A Tate
From the Library of
Professor Henry F. Wickhan,
| University of Iowa
| Presented in 1942 |
| | |
|
ss.,TcG
Lille
re
4
a
MONOGRAPHIE
DE LA
FAMILLE DES ÉROTYLIENS.
ne, L: | £
; Digitized by the Internet Archive Di
in 2011 with funding from ds |
ersity of Illinois Urbana-Champaign A |
i
4
Tv
F Le
à j LA Là
ee | | Es :
Pa r ÿ ÿ:
£ + Li Tr |
un. :
LE fa x * "
. htip//www.archive:org/details/monographi
* + s Fa be ? ee w it,
ON
Ve
(}
1® 1w2
1 LS
MONOGRAPHIE
DES
EROTYLIENN,
FAMILLE DE L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES.
M. TH. LACORDAIRE,
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D'ANATOMIE COMPARÉE A L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE, ETC
PARIS,
A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET,
RUE HAUTEFEUILLE, n° 10 BIS.
Septembre 1542.
PRÉFACE.
Ayant recueilli, pendant mes divers voyages en Amérique, un
grand nombre d'espèces de la famille qui fait objet de ce travail,
je m'étais proposé, dès cette époque, de publier une Monographie de
ces insectes. En 1832, à mon retour de Cayenne, je mis la main à
cette entreprise, et je l'avais déjà poussée assez loin lorsque des cir-
constances indépendantes de ma volonté me forcèrent à l’aban-
à donner. Je me félicite aujourd’hui de cet abandon, car, dans la si-
tuation où se trouvaient alors les collections entomologiques, je
FE | : AHETENT IE k
n'aurais pu produire qu'un travail bien incomplet comparativement
2 à celui-ci. En effet, pendant les dix années qui se sont écoulées de-
._ puis l’époque dont je parle, nos connaissances sur les espèces exoti-
ques se sont accrues avec une rapidité jusque-là sans exemple en
entomologie. Pour ne parler que de l'Amérique qu'on peut consi-
dérer comme la patrie spéciale des Erotyliens, des régions entières
de ce vaste continent, tels que le Haut-Pérou, la Colombie et le
Mexique, qui étaient à peine connues sous le rapport entomologi-
4 que, le sorft presque aussi bien aujourd’hui que les autres parties
de ce pays qui étaient de temps immémorial en possession d’en-
\richir nos collections. Mon travail aura du moins gagné au
retard qu'a éprouvé sa publication, de faire connaître une multi-
tude de formes dont on ne soupeonnait mème pas Pexistence il y
a quelques années.
& AY Wicxam
Les matériaux que J'ai eus à ma disposition sont immenses, et
3 je doute u’une autre ville que Paris pût en offrir de semblables.
M. le comte Dejean ayant, comme on sait, renoncé à l’entomolo-
>| gie, au and détriment de cette science, et s'étant décidé à céder
@ Pa portions sa magnifique collection , j'ai obtenu de lui tous les
[201088
vj PRÉFACE.
Erotyliens proprement dits qu’elle contenait (1).Ils ont servi de
base à mon travail, base d'autant plus précieuse que c’est sur
cette même collection que M. Duponchel à composé, en grande
partie, la Monographie des Erotyles qu'il a publiée en 1825. Jai
eu, par conséquent, la certitude la plus complète au sujet de la
synonymie des espèces qu'il a décrites. Celles qu’il avait emprun-
tées au Muséum d'Histoire naturelle m'ont été communiquées éga-
lement par cet établissement, à l'exception de deux seulement
qui paraissent ne plus y exister. J'ai trouvé, en outre, une quan-
tité réellement incroyable d’espèces nouvelles dans les riches col-
lections de MM. Dupont, Reiche, Buquet, Guérin-Menneville,
Chevrolat, de Brême, Gory, etc., qui tous les ont mises à ma dis-
position avec une obligeance dont le souvenir me sera toujours
précieux. Cette Monographie contient donc toutes les espèces d’'E-
rotyliens, sans aucune exception, qui existent à Paris. Pour tout
dire en un seul mot, elles s'élèvent à 570 : M. Duponchel, il y a
dix-sept ans, n’en a connu que 92.
Les généralités que j'ai données avant de procéder à la descrip-
tion des espèces me dispensent d’entrer ici dans de longs détails
sur la marche que j'ai cru devoir suivre. Travaillant, comme on
vient de le voir, sur la collection de M. le comte Dejean, je me suis
fait un devoir de conserver les noms qu’il a publiés dans son Ca-
taloque. Is se sont répandus dans beaucoup de collections tant en
France qu’à l'étranger, et pourront, dans bien des cas, faciliter la
détermination des espèces. Toutefois je n’ai adopté ces noms
qu'autant que les espèces auxquelles ils s'appliquent n’avaient pas
été publiées ailleurs. Partout j'ai respecté rigoureusement le droit
de priorité.
J'ai apporté le plus grand soin à la synonymie. J'espère que les
personnes qui voudront bien prendre la peine de la vérifier n’au-
ront à me reprocher qu'un petit nombre d’erreurs.
A la fin de l'ouvrage, je donne une table de Concordance des
(1) Ils appartiennent maintenant à M. le marquis de Brème, qui est également
possesseur d'une grande partie de la collection de M. le comte Dejean. Je dis ceci
pour que les personnes, qui désireront voir les exemplaires typiques des espèces que
J'ai décrites, sachent où les trouver.
ri
PRÉFACE. vij
espèces qu’il contient avec celles mentionnées dans les principaux
auteurs qui se sont occupés de ces insectes. Cest la première fois,
à ma connaissance, qu'une table de ce genre est annexée à une
Monographie, et je crois qu'il serait à désirer que cet usage de-
vint général : il contribuerait beaucoup à éclaircir les ouvrages
des anciens auteurs, et empêcherait bien des erreurs de syno-
nymie.
Septembre 1542.
#
érige sue #1
an" Varo ve F.
L Ce Air: # E |
ê LISTE
DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE.
_
Annals of nat. Hist. — Annals of natural History ; or Magazine of Z00-
CASTELN.
CHEYR.
Curris.
CurrTis.
DeEuay.
Duuér.
Duroxcu,
logy, Botany and Geology; conducted by sir W. Jardine,
P. S. Selby,etc. 8 vol. in-8. London, 1838-1842.
Hist. nat. d. Col. — Histoire naturelle des insectes Coléop-
tères, par M. le comte de Castelnau, avec une introduc-
tion renfermant l'anatomie et la physiologie des animaux
articulés, par M. Brullé. 2 vol. in-8°. Paris. 1840.
Col. du Mexique. — Coléoptères du Mexique, par A. Che-
vrolat. in-8°, Strasbourg. 1834.
Brit. Ent. — British Entomology ; being descriptions and
illustrations of the genera of insects found in great Bri-
lain and Ireland, ete. 16 vol. in-80. London. 1832-1840.
À quide. — A guide to an arrangement of British inseets.
in-8°. London. 1829.
Mém. — Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes,
. par M.ie baron De Geer. 7 vol. in-40. Stockholm. 1752-
1778. |
Cat. — Catalogue des Coléoptères de la collection de M. le
comte Dejean. 3e édition. in-8°. Paris. 1837.
Revue Zool.— Coléoptères nouveaux de la Guyane française,
par M. le docteur Demay. — Dans la Revue zoologique de
la Société Cuviérienne. Année 1838, p. 22.
Consid. gén. — Considérations générales sur la classe des
Insectes, par M. A.-C. Duméril. in-8°. Paris. 1823.
Monog. d. g. Erot. — Monographie du genre Erotyle, par
M. P.-A.J-, Duponchel. — Dans les Mémoires du Muséum
d'Histoire naturelle. Y. 12. p. 30-61 et 156.176. — Je
cite les exemplaires tirés à part.
X :
LISTE DES AUTEURS
Encyc. méth. Ins.— Encyclopédie méthodique. Insectes. Tomes 5 et 10.
ERMax.
F48.
Far.
Fag.
GERMAR.
GEerMar.
GRIFFITH.
GRoNoY.
GUÉRIN.
GYLLENH.
Naturhist. Allas. — NVerzeichniss der Thieren und Pflanzen
welche auf einer Reise um die Erde gesammelt wurden
von Adolph Erman. in-fol. Berlin. 1835.
Gen. Ins. af J.-C. Fabricii Genera Insectorum. in-8°. Chilo-
nii. 1776. | ee
Syst. Entom. — J.-C. Fabricii Systema Entomologiæ sis-
tens insectorum classes , etc. 1 vol. in-8°. Flensburgi et
Dr pt 15
Lipsiæ. 1775.
Spec. Ins. — J.-C. Fabricii Species Insectorum sistens eorum
differentias specificas, synonymia Insectorum, etc. 2 vol.
in-8°. Hamburgi et Kilonii. 1781.
Mant. Ins. — J.-C. Fabricii Mantissa Insectorum sistens
species nuper detectas , etc. 2 vol. in-8°. Hafniæ. 1787.
Entom. Syst. — J.-C. Fabricii Entomologia Systematica
emendata et aucta. 4 vol. in-8°. Hafniæ. 1792-1794.
Syst. El. — J-.C. Fabricii Systema Eleutheratorum. 2 vol.
in-8°. Kiliæ. 1801.
ns. Spec. nov.— Insectorum species novæ aut minus cognitæ
descriptionibus illustratæ, auctore E.-F. Germar. in-8°.
Halæ. 1824.
Faun. Ins. Europ. — A. Ahrensii Fauna Insectorum Eu-
ropæ. Cont. Germar: in-18 oblong. 20 fasc. Halæ. 1812-
1840.
FA
Anim. Kingd. — The animal Kingdom arranged in confor-
mity with its organisation by the baron Cuvier , etc., by
E. Griffith Esq. The class Insecta. 2 vol. in-8°. London.
1832.
Zoophyl. — Zoopaylacium Gronovianum. 3 fase. in-fol. Lug-
duni Batavorum. 1763-1781. —h
Revue Zool. — Descriptions de quelques nouvelles espèces
d'Erotylides, par M. Guérin-Merneville. — Dans la Revue
Zoologique de la Société Cuvicrienne. A 181. p. 109 et
153.
Ans. Suec. — Insecta suecica descripta a L. Gyllenhal. # vol.
in-8°, Tomi 1-3. Scaris. 1808-1813. Tom. #4. Lipsiæ. 1827.
he A7
À HER»ST.
Hope.
ILLIG.
- KucELz.
Lac.
Lar.
Lar.
ris à
Le
AE u
CITÉS DANS CET OUVRAGE. xj
Col. — Natursystem aller bekannten in-und-auslandischen
Insekten , etc.,von C.-J. Jablonsky und forgesetzt von J.-
F. W. Herbst. 10 vol. in-8°. Berlin. 1789-1801.
| Archiv. — Archiv der Insektengeschichte, herausgegeben
von J.-C. Fuessiy. 8 liv. in-4, Zurich und Winterthur.
1781-1786.
: NL |
Revue Zool. — Observations sur les Erotylés, avec la des-
cription de plusieurs nouveaux genres et de quelques es-
pèces inédites, par le Révérend F.-W. Hope. — Dans
la Revue Zool. de la Société Cuviérienne. A.1841. p.109.
Hourruyx. Naturl. Hist. — Natuurlike historie of uitværige beschry-
ving der Dieren, Planten ,etc., door M. Houttuyn. Insek-
ten. Deel 1. Stuck. 9-13. Amsterdam. 1766-1769.
Home. et Bompz. Observ. de Zool. — Recueil d'observations de z00-
logie et d'anatomie comparée, par MM. de Humboldt
et Bompland. 2. vol. in-4°. Paris. 1805-1832.
Magaz. — Magazin für Insektenkunde, von Karl Illiger. 6
vol. in-8°. Braunschweig. 1802-1806.
In Senneid. Magaz. — Verzeichniss der in einigen Preus-
seus bis jezt entdeckten Kafer-Arten, von Kugellan. Dans
Schneider, Neuestes Magazin für die Entomologie.
Stack 1. ,
Ann. d. Sc. Nat. — Mémoires sur les habitudes des Coléop-
tères de l'Amérique Méridionale, par Th. Lacordaire. —
Dans les Annales des Sciences naturelles. Tome 20.
Nouv. Ann. d. Mus. — Mémoires sur les habitudes des Co-
léoptères de la Guyane française, par Th. Lacordaire. —
Dans les Nouvelles Annales du Muséum d'Histoire natu-
relle. Tome 2.
Hist. nat. d. Ins. — Histoire naturelle des Crustacés et des
Insectes, par P.-A. Latreille. 14 vol. in-8°, Paris. 1802-
1805.
Gen. Crust. et Insect. — P.-A. Latreille, Genera Crusta-
ceorum et Insectorum, etc. 4 vol. in-8°, Parisiis. 1806-
1809.
Cons. gén. — Considérations générales sur l'ordre naturel
des animaux composant les classes des Crustacés, des
Arachnides et des Insectes, par P.-A. Latreille. in-8°.
Paris. 1810.
xi)
Lar.
Linxé,
Linxé.
Mac-Leay. Annul. Javan. — Annulosa Javanica, etc. by W.-S. Mac-
Mars.
Naturf. — Der Naturforscher. 30 liv. in-80. Leipzig. 1774-1804.
OL1v.
Paz.
Pay.
PERCH.
PErTY.
- PERTY.
dE CU CPP dr
* LISTE DES AUTEURS
Fam. nat.—Familles naturelles du règne animal, par P.-A |
Latreille, in-8°. Paris. 1825.
Edimb. Encyc. — The Edimburgh Encyclopædia. 7th edi‘ hi !
in-#°. La partie entomologique est de Leach.
Syst. nat. — Caroli a Linné Systema naturæ, etc. 122 ed.
4 vol. in-8°. Holmiæ. 1766. — Ed. Gmelin. 10 vol. in-8.
Lipsiæ. 1788-1793.
Amœæt. Acad. — Car. Linnæi Amoœænitates academicæ, etc.
7 vol. in-80. Holmiæ. 1751-1769.
Fauna Suec. — Car. Linnæi Fauna Suecica, etc. in-8. ed.
2a, Holmiæ. 1763.
Cent. Insect.— Centuria insectorum. Diss. Resp. B. John-
son. in-40. Upsaliæ. 1763 ; et Amæœnitates academicæ, T.6,
p. 384.
Leay. Esq. in-40. London. 1825. — Ed. Lequien. in-80.
Paris. 1833 (en francais).
Col. Brit. — Entomologia Britannica sistens insecta Britan-
niæ indigena, secundum methodum Linneanam disposita,
auctore Th. Marsham. in-8°. Londini. 1802.
Entom.— Entomologie ou Histoire naturelle des Insectes,
par M. Olivier. 6 vol. in-4°. Paris. 1789-1808.
Faun. Germ. — G.-W.-F. Panzeri Faunæ insectorum Ger-
maniæ Jnitia, etc. 164 fasc. m-12 oblong. Nurnberg.
1796-1840,
Faun. Suec. — G. Paykull Fauna Suecica. Insecta. 3 vol.
in-80. Upsaliæ. 1798-1801.
Gen. d. Ins. — Genera des Insectes, par MM. Guérin et
Percheron. 6 fasc. in-80. Paris. 1833-1837.
Del. An. art. — Delectus animalium articulatorum quæ in
itinere per Brasiliam annis 1817-1820... colligerunt J.-B.
de Spix et C.-F.-P. de Martius; digessit, descripsit et}
pingenda curavit Dr Max. Perty. in-#°. Monachii. 1830-
1834. | È
Observ. nonn. in Col. Ind. or.— Observationes nonnullæ in
Coleoptera Indiæ orientalis; diss. def. Max. Perty. in-4°,
Monachii. 1831.
SCcHOENH.
STEPH.
‘15
| | à. Midi
Periv.
|» RoEm.
Rossi.
Fosst.
SAHLB.
IR Sam.,
SAM.
SCHALL.
nu
cd
CITÉS DANS CET OUVRAGE. xii]
Gazoph. — 3. Petiver Gazophylacium naturæ et artis. in-
fol. Londini. 1702-1711.
Gen. Insect. — Genera insectorum Linnæi et Fabricii ico-
nibus illustrata, auctore J.-J. Roemer. in-40. Vitoduri
Helvetorum. 1789. RA
Faun. Et. — Fauna Etrusca, sistens insecta quæ in provin-
ciis Florentina et Pisana præsertim collegit P. Rossius.
2 vol. in-4°. Liburni. 1790. — Ed. Hellwig. 2 vol. in-8°.
Helmstadii. 1805-1807.
Mant. — Mantissa insectorum exhibens species nuper in
Etruria collectas a P. Rossio, etc. 2 vol. in-4°. Pisis.
1792-1794.
Ins. Fenn. — Diss. entomologica insecta Fennica enume-
rans, sub præs. C.-R. Sahlberg. in-8°. A boæ. 1834.
Compend. — The Entomologist’s useful Compendium, or an
Introduction to the knowledge of Britisth insects, etc. by
G. Samouelle. in-8°. London. 1819. à
Nom. Entom. — A Nomenclature of British Entomology
alphabetically arranged by G. Samouelle. in-8°. London.
1819.
Acta Hal. — Neue insekten, von J.-G. Schaller.— Dans les
Acta Halensia, T. I, p. 217-332.
n. Îns.— Synonymia Insectorum, oder Versuch einer sy-
nonymie aller bisher bekannten Insekten:, etc., von J.-C.
Schœnherr. 3 vol. in-8°. T. 1-2. Stockholm. 1806-1808.
T. 3. Skaris. 1817.
I. Brit. Entom.—IHlustrations of British Entomology, etc,
by J.-F. Stephens. Mandibulata. # vol. in-8°. London.
1827-1834.
Cat. — A Systematic Catalogue of British Insects, etc., by
J.-F. Stephens. in-8°. London. 1829.
Cat. — Catalog meiner Insekten Sammlung. von J. Sturm.
in-8°. Nürnberg. 1826.
Gesch. d. Insekt. — Abgekürtze Geschichte der Insekten,
etc., von J.-H. Sulzer. in-4°. Winterthur. 1776.
Kennz. d. Insekt.— Die Kennzeichen der Insekten, nach
Anleitung des €. Linnœus, etc., von J.-H,. Sulzer. in-#°.
Zurich. 1761.
PUS > ru. 2 .
XIV LISTE DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE.
ToussainT-Cnarr. Horæ Entom. — Horæ Entomologicæ, auctore Tous-
saint de Charpentier. in-4°. Wratislaviæ. 1825.
Turr. Syst. nat. — À general System of nature through the three
grand Kingdoms of animals,vegetables and minerals, etc.,
translated from Gmelin's last edition of Systema naturæ,
by W. Turton. 1806. in-8°, T. 3.
Unx. Nov. Ins. Sp. — Novæ insectorum species ab Isaaco Udmau
propositæ, editio altera curante Panzer. in-#o. Erlan-
ger. 1793.
Voer. Col. — Catalogue raisonné ou systématique du genre des in-
sectes qu'on appelle Coléoptères, par J.-E. Voet. 2 vol.
in-40. La Haye. 1806. — Ed. Panzer (en allemand). 4 liv.
in-#°. Nürnberg. 1793-1798.
Wes. Obs. Entom.—F. Weberi Observationes entomologicæ, etc.
in-80. Kiliæ. 1801.
WESTw. Introd. — An Introduction to the modern classification of
insects, etc., by J.-0. Westwood. 2 vol. in-8°. London.
1839-1840.
WzepEem. Zoo!. Magaz. — Zoologisches Magazin herausgegeben von
C.-R.-W. Wiedemann. 4 liv. in-8°. Kiel et Altona. 1817-
1823.
Zerrensr. Faun. Lapp.—Fauna insectorum Lapponica, auctore J.-W.
Zelterstedt. in-8°, Hammone. 1828.
Zerterst. ns. Lapp.— Insecta Lapponica descripta a J.-W. Zetters-
tedt. in-4o. Lipsiæ. 1840.
MONOGRAPHIE
DE LA
FAMILLE DES ÉROTYLIENS.
CARACTÈRES.
Corps de forme variable, oblong, ovalaire , elliptique ou hémis-
phérique. Tète petite, enfoncée dans le prothorax, rétrécie en
avant des yeux en un museau court, tronqué, tantôt cunéiforme
ou triangulaire, tantôt sub-quadrangulaire et plus ou moins
étranglé à sa base.
Labre transversal, court, en général membraneux sur ses bords
et cilié. ;
Mandibules dépassant à peine le labre, trigones, subitement
fléchies de dehors en dedans, convexes extérieurement, concaves
au côté interne, obtuses et fendues à leur extrémité, ayant pres-
que toujours leur bord supérieur interne plus où moins mem-
braneux.
Lobe interne des mâchoires petit, linéaire, ou un peu renflé
_et obtus, cilié, tantôt inerme, tantôt muni d’une ou deux dents
_cornées, fixes; l’externe en général trigone, petit, couché sur le
précédent.
Menton corné, étroit, tantôt triangulaire et flanqué sur chacun
de ses côtés d’une lame trigone, placée sur un plan plus interne,
tantôt formant une section de prisme oblique, ou carré avec son
bord antérieur tronqué obliquement de chaque côté, ou ovale, ou
en ogive, presque toujours tricuspide au peint de sa jonction avec
la languette.
Languette coriace, parfois cornée dans son centre, dépas-
sant un peu le menton, légèrement sinuée où échancrée à son
extrémité et munie dans presque tous de deux très-petites para-
glosses dépassant ses angles latéraux.
Palpes maxillaires composés de quatre articles ; le dernier trian-
Monographie. 1
. ” Ur NE Le 40,” tt De. .
' d
7
2 : GÉNÉRALITÉS.
sulaire ou en segment de cercle ou fortement transversal, rare-
. ment ovoide et tronqué à son extrémité. ï
Palpes labiaux beaucoup plus courts que les maxillaires chan
presque tous, triarticulés ; leur dernier article variant comme ce-
lui des maxillaires, mais toujours plus petit.
Antennes de onze articles dont le 3e est presque toujours al-
longé, terminées par une massue comprimée de trois ou quatre
articles.
Pattes inermes ; tarses de cinq articles, le 4e très-petit, nodi-
forme chez la plupart.
Abdomen composé de cinq segments
Les caractères qui précèdent me paraissent séparer nettement
de tous les autres Coléoptères les insectes qui font Pobjet de cette
Monographie. Elle comprend les genres Erotylus, Triplax, Trütoma
des auteurs et un certain nombre d'espèces exotiques qu'on a
coutume de placer à côté des Engis dans la section des Penta-
mères et qui sont connus sous les noms d'Encaustes et dEpisca-
pha, que leur a donnés M. le comte Dejean dans le Cataloque de
sa collection.
Avant d'exposer les motifs qui m'ont porté à opérer cette réu-
nion, je vais entrer dans quelques détails sur l’organisation de
ces insectes, leurs métamorphoses, leurs habitudes, leur distri-
bution géographique, ainsi que sur les travaux dont ils ont été
jusqu'ici l’objet.
I. Des parties externes.
Considéré dans son ensemble, le corps des Erotyliens affecte des
formes très-variables. En classant les espèces uniquement d’après
ce caractère, on finirait par arriver insensible ment de la forme al-
longée, subparallèle à la plus décidément hémisphérique. Mais
ces deux extrèmes ne sont en quelque sorte que des exceptions;
dans la grande majorité des espèces il est oblong, ovale, ou ellip-
tique. Presque plane chez un petit nombre (Morphoides), médiocre-
ment convexe chez beaucoup, il forme chez quelques-uns plus
d’une demi-sphère (Æqüthus uva), et finit par devenir pyrami-
dal chez d’autres ( Erotylus sphacelatus). K est extrémement rare
qu'il soit couvert de poils, et quand cela arrive, ces derniers ne
forment jamais au-delà d’une légère pubescence (Episcapha lon-
gicornis). Partout ailleurs il est très-glabre, souvent luisant et
comme vernisse.
La tête, petite ou de médiocre grandeur au plus, est ovalaire,
parfois déprimée en avant et transversale (Bacis), toujours dé-
TP ” Pr cr
GÉNÉRALITÉS. , 3
pourvue de cou et enfoncée dans le prothorax au moins jusqu’à
la partie postérieure des yeux. En général, elle est sans dépres-
sion en dessus. Cependant, chez quelques espèces de petite taille
elle est plus ou moins profondément excavée et mème munie
d’une corne assez grande sur le vertex (Brachysphœnus dèmidiatus).
En avant des yeux elle se rétrécit et forme un petit museau tan-
tôt cunéiforme et tronqué, tantôt à côtés parallèles et étranglé à
sa base (Bacis, Omoiotelus , Zonarius , etc.). Cet étranglement que
personne n’a signalé jusqu'ici, est dû au rapprochement des cavi-
tés antennaires et fournit un caractère précieux dans une famille
ue en offre si peu.
L’épistome ou chaperon qui fermine ce museau est presque
partout coupé carrément ou légérement échancré en demi-cercle;
dans un seul genre (Pselaphacus) il est entamé par une profonde
échancrure nl angulaire.
Le labre est peu us transversal, entier et légèrement ar-
rondi en avant et sur les côtés. Ses bords sont plus ou moins distinc-
tement membraneux et ciliés. Sa grandeur apparente dépend en
général du plus où moins d’étendue de latroncature de lépistome.
Les mandibules sont construites sur un plan tellement uni-
forme, qu’elles ne fournissent absolument aucun caractère pour la
distinction des genres. Partout elles sont courtes, en totalité ou
en grande partie cachées par le labre, et ont la forme d’un corps
irrégulièrement triquètre, fléchi brusquement vers le milieu ou
aux deux tiers de sa longueur. Leur côté externe est lisse ou ru-
sueux, canaliculé ou tranchant, linterne concave. Leur base est
munie, pour son articulation avec la tête, de deux condyles de
forme irrégulière, lun supérieur , l’autre inférieur, séparés par
une profonde échancrure. Immédiatement en avant du condyle
inférieur, il existe dans toutes les espèces une seconde échancrure
plus ou moins distincte qui entame le bord inférieur. Le supé-
rieur n'offre rien de pareil, mais chez presque toutes les espèces
il s'amincit au point de paraître translucide et comme membra-
neux; cet amincissement est tantôt assez étroit, tantôt fort large.
L’extrémité de la mandibule est obtuse et légèrement fendue : il
résulte de cette fissure deux petites dents : la supérieure est pres-
que toujüurs plus petite que linférieure. Nulle part je n'ai rencon-
tré, dans les nombreuses espèces que j'ai disséquées, d’autres
dents en arrière de celles-ci.
Les mâchoires sont en partie visibles sans dissection, occu-
pant l’espace vide considérable qui existe de chaque côté entre
le menton et le bord externe de la cavité gulaire. Elles sont fai-
Lt À
4 | GÉNÉRALITÉS.
bles en général, peu allongées et se composent des mêmes pièces
que chezles autres coléoptères. La pièce articulaire (branche trans-
versale, Srrauss; cardo, KirBy, BurmEïsTER) et la tige (stipes, Kiry;
maxilla, Newmax) sont toujours cornées; la pièce interne (inter-
maxillaire, Srrauss; lacinia, Mac-Leay; stipes, Ericasow) et la pal-
pigére le sont aussi dans les grandes et les moyennes espèces, et
coriaces dans les petites; les deux lobes m'ont paru coriaces chez
toutes. Ils sont remarquables par leur peu de développement dans
toute la famille. L’interne forme simplement l'extrémité de la
piéce interne; il est tantôt droit et linéaire, tantôt un peu recourbé
en dedans, parfois un peu renflé à son extrémité. Tous les auteurs
qui ont décrit les mäâchoires des Erotyles, notamment Olivier,
Latreille et M. Duponchel, ont dit que ce lobe était armé de deux
petites épines cornées, mais il s’en faut de beaucoup que cela soit
général; près de la moitié des espèces ont ce lobe complètement
inerme. Quand il est épineux , il peut n’y avoir qu'une seule
épine (Encaustes) ; lorsqu'il ÿ en a deux, ce qui est le cas ordi-
naire, elles peuvent être longues et très-aiguës (Erotylus, Aula-
cocheilus) ou très-courtes et obtuses (Ægithus); mais constamment
elles sont situées sur la partie externe du sommet du lobe, etil faut
souvent y regarder de très-près pour reconnaître qu’elles ne sont
pas une dépendance du lobe externe. Ce dernier est à peu près
aussi petit que le précédent. Presque partout il est trigone et ap-
pliqué sur le dos du lobe interne qu'il recouvre en totalité ou en
partie. Les Encaustes, Dacne et Triplax sont les seuls qui l’'aient
grèle, rétréci à sa base et claviforme. A part cette légère différence,
et la présence ou l’absence de dents cornées au lobe interne, les
mâchoires sont aussi constantes dans leurs formes que les man-
dibules, et ne peuvent être que d’un faible secours pour les divi-
sions génériques. |
Les palpes maxillaires sont courts et composés de quatre arti-
cles : le premier est assez allongé, renflé à son sommet et un peu
courbé; le second et le troisième sont cupuliformes ou obconiques,
très-courts et plus gros que le premier; le quatrième est très-
grand et présente de nombreuses variations dans sa forme, étant
en triangle isocèle ou inéquilatéral , en segment de cercle, et par-
fois tellement transversal que sa longueur est comprise quatre ou
cinq fois dans sa largeur. Dans ce dernier cas, ses deux extré-
mités, ou l’une d'elles (communément l’interne), sont acuminées.
Enfin, mais ce cas est rare (Triplatoma, Dacne), il est simplement
ovoide, un peu courbé et tronqué à l'extrémité. Ces variations
ne me paraissent pas avoir la même valeur dans cette famille
GÉNÉRALITÉS, 5
que dans beaucoup d’autres. Des espèces très-voisines ont souvent
ce dernier article très-différent, et la transition de la forme trian-
gulaire à la plus transversale s'opére par degrés si insensibles
qu’on ne peut guère en tirer des caractères réellement solides.
Je n’ai pu découvrir dans les individus desséchés que j'ai dissé-
qués, les quatre parties de la lèvre inférieure signalée dans ces
derniers temps par M. Erichson (1). Cet organe ne m’a paru com-
posé que des deux pièces qu'on lui reconnaît ordinairement, le
menton et la languette.
Le menton, toujours corné et séparé constamment de la pièce
prébasilaire (submentum, Newport) par une suture bien distincte,
est en général étroit, et laisse de chaque côté, entre lui et les
bords latéraux de la cavité buccale, un espace considérable qui
est, comme je lai dit, rempli par les mâchoires. Il se présente
sous cinq formes différentes qui ne sont que des modifications
les unes des autres, et qu’il n’est pas très-facile de faire saisir par
des descriptions.
Dans la première que je considère comme la forme normale,
cet organe constitue un triangle flanqué de chaque côté d’un au-
tre triangle placé sur un plan plus interne et divergent plus ou
moins de dedans en dehors. Les triangles latéraux s'étendent tan-
tôt jusqu’à la base, tantôt seulement jusqu'aux deux tiers ou à la
moitié du médian. Leur développement est en antagonisme avec
celui de ce dernier. Ils ne sont jamais, ou du moins que bien ra-
rement planes , mais plus ou moins creusés en gouttière. Le trian-
ole médian, de son côté, peut être plane ou légérement excavé ou
caréné longitudinalement. Il résulte de cette structure, qu'en
avant le menton présente trois pointes plus où moins distinctes,
une médiane formant le sommet du triangle médian, et deux la-
térales qui ne sont autre chose que les angles antérieurs des trian-
gles latéraux. Cette forme est propre aux deux tiers au moins des
espèces de la famille; les légères modifications qu’elle subit ne
peuvent fournir aucuns caractères génériques.
Chez les Pselaphacus, le triangle médian est remplacé par un
carré transversal surmonté d’un carré plus petit. Le premier est
excavé et ses angles antérieurs sont plus ou moins saillants. Les
triangles latéraux subsistent toujours, mais leurs angles anté-
rieurs sont obtus, ce qui fait que le menton n’est pas tricuspide
en avant. Ce genre est le seul qui présente cette forme.
Une troisième existe chez les Triplatoma, les Episcapha et les
NT PP EN PNR
(1) Monographia Staphylinorum, p. 10.
6 GÉNÉRALITÉS,
Dacne. Ici le menton a la forme d’un trapèze légèrement échan-
cré en avant et dont la moitié antérieure aurait été fléchie en
dedans, un peu obliquement de chaque côté. Les parties ainsi
repliées représentent les triangles latéraux, et la partie restée ÿn-
tacte le triangle médian , mais très-surbaissé et un peu curviligne.
Dans une quatrième fsfiné propre aux Encaustes, je ne peux
mieux comparer le menton qu'à une section de prisme oblique.
La tranche du prisme constitue un triangle presque équilatéral
dont le sommet est parfois un peu bifide. L’arête du prisme qui
part de ce sommet, est tantôt carénée dans toute sa longueur, tan-
tôt en partie déprimée. Les flancs du prisme ne sont pas complé-
tement parallèles ; ils se rapprochent un peu à mesure qu'ils sen-
foncent obliquement dans la cavité gulaire, ét sont légèrement
creusés en gouttière. Au point de sa jonction avec la languette,
le prisme est un peu échancré. Il résulte de cette disposition sin-
gulière, que l'épaisseur du menton surpasse toutes ses autres di-
mensions. On reconnaît encore ici sans peine la forme primitive
de Forgane. Les flancs du prisme ne sont en effet pas autre chose
que les triangles latéraux trés-agrandis. Le triangle médian est
resté à l’état normal.
Enfin, dans la cinquième forme, lementon constitue une petite
plaque carrée, parfois un peu rétrécie à sa base, et dont le bord
antérieur est tronqué obliquement de chaque côté avec les bords
des deux troncatures un peu prolongées en dedans. Au point de
sa Jonction avec la languette, sont trois petites pointes à peine dis-
tinctes. Il est encore évident que cette forme a les plus grands
rapports avec celle qui existe chez les Triplatoma. Si maintenant
lon suppose que les angles de la double troncature antérieure
s'adoucissent peu à peu, sarrondissent ainsi que les côtés du
carré, On aura une plaque oblongue ou ovale, ou même ogi-
vale. C’est en effet ce qui a lieu, et par degrés si insensibles qu'il
est impossible de trouver les limites de ces diverses modifications.
Aussi, ai-je été obligé de réunir en un seul genre les espèces
dtliibre ‘uses qui présentent cette forme de menton, en apparence
la plus anormale de toutes.
La languette est cornée dans les grandes espèces, coriace chez
les petites, ou tout au plus cornée dati s son centre qui répond au
sommet du triangle médian du menton. Elle est courte, légère-
ment évasée en avant, et son bord antérieur est plus où moins si-
nué ou échancré. A sa partie interne, derrière ses angles anté-
rieurs, se trouvent deux petites paraglosses ovoides, obtuses ou pé-
nicilliformes plus ou moins ciliées ou barbues, qui dépassent un peu
| L« ,
: # 4
€ sd 2. es
GÉNÉRALITÉS. 7
les angles en question ; chez un assez grand nombre d’espèces ces
paraglosses manquent complètement.
Les palpes labiaux sont toujours (excepté chez les Oocyanus)
netablement plus petits que les maxillaires et insérés à la base
de la languette sur une petite éminence peu distincte. Ils se com-
posent de trois articles comme dans la grande majorité des co-
léoptéres, le premier allongé subeylindrique, plus où moins
courbé, le second cupuliforme très-court, le troisième dilaté et
variant pour la forme comme celui des maxillaires. I est aussi
rare que chez ce dernier qu'il soit ovoïde et comprimé (Amblyo-
pus, Cyrtomorphus).
La face inférieure de la tête en arriére de la cavité buccale se
compose, comme on sait, de deux parties : la pièce prébasilaire,
Srrauss; (stipes, Mac-Leay; ensertio, NEWMANN ; submentum , New-
rorr) avec laquelle s'articule le menton, et la pièce basilaire,
Srrauss, (gula, KirBy), qui s'étend jusqu’au trou occipital. Cette der-
nière moffre rien de particulier; partout elle est un peu bombée
et lisse. La premiére que quelques entomologistes regardent, non
sans quelque fondement, comme faisant partie de la lèvre infé-
rieure, mérite de nous arrêter davantage.
Dans la majeure partie des espèces elle est séparée de la pièce
basilaire par une suture bien distincte, et il n’est pas rare (Encaus-
tes, Triplatoma) qu’elle fasse avec cette dernière un angle plus ou
moins prononcé. Partout elle est étroite, et présente dans son mi-
lieu une large saillie un peu échancrée qui recoit la base du
triangle médian du menton. De chaque côté de cette saillie, la
pièce prébasilaire se prolonge sur les côtés pour former le bord
postérieur du cadre buccal. Dans la plupart des espèces, ses extré-
mités ne font qu'une saillie légère ; chez quelques-unes (Fncaustes,
Dacne, Episcapha), cette saillie est très-forte et forme une grosse
dent, obtuse, courbée, à concavité antérieure, disposition qui était
nécessaire pour laisser aux mandibules, dont la base touche pres-
que cette dent, la liberté de leur jeu.
Les antennes dans la grande majorité des espèces sont insérées
immédiatement en avant des yeux, dans une assez grande cavité
tout-à-fait latérale, recouverte par les côtés du front, et du bas de
laquelle part assez souvent (Æncaustes, Episcapha) une gouttière
plus ou moins marquée, dans laquelle se logent au repos les deux
ou trois premiers articles de ces organes. Ailleurs (Zonarius, Prio-
telus, Bacis, et surtout Omoiotelus) , les cavités antennaires man-
quent d’orbite supérieure et se rapprochent de la ligne médiane,
de manière à rétrécir la base du museau, comme on l’a vu plus
8 GÉNÉRALITÉS,
haut. Les antennes sont alors insérées sur les côtés du front, un
peu en avant et en dedans des yeux. Ces organes sont toujours
composés de 11 articles dont le troisième est presque partout plus
allongé que les autres, et terminés par une massue comprimée,
tantôt formée brusquement de trois articles, auquel cas sa forme
estovale, tantôt, et c’est le cas le plus commun, formée insensible-
ment de quatre articles. Elle peut être alors oblongue, en triangle
renversé, ou très-allongée. Chez certains Priotelus elle forme même
à elle seule la moitié de l'antenne, qui est elle-mème de la lon-
gueur de la moitié du corps. Les articles de cette massue peuvent
être serrés, perfoliés ou enfin très-lâchement unis entre eux. La
longueur de lantenne entière n’est pas moins variable. Souvent
elle est plus courte que le prothorax, plus souvent encore elle
dépasse légèrement la base de ce dernier; enfin, dans un certain
nombre d'espèces (Omoïiotelus, Priotelus) elle arrive à la moitié de
la longueur du corps et même au-delà.
Les yeux des Erotyliens sont arrondis ou légèrement oblongs,
tout-à-fait latéraux, tantôt très-prands et saillants (1schirus,
Duacne), le plus souvent médiocres, et chez quelques-uns (Omoio-
telus) fort petits. Leur aspect, plus où moins fortement granulé, qui
dépend de la grandeur ou de la petitesse de leurs facettes ou cor-
néules, m'a fourni un caractère dont j'ai fait grand usage. Il
suffit en effet, dans beaucoup de cas, pour faire distinguer, au pre-
mier coup-d'œil, des genres qui ont la plus intime analogie par
leurs formes générales, leurs couleurs et leur facies, les Zschyrus,
par exemple, des Mycotretus. Du reste, ces deux sortes d’yeux se
retrouvent dans les deux tribus que j'ai établies dans la famille,
selon que le lobe interne des mâchoires est inerme ou épineux.
Cependant dans la premiére les yeux fortement granulés sont les
plus communs, tandis que c’est l'inverse dans la seconde.
Le prothorax est une des parties qui varient le plus dans la fa-
mille, et à laquelle on est obligé, à défaut d’autres caractères,
de faire jouer un rôle important dans la classification; malheu-
reusement rien n'est plus fugitif, plus insensiblement gradué et
plus difficile à décrire que les modifications qu'il présente. Le
genre Triplatoma est le seul chez qui il forme un quadrilatére à
côtés égaux. Partout ailleurs il est plus ou moins transversal,
bombé ou plane, rétréci et échancré en avant ou non. L’échan-
crure 6st tantôt en demi-cercle parfait, tantôt droite dans son fond
et oblique sur ses bords. Le prosternum est aussi souvent caréné
qu'arrondi, et quelquefois (Brachysphænus, sous-genre Sternolobus)
l'extrémité de la carène se prolonge en une petite pointe aiguë.
GÉNÉRALITÉS. 9
L'écusson est toujours distinct et a presque partout la forme.
d’un triangle curviligne. Les Zonarius et les Alloiotelus sont les
seuls chez qui il est un peu plus grand et en cône allongé et obtus.
Celui de quelques Lybas est en partie recouvert par le lobe mé-
dian de la base du prothorax, comme cela à lieu chez les Gym-
nelis.
Les élytres embrassent toujours l'abdomen, et leurs bords la-
téraux forment un repli horizontal. Ces organes étant ceux qui dé-
terminent en grande partie la forme générale du corps, ce que
Jai dit de cette dernière me dispense de m'étendre sur la leur
qui est aussi variable que celle du prothorax. Mais je crois de-
voir dire un mot de leur ponctuation qui est assez variée.
Dans les neuf dixièmes des espèces, elle consiste en rangées
de points enfoncés qui sont le plus souvent au nombre de sept
sur chaque élytre. Tantôt toutes sont également espacées, tan-
tôt Les six externes sont groupées deux à deux ou gemellées. Il est
très-rare que ces rangées s'étendent jusqu'à l'extrémité des ély-
tres ; presque toujours elles s’effacent aux deux tiers où aux trois
quarts de leur longueur et assez souvent en outre à leur base.
Elles m'ont paru très-constantes et fournissent de bons caractè-
res spécifiques. Les intervalles sont lisses ou très-finement pointil-
lés. A défaut de ces rangées régulières, les élytres sont quelquefois
(Erotylus giganteus) couvertes de gros points enfoncés, peu serrés,
parmi lesquels on découvre encore quelques traces d’une disposi-
tion régulière. Aïlleurs (Ærotylus gibbosus, sphacelatus), ces
points sont encore plus gros, noirs, dispersés tout-à-fait sans ordre
et peu nombreux. Enfin certaines espèces (Omoiotelus, Erot) lus
Hopei) ont les élytres couvertes d’une ponctuation très-fine, très-
serrée, confluente, qui les fait paraître finement rugueuses. Il est
trés-rare ( Erotylus Lacordairei) que ces organes soient tout-à-fait
lisses.
Il existe toujours des ailes sous les élytres; elles sont courtes, et
leurs nervures sont robustes. Comme dans la majorité des co-
Iéoptères, elles n’ont qu'un seul pli placé aux trois quarts environ
de leur longueur {r).
(1) M. Burmeister (Magaz. de Zool. classe IX, nouv. série, 25° livrais.) a appelé
dernièrement l'attention des entomologistes sur le parti qu'on peut tirer des ailes
inférieures pour la classification des coléoptères. Avant d'avoir connaissance de son
travail, j'avais déjà étudié ces organes chez un grand nombre d'espèces de la famille
actuelle. Malheureusement , les détails dans lesquels il faudrait entrer exigeraient,
Pour être compris aisément , le secours de figures que je n'ai pas cru devoir ajou-
ter à cet ouvrage. Je me contenterai de dire ici que les ailes sont construites ab-
10 GÉNÉRALITÉS.
En dessous, le mésothorax et le métathorax n’offrent rien de
particulier; tous deux sont planes ou légèrement convexes dans
leur centre. Le premier est beaucoup plus court que le second, et
sa partie antérieure s'adapte à la partie postérieure du proster-
num, c'est-à-dire qu'elle est coupée carrément quand ce dernier
l'est aussi, et en pointe obtuse quand il est échancré.
L’abdomen est constamment composé de cinq segments dont le
premier est le plus grand; le dernier est obtusément arrondi. Je
possède quelques individus du genre Erotylus chez qui on voit ap-
paraitre un sixième segment, et j'avais cru d’abord qu'il y avait là
quelque caractère sexuel analogue à celui qui existe chez la plu-
part des Cicindélètes, mais je me suis promptement apercu que
ce n'était qu'une circonstance accidentelle. En effet, dans toutes
les espèces que j'ai disséquées au nombre de plus de cent, J'ai tou-
jours trouvé dans l'intérieur de l'abdomen, du côté ventral, deux
arceaux dont le premier est à peu près aussi grand que ceux qui
sont visibles, et autre beaucoup plus petit. On concoit sans peine
qu'il puisse arriver à ce dernier de devenir apparent. Le nombre
normal des segments abdominaux dans cette famille est donc de
sept, dont deux retirés dans l’intérieur de l'abdomen.
Les pattes sont dans toutes les espèces également éspacées à
leur base. Leur longueur est trés-variable. Certains Erotylus, les
Omototelus et quelques autres genres les ont très-allongées; dans
les autres espèces on les voit se raccourcir peu à peu, de sorte
qu'il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de tirer parti
de ce caractère. Les quatre hanches antérieures sont globuleuses,
les postérieures prismatiques et transversales. Toutes sont profon-
dément enfoncées dans leurs cavités cotyloïdes respectives. Les
trochanters sont très-petits, trigones et placés dans laxe des
cuisses.
Quand ces dernières sont allongées elles prennent une forme
irrégulièrement quadrangulaire ; il est rare (Erotylus sphacelatus)
solument sur le même plan dans tous les genres de la famille; les différences qui
existent entre l'aile d’un Encaustes, d'une Triplatoma, où d’une Dacne et celle d'un
Erotylus, sont tout-à-fait insignifiantes; le nombre des nervures est le même, leur
direction seulement offre quelques légères variations qui modifient un peu la forme
des cellules. C'est une nouvelle preuve à ajouter à celles qui démontrent que ces
insectes appartiennent à un même groupe. Les ailes des Cassida, Chrysomela, Crypto-
cephalus, Galleruca et autres genres de la famille des chrysomélines, appartien-
vent à un autre type; les nervures situées au - dessous de la radiale sont moins
nombreuses, moins entières et disposées autrement, ce qui «à ct que les E retyles
ne doivent pas faire partie de cette dernière famille. "#
LA
GÉNÉRALITÉS. 11
qw’elles soient renflées en massues. Lorsqu’elles sont courtes, elles
affectent une forme oblongue ou ovalaire et sont comprimées et
canaliculées en dessous. Partout elles sont imermes.
Ilen est de même des jambes; à peine apercçoit-on dans quel-
ques pièces une sorte de tubercule mousse, situé à leur extrémité
du côté externe, Les Tritoma et un petit nombre de Triplax les ont
seules larges et mème trigones; partout ailleurs elles sont à peine
ou médiocrement élargies à leur extrémité.
Quant aux tarses, je réunis dans cette famille, comme on Va
vu plus haut, les Encaustes et les Episcapha qu'on a jusqu'ici pla-
cés parmi les Pentaméres, aux Erotylus, Triplax et Tritoma qu'on
range dans la section des Tétramères. Or, chez toutes les espèces
de ces trois derniers genres, même chez les plus petites, on
apercoit très- aisément à la base de ce qu'on regarde comme le
4e article, un petit nœud cylindrique qui est évidemment le vé-
ritable 4e article; celui qu'on nomme ainsi est en réalité le cin-
quième. Ces insectes sont donc réellement pentaméres. Si, sous
prétexte que ce petit nœud ne jouit d'aucun mouvemeut propre,
on ne veut pas le reconnnaitre comme un véritable article nien te-
nir compte, alors il faut reporter dans la section des tétramères
la majeure partie des Episcapha de M. Dejean (celles sur qui
M. Percheron a établi son genre Pselaphacus) et mème la plupart
des Encaustes du même auteur. En effet, ces msectes ne sont pas
plus pentamères que les Erotyles; le 4e article de leurs tarses est
réduit presque à rien comme chez ces derniers, et s'il est un peu
plus visible, cela tient à ce que leur taille est plus erande pour la
plupart. Du reste, j'ai découvert entre le développement de l'arti-
cle en question et celui du dernier des maxillaires une relation d'au
tant plus singuliére qu’on ne voit pas quel rapport il peut Y avoir
entre des organes aussi éloignés les uns des autres et destinés à
des fonctions si différentes. La grandeur du 4e article des tarses
est en raison inverse de celle du dernier article des maxillaires ;
elle diminue à mesure que ce dernier s'élargit. On peut en quelque
sorte suivre ce rapport pas à pas. Ainsi les riplatoma et les Epis-
capha qui ont l’article terminal des palpes en question ovoide, sont
décidément pentamères. Chez les Dacne cet article s'élargit un peu;
_ celui des tarses commence à diminuer; à partir des Pselaphacus
jusqu’à la fin de la famille, les palpes maxillaires sont bien sécu-
niformes ; aussi le 4e article des tarses estl réduit au nœud dont
agi » fes , « . : .
Jai déjà parlé. Ames yeux, tous les Erotylides sont pentameres 1 );
LL Ce © RP M É ESEESST
(1) Cette question concernant cet article des tarses qu'on trouve ainsi réduit dans
.%
dE :
12 GÉNÉRALITÉS,
seulement l'immense majorité d’entre eux a le 4e article des tar-
ses nodiforme.
Les tarses des Erotyliens sont toujours munis en dessous de poils
raides formant une brosse plus ou moins serrée, et qui souvent
débordent sur les côtés; ils sont rarement très-larges et n’offrent
rien de bien caractéristique que la longueur du premier article
des postérieurs qui souvent égale ou surpasse celle des deux sui-
vants, et celle du dernier qui égale fréquemment sous ce rapport
tous les autres pris ensemble. Ce dernier ne porte aucun appen-
dice entre ses deux crochets : les Encaustes et Episcapha sont à
peu prés les seuls qui fassent exception à cet égard, étant pour-
vus en cet endroit d’une petite lame membraneuse à peine visible,
IL Des caractères sexuels externes.
La différence extérieure entre les sexes est nulle dans la plu-
part des espèces de cette famille, du moins n’ai-je pu la décou-
vrir. Ce n’est que dans un petit nombre de cas qu’on distingue
les femelles des mâles aux caractères qui les font ordinairement
reconnaître, c’est-à-dire à leur taille un peu plus grande, leur fa-
cies un peu plus lourd, etc. Les espèces chez qui il existe des mar-
ques distinctes entre les sexes sont peu nombreuses, et il serait
bien possible que dans certains casles individus que j'ai pris pour
des mâles fussent au contraire des femelles. L'examen des organes
génitaux intérieurs, qu'il ne m’a pas été possible de faire sur les
exemplaires desséchés dont je dispose, pourra seul décider cette
question.
Ainsi j'ai regardé comme des mâles certains PAR (E. ver-
ticalis) dont les jambes antérieures sont fortement rugueuses et
comme crenelées au côté interne dans leur moitié terminale ; des
Dacne (D. signata) dont les jambes postérieures sont arquées,
tuberculeuses au côté interne et élargies à leur extrémité ; les
Pselaphacus, dont les jambes antérieures sont arquées à leur base
etélargies dans le reste de leur longueur; enfin un certain nombre
d’Erotylus {E. gibbosus, sphacelatus, etc.) dont les cuisses antérieu-
presque tous les prétendus Tétramères de Latreille, n’est en quelque sorte qu’une
dispute de mots. Court ou non, un article ne change pas pour cela de nature, eton
a beau ne pas en tenir compte, il n’en n’existe pas moins. Il s’agit donc uniquement
de créer un mot qui exprime la modification qu'il a subie. En adoptant pour les
Coléoptères de cette famille et ceux qui sont dans le même cas les noms de Sub-
pentamères ou Pseudotétramères proposés récemment par M. Westwood (an Intro-
duction to the modern classification of insects), on mettrait, ce me semble, tout le
monde d'accord.
GÉNÉRALITÉS, 13
res sont très-robustes et fortement renflées dans leur milieu. Les
quatre genres que je viens de nommer sont les seuls chez qui j'ai
découvert des différences sexuelles, et encore seulement chez quel-
ques-unes de leurs espèces.
IL. Des parties internes et des métamorphoses.
Aucune espèce de cette famille n’a été jusqu'ici soumise au
scalpel, et cela est d'autant plus ficheux que très-probablement
on eût trouvé dans cet examen des caractères qui eussent prouvé
que ces insectes ont été placés à tort à côté des Chrysomélines
avec qui je crois qu'ils n’ont aucun rapport.
On n’en sait guère davantage sur leurs premiers états. La seule
larve exotique connue est celle de l’Ægithus Surinamensis que j'ai
décrite brièvement dans les Nouvelles Annales du Muséum (T. IX.
p- 89), et la vérité m'oblige à dire que n’ayant pas pu suivre jus-
qu'au bout les transformations de cette larve, je ne l'ai regardée
comme appartenant à l’Ægithus en question que parce que les
bolets dans lesquels je lai trouvée en abondance étaient fréquen-
tés uniquement par des individus à l’état parfait de cette espèce.
-Je ne crois pas avoir commis d'erreur à cet égard. Voici la des-
cription que j'ai donnée de cette larve : « Parvenue à son maxi-
mum de grandeur, elle est longue de cinq lignes, légérement
renflée à son extrémité postérieure, blanchitre et lisse, sauf sur
le premier anneau qui porte un petitmamelon d’où m’a paru suin-
ter un liquide incolore dont l'odeur rappelle celle des Diaperis et
des Ælecula. La tête est noire, écailleuse, munie de deux mandi-
bulescourtes, valides et un peu obtuses. La larve a coutume de la
retirer sous son premier anneau quand elle ne mange pas. Elle
consomme beaucoup et se développe assez rapidement, car plu-
sieurs que j'ai cherchéäélever ont grandi de trois lignes en moins
de six semaines, au bout desquelles elles moururent, le bolet qui
les renfermait s'étant desséché. »
Parmi les espèces européennes on ne connait également
qu'une seule larve, celle de la Triplax Russica que M. Westwood
a décrite et figurée (1) d’après des individus que lui avait com-
muniqués M. Audouin. « Cette larve, dit cet excellent entomo-
logiste, est très-semblale à celle du Colydium sulcatum. Elle est as-
sez courte, subcylindrique, un peu courbée et d’une consistance
assez charnue, avec deux rangées transverses de courtes épines sur
(1) An Indrod. to the mod, class. of ins. t.1. p. 393. fig. 49. 6.
k D .— LA La LA
14 ___ GÉNÉRALITÉS.
chaque segment dorsal. Elle a trois paires de pattes thoraciques,
une fausse patte anale , ct ? segment terminal est armé en dessus
de deux pointes courtes, € ornées et recourbées. »
dr:
IV. Des habitudes.
Les premières observations qui ont été publiées sur les mœurs
des Erotyliens sont dues à Olivier (1). I les tenait de M. Tugny,
ingénieur à Cayenne, et du célèbre botaniste Richard qui avait
résidé longtemps dans le même pays. Elles sont fort courtes et se
bornent à dire que ces insectes vivent sur les plantes et les fleurs.
Cette dernière assertion est tout-à-fait fausse; mais elle s'explique
sans peine en ce qu'Olivier confondait avec les Erotyles des es-
pêces qui appartiennent à des groupes différents.
Après cet auteur, je suis le premier qui ait publié quelque
chose sur ce sujet. Dans mon Mémoire sur les habitudes des Co-
léoptères de l'Amérique méridionale (2), Jai dit en parlant des es-
pèces brésiliennes, qu’elles vivent sur les feuilles et qu’on les trouve
volant pendantle jour dans les bois; qu'aucune , même parmi les
petites, ne fait sa demeure sous les écorces, et que toutes vivaient
isolées, sauf lErotylus sphacelatus qui se trouve ordinairement
rassemblé sur les troncs d’arbres abattus, en quantités souvent
très-considérables. Plus tard, dans un autre travail sur les Co/cop-
tères de la Guyane française (3), j j'ai dit que les Eroties.) vivaient
sur les bolets, les agarics, et que ES larves y opéraient leur dé-
veloppement. Ces observations se trouvent parfaitement d'accord
avec celles de M. Martius (4).
Dans le second des Mémoires ci-dessus, en parlant des Pselu-
phacus et des Dacne que je désignais alors avec tousles entomolo-
pistés sous le nom d’Engis, je me suis exprimé de la manière sui-
vante : « Les Engis forment encore un de ces genres que le nom-
bre apparent des articles des tarses a fait séparer de ceux avec
lesquels ils offrent une analogie incontestable de formes et de
mœurs. Ces insectes ne peuvent être éloignés des £rotylus et des
Triplax. Ainsi que ces derniers, ils vivent dans les bolets et y su-
bissent leur a Re c’est toujours sur ces végétaux, Ou à
peu de distance qu’on trouve linsecte parfait, et je suis même porté
à croire qu'il ne fait jamais usage de ses ailes. Quand on le saisit,
(x) Encyc. méth. ins. t, VL. art. Erotyle et Entom. t. V, même article.
(2) Annales des sciences natur. t. XXI. p. 193.
(3) Nouv. Ann. du Muséum. t. IL. p. 89.
(4) Perty, Delectus anim. artic. p. XX.
+ LL VAR : LÉ
GÉNÉRALITÉS. 15
il contracte ses pattes sous son ventre ct contrefait le mort pen-
dant quelques instants. Les Engis, comme tous les insectes qui
vivent dans les bolets, exhalent une odeur particulière qui a beau-
coup de rapport avec celle des Helops et des Allecula. Ce sont des
insectes peu communs, et dont on trouve rarement plusieurs
individus réunis sur le mème point (1). »
Je n’ai rien aujourd’hui à ajouter à ces observations, si ce n’est
que les Erotyles proprement dits, surtout les grandes espèces,
exhalent absolument la même odeur que les deux derniers gen-
res dont il vient d’être question , ce qui n’est pas sans importance
pour prouver les rapports qui existent entre ces insectes.
Quant aux espèces européennes, personne n'ignore qu'elles vi-
vent uniquement dans les bolets. Ma conviction intime est qu'il
en est de même pour toutes les espèces de cette famille sans au-
cune exception, et sous tous leurs états, et que si l'on trouve assez
souvent les espèces exotiques sur les feuilles, les broussailles, etc.,
cela ne vient pas de ce qu’elles en font leur nourriture, mais de
ce qu'en volant, elles se sont posées accidentellement dessus.
V. De la distribution géographique.
La juste importance qu'on attache aujourd’hui à la distribution
géographique des espèces,'exige que, dans ces généralités, je dise
un mot de celle de la famille actuelle. Malheureusement aucune
partie de la science ne repose sur une base aussi fragile que
que celle-ci. Les calculs faits avec le plus de soin sur les propor-
tions numériques des espèces, dans les différentes régions du
#lobe, sont bouleversés aussitôt après leur apparition par les espèces
nouvelles qui affluent sans cesse dans les collections; aussi, sans
entrer dans de longs détails, me bornerai-je ici à faire ressortir
les principaux résultats qui peuvent se déduire de cette mono-
graphie.
Ainsi que je l'ai dit dans la préface, elle content 570 espèces,
sans parler d’une vingtaine d’autres décrites dans les auteurs et que
j'ai mentionnées d’après ces derniers, mais dont je ne tiendrai pas
compte dans les observations qui vont suivre. La troisième édi-
tion du Catalogue de M. le comte Dejean n’en contient que
263, par conséquent un peu moins de la moitié de celles que je
décris. Le nombre de celles-ci est sans doute considérable ; néan-
moins je ne doute pas que l’entomologiste qui, dans quinze ou
rh
(1) Nouv, Ann. du Muséum. t. I. p. 70.
16 GÉNÉRALITÉS,
vingtans , voudra recommencer ce travail, n'ait le double d’espe-
ces au moins à décrire.
Ces 570 espèces sont réparties d’une manière très-inégale en-
tre l’ancien et le nouveau continent, car le premier n’en possède
que 65, tandis que le second en a 505, c’est-à-dire, près de neuf
fois davantage. Cette distribution si disproportionnée tient-elle à
des différences dans la température , la végétation, etc.? c’est ce
sur quoi je n'ose me permettre aucune réflexion.
La distribution des 65 espèces de l’ancien continent n’est peut-
être pas moins remarquable que celle que je viens d'indiquer.
En effet, l'immense continent de l'Asie, en prenant ce mot dans sa
plus vaste acception, n’en a encore fourni que trois jusqu’à présent,
et encore ai-je quelques doutes à l'égard de lune d’entre elles, le
Cyclomorphus Bengalensis. Je n’en ai trouvé aucune autre men-
tionnée dans les auteurs qui ont décrit des insectes de cette par-
tie du monde. L’Archipel indien, en comprenantsous ce nom les
iles de la Sonde, les Moluques, les Philippines, etc., est un peu mieux
pourvu. Je décris 28 espèces de Java , qui probablement seretrou-
vent pour la plupart à Sumatra, 1 de Bornéo et 2 de Manille.
L'Australie elle-même rivalise à cet égard avec le continent asia-
tique ; elle m'a fourni deux espèces qui, comme toutes les produc-
tions de ce pays singulier, ont un facies qui leur est propre.
L'Afrique , quoique explorée depuis longtemps sur certains
points, n’a fourni qu'un petit nombre d’espèces; elles s'élèvent en
totalité à 16, dont 7 du Sénégal, 2 du Cap et 7 de Madagascar.
_ Enfin, l'Europe en possède 13 espèces, qui pour la plupart sont
répandues sur la plus grande partie de son territoire, telles que la
Triplax Russica et la Tritoma bipustulata qui se trouvent depuis la
Sicile jusqu’en Laponie.
Si certaines espèces peuvent ainsi être disséminées dans la ma-
jeure partie de chacune des grandes régions que je viens d’indi-
quer, elles ne se répandent pas dans les régions voisines. Ainsi,
aucune espèce européenne n’a encore été trouvée en Afrique, de
même qu'aucune de celles de cette dernière partie du monde
n’existe hors de ses limites géographiques. Il y a même mieux, le
Sénégal, le Cap et Madagascar ne paraissent posséder aucune
espèce en commun. À plus forte raison en est-il de même,
quand on compare sous ce rapport l'ancien et le nouveau conti-
nent.
Si nous jetons maintenant nos regards sur ce dernier qui peut
être considéré avec juste raison comme la métropole de la famille,
il faut d’abord signaler les limites dans lesquelles celle-ci paraît
GÉNÉRALITÉS, 17
être renfermée. Au sud, elle s'étend jusques sur les bords de la
Plata; j'en décris, en effet, une espèce des environs de Montevideo.
Au nord, je nesache pas qu’elle dépasse la latitude de New-Yorck.
A l’ouest, le Pérou et le Chili, dans l'Amérique du sud, le terri-
toire au-delà du Mississipi, dans l'Amérique du nord, n’ont fourni
jusqu'ici aucune espèce; mais il n°y a pas de doute qu'ils le feront
quelque jour quand ils seront mieux connus. Il est presque inu-
tile d’ajouter que l'Atlantique forme à l’est la limite dont il est
question en ce moment.
Le Brésil, la Guyane, Bolivia, la Colombie, le Mexique, les
Etats-Unis et les Antilles sont donc les seules régions de l'Améri-
que où des espèces de la famille aient été découvertes. Celles que
je décris se répartissent de la manière suivante, entre ces divers
pays : le Brésil, 150 espèces; la Guyane, 130; Bolivia, 37 ; la Co-
lombie, 128; le Mexique, 34; les Etats-Unis, 15; les Antilles, 7
quoi il faut ajouter deux espèces dont la patrie ne m'est pas exac-
tement connue.
Ces espèces, ou du moins quelques-unes d’entre elles, ont un
habitat txès-étendu; ainsi l’une d'elles, la Dacne fasciata, est com-
mune aux deux Amériques; on la trouve depuis New-Yorck jus-
ques à Cayenne inclusivement. Dans l'Amérique du sud, je citerai
l’Ægithus surinamensis qui est répandu depuis le Brésil méridional
jusqu'en Colombie, et qui parait commun partout; le Zonarius
_Zebra qui existe depuis Cayenne jusqu'aux environs de Quito ; le
Scaphidomorphus notatus , décrit par tous les auteurs comme étant
de Cayenne, et que M. À. d'Orbigny a retrouvé dans la république
de Bolivia ; lOmototelus testaceus, qui existe à la fois dans ce der-
nier pays, à Cayenne et au Brésil. Du reste, la similitude de tem-
pérature et de végétation qui se fait remarquer dans ces divers
pays, rend cette diffusion de certaines espèces moins remarquable,
et je me contenterai de citer ce petit nombre d’exemples.
La distribution géographique des genres, aussi essentielle à
connaître que celle des espèces, repose sur une base encore plus
mobile que ces dernières, telles divisions génériques étant admi-
ses par certains auteurs et rejetées par d’autres. Celles qui figu-
rent dans cette Monographie s'élèvent à 28, qui, de même que
les espèces, sont réparties inégalement entre l’ancien et le nouveau
continent, quoique dans une disproportion moins saillante. En
effet, sur ces 28 genres, 6 sont propres à l’ancien continent, 3
lui sont communs avec le nouveau, et 19 ne se trouvent que dans
celui-ci, d’où résulte que ce dernier n’en possède que trois fois
plus que l'autre, bien qu'il ait huit fois plus d'espèces. Ce fait est
Monographie. 2
18 GÉNÉRALITÉS.
conforme à la loi que j'ai cherché à établir ailleurs (1), loi d’après
laquelle le nombre des genres ne décroît pas dans la même pro-
portion que celui des espèces.
Le tableau suivant montre comment les espèces des G genres
propres à l’ancien continent sont distribuées dans les diverses ré-
gions indiquées plus haut.
ET
cé :
° = < =] je)
[S 3 [e] el HD » =
ee < n a = =
GENRES. S So Z £ S 5 2 £
D Z O9 < 21 © EE
[2 ‘a A 2 «mn fn
Encaustes. . . 11
Triplatoma. . . 3
Episcapha. . . 4 1 8 2
Amblyopus . . 2 2 2
Cyrtomorphus. 1 2
Aulacocheilus. 1 2 5)
On voit par là que l’Archipel indien est le seul des sept pays
mentionnés dans ce tableau, qui possède exclusivement en
propre deux des genres ci-dessus, et qu'il a des représentants des
quatre autres. Quant à l'Europe, elle n’a qu'une seule espèce, en-
fant perdu, en quelque sorte , d'un genre dont la métropole est ce
mème Archipel.
:
En examinant de la méme maniére les trois genres existants à la
fois dans l’ancien et le nouveau continent, on obtient les résul-
tats qui suivent :
£ £ £ S a £ 2
ee £ 2 = 7 £ >, £
GENRES. 2 8 = & & = = a
D Z Z e£ 7 = “ E4
#4 A a % S © = “< |
_“ &] Le] nl
= ‘4
Dacñe.., :. 1 1 2 1 1 1 É
Œriphxi: . 1011 5) L 3
Tritoma.. . . 1 2 9
12
(1) Introd, à l'Entom., T. II, p. 570,
GÉNÉRALITÉS. 19
On est frappé, au premier coup-d’œil, du rapport qui existe ici
entre le climat et la distribution des espèces. Les Dacne , insectes
presque exclusivement intertropicaux, sont répartis à peu prés
également dans les pays chauds des deux continents. Les Trétomx
et les Triplax, au contraire , insectes qui existent en Europe, sont
presque exclusivement confinés dans cette partie du monde et
dans l'Amérique du nord qui lui correspond sous le rapport de la
latitude. Les à espèces de Triplax qui existent à Madagascar, et
les deux autres qui se trouvent au Brésil, loir de détruire la règle,
semblent plutôt la confirmer. En effet, ces espèces ont un fucies
autre que celles de l'Europe et des Etats-Unis, et mériteraient
peut-être de former un genre à part.
Enfin, le tableau suivant présente la répartition des espèces des
19 genres propres au nouveau continent.
- ri £ = {
SR EE RE LEO DE ED 0
| GENRES. MER di ns |.E Nérrenhe |
Pselaphaeus.. . . . | 41 61 31 21] 1
nes. 2... . | 14 | 41 51145! 9! 1} ,3 1
a |) 2! 119) 8 |
Mycophtorus. . . . 1 1 |
| Oocyanus. , . . .. 1 1 |
ti 418 4 |-2
ÆROMUS - ... - à 1
| Euphanistes. .. . . 2
| Cyclomorphus. . . . 10
Coccimorphus. .. . | 6} 3 2
Baihus.,.:-.0..|1 9] 5! 2110| 4
Brachysphænus. . . | 54 [48 | 7133] 2 2
D... .:. TH T1! 58 )
=ù
10
=ù
PORATINS . - : . . 2
Eurycardius. . . . .
Scaphidomorphus.. | 2
Priotelusi . . : . . 1
DNS A
D © © OT æ 00 Co
[es
ES
[ES
Omoiotelus. . . .. 3
La pauvreté en espèces des Antilles et des Etats-Unis est sans
aucun doute réelle; la position insulaire des premières et le climat
20 GÉNÉRALITÉS.
des seconds lexpliquent assez bien. Quant à celle du Mexique et
de Bolivia, elle n’est sans aucun doute qu’apparente et vient de
ce que ces deux pays n’ont pas été explorés comme le Brésil, la
Guyane et la Colombie.
Les habitudes et le genre de nourriture étant les mêmes chez
toutes les espèces de la famille, du moins autant que nos connais-
sances actuelles permettent de le croire, on ne peut en tirer au-
cune considération applicable à la géographie entomologique. *
-
VI De la Classification.
Les insectes de ce groupe n'ayant pas un f“cies commun aussi
prononcé que celui de certaines familles, telles que les Carabi-
ques, les Brachélytres ou les Curculionites, les anciens auteurs
n'ont pas, comme pour les trois que je viens de citer, réuni en
un seul genre les espèces qu'ils ont connues, mais les ont disper-
sées presque au hasard dans des genres très-différents.
Ainsi, dans la 12e édition du Systema Naiuræ, les Erotyliens
proprement dits sont placés parmi les Chrysomela et les Coccinella.
L’unique Triplax qui s'y trouve décrite, figure parmi les Sylpha.
Linné n’a connu aucune espèce d'Encaustes, Episcapha, etc.
On retrouve des erreurs semblables dans presque tous les au-
teurs du dernier siècle et du commencement de celui-ci; elles res-
sortiront suffisamment de la synonymie des espèces, et il me pa-
rait inutile d’y insister en ce moment. Il suffira de dire iei que
toutes les espèces européennes de la famille sont placées par les
entomologistes actuels dans les deux genres Tritoma créé par
Fabricius en 1775, dans son Systema Entomologiæ, et Triplax éta-
bli en 1800 par Paykull dans sa Fauna suecica. Ces deux gen-
res réunis en un seul par quelques entomologistes , regardés
comme distincts par d’autres, placés même dans des familles dif-
férentes par quelques-uns, sont en sénéral nettement circonscrits
et purs de tout alliage dans les auteurs récents, qui n’ont décrit
que des insectes d Purope Mais tous ceux qui se sont occupés
d'insectes exotiques, les ont altérés en y introduisant des espèces
qui ne doivent pas en faire partie. M. Dejean lui-même, qui dans
son Catalogue réunit les deux genres, n’a pas entièrement échappé
à ces erreurs.
Quant aux espèces exotiques, il faut distinguer celles qui com-
posent les genres Encaustes et Episcapha de M. Dejean, des Ero-
tyles proprement dits.
L'histoire des premières est fort courte ; on en trouve un très-
petit nombre de décrites dans les anciens auteurs. Fabricius a
x éd LC
he mn, Va Sri tme Frd
GÉNÉRALITÉS. I
placé celles qu'il a connues dans les Jps et les Engis; Herbst parmi
les Erotylus ; Olivier parmi les Triplax. Les auteurs modernes pré-
sentent une diversité d'opinions analogue. M. Mac-Leay(r). qui a
décrit un certain nombre de ces insectes, les a classés partie dans
le genre Engis de Paykull, partie dans le genre Dacne de La-
treille. M. Klug (2) et M. Perty (3), qui en ont publié chacun une
espèce , en ont fait des Engis; en quoi ils ont été suivis par M. de
Castelnau (4), qui en a décrit un assez grand nombre, avec de
nombreuses erreurs de synonymie , pour le dire en passant. Enfin,
M. Germar (5) a placé parmi les Triplax les deux espèces qu’il a
publiées. x
M. Dejean, tout en continuant de placer ces insectes parmi les
Pentamères , est le premier qui les ait séparés des Engis, en
créant, pour les recevoir, deux genres que j'ai déjà nommés souvent,
Encaustes et Episcapha. Quoique les caractères n’en aient pas été
publiés, ils ont été généralement adoptés par les entomologistes,
du moins en France.
Ces deux genres, tels qu'ils sont composés dans le Cataloque de
M. Dejean, ne sont pas naturels. M. Percheron (6) a séparé avec
raison des Episcapha un certain nombre d'espèces américaines
pour lesquelles il a créé le genre Pselaphacus; mais il a donné
trop d'extension à ce genre, en y réunissant les Erotyliens qui cons-
tituent dans le Catalogue de M. Dejean, le genre Zschyrus. Ce sont
des insectes voisins, mais toutefois bien distincts. On n’en doit pas
moins à cet entomologiste, sinon la premiére idée, du moins la
réunion effective de l’ancien genre Erotylus des auteurs avec les
insectes dont je parle en ce moment.
Antérieurement, M. Westwood à figuré sous le nom générique
de Triplatoma (7), dont iln’a pas donné les caractères, un insecte
de ce groupe.
M. Guérin est le dernier auteur qui en ait décrit quelques espè-
ces(8). Cet entomologiste adopte les genres Pselaphacus, Episca-
pha et Triplatoma. Outre quelques erreurs de synonymie, on peut
(1) Annulosa Javanica, p. 41.
(2) ERMAxN. Naturhistorische Atlas, p. 32.
(3) Observ. nonnull. in Col, Indiæ 6r., p. xxxiv.
(4) Hist. nat. des Coléopt., t. 1, p. 15.
(5) Ins. Spec. nov., p. 615.
(6) Genera des Ins. fasc. G.
(7) Griffith’s animal Kingdom. Insecta, t. WE, pl. Go.
(S) Revue Zool. A. 1841, p, 156 et suiv.
29 GÉNÉRALITÉS.
lui reprocher d’avoir fait entrer dans les deux premiers de ces
genres des espèces qui ne peuvent en faire partie.
Les espèces typiques de la famille qui sont toutes américaines,
ont été, comme personne ne Pignore, réunies en un genre propre,
sous le nom d’£rotylus, par Fabricius en 1755, dans son Systema
Entomologie. Plus tard, en 18071, dans le Systema Eleutheratorum,
Fabricius créa le genre Ægithus pour les espèces à corps hémis-
phérique. Ce dernier genre a été regardé comme inutile par tous
les entomologistes , jusques dans ces dernières années.
Le genre Erotylus ainsi constitué n’a été Pobjet jusqu'ici, quant
à la connaissance des espèces, que d’un seul travail, la Monogra-
phie publiée par M. Duponchel en 1825 (1). Cet auteur en a dé-
crit ex visu 90 espèces qu'il a réparties dans trois familles : 1° les
Erotyles ovales à pattes plus ou moins allongées. 2° les Erotyles
hémisphériques, à pattes plus ou moins courtes. 3° les Erotyles al-
longés, à corselet subégal.
Ce travail, très-bon pour son époque où les caractères les plus
minimes ne suffisaient pas encore, comme aujourd'hui, pour
établir des distinctions génériques, confondait néanmoins sous
une dénomination commune, des espèces trop nombreuses et
d’un fucies top différent, pour qu'il n’y eût pas lieu d’y établir
quelques coupes légitimes. M. Chevrolat est le premier qui lait
tenté dans un travail inédit, communiqué par lui à M. Dejean,
qui la adopté dans les 2° et 3° éditions de son Catalogue, en Paug-
mentant de quelques genres. Les Erotyles de M. Buponchel, les
seuls dont je parle en ce moment, sont divisés, dans cet ouvrage,
en dix-neuf genres. Sur ce nombre il n’en est que sept ( £rotylus,
Ellipticus, Bacis, Ægithus, Strongylosomus, Epytus, Cyrtomorplus)
que j'ai pu conserver tels que les a concus M. Dejean. Quant aux
autres, Jai dû leur faire subir des changements très-considé-
rables, au point qu’il en est quelques-uns dont {es espèces sont
réparties dans sept ou huit de mes genres, et d’autres qui sont
supprimés.
La science en était là, et je travaillais depuis quelques mois à
cette monographie, lorsque M. Hope a fait paraitre, dans la Revue
Zoologique (2), dirigée par M. Guérin, un travail sur ces insectes,
intitulé : Observations sur les Erotyles, avec la description de plu-
sieurs nouveaux genres, et de quelques espèces inédites (3).
(1) Mém. du Mus. d'hist, nat., t, XII, p. 30 et suiv.
(2) Année 1841, p. 109.
(3) Les descriptions sont l'ouvrage de M. Guérin.
GÉNÉRALITÉS, 23
Ces observations consistent en quelques lignes, dans lesquelles
l'auteur dit, que selon ses opinions, le genre Erotylus n’est pas
bien placé ; que sans entrer dans aucune discussion sur ce sujet,
il propose de placer les deux grandes divisions qu'il a adoptées,
les Erotyliformes et les Engidiformes à côté des Engis ; que son in-
tention est de ne décrire que les genres appartenant à la première
division, en mentionnant les espèces qu’il regarde comme les
types de ces genres; enfin, que pour les autres espèces, il en
laisse volontiers la description aux personnes qui auront le temps
d'entreprendre un si grand travail. On voit que la discussion sur
les rapports de la famille et la description des espèces une fois
mises de côté, la besogne de M. Hope ne laisse pas que d’être
singulièrement simplifiée.
Vient ensuite un tableau portant en tête : I. £rotyloidea, sans
que l'auteur daigne nous apprendre ce que c’est que ces Eroty-
loidea, ni ce qu'il entend par là; puis au-dessous se trouve inscrit :
1" famille : Erotylide, également sans un mot de caractères. Ces
Erotylidæ sont ensuite divisés en deux sections, les oviformes
comprenant douze genres, et les spheræformes qui en contiennent
trois.
Ces quinze genres ne sont pas nouveaux pour les entomolo-
gistes, car, sauf le genre Erotylus, coupé mal à propos en deux,
ils sont absolument identiques avec ceux du Catalogue de M. De-
jean; il n’y a que les noms de changés, à l'exception de trois, dus
à M. Chevrolat, que Pauteur a daigné respecter. Abstraction faite
également de quelques changements insignifiants, leur disposi-
tion relative est complètement la mème que dans cet ouvrage,
que M. Hope n’a pas même cité une seule fois, tout en le suivant
servilement (1)! Quant aux caractères de ces genres, M. Hope a
suivi une méthode très-simple; il s’est contenté de prendre au
hasard la première espèce venue dans chacun des genres de
M. Dejean, et d'en décrire les formes les plus saillantes, sans s'in-
quiéter si ces formes se modifiaient ou non dans les espèces voi-
sines. Ceux dont il a fait usage sont souvent sans aucune valeur,
et parfois même tout-à-fait faux. Les seuls caractères réellement
importants pour diviser les espèces auxquelles il sétait restreint,
(1) Je sais bien que les noms génériques contenus dans le Catalogue de M. le
comte Dejean n'ont pas force de loi, puisqu'ils ne sont pas accompagnés de carac-
tères. Néanmoins, est-il loyal de s'emparer, sous ce prétexte, des idées qu'ils ex-
priment, et celui qui le fait ne mérite-t-il pas une qualification que je m'abstien-
drai d'énoncer, mais que chacun devinera sans peine?
24 GÉNÉRALITÉS,
c’est-à-dire la forme du museau, la granulation plus ou moins
forte des yeux, et la longueur relative du premier article des
tarses postérieurs , lui ont complètement échappé. Il ne paraît pas
non plus que M. Hope ait pris la peine d'examiner les parties de
la bouche; il n’est pas plus question de ces organes, dans son
travail, que s'ils n’existaient pas. Pour tout dire, en un mot, il
serait impossible de faire entrer les trois quarts au moins des es-
pèces dans les genres en question, si l’on suivait exactement les
caractères qui leur sont assignés. Je ne pousserai pas plus loin
l'examen de cette malencontreuse production; ce qui précède
suffira pour la faire apprécier à sa juste valeur (x).
Jusqu'ici je nai considéré les insectes de cette famille que sous
le rapport des genres à la création desquels ils ont donné lieu. Il
me reste à examiner la place qui a été assignée à ces genres, et
celle que la famille doit occuper dans l’ensemble de l'ordre des
Coléoptères. Mais auparavant, je dois justifier la réunion que jai
faite d'espèces jusqu'ici placées à côté des Engis avec les Erotylus
de Fabricius.
La nécessité de cette réunion me paraît résulter si évidemment
des détails dans lesquels je suis entré, sur l’organisation de ces
insectes, qu'elle me semble avoir à peine besoin de démonstration.
Les parties les plus essentielles de la bouche sont absolument
identiques. Les mächoires, il est vrai, sont inermes chez les
Pselaphacus, les Episcapha, les Dacne, les Triplatoma, mais elles
le sont également chez les Mycotretus, les Ischyrus, qu'on a
(1) Je sens toutefois que ce jugement sévère a besoin d’être appuyé au moins sur
un exemple. Que penserait-on d’un entomologiste de notre époque, qui, ayant à
caractériser le genre Carabus tel qu'il est limité aujourd'hui, renverrait pour cela
aux caractères du genre, tels que les a donnés Fabricius? C’est cependant ce que
fait M. Hope pour son genre Erotylus. 11 y a mieux encore : M. Hope a fondé son
genre Zonarius sur le Barytopus fasciatus de M. Dejean, et pour les caractères, il
renvoie le lecteur à l'exposition détaillée que Fabricius a donnée des parties externes
de son Erotylus fasciatus. Ov, cet Erotylus fasciatus de Fabricius est un Helops, et
n'a rien de commun avec le Barytopus fasciatus de M. Dejean, qui est l'Erotylus
indicus d'Olivier, de sorte que voilà un genre d’Erotyles établi sur des caractères
empruntés à un Helops! Ce n’est pas tout encore : M. Hope n’a pas même vu le
Barytopus fasciatus de M. Dejean, car cet insecte n’existe pas dans les collections
de Paris sur lesquelles il a travaillé; M. Dejean seul en possédait un individu qui
m'appartient en ce moment, Il est évident que M. Hope n’a choisi cette espèce pour
type de son genre Zonarius, qu'afin de pouvoir renvoyer ses lecteurs à Fabricius,
et s'épargner ainsi la peine de caractériser le genre en question. Je ne crois pas
qu'il existe dans toute l'histoire de l’entomologie un second exemple d’une pareille
manière de travailler.
GÉNÉRALITÉSe 2
toujours placés parmi les Erotyles, et d'ailleurs elles sont épi-
neuses chez les Encaustes, qu'on ne peut évidemment pas
éloigner des Triplatoma. Je ne vois là qu'une différence importante
sans doute, mais qui ne peut toutefois servir qu'à une division
primaire dans la famille. Le menton, comme on l'a vu, est égale-
ment construit sur un plan unique, très-aisé à reconnaitre au
milieu des modifications qu’il éprouve. La chose est encore plus
évidente pour les antennes et pour les ailes inférieures. Il n’y a
pas jusqu’à la ponctuation des élytres qui offre la plus parfaite
analogie. Si à cela on ajoute des mœurs, une nourriture , une
odeur semblables, je ne vois pas quelles preuves on peut exiger de
plus. La seule objection qui pourrait être faite serait empruntée
au nombre des articles des tarses; mais qui ne sait aujourd'hui
que ce caractère très-constant dans certaines familles, celle des
Carabiques par exemple, perd de sa valeur dans d’autres, telles
que celles des Brachélytres, des Malacodermes, etc.
Si ces insectes n’ont pas été réunis plus tôt, cela est dû évidem-
ment à l'influence de Latreille. Ce grand entomologiste n’a jamais
cité, dans tous ses ouvrages, qu'une seule espèce exotique du
groupe voisin des Engis, l'Engis fasciata de Fabricius, quil à
toujours placée dans son genre Ducne, avec les Dacne humeralis
et rufifrons d'Europe. Cette espèce est en effet distinctement pen-
tamère, et conformément au système tarsal, Latreille ne pouvait
guère la mettre ailleurs. Si on eût suivi aussi exactement que lui
le système en question, au lieu de réunir les Pselaphacus aux
Engis, comme on la fait, on les eût placés parmi les Erotyles ;
mais on s’est laissé influencer par le facies de ces insectes, qui est
en effet plus voisin de celui de l'Engis fasciata de Fabricius, que
de celui des Erotyles.
Il suffira de rappeler ici en deux mots que ce genre Dacne de
Latreille (Engis de Paykull et Fabricius) a toujours été placé
par lui dans le voisinage des Ips, des Nitidula, Cryptophagus , etc.
et qu'il a suivi nécessairement ceux-ci dans la famille des Clavi-
cornes, lorsque Latreille la créa dans la 1° édition du Aègne
animal de Cuvier.
Quant aux Erotylus de Fabricius, Latreille n’a jamais varié sur
la place qu'il leur a assisgnée dans sa méthode. Dans tous ses ou-
vrages, ils viennent immédiatement à la suite des Chrysomélines,
et constituent le type d’une famille à laquelle Latreille a, dans
l'origine, donné le nom d’Erotylènes , qu'il a changé plus tard
(en 1817, dans la 1° édition du Règne animal) en celui de Cla-
vipalpes. Mais on remarque de légères variations dans le nombre
26 GÉNÉRALITÉS,
des genres qu'il comprenait dans cette famille, et surtout dans
leur disposition relative.
Ainsi, dans l'Histoire générale des crustacés et des insectes (1804),
elle se compose des genres Lanquria, Erotylus, Tritoma ( compre-
nant les Triplax) et Phalacrus.
Dans le Genera crustaceorum et insectorum (1807), elle est par-
tagée en deux sections : la première comprenant les Languria,
Phalacrus et Agathidium, la seconde, les Erotylus et Tritoma.
Dans les Familles naturelles du Règne animal (1825), la famille
ne contient plus que les genres £rotylus, Triplax, Tritoma et
Languria. Le genre Phalacrus est passé sous silence, et quant aux
Agathidium , Latreille se contente de dire qu’ils paraissent , ainsi
que les Clypeaster, appartenir à la famille.
Enfin, dans la 2° édition du Règne animal (1830), la famille
est de nouveau divisée en deux sections : l’une composée des
Erotylus, Triplax (comprenant les Tritoma), Languria et Phala-
crus , l'autre des Ægathidium seuls.
C'est ce dernier arrangement de Latreille, que M. Dejean a
adopté en dernier lieu dans son Catalogue.
I n’y a de naturel, dans la composition de cette famille des
Clavipalpes de Fatreille, que le rapprochement des Erotylus et
des Triplax ; les Phalacrus erles Ægathidium ne peuvent en faire
partie ; cela est si évident, qu’il est inutile de le démontrer. Quant
aux Lanquria, la chose est plus douteuse; elles ont desrapports évi-
dents avec les £rotylus, cependant leur forme générale est si diffé-
rente, que cela, joint aux différences notables qui existent dans
leurs organes buccaux, me porte à croire que la place de ces
insectes devrait être ailleurs, plutôt à côté des Eumorphus que
près des Cerylon, de la famille des Xylophages, comme semble le
penser M. Mac-Leay (1).
Je passe maintenant à l'examen de la place que la famille des
Erotyliens doit occuper dans Pordre des Coléoptères. Cette ques-
tion est tres-difficile, et demanderait, pour être résolue conve-
nablement, une étude approfondie tant à l’état parfait que sous
celui de larve, d’une foule d'espèces très-éloignées de la famille
en question, dans la méthode de Latreille ; j'avoue que je ne suis
pas préparé à y répondre d'une manière satisfaisante. Je me bor-
nerai, en conséquence, à quelques considérations en partie his-
toriques, qui me paraissent de nature à jeter quelque lumière sur ce
sujet. Mais elles n''obligent à prendre les choses d’un peu haut.
ne
(1) Annulosa Javarcça , p.45.
GÉNÉRALITÉS. 27
Parmi les défectuosités qu’on peut reprocher à larrangement
de l’ordre des Coléoptères, tel que la établi Latreille, défec-
tuosités qui doivent presque entiérement leur origine à son adhé-
sion trop stricte au système tarsal, il en est trois principalement
qui frappent plus que les autres. Ce sont le peu d’homogénéité de
la famille des Clavicornes, l’interposition de la famille des Xylo-
phages entre celles des Curculionites et des Longicornes; enfin,
la place assignée à la famille actuelle, à la suite des Chrysomélines.
La famille des Clavicornes, quand on la compare à celles si
naturelles des Carabiques, des Hydrocanthares, des Braché-
lytres, etc. , est réellement l'assemblage le plus hétérogène qu'on
puisse voir, sous le rapport de la structure, des larves et des mœurs,
des espèces qui la composent. Il est évident que la plupart des
tribus qui en font partie, doivent être élevées au rang de familles
équivalentes à celles que je viens de nommer. Le nombre de leurs
espèces, bien inférieur à celui de ces vastes groupes qu'on pour-
rait alléguer comme objection à cette mesure, n’est ici d'aucune
valeur. Cette réforme, du reste, est déjà commencée. C'est aimsi,
pour en citer un exemple, que M. Erichson, dans ses Coléoptères
de la Marche de Brandebourg (1), a déjà fait deux familles dis-
tinctes de la tribu des Histéroïdes et de celle des Sylphales de
Latreille, en placant cette dernière entre les Palpicornes et les Pséla-
phiens, l’autre à la suite des Brachélytres. On pourrait peut-être
contester ces rapports, mais je n’examine ici que l'érection des
deux tribus en familles.
Quant à la place assignée par Latreille à ses Xylophages, il est
aisé de voir qu’outre le nombre des articles des tarses, il a été Im-
fluencé par les relations qu'ont ces insectes, d’un côté avec les
Curculionites, au moyen des genres Scolytus, Hylurgus, etc., de
l'autre, par les Cucujus, avec les Parandra qu'il plaçait à la tête
des Longicornes. Cependant, les Xylophages ont, pour le plus
grand nombre, une structure trèés-différente de celle de ces
deux familles; leurs mœurs sont autres; enfin, leurs larves (à
l'exception de celles des Scolytus et genres voisins) sont héxa-
podes, tandis que celles des Curculionites et des Longicornes
sont apodes. Cette dernière circonstance surtout est d’une graude
valeur. Ici encore, il y avait besoin d’une réforme. L'honneur de
l'initiative appartient en grande partie aux entomologistes anglais.
M. Mac-Leay l'a préparée par d’ingénieuses remarques sur Îles
(1) Die Kæfer der Mark Brandenburg. Il n'a encore paru que le °° volume de cet
ouvrage. in-5°. Berlin, 1837-39,
28 GÉNÉRALITÉS,
analogies de ces insectes, et elle a été accomplie par MM. Ste-
phens et Westwood. Le premier de ces entomologistes a cepen-
dant poussé peut-être les choses trop loin. Dans son grand ouvrage
sur les insectes de l'Angleterre, la majeure partie des Xylophages
de Latreille se trouvent transportés dans la famille des ÆEngi-
dite (x) avec les Cryptophagus, Antherophagus , Engis, Ips et une
foule d’autres genres. Les Cis sont placés très-loin de là, dans la
tribu des Ptinidæ (2) avec les Ptinus, Xyletinus, Dorcatoma ,
Anobium, etc. Les Scolytus, Hylurgus, Bostrichus, Hylesinus, consti-
tuent une famille propre, à la suite de la précédente. Toutes ces fa-
milles, et beaucoup d’autres que j’omets, font partie de la section des
Rypophaga de l'auteur, qui, à peu de chose près, correspond aux
Clavicornes et aux Xylophages réunis de Latreille. M. Westwood (3)
adopte les idées de M. Stephens avec d'assez grands change-
ments, dont le plus important consiste en ce qu'ayant égard aux
larves apodes des Scolytus et genres voisins, il laisse ces genres
jusqu’à nouvel ordre à la place que leur avait assignée Latreille,
c’est-à-dire entre les Curculionites et les Longicornes. Ces tra-
vaux des entomologistes anglais ne sont évidemment que provi-
soires; il y aura sans doute beaucoup à changer dans la confec-
tion et l’'arrangement des groupes secondaires, mais je crois que
l'idée fondamentale, le rapprochement des Clavicornes et de la
plupart des Xylophages de Latreille, deviendra plus évident à
mesure que ces insectes seront mieux connus.
J'arrive aux Erotvyliens, dans le placement desquels Latreille
ne me parait pas avoir été plus heureux que dans celui des Xylo-
phages. Ces insectes fungicoles n’ont réellement que des rapports
trés-éloignés avec les Aliica, les Cryptocephalus, les Cassida, les
Chrysomela, à côté desquels ils se trouvent placés, et qui sont tous
herbivores ou phyllophages. II me semble hors de doute que La-
treille ne les a mis là que pour satisfaire aux exigences du système
tarsal, et pour établir une transition entre les Chrysomélines, qui
terminent la section des Tétramères, et les Eumorphus, par les-
quels il ouvre la section des Triméres. Les entomologistes anglais
ont encore apporté de grands changements à cette disposition.
M. Stephens prend les Tritoma, les Agathidium, les Phalacrus, et
les réunissant aux Ænisotoma, Clypeaster, etc., en forme, sous le
(1) Ilustr. of Brit. Entom. t. I, p. 58.
(2) Loco cit., t. III, p. 330.
(3) An introd. to the mod. classif. of ins. Voir le tableau des genres, placé à la
fin du 2° volume.
nom d’Anisotomide, une famille qu'il place entre les Sphæridium
et les Scaphidium (1), tandis que les Triplax font partie de celle
des Engidiütæ, dont il a été question plus haut. Un intervalle aussi
grand mis entre ce genre et les Tritoma, est tout-à-fait inadmis-
sible (2). C’est ce que pense aussi M. Westwood. Cet entomolo-
giste adopte la famille des Anisotomidæ, de M. Stephens, en
changeant son nom en celui d’Agathidiidæ; mais il laisse les
Erotylus , Triplax et Tritoma à la mème place que Latreille, dans
une famille qu’il nomme Erotylide , et qu'il place immédiatement
avant celle des Endomychidæ, qui correspond aux Fungicoles de
Latreille. M. Westwood est loin de méconnaiïtre les relations in-
times qui existent entre les Erotylus etles Engès, mais il pense qu’ils
en ont aussi de très-prononcées avec les Eumorphus, et que si on
les transportait près des Engis, ces derniers insectes devraient les
suivre, changement qui sans doute lui parait trop considérable,
Cette raison ne me parait pas concluante : sans doute les Eroty-
liens ont, par quelques-uns de leurs caractères, et surtout par
leur genre de vie, de véritables rapports avec les Eumorphus, mais
ils en ont de bien plus intimes encore avec les Engis. Ceux-ci
sont si évidents, que tous les auteurs qui ont eu occasion de soc-
cuper de ce sujet, les ont sentis. Rien ne s'oppose d’ailleurs à ce
que les Eumorphus soient aussi changés de place. Ces insectes
fungicoles n’ont rien de‘commun que leur système tarsal avec
les Coccinella, à côté de qui on les place, et qui sont carnivores,
à l'état de larve et d’insecte parfait. M. Westwood dit lui-même
que la larve de lEndomychus coccineus a de grands rapports avec
celle des Sylpha. C'est là une forte présomption que ces insectes
touchent de très-près les Clavicornes de Latreille. On doit en dire
autant des Languria, s'il est vrai, comme l'affirme M. Mac-
Leay (2), que ce genre se lie intimement aux Cerylon par la
L. filiformis (Trogosita filiformis de Fasricus). Ces derniers in-
sectes étant, comme on la vu, rapprochés des Clavicornes, il en
résulterait que les Languria devraient l'être écalement.
Pour conclure, je crois que la famille actuelle, telle que je la
concois, doit être tout-à-fait séparée des Chrysomélines, avec qui
(1) Elustr. of Brit. Entom. t. M, p. 157.
(2) M. Stephens a publié, en 1840, un nouvel ouvrage sur les Coléoptères de
l'Angleterre, dans lequel il est possible qu’il ait modifié ses premières opinions,
mais je nd e connais pas. Cet ouvrage est intitulé : 4 Manual of British Coleoptera,
containmg a description of all the species of Beetles hitherto ascertained to inhabut
Great Britain and Ireland, etc, in-8°. London. 1840.
(2) Annul, Javan., p.
GÉNÉRALITÉS, 29
392 GÉNÉRALITÉS.
+
IT. Yeux finement granulés.
A. Museau cunéiforme, court, non rétréci
à sa base (sauf chez quelques Cocci-
morphus).
b. Corps orbiculaire, ou largement ovale, ou
hémisphérique.
Prothorax coupé carrément à sa base,
médiocrement échancré en avant.
Prothorax coupé obliquement de cha-
que côlé de sa base, fortement échan-
cré en avant, ayant plus où moins la
{orme d’un V, à branchestrès-écartées.
bb. Corps de forme variable, mais jamais
orbiculaire ou hémisphérique. Pro-
thorax toujours coupé carrément à sa
base ; celle-ci tantôt largement, tan-
tôt étroitement lobée dans son milieu.
B. Muscau quadrangulaire, à côtés paral-
lèles chez quelques-uns, étranglé à sa
base dans le plus grand nombre.
e. Elytres fortement cordiformes.
ce. Elytres de forme variable, mais non cor-
diformes.
d. Prothorax bi ou quadri-sinué à sa base;
celle-ci largement lobée dans son mi-
lieu.
Prothorax ayant en dessus des impres-
sions plus où moins marquées.
Prothorax sans impressions en dessus.
dd. Prothorax non sinué à sa base.
e. Prothorax étroitement lobé au milieu de
sa base. (Antennes médiocres, corps
oblong ou ovalaire, en général peu
convexe.)
ee. Prothorax largement lobé au milieu de
sa base.
f. Antennes courtes.
ff. Antennes dépassant notablement Île
prothorax , souvent de la longueur du
tiers ou de la moitié du corps.
Corps plus ou moins elliptique.
Corps ovale, fortement et également
rétréci à ses deux extrémités.
2.
y
10.
8.
9.
11:
43.
12.
14.
Coccimorphus.
. Ægithus.
Espèces.
11
Brachysphænus. 118
Evurycardius.
Erolylus.
Zonarius.
14
© Cr
Scaphidomorphus. 13
Bacis.
Priotelus.
Omoiotelus.
910
Lee
%
# ;
EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 33
>"
, PREMIÈRE TRIBU. à
EROTYLIENS ENGIDIFORMES ( Erotylint engidiformes).
Lobe interne des mächoires inerme chez presque tous ; uni-épineux
chez quelques-uns qui ont en méme temps les élytres plus larges que
le prothorax à leur base, tandis que dans les autres, elles sont de méme
largeur. “
Museau cunéiforme, jamais rétréci à sa base.
Tarses pentameres chez les uns, sub-pentamères chez les autres.
La présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne des
mâchoires, m’a paru un caractère d'assez grande importance, pour
en faire la base de la division primaire de la famille, quoiqu'il ne
paraisse en résulter aucune différence dans le régime des espé-
ces. J'ai cru également devoir placer en tête celles chezqui le lobe
en question est inerme, attendu qu’elles se rapprochent par là des
Engis et genres voisins, à côté desquels je pense que la famille
doit être placée. La tribu actuelle serait parfaitement homogéne,
si les Encaustes ne venaient en rompre lunité, par la présence
d’une forte dent au lobe interne de leurs mâchoires. Mais ce
genre a des rapports si évidents avec les Triplatoma , les Episca.
pha et les Dacne , par tous ses autres caractères, qu'on ne pour-
rait, sans violer toutes les règles de l’analogie, le transporter dans
la tribu suivante. Il fallait ou en faire une tribu à part ou le pla-
cer en tête de celle-ci. Ce dernier parti m’a paru préférable.
C’est à cette tribu, comme on la vu plus haut, qu’appartient le
petit nombre d'espèces de la famille qui se trouvent en Europe.
I. Lobe interne des mächoires uni-épineux.
I. ENCAUSTES.
Des. Catal. ed. 3. p. 137. (Pars.)
Pselaphacus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 157.
Dernier article des palpes maxillaires, en segment de cercle, forte-
aient transversal; celui des labiaux triangulaire, parfois sub-cylindri-
que et un peu comprimé.
Languette cornée, bifide à son sommet, munie de deux paraglosses
pénicilliformes, dépassant ses angles latéraux.
Menton en section de prisme oblique, plus épais que large ; sa face
externe formant un triangle parfois légèrement bifide à son sommet.
3° article des antennes de la longueur des deux suivants réunis.
4° article des tarses nodiforme.
Elytres plus larges que le prothorax à leur base chez la plupart.
Monographie. 3
39 GÉNÉRALITÉS.
æ Espèces.
II. Yeux finement granulés.
A. Museau cunéiforme, court, non rétréci
à sa base (sauf chez quelques Cocci-
morphus).
b. Corps orbiculaire, oulargement ovale, ou
hémisphérique.
Prothorax coupé carrément à sa base,
médioerement échancré en avant.
Prothorax coupé obliquement de cha-
que côlé de sa base, fortement échan-
cré en avant, ayant plus ou moins la
forme d’un V,à branchestrès-écartées.
bb. Corps de forme variable, mais jamais
orbiculaire ou hémisphérique. Pro-
thorax toujours coupé carrément à sa
base ; celle-ci tantôt largement, tan-
{tôt étroitement lobée dans son milieu.
B. Muscau quadrangulaire, à côtés paral-
lèles chez quelques-uns, étranglé à sa
base dans le plus grand nombre.
ce. Elytres fortement cordiformes.
ce. Elytres de forme variable, mais non cor-
diformes.
d. Prothorax bi ou quadri-sinué à sa base;
celle-ci largement lobée dans son mi-
lieu.
Prothorax ayant en dessus des impres-
sions plus où moins marquées.
Prothorax sans impressions en dessus.
dd. Prothorax non sinué à sa base.
e. Prothorax étroitement lobé au milieu de
sa base. (Antennes médiocres, corps
oblong ou ovalaire, en général peu
convexe.)
ee. Prothorax largement lobé au milieu de
sa base.
f. Antennes courtes.
ff. Antennes dépassant notablement Île
prothorax , souvent de la longueur du
tiers ou de la moitié du corps.
Corps plus ou moins elliptique.
Corps ovale , fortement et également
rétréci à ses deux extrémités.
5. Coccimorphus.
6. Ægithus.
“7. Brachysphænus.
10. Eurycardius.
8. Erolylus.
9. Zonarius.
11
31
jc
S Cr
11. Scaphidomorphus. 13
43. Bactis.
42. Priotelus.
14. Omoiotelus.
910
à
EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 33
° PREMIÈRE TRIBU, à
EROTYLIENS ENGIDIFORMES (Erotyline engidiformes).
Lobe interne des mâchoires inerme chez presque tous , uni-épineux
chez quelques-uns qui ont en méme temps les élytres plus larges que
le prothorax à leur base, tandis que dans les autres, elles sont de méme
largeur. ï
Museau cunéiforme , Jamais rétréci à sa base.
Tarses pentamères chez les uns, sub-pentamères chez les autres.
La présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne des
mächoires, m'a paru un caractère d'assez grande importance, pour
en faire la base de la division primaire de la famille, quoiqu'il ne
paraisse en résulter aucune différence dans le régime des espé-
ces. J'ai cru également devoir placer en tête celles chezquile lobe
en question est inerme , attendu qu’elles se rapprochent par là des
Engis et genres voisins, à côté desquels je pense que la famille
doit être placée. La tribu actuelle serait parfaitement homogéne,
si les Encaustes ne venaient en rompre l'unité, par la présence
d’une forte dent au lobe interne de leurs mâchoires. Mais ce
genre à des rapports si évidents avec les Triplatoma , les Episca.
pha et les Dacne , par tous ses autres caractères, qu’on ne pour-
rait, sans violer toutes les règles de l’'analogie, le transporter dans
la tribu suivante. Il fallait ou en faire une tribu à part ou le pla-
cer en tête de celle-ci. Ce dernier parti m’a paru préférable.
C'est à cette tribu, comme on l’a vu plus haut, qu’appartient le
petit nombre d'espèces de la famille qui se trouvent en Europe.
I. Lobe interne des mächoires unt-épineux.
I. ENCAUSTES.
Des. Catal. ed. 3. p. 137. (Pars.)
Pselaphacus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 153.
Dernier article des palpes maxillaires, en segment de cercle, forte-
aient transversal; celui des labiaux triangulaire, parfois sub-cylindri-
que et un peu comprimé.
Languette cornée, bifide à son sommet, munie de deux paraglosses
pénicilliformes, dépassant ses angles latéraux.
Menton en section de prisme oblique, plus épais que large ; sa face
externe formant un triangle parfois légèrement bifide à son sommet.
3° article des antennes de la longueur des deux suivants réunis.
4° article des tarses nodiforme.
Elytres plus larges que le prothorax à leur base chez la plupart.
Monographie. 3
34 ERÔTYLIENS ENGIDIFORMES.
Corps allongé, sub-parallèle. — Tête marquée entre les anten-
nef d’une impression au fond de laquelle se trouve une ligne en-
foncée en arc brisé, à laquelle vient aboutir, de chaque côté, une
ligne sinueuse qui longe le bord interne des yeux. — Epistôme
légèrement échancré. — Bord supérieur interne des mandibules
muni d'une étroite membrane un peu ciliée. — Lobe interne des
mâchoires tronqué obliquement à son extrémité; la troncature
entourée d’une couronne de cils, et armée d’une dent cornée
courte et robuste; le lobe interne trigone, cilié et procumbent.
— Extrémités de la pièce prébasilaire prolongées de chaque
côté en une grosse dent obtuse, un peu recourbée en avant. —
Yeux grands, oblongs, perpendiculaires et fortement granulés. —
Antennes robustes, de la longueur du prothorax, ou le dépassant
un peu, à 1°’ article gros, sub-cylindrique, 2° très-court et obco-
nique, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 turbinés
ou sub-moniliformes, 9-11 formant brusquement une grande mas-
sue ovale à articles serrés. — Prothorax en carré plus ou moins
transversal. — Ecusson en triangle plus ou moins curviligne. —
Elytres plus larges que le prothorax à leur base, chez la plupart,
allongées, sub-parallèles, arrondies en demi-cercle à leur extrémité.
— Pattes assez longues, robustes; cuisses un peu renflées dans
leur milieu, légèrement comprimées et canaliculées en dessous;
jambes droites, pubescentes à leur extrémité; tarses un peu dilatés,
à 1°° article plus long que le 2°, 4° nodiforme, 5° de la longueur
au moins des précédents réunis, muni entre ses crochets d’une
petite lame membraneuse.
Ce genre est de la création de M. Dejean, qui n’ena pas publié
les caractères et l’a un peu altéré en y faisant entrer des espéces
qui appartiennent au genre suivant. Il comprend de grands et
beaux insectes, qui, sur un fond noir, sont ornés de taches fauves
assez variées ; une seule espèce(E. Dehaanii) est toute noire. Il existe
quelques différences dans la forme du dernier article des palpes
labiaux. Deux espèces, E. verticalis et dispar, Vont sub-cylindrique,
tandis que chez les autres ilest triangulaire. Loin de me sembler
suffisant pour la création d’un genre, ce caractère ne m’a pas
même paru propre à établir une section dans celui-ci, attendu
qu'il existe deux autres espèces, ÆE. Javanica et cinctipes, qui eus-
sent fait le passage d’une de ces sections à l’autre.
Je décris 11 Encaustes, sur lesquels 10 sont de Java ou Sumatra,
et : de Manille,
À
‘8
LEE
ENCAUSTES. 35
1. E. venticaus : Elongata, atro-nitida, verticis maculis duabus thora-
cisque arcubus duobus difformibus, flavis; elytris subtilissime punc-
tatis, flavis, sutura, margine tenui, fasciis tribus communibus valde
dentatis singuloque punctis duobus baseos nigris. — Long. 8-13,
lat. 3-4'/ lin.
Mas : Antennis thoracem superantibus; femoribus anticis cla-
vatis arcuatisque ; tibiis anticis intus a medio ad apicem crenula-
tis ; prosterno antice piloso.
Engis verticalis. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 41. 80. ed. LEQUIEN , p. 150. 8e.
Engis undulata. Casrein. Hist. nat. d. Col. I. p. 14. x.
Pselaphacus dentipes. Guérin. Revue Zool, À. 1841. p. 157.
Encaustes undata. Desean. Catal. ed. 3. p. 137.
Var. À. Elytrorum fascia nigra apicali interrupta.
Allongée, parallèle et variant beaucoup pour la taille; d’un noir
plus ou moins foncé et luisant. Tête couverte de petits points
enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le vertex, ayant
entre les antennes une forte dépression dont le bord postérieur
est en arc de cercle brisé , et marquée sur le vertex, au bord pos-
térieur interne de chaque œil, d’une tache fauve arrondie, Der-
nier article des palpes labiaux sub -cylindrique. Antennes dépas-
sant le prothorax de toute leur massue chez le mâle, de la même
longueur chez la femelle. Prothorax carré, presque aussi long
que large chez le mâle, plus transversal chez la femelle, non
rétréci et très-légèrement échancré en avant, presque droit et fi-
nement rebordé sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui
est largement, mais faiblement, lobée dans son milieu; légèrement
convexe sur le disque , qui est finement caréné sur la ligne mé-
diane, surtout en avant ; pointillé comme la tête, et ayant de cha-
que côté du lobe basilaire, une petite fossette oblique assez pro-
fonde ; il est marqué de deux croissants fauves qui se regardent
par leur concavité, et qui envoient chacun deux rameaux sur
leur côté convexe, le supérieur court et dentiforme, le posté-
rieur oblique, long et bifurqué à son sommet. Ecusson vague-
ment pointillé. Elytres d’un tiers environ plus larges que le pro-
thorax à leur base, avec les angles huméraux un peu relevés,
trés-allongées, sub-cylmdriques , d’un fauve tantôt très-clair,
tantôt rougeûtre, avec la suture sur une médiocre étendue, une
mince bordure latérale et trois bandes transversales fortement
festonnées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe, noires.
Les deux premières bandes sont très-larges, la dernière, voisine
de l'extrémité, est beaucoup plus étroite ; on voit en outre sur cha-
que élytre deux taches arrondies, plus ou moins grosses et basilai-
36 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,
res de même couleur, la premiére médiane, la seconde placée
sous l'angle huméral. Le repli latéral est entièrement noir. La
ponctuation est très-fine et forme des bandes longitudinales com-
posées chacune de plusieurs rangées de points; ces bandes, assez
distinctes de la suture aux deux tiers de la largeur des élytres,
sont remplacées sur les bords latéraux par des points placés sans or-
dre etassez serrés. Dessous du corps finement ponctué, surtout sur
l'abdomen; prosternum muni en avant chez le mâle d’une brosse
de poils fauves assez serrés, glabre chez la femelle. Chez le pre-
mier de cessexes, les cuisses antérieures sont assez fortement
renflées dans leur milieu et arquées; les jambes un peu concaves
en dehors, et munies au côté interne, à partir du tiers de leur
longueur, d’un double rang de dentelures plus où moins pro-
noncées; dans l’autre sexe, ces cuisses sont simples , à peine ar-
quées, et les jambes inermes intérieurement; chez tous deux, leur
extrémité est garnie d’une pubescence fauve, soyeuse. Les tarses
sont munis en dessous de brosses très-denses de même couleur.
Cette belle espèce paraît commune à Java; J'ai eu occasion
d'en examiner un très-grand nombre d'exemplaires. Elle varie
beaucoup pour la couleur des élytres et les bandes noires qui les
traversent.
Il est assez singulier que ni M. Dejean, ni M. de Castelnau, ni
M. Guérin ne l’aient reconnue dans! ÆAnnulosa Javanica de M. Mac-
Leay, où elle est fort bien, quoique brièvement, décrite. L’individu
décrit par M. Guérin, sous le nom de dentipes, était un mâle ; cet
entomologiste n’a pas connu la femelle; il a en outre rapporte à
tort l'espèce au genre Pselaphacus de M. Percheron.
Var. A. Dans cette variété, la dernière bande des élytres est
plus ou moins fortement interrompue sur la suture; il en résulte
qu’elle est remplacée par deux taches très-variables pour la forme
et la grandeur, mais le plus souvent en chevron. Cette variété est
peut-être plus commune que le type de espèce.
2. E. Marayawa : Elongata , nigra, sub-nitida , verticis maculis dua-
bus obsoletis thoracisque linea utrinque lata, longitudinali, postice
sub-furcata, fuluis ; elytris subtilissime punctatis, singulo fasciis tri-
bus transuersis , fulvis, prima basilari nigro uni-punctata humerum-
que sub-cingente. — Long. 8-9, lat. 3-3 172 lin.
Pselaphacus Malayanus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 157.
De la taille des plus petits individus de la verticalis et de la
même forme que cette espèce; d’un noir profond, médiocrement
brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés en
1 -@
ENCAUSTES, 37
avant, ayant entre les antennes une impression en demi-cercle bien
marquée et derrière chaque œil une tache arrondie, fauve, peu vi-
sible. Dernier article des palpes labiaux lésèrement sécuriforme.
Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ
plus large que long, nullement rétréci, et à peine échancré en
avant, droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est largement lobée dans son milieu, un peu convexe en
dessus, pointillé comme la tête et ayant une petite fossette peu
sensible de chaque côté de sa base : il a de chaque côté une bande
fauve longitudinale, plus ou moins large , atteignant le bord an-
térieur, mais non la base, et légèrement bifurquée en arrière.
Ecusson vaguement pointillé. Elytres d’un tiersenviron plus larges
que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindri-
ques, ayant chacune trois bandes transversales, fauves , touchant
presque le bord externe, et n’atteignant pas la suture. La pre-
mière basilaire est marquée dans son centre d’un gros point
noir et enveloppe l'épaule en dedans et en arriére; la seconde
médiane est presque droite et fortement déchirée sur ses deux
bords; la dernière placée aux trois quarts de lélytre, est en arc à
concavité postérieure. La ponctuation est comme chez la vertica-
lis. Dessous du corps finement ponctué, avec l'abdomen un peu
pubescent. Pattes de la couleur du corps. |
De Java et Sumatra. Je l'ai recue de MM. Duroxr et GUÉRIN.
L’exemplaire que m’a envoyé ce dernier parait être un mâle. Ses
antennes sont un peu plus longues que le prothorax; celui-ci
est moins transversal; les cuisses antérieures sont plus grosses, et
il y a quelques poils jaunes à la partie antérieure du prosternum;
mais ces caractères sont moins prononcés que chez le mâle de la
verticalis. |
3. E. carnirex : Elongata, nigra , sub-nüida, fronte thoracisque li-
neis tribus longitudinalibus (intermedia apice biloba), rubris ; elytris
punctato-striatis, interstitits punctulatis, singulo linea laterali ma-
culisque tribus rubris. — Long. 8, lat. 3. lin.
Allongée et d’un noir médiocrement brillant. Tête couverte
de petits points enfoncés, trés-serrés en avant, ayant une dépres-
sion large et peu profonde entre les antennes, et en arrière de
cette dépression une tache arrondie, d’un rouge obscur, et visi-
ble seulement sous certains aspects. Dernier article des palpes
labiaux un peu sécuriforme. Antennes de la longueur du protho-
rax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, légèrement
échancré en avant, faiblement arrondi et rebordé sur les côtés,
coupé carrément à 3 base qui est lafgëment lobée dans son mi-
F
TR
38 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
lieu , un peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, bien
distincts sur ses bords et presque effacés sur le disque, ayant en
outre de chaque côté de la base une petite dépression plus forte-
ment ponctuée que le reste; il a de chaque côté une raie longi-
tudinale un peu arquée, d’un rouge fauve, et sur le disque une
troisième qui, partant du bord antérieur, se termine en arrière par
deux gros lobes fortement arqués. Ecusson vaguement pointillé.
Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax, assez al-
longées, parallèles, sub-cylindriques, ayant chacune une raie la-
térale d’un rouge fauve, qui de l'épaule s'étend à peu de distance
de l'extrémité, et trois taches de même couleur , la première ba-
silaire oblique, la seconde médiane transversale, carrée, prolon-
gée en pointe à son angle supérieur externe , la dernière apicale
oblongue et légèrement oblique. On distingue sur chaque élytre
sept rangées de points enfoncés, très-serrés; les intervalles sont
couverts de points plus petits, très-serrés sur les bords latéraux.
Dessous du corps finement pointillé, Pattes de la couleur du corps.
De Java. Collection de M. Duroxr.
4. E. cruenra : Elongata, atro-nitida, thoracis linea utrinque longitu-
dinali postice furcata, rufa; elytris tenue punctato-striatis, inter-
stitiès lœvibus, singulo lunula humerali alteraque apicali, rufis. —
Long. 8;10,lat. 3-4 lin.
Engis cruenta. Mac-LEay. Annul. Javan, p. 42. 82. ed. LEQUIEN. p. 150. 82.
Var. À. Elytris lunula humerali, aliera apicali maculaque trian-
gulari pone scutellum, rufis.
Allongée et d’un noir assez brillant. Tête sans tache, finement
ponctuée, ayant entre les antennes une large dépression bien
marquée, dans le fond de laquelle est une ligne en demi-cercle.
Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Antennes de la
longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large
que long , légèrement échancré en avant, presque droit et un
peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
légèrement lobée dans son milieu, un peu convexe et fine-
ment caréné en dessus, pointillé plus finement que la tête et
ayant en outre une petite impression oblique fine et lisse de
chaque côté de la base; il a de chaque côté une raie d’un rouge
fauve, dilatée transversalement à sa partie antérieure et dont
l'extrémité opposée se divise en deux rameaux, dont l’externe
atteint presque la base. Ecusson vaguement pointillé. Elytres
plus larges que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub-
cylindriques, ayant chacune une lunule fauve, humérale, forte-
ment courbée et dilatée à son extrémité, Er arrive au quart en-
9
_
ENCAUSTES. 39
viron de l'élytre, et une autre de même couleur transversale , à
concavité postérieure, près de l'extrémité; la partie convexe ou an-
térieure envoie de chaque côté en avant une petite dent aiguë. La
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre huit rangées
effacées avant l'extrémité; les intervalles sont très-lisses. Abdomen
fnement pointillé et légèrement pubescent; poitrine et prothorax
lisses. Pattes noires.
De Java.
Var. À. La lunule humérale est plus courte et n’a pas la portion
dilatée qui la termine dans les individus typiques; on voiten outre
près de lécusson, sur chaque élytre, une petite tache triangulaire
également d’un rouge fauve.—Cette variété, aussi commune dans
les collections que les exemplaires typiques et toujours constante,
me paraît être un des sexes de lespèce ; mais je ne saurais dire le-
quel. Outre ces différences dans le dessin, elle est généralement
plus allongée ; ses tarses sont moins dilatés, et limpression qui
existe sur la tête entre les antennes est peu marquée. Serait-ce
le sexe mâle ?
5. E. pispar : Elongata, atro-nitida, capitis maculis tribus thoracisque
armulo difformi fulvis ; elytris tenue punctato-striatis, interstitis læ-
vibus, singulo annulo humerum sub-cingente, lunulaque infra
medium, fulvis. — Long. 10, lat. 3 172 lin.
Elle ressemble beaucoup à la variété A de la cruenta, et paraît
n'être au premier coup-d’œil qu'une variété de cette espèce, mais
elle est réellement distincte. Aussi grande et aussi allongée que
les individus ordinaires de la verticalis, et d’un noir assez brillant.
Tête finement ponctuée sur le vertex eten avant, ayant une im-
pression transversale trés-marquée entre les antennes, l’épistôme
beaucoup plus fortement échancré que dans toutes les autres
espèces de ce genre, et trois taches d’un rouge fauve, une entre
les yeux et les deux autres sur le vertex. Dernier article des pal-
pes labiaux cylindrique. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax. Celui-ci plus grand que chez la cruenta, légèrement ré-
tréci à sa base, faiblement échancré en avant, avec les angles an-
térieurs un peu arrondis, finement rebordé sur les côtés, bi-sinué
à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, un peu con-
vexe et très-finement pointillé en dessus, ayant sur le disque un
anneau sub-quadrangulaire , qui est évidemment forme par la
réunion de deux arcs semblables à ceux qui existent chez la
cruenta ; cet anneau envoie deux dents bien marquées à chaque
angle postérieur et une à chaque angle antérieur. Elytres plus al-
4o EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
longées proportionnellement que celles de la cruenta, ayant cha-
cune à la base un anneau oblong d’un rouge fauve, qui n’entoure
pas tout-à-fait l'épaule et envoie un petit prolongement en arrière,
etaux deux tiers de leur longueur, une bande transversale de même
couleur, un peu arquée et dont les deux extrémités se prolongent
à peu de distance du bout de Pélytre. La ponctuation est encore
plus fine que chez les cruenta, et ne forme que sept rangées dis-
tinctes. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune
différence.
De Java. De la collection de M. Buquer, qui a bien voulu m’en
donner communication, sous le nom que j'ai conservé.
6. E. Javanica : Elongata, nigro-nitida, thoracis arcubus duobus dif-
formibus rufis; elytris sub-sulcatis, subtiliter punctato-striatis, singulo
vitia humerali obliqua lineisque quatuor longitudinalibus ante api-
cem, rubris. — Long. 8, lat. 3 172 lin.
Engis Javanica. CasreiN. Hist. nat, d. Col. II. p. 15. 2.
Allongée et d’un noir assez brillant. Tête ayant un reflet rou-
geâtre, visible seulement sous un certain jour, deux impressions
longitudinales bien marquées entre les antennes, et couverte de
petits points enfoncés, très-serrés en avant. Dernier article des
palpes labiaux sub-triangulaire, Antennes dépassant le prothorax
de toute leur massue. Prothorax de même forme que celui de
la cruenta, mais non caréné dans son milieu, et ayant, outre les
deux impressions de la base, une troisiéme médiane presque ef-
facée ; il est pointillé en dessus comme la tête et marqué de deux
croissants rouges, difformes, se regardant par leur concavité,
dont l'extrémité postérieure sedilate en un gros point rond, et dont
la convexité présente deux petites dents, l’une antérieure, l’autre
postérieure. Ecusson finement pointillé. Elytres beaucoup plus
larges que le prothorax à leur base, trés-allongées, parallèles,
sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve oblique, qui part
de l'angle huméral et se prolonge au tiers de l’élytre, sans arriver
tout-à-fait à la moitié de sa largeur, et près de l’extrémité quatre
lignes longitudinales de même couleur, une externe assez longue,
une plus courte près de la suture, et les deux médianes réunies par
leur extrémité postérieure. Les élytres sont légèrement sillonnées,
et les sillons, au nombre de huit, sont très-finement ponctués.
Abdomen glabre, couvert de petits points enfoncés, assez serrés.
Poitrine et prothorax lisses, Pattes de la couleur du corps.
De Java.
ENCAUSTES. 41
Cette espèce, que M. de Castelnau a décrite le premier, figure
dans quelques collections, sous le nom de cruenta DEJEAN ; mais
la véritable cruenta Mac-Leax est trés-différente.
7. E. cncries : Elongata, atro-nitida, femoribus rubro-cinctis, tho-
racis maculis quatuor fulvis ; elytrès obsolete punctato-striatis, inter-
stitiis subtilissime transversim rugosis, singulo fascus duabus trans-
versis (anteriore flexuosa, secunda arcuata), fulvis. — Long, 8,
lat. 3 lin,
Allongée et d’un noir brillant. Tête finement ponctuée sur le
vertex et en avant , presque lisse sur le front, ayant entre les
antennes une impression en demi-cercle, assez marquée. Dernier
article des palpes labiaux sub-triangulaire. Antennes dépassant
légèrement le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large
que long, légèrement rétréci en arrière, échancré en demi-cer-
cle en avant, un peu arrondi et finement rebordé sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans
son milieu, assez convexe en dessus, lisse, ayant une fine impres-
sion oblique de chaque côté dela base, et quatre taches d'un rouge
fauve, deux antérieures petites, oblongues, deux postérieures
grandes, transversales, et paraissant chacune formée de deux taches
accouplées. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le pro-
thorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindriques, ayant
chacune deux bandes transversales d’un rouge fauve, n’atteignant
pas tout-à-fait la suture ni le bord externe ; la premiére située aux
tiers de l'élytre, assez étroite et flexueuse, la seconde située au
trois quarts, arquée et à concavité dirigée en arrière, Avec une
forte loupe on distingue sur chaque élytre huit rangées de très-
petits points enfoncés; les intervalles sont couverts de très-fines
rides transversales et onduleuses. Dessous du corps finement
pointillé et glabre. Pattes noires avec les cuisses largement anne-
lées de rouge fauve dans leur milieu.
De Manille, d’où elle a été rapportée par M. A. Barror, consul-
général de France aux Philippines. Collection de M. Duroxr.
+
+
7 rT : ., . . Es)
8. E. sinuara: Oblonga, atro-nitida, thoracis linea fulva transvérsa,
utrinque quadridentata ; elytrès subtilissime punctato-striatis ; inter-
stitèès lœvibus, singulo lunula humerali intus caudata alteraque in-
fra medium simplice, fulvis. — Long. G 172, lat. 3 lin.
Encaustes sinuata. Des. Catal. ed. 3. p. 137.
Oblongue, plus petite et moins allongée que les précédentes;
, . . à ; P* .
d’un noir brillant. Tète finement ponctuée avec deux impressions
larges, peu profondes etrugueuses entre les antennes. Celles-ci dé-
42 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
passant légèrement le prothorax. Ce dernier de moitié environ
plus long que large, assez fortement échancré en avant, assez ar-
rondi et rebordé sur les côtés, fortement bi-sinué à sa base qui est
très prolongée dans son milieu, convexe en dessus, finement poin-
tillé, ayant une large impression peu marquée près de chaque an-
gle postérieur, et traversé dans son milieu par une bande d’un
rouge fauve, très-fortement quadridentée en avant et en arrière.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, à peine plus larges que le pro-
thorax à leur base, assez allongées, un peu rétrécies de la base à
l'extrémité, ayant chacune à la base une lunule fauve assez grèle,
qui embrasse largement l'épaule en dedans, ainsi qu’en arrière, et
envoie un petit rameau du côté de la suture, et aux deux tiersen-
viron de leur longueur, une autre en arc de cercle à concavité
postérieure. On distingue sur chacune, avec une forte loupe, huit
rangées de très-petits points enfoncés; les intervalles sont lisses.
Abdomen finement ponctué. Poitrine et dessous du prothorax
lisses. Pattes de la couleur du corps.
De Java.
9. E. LunuLara : Oblonga, atro-nitida; thoracis lineis tribus anticis
(intermedia abbreviata) sanguineïs; elytris subtiliter punctato-stria-
tis, interstitèis lævibus, singulo lunula humerali intus caudata, alte-
raque infra medium simplice, fulvis. — Long. 7, lat. 3 172 lin.
Engis lunulata. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 83. Ed. LEQUIEN. p. 150. 83.
Oblongue, un peu plus grande, proportionnellement plus large
que la sinuata, et à peine rétrécie en arrière ; d’un noir assez bril-
lant. Tète couverte de petits points enfoncés, assez serrés , ayant
sur le front une tache d’un fauve obscur , à peine distincte.
Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci plus long
que chez la sinuata, d’un tiers seulement plus large que long,
assez fortement échancré en avant, très-légèrement arrondi sur
les côtés antérieurs, médiocrement lobé au milieu de sa base,
assez convexe en dessus et pointillé comme la tête, et marqué de
trois raies étroites d’un rouge sanguin, partant du bord antérieur;
la médiane droite assez large s'arrête au centre du disque ; les
deux latérales sont elliptiques et se réunissent presque un peu en
arriére de la précédente ; chacune d’elles est munie d’une petite
dent sur son côté convexe, au milieu de sa longueur. Ecusson lisse.
Elytres de la largeur du prothorax à leur base, oblongues, très-
peu atténuées en arrière, ayant chacune deux taches d’un fauve
rougeätre, absolument pareilles à celles de la sinuata, la première
embrassant largement lépaule en dedans et envoyant un petit
ENCAUSTES. 43
rameau du côté de la suture, la seconde en arc de cercle, à conca-
vité postérieure aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps
et pattes comme chez la sinuata.
De Java. Collection de M. le marquis De BRÈME.
10. E. wiruraTa : Oblonga, atro-nitida ; thoracis arcubus duobus fla-
vis fere connexis; elytris punctato-striatis, interstitiès lœvibus, sin-
gulo ante apicem litura marginali rufa. — Long. 7, lat. 3 lin.
Engis liturata. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 84. Ed. LEQUIEN. p. 151. 84.
Encaustes deleta. BuquET in Des. Catal. ed. 3. p. 137.
De la taille de la sinuata, mais plus parallèle; d’un noir as-
sez brillant. Tète couverte de points enfoncés, très-serrés sur
le vertex et en avant, rares sur le front, avant entre les antennes
une impression transversale peu marquée. Dernier article des
palpes labiaux triangulaire. Antennes ur peu plus courtes que le
prothorax. Celui-ci de même forme que celui de la sinuata, mais
moins fortement rebordé sur les côtés, plus fortement lobé à sa
base , finement pointillé en dessus avec un groupe de points plus
gros de chaque côté du lobe basilaire, ayant sur le disque deux
gros arcs d’un jaune un peu rougeätre, qui se regardent par leur
concavité et sont presque réunis. Elytres oblongues, parallèles,
sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve latérale qui longe
le bord externe sans l’envahir , depuis le tiers postérieur de leur
longueur jusque prés de angle sutural. On voit en outre sur cha-
cune sept rangées de trés-petits points enfoncés, bien distincts
cependant à la loupe. Abdomen finement pointillé. Poitrine et des-
sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps.
De Java. Collection de M. Bruourr.
11. Ê. DEHaann : Oblonga, atra, sub-nitida, elytris subtiliter punctato-
striatis, interstitiis obsolete punctulatis. — Long. 8, lat. 3 lin.
Engis Dehaanii. CAsrELN. Hist, nat. d. Col. 1. P. 15.4.
Encaustes morio. Des. Catal, ed. 3. p. 137.
Oblengue, assez allongée, sub-parallèie et d’un noir profond,
médiocrement brillant tant en dessus qu’en dessous. Tête finement
ponctuée , avec une impression en fer à cheval peu marquée en-
tre les antennes. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme.
Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de moitié
environ plus large que long, assez profondément échancré en
avant, un peu arrondi et rebordé sur les côtés, coupé tres-obli-
quement de chaque côté de sa base qui se trouve par là fortement
prolongée dans son milieu, un peu convexe en dessus, pointillé
À
44 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
comme Ja tête et ayant de chaque côté du lobe basilaire un
groupe de points beaucoup plus gros que les autres. Ecusson va-
guement pointillé. Elytres un peu plus larges à leur base que le
prothorax, allongées, se rétrécissant très-légèrement de la base à
l'extrémité, sub-cylindriques, ayant chacune huitrangées de très-
petits points enfoncés ; avec une forte loupe les intervalles pa-
raissent finement pointillés, Abdomen couvert de points enfoncés,
assez serrés et légèrement pubescents; poitrine et dessous du pro-
thorax presque lisses. Pattes noires.
De Java.
Je lai vue inscrite dans quelques collections sous le nom de
Encaustes nigra , De Haan.
ll. Lobe interne des mächoires inerme.
A. Tarses pentamères.
II. TRIPLATOMA.
Wesrwoop in GRIFFITN'S Anim. Kingd. Ins. II. pl. 60 et 75,
Engis. WIEDEMANN, PERTY, CASTELN. Encaustes et Episcapha, (Pars.) Des. Catal.
ed. 3:/p, 137.
Dernier article des palpes maxillaires épais, ovoïde , un peu com-
primé et tronqué au bout; celui des labiaux triangulaire, épais.
Lanquette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses à peine
distinctes.
Menton ayant la forme d’un trapèze légèrement échancré en avant
et dont la moitié antérieure aurait été repliée un peu obliquement en
dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement transversale et
uh peu concave,
3° article des antennes un peu plus long que le 4°.
Prothorax au moins aussi long que large.
LE
Corps allongé. — Tète tantôt fortement, tantôt à peine impres-
sionnée en dessus.—Bord supérieur interne des mandibules mem-
braneux, — Lobe interne des mächoires très-petit, linéaire,
inerme ; externe à peine plus long, procumbent; tous deux un
peu ciliés. — Extrémités latérales de la pièce prébasilaire formant
de chaque côté une dent courte assez grosse, échancrée en avant.
— Yeux grands, oblongs, perpendiculaires, fortement granulés.
— Antennes robustes, de la longueur du prothorax au plus, à 1°°
article gros, sub-globuleux; 2° très-court, cupuliforme; 3° un
peu plus long seulement que le 4° ; 4-8 moniliformes ou turbinés,
presque égaux; 9-11 formant brusquement une grande massue
TRIPLATOMA. 45
oblongue, à articles serrés. — Ecusson en triangle curviligne, —
Elytres de la largeur du prothorax à leur base avec les angles hu-
méraux un peu saillants, allongées, médiocrement ou assez con-
vexes. — Pattes assez longues et robustes ; cuisses simples , un peu
comprimées et canaliculées en dessous; jambes faiblement élar-
gies à leur extrémité ; tarses simples, un peu déprimés ; leur deux
premiers articles égaux, le 4° assez grand, bien que peu visible
en dessus ; le 5° plus court que les précédents réunis.
M. Westwood a figuré en 1832 dans l’Animal Kingdom de Grir-
rrrx, sous le nom de Triplatoma variegata , un très-bel insecte que
M. Perty avait déjà publié en 1831, sous le nom d’Engis picta , et
qui doit évidemment former un genre distinct. Le texte de l’ou-
vrage anglais ne fait aucune mention de ce genre, qui pourrait
par conséquent être regardé comme inédit; mais une figure me
paraissant équivaloir à une exposition de caractères, surtout quand
elle est accompagnée de détails, comme c’est ici le cas, je me fais
un devoir d'adopter le nom que M. Westwood a imposé au genre
en question.fA l’espèce mentionnée par cet entomologiste je réu-
nis l’Engis sexnotata de Wiedemann, et une espèce nouvelle, toutes
deux d’un facies assez différent, mais qui présentent absolument
les mêmes caractères génériques. Ces trois espèces sont les seules
à moi connues, qui puissent entrer dans ce genre. Toutes trois
sont de Java.
1. T. ricra : Oblonga, nigro-nitida , capitis macula trifida thoracisque
véttis tribus longitudinalibus sanguineis; elytris convexis, sat pro-
funde sulcalis, fasciis tribus transversis e lineolis sançquèneis, conflatis.
— Long. 8, lat. 3 lin.
Engis picta. PERTY. Observ. ronnul. in Col. Indiæ or. p. XXIV. fig. 6.
Triplatoma variegata. Wisrwoon in GRiFFITH's Anim. Kingd. Ins. II. pl. 60 et 75.
Triplatoma Westwoodii. Guérin. Revue Zool, A. 1841, p. 160.
Encaustes sulcata. Des. Catal. ed. 3. P- 137.
Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir assez brillant,
accompagné parfois d’un reflet pourpré. Tète finement ponctuée
sur le vertex, rugueuse sur le reste de sa surface, ayant une im-
pression transversale bien marquée en arrière de chaque œil,
et une autre quadrangulaire plus profonde qui couvre toute sa
partie antérieure, marquée dans son milieu d’une tache d’un
rouge sanguin obscur, trifide en arrière ; quelquefois les lobes
latéraux de cette tache sont isolés du corps médian. Antennes noi-
res. Prothorax aussi long que large, faiblement échancré en avant,
coupé presque carrément à sa base, avec les angles postérieurs sail-
46 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
lants, assez arrondi et rebordé sur les côtés, trés-convexe, couvert
de rides onduleuses très-serrées, qui se confondent dans toutes les
directions, et marqué de trois bandes longitudinales, entières et
assez confuses, d’un rouge sanguin, les deux latérales flexueuses,
la médiane droite élargie et marquée d’un point noir dans sa moi-
tié postérieure. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à
leur base, avec les angles huméraux saillants et embrassant les an-
gles postérieurs de ce dernier ; oblongues, assez convexes, insen-
siblement déclives postérieurement, et ayant chacune huit sillons
assez profonds qui se réunissent deux à deux à l'extrémité, et dont
le fond est transversalement ridé. Elles sont en outre traversées
par trois bandes flexueuses formées de petites lignes d’inégale lon-
sueur, d’un rouge sanguin un peu fauve, et qui sont toutes si-
tuées sur les côtes qui séparent les sillons ; la première de ces ban-
des est placée au quart environ de leur longueur, la seconde aux
deux tiers, la troisième près de l'extrémité. Dessous du corps noir,
avec une bande de chaque côté du prothorax, la base du repli la-
téral des élytres et les hanches des pattes plus ou moins d’un rouge
sanguin. Pattes noires.
Cette belle espèce est de Java, où elle paraît rare. Jen ai vu ce-
pendant un assez grand nombre d'exemplaires dans les collections
de la Belgique. Je lai recue également de MM. Duroxr et GuéRIN.
Le noir qui fait le fond de sa couleur à parfois un reflet pourpré
plus ou moins vif. C’est un individu offrant cette particularité
qu'a figuré M. Westwood.
L'un des individus que j'ai sous les yeux présente une anomalie
assez remarquable. Le dernier article de la patte intermédiaire
droite est terminé par quatre crochets. L'un de ces crochets sur-
numéraires est placé sur la ligne médiane au-dessus des deux
crochets normaux, l’autre un peu en arrière du crochet normal
externe.
2. TT. SEXNOTATA : Élongata, nigra, thoracis angulis anticis lunula
elytroque singulo fasciis duabus transversis, dentatis (prima prope
basin, secunda infra medium), sanguineis. — Long. 8, lat. 3
lin.
Engis sexnotata. Wirpem. Zool. Magaz. II. fasc. XL. p. 131. 198.
Dacne sexnotata. Mac-LEay. Annul. Javan. p. 41. 78. Ed. LEQUIEN. p. 149. 78.
Engis orientalis. CAsrecN. Hist. nat. d. Col. IX, p. 15. 3.
Episcapha maculicollis. Des. Catal. ed. 3. p. 137.
Allongée, sub-parallèle et d’un noir assez brillant, Tète cou-
verte sur le vertex d’assez gros points disposés sur une bande
TRIPLATOMA. 47
transversale, presque lisse sur le reste de sa surface et ayant deux
impressions presque effacées entre les antennes. Celles-ci de la
longueur du prothorax, robustes, avec la massue très-pubescente.
Prothorax un peu plus long que large, légèrement échancré an-
térieurement, un peu arrondi sur les côtés qui sont finement re-
bordés, faiblement bi-sinué à sa base; un peu convexe, lisse, avec
quelques points assez marqués le long de la base, et ayant près de
chaque angle antérieur une petite lunule d’un rouge sanguin vif.
Elvytres allongées, embrassant légèrement les angles postérieurs du
prothorax à leur base, oblongues, assez convexes et arquées en des-
sus, ayant chacune deux bandes d’un rouge sanguin, transversales,
fortement dentées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe
ni la suture, la première au quart, la seconde aux deux tiers en-
viron de leur longueur. La ponctuation est à peine visible et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l’extré-
mité. Dessous du corps lisse, sauf les bords latéraux de l'abdomen
qui sont finement pointillés. Pattes noires; jambes couvertes à
leur extrémité d’une pubescence fauve très-serrée.
De Java, où elle paraît assez commune.
3. T. Macrrayi : Elongata, subtus nigra, pectore abdomineque utrin-
que sanquineo maculatis, supra nigro-purpurascens, verticis lineis
duabus thoracis tribus (intermedia abbreviata, lateralibus valde ra-
mosis ) sanquineis ; elytris obsolete punctulats , singulo lunula hu-
merali fascüsque duabus flexuosis (una infra medium ,aliera ante
apicem) sanguineis. — Long. 10, lat. 4 lin.
Plus grande, proportionnellement plus large et plus rétrécie à ses
deux extrémités que la sexnotata, dont elle a du reste le facies; d'un
noir brillant en dessous, à reflets pourprés en dessus. Tète cou-
verte de petits points enfoncés assez serrés , ayant deux impres-
sions obliques entre les antennes, et une raie assez large, d’un
rouge sanguin obscur au bord interne de chaque œil, s'étendant jus-
ques sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-
ci aussi long que large , légèrement arrondi sur les côtés, à peine
rétréci en avant, largement mais faiblement lobé dans son mi-
lieu à sa base, assez convexe, pointillé en dessus comme la tête,
avec une impression triangulaire de chaque côté du lobe basi-
laire ; il est marqué en dessus de trois raies d’un rouge sanguin,
dont l'intermédiaire, courte, triangulaire, est située au milieu du
bord antérieur, tandis que les latérales, plus grêles, formentun des-
sin assez compliqué; chacune d’elles naît de angle antérieur de
son côté, longe un instant le bord antérieur, puis se porte, en dé-
48 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
crivant une courbe, au tiers postérieur du disque où elle rejoint
presque sa correspondante ; de là elle descend presque perpendi-
culairement sur la base qu'elle atteint; du milieu de la partie
convexe, part un rameau oblique dirigé en arrière, lequel se
bifurque bientôt en deux rameaux, dont l’un gagne le bord
latéral en remontant un peu, et l’autre se porte sur la base à peu
de distance de l'angle postérieur. Ecusson lisse. Elytres oblon-
gues, à angles huméraux un peu saillants, et embrassant les an-
gles postérieurs du prothorax, assez fortement rétrécies en arriére,
ayant chacune trois raies grèles d’un rouge sanguin assez clair ;
la première naît au milieu de la base, et décrivant une courbe,
gagne le bord latéral, qu'elle atteint au tiers environ de sa lon-
sueur ; de son milieu nait un petit rameau dilaté à son extrémité,
qui se porte vers la suture qu’elle n’atteint pas à beaucoup près,
etprès du bord externe, une petite dent très-aiguë; la seconde,
placée presque aux deux tiers de l’élytre, est transversale, en zig-
zag et touche le bord externe , mais non tout-à-fait la suture; en-
fin la troisième, située à peu de distance de l'extrémité, est égale-
ment transversale et un peu flexueuse. La ponctuation est très-fine,
et forme sur chaque élytre sept rangées qui se distinguent à peine
du pointillé qui couvre leurs intervalles. Dessous du corps lisse;
une raie d’un rouge sanguin longe chacun des bords du protho-
rax dans toute son étendue; la poitrine en a deux semblables, un
peu plus larges et plus courtes. Les quatre premiers segments ab-
dominaux ont de chaque côté une raie transversale qui se dilate
en un triangle à son extrémité interne et remonte un peu le long
du bord externe ; le dernier segment est bordé d’une raie de même
couleur dans toute son étendue. Pattes noires; jambes pubescentes
à leur côté interne. |
Cette belle espèce fait partie de la collection de M. le marquis
Dr Brème, qui me l'a communiquée sans indication de patrie,
mais elle est sans aucun doute de Java.
Dédiée à M.W.S. Mac-Lray, dont les recherches, dirigées dans
un esprit éminemment philosophique, ont jeté un nouveau jour
sur l'entomologie et les sciences naturelles en général.
IT. EPISCAPHA.
Des. Catal. ed. 3. p. 137. (Pars.)
Engis. Auctor.
Dernier article des palpes maxillaires grèle, ovoide, légèrement
tronqué au bout; celui des labiaux en triangle inéquilatéral, souvent
oblique.
EPISCAPHA, 49
Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-cour-
tes, pénicilliformes.
Menton ayant la forme d'un trapèze légèrement échancré en
avant, et dont la moitié antérieure aurait été repliée un peu oblique-
ment en dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement
transversale , parfois un peu concave.
3° article des antennes de longueur variable ; leur massue tantét
formée d'articles serrés , tantôt perfoliée.
Prothorax transversal.
Corps oblong ou oblong-elliptique, plus où moins allongé. —
Tète impressionnée entre les antennes. — Epistôme légèrem en
échancré. — Bord supérieur interne des mandibules membra-
neux à sa base. — Lobe interne des mächoires très-petit, linéaire,
inerme, souvent recourbé en dehors; l’externe srêle, procum-
bent ; tous deux munis de poils ou. de cils imitant les dents d’un
peigne. — Extrémités latérales de la pièce prébasilaire prolongées
de chaque côté en une dent courte et robuste. — Yeux grands,
oblongs et perpendiculaires ou sub-arrondis, fortement granulés.
— Antennes médiocrement robustes, de longueur variable; à
1° article turbiné, 2° souvent de la longueur des suivants , 3° tan-
tôt de la même longueur, tantôt plus long que le 4°, 4-8 obco-
uiques ou moniliformes, 9-11 formant brusquement une massue
tantôt très-grande et serrée , tantôt médiocre et perfoliée. — Ecus-
son en triangle transversal curviligne. — Elytres de la largeur du
prothorax à leur base, en général faiblement atténuées à leur ex-
trémité , et médiocrement convexes, par fois même presque planes.
— Pattes assez longues et médiocrement robustes; cuisses et jam-
bes simples, les premières canaliculées en dessous; tarses penta-
mères un peu déprimés, à 1°* article de la longueur du 2°, 4° de
grandeur normale, 5° plus long que les précédents réunis.
Ce genre a été établi comme celui des Encaustes, par M. le
comte Dejean , qui n’en a pas publié les caractères et y a réuni un
grand nombre d’espèces qui ne peuvent pas rester ensemble. Tel
que je létablis, il a les plus grands rapports avec le précédent,
dont il se distingue, toutefois, au premier coup d'œil, par le pro-
thorax qui est transversal. Les palpes, quoique construits sur le
même plan, sont plus grêles; le dernier article des maxillaires est
moins épais, nullement comprimé et à peine tronqué au bout;
celui des labiaux est moins fortement dilaté. La languette et le
menton ne présentent aucune différence. Les espèces que j'y fais
entrer varient un peu entre elles, tant pour la forme générale du
Monographie. 4
50 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
corps, que pour celle des antennes. Ainsi, dans certaines d’entre
elles , le 3° article des antennes n’est pas plus grand que les sui-
vants; chez d’autres il commence à s’allonger un peu; enfin chez
un certain nombre, il est décidément plus long que le 4°. La mas-
sue qui termine ces organes est tantôt trés-prande et serrée, tan-
tôt médiocre et distinctement perfoliée, etc. Ces différences ne
m'ont pas paru propres à établir des divisions génériques, et je ne
les ai employées que pour créer des divisions destinées à faciliter
la recherche des espèces.
Les Episcapha sont des insectes de moyenne et de petite taille,
qui, à l'exception d’une seule espèce (E. granulata), sont toutes
ornées sur les élytres de taches ou bandes fauves sur un fond
noir. Quelques-unes sont pubescentes, caractère très-rare dans
cette famille. Leur distribution géographique est très-étendue ; en
effet, sur 15 espèces que je décris, 7 sont de Java, 1 de Manille,
2 de la Nouvelle-Hollande, r de Madagascar , et 4 du Sénégal.
re Drviston. — Articles 2-8 des antennes de la méme longueur; les
trois derniers formant une massue non perfoliée et souvent très-
grande. |
1. E. vesrira : Oblonga, nigra, pube tenui erecta vestita, antennis
longitudine fere dèmidit corporis; elytris punctato-striatis, intersti-
ts crebre punctulaiis, singulo lunulis duabus ( una humerum
amplectente intusque caudata, altera infra medium arcuata) ,
fulvis. — Long. 5, lat. 2 lin.
Oblongue, assez allongée, d’un noir assez brillant et revêtue
d’une courte pubescence molle et droite, d’un fauve obscur. Tête
couverte de points enfoncés assez serrés, marquée sur le front
d’une tache arrondie, fauve, parfois peu distincte ; antennes n’at-
teignant pas tout-à-fait la moitié du corps. Prothorax une fois plus
large que long, non rétréci et coupé carrément en avant, avec
les angles antérieurs assez saillants, presque droit et assez rebordé
sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui est largement lobée
dans son milieu, un peu convexe sur le disque et couvert de
points enfoncés, plus serrés que ceux de la tête. Elytres oblongues,
peu convexes, ayant chacune deux lunules assez grèles et simples
sur leurs bords, d’un rouge-fauve assez vif: la première basilaire,
embrassant largement l'épaule sans lentourer entiérement, et.
pourvue dun rameau interne qui arrive très-près de la suture ;
la seconde transversale, arquée , à concavité postérieure, placée
un peu au-delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme
\
EPISCAPHA. ce
sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur
longueur : les intervalles sont couverts de points enfoncés encore
plus petits et trés-serrés. Dessous du corps pointillé de même.
Pattes pubescentes comme le corps.
De Java. Collection de M. Dwroxr.
2. E. ocuratA : Oblonga, nigra, pube tenu erecia vestita, verticis
puncto thoracis duobus fulvis ; elytris sub-punctato-striatis, intersti-
tiis creberrime punctulatis, singulo annulo humerum cingente lu
nulaque maxima apicali longitudinaliter posita , fulvis. — Long.
4 *L, lat. 2 En.
Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblongue, un peu plus petite et proportionnellement un peu
plus large que la vestita ; d'un noir brillant et revêtue en dessus
d’une pubescence semblable à celle de cette dernière. Tête cou-
verte de petits points enfoncés trés-serrés, et marquée d’un point
fauve sur le vertex. Antennes dépassant assez notablement le protho-
rax, à massue oblongue, moins grande que chez la vestita. Protho-
rax de même forme que chez cette dernière, pointillé en dessus
comme la tête, et ayant près du bord antérieur deux points fauves
très-écartés. Elytres oblongues, un peu dilatées au-delà du milieu,
ayant chacune à la base un grand anneau fauve qui entoure lé-
paule, et postérieurement une grande lunule placée longitudinale-
ment, à concavité regardant la suture, atteignant presque cette
dernière, touchant le bord externe par sa convexité et s'étendant
presque de la moitié à extrémité de Pélytre. Celles-ci sont poin-
tillées comme le prothorax et la tête, et l’on distingue en outre,
sur chacune d'elles , sept rangées de points un peu plus gros. Des-
sous du corps pointillé et glabre. Pattes noires, légèrement les
bescentes.
De Java. Collection de M. Buquer.
L’exemplaire que j'ai sous les yeux présente une anomalie re-
marquable, qui est à ajouter à celles du même genre qui ont été
déjà observées chez les insectes. La patte antérieure gauche est de
moitié environ plus courte que l'autre, et toutes ses partes ont
subi l'effet de ce raccourcissement. La cuisse a perdu un tiers en-
viron de sa longueur, mais à part cela et une gracilité un peu
plus grande, elle a conservé sa forme normale. La jambe n'a guere
que le quart de la longueur qu’elle devrait avoir. Les quatre pre-
miers articles du tarse sont opte par une pièce trés-courte
qui me parait unique, autant que ] ’en puis juger à travers les poils
52 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
qui la couvrent; le dernier article est à peu près à l'état normal,
et a conservé ses crochets.
3. E. zonGrcornis : Oblonga, nigro-nitida, tenue pubescens , anten-
nis longitudine dimidit corporis ; elytris crebre punctulatis, singulo
maculis duabus magnis , sub-quadratis (una basilari, altera infra
medium), rufis. — Long. 5, lat. 2 lin.
Var. À. Vertice macula fulva notato.
Oblongue, légèrement arquée en dessus; d’un noir brillant et
revêtue d’une courte pubescence molle et droite, plus abondante
sur les élytres que sur le reste du corps. Tête assez fortement
pointillée. Antennes de la longueur de la moitié du corps, avec leur
massue grande et ovale. Prothorax de même forme que celui de la
glabra, seulement moins rétréci en avant, couvert en dessus de
petits points enfoncés, très-serrés et sans points discoïdaux. Elytres
oblongues, un peu atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux
taches sub-quadrangulaires d’un rouge-fauve vif, placées absolu-
ment comme dans la glabra, Vune à la base, l'autre aux deux
tiers de lélytre; mais elles sont un peu moins grandes, surtout la
postérieure. Les élytres sont pointillées comme le prothorax, et à
la loupe on distingue sur chacune d’elles deux ou trois rangées
des mêmes points assez régulières. Dessous du corps plus forte-
ment ponctué et couvert, ainsi que les pattes, d’une fine pubes-
cence de sa couleur.
Elle m'a été communiquée par M. Duronr, sous le nom que
je lui ai conservé et comme venant de Borneo.
La var. À ne différe du type que par la présence d’une tache
fauve assez grande sur le vertex. Collection de M. RgicHE, qui
me l’a envoyée comme venant de Java.
4. E. Grasra : Oblonga, atro-nitida, elytris sub-seriatim crebréque
punctatis, singulo maculis duabus magnis, sub-quadratis (una ba-
silari, aller infra medium), flavis. — Long. 6-7, lat. 2!/,-
2 $/, lin.
Engis glabra. Wienem. Zool. Magaz. I. fasc. 1. p. 131. 197.
Episcapha decorata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblongue, un peu arquée en dessus et également atténuée à ses
deux extrémités; d’un noir brillant et comme vernissé. Tête cou-
verte de points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares en ar-
rière. Antennes de la longueur du prothorax, à massue très-grande,
sub-orbiculaire et couverte d’une pubescence noire très-serrée.
EPISCAPHA, 53
Prothorax du double environ plus large que long, légèrement ré-
tréci et assez échancré en avant, un peu arrondi et assez forte-
ment rebordé sur ses bords, coupé carrément à sa base qui est
largement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement
pointillé en dessus, avec deux gros points enfoncés sur le disque.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, arquées en dessus, légèrement
rétrécies à leur extrémité, ayant chacune deux grandes taches
presque carrées, d’un jaune-fauve clair, brillant et un peu trans-
lucide, qui arrivent très-près de la suture et touchent le bord ex-
terne : la première basilaire laisse à découvert un petit point noir
sur l'épaule; la seconde a son bord antérieur aux deux tiers de
l’élytre. La ponctuation est très-fine, assez serrée, et forme cà et
là des rangées assez distinctes, mais dont il est impossible de dé-
terminer le nombre. Dessous du corps finement pointillé; abdo-
men ayant quelques poils blanchâtres couchés. Pattes noires;
jambes couvertes à leur extrémité d’une pubescence très-fine de
même couleur.
De Java, où elle paraît assez commune. C’est une des espèces
qui arrivent le plus fréquemment de ce pays.
C’est à tort que M. Dejean donne pour synonyme à cette espèce,
l’'Erotylus 4-pustulatus de Fabricius ; cet auteur ne l’a pas connue.
Après avoir mentionné ici cet Erotylus 4-pustulatus, M. Dejean la
reproduit une seconde fois dans son genre Aulacocheilus (Cat. p.
453), auquel il appartient en effet. (V’oy. plus bas ce genre.)
5. E. quanrimacuLa: Oblonga, nigro-nitida , tenue pubescens, un-
dique creberrime punctulata ; elytro singulo maculis duabus (una
basilari utrinque antice excisa, altera sub-arcuata infra medium),
rubro-fulvis. — Long. 5-6, lat. 2 /,-2 ‘/, lin.
Engis quadrimacula. Wiroem. Zool. Magaz. II. fase. 1. p. 132. 199.
Dacne quadrimacula. Mac-Leay. Annul. Javan. p.41. 79. Ed. LEQUIEN. p. 149.79.
Episcapha quadrilunata. Des. Cat. ed. 3. p. 137. ELA
Oblongue , d'un noir brillant, couverte d’une très-légère pubes-
cence rousse couchée, et tant en dessus qu’en dessous, de petits
points enfoncés très-serrés, qui à la loupe la font paraître rugueuse.
Antennes de la longueur du prothorax, à massue grande et oblon-
gue, Prothorax de même forme que celui de la glabra.Elytres oblon-
gues, légèrement dilatées un peu au-delà du milieu, ayant cha-
cune deux taches d’un rouge-fauve très-vif : la premiére basilaire,
grande , touchant le bord externe , mais non la suture, assez for-
tement échancrée en avant à son bord interne et avec une petite
54 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
entaille du côté externe ; la seconde placée aux deux tiers de l’'ély-
tre transversale et légèrement arquée. Pattes noires, presque gla-
bres.
De Java.
2° Division. — 3° article des antennes plus long que le 4°; les trois
derniers formant une massue à articles parfois un peu transver-
saux , mais toujours serrés.
6. E. Mouarru : Oblongo-elhiptica, saturate sanquinea , glaberrima ;
elytris nigris, punctato-striatis, interstitiis lævibus, singulo fascis
duabus latis (una prope basin antice unidentata, altera infra
medium postice emarginata), læte sanguineis. — Tong. 4-5, lat.
2-2 1/3 lin.
GuErin. Revue Zool. A. 1841. p. 159.
Oblongue-elliptique, d’un rouge-sanguin foncé, quelquefois
presque brun. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés.
Antennes de la couleur du corps, aussi longues que le prothorax,
à massue grande et oblongue. Prothorax une fois aussi large que
long, déclive, assez fortement échancré et un peu rétréci en avant,
légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa basé qui
est assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et
pointillé en dessus comme la tête. Elytres oblongues, sensible-
ment rétrécies à leur extrémité, d’un noir brillant, ayant chacune
deux grandes taches d’un rouge-sanguin, clair et brillant : la pre-
mière, située très-près de la base, arrivant très-près aussi de la su-
ture, est un peu irrégulière en arrière et envoie en avant une
dent grêle qui atteint la base; la seconde, placée aux deux tiers
de lélytre, est plus ou moins échancrée en arrière. La ponctua-
tion est fine, mais bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque
élytre sept rangées presque entières. Les intervalles sont très-
lisses. En dessous, le prothorax est assez fortement pointillé, lab-
domen l’est plus finement, et la poitrine est lisse. Pattes de la
couleur du corps, très-glabres. |
De Madagascar. Je l'ai recue à la fois de M. Dupoxr , sous le
nom de Madagascariensis, et de M. Buquer, sous celui d’Engis Afri-
cana. Mais depuis, M. Guérin l'a décrite sous le nom que je lui
ai conservé.
Le rouge-sanguin du corps varie beaucoup d'intensité chez cette
espèce; il y a des individus chez qui il est trés-clair, et dans ce
cas les taches des élytres sont d’un fauve-rougeitre vif.
A |
D.
#
”
”
Re Le Lu
EPISCAPHA. 55.
7. E. crucara : Oblonga, nigro-nitida, capite crebre thorace vage
punctatis ; elytris punctato- striatis, interstitiis obsolete punctulatis,
singulo maculis duabus maximis, quadratis (una basilari, altera
infra medium), flavis. — Long. 4, lat. 1 2/3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Elle ressemble beaucoup à la glabra pour la distribution des cou-
leurs; mais outre qu’elle est beaucoup plus petite, elle présente de
nombreuses différences ; d’un noir brillant. Tête couverte de points
enfoncés, serrés. Antennes de la longueur du prothorax, à massue
grande, sub-orbiculaire. Prothorax une fois environ aussi large
que long, un peu rétréci et légèrement échancré en avant, très-fine-
ment rebordé sur les côtés, faiblement lobé au milieu de sa base qui
est coupée carrément , un peu convexe, et ayant çà et là quelques
points enfoncés, assez gros, dispersés sans ordre; un groupe de
ces points se fait remarquer de chaque côté du lobe basilaire.
Elytres oblongues , légèrement atténuées de la base à l’extrémité,
ayant chacune deux très-pgrandes taches carrées, d’un beau jaune-
fauve, qui touchent le bord externe et arrivent très-près de Pextré-
mité: la première tout-à-fait basilaire, laissant intacte Pépaule qui
apparaît comme un petit point noir; la seconde, au-delà du milieu,
arrivant à peu de distance de l'extrémité. La ponctuation est fine,
parfois presque effacée, et forme sur chaque élytre sept rangées
plus ou moins distinctes; les intervalles sont couverts de très-pe-
tits points à peine visibles avec une forte loupe. En dessous, le
prothorax et la poitrine sont lisses, l'abdomen assez fortement
ponctué. Pattes noires, jambes très-légèrement pubescentes.
De Java.
8. E. Pricippinarum : Oblonga, subtus nigro-rufescens, supra ni-
gra, capte thoraceque crebre punctatis; elytris punctato-striatis ,
interstitiis obsolete punctulatis, singulo maculis duabus transverso-
quadratis (una prope basin, altera infra medium), fulvis. — Long.
4/55 at, à fe Fih.
; Plus petite et moins allongée que la cruciata, à laquelle elle
ressemble beaucoup au premier coup-d’œil , mais dont elle est
bien distincte. Oblongue , d’un noir assez brillant en dessus. Tête
couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes à massue
‘grande et oblongue, un peu moins longues que le prothorax. Ce-
lui-ci de moitié environ plus large que long, nullement rétréci et
légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré:
x . N . ’ 2% ; 2
ment à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, ponctué en
56 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres assez allongées, à peine
rétrécies en arrière, peu convexes, ayant chacune deux taches d’un
rouge-jaune et vif : la première grande, oblongue, située près de
la base, mais ne la couvrant pas entiérement, comme dans la
glabra etla cruciata, et arrivant moins près de la suture; la seconde
située aux deux tiers de leur longueur, en carré transversal, beau-
coup moins large que chez les deux précédentes et touchant pres-
que la suture; elle atteint ainsi que la première le bord externe.
La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept ran-
gées presque entières; les intervalles sont couverts de très-petits
points à peine visibles avec une forte loupe. Dessous du corps d’un
rouge-sanguin trés-foncé, presque noir sous le thorax, plus clair
sur l'abdomen et les pattes ; ces dernières glabres.
De Manille. Collection de M. Reicxe. M. Duronr m’en a com-
muniqué un individu comme venant de Bornéo, mais cet habitat
me paraît douteux.
9. E. REPANDA : Oblonga, nigro-nitida, abdomine ferrugineo, gla-
berrima; elytris obsolete punctato-striatis, interstitiis crebre punctula-
ts, singulo fasciis duabus (una basilari utrinque antice valde ex-
cisa, altera infra medium arcuata), rubro-fulvis. — Long. 4,
lat. 1 2/3 lin.
Engis repanda. Kiuc in ERMAN Naturhist. Atlas. p. 32, 53. pl. XV. fig. 4.
Oblongue, allongée, peu convexe, très-glabre ; d’un noir bril-
lant, avec l'abdomen d’un rouge-sanguin un peu fauve. Tête cou-
verte de très-petits points enfoncés, très-serrés, qui la font paraître
finement rugueuse à la loupe. Antennes à massue grande et oblon-
gue, de la longueur du prothorax. Celui-ci des trois quarts environ
plus large que long, non rétréci et légèrement échancré en avant,
droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe et poin-
tillé comme la tête en dessus. Elytres oblongues , allongées , légè-
rement atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux bandes
médiocrement larges, d’un rouge vif un peu fauve : la premiére
près de la base, dentée sur son bord postérieur, naît sous l’angle
huméral et se porte directement sur la suture qu’elle w’atteint pas;
en avant, elle envoie dans son milieu une dent assez fine qui at-
teint la base ; la seconde placée un peu au-delà des deux tiers de
la longueur de l’élytre, est simple sur ses bords, assez fortement
arquée et touche presque la suture. Les élytres sont couvertes
d’une ponctuation très-serrée , plus fine que celle de la tête et du
prothorax, au milieu de laquelle on distingue à peine les traces
ŒEPISCAPHÀ. 57
de sept rangées de points un peu plus gros. Dessous du corps pres-
que lisse. Pattes noires; jambes glabres.
Du Sénégal. Je n’en possède qu’un individu. Un autre m'a été
envoyé par M. Gory, sous le nom d'Episcapha 4-notata. Dans ces
deux exemplaires, les seuls que j'aie vus, il n’y a que l'abdomen qui
soit rouge; mais suivant M. Kive, cette couleur envahit quelque-
fois tout ou partie de la poitrine , et se fait même un peu sentir à
la base des pattes.
10. E. wrerrurrTa : Oblonga, pubescens, nigra, abdomine rufo, un-
dique crebre punctulata ; elytro singulo maculis duabus (una basi-
lari arcuata, aliera infra medium transverso-quadrata), sanguineës.
Long. 2 192-3 172, lat. 1 194 -2 172 lin.
ScHoenx. in Des. Catal. ed. 3. p. 137.
Var. A. Pectore abdomineque rufis.
Oblongue , assez atténuée en arrière; d’un noir assez brillant,
mais dont l'éclat est affaibli par de petits poils courts, penchés et
assez serrés, surtout en dessous, qui revètent tout le corps, lequel
est en outre couvert en‘entier de petits points enfoncés, très-serrés.
Antennes à massue médiocre, d’un tiers environ plus courtes que
le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long,
à peine rétréci, et légèrement échancré en avant, presque droit sur
les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-faiblement lobée
dans son milieu, légèrement convexe en dessus. Elytres oblongues,
assez rétrécies en arrière, ayant chacune deux taches d’un rouge-
sanguin assez foncé : la première lunulée, assez large, partant de
l'angle huméral et arrivant très-près de la suture; la seconde à
peu de distance de l'extrémité, en carré transversal, ne touchant
ni le bord externe, ni la suture. Abdomen ayant ses quatre der-
niers segments d’un rouge-sanguin un peu fauve. Pattes noires,
Du Sénégal,
M. Scnogxnerr n’a décrit nulle part cette espèce, que je sache;
il l’aura sans doute envoyée à M. Deseaw, sous le nom qu’elle porte
dans le Catalogue de ce dernier. Elle varie beaucoup pour la taille.
Var. A. Le rouge-sanguin de l'abdomen est trés-variable pour
l'étendue. Quelquefois il envahit le segment basilaire de cette
partie du corps, ailleurs la moitié de la poitrine, et enfin parfois
la poitrine tout entière. Dans ce dernier cas, les pattes ont ordi-
nairement à leur base un reflet de même couleur.
pe =
58 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
11. E. ELONGATA : Oblonga, valde elongata, nigro-nitida, glaberrima:
elytris punctato-striatis, interstitiis subtilissime punctulatis, singulo
fasciis duabus (una basilari arcuata, aliera infra medium trans-
versa), fulvis. — Long. 3 17, lat. 1 195 lin.
Guékin. Revue Zool. A. 1841. p. 160.
Oblongue, très-allongée et un peu convexe; d’un noir brillant.
Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et très-serrés. An-
tennes à massue médiocre, dépassant un peu le prothorax. Celui-
ci de moitié environ plus large que long, à peine rétréci à sa par-
tie antérieure qui est coupée carrément avec ses angles saillants,
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est for-
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tète,
mais un peu plus finement. Elytres oblongues, allongées , légère-
ment atténuées en arrière, peu convexes, ayant chacune deux ta-
ches d’un rouge-fauve : la première basilaire s'étend obliquement
sur l'épaule ; puis se recourbe en demi-cercle pour gagner la su-
ture qu’elle n’atteint pas à beaucoup près, sa convexité est munie
d’une petite dent très-aiguë; la seconde, placée aux trois quarts de
la longueur de l’éiytre, est transversale, légèrement arquée, à con-
cavité postérieure et uni-dentée en avant. La ponctuation est très-
fine, mais bien distincte et forme sur chaque élytre huit rangées
presque entières; les intervalles sont couverts de points encore
plus petits et assez serrés. Dessous du corps finement pointillé, sur-
tout sur l'abdomen. Pattes noires ; jambes très-légérement pubes-
centes à leur extrémité.
De Java. Communiquée par M. Gvérnx.
E. ausrRaLIS : Oblonga, sanguinea, capite, thoracis macula ba-
silari quadrata, scutello, pectore pedibusque nigris; elytris puncta-
lo-striatis, apice fascüisque tribus interruptès, nigris.—Long. 3 172;
lat. 1 172 lin.
Des. Catal. ed. 3. p. 133.
Oblongue , allongée et trés-peu convexe. Tête noire , couverte
de petits points CPAS très-serrés en avant, plusrares sur le ver-
tex. Antennes noires, à massue grande, iotibues de la longueur du
prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que long, non ré-
tréci et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé car-
rément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans
son milieu; presque lisse, avec deux bandes latérales assez larges;
couvert de points enfoncés allant de Ja base au bord antérieur; on
| EPISCAPHA. 59
en voit quelques-uns de pareils le long de la base. Il est d’un
rouge-sanguin un peu brun, assez clair et marqué à la base d’une
grande tache carrée, noire. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées,
légèrement atténuées en arrière, de la couleur du prothorax, avec
l'extrémité, sur une petite étendue, et trois bandes interrompues,
noires : la première basilaire composée d’une grande tache com-
mune, en carré transversal, et deux petites sur les angles humé-
raux; la seconde presque médiane , assez large et interrompue
au milieu de chaque élytre; la troisième située aux deux tiers de
leur longueur, moins large que la précédente et interrompue sur
la suture. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre
sept rangées presque entières ; avec une forte loupe les intervalles
paraissent très-finement pointillés. En dessous, le prothorax et
l'abdomen sont d’un rouge-sanguin pareil à celui des élytres; la
poitrine et les pattes d’un noir assez brillant.
De la Nouvelle-Hollande. Communiquée par M. ReicHe comme
étant l'australis de M. Dean.
13. E. GRANULATA : Oblonga, sub-parallela, nigro-ænea, sub-opaca,
undique crebre profundeque punctulata; elytris sulcatis. — Long.
3 34, lat. 1 173 lin.
Oblongue, sub-parallelé et presque plane ; d’un noir bronzé, pro-
‘fond, presque mat, et couverte partout de petits points enfoncés,
très-marqués et très-serrés, un peu moins gros sur les élytres que
sur le reste du corps. Antennes de près de moitié plus courtes que
leprothorax, à massue ovale et assez grande. Celui-ci d’un quart
environ plus large que long, légèrement rétréci et assez profondé-
ment échancré en avant, droit sur les côtés, sauf à leur partie an-
térieure, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée
dans son milieu, légèrement convexe en dessus, avec une fine ca-
rène lisse sur le disque. Elytres allongées, sub-parallèles ; très-lé-
gèrement-rétrécies en arrière, trés-peu convexes, ayant chacune
six sillons assez marqués, dont le deuxième et le troisième arri-
vent près de l'extrémité, et les autres aux trois quarts seulement
de leur longueur ; les intervalles sont assez relevés et un peu cos-
tiformes. Pattes d’un noir plus brillant que le corps, très-lisses.
De la Nouvelle-Hollande. Elle m’a été communiquée par M. le
comte DE LA FERTÉ, sous le nom que je lui ai conservé.
6o EROTYLIENS ENGIDIFORMES,
3° Drvisiox. — 3° article des antennes plus long que le 4°; les
cinq suivants moniliformes ; les trois derniers formant une mas-
sue perfoliée, plus ou moins grande.
14. E. oriquarTa : Oblonga, nigro-nitida, glaberrima ; elytris punc-
talo-striatis, interstitiès subtilissime punctulatis, singulo fasciis dua-
bus transversis denticulatis (una prope basin obliqua, altera infra
medium recta), fulvis. — Long. 3 192, lat. 1 173 lin.
Oblongue, à peine atténuée en arrière; d’un noir très-brillant.
Tête couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes un peu
moins longues que le prothorax, à 3° article presque de la longueur
des deux suivants réunis, terminées par une grande massue dont
les deux premiers articles sont en forme de croissant et le dernier
sub-orbiculaire; cette massue est légèrement rougeître. Protho-
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et
faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est largement lobée dans son milieu, ponctué
en dessus comme la tête. Elytres oblongues, assez allongées, ayant
chacune deux bandes fauves assez larges : la première partant de
l'épaule et se dirigeant obliquement vers la suture, sans dépasser
la seconde strie, uni-denticulée en avant et en arrière; la seconde
située aux deux tiers de leur longueur , légèrement arquée, trans-
versale et denticulée sur ses deux bords, surtout l’antérieur. On
voit en outre sur chaque élytre huit rangées de petits points en-
foncés, effacés aux deux tiers de leur longueur; les intervalles
sont couverts de points beaucoup plus petits et médiocrement ser-
rés. Dessous du corps assez fortement ponctué sur labdomen,
plus finement sur la poitrine. Pattes noires; jambes légèrement
pubescentes.
Du Sénégal. Collection de M. Dupoxr.
Elle est très-voisine de l’angustata , mais outre qu’elle est plus
grande, elle s’en distingue de suite par la longueur du second ar-
ticle des antennes et la forme de ceux qui composent la massue
de ces organes.
15. E. ancusrara : Oblonga, nigro-picea, glabra; elytris punctato-
strialis ; interstiliis subtilissime punctulatis , singulo fasciis duabus
transversis (una basilari denticulata, altera subarcuata infra me-
dium), fulvis. — Long. 3, lat. 1 174 lin.
Des. Catal. ed. 3. p. 137.
Tps abbreviata? WEBER, Observ. entomol. p. 96, — Far, Syst. El. IL p. 577, 3.
EPISCAPHA. 6:
Oblongue, très-légèrement atténuée en arrière, et d’un noir de
poix plus foncé sur la tête et le prothorax qu’en dessous. Tête cou-
verte de points enfoncés, assez gros et serrés. Antennes un peu
moins longues que le prothorax, ayant leur troisième article à peine
plus grand que le quatrième, et ceux qui forment la massue for-
tement transversaux. Prothorax des deux tiers environ plus large
que long, à peine échancre et rétréci en avant, très-lésèrement
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement
lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfoncés, sem-
blables à ceux de la tête. Elytres oblongues, très-lésèrement rétré-
cies de la base à leur extrémité, ayant chacune deux bandes trans-
versales, fauves, qui touchent presque la suture et le bord externe :
la première tout près de la base, un peu oblique, munie en avant
d’une petite dent aiguë et de deux en arrière; la seconde placée
aux deux tiers de lélytre, légèrement arquée et faiblement denti-
culée sur ses deux bords. La ponctuation est très-fine, mais bien
distincte , et forme sur chaque élytre huit rangées presque entie-
res, avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors.
Dessous du corps pointillé ; abdomen très-légèrement pubescent.
Pattes de la couleur du corps; jambes revêtues d’une pubesçence
fauve à leur extrémité.
De Java.
L'Ips abbreviata de Wever et de Fagricrus me parait se rapporter
à l'espèce actuelle ; la description du premier de ces auteurs sur-
tout lui convient très-bien; cependant n'ayant pas la certitude
complète de cette identité, j'ai dû conserver le nom de M. Dr-
JEAN.
Espèces que je n'ai pas vues et que je suppose appartenir à ce
genre.
1. ENGIS ANNULATA. — E. nigro-nitida, thorace postice sub-punctato;
elytris annulis duobus rufis, pedibus atro-piceis. — Long. 11/,.
Caput palporum articulo maxillarium ultimo rufo antennarum-
que clava tomentosa. Elytra lineis punctorum octo obsoletis, an-
nulis basali et posticali rufis. Scutellum nigrum. Corpus oblongo-
ellipticum.
Mac-Leay. Annul. javan. 42. 81. ed, LEQUIEX. P- 150. 81.
Cette espèce paraît très-voisine de loculata; mais celle-ci
est pubescente, et l'anneau fauve postérieur de chaque élytre est
ouvert du côté de la suture, deux caractères trop importauts pour
que M. Mac-Leay ait pu les passer sous silence.
/
62 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
2. IPs ABBREVIATA : Atra, elytris punctato-striatis, fasciis duabus rufis.
E Sumatra misit DALDORFIUSs.
Statura et magnitudine J. nigripennis (Triplax russica), migra.
Caput et thorax punctata. Elytra subtilissime punctato-striata, fas-
ciis duabus sub-undulatis, haud suturam attingentibus, rufis, pri-
ma baseos, altera sub-apicis.
Weser. Observ. entomol. p. 96.
Voyez la note à la suite de la description de V'Episcaiha anqus-
tata. — Fasricius décrit aussi (Syst. El. IL. p. 577) une 1ps abbre-
viata qui est peut-être la même que celle-ci; cependant il ne cite
pas Weser. Voici sa description :
Les ABBREVIATA : Glabra, atra ; elytris fasciis duabusrufis; anteriore
abbreviata.
Habitat in Sumatra. Darporr.
Caput et thorax lævia. Elytra atra, fasciis duabus rufis. Ante-
rior suturam haud attingit, at in medio antice posticeque dentem
emittit; posterior vix nec suturam nec marginem attingit.
3. Ecarer coEcus. — Far. Syst. El. IL. p. 223. 11. Entom. Syst.
IL p. 217. 8. Mant. I. p. 172. 7. Spec. Ins. I. p. 265. 6. Gen.
Ins. Mant. p. 234.2, 3. — Lainné, Syst. nat. ed. Guæuiw. IV.
p- 1902. 41. — Herssr. Col. X. p. 121. 145.—Scaoenx. Syn.
Ans. UL. p. 275. 30.
Elater elegans. Pazis. DE BeAuvVoIs. Ins. d'Afr. et d'Amér. p. 10. pl. 7. fig. 4.
La description de ce dernier auteur étant plus étendue que
celle de Fagricivs, je la citerai de préférence.
Noir, une raie jaune oculiforme de chaque côté du corselet:
Une raie transversale, jaune, sur chaque élytre, vers la base; une
autre plus bas, de même couleur, arquée et sinuée ; l’extrémité des
élytres marquée d’une large tache ferrugineuse.
Jai trouvé cet insecte à Oware et à Benin, sur les vieilles sou-
ches, à près de trente lieues des bords de la mer.
L'identité de V'Elater cœcus de Fasrravs et de lElater elegans
de Pazissor DE BEauvois ne peut donner lieu à aucune discussion,
le second de ces deux auteurs l'ayant reconnue lui-même, tout en
changeant, sans raisons valables, le nom imposé à lespèce par le
premier. MM. Lerezretier DE ST.-FARGEAU et SERVILLE (Encyc.
méthod. Ins. t. X. p. 553) ont les premiers reconnu que cet in-
secte appartenait à la famille actuelle, et je suis complètement de
leur avis, quoique un des principaux caractères, les antennes
DACGNE. 63
(elles étaient brisées chez l'individu figuré par Paussor pe Brau-
vois), manque pour donner une certitude complète à cette Opi-
nion. Voici ce que disent, à ce sujet, les deux entomologistes
en question : « Nous possédons un des deux individus rapportés
d'Afrique par M. Pauissor De Brauvois, de l'espèce à laquelle il a
donné le nom d’Elater elegans. Cependant cet insecte n’est pas un
Taupin, mais à ce que nous pensons, il doit être rapporté au genre
Triplax. Les mandibules sont celles des Triplax, et non des Taupins;
le corselet n’a pas même l'apparence d’un sillon pour recevoir les
antennes au repos; ; le prosternum est dénué de saillie, et le mésos-
ternum de cavité propre à recevoir cette saillie ; le bord postérieur
du chéélet n'a point d’angles saillants; il est conformé absolu-
ment comme celui des Triplax, etc.» Ceci me parait suffire pour
décider la question. Ce n’est, du reste, que d’après la figure de
Pauissor De BEAuvoIs que je suis tenté de rapporter cet insecte au
genre actuel; peut-être est-ce une Dacne où même un genre nou-
veau ?
et
4. Trapcaroma ApicaLis : Nigra, lœvis, prothoracis lateribus luteis,
macula oblongo-ovali, nigra; elytris fascia valde angustx ante
medium alteraque poie medium (in medio interrupta) et sub-obli-
qua luteis ; pedibus mere abdominis rufis. — Long. corp. lin.
RG
Habitat: Africa tropicalis. — Elater cœæcus. Fas. P. B. Co. pl. >
f. 4. valde affinis.
Wesrwoop. Annals and Magaz. of. nat, hist. vur. p. 123.
9. ExGis seNEGALENSIS. — Long. 3. lig., larg. 5 lig. 172.
Très-ponctuée, pubescente, noire, brillante, avec deux taches
transversales, isolées, rouges sur chaque élytre : la première si-
nueuse et comme dentée à l’angle huméral; la deuxième vers les
deux tiers postérieurs de l’élytre.
CasTELN. Hist. nat, des Col. 11. p. 15
Sénégal.
Elle paraît très-voisine de l’énterrupta et pourrait bien lui être
identique.
IV. DACNE.
Larrerse. Précis des Caract. génér. des Ins. et Gener. Crust. et Ins. Hi. p. 20.
Ips et Engis. Fasr. — Erotylus et Triplax. Ouiv. — Episcapha (pars). Der. Catal.
ed, 3. p. 137
Dernier article des palpes maxillaires et labiaux semblable, pres-
64 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
que toujours dilaté en triangle isocèle, parfois ovoide, Cr lé-
gèrement courbé et tronqué à l'extrémité.
Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-courtes,
pénicilliformes.
Menton en triangle transversal, curviligne et concave, tricuspide
en avant ; la pointe médiane formant le sommet du triangle en ques-
tion; les latérales, ceux de lames placées sur un plan plus interne.
3° article des antennes de la longueur des deux suivants réunis.
Corps allongé, sub-parallèle ou sub-cunéiforme , rarement ob-
long-elliptique. — Tête lisse, où ayant au plus une impression
plus ou moins marquée au-dessus de chaque cavité antennaire.
— Epistôme légèrement échancré. — Lobe interne des mächoi-
res court, linéaire, inerme; lexterne grèle, un peu renflé à son
sommet ; tous deux faiblement ciliés. — Yeux grands, arrondis,
fortement granulés. — Antennes assez robustes, plus courtes que
le prothorax; à 1°* article gros, sub-turbiné, 2° très-court, obco-
nique, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 obconi-
ques, courts, égaux, 9-11 formant une massue ovale ou oblon-
gue assez serrée. — Prothorax transversal, à côtés tantôt fine-
ment rebordés, tantôt épaissis et formant un bourrelet aplati. —
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du pro-
thorax à leur base, allongées, sub-parallèles ou régulièrement ré-
trécies de la base à l'extrémité, rarement oblongues-elliptiques.—
Pattes assez longues, robustes ; cuisses renflées et comprimées dans
leur milieu, canaliculées en dessous; les jambes antérieures ou les
postérieures parfois arquées à leur base et dilatées à leur extrémité;
tarses pentamères robustes, très-fortement ciliés en dessous et
sur les côtés ; leurs trois premiers articles d’égale longueur, le 4°
beaucoup plus petit, mais bien distinct, le 5° plus petit que les
précédents réunis.
Le nom de Dacne a été proposé dès 1796 par Latreille, dans
son Précis des caractères géneriques des insectes, pour désigner gé-
nériquement les 1ps humeralis, rufifrons, etc., d'Europe , auxquels
il adjoignit plus tard l'Engis fasciata de Fbic Quoique ce
nom de Dacne eût l'antériorité la plus évidente, et que Latreille
lait maintenu dans tous ses ouvrages, les entomologistes lui ont
préféré celui d’Engis, créé par Paykull en 1800, pour les espèces
européennes indiquées plus haut. Le nom de Latreille se trouvant
ainsi sans emploi aujourd’hui, je crois pouvoir le prendre sans
inconvénient pour l'appliquer au genre actuel, dont l'Engis fas-
ciata de Fabricius fait partie. Cette mesure aura l'avantage de
conserver dans la nomenclature entomologique un nom qui n’au-
DACNE. 65
rait pas dû en être banni, et ne peut, ce me semble, y apporter
aucun trouble. °
Le genre Dacne ne peut être confondu qu'avec les Triplatoma
et les Épiscapha qui sont avec lui les seuls de la famille qui soient
distinctement pentamères; mais, sans parler d’autres caractères,
il se distingue, au premier coup-d’œil, de tous deux par la similitude
de forme qui existe entre le dernier article des palpes maxillaires et
celui des labiaux. Cette similitude est ici d’une plus grande valeur
que la forme même de cet article. En effet, si lon s'en tenait à cette
dernière, il faudrait sortir du genre l'Engis fasciata de Fabricius
qui a l’article en question sub-cylindrique, tandis que, chez toutes
les autres, il est plus ou moins dilaté. Or, cette espèce est telle-
ment voisine de quelques-unes de ces dernières, par tous ses autres
caractères et par le dessin de ses élytres, qu’il est absolument im-
possible de Ven séparer. Il n’y a, par conséquent, dans cette diffé-
rence de forme que présente l’article en question , qu’un caractère
propre à motiver une simple division dans le genre.
Les Dacne sont toutes de grande taille, et leur distribution géo-
graphique est encore plus étendue que celle des Episcapha, quoi-
que leurs espèces soient peu nombreuses. Je n’en connais que 9,
sur lesquelles 2 sont de l'Amérique du nord, r du Mexique, 1 de
Colombie , 1 de Cayenne, 2 du Brésil, r du Sénégal et 1 de Ma-
dagascar.
1 Drvision. — Dernier article des palpes maxillaires et labiaux
ovoïde, comprimé, légèrement courbé et tronqué à son extrémité.
1. D. rascrara : Oblonga, nigro-nütida, thoracis marginibus sub-in-
crasssalis ; elytris punctaio-striatis, interstitiis obsolete punctulatis,
fascüs duabus latès (una basilari annuliformi humerum cingente
intusque producta, altera infra medium sub-arcuata), læte fulvo-
sanguines. — Long. 5-6, lat. 2 1/2-2 3/4 lin.
LarreiLre. Hist, genér. d. Ins. X. p. 14. 4. Gener. Crust. et Insect. I. p. 20. 2.
Engis fasciata,. Far. Syst. EL, 11. p. 582. 1. — CasreLn. Hist. nat. d, Col. I.
P- 15. 9.
1ps fasciata. FaB. Entom. Syst, IL p. 511. 1.
Erotylus bifasciatus. Oxiv. Eneyc. Méth. Ins. VL p. 433. 11.
Episcapha fasciata. Des. Cat, ed. 3. p. 137.
Oblongue, légèrement rétrécie en arrière et d’un noir assez bril-
lant. Tète couverte de points enfoncés, très-petits et trés-serrés en
avant, plus clair-semés sur le vertex, Antennes de la longueur du
2
Monographie.
66 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
prothorax. Ce dernier d’un tiers plus large que long, un peu rétréci
en avant, coupé carrément à sa partie antérieure, dont les angles
sont légèrement saillants, ayant les bords latéraux muxis d’un
bourrelet étroit assez saillant, coupé carrément à sa base qui est
très-légèrement lobée dans son milieu , un peu convexe et lisse en
dessus, avec une petite dépression longitudinale et assez fortement
ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres
oblongues, légèrement rétrécies en arrière, ayant chacune deux ban-
des d’un rouge-fauve vif: la première, large, entoure complètement
l'épaule qui n'apparaît plus que comme un point noir plus ou
moins gros et envoie intérieurement un gros rameau qui arrive ordi-
nairement très-près de la suture; les bords de cette tache sont as-
sez fortement dentelés ; la seconde, placée au-delà des deuxtiess de
l'élytre, est plus étroite, faiblement irrégulière sur ses bords, en are
de cercle à concavité postérieure, et touche presque la suture et
le bord externe. La ponctuation est très-fine, à peine distincte,
et forme sept rangées sur chaque élytre. Examinés avec une forte
loupe , les intervalles paraissent encore plus finement pointillés ;
le dessous du corps l’est un peu plus fortement, sauf la poitrine
qui est lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes un peu pubes-
centes à leur extrémité.
Elle se trouve aux Etats-Unis et au Mexique. M. Dupont m'en
a même communiqué des individus comme venant de Cayenne;
mais cet habitat me paraît un peu douteux.
Il arrive quelquefois que la tache basilaire est unie à la bande
postérieure par un grêle rameau longitudinal, tantôt entier, tan-
tÔt interrompu dans son trajet.
2* Division. — Dernier article des palpes labiaux et maxillaires plus
ou moins dilaté et sécuriforme.
2. D. Aupouini : Oblonga, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-in-
crassatis ; elytris punctato-striatis, interstitiis obsolete punctulatis,
fasciis duabus latis, valde dentatis (una basilari humerum sub-
cingente intusque producta, altera infra medium arcuata), lete
fulvo-sanguineis. — Long. 6-7, lat. 2 3/4-3 134 lin.
Elle ressemble assez à la fusciata pour pouvoir être confondue
avec elle au premier coup-d’œil; mais, outre que ses palpes sont
dilatés, elle présente de nombreuses différences.
Plus grande, proportionnellement plus large et d’un noir plus
brillant que la fasciala. Tète finement ponctuée, avec deux im-
DACNE. 67
pressions bien marquées entre les antennes. Ces dernières plus
courtes que le prothorax. Celui-ci moins transversal que celui de
la fasciata , du reste fait de même, mais ponctué en dessus comme
la tête. Elytres plus longues et plus rétrécies à leur extrémité chez
la femelle que chez le mâle, ayant deux taches d’un rouge-fauve
vif, placées comme chez la fasciata, mais autrement faites : la pre-
mière n’entoure pas entièrement l'épaule, est très-fortement qua-
dri-dentée en arrière et ne se prolonge du côté de la suture que
jusqu'à la seconde strie ou très-peu au-delà; la seconde, placée
comme chez la fasciata un peu au-delà des deux tiers de l'élytre,
est plus déchirée sur ses bords, et forme un are dont le côté ex-
terne se prolonge un peu le long du bord latéral. La ponctuation
est aussi beaucoup mieux marquée que chez la fasciata, et forme
huit rangées dont les intervalles sont finement pointillés. Dessous
du corps et pattes comme chez la fasciata.
Elle se trouve au Mexique, et m’a été communiquée par M. Cur-
VROLAT sous le nom que je lui ai conservé.
3. D. ueros : Elongata, sub-parallela, nigra ; elytris lœvibus, sinqulo
fasciis duabus latis (una humerum cingente intusque producta,
aliera infra medium arcuata), fulvis. — Long. 8, lat. 3 lin.
Engis heros. Say?
Allongée, sub-parallèle; d’un noir médiocrement brillant, pres-
que mat sur les élytres. Tête couverte de petits points enfoncés,
à peine distincts, avec deux faibles impressions entre les antennes,
et une arrondie entre les yeux. Antennes de la longueur du pro-
thorax, Celui-ci aussi long que large, non rétréci en avant, droit
et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
largement mais faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe
en dessus, lisse, avec une impression assez fortement ponctuée de
chaque côté du lobe basilaire, deux fossettes arrondies, très-écar-
tées sur le disque, et quelques dépressions (1) sur les bords latéraux.
Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, arquées en dessus,
ayant chacune deux grandes taches d’un fauve-sanguin peu bril-
lant : la première basilaire entoure largement l'épaule qui n’appa-
rait plus que comme un petit point noir, s'étend le long de la
base, presque jusqu'à l’écusson, et envoie du côté interne une
grosse dent qui arrive presque jusqu’à la suture ; la seconde, placée
au-delà des deux tiers de l'élytre, est entière sur ses bords, en are
———————__—_—————— —
(1) Ces fossettes et ces dépressions pourraient bien être accidentelles.
68 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
de cercle à concavité postérieure et touche presque la suture et le
bord externe; même avec une forte loupe on ne distingue aucune
trace de ponctuation sur les élytres. Dessous du corps couvert de
points enfoncés, assez serrés surtout sur l'abdomen. Pattes noires.
Cette belle espèce habite les Etats-Unis et m’a été communiquée
par M. Cnevrozar comme étant l'Engis heros de Sax, mais je l'ai
cherchée en vain dans les écrits de ce naturaliste. Comme ils sont
pour la plupart fort rares en Europe, il est possible que celui où
Say l’a décrite m’ait échappé.
4. D. crannis : Oblonga, alro-nitida ; elytris punctato-striatis, singulo
| fasciis duabus latis (una prope basin annulo humerum sub-cin-
gente, altera sub-arcuata, acute dentata infra medium), læte rufis.
— Long. 7-0, lat. 3-5 :3 lin.
Ips grandis. Fas. Syst. El. IL. p. 577. 2. — Ent. Syst. IL. p.511. 2
Engis grandis. Castecn. Hist. nat. d. Col. IL. p. 15.7.
Episcapha grandis. Des. Cat. ed. 3. p. 137. — KLiuc in ERMAN. Naturhist. Atlas.
p-. 32.
Oblongue, sub-parallèle, et d’un noir profond et brillant. Tête
plane, ayant quelques points enfoncés, assez gros, sur le vertex,
et finement rugueuse en avant. Antennes dépassant un peu la
moitié du prothorax. Celui-ci d’un üers environ plus large que
long, assez profondément échancré en avant, un peu arrondi
sur les côtés antérieurs qui sont finement rebordés dans toute leur
étendue, coupé carrément à sa base qui est largement mais fai-
blement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement
pointillé en dessus, avec une dépression oblique, comme corro-
dée, de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson lisse. Ely-
tres oblongues, sub-paralléles, ayant chacune deux taches d’un
fauve-sanguin très-vif : la première basilaire, assez large, entoure
imparfaitement l’épaule qui apparaît comme un gros point noir,
et envoie du côté de la suture un rameau qui s'arrête à la seconde
strie; elle est un peu dentée en arrière; la seconde, placée aux
deux tiers de l’élytre, touche presque la suture, est légèrement
arquée et munie de plusieurs dents aiguës sur ses deux bords.
La ponctuation est fine, mais bien distincte et forme sur chaque
élytre six rangées effacées aux deux uers de leur longueur. Les
intervalles sont très-finement pointillés. En dessous, le prothorax
est assez fortement ponctué , l'abdomen l’est finement sur ses cô-
tés, et la poitrine est presque lisse. Pattes noires ; jambes revêtues
à leur extrémité d’une pubescence fauve assez abondante.
Du Sénégal, où elle parait assez commune,
DACNE. Ga
Elle ne peut être confondue qu’avec la fasciata et V Audouini ;
mais elle est plus grande, plus large, plus parallèle ; la tache ba-
silaire des élytres est faite autrement; enfin, ses antennes sont
beaucoup plus courtes, Ce dernier caractère suffit à lui seul pour la
faire reconnaître.
5, D. rorruosa : Oblonga, aterrima, thoracis marginibus incrassatis;
elytris obsoletissime punctato-striatis, singulo lunula dentata hume-
rum amplectente intusque caudata, fasciaque flexuosa angusta in-
fra medium, rubro-aurantiacis. — Long. 7, lat. 3 lin.
Oblongue, et très-légèrement atténuée en arrière; d’un noir
profond, un peu brillant en dessous, presque mat en dessus. Tête
ayant une bande transversale d’assez gros points enfoncés sur le
vertex et deux impressions peu marquées entre les antennes. Cel-
les-ci de la longueur du prothorax. Ce dernier d’un tiers environ
plus large que long, légèrement rétréci etéchancré en avant, ayant
les bords latéraux rebordés et comme épaissis par un repli plane
en dessus, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée
dans son milieu , couverte en dessus de très-petits points enfon-
cés, à peine visibles, avec un groupe triangulaire d’autres points
assez gros de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely-
tres oblongues, légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, ayant
chacune à la base une lunule d’un rouge-orangé vif, dentée, em-
brassant largement l'épaule en dedans, et envoyant, du côté de la
suture qu’elle n’atteint pas, une grosse dent dilatée à son extrémité,
et aux deux tiers de leur longueur une bande de même couleur,
étroite, transversale, flexueuse, n’atteignant pas tout-à-fait la su-
ture ni le bord externe ; cette bande est quelquefois interrompue.
La ponctuation est excessivement fine, à peine visible avec une
forte loupe, et forme huit rangées plus ou moins complètes; quel-
ques individus n’en présentent aucune trace. Dessous du corps
lisse, sauf les bords latéraux du prothorax et de l'abdomen qui
Sont vaguement ponctués. Pattes noires; jambes revèêtues à leur ex-
trémité d’une pubescence fauve, soyeuse, assez fournie.
De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. Je lai
recue de M. Nysr de Bruxelles et de M. Buquer à Paris.
6. D. spoxsa : Elongata, aterrima, thoracis lateribus sub-incrassatis ;
elytris punctato-striatis, singulo annulo baseos extus caudato
fasciaque maculari infra medium, lœte sanguineis. — Long. 8 172;
lat. 3 1,4 lin.
Allongée et lésèrement atténuée en arrière; d’un noir pro-
#0 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
fond, assez brillant en dessous, plus mat en dessus, surtout sur
la tête et le prothorax. Tête imponctuée. Antennes un peu plus
courtes que le prothorax. Célui-ci d’un tiers environ plus large
que long, non rétréci à sa partie antérieure qui est coupée carré-
ment, avec ses angles assez saillants, droit sur les côtés qui sont
munis d’un mince bourrelet, coupé carrément à sa base qui est
assez fortement lobée dans son milieu, très-peu convexe en dessus,
finement caréné dans son milieu, et imponctué, avec une petite
strie longitudinale de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson
lisse. Elytres très-allongées, très-légèrement rétrécies de la
base à l'extrémité, ayant chacune un anneau basilaire médian,
d’un rouge-sanguin vif, du côté externe et postérieur duquel part
une petite bande qui se rend en droite ligne sur le bord externe.
On aperçoit en outre, presque aux trois quarts de leur longueur,
une bande maculaire, transversale, très-étroite, peu distincte, com-
posée de trois à quatre petites taches oblongues. La ponctuation
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un
peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps; jambes
très-légèrement pubescentes à leur extrémité.
Cette belle espèce m'a été communiquée par M. Gory comme
venant de Madagascar.
La bande postérieure des élytres, qui est presque nulle dans
lexemplaire que j'ai sous les yeux, doit probablement être plus
développée dans d’autres. Il ne faut, par conséquent, pas prendre
trop à la lettrela description que je viens d’en donner.
7- D. QuanriGurrara : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus
sub-incrassatis; elytris profunde ac remote punctato-striatis , in-
terstitiis levibus, singulo maculis duabus (una basilari valde den-
tata, humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium
transversa, angulata) fulvis. — Long. 8-12, lat. 3 :,4-4 lin.
Mas : Thorace quadrato antice tri-sinuato ; tbiis posticis incurvis,
intus remote crenulatis.
Erotylus 4-guttatus. Ourv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 434.
Triplax quadriquttata, Orxv. Entom. V. p. 489. 2. 89. pl. ». fig. 2.
Engis signata. Castres. Hist. nat. d. Col. WE. p. 15. 8.
Episcapha 4-signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Episcapha heros. GUÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 159.
Mâle: Allongée, un peu rétrécie en arrière, et d’un noir
brillant. Tète couverte de points enfoncés, assez gros et très-
DACNE. 71
serrés dans sa moitié antérieure, presque lisse surle vertex et ayant
deux impressions plus ou moins marquées entreles antennes. Cel-
les-ci d’un tiers environ moins longues que le prothorax. Ce dernier
aussi long que large, légèrement rétréci à sa partie antérieure qui
est assez fortement tri-sinuée , avecses angles saillants, légèrement
arrondi sur les côtés qui sont bordés d’une sorte de repli plane en
dessus, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son
milieu, avec ses angles assezsaillants et très-aigus, assez convexe en
dessus dans son milieu, couvert de vagues dépressions, finement
pointillé, et ayant en outre de chaque côté du lobe basilaire une
fossette d’où part une bande courbe d’assez gros points enfoncés ,
qui s'étend jusqu’à la moitié du disque. Ecusson lisse. Elytres ob-
longues, légèrement etrégulièrement atténuées de la base à lextré-
mité, ayant chacune deux taches d'un rouge-fauve plus ou moins
foncé et brillant : la première assez large, basilaire, embrasse large-
ment Pangle huméral qui apparaît comme un gros point noir, et
envoie en dedans un rameau qui atteint presque la seconde strie ;
l'extrémité antérieure qui touche la base est bi-furquée, et pré-
sente quatre dents aiguës; la seconde, située presque aux trois
quarts de lélytre, tantôt grande, tantôt très-petite, est transver-
sale, plus ou moins dentée et arquée, et n’atteint ni la suture ni le
bord externe. Les élytres ont chacune septrangées de points très-
gros pour ce genre, mais peu serrés; on aperçoit en dehors, vers
le milieu , les traces d’une huitième. En dessous, la moitié anté-
rieure du prothorax est criblée de gros points enfoncés, très-ser-
rés; sa moitié postérieure et la poitrine sont presque lisses ; les bords
latéraux de l'abdomen sont assez fortement ponctués. Pattes noi-
res; Jambes légèrement pubescentes à leur extrémité; les posté-
rieures assez fortement arquées et munies intérieurement de cré-
nelures assez distantes.
Femelle : Elle est généralement plus petite que le mâle. Le pro-
thorax est d’un tiers environ plus large que long, à peine tri-sinué
en avant, moins convexe sur le disque, et les deuxrangées de points
enfoncés se rendent en serpentant jusqu’au bord antérieur. En
dessous, la moitié antérieure du prothorax offre seulement quel-
ques rides au lieu de points enfoncés ; enfin, les jambes postérieu-
res ne sont pas plus arquées que les autres et lisses au côté in-
terne.
Cette espèce est de la Guyane, et n’est pas bien rare à Cayenne.
Je l'ai rencontrée assez fréquemment sur des bolets en société avec
des Erotyles.
72 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
8. D. muzritriva : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus sub
incrassatis ; elytris tenue ac sub-remote punctato-striatis, inter-
stitiès lævibus, singulo maculis duabus valde dentatis (una basilari
humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium sub-ar-
cuata), lete flavis. — Long. 12, lat. 4 lin.
Elle est extrêmement voisine de la précédente et pourrait bien
n’en être qu'une variété. Sa principale et presque son unique dif-
férence consiste dans la ponctuation des élytres qui est très-fine, à
peine distincte à la vue simple, bien régulière, et forme huitrangées
comme dans la tortuosa. Les traînées de gros points qui partent de
la base du prothorax sont moins marquées et arrivent à peine à la
moitié du disque. Les taches des élytres sont d’un jaune plus pâle,
un peu plus larges et plus fortement dentées, mais du reste absolu-
ment semblables. Pour tout le reste, je ne peux découvrir aucune
différence.
Ce n’est qu’en hésitant que j'établis cette espèce dont je n’ai vu
qu'un individu femelle qui m’a été communiqué par M. Cxevro-
LAT comme venant du Brésil, et sous le nom que j'ai conservé.
9. D. Brasitexsis : Oblonga, ferruginea, thoracis marginibus sub-in-
crassatis ; elytris punctalo-striatis, interstitiis lævibus, singulo fasciis
duabus (una annulo humerum fere cingente intusque caudata,
altera infra mediun arcuata) pallide luteis. — Long. 6, lat.
2 172 lin.
Episcapha Brasiliensis. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblongue, sub-parallèle, et d’un ferrugineux uniforme, plus ou
moins rougeâtre. Tête couverte de points enfoncés, très-serrés en
avant, plus rares sur le vertex et ayant deux impressions assez mar-
quées entre les antennes. Celles-ci presque de la longueur du pro-
thorax. Ce dernier semblable à celui de la 4-quttata, seulement un peu
plus court et sansles deux bandes flexueuses de pointsquitraversent
le disque ; les deux fossettes de la base subsistent néanmoins. Ecus-
son lisse. Elytres oblongues, nullement rétrécies en arrière, ayant
chacune deux taches d’un jaune pâle, très-semblables à celles qui
existent chez la 4-quttata, mais la basilaire entoure presque entière-
ment l'épaule, et la postérieure est plus large et moins dentée. La
ponctuation est beaucoup moins marquée que chez la 4-quttata,
mais disposée exactement de même. Dessous du corps presque
lisse ; on voit seulement quelques points enfoncés sur les côtés de
dl , PSELAPHACUS. 73
l'abdomen et quelques rides au prothorax. Pattes de lä couleur du
corps ; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité.
Du Brésil,
B. Tarses sub-pentamères.
V. PSELAPHACUS.
PERCHERON. Gen. des Ins. fasc. 4. n9 6.
Triplax. Oxiv. Entom. V. p. 489. GERMaR. Ins. spec. nov. p. 615. — Erotylus.
Herssr. Col. VIIL. p. 363.— Encaustes. GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 158.—
Episcupha (pars). Des. Cat. ed. 3.p. 137.
Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle
fortement transversal; celui des labiaux médiocrement dilaté en trian-
gle curviligne sur les côtés.
Epistôme entamé par une profonde entaille, le plus souvent qua-
drangulaire, qui met le labre en grande partie à découvert.
Languette coriace, au plus cornée dans son centre , en général tron-
quée et entière , parfois légèrement sinuée ou un peu acununée au
bout ; paraglosses membraneuses, grandes, trigones, se touchant sur la
ligne médiane.
Menton en carré plus ou moins transversal, parfois un peu arrondi
sur les côtés, subitement rétréci en avant et coupé carrément au bout,
la partie rétrécie tantôt carrée, tantôt sub-linéaire ; les angles antérieurs
de la partie non rétrécie assez saillants.
3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants
réunis.
Corps allongé, en général rétréci en arrière. — Tète faiblement
bi-impressionnée entre les antennes. — Mandibules ayant à leur
bord supérieur interne une grande échancrure remplie par une
lame membraneuse. — Lobe interne des mâchoires obtus, un peu
renflé à son sommet; l’externe trigone, très-grèle à sa base et procum-
bent ; tous deux légèrement ciliés. — Yeux grands, arrondis, sail-
lants, fortement granulés. — Antennes assez robustes, de la lon-
gueur du prothorax au plus; à 1°" article gros, sub-cylindrique,
2° très-court, 3° aussi long au moins que les deux suivants réunis,
4-8 courts, obconiques, égaux, 9-11 formant brusquement une
massue ovale, assez grande, à articles serrés et sub-transversaux.
— Prothorax transversal, grand.— Elytres allongées, rétrécies en
arrière , rarement sub-parallèles. — Pattes assez longues, robustes;
cuisses un peu comprimées , canaliculées en dessous ; jambes gla-
bres, ou très-légèrement pubescentes à leur extrémité ; les antérieu-
74 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
res souvent ärquées à leur base et élargies dans leur moitié termi-
nale ; tarses sub-pentamères, robustes, plus ou moins élargis, gar-
nis en dessous de brosses très- denses, débordant sur les côtés ;
leurs 3 premiers articles égaux, le 4° très-court, le 5° un peu moins
grand que les précédents réunis.
Après avoir séparé des Episcapha de M. le Comte Dejean les es-
pèces qui figurent dans les quatre genres précédents, il en reste
un certain nombre , toutes américaines, qui présentent des carac-
téres exactement semblables et plus que suffisants pour motiver
une division générique. M. Percheron ayant eu occasion d'étudier
une belle espèce de ce groupe, qu’il a nommée nigropunctatus, et
qui ne se trouve pas inscrite dans le Cataloque de M. Dejean, a
établi sur elle le genre actuel, maïs il n’en a pas saisi les véritables
caractères (1), et lui a donné trop d’extension en y faisant entrer
les Zschyrus (Cat. p.452) du même auteur. Ce sont des insectes voi-
sins, mais qui néanmoins présentent des différences essentielles,
surtout dans la forme du menton et de l'épistôme.
Sous le rapport des tarses, ce genre fait le passage entre les trois
précédents et le reste de la famille. Il a le 4° article de ces organes
un peu plus visible peut-être que dans les genres qui suivent ; mais
décidément nodiforme quand on le compare à celui des Tripla-
toma, Episcapha et Dacne. C’est donc tout-à-fait à tort qu’on a
placé ces insectes parmi les pentamères.
Les Pselaphacus sont des insectes de grande ou moyenne taille,
(1) Les figures détaillées que M. Percheron a données des organes du P. nigro-
punctatus (Genera des Ins. fasc. 4. pl. 6.), sont exactes pour ce qui concerne les
antennes et les pattes; mais pour tout le reste, elles fourmillent d'erreurs qui sont
pour la plupartinexplicables. Ainsil'entaille si remarquable que présente l’épistôme est
non-seulement passée sous silence, mais remplacée dans la fig. c par une saillie assez
marquée. Le labre est représenté très-saillant et tout-à-fait à découvert, tandis qu’il
ne l’est plus qu'à l'ordinaire que dans son centre. Les mandibules sont figurées trop
allongées, et dans le texte ik est dit qu'à l’intérieur leur base est occupée par des
poils, tandis qu’elle l’est par une membrane. Le lobe interne des mâchoires est.
donné comme armé de deux fortes épines, dont il n'existe pas la plus légère trace
dans les huit espèces que j'ai disséquées, y compris le nigropunctatus. Enfin, la fig. f
représentant la lèvre inférieure , est à peine reconnaissable. Autant qu’il m'est pos-
sible de comprendre ia partie du texte qui la concerne , il me paraît que M. Perche-
ron a regardé le menton comme faisant partie de la base de la tête; il l'a assez bien
figuré, mais il n’en parle pas dans le texte; il a pris pour le menton qu'il appelle
lèvre, le corps de la languette, et il n’appelle languette que la bordure membra-
neuse que forment les paraglosses en avant. Ce prétendu menton n’est pas en fer
de lance, comme le dit le texte, mais seulement un peu arrondi en avant. 1l est à re-
gretter qu'un Genera des insectes, ouvrage qui devrait inspirer la plus entière con-
fiance, contienne de pareilles erreurs.
PSELAPHACUS. 75
et qui ont beaucoup d’analogie, sous le rapport de la forme, des
couleurs et du dessin, avec les Dacne. Tous sont propres à lAméri-
que. Sur 16 espèces que je décris, 4 sont du Brésil, 5 de Cayenne,
3 de Bolivia. 2 de Colombie, r du Mexique, et 1 habite à la fois le
Brésil et la Guyane.
1% Division. == Jambes antérieures presque droites à leur base , élar-
gies subitement dans leur moitié terminale , au côté interne. Deux
rangées de points enfoncés, plus ou moins gros, disposés en chevron
très-aiqu sur le prothorax.
1. P. nicropuncraTus : Elongatus, postice sensim attenuatus, nigro-
nitidus, thorace elytrisque saturate flavo-ferrugineis, quttulis nigris,
crebre trroratis, his punctato-striatis, interstitiis obsolete punctula-
tés, — Long. 8-9 172, lat. 3-3 374 lin.
PERCHERON. Genera d. Ins. fase. 4. n° 6.
Allongé et assez rétréci en arrière, ce qui le fait paraître un
peu cunéiforme. Tête noire, couverte de petits points enfoncés,
très-serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus
gros sur le cou et deux fossettes assez marquées entre les yeux. En-
taille de Pépistôme quadrangulaire, profonde, faisant un peu saillie
en avant dans son fond. Antennes noires, d’un tiers environ moins
longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large
que long, à peine rétréci et coupé carrément à sa partie antérieure
dont les angles sont assez saillants, très-légèrement arrondi sur
les côtés, un peu bi-sinué à sa base, très-peu convexe en dessus,
pointillé comme la tête, avec une petite dépression de chaque côté
du lobe basilaire, d’où partent deux bandes de points en-
foncés , assez gros et peu marqués, qui se réunissent presque sur
le disque ; il est d’un jaune-fauve, ou plutôt d’un jaune de terre de
Sienne assez foncé, uniforme et couvert d’une innombrable quan-
üté de petites taches noires très-serrées, les unes arrondies, les
autres irrégulières. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub-
cunéiformes, de la couleur du prothorax, couvertes de taches
noires, pareilles à celles de ce dernier, et ayant chacune sept ran-
gées de petits points enfoncés, presque entières ; les intervalles sont
couverts de points plus petits, presque effacés, et l'on aperçoit
sur les 3°, 4°, 5° et 6° des points aussi gros que ceux des rangées,
très-espacés et disposés en lignes très-régulières. Dessous du corps
assez brillant, presque lisse. Pattes noires; jambes antérieures
un peu élargies et très-comprimées dans leur moitié terminale ;
toutes très-légèrement pubescentes à leur extrémité.
6 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. |
Cette belle espèce a été rapportée de Bolivia par M. d'Orricxy,
et m'a été communiquée par MM. ReicKEe et Guérin.
2. P. cicanreus : Elongatus, postice attenuatus , subius niger, ano
rufescente, capite nigro sanguineoque variegato, prothorace elytris-
que aurantiacis; illo margine tenui punctisque duobus disci nigris,
his punctato-striatis, margine tenui, sutura apice dilatata, basi, fas-
cia communi media extus abbreviata, singuloque macula infra
medium , nigris. — Long. 9, lat. 3 13: lin.
Triplax gigantea. GERM. Col. Spec. nov. p. 615. 877.
Engis Cayennensis. CasreLN. Hist. nat. d. Col. II. p. 15. 6.
Episcapha bipunctata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Var. A. Elytrorum fascia communi media utrinque interrupta.
Allongé et atténué en arrière. Tête d’un rouge-sanguin obscur,
avec le front plus ou moins noir, couverte de petits points enfon-
cés, très-serrés, et ayant deux impressions assez grandes et peu
marquées entre les antennes. Entaille de l’épistôme carrée, pro-
fonde et munie dans son fond d’une forte et courte dent obtuse.
Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier
d’un jaune-orange clair et peu brillant, avec une étroite bordure
noire sur ses quatre côtés et deux points de même couleur, très-
écartés sur le disque; d’un tiers environ plus large que long, lé-
sèrement échancré en avant, droit sur les côtés, bi-sinué à sa
base qui est peu prolongée dans son milieu, assez convexe en des-
sus, presque lisse, et ayant sur le disque deux rangées de points
enfoncés, assez gros, qui, partant du milieu de la base, vont se
réunir près du bord antérieur sous un angle très-aigu. Ecusson
noir, lisse. Elytres allongées, sensiblement rétrécies à leur ex-
trémité, du même jaune-orangé que le prothorax, avec une
mince bordure latérale , la base sur une médiocre étendue, une
bande transversale médiane qui n’atteint pas la bordure ex-
terne, la suture depuis cette bande jusqu’à l'extrémité où elle se
dilate, et sur chacune une tache oblongue, anguleuse, située aux
deux tiers de leur longueur , noires. Le repli latéral est en entier
de cette dernière couleur. On voit en outre sur chaque élytre huit
rangées entières, à l'extrémité, de points enfoncés, bien marqués ;
les intervalles sont lisses, sauf le septième et le huitième qui ont
un assez grand nombre de très-petits points disposés en lignes
longitudinales. Dessous du corps d’un noir brunâtre, avec les
deux derniers segments rougeûtres, glabre et lisse. Pattes de la
couleur du corps; jambes antérieures assez fortement dilatées
Pet PSELAPHACUS, 33
dans leur moitié terminale ; toutes sont légèrement pubescentes
à leur extrémité.
Cette belle espèce se trouve à Cayenne, mais elle Y est fort rare;
je ne lyai jamais rencontrée.
Dans la variété A la bande noire médiane des élytres est inter-
rompue sur chacune de ces dernières près de ses extrémités; il en
résulte un point noir, plus ou moins gros sur chaque élytre.
3, P. rransversauis : Elongatus, postice attenuatus, subtus niger,
capite obscure rufo, thorace elytrisque sanguineis ; illo margine te-
nui nigro, his subtiliter punctato-striatis, margine tenui, sutura
apice dilatata, basi, fascia media commun extus haud abbreviata,
singuloque macula infra medium, nigris. —Long. 8, lat. 3 lin.
Il ressemble beaucoup au giganteus , et pourrait bien n’en être
qu'une variété; cependant il me paraît présenter des caractères
suffisants pour constituer une espèce distincte. Tète d’un rougei-
tre obscur, couverte de points enfoncés, plus petits et plus serrés
que chez le giganteus, ayant deux impressions en arc, presque ef-
facées entre les antennes, et l’épistôme entaillé quadrangulaire-
ment , mais moins profondément que chez le giganteus, et muni
dans le fond de léchancrure d’une dent semblable. Antennes
noires, un peu plus courtes. Prothorax de même forme, cepen-
dant plus arrondi sur les côtés, lisse en dessus, à l'exception de
ces deux rangées de points enfoncés qui se réunissent à angle
très -aigu sur le disque ; d’un rouge-sanguin assez foncé, peu bril-
lant, avec une mince bordure noire sur ses quatre côtés. Ecusson
noir. Elytres de la couleur du prothorax, de mème forme que
celles du giganteus, et ayant les mèmes bandes et taches noires, si
ce n’est que la bande médiane est bien entière et se réunit des
deux côtés à la bordure latérale. La ponctuation des élytres est
beaucoup plus fine, visible seulement à la loupe, mais disposée
de même. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune
différence.
Il se trouve aussi à Cayenne. Collection de M. Dupont.
4. P. pogcrnosomus : Oblonqus, subtus nigro rufoque variegatus, ca-
pite pedibusque nigris, thorace elytrisque rufis; illo fascia longitudi-
nalè punctisque duobus nigris, his punctato-striatis , margine te-
nui, sutura , basi, fascia media communi singuloque puncto infra
medium, nigris. — Long. 8, lat. 3 lin.
Oblong, médiocrement allongé et sub-parallèle, Tète noire,
78 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
ponctuée sur le vertex, finement rugueuse en avant, Ayant deux
petites impressions peu marquées entre les antennes; entaille de
lépistôme quadrangulaire, assez profonde et droite dans son fond.
Antennes noires, moins longues que le prothorax. Celui-ci d’un
tiers environ plus large que long, assez fortement échancré en
avant , un peu arrondi sur les côtés, bi-sinué à sa base qui est peu
prolongée dans son milieu, assez convexe, déclive, lisse, avec deux
bandes de points enfoncés, longitudinales et sub-parallèles sur le
disque, et deux petites dépressions ponctuées à la base ; il est
d’un rouge-fauve assez vif, avec une bande noire , longitudinale,
médiane, assez large, de chaque côté de laquelle est un gros point
de même couleur. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, à peine
rétrécies à leur extrémité, assez convexes, de la couleur du pro-
thorax ; une bande noire, assez large, bi-dentée en arrière sur cha-
que élytre et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, couvre
la base ; une autre aussi large, également abrégée à ses extrémi-
tés, et festonnée sur ses bords, occupe le milieu; la suture est
aussi noire et se dilate à l'extrémité; un gros point noir se voit sur
chaque élytre aux deux tiers de sa longueur, et les bords externes
sont finement liserés de même couleur ; le repli latéral est entie-
rement noir. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre
sept rangées effacées à l'extrémité. Dessous du corps noir, avec les
bords latéraux du prothorax, le centre de la poitrine et les côtés
de l'abdomen d’un rouge-fauve foncé , vif et brillant; l'abdomen
seul est ponctué légèrement. Pattes de la couleur du corps; jam-
bes antérieures brusquement dilatées dans leur moitié termi-
nale et revêtues de quelques poils d’un jaune verditre ; les autres
sont simples et glabres.
De la Colombie, où il paraît assez commun.
5. P, quiNQuENoOTATUS : Oblongus, atro-nitidus ; elytris saturate rufis,
punctalo-striatis, sutura, margine tenui apice dilatato singuloque
maculis quinque , nigris. — Long. 7, lat. 3 lin.
Episcapha 5-notata. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137. .
De la taille et de la forme du pœcilosomus, mais un peu plus
étroit en avant ; d’un noir profond, assez brillant. Tête ayant une
bande transversale de points enfoncés sur le vertex, deux impres-
sions à peine distinctes entre les antennes, et une profonde en-
taille quadrangulaire à l’épistôme. Antennes à peine de la lon-
gueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que
long , légèrement échancré en avant, à bords latéraux, droits dans
PSELAPHACUS. 79
leur tiers postérieur et légèrement arrondis en avant, coupé
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi-
lieu , assez convexe, déclive, lisse, avec deux bandes d’assez 9TOs
points enfoncés sur le disque, effacés à quelque distance du bord,
et une impression antérieure assez fortement ponctuée de chaque
côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elçtres de même forme que
celles du pæcilosomus , d’un rouge-brun brillant, ayant la suture
et une mince bordure latérale qui se dilate à l'extrémité en une
tache oblongue, noires; la suture s’élargit aussi un peu dans son
tiers postérieur. On voit en outre sur chacune cinq taches de
mème couleur : la première, assez grande, couvrant l'angle humé-
ral, la seconde ponctiforme, un peu plus bas au milieu de l’élytre,
deux placées sur une même ligne, à moitié de la longueur de cel-
le-ci, dont l’interne transversale, et l’externe arrondie, enfin, la
cinquième de même forme aux deux üers et au milieu de l’élytre.
La ponctuation est fine, bien marquée, et forme sur chacune de
celles-ci huit rangées effacées longtemps avant l'extrémité; la hui-
ème l'est aussi à la base.’ Dessous du corps lisse, sauf les côtés
de l'abdomen qui sont assez fortement ponctués. Pattes noires ; jam-
bes glabres ; les antérieures médiocrement dilatées dans leur tiers
terminal ; toutes légèrement granuleuses sur leur tranche interne,
Cette belle espèce aété découverte dans Pintérieur de la Guyane
française par M. LepriEur, et m'a été communiquée par M. Bu-
QUET.
6, P. macurarus : Oblonqus, sub-parallelus, atro-nitidus ; elytris satu-
rate rufis, punctalo-striatis, sutura apice dilatata , margine te-
nu singuloque maculis quinque, nigris. — Long. 7, lat. 3 172 lin.
GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 158.
Très-voisin du 5-notatus, mais proportionnellement plus large,
plus paralléle et moins atténué en arriére ; d’un noir assez brillant.
Tête, antennes et prothorax comme chez le 5-notatus; le dernier
seulement est sensiblement plus convexe. Elytres oblongues, allant
en se rétrécissant très-faiblement de la base à l'extrémité, sub-
parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, d’un rouge-
brun brillant et marquées de taches noires disposées à peu près
comme dans le 5-notatus; elles sont entourées d’une très-mince
bordure de cette couleur, non dilatée à son extrémité; la suture
est également noire et près de l'extrémité se dilate en fer de fle-
che dont la pointe est dirigée en arrière ; les taches sont au nom-
bre de cinq sur chaque élytre, savoir : deux près de la base, dont
80 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
l’externe s'étend obliquement sur l’épaule et l’interne arrondie
touche presque la suture (ces deux taches sont quelquefois réu-
nies); deux grandes, sub-arrondies , placées sur la même ligne, un
peu avant le mitieu, une plus grande encore, très-irrégulière,
située un peu après le milieu ; enfin, la cinquième étroite, allon-
gée, linéaire, parallèle à la bordure externe , à laquelle elle se
réunit par son extrémité postérieure. La ponctuation est plus
forte que chez le 5-notatus, et forme sur chaque élytre sept ran-
sées effacées aux deux tiers de leur longueur, avec le commence-
ment d'une huitième à la base en dehors. Dessous du corps et
pattes comme dans le 5-notatus.
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. »'Orgiexy. Commu-
niqué par M. Guérix.
7. P. sparsus : Oblongo-elongatus , nigro-nitidus , thorace elytrisque
saturate rufis; illo margine tenuissimo punctisque numerosis, nigris,
hès punctato-striatis, regione scutellari, apice, margine tenui, hu-
meris punctisque numerosis, nigris. — Long. 6, lat. 2 172 lin.
Oblong, allongé, très-légèrement atténué en arrière, et peu con-
vexe. Tête noire , avec une ligne longitudinale, rouge, peu dis-
tincte au bord interne de chaque œil, finement pointillée, et ayant
sur le cou une bande transversale de gros points enfoncés; entaille
de lépistôme quadrangulaire, un peu convexe dans son fond.
Antennes noires, d’un tiers environ plus courtes que le protho-
rax. Celui-ci d’un tiers environ moins long que large, nullement
rétréci et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, très-peu
convexe en dessus, finement pointillé , avec une petite impression
de chaque côté du lobe basilaire et deux bandes d'assez gros points
enfoncés, disposées sur le disque en triangle très-allongé ; il est
d’un rouge un peu brun, assez foncé, entouré d’une mince bor-
dure noire sur ses quatre côtés, et couvert d’un assez grand nom-
bre de petits points de même couleur, dispersés sans ordre. Ecus-
son noir, lisse. Elytres assez allongées, légèrement rétrécies à leur
extrémité, de la même couleur que le prothorax, avec la région
scutellaire, une mince bordure noire qui se dilate sur chaque épaule,
une tache apicale commune, peu étendue, remontant en pointe
aiguë sur la suture, et une multitude de petites taches, la plu-
part ponctiformes, noires; quelques-unes de ces taches se réunis-
sent et forment de petites stries irrégulières. La ponctuation est
bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque en-
PSELAPHACUS. 81
tières. Dessous du corps lisse. Pattes noires; jambes äntérieures
faiblement élargies dans leur moitié terminale; toutes glabres à
leur extrémité.
Du Para. Collection de M. ReicHE qui me l’a envoyé sous le
nom que je lui ai conservé.
2° Division. — Jambes antérieures arquées à leur base, élargies su-
bitement dans leur moitié terminale. Prothorax sans rangées en che-
vron de points enfoncés.
8. P. curvires : Oblongus, nigro-niütidus, antennis thoracem supe-
rantibus , tibiis arcuatis, femoribus posticis basi obtuse dentatis ; ely-
très punctato-siriatis, singulo macula baseos bifida, fasciis duabus
transversis, flexuosis, intus abbreviatis, lineaque laterali e fascia
posteriore excurrente , fulvis. — Long. 7, lat. 3 lin.
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 157.
Var. A. Nigro-piceus vel brunneus, fasciis elytrorum luteis.
Oblons , assez allongé et très-légèrement atténué à l’extrémité ;
d’un noir assez brillant. Tête couverte de petits points enfoncés,
très-serrés, avec une bande transversale de gros points sur le cou;
entaille de l’épistôme quadrangulaire, droite dans son fond. An-
tennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un tiers en-
viron plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant,
presque droit sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base, très-
peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avec une petite
impression de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely-
tres oblongues , allongées, faiblement rétrécies à leur extrémité,
médiocrement convexes, ayant chacune une tache et deux ban-
des transversales d’un fauve vif; la tache tout-à-fait basilaire s’é-
tend de l'épaule à la quatrième strie et est profondément échan-
crée en arrière; la première bande placée au tiers de lélytre
s'étend du bord externe à la seconde strie, est presque droite,
médiocrement large et composée de petites taches quadrangulai-
res alternantes; la troisième, Située un peu au-delà du milieu , s’é-
tend également jusqu’à la seconde strie, est flexueuse, un peu
courbée en arc, et de son extrémité externe envoie un rameau
qui longe le bord latéral jusqu’à extrémité et remonte même un
peu le long de la suture. La ponctuation est fine, mais bien mar-
quée, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées un peu
avant l'extrémité ; les intervalles sont parfois légèrement convex:s.
Dessous du corps vaguement ponctué. Pattes de la couleur du
Monographie. 6
82 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,
corps; jambes glabres, les postérieures plus grèles que les autres
et fortement arquées; les intermédiaires le sont beaucoup moins;
les antérieures le sont à leur base et se redressent en s’élargissant
dans leur moitié terminale. Cuisses postérieures munies à leur base,
près du trochanter, d’une dent obtuse, aplatie, qui n’est que l’ex-
trémité d’une lame dont leur bord interne est pourvu.
Var. À. D'un noir brun assez clair; bandes des élytres d’un
jaune clair, légèrement orangé.
Cette belle espéce a été rapportée de Bolivia par M. »’Oricwy.
Le type de l'espèce m’a été communiqué par M. Guérin, la variété
par M. REICHE,
9. P. GRACILIPES : Oblongus, sub-parallelus, sub-depressus , nigro-
castaneus , antennis thorace brevioribus, femoribus posticis basi ob-
tuse dentatis ; elytris obsolete punctato-striatis, linea marginali,
macula baseos bifida fascisque duabus transversis, flexuosis
(postica ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con-
junctà), luteis. — Long. 7, lat. 3 lin.
Episcapha curvipes. DES. Catal. ed. 3. p. 157.
De la taille du curvipes, mais plus parallèle, très-peu convexe
et presque plane en dessus ; d’un brun-noirître assez clair en des-
sous , plus foncé en dessus. Tête ayantsur le cou une bande trans-
versale de gros points enfoncés, finement rugueuse sur le reste
de sa surface ; entaille de l’épistôme quadrangulaire, droite dans
son fond. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le pro-
thorax. Celui-ci de même forme que dans le curvipes. Ecusson
lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, presque planes en dessus,
ayant une bordure assez large , d’un beau jaune un peu-fauve,
une tache basilaire et deux bandes transversales de même cou-
leur partant de la bordure en question. Cette tache et ces bandes
sont disposées comme chez le curvipes, mais plus larges. La
première Sétend jusqu'à la quatrième strie et est fortement
échancrée en arrière. La première bande placée au tiers de lély-
tre est formée de taches alternante$ et arrive à la seconde strie ;
la troisième, située un peu au-delà du milieu, arquée, dentée en
avant, arrive également à la seconde strie et envoie le long de la
suture un rameau qui va rejoindre la bordure latérale. La ponc-
tuation est plus fine que chez le curvipes, et forme aussi sur cha-
que élytre huit rangées disposées de même. Dessous du corps fi-
nement ponctué. Pattes plus grèles que chez toutes les autres
espèces du genre; cuisses postérieures obtusément dentées à leur
PSELAPHACUS, 93
base; jambes antérieures élargies faiblement dans leur tiers ter-
minal ; les quatre postérieures fortement arquées ; toutes glabres.
Du Brésil. Collection de M. Duroxr.
I est possible que je n’aie eu qu'une variété sous les yeux et
que la couleur normale du corps soit noire et non brune.
10. P. TrurascraTus : Oblonqus, nigro-nitidus , tibiis sub-arcuatis,
femoribus posticis basi vix dentatis ; elytris punctato-striatis , sin-
gulo linea marginali, macula baseos bifida , fascüsque duabus
transversis, flexuosis, intus abbreviatis, saturate rufis. — Long. 6-
7, lat. 2 ‘,,-3 lin.
Episcapha trifasciata. BuQuET in Der. Cat. ed. 3. p. 137.
Var. A. Nigro-brunneus, elytrorum fasciis luteo-aurantiacis,
posteriore rämo prope suturam excurrente cum linea laterali con-
juncta.
Même forme que le curvipes, dont il est très-voisin, mais bien
distinct; d’un noir assez brillant. Tête presque lisse, sauf une ran-
gée transversale de gros points sur le cou; entaille de l’épistôme
sub-quadrangulaire, un peu saillante dans son fond. Antennes
de la longueur du prothorax. Celui-ci de mème forme que chez le
curvipes. Elytres oblongues, très-peu rétrécies en arrière, entou-
rées d’une bordure assez large, d’un fauve-sanguin assez foncé,
d’où naissent une tache basilaire bifide et deux bandes transver-
sales flexueuses, placées absolument comme chez le curvipes, mais
un peu plus larges et faites un peu autrement; la disposition en
échiquier des taches qui forment la première bande est moins
nette ; la seconde bande v’en offre aucune trace. La ponctuation
des élytres ne présente aucune différence. Les pattes sont plus
courtes ; les jambes antérieures sont moins dilatées à leur extré-
mité; les quatre autres sont très-peu arquées, et les cuisses posté-
rieures sont à peine dentées à leur base. ù
La variété À paraît, au premier coup d'œil, former une espèce
distincte. Elle est d’un noir-brunâtre peu foncé; les bandes des ély-
tres sont d’un jaune-orangé clair. La troisième bande des élytres
envoie le long de la suture un rameau qui va rejoindre à l’extré-
mité la bordure latérale. Quelques individus du type de l'espèce
présentent déjà de légères traces de ce rameau longitudinal.
_ Cette espèce se trouve à Cayenne, je l'ai reçue de MM. Duroxr
ÿ et Buquer.
æ
7/1 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
3° Division. — Jambes antérieures non arquées à leur base , simple-
ment trigones à leur extrémité. Thorax sans rangées en chevron de
points enfoncés.
11. P. siGNaTIPENNIS : Oblongus, nigro-nitidus; elytris punctato-
striatès, rufis, sutura, margine tenui, plaga communi quadrata ba-
seos singuloque maculis novem, nigris. — Long. 5-6, lat. 2-2 ’/,
lin.
Episcapha signatipennis. Buquer in Des. Catal. ed. 3. p. 137.
Var. À. Elytris lœte flavis.
Var. B. Elytrorum sutura latiore maculisque majoribus, plus mi-
nusve coeuntibus.
Pselaphacus signatus. GuéRiN. Revue Zool. A. 1841. p. 158.
Oblong, assez allongé et légèrement atténué en arrière ; d’un
noir assez brillant, parfois un peu brunâtre. Tête très-finement
rugueuse, ayant une bande d’assez gros points enfoncés sur le cou;
entaille de Pépistôme quadrangulaire, munie dans son fond d’une
saillie à peine marquée. Antennes de la longueur du prothorax.
Celui-ci d’un tiers plus large que long, très-peu échancré et à
peine rétréci antérieurement, droit sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, peu
convexe en dessus, couvert de trés-petits points enfoncés, très-
serrés, avec une petite dépression plus fortement ponctuée de cha-
que côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres oblongues, al-
longées, médiocrement convexes, d’un rouge-sanguin un peu
brun et assez clair, avec la suture sur une très-faible largeur, une
mince bordure latérale et une assez grande tache carrée, com-
mune, couvrant la suture à sa base, noires. On voit en outre sur
chacune une tache oblongue, petite, près de l'extrémité, et huit
points de même couleur, savoir : deux sur une ligne un peu obli-
que au niveau de la tache basilaire; trois un peu avant le mi-
lieu, formant un chevron à sommet antérieur ; trois un peu après
le milieu , également disposés en chevron. La ponctuation est fine,
mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées
presque entières; les intervalles sont lisses. Abdomen assez forte-
ment ponctué; poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes de
la couleur du corps; jambes presque glabres à leur extrémité.
Du Brésil, province de Bahia. Je Pai reçu de MM. Durowr et
BUQUET.
PSELAPHACUS. 85
Var. À. Elle ne diffère du type que par la couleur des élytres
qui sont d'un jaune de terre de Sienne clair. Collection de
M. Buouer.
Var. B. Elle paraît, au premier coup d'œil, former une espèce
distincte, mais le plus léger examen suffit pour faire reconnaître
qu’elle ne diffère du type qu'en ce que toutes les taches noires
desélytres se sont agrandies; la suture est plus large, quoique en-
core trés-étroite, et se dilate un peu à sa partie postérieure ; la
tache interne de la première rangée touche la tache commune
basilaire; les taches des deux rangées suivantes sont quadran-
gulaires, réunies entre elles pour la plupart, et l’interne de la se-
conde bande touche la suture; enfin la tache apicale est très-
grande et irrégulière. Elle a été rapportée de Bolivia, par M. A.
D'ORBIGNY , et m'a été envoyée par M. Guéenx , qui l’a décrite sous
le nom de Pselaphacus signatus. aurais dû adopter ce nom pour
l'espèce, mais comme il s'applique à une simple variété, j'ai cru de-
voir conserver celui qu’elle porte dans le Catalogue de M. Dejean,
afin d'éviter toute méprise.
1
12. P. rupricarus : Oblonqus, nigro-nitidus; elytris convexis,
punctato-striatis, fasciis duabus (una e punctis alternis, altera e
punctis majoribus minoribusque formatis), lineaque marginali a
fascia secunda ad apicem producta , læte sanguineis. — Long. 6-
8, lat. 2 '/,-3 lin.
Erotylus rubricatus. Heresr Col. VIII. p. 363, 5. pl. 137. fig. 2.
Triplax catenulata. Oziv. Entom. V.p. 489. 1. 89 bis. pl. 1. fig. r.
Episcapha sanquineomaculata. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblong, médiocrement allongé , mais plus cenvexe et plus ar-
qué en dessus que les précédents ; d’un noir brillant. Tête couverte
de petits points enfoncés, très-serrés, avec deux impressions larges
et peu marquées entre les antennes; entaille de l’épistôûme demi-
circulaire. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, Celui-
ci d’un tiers environ plus large que long, faiblement échancré
antérieurement , légèrement arrondi sur les côtés, assez fortement
bi-sinué à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, assez
convexe, déclive, presque lisse, avec une petite dépression forte-
ment ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecus-
son lisse. Elytres oblongues, médiocrement allongées, convexes,
ayant chacune deux bandes transversales d’un rouge-sanguin vif :
la premiére située au tiers de leur longueur , formée de deux
rangs de petites taches quadrangulaires, disposées en échiquier ;
86 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
la seconde placée un peu au-delà du milieu, composée de taches
alternativement grandes et petites; la plus externe de ces taches
se prolonge le long du bord latéral jusqu’à l’extrémité. On voit sur
chaque élytre huit rangées d’assez gros points enfoncés, bien mar-
qués, qui s’effacent avant l'extrémité. Abdomen finement ponc-
tué sur les bords latéraux; son milieu lisse, ainsi que la poitrine et
le dessous du prothorax. Pattes de la couleur du corps; toutes les
jambes simples et glabres.
Cette belle espèce est de Cayenne, et fort rare. Ozrvier, qui
la bien reconnue dans Hergsr, n’a eu probablement que des
exemplaires passés à sa disposition; car il décrit la couleur comme
étant brune, tandis qu’elle est d’un noir profond et très-brillant.
Il a eu aussi le tort de changer arbitrairement le nom que Heresr
lui avait imposé. La figure qu'il en a donnée est détestable et
bien inférieure à celle de Herssr, qui elle-même n’est que mé-
diocre,
13. P. mæanDrinus : Oblongus, nigro-nitidus ; elytris punctato-stria-
tis, singulo annulo humerali intus caudato, lunulaque apicali,
rufis. — Long. 6, lat. 2 '/, lin.
Oblong et d’un noir brillant. Tête ponctuée sur le vertex, fine-
ment rugueuse en avant, ayant deux impressions peu marquées
entre les antennes, et l’épistôme profondément échancré, pres-
que en demi-cercle. Antennes de la longueur du prothorax. Ce-
lui-ci de moitié environ plus large que long, faiblement échancré
antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en avant, coupé
garrément à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, légè-
rement convexe, déclive, presque lisse, avec une petite impres-
sion ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse.
Elytres très-régulièrement oblongues, assez convexes, ayant cha-
cune à la base un anneau latéral d’un rouge-fauve, oblong, pro-
longé le long du bord externe jusqu’à la moitié environ de l’ély-
tre, et qui envoie à angle droit, du côté de la suture, un rameau
dilaté à son extrémité; cet anneau renferme dans son intérieur
un gros point noir un peu irrégulier ; une lunule de même couleur,
à concavité dirigée vers la suture qu’elle approche de près par
ses deux extrémités, et dont la convexité atteint le bord externe,
occupe le tiers postérieur de l’élytre. La ponctuation est très-fine
et forme sur chaque élytre huit rangées effacées à leur extrémité ;
les intervalles sont lisses. Dessous du corps lisse, saufles bords la-
téraux de l'abdomen. Pattes noires; jambes simples, les antérieu-
PSELAPHACUS. 87
res revêtues à leur extrémité de quelques poils d’un jaune doré,
les autres glabres.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
14. P. nenrarus : Oblongus, niger; elytris punctato-striatis, sin-
gulo lineà marginali fasciisque duabus transversis (una basilari
annulo humerum cingente intusque caudata, altera infra medium
arcuata, ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con-
junctà), saturate rufis. — Long. 5, lat. 2 lin.
Triplax dentata. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 615. 578.
Episcapha signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblong et d’un noir assez brillant. Tète ponctuée transversale-
ment sur le vertex, finement rugueuse sur le reste de sa surface,
ayant deux impressions petites et peu marquées entre les antennes,
et une échancrure assez profonde en demi-cercle à l’épistôme. An-
tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci pareil à celui du
curvipes. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes, ayant chacune le long du bord externe, qu’elle n’envahit
pas tout-à-fait, une bande assez étroite, d’un rouge foncé, qui
envoie à angle droit deux rameaux transversaux, étroits, de même
couleur : le premier, situé à peu de distance de la base et forte-
ment dentelé, approche très-près de la suture et envoie en avant
une branche qui va rejoindre la ligne latérale, en enveloppant
l'épaule qui se trouve ainsi entourée d’un anneau complet; la se-
conde, placée au-delà du milieu, se comporte comme dans le cur-
vipes , C'est-à-dire envoie un rameau parallèle à la suture qui se
réunit à la ligne latérale à l'extrémité. La ponctuation est assez
marquée , et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux
deux tiers environ de leur longueur. Dessous du corps presque
lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes glabres.
Du Brésil.
. 15. P. puxcricois : Oblonqus, niger ; thorace fulvo punctis septem
nigris ; elytris punctato-striatis, flavis, margine tenui, sutura , basi
singuloque maculis tribus oblongis, nigris. — Long. 4 1/,-6, lat.
2-2 2/3 lin.
GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 158.
Episcapha signaticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 137.
Oblons , légèrement atténué en arrière, et d’un noir assez bril-
lant, plus ou moins foncé, parfois brun. Tête finement ponctuée,
88 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
ayant deux impressions peu marquées entre les antennes, et une
entaille anguleuse à l'épistôme. Antennes de la longueur du pro-
thorax, un peu pubescentes. Prothorax une fois environ plus
large que long, très-légèrement échancré en avant, faiblement
arrondi sur les côtés et bi-sinué à sa base, très-peu convexe et
très-finement pointillé en dessus, d’un fauve plus ou moins rou-
geâtre , par fois très-pâle et presque testacé, avec une mince bor-
dure noire sur ses quatre côtés, et sept points de même couleur,
disposés sur deux rangées transversales, l’antérieure de trois, la
postérieure de quatre points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues,
légèrement atténuées de la base à l'extrémité, peu convexes, de la
couleur du prothorax, avec une mince bordure, la suture sur une
faible largeur, la base jusqu’au quart de leur longueur, et sur cha-
cune trois taches oblongues, noires; deux de ces taches sont placées
au milieu sur la même ligne et allongées; la troisième, située aux
trois quarts de l’élytre, forme un triangle curviligne allongé, à
sommet dirigé en arrière. La ponctuation est très-fine, et forme
sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers environ de
leur longueur. Abdomen finement pointillé; poitrine et dessous du
prothorax lisses. Pattes noires; jambes glabres à leur extrémité.
Du Brésil et de la Guyane.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille, la couleur et la gran-
deur des taches des élytres; quelquefois ces taches sont très-
grandes; celles du milieu forment presque une bande transversale
maculaire , et la postérieure couvre une grande partie de lextré-
mité ; chez d’autres exemplaires, elles sont presque ponctiformes;
mais je ne les ai jamais vu manquer entièrement. Entre ces deux
extrêmes on trouve tous les passages.
16. P. semicaTHRATUS : Oblonqus, niger, abdomine rufo variegato ;
thorace flavo punctis quatuor nigris ; elytris punctalo-striatis , sin-
gulo linea laterali fasciisque duabus transversis | intus abbreviatis ,
flavis. — Long. 6, lat. 2'}, lin.
Oblong, sub-parallèle et très-peu convexe. Tête d’un noir
assez brillant, couverte de gros points enfoncés, disposés transver-
salement sur le vertex, et sur le reste de sa surface, d’autres très-
petits et très-serrés, ayant une entaille demi-circulaire, très-pro-
fonde à l’épistôme, et deux impressions à peine marquées entre
les antennes. Celles-ci noires, de la longueur du prothorax. Ce
dernier d’un fauve-rougeâtre clair, avec une mince bordure noire
sur ses quatre côtés, et quatre gros points noirs discoïdaux, pla-
6 a #
ISCHYRUS. 89
cés sur une ligne transversale un peu courbe ; semblable pour la
forme à celui du puncticollis. Ecusson noir, lisse. Elytres de même
couleur, oblongues, sub-parallèles, arrondies circulairement en
arrière, peu convexes, ayant chacune, le long du bord externe
qu’elle n’envahit pas tout-à-fait, une bande assez étroite qui se dilate
un peu près de l'angle sutural et de laquelle partent deux bandes
de même couleur, plus larges, transversales, un peu dentées, et
n’atteignant pas la suture : la première située au tiers, la seconde
aux deux tiers de l'élytre. On voit en outre, sur chacune de ces
derniéres, huit rangées de très-petits points enfoncés, presque en-
tiéres. En dessous, le prothorax est noir, avec ses bords latéraux
fauves ; la poitrine est noire, avec une tache fauve dans son centre ;
l'abdomen est fauve, et le bord postérieur de chaque segment est
liseré de noir. Pattes de cette dernière couleur ; jambes glabres.
Du Mexique. Mes exemplaires proviennent du Yucatan, où ils
ont été recueillis par M. GHIESBREGHT.
VI. ISCHYRUS.
Cnevrozar in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Mycotretus et Lybas ( pars ). DEsEaN, loco cit. p. 452 et 453. — Morphoïdes.
(pars). Guérin, Revue Zool. A, 1841. p. 118. — Erotylus (pars). Orv. Entom.
Duroxcnez, Monog. d. genre Erotyle. Casrezn. Hist. nat. d. Col. H. p. 520. —
Triplax. Ouvrier, Entom.
Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle
très-régulier ; celui des labiaux triangulaire, plus petit que le précé-
dent.
Languette cornée ou coriace, légèrement sinuée ou échancrée en
avant ; paraglosses petites, linéaires, dépassant ses angles latéraux.
Menton triangulaire , tricuspide en avant, la pointe médiane for-
mant le sonunet du triangle , les latérales ceux de lames placées sur
un plan plus interne.
Yeux grands , fortement granulés.
3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants
réunis ; leur massue petite, ovale ou un peu allongée, formée brus-
quement par les trois derniers articles.
Corps oblong, plus ou moins allongé, rarement très-rétreci
en arrière , parfois un peu plane en dessus. — Tête plus ou moins
ponctuée , sans impressions, ou en ayant d'à peine distinctes. —
Epistôme légèrement échancré.— Bord supérieur interne des man-
dibules largement membraneux à sa base. — Lobe interne des
90 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
mâchoires très-court, un peu renflé à son sommet, inerme; l’ex-
terne assez grand, trigone, procumbent ; tous deux en général assez
fortement ciliés. — Antennes grèles, au plus de la longueur du
prothorax; à 1°" article gros, sub-cylindrique, 2° très-court,
3° de la longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconi-
ques ou sub-moniliformes, 9-10 tantôt en triangle renversé, tan-
tôt transversaux, 11 sub-orbiculaire ou un peu transversal, les
trois réunis formant une massue peu serrée, hérissée de poils rai-
des, peu abondants. — Prothorax plus ou moins transversal ,
assez long dans les uns, court chez les autres. — Elytres oblon-
gues, plus où moins allongées, rarement sub-parallèles, médio-
crement convexes, par fois presque planes. — Pattes de lon-
gueur moyenne ou courtes; cuisses élargies et comprimées dans
leur milieu, canaliculées en dessous; jambes droites ; tarses sub-
pentamères, simples chez le plus grand nombre, un peu dilatés
chez les autres ; à 1°" article de la longueur du suivant, 4° nodi-
forme , 5° de la longueur des précédents réunis.
Je réunis dans ce genre les Zschyrus du Catalogue de M. le comte
Dejean, une partie de ses Mycotretus et même un de ses Lybas. Au
premier coup d’œil , les espèces du premier de ces genres et celles
que Jemprunte au second, ont un facies assez différent ; mais
quand on les examine de près, on ne tarde pas à reconnaître que
cette différence se borne à la taille et aux couleurs. Les Ischyrus
sont grands, et la plupart, sur un fond noir, portent des bandes
rouges ou fauves, tandis que les Mycotretus dont je parle sont pe-
tits et presque tous ornés de taches noires sur un fond fauve. Mais
à cela se réduit ce qui les distingue en réalité, et l’on conviendra
qu'on ne peut établir un genre sur de pareils caractères, quand
tout le reste, forme générale, partie de la bouche, antennes, yeux,
sont absolument semblables. Que l’on réduise par la pensée les
Ischyrus à la taille des Mycotretus , et l'idée ne viendra même pas
de les placer dans des genres différents.
Aux espèces en question, J'en ajoute en outre quelques autres
nouvelles que j'ai trouvées classées dans la collection de M. Dejean,
parmi les /phiclus, et dont deux ont été décrites par M. Guérin, qui
les a placées parmi les Morphoides de M. Hope, lesquels correspon-
dent aux Saccomorphus de M. Chevrolat. Cette erreur ne doit pas
être imputée à M. Guérin , mais à M. Hope, dont les genres sont
de telle nature , que les deux tiers des espèces vont aussi bien dans
lun que dans lautre.
Les Fschyrus ont un facies particulier, intermédiaire entre celui
| ISCHYRUS. g1
des Pselaphacus et des Erotyliens proprement dits; aussi n’est-il pas
rare d’en rencontrer dans les collections quelques-uns de classés
parmi les espéces qui font partie de ce dernier groupe. M. Dupon-
chel, qui en a décrit deux de grande taille dans sa Monographie des
Erotyles , en a fait une section à part; quant aux petites, il les a
dispersées un peu au hasard parmi les autres espèces mentionnées
dans son travail. M. Percheron a réuni ces mêmes grandes es-
pèces aux Pselaphacus ; comme on Va vu plus haut; mais il suffit
de jeter un coup d'œil sur les caractères des deux genres pour voir
combien ils sont différents.
Ces insectes sont propres à l'Amérique et assez nombreux. Jen
décris 52 espèces, sur lesquelles 14 sont du Brésil, 4 de Cayenne,
5 de Bolivia, 15 de Colombie, 9 du Mexique, x des Etats-Unis, 1
de Cuba et 3 de Haïty.
ire Division. — Massue des antennes plus ou moins allongée, peu
serrée ; ses deux premiers articles en triangle renversé.
A. Prosternum caréné.
1. L Brasitrexsis : Oblongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete
punctulatis; elytris convèexis, parum profunde punctato-striatis, non-
nunquam sub-sulcatis, saturate sanguineis, margine tenui, fascia
communi media dentata singuloque maculis quatuor (tribus baseos
quarta maxima apicali), nigris.—Long. 8 32-10, lat. 4-4 172 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Erot. oblongus. var. Duponcx. Monogq. d. g. Erot. p. 4o. 81. pl. 3. fig. 81.
Var, À. nigro-piceus, elytris læte flavis.
Oblong , assez allongé et d’un noir profond , peu brillant.
Tète couverte de petits points enfoncés, assez espacés sur le ver-
tex et le front , très-serrés et mieux marqués sur l’épistôme. Anten-
nes un peu moins longues que le prothorax. Celui-ci quadrangu-
laire, d’un tiers environ moins long que large, à échancrure an-
térieure peu profonde, droite dans son milieu et oblique sur les
côtés , trés-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car-
rément à sa base qui est largement mais médiocrement lobée
dans son milieu, légèrement caréné sur le disque et couvert de
petits points enfoncés, assez serrés et presque effacés. Prosternum
caréné. Ecusson en triangle transversal, pointillé comme le pro-
thorax. Elytres oblongues, allongées, convexes, d’un rouge-san-
guin mat, plus ou moins foncé, et traversées dans leur milieu par
92 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
une bande noire, commune , assez large et fortement irrégulière
sur ses bords, et n’atteignant pas à beaucoup près les bords la-
téraux. On voit en outre sur chacune quatre taches de même
couleur, savoir : une médiocre à la base, près de l'angle huméral,
deux plus grandes, irrégulières, placées obliquement au-dessous
de la précédente, la quatrième très-grande, cunéiforme, près de
l'extrémité qu’elle m’atteint pas; sa pointe regarde cette dernière,
et sa base plus ou moins fortement dentée est en avant. Une
mince bordure latérale et le repli latéral en entier sont également
noirs. La ponctuation est fine, à peine visible à l'œil nu et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées seulement aux cinq sixiè-
mes de leur longueur ; les intervalles entre ces rangées sont un peu
convexes chez quelques individus, ce qui fait paraître les élytres
légèrement sillonnées. Abdomen couvert de petits points enfoncés,
très-serrés. Pattes de la couleur du corps.
Du Brésil, où il n’est pas bien rare.
Dans la variété A le corps, surtout en dessous, est d’un brun de
poix, et les élytres d’un jaune-fauve clair et vif. Leurs taches ne
présentent aucune différence.
M. Desean l’a pris pendant un certain temps pour une simple
variété de l’oblongus, en quoi il a été suivi par M. Duroncner; mais
ill’a regardé depuis, avec raison, comme une espèce distincte. J'en
ai vu un grand nombre d'individus, et je les ai tous trouvés con-
formes à la description qu’on vient de lire.
2. L oroncus : Oblongus, ater, capite thoraceque crebre punctula-
tis; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, vitta lateral
fasciisque tribus transversis , e punctis alternis formatis (prima se-
cundaque ramo obliquo connexis , terlia ramo prope suturam ex-
currente cum linea laterali conjuncta), saturate sanquineis.—Lông.
9-10, lat. 3 374-4 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Erot. oblonqus. Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 4o. 80. pl. 3. fig. 80.
Triplax undata. Oxrv. Entom. V. p. 490. 3. 89. pl. 1. fig. 3.
Erotylus undatus. Oxxv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 434.
Var. A. Elytrorum fasciis flavis.
Var. B. Elytrorum fascia postica suturam secus haud protensa.
Il ressemble beaucoup au Brasiliensis, mais il est proportiognel-
lement un peu plus étroit, et le noir domine sur ses élytres, tan-
dis que chez le Brasiliensis, c’est le rouge-sanguin. Les antennes
ISCHYRUS. 93
et le prothorax ne présentent aucune différence quant à la forme;
seulement le dernier est pointillé aussi distinctement que la tête.
Les élytres sont d’un noir assez brillant, et ont une bordure laté-
rale assez large, et trois bandes très-flexueuses, d’un rouge-san-
guin plus ou moins vif. Ces bandes touchent toutes la bordure la-
térale, sont plus ou moins interrompues sur la suture, et composées
de taches quadrangulaires, alternantes, placées sur les intervalles
des rangées de points enfoncés : la première commence au-des-
sous de l'angle huméral, remonte bientôt, et gagne la base, le
long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ; au point où
elle se courbe, elle envoie un rameau oblique qui va rejoindre la
seconde bande ; celle-ci, située un peu avant le milieu, forme une
courbe dont la convexité est tournée en avant ; la troisième
bande placée aux deux tiers environ des élytres ést droite : sa pre-
mière tache interne sur chaque élytre se prolonge le long de la
suture et va rejoindre à l’extrémité la bande latérale. La ponctua-
tion estheaucoup plus forte, plus profonde que dans le Brasiliensis,
et parfaitement visible à l'œil nu; elle forme sur chaque élvtre
sept rangées prolongées jusqu'à l'extrémité, et dont les intervalles
sont planes. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans le
Brasiliensis.
De Cayenne. Il n’est pas bien rare sur les bolets.
Dans la variété À le rouge-sanguin est remplacé par du jaune-
fauve clair, semblable à celui de la variété À du Brasiliensis.
La variété B est plus importante; ses bandes sont, comme de
coutume, d’un rouge-sanguin, mais la tache quadrangulaire interne
de la troisième ne se prolonge nullement le long de la suture.
J’adopte, à l'exemple de M. Duroxcugz, le nom d’oblongus &onné
par M. Deyrax à cette espèce, quoique Ourvier l'ait décrite sous
celui de Triplax undata , attendu qu'il existe déjà une espèce de la
famille qui porte ce nom.
3. Î. Mexicanus : Oblongo-ovatus, àler, capite thoraceque crebre
punctulatis ; elytris convexis, subtiliter punctato-striatis, vitta late-
rak apicem haud attingente, faseisque tribus transversis undatis,
sanguineis, prima secundaque ramo obliquo connexis. —Long. 8,
lat. 4 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Var. À. Fusciis elytrorum lete flavis.
Plus petitet proportionnellement beaucoup plus large que les deux
précédents, de sorte que son contour forme un ovale médiocrement
94 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
allongé; d’un noir mat, un peu brunäâtre en dessous. Tête , anten-
nes, prothorax et écusson absolument comme dans les deux pré-
cédents : la première et le troisième sont couverts de petits points
enfoncés comme chez le Brasiliensis. Elytres ayant une bordure la-
térale et trois bandes transversales flexueuses, un peu interrom-
pues sur la suture, d’un rouge-sanguin clair et mat. La bordure se
termine en arrière à quelque distance de lextrémité. Les bandes
se comportent à peu près comme dans l’oblongus, maiselles ne sont
nullement composées de tachesaccoléeslesunes aux autres et toutes
naissent sur les côtés de la bande latérale : la première, assez large,
commence au-dessous de Pangle huméral, remonte obliquement à
la base, le long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ;
à l'endroit où elle se courbe en remontant, elle envoie un rameau
qui va se réunir à la seconde bande; celle-ci située un peu avant
le milieu est presque droite et plus large que la précédente ; la
troisième , la plus étroite de toutes, est placée un peu au-delà du
milieu et très-droite. Toutes ces bandes sont plus ou moins irré-
sulières sur leurs bords. Une étroite bordure latérale et le repli
des élytres en dessous sont noirs. La ponctuation est encore plus
fine que dans le Brasiliensis, et forme sur chaque élytre sept ran-
sées effacées un peu au-delà du milieu de celle-ci. Le dessous du
corps et les pattes sont comme dans les deux précédents.
Du Mexique, où il paraît assez commun. J'en possède des
exemplaires des environs d’Orizaba et des provinces du Yucatan
et de Tabasco.
Dans la variété A les bandes des élytres sont un peu plus larges
et d'un fauve clair. Elle m'a été communiquée ‘par M. Duronr
qui l'avait regardée comme une espèce distincte, et l'avait nom-
mée consanguineus. M. Guérin m'en a aussi remis un exemplaire.
4. EL. Juriner : Obiongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete
punctulatis , elytris punctato-striatis , fasciis tribus tränsversis san-
guineis e lineolis alternis formatis, prima secundaque utrinque ra-
mo obliquo connexis. — Long. 9, lat. 4 lin.
Mas? Elytris linea laterali sanguinea.
Oblong, et un peu plus étroit que loblongus, et d’un noir mat
et profond comme le Mexicanus. Tête distinctement pointillée
depuis l’épistôme jusqu'au niveau postérieur des yeux, lisse sur le
vertex. Antennes et prothorax de même forme que chez le Mexi-
canus ; le dernier est couvert de points enfoncés, très-serrés et si
petits qu'on les distingue à peine avec une forte loupe. Ecusson
ISCHYRUS: . Dà
pointillé comme le prothorax. Elytres entourées chez le mâle
d’une bordure latérale d’un rouge-sanguin clair et peu brillant,
(bordure complétement absente chez la femelle) et traversées par
trois bandes de même couleur, formées par de petites tachesallon-
sées, alternantes. Ces bandes se comportent comme chez le Mexi-
canus et loblongus. La ponctuation est un peu plus marquée que
dans la première de ces deux espèces, mais, du reste, ne présente
aucune différence, non plus que le dessous du corps. Les pattes
me paraissent seulement un peu plus longues.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été
rapporté par M. À. D'Ormieny. Je l'ai trouvé dans la collection de
M. Deyean sous le nom que je lui ai conservé.
Je n’ai vu que deux exemplaires de cette espece : lun, qui m'a
paru être un mâle à sa forme plus étroite, présente une bordure
latérale d’un rouge-sanguin, tandis que l’autre en est dépourvu.
Cette bordure dont j'ai fait un caractère sexuel pourrait bien n’être
que l'indice d’une variété.
5. L. cocumBranus : Oblonqus, ater, capite distincte thoraceque obsolete
punctulatis; elytris convexis, punctato-striatis, fasciis quatuor (se-
cunda intus valde abbreviata), transversis sanquineis e punctis al-
ternis formatis. — Long: 6 172, lat. 3 173 lin.
Oblong, médiocrement allongé, et d’un noir mat. Tète poin-
tillée d’une manière distincte, surtout sur le vertex et en avant.
Prothorax un peu plus court que chez les précédents, couvert de
petits points enfoncés, presque effacés , et d’un assez grand nom-
bre de petites dépressions, peut-être accidentelles dans lexem-
plaire que j'ai sous les yeux. Elytres oblongues, médiocrement al-
longées, assez convexes et traversées par trois bandes communes
d’un rouge un peu fauve, formées de taches allongées, alternan-
tes : la première tout-à-fait basilaire, finissant presque au milieu
de chaque élytre, la seconde un peu avant et la troisième un peu
aprèsle milieu. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord la-
téral, entre la première et la seconde bande, une quatrième petite
bande composée seulement de trois taches alternantes. Le repli
latéral est entièrement noir. La ponctuation est bien distincte, et
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur. Abdomen couvert de petits points enfoncés, très-
serrés. Pattes médiocres, assez robustes.
De la Colombie. Collection de M. ReiC#E, qui me l'a communi-
qué sous le nom que je lui ai conservé.
96 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
6. I. scarmnorus : Oblongus, ater , capite thoraceque obsolete punc-
tulatis ; elytris convexis, punctato-striatis, fascis tribus transversis,
obscure sanguines , e lineolës valde alternis formatis, prima secun-
daque utrinque ramo obliquo connexis. — Long. 5 1,2-6, lat. 2 2;3-
2 34 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Un peu plus petit et proportionnellement plus large que le Co-
lumbianus ; d’un noir profond et mat. Tète et prothorax couverts
de petits points enfoncés, presque effacés; le dernier ne differe
en rien pour la forme de celui des espèces précédentes. Elytres
oblongues, médiocrement allongées, assez convexes, , et traversées
par trois bandes communes, d’un rouge-sanguin obscur, qui par-
fois se détachent à peine sur la couleur du fond. Ces bandes sont
placées comme dans le Jurinei, mais moins droites, plus arquées
et composées également de taches alternantes; mais, tandis que
dans le Jurinei chacune de ces taches est accolée, dans la moitié
de sa longueur, aux deux qui la touchent, ici elle n’est en rap-
port avec ces dernières que par son extrémité; en d’autres termes,
ces taches sont disposées en échiquier. La première bande est réunie
à la seconde, sur chaque élytre, par un rameau oblique. Le repli
latéral est noir en entier. La ponctuation est un peu plus fine que
dans le Jurinei, et disposée de même. Abdomen couvert de petits
points enfoncés, très-serrés. Pattes médiocres, assez robustes.
De la Colombie.
7. 1. anGusrarus : Oblongo-elongatus, ater, capite thoraceque obso-
lete punctulatis ; elytris convexis, subtiliter punctato-striatis, fas-
cüs duabus transversis, e punctis valde alternis formatis (una
basilari, altera media), saturate sanguineis. — Long. 6, lat. 2 273
lin.
Des, Cat. ed. 3. p. 452.
Li
De la taille du scaphinotus , mais plus étroit, plus parallèle et
moins atténué en avant; d’un noir profond et mat. Tête et pro-
thorax couverts de petits points enfoncés , assez serrés et peu dis-
tincts. Le dernier est proportionnellement un peu plus court que
chez tous les précédents. Elytres allongées, lésèrement oblongues,
convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin foncé,
formées de taches carrées, disposées en échiquier comme dans le
scaphinotus : la première, comme de coutume, occupe le milieu de
la base, puis, arrivée au milieu de chaque élytre, se porte brusque-
ment etobliquement sur le bord externe qu’elle n’atteint pas tout-
es
97
à-fait; la seconde est située un peu avant le milieu, et reste égale-
ment à quelque distance du bord latéral. La ponctuation est très-
fine, sauf à la base où elle est un peu plus marquée, et forme, comme
de coutume, sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers
de leur longueur. Dessous du corps finement pointillé. Pattes mé-
diocres et assez robustes.
De la Colombie.
ISCHYRUS.
8. L. saxcuinozenTus : Oblonqus, ater, capite thoraceque crebre
punctulatis ; elytris sat convexis, punctato-striatis, fascis duabus
transversis , latis (una basilari humerum amplectente, altera pone
medium recta) , læte sanguineis. — Long. 6, lat. 3 lin.
Var. A. Elytrorum fasciis extus coeuntibus.
Oblong et assez allongé; d’un noir profond et mat. Tête et pro-
thorax couverts de petits points enfoncés, semblables et serrés; le
dernier comme chezle scaphinotus et les espèces qui le précédent.
Elytres oblongues, assez convexes, ayant deux bandes transvere
sales assez larges, d’un beau rouge-sanguin clair et mat : la pre-
mière occupe, comme chez les précédents, le milieu de la base, et
arrivée au milieu de chaque élytre, se porte obliquement sur le
bord externe à quelque distance au-dessous de l'angle huméral
qu’elle embrasse ainsi largement; la seconde est située un peu au-
delà du milieu , et droite; ces bandes sont assez irrégulières sur
leurs bords, mais nullement formées par des taches en échiquier.
Le repli latéral est noir en entier. La ponctuation, le dessous du
corps et les pattes sont comme dans l'angustatus.
Il m'a été donné par M. Grueserecur , naturaliste belge, qui l'a
découvert au Mexique , dans le Yucatan et le Tabasco.
La variété À ne diffère du type qu'en ce que les deux bandes
sont réunies de chaque côté, à leur extrémité, par une petite raie
longitudinale de leur couleur.
9. L. catenuLarus : Oblongo-elongatus , sub-parallelus, ater, capte
thoraceque obsolete punctulatis ; elytris convexis, tenue punctalo-
striatis, fasciis duabus transversis e maculis alternis conflatis, sin-
guloque vitta laterali, saturate sanquineis. — Long. 7, lat. 3 lin.
Oblong, allongé et sub-parallèle ; d’un noir profond et mat.
Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, très-serrés
et à peine distincts ; le dernier semblable à celui des précédents.
Elytres très-allongées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de
leur longueur, puis insensiblement rétrécies jusqu’à leur extrémité,
convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin fon-
Monographie. 7
98 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
cé, formées de taches quadrangulaires alternantes , mais se tou-
chant dans la majeure partie de leur longueur : la première basi-
laire se comporte comme dans les quatre espèces précédentes,
et dans mon exemplaire, elle est interrompue au point où, aban-
donnant la base, elle se porte obliquement sur le bord externe,
disposition que je regarde comme accidentelle ; la seconde est si-
tuée au milieu; toutes deux vont se perdre extérieurement dans
une bande de même couleur qui se trouve sur chaque élytre
et longe le bord externe depuis angle huméral jusqu'à lex-
trémité, sans atteindre la suture; une mince bordure latérale
et le repli des élytres sont entièrement noirs. La ponctuation
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps finement poin-
tillé. Pattes assez longues et robustes.
Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo-
livia), par M. A. D'ORBIGNY.
10. L. seuucosus : Oblongo-elongatus, ater , capite thoraceque obso-
letissime punctulatis ; elytris tenue punctato-striatis , saturale san-
quineis, margine tenu, fascia commun arcuata dentata utrinque
abbreviata, singuloque maculis duabus (una humerali, altera
maxima triangulari apice cum linea marginali conjuncta), nt-
gris. — Long. 7, lat. 3 133 lin.
De la taille du catenulatus, mais un peu plus large; d’un noir
assez brillant en dessous, mat sur la tête et Le prothorax, qui sont
tous deux pointillés d’une manière à peine distincte, même quand
on les examine avec une forte loupe. Antennes de la longueur du
prothorax. Celui-ci plus court que chez les précédents, mais du
reste de même forme. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez con-
vexes, d’un rouge-sanguin assez foncé et mat, ayant une étroite
bordure noire, et traversées, au tiers environ de leur longueur,
par une bande commune de même couleur , assez large dans son
milieu , atténuée à ses extrémités qui m'atteignent pas les bords
externes , légèrement arquée et fortement dentée. On voit en ou-
tre sur chacune d’elles, deux taches noires, une petite oblongue
sur l'angle huméral, et une très-grande cunéiforme qui com-
mence un peu au-delà du milieu, et se porte vers l'angle sutural,
où elle se réunit à la bordure latérale. Le repli latéral est entière-
ment noir. La ponctuation est très-fine , et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous
du corps finement ponctué. Pattes assez robustes.
Du Brésil. Collection de M. Buquer,
Tr
_
3 ISCHYRUS: 99
11, L. semruncrarus : Oblongus, ater, capite thoraceque obsolete
punctulatis ; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, sun-
quineis, apice late, margine tenui singuloque maculis sex nigris.
— Long. 7, lat. 3173 lin.
Erot. semipunctatus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 612. 871.
Erot. balteatus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 4o. 79. pl. 3. fig. 79.
Ischyrus balteatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Elytris tenue punctato-striatis, a basi ultra medium lete
flavis.
Il ressemble tout-à-fait pour la forme à l’oblongus, mais il est
beaucoup plus petit et un peu moins convexe; d’un noir profond
et mat. Tête et prothorax pointillés, mais d’une manière presque
imperceptible; le dernier de même forme que chez les précédents.
Elytres oblongues, convexes, d’un rouge-sanguin plus ou moins
clair depuis la base jusqu'aux deux tiers environ de leur lon-
sueur, et d’un noir mat à leur extrémité ; elles ont chacune sur la
partie rouge six taches noires, médiocres, plus ou moins qua-
drangulaires, savoir : une sur l’angle huméral, deux sur une
ligne très-oblique de dedans en dehors, trois sur une ligne éga-
lement oblique, à peu près au milieu. Une mince bordure lon-
geant la partie rouge et Je repli latéral entier sont noirs. La
ponctuation est presque aussi forte que chez loblonqus, et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de léur lon-
gueur; on aperçoit chez quelques individus une huitième qui
parfois est aussi longue que les précédentes. Dessous du corps fi-
nement pointillé. Pattes assez longues et robustes,
Du Brésil. Il n’est pas rare aux environs de Rio -Janeiro.
On ne le rencontre guère que sur les bolets ou dans leur voisi-
nage.
Dans la variété A la ponctuation des élytres est très-fine , quoi-
que bien distincte, et le rouge-sanguin est remplacé par du fauve-
clair. Je lai prise dans la province de Rio-Janeiro.
12. [. pEecEmPuNCTATUS : Oblonqus, alter, capite thoraceque obsolete
punctulatis; elytris convexis, tenue punctato-striatis, lœte flavis,
opacis, margine lenui, apice anguste , singuloque punctis quinque
nigris. — Long. 7, lat. 3 lin.
Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 154.
Var. A. Elytris sanguines.
De la taille du semipunctatus, mais plus étroit et plus allongé ;
è
100 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. »
d’un noir brunître assez brillant en dessous, mat sur la tête et sur
le prothorax qui sont pointillés d’une manière presque impercep-
üble; le dernier de même forme que chez les précédents. Elytres
oblongues, assez allongées, convexes, d’un jaune de terre de Sienne
clair et mat, avec une étroite bordure noire qui se dilate un peu
à l'extrémité, en formant une tache commune. Elles ont en outre
chacune cinq points noirs assez gros, de la même couleur, savoir :
deux placés sur une ligne trés-oblique de dedans en dehors, au
tiers environ de leur longueur, et trois au milieu, disposés sur une
ligne beaucoup moins oblique que la précédente. Le repli latéral est
en entier de la couleur du corps. La ponctuation est fine, et forme
sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à lextré-
mité. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et
robustes.
La variété À ne différe du type que par la couleur de ses ély-
tres qui sont d’un rouge-sanguin assez foncé et peu brillant. Peut-
être forme-t-elle le type?
11 a été découvert dans le pays des Guarayos (Bolivia) par M. A.
D'ORBIGNY.
13. [. rkNocui : Oblongus, ater, capite thoraceque subiiliter punctu-
las; elytris sat convexis, sub-sulcatis, punctato-striatis , obscure
rufis. — Long. 7, lat. 3:32 lin.
Oblong et assez allongé; d’un noir profond, médiocrement
brillant. Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, peu
distincts et serrés ; le dernier de même forme que chez les précé-
dents. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-paralléles, assez con-
vexes, d’un rouge de brique foncé et uniforme , à l’exception du
repli latéral qui est entièrement noir. Leur ponctuation est fine,
et forme sur chacune d’elles sept rangées prolongées jusqu’à lex- :
trémité où elles se réunissent deux à deux ; les intervalles entre
ces rangées sont un peu relevés, ce qui fait paraître les élytres lé-
gèrement sillonnées. Dessous du corps finement pointillé. Pattes
médiocres et robustes.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’ou il a été
rapporté par M. A. »’OrBiexy. Je lui ai conservé le nom qu'il porte
dans la collection de M. DesEax.
ISCHYRUS. IoI
14. TL. piscrpennis : Oblongo-ellipticus , ater, nitidus, capite thorace-
que crebre punctulatis ; elytris modice convexis, tenue punctato-
striatis, sanguineo-ferrugineis , sutura, margine tenui singuloque
plaga maxima longitudinali, nigris. = Long. 5-6, lat. 2 «2-2
lin.
Des. Cat. ed. 3, p. 452.
Oblong-elliptique et médiocrement allongé ; d’un noir brillant.
Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, bien distincts
à la loupe et serrés. Prothorax proportionnellement un peu plus
court que chez les précédents, mais du reste fait de même. Elytres
oblongues-elliptiques, un peu moins convexes que dans les espèces
précédentes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux, très-brillant,
avec la suture sur une faible étendue, une étroite bordure latérale,
et sur chacune une grande tache occupant le disque entier et de
la forme de chaque élytre, d’un noir très-brillant ; ou si l’on veut,
elles sont de cette dernière couleur et entourées chacune d’une
bordure assez étroite, d’un rouge-ferrugineux qui n’envahit ni
la sutureni le bord externe. La ponctuation est très-fine, mais
bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées
prolongées presque jusqu’à lextrémité. Dessous du corps fine-
ment pointillé. Pattes médiocres et assez robustes.
Du Mexique.
15. L. sicarrus : Oblongo-ellipticus, ater, sat nitidus , capite thorace-
que obsolete punctulatis ; elytris modice convexis , punctato-stria-
ts, sanquineis, sutura , margine tenui singuloque plaga maxi-
ma longitudinali, antice dentata, nigris. — Long. 6 17», lat. 3
lin.
Oblong, et légèrement rétréci en arrière, proportionnellement
plus large que le discipennis; d’un noir assez brillant. Téte cou-
verte de petits points enfoncés, peu distincts, Antennes de la lon-
gueur du prothorax. Celui-ci de même forme que dans le Brasilien-
sis et espèces voisines , encore plus finement pointillé que la tête.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu atténuées en arrière, peu
convexes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux et brillant,
avec la suture, une mince bordure, et sur chacune une très-grande
tache occupant tout le disque, et tridentée en avant, noires;
où plutôt elles sont noires et entourées chacune complètement
d’une bordure rouge assez étroite, qui n’envahit ni la suture ni
le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque
102 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,
élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Dessous du
corps finement ponctué. Pattes assez robustes.
Du Brésil. Collection de M. Buquer.
16. I. zonauis : Oblongus, ater, sub-opacus, capite thoraceque obso-
letissime punctulatis; elytris modice convexis, tenue punctato-
striatis, saturate'sanguineis, sutura, margine tenui singuloque plaga
mazxima longitudinali , antice dentata , nigris. = Long, 6, lat. 3
lin. |
Var. À. Elytro singulo plaga antice valde dentata lineaque lon-
gitudinali, nigris.
Oblong, à peine rétréci en arrière, et beaucoup plus grand que
le discipennis et le sicarius; d’un noir peu brillant et même tout-
à-fait mat sur la tête et le prothorax qui paraissent à peine poin-
tillés, même avec une forte loupe. Antennes de la longueur du
prothorax. Elytres oblongues, médiocrement convexes, sub-pa-
rallèles, entourées chacune d’une bordure d’un rouge-sanguin as-
sez foncé, qui n’envahit pas tout-à-fait la suture ni le bord externe;
la tache noirelongitudinale qui couvre ainsi le disque entier de cha-
que élytre est assez fortement dentée en avant. La ponctuation est
très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées qui arrivent pres-
que jusqu’à l'extrémité; la 2° et la 3° sont un peu plus écartées en-
tre elles que les autres. Abdomen vaguement ponctué ; poitrine
et dessous du prothorax lisses. Pattes médiocres, assez robustes.
Il a été découvert par M. A. »'OrBieny dans le pays des Gua-
rayos (Bolivia). Communiqué par M. Guérin.
Dans la variété A la tache noire de chaque élytre est plus forte-
ment dentée en avant, et divisée entièrement fpar une raie longi-
tudinale, de la couleur du fond, en deux parties : l’une interne li-
néaire, l’autre externe très-large. — Elle vient du même pays.
17. L. circumscriprus : Oblongus, ater, sub-opacus, pectoris disco
abdomineque saturate ferrugineis, capite thoraceque impunctatis ;
elytris modice convexis, tenue punctato-striatis, flavo-ferrugineis,
sutura, margine lenui singuloque plaga maxima, nigris. — Long.
5 192-773 lat. 3-5 192 lin.
Des. Cat. ed, 3.p. 452.
Erot, circumscriptus, Duponcu. Monog. d. g. Erot, p. 41. 83. pl. 3. fig. 83.
Il a tout-à-fait la forme régulièrement oblongue du zonals, et
il est ordinairement de Ja même grandeur; d’un noir peu bril-
ISCHYRUS. 103
- ant ét même tout-à-fait mat sur la tête et le prothorax qui sont
sans points enfoncés, même quand on les examine à la loupe; le
dernier est semblable à celui du discipennis. Antennes un peu plus
longues que le prothorax. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes, et ayant un dessin PEN CANTE à celui du discipennis;
c’est-à-dire qu’elles sont noires, avec une bordure qui entoure
chacune d’elles, sans envahir complètement la suture ni le bord
externe; cette bordure est rarement de la même couleur dans
toute son étendue ; d’un fauve ferrugineux foncé et terne sur la
suture, elle passe au flavescent plus ou moins clair sur les bords
latéraux. La ponctuation est aussi fine que chez le discipennis,
mais les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre sont effa-
cées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du
mésothorax et du métathorax ainsi que labdomen sont d’un
jaune ferrugineux plus ou moins obscur. Le dernier est assez
fortement pointillé. Pattes assez longues et robustes.
Du Brésil.
18. L perxzoNarus : Oblongo-ellipticus, ferrugineo-nitidus, capite,
antennis, thoracis punctis quinque pedibusque nigro-piceis ; elytris
modice convexis, subüilissime punctato-striatis, sutura, margine te-
nui singuloque plaga maxima longitudinali, antice dentata , ni-
gris. — Long. 5-6, lat. 2 ,,,-3 lin.
Il a la taille et la forme oblongue-elliptique du discipennis, mais
il est beaucoup plus grand. Tête noire, finement pointillée. Anten-
nes d’un noir marron, dépassant un peu le prothorax. Celui-ci
d’un jaune ferrugineux assez clair et assez brillant, semblable pour
la forme à celui du discipennis, pointillé en dessus comme la tête, et
ayant sur le disque cinq points noirâtres, savoir: un central et deux
disposés obliquement de chaque côté de ce dernier. Chez quelques
individus il est entouré en outre sur ses quatre côtés d’une mince
bordure noire qui disparaît complètement chez d’autres. Ecusson
ferrugineux, plus ou moins bordé de noirûtre. Elytres oblongues-
elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux semblable
à celui du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale,
et sur chacune une très-grande tache uni-dentée en avant, d’un
noir peu brillant. Le repli latéral est entièrement de la même cou-
leur. La ponctuation est encore plus fine que chez les précédents,
à peine distincte à la loupe, et les sept rangées qu’elle forme sur
chaque élytre sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Des-
sous du corps d’un jaune ferrugineux clair et brillant, surtout sur
l'abdomen qui est finement poinGllé , et dont les segments sont
ro4 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
quelquefois légèrement bordés de noir sur leur bord postérieur.
Pattes d’un noir-marron, avec une tache plus claire sur les cuisses,
prés de leur extrémité; elles sont assez longues et médiocrement
robustes pour ce genre,
De la Colombie.
19. Ï. LINEATUS : Oblongo-ellipticus , saturate ferrugineus, vertice,
antennis, thoracis maculis octo, scutello , pectoris lateribus, femo-
ribus tibiisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis ,
sutura, margine tenui, singuloque vittis duabus longitudinalibus ,
nigris. — Long. 5-6, lat. 2 172-3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Van. A. Elytris sutura, margine tenut, singuloque vitta unica lon-
gitudinali, nigris.
Oblong et très-légérement rétréci en arrière. Tête d’un ferrugi-
neux obscur, finement pointillée, ayant une tache noire sur le
vertex , et ordinairement une petite de chaque côté, au-dessus de
l'insertion des antennes. Celles-ci noires, et parfois d’un ferrugi-
neux obscur, de la longueur du prothorax. Celui-ci de cette der-
nière couleur, avec huit taches noires sur le disque, savoir : une
grande carrée, fortement échancrée en arrière sur le bord anté-
rieur; une plus grande également carrée, échancrée en avant,
s'appuyant sur le milieu de la base; trois ponctiformes, de cha-
que côté des deux précédentes, placées sur une ligne longitudi-
nale, légèrement courbe; il est pointillé sur toute sa surface
comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblon-
gues-elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux obs-
cur, avec la suture sur une assez grande largeur, une mince bor-
dure latérale, et sur chacune deux bandes longitudinales d’égale
largeur, noires ; ces deux dernières bandes partent de la base et se
prolongent presque jusqu'à l'extrémité de l’élytre ; linterne est un
peu plus longue que lexterne. Le repli latéral est entièrement
noir, En dessous, le prothorax est noir, avec une bande ferrugi-
neuse, assez large, de chaque côté; les deux segments thoraci-
ques suivants sont de cette dernière couleur, avec leurs côtés
noirs; l'abdomen est évalement ferrugineux, et ses segments ont
chacun une ligne noire qui longe leur bord postérieur; il est en
outre finement pointillé, tandis que les segments thoraciques sont
lisses. Pattes assez longues, assez robustes, avec les tarses ferru-
gineux.
Je l'ai pris aux environs de Rio-Janeiro. M. CLAUSSEN m'en a
ISCHYRUS. r0o5
donné un second exemplaire trouvé par lui dans la province de
Goyaz.
La variété À diffère du type ci-dessus en ce que les deux bandes
noires, longitudinales, de chaque élytre, sont réunies en une
seule, qui est par conséquent fort large. Elle m'a été communi-
quée par M. Duroxr.
L’exemplaire que m’a donné M. CLaussex, pourrait aussi, à la
rigueur , passer pour une variété; les deux taches noires, en fer
à cheval, du prothorax se sont réunies, et forment un réseau as-
sez compliqué; les trois points qui se trouvent sur chaque côté
n’ont subi aucune modification.
20. I. crammisres : Oblongo-ellipticus, testäceo-flavescens, pectoris
lâteribus, prosterno pedibusque fuscis, antennis , thoracis maculis
octo piceis; elytris parum convexis, punctato-striatis, margine te-
nui, vitta suturali antice emarginata, sinquloque fascia lata lon-
gitudinali, antice leviter excisa, piceis. — Long. 5, lat. 2 174
lin. |
Il ressemble un peu à la variété A du lineatus, mais outre qu'il est
un peu plus étroit et moins convexe, il présente dans ses couleurs
des différences essentielles. Tête d’un testacé un peu flavescent,
très-finement pointillée, ayant une tache oblongue sur le vertex,
et les bords des cavités antennaires bruns. Antennes un peu plus
courtes que le prothorax, brunes, avec la massue noire. Protho-
rax de la couleur de la tête, de même forme que chez le lineatus,
ayant en dessus huit taches disposées absolument comme chez ce
dernier, c’est-à-dire, une en fer à cheval au bord antérieur, à
concavité dirigée en arrière , une semblable à la base, à conca-
vité dirigée en avant, et trois points de chaque côté. Ecusson
brunître , lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, de la
couleur de la tête et du prothorax, avec une étroite bordure laté-
rale d’un noir brunâtre, une bande suturale de même couleur,
assez large, n’atteignant pas tout-à-fait l’extrémité, commençant
à peu de distance de lécusson et échancrée en avant, et sur cha-
cune une large bande longitudinale, également brunätre, qui de
la base s'étend en arrière, au niveau de la fascie suturale; cette
bande, à sa naissance , est marquée d’une petite tache triangulaire
de la couleur du fond, qui la fait paraitre échanerée. Le repli laté-
ral est en entier fuligineux. La ponctuation est fine et forme sur
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon-
gueur, Dessous du corps d’un testacé flavescent, plus foncé
106 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
qu'en dessus, avec le milieu du prothorax, les bords de la poi-
trine et les pattes fuligineux. Abdomen assez fortement ponctué.
Du Brésil. Collection de M. Buquer.
B. Prosternum non caréné.
21.1. rarsauis : Oblonqus, aterrimus, sat nitidus, antennis piceis,
palpis tarsisque leæte ferrugineis ; elytris convexis, subtilissime punc-
tato-striatis, singulo macula parva apicali, certo situ tantum cons-
picua, ferruginea. — Long. 4, lat. 2 lin.
ManxerneiM in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong et assez fortement atténué à ses deux extrémités, ce qui
lui donne un facies autre que celui des précédents; d’un noir
très-profond et assez brillant. Tête lisse; palpes d’un ferrugineux
clair et translucide, Antennes d’un brun-marron, avec leurs deux
premiers et leurs trois derniers articles plus clairs et presque fer-
rugineux. Prothorax un peu plus rétréci en avant que chez les
précédents, un peu moins prolongé au milieu de sa base , un peu
convexe et déclive, lisse en dessus comme la tête. Elytresoblongues,
convexes, ayant chacune à l’extrémité une petite tache arrondie,
ferrugineuse et translucide, qui ne s'aperçoit qu’en plaçant l’insecte
entre les yeux et le jour. Leur ponctuation est à peine visible à l’aide
d’une forte loupe, et me paraît former les sept rangées ordinaires
sur chaque élytre. Pattes assez longues , assez robustes, de la cou-
leur du corps, avec les tarses d’un ferrugineux clair et translucide,
plus longs que dans toutes les autres espèces du genre.
Il se trouve à Haïty.
2° Division. — Massue des àntennes courte , plus ou moins serrée ;
ses deux premiers articles en triangle transversal; le dernier trans-
versalement oblong.
A. Prosternum caréné.
22. |. mieroczrpayeus : Ovatus, lœte testaceo-virescens vel flaves-
cens, corpore subtus nigro-variegato, antennis, verticis macula,
thoracis marginibus lineisque plurimis reticulatis, nigris ; elytris
convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui, basi, fasciis
duabus transversis e maculis alternis formatis, singuloque macula
apicis irregulari margine connexa, nigris; pedibus concoloribus,
femoribus late testaceo-annulatis. — Long. 4 17», lat. 3 lin.
Erot. hieroglyphicus. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 17. 24. pl. 1. fig. 24.
Mycotretus hieroglyphicus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale et légèrement oblong. Tête finement pointillée, d'un tes-
ISCHYRUS. 107
tacé clair, un peu verdätre, quelquefois flavescent, avec une ta-
che noire, presque en croissant sur le vertex. Antennes plus cour-
tes que le prothorax, noires, avec la base du premier article
testacée. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan-
crure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un
lobe très-prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé en des-
sus comme la tête, ayant sur les quatre côtés une étroite bordure
noire, et sur le disque un réseau formé de plusieurs lignes de
même couleur; entre ce réseau et la bordure latérale il existe or-
dinairement un petit point noir, à peu de distance des angles an-
térieurs , et au-dessous de ce point, la bordure envoie intérieu-
rement une petite dent. Ecusson testacé, lisse. Elytres ovales-
oblongues, convexes, ayant la suture, une mince bordure latérale,
la base, deux bandes transversales entières, et chacune une tache
près de l'extrémité, noires. La base est très-fortement dentée; les
deux bandes communes sont formées, surtout la première, de ta-
ches longitudinales alternativement grandes et petites, et dispo-
sées en échiquier. La tache apicale est très-irrégulière, et toujours
réunie à la bordure externe. Le repli latéral est en entier testacé. La
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées
très- -espacées et effacées à la moitié ou aux deux tiers de leur lon-
gueur. Le dessous du corps est testacé comme le dessus, avec le
bord antérieur du présternum , le pourtour des cavités cotyloïdes
antérieures, celui de la poitrine et une raie sur le bord postérieur
de la plupart des segments abdominaux, noirs. Les pattes sont de
cette dernière couleur, avec les cuisses largement annelées de tes-
tacé dans leur milieu.
Cette jolie espèce est du Brésil. Jen ai vu un assez grand nom-
bre d'individus tous conformes à la description ci-dessus.
23. [. AMoENUS : Oblongus, saturate sanquineus , elytris sat convexts,
punctalo-strialis , læte luteis, apice sanquineis, fasciis tribus trans-
versis (tertia extus abbreviata), nigris. — Long. 4 19, lat. 2 15
lin.
Lybas amænus. GuéRIN. Revue Zool, A. 1841, p, 155.
Lybas versicolor. Des. Cat. ed, 3. p, 454.
Très-régulièrementoblong et assez allongé; d'un rouge-sanguin
foncé sur la tête et le prothorax, plus clair en dessous, partout
très-brillant. Tête très-finement pointillée. Antennes plus courtes
que le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire,
108 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Prothorax une fois environ aussilarge que long, assez fortement ré-
tréci, et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les côtés an-
térieurs, fortement lobé au milieu de sa base, assez convexe, poin-
tillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues,
convexes, d’un beau jaune clair, très-brillant, avec l’extrémité d’un
rouge-sanguin sur une très-petite étendue , et traversées par trois
bandes communes d’un noir brillant : la première , située près de
la base, très-large et un peu sinuée en avant, atteint les bords la-
téraux ainsi que la seconde qui est presque aussi large et pla-
cée un peu au-delà du milieu; la troisième, située très-près de
l'extrémité , est plus étroite que les deux précédentes , et abrégée
à ses deux extrémités. Le repli latéral est jaune en entier. La ponc-
tuation est bien distincte, et forme sept rangées sur chaque élytre,
Pattes de là couleur du corps,
Du Mexique,
24. TL. ixsicnis : Oblonqus , ferrugineus, antennis, femorum apice,
tibiis tarsisque nigris, thoracis punctis quatuor chalybeis; elytris
modèce convexis, punctato-striatis, læte chalybeis, fascia lata com-
muni pone medium , albido-flavescente. — Long. 3, lat. 2 59
lin.
Erot. insignis. CAstELN. Hist. nat. d. Col. II, p. 520. 1.
Morphoïdes elegans. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118.
Oblong. Dessous du corps. tête et prothorax d’un ferrugineux
tantôt assez clair, tantôt foncé. Tête finement ponctuée sur le ver-
tex. Antennes noires, dépassant à peine le prothorax. Celui-ci une
fois plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son
fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la-
téraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement mais large-
ment prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points
enfoncés, très-serrés et visibles seulement à la loupe; il a, en outre,
sur le disque quatre points assez gros, disposés en trapèze, d’un
bleu d’acier foncé, très-brillant sous certains aspects. Ecusson fer-
rugineux, bordé de noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement
convexes, d’un beau bleu d'acier moulu, assez clair, et traversées
un peu au-delà du milieu par une large bande commune , très-
finement dentelée sur ses bords, d’un blanc testacé un peu flaves-
cent. Le repli latéral esten entier d’un bleu d’acier. On voit sur cha-
que élytre huit rangées régulières de petits points enfoncés qui ne
dépassent guère la bande commune ; la huitième ne se voit même
que sur cette bande. Pattes courtes; cuisses robustes, très-compri-
ISCHYRUS. 109
mées, ferrugineuses dans les trois quarts de leur longueur, noires
à l'extrémité; jambes et tarses de cette dernière couleur.
Cette jolie espèce habite la Colombie ; M. Lepas en a envoyé un
assez grand nombre d'exemplaires. Elle est connue dans la plu-
part des collections de Paris sous le nom d’elegans que lui avait
donné M. Deyran, et sous lequel la décrite M. Guérin; mais an-
térieurement, M. de CasreLnau lui avait assigné celui que je Jui ai
conservé.
25, L venustrus : Oblongus, saturate ferrugineus, antennis, femo-
rum apice, tibis tarsisque nigris, thoracis margine antico tenui
punctisque duobus chalybeis; elytris modice convexis ; punctato-
striatis, chalybets, apice fasciaque lata communi, testaceo-flavescen-
tibus. — Long. 4 172, lat. 2 174 lin.
IL est de la taille de l’elegans , mais un peu plus étroit, et un
peu moins convexe; sa couleur est d’un ferrugineux assez foncé.
Tête couverte de petits points enfoncés, serrés, visibles seulement
à la loupe. Antennes dépassant un peu le prothorax. Celui-ci un
peu plus court que chez lelegans, mais, du reste, absolument de
la même forme, couvert en dessus de petits points enfoncés,
semblables à ceux de la tête, et ayant sur le disque deux points
d’un bleu d'acier foncé , assez distants, et placés transversalement
sur la même ligne. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues,
médiocrement convexes, d’un bleu d’acier assez clair et mat, tra-
versées un peu avant le milieu par une large bande commune,
d’un blanc testacé flavescent et ayant l'extrémité de la même cou-
leur. Le repli latéral est de la couleur des élytres, avec une grande
tache ferrugineuse, cunéiforme à sa base. On voit sur chacune sept
rangées de petits points enfoncés, au lieu de huit qui existent chez
les précédents, mais disposées de même. Abdomen et côtés de la
poitrine finement ponctués. Pattes grèles, médiocres, noires, avec
la base des cuisses ferrugineuse.
Du Yucatan et de Colombie.
26. IL. mecaxopus : Oblongus, corallinus , antennis , pedibus punctis-
que thoracis quinque chalybeis ; elytris modice conveais, punctato-
striatis, saturate chalybeis, fascia lata communi pone medium ,
testaceo-flavescente. — Long. 4-4 192, lat. 2-2 174 lin.
Morphoides melanopus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118.
Il ressemble tout-à-fait, au premier-coup d'œil, pour la forme
et la distribution des couleurs, à l'elegans, mais il est plus petit, et
-
110 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES.
présente d’autres caractèrestrès-distincts. Sa couleur est d’un rouge
de corail assez clair et presque mat. Les antennes et le prothorax
sont comme dans l'elegans, mais le dernier a sur le disque cinq
points d’un bleu d’acier foncé, au lieu de quatre, disposés deux en
avant, et trois en arrière sur une même ligne. Les élytres sont
d’un bleu d'acier plus foncé, et traversées de même par une bande
commune et large, d’un testacé flavescent ; leur ponctuation n’of-
fre aucune différence. Les pattes sont encore un peu plus courtes
et d’un noir brillant.
Il se trouve aussi en Colombie.
M. Guérin décrit à tort les élytres de cette espèce comme étant
noires; je les ai toujours vues d’un bleu d’acier chez les individus
assez nombreux qui me sont passés sous les yeux.
27. L. puronri : Oblongo-ovatus , saturate rufus, antennis, thoracis
marginibus punctisque quatuor nigrès ; elytris convexis, subtilissime
punctälo-striatis, sutura, margine tenui , humeris singuloque plaga
oblonga, nigris ; pedibus concoloribus, tarsis ferrugineis. — Long.
3-4, lat. 1 374-2 174 lin.
Var. À. Lœte flavescens, genubus tibiüsque fuscis, elytris eviden-
ter punctalo-striates.
Ovale et légèrement oblong; d’un rouge de brique obscur et
assez brillant. Tète trés-finement pointillée. Antennes de la lon-
sueur du prothorax, noires. Prothorax une fois plus large que long,
légèrement échancré en demi-cercle antérieurement, faiblement
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for-
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête,
ayant une étroite bordure noire sur ses quatre côtés et deux gros
points discoïdaux de la même couleur, placés sur une ligne trans-
versale. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues , convexes,
ayant la suture, une mince bordure latérale, et sur chacune une
grande tache oblongue, noires; cette tache s'étend depuis le quart
environ de Pélytre jusqu'un peu au-delà du milieu et reste sur les
côtés à une distance égale du bord externe et de la suture. Le re-
pli latéral est noir, avec une tache cunéiforme de la couleur du
fond à sa base. La ponctuation est à peine visible même avec une
forte loupe. En dessous, la poitrine est d’un rouge plus foncé que
l'abdomen ; celui-ci est finement pointillé. Les pattes sont noires
en entier, courtes et assez robustes.
De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Duronr, à qui
RL dt te + RSS
ISCHYRUS. 11
je l'ai dédié, comme une marque de ma reconnaissance pour l’o-
bligeance avec laquelle il a mis à ma disposition son immense col-
lection. du
La variété À est d’un flavescent assez clair, passant au jaune
ferrugineux en dessous, sur la tête et le prothorax. Les élytres ont
chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits, mais parfaite-
ment distincts; les pattes sont de la couleur du corps, avec lextré-
mité des cuisses et les jambes d’un fuligineux clair. Ces diffé-
rences ne peuvent suffire pour en former une espèce distincte.
28. L. nisriNGuEnpus : Oblongo-elhpticus, rufus, nitidus, antennis,
thoracis linea basilari tridentata, pectoris lateribus pedibusque ni-
gris; elytris punctato-striatis, singulo lineola humerali, puncto
maculaque magna quadrata pone medium, nigris. — Long. 4,
lat. 2 lin.
Oblong et légèrement rétréci en arrière; d’un fauve un peu
pâle et brillant. Tête finement ponctuée. Antennes un peu plus
courtes que le prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus long que
large, assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les
côtés, assez fortement lobé au milieu de sa base, peu convexe et
couvert en dessus de points enfoncés, plus gros et moins serrés que
ceux de la tête, ayant la base occupée par une ligne noire étroite,
qui envoie en avant trois fortes dents. Ecusson noir, lisse. Elytres
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une petite
ligne noire, longitudinale sur l'épaule , un point médian de même
couleur au niveau de cette ligne , et au milieu une tache assez
grande , sub-quadrangulaire , arrondie en arrière et échancrée en
avant. La ponctuation est fine et forme sur chacune sept rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps de la cou-
leur du dessus, avec Les côtés de la poitrine et le bord postérieur
de chaque segment de labdomen noirs; ce dernier est seul fine-
ment ponctué. Pattes noires ; jambes légérement pubescentes à
leur extrémité.
Du Mexique. Collection de M. Duroxr qui me l'a envoyé sous
le nom dÆEpiscapha distinguenda, mais il n’a rien de commun
avec les Episcapha.
112 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.
29. L. vesrerrinio : Oblongus, saturate rufus, subtus nigro-variega-
tus, antennis, thoracis marginibus punctisque duobus, genubus tébiis-
que nigris; elytris convexis', subtilissime punctato-striatis, maculis
duabus magnis, communibus, latera haud attingentibus (una ba-
silari postice profunde emarginata, altera antice transversim am-
pliata), nigris. — Long. 4 172, lat. 2 172 lin.
Oblong , d’un rouge ferrugineux foncé. Tête finement pointil-
lée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les deux
premiers articles brunûtres. Prothorax une fois et quart environ
plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, pres-
que en demi-cercle, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est munie d’un lobe assez prononcé dans
son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant sur ses qua-
tre côtés une très-mince bordure noire, d’égale largeur partout,
et deux gros points discoïdaux de la même couleur, placés sur
une ligne transversale. Ecusson noir. Elytres oblongues, assez al-
longées, convexes, ayant deux grandes taches communes, d’un
noir profond , un peu bleuâtre, qui n’atteignent ni lune ni l’au-
tre les bords latéraux : la première basilaire s'étend au tiers
des élytres, et est profondément échancrée en arrière ; l'échan-
crure remonte souvent jusqu’à l’écusson; la seconde commence
un peu avant le milieu des élytres, et arrive à peu de distance de
l'extrémité ; en avant elle est dentelée, et 'sa moitié antérieure se
dilate fortement dans le sens transversal, sans toutefois que cette
dilatation arrive beaucoup plus près des bords latéraux que la ta-
che antérieure. Le repli latéral est tantôt entièrement de la cou-
leur du fond, tantôt presque noir. La ponctuation est à peine visi-
ble, même à l’aide des plus fortes loupes. En dessous, le milieu du
présternum et les bords latéraux des deux autres segments thora-
ciques sont plus ou moins noirs; l'abdomen a une ligne médiane
longitudinale plus ou moins large, de la même couleur, et le bord
postérieur de chacun de ses segments est plus ou moins liseré de
noir. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux et les jambes
noires; tarses d’un ferrugineux clair.
De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. J'en
possède un exemplaire qui provient du Tabasco.
ISCHYRUS. 113
30. L. PrRoxIMUS : Oblongqus, læte rufus, subtus nigro-variegqatus , ca-
pète, antennis, thoracis punctis sex pedibusque nigris ; elytris mo-
dice convexis, punctato-striatis, interstitits crebre punctulatis, maculis
duabus magnis communibus latera haud attingentibus (una basr-
larë postice emarginata, altera antice transversim ampliata), ni-
gris. — Long. 4, lat. 2 lin.
Oblong, plus petit, plus étroit et moins convexe que le vesper-
tilio. Tète noire, couverte de points enfoncés, très-serrés. Antennes
noires, dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même
forme que celui du vespertilio, d’un fauve-rougeître clair bril-
lant, couvert de points enfoncés pareils à ceux de la tête mais
moins serrés , et marqué de six petites taches noires, savoir : deux
sub-triangulaires au milieu du bord antérieur , deux ponctiformes
très-écartées sur le disque, et deux plus grandes irrégulières, tou-
chant la base : cette dernière est aussi finement liserée de noir.
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes,
de la couleur du prothorax, mais plus brillantes et ayant deux
grandes taches noires très-semblables à celles du vespertilio, elles
présentent cependant quelques différences; la basilaire est moins
fortement échancrée sur la suture en arrière, et présente du
même côté, sur chaque élytre, une petite échancrure près de son
bord externe; celle placée en arrière de la précédente est tout
aussi fortement dilatée dans sa moitié antérieure, mais la partie
non dilatée est plus grèle et s'étend moins près de l'extrémité. La
ponctuation est aussi très-fine, quoique bien visible avec une forte
loupe, et forme sept rangées presque entières; les intervalles sont
encore plus finement pointillés. En dessous, le prothorax est d’un
fauve-rougeûtre, avec le pourtour des cavités cotyloïdes largement
noir ; la poitrine est noire, avec une grande tache carrée fauve de
chaque côté; l'abdomen est fauve et le bord postérieur de chacun
de ses segments est finement liseré de noir. Pattes en entier de
cette dernière couleur, courtes et peu robustes.
Du Mexique.
Je l'ai recu de M. Caevrozar, sous le nom de G-punctatus, que
J'ai changé, attendu qu'il a déja été employé pour une autre es-
pèce de la famille.
31. [. pazcarus : Oblongus, subtus niger, supra saturate ferrugineus ,
superciliis, thoracis marginibus maculisque sex in circulum posites,
nigris ; elytris sat convexis, punctato-strialis, maculis duabus magnis
communibus , latera haud attingentibus (una basilari postice pro-
Monographie, 8
114 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
| funde emarginata , altera antice dilacerata , transversim ampliata )
singuloque puncto laterali ante medium, nigris ; abdominis late-
ribus pedibusque ferrugineis, femorum tibiarumque basi fuscis.
— Long. 4, lat. 2 lin.
Aussi grand mais un peu plus large que le proximus , dont il a
du reste la forme. Tête finement pointillée, d’un rouge ferrugi-
neux plus où moins foncé, avec les bords des orbites noirs. An-
tennes de la longueur du prothorax, d’un fauve-rougeâtre, avec la
massue noire. Prothorax de même forme que celui du vespertilio , de
la couleur de la tête, et pointillé comme elle avec une mince
bordure noire sur les quatre côtés, et six taches de la même cou-
leur, savoir : deux oblongues au milieu du bord antérieur, deux
pareilles au milieu de la base, et deux très-écartées sur Le disque.
Ces taches forment ainsi un cercle assez régulier, comme dans le
proximus. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, assez
convexes, ayant un dessin très-voisin de celui qui existe sur celles
du vespertilio, mais en différant à quelques égards; la tache noire
basilaire est un peu plus étroite, la postérieure est déchirée en
avant et envoie sur la suture une dent qui pénètre plus ou moins
dans Péchancrure postérieure de la précédente. On voit en outre
sur chaque élytre un point noir assez gros, placé un peu au-des-
sous de l'angle huméral et qui parfois est réuni à la tache basi-
laire. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est
très-fine, mais distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps est
d’un noir mat, avec les angles antérieurs du prothorax et les côtés
de l'abdomen ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur,
avec la base des cuisses et des jambes fuligineuse.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr.
32. L. remoraLis : Oblongus, niger, nütidus , fronte, abdomänis lateri-
bus, femorum basi, thorace elytrisque lete fulvis; illo punctis sex
nigris in circulum positis ; his modice convexis, evidenter punctato-
striatis, maculis duabus magnis communibus, extus abbreviatis
(una basilari sub-quadrata, postice leviter emarginata, altera antice
dèlacerata , transversim ampliata) singuloque puncto lateral ante
medium , nigris. — Long. 3 374, lat. 2 3,4 lin.
Dacne femoralis. ChEVROLAT in Guérin. Icon. du Règne an. Ins. pl.18,
fig. 10.
Un peu plus petit et un peu plus étroit que le palliatus, dont il
a la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une tache d’un
sl SA le le
ISCHYRUS. 115
fauve-rougeâtre s'étendant de sa partie antérieure sur le front.
Antennes noires, à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci
un peu plus court que chez le palliutus et le G-punctatus, moins
échancré en avant, moins fortement lobé au milieu de sa base,
pointillé en dessus comme la tête, et marqué de six gros points
noirs, savoir : deux sur le bord antérieur assez rapprochés, deux
un peu en arriére très-écartés, ét deux rapprochés touchant la
base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes, de la couleur du prothorax, ayant deux grandes taches
noires communes : la première basilaire approchant beaucoup
moins près du bord externe que chez les trois espèces précé-
dentes, et légérement échancrée en arrière sur la suture; Ia se-
conde couvrant la suture et fortement dilatée transversalement à
sa partie antérieure; la partie dilatée forme une bande assez large,
très-festonnée sur ses deux bords, et s’avance plus près du bord
externe que la tache basilaïre ; ellé énvoie en avant sur la suture
un rameau qui pénètre presque dans léchancrure de cette der-
nière ; la partie non dilatée s'arrête à peu de distance de l’extré-
mité des élytres. On voit en outre sur chacune de ces dernières,
au niveau du bord postérieur de la tache basilaire, un petit point
noir peu éloigné du bord externe. La ponctuation est bien mar-
quée et forme sept rangées presque entières. Dessous du corps
noir, avec les bords latéraux du prothorax et de Fabdomen d’un
fauve-rougeätre. Cuisses de même couleur, avec leur extrémité,
les jambes et les tarses noirs.
Du Mexique.
Communiqué par M. Caevroiar. La figure de l'Zconographie
est peu exacte, surtout pour la tache postérieure des élytres.
35. L. verarus : Oblongus, sublus niger, supra saturate fulvus, capile ,
thoracis basi punctisque sex in cireulum positis, nigris ; elytris sat
convexis, obsoletissime punctato-striatis, maculis duabus magnis
communibus (una basilari extus abbreviata, postice profunde emar-
ginata, altera antice valde dilacerata, transversim dilatata latera-
que attingente) singuloque puncto laterali ante medium , nigris ; ab-
dominis lateribus , femoribus tarsisque ferrugineis, tibiis nigris.
— Long. 3 3,4, lat. 1 34 lin.
De la taille du femoralis, auquel il ressemble complètement
pour la forme. Tète plus fortement pointillée, noire. Antennes de la
même couleur , avec les articles basilaires un peu brunâtres. Pro-
thorax de même forme, pointillé comme la tête, d’un rouge-fauve
116 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
foncé, ayant six points noirs assez gros, disposés en cercle, savoir :
deux près de la base, deux près du bord antérieur, et deux très-
écartés sur le disque. On voit en outre le long de la base une
étroite bordure de même couleur, qui remonte à peu près au
tiers des bords latéraux. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblon-
gues-allongées , assez convexes, ayant deux grandes taches noires
communes, très-semblables à celles du femoralis : la première ba-
silaire est plus fortement échancrée en arrière; la seconde est
tout-à-fait semblable, si ce n’est que sa partie dilatée transversa-
lement atteint les bords latéraux, et que sa dent antérieure est
échancrée en avant. Le repli latéral est entièrement noir. La
ponctuation est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque
élytre sept rangées prolongées jusqu'à l’extrémité, où elles se
réunissent deux à deux. En dessous, le milieu du prosternum , les
deux segments thoraciques suivants en entier, ainsi qu'une large
bande longitudinale médiane sur l'abdomen, sont noirs ; les bords
latéraux de ce dernier sont ferrugineux. Les pattes sont de cette
dernière couleur, avec la base, sur une petite étendue, les genoux
et la presque totalité des jambes, noirs.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duproxr.
34. L. inrerruprus : Oblonqus , subtus niger, supra fulvus, nitidus,
capite, antennarum clava ; thoracis basi dentata, apice punctisque
quatuor nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus
magnis, communäbus, latera haud attingentibus (una basilart pos-
tice dentata, altera sub-trianqulart postice subito attenuata), sin-
guloque puncto marginali, nigris; abdominis lateribus, ferrugineis ;
pedibus piceis, tarsis dilutioribus. — Long. 4, lat. 2 lin.
Erot. interruptus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 19. 27. PL r.' fig. 27°
Mycotretus interruptus. Des. Catal. ed. 3. p. 453.
Oblong. Tète couverte de points enfoncés, plus gros et moins
serrés que chez les précédents. Antennes d’un quart environ moins
longues que le prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire.
Prothorax une fois environ plus large que long, légèrement échan-
cré en avant, très-peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu,
plus fortement ponctué en dessus que la tête, d’un jaune ferrugi-
neux plus ou moins foncé, ayant une bande noire assezlarge, forte-
ment tridentée à la base, une plus étroite bilobée au milieu du
bord antérieur et quatre points discoïdaux de même couleur ran-
gés sur une ligne courbe, à concavité antérieure ; quelquefois les
deux du milieu s’accolent l’un à l’autre, et s'unissent en arrière
ISCHYRUS. 117
à la dent médiane de la bande basilaire. Ecusson noir, lisse.
Elytres oblongues, assez convexes, de la couleur du prothorax,
ayant deux grandes taches communes, d’un noir brillant, qui n’at-
teignent pas les bords latéraux : la première basilaire s'étend un
peu au-delà du tiers des élytres, et est un peu arrondie et assez
fortement dentelée en arrière; la seconde commence au milieu
des élytres, est dentelée également en avant et se rétrécit brus-
quement à sa partie postérieure qui arrive à peu de distance de lex-
trémité des élytres. On voit aussi sur chacune de celles-ci, entre
les deux taches et près du bord externe, un point noir qui se réu-
nitparfoisà la tache basilaire. Le repli latéral estentièrement fauve.
La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque
élytre huit rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité.
Le dessous du corps est finement pointillé, noir, avec les bords
latéraux du prothorax et ceux de l'abdomen ferrugineux; quel-
quefois ce dernier est presque entièrement ferrugineux, avec une
bande médiane basilaire et le bord postérieur des derniers seg-
ments noirs, Pattes de cette dernière couleur, avec les tarses plus
clairs.
Du Brésil.
35. L. suscyrinpricus : Oblongo-elongatus, subtus niger, supra lete
flavus, vertice, antennarum clava, thoracis basi, apice punctisque
quatuor nigris ; elytris modice convexis, maculis duabus communi-
bus valde dentatis (una basilari extus abbreviata , altera latera
attingente), sutura , margine tenu strigaque lunata apicis, nigris ;
abdominis lateribus fulvis, pedibus piceïs, tarsis ferrugineis.—Long,.
2 1723 lat. x lin.
Mycotretus subcylindricus. CnevroLar in Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Beaucoup plus petit, plus étroit et plus parallèle que les précé-
dents. Tête d’un jaune-ferrugineux assez clair, avec le vertex
noir, couverte de petits points enfoncés, bien distincts et assez ser-
rés. Prothorax un peu plus court que celui de Pinterruptus, mais, du
reste, de même forme, de la couleur de la tête, ayant àla base une
étroite bordure noire, fortement uni-dentée dans son milieu, une
autre linéaire le long du bord antérieur et quatre points discoïdaux
assez gros, rangés sur une ligne transversale, un peu courbe, à con-
cavité antérieure, Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez al-
longées, sub-parallèles, médiocrement convexes, de la couleur de
la tête, avec la suture, une mince bordure latérale et deux gran-
des taches communes d’un noir brillant : la premiére de ces ta-
ches, allant de la base au tiers des élytres, n’atteint pas tout-à-fait
118 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
les bords latéraux, est fortement déchirée en arrière et marquée
à la base, près de chaque angle huméral, d’une petite tache fauve;
la seconde, sub-triangulaire, s'étend du milieu aux trois quarts des
élytres, touche le bord externe, et est fortement irrégulière sur ses
trois côtés. On voit en outre, tout-à-fait à l'extrémité, une petite
ligne noire courbe, adossée à la bordure terminale. Le repli laté-
ral est noir avec la base fauve. La ponctuation est fine, et forme
sur chaque élytre sept rangées entières. Le dessous du corps est
d’un noir un peu brunûtre, avec les bords latéraux du prothorax
et de l'abdomen fauves. Pattes d’un brun-marron foncé, avec les
tarses ferrugineux.
De la Guyane.
36. I. rxcerTus : Oblonqus, subtus piceus, supra lete testaceo-flaves-
cens, capite, antennarum clava thoracisque maculis quatuor nigris ;
elytris sat convexis, punctato-striatis , maculis duabus communibus
extus abbreviatis (una basilari postice late emarginata, altera trian-
qulari undique sinuata) singuloque puncto laterali ante medium, ni-
gris ; abdominis lateribus saturate ferrugineis, pedibus piceis, tarsis
dilutioribus. — Long. 2 273-3, lat. 1 194-1 172 lin.
Var. A. Supra saturate ferrugineus, elytrorum maculis duabus
coeuntibus.
Mycotretus incertus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Un peu plus petit que le scriptus et le variabilis dont il a la forme”
oblongue et peu allongée. Tète assez finement pointillée, noire.
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux
obscur, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie envi-
ron plus large que long, légèrement échancré en avant, un peu
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for-
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête,
d'un testacé flaveseent clair, brillant, avec quatre taches noires,
savoir : une carrée, échancrée en avant, au milieu de la base, une
plus petite, de même forme, au milieu du bord antérieur, et deux
ponctiformes très-écartées sur le disque, Ecusson noir. Elytres
oblongues, peu convexes, de la couleur du prothorax, ayant deux
taches noires, grandes et communes : la première basilaire plus
étroite que son analogue chez le seriptus et le variabilis, largement
mais peu profondément échancrée en triangle en arrière; la se-
conde plus grande, formant un triangle dont la base est en avant
et sinuée sur ses trois côtés. On voit en outre sur chaque élytre,
un peu avant le milieu et assez près du bord externe, un petit
ISCHYRUS. 119
point noir. Le repli latéral est en entier d'un noir brunâtre. La
ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre huit
rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité. En dessous,
le corps est d’un noir brunâtre, avec les bords latéraux du protho-
rax et ceux de l'abdomen sur une petite étendue d’un ferrugineux
obscur. Les pattes sont du même brun-noirâtre, avec les tarses
plus clairs.
De Cayenne et de la Colombie.
La variété A est d’un rouge-ferrugineux obscur , et les deux ta-
ches des élytres sont réunies ensemble sur la suture par un pro-
longement de la partie moyenne antérieure de la seconde. Je lai
prise à Cayenne.
L 4
37. 1. scrxprus: Oblongus, subtus fuscus, supra læte testaceo-flaves-
cens, vertice, superciliis, antennarum clava, thoracis punctis sex
in circulum positis angulisque posticis nigris; elytris modice con-
vexis, puñctalo-striatis, maculis duabus magnis communibus, la-
tera haud attingentibus (una basilari postice emarginata, altera an-
tice valde dilacerata, in medio ampliata) ; nigris ; abdomänis lateri-
bus pedibusque læte flavescentibus, femorumtibiarumque basi fuscis.
— Long. 3-3 17, lat. x 172-1 374 lin.
Erot. scriptus. Ouiv. Entom. Ÿ. p. 484. 35. 80. pl. 3. fig. 38.
Mycotretus scriptus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Erot. affinis. Duponcu. Monog. d. g. Erot. p. 18. 26. pl. 1. fig. 26.
Oblong. Tête finement pointillée , d’un testacé flavescent clair,
avec le vertex et les bords latéraux d’un noir brun. Antennes d’un
tiers environ plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux obs-
cur, avec la massue noire. Prothorax des deux tiers environ plus
large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement pro-
longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant
six points d’un brun noirâtre assez brillant, disposés en cercle, et
une petite ligne de la même couleur, sur les côtés, au-dessus de
chaque angle postérieur. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse.
Elytres de la même couleur, oblongues, médiocrement convexes,
ayant deux grandes taches communes d’un noir-brun brillant, très-
semblables à celles des velatus, palliatus , etc. , et qui n’atteignent
pas les bords latéraux : la première, basilaire et prolongée au tiers
enviroï des élytres, est largement et assez profondément échan-
crée en arriére et munie d’une petite saillie de chaque côté, la-
quelle se détache parfois du corps de la tache, et forme alors un
point isolé; la seconde s'étend sur la suture depuis léchancrure de
120 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
la tache postérieure jusqu'à peu de distance de l'extrémité ; elle
est fortement dilatée transversalement dans son milieu, et la dila-
tation paraît composée sur chaque élytre de deux taches longi-
tudinales accolées ensemble. Le repli latéral est en entier fuligi-
neux. La ponctuation est fine etforme sur chaque élytre huit rangées
presque entières. En dessous, le milieu du prothorax, les deux seg-
ments thoraciques suivants en entier et le milieu de l'abdomen
sont d’un brun-fuligineux clair ; les côtés de ce dernier ainsi que
ceux du prothorax sont d’un testacé flavescent. Les pattes sont de
cette dernière couleur, avec la base des cuisses et des tibias fuligi-
neuse.
Du Brésil,
38. L macurivenrtris : Oblongus, niger, fronte, antennarum basi,
abdominis lateribus, pedibus, thorace elytrisque fulvis ; illo punctis
sex angulisque posticis nigris ; his punctato-striatis, maculis duabus
magnis communibus (una basilari utrinque extus abbreviata, pos-
tice dilacerata , altera antice transversim ampliata , dilacerata, latera
attingente), nigris. — Long. 2 34, lat. 1 173 lin.
Plus petit et moins convexe que le scriptus et le variabilis, dont
il a du reste la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une
tache carrée fauve, s'étendant du bord antérieur au niveau des
yeux. Antennes fauves, avec la massue noire, aussi longues que le
prothorax. Celui-ci un peu plus court que chez les deux précédents,
pointillé comme la tête, avec quatre fossettes arrondies, disposées
sur une ligne courbe, à concavité antérieure, dont les deux mi-
toyennes beaucoup plus fortes que les autres; ces fossettes sont
peut-être accidentelles. Il est d’un fauve clair et marqué de six ta-
ches disposées absolument comme chez le scriptus, savoir : deux
rapprochées au milieu du bord antérieur , deux touchant la base
et deux très-écartées sur le disque ; les angles postérieurs sont éga-
lement surmontés d’une petite ligne noire longeant le bord ex-
terne. Ecussorfferrugineux, lisse. Elytres oblongues, peu convexes,
de la couleur du prothorax , ayant deux taches noires absolument
semblables à celles du seriptus, si ce n’est que la portion dilatée de
la seconde touche de chaque côté le bord externe. La ponctua-
tion comparée à celle du scriptus ne présente aucune différence ap-
préciable., Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du protho-
rax et de l'abdomen fauves. Cette couleur occupe la plus grande
partie de ce dernier, de façon à ne laisser sur la ligne médiane
qu'une bande noire triangulaire , dont la base est située en avant.
FU 7
ISCHYRUS: 121
Pattes fauves, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes
fuligineuses.
Du Brésil. Je lai recu de M. Cnevrorar sous le nom que jai
conservé.
Il est très-voisin du seriptus , et n’en diffère que par sa taille
plus petite, sa forme moins convexe, son prothorax plus court et
la poitrine qui est entièrement noire. Je crois néanmoins qu'il
constitue une espèce bien distincte.
30. L. varragruis : Oblongus, subtus niger, supra lete testaceo-fla-
vescens, capite, antennarum clava thoracisque punctis octo nigris ;
elytris modice convexis, punctato-striatis , maculis duabus commu-
nibus, latera haud attingentibus (una basilari postice dentata, altera
antice valde dilacerata , in medio ampliata), nigris ; abdominis la-
teribus flavescentibus ; tibiis fuscis, tarsis dilutioribus. — Long,
3-3 179, lat. 1 172-1 374 lin.
Var. A. Supra saturate ferrugineus.
Erot. variabilis. Duroncx. Monogq. d. g. Erot. p. 17. 25. pl. 1. fig. 25.
Mycotretus variabilis. Des. ed. 3. p. 453.
Il a complètement la taille, la forme et la couleur du scriptus,
dont il diffère seulement par quelques particularités dans le des-
sin, suffisantes toutefois pour en faire une espèce bien distincte.
La tête est complètement noire. Le prothorax a aussi huit taches
noires, mais distribuées différemment ; il yen a quatre au milieu de
la base, à peu près à distances égales, deux au bord antérieur et
deux très-écartées sur le disque. Les élytres ne présentent aucune
différence appréciable. En dessous, le milieu du prothorax, les
deux segments thoraciques suivants et une large raie médiane ab-
dominale, bien limitée sur sés bords, sont d’un noir mat. Les pat-
tes sont d’un brun-fuligineux, avec les tarses plus clairs.
Dans la variété À, qui est assez commune, le testacé flavescent
est remplacé par du rouge-ferrugineux obscur.
Du Brésil.
4o. T. ELEGANTuLUS : Oblongus , subtus nigro-piceus, supra flaves-
cens, thoracis marginibus punctisque duobus nigris; elytris modice
convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui, maculis duabus
(unæ pone scutellum transverso-quadrata, altera media subtrian-
gulari) singuloque punctis duobus, nigris. — Long. 2, lat. 1 lin.
Ovale et légèrement oblong; d’un noir brunätre assez brillant
122 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,
en dessous, d’un flavescent clair en dessus. Tête finement poin-
tillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, brunes,
avec la massue noire. Prothorax une fois et demie environ plus
large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement lo-
bée dans son milieu , pointillé en dessus comme la tête, entouré
sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire et ayant sur le
disque deux points de même couleur assez gros. Ecusson noir,
lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant la suture, une
mince bordure et deux taches transversales, communes, noires :
la première de ces taches, située près de lécusson, est presque li-
néaire et légèrement arquée ; la seconde commence en pointe im-
médiatement en arrière, et va en se dilatant un peu au-delà du
milieu des élytres. On voit en outre sur chacune de celles-ci et
sur la même ligne que ces deux taches, deux points qui se confon-
dent quelquefois avec ces dernières. La ponctuation est relative-
ment assez grosse, et forme sur chaque élytre sept rangées réunies
deux à deux à leur extrémité. Pattes de la couleur du dessous du
corps, avec les tarses plus clairs.
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr.
4x. LE Lærus : Ovato-cuneiformis, subtus saturate supra lete ferrugi-
neus, nitidus ; capite, antennis, thoracis apice, basi punciisque
duobus , pectoris lateribus, femoribus tibiisque nigris ; elytris con-
vexis, punctalo-striatis, basi, fascia communi media valde dentata,
sinquloque macula oblonga apicis , nigris. —Long. 273, lat. 1 273
lin.
DEr Cut. éd. 3: p. 452.
Il a une forme particulière qui ne se retrouve dans aucune au-
tre espèce de la famille ; il est large antérieurement, puis se rétré-
cit rapidement à partir de la base des élytres, ce qui le rend tout-
à-fait cunéiforme ; d’un jaune-ferrugineux foncé en dessous, plus
clair et très-brillant en dessus. Tête finement pointillée, noire avec
une ligne rougeâtre, transversale, peu marquée sur le vertex. An-
tennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci de moitié en-
viron plus large que long, à échancrure antérieure peu profonde,
assez fortement arrondi sur les côtés en avant, bi-sinué à sa base
qui est munie dans son milieu d’un lobe assez prononcé, coupé
carrément, pointillé en dessus comme la tête, ayant à la base une
assez grande tache noire, échancrée en avant en fer à cheval, une
autre plus petite au bord antérieur, cordiforme en arrière, et
deux points de même couleur trés-écartés sur le disque. Ecusson
|
2
|
|
|
f
ISCHYRUS. 123
noir, lisse. Elytres cunéiformes , convexes, ayant la base noire sur
une petite étendue et fortement irrégulière en arrière, une large
bande transversale de même couleur , entière, fortement feston-
née sur ses bords, et allant du quart à la moitié des élytres, enfin
sur chacune une tache noire, oblongue, longitudinale, près de Pex-
trémité. Le repli latéral est en entier ferrugineux. La ponctuation
esthien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon-
gées presque jusqu'à l'extrémité de ces dernières. En dessous, les
côtés de la poitrine sont noirs ; les pattes sont de la même couleur,
avec les tarses ferrugineux.
L’unique exemplaire en ma possession a été pris par moi aux
environs de Rio-Janeiro.
42. TL. auricuLarus : Oblongus, nigro-nitidus, abdomine utrinque
rufo maculato , thoracis angulis anticis fulvis; elytris punctato-
striatis, fasciis duabus transversis (una basilari utrinque nigro
bi-punctata, altera ante apicem arcuata) , fulvis. — Long. 3, lat.
I 173 lin.
Oblong, très-lésèrement atténué en arrière; d’un noir brillant.
Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et médiocrement
serrés. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Ce dernier
une fois aussi large que long , droit sur les côtés qui sont seule-
ment un peu fléchis en dedans antérieurement, médiocrement
échancré en avant, faiblement lobé au milieu de sa base, ponctué
en dessus comme la tête, et ayant les angles antérieurs largement
fauves ; cette couleur se reproduit en dessous dans toute son éten-
due. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, très-
faiblement rétrécies à leur extrémité, traversées par deux bandes
fauves communes, assez larges, très-lésèrement interrompues sur
la suture : la première, tout-à-fait basilaire, s’élargit un peu sur
le bord externe , et est marquée sur chaque élytre de deux pots
noirs, l’un huméral, l'autre médian; la seconde, placée presque
aux trois quarts des élytres, est droite dans son milieu et prolongée
en arrière à ses deux extrémités, presque jusqu’au bout des élytres.
Leur ponctuation est bien entière, et forme sur chacune d'elles
huitrangées. Dessous du corps assez fortement pointillé ; abdomen
ayant deux taches latérales, carrées, d’un rouge-fauve obscur sur
chacun de ses segments. Pattes noires, avec les tarses rougeûtres.
De Cayenne. Ctllection de M. Cnevrorar, qui me l’a communi-
qué sous le nom que je lui ai conservé,
124 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
43. I. FRATERNUS : Oblongus, saturate fulvus, nitidus, capite, anten-
narum apice, prosterno, pectoris lateribus, pedibus, thoracis angulis
posticis, macula antica bifida punctisque quatuor disci nigris ; ely-
tris modice convexis, punctato-striatis , nigris, fasciis duabus trans-
versis, una dentata ante , altera sub-arcuata infra medium , fulvis.
— Long. 3 34, lat. 2 lin.
Oblong et médiocrement allongé. Tête noire, couverte de points
enfoncés, assez serrés. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois et
demie environ plus large que long, lésèrement rétréci et échan-
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est médiocrement lobée dans son milieu, ponctué en
dessus comme la tête, d’un fauve-clair ferrugineux vif, avec une
petite tache quadrangulaire sur chaque angle postérieur , une ta-
che bilobée en arrière sur le bord antérieur, et quatre points ran-
gés en demi-cercle sur le disque, noirs. Ecusson noir, lisse. Elytres
oblongues, peu allongées, à peine rétrécies en arrière, médiocre-
ment convexes, d’un noir brillant, traversées par deux bandes fauves,
assez larges : la première située au tiers environ de leur longueur,
droite, déchirée sur ses bords; la seconde , à peu de distance de
l'extrémité, un peu arquée sur chaque élytre. La ponctuation est
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque
entières, avec le commencement d’une huitième à la base. Dessous
du corps d’un rouge un peu fauve, avec le centre du prosternum;
les côtés de la poitrine et les pattes noirs; les tarses sont presque
rufescents.
De Colombie. Communiqué par M. Rricxe.
44. X. paTRuELIS : Oblongo-elongatus,. subtus ater, supra flavescens, ca-
pie thoracisque maculis quatuor nigris ; elytris raodice convexis,
punctato-striatis , basi, fascia communi pone medium maculaque
lunata ante apicem nigris; abdomine utrinque ferrugineo macu-
lato , pedibus nigris, tarsis ferrugineis. — Long. 3, lat. 1 194 lin.
Mycotretus patruelis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblong et allongé. Tête noire, couverte de petits points enfoncés,
bien marqués et assez serrés. Antennes un peu plus longues que
le prothorax, brunâtres, avec la massue ferrugineuse. Prothorax
une fois et demie environ plus large que long , légèrement échan-
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en
ISCHYRUS. san
dessus comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu
de la base une tache noire profondément échancrée et presque
divisée en deux, une autre un peu bilobée au milieu du bord an-
térieur , et deux points de même couleur, très-écartés sur le dis-
que. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub-paralléles, peu
convexes, d’un jaune-ferrugineux beaucoup plus pâle que le pro-
thorax, ayant la base noire jusqu’au tiers de leur longueur, une
bande médiane et une tache commune apicale, lunulée, de même
couleur. La tache basilaire est festonnée en arrière, et atteint les
bords latéraux ; la bande médiane les touche également, est assez
large, très-dentelée, et se dilate sur la suture. Le repli latéral est
entièrement noir. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque
élytre huit rangées presque entières. Dessous du corps noir,
avec les bords latéraux du prothorax et deux taches arrondies,
latérales, sur chaque segment abdominal, fauves. Pattes noires,
avec les tarses ferrugineux.
Du Brésil. Je n’en possède qu'un CARE pris par mot aux
environs de Rio-Janeiro.
45, L crargicus : Oblongus, niger, abdomine utrinque fulvo macu-
lato, capite fulvo , vertice late nigro ; thorace elytrisque fulvis ; illo
maculis duabus anticis, linea basali punctisque quatuor discei ni-
gris, his punctato-striatis, macula magna quadrata communi ba-
seos, fascia lata infra medium, litura apicali arcuata, sinquloque
linea humerali abbreviata, nigris. — Long. 2 3,4, lat. 1 174 lin.
Plus petit que le patruelis, dont il a la forme oblongue et assez
allongée. Tête couverte de points enfoncés bien marqués et assez
serrés, fauve, avec le vertex largement noir. Antennes d’un noir
brunâtre, de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme
que chez le patruelis, pointillé comme la tête, d’un fauve-clair,
avec deux petites taches noires au milieu du bord antérieur; une
ligne de même couleur, étroite, un peu ondulée le long de la
base, et quatre points discoïdaux, rangés sur une ligne transver-
sale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse.
Elytres oblongues , sub-parallèles, de la couleur du prothorax,
avec plusieurs taches noires ainsi disposées : une grande, com-
mune , basilaire, carrée, à côtés un peu obliques, arrivant sur
chaque élytre à la cinquième strie; une bande transversale, com-
mune, située immédiatement après le milieu, large sur la suture,
atténuée à ses deux extrémités qui atteignent les bords externes,
et découpée sur ses bords, surtout en arrière ; une lisse, étroite,
commune, apicale, en arc de cercle, à concavité antérieure. On
126 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
voit en outre sur chacune une petite ligne de même couleur près
du bord externe, un peu en dedans de l'angle huméral. La ponc-
tuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept ran-
gées entières. Dessous du corps noir, avec les côtés et le bord
antérieur du prothorax fauves : l'abdomen est de même couleur,
et ses quatre premiers segments ont chacun une grande tache
noire médiane en triangle, dont la base se dilate le long de leur
bord postérieur. Pattes noires, avec les tarses d’un ferrugineux
obscur.
Du Mexique. Collection de M. CHevrorar.
46.1. axGuranis : Oblongus, nigro-piceus, thorace elytrisque leete fla-
vis ; éllo fascia basilari tridentata punctisque duobus nigris, his pa-
rum convexis, punctato-strialis, sutura, margine tenui, apice, basi
fasciaque media communt, nigris; abdominis lateribus flavis, pe-
dibus piceis , tarsis dilutioribus. — Long. 2 195, lat. 1 lin.
Oblong et assez allongé. Tête noire, assez fortement ponctuée.
Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois
et demie environ plus large que long, très-légèrement échancré
en avant , presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est un peu prolongée dans son milieu, pointillé en dessus
comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu de
la base une bordure noire étroite, tridentée en avant, et deux
points assez gros de même couleur sur le disque. Ecusson noir,
lisse. Elytres oblongues, peu convexes, de la couleur du protho-
rax, avec la suture, une mince bordure latérale, l'extrémité, une
bande médiane commune et la base noires. La tache basilaire
s'étend à peine au tiers des élytres, ne touche pas tout-à-fait le
bord externe, et est si profondément échancrée sur chaque élytre,
qu’elle paraît presque divisée en deux; la bande médiane est assez
large, fortement irrégulière sur ses bords, et se dilate un peu sur
la suture : la tache apicale envoie une grosse dent oblique sur
chaque élytre. Le repli latéral est fauve dans sa moitié antérieure,
et brunätre dans le reste de son étendue. La ponctuation est bien
marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.
Le dessous du corps est d’un noir brunätre, avec les bords laté-
raux du prothorax et de l'abdomen fauves. Les pattes sont du mème
brun-noirätre, et les tarses presque ferrugineux.
De la Colombie. Collection de M. Duproxwr.
th . DÉS ES
ISCHYRUS. 197
#
B. Prosternum non caréncé.
47. XL. rronraus: Oblongus, testaceo-flavescens, capitis puncto thora-
cis punctis tribus, antennarum clava, pectoris lateribus pedibusque
nigris; elytris convexiusculis, punctato-striatis, maculis duabus
magnis, communibus, sub-quadratis singuloque alteris duabus (una
punctiformi anlte , altera oblonga infra medium), nigris. — Long.
3 172, lat. 1 344 lin.
Oblong et très-peu convexe; d’un testacé blanchätre, légère-
ment flavescent. Tête couverte de points enfoncés, bien marqués
et assez serrés, ayant une grosse tache noire arrondie sur le ver-
tex. Antennes de la longueur du prothorax, rougeätres, avec la
massue noire. Prothorax une fois aussi large que long, un peu
arrondi sur les côtés antérieurs, assez fortement échancré en
avant, fortement lobé au milieu de sa base, ponctué en dessus
comme la tête, et ayant sur le disque trois points noirs placés sur
une ligne transversale, celui du milieu beaucoup plus gros que les
autres. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes,
ayant deux grandes taches noires communes : la première tout-
à-fait basilaire , fortement échancrée et comme bilobée à sa parte
postérieure qui s'étend jusqu’au tiers des élytres, un peu arron-
die et oblique sur les côtés qui arrivent jusqu’à la cinquième strie ;
la seconde s'étendant, de la moitié aux trois quarts des élytres,
en carré allongé, un peu dentelée en avant et faiblement échan-
crée en arrière. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord
externe, deux taches, une petite, arrondie, située avant le milieu,
l'autre immédiatement après et oblongue. La ponctuation est assez
marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.
Dessous du corps de la couleur du dessus, avec un liseré noir
encadrant la poitrine de tous les côtés. Pattes noires.
Du Mexique. Collection de M. Caevrorar, qui me la commu-
niqué sous le nom que je lui ai conservé.
48. L. 4-puxcrarus : Oblongus , sublus ater, supra læte flavescens vel
ferrugineus, capite, antennis, thoracis basi punctisque quatuor
disci nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, mar-
gine tenui, bast, fascia lata communi pone medium singuloque ma-
cula apicis obliqua, nigris ; abdominis lateribus ferrugineis, pedibus
nigris , tarsis dilutioribus. — Long. 2 192-3, lat. 1 173-1 273, lin.
Erot. 4-punctatus. Ouiv. Encyc. méth, Ins. VI. p. 437. 34. Entom. V. p. 484.
34. 89. pl. 3. fig. 37.
Mycotretus 4-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Var. A. Macula baseos elytrorur utrinque interrupta,
128 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Oblong et proportionnellement un peu plus large que le subey-
lindricus et le patruelis. Tête noire, pointillée. Antennes en entier
de la même couleur, au plus de la longueur du prothorax. Celui-
ci de même forme que chez les deux précédents, pointillé comme
la tête, très-variable pour la couleur qui est tantôt d’un ferrugi-
neux assez foncé, tantôt d’un fauve clair, tantôt enfin d’un flaves-
cent blanchître, ayant une étroite bordure noire à la base, et
quatre points discoïdaux de même couleur, rangés sur une ligne
transversale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson
noir, lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu convexes, va-
riant pour la couleur comme le prothorax, avec la suture, une
mince bordure latérale, leur tiers antérieur et une large bande
médiane transversale, dilatée sur la suture et atteignant les bords
latéraux, d'un noir assez brillant ; la tache basilaire est flexueuse
en arrière, n’atteint pas tout-à-fait les bords externes, et est mar-
quée à la base, près de l'angle huméral, d’une petite tache de la
couleur du fond. On voit en outre, à l'extrémité de chaque élytre,
une tache oblique qui se réunit sur la suture à sa correspondante,
et en arrière, à la bordure terminale. Le repli latéral est fauve en
avant , et noir en arrière. La ponctuation forme sur chaque élytre
sept rangées entières. Le dessous du corps est noir, avec les
bords latéraux du prothorax et de l'abdomen fauves. Pattes
noires, avec les tarses brunâtres, parfois presque ferrugineux.
Il se trouve aux Etats-Unis, et ne paraît pas rare dans les parties
sud et moyennes de cette vaste contrée.
Dans la variété A la petite tache de la couleur du fond, qui
existe sur la tache basilaire de chaque côté, s'agrandit au point
qu’elle coupe cette tache en deux sur chaque élytre. Cette variété
n’est pas rare : j'en possède deux exemplaires.
Olivier décrit le dessous du corps de son £Erot. 4-punctatus
comme étant entièrement noir ; malgré cela, je ne doute pas qu'il
ne soit identique avec l'espèce actuelle.
49.1. macucaris : Oblongus , subtus brunneus , capüte , antennis pe-
dibusque nigro-piceis, thorace elytrisque testaceis ; illo punctis quin-
que nigris, his parum convexis, punctalo-striatis, singulo macula
magna oblonga, nigra. — Long. 3 172, lat. 1 173 lin.
Oblong , allongé et sub-parallèle. Tête d’un noir-brun foncé,
très-finement ponctuée. Antennes de la couleur de la tète, un
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois et demie au
moins plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant,
ISCHYEUS, 129
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
faiblement lobée dans son mitieu, ponctué en dessus comme la
tête; d’un testacé pâle et marqué de cinq points noirs, savoir :
trois le long de la base, et deux rapprochés sur le disque : le lobe
basilaire est également en partie de cette couleur, Ecusson noir,
lisse. Elytres oblongues, allongées, à peine atténuées à leur extré-
mité, peu convexes, de la couleur du prothorax, et ayant cha-
cune une grande tache noire, allongée, oblongue, qui s'étend du
quart au milieu de leur longueur, sans toucher, à beaucoup près,
le bord externe ni la suture. La ponctuation est fine, et forme sur
chacune d’elles sept rangées presque entières. En dessous, les
bords latéraux du prothorax sont testacés, le reste d’un brun assez
foncé sur la poitrine, clair sur l'abdomen. Les pattes sont d’un
brun foncé presque noirâtre.
De la Colombie. Je l'ai recu de M. Reicxe, sous le nom que je
lui ai conservé.
50. L. ruzvrransis : Oblongus, subtus nigro-piceus, tibiïs tarsisque ru-
fescentibus, supra nigro-nitidus, thoracis fascia laterali antica fulva ;
elytrès modice convexis, punctato-striatis, apice lineisque duabus
transversis (una ante , aliera infra medium) fulvis. — Long. 4,
lat. 2 lin.
Oblong, d’un brun-noirâtre en dessous, d’un noir profond en
dessus, partout brillant. Antennes rougeûtres, un peu plus longues
que le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que
long, très-peu rétréci et légèrement échancré en avant, faible-
ment arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base qui est à
peine lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, et ayant de
chaque côté une bande fauve assez large qui, de l'angle antérieur,
s'étend à la moitié de sa longueur; cette bande touche le bord
externe et se reproduit en dessous. Ecusson lisse. Elytres oblon-
gues, médiocrement convexes, ayant une petite tache apicale cor-
diforme et deux bandes étroites, transversales, fauves : la pre-
mière située au tiers, la seconde presque aux trois quarts de leur
longueur. La ponctuation est très-fine, peu marquée, et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité.
Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des jambes rou-
geûtre , et les tarses encore plus clairs.
De Haïty. Je lai recu de M. Reicne sous le nom d’Episcapha
fulvitarsis MaxxerHEmM, mais c’est un véritable Zschyrus. Quant
au nom spécifique, je ne sache pas que M. Maxxeruem lait décrit
nulle part.
Monographie. 9
130 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
51.8, rLavrrarsis : Oblongo-elongatus , subtus brunneus , ana ferru-
gineo, capüe nigro, thorace fulvo bas apiceque nigro-fasciao ;
éelytris parum convexis, punctato-striatis ; nigris, fasciis duabus
transversis (una pone medium interrupta , altera ante apicem
bi-arcuata), fulvis ; pedibus piceis, tarsis ferruyineis. — Long. 3-4,
lat. 1 173-1 273 lin.
SrurM. in Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Allongé et sub-parallèle. Tète noire. Antennes un peu plus lon-
gues que le prothorax, tantôt noires, tantôt d’un brun-marron,
avec le dernier article ferrugineux. Prothorax une fois et quart
environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à
peine arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base, d’un fauve
clair plus ou moins rougeûtre, ayant au milieu de sa base une
bordure noire assez large, quadrilobée, et une autre au milieu du
bord antérieur , plus étroite, parfois linéaire, ailleurs faiblement
bilobée, et remplacée même chez quelques individus par deux
points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, sub-paral-
lèles, très-peu convexes, d’un noir assez brillant, ayant un peu
avant leur milieu une bande fauve, transversale, plus ou moins
large, légèrement dentée sur ses bords, fortement interrompue
sur la suture, et une autre près de l'extrémité, composée de deux
arcs à concavité postérieure ; ces deux bandes touchent les bords
externes et se prolongent sous le repli latéral, qui est noir. La
ponctuation est très-fine, parfois à peine distincte, et forme sur
chaque élytre sept rangées entières, qui se réunissent deux à deux .
à leur extrémité. Le dessous du corps est d’un brun-fuligineux,
avec les bords latéraux du prothorax et les deux derniers seg-
ments abdominaux fauves. Les pattes sont ordinairement dun
brun plus foncé, avec les tarses ferrugineux.
Il se trouve à Cuba.
92. L mopesrus : Oblonqus, piceus, ano ferrugineo; elytris parum
convexis , punctalo-strialis, fasciis duabus transversis (una basilari
utrinque annulo humerum cingente , altera ante apicem arcuala),
fulvis. — Long. 3, lat. 1 175 lin.
Erot. modestus. OLiv. Entom. V. p. 483. 32. 89. pl. 3. fig. 35. — Duroncx. Mo-
nog. d. q. Erot. p. 41. 82. pl. 3. fig. 82.
Mycotretus modestus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblong, allongé et sub-parallèle ; d’un noir-brunâtre plus foncé
en dessus qu'en dessous et brillant. Antennes un peu plus longues
ISCHYRUS. 131
que le prothorax, brunes, avec le dernier article ferrugineux. Pro-
thorax de moitié environ plus large que long, faiblement échancré
en avant, légèrement arrondi sur les côtés, assez fortement bi-
sinué à sa base, lisse en dessus, avec quelques petits points enfon-
cés le long de la base. Ecusson lisse. Eljtres allongées, sub-paral-
léles, peu convexes, ayant deux bandes communes, transversales,
d’un rouge - fauve vif : la première basilaire entourant chaque an-
gle huméral d’une sorte d’anneau; la seconde, voisine de lextré-
mité, est formée par la réunion de deux taches arquées, une sur
chaque élytre. Le repli latéral est brun avec sa base fauve. La
ponctuation est bien distincte, et forme sur chaque élytre huit
rangées presque entières. En dessous, les trois derniers segments
abdominaux sont fauves, mais cette couleur se fond presque in-
sensiblement avec le brun-rougeûtre du reste du corps. Les pattes
sont de cette dernière couleur, avec les tarses ferrugineux.
Il a été découvert à Haïty par Paussor DE Beauvois, qui Pavait
communiqué à Ouvier. L’exemplaire unique que je possède a été
donné également par lui à M. Deseax.
Espèce que 1e n'ai pas vue et que jé crois appartenir à
p que ] que ] P
ce genre.
EROTYLUS INTERSECTUS : Ovato-sub-convexus ; thorace nigro, punetis
octo rubris ; elytris rubris, lineolis maculisque nigris. — Long. 4
lign., larg. 2 lign. 172.
Il est ovale et peu convexe. La tête est d’un rouge terne, avec
une large tache noire, transverse, étranglée dans son milieu. Les
antennes sont brunes, à l'exception des deux premiers articles qui
sont rouges ainsi que l’origine des cuisses. Le reste de celles-ci, avec
les pattes et les tarses, est d’un noir-bleuâtre. Les élytres sont rou-
ges, avec plusieurs lignes et points noirs disposés symétriquement.
Les lignes sont de diverses grandeurs et placées longitudinalement.
Le dessous du corselet est noir, avec les bords rouges. La poitrine
est noire et l'abdomen rouge, avec quatre rangées de points noirs,
Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A. DE Sr.-Hinairr.
Du Museum d'Histoire naturelle.
Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 20. 29. pl. 2. fig. 29.
132 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
VII MYCOTRETUS.
CHEVROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 452 (pars).
Brachymerus et Lybas. Des. (pars). Cat. — Erotylus. Orivier. GERMAR. Duponcu.
Dernier article des palpes maxillaires en segment de cercle, très-
rarement trigone, tantôt médiocrement, tantôt très-dilaté, parfois méme
linéaire ; celui des labiaux triangulaire.
Languette coriace, légèrement sinuée en avant; paraglosses petites,
linéaires, dépassant un peu ses angles latéraux.
Menton formant une plaque tantôt coupée obliquement de chaque
côté, tantôt arrondie en avant : ces deux formes passant insensiblement
de l'une à l'autre.
Yeux médiocres, finement granulés.
1
3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants
réunis ; leur massue grande et formée insensiblement de quatre ati-
cles chez presque lous, médiocre et composée brusquement de trois ar-
ticles chez un très-petit nombre.
Corps oblong ou ovale ou elliptique, médiocrement convexe.—
Tête finement pointillée, sans impressions entre les antennes. —
Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. — Bord supé-
rieur interne des mandibules plus ou moins membraneux. — Lobe
interne des mâchoires petit, inerme; l’externe trigone, procum-
bent; tous deux légèrement pubescents. — Antennes grêles, au
plus de la longueur du prothorax ; à 1°" article assez gros, sub-cy-
lindrique , 2° très-court, 3° de la longueur au moins des deux sui-
vants réunis, 4-7 obconiques, plus ou moins allongés, 8° presque
toujours élargi, et contribuant à former la massue, rarement de la
forme des trois précédents, 9-11 formant une massue grande, en
triangle renversé, ou médiocres, et dans ce cas plus ou moins
transverses. — Prothorax plus ou moins transversal, en général
pointillé comme la tête. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely-
tres oblongues ou ovales, peu ou médiocrement convexes.— Pat-
tes médiocres, souvent courtes; cuisses un peu élargies dans leur
milieu, comprimées et canaliculées en dessous ; jambes droi-
tes ; tarses sub-pentamères, grêles chez la plupart , assez robustes
chez les autres; à 1°" article tantôt de la longueur, tantôt plus
long que le 2°, 4° nodiforme, 5° de la longueur des précédents
réunis chez presque tous.
MYCOTRETUS. 133
Ce genre, le plus nombreux de la famille après les Brachysphæ-
nus, comprend la moitié environ des Mycotretus de M. Desrax,
la plus grande partie de ses Lybas, un petit nombre de ses Brachy-
merus et une foule d'espèces nouvelles. La plupart de ces insectes
ont la plus intime ressemblance avec ceux qui composent la se-
conde section du genre Ischyrus, mais ils en différent par des ca-
ractères essentiels, très-faciles à saisir, et qui portent 1° sur le
menton, qui, au lieu d’être triangulaire et tricuspide en avant, se
présente sous la forme d’une plaque dont le bord antérieur varie
comme l'indique la diagnose générique qui précède; 2° sur les
antennes, dont la massue est grande et formée par un élargisse-
ment graduel de leur extrémité à partir du 8° article ; 3° sur les
yeux, qui sont médiocres et finement granulés. Ce dernier carac-
tère, qui paraît peu important au premier coup-d’œil, est d’une
constance telle, que toutes les fois que chez une espèce dont le fa-
cies est celui d’un Zschyrus on voit des yeux de cette sorte ,on peut
se dispenser de pousser l’observation plus loin, on est sûr de trou-
verun menton faitcomme il vient d’être dit ; sous ce rapport, je ne
connais aucune exception. Il n’en est pas tout-à-fait de même des
antennes. Dans une seule espèce (M. tesserarius), que je n'ai pas
cru devoir pour cela rejeter du genre, la massue ne se compose
que de trois articles transversaux, et ressemble par conséquent
à celle des Zschyrus. Cette différence ne n'a pas paru suffire pour
la création d’un genre. J'en dirai autant de quelques variations
qui existent dans la forme des tarses et la longueur du premier
article des postérieurs. Quant à la forme générale du corps, qui
varie assez, loin de pouvoir servir à l'établissement d’un ou plu-
sieurs genres, je n'ai pas même pu l’employer pour partager ce-
lui-ci en simples divisions. Celles que j'ai adoptées, après avoir es-
sayé d’une foule de combinaisons, sont basées sur la massue des
antennes, la forme du bord antérieur du menton et le plus ou
moins de dilatation du dernier article des palpes maxillaires. Elles
ne sont pas toujours naturelles et séparent des espèces voisines
_ d’ailleurs, mais je n'ai pu faire mieux.
Les Mycotretus sont tous américains, et nombreux surtout dans
l'Amérique du sud. J'en connais 90 espèces dont 32 du Brésil, 2°
de Cayenne, 1 de Bolivia, 27 de la Colombie et 8 du Mexique.
1° Division. — Massue des antennes formée insensiblement par les
quatre derniers articles. Esp. 1-89.
134 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
A. Menton coupé plus ou moins obliquement de chaque côté de
son bord antérieur.
* Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté.
Esp. 1-30.
1. M. TERmiNaALIS : Oblonqus, læte fulvus, pectore pedibusque brun-
neis, vertice, antennarum elava, thoracis basi, apice , linea laterali
postica punctisque quatuor nigris ; elytris modice convexis, punc-
tato-striatis, apice late, fascüis duabus transversis ad suturam coeun-
tibus (una valde extus abbreviata, altera marginem fere attin-
gente), singuloque maculis duabus ; nigris. — Long. 3:,5;, lat. »
lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Thorace nigro, lunulis duabus lateralibus strigisque dua-
bus diseoïdalibus fulvis.
Oblong, sub-parallèle et médiocrement allongé ; d’un beau fauve
clair, plus vif et plus brillant en dessus qu'en dessous, avee la
poitrine et les pattes d’un brun livide. Tête finement ponctuée,
ayant une grande tache noire rhomboïdale sur le vertex. Anten-
nes de la longueur du prothorax, ayant leurs quatre premiers arti-
cles testacés, les trois suivants d’un ferrugineux obscur et les au-
tres noirs. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , très-
légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi-
lieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant à sa base une bor-
dure noire, assez large, fortement tridentée en avant, une autre
plus étroite, également tridentée le long de l’échancrure anté-
rieure , un liseré de même couleur sur les côtés, près des angles
postérieurs, et sur le disque quatre gros points rangés sur une
ligne transversale un peu courbe. Ecusson noir, lisse. Elytres
oblongues, médiocrement convexes, ayant à l'extrémité une assez
grande tache brune, commune, qui remonte un peu en avant sur
la suture, et des bandes et des taches noires ainsi disposées, savoir :
un peu au-dessous de l’écusson une bande transversale qui se ter-
mine à peu près au milieu de chaque élytre; un peu au-delà du
milieu, une autre bande transversale qui arrive très-près des bords
latéraux, sans les toucher, et qui, remontant en pointe sur la su-
ture, se réunit à la précédente; les taches sont au nombre de deux
sur chaque élytre : une basilaire assez grande, fortement échan-
crée en arrière, une carrée, plus grande, près du bord externe, un
nas là. > DER
MYCOTRETUS. 135
peu au-dessous du niveau de la première bande transversale. Le
repli latéral est entièrement fauve. La ponctuation est très-fine,
et forme sur chaque élytre septrangées effacées aux deux tiers en-
viron de leur longueur. Les intervalles sont très-finement pointil-
lés. Pattes médiocres et assez robustes.
Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de
Rio-Janeiro.
La variété A paraît au premier coup-d’œil une espèce distincte,
mais le plus léger examen suffit pour montrer qu’elle doit être rap-
portée à l'espèce actuelle, dont elle ne diffère qu'en ce que les
points et les bordures noirs du prothorax se sont agrandis au point
de se confondre en ne laissant sur chaque bord latéral qu'une lu-
nule fauve, grèéle, recourbée en hamecon, et deux petites litures
de même couleur sur le disque. Elle provient de la province de
Montevideo, et fait partie de la collection de M. Duroxr. Un autre
exemplaire absolument semblable m'a été communiqué par
M. Buouer.
2. M. Termes : Oblongus, lete fulvus, nitidus, pectore pedibus-
que nigro-piceis, antennis (basi prætermissa), thoracis basi tridentata,
punctis duobus maculaque apicis in medio constricta posticeque
biloba, nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura, bast fas-
cüsque tribus transversis (anteriore interrupta), nigris. — Long. 4,
lat. 2 lin. |
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong, atténué à ses deux extrémités ; d’un beau fauve-clair bril-
lant, plus foncé en dessus qu’en dessous. Tête très-finement poin-
tillée, parcourue dans toute sa longueur par une ligne longitudi-
nale noire, un peu élargie sur le vertex. Antennes un peu plus
longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti-
cles testacés. Prothorax d'un tiers environ plus large que long,
légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu,
pointillé en dessus comme la tête, ayant à sa base une bordure
noire, fortement tridentée en avant, au milieu du bord antérieur
une bande transversale envoyantsur le disque une tache étranglée à
sa base et échancrée à son extrémité, enfin, un point assez gros de
chaque côté de l'extrémité de cette tache, laquelle pourrait bien être
formée par la réunion de deux points isolés chez d’autres individus.
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, ayant la
136 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
suture noire sur une assez grande largeur , une étroite bande ba-
silaire bidentée sur chaque élytre, et trois autres bandes trans-
versales de même couleur : la première située au tiers environ des
élytres, assez large, n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux,
et interrompue sur chaque élytre dans son milieu ; la seconde
médiane, entière et aussi large que la précédente; la troisième aux
deux tiers, étroite, un peu flexueuse et n’atteignant pas les bords
externes. Le repli latéral est fauve en entier. La ponctuation est
fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, la poitrine
et les pattes sont noires; ces dernières sont médiocres et assez ro-
bustes.
Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi aux environs de
Rio-Janeiro.
3. M. nrrriciis : Oblongus , lœte flavus, sub-nütidus , capütis linea
longitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis basi tridentata,
macula antica in medio constricta posticeque biloba punctisque
duobus, nigro-fuscis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fas-
cüs duabus transversis, in sutura coeuntibus (una infra basin
utrinque interrupta, altera media integra) singuloque macula
parva baseos, nigro-fuscis. — Long. 4, lat. 2 lin.
Il ressemble complètement à l’intermedius pour la taille et la
forme ; d’un beau jaune-clair presque sans mélange de fauve, mé-
diocrement brillant et plus foncé en dessus qu’en dessous, où il est
un peu livide. Tête très-finement pointillée, marquée dans toute sa
longueur d’une ligne d’un noir-brun, plus étroite dans son milieu
qu'à ses deux extrémités. Antennes noires, avec leurs deux premiers
articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que
celui de l’intermedius et marqué de taches absolument semblables,
c’est-à-dire d’une raie basilaire fortement tridentée en avant, d’une
grande tache naissant du milieu du bord antérieur, étranglée dans
son milieu et bilobée en arrière; enfin, d’un gros point de chaque
côté de l'extrémité de cette tache, Ecusson noir. Elytres oblongues,
assez Convexes, ayant un dessin très-semblable à celui de linter-
medèus, si ce n’est que la bande postérieure manque tout-à-fait, et
que les deux antérieures sont un peu plus larges, moins régulieres
sur leurs bords et d’un noir-brun : la première de ces bandes est
située à peu de distance de la base et interrompue dans son milieu
sur chaque élytre ; elle se réunit, par uneligne suturale de sa cou-
leur, à la seconde bande qui est tout-à-fait médiane et entière. On
MYCOTRETUS. 137
voit en outre à la base, sur chaque élytre, une tache échancrée
en arrière, mais qui, au lieu d’être isolée comme dans l’interme-
dius, se réunit par un petit rameau à la premiére bande. La ponc-
tuation ne diffère en rien de celle de l’intermedius. Les pattes sont
de la couleur du dessous du corps, avec la base des jambes et les
tarses légèrement fuligineux.
Du Brésil. Communiqué par M. Buouer.
4. M. onwarus : Oblongus, læte fulvus, nitidus,pectore pedibusque ni-
gris, linea longitudinali capitis, antennarum clava, thoracis basi tri-
dentata, apice punctisque quatuor, nigris ; elytris modice convexis,
punctato-striatis, sutura, fascia communi pone medium, sinquloque
maculis tribus baseos intrianqulum dispositis, nigris. — Long. 3-4,
lat. 1 273-2 lin.
Mycotretus pectoralis. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Thoracis basi, apice, linea longitudinali integra in medio
dilatata punctisque duobus nigris ; elytris fascia maculari transversa
infra scutellum , altera media extus abbreviata sinquloque macula
humerali, nigris.
Erot. ornatus. Duroncx. Monog. d, q. Erot. p. 20. 31. pl. 2. fig. 31.
Mycotretus ornatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. B. Thorace ut in var. À. Elytris fasciis duabus lalissimis, ni-
gris, anteriore basilari fulvo variegata.
Var. C. Thorace ut in speciminibus typicis ; elytris fulvis plaga
maxäima nigra a basi ultra medium extensa anticeque dilacerata.
Les Mycotretus ornatus et pectoralis du Catalogue de M. Dejean
constituent sans aucun doute une espèce unique, qui varie telle-
ment sous le rapport des taches du thorax et des élytres, qu'il se-
rait peut-être difficile d’en trouver deux individus absolument
semblables. Comme il est nécessaire de faire choix d’un type, afin
de rendre une description possible, je regarderai comme tel le
pectoralis, chez qui les taches sont le plus isolées, et par consé-
quent le plus distinctes, mais en conservant à lPespèce le nom
d’ornatus , sous lequel M. Duponchel la fait connaitre.
Oblong et peu allongé; d’un fauve-clair et brillant, plus foncé
en dessus qu'en dessous, avec la poitrine etles pattes d'un noir un
peu brunâtre et brillant. Tête très-finement pointillée, parcourue
dans toute sa longueur, comme chez l'intermedius, par une ligne
noire dilatée sur le vertex. Antennes un peu plus longues que
le prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés, les quatre
suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax absolument
138 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
semblable pour la forme à celui de léntermedius, et en différant à
peine pour la disposition des taches noires dont il est marqué (1),
c’est-à-dire qu'il a à la base une bordure assez large, fortement
tridentée en avant, une plus étroite non dentée, longeant le mi-
lieu du bord antérieur, et quatre points discoïdaux assez gros,
disposés sur une ligne transversale droite, et également espacés
entre eux. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, moins convexes
que chez l’intermedius, ayant la suture noire sur une faible lar-
geur, depuis la base jusqu'aux deux tiers de sa longueur; une
bande de même couleur , médiocrement large, située uh peu au-
delà du milieu, n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes, et
sur chacune trois taches placées comme suit : une à peu près ré-
niforme au milieu de la base, une sub-quadrangulaire près du
bord externe, un peu au-dessous de l'angle huméral; enfin, la
troisième carrée, transversale, près de la suture , un peu au-dessus
du niveau de la précédente. Le repli latéral est entièrement fauve.
La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées
presque entières.
Dans la variété A les deux points médians du thorax se sont
réunis entre eux, à la dent médiane de la bordure basilaire et à
la bordure antérieure, par une petite strie noire. La bande trans-
versale sub-médiane des élytres s’est beaucoup élargie, et forme
une tache oblongue transversale, qui se termine toujours à quel-
que distance des bords externes. Les trois taches de la base se
sont également agrandies : la suturale et l'externe se touchent,
d’où résulte une bande maculaire commune; la basilaire est à
l'état normal. Malgré ce changement, la disposition du type reste
parfaitement reconnaissable. — C’est cette variété que M. Du-
ponchel a décrite, comme le type de l'espèce, sous le nom d’orna-
tus : J'ai sous les yeux l'individu même qui lui a servi pour sa des-
cription.
Dans la variété B les taches du prothorax sont comme dans la:
précédente, mais celles des élytres en diffèrent notablement. La
bande transversale est encore plus large et arrive au-delà des deux
tiers des élytres : les trois taches de la base se sont unies non-seu-
lement entre elles, mais à leurs correspondantes de l’autre élytre ;
il en résulte que la base est occupée par une large bande com-
(1) La différence est nulle si l'on suppose que dans l'intermedius l'extrémité de
la tache antérieure s’est séparée de sa base, et s'est partagée en deux points; c'est
ce qui doit certainement avoir lieu chez les exemplaires typiques; celui que j'ai dé-
crit ne serait, dans ce cas, qu'une variété.
MYCOTRETUS. 139
mune, ne touchant pas les bords externes, réunie à la précédente
par le noir de la suture, et marquée sur chaque élytre de deux li-
tures fauves. |
Enfin, la variété C paraït, au premier aspect, constituer une espèce
distincte : les taches du thorax sont à l’état typique, mais les
élytres paraissent occupées depuis la base jusqu'aux trois quarts
de leur longueur par une grande tache noire, ne touchant pas
les bords externes, prolongée jusqu’à l'extrémité sur la suture, et
dilacérée dans sa moitié antérieure. Pour peu qu’on examine cette
dilacération, on y reconnaît les trois taches qui existent sur chaque
élytre, mais qui se sont unies entre elles ainsi qu'à leurs corres-
pondantes et à la bande transversale démesurément agrandie,
par des rameaux nombreux.
J'ai vu encore d’autres variétés plus ou moins voisines de celles-
ci, mais jai jugé inutile de les décrire, car c’eût été à n’en pas
finir. :.
Les exemplaires que je possède du type de lPespèce, et de la
var. B ont été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro. La var. A
et la var. C proviennent du même pays.
5. M. mecanosricrus : Oblongo-ovatus, lœte fulvus, vertice, antennis
(basi prætermissa), thoracis linea basali tridentata, altera apicis
simplice punctisque quatuor nigris; elytris modice convexis, punc-
lato-striatis, singulo fascix media transversa maculisque tribus
baseos in trianqulum digestis, nigris ; genubus , tibiis tarsisque con-
coloribus. — Long. 3 192, lat. 2 lin.
Il ressemble un peu à Pornatus pour la distribution des cou-
leurs, mais il en est bien distinct, Il est plus large, plus convexe, et
d’un fauve plus brun, également luisant. Tête très-finement poin-
tillée, ayant un point noir sur le vertex. Antennes noires, avec
leurs deux premiers articles testacés. Prothorax semblable pour la
forme à celui de lornatus, ayant une bande noire basilaire étroite,
fortement tridentée en avant, une autre simple au milieu du bord
antérieur, et sur le disque quatre points de la même couleur,
rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson d’un
noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, ayant cha-
cune une assez large tache médiane transversale, ne touchant ni
la suture ri le bord externe, et trois taches sub-quadrangulaires de
même couleur, disposées en triangle en avant de la précédente,
savoir : une basilaire un peu en dedans de Fangle huméral, et
deux situées un peu plus bas sur une ligne transversale oblique;
ces taches varient un peu pour la grandeur, Le repli latéral est
140 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
entièrement fauve. La ponctuation est très-fine, et forme sur
chaque élytre sept stries presque entières ; on aperçoit les traces
d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur du corps, avec les
genoux, les jambes et les tarses noirs.
De Colombie. Communiqué par M. Dupoxr. J'en ai trouvé dans
la collection de M. Drsean un exemplaire provenant de LATREILLE ,
confondu avec lespèce suivante. Larreizze l'avait recu sans aucun
doute de MM. pe Humsozpr et BompLanp.
6. M. macucosus : Oblonqus, læte fulvus , nitidus, antennarum apice,
vertice thoracisque punctis novem nigris ; elytris modice convexis,
punctato-striatis, sinqulo striga media transversa punctisque tribus
baseos in triangulum digestis, nigris ; tibiarum basi tarsisque fuscis.
— Long. 3 172, lat. 2 lin.
Erot. maculosus. DupoNcn. Monog. d. g. Erot. p. 23. 36. pl. 2, fig. 36.
Mycotretus maculosus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Pectore pedibusque fuscis.
Var. B. Elytro singulo punctis quatuor nigris.
Var. C. Thorace punctis quinque, elytro singulo quatuor, pectore
pedibusque nigris.
Oblong, mais un peu plus large et plus convexe que lornatus,
et d’un fauve plus rouge. Tête très-finement pointillée, ayant un
point noir assez gros sur le vertex. Antennes de la longueur du pro-
thorax, d’un noir brunâtre, avec leurs trois premiers articles testa-
cés. Prothorax de même forme que chez les deux précédents, poin-
tillé en dessus comme la tête, et marqué de neufs points noirs, deux
au milieu du bord antérieur, quatre discoïdaux placés sur une ligne
transversale un peu courbe, et trois le long mais à quelque dis-
tance de la base, et alternant avec les précédents. Ecusson noir,
lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant
chacune une étroite bande noire médiane, un peu oblique, arri-
vant très-près de la suture et du bord externe sans toucher ni Pun
ni l'autre, et trois points disposés en triangle en avant de cette
bande , savoir : un à peu près au milieu de la base, un placé plus
bas, près de la suture ; le troisième encore un peu plus en arrière,
à quelque distance du bord externe. La ponctuation est fine, et
forme sur chaque élytre huit rangées presque entières. Pattes de
la couleur du corps, avec les trois quarts des jambes et les tarses
d’un brun-noirûtre.
L’exemplaire sur lequel je viens de rédiger cette description,
MYCOTRETUS, 141
est le même qui a servi à M. Duroxcmez pour la sienne. J'en pos-
sède trois autres qui constituent autant de variétés.
Var. A. Elle ne diffère du type qu’en ce que la poitrine et les
pattes en entier sont d’un brun-noirûtre.
Var. B. La poitrine et les pattes sont à l’état normal, mais la
bande transversale de chaque élytre est remplacée par un point
placé près de la suture.
Var. C. La poitrine et les pattes en entier sont d’un noir bril-
lant,les élytres comme dans la variété B, et les points du prothorax
sont réduits à cinq, savoir : les quatre de la rangée médiane, et
celui du milieu de la rangée postérieure.
Tous ces exemplaires viennent des environs de Rio-Janeiro.
7. M. ours : Oblongus, saturate flavescens, antennarum clava, thora-
cis linea basali dentata, altera apicis simplice pectorisque lateribus
nigris ; elytris modice convexis ,\punctato-striatis, fascia media com-
muni singuloque puncto baseos, nigris. — Long. 3, lat. 1 73 lin.
Oblong, très-peu convexe et également atténué à ses deux ex-
trémités ; d’un jaune-fauve clair et assez brillant.‘ Antennes de la
couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax ayant une
mince bordure noire, faiblement tridentée le long de la base, et
une ligne simple de même couleur le long du bord antérieur.
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, très-peu convexes, traver-
sées dans leur milieu par une bande noire commune, médiocre-
ment large, un peu atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant
pas tout-à-fait les bords latéraux. On voit en outre sur chacune un
point noir très-petit, situé à la base à peu de distance de l'angle
huméral. L’individu que j'ai sous les yeux en présente un autre
à peine distinct, au quart environ de chaque élytre, et presque
au milieu. La ponctuation est comme chez le maculosus. Le
dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus; les
côtés de la poitrine sont noirs.
Du Brésil. Collection de M. Duroxr.
8. M. coroxarus : Oblonqus, læte flavus, sub-nitidus, tarsès fuscis, ver-
tice , antennis (basi prætermissa ), thoracis linea apicali transversa,
maculis tribus baseos punctisque disci quatuor, nigris; elytris mo-
dice convexis, punctato-striatis, sinqulo litura media transversa
punctisque baseos quinque, nigris. — Long. 4, lat. 2 lin.
Erot. coronatus, Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 21. 33. pl. 2. fig. 33.
I ressemble tout-à-fait au difficilis pour la taille, la forme et la
142 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
couleur , qui est d’un beau jaune-clair uniforme et presque mat.
Tête très-finement pointillée, avec un petit point noir sur le vertex.
Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur
du corps. Prothorax de même forme que chez le difficilis, pointillé
en dessus comme la tête, ayant trois taches noires triangulaires
à sa base, une ligne étroite de même couleur longeant le milieu
du bord antérieur, et quatre points sur le disque , rangés sur une
ligne transversale un peu courbe. Ecusson de la couleur du corps,
lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune
une raie noire, médiane, étroite, transversale, re touchant pas É
tout-à-fait la suture ni le bord externe, et cinq points de même
couleur entre cette raie et la base, savoir : un touchant cette der-_
nière en dedans de l'angle huméral, un très-petit sur lamème ligne :
entre la troisième et la quatrième rangées de points; trois placés plus
en arrière sur une ligne courbe et oblique. La ponctuation est
bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque en-
tiéres, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur
du corps, avec les tarses fuligimeux.
Découvert par M. A. pe Sainr-Hicaire, dans la province de
Minas-Geraes, au Brésil. L’exemplaire unique d’après lequel est
faite la description ci-dessus, appartient au Museum d'Histoire
naturelle de Paris, et est le même qui a servi à M. Duroxcxez pour
rédiger la sienne.
9. M. nicropuncrarus : Oblongus, læte flavus, vertice, antennis (basi
prætermissa), thoracis punctis novem, pectore femorumque basi ni-
gris ; elytris modice convexis, pünctato-striatis ; singulo punctis tri-
bus nigris baseos in triangulum digestis. — Long. 3 273, lat. 2 lin.
Erot. nigropunctatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 22. 34. pl. 2. fig. 34.
Mycotretus nigropunctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Elytro singulo punctis duobus nigris.
Var. B. Thorace punctis quatuor, elytro singulo duobus, nigris.
Var. C. Thorace punctis quatuor nigris, elytris punctis nulles.
Erot. puncticollis. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 25. 43. pl. 2. fig. 43.
Mycotretus puncticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. D. Thorace elytrisque punctis nigris nullis.
Les Erotylus nigropunctatus et puncticollis de M. Duroncnet,
quoique cet auteur les ait placés à une assez grande distance lun
de lautre dans sa Monographie, forment incontestablement une
seule espèce, chez qui le nombre de points noirs du prothorax et
| MYCOTRETUS. 143
des élytres varie considérablement. Ces points sont en général un
caractère si fugitif qu'on ne doit leur accorder qu'une très-mé-
diocre importance.
Un peu plus petit que le coronatus dont il à la forme ; d’un beau
jaune ordinairement assez foncé , quelquefois clair, mais tou-
jours brillant. Tète très-finement pointillée , ayant sur le vertex un
point noir à peine distinct. Antennes de la longueur du protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax
semblable à celui du maculosus, pointillé comme la tête, ayant neuf
points noirs disposés dans le même ordre, c’est-à-dire, deux au
bord antérieur, quatre discoïdaux sur une ligne transversale un
peu courbe, trois un peu en avant de la base , alternant avec ceux
de la rangée médiane. Ecusson d’un noir-brunûtre, Elytres ovales-
oblongues, un peu plus convexes que celles du maculosus, ayant
chacune, près de la base, trois petits points noirs disposés en trian-
gle, savoir : un au milieu de la base, un au cinquième environ de
l'élytre, près de la quatrième rangée de points, le troisième au
tiers environ près de la sixième ou la septième rangée. Ces ran-
gées sont composées de points enfoncés, très-petits, et prolongées
à peu de distance de l'extrémité de Pélytre. En dessous, la poitrine
est noire. Les pattes sont de la couleur du corps, avec la basenoire
sur une très-petite étendue.
Cette description du type de Pespèce est faite sur le même exem-
plaire qui a servi à M. Duroxcuez pour la sienne.
Var. A. Elle ne diffère du type en question qu’en ce que le point
noir placé sur chaque élytre, près de la quatrième strie, manque, et
en ce que les pattés sont noires en entier comme la poitrine.
Var. B. Pattes et points des élytres comme dans la variété A.
Points du prothorax aunombre de quatre seulement, savoir, ceux qui
constituent la rangée médiane. L’exemplaire que j'ai sous les yeux
a en outre ceci de particulier qu’une de ses élytres a deux points
noirs et l’autre un seul. M. Deyeax dans sa collection en avait fait
une variété du puncticollis.
Var. C ou Erotylus puncticollis de MM. Duroxcuez et DEJEAN.
Quatre points sur le thorax comme la variété B; ceux des élytres
complétement effacés. Pattes et poitrine noires.
Enfin, dans la variété D il n’y a plus aucune trace de points noirs
ni sur le prothorax ni sur les élytres. Cette variété comparée avec
le type de l'espèce paraît, au premier coup-d’œil, bien différente,
mais on y arrive, comme on le voit, par degrés tout-à-fait insensi-
bles.
Du Brésil, province de Rio-Janeiro,
144 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
10. M. crarmonerus : Oblongo-ovatus, læte flavus, capitis linea lon-
gitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis linea apicali trans-
versa, dentibus duobus baseos, linea media longitudinali in medio
cruciata punclisque duobus nigro-fuscis; elytris modice convexis,
punctato-striatis, fascia communt infra medium , maculis tribus ba-
seos strigisque tribus ante apicem longitudinalibus, nigro-fuscis.
— Long. r 374, lat. 3 3,4 lin. cou ci
Un peu plus petit, plus ovale et plus convexe que le coronatus, et
comme lui d’un beau jaune'assez clair et médiocrement brillant.
Tête ayant sur le vertex une assez grande tache d’un noir-brun et
en avantune autre en triangle allongé, dont le sommet va rejoindre
la première. Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de
la couleur du corps et le troisième d’un fuligineux-clair. Prothorax
de même forme que chez les précédents, ayant des raies et taches
d’un noir-brun ainsi disposées : au milieu du bord antérieur une
fine raie transversale dont les extrémités se prolongent un peu en ar-
rière, à la base deux dents en triangle allongé et très-aigu, entre ces
deux dents une ligne longitudinale qui va rejoindre la raie anté-
rieure, et qui est croisée dans son milieu par une petite liture trans-
versale, enfin un point à chacune des extrémités de cette liture.
Ecusson brunûtre, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes,
traversées un peu au-delà de leur milieu par une bande d’un noir-
brun, assez étroite, un peu frangée sur ses bords, légèrement in-
terrompue sur la suture, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords
externes. En avant de cette bande sont, sur chaque élytre, trois ta-
ches : une irrégulière touchant la base en dedans de lPangle hu-
méral, une transversale près de la suture, à peu de distance de lé-
cusson, une également transversale, située près du bord externe,un
peu en arrière de la précédente. En arrière de la bande, et avant
l'extrémité, on voit trois litures longitudinales peu marquées et
placées entre la première et la seconde, la troisième et la quatrième,
la cinquième et la sixième rangées de points enfoncés. Ces dernières
sont bien marquées dans leur moitié antérieure , presque effacées
aux deux tiers de leur longueur, au nombre de sept sur chaque ély-
tre, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur
du corps, avec les jambes et les tarses un peu fuligineux. Les cô-
tés de la poitrine sont aussi légèrement teints de cette nuance.
Du Brésil. Collection de M. Cnevrorar qui me la communiqué
sous le nom de puncticollis que j'ai dû changer pour qu'on ne le
confondit pas avec l'espèce précédente, décrite sous le même nom
par M. Duroxcue.
MYCOTRETUS. 145
11. M. cocxarus : Oblongus, læte luteus, antennis apice nigris, ver-
lice, thoracis basi dentata, apice punctisque quatuor fuscis; ely-
rs dicé > convexis , punctato-striatis , singulo fascia media punc-
tisque tribus baseos in trianqulum digestis, fuscis. — Long. 2 134,
lat. r lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Thorace punctis quatuor fuscis.
Beaucoup plus petit que les précédents et plus rétréci en ar-
rière ; d’un jaune-clair un peu plus blanchäâtre et assez brillant.
Tête ayant un point brun sur le vertex. Antennes de la longueur
du prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du
corps , les cinq suivants brunûtres, et les derniers noirs. Prothorax
de moitié environ plus large que long, légèrement échancré en
avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est un peu prolongée dans son milieu , ayant en dessus, à la
base, trois taches brunes triangulaires, légèrement unies entre
elles, quatre points discoïdaux placés sur une ligne transversale,
et une raie assez large au milieu du bord antérieur. Ecusson lisse.
Elytres elliptiques, peu convexes, ayant sur chacune une petite
bande médiane transversale, et prés de la base trois petites ta-
ches disposées en triangle, comme dans le nigropunctatus et es-
pèces voisines; ces taches ainsi que la bande sont d’un fuligineux
plus ou moins clair et par fois à peine distinctes. La ponctuation
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux
trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du corps.
Cette espèce, bien distincte des précédentes par sa taille plus
petite, sa forme et sa couleur, doit avoir aussi un grand nom-
bre de variétés. Je n’en puis citer qu’une, chez qui les points du
thorax sont réduits au quatre de la rangée médiane.
Du Brésil. Les deux exemplaires que je possède ont été pris par
moi aux environs de Rio-Janeiro.
12. M. ricrinus : Oblongo-ovatus, saturate ferrugineus , nitidus, an-
tennis (basi prætermissa) nigris, thorace elytrisque quttulis nu-
merosis, nigris adspersis; his sat convexis, punctalo-striatis. —
Long. 3-3 193, lat. 1 3,4-2 lin.
Erot. tigrinus. Ouiv. Encyc. Méth. Ins. VE. p. 437. 33. Entom. V.p. 485. 37. 89.
pl. 3, fig. 40. — Dupoxcu. Monog. d. q. Erot, p.22. 35. pl. 2. fig. 35.
Mycotretus tigrinus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Erot. conspersus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 614. 875.
Ovale-oblong; d’un ferrugineux uniforme assez foncé et brillant.
Monographie. 10
V'
146 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Tête très-finement pointillée, tantôt sans taches, tantôt en ayant
de une à trois noires, sur le vertex. Antennes de la longueur du
prothorax, ayant leur cinq ou six premiers articles de la couleur
du. corps, et les autres noirs. Prothorax une fois au moins aussi
‘large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faibleinent pro-
longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, et cou-
vert de petites taches noires bien séparées et la plupart.arrondies.
Ecusson d’un noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez con-
véxes, couvértes de taches noires semblables à celles du protho-
rax. Leur ponctuation est trés-fine, et forme sur chacune d'elles
sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes de
la couleur du corps, médiocres et peu robustes.
© AD:
Du Brésil et de la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires a
Cayenne. |
Rien n’est plus variable que le nombre des taches qui existent
sur le prothorax et les élytres de cette espèce; c’est pourquoi je
me suis abstenu de l’exprimer, comme la fait à tort Orrvrer. I/in-
dividu décrit par cet auteur en avait dix sur le prothorax et quinze
sur chaque élytre. Les six individus,que je possède ; présentent
les nombres suivants : 11-25, 13-20, 14-30, 16-20, 18-34. et 20-
4x, C'est sans douté ce qui a empêché M: German, ordinairement
si exact dans.sa synonymie, de reconnaître l'espèce dans Ouvrier.
M. Rucne men a envoyé plusieurs exemplaires, dont quatre
étaient rapportés par lui au conspersus de M. GERMAR, et un au #&-,
En d'Ouvier; mais après les avoir attentivement comparés, Je,
n’y ai VU aucune différence essentielle, et je persiste à croire que
ces deux noms $ appliquent à une seule et même espèce.
13. M. Gonañrit : Oblongo-ovatus , satuvate rufus ‘vel flavescens ,
antennis (basi prætérmissa) , thoracis bast, apice ‘punctisque qua-
tuor, genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, purclato-
striatis, singulo punctis duobus maculaque maxime. posticæ, Ni
gris. — Long. 3-4, lat. 1 394-2174 lin.
Ovale et légèrement oblong. IL varie, pour la couleur, du tes-
tacé flavescent au rouge de brique plus ou moins foncé; plus ou
moins rougeñtre. Antennes dépassant un peu Te prothorax, noires,
avec leurs deux ou trois premiers articles de la couleur du corps.
Prothorax une fois environ plus large que long, à échancrure an-
térieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur
les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car-
rément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans
2 RDENS À s Éé£A
218 | MYCOTRETUS. 147
son milieu, ayant une étroite bordure noire basilaire, une autre
le long de l’échancrure antérieure, et quatre points discoïdaux de
méme couleur, rangés sur une ligne transversale un peu courbe.
Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes,
ayant chacune deux gros pointsnoirs, placés obliquement au tiers
environ de leur longueur, et une grande tache apicale qui com-
mence un peu au-delà du milieu et s'étend jusques près de lex-
trémité qu’elle n’atteint pas, non plus que la suture et le bord ex-
terne; cette tache, coupée carrément en avant, a la forme de l’élytre.
On voit sur chacune de celles-ci sept rangées de petits points en-
foncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, et assez souvent
les traces plus ou moins distinctes d’une huitième rangée. Pattes
de la couleur du corps, avec les génoux, les jambes et les tarses
noirs.
De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la
collection de M: Dean.
Cette espèce paraît étre constante ; sur un assez grand nombre
d'individus que ai vus, un seul nva offert une variété , consistant
dans l'absence du point noir interne de chaque élstre.
14. M. posricus : Ovatus, saturate rufus, antennis (basi prætermis-
sa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice couvexis, punc-
tato-striatis | singulo macula apicalè magna trianqulari, nigra. —
Long. 3'/,, lat. 2 lin.
Absolument semblable pour la forme au Godartii; d’un rouge
de brique un peu sanguin, assez foncé et peu brillant. Antennes
et prothorax comme dans le Godartii. Ce dernier sans taches au
premier coup d'œil, mais ayant cependant un liseré noir très-
étroit le long du Ee antérieur, et un petit point de même cou-
leur de chaque côté du lobe #4 28 Ecusson lisse. Elytres ovales-
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une grande
tache noire, de forme triangulaire, à sommet dirigé en arrière, et
qui, commencant un peu avant les deux tiers de leur longuêur,
arrive très-près de l'extrémité sans Patteindre, non plus que les
bords latéraux. La ponctuation est comme chez le Godartii. Pattes
de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et
les tarses noirs.
De la Colombie. Découvert par M. Rosrune. Collection de
M. Buouer,
148 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
15. M. sixGucanis : Oblongus, læte flavus, verticis macula, antennis,
thoracis margine tenuë punctisque duobus, tibiis tursisque nigris ;
elytris modice convexis, punctalo-striatis, nigris, singulo maculis
duabus (una transversa prope basin, altera magna, triangulari
infra medium) albidis nigroque bi-punctatis. — Long. 3 '/,, lat.
2 lin.
Oblong, médiocrement allongé et également atténué en avant
et en arrière; d’un fauve-clair ferrugineux assez brillant. Tête pa-
raissant finement rugueuse à la loupe et marquée d’une tache
noire arrondie sur le vertex. Antennes noires, avec leurs deux pre-
miers articles ferrugineux, dépassant très-légèrement le protho-
rax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, légère-
ment rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, fai-
blement bi-sinué à sa base, paraissant comme la tête très-fine-
ment rugueux à la loupe, entouré sur ses quatre côtés d’une mince
bordure noire, etayant sur le disque deux gros points de la mème
couleur. Ecusson noir, lisse. Elytres très-régulièrement oblongues,
médiocrement convexes, d’un noir assez brillant, et ayant cha-
cune deux taches d’un blanc très-légèrement jaunâtre : la pre-
nmuère à peu de distance de-la base, médiocrement large; fine-
ment dentée sur ses bords, un peu échancrée au-dessous de: lé-
paule, touchant le-bord externe et arrivant très-près de la suture;
la seconde placée un peu au-delà du milieu, en triangle, dont la
base touche le bord externe, et le sommet atteint presque la su-
ture. Ces taches sont marquées chacune de deux points noirs pla-
cés transversalement. Le repli latéral est entièrement noir. La
ponctuation est peu distincte et forme sur chaque élytre sept ran-
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur
du corps, avec les jambes et les tarses noirs.
De la Colombie. Collection de M. Reice, qui me l’a envoyé
sous le nom que je lui ai conservé.
Les points noirs des taches des élytres sont très-sujets à varier,
Dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux, la tache droite antérieure
et la gauche postérieure n’en ont chacune qu'un seul. IL est pro-
bable qu’ils manquent quelquefois entièrement.
16. M. rrRaBrarus : Oblongo-ovatus, flavescens, anlennis, vertiee,
thoracis marginibus maculisque duabus , genubus, tibiis tarsisque
nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenu,
punctis numerosis fasciaque media communi extus abbreviata ,
nigris. — Long. 2 173-3, lat. 1 173-1 273 lin.
MYCOTRETUS. I 49
Var. A. Elytrorum fascia media communi extus haud abbreviata.
Ovale-oblong; d’un flavescent plus ou moins foncé ou ferrugi-
neux , assez souvent testacé sur les élytres. Tête ayant un gros point
noir, par fois effacé, sur le vértex. Antennes un peu plus longues
que le prothorax, noires et un peu brunätres à la base. Prothorax
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en
avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est assez largement mais médiocrement prolongée dans son mi-
lieu , ayant sur les quatre côtés une étroite bordure noire, et sur
le disque deux points de mème couleur , tantôt très-petits, tantôt
très-gros, par fois même remplacés par deux taches quadrangu-
laives. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez con-
vexes, couvertes de points noirs plus ou moins nombreux (de huit
à dix sur chaque dans les exemplaires que jai sous les yeux) et
traversées dans leur milieu par une bande assez large, de même
couleur, légèrement atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant
pas tout-à-fait les bords latéraux ; une étroite bordure qui règne le
long de ceux-ci, leur repli en dessous et la suture sont noirs. La
ponctuation est fine, mais bien EU et forme sur chaque
élytre sept rangées prolongées jusqu’à l'extrémité où elles se réu-
nissent deux à deux. Pattes de la couleur du corps, avec les ge-
noux, les jambes et les tarses noirs.
De la Colombie. Il ma été communiqué par M. Duroxr.
Dans la variété A la bande noire médiane des élytres touche
les bords latéraux.
17. M. cuirELLiGER : Ovatus, testaceo-albidus, antennis, vertice,
thoracis marginibus punctisque quatuor, genubus , tibiis tarsisque
fuscis; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis, sutura ,
margine tenui, punctis numerosis fasciaque media commun, ni-
gris. — Long, 2 '/;, lat. 11}, lin.
IL est très-voisin du trabeatus, mais proportionnellement plus
large, et par conséquent plus ovale ; sa couleur est d’un blanc tes-
tacé, avec une légère nuance de jaune très-clair. Tout ce qui est
noir chez le trabeatus est chez lui d’un brun-clair passant au
fuligineux sur les pattes. Les deux premiers articles des antennes
sont de la couleur du corps; au lieu de deux points sur le protho-
rax, il y en a quatre rangés sur une ligne transversale et très-rap-
prochés entre eux; la bande commune des élytres est plus large
dans son milieu et forme presque une tache oblongue transver-
sale. Enfin , la ponctuation, disposée comme dans le trabeatus, est
AOTULTONT:
I 5 iqrts is ER ENGIDIFORMES. : de
beaucoup plus fine , et visible seulement à l'aide due forte loupe.
Pour tout le reste il ressemble au #rabeatus.
De la Colombie. Collection de M. Dupont.
18. M. ricrarus : Oblongo-ovatus , saturate rufus , antennis , verticé,
thoracis marginibus maculisque duabus, genubus , bis larsisque
nigrs ; ; elytris sat convextis, punctato-striatis, sulura , margine. te-
nui, quitulis plurimis sæpe confluentibus, fasciaque media comn-
muni extus abbreviata, nigris. — Long. 2, lat. 1 lin.
Il est aussi très-voisin du trabeatus, mais il constitue-une és:
pèce bien distincte. Il est beaucoup plus petit : les deux points
noirs situés sur le prothorax sont beaucoup plus gros. La bande
transversale des élytres est plus étroite et leurs points sont deux
fois plus gros, et pour la plupart confluents; j'en compte huit sur
chacune dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Le resté estabso-
lument comme dans le trabeatus.
Il se trouve aussi en Colombie, Collection de M: Durowr.
19. M. rascioLarus : Oblongus , téstaceo-ferrugineus, thorace punc-
tis quatuor nigris, pedibus elytrisque testaceo-flavescentibus ; his
parum convexis, punctato-striatis, singulo macula magna qua-
drata. infra medium :punctisque duobus baséos, nigris: = Long.
2 1725 lat. 1 173 lin.
Oblong , acuminé en arrière et peu convexe ; d’un testacé ferru-
gineux assez vif sur la tête et le prothorax, plus pâle en dessous.
Tête très-finement pointillée. Antennes dépassant légèrement le
prothorax, de la couleur du corps, avec la maässue noire. Protho-
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et
faiblement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est largement mais très-faiblement 1obée
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, et marqué de
quatre gros points noirs : deux sur le bord antérieur , et deux un
peu en avant de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, allant
en se rétrécissant rapidement à parür du milieu de leur longueur
jusqu'à l'extrémité ; peu eonvexes, d’un testacé flavescent très-elair,
et ayant Chacune, un peu au-dessous du milieu, une grande tache
noire en carré transversal, ne touchant ni la suture ni le bord ex-
terne ;et deux petites taches de même eduleur près de la base,
une un. peu oblongue près de Vangle huméral, autre sub-tri-
gone un peu au-dessous de léeusson; ces deux taches sont peu
marquées. La ponctuation est fine, mais bien distincte à la loupe,
PANIOTMOE ? AG 5 PMENTT AT
v2) MYCOTRETUS. Te | | té
et Era s sur chaque. élytre huit rangées presque entières ; on voit
en outre , à la base en dehors, le commencement d’une neuvième.
Dessous du corps lisse. Pattes de la couleur des élytres.
Du 3e Collection de M. Reicue.
20. M. NIGROGINCEUS + Tr MNRE ER let favescens, antennis .
thoracis. marginibus punçtisque duobus, tibiis tarsisque . nigris ;
elytris modice, convexis, pupetato-strialis, sulura, margine tenui
fasciaque media communi extus abbreviala, nigris.—Long. 1 44,
lat. 374, a 7 |
Mème forme que 1e tigratus et É ee pe ; mais Perret
plus petit et d'un fauve plus pâle. Antennes noires ; avec les. deux
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax, ayant sur les
quatre-côtés une mince bordure noire, et deux gros points de
même couleur sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres ayant la
suture, une trés-mince bordure, et un peu avant le milieu une
bande transversale assez large, v'atteignant pas tout-à-fait. les
bords latéraux, noires. Le repli latéral est en entier de la même
couleur. La ponctuation est comme chez les précédents. Le des-
sous du corps.et les cuisses sont de la même couleur que le dessus;
les. jambes et les tarses sont noirs,
De la Colombie, Il n'ä été communiqué par M. Dupont sous
le nom que je lui ai conservé.
21%, M:, DORSONOMATUS : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, capite-tho-
raceque crebre punctulatis ; elytris modice convexis, punctato-stria-
tis, énterstitiis alternatim élevatioribus pallidioribusque, sinqulo ma-
cula media sub-quadrata, nigra. — Long. 3, lat. 2 lin.
Des. Cat. ed, 3. P 452
Ovale et un peu allongé ; d’un jaune-ferrugineux clair et un
peu livide. Tète couverte de petits points enfoncés très-serrés,
Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax assez
échancré à à sa partie antérieuré, légèrement arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu,
un peu convexe et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse.
Elytres ovales, un peu allongées, médiocrement convexes, d’un
ferragineux un peu plus clair que le corps et un peu testacé, ayant
chacune huit rangées de points enfoncés, prolongées jusqu’à lex-
trémité où la plupart se réunissent deux à deux ; les 2°, 3°, 5° in-
tervalles entre ces rangées, ainsi que le bord externe, se relevent
un peu en côteset sont d'une couleur plus claire que Je fond. On voit
en outre sur chacune de cés dérnië es, près du milieu, une tac he
192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
noire, sub-quadrangulaire, et qui est divisée en trois parties par
lescôtes dont il vient d’être question. Pattes de la couleur du corps,
courtes et assez robustes.
Je n’en possède qu'un exemplaire que j'ai pris à Cayenne.
22. M. craniroruis : Oblonqus, testaceo-albidus, capite thoraceque li-
vide flavescentibus subtiliterque punctulatis ; elytris modice convexis,
punctato-striatis, singulo maculis duabus (una prope basin , altera
infra medium), nigro-piceis. — Long. 2 174, lat. 1 lin.
LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong et même un peu parallèle sur les côtés ; d’un blanc lége-
rement flavescent, plus foncé et un peu livide sur la tête et le pro-
thorax. Tête très-fmement pointillée. Antennes de la longueur du
prothorax, testacées, avec leurs cinq derniers articles noirs. Pro-
thorax une fois et quart environ plus large que long, de couleur un
peu plus claire sur le limbe que sur le disque, pointillé comme la
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assezallongées, médiocrement
convexes, ayant chacune deux taches transversales d’un noir-brun
brillant : la première située près de la base, un peu rétrécie dans
son milieu et paraissant composée de deux taches accolées; la se-
conde sub-quadrangulaire un' peu au-delà du milieu. La ponc-
tuation ést fine , mais bien distincte, et forme sur chaque élytre
sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps.
Je l'ai découvert à Cayenne.
23, M. rriscopaLts : Oblongo-ovatus, supra læte subtus saturatius fla-
vus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis quatuor libiarumque
basi nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fascia baseos
dentata extus abbreviata, altera lata infra medium singuloque litura
tenui arcuata ante apicem, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin.
Ovale-oblong et très-légèrement elliptique; d’un jaune-fauve
clair et brillant en dessus, un peu plus foncé et plus mat en des-
sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles fauves. Prothorax une fois plus large que
long, sub-quadrangulaire , ayant en dessus quatre points noirs,
deux touchant le bord antérieur et rapprochés, et deux très-écar-
tés sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, un peu
rétrécies en arrière et elliptiques, médiocrement convexes, ayant
à la base une bande noire, étroite, commune, fortement bi-dentée
sur chaque élytre, et n’atteignant pas les bords latéraux, une au-
tre très-large immédiatement aprés le milieu, un peu sinueuse sur
ses bords et touchant les bords externes, enfin, sur chacune, à peu
MYCOTRETUS. 153
de distance de l'extrémité, un petit arc très-grêle, de même cou-
leur, à concavité regardant en arrière. La ponctuation est très-
fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la base
des jambes noirâtre et les tarses un peu fuligineux.
Du Brésil. Collection de M. Buquer. M. CHEVROIAT m'en à COM-
muniqué un second exemplaire un peu plus petit, chez qui les
bandes noires des élytres sont plus larges, et l'arc de l'extrémité
plus épais et presque converti en une petite tache transversale.
24. M. rarcax : Oblongo-ovatus, læte flavescens, capitis fascia lon-
gitudinali, antennarum clava, thoracis basè tri-dentata, apice punc-
tisque quatuor nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, su-
tura, margine tenui, macula communi baseos dentata, latera haud
attingente , singuloque plaga longitudinali, nigris ; pedibus conco-
loribus. — Long. 2 273, lat. 1 172 lin.
Guérin. Revue Zool, A. 1841. p, 155.
Mycotretus amænus. Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale etun peu oblong; d’un fauve-clair plus vif en dessous qu’en
dessus. Tête très-finement pointillée, parcourue dans toute sa lon-
gueur par une ligne noire assez large. Antennes dela longueur du
prothorax, d’un ferrugineux clair, avec la massue noire. Prothorax
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en
avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est un peu lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme
la tête, ayant au milieu de la base une étroite ligne noire, forte-
ment tridentée en avant, une autre plus large et plus courte, en-
tière au milieu du bord antérieur , et sur le disque quatre points
rangés sur une ligne transversale, légèrement courbe, à concavité
antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médio-
crement convexes, ayant la suture , une mince bordure latérale
ét une tache commune basilaire, noires. Cette tache watteint pas
tout-à-fait les bords latéraux, s’avance au tiers environ des élytres
et est frangée dans tout son contour. On voit en outre sur chaque
élytre une tache allongée, étroite, un peu échancrée à ses deux ex-
trémités, qui s'étend de la moitié aux trois quarts de l’élytre. La
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées
presque entières; il y a des traces d’une huitième près du bord ex-
terne. Pattes d’un noir assez brillant.
Du Brésil. L’unique individu que je possède a été pris par moi
aux environs de Rio-Janeiro. M. Guérin m'en a envoyé un au-
tre en communication.
{
+
1
{1
14 à EROTYLIENS ENGIDIFORMES: +?!
Le huitième article dés antennes ne concourt pas tout-à-fait
aussi distinctement à la formation de la massue quéthezles ës-
pécès suivantes, tout en étant plus large que les trois précédents.
35. M. scrrücts : Oblongus, lete ferrugineus, anteñnarum clava tho-
racisque punetis dcto nigris ; elytrèsmodice convexis;punctato-stria:
tis, sutura margine tenui, fusciis duabus transversis singuloque ma-
culis duabus baseos, fuscis. =TLiong. 2; lat: + lin
Des. Cat: ed: 3..p. 455. La
Var. A. Elytrorum baseôs 2 duabus Mans
Oblong ét aussi atténué én avant qu'en arrièré; d’un jaune-fer-
rügineux clair, un peu livide éñ dessous et 1ébérenpet testacé sur
les SERArOS partout assez brillant. Tête trés-finèment pointillée.
Antennes un peu plus longues que le prothofax, de la couleur du
corps, avec leurs quatre derniers articles noirs. Prôthorax une fois
environ plus large que long, à peine échancré en avant, droit sur
les côtés; coûpé dbliquemeht de chaqüe côté de sa base, etrayant
en dessus huit points nows, savoir : trois au milieu de la base, un
au bord'antérieur, quatre’ au milieu rangés sur uñe.ligne trans-
versalecourbe, à concavité postériéure; Ecusson noir, lisse. Elytres
oblongues, atténuées à l'extrémité, médiocremént convexes, ayant
la suture ét une mince bordure marginale; noires; elles sont: tra-
versées par -deux bäñdes de-même couleur, atteignantles bords
latéräux, tme médiane assez large, dentélée sur ses bords, Pautre
près de l'extrérhité, plus étroite, plus régulière et d’un noir plus
brun: On voit en outre Sur chacune, près de la'hbase, deux grosses
taches arrondies, d’un brun assez foncé, et placées sur une ligne
transversale. Le repli latéral est téstacé en avant, brunâtre én ar-
rière. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte à la loupe,
et forme sur chacune sépt rangées éntièrés. Les pattes sont de la
couleur du corps:
Je Pai découvert aux énvirons dé Rio-Janeiro.
Dans la variété À les deux taches noires de la base de chaque
élytre sont réunies, et formént une bande transversale. Elle m’a
été communiquée par M. CHEVROLAT.
26. M. mixurus : Oblonqus, rufo-brunneus, nitidus, antennarum cla-
va, thoracis punctis quatuor, scutello, pectore pedibusque nigris ;
nr parum convextis, punctato-striatis. — Long. 1 392 -2» lat.
341 lin. L
YTSOTIOONE SOUMET
Far
er rade | MYCOTRETUS. AT NE |
A minutus. Duroncu. | d. qg. Erot, p, 25. 4a. pl, 2. 6 4 *
Mycotretus minutus, Der. Cat. ed. 3; p. 453. |
Oblong et médiocrement allongé; d'un rouge-brun plus ou
moins foncé et brillant. Tête très-finement pointillée. Anténnes
de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec leurs
quatre derniers: articles noirs, Prothorax une fois environ plus
large que long, très-peu ‘échancré en avant, légèrement arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement
mais médiocrement prolongée dans son milieu, pointillé comme
la tête, et ayant IT points noirs, deux au ps du bord anté-
rieur, ét deux autres à la base, un peu plus écartés entre éux que
lés précédents. Ecusson noir, ice! Elytres oblongues, peu con-
véxés, ayant chacune sd rangées de trés-petits points enfoncés ,
prolongées presque jusqu à Pextrémité. Poitrine et pattes d’un noir
assez brillant. er
| Du Brésil. à
27. M. QuADRINES : Oblonqus, lutéo-testaceus, pectore pedibusque
fuscis, antennarum clava thhoracisque punctis el nigris ;
elytrès parum. pofvésies punctato-striatis, — Long. 11/,, lat.
lin... 7, RTS
14
Il ressemble au ménutus, mais il est plus pêtit, moins convexe,
et sa couleur est d’an jaune testacé clair, assez brillant en dessus,
plus mat en dessous. Tête finement pointillée. Antennes de la cou-
leur du corps, avec leurs eimq derniers articles noirs. Prothorax de
même forme que celui du minutus, pointillé comme la tête, ayant
quatre petites taches noires quädrangulaires, deux au milieu du
bordantérieur, deux plus écartéeseéntre elles, près dela basequ’elles
ne touchent pas tout-à-fait. Elvtres oblongues ; ayant chacüné sépt
rangées de petits points enfoncés, effacées aux trois quarts de leur
longueur. Poitrime et pattes légèrément fuligimeuses.
Du Brésil. Collection de M. Cnevrotar, qui me Pa communiqué
sous le nom que je lui ai conservé.
28: M: Lesveurt : Oblongo-ovatus, subtus pallide supra lete sanqui-
neus, antennis (basi prælérmissa) pedibusque piceis ; elytris mo-
dice convexis , punetato-striatis, = Long. 2%/,, lat: #77,
Erotylus Lesuéuri. CHevroLaT. Col. du Mexiq. cent. 2. n° 175.
Lybas purpureus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale-oblong et assez court; d’un beau rouge-sanguin clair et
156 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
brillant en dessus, pâle et avec une teinte jaune en dessous. Tête
couverté de très-petits points serrés et presque confondus ensem-
ble, visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Antennes de la
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles
de la couleur du corps. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues ,
médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits
points enfoncés, assez espacés, mais effacées un peu au-delà
des deux tiers de leur longueur. Pattes d’un brun noirâtre, avec les
tarses plus clairs.
Du Mexique.
On trouve quelquefois des individus dont la couleur est plus
foncée que chez ceux que jai pris pour type de lespèce. D'autres
sont d’un rouge uniforme dessus et en dessous. Quoi qu'il en
soit de ces modifications qui méritent à peine le nom de variétés,
on reconnaîtra sans peine l’espèce à la couleur de ses pattes.
29. M. SaviGnyi : Oblongo-ovatus , subtus pallide supra læte sanqui-
neus, antennarum apice nigro; elytris sat CONVEXIS, punctato-stria-
ts. — Long. 2 174- 2 273» lat. x 174-1 172 lin.
Il ressemble beaucoup au ZLesueuri; sa couleur est également
d’un rouge-sanguin très-clair et très-brillant en dessus, pâle et
jaunâtre en dessous. Les pattes sont de la même couleur, au lieu
d’être noires comme celles du Lesueuri; les points enfoncés des
élytres me paraissent un peu plus écartés les uns des autres; les
sept rangées qu'ils forment sur chaque élytre sont entières chez
la plupart des individus, effacées chez d’autres aux deux tiers de
leur longueur. Pour tout le reste, il ressemble au purpureus.
De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la
collection de M. DEJEAN.
30. M. Pyemæus : Oblongo-ovatus, læte sanguineus , antennarum cla-
va nigra, capite thoraceque evidenter punctulatis ; elytris modice
convexis, punctalo-striatis. — Long. 1 114-2, lat. 233-1 lin.
Lybas pygmœus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale-oblong comme les deux précédents, mais notablement
plus petit, moins convexe, et d’un beau rouge-sanguin clair et
brillant , et aussi foncé en dessous qu’en dessus; les cinq derniers
articles des antennes sont seuls noirs. La tête et le prothorax sont
couverts de points enfoncés, un peu plus gros que chez les précé-
dents; le dernier est un peu plus court, et a de chaque côté de son
* MYCOTRETUS, 1 57
prolongement basilaire une rangée de ces points plus marqués
que les autres. Ceux des élytres sont un peu plus marqués que
chez le Savigny, très-serrés, et au lieu de sept rangées, ils en
forment huit sur chaque élytre, qui sont presque entières ; la hui-
tième est ordinairement un peu moins distincte que les autres. Les
pattes sont de la couleur du corps.
De Cayenne. J'en ai pris quelques exemplaires dans ce pays.
M. Duroxt m'a communiqué sous le nom de cribricollis, des indi-
vidus de Colombie, qui ne me présentent aucune différence essen-
tielle avec ceux que je viens de décrire: les points enfoncés des
élytres sont seulement un peu plus marqués.
** Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté. Esp. 31-40.
31. M. FLAVOMARGINATUS : Oblongus, lœte flavo-rufus , antennis
apice nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis , singulo
vitta laterali lutea. — Long. 3 192-4192, lat. 2-2 379 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong , légèrement elliptique et inédiocrement allongé; d’un
rouge de brique un peu fauve, uniforme et assez brillant. Anten-
nes un peu plus longues que le prothorax, avec leurs trois pre-
miers articles ferrugineux , les deux suivants brunâtres, et les au-
tres noirs. Prothorax une fois environ plus large que long, lége-
rement échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement
prolongée dans son milieu , lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres
oblongues-elliptiques , médiocrement convexes, ayant chacune une
bande latérale assez large, d’un jaune-clair qui commence un
peu au-dessous de l'angle huméral, et va jusqu’à l'extrémité sans at-
teindre la suture. Le repli latéral est en entier de la même couleur.
La ponctuation est fine , mais bien distincte, et forme sur chaque
élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur,
Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez fortes.
Du Brésil, province de Rio-Janciro.
32. M. xicrivrrris : Oblonqus, saturate sanguineus, antennarum
clava thoracisque disco nigris ; elytris modice convexis, punctato-
striatis, fasciis duabus transversis latis, extus abbreviatis, singulo-
que macula triangulari ante apicem, nigris. — Long. 4, lat. 2 172
lin.
Oblong, large et sub-parallèle; d’un rouge-sanguin un peu
158 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,.
brun et foncé, mat en dessous, brillant en dessus. Antennes un
peu plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec la
massue noire. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que
long, faiblement rétréci et échancré en avant, : assez fortement
arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa: base qui
est largement mais faiblement lobée dans son milieu; trés-fine-
ment pointillé en dessus, ayant une grande tache noire’ qui le
couvre en entier, sauf les bords latéraux. Ecusson lisse: Elytres
oblongues, médiocrement convexes, traversées par deux larges
bandes noires qui arrivent assez près des bords externes : la pre-
mière basilaire, la seconde médiane. On voit en outre sur chacune,
près de l'extrémité, une tache triangulaire de la même-couleur.
La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre huit
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur : la huitième Fest
également à la base. Pattes de la couleur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu-
QUET. GS |
33. M. arcuaTus : Oblongo-ovatus, rufo-sanquineus, supra. nitidus ,
antennarum clava nigra, elytris modice convexis , punctato-striatis ,
margine lineisque duabus arcuatis, transversis, dilutioribus. —
Long. 3 233, lat. 2 lin.
Ovale-oblong, sub-parallèle et large; d'un rouge-sanguin un peu
brun assez foncé, presque mat en dessous, très- brillant en dessus.
Antennes de la longueur du prothorax, de la couleur du COr ps,
avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax une fois et tiers,
environ aussi large que long, à peine rétrécei et ÉSpEA échancré
en avant, presque droit sur Fe côtés, coupé carrément à sa base
qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très-
finement pointillé en dessus. Ecusson lisse. Elytres po
sub-paralléles, médiocrement convexes, ayant une mince, bor-
dure latérale et deux lignes transversales arquées, à concavité
antérieure, d’un rouge plus clair que la couleur du fond : la pre-
miere de ces lignes est située au tiers, l'autre aux trois - quarts
environ de leur longueur; toutes deux, ainsi que la bordure laté-
rale , sont médiocrement distinctes. es ponctuation est assez mar-
quée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées seulement
aux trois quarts de leur longueur. Pattes de ia couleur, du
corps.
De Cayenne. Découvert par M, Lepræur. Collection de M. Bu-
QUET.
MYCOTRETUS. 159
34. M. riGurATUs : Oblongus, rufus vel flavus, nitidus, vertice, an.
_ tennarum apice thoracisque maculis quinque nigris; elytris modice
convexis, punctatorstriatis, macula communi quadrata pone seu-
tellum, sinquloque maculis duabus (una quadrata ante, altera
transversa. infra medium), nigris — Long. 4, lat. 2 lin.
Dupowr in Des. Cat, ed. 3.p, 452.
Oblong et assez allongé; tantôt d’un ferrugineux vif tirant sur
le rouge de brique, tantôt d’un fauve-clair et brillant. Tête fine-
ment pointillée, ayant un gros point noir sur le vertex. Antennes
de la longueur du prothorax, ayant leurs trois premiers articles
fervugineux, les quatre suivants brunâtres et les autres noirs. Pro-
thorax de même forme que dans le nigrivittis, pointillé comme la
tête en dessus, ayant cinq taches noires ainsi disposées : une
grande basilaire, fortement bilobée à la base, une linéaire renflée
à ses deux extrémités, au milieu du bord antérieur, et trois arron-
dies, discoïdales, disposées sur, une ligne courbe. Ecusson noir,
lisse. Elytres oblongues, assez allongées, assez convexes, ayant un
peu au-dessous de l’écusson une grande tache carrée commune ;
au niveau de cette tache, sur chaque élytre, une autre tache qua-
drangulaire plus longue que large, et un peu au-delà du milieu de
l'élytre une autre tache de même couleur, transversale, ordinai-
rement ün peu atténuée à son extrémité externe, La ponctuation
est bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées prolon-
gées à peu de distance de Fextrémité; une huitième rangée se
laisse apercevoir chez quelques individus; d’autres n’en ont que
des traces. Les pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le
corps, médiocres et assez robustes.
Les exemplaires que je possède ont été pris par mot à Cayenne.
M, Cagvrorar m'en à communiqué un autre venant de Co-
lombie, qui ne diffère de ceux de la Guyane que par sa cou-
leur d'un fauve plus clair, et la tache postérieure de chaque
élytre, qui est un peu plus large. Je le regarde à peine comme une
variété.
39. M. marcixiconus ; Oblongus, lœte flavo-luteus, capitis maculis
duabus, antennis, thoracis disco, pectore pedibusque nigris: elytris
parum çonvexis, punclato-striatis, apice fascisque duabus latis,
transversis, extus abbrevialis (anteriore interrupta), nigris. — Long.
3 1723 lat, E 273 lin.
Oblong, assez allongé et très-peu convexe ; d’un beau jaune-clair
un peu fauve et médiogrement brillant. Tète finement pointillée,
LI
160 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
ayant une grande tache noire sur lépistôme etune autre arrondie,
de même couleur, sur le vertex. Antennes noires. Prothorax de
même forme que celui du figuratus , ayant son disque entier oc-
cupé par une grande bande noire qui ne laisse de chaque côté
qu’une bordure médiocrement large, de la couleur du fond, bor-
dure qui se reproduit en dessous. Ecusson noir, lisse. Elytres ob-
longues, assez allongées, très-peu convexes, ayant leur extrémité
noie sur une petite étendue, et traversées par deux bandes de
mème couleur qui n’atteignent pas les bords latéraux : la pre-
mière, située à peu de distance de la base, est assez large et un
peu interrompue sur la suture ; l'autre, plus large encore, est située
immédiatement après le milieu. La ponctuation est très-fine, assez
peu distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du protho-
rax, la poitrine entière et les pattes sont noirs.
Du Brésil méridional, province de Rio-Grande.
J'en ai recu deux individus de M. Reice. L'un d’eux différe un
peu de celui que j'ai choisi pour type de l'espèce. Sa couleur est
d’un jaune-soufre clair; toutes les parties noires dans le type sont
ici d’un brun foncé; les bandes des élytres sont un peu moins lar-
ges, moins régulières sur leurs bords, et la première est plus for-
tement interrompue sur la suture.
36. M. Lxprosus : Oblongus, livide flavescens, pedibus testaceis,
antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris parum convexis, punc-
tato-strialis, testaceo-flavescentibus , sinqulo maculis septem nigris.
— Long. 3, lat. 1 172 lin.
Oblong, légèrement atténué en arrière et peu convexe; d’un
flavescent livide. Antennes un peu plus longues que le prothorax,
noires, avec leurs quatre premiers articles d’un testacé brunûtre.
Prothorax court, une fois et tiers environ plus large que long, à
peine rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur
les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans
son milieu, lisse en dessus. Ecusson d’un brun-rougeître, lisse.
Elytres oblongues, peu convexes, d’un testacé flavescent, et ayant
chacune sept taches noires bien limitées et bien disunetes, savoir :
une ponctiforme au milieu de la base, au-dessous de celle-ci deux
sur une même ligne, dont l’externe allongée, oblique, et l’'interne
presque quadrangulaire, trois en forme de bandes, larges et paral-
lèles, enfin, une ponctiforme. En arrière de celle-ci, on voit dans
lexemplaire que j'ai sous les yeux deux petits points peu marqués,
qui, dans d’autres individus, forment probablement une huitième
+. CE allé
MYCOTRETUS. Or
tache. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre
sept rangées qui vont presque jusqu’à l'extrémité. Les pattes sont
d’un testacé assez pâle, de longueur moyenne et assez robustes.
De Cayenne. Il m'a été communiqué par M. Dupoxr sous le
nom que je lui ai conservé. Je l'ai reçu également de M. Reicue.
37. M. purius : Oblongus, læte flavescens, capite thoraceque livide
ferrugineis, subtiliter punctulatis, antennarum basi, pedibus elytris-
que testaceis ; his modice convexis , evidenter striato-punctatis. —
Long. 3 172, lat. 2 lin.
LAcoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong, peu allongé et assez large; d’un flavescent-clair passant
au jaune-ferrugineux livide et foncé sur la tête et le prothorax.
La première est couverte de petits points enfoncés, visibles seule-
ment à la loupe et très-serrés. Antennes à peine de la longueur du
prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés et les autres
noirs. Prothorax une fois aussi large que long, faiblement échan-
cré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à
sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe médiocre, lui-même
coupé carrément, un peu convexe et pointillé en dessus comme la
tète, Ecusson noir etlisse. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes , d’un testacé légèrement flavescent, et ayant chacune huit
stries bien marquées , porictuées et prolongées jusqu’à l'extrémité
où elles se réunissent deux à deux. Pattes d’un testacé plus clair
que les élytres, médiocres et assez robustes.
L’unique exemplaire queje possède a été pris par moi à Cayenne.
38. M. arGus : Ovatus, lœte luteo-flavescens, nitidus, antennarum
apice nigro , capile thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice
convexis, subtiliter punctato-striatis, singulo maculis duabus rotun-
datis, albidis, annulo tenu nigro cinctis. — Long. 3, lat. r 34
lin.
LacorDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale, assez court et plus atténué en arrière qu’en avant; d’un beau
jaune de terre de Sienne clair , uniforme et brillant. Tête couverte
de petits points enfoncés, presque effacés et très-serrés. Antennes
un peu plus longues que le prothorax, dela couleur du corps, avec
leurs six derniers articles noirs. Prothorax une fois et deux tiers envi-
ron plus large que long, un peu rétréci et médiocrement échancré
en avant, largement lobé au milieu de sa base, pointillé en dessus
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement con-
vexes, ayant chacune deux taches arrondies, d’un beau blanc, en-
Monographie. 11
*
162 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
tourées d’un anneau noir très-mince et placées l’une au tiers, lau-
tre aux deux tiers de l’élytre, près du bord externe. La ponetuation
est très - fine , et les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre,
comme de coutume, se prolongent à peu de distance de l'extrémité.
Pattes médiocres et assez robustes.
Je l'ai découvert à Cayenne.
39. M. MELANOPTERUS : Oblongo-ovatus, ferrugineus, elytris nigro-
nitidis, modice convexis, punctato-striatis. — Long. 2 34, lat.
I 273 lin.
Ovale et assez court ; d’un jaune-ferrugineux vif, plus brillant et
un peu plus foncé sur le prothorax que sur le reste du corps. Tète
couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Les antennes
manquent dans lexemplaire que J'ai sous les yeux , sauf les deux
premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax des
deux tiers environ pluslarge que long, légèrement rétréci et échan-
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est largement mais très-faiblement lobée dans son milieu,
pointiilé en dessus comme la tète. Ecusson d’un noir brillant, lisse.
Elytres de la couleur de l’écusson, en ovale assez court, médiocre-
ment convexes, ayant chacune sept rangées de petits points en-
foncés, très-serrés et bien distincts, qui se prolongent à peu de dis-
tance de l'extrémité. On aperçoit en dehors et en arrière les tra-
ces d’une huitième. Dessous du corps finement pointillé. Pattes
de la même couleur que lui.
De la Colombie. Je l'ai recu de M. Reicne sous le nom que Je
lui ai conservé.
4o. M. xanraosomus : Oblongo-ovatus , sulphureus, scutello fusco,
elytris nigro-nitidis, parum convexis, punctalo-striatis, interstitiis
sub-lævibus. — Long. 3, lat 2 lin.
Ovale, oblong, peu convexe et assez rétréci en arrière; d’un
jaune-soufre clair et assez brillant. Tète couverte de petits points
enfoncés, plus serrés en avant que sur le vertex. Les antennes
manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf les deux
premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax une
fois et demie environ plus large que long, légèrement rétréai et
assez fortement échancré en avant, bisinué à sa base qui est assez
fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de petits points
enfoncés , médiocrement serrés sur le disque et à demi-effacés
sur les bords latéraux. Ecusson brun, lisse. Elytres ovales, assez
Chr s
2 MYCOTRETUS. 163
rétrécies en arrière , peu convexes, d’un noir brillant, ayant cha-
cune huit rangées de points enfoncés, peu serrés, un peu effacées
à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base;
les intervalles paraissent presque lisses, même avec une forte loupe.
Dessous du corps finement pointillé. Pattes de sa couleur ; jam-
bes un peu élargies à leur extrémité.
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duroxr.
B. Menton arrondi à son bord antérieur.
* Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté, Esp. 41-76.
41. M. 14-ceurrarus : Oblongo-ellipticus , læte ferrugineus, anten-
narum apice tarsisque brunneis ; elytris modice convexis, puncta-
lo-striatis, nigris, singulo maculis septem albis. — Long. 4, lat.
2 174 lin.
Oblong et assez fortement rétréci en arrière ; d’un jaune-ferru-
smeux clair, vif et assez brillant. Antennes dépassant à peine la
moitié de la longueur du prothorax, brunûâtres , avec leurs quatre
premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ
plus large que long, assez rétréci etéchancré en avant, légèrement
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement
mais faiblement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en
dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées , régulièrement
rétrécies de la base à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant
chacune sept taches blanches, médiocres, arrondies ou oblongues,
savoir : une au milieu de la base, une sous l'épaule , deux sur une
même ligne un peu avant le milieu, deux sur une ligne un peu
courbe après le milieu, enfin une tout-à-fait apicale. La ponctuation
est assez distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées entières.
Dessous du corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses brunûtres.
De Colombie. Collection de M. Rercue.
42. M. rozvopararmus : Oblongus, læte ferrugineus , antennis (basè
prætermissa), thoracis baseos margine tenui, scutello elytrisque nigris;
his apice anguste ferrugineis, modice convexis , punctato-striatés ,
singulo maculis sex albidis.— Long. 3 172, lat. 1 374 lin.
LacorDaire in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Régulièrement oblong ; d’un jaune-ferrugineux clair. Antennes
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois à peu-près aussi
large que long, à échancrure antérieure assez profonde, droite
164 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez fortement
lobée dans son milieu, très-finement pointillé en dessus, avec une
petite dépression de chaque côté du lobe basilaire; sa base est
voire sur une faible largeur et parfois il existe une petite raie de
mème couleur qui longele fond de léchancrure antérieure. Ecus-
son d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes, d'un noir brillant, avec l'extrémité ferrugineuse sur une très-
petite étendue, ayant chacune six taches assez grandes, plus ou
moins arrondies, d’un blanc trés-légèrement jaunätre. Ces taches
sont groupées deux à deux : la première rangée est oblique de dedans
en dehors, les deux autres le sont de dehors en dedans. Le repli
latéral est flavescent. La ponctuation est fine, mais bien distincte
à la loupe, et forme sur chaque élytre huit rangées presque en-
tières. Pattes de la couleur du corps, courtes et robustes.
Je l'ai découvert à Cayenne.
43. M. 12-currarus : Oblongus, livide ferrugineus, nitidus, antennarum
apice, verticis linea, thoracis marginibus maculisque plurimis
nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, quitulis sex
albido-flavescentibus , annulo nigro lato cinctis. — Long. 2 172-3,
lat, 1 173-1 2/3 lin.
Erot. 12-guttatus. Dupoxcu. Monog. d. g. Erot. p. 24. 38. pl. 2. fie. 38.
Mjycotretus 12-quttatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Erot. ocellatus. GErRMAR. Ins. Spec. nov. p. 613. 873.
Oblong et médiocrement allongé; d’un jaune-ferrugineux li-
vide assez foncé, surtout sur les élytres, et brillant. Tête très-fine-
ment pointillée, avec une petite ligne noire longitudinale sur le
vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs trois
premiers articles testacés, les quatre suivants brunätres et les
autres noirs. Prothorax une fois plus large que long , à échancrure
antérieure médiocrement profonde, légèrement arrendi sur les
côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu
d’un lobe peu prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé
en dessus comme la tête, ayant une bordure noire étroite sur les
côtés, plus large à la base où elle envoie deux dents sur le disque,
et en avant où elle en envoie trois plus grèles et plus longues; on
voit en outre sur le milieu du disque une rangée transversale, un
peu courbe, de quatre points de la même couleur. Ecusson de la
couleur du corps, plus ou moins bordé de noir et lisse. Elytres
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune six taches ar-
rondies, grandes, disposées deux par deux, d’un blanc un peu jau-
MYCOTRETUS. 165
nâtre et entourées chacune d’un large anneau noir : les anneaux
de chaque deux taches se touchent par leurs bords. La ponc-
tuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux trois quarts de leur longueur. Pattes courtes et peu ro-
bustes.
Du Brésil.
Je conserve à cette espèce le nom de 12-quitatus que lui a
donné M. DuroxcHez, quoique auparavant M. GEruar lait décrite
sous celui d’océllatus, attendu qu'Orrvier (Encyc. méth. ins. VI,
p. 437) a déjà employé ce nom pour une espèce qui m'est incon-
nue, mais qui appartient sans aucun doute à cette famille.
44. M. G-ocuLarus : Breviter oblongus, rufo-brunneus, nitidus, an-
tennarum apice thoracisque punctis quatuor nigris; elytris mo-
dice convexis, punctato-striatis, singulo puncto baseos nigro ma-
culisque tribus orbiculatis albido-flavescentibus , nigro-circumdatis.
— Long. 2 172, lat. 1 273 lin.
Très-régulièrement oblong, mais assez court; d’un rouge-brun
clair et assez brillant. Antennes de la longueur du prothorax,
noires, avec leurs quatre premiers articles ferrugineux. Prothorax
une fois au moins plus large que long, à peine rétréci et faiblement
échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé car-
rément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, très-
finement pointillé en dessus et marqué de quatre points noirs :
deux au milieu du bord antérieur, et deux très-écartés sur le
disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes,
ayant chacune une petite tache noire en dedans de lPépaule, et
trois autres taches d’un blanc-jaunâtre, entourées d’une auréole
noire, savoir : deux sur une même ligne, au tiers de leur lon-
gueur, et une près le bord externe, un peu avant leur extré-
mité : le cercle noir de la tache interne antérieure envoie en
avant une petite ligne noire oblique qui atteint presque la base.
La ponctuation est assez distincte et forme sur chaque élytre sept
rangées effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du
corps, avec les tarses brunâtres.
De Colombie. Communiqué par M. Reicur.
45. M. pacmremuus : Oblongo-ovatus, saturate rufo-brunneus, nitidus,
capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice convexis,
punctato-striaiis, singulo maculis duabus rotundatis albido-flaves-
centibus, annulo lato nigro cinctis. — Long. 2 594, lat. 1 194 lin.
LACORDAIRE in Des, Cat, ed. 3. p. 452,
166 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Plus petit et moins large que le G-oculatus, et aussi régulière-
ment oblong; d’un rouge-brun obscur et livide en dessous, bril-
lant en dessus. Tête couverte de petits points enfoncés, presque
effacés et très-serrés. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax. Celui-ci un peu plus court que celui du 6-oculatus, mais
ayant la même forme, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson
lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant
chacune deux taches arrondies, assez grandes, d’un beau blanc
un peu jaunâtre , entourées d’un large anneau noir, et situées près
du bord externe, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers de l'élytre ;
quelquefois les deux anneaux noirs se réunissent et rendent tout
noir l'intervalle entre les deux taches. Le repli latéral est un peu plus
clair que le reste des élytres. Ponctuation et pattes semblables à
celles du 6-oculatus.
Je l'ai découvert à Cayenne.
46. M. rHoposomus : Breviter oblongus, lœte rufo-sanquineus, an-
tennis (basi prœtermissa) nigris; elytris modice convexis, punc-
tato-striatis, testaceis, sutura late rufescente, singuloque maculis
tribus in triangulum digestis, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin.
Oblong, court, large, et un peu plus étroit en arrière qu’en
avant; d’un fauve un peu sanguin clair et mat. Tête paraissant à
peine pointillée, même avec une forte loupe. Antennes plus
courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti-
cles ferrugineux. Prothorax une fois environ plus large que long,
légèrement rétréci et échancré en avant, assez fortement lobé au
milieu de sa base, et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson
de la couleur du corps, lisse. Elytres peu allongées, très-légère-
ment rétrécies de la base à lextrémité, médiocrement convexes,
d’un testacé un peu jaunâtre, avec la suture teintée sur une assez
grande largeur, d’un fauve pareil à celui du corps, et qui se perd
insensiblement dans la couleur du fond. On apercoit également
sur la suture, à l'extrémité, une petite tache mieux limitée et ar-
rondie, de la même nuance. Elles ont chacune trois taches noires,
médiocres et assez mal limitées sur leurs bords : une arrondie mé-
diane et très-près de la base, une allongée, prés du bord externe
au milieu de leur longueur, et une sub-ovale aux deux tiers. La
ponctuation forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux
trois quarts de leur longueur; la huitième l’est également à sa
base. Pattes de la couleur du corps.
Du Brésil. Collection de M. CHEVROLAT.
L
MYCOTRETUS. 167
Cette espèce, par son facies, se rapproche du flavomargina-
tus, mais par la forme de son menton elle appartient à la division
actuelle.
43. M. »sirracus : Oblongus, rufo-sanguineus ; elytris modice con-
vexis, punctalo-striatis albis, sutura, margine tenui, apice fascisque
duabus transversis (anteriore extus abbreviata), nigris.— Long. 4 172,
lat. 2 :74, lin.
Oblong et un peu rétréci en arrière; d’un rouge-sanguin un peu
fauve et assez clair. Tête couverte de petits points enfoncés, presque
effacés. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant
leurs quatre premiers articles de la couleur du corps, et les autres
noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long , médiocre-
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est assez largement mais faiblement
prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête.
Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres oblongues, assez
convexes, d’un beau blanc légèrement jaunûtre, avec la suture,
une mince bordure latérale, l'extrémité et deux larges bandes
transversales, droites sur leurs bords, noires : la première de ces
bandes, située près de la base, n’atteint pas les bords externes à
beaucoup près, la seconde, placée un peu au-delà du milieu, est
entière. Le repli latéral est noir, avec une tache blanche à sa
base. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre
six rangées réunies deux à deux à leur extrémité. Pattes de la
couleur du corps, avec les tarses un peu fuligineux.
Du Mexique. Collections de M. Duroxr et de M. le marquis de
BRÈME,
Cette belle espèce, par sa forme et même la disposition de ses
couleurs, parait au premier coup d'œil être congénère de lZschy-
rus amcænus (Lybas versicolor DEJEAN), mais elle appartient au
genre actuel.
48. M. PEcari : Ohlongus, saturate rufo-sanqguineus, antennis tar-
sisque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis , nigris ,
singulo fasciis quatuor transversis testaceo-albidis vel flavescen-
tibus , anteriore flexuosa. — Long. 4, lat. 9 lin.
Var. À. Elytrorum fasciis duabus primis interruptis.
T + L 1 LE . L .
Var. B. Elytris fasciis tribus integris.
Oblong, sub-paralléle et d’un fauve-sanguin assez foncé. An-
tennes sensiblement plus courtes que le prothorax, noires, avec
168 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
leurs deux premiers articles brunâtres. Prothorax court, à échan-
crure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique
sur les côtés, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux en
avant, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée
dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, très-
réguliers et serrés, avec une petite dépression plus fortement
onctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson
noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, d’un noir brillant,
et ayant chacune quatre bandes transversales d’un testacé blan-
châtre ou flavescent, qui touchent le bord latéral mais n’atteignent
pas la suture : la première, située près de la base, est flexueuse ;
les deux suivantes sont parfaitement droites sur leurs bords; la
dernière est plutôt une tache oblongue qu'une bande. Le repli
latéral est noir chez quelques individus, et moucheté de jaune
chez d’autres. Les élytres ont chacune huit rangées très-régu-
lières de petits points enfoncés, effacées près de l'extrémité. Les
pattes sont médiocres, robustes et de la couleur du corps, sauf
les tarses qui sont noirs.
De la Colombie. Sur trois exemplaires que je possède, deux
sont des environs de Valencia, et le dernier de Maracaybo.
Il figure dans la collection de M. Desean parmi les Zphiclus,
sous le nom de pictus que lui avait donné M. Kivc; mais ce nom
ayant déjà été employé par M. Duroxcnez pour une autre espèce
de la même famille, j'ai dù lui en imposer un autre.
Dans la variété A les deux bandes antérieures sont fortement
interrompues dans leur milieu et représentées par quatre taches
irrégulières.
La variété B est conforme au type quant à la forme des trois
premières bandes, mais la tache oblongue de l'extrémité a com-
plètement disparu.
Je ne doute pas que l'espèce ne présente un grand nombre
d’autres variétés.
49. M. scaranis : Oblongus, lœte ochraceo-rufus, elytris modice
convexis, punctalo-striatis, fasciis quatuor transversis læte luteis.
— Long. 3}, lat. 2 lin.
Oblong, court, large etsub-parallèle ; d’un jaune d’ocre fauve assez
clair et médiocrement brillant. Tête très-finement pointillée. An-
tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, brunâtres,
avec leurs trois premiers articles de la couleur du corps. Prothorax
MYCOTRETUS. 169
une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant,
légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles,
médiocrement convexes, traversées par quatre bandes médiocre-
ment larges, légèrement irrégulières sur leurs bords, d’un beau
jaune clair : la première près de la base, la seconde un peu avant
le milieu, la troisième aux deux tiers et la dernière tout près de
l'extrémité. Le repli latéral est en grande partie de la couleur de
ces bandes. La ponctuation est fine mais bien distincte, et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur
longueur. Pattes de la couleur du corps.
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr sous le
nom que je lui ai conservé.
50. M. sannio : Oblongus, subtus lœte sulphureus, supra dilute
flavo-luteus, antennis (basi prœtermissa), pectore pedibusque piceis,
thoracis limbo, elytrorum margine fascisque tribus transversis (ulir-
ma ramo prope suturam excurrente cum margine apicali connexa),
læte” sulphureis ; elytris modice convexis, punctato-striatis. —
Long. 3 233, lat. 1 374 li.
Oblong, assez allongé, et sensiblement rétréci en arrière. Tête
d’un jaune de soufre pâle, avec le vertex un peu plus foncé. Anten-
nes un peu plus courtés que le prothorax, d’un noir de poix, avec
leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un jaune de terre
de Sienne très-clair, passant insensiblement au jaune-soufre sur
les bords; une fois et tiers environ aussi large que long, à peine
rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur les cô-
tés, coupé carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans
son milieu, lisse en dessus. Ecusson de la couleur du prothorax,
lisse. Elytres oblongues, peu à peu et très-réguliérement rétrécies
de la base à l'extrémité; également de la couleur du prothorax,
avec le bord latéral et trois bandes transversales un peu flexueuses
d'un jaune-soufre pâle : la première à peu de distance de la base,
la seconde au milieu, la troisième aux trois quarts de leur lon-
gueur; cette dernière envoie le long de la suture un rameau qui
va rejoindre à l'extrémité la bordure latérale. Toutes ces bandes
sont peu distinctes, et se détachent faiblement sur la couleur du
fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept ran-
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le pro-
170 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
thorax et l'abdomen sont d’un jaune-soufre pâle, la poitrine et les
pattes d’un brun-marron foncé. ( L
Du Brésil. Communiqué par M. Buouer.
51. M. coELEsTINUs : Oblongus, læte ferrugineus, antennis, femorum
apice , libiis tarsisque nigris, thoracis margine postico punctisque
tribus atro-chalybeïs ; elytris modice convexis, punctato-strialis, lœte
chalybeis, basi singuloque macula magna apicali testaceis.— Long.
4, lat. 2 lin.
Il ressemble complètement, au premier eoup-d’æil, aux Zschyrus
insignis, venustus et melanopus ; maïs il appartient au genre actuel.
Oblong et assez allongé, d’un jaune-ferrugineux clair, assez bril-
lant. Tète couverte de petits points enfoncés, serrés. Antennes
noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus
large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant,
légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
assez fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la
tête, ayant à la base une étroite bordure d’un bleu d’acier noir et
trois points de même couleur, un gros au milieu du bord anté-
rieur et deux petits très-écartés sur le disque. Ecusson noir, lisse.
Elytres oblongues, assez allongées, sub-paralélles, assez convexes,
d’un bleu d'acier clair peu luisant, avee leur quart antérieur, et
sur chacune une grande tache trigone, sub-apicale, d’un testacé
blanchâtre. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La
ponctuation est excessivement fine, et forme sur chaque élytre sept
rangées à peine distinctes. Pattes de la couleur du corps, avec l’ex-
trémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.
De la Colombie. Collection de M. Dupont.
52. M. æsruans : Oblonqus, livide flavo-luteus , antennis, thoracis
macula magna difformi, pectore pedibusque nigris ; elvtris punc-
lato-striatis, parum convexis, læte flavo-luteis, plaga maxima com-
muni sub-quadrata singuloque punctis tribus (duobus baseos , ter-
tio ante apicem) nigris. — Long. 4, lat. 2 lin.
Oblong etsub-paralléle. Tête d’un jaune-fauve légérement livide,
avec une petite ligne brune transversale sur le vertex. Antennes
un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois et tiers
environ plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant,
presque droit sur les côtés, eoupé carrément à sa base qui est très-
légèrementlobée dans son milieu, très-finement pointillée en des-
NU. : ...-MYCOTRETUS. 171
sus, de la couleur de la tête et ayant sur le disque une grande ta-
che noire allant de la base au bord antérieur, sans atteindre à
beaucoup près les bords latéraux, et qui paraît formée d’une bande
transversale basilaire à laquelle sont accolées en avant deux taches
arrondies qui sont elles-mêmes contiguës. Ecusson noir, lisse. Ely-
tres oblongues, sub-parallèles, un peu arquées en dessus, d’un beau
jaune sans mélange de fauve, ayant toute leur partie moyenne
couverte par une grande tache noire presque carrée, qui n’atteint
pas les bords latéraux. On voit en outre sur chacune d’elles trois
petites taches de même couleur : une ponctiforme près de l’extré-
mité, et deux à la base, dont l’interne arrondie touche l’écusson,
et l'autre oblongue est située sur l'épaule. La ponctuation est bien
marquée, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées ef-
facées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps d’un
jaune-fauve livide, clair et brillant, avec les bords des cavités coty-
loïdes antérieures, la poitrine et Les pattes d’un noir marron.
Du Brésil. Collection de M. Buquer.
53. M. micaris : Oblongus, niger, capite antice, antennarum basi, tho-
racis angulis anticis, abdomine elytrisque læte flavis; his modice con-
vexis, punctato-striatis, fasciis tribus undatis, apice tenui singulo-
que puneto prope apicem, nigris. — Long. 3 19», lat. 2 lin.
Var. À. Elytrorum fasciis duabus postlicis coeuntibus.
Oblong et sub-parallèle, Tête d’un jaune -clair un peu fauve,
avec le vertex noir. Antennes de la longueur du prothorax, noires,
avec leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un noir peu
brillant, avec les angles antérieurs jaunes, deux fois environ aussi
large que long, à peine rétréci et échancré en avant, presque droit
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée
dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon-
gues, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau jaune sans mélange
de fauve, traversées par trois bandes noires, flexueuses : la pre-
mière basilaire, étroite, n’atteignant pas tout-à-fait les bords laté-
raux, et échancrée en arrière sur chaque élytre ; la seconde placée
avant et la troisième après le milieu, toutes deux larges et tou-
chant le bord externe; l'extrémité est également noire sur une
très-petite étendue ; et entre cette tache apicale et la troisième
bande, on voit sur chaque élytre un gros point noir. Le repli laté-
ral est entièrement jaune. La ponctuation est bien distincte, et
forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. En dehors,
on aperçoit au milieu des traces d’une huitième rangée. Dessous
172 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
du corps d’un noir brunâtre, avec le bord antérieur et les côtés
du prothorax, ainsi que l'abdomen, d’un jaune-clair. Pattes d’un
noir brunâtre.
Dans la variété A les deux dernières bandes se sont réunies en
une seule, et forment ainsi une très-grande tache sub-quadran-
gulaire qui couvre la majeure partie des élytres. Cette tache dans
lexemplaire que j'ai sous les yeux est traversée par quelques très-
légères litures de la couleur du fond, qui indiquent l'existence pri-
mitive des deux bandes,
Du Brésil.
Le type m'a été communiqué par M. Cnevrozar, la variété par
M. Buouer.
54. M. necorarTus : Oblongus, lœte rufo-fulvus, nitidus, vertice, an-
tennarum clava maculisque thoracis quinque nigris ; elytris parum
convexis, punctato-striatis, regione scutellari, fasciis duabus trans-
versis, extus abbreviatis singuloque macula ante apicem , nigris.
Long. 3, lat. 1233 lin.
Erot. decoratus. Dupoxcu. Monog. d. q. Erot. p. 21. 32, pl. 2. fig. 32.
Mycotretus decoratus. Des. Cat. ed. 3. p. 542.
Oblong et sub-paralléle; d’un jaune-fauve un peu obscur en
dessous, clair et brillant en dessus. Tète finement pointillée, ayant
un point noir assez gros sur le vertex. Antennes dépassant à peine
le prothorax , ferrugineuses, avec leurs quatre derniers articles
noirs. Prothorax de moitié environ plus large que long, très-légè-
rement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu,
pointillé en dessus comme la tête, ayant quatre gros points noirs
disposés sur une ligne en demi-cercle, à convexité postérieure, et
une tache transversale de même couleur au milieu de la base.
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues , sub-paralléles, peu con-
vexes, ayant une petite ligne noire, transversale, tout-à-fait basi-
laire, confondue avec l’écusson, et deux larges bandes de même
couleur, communes, watteignant pas tout-à-fait les bords exter-
nes : la première, placée avant le milieu, se recourbe en avant à
ses extrémités; la seconde médiane est droite; il existe en outre
sur chaque élytre, près de l'extrémité, une grande tache noire
oblongue. Le repli latéral est entièrement fauve. La ponctua-
tion est assez marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées
prolongées presque jusqu’à l'extrémité; on aperçoit en outre les
traces d’une huitième rangée. Pattes médiocres, peu robustes.
PR MYCOTRETUS. 173
Du Brésil. L’unique exemplaire en ma possession a appartenu
jadis à M. Larreizre, et c’est lui sur lequel M. Duroxcuez a fait
autrefois sa description.
55. M. socosus : Breviter oblongus , læte flavus, antennarum apice,
thoracis punctis duobus anticis fasciaque baseos arcuata, nigris ;
elytrès modice convexis, punctato-striatis, fasciis duabus latis ,
extus abbreviatis (una basilari, altera infra medium), singuloque
maculis duabus (una laterali oblonga, altera magna sub-orbiculata
ante apicem), nigris. — Long. 3, lat. 1374 lin.
De la taille du decoratus, mais beaucoup plus large et un peu
rétréci en arrière ; d’un beau fauve-clair et brillant. Tète paraissant
à peine pointillée, même avec une forte loupe. Antennes plus
courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq
derniers articles noirs. Prothorax un peu moins transversal que
celui du decoratus, presque imponctué comme la tête, ayant au
milieu du bord antérieur deux gros points noirs rapprochés, et
à la base une large raie de même couleur, dont les extrémités se
relèvent un peu, ce qui lui donne la forme d’un arc de cercle.
Ecusson noir, lisse. Elytres sub-ovales, un peu atténuées en ar-
riére, médiocrement convexes, ayant leur partie la plus élevée au
tiers de leur longueur, traversées par deux bandes noires, com-
munes, qui n’atteignent pas tout-à-fait les bords externes : la pre-
mière basilaire est très-large , et son bord antérieur est séparé de
la base, dans sa moitié externe, par une raie étroite de la cou-
leur du fond ; la seconde , placée immédiatement après le milieu,
est un peu moins large que la précédente. On voit en outre sur
chaque élytre une petite tache allongée, touchant le bord ex-
terne à moitié de sa longueur, et une autre grande, sub-orbicu-
laire, près de l’extrémité. La ponctuation est bien marquée, et
forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; la hui-
tième est effacée à sa base. Pattes de la couleur du corps.
Il m'a été communiqué par le Museum d'Histoire naturelle de
Paris, sans indication de patrie ; mais je pense qu'il est du Brésil.
56. M. porsorascraTus : Oblonqus, subtus pallide supra salurate
rufus, antennarum clava thoracisque punctis quinque nigris ;
elytris parum convexis, punctato-striatis, macula communi oblon-
go-transversa pone medium singuloque fascia baseos utrinque ab-
breviata , nigris. — Long. 2'/,, lat. 1 lin.
Oblong et sub-parallèle ; d’un rouge-brun pale en dessous ,
plus vif et assez brillant en dessus. Antennes de la longueur du
174 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
prothorax, d’un jaune testacé, avec la massue noire. Prothorax
une fois aussi large que long, à peine rétréci et échancré en
avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui
est assez fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus
cinq points noirs assez gros, savoir : deux rapprochés près du
bord antérieur, et trois disposés en demi-cercle à la base. Ecus-
son noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, traversées, im-
médiatement après leur milieu, par une tache de forme oblon-
gue, assez large, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords latéraux ;
chacune d’elles a en outre, à peu de distance de sa base, une pe-
tite bande de même couleur, assez large, qui w’atteint ni la su-
ture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur
longueur. Pattes de la couleur du corps.
Du Brésil. Collection de M. Buouer.
57. M. nuçaror : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antennarum
apice, thoracis punctis quinque scutelloque nigris; elytris parum
convexts, punctiato-striatis, sinqulo lituris duabus transversis (una
prope basin, aliera media) ; nigris. — Long. », lat. x lin.
Oblong, et d’un rouge-brun foncé et assez brillant. Antennes
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre-
miers articles brunätres. Prothorax deux fois aussi long que large,
très-légérement rétréei et échancré en avant, faiblement arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement
lobée dans son milieu, ayant en dessus cinq points noirs, savoir :
deux assez rapprochés près du bord antérieur, et trois le long
de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement
convexes, ayant chacune deux petites bandes noires, transver-
sales, qui n’atteignent ni la suture ni le bord externe : la pre-
mière plus large au quart, la seconde grêle, un peu oblique, à
moitié de leur longueur. La ponctuation esttrès-fine, et forme sur
chacune d'elles sept rangées presque entières. Pattes de la cou-
leur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu-
QUET.
58. M. sricricouuis : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antenna-
rum apice thoracisque punctis quinque nigris; elytris parum con-
vexis, punciato-striatis. — Long. 3, lat. 1 '}, lin.
Oblong, un peu rétréci en arrière, et d’un rouge-brun foncé, uni-
forme et peu brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ayant
à MYCOTRETUS. 175
leurstrois premiers articles testacés, les troissuivants brunâtres, et
_les derniers noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, à
peine échancré et rétréci en avant, droit sur les côtés, coupé car-
rément à sa base, ayant en dessus , sur le disque, cinq points noirs
formant un ovale transversal, allongé, très-régulier. Ecusson lisse.
Elytres oblongues , légèrement rétrécies de la base à l'extrémité,
peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfon-
cés , très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur. Les in-
tervalles sont couverts, surtout en avant, de petits plis transver-
saux, très-fins, mais peut-être n'est-ce qu'une disposition acciden-
telle, particulière à l'exemplaire que j'ai sous les yeux. Pattes de
la couleur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu-
QUÉT.
59. M. vus : Oblongus , subtus livide supra saturate fuscus, anten-
nis (basi prætermissa) punctisque duobus thoracis nigris ; elytris
parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1 172, lat. 334 lin.
Oblong, mais peu allongé ; d’un testacé livide en dessous, d’un
brun assez foncé et un peu brillant en dessus. Antennes de la lon-
gueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles
testacés. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long,
non rétréci , et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi-
lieu, ayant en dessus deux gros points noirs, assez rapprochés
près du bord antérieur. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médio-
crement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points
enfoncés, très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur.
Pattes de la couleur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu-
QUET.
Le dernier article des palpes maxillaires est dilaté dans cette es-
pèce au point d’être devenu linéaire et d’égaler presque le protho-
rax en longueur.
6o. M. ampuraron : Oblongus, saturate brunneo-croceus, nitidus , an-
tennis apice nigris, elytris modice convexis, punctalo-strialis. —
Long. 2, lat. 1 lin.
LaconbairE in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong, médiocrement allongé et légèrement elliptique; d'un
jaune de terre de Sienne assez foncé, très-brillant et uniforme.
176 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Tête finement pointillée. Antennes ayant leurs quatre premiers
articles de la couleur du corps, et les autres noirs. Prothorax une
fois et tiers plus large que long , un peu rétréci, et assez fortement
échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for-
tement lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfon-
cés, un peu plus marqués que ceux de la tète. Ecusson lisse. Ely-
tres oblongues-elliptiques, médiocrement convexes, ayant cha-
cune sept stries, effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes
de couleur un peu plus claire que le corps, courtes et peu robustes.
Je lai découvert à Cayenne.
Gr. M. parrirus : Oblongus, sub-parallelus, læte ochraceus, antennis,
thoracis maculis duabus, scutello, dbdomine pedibusque atro-cϾru-
leis ; elytris parum convexis , punctato-striatis, dèmidia parte postica
singuloque puncto humerali, atro-cæruleis. — Long. 2 12, lat.
1 173 lin.
Oblong et sub-parallele. Tête d’un jaune d’ocre clair très-bril-
lant, trés-finement pointillée , surtout sur le vertex. Antennes en-
tiérement noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci
une fois aussi large que long, non rétréci et très-légèrement échan-
cré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
largement mais faiblementlobée dans son milieu, pointillé en dessus
comme la tête, de la même couleur qu’elle, avec deux gros points
d’un noir profond un peu bleuâtre, lun placé au milieu du bord
antérieur, l’autre au milieu de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres
oblongues, très-légèrement arrondies de la base à leur extrémité,
peu convexes, de la couleur du prothorax depuis la base jusques un
peu avant le milieu , d’un noir bleuâtre dans le reste de leur éten-
aue, avec un gros point de même couleur sur l’angle huméral de
chacune d'elles. La partie jaune et celle qui est noire se prolon-
gent toutes deux sous le repli latéral. La ponctuation est extrème-
ment fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées avant
l'extrémité; les intervalles sont finement pointillés. Dessous du
corps d’un jaune d’ocre brillant, avec l'abdomen et les pattes d’un
noir-bleuätre.
De la Colombie. Découvert par M. Rosrane. Collection de
M. BuouEr.
G2. M. Lacerrosus : Oblongus, livide testaceus , vertice , antennarum
clava thoracisque macula difformi nigris ; elytrès parum convexis,
punctalo-striatis, singulo lunula intus caudata humerum amplec-
tente, fasciaque transversa infra medium , testaceo-albidis.—Long.
1 374, lat. 374 lin.
MYCOTRETUS. 177
Oblong ; d’un testacé pâle et livide, surtout en dessous. Antennes
de la longueur du prothorax, testacées, avec la massue noire. Pro-
thorax une fois et tiers environ aussi large que long, faiblement
rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu,
ayant en dessus une tache difforme assez large qui, du bord anté-
rieur, s'étend jusqu’à la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon-
gues, peu convexes, d’un noir brillant, ayant chacune à la base une
grande lunule d’un testacé blanchâtre, décrivant les trois quarts
dun cercle, embrassant l’épaule en dedans et munie du côté de
la suture d’une sorte de queue qui remonte jusqu’à l’écusson ; puis,
aux deux tiers de leur longueur, une petite raie transversale de
même couleur, un peu arquée, arrivant très-près de la suture et
du bord externe, sans atteindre ni l’une ni l’autre. La ponctuation
esttrès-fine, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées
presque entières. Pattes de la couleur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bc-
QUET.
63. M. urnes : Oblongo-ovatus, livide ferrugineus, capite tho-
raceque crebre punctulatis ; elytrès modice convexis, punctato-stria-
ts, nigro-nitidis , singulo punctis duobus baseos fasciaque arcuata
ante apicem , albidis. —Long. 2 174, lat. 1 174 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale-oblong , un peu rétréci en arrière; d’un jaune ferrugi-
neux assez foncé et livide. Tète couverte de petits points enfoncés,
très-serrés. Antennes dépassant à peine le prothorax, noires, avec
leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax lésèrement
échancré à sa partie antérieure, faiblement arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son
milieu, pontillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un ferrugi-
neux obscur, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant
chacune près de la base deux points d’un beau blanc luisant, dis-
posés sur une ligne oblique et dont l’externe plus gros touche le
bord externe, et aux trois quarts environ de leur longueur une
bande de la même couleur, transversale, peu large, arquée, à con-
vexité antérieure, arrivant très-près du bord externe et de la su-
ture sans atteindre ni lun ni Pautre. Le repli latéral est blanchätre
dans presque toute son étendue. La ponctuation est fine, mais
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du corps,
médiocres et assez robustes.
Monographie. 12
œ
178 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède a été sp par
moi aux environs de Rio-Janeiro.
64. M. rerious : Oblongus, livide flavescens, capite thoraceque crebre
punctulatis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, testaceo-
albidis , fascia lata communt extus abbreviata singuloque macula
baseos sub-quadrata , nigris. — Long. 2'/,, lat. 1 ‘|, lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong ; d’un jaune-ferrugineux pâle et livide. Tête couverte de
petits points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus longues
que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq derniers
articles noirs. Prothorax une fois aussi large que long , faiblement
échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est légèrement prolongée dans son milieu,
pointillé en dessus comme la tête. Ecussson de la couleur du corps,
lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé
blanchitre, brillant, traversées, à partir du milieu jusqu'aux trois
quarts de leur longueur, par une large bande d’un noir brillant, un
peu prolongée sur la suture et n’atteignant pas les bords latéraux.
On voit en outre sur chaque une tache sub-quadrangulaire, de la
même couleur, à peu de distance de la base. La ponctuation est
fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers
de leur longueur. Pattes médiocres, assez robustes.
Lesexemplaires que je possède ont été pris par moi à Cayenne.
Il est très-voisin par sa forme et ses couleurs du M. graniformis,
et au premier aspect il parait même n’en être qu'une variété ; mais
par son menton et Le dernier article de ses palpes maxillaires il ap-
partient à la division actuelle.
65. M. caxcrezcus : Ovatus, læte férrugineus, antennarum clava
elytrisque nigris, his sat convexis, punctato-striatis, ferrugineo
tenuiter lièmbatis. — Long. 2 34, lat. 1 3,4 lin.
Brachymerus cinctellus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 153
Ovale , court et assez convexe; d’un jaune-ferrugineux clair et
vif. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la couleur
du corps , avec leur massue noire. Prothorax une fois et demie en-
viron plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant,
faiblement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de
chaque côté de sa base, et lisse en dessus. Ecusson ferrugineux,
lisse, Elytres en ovale court, circulairement arrondies et très-peu
MYCOTRETUS. 179
, nus x , CRT , È : :
rétrécies à leur extrémité, assez convexes, d’un noir assez brillant,
et entourées entiérement , sauf à la base, d’une bordure ferrugi-
neuse assez étroite. Leur ponctuation est fine, mais bien dis-
tincte à la loupe et forme sur chacune d’elles sept rangées pres-
que entières. Pattes de la couleur du corps.
De Bolivia. Communiqué par M. Guérix.
66. M. cxaxoPrerus : Ovatus, lœte ferrugineus , antennarum äpice ,
thoracis macula antica biloba pectoreque nigris, elytris cyaneis
punctato-striatis , interstitèis sat crebre punctulatis. — Long. 2 172)
Bts 172-
Ovale; d’un jaune-ferrugineux clair. Tête couverte de très-
petits points enfoncés, la plupart confluents, et paraissant fine-
ment rugueuse à la loupe. Antennes dépassant légèrement le pro-
thorax, fauves, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax
une fois et demie environ aussi large que long, assez fortement
rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est
assez largement mais faiblement lobée dans son milieu , pointillée
en dessus comme la tête, et ayant au milieu du bord antérieur
une tache noire médiocre, bilobée en arrière. Ecusson d’un noir
bleuitre, lisse. Elytres d’un bleu d'acier assez foncé et brillant,
très-régulièrement ovales, convexes, ayant chacune huit rangées
entières de très-petits points enfoncés ; les intervalles sont couverts
de points semblables, assez serrés. Dessous du corps pointillé,
fauve ainsi que les pattes, avec la poitrine d’un noir brillant.
Jambes non dilatées à leur extrémité.
De la Colombie.
Cette espèce m'a été communiquée par MM. Duroxr et Rercxe
sous le nom que Je lui ai conservé. Le premier de ces entomolo-
gistes l'avait placée dans le genre Triplax, avec lequel elle n’a
rien de commun,
67. M. MELANOPHTALMUS : Ovatus, læte croceus, nitidus, antennarum
clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis. — Long. 3
lat. 1 374 lin.
?
Erot. melanophtalmus. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 50. pl, 3. fig. 70.
Lybas melanophtalmus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale et en entier d’un beau jaune-safrané clair et très-bril-
lant,,à l'exception de la massue des antennes qui est noire. Tête
couverte de petits points enfoncés, confondus ensemble et à peine
180 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
distincts avec une forte loupe. Antennes un peu plus courtes que
le prothorax. Celui-ci une fois et demie plus large que long, à
peine rétréci et faiblement échancré en avant, coupé un peu
obliquement de chaque côté de sa base qui est faiblement lobée
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Elytres ovales,
assez convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en-
foncés, bien distincts et très-serrés, lesquelles se réunissent deux
à deux à leur extrémité; la huitième est effacée en avant. Pattes
de la couleur du corps.
Du Brésil.
68. M. ruscrrarsis : Ovatus, læte sanguineo-croceus, nitidus, anten-
narum clava nigra, tarsis fuscis ; elytris sàt convexis, punclato-
striatis. — Long. 2 14, lat. 1 lin.
Lybas fuscitarsis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Plus petit, plus large et plus ovale que le melanophtalmus ; en
entier d’un beau rouge-sanguin safrané, très-vif et très-brillant.
Tète couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes
de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la
massue noire. Prothorax absolument de même forme que celui
du melanophtalmus. Elytres ovales, assez courtes, assez convexes,
ayant chacune huit rangées de points enfoncés, bien marqués,
prolongées jusqu’à l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en
dehors. À l’aide d’une forte loupe les intervalles paraissent très-
finement pointillés. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses
fuligineux.
Du Mexique.
69. M. NIGROTERMINATUS : Ovalus, lestaceo-sanguineus, pedibus
fuscis, antennarum clava, thoracis basi lineisque duabus longitu-
dinalibus scutelloque nigris; elytris modice convexis, punctato-
striatis, sanguineis, apice nigro. — Long. 2, lat 1 ‘}, lin.
‘
Il ressemble complètement au premier coup d'œil à une Cocci-
nella, sous le rapport de la forme et des couleurs. D'un testacé
pile légèrement sanguin. Antennes un peu plus longues que le
prothorax , testacées, avec leurs quatre derniers articles noirs.
Prothorax une fois plus large que long, très-légèrement échancré
à sa partie antérieure , faiblement arrondi sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son
milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés , très-serrés et
MYCOTRETUS. 183
visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Il est de la couleur
du corps, avec sa base et deux raies longitudinales entières et assez
larges sur le disque, noires; ou si l’on veut, il est noir avec trois
grandes taches de la couleur du corps. Ecusson noir et lisse,
Elytres en ovale court, assez convexes, d’un rouge de carmin assez
foncé jusqu'aux trois ‘quarts environ de leur longueur, et d’un
noi» profond et assez brillant à l'extrémité; ces deux couleurs se
prolongent sous le repli latéral. La ponctuation est assez marquée
et forme sur chaque élytre sept rangées qui se prolongent jusqu’à
l'extrémité, où elles se réunissent deux à deux; les intervalles sont
finement pointillés. Pattes courtes et peu robustes, d’un brun sale,
avec le milieu des cuisses et les tarses plus clairs.
De la Colombie. Collection de MM. Dupoxr et BUQUET.
M. Reicue m'en a communiqué un individu chez lequel toutes
les parties testacées ainsi que les pattes étaient très-pâles et sans
aucun reflet sanguin.
70. M. apicazis : Ovatus, nigro-nilidus, abdomine thoracisque ma-
culis duabus magnis, testaceis; elytris modice convexis, punctato-
strialis, sanquineis, apice nigro. — Long. 1 192, lat. 1 lin.
Beaucoup plus petit que le nigroterminatus , et un peu plus
oblong. La tête, sauf sa partie antérieure qui est un peu rougeûtre,
le prothorax, l’écusson, la poitrine et les pattes sont d’un noi
brillant. Le prothorax a de chaque côté en avant une grande
tache sub-quadrangulaire, d’un testacé légèrement flavescent. Les
élytres sont d’un rouge-sanguin vif et brillant, avec environ leur
quart postérieur noir; elles sont ponctuées comme chez le nigro-
terminatus. En dessous, le prothorax et l'abdomen sont d’un testacé
clair; quelquefois le premier segment de ce dernier est un peu
noirâtre sur les côtés.
De la Colombie. Je lai recu de MM. Buquer et ReIcHE.
71. M. GEmmurA : Ovatus, lœte testaceo-flavescens, antennarum
clava , thoracis basi lineisque duabus longitudinalibus nigris ; ely-
très sal convexis, punctato-striatis, lœte sanquineis. — Long. 1 374-2 ,
lat. 1 174-1172 lin.
Var. A. Pectoris lateribus pedibusque fuscis.
Var. B. Corpore toto pedibusque fuscis, thoracis lineis nigris la-
tioribus.
Sa forme est absolument semblable à celle du aigroterminaus ,
182 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
mais sa taille est quelquefois un peu plus petite. Le dessous du
corps, la tête, le prothorax et les pattes sont d’un testacé flaves-
cent trés-clair, tirant un peu sur le jaune de terre de Sienne; la
tête et le prothorax sont complétement semblables aux mêmes
parties chez le nigroterminatus. Les élytres ont la même forme et la
même ponctuation, mais elles sont d’un rouge-sanguin clair et
brillant, sans tache noire à l'extrémité.
La variété À ne diffère du type qu'en ce que les côtés de la
poitrine et les pattes sont d’un brun-fuligineux assez foncé.
La variété B présente des différences un peu plus fortes, mais
qui ne me paraissent pas suffisantes pour motiver une distinction
spécifique. Le dessous du corps en entier et les pattes sont d’un
fuligineux plus clair que celui de la variété A. Les lignes noires
longitudinales du prothorax et celle qui longe la base sont beau-
coup plus larges; il en résulte que la portion de la couleur du
fond, qui apparaît entre les deux premiers, est presque réduite à
rien.
Il se trouve en Colombie. Le type m'a été communiqué par
M. Duroxr, et les deux variétés par M. Buquer.
72, M. puricarius : Ovatus, testaceus, capite, antennarum clava,
thoracis basi, lineis duabus longitudinalibus pedibusque fuscis ;
elytris sat convexis, punctato-striatis , læte sanguineis. — Long. 1,
lat. 374 lin.
Il est beaucoup plus petit que le gemmula, mais du reste lui
ressemble tellement qu'il n’en est peut-être qu'une variété. Les
seules différences qu'il présente consistent, outre sa taille bien
inférieure, en ce que la tête et les pattes, au lieu d’être d’un tes-
tacé semblable à celui du corps, sont d’un brun-fuligineux plus
ou moins foncé.
Il se trouve également en Colombie, et m'a été communiqué
aussi par M. Duroxr.
73. M. cexrimuis : Ovalus , pallide testaceus , antennarum clava , tho-
racis basi lineisque duabus longitudinalibus piceis ; elytris sat con-
vexis, punctato-striatis, læte ochraceis. —, Long. x 174, lat. 374
lin.
Var. A. Corpore pedibusque fuliginosis.
Un peu plus grand, plus large et plus'convexe que le pulica-
rius , dont il différe en outre en ce que le corps est d’un testacé
MYCOTRETUS. 183
plus pâle et en ce que les élytres, au lieu d’être d’un rouge-san-
guin brillant, sont d’un beau jaune d’ocre clair et luisant. Les
antennes, le dessus du prothorax, l’écusson et la ponctuation des
élytres sont absolument semblables.
Dans la variété A le testacé du type de lPespèce est remplacé
par du fuligineux plus ou moins foncé; mais les élytres n’ont
éprouvé aucun changement dans leur nuance.
De la Colombie. Je le tiens de M. Duronr, qui me l’a commur-
niqué sous le nom que Je lui ai conservé.
74. M. munrarus : Ovatus, supra rufo-sanquineus, antennis (basi
prætermissa), peclore pedibusque nigris, abdomine flavescente ;
elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1 172, lat. 45
lin.
Lybas miniatus. Des. Cat. ed. 3.p. 453.
Ovale, un peu atténué à ses deux extrémités et très-peu con-
vexe; d’un rouge de brique un peu sanguin, clair et brillant en
dessus. Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune
testacé. Prothorax un peu plus court et plus échancré en avant
que chezles précédents, pointillé en dessus comme la tête. Elytres
ovales, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits
points enfoncés, presque entières. En dessous, le prothorax est
d’un rouge-sanguin un peu plus päle qu'en dessus; la poitrine est
noire, l'abdomen d’un jaune pâle avec une légère teinte rouge.
Les pattes sont noires, avec les tarses plus clairs.
Du Mexique.
75. M. nuserrus : Oblongo-ovatus, læte flavo-croceus , antennis (basi
prætermissa), pectore pedibusque fuscis; elytris parum convexis,
punctato-striatis. — Long. 1 194, lat. 273 lin.
Ovale-oblong, également atténué à ses deux extrémités et très-
peu convexe ; d’un jaune-clair un peu safrané et assez brillant.
Tête finement pointillée. Antennes un peu plus longues que le
prothorax, brunes, avec leurs deux premiers articles testacés.
Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, à peine
rétréci et très-légérement échancré en avant, presque droit sur
les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base
qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, cou-
vert en dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que
ER
184 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. s
ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très-
régulier, peu convexes, ayant chacune sept rangées presque en-
tières de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres.
Dessous du corps couvert de points enfoncés, beaucoup plus gros
et plus serrés que ceux du prothorax en dessus. Poitrine et pattes
d’un brun-fuligineux.
Il m'a été envoyé par M. Buquer sans désignation de patrie,
mais Je crois qu'il se trouve à Cayenne.
76. M. pyriscomnes : Oblongo-ovatus, subtus læte supra saturate san-
guineus; elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1,
lat. 273 lin.
Même forme que le misellus, mais notablement plus petit et en
entier d’un rouge-sanguin assez clair en dessous, plus foncé en
dessus, partout brillant. Tète très-finement pointillée. Les anten-
nes manquent dans lexemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax
plus court encore que celui du misellus , une fois et demie plus
large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant,
coupé obliquement de chaque côté de sa base, un peu plus for-
tement pointillé en dessus que la tête. Ecusson lisse. Elytres ova-
les, ayant chacune sept rangées de points enfoncés assez distincts,
et effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps.
Cette espèce, la plus petite de la famille, est du Mexique, et m’a
été communiquée par M. CHevrorarT. Ainsi que la précédente, elle
ressemble à une 7ritoma, mais elle appartient réellement au genre
actuel.
** Dernier article des palpes maxillaires mediocrement dilaté.
Esp. 77-809.
77. M. maGus : Oblongus, lœte flavus, capitis macula cruciformi,
antennarum clava, thoracis maculis sex, femoribus tibiisque nigris;
elytris parum convexis, punctato-striatis, basi, fascia communi in-
fra medium apiceque nigris. — Long. 4, lat. 2 lin.
_ Oblong, sub-paralléle, assez allongé et peu convexe ; d’un fauve
un peu ferrugineux clair et brillant. Tête finement pointillée, par-
courue dans toute sa longueur par une large bande noire, croisée
au niveau des yeux par une autre de même couleur, transversale
et plus étroite. Antennes un peu moins longues que le prothorax,
ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois plus large
que long, pointillé comme la tête, ayant au milieu de la base une
tache noire, peu étendue transversalement et profondément échan-
MYCOTRETUS. 185
crée, une autre pluslarge au milieu du bord antérieur, et de cha-
que côté deux points de même couleur, placés lun au-dessus de
l'autre. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées, sub-parallèles,
peu convexes , ayant environ le tiers antérieur, une bande sub-
médiane, dentée, transversale, et lextrémité sur une petite éten-
due, noirs; la tache basilaire et la bande médiane ne touchent
pas tout-à-fait les bords latéraux. Le repli latéral est noir , avec
son tiers antérieur fauve. La ponctuation est fine , mais bien dis-
tincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.
Dessous du corps fauve comme le dessus, avec le pourtour des ca-
vités cotyloïdes antérieures et les bords du mésothorax noirs.
Pattes de cette dernière couleur ; tarses ferrugineux.
Du Brésil. Il m'a été communiqué par M. Duroxr qui en avait
fait une Episcapha.
Cette espèce est encore une de celles qui par leur facies et leurs
couleurs semblent appartenir à la seconde section du genre Ischy-
rus, mais qui font réellement partie de celui-ci.
78. M. rroricer : Oblonqus, rufo-ferrugineus, nitidus ; elytris punc-
L . LA LL L LI LA] L
tato-striatis, modice convexis, singulo fasciis duabus (una basi-
lari humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium
transversa), læte flavis nigroque late cinctis. — Long. 4, lat. 2
lin.
LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta.
Très-régulièrement oblong; d’un brun-ferrugineux plus ou
moins foncé, souvent obscur, mais en général plus clair en des-
sous qu'en dessus. Tète finement pointillée. Antennes à peine aussi
longues que le prothorax, noires, avec leurs quatre premiers arti-
cles d’un ferrugineux obscur. Prothorax d’un tiers environ plus
large que long, légèrement échancré en avant, droit sur les côtés,
sauf à leur partie antérieure qui est faiblement arrondie, coupé
carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe lui-
même coupé carrément, un peu convexe et très-finement pointillé
en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, médio-
crement convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve très-
clair, transversales, atteignantle bord externe, mais non la suture :
la premiére, située à peu de distance de la base, est un peu oblique,
se rétrécit à son extrémité interne et envoie dans ce point, en
avant, un rameau longitudinal, étranglé à sa naissance, qui atteint
la base, de sorte qu’elle embrasse largement l'épaule en dedans;
186 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. vie
la seconde, placée un peu au-delà des deux tiers des élytres, est
plus ou moins rétrécie dans son milieu. Ces taches sont entourées
d’une large auréole noire qui parfois s'étend au point d’envahir en
majeure partie le disque des élytres. La ponctuation est fine, et
forme sur chacune d’elles sept rangées effacées aux trois quarts
environ de leur longueur. Pattes de la couleur du dessous du corps,
médiocres et robustes.
J'ai pris à Cayenne l'unique exemplaire que je possède.
Dans la variété A le rameau longitudinal de la tache basilaire
est séparé de cette dernière, et forme une tache isolée. Elle vient
également de Cayenne, et m'a été communiquée par M. Duroxr.
79. M. scprinus : Oblongo-ellipticus , rufo-croceus , antennis (basi
prætermissa), tibiis tarsisque nigris, elytris modice convexis. —
Long. 3-4, lat. 2-2 174 lin.
Brachymerus sobrinus, Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 154.
Oblong et atténué en arrière, ce qui le rend un peu elliptique ;
d’un beau jaune de terre de Sienne clair et brillant. Tête très-fi-
nement pointillée. Antennes d’un tiers environ plus courtes que
le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la cou-
leur du corps. Prothorax assez grand, de moitié seulement plus
large que long, presque droit sur les côtés, légèrement échancréen
avant, coupé carrément àsa base qui est munie d’un lobe assez étroit,
court et arrondi dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête.
Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques , peu convexes, ayant
chacune septrangées de très-petits points enfoncés, effacées tantôt
aux deux tiers, tantôt aux trois quarts de leur longueur. On aper-
coit en dehors quelques traces d’une huitième rangée, et avec une
forte loupe les intervalles paraissent très-finement pointillés. Pat-
tes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses d’un noir
plus ou moins foncé , parfois couleur de poix.
Du Brésil.
Cette description est rédigée sur l’exemplaire même qui a servi à
M. Guérin pour faire la sienne. Un autre m'a été envoyé par
M. Buquer. Enfin j'en ai trouvé dans la collection de M. DesEan
un troisième que cet entomologiste avait confondu avec son Bra-
chymerus simplex , insecte voisin au premier coup-d’œil, mais qui
appartient à un tout autre genre. Cet exemplaire avait été pris par
moi dans le temps aux environs de Rio-Janeiro.
re
So. M. srraceus : Oblongus, sub-parallelus, rufo-croceus, antennis
(basi prætermissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis.
— Long. 3-4, lat. 2 194-2 172 Ein.
MYCOTRETUS., 1 87
Il est extrêmement voisin du sobrinus, et n’en diffère même que
par sa forme moins allongée, plus large et sub-parallèle, et son
prothorax encore un peu plus long et dont le lobe basilaire est
coupé carrément au lieu d’être arrondi. Pour tout le reste, cou-
leur du corps et des pattes, antennes, stries des élytres, etc., il ne
présente absolument aucune différence.
F |
Il se trouve aussi au Brésil. M. CHEvroLAT m'en a communiqué
un exemplaire sous le nom que je lui ai conservé, et M. Buouer
un autre.
81. M. saxcuneus : Oblongus, lœte sanquineus , nütidissimus, anten-
narum apice tarsisque nigricantibus; elytris modice convexis,
punctato-striatis, interstitiès obsolete punctulatis. — Long. 3-3 13,
lat. 1 :72-1 34 lin.
Erot. sanguineus, DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 25. 42. pl. 2. f. 42.
Lybas sanguineus. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblong; d’un beau rouge-sanguin tirant sur le rouge de cerise
très-vif, trés-brillant et comme vernissé. Tête finement pointillée.
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs cinq
ou six premiers articles de la couleur du corps et les autres noirs,
Prothorax une fois aussi large que long, médiocrement échancré
en avant, légérement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est faiblement prolongée dans son milieu, couvert en
dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que ceux de
la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes,
aÿant chacune sept rangées de points enfoncés, bien marqués et
très-serrés, lesquelles se prolongent jusqu'à l’extrémité où elles
se réunissent deux à deux. Avec uné forte loupe on distingue sur
les intervalles des points beaucoup plus petits, peu nombreux et
à peine distincts. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru-
nâtres.
Du Brésil.
M. Duroxcnez décrit la poitrine comme étant d’un rouge-san-
gum plus foncé que le reste du corps et presque brun. Sur six in-
dividus que j'ai sous les yeux, un seul présente cette particu-
larité.
188 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
82. M. BisrriGarus : Oblongo-ellipticus, sanguineo-rufus, nitidus, an-
tennis, thoracis marginibus scutelloque nigris ; elytris modice con-
vexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui singuloque striga lon-
gitudinali abbreviata, nigris ; pedibus concoloribus, femoribus late
sanguineo-annulatis. — Long. 2 172, lat. 1 174 lin. |
Oblong-elliptique ; d’un rouge-sanguin légèrement fauve et très-
brillant. Tête finement pointillée. Antennes noires, de la longueur
du prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à peine échan-
cré en avant, trés-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu,
pointillé en dessus comme la tête, et entouré sur ses quatre côtés
d'une mince bordure noire. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues,
médiocrement convexes, ayant la suture , une étroite bordure la-
térale et sur chacune une raie longitudinale, noires; cette raie qui
est médiane se termine en avant au quart et en arrière aux trois
quarts de lélytre. Le repli latéral est entièrement noir. La ponc-
tuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées presque
entières. Pattes noires, avec les cuisses largement annelées dans
leur milieu d’un rouge-sanguin semblable à celui du corps.
Du Mexique. Collection de MM. Duroxr et Buquer.
La raie noire de chaque élytre est sujette à disparaître plus ou
moins; quelquefois il en reste à peine quelques vestiges.
ñ
83. M. Pusiccus : Oblongus, sanqguineo-rufus , nitidus, antennarum
clava nigra; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstitiis
obsolete punctulatis. — Long. 1 273, lat. 34 lin.
Oblong, médiocrement convexe et un peu atténué en arrière ;
d’un rouge-brun assezfoncé et très-brillant. Tête couverte de points
enfoncés, assez gros et assez serrés. Antennes un peu plus courtes que
le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs quatre derniers
articles noirs. Prothorax une fois plus long que large, non rétréci
et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément
à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, ponctué
en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit
rangées de points enfoncés bien marqués, et presque entières ; la
huitième est effacée dans son tiers antérieur. Dessous du corps
pointillé. Pattes d’un rouge un peu plus clair que le corps.
De Cayenne. Collection de M. Rricre.
_ MYCOTRETUS. 189
84. M. curetres: Oblongus, saturate rufo-brunneus , pedèbus livide
luteis, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris parum CONVEXIS ,
punctato-striatis. — Long. 1 23, lat. :,3 lin.
De lataille du pusillus, mais beaucoup plus étroit et régulièrement
atténué à ses deux extrémités; d’un rouge-brun foncé et brillant.
Tète très-finement poinullée. Antennes de la longueur du protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de
même forme que celui du pusillus, pointillé en dessus comme la
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées, un peu ré-
trécies dans leur tiers postérieur, très-peu convexes, ayant chacune
sept rangées presque entières de petits points enfoncés, assez mar-
qués. Les intervalles sont presque aussi fortement pointillés que
le prothorax. Pattes d’un jaune clair un peu livide.
Du Mexique. Je lai recu de M. Caevrorar sous le nom que je
lui ai conservé.
85. M. aumerais : Oblongus, testaceo-flavescens, antennis (basi præ-
termissa) , thoracis lnea antica elytroque singulo puncto humerali,
nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 2 ; 13
lat. 2 174 lin.
Erot. humeralis. GERMAR. Ins. Spec. nov. p.614. 876.
Oblong et un peu rétréci en arrière ; d’un testacé flavescent as-
sez clair etassez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, noi-
res, avec leurs deux premiers articles flavescents. Prothorax près
d’une fois et demie aussi large que long, non rétréci, et assez forte-
ment (pour ce genre) échancré en avant, droit sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu,
ayant le fond de léchancrure antérieure finement liseré de noir.
Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune un point noir
sur Pépaule. Leur ponctuation est très-fine et forme sur chacune
huit rangées dont les sept premières sont presque entières. Pattes
de la couleur du corps.
Du Brésil. Communiqué par M. Buquer.
L'exemplaire décrit par M. German avait les côtés de la poitrine,
l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. Malgré ces
différences, je ne doute pas de l'identité de l'espèce. L'individu
que j'ai sous les yeux ne serait alors qu'une variété.
86. M. #uuis : Oblongo-ovatus , testaceo-flavescens , antennarum
apice, thoracis macula antica scutelloque nigris ; elytris testaceis,
modice convexis, punctato-striatis. — Long. 2 23, lat. 1 lin.
190 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Ovale-oblong; d’un testacé flavescent clair, un peu plus foncé
sur la poitrine que sur le reste du corps. Antennes de la longueur
du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles testacés.
Prothorax une fois environ aussi large que long, faiblement ré-
tréci et échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés,
coupé presque carrément à sa base qui est à peine lobée dans son
milieu, lisse en dessus et marqué d’une petite tache noire au mi-
lieu du bord antérieur. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblon-
gues, médiocrement convexes, testacées, ayant chacune sept ran-
gées entières de petits points enfoncés bien distincts et très-serrés,
Pattes de la couleur du corps, mais un peu plus pâles. a
De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Br-
UET.
2 “
87. M. nisriGma : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennarum clava
thoracisque punctis duobus baseos nigris ; elytris modice convexis,
singulo puncto lateral fusco. — Long. 2 172, lat. 5 273 lin.
Un peu plus petit et plus ovale que lhumilis ; d’un rouge-brun
vif et brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ferrugineu-
ses, avec la massue noire. Prothorax proportionnellement un peu
plus court que celui de lhumilis, mais du reste fait de même, ayant
en dessus deux points noirs assez gros, situés au milieu de la base.
Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres ovales, médiocrement
convexes, ayant chacune un point brun près du bord externe, au
tiers environ de leur longueur. Leur ponctuation est très-fine , et
forme sur chacune sept rangées effacées un peu à l'extrémité. Des-
sous du corps et pattes de la même couleur que le dessus.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
89. M. ueparicus : Breviter ovatus, livide brunneus, nitidus , antenna-
rum articulis intermediis nigro-piceis ; elytrès sat convexis, obsolete
punctato-striatis. — Long. 2, lat. 1 173 lin.
Ovale, court et assez convexe; d’un brun-livide assez brillant.
Tête paraissant lisse, même avec une forte loupe. Antennes un peu
plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre premiers et le
dernier article de la couleur du corps. Prothorax près de deux fois
aussi large que long, assez fortement rétréci et profondément
échancré en demi-cercle en avant, coupé un peu obliquement
de chaque côté de sa base, lisse en dessus, avec une impression
assez grande de chaque côté du lobe basilaire, Ecusson lisse,
MYCOTRETUS. 19 I
Elytres en ovale court , assez convexes, presque lisses ; on distingue
seulement avec une forte loupe quelques traces interrompues des
sept rangées de points enfoncés qui existent chez les autres espèe-
ces. Pattes de la couleur du corps.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
89. M. carysomeLinus : Breviter ovatus, livide rufus, elytris sat con-
vexis , punctato-striatis, testaceo-flavis, sutura, fascia lata com-
muni infra medium singuloque punctis duobus prope basin , satu-
rate ferrugineis. — Long. 2, lat. 1 173 lin.
Ovale et court; d’un brun-ferrugineux assez clair et un peu li-
vide. Antennes dela couleur du corps, avec la massue un peu plus
foncée, de la couleur du prothorax. Celui-ci une fois plus large
que long, faiblement échancré à sa partie antérieure, légèrement
arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est
assez fortement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en
dessus,avec uné rangée de points enfoncés, plus gros le long de la
base, et deux petites fossettes arrondies, disposées obliquement de
chaque côté du disque. Ecusson de la couleur du corps, lisse.
Elytres en ovale très-court, assez convexes, d’un jaune-fauve clair
très-brillant, avec la suture, dans ses deux tiers antérieurs, et
une large bande commurie à peu près médiane, d’un brun-ferru-
gineux semblable à celui de la base. On voit en outre sur chaque
deux points de la même couleur, assez gros, situés sur une ligne
un peu oblique, à peu de distance de la base; linterne se perd
quelquefois dans la couleur de la suture. La ponctuation est bien
marquée et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux
deux tiers de leur longueur; la huitième est interrompue dans
son milieu. Pattes de la couleur du corps, assez robustes.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr.
2° Division. — Massue des antennes formée brusquement par les
trois derniers articles. Dernier article des palpes maxillaires peu
dilaté. Menton arrondi en avant. Esp. 90.
90. M. resserarius : Breviter ovatus, subtus lœte flavus, supra les-
taceo-luteus, nitidissimus, antennis (basi prætermissa), thoracis ma-
culis duabus anticis tibiisque nigris ; elytris modice convexis, punc-
tato-strialis, sutura, margine tenu, apice , fascia lata media
communi singuloque maculis duabus baseos, nigris. — Long. 2 174,
lat, r 293 lin.
192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Ovale, court et médiocrement convexe; d’un auve-clair en
dessous, d’un blanc testacé un peu rougeitre sur la tête, le disque
du prothorax et la base des élytres, partout très-brillant et comme
vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles rougeitres. Prothorax une fois aussi
large que long , légérement rétréci et très-peu échancré en avant,
faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui
est munie dans son milieu d’un lobe assez large, lui-même tron-
qué, ayant en dessus deux taches noires sub-triangulaires, assez
grandes, touchant le bord antérieur. Ecusson ferrugineux, lisse.
Elytres en ovale court, médiocrement convexes, ayant la suture
sur une faible étendue, une mince bordure latérale, une tache
apicale médiocre, arrondie en avant, et une large bande médiane
transversale, entière, d’un noir brillant. On voit en outre sur
chacune d'elles, près de l’écusson et touchant la base, une assez
grande tache en carré allongé, et près de l'angle huméral un
point de même couleur. Le repli latéral est de la couleur des
élytres dans les deux tiers antérieurs, et noir à l'extrémité. La
ponctuation est fine mais bien marquée, et forme sur chaque
élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du des-
sous du corps , avec les jambes noirâtres
De la Colombie. Découvert par M. Rosrane. Collection de
M. Buouer. d
Espèce que je n'ai pas vue et que je suppose appartenir à ce
genre.
1. EroryLUS MacuLATUS : E. rufus, thorace punctis sex, elytris maculis
quinque nigris.
Il est oblong. Les antennes sont fauves à leur base, noires à
leur extrémité. La tête est fauve avec un point noir, ou fauve sans
taches. Le corselet est fauve avec cinq points et une tache posté-
rieure noirs. L’écusson est noir. Les élytres sont fauves avec deux
taches sur chaque et une cinquième commune. La première
tache est carrée et l’autre est irrégulière. Le dessous du corps et
les pattes sont fauves.
Il se trouve à Surinam.
Ouiv. Entom. V. p. 483. 353. pl. 3. fig. 36. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 25.
L'Ass
MYCOPHTORUS. 193
VIN. MYCOPHTORUS.
Dernier article des palpes maxillaires en triangle curviligne , me-
diocrement dilaté; celui des labiaux très-petit, légèrement sécuri-
forme. |
Lônquetle coriace, légèrement sinuée en avant ; paraglosses presque
nulles.
Menton formant une plaque tantôt sub-quadrangulaire et tronquée
obliquement de chaque côté en avant , tantôt sub-ogivale.
Yeux médiocres, finement granulés.
Antennes robustes , de la longueur du prothorax, à 3° article de la
longueur des deux suivants réunis, 4-8 très-courts, arrondis ou obco-
niques , 9-11 transversaux , formant une massue ovale et serrée.
Corps oblong-ovale, peu allongé, peu convexe. —Tête sans im-
pressions entre les antennes. — Epistôme coupé carrément ou
échancré angulairement. — Lobe interne des mâchoires inerme ;
l'externe petit, sub-trigone; tous deux finement ciliés. — Prothorax
transversal. — Elytres oblongues ou sub-ovales, peu convexes. —
Pattes courtes; cuisses élargies dans leur milieu, comprimées et
canaliculées en dessous ; jambes parfois un peu élargies à leur ex-
trémité; tarses sub-pentamèêres, assez robustes, courts; le 1°°
article de la longueur du 2°, le 4° nodiforme, le 5° tantôt plus
court tantôt plus long que les précédents réunis.
Jai établi ce genre sur deux espèces qui ont tous les caractères
des Mycotretus, à l'exception des antennes qui sont beaucoup plus
robustes et terminées par une massue construite sur un plan tout
différent. Chez le Mycotretus tesserarius, le seul de ce genre qui ait
cette massue composée de trois articles, elle est assez allongée, et ces
articles sont peu serrés, tandis qu'ils sont ici exactement appliqués
les uns contre les autres, et forment une sorte de bouton régulie-
rement ovale et comprimé comme de coutume. Cette différence m’a
paru suffisante pour la création d’un genre.
Des deux espèces en question , l'une est de Colombie et l’autre
de Cayenne.
1° Division. — Menton coupé obliquement de chaque côté en avant;
articles 4-8 des antennes obconiques ; épistôme coupé càrrément;
dernier article des tarses de la longueur des précédents réunis.
1. M. mecanocerus : Breviter oblongo-ellipticus, dilute sanguineus,
sub-opacus, antennis (basi prætermissa) nigris, capite thoraceque
crebre punctulatis ; elytris parum convexis, punctato-striatis.
Long. 3, lat. 2 lin.
Monographie. 13
194 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Oblong , court et un peu rétréci en arrière ; d’un rouge-sanguin
clair, uniforme, peu brillant. Tête couverte de points enfoncés, as-
sez serrés et bien marqués. Antennes noires, avec leurs deux pre-
miers articles de là couleur du corps. Prothorax une fois et tiers
plus large que long, un peu rétréei et assez fortement échancré
en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans
son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson pointillé.
Elytres oblongues, peu allongées, un peu rétrécies en arrière, mé-
diocrement convexés, ayant chacune sept rangées dé petits points
enfoncés, très-serrés et presque contigus, également marquées dans
toute leur étendue et prolongées presque jusqu’à leur extrémité. On
aperçoit en dehors quelques traces d’une huitième, et avec une
forte loupe les intervalles paraissent finement pointillés. Pattes de
la couleur du corps; jambes un peu élargies à leur extrémité.
De Cayenne. Je l'ai recu de M. CnevroLar, sous Le nom que je
lui ai conservé.
2° Division, =— Menton arrondi en avant ; articles 4-8 des antennes
moniliformes; épistôme assez fortement échancré en triangle; der-
nier article des tarses plus court que les précédents réunis.
2. M. PaurercurLUus : Oblongo-ovatus, sanguineo-rufus, nitidus, anten-
narum apice piceo ; elytris parum convexis , punctato-striatis. —
Long. 2 192, lat. 1 23 lin.
Ovale-oblong , peu convexe et d’un rouge-sanguin un peu brun,
un peu plus clair et plus mat en dessous qu’en dessus. Tête lisse.
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un testacé san-
guin, avec leurs cinq derniers articles d’un brun noirâtre. Protho-
rax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et
échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés antérieurs, coupé
carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu,
lisse en dessus, avec une petite dépression de chaque côté du lobe
basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes,
ayant chacune six rangées de petits points enfoncés, peu marqués
et médiocrement serrés, qui n'arrivent pas tout-à-fait jusqu’à l’ex-
trémité. Pattes de la couleur du dessous du corps. Ce dernier lisse.
De la Colombie. Collection de M. Reicxg,
IX. OOCYANUS.
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 113.
Epytus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. — Erotylus. SrurM. Catal. 1825. p. 81.
Dernier article des palpes maxillaires et labiaux presque égal,
peu dilaté (pour cette famille), trigone.
OOCYANUS. 195
Languette légèrement échancrée à son extrémité; paraglosses pres-
que nulles.
Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet
d’un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.
Yeux médiocres, arrondis , finement granulés.
Antennes assez robustés ; de la longueur du prothorax; à 1% arti-
cle gros, sub-cylindrique , 2° très-court, 3° de la longueur des deux
suivants réunis, 4-5 obconiques, 6-8 moniliformes , 9-1 1 formant une
massue un peu allongée , médiocre et assez serrée, d'un blanc de cire
un peu jaunätre.
Pattes médiocres, peu robustes ; cuisses un peu comprimées et cana-
liculées en dessous ; jambes linéaires , presque droûtes ; tarses simples ;
leurs trois premiers articles sub-égaux, très-serrés, le 5° aussi long au
moins que les précédents réunis.
Corps ovalaire ou légèrement oblong , également atténué à ses deux
extrémités ; peu convexe.
Tête légèrement impressionnée au-dessus de chaque cavité an-
tennaire.— Epistôme coupé carrément, cachant le labre presque
en entier. — Lobe interne des mâchoires petit, linéaire ; l’externe
trigone, procumbent ; tous deux un peu ciliés. — Prothorax trans-
versal , un peu rétréci et faiblement échancré en avant, coupé car-
rément et faiblement lobé en arrière, presque plane en dessus. —
Ecusson en triangle curviligne, acuminé postérieurement. — Ely-
tres ovalaires ou un peu oblongues, peu convexes.
Ce genre a été établi par M. Dejean, sous le nom d’Epytus, sur
un très-joli insecte de Cuba, décrit et figuré déjà par M. Sturm en
1826. M. Hope a conservé ce genre de M. Dejean, en changeant
sans motif son nom en celui d’'Oocyanus que J'ai dû adopter.
A l'espèce de M. Sturm j'en ajoute une autre de Colombie qui
m’a présenté les mêmes caractères. Ces caractères résident dans la
forme des antennes, la dilatation presque égale du dernier article
des palpes maxillaires et labiaux, la structure des tarses. Il en est
un autre de bien peu d'importance, mais qui cependant sufhrait
à lui seul pour faire reconnaitre ce genre; c’est la couleur d’un
blanc de cire de la massue des antennes. Dans l'espèce de Colom-
bie il n’y a que cette partie et les tarses qui offrent cette particu-
larité. Dans celle de Cuba, la tige des antennes, les jambes et les
tarses sont d’un blanc un peu plus jaunâtre.
Je ne connais que les deux espèces en question qui puissent en-
ter dans ce genre. M. Hope ( Revue Zool. A. 1841. p. 114) diten
connaître trois, toutes de l'ile de Cuba. Ce sera alors dans les col-
196 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. ;
lections d'Angleterre. Celles de Paris sur lesquelles il a fait son tra-
vail ne contiennent que les deux que je viens d'indiquer.
1. O.,VIOLACEUS : Oblongo-ovatus , saturate cæruleo-violaceus, ore,
antennis, tibiis tarsisque testaceo-luteis ; elytris parum convexis,
subtilissime punctato-striatis. — Long. 3, lat. 1/0
Erot. violaceus. Srurm. Cat. ed. 1826. p. 82. pl. 4. fig. 38.
Erot. cyaneus. Duronc. Monog. d. q. Erot. p. 31, 562. pl. 5: fn00
Epytus azureus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale-oblong; d’un beau bleu d’indigo foncé, mat en dessus,
plus brillant en dessous, surtout sous le repli latéral des élytres et
les cuisses, avec les palpes, les antennes, les jambes et les tarses
d’un beau jaune testacé clair; les trois derniers articles des anten-
nes sont d’un blanc de cire mat. Prothorax de moitié environ plus
large que long, très-légèrement échancré en demi-cercle à sa
partie antérieure, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément
à sa base qui est largement lobée dans son milieu, lisse en dessus.
Ecusson en triangle transversal. Elytres oblongues, peu convexes,
ayant chacune sept rangées de points enfoncés, excessivement pe-
tits, ou plutôt sept sillons à peine marqués, qui sont très-légèrement
pointillés, et effacés aux deux tiers de leur longueur. Pattes lon-
gues et assez grêles.
Cette jolie espèce est de l'ile de Cuba.
M. Hope ( Revue Zool. A. 1841. p. 114) dit qu'il soupconne que
la différence sexuelle chez ces insectes se reconnaît à la partie
postérieure des élytres, et qu'il est assez probable que l'azureus de
M. Dejean n’est que l'autre sexe du violaceus de Sturm. — Ces
prétendues différences dans la partie postérieure des élytres n’exis-
tent pas; j'ai examiné plus de vingt individus de cette espèce, et il
m’a été impossible de découvrir la plus légère variation à cet égard,
d'où je conclus qu'ici, comme dans la majeure partie des espèces
de la famille, les deux sexes sont absolument semblables. L’azu-
reus de M. Dejean est absolument identique avec le violaceus de
Sturm. J'en suis d'autant plus certain que je possède un exemplaire
du dernier, envoyé par M. Sturm lui-même à M. Dejean.
2. O.rarsaTus : Oblonques, sublus ater, supranigro-cæruleus, tridescens,
palpis, antennarum clava tarsisque albido-cereis ; elytris parum con-
vexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 1 172 lin.
Oblong, peu convexe; d’un noir brillant en dessous, un peu
bleuâtre et irisé en dessus. Tête très-finement pointillée. Antennes
ét
AMBLYOPUS. 197
un peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunître, avec la
massue d'un blanc de cire; palpes de la même couleur. Protho-
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et
faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, légèrement bi-
sinué à sa base, pointillé en dessus comme la tête, avec une im-
pression à peine sensible de chaque côté du lobe basilaire. Ecus-
son lisse. Elytres oblongues, très-légèrement rétrécies en arriére,
peu convexes, ayant chacune huit rangées presque entières de
trés-petits points enfoncés ; les deux externes sont effacées à la base.
Dessous du corps très-lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses
d’un blanc de cire très-légèrement jaunûtre.
De la Colombie. Collection de M. Reicue.
X. AMBLYOPUS.
CHevroLarT. in Des. Cat. ed, 3, p. 453.
Triplax (pars). Ouiv. Entom. V, p. 490. Der. Çat, p. 453.
Dernier àrticle des palpes maxillaires très-grand, fortement dilaté,
en segment de cercle ou en triangle parfois inéquilatéral; celui des
labiaux très-petit, ovoïde et tronqué au bout, ou légèrement sécuri-
forme.
Languette cornée ou coriace, échancrée plus ou moins fortement en
avant; paraglosses nulles.
Menton légèrement tricuspide en avant; la pointe médiane formant
le sommet d'un triangle aigu, placé sur un plan plus externe que les
pointes latérales.
Yeux grands ; fortement granulés.
Antennes assez robustes, au plus de la longueur du prothorax ; à
3° article de la longueur au moins des deux suivantsréunis, 4-8 courts,
moniliformes ou obconiques , 9-11 formant une massue assez grande,
ovale et serrée.
Corps oblong, sub-parallèle, tantôt assez court et épais, tantôt
assez allongé, médiocrement convexe. — Tète sans impressions
en dessus. — Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle,
laissant le labre en grande partie à découvert.—Mandibules tran-
chantes sur leur côté externe, débordant plus ou moins fortement
le labre , membraneuses à leur côté interne près de la base. —
Lobe interne des mâchoires grêle, linéaire et droit ; l'externe tri-
gone, très-grêle à sa base, procumbent ; tous deux finement pubes-
cents.—Prothorax transversal, sub-quadrangulaire.—ïeusson en
triangle curviligne. — Elytres plus ou moins allongées, sub-paral-
lèles, peu convexes, — Pattes courtes; cuisses médiocrement élarz
198 FROTYLIENS ENGIDIFORMFS.
gies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous;
jambes tantôt faiblement tantôt très-fortement dilatées à leur ex-
trémité; tarses courts, déprimés , munis sur leurs bords de cils
beaucoup plus grands que ceux qui revêtent leur dessous ; leurs
trois premiers articles très-courts, presque égaux, le 4° nodiforme,
à peine distinct, le 5° grêle, plus long que les précédents réunis.
Ce genre a des rapports incontestables avec les Triplax et cer-
tains Aulacocheilus. Outre la forme générale qui est assez diffé-
rente, il se distingue du premier de ces genres par la grandeur du
3° article des antennes, la forme de la massue qui termine ces or-
ganes , les yeux qui sont beaucoup plus grands et fortement gra-
nulés, etc.; du second, par le lobe interne des mâchoires qui est
inerme. Les espèces que jy comprends, présentent quelques dif-
férences entre elles, sous le rapport de la conformation des jam-
bes : deux ( A. melanostomus et rusticus ) n’ont pas ces organes plus
dilatés à leur extrémité que les genres précédents ; chez trois au-
tres (4. viltatus, cinctipennis et testaceus ), ils commencent à
devenir sensiblement trigones, et dans une dernière ( 4. Senega-
lensis) ils le sont très-fortement. Cet élargissement graduel montre
évidemment que ce caractère n’a aucune valeur générique. Je ne
m'en suis pas même servi pour établir dans le genre des divisions
que le petit nombre des espèces rendait d’ailleurs peu nécessaires.
Tous les 4mblyopus sont propres à l’ancien continent. Sur six es-
pèces que je décris, 2 sont du Bengale, 2 de Java et 2 du Sénégal.
M. Dejean avait placé ces deux dernières dans le genre Triplax, où
elles ne peuvent évidemment pas rester.
1. À. virrATUs : Oblonqus, sub-parallelus, nigro-nitidus ; elytris mo-
dice convexis, punctato-striatis , singulo vitta fulva, longitudinali,
antice dilatata punctoque nigro signata. — Long. 3, lat. 2 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Triplax vittata. Ouiv. Entom. V. p. 490. 4. 89 bis. pl. r. fig. 2.
Var. À. Elytrorum vittis in medio late interruptis.
Oblong, sub-parallèle, et d’un noir brillant, surtout en dessus :
cependant ce noir présente, surtout sur la tête et le prothorax,
quelques reflets rougeâtres quand on examine l'insecte sous cer-
tains aspects ; parfois même la tête est presque en entier de cette
couleur. Elle est couverte d’une ponctuation assez marquée et trés-
serrée. Antennes brunes, avec la massue pubescente. Prothorax
une fois environ plus large que long, à peine échancré et très-lé-
gèrement rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base qui
DL
AMBLYOPUS. 109
est faiblement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des-
sus et ponctué comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues,
sub-parallèles, à peine rétrécies à leur extrémité, assez convexes,
ayant chacune une bande longitudinale d’un fauve vif et brillant,
qui, partant de l'épaule qu’elle couvre entiérement, s'étend jusqu’à
l'extrémité; près de sa naissance, cette bande se dilate du côté de
la suture en formant une dent carrée assez grosse, et la dilatation
est marquée d’un point noir plus ou moins gros. Chaque élytre à
huit rangées entières de points enfoncés, bien marqués et très-rap-
prochés. On voit en outre à la base le commencement d’une neu-
vième rangée. En dessous, l'abdomen est pointillé comme le pro-
thorax ; les segments thoraciques le sont un peu moins. Pattes de
la couleur du corps, avec les tarses rougeûtres; jambes un peu
élargies à leur extrémité.
Du Bengale.
La variété À paraît au premier coup-d’œil constituer une espèce
distincte ; la bande fauve de chaque élytre estlargement interrom-
pue dans son milieu, au point d’être réduite quelquefois à deux
taches médiocres : lune humérale , l’autre apicale; mais la pre-
mière conserve toujours le point noir qui existe dans cet endroit
chez les individus typiques. Entre ceux-ci et les variétés les plus
prononcées on trouve tous les passages.
2. À. ciNCTIPENNIS : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, læte ferrugineus,
vertice, thoracis quttis tribus, metathorace abdominisque bast nigris;
elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo vitta nigra, lon-
gitudinali, latissima, basin fere attingente.—Long. 3, lat. x 34 lin.
Des. Cat. ed, 3.p. 453.
Aussi long, mais proportionnellement un peu plus étroit et moins
convexe que les individus ordinaires du viättatus; d’un jaune-ferru-
gineux clair et assez brillant. Tête finement ponctuée , ayant une
tache noire arrondie sur le vertex. Antennes ferrugineuses, avec
la massue brunâtre et pubescente. Prothorax un peu plus long que
celui du vittatus, à peine échancré en avant, avec le milieu de l'é-
chancrure légèrement avancé; droit sur les côtés, coupé carrément
à sa base qui est très-légèrement prolongée dans son milieu, poin-
tillé en dessus comme la tête et marqué de trois taches arrondies,
noires, placées sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson
ferrugineux, finement pointillé. Elytres peu allongées, sub-paral-
lèles, médiocrement convexes, ayant chacune une large bande
noire, longitudinale, qui arrive en avant très-près de la base, et
200 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
reste à égale distance de la suture, du bord externe et de l’extré-
mité, ou, si l'on veut, chaque élytre est noire avec un ençadre-
ment ferrugineux, très-étroit à la base. La ponctuation est bien
marquée et forme sur chaque élytre huit rangées entières, avec le
commencement d’une neuvième à la base. En dessous , le méta-
thorax et la base de l'abdomen sont noirs, et le corps entier est
ponctué plus fortement que le prothorax. Pattes en entier ferrugi-
neuses ; jambes médiocrement élargies à leur extrémité. |
Du Bengale,
3. À. MELANoOsTOMUSs : Breviter oblongus, lete rufus, nitidissimus, ore,
antennis tibisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis.
Fu Long. 3 1729 lat. 2 lin.
Oblong, court et médiocrement convexe; d’un rouge de bri-
que clair et très-brillant. Tête couverte de très-petits points en-
foncés, médiocrement serrés; parties de la bouche et épistôme
noirs. Antennes de la même couleur, dépassant très-peu le pro-
thorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, lége-
rement rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lobée
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse.
Elytres ovales-oblongues, légèrement et insensiblement rétrécies
de la base à leur extrémité qui est arrondie, médiocrement con-
vexes, ayant chacune neuf rangées de points enfoncés , très-rap-
prochés les uns des autres et translucides ; ces rangées sont entié-
res, sauf la neuvième qui est effacée dans son tiers postérieur.
Dessous du corps finement poinullé. Pattes noires ; jambes à peine
élargies à leur extrémité.
De Java. Collection de M. Gonrx.
4. A. rusricus : Oblongus , sub-parallelus, corpore capiteque nigris,
supra flavus , thoracis basi elytrorumque disco infuscutis, his mo-
dice conyexis, punctalo-striatis. — Long. 4, lat. 2 lin.
Oblong, aussi parallèle mais moins épais que le vittatus et le
cinctipennis. Tète pointillée, d’un noir peu brillant et un peu rou-
geatre sur le vertex. Antennes de cette dernière couleur, avec la
massue brunätre et pubescente. Prothorax de mème forme que
celui du cinctipennis, seulement un peu plus arrondi sur les côtés,
ponctué en dessus comme la tète, d’un fauve assez clair, avec en-
viron sa moitié postérieure fuligineuse. Ecusson brunâtre. Elytres
allongées, parallèles, nullement rétrécies à leur extrémité, médio-
AMBLYOPUS. 201
érement convexes, de la couleur du prothorax, avec le disque en-
tier plus foncé et comme fuligineux ; cette couleur se fond insen-
siblement avec celle du fond. Le repli latéral est entièrement noir,
On voitsur chacune huit rangées entières de points enfoncés, bien
marqués, trés-serrés, et le commencement d’une neuvième à la
base. Le dessous du corps est d’un noir brunätre, assez brillant,
sauf les bords latéraux du prothorax qui sont fauves ; il est entie-
rement couvert de points enfoncés, plus gros que ceux du protho-
rax. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses fauves; jambes
non élargies à leur extrémité.
De Java. Collections de M. Dupoxr et de M. Rercur.
La tache rougeûtre et assez mal déterminée qu'on apercoit sur
la tête, est remplacée chez quelques individus par deux taches ar-
rondies, bien distinctes, situées au bord interne de chaque œil.
5, À. SENEGALENSIS : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, nitidus, saturate
flavescens , subtus tenue pubescens ; elytris modice convexis, pi-
ceis, punctato-striatis. — Long. 2 273 -3 1745 lat. 1 172-1 374 lin,
Triplax Senagalensis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Voisin du cinctipennis pour la forme, mais un peu plus étroit et
moins parallèle; d’un flavescent plus ou moins foncé, plus ou
moins rougeâtre. Tête finement pointillée. Antennes d’un tiers
environ plus courtes que le prothorax, en entier de la cou-
leur du corps et finement pubescentes. Prothorax absolument
de même forme que celui du cinctipennis, pointillé en dessus
comme la tète. Elytres peu allongées, sub-paralleles, médio-
crement convexes, d’un brun de poix uniforme, un peu rou-
geâtre et brillant, ayant chacune huit rangées de petits points
enfoncés, très-serrés, prolongées jusqu’à l'extrémité. Dessous du
corps pointillé et légèrement pubescent, ainsi que les pattes qui
sont de sa couleur ; jambes fortement dilatées à leur extrémité, ti-
gones.
Du Sénégal.
6. À. rEsrACEUS : Oblongus, parallelus, testaceus ; elytrès parum con-
vexis, punctalo-strialis, interstitiis crebre punctulatis. — Long,
2 13, lat. 1 lin.
Triplax testacea. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Oblong, parallèle; en entier d’un jaune de paille uniforme. Tête
couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus gros
et plus espacés en arrière. Les antennes manquent dans mon
202 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES.
exemplaire. Prothorax de moitié environ plus large que long,
coupé carrément, et légèrement avancé dans son milieu en avant,
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
assez largement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme
la tête. Ecusson pointillé. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu
convexes, ayant chacune huit rangées entières de petits points en-
foncés, très-serrés; les intervalles sont couverts de points un peu
plus petits, également très-serrés. En dessous , les côtés de la
poitrine et l'abdomen sont couverts de points plus gros que ceux
du dessus; le dernier est en outre légèrement pubescent. Pattes
de la couleur du corps; jambes assez fortement dilatées à leur ex-
trémité.
Du Sénégal.
M. Cnevrorar m'en a communiqué sous le nom d’Engis pallida,
un individu un peu plus grand et d’une couleur beaucoup plus
foncée quoique encore assez claire, de sorte qu'il serait bien pos-
sible que celui sur lequel à été faite la description ci-dessus fût
récemment éclos.
Cette espèce a les yeux un peu plus petits et un peu moins for-
tement granulés que les précédentes. Par ce caractère ainsi que par
sa forme plus étroite elle fait le passage avec les Triplax.
XI. TRIPLAX.
PaykuLe. Faun. Suec, III. p. 346.
Sylpha, Ips. Erotylus veter. auct.
Dernier article des palpes maxillaires grand, plus ou moins forte-
ment dilaté en triangle ou en segment de cercle ; celui des lahiaux
légèrement sécuriforme, beaucoup plus petit.
Languette coriace, légèrement acuminée et ciliée en avant; para-
glosses indistinctes.
Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet
d'un triangle sub-équilatéral placé sur un plan plus externe que les
pointes latérales.
Yeux médiocres, finement granulés.
Antennes en général assez robustes, à 1°" article toujours plus gros
que les autres, 2-8 de forme et de longueur variables, 9-11 formant
une massue allongée et distinctement perfoliée chez les uns, serrée
et en triangle renversé chez les autres.
Corps peu convexe, oblong, assez allongé et sub-parallèle chez
les uns, plus court et plus ovale chez les autres, parfois un peu at-
-
hr e à 203
ténué en arrière. — Tête sans impressions particulières, toujours
plus ou moins distinetement ponctuée, souvent un peu convexe
sur le front. — Epistôme légèrement échancré en demi-cercle ou
angulairement, laissant une assez grande partie du labre à décou-
vert. — Mandibules assez fortes, membraneuses à leur bord in-
terne supérieur, près de la base. — Lobe interne des mächoires
petit, linéaire, droit et faiblement pubescent : l’externe beaucoup
plus grand, trigone, procumbent, muni en avant de poils ou cils
assez longs. — Prothorax transversal, faiblement échancré en
avant, presque droit sur les côtés, plus ou moins convexe et tou-
jours pointillé en dessus. — Ecusson en triangle curviligne. —
Elytres oblongues, plus ou moins allongées, parfois rétrécies en ar-
rière, peu convexes. — Pattes courtes; cuisses un peu élargies
dans leur milieu, comprimées et faiblement canaliculées en des-
sous ; jambes peu élargies à leur extrémité chez les uns, sub-tri-
gones chez les autres ; tarses assez robustes et assez larges chez la
plupart; leurs trois premiers articles égaux, le 4° nodiforme, le 5°
plus court, ou à peine aussi long que les précédents réunis.
Ce genre bien connu des entomologistes a éprouvé d’assez gran-
des vicissitudes, tant dans sa composition que dans la place qui
lui a été assignée. Linné, Fabricius dans ses premiers ouvrages,
Olivier dans l'Encyclopédie méthodique, Panzer, etc., avaient
confondu les espèces qui le composent avec les Sylpha, les Ips
et même les Erotylus. Paykull est le premier qui, en 1800, les
ait réunies en un genre propre sous leur nom actuel, sans mé-
lange d'espèces étrangères. Fabricius adopta le genre et le nom de
Paykull dans son Systema Eleutheratorum. Olivier en fit autant
dans son Entomologie, mais il altéra le genre en y faisant entrer
les Tritoma de Fabricius, des Pselaphacus, , des Dacne et des 4m-
blyopus. Latreille, dans son Histoire naturelle des Insectes et dans
le Genera Crustaceorum et Insectorum , ne le considéra que comme
une division des Tritoma. Dans ses Familles aturelles, en 1825,
il adopta les deux genres en les plaçant l’un à côté de l’autre, et
finalement, dans la 2° édition du Règne animal de Cuvier, illes con-
fondit de nouveau en donnant cette fois la préférence au nom de
Paykull. C’est ce dernier arrangement de Latreille que M. le
comte Dejean a adopté dans son Catalogue, mais il a compris dans
ce genre des espèces qui ne peuvent pas y rester et que j'ai dû en
retirer pour les réunir aux Æmblyopus et aux Aulacocheilus.
Quant à la place assignée à ce genre, elle a subi des variations
presque aussi fortes. Paykull en le créant le plaça entre les /ps et
les Engis, en quoi il fut imité par Fabricius dans son Systemna Eleu-
204 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
theratorum. Dans cetouvrageles Triplax se trouvent séparés par ur
intervalle immense des Erotyles, avec lesquels ils ont d’incontesta-
bles rapports. Latreille est le premier qui ait senti cette analo-
gie, et dès 1804 il institua la famille des Erotylènes, dans la-
quelle les deux genres sont placés immédiatement à la suite l’un
de l’autre. Depuis il n’a jamais varié à cet égard. On voit de suite
qu'en suivant trop fidèlement le système tarsal , Latreille est tombé
dans un inconvénient tout-à-fait opposé à celui de Fabricius. Ce-
lui-ci avait senti les rapports que les Triplax ont avec les Engis, et
négligé ceux qu’ils ont avec les Erotylus; Latreille a mis en évi-
dence ces derniers et sacrifié les autres, qu’il sentait toutefois très-
bien, car, dans son Genera Crustaceorum et Insectorum, à la suite du
genre Tritoma, il ajoute cette note : « Genus Dacne precedenti af-
fine. » J'ai exposé dans les généralités les opinions de MM. Curtis,
Stephens et Westwood, et suis dispensé d’y revenir ici.
Latreille et, après lui, la plupart des auteurs français qui ont eu
occasion de traiter des Triplax, parlent d’une petite dent ou pointe
dont serait armé le lobe interne de leurs mâchoires. Ce caractère
est important pour moi, car il ferait passer ce genre de la tribu
actuelle dans la suivante. Le lobe en question m'a paru complète-
ment inerme dans les T. russica , ænea , bicolor et rufipes , que J'ai
disséquées. Paykull , Olivier, MM. Stephens et Westwood , qui ont
décrit ou figuré ces organes, se taisent aussi sur cette dent. M. Cur-
üs dit que le lobe dont il s’agit est étroit et crochu en dedans
(maxille with a narrow crooked lobe inside), ce qui n’est pas suffi-
samment clair (1).
Ce genre, tel que je l'établis, serait d’une homogénéité parfaite
et absolument tel que l'avait conçu Paykull, sans quelques pétites
espèces de Madagascar et du Brésil que j'ai dû y introduire mal-
gré leur fucies un peu différent, ne leur ayant trouvé aucun ca-
(1) M. Curtis décrit également les mandibules comme ayant leur bord inférieur
membraneux (the margin membranous below), tandis que c’est le bord supérieur qui
présente ce caractère. Cette erreur vient sans doute de ce que M. Curtis, après avoir
extrait ces organes de la cavité gulaire, n’a plus reconnu les rapports de leurs di-
verses parties. Il est très-facile de reconnaître le bord inférieur des mandibules dans
toute cette famille; il suffit pour cela de faire attention à l’échancrure plus ou moins
profonde qu’il présente immédiatement en avant du condyle de sa base. Cette règle
est sans exception. — Je trouve une autre petite erreur dans la figure qu'a donnée
récemment M. Westwood ( An Introd. to the mod. clas. of insects. X. p. 392. fig.2. 9.
n° 4.) de l’une des mâchoires de la Triplax russica. Le 1°* article du palpe de cette
mâchoire est représenté beaucoup plus court que le 2°, tandis qu'il est au contraire
beaucoup plus long comme chez toutes les espèces de la famille,
TRIPLAX. 205
ractère qui pût justifier leur érection en un genre propre. Parmi
les espèces typiques elles-mêmes, il existe quelques variations assez
notables dans les articles intermédiaires des antennes et même
dans la forme de la massue qui les termine. Jeles ai étudiées avec
soin et n’en suis servi pour établir des divisions qui faciliteront la
recherche des espèces.
Les Triplax sont de petits insectes qu'on trouve dans les bolets,
les troncs d'arbres cariés, sous les vieilles écorces; on en prend
quelquefois au vol à l'entrée de la nuit. Sur 20 espèces que je dé-
cris, 112 sont d'Europe, 3 de l'Amérique du nord, 5 de Mada-
gascar, et : du Brésil.
1e Division. — Massue des antennes en triangle renversé, non
perfolice.
* Articles 2-3 des antennes éqaux, 4-8 obconiques, décroissant
graduellement.
1. T. Gounorir : Oblonga, æneo-castanea, tenue pubescens, punctula-
ta, antennarum apice nigro; elytris punctato-striatis, interstitiis
crebre punctulatis. — Long. 3, lat. 1 173 lin.
Oblongue, médiocrement allongée ; d'un rougeître bronzé clair,
uniforme, et en entier couverte d’une courte pubescence grisâtre
couchée. Tête couverte de petits points enfoncés, confondus entre
eux. Antennes de la couleur du corps, sauf les trois derniers arti-
cles qui sont noirs, pubescentes et de la longueur du prothorax. Celui-
ci une fois environ plus large que long, légèrement arrondi sur les
côtés, coupé carrément en avantet à sa base, avec le milieu de celle-
ci légèrement prolongé, un peu convexe en dessus et couvert de
petits points enfoncés, beaucoup moins serrés que ceux de la tête.
Ecusson assez grand, cordiforme et pointillé. Elytres un peu plus
étroites que le prothorax à leur base, oblongues, médiocrement
convexes et couvertes de petits points enfoncés, serrés, au milieu
desquels on distingue, quoique avec quelque peine, sept rangées
longitudinales, presque entières. Dessous du corps pointillé et pu-
bescent comme le dessus.
De Madagascar. Elle m'a été communiquée par MM. Dorowr et
REICHE.
2. T. cRuENTIPENNIS : Ohlonga, nigro-nitida ; elyjtris sanquineïs, mo-
dice convexis, punctato-strialis, interstitis subiilissime punctulatis.
— Long. 2 14, lat. x 174 lin.
206 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES.
Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir profond et bril-
lant. Tête finementpointillée. Antennes de la longueur du protho-
rax. Celui-ci une fois environ plus large que long, à peine rétréci et
assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son
milieu, assez convexe en dessus et couvert dé petits points enfoncés,
serrés sur les bords latéraux, plus rares sur le disque. Ecusson noir,
lisse. Elytres d’un rouge de cinabre, oblongues, très-légèrement
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit
rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur extré-
mité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les inter-
valles sont finement pointillés ainsi que le dessous du corps. Pattes
noires ; jambes légèrement élargies à leur extrémité.
Du Brésil. Collection de M. Duproxr.
3. T. omocerA : Oblonga, nigro-nitida, capite thoraceque subtiliter
punctulatis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo ma-
cula magna laterali baseos intus emarginata, fulva. — Long.
I 273; lat 374 lin.
Oblongue ; d’un noir brillant. Tète couverte de très-petits points
énfoncés, médiocrement serrés. Antennes de la longueur du pro-
thorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, non ré-
tréci et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son
milieu, un peu convexe en dessus, pointillé commela tête, avecune
dépression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecus-
son lisse. Elytres oblongues, insensiblement et régulièrement ré-
trécies de la base à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune à la
base une grande tache latérale, d’un rouge-sanguin fauve très-vif;
cette tache s’étend sous le repli latéral, s'arrête à quelque distance
de la suture, et a la forme d’un carré dont l'angle supérieur interne
serait fortement échancré. La ponctuation est très-fine, et forme
sur chaque élytre sept rangées bien distinctes et entières. Dessous
du corps très-finement pointillé. Pattes noires; jambes légèrement
pubescentes.
De Madagascar. Collection de M. Rercne.
Cette espèce et les deux suivantes paraissent au premier coup-
d’œil appartenir au genre Episcapha; mais la forme de leur men-
ton, leurs yeux médiocres et finement granulés, leurs tarses sub-
pentamères, etc., démontrent bientôt le peu de fondement de
cette opinion basée sur un facies trompeur.
TRIPLAX. 207
4. T. pauxreea : Oblonga, sanquinea, antennarum clava elytrisque
nigris, his parum convextis, punctalo-striatès, margine apiceque ru-
fescentibus. — Long. I 172: lat. 379 lin.
Même forme que l’omogéra, mais sensiblement plus petite et
plus étroite ; d’un rouge-sanguin assez foncé. Tête couverte de petits
points enfoncés, presque effacés. Antennes dépassant légèrement le
prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Protho-
rax une fois environ aussi large que long, à peinerétréci etéchan-
cré en avant, trés-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément
à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , assez convexe
en dessus et pointillé un peu plus fortement que la tête. Ecusson
d’un rouge-sanguin, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, as-
sez fortement et régulièrement atténuées de la base à leur extré-
mité, peu convexes, d’un noir brillant, s’éclaircissant peu à peu,
et passant au rouge-sanguin sur les côtés à partir de l'épaule et à
l'extrémité. La ponctuation est très-fine , mais bien distincte à la
loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.
Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes d’un rouge-san-
guin un peu plus clair que le corps et un peu jaune; jambes lé-
gèrement pubescentes.
De Madagascar. Collection de M. Rercue.
5. T. ruBIcUNDA : Oblongo-elongata, sanguinea, capite thoraceque
punctulatis; elytris punctato-striatis, interstitis lævibus.—Long. 1 173,
lat. 172 lin.
Plus petite que la pauxilla et beaucoup plus étroite, ee qui la
fait paraître plus allongée ; en entier d’un rouge-sanguin assez
foncé , surtout en dessous. Tête couverte de petits points en-
foncés, peu serrés et à peine distincts. La massue des antennes
manque dans Pexemplaire que j'ai sous les veux; elle est pro-
bablement noire. Prothorax une fois et demie environ plus large
que long, faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, fai-
blement lobé au milieu de sa base, peu convexe et pointillé en
dessus plus distinctement que la tête. On voit en outre une dé-
pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson
lisse, Elytres allongées, régulièrement et assez sensiblement rétré-
cies de la base à leur extrémité, ayant chacune sept rangées de
points enfoncés , assez marqués , et presque entières. Dessous du
corps finement pointillé. Pattes de la couleur du corps.
De Madagascar. Collection de M. Reicue.
208. EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
** 3e article des antennes plus long que le 2° et le & ; celw-ct et les
suivants décroissant graduellement.
G. T. sæmarosomA : Oblonga , elongata , læte sanguinea, antennarum
apice nigro; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstiliis
subtilissime vageque punctulatis. — Long. 2 172, lat. 1 lin.
Oblongue, assez allongée, sub-parallèle, eten entier d’un rouge-
sanguin clair et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés,
presque effacés. Antennes de la longueur du prothorax, d’un
rouge-sanguin clair, avec leurs quatre derniers articles noirs. Pro-
thorax une fois environ aussi large que long, coupé carrément et
légèrement bisinué en avant, presque droit sur les côtés, coupé car-
rément à sa base quiest un peu prolongée dans son milieu , cou-
vert en dessus de points enfoncés, un peu plus distincts que ceux
de la tête. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à leur
base, allongées, sub-parallèles, peu convexes, ayant chacune huit
rangées de très-petits points enfoncés, entières à leur extrémité.
A l’aide d’une forte loupe à peine aperçoit-on quelques autres points
encore plus petits, épars sur les intervalles. Dessous du corps très-
finement pointillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine élargies
à leur extrémité.
De Madagascar. Collection de M. Duroxr. Je l'ai reçue égale-
ment de M. Rercxr.
2° Division. — Massue des antennes plus ou moins allongée, distinc-
tement perfoliée.
* Articles 2-3 des antennes presque égaux, 4-8 ‘'obconiques ou sub-
moniliformes, décroissant graduellement ou égaux ; massue allon-
gée, très-fortement perfoliée dans la plupart.
7. T. resriva : Oblonga, lete ferruginea, nütida, capite antennisque
nigris ; elytris concoloribus, punctalo-striatis, fascia media communi,
læte ferruginea. — Long. > 172-93 Jat. : 17471 172 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblongue. Tête d’un noir profond, légèrement bleuâtre, avec
les palpes ferrugineux, couverte de points enfoncés, très-serrés,
presque confluents. Antennes noires, un peu plus longues que le
prothorax. Celui-ci d’un jaune-ferrugineux clair, vif et brillant,
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en
avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui
est légèrement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des-
TRIPLAX, 209
sus et couvert de petits points enfoncés, très-marqués et médiocre-
ment serrés. Ecusson rougeître, lisse. Elytres un peu plus larges
que le prothorax, oblongues, sub-parallèles, médiocrement con-
vexes, d’un noir brillant un peu bleuâtre, et traversées dans leur
milieu par une bande commune, de la couleur du prothorax,
assez large et un peu dilatée sur la suture; leur repli latéral est
entiérement noir. On voit sur chacune d'elles huit rangées d’assez
gros points enfoncés, très-rapprochés, qui sont entières. Dessous
du corps couvert de points enfoncés, très-serrés, d’un jaune-ferru-
gineux pareil à celui du prothorax, ainsi que les pattes.
De l'Amérique du nord.
Le cou est de la couleur du prothorax, de sorte que chez les in-
dividus qui sont morts en penchant un peu la tète, on aperçoit
à la partie postérieure de celle-ci une bande ferrugineuse, trans-
versale , qui semble appartenir au vertex. La massue des an-
tennes est plus large et moins perfoliée dans cette espèce que chez
les suivantes.
8. T- RUSSICA : Oblonga , rufo-ferruginea, antennis, pectore, scutello
elytrisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, interstitiis
subtilissime punctulatis. — Long. 2 194-3, lat. 1-1 173 lin.
Payr. Faun. Suec. HI. p. 346. 1. — Hergst. Col. V. p. 147. 1. pl. 49. fig. 12,
— Gyicu. Ins. Suec. XL. p. 205. 1. — Orv. Entom. V. p. 491. 5. 89. pl. r. fig. 1.—
Zerrensr. Faun. Lap. 1. p.145. 1. Ins. Lap. p.98. 51. 1. — Encycl. méth. Ins. X.p.
714. 1. — SauLs. Ins. Fenn. 1. p. 68. 1. — Casrezn. Hist. nat. d. Col. IL. p. 520. x.
— Corus. Brit. Ent. XV. n° 7906. — Srepnens. {llustr. III. p. 88. 1. — LEacu.
Edimb. Enc. IX. p. 115. — SAMouEL. Nomencl. I. 42.
Sylpha russica. LiNNÉ. Faun. Suec. ed. 2°,n°449.Syst. nat. p. 570. 10.—Mansn.
Ent. Brit. 1. p. 124. 17. — HeEResT in Fuessiy’'s. Archi. Heft. VIIL. p. 159. pl. 43.
fig, 9. —Fas. Syst. Ent. p. 73. 5. Spec. Ins. I. p. 85.5. Mant. Ins. I. p. 48. 6.
Erotylus russicus. Oxiv. Encycl. méth. Ins. VE. p. 438. 38.
Triplax nigripennis. Fas. Syst. EL, IL. p. 581. 1. — Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Tps nigripennis. FAB. Ent. Syst. IL. p. 513. 10. — PANz. Faun. Ins, Germ. fase.
ba:n° 7
Tritoma nigripenne, LaATR. Gener. Crust. et Ins. I. p. 70. 2. Hist. nat. d. Crust. ct
d, Ins, XIL. p. 39.
Sylpha nigripennis. Turr. Syst. nat. AI. p. 104.
Anthribe rouge à étuis noirs. DEGEER. Mém. V, p. 283. pl. 8. fig. 12.
Unpmann. Nov. Ins. Spec. ed. PANZER. p. 7. n° 7.
Var. A. Elytris obsolete punctalo-striatis.
Var. B. Tota testacea.
Silpha castanea? Mars. Ent, Brit. X, p. 122:
_
Monographie. 1/
4 +1 #2
210 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Oblongue et proportionnellement un peu plus étroite que la
festiva. Tête d’un rouge-ferrugin eux clair, vif et brillant, couverte
de points enfoncés, assez marqués et assez serrés. Antennes noires,
de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez la
festiva, mais un peu moins convexe en dessus et pointillé comme la
tête. Ecusson de la couleur des élytres, assez grand, cordiforme et
très-finement ponctué. Elytres d’un noir profond et brillant, pa-
raissant même un peu irisé chez quelques individus, oblongues,
très-légèrement arrondies sur les côtés, peu convexes et ayant
chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, très-rappro-
chés, lesquelles se prolongent jusqu’à l'extrémité ; avec une forte
loupe on apercoit sur les intervalles des points encore plus petits
et plus serrés. Dessous du corps finement ponctué, très-légère-
ment pubescent, de la couleur du prothorax ainsi que les pattes,
avec la poitrine noire.
Elle habite toute l’Europe jusqu'en Laponie, et ne paraît rare
nulle part. On ne la trouve guère que dans les bolets ou le bois carié
des vieux arbres. Les exemplaires du nord de l'Europe sont géné-
ralement plus grands que ceux de ses régions méridionales.
Dans la variété A la ponctuation des élytres est à peine dis-
tincte ou même totalement effacée. Jen possède deux exem-
plaires venant de Suède. M. Zerrersrepr dit aussi l'avoir ren-
contrée en Laponie.
La variété B est en entier d’un jaune-ferrugineux testacé. J'en
possède un individu pris aux environs de Paris. Je crois, sans en
être parfaitement certain, qu’elle est identique avec le Silpha cas-
tanea de MARSHAM.
9. T. ELONGATA : Oblongo-elongata, rufo-ferruginea, antennis, scu-
tello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, in-
terstitiis obsolete punctulatis. — Long. 3, lat. 1 174 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Aussi longue mais un peu plus étroite que la russica, dont elle
est d’ailleurs bien distincte par la distribution de ses couleurs;
d'un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant, à l'exception des
antennes, de l'écusson et des élytres, qui sont noirs. Tête très-
finement une: Antennes un peu plus longues que le niet
rax. Celui-ci un peu plus long que chez la russica, coupé carré-
ment sur ses quatre côtés, avec les angles antérieurs légèrement
saillants, couvert en dessus de points enfoncés, moins serrés que
ceux de Ja tête. Ecusson pareil à celui de la russica, Elytres un
TRIPLAX. : 211
peu plus larges que le prothorax, parallèles, peu convexes, sem-
blables pour la couleur et la ponctuation à celles de la russica,
mais de forme plus allongée. Dossous du corps mériaement poin-
tillé. Pattes de sa couleur.
Autriche. Je ne trouve dans les auteurs que j'ai pu consulter
aucune mention de cette espèce, dont je possède deux exemplaires
recueillis par M. DesEan.
10. T. ruricorLis : Oblonga, nigro-nitida, capite, antennis thoraceque
rufo-ferrugineis, pedibus flavo-testaceis ; elytris parum convexis,
punctato-striatis, interstitits lævibus. — Long. 1 .. 213» lat. 192-273
lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453. — Srepnens. Ülustr. IL. p. 90. 6.
Moitié plus petite et proportionnellement plus étroite que la
russica ; tête d’un rouge-ferrugineux vif, finement pointillée. An-
tennes de même couleur, mais un peu plus pâles, avec la massue
pubescente. Prothorax du même rouge que la tête, semblable
pour la forme à celui de la russica, et couvert en dessus de points
enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson
d’un noir brillant, finement pointillé. Elytres oblongues, un peu
plus larges que le prothorax à leur base, d’abord parallèles, puis
se rétrécissant très-légèrement en arriére, peu convexes, de la
couleur de lécusson , ayant chacune neuf rangées de petits points
enfoncés, effacées à leur extrémité, dont les trois externes commen-
cent à une distance successivement plus éloignée de la base; les
intervalles sont lisses, mais les bords latéraux sont couverts de
points enfoncés, très-petits et très-serrés. En dessous, la tête et le
prothorax sont de la même couleur qu’en dessus; le dernier a
quelques points enfoncés assez gros et épars sur ses flancs;
les deux segments thoraciques suivants sont couverts de points
semblables, trés-serrés et noirs, ainsi que l'abdomen ; celui-ci est
finement pointillé et très-légèrement pubescent. Les pattes sont
d’un fauve-testacé clair.
Des environs de Paris. Elle se trouve aussi en Angleterre, d’a-
près M. Srernexs, et probablement dans une grande partie de
l'Europe.
NE MELANOCEPHALA : Oblonga, nigra, antennis piceis, thorace
pedibusque saturate rufo-ferrugineis, illo sat profunde punctato ;
elytris parum convexis, punctato-striatis, interstitiès lœvibus. —
Long. 1 174-1 173, lat. 293-374 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Van. À, Pectore abdomineque rufo-ferrugineis,
212 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Elle est presque aussi grande que la ruficollis et proportionnelle-
ment plus large; elle ressemble tout-à-fait pour la distribution
des couleurs à la nigriceps, mais celle-ci a des antennes toutes
différentes et appartient à une autre sub-division. Tête noire, cou-
verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon-
gueur du prothorax, d’un brun clair parfois presque ferrugineux.
Prothorax d’un rouge-ferrugineux assez foncé et brillant, plus
long et plus convexe que celui de la ruficollis, couvert de petits
points enfoncés, plus marqués que ceux de la tête. Ecusson d’un
noir brillant, transversal et acuminé en arrière. Elytres plus
larges et beaucoup plus courtes que celles des précédentes, paral-
lèles, peu convexes, de la couleur de lécusson, ayant chacune
huit rangées de points enfoncés, assez marqués, effacées aux trois
quarts de leur longueur : même avec une forte loupe les inter-
valles paraissent tout-à-fait lisses. Dessous du corps noir, sauf le
prothorax qui est de la même couleur qu’en dessus, et pointillé
comme dans la ruficollis, sans trace de pubescence sur labdo-
men. Pattes d’un rouge-ferrugineux assez foncé.
Cette espèce a été découverte par M. Deseax, en Espagne et en
Portugal.
Var. À. Elle diffère du type en ce que la poitrine et l'abdomen
sont du même rouge-ferrugineux que le prothorax. Ne serait-ce
pas l'un des sexes ?
12. T: æxEA : Oblonga, læte rufo-ferruginea , antennis piceis ; ely-
tris læte chalybeis, parum convexis, subtiliter punctato-striatis ,
interstitiis obsolete punctulatis. — Long. 1 194-2, lat. 172-174 lin.
Payx. Faun. Suec. WI. p. 348. 3. — Far. Syst. EL. II, p. 582. 3. — Ouiv. Entom.
V. p. 4gr. 6.89 bis. pl. 1. fig. 3. — Gyzzu. ns. Suec. I. p. 206. 3. — ZerrErsr.
Faun. Lapp. 1. p. 145. 1. Ins. Lapp. 99. 2. — Des. Cat. ed. 3, p. 453. — Sans.
Ins. Fenn. X. p. 69.3. — Curtis. Brit. Entom. XV. 706. — SrePHexs. {llustr, AI.
p. 89. 2. Cat. p. 89. n° 952.
Ips œnea. Fag. Ent. Syst. IL. p. 514. 13.
Sylpha ænea. Scmazz. in Act. Hall. 1. p. 254. — Turr. Syst. nat. IL. p. 104.
Cryptophaqus æneus. HERBsT. Col. IV. p. 173. 1. pl. 4. fig. 9. i.
Oblongue; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et assez brillant.
Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes un
peu plus longues que le prothorax, d’un brun de poix. Prothorax
une fois et demie environ plus large que long, coupé carrément
en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, légèrement bi-
sinué à sa base, droit sur les côtés, couvert en dessus de points
TRIPLAX. 213
enfoncés, petits, mais bien marqués, plus gros le long de la base
que sur le reste de sa surface et assez serrés. Ecusson ferrugineux,
lisse. Elytres sensiblement plus larges à leur base que le protho-
rax, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau bleu d’acier clair,
et ayant chacune huit rangées de points enfoncés, plus petits que
chez les espèces précédentes et très-serrés, entières à leur extré-
mité, et dont les trois externes ne commencent qu'à quelque dis-
tance de la base; avec une forte loupe les intervalles paraissent
finement pointillés. En dessous, le corps entier est aussi couvert
de points enfoncés, plus gros et moins serrés sur le thorax que
sur l'abdomen. Celui-ci vu de côté paraît finement pubescent.
Pattes de la couleur du corps.
Elle se trouve dans toute l’Europe depuis la Laponie jusqu’au
Caucase inclusivement, mais particulièrement dans les pays du
nord et les régions montagneuses, Elle n’est pas commune en
France.
** Antennes robustes, à articles 2-8 de même longueur, moniliformes ;
leur massue allongée, très-perfolice.
13. T. nicricers : Oblonga, nigra, antennis, thorace pedibusque
rufo-ferrugineis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, intersti-
tiès punctulatis. — Long. 1 3,4-2, lat. 23-1 lin.
Der. Cat. ed.3, p. 453.
Tritoma collare? FAB. Syst. El. II. p. 572. 10. f
Tritoma melanocephalum ? Larr. Hist, nat. d. Crust, et d. Ins, XIL p. 39. 3.
Plus grande et de même forme que la ruficollis. Tète assez for-
tement pointillée, noire, avec sa partie antérieure plus ou moins
brunäâtre et les palpes testacés. Antennes de la longueur du protho-
rax, d’un ferrugineux assez clair, avec la massue un peu plus
obscure et pubescente. Prothorax d’un rouge-ferrugineux clair et
brillant, coupé carrément en avant et en arrière, avec les angles
antérieurs à peine saillants et la base très-légèrement prolongée
dans son milieu, droit sur les côtés et couvert en dessus de points
enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson
d’un noir brillant, finement pointillé. Elvtres de la couleur de
l'écusson, oblongues, sub-parallèles, peu convexes, ayant cha-
cune neuf rangées de points enfoncés, assez gros et assez serrés,
dont les quatre externes ne commencent qu'à quelque distance
de la base; les intervalles sont couverts de points plus petits, mé-
diocrement serrés. Dessous du corps noir, à l'exception du pro-
214 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
thorax, et entièrement ponctué; l'abdomen est en outre légère-
ment pubescent. Pattes d’un jaune-ferrugineux assez vif.
Elle se trouve en Allemagne, en Suisse, en France, et proba-
blement dans là plus grande partie de PEurope. SE
FN
*** 3e article des antennes plus long que le 2° ; articles 4-8 obco-
niques ou sub-moniliformes, décroissant graduellement; massue un
peu moins perfoliée que dans les divisions précédentes.
14. T. scureLzanis : Oblonga, nitida, lœte testaceo-ferruginea, an-
tennis obscurioribus apice fuscis ; elytris punctato-striatis, inter-
stitiis vix punctulatis. — Long. 2, lat. 1 174 lin.
ToussaiNT-CHARPENT. HorϾ entom. p. 244.
De la taille des plus petits individus de la russica, mais plus
étroite en avant et moins parallèle sur les côtés; d’un beau jaune-
ferrugineux très-clair et brillant. Tète couverte de petits points
enfoncés, assez serrés, surtout sur le vertex, avec une impression
assez marquée au-dessus de chaque antenne, Antennes un peu
plus longues que le prothorax, d’un ferrugineux un peu plus
foncé que lui, s’obscurcissant à partir du 4° article et finissant
par devenir brun à l'extrémité. Prothorax des deux tiers environ
plus large que long, coupé carrément en avant, avec ses angles
antérieurs assez saillants, presque droit sur les côtés, assez forte-
ment lobé au milieu de sa base, médiocrement convexe et cou-
vert de petits points enfoncés, plus distincts que ceux de la tête.
Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne. Elçtres un
peu plus larges que le prothorax à leur base, médiocrement al-
longées et très-lésèrement arrondies sur les côtés, peu convexes,
d’un noir un peu brun très-brillant, et ayant chacune huit rangées
de points enfoncés bien marqués, prolongées presque jusqu'à
l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en dehors, près de la.
base : avec une forte loupe les intervalles paraissent très-finement
et vaguement pointillés. En dessous, la poitrine est assez forte
ment ponctuée, l'abdomen beaucoup moins, et le prothorax lisse.
Pattes de la couleur du corps.
De la Hongrie, où elle a été découverte par feu Dax. Elle m'a
été communiquée par M. Cuevrocar, qui l'avait recue lui-même
de M. ToussarNT-CHARPENTIER.
à
4
|
TRIPLAX: 219
15. T. micoror : Oblonga, rufo-ferruginea, antennarum apice ely-
trisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, interstitiis
subtilèter punctulatis. — Long. 2-2 172, lat. 1-1 174 lin.
GyLiLH. Ins. Suec. 1. p. 205. 2.— GERMAR. Faun. Ins. Europ. fase. XII. n° 16.—
Zerrersr. Faun. Lapp. 1. p. 146. 3. Ins. Lapp. p. 99. 3. — Des. Cat. ed. 3. p. 453.
— Sans. Ins. Fenn. I. p. 69. 2. — Curris. Brit. Entom. XV. 7306. — STEPHENS.
Illustr, NX. p. 89. 4. Cat. p. 89. n° 953.
Sylpha bicolor. Marsa. Ent. Brit. I. p. 122. 18.
Oblongue, médiocrement allongée et très-légèrement arrondie
sur les côtés; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant. Tete
couverte de points enfoncés , gros pour ce genre et assez serrés.
Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre
premiers articles ferrugineux et les autres noirs. Prothorax une
fois environ plus large que long, coupé carrément en avant, avec
ses angles antérieurs assez saillants, coupé un peu obliquement
de chaque côté de sa base et couvert en dessus de points enfoncés,
semblables à ceux de la tête. Ecusson ferrugineux, finement poin-
tillé. Elytres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base,
légèrement dilatées au-dessous des angles huméraux, puis un peu
sinuées, arrondies à l’extrémité, peu convexes, et ayant chacune
neuf rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur
extrémité, et dont les quatre dernières commencent à quelque
distance de la base : avec une forte loupe les intervalles paraissent
vaguement et très-fnement pointillés. Dessous du corps couvert de
petits points enfoncés, très-serrés sur l’abdomen qui est glabre,
plus gros et moins nombreux sur la poitrine, rares sur le protho-
rax. Pattes de la couleur du corps.
Elle se trouve en Angleterre, en Laponie, en Suède, en Hon-
grie, en Styrie et probablement dans la plus grande partie de
l'Europe.
26. T. meLANOPrERA : Oblonga, rufo-ferruginea, antennis (basi preæ-
termissa), scutello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato-
4 striatès, interstètiès subtiliter punctulatis. = Long. 2-2 ; 72) lat. 1-1 174
lin.
Der. Cat. ed. 3. p.453.
Elle est très-voisine de la bicolor, et je n’y puis même découvrir
que les différences suivantes : l’écusson est noir au lieu d’être fer-
rugineux ; les antennes n’ont que leurs deux premiers articles de
cette dernière couleur, les autres sont noirs ; quelquefois cepen-
216 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
dant le 3°, le 4° et le 5° sont d’un fuligineux assez clair ; enfin, le
> ü )
prothorax est un peu moins largement lohé à sa base,
De l'Amérique du nord,
Cette espèce n’est très-probablement qu’une variété de la bicolor,
et doit augmenter le nombre de ces insectes qui sont communs à
l’ancien et au nouveau continent.
17.0. RUFIPES : Oblonga, sub-elliptica, nigro-nitida , ano rufescente,
capte Antennarum funiculo pedibusque læte rufo-ferrugineis ;
elytris parum convexis, punctato-striatis, interstitiis crebre punctu-
latis. — Long. L 17272 ; lat. 3741 lin.
Payk. Faun. Suec, IL. p. 347. 2. — Fan. Syst. EL. II. p. 582. 2. — Gyirx. Ins
Suec.T. p. 207. 4. — Oziv. Ent. V. p. 492. 7. 89 bis. pl. 1. fig. 4. — Sans. Ins.
Fenn. 1. p. 69. 4. — Zerrersr. Ins. Lapp. p. 99. 4. — Des. Cat. ed. 3. p. 453. —
Curris, Brit, Entom. XV. 706. — STEPHENS. llustr. IL. p. 90. 5. Cat. p. 89. n°
954.
Erotylus rufipes. FaB. Gen. Ins. Mant. p. 222. Spec. Ins. I. p. 158, 15. Mant. Ins.
I. p. 92. 21. — Oziv. Enc. méth. Ins. VI. p. 438. 57.
Tps rufipes. PANZER. Faun. Germ. fasc. XIII. n° 17. — KUGELL. in SCHNEID. Ma-
gaz. Heft. V. p.552. 2. — FAB. Ent. Syst. II. p.514. 12.
Sylpha collaris. ScHaLL. in Act. Hal, I. p. 256.
Sylpha rufipes. Turr. Syst. nat. II. p.104.
Elle varie beaucoup pour la taille, mais n’arrive jamais à celle
des plus grands exemplaires de la russica. Oblongue, assez courte
et plus rétrécie en arrière que les précédentes, ce qui la fait pa-
raître un peu elliptique; d’un noir brillant, à l'exception de la
tête, du prothorax et des pattes qui sont d’un rouge-ferrugineux
clair, vif et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés assez
serrés. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la cou-
leur de la tête, avec leurs trois derniers articles bruns. Prothorax
une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et assez
fortement échancré (pour ce genre) en avant, coupé carrément à
sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son
milieu, ponctué en dessus comme la tête. Ecusson finement poin-
tillé. Elytres ovales-oblongues, un peu plus larges que le prothorax
à leur base, faiblement dilatées au-dessous des angles huméraux,
puis se rétrécissant légèrement jusqu’à l'extrémité, ayant chacune
huit rangées de très-petits points enfoncés, dont les deux externes
commencent à quelque distance de la base; les intervalles sont
couverts de points semblables assez serrés. Dessous du corps éga-
lement pointillé, sauf le prothorax qui est presque lisse.
Elle se trouve dans toute l'Europe.
TRIPLAX. 21 Fi
18. T. cLavara : Oblongo-ovata, nigro-nitida, antennarum funiculo ,
capüte, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis, palpis maxilla-
ribus valde dilatatis ; elytris punctato-strialis, interstitiis sat crebre
punctulatis. — Long. 1 172, lat. 34 lin.
Cette espèce se distingue au premier coup d'œil de toutes celles
du genre par la dilatation excessive du dernier article des palpes
maxillaires, qui rivalise à cet égard avec celui de certains Mycotre-
tus. Oblongue mais courte, ce qui la rend un peu ovale; d’un
noir assez brillant, sauf la tête, les huit premiers articles des
antennes, le prothorax, tant en dessous qu’en dessus, et les pattes
qui sont d’un ferrugineux assez clair. Tête couverte de petits
points enfoncés, assez serrés. Antennes dépassant un peu le pro-
thorax, Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, très-
légèrement rétréci et assez fortement échancré en avant, forte-
ment Jobé au milieu de sa base, très-peu convexe et pointillé en
dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales,
peu convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en-
foncés, effacées un peu avant l'extrémité, et dont les trois externes
ne commencent qu'à quelque distance de la base. Les intervalles,
surtout ceux voisins de la suture, sont bien distinctement poin-
tillés. En dessous, les côtés de la poitrine sont assez fortement
ponctués, et l'abdomen est couvert de points beaucoup plus petits
et très-serrés.
De la Hongrie. Collection de M. CHEVROLAT.
19. T. carisrraTa : Oblongo-ovata , nigro-nitida, antennarum funi-
culo, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis; elytris punctalo-
striatis , interstitiès vix punctulatis. — Long. 1 172, lat. 374 lin.
Sa forme est absolument la même que celle de la clavata , mais
elle s’en distingue au premier coup d’œil par la grandeur ordinaire
du dernier article de ses palpes maxillaires et la distribution de
ses couleurs qui est différente; d’un noir brillant, sauf les huit
premiers articles des antennes, le prothorax en entier et les pattes
qui sont d’un rouge-ferrugineux assez clair. La tête et le protho-
rax sont couverts de points enfoncés, plus petits et beaucoup plus
serrés que ceux de la clavata. Les élytres ont également huit ran-
gées de points enfoncés, mais ces points sont plus petits, plus
rapprochés, et les intervalles paraissent à peine pointillés même
avec une forte loupe. En dessous, la poitrine et l'abdomen le
sont également. Le dernier segment de celui-ci est un peu rou-
geûâtre.
218 FROTYLIENS ENGIDIFORMES.
Elle m'a été communiquée par M. CnevrorAT, comme décou-
verte par lui aux environs de Tours, et sous le nom de melamoce-
phala, que j'ai dû changer, M. Deszax l'ayant appliqué dans son
Catalogue à une autre espèce du même genre, décrite plus haut.
Cette espèce a le 3° article des antennes moins allongé que les
autres espèces de cette division.
20. {T. rravicoLuis : Oblonga nigro-nitida, capite, antennarum fu-
niculo thoraceque lete rufo-ferrugineis , pedibus testaceis ; elytris
parum convexis, punctato-striales , interstitiis obsoletissime punc-
tulatis. — Long. 1 172-1 374, lat. 394-475 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblongue et peu allongée, mais non ovale comme Îles deux
précédentes ; dun noir brillant sur les élytres, moins foncé et
parfois très-clair sur Pabdomen et la poitrine, avec la tête, le pro-
thorax d’un rouge-ferrugineux assez vif, et les pattes d’un jaune tes-
tacé. Tête finement ponctuée. Antennes un peu plus courtes que le
prothorax, ayant leurs quatre premiers articles ferrugineux, les
trois suivants fuligineux et les derniers noirâtres. Prothorax un
peu plus long que celui de la rufipes, coupé carrément en avant,
avec ses angles antérieurs très-peu saillants, droit sur les côtés,
coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est moins lar-
sement et plus fortement lobée dans son milieu, ponctué en dessus
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres très-réguliérement oblon-
gues, peu allongées, peu convexes, ayant chacune neuf rangées
de points plus gros que chez la rufipes et moins serrés, entières à
leur extrémité, et dont les trois premières commencent à quelque
distance de la base : à peine avec une forte loupe voit-on cà et là
quelques petits points dispersés sur les intervalles. Dessous du
corps pointillé comme chez la rüfipes.
De l'Amérique du nord.
XII. TRITOMA.
Fagr. Syst. Entom. p. 570.
Triplax, Ouxv. Larr. Der. etc. — Dermestes. MARSHAM.
Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté; celuë
des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuriforme.
Languette coriace, légèrement acuminée en avant; paraglosses
nulles.
Menton tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet
d'un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales.
Yeux médiocres, finement granulés.
TRITOMA, 219
Antennes courtes, rigides, médiocrement robustes, à 1% article gros,
sub-cylindrique, 2° court, obconique , 3° au moins aussi long que les
deux suivants réunis, 4-8 moniliformes et très-serrés, 9-11 formant
une massue ovale à articles serrés.
Prothorax fortement transversal, rétréci en avant, coupé oblique-
ment de chaque côté de sa base.
Corps ovale, atténué à ses deux extrémités, plus ou moins convexe.
Tête enfoncée dans le prothorax jusqu’au-delà des yeux, sans
impressions particulières en dessus. — Epistôme légèrement
échancré en demi-cerele. — Labre en partie à découvert. —
Mandibules membraneuses à leur bord supérieur interne, près
de la base. — Lobe interne des mâchoires linéaire ; l’externe
un peu plus fort, trigone et procumbent. — Ecusson en triangle
transversal ou curviligne. — Elytres ovales, plus ou moins rétré-
cies à leur extrémité, plus ou moins convexes. — Pattes courtes ;
cuisses légèrement élargies dans leur milieu et comprimées ; jam-
bes tantôt fortement trigones, tantôt simples ; tarses courts, dé-
primés ; leurs trois premiers articles égaux, le 5° de la longueur
des suivants réunis.
Le nom de Triüoma a été employé pour la première fois par
Geoffroy, dès 1762 (Hist. des Ins. des env. de Paris. X. p. 365) pour
désigner un petit insecte qui est actuellement connu sous le nom
de Mycetophagus 4-maculatus. Fabricius, qui aurait dû respecter ce
qu'avait fait Geoffroy, prit ce nom en 1775 pour l'appliquer aux
insectes actuels, et l'usage a tellement consacré ce changement
qu'il y aurait aujourd’hui beaucoup plus d’inconvénient que d’a-
vantage pour la science à rétablir les choses telles qu’elles de-
vraient être.
_ L'histoire de ce genre se trouve si étroitement liée à celle des
Triplax, qu'en exposant celle de ces derniers, j'ai été obligé de
faire en même temps la sienne. On a vu que ces deux genres ont
été réunis par Latreille dans presque tous ses ouvrages, Olivier,
M. Dejean, etc. Les auteurs qui , comme Paykull, et récemment
MM. Zetterstedt et Westwood, les ont regardés comme distincts,
ont eu soin de les placer Pun à la suite de l’autre. M. Stephens est
le seul qui les ait placés dans des familles fort éloignées, opinion
trop inadmissible pour avoir eu des partisans.
On ne peut nier que les Tritoma ne soient très-voisines des Tri-
plax ; cependant la forme générale de leur corps, la structure de
leurs antennes et celle de leur prothorax me paraissent descaractè-
res très-suffisants pour les réunir dans un genre à part. Leurs habi-
ss...
520 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
tudes sont les mêmes que celles des Triplax, à en juger du moins
par celles de la bipustulata d'Europe qui se trouve dans les bolets,
et quelquefois en hiver, à ce que dit Latreille, sous les racines
des chênes et autres arbres.
L'Amérique paraît être la partie spéciale des espèces de ce
genre. En effet, sur 12 que je décris, 9 sont des Etats-Unis, 2 du
Brésil et 1 seule d'Europe.
1€ Division. — 3° article des antennes de la longueur au moins des
trois suivants réunis.
* Jambes trigones.
1, T, unicoroR : Ovata, subtus nigro-picea, supra nigro-ænea, anten-
narum funiculo tarsisque ferrugineis; elytris modice convexis,
punctato-striatis, interstitiis sub-lævibus. — Long. 2-2 192, lat.
I 174-J 172 lin.
Triplax unicolor. Des. Cat. ed. 3. p.453.
Var. A. Picea, antennis tarsisque dilutioribus.
Ovale, un peu moins courte cependant que les suivantes et lé-
gèrement rétrécie en arrière; d’un brun de poix assez foncé en
dessous, d’un noir profond , légèrement bronzé en dessus et mat.
Tête couverte de petits points enfoncés, trés-serrés en avant. An-
tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugi-
neuses, avec la massue noire. Prothorax des trois quarts environ
plus large que long, sensiblement rétréci et très-légèrement
échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé très-obli-
quement et un peu sinué de chaque côté de sa base, couvert en
dessus de points enfoncés, très-petits et très-serrés sur les bords,
plus gros et plus rares sur le disque. Ecusson lisse. Elytres ovales,
un peu atténuées en arrière, médiocrement convexes, ayant cha-
cune huit rangées d'assez gros points enfoncés , entières à leur
extrémité, dont les trois externes n’atteignent pas la base. Abdo-
men et flancs de la poitrine finement ponctués; même avec une
forte loupe à peine distingue-t-on quelques points enfoncés, épars
sur les intervalles. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses
ferrugineux; jambes très-dilatées à leur extrémité.
De l'Amérique du nord.
La variété À est en entier d’un brun de poix assez foncé, avec
les antennes et les tarses plus clairs, sans être ferrugineux.
TRITOMA. 221
2. T. BIPUSTULATA : Ovata, nigro-nütida, antennarim funiculo tarsis-
que ferrugineis; elytris sat convexis, punclalo-striatis, interstitits
subtiliter punctulatis, singqulo macula laterali baseos anqulala, coc-
cinea. — Long. 1-172-2, lat. 1-1 173 lin.
Triplax bipustulata. Outv. Ent. V. p- 492. 8. 89 bis. pl. 1. fig, 5. — Latr. Nouv.
Dict. d'Hist. nat. art, Triplax. — Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Tritoma bipustulatum vel bipustulata. Fag. Ent. Syst. IL. p. 505. 1. Syst. EL. II.
p. 571.3. — Payx. Faun. Suec. III. p. 335. 1. — HERBsT. Col. IV. P- 193. 1. pl.
43. fig. 11. — Pawz. Naturf. Heft. 24. p. 22. pl. r. fig. 17. — Rossr. Faun. Etr.
Mant. p. 22. 48. Ed. HezzwiG. I. 358, 48. — Larr. Gen. Crust. et Ins. III. p- 69.
1. Hist. nat. d. Crust. et d, Ins. XII. p. 40. 6. — GyLiu. Ins. Suec. I. p.208, 1. —
SAuLB. Ins, Fenn. I. p. 70. 1. — Curris. Brit. Entom. XI. 498. À Guide to an ar-
rang. p. 162. 1. — STEPHENS. Illust. of Brit. Entom. 11. p. 158. 1. — Samouezze.
Compend. pl. 2. fig. 9. — Leacu. Edimb. Encyc. IX. p. 115. — Turr. Syst. nat. I.
P. 116. sy
Dermestes humeralis. Marsn. Ent. Brit. I. p. 67. 18.
Tritoma incerta. Rossi. Faun, Etrusc. I. p. 48.119.
Ovale, courte et un peu rétrécie en arrière ; d’un noir brillant,
parfois un peu marron en dessous. Tête finement pointillée. An-
tennes un peu plus courtes que le prothorax, ferrugineuses , avec
la massue brunûâtre et légérement pubescente. Prothorax une fois
et tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et très-
légèrement échancré en avant, coupé très-obliquement de chaque
côté de sa base, assez convexe, et couvert de petits points enfoncés,
pareils à ceux de la tête et plus serrés sur les bords que sur le dis-
que. Ecusson' finement pointillé. Elytres ovales, légèrement atté-
nuées à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune une grande
tache d’un rouge-sanguin , basilaire, latérale, en triangle dont la
base occupe le bord externe, et le sommet regarde la suture ; cette
tache se prolonge sous le repli latéral et renferme ordinairement
un petit point noir placé sur l'épaule. La ponctuation est bien mar-
quée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières à leur ex-
trémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. En des-
sous, l'abdomen est pointillé d’une manière très-serrée, et finement
pubescent; la poitrine est plus fortement ponctuée. Pattes de la
couleur du corps, avec les tarses ferrugineux ; jambes fortement
dilatées à leur extrémité, quoique un peu moins que chez l’uni-
color.
Elle se trouve dans toute l'Europe dans les bolets et les cham-
pignons.
222 EROTYLIENS ÆNGIDIFORMES.
3. T. BRUNNEA : Ovata, sub-oblonga, subtus læte supra saturate picea,
capite thoracisque limbo dilutioribus, pedibus lividis ; elytris parum
convexis, punctato-strialis, interstitiis subtiliter punctulatis. — Long.
1 34, lat. 1 lin.
Triplax brunnea. Des. Cat.ed. 3. p. 453.
Ovale, légèrement oblongue et à peine rétrécie en arrière ; d'un
brun-marron clair en dessous, d’un noir de poix en dessus, avec
la tête et les bords latéraux et antérieurs du prothorax plus clairs.
Tête finement pointillée. Antennes d’un ferrugineux pâle, un peu
plus courtes que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large
que long, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs
peu saillants, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de
points enfoncés, moins serrés que ceux de Îa tête. Ecusson lisse.
Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune
huit rangées de pointsenfoncés, assez gros pour ce genre, entières
à leur extrémité et dont les trois externes commencent à quelque
distance de la base. Dessous du corps finement pointillé. Pattes
d’un testacé livide ; jambes fortement dilatées à leur extrémité,
encore plus que chez l'unicolor.
De l'Amérique du nord.
Cette espèce s'éloigne un peu des autres par la forme de son
prothorax. C’est la seule qui soit dans ce cas.
** Jambes non dilatées à leur extrémité.
4. T. rurLABRIS : Ovata, subtus nigro-picea, supra atro-nitida , ore
antennisque flavo-testaceis ; elytris convexis, punctato-striatis , in-
terstitits lœvibus. — Long. 2 192, lat. x 374 lin.
Triplax rufilabris. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Un peu plusgrande, plus ovale et notablement plus convexe que
la bipustulata ; d'un brun-marron foncé en dessous, d’un noir pro-
fond et brillant en dessus. Labre et palpes d’un fauve testacé.
Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, visibles seule-
ment à l’aide d’une forte loupe. Antennes arrivant à peine à la
moitié du prothorax, ferrugineuses, avec la massue brunâtre.
Prothorax une fois environ plus large que long, un peu échancré
et assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, coupé
obliquement de chaque côté de sa base, assez convexe et pomtillé
en dessus comme la tête. Elytres ovales, non rétrécies en arrière,
à À
C TRITOMA. 293
plus convexes que chez les espèces précédentes, ayant chacune
huit rangées de petits points enfoncés, assez serrés, entières à leur
extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les
intervalles sont lisses. En dessous, l’abdomen et les flancs de la
poitrine sont seuls pointillés. Pattes de la couleur du corps.
Du Brésil.
5. T. cincrA : Ovata, nigra, antennarum funiculo elytrisque flavis,
his modice convexis, punctato-striatis, limbo nigro, basin haud
altingente , cireumdatis, — Long. 1 374, lat. 1 174 lin.
Triplax cincta. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Régulièrement ovale et courte; d’un noir assez brillant. Tête
très-finement pointillée. Antennes plus courtes que le prothorax,
fauves, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie aussi
large que long, sensiblement rétréci et légèrement échancré en
avant, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base, poin-
üllé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, non
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, d’un fauve-ferrugi-
neux assez foncé, et entourées extérieurement d’une bordure noire
assez large, qui ne commence en avant qu'au tiers de leur lon-
gueur, et se prolonge sous le repli latéral. Leur ponctuation est
bien marquée, très-serrée, et forme sur chacune sept rangées en-
tiéres à leur extrémité, et dont la plus externe seule n’atteint pas
la base. Les intervalles sont lisses. Dessous du corps finement poin-
tillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine dilatées à leur extré-
mité.
De l'Amérique du nord.
6. T. zmBaraA : Ovata, flava, fronte , antennarum clava pectoreque
nigris, thorace nigro, angulis anticis flavis ; elytris modice convexts,
evidenter punctato-striatis, nigris, undique flavo-limbatis ; pedibus
fuscis. — Long. 2, lat. 1:73 lin.
Triplax limbata. Des. Cat. ed. 3. p- 454.
De la taille de la bipustulata, mais un peu plus courte et pro-
portionnellement un peu plus large. Tête assez fortement ponc-
tuée; d’un fauve-clair brillant, avec une ligne noire sur le front,
assez large, qui s'étend jusqu'au bord antérieur. Antennes d'un
tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugineuses, avec
la massue noire. Prothorax d’un noir brillant, avec une tache
fauve, triangulaire , échancrée en arrière sur chaque angle anté-
rieur; de même forme que celui de Ia bipustulata, et pointillé eu
224 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez
rétrécies et obtuses en arrière, médiocrement convexes, d’un noir
brillant, et entourées chacune d’une bordure fauve, assez large
à la base, plus étroite sur la suture, le bord externe et à l'extré-
mité; cette bordure se prolonge sous le repli latéral. Leur ponc-
tuation est forte pour ce genre et forme sur chacune sept rangées
un peu effacées à leur extrémité, et dont les deux externes n’attei-
gnent pas la base. Les intervalles sont vaguement pointillés. En
dessous, le prothorax est noir dans son centre et fauve sur les
côtés; les deux segments thoraciques suivants sont entièrement
noirs : labdomen est fauve. Toutes ces parties sont finement
pos BlIERS Pattes brunes.
Du Brésil.
2° Division. — 3° article des antennes de la longueur au plus
des deux suivants réunis ; jambes simples ou faiblement dilatées à
leur extrémité.
. T. ares : Ovata, lœte ferruginea, antennarum clava fusca ; ely-
très nigro-nitidis, postice attenuatis, modice convexis, punctato-
striatis , interstitèès obsoletissime punctulatis. — Long. 1 172, lat. 475
+ |
lin.
Triplax affinis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale, courte et assez fortement rétrécie en arrière ; d’un jaune-
ferrugineux clair et assez vif. Tète très-finement pomtllée. An-
tennes de la longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la mas-
sue brune et un peu pubescente. Prothorax une fois environ plus
large que long, légèrement rétréci et échancré en demi-cercle en
avant, coupé assez obliquement de chaque côté de sa base, poin-
tillé en dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres d’un
noir brillant, peu allongées, allant en se rétrécissant régulière-
ment de la base à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune
huit rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur
extrémité, et dont les externes ne commencent qu'à quelque
distance de la base. Les intervalles sont très-finement pointillés
ainsi que le dessous du corps.
De l'Amérique du nord.
8. T. paipraTA : Ovata, nigra, nitida; elytris modice convexis , punc-
talo-striatis, interstitiis punctulatis, a basi ad medium flavo-san-
guineis. — Long. 2, lat. 1 13 lin.
Triplax dimidiata. Des. Cat, ed. 3. p. 454.
TRITOMA. 295
De la taille de la bépustulata, mais plus courte, un peu moins
rétrécie et plus obtuse en arrière, enfin plus régulièrementconvexe ;
d’un noir brillant. Tête couverte de points enfoncés, relativement
très-gros. Antennes d’un brun-marron, un peu plus courtes que
le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que
long, assez fortement rétréci et échancré en avant, coupé oblique-
ment de chaque côté de sa base, ponctué en dessus comme la
tête et un peu inégal. Ecusson pointillé. Elçtres ovales, à peine
rétrécies en arrière, assez convexes, ayant à la base une grande
tache commune, d’un fauve-sanguin, qui s’étend un peu au-delà
du milieu et se prolonge légèrement en s'arrondissant sur la su-
ture; cette tache s'étend sous le repli latéral. La ponctuation est
très-grosse et forme sur chaque élytre huit rangées entières à leur
extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les
intervalles sont finement pointillés et paraissent même un peu
rugueux avec une forte loupe. Dessous du corps pointillé, Pattes
de sa couleur. 3
De l'Amérique du nord.
9. T., Basauis : Ovala, læte flava, capite fusco , thorace elytrisque ni-
gro-nitidis, his modice convexis, punctalo-striatis, interstitiis punctu-
latis, singulo macula triangulari baseos læte flava. — Long. 374-1114,
lat. 172-374 lin.
Triplax basalis. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Beaucoup plus petite que la bipustulata, moins convexe, mais
du reste de même forme; d’un fauve-clair et brillant. Tète très-
finement pomtillée, fuligineuse, et parfois presque en entier d’un
fauve clair. Antennes de la couleur du corps, un peu plus courtes
que le prothorax. Celui-ci d’un noir brillant, une fois environ
plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant,
coupé obliquement et un peu bisinué de chaque côté de sa base,
pointillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un noir brillant,
lisse. Elytres de même couleur, ovales, légèrement attenuées en
arrière, peu convexes, et ayant chacune à la base une tache d’un
fauve clair, triangulaire, dont la base regarde en avant, et le
sommet arrive au tiers environ de leur longueur. La ponctuation
est bien marquée et forme sur chacune huit rangées entières à
leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base ;
les intervalles sont pointillés d’une manière assez serrée. Le des-
sous du corps l’est aussi, mais plus fortement que le prothorax. Pat-
Monographie. 15
226 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
tes de la couleur du corps; jambes un peu dilatées à leur extré-
mité. A
De l'Amérique du nord.
10. T. ERYTHROCEPHALA: Ovata, atro-nitida, capile, antennarum basi
pedibusque flavis , ano rufescente ; elytris modice convexis, punc-
tato-striatis , interstitiis obsolete punctulatis. — Long. 34-1 174,
lat. 172-394 Un. |
Triplax erythrocephala. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Elle ressemble complètement à la basalis pour la taille et la
forme ; d’un noir profond et brillant. Tête en entier d’un fauve
un peu rougeâtre en dessus, plus pâle en dessous, et finement
pointillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant
-leurs quatre premiers articles fauves et les autres brunâtres. Pro-
thorax de même forme que celui de la rufilabris, couvert en des-
sus de petits points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête;
ceux de la base sont un peu plus gros que les autres. Ecusson lisse.
Elytres ovales, un peu rétrécies en arrière, médiocrement convexes,
ayant chacune huit rangées de três-petits points enfoncés, entières
à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base.
Avec une forte loupe les intervalles, surtout du côté de la suture,
paraissent vaguement pointllés; le dessous du corps l’est égale-
ment. Pattes d’un fauve-testacé clair ; jambes un peu dilatées à
leur extrémité.
De l'Amérique du nord.
11. T. ravis : Ovaia, nigro-nilida, aniennarum funiculo pedibus-
que flavis ; elytris modice convexis, punctato-strialis, interstitiis ob-
solete punctulatis. — Long. 334-1, lat. 192-273 lin.
Triplax flavipes. Des. Cat. ed. 3. p. 454.
Ovale, courte et lésèrement rétrécie en arrière; d’un noir brif-
lant. Tête très-fmement pointillée. Antennes de la longueur du
prothorax , fauves, avec la massue brunäâtre. Prothorax de même
forme que celui de la rufilabris, pointillé en dessus comme la tête.
Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant cha-
cune huit rangées de points enfoncés, relativement assez gros,
entières à leur extrémité, et dont les trois externes m’atteignent pas
la base. Les intervalles offrent quelques petits points à peine dis-
tincts. Dessous du corps finement pointillé. Pattes fauves, parfois |
brunätres ; jambes un peu élargies à leur extrémité.
De l'Amérique du nord.
TRITOMA. 227
12. T. Livina : Ouata, pallide sulfurea ; elytris vide testaceis, mo-
dice convexis, punctalo-striatis , interstitiis subtiliter punctulatis. —
Long. 1, lat. 172 lin.
Triplax livida. Der. Cat. ed. 3. p. 453. ni
Ovale, courte, un peu rétrécie en arrière; d’un jaune de soufre
pale. Tête très-finement pointillée. Antennes de la couleur du
corps, aussi longues que le prothorax. Celui-ci court, une fois et
demie environ aussi large que long, un peu rétréci et presque
droit en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et
fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la
tète. Elytres peu allongées, légèrement rétrécies en arrière , mé-
diocrement convexes, ayant chacune huit rangées de petits points
enfoncés, entières à leur extrémité, et dont les deux externes com-
mencent à quelque distance de la base. Avec une forte loupe on
distingue quelques points plus petits , dispersés sur les intervalles.
Dessous du corps finement pointillé.
De l'Amérique du nord
Observations.
On trouve dans les auteurs un assez grand nombre d’especes
rapportées par eux au genre Triüoma , et sur lesquelles voici
quelques remarques :
Fabricius a fait mention de ce genre dans six de ses ouvrages(Syst.
Entom. 1775. — Spec. Ins. 1781. — Mantis. Ins. 1787. — Entom.
Syst. 1792. — Suppl. Entom. Syst. 1708. — Syst. El. 1 802), et cha-
que fois il y a ajouté quelques espèces nouvelles. Le nombre de
celles qu'il y a comprises s'élève en tout à 26. Sur ce nombre une
seule, la bipustulata, paraît appartenir réellement au genre actuel.
Parmi les 25 autres, la rufipes est une Triplax; la collare appartient
peut-être au même genre; la rufifrons est un Engis ; la fasciata un
Endomychus d’après Uliger (Magaz. VI. p. 316); la marginata une
Monomma, Klug (Hyporhagus Dej.); la connatum un Lithophilus,
Megerle; enfin, la glabra serait le Sphæœridium glabratum de Paykull
(Strongylium atrum de Herbst.), d’après Gyllenhal (/ns. Suec. I.
p. 209). Toutes les autres espèces me sont complètement incon-
nues, et je n’en puisrien dire, mais il est plus que probable
qu'elles n’ont rien de commun avec le genre actuel.
Paykull (Faun. Suec. I. p.335) a décrit sous le nom de Tritoma
glabra un insecte qu'il regarde comme identique avec Pespèce du
même nom mentionnée par Fabricius, mais à tort d’après la re-
228 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
marque de Gyllenbal, indiquée plus haut. Il ajoute que cet insecte,
qu'il traite de très-singulier, doit probablement constituer un genre
propre. En effet, il suffit de citer les mots suivants de la descrip-
tion détaillée qu'il en donne pour voir que ce ne peut être une vé-
ritable Tritoma : « Thorax postice et præsertim antice angustatus,
angulis rotundatis. » Aucune Tritoma wa le prothorax ainsi fait.
Gyllenhal (/ns. Suec. I. p. 208) a reproduit la description de Pay-
kull sans y rien ajouter. M. Zetterstedt, dans sa Fauna Ins. Lappo-
nica, p. 147, cite également cette espèce en disant qu'il ne l'a pas
vue. Dans la 2eédition de cet ouvrage (/nsect. Lapponica, p. 99), il
reproduit le peu qu'il en avait dit dans le précédent en mentionnant
de plus une variété qu'il ne décrit qu'en quelques mots.
Thunberg (Mus. Upsal. fasc. UE. p. 39) a une Trüoma slercorea,
qui, d’après M. Stephens (Syst. Cat. p. 9 1), serait le Rhyzophagus
ferrugineus de Gyllenhal.
M. Germar ({nsect. spec. nov. p. 616) décrit une Tritoma piligera
qui fait partie du genre Alexia de M. Stephens. Le mème auteur
décrit également une Tritoma xanthopus du Brésil, qui me parait
ètre un Strongylus.
XIII. LYBAS.
Caevrozar in Des. Cat. ed. 3. p. 453 (pars).
Erotylus. Ouiv. Entom. — Brachymerus. GuÉRIN. Revue Zool. A. 18451. p. 153.
Dernier article des palpes maxillaires assez fortement diluté; celui
des labiaux beaucoup plus petit, en triangle inéquilatéral ou ovale.
Languette légèrement échancrée à son sommet, munie de deux pe-
tites paraglosses dépassant un peu ses angles latéraux.
Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sonmmet
d'un triangle plus ou moins sub-équilatéral et placé sur un plan plus
externe que les pointes latérales.
Yeux médiocres, finement granulés.
Aniennes plus couries ou à peine aussi longues que le prothorax ;
à 1° article gros, sub-globuleux , 2° court, obconique , 5° de la lon-
queur des deux suivants réunis , 4-7 obconiques, presque égaux,
8° plus court et plus gros, 9-11 formant une massue médiocre, oblon-
que, assez serrée, à articles plus ou moins transversaux.
Prothorax assez grand chez les uns, coupé obliquement de chaque
côté de sa base et recouvrant en partie l'écusson de son lobe médian,
plus court chez les autres et laissant l'écusson entièrement à décou-
vert,
LYBAS. 229
Corps court, dur, luisant, très-réqulièrement ovale ou ovale-oblong,
plus ou moins convexe.
Tête impressionnée en dessus chez un petit nombre. — Epis-
tôme tronqué carrément ou légèrement échancré , laissant le
labre plus ou moins à découvert. — Mandibules membraneu-
ses à leur côté interne. — Lobe interne des mâchoires très-petit,
linéaire, obtus à son sommet; l’externe un peu plus grand, tri-
gone, procumbent ; tous deux légèrement ciliés. — Ecusson en
triangle curviligne, tantôt déprimé dans sa moitié antérieure pour
la réception du lobe du prothorax, tantôt entier. — Elytres ova-
les ou ovales-oblongues, plus où moins bombées. — Pattes cour-
tes, assez robustes; cuisses comprimées et canaliculées en dessous;
jambes simples, tarses courts, assez robustes et déprimés chez les
uns, linéaires chez les autres; leurs trois premiers articles d’égale
longueur; le 5e plus court ou presque aussi long que les précé-
dents réunis.
Le genre Lybas, créé par M. Chevrolat et adopté par M. le comte
Dejean, se compose dans le Catalogue de cet auteur de r 1 espèces,
sur lesquelles sept ont été reportées par moi dans les genres /schy-
rus et Mycotretus comme on l'a vu précédemment. Je ne conserve
le nom générique de Lybas qu'aux quatre autres, en leur adjoi-
gnant les Erotylus ferrugineus et thoracicus d'Olivier, ainsi qu'un as-
sez grand nombre d'espèces nouvelles.
Constitué de la sorte, ce genre ne présente, à vrai dire, ni dans
les parties de la bouche, ni dans ses antennes, ni dans les pattes,
aucun caractère qui le sépare nettement des genres qui précèdent
ou qui suivent, et cependant la forme courte, ovale, plus ou
moins convexe de ses espèces, leurs técuments solides, fuisants,
trésssouvent comme vernissés, et le système de coloration de la
plupart d’entre elles, ne permettent pas de le confondre avec au-
cun d’entre eux. Quelques-unes et surtout le bicolor ressemblent
à des Colaspis, d'autres à certaines Chrysomela, tandis que quel-
ques-unes , telles que le corallinus et le coccineus, rappellent par
leur couleur et leurs formes certains Mycotretus. Le ferrugineus
et trois autres espèces présentent un caractère singulier dans cette
famille, Leur prothorax est notablement plus grand que dans les
autres espèces, coupé plus obliquement de chaque côté de sa base,
etcelle-ci est munie dans son milieu d’un lobe qui recouvre la moi-
tié antérieure de lécusson, en se logeant dans une dépression de
ce dernier. J'avais d’abord créé pour ces espèces un genre parti-
culier que j'avais nommé Hemiaspis, mais depuis j'en ai recu une
cinquième chez qui le lobe médian du prothorax, quoique encore
230 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
assez prolongé, laissait lécusson presque entièrement à découvert.
Cette espèce faisant ainsi le passage avec celles chez qui le pro-
thorax est de forme ordinaire , j'ai dû supprimer le genre en
question.
Tous les Zybas sont américains ; sur 18 espèces que je connais,
4 sont du Brésil, 8 de Cayenne, 4 de Colombie et 2 du Mexique.
ire Division. — Lobe médian de la base du prothorax recouvrant plus
ou moins l’écusson.
1. L. ercoroR : Breviter ovatus, fuluo-sanquineus, nitidus ; elytris
valde convexis , subtilissime punctato-striatis, atro-cæruleis. —
Long. 3 192-4, lat. 2 173-2170 lin.
Brachymerus bicolor. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 153.
Ovale, court et très-convexe; d’un fauve-ferrugineux très-vif
et très-brillant, parfois tournant au rouge-sanguin. Antennes un
peu plus longues que le prothorax, noires, avecleurs trois premiers
articles ferrugineux. Prothorax d’un tiers seulement plus large que
long, assez fortement rétréci en avant, .à échancrure antérieure
peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légère-
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé un peu obliquement de
chaque côté de sa base qui est très-fortement lobée dans son milieu,
assez convexe et à peine pointillé en dessus. Ecusson en partie ca-
ché par le lobe du prothorax, un peu concave et lisse. Elytres en
ovale-court, très-convexes , d’un noir bleuâtre profond et brillant,
sans taches. Leur ponctuation est si fine qu’à peine l’apercoit-on
avec les plus fortes loupes. Je distingue les traces de trois rangées
sur chaque élytre dans un des exemplaires que je décris, et celles
de quatre dans l’autre. Pattes de la couleur du corps, courtes et
robustes.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par MM. Duwproxr et
GuÉRIN.
2. L. FERRUGINEUS : Ovatus, lœte flavo-croceus, sub-nitidus, thoracis
marginibus, elytrorum apice, abdomine pedibusque dilutioribus ; ely-
tris valde convexis, punctato-striatis. — Long. 4 172, lat. 3 174
lin.
Erotylus ferrugineus. Oriv. Entom. V. 482. 31. 89. pl. 3. fig. 34.
Ovale, mais un peu moins court que le bicolor et très-convexe ;
d’un jaune safrané peu foncé et peu brillant, un peu plus clairsur les
bords latéraux du prothorax, l'extrémité des élytres, labdomen etles
pattes. Tète finement ponctuée, faiblement bi-impressionnée sur le
LYBAS. 231
front. Antennesde la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois environ
plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant,
arrondisur les côtésantérieurs, coupé assez obliquement de chaque
côté de sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe bien mar-
qué, assez étroit et arrondi à son extrémité, convexe et lisse en
dessus, Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-convexes, ayant
chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, bien distincts
à la loupe, sub-translucides, prolongées jusqu’à l'extrémité; les
deux externes sont un peu effacées à la base. Dessous du corps très-
finement pointillé.
De Cayenne.
Je lai recu de M. Reïcne comme étant le ferrugineus d'Orrvrer.
La figure de cet auteur ne lui convient qu'imparfaitement, et se
rapproche plutôt pour la couleur du rufinus, mais il saccorde bien
avec la description , et Jadopte en conséquence l'opinion de
M. Rercue.
3. L. GraNaTus : Ovatus, plus minusve saturate sanguineus , supra
nitidissimus, antennis, genubus tibiisque nigris, thoracis lobo rotun-
dato ; elytris valde convexis, punctato-striatis. — Long. 4, lat. 3
lin. |
Très-régulièrement ovale et un peu plus convexe que les précé-
dents; d’un rouge-sanguin plus ou moins foncé, semblable en
dessus et en dessous et très-brillant. Tète couverte de petits points
enfoncés, très-serrés. Antennes de la longueur du prothorax, noi-
res en entier. Prothorax médiocrement échancré à sa partie anté-
rieure, assez fortement arrondi sur les côtés, surtout en avant, coupé
un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est munie dans
son milieu d’un lobe très-prononcé, arrondi et recouvrant une
partie de l’écusson. Elytres ovales, s'arrondissant sans s’atténuer à
leur extrémité, très-convexes et ayant chacune huit rangées de
points enfoncés , assez gros, peu profonds, parfois un peu translu-
cides, lesquelles se prolongent presque jusqu’à l'extrémité; on
aperçoit à la base le commencement d’une neuvième rangée qui
se porte vers le bord externe. Les intervalles sont tout-à-fait lisses.
Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, la presque totalité
des jañbes et les tarses d'un brun-noirâtre ; les jambes sont assez
fortement pubescentes.
Du Mexique. Mes exemplaires ont été récueillis par M. Guirs-
BREGHT dans le Yucatan et le Tabasco.
L
232 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
4. L. RurINus : Ovatus, plus minusve saturale sanguineus, pedibus
concoloribus, capite bi-impresso, antennis (basi prætermissa)nigris,
thoracis lobo rotundato ; elytris valde convexis, punctato-striatis.—
Long. 4, lat. 3 lin.
Il a complètement la taille, la forme et la couleur du granatus
dont il paraît au premier coup-d’œii une légère variété ; mais ou-
tre que sa patrie est différente, il présente quelques caractères
qui me paraissent suffisants pour l’élever au rang d'espèce. La tête
est plus fortement pointillée, et elle présente de chaque côté une
impression longitudinale peu profonde, mais cependant assez dis-
tincte. Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune-
testacé; enfin, les pattes sont en entier de la couleur du corps.
Pour le reste, il ressemble entièrement au granatus.
Il m'a été communiqué par M. Duronr comme venant du Brésil
et de Cayenne.
5. L. rucnus : Ovatus, lete sanguineus, nitidus, antennis (basi præ-
termissa) nigris, tèbiis tarsisque fuscis, thoracis lobo recte truncato ;
elytrès valde convexis, punctato-striatis, interstitiis punctulatis. —
Long. 4, lat. 3 lin.
Très-voisin également du granatus, mais bien distinct. Mème
forme et aussi grand; d’un rouge-sanguin très-clair et brillant.
Tête finement pointillée. Antennes noires, avec leurs deux pre-
miers articles d’un jaune testacé. Prothorax de même forme que
celui du granatus, mais moins fortement lobé dans son milieu,
avec le lobe coupé carrément. Ecusson lisse. Elytres ayant cha-
cune huit rangées de très-petits points enfoncés, presque entières,
avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors. Les
intervalles sont couverts de points presque aussi gros que ceux
des rangées, mais peu serrés, sauf à l'extrémité qu’ils font paraître
finement granuleuse à la loupe. Pattes de la couleur du corps,
avec les jambes et les tarses beaucoup plus foncés et pubescents.
Du Brésil. Collection de M. Rercur.
Par suite de la troncature du lobe basilaire du prothorax, l'é-
cusson se trouve presque entièrement à découvert dans cette es-
pèce. Elle fait ainsi le passage entre la division actuelle et la sui-
vante.
LYBAS. 233
2 Drviston. — Ecusson entièrement à découvert.
6. L. mecanocorvnus : Oblongo-ovatus , læte nitideque fulvo-ferru-
gineus, interdum opacus, antennarum clava nigra ; elytris modice
convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Plus petit, proportionnellement plus long que les précédents et
notablement moins convexe; d’un fauve-ferrugineux vif, très-bril-
lant et un peu translucide chez la plupart des individus, plus mat
et plus foncé chez d’autres. Tête lisse. Antennes de la longueur du
prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du
corps; les deux suivants brunâtres, et les autres noirs. Prothorax
une fois plus large que long , assez fortement rétréci et médiocre-
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé
presque carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi-
lieu, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, mé-
diocrement convexes pour ce genre, ayant chacune sept rangées
de très-petits points enfoncés, visibles seulement à laide d'une
forte loupe, avec des traces d’une huitième en dehors. Les inter-
valles sont lisses! ainsi que le dessous du corps. Pattes de la cou-
leur de ce dernier ; tarses courts et assez fortement dilatés.
Du Brésil. Collection de MM. Duwroxr et BUQUET.
Cette espèce s'éloigne un peu des autres par son facies, et se
rapproche de certains Mycotretus, notamment du silaceus , mais
par son menton et ses autres caractères elle appartient au genre
actuel.
7. L. cacrinus : Ovatus, rufo-ferrugineus , nitidus, verlicis macula,
antennarum apice , thoracis fascia lata longitudinali punclisque
duobus utrinque nigris; elylris sat convexis, punctato-striatis, fascia
lata, communi, antica, margines haud attingente , nigra. — Long.
5,4at2 lin,
Ovale, court et assez convexe; d’un rouge ferrugimeux, assez
foncé et très-brillant, surtout en dessus. Tête finement pointillée,
ayant sur le vertex un point noir assez gros. Antennes plus cour-
tes que le prothorax , ayant leurs cinq premiers articles de la cou-
leur du corps et les autres noirs. Prothorax de même forme que
celui du chlamydophorus, couvert en dessus de petits points enfoncés,
beaucoup moins serrés que ceux de la tête, traversé dans son mi-
lieu par une large bande noire longitudinale, de chaque côté de
laquelle sont deux gros points de la même couleur, placés l'un au-
devant de l’autre. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très-
régulier, assez convexes, traversées près de la base par une large
234 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
bande noire commune, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords 1a-
téraux, et qui est légèrement dentelée en avant; cette bande gé-
tend jusqu’à la moitié de leur longueur. La ponctuation est fine,
peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entiè-
res. Les intervalles sont lisses. Pattes de la couleur du corps.
De la Colombie, d’où il a été rapporté PE M. Rosraxe. Collec-
tion de M, Buourr.
8. L. caLamypopHorus : Ovatus, nitidus, ater, pectoris centro, abdo-
mine pedibusque ferrugineis, prothorace albido-testaceo, fascia lata
longitudinali punctisque duobus lateralibus nigris; elytris sat con-
vexis > punctalo-striatis , nigris, apice albido-testaceo. — Long. 3,
lat. 2 lin.
Ovale, court et assez convexe. Tête finement ponctuée, d’un
noir brillant, avec l’épistôme et une raie transversale entre les
yeux d’un ferrugineux blanchâtre. Antennes de la longueur du
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux.
Prothorax une fois environ aussi large quedong, un peu rétréci et
médiocrement échancré en avant, légèrement arrondi sur les cô-
tés, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lo-
bée dans son milieu, vaguement ponctué sur le disque, lisse sur
les bords latéraux ; d’un blanc un peu testacé et brillant, traversé
dans son milieu par une large bande longitudinale, noire, entière,
de chaque côté de laquelle est un point de même couleur. Ecusson
noir, lisse. Elytres en ovale- court très-régulier , assez convexes ;
d’un noir très-brillant et comme vernissé depuis la base jusqu'aux
deux tiers de leur longueur et d'un blanc brillant un peu testacé
dans le reste de leur étendue; la partie noiïre est légèrement
arrondie à son bord postérieur. Le repli latéral est noir en entier.
On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points assez es-
pacés , qui atteignent l'extrémité où elles se réunissent deux à deux.
En dessous, le prothorax est d’un noir brillant, avec les bords la-
téraux d’un blanc testacé; la poitrine est d’un rouge-brun clair et
largement encadrée de noir; Pabdomen et les pattes sont d’un
rouge-brun semblable à celui de la poitrine.
De Colombie. Découvert par M. RosTAINE. Collection de M. Bu-
QUET,
9. L. raBa: Oblongo-ovatus, lete flavus, nitidissimus, thorace testa-
ceo-flavescente, fascia lata longitudinali punctoque utrinque ni-
gris; elytris modice convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat.
1 273 lin.
LYBAS. 235
Ovale-oblong, médiocrement convexe et d’un fauve-clair lui-
sant. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts.
Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs trois ou
quatre premiers articles de la longueur du corps. Prothorax une
fois et tiers environ plus large que long, un peu rétréci et médio-
crement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés,
coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est lar-
gement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête;
d’un jaune clair, avec une large bande noire, longitudinale,
de chaque côté de laquelle se trouve un assez gros point de la
même couleur. Ecusson lisse. Elytres twès-régulièrement ovales-
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées
presque entières de petits points enfoncés, assez espacés entre
eux. Dessous du corps presque lisse. Pattes de la même couleur
que lui.
De la Colombie. Communiqué par M. Reicur.
10. L. NormaLis : Ovatus, subtus livide flavescens, capite thoraceque
læte flavis, vertice, antennarum apice, thoracis fascia lata longi-
tudinali punctisque duobus utrinque nigris; elytris sat convexts,
punctato-striatis, lete flavis, plaga maxima, conmuni, postice gra-
datim dilutiore , nigra. — Long. 2 17», lat. 13,4 lin.
LacorDaIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale. Tète finement pointillée, d’un jaune-fauve clair, avec
une tache noire sur le vertex. Antennes de la longueur du pro-
thorax, ayant leurs quatre premiers articles rougeâtres etles autres
noirs. Prothorax de la couleur de la tête, avec une très-large
bandenoire, longitudinale, entière sur le disque, et deux taches de
même couleur de chaque côté, l’une triangulaire touchant la base,
l'autre ponctiforme en avant de la précédente ; sa forme est la
même que chez le chlamydophorus. Ecusson noir, lisse. Elytres
ovales, assez convexes, de la couleur du prothorax et de la tête,
avec une très-grande tache commune qui, en avant et sur les deux
tiers antérieurs des côtés, ne laisse qu'une bordure assez étroite, de
la couleur du fond; cette tache, d’un noir brillant dans sa partie
antérieure, passe par degrés insensibles au marron foncé, puis au
marron-rougeñtre, et finit par se fondre en arrière avec la couleur
du fond. La ponctuation est fine, peu serrée, et forme sur chaque
élytre huit rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité.
Dessous du corps et pattes d’un flavescent livide, assez foncé et
très-brillant ; flancs du mésosternum fortement ponctués.
Je lai découvert à Cayenne.
236 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
11. L. rhoracicus : Ovatus, brunneo-ferrugineus, nitidissimus, thora-
cis lateribus late luteis ; elytris convexis, punctato-striatis. — Long.
2 1923 lat. 1 273 lin.
Erot. thoracicus. Orrv. Entom. V. 486.38. 89. pl. 3. fig. 4x.
Ovale, assez convexe, et d’un brun-ferrugineux assez foncé et
très-brillant , comme vernissé. Tète finement ponctuée. Antennes
de la longueur du prothorax et de la couleur du corps, sauf leurs
trois ou quatre premiers articles qui sont plus clairs. Prothorax
une fois plus large que long, un peu rétréci et médiocrement
échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré-
ment à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu,
pointillé en dessus comme la tête, ayant ses bords latéraux d’un
jaune clair un peu translucide sur une forte largeur; la bande
longitudinale de la couleur du corps, qui se trouve ainsi occuper
son milieu, a de chaque côté une petite dent qui, chez quelques in-
dividus, pourrait bien se détacher et former un petit point noir
isolé. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier et assez court,
convexes, ayant chacune huit rangées de points assez gros, très-
rapprochés; la huitième rangée est presque entièrement effacée
dans sa moitié antérieure. Dessous du corps couvert de points en-
foncés, assez gros et assez serrés. Pattes de la couleur du corps.
De Cayenne, Collection de MM. Rercue et BUQUET.
12. L. AxILLARIS : Ovatus, saturate rufus, nitidissimus; elytris sat con-
vexis, punctato-striatis, sngulo litura baseos arcuata, læte lutea. —
Long. 2 172, lat. 1 374 lin.
De la taille et de la forme du normalis ; d’un rouge-sanguin un
peu brun, très-foncé et luisant. Tête finement pointillée. Antennes
de la couleur du corps et aussi longues que le prothorax. Ce der-
nier semblable à celui du mycetophilus, si ce west qu’il est coupé
plus carrément et plus fortement lobé à sa base. Elytres ovales,
assez convexes, ayant chacune à la base une petite bande assez
étroite, à concavité postérieure, arquée, d’un beau jaune clair. Cette
bande approche de très-près la suture sans l'atteindre et envahit
l'angle huméral. La ponctuation est bien marquée, très-serrée, et
forme sur chaque élytre sept rangées presque enüères. Pattes de
la couleur du corps.
De Cayenne. Il m’a été communiqué par M. Duroxr sous le nom
que je lui ai conservé.
+
LYBAS. 237
13. L. myceropxirus : Breviter ovatus, æneo-fuscus, abdomine pedi-
busque testaceo-flavescentibus ; elytris sat convexis, evidenter punc-
tato-striatis, apice singuloque macula magna triangulari baseos,
pallide luteis. — Long. 2, lat. 1 174 lin.
LacorDaIRE in Des. Cut. ed. 3. p. 453.
Ovale, plus court que les précédents et assez convexe. Tête d’un
brun-bronzé, finement pointillée. Antennes de la longueur du pro-
thorax , noires , avec les trois premiers articles bruns. Prothorax
de la couleur de la tête, avec les bords latéraux un peu plus clairs,
une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant,
assez fortement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de
chaque côté de sa base qui est médiocrement prolongée dans son
milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson de la couleur
des élytres. Celles-ci d’un bronzé-fuligineux brillant, avec lextré-
mité et sur chacune une grande tache triangulaire, placée près de
l'angle huméral, d’un jaune pâle ; cette tache s'étend du voisinage
de l'écusson au bord externe qu’elle atteint vers son milieu, et
n'envahit pas tout-à-fait l'angle en question; elle se prolonge sous
le repli latéral. La ponctuation est relativement très-grosse, bien
marquée, peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées en-
üères. En dessous, la poitrine est du éme brun-bronzé que la
tête, et ses flancs sont fortement ponctués ; l'abdomen et les pat-
tes sont d’un testacé-flavescent un peu livide.
Je n’en possède qu'un exemplaire que j'ai pris à Cayenne.
14. L. sEMINULUS : Ovatus, nitidus, rufo-brunneus, elytris apice di-
lutioribus | sat convexis , punctato-striatis | singulo macula trianqu-
lari baseos pallide lutea. — Long. x 174-1 173, lat. 273-3,4 lin.
Beaucoup plus petit et moins convexe que le mycetophilus, dont
il se rapproche par la distribution de ses couleurs, mais il est moins
ovale et moins convexe; d’un rouge-brun brillant, foncé en des-
sous, sur la tête et Le prothorax, plus clair sur les élytres et pas-
sant- presque à leur extrémité au flavescent. Tête couverte de
points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus courtes que le
prothorax, ayant leurs cinq premiers articles de la couleur du
corps et les autres noirs. Prothorax une fois environ aussi large
que long, un peu rétréci et faiblement échancré en avant, à peine
arrondi sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa
base , mais moins que chez le mycetophilus, couvert en dessus de
points enfoncés, mieux marqués et moins serrés que ceux de Ja
238 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
tête. Elytres en ovale un peu moins court que celles du myceto-
philus, et notablement moins convexes, ayant chacune à la base
une tache triangulaire d’un flavescent clair, qui se perd insensi-
blement dans la couleur du fond. Cette tache.s’étend de lécusson
un peu au-dessous de l'angle huméral qu’elle envahit sans se pro-
longer sous le pli latéral. La ponctuation est relativement assez
grosse et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières.
Pattes d’un rouge-brun moins foncé que le corps.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu-
QUET.
15. L. puricarius : Oblongo-ovaius , nigro-piceus, nitidissimus, tho-
racis marginibus , elytrorum apice , pedibus abdomineque dilutio-
ribus; elytris modice convexis , punctato-striatis , basi anguste
flavis. — Long. 1 174, lat. 34 lin.
Ovale-oblong. Tête d’un noir-marron foncé, finement pointil-
lée. Les antennes manquent dans l'individu que jai sous les yeux.
Prothorax de la couleur de la tête, avec ses quatre côtés plus clairs,
très-légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans
son milieu , couvert en dessus de petits points enfoncés, plus dis-
tincts que ceux de la tète. Ecusson de la couleur du prothorax ainsi
que les élytres. Celles-ci plus claires à leur extrémité, oblongues,
médiocrement convexes; d’un fauve-clair à leur base, sur une pe-
tite étendue; ce fauve se fond insensiblement en arrière avec la
couleur générale. La ponctuation est bien distincte et forme sur
chaque élyire sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon-
sueur. En dessous, le milieu du prothorax et les deux segments
thoraciques suivants sont d’un brun-marron assez foncé; les
bords latéraux du prothorax, l'abdomen et les pattes sont d’un
brun clair et un peu livide.
De Cayenne. Collection de M. Duroxr.
16. L. carsuncuLus : Ovatus, supra lœte subtus saturatius sanqgui-
neus, nilidissimus, antennis nigris ; elytris convexis, punclato-stria-
tis. — Long. 2 192, lat. 1 374 lin.
Ovale, court; d’un rouge de cerise très-brillant et comme ver-
nissé en dessus, plus foncé et un peu livide en dessous. Antennes
de la longueur du prothorax , d’un brun-marron à leur base, noi-
res à leur extrémité. Prothorax une fois et tiers plus large que long,
assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés,
LYBAS. 239
coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans
son milieu, lisse en dessus, avec une rangée de petits points enfon-
cés le long de la base; sa couleur est ordinairement plus foncée
que celle des élytres. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez at-
ténuées à leur extrémité, convexes, ayant chacune sept rangées de
points enfoncés, bien marqués et assez serrés, lesquelles sont effa-
cées aux deux tiers de leur longueur ; on apercoit à la base le com-
mencement d’une huitième rangée. Pattes de la couleur du des-
sous du corps.
Du Yucatan et du Tabasco.
M. CnevroLrar m'en a communiqué un exemplaire absolument
pareil à ceux que je possède, sous le nom de corallicolor.
7. L. cocaneus : Breviter ovatus, lœte sanguineus, nitidus, pedibus
pallidioribus , antennarum clava nigra ; elytris sat convexis, punc-
tato-striatis. — Long. 1 374-2 194, lat. 1374-1192 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Plus petit, plus large et plus ovale que le carbunculus; en entier
d’un beau rouge-sanguin très-vif et brillant, avec les pattes et quel-
quefois le dessous du corps plus pale et ürant un peu sur le jaune.
Antennes de la longueur du prothorax; d’un jaune un peu san-
guin, avec la massue noire. Prothorax court, assez fortement échan-
cré en avant , un peu arrondi sur les côtés, coupé un peu oblique-
ment de chaque côté de sa base qui est largement et assez forte-
ment prolongée dans son milieu. Elytres en ovale-court, assez
convexes, ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés,
très-serrés , lesquelles sont entières et se réunissent deux à deux à
leur extrémité. Avec une forte loupe les intervalles paraissent très-
finement pointillés.
Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux environs
de Rio-Janeiro.
18. L. corALLINUS : Breviler ovatus, supra læte subtus pallide car-
- Mineo-sanquineus, antennarum apice nigro , thorace busi bi-impresso
punctulatoque ; elytris modice convexis , punctato-striatis. — Long.
Dg2-2, lat. 1-1 174 lin.
Rercne in Des. Cat. ed. p. 3. 453.
Mème forme que le coccineus, mais un peu plus peut et un peu
moins convexe; d’un beau rouge-sanguin carminé, clair et très-
brillant en dessus, plus pale et un peu jaunâtre en dessous et sur
les pattes. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs qua-
2/40 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
tre premiers articles de la couleur du corps, les trois suivants bru-
nâtres et les derniers noirs. Prothorax de même forme que celui du
coccineus, mais un peu plus court etayant de chaque côté du pro-
longement de la base une impression ponctuée ; les points se pro-
lougent sur une ligne étroite tout le long de la base. Eljtres en
ovale-court, un peu moins convexes que celles du coccineus , ayant
chacune huit rangées de points enfoncés , assez gros, très-serrés et
un peu translucides, lesquelles sont entières et se réunissent deux
à deux à l'extrémité.
De Cayenne.
Cette espèce a la massue des antennes composée d’articles plus
transversaux et moins serrés entre eux, ce qui la fait paraître un
peu perfoliée.
XIV. CYRTOMORPHUS.
Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Erotylus. GuÉRIN. Icon. du règne anim. pl. 50.
Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté, trian-
qulaire; celui des labiaux beaucoup plus petit, sub-ovale.
Languette coupée carrément à son sommet; paraglosses pénicilli-
formes, dépassant assez fortement ses angles latéraux.
Menton porté sur un pédoncule de la pièce prébasilaire très-sail-
lant et carré; en triangle sub-équilatéral et légèrement tricuspide en
avant ; les pointes latérales placées sur un plan plus interne que la mé-
diane.
Yeux grands, oblongs , assez fortement granulés.
Antennes assez robustes, de la longueur du prothorax au moins, à
1° article gros, sub-cylindrique, 2° très-court, obconique, 3° de la
longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconiques, décrois-
sant peu à peu en grossissant, Q-11 formant une assez grande massue
en triangle renversé, serrée et pubescente.
Prothorax très-court, assez fortement échancré en avant, très-de-
clive.
Corps largement ovale ou ovale-elliptique , convexe.
Tète pointillée, marquée d’une ligne en demi-cercle plus ou
moins distincte et à concavité antérieure entre les antennes. —
Epistôme légèrement échancré. — Labre très-peu visible. — Man-
dibules très-épaisses , un peu excavées en dehors, non membra-
neuses à leur bord interne. — Lobe interne des mächoires assez
robuste, renflé et obtus à son extrémité; l'externe trigone, de la
CYRTOMORPHUS, 241
même longueur que le précédent et appliqué exactement contre
lui ; tous deux couverts de poils courts et rigides. — Ecusson en
triangle curviligne. — Elytres brièvement ovales ou ovales-oblon-
gues, convexes. — Pattes courtes, assez robustes ; cuisses compri-
mées, non élargies dans leur milieu, fortement canaliculées en
dessous; jambes simples ; tarses médiocres, assez robustes et un peu
déprimés ; leurs trois premiers articles presque égaux; le 5° plus
court que les précédents réunis.
Ce genre, fondé par M. DEJEAN, ne se compose que d’un petit
nombre d'espèces qui, par leur forme générale , rappellent un peu
certains Strongylus exotiques. C’est le seul de la famille chez qui le
lobe médian de la pièce prébasilaire qui porte le menton soit très-
grand et forme un quadrilatère plus long que large; les bords de
la même pièce se prolongent aussi en une sorte d’oreillette très-
prononcée, qui rappelle les lobes latéraux du menton des Carabi-
ques. Ce double caractère suffirait à lui seul pour faire reconnaitre
le genre.
Je ne connais que trois espèces de Cyrtomorphus, dont deux sont
de Java; la troisième a été indiquée comme étant du Bengale,
par M. Guérin; mais j'ai tout lieu de croire qu'elle est du même
pays que les deux autres. Ce sont des insectes rares dans les collec-
uons.
1. C. PANTHERINUS : Breviter ovatus, supra lœte subtus saturatèus fla-
vus, nitidus, crebre punctulatus, antennarum apice, verticis puncto,
thoracis quitis tribus in triangulum digestis scutelloque nigris ; elytris
punctalo-striatis, singulo maculis quatuor nigris. — Long. 4 172-5,
lat. 3-3 174 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Ovale et court, mais cependant un peu plus allongé que les
autres espèces de ce genre; d’un jaune un peu fauve, clair et
brillant en dessus, plus foncé et parfois un peu ferrugineux en
dessous. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, etmar-
quée d’une tache noire arrondie sur le vertex. Antennes de la lon-
gueur du prothorax, noires, avec leurs, quatre premiers articles
ferrugineux. Prothorax deux fois et demie environ aussi large que
long, très-déclive, à échancrure antérieure assez profonde, droite
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est médiocrement
prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête et
+ ayant trois taches noires arrondies , assez grosses, savoir : deux
écartées sur le disque et une au milieu de la base. Ecusson noir,
Monographie. 16
242 EROTYLIENS ENGIDIFORMES.
pointillé comme la tête. Elytres ovales, ayant leurs angles humé-
raux un peu saillants, très-convexes, leur partie la plus élevée
étant située au tiers environ de leur longueur, et marquées cha-
cune de quatre taches d’un noir brillant, disposées sur deux ran-
gées très-obliques de dehors en dedans: la première tache, placée
près de l'angle huméral , est sécuriforme et embrasse imparfaite-
ment l'épaule ; les trois autres sont rondes et assez grosses ; la plus
postérieure de toutes est placée aux deux tiers environ de lélytre.
Celles-ci sont entièrement pointillées comme la tête et le protho-
rax ; on distingue en outre sur chacune d’elles huit rangées de
points un peu plus gros, qui se prolongent presque jusqu’à lextré-
mité ; quelquefois ces rangées se confondent avec la ponctuation
du fond. Le dessous du corps est également pointillé et couvert
en outre d’une pubescence très-courte de sa couleur. Les pattes
sont ordinairement de la couleur du dessus.
De Java.
2. C. BENGALENSis: Breviter ovatus, lœte flavus , nitidus, antenna-
rum apice, ithoracis maculis quatuor scutelloque nigris ; elytris punc-
tato-striatis , sinqulo maculis tribus nigris. — Long. 3-4, lat. 2-3
lin.
Erotylus Bengalensis. GuERiN. Icon. du règne anim. pl. 50. fig. 1. Revue Zool. À.
184r.p. 153.
Var. À. Sulphureus, elytris obsolete punctato-striatis, interstitits
creberrime punctulatis. ; |
Plus petit, plus brièvement ovale et un peu moins convexe que le
pantherinus ; comme lui d’un jaune-fauve clair et brillant, surtout
en dessus. Tête sans tache noire, couverte de petits points enfoncés
très-serrés. Antennes noires, avec leurs quatre ou cinq premiers
articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que ce-
lui du pantherinus , pointillé en dessus comme la tête et marqué
de quatre taches noires : une en carré transversal sur le bord an-
térieur, une seconde de même forme à la base, deux arrondies et
très-écartées sur le disque; ces taches sont parfois grandes et par-
fois petites. Ecusson noir, pointillé. Elytres en ovale-court, assez
convexes, ayant chacune trois taches noires disposées en triangle :
une réniforme près de l'angle huméral qu’elle regarde par sa con-
cavité, une arrondie près de la suture, un peu au-dessous de la
précédente, la dernière située au milieu, transversale, un peu
oblique, réniforme, à concavité dirigée en arrière. La ponctua-
tion est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre huit
rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité ; les inter-
EROTYLIENS VRAIS. 243
valles sont couverts de points plus petits, très-serrés. Dessous du
corps très-finement ponctué, glabre. Pattes de la couleur du
corps. |
De Java. Je ne crois pas qu'il se trouve au Bengale, comme l'in-
dique le nom que lui a imposé M. Guérin. J'ai sous les yeux
l'exemplaire qui a servi à cet entomologiste pour la figure qu'il a
publiée dans l’Iconographie du règne animal. MM. Reicme et Gorx
ont bien voulu m’en envoyer deux autres.
La variété A est d’un jaune-soufré clair; les rangées de points
enfoncés des élytres sont tout-à-fait effacées et ne se distinguent
plus au milieu de la ponctuation très-serrée des intervalles. Je la-
vais d’abord regardée comme une espèce particulière, mais je
crois qu'elle n’a aucun droit à ce ütre.
3, C. mimouroines : Bréviter ovatus, ferrugineo-brunneus ; nitidis-
simus, crebre punctulalus, antennis apice nigris. — Long. 3, lat.
2 174 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 455.
Plus petit et encore plus court que le Bengalensis ; en entier d’un
brun-ferrugineux brillant, à l'exception des sept derniers articles
des antennes qui sont noirs, et couvert d’une ponctuation très-
serrée. Le prothorax est aussi court que celui du pantherinus. Les
élytres sont encore moins allongées que celles du Bengalensis, mais
ne sont pas régulièrement ovales; leur partie la plus élevée se
trouve au tiers de leur longueur et elles paraissent comme élar-
gies aux angles huméraux. Le dessous du corps et les pattes sont
de la même couleur que le dessus.
De Java.
DEUXIÈME TRIBU.
EROTYLIENS vrais (Ærotylini genuint ).
Lobe interne des mâchoires bi-épineux.
Museau cunéiforme chez les uns, quadrangulaire et plus ou moins
rétréci à sa base chez les autres.
Menton toujours triangulaire et tricuspide en avant.
Elytres toujours de la largeur du prothorax à leur base.
Tarses sub-pentamères chez tous.
Cette tribu, aussi riche en genres et en espèces que la précé-
dente, est d’un classement plus difficile et m'a coûté infiniment
244 EROTYLIENS VRAIS.
plus de travail. Le lobe interne des mâchoires et le menton ne sont
plus d’aucun secours ici; les deux épines dont le premier est ar-
mé peuvent bien être tantôt assez longues et très-aiguës comme
chez les Aulacocheilus, tantôt courtes et obtuses comme chez les
Ægythus ; le second varie bien un peu dans sa forme constamment
triangulaire; mais ces différences sont si minimes et seffacent
d’ailleurs si graduellement d’une espèce à l’autre, qu’il n’y a au-
un parti à en tirer. J'ai pris pour point de départ les yeux et la
forme du museau. Certaines espèces, méciocrement nombreuses,
ont les premiers de ces organes fortement granulés ; elles m'ont
fourni quatre genres que J'ai placés en tête de la tribu, place que
leur assignaient naturellement leurs rapports avec la tribu précé-
dente.
Les espèces à yeux finement granulés ont le museau ou cunéi-
forme comme toutes les espèces précédentes, ou plus ou moins
étranglé à sa base.
Les premières, quoique plus nombreuses que les secondes, ne
m'ont fourni que trois genres, malgré les différences sensibles
qu'elles présentent dans leur facies, leur forme générale, celle de
leur prothorax, etc. Deux de ces genres, Coccürorphus et Ægüluus,
se reconnaissent assez aisément. Quant au troisième, Brachyspheæ-
nus, ses caractères sont en quelque sorte négatifs. C’est en mettant
en ordre ses espèces, que j'ai surtout été obligé de modifier pro-
fondément l’arrangement du Catalogue de M. le comte Dejean.
Un entomologiste qui n'aurait sous les yeux que quelques anneaux
épars de la longue chaîne d'espèces qui composent ce genre, y
trouverait, sans aucun doute, matière à un grand nombre de gen-
res qui lui paraïtraient assez bien caractérisés. Quant à moi, ayant
vu s'évanouir par degrés insensibles toutes les différences, sans ex-
ception, que Je croyais avoir découvertes entre les divers groupes
que je cherchais à établir, il m’a bien fallu reconnaître , après les
efforts les plus opiniâtres, que c'était un travail presque insensé
que de vouloir ainsi, à toute force, séparer ce que la nature avait si
intimement uni. J’ai donc réuni toutes ces espèces en un seul genre
que j'ai divisé en onze sous-gentres, Sans pouvoir souvent indiquer
en quoi ces sous-genres diffèrent les uns des autres.
Les espèces à museau étranglé à la base m'ont donné sept gen-
res qui sont basés sur des caractères bien légers, maïs cependant
assez reconnaissables,
Cette tribu est, à un très-petit nombre d’exceptions près, com-
posée d’espèces américaines.
AULACOCHEILUS 245
À. Feux fortement granulés.
I. (15.) AULACOCHEILUS.
CHEVROLAT in Des, Cat. ed, 3, p. 453.
Triplax, GERMAR. DEy. (pars.)
Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté, trian-
gulaire; celui des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuri-
forme.
Yeux arrondis, assez grands, fortement granulés.
Anlennes courtes, assez robustes, à 1°* article gros, sub-cylindrique,
2° très-court, obconique , 3° de la longueur au moins des deux sui-
vants réunis, 4-8 décroissant peu à peu, 9-11 formant brusquement
une massue ovale, serrée.
Corps oblong ou ovale-elliptique.
Tête coùve: te de petits points enfoncés, ayant parfois une ligne
en demi-cercle, à concaAvité antérieure entre les antennes. — Epis-
tôme coupé carrément, ou o;tusément arrondi en avant. —Labre
très-court, — Mandibules peu épaiss£s ; légèrement membraneu-
ses à leur bord supérieur interne. — Epines du lobe interne des
mâchoires très-fines et très-aiguës. — Prothorax transversal, court.
=— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues ou Ova-
les, plus ou moins elliptiques, assez ou médiocrement convexes.
Pattes courtes, médiocrement robustes ; jambes simples; tarses
courts, assez robustes, légèrement déprimés; leurs trois premiers
articles sub-égaux ; le 5° plus court que les précédents réunis.
Ce genre, créé par M. Chevrolat et admis par M. le comte De-
jean dansson Catalogue, se compose dans cet ouvrage de quelques
jolies espèces de Java, dont les élftres sont ornées de taches fauves
sur un fond noir, ou d’un bleu d'acier brillant; mais pour le com-
pléter il faut y joindre quelques autres espèces que M. Dejean a
placées parmi les Triplax, avec lesquelles elles ne peuvent rester,
ayant leurs mâchoires épineuses. Ainsi constitué, ce genre fait évi-
demment, par sa forme générale, son facies et ses couleurs, le pas-
sage de la tribu précédente à celle-ci.
Sur les 8 espèces que je décris, 1 est de Manille, 4 sont de Java,
2 du Cap de Bonne-Espérance et 1 d'Europe, où elle n’a encore été
246 EROTYLIENS VRAIS.
rencontrée qu'en Dalmatie. Les trois dernières sont en entier d’un
bleu parfois verdâtre et assez brillant; les cinq autres ont, comme
je lai dit plus haut, leurs élytres tachetées de fauve sur un fond
noir ou bleu.
A. Javaxus : Oblongo-ellipticus, nigro-nitidus, sat crebre punctu-
latus ; elytris modice convexis, tenue punctato-striatis, fulvis, sutu-
ra, margine tenuissimo, fascüis tribus transversis , extus abbreviatis
singuloque maculis tribus (prima humerali, secunda lateralè pone
medium, tertia apicali), nigris. — Long. 4, lat. 2 lin.
ReicxE in Des. Cat. ed. 5. p. 453. — Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 155.
Oblong, assez rétréci en arrière, et d’un noir brillant. Tête cou-
verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon-
gueur du prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que
: long, assez rétréci et échancré en avant, légèrement arrondi et
rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for-
tement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la
tête, avec le disque un peu bombé dans son centre. Ecusson poin-
tillé. Elytres oblongues, de la largeur du thorax à leur base, un
peu dilatées immédiatement après les angles huméraux, puis
sinuées et se rétrécissant ensuite assez rapidement; elles sont mé-
diocrement convexes, d’un fauve clair assez vif, avec la suture
sur une faible étendue, une étroite bordure latérale et trois ban-
des transversales, communes, d’un noir médiocrement brillant :
la première, RE étroite, déborde à peine l’écusson de cha-
que côté, et ne paraît qu'une petite dilatation de la suture ; la se-
conde, beaucoup plus large, à bords réguliers et placée un peu
avant le milieu, s'étend à la moitié environ de chaque élytre ; la
troisième, placée un peu après le milieu, moins large que la pré-
cédente et dilatée à chacune de ses extrémités en une tache ob-
longue, arrive à peu de distance des bords externes. On voit en ou-
tre sur chaque élytre trois taches de même couleur : une arrondie
à l'angle buméral, la seconde de même forme sur le bord externe,
au niveau de la seconde bande, la troisième oblongue et oblique
à l'extrémité. Les élytres sont ponctuées comme le prothorax, et
avec une forte loupe on distingue en outre sur chacune d'elles sept
rangées de points un peu plus gros, lesquelles s’effacent longtemps
avant l’extrémité. Dessous du corps finement pointillé.
De Java.
AULACOCHEILUS. 247
2. À. QUADRIPUSTULATUS : Oblongo-ovatus, ater, punctulatus; elytris
sat convexis, punctato-striatis , atro-cæruleis, singulo maculis dua-
bus (una basilari humerum amplectente, altera sub-arcuata infra
medium), fulvo-sanquineis. — Long. 4 172, lat. 2 172 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 453.
Erotylus 4-pustulatus. Far. Syst. El, II. p. 6. 20. — ScHoEnn. Syn. Ins. II.
P- 327- 18.
Engis subrotunda ? Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42.85. Ed. LEQUIEN. p. 151. 85.
Plus grand, proportionnellement plus large et plus régulière
ment oblong que le Javanus ; d'un noir foncé peu brillant, surtout
en dessous. Tète plus fortement pointillée que chez le précédent.
Antennes dépassant très-légèrement le prothorax. Celui-ci de la
même longueur que chez le Javanus, mais moins rétréci et moins
fortement échancré en avant, plus arrondi au contraire et plus re-
bordé sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est mé-
diocrement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales, assez convexes, d’un
noir profond, légèrement bleuâtre et médiocrement brillant, ayant
chacune deux taches assez grandes, d’un fauve-sanguin vif : la pre-
mière basilaire , oblique, dentée en arrière, touchant lécusson,
mais non la suture, et laissant intact l’angle huméral qui apparait
comme un petit point noir; la seconde située un peu au-delà du
. milieu, transversale, ne touchant pas tout-à-fait la suture ni le
bord externe et un peu arquée. On voit sur chaque élytre sept ran-
gées de petits points enfoncés, effacées avant leur extrémité. Les in-
tervalles paraissent pointillés avec une forte loupe, mais moins que
chez le Javanus. Le dessous du corps l’est également.
De Java et Sumatra.
Cette espèce est bien lErot. 4-pustulatus de Fasricrus. M. Der AN
Va fait figurer deux fois dans son Catalogue , en premier lieu dans
le genre actuel, puis, p. 137, comme synonyme de son Episcapha
decoraia (Engis glabra de Wipemanx), insecte que Fasricrus n’a
pas connu.
-
Je ne suis pas aussi certain que ce soit l'Engis subrotunda de
M. Mac-Leav. Cet auteur indique huit rangées de points sur cha-
que élytre, tandis que je n’en compte que sept dans les trois indi-
vidus que jai sous les yeux; il décrit en outre la seconde bande
rouge comme embrassant l'extrémité de chaque élytre ; dans l’es-
pèce actuelle, au contraire, elle en est à une distance notable.
248 EROTYLIENS VRAIS.
3. A. /4-siGnaTus : Ovatus, atro-chalybeus, nitidus, abdomine saturate
sanquineo ; elytris sat convexis, punctalo-striatis, singulo maculis
duabus arcuatès (una basilari, altera infra medium), fulvis.—Long.
3-4, lat. 2-2 172 lin.
Der. Cat. ed. 3. p, 453. — Guérin. Revue Zool. À, 1841. p. 156.
Plus court et plus ovale que les deux précédents ; d’un bleu d’acier
très-foncé et presque noir en dessous, plus clair en dessus, surtout
sur les élytres. Tète finement ponctuée. Antennes d’un brun de poix,
de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le
Javanus, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elvtres
ovales, assez convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve vif,
placées comme celles du 4-pustulatus, mais différentes à quelques
égards : la première n’entoure pas l'angle huméral, s'arrête à quel-
que distance du bord externe, et est plus large et plus dentelée en
arrière; la seconde est plus courte et reste plus loin du bord ex-
terne et de la suture. La ponctuation forme sur chaque élytre sept
rangées effacées un peu avant l'extrémité. Les intervalles sont
presque aussi fortement pointillés que chez le Javanus. Dessous
du corps beaucoup plus fortement ponctué que le dessus. Abdo-
men d’un rouge-sanguin foncé, avec le bord postérieur de cha-
que segment liseré de noir. Pattes de la couleur du corps.
Des îles Philippines. J'ai vu dans la collection de M. Duroxr des
exemplaires indiqués comme venant de Java et absolument sem-
blables à ceux que je viens de décrire; mais il y avait sans doute
là quelque erreur d'habitat.
M. Cuevrozar m'en a communiqué sous le nom de A. 4-notatus
un exemplaire absolument identique avec ceux qui m'ont servi
pour la description qui précède.
4. A. PropiNQuus : Oblongus , subtus piceus, abdomine rufo, supra
saturate chalybeus ; elytris sat convexis , punctato-striatis , singulo
maculis duabus (una basilari sub-quadrata , altera ante apicem
n ; = y 2 :
sub-rotunda), flavis. — Long. 3 179, lat. 1 374 lin.
Oblong, un peu rétréci en arrière; d’un brun de poix un peu
rougeâtre en dessous, avec l'abdomen fauve; d’un bleu d'acier en
dessus, plus foncé sur la tête et le prothorax que sur les élytres.
Tète couverte de points enfoncés, assez gros, bien marqués et as-
sez serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus
AULACOCHEILUS. 2/9
gros sur le vertex. Antennes noires, plus courtes que le prothorax.
Celui-ci une fois ettiers environ plus large que long, un peu rétréci
et légèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé
un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est assez forte-
ment lobée dans son milieu, légèrement convexe en dessus et poin-
tillé comme la tête. Ecusson finement ponctué. Elytres oblongues,
un peu atténuées à l'extrémité, assez convexes, arquées en dessus,
ayant chacune deux grandes taches d’un fauve clair : la première
tout-à-fait basilaire, sub-quadrangulaire, allant du bord externe
à la seconde strie, un peu dentée en arrière et n’envahissant pas
complètement l'épaule qui apparaît comme un petit point de la
couleur du fond ; la seconde placée à peu de distance de lextré-
mité, oblongue, presque arrondie, et ne touchant ni le bord ex-
terne ni la suture. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et
forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Les in-
tervalles sont très-finement pointillés. Dessous du corps entie-
rement couvert de points enfoncés, assez serrés. Pattes de sa
couleur.
De Manille. Collection de M. Reicue.
Au premier aspect, cette espèce paraît appartenir au genre Epis-
capha, mais ses tarses sub-pentamères, son menton, ses palpes, etc.,
ne laissent pas longtemps dans l'erreur à cet égard.
9. À. CUNIFERUS : Oblongus, niger, elytris parum convexis, tenuissime
punclalo-striatis, singulo vita baseos hamata intusque dentata, san-
guinea. — Long. 2233-3 174, lat. 1 1741 173 lin.
GuEriN. Revue Zool, A. 1841. p. 156.
Aulacocheilus scapularis, Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Var. A. Nigropiceus, elytrorum lunulis Jlavis.
Oblong , très-légèrement rétréci en arrière et peu convexe; d’un
noir profond, peu brillant et un peu bleuâtre sur les élytres. Tète
finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax. Ce-
lui-ci de la même forme que chez Le 4-pustulatus, pointillé en des-
sus comme la tête. Elytresoblongues, peu convexes, ayant chacune
à la base une tache d’un rouge-sanguin assez foncé, qui com-
mence au milieu de la base par un rameau assez grèle et un peu
oblique, se recourbe ensuite en s’élargissant et se dirige sur le
bord externe qu'elle atteint un peu avant le milieu et le long
duquel elle remonte légèrement ; son bord convexe , qui est
tourné du côté de la suture, présente trois ou quatre dents très-ai-
50 EROTYLIENS VRAIS.
guës, La ponctuation est extrêmement fine et forme sur chaque
élytre sept rangées effacées avant l’extrémité; à peine apercoit-
on avec une forte loupe quelques points enfoncés sur les in-
tervalles. Le dessous du corps est plus fortement ponctué que le
dessus.
De Java.
La variété A est d’un noir de poix peu foncé, et les taches de
ses élytres sont d’un fauve clair.
6. A. saNTmiNUS : Oblonqus, subtus nigro-supra viridi-cyaneus, ca-
pie thoraceque subtiliter punctulatis, hoc basi haud impresso; ely-
tris modice convexis, humeris elevatis , apice vix attenuatis , tenue
punctato-striatis, interstitiès lævibus. — Long. 3-4, lat. 1 :72-2
lin.
Triplax janthina. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Oblong , sub-parallèle; d’un noir verdâtre très-foncé et brillant
en dessous, d’un vert foncé légèrement bleuâtre et médiocrement
brillant en dessus. Tête couverte de petits points enfoncés, très-ser-
rés. Antennes d’un noir de poix. Prothorax une fois aussi large que
long , lévèrement rétréci et échancré en avant, faiblement arrondi
et un peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
assez prolongée dans son milieu et nullement impressionnée en
dessus, couvert de points enfoncés, assez gros et assez serrés sur ses
bordslatéraux, plus rares et plus petits sur le disque. Ecusson lisse.
Elytres oblongues, à peine rétrécies à leur extrémité ; médiocre-
ment convexes, ayant chacune une impression basilaire assez mar-
quée en dedans de l'épaule, ce qui fait paraître celle-ciun peu éle-
vée, et huit rangées de petits points enfoncés, très-rapprochés, avec
le commencement d’une neuvième à la base ; même avec une forte
loupe les intervalles paraissent lisses. En dessous, les flancs du protho-
rax et l'abdomen sont plus fortement ponctués que la tête etle pro-
thorax ; en dessus, les deux autres segments thoraciques sont lisses.
Les pattes sont d’un noir-brunâtre foncé et brillant, avec un léger
reflet verdâtre sur les cuisses. Les jambes sont couvertes dans une
grande partie de leur longueur, d’un duvet tomenteux, court et
brillant, d’un fauve clair.
De Java.
AULACOCHEILUS. 251
7. A. Capexsis : Oblongo-ellipticus , subtus nigro-piceus , supra satu-
rate cyaneus , capite thoraceque evidentius punctulatis, hoc bast
haud impresso; elytris modice convexis, humeris elevatis, apice
sub-attenuatis, punctato-striatis, interstitis subtiliter punctulatis. —
Long. 2'},, lat. 1 ‘/, lin.
Triplax Capensis. Des. Cat. ed. 3. p. 453.
Plus petit, proportionnellement plus large, moins parallèle et
plus atténué en arrière que le janthinus ; d'un brun de poix foncé
en dessous, d’un bleu foncé et assez brillant en dessus. Tète cou-
verte de points enfoncés, plus gros et plus serrés que dans le jan-
thinus. Antennes d’un noir-brunûtre. Prothorax plus court que ce-
lui du janthinus, mais du reste fait de même, couvert en dessus
de points enfoncés, plus gros encore que ceux de la tête, très-ser-
rés sur les côtés, un peu pluspetits et plus rares au centre du disque.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, mais plus courtes, plus rétrécies
en arrière et plus convexes que celles du Janthinus, ayant les épau-
les moins élevées et chacune huit rangées de petits points enfon-
cés , dont les quatre ou cinq premières arrivent près de l'extrémité;
la huitième est effacée à la moitié de sa longueur; avec une forte
loupe on distingue des points plus petits, épars entre les interval-
les, et très-serrés sur les bords latéraux et l'extrémité. Le dessous
du corps est en entier pointillé, mais plus finement que le pro-
thorax.
Du Cap de Bonne-Espérance.
8. À. vioLAcEUS : Oblongo-ellipticus, cyaneus, nitidus, capite thorace-
que sat profunde punctatis, hoc basi bi-impresso ; elytris sat con-
vexis ; humertis vix elevatis, apice attenuatis, punctato-striatis, in-
terstitiès vage punctulatis. — Long. 2 :3-3 194, lat. 1 192-1 273 lin.
Triplax violacea. GERMAR. Ins, Spec. nov. p. 616. 879. Faun. Insect. Europ. fase.
12. n° 15. — Der. Cat. ed. 3. p. 453. — Encycl. méth. Ins. X. p. 714. 1. — Cas-
TELN, Hist. nat. d. Col. IX, p. 520. 2.
Oblong et plus atténué en arrière que les deux précédents; d’un
beau bleu brillant, plus foncé en dessous qu’en dessus. Tête cou-
verte de points enfoncés, assez marqués et très-serrés. Antennes
d’un brun de poix assez clair, avec la massue pubescente, Protho-
rax une fois environ aussi large que long, faiblement échancré et
rétréci en avant, très-légèrement arrondi, mais assez fortement
rebordé sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté
de sa base qui présente dans son milieu un lobe peu marqué et
252 EROTYLIENS VRAIS.
largement arrondi, couvert en dessus de points enfoncés, pareils à
ceux de la tête , mais beaucoup moins serrés, surtout au centre du
disque ; on remarque en outre, près de chaque angle postérieur ,
une impression assez large , très-peu marquée, mais indiquée par
des points enfoncés, beaucoup plus gros que les précédents et très-
serrés. Ecusson lisse. Elytres oblongues, ayant les épaules à peine
élevées , rétrécies en arrière, un peu plus convexes que chez les
deux précédents, ayant la suture un peu enfoncée postérieurement,
et chacune sept rangées de points enfoncés , assez rapprochés, les-
quelles sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Les inter-
valles sont vaguement pointillés. Le dessous du corps est, dans quel-
ques individus, légèrement brunâtre et couvert de petits points
enfoncés, très-serrés, surtout sur l'abdomen. Les jambes sont cou-
vertes à leur extrémité d’une pubescence trés-courte, d’un jaune
brillant.
Cette espèce a été découverte par M. Desrax, dans les Alpes de
la Croatie ; les exemplaires que je possède viennent des environs
de Hosteria , petit village entre Gospistch et Carlopago. M. Germar
à qui M. Deyeax l'avait communiquée , l'a décrite le premier. C’est
à tort que tous les auteurs qui en ont parlé, y compris ces deux
entomologistes, en ont fait une Triplax. Ses mâchoires, armées de
deux épines très-aiguës, ses yeux fortement granulés, ses antennes,
enfin son facies général, l’éloignent complètement de ce genre.
En un mot, c’est un véritable Aulacocheilus, genre dont la patrie
est l’Inde et l'Afrique Australe, et qui a cet unique représentant
dans les parties orientales de l'Europe.
I. (16.) THONIUS.
Corps dur, luisant, oblong, plus ou moins convexe selon le sexe.
Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés.
Antennes plus longues que le prothorax, gréles, à 1°* article obco-
nique, renflé à son sommet, 2° court, 3° de la longueur des deux sut-
vants réunis, 4-8 presque éqaux , 9-11 formant une massue allongée ,
gréle, de couleur ferrugineuse, à 1° article en triangle renversé,
allongé, 2° en croissant, 3° petit, sub-orbiculaire ; ces articles peu
serrés.
Prothorax presque aussi long que large, fortement échancré en
avant, coupé presque carrément en arrière. Prosternum obtusément
caréné, faisant en avant une saillie qui cache en partie les organes
buccaux.
Pattes longues, gréles.
nb
THONTUS. 253
Tète plane sur le front, terminée par un museau cunéiforme
très-court. — Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. —
Labre assez saillant, arrondi et cilié sur ses bords. — Mandibules
assez épaisses, cornées à leur côté interne. — Lobe interne des
mâchoires muni de deux petites épines très-aiguës. — Dernier
article des palpes maxillaires assez fortement dilaté en triangle
sub-équilatéral; celui des labiaux plus petit; tous deux ÉpaIs. —
Menton en triangle allongé, tricuspide en avant.— Ecusson arrondi.
—Elytres oblongues et presque planes en dessus chez les mâles, sub-
globuleuses en arrière chez les femelles. — Pattes longues ; cuisses
simples, dépassant fortement les côtés du corps; jambes linéaires ;
tarses assez robustes, simples, à articles très-serrés : le 1°" un peu
plus long que le 2°, celui-ci de même longueur que le 3°, 5° aussi
long que les précédents réunis.
J’établis ce genre sur un très-bel insecte de Colombie, en lui
conservant le nom sous lequel je l'ai vu dans quelques collections
de Paris et de Bruxelles. Ce nom est dû à M. BuquEr, mais n’a
jamais été publié nulle part.
L’espèce en question a les plus grands rapports avecles Cyclomor-
phus ; elle ne s’en distingue que par sa forme oblongue, la gran-
deur de son prothorax et de ses pattes, et labsence de ponctuation,
caractère secondaire et dont je n’ai pas cru devoir faire mention
dans la diagnose générique qui précède. On pourrait la définir
un Cyclomorphus allongé et à grandes pattes. Ses yeux sont moins
granulés que chez les Aulacocheilus, et complètement pareils à
ceux du genre suivant. Ce caractère, ainsi que la solidité et le poli
de ses téguments, lui donne un facies particulier dans cette tribu,
et au premier aspect on serait porté à croire qu'elle n’appartient
pas à cette famille.
i T. pavoninus : Oblongus, ferrugineus , nitidus, capite thoraceque
nigro-maculatis ; elytris parum convexis, lœvibus, nigricantibus ,
fascia antica communi retrorsum curvata singuloque maculis
duabus nigris, ferrugineo-limbatis ; pedibus piceis. — Long. 5 ; 12
2 374 lin.
“œæm. Major, obesior, oblongo-ovata ; elytris valde convexis, obscure
rufis, fascia antica commun sub-recta singuloque maculis duabus
fuscis, limbo pallidiore cinctis ; pedibus nigris, basi ferrugineis. —
Long. 6 '/,, lat. 4 lin.
Les deux sexes de cette belle espèce différent assez pour pouvoir
ètre pris pour des espèces différentes,
254 EROTYLIENS VRAIS.
Mâle. Oblong et assez allongé; d’un jaune-ferrugineux très-
brillant sur la tête et Le prothorax, un peu plus pâle et plus mat en
dessous. Tête marquée d’un croissant noir sur le vertex et de deux
gros points de même couleur entre les antennes. Celles-ci grêles,
un peu plus longues que le prothorax , avec leurs deux premiers
articles brunâtres, les cinq suivants noirs et les quatre derniers
ferrugineux et pubescents. Prothorax quadrangulaire, très-prand,
presque aussi long que large, fortement échancré en avant, très-
légèrement arrondi sur les côtés, coupé tout-à-fait carrément à-sa
base, avec un léger sinus près de chaque angle, très-lisse et très-
brillant en dessus et marqué d’une grande tache noire, ressem-
blant un peu à un M dont les branches latérales seraient trés-
grosses. Ecusson très-petit, arrondi et lisse. Elytres oblongues,
médiocrement convexes, lisses, d’un brur-foncé brillant, un peu
plus clair sur les bords latéraux et à l'extrémité, ayant au quart
environ de leur longueur une bande noire assez large, demi-cir-
culaire, à convexité antérieure , et paraissant formée par la réunion
de plusieurs taches oblongues. Cette bande, qui r’atteint pas les
bords latéraux, est entourée d’une auréole assez large, d’un jaune-
ferrugineux, qui la suit dans toutes ses sinuosités. On voit en outre
sur chaque élytre, un peu au-delà du milieu, deux taches noires,
oblongues, également entourées d’une auréole ferrugineuse ; l’ex-
terne est très-prande, l’interne plus petite et quelquefois réduite à
rien. En dessous, l'abdomen a sur chaque segment deux points
noirs latéraux. Les pattes sont longues, grèles, d’un noir assez
brillant, avec les jambes et les tarses plus clairs.
Femelle. Plus grande, plus large, surtout plus convexe que le
mâle, et comme lui d'un jaune-ferrugineux brillant. Dans mon
exemplaire , la tête est marquée de quatre points noirs, le croissant,
du vertex étant divisé en deux taches, ce qui nest peut-être,
qu’accidentel. Prothorax sensiblement plus large que long, assez
fortement arrondi sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa base,
ayant en dessus une grande tache qui n’est autre chose que celles
du mâle assez fortement modifiée; elle ressemble aussi à un M, |
imais ici les branches latérales sont très-grèles, un peu déchirées }!
et les branches internes forment un demi-cercle inscrit entre les:
précédentes et qui les dépasse en avant. Elytres ovales, assez
courtes, très-convexes, mais d’une facon particulière; d’abord
presque planes à la base, elles se renflent au milieu, puis leur con-
tour s'abaisse subitement et forine une déclivité presque perpendi-)
culaire. Elles sont d’un jaune-ferrugineux un peu brun et ont le
même dessin que chez le mâle, mais la bande antérieure com-
me
i1# :
SR ee cr
Ca a Te
De ta ea LP hp à EAU A
à
!
EUPHANISTES. 255
mune est plus large, fortement sinueuse sur ses bords, en avant et
en arrière. L’auréole qui l'entoure est d’un jaune-ferrugineux
très-clair ; les deux taches oblongues des élytres sont plus grandes,
bien distinctes toutes deux, et leur auréole est de même couleur
que celle de la bande. Le dessous du corps est comme chez le
mâle, mais les pattes sont noires, avec les cuisses presque en en-
tier d’un jaune-ferrugineux.
De la Colombie. Je l'ai reçu de M. Parzunari; avec quelques
autres espèces du même pays.
M. Reicae m'en a communiqué deux mâles : lun ne diffère en
rien d’essentiel de celui que je possède; l’autre est plus petit : la
bande antérieure de ses élytres est d’un noir foncé, très-large et
à peine sinuée dans son milieu; les deux taches postérieures de
chaque élytre sont remplacées par une bande noire presque aussi
large que la précédente et très-oblique de dehors en dedans.
Comme de coutume, ces taches sont entourées d’une auréole fer-
rugineuse. Cette espèce doit présenter un grand nombre d’autres
variétés.
Hi. (17.) EUPHANISTES.
Corps ovalaire, assez convexe, à téquments solides et luisants.
Veux assez grands, arrondis et fortement granulés.
Antennes gréles, de la longueur du prothorax ou un peu plus
longues, à 1° article assez gros, sub-cylindrique, 2° très-court, 3° de
la longueur des deux suivants, 4-7 décroissant peu à peu, 8° pareil
aux précédents ou globuleux, 9-11 formant une massue gréle, oblon-
ques, à articles séparés.
Prothorax grand, à peine rétréci et faiblement échancré en avant,
tombant brusquement sur ses bords latéraux , faiblement lobé ou sinué
à sa base. Prostérnum caréné ou non.
Elytres ovalaires, à déclivité. postérieure tantôt s'abuissant peu à
peu, tantôt perpendiculaire et arrondie.
Pattes médiocres, assez robustes.
Tète presque plane en dessus, terminée par un museau cu-
néiforme très-court, — Epistôme arrondi en avant, tantôt entier ,
tantôt légèrement échaneré en demi-cerele. — Labre faiblement
à découvert, transversal , arrondi et cilié sur ses bords. — Mandi-
bules assez robustes, cornées à leur bord supérieur interne. —
Lobe interne des mâchoires muni de deux petites épines aiguës.
— Dernier article des palpes maxillaires médioerement dilaté,
; _"n
256 EROTYLIENS VRAIS.
trigone ; celui des labiaux de même forme, mais beaucoup plus
petit ; tous deux épais. — Menton en triangle assez allongé, tri-
cuspide en avant; languette entière à son sommet; paraglosses
presque nulles. — Ecusson en triangle curviligne. — Pattes mé-
diocres ; cuisses assez robustes, comprimées et canaliculées en des-
sous; jambes grèles, très-légèrement arquées; tarses simples, le
rer article des postérieurs tantôt un peu plus, tantôt beaucoup plus
long que le 2°, le 3° non dilaté, le 5° plus court que les précédents
réunis.
Ce genre ne se compose que de deux espèces de Colombie, qui
ont de grands rapports avec les Thonius et les Cyclomorphus , par la”
nature de leurs téguments, leurs antennes, leurs yeux, etc., mais
qui s’éloignent des uns et des autres par leur forme générale et
surtout celle de leur prothorax. Elles présentent même entre elles
assez de différences pour former deux divisions qui, peut-être,
devront être élevées au rang de genres quand on en connaîtra
un plus grand nombre d'espèces. |
1e Division. — Corps ovalaire ; déclivité postérieure des élytres
oblique ; épistôme arrondi, entier; prosternum - caréné, un peu
saillant en avant ; tarses assez longs.
1. E. HypropmiLoines : Ovatus, rufo-ferrugineus, nitidissimus, linea
verticis, thoracis fascüs tribus longitudinalibus (lateralibus antice
abbreviatis ) scutelloque nigris ; elytris sat convexis, lœvibus, nigris,
limbo rufo-ferrugineo, basi latiore, circumdatis. — Long. 4,
lat. 2 172 lin.
Ovale, large en avant, un peu rétréci en arrière; d’un rouge-
ferrugineux vif et très-brillant. Tête lisse, ayant une ligne longitu-
dinale noire, entière et médiocrement marquée. Antennes de la
longueur du prothorax, d’un brun-marron, avee le premier et le
dernier articles ferrugineux ; l'extrémité des deux avant-derniers
est de la même couleur. Prothorax grand, de moitié environ plus
plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, à
peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
largement mais très-faiblement lobée dans son milieu, assez con-
vexe, trés-lisse en dessus et ayant trois bandes longitudinales d’un
noir brillant, la médiane très-large, entière, les latérales plus
étroites, n’atteignant pas le bord antérieur. Ecusson noir, lisse.
Elytres en ovale-court, convexes, d’un noir brillant, et complète
ment entourées d’une bordure d’un rouge-ferrugineux brillant,
EUPHANISTES, 257
assez étroite sur les côtés, mais qui s’élargit à la base. Le repli la-
téral est de la même couleur et légèrement bordé de noir le long
de son bord interne : mème avec une forte loupe on ne distingue
aucune trace de ponctuation, si ce n’est à la base où se voient les
traces très-courtes de trois rangées sur chaque élytre. En dessous,
le prosternum et la ligne médiane de l'abdomen sont légèrement
noirs. Pattes d’un rouge-ferrugineux sans taches.
De la Colombie, où il a été découvert par M. Rosraixe. M. Bu-
quer me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé,
2° Drvisiox. — Corps ovalaire, un peu élargi en arrière ; déclivité
postérieure des élytres presque perpendiculaire , fortement arron-
die. Epistéme échancré en avant. Prosternum non caréné. Tarses
courts.
2. E. msozampoines : Ovatus, sub-parallelus, subtus obscure supra
dilutius ferrugineus , capile , thoracis plaga maxima quadrata ely-
troque sinqulo macula magna nigro-piceis ; elytris ovoideis, sub-
lélissime punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Il ressemble au premier coup-d’œil à certaines espèces de Cryp-
tocephalus, mais encore davantage à celles du genre Misolampus de
la famille des Mélasomes. Tète d’un noir-brunätre brillant, avec les
parties dela bouche ferrugineuses. Antennes de la longueur du pro-
thorax, brunâtres, avec leur premier et leurs trois derniers articles
ferrugimeux. Prothorax très-grand, quadrangulaire, d’an tiers en-
viron plus large que long , à peine échancré en avant, très-légère-
ment arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, un
peu convexe et très-lisse en dessus; il est d’un noir brillant et en-
touré sur les quatre côtés d’une bordure ferrugineuse assez large.
Ecusson ferrugineux, très-lisse. Elytres ovales, presque parallèles
sur les côtés, convexes en dessus et subitement déclives àleur extré-
inité ; d’un ferrugineux semblable à celui de lécusson, et ayant cha-
cune une grande tache d’un noir-brunätre assez luisant, qui envahit
le disque en restant à égale distance du bord externe, de la base et
de la suture. La ponctuation est extrémement fine et visible seule-
ment à l'extrémité des élytres, où l’on apercoit les traces de sept
rangées qui se réunissent deux à deux. Le dessous du corps est
d’un ferrugineux plus foncé que le dessus. Les pattes sont de la
même couleur, avec les jambes un peu brunâtres.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr. M. Rricue m'en a
communiqué un individu dont toutes les couleurs étaient plus fon
Monographie, 17
L
258 EROTYLIENS VRAIS.
cées et les élytres lisses, mais du reste absolument semblable au
précédent.
IV. (18.) CYCLOMORPHUS.
Hors. Revue Zool. A.1841.p. 114.
Corps trés-largement ovale ou ovalaire , très-convexe, à téquments
en général solides, luisants et comme vernissés.
Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés.
Antennes peu robustes, dépassant rarement la base du prothorax,
à 1° article gros, obconique, 2° très-court, 3° presque aussi long que
les deux suivants réunis, 4-8 presque égaux, 9-11 formant une mas-
sue oblongque, médiocre, peu serrée, ferrugineuse à son extrémité chez
la plupart.
Prothorax fortement transversal, médiocrement rétréci en avant, à
échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur
ses bords , coupé plus ou moins carrément à sa base ; celle-ci large-
ment mais faiblement lobée dans son milieu; prosternum plus ou moins
carené et saillant en avant.
Paites médiocres, assez robustes.
Tête presque plane en dessus, terminée par un museau cunéi-
forme très-court. — Epistôme légèrement échancré en demi-cer-
ele. — Labre transversal, arrondi et cilié sur ses bords. — Man-
dibules assez robustes, cornées à leur bord supérieur interne. —
Lobe interne des mâchoires muni de deux épines, l’une grêle,
longue, très-aiguë, l’autre à peine distincte. — Dernier article des
palpes maxillaires médiocrement dilaté, trigone; celui des labiaux
de mème forme ou en triangle inéquilatéral , toujours beaucoup
plus petit.—Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant.
Languette faiblement sinuée à son sommet; paraglosses presque
nulles. — Ecusson en triangle curviligne. —Elvtres largement ova-
les ou ovalaires, très-convexes.— Pattes médiocres; cuisses assez
robustes, comprimées et canaliculées en dessous; jambes grèles,
légèrement arquées, à peine dilatées à leur extrémité ; tarses assez
robustes et un peu déprimés; le 1° article des postérieurs nota-
blement plus long que le 2°, le 3° légèrement cordiforme, 5° plus
court que les précédents réunis.
Ce genre me paraît représenter en Amérique les Cyrtomorphus
de PInde ; les espèces qui le composent sont seulement encore
plus convexes, plus arrondies que celles de ce dernier genreetres-
semblent, au premier coup-d’œil, les unes à certaines Chrysomela, |
d’autres à des Coccinella. Presque toutes ont un facies particulier
CYCLOMORPHUS.; ; 299
qui les fait distinguer sans peine de toutes Les autres espèces de la
famille ; mais comme dans tous les autres genres ce facies s'affai-
blit peu à peu, les téguments deviennent moins solides et moins
luisants, les élytres moins larges et moins convexes, de sorte que
les espèces placées à la fin du genre finissent par se rapprocher de
certains Brachysphænus, à tel point que Je ne vois plus, pour les en
distinguer, que les yeux qui sont plus fortement granulés, carac-
tère bien faible pour ne pas dire nul. J'aurais donc dù placer ce
genre immédiatement avant les Brachysphænus , mais d’un autre
côté, il appartient par ses yeux à la secuon actuelle, de sorte
. qu’il a fallu, de toute nécessité, sur ces deux affinités en sacrifier
une. Je me suis décidé pour celle qui existe entre le genre en
question et les deux précédents.
Je connais 10 Cyclomorphus qui tous sont de Colombie.
1, C. Beauvoist : Lale ovatus, ferrugineus, thoracis limbo elytrisque
livide flavescentibus ; his valde convexis, sub-globosis, remote punc-
lalo-striatis, singulo maculis quinque magnis nigricantibus. —
Long. 4 172, lat. 3 lin.
Il a une forme particulière dans ce genre. Ses éiytres sont sub-
globuleuses, et le prothorax est presque horizontal; d’un jaune-
ferrugineux assez foncé et très-brillant. Tète sans tache. Anten-
nes de la longueur du prothorax , brunâtres , avec leurs deux pre-
miers articles, Pextrémité des suivants et la massue ferrugineux.
Prothorax de la couleur de la tête sur le disque, avec le limbe d’un
flavescent pareil à celui des élytres, une fois environ plus large
que long, sub-horizontal, à échancrure antérieure profonde,
droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est large-
ment mais légèrement prolongée dans son milieu, très-lisse en
_ dessus, avec quelques petits points enfoncés le long de la base.
Ecusson brunätre, très-petit, triangulaire et lisse. Elvtres globuleu-
ses, avec leur extrémité un peu allongée; d'un flavescent foncé,
livide, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune cinq gran-
Ÿ des taches oblongues, d’un brun-noirâtre brillant, savoir: trois pla-
cées sur une ligne transversale, à peu de distance de la base, les
deux autres un peu au-delà du milieu; l’externe est plus anté-
__ rieure que l'interne. On voit sur chaque élytre sept rangées de
points enfoncés, médiocrement marqués, assez espacés. Le dessous
. du corps est sans taches. Les pattes sont de sa couleur, avec la
base des jambes noirûtre,
260 EROTYLIENS VRAIS.
De Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la col-
lection de M. DerEaAx.
4
à
Cette espèce varie beaucoup pour sa couleur générale et la
forme des taches de ses élytres. On trouve des individus qui sont
d’un ferrugineux beaucoup plus clair que celui sur lequel j'ai fait
cette description. J'en ai inème vu dont les élytres étaient presque
d’un jaune de paille un peu fauve. Quant aux taches des élytres,
elles sont très-irrégulières et ont une forte tendance à se réunir, et
à former par conséquent deux bandes transversales sur chaque ély-
tre, tantôt interrompues sur un point variable de leur trajet, tantôt
entiéres. Il faut prèter attention à ces particularités pour ne pas faire
de ces variétés autant d'espèces. On reconnaïitra sans peine celle-ci
à la longueur et à l'horizontalité de son prothorax.
2. E. mxanner : Late ovatus, ferrugineus, nitidus, capitis maculis tribus
thoracis decem nigris ; elytris valde convexis, sat profunde punctato-
striatis, luteis, nitidissimis, singulo vittis duabus transversis, undatis,
extus coeuntibus fasciisque duabus ante apicem valde flexuosis,
fuscis ; tibüis basi nigricantibus, abdomine utrinque nigro macu-
lato. — Long. 4, lat. 3 lin.
Ovale et très-court; d'un rouge-ferrugineux foncé en dessous,
plus jaune et très-brillant sur la tête et Le prothorax. Tête marquée
sur le vertex d’un croissant noir et de deux taches arrondies
de mème couleur entre les antennes. Celles-ci manquent dans
mon exemplaire, sauf les trois premiers articles qui sont ferrugi-
neux. Prothorax aussi long que chez le Beauvoisi, mais conti-
nuant presque la courbe antérieure des élytres, fortement échan-
cré en demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les
côtés, coupé carrément à sa base, avec un léger sinus de chaque
côté du milieu, trés-lisse en dessus, et avant dix taches noires
dont six arrondies, disposées en V sur le disque, deux grandes,
triangulaires à la base, et deux petites, irrégulières de chaque côté;
ces taches, à en juger par leur aspect, doivent varier selon les indi-
vidus, et leur disposition dans le mien n’est probablement qu'ac-
cidentelle. Ecusson ferrugineux, petit, triangulaire et lisse. Ely-
tres en ovale très-court, sub-slobuleuses, d’un jaune de paille as-
sez foncé, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune deux
bandes fulisineuses, transversales, étroites, flexueuses, parallèles,
situées à peu de distance de la base, w’atteignant ni la suture ni le
bord externe et réunies de ce dernier côté, un peu avant leur ex-
trémité, par une petite raie longitudinale, et en outre vers les deux
tiers de leur longueur deux autres bandes de même couleur, dont
CYCLOMORPHUS. 261
l'externe ressemble tout-à-fait à un point d'interrogation dont la
convexité serait tournée à gauche, et interne à une cédille allon-
gée dont la convexité serait tournée à droite. Toutes ces bandes
sont entourées d’une étroite auréole plus claire que le fond. On
voit sur chaque élytre sept rangées de points enfoncés, assez gros
et bien marqués, régulières et effacées aux deux tiers de leur lon-
gueur. En dessous, chaque segment abdominal a deux points
noirs latéraux. Les pattes, assez longues et assez robustes, sont de la
couleur du corps, avec les jambes noirâtres dans leur moitié basi-
laire.
De Colombie. Je l'ai recu de M, Parzupary avec quelques au-
tres espèces de ce pays.
3. C. rumipus : Late ovalus, flavo-ferrugineus, elytris abdomine-
que luteis, nitidissimis; illis valde convexis, punctato-striatis , fas-
cis duabus latis, flexuosis, interruptès, margines suturamque haud
attngentibus. — Long. 5 ‘}, lat. 4 lin.
Plus grand que les deux précédents et un peu plus allongé que
le mϾander; d'un jaune-ferrugineux se changeant en jaune-paille
sur l'abdomen et les élytres, partout trés-brillant et comme ver-
nissé. Tête sans taches. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax, brunes, avec leurs deux premiers articles, l'extrémité des
suivants et la massue ferrugineux. Prothorax aussi long que celui
du mæander, encore plus fortement échancré en demi-cercle,
lisse en dessus, avec quelques points enfoncés le long de la base.
Ecusson en triangle curviligne, noir. Elytres hémisphérico-ovales,
légèrement prolongées en arrière, traversées par deux larges ban-
des d'un noir brillant, très-flexueuses, ne touchant ni la suture
ni les bords latéraux, et interrompues sur chaque élytre : la pre-
miére est située au tiers environ de leur longueur, la seconde un
peu au-delà du milieu. La ponctuation est assez marquée et forme
sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur
longueur. Les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points
beaucoup plus petits et médiocrement serrés. Pattes de la couleur
du corps.
De Colombie. Collection de M. Buourr.
4. C. GLorosus: Hemisphærico-ovatus, testaceo-luteus, supra nitidis-
simus, antennis (basi apiceque prætermissis) nigris, thoracis mar-
ginibus , scutello pedibusque rufescentibus ; elytris punctato-striatis,
singulo maculis tribus fuscis, testaceo-cinctis.—Long. 4, lat. 3 17 lin.
Cyclomorphus globosus, Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 120.
262 EROTYLIENS VRAIS. |
Presque hémisphérique ; d’un jaune-paille clair, un peu testacé,
assez brillant en dessous, très-luisant et comme vernissé en des-
sus. Antennes de la longueur du prothorax, d’un noir brunûtre,
avec les deux premiers et le dernier articles testacés. Prothorax
beaucoup plus court que chez les précédents, une fois et demie
environ aussi large que long, à échancrure antérieure droite
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement et
étroitement prolongée dans son milieu; il paraît lisse à la vue
simple, mais avec une forte loupe on voit qu’il est couvert de très-
petits points enfoncés, peu serrés; il y en a le long de la base une
rangée d’autres beaucoup plus gros; ses quatre côtés ont une étroite
bordure rufescente qui se perd dans la couleur du fond. Ecusson
rufescent, petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale très-court,
sub-globuleuses, ayant chacune trois taches fuligineuses, arron-
dies, médiocres et entourées d’une auréole d’un jaune plus clair
que le fond, savoir : deux placées transversalement au quart de
l'élytre, près de la suture, la troisième un peu au-delà du milieu
et à peu de distance du bord externe. On voit sur chaque élvtre
sépt rangées de points enfoncés, beaucoup plus petits que chez les
précédents, mais bien distincts; ces rangées sont effacées comme
de coutume aux deux tiers de leur longueur. Pattes rufescentes,
avec les jambes plus ou moins brunätres.
De Colombie.
5. C. ivrrarus : Hemisphærico-ovatus, ferrugineo-rufescens, supra
nitidissimus, antennis (basi apiceque prætermissis), thoracis margi-
nibus scutelloque nigris ; elytris punctato-striatis, singulo maculis
quatuor nigris, flavo-cinctis. — Long. 4, lat. 3 ‘/; lin.
Il ressemble beaucoup au globosus, mais il est un peu moins
convexe. Il en diffère en outre par sa couleur qui est d’un ferrugi-
neux-rougeâtre de même que chez le mæander, plus foncé sur la tête
et le prothorax. Ce dernier est entouré sur ses quatre côtés d’une
étroite bordure noire qui, au bord antérieur, s’élargit et forme
une tache assez grande. L’écusson est également noir. Les élytres,
au lieu de trois taches, en ont chacune quatre; il y en a une de
plus à côté des deux antérieures que présente le globosus ; la posté-
rieure est beaucoup plus grande que chez ce dernier. Toutes ces ta-
ches sont noires et entourées d’une auréole plus claire que le fond.
Pour tout le reste il ne présente aucune différence avec le g/obosus.
Il se trouve aussi en Colombie.
CYCLOMORPHUS. 263
6. C. Huwpouprt : Lale ovatus, saturate rufus, nitidissimus, antennis
(bas apiceque prætermissis ) scutelloque nigris ; elytris convexis;
punctato-striatis , singulo maculis duabus nigris, rufo annulatis. —
Long. 3-4, lat. 2 13-3 lin. |
Var. A. Luteus, elytrorum maculis fuscis.
Plus petit, aussi largement ovale, mais surtout beaucoup moins
convexe que les deux précédents ; d’un rouge-sanguin obscur, très-
brillant et comme vernissé en dessus. Antennes un peu plus
longues que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles
et le dernier d’un jaune-testacé ou brunâtre. Prothorax un peu
plus court que chez les deux précédents, mais du reste ayant la
même forme, très-lisse et imponctué en dessus. Elytres en ovale
très-court, convexes, ayant chacune deux taches noires médiocres,
arrondies et entourées d’une auréole plus claire que le fond : lune
placée au tiers de Pélytre et à égale distance de la suture et du
bord externe , l’autre au milieu et un peu rapprochée du bord la-
téral. La ponctuation est semblable à celle du globosus, Dessous du
corps et pattes sans taches.
De Colombie.
Les taches des élytrés sont un peu plus grandes chez la femelle
que chez le mâle.
La variété À n’a été communiquée par M. Duroxr. Elle est d’un
jaune clair, et les taches de ses élytres sont un peu plus petites et
brunes. Malgré la grande différence de sa couleur, je n’hésite pas
à la rapporter à l'espèce actuelle.
7. C. BomPraxnr : Late ovatus, obscure rufus, nitidissimus, antennis
scutelloque nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, sinqulo ma-
culis tribus miniatis, secunda tertiaque nigro-pupillatis.— Long. 3-4,
lat. 2:73-3 lin.
Il ressemble complètement au Humboldti pour la taille et la
forme ; d’un rouge-sanguin encore plus foncé que le Humboldir,
quelquefois même tout-à-fait noir sur la tête et le prothorax. An-
tennes de la longueur de ce dernier, d’un noir un peu brunâtre,
avec le dernier article un peu plus clair. Prothorax et écusson
comme dans le Æumboldti. Elytres en ovale-court, convexes, avant
chacune trois taches d’un rouge de minium très-brillant: la pre-
miére petite, arrondie au milieu de la base; la seconde transver-
sale , irrégulière, placée contre la suture, au quart de l’élytre, et
marquée de deux points noirs qui parfois disparaissent tout-à-fait ;
264 EROTYLIENS VRAIS.
la dernière un peu au-delà du milieu, près du bord externe, par-
faitement arrondie et ayant dans son centre un point noir. La
ponctuation est plus fine, moins régulière que chez les précé-
dents, tout en formant sept rangées; les quatre premières sont
en grande partie effacées, les trois autres le sont à la base et aux
deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec
les jambes brunätres à leur base chez quelques individus.
De Colombie,
8. C. 4-pracrarus : Lale ovatus, saturate flavescens, nitidus, an-
tennis (basi prœtermissa) , scutello tibiarumque basè nigris ; elytris
convexis, punctato-striatis, sinqulo maculis duabus crbiculatis, obli-
que digestis (una ante aliera infra medium), nigris. — Long. 3,
lat. 2 174 lin.
De la taille du Bomplandi, mais un peu moins large et moins
convexe; d'un flavescent plus foncé en dessous qu’en dessus , sur-
tout sur les bords latéraux du prothorax et des élytres, ainsi qu’à
l'extrémité de ces dernières, partout très-briliant. Antennes un
peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie
environ plus large que long, à échancrure antérieure droite dans
son fond et oblique sur les côtés , très-faiblement lobé en arrière,
très-lisse en dessus, avec quelques points enfoncés, peu distincts le
long de sa base. Ecusson noir, luisant, en triangle curviligne.
Elytres en ovale-court, lésèrement acuminées en arrière, con-
vexes, ayant chacune deux taches noires arrondies, d’égale gran-
deur : la première au quart de leur longueur , entre la première
et la cinquième rangée de points; la seconde un peu au-delà du
milieu, entre la quatrième et la septième strie qu’elle dépasse un
peu ; considérées dans leur ensemble, les quatre forment un tra-
pêèze très-régulier. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la moitié basi-
laire des jambes noire.
De la Colombie. Collection de M. Duroxt.
Cette espèce et la suivante ne différent du Brachysphœnus bis-
tripunctatus que par leur forme plus large, plus convexe, et leurs
yeux fortement granulés. Elles font, de la manière la plus évi-
dente , le passage entre les deux genres.
CYCLOMORPHUS. 265
9. C. misemacuLATUs : Ovatus, subtus saturate supra dilutius fla-
vescens, nitidus, antennis (basi prætermissa), tibiis tarsisque nigris ;
elytris sat convexis, punclalo-striatis, sutura, margine tenui sinqu-
loque maculis duabus magnis, rotundatis (una basilari, altera in-
fra medium), nigris. — Long. 4, lat. 2 233 lin.
Ovale, assez court et assez convexe ; d’un flavescent assez foncé
et presque ferrugineux en dessous, beaucoup plus clair en dessus,
surtout sur les élytres, partout très-brillant. Antennes de la lon-
gueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de
la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers environ aussi large
que long , un peu rétréci en avant, à échancrure antérieure pro-
fonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez arrondi
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légére-
ment lobée dans son milieu, très-fmement pointillé en dessus;
le fond de l’échancrure est finement liseré de noir. Ecusson lisse.
Elytres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune deux
grandes taches arrondies, noires, placées sur la même ligne,
l’une près de la base, l’autre un peu au-delà du milieu. La suture
sur une faible étendue, une mince bordure marginale et le repli
latéral en entier sont de la même couleur. La ponctuation est bien
distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les
jambes et les tarses noirs.
De la Colombie. M. Buquer me l’a communiqué le premier. Je
lai recu également de MM. Reïcne et Dupoxr.
10. C. INrausTUS : Late ovatus, flavescens, nitidus, antennis (basi
prætermissa) scutelloque nigris; elytris convexis, punctato-striatis,
confuse fusco-maculatis. — Long. 3, lat. 2 13 lin.
Mème forme que le Bomplandi, mais plus petit: d’un flavescent
foncé, très-brillant en dessus. Antennes de la longueur du protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé.
Prothorax comme chez le Bomplandi, très-lisse en dessus, avec
une rangée unique de trés-petits points enfoncés de chaque côté
du milieu de la base. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir bril-
lant et lisse. Elytres en ovale très-court ;, convexes, couvertes de
fines lignes brunes et de taches irrégulières, formant une sorte de
réseau confus. I ne serait pas impossible qu'elles fussent sans ta-
-hes et que l'individu que j'ai sous les yeux fût une variété et non
Ze type de l'espèce : une de ses élytres offre, en effet, un réseau
LE 2 D. pou.
# pe 6
… d a
266 EROTYLIENS VRAIS. : |
moitié moins compliqué que celui de l’autre. La ponctuation est
fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées
très-régulières et effacées au deux tiers de leur longueur. Le des-
sous du corps ét les pattes sont d’un flavescent plus clair que le
dessus et en même temps un peu livide.
De Colombie.
Cette espèce est extrèmement voisine du Brachymerus manica-
tus, et lie les Cyclomorphus au sous-genre en question. Si elle avait
les veux finement granulés, ce serait un Brachymerus.
B, Feux finement granulés.
À. Museau cunéiforme, non rétréci à sa base,
V. (19.) COCCIMORPHUS.
Hope. Revue Zool, À. 1841. p. 114.
Strongylosomus. CHEVROLAT in Des. Cat. p. 451. — Erotylus. Oxrv.
Corps largement ovale, sub-orbiculaire , parfois légèrement oblong,
plus étroit en avant qu'en arrière, plus ou moins convexe.
Téte courte , transversale, plane ou excavée en dessus , terminée
par un museau tantôt cunéiforme et court, tantôt en quadrilatère plus
ou moins allongé.
Yeux arrondis, médiocres, assez saillants.
Antennes notablement plus courtes que le prothorax chez presque
tous, sub-rigides, grossissant peu à peu à leur extrémité, à 3° article
allongé, 4-7 obconiques, décroissant graduellement, 8-11 formant
une massue assez grande et assez serrée.
En
Prothorax très-court, à échancrure antérieure droite dans son fond
et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base ; celle-ci largement
mais assez faiblement lobée dans son milieu.
Dernier article des palpes maxillaires épais, assez fortement di-
laté, en triangle sub-équilatéral ; celui des labiaux en triangle imé-
quilatéral, beaucoup plus petit. — Mandibules peu épaisses, tran-
chantes à leur côté externe, légèrement membraneuses au côté
interne, — Lobe interne des mâchoires muni de deux épines
trés-petites et aiguës. — Menton en triangle curviligne, générale-
ment assez grand, légèrement tricuspide en avant ; le pédoncule de
la pièce prébasilaire qui le supporte très-large et très-court, par-
fois même presque nul. — Ecusson en triangle curviligne, sou-
vent assez allongé. — Elvtres très-largement ovales, où un peu
COCCIMORPHUS. 267
| oblongues, en général un peu élargies postérieurement , plus ou
moins convexes, souvent couvertes de points enfoncés, serrés et
disposés sans ordre. — Pattes courtes, peu robustes ; cuisses lépè-
rement renflées et comprimées, canaliculées en dessous ; jambes
sub-linéaires, presque droites; tarses assez robustes, légèrement
déprimés; le 1°" article des postérieurs beaucoup plus long que le
2°, le 5° plus court que les précédents réunis.
Ce genre est de la création de M. Chevrolat, et figure sous le
nom de Strongylosomus dans le Cataloque de M. Dejean. M. Hope
a profité de ce que ses caractères étaient inédits pour changer son
nom en celui de Coccimorphus que j'ai dû adopter.
Ces insectes ont la plus grande affinité avec les Ægüthus ; le ca-
ractère principal qui les en distingue réside dans le prothorax qui
est très-court comme dans ce dernier genre , mais coupé très-car-
rément à sa base, au lieu de l’ètre obliquement de chaque côté.
Cet organe, dans la plupart des espèces, est aussi beaucoup moins
déclive, et ne continue pas la courbe antérieure des élytres. A
cela il faut ajouter des antennes plus courtes et plus rigides, un
menton plus large et porté par un pédoncule en général plus court;
enfin, dans les espèces sur lesquelles j'ai fondé la première divi-
sion, la forme quadrangülaire du museau. Ce dernier caractère’,
qui forme une exception dans la section actuelle, est accom-
pagné d’une forme générale plus courte, plus large, parfois même
complètement hémisphérique. Au total, ce genre me paraît assez
nettement caractérisé pour la famille actuelle, où il est si difficile
de trouver des différences réelles ailleurs que dans la forme géné-
rale,
Sous le rapport de cette dernière, quelques Coccèmorphus (nigri-
pes, melanostomus) rappellent certaines Cassida indiennes ; d’autres
(cocciñelloides) ressemblent, à sy méprendre, à quelques Coccinella;
enfin, quelques-uns (unicolor, dichrous), ont presque complètement
le facies de certains Ægithus.
Sur les 11 espèces que je décris de ce genre, 6 sont du Brésil,
3 de Cayenne et 2 de Colombie.
1e Division. — Museau quadrangulaire plus ou moins long, sépare
du front par une ligne fine , enfoncée et demi-circulaire (1). Tete
el prothorax moins déelives que dans la division suivante. Corps
plus large.
——
(1) Une seule espèce, €. capitatus, fait exception à cet égard.
268 EROTYLIENS VRAIS.
1. C. Nicripes : Late ovatus, supra nitidissime subtus pallide san-
guineo-miniatus, antennis (articulo x° prætermisso) pedibusque ni-
gris ; elytris convexis, crebre punctutatis, marginibus vage plicatis,
— Long. 3 3,4, lat. 3 lin.
Strongylosomus nigripes. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Var. À. Elytris obsoletius punctulatis.
Court, très-largement ovale, avec le prothorax très-peu déclive
et ne continuant pas la courbe des élytres, ce qui lui donne Ia
forme d’un cercle assez régulier, tronqué en avant et auquel on
aurait ajouté dans cet endroit un carré transversal ; d’un rouge de
minium éclatant et très-brillant en dessus, plus pâle et plus mat
en dessous. Tète couverte de très-petits points enfoncés, visibles
seulement à la loupe, très-serrés en avant, plus rares sur le reste
de sa surface. Antennes de la longueur du prothorax, assez grêles,
noires, avec leur premier article ferrugineux. Prothorax une fois et
deux tiers environ plus long que large, légèrement rétréci en
avant et arrondi sur les côtés, à lobe basilaire large et arrondi,
peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, pareils à ceux
de la tête, bien distincts, surtout sur le disque, moins visibles sur
les côtés par suite de quelques dépressions vagues dont ces der-
niers sont couverts, dépressions qui se changent presque en plis
sur les bords latéraux. Ecusson en triangle curviligne, assez al-
longé, obtus à son sommet, vaguement pointillé. Elytres largement
et régulièrement ovales, assez convexes, leur partie la plus élevée
étant située au tiers environ de leur longueur, ayant chacune à la
base une dépression oblique assez marquée, qui fait paraître l'é-
paule un peu saillante en dessus, couvertes de points enfoncés ,
plus gros que ceux du thorax, très-serrés , sans être conîfluents,
qui les font paraitre finement rugueuses à la vue simple ; on voit
en outre quelques plis transversaux sur leurs bords latéraux,
mais seulement au milieu. Dessous du corps couvert de points
enfoncés, serrés, mais peu marqués, sauf sous le prothorax qui est
lisse. Pattes noires.
Du Brésil.
La variété A m'a été communiquée par M. le marquis DE BrÈME;
elle est d’un rouge de minium moins éclatant, moins luisant, et la
ponctuation de ses élytres est moins forte. Il m'a été impossible d'y
voir d’autres différences, et celles-ci ne suffisent pas pour en faire
une espèce. Sa patrie m’est inconnue.
COCCIMORPHUS, 269
_2.C. MELANOPUS : Late ovatus, supra læte subtus pallide sanguineo-mi-
niatus, nitidus, antennis brevibus , nigris (articulo 1° prætermisso),
pedibus concoloribus ; elytris convexis, subtiliter ac crebre punctu-
latis. — Long. 3 34, lat. 3 lin.
Il est très-voisin du nigripes, mais cependant bien distinct. Sa
forme est la même, sa couleur est en dessus d’un rouge de mi-
nium plus clair et un ie moins brillant. Les antennes sont plus
robustes et arrivent qu'à la moitié de la longueur du prothorax. Ce
dernier est un peu plus court. Les élytres sont plus finement ponc-
tuées et paraissent presque lisses à la vue simple; l'impression que
chacune d’elles a en dedans de l'épaule, à la base, est plus large et
moins marquée. Pour tout le reste, il ressemble au nigripes.
De Cayenne.
Je l'ai recu de M. Cnevrocar sous le nom que je lui ai con-
servé.
3. C. caries : Laie ovatus, supra saturate subtus dilutius, san-
quineo-carmineus, antennis (basi prætermissa) tarsisque nigris ;
elytris convexis, crebre punctulatis. — Long. 4, lat. 3 173 lin.
Un peu plus grand et encore plus largement ovale que les deux
précédents; d’un rouge-sanguin teinté de carmin foncé et très-
brillant en dessus, plus clair et plus mat en dessous. Tête presque
imponctuée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax plus court que
celui du rigripes, plus rétréci en avant, ayant le lobe de sa base
aussi large, mais coupé carrément, couvert en dessus de petits
points DU. médiocrement serrés, avec les côtés couverts
d'impressions irrégulières qui, près des bords lan se changent
en plis fins et confluents; on voit en outre, sur le disque, deux
impressions vagues, une postérieure grande, une au contraire plus
petite. Ecusson en triangle curviligne, plus large et proportion-
nellement plus court que celui du nigripes. Elytres presque circu-
laires, régulièrement convexes, leur partie la plus élevée étant
dans leur milieu, couvertes de points enfoncés, plus gros et aussi
serrés que chez le nigripes, avec quelques plis peu marqués près de
leurs bords latéraux. Les impressions en dedans des épaules sont
à peine marquées. Abdomen finement pointillé; poitrine et des-
sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps, avec les
tarses noirs,
Du Brésil, Collection de M, Rice,
po 111181 EROTYLIENS VRAIS. ce
4. C. carrrarus : Late ovatus, supra nitidissime subtus sanguineo-
minialus, capile, antennis pedibusque nigris, illo excavato ; elytris
sat convexis , punctalo-striatis , interstitèis punctulatis. — Long. 3,
lat. 2 172 lin.
Un peu moins largement ovale que les précédents; d’un rouge
de minium vif et très-brillant en dessus, plus pâle et plus
mat en dessous, avec la tête, les antennes et les pattes noires.
Tête lisse, sans ligne demi-circulaire sur le front, ayant ses côtés
garnis en dessus de deux larges bourrelets qui vont en se rappro-
chant sur le vertex, sans se réunir; il en résulte qu’elle présente
dans son milieu un enfoncement en forme de triangle, dont
la base regarderait en avant; chaque bourrelet est lui-même
marqué d’une impression longitudinale au niveau de œil. An-
tennes noires en entier. Prothorax de même forme que celui du
nigripes , avec son lobe basilaire coupé presque carrément, cou-
vert en dessus de petits points enfoncés, médiocrement serrés,
avec quelques dépressions irrégulières sur les bords, et une im-
pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson
en triangle curviligne , sub-équilatéral, Elytres très-régulièrement
convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés,
presque entières; les intervalles sont vaguement ponctués; les
bords latéraux et l'extrémité le sont au contraire d’une manière
très-serrée. Dessous du corps lisse. Les hanches et la base des
cuisses , sur une très-petite étendue, sont de la couleur du corps.
Du Brésil. Il m'a été communiqué par M. Reicne sous le nom
que je lui ai conservé.
5. C. rorunparus : Latissime ovatus, leie sanquineus, sub-transluci-
dus , antennarum clava tarsisque nigris ; elytris sat convexis , sub-
punctalo-striatis, üuerslitis crebre punctulatis. — Long. 4, lat.
3 172 lin.
Cette espèce est la plus large et la plus régulièrement orbicu-
laire du genre ; d’un rouge-sanguin clair, translucide et brillant.
Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Antennes
de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax plus
transversal que chez les précédents, ce qui tient à la plus grande
largeur du corps, ayant le lobe de sa-base coupé carrément, cou-
vert en dessus de points enfoncés, pareils à ceux de la tête , avec
les bords latéraux finement rugueux. Ecusson en triangle curvi-
ligne un peu allongé. Elytres sub-orbiculaires ; très-régulièrement
et assez convexes, couvertes de points enfoncés, plus gros que ceux
“x
jé
oi se LL de 41 CNE huh PCR RRRE
pl c LL Ps ce L :
BUT à | COCCIMORPHUS! | | | ri
de la tête, très-serrés, et paraissant au premier coup-d’œil dispo-
sés sans ordre; mais quand on les examine avec attention, on
voit que ces points forment en réalité sept rangées presque con-
fondues avec ceux qui couvrent les intervalles et surtout les bords
latéraux et l'extrémité. Dessous du corps presque lisse, Pattes de sa
couleur, avec les tarses d’un brun noirûtre.
De Cayenne. Je l'ai recu de M. Cuevrorar sous le nom que je
lui ai conservé.
Dans l'unique exemplaire que J'ai sous les yeux, le prothorax
présente quelques petites taches fuligineuses , mal arrètées , dispo-
sées sur une ligne transversale près de son bord antérieur. Je les
regarde comme accidentelles et dues à la demi-transparence des
téguments. ,
6. C. Frenarus : Laie ovalus, lœte luteo-flavescens, vertice, anten-
_ nis, thoracis marginibus lineisque disci duabus, scutello, pectore
partim pedibusque nigris; elytris sat convexis, crebre ac sublineatim
punctatis. — Long. 3-4 192, lat. 2 174-3 173 lin.
Ægithus frenatus. GuErIN. Revue Zool. A. 1841.
Largement ovale et un peu élargi en arrière; d’un jaune-flaves-
cent clair et assez brillant. Tète finement pointillée, avec une raie
transversale noire, médiocrement large et entière sur le vertex.
Son museau est plus long que celui des précédents; l’épistôme est
échancré et laisse le labre plus à découvert. Antennes noires,
avec les deux premiers articles brunâtres. Prothorax de la couleur
de la tête, avec une étroite bordure sur ses quatre côtés et deux
lignes entières longitudinales sur le disque, noires; il est un peu
plus long que chez les précédents, plus fortement lobé à sa base,
et couvert en dessus de petits points enfoncés, plus marqués
à la base que sur le disque. Ecusson en triangle très-allongé et
d’un noir brillant. Elytres en ovale très-court, un peu rétrécies
| dans leurs deux tiers antérieurs, puis légèrement élargies en ar-
rière, assez convexes et couvertes de points enfoncés, plus gros
que ceux du prothorax, plus serrés, et parmi lesquelles on dis-
tingue, en y regardant de près, sept rangées assez régulières et
non gemellées. En dessous, la tète, le bord antérieur et deux
larges bandes du prosternum sont noirs. Le mésothorax et le
métathorax sont tantôt en entier de cette couleur, tantôt flaves-
cents et mouchetés de noirätre. Les pattes sont toujours noires,
assez longues et assez robustes,
De Colombie,
Jr7201
272 | EROTYLIENS VRAIS.
antennarum horde Pile ga han scutello pector
busque nigricantibus ; elytris convexts, crebre punctulatis. —
2-3, lat. 3 273-2 173 Un.
Erot. coccinelloides. Duroxcn. Monog. d. 4. Erot. p. 33. 63. pl. 5. fig. 63.
Strongy losomus coccinelloides. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Beaucoup plus petit que le’frenatus, hémisphérique et d'un
jaune-flavescent assez clair. Tête finement chagrinée. Antennes
flavescentes, avee la massue noire, un peu moins longues que le
prothorax. Celui-ci de même forme que chez le frenatus, mais
plus convexe et un peu inégal sur le disque, très-finement ponctué
et ayant une grande tache noirâtre qui le couvre presque tout en-
tier, à l'exception des bords latéraux ; parfois cette tache est moins
grande et accompagnée alors de chaque côté d’un gros point de
sa couleur. Ecusson petit, en triangle peu allongé, d’un noir
brunâtre et lisse. Elytres très-régulièrement hémisphériques, cou-
vertes de points enfoncés, assez gros, qui, depuis la suture jusqu’à
la moitié de leur largeur, paraissent presque former des rangées
assez régulières et trés-serrées. En dessous, la poitrine est tantôt
noirâtre, tantôt de cette couleur, et mélangée de ferrugineux. Les
pattes sont assez robustes, avec les cuisses noires, les genoux fer-
rugineux, les jambes brunes, plus claires à leu extrémité, et les
tarses fuligineux.
Du Brésil.
Cette espèce est presque aussi régulièrement hémispherique que
certains Ægithus ; cependant la déclivité du prothorax ne continue
pas aussi régulièrement, quelle le fait chez ces derniers, la courbe
des élytres.
© Drvisiox. — Museau cunéiforme , court; une impression petite
mais bien marquée en dessus de chaque cavité antennaire. Pro-
thorax en général plus déclive, et corps moins largement . que
dans la division précédente.
8. C. uxicoror : Ovatus, lœte testaceo-luteus, antennis, tibiis tar-
sisque nigris; elytris convexis, obsoletissime ac sublineatim punc-
tulatis. — Long. 4-4 »33, lat. 3-3 372 lin.
Erotylus uniçolor. Ouv. Entom. V. p. 48r. 28. 80. pl, 3. fig. 32.
Erotylus brevicornis. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 68. pl. 3. fig. 66.
Strongylosomus brevicornis. Des. Cat. ed. 3, p. 451.
Var. A. Rufus, antennis, tibiis tarsisque nigris.
mT., £ 1877
3 à varie un peu pour Ja forme, la taille et les couleurs. La pre-
miére est plus ou moins largement ovale, mais non, à beaucoup
près, hémisphérique, comme le dit M. Dose Éuans : à la der-
nière , ] FH SN: CM peu arbitrairement comme type de l'espèce
les individus qui sont d’un jaune-testacé à peu près semblable à
celui du C. frenatus. Tète lisse; impressions antennaires fines et
bien marquées. Antennes de la longueur du prothorax, noires ,
avec leur premier et quelquefois leurs deux premiers articles d’un
brun clair. Prothorax une fois et demie plus large que long, assez
rétréci en avant, à lobe postérieur arrondi, lisse sur le disque, et
couvert sur les bords latéraux de points enfoncés assez serrés , et
de vagues dépressions irrégulières qui varient suivant les indivi-
dus. Ecusson en triangle curviligne assez large et court. Elvtres
plus ou moins largement ovales, un peu rétrécies à leur base,
légèrement élargies un peu après leur milieu, puis brusquement
rétrécies en arrière, assez convexes, avec leur partie la plus élevée
située presque au milieu, paraissant tout-à-fait lisses à la vue sim-
ple, mais en les examinant avec une forte loupe on y découvre
de très-petits points enfoncés, peu serrés, en grande partie dis-
persés sans ordre, mais parmi lesquels il y en a qui paraissent
disposés en rangées plus régulières. Dessous du corps lisse. Pattes
de la couleur du corps,-avec les jambes et les tarses noirs.
Du Brésil et de la Guyane.
Dans la variété A le jaune-testacé est remplacé par un rouge de
brique assez clair et assez brillant. Pour tout le reste, je ne peux
y découvrir la plus légère différence. Jen possède un exe
pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, et un autre que jai
trouvé confondu dans la collection de M. ei d parmi l’espèce
suivante.
Je ne doute pas que cette espèce ne soit l'Erotylus unicolor
d'Olivier, quoique, dans sa très-courte description, cet auteur ne
parle pas de la couleur noire des jambes et des tarses. Elle est
trés-distincte par la distribution de ses couleurs, et surtout par la
ponctuation de ses élytres, de la suivante, ou l£rotylus unicolor de
Latreille , M. Dejean et M. Duponchel. Cette dernière, outre que
sa patrie est différente , est constamment noire en dessous, et ses
élytres ont des stries gemellées de points enfoncés, bien distincts.
Le nom d’unicolor a été transporté de lune à l’autre de la manière
suivante : Olivier a connu les deux espèces, mais les confondant
ensemble , il n’a fait de celle qui suit qu'une variété de celle-ci,
Latreille, en décrivant les insectes rapportés par MM. de Hum-
Monographie. 15
COCCIMOREHUS. *.” | 273 | |
147 Le. LR, 4 l -
274 EROTYLIENS VRAIS.
boldt et Bompland , parmi lesquels se trouvait la prétendue
variété en question, se conforma à l'opinion d'Olivier. M. De-
jean est le premier qui ait fait de cette variété le type de les-
pèce, en quoi il a été imité par M. Duponchel. Il ne connaissait
pas alors le véritable wnicolor, et quand il le recut, il le regarda
comme une espèce nouvelle et lui donna le nom de brevicornis.
Je rétablis la synonymie telle qu’elle doit l'être, en restituant à l’es-
pèce actuelle le nom d'Olivier.
M. de Hoffmansegg, qui a publié dans le Zoe Magazin
de Wiedemann des observations critiques sur les insectes décrits
par Latreille dans les Observations de zoologie et d'anatomie com-
parées de MM. de Humboldt et Bompland, s'était déjà apercu de la
confusion que je viens de signaler. Voici comment il s'exprime au
sujet du prétendu Erot. unicolor décrit par Latreille dans cet ou-
vrage : « Nous croyons reconnaître dans cette espèce une que
nous avons recue du Brésil : seulement tous nos exemplaires sont
les uns un peu les autres beaucoup plus grands que la figure.
Dans tous, la face inférieure du corps est d’une couleur de brique
uniforme. Les jambes sont noires, avec les cuisses couleur de bri-
que, mais les antennes sont entièrement noires, sauf les deux
premiers articles qui sont rouges. L’insecte figuré est-il réellement
une simple variété? Cest ce que nous ne pouvons pas décider,
mais nous devons le croire sur la parole d’un observateur (La-
treille) aussi exact.» Wiedemann’s Zool. Mag.Bd.I. St. 1. S.44.—
Dans ces exemplaires du Brésil, entièrement couleur de brique en
dessous, etc. , il est facile de reconnaitre le véritable £rot. unico-
lor d'Olivier, ou l'espèce actuelle.
9. C. nicarous : Ovatus, saturate rufus, antennis, pectore , abdo-
mine pedibusque nigris; elytris convexis, gemellaio - punctato-
striatis. — Long. 3-4 1/,, lat. 2-3 lin.
Erot. unicolor var. Ouiv. Entom. V. p. 481. 28. — LATREILLE in HuMs. et Bomez.
Observ. de Zool. et d'Anat. comp. II. p. 264. pl. 17. fig. 7.
Erot. unicolor. Duponc. Monogq. d, g. Erot. p. 37. 72. pl. 3. fig. 72.
Strongylosomus unicolor. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Il varie un peu pour la taille et la forme comme l’unicolor, au-
quel du reste il ressemble assez pour qu'Olivier ait pu le confondre
avec lui; d’un rouge de brique assez foncé et mat comme la va-
riété de ce dernier, avec les antennes, le mésothorax, le méta-
thorax, l'abdomen et les pattes d’un noir parfois un peu brunäâtre
et assez brillant, Antennes et prothorax absolument comme dans
; Le. 4 }
+
COCCIMORPHUS. 279
Vunicolor ; la base et le limbe de ce dernier sont seulement moins
ponctués. Elytres de même forme, ayant chacune neuf rangées
de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe, dont
les huit externes sont groupées par paires : les trois premières paires
sont également espacées, la quatrième est très-écartée de la troi-
sième et placée près du bord latéral ; on distingue à peine entre
les intervalles quelques autres petits points dispersés çà et là.
Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes moyennes, ro-
bustes.
De la Colombie.
Jen possède un grand nombre d'exemplaires du Bassin du Rio-
Magdalena.Dans le nombre il sen trouve un rapporté par MM. pe
Humsocpr et BomPLAND. |
10. C. rovricouuis : Ovato-oblongus, postice dilatatus, lœte flavus, an-
tennis (articulo primo prætermisso), tibiis tarsisque nigris , thorace
utrinque late foveolato ; elytris vage sulcatis ac inæqualibus. —
long. 4, lat. 3 lin.
Ovale-oblong, plus élargi en arrière que les autres espèces du
genre, et médiocrement convexe; d’un jaune de terre de Sienne
clair et assez brillant. Tète lisse, avec les impressions antennaires
bien marquées. Antennes un peu plus courtes que le prothorax,
noires, avec leur premier article de la couleur du corps. Prothorax
un peu plus court que celui de Punicolor, ayant son lobe posté-
rieur arrondi, et de chaque côté du disque, en dessus, une large
dépression qui atteint presque les bords latéraux, et dont le fond
est un peu rugueux; il en résulte que le disque forme une carène
obtuse qui s’élargit un peu en avant et en arrière. Ecusson en
triangle curviligne assez court. Elytres presque droites sur les
côtés, depuis leur base jusqu’à moitié de leur longueur, puis sé-
largissant notablement jusqu’à leur extrémité qui est tout-à-fait
arrondie, médiocrement convexes, et offrant quelques sillons
vagues peu marqués, dont aucun n'est entier. Les intervalles
entre ces sillons sont aussi vaguement rugueux. On ne distingue
aucun point enfoncé sur toute leur surface, mème en l'examinant
avec une forte loupe. Pattes de la couleur du corps, avec les
jambes et les tarses noirs.
Du Brésil. Collection de M. Buquer.
J'ai quelques doutes sur l'unique individu qui m'a servi à faire
cette description. I pourrait bien avoir souffert lors de sa transfor«
, à
276 EROTYLIENS VRAIS.
mation en insecte parfait, mais il n’appartiendrait pas moins à
une espèce distincte des précédentes.
11. C. RuGosus : Ovato-oblongus , lestaceo-rufus , sutura margineque
tenuissimo elytrorum dilutioribus, antennis (basi prætermissa) ,
tibiis tarsisque nigris; elytris punctato-rugosis. — Long. 3 , lat. 2
lin.
Ovale-oblong; d’un rouge de brique un peu fauve et clair.
Tête lisse, avec les impressions antennaires fortement marquées
et triangulaires. Antennes noires, sauf les deux premiers articles
qui sont brunâtres. Prothorax court, à lobe postérieur légère-
ment arrondi, lisse sur le disque, avec des points médiocrement
serrés près des bords latéraux et le long de la base. Ecusson assez al-
longé.Elytrestrès-régulièrement ovales-oblongues, convexes, ayant
la suture sur une très-faible largeur et une étroite bordure latérale
d’une couleur plus claire que le fond. Elles sont couvertes de points
enfoncés, très-serrés sur leur moitié externe et à l'extrémité, plus
rares du côté de la suture; ces points sont assez confluents, et les
intervalles qui les séparent sont finement rugueux. Dessous du
corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs.
De Cayenne. M. Cuevrocar me l’a communiqué sous le nom
que je lui ai conserve.
VI. (20). ÆGITHUS.
Fas. Syst. EL. II. p. 9. — Deseax. Cat. ed. 3. p. 451.
Erotylus, OLiviEr , LATREILLE, GERMAR, DuPoNcx.
Corps largement ovale, sub-hémisphérique ou complètement he-
misphérique.
Téte courte, légèrement aplatie en dessus, terminée par un mu-
seau cunéiforme.
Yeux arrondis, médiocres, peu saillants.
Antennes un peu plus lonques que le prothorax , médiocrement ro-
bustes, grossissant peu à peu à leur extrémité, à 3° article un peu
plus long que le suivant, 4-7 obconiques , diminuant graduellement,
8-11 formant une massuc en triangle renversé, assez grande et as-
sez serrée;
Prothorax très-court, très-rétréci et fortement échancré en avant,
coupé très- obliquement de chaque côté de sa base, légèrement con-
vexe en dessus et presque toujours lisse.
Pattes tantôt assez longues, tantôt médiocres ou courtes, peu ro-
bustes.
ÆGITHUS. 77
Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuri-
forme ; celui des labiaux beaucoup plus petit ; tous deux épais. —
Mandibules épaisses, rugueuses sur leur côté externe, légèrement
membraneuses au bord interne. — Lobe interne des mâchoires
muni de deux épines courtes, obtuses et aplaties. — Menton
en triangle allongé, légèrement tricuspide en avant; le pédoncule
de la pièce prébasilaire qui le supporte, en général fort saillant. —
Yeux finement granulés. — Ecusson en triangle curviligne, court,
arrondi en arrière. — Elvtres de la largeur du prothorax à leur
base, au moins du double plus larges que lui dans leur milieu, cor-
diformes , largement ovales, hémisphérico-ovales ou hémisphéri-
ques. — Cuisses légèrement élargies dans leur milieu, comprimées
et fortement canaliculées en dessous; jambes presque droites,
grèles, à peine élargies à leur extrémité; tarses médiocres, assez
robustes ; le 1°" article, surtout celui des postérieurs, plus long
que le 2°, tous deux en triangle renversé, 3° cordiforme, 5° tantôt
plus court , tantôt aussi long que les précédents réunis.
Fabricius a créé ce genre en 18071, dans son Systema Eleuthe-
ralorum, mais sans en saisir les véritables caractères; ceux qu'il a
tirés de la forme des palpes et des autres parties de la bouche,
sont ou imaginaires ou de nulle importance. Aussi il n'est pas
étonnant que tous les entomologistes, à l'exception de M. Dejean
dans les deux derniéres éditions de son Catalogue , n'aient pas cru
devoir l'admettre. Le véritable caractère des Ægithus consiste dans
la forme particulière du prothorax, combinée avec celle du corps
en général. Cet organe est très-petit, très-rétréci en avant , si pro-
fondément échancré antérieurement et coupé si obliquement de
chaque côté de sa base, que chez toutes les espèces il ressemble
presque à un V dont les branches formeraient un angle trés-ou-
vert. À cela il faut ajouter quelques particularités secondaires, mais
qui ne sont cependant pas sans importance , quoique je n'aie pas
cru devoir en faire mention dans la diagnose générique qui pré-
cède. La tête et le prothorax ne sont jamais pointillés; le dernier
seulement présente, chez un petit nombre d'espèces, quelques dé-
pressions peu marquées, qui n'ont rien de commun avec la ponc-
tuation proprement dite. Les élytres sont également imponctuées
dans la moitié environ des espèces ; chez les autres la ponctuation
est si fine qu'elle échappe complétement à lœil nu; souvent
même on éprouve quelques difficultés à la reconnaitre à la loupe;
mais presque toujours les rangées qu'elle forme sont rapprochees
par paires ou gemellées. Le cribrosus fait seul exception à cet égard.
La coloration des Ægithus, quoique un peu plus variée, présente
278 EROTYLIENS VRAIS.
aussi une analogie remarquable. Les deux tiers des espèces sont
d’un rouge de brique plus ou moins fauve, parfois d’un rouge-
sanguin , ou d’un testacé blanchâtre, avec la tête, le prothorax,
le dessous du corps, les pattes, ou seulement quelques-unes de
ces parties, noirs. Dans l’autre tiers , la couleur varie davantage,
et dans le nombre il en est quelques-unes qui se font remarquer
par le bleu d’acier de leur partie supérieure.
Fabricius avait des idées si peu arrêtées sur ce genre , qu'il en a
rejeté, pour le placer parmi les £rotylus , le punctatissimus qu'il au-
rait dû en regarder comme le type. Des cinq espèces qu’il y a com-
prises, une seule, le Surinamensis, doit y rester. Le marginatus, le
cinctus et le discoideus appartiennent à la section des Trimères, et
font partie de ces Eumorphus hémisphériques qui sont propres à
l'Amérique , et sur lesquels M. Chevrolat a établi le genre Coryno-
malus, adopté par M. Dejean dans son Catalogue, p. 463. Latreille
s’est trompé en rapportant le marginatus à la Coccinella villosa de
Fabricius , sur laquelle il a établi son genre Nilio. Cet insecte est
identique avec la Coccinella limbata d'Olivier (Coccinella famulus de
Panzer, dans son édition de Voet, Corynomalus lièmbatus Deï.). Le
cinctus est le Corynomalus cruciger Dej. Le discoideus est probable-
ment le Corynomalus marginellus du mème auteur , et ma rien de
commun avec lErotylus discoideus d'Olivier, auquel on le rapporte
ordinairement. M. Germar (Jns. Spec. novæ. p. 615 ) est, à ma
connaissance , le premier et le seul auteur qui ait signalé l’iden-
tité générique de ces trois espêces, et l'erreur commise par La-
treille au sujet du marginatus.
Quant à l'Ægithus Guadeloupensis de Fabricius, que M. Dejean a
également placé dans le genre actuel, il doit en être rejeté,
sans quoi il n’est plus possible d’assigner à ce dernier aucun carac-
tère. Le prothorax de cette espèce est tout-à-fait différent de ce-
lui des vrais Ægithus. Jen dirai autant de deux autres (4. suturalis
et erythropterus) qui figurent dans le Cataloque de cet auteur.
Sur les 31 espèces de ce genre que je décris, 1 paraît répandue
dans toute l'Amérique intertropicale, 8 sont du Brésil, 2 de Bolivia,
5 de Cayenne , 10 de Colombie, 4 du Mexique, et la patrie de la
dernière m'est inconnue.
N'ayant trouvé aucun caractère pour établir des divisions dans
ce genre, je me suis contenté de classer ses espèces suivant la dis-
tribution de leurs couleurs.
ÆGITHUS. 279
r. Æ. onarvBeus : Latissime ovatus, saturate chalybeus , opacus ; ely-
tris lœvibus, gibbosis, pone humeros valde ampliatis, postice conjunc-
tim acute rotundatis , antennis pedibusque nigro-cæruleis. — Long.
6, lai. 5 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. chalybeus. Duroncen. Monog. d. q. Erot. p. 33. 62. pl. 3. fig. 62.
Ovale et presque aussi large que long ; en entier d’un bleu d’a-
cier foncé, mat et légèrement verdâtre , à Pexception des antennes
et des pattes qui sont d’un noir bleuâtre , profond et brillant sur
ces dernières. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Ce-
lui-ci deux fois plus large que long, très-rétréci en avant, légère-
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé obliquement à la base
dont le milieu est très-fortement prolongé et arrondi, ayant en
dessus quelques dépressions peu marquées. Ecusson lisse. Elytres
cordiformes , de la largeur du prothorax à la base, fortement di-
latées immédiatement après les angles huméraux, puis se rétré-
cissant rapidement et terminées un peu en pointe, bossues en
dessus, avec la déclivité postérieure plus courte et presque aussi
abrupte que la postérieure. Elles n’ont aucune trace de ponctua-
tion. Abdomen lisse. Pattes assez longues et assez robustes.
Cette belle espèce est du Brésil.
2. Æ. cyANIPENNIS : Sub-hemisphwricus, ater ; elytris lete chalybeis,
lœvibus, maculis numerosis violaceo-nitidis. — Long. 7, lat.
6!/, lin.
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 120.
Plus grand que le chalybeus, et d’une forme différente; à peu
de chose près très-régulièrement hémisphérique; d’un noir pro-
fond, médiocrement brillant. Antennes robustes, d’un tiers envi-
ron plus longues que le prothorax. Celui-ci près de deux fois et
demie plus large que long , très-rétréci en avant, arrondi sur les
bords latéraux, coupé de chaque côté de sa base, encore plus obli-
quement que dans le chalybeus , avec le prolongement du milieu
tronqué. Ecusson noir, lisse. Elytres sub-hémisphériques , lisses ,
d’un bleu d'acier clair et un peu mat, et ayant des taches nom-
breuses très-irrégulières , d’un violet foncé très-brillant. Pattes
noires, de longueur moyenne et robustes.
Cette espèce, encore plus belle que la précédente, a été décou-
verte par M. A. D'OnBiexy aux environs de Santa-Cruz de la Sierra
(Bolivia ).
280 EROTYLIENS VRAIS.
3. Æ. WarckexæRI : Hemisphærico-ovatus, ater, sub-opacus, elytris
valde convexis, postice conjunctim acuminatis, lœvibus, margine
postice dilatato, testaceo-flavescente. — Long. 6, lat. 4 172 lin.
Il est aussi long que le chalybeus, mais sensiblement moins
large et a la forme d’un hémisphère un peu allongé et très-rétréci
à ses deux extrémités; d’un noir profond, médiocrement brillant
en dessous, presque mat et légérement bleuâtre en dessus. Anten-
nes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci de même forme que
chez le chalybeus, seulement un peu plus long et lisse. Elytres ré-
gulièrement hémisphériques, avec leur partie postérieure légère-
ment acuminée, lisses et entourées d’une bordure assez étroite,
d’un blane testacé qui s’élargit un peu en arrière et remonte en
pointe sur la suture. Cette bordure qui commence à l'épaule
chez l'individu que j'ai sous les veux, pourrait bien ailleurs enva-
hir aussi la base des élytres, car on remarque déjà quelques traces
de blanchâtre en cet endroit dans individu en question, Pattes
de la couleur du corps, assez longues et peu robustes.
Cette espèce, parfaitement distincte de la suivante, et qui appar-
tient au même groupe par sa forme et la distribution de ses cou-
leurs, fait partie de la collection de M. le marquis pe BRÈME, où elle
est sans indication de patrie.
4. Æ. cioriPexxis : Sub-hemisphæricus , ater , elytris lævibus, testa-
taceo-flavescentibus, sutura, margine tenui discoque tolo nigris. —
Long. 5, lat. {172 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. cinctipennis. DupoNca. Monog.d. q. Erot. p. 33. 60. pl. 3. fig. Go.
Presque hémisphérique, aussi convexe que le punctatissimus, et
d'un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant très-peu le
prothorax. Celui-ci un peu pluslong que chez les précédents, mais
du reste pareil. Ecusson petit et lisse. Elvtres lisses, d’un testacé
flavescent , avec la suture, une trés-mince bordure et le disque
entier d’un noir profond un peu bleuâtre et presque mat, ou si
l'on veut, elles sont de cette dernière couleur, avec une bordure
flavescente, assez large, parfaitement régulière, qui entoure com-
plètement chacune d'elles sans envahir la suture et en laissant un
liseré noir sur les bords. Le repli latéral estentièrement noir, Ab-
domen lissé. Pattes de longueur moyenne et robustes.
Du Brésil,
L'unique exemplaire en ma possession provient de l’äncienne
ÆGITHUS. 281
collection de M. Larreizrr, et est le même sur lequel M. Durox-
CHEL a fait sa description.
5. Æ. puxcrarissimes : Sub-hemisphæricus, ater, elytris testaceo-fla-
vescentibus, sutura, margine subtus punctisque numerosis sæpe
confluentibus, nigris. — Long. 5-6 172, Lat. 4 179=5 192 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. punctatissimus. Fas. Syst. El. IL. p. 5. 12. Entom. Syst. IL. p. 37. 10. Mant.
L p. 91. 9. Spec. Ins. L. p. 157.5. Syst. Entom. p. 123. 3. — Oriv. Encyc. méth.Ins.
VI. p. 433. 8.Entom. V. p. 469. 3. 89. pl. 2. fig. 13. — Vorr. Col. IL. (ed. PAnZFR.
IV. ) pl. 33. fig. 3. — Henssr. Col. VIIL p. 367. 9. pl. 137. fig. 6. — Scuoexu. Sy.
Ins. IL. p. 326. 10. — Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 33. 6r. pl. 3. fig. Gr.
Coccinella centumpunctata. Hengsr in Fursscy. Archiv. Heft. IV. p. 45. 17. pl.
22. fig. 13. — LiNNÉ Syst. nat. ed. GMELIN. IV, p. 1658. 118.
Un peu moins régulièrement hémisphérique que le Surinamensis,
mais beaucoup plus grand et plus convexe; il forme plus de la
moitié d’une sphére; dun noir assez brillant. Antennes dépassant
de très-peu le prothorax. Celui-ci semblable à celui du chalybeus,
tronqué aussi obliquement de chaque côté de la base, et ayant en
dessus des dépressions qui varient chez chaque individu. Ecusson
petit, triangulaire et lisse. Elytres d’un testacé flavescent assez
foncé, avec la suture noire sur une très-petite étendue et un grand
nombre de petites taches arrondies, de la même couleur, ayant
un point enfoncé dans leur centre et presque toutes réunies par
groupes de deux ou trois. Le repli latéral est entièrement d'un
noir assez brillant. Abdomen lisse dans son milieu, et assez forte-
ment ponctué sur les côtés. Pattes courtes, assez robustes.
De la Guyane, et particuliérement de Surinam. Je ne lai ja-
mais rencontré à Cayenne.
6. Æ. Burveisrent : Hemisphærico-ovatus, ater, elytris ochraceis,
margine subtus flavescente punctisque numerosis, nigris.— Long.
7, lat. 6 lin.
Plus grand, plus convexe que le punctatissimus, mais un peu
moins régulièrement hémisphérique ; d’un noir assez brillant. An-
tennes, prothorax et écusson absolument semblables à ceux du
punctalissimus. Elytres d’un jaune d'ocre assez foncé, couvertes
de taches noires, arrondies comme dans le précédent, mais plus
petites, plus nombreuses, et la plupart isolées. Le repli latéral est
d’un testacé flavescent, ce qui distingue de suite cette espèce Qu
punctatissimus chez qui ce repli est noir. Abdomen lisse, avec quel-
ques dépressions sur les bords latéraux. Pattes de longueur
moyenne, assez robustes.
282 EROTYLIENS VRAIS.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été
rapporté par M. A. D'ORB1GNY.
Dédié à M. Burmeisrer, professeur à l’université de Halle, au-
teur d’une foule de travaux du plus grand mérite sur les animaux
articulés et d’autres branches de la zoologie.
7: Æ. ANDREZ : Ovatus, subtus nigro-brunneus, supra ater, elytris
valde convexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis, singulo ma-
cula maxima baseos postice biloba fasciaque lata infra medium ,
testaceo-albidis. — Long. 5, lat. 3 lin.
Assez largement et très-régulièrement ovale ; d’un brun-noirâtre
en dessous, noir en dessus, mais presque mat. Antennes et protho-
rax comme chez les deux précédents. Elytres ovales, convexes,
ayant chacune une grande tache basilaire, et un peu au-delà du
milieu une large bande oblique, d’un blanc un peu testacé. La ta-
che antérieure est divisée profondément en arrière en deux lobes
dont l’interne est le plus grand et un peu oblique, et l’externe des-
cend en droite ligne le long du bord latéral, et arrête un peu
avant la moitié de l'élytre; l’interne couvre la base sans arriver
jusqu’à l’écusson, et se porte vers la suture qu’il n’atteint pas non
plus ; il ne s'étend pas aussi loin en arrière que le précédent. La
bande post-médiane se dilate un peu à son angle supérieur in-
terne, et forme une dent qui remonte un peu le long de la suture.
Le repli latéral est blanc au niveau de la tache antérieure externe
et noir dans le reste de son étendue. La ponctuation est excessive-
ment fine; à peine distingue-t-on à l’aide des plus fortes loupes les
traces de sept rangées dont les six externes sont groupées deux à
deux. Pattes de la couleur du dessous du corps, de longueur
moyenne et assez robustes.
Cette jolie espèce habite la Colombie et m’a été communiquée
par M. Duroxr sous le nom que je lui ai conservé. Je lai recue
également de MM. ReïcHE et BuoUrT.
S. Æ. cLarararus : Late ovatus, ater, elytris modice convexis, ge-
mellato-punctato-striatis , testaceo-flavescentibus , sutura, margine
tenuissimo singuloque maculis duabus maximis (una sub-quadrata,
altera triangulari) , nigris. — Long. 4-4 172, lat. 3-3: lim. *
Très-réguliérement ovale et large, mais médiocrement convexe;
d’un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant légèrement
le prothorax. Celui-ci environ deux fois et demie aussi large que
long, très-rétréci en avant, fortement arrondi sur les bords laté-
ÆGITHUS. 283
raux, coupé un peu moins obliquement de chaque côté de la base
que chez les précédents, lisse en dessus, avec quelques dépres-
sions assez marquées sur les côtés. Ecusson triangulaire, lisse. Ely-
tres en ovale-court et large, médiocrement convexes, d’un testacé
flavescent, avec la suture sur une assez grande étendue, une
mince bordure latérale, et sur chacune deux très-grandes ta-
ches, noires : la première de ces taches presque carrée, la seconde
triangulaire ; le repli latéral est en entier d’un testacé flavescent
clair. On voit sur chaque élytre, à l’aide d’une forte loupe, cinq
rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de
leur longueur, et dont les quatre externes sont fortement gemel-
lées. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes.
Du Mexique. Les exemplaires que je possède ont été recueillis
dans le Yucatan et le Tabasco par M. GaieserrenT.
9. Æ. 4-xorarus : Ovatus, ater, elytris convexis, lævibus , testaceo-
flavescentibus , sutur& singuloque maculis duabus magnis nigris.
— Long. 4, lat. 3 lin.
CHevrozar. Col. du Mexique. 2° cent. 4° fasc.
Ægithus funerarius. Des. Cat. éd. 3. p. 45r.
Ovale, mais moins large que le clathratus, et comme lui d’un
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho-
rax. Celui-ci semblable à celui du clathratus, avec cette différence
que la troncature de chaque eôté de la base est moins oblique et
que cette base est coupée presque carrément près de ses angles.
Ecusson petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court et assez
large , assez convexes , d’un testacé flavescent, avec la suture sur
une assez grande étendue et sur chacune deux taches, noires. Ces
taches, bien moins grandes que chez le clathratus, et bien plus
séparées , sont grandes : la première est sub-quadrangulaire, et la
seconde un peu oblongue. Le repli latéral est de la couleur du fond,
et n'y a pas de liseré noir sur les bords latéraux. Les élçtres
sont lisses ; tout au plus apercoit-on chez quelques individus , et à
Vaide d’une très-forte loupe , une rangée de très-petits points en-
foncés le long de la suture. Dessous du corps lisse. Pattes courtes
et robustes.
Ro
. Du Mexique. Mes exemplaires proviennent des environs d'O-
rizaba.
.. Fe OR
284 EROTYLIENS VRAIS.
10. Æ. carpiNaLIS : Late ovatus, sublus ater, supra corallinus , an-
tennis, thoracis plaga magna quadrata scutelloque nigris; elytris
valde convexis , lœvibus. — Long. 5-6, lat. 3 ;72-/4 194 lin.
CHEVROLAT. Col. du Mexique. 2e cent. fasc. 4. — Des, Cat. ed. 3, p. 451.
Var. À. Supra obscure sanquineus.
Ovale-court et beaucoup plus convexe que les deux précédents .
sans l'être autant que le punctatissimus et espèces voisines. Tète
d'un rouge de corail vif en dessus et en dessous, avec les palpes
brunäâtres et les antennes noires; ces dernières un peu plus longues
que le prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête en dessus et sur
les flancs en dessous , ayant sur le disque une grande tache noire,
quadrangulaire , allant de la base au bord antérieur; semblable
pour la forme à celui des précédents, très-lisse et brillant en des-
sus, avec une large dépression peu profonde sur chaque bord la-
téral. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres ova-
les, très-larges , très-convexes, de la couleur du prothorax et de la
tête, sans aucune trace de ponctuation. Dessous du corps d’un
noir brillant , à l'exception de la tète et des bords latéraux du pro-
thorax. Pattes de longueur moyenne, robustes.
Cette belle espèce est du Mexique.
La variété A ne diffère du type qu’en ce que tout ce qui est
d’un rouge de corail chez celle-ci, est chez elle d’un rouge-sanguin
obscur.
11. Æ. RUrIPENNIS : Late ovatus, ater, elytris convexis, lœvibus,
corallinis. — Long. 5, lat. 3 19 lin. |
CHEVROLAT. Col. du Mexique. 2° cent. fasc. 4.
Ægit. sanquinipennis. Des. Cat. ed. 3. p. 45r.
Son contour est exactement de même forme que dans le cardi-
nalis, mais il est un peu moins convexe; d’un noir assez brillant,
sauf sur les élytres. Antennes et prothorax de même forme que
dans le cardinalis, si ce n'est que ce dernier est un peu moins for-
tement échancré en avant et n’a pas de dépression en dessus de
chaque côté du disque. Ecusson petit, arrondi et lisse. Elytres
ovales , trés-larges, médiocrement convexes pour ce genre; d’un
rouge de corail assez brillant et lisse. Dessous du corps lisse. Pattes
courtes et robustes.
Du Mexique. Mes exemplaires sont des environs d'Orizaba et
des provinces de Tabasco et du Yucatan.
m1
ÆGITHUS. 289
12. Æ. BRUNNIPENNIS : Late ovatus, ater, elytris obscure rufis , sat
convexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 4 172-5,
lat. 5 173-3 273 lin.
Kzuc. in Der. Cat. ed. 3 p. 451.
De la taille du Surinamensis, mais un peu plus ovale et sensible-
ment moins convexe, ce qui lui donne un fucies bien distinct; d’un
noir médiocrement brillant. Antennes, prothorax et écusson
comme dans le Surinamensis. Elytres d’un rouge de brique obscur,
paraissant lisses à la vue simple, mais présentant, quand on les
examine avec une forte loupe, cinq rangées de très-petits points
enfoncés, qui se prolongent parfois jusqu'aux trois quarts de léls-
tre et dont les quatre externes sont groupées deux à deux. L’inter-
valle entre ces deux doubles lignes est très-large. Pattes comme
dans le Surinamensis.
Du Brésil.
J'en possède un exemplaire pris par moi dans les environs de
Rio-Janeiro, chez lequel les élytres sont d’un rouge absolument
semblable à celui du Surinamensis et présentent des points enfon-
Ces plus distincts que chez les individus ordinaires.
13. Æ. Legasn : Ovatus, ater, elytris flavo-rufis, opacis, modice con-
vexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 2 192-3 172,
lat. 1 374-2 374 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Il est beaucoup plus petit, moins large et sensiblement moins
convexe que le brunnipennis, auquel du reste il ressemble beau-
coup. Sa couleur est de mème d’un noir assez brillant. Les antennes
sont un peu plus courtes. Les élytres sont d’un rouge de brique
un peu fauve et tout-à-fait mat. Elles ont, comme celles du brunni-
pennis, cinq rangées de points enfoncés, dont les quatre externes
sont gemellées, mais ces points sont encore plus effacés et moins
régulièrement disposés. Pattes de la couleur du corps.
x
Il a été découvert aux environs de Carthagène, en Colombie,
par M. Lesas, à qui M. Drsxax l’a dédié.
14. Æ. Surixamenxsis : Hemisphærico-ovatus, ater, abdomine ely-
trisque plus minusve pallide vel obscure rufis; his lœvibus. —
Long. 4-5, lat. 3 172-4 173 lin.
Fas. Syst. EL. IL. p. 9. 1. ILuGer. Magaz. f. Insektenk, IL. p, 160, 1.etV.p.252.1.
— Des. Cat, ed. 3, p. 451.
286 EROTYLIENS VRAIS.
Erotylus Surinamensis. FaB. Entom. Syst. IL. p. 39. 18.—OLiv. Enc €. méth. Ins.
VE. p. 435. 19. Entom. V. p. 480. 25. 89. pl. 1. fig. 9. — Herest. Col. MAIL. p. 375.
15. pl. 137. fig. 12. — SCHOENH. Syn. Ins. 328. 30.— Duroncu. me g. Erot.
p- 32. 50. pl. 3. fig. 59.
Coccinella Surinamensis. LiNNÉ. Cent. Ins. p. 10. 12. Amænit. acad. ed. Holm. VI.
p. 393. 12. Syst. nat. IL. p. 579. 2. ed. Guen. IV. p. 1645. 2. — Fas. Ent. Syst.
I, p. 266. 4. Mant. I. p. 53.4. Spec. Ins. p. 93. 2. Syst. Entom. p. 79. 2.
Ægithus clavicornis, Cnevrorar. Col. du Mexique. 2° cent. fase. 4.
Chrysomela clavicornis. DE GEER. Mém. V. p. 351. 4. pl. 16. fig. r1.
Var. A. Abdomine elytrisque pallide testaceis. |
Hémisphérique et en même temps très-légèrement ovale; d’un
noir médiocrement brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un
rouge de brique plus ou moins obscur, plus ou moins pâle, jamais
brillant et vif. Les antennes, le prothorax et lécusson ne présen-
tent aucune différence appréciable avec les parties analogues de
l'espèce précédente. Les élytres sont sans la plus légère trace de
ponctuation ; les pattes aussi courtes que dans les précédents,
mais plus grêles.
La variété A est d’un jaune-testacé très-pale sur l'abdomen et les
élytres.
Cette espèce est répandue depuis le Brésil méridional jusques
dans l'Amérique centrale, et partout elle paraît commune. Aux
environs de Rio-Janeiro et à Cayenne, c’est de toute la famille celle
qu'on rencontre le plus fréquemment.
Elle est bien facile à distinguer de toutes les autres espèces du
genre, par la distribution particulière de ses deux couleurs. Le
geminatus décrit plus bas est le seul qui en présente une sem-
blable, mais outre qu'il est beaucoup plus petit et moins hémis-
phérique , ses élytres ont des rangées de points enfoncés, qui sont
complètement absentes chez celui-ci.
Je ne comprends pas ce qui a engagé M. Chevrolat à donner à
cette espèce le nom de clavicornis, en appuyant ce nom de la ci-
tation de Linné et d'Olivier, dans l'£ner yclopédie méthodique.
L’Erotylus clavicornis de ce dernier ouvrage (Chrysomela clavicor-
nis ? de Linné, Syst. nat., p. 590, synonyme douteux) n'est pas
un Ægüthus. Un seul mot suffit pour décider la question : #l est
ovale, dit Olivier; or, cet auteur se serait-il jamais exprimé de la
sorte en parlant de l'espèce actuelle, qu'il a d’ailleurs très-bien
décrite dans le même ouvrage sous le n° 19, en la comparant,
pour la forme, à une Coccinelle ? M. Chevrelat ne peut alléguer
en faveur de ce nom de clavicornis, que Pautorité de De Geer. C'est
en effet la Chrysomela clavicornis de cet auteur, mais ce nom est
ÆGITHUS. 287
postérieur à celui de Surinamensis de Linné. Je regarde donc
comme tout-à-fait inadmissible la rectification proposée par M. Che-
vrolat. Elle serait même fondée, que je ne l'admettrais pas. Cest
abuser du droit de priorité que de vouloir faire prévaloir le nom
d’un seul auteur contre celui d’une foule d’autres dont les ouvrages
sont entre les mains de tous les entomolopgistes.
15. Æ. cemwarus : Late ovatus, ater, abdomine elytrisque læte
fulvis ; his sat convexis, gemellato-punctato-striatis. — Long. 3-4,
lat. 2 172-9 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Ovale, large et court, mais beaucoup moins convexe que le Su-
rinamensis ; d'un noir brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un
rouge de brique fauve, clair et uniforme. Antennes, prothorax et
écusson comme dans les précédents. Elytres en ovale-court, assez
convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, petits,
mais bien visibles avec une loupe ordinaire, et dont les six ex-
ternes sont fortement rapprochées par paires : les deux premières
paires se prolongent presque jusqu’à l'extrémité de l’élytre, la troi-
sième seulement aux deux tiers. Dessous du corps lisse. Pattes
courtes et robustes.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi dans la
province de Rio-Janeiro, au Brésil.
16. Æ. Leacan : Hemisphærico-ovatus , pallide rufus , antennis
scutello, pectore pedibusque nigris ; elytris gemellato-punctato-
striatis , interstitiès punctulatis. — Long. 5, lat. 4 lin.
Un peu moins hémisphérique et moins convexe que le Surina-
mensis dont il a taille; d’un rouge de brique pâle, à l'exception
des antennes, de l’écusson , du mésothorax, du métathorax et des
pattes qui sont d’un noir assez brillant. Prothorax un peu plus
oblong que celui des précédents, mais du reste fait de mème.
Elytres ayant cinq rangées de petits points enfoncés, peu mar-
quées, effacées près de extrémité, et dont les quatre externes sont
gemellées. L'intervalle entre chaque paire et les bords laté-
raux sont couverts de points semblables, visibles seulement à la
loupe, peu serrés et dispersés sans ordre. Pattes courtes et assez
robustes.
De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la
collection de M. DEyEax.
J'en ai recu deux exemplaires, lun de M. Rurcme sous le nom
288 EROTYLIENS VRAIS.
de scutellaris, l'autre de M. Caevrorar sous celui de meläspis ;
mais je n’ai pu y découvrir aucune différence avec les individus
que je possède, et sur lesquels a été faite la description qui
précède.
17. Æ. MacuticoLuS : Hemisphærico-ovatus, rufus, antennis (basi
prætermissa), vertice, thoracis punctis septem, scutello, pectore pe-
dibusque nigris ; elytris subtilissime gemellato-punctato-striatis, ab-
domine lœte flavescente , utrinque nigro maculato. — Long. 4,
lat. 3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. maculicollis. Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 34.64. pl. 3. fig. 64.
Il a complètement la forme hémisphérique et un peu ovale du
Leachii, mais il est un peu plus petit et moins convexe. Tète d’un
rouge de brique assez foncé, ayant une tache noire, arrondie, as-
sez grosse sur le vertex. Antennes un peu plus longues que chez
les précédents, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugi-
neux. Prothorax de mème forme que celui du Surinamensis, de la
couleur de la tète, avec sept points noirs disposés transversale-
ment sur deux lignes courbes, parallèles : la première de quatre,
la seconde de trois points. Ecusson noir, petit, triangulaire et for-
tement arrondi à son extrémité. Elvtres de la couleur du protho-
rax, avec le repli latéral flavescent , ayant chacune sept rangées
de petits points enfoncés, à peine visibles avec une forte loupe,
dont les six externes sont groupées deux à deux. En dessous, le
mésothorax, le métathorax et les pattes sont noirs; l'abdomen est
flavescent, assez brillant, avec deux points latéraux sur chaque
segment. Pattes un peu plus longues et un peu plus grêles que
chez les précédents.
Du Brésil.
18. Æ. scurra : Hemisphærico-ovatus, læte flavo-rufus, antennarum
apèce, scutello, pectore pedibusque rigris; elytris convexis, gemel-
lato-punctato-striatis. — Long. 3-3 172, lat. 2 273-3 lin.
Beaucoup plus petit que le maculicollis, plus hémisphérique et
plus convexe ; d’un rouge de brique fauve clair, avec les sept
derniers articles des antennes, l’écusson, le mésothorax, le méta-
thorax et les pattes noirs. Prothorax semblable à celui du Leachi.
Elytres ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés,
visibles seulement à la loupe et dont les six externes sont rappro-
chées deux à deux; la troisième paire est beaucoup plus rappro-
ÆGITHUS, 289
chée de la seconde que celle-ci ne l'est de la première. Les inter-
valles sont lisses; cependant on distingue chez lun des deux
exemplaires que j'ai sous les yeux quelques petits points enfoncés,
rangés très-réguliérement sur deux lignes entre la premiére et la
seconde paire des lignes précédentes; ces deux lignes forment un
angle avec les paires en question. Pattes courtes et assez robustes.
Du Brésil. Collection de M. Buquer.
19. Æ. Burza : Sub-henusphæricus , læte flavo-rufus , antennis
(basi prætermissa) nigris, pectore pedibusque fuscis ; elytris gemel-
lato-punctato-striatis. — Long. 3 172, lat. 3 lin.
Au premier coup-d’œil il ressemble complètement au scurra,
mais il est en réalité bien distinct. Il est plus court et par suite plus
régulièrement hémisphérique. Sa couleur est d’un rouge de bri-
que fauve plus brillant. L’écusson, qui dans le scurra est en trian-
gle curviligne et noir, est ici presque cunéiforme et de la couleur
du corps. Les élytres ont également des rangées de points enfon-
cés, gemellées, mais les points sont notablement plus gros. Enfin,
en dessous, la poitrine et les pattes sont d’un fuligineux un peu
rougeàtre.
Il se trouve à Cayenne, où il a été découvert par M. LEePRIEUR.
Collection de M, Buquer.
55. Æ. HeMispHÆriCUs : Hemisphæwricus, læte testaceo-luteus, anten-
nis nigris, scutello, tibiis extus tarsisque fuscis ; elytris gemellato-
punctato-striatis. — Long. 4, lat. 4 lin.
\EICHE iu Des, Cat, ed. 3. p. 451.
De toutes les espèces de ce genre, sauf le suturella et luva, eelle-
ci est la plus hémisphérique ; il n’y a pas un cinquième de ligne
de différence entre sa longueur et sa largeur , mais sa hauteur est
de plus de la moitié de son diamètre; d’un jaune clair testacé,
uniforme et assez brillant, parfois un peu brunâtre, avec les
antennes brunâtres à leur base et noires à leur extrémité, l’écus-
son, la tranche externe des jambes et les tarses en dessus, d’un
brun fuligineux. Prothorax très-court, très-rétréci en avant, lé-
gèrement arrondi sur les côtés, coupé des deux côtés de sa base
plus obliquement que chez tous les précédents, un peu convexe
et très-lisse en dessus. Elytres formant une demi-sphère parfaite ,
un peu aplatie en avant, ayant sept rangées de très-petits points
enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six
externes sont rapprochées par paires; les deux paires externes sont,
Monographie. 19
290 EROTYLIENS VRAIS. |
beaucoup plus voisines lune de l'autre que là seconde ne l'est de
la premiére. Pattes courtes, mais plus grèles que chez les précé-
dents. |
Du Brésil.
21, Æ. uva : Hemisphæricus, subtus nigro-brunneus, supra pallide vel
livide flavus, antennis, scutello pedibusque nigricantibus ; elytris
lævibus. — Long. 4 132-5 , lat. 4-4 79 lin.
Un peu plus grand, un peu moins régulièrement hémisphéri-
que , mais encore plus convexe que l’hemisphæricus ; il forme en-
viron les trois cinquièmes d’une sphère qui serait un peu com-
primée dans le sens antéro-postérieur. Sa couleur est en dessous |
d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé, souvent un peu ferrugi-
neux , et en dessus d’un jaune ferrugineux plus ou moins brunâtre
et assez brillant. Antennes de la couleur du corps, un peu plus
longues que le prothorax. Celui-ci sensiblement plus long que ce-
lui de l’hemisphæricus, mais du reste absolument de la même
forme. Ecusson brunûâtre, lisse. Elytres sans la plus légère trace
de ponctuation. Pattes de la couleur du dessous du corps, de lon-
sueur moyenne et robustes.
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duroxr.
22. Æ. SUTURELLA : Hemisphæricus, ater, nitidus ; elytris subtilissime
gemellato-punctato-striatis , sutura, margine tenui nigris, macula-
que lunata commun apicis pallide fusca. — Long. 4, lat. 4 lin.
Aussi régulièrement hémisphérique que l’hemisphæricus, dont
il a la taille, mais un peu plus convexe, et à cet égard intermé-
diaire entre cette espèce et l’uva; d’un noir brillant. Antennes bru-
nâtres, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci est si pro-
fondément échancré en avant, et coupé si obliquement de chaque
côté de sa base, qu'il ressemble à un V dont les branches seraient
trés-écartées ; il est très-lisse en dessus, et a deux petits points en-
foncés au milieu du disque. Ecusson d’un noir brillant et lisse.
Elytres d’un testacé légèrement flavescent, presque blanchätre,
avec la suture et une mince bordure latérale noires; elles ont
tout-à-fait à l’extrémité une bande commune , médiocrement
large, qui arrive un peu au-delà de la moitié de chaque élytre,
et dont l'angle supérieur externe se prolonge un peu en remon-
tant obliquement, ce qui fait paraître la bande comme échancrée
en démi-cercle en avant. Le repli latéral est de la couleur du fond.
La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept ran-
© oo mm
ML'Ue
ÆGITHUS. 201
gées dont les six externes sont rapprochees deux à deux ; chaque
paire est très-éloignée des autres. Les pattes sont courtes et assez
grêles.
Cette jolie espèce, parfaitement distincte de toutes ses congé-
nèrés, habite la Colombie. Collection de M. Dupoxr.
23. Æ. rorquarus : Hemisphærico-ovatus , testaceo-flavescens , ver-
tice, antennis (basi prætermissa) ; thoracis macula clathrata, scu-
tello, pectoris lateribus, tibiis tarsisque nigris; elytris subtilissime
gemellato-punctato-striatis, livide fuscis, margine tenui testaceo su-
turaque nigra. — Long. 3, lat. 2 172 lin.
Plus petit et moins hémisphérique que le suturella. Tète d’un
testacé flavescent un peu ferrugineux, lisse, avec une ligne noire
transversale , entière sur le vertex. Antennes un peu plus longues
que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles testacés.
Prothorax coupé un peu moins obliquement de chaque côté de sa
base que chez les précédents, ayant trois bandes noires longitudi-
nales, entières sur le disque, les deux latérales larges et obliques,
la médiane grèle et droite; ces bandes sont réunies à leur base et
croisées un peu en avant du milieu par une raie transversale de
même couleur. Ecusson. noir et lisse. Elytres sub-hémisphériques,
d'un brun-clair livide et brillant, entourées d’une étroite bor-
dure de la couleur de la tête, avec la suture noire sur une très-
faible largeur. Elles ont sept rangées de très-petits points enfoncés,
à peine visibles à la loupe, et effacées environ à moitié de leur
longueur, dont les six externes sont fortement gemellées; les in-
tervalles , les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points
encore plus petits et assez serrés, qui rendent ces rangées peu dis-
tinctes. Le dessous du corps est de la couleur de la tête, avec les
bords de la poitrine, les jambes et les tarses noirs.
De l’intérieur de la Guyane francaise. Je lai recu de M, Cue-
VROLAT sous le nom que je lui ai conservé.
24. Æ, various : Hemisphærico-ovatus, subtus flavescens , supra
livide testaceus , capite , antenmis , thoracis vültès tribus basi coeun-
tibus , seutello, pectore , abdominis lateribus pedibusque nigris ;
elytris subtilissime gemellato-punctato-striatis, sutura margineque
tenuissimo nigris. — Long. 3 172, lat. 2 3,4 lin.
Un peu plus grand que le torquatus, mais beaucoup moins con
vexe et plus ovale. Tète d’un noir assez brillant, lisse. Antennes
dépassant légèrement le prothorax, entièrement noires. Prothorax
202 EROTYLIENS VRAIS.
un peu plus long que celui du rorquatus, une fois et demie envi-
ron plus large que long, très-rétréci et fortement échancré en
avant, arrondi sur les côtés, coupé moins obliquement en arrière
“que celui du suturella; d'un testacé flavescent assez vif, avec trois
bandes longitudinales noires, réunies entre elles à la base , et
dont la médiane atteint seule le bord antérieur ; la base entiére et
une mince bordure latérale sont de la mème couleur. Ecusson
moir, lisse. Elytres sub-hémisphériques, d’un testacé-flavescent
clair et livide, avec la suture sur une trés-petite largeur et une
étroite bordure latérale noires. La ponctuation est très-fine, et
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur
longueur , et dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps
flavescent, avec la partie postérieure du prothorax, les deux seg-
ments thoraciques suivants en entier, les bords latéraux de lab-
domen sur une faible largeur, et les pattes d’un noir un peu brun
et brillant.
De la Colombie. Collection de M. Rercme qui me l’a communi-
qué sous le nom que je lui ai conservé.
25. Æ. ORNATICOLLIS : Ovatus, capite, antems, scutello, pectore pe-
dibusqu£ nigris, verticis macula, thorace, elytris abdomineque
testaceo-flavescentibus ,.thoracis marginibus lineisque tribus ni-
gris ; elytris convexis, gemellato-punctato-striatis, sutura margine-
que tenui nigris , sinqulo maculis duabus interdum coeuntibus, fus-
eis. — Long. 4 172, lat. 3 lin.
Plus grand et plus allongé que les trois précédents. Tête noire ,
avec une tache arrondie, d’un testacé flavescent entre les anten-
nes. Celles-ci de la même longueur que le prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles brunâtres. Prothorax environ deux
fois et demie aussi large que long, à échancrure antérieure droite
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les
bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de la
base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, très-
lisse en dessus; il est d’un testacé flavescent assez foncé, avec une
étroite bordure latérale sur ses quatre côtés, et trois lignes longi-
tudinales entières sur le disque, noires; de ces trois lignes la mé-
diane est étroite; les deux latérales sont au contraire assez larges.
Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court et régulier, très-con-
vexes, de la couleur du prothorax mais plus mat, avec la suture
et une étroite bordure latérale noires. On voit en outre, sur cha-
1 . LA LL ’
cune d'elles, deux grandes taches assez mal déterminées et pla-
cées l'une au-devant de l'autre, d’un fuligineux sale; ces taches
__ ÆGITHUS. 293
se réunissent parfois et forment alors une bande. Le repli latéral
est brun, avec une tache cunéiforme flavescente à la base. La ponc-
tuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées aux trois quarts de leur longueur, dont les six externes
sont rapprochées deux à deux. Les intervalles sont couverts de
points enfoncés, serrés, surtout sur les bords latéraux. En dessous,
le prothorax est flavescent, avec deux bandes longitudinales noï-
res ; le mésothorax et le métathorax sont en entier de cette der-
nière couleur. L’abdomen est d’un testacé flavescent plus clair et
plus brillant que celui des élytres. Les pattes sont noires, assez
longues et assez robustes.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
Cette espèce, par son prothorax coupé très-peu obliquement de
chaque côté de sa base, appartient à peine à ce genre; mais par
ses antennes, la ponctuation de ses élytres, sa forme générale,
elle ne peut être placée ailleurs, et elle ne présente absolument
aucun caractère qui permette d'en faire un genre à part. Son
affinité incontestable avec les trois précédents qui sont bien des
Ægüthus , confirme la place que je lui assigne.
26. Æ. crisrosts : Hemisphæricus , læte flavo-rufus , antennis , scu-
tello, tibiis tarsisque nigro-piceis ; elytris crebre punctatis , singula
lineis tribus elevatis, lævibus, fere obsoletis. — Long. 472, lat,
4 lin.
Hémisphérique ; d'un rouge de brique un peu fauve et clair,
sauf les antennes, l’écusson , les jambes et les tarses qui sont d’un
noir-brunâtre. Prothorax trés-court, très-rétréci en avant, non
arrondi sur les côtés, coupé très-obliquement de chaque côté de
la base et lisse en dessus. Elytres couvertes de points enfoncés, bien
visibles et paraissant confluents à l'œil nu, mais qui vus à la
loupe sont en réalité isolés et très-rapprochés. On voit en outre,
sur chacune, trois lignes lisses, un peu élevées et très-écartées
entre elles. Ces lignes représentent les intervalles entre deux ran-
gées gemellées de points enfoncés qui existent chez quelques es-
pèces de ce genre. Pattes courtes et grêles.
Du Brésil. Collection de M. Buourr.
27. Æ. LATERITIUS : Late ovatus, rufus, antennarum clava scutello-
que nigris ; elytris modice convexis , yemellato-punctato-striatis. —
Long. 4, lat. 3 lin.
Dey. Cat, ed. 3, D. 451,
294 EROTYLIENS VRAIS.
Au premier coup-d’œil il ressemble, à s'y méprendre, à la variété
fauve du strongylosomus unicolor, mais il appartient réellement
au genre actuel. Son contour a la même forme que celui du mo-
nochrous, mais il est beaucoup moins convexe. En entier d’un
rouge de brique un peu pâle et assez brillant, à l’exception de
la massue des antennes et de l’écusson qui sont noirs. Prothorax
très-court, environ deux fois et demie aussi large que long, mais
à part cela semblable à celui du Surinamensis. Elytres médiocre-
ment convexes, ayant sept rangées de petits points enfoncés, dis-
posées absolument comme dans le monochrous , mais plus marquées
et bien visibles avec une loupe ordinaire. Pattes courtes et assez
robustes.
Il a été découvert par moi à Cayenne.
28. Æ. moxocurous : Hemisphærico-ovatus, lœte testaceo-sulphu-
reus, nütidus, antennarum clava, scutello tarsisque fuscis; elytris
subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 4, lat. 3 174 lin.
LacorDpaire in Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Hémisphérique, un peu ovale et beaucoup moins convexe que
le Surinamensis ; d’un jaune de soufre très-clair, un peu testacé et
brillant, à l’exception de la massue des antennes, de l’écusson et
des tarses qui sont d’un noir-brunûtre. Prothorax comme celui du
Surinamensis et espèces voisines. Elytres ayant sept rangées de points
enfoncés, excessivement petits, visibles seulement à l’aide d’une
forte loupe, et dont les six externes sont gemellées; la paire du
milieu est à égale distance de la première et de la troisième. Pattes
courtes et robustes.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.
J'en ai vu d’autres dans la collection de M. Dupoxr, qui sont d’un
tiers environ plus petits, mais qui présentent du reste les mêmes
caractères.
29. Æ. zinEoLA : Late ovatus, pallide testaceo-sulphureus , antennis
(bast prætermissa), thoracis striga longitudinali scutelloque ni-
grès ; elytris modice convexis , qgemellato-punctato-striatis. — Long.
4, lat. 3 lin.
Il a complètement la taille, la forme et le facies du lateritius,
mais sa couleur est d’un testacé blanchâtre, légèrement soufré et
tournant au flavescent en dessous. Antennes dépassant à peine le
prothorax , ayant leurs quatre premiers articles d’un brun ferru-
gineux , et les autres noirs. Prothorax de même forme que celui du
ÆGITHUS. 299
lateritius , traversé dans son milieu par une étroite raie noire lon-
gitudinale. Ecusson noir et lisse. Elytres absolument semblables à
celles du lateritius, et ponctuées de mème; les deux lignes qui
composent chaque paire me paraissent cependant un peu plus
écartées entre elles. Pattes de la couleur du corps, courtes et assez
robustes. Ji
De la Colombie. Collection de M. Dupoxr.
30. Æ. cassipeus : Ovatus, livide brunneus, elytris pallide testaceo-
sulphureis, opacis, sat convexis, lævibus. — Long. 3 172, lat 2 34
lin. ’
De la taille des précédents, mais plus oblong et moins convexe.
Sa couleur est d’un brun légèrement ferrugineux, livide et uni-
forme. Antennes et prothorax comme dans le Lebasii. Elytres d’un
blanc soufré mat, très-pâle, et lisses. Cependant, avec une forte
loupe , je distingue chez l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux,
les traces d’une rangée de trés-petits points enfoncés sur chaque
élytre, et il serait possible que d’autres individus en eussent plu-
sieurs. Les pattes sont de la couleur du corps, courtes et assez ro-
bustes.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
31. Æ. sarezririus : Breviter ovatus , ater, abdomine piceo; elytris
convexis, punctato-striatis , rufo-brunneis. — Long. 2 172, lat.
1 374 lin.
Ovale, court et un peu plus atténué en avant qu’en arrière ;
d’un noir assez brillant, avec labdomen d'un brun de poix rou-
geâtre assez clair. Prothorax très-court, coupé un peu moins obli-
quement de chaque côté de sa base que chez les précédents, plus
largement et moins profondément échancré à sa partie antérieure,
lisse en dessus. Elytres en ovale-court, très-convexes, d’un brun-
rougeñtre uniforme , assez clair, et ayant chacune sept rangées de
points enfoncés , bien visibles à la loupe et assez espacés; ces ran-
gées sont, comme de coutume, effacées aux deux tiers de leur lon-
gueur. Pattes noires, courtes.
De la Colombie. Collection de M. Buouer,
296 EROTYLIENS VRAIS.
VII (21.) BRACHYSPHOENCUS.
Barytopus, Iphiclus, Saccomorphus, Amphilocus, Typocephalus, Delphus et Brachy-
merus. (pars). Des. Cat. ed. 3. p. 449 et suiv. — Morphoides, Hore. Revue Zoo.
A. 1841. — Erotylus auctor,
Corps de forme très-variable , mais jamais aussi hémisphérique que
chez les Cyclomorphus et les Ægithus.
Antennes tantôt assez robustes, tantôt gréles, au maximum un peu
plus longues que le prothorax, souvent plus courtes, à 3° article al-
longé, 4-7 obconiques, et massue formée insensiblement par les quatre
derniers articles.
Prothorax de forme très-variable , jamais en NV comme celui des
Ægithus, mais ressemblant parfois à celui des Coccimorphus.
Pattes en général courtes ; tarses de forme variable.
Après avoir séparé des genres de M. Dejean, indiqués dans la
synonymie ci-dessus, un petit nombre d’espèces que j'ai reportées
dans la tribu précédente parmi les Mycotretus, et toutes celles à
museau allongé et plus ou moins rétréci à sa base, qui forment la
majeure partie de la section suivante de la tribu actuelle, il en
reste un nombre considérable auxquelles je ne peux assigner d’au-
tres caractéres que ceux presque entiérement négatifs qui pré-
cèdent.
Ces insectes m'ont coûté plus de temps et de peine que tout le
reste de mon travail. Après l’examen le plus prolongé et le plus mi-
nutieux , tout ce que j'en puis dire, c’est que ce ne sont pas des
Cyclomorphus ni des Ægithus, et qu’il est impossible, pour moi du
moins, d’en faire plusieurs genres distincts, maloré les différences
considérables qu’ils présentent dans leur forme générale, leur
prothorax, leurs tarses, et enfin dans leur taille et leurs couleurs.
Les organes buccaux ne variant pas dans cette tribu, les parties
que je viens de nommer sont les seules dont on puisse faire usage,
et encore faut-il faire abstraction de la taille et des couleurs qui
peuvent bien fournir quelques indications utiles, mais non servir
à l’établissement de divisions génériques. Or, on sent qu'entre une
forme plus ou moins courte ou allongée, ovale ou oblongue ou el-
hptique, entre un prothorax court ou long , à peine ou trés-ré-
tréci en avant, entre des tarses plus ou moins robustes, il peut
exister des transitions nuancées, de facon qu’il soit impossible de
dire où telle forme finit et où telle autre commence. C’est ce qui a
liea pour les insectes actuels; j'ai essayé à leur égard toutes les
combinaisons imaginables, en les appuyant tantôt sur chacun des
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS. ) 297
caractères ci-dessus pris isolément , tantôt sur tous à la fois , et tou-
jours je suis arrivé à ce résultat, qu'on ne peut les disposer en
groupes séparés par des limites appréciables. Rien n’est plus aisé
que de découvrir parmi eux des types assez tranchés; quand Îles
groupes basés sur ces types ne se composent que de deux ou trois
espèces, ils présentent un facies assez distinct; mais pour peu que
le nombre de leurs espèces soit plus considérable, à l'instant ils se
confondent avec les groupes voisins. Il en résulte, outre cette fu-
sion définitive, un réseau si compliqué de rapports, que la pensée
peut à peine se le représenter d’une manière un peu nette.
Enfin je me suis décidé, en désespoir de cause, à réunir toutes
les espèces dont je parle en un seul genre que j'ai partagé, du
mieux qu'il m'a été possible, en plusieurs divisions que, par ex-
ception , j'ai élevées au rang de sous-genres, en leur imposant à
toutes des noms. Ces sous-genres sont au nombre de onze; les en-
tomologistes qui voudront les adopter comme genres, n'auront qu'à
supprimer le nom de Brachysphænus que je donne au genre en-
tier; mais ils sont prévenus qu'il n'existe point de limites entre la
plupart d’entre eux. Il suffit de comparerles caractères que je leur
assigne pour voir qu'ils différent à peine et sont plus ou moins
vagues ; c’est qu'ici le langage est impuissant pour rendre ces lé-
gères nuances de forme que l’œil'distingue sans peine. Findique
pour chacun de ces sous-genres les principaux rapports qu'il a
avec les autres, mais seulement les principaux, car pour les signa-
ler tous, il eut fallu entrer dans des détails sans fin.
Jé ne doute pas, malgré les détails dans lesquels je viens d’en-
trer , que les personnes qui ne possèdent qu'un petit nombre de
ces insectes, ne trouvent que ce genre est un véritable magasin
d'espèces disparates. Je me contenterai d’en appeler à cet égard
à celles qui pourront examiner la série entière des espèces telle que
je l'ai en ce moment sous les veux.
S.-G. 1. MEGAPROTUS.
Delphus et Brachymerus. DEJEAN.
Corps court, ovalaire, plus ou moins convexe. Antennes gréles.
Prothorax transversal, très-rétréci et fortement échancré en demi-cer-
cle en avant , arrondi sur les côtés , coupé carrément à sa base qui est
munie dans son milieu d’un lobe étroit assez prononcé, plus ou moins
convexe en dessus et très-lisse. Pattes courtes ; jambes et tarses gréles ;
le x article des postérieurs au moins aussi long que les deux suivants
réunis ; Ceux-ci en général très-courts,
298 ÉROTYLIENS VRAIS.
Insectes de petite taille et de couleurs assez variées, ne diffe-
rant des espèces du sous-genre suivant que par la forme de leur
prothorax, surtout de son échancrure antérieure qui est en are de
cercle, tandis que dans les Habrodactylus elle est droite dans son
fond et oblique sur le côté. Il y a des espèces dans les deux sous-
genres chez qui la différence se réduit presque à rien, et qui ont
la plus grande analogie sous le rapport des couleurs; ainsi le M.
orphanulus correspond aux H. Hoffnanni et sulphurifer, le pithecius
à l'A. Kourouensis. Le M. decussatus que j'ai placé en tête du genre
est presque un Ægithus. À part ces analogies, ce sous-genre est as-
sez distinct.
J'en connais 18 espèces, sur lesquelles 3 sont du Brésil, 11 de
Cayenne, 3 de Colombie; la patrie de la dernière m'est inconnue.
1. B. DEcUSsaTUS : Ovatus, lœte flavus, thoracis punctis duobus, tibirs
tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctalo-striatis , testaceo-
flavescentibus , sutura postice dilatata, margine tenui sinquloque
maculis duabus magnis, nigris. — Long. 4, lat. 3 lin.
Ovale, assez court et assez convexe; d’un ferrugineux clair as-
sez vif et brillant. Les antennes manquent dans lindividu que j'ai
sous les yeux , sauf les deux premiers articles qui sont de la cou-
leur du corps. Prothorax une fois et tiers plus large que long , très-
rétréci et profondément échancré en avant, assez arrondi sur les
côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa
base, ayant en dessus deux petits points noirs, peu distants sur le
disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé et très-
régulier, convexes, d’un testacé flavescent, entourées à la base et
sur les côtés d’une mince bordure noire ; la suture est aussi de cette
couleur, très- étroite dans sa moitié antérieure et assez fortement
dilatée en arriére; on voit en outre sur chaque élytre deux ta-
ches noires : une antérieure très-grande, sub-quadrangulaire,
une postérieure triangulaire ; toutes deux n’atteignent pas à beau-
coup près la suture et le bord externe, et sont séparées par un as-
sez large intervalle. La ponetuation est très-fine, superficielle, peu
distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux
deux tiers de leur longueur; il y a en outre quelques petits
points enfoncés le long de la bordure latérale. Dessous du corps
lisse ; pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs.
De la Colombie. Collection de M. Buquer.
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS. ) 299
2. B. pupricarus : Ovatus, ater, nîtidus; elytris convexis, lœævibus,
fasciis duabus transversis, valde dentatis (una fere basilari, al-
tera pone medium), margine connexis, lete luteo-viridibus. —
Long. 3 ;7», lat. 2 lin.
Ovale, acuminé en arrière, convexe et d’un noir assez brillant.
Tête lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-
ci très-court, fortement rétréci et profondément échancré anté-
rieurement , arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de
chaque côté de sa base, peu convexe et lisse en dessus. Ecusson
lisse. Elytres ovales , très-rétrécies en arrière, traversées par deux
bandes communes, fortement dentées et réunies le long des bords
latéraux , d’un beau jaune-verdäâtre clair : la premiére, située tout
près de la base, envoie en avant des rameaux qui atteignent celle-
ci et divisent en deux taches le noir qui la couvre ; la seconde est
placée immédiatement au-dessous du milieu. Le repli latéral est
jaune jusqu’au niveau de la seconde bande et noir en arrière. La
ponctuation est nulle; tout au plus distingue-t-on avec une forte
loupe une rangée de très-petits points enfoncés, le long de la su-
ture. Dessous du corps également lisse. Pattes médiocres, assez ro-
bustes, d’un noir un peu brun.
De Colombie. Collection de M. Buouer, qui l’a reçu de M. Ros-
TAINE.
3, B. PERLEPIDUS : Breviter ovatus, ater, nitidus, abdomine lete luteo;
elytris convexis, punctato-striatis, fasciis duabus transversis valde
dentatis (una fere basilari, altera infra medium), læte luteis. —
Long. 3, lat. 2 lin.
Ovale, court, assez convexe, et d’un noir brillant. Antennes dépas-
sant un peu la base du prothorax. Ce dernier un peu plus long que
celui du duplicatus, et encore un peu moins convexe en dessus, mais
du reste absolument semblable. Ecusson lisse. Elytres enovale-court
très-régulier , assez convexes, traversées par deux bandes commu-
nes, assez larges et fortement dentées, d’un beau jaune-clair un peu
verdâtre : la première située comme chez le duplicatus, tout près de
la base, envoie en avant un rameau qui divise sur chaque élçtre,
en deux taches, l’espace qui l'en sépare ; en arrière, une de ses dents
se réunit également sur chaque élytre, à la seconde bande qui est
située immédiatement après le milieu; le repli latéral est jaune
jusqu’au niveau de cette dernière et noir en arrière. La ponctua-
tion est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pat-
300 EROTYLIENS VRAIS.
tes noirs, avec l'abdomen d’un beau jaune pareil à celui des bandes
des élytres. |
Cette jolie espèce m'a été communiquée par le Museum d'His-
toire naturelle sans désignation de patrie, mais je soupconne qu’elle
est de la Guyane.
4. B. PoRCELLANA : Ovatus , flavescens, vertice thoracisque disco sa-
lurate brunneo-piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striatis,
brunneo-piceis , limbo omni singuloque fascia tenui transversalë
punctoque flavescentibus. — Long. 3, lat. 2'/, lin.
Delphus porcellana. LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 45r.
Ovale , court et légérement rétréci en arrière ; d’un flavescent
assez foncé et brillant, Tète d’un brun fuligineux sur le vertex.
Antennes dun noir-brunâtre , avec les quatre premiers articles
d’un testacé brunûtre, et le dernier légèrement ferrugineux. Pro-
thorax ayant le disque entier d’un brun de poix foncé, très-bril-
lant, une fois et tiers plus large que long, fortement échancré en
demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les cô-
tés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, tres-
lisse et imponctué en dessus. Ecusson petit, triangulaire, d’un
noir brillant. Elytres en ovale-court, un peu rétrécies en arrière,
convexes, du même brun que le disque du prothorax et aussi bril-
lant, avec la suture, la base et une étroite bordure latérale d’un
flavescent un peu plus foncé que celui du dessous du corps. On
voit en outre sur chaque élytre un point et une étroite bande
transversale de la même couleur : le premier situé près de la suture
un peu avant le milieu de l’élytre, la seconde aux deux tiers ; elle
se réunit à la bordure marginale et arrive tout près de la suture.
Le flavescent de la base a sur chaque élytre une petite tache de la
couleur du fond. La ponctuation est fine et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont
les six externes sont rapprochées deux à deux. En dessous, la poi-
trine est légèrement fuligineuse sur les côtés. Les pattes sont cour-
tes et assez robustes.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.
5. B. cncrerrus : Ovatus, sultus obscure rufus, supra saturate
brunneo-rufus, undique nitidissimus, antennis (articulo ultimo
prætermisso) nigris, thoracis limbo dilutiore ; elytris convexts, punc-
tato-striatis | basi margineque tenui flavis. — Long. 3 173, lat. 2 173
lin.
Delphus cinctellus, Der. Cat. ed. 3, p. 45r,
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS. ) 3ot
Un peu plus grand, un peu plus large et plus régulièrement
ovale que le porcellana ; d’un rouge-sanguin très-foncé et très-
brillant en dessous, d’un noir rufescent trés-foncé et comme ver-
nissé en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires,
avec le dernier article ferrugineux. Prothorax en tout semblable
pour la forme à celui du porcellana, ayant le limbe latéral d'une
couleur plus claire que le disque. Elytres en ovale-court, convexes,
ayant la base et une étroite bordure latérale d’un jaune rufescent,
vifet trés-brillant, On voit sur chacune sept rangées de petits
points enfoncés , effacées aux deux tiers de leur longueur. Le repli
latéral est de la même couleur que le dessous du corps. Pattes
courtes , assez robustes.
Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne.
G. B. 12-pusruLarus : Ovatus, subtus læte flavescens , supra saturate
rufus, thoracis maculis quinque flavis ; elytris modice convexis .
punctato-strialis , singulo maculis sex luteis, nigro-cireumdatis. —
Long. 4°}, lat 2 Lin.
Brachymerus 12-pustulatus. Duponr in Des. Cat. ed. 3, p. 451,
Ovale, assez court et d’ün flavescent clair et assez brillant en des-
sous ; d’un rouge-brun peu brillant en dessus. Antennes dépassant
arés-légèrément le prothorax, ayant leurs sept premiers articles
testacés, et les quatre derniers d’un noir-brunäâtre. Prothorax une
fois environ aussi large que long, fortement rétréci et échancré en
avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement
de chaque côté de sa base qui est assez fortement lobée dans son mi-
lieu, un peu convexe et lisse en dessus; ika cinq taches d'un jaune
clair, savoir : deux assez grandes oblongues, de chaque côté, tout-
à-fait sur le bord, et une ponctiforme médiane pres du bord an-
térieur. Écusson brunâtre. Elytres ovales, médiocrement convexes.
ayant chacune six taches jaunes, médiocres, irrégulièrement ar-
rondiés et entourées d’une étroite auréole noire, savoir : une au
milieu de la base, une tout près de Pécusson, deux placées obli-
quement au tiers de lélytre, deux placées de mème un peu au-
delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque
élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur
longueur. Pattes en entier de la couleur du dessous du Corps,
Je n’en possède qu'un individu pris par moi à Cayenne,
302 ÆROTYŸLIENS VRAIS.
7. B. MonILIFERUS : Ovatus , subtus saturate flavescens, supra rufus,
opacus , elytris apice dilutioribus ; capite vitlaque laterali thoracis
intus emarginata, luteis ; elytris modice convexis , punctato-striatis ,
singulo maculis sex luteis, annulo nigro cinclis. — Long. 4:72,
lat. 27 13 in.
Brachymerus moniliferus. CHevroLAT in Der. Cut. ed. 3. p. 451.
Mycotretus moniliferus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 155.
Aussi long mais un peu moins ovale que le 12-pustulatus ; d’un
flavescent assez foncé en dessous; d’un rouge de brique obscur et
mat en dessus, avec l’extrémité des élytres plus claire. Tète d’un
jaune clair, avec une petite tache brune sur le vertex. Antennes un
peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunätre, avec leur
quatre premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax de même
forme que dans le précédent, mais un peu plus long, ayant une
bordure assez large, d’un beau jaune clair, échancrée dans son
milieu au côté interne; en avant, on apercoit un mince filet de
même couleur qui envoie une petite raie en arrière dans son mi-
lieu. Ecusson noir, arrondi et peu brillant. Elytres en ovale assez
court, médiocrement convexes, ayant chacune six taches jaunes,
entourées d’une bordure noire assez large, savoir : deux àla base,
une un peu au-dessous de l'angle huméral, trois, dont la médiane
très-petite, sur une ligne transversale, un peu au-delà du milieu;
toutes ces taches sont plus ou moins carrées, et, comme celles de
chaque groupe, sont très-rapprochées, leurs auréoles noires se
confondent et forment une bande de cette couleur. Ponctuation
comme chez le 12-pustulatus, mais un peu plus marquée. Pattes
de la couleur du dessous du corps.
PT | .
Cette jolie espèce est de Cayenne.
8. B. epmiPprum: Ovatus, lœte flavus, antennis Û basi præiermissa),
vertice , thoracis maculis sex, scutello, pectore, femorum basi et
apice, tibiis tarsisque nigris; elytris convexis, punciato-striatis,
plaga maxima, antice dentata, postice emarginata, nigra.— Long.
4, lat. 2 374 lin.
Brachymerus ephippium. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. ephippium. Duroxén. Monog. d. q. Erot. p. 39. 77. pl. 3. fig. 37.
Ovale, court et presque semblable pour la forme au monihferus.
Tète d’un jaune-fauve clair, avec un point noir sur le vertex. An-
tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles de la couleur de la tête. Prothorax de la
BRACHYSPHOENUS. (S.=-G. MEGAPROTUS.) 303
même couleur, avec six taches noires sur le disque , trois arron-
dies sur une ligne transversale, dont la médiane beaucoup plus
petite que les deux autres, et trois triangulaires le long de la base ;
il est un peu plus long et plus convexe que celui du moniliferus,
mais du reste semblable. Ecusson d’un noir brillant, en triangle
curviligne. Elytres en ovale très-régulier , convexes , de la couleur
du prothorax et de la tête, et couvertes par une très-grande tache
d’un noir peu brillant, dont la partie antérieure, fortement den-
tée, touche de près la base, et dont la postérieure, échancrée obli-
quement sur chaque élytre, s'arrête aux deux tiers de lélytre.
Cette tache arrive très-près du bord externe, sans le toucher tout-
à-fait, et en arrière elle est un peu interrompue sur la suture, Le
repli latéral est de la couleur du fond. La ponctuation est extré-
mement fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à
la base ainsi qu’à l'extrémité, et dont les trois externes sont à peine
visibles. Le dessous du corps est du même jaune que le dessus,
avec la base du prothorax, le mésothorax et le métathorax noirs.
Les pattes sont de la même couleur, avec la partie moyenne des
cuisses flavescente ; elles sont assez longues et médiocrement ro-
bustes.
Du Brésil. J'en ai pris un individu aux environs de Rio-Janeiro.
9. B. coapunarus : Ovatus, fronte late foveolata, saiurate ferrugi-
neus, antennarum apice, thoracis marginibus, macula magna ,
baseos antice emarginata punctisque tribus nigris ; elytris sat con-
vexis, tenue punctalo-striatis, nigris, apice rufescentibus, margine ,
linea transversa infra medium suturam secus excurrente, sin-
guloque punctis duobus baseos , fulvis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Ovale, assez court et assez convexe ; d’un rouge ferrugineux as-
sez foncé. Tête occupée en entier par une large fossette peu pro-
fonde, finement rugueuse, ayant une petite ligne noire longitu-
dinale sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant
leurs deux premiers articles testacés, les cinq suivants brunûtres,
et les derniers noirs. Prothorax une fois plus large que long, très-
rétréci et échancré en avant, fortement arrondi sur les côtés
antérieurement, coupé presque carrément à sa base qui est assez
fortement lobée dans son milieu, assez convexe et lisse en dessus ;
il est entouré sur ses quatre côtés d’une étroite bordure noire qui
s’élargit beaucoup au milieu de la base et y forme une tache échan-
crée en avant; il a en outre trois points noirs disposés sur une
ligne transverse un peu courbe; quelquefois celui du milieu se
change en une petite ligne qui atteint le bord antérieur. Ecusson
304 EROTYLIENS VRAIS:
lisse, Elytres ovales, assez convexes, noires, avec l'extrémité un
peu rufescente, ayant chacune une étroite bordure d’un jaune-
fauve vif, qui, commencant un peu en dedans de l'angle huméral,
va se perdre dans la couleur rufescente de l'extrémité; aux deux
tiers de Félytre, il sen détache une ligne transversale, finement
flexueuse , qui, arrivée tout prés de la suture, se porte le long de
cette dernière , sans toutefois atteindre l’extrémité ; on voit en ou-
tre à la base deux petites taches de mème couleur {un e médiane
ponctiforme, l'autre qui longe l'écusson depuis sa base jusqu’à la
suture. Le repli latéral est de la couleur du corps. La ponctuation
est assez distincte , peu serrée, et forme sur chaque élytre sept
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou-
leur du corps, un peu plus claires.
De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Communiqué par
M. Boaurr.
10. B. siexarus ; Ovatus, ferrugineus, antennis ( basi prætermissa) ,
thoracis maculis 3-6, scutello, pectore abdominisque bas nigris ;
elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura postice singuloque
punctis baseos plurinus , macula maxima quadrata alteraque
apicis oblonga , nigris. — Long. 5, lat. 21}, lin.
Brachymerus signatus. Des. Cat. ed. 3. p. 45r.
Erot. signatus. Dupoxc. Monog. d. q. Erot. p. 35. 67. pl. 3. fig. 67.
Var. A. Lete luteus, thoracis elytrorumque maculis fuscis.
Ovale, plus court et plus large que le coadunatus ; d'un ferrugi-
neux assez foncé et un peu fauve. Antennes de la longueur du
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents.
Prothorax de méme forme que chez le précédent, ayant des ta-
ches noires qui varient en nombre chez les trois individus que je
possède. L'un en a trois , consistant en une large bande médiane,
longitudinale, entière, rétrécie dans sa moitié antérieure, et deux
taches oblongues, assez srandes , situées près des angles posté-
vieurs; un autre en a quatre, la bande médiane étant divisée
transversalement en deux parties inégales ; enfin, le dernier en a
six , la bande médiane étant non-seulement divisée en deux , mais
chacune de ces deux parties étant elle-même partagée longitudi-
nalement en deux autres. Ecusson d’un noir brillant. Elytres en
ovale-court, un peu moins convexes que celles du coadunatus, et
ayant postérieurement sur la suture une tache commune, oblon-
gue, qui ne remonte qu'aux deux tiers de leur longueur; on voit
en outre sur chacune ; 1° plusieurs petits points oblonss, tout-à-fait
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 305
basilaires, qui sont ordinairement au nombre de trois, et qui par-
fois , en se réunissant, forment une petite bande ; 2° une grande
tache carrée, déchirée en avant ainsi qu’en arrière, et qui s'étend
un peu au-delà du milieu de l’'élytre ; 3° une tache oblongue, moins
grande que la précédente , et qui n’atteint pas l'extrémité; quel-
quefois elle se réunit à la tache suturale indiquée plus haut. Le re-
pli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est
un peu plus distincte que dans le coadunatus et forme sept rangées
effacées à la base ainsi qu'aux deux tiers de leur longueur. Le des-
sous du corps est de la couleur du dessus, avec la base du pro-
thorax , le mésothorax , le métathorax et le premier segment abdo-
minal noirs. Les pattes sont de longueur moyenne, assez robustes,
de la couleur du corps, avec la base des cuisses et la moitié envi-
ron des jambes fuligineuses.
Du Brésil. Je l'ai trouvé quelquefois aux environs de Rio-Ja-
neiro.
La variété A est d’un jaune-clair un peu pâle, et ses taches sont
d’un brun fuligineux.
11. B. amaprris : Ovatus, lœte luteus, antennis (bast prœtermissa ),
vertice, thoracis maculis tribus, scutello, pectore abdominisque
basë nigris ; elytris sat convexis, punctalo-striatis, fascia communi
latissima, apice singuloque maculis baseos tribus , nigris. — Long.
2 192 lat. 2 lin.
Brachymerus amabilis. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Il a beaucoup de rapport avec le précédent. Il est plus petit,
proportionnellement plus large, et sa couleur est d’un beau jaune
clair au lieu d’être ferrugineuse. Tête marquée d’un point noir sur
le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de même forme
que celui du signatus et ayant le mème dessin que chez les indi-
vidus de ce dernier, qui n’ont que trois taches, c’est-à-dire, une
bande médiane entière, rétrécie en avant, et une grande tache
près de chaque angle postérieur ; seulement cette tache est carrée,
et non oblongue. Ecusson d'un noir brillant, petit, en triangle
curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes , ayant une très-
large bande transversale, commune, déchirée en avant et en ar-
rière, et une grande tache occupant l'extrémité, également dé-
chirée en avant et envoyant une pointe assez longue sur la suture ;
on voit en outre, sur chacune, trois petits points oblongs, bast-
Monographie, 29
"
Le:
306 EROTYLIENS VRAIS.
laires, dont l’interne est en chevron. Tout le reste estcomme dans
le signatus. *
L'unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en-
virons de Rio-Janeiro.
En comparant avec soin cette espèce à la précédente, on s’aper-
coit bientôt que la bande médiane de ses élytres est formée par la
réunion des deux taches quadrangulaires qui existent sur les élytres
de cette dernière, et que celle de l'extrémité estle résultat de la fusion
de la tache suturale et des deux oblongues qui lavoisinent. Il pour-
rait donc se faire qu'il y eût des variétés du signatus qui offrissent
sur les élytres un dessin semblable à celui de l’espèce actuelle.
Mais on reconnaîtra toujours cette dernière à sa taille plus petite,
à sa forme plus convexe, enfin à sa couleur.
L’analogie de cette espèce avec le perlepidus, décrit plus haut
n° 3, est aussi très-forte, surtout pour le dessin des élytres; mais
le prothorax est pareil à celui du signatus , et c’est ce qui mw’a en-
gagé à la placer aprés ce dernier.
12. B. peuneatTus : Ovatus, subius ferrugineus, supra niger, capite,
antennarum basi, thoracis angulis anticis elytrorumque fasciis dua-
bus angustis, transversis, valde flexuosis (una basilari , allera pone
medium), flavis ; elytris modice convexis, punctato-striatis.—Long.
3, t:2 174 lin.
Var. A. Thoractis lateribus flavis.
Sa forme est très-voisine de celle du signatus, mais, outre sa taille
plus petite, il est sensiblement moins convexe et un peu moins ar-
rondi en arrière. La tête et le dessous du corps sont d’un ferrugi-
neux assez vif, un peu plus foncé sur la poitrine. Le prothorax, l’é-
cusson et les élytres d’un noir un pèu brun et médiocrement bril-
lant. Tète ayant une petite tache noire sur le front. Antennes noi-
res , avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de
même forme que dans le signatus, ayant une assez grande tache
d’un jaune-fauve,un peu réniforme sur chacun de ses angles anté-
rieurs. Elytres traversées par deux bandes transversales , étroites,
très-flexueuses, de la même couleur que les taches du prothorax :
la première, située près de la base, s’élargit un peu sur les bords
externes , et envoie en avant, au milieu de chaque élytre, un ra-
meau qui divise le noir de la base en deux taches; la seconde
bande, placée un peu au-delà du milieu, n’offre rien de particulier
BRACHVSPHOENUS.- (S.-G. MEGAPROTUS.) 307
qu'un angle assez prononcé qu'elle fait en avant sur la suture.
Tout le reste est comme dans le signatus.
Il se trouve à Cayenne.
M. Dupont m'en a communiqué un exemplaire venant de Co-
lombie, qui ne diffère du précédent qu’en ce que les bords latéraux
du prothorax sont occupés en entier par une tache fauve, profon-
dément entaillée à son côté interne, caractère qui ne me parait
pas suffisant pour constituer une espèce distincte.
13. B. circuzus : Ovato-elhipticus, subtus rufo-brunneus, supra ni-
gricans ; elytris parum convexis, punctato-striatis, annulo tenui a
basi ultra medium extenso lateraque attingente , flavo. — Long.
2 173, lat. 1 172 lin.
Ovale et notablement rétréci en arrière, ce qui lui donne une
forme un peu elliptique ; d’un rouge-brun assez foncé en dessous,
passant au noir en dessus, surtout sur les élytres. Antennes de la
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles
ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que
long, fortement rétréci et profondément échancré en avant, très-
arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté
de sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez con-
vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court,
assez rétrécies en arrière, peu convexes, ayant un anneau commun,
étroit, d’un rouge-fauve, qui de la base s'étend aux deux tiers de
leur longueur et atteint les bords externes. La ponctuation est as-
sez grosse, bien marquée , et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du
corps lisse. Pattes d’un rouge-brun un peu livide, médiocres et as-
sez robustes.
Cette élégante espèce a été découverte à Cayenne par M. Le-
PRIEUR, et fait partie de la collection de M. Buquer.
14. B. onpnaxuLus : Ovatus, saturate rufo-brunneus, supra nitidissi-
mus; elytris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, lateribus pos-
ticis apiceque nigris , singulo quttis sex luteis. — Long. 3, lat. 2
lin.
Ovale, court et assez convexe ; d’un rouge-brun foncé, très-bril-
lant en dessus, mat en dessous, Antennes un peu plus longues que
le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés.
Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, très-ré-
tréci et assez profondément échancré en avant, fortement arrondi
né
308 EROTYLIENS VRAIS.
sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa
base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe et
trés-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court très-ré-
gulier, assez convexes, entourées en arrière, à partir du milieu de
leur longueur, par une bordure noire , assez large, qui se détache
médiocrement sur la couleur du fond, et dont les extrémités anté-
rieures font saillie.en dedans; on voit en outre sur chacune d’elles
six petites taches d’un jaune un peu fauve, savoir : une triangu-
laire, humérale, une cblongue à la base, près de l’écusson , une
triangulaire près du bord externe, occupant l'extrémité de la bor-
dure noire, une petite ponctiforme, à peu près sur la même ligne,
au bout de la dent que la bordure envoie sur l’élytre , enfin, deux
ponctiformes sur une même ligne, aux trois quarts environ de l’é-
lytre : l'externe plus grande touche le bord externe, linterne est à
peu de distance de la suture. L'espace qui sépare la tache humé-
rale de celle placée près de l’écusson et de celle située au-dessous,
sur le bord externe, est occupé par un peu de noir. La ponctuation
est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux
deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont groupées
deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes d'un brun livide.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrœur. Collection de M. Bu-
QUET:
15. B. menrtüs : Ovatus, alter, nitidus, elytris modice convexis, tes-
taceo-flavescentibus, margine tenui, apice late fasciaque tenui ba-
seos valde dentata, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin.
Ovale, un peu oblong, médiocrement convexe, et d’un noir bril-
lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et
deux tiers environ plus large que long, très-rétréci et assez profon-
dément échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé un peu
obliquement de chaque côté de sa base, assez convexe et lisse en
dessus. Ecusson lisse. Elvytres très-régulièrement ovales-oblongues,
médiocrement convexes, d’un testacé flavescent assez brillant,
avec un mince liseré latéral, un peu plus de leur tiers postérieur
et une étroite bande basilaire noirs; cette dernière bande est for-
tement déchirée en arrière et ne touche pas tout-à-fait l’écusson
de chaque côté. La portion flavescente se prolonge sous le repli la-
téral qui est noir. Pour toute ponctuation on n’apercoit chez l'in-
dividu que j'ai sous les yeux qu'une rangée de très-petits points
enforicés, voisine de la suture et effacée presque au milieu de l'é-
Iytre. Dessous du corps lisse. Pattes noires,
#
-BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 309
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Reicxe sous le
nom que je lui ai conservé,
16. B. 16-PuvcrATus : Previter ovatus, subtus saturatius supra lete
flavus, antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris ; elytris sat
convexis , punctato-striatis , singulo maculis octo nigris, — Long.
3, lat. 2 174 lin.
Brachymerus 16-punctatus. Dupont in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Var. A. Elytrorum maculis tribus anticis coeuntibus.
Ovale et très-court. Au premier coup-d’œil, il ressemble à cer-
taines Coccinella. D'un jaune-ferrugineux assez clair et brillant en
dessus, un peu livide sur la tète , le prothorax et la poitrine. An-
tennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec leurs deux
premiers articles ferrugineux. Prothorax deux fois aussi large que
long, médiocrement échancré antérieurement, fortement arrondi
sur les côtés en avant, coupé un peu obliquement à sa base qui est
faiblement lobée dans son milieu , très-lisse en dessus, et un peu
plus foncé en couleur sur le disque que sur les bords latéraux.
Ecusson d’un noir brillant, très-petit et arrondi. Elytres en ovale-
court, médiocrement convexes, ayant chacune huit taches noires,
presque toutes carrées, ainsi disposées : 3. 3. 2. Ces rangées sont
très-obliques, surtout les deux dernières dont la tache externe tou-
che le bord latéral. Celle de la première rangée est placée au milieu
de la base. La ponctuation est relativement très-grosse et disposée
comme chez les précédents. Les pattes sont d’un ferrugineux plus
clair que le dessous du corps.
De la Guyane. J'en ai pris deux ou trois individus à Cayenne.
Dans la variété A les trois taches antérieures sont réunies et
forment une bande unique. Je l'ai recue de M. Buquer.
17. B. pirmecits : Ovatus, saturate rufo-brunneus , capite profunde
excavalo, antennis basi apiceque fulvis ; elytris modice convexis,
punctato-striatis, lœte flavescentibus, fasciis duabus communibus,
extus abbreviatis coeuntibusque , altera prope apicem singuloque
punctis duobus (uno basilari, altero infra medium), nigris. —Long.
2 172» A6. à 172 lin.
Ovale, court et d’un rouge-brun foncé et brillant. Tête lisse,
occupée par une fossette longitudinale, profonde, dont le bord an-
térieur est un peu relevé. Antennes de la longueur du prothorax,
ayant leurs cinq premiers et le dernier articles fauves. Prothorax
L'or ve, 6. d tisdé fx A pt
ne.
310 EROTYLIENS VRAIS.
une fois et quart environ aussi large que long, fortement rétréci
et échancré en avant, très-arrondi sur les côtés antérieurs , coupé
un peu obliquement de chaque côté de la base qui est étroitement
lobée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson
lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, d’un rougeà-
tre flavescent, avec une grande tache sur le disque, formée par
deux bandes transversales, larges, réunies à leurs deux extrémités
et n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes; l’espace qu’elles
laissent entre elles a la forme d’une petite ligne transversale de la
couleur du fond; près de l'extrémité se trouve une autre bande
commune, de même couleur, assez large, arquée, à concavité an-
térieure et qui w’atteint pas non plus les bords latéraux. Chaque
élytre a de plus deux points noirs, lun touchant la base, à peu
près au milieu, l’autre sur le bord latéral , presque aux deux tiers
de sa longueur. La ponctuation est bien marquée, et forme sur
chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l'extrémité.
Pattes de la couleur du corps.
De Cayenne. Découvert par M. Leprreur. Collection de M. Bu-
QUET.
18. B. nupicus : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennarum clava
nigricante ; elytris modice convexis, punctato-étriatis, singulo ma-
cula ferrum equinum æmulante , apice punctisque duobus pallide
fuliginosis. — Long. 2 273, lat. 1 3,4 lin.
Brachymerus nubilus, LacorDaïrE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale et assez court; d’un testacé päle très-brillant et comme
vernissé. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, testacées,
avec leurs cinq derniers articles d’un brun-noirâtre. Prothorax
semblable à celui du pithecius, mais un peu moins convexe. Ecus-
son lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant
des taches fuligineuses, pâles, ainsi disposées : une petite oblongue
au milieu de la base, une grande en fer à cheval un peu irrégu-
lier, ayant sa concavité tournée du côté de la suture et réunie à
sa correspondante de l’autre élytre, de manière à former un an-
neau elliptique transversal, une oblongue, tout-à-fait sur le bord
externe, aux deux tiers environ de l’élytre. L’extrémité est également
de la même couleur sur une assez forte étendue. La ponctuation
est assez grosse, mais peu marquée, et forme sept rangées ordinaires
sur chaque élytre. Pattes de la couleur du corps.
Je lai découvert à Cayenne.
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 314
..# re
, " Fr far:
__ S.-G. 2. HABRODACTYLUS.
Brachymerus et Iphiclus. DEyEAN.
Corps de forme un peu variable, en général ovalaire, ou ovale-ellip-
tique, toujours plus ou moins court, tantôt assez tantôt médiocrement
convexe. Prothorax fortement transversal, plus ou moins rétréci en
avant, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur
les côtés, coupé carrément à sa base qui est tantôt étroitement tantôt
assez largement lobée dans son milieu, peu convexe et souvent pres-
que plane en dessus. Pattes courtes, en général assez fortes ; tarses
gréles ou médiocrement robustes ; leur 1°* article de la longueur au
moins des deux suivants réunis , rarement un peu plus court; ceux-ci
tantôt très-courts, tantôt un peu plus longs.
Ce sous-genre composé uniquement de petites espèces comme
le précédent, n’en diffère , comme je lai dit plus haut, que par la
forme de son prothorax; cependant ses tarses sont en général un peu
plus robustes; toute proportion gardée, ils ne différent même pres-
que pas de ceux de certains sous-genres suivants. Celui-ci a de nom-
breux points de contact, ou pour mieux dire de fusion, non-seule-
ment avec les sous-genres en question, mais encore avec les deux
autres genres de la section actuelle. Ainsi il s’unit aux Cyclomorphus
par les H. 4-maculatus et bistripunctatus ; aux Ægithus par le mani-
catus; aux Acronotus par le detritus ; aux Barytopus par lhæmato-
melas ; enfin l’hybridus est un véritable Brachymerus. Je l'ai toute-
fois laissé dans ce sous-genre, parce qu’il estréellement impossible
de le séparer du congener, auquel il ressemble tellement que je lai
regardé longtemps comme identique.
Ce sous-genre pourrait étre divisé en deux sections : lune com-
prenant les espèces qui ont les tarses aussi grèles que les Megapro-
tus, avec le 1°" article des postérieurs très-allongé et les deux sui-
vants très-courts ; l’autre, celles chez qui ces organes sont plus ro-
bustes et plus courts ; mais on séparerait, en agissant ainsi, les es-
pèces qui ont les plus intimes rapports de forme et de couleurs,
sans compter que le passage d’une section à l’autre s'opère de la
manière la plus insensible.
Je décris 32 espèces d'Habrodactylus, sur lesquelles ro sont du
Brésil, 15 de Cayenne, 4 de Colombie, 2 du Mexique; la patrie de
la dernière m’est inconnue.
312 EROTYLIENS VRAIS. ,
19. B. ManicaTus : Ovatus, pallide testaceo-flavescens, pectoris late-
ribus fuscis, antennis (basi prætermissa), scutello, femorum apice,
tibiis tarsisque piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striaiis.
— Long. 3, lat. 2 1,4 lin.
Ovale, court et convexe ; d’un testacé pâle, très-légèrement fla-
vescent. Antennes d’un brun-noirâtre, avec leurs deux premiers
articles testacés, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci
deux fois plus large que long, à échancrure antérieure très-pro-
fonde , légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carré-
ment à sa base qui est faiblement et étroitement lobée dans son
milieu, très-lisse en dessus ; il y a quelquefois une étroite bordure
brune le long de sa base et du fond de l'échancrure antérieure.
Ecusson brunûitre, lisse. Elytres en ovale très-court, convexes, sans
tache, et ayant chacune sept rangées de très-petits points enfon-
cés, dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux;
ces rangées sont effacées aux deux tiers de leur longueur; la paire
externe l’est également à sa base. Pattes de la couleur du corps,
avec les genoux, les jambes et les tarses d’un brun-noirûtre et as-
sez brillant. Les côtés de la poitrine sont d’un brun assez foncé.
Tarses assez robustes; 2° et 3° articles des postérieurs de la lon-
sueur du premier.
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duroxr.
Cette espèce est très-voisine de l'Ægithus ornaticollis ; si son pro-
thorax était un tant soit peu plus coupé obliquement de chaque
côté de sa base, je l'aurais placée dans ce dernier genre.
20. B. PERsPICILLATUS : Ovatus , lœte flavescens , antennis (basi præ-
termissa), scutello tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punc-
tato-striatis, testaceo-luteis, singulo annulis duobus fuscis, striqa lon-
gitudinali, concolore, connexis. — Long. 3 172, lat. 2 174 lin
Var. A. Albidus, elytrorum maculis pallide fuscis.
Son contour forme un ovale-court très-régulier, d’une largeur
égale à ses deux extrémités; d’un jaune-ferrugineux clair et mé-
diocrement brillant. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Protho-
rax prés de deux fois aussi large que long, à échancrure anté-
rieure presque en demi-cercle et profonde, légèrement arrondi
sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est as-
sez fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson
d’un noir-brunûtre et lisse, Elytres en ovale-court, médiocrement
FE pen
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 313
convexés, d’un jaune testacé un peu livide et assez brillant, ayant
chacune deux grands anneaux d’un fuligineux sale, l'un antérieur,
Vautre postérieur, et réunis par une bande longitudinale de la
même couleur. L’anneau antérieur est MERS aussi réuni à
la base par une ligne semblable. La partie entourée par ces an-
ueaux est un peu plus claire que le reste des élytres. Le repli laté-
ral est d’un testacé blanchâtre. La ponctuation est assez marquée,
et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à
l'extrémité, et dont les deux externes sont plus espacées entre elles
que les autres. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru-
nâtres; ceux-ci grèles ; le 2° et le 3° articles des postérieurs plus
courts que le 1°".
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
La variété À est en entier d’un beau blanc légèrement livide
en dessus, et les taches de ses élytres sont d’un fuligineux pâle. Elle
m'a été communiquée par M. ReicHE.
21. B. 4-macucarus : Oblongo-ovatus , saturate flavescens ; ni-
tidus, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis,
punctato-striatis | læte festaceo - flavescentibus , disco obscuriore,
singulo maculis duabus orbiculatis (una basilari prope suturam,
altera laterali infra medium), nigris. — Long. 3, lat. 2 lin.
Erotylus 4-maculatus. Duponcn. Monog. d. q. Erot. p. 29. 52. pl. 2. fig. 52.
Brachymerus 4-maculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale-oblong et beaucoup moins convexe que les précédents;
d’un jaune-ferrugineux assez foncé et brillant. Antennes un peu
plus longues que le prothorax, noires , avec leurs deux premiers
articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à celui du
perspicillatus, mais couvert en dessus de très-petits points enfon-
cés, assez serrés et visibles seulement à la loupe. Ecusson arrondi.
Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes , d’un flaves-
cent clair passant presque au jaune-ferrugineux sur le disque et
très-brillant, ayant chacune deux gros points arrondis, noirs, lun
placé près de la suture, à peu de distance de la base, l'autre près
du bord latéral, un peu au-delà du milieu. La ponctuation est
très-fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept ran-
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou-
leur du corps. Tarses assez robustes ; le 1°" article des postérieurs
pas plus long que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
Cette espèce Mubie complètement au Cyclomorphus 4-pla-
314 EROTYLIENS VRAIS.
giatus pour les couleurs, le poli de ses téguments et les taches des
élytres. Elle est seulement beaucoup moins large et moins con-
vexe, et ses yeux sont plus finement granulés. Elle lie de la ma-
niére la plus évidente le genre en question au sous-genre actuel.
22. B. BisrriPuncraTus : Oblongo-ovaius, læte ferrugineus, nitidus,
antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, pune-
tato-striatis, testaceo-flavescentibus, singulo maculis tribus in trian-
gulum dispositis, fuscis. — Long. 3 174, lat. 2 lin.
Brachymerus bistripunctatus, LacorDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Sa forme est complétement semblable à celle du 4-maculatus;
excepté qu'il est encore un peu moins convexe; d’un jaune-ferru-
gineux clair et brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax,
noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps.
Prothorax absolument semblable à celui du 4-maculatus, couvert
en dessus de petits points enfoncés , très-serrés , visibles seulement
à l’aide d’une forte loupe. Ecusson rufescent, brillant, triangu-
laire et marqué d’un gros point enfoncé, peut-être accidentel. Ely-
tres en ovale lésèrement allongé, médiocrement convexes, ayant
chacune trois points d’un brun-fuligineux, assez gros et disposés
en triangle : le premier près de l'angle huméral; le second sur le
bord externe, un peu au-delà du milieu ; le dernier près de la su-
ture, au tiers environ de l’élytre. La ponctuation est bien distincte,
et forme sur chaque élytre huit rangées dont les sept premières
sont seulement effacées à l'extrémité, la huitième l'est également
à la base. Pattes de la couleur du corps; tarses assez grèles ; le 1°°
article des postérieurs plus long que les deux suivants réunis.
Je n’en possède qu’un exemplaire que j'ai pris à Cayenne.
Cette espêce s’unit intimement aux Cyclomorphus à laide de la
précédente.
23. B. perrirus : Ovatus, corpore subtus, capite thoraceque læte lu-
teis, antennis (basi prætermissa), scutello, tibiis tarsisque nigris; ely-
très modice convexis, punctato-striatis , testaceo-luteis, sutura sin-
guloquevittis duabus baseos longitudinalibus maculisque tribustrian-
gularibus, pallide fuscis. — Long. 3 172-4 192, lat. 2-2 154 lin.
Morphoides? nebulosus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118.
Var. A. Elytris testaceo-virescentibus, maculis nigris.
Ovale et assez court. Dessous du corps, tête et prothorax d’un
jaune vif très-clair et un peu orangé chez quelques individus,
pâle chez d’autres. Antennes dépassant à peine le prothorax, noi-
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. MAPBRODACTYLUS.) 315
res; avec leurs deux premiers articles brunâtres. Dernier article des
palpes maxillaires noir. Prothorax une fois et demie plus large que
long , à échancrure antérieure assez profonde, très-légèrement ar-
rondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est
largement et fortement prolongée dans son milieu, lisse en dessus,
avec quelques petits points enfoncés le long de la base. Ecusson
d’un noir brillant, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court, as-
sez convexes, d’un jaune testacé très-pâle, avec la suture d’un fuli-
gineux également très-pâle et à peine distincte, de la couleur du
fond dans la plupart des individus. On voit en outre sur chacune
des bandes et des taches de la même couleur, ainsi disposées :
deux bandes longitudinales un peu obliques, allant de la base au
tiers de l’élytre ; à la même hauteur une grande tache triangulaire
touchant par sa base le bord latéral; une seconde plus petite au mi-
lieu, et une troisième, la plus grande de toutes, à peu de distance
de l'extrémité. La ponctuation est fine, et forme sur chaque ély-
tre six rangées dont les trois premières, très-droites , se prolon-
gent au tiers de sa longueur, et les autres seulement à la moitié;
la sixième est très-flexueuse. Pattes noires, avec les cuisses de la
couleur du corps; tarses assez robustes; le 1°* article des posté-
rieurs de la longueur des ‘deux suivants réunis.
De la Colombie où il paraît commun. La description ci-dessus
est faite d’après les individus chez qui les taches des élytres sont
bien distinctes ; il n’est pas rare d’en rencontrer chez qui ces ta-
ches sont moins marquées et plus ou moins confuses.
Dans la variété A, au contraire, les taches sont d’un noir assez
vifet sedétachent fortement sur la couleur des élytres, qui est d’un
testacé virescent un peu translucide. Elle fait partie de la collec-
tion de M. CHevrozar.
J'ai dû changer le nom imposé à cette espèce par M. Guérin,
Olivier l'ayant déjà employé pour une autre qui m'est inconnue.
Si cette espèce avait le prothorax un peu plus long et était un
peu plus convexe, elle ferait partie du sous-genre Acronotus. M. De-
jean dans sa collection l'avait placée parmi les Zphiclus.
24. B. oBLonGoxorTATUs : Ovatus, pallide testaceus, antennis ( basi
prϾtermissa ) nigris; elytris modice convexis, punctato-strialis ,
sinqulo linea suturali maculisque septem oblongis, fuscis. — Long.
3 172, lat. 2 lin.
De la forme du detritus , mais sensiblement plus petit et un peu
3:16 EROTYLIENS VRAIS.
moins convexe ; d’un testacé pâle. Antennes un peu plus longues
que le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés.
Prothorax près de deux fois et demie plus large que long , assez ré-
tréci et fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les
côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de
la base, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court et
régulier, médiocrement convexes, ayant chacune le long de la
suture une ligne d’un fuligineux grisâtre, pâle, qui n'atteint ni la
base, ni l'extrémité, et sept taches oblongues disposées ainsi sur
trois rangées obliques : 2. 3. 2. La ponctuation forme sur chaque
élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; les
points qui les composent sont assez marqués le long des taches des
deux premiers rangs , et à peine distincts ailleurs, de sorte que ces
taches semblent, au premier coup-d’œil , être entourées seules par
les points. Pattes de la couleur du corps. Tarses comme dans le
detritus.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Reicne sous le
nom que je lui ai conservé. M. Buquer m'en a envoyé aussi un in-
dividu chez lequel les taches sont à peine distinctes et confuses ;
mais il a évidemment souffert lors de sa transformation en insecte
parfait.
25. B. veruca : Ovatus, pallide testaceo-luteus , antennis nigris ; ely-
tris sat convexis, punctalo-striatis, apice late sinquloque maculis
sex, pallide cinereis. — Long. 317», lat. 2:72 lin.
Var. À. Livide flavescens, elytrorum maculis fuscis vix conspi-
cuis.
Ovale, court et assez convexe ; d’un jaune testacé très-pâle,
presque blanc sur les élytres, et assez brillant. Antennes un peu
plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers
articles de la couleur du corps. Prothorax très-court, deux fois et
demie environ aussi large que long , assez rétréei et profondément
échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés antérieure-
ment, coupé presque carrément à sa base qui est à peine prolongée
dans son milieu, très-finement pointillé sur le disque etle long de
la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant
un peu plus de leur tiers postérieur d’un cendré-bleuâtre pâle ;
le bord antérieur de cette partie fuligineuse est sinueux ; on voit
en outre, sur chaque élytre, six taches grandes et rapprochées de
même couleur, savoir : trois sub-quadrangulaires, placées l’une au-
dessous de l’autre le long de la suture, et dont la première touche
dé
2 Let: ‘ Le
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 317
la base ; une arrondie sur l'angle huméral, et deux au-dessous,
le long du bord externe; toutes ces taches ne sont séparées que par
des lignes étroites de la couleur du fond, ce qui fait paraitre ce
dernier comme réticulé. La ponctuation est bien distincte à la
loupe , et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses gré-
les ; le 1°7 article des postérieurs un es plus long que les deux
suivants réunis. 2
De Cayenne. L'exemplaire que j'ai sous les yeux a été rapporté
des bords de la Mana par M. LescHENAULT-DE-LA-Tour, et fait par-
tie du Museum d'Histoire naturelle.
La variété A est en entier d’un flavescent livide; les taches des
élytres sont d’un fuligineux pâle, et se détachent à peine sur la
couleur du fond. Elle a été rapportée de Cayenne par M. Lerrieur
et m'a été communiquée par M. Buquer.
26. B. 10-PuNcrATUs : Ovatus, lœle ferrugineus , nitidus, scutello,
pectoris lateribus pedibusque nigris; elytris dilutioribus , modice
convexis, punctato-striatis, sinqulo punctis quinque fuscis, annulo
pallido cinctis. — Long. 4, lat. 2 12 lin.
Erot. 10-punctatus, DuroncH. Monog. d. q. Erot. p. 38. 74. pl. 3. fig. 54
Brachymerus 5-notatus. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Ovale; d’un ferrugineux clair et brillant en dessous. Les antennes
manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie aussi
large que long , très-rétréci en avant, assez fortement arrondi sur
les côtés, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique
sur ses bords , coupé carrément à sa base qui est un peu prolongée
dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson d’un noir brillant ,
triangulaire. Elvtres ovales , médiocrement convexes , d’un fauve-
clair tirant sur le rouge de brique pâle , ayant chacune cinq points
d’un brun fuligineux , entourés d’un cercle plus pâle que le fond,
savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne un peu obli-
que au quart de l'élytre, et deux disposés de même au milieu. La
ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chacune
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous,
les côtés de la poitrine et les pattes sont noirs; celles-ei sont assez
longues pour ce genre et grèles; 1°* article des tarses postérieurs
plus long que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
Les points bruns des élytres sont sujets à disparaître ; j'ai vu dans
Ja collection de M, Duroxr un exemplaire qui n’avait plus sur cha-
TP". bn L d e
318 EROTYLIENS VRAIS.
que élytre que les trois antérieurs. Le cercle pâle qui les entoure
est parfois aussi à peine visible.
27. B. BISQUINQUEPUNCTATUS : Ovatus, testaceo-rufus, capite, antennis,
thorace pedibusque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis ,
singulo punctis quinque nigris, annulo pallido cinctis. — Long.
3 1723 lat. 2 174 lin.
e
Un peu plus court et un peu plus ovale que le 10-punctatus au-
quel il ressemble presque complètement par la distribution des
taches de ses élytres. Tète d’un noir brillant, avec les parties de la
bouche rougeûtres. Antennes entièrement noires, dépassant un
peu le prothorax. Celui-ci d’un noir brillant, une fois et quart en-
viron plus large que long , très-rétréci en avant, fortement échan-
cré, très-arrondi sur les côtés antérieurs, assez convexe en dessus.
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes,
d’un rouge-brique clair et vif, ayant chacune cinq petits points
noirs entourés d’un mince anneau plus clair que la couleur du
fond, savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne très-
oblique de dehors en dedans, du quart au tiers de leur longueur,
et deux sur une ligne parallèle à la précédente, de la moitié aux
deux tiers de leur longueur. La ponctuation est semblable à celle
du 10-punctatus. Dessous du corps de la couleur des élytres, avec
le prothorax et les pattes noirs; celles-ci grèles; 1°* article des
tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis.
De Cayenne. Collection de M. Gory.
28. B. coxcexer : Ovatus, rufus, nitidus, antennis (basi prætermissa),
scutello , pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris sat convexts,
subtilissime punctato-striatis. — Long. 3172, lat. 2 174 lin.
Brachymerus congener. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Ovale, plus atténué en arrière qu’en avant et assez convexe ;
d’un rouge de brique un peu fauve, vifet brillant, surtout en des-
sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois
et demie plus large que long, assez profondément échancré en
avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est assez largement mais faiblement lobée dans son mi-
lieu, presque plane et couvert en dessus de très-petits points à peine
visibles à la loupe et peu serrés. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales,
assez rétrécies à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune
sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers
+ PT j N L 14 vr_Fr
MY
, BRACHYSPHOENUS. (5.-G. HABRODACTYLUSS) 319
de leurlongueur. En dessous, la poitrine est largement encadrée de
noir; les pattes sont de la même couleur ; tarses grêles; le 1° ar-
ücle des postérieurs plus long que les deux suivants réunis.
Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux envi-
rons de Rio-Janeiro.
29. B. aysribus : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennis (basi præ-
termissa), scutello , pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris pa-
rum convexis, læœvibus. — Long. 3 172, lat. 2 174 lin.
Brachymerus hybridus. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Il ressemble beaucoup au congener, et je lai même regardé
pendant quelque temps comme n’en étant qu'une variété, mais il
constitue une espèce bien distincte.
Il est un peu moins ovale, moins atténué en arrière et surtout
moins convexe ; sa couleur est d’un rouge-brun assez foncé, très-
brillant et uniforme. Le prothorax est de la mème longueur, mais
son échancrure postérieure est presque en demi-cercle , et le lobe
médian de la base est plus étroit et plus prononcé. Les élytres
sont très-régulièrement ovales-oblongues, et même avec une forte
loupe on n’y distingue aucune trace de ponctuation ; enfin les tarses
sont beaucoup plus courts, plus robustes, et le 1°° article des posté-
rieurs est sensiblement moins allongé que les deux suivants réunis.
Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro.
Cette espèce appartient par ses tarses aux Brachymerus ; mais
comment la séparer du congener sans violer tous les autres rapports
qu'elle a avec ce dernier ?
Jo. B. RurEsCENS : Ouatus, supra saturate subtus dilutius rufus , pe-
| dibus flavescentibus ; elytris modice convexis, subtiliter punctato-
striatis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Brachymerus rufescens, Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Sa forme générale, celle de ses diverses parties et sa couleur,
sont absolument les mêmes que dans lhybridus ; il en differe par sa
taille constamment plus petite, lécusson et la poitrine qui sont de
la couleur du corps, au lieu d’être noirs, par les pattes qui sont d’un
testacé flavescent assez clair , avec les tarses comme dans le con-
gener. On voit sur chaque élytre sept rangées très-régulières de
très-petits points semblables à celles du congener.
J'en ai trouvé un assez grand nombre d'exemplaires à Cayenne.
320 EROTYLIENS VRAIS:
37. B. Hævaroueras : Oblongo-ovatus; elytris sat convexts, punctato-
striatis , fasciis tribus (antica utrinque interrupta, posteriore flexuo-
sa), sanquineis, linea laterali concolore connexis. — Long. 4,
lat. 2 173 lin.
Ovale-oblong et assez allongé ; d'un noir assez brillant. Antennes
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers plus large
que long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement et lar-
gement lobée dans son milieu, peu convexe et couvert en dessus
de petits points enfoncés, peu serrés. Ecusson lisse. Elvytres très-ré-
guliérement ovales-oblongues, non rétrécies à leur extrémité, assez
convexes et traversées par trois bandes assez larges, un peu inter-
rompues sur la suture, d’un beau rouge-sanguin clair : la première
basilaire est interrompue dans son milieu sur chaque élytre; la
seconde médiane est presque droite; la troisième, placée un peu
avant l'extrémité, forme sur chaque élytre une sorte de crochet
dont l'extrémité est tournée du côté de la suture; ces trois bandes
sont réunies entre elles par une ligne étroite de leur couleur qui
longe chaque bord latéral. Le repli latéral est rouge dans les trois
quarts de son étendue et non à son extrémité. La ponctuation est
assez grosse et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux
deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses
assez robustes ; le 1°" article des postérieurs de la longueur des deux
suivants réunis.
Cette jolie espèce m’a été communiquée par le Museum d'His-
toire naturelle sans désignation de patrie; je crois qu’elle vient de
Bolivia.
Cette espèce serait aussi bien placée parmi les Morphoïdes ou
les Barytopus que dans le sous-genre actuel ; il n’y a pas le plus mi-
nime caractère pour la distinguer de certaines espèces de ces deux
sous-genres. Sa forme générale, très-voisine de celle de Pespèce
suivante , m'a seule engagé à la placer 1ci.
39. B. mecrAGRis : Ovatus, subtus rufo-brunneus, abdomine pedibus-
que dilutioribus , supra livide fuscus; elytris sat convexis , puncla-
to-striatis, singulo maculis novem luteis. — Long. 3 13, lat. 2 lin.
Ovale, un peu allongé, sensiblement rétréci en arrière et assez
convexe; d’un rouge-brun assez foncé en dessous, avec l'abdomen
et les pattes plus clairs; d’un brun fuligineux un peu livide en des-
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 391
sus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs
trois premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie
environ plus large que long, assez rétréci et profondément échan-
cré à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés ,
coupé carrément à sa base qui est étroitement et médiocrement
lobée dans son milieu, lisse en dessus. Elytres ovales, un peu ob-
longues, assez convexes, ayant chacune neuf taches presque ar-
rondies, d’un jaune assez vif, disposées obliquement deux à deux
depuis la base à l'extrémité, à l'exception d’une qui se trouve entre
le premier et le second rang et qui ést en partie réunie à la tache
interne du premier rang. La ponctuation est fine et forme sur cha-
que élytre sept rangées effacées presque au milieu de leur lon-
gueur. Dessous du corps lisse. Tarses grèles : le 1°7 article des pos-
térieurs plus long que Les deux suivant réunis.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Communiqué par
M. Buquer. Je lai recu également de M. Duronr sous le nom
d’Iphiclus multipustulatus.
33. B. mENDAx : Ovatus, saturate rufus, abdomine flavo, antennes ,
scutello , tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-stria-
ts, nigricantibus, margine, apice, humeris singuloque maculis
duabus , una basilari, altera infra medium , flavis. — Long. 3 1,4,
lat. 2 174 lin.
Brachymerus mendax, Des. Cat. ed. 3, p. 452.
Ovale et assez court ; d’un brun ferrugineux assez foncé et mé-
diocrement brillant. Les antennes manquent dans mon exemplaire.
Prothorax une fois et demie environ aussi large que long , à échan-
crure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les bords
latéraux , faiblement bisinué à sa base qui est largement mais mé-
diocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus aveeune large
dépression peu marquée et très-finement rugueuse de chaque côté
de la base. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne.
Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, d’un brun noirâtre
brillant, avec l'extrémité, une bordure marginale, les angles hu-
méraux, et sur chacune deux taches , une basilaire près de lécus-
son , l’autre un peu avant le milieu, d’un jaune d’ocre assez bril-
Jant; toutes ces taches sont mal limitées sur leurs bords, et ont
une tendance à se perdre dans la couleur du fond , de sorte qu’elles
doivent être sujettes à de nombreuses variations. Le repli marpgi-
nal est en entier de leur couleur. La ponctuation est moins fine
que chez les précédents, bien marquée, et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des-
Monographie. 21
322 EROTYLIENS VRAIS.
sous, l'abdomen est d’un fauve assez brillant. Les pattes sont de la
couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs ; ceux-ci gréles
et longs ; cependant le r1°* article des postérieurs ne l'est pas plus
que les deux suivants réunis.
Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de
Rio-Janeiro.
34. B. Lrriciosus : Ovatus, læte flavus, antennis (basi prætermissa),
scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris; elytrès sat convexis,
punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis latis, fuscis. —
Long. 3 213 lat. 2 173 lin.
Brachymerus litigiosus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Un peu plus grand, un peu plus large et moins rétréci en ar-
rière que le fuscomaculatus ; d'un jaune clair un peu fauve et uni-
forme en dessous et en dessus. Antennes un peu plus longues que
Je prothorax, avec leurs deux premiers articles de la couleur du
corps. Prothorax de la même forme que dans le mendax, seule-
ment un peu plus long. Ecusson d’un noir brillant, en triangle
curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune
deux bandes fuligineuses transversales , assez larges : la première,
située près de la base, envoie en avant, dans son milieu, un petit
rameau qui parfois se détache et forme alors un point isolé; la se-
conde, placée au milieu, se prolonge un peu en arrière le long de
la suture. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque
élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les
pattes sont de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et
les tarses noirs ; ceux-ci grèles; le 1°" article des postérieurs un peu
plus long que les deux suivants réunis.
Je Pai découvert au Brésil dans la province de Rio-Janeiro.
35. B. FuscomacuLATUs : Ovalus, læte luteus, pedibus nigris ; elytris
modice convexis, punctalo-strialrs, luteo-sub-virescentibus , sinqulo
vtta humerali obliqua, puncto prope suturam, fascia lata dentata
pone medium fuscis limboque læte luteo circumdatis.— Long. 3 134,
. 1
lat. 2 174 Un.
Erot. fuscomaculatus. DupoNcH. Monog. d. q. Erot. p. 28. 50. pl. 2. fig. 50.
Brachymerus fuscomaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale , un peu allongé et également atténué à ses deux extrémi-
és; d’un beau jaune très-lésèrement flavescent. Les antennes
manquent dans mon exemplaire, Prothorax semblable à celui du
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 323
mendax, mais sans dépression de chaque côté du prolongement
de la base et couvert en dessus de trés-petits points enfoncés, assez
serrés. Ecusson petit, triangulaire. Elytres en ovale-court, médio-
crement convexes, d’un jaune très-légèérement verdâtre ou plutôt
livide, et ayant chacune une bande oblique, étroite, flexueuse, qui
part du milieu de la base, et aboutit au bord externe au-dessous de
l'angle huméral, un point près de la suture situé au niveau de
l'extrémité inférieure de la bande précédente , et un peu au-delà
du milieu, une autre bande large, irrégulière, n’atteignant pas
tout-à-fait le bord externe ni la suture. Toutes ces taches sont
d’un brun fuligineux plus ou moins foncé et largement entou-
rées d’un jaune plus clair que celui du fond. La ponctuation est
encore plus marquée que dans le mendax et disposée de même. Les
pattes sont de longueur moyenne, grèles et en entier d’un noir assez
brillant ; tarses grèles; le 1°* article des postérieurs un peu plus
long que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
36. B. Horrmanxi. Ovatus, capite, antennarum basi, thoracis disco
abdomineque flavescentibus, pectore pedibusque fuscis, thoracis
limbo elytrisque sulphureis ; his modice convexis, punctato-striatis
fascia latissima transversa maculaque apicali nigris. — Long. É ya
lat. 2 lin.
Ovale et peu allongé. Tète d’un flavescent assez clair , finement
pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires,
avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête. Protho-
rax d’un beau jaune de gomme-gutte, très-brillant sur les bords
latéraux , flavescent sur le disque , une fois aussi large que long,
a échancrure antérieure tres-profonde, à peine arrondi sur les
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est faiblement lo-
bée dans son milieu, finement pointillé en dessus, surtout sur les
côtés. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres ovales, assez cour-
tes, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes,
d’un beau jaune de gomme-gutte très-brillant et comme vernissé,
un peu plus obscur sur la suture, et ayant une bande commune
d’un noir brillant, s'étendant du quart des élvtres un peu au-delà
du milieu et n’atteignant pas les bords latéraux; cette bande est
assez irrégulière sur ses bords. On voit en outre, près de lextré-
mité, une tache de mème couleur, commune, médiocre, cordi-
forme, qui envoie un petit rameau transversal sur chaque élytre.
La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque elvtre sept
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur ; Les deux externes
324 EROTYLIENS VRAIS.
le sont également à la base. En dessous, l'abdomen est d’un fla-
vescent pareil à celui de Ja tête; les deux derniers segments tho-
raciques sont d’un brun ferrugineux obscur ainsi que les pattes.
Tarses grêles ; le 1°° article des postérieurs un peu plus long que
les deux suivants réunis.
Du Brésil. Il m'a été communiqué par M. Dupont sous le nom
que je lui ai conservé; je lai recu également de MM. Race et
Buquer.
Quelquefois la bande postérieure des élytres est plus grande
que je ne Findique dans la description ci-dessus, mais toujours
ses extrémités sont plus étroites que son milieu.
37. B. suzrnurirer : Ovatus , livide brunneus, antennis , thoracis vittis
duabus obliquis pectoreque nigris ; elvtris modice convexis , punc-
taio-striatis, humeris apiceque sulphureis, singulo lunulis duabus
prope basin fasciaque flexuosa infra medium, nigris. — Long.
2 233 lat. 1 34 lin. |
Un peu plus petit que le Hoffmanni dont il a tout-à-fait la forme
ét avec lequel il a beaucoup d’analogie par ses couleurs. Tète d’un
brun testacé livide. Antennes un peu plus longues que le pro-
thorax, noires , avec leurs deux premiers articles testacés. Protho-
rax de même forme que celui du Hoffmanni et de la couleur de la
tête, ayant en dessus deux bandes longitudinales noires, qui de
la base se rendent, en se rapprochant, au bord antérieur ; leur
partie antérieure est assez fortement dilatée. Ecusson brun, lisse.
Elytres ovales, courtes, assez convexes, de la couleur de la têteet
du prothorax, ayant chacune deux lunules noires, à concavité an-
térieure, placées à peu de distance de la base sur une ligne oblique
de dedans en dehors; tout l’espace compris entre ces lunules et
angle huméral est d’un jaune de soufre vif; elles sont en outre
traversées immédiatement après le milieu par une bande de même
couleur , touchant presque les bords latéraux et la suture, très-
flexueuse et presque en zigzag. Cette bande, en arrière, est bordée
assez largement par du jaune soufré vif, qui s’étend, en devenant
plus pâle et mème livide, jusqu’à l’extrémité. La ponctuation est
presque aussi marquée que chez le Hoffmanni , et forme de même
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon-
gueur. Dessous du corps d’un brun livide, plus clair qu’en dessus,
avec la poitrine noire. Pattes de cette dernière couleur, avec la
partie moyenne des cuisses d’un testacé livide. Tarses grêles;
a D
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLOS. ) 325
le 1°* article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants
réunis.
Du Brésil. Collection de M. Buouer.
38. B. Kourouensis : Ovatus, subtus livide supra lete flavus, nitidus,
antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris; elytris sat convexis,
punctato-striatis, læte flavis, disco apiceque obscurioribus , sin-
gulo maculis quinque nigris. — Long. 3, lat. 2 lin.
Brachymerus Kourouensis. LacoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale, assez court et aussi large en arriére qu’en avant; d’un
jaune ferrugimeux assez clair et un peu livide, surtout sur le pro-
thorax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, ayant leurs
cinq premiers articles flavescents et les autres noirs. Prothorax
semblable à celui du sulphurifer. Elytres en ovale-court, assez con-
vexes, d’un beau jaune vif et brillant, avec le disque et l'extrémité
plus foncés et passant au fauve ; ayant chacune cinq taches d'un
noir brillant, ainsi disposées : une petite oblongue au milieu de la
base, une grande arrondie près de l’angle huméral, une transver-
sale, grande, au niveau du bord inférieur de la précédente et
touchant la suture, une réniforme placée un peu obliquement, au
milieu de l’élytre, enfin la dernière transversale près de l'extré-
mité. On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points en-
foncés bien distincts, effacées aux deux tiers de leur longueur.
Les pattes sont un peu plus pâles que le dessous du corps et grêles ;
tarses allongés; le 1° article des postérieurs sensiblement plus
long que les deux suivants réunis.
Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi à Cayenne, sur
les bords de la rivière de Kourou.
Cette espèce ressemble beaucoup au Megaprotus 16-punctatus,
mais par son prothorax elle appartient au genre actuel.
39. B. oeLrrus : Ovatus, læte luteo-flavus, antennis, scutello , pectore
pedibusque piceis; elytris convexis, punctato-striatis ; sinqulo
punctis tribus baseos in trianqulum digestis. — Long. 3 172, lat.
2 174 lin.
Ovale et court; d’un beau jaune un peu fauve et assez brillant.
Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un brun noi-
râtre , avec leurs deux premiers articles d’un jaune ‘testacé. Pro-
thorax deux fois aussi large que long, profondément échancré à
U ?
sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés, coupé car-
326 EROTYLIENS VRAIS.
rément à sa base qui est largement mais faiblement prolongée dans
son milieu , très-lisse en dessus. Ecusson brunûâtre et lisse. Elytres
en ovale-court, convexes, ayant chacune trois points assez gros,
d’un brun fuligineux : le premier au milieu de la base, les deux
autres sur une même ligne : lun au bord externe, l’autre près de
la suture au quart environ de l'élytre. La ponctuation est bien
marquée et forme sur chaque élytre sept rangées non gemellées et
effacées seulement aux trois quarts de leur longueur; la septième
est moins marquée que les autres. En dessous, les deux derniers
segments thoraciques et les pattes sont d’un brun livide assez clair;
les dernières sont assez longues, et leurs tarses sont assez robustes;
le dernier article des postérieurs est à peine aussi long que les
deux suivants réunis.
Du Mexique. Collection de M. Dupoxr.
4o. B. Hæwarires : Ovatus, lœte rufo-sanquineus , supra nitidissi-
mus , pedibus dilutioribus, tarsis fuscis; elytris sat convexis, punc-
tato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Ovale, légèrement allongé et presque aussi large en arrière
qu'en avant; d’un beau rouge de laque, trés-brillant en dessus,
plus mat et un peu plus foncé en dessous. Antennes un peu plus
courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles
testacés. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long,
fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés,
coupé carrément à sa base qui est étroitement et assez fortement
lobée dans son milieu, un peu convexe ettrés-lisse en dessus. Ely-
tres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune sept
rangées de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe et effacées
un peu avant l'extrémité. Pattes &’'un rouge un peu plus clair que
celui du corps, avec les tarses fuligineux, surtout à leur extrémité ;
ces derniers assez grèles; le 1°" article des postérieurs de la lon-
gueur des deux suivants réunis.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu-
QUET.
Cette espèce ressemble tellement au Brachymerus spadiceus,
qu'on peut à peine l'en distinguer au premier coup-d'œil ; mais ses
tarses plus grèles et plus longs la placent dans le sous-genre ac-
tuel.
>
1
”
-
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 327
41. B. 1crericus : Ovatus, læte luteo-flavus , nitidus , antennrs (basi
prætermissa) nigris ; elytris modice convexis , punctato-striatis. —
Long. 3 :7>, lat. 2 12 lin.
Ovale, assez court, aussi large en arrière qu’en avant et médio-
crement convexe ; d’un jaune-fauve clair assez vif et brillant, sur-
tout en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires,
avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho-
rax une fois et tiers environ aussi large que long, assez rétréci en
avant, à échancrure antérieure profonde, obliquement arrondi
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est finement lobée
dans son milieu, légèrement convexe et lisse en dessus. Ecusson
lisse. Elytres en ovale médiocrement allongé, arrondies en arrière,
médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées bien distinc-
tes de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres,
effacées un peu avant l'extrémité. Les trois externes le sont aussi
à la base et se terminent en arrière un peu au-delà du milieu. Pat-
tes de la couleur du corps, avec les tarses très-légèrement fuligi-
neux; ceux-ci assez robustes; le 1°" article des postérieurs un peu
plus court que les deux suivants réunis.
De Cayenne. Collection de M. Rercue.
Cette espèce est tout-à-fait sur la limite qui sépare le sous-genre
actuel des Brachymerus; sile 1°" article de ses tarses postérieurs eût
été d’un cinquiéme de ligne seulement plus court, je laurais placé
parmi ces derniers. Elle a la plus intime ressemblance par sa
forme et ses couleurs avec le Brachymerus antennalis.
42. B. miscus : Ovatus, eburneus, antennis nigris, elytris parum con-
vexis, punctato-striatis, macula maxima, communi, rotundata, ci-
nerascente. — Long. 3, lat. 2 lin.
Brachymerus discus. LACORDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale, court, sub-paralléle et peu convexe; d’un beau blanc d’i-
voire un peu mat. Antennes un peu plus courtes que le prothorax,
ayant leurs deux premiers articles de la couleur du corps, les trois
suivants brunâtres et les autres noirs. Prothorax une fois et demie
plus large que long, fortement échancré en avant, presque droit
sur les côtés, largement mais très-faiblement lobé au milieu de
sa base qui est coupée carrément, trés-lisse en dessus, avec une
rangée de petits points enfoncés le long de la base. Ecusson de la
couleur du corps, triangulaire et lisse. Elytres peu allongées, sub-
parallèles, peu convexes , ayant une très-grande tache arrondie,
DONNE RER PEER EP VTT DOS, PNR TS DR PS CNE ES * Le Re. bsA
328 EROTYLIENS VRAIS. à
commune, d’an cendré bleuâtre pâle, qui s'étend depuis le tiers
antérieur jusque près de l'extrémité, sans atteindre cette dernière
non plus que les bords latéraux. La ponctuation, quoique très-fine,
est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre huit ran-
gées effacées aux deux tiers environ de leur longueur; la huitième
l'est en même temps à la base. Les pattes sont de la couleur du
corps, avec les tarses légèrement fuligineux; ceux-ci assez grèles ;
le 1°* des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réu-
nis. |
J'ai découvert cette jolie espèce à Cayenne.
43. B. concoror : Ovatus , livide testaceo-flavescens , antennis (basi
prætermissa) nigris, sculello, tibiis tarsisque fuscis ; elytris modice
convexis, punctalo-striatis. — Long. 3, lat. x 374 lin.
Brachymerus concolor. Lacorpaire in Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale, légèrement oblong, et assez atténué en arrière ; d’un tes-
tacé très-lépérement flavescent, un peu livide et brillant, surtout
en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les
deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois
et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure
assez prôfonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant,
coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement
lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une rangée de
petits points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire.
Ecusson d’un brun-rougeûtre, triangulaire et lisse. Elytres ovales,
un peu oblongues, assez convexes, ayant chacune huit rangées de
petits points enfoncés, un peu espacés, toutes entières à leur base
et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur
du corps, avec les jambes et les tarses fuligineux ; ceux-ci assez
robustes ; le 1°" article des postérieurs de la longueur des deux sui-
vants réunis.
Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne.
44. B. puxcricEr : Ovatus , livide brunneus, antennis scutelloque
nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo puneto
humerali, nigro. — Yong. 3, lat. 1 374 lin.
Aussi long, mais un peu plus large que le concolor, et d'un
brun livide assez clair, Antennes de la longueur du corps, noires,
avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho-
rax de même forme que dans le concolor. Ecusson noir, lisse. Ely-
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. HABRODACTYLUS.) 329
tres en ovale assez large, assez convexes, ayant chacune un petit
point noir peu marqué sur langle huméral. Leur ponctuation est
bien distincte, et forme sur chacune d'elles sept rangées qui attei-
gnent presque l'extrémité. Pattes de la couleur du corps; tarses
srêles; le 1°” article des postérieurs un peu plus long que les deux
suivants réunis.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Communiqué par
M. Buquer.
A5. B. sursienarus : Breviter ovatus, læte flavescens, nitidissimus,
antennis nigris; elytris sat convexis, evidentius punctalo-striatis,
disco obscurioribus , maculis plurimis dilutioribus , vix conspicuis.
— Long, 2 19», lat. 1 374 lin.
Brachymerus subsignatus. Lacorpaie in Der. Cat. ed. 3. p. 452.
Ovale, court et beaucoup plus large proportionnellement que le
concolor ; d’un flavescent clair, très-brillant et comme vernissé
en dessus, plus foncé sur la poitrine et la partie centrale des ély-
tres. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles flavescents. Prothorax absolument pareil à
celui du concolor. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant
chacune sur leur partie plus foncée en couleur quelques taches
de la même nuance que le corps et si peu marquées qu’elles sont
à peine visibles. Dans mon exemplaire deux sont plus distinctes
que les autres, à savoir : une petite arrondie près de l’écusson,
l’autre médiane plus grande, oblongue, transversale et assez irré-
gulière. La ponctuation estrelativement très-grosse, bien marquée,
et forme sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. On
apercoit en outre près du bord latéral une huitième rangée dont
le tiers antérieur et le tiers postérieur sont effacés. Les pattes sont
de la couleur de l'abdomen ; tarses grèles ; le 1°" article des posté-
rieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.
L'unique exemplaire en ma possession a été pris par moi à
Cayenne.
46. B. ceNTRoMAcULATUS : Breviter ovatus, læte flavescens , elytris
modice convexis, sat profunde punctato-striatis, macula communi,
oblongo-transversa, rufo-brunnea. — Long. 2 34, lat. 2 lin.
Un peu plus grand, plus large et moins convexe que le subsigner-
lus ; comme lui d’un flavescent clair, mais un peu moins brillant,
Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux.
330 EROTYLIENS VRAIS.
Prothorax semblable à celui du concolor et du subsignatus. Elytres
très-régulièrement ovales, médiocrement convexes , ayant pres-
que au milieu une assez grande tache, commune, oblongue et
transversale, d’un rouge-brun foncé. La ponctuation est encore
plus forte que chez le subsignatus , et forme sur chaque élytre huit
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont
de la couleur du corps; tarses grèles; le 1°" article des postérieurs
sensiblement plus long que les deux suivants réunis.
Ilse trouve à Cayenne, et m’a été communiqué par M. CHevro-
LAT.
47. B. ANNuLATUS : Ovatus, lete testaceo-flavescens, antennarum
clava, scutello, genubus, tibiarum basi tarsisque nigricantibus ; ely-
très modice convexis, gemellato-punctato-striatis, testaceo-albidis,
annulis numerosis, pallide fuscis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Erot. annulatus, GerMar. Ins. Spec. nov. p. 613. 874.
Ovale, peu allongé, mais assez atténué à ses extrémités, ce qui
le fait paraître un peu elliptique; d’un testacé flavescent très-clair
et pale. Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunä-
tres, avec la massue noire. Prothorax de même forme que chez les
précédents, très-finement pointillé en dessus, avec une dépression
peu marquée de chaque côté du lobe médian de la base. Ecus-
son brunâtre, lisse. Elytres en ovale-court, peu convexes, d’un
blanc testacé assez brillant, et couvertes d’anneaux d’un brun
très-pâle. J'en compte treize sur chaque élytre dans l'exemplaire
que j'ai sous les yeux ; la plupart sont isolés. La ponctuation est
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont légère-
ment flexueuses et un peu rapprochées deux à deux. Pattes de la
couleur du corps, avec les genoux, la base des jambes et les tarses
brunätres. Ceux-ci grèles ; le 1°* article des postérieurs de la lon-
gueur des deux suivants réunis.
Du Brésil. Il m'a été communiqué par M. Dupoxr sous le nom
" . ? * -
de pavonius, mais c’est sans aucun doute l'annulatus de M. Ger
MAR.
48. B. muzrinorarTus : Ovatus , rufescens, nitidus, antennarum clava
scutelloque nigris ; elytrès punctalis, lineolis brevibus numerosissi-
mis, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin.
Brachymerus multinotatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
L 16 LA ?
Mème forme que l'annulatus, mais un peu plus convexe ; d’un
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS. ) 331
ferrugineux assez foncé, brillant et uniforme sur tout le corps.
Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunes, avec la
massue noire. Prothorax comme dans le Xourouensis et espèces
voisines. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocre-
ment convexes , couvertes de petites taches, les unes linéaires, les
autres oblongues, quelques-unes ponctiformes, mais toutes bien sé-
parées. J'en compte quatorze sur chaque élytre dans les deux
exemplaires en ma possession. La ponctuation est des plus singu-
lières, et sans autre exemple dans la famille ; elle est fine, peu
marquée et concentrée autour des taches en question, en entou-
rant chacune d’elles plus ou moins complètement. A peine voit-on
quelques points épars dans les intervalles. Tarses très-grèles et al-
longés; le 1°° article des postérieurs sensiblement plus long que
les deux suivants réunis.
Mes exemplaires ont été pris par moi à Cayenne.
49. B. mRoraTus : Ovatus, subtus testaceo-luteus, supra testaceus ;
thoracis elytrorumque limbo dilutiore ; elytris modice CONVEXIS ,
punctato-striatis , maculis numerosis nigricantibus. — Long. LC
lat. 1-1 3,4 lin.
Iphiclus irroratus. CnevroLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Ovale et moins large que le multinotatus. Dessous du corps d’un
jaune ferrugineux un peu safrané, très-clair et brillant; dessus
d’un jaune testacé assez foncé sur la tête, le disque du prothorax et
des élytres, séclaircissant et passant au blanc testacé sur les bords
latéraux de ces deux derniers. Les antennes manquent dans mon
exemplaire, sauf les deux premiers articles qui sont d’un jaune tes-
tacé ; les autres sont probablement noirs, Prothorax une fois envi-
ron plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde,
assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé
obliquement des deux côtés de la base qui n’est nullement prolon-
gée dans son milieu, couvert en dessus de très-petits poinis en-
foncés, visibles seulement à la loupe, très-serrés et la plupart con-
fluents. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez atténuées en ar-
riére, assez convexes et couvertes de taches arrondies (14 environ
sur chaque), d’un noir fuligineux assez clair , et de grandeur va-
riable. On voit sur chacune sept rangées de petits pomts enfoncés,
effacées à l'extrémité, et dont les six externes sont un peu rappro-
chées deux à deux. Pattes de la couleur du corps; tarses grèles et
allongés; le 1°° article des postérieurs sensiblement plus long que
les deux suivants réunis.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne,
3392 EROTYLIENS VRAIS,
50. B. resrivus : Breviter ovatus , pallide flavescens ; elytris sat con-
vexis, punctato-strialis, testaceo-flavescentibus, sutura obscuriore
maculisque numerosis piceis. — Long. 2 172, lat. 1 172 lin.
Plus petit, plus largement ovale et un peu plus convexe que le
multinotatus; dun flavescent pâle un peu ferrugineux et livide.
Les antennes manquent dans les deux exemplaires que j'ai sous
les yeux. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan-
crure antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est à peine prolongée
dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépressions et un
groupe de petits points enfoncés de chaque côté de la base. Ecus-
son lisse. Elytres largement ovales, assez convexes, d’un flavescent
testacé avec la suture d’un brun ferrugineux, et couvertes d’un
grand nombre de petites taches de toutes formes et de toutes gran-
deurs , d’un brun noirûtre assez brillant, tantôt isolées, tantôt for-
mant par la réunion de plusieurs d’entre elles deux ou trois taches
irrégulières sur chaque élytre, plus grandes que les autres. La
ponctuation est peu marquée et ne forme sur chaque élytre que
quatre stries très-rapprochées et effacées aux deux tiers de leur
longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses grêles; le 1°° ar-
ticle des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.
Du Mexique. Il n’a été communiqué par M.Duroxr sous le nom
que je lui ai conservé. Je l'ai recu également de M. Reicxe et de
M. Cnevrozar sous le nom de lilteratus.
S.-G. 3. ACRONOTUS.
Alloiotelus. GuëriN. Erotylus. CASTELNAU.
Corps ovalaire , également aïténué à ses deux extrémités, convexe.
Prothorax assez long, à peine rétréci en avant, à échancrure anté-
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément
à sa base qui est largement lobée dans son milieu, presque plane. en
dessus. Pattes courtes ; tarses robustes , allongés ; le 1°* article des pos-
térieurs de la longueur des deux suivants réunis ; ceux-ci bien déve-
loppés ; le 5° long partout.
L’unique espèce qui compose ce sous-genre est un Sternolobus ou
un fphiclus par son prothorax, et serait un Habrodactylus si ses tar-
ses étaient un peu moins robustes. Elle ressemble beaucoup par sa
forme générale à l'Habrodactylus detritus, mais elle est notablement
plus convexe, et son prothorax est beaucoup plus long. Elle est de
Colombie.
Fa
BRACHYSPHOENUS. {S.-G. STERNOLOBUS.) 333
51. B. anvüraris : Ovatus, capite, prothorace abdomineque ferru-
_gineis ; antennis, capitis maculis duabus, thoracis quatuor, pectore
pedibusque nigris ; elytris convexis, puncialo-strialis, testaceo-al-
bidis, sutura , margine singuloque plaga oblonga, postice abbrevia-
ta, nigris. — Long, 4 132-5, lat. 2 172-5 lin.
Erot. annularis, CasteLn. Hist: nat. d. Col. II. p. 520. z.
Alloiotelus circumdatus, Guérin. Revue Zool. A. 1841. p.119.
Ovale, court, et également atténué à ses deux extrémités. Tête
d’un jaune-ferrugineux, avec deux taches arrondies, noires, sur
le vertex. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax.
Celui-ei en entier de la couleur de la tête, avec quatre points
noirs sur le disque, deux au bord antérieur, deux touchant la base
et un peu plus écartés que les premiers; il est une fois plus large
que long, avec Péchancrure antérieure assez profonde, les bords
latéraux assez arrondis en avant, la base coupée carrément et mu-
nie d’un prolongement médian assez marqué, et très-lisse et bril-
lant en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très-
régulier, très-convexes, d’un blanc testacé brillant, avec la suture,
une bordure de largeur moyenne qui occupe également la base,
et sur chacune une grande tache oblongue qui postérieurement
n'arrive qu'aux deux tiers de Pélytre, d’un noir brillant. Le repli
latéral est en entier de cette dernière couleur. La ponctuation est
assez forte, et forme sur chaque élytre six rangées un peu effacées
à la base, ne dépassant guère la tache noire en arrière, et dont les
deux externes sont gemellées. En dessous, le mésothorax , le méta-
thorax et les pattes sont noirs ; l'abdomen est d’un jaune-ferrugi-
neux sans taches. Les pattes sont de longueur moyenne et assez
robustes.
De la Colombie, où il ne parait pas rare. Jen possède également
des exemplaires du Yucatan et de la province de Tabasco, au
Mexique.
M. Dejean l'avait nommé céreumdatus , et il s'est répandu sous
ce nom dans quelques collections ; jai dû conserver celui qui lui
a été imposé par M. de Castelnau qui l’a décrit le premier. Je ne
comprends pas ce qui a porté M. Guérin à en faire un Æ{loiotelus.
S.-G. 4. STERNoLOBUS.
Guérin. Revue Zol, À. 1841. p. 118.
Corps, prothorax et tarses de forme variable. Prosternum fortement
caréné, surtout en avant.
M. Guérin à proposé le nom de Sternolobus pour certains /phi-
334 EROTYLIENS VRAIS.
clus de M. Dejean, sans assigner du reste à ce genre d’autre carac-
tère que celui d’avoir le prosternum fait comme l'indique la dia-
gnose qui précède, et en effet il n’y en a pas d'autre. Je ne connais
que trois espèces qui puissent rentrer dans ce sous-genre; toutes
trois ont la plus intime ressemblance sous le rapport des couleurs
et du dessin des élytres ; mais pour le reste, elles présentent d’as-
sez notables différences, et si l’on s'en tenait rigoureusement à la
forme des tarses, elles devraient mème former deux sous-genres.
La première (5. dispilotus ) est oblongue , très-allongée ; son pro-
thorax est largement lobé à sa base, et presque plane en dessus ; le
1° article de ses tarses postérieurs égale en longueur les deux sui-
vants réunis. La seconde (5. hisignatus) ne présente aucune ‘dif-
férence essentielle sous les deux derniers rapports, mais sa forme
générale, quoique oblongue encore, est notablement plus courte.En-
fin, dans la troisième ($. pertinax), la forme générale devient pres-
que ovale, le corps est arqué en dessus; le prothorax est plus court,
un peu convexe et étroitement lobé à sa base; le 1°" article des tar-
ses postérieurs est court, et ressemble à celui des Brachymerus.
Sans son prosternum cette espèce appartiendrait à ce dernier sous-
genre, dont toutefois elle n’a nullement Le facres.
52. B. nisricorus : Oblongo-elongatus, lœte flavo-croceus, antennis,
tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis,
testaceo-flavescentibus, sutura, basi, margine tenui singuloque
macula parva infra medium, nigris. — Long. G-7, lat. 2 3,4-3 lin.
Oblong, allongé; d’un jaune-fauve très-clair et légèrement sa-
frané en dessous, plus foncé et plus brun sur la tête et le protho-
rax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, noiïres , avec
leurs deux premiers articles testacés. Prothorax des deux tiers
environ plus large que long, peu rétréci et largement échancré en
avant, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans
son milieu, à peine arrondi sur les côtés, légèrement impressionné
en dessus, avec deux points parfois effacés sur le disque. Ecusson
lisse. Elytres oblongues, allongées , ‘légèrement rétrécies dans leur
milieu, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes,
d’un testacé flavescent, parfois un peu verdätre et brillant, entou-
rées chacune de tous côtés d’une étroite bordure noire, et ayant
chacune également, un peu au-delà du milieu, une petite tache
sub-quadrangulaire de même couleur. Le repli latéral est entière-
ment noir. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous
du corps lisse. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses de la
BRACHYSPHOENUS. ($.-G. STERNOLOBUS.) 335
diicus du corps ; tarses allongés ; le 1°" article des postérieurs de
la longueur des deux suivants réunis.
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Reicxe sous le
nom que je lui ai conservé. Je lai recu également de M. Buquer.
”
53. B. msienarts : Oblongo-ellipticus, subtus lœte croceus, supra
testaceo-albidus , antennis, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice
convexis, punctato-striatis, sutura, basi, margine tenui singuloque
infra medium macula transversa limbo pallido cincta, nigris. —
Long. 4-5 172, lat. 2 172-3 lin.
Var. À. Magis minusve rufo-brunneus.
Var. B. Elytrorum sutura, margine fasciaque communi bi-ar-
cuata, nigris, omnibus limbo pallido intus cinctis.
Il est très-voisin du déspilotus, dont 1] diffère principalement par
sa forme beaucoup plus courte, plus large et un peu elliptique;
d’un jaune-safrané très-clair en dessous, d’un testacé plus ou
moins blanchätre en dessus , partout très-brillant. Antennes dé-
passant très-peu le prothorax, noires, avec leurs deux premiers ar-
ticles testacés. Prothorax une fois environ plus large que long, as-
sez fortement rétréci et assez profondément échancré en avant, lé-
gerement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
médiocrement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson
lisse. Elytres oblongues, médiocrement allongées, comme arquées
en dessus, entourées chacune de toutes parts, comme chez ce der-
nier, d’une mince bordure noire, et ayant chacune, un peu au-delà
du milieu, une tache noire transversale qui varie beaucoup pour
la grandeur, étant tantôt linéaire, tantôt oblongue, parfois fort
large et un peu réniforme. Cette tache est entourée d’une auréole
plus pâle que la couleur du fond. La partie postérieure de cette
auréole se prolonge en arrière le long de la suture et de la bor-
dure latérale jusqu’à lextrémité, en encadrant ainsi une tache trian-
gulaire de la couleur du fond. La ponctuation forme sur cha-
que élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité, Dessous
du corps lisse; pattes noires, avec les cuisses de la couleur du
corps ; tarses comme dans le déspilotus.
De la Colombie, où il parait être commun.
Dans la variété À la couleur est d’un rouge-brun plus ou moins
foncé. On rencontre du reste tous les passages entre elles et le type
de lespèce.
La variété B est plus importante et paraît, au premier coup-
LR SUR T 2" Re
336 FAR EROTYLIENS VRAIS
LR a” F e +2
d'œil, constituer une espèce distincte. Tous les exem
vus étaient d’un rouge-brun semblable à celui de a variét
suture et la bordure marginale ne Do aucune dif €
mais la tache transversale de chaque élytre s'est agrandie au +
de toucher le bord externe et de se réunir à sa ae
sur la suture; il en résulte que les élytres sont traversées par une \
bande commune assez large et arquée sur chacune nr Ë
bande, la bordure latérale et la suture, dans toute leur étendue,
sont ER d’un liseré plus pâle que la couleur du fond. Quelque-
fois ce liseré s’élargit au point de l'emporter en étendue sur la cou-
leur en quéstion. Cette variété vient aussi de Colombie.
|
Cette espèce varie tellement pour la taille, la co et les re"
ches de ses élytres, que je ne serais pas DD de croire qu elle
doit être réunie au dispilotus, malgré la différence considérable
de taille et de forme qui l'en distingue. Jen ai vu plus de vingt in-
dividus et en ai à peine trouvé deux ou trois parfaitement sembla- A
bles. | | À 3
FL si
s site
Ts ve Fr PET
54. B. PERTINAX : Late ellipticus, læte rufo-brunneus, nitidus, anten= #
nis, scutello, tibiis larsisque nigris; elytris sat convexis , punctato=s
7.
strialis, sutura, marine tenui ARE macula parva, transversa 4
ante medium, nigris. — Long. 3 172, lat. 2 172 lin.
Largement elliptique et arqué en dessus; d’un rouge-brun clair 4
et très-luisant. Antennes un peu plus longues que le prothorax,
noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps.
Prothorax une fois et demie plus large que long, assez rétréci et
médiocrement échancré en avant, assez arrondi sur les côtés anté-
rieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans |
son milieu, très-lisse et légèrement convexe en dessus. Ecusson ;
d'un noir brillant, lisse. Elytres en ovale assez court, fortement
arquées en dessus, ayant la suture sur une faible élue et une
mince bordure noires, toutes deux sont bordées intérieurement
d’un liseré de couleur plus pâle que celle du fond; il existe en ou-. A
tre sur chacune d’elles une petité tache noire transversale , située k
un peu avant le milieu et qui arrive beaucoup plus près du bord A
externe que de la suture. La ponctuation est fine, ones de: th:
forme sur chaque élytre six rangées qui atteignent presque l'extr
mité. Dessous du corps lisse. Pattes noires, avec les cuisses de la
couleur du corps; tarses robustes, peu allongés ; le r°* articles des ie »
postérieurs à peine plus long que le second. F
De la Colombie. Collection de M. Re1oHE. if Fe S
CRE
Cette espèce, au premier aspect, ressemble beaucoup aux exem
: Ml
fiif 4 - 4 NON TT
:
:
* ’
h 4 BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 337
plaires de RE taille du bisignatus, maïs outre la position diffé-
rente de la tache des élytres et les autres différences indiquées
dans la description ci-dessus, il suffit pour l’en distinguer de faire
attention à la brièveté comparative du 1° article des tarses posté-
rieurs.
SC 5, mHICLS.
Iphiclus et Brachymerus. DE1.
Corps de forme variable, le plus souvent elliptique , parfois très-re-
qulièrement ovale-oblong, en général peu convexe. Prothorax trans-
versal , court, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique
sur les côtés , tantôt largement tantôt étroitement lobé au milieu de sa
base qui est coupée carrément, peu convexe en dessus. Pattes de lon-
queur variable ; tarses plus ou moins robustes ; le x°° article des pos-
térieurs très-rarement aussi long que les deux suivants réunis.
Ce sous-senre comprend la majeure partie des Zphiclus de M. De-
jean et un certain nombre de ses Brachymerus. W suffit de lire la
diagnose qui précède pour voir combien il est vaguement carac-
térisé. On le distingue sans peine des Megaprotus, Acronotus et
Sternolobus , mais il m'est impossible de dire quels caractères le se-
parent de certains Habrodactylus, Morphoides et mème Barytopus.
Le facies seul est différent ainsi que le système de coloration. Cette
dernière, dans plus de la moitié des espèces, consiste en taches ar-
rondies ou difformes, d’un blanc plus ou moins jaunâtre sur un fond
passant du flavescent clair au brun. Dans les autres elle varie
trop pour qu'on puisse en rien dire de général.
Les espèces suivantes de ce sous-genre s'élèvent à 22, sur les-
quelles 16 sont du Brésil, 2 de Cayenne et 4 de Colombie.
55. B. ,sexpuncrarus : Oblongo-ellipticus , lœte sanquineus, antennis
(basi prætermissa), femorum apice, tibiis, tarsis punctisque sex
elytrorum in circulum positis, nigris. — Long. 6-7, lat. 3-3 >
lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. sexpunctatus. DupoNcu. Monog. d, q. Erot, p: 39. 78. pl. 3. fig. 78.
Var. À. Sulphurea.
Oblong et légèrement elliptique; d’un rouge-sanguin'clair, uni-
forme, avec les palpes et les deux premiers articles des antennes
d’un jaune testacé; le reste de celles-ci, l'extrémité des cuisses, les
jambes et les tarses sont noirs. Antennes un peu plus longues que
Monographie. 22
338 EROTYLIENS VRAIS.
le prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à échancrure
antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les bords
latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement
prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépres-
sions sur les côtés et quelques points enfoncés le long de la base.
Prosternum à peine et obtusément caréné. Ecusson lisse. Elytres
ovales-oblongues, sub-parallèles dans leur milieu, obliquement ré-
trécies à leur extrémité , médiocrement convexes, ayant chacune
dans leur milieu trois points noirs disposés en triangle inéquilaté-
ral, et qui, considérés. tous ensemble , forment un cercle assez
régulier; tantôt ces points sont très-petits, tantôt assez gros. Les
élytres ont chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits ,
effacées à l'extrémité et qui n’occupent que la moitié de leur lar-
geur ; le reste est lisse. Abdomen très-finement et vaguement poin-
tillé. Pattes longues et grèles; tarses assez robustes; le 1° article
des postérieurs plus court que les deux suivants réunis.
Du Brésil. Il n’est pas bien rare, et paraît avoir un habitat assez
étendu. J'en possède des exemplaires des provinces de St-Paul,
Rio-Janeiro, Minas-Geraes et Goyaz.
Dans la variété À le rouge-sanguin est remplacé par du jaune-
soufre semblable à celui de la Cistela sulphurea ; tout le reste est
conforme au type.
I SP
5. !
56. B. rustnus : Ellipticus, lœte sanquineus, antennis (basi præter-
_ missa\, femorum apice , this tarsisque nigris, prothorace basi bi- #4
impresso ; elytris modice convexis, punctato-striatis.— Long. 5179,
lat. 3'En.
La
Plus court, plus targe et plus elliptique que le 6-punctatus ; d’un
rouge-sanguin trés-clair et brillant, uniforme chez quelques indi-
vidus, un peu plus päle en dessous chez d’autres. Palpes d'un tes-
tacé très-clair. Antennes un peu plus longues que le prothorax,
noires, avec les deux premiers articles testacés. Prothorax une M
fois plus large que long, très-déclive, à échancrure antérieure as-
sez profonde, à peine arrondi sur les bords latéraux , légèrement
bisinué à sa base qui est largement et fortement prolongée dans
son milieu, lisse en dessus, avec une dépression ponctuée, assez
marquée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson
lisse. Elytres elliptiques, sub-parallèles dans leur milieu, oblique-
ment rétrécies à leur extrémité, médiocrement convexes, leur partie
Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. rubidus. Dupoxcn. Monog. d. q. Erot. p. 30. 53. pl. 2. fig. 53.
périmées:
»
. BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 339
la plus élevée étant au tiers environ de leur longueur, et ayant cha-
cune sept rangées régulières de petits points enfoncés, effacées à
leur extrémité. Pattes un peu moins longues que celles du 6-punc-
latus, ayant les cuisses, dans les trois quarts de leur longueur, de la
couleur du corps et le reste noir; 1°° article des tarses postérieurs
plus long que les deux suivants réunis.
Du Brésil. Environs de Rio-Janeiro.
M. Cuevrorar m'en à communiqué sous le nom de calceatus,
un individu un peu plus petit que ceux qui m'ont servi pour la
description précédente, mais du reste absolument semblable.
7. B. rLavovirratus : Ælliplicus, lete sanguineus , femorum apice,
tébiis tarsisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin-
qulo vüta lateral testaceo-albida, utrinque nigro- marginata. —
Long. 5, lat. 3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. flavovittatus. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 30. 55. pl. 2. fig. 55.
Plus court, plus large et plus rétréci en arrière que le rubidus ;
d'un rouge-sanguin clair, uniforme, à l'exception de extrémité
des cuisses, des jambes et des tarses, qui est noire. Les antennes
manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie plus
large que long, trés-déclive, à échancrure antérieure assez pro-
fonde, non arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa
base qui est largement prolongée dans son milieu, lisse en dessus,
avec une petite dépression ponctuée de chaque côté du prolonge-
ment de la base. Ecusson lisse. Elytres elliptiques, beaucoup plus
larges en avant qu'en arrière , assez convexes, leur partie la plus
élevée étant à peu de distance de la base, ayant chacune près du
bord latéral une bande dun testacé blanchätre, longitudinale, lé-
gèrement oblique et qui, commencant près de l'angle huméral, va
aboutir à la suture, un peu au-dessus de Pangle interne apical.
Cette bande, assez large, est atténuée à ses deux extrémités et bor-
dée de chaque côté d’une raie noire. La ponctuation est fine, et
forme sur chaque élytre sept rangées régulières, effacées aux deux
tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez lon-
gues et assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs beaucoup
plus court que les deux suivants réunis,
Du Bresil,
ts be dé
fr.
340 EROTYLIENS VRAIS.
58. B. renuecncrus : Ellipticus, testaceo-ferrugineus , cpacus, tho-
racis elytrorumque margine tenui dilutiore , antennis ( basi præter-
missa), tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis.
— Long. 5, lat. 2 2,3 lin.
Aussi long, mais un peu moins large, moins rétréci en arrière
et plus convexe que le flavomarginatus, ce qui lui donne une
forme toute différente. Sa couleur est d’un testacé ferrugineux,
mat et uniforme, absolument semblable à celle de lOmoiotelus tes-
taceus et espèces voisines. Antennes un peu plus longues que le
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux.
Prothorax absolument semblable à celui du rubidus. Elytres ova-
les, sub-elliptiques, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers environ de
leur longueur et assez convexes ; elles ont une étroite bordure la-
térale d’un jaune-ferrugineux pâle, qui s'étend également sur les
côtés du prothorax. Leur ponctuation est assez forte, très-serrée,
et forme sur chacune d'elles huit rangées presque entières; l'in-
tervalle entre la huitième et le bord latéral est couvert de points
semblables, disposés sans ordre et assez serrés. Pattes assez longues,
de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs; ceux-ci
robustes ; le 1° article des postérieurs un peu plus long seulement
que le second.
Il se trouve au Brésil, et m'a été communiqué par M. Caevro-
LAT. Depuis j'en ai trouvé un autre exemplaire en assez mauvais
état dans une boîte d’insectes que j'ai reçue d'Amsterdam.
59. B. ro-xorarus : Ohlongo-ellipticus, saturate ferrugineus , anten-
nis (basi prϾtermissa), scutello, femorum apice, tibiis tarsisque ni-
gris; elytris parum convexis , punctato-striatis, flavis, sinqulo ma-
culis quinque maximis nigricantibus. — Long. 4 172, lat. 2 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. 10-notatus. Dupoxcu. Monog. d. q. Erot, p. 16.22. pl. 1. fig. 22.
Oblong-elliptique ; d’un rouge-ferrugineux assez foncé. Anten-
nes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers
articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long, à
échancrure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les
bords latéraux en avant, coupé un peu obliquement de chaque
côté de sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, lisse
en dessus. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues-eilip-
tiques, peu convexes, d’un jaune-fauve plus où moins clair, et
ayant chacune cinq grandes taches sub-quadrangulaires, d’un
noir-brunâtre assez brillant , savoir : deux à la base, deux au mi-
#4 BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 341
lieu et une tout-à-fait apicale ; la première et la seconde tache in-
terne de chaque élytre se réunissent sur la suture, et forment ainsi
une grande tache carrée commune. Le repli latéral est en entier
d’un fauve clair. On voit sur chaque élytre sixrangées très-régulières
de petits points enfoncés, prolongées presque jusqu'à l'extrémité.
Pattes médiocres , noires, avec les cuisses presque en entier d’un
ferrugineux clair; 1°* article des tarses postérieurs presque aussi
long que les deux suivants réunis.
Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède provient de Pan-
cienne collection de M. Larreirze et est le mème qui a servi à
M. Duroxce pour faire sa description. J'en ai vu deux autres
dans la collection de M. Duroxr.
Go. B. crxcurarus : Oblongus, lœte ferrugineus , antennis (basi præ-
termissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato-
striatis , testaceo-albidis, apice fascisque duabus communibus
(una tenui arcuata , altera lata recta) brunneis. — Long. 4, lat. 2
lin.
Un peu plus court que le ro-notatus, moins elliptique et propor-
üonnellement plus large ; d’un jaune-ferrugineux clair et peu bril-
lant. Antennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de
moitié au moins plus large que long, légèrement rétréci et médio-
crement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est
étroitement et très-faiblement lobée dans son milieu, presque plane
et lisse en dessus. Ecusson brunätre, lisse. Elytres oblongues-sub-
elliptiques, médiocrement convexes, d’un blanc testacé un peu
jaunâtre, avec l'extrémité sur une médiocre étendue et deux ban-
des communes d’un brun un peu rougeître : la première de ces
bandes est grèle et se rend d’une épaule à l'autre en décrivant
une courbe qui passe au quart environ de la longueur des élytres ;
la seconde , placée immédiatement après le milieu, est assez large
et entière sur ses bords. La ponctuation est très-fine, et forme sur
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon-
sueur. Pattes médiocres, peu robustes, de la couleur du corps,
avec les jambes et les tarses noirs ; 1°° article des postérieurs un
peu plus court que les deux suivants réunis.
Il se trouve au Brésil , et m'a été communiqué par M. Cuevro-
LAT,
Gr. B. ricrus : Ellipticus, flavus, thorace fusco, angulis anticis pal-
lidioribus , vertice, scutello, genubus, bis tarsisque piceis ; elytris
342 EROTYLIENS VRAIS. .
parum convexis, puncialo-striatis, fascia communi ante medium
valde dilacerata , singuloque maculis quinque (duobus baseos, tri-
bus ante apicem ) nigricantibus. — Long. 4, lat. 1 3,4 lin.
Erot. pictus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 19. 28. pl. 1. fig. 28.
Oblong-elliptique. Tète d’un fauve clair, avec une grande ta-
che brune cunéiforme sur le vertex. Les antennes manquent dans
exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois environ plus
large que long, assez rétréci et fortement échancré en avant,
coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lo-
bée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus; d’un brun
mat, avec les angles antérieurs et la base plus clairs et presque
fauves. Ecusson brunäâtre, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu
convexes, d’un fauve plus clair que la tête et assez brillant, tra-
versées à peu près au tiers de leur longueur par une bande mé-
diocrement large et très-fortement déchirée sur ses bords, d’un
brun-noirâtre; le centre de cette bande est d’une couleur plus
claire que ses bords. On voit en outre sur chacune d'elles cinq
taches brunâtres, savoir : une ponctiforme au milieu de la base,
une un peu plus grosse sur l'épaule, deux oblongues sur une li-
gne oblique, un peu au-delà du milieu, une triangulaire près de
l'extrémité. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des-
sous, le corps est d’un fauve pareil à celui des élytres; les pattes
sont brunâtres, avec le milieu des cuisses fauve; 1°" article des
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.
Il a été découvert au Brésil par M. AuGusTe DE SaiNT-HiLaiRe
dans les Campos Geraes de la province de Minas. L’exemplaire que
j'ai sous les yeux appartient au Muséum d'Histoire naturelle, et est
le même qui a servi à M. DuroxoxeL pour faire sa description.
62. B. consPersus : Ovatus, fulvo-ochraceus , antennarum basi api-
ceque ferrugineis, femoribus, tibiis, abdomineque utrinque nigro-
maculatis, capite, thorace elytrisque nigro-irroratis ; his sat con-
vexis, subtilissine gemellato-punctato-striatis. — Long. 3-4 17»;
lat. 2-3 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. conspersus. Duponca. Monog. d. g. Erot. p. 28. 48. pl. 2. fig. 48.
Ovale, assez court, également rétréci à ses deux extrémités, et
assez convexe; d’un fauve-ochracé assez clair et plus ou moins
brillant. Tète marquée de deux lignes noires un peu obliques et
réunies à leur extrémité entre les yeux par une troisième transver-
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 343
sale. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leur
dernier article ferrugineux, avec les deux et quelquefois les quatre
premiers de la même couleur. Prothorax d’un tiers environ plus
large que long, assez fortement rétréci et profondément échancré
en demi-cerele en avant, coupé carrément à sa base qui est assez
étroitement et faiblement lobée dans son milieu, légèrement et
uniformément convexe en dessus, et couvert de petites taches ét
de linéoles noires dispersées sans ordre. Ecusson noir, lisse. Elytres
régulièrement ovales, assez convexes, couvertes d’une multitude
de très-petites taches noires irrégulières, laissant cà et là des la-
cunes entre elles, et dont quelques-unes, en se réunissant, forment
des taches plus grandes. La ponctuation est excessivement fine, et
forme sur chaque élytre sept rangées plus ou moins effacées et
dont les six externes sont un peu rapprochées par paires. En des-
sous, les côtés de la poitrine sont légèrement tachetés de noir,
et les cinq segments abdominaux ont chacun deux taches laté-
rales arrondies et assez grandes, de même couleur : celles du pre-
mier segment sont beaucoup plus grandes que les autres. Les
pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le corps; les
cuisses ont prés de leur sommet, et les jambes à peu près vers leur
milieu , une tache noire plus ou moins distincte.
Du Brésil.
J'en ai sous les yeux deux exemplaires dont l’un est d’un tiers
au moins plus grand que l’autre : le premier appartient au Mu-
séum d'Histoire naturelle et a servi à M. Duponchel pour faire sa
description, qui est très-incomplète; le second, qui est en mauvais
état, fait partie de la collection de M. Dejean.
Je conserve à cette espèce le nom de conspersus, quoique
M. Germar (ns. Spec. nov. p. 614) ait décrit antérieurement
une autre espèce de cette famille sous le même nom. En effet, ce
conspersus de M. Germar n’est autre chose que le tigrinus d'Olivier,
qui fait partie du genre@Mycotretus.
Cette espèce s'éloigne de toutes celles du sous-genre par son
facies et léchancrure en demi-cercle de son prothorax ; elle serait
aussi bien placée parmi les Morphoides, avec lesquels elle ne s’al-
lierait toutefois pas mieux qu'avec les espèces qui précèdent et
qui suivent.
03. B. cneLoxartus : Oblongo-ovatus, niger, abdomine elytrisque
lœte flavis, his parum convexis, punctato-striatis, singulo punetis
tribus baseos fasciaque obliqua infra medium, nigris lmboque
pallido cinetis. — Long. 4 192, lat. 2 192 lin.
344 EROTYLIENS VRAIS.
Ovale-oblong et à peu près également rétréci à ses deux extré-
mités; d’un noir peu brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un
rouge de brique fauve et clair. Les antennes manquent dans
l’exemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax une fois et tiers en-
viron plus large que long , assez fortement rétréci et médiocrement
échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez lar-
gement lobée dans son milieu, presque plane en dessus. Ecusson
noir, lisse. Elytres régulièrement ovales-oblongues, légèrement
sub-parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, ayant
chacune trois points noirs disposés en triangle à la base et une
bande de même couleur, un peu oblique de dehors en dedans
immédiatement après leur milieu, tous entourés d’une étroite
auréole d'un fauve plus clair que le fond des élytres. Des trois
points un, le plus petit de tous, est placé au milieu de la base ;
les deux autres, beaucoup plus gros, sont placés sur une ligne
transversale un peu plus bas; la bande est étranglée dans son mi-
lieu sur chaque élytre, et il pourrait bien y avoir des individus
chez qui elle est remplacée par deux taches. Le repli latéral est en
entier fauve. La ponctuation est assez distincte, et forme sur cha-
que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur.
Pattes noires, médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses
postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.
Du Brésil. Je lai recu de M. CHevrorar.
64. B. varraxs : Oblongus, subtus ater, prothoracis strigis duabus
lateralibus abdominisque medio flavescentibus, supra testaceo-flaves-
cens, antennis, vértice, prothoracis maculis quinque nigris; elytris
parum convexis, gemellato-punctato-striatis, margine tenuissimo
nigro, apice late singquloque maculis sex quadratis, fuscis. —
Long. 5-6, lat. 2 2,3-2 3,4 lin.
Var. A. Subtus nigro-flavoque varieqatus, elytrorum maculis
omnibus fere coeuntibus.
Var. B. Subtus flavescens, pectori$ lateribus, abdominis maculis
utrinque quinque, genubus, tibiis tarsisque nigris; thorace nigro
punclato, elytris fusco-variegatis.
Var. C. Ater, elytris testaceo-fuscis, apice, fascia communi media
valde dentata, singuloque maculis baseos tribus , nigricantibus.
J'ai sous les yeux quatre individus de cette espèce, tous parfai-
tement semblables quant à la taille et à la forme, mais qui tous
différent beaucoup l'un de l’autre sous le rapport du dessin, sans
qu'il soit possible de contester leur identité spécifique. Obligé de
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 345
faire choix d’un type, j'ai regardé comme tel lexemplaire chez le-
quel les taches du prothorax et des élytres sont le mieux limitées.
Oblong et légèrement sub-paralléle. Tête finement pointillée sur
le vertex , d’un testacé-flavescent fuligineux, avec une tache sur le
vertex et les bords des cavités antennaires noirs. Antennes de
même couleur, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci de
la couleur de la tête, une fois environ aussi large que long, à
échancrure antérieure profonde, assez fortement arrondi sur les
bords latéraux en avant, légèrement bisinué de chaque côté de
sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, finement poin-
tillé en dessus, avec une dépression assez fortement ponctuée de
chaque côté du lobe basilaire; il est marqué sur le disque d’une
tache noire qui ressemble assez à une H et de chaque côté de la-
quelle sont deux points de même couleur, placés lun au-dessus de
l'autre. Ecusson brunâtre, lisse. Elytres oblongues, un peu paral-
lèles, peu convexes, de la couleur de la tête et du prothorax, en-
tourées d’une très-mince bordure noire, ayant leur tiers postérieur
d’un brun-fuligineux clair, et chacune six taches quadrangulaires
de même couleur, savoir : une au milieu de la base, deux au-
dessous, placées sur une ligne transversale un peu oblique, deux
au milieu, sur une ligne transversale droite, et enfin, une au-
dessous de ces deux dernières et placée entre elles. Le repli latéral
est noir, avec une tache carrée flavescente à sa base. La ponc-
tuation est fine mais bien distincte, et forme sur chaque élytre
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les
six externes sont gemellées. Dessous du corps noir, avec une raie
longitudinale de chaque côté du prothorax et le inilieu de lab-
domen flavescents. Pattes noires, assez longues et assez robustes ;
1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux
suivants réunis.
Var. A. Elle diffère principalement du type par le dessous du
corps; le prothorax est flavescent, avec une grande tache noire de
chaque côté ; la poitrine est noire , avec son centre flavescent; l'ab-
domen est de cette dernière couleur et marqué sur chaque anneau
de deux taches latérales noires. Les pattes sont en entier de cette
dernière couleur. En dessus, la tache en forme de H du prothorax
est réduite à ses deux branches latérales; les deux taches de cha-
que élytre , placées au-dessous de la basilaire, et linterne de la
rangée suivante sont confondues ensemble, Le repli latéral est en-
tiérement noir, Elle m’a été communiquée par M. Buover.
Var. B. Le testacé fuligineux domine sur le dessous du corps;
”
AA à
346 EROTYLIENS VRAIS.
Ja poitrine est encadrée par une bordure noïre assez étroite; une
tache de même couleur entoure les cavités cotyloïdes antérieures :
l'abdomen a deux rangées de taches noires comme dans la variété A.
En dessus, le prothorax ne présente que sept petits points noirs ;
les taches des élytres sont plus päles, diffuses, adhérentes entre
elles, confondues avec la tache apicale; le tout a un aspect nua-
geux. Le repli latéral est flavescent dans sa moitié antérieure, et
noir en arrière. Les pattes sont noires, avec la plus grande partie des
cuisses flavescentes à partir de la base. Collection de M. Dupont.
Var. C. Le dessous du corps, y compris les pattes, la tête et le
prothorax, sont d’un noir profond et assez brillant. Les élytres
seules sont flavescentes, et leurs taches sont presque conformes à
celles du type ; mais les trois qui sont situées en avant de la tache
apicale, tout en conservant leur forme quadrangulaire , se sont
agrandies au point de se toucher latéralement; il en résulte une
large bande commune qui parait composée de six taches placées
en échiquier. Elle m'a été communiquée par M. Nysr de
Bruxelles.
Cette dernière variété differe tellement des deux précédentes et
de lexemplaire que j'ai pris pour type, que je leusse regardée
comme une espèce à part si je n’eusse été à même de voir com-
bien cette espèce varie. Il est probable qu’elle se comporte à cet
égard comme certaines Coccinella, dont les variétés sont pour ainsi
dire innombrables.
De la Colombie.
65. B. M. nicrum : Oblongus, subtus læte supra saturatius flavus, ver-
tice, antennis, thoracis maculis quinque, pectore pedibusque nigris;
elytris parum convexis, qemellato-punctato-striatis | fascia lata
transversa extus abbreviata, plaga magna communi ante apicem
singuloque maculis tribus baseos, nigro-piceis. — Long. 5, lat. 2 33
lin.
1] a de grands rapports avec le varians, et pourrait bien n'être
qu’une des nombreuses variétés de cette espèce : je crois cepen-
dant qu'il en est distinct. Sa forme est la même; d’un jaune-ferru-
gineux plus clair en dessous qu’en dessus , surtout sur l'abdomen.
Tète couverte de petits points enfoncés, très-serrés, et ayant une
tache noire sur le vertex. Antennes noires, un peu plus longues
que le prothorax. Celui-ci de même forme que chez le varians,
mais plus fortement pointillé en dessus, et ayant cinq taches noires
consistant en une grande médiane ayant la forme d’une M assez
M TT | ss
cts et Ne Éd ee ÉTÉ
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 347
._ régulière et deux ponctiformes de chaque côté. Elgtres de même
forme que celles du varians, traversées dans leur milieu par une
assez large bande d’un brun-noirâtre, un peu dentelée sur ses
bords et qui n’atteint pas les bords latéraux, ayant prés de lex-
trémité une large tache commune de même couleur, tronquée en
avant et arrondie en arrière, et enfin, près de la base, trois pe-
tites taches carrées, disposées exactement comme celles qui exis-
tent dans cet endroit chez le varians, c’est-à-dire en triangle
( irrégulier. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six
externes sont #emellées. En dessous, le pourtour des cavités coty-
loïdes antérieures, l'extrémité du prosternum, la poitrine et les
pattes sont noirs; l'abdomen a de chaque côté une rangée de taches
de même couleur ; tarses plus courts et plus robustes encore que ceux
du varians ; le 1°" article des postérieurs un peu plus long seule-
ment que le second.
De la Colombie. Collection de M. Reiche, qui me l’a commu-
niqué sous le nom que je lui ai conservé.
66. B. pazmarus : Oblongo-ovatus, læte ferrugineus, antennis (basi
prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris parum con-
vexis, subtilissime punctato-striatis, sutura fasciisque tribus (duabus
anticis macularibus arcuatisque) nigro-piceis. — Long. 3 17,
lat. 2 193 lin.
Oblong-ovale et peu convexe ; d’un jaune-ferrugineux clair, plus
vif en dessous qu’en dessus. Antennes un peu plus longues que le
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur
du corps. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long,
faiblement rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé
carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, lége-
rement convexe et lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres
ovales-oblongues, peu convexes, ayant la suture noire à partir du
quart de leur longueur jusqu'à l'extrémité, et trois bandes assez
larges, transversales, de même couleur : la première, placée à
peu de distance de la base, est dentée en avant, arquée et inter-
rompue sur chaque élytre à ses extrémités; il en résulte un petit
point placé au-dessous de l'épaule en dedans; la seconde, mé-
diane, presque droite dans son milieu, se relève en avant à ses
extrémités qui sont également interrompues et forment de chaque
côté une tache médiane allongée, placée près du bord latéral
qu'elle ne touche pas; enfin, la troisième, située à peu de distance
de lPextrémité, est presque droite, entière, simple sur ses bords, et
348 EROTYLIENS VRAIS.
_ses extrémités touchent presque les bords latéraux. La ponc-
tuation est à peine visible, et forme sur chaque élytre sept rangées
à peine prolongées au-delà du milieu de celles-ci. Pattes médiocres,
de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses
noirs ; 1°* article des postérieurs un peu plus court que les deux
suivants réunis.
De la Colombie. Collection de M. CHevrozar.
67. B. 16-macurarus : Oblongus, læte rufo-ferrugineus, nitidus, an-
tennis, thoracis punctis sex tibiarumque basi nigris; elytris parum
convexis, punctlato-striatis, singulo maculis octo luteis, orbiculatis
nigro-cinclès. — Long. 5 172, lat. 2 192 lin.
Buquer. Revue Zool. de la Soc. Cuvier. A. 1840. p. 173.
Très-régulièrement oblong ; d’un jaune-ferrugineux clair et tf#s-
brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, avec
leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax
une fois et quart aussi large que long, assez rétréei et échancré
en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui
est faiblement lobée dans son milieu, et ayant en dessus six points
noirs formant un ovale transversal trés-régulier. Ecusson lisse.
Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune huit taches ar-
rondies assez grandes, d’un beau jaune et entourées d’un cercle
noir; ces taches sont placées deux par deux avec la plus grande
régularité depuis la base jusqu’à l'extrémité, et les deux de chaque
groupe se touchent par leur côté interne. On voit en outre sur
chaque élytre sept rangées de petits points enfoncés, très-serrés,
lesquelles sont effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la cou-
leur du corps, avec la base des jambes noire; 1°" article des tarses
postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.
Cette belle espèce a été découverte en Colombie par M. Ros-
TAINE, et fait partie de la collection de M. Buquer.
68. B. 16-currarvs : Oblongo-ovatus , lœte ferrugineus , antennis
(basi prætermissa) , genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytris parum
convexis, punctalo-striatis, nigro-cæruleis, sinqulo maculis octo at-
bis. — Long. 5-6, lat. 2 172-3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. 16-quttatus. Oriv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 27: Entom. V. p.
18. 89. pl. 2. fig. 23. — Duponcx. Monog. d. q. Evot. p--24. 39: pl 2.86 ca
Erot. thoracicus. Voer. I. (ed. Panzer. IV.) pl, 33. fig. VIL.
Ovale-oblong ; d’un jaune-ferrugineux vif et clair. Antennes gré-
les, dépassant à peine le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
ve
CE. :
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 349
miers articles d’un jaune-ferrugineux, et parfois le 3° et le 4° bru-
nâtres. Prothorax une fois et quart plus large que long, à échan-
crure antérieure assez profonde, assez fortement arrondi sur les
bords latéraux, surtout en avant, coupé carrément à sa base qui
est larsement et assez fortement prolongée dans son milieu , lisse
en dessus. Ecusson arrondi, noir et lisse. Elytres ovales-oblongues,
peu convexes, d’un noir-bleuâtre assez brillant, et ayant chacune
huit taches blanches (jaunissant un peu après la mort ), assez
grandes, arrondies pour la plupart et groupées deux à deux : les
deux premières sont placées obliquement de dedans en dehors,
les autres de dehors en dedans. Le repli latéral est noir, avec une
tache moyenne d’un jaune ferrugineux à sa base. La ponctuation
forme sur chaque élvtre sept rangées régulières effacées à l'extré-
mité. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses presque en entier
d’un jaune ferrugineux pareil à celui du corps ; 1° article des tar-
ses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis,
De la Guyane. J'en ai pris quelques exemplaires à Cayenne;
mais il n’est pas commun.
69. B. 16-PusrurarTus : Oblonqus, rufo-sanquineus | antennis (basi
prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsisque nigris ; elytris pa-
rum convexis, punctato-striatis, singulo maculis octo luteis. —
— Long. 4172, lat. 2174 lin.
Oblong, également atténué à ses deux extrémités et peu con-
vexe; d’un rouge-fauve vif et médiocrement brillant. Antennes
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long,
assez rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé carrément
à sa base qui est médiocrement et assez largement prolongée dans
son milieu, presque plane en dessus et marqué de six points noirs
disposés en ovale transversal. Ecusson lisse, Elytres très-régulière-
ment oblongues, peu convexes , ayant chacune huit taches arron-
dies d’un beau jaune vif, disposées deux à deux : les deux premiée-
res sont placées tout-à-fait à la base, sur une ligne transversale
droite ; la seconde et la troisième rangées sur une ligne oblique
de dehors en dedans; la dernière est aussi oblique dans le même
sens, mais beaucoup plus que les deux précédentes. La ponctua-
tion est bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque élvtre sept
rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps, avec les
jambes et les tarses noirs; ceux-ci comme chez le précédent.
Il m'a été communiqué par M. Guérix sans désignation de pa-
trie , mais Je crois qu'il vient de Cayenne,
di ct I st he. Je
350 EROTYLIENS VRAIS.
L
[Le
70. B. 20-currarus : Oblongo-ellipticus, brunneo-ferrugineus , ver-
tice, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis quatuor, genu-
bus tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctato-stria-
tis, singulo maculis decem flavescentibus, — Long. 4-5, lat. 2-2 ;,
lin. eg #6
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. 20-quttatus. GErMaR. Insect. Sp. nov. p. 612. 872. — Duroncn. Monoq.
d. g. Erot. 24. 38. pl. 2. fig. 38.
Var. À. Luteo-olivaceus, antennis , thoracis maculis quatuor ge-
nubusque nigris ; elytrorum maculis pallide sulphureis.
Sa forme est à peu près la même que celle du 16-quitatus, mais
il est plus rétréci en arrière, ce qui le rend un peu ellipti-
que ; en entier d’un brun -ferrugineux un peu plus foncé en des-
sous qu’en dessus. Tète ayant sur le vertex une grande tache
ronde, noire, parfois entièrement effacée. Antennes dépassant à
peine le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles tes-
tacés et le troisième brunâtre. Prothorax semblable à celui du 16-
guttatus, avec quatre taches noires, tantôt arrondies, tantôt irré-
sulières, placées sur deux lignes transversales : les deux postérieu-
res touchant la base et très-écartées entre elles, les deux antérieu-
res situées sur le milieu du disque et presque contiguës ; ces ta-
ches, qui se détachent faiblement sur la couleur ferrugineuse du
fond, manquent entièrement ou en partie chez quelques individus.
Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, ayant
chacune dix taches assez grandes, la plupart arrondies, d’un tes-
tacé flavescent assez clair, savoir : deux à la base, une sous l’angle
huméral, quatre placées sur deux lignes obliques au milieu de lé-
lytre, trois disposées en triangle près de Pextrémité. Le repli la-
téral est entièrement ferrugineux. La ponctuation forme, comme
chez le 16-quitatus, sept rangées sur chaque élytre. Pattes assez lon-
gues, assez robustes, de la couleur du corps, avec l'extrémité des
cuisses et les deux tiers environ des jambes noirs; 1°" article des
iarses postérieurs plus court que les deux suivants réumis.
Da Brésil. Province de Rio-Janeiro. Jen ai pris un exemplaire
à Morro Quemado, et je possède en outre celui sur lequel M. Du-
ponchel a fait sa description, sans citer M. Germar qui Pavait dé-
crit auparavant. Le hasard seul a fait que ces deux auteurs se
soient accordés à lui donner le même nom.
La variété À est en entier d’un beau jaune clair un peu olivâtre.
Les antennes sont comme dansles individus typiques ; les taches du
prothorax sont beaucoup plus distinctes par suite de la couleur plus
claire du fond ; les genoux seuls sont noirs, les jambes et les tar-
Lee UN Nr À EN
‘ BRACHYSFHOENUS. (s.-c. TPHECLUS.) 351
ses de la couleur du corps; enfin, les taches des élytres sont d’un
jaune-soufré pâle. Elle m'a été communiquée par M. Caevrorar,
comme étant le véritable 20-guttatus de M Duponchel , qui, selon
lui, serait différent de celui de M. Dejean. M. Chevrolat se trompe
évidemment; c’est sur un individu de la collection de M. Dejean,
individu qui est actuellement en ma possession, que M. Duponchel
a fait sa description. Il ne peut donc y avoir désaccord entre ces
deux auteurs sur l'espèce actuelle. L’exemplaire communiqué par
M. Chevrolat, et que je viens de décrire, est une simple variété ;
il ne peut y avoir le plus léger doute à cet égard.
LE 18-GurraATus : Oblongo-ellipticus , testaceo-brunneus, antennis
(basi prætermissa), vertice, thoracis maculis quinque, genubus, ti
bis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, le-
vide fuscis, sinqulo maculis novem QUES anteriore annulo
humerum cingente. — Long. 4-5, lat. 2-2 172 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Var. À. Niger, pectore , abdomine elytrisque rufo-brunneis, ha-
rum maculis flavis.
Oblong et légérement elliptique ; d'un testacé brunâtre un peu
livide, plus clair sur l'abdomen. Tète ayant une tache arrondie
noire sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax
des deux tiers environ plus large que long, très-peu rétréci et as-
sez fortement échancré en avant, très-légérement arrondi sur les
côtés à leur partie antérieure, coupé carrément à sa base qui est
faiblement lobée dans son milieu , lisse en dessus, avec quatre pe-
tits points enfoncés, rangés en demi-cercle sur le disque, et quel-
ques autres assez serrés le long de la base; il a en outre cinq ta-
ches noires, disposées en quinconce, celle du centre étant assez
grande, rhomboïdale; les quatre autres ponctiformes. Ecusson
noir, lisse. KHlytres oblongues-elliptiques, peu convexes, d’un brun
livide, ayant chacune neuf taches flavescentes, disposées ainsi :
une annulaire embrassant l’épaule, deux médianes sur une ligne
presque droite, trois sur une ligne très-oblique, une médiane, en-
fin deux formant presque un chevron à l'extrémité. Le repli laté-
ral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est trés-fine,
et forme sur chaque élytre six rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses de la cou-
leur du corps dans les trois quarts de leur longueur ; tarses plus
robustes que chez le 20-guttatus ; le 1°* article des postérieurs un
peu plus long seulement que le second,
7 … ER |
LE Vas EROTYLIENS VRAIS.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en-
virons de Rio-Janeiro.
La variété À est noire, avec le centre de la poitrine, l'abdomen
et les élytres d’un rouge-brun assez foncé; les taches de ces der-
nières sont fauves et disposées absolument comme dans le type
ci-dessus. Elle se trouve aussi au Brésil, et m'a été communiquée
par M. Reicme sous le nom de designatus, comme étant une espèce
distincte ; mais c’est sans aucun doute une variété de l’espèce ac-
tuelle.
72. B. Gurrarus : Oblongo-ovatus, testaceo-rufus, nitidus, macula
verticis, antennis (basi prætermissa), genubus, tibiarum bast tarsis-
que nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo macu-
lis septem lœte flavescentibus brunneoque cinctis. — Long. 3 34,
lat. 2 lin.
Des. Cat. ed. 3. p.450.
Erot. quttatus. Duronca. Monog. d. 4. Erot. p. 23. 33. pl. 2. fig. 37.
Un peu plus petit et un peu moins elliptique que les trois pré-
cédents. En entier d’un testacé-jaunûtre clair et brillant, un peu li-
vide en dessus. Tête ayant une tache noire entre les yeux. Anten-
nes à peine de la longueur du prothorax, avec les trois premiers
articles testacés. Prothorax absolument semblable à celui du 18-
gutlatus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes,
ayant chacune sept taches d'un flavescent blanchätre et légère-
ment bordées de brun , savoir : deux à la base, petites, carrées ;
une arrondie, assez grande, sous l'angle huméral; une petite, car-
rée, sur la même ligne, près de la suture; deux sur la même ligne,
au milieu de lélytre, dont l’externe arrondie, avec un prolonge-
ment oblique en dedans, et linterne grande , carrée; la dernière
près de l'extrémité, formant une bande transversale très-irrégu-
lière. Le repli latéral est de la couleur du fond. La ponctuation
forme sept rangées sur chaque élytre comme chez les précédents.
Pattes médiocrement longues, assez robustes, de la couleur du
corps, avec l'extrémité des cuisses et la moitié supérieure des jam-
bes noires; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long seu-
lement que le second.
Du Brésil.
73. B. rLAvosIGxATUS : Ovato-elhipticus, subtus pallide supra satura-
tèus testaceo-flavescens, antennarum clava punctisque thoracis sex
nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo fasciis
duabus valde dilaceratis (una basilari, altera infra medium), testa-
ceo-albidis nigroque circumdatis. — Long. 3 ;92, lat. 2:74 lin.
ut Mec A LÉ | ut ve HE
"es (S.-G. 1PHICLUS. ) 1353
Erot. flavosignatus. Duroxcx. Monog. d. 4. Erot, p. 28. 49, pl. 2. fig. 49.
Brachymerus flavosignatus. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta.
Ovale et légèrement elliptique; d’un testacé flavescent très-
clair, un peu livide en dessous, plus foncé et plus brillant en dessus.
Antennes un peu plus longues que le prothorax , ayant leurs cinq
premiers articles (parfois seulement les deux premiers) brunâtres,
et les autres noirs. Prothorax une fois et tiers plus large que long,
assez rétréci et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les
côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement et
fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec six pe-
tites taches noires, oblongues, placées deux en avant et quatre en
arrière sur une ligne courbe; ces dernières sont partagées en deux
groupes séparés par un intervalle considérable. Ecusson arrondi
et trés-lisse. Elytres ovales, légèrement elliptiques, médiocrement
convexes, ayant chacune deux taches blanches, entourées d’une
auréole noire bien marquée, et très-irrégulières sur leurs bords : la
première située tout-à-fait à la base, la seconde un peu au-delà du
milieu ; ces taches touchent le bord externe, et arrivent très-près
de la suture sans latteindre. Le repli latéral est de la même cou-
leur que le fond. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha-
que élytre sept rangées distinctes chez certains individus, quatre
seulement chez d’autres ; mais toujours ces rangées sont effacées à
la base aussi bien qu’à l’extrémité. Pattes de la couleur du des-
sous du corps, assez longues et assez grèles; quelquefois la base
des jambes est brunâtre ; 1°* article des tarses postérieurs un peu
plus long que les deux suivants réunis.
Du Brésii. J’en ai pris quelques exemplaires aux environs de Rio-
Janeiro.
La variété À diffère du type en ce que la bande antérieure est
divisée en deux taches assez distantes, et pourvues chacune d’une
auréole noire complète. Mon exemplaire vient de la province de
Goyaz , et m’a été donné par M. Crausex, naturaliste danois, di-
recteur du Muséum d'Histoire naturelle de Rio-Janeiro.
74. B. conFormis : Ovato-ellipticus, tesiaceo-brunneus, nitidus, an-
tennarum clava, vertice maculisque thoracis septem nigris; ely-
tris modice convexis, punctato-striatis, singulo maculis tribus ba-
seos , fasciaque valde obliqua flexuosa, testaceo-albidis nigroque
circumdatis. — Long. 3, lat. 2 :74 lin.
Brachymerus conformis, Des. Cat, ed, 3, p. 452
Monographie, 23
LH | , OR à
354 EROTYLIENS VRAIS. Là
Plus court, plus large et plus convexe que le flavosignatus ; sa
couleur est d’un brun-ferrugineux uniforme et assez brillant en
dessus. Tète ayant une tache noire sur le vertex. Antennes de la
longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire.
Prothorax semblable à celui du précédent, un peu plus convexe
cependant sur le disque, ayant sept petits points noirs, savoir :
deux en avant et cinq en arrière sur une ligne presque droite.
Ecusson en triangle curviligne, très-lisse. Elytres en ovale-court,
sub-elliptiques, médiocrement convexes, ayant chacune trois
taches basilaires et une bande d’un blanc jaunûtre , entourées d’un
liseré noir. Des trois taches , une assez grande, quadrangulaire et
envoyant un gros rameau en arrière, est accolée à l’écusson; la
seconde, oblongue, tout-à-fait basilaire, est placée assez près de
Fangle huméral ; la troisième, située au-dessous de ce dernier sur
le bord externe, a la forme d’un fer à cheval dont une des bran-
ches serait plus longue que l’autre. La bande, très-irrégulière,
commence près de la suture, au milieu de l’élytre, et se termine
sur le bord externe à peu de distance de l'extrémité. La ponc-
tuation et les pattes sont comme chez le précédent; cependant les
tarses sont un peu plus robustes, et le 1°* article des postérieurs
west pas plus long que les deux suivants réunis.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux envi-
rons de Rio-Janeiro.
La disposition assez compliquée des taches des élytres me porte
à croiré qu’elles doivent varier beaucoup. J'espère cependant que
la description précédente suffira pour faire toujours reconnaître
l'espèce.
75. B. uiNrerius : Ovato-ellipticus , rufo-brunneus , antennarum
clava tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctato-
striatis , singulo fascia baseos, altera infra medium , punctis duobus
strigaque apicali, testaceo-albidis. — Long. 3 17, lat. 2 :74 lin.
Erot, lineellus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 29. 51. pl. 2. fig. 5x.
Brachymerus lineellus. Des. Cat. ed. 3. p. 455.
Var. A. Saturate rufescens, elytrorum maculis testaceo- -flaves-
centibus anteriore, interrupta.
Brachymerus amabilis. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 154.
Sa forme est la même que celle du 20-gultatus, et sa couleur
d’un brun-ferrugineux un peu plus clair que chez le conformis.
Antennes dépassant très-légèrement le prothorax ; ayant leurs deux
premiers articles jaunâtres, les cinq suivants bruns et Les autres
d BRACHYSPHOENUS. (S:-G. IPHICLUS. ) 355
noirâtres. Prothorax de même forme que chez les deux précé-
dents, mais presque plane, très-lisse en dessus et sans taches.
Ecusson en triangle eurviligne, lisse. Elytres en ovale légère-
ment elliptique, médiocrement convexes, ayant chacune deux
bandes et des points d’un testacé blanchätre, ainsi disposés : une
bande assez large, basilaire, légèrement élargie dans sa partie
externe; un peu en arrière, deux points situés l’un contre le bord
externe ; l'autre tout près de la suture ; un peu au-delà du milieu,
une bande large ; irrégulière sur ses bords, touchant le bord ex-
terne et arrivant tout près de la suture sans l’atteindre ; enfin, près
de l'extrémité, une petite strie oblique peu distincte. La ponc-
tuation et les pattes sont comme dans les deux précédents; ces
dernières ont la base des jambes plus où moins noirâtre ; le 1°* ar-
ticle des tarses postérieurs est à peine de la longueur des deux
suivants réunis.
Du Brésil.
La variété À est d’un brun-ferrugineux plus foncé, et les taches
des élytres sont d’un testacé flavescent. La bande basilaire est rem-
placée par deux ou trois taches arrondies; celle du milieu est
beaucoup plus grêle et ses dentelures se sont au contraire agran-
dies de facon à ce qu’elle paraît composée de trois taches acco-
lées : une grande carrée sur le bord externe, une linéaire mé-
diane antérieure, une petite carrée près de la suture. Cette
variété a été prise par moi aux environs de Rio-Janeiro.
M. Guérin en a décrit un autre exemplaire sous le nom d’ama-
bilis, comme on le voit dans la synonymie indiquée plus haut. J'ai
sous les yeux lexemplaire sur lequel il a fait sa description, et
qu'il a bien voulu m'envoyer; il diffère à peine du mien.
Il doit y avoir encore d’autres variétés; mais son prothorax sans
taches servira à distinguer cette espèce des deux précédentes qui
sont les seules connues avec lesquelles on puisse la confondre.
76. B. parpazinus : Oblongo-elhipticus , testaceo-brunneus , vertice,
antennarum clava, thoracis maculis decem, femoribus extus tar-
sisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, albido-
testaceis, sutura obscure ferruginea, margine tenuissümo , singulo-
que maculis circiter duodecim, nigris. — Long. 4, lat. 2 174 lin.
Iphiclus pardalinus. Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Plus grand que le lineellus, dont il a tout-à-fait la forme oblon-
gue, légèrement eHiptique; d’un brun testacé assez clair. Tête
ayant une grande tache arrondie entre les yeux, Antennes à peine
356 ÉROTYLIENS VRAIS.
de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la
massue noire. Prothorax une fois plus long que large, assez forte-
ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est
étroitement et faiblement lobée dans son milieu, presque plane
en dessus, et ayant dix taches noires ainsi disposées : six arron-
dies placées à la partie antérieure sur une ligne courbe, à conca-
vité postérieure , allant d’un bord latéral à l'autre ; deux de même
forme, placées sur la même ligne , au centre du disque; enfin, de
chaque côté du prolongement de la base, une petite bande pres-
que droite et allant de la base à la moitié environ du disque.
Écusson lisse. Elytres oblongues, légèrement elliptiques, peu con-
vexes , d’un blanc testacé, avec la suture assez largement obscure,
une mince bordure latérale noire, et sur chacune une douzaine
de taches de cette dernière couleur. Ces taches sont très-différentes
sous le rapport de la grandeur, très-irrégulières et difficiles à dé-
crire : quatre plus ou moins carrées, dont l’antérieure tres-petite,
sont accolées à la bordure latérale, à peu près à égale distance;
quatre , les plus grandes de toutes, cunéiformes ou ressemblant
à des notes de plain-chant, sont placées le long de la suture, de-
puis la base jusqu'aux deux tiers de lélytre; les autres sont poncti-
formes et éparses çà et là. Le repli latéral est en entier d’un testacé
livide. La ponctuation, visible seulement à la loupe, ne forme sur
chaque élytre que trois rangées placées près de la suture et effacées
à l'extrémité ; les traces d’une quatrième se font voir au milieu de
l’'élytre. Pattes médiocres, assez robustes, avec la tranche externe
des cuisses et les tarses noirs; le 1° article des postérieurs de la
longueur des deux suivants réunis.
Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro et l'avais commu-
niqué à M. DEyEAN, qui lui a donné le nom que je lui ai con-
servé.
S.-G. 6. morPoines. Hope.
Saccomorphus, Amphilocus et Brachymerus. Der.
Corps généralement oblong ou elliptique, souvent sub-parallèle et
alors très-peu convexe, très-rarement ovalaire et court. Prothorax en
général assez long, faiblement rétréci et fortement échancré en avant,
léchancrure étant droite dans son fond et oblique sur les côtés, muni
au milieu de sa base, qui est coupée carrément, d'un lobe médiocre-
ment large lui-même , tronqué dans la plupart des espèces ; plane ou
très-peu convexe en dessus. Tarses assez robustes ; le 1° article des
postérieurs souvent aussi long que les deux suivants pris ensemble,
she ss.ss
“>
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 357
Les espèces de ce sous-genre ont un facies encore plus tranché
que celles du précédent, et qui est dû en grande partie à leur sys-
ième de coloration, qui est d’une grande simplicité et distribué
par grandes masses. Ainsi, les unes sont noires avec l'abdomen et
les élytres d’un rouge de brique plus ou moins vif; ces dernières
sont tantôt sans taches, tantôt en ont chacune une grande trian-
gulaire ou sub-quadrangulaire ; chez les autres, le rouge de brique
est remplacé par du testacé plus ou moins flavescent; les élytres
ont toujours des taches consistant en une raie AE UE ou
deux points sur chaque; enfin , les autres sont complètement
rouges, sauf les antennes, les jambes, les tarses et quelquefois l’é-
cusson qui sont noirs. À cette coloration, qui est tout-à-fait
étrangère aux Iphiclus et aux sous-genres suivants, se joignent,
toute proportion de taille gardée, des formes assez robustes, une
plus grande solidité dans les téguments, mais du reste rien de
précis, rien de nettement dessiné en fait de caractères réellement
solides ; aussi, je ne saurais dire ce qui distingue ces insectes des
Iphiclus, abstraction faite des couleurs. Leur liaison avec les Bary-
topus est tout aussi intime , de sorte que j'ai pu transporter dans ce
dernier sous-genre deux espèces que M. Dejean avait placées dans
celui-ci, dont elles rompaient l'homogénéité par leurs couleurs
toutes différentes. Je veux parler des Saccomorphus abdominalis et
ventralis Des.
Les espèces de ce sous-genre peuvent se diviser en plusieurs grou-
pes secondaires, soit d’après leurs formes générales, soit d’après
leur coloration , soit enfin selon que leur prosternum est caréné ou
non. Quel que soit celui de ces trois caractères qu'on adopte, on
rompt plus ou moins les rapports qui existent entre les espèces; Je
me suis décidé pour le dernier, qui est encore celui qui les res-
pecte le mieux.
Le genre Æmphilocus de M. Dejean , que je réunis à ce groupe,
était fondé sur la brièveté relative et la forme un peu plus robuste
des antennes de l’espèce unique qui le composait. Ce caractère ne
m'a pas paru suffisant pour en faire un sous-genre à part ni même
une simple division dans celui-ci.
Je décris 19 espèces de ce groupe, savoir : 11 du Brésil, 1 de
Cayenne, 1 de Bolivia et 6 de Colombie.
A. Prosternum non caréné.
77. B. Nepurosus : Oblongo-elongatus, rufus, abdomine utrinque
r1gro-maculato, antennis, thoracis maculis septem pedibusque
2
358 EROTYLIENS VRAIS.
(basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis,
singulo plaga maxima trianqulari nigricante. — Long, 7-8;
lat. 2 34-3 lin.
Ischyrus nebulosus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 155.
Oblong et allongé ; en entier d’un rouge de brique un peu fauve,
assez brillant en dessous et presque mat en dessus. Antennes dé-
passant à peine le prothorax, noires, avec le premier article un
peu rufescent. Prothorax à peine d’un tiers plus large que long,
assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde,
droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi
sur les bords latéraux antérieurs, coupé carrément à sa base qui
est assez fortement prolongée dans son milieu, plane et lisse en
dessus et marqué de sept taches noires, savoir : quatre arrondies
antérieures placées deux à deux de chaque côté sur une ligne obli-
que, une également arrondie située un peu en avant du prolon-
gement de la base , et de chaque côté de celle-ci une grande irré-
gulière touchant la base. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres
oblongues, allongées, ayant chacune au milieu une très-grande
tache d’un brun pâle ferrugineux, triangulaire, dont le sommet
regarde la suture et qui ne touche pas tout-à-fait celle-ci non plus
que le bord latéral. La ponctuation est fine, et forme sur chaque
élytre six stries effacées presque à moitié de leur longueur. En
dessous, les cinq segments abdominaux ont de chaque côté une
tache noire oblongue. Pattes assez longues, robustes, avec la base
des cuisses d’un ferrugineux très-obscur ; 1°* article des tarses pos-
térieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été
rapporté par M. A. »’OrBiexy. Jen possède un exemplaire. Un au-
tre m'a été obligeamment communiqué par M. Guérin.
78. B. BImacuLaTUs : Oblongo-ovatus , ater, abdominis segmentis duo-
bus ultèmis rufis, utrinque nigro-maculatis ; elytris modice convexis,
subtilissime gemellato-punctato-striatis, interdum lævibus, rufis,
singulo macula magna sub-trianqulart , nigra , Mmarginem suluram-
. que haud attingente. — Long. 5 ‘/,-6'/, lat. 2'/,-3 "7, lin.
Erot. bimaculatus, Germar. Insect. Spec. nov. p. 612. 870. — Duroncx. Monog.
d. g. Erot. p. 12. 33. pl. ». fig. 13.
Saccomorphus bimaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Ovale-oblong; d’un noir assez brillant en dessous, avec les deux
derniers segments abdominaux d’un rouge de brique et marqués
chacun de deux taches noires latérales; d’un noir opaque légère-
1
h
S BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 359
nt bronzé sur la tête et le prothorax. Antennes robustes, un
plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large
que long, à échancrure antérieure profonde, droite dans son
fond et oblique sur les côtés, très-légèrement arrondi et rebordé
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement
mais faiblement prolongée dans son milieu, presque plane et sans
dépression en dessus. Ecusson arrondi et bise Elytres ovales-ob-
longues, assez convexes en dessus, d’un rouge de brique tantôt
assez vif tantôt un peu pâle, toujours peu brillant, et ayant chacune
presque au milieu une tache noire plus ou moins grande, sub-trian-
gulaire, dont le sommet regarde la suture ; cette tache n’atteint
pas cette dernière non plus que le bord latéral. La ponctuation est
excessivement fine et visible seulement à l’aide des plus fortes
loupes; quelques individus en sont complètement dépourvus ; d’au-
tres n’en présentent que de légères traces ; chez ceux qui l'ont com-
plète, elle forme sur chaque élytre einq rangées, dont les quatre
externes sont gemellées ; toutes sont effacées aux deux tiers de l’é-
lytre. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez robustes;
1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que les
deux suivants réunis.
Du Brésil. Il est commun aux environs de Rio-Janeiro.
79. B. ruriceps : Oblongus, ater, capite, antennarum basi, abdo-
minis segmentis quatuor ultimis elytrisque rufis , abdomine utrinque
nigro-maculato ; elytrès modice convexis, punctato-striatis, singulo
macula magna sub-quadrata, nigra, suturam marginemque haud at-
tingente. — Long. 4-4, lat. 2-2'/, lin.
Morphoides ruficeps. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p.118.
Var. À. Elytro singulo fascia tenui in medio interrupta.
Saccomorphus ruficeps. Des. Cat, ed. 3. p. 450.
Var. B. Læle rufus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis
duobus , scutello, elytri singuli macula magna sub-quadrata, pectoris
lateribus, abdominis maculis octo lateralibus, tibiis tarsisque nigris.
Il varie beaucoup, et dans l’origine j'en avais fait trois espèces ;
mais ayant eu depuis l’occasion d’en comparer un grand nombre
d'individus, je me suis aperçu de mon erreur. Dans la description
suivante, J'ai pris pour type les exemplaires chez qui les deux ta-
ches des élytres acquièrent leur maximum de développement.
De la taille des plus petits exemplaires du bimaeulatus auquel il
ressemble beaucoup pour la forme; il est seulement un peu moins
rétréei en avant. Tête d’un rouge de brique plus ou moins vif,
très-finement et vaguement pointillée sur le vertex, avec deux
360 EROTYLIENS VRAIS.
impressions entre les antennes et le museau un peu déprimé. An-
tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec le pre-
mier et parfois les deux premiers articles ferrugineux. Prothorax
d’un noir peu brillant, d’un tiers environ plus large que long,
beaucoup moins rétréci en avant que celui du bimaculatus, à
échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur les côtés
en avant, coupé carrément à sa base qui est plus étroitement et
plus fortement lobée dans son milieu que chez le bimaculatus,
presque plane en dessus et couvert de très-petits points enfoncés,
bien distincts chez quelques individus, presque effacés chez d’au-
tres; outre ces points, quelques individus ont des dépressions par-
fois bien marquées; mais dans la plupart on n’en voit aucune
trace. Ecusson noir, lisse. Elytres tantôt très-régulièrement oblon-
gues, tantôt un peu élargies après leur milieu, médiocrement con-
vexes, d’un rouge de brique plus ou moins vif, ayant chacune
dans leur milieu une tache noire très-srande ou médiocre, sub-
quadrangulaire ou sub-triangulaire, arrivant très-près du bord
latéral et de la suture sans toucher ni l’un ni l’autre. La ponctua-
tion est très-fine, mais en général bien distincte, et forme sur cha-
que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur.
Dessous du corps d’un noir assez brillant, avec les quatre derniers
segments de la couleur des élytres. Les trois premiers de ces qua-
tre segments ont de chaque côté une tache noire transversale; le
dernier est sans tache. Pattes noires, assez robustes; le 1° article
des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.
De Colombie, où il parait commun.
Quelquefois la tache noire de chaque élytre est entourée d’une
auréole d’un rouge de brique plus clair que celui du fond. Un in-
dividu offrant cette particularité se trouvait étiqueté, dans la col-
lection de M. Dejean , Saccomorphus Bonellii.
Var. A. Elle ne diffère du type qu’en ce que la tache noire
de chaque élytre est remplacée par une petite bande elle-même
plus ou moins divisée en deux taches. J'en possède un individu qui
figurait dans la collection de M. Dejean sous le nom de Saccomor-
phus ruficeps. M. Dupont m'en a communiqué deux autres.
Var. B. Au premier aspect elle paraît constituer une espèce com-
plètement distincte, mais je crois avec M. Guérin, de qui je la tiens
et qui en a dit un mot dans sa Revue Zoologique (année 1841. p
118),-qu'elle n’est qu'une variété de celle-ci. Elle est d’un beau
rouge de brique vif et assez brillant, avec les antennes, sauf le pre-
mier article, deux petits points sur le disque du prothorax à peu
de distance du bord antérieur, et une grande tache sur chaque
ch
a
PTT TRS TIR TU
7 : TR
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 361
élytre pareille à celle des exemplaires typiques, noirs. En dessous,
les bords de la poitrine , les hanches, les jambes et les tarses sont
de la même couleur ; les cuisses sont de la couleur du corps. L’ab-
domen a des taches latérales noires sur tous ses segments.
80. B. næmarocepnarus : Oblongus, sub-parallelus, ater, capite,
antennarum basi, abdominis segmentis quatuor ultimis elytrisque
rufis, abdomine utrinque nigro-maculato ; elytris sub-depressis,
punctato-striatis, sinqulo macula maxima quadrata nigra. —
Long. 4-4 172 lat., 2-2 134 lin.
Var. À. Elytris immaculatis.
Aussi long que le ruficeps auquel il ressemble beaucoup, mais
plus étroit, sub-parallèle, moins convexe et même sub-déprimé en
dessus. La tête, les antennes et le prothorax sont comme chez ce
dernier. Les élytres sont sub-parallèles, très-peu convexes et pla-
nes à leur base ; leur couleur est d’un rouge de brique plus pâle
et plus terne, et elles ont chacune une grande tache noire sub-qua-
drangulaire, tantôt fortement tantôt médiocrement allongée,
parfois même semblable à celle du ruficeps. La ponctuation des
élytres, le dessous du corps et les pattes sont comme chez ce der-
nier. Les tarses, cependant, sont plus courts, plus robustes; le
_1® article des postérieurs n’égale pas en longueur les deux sui-
vants réunis.
De Colombie. Je l'ai recu de MM. Reïicne, Buquer et Dupoxr.
Var. A. Ses élytres sont sans taches. Pour tout le reste, elle res-
semble au type. Elle m'a été communiquée par MM. Reice et
Duroxr.
Cette espèce ne diffère réellement du ruficeps que par sa forme,
car les taches des élytres sont trop sujettes à varier dans ce groupe
pour fournir un caractère de grande valeur ; mais cette forme est
trop distincte pour qu’on puisse élever des doutes sur la légiti-
mité de l'espèce. J'en ai vu quatre individus.
81. B. crypronerus : Oblongus, alter, capite antice , ore, antennarum
basi abdomineque rufis; hoc utrinque nigro-maculato; thorace utrin-
que profunde impresso ; elytris modice convexis, punctato-stria-
tès, rufo-nitidis, singulo macula parva media sub-triangulari, nigra.
— Long. 4, lat. 2 lin.
Oblong, un peu plus petit que le ruficeps et un peu plus court;
d’un noir assez brillant. Tète lisse, noire, avec l’épistôme et les par-
ties de la bouche d’un jaune ferrugineux. Antennes sensiblement
plus longues que le prothorax, noires , avec les deux premiers ar-
362 EROTYLIENS VRAIS.
ticles ferrugineux. Prothorax d’un tiers plus large que long, pro-
fondément échancré en avant, un peu arrondi sur ses côtés anté-
rieurs, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée
dans son milieu, plane et très-lisse en dessus, avec une profonde
impression un peu arquée de chaque côté de la base, deux points
enfoncés, parfois réunis par une ligne longitudinale près de
chaque bord latéral, et deux autres semblables très-écartés sur
le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con-
vexes, d’un rouge de brique vif et brillant , et ayant chacune au
milieu une assez petite tache noire triangulaire, dont le sommet
regarde la suture, et n’atteignant ni cette dernière ni le bord ex-
terne, La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre
sept rangées presque entières ; les bords latéraux sont aussi légère-
ment ponctués. Dessous du corps noir, sauf les quatre derniers seg-
ments abdominaux qui sont d’un rouge ferrugineux et marqués
d’un rang de taches noires transversales, de chaque côté. Pattes
assez longues ; 1°* article des tarses postérieurs de la longueur des
deux suivants réunis.
De la Colombie, d’où il a été rapporté par M. Rosrane. Collec-
tion de M. Buquer.
Il est possible que les impressions du thorax soient accidentelles
chez l'unique individu que j'ai vu ; mais l'espèce n’en resterait pas
moins distincte par sa forme générale et surtout la longueur rela-
tive de ses antennes.
82. B. Kivcir : Oblongus, sub-parallelus, ater, antennis brevibus ;
elytris parum convexis, bast sub-depressis, subtilissime punctato-
striatis , lestaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui singuloque
plaga maxima longitudinali antice oblique truncata , nigro-brun-
neis. — Long. 5 172, lat. 2 133 lin.
Amphilocus Xlugii. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Oblong , assez allongé , sub-parallèle et presque plane en dessus;
d’un noir foncé assez brillant en dessous, mat sur la tête et le
prothorax. Antennes arrivant à peine aux deux tiers de ce dernier,
robustes. Prothorax presque aussi long que large, à échancrure
antérieure profonde, fortement arrondi sur les bords latéraux en
avant, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-fai-
blement prolongée dans son milieu, uni en dessus , avec quelques
points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire et sur
les côtés. Ecusson arrondi, lisse. Elytres oblongues, assez allongées,
sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, légèrement rétré-
cies à leur extrémité, très-peu convexes en dessus et même planes
CURE de E
des;
LA. bn
\
“ BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 363
dans leur tiers antérieur; elles sont d’un testacé très-lépèrement
flavescent, avec la suture, une mince bordure latérale et sur cha-
cune une grande tache oblongue d’un noir brunâtre; cette tache
est coupée plus ou moins obliquement à son côté interne anté-
rieur et obtuse à son extrémité postérieure. Le repli latéral est en-
tièrement noir. La ponctuation est excessivement fine, à peine vi-
sible avec une forte loupe et ne forme sur chaque élytre que deux
rangées voisines de la suture et bientôt effacées. Dessous du corps
lisse. Pattes médiocres et robustes ; 1°" article destarses postérieurs
de la longueur des deux suivants réunis. ts
Du Brésil méridionai.
J'ai sous les yeux deux individus de cette espèce , dont lun fai-
sait partie de la collection de M. Desean, et l’autre m'a été commu-
niqué par M. Guérin. Le premier est un peu moins allongé, plus
parallèle sur les côtés, et son prothorax sélargit légèrement en
avant. Ces différences sont sans doute sexuelles.
83. B. 4-siexarus : Oblongo-elongatus, ater, abdominis segmentis
tribus ultimis luteis utrinque nigro-maculatis , prothorace elytrisque
testaceo-flavescentibus ; illo plaga maxima irrequlari nigra, his pa-
rum convexis, vix punctalo-striatis, sutura, margine tenuissimo
singuloque punctis duobus, nigris. — Long. 5 1,2, lat. 2 174 lin.
Erot. 4-signatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 42. 86. pl. 3. fig. 86.
Saccomorphus 4-signatus. Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Oblong , allongé, également rétréci à ses deux extrémités et
très-peu convexe. Tête et antennes noires ; ces dernières un peu
plus longues que le prothorax. Celui-ci carré, presque aussi long
que large, peu rétréci en avant, à échancrure antêrieure profonde,
presque droit sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base
qui est faiblement prolongée dans son milieu, plane en dessus, avec
quelques petits points enfoncés le long du prolongement de sa
base ; sa couleur est, en dessus ainsi que sur les côtés, d’un testacé
flavescent assez clair, et il a dans son milieu une très-grande tache
noire aliant de la base au bord antérieur et légèrement étranglée
dans son milieu. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées,
parallèles dans les deux tiers de leur étendue, puis obliquement
arrondies à Pextrémité, très-peu convexes en dessus , de la couleur
du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale et sur
chacune deux points sub-quadrangulaires médians, et situées
sur la même ligne, noirs. Le repli latéral est d’un brun noirâtre.
A l’aide d’une très-forte loupe on distingue à peine sur chaque
364 EROTYLIENS VRAIS.
élytre deux rangées de très-petits points enfoncés, placées près de
la suture et qui de la base ne s'étendent guère qu’au quart de l’é-
lytre. En dessous, le prosternum , le mésothorax, le métathorax
et les deux premiers segments de l'abdomen sont noirs; les trois
derniers segments abdominaux sont d’un jaune ferrugineux clair ,
un peu livide, et ont chacun deux taches noires latérales. Pattes
noires, assez longues et assez grêles ; 1°” article des tarses posté-
rieurs plus court que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
Dans l’exemplaire décrit par M. Duponchel et qui appartient au
Muséum d'Histoire naturelle de Paris, les deux taches oblongues
des élytres étaient entourées chacune d’une auréole blanchätre
dont le mien ne présente aucune trace.
84. B. Lousarus : Oblonqgus, niger, capite testaceo-flavescente, nigro-
maculato, thorace elytrisque concoloribus ; illo margine tenui pla-
gaque maxima nigris, his parum convexis, punctato-striatis, sutu-
ra, margine tenuissimo sinquloque vitta lata longitudinali, nigris.
— Long. 4, lat. 2 lin.
Erot. limbatus. Fas. Syst. EL IL. p. 3. 24. Entom. Syst. IL. p. 39. 20. — Ouiv.
Encyc. méth. Ins. VI. p. 437. 30. Entom. V, p. 477. 20.89. pl. 2. fig. 25.— Heresr.
Col. VIIL. p. 379. 25. — ScHoenx. Syn. Ins. II. 328. 22. — Duponc. Monog. d.
g. Erot. p. 42. 85. pl. 3. fig. 85.
Saccomorphus hmbatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Oblong et absolument semblable à l’hæematocephalus pour la
forme. Tête d’un testacé flavescent, avec les parties de la bouche,
les yeux et une tachesur le vertex noirs. Antennes noires, à peine
de la longueur du prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête, avec
le sternum, une mince bordure latérale et une grande tache sur
le disque, ressemblant beaucoup à celle du 4-signatus, noirs; ilest
des deux tiers plus long que large, avec l’échancrure antérieure
très-profonde , les bords latéraux légèrement arrondis, la base
coupée carrément et faiblement prolongée dans son milieu, et le
dessus couvert de petits points enfoncés assez serrés. Ecusson
noir , arrondi et lisse. Elytres oblongues, légèrement allongées,
peu convexes, de la couleur du prothorax, avec la suture , une
très-mince bordure et sur chacune une large bande longitudinale
d’un noir un peu brunâtre; cette bande un peu atténuée à ses
deux extrémités commence près de l’angle huméral, et se pro-
longe aux trois quarts de lélytre. Le repli latéral est en entier du
même noir. Il y a sur chaque élytre sept rangées de petits points
enfoncés, bien visibles à la loupe, effacées aux deux tiers de leur
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 365
longueur et dont les quatre externes sont gemellées. Dessous du
corps et pattes noirs ; ces dernières assez longues et assez robus-
tes ; 1°° article des tarses postérieurs sensiblement plus court que
les deux suivants réunis.
De la Guyane.
85. B. Bisiciccarus : Oblongus, sub-parallelus, saturate brunneus, ca-
pite, antennarum basi, abdominis quatuor ultimis segmentis fhis
utrinque nigro-maculatis) testaceo-luteis ; elytris concoloribus, pa-
rum convexis , subtilissime punctato-striatis, sinqulo plagamaxima
longitudinali, saturate brunnea. — Long. 4, lat. 2 lin.
De la taille du lmbatus, mais un peu plus parallèle et non ré-
tréci à l'extrémité. Téte d’un jaune testacé clair. Antennes noiri-
tres, avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête, dé-
passant à peine le prothorax. Celui-ci d’un brun-noirâtre plus ou
moins foncé et mat, absolument semblable pour la forme à celui
du limbatus, mais imponctué en dessus, et ayant deux petites fos-
settes arrondies peu marquées sur le disque. Ecusson brunäâtre et
lisse. Elytres oblongues , sub-paralléles, non rétrécies en arrière,
très-peu convexes , d’un jaune testacé clair et mat, ayant chacune
une grande tache brunûtre, allongée, longitudinale, qui s’'avance
très-près de la base et de l'extrémité, et encore un peu plus prèsde
la suture et du bord externe; ces deux derniers ainsi que le repli
latéral sont de la couleur du fond. La ponctuation est très-fine, à
peine distincte, et ne forme que trois ou quatre rangées sur cha-
que élytre. En dessous, les trois segments thoraciques etle premier
de ’abdomen sont de la même couleur que le prothorax en des-
sus; les quatre derniers segments abdominaux sont de la couleur
des élytres, etont chacun deux grandes taches latérales brunäâtres.
Les pattes sont de cette dernière couleur, de longueur moyenne
et assez grêles; 1°* article des tarses postérieurs de la longueur des
deux suivants réunis.
De la Colombie. Collection de M. Dupoxr.
86. B. rruinearus : Oblongus , niger, elytris parum convexis, punc-
tato-striatis, sutura, margine tenuissimo singuloque vitta media
longitudinali, nigro-fuscis. — Long. 4, lat. 2 lin.
Erot. bilineatus. DuroNca. Monog. d. 4. Erot. p. 42. 85. pl. 3, fig. 85. ‘
Saccomorphus marginellus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Oblong et assez allongé ; d’un noir assez brillant. Antennes de
la longueur du prothorax. Celui-ci des deux tiers plus large que
ne anlhdiah an ler: :: 1: NT dd Mr e ve «à Luth t d, da ve LA ct té “ L Fr, 7 OT
366 À EROTYLIENS VRAIS. se
long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur
les bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de
la base qui est largement mais faiblement prolongée dans son
milieu, uni en dessus , avec quelques points enfoncés de chaque
côté du prolongement basilaire, lesquels points sont précédés
d’une fossette assez marquée. Ecusson lisse. Elytres oblongues,
d’un testacé légèrement flavescent, avec la suture, une mince bor-
dure et sur chacune une bande étroite, longitudinale, médiane,
d’un noir-brunûtre. Le repli latéral est en entier flavescent. La
ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre cinq rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur; les trois internes sont
plus marquées que les autres. Dessous du corps lisse. Pattes mé-
diocres, assez robustes ; 1°* article des postérieurs de la longueur
des deux suivants réunis.
Du Brésil méridional.
C’est sans aucun doute le bilineatus de M. Duroncet, et non
une espèce nouvelle, comme l'avait pensé M. Derean.
La bande de chaque élytre varie beaucoup pour la grandeur et
un peu pour la forme; parfois elle est linéaire et assez longue,
ailleurs courte et oblongue , mais toujours elle est plus petite que
chez les deux précédents dont ilse distingue sans peine.
87. B. Anausn : Oblonqus, parallelus, niger , capite testaceo , nigro-
maculato, thoracis quitulis duabus anticis vittaque laterali sublus
testaceo-flavescentibus ; elytris sub-depressis, punctato-striatis, al-
bidis, sutura , margine tenui singuloque vitta lata longitudinali, ni-
gro-fuscis. — Long. 4, lat. 1 34 lin.
Oblong, allongé, parallèle sur les côtés, et déprimé en dessus.
Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés, d’un testacé
assez pâle, avec les parties de la bouche, les bords latéraux et le
vertex d’un noir mat. Antennes noires, de la longueur du protho-
rax. Celui-ci d’un noir mat, avec une tache flavescente, arrondie,
près de chaque angle antérieur, et une bande dé même couleur,
assez large, de chaque côté en dessous ; les deux taches rondes ne
sont même que lextrémité de cette bande qui se fait voir en des-
sus; sa forme est la mème que dans le bilineatus, maïs il est en-
tièrement couvert en dessus de pétits. points enfoncés très-serrés.
Ecusson d’un noir mat, très-finement ponctué. Elytres allongées,
parallèles, obliquement arrondies à lextrémité, planes et presque
déprimées en dessus, d’un blanc un peu testacé, avec la suture
assez largement brunâtre, et sur chacune une bande de la même
"
| BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) k 367
cbtlèur , st uçu pui. trés-large, qui, naissant près de la base,
va presque jusqu’à l'extrémité ; elles ont en outre une mince bor-
dure latérale, brune, qui se prolonge un peu sous le repli latéral,
lequel est testacé. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha-
que élytre einq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur
et dont les quatre externes sont rapprochées deux à deux. Dessous
du corps d’un noir-brunâtre et mat. Pattes de la même couleur,
mais plus brillantes, médiocres et assez robustes; 1°" article des
tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis.
De la Colombie, d’où il a été envoyé par M. Lepas. Je lui ai
conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DrEsrax.
Quelquefois la bande flavescente qui existe sous chaque côté du
prothorax apparait entièrement en dessus; il est même probable
que c’est là l’état normal, mais je n’ai pas vu un assez grand nom-
bre d'individus de cette espèce pour en être sûr.
B. Prosternum caréné.
98. ,B. cLavicorNis : Ovatus, ater, abdomine elytrisque rufis, nitidis,
— his convexis, sat profunde punctato-striatis, punctis fusco-cireum-
datis. — Long. 5 1725 lat. 3 172 lin.
Erot. clavicornis. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 21. Entom. V.p. 479. 23.
89. pl. 2. fig. 28. — DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 13. 14. pl. 1. fig. 14.
Saccomorphus clavicornis. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Chrysomela clavicornis. LiNNE. Syst. nat. IL. p. 590. 29. Ed. GmeLiw. IV. p. 1678.
29.
Erot. Surinamensis. SCHOENH. Syn, insect. II, p. 328. 30.
Var. À. Elytrorum punctis fusco-haud circumdatis.
Ovale ; assez court et assez convexe ; d’un noir médiocrement
brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique très-
vif et très-brillant, surtout les dernières. Tète couverte de petits
points enfoncés, à peine visibles avec les plus fortes loupes. Anten-
nes robustes, dépassant très-peu le prothorax. Celui-ci des deux
tiers environ plus large que long , faiblement rétréci et médiocre-
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé
presque carrément à sa base qui est assez largement et assez for-
fement lobée dans son milieu {le lobe est arrondi), peu convexe et
couvert de petits points enfoncés, un peu plus distincts que ceux de
la tête. Ecusson pointillé comme le prothorax. Eljtres très-régu-
liérement ovales de la base à leur extrémité, assez convexes, leur
partie la plus élevée étant située un peu au-delà du milieu, ayant
chacune sept rangées de points enfoncés, assez gros pour ce genre
SLA 6 CO Le LL din dé
368 1e EROTYLIENS VRAIS.
et assez rapprochés; ces points vus à l'œil nu paraissent transluci-
des, mais, quand on les examine à la loupe , on voit que chacun
d’eux est placé au centre d'une petite tache brune transversale ;
ces taches se continuent jusqu’à l’extrémité de l’élytre, tandis que
les points cessent aux deux tiers environ de sa longueur ; l’espace
entre la septième strie et le bord latéral est couvert de taches sem-
blables, serrées et disposées presque en séries régulières. Pattes
noires, robustes; tarses courts; le 1°” article des postérieurs aussi
long que les deux suivants réunis.
ll se trouve au Brésil et à la Guyane.
Var. A. Les points de ses élytres ne sont pas entourés de taches
brunes, et sont un peu moins marqués que dans le type. Pour tout
le reste elle ne présente aucune différence. J'en ai reçu deux in-
dividus de M. Duüpoxr.
Il est bien difficile de savoir si le clavicornis d'Olivier doit se
rapporter à cette espèce ou à l’une des suivantes. Les deux des-
criptions de l'Encyclopédie méthodique et de son Entomologie sont
si brèves et si peu caractéristiques, qu'elles s'appliquent aussi bien
à l’une qu’à l’autre. Cependant la figure qu'il a donnée dans le se-
cond de ces ouvrages reproduit assez exactement la forme géné-
rale de celle-ci. Quant à la synonymie de Linné et de M. Schæn-
herr, elle est complétement douteuse. Quoi qu'il en soit, c’est bien
le clavicornis de M. Duponchel, car ma description est faite sur
l'individu même de la collection de M. Dejean, dont il s’est servi
pour la sienne qui est aussi brève et aussi incomplète que celle
d'Olivier. Jen ai recu un autre individu exactement semblable
de M. Chevrolat, sous le nom de clavicornis. Cette espèce pa-
raît rare ; je ne l'ai jamais rencontrée ni au Brésil, ni à Cayenne,
et elle manque dans toutes les collections de Paris, sauf celles de
M. Chevrolat et de M. Dupont. Elle se distingue sans peine des
suivantes par sa forme ovale et la convexité de ses élytres.
89. B. Bicouor : Ohlongo-ovatus, niger, verticis striga transversa
maculisque tribus thoracis obscure ferrugineis; elytris rufis, sat
convexis, postice conjunctim acuminatis , subtilissime punctato-
striatis, interdum lœvibus. — Long. 5 17, lat. 2 :172-3 173 lin.
Saccomorphus bicolor. CHEvROLAT. in Der. Cat. p. 450.
Var. À. Capite thoraceque immaculatis.
Il varie beaucoup pour la taille et est très-différent du clavicor-
nis par sa forme qui est ovale-oblongue, très-rétrécie en arrière et
assez convexe. Sa couleur est d’un noir profond médiocrement
|
| à
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. LE 369
Mae, à l'exception des élytres et de l’abdomen qui sont d’un
rouge de brique tantôt assez clair et assez vif, tantôt obscur. Tète
ayant sur le vertex une ligne transversale d’un ferrugineux foncé.
Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant en dessus
trois petites taches arrondies d’un ferrugineux obscur, disposées
en triangle, savoir : deux en avant, près des angles antérieurs, et
la troisième au milieu, à peu de distance de la base; il est plus
long que celui du clavicornis ; son échancrure antérieure est plus
profonde, les bords latéraux sont très-légèrement arrondis en avant,
la base est coupée carrément et largement, mais médiocrement
prolongée dans son milieu, etle prolongement est un peu sinué; le
dessus est lisse et le milieu du disque est légèrement caréné chez
quelques individus. Ecusson arrondi, lisse. Elytres en ovale assez
allongé, acuminées en arrière , assez convexes, ayant chacune six
rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de
leur longueur : les trois premières sont en général plus visibles
que les autres; parfois elles sont aussi difficiles à apercevoir que
les trois autres, et enfin il est des individus chez qui toutes ont
complètement disparu. Pattes assez longues et assez robustes, noi-
res, et ayant quelquefois un reflet rougeâtre sur les cuisses; tarses
assez allongés ; le 1° article des postérieurs de la longueur des
deux suivants réunis.
Du Brésil.
Dans la variété A la ligne transverse de la tête et les taches du
prothorax manquent complètement. On trouve des exemplairesin-
termédiaires entre cette variété et le type qui vient d’être décrit.
Chez d’autres la ligne en question forme deux taches distinctes.
J'ai vu un grand nombre d'exemplaires de cette espèce.
0. B. mmvacuLrarus : Oblongus, sub-ellipticus, ater, abdomine elytris-
gus, : , :}
que rufis, his modice convexis, punctato-striatis, strits quarta quin-
taque basi flexuosis. — Long. 4-6 172, lat. 2 174-3 192 lin.
Saccomorphus immaculatus. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Var. À. Ahdomine elytrisque læte luteis, elytrorum striis tribus
externis vix discernendis.
Var. B. Brunneus, abdonune elytrisque luteis.
Oblong, large, peu convexe et légèrement rétréci en arrière, ce
qui le fait paraître un peu elliptique; d’un noir assez brillant, à
l'exception de lPabdomen et des élytres qui sont d’un rouge de
brique vif assez foncé et médiocrement brillant, Antennes grèles,
Monographie, 24
PTT OT ta bis jade ki d be. d . - 0
370 | ÆEROTYLIENS VRAIS. £
dépassant à peine le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large que
long, à échanerure antérieure profonde, assez fortement arrondi
sur les bords latéraux en avant, coupé presque carrément A
base qui est assez largement et fortement prolongée dans son mi-
lieu, le prolongement est arrondi et lisse en dessus. Ecusson trian-
gulaire et lisse. Elytres oblongues-elliptiques, légèrement rétrécies
à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits
points enfoncés, bien visibles avec une loupe de force moyenne,
et effacées aux deux tiers environ de leur longueur ; les deux ex-
ternes sont en outre effacées à la base et ne se voient qu'au mi-
lieu de l’élytre ; la quatrième et la cinquième sont assez fortement
flexueuses à la base. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez
longues et assez robustes ; 1° article des tarses postérieurs plus
court que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
Dans la variété A l'abdomen et les élytres sont d’un jaune de
Sienne clair; les stries des dernières sont plus fines; la cinquième
et la sixième ne présentent plus que quelques traces à peine visi-
bles, et la septième a totalement disparu. Dans mon exemplaire le
prothorax présente en outre de chaque côté en dessus une large
dépression vague et oblique qui fait paraître le disque un peu con-
vexe ; mais je regarde cette disposition comme purement acciden-
telle.
Var. B. Elle est d’un brun plus ou moins clair et fuligineux, avec
les élytres et labdomen d’un jaune de citron clair; j'en ai même
vu deux exemplaires qui avaient ces parties d’un jaune de paille.
On reconnaîtra sans peine cette espèce à la flexuosité de la
quatrième et de la cinquième rangée de points enfoncés à leur
base. Ce caractère est constant.
I ne faut pas confondre cet immaculatus avec celui décrit par
4 . . T .
Olivier, Entom. V. p. 428. 22. 80. pl. 2. fig. 27. Ce dernier est
identique avec l’£rot. testaceus de Fabricius (Omoiotelus testaceus
de cet ouvrage). $
o1. B. porsonoraTus : Oblongo-ellipiicus , ater, capitis maculis dua-
bus, abdomine elytrisque rufis; his subtilissime punctato-striatis,
parum convexis, fascia lala commun prope basin, utrinque ab-
breviata, nigra. — Long. 5, lat. 2 233 lin.
Plus petit, plus étroit et beaucoup plus rétréci en arrière que
limmaculatus, ce qui lui donne une forme plus elliptique; d’un
:* a. | »
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. MORPHOIDES.) 371
noir médiocrement brillant. Les antennes manquent dans l'exem-
plaire que j'ai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui
sont d’un noir-brunâtre. Tête lisse, ayant une petite tache fauve
oblongue au bord interne de chaque œil. Prothorax d’un tiers
environ plus large que long, moins profondément échancré en
avant que celui de limmaculatus, ayant le lobe de sa base un peu
plus étroit et coupé carrément , presque plane et lisse en dessus.
Ecusson lisse. Elytres d’un rouge de brique assez foncé et assez
brillant, oblongues-elliptiques, se rétrécissant rapidement à partir
de leur milieu jusqu’à leur extrémité qui est un peu acuminée,
peu convexes, et ayant à peu de distance de la base une large
bande noire, commune, n’atteignant pas les bords latéraux, den-
telée en avant et échancrée en arrière sur la suture. Leur ponctua-
tion est excessivement fine, et forme sur chacune d'elles sept ran-
gées à peine visibles et effacées aux trois quarts de leur longueur.
Dessous du corps noir , avec l'abdomen de la couleur des élytres,
sans taches. Pattes noires, assez robustes; 1°" article des tarses
postérieurs presque de la longueur des deux suivants réunis.
De la Colombie. 11 m'a été communiqué par M. Buquer sous le
nom que je lui ai conservé.
92. B. xæwarorrerus : Ohlongo-ellipticus, ater, capitis maculis dua-
bus, abdomine elytrisque rufis; his parum convexis, subtilissime
punctato-striatis. — Long. 5, lat. 2 ;,3 lin.
De la taille du dorsonatatus auquel il ressemble presque com-
plètement pour la forme ; il est seulement un peu moins rétréci et
plus obtus en arrière ; d’un noir médiocrement brillant. Tête lisse,
_ ayant les bords des cavités antennaires un peu relevés en bourre-
let, une fine ligne transversale en arc de cercle à la base de l’é-
pistôme et une tache fauve oblongue au bord interne de chaque
œil. Antennes noires, un peu plus courtes que le prothorax. Celui-
ei de même forme que chez le dorsonotatus. Ecusson noir, lisse.
Elytres oblongues, rétrécies assez brusquement à partir des deux
tiers de leur longueur et obtuses à leur extrémité, peu convexes,
d’un rouge de brique assez clair et presque mat, ayant chacune
sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées un peu avant
l'extrémité. Dessous du corps noir, avec l'abdomen de la couleur
des élytres. Pattes noires, assez robustes ; 1°° article des tarses pos-
térieurs un peu plus court que les deux suivants réunis.
Du Brésil, Je l'ai recu de M. CnevroLar sous le nom que je lui
ai conservé, |
372 EROTYLIENS VRAIS.
03. B. RuBRIPENNIS : Oblongo-ovatus , ater, abdomine elytrisque ru-
fis; his sat convexis, subtiliter punctato-striatis, striès fere integris.—
Long. 3-3 172, lat. 1 374-2 lin.
Plus petit que les quatre précédents, proportionnellement plus
court, légèrement rétréci en arrière et assez convexe ; d’un noir
presque mat, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique
assez foncé et peu brillant. Antennes de la longueur du protho-
rax. Celui-ci beaucoup plus court que chez les précédents, près
d’une fois plus large que long, un peu rétréci et assez profondé-
ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est mu-
nie dans son milieu d’un lobe assez large, court et tronqué,
presque plane et imponctué en dessus. Écusson lisse. Elytres ova-
les-oblongues, faiblement rétrécies et très-obtuses à leur extré-
mité, assez convexes, ayant chacune sept rangées de petits points
enfoncés qui varient un peu dans leur disposition ; chez quelques
individus toutes sont complètes , sauf les deux externes qui sont
effacées à la base; chez d’autres, la septième et la sixième sont à
peine distinctes ; mais, dans tous ceux que jai vus, les quatre pre-
mières au moins arrivaient presque jusqu'à lextrémité. Pattes
comme dans les précédents; le 1°* article des tarses postérieurs
me parait proportionnellement un peu plus court.
Du Brésil.
Cette espèce est presque toujours confondue dans les collec-
tions avec quelques-unes des précédentes, quoiqu’elle en soit par-
faitement distincte par sa forme générale, et surtout par la brie-
veté relative de son prothorax. C’est ainsi que, dans la collection
de M. Dejean, j'en ai trouvé deux individus confondus lun avec
L'immaculatus , autre avec le bicolor. J'en ai recu quatre autres de
MM. Duroxr et Reicue. Ce dernier entomologiste me la envoyé
comme étant le clavicornis d'Olivier. Cela est possible à la ri-
gueur ; mais, pour en être parfaitement sûr, il faudrait avoir vu
les individus décrits par cet auteur : il est plus que probable que
sous le nom de clavicornis il confondait plusieurs espèces.
LL 0 e Q .
94. B. srmPLex : Ovalus, sub-ellipticus , rufus, antennis (basi præter-
missa), genubus , tibis tarsisque nigris ; elytris modice convexis,
subtiliter punctato-striatis, striès externis magis minusve obsoletis,
— Long. 4-5, lat. 2 1742 273 lin.
Brachymerus sobrinus. Des, Cat, ed. 3. p.451.
Var. À. Luteo-croceus.
Var. B. Sanquineus.
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 373
Il ressemble assez à l’immaculatus pour la forme, mais il est un
peu moins large et plus rétréci en arrière; d’un rouge de brique
assez foncé et peu brillant. Tète lisse. Antennes de la longueur du
prothorax, noires, avec leurs deux ou trois premiers articles de
la couleur du corps. Prothorax de moitié environ plus large que
long , assez rétréci et profondément échancré en avant, assez for-
tement arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa
base qui est munie dans son milieu d’un lobe court et assez large,
lui-même coupé carrément, presque plane et lisse en dessus.
Ecusson lisse. Elytres en ovale régulier, un peu rétrécies et très-
obtuses à leur extrémité, médiocrement convexes , ayant chacune
sept rangées de très-petits points enfoncés, dont les quatre pre-
mières sont seules bien distinctes; les trois autres sont réduites à
quelques traces qu’on apercoit à peine sur le milieu de l'élytre.
Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les
jambes et les tarses noirs ; ces derniers assez robustes; le 1°" arti-
cle des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis.
Du Brésil.
Il varie beaucoup pour la couleur, et c’est en quelque sorte ar-
bitrairement que j'ai pris pour type celui des trois individus que
j'ai sous les yeux, qui est d’un rouge de brique. La variété A est
d’un jaune clair un peu safrané; la variété B d’un rouge sanguin
vif et brillant. Il est probable que, si j'eusse eu à ma disposition
un plus grand nombre d'exemplaires, ils m’auraient offert d’au-
res nuances.
L’oblitération des trois rangées externes de points enfoncés sur
chaque élytre pourra paraître accidentelle; cependant, comme elle
existe au même degré dans les trois exemplaires dont je viens de
parler, il est probable qu’elle est constante et peut servir à dis-
tinguer cette espèce de la suivante qui lui ressemble beaucoup.
M. Dejean avait confondu cette espèce dans sa collection avec
son Brachymerus sobrinus (Mycotretus sobrinus de cet ouvrage). Je
l'ai recue aussi de MM. Buquer et GuéRix.
99. B. risrazis : Ovato-ellipticus , supra saturate subtus dilutius ru-
fus, antennis, scutello, üibiis tarsisque nigris ; elytris modice con-
vexis, punctato-striatis. — Long. 4, lat. 2 174 lin.
Brachymerus übialis. Der. Cat, ed, 3. p. 451.
Erot. tibialis. Duronca. Monog. d. q. Erot. p. 26. 44. pl. 2. fig. 44.
Plus petit et notablement plus rétréci en arrière que le sémplex
auquel il ressemble beaucoup; d’un rouge de brique assez foncé et
374 EROTYLIENS VRAIS.
mat en dessus, plus clair et plus brillant en dessous. Antennes de
la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti-
cles d'un jaune ferrugineux. Prothorax comme dans le simplex.
Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues-ovales, assez
rétrécies en arrière, médiocrement convexes; ayant chacune sept
rangées de petits points enfoncés, effacées comme de coutume aux
deux tiérs de leur longueur. Pattes assez longues; assez grêles, de
là couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses noirs ;
ceux-ci assez robustes ; le 1°" article des postérieurs un peu plus
long seulement que le second.
Du Brésil.
Cette espêce, eomme on le voit, ne différe du simplex que par
sa forihe générale, son écusson qui est noir, les rangées de points
de ses élytres qui sont toutes distinctes, et ses tarses plus courts.
S.-G. 7. ÆGITHOMORPHUS.
Saccomorphus, DEJEAN. Morphoides, GuÉRIN.
Corps plus ou moins largément ovaluire ; également atténué à ses
deux éxtrémités, convexe: Prothorux trapézoïidal, assez fortement
échañéré en avant , Féchancrüré étant droite dans son fond et oblique
sur les côtés ; coupé carrément à sa base qui est assez largement lobée
dans son milieu, presque plane en dessus. Tarses robustes ; le 1°* ar-
ticle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis.
Ce sous-genre ne comprend que deux belles espèces du Brésil
qui ont le prothorax et les tarses des Morphoides réunis à une
forme générale voisine de celle des Ægithus. Leur système de co-
loration est, jusqu’à un certain point, l'opposé de celui des Mor-
phoides. Le corps est noir, avec l'abdomen ferrugineux; mais les
élytres, au lieu d’être de cette dernière couleur et tachetées de
noir, sont noires avec une grande tache commune ferrugineuse.
96. B. BrPLAGrATUS : Ovatus, ater, supra opacus, subtus nitèdus, abdo-
mine flavo ; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis , sin-
gulo fascia lata rufa, longitudinali, prope suturani, a basi ultra me-
dium protensa. — Long. 6, lat. 3 :,4 lin.
Morphoides biplagiatus. Gu£riN. Revue Zool. A. 1841. p. 119.
Saccomorphus biplagiatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Sa forme est celle d’une ellipse parfaitement régulière et égale-
ment rétrécie à ses deux extrémités. On le prendrait au premier
aspect pour une espèce d’Ægüthus allongé. A l'exception de l'abdo-
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. ÆGITHOMORPHUS.) 375
men qui est d’un jaune ferrugineux, il est d’un noir profond, assez
brillant en dessous, et très-mat en dessus. Antennes grêles, dépas-
sant à peine le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large
que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure profonde,
droite dans son fond et oblique sur les côtés, à peine arrondi sur
les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement
prolongée dans son milieu, plane et très-uni en dessus. Ecusson
triangulaire, excavé dans son milieu et lisse. Elytres ovalaires, assez
convexes, ayant chacune une large bande d’un rouge de brique
vif et mat, qui, partant de la base, s’avance en longeant la suture
de très-près jusqu'aux deux tiers de lélytre où elle se termine en
pointe obtuse. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctua-
tion est excessivement fine et ne forme sur chaque élytre qué trois
rangées placées sur la bande rouge. Pattes noires, longues et as-
| sez robustes.
Cette belle espèce est du Brésil. L’unique exemplaire que je pos-
sède a été donné à M. Deseax par M. Buouer.
97. B. DorsomaAcuLATUS : Late ovatus , ater, subtus nitidus , supra opa-
cus, abdomine prosternique lateribus flavis ; elytris sub-gibbis, obso-
letissime punctulatis, singulo fascia longitudinal latissima, saturate
rufa prope suturam, a basi ultra medium protensa.— Long. 5 17)
lat. 4 lin.
Plus petit mais aussi large que le précédent et ressemblant en-
core plus que lui à un Ægithus ; d’un noir foncé mat en dessus, lé-
gérement brillant en dessous. Tête lisse. Antennes dépassant le
prothorax de toute leur massue. Prothorax plus court que dans le
précédent, aussi rétréci et moins profondément échancré en
avant, non arrondi sur les côtés, plus largement lobé au milieu
de sa base qui est aussi coupée carrément, couvert en dessus de
vagues dépressions qui le font paraître légèrement bossué. Ecus-
son lisse. Elytres en ovale-court et très-large, très-convexes, ayant
chacune une très-large bande, ou plutôt une grande tache d’un
rouge de brique foncé, qui de la base s'étend au-delà des deux
tiers de Pélytré en longeant la suture de très-près; cette tache,
droite par conséquent à son bord interne, est arrondie en ellipse
au bord opposé. Le repli latéral est noir, avec une grande tache
ferrugineuse cunéiforme à la base. A peine, à l'aide d’une forte
loupe, distingue-t-on quelques très-petits points enfoncés sur les
élytres et seulement sur la partie ferrugineuse. En dessous, les quatre
derniers segments abdominaux sont d’un fauve ferrugineux : le
premier est noir, avec une grande tache de même couleur sur cha-
t SE ”
à | Æ” à fe
»
.
376 EROTYLIENS VRAIS.
cun de ses côtés : il ya deux taches semblables, mais plus petites,
sous le prothorax. Pattes noires, longues et grèles.
Du Brésil. Collection de M. Buouer, qui me l’a communiqué
sous le nom que je lui ai conservé,
S.-G. 8. SPHENOXUS.
Tête terminée par un museau aussi court mais plus rétréci que
chez les précédents et paraissant conique à la vue simple. Prothorax
trapézoïdal, long, fortement échancré en demi-cercle en avant, large-
ment lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément, plane en
dessus. Pattes assez longues et robustes ; tarses allongés ; le 1°* arti-
cle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis, le 5°
aussi long que les trois premiers pris ensemble. Corps ovalaire.
Ce sous-genre ne comprend qu’une très-belle espèce d’un facies
particulier, et qui me paraît mériter de former une division à
part. La forme de son museau suffirait pour la faire distinguer de
toutes celles de cette section. Le prothorax, sauf une échancrure
antérieure en demi-cercle, est celui des individus typiques du sous-
genre Morphoides , mais il est un peu plus long. Le développement
remarquable du dernier article de tous les tarses et enfin son sys-
tème de coloration tout particulier achèvent de justifier la sépara-
tion que j'en fais des Morphoides. |
98. B. Geruarr: Ovatus, læte ferrugineus, antennis nigris, pedi-
bus atro-cœæruleis ; elytris convexis, punctato-striatis, cæruleo-viola -
ceis, singulo fasciis duabus transversis, flavescentibus, anteriore
intus abbreviata. — Long. 5, lat. 3 lin.
Ovale, plus rétréci en avant qu’en arrière et assez convexe;
d’un jaune-ferrugineux clair, vif, uniforme et assez brillant. Tête
acuminée antérieurement, lisse. Antennes un peu plus longues
que le prothorax, noires. Prothorax d'un quart environ plus large
que long, très-déclive , très-rétréci et fortement échancré en demi-
cercle en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à
sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son mi-
lieu, presque plane et lisse en dessus, avec un groupe assez
étendu de petits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire.
Ecusson d’un noir-bleuâtre profond et brillant. Elytres ovales-ob-
longues, assez fortement et très-régulièrement convexes, d’un
beau bleu d'acier violet, assez foncé et brillant, ayant chacune
deux bandes transversales assez larges, d’un testacé flavescent :
DRE 7
"A à ‘ 7 LA 7
, ' à
; : 7
n. À
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. OOGASTER.) 377
la première commence sur le bord externe, un peu au-dessous de
Vangle huméral , et s'étend jusqu’à la moitié de l'élytre ; son extré-
mité est tronquée obliquement et ses angles supérieur et inférieur
se prolongent chacun en une petite languette; la seconde, plus
large encore, est située aux deux tiers de l’élytre, parfaitement
droite, arrive très-près du bord externe et de la suture sans les
toucher, et son extrémité interne se prolonge un peu le long de la
suture en arrière. Le repli latéral est en entier de la couleur du
fond. La ponctuation estassez marquée, et forme sur chaque élytre
cinq rangées effacées presque à moitié de leur longueur. Le reste
de l’élytre est couvert de petits points enfoncés, peu marqués et
assez serrés. Pattes d’un noir légérement bleuâtre, très-foncé et
très-brillant ; elles sont assez longues et assez robustes.
Cette belle espèce est de Colombie. Elle m’a été comuniquée par
M. Duroxr qui l'a dédiée à M. Germar, professeur à l'université
de Halle, lun des maîtres actuels de la science. Je lai recue aussi
de M. Buquer.
Les bandes flavescentes des élytres ont quelquefois un léger re-
flet bleu.
S.-G. 9. 00GASTER.
Corps ovalaire, également rétréci à ses deux extrémités, assez con-
vexe. Prothorax court, très-rétréci et largement échancré en demi-
cercle en avant, coupé carrément à sa base qui est munie dans son
milieu d'un lobe large et arrondi; presque plane en dessus. Pattes
médiocres , assez robustes, ainsi que les tarses ; le 1°" article des pos-
térieurs notablement plus court que les deux suivants réunis.
Ce sous-genre ne comprend que l’Ægithus Guadeloupensis de Fa-
bricius et VÆgithus suturalis de M. Dejean, deux espèces qui ne
peuvent rester dans le genre en question, sans en altérer l’homo-
généité. Je ne leur trouve même pas avec les Ægithus des rapports
plus grands qne n’en ont certaines espèces des sous-genres précé-
dents. Toutes deux sont de la Guadeloupe.
99. B. GuapeLourensis : Ovatus , ater, abdomine flavescente ; ely-
tris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, livide fuscis, sutura
limboque toto dilutioribus. — Long. 3 ‘/,-4, lat. 2-2 '/, lin.
Ægithus Guadeloupensis, FaB. Syst. El IL. p. 10. 5. — Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. Guadeloupensis. ScaoeNn, Syn, Ins. IL. p. 328. 33.— Duroxcn. Monog. d. g.
Erot. p. 58, 76. pl, 3. fig. 76.
378 EROTŸLIENS VRAIS.
Erot. marginatus, Oriv. Encyc. méth. ns. VI. p- 437. 31. Entom. Ÿ. P. 485. 29,
pl. 1. fig. 8.
Galleruca Guadeloupenñsis. Fag. Ent. Syst. IL. p. 16. 173
Ovale et assez court; d’un noir assez brillant, avec l'abdomen
flavescent. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-
ci une fois plus large que long, assez fortement rétréci en avant,
très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à
sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son
milieu; très-lisse et presque plane en dessus. Ecusson triangulaire,
très-lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes,
d’un brun livide, avec la suture, la base et les bords plus clairs et
presque d’un testacé flavescent. Le repli latéral est en entier de
cette dernière couleur. Chaque élytre a sept rangées de petits
points enfoncés, bien distincts à la loupe, effacées aux trois quarts
de leur longueur, et dont les six externes sont rapprochées deux à
deux. Pattes assez longues et assez robustes.
De la Guadeloupe.
Olivier et M. Duponchellui donnent Cayenne pour patrie, mais
par erreur. Cela est du moins certain pour M. Duponchel qui a
fait sa description sur les individus de la collection de M. Dejean,
lesquels sont tous de la Guadeloupe.
100. B. sururazis : Ovatus, ater, abdomine flavescente ; elytris
modice convexis, partim striato , parlim inordinate ac subtilissime
punctulatis, testaceo-flavescentibus , sutura nigra. — Long. 3},
lat. 2 lin.
Ægithus suturalis, Des. Cat. ed. 3. p. 451.4
Ovale, mais un peu moins oblong que le Guadeloupensis ; d’un
noir assez brillant, avec l'abdomen flavescent. Antennes un peu
plus longues que le prothorax: Celui-ci plus court que chez le
Guadeloupensis, un peu moins rétréci en avant, assez arrondi sur
les côtés, un peu bisinué à sa base qui est fortement prolongée
dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une dépression assez
grande et assez marquée près de chaque angle postérieur. Ecus-
son triangulaire et lisse. Elytres én ovale assez court, médiocre-
nent convexes, d’un testacé flavescent assez foncé, avec la su-
ture noire sur une très-petite étendue. À la vue simple elles parais-
sent lisses, mais avec une forte loupe on voit qu'elles sont couver-
tes de très-petits points enfoncés médiocrement serrés, parmi les-”
quels il en est qui forment cinq rangées peu distinctes ; dont les
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 370
quatre externes sont gemellées: Pattes assez longues et assez ro-
bustes.
De la Gr
… S.-G. 10. BARYTOPUS.
C4 J'airyropus, Saccomorphus et Brachymerus. Dev.
# PATES ..,
Corps de forme variable, tantôt PRATmENl ovalaire et convexe,
tantôt sub-parallèle, aussi large en arrière qu'en avant, ou oblong-el.
liptique, et dans ces deux derniers cas peu convexe. Prothorax en
général long, médiocrement rétréci en avant, à échancrure antérieure
droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est assez étroitement et assez fortement lobée dans son mi-
lieu, un peu convexe sur le disque chez la plupart, presque plane
de les autres. Pattes courtes ou de longueur moyenne, plus ou
moins robustes ainsi que les tarses ; le 1°* article des postérieurs de
ceux-ci très-rarement aussi long que les deux suivants réunis.
Ce sous-genre comprend la majeure partie des Barytopus de
M. Dejean, un petit nombre de ses Saccomorphus et un de ses Bra-
chymerus. Ce sont pour la plupart des insectes d’assez grande taille,
ornés de couleurs vives qui, presque toujours, sont disposées en
bandes transversales tantôt entières, tantôt maculaires. Ce système
de coloration est en réalité le seul caractère qui les distingue de
la plupart des groupes précédents, car je n’en trouve aucun de
stable dans leur forme générale ainsi que dans celles de leurs di-
verses parties.
Yen connais 33 espèces sur lesquelles 9 sont du Brésil, 10 de
de Cayenne, 6 Bolivia et 8 de Colombie.
107. B. ALTERNANS : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-punctalo-
striatis, albido-flavescentibus , margine tenui supra hurnerum non-
nihil dilatato , vitta suturali baseos apice transverse dilatata, fascia
media lata communi dentata, apice singuloque punctis duobus prope
basin, nigris. — Long. 5 172-7, lat. 3-4 172 lin.
Des, Cat. ed. 3. p. 449.
Erot. alternans. Ov. Enc. méth. VL. p. 434. 15. Entom. V. p. 472. 10. 89. pl.r.
fig. 10. — Fas. Syst. EL. IL. p. 7. 22. Ent. syst. IL. p. 39. 17. — Heresr. Col. VIE.
_P: 369. ze. pl. 137. fig. 8. — Izuic. Magaz. V. p. 252. 22. — ScHoex. Syn. fns. IL
3 D p: 328. 20. — Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 13. 15. pl. 1. fig. 15.
_ Erot. fasciatus, Var. :. Scnoex. Syn. Ins. 11. p. 327. 17.
Chrysomela Gronovi. Hepssr. Archiv. p. 52. 4. pl. 23. fig. 4. — LinNE. Syst, nat.
ed. GMELIN. IV. p. 1685. 154.
Erot. funebris. Vogr, Col, I. (ed. Panzer, IV.) pl. 33, fig. 1.
380 EROTYLIENS VRAIS.
Ovale et légèrement allongé; d’un noir assez brillant. Antennes
un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ aussi
large que long, assez rétréei en avant, à échancrure antérieure
profonde, assez arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé pres-
que carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans
son milieu, ayant quelques dépressions vagues en dessus, dontune
plus marquée que les autres sur le prolongement basilaire. Ecusson
lisse. Elytres ovales, un peu allongées, convexes, d’un blanc un peu
testacé pendant la vie et jaunissant plus ou moins après la mort;
elles ont à la base une bande suturale médiocrement large, en-
vahissant l’écusson et qui, à peu de distance de ce dernier, se
termine en se dilatant en carré transversal ; en dehors de ce carré
on voit sur chaque élytre deux taches rondes placées obliquement,
dont la supérieure, beaucoup plus grosse, se réunit quelquefois
à la bande transverse qui paraît alors courbée en avant. Tout-à-
fait à la base il existe aussi sur chaque élytre une petite tache par-
fois presque effacée, qui souvent se réunit à la bande suturale.
Vient ensuite une large bande noire commune médiane, un peu
inégale sur ses bords ; extrémité est occupée par une tache com-
mune de la même couleur, assez grande et plus ou moins inégale
en avant. Une mince bordure latérale, qui, à chaque angle hu-
inéral, se dilate en une petite tache, et le repli des élytres sont éga-
lement noirs. Les élytres ont six rangées de petits points enfoncés,
groupées deux à deux, peu distinctes à la base et effacées com-
plètement aux deux tiers environ de leur longueur ; en dehors de
ces rangées on voit quelques points confus sur la bande noire
médiane. Dessous du corps presque lisse. Pattes assez longues et
assez robustes; tarses courts; le 1°" article des postérieurs un peu
plus long seulement que le 2° ; le 3° de tous fortement bilobé.
De Cayenne, où il n’est pas bien rare. Son prothorax est com-
plètement celui d’un Erotylus.
M. Schœnherr a singulièrement embrouillé la synonymie de cette
espèce qu'Olivier a décrite le premier en 1791 dans l'Encyclopédie
méthodique ; et qu’il a reproduite plus tard (1799) dans sa grande
Entomologie. Fabricius, en publiant, en 1792, la deuxième édition
de son Entomologia systematica, mentionna l'espèce en citant Olivier,
et l’inséra de nouveau en 18o1 dans son Systema Eleutheratorum.
Rien n’était plus clair. Maintenant M. Schœnherr adopte comme
espèce distincte l’alternans de Fabricius, et réunit au fusciatus de
cet auteur (qui est un Helops) l’alternans d'Olivier, sans que rien
puisse expliquer cette méprise. Jai rétabli la synonymie telle
qu'elle doit l'être, ce qui, du reste, avait déjà été fait par M. Du-
um
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. BARYTOPUS.) 38t
ponchel. Ce n’est pas la seule erreur que contienne, dans l'ouvrage
d’ailleurs si estimable de M. Schœnherr, la synonymie de lEro-
tylus fasciatus de Fabricius. Voyez plus Es Zonarius indicus.
L’Erotylus funebris de Panzer, dans son édition de Voet, espèce
que personne n’a citée, est évidemment la même que celle-ci.
L'exemplaire figuré par Herbst dans les Archives de Fuessly,
sous le nom de Chrysomela Gronovü, est une variété peu impor-
tante y dans laquelle manque le petit point noir qui se trouve sur
chaque élytre un peu au-dessous de la dilatation de la bande su-
turale.
102. B. GEoMETRA : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-punc-
tato-striatis | albido-flavescentibus, sutura, margine 1enui, fascia
basilari utrinque valde abbreviata, altera media lata communi
dentata, apice late singuloque puncto prope basin, nigris. —
Long. 5-7, lat. 3-4 ‘/, lin.
Erot. alternans. Var. Ou1v. Entom. V. 89. pl. 1. fig. 10. a.
Absolument semblable à l’alternans pour la forme et la grarni-
deur, et comme lui d’un noir assez brillant. Antennes de la lon-
gueur du prothorax. Celui-ci un peu plus long que chez l’alternans,
à échancrure antérieure plus étroite et plus profonde, assez ar-
rondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte-
ment lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en des-
sus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes,
d’un blanc légèrement jaunûtre, avec la suture, une mince bor-
dure latérale non dilatée sur l'épaule, une bande étroite couvrant
l’écusson et ne s’avancçant qu'au milieu de chaque élytre, une au-
tre bande médiane, commune, large, entière et dentelée sur ses
bords, et l'extrémité sur une grande étendue, noires. On voit en
outre sur chacune, au tiers de leur longueur, un point noir mé-
dian assez gros. Le repli latéral est en entier de la même couleur.
Ponctuation semblable à celle de l'alternans. Dessous du corps fi-
nement pointillé. Pattes un peu plus robustes que chez l'alternans :
tarses un peu plus longs, mais du reste, semblables.
De Cayenne. Il m'a été communiqué par MM. Bauer et Rercmr.
Olivier a confondu à tort cette espèce avec l'alternans, dont elle
est bien distincte , quoique très-voisine.
103. B. moxcrus : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-puncta-
to-striatis, albido-flavescentibus, regione scutellari, margine tenuis-
382 EROTYLIENS VRAIS.
simo , fascia media lata communi sub-dentaia apiceque late, ni-
grès. — Long. 5-7, lat. 3-4 lin.
Erot. bicinctus. Ouiv. Entom.V. p. 472. 89. pl. 2. fig. 15.—Duroncx. Monog. d. g:
Erot. p. 15. 20, pl. 1. fig. 20.
Sa forme, sa couleur, son prothorax sont absolument comme
dans le geometra; ses élytres sont aussi d’un blanc légèrement
jaunâtre, avec une mince bordure, une large bande médiane
commune, faiblement dentée sur ses bords, et l'extrémité sur une
assez grande étendue, d’un noir assez brillant ; on apercoit égale-
ment un peu de noir autour de lécusson. Pour tout le reste il ne
diffère en rien du geometra.
De Surinam.
Comme on le voit, cette espèce ne diffère du geometra que par
l'absence du point noir sur chaque élytre, la régularité plus grande
de la bande noire médiane et la moindre étendue de la couleur
noire à la base. Je ne serais pas éloigné de croire que ce n'est
qu'une variété de cette espèce.
Olivier et M. Duponchel sont les seuls auteurs qui en aient fait
mention, et tous deux d’après un exemplaire du Muséum d'His-
toire naturelle sans désignation de patrie. J'en ai sous les yeux
deux individus appartenant au même établissement : lun exposé
longtemps à la lumière qui a fait passer sa couleur noire au roux
et Ja blanche au jaune-fauve, est le même qui a servi à M. Dupon-
chel pour sa description et probablement aussi à Olivier ; l'autre
dont les couleurs sont à l’état normal, est étiqueté comme ayant été
rapporté de Surmam par M. Leschenault de la Tour. Ainsi, comme
on pouvait le présumer d’après l’analogie, la patrie de cette espèce
est la même que celle de l’alternans et du geometra. +;
104. B. HETEROGRAMMUS : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris con-
VexLs, gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus (una basi-
lari flexuosa, ferrum equinum æmulante, altera transversa, denta-
ta infra medium), pallide albidis. — Long. 8, lat. 5 lin.
Sa forme est un peu plus oblongue que celle du précédent, mais
il est plus srand et plus convexe; dun noir assez brillant. Anten-
nes un plus longues que le prothorax. Celui-ci dun tiers plus large
que long, fortement échancré antérieurement, arrondi sur les cô-
tés, coupé presque carrément à sa base qui est fortement prolongée
dans son milieu, ayant en dessus quelques dépressions vagues, à
peine marquées et un groupe de petits points enfoncés de chaque
côté du prolongement de la base. Ecusson lisse, Elvtres en ovale
id
€
, BRACHYSPHOENUS. (S.-G, BARYTOPUS.) 383
légérement allongé, convexes, et ayant dhacune deux bandes mé-
diocrement larges et très-flexueuses, d’un testacé blanchätre : la
première, située à la base, a la forme d’un fer à cheval transversal, à
concavité tournée du côté de la suture et à branche inférieure plus
longue que la supérieure ; sa convexité touche le bord externe ; la
seconde, située aux deux tiers des élytres, est à peu de chose près
droite, et touche presque à la suture et au bord latéral. La ponc-
tuation des élytres est très-fine , et forme sur chacune sept ran-
gées dont les six externes sont groupées deux à deux, peu distinc-
tes à la base et effacées un peu au-delà du milieu. Les intervalles
et les bords latéraux sont faiblement pointillés. Dessous du corps
presque imponctué. Pattes assez longues et assez robustes ; tarses
un peu plus longs que chez les trois précédents, mais du reste sem-
blables.
Cette belle espèce a été recueillie par M. A. D'OrBieny aux en-
virons de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia).
105, B, LucuBris : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convextis, obsolete
gemellato-punctato-striatis, singulo fascis duabus (una basilari ar-
cuata, altera infra medium), testaceo-albidis. — Long. 4 172-à,
lat. 2 3,4-3 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 449.
Erot. lunulatus ? Orxv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 22.
Ovale, assez court et aussi convexe que le précédent, mais beau-
eoup plus petit; d’un noir profond et assez brillant. Antennes un
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus
large que long, légèrement rétréci et assez fortement échancré à
sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux en avant,
coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu,
peu convexe et lisse en dessus, avec une dépression sur le lobe
basilaire et quelquefois deux points enfoncés sur le disque. Ecus-
son lisse. Elytres ovales, convexes, ayant chacune deux bandes
assez larges, d’un testacé blanchâtre, un peu dentées sur leurs
bords, et n’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord externe :
la premiére tout-à-fait basilaire, sub-réniforme, à concavité tournée
en arrière ; la seconde droite, située un peu au-delà du milieu.
Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est à peine
visible, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux
üers de leur longueur et dont les six externes sont gemellées. Des-
sous du corps finement pointillé. Pattes médiocres et assez robus-
384 EROTYLIENS VRAIS,
tes; tarses assez allongés; le 1°" article des postérieurs aussi long
que les deux suivants réunis.
De la Colombie.
La description que donne Olivier de son Erot. lunulatus, me
paraît s'appliquer très-bien à cette espèce; mais il lui assigne
Cayenne pour patrie, tandis que celle-ci est de Colombie. Cette
différence d'habitat est la seule raison qui m’empêche de lui resti-
tuer le nom en question. Il faudra le faire si quelque jour on la
découvre à Cayenne.
106. B. Lucexs : Oblongo-ovatus, ater, nitidus, capite punctis qua-
tuor fulvis ; elytris sat convexis , yemellato-punctato-striatis, fasciis
tribus dentatis, pallide albidis, prima basilari punctisque duobus
nigris notata. — Long. 5, lat. 3 lin.
Beaucoup plus petit que l’heterogrammus , auquel il ressemble
aussi complètement pour la forme et la couleur. Tête ayant sur le
front quatre points rougeâtres parfois effacés. Les antennes man-
quent dans l’'exemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax de même
forme que dans l’'heterogrammus, mais très-lisse en dessus, plus
convexe et sans points enfoncés à la base. Elytres d’un noir assez
brillant et très-foncé , traversées par trois bandes d’un blanc tes-
tacé, médiocrement larges et trés-irrégulières sur leurs bords : la
première basilaire, ayant sur chaque élytre un point noir plus ou
moins gros touchant la base; la seconde médiane; la troisième
aux trois quarts des élytres; ces bandes sont légèrement interrom-
pues sur la suture, et se prolongent sous le repli latéral où elles su-
nissent quelquefois. La ponctuation est plus fine, plus régulière
que dans l'heterogrammus , disposée de même, mais les intervalles
entre les rangées sont complètement lisses. Dessous du corps fine-
ment pointillé. Pattes assez courtes et assez robustes ; 1°° article
des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réu-
ns.
De la Colombie. Collections de M. Duroxr à Paris et de M. Ro-
gvxs à Bruxelles.
107. B. TRiFASCIATUS : Oblongo-ovaius , niger, capitis vertice lateri-
busque, palpis, antennarum funiculo anoque lete flavis ; elytris
modice convexis, gemellato-punctato-striatis , albis, fasciis duabus
communibus apiceque nigris ; pedibus læte flavis, femoribus ba:
nigris. — Long. 6, lat. 3 lin.
Des. Cat. ed. 3, p. 450,
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 385:
Erot, trifasciatus. Ouiv. Entom. V. p. 473. pl. 2. fig. 16. — Duroncn. Monog. d.
g. Erot. p. 14. 17. pl. 1. fig. 17.
Erot. fasciatus. Ourv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 433. 10.
Ovale, un peu oblong et plus rétréci en arrière que les précé-
dents. Tète noire, avec le vertex, les côtés et les palpes d’un tes-
tacé flavescent. Les sept premiers articles des antennes sont de la
même couleur et les quatre suivants noirs ; elles dépassent légère-
ment le prothorax. Celui-ci est d’un noir mat, à échancrure anté-
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez forte-
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à
sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, lisse et assez
convexe en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres de la même
couleur, ovales-oblongues, médiocrement convexes, et traver-
sées par trois bandes d’un beau blanc (jaunissant plus ou moins
après la mort), assez larges, à bords parfaitement entiers, légère-
ment interrompues sur la suture et prolongées sous le repli latéral :
la première basilaire, la seconde médiane, la dernière à peu de
distance de l’extrémité. La ponctuation est très-fine et forme sur
chaque élytre sept rangées dont les six externes sont groupées deux
à deux et effacées à l'extrémité; les deux externes sont à peine vi-
sibles même à la loupe. Dessous du corps noir, avec le dernier
segment abdominal d’un testacé flavescent. Pattes de la même
couleur avec les deux tiers des cuisses à partir de la base et les
tarses noirs; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des tarses
postérieurs est plus court que les deux suivants réunis.
Lo
Du Brésil, province de Rio-Janeiro.
108. B. rricncrus : Ovaius, niger, nitidus , elytris valde convexis,
punctato-striatis , fasciis tribus transversis dentatis , læte luteis. —
<! Long. : 1725 lat. 3 lin.
Der. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. tricinctus. Duroncir. Monog, d, 4. Erot. p. 13, 16. pl. 1. fig. 16.
Très-régulièrement ovale et court ; d’un noir brillant. Antennes
sensiblement plus courtes que le prothorax. Celui-ci court, à
échancrure antérieure profonde, trés-arrondi sur les bords laté-
raux en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui
est fortement prolongée dans son milieu, assez convexe, très-lisse et
très-brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, beau-
coup plus convexes que dans les précédents, noires et traversées
par trois bandes assez larges, d’un beau jaune clair un peu ver-
dâtre, etlégérement interrompues sur la suture : la première basi-
laire, déchirée en arrière ; la seconde médiane, dentelée en scie
Monographie, 29
386 EROTYLIENS VRAIS.
sur ses deux bords; la troisième à peu de distance de l'extrémité,
droite en arrière et ayant en avant une échancrure sur chaque
élytre. Le repli latéral est presque entièrement jaune. La ponetua-
tion est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées dont les
six internes sont gemellées et effacées à l'extrémité. Dessous du
corps très-finement pointillé. Pattes médiocres, robustes, surtout
les cuisses qui sont très-comprimées; tarses comme chez Le précé-
dent.
Cette jolie espèce se trouve à Cayenne et paraît y être fort rare.
Je ne ly ai jamais rencontrée.
109. B. TRiParTiTUs : Ovalus, alter, nitidus, elytris valde convexis,
punctato-striatis, «a basi ultra medium testaceo-flavescentibus. —
Long. 4, lat. 3 lin.
Ovale, large et court; d’un noir profond et brillant. Antennes
de la longueur du prothorax. Celui-ci des deux tiers plus large que
long, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son
fond et oblique sur les côtés, fortement arrondi sur les bords late-
raux, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement
lobée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus, avec quel-
ques petits points enfoncés peu marqués le long de la base. Ecusson
arrondi, lisse. Elytres en ovale-court et parfaitement régulier,
très-convexes, d’un testacé flavescent clair et brillant depuis la
base jusqu’un peu au-delà de leur milieu, et d’un noir brillant
dans le reste de leur étendue; la partie noire remonte un peu en
avant sur la suture; celle qui est flavescente se prolonge sous le
repli latéral. La ponctuation est bien visible à l'œil nu et forme sur
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur.
Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez gréles; tarses
peu allongés ; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que le
second.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
110. B. rLAvorascrarus : Oblongo-ovatus, niger, eltris modice eon-
vexis, punclato-strialis, capite, antennarum basi, thoracis angulis
anticis fasciisque duabus elytrorum communibus (una basilars,
altera pone medium), flavis. — Long. 5, lat. 2 172 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. flavofasciatus. Devoxcn. Monog. d. g. Erot. p. 14. 18. pl. 1. fig. 18.
Oblong-ovale et beaucoup moins convexe que les précédents.
Tête (y compris les parties de la bouche) d’un jaune testacé, avec
LA
ba à. 1 de. 'd 7 : d Li
LS :"
ÉRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS. ) 347.2
deux taches noires parfois à peine distinctes, Fune sur le vertex,
autre entre les antennes. Celles-ci à peine plus longues que Je.
prothorax , noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Pro-
thorax grand, d’un tiers seulement plus large que long , à échan-
crure antérieure peu profonde, arrondi sur les côtés, légèrement
lobé au milieu de sa base qui est coupée presque carrément,
noir, avec une tache oblongue d’un jaune fauve près de chaque
angle antérieur, laquelle se reproduit en dessous. Ecusson noir,
lisse. Elytres de la même couleur, traversées par deux bandes
d'un fauve rougeûtre, médiocrement larges et entières sur leurs
bords : la première tout-à-fait basilaire , la seconde située un peu
au-delà du milieu. Le repli latéral est fauve dans ses deux tiers an-
térieurs et noir à l'extrémité. La ponctuation , quoique fine, est
bien visible et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à
l'extrémité. En dessous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un
testacé flavescent. Les pattes sont de la même couleur, avec la
base des cuisses, celle des jambes et les tarses noirs; ceux-ci sont
assez grèles, et le 1°" article des postérieurs est presque aussi long
que les deux suivants réunis.
Du Brésil, Rio-Janeiro.
Le Muséum d'Histoire naturelle m'en a communiqué un indi-
vidu chez qui la couleur fauve est remplacée par un beau jaune
clair.
111. NIGROPICTUS : Ovaius, ater, sub-nitidus , elytris sat convextis, ge-
mellato-punctato-striatis, luteo-viridibus, margine tenuissimo, apice,
lituris punctisque numerosis sub-fasciatim digeshs, nigris. —
Long. 5, lat. 2 172 lin.
Très-régulièrement ovale, assez convexe et d’un noir assez bril-
lant. Tête lisse. Antennes grèles, de la longueur du prothorax.
Celui-ci médiocrement long, assez fortement rétréci et échancré
en avant, sensiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à
sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, un peu
convexe et lisse en dessus. Elytres oblongues, assez convexes, d’un
beau jaune-verdätre clair, avec l'extrémité noire sur une médiocre
étendue et une multitude de points et de petites litures de même
couleur allignés irréguliérement en rangées transversales. Ces
rangées, peu distinctes, rapprochées les unes des autres à des in-
de Le égaux, sont au nombre de quatre et composées de points
altérnants plus ou moins régulièrement; on voit en outre un point
noir hors ligne et touchant tout-à-fait la base au milieu de chaque
élytre. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond, sauf
388 ÉROTYLIENS VRAIS.
à son extrémité. La ponctuation est peu marquée et forme sur
chaque élytre sept rangées dont les six externes sont gemellées et
effacées un peu au-delà du milieu. Dessous du corps très-fmement
pointillé. Pattes médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses
postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.
De Colombie. M. Buquer me l’a communiqué sous le nom que
je lui ai conservé. Je lai recu aussi de M. Nysr de Bruxelles.
112. B. musicaus : Ovatus, ater, sat nitidus, elytris modice con-
vexts , gemellalo-punctato-strialis, albidis, sutura, margine tenu,
apice , maculis tribus suturalibus punctisque numerosis fasciatim
digestis, nigris. — Long. 4 192, lat. 2 172.
Un peu plus court, aussi large et plus arrondi en arrière que le
nigropictus , Ce Qui le fait paraître plus ovale; d’un noir assez bril-
lant. Les antennes manquent dans l’exemplaire que J'ai sous les
veux. Prothorax semblable à celui du nigropictus. Ecusson lisse.
Elvtres en ovale-court très-régulier, assez convexes, d’un blanc
un peu testacé, avec la suture, une mince bordure, environ
leur quart postérieur et un grand nombre de points formant trois
bandes transversales, noirs : la première et la seconde de ces
bandes sont très-rapprochées, formées chacune de deux rangées
alternantes de points et ne s'étendent pas au-delà du üers anté-
rieur des élytres; au niveau de chacune d'elles la suture se dilate
en une petite tache sub-quadrangulaire ; la troisième bande est
séparée de la seconde par un intervalle assez considérable, formée
de trois rangs confus de points, outre quelques-uns hors ligne,
et à son niveau la suture se dilate en une grande tache :ir-
régulière ; la tache apicale est un peu denticulée en avant. On voit
en outre, comme chez le nigropictus , un point noir basilaire hors
ligne au milieu de chaque élytre. Le repli latéral est blanc, un
peu moucheté de noir. Ponctuation semblable à celle du nigropic-
tus. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes médiocres et
plus robustes que celles du précédent ; tarses semblables.
De la Colombie. Collection de M. Rricne, qui me l’a commu-
niqué sous le nom de fasciatopunclatus , que je n'ai pu conserver,
ayant déjà donné à une autre espèce.
113. B. porsars : Ovatus, ater, nitidus, capite maculis duabus flu-
vis; elytris parum convexis, punctato-strialis , læte luteo-virescenti-
bus, apice punclorumque lineis quatuor flexuosis, nigris. —
Long. 4 1923 lat. 2 lin,
BRACHYSPHOENUS. ($.-G. BARYTOPUS.) 389
Erot. dorsalis. Ourv. Entom. V. 475. 89. pl. 2. fig. 20. — Duroxcx. Monog. d. q.
Erot, 30. 54. pl. 2. fig. 54.
Sa forme est différente de celle des précédents et se rapproche
de celle de l'adustus et espèces voisines, c’est-à-dire qu'il est ovale ,
assez allongé, un peu plus large en avant qu’en arrière, faiblement
arrondi sur les côtés et peu convexe en dessus ; d'un noir assez
brillant. Tête lisse, ayant deux petites taches rougeitres entre les
veux. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci de
moitié environ plus large que long, assez rétréci en avant, à
échancrure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur les
côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est médiocrement
prolongée dans son milieu, peu convexe et très-lisse en dessus.
Elytres oblonges, allant en se rétrécissant légèrement et très-régu :
lièrement de la base à leur extrémité, peu convexes, d’un beau
jaune-verdâtre clair dans leurs trois quarts antérieurs et noires à
l'extrémité. La partie jaune est couverte d’un grand nombre de
petits points la plupart carrés, disposés de facon à former quatre
rangées transversales, onduleuses, assez distinctes. La ponctua-
tion est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la
base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse ;
abdomen ayant de chaque côté un rang de taches fauves peu
marquées. Pattes assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs
un peu plus long que les deux suivants réunis.
De Cayenne. Il m'a été communiqué par MM. Buquer et
Reicur.
J'ai hésité longtemps à regarder cette espèce comme étant le
dorsalis d'Olivier et de M. Duponchel, par la raison que ces deux
auteurs se taisent sur les taches fauves de la tête et de l'abdomen,
et décrivent les élytres comme étant rouges. Cependant, toutes
réflexions faites, je crois qu'il n’y a pas dans ces différences des
motifs suffisants pour la regarder comme distincte. En effet, les
taches de la tête et de l'abdomen sont petites, sujettes à dispa-
raître, et ont bien pu échapper aux deux auteurs que je viens de
nommer, ou bien encore elles manquaient dans les indivi-
dus qu'ils ont examinés. Quant à la couleur des élytres, il
west pas rare, dans ce genre, de voir le rouge le plus brillant
passer au fauve plus ou moins vif. Les B. ramosus, dilaceratus, ni-
tidulus, en fournissent des exemples. Les deux exemplaires qui
w’ont servi pour la description ci-dessus seraient alors des va-
riétés, en prenant pour type ceux décrits par Olivier et M. Du-
ponchel.
Cette espèce s'éloigne par sa forme des deux précédentes, et se
390 EROTYLIENS VRAIS.
rapproche à cet égard du quinquefasciatus ét espèces voisines :
mais le dessin de ses élytres ne permet pas de la placer ailleurs
qu'ici.
114. B. Ericasonit : Ouatus, ater, sub-nitidus ; elytris modice con-
vexis, gemellato-punctato-striatis, læte luteis, apice fasciisque dua-
bus e maculis duodecim orbiculatis formatis, nigris. = Long. 4,
lat. 2 172 lin.
Ovale, court et médiocrement convexe: d’un noir assez bril-
lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois en-
viron aussi large que long, assez rétréci et assez profondément
échancré à sa partie antérieure, très-arrondi sur les côtés en avant,
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son
milieu , un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres
en ovale-court et très-régulier, médiocrement convexes, d’un
beau jaune clair un peu verditre, avec environ leur tiers posté-
rieur et sur chacune six taches arrondies, rangées sur deux lignes
parallèles , flexueuses, noirs; la tache interne de chaque ligne est
un peu plus grosse que les autres; l’apicale est un peu déchirée sur
son bord antérieur. Le repli latéral est jaune dans toute la partie
correspondante à la couleur fauve du dessus, et noir à son extré-
mité. La ponctuation est peu visible, et forme sur chaque élytre
sept rangées effacées un peu après le milieu, et dont les six exter-
ues sont gemellées. Dessous du corps lisse; abdomen un peu bru-
nâtre. Pattes courtes, robustes; tarses courts; le 1°" article des pos-
térieurs à peine plus long que le second.
De la Colombie. Collection de M. Reicxe.
Dédié à M. le professeur Ericason de Berlin, lun des plus sa-
vants et des plus laborieux entomologistes de notre époque.
119. B. G-sicrarus : Ovatus, ater, nitidus, abdomine læte flavo ;
elytris modice convexis, punctato-striatis, læte flavis, singulo macu-
lis sex nigris. — Long. 3 33, lat. 2 lin.
Ovale et assez court ; d’un noir brillant, avec labdomen d’un
jaune-fauve clair. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-
ci court, une fois et demie environ aussi large que long, large-
ment et assez profondément échancré à sa partie antérieure, ar-
rondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est
fortement lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en
dessus. Ecusson très-lisse, Elytres en ovale-court, médiocrement
convexes, dun fauve clair un peu safrané, ayant chacune six ta-
M 1)
*
L
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. BARYTOPUS.) 391
ches d’un noir assez brillant, Mapa ainsi : 3. 2. 1. La rangée
añtérieure est située uh peu avant le tiers des élytres; sa tache ex-
terne est ponctiforme, la médiane oblongue, allongée, la troisième
presque arrondie ; la seconde rangée est placée un peu au-delà du
milieu ; sa tache externe est également ponctiforme, linterne as-
sez grande et presque carrée. Enfin, la tache isolée est apicale,
oblongue et plus grande que pas une des précédentes. Le repli
latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est fine,
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont
les quatre internes atteignent presque l'extrémité de ces dernières.
Pattes médiocres, peu robustes; 1°" article des tarses postérieurs
presque aussi long que les deux suivants réunis.
Du Brésil. Collection de M. Durowr.
116. B. Wesrwoopri: Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexts, ge-
mellato-punctato-striatis, singulo fasciis tribus (prima secundaque
macularibus) lete sanguineis. — Long. 5 175, lat. 3 192 lin.
Zoñarius Westwoodii. GuÉérix. Revue Zool. A. 1841. p. 117.
Var. A. Elytrorum fasciis flavis; secunda intus valde abbre-
vial«.
Très-régulièrement ovale, aussi large en arrière qu’en avant,
assez convexe et d’un noir assez brillant. Antennes dépassant à
peine le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long,
assez rétréci et fortement échancré à sa partie antérieure, arrondi
sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for-
tement lobée dans son milieu , assez convexe sur le disque et très-
lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très-
régulier, assez convexes, ayant chacune trois bandes transversales
d’un rouge-sanguin clair et trés-vif : la première basilaire, compo-
sée {de deux taches : lune irrégulièrement arrondie, placée près
de l’écusson, l’autre petite au milieu de Pélytre; la seconde située
du quart au tiers de lélytre, également composée de deux taches
placées obliquement: la plus externe, qui est en même temps la
plus antérieure, touchant le bord externe, s'avançant jusqu'au mi-
lieu de l'élytre et un peu échancrée en arrière; l'interne carrée pla-
cée près de la suture; la troisième située aux deux tiers de lélçtre,
consistant en une bande droite assez large, s'appuyant sur le bord
externe et restant à une distance assez grande de la suture. Le re-
pli latéral est noir, avec une grande tache cunéiforme, d'un rouge-
sanguin à sa base. La ponctuation est extrémement fine, à peine
distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six Cx-
392 EROTYLIENS VRAIS.
téernes sont gemellées. Dessous du corpslisse. Pattes assez robustes :
1°" article des tarses postérieurs un peu plus long seulement que
le second.
Cette belle espèce vient de Bolivia et m'a été communiquée par
M. Guérin.
Dans la variété A les taches des élytres sont d’un fauve assez
vif : celles de la première et de la troisième bande sont à l’état nor-
mal; mais la seconde estréduite à sa tache externe, et encore cette
tache est réduite à sa partie qui touche le bord externe. Elle m'a
été communiquée par M. CHEVROLAT.
Il est probable que cette espèce varie beaucoup, et qu’il y a des
exemplaires chez qui toutes les bandes des élytres sont plus ou
moins effacées, et d’autres au contraire chez qui elles sont plusou
moins entières.
117. B. specraBius : Breviter ovatus, nigro-nitidus, abdomine fulvo ;
elytris modice convexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis
luteis, prima secundaque margine connexis. — Long. 3, lat. 2
lin.
Très-régulièrement ovale et court ; d’un noir brillant, avec lab-
domen dun fauve vif. Antennes dépassant un peu le protho-
rax. Celui-ci court, une fois et demie environ aussi large que
long, assez fortement rétréci et médiocrement échancré en avant,
fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
munie dans son milieu d’un lobe étroit assez prononcé, assez con-
vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court,
assez convexes, traversées par trois bandes étroites, légèrement
flexueuses et un peu interrompues à la suture, d’un beau jaune un
peu päle : la première basilaire , la seconde placée un peu avant
le milieu et réunie à la précédente sur le bord externe, la troi-
sième située aux trois quarts des élytres. Le repli latéral est du
même jaune dans ses trois quarts antérieurs et noir à l'extrémité.
La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept ran-
gées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous
du corps lisse, Pattes noires, robustes; le 1°° article des tarses pos-
térieurs un peu plus long que le second.
De la Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de
M. Buourr.
Par le dessin de ses élytres, il se rapproche du nitidulus et
espèces voisines, mais par sa forme il doit être place ici.
PT "7 CRE Te
0
: ’ q
«
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 303
118. B. Extmrus : Ovatus, alter, nitidus, abdomine rufescente ; elytris
modice convexis, vix punctalo-striatis, lœte luteis, disco apiceque
obscurioribus, maculis numerosis, trreqularibus , nigris. — Long.
4, lat. 2 lin.
Plus grand et proportionnellement plus allongé que le specta-
bilis; d’un noir brillant, avec l'abdomen d’un rufescent obscur.
Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même
forme que dans le spectabilis. Ecusson très-lisse. Elytres en ovale
assez court, médiocrement convexes, d’un jaune de jonquille bril-
lant et comme vernissé, passant au fauve-marron sur le disque età
l'extrémité, ayant chacune de nombreuses taches (onze sur chaque
dans l’exemplaire que j'ai sousles yeux) noirestrès-brillantes, savoir :
une en forme de larme au milieu de la base; une réniforme au-
dessous de l'angle huméral sur le bord externe; une ponctiforme
près de l’écusson ; au-dessous de celle-ci une quadrangulaire allon-
gée, qui se réunit sur la suture à sa correspondante; deux oblon-
ques , placées l’une au-dessus de l’autre en dehors de cette tache
suturale; une grande sub-maculaire qui, commençant au niveau
de la première des deux taches dont il vient d’être question, se
porte obliquement sur le bord externe, aux deux tiers environ de
la longueur des élytres ; enfin deux ponctiformes, placées en ar-
rière de toutes les précédentes sur une ligne transversale. A ces
deux dernières succède un espace vide, après quoi vientune tache
apicale qui se fond dans la couleur fauve - marron de cette partie
desélytres ; ces taches doiventheaucoup varier, à en juger d’après
leurs formes et leur disposition. Le repli latéral est en entier d’un
testacé blanchâtre assez brillant. La ponctuation est à peine dis-
tüincte, et sur chaque élytre paraît former quatre rangées effacées à
la base et aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez robustes;
1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux
suivants réunis.
Du Brésil. Il m'a été communiqué par M. Duroxr sous le nom
que je lui ai conservé.
Cette espèce a par ses couleurs le facies d'un Iphiclus, et je Fau-
rais placée dans ce sous-genre si son prothorax était un peu moins
convexe.
119. B. BRrEMEt : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris modice convexis,
gemellato-punctato-striatis, albido-flavescentibus , sutura , margine
lenui, apice , fascis tribus (prima tertiaque interruptis) sinquloque
puncto baseos, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin.
Zonarius Bremei. GuÉRIN. Revue Zool, A, 1841, p. 117.
+ 4
304 EROTYLIEXS VRAIS.
Ovale, assez court et peu convexe ; d’un noir assez brilla . An-
tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois eñviron
plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant,
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte-
ment lobée dans son milieu, un peu convexe sur le disque et très-
lisse en dessus. Ecusson lisse, Elytres en ovale très-régulier, peu con-
vexes, d’un blanc-jaunâtre (sans doute tout-à-fait blanches pen-
dant la vie), avec la suture, une étroite bordure, leur extrémité
sur une faible étendue, et des bandes et points noirs, disposés de la
manière suivante : au quart de leur longueur, un peu au-dessous
de l’écusson , on voit sur la suture une he commune Ke A
drangulaire , assez large, qui n’arrive pas tout-à-fait au milieu dé
chaque élytre ; cette tache est précédée extérieurement de cha
côté de deux points placés sur la même ligne Re
plus en dehors d’une petite tache carrée touchant le bord ex-
terne; le milieu des élyires est traversé par une bande assez large,
assez fortement festonnée ; entre cette bande et la tache apicale
commune se trouve une troisième bande étroite, flexueuse, inter-
rompue au milieu de chaque élytre; enfin chacune de celles-ci est
marquée d’un point basilaire et médian. Le repli latéral est de la
couleur du fond et un peu moucheté de noir. La ponctuation est
fine et forme sur chaque élytre septrangées effacées aux deux tiers
de leur longueur et dont les six externes sont fortement gemellées.
Dessous du corps lisse. Pattes médiocres, robustes; 1°" article des
tarses postérieurs un peu plus court que lés deux suivants réunis.
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. »'Orriewy. Je l'ai recu
de M. Guérix.
Cette espèce et la suivante font, par leur forme , le passage en-
tre les espèces ovalaires, telles que l’aliernans et celles sub-paral-
lèles, peu convexes, qui occupent tout le reste du sous-genre.
120. B. Disrincrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris modice convexis,
punctato-striatis, albidis (post mortem flavescentibus velochraceis),
apice late, margine tenui, fasciis duabus communibus (antica ab-
breviata posteriore maculari), sing RATE punctès tribus bascos , ni-
grès. — Long. 5 172-6 172, lat. 3-3 174 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot.distinctus, Duroxca, Monog. d. g. Erot. p. 44. 90.
Il à la forme ovale et courte du Bremei, mais il est un peu plus
convexe ; d’un noir assez brillant. Antennes grèles, dépassant à
peine le prothorax. Celui-ci à échancrure antérieure médiocrement
{
æ .
| gén “das Di
<$ BRACHYSPHOENUS. (S.-G; BARYTOPUS. ) 395
“profonde , assez rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les
bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est forte-
_ ment prolongée dans son milieu, très-lisse et très-brillant en des-
sus, avec le disque un peu convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale-
court, médiocrement convexes, d’un testacé blanchätre (jaunissant
plus ou moins après la mort) depuis la base jusques un peu au-delà
du milieu et d’un noir brillant dans le reste de leur étendue. On
voit sur la partie blanchâtre des points et des taches noirs ainsi
disposés, savoir : sur chaque élytre trois petits points constants,
dont deux situés à la base et un sur le bord au-dessous de langle
huméral ; plus bas, une bande commune assez lange , irrégulière
r les bords, parfois même maculaire et allant jusqu’au milieu de
aque élytre ; au-dessous de cette bande, une autre maculaire un
u enligne courbe et composée sur chaque élytre de trois taches,
ik à carrée , grande, constante, touchant le bord latéral, une mé-
diane, toujours petite et ponctiforme, une suturale, édbiréstale '
tantôt libre, tantôt unie à sa correspondante de lautre élytre. La
suture et une mince bordure latérale sont également noires. Le
repli latéral est de la même couleur, avec une grande tache blan-
che cunéiforme en avant. La ponctuation est fine, peu distincte,
et forme sur chaque élytre six rangées visibles seulement sur la
partie blanche et effacées à la base. Dessous du corps lisse. Pattes
assez longues et assez grêles ; 1°" article des tarses postérieurs pres-
que aussi long que les deux suivants réunis.
De Cayenne, Il n’est pas commun.
191. B. ADusrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris parum convexis,
punctato-striatis, luteo-virescentibus, fascia angustissèma baseos val-
de dentata , altera media communi abbreviata , apice ; sutura sin-
guloque maculis cireiter octo , nigris. — Long. 5, lat. 3 lin.
Der. Cat. ed, 3. p. 450.
Erot. adustus. Dupoxcu. Monog. d. g. Erot. p. 27. 47. pl. 2. fig. 47.
Ovale, mais un peu plus allongé, plus parallèle et moins con-
vexe que le déstinctus; d’un noir brillant. Antennes et prothorax
absolument comme dansle distinctus. Ecusson lisse, Elytres ovales,
peu allongées, peu convexes, d’un jaune verdâtre dans les deux
tiers de leur étendue et noires à l'extrémité; la suture et une étroite
bordure latérale sont également de cette couleur. La partie jaune
présente : une étroite bande basilaire fortement déchirée en ar-
rière ; un peu au-dessous de lécusson ; une petite liture transver-
sale courte et commune; en arrière de cette liture, une bande
396 EROTYLIENS VRAIS.
commune droite dans son milieu et remontant obliquement à ses _
extrémités ; entre cette bande et les précédentes, on voit sur cha-
que élytre quatre petites taches disposées obliquement, dont trois
ponctiformes et une carrée irrégulière touchant le bord latéral ;
en arrière de la même bande sont trois autres taches disposées
aussi obliquement, dont lexterne qui touche le bord est plus
grande que les deux internes qui sont ponctiformes. Le repli laté-
ral est jaune. La ponctuation des élytres est assez distincte, el
forme sept rangées régulières, effacées à l’extrémité. Dessous du
Fa
corps presque lisse. Pattes assez longues et assez robustes; 1° ar-
ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second.
Du Brésil.
122. B. FASCIATOPUNCTATUS : Oblongo-ovatus , niger , capite rufo bi-
notato ; elytris modice convexis, punctato-striatis , læte luteo-flavis
apice fasciisque tribus transversis (prima tertiaque macularibus) ,
nigris. — Long. 4 12, lat. 2 174 lin.
Il est encore un peu plus étroit et plusoblong que l’adustus ; d’un
noir brillant. Tête marquée de deux taches oblongues et assez
grosses, d’un rouge fauve entre les yeux. Antennes assez fortes,
dépassant à peine le prothorax. Celui-ci absolument semblable à
celui de Padustus et du distinctus. Ecusson lisse. Elytres oblongues,
peu convexes, d’un jaune fauve clair dans les trois quarts de leur
étendue, avec l'extrémité, la suture et une très-mince bordure la-
térale, noires. La partie jaune est traversée par trois bandes noi-
res communes , dont la médiane est entière, assez large et très-ir-
régulière sur ses bords, tandis que les deux autres sont macu-
laires et flexueuses. Entre la première et la base on apercoit sur
chaque élytre deux ou trois petits points rapprochés, placés près de
la suture. Le repli latéral est jaune, avec son extrémité noire. La
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre cinq rangées
effacées à la base et à l'extrémité. Dessous du corps lisse, avec le
dernier segment abdominal trés-finement pointillé. Pattes mé-
diocres et peu robustes; 1°" article des tarses postérieurs presque
aussi long que les deux suivants réunis.
Découvert par M. A. D'OrBiGnxy aux environs de Santa-Cruz de
la Sierra (Bolivia ).
123. B. quiNQuErascraTUs : Oblongo-ovatus, nigro-nitidus, capitis ma-
culis duabus, abdominis utrinque quatuor flavis ; elytris parum con-
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 397
vexis , punctato-striatis , testaceo-albidis , apice fascüsque quatuor
transversis, flexuosis, nigris. — Long. 5, lat. 2:72 lin.
Var. À. Elytris luteo-viridibus,
De la forme du fasciatopunctatus, mais un peu plus grand et
un peu plus allongé ; d’un noir assez brillant. Tète lisse, ayant deux
petites taches fauves entre les yeux. Antennes de la longueur du
prothorax. Celui-ci assez court, à échancrure antérieure large, mé-
_diocrement profonde, à bords latéraux droits en arrière et forte-
ment arrondis en avant, coupé carrément à sa base qui est mé-
diocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe, lisse et
brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues , sub-paralléles
dans les deux tiers de leur longueur, peu convexes, d’un blanc
un peu testacé et brillant dans un peu plus des deux tiers de leur
longueur et noires à leur extrémité; la partie blanche est tra-
versée par quatre bandes noires , médiocrement larges, paral-
lèles et flexueuses, ou, si lon veut, les élytres sont noires, avec
cinq bandes blanches. Le repli latéral est noir, avec une tache
blanchätre à sa base. La ponctuation est presque effacée et ne
forme sur chaque élytre que cinq rangées distinctes. Dessous du
corps lisse; abdomen ayant de chaque côté quatre petites taches
fauves. Pattes noires, assez longues et assez robustes ; tarses un peu
allongés ; le 1°° article des postérieurs un peu plus court que les
deux suivants réunis.
De Colombie. Découvert par M. Rosranxe et communiqué par
M. Buovuer sous le nom que je lui ai conservé.
La variété À ne diffère du type qu'en ce que ses élytres sont
d’un beau jaune verdätre clair. Elle m’a été envoyée par M. Reicur.
12/4. B. BroxGxtaRTI : Oblongo-ovatus , ater, sub-nitidus , capitis ma-
culis duabus elytrisque fulvis, his parum convexis, punctato-stria-
lis, apice fasciisque quatuor conununibus [lexuosis, nigris, ante-
riore maculari. — Long. 5, lat. 3 lin.
Même forme que le précédent; d'un noir profond médiocre-
ment brillant. Tête ayant sur le front deux petites taches fauves
oblongues. Les antennes manquent dans l’exe mplaire que ] ’ai sous
les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont brunâtres. Pro-
thorax une fois au moins plus large que long , assez fortement ré-
tréci et échancré à sa partie antérieure, arrondi sur les côtés en
avant, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans
son milieu, un peu convexe et lisse en dessus, E Avytres en ovale un
peu allongé et très-régulier, peu convexes, d’un fauve vif, avec
v
ER , | te
+
; “& ‘à
398 EROTYLIENS VRAIS.
leur quart postérieur et cinq bandes transversales flexueuses ,
noirs: la première de ces bandes est maculaire et se compose sur
chaque élytre de quatre taches dont l'interne est réunie à sa cor-
respondante sur la suture ; la seconde est assez large ; la troisième
plus large encore ; la quatrième étroite surtout à ses extrémités. Le
repli latéral est fauve dans ses trois quarts antérieurs et noir à lex-
trémité, La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre six
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et en partie à la
base. Pattes de la couleur du corps, assez robustes ; 1°* article des
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.
De la Colombie. Il m'a èté communiqué par M. Reicxe sous le
nom que je lui ai conservé. J'en ai recu également un autre exem-
plaire de M. Guérin.
125..B. appouiwaLis : Oblongo-ovatus , ater, capitis maculis duabus
ferrugineis , abdomine flavo ; elytris modice cônvexis, punctato-
striatis , fasciis quatuor flavis undatis , anteriore basilari interrupta ,
tertia nigro-bi-punctata. — Long. 5, lat. 2 :32 lin.
Erot. abdominalis. FaB. Syst. EL I. p. 5. 17. Entom. Syst. IL. p. 38. 14.— Oriv.
Encyc. méth. Ins. VL p. 433. 9. Entom. V. p. 474. 13. 89. pl. 2. fig. 18. — Hergsr.
Col. VII. p. 377. 20. — ScuoEN4. Syn. Ins. IL. p. 327. 15. — Duroncu. Monog. d.
g. Erot. p. 15. 19. pl. 1. fig. 19.
Saccomorphus abdominalis. Des. Cat. p. 450.
Var. À. Abdomine utrinque nigro-maculato.
Même forme que le fasciatopunctatus, mais plus grand et un
peu plus rétréci en arrière; d'un noir assez brillant et profond, avec
l'abdomen d’un jaune fauve. Tête ayant entre les yeux deux ta-
ches arrondies, très-écartées, d’un ferrugineux obscur, souvent à
peine visibles où complètement effacées. Antennes dépassant à
peine le prothorax, Celui-ci à échancrure antérieure médiocre-
ment profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux,
coupé carrément à sa base, avee un prolongement médian assez
prononcé. et lui-même tronqué, uni et légèrement convexe en des-
sus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement con-
vexes, d’un noir assez brillant, avec quatre bandes communes,
parfois un peu interrompues à la suture, d’un jaune fauve bril-
lant : la première tout-à-fait basilaire , déchirée et ordinairement
interrompue deux fois sur chaque élytre ; la seconde très-flexueuse;
la troisième presque droite, élargie dans son milieu sur chaque
élytre, et marquée dans cet élargissement d’un point noir assez
gros; la dernière près de extrémité, un peu irrégulière. Le repli
latéral est d’un jaune fauve dans ses deux tiers antérieurs et noir
É
5 BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS. ) 399
à É extrémité. La ponctuation est très-fine. et ne forme guère sur
‘chaque élytre que quatre ou cinq rangées effacées à la here et à
leur extrémité. Pattes assez longues et assez grèles; tarses assez al-
longés ; le er icle des postérieurs presque aussi long que les
deux suivants réunis.
Du Prési.)
Dans la vadété À l'abdomen a de chaque côté, à peu de dis-
tance de la ligne médiane, une rangée de taches noires t iangu-
laires; le dernier segment est brunâtre, ce qui se voit plus ou
moins aussi dans le type de lespèce.
ince de Rio-Janeiro. Il ÿ est commun.
M. Dejean a placé cette espèce et la suivante parmi les Sacco-
morphus (Morphoides de cet ouvrage ), et en effet, pour la forme,
elles ne différent pas de quelques espèces de ce groupe; mais elles
s’en éloignent complètement par leurs couleurs qui sont absolument
distribuées d’après le même type que chez le fasciatopunetatus,
placé par M. Dejean dans le groupe actuel. La forme est égale-
ment la même que celle du fasciatopunctatus et espéces voisines;
c’est ici surtout qu'est le point où le sous-genre actuel se confond
de la manière la plus complète avec les Morphoides.
126. B. vexrraus : Oblongo-ovatus, ater, abdomine flavo ; elytris
modice convexis, punctalo-strialis, fasciis quatuor undatis, lœte fla-
vis, LS connexis, prima punclis quatuor nigrès nolata. —
Long. 4, lat. 2 lin.
Saccomorphus ventralis. Des. Cat, ed. 3. p. 450.
Il a complètement la forme et au premier aspect le mème sys-
tème de coloration que Pabdominalis, mais outre qu’il est notable-
ment plus petit, il présente des différences très-sensibles; d’un
noir brillant, avec l’abdomen d’un jaune fauve clair. Antennes,
prothorax et écusson absolument comme dans l'abdominalis. EIy-
tres de même forme et traversées également par quatre bandes
jaunes, mais d’un jaune à peine fauve, beaucoup plus clair et plus
brillant : la première tout-à-fait basilaire, sinuée en arrière et
marquée sur chaque élytre de deux petits points noirs ; la seconde
presque droite , dentelée sur ses bords ; la troisième très-flexueuse ;
la dernière droite et réguliére; toutes ces bandes, sauf la derniére,
sont réunies sur les bords latéraux. Lie repli est en entier d’un
jaune clair. La ponctuation est plus marquée que chez l'abdomi-
nalis, etforme sur chaque élytre six rangées bien visibles à la loupe
et effacées à la base ainsi qu'à l'extrémité, Pattes un peu plus
éme
46o EROTYLIENS VRAIS.
courtes et un peu plus robustes que celles du précédent, mais du
reste semblables pour ce qui concerne les tarses.
Les deux exemplaires que je possède ont été pris par moi aux
environs de Rio-Janeiro.
127. B. rLExuosusS : Ouatus , sublus ete luteus, supra pallide brun-
neus , antennarum clava verticeque fuscis; elytrismodice convexis,
punctato-striatis, apice fascisque tribus undatis, læte luteis (ante-
riore interrupta fuscoque bi-punctata), pedibus luteis, genubus tibia-
rumque basi nigricantibus. — Long. 4, lat. 2:72 lin.
Il n'est pas plus grand que le ventralis, mais aussi large que
l’'abdominalis, ce qui le rend plus ovale que ces deux espéces. Téte
dun brun fuligineux, pâle et mème un peu livide, avec une
srande tache brune sur le vertex. Antennes de la longueur du
prothorax, d’un beau jaune, avec les quatre derniers articles
bruns. Prothorax de la couleur de la tête, avec les bords un peu
plus clairs, légèrement plus court que celui de labdominalis , mais
du reste fait de même. Ecusson brunätre, lisse. Elytres ovales,
médiocrement convexes, de la couleur de la tête, traversées par
trois bandes communes assez larges et flexueuses, d’un beau jaune
un peu verdâtre, et toutes bordées d’un brun un peu plus foncé
que la couleur du fond : la première basilaire , interrompue près
de Pangle huméral et marquée près de l’écusson d’un point brun ;
la seconde médiane; la troisième placée à peu de distance de lex-
trémité ; celle-ci est de la même couleur que ces bandes ainsi que
le repli latéral en entier. La ponctuation est très-fine et ne forme
sur chaque élytre que cinq rangées effacées aux deux tiers de leur
longueur. Dessous du corps et pattes d’un jaune clair pareil à celui
des bandes des élytres ; l'extrémité des cuisses et la base des jam-
bes sont d’un brun noirâtre. Tarses comme chez les deux précé-
dents,
Du Brésil, province de Goyaz. Collection de M. Rogyxs à
Bruxelles.
128. B. cerasinus : Oblonÿo-ovatus, ater; elÿtris parum convexis, le-
vibus, carmineo-sanquineis, apice, sutura , margine tenui lineolis-
que numerosis reliculatim digestis, nigris. — Long. 5 173, lat. 5
lin.
Sa forme est complètement la même que celle du quinquefas-
ciatus ; d’un noir assez brillant. Les antennes manquent dans lin-
dividu que j'ai sous les yeux. Prothorax des deux tiers environ
FN D
<
|
BRACHYSPHOENUS. ($.-G. BARYTOPUS.) oi
plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure anté-
rieure médiocrement profonde, assez fortement arrondi sur les
côtés, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son
milieu, un peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres oblongues,
un peu rétrécies à leur extrémité, peu convexes, d’un beau rouge
de cerise tirant sur le carmin, avec leur quart postérieur, la su-
ture sur une très-faible largeur, et une très-mince bordure laté-
rale, noirs. La partie rouge est couverte de petites linéoles trés-fines,
les unes transversales, les autres longitudinales, formant une sorte
de réseau à mailles fréquemment interrompues. Le repli latéral
est rouge sauf à l'extrémité. Il n’y a pas la plus légére trace de
ponctuation. Pattes noires, robustes; 1°° article des tarses posté-
rieurs un peu plus long que le second.
Du Brésil. Collection de M. Duroxr.
129. B. RaMosus : Ovatus ; capite , antennis , thorace pedibusque ni-
gris, pectore abdomineque obscure sanquineis ; elytris modice con-
vexis, punctato-striatis, lete sanquineis, apice maculaque maxima
postice crenata, antice tri-ramosa, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. ramosus. Ouiv. Entom. V. p. 480. 89. pl. 2. fig. 30. — Duroxcn. Monog. d.
g. Erot. p. 27. 46. pl. 2. fig. 46.
Var. A. Pectore abdomineque nigris,
Il a tout-à-fait la taille ‘et la forme ovale, courte et assez large
du distinctus. Tète, antennes et prothorax d’un noir brillant; ce
dernier absolument semblable à celui de l'adustus et du distinc-
tus. Ecusson noir, lisse. Elvtres en ovale-court, médiocrement con-
vexes, d’un rouge de cerise très-brillant dans les deux tiers de leur
étendue, et noires à leur extrémité. La partie rouge se prolonge
sous le repli latéral, et présente une grande tache noire qui n’at-
teint pas tout-à-fait les bords latéraux ; en arriére, cette tache a de
fortes crénelures qui se réunissent quelquefois à des dents corres-
pondantes de la tache apicale; en avant, elle envoie trois ra-
meaux dont le médian, très-large, est échancré à son extrémité,
tandis que les latéraux, plus longs et plus grèles, ont chacun une
grosse dent carrée au côté externe. On voit sur chaque élytre six
rangées de points enfoncés, peu marquées et effacées à la base et à
l'extrémité. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont d’un rouge-
sanguin plus ou moins obscur. Les pattes elles-mêmes, qui sont
noires, ont un reflet de cette couleur, surtout à la base. Elles sont
de longueur médiocre et assez robustes; le 1° article des tarses
Monographie, 26
402 EROTYLIENS VRAIS.
postérieurs est sensiblement plus court que les deux suivants
réunis.
De la Guvane. J'en ai pris quelques exemplaires à Cayenne,
mais il n’est pas commun.
Dans la variété A la poitrine et l’abdomen sont noirs; tout le
reste est conforme au type décrit plus haut.
130. B. niLacERATUS : Ovatus, niger, nitidus, abdomine flavo ; elytris
modice convexis, punctalo-striatis, fascia communi dentata baseos
latera secus protensa apiceque intus curvata, alteraque infra me-
dium interrupta, flavis. — Long. 5, lat. 3 lin.
Var. A. Abdomine fasciisque elytrorum lœte sanguineis.
On le prendrait au premier coup-d’œil pour une variété du ra-
mosus, dont il a tout-à-fait la forme ; mais il constitue une espèce
bien distincte. La tête, les antennes, le prothorax sont également
d’un noir brillant, et ne présentent aucunes différences appré-
ciables. Les élytres ont la même forme et un dessin à peu prés
semblable; mais, tandis que dans le ramosus le noir en occupe la
moindre partie, ici e’est lui qui domine, et il est traversé par deux
bandes d’un beau jaune : la premiére, commune et tout-à-fait
basilaire , envoie une grosse dent quadrangulaire sur chaque ély-
tre, puis descend le long du bord latéral jusqu’au tiers environ
de celui-ci, et se recourbe en dedans jusqu’au niveau de la dent
indiquée plus haut; la seconde bande, placée aux deux tiers des
élytres, est assez étroite, un peu dentée en arrière et interrompue
sur la suture. Le repli latéral est jaune, avec l'extrémité noire. La
ponctuation des élytres est comme dans le ramosus. En dessous,
le métasternum et l'abdomen sont d’un jaune pareil à celui des
bandes, parfois cependant plus obscur et rougeûtre. Les pattes
sont noires et semblables pour la forme à celles du ramosus.
De Colombie, où il parait assez commun. M. Lesas en a en-
voyé un grand nombre d'exemplaires. M. Reicue m'en a commu-
niqué un individu, sans doute récemment transformé, chez qui le
noir était remplacé par du brun fuligineux
La variété A ne diffère du type qui vient d’être décrit qu'en ce
que tout ce qui est jaune chez celui-ci est remplacé, chez elle, par
du rouge de cerise brillant, Je ne suis pas certain qu’elle ne con-
stitue pas le type de l'espèce,
"+ à
5 di
BRACHYSPHOENUS. (s.-G. BARYTOPUS.) 403
131. B. mepraicus : Breviter ovatus, saturate rufo-brunneus, elytro-
rum disco nigricante, antennis nigris ; elytrès parum convexis,
punctato-striatis, singulo maculis tribus baseos fasciaque difforni
infra medium , testaceo-flavescentibus. — Long. 4, lat. 2 17 lin.
Il a la forme courte, ovale et sub-parallèle des deux précédents,
mais il est beaucoup plus petit. D'un rouge brun foncé peu bril-
lant en dessous, tres-luisant en dessus. Antennes de Ja longueur
du prothorax, grèles, noires, avec leurs deux premiers articles fla-
vescents. Prothorax de même forme que celui du ramosus. Ecus-
son lisse. Elytres en ovale-court, sub-paralleles , peu convexes, de
la couleur du corps sur le limbe, noirâtres sur le disque, ayant
chacune trois taches basilaires assez grandes, et aux deux tiers
environ de leur longueur une bande d’un testacé flavescent: des
trois taches, une rhomboïdale est placée près de l’écusson; la se-
conde oblongue, au-dessous de celle-ci; la troisième en forme de
fer à cheval, à concavité interne, occupe l'angle huméral. La bande
est médiocrement large, très-irrégulière et un peu oblique. La
ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du
corps lisse. Pattes de sa couleur, avec la base des jambes légère-
ment brunâtre; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des
tarses postérieurs est un peu plus long seulement que le second.
De Cayenne. Découvert par M Leprieur. Collection de M. Bu-
QUET. ;
Cette espèce fait le passage entre les deux précédents et le sui-
vant que M. Deseax avait placé parmi les Brachymerus.
132. B. niriburus : Ouatus, flavescens , thoracis disco elytrisque ni-
gro-piceis; his parum convexis, punctalo- striatis, fasciis duabus
transversis, dentatis (una basilari, altera infra medium interrupta),
testaceo-albidis. — Long. 3-3 172, lat. 2-2 1,4 lin.
Erot. nitidulus. Ouv. Entom. V. p. 479. 24. 89. pl. 2. fig. 29. —Duroncu.Monog.
d. q. Erot. p. 43. 89.
Brachymerus nitidulus. Des. Cat. ed. 3. p.455.
Var. À. Elytrorum fasciis lœte sanguineis.
Sa forme est absolument la même que celle du ramosus et du
dèlaceratus , mais il est encore plus petit que l'hebraicus. Tête d’un
flavescent clair, brillant, parfois un peu noirâtresur le vertex. Anten-
nes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux
premiers articles flavescents. Prothorax une fois et tiers environ plus
4o A EROTYLIENS VRAIS.
large que long, un peu rétréci et médiocrement échancré en avant,
arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui
est étroitement et médiocrement lobée dans son milieu, un peu
convexe sur le disque et très-lisse, d’un noir-brunûtre brillant, avec
les côtés assez largement flavescents. Ecusson noir, lisse. Elytres
en ovale-court et très-régulier, peu convexes, d’un noir un peu bru-
nâtre et brillant, plus clair à l'extrémité, et traversées par deux ban-
des médiocrement larges et dentées, d’un blanc testacé brillant :
la première tout-à-fait basilaire, descendant un peu au-dessous
de l'angle huméral sur les côtés; la seconde située au-delà du mi-
lieu, un peu oblique et arrivant très-près de la.suture sans l’at-
teindre ; assez souvent ces deux bandes se réunissent sur les côtés
par un mince filet de leur couleur. Chaque élytre a sept rangées
de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe eteffacées aux deux
tiers de leur longueur. Dessous du corps et pattes d’un flavescent
assez foncé et brillant. Ces dernières assez gréles; le 1°" article des
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis.
De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne.
Dans la variété À les bandes des élytres sont d’un rouge de ce-
rise clair et très-brillant; un reflet de cette couleur est aussi ré-
pandu sur le fond noir des élytres. Elle se trouve également à
Cayenne.
Cette espèce est un Habrodactylus par sa taille et ses tarses ; mais
comment la séparer des trois précédentes dont elle reproduit exac-
tement en petit la forme et les couleurs ?
133. B. BerrüLus : Ovatus, sublus saturate rufescens, supra nigro-
piceus, nilidus, thoracis lateribus dilutioribus ; elytris parum con-
vexis, punclalo-striatis, sinqulo fasciis duabus transversis, dentatis,
sæpe extus coeuntibus (una basilari, nigro-bi-punctata, altera
infra medium tterrupta), lœte sanguineis. — Long. 3-3 '/,, lat,
2-2 */; lin.
Il ressemble complètement au ritidulus au premier aspect, sur-
tout à la variété A; mais je crois cependant qu’il forme une espèce
distincte. Sa forme est la même; le dessous du corps est d’un ru-
fescent plus ou moins foncé, le dessus d’un noir brillant, avec un
reflet rougeñtre , et les bords du prothorax un peu plus clairs. Les
élytres sont traversées par denx bandes d’un rouge de cerise bril-
lant comme dans la variété A du ritidulus, mais elles sont un peu
plus larges : la basilaire descend un peu plus bas sur les bords la-
téraux , et est marquée sur chaque élytre d’un point noir assez
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4oë
gros, placé tout-à-fait contre la base; la seconde est un peu moins
dentée et tant soit peu plus oblique. Pour tout le reste il ressemble
au ritidulus.
De Cayenne. Je lai recu de M. Rricne sous le nom que je lui ai
conservé. M. Duronxr m'en a aussi envoyé un individu.
Espèce qui n'est inconnue et que je crois appartenir à ce
sous-genre.
Erotylus erythrocephalus.Oriv. Entom. V. p. 435. 89. pl. 2. fig. 19. — Duroxcx.
Monog. d. q. Erot. p. 20. 30. pl. 2. fig. 30.
La description de M. Duponchel étant plus complète que celle
d'Olivier, je la reproduirai de préférence.
E. Ovalis. fusco-castaneus, elytris sinqulis fasciis duabus arcuatis
fulvis.
Il est ovale. La tête est ferrugineuse. Le reste du corps est de
couleur marron, tant en dessus qu’en dessous, excepté les trois
derniers anneaux de l'abdomen qui sont d’un jaune-rougeitre.
Les élytres, d’une couleur un peu moins foncée que le corselet,
ont quatre bandes transversales étroites et un peu arquées, dont
deux à la base et atteignant les deux bords de chaque élytre, et
les deux autres r’atteignant que le bord externe ; celles-ci sont
placées aux deux tiers des élytres. Les pattes et les antennes sont
de la mème couleur que le corselet.
On ignore quelle partie de PAmérique il habite, — Du Muséum
d'Histoire naturelle.
Obs. — Cette espèce est évidemment très-voisine du Barytopus
flavofasciatus, et doit être placée à sa suite.
S.-G. 11. BRACHYMERUS.
Typocephalus et Brachymerus. Des. Tetraphyllus. CasTELNAU.
Corps ovalaire ou légèrement oblong , rarement elliptique , parfois
assez fortement rétréci en arrière , peu ou médiocrement convexe.
Prothorax tantôt court, tantôt assez long, plus ou moins rétréci en
avant, à échancrure antérieure presque toujours droite dans son fond
et oblique sur ses côlés, toujours coupé carrément et étroitement lobé
à sa base. Pattes courtes, plus ou moins robustes ; tarses médiocres ou
courts ; le 1° article des postérieurs plus court que les deux suivants
reunis.
Après avoir séparé des Brachymerus de M, Drsrax les AMegapro-
406 EROTYLIENS VRAIS. |
tus, les Habrodactylus et quelques autres espèces que j'ai réparties
parmi les Zphiclus, les Morphoïdes et les Barytopus, il en reste plu-
sieurs qui se font remarquer par des tarses semblables à ceux des
derniers de ce groupe, c’est-à-dire courts et assez robustes; je les
réunis dans le sous-genre actuel auquel je conserve le nom de
Brachymerus qui lui convient réellement. Ce sont des insectes de
petite taille, et qui n’ont rien d’uniforme dans leurs couleurs. Les
uns ont complètement le facies des Megaprotus, les autres celui
des Habrodactylus, enfin plusieurs, celui des Barytopus et même
des Iphiclus. Us se confondent avec tous ces groupes, sans qu'il
soit possible d'indiquer quelles sont les limites qui les en séparent.
Je réunis à ce groupe les Typocephalus de MM. Dejean et Che-
vrolat. Ce genre n’a été fondé que sur un caractère qui me paraît
tout au plus propre à établir une division, l’excavation plus ou
moins profonde de la tète en dessus, à laquelle se joint chez une
espèce un vertex muni d’une épine. Une excavation semblable
existe chez un Megaprotus, le coadunatus.
Je ne connais que 15 espèces de cé groupe, sur lesquelles 3 sont
du Brésil, 8 de Cayenne, 1 de Démérari et 3 de Colombie.
A. Tête plus ou moins excavée en dessus ; vertex parfois muni d'une
corne.
134. B. Dimiprarus : Ovatus, ater, nitidus, capüte profunde exca-
vato ; elytris modice convexis, subtilissime punctato-striatis, testa-
ceo-albidis, apice late, sutura, margine tenui, singuloque punctis
duobus; fuscis. — Long. 3 172, lat. 2 172 lin.
Erot. dimidiatus. Ouiv. Encyc. méth. ins. VI. p. 435. 23. Entom. V. p. 481. 27.
89. pl. 3. fig. 31.
Typocephalus luctuosus. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Tetraphyllus bicolor. DE Casreix. Hist. nat. d. Col. IL. p. 224. 4.
Mas : V’ertice lamina procumbente antice unidentata armato.
Fœmina : Vertice spina procumbente simplice armato.
Ovale et très-légèrement oblong ; dun noir brillant. Tête pro-
fondément excavée, munie chez le mâle d’une lame inclinée,
tronquée et unidentée en avant; chez la femelle, d'une épine com-
primée à sa base. Antennes un peu plus courtes que le prothorax,
noires, avec les deux premiers articles parfois brunâtres. Protho-
rax une fois environ plus large que long, à échancrure antérieure
droite dans son fond et oblique sur lés côtés, assez fortement ar-
rondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4o7
qui est munie d’un prolongement médian assez fort et lui-même
tronqué, un peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson petit,
en triangle arrondi et trés-lisse. Elytres ovales, légèrement allon-
gées, assez convexes, d’un blanc testacé jaunissant après la mort,
avec environ leur moitié postérieure , la suture et une étroite bor-
dure latérale d'un noir brillant. On voit sur la partie blanche de
chaque élytre deux petits points fuligineux, lun vers l'angle hu-
méral, l'autre plus bas, à égale distance de la suture et du bord
externe. Le repli latéral est en entier d’un noir brillant. La ponc-
tuation est très-fine, visible seulement à l’aide d’une forte loupe et
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur et dont les six externes sont un peu rapprochées
deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes;
1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que le second.
De Cayenne. J'en ai pris un seul individu. Un autre m'a été
communiqué par M. Reicnr. J'ai regardé comme étant un mäle
ce dernier qui a une lame sur le vertex, et comme une femelle
celui pris par moi et ji n’a qu'une épine simple dans le même
endroit ; mais ce n’est qu’ un soupcon de ma part.
Ouvier a décrit une variété péu importante dans laquelle man-
quait le petit point qui se voit sur la partie blanche de chaque
élytre près de l’angle huméral. L’exemplaire décrit par M. de Cas-
TELNAU sous le nom de Tetraphyllus bicolor, présentait la même
particularité. Je ne comprends pas ce qui a pu engager cet ento-
mologiste à rapprocher ainsi cet insecte des Diaperis.
Cette espèce, à part sa taille, est un véritable Barytopus.
135. B. crucrarus : Ovatus, læte ferrugineus, antennarum clava
thoracisque basi nigricantibus; elytris modice convexis, subtilis-
sime punctato-striatis, testaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui
fasciaque communi lata infra medium, nigris. — Long. 3, lat. 2
lin.
Typocephalus cruciatus. LACORDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Ovale et proportionnellement un peu plus étroit et plus allongé
que le dimidiatus ; d'un jaune-ferrugineux elair et très-brillant en
dessous. Tête ayant une fossette profonde, transversale, dont le
bord postérieur est sinué et les bords beaucoup moins relevés que
chez le dimidiatus; le vertex est sans épine. Antennes un peu
moins longues que le prothorax, d’un jaune testacé, avec leurs
cinq derniers articles noirâtres. Prothorax semblable à celui du
précédent pour la forme, très-lisse en dessus, ayant à la base une
" à si
408 EROTYLIENS VRAIS.
étroite bordure noirâtre : on voit au bord opposé une petite raie
longitudinale de mème couleur, courte et presque effacée. Ecus-
son flavescent, très-petit et lisse. Elytres en ovale un peu al-
longé, médiocrement convexes, d’un blanc testacé jaunissant
plus ou moins après la mort, avec la suture, une étroite bordure
latérale, et un peu après le milieu une large bande commune,
noires : cette bande se dilate en avant sur la suture, et la dilata-
tion est coupée carrément, Le repli latéral est de la couleur du
dessous ‘du corps. La ponctuation est comme dans le dimidiatus ,
mais plus fine encore et effacée à la base ainsi qu'à l'extrémité.
Pattes courtes et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs
sensiblement plus long que le second.
Je lai découvert à Cayenne.
Comme le précédent, il offre tous les caractèrès des Barytopus
B. Téte non excavee en dessus.
136. B. nererus : Oblongo-ovatus, sub-parällelus, pallide eburneus,
abdomine sub-flavescente , antennarum clava nigra , tibiärum basi
tarsisque fuscis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo
maculis sex pallide fuscis. — Long. 3 192, lat. 2 lin.
LAaCoRDAIRE in Des, Cat. ed. 3. p.452.
Oblong, légèrement ovale et presque parallèle sur les côtés;
d’un blanc d'ivoire un peu pâle, avec une légère teinte flavescente
sur labdomen. Antennes de la longueur du prothorax, testacées,
avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois en-
viron plus large que long , profondément échancré en demi-cercle
à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés en
avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez
fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson
lisse, en triangle curviligne. Elytres oblongues, sub-parallèles,
peu convexes, ayant chacune six taches groupées deux à deux,
d’un fuligineux pâle : les deux premières sont placées oblique-
ment; celles des deux autres groupes sur une ligne transversale ;
les deux du milieu sont carrées et plus grandes que les autres
qui sont plus où moins arrondies. La ponctuation est très-fine,
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, assez gréles,
de la couleur de l'abdomen , avec la base des jambes et les tarses
faligimeux; 1°° article des tarses postérieurs un peu plus grand
que le second.
Mie
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 409
L’unique exemplaire que je possède de cette jolie espèce à été
pris par moi à Cayenne. Sa forme générale est absolument la
même que celle du Barytopus nitidulus, et par ses couleurs elle a
la plus grande analogie avecle Megaprotus nubilus.
137. B. rurIFRONS : Ovatus, nigro-nütidus, fronte, elytris abdomineque
rufis ; elytris obsolete punctato-striatis, parum convexis. — Long.
3 112, lat. > 173 lin.
Ovale, un peu oblong et d’un noir brillant, sauf la moitié anté-
rieure de la tête, les parties de la bouche, les élytres et l'abdomen
qui sont d’un rouge-brun assez foncé et luisant. Tête lisse, avec
deux petites fossettes arrondies entre les yeux. Antennes dépassant
légèrement le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ aussi
large que long , assez fortement rétréci et échancré en avant, for-
tement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base
qui est munie dans son milieu d’un lobe étroit bien marqué, assez
convexe sur le disque et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en
ovale assez court, très-régulièrement arrondies de la base à l’ex-
trémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits
points enfoncés, à peine visibles à l'aide d’une forte loupe, surtout
les quatre externes. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez ro-
bustes; 1°* article des tarses postérieurs sensiblement plus long
que le second.
De la Colombie, où il a été découvert par M. Rosrane. Collec-
tion de M. Buquer, qui me l’a communiqué sous le nom que je lui
ai conservé. Son facies et ses caractères sont ceux d’un Bary-
topus.
138. B. spanicEus : Ovatus, saturate rufus, nitidissimus , pedibus
dilutioribus, antennarum clava nigra; elytris modice convexts,
subtilissime punctato-striatis, — Long. 3, lat. 2 lin.
Des. Cat, ed. 3, p. 457.
Ovale et assez court; d’un rouge-brun assez foncé et très-bril-
lant, comme vernissé. Antennes dépassant un peu le prothorax,
de la couleur du corps, avec leur massue noire. Prothorax de
moitié plus large que long, échancré en demi-cercle et peu pro-
fondément à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les
côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez
fortement prolongée dans son milieu, trés-lisse et assez convexe en
dessus. Ecusson de la couleur du corps, triangulaire et très-lisse.
Elytres en ovale très-légèrement allongé, médiocrement con-
410 EROTYLIENS VRAIS.
vexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés,
effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes d’un rouge de
brique un peu plus clair que le reste du corps, robustes ; 1° ar-
ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second,
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à
Cayenne.
139. B. ruscipes : Ovatus, subtus lwte supra sub-livide luteus, niti-
dissimus, scutello , pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris mo-
dice convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat, 2 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Ovale et légèrement oblong ; d’un jaune clair en dessous, un
peu plus foncé et très-légèrement livide ou olivacé en dessus, par-
tout trés-brillant et comme vernissé. Les antennes manquent dans
mon exemplaire. Prothorax comme dans le dimidiatus et le crucia-
tus, avec le lobe médian de la base marqué en dessus d’une tache
noire qui me parait accidentelle. Ecusson d’un noir brillant, en
triangle curviligne. Elytres en ovale-court, médiocrement con-
vexes, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés,
dont les quatre premières atteignent presque l'extrémité de lély-
tre, et les quatre externes sont effacées aux deux tiers de leur
longueur. En dessous, les côtés de la poitrine et les pattes sont
d’un noir un peu brunätre et assez brillant. Les dernières sont
assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long
que le second.
Du Brésil.
140. B. ANTrENNALIS : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennis
(basi prætermissa) nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis.
— Long. 5, lat. 2 ,,4 lin.
Ovale, légèrement oblong , sub-parallèle et peu convexe; d’un
testacé pâle, plus foncé en dessus et assez brillant. Antennes de la
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles
de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ aussi
large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure
assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez
fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément
à sa base qui est étroitement et faiblement lobée dans son milieu,
peu convexe et trés-lisse en dessus. Elytres en ovale-court, arron-
dies en arrière, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits
points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, les
té. Re... -
BRACHYSPHOENUS. (s.=G. BRACHYMERUS.) Ars
quatre externes le sont aussi dans leur tiers antérieur. Pattes de
là couleur du corps; 1°" article des tarses postérieurs un peu
plus long que le second.
De Cayenne. Découvert par M. Lerrteur. Collection de M. Bu-
QUET.
141. B. Acarminus : Oblongo-ellipticus ; flavescens, antennarun
clava scutelloque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis,
testaceo-albidis, sutura, margine tenui, fascia latissima commun,
flavescentibus, liturisque transversis , rumerosts, nigricantibus. —
Long. 3'/,,lat. 2 lin.
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p.154.
Brachymerus undulatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Oblong-elliptique, d’un flavescent assez clair et peu brillant.
Antennes de la longueur du prothorax, d’un jaune testacé, avec la
massue noire. Prothorax une fois et quart plus large que long, à
échancrure antérieure peu profonde, droité dans son fond et obli-
que sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, COUPÉ
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu,
trés- lisse en dessus. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curvili-
gne. Elytresoblongues-elliptiques, peu convexeset mêmeun peu dé-
primées le long de la suture , d’un beau blanc légèrement testacé,
avec la suture, une mince bordure latérale et une très-large bande
transversale commencant à peu de distance de la base et allant un
peu au-delà du milieu, d’un flavescent à peu près semblable à celui
du corps. Cette bande est liserée de noir en avant et en arrière, et
traversée par deux litures flexueuses d’un brun-noirâtre. On voit en
outre sur les parties blanches un grand nombre de petites litures
de même couleur : les unes droites, les autres en demi-cercle,
ainsi que quelques points. La ponctuation est assez distincte, et
forme sur chaque élytre six rangées effacées à la base et aux deux
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses ro-
bustes; le 1°" article des postérieurs à peine plus long que le se-
cond.
Cette jolie espèce rappelle certaines coquilles par la disposition
agréablement nuancée de ses couleurs. Je n’en possède qu’un seul
exemplaire pris par moi dans la provinee de Rio-Janeiro. Par sa
forme elle appartient au sous-genre /phiclus, mais par ses tarses à
celui-ci.
412 EROTYLIENS VRAIS.
à
L
142. B. nicriPexnis : Ovatus, lœte ferrugineus, pectore fusco, an-
tennarum apice, thoracis punctis octo elytrisque nigris, his modice
convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin.
Erot. nigripennis. DEMAY. Revue Zool. À. 1838. p.24.
Ovale et assez court , d'un jaune-ferrugineux clair sur la tête, le
prothorax, l'abdomen et les pattes, plus foncé et passant au brun
sous le prothorax et la poitrine. Antennes de la couleur du Corps,
avec la massue noire. Prothorax de moitié environ plus large que
long, à peine rétréci et faiblement échancré à sa partie antérieure,
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est
étroitement lobée dans son milieu, avec huit taches noires sur le
disque, savoir : deux au milieu du bord antérieur, deux sur le
disque, au-dessous des précédentes , et deux placées l'une au-de-
vant de l’autre de chaque côté de ces dernières. Ecusson et élytres
d'un noir assez brillant. Ces dernières en ovale-court et très-régu-
lier, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de points
enfoncés peu marqués, et effacées à la base ainsi qu'aux deux
tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robus-
tes; 1% article des tarses postérieurs pas plus long que le second.
De Démérari. Collection de M, Guérin.
143. B. 8-currarus : Ovatus. fusco-rufus, nitidissimus, antennarum
clava maculisque thoracis quatuor nigris ; elytris modice convexis,
punctato-striatis, singulo maculis tribus baseos fasciaque infra me-
dèum albido-testaceis, nigro-circumdatis. — Tong. 3, lat. 2 lin.
Erot. 8-quttatus. Ouv. Entom. V. p. 484. 36. pl. 3. fig. 30.
Brachymerus myops. Des. Cat, ed. 3. p. 45r.
Ovale, court et un peu atténué en arrière ; en entier d’un brun-
ferrugineux uniforme et très-brillant. Antennes un peu plus lon-
gues que le prothorax, ayant leurs cinq premiers articles testacés
et les autres noirs. Prothorax plus court que chez les précédents,
à échancrure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur
les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez forte-
ment lobée dans son milieu, trés-lisse en dessus, avec quatre points
noirs disposés en chevron très-ouvert et à concavité antérieure.
Ecusson petit, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, mé-
diocrement convexes, ayant chacune trois taches arrondies et
une bande transversale d’un blane-jaunâtre très-brillant et entou-
rées d'une étroite auréole noire : deux de ces taches sont situées à la
MERS en à À
BRACHYSPHOENUS. ($.-G. BRACHYMERUS.) 413
base sur une même ligne, et tout près de l’écusson ; la troisième se
trouve au tiers de l'élytre près du bord externe ; la bande est pla-
cée au-delà du milieu, et semble composée de deux taches rondes
d’inégale grandeur, accolées Pune à l'autre. La ponctuation est fine,
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effa-
cées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la cou-
leur du dessous du corps, assez robustes; 1°" article des tarses
postérieurs sensiblement plus long que le second.
L’unique exemplaire en ma possession a été pris par moi à
Cayenne.
La description d'Olivier ne fait pas mention des points noirs qui
se trouvent sur le prothorax; ces points étant petits peuvent être
sujets à disparaître, ainsi que cela se voit assez souvent chez d’au-
tres espèces. Malgré l'absence de ce caractère, je n’ai aucun doute
sur l'identité de lespèce.
14/4. B. BaruLus: Ovatus, fusco-rufus, supra nitidissimus , antenna-
rum apice nigro; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin-
qulo fasciis duabus transversis (una basilari, allera obliqua infra
medium}, albido-testaceis nigroque limbatis. — Tong. 2 17,
lat. 1 193 lin.
Plus petit que l’8-guttatus dont il a tout-à-fait la forme, et
comme lui d’un brun-ferrugineux très-brillant en dessus, mais plus
mat en dessous. Antennes de la longueur du prothorax, noires,
avec les quatre premiers articles de la couleur du corps. Protho-
rax de même forme que celui de l8-guttatus. Ecusson lisse. Elv-
tres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant chacune deux
bandes médiocrement larges et transversales, d’un blane jaunâtre
et légèrement bordées de noir : la première basilaire s'étend un
peu au-dessous de Pangle huméral et présente une petite dent ar-
rondie dans son milieu ; la seconde placée aux deux tiers de lé-
lytre est un peu oblique et légérement rétrécie dans son milieu.
La ponctuation est très-fine, peu distincte et forme sur chaque
élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon-
gueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robustes; 1° article
des tarses postérieurs sensiblement plus long que le suivant.
Du Brésil. Collection de M. Buourr.
Cette espèce a, par le dessus de ses élytres, une analogie très-
marquée avec le Barylopus nitidulus,
414 EROTYLIENS VRAIS.
145. B. ocuLarus : Ovalus, testaceo-flavescens, nitidus , antennarum
clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo ma-
culis tribus albidis, annulo nigro magis minusve aperto cinctis.
— Long. 2 194, lat. 5 172 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 452.
Erot. oculatus. Duponca. Monog. d. q. Erot. p. 37, 73. pl. 3. fig. 73.
Semblable pour la forme aux deux précédents, mais notable-
ment plus petit; d’un testacé flavescent un peu pâle, très-brillant,
surtout en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax,
ayant leur cinq premiers articles d’un jaune testacé, et les autres
noirs. Prothorax semblable à celui du précédent. Ecusson de la
couleur du corps, très-lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement
convexes, ayant chacune trois taches arrondies , d’un blanc légé-
rement jaunâtre et entourées chacune d’un cercle noir plus ou
moins incomplet: deux sont tout-à-fait basilaires et accolées l'une
à l'autre ; l'anneau de linterne n'existe qu'à moitié, celui de lex-
terne est ouvert sur l'angle huméral; la troisième tache est située
aux deux tiers de lélytre, et son anneau est ouvert sur le bord ex-
terne. La ponctuation est assez distincte, et forme sur chaque ély-
tre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon-
gueur. Pattes de la couleur du corps, assez robustes; 1°* article
des tarses postérieurs plus long que le second.
De Cayenne.
146. B. Bitamarus : Ovatus, læte ferrugineus , thoracis strigis dua-
bus transversis, una apicis , altera baseos, tibiis tarsisque nigris ;
elytris convexis, punclalo-striatis, læte testaceo-luteis, sutura ferru-
ginea, fascia communi pone medium singuloque macula baseos
hamata , nigris. — Long. 2 172, lat. 1 34 lin.
Ovale, court et assez convexe; d’un jaune ferrugineux assez vif
et brillant. Les antennes manquent dans lPindividu que j'ai sous
les yeux. Prothorax semblable à celui du Kourouensis, couvert en
dessus de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe
et ayant deux petites raies noires transversales : l’une longeant le
fond de l'échancrure antérieure, l’autre le lobe médian de la
base. Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes,
d’un beau jaune un peu testacé, très-brillant, avec la suture assez
largement ferrugineuse, traversées un peu au-delà du milieu par
une large bande noire commune, en chevron , un peu inégale sur
ses bords et qui n’aiteint pas les bords latéraux. Chaque élytre a
en outre une bande de même couleur, assez large, qui part du
cl en
lotus: cs mm he".
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS. ) 415
milieu de la base, et parvenue à peine au quart de l'élytre se re-
courbe à angle droit du côté de la suture sans atteindre cette der-
niére. Le repli latéral est en entier d’un brun assez brillant. La
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées
effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont courtes,
peu robustes et de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses
noirs, ceux-ci sont assez robustes , et le 1°" article des postérieurs
n’est pas plus long que le second.
De Colombie. Collection de M. Durowr.
147. B. sraamneus : Ovatus, læte flavescens , antennis ( basi præter-
missa) nigricantibus, pedibus, thoracis marginibus elytrisque testa-
ceis, his disco obscurioribus, punctato-striatis. — Long. 1 3,4, lat.
1 lin.
il a tout-à-fait la forme de l'Habrodactylus concolor et à peu près
sa couleur, mais il appartient au sous-genre actuel. Le dessous du
corps, la tête et le prothorax sont d’un testacé flavescent un peu
plus foncé, et non livide. Les antennes ont leurs quatre premiers
articles de la même couleur, et les autres brunûtres. Le protho-
rax a sur les bords latéraux une bordure testacée plus claire que le
disque et qui se fond avec la couleur flavescente de ce dernier; il
est proportionnellement plus long que celui du concolor, faiblement
échancré en avant et couvert en dessus de petits points enfoncés,
très-serrés et bien visibles à la loupe. L’écusson est de la couleur du
corps et lisse. Les élytres sont un peu ohlongues et médiocrement
convexes, comme dans le concolor. Leur couleur est d’un testacé
couleur de paille , très-brillant, qui devient plus foncé sur le dis-
que. Au lieu d’avoir chacune huit rangées de points enfoncés
comme le concolor, elles n’en ont que sept qui sont notablement
moins espacées entre elles; les points eux-mêmes sont beaucoup
plus rapprochés entre eux et se touchent presque. Les pattes sont
d’un testacé pâle, brillant, et de même forme que chez le con-
color.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
Cette espèce fait dans cette division une exception sous le rap-
port des yeux qui sont presque aussi fortement granulés que dans
les espèces de la premiére division.
148. B. neopayraA : Breviter ovatus, fuscus , nilidissimus , antennis
( basi prætermissa) seutelloque nigris; elytris modice convexis,
unctato-striatis. — Long. 2 , lat. 1 172 lin,
6: 2» Î
Laconpaine in Des, Cat, ed. 3, p. 452,
416 EROTYLIENS VRAIS.
De la taille de l'oculatus, mais plus largement ovale et moins ré-
tréci en arrière ; d’un jaune brun assez clair ettrès-brillant, comme
vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles ferrugineux. Prothorax très-court , près de
deux fois aussi large que long, à échancrure antérieure assez pro-
fonde, fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base
qui est étroitement et assez fortement lobée dans son milieu, un
peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en
ovale très-court et très-régulier, médiocrement convexes, ayant
chacune sept rangées de points enfoncés , extrêmement petits et à
peine visibles à l’aide d’une forte loupe. Pattes de la couleur du
corps ; tarses un peu moins robustes que chez les précédents; le 1°"
article des postérieurs sensiblement plus long que le second.
Je n’en possède qu’un individu pris par moi à Cayenne.
B. Museau quadranqulaire, à côtés parallèles chez quelques-uns,
étranglé à sa base dans le plus grand nombre.
VIIL. (22.) EROTYLUS.
FAB. Genera Insect, p. 36.
Erotylus et Hypselonotus. Hope. Revue Zool, A. 1841, p. 110.
Corps de forme variable , plus ou moins convexe.
Tête un peu convexe , terminée par un museau large , quadranqu-
laire , assez souvent un peu rétréci à sa base.
Yeux médiocres, peu saillants ; un peu oblongs et perpendiculai-
res, finement granulés.
Antennes peu robustes, dépassant le prothorax chez presque tous ;
à 1% article sub-cylindrique, assez gros, 2° très-court, obconique , 3°
de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 cylindriques et un peu
renflés à leur sommet, 8° concourant le plus souvent à former la mas-
sue ; celle-ci médiocre, allongée, ayant ses articles peu serrés.
Prothorax transversal, profondément échancré en avant, bisinue
à sa base , plus ou moins inégal en dessus, avec des dépressions ou des
fossettes plus ou moins marquées.
Pattes longues, gréles ; cuisses faiblement canaliculées en dessous,
comprèmées ; les antérieures assez souvent renflées chez les mâles ; tou-
tes dépassant notablement les côtés du corps ; jambes gréles, légèrement
arquées ; tarses assez robustes ; le 1°* article des postérieurs plus long
que le 2°, le 4° fortement cordiforme , le 5° faible, plus court que les
précédents réunis.
OT 7 +
EROTYLUS, : " 17
Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. — Labre
assez saillant, fortement arrondi en avant, cilié sur ses bords. —
Mandibules épaisses, ayant à leur côté interne près de la base une
échancrure quadrangulaire occupée par une lame membraneuse.
— Lobe interne des mâchoires armé de deux fortes épines assez
aiguës ; externe trigone, plus petit et procumbent ; tous deux for-
tement ciliés. — Dernier article des palpes maxillaires médiocre-
ment dilaté en segment de cercle; celui des labiaux sub-trigone,
beaucoup plus petit. — Menton en triangle allongé, tricuspide
en avant ; languette échancrée à son sommet, parfois ciliée, mu-
nie de deux petites paraglosses dépassant ses angles latéraux. —
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres bisinuées à leur base ;
de forme très-variable , tantôt médiocrement tantôt très-convexes,
souvent même gibbeuses ou pyramidales.
Ce genre, le plus remarquable de la famille par la taille, l'éclat
des couleurs et les formes souvent singulières des espèces qui le
composent, à un facies particulier qui le fait aisément reconnaître.
Aucun genre de Coléoptères ne présente peut-être une plus grande
diversité de formes, et les entomologistes pour qui quelques dif-
férences dans le facies suffisent pour établir des divisions généri-
ques, trouveraient ici matière à satisfaire leur goût. Mais quand
on a toutes les espèces sous les veux, on renonce bientôt à l’idée
de les séparer, en les voyant passer par degrés insensibles de la
forme la plus oblongue à la plus brièvement ovale, et les élytres
devenir peu à peu de médiocrement convexes qu’elles sont chezles
unes, bossues et pyramidales chez les autres. Les seuls caractères
réels qui distinguent ces insectes des autres Erotyliens, consistent
dans la forme particulière de leur thorax combinée avec celle du
museau et la longueur des pattes. À ces caractères, on peut ajou-
ter la nature de la ponctuation des élytres qui est toujours plus ou
moins irrégulière, même lorsqu'elle forme des rangées comme
dans les autres espèces de la famille. Les Erotylus ne sont pas les
seuls qui aient des pattes longues et grêles, mais ce sont les seuls
qui en aient de telles, en même temps qu’un prothorax fait comme
il a été indiqué plus haut.
Ce genre est du petit nombre de ceux où il m'a été possible de
reconnaitre les différences qui existent entre les sexes, mais chez
un certain nombre d'espèces seulement. Ces différences portent
chez les individus que j'ai regardés comme des mäles, sur les
cuisses antérieures qui sont plus ou moins fortement renflées, le
prothorax dont les bords latéraux sont un peu épaissis en bourre-
let, et le dernier segment abdominal qui est un peu sinué. Le pre-
Monographie, 27
418 EROTYLIENS VRAIS.
mier de ces caractères est seul constant ; les deux autres ne s’ob-
servent que chez un petit nombre d'espèces.
M. Hope a séparé de ce genre, sous le nom de Hypselonotus (x)
et d’après des caractères tirés du prothorax et de la forme pyrami-
dale des élytres, quelques espèces dont il a regardé le gihbosus de
Fasricius comme le type. Il est vrai que dans cet insecte, et bien
plus encore dans le Jacquieri, qui en est voisin, le prothorax est
plus étroit que de coutume en avant, que ses angles antérieurs
sont un peu plus aigus, etc.; mais ces légères différences dispa-
raissent promptement dans les espèces voisines, telles que lPannu-
latus, le Debauvei, Vannulipes, etc., qui ont le prothorax absolu-
ment semblable à celui des autres espèces du genre. Quant à la
forme pyramidale des élytres, il y a encore moins de parti à en
ürer ; elles s’'abaissent peu à peu tout en conservant une ponctua-
tion et des taches semblables, de sorte qu’on finit par arriver à
des espèces (vicinus, melanostigma, etc.) qui figurent parmi les
moins convexes du genre. Ces deux caractères sont donc sans im-
portance et ne pourraient pas même servir à établir de simples
divisions. Il y en a deux autres dont M. Hope n’a pas parlé, qui
auraient un peu plus de valeur. C’est dans les espèces de ce groupe
que les cuisses antérieures sont plus où moins renflées chez les
males, et toutes ont le museau un peu rétréci à leur base; mais ce
rétrécissement se retrouve chez une espèce (aulicus) très-éloi-
guée de ce groupe, et le renflement des cuisses antérieures a lieu,
quoique moins prononcé, dans le reste du genre. Cela ne m'a pas
paru suffisant pour la création d’un genre et ne ma servi que pour
partager en deux sections celui-ci que je conserve exactement tel
qu'il est établi dans le Catalogue de M. le comte Dejean.
Ainsi limités, les Erotylus sont encore assez nombreux. M. De-
jean n’en mentionne que 19 dans l'ouvrage que Je viens de citer ;
j'en décris 55 sur lesquels 14 sont du Brésil, 13 de la Guyane, 15
de Bolivia, 8 de Colombie et 5 du Mexique. De toutes les espèces
décrites dans les auteurs, une seule, V£. incomparabilis de Perry,
m’est restée inconnue. J'ai essayé de répartir ces espèces en plu-
sieurs groupes, afin de faciliter leur recherche ; mais la grande
variété de formes et de couleurs qu’elles présentent, loin de facili-
ter ce travail, le rend très-difficile ; j’ai obtenu un si grand nom-
bre de divisions, que l'étude du genre en était plutôt embrouillée
——
(x) Ce nom ne pourrait pas être conservé , ayant déjà été employé par M. Hahn
pour un genre d'Hémiptères. Voyez Die Wanzenart, Insekt, T, I. p. 187.
set harusitist
EROTYLUS. 419
que rendue plus aisée. Je me suis contenté alors d’en établir deux,
en rapprochant dans chacune d’elles les espèces, principalement
d’après les analogies que présentent leurs formes et leurs couleurs.
1° Division. — Museau non ou à peine rétréci à sa base (une seule
espèce exceptée, aulicus); cuisses antérieures médiocrement ren-
flées dans les deux sexes; dernier segment abdominal toujours en-
tier. Ponctuation des élytres variable, mais ne consistant presque
jamais en points noirs dispersés tout-à-fait sans ordre.
1. E. sisrro : Oblongo-navicularis, ater, sat nitidus ; elytris infra me-
dium obtuse gibbis, partim requlariter partiminordinale nigro-punc-
tatis, luteo nigroque irregulariter fasciatis, fascia nigra media
communi sæpissime integra , sinquloque maculis duabus , una hu-
merali, altera apicali, coccineis. — Long. 10-11 172, lat. 6-7 lin.
Fas. Syst. EL II. p. 4. 4. Ent. Syst. II. p. 36. 4. Mant, I. p. 91. 3. — HERBST.
Col. VII. p. 336. 18. — Ouiv. Enc. méth. VI. p. 432. 3. Entom. V. p. 468. 2. 89.
pl. 2. fig. 12. — Tanné. Syst. nat. ed. GMEL. IV. p. 1727. 193. — ScHoEnH. Syn.
Ins. IH. p. 325.3. — Duroncn. Monog. d, g. Erot. p. 7.3. pl. 1. fig. 3. — Des. Cat.
ed. 3. p. 449.
Oblong , naviculaire et plus où moins acuminé en arrière ; d'un
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax.
Celui-ei fortement échancré en demi-cercle et lègérement rétréci
à sa partie antérieure, presque droit sur les côtés, assez fortement
bisinué en arrière, ayant en dessus des dépressions plus où moins
marquées , qui, chez les individus où elles sont le plus visibles,
consistent en un sillon longitudinal médian, deux fossettes sur le
disque, une autre au milieu de la base et quelques plis fins Le long
des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres en ovale plus ou moins
large, arrondies et élargies aux angles huméraux, se rétrécissant
ensuite plus ou moins rapidement jusqu'à leur extrémité qui
est légèrement prolongée et comme tronquée , très-convexes
et comme bossues, ayant leur partie la plus élevée située au-delà
du milieu et obtuse, avec la déclivité postérieure plus abrupte
que l’antérieure, et plus ou moins déprimée sur la suture. Leur
couleur dominante est un beau jaune clair très-légèrement ver-
dâtre , traversé par des bandes noires réticulées, sauf une mé-
diane beaucoup plus large et plus régulière que les autres, quoique
fortement dentelée sur ses bords et qui est généralement bien en-
tière; quelquefois cependant elle n’est guère plus distincte que
les autres; une seconde bande, mais bien moins constante et forte-
ment déchirée, se remarque aussi chez un assez grand nombre
#3
420 EROTYLIENS VRAIS.
d'individus au milieu de la déclivité postérieure. On voit en outre
sur chaque élytre deux taches plus ou moins réniformes, l’une
humérale, l'autre apicale, d’un rouge-sanguin vif, souvent teinté
de jaune. Le repli latéral est noir, avec quatre ou cinq grandes ta-
ches jaunes. Elles sont couvertes de points enfoncés, de grosseur
médiocre, et qui restent noirs sur les parties jaunes; ces points
assez serrés chez quelques individus, beaucoup moins chez d’au-
tres, paraissent au premier coup-d'œil dispersés sans ordre, mais ils
forment en réalité huit rangées peu régulières, groupées deux à
deux , et dont les intervalles sont plus où moins ponctués. Dessous
du corps très-finement pointillé. Pattes très-longues et grèles; cuis-
ses antérieures un peu plus grosses que les autres.
Assez commun au Brésil ; plus rare à Cayenne où il se trouve éga-
lement. Je ne l'ai jamais rencontré qu'immobile sur des bolets ou
des troncs d’arbres abattus et à demi-décomposés.
Cette espèce varie sous le rapport de la forme : il y a des indivi-
dus dont les élytres sont moins larges, plus allongées et plus acu-
minées en arrière que chez d’autres, et l’on trouve tous les passages
entre les deux extrèmes ; les pattes varient aussi assez notablement
pour la longueur. Ces différences sont sans doute sexuelles.
Le)
.E. æcrorus : Oblongo-navicularis, ater, parum nitidus ; elytris ni-
gro-fuscis, infra medium obtuse gibbis , pariim striato -partim inor-
dinate punctatis, maculis livide flavis, rumerosis, fasciatim digestis
singuloque maculis duabus ; una humerali, aliera apicali, pallide
coccineis. — Long. 10, lat. 5 lin.
Oblong, naviculaire et intermédiaire pour Ja forme entre l'hës-
trio etVhistrionicus , étant moins large que le premier, un peu plus
que le second , et moins convexe que tous deux; d’un noir un peu
brillant en dessous, presque mat sur la tête et le prothorax. An-
tennes de la longueur de ce dernier. Prothorax ayant la mème
forme et les mêmes impressions en dessus que chez lhistrionicus ;
ces impressions, très-marquées dans deux des quatre exemplaires
que j'ai sous les yeux, sont presque effacées chez les deux autres.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, arrondies et non dilatées aux an-
gles huméraux , se rétrécissant régulièrement de la base à leur ex-
trémité qui n’est nullement prolongée ni tronquée, sensiblement
moins convexes que celles de lhistrio, ayant leur partie la plus éle-
vée placée au-delà du milieu, avec la déclivité postérieure un peu
plus courte mais plus abrupte que l'antérieure , et un peu déprimée
sur la suture ; elles sont d’un brun-noirâtre assez brillant et cou-
EE TE RP UN fe
EROTYLUS. 42x
vertes de taches d’un jaune un peu livide, la plupart arrondies ou
quadrangulaires, qui forment desrangéestransversalesirrégulières,
mais cependant assez distinctes, au nombre de six , sans compter
deux grosses taches oblongues qui flanquent Pécusson (1) : la pre-
mière bande est composée de petites taches alternantes et n'at-
teint pas les bords latéraux à beaucoup près ; la seconde, plus large
et à peine maculaire, est bien entière ; elle est séparée de la troi-
sièéme par un intervalle plus ou moins considérable, analogue à la
bande noire médiane qu'on voit chez l'histrio et variant de mème;
les quatre autres bandes sont très-rapprochées et composées de ta-
ches plus ou moins distinctes; on voit en outre sur chaque élytre
deux taches assez grandes, l’une humérale, l'autre apicale, d’un
jaune orangé un peu livide. Le repli latéral est noir, avec quatre
ou cinq grandes taches jaunes, correspondant à autant de bandes
du dessus. La ponctuation est assez grosse, rare près de la suture,
plus serrée sur les bords latéraux et forme dans l’espace intermé-
diaire six rangées groupées deux à deux; les taches jaunes sont
presque toutes imponctuées, et les intervalles le sont vaguement.
Dessous du corps lisse. Pattes longues et grèles.
Du Brésil, province de Bahia. N’en ayant, dans l’origine, vu qu'un
seul exemplaire appartenant à M. Dupont, je l'avais regardé comme
une variété très-prononcée de l’histrionicus; mais en ayant recu de
MM. Reicue et CHEvRoLAT trois autres exemplaires absolument
semblables au premier, je me suis convaincu, après un nouvel exa-
men, qu'il forme une espèce parfaitement distincte. La brié-
veté des antennes, qui sont exactement de la longueur du protho-
rax, constitue surtout un caractère qui le fait distinguer de suite
du précédent, sans parler des autres différences qui ressortent de
la description qu'on vient de lire.
M. Cnevrorar avait fait deux espèces distinctes des deux indivi-
dus qu'ilm’a communiqués sous les noms de Thoreyi et sémillèmus,
mais je n'ai pu découvrir entre eux la moindre différence.
3. E. Cagvrorarn : Oblongus , nigro-brunneus; elytris longe infra
medium obtuse gibbis, tenue gemellato-punctato-striatis , interstitiès
vage punctulatis, maculis læte luteis, orbiculatis , sæpissime con-
fluentibus, fasciatim digestis, relicta fascia media communi nigra ,
(1) Ces deux taches existent aussi chez l'histrio et l'histrionicus , mais en général
moins distinctes et unies aux taches jaunes voisines; c'est pourquoi j'ai omis d'en
parler,
ue
422 EROTYLIENS VRAIS.
singuloque maculis duabus, una humerali, altera apicali, cocci-
neis. — Long. 9, lat. 4 lin.
Oblong et de forme moins naviculaire que les deux précédents;
d’un noir brun plus clair sur l'abdomen et le prothorax en des-
sus que sur le reste du corps, couleur sans doute accidentelle dans
l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Antennes dela longueur
du prothorax. Celui-ci de même forme que chez l’histrio, ayant en
dessus une large et profonde dépression sur le disque en arrière,
une longitudinale, grande et aussi marquée de chaque côté du dis-
que, et une plus petite de chaque côté de la base; toutes ces dépres-
sions sont probablement beaucoup moins marquées chez d’autres
individus. Elytres oblongues, non dilatées aux angles huméraux,
et allant en se rétrécissant très-régulièrement et lentement de leur
base à leur extrémité qui est très-légèrement allongée et tronquée ;
aussi convexes que chez Phistrio, mais ayant leur partie la plus éle-
vée placée encore plus en arrière, de sorte que la déclivité posté-
rieure qui est beaucoup plus abrupte que l’antérieure est environ
d’un tiers plus courte. Elles sont couvertes d’assez grandes taches
arrondies, d’un jaune pâle presque soufré, qui forment des ban-
des irrégulières disposées à peu près comme chez lhustrio, et lais-
sant avant la pibbosité une bande transversale noire, entière,
assez large et très-irrégulière sur ses bords; les deux taches iso-
lées qui flanquent l’écusson chez le précédent, existent également
ici, et sont bien isolées. La ponctuation est plus fine encore que
chez lægrotus, jaune sur les taches jaunes, noire ailleurs, et forme
sur chaque élytre sept rangées, dont les six externes sont rappro-
chées par paires; les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de
points enfoncés qui deviennent plus rares à mesure qu’ils se rap-
prochent de la suture. Pattes aussi longues que chez l'histrio; cuis-
ses antérieures à peine plus fortes que les autres.
Du Bresil.
I m'a été communiqué par M. Cnevrorar à qui je le dédie
comme une faible marque de ma reconnaissance pour les espèces
dont il a enrichi ce travail.
4. E. misrrionicus : Oblongo-navicularis, ater, sub-opacus ; elytris
infra medium obtuse gibbis, partim regulariter partim inordinate
punctatis, quttis luteis, sub-opacis, numerosissimis, sæpissime con-
Jluentibus fasciatimque digestis, singuloque maculis duabus, una
humerali, aliera apicali, coccineis. — Long. 8-10, lat. 4-5 lin.
Duroxcu. Monog, d. 4, Erot. p. 8. 4. pl, 1. fig. 4. — Der. Cat, ed, 3. p. 449.
EROTYLUS. 423
Ïl paraît au premier coup-d’œil n’être qu'une variété de l’hsstrio,
mais il constitue en réalité une espèce très-distincte. Il varie pour
la forme comme ce dernier, c’est-à-dire qu'il y a des individus
sensiblement plus allongés que d’autres; mais il est toujours plus
étroit, surtout aux épaules, et un peu moins convexe; d’un noir
peu brillant et presque mat. Antennes un peu plus longues que le
prothorax. Celui-ci de même force que chez lhistrio, ayant dessus
des dépressions moins marquées, variant un peu chez chaque in-
dividu, mais disposées à peu près de même. Ecusson lisse. Elvytres
ovales-oblonpues, plus ou moins allongées, arrondies aux angles
huméraux, à peine élargies ensuite, et allant, en se rétrécissant ré-
gulièrement jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée; moins
convexes que chez l’histrio, mais ayant du reste leur partie la plus
convexe et leurs deux déclivités disposées de même. Elles sont
couvertes de taches d’un beau jaune foncé, presque mat et nulle-
ment verdätre, presque toutes arrondies et d’égale grosseur, et
dont les neuf dixièmes sont confluentes et forment par leur réu-
nion des bandes transversales très-irrégulières ; et, comme Île
jaune domine , il en résulte une sorte de réseau noir, à mailles
tantôt polygones, tantôt arrondies, et interrompues par des bandes
déchirées de même couleur. La bande noire médiane, qui existe
chez Phistrio, se retrouve ici chez quelques individus, mais elle
n'est guère plus prononcée que les autres; ou, si elle est plus
large , ses extrémités se résolvent en mailles. Le repli latéral est
jaune, moucheté de noir. La ponctuation est toujours plus fine,
beaucoup plus serrée que chez lhistrio, et les points enfoncés sont
de la couleur du fond sur lequel ils se trouvent; ils forment égale-
ment sur chaque élytre huit rangées groupées deux à deux, mais
plus difficiles à apercevoir, les intervalles étant couverts de
points plus nombreux. Dessous du corps et pattes comme chez
l’histrio.
Il se trouve au Brésil, et non à la Guadeloupe, comme la dit
M. Dejean dans les deux dernières éditions de son Catalogue. I
n'est pas commun: je n’en ai vu que quatre exemplaires, outre
celui qui est en ma possession.
Il n’est pas facile d'exprimer dans une description les différences
dans la disposition des couleurs qui distinguent cette espèce de
l'Aistrio, quoique l'œil les saisisse sur-le-champ. On ne courra néan-
moins aucun risque de confondre les deux espèces, si l’on fait at-
tention à la couleur des points des élytres : chez lhistrio, ces points
restent noirs sur les parties jaunes, tandis que chez celui-ci ils sont
424 EROTYLIENS VRAIS.
noirs sur les parties noires, et jaunes sur les parties jaunes, Ce
caractère, facile à saisir, me paraît invariable.
5. E. Dryas : Oblongo-navicularis, corpore subtus, thorace, seutello
femoribusque lete rufo-ferrugineis , capite , antennis , tibiis tarsis-
que nigris ; elytris infra medium obtuse gibbis, partim inordinate
partim striato-punctatis, pallide flavis, fusco-fere inconspicue reti-
Culatis singuloque maculis duabus, una humerali, altera apicali ,
pallide coccineis. — Long. 9, lat. 4172 lin.
Très-voisin de l’ægrotus pour la forme, mais un peu plus con-
vexe. Tête d’un noir mat, Antennes de la même couleur, dépas-
sant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un rouge-brun clair, un
peu ferrugineux, de même forme que celui de lhistrio, ayant en
dessus quelques plis fins le long des bords latéraux, deux groupes
de points enfoncés au milieu de la base et six petites fossettes peu
profondes sur le disque, rangées sur deux lignes obliques ; on aper-
coit en outre sous un certain jour les traces d’une tache brune
Qui aurait la forme d’une M dont les branches latérales seraient
trés-écartées. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. Elytres
de même forme à peu près que chez l’ægrotus, un peu plus con-
vexes, ayant leur partie la plus élevée à peu de distance de leur
milieu, ce qui rend la déclivité postérieure presque aussi longue
que l’antérieure , qui, comme de coutume, est beaucoup moins
abrupte ; elles sont d’un jaune clair peu brillant , légèrement livi-
de, et couvertes d’un réseau fuligineux à larges mailles, qui se dé-
tache si peu sur le fond qu'on l’apercoit à peine. On voit en outre
sur chacune deux taches médiocres : lune humérale , l’autre api-
cale, d’un jaune-safrané pile. Les points enfoncés dont elles sont
munies sont noirs dans leur fond, bien marqués, et forment sur
chacune sept rangées dont les six externes sont sroupées deux à
deux. Les deux premiers intervalles du côté de la suture sont
presque lisses; les autres ainsi que les bords latéraux sont cou-
vcrts de points enfoncés, médiocrement serrés. Dessous du Corps
du même rouge-ferrugineux que le prothovax; abdomen ayant sur
chaque anneau deux taches latérales, oblongues, brunes. Pattes
longues, gréles, noires, avec les cuisses de la couleur du Corps.
Du Brésil.
Les couleurs de cette espèce ressemblent au premier aspect à
celles des insectes récemment éclos, et lorsque M. Duroxr m'en
communiqua un individu, je le regardai comme anormal, sans
trop savoir s'il fallait le rapporter à l'héstrio ou à l'histrionicus. Mais
ét À ÿ
EROTYLUS. 425
depuis, en ayant vu un autre exemplaire tout-à-fait pareil dans la
collection de M. Rogyxs à Bruxelles, j'ai changé d'opinion, et je
crois que c’est réellement une espèce distincte.
6. E. Marsnamr : Oblongus, ater, elytris sat convexis, sub-parallelis,
partim striato-partim inordinate punctatis, albido-luteis , fusco- fas-
ciatis, sutura , margine tenui , lituris paucis nigricantibus, singulo-
que maculis duabus , una humerali, altera apicali, pallide cocci-
neis. — Long. 7, lat. 3 273 lin.
Il diffère beaucoup des précédents par sa forme, et se rappro-
che à cet égard du Buquetii décrit plus loin; d’un noir médiocre-
ment brillant. Antennes exactement de la longueur du prothorax.
Celui-ci médiocrement long, assez fortement échancré et un peu
rétréei en avant, à peine rebordé sur les bords latéraux qui sont
presque droits dans leur moitié postérieure, puis obliques dans le
reste de leur étendue, faiblement bisinué à sa base, couvert en des-
sus de dépressions vagues, trés-peu sensibles, sans traces de fosset-
tes, mais avec une fine carène dans son milieu. Elytres oblongues,
sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies
obliquement, assez convexes sans être gibbeuses ; d’un jaune päle
blanchâtre et traversées par des bandes arquées, un peu flexueu-
ses et étroites, d'un fuligineux qui se détache faiblement sur la
couleur du fond ; jen compte cinq placées à des distances à peu près
égales, dont la première, la troisième et la cinquième atteignent
les bords latéraux; la seconde et la quatrième s’effacent au milieu
de chaque élytre, et présentent toutes deux quelques faibles litures
noiratres ; la suture sur une très-petite étendue et une mince bor-
dure latérale sont de cette dernière couleur. On voit en outre
sur chaque élytre deux taches , Pune humérale, l'autre apicale,
d’un jaune-safrané pâle ; la dernière est en forme d'arc, à conca-
vité tournée vers la suture. La ponctuation est fine, assez serrée,
confuse sur la moitié externe de chaque élytre , et formant sur
l’autre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont
les quatre extérieures sont groupées deux à deux. Dessous du corps
lisse ; pattes longues et grèles.
De Cayenne. Collection de M. Reicue qui me la communiqué
sous le nom que Je lui ai conservé,
Cette espèce est étrangère au groupe actuel par sa forme et ses
couleurs; mais elle en fait partie par les taches d’an jaune-safrané
de la base et de l'extrémité des élçtres.
426 EROTYLIENS VRAIS.
7. E. sexrascrarus : Late ovatus, ater, nitidus ; elytrès valde convexis,
gemellato-punctato-striatis, fasciis sex undatis communibus, rubro-
fulvis, anteriore maculari. — Long. 10 172, lat. 7 lin.
Fas. Syst. EL. IL. p. 4. 4. Ent. Syst. IL. p. 36. 3. — Hersr. Col. VHI. p. 376. 18.
Erotylus Parayanus. ReicRE in Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Très-largement ovale, très-convexe et d’un noir brillant. Anten-
nes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers envi-
ron plus large que long, légèrement rétréci et très - fortement
échaneré en demi-cercle en avant, assez fortement bisinué à sa
base, lisse en dessus, avec deux petites fossettes parfois réunies de
chaque côté du disque, quelques plis fins et vagues sur les bords
latéraux et la base comme corrodée par des points enfoncés, pe-
tits et très-serrés. Elytres en ovale très-court, très-convexes , à dé-
clivité postérieure plus longue que Pantérieure; traversées par six
bandes communes d'un rouge-fauve vif, assez larges, sub-paralle-
les, très-flexueuses et qui se prolongent, sauf les deux dernières,
sous le repli latéral : la première est interrompue sur chaque ély-
tre, et forme près de la suture trois taches oblongues, disposées en
triangle ; la dernière est plus étroite que les autres et ressemble à
un V dont les branches seraient très-écartées et repliées en dehors.
La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées
dont les six externes sont gemellées. Les bords latéraux et l’extré-
mité sont couverts de points semblables , assez serrés , qui s’éclair-
cissent à mesure qu'ils se rapprochent de la suture. Pattes très-lon-
gues; cuisses antérieures un peu plus fortes que les autres.
Du Brésil, province du Para.
Malgré la description très-brève du Systema Eleutheratorum,
jene doute pas que cette belle espèce ne soit l'Erotylus sexfasciatus
de Fabricius.
8. E. vixcurarus : Lale ovatus, atro-nitidus ; elytris valde convexis,
partèm disperse partim lincatim punctatis, fascis sex angustlis,
communibus, undatis, sanguineis. — Long. 8, lat. 5 172 lin.
Plus petit, plus largement ovale, mais beaucoup moins con-
vexe que le sexfasciatus; d’un noir profond et brillant. Fête fine-
ment pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax.
Celui-ci court, à échanerure antérieure profonde, droite dans son
fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la-
téraux, bisinué à sa base qui est médiocrement prolongée dans
son milieu, pointillé comme la tête, couvert, surtout sur les bords
PR ”
EROTYLUS. 427
latéraux, de dépressions vagues qui le font paraître bossué, avec
cinq fossettes assez marquées, allant d’un angle postérieur à l’au-
tre, et une petite impression ponctuée de chaque côté du lobe basi-
laire. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-régulièrement
arrondies de la base à leur extrémité, très-convexes en dessus,
quoique beaucoup moins que chez le précédent , et traversées par
six bandes étroites sub-parallèles, flexueuses, toutes entières, d’un
rouge-sanguin très-vif, dont les quatre premières se prolongent
sous le repli latéral. La ponctuation est plus grosse et plus marquée
que chez le G-fasciatus, médiocrement serrée, tout-à-fait sans
ordre sur les bords latéraux ; mais du côté de la suture on dis-
tingue cinq rangées assez régulières, dont les quatre externes sont
un peu rapprochées deux à deux. Dessous du corps lisse, sauf les
bords postérieurs des segments abdominaux qui sont finement
pointillés. Pattes longues et grèles.
Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rosraine,
fait partie de la collection de M. Buouer qui me la obligeamment
communiquée.
9. E. FULGURATOR : late ovatus, niger, sub-nitidus ; elytris valde con-
vexis, partim disperse partim regulariter punctatis, lineis quinque
communibus valde flexuosis, pallide flavis. — Long. 7, lat. 5
lin.
Un peu plus petit que’le vinculatus, moins largement ovale,
mais presque aussi convexe; d’un noir assez foncé et médiocre-
ment brillant, Tête, antennes et prothorax comme chez le vincu-
latus ; le dernier est seulement moins bossué; les cinq fossettes du
disque sont peu distinctes, et les deux impressions ponctuées de
la base presque nulles. Les élvtres sont traversées par cinq bandes
encore plus étroites, plus flexueuses et à peu près parallèles, d’un
fauve un peu pâle; les quatre premières se prolongent sous le re-
pli latéral. La ponctuation est beaucoup moins marquée que chez
le vinculatus, mais du reste disposée de mème. Le dessous du
corps et les pattes ne présentent aucune différence.
Il se trouve aussi en Colombie, et m'a été communiqué par
M. Reicne sous le nom que je lui ai conservé.
10. E. oxaGGa : Oblongus, ater, elytris sat convexis, gemellato-punc-
lalo-striatis, fasciès sex communibus sub-dentatis , luteis.—Long. 9,
lat. 5 lin.
Erot. G-fasciatus, Gonx in Des, Cat, ed, 3, p. 449.
428 EROTYLIENS VRAIS.
Oblong et assez allongé; d’un noir assez brillant en dessous,
mat sur la tête et le prothorax. Celui-ci largement échancré en
demi-cercle en avant, légèrement bisinué à sa base qui est un peu
prolongée dans son milieu, presque droit et finement rebordé sur
les bords latéraux, lisse en dessus, avec un gros point arrondi au-
dessus de lécusson et quelques autres très-petits de chaque côté
du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres très-régulière-
ment oblongues, àconvexité assez forte, et formant une ellipse par-
faitement régulière, d’un noir assez brillant, et traversées par six
bandes communes d’un beau jaune un peu verdätre , assez larges,
sub-paralléles, dentelées sur leurs bords et prolongées sous le repli
latéral, à l'exception des deux dernières. La ponctuation est assez
fine, peu marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées
vers les deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont
gemellées. On voit en outre quelques points presque effacés le
long des bords latéraux. Dessous du corps presque lisse. Pattes
longues et grèles.
De Colombie.
Cette espèce figure dans le Catalogue de M. Dejean sous le nom
de G-fasciatus que lui a donné M. Gory; mais j'ai dû le changer,
Fabricius ayant ‘décrit une espèce toute différente sous la même
dénomination,
11. E. rænraTus : Ovatus, ater, sat nitidus ; elytris sat convexis, par-
tim Sstrialo-partim disperse punctatis, fasciis quinque flexuosis,
communibus , luteis, singuloque macula (interdum interrupta) api-
cis, coccinea. — Long. 8, lat. 5 lin.
LATREILLE in Humr. et Bompc. Recueil d'obs. de =0ol. et d'anat. comp. IL.p. 9. pl. 3r.
fig. 1. — Dupoxcu. Monog. d. g. Erot. p. 10. 9. pl. 1. f. 9. — Des. Cat. ed. 3. p.
449.
Ovale et peu allongé; d’un noir assez brillant en dessous et
presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant à peine
ce dernier qui ressemble à celui de l’'onagga, avec sa surface fine-
ment ponctuée surtout au milieu, quelques dépressions peu mar-
quées le long des bords latéraux et quelques petits points assez ser-
rés de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse.
Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et décrivant une
courbe très-réguliére de la base à l'extrémité qui est légèrement
prolongée et tronquée, assez convexes, d’un noir brillant et tra-
versées par cinq bandes communes, parallèles, médiocrement lar-
ges et très-flexueuses, d’un beau jaune un peu verdâtre, qui, sauf
la cinquième, se prolongent sous le repli latéral, On voit en outre
EROTYLUS. 429
sur chaque élytre , près de l'extrémité, une tache en équerre d’un
rouge-sanguin vif, dont le bord supérieur se détache parfois et
forme alors un point isolé. Les élytres sont couvertes de points en-
foncés, médiocres, assez serrés, confus sur les bords latéraux, et
formant sur leur milieu quatre rangées assez régulières, groupées
deux à deux. Dessous du corps presque lisse. Pattes grèles et assez
longues.
De Colombie, d’où il a été rapporté pour la première fois par
MM. de Huwsoror et BompcanD. Depuis il a été retrouvé dans le
même pays par M. LeBas qui en a envoyé un assez grand nombre
d'exemplaires.
. E. Vogrr: Ovatus, aier, sub-nitèdus; elytris sat convexis, partim
ee rate partim striato-punctatis , fasciis sex communibus, prima
latiore recta leæte lutea, cæteris angustis, flexuosis, sanguineis, quinta
sexlaque approximatis. — Long. 9, lat. 5 172 lin.
Un peu plus grand et proportionnellement un peu plus large
que le tæniatus, auquel du reste il ressemble beaucoup pour la
forme ; d’un noir médiocrement brillant. Les antennes man-
quent dans l’exemplaire que j'ai sous les veux. Prothorax assez
long, profondément échancré en demi-cercle à sa partie anté-
rieure , légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, assez
fortement bismué à sa base, couvert en dessus de dépressions va-
gues peu marquées, parmi lesquelles on distingue à peine cinq fos-
settes rangées en demi-cercle d’un angle postérieur à l'autre, et
ayant à la base deux groupes de points enfoncés très-serrés. Ecus-
son lisse. Elytres en ovale assez allongé, très-Iégèrement prolon-
gées et comme tronquées à leur extrémité, assez convexes et tra-
versées par six bandes communes bien entières: la première, située
à peu de distance de la base, est beaucoup plus large que les au-
tres, presque droite, dentée sur ses bords, un peu rétrécie sur la
suture et d’un beau jaune peu brillant; les cinq autres sont d’un
rouge-sanguin vif, étroites et très-flexueuses; la quatrième et la
cinquième (du nombre total) sont rapprochées et se touchent
même à peu de distance de la suture. Toutes ces bandes, à lexcep-
tion de la dernière, se prolongent sous le repli latéral. La ponc-
tuation est plus forte et plus serrée que chez Île teniatus, confuse
sur la moitié externe de chaque élytre, et formant sur le reste cinq
rangées assez régulières, dont les quatre externes sont groupées
deux à deux, Dessous du corps lisse, Pattes assez longues et
grèles,
430 EROTYLIENS VRAIS.
Il a été découvert par M. A. d’Ormiexyx dans la province de
Moxos (Bolivia), et m'a été communiqué par M. Race sous le
nom que je lui ai conservé.
13. E. HexaGrAmmus : Oblongus, nigro-piceus, subtus nitidus, supra
sub-opacus ; elytris sat convexis, partim inordinate partim requla-
riler punctalis , fasciis sex communibus, prima latiore recta læte lu-
tea, cæteris gracilibus, flexuosis, croceo-fulvis, tertia quartaque ap-
proximatis. — Long. 9, lat. 4 172 lin.
Il ressemble beaucoup au premier coup-d'œil au Voeti, mais il
en diffère par un grand nombre de caractères. Il est aussi long et
aussi convexe, mais beaucoup plus étroit et par suite oblong ; d'un
noir brunûtre brillant en dessous, presque mat en dessus. An-
tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci un peu plus
rétréci en avant que celui du Voeti, mais du reste semblable. Ely-
tres très-régulièrement oblongues, assez allongées, convexes, tra-
versées par six bandes toutes bien entières, et dont les quatre pre-
mières se prolongent sous le repli latéral : la premiére est d’un
beau jaune et absolument semblable pour la forme à celle du
Poeti; les cinq autres sont plus étroites que leurs correspondantes
chez ce dernier, encore plus flexueuses et d’un fauve un peu sa-
frané ; la troisième et la quatrième (du nombre total) sont rap-
prochées l'une de Pautre, sans toutefois l'être autant que la qua-
trième et la cinquième le sont chez le Voeti. La ponctuation est
notablement plus fine que chez ce dernier, mais du reste disposée
de même. Pattes très-longues; cuisses antérieures à peine plus
fortes que les autres.
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. »'Orsieny. L’u-
nique exemplaire que j'aie vu appartient au Muséum d'Histoire
naturelle.
D"
Se Le
Si SN
14. E. Guerinir : Ovalus, aler, sub-nitidus ; elytrès sat convexis, sub-
lineatim punctais, fascies tribus latis communibus valde flexuo-
sis, prima lutea, secunda tertiaque coccineis. — Long. 8 1725
lat. 5 lin.
Demay. Revue Zool. A. 1838. p. 23. ÿ
Un peu plus grand et un peu plus large que le tænratus, dont il
a la forme ovale et peu allongée; d’un noir assez brillant en des-
sous, presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant
légérement ce dernier, qui est largement échancré en avant, très-
légèrement arrondi sur les bords latéraux, assez fortement bisinué
Pr
EROTYLUS. 43:
à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, et couvert en
dessus de dépressions peu marquées. Le disque paraït finement
ponctué à la loupe, et lon voit de chaque côté du prolongement
de la base quelques points un peu plus gros et assez serrés. Ecus-
son lisse. Elytres semblables à celles du tæniatus, mais un peu plus
convexes et d’un noir assez brillant, traversées par trois larges
bandes communes, fortement plissées et comme festonnées : la
première d’un beau jaune un peu verdâtre, les deux autres d’un
rouge-sanguin vif, teinté de minium ; la médiane est plus voisine
de la postérieure que de l'antérieure, et se prolonge ainsi que
celle-ci sous le repli latéral. Les points enfoncés des élytres sont
plus gros que chez les précédents, peu serrés, confus sur les bords
ainsi qu'au milieu, et ne forment que deux ou trois rangées régu-
lières qui s’effacent un peu avant l'extrémité. Dessous du corps fi-
nement pointillé. Pattes grèles et assez longues.
Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. »’Or-
BIGNY.
Dans mon exemplaire, la bande médiane a sur son bord anté-
rieur quelques teintes d’un jaune pareil à celui de la première. Il
doit probablement y avoir des variétés chez qui les trois bandes
sont de la même couleur, mais leur nombre et leur forme feront
toujours reconnaître aisément l’espèce. Chez deux autres individus
qui m'ont été comuniqués par M. le marquis ne Brême et M. Gué-
rIN , la bande postérieure est fortement interrompue sur chaque
élytre, et les deux autres sont marquées de quelques petites taches
irrégulières de la couleur du fond.
15. E. Reiceï : Oblongo-ovatus, brunneus ; elytris sat convexis, con-
ferlim punctalis, saturate brunneïs, fasciis duabus flexuosis, ante-
riore antrorsum curvala sinquloque punciis quatuor lœte luteis. —
Long. 7, lat. lin.
Zonarius Reichei. Guérix. Revue Zool. A. 1841. p. 117.
Oblong et plus ou moins allongé. Dessous du corps et tête d’un
brun carmélite assez clair. Antennes noires, un peu plus longues
que le prothorax. Ce dernier noir aussi, avec la base de la couleur
de la tête ; il est largement échancré en avant, légèrement arrondi
sur les côtés, faiblement bisinué à sa base et couvert en dessus de
nombreuses dépressions, parmi lesquelles on distingue cinq fos-
settes arrondies, s'étendant en demi-cercle d’un angle postérieur
à l’autre; il y a aussi quelques points enfoncés, assez serrés, le
long de la base, et d’autres plus rares sur le disque. Ecusson lisse,
5 FETE © .{ DOS)
mn 262
2"
432 \ EROTYLIENS VRAIS. _ re
Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et à l'extrémité, as-
sez convexes, d'un brun de chocolat uniforme, plus clair sous le
repli latéral, et traversées par deux bandes étroites, très-flexueuses,
d’un beau jaune clair: la première allant d’un angle huméral à
l'autre, en passant au tiers des élytres; la seconde presque droite,
située un peu au-delà du milieu. On voit en outre sur chacune un
point arrondi, jaune, près de lécusson, et trois petites taches de
la même couleur, disposées en triangle, près de l'extrémité. Les
élytres sont couvertes de points enfoncés, médiocres, très-serrés et
qui les font paraître légèrement rugueuses. Dessous du corps fine-
ment pointillé. Pattes longues et grèles, noires, avec la base des
cuisses d’un brun clair.
rE
2
ls
Cette belle espèce a été rapportée du pays des Guarayos (Bolivia)
par M. A. D'OrBiGxy.
J'en ai sous les yeux deux individus: lun est allongé et décidé-
ment oblong ; autre plus court et plus ovale, sans que du reste ils
offrent la plus minime différence dans leur couleur, le dessin,
la ponctuation des élytres, etc.
16. E. roxopnorus : Oblonqus, saturate rufo-sanquineus, abdomine
ulrinque thoraceque nigro-maculatis ; elytris modice convexis,
crebre ac partim inordinate partim regulariter punctatis, singulo
linea gracili lutea, arcum longitudinaliter positum mentiente. —
Long. 6 172, lat. 3 172 lin.
Oblong et médiocrement allongé; d’un rouge de brique san-
suin assez foncé, et plus brillant en dessous qu'en dessus. Tête fi-
nement pointillée. Antennes noires, dépassant à peine le protho-
rax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, à échan-
crure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les
côtés, légèrement arrondi sur ses bords latéraux en avant, coupé
carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu,
plane en dessus, couvert sur le disque de points enfoncés, plus
oros que ceux de la tète et assez serrés, avec une fine carène dans
son milieu , une fossette à peine marquée de chaque côté de cette
carène, et deux groupes de gros points très-rapprochés à la base.
Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres arrondies aux an-
gles huméraux, sub-parallèles de là jusqu'aux deux tiers de leur
longueur, puis obliquement arrondies, assez convexes, ayant cha-
cune une ligne jaune, grêle, légèrement flexueuse, parabolique,
qui, partant un peu en dedans de lépaule, se porte vers la su-
ture qu’elle atteint presque au milieu de sa longueur, puis, for-
«#2: EROTYLUS. 433
“ant un st très-arrondi, gagne le bord latéral sur lequel elle
arrive aux deux tiers de la longueur de celui-ci. La ponctuation
est bien marquée et très-serrée, au pont de rendre rugueux les
deux tiers externes et l'extrémité des élytres: sur le tiers interne
de chacune de ces dernières, on distingue six rangées de ces
mêmes points, très-serrées et qui cessent d’être distinctes aux trois
quarts environ de leur longueur. En dessous, labdomen est mar-
qué sur chacun de ses segments de deux taches noires, latérales,
oblongues et transversales. Pattes médiocres, de la couleur du
corps, avec les jambes et les tarses noirs ; cuisses antérieures guère
plus fortes que les autres.
Cette jolie espèce a été découverte par M. D'Ormiexy, à Bolivia,
et m'a été communiquée par le Muséum d'Histoire naturelle.
E. uxirascrarus : Ovatus, subtus nigro-piceus, supra læete rufo-
sanguineus, nitidus, capüte thoraceque nigro-variegatis ; elytris sat
convexis, profunde punctalis, fascia communi flexuosa, læte lutea.
— Long. 7, lat. 3 172 lin.
Ovale, assez atténué en arrière et assez convexe; d’un noir un
peu rougeñtre et assez brillant en dessous ; d’un rouge de laque
assez foncé et très-brillant en dessus. Tête lisse, ayant deux fos-
settes arrondies et une tache noire diffuse entre les yeux. Anten-
nes noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci court,
à échancrure antérieure ‘profonde, droite dans son fond et obli-
que sur les côtés, presque droit sur les bords latéraux, bisinué à
sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, couvert
en dessus de nombreuses dépressions, parmi lesquelles se font re-
marquer cinq fossettes arrondies, disposées en arc de cercle d’un
angle postérieur à l’autre, et ayant en outre quelques points en-
foncés le long de la base ; une grande tache noire quadrangulaire,
se détachant faiblement sur la couleur du fond et à contours irré-
guliers, le couvre en grande partie. Ecusson noir, lisse. Elytres ova-
les, assez allongées et rétrécies à leur extrémité, traversées un peu
avant le milieu par une bande étroite, trés-flexueuse, d’un beau
jaune clair; cette bande ne touche pas tout-à-fait le bord externe et
est légèrement interrompue sur la suture. La ponctuation est très-
marquée, médiocrement serrée et parait au premier aspect disposée
sans ordre, mais forme réellement à partir de la suture sept ran-
sées dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps lisse;
pattes noires, longues et assez pa
De Colombie, où il a été découvert par M. Rosraixe. M. Bu-
Monographie, 28
434 EROTYLIENS VRAIS. |
quer me l'a communiqué sous le nom de flavofasciatus que j'ai dû
changer, attendu qu'il a déjà été donné à une autre espèce de
la famille.
18. E. GiGanTEUS : Lale ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis,
apice productis, gemellato-punctato-striatis, maculis miniato-san-
quineis numerosissimis (singulo cireiter 30), sub-fasciatim diges-
tis. — Long. 10-11, lat. 6-7 lin.
Fas. Syst. El. II. p. 3. 1. Ent. Syst. IL p. 35. «. Mant. I. p. 95. 1. Spec. Ins. 1.
p. 157. 1. Syst. Ent. p. 123. 1. — Hergst. Col. VIIL. p. 360. 3. pl. 136. fig. 9. —
Oruiv. Enc. méth. VI. p. 432. 1. Entom. V. p. 468. 1. 89. pl. 1. fig. 6. — Vogr. Col.
Il. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig. 4. — Suzz. Gesch. d. Insekt. pl. 3. fig. 8. Kennz.
d, Ins. pl. 3. fig. 15. a. — Poëm. ns. p. 43. 34. pl. 5. fig. 8. — Izuic. Magaz. V. p.
230. 1. — ScHoën. Syn. Ins. IL. p. 325. 1. — Duponcu. Monog. d. g. Erot. p. LL
pl. 1. fig. 5. — Der. Cat. ed. 3. p. 449.
Chrysomela gigantea. Lin. Syst. nat. W. p. 586. r. ed, GMEL. IV. p. 1726. 191.
— De Grer. Mém. V.p. 349.1. pl. 16. fig. 8.
N... Hourruyx. Naturl, Histor. IX. pl. 74. fig. 3.
Très-largement ovale et très-convexe ; d’un noir assez brillant.
Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue.
Tète vaguement et très-finement pointillée. Prothorax médiocre-
ment rétréci et profondément échancré en demi-cercle en avant,
presque droit sur les côtés qui s’arrondissent cependant un peu aux
angles antérieurs et sont un peu relevés, fortement bisinué de cha-
que côté de sa base dont les angles postérieurs sont assez saïllants,
peu convexe en dessus, vaguement pointillé, surtout sur le disque,
ayant une dépression assez fortement ponctuée de chaque côtéde la
base, quelques plis sur les bords latéraux et cinq fossettes rangées
en arc de cercle d’un angle postérieur à l’autre: ces fossettes, très-
marquées chez quelques individus, sont presque effacées chez d’au-
tres qui ont en mème temps le disque du prothorax et la tête par-
faitement lisses. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-arron-
dies aux angles huméraux , se rétréc'ssant rapidement à partir de
leur milieu jusqu’à leur extrémité qui est sensiblement prolongée,
três-convexes, ayant cette convexité fortement et régulièrement ar-
rondie, avec les déclivités-antérieure et postérieure presque éga-
les entre elles, couvertes de taches d’un rouge-sanguin vifteinté de
minium, la plupart quadrangulaires, et formant presque des ban-
des transversales maculaires. Ces taches, qui sont au nombre d’en-
viron trente sur chaque élytre chez les individus qui les ont le
plus isolées, ont une forte tendance à se réunir, et l’on a de la
peine à trouver deux exemplaires qui les aient exactement sem-
blables. Le repli latéral est noir et marqué de quatre ou cinq ta-
Es, PRE ER
ct de re
L
<
4 | EROTYLUS. 435
ches carrées, de la couleur de celles du dessus, et qui sont le pro-
longement des bandes que forment ces dernières. La ponctua-
tion est de grosseur médiocre, et forme sur chaque élytre septran-
gées dont les six externes sont groupées deux à deux et effacées
aux deux tiers de leur longueur. Les intervalles sont vaguement
ponctués et les bords latéraux le sont davantage. Dessous du corps
finement pointillé. Pattes de la couleur du corps.
Cette espèce, une des plus anciennement connues, n’est pas rare
à Cayenne. Elle est de celles qu'on ne trouve guères que sur les
bolets ou dans leur voisinage.
On rencontre assez communément des exemplaires chez qui
les taches des élytres sont plus pâles et plus fauves que dans le
type qui vient d’être décrit; on peut à peine les considérer comme
des variétés. Certains individus sont aussi un peu plus allongés,
plus acuminés en arrière et moins convexes que le type en ques-
tion. Ces différences de formes appartiennent très-probablement
à l’un des sexes, mais je ne saurais dire auquel.
19. E. nNGERTUS : Ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis, apice
haud productis , gemellato-punctato-striaiis, maculis fulvo-sangui-
neis, numerosissimis (singulo circiter 30), sub-fasciatim digestès.—
Long. 0-10, lat. 3 12-6 192 lin.
Il est extrêmement voisin du giganteus, mais je crois cependant
qu'il forme une espèce distincte, surtout par sa forme générale. Le
prothorax estun peu plus court, moins fortement échancré en avant,
mais du reste semblable. Les élytres sont sensiblement moins con-
vexes; leur contour forme un ovale moins large et moinssubitement
rétréci en arrière, et leur extrémité n’est nullement prolongée.
Les taches dont elles sont couvertes sont d’un fauve-rougeûtre as-
sez vif et en méme nombre sur chaque élytre que chez le gigan-
teus. Leur forme varie du reste comme chez ce dernier, et elles
ont la même tendance à se réunir ; elles me paraissent cependant
plus rapprochées et un peu plus confuses, autant que J'en puis ju-
ger par les deux seuls individus que j'ai sous les yeux. Les plus an-
térieures sont trés-rapprochées de l'angle huméral, tandis que dans
tous les individus du giganteus que j'ai vus, cet angle reste large-
ment noir. Pour tout le reste il ressemble au giganteus.
De la Guyane.
Je n’ai vu, comme je viens de le dire, que deux individus de cette
espéce; ils différent mème à quelques égards entre eux. L'un, que
jai pris à Cayenne, est plus convexe, un peu plus court; ses taches
436 EROTYLIENS VRAIS.
sont plus distinctes et d’un fauve-rougeître vif; l'autre qui m'a été
communiqué par M. Reicre est un peu plus éloigné du giganteuspar
sa forme. Les taches de ses élytres sont d’un fauve plus jaune et la
plupart sont réunies. En dernière analyse, il ne reste pour séparer
cetteespèce du giganteus que les différences que présentent les é1-
tres dans leur forme, surtout l'absence de prolongement de leur ex-
rémité.
no. E. parurosus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris valde convexis, ge-
mellato-punctato-striatis, maculis miniato-sanguineis, numerosis
(singulo circiter 20 ), fasciatim digestis — Long. 7-8 172, lat.
4-5.
Ovale-oblong, et d’un noir assez brillant. Tête lisse. Antennes
un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci assez court, à
échancrure antérieure demi-circulaire et médiocrement profonde,
légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, fortement bi-
sinué à sa base, avec les angles postérieurs presque arrondis, va-
guement bossué en dessus, avec deux impressions fortement ponc-
tuées au milieu de la base, et cinq fossettes arrondies, assez mar-
quées, disposées èn arc de cercle, comme chez le giganteus, d'un
angle postérieur à Pautre. Ecusson lisse. Elytres ovales, légére-
ment arrondies depuis les angles huméraux aux deux tiers de leur
longueur, puis rétrécies assez brusquement de là à leur extrémité
qui n’est nullement prolongée, trés-convexes et ayant chacune
vingt taches d’un rouge-sanguin teinté de minium, formant six
bandes transversales, assez régulières et ainsi disposées quant au
nombre des taches en question : 4. 3. 4. 4. 3. 2. Les taches de la
première bande sont oblongues et placées très-régulièrement sur
une ligne un peu flexueuse; la seconde bande touche presque la
troisième ; les trois dernières sont composées de taches plus grandes
et de forme variable; ces taches sont presque toutes bien isolées
dans les deux exemplaires que j'ai sous les veux. Le repli latéral
est noir, avec un peu de rougeñtre dans son milieu. La ponctua-
tion est complètement semblable à celle du giganteus ; les pattes
sont proportionnellement un peu moins longues.
Il se trouve à Cayenne, et n'a été communiqué sans nom jar
M. Buquer qui l'a recu de M. Lerrieur. M. ReicHE m'en aussi ea
voyé un exemplaire.
Cette belle espèce est parfaitement distincte du giganteus et de
l'incertus,
EROTYLUS. 437
or. E. pusruratus : Oblongo-ovatus, ater, nütidus; elytris convexis,
partim strialo - partim disperse punctatis, margine maculisque nu-
merosis fere lineatim digestis, læte sanguineis. — Long. 5-6 17,
lat. 3-4 lin.
Duroncx. Monog. d. g. Erot. p. 10.8. pl. 1. f. 8. — Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Ovale-oblong, médiocrement allongé ; d’un noir assez brillant.
Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant la même
forme que chez le gemmatus; mais en dessus les dépressions pro-
fondes de ce dernier sont remplacées par des impressions peu
marquées, confondues ensemble sur les bords latéraux qui, par
suite, paraissent rugueux, et au nombre de deux sur la ligne mé-
diane ; il y a aussi quelques petits points enfoncés de chaque côté
du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon-
gues, à convexité assez forte et arrondie en dessus, d’un noir bril-
lant et couvertes de taches d’un rouge-sanguin clair un peu rosé,
plus grandes que celles du gemmatus et formant presque des ran-
gées longitudinales régulières, surtout au voisinage de la suture ;
le repli marginal est moucheté de noir et de rouge, parfois en en-
tier de cette dernière couleur. Les points enfoncés qui couvrent
les élytres sont assez gros, médiocrement serrés, confus sur les
bords latéraux ainsi qu’à l'extrémité, et disposés sur le reste de
la surface en lignes gemellées assez distinctes. Dessous du corps
très-finement pointillé. Pattes assez longues, grêles.
M. Duponchel a décrit le premier cette espèce sur des individus
du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, recueillis au Brésil par
M. À. De Sainr-Hirarre. Ceux que je possède ont été pris par moi à
Cayenne, où l'espèce n’est pas bien rare.
292. E. cemmarus : Breviter ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute
gibbosis , partim inordinate partim striato-punctatis, margine ma-
culisque numerosissimis lœte sanquineis. — Long. 6-6 17», lat.
4-4 179 lin.
Fas. Syst, EL IL. p. 5. 15. Ent. Syst. IL. p. 38. 12. — Herpsr. Col. VIIL. p. 36r. 4.
pl. 137. f 1. — Oniv. Entom. V. p. 471. 7. 89. pl. 2. f, 14. — ScnoEn. Syn. Ins. II.
p. 327. 15. — Duroxcn. Monog. d. q. Erot, p. 10. 7. pl. 1. f. 7. — Des. Cat. ed.
3. p.449.
Il à une forme ovale plus large et plus courte que les précé-
dents; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le
prothorax. Celui-ci fortement transversal, à échancrure anté-
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, très-légère-
ment bisinué à sa base qui est largement prolongée dans san mi
438 EROTYLIENS VRAIS.
lieu, un peu arrondi sur les côtés, couvert en dessus de dépres-
sions profondes qui le font paraître tout bossué, savoir : cinq ali-
gnées sur une ligne courbe d’un angle postérieur à l’autre; deux
discoïdales en avant de cette rangée, et une large sur chaque bord
latéral ; on voit en outre deux dépressions ponctuées au-dessus de
l'écusson. Celui-ci est lisse. Elytres en ovale-court, arrondies aux
angles huméraux, très-rétrécies en arrière et très-convexes : leur
partie la plus élevée est au milieu, sub-aiguë , avec les déclivités
antérieure et postérieure égales. Elles sont d’un noir brillant, avec
les bords latéraux tant en dessous qu'en dessus, et un grand
nombre de petites taches, la plupart arrondies et étoilées, parfois
confluentes, d’un rouge-sanguin clair très-brillant. Leur ponc-
tuation est comme chez l'aulicus. Dessous du corps lisse. Pattes
assez longues et grêles.
Assez commun à Cayenne.
23. E. aucicus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris sat convexis, partim
inordinate partim remote striato-punctatis, fascüis tribus discrets
undatis, singuloque macula apicis triangulari, lete sangquineis. —
Long. 7, lat. 4 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Ovale, assez court et d'un noir brillant. Antennes un peu plus
longues que le prothorax. Celui-ci grand, d’un tiers seulement
plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en
demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en
avant, assez fortement bisinué à sa base, ayant en dessus quel-
ques dépressions, quatre fossettes arrondies, profondes, sur le dis-
que, et deux impressions ponctuées au milieu de la base. Ecusson
lisse. Elytres en ovale-court, légèrement arrondies de la base aux
deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétrécies de là jus-
qu'à leur extrémité qui est assez fortement tronquée et même un
peu échancrée, assez convexes sans être précisément bossues, et
traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin clair
trés-brillant, rapprochées, mais ne se touchant pas : la première
dentée en avant comme un râteau; les deux autres très-flexueuses
et comme plissées; la troisième se prolonge seule sous le repli la-
téral. Chaque élytre a en outre, à l'extrémité, une grande tache
de même couleur, formant un triangle dont la base ouverte re-
garde la suture qu’elle touche : ces deux taches forment par leur
réunion un rhombe tranversal assez régulier. La ponctuation est
grosse, peu serrée, confuse sur les bords latéraux, et forme sur
’
:
L
-
EROTYLUS. 439
le reste de chaque élytre cinq rangées peu régulières, dont les
quatre externes sont légèrement rapprochées deux à deux. Des-
sous du corps lisse. Pattes assez longues et grèles.
De Cayenne, où il paraît être rare. Je ne l'ai jamais rencontré
pendant le long séjour que j'ai fait dans ce pays.
Cette espèce a, comme je l'ai dit, le museau aussi sensiblement
rétréci à sa base que les espèces de la seconde division.
24. E. varrecaTus : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, par-
tim regulariter parti inordinate punctatis à fascis tribus appront-
matis, valde flexuosis (posteriore interrupta), lœte Sançquineis. _—
Long. G-7 1725 lat. 3 172-À lin.
Fae. Syst. EL. II. p. 5. 13. Ent. Syst. I. p. 37. 11. Mant. I. p. 92. 10. Spec. Ins.
L. p. 157. 6. — Hergsr. Col. VIII. p. 365. 7. pl. 137. f. 4. — Oriv. Encyc. méth.
VI. p. 434. 14. Entom. V. p. 470. 6. 89. pl. 1. f. 7.— Scnoenn. Syn. Ins. IL. p. 326.
11. — Nouv. Dict, d'Hist. nat. X. p. 411. — DuponcH. Monog. d. g. Erot. p. 9. 6.
pl. 2. f. 6. — Der. Cat. ed. 3. p. 449.
Erot. pustulatus. Henssr. Col. VIII. p. 364. 6. pl. 137. f. 3.
Erot. sanguinolentus. Voer. Col. IL. (ed. Panzer. IV) pl. 33. £. 5.
Cryptocephalus varius. LiNNE. Syst. nat. ed. GMELIN. IV. p. 1727. 200.
Ovale et court, mais sensiblement plus rétréci et plus acumimé
en arrière que l'aulicus. Sa couleur est aussi d’un noir brillant.
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan-
crure antérieure profonde, presque droite dans son fond ét obli-
que sur les côtés, fortement bisinué à sa base, légérement arrondi
sur les côtés, et ayant en dessus de nombreux enfoncements, sa-
voir : cinq fossettes bien marquées, rangées en ligne courbe d’un
angle postérieur à l’autre; deux plus petites discoïdales en avant
de celle-ci; une large au milieu de chaque bord latéral, et une
impression ponctuée de chaque côté du prolongement de la base.
£cusson lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et un peu dilatées
aux angles huméraux, acuminées à l’extréinité, assez convexes et
traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin clair
brillant, assez larges, contiguës, très-flexueuses et presque macu-
laires, surtout la dernière qui est interrompue sur la suture; ces
bandes occupent la partie moyenne des élytres, et ne se prolon-
gent pas sous le repli latéral qui présente toutefois une grande ta-
che sunéiforme d’un rouge-sanguin. Les élytres sont couvertes de
points enfoncés aussi gros ét beaucoup plus serrés que dans Paudi-
cus, confus à la base, à l'extrémité et sur les bords latéraux, mais
qui au milieu forment quatre lignes régulières gemellées. Dessous
du corps très-finement pointillé. Pattes assez longues, grèles.
44o EROTYLIENS VRAIS.
Il n’est pas rare à Cayenne, et ne se trouve guère que sur les
vieux troncs d'arbres chargés de bolets.
Hergsr, après lavoir décrit ex visu sous le nom de pustulatus, Va
reproduit une seconde fois sous celui de variegatus, d’après la fi-
gure d'OLIVIER, qui est très-mauvaise.
25. E. PRETIOSUS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris satconvexis , partim
inordinate partim regulariter punctatis, fasciis tribus contiquis
communibus, latis, prima tertiaque sanguineis, seconda lutea punc-
tès sex nigris notäta. — Long. 8, lat. 5 lin.
PerTy. Delect. anim. artic. p. 111. pl. 22. fig. 9.
Plus grand, un peu plus allongé et aussi convexe que le variega-
tus; d’un noir brillant. Tète très-finement pointillée, avec deux fos-
settes bien marquées sur le front. Antennes de la longueur du pro-
thorax. Celui-ci des deux tiers plus large que long, à échancrure
antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur les cô-
tés, assez fortement bisinué à sa base, ayant sur le disque cinq fos-
settes arrondies, fortement marquées, disposées sur deux lignes
transversales, lantérieure de deux très-écartées entre elles, la pos-
térieure de trois; les bords latéraux sont en outre fortement plis-
sés, et Jon voit de chaque côté du lobe de la base un groupe de
pointsenfoncés, assez gros et médiocrement serrés. Elytres en ovale
peu allongé , trés-régulièrement et faiblement arrondies de la base
à leur extrémité qui est médiocrement rétrécie, traversées par trois
bandes contiguës et larges : la médiane située un peu avant le mi-
lieu est d’un beau jaune comme vernissé et marquée sur chaque
élytre de trois petits points noirs placés sur une ligne transversale;
les deux autres sont d’un beau rouge de laque comme vernissé éga-
lement ; Pantérieure est plus large, dentée en avant, et se recour-
bant en demi-cercle atteint par ses extrémités les angles humé-
raux ; la postérieure plus étroite est presque droite; ces deux ban-
des sont réunies sur les bords externes par un liseré de leur cou-
leur et encadrent ainsi la bande jaune. Le repli latéral est d’un
rouge-sanguin dans sa moitié antérieure, et noir dans le reste de
son étendue. La ponctuation est fortement marquée, rare depuis
la base jusqu’au niveau de la bande rouge postérieure, et forme
cinq rangées dont les quatre externes sont gemellées ; sur les côtés
elle est dispersée sans ordre; en arrière de la bande en question
jusqu'à l'extrémité elle est encore plus marquée, très-serrée et tout-
à-fait irrégulière, Dessous du corps lisse. Pattes assez longues :
cuisses antérieures un peu plus grosses que les autres.
|
|
EROTYLUS. 44
Cette belle et rare espèce est de l’intérieur de la Guyane. L’exem-
plaire décrit par M. Perry avait été recueilli par MM. Six et Mar-
rws sur les bords du Rio-Negro. Les deux que j'ai sous les yeux et
qui m'ont été communiqués par MM. Cuevrorar et GuériN, pro-
viennent des bords du Rio-Essequebo dans la Guyane anglaise.
26.E. picHroMosriGMA : Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexis,
partim striato-partim disperse punctatis, maculis discretis nume-
rosis, anticis læte luteis, cæteris sanquineis. — Long. 8, lat. 5 lin.
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 115.
Il a tout-à-fait la forme du pustulatus, mais il est beaucoup plus
srand ; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le
prothorax. Celui-ci moins court que chez les précédents, à échan-
crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, leé-
sèrement arrondi en avant sur les bords latéraux , assez fortement
bismué à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi-
lieu , presque lisse en dessus, avec un groupe de petits points en-
foncés de chaque côté du prolongement de la base, et quelques
vagues dépressions sur le reste de sa surface. Ecusson lisse. Elçtres
ovales, arrondies aux angles huméraux, sub-parallèles jusqu'aux
deux tiers de leur longueur , puis obliquement arrondies jusqu'à
leur extrémité, assez convexes, couvertes de petites taches la plu-
part arrondies, rarement confluentes, dont les antérieures jusqu'au
cinquième environ de la longueur des élytres sont d’un beau jaune
clair, et les autres d’un rouge de minium vif. Le repli latéral est
moucheté de jaune clair, de noir et de rouge. La ponctuation des
élytres est assez forte , confuse sur les bords latéraux et forme sur
le milieu six rangées très-rapprochées deux à deux et prolongées
presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps lisse. Pattes longues
et assez robustes ; cuisses antérieures pas plus fortes que les autres.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été
rapporté par M. A. D'OrBIGxY.
27. E. murriGurrarus : Ovatus , pallide fuscus , verticis puncto , an-
tennis, thoracis maculis numerosis, elytris, tibiis tarsisque brunneis ;
elytris sat convexis, remote gemellato-punctato-striatis , quitis nu-
merosis pallide luteis. — Long. 6, lat. 3 5,2 lin.
Mème forme que le dichromostigma , mais beaucoup plus petit.
Tête d’un fuligineux clair, ayant un point assez gros, d’un brun
pile, sur le front, et le vertex de mème couleur sur une petite éten-
due, Antennes brunes, un peu plus longues que Je prothorax, Ce-
442 EROTYLIENS VRAIS.
lui-ci beaucoup plus court que chez tous les précédents, une fois
et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure
peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés , légè-
rement bisinué à sa base, lisse en dessus, sauf un groupe de pe-
tits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire et quelques
rides peu marquées près des bords latéraux. Sa couleur est la même
que celle de la tête, et il est couvert d’un assez grand nombre de
taches d’un brun pâle, irrégulières, confluentes et mal circon-
scrites. Elytres de même forme que chez le dichromostigma , seule-
ment un peu plus courtes, dun brun clair, et couvertes d’un
grand nombre de petites taches d’un jaune pâle, la plupart ar-
rondies et séparées, les autres plus où moins réunies par groupes.
Elles ont chacune sept rangées, assez peu régulières, de gros points
enfoncés peu marqués et espacés, dont les six externes sont gemel-
lées ; quelques points semblables existent près des bords latéraux.
Dessous du corps de la couleur du prothorax et de la tête, lisse.
Pattes de la même couleur, avec les genoux, les jambes et les tar-
ses bruns. Cuisses antérieures à peine plus grosses que les autres.
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. »’Ormieny. Collec-
tion du Muséum d'Histoire naturelle.
L’unique exemplaire que j'ai vu et que je viens de décrire, était
évidemment transformé depuis peu; il est probable que dans
l’état ordinaire la couleur générale est noire et que les taches des
élytres doivent être beaucoup plus foncées. L'espèce doit être alors
très-voisine du dichromostigma, maïs néanmoins bien distincte,
ne fût-ce que par la forme de son prothorax.
28. E. Leoparpus : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris modice con-
vexis, gemellato- punctato-striatis, margine maculisque orbicula-
tis rumerosis, sæpe confluentibus, rubro-fulvis. — Long. 6 1»,
lat. 3 172 lin.
Ovale-oblong , mais médiocrement allongé ; d’un noir brillant.
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan-
crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, lé-
gérement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carré-
ment à sa base qui est largement prolongée dans son milieu,
ayant quelques dépressions peu marquées sur les côtés, une pe-
tite fossette sur le disque et quelques petits points enfoncés le long
de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, arrondies aux angles
Buméraux et à l'extrémité, peu convexes, d’un noir brillant, avec
le bord latéral tant en dessus qu'en dessous, et un assez grand
à
EROTYLUS. 443
nombre de taches arrondies, presque toutes confluentes, d’un
beau fauve rougeâtre; ou, si lon veut, les élytres sont fauves, avee
des bandes noires irrégulières et cà et là quelques mailles poly-
gones de même couleur. Leur ponctuation est fine, peu marquée,
forme des rangées régulières groupées deux à deux, un peu con-
fuses sur les bords latéraux et effacées à l'extrémité. Dessous du
corps finement pointillé. Pattes assez longues et grèles.
Du Mexique. Mes exemplaires ont été recueillis dans le Yucatan
| P
par M. Gnreserecar, jeune naturaliste belge. Jen ai recu d’autres
en communication de MM. Duroxr et REICHE.
Cette espèce s'éloigne de toutes celles du genre par sa forme
très-réculièrement oblongue, presque également atténuée à ses
deux extrémités et elle a quelques rapports avec les Barytopus,
mais elle appartient réellement au genre actuel.
29. E. sugreTiICuLATUS : Oblongo-ovatus , alter, sub-nitidus ; elytris
modice convexis, vage punctalis, testaceo-virescentibus, antice
inordinate postice reticulatim nigro-maculatis, relicta fascia media
transversa, immaculata. — Long. 7, lat. 33,4 lin.
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 115.
Très-légèrement oblong, assez allongé et assez convexe ; d’un
noir assez brillant, surtout en dessous. Antennes un peu plus lon-
gues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que
long, profondément échancré et assez fortement rétréci à sa partie
antérieure, à côtés droits en arrière, puis subitement obliques dans
leur moitié antérieure , bisinué à sa base, ayant en dessus cinq
fossettes discoïdales rangées sur une ligne un peu courbe et quel-
ques points enfoncés le long de la base. Ecusson lisse. Elçtres très-
réguliérement oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé
virescent, couvertes de litures noires, disposées irrégulièrement
depuis la base jusqu’un peu avant le milieu, et dans leur moitié
postérieure d'un réseau à mailles assez serrées et rondes, formées
par des litures semblables; ces deux parties sont séparées par une
bande transversale étroite, de la couleur du fond qui est sans ta-
ches. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres présentent
quelques points enfoncés, peu profonds et dispersés sans ordre, et
qui sont tous situés sur les parties noires; ceux de la moitié posté-
rieure des élytres forment un véritable réseau. Dessous du corps
lisse. Pattes longues, assez robustes,
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. »'Orrrexy. Collection
de M. Guérin.
444 EROTYLIENS VRAIS.
M. le marquis DE BRÈME m'en a communiqué une Jolie variété
dont les élytres sont d’un beau jaune-verdâtre clair, et noires à
leur extrémité sur une médiocre étendue. Leur partie réticulée est
à peine séparée de la partie antérieure, couverte de litures par un
espace sans taches. — Cette variété pourrait bien être le type de
l'espèce, mais pour décider cette question , il faudrait en avoir
vu plus d'individus que je n’ai pu le faire.
30. E. macurivenTRis : Ohlongus, lœte sanguinco-ferrugineus , sat
nitidus, abdomine utrinque nigro-maculato, thoracis punctisnovem,
tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis , partim striato-partin
inordinate punctatis, nigro-reticulatis. — Long. 7, fat. 3 19 lin.
Oblong, d’un rouge-ferrugineux un peu sanguin, clair et assez
brillant, tant en dessous qu’en dessus. Tête très-finement pointil-
lée. Les antennes manquent dans lexemplaire que j'ai sous les
yeux, sauf le premier article qui est de la couleur du corps. Pro-
thorax à échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et
oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux,
coupé presque carrément à sa base qui est faiblement prolongée
dans son milieu, pointillé en déssus comme la tête, avec une ran-
sée d'assez gros points enfoncés le long de la base et des bords laté-
raux et cinq petites fossettes peu marquées rangées en arc d’un an-
gle postérieur à l'autre ; il est en outre marqué de neufpoints noirs,
rangés sur deux lignes transversales, parallèles, un peu courbes;
lantérieure composée de quatre, la postérieure de cinq points.
Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées et assez convexes,
entiérement couvertes de petites linéoles noires, formant un réseau
à mailles serrées et irrégulières, surtout sur les bords latéraux. Le
repli latéral est en entier de la couleur du corps. La ponctuation
est bien marquée, irrégulière sur les bords latéraux, et forme
sur le reste de chaque élytre cinq rangées dont les quatre exter-
nes sont gemellées. Dessous du corps lisse ; abdomen ayant sur
chacun de ses segments deux taches latérales noires. Pattes lon-
oues, grèles, de la couleur du corps, avec les trois quarts des ti-
bias et les tarses noirs; cuisses antérieures ‘pas plus fortes que les
autres.
Cette belle espèce rapportée de Colombie par M. Rosraixe m'a
été communiquée par M. Buquer sous le nom que je lui ai con-
servé.
EROTYLUS. 445
31. E. Herpestes : Ohlongo-ovatus , ater; elytris modice convexis,
gemellato-punctato-striatis , luteis, maculès numerosissimis , nigris.
— Long. 7 lat. 3 172 lin.
Oblong-ovale ; d’un noir médiocrement brillant. Téte lisse.
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci des deux
tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et pro-
fondément échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi-
lieu, lisse en dessus, avec cinq fossettes assez marquées, disposées
en arc d’un angle postérieur à l’autre, et quelques vagues dépres-
sions le long des bords latéraux. Ecusson noir, lisse. Elvtres oh-
longues, obtuses aux angles huméraux, sub-paralléles jusqu'un
peu au-delà de leur milieu, puis s'arrondissant en s’élargissant
un peu à leur extrémité, assez convexes, d’un jaune un peu ver-
dâtre clair et médiocrement brillant , couvertes d’une multitude
de taches noires de toute forme et de grandeur variable qui les
font paraître mouchetées ; l'extrémité est aussi légèrement noire.
On voit sur chaque élytre, à partir de la suture, cinq rangées de
points enfoncés médiocrement marqués, dont les quatre exter-
nes sont geinellées ; les bords latéraux sont couverts de points sem-
blables, dispersés sans ordre. En dessous, le prothorax et la poi-
trine sont lisses ; les segments abdominaux sont vaguement ponc-
tués. Pattes longues et grèles; cuisses antérieures de la grosseur
des autres. ;
De Colombie, où il a été découvert par M. Rosruxe. M. Buouer
ne l'a communiqué sous le nom d’Ayerogliphicus qui a déjà été em-
ployé pour une espèce de cette famille et que je n’ai pu conserver.
J'en ai recu aussi un exemplaire de M. Rericur.
32. E. Buquerir : Oblongus, ater; elytris sat convexis, sub-parallelis,
subtèliter punctato-striatis, punctisque majoribus impressis, flavis,
sulura, margine tenui, fasciis duabus arcuatis maculaque apicis
nigricantibus. — Long. 7, lat. 4 lin.
42
Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Oblong, mais un peu moins que le Lacordairei; d'un noir bril-
lant. Antennes à peine de la longueur du prothorax. Celui-ei d’un
noir assez brillant ainsi que la tête, presque aussi long que large,
assez rétréci en avant, à échancruüre antérieure assez profonde,
droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé presque carré-
ment à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, presque
446 EROTYLIENS VRAIS.
droit et légèrement sinué sur les bords latéraux, ayant en dessus
deux dépressions de chaque côté, une fine au-dessus du prolonge-
ment de la base , l'autre grande, oblique, formant presque un pli
sur le bord latéral. Ecusson lisse. Elytres oblongues, faiblement ar-
rondies aux angles huméraux, parallèles sur les côtés jusqu'aux
deux tiers de leur longueur, puis obliques à extrémité qui est un
peu tronquée ; d’un jaune-verdâtre assez clair et un peu fuligimeux,
avec la suture sur une très-petite étendue, une mince bordure la-
térale, deux bandes étroites arquées, plus ou moins déchirées et
interrompues, et une tache commune, apicale, tenant à la bor-
dure latérale, d'un brun fuligineux. Le repli latéral est en entier
de la même couleur. La ponctuation des élytres est de deux sor-
tes : une très-fine, très-serrée, forme des rangées régulières très-
rapprochées, confuses sur les bords latéraux; l’autre se compose
de points enfoncés, noirs, peu serrés et disséminés, presque sans
ordre. Dessous du corps d’un noir brunätre, avec les côtés de Pab-
domen d’un brun-fuligineux. Pattes brunâtres, assez longues et
assez robustes ; cuisses antérieures de la grosseur des autres.
Du Bresil.
M. Buquer n'en a communiqué un exemplaire chez qui les ban-
des noirâtres des élytres sont plus larges, non interrompues, irré-
gulières, et comme réticulées. La tache apicale, au lieu d’ètre car-
rée, s'avance en pointe sur la suture.
33. E. Laconparre: : Oblongus, niger, sub-nitidus ; elytris modice
convexis , lœvibus, fasciis tribus transversis, valde flexuosis (prima
secundaque fascia obliqua alteraque lateral connexis) , luteo-fla-
vis. — Long. 7 12-0 172 lat. 3 112-/4 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Oblong , assez allongé et d’un noir médiocrement brillant sur-
tout en dessus, où il est presque mat. Tête lisse, parcourue dans
toute sa longueur par une légère carène , et ayant le bord supé-
rieur des cavités antennaires un peu relevé. Antennes un peu plus
longues que le prothorax. Celui-ci aussi long que chez le Buquetii,
fortement échancré en demi-cercle et assez rétréci en avant, légé-
rement bisinué à sa base, à peine arrondi sur les côtés, plane en
dessus , ayant une petite fossette peu profonde de chaque côté du
prolongement de la base, deux autres encore moins marquées sur
le disque en avant et quelques dépressions peu sensibles sur les
bords latéraux ; toutes ces fossettes parfois à peine distinctes. Ely-
tres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base, sub-pa-
EROTYLUS. 445
rallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement
rétrécies jusqu'à leur extrémité qui est quelquefois légèrement
prolongée , assez convexes et complètement lisses. Elles sont tra-
versées par trois bandes d’un jaune-fauve clair et mat, plus ou
moins larges, très-flexueuses et comme plissées : la première au
quart, la seconde au milieu, la troisième aux deux üers de leur
longueur. La première bande est réunie à la seconde sur chaque
élytre par une de même forme qu’elle, qui, partant de la suture, se
porte obliquement sur le bord latéral, à quelque distance duquel
elle rencontre une autre bande flexueuse, partie de lextrémité de
la première et qui se porte directement sur la seconde. Quand
toutes ces bandes sont étroites, la disposition que je viens de si-
gnaler est très-évidente ; mais quand elles s’élargissent, elles se
confondent plus ou moins, et il faut y regarder de près pour re-
connaître le dessin primitif, dont néanmoins il subsiste toujours
des traces. Le repli latéral est jaune, moucheté de noir dans sa
moitié antérieure, noir dans le reste de son étendue. Dessous du
corps très-finement pointillé, Pattes longues et grèles; cuisses an-
térieures de la grosseur des autres.
Du Brésil.
J'en possède un individu pris par moi aux environs de Rio-Ja-
neiro. Trois autres m'ont été communiqués par M. Reicne et
M. Buouer. Chez ceux-ci le dessin des élytres est très-net, quoique
présentant quelques différences à cet égard. Dans le mien, les
bandes sont rapprochées et confondues au point que si je n'avais
pas vu les précédents , il m’eût été impossible de me faire une idée
nette de ce dessin. Cette espèce parait rare.
34. E. merorioines : Oblongus, niger, sub-nitidus ; elytris sat con-
vexis, lϾvibus, albido-testaceis, linea baseos postice dilacerata,
fascia media communi utrinque abbreviata, apice late punctisque
plurimis, nigris. — Long. 7, lat. 3 lin.
Duroncx. Monog. d. g. Erot. p. 11.11. pl. v. fig. 11.
Un peu plus petit et proportionnellement plus étroit que Le La-
cordairei, dont il a du reste complètement la forme; d’un noir
médiocrement brillant en dessous, presque mat en dessus. An-
tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci absolument
semblable à celui du Lacordairei. Elytres un peu plus larges que
le prothorax à leur base, faiblement et régulièrement arrondies
de leur base à leur extrémité, assez convexes, d’un blanc testacé
légèrement soufré, ayant à la base une étroite bande noire com-
4148 EROTYLIENS VRAIS.
mune, déchirée en arrière , à laquelle succèdent des ponts entre-
mèlés de quelques petites taches irrégulières formant ensemble
deux bandes transversales, puis une bande médiane déchirée sur
ses bords et n’arrivant qu'aux deux tiers environ de la largeur de
chaque élytre; au niveau de cette bande et un peu plus bas, il y
a sur chacune de ces dernières, près du bord latéral, un petit
sroupe composé de quatre ou cinq points ou petites taches; enfin,
le tiers postérieur des élytres est occupé par une grande tache
commune de même couleur, qui en avant est coupée oblique-
ment de chaque côté et paraît ainsi remonter sur la suture. Le
repli latéral est blanc dans sa moitié antérieure, et noir dans le
reste de son étendue. Les élytres sont tout-à-fait lisses comme chez
le Lacorduirei. Pattes très-longues; cuisses antérieures de la gros-
seur des autres.
Cette espèce découverte dans la province de Minas-Geraes, au
Brésil, par le célèbre botaniste M. A. DE Sainr-HinaiRE, est très-
rare dans les collections. Il n’en existe à Paris qu'un seul exem-
plaire appartenant au Muséum d'Histoire naturelle qui, dans le
temps, la communiqué à M. Duroncxez, et qui a bien voulu
aussi le mettre à ma disposition.
35. E. Horer : Oblongo-ovatus, testaceo-ferrugineus, antennis ( basi
pretermissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris convexis, crebre rugoso-
punctalis, sutura tenuiter testacea. — Long. 7, lat. 3 172 lin.
Erotylus Hopei. GuéRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 115.
Oblong, peu allongé et très-convexe; dun ferrugineux testacé
assez foncé et uniforme, Antennes de la longueur du tiers du
corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro-
thorax des deux tiers environ plus large que long, un peu rétréci
et fortement échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, légè-
rement arrondi sur les côtés en avant, assez fortement bisinué à sa
base qui est munie dans son milieu d’un lobe coupé carrément,
traversé en dessus par un sillon longitudinal entier, assez mar-
qué, de chaque côté duquel sont deux impressions irrégulières,
placées obliquement; la base et les bords latéraux, en arrière,
sont en outre couverts de points enfoncés, assez gros et assez ser-
rés. Ecusson en triangle allongé, finement rugueux. Elytres un
peu arrondies et non dilatées aux angles huméraux, sub-parallèles
jusque près des deux tiers de leur longueur, puis rétrécies oblique-
ment, un peu rebordées dans leur milieu, très-convexes et cou-
vertes de petits points enfoncés, très-serrés, qui les font paraître
EROTYLUS. | 449
rugueuses : on distingue sur chacune d’elles de très-faibles traces
de trois rangées de points disposées régulièrement ; la suture, sur
une trés-faible étendue, est d’un jaune testacé assez pâle. Le bord
externe, dans l'individu que jai sous les yeux, présente à peine
une faible teinte de mème couleur. Dessous du corps finement
ponctué. Pattes longues, assez robustes, de la couleur du COTPS ,
avec les jambes et les tarses noirs.
De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. D'Onmiexy. Il m'a
été communiqué par M. Guérin.
30. E. RarzepurGit : Breviter ellipticus, testaceo-ferrugineus, anten-
nis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibüs tarsisque nigris; eb-
très valde convexis, gemellato-punctato-striatis, interstitiis crebre
punclatis, sutura margineque tenuiter dilutioribus. — Yong. 6,
lat, 4 lin.
Largement elliptique et très-convexe; d’un jaune ferrugineux
semblable à celui de FOmototelus testaceus. Tète lisse. Antennes un
peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers
environ aussi large que long , très-déclive , assez fortement rétréci
et profondément échancré en avant, très-légèrement arrondi sur
les côtés, coupé carrément à sa base qui est peu prolongée
dans son milieu, lisse et très-vaguement impressionné en dessus.
Ecusson noir, ovale et lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et
un peu dilatées aux angles huméraux, presque droites jusqu'aux
deux tiers de leur longueur, puis rétrécies très-obliquement, assez
fortement rebordées dans leur milieu, très-convexes et ayant cha-
cune sept rangées de points assez gros ct très-serrés, dont les six
externes sont gemellées; les intervalles sont couverts de points
presque aussi gros et très-serrés. La suture et une étroite bordure
latérale sont d’un jaune testacé pâle. Dessous du corps lisse. Pattes
longues et gréles, de la couleur du corps, avec Pextrémité des
cuisses, les jambes et les tarses noirs; cuisses antérieures de la
grosseur des autres.
Du Brésil, Collection de M. Buquer.
Dédié à M. Rarzesure, professeur à Berlin, auteur d'excellents
travaux, notamment sur les insectes nuisibles,
2° Drvisiox. — Museau plus ou moins rétréci à sa base; cuisses
antérieures fortement renflées chez les mdäles; dernier segment
Monographie. 29
450 EROTYLIENS VRAIS.
abdominal parfois sinué. Elytres toujours couvertes de points noirs,
plus ou moins gros, dispersés sans ordre, indépendamment des
bandes ou des taches qw’elles peuvent présenter.
37. | ARR * à Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris valde et acute
gibbis, griseo-cærulescentibus (postmortem magisminusve flavescen-
tibus), punctis nigris maximis impressis, fascia media communi la-
tissima apiceque nigris. — Long. 8-9, lat. 5-6 lin.
Fas. Syst. El. IL. p. 4. 6. — Scnoenu. Syn. Ins. IL. p. 326. 5, — Duroncx. Mo-
nog. d. g. Erot. p. 6. pl, 1. fig. 1. — Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Erot. giblosus. Var. PANZER in Voer. Col. IV. pl. 44.fig. 1.
Erot. gibbosus. Var. A. ILtIGER. Magaz. V. p. 230. 7. — ScHoENu. Syn. Ins. II.
p. 326. 6.
Ovale, large et plus acumimé en arrière que la plupart des sui-
vants; d’un noir assez brillant en dessous, presque mat en dessus.
Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue.
Celui-ci une fois environ plus large que long, largement échancré
et assez rétréci en avant, non arrondi sur les côtés qui sont fine-
ment rebordés, assez fortement bisinué à sa base, dont le milieu
est un peu prolongé et lui-même sinué, presque plane en dessus et
ayant de chaque côté du disque une et parfois deux petites fos-
settes peu marquées. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres
ovales, coupées très-obliquement et élargies aux angles humé-
raux, rétrécies et un peu sinuées dans leur milieu, arrondies ra-
pidement et obliquement, à partir d’un peu au-delà des deux tiers
de leur longueur jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée ;
très-bossues, formant presque une pyramide aiguë dont le sommet
se trouve au milieu de leur longueur, et dont les quatre côtés sont
également abruptes. Leur couleur est, pendant la vie, d’un beau
gris-bleuâtre qui devient plus où moins blanchätre ou flavescent
après la mort, et elles sont traversées dans leur milieu par une bande
commune noire, trés-large sur les bords latéraux, rétrécie et parfois
mème presque interrompue sur la suture; l'extrémité est occupée
par une tache commune de même couleur, de médiocre grandeur,
coupée carrément, ou irrégulièrement arrondie, ou enfin échancrée
en avant, mais qui ne remonte jamais sur la suture. Elles sont en
outre couvertes de gros points noirs superficiels, médiocrement
nombreux et souvent confluents. Dessous du corps lisse. Cin-
quième segment abdominal légèrement échancré chez les mâles,
arrondi chez les femelles. Pattes longues et grêles; cuisses anté-
rieures renflées à leur base dans les deux sexes, mais beaucoup
plus fortement chez les mâles que chez les femelles, |
ÉROTYLUS, 451
Il n'est pas rare au Brésil dans la province de Rio-Janeiro; je lai
souvent rencontré, en sociétés plus ou moins nombreuses, sur de
vieux troncs d'arbres couverts de bolets. Ses élytres changent
presque toujours de couleur après la mort.
La synonymie de cette espèce exige quelques explications. Il
n'est pas parfaitement démontré qu’elle soit le sphacelatus de Fa-
gricius. En effet, il est singulier, comme l’a déjà fait remarquer
M. Duponchel, que cet auteur ne fasse pas mention de la gibbo-
sité des élytres, tandis qu'il note soigngsement ce caractère chez
son gibbosus qui ne le présente pas à un plus haut degré. Cepen-
dant comme, à part cette particularité, c’est la seule espèce connue
à laquelle se rapporte la description de Fabricius, je crois avec
MM. Dejean et Duponchel que c’est réellement le sphacelatus.
Voet l’a figuré d’une manière parfaitement reconnaissable, part. IT,
pl. 4/, fig. 1, de son Catalogue de Coléopières. Panzer, dans l'édition
allemande qu’il a donnée de cet ouvrage, l’a regardé comme une
variété du gébbosus qui est figuré à côté sur la mème planche. Illiger
(Magaz. f. Insekt. V. p. 230) a reproduit cette erreur de Panzer,
et a lui-même été suivi par M. Schœnherr qui, dans sa Syn. Insect.
IE, p. 326, après avoir cité le vrai sphacelatus, le fait figurer de nou-
veau sans le nommer à l’article du gébbosus, en mêlant sa synonvy-
mie avec celle de ce dernier. Cette confusion a échappé à M. Du-
ponchel qui a reproduit sans changement la synonymie de
M. Schœnherr.
38. E. JacqurEr1 : Ovato-oblongus, ater, nitidus, thoracès anqulis an-
licis extus productès ; elytris valde et sub-acute gibbosis, apice spi-
nosis, testaceo-flavescentibus , punctis maoribus nigris sat crebre
impressis, macula media communi transverso-quadrata, apice late
singuloque plaga parva lateralè quadrata, nigris. — Long. 10,
lat. Glin.
Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Il est plus grand, encore plus convexe que le sphacelatus et
d’une forme plus oblongue; d’un noir assez brillant, Antènnes un
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci très-court, une fois et
demie plus large que long, largement mais peu profondément
échancré à sa partie antérieure, dont les angles sont saillants et
dirigés en dehors, ce qui fait paraître les côtés rentrants, forte-
ment bisinué à sa base dont le milieu est faiblement prolongé
et un peu arrondi, presque lisse en dessus, sauf quelques vagues
dépressions sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales-
oblongues, légèrement arrondies aux angles huméraux, puis pa-
452 EROTYLIENS VRAIS.
rallèles jusqu'aux trois quarts environ de leur longueur, et ar-
rondies un peu obliquement à l'extrémité qui est légèrement
échancrée, avec une petite épine à l'angle sutural; encore plus
bossues que dans le sphacelatus, et formant une pyramide un peu
obtuse à son sommet et comprimée latéralement; leur déclivité
antérieure est plus courte que la postérieure, mais aussi abrupte.
Elles sont d’un testacé jaunâtre (très-probablement blanchätres
pendant la vie) et couvertes de points noirs pareils à ceux du
sphacelatus, arrondis, ass@ nombreux et rarement confluents. Au
sommet de leur convexité, elles ont une tache noire, commune,
médiocre, en carré transversal, une autre petite également car-
rée sur chaque bord latéral, un peu au-delà du milieu ; Pextré-
mité est occupée par une srande tache noire un peu arrondie
en avant. Dessous du corps lisse, avec les bords de l'abdomen for-
tement impressionnés. Pattes très-longues et grèles, avec les cuis-
ses antérieures assez fortement renflées à leur base.
Cette espèce, parfaitement distincte, est de Cayenne et proba-
blement des bords de la Mana. Elle a été rapportée par M. Jac-
quiEr, chirurgien de [a marine, à qui M. Drseax l’a dédiée. L'u-
nique individu que je possède me parait être une femelle, à en ju-
ger par ses cuisses antérieures médiocrement renflées à leur.
base.
39. E. camerus : Oblongus, ater, sub-nitidus, thoracis lateribus an-
ticis sub - incrassatis; elytris valde ac obtuse gibbosis, lœvibus,
punctis nigris rarissèmis tmpressis, testaceo-flavescentibus , nut-
cula media communi transverso-quadrata , altera maxima apicali
anrorsum producla singuloque plaga laterali sub-quadrata, nigrès.
— Long. 9, lat. 4 172 lin.
Guéris. Revue Zool. À. 1841. p. 116.
Ovalaire et d'un noir assez brillant. Antennes dépassant le pro-
thorax de presque toute leur massue. Ce dernier de moitié envi-
ron plus large que long, fortement rétréci et assez profondément
échancré en avant, à bords latéraux presque droits dans leur tiers
postérieur, puis obliques et renflés en une sorte de bourrelet en
avant, assez fortement bisinué à sa base dont le milieu est lége-
rement prolongé et sub-arrondi, lisse en dessus, avec un sillon
Jongitudinal peu marqué et une petite fossette de chaque côté.
Ecusson en triangle assez aigu, lisse. Elytres oblongues, nulle-
ment dilatées aux épaules, allant en se rétrécissant lentement et
très-régulièrement de la base à. leur extrémité qui est arrondie
sans aucune troncature ; très-bossues, à convexité très-obtuse
dé 7: dl
EROTYLUS. 453
et dont la partie la plus élevée est située un peu avant le milieu,
de sorte que la déclivité postérieure est plus longue et un peu plus
abrupte que lantérieure. Elles sont d’un blanc jaunätre, mar-
quées de quelques petits points enfoncés, rares et dispersés sans
ordre, et ont en outre une assez grande tache commune, noire,
en carré transversal, immédiatement avant le sommet de leur
convexité, une autre très-grande, également coinmune, qui occupe
l'extrémité et remonte en pointe sur la suture, à peu de distance
de la précédente; enfin, une assez grande de chaque côté, tou-
chiant le bord externe, presque carrée et placée exactement au
milieu de leur longueur, Dessous du corps lisse. Cinquième seg-
ment abdominal largement mais peu profondément échancré.
Pattes longues ; cuisses antérieures fortement renflées à leur
base.
Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. »'Or-
BIGNY.
L’unique exemplaire en ma possession est un mâle : la femelle
m'est inconnue ; elle doit probablement avoir les bords latéraux
du prothorax non renflés en avant, le cinquième segment abdo-
minal entier et les cuisses antérieures peu dilatés.
4o. E. cisposus : Oblongo-ovatus , ätro-nitidus, elytris ante medium
valde ac obtuse gibbis, punctis nigris maximis sat crebre impres-
sis, apice sub-spinosis, testaceo-virescentibus (post mortem magis
minusve flavescentibus), macula communi media transverso-qua-
drata, altera magna apicali, antrorsum producta singuloque plaga
lateraii sub-quadrata, nigris. — Long. 8-9, lat. 4 172-5 lin.
Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis ; ab-
dominis segmento quinto sub-emarginato.
Fa. Syst. El. p. 4. 7. Entom. syst. I. p. 36. 6. Mant. 1. p. 91. 5. Spec. Ins. I.
P- 157. 3. — Ouv. Encyc. méth. VI. p. 432. 5. — Hengsr. Col. VIII. p. 366.8. pl.
137. fig. 5. — Vorr. Col. II. (ed. Panzer. IV.) pl. 44. fig. 11. — Icricer. Magaz.
V. p. 230. 7. Var. B. — Duménic. Consid. génér. pl. 20. fig. 15. — Duroxcn. Mo-
nog. d. g. Erot. p. 7. 2. pl. 1. fig. 2. — Scnorxn. Syn. Ins. Il. p. 326. 6. — Des. Cat.
ed. 3. p. 449.
Chrysomela gibbosa. LiNNÉ. Cent. Ins. p. 10. 13. Amænit. acad. VI. p. 393. 13.
Syst. nat. IL. p. 586. 2. ed. GMEL. p. 1727. 195. — Hengsr in Fuessey s Arcliv.
por. 3, pl: 23. fig. 5,
Chrysomela.…. Groxov, Zooph. GoG. pl. 14. fig. 5.
NN... Hourruyx. Naturl. Hist. pl. 54. fig. 5.
Sousle nom de gibbosus, Fabricius a confondu deux espèces voi-
sines sans doute, mais cependant faciles à distinguer quand on
454 EROTYLIENS VRAIS.
les a sous les yeux. Cette confusion ressort d’une manière évidente
quand on compare les deux figures qu'il a citées dans la synony-
mie de son gibbosus. Celle d'Olivier représente un tout autre in-
secte que celle de Herbst dans les 4rchives de Fuessly. Je réserve
à cette dernière le nom de gibbosus , attendu qu’elle est beaucoup
plus commune que l’autre et qu'il y a dix probabilités contre une
que c’est celle que Fabricius a connue. C’est elle également qui a
été figurée par Voet, M. Duméril et M. Duponchel; on en trouve
même une figure passable dans un ouvrage hollandais peu con-
sulté, celui d'Houttuyn. Enfin, c’est celle qu’on rencontre commu-
nément dans les collections. Quant à l’autre espèce, celle d'Oli-
vier, je lui ai donné le nom de Dromedarius, sous lequel elle est
décrite à la suite de celle-ci (1).
Mäle : Oblong, d’un noir assez brillant. Antennes dépassant un
peu le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long,
assez rétréci et faiblement échancré en avant, non arrondi sur les
bords latéraux qui sont relevés en un bourrelet tantôt très-mar-
qué, tantôt peu sensible, borné quelquefois à leur moitié anté-
rieure, et parfois s'étendant dans toute leur longueur, assez forte-
ment bisinué à sa base dont le milieu est lui-même un peu sinué,
légèr ement convexe et très-lisse en dessus, avec deux dépressions à à
la base, trois le long des bords latéraux et deux fossettes sur le dis-
que ; mais ces dépressions varient un peu dans chaque individu et
sont assez souvent peu distinctes. Ecusson en triangle curviligne,
lisse. Elytres oblongues , àcontour décrivant une ellipse très-régu-
lière, depuis les ane huméraux jusqu'à leur extrémité qui est Us
rement tronquée et terminée à l'angle sutural par une petite épine;
D un peu avant le milieu; la partie la plus élevée de
leur convexité est obtuse sans l'être autant que chez le camelus;
la déclivité antérieure est beaucoup plus courte et un peu moins
abrupte que la postérieure. Leur couleur pendant la vie est d’un
testacé verdâtre qui devient plus ou moins jaune après la mort ;
elles sont couvertes de gros points noirs, arrondis, peu profonds,
assez nombreux, dispersés sans ordre, et ont des taches de même
couleur disposées comme dans les deux précédents : celle placée
au sommet de la gibbosité varie pour la grandeur, mais est en
général médiocre; la latérale est toujours assez petite et à peu près
. (4) de dois à la vérité de déclarer que c’est M. Reiche qui a appelé mon attention
sur la confusion que je signale en ce moment. Mais cet entomologiste distingué
poussait les choses trop loin, car il faisait troïs espèces du gibbosus au lieu de deux,
en séparant les deux sexes de l'espèce à laquelle je conserve ce nom.
EROTYLUS. 455
carrée ; celle de l'extrémité est grande et remonte plus ou moins
en pointe sur la suture, mais jamais autant que chez le camelus.
Dessous du corps lisse. Cinquième segment abdominal faiblement
échancré ou plutôt sinué dans son milieu. Pattes longues et gréles;
cuisses antérieures renflées un peu avant leur milieu.
Femelle : La forme générale du corps et celle des élytres ne
présentent aucune différence. Le prothorax est sensiblement plus
court, étant une fois au moins aussi large que long ; ses côtés
sont finement rebordés sans traces de bourrelet; ses dépressions
sont comme chez le mâle, mais en général plus marquées. Les
élytres sont un peu plus fortement épineuses à leur extrémité. Le
dernier segment abdominal est coupé carrément ; les cuisses an-
térieures sont plus grosses que les quatre autres, mais sans renfle-
ment.
Il n’est pas rare à Cayenne, et a les mêmes habitudes que le
sphacelatus. Je ne pense pas qu’on le trouve au Brésil, comme le
dit M. Duponchel.
41. E. Dromeparius : Oblongo-ovatus , atro-nitidus , elytris humeris
oblique rotundatis, apice haud spinosis, pone medium valde ac sut-
acute gibbosis, punctis nigris maximis parum crebre impressis, tes-
taceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), fas-
Cia lata communi media utrinque interrupta maculaque apicali
antice sub-rotundata, nigris. — Long. 7, lat. 4 lin.
Erot. gibbosus. Ouiv. Entom. V. p. 469. 4. 89. pl. 1. fig. 4. a. b.
Plus petit et d’une forme plus ramassée que le gibbosus ; d’un
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho-
rax. Celui-ci une fois plus large que long , tantôt assez fortement,
tantôt médiocrement rétréci à sa partie antérieure qui est fai-
blement échancrée, non arrondi sur les côtés, légèrement bisi-
nué à sa base, peu convexe et très-lisse en dessus, avec quelques
vagues dépressions à peine distinctes. Ecusson en triangle curvili-
gne, lisse. Elytres oblongues, mais peu allongées, coupées oblique-
ment aux angles huméraux, sinuées et un peu rétrécies dans leur
milieu, s’élargissant ensuite un peu et arrondies à leur extrémité
qui n’est nullement tronquée ni épineuse; très-bossues, et for-
mant une pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé exacte-
ment au milieu de leur longueur, de sorte que la déclivité anté-
rieure est presque aussi longue que la postérieure , mais un peu
moins abrupte. Leur couleur est comme dans le gébbosus, d'un tes-
tacé verdûtre, et jaunit plus ou moins après la mort; elles ont des
iz
456 EROTYLIENS VRAIS.
taches noires disposées comme dans ce dernier, mais la tache
commune du sommet est beaucoup plus grande ainsi que celle
placée sur chaque bord latéral ; ces trois taches se touchent pres-
que et forment ainsi une large bande interrompue au milieu de
chaque élytre ; la tache de l'extrémité est plus petite que chez le
gibbosus, ne se prolonge pas sur la suture ét est irrégulièrement
arrondie en avant. Les élytres sont en outre couvertes de points
noirs enfoncés, tantôt aussi nombreux, tantôt sensiblement plus
rares que chez le gibbosus. Dessous du corps lisse. Dernier seg-
ment abdominal légèrement arrondi. Pattes longues et grèles ;
cuisses antérieures un peu plus grosses que les quatre postérieu-
res, mais non renflées à leur base.
De la Guyane. J'en ai pris deux ou trois exemplaires à Cayenne,
mais il n'est pas commun. Tous les exemplaires que j'ai sous les
veux ayant les cuisses antérieures simples et le dernier segment ab-
dominal un peu arrondi, sont probablement des femelles. Les mâles
doivent avoir, comme ceux du gébbosus , les cuisses antérieures en
massue et le dernier segment abdominal échancré. M. Rice me
l'a envoyé comme étant, dans son opinion, le véritable gibbosus de
Fagricrus ; on a vu plus haut les motifs qui n’empèchent de par-
tager cet avis.
42. E. axnurares : Oblongus, ater, nitidus, elytris humeris oblique
truncatis, apice sub-spinosis, valde et acute gibbosis , testaceo-fla-
vescentibus, punctis majoribus nigris impressis, fascia media lata
communi apiceque late nigris ; femoribus quatuor posticis rubro-
cinctis. — Long. 10, lat. 5 lin.
Plus grand, un peu plus allongé et encore plus bossu que le Dro-
medarius et le gibbosus; d'un noir assez brillant. Antennes un peu
plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus
large que long, légèrement rétréci et assez profondément échanceré
en demi-cercle en avant, fortement bisinué à sa base, couvert en
dessus de dépressions tantôt à peine tantôt assez bien marquées,
et qui varient selon chaque individu. Elytres assez élargies et cou-
pées très-obliquement aux angles huméraux, se rétrécissant en-
suite en décrivant une ligne rentrante jusqu'aux deax tiers de
leur longueur, puis arr nie obliquement jusqu'à leur extrémité
qui est munie d’une épine suturale à peine distincte chez les
näles, plas prononcée chez les femelles; excessivement bossues,
et formant une pyramide dont le sommet sub-aigu se trouve au
inilieu de leur longueur et dont les déclivités antérieure et posté-
rieure sont également longues et abruptes. Elles sont d’un testacé
EROTYLUS. 457
flavescent assez foncé et traversées dans leur milieu par une large
bande noire plusou moins irrégulière sur ses bords; une assez grande
tache commune, de même couleur, plus ou moins arrondie en
avant, occupe l'extrémité, Le reste de la surface estcouvert de points
noirs, peu profonds, gros, assez serrés chez quelques individus,
plus rares chez d’autres, dont un assez grand nombre sont réunis
deux à deux. Pattes longues; les quatre cuisses postérieures lar-
sement annelées de rouge-fauve près de leur extrémité; les an-
térieures fortement renflées en massue chez les mâles, un peu plus
grosses seulement chez les femelles; dernier segment abdominal
entier et presque coupé carrément dans les deux sexes,
Du Brésil, province de Bahia.
J'ai sous les yeux trois exemplaires, savoir : deux mâles et une
femelle de cette belle espèce; ils m'ont été communiqués par
MM. Caevrozrar et REICHE.
43. E. Derauver : Oblongus, atro-nitidus , elytris humeris oblique
truncatis , valde ac sub-acute gibbis, punctis nigris impressis,
testaceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus),
macula media communi transverso - quadrata , altera apicalë, sin-
guloque plaga laterali sub-quadrata, nigris ; femoribus quatuor pos-
ticis late rubro-cinctis. — Long. 8-0, lat. 4-4 172 lin.
Drmay. Revue Zool. A. 1838. p. 23.
Var. A. Elytris fascia lata media communi apiceque nigris.
De la taille du gibbosus, mais plus voisin du Dromedarius par sa
forme ; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que
le prothorax. Ce dernier sensiblement plus long chez le mâle que
chez la femelle, peu rétréci et assez fortement échancré en avant
chez tous deux ; à peine arrondi et finement rebordé sur les côtés,
assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en dessus, avec quel-
ques vagues dépressions parfois entièrement effacées. Ecusson en
triangle curviligne, lisse. Elytres oblongues, un peu dilatées et
coupées obliquement aux angles huméraux, largement rétrécies
dans leur milieu, se dilatant ensuite de nouveau aux trois quarts
environ de leur milieu et s'arrondissant obliquement de là jus-
qu'à leur extrémité qui est légèrement tronquée, avec une épine
presque imperceptible à langle sutural ; très-bossues, formant une
pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé un peu avant le
milieu de leur longueur. La déclivité antérieure est un peu plus
courte, un peu moins abrupte que la postérieure et plus ou moins
déprimée en avant. Leur couleur est pendant la vie d’un testacé
458 FROTYLIENS VRAIS.
verdâtre qui jaunit plus ou moins après la mort; elles sont couver-
tes de points noirs plus petits, généralement moins nombreux
que ceux du gibbosus, et ont des taches disposées de même : celle
du sommet de la pyramide est assez petite; lapicale est de gran-
deur médiocre, plus ou moins arrondie en avant; la latérale est
également assez petite. Dessous du corps lisse. Pattes longues et
srèles; les quatre cuisses postérieures largement annelées de
rouge dans leur milieu; cuisses antérieures trés-renflées à leur
base chez les mâles, un peu plus fortes que les autres, mais sim-
ples chez les femelles. Le cinquième segment abdominal sembla-
ble dans les deux sexes, légèrement sinué dans son milieu.
Cette espèce a un habitat assez étendu ; elle se trouve dans F'in-
térieur de la Guyane à Bolivia et en Colombie. — Je l'ai vue
dans quelques collections sous le nom d'annulipes que M. Dejean
lui avait donné et que M. Guérin a transporté à une espèce dé-
crite plus bas.
M. Dupoxr m'en a communiqué une belle variété venant de
Cayenne, chez qui la tache médiane commune est réunie aux
deux latérales , et forme avec elles une large bande; la tache api-
cale est aussi plus grande que de coutume.
Cette espèce est dédiée à la mémoire de DeBÂuve, jeune voya-
geur mort des suites de ses fatigues dans la Guyane hollandäise,
après avoir exécuté d'immenses voyages sur lé fleuve des Amazo-
nes, le Rio-Nesro, le Haut-Orénoque, etc. Je lai rencontré en
183r près des sources de lOyapock, et nous avons exploré -en-
semble quelques-uns des affluents de cette rivière.
44. E. mrcraris : Oblongus, atro-nitidus , elytris ante medium valde
ac obtuse gibbis, virescenti-flavescentibus, punctis nigris crebre
impressis , margine postico, litura media communi, singuloque
macula parva laterali, nigris. — Long. 8 >, lat. 4 lin.
Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis.
Vir. À. Elytris apice late nigris, macula media communi nulla.
Oblong et d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus lon-
gues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ aussi large que
long, fortement rétréci et légèrement échancré en avant, non ar-
rondi sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en
dessus, avec deux grandes dépressions irrégulières, peu marquées
sur chaque bord latéral, et deux fossettes superficielles sur le dis-
que. Ecusson lisse. Elytres oblongues, non dilatées et obtuses aux
EROTYLUS. 459
angles huméraux, décrivant une ellipse très-régulière de la base
à l'extrémité qui est arrondie et terminée à l’angle sutural par une
épine presque imperceptible ; trés-bossues, mais fortement arron-
dies en dessus et très-comprimées sur les côtés : la déclivité anté-
rieure est plus courte, moins abrupte que la postérieure et un peu
déprimée en avant. Leur couleur est d’un flavescent verdâtre (pro-
bablement d’un testacé verdâtre pendant la vie), et elles sont cou-
vertes de points noirs, plus petits, beaucoup plus nombreux que
ceux du gibbosus et souvent confluents; on remarque en outre
une petite bande noire, commune, étroite et courte au sommet de
la sibbosité; une petite tache sub-quadrangulaire de mème cou-
leur sur chaque bord latéral au milieu, et lextrémité est entou-
rée d'une étroite bordure qui représente la tache apicale des au-
tres espèces réduite presque à rien. Dessous du corps lisse. Pattes
longues et grèles; cuisses antérieures assez fortement en massue
chez les mâles, un peu moins chez les femelles. Dernier segment
abdominal légèrement sinué chez les deux sexes.
Il a été rapporté de Bolivia par M. A. »'Orgieny et m'a été com-
muniqué par M. ReicHe sous le nom que je lui ai conservé.
M. CHEvROLAT m'en a remis aussi un individu.
Dans la variété A la tache commune médiane manque entie-
rement; les latérales sont aussi complètement effacées ou très-pe-
tites, et l'extrémité est noire sur une aussi grande étendue que
chez les espèces précédentes. M. Cuevrozar me l’a communiquée
sous le nom d’adustus, comme étant une espèce particulière ; mais
c’est incontestablement une simple variété, ou peut-être même le
type de celle-ci. |
45. E. ecevarus : Breviter ovatus, ater, sat nitidus; elytris obtuse
gibbis, flavescentibus, punctis maximis variolosis nigris, sæpe con-
fluentibus impressis, fascia media communi apiceque nigris. —
Long. 5, lat. 3'}, lin.
Fas. Syst. EL.IL. p. 4. 8. — Irric. Magaz. V: p. 230. 8. — ScHoEenu. Syn. Ins. Il.
p- 326.7. — Duroxcu. Monog. d, g. Erot. p. 43. 87. — Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Var. A. Elytris rubro-ochraceis.
Ovale et court; d’un noir profond , peu brillant en dessous, mat
en dessus, Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-
ci une fois et demie aussi large que long, largement mais légère-
ment échancré en avant, assez fortement ârrondi sur les côtés, un
peu bisinué à sa base et couvert en dessus de dépressions vagues,
irrégulières, qui le font paraître tout bossué, Ecusson lisse. Elytres
460 EROTYLIENS VRAIS.
en ovale-court, régulièrement arrondies de la base à l'extrémité,
à gibbosité trés-forte, obtuse, avec la déclivité antérieure sensi-
blement plus courte que la postérieure ; d'un testacé jaunâtre, mat,
et couvertes de taches noires arrondies, variolées dansleur centre,
qui les font paraître comme rongées cà et là; traversées dans leur
nilieu par une bande noire commune, irrégulière et également
variolée ; lextrémité est de la même couleur sur une médiocre
étendue et légèrement chagrinée. En avant de la bande médiane,
les points enfoncés sont ordinairement plus nombreux et plus con-
fluents qu'en arrière. Dessous du corps finement pointillé, avec
une impression en ellipse et bombée dans son centre sur chaque
côté des quatre derniers segments abdominaux. Pattes assez lon-
gues et assez robustes ; cuisses antérieures fortement renflées chez
les mâles, beaucoup moins chez les femelles. Dernier segment ab.
dominal coupé carrément dans les deux sexes.
De Cayenne.
Dans la variété A lesélytres sont d’un rouge ochracé vif, mais
du reste offrent le même dessin noir. Elle ne paraît pas rare, car
j'en ai vu deux exemplaires dans les collections de MM. Bvourr et
CHEVROLAT.
Cette espèce est-elle bien lelevatus de Fabricius? On pourrait en
douter en voyant que dans sa description cet auteur ne men-
tionne ni la bande médiane des élytres nile noir qui les termine.
Mais cela s'explique quand on a lespèce sous les yeux. En effet, la
bande en question qui existe bien réellement ressemble dans cer-
tains individus à un groupe de points enfoncés plus grand que les
autres, et l’on peut en dire autant du noir de l'extrémité. Cela est
si vrai que M. Duponchel, qui a décrit l'espèce sur le mème exem-
plaire que j'ai sous les yeux, s’est exprimé à peu près comme Fa-
bricius. Cet exemplaire estun des plus mal caractérisés que j'aie vus ;
dans d’autres qui m'ont été communiqués par MM. Buquer et Cur-
vroLar, la bande médiane et la tache apicale sont parfaitement
distinctes.
Au sujet de cette espèce, Illiger (Magaz. für Insekt. N. p. 230)
se fait cette question reproduite par M. Schænherr dans sa Sy».
Insect. HE. p. 326 : « Doit-il être distingué du punctahssimus ? »
Il suffit de lire ces mots de la description de Fabricius : Thorax
depressus, inæqualis, pour se convaincre que son elevatus n'a rien
de commun avec le punctatissimus dont le prothorax est parfai-
tement lisse et non déprimé, et qui est un Ægithus.
Re
EROTYLUS. 461
46. E. axxurtees : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute gibbosis, tes-
taceo-flavescentibus , punctis nigris sat crebre impressis, macula
media communi abbreviata, transverso-quadrata sinquloque plaga
laterali sub-quadrata, nigris ; femoribus quatuor posticis rubro-cinc-
tès. — Long. 6}, lat. 3'/, lin.
Guérix. Revue Zool. A. 1841. p. 115.
Il ressemble assez pour la forme au sphacelatus, mais il est beau-
coup plus petit; d’un noir brillant. Antennes assez longues. Pro-
thorax court, à peine rétréci et échancré peu profondément en
demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi en avant
sur les côtés, fortement bisinué à sa base, ayant en dessus deux
larges fossettes discoïdales arrondies, une petite dépression de
chaque côté du prolongement de la base et quelques plis sur les
bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales, assez larges, obliques
aux angles huméraux , puis décrivant une ellipse régulière de là
jusqu’à l'extrémité, très-convexes et formant une pyramide à som-
net obtus, avec les déclivités antérieure et postérieure presque
égales entre elles ; leur couleur est d’un testacé légèrement jaunài-
tre , et elles sont couvertes de points noirs enfoncés, assez nom-
breux, peu serrés et dispersés sans ordre, avec une bande noire
commune, courte, transversale, assez large au sommet de la gib-
bosité, et sur chaque une autre de même couleur, carrée, touchant
le bord latéral presque dans son milieu. Dessous du corps fine-
ment pointillé. Pattes assez longues, avec les quatre cuisses posté-
rieures annelées de rouge dans leur milieu. Cuisses antérieures
assez fortement renflées.
Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo-
livia ) par M. D'Ormiexy. Dans lexemplaire décrit par M. Grérix,
il existait une petite tache rougeûtre de chaque côté du prothorax
en avant. Le mien n’en offre aucune trace. Je ne connais pas la
femelle.
47. L. Larrerrcet : Ovatus, alter; elytris convexis, carneo-testaceis ,
punctis numerosis sæpe confluentibus, margine fasciaque lata com-
muni media, nigris. — Long. 61/,, lat. 4 lin.
Var. A. Elytrorum fascia media communi nigra , magis minusve
parva necnon interrupla.
Ovale, assez court; d’un noir trés-foncé et assez brillant, An-
tennes notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci assez
long, profondément échancré en demi-cercle antérieurement,
462 EROTYLIENS VRAIS.
fortement arrondi sur les côtés, médiocrement bisinué à sa base,
et couvert en dessus de vagues dépressions peu sensibles, avec
deux fossettes discoïdales peu marquées et un enfoncement de
chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres
en ovale-court, assez convexes et nullement bossues; d’un testacé
couleur de chair assez vif et assez brillant, couvertes de points
enfoncés, noirs, assez gros, nombreux, souvent réunis, et traver-
sées dans leur milieu par une large bande d’un noir assez brillant,
un peu arrondie en avant sur chaque élytre et légèrement rétrécie
dans son milieu. Elles ont une mince bordure et le repli latéral de
la même couleur. Dessous du corps presque lisse. Pattes longues et
assez robustes; cuisses antérieures plus fortes que les autres, mais
non renflées en massue.
Il a été découvert par M. A. »'Ormieny dans la république de
Bolivia, province de Chiquitos. Les individus que Jai vus me
paraissent être tous des femelles.
La bande noire commune des élytres varie beaucoup; quelque-
fois elle est réduite presque à rien et divisée en plusieurs taches.
J'ai pris pour type de l'espèce les exemplaires chez lesquels elle est
à son maximum de développement.
A8. E. aprarus: Ovalus, capile antennisque nigris, corpore sublus
thoraceque rufo-sanguineis, nigro-clathratis ; elytris convexis, testa-
ceo-flavescentibus , sat crebre nigro-punctatis, fascia media coni-
muni sub-interrupta, singuloque macula parva laterali nigris ; pe-
dibus nigris , femoribus basi fulvis. — Long. 7, lat. 4 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Ovale, plus on moins rétréci et acuminé en arrière. Tète d'un
noir bronzé, avec un reflet rougeûtre sur le vertex. Antennes noi-
res, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un rouge
fauve assez foncé, entouré sur les quatre côtés d’une étroite bordure
de la couleur de la tête, qui sur les bords latéraux envoie une dent
arrondie intérieurement, et ayant en outre sur le milieu un tra-
pèze de même couleur qui s'étend de la base à la partie antérieure
et qui est coupé en deux par une ligne transversale; sa forme est à
peu près la mème que chez lannulipes, et en dessus il a des dépres-
sions aussi nombreuses, mais plus vagues, qui le font paraître bos-
sué. Ecusson d'un noir bronzé, lisse. Elçtres ovales, arrondies et
dilatées aux angles huméraux, puis se rétrécissant régulièrement
et rapidement jusqu'à l'extrémité qui est plus acuminée que chez
les précédents, très-convexes, arrondies supérieurement , avec la
EROTYLUS. 463
déclivité antérieure un peu plus longue et moins abrupte que la
postérieure. Elles sont pendant la vie d’un testacé blanchâtre jau-
nissant plus ou moins aprés la mort, et couvertes de nombreux pe-
tits points enfoncés, noirs, médiocrement serrés et dispersés sans
ordre. Au sommet de leur convexité se trouve une étroite et courte
bande commune, d’un noir bronzé, flexueuse et dilatée à ses
extrémités; on voit en outre sur chaque une petite tache de
même couleur touchant presque le bord latéral dans son milieu.
Le repli latéral estmoucheté de noir et de fauve. Dessous du corps
d’un fauve assez foncé, avec la poitrine tachetée de noir bronzé et
des lignes longitudinales et transversales de même couleur sur
l'abdomen. Pattes assez longues , d’un noir bronzé , avec la base
des cuisses fauve.
L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi au Brésil
dans la province de Rio-Janeiro. M. Duroxr m'en a communique
trois autres provenant du même pays, l’un desquels est plus ovale,
plus court et plus arrondi en dessus que les autres.
Le dessin noir du prothorax et la petite bande placée au sommet
des élytres sont rarement aussi complets que dans lindividu que
J'ai pris pour type. Le premier est en général assez peu distinct, et
la seconde interrompue.
49. E. roramiNosus : Ovalus , ater, sat nitidus ; elytris convexis , testa-
ceo-flavescentibus, sat crebre nigro-punctatis, fascia media commu-
ni sub-interrupta singuloque macula parva laterali, nigris. —
Long. 7, lat. 4 lin.
Il pourrait bien n'être qu'une variété du précédent dont il ne
diffère qu’en ce que la tête, le prothorax, l’écusson, le dessous du
corps et les pattes sont entièrement d’un noir foncé assez brillant.
La forme générale du corps, les élytres, leur dessin, tout le reste
enfin, ne présentent pas la plus légère différence.
Du Brésil. Collection de M. Cnevrozrar.
50. E. Ouvrir: Oblongo-ovatus , niger; elytris modice convexis,
punctis nigris sat crebre impressis, luteo-aurantiacis, sutura, fascia
lata communi apiceque nigris. — Long. 7, lat. 4 lin.
Ovale-oblong; d’un noir assez brillant, devenant brunâtre sur l’ab-
domen. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci à échan-
crure antérieure droite dans son milieu et oblique sur les côtés, assez
fortement arrondi sur les bords latéraux, légèrement bisinué à
sa base, finement pointillé en dessus, avec une fossette arrondie,
464 EROTYLIENS VRAIS.
assez profonde, de chaque côté du disque, et quelques dépressions
vagues sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon-
gues, médiocrement convexes, d'un beau jaune plus ou moins
orangé, traversées dans leur milieu par une large bande communé,
d’un noir assez brillant, presque droite sur ses bords et ayant une
grande tache apicale de la même couleur, coupée obliquement de
dedans en dehors en avant; la suture, en avant de la bande mé-
diane, est assez largement noire et beaucoup moins entre la même
bande et la tache de l'extrémité. Le repli latéral est d’un fauve vif
jusqu’à cette dernière tache, et brunâtre dansle reste de son éten-
due. Les élytres sont en outre couvertes de points noirs enfoncés,
plus serrés sur les parties noires, surtout à l'extrémité, que sur les
parties jaunes, et confus, sauf une seule rangée qui longe la su-
ture. Dessous du corps fisement pointillé. Pattes assez longues et
assez robustes.
Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. »'Or-
BIGNY.
51. E. Gonsi : Oblongus, ater, sat nitidus, thorace flavo, fascia laia
longitudinali punctisque duobus nigris notato ; elytris sal convexis,
testaceo-virescentibus, punctis majoribus nigris sat crebre impres-
sis, basi, fascia lata communi media (interdum interrupta) apiceque
nigris. — Long. 8 172-10, lat. 4 172-5 lin.
Guérix. Revue Zool. À. 1841. p. 116.
Oblong et assez allongé. Tête d’un noir brillant, avec les an-
tennes de la même couleur et notablement plus longues que le
prothorax. Celui-ci d'un fauve-clair brillant en dessus et en des-
sous sur les côtés, traversé en dessus par une bande noire longi-
tudinale, large à sa base, rétrécie dans sa moitié antérieure, de
chaque côté de laquelle est une petite tache arrondie de mème
couleur, parfois effacée; il est de moitié environ plus large que
long, fortement échancré en demi-cercle antérieurement, légère-
ment arrondi sur les côtés, fortement bisinué à sa base, avec quel-
ques petits points enfoncés le long de cette dernière et plusieurs
impressions irrégulières, parmi lesquelles on remarque surtout
une oblique sur chaque côté. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon-
gues, obtuses aux angles huméraux qui sont un peu relevés en
dessus , régulièrement elliptiques sur les côtés, assez convexes et
décrivant en dessus une parabole très-régulière, un peu prolon-
pées et tronquées à l'extrémité ; d’un testacé verdâtre et couvertes
de gros points enfoncés, noirs, nombreux et presque tous isolés ;
leur base est noire sur une étendue médiocre ; leur milieu est tra-
EROTYLUS. 465
versé par une large bande commune, de Ta mème couleur, un peu
irrégulière sur ses bords et rétrécie dans son milieu; l'extrémité
est également largement noire ; le repli est de la même couleur.
Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues; cuisses anté-
rieures fortement renflées à leur base chez les mâles, un peu plus
grosses que les autres chez les femelles, mais simples.
Cette belle espèce est de la Colombie.
52. E. vicnts : Oblongus; ater, sat nitidus, thorace flavo, fuscia lata
longitudinali punctisque duobus nigris notato ; elytris modice con-
vexis, lestaceo-flavescentibus , dispersè nigro-punctatis, fascia me-
dia commun abbreviata, transverso-quadrata, apice sinquloque
maculis duabus quadratis, una humerali, altera lateral, nigris. —
Long. 9 172, lat. 4 192 lin.
Guérin. Revue Zool. A.1841. p. 116.
Plus oblong et surtout moins convexe que le précédent; d’un
noir assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de presque
toute leur massue. Celui-ci d’un jaune-clair qui se prolonge en
dessous et en avant, à peu de distance de la naissance des pattes,
traversé en dessus par une bande noirè, longitudinale, médiane,
large en arrière, rétrécie dans sa moitié antérieure, de chaque
côté de laquelle est une petite tache ronde de la mème couleur,
parfois effacée ; de la mème forme que dans le Goryi, mais un peu
moins long. Ecusson lisse, Elytres oblongues, obtuses aux angles
huméraux qui sont relevés en dessus, moins convexes que dans
le Goryi, décrivant en dessus une courbe surbaissée, très-régu-
lière; d’un testacé blanchätre päle ou flavescent, couvertes de
points enfoncés, noirs, médiocres, peu serrés, presque tous isolés
et ayant plusieurs taches de la même couleur, ainsi réparties: une
oblongue à chaque angle huméral, une commune en carré trans-
versal, un peu avant le milieu, et sur chaque bord latéral une
carrée, assez grande; l'extrémité est aussi noire sur une médiocre
étendue. Le repli latéral est en entier de la même couleur. Pattes
longues et grèles ; cuisses antérieures assez fortement renflées
chez les mâles, simples et à peine plus grosses que les autres chez
les femelles.
Du Mexique.
J'en possède un exemplaire venant du Yucatan, dans lequel le
noir est remplacé par un brun-fuligineux pâle,
Monographie. 30
466 EROTYLIENS VRAIS.
53, E. meranosriGma : Oblongus, ater, nitidus ; elytris modice con-
vexis, testaceis, disperse nigro-punctatis, fascia media communi
transverso-quadrata, apice singuloque maculis duabus quadratis ,
una humerali , altera laterali, nigris. — Long. 9-10, lat. 4-4 '/,
lin.
Hôprwer in Der. Cat. ed. 3. p. 449.
Il a tout-à-fait la forme oblongue du vicinus; d’un noir brillant.
Antennes dépassant de toute leur massue le prothorax. Celui-ci
très-court, à échancrure antérieure droite dans son fond et obli-
que sur les côtés, fortement bisinué à sa base qui est largement
prolongée dans son milieu, presque droit sur les côtés, très-lisse
en dessus, avec une forte i impression latérale prolongée antérieure-
ment en un sillon fin sinueux qui se joint presque à son corres-
pondant sur le disque ; on voit en outre une dépression de chaque
côté du prolongement de la base et des plis courts mais bien mar-
qués tout le long des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres sem-
blables à celles du vicinus, avec l'angle sutural de lextrémité un
peu épineux; d’un testacé verdâtre assez foncé et luisant, cou-
vertes de points enfoncés, noirs, aussi petits et moins nombreux
encore que ceux du vicinus, et ayant plusieurs taches d’un noir
brillant, disposées absolument comme dans ce dernier, mais un
peu plus grandes, savoir : une carrée aux angles huméraux , une
transversale commune un peu avant le milieu , et une carrée sur
chaque bord latéral; l'extrémité est également noire, ainsi que le
repli latéral. Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues et
grèles. :
Du Mexique. Je n’en ai vu qu’un individu femelle, à en juger
par ses cuisses antérieures un peu plus grosses seulement que les
autres.
54. E. Borspuvaiu : Oblongus, aier,sub-nitidus ; elytris sat convexis,
albido-testaceis ; punctis majoribus nigris parum crebre impressis,
singuloque macula parva laterali concolore.—Long. 7, lat. 4 lin.
CuevroLarT. Col. du Mexique. 2° centur. fasc. 4. — Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Oblong et assez allongé ; d’un noir médiocrement brillant. An-
tennes un peu plus longues que lé prothorax. Celui-ci de moitié
environ plus large que long, faiblement rétréci et échancré en
avant, presque droit sur les côtés, très-légèrement bisinué à. sa
base, ayant en dessus pour toutes dépressions deux fossettes dis-
coïdales plus ou moins marquées, accompagnées quelquefois de
deux impressions au-dessus de l'écusson, Gélui-ci lisse, Elytres oh-
e
.
:
‘
è
!
| EROTYLUS. 463
longues, très-régulièrement et faiblement arrondies de la base à
lPextrémité qui est un peu tronquée, assez convexes; d’un testacé
blanchâtre, couvertes de points noirs assez gros, médiocrement
nombreux et souvent confluents, avec une petite tache de même
couleur sur le bord latéral de chacune d’elles, Le repli latéral est
en entier noir. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez
robustes ; cuisses antérieures assez fortement renflées à leur base
chez les mâles, à peine plus grosses que les autres chez les fe-
melles.
.Du Mexique.
55. E. carrrornicus : Oblonqus, ater, sub-nitidus ; ebytris sat convexis,
postice latioribus, testaceo-flavescentibus , punctis parvis nigris
crebre impressis singuloque macula parva laterali concolore. —
Long. 6, lat. 3 3,4 lin.
Il ressemble beaucoup au Boësduvalii, mais je crois cependant
qu'il forme une espèce distincte. Il est plus petit, proportionnelle-
ment plus court. Ses élytres s’élargissent un peu en arrière et leur
partie postérieure est brusquement déclive ; elles sont d’un testacé
Jaunâtre assez foncé et couvertes de points plus petits, beaucoup
plus nombreux, très-souvent confluents et même réunis par petits
groupes ; on aperçoit de même une très-petite tache noire au mi-
lieu du bord latéral de chacune d’elles. Les pattes me paraissent
aussi un peu plus courtes. Pour tout le reste il ressemble au Boës-
duvalii.
I se trouve en Californie. Je n’en ai vu que deux individus ap-
partenant à M. Duroxr.
Espèce appartenant a ce genre et que je n'ai pas vue.
E. iNcomParaBiuts : Ovalis, gibbus, niger ; elytris coccineis, ad basin
nigris , flavo-punctalis, postice nigro-undulatis. — Long. 87, lat.
hum. 3 374”.
Familiæ primæ celeb. Duponchel adscribendus species ovatas,
pedibus plus minusve elongatis continenti. Caput lævigatum in-
ter oculos impressum. Thorax lævis, foveolis passim impressis,
antice valde angustatus, profonde emarginatus. Scutellum ni-
grum , læve. Elytra gibbosa, profunde punetata, coccinea , ad ba-
sin late nigra, punctis in singulo tribus flavis, quorum unum
marginale ; pone medium fasciis undatis interruptis, macula com-
muni suturali et apice nigris ; subtus niger, epipleuris coccineis ad
468 EROTYLIENS VHAIS.
basin nigris. Antennæ capite thoraceque parum longiores, nigræ.
Pedes nigri, tarsis fusco-tomentosis.
Habitat ad Amazonum flumen.
Perry. Delect. animal, artic. pars HI. pl. 22. fig. 8.
Cette espèce est sans aucun doute un véritable Erotyle et me
parait devoir être placée entre le variegatus et le pretiosus. De tou-
tes celles décrites dans les auteurs, c’est la seule que je n’aie pas
pas pu voir en nature.
IX. (23.) ZONARIUS.
Hope. Revue Zool, A. 1841. p. 112.
Barytopus et Oligocorynus (pars). CHEvRoLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 449 et 450.
— Alloiotelus. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112. — Erotylus auctor.
Corps ovale ou oblong, tantôt très- tantôt médiocrement convexe.
Téte transversale, terminée par un museau gréle fortement rétréci à
sa base.
Antennes gréles, toujours sensiblement plus longues que le protho-
rax, à à° article de la longueur des deux suivants , terminées par une
massue allongée , formée tantôt peu à peu par les quatre derniers,
tantôt assez brusquement par les trois derniers articles.
Ecusson en cône assez allongé, fortement arrondi à son sommet.
Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, à échancrure an-
térieure droite dans son fond et oblique sur ses côtés, bisinué à sa base,
presque plane , et plus ou moins mais en général peu impressioné en
dessus.
Pattes assez longues, peu robustes; cuisses dépassant un peu les
côtés du corps, élargies et comprimées dans leur milieu , canaliculées
en dessous; jambes gréles, presque droites ; tarses assez robustes ; le
a article des postérieurs plus long que le 2°, le 3° cordiforme, le 5°
plus petit que les précédents réunis.
Epistôme légèrement échancré. — Labre transversal, arrondi
en avant. — Mandibules assez épaisses, un peu membraneuses à
leur bord supérieur interne. — Lobe interne des mâchoires muni
de deux épines assez fortes et aiguës. — Dernier article des palpes
maxillaires très-court, fortement dilaté en segment de cercle; ce-
Jui des labiaux plus petit, trigone. — Menton en triangle assez al.
iongé, tricuspide à son extrémité ; languette faiblement échancrée
à son sommet; paraglosses très-courtes. — Yeux médiocres, sub-
arrondis, assez saillants et finement granulés. — Elytres ovales ou
oblongues, tantôt régulièrement arrondies de la base à leur extré-
ZONARIUS. 46g
mité, tantôt sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, plus
ou moins convexes.
Ainsi qu’on le voit par les caractères qui précèdent, ce genre a
les plus grands rapports avec les Erotylus. I en diffère cependant
pari son museau plus étroit et plus fortement rétréci que dans les
espèces de la deuxième division de ces derniers, ses antennes plus
grèles et terminées par une massue encore plusfaible, et son écus-
son plus allongé. Le prothorax, qui est également bisinué à sa base,
présente en dessus des impressions beaucoup plus faibles et en
général même peu distinctes. La ponctuation a la plus grande ana-
logie avec celle des £rotylus, mais le système de coloration des ély-
tres est autre; partout, hors chezle discoideus, il consiste en bandes
noires sur un fond blanc ou légèrement jaunâtre, rarement d’un
jaune verdâtre vif. Au total, ce genre me paraît assez distinct de
tous ceux de cette tribu.
L'Erotylus discoideus d'Ourvier, sur lequel M. Chevrolat a établi
son genre Oligocorynus (Alloïotelus , Hope), ne m'a présenté
absolument aucun caractère qui puisse le faire séparer des espèces
du genre actuel ; il n’en diffère que par ses couleurs et un peu par
sa forme générale qui est néanmoins très-voisine de celle des Zo-
narius xanthomelas, indicus et nigrotibialis. Quant à l'autre espèce
d'Oligocorynus (0. jucundus) que M. Dejean a citée dans son Ca-
talogue , elle w’offre rien non plus qui autorise une division géné-
rique, mais elle ne peut rester à côté du discoideus, et je lai pla-
cée parmi les Priotelus dont elle a tous les caractères.
Le nom de Zonarius que je donne à ce genre est de la création
de M. Hope ; mais c’est un nom réellementinédit, cet auteurayant,
comme je lai dit dans les généralités, renvoyé pour les caractères
du genre à l’exposition que Fabricius a faite des organes de son
Erotylus fasciatus qui est un Helops. J'aurais pu par conséquent
“hanger le nom en question, mais comme il en vaut un autre, j'ai
cru devoir le conserver. °
Je ne connais que 9 espèces de Zonarius, sur lesquelles 2 sont
«lu Brésil, 3 de Cayenne, 1 de Bolivia, 2 de Colombie et 1 du
Mexique.
at Division. — Massue des antennes composée de trois articles.
1. Z. XANTHOMELAS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris convexis, gemel-
lato-punctato-striatis, luteis, fascia suturali baseos abbreviata , api-
h..
L
470 EROTYLIENS VRAIS.
ceque transverse dilatata, humeris, fascia media lata communi
dentata, apice late margineque nigris. — Long. 4-5 19», lat.
3-3 12 lin.
Barytopus xanthomelas. Des. Cat. ed, 3. p. 449.
Ovale, assez court et très-convexe; d’un noir brillant. Antennes
assez notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois
environ plus large que long, assez fortement échancré antérieure-
ment, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement bisinué à sa
base qui est un peu prolongée dans son milieu, très-brillant en
dessus, très finement pointillé sur le disque, avec une dépression
ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson
lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans leur milieu, obli-
quement arrondies à l'extrémité, très-convexes et d’un beau jaune-
clair un peu verdâtre, avec une bande basilaire suturale, courte
et dilatée fortement en carré transversal à son extrémité, une
tache humérale arrondie sur chaque , une large bande commune
médiane assez fortement dentée sur ses bords, et une tache api-
cale commune, grande, envoyant une grosse dent droite sur cha-
que élytre, d’un noir brillant. Le repli latéral et une mince bor-
dure latérale sont de la même couleur. Leur ponctuation est fine,
mais assez marquée, et forme sur chacune six rangées gemellées,
effacées seulement près de l'extrémité :il y a aussi quelques points
enfoncés et espacés sur les intervalles et les bords latéraux. Des-
sous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et assez
grèles.
De Cayenne. Je l'ai rencontré assez fréquemment dans ce pays.
M. Dejean lavait d’abord regardé comme une variété du Baryto-
pus alternans , mais bien à tort, car il n'appartient pas au même
genre. Ses élytres ne changent pas de couleur après la mort, du
moins dans la plupart des exemplaires.
M. Dejean rapporte avec doute lErot. indicus d'Orrvier à cette
espèce, mais je ne peux partager cette opinion. Voyez l’espèce sui-
vante.
2. Z. iNDicus : Ovalus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, gemellato-
punciato-striatis, fasciis duabus latis communibus singuloque ma-
cula magna basilari, flavescentibus. — Long. 5 172 lat. 3 lin.
Erot. indicus. Ouv. Enc;c. méth. Ins. VI. p. 435. 20. Eniae Ÿ. p- 474. 12. 89.
pl. 2. fig. 17.
Chrysomela indica. Hergsr in Fuessv's Anchiv. p. 5. 5, pl. 23, fig. 5. — LiNNé.
Syst. nat, ed. GMELIN. AV. p. 1685. 155.
hate rot dom litt er
. til
ZONARIUS. 473
Erot. bifasciatus.? Herssr. Col. VHL. p. 350. 12. pl. 137. fig. 9.
Erot. fasciatus. Var, B. Sonoenn. Syn. Ins. II, 327. 17.
Barytopus fasciatus. Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Il a la forme ovale-courte et convexe du xanthomelas ; mais
il est un peu plus grand ; d’un noir brillant. Antennes un peu plus
longues que le prothorax. Celui-ci absolument semblable à celui
du xanthomelas, si ce n’est qu'il est un peu plus arrondi sur les
côtés. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles sur les
côtés, rétrécies très-obliquement à leur extrémité, convexes, d’un
noir brillant, ayant chacune une grande tache basilaire oblongue,
transversale, un peu échancrée postérieurement, et deux bandes
communes larges, d’un blanc jaunatre et brillant : la première,
située un peu avant le milieu, est légèrement flexueuse sur ses
bords; la seconde, plus large et située presque aux trois quarts de
leur longueur, est un peu prolongée en avant et en arrière près
de la suture. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres ont
sept rangées de petits points enfoncés, dont les six externes sont
groupées deux à deux et effacées à l'extrémité; les intervalles sont
lisses, mais on voit quelques points vaguement dispersés sur les
bords latéraux. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez
longues et assez robustes.
L’unique exemplaire que je possède vient de l'Amérique du Sud
sans autre désignation plus précise ; il est probablement de
Cayenne ou de Surinam. Je n'en ai jamais vu d'autre que
celui-ci.
J'ai la conviction complète que cette espèce est bien lE£rotylus
indicus d'Orrvier, ét non l£rotylus fasciatus de FaBricius, comme
l'ont pensé MM. Schœnbherr et Dejean. La description qu’en donne
Olivier dans l'Encyclopédie méthodique et dans son Entomologie lui
convient parfaitement. La figure qui accompagne cette description
dans le second de ces ouvrages suffirait au besoin pour lever tous
les doutes: elle est fort bonne pour ce qui concerne la forme générale
et rend assez bien la disposition des bandes jaunûtres des élytres ;
mais ces dernières sont trop chargées en couleur. Celle que Herbst
a donnée de sa Chrysomela indica dans les Archives de Fuessly est
moins exacte, mais je crois cependant qu’elle appartient à cette
espèce. Je suis moins certain de son identité avec lErotylus bifas-
ciatus que le même auteur a décrit dans son grand ouvrage sur
les Coléoptères, quoiqu'il cite en synonymie sa Chrysomelx indiea
des Archives de Fuessly.
C’est ici le moment de parler de cet Erot. fasciatus de FasriCs
L a
Lé ‘Br
472 EROTYLIENS VRAIS.
dont j'ai déjà touché quelque chose à la suite de la description
du Brachysphænus alternans , et dont la synonymie présente dans
la Synonymia insectorum de M. Schœnherr la plus grande con-
fusion. Olivier a avancé à deux reprises différentes ( Encyc.
méth. Ins., VL p. 433, n° 10, et Entom. V. p. 473, n° 11) que
c'était un Helops. Illiger (Magaz. V. p. 231) a prétendu qu'Oli-
vier s'était trompé, et que cette espèce était un véritable Erotyle.
Je crois à mon tour qu'Illiger a commis une erreur, et qu'Olivier
avait raison. Fabricius, dans la description de son Érot. fasciatus,
ne parle pas du nombre des articles des tarses, ce qui eût tranché
la difficulté, mais il décrit longuement les parties de la bouche;
et ce qu'il dit entre autres choses du troisième article des palpes
labiaux, à peine plus gros que le précédent, ainsi que de l’extré-
mité des mâchoires qui est entière, est exact pour un Helops, mais
ne peut s'appliquer à lespèce actuelle qui, comme tous les vrais
Erotyles, a le dernier article des palpes labiaux sécuriforme et l’ex-
trémité du lobe interne des mâchoires bi-épineuse.
Cet Erot. fasciatus de Fagricus est donc sans aucun doute un
Helops, et il faut retrancher de sa synonymie, dans l'ouvrage de
M. Schœnbherr, celles des £rot. alternans et indicus d'Orrvier. Il est
bon d'ajouter qu'il est inscrit deux fois dans le Catalogue de
M. Dejean, d’abord à sa véritable place, dans la famille des Hélo-
piens, sous le nom de Pæcilesthus fasciatus, puis parmi les Erotyles,
comme on vient de Île voir.
3. Z. NIGROTIBIALIS : Ovatus, rufo-sanguineus, vertice, thoracis ma-
culis octo, pectoris lateribus, genubus, tibiis, tarsis elytrisque ni-
gris ; his apice tenuiter rufis, sat convexis, gemellato-punctato-stria-
ls, singulo fascia basilari annulc humerum amplectente alteraque
transversa infra medium, albido - flavescentibus. — Long. 5,
lat. 3 lin.
Erot. nigrotibialis. DEMAY. Revue Zool. A, 1838. p.24.
Absolument semblable pour la forme au xanthomelas ; d'un
rouge de brique un peu sanguin, assez clair et brillant en dessous,
surtout sur l'abdomen , plus foncé et presque mat sur la tête et le
prothorax. Téte ayant une tache noire assez grande sur le vertex.
Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux.
Prothorax d’un tiers environ plus large que long, légèrement ré-
tréci et médiocrement échancré à sa partie antérieure, un peu ar-
rondi sur les côtés en avant, légèrement bisinué à sa base, ayant
quelques dépressions vagues en dessus et huit taches noires, sa-
ZONARIUS. 473
voir : quatre assez grandes, dentiformes à la base, et quatre arron-
dies, rangées sur une ligne un peu courbe, à concavité antérieure.
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans
leur milieu, arrondies obliquement à leur extrémité, aussi Con-
vexes que celles du xanthomelas; leur dessin ressemble tout-à-fait
à celui qui existe chez ce dernier, mais seulement le noir lem-
porte de beaucoup en étendue sur le blanc-jaunätre et forme ainsi
la couleur du fond ; leur extrémité est en outre d’un rouge-san-
guin foncé sur une très-petite étendue; chacune d'elles est tra-
versée par deux bandes médiocrement larges, d’un blanc jaunâtre:
la première située à peu de distance de la base, un peu flexueuse,
touchant le bord externe, arrivant près de la suture sans Pat-
teindre et envoyant en avant un rameau , aussi large qu'elle, qui
se dilate en touchant la base; la seconde placée aux deux tiers
environ de leur longueur, transversale, un peu flexueuse, échan-
crée dans son milieu en arrière et arrivant très-pres de la suture.
Le repli latéral est noir, avec une tache d’un rouge-sanguin à sa
base. En dessous, les bords latéraux de la poitrine et le pourtour
des cavités cotyloïdes antérieures sont noirs; abdomen finement
pointillé. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuis-
ses, les jambes et les tarses noirs.
De Bolivia. Collection de AC GUERIX.
2° Division. — Massue des antennes formée insensiblement par les
quatre derniers articles.
4. Z. pisconeus : Breviter ovatus, læte testaceo-ferrugineus , anten-
nis (basi prætermissa), thoracis maculis plurimis, pectoris lateribus,
tibiës tarsisque nigris; elytris sub-gibbis, crebre punctatis, nigro-cæ-
ruleis, basi margineque testaceo-albidis, hoc postice dilatato, macu-
lis duabus nigro-cæruleis notato. — Long. 3 17:-4 172, at. 2-2 172
lin.
Erot. discoïdeus. Ouiv. Entom. V. p. 482. 30. 89. pl. 3. fig. 33. — Duponcu.
Monog. d. q. Erot. p.38. 75. pl. 3. fig, 75.
Olygocorynus discoideus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. cinctus. Hengsr. Col. VIIL p. 372. 14. pl. 137. fig. 11,
Ovale, court et très-convexe ; d’un ferrugineux testacé passant au
blanchâtre sur les bords latéraux du prothorax. Antennes grêles,
dépassant le prothorax deleurs quatre derniers articles, noires, avec
leurs deux premiers articles flavescents et le troisième brunätre.
Prothorax de moitié environ plus large que long, à peine rétréci
et profondément échancré en avant, presque droit sur les côtés,
474 EROTYLIENS VRAIS.
légèrement bisinué de chaque côté de sa base qui est largement
et assez fortement lobée dans son milieu , présque plane en
dessus et couvert de points enfoncés dés gros et plus serrés
à la base que sur le disque; les bords latéraux sont un peu re-
levés et finement rugueux. 11 est marqué de cinq taches noires,
savoir : deux ponctiformes, souvent obsolètes sur les bords anté-
rieurs, une pareille au milieu de la base, et de chaque côté de
celle-ci une triangulaire. Ecusson flavescent ; lisse, en triangle al-
longé. Elytres en ovale-court, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers
de leur longueur, puis brusquement arrondies ; très-convexes et
couvertes de points enfoncés, très-serrés, qui les font paraître fine-
ment rugueuses à l'œil nu. Elles sont d’un noir-bleuâtre profond et
brillant et entourées d’une bordure d’un testacé blanchätre, étroite
à la base et sur les côtés, mais qui en arrière s’élargit béaucoup ;
la partie élargie est marquée sur chaque élytre d’une assez grande
tache triangulaire d’un noir-bleuâtre. Pattes de la couleur du
corps, avec les jambes et les tarses noirs.
De la Guyane. Je l'ai rencontré assez communément à FA
et toujours sur des bolets.
L’Ægithus discoideus de Farricus (Syst. El. ÎL p. 10: 4) que
M. Duponchel à rapporté à cette espèce, n'appartient pas mème à
la famille actuelle. C’est une espèce d'Eumorphus, ainsi que je l'ai
dit à la suite des caractères du genre Ægüthus. (Voy. p. 278.)
5. Z. cacicus : Oblongo-ovatus, capite, antennis thoraceque nigris,
abdomine testaceo, utrinque nigro-maculato ; elytris modice con-
vexis, gemellato-punctato-striatis, albis, macula commun, transver-
so-quadrata pone scutellun, singulo puneto fasciaque abbreviata
laterali, aliera lata commun infra medium, apice , suturæ marqt-
neque nigris. — Long. 4-5 172, lat. 2 193-3 lin.
Barytopus cacicus. Des. Cat. ed. 3. p.449.
Ovale-oblong. Tète, antennes et prothorax d’un noir assez bril-
lant. Antennes assez longues. Prothorax court, une fois et tiérs en-
viron plus large que long, assez fortement échancré à sa partie an-
térieure, non arrondi sur les côtés, bisinué à sa base qui est assez
fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus quelques va-
gues dépressions à peine marquées, le disque très-finement poin-
tillé et un groupe de points enfoncés de chaque côté du prolonge-
ment de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues , médio-
crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu après la
mort, ayant des taches et des bandes d’un noir brillant, ainsi dis-
Poe,
| ZONARIUS. 475
posées : une grande tache commune, en carré transversal, au-des-
sous de l’écusson, sur chacune un gros point rond entre cette ta-
che etlangle huméral, et une petite bande quadrangulaire située
presque sur la mème ligne que la tache médiane, et allant du bord
latéral au milieu de l’élytre; une large bande commune située un
peu au-delà du milieu, ordinairementun peu prolongée en arrière,
unidentée en avant sur chaque élytre ; enfin une tache apicale com-
mune, assez grande, envoyant sur chaque élytre une grosse dent
un peu recourbée Vers la suture. Celle-ci est noire également, ainsi
qu'une mince bordure latérale. Le repli en dessous est blane dans
sa moitié antérieure et noir en arrière. La ponctuation est fine, et
forme sept rangées régulières et effacées aux deux tiers de leur
longueur, dont les six externes sont gemellées; les intervalles et
les bords latéraux paraissent vaguement rugueux à la loupe. En
dessous, la poitrine est noire, l'abdomen flavescent, avec une ligne
transverse noire sur son premier segment, une tache de mème
couleur de chaque côté des trois suivants, et le dernier brunâtre.
Pattes assez longues, noires.
Du Mexique. Sur les trois exemplaires que je possède, deux pro-
viennent des environs d'Orizaba et le dernier du Yucatan.
6. eZ MILITARIS : Oblongo-ovatus , ater, abdomine testaceo ; elytris
modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis, fasciis dua-
bus latis communibus antice posticeque emarginatis | apice mar-
gineque tenuissimo, nigris. — Long. 4 172-5 172, lat. 2 172-3 lin.
Erot. militaris. GERMAR, Insec. Spec, nov. p. 611. 568.
Erot, decemmaculatus. Duroxcn. Monog. d. qg. Erot. p. 17.23. pl. 1. fig. 23.
Barytopus decemmaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Var. A. Elytro sinqulo maculis quatuor oblongis apiceque nigris.
Il a à peu près la forme ovale et légèrement allongée du caci-
cus , mais il est un peu plus large. Tête noire. Antennes un peu
plus longues que le prothorax. Ce dernier d’un noir un peu bronzé
et mat, une fois environ plus large que long, à échancrure anté-
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, non arrondi
sur les bords latéraux, faiblement bisinué à sa base qui est légère-
ment prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une dé-
pression ponctuée dé chaque côté du prolongement de la base.
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement
convexes, d’un beau blanc pendant la vie, jaunissant un peu après
la mort, traversées par deux bandes noires, communes, larges,
paraissant formées, surtout la première qui n'atteint pas tout-i-
436 EROTYLIENS VRAIS.
fait les bords latéraux, par deux grosses taches oblongues, réunies
sur chaque élytre. L’extrémité est occupée par une grande tache
oblongue, arrondie en avant. La suture et une mince bordure
latérale sont également noires. En dessous, le repli latéral est de
cette couleur dans sa moitié antérieure et blanchâtre en avant. La
ponctuation des élytres est fine, etforme sur chacune sept rangées
très-régulières dontles six externes sont groupées deux à deux et
effacées près de l'extrémité; on voit quelques petits points enfon-
cés, confus, entre les intervalles et sur les bords latéraux. En des-
sous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un testacé jaunâtre. Pat-
tes noires, assez longues et grèles.
Du Brésil, Il n’est pas bien rare dans la province de Rio-Janeiro.
Dans la variété A les deux bandes noires sont remplacées par
quatre taches, deux sur chaque élytre. En y ajoutant celles de
l'extrémité, l'espèce justifie alors le nom de 10-maculatus que lui
avait donné M. DesEAN , mais qui doit céder le pas à celui de mili-
taris de M. Geruar, qui est plus ancien. Il serait bien possible que
cette variété fût le type de l'espèce; elle paraît cependant moins
commune que les exemplaires que j'ai regardés comme étant le
lype en question.
7. Z. pEREGRINUS : Oblongo-ovatus, ater, abdomine testaceo ; elytris
modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis , apice, mar-
gine tenuissimo fasciisque duabus latis communibus (prima extus
abbreviata), nigris. — Long. 4-5, lat. 2-2 192 lin.
Un peu plus allongé proportionnellement et plus petit que le
militaris dont il a du reste tout-à-fait la forme. Les antennes,
le prothorax et la poitrine ne présentent aucune différence tant
pour Ja couleur que pour la forme. Les élytres sont aussi convexes,
mas un peu plus oblongues et d’un blanc absolument semblable;
elles sont traversées par deux bandes noires communes, assez
larges, non dentées sur leurs bords, dont la première est un peu
oblique sur chaque élytre et n’atteint pas les bords latéraux, tan-
dis que la seconde est droite et entière. Leur extrémité est égale-
ment noire sur une médiocre étendue. Elles ont une mince bor-
dure latérale et leur repli en dessous de la même couleur; ce
dernier présente à la base une grande tache cunéiforme blanche.
La ponctuation est disposée comme dans le milütaris , avec cette
différence que les intervalles sont couverts , surtout sur les bords
latéraux, de points enfoncés beaucoup plus nombreux et plus ser-
CO -
ZONARIUS. - 477
rés. Abdomen flavescent, et pattes assez longues et noires, comme
dans le militaris.
Du Brésil. Je lai recu de M. Duroxr, de M. Reicne et äu Mu-
séum d'Histoire naturelle. M. Reicne me l’a envoyé comme étant
le trizonatus de M. German (/ns. Spec. novæ, n° 869); mais dans
cette dernière espèce la seconde bande des élytres est abrégée à
ses deux extrémités comme la première, tandis qu'ici elle est en-
tière, sans parler d’autres différences qu’on trouvera mentionnées
dans la description de M. Germar que je reproduis plus bas.
8. Z. nieroræniaTus : Oblongus, sub-parallelus, ater, abdomine tes-
taceo; elytris sat convexis, gemellato-punctalo-striatis, albido-flaves-
centibus , apice, margine tenuissimo fasciisque duabus (anteriore
angusta, sub-arcuata, utrinque abbreviata), nigris. — Long. 7,
lat. 3 lin.
Il a quelques rapports avec le précédent et plus encore avec le
zebra par le dessin de ses élytres, mais il en est très-distinct par
sa taille plus grande, ses élytres sub-parallèles et plus convexes,
etc. ; d'un noir peu brillant, avec l'abdomen testacé. Antennes un
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus
large que long, assez profondément échancré en avant, fortement
bisnué à sa base, plane sur le disque, vaguement impressionné
sur les bords latéraux, avec un petit groupe de points enfoncés de
chaque côté du lobe basilaire. Ecusson noir, lisse. Elytres assez
allongées, sub-parallèles de la base aux deux tiers de leur lon-
gueur, puis obliquement arrondies à leur extrémité, plus con-
vexes que chez les précédents et traversées par deux bandes noires
proportionnellement beaucoup moins larges que celles du peregri-
nus: la première, située au tiers environ de leur longueur, est plus
étroite que l’autre, un peu élargie sur la suture, et ses extrémités,
qui n’atteignent pas les bords latéraux, remontent un peu en avant;
la seconde située au-delà du milieu est droite, bien entiere et sim-
ple sur ses bords; une tache apicale commune , assez grande et
qui envoie une dent obtuse sur chaque élytre, occupe l’extré-
mité comme chez les précédents ; une très-fine bordure noire
longe les côtés, et le repli latéral est de la couleur du fond ,.sauf
au niveau de la tache apicale où il est noir. La ponctuation est
plus grosse que chez le peregrinus, et forme sur chaque élytre sept
rangées dont les six externes sont gemellées; les intervalles, les
bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points semblables
assez serrés. Pattes de la couleur du corps, assez longues,
475 _ EROTYLIENS VRAIS.
Il se trouve en Colombie, et m'a été communiqué par M. Cue-
: VROLAT.
9. Z. zEBrA : Ovalus, flavescens, capite , antennis, pectoris la teribus,
thorace postice pedibusque nigris ; elytris modice ce NES ; par-
tim striato-partim disperse punciatis , albis, fasciis duab us ( En:
riore latera haud altingente) apiceque nigris. — Long. 7 172-4179)
lat. 2-2 174 lin.
Erot. Zebra. Fas. Syst. EL. H. p. 6. 21. Ent. syst. IL. p. 38.16. Mant. I. p. he. 13%
— Hergsr. Col. VIL. p. 378. 23. — Linné. Syst. nat. ed. GMELIN. IV p. 1728. 203.—
Scnoenn. Syn. Ins. IL. p. 327. 19. — Duroxca. Monog. d. g. Erot. p. 16. 21. pl. 1.
fig. 21.
Barytopus Zebra. Des. Cat. ed. 3. p. 449.
Var. À. Thoracis fascia antica flavescente , in medio angustiore ;
elytrorum fasciis nigris nonnihil latioribus ; anteriore latera atlingente.
Ovale et peu allongé. Tête noire, avec les antennes de même
couleur et les palpes testacés. Antennes sensiblement plus longues
que le prothorax. Celui-ci d’un testacé flavescent en dessus et en
dessous , avec un peu plus de sa moitié postérieure occupée par
une bande noire qui s'étend en dessous jusqu’à l’insertion des
pattes antérieures; il est court, assez fortement échancré antérieu-
rement , légèrement arrondi sur les côtés en avant, bisinue à
sa base qui est largement prolongée dans son milieu, et présente
en dessus, de chaque côté de ce prolongement, une dépression cou-
verte d’une ponctuation serrée qui Sétend assez loin de chaque
côté du disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale un peu
allongé, sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs , médio-
crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu après la
mort, ettraversées par deux bandes noires communes, dont la pre-
mière située à peu de distance dé la base arrive très-près des
bords latéraux sans les toucher tout-à-fait, et la seconde placée
un peu au-delà du milieu est bien entière; l'extrémité est occupée
par une tache assez grande, de la même couleur, un peu échancrée
en avant sur la suture. Le repli latéral est ess avec l'extrémité
noire et une tache de la même couleur produite par la seconde
bande, Les élytres sont couvertes de points enfoncés, assez gros et
serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et qui forment du
côté de la suture quatre rangées régulières groupées deux à deux
et effacées à l'extrémité. Dessous du corps d’un testacé flavescent,
sauf les bords latéraux du mesopectus et le metapectus en entier.
Pattes noires, assez longues.
Fasmevs et Oirvier lui donnent Cayenne pour patrie; je ne lai
AO ”,?
| EURYCARDIUS. 479
jamais rencontré dans ce pays, mais j'ai vu dans la collection de
M. Dupoxr un exemplaire qui en provenait, et M. Buquer m'en a
communiqué un autre pris dans l’intérieur de la Guyane francaise
par M. Lepriœur. Tous les exemplaires que je possède ont été re-
cueillis en Colombie, à exception d’un seul qui provient du voyage
de MM. pe Humsozor et BomPLanD, et qui parait avoir été pris aux
environs de Quito ; j'ai cependant quelques doutes à cet égard.
La variété À mérite à peine ce nom, quoique M. CnevroLaT me
_ Vait communiquée comme une espèce particulière sous le nom de
flavanqulus. La bande flavescente qui couvre la partie antérieure
du prothorax en dessus est très-étroite dans son milieu, de sorte
que les angles seuls paraissent être au premier aspect de cette cou-
leur; les bandes noires des élytres sont un peu plus larges et l’an-
térieure se prolonge jusqu'à moiué de la largeur du repli latéral ;
mais dans les individus typiques cette bande arrive si prés des
bords latéraux qu’elle n'en est pas à un cinquième de ligne de
distance. — Cette variété est de Colombie.
Espèce appartenant à ce genre eique je n'ai pas vue.
ERorYyLus TRIZONATUS : Ovatus, gibhus, ater, abdomine flavo ; elytrès
testaceis ; fasciis duabus apiceque nigris.
Habitat in Brasilia.
Magnitudo precedentis ( Zonarii militaris ), sed convexior. Caput
æneo-nigrum , palpis piceis. Thorax lævis, æneo-niger, basi haud
impressus. Elytra gibba , punctulata, striistribus gemellato-punc-
tatis, apice evanescentibus ; testacea , fasciis duabus obliquis, la-
tis, transverso-quadratis, extus abbreviatis, macula magna api-
cali et margine laterali tenuissimo , nigris. Corpus subtus viola-
ceo-atrum , abdomine testaceo.
GERMAR. Îns. Spec. novæ, p. G1r. 869.
X. (24.) EURYCARDIUS.
Ægithus, Des, Cat. p. 451.
Téte petite , terminée par un museau fortement rétréci à sa have.
Feux saillants, arrondis.
Antennes gréles , notablement plus longues que le prothorax, ter-
minées par une massue allongée , formée insensiblement par les qua-
tre derniers articles ; le 3° de la longueur des deux suivants réunis
Ceux-ci et le suivant égaux entre eux.
480 ERGTŸLIENS VRAÏS. | Œ
Prothorax court, à échancrure antérieure peu profonde : droite
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement rétréci en avant;
quadrisinué à sa base qui est largement lobée, dans son milieu et pres-
que plane en dessus. | LS
Elytres cordiformes , trés-rétrécies en arrière , assez convexes.
Pattes longues, gréles; le 1°" article des tarses postérieurs presque
aussi long que les deux suivants réunis, le 3° bilobé, le 5° plus court
que les précédents pris ensemble.
Epistôme légèrement échancré en avant. — Labre transversal ,
court, arrondi sur les côtés. — Mandibules assez robustes, non
membraneuses à leur bord supérieur interne. — Lobe interne des
mâchoires muni de deux dents très-petites et assez aiguës. —
Menton en triangle sub-équilatéral tricuspide en avant; languette
légèrement échancrée à son sommet. — Dernier article des palpes
maxillaires médiocre, dilaté en triangle obtus, prolongé au côté
interne ; celui des labiaux beaucoup plus petit, sécuriforme. —
Ecusson assez grand , fortement arrondi à son sommet. — Cuisses
dépassant assez fortement les côtés du corps, à peine renflées dans
leur milieu, canaliculées en dessous, seulement à leur extrémité ;
jambes allongées, grèles, presque droites.
Parmi les espèces comprises par M. le comte Dejean dans Îles
Ægüthus, 1 s'en trouve une (Æ. erythropterus) découverte par moi à
Cayenne qui n’a absolument d’autres rapports avec ce genre que la
couleur de ses élytres qui est d’un rouge de brique comme dansla
plupart des autres espèces du genre en question. Par la forme de
son museau elle appartient à la section actuelle, et ses autres ca-
ractères, surtout la forme de son prothorax et celle de ses élytres,
ne permettent pas de la rapporter à aucune des divisions généri-
ques de cette section. Je suis obligé par conséquent de l’ériger en
un genre propre qu'on reconnaitra sans peine aux caractères qui
précèdent.
1, E. envrarorrenus : Aer, sub-opacus; elytris rufis lœvibus.
Ægithus erythropterus. Des. Cat. ed. 3. p. 457.
Il a la forme d’un cœur qui serait formé par les élytres, et au-
quel le prothorax et la tête, qui sont petits, auraient été ajoutés. Sa
couleur est d’un noir profond, presque mat en dessous, sur la tête
et le prothorax, très-brillant au contraire sur l'écusson. Les élytres
sont d’un rouge de brique mat assez foncé et ne présentent pas
la plus légère trace de ponctuation.
‘ SCAPHIDOMOPPHUS. 481
Je n'en possède qu'un individu que j'ai pris à Cayenne. Je ne
lai vu dans aucune autre collection.
$
XI. (25.) SCAPHIDOMORPHUS.
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 111.
Iphiclus èt Barytopus. Des. Cat, p. 449 et 450 (pars). — Erotylus auctor.
Corps oblong et assez allongé, ou très-réqulièrement ovale , tantot
assez lantôt peu convexe.
Téte rétrécie en avant des yeux en un museau gréle fortement re-
treci à sa base.
Antennes gréles, insérées en avant et au bord interne des yeux, de-
passant plus ou moins la base du prothorax, à 3° article de la longueur
des deux suivants réunis, 4-7 décroissant graduellement, 8-11 for-
mant peu à peu une massue grêle allongée et peu serrée.
Prothorax grand, parfois presque aussi long que large, fortement
rétréci et échancré en demi-cercle en avant, arrondi sur les côtes,
coupé carrément ou un peu obliquement de chaque côté de sa base
qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe en dessus
dans son milieu, et très-lisse.
Pattes gréles, tantôt fortement tantôt médiocrement allongees ;
cuisses un peu élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées
en dessous ; jambes linéaires, presque droites : tarses faibles ; le 1°* arti-
cle des postérieurs plus long que le »°, le 3° cordiforme, le 5° plus
court que les précédents réunis.
Epistome légèrement échancré en demi-cercle. — Labre trans-
versal, arrondi et cilié en avant. — Mandibules médiocrement ro-
bustes, étroitement membraneuses à leur côté supérieur interne.
— Lobe interne des mâchoiïres muni de deux petites épines aiguës.
— Dernier article des palpes maxillaires fortement dilaté en seg-
ment de cercle, court; celui des labiaux plus petit, trigone. —
Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant.— Languette
un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes. — Yeux ar-
rondis, assez grands, finement granulés. — Ecusson en triangle
curviligne. — Elytres oblongues et dans ce cas assez convexes, ou
très-régulièrement ovales et alors très-peu convexes.
Je réunis dans ce genre une partie des Iphiclus de M. Derrax
et quelques-uns de ses Barytopus. La forme particulière du protho-
rax est ce qui le distingue principalement des Zonarius et des gen-
res qui suivent. Presque aussi long que large dans les espèces que
j'ai placées en tête, il se raccourcit un peu dans celles qui suivent
Monographie. 31
482" EROTYLIENS VRAIS.
mais néanmoins sans perdre sa forme caractéristique. Quant à la
forme générale du corps, j'avoue qu'au premier coup-d'œil il y a
uxe assez grande différence entre les deux extrémités de la série
des espèces : les premières sont oblongues et assez convexes, tan-
dis que les autres sont plus ou moins largement ovales et ont leurs
élytres très-faiblement bombées; mais ces formes passent si in-
sensiblement de lune à l’autre qu’il est impossible de les employer
comme caractères. Jen dirai autant des pattes qui, d’abord aussi
longues que chez les Erotylus, finissent par devenir d’une longueur
médiocre.
Je décris 13 espèces de ce genre, sur lesquelles 2 sont du Brésil,
5 de Cayenne, 1 de Bolivia, 4 de Colombie et 1 du Mexique.
ie Division. — Corps oblong, assez convexe. Pattes très-lonques.
Prosternum non caréné.
3. S. Boscur : Oblongus, ater, sat nitidus, fronte fulvo-bi-notata ; ely-
très convexis, obsolete gemellato -punctato - striatis, singulo fascia
media transversa maculisque duabus, una basilart, altera ante api-
cem, rubro-aurantiacis.— Long. 6-8, lat. 3-4 lin.
Guërin. Revue Zool. A. 184r. p. 117.
Var. À. Elytrorum fascia media interdumque macula basilari in
medio coarctatis.
Oblong-allongé et d’un noir profond assez brillant. Tête fine-
ment ponctuée sur le vertex et ayant entre les antennes deux pe-
tites taches d’un fauve obscur, parfois à peine distinctes ou nulles.
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci presque
aussi long que large, trés-rétréei et assez profondément échancré
à sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux qui sont
plus ou moins relevés, coupé presque carrément à sa base qui est
médiocrement prolongée dans son inilieu, un peu convexe sur le
disque, lisse, avec de petits plis assez nombreux sur les bords la-
téraux. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblongues, allon-
gées, convexes, ayant chacune trois grandes taches d’un rouge
orangé éclatant : une oblongue transversale, près de la base, n'at-
teignant pas à beaucoup près la suture ; une médiane, en forme de
bande, arrivant très-près de la suture et du bord externe ; la troi-
sième près de l'extrémité, oblongue ou presque arrondie et tou-
jours un peu oblique. Le repli latéral est entièrement noir. La
ponctuation est assez grosse, peu marquée, rare et confuse sur les
bords latéraux, et forme sur le reste de chaque élytre quatre ran-
SCAPHIDOMORPHUS. DOUÉ |:
gées groupées deux à deux et effacées à la base ainsi qu’à | tré-
mité ; la rangée suturale manque complètement, ou nrése e à
peine quelques points chez certains individus. Abdome: fine ent
pointillé. Pattes longues, plus robustes chez certains individus
(mäles?) que chez d’autres.
Cette belle espèce se trouve à Surinam et en Colombie. Je n’en
possède qu’un exemplaire, mais j'en ai recu plusieurs autres de
MM. Duroxr, ReIcHE et RoByxs.
La variété A mérite à peine ce nom; elle ne diffère du type
qu'en ce que la bande médiane ou la tache basilaire, et quelque-
fois toutes les deux, sont un peu étranglées dans leur milieu. Je
l'ai recue de M. Reicne qui en avait fait une espèce distincte sous
le nom de confluens.
Quelques individus que je soupconne être des femelles à leur
taille plus grande, sont d’un noir beaucoup moins brillant que
chez les autres. Cette différence de couleur entre les sexes se re-
trouve, comme on sait, chez beaucoup de Coléoptères, entre au-
tres dans la famille des Carabiques.
2. $. 5-puxcrarus: Oblongus, ater, nilidus, capite flavo bi-punc-
lato ; elytris convexis, partim strialo-partim disperse punctatis, sin-
qulo maculis quinque rubro-aurantiacis. — Long. 6 192-7 172, lat.
9 112-4 lin.
Erotylus 5-punctatus. Fa. Syst, EL II. p. 5. 11. Syst. Ent. p. 123. 2. Ent. syst.
IL. p. 37. 9. Spec. Ins. I. p. 157.4. Mant. 1. p. 91. 8. — Oriv. Encyc. méth. Ins. VI.
p- 433. 7. Entom. V. p. 470. 5. 89. pl. 1. fig. 5. — Herpsr. Col. VIIL p. 357. 1.
pl. 136. fig. 7. — Scuoenn. Syn. Ins. IL. p. 326. 9. — Duroxcu. Monog. d. g. Erot,
p.12.22.pl. 1. fig. 12. — Nouv. Dict. d'Hist. nat, X. p. 411.
Iphiclus 5-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Chrysomela 5-punctata. LaNNE. Syst. nat. IL. p. 586, 5.
Coccinella.…... Groxov. Zooph. p. 673. pl. 16. fig. 7.
Periver. Gazoph. p.613. pl, 16. fig. 7.
Hourruyn. Naturl. Histor. IX. pl. 74. fig. 4.
In peu plus petit, un peu moins allonge que le Bosc, et d’un
noir profond encore plus brillant. Tète marquée de deux petites
taches rougeûtres entre les antennes, Celles-ci un peu plus lon-
gues que le prothorax qui est absolument semblable à celui du
Bosci, si ce n’est qu’il a une petite fossette oblongue, accidentelle
peut-être, quoique assez marquée, de chaque côté du discue.
Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, aussi convexes que dans
le Boscii et ayant chacune cinq taches arrondies assez grandes,
484 re EROTYLIENS VRAISe
d'un rouge orange très-brillant, savoir : deux sur une ligne oblique
à la base, deux sur une ligne presque droite an milieu, et la der-
nière près de l'extrémité; celle-ci est un peu oblongue. La ponc-
tuation est disposée comme dans le Bosci, mais plus grosse, plus
marquée ; les points confus des bords latéraux sont beaucoup plus
nombreux, plus serrés, et les quatre rangées voisines de la su-
ture moins régulières. Dessous du corps lisse. Pattes longues et
grèles. |
De Cayenne, où il n'est pas bien rare.
Chez quelques individus les taches des élytres sont beaucoup
plus päles et presque couleur de chair.
M. Hope (Revue Zool. À. 1841, p. 111) dit que cette espèce est
quelquefois toute noire et quelle varie beaucoup pour la taille.
J'en ai vu un grand nombre d'individus, et Je n'ai jamais remar-
qué ces deux circonstances, surtout la première.
2° Division. — Corps ovalaire, assez convexe. Paltes assez lon-
ques. Prosternum fortement caréné à sa base entre les paltes an-
térieures.
3. S. norarus : Ovatus, ater, sat nitidus; elytris modice convexis,
punclalo-striatis , fascia flava latissima communi nigro-tessellata
singuloque punctis duobus baseos sanguines, approximatis.—Long.
6-G- 1723 lat. 3-3 172 lin. ?
Erotylus notatus. FaB. Syst. EL. IL. p. 4.9. Ent. Syst. IL. p. 37. 7. — Ouiv. Enc.
méth. Ins. VI. p. 435.18. Entom. V.p. 473. 8. 89. pl. à. fig. 11. — Henrusr. Col.
VIIL p. 371. 13. pl. 137. fig. 10. — Duroxcu. Monog. d, g. Erot. p. 11.10. pl.1:
fig. 10.
Barytopus notatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. tessellatus. Vorr. Col. I. (ed. PANzER. IV.) pl. 33. fig. 6.
Ovale et légérement oblong ; d’un noir assez brillant. Antennes
sréles, dépassant le prothorax de toute leur massue. Ce dernier
long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, assez ar-
rondi sur les bords latéraux, coupé obliquement de chaque côte
de sa base qui est sensiblement prolongée dans son milieu, lisse en
dessus, avec tout le disque à peu de distance des bords, assez
convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court:et large, assez
convexes, traversées dans leur milieu par une très-large bande
commune d’un beau jaune, crénelée sur ses bords, prolongée sous
le repli latéral et traversée elle-même par deux rangées de taches
noires, quadrangulaires, alternantes ; on voit en outre sur chacune,
SCAPHIDOMORPHUS. 485
au milieu de la base, deux petites taches oblongues, accolées l’une
à l'autre, d'un rouge de corail. La ponctuation est assez fine,
noire sur les parties jaunes, et forme sur chaque élytre six rangées
assez peu régulières, bien distinctes seulement sur la bande jaune,
et non gemellées. En dessous, labdomen a chez beaucoup dindi-
vidus une tendance à devenir brunäâtre, et présente de chaque côté
de deux à quatre taches fauves, parfois entiérement effacées,
Pattes longues et grèles.
De la Guyane, où il n’est pas commun. M, A. p’'OrBicxy Pa rap-
porté également du pays des Guarayos (Bolivia).
4. S. impcuviaTus: Ovatus, ater, sat nitidus, abdomine utrinque flavo-
maculato ; elytris sat convexis, punclatis, fascia flava communi la-
tissima, punctis nigris, sæpe confluentibus, crebre adspersa, singu-
loque punctis duobus baseos sanqguineis, discretis. — Long. 7,
lat. 4.
Ovale, un peu plus allongé, plus rétréci, surtout en avant, plus
convexe que le notatus, et comme lui d’un noir assez brillant, Tête
lisse, avec deux points enfoncés sur le front. Les antennes man-
quent dans l’exemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax presque
aussi long que large, très-rétréci et profondément échancré en
demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés,
coupé un peu obliquernent de chaque côté de sa base, faiblement
convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales, légère-
ment allongées, convexes, leur partie la plus élevée étant un peu
au-delà du milieu, traversées par une très-large bande jaunûtre,
commune, qui commence à peu de distance de la base et s'étend
un peu au-delà de la moitié de leur longueur ; cette bande est cou-
verte d’une multitude de points noirs assez gros, sans ordre, très-
serrés, souvent confluents et formant alors de petites taches irré-
guliéres ; on voit en outre à la base de chacune d’elles deux petites
taches oblongues d’un rouge de corail, absolument semblables à
celles du notatus, mais qui sont ici un peu séparées. Le repli laté-
ral est noir, avec une tache jaunâtre dans son milieu. La ponctua-
tion sur les parties noires des élytres se borne à quelques points
dispersés sans ordre. Dessous du corps noir, lisse, avec une rangée
de taches fauves de chaque côté de labdomen. Pattes longues
et grèles.
Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rostaine,
m'a été communiquée par M, Buquer sous le nom de semipunceta
486 EROTYLIENS VRAIS.
tus qui a été déjà employé par M. GErmar pour une espèce de cette
fami'le et que par conséquent j'ai dû changer.
3me Division. —Corps plus ou moins largement ovale ettrès-peu con-
vexe. Pattes assez longues chez les uns, médiocres chez les autres.
Prosternum obtusément et à peine caréné.
5. S. prræxiarTus : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris parum convextis,
gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis ere-
natis, una ante altera infra medium, albidis. — Long. 5-6 17»,
lai. 3 17-4 lin.
Var. A. Elytrorum fasciis luteo-virescentibus.
Très-régulièrement ovale; quelques exemplaires, probablement
femelles, sont plus larges que les autres; d’un noir médiocrement
brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute leur massue.
Celui-ci absolument semblable à celui du notatus. Ecusson lisse.
Elytres ovales, peu convexes, traversées chacune par deux bandes
blanches très-droites, crénelées sur leurs bords, n’atteignant pas
tout-à-fait les bords latéraux ni la suture : la première située à peu
près au quart de leur longueur, l’autre immédiatement après le
milieu. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est
fine, serrée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux
deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont gemel-
lées. Les intervalles sont lisses et les bords latéraux vaguement
pointillés. Pattes assez longues et grèles.
Du Brésil intérieur et de Bolivia. Je l'ai recu de M. CHEvRoLAT
et de M. Guérin. |
La variété A ne diffère du type qu’en ce que les bandes des ély-
tres sont d’un beau jaune un peu verdätre. Elle m'a été communi-
quée par M. Gvéen.
6. S. Hergsru : Ovatus, âter, sub-nitidus; elytris parwn convexis,
gemellato-punctalo-striatis, margine laterali subtus bast sinquloque
f'ascüs duabus, una ante altera infra medium , albidis. — Long.
2-5, lat. 3-4 lin.
Absolument semblable pour la forme au bétæniatus ; d’un noir
profond assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute
leur massue. Prothorax d'un tiers environ plus large que long,
forteinent rétréci et assez profondément échancré en avant, très-
arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté
SCAPHIDOMORPHUS. 487
de sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, très-lisse
en dessus et un peu convexe sur le disque. Ecusson lisse. Elytres
en ovale très-régulier et assez court, médiocrement convexes en
dessus, ayant chacune deux bandes transversales assez larges, d’un
testacé blanchâtre, w’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord
externe, entières sur leurs bords et situées : la première à peu
près au tiers, la seconde après le milieu de lélytre. Le repli latéral
est blanc en avant et noir en arrière. La ponctuation est très-fine,
et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur et dont les six externes sont groupées deux à deux.
Dessous du corps lisse. L’abdomen présente quelquefois deux peti-
tes lignes latérales fauves et peu distinctes sur chacun de ses seg-
ments. Pattes assez longues et grèles.
Il a été rapporté de la province des Chiquitos (Bolivia) par
M. »'Ormiexy. Je lui ai conservé le nom qu'il portait dans la collec-
tion de M. DEsrax.
Cette espèce pourrait bien n'être qu’une variété du bitæniatus ;
elle n’en diffère que par la tache blanche du repli latéral des ély-
tres, et en ce que les bandes de ces dernières ne sont pas dentelées
sur leurs bords, et encore apercoit-on quelques petites crénelures
au bord antérieur de la première bande chez exemplaire unique
que j'ai sous les yeux. Il doit y avoir aussi des individus chez qui
ces bandes sont jaunes.
7. S. CRABRONOIDES : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris parum convexis,
gemellato-punctato-striatis, margine laterali subtus basi, singulo
fasciis duabus latis transversis, una ante altera infra medium ,
læte luteis.
Je n’ai sous les yeux qu’un individu mutilé de cette espèce à qui
il manque la tête et le prothorax, mais ce qui en reste est suffisant
pour faire voir que sa taille et sa forme sont absolument les mê-
mes que celles des deux précédents dont elle est aussi très-voisine
par le dessin de ses élytres.
D'un noir médiocrement brillant. Elçtres en ovale très-régulier,
assez court, peu convexes en dessus, ayant chacune deux bandes
transversales, larges, parfaitement entières sur leurs bords, d'un
beau jaune clair, vif et assez brillant; ces bandes, de même que
chez l'Herbstii, arrivent très-près de la suture et du bord externe,
sans atteindre ni lun ni l’autre : lantérieure est située au tiers en-
viron , la seconde immédiatement après le milieu des élvtres. Le
repli latéral est jaune jusqu'au niveau de la seconde bande, et
483 EROTYLIENS VRAIS.
noir à l'extrémité. La ponctuation, le dessous du corps et les pat-
tes sont comme chez l’Herbstir.
Du Para. Il m’a été envoyé par M. ReicHE, comme étant peut-
être le bicinctus d'Ocrvier, mais il n’a aucun rapport avec cette es-
pèce qui appartient mème à un autre genre. Voyez plus haut le
genre Brachysphœnus, n° 103.
La différence qui existe entre cette espèce et le Herbstii ne con-
siste pas dans la couleur jaune des bandes et de la base du reph
latéral des élytres, car il y a sans doute des individus chez qui ces
parties sont blanches ; mais dans la forme des bandes qui sont
plus larges et d’une régularité parfaite.
8. S. DuroxcneLu : Ovatus, rufo-fulvus, antennis (basi prætermissa),
vertice, thoracis maculis quatuor, scutello, pectore pedibusque ni-
gris ; elytris parum convexis, punctato-strialis , macula magna api-
cali fulvo-biquttata, fascia media communi extus nonnihil abbre-
viala, singuloque macula baseos oblongo-transversa, nigrès. —
Long. 4, lat. 2 23 lin.
L
Erot. Duponchelii, Caevrocat. Col. du Mexique. 2° centur. fasc. 4.
Trés-régulièrement ovale, assez court et peu rétréci à ses deux
extrémités ; d’un beau rouge de brique un peu fauve et médiocre-
ment brillant. Tète ayant une bande noire transversale, entière,
sur le vertex. Les antennes manquent dans les deux exemplaires
que j'ai sous les veux; suivant M. Chevrolat elles sont noires, avec
Icurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de moitié en-
viron plus large que long, très-rétréci et fortement échancré en
avant, arrondi sur Îes côtés, coupé un peu obliquement de chaque
côté de sa base, assez convexe sur le disque ; il est marqué de qua-
tre taches noires, savoir : une grande presque carrée au milieu
du bord antérieur, une plus grande encore, en carré un peu trans-
versal et légèrement échancrée en avantà la base, vis-à-vis la pré-
cédente, et ae chaque côté de cette derniére une raie qui s’avance
jusqu'au milieu de sa longueur. Ecusson noir, lisse. Elvtres en
ovale très-régulier, peu convexes , ayant une grande tache noire,
apicale, commune, un peu déchirée en avant et marquée sur cha-
que élytre d’une tache arrondie de la couleur du fond, tache par-
jois presque nulle; une bande de même couleur, médiane, trans-
versale, assez large, dentelée sur ses bords, et n’atteignant pas
tout-à-fait les bords latéraux; enfin près de la base, sur chacune
une tache oblongue, transversale, assez grande. La ponctuation
est très-fine, régulière, et forme sur chacune sept rangées non ge-
mellées, effaçées aux deux tiers de leur longueur, En dessous, la
SCAPHIDOMORPHUS. 489
poitrine est noire et tachée quelquefois de fauve. Les pattes sont
entièrement noires et de longueur moyenne.
Il se trouve au Mexique, et m'a été communiqué par M. Cxe-
vROoLAT et le Muséum d'Histoire naturelle.
9. S. CHAMOELEO : Ovatus, rufo-sanguineus, antennis (basi præeter-
inissa), thoracis punctis quinque, tibiis, tarsis elytrisque nigris ; his
punctato-striatis , fasciis tribus transversis macularibus, flavis. —
Long. 3 172-4, lat. 2-2 273 lin.
Var. A. Flavo-rufus, elytris nigricantibus apice dilutioribus, fas-
ciis tribus flavis, prima maculari, secunda tertiaque integris, valde
flexuosts.
Var. B. Flavo-rufus, fasciis elytrorum luteis, macularibus.
Var. C. Livide rufus, fascüs elytrorum pallide luteis, macula-
ribus.
Peu d’espèces varient autant que celle-ci: j'en ai sous les yeux
six exemplaires qui diffèrent tous plus où moins entre eux; jai
pris pour type de l'espèce celui chez lequel les couleurs sont le
plus prononcées.
Il ressemble presque complètement au Duponchelii pour la taille
et la forme; d’un rouge de brique sanguin assez foncé et assez
brillant. Tète lisse. Antennes un peu plus longues que le protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Protho-
rax absolument pareil à.celui du Duponchelii, ayant en dessus
cinq points noirs dont quatre rangés sur une ligne courbe à con-
cavité postérieure, et un en arrière de cette ligne au milieu du
disque. Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne as-
sez allongé. Elytres en ovale-court, encore moins convexes que
celles du Duponchelii, d’un noir assez brillant, traversées par trois
bandes courbes, maculaires, d’un beau jaune fauve : la premiére,
située très-près de la base, se compose de deux taches arrondies
assez fortement, séparées sur chaque élytre; la seconde, placée au
tiers de leur longueur, compte également deux taches sur chaque
élytre, mais sub-quadrangulaires et entre lesquelles se trouve un
petit point; enfin la troisième, placée un peu au-delà du milieu et
la plus en arc des trois, est formée sur chaque élytre par une pe-
tite raie oblique près de la suture et une liture très-flexueuse près
du bord externe. Le repli latéral est de la couleur du corps dans
toute son étendue. La ponctuation est très-fine, trés-régulière et
forme sur chaque élvtre sept rangées effacées aux deux tiers de
leur longueur. Pattes médiocres, de la couleur du corps, avec les
jambes et les tarses noirs.
490 EROTYLIENS VRAIS.
Dans la variété A, le corps est d’un rouge de brique un peu
fauve; les élytres sont de la mème couleur à leur extrémité, brunes
dans le reste de leur surface, et leurs bandes sont d’un beau
jaune : la première ne diffère en rien de ce qu’elle est chez le type
de l'espèce, mais les deux autres ne sont pas maculaires.
Dans la variété B, le corps et les élytres sont en entier d’un fauve
un peu rougeûtre; les bandes des dernières sont jaunes comme
dans la variété A, mais maculaires comme dans le type.
Enfin la variété C est d’un fauve terne et livide, surtout sur les
élytres; les bandes qui traversent celles-ci sont d’un jaune pâle
qui se détache à peine sur la couleur du fond, et maculaires.
Il se trouve en Colombie et m’a été communiqué par le Muséum
d'Histoire naturelle, M. Caevrozar et M. Guérin.
10. $. PRÆUSTUS : Ovatus, flavescens , capite thoraceque livide brun-
neis, antennis, vertice, thoracis margine tenuissimo maculisque
sex nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, fasciis duabus
macularibus nigris maculaque maxima communi apicis livide
brunnea, antice nigricante valdeque sinuata. — Long. 4 12, lat.
2 17° lin.
Erot, prœustus. DuponcH. Monog. d. qg. Erot. p. 26. 45. pl. 2. fig. 45.
Tphictus prœustus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. |
Ovale et légèrement oblong. Tète d’un brun très-clair, un peu
livide, avec une raie noire longitudinale sur le vertex. Antennes
noires, avec les deux premiers articles d’un testacé livide, d’un
tiers environ plus longues que le prothorax. Celui-ci de la couleur
de la tête, avec six taches noires, arrondies, disposées transver-
salement en demi-cerele sur deux lignes courbes de trois taches
chacune: les taches du second sont en général plus grosses que
celles du premier; les bords latéraux ont une très-mince bordure
de la même couleur ; il est assez long, échancré en demi-cerele
antérieurement, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé
obliquement de chaque côté de sa base qui est assez fortement
prolongée dans son milieu et trés-lisse en dessus. Ecusson noir,
légèrement rugueux. Elytres ovales, peu convexes, d’un jaune tes-
tacé un peu pâle depuis la base jusques un peu au-delà du milieu,
et de la couleur du prothorax dans le reste de leur étendue: cette
grande tache apicale est très-fortement sinueuse antérieurement ;
la partie antéricure jaune est traversée par deux bandes noires
maculaires: la première composée de trois taches étroites, longi-
tudinales sur chaque élytre, la seconde de deux grosses taches pres-
que carrées. Les élytres ont en outre une mince bordure noire et
= SCAPHIDOMORPHUS. 491
le repli latéral d’un jaune testacé. La ponctuation n’est visible qu’à la
loupe et forme sur chacune d'elles sept rangées effacées à la base
et à l'extrémité. Dessous du corps et pattes d’un jaune ferrugineux
clair, avec une tache noire arrondie sous le prothorax, de chaque
côté de l'insertion des pattes antérieures; les dernières sont assez
longues et assez grèles.
De la Guyane. J'en ai pris quelques individus à Cayenne.
Les points du prothorax et les taches de la premiére rangée des
élytres sont très-sujets à varier. J'ai même vu une variété dans la-
quelle les premiers n’étaient plus qu'au nombre de trois, et les
secondes avaient complètement disparu.
11. S. uxparus : Oblongo-ovatus, læte flavus, antennis, vertice, tho-
racis. margine tenuissimo maculisque quatuor nigris ; elytris parum
convexis, punctato-striatis, nigris, apice fuscescentibus, basi, fasciis
duabus undatis, extus coeuntibus singuloque punctis duobus ante
apicem, flavis. — Long. 5, lat. 2 172 lin.
Erot. undatus. FaB. Syst. El. IL. p. 8. 29. —* Ouv. Entom. V. p. 475. 16. 89.
pl. 2. fig. 21.
ScHoENH. Syn. Insect. IL. p. 328. 27.
Iphiclus scenicus. Des. Cat, ed. 3. p. 450.
Il est un peu plus grand, un peu plus oblong que le prœustus, et d'un
fauve-clair brillant. Les antennes et le prothorax, quant à la forme,
ne présentent aucune différence. Ce dernier est marqué en des-
sus de quatre taches noires, savoir : une grande arrondie, cou-
vrant le prolongement de la base; une également arrondie, plus
petite, en avant de celle-ci, et de chaque côté du prolongement
une petite bande partant de la base et recourbée en dehors à son
extrémité. Ecusson noirûtre, lisse. Elytres oblongues, peu con-
vexes, d’un noir assez brillant, fauves à leur extrémité sur une
trés-petite étendue , avec des bandes et des taches fauves ainsi dis-
posées : une bande étroite tout-à-fait basilaire, fortement laciniée
en arrière; deux autres très-flexueuses, communes, transversales,
réunies entre elles et avec celles de la base sur les bords latéraux,
et sur chaque élytre, près de l’extrémité, deux taches arrondies,
assez grandes et placées un peu obliquement. Le repli latéral est
d’un jaune ferrugineux elair. La ponctuation des élytres est
comme dans le prœustus. Dessous du corps d’un jaune ferrugineux
clair, avec une tache noire, arrondie sous le prothorax, de chaque
côté de l'insertion des pattes antérieures. Pattes de la couleur du
corps, avec la base des jambes noirâtre; elles sont de longueur
médiocre et assez robustes.
492 EROTYLIENS VRAIS.
Les dentelures de la bande basilaire sont quelquefois si longues
qu'elles se réunissent à la seconde bande : lespace noir qui les sé-
pare devient alors maculaire.
Les exemplaires que je possède ont été pris par moi à
Cayenne.
M. Drseax ne le croyant pas décrit, lui avait donné le nom de
scenicus; mais c’est sans aucun doute l’'undatus de FaBricaws et
d'Ourvirr. La figure de ce dernier auteur laisse beaucoup à dé-
sirer; elle est même méconnaissable, mais sa description est
exacte. Orivier a décrit sous le même nom, dans l’Encycl. méth.
Ins. VI. p. 434, n° 13, un autre Erotyle qui n’a rien de commun
avec celui-ci. Voyez fschyrus oblongus, p. 92.
12, 5. ZIGÆNA : Oblongo-ovatus, lete flavus, vertice , antennis, thora-
cès margine tenuissimo maculisque quinque nigris; elytris parum
convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui, fasciis duabus
transversis, singuloque punctis tribus baseos maculaque apicali, ni-
gris. — Long. 5, lat. 2,2 lin.
Il a tout-à-fait la taille, la forme et la couleur de l’undatus, maïs
outre que le jaune , et non le noir, domine sur ses élvtres, il pré-
sente dans son dessin des différences essentielles. La tète, les an-
tennes et le prothorax, quant à la forme, sont absolument sem-
blables; mais le dernier, au lieu de quatre taches, en a cinq qui
sont du reste très-semblables à celles de lPundatus : une médiane
est située sur le lobe médian, deux latérales forment également
un crochet recourbé en dehors à son extrémité, et au lieu d’une
seule près du bord antérieur, il y en a deux placées sur une
ligne transversale. Ecusson d’un noir assez brillant et lisse. Elx-
tres d’un jaune clair un peu fauve et uniforme, avec la suture
et une mince bordure latérale noires; on voit sur chacune trois
petites tachés de mème couleur, placées près de la base sur une
ligne transversale et tout-à-fait semblables à celles de l'undatus; à
ces taches succède, un peu avant le milieu, une bande transver-
sale, maculaire à ses extrémités et qui touche presque les bords
latéraux, puis, au-delà du milieu, une autre, flexueuse à sa partie
postérieure, dentelée comme un râteau et qui s’avance un peu au-
delà du milieu sur chaque élytre ; enfin, ces derniéres ont tout-à-
fait à l'extrémité une petite tache oblongue du méme noir. Le re-
pli latéral, la ponctuation et les pattes sont comme dans lundatus.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr.
PRIOTELUS: 493
13. S. opatiZzaNs : Ovatus, corpore subtus femoribusque flavis, supra
livide brunneus ; elytris parum convexis, punctato-striatis , testaceo-
circumdatis, antennis (basi prætermissa), scutello, tibiis tarsisque
nigris. — Long. 4, lat. 2:74 lin.
Iphiclus opalizans. LacorbaiRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450.
I est plus court, plus large que les précédents et forme un ovale
parfaitement régulier. Dessous du corps d’un jaune rougeitre
clair, un peu livide sous le thorax entier. En dessus, sa couleur est,
pendant la vie, d’un brun brillant, avec un léger reflet opalin qui
disparaît après la mort, de sorte qu'il parait alors d’un brun livide
assez brillant. Antennes sensiblement plus longues que le protho-
rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé,
Prothorax une fois environ plus large que long, échancré en de-
mi-cercle en avant, légèrement arrondi sur les bords latéraux an-
térieurs , coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui
est légèrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, et un
peu convexe sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elçtres ovales, peu
convexes , entièrement entourées chacune d’une bande réguliere,
médiocrement large, d’un testacé blanchâtre; ou, si lon veut,
elles sont de cette dernière couleur, et ont chacune une grande
tache dun brun livide qui les couvre presque en entier. Elles ont
chacune cinq rangées de petits points enfoncés, quise prolongent
presque jusqu'à l'extrémité. Pattes assez longues; cuisses assez
grosses et fortement comprimées ; jambes et tarses noirs.
J'en ai trouvé deux ou trois exemplaires à Cayenne. Il ne jus-
fie que pendant la vie le nom que je lui ai donné.
XI. (26.) PRIOTELUS.
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112.
Iphiclus (pars) et Prionocheilus. CHEVRoLAT in Des. Cat. p. 450 et 451.
Erotylus auctor.
Corps elliptique ou oblong, assez allongé et médiocrement convexe.
Téte rétrécie en avant des yeux en un museau gréle , fortement
rétréct à sa base.
Antennes gréles, arrivant en général au moins au quart et parfois
à plus de la moitié des élytres ; à 1° article 6 gros el court, 2° obco-
nique el court, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 1-7 sub-cy-
lindriques, 8-11 formant une massue grêle, plus ou moins allongée ,
à articles peu serrés.
494 EROTYLIENS VRAIS.
Prothorax transversal, assez fortement rétréci et échancréen avant ,
coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée
dans son milieu , presque plane et souvent un peu inéqal en dessus.
Pattes assez longues, gréles ; cuisses légèrement élargies dans leur
milieu, comprimeées et canaliculées en dessous; jambes linéaires, pres-
que droites ; tarses faibles ; leur 1°* article plus long que le 2°, le 3°
légèrement cordiforme, le 5° assez long, plus court cependant que
les précédents réunis.
Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. — Labre trans-
versal court, arrondi à son bord antérieur. — Mandibules peu
robustes, légèrement membraneuses à leur bord supérieur interne.
—Palpes courts; le dernier article des maxillaires fortement dilaté
en segment de cercle; celui des labiaux plus petit, subtrigone.
— Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant; lan-
guette un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes.
— Ecusson en triangle curviligne, assez large. — Elytres oblon-
sues ou elliptiques, peu convexes, souvent échancrées à leur ex-
trémité , avec l'angle sutural épineux, parfois , en outre, dentelées
en scie dans leur quart postérieur.
Ce genre comprend quelques-uns des Iphiclus du Catalogue de
M. Deyxax et ses Prionocheilus ou les Priotelus de M. Hope. Ce
dernier genre a été établi sur un caractère singulier dans cette fa-
mille; les élytres sont finement dentelées sur leur bord latéral, à
leur extrémité, et celle-ci a son angle sutural un peu épineux. A
part cette disposition et la couleur ferrugineuse de la massue des
antennes, il n’y a aucune différence appréciable entre ces Priono-
cheilus et les Iphiclus equestris, Chevrolati (apiatus) et calceatus du
Catalogue en question. Les deux caractères que je viens de men-
tionner ne peuvent évidemment pas suffire pour établir un genre ;
tout au plus sont-ils bons pour fonder une division. Je réunis donc
les espèces que je viens de nommer, en un seul genre auquel je
conserve le nom de Priotelus, quoiqu'il ne convienne qu'à deux
d’entre elles.
Ces insectes sont remarquables par la gracilité de leurs an-
tennes et surtout de la massue qui les termine; elle est en-
core plus grèle que chez les Omoiotelus. Quant à leur longueur,
ces organes présentent quelques différences assez sensibles ; mais
entre les P. lividus et truncatus qui ne les ont qu'un peu plus lon-
gues que le prothorax, et le P. Dejeanii chez qui elles arrivent au-
delà de la moitié des élytres, on trouve tous les passages intermé-
diaires. La longueur de ces organes n’a donc ici aucune valeur ;
leur forme seule doit être prise en considération. La même gracilité
” _ PRIOTELUS. 495
se retrouve dans les pattes, et ce qui est assez rare, elles sont d’une
longueur à peu de chose près semblable dans toutes les espèces.
Si à ces caractères on joint la forme générale du corps et celle
du prothorax, on distinguera sans peine ces insectes des Zonarius
et des Scaphidomorphus qui sont les seuls avec lesquels ils peuvent
être confondus.
Je ne connais que 9 espèces qui puissent entrer dans ce genre:
Sur ce nombre x: est du Brésil, 6 sont de Cayenne et 2 de Colom-
bie.
1e Division. — Elytres entières à leur extrémité et non dentelées le
long de leurs bords latéraux postérieurs.
1. P. equesrris : Oblongo-ellipticus, subtus saturale flavus, antennis
(basi prœtermissa) , scutello, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice
convexis, punclato-strialis , læte flavis, fasciis tribus communibus
antrorsum curvalis, pallide fuscis , singuloque maculis quatuor ni-
gris. — Long. 6, lat. 5 lin.
Iphiclus equestris. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Oblong-elliptique et assez allongé. Dessous du corps, tête et pro-
thorax d’un fauve un peu rougeitre assez foncé et brillant. Anten-
nes sensiblement plus longues que le prothorax, noires, avec leurs
deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax une fois et
tiers plus large que long’, à échancrure antérieure profonde, droite
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi et si-
nué sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base
qui est largement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de
dépressions peu marquées qui le font paraître tout bossué. Ecus-
son noir, lisse. Elytres oblongues, assez rétrécies à leur extrémité
et médiocrement convexes, leur partie la plus élevée étant située à
leur üers antérieur, d’un beau jaune-fauve clair et assez brillant,
traversées par trois bandes communes en chevron, assez larges,
d’un brun-fuligineux pâle : la première située près de la base, la se-
conde au milieu, la dernière tout près de l'extrémité. On voit en
outre sur chaque élytre quatre taches noires, arrondies, placées
obliquement deux par deux entre la première et la seconde, la se-
conde et la troisième des bandes ci-dessus. La ponctuation est fine,
mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées éga-
lement espacées et effacées à l'extrémité qui est couverte, ainsi que
les côtés, de points enfoncés, confus et très-serrés. Les pattes sont
longues, grèles, avec les cuisses de la couleur du corps, et les jam-
bes ainsi que les tarses noirs,
496 EROTYLIENS VRAIS. +
De Cayenne, d'ou il a été rapporté par moi. Je’ n'ai jamais vu
d’autres individus que celui que je possède. C’est une très-belle
espèce. J
>. P. uvints : Ovato-ellipticus, lete luteo-croceus, antennis (basi
prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convextis,
punctato-striatis, lèvide testaceo-olivaceis, sutura margineque dilu-
tioribus. — Long. 4, lat. 2 19 lin.
Ovale, assez court et elliptique; d’un jaune testacé clair ayant
une très-légère teinte safranée. Antennes un peu plus longues que
le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés.
Prothorax une fois et demie environ aussi large que long, à échan-
crure antérieure profonde , droite dans son fond, et oblique sur
les côtés, trés-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé
carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe assez
prononcé , lui-même coupé carrément, très-lisse en dessus, avec
une légère dépression finement ponctuée de chaque côté du lobe
basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-elliptiques, arrondies aux
angles huméraux, puis sub-parallèles et obliquement arrondies à
l'extrémité, assez convexes, d’un testacé olivâtre clair et un peu
livide, avec la suture, les bords latéraux et la base d’une nuance
encore plus claire et qui se perd insensiblement dans la couleur
du fond. La ponctuation, quoique trés-fine, est bien distincte à la
loupe , et forme sur chaque élytre sept rangées dont les seconde
et troisième , quatriéme et cinquième sont gemellées, les deux ex-
ternes ne le sont pas; toutes ces rangées sont effacées aux deux
tiers de leur longueur; la septième l’est en outre dans son tiers
antérieur, À l’aide d’une loupe très-forte on distingue entre ces
rangées des points enfoncés encore plus petits et rangés assez ré-
sulièrement. Pattes dela couleur du corps, avec l'extrémité des
cuisses, les jambes et les tarses noirs; elles sont grèles et assez lon-
gues.
Du Brésil; il m'a été communique par M. Dupoxr sous le nom
que je lui ai conservé.
3. P. carcearus : Éllipticus, subtus testaceo-flavescens, supra livide
olivaceus ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis , fe-
moribus flavis , tibiis tarsisque nigricantibus. — Long. PO Te
lin.
Iphiclus calceatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Elliptique et médiocrement allongé ; d’un testacé flavescent en
dessous, un peu rembruni sous la poitrine, et d’un vert d'olive li-
PRIOTELUS. 497
si et assez foncé en dessus. Les antennes manquent dans luni-
que exemplaire que je possède. Prothorax court, échancré en
demi-cercle et peu profondément à sa partie antérieure, non
arrondi sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa base qui est
médiocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecus-
son lisse. Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes ,
ayant leur partie la plus élevée au quart environ de leur longueur
et chacune sept rangées de petits points enfoncés, dont les six ex-
ternes sont groupées deux à deux; les quatre premières sont effa-
cées près de la base et se prolongent jusqu'aux deux tiers envi-
ron de l’élytre; les deux autres ne se voient guères qu'au milieu
de celle-ci. Les pattes sont longues et grêles ; les cuisses d’un jau-
ne-rougeâtre dans les trois quarts de leur longueur et brunûtres
à leur extrémité ; les jambes et les tarses sont de cette dernière
couleur.
De Cayenne. Je n’en possède qu'un exemplaire que j'ai trouvé
dans ce pays.
P. sucuxpus : Oblongo-ovatus, lete ferrugineus, antennis (basi
pretermissa), thoracismaculis duabus, scutello tarsisque nigris ; ely-
très sat convexis, punctato-striatis, lvide testaceis, sutura, margine
lenui singuloque maculis duabus (una humerali parva, altera ob-
longa maxima), nigricantibus. — Long. 3 172, lat. 2 lin.
Oligocorynus jucundus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Ovale-oblong et également atténué à ses deux extrémités ; d’un
jaune-ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles, de moitié en-
viron plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie plus large
que long, très-lisse en dessus et marqué de deux petites taches
noires médianes : une sur le bord antérieur, l’autre sur la base.
Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes,
d'un testacé livide, avec la suture , le bord extérieur, et sur cha-
cune deux taches d’un brun-noirûtre : la première de ces taches
est très-petite, linéaire, transversale, placée obliquement près de
l'angle huméral; la seconde très-grande, oblongue, couvre tout le
disque de l'élytre. Le reph latéral est en entier de la couleur du
fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes ferrupi-
neuses, avec les tarses noirs, assez longues et assez robustes.
L’anique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne.
Cette espèce a quelques rapports par ses couleurs avec le Brachys-
phœnus (s.-g. Acronotus) annularis, et M. Dejean l'avait placée
Monographie. 32
%
498 EROTYLIENS VRAIS,
avec ce dernier dans le genre Oligocorynus ( Alloiotelus More );
ayant pour type l'Erotylus discoideus d'Orrvier. Ainsi constitué sur
trois espèces complètement disparates, ce genre était impossible à
caractériser ; aussi l’ai-je supprimé et réparti ses trois espèces dans
autant de genres différents : celle-ci s'éloigne un peu des autres
Priotelus par son facies; mais elle en a les antennes et le protho-
rax; ses autres parties ne présentent aucun caractère qui puisse
servir à l'établissement d’un genre.
5. P. aprarus : Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido-testa-
ceus, antennis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibiis tarsisque
nigris, thorace antice nigro-unimaculato, postice lœvt ; elytris mo-
dice convexis, subtiliter punctato-striatis, lituris nigro-fuscis nu-
merosis transverso-quadratis adspersis. — Long. 4-5, lat. 2 174-
2 172 lin.
Erot. apiatus. CHEVROLAT. Col. du Mexique. f. 2° centur. fasc. 5.
Iphiclus Chevrolatüi. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Il ressemble tellement, pour la forme et la disposition générale
des couleurs, au tigrinipennis qu’on le prendrait, au premier coup-
d'œil, pour une variété de ce dernier dont il est réellement très-
distinct. Sa taille est un peu plus petite. En dessous, sa couleur
est d’un jaune ferrugineux plus foncé, surtout sur Pabdomen; en
dessus, elle doit être également pendant la vie d’un blanc testacé;
mais dans tous les individus que je passède elle est devenue d’un
jaune plus foncé que dans le tigrinipennis. Les antennes sont abso-
lument comme dans ce dernier; le prothorax est aussi fait de
même, mais sensiblement plus court,sans points enfoncés le long
de la base, et ila en avant une petite bande brune qui, partant du
milieu de léchancrure, se prolonge presque jusqu’au centre du
disque; quelquefois cette bande est divisée en deux taches. En
dessous, le prosternum est obtusément earéné. L’écusson et les ély-
tres sont aussi comme dans le #grinipennis; seulement ces der-
nières ne sont pas échancrées à leur extrémité. Les litures dont
elles sont couvertes sont d’un brun fuligineux, toutes transver-
sales et au nombre de onze sur chaque élytre dans tous les exem-
plaires que j'ai vus. La ponctuation forme aussi sur chaque élytre
sept rangées, mais elle est beaucoup plus fine et visible seulement
à la loupe. Les pattes sont un peu plus courtes, plus robustes, avec
les cuisses d’un jaune ferrugineux, sauf à leur extrémité qui est
noire, ainsi que les jambes et les tarses,
De la Colombie, M. è
"rh
PRIOTELUS. 499
2° Division. — Elytres échancrées à leur extrémité, non dentelées le
long de leurs bords latéraux postérieurs.
6. P. TIGRINIPENNIS : Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido-
testaceus, antennis (basi prætermissa), scutello, genubus , tibiis tar-
sisque nigris , thorace immaculato , basi crebre punctulato ; elytris
modice convexis, apice oblique emarginatis, evidenter punctato-
striatis, lturis fuscis numerosis plerumque tranverso-quadratis ad-
spersis. — Long. 5 172, lat. 3 lin.
Oblong et assez allongé. Dessous du corps d’un jaune safrané
très-clair et pâle, surtout sous le thorax; dessus d’un blanc tes-
tacé, avec une légère teinte jaune de paille. Antennes sensible-
ment plus longues que le prothorax, noires, avec les deux pre-
miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois environ
plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond
et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords laté-
raux, coupé presque carrément à sa base qui est légèrement pro-
longée dans son milieu, lisse en dessus, avec une bande étroite de
petits points enfoncés, très-serrés le long de la base; en dessous,
le prosternum est caréné d’une maniére très-aiguë et très-légère-
ment saillant en avant. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres ob-
longues, obliquement échancrées tout près de l'extrémité, avec
l'angle sutural un peu épineux, médiocrement convexes et cou-
vertes de petites litures (de 8 à 11 sur chaque) d’un brun fuligi-
neux, la plupart transverses, d’autres carrées et quelques-unes
ponctiformes. La ponctuation, quoique fine, est bien marquée,
visible à l'œil nu, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon-
gées presque jusqu’à l'extrémité qui est couverte, ainsi que les bords
latéraux, de points enfoncés, très-serrés et la plupart confluents.
Pattes longues, grêles, noires, avec la moitié antérieure des cuisses
d’un jaune safrané clair, pareil à celui du dessous du corps.
De la Colombie.
Parmi les exemplaires que je possède, il sen trouve un d'un
quart plus petit que ceux qui viennent d'être décrits et dont les
taches des élytres sont presque d’un noÿr brillant.
Le dessous du corps est quelquefois d’un blanc testacé comme
le dessus.
7. P. rruncarus : Oblongus, subtus pallide croceus, supra testaceo-
albidus, antennis (basi pretermissa), seutello, tibiis tarsisque nigris ;
500 EROTYLIENS VRAIS.
elytris parum convexis, apice recte emarginatis, subtilter punc-
tato - strialis, singulo seriebus duabus (una pone suturam, al-
tera laterali) e maculis nigricantibus formatis. — Long. 3 172,
lat. 2 lin.
Voisin des deux précédents, mais beaucoup plus petit et pro-
portionnellement moins large, d’un jaune safrané très-clair et
pâle en dessous ; d’un blanc testacé en dessus. Antennes sensible-
ment plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre-
miers articles testacés. Prothorax semblable à celui de Papiatus,
couvert en dessus de petits points enfoncés, visibles seulement à la
loupe. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, lége-
rement échancrées en travers à leur extrémité, avec l'angle sutu-
ral à peine épineux, deux rangées très-régulières et longitudinales
de petites taches d’un noir fuligineux, sub-quadrangulaires où
ponctiformes : l’une longeant la suture, l’autre le bord externe ;
toutes deux sont composées de cinq taches dans l'unique exem-
plaire que j'ai sous les yeux. La ponctuation est disposée comme
dans l’apiatus. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses en entier
de la couleur du corps.
Il se trouve à Cayenne et m'a été communique par M. Caevro-
LAT sous le nom que je lui ai conservé.
3° Divisiox. — Elytres dentelées le long de leurs bords latéraux pos-
térieurs , et parfois échancrées en outre à leur extrémité.
8. P. 8-wacurarus : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, antennis
(basi apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris ; elytris modice
convextis, punctaio-striatis, testaceo-virescentibus, singulo maculis
quatuor nigris. — Long. 4-5, lat. 2-2 172 lin.
Erot. 8-maculatus. Ouiv. Encycl. méth, Ins. VI. b 436. 26. Entom. V. che 476.
7. 89. pl. 2. fig. 22. — Fa8.? Syst. El. IL. p. 5. 14.
RU serripennis. CuevROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Priotelus serripennis. GUERIN. Revue Zool. A. 1841. p. 119.
Oblong-elliptique et assez allongé; d’un testacé flavescent très-
pile en dessous, un peu plus foncé et plus brillant sur la tête et le
prothorax. Antennes très-grèles, un peu plus longues que la moi-
tié du corps, noires, avec leurs deux premiers et leurs trois der-
niers articles d’un testacé très-pâle. Prothorax une fois et tiers en-
viron plus large que long, légèrement sinué sur les bords laté-
raux, faiblement bisinué à sa base dont le milieu offre un pro-
longement court, lui-même coupé carrément , très-lisse et brillant
en dessus. Ecusson flavescent, triangulaire et lisse. Élytres oblon-
mm, mm de dr
PRIOTELUS. 501
gues-elliptiques, légèrement sinuées dans leur milieu, à côtés fi-
nement dentelés en scie dans leur quart postérieur, médiocre-
ment convexes et ayant chacune quatre taches noires placées
longitudinalement sur la même ligne et à distance égale, sauf la
première qui est sur l'angle huméral; les deux suivantes sont très-
grandes et presque carrées, la dernière est petite et transversale.
Le repli latéral est de la couleur des élytres. On voit sur chacune
de ces dernières sept rangées de petits points enfoncés, un peu
flexueuses et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez
longues, flavescentes, avec les jambes et les tarses noirs.
De la Guyane. J'en ai pris un assez grand nombre d’exemplai-
res à Cayenne. Ouvier décrit la tête de son ÆErot. 8-maculatus
comme étant noire, tandis que dans tous les individus que j'ai
sous les veux elle est de la couleur du prothorax. À part cette dif-
férence qui provient peut-être de ce que cet auteur aura eu à sa
disposition une variété, l'identité est complète. Je suis moins sûr
que cette espèce soit l’8-maculatus de Fasricrus. Outre qu'il dit,
comme Olivier, que la tête est noire, il ajoute que la troisième
tache des élytres est transversale: c’est la quatrième, et non la troi-
sième, qui offre cétte disposition. On peut supposer qu'il y a ici
une erreur de plume ou d’impression , du genre de celles dont le
Systema Eleutheratorum présente plus d’un exemple ; ou peut-être,
comme Olivier, Fabricius aura eu une légère variété sous les
yeux.
9. P. Deseann: : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, vertice, an-
tennis (basi apiceque prætermissis), genubus, tibiis tarsisque nigris ;
elytris modice convexis, punctato-striatis, nigricantibus, margine
apiceque dilutioribus, sinqulo maculis tribus fasciaque transversal},
testaceo-luteis. — Long. 4, lat. 2 lin.
Prionocheilus Dejeanii, LAcORDAIRE in Der. /Cat. ed. 3. p.451.
Mêmes taille, forme et couleur en dessous que le précédent.
Antennes très-grêles , un peu plus longues que la moitié du corps,
noires, avec leurs deux premiers et leurs trois derniers articles d’un
jaune testacé pâle. Prothorax absolument semblable à celui de
l8-maculatus. Ecusson noirâtre, petit et lisse. Elytres semblables
à celles du précédent , dentelées de même en scie sur les bords la-
téraux, à leur extrémité, d’un noirâtre peu foncé et assez brillant,
s’éclaircissant sur les bords latéraux, de manière à y former une
étroite bordure, et à l'extrémité sur une médiocre étendue; elles
ont chacune trois taches d’un jaune testacé très-clair, assez gran-
des, disposées en triangles sur la moitié antérieure, et au-delà du
502 EROTYLIENS VRAIS.
milieu, une bande assez large, de la mème couleur, transversale
et n'atteignant pas tout-à-fait la suture. Le repli latéral est de la
couleur du dessous du corps. La ponctuation est absolument pa-
reille à celle du précédent. Pattes assez longues, flavescentes ,
avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs.
Je l'ai découvert à Cayenne; il paraît rare, ear je n'ai jamais
trouvé que FPunique exemplaire qui est en ma possession.
XIII. (25.) BACS.
CHEVROLAT in, Der. Cat. p. 451. — Hopx. Revue Zool. À. 1841. p. 113.
Erotylus. DupoNcnEeL. — Omoiotelus (pars). GuéRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 119.
Corps ovale ou légèrement oblong , médiocrement convexe.
Téte petite, transversale, perpendiculaire, plane entre les yeux,
terminée par un museau aussi long quelle et fortement étranglé à sa
base.
Feux médiocres, un peu oblongs, assez saillants et finement gra-
nules. |
Antennes très-gréles, un peu plus loriques que le prothorax ; à 3° ar-
ticle de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 obconiques, et termi-
nées par une massue formée insensiblement des quatre derniers ar-
ticles tantôt assez tantôt peu serrés.
Prothorax très-court, assez rétréci en avant, à échancrure anté-
rieure peu profonde, légèrement arrondi sur les côtés, à peine lobé au
milieu de sa buse qui est ou arrondie ou coupée carrément, presque
plane en dessus.
Pattes gréles , assez longues.
Epistôme légèrement échancré en avant. — Labre fortement
transversal, coupé carrément ou légèrement échancré à sa partie
antérieure. — Mandibules peu épaisses, un peu membraneuses
à leur bord interne. — Dernier article des palpes maxillaires for-
iement dilaté en segment de cercle; celui des labiaux plus petit,
triangulaire. — Lobe interne des mâchoires muni de deux très-pe-
tites épines obtuses. — Menton en triangle allongé, faiblement
tricuspide en avant ; languette un peu échancrée à son sommet ;
paraglosses presque nulles. — Ecusson en cône fortement arrondi
à son sommet. — Elytres largement ovales ou un peu oblongues,
et sub-parallèles sur les côtés, médiocrement convexes. — Pattes
grèles; cuisses dépassant plus ou moins les côtés du corps, légère-
nent élargies et comprimées dans leur milieu, un peu canali-
culées en dessous ; jambes linéaires presque droites; tarses grèles;
BACIS. 503
le 1° article des postérieurs de la longueur au moins des deux
suivants réunis, le 3° cordiforme, assez dilaté, le 5° plus court que
les précédents réunis.
Les Bacis ont des rapports très-prononcés avec les Omoiotelus ;
ils n’en différent réellement que par la briéveté relative de leurs
antennes, de leur prothorax et de leurs pattes. Leur museau et
leur tête transversale et déprimée en avant fournissent encore quel-
ques caractères différentiels; mais ces caractères disparaissent pres-
que entièrement chez une espèce que j'ai comprise dans le genre
et qui s’en éloigne à quelques égards. Cette espèce décrite par
M. Guérin, sous le nom d’Omoïotelus marginatus, n’a rien de
commun avec les Omototelus, et ne présente pas des caractères
suffisants pour constituer un genre propre. Je lai rapportée au
genre actuel qui est celui où elle est encore le moins mal placée.
Ces insectes présentent quelques différences entre eux sous le
rapport de la forme générale. Le tripunctatus est très-large , presque
orbiculaire ; le scutellaris et lambiquus ont la plus grande ressem-
blance avec l'Omoiotelus navicularis. Quant au marginatus, il est
assez ovale, oblong et assez convexe. Les quatre espèces que Je
viens de nommer , sont les seules à moi connues qui puissent entrer
dans ce genre, Trois d’entre elles sont de Cayenne, et la quatrième
de Bolivia.
1. B. rripuncraTus : Breviter ovatus , pallide ferrugineus, antennis
(basi prætermissa) , thoracis maculis tribus scutelloque nigris; ely-
tris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, livide testacets,
sutura margineque dilutioribus. — Long. 4, lat. 3 lin.
DEJEAN. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. tripunctatus. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 36. 71. pl. 3. fig. 71.
Il est ovale, court, large, et on le prendrait au premier coup-
d'œil pour un Ægithus où un Coccimorphus. Dessous du corps,
pattes, tête et prothorax d’un ferrugineux pâle et peu brillant. An-
tennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs deux
premiers articles ferrugineux, les trois suivants brunâtres et les
autres noirs; leur massue est assez forte. Prothorax très-court,
près de deux fois aussi large que long, assez rétréci en avant, fai-
blement arrondi sur les côtés, légèrement demi-circulaire à sa
base, lisse en dessus, avec trois petits points noirs disposés en
triangle, deux au bord antérieur, un au milieu de la base. Ecus-
son d’un noir brillant, très-lisse. Elytres en ovale très-court, mé-
diocrement convexes, d’un testacé livide uniforme et brillant, avec
504 EROTYLIENS VRAIS.
la suture et les bords latéraux un peu plus clairs; elles ont cha-
cune sept rangées de petits points enfoncés, effacées aux deux tiers
de leur longueur et dont les six externes sont gemellées ; chaque
double ligne est très-séparée des autres; les bords latéraux et l’'ex-
trémité des élytres sont couverts de points enfoncés assez serrés.
Pattes assez longues, de la couleur du dessous du corps, avec les
jambes et les tarses un peu plus obscurs.
De la Guyane.
2. B, scurecLaris : Oblongus, pallide testaceo - flavescens , antenna-
rum clava , thoracis maculis tribus, scutello, tibiis tarsisque nigri-
cantibus ; elytris parum convexis, partim striato-partim inordinate
punctatis, pallide testaceis, sutura margineque dilutioribus. —
Long. 3 17», lat. 2 lin.
LACoRDAIRE an Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Sa forme est très-différente de celle du tripunctatus; ilest oblong,
peu allongé et presque aussi large en avant qu’en arriére; d’un testacé
flavescent très-pâle en, dessous, un peu plus prononcé sur la tête
et le prothorax. Antennes de la longueur environ du tiers du corps,
ayant leurs quatre premiers articles d’un testacé brunätre et les
autres noirs. Prothorax sensiblement plus long que celui du tri-
punciatus , peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les bords
latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-
faiblement prolongée dans son milieu, avant en dessus une assez
large dépression très-finement ponctuée de chaque côté de ce pro-
longement, et marqué de trois points arrondis, noirs, disposés en
triangle, deux en avant rapprochés près du bord antérieur, et un
au milieu de la base. Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir
brunäâtre assez brillant. Elytres oblongues, sub-parallèles jusqu'aux
deux tiers de leur longueur, puis arrondies à leur extrémité, peu
convexes, ayant leur partie la plus élevée très-rapprochée de la
base, d’un testacé très-pâle, avec la suture et le bord latéral en-
core un peu plus clair; elles sont couvertes de points enfoncés,
très-serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et parmi les-
quels on distingue quatre rangées d’autres points semblables, rap-
prochées deux à deux et effacées aux deux tiers de leur lougueur.
Pattes assez longues, grèles, d’un testacé flavescent plus foncé que
celui de la tête et du prothorax, avec les jambes et les tarses d’un
noir brunûtre.
, x . Q . ; A
Je n'en possède qu'un seul exemplaire que j'ai trouvé à
Cayenne,
SR ieres 4
re
BACIS. 505
PL
3. B. AMBIGUES : Oblongus, pallide testaceo-flavescens, antennis (basi
prætermissa), thoracis punctis tribus, tibiis tarsisque nigricantibus ;
elytris parum convexis, parlim striato-partim inordinate punctatis,
pallide testaceis , sutura margineque dilutioribus. — Long. 3 172,
Jat. 2 lin.
Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Il ressemble tellement pour la forme, les couleurs et les autres
caractères, au scutellaris, qu’il faut y regarder de près pour aper-
cevoir les différences qui l'en distinguent et qui sont les sui-
vantes : les antennes sont un peu plus courtes; leurs trois pre-
miers articles seulement sont brunâtres; le prothorax est plus
court, quoique fait de même, et présente en dessus plusieurs dé-
pressions, outre les deux qui surmontent le faible prolongement
de la base; l’'écusson est de la couleur des élytres, au lieu d’être
noir; enfin les pattes sont un peu plus courtes, avec les cuisses un
peu moins grèles. Tout le reste est absolument comme dans Île
scutellaris.
Je n’en possède aussi qu’un exemplaire pris par moi à Cayenne.
Il serait bien possible qu'il ne fût qu'un des sexes de l'espèce pré-
cédente,
4. B. marGiwarus : Ovatus, flavo-ferrugineus, antennis (basi præter-
miss), tèbiis, tarsis elytrisque nigris ; his punctato-rugosis, sutura,
basi margineque laterali flavo-ferrugineis. — Long. 4, lat. 2 34
Lee
Omoiotelus marginatus. GUÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 119.
Il s'éloigne un peu des précédents, comme je Pai dit plus haut,
par sa tête non transversale et son museau un peu plus large; ses
antennes sont aussi un peu plus robustes : à part ces légères diffe-
rences, insuffisantes pour établir un genre, il appartient réelle-
ment à celui-ci.
Ovale, un peu oblong et assez convexe; d’un fauve ferrugineux
rougeätre, trés-vif et brillant. Tète couverte de points enfoncés ,
serrés, qui la rendent presque rugueuse, avec les bords des cavités
orbilaires légèrement relevés, ce qui fait paraître le front un peu
enfoncé. Antennes dépassant le prothorax de leurs deux derniers
articles, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro-
thorax une fois et demie plus large que long, légèrement bisinué
à sa base, plus fortement ponctué et rugueux que la tête en des-
sus. Ecusson finement pointillé, Elytres très-régulièrement ovales-
oblongues, assez convexes, d’un noir profond et brillant et entou-
506 EROTYLIENS VRAIS.
rées chacune en entier par une étroite bordure d’égale largeur
partout, d’un ferrugineux un peu plus clair que celui du Corps.
Elles sont couvertes de points enfoncés, très-serrés et confluents,
qui les font paraître finement ruguçuses ala vue simple. Pattes as-
sez longues et un peu plus robustes que chez les précédents, de la
couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs.
De Bolivia, où il a été découvert par M. A. d'Orrieny. Je n’en
ai vu qu'un exemplaire qui m'a été communiqué par M. Guérin,
et qui est celui-là mème sur lequel il à fait sa description.
XIV. (28). OMOIOTELUS.
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112.
Ellipticus et Calenus. Des. Cat. ed. 3. p. 449 et 45r. — Erotylus auctor.
Corps ovale ou elliptique , également et en général très-fortement
rétréci à ses deux extrémités.
Tête terminée par un museau grêle fortement étranglé à sa base.
Yeux très-pelits, légèrement oblongs , assez saillants , finenvent gra-
nulés.
Antennes gréles , de la longueur au moins du tiers du corps, insé-
rées à découvert sur le front au bord interne, et un peu en avant des
yeux ; à 1* article sub-cylindrique, 2° très-court, 3° de la longueur
des deux suivants réunis, 4-8 sub-cylindriques décroissant graduelle-
ment, 9-15 formant une massue très-allongée , plus ou moins gréle ,
à articles peu serrés.
Pattes longues, gréles; cuisses dépassant fortement les côtés du
corps, légèrement renflées dans leur milieu , arrondies ou planes en
dessous ; jambes presque droites ; tarses courts, faibles ; le 1°* artiele
des postérieurs du double plus long que le 2°, le 3° cordiforme, le 5°
presque aussi long que les précédents réunis.
Epistôme coupé carrément ou légèrement échancré en demi-
cercle. — Tabre plus ou moins à découvert, fortement arrondi et
cilié en avant. — Mandibules épaisses, sans lame membraneuse
à leur bord supérieur interne. — Lobe interne des mâchoires
armé de deux petites épines courtes et obtuses. — Dernier article
des palpes maxillaires faiblement dilaté en segment de cercle ou
en triangle ; celui des labiaux plus petit, en triangle inéquilatéral;
tous deux assez épais. — Menton en triangle équilatéral, parfois
un peu curviligne, faiblement tricuspide en avant. — Languette
coupée carrément ou légèrement arrondie en avant, munie de
deux petites paraglosses pénicilliformes. — Prothorax petit; trans-
OMOIOTELUS. 507
versal , assez fortement ré tréci en avant, à échancrure antérieure
peu célod, droite dans son fond et oblique sur les côtés, non
arrondi et finement rebordé sur les bords latéraux, légèrement bi-
sinué ou coupé presque carrénient à sa base qui est faiblement
lobée dans son milieu, peu convexe et rarement lisse en dessus.
— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-régulièrement
et plus ou moins largement ovales, très-rarement sub-parallèles
sur les côtés, médiocrement convexes.
Ce genre est un des meilleurs de la famille , et présente des ca-
ractères si tranchés dans la forme générale du corps, la longueur
des antennes, leur insertion sur le front, la gracilité de leur
massue , la petitesse des yeux, la longueur des paites, etc., qu'il y
a lieu de s'étonner qu'on ne lait pas établi il y a longtemps.
M. Chevrolat est le premier qui lait créé sous le nom d’Elhipticus
que M. Dejean a adopté dans son Catalogue. Ce nom a été changé
sans nécessité par M. Hope, en celui d'Omototelus.
M. le comte Dejean a séparé de ce genre, sous le nom de Cale-
nus, deux espèces qui me paraissent n'avoir aucun titre à cette
distinction générique. Elles ont bien le museau un peu plus long,
les pattes un peu plus courtes , la massue des antennes légèrement
plus large; mais ces différences sont à peine visibles, et ne m'ont
pas même paru propres à établir une simple division dansle genre
actuel. Celles que j'ai établies, quoiqu’elles fussent peu nécessaires,
vu le petit nombre des espèces, sont basées sur la ponctuation des
élytres. Chez six de ces espèces elle consiste en points enfoncés,
très-serrés et confluents, qui font paraître les élytres finement ru-
gueuses ; parfois on distingue assez nettement chez quelques-uns
de ces points une disposition linéaire. Chez deux autres, ces
points forment des rangées régulières comme de coutume. Enfin,
dans une dernière, les élytres n’offrent pas la plus légère trace de
ponctuation.
Je ne connais que 9 espèces d’'Omoiotelus, sur lesquelles 2 sont
du Brésil, 2 de Cayenne, 1 de Bolivia, 3 de Colombie et 1 parait
répandue dans la plus grande partie de l'Amérique du sud inter-
tropicale.
1° Division. — Elytres couvertes de points enfoncés, très-serrés, con-
Jluents, parmi lesquels quelques-uns affectent parfois une dispo-
silion linéaire plus ou moins distincte.
O. Duroxcnern : Ovatus, ete ferrugineus, antennis (basi præter-
missa), scutelli apice, genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat con-
508 EROTYLIENS VRAIS.
vexis, subtiliter rugosis, nigris , sutura margineque tenui, testaceo-
luteis. — Long. 7, lat. 4 lin.
Ellipticus Duponchelii. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Ovale et médiocrement allongé ; d’un jaune-ferrugineux clair
et assez brillant. Tête finement ponctuée. Antennes de la lon-
gueur environ de la moitié du corps, noires, avec leurs deux pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax d’un tiers environ plus
large que long, assez fortement rétréci antérieurement, nullement
arrondi sur les côtés, coupé carrément et très-légèrement prolongé
à sa base, avec les angles postérieurs aigus, non proéminents etun
peu relevés , les antérieurs assez saillants ; légèrement convexe sur
le disque et paraissant tres-finement pointillé à la loupe. Ecusson -
assez grand, triangulaire , ferrugineux à sa base et d’un noir-bru-
nâtre dans sa moitié postérieure. Elytres ovales, larges dans leur
milieu, assez convexes, d’un noir foncé peu brillant, et chacune en-
tiérement entourée d’une mince bordure partout égale, d’un beau
jaune testacé; la bordure des côtés envahit un peu le repli laté-
ral dans ses deux tiers antérieurs et en entier postérieurement.
La portion antérieure non envahie de ce repli est noire. Les ély-
tres sont couvertes de points enfoncés, très-serrés, confluents, qui
les rendent légèrement rugueuses. Abdomen trés-finement poim-
tillé sur les bords latéraux et le bord postérieur de chaque seg-
ment. Pattes longues, grèles, noires, avec les cuisses ferrugmeuses
dans les trois quarts de leur longueur à partir de la base.
Du Brésil. Je ne possède de cette belle espèce qu'un exemplaire
qui provient de l’ancienne collection de M. Larrertte.
2. ,O. resraceus : Ovalus, plus minusve saturale ferrugineus , an-
tennis (basi pretermissa), scutello, genubus , tibiis tarsisque nigris;
elytris subtiliter rugosis, sutura maryineque testaceo - ferrugineis.
F— Long. / 172-7 1725 lat. 2 172-4 172 lin.
Erot. testaceus. Fa. Syst. El. IL. p. 4. 5: Ent. Syst. 1. p. 36. 5. Mant. I. p-
gt. 4. Spec. Insect. 1. p. 57. 2. Syst. Ent. Append. p. 822. 1. 2. — Heresr. Col.
VUL. p. 337. 21. — Duroxc. Monog. d. g. Erot. p.31. 58. pl. 2. fig. 58.
Ellipticus testaceus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. immaculatus. Ov. Entom. V. p. 428. 22. pl. 2. fig. 2
Cryptocephalus lugubris. LanNÉ. Syst. nat. ed. GMEL. IV. p. 1727. 194.
Var. A. Scutello corpore concolore.
Omoiotelus d'Orbignyi. GuÉRiN. Revue Zool. A. 1841. p.119.
Var. B. Pallide testaceo-luteus, elytrorum sutura margineque
concoloribus, antennis (basi prætermissa), seutello, genubus, tbiis
tarsisque nigris.
Il varie beaucoup pour la taille et la couleur et un peu pour la
CD. pie
OMOIOTELUS. 309
forme. On rencontre fréquemment des individus (lun des sexes
sans doute) sensiblement moins larges que d’autres. Ces derniers
ont une forme largement ovale et fortement attenuée à ses deux
extrémités. La couleur est d’un jaune-ferrugineux tantôt clair, tan-
tôtrougeûtre, tirant même parfois sur le brun, toujours peu brillant.
Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, et finement
rugueuse. Antennes de la longueur de la moitié du corps, un peu
plus robustes que celles du Duponchelii, noires, avec leurs deux
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à
celui du Duponchelii, finement rugueux en dessus, et couvert de
rides transversales à peine distinctes; ses bords latéraux et par-
fois les quatre sont ordinairement d’une couleur un peu plus claire
peu p
que le reste de la surface, mais il n'est pas rare de n’apercevoir
aucune trace de cette disposition. Ecusson noir, en triangle cur-
viligne. Elytres médiocrement convexes, ayant la suture sur une
très-faible largeur et une étroite bordure marginale d’un jaune
plus clair que la couleur générale. La bordure se prolonge un peu
sous le repli latéral qui , dans le reste de sa largeur, est de la cou-
leur du dessus. La ponctuation est aussi serrée que chez le Dupon-
chelii, mais un peu plus marquée, ce qui fait paraître les élytres
un peu plus rugueuses; en les examinant avec attention on aper-
coit que quelques-uns de ces points forment sur chacune d’elles
quatre où cinq rangées plus ou moins distinctes. Pattes un peu
plus longues, un peu plus robustes que celles du Duponchelii, de
la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les
tarses d’un noir-brunätre.
Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Améxi-
que du sud. Elle est commune au Brésil, plus rare à Cayenne et se
trouve aussi dans le Haut-Pérou, d’où M. A. D'ORBIGxY en a rap-
porté un assez grand nombre d'exemplaires.
La variété A, ou O. d'Orbignyi de M. Guérix, provient de ce der-
nier pays et ne diffère des individus typiques qu'en ce que son
ecusson est de la couleur du corps, au lieu d’être noir. Pour tout
le reste elle ne présente pas la plus minime différence. M. Grérix
lui donne encore pour caractère d’avoir la massue des antennes
entièrement noire, tandis que, dit-il, elle est testacée à son extré-
mité chez le testaceus. Ce caractère est illusoire ; le testaceus a cons-
tamment la massue noire en entier. À peine chez quelques imdivi-
dus le sommet du dernier article paraïit-il légèrement ferrugineux
quand on l’examine sous un certain Jour.
Dans la variété B toutes les parties qui sont d’un jaune-ferrugi-
neux chez les individus typiques sont d’un jaune testacé pâle; le
5ro EROTYLIENS VRAIS.
reste est noir comme de coutume. La suture et la bordure mar-
ginale des élytres sont de la couleur du fond; on aperçoit cepen-
dant quelques traces de la première. Elle m’a été communiquée
par M. Buquer sans désignation de patrie, maïs je crois qu’elle est
du Brésil. En effet, le Muséum d'Histoire naturelle m’en a confié
un autre exemplaire absolument semblable et qui a été pris par
M. À. DE SanT-HinaiRe dans la province de Minas-Geraes.
PT CP
M. CHEvRoLAT m'a remis sous le nom de manicatus, un exem-
plaire provenant de Cayenne, qui n’est pas mème une variété, loin
de pouvoir former une espèce distincte. C’est simplement un indi-
vidu un peu plus grand que de coutume et très-ovale. J’en possède
d’un peu plus petits, mais qui sont proportionnellementaussi larges.
3. O. OnBiGenvanus : Ovatus , saturate ferrugineus, antennis (basi
apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris, thorace quadrifoveo-
lato ; elytris sat convexis, subtiliter rugosis. — Long. 6, lat. 3 ;}>
lin.
Sa forme est ovale comme celle des deux précédents, mais un
peu moins large ; d’un ferrugineux assez foncé, uniforme et mat.
Antennes des mêmes longueur et grosseur que -chez le testaceus,
noires, avec les deux premiers articles et la moitié terminale du
dernier ferrugineux. Prothorax de même forme que chez les deux
précédents, mais un peu plus rugueux sur le limbe, avec le dis-
que couvert de fines rides transversales et marqué de quatre fos-
settes arrondies, assez profondes, disposées en carré transversal.
Ecusson petit, triangulaire, lisse, de la couleur du corps. Elytres
ovales, un peu moins larges que chez les deux précédents, avec
la suture, les bords et le repli latéral de la couleur du fond,
couvertes de points enfoncés, confluents, absolument semblables à !
ceux du Duponcheli. Leur repli latéral est couvert de plis espacés,
très-régulièrement disposés. Dessous du corps très-finement poin-
tillé. Pattes longues, grèles, de la couleur du corps, avec les jam-
bes et les tarses d’un brun-noirûtre.
Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il à été
rapporté par M. A. D'OrmiGny, à qui je le dédie comme une faible
marque de mon attachement.
4. O. uwmoxarus : Late ovatus, saturate ferrugineus , thorace fus-
co-tri-lineato , antennis (basi apiceque prætermissis), tibiis larsisque
nigris ; elytris modice convexis, subüliter rugosis, sutura margine-
que testaceo-flavescentibus. — Long. 5, lat. 3 172 lin.
Plus petit et plus large que l'Orbignyanus, et d'une forme dif-
OMOIOTELUS. 511
férente, le prothorax étant plus large et les élytres plus régulière-
ment ovales, plus paralléles et moins rétrécies en arrière ; d’un
jaune ferrugineux très-foncé etmême obscur en dessus, plus clair
en dessous, mais mat partout. Antennes très-longues, dépassant un
peu la moitié des élytres, noires; avec leurs deux premiers articles
et l'extrémité du dernier ferrugineux. Prothorax plus large que
chez les précédents, semblable, du reste, à celui du testaceus , et
marqué en dessus de trois bandes brunâtres assez larges, longitu-
dinales, dont la médiane seule est entière. Ecusson de la couleur
du corps et lisse. Elytres en ovale large et court, arrondies aux
angles huméraux sans être élargies, sub-parallèles dans leur mi-
lieu, obliquement arrondies à leur extrémité, moins convexes que
chez les précédents, de la couleur indiquée plus haut, avec la su-
ture et une étroite bordure d’un testacé flavescent clair. Leur
ponctuation est absolument semblable à celle du testaceus. Pattes
très-longues, grêles, de la couleur du corps, avec les jambes et
les tarses d’un brun-noirûtre.
De la Colombie. Collection de M. Duroxr. M. Guérin m'en a
envoyé un exemplaire de Cayenñe comme étant le pallidus d'Our-
VIER, qui est une espèce toute différente.
9. O. parrinus : Ovatus, pallide testaceus, antennis (basi äpiceque
prætermissis), verlice, thoracis lineis tribus, scutello, pectoris lateri-
bus, tibiarum basi tarsisque nigris ; elytris sat convexis, striato-
punctalis, interslitiis crebre punctulatis, sutura margineque dilu-
tioribus. — Long. 4-5, lat. 2-2 534 lin.
Erot. pallidus. Ouiv. Encyc.méth. Ins. VI. p. 436. 29. Entom. V. p. 478. 21. 89.
pl. 2. fig. 26.
Ellipticus pallidus. Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Erot. lineatocollis. Duroncu. Monogq. d. q. Erot. p. 43. 58.
De la taille des plus petits individus du testaceus et plus oblong ;
d’un testacé flavescent pâle, toujours un peu plus foncé en des-
sous qu'en dessus, et devenant ordinairement un peu ferru-
gineux après la mort. Tête finement rugueuse et marquée sur le
vertex d’une petite tache noire, parfois effacée. Antennes très-gré-
les, presque de la longueur des deux tiers du corps, noires, avec
les deux premiers articles et la moitié terminale du dernier d’un
jaune testacé clair. Prothorax un peu plus court que chez les pré-
cédents, mais du reste fait de même, couvert en dessus de points
enfoncés, très-serrés, et de petites stries flexueuses, confluentes,
qui le font paraître légèrement rugueux à la loupe , un peu carèné
dans son milieu, et marqué de trois lignes noires longitudinales,
312 EROTYLIENS VRAIS.
une médiane entière et deux latérales abrégées en avant et en ar-
rière. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres ovales,
médiocrement larges, avec la suture et une mince bordure margi-
nale d'un testacé plus clair que le fond et qui envahit tout le repli
latéral. A l'œil nu elles paraissent simplement rugueuses, comme
chez les précédents, mais à la loupe on distingue surchacune d’el-
les six stries ayant dans leur fond des points enfoncés, très-serrés,
effacées aux deux tiers de leur longueur et légèrement flexueuses ;
les intervalles entre ces stries, les bords latéraux et l'extrémité sont
couverts de points enfoncés serrés. En dessous, les bords latéraux
de la poitrine et quelquefois cette dernière tout entière sont d’un
noir-brunâtre ; l'abdomen a sur la ligne médiane une double ran-
gée de taches de la même couleur. Les pattes sont longues, très-
grèles, d’un jaune testacé un peu plus foncé que le dessous du
corps, avec la moitié basilaire des tibias et les tarses noirs.
De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne.
M. Guérin m'en à communiqué un exemplaire d’un testacé
blanchätre, et n'ayant guère que trois lignes et demie de long,
mais du reste absolument semblable à ceux que je viens de dé-
crire.
6. O. xavicuzaris : Ovatus, sub-parallelus, lete ferrugineus, antennis
(basi prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsisque nigris ; elytris
convexis, partèm striato-parlim inordinate punctatis, apice leviter
emarginatis, pallide flavescentibus, sutura margineque tenui postice
nonnihil dilatato, lete ferrugineis. — Long. 4, lat: 2 192 lin.
Ellipticus navicularis. LacorDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450.
Var. A. Thoracis punctis duobus nigris.
Ovale, sub-paralléle et beaucoup moins rétréci à l'extrémité
que les précédents, ce qui lui donne un fucies particulier dans ce
genre ; d'un jaune ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles,
de la longueur de la moitié du corps, noires, avec les deux pre-
miers articles ferrugineux. Prothorax plus court que chez tous les
précédents, mais du reste semblable, vaguement impressioné en
dessus, et ayant six taches noires arrondies, savoir : deux tou-
chant le bord antérieur, quatre placées le long de la base et grou-
pées deux à deux. Ecusson petit, triangulaire, ferrugineux et lisse.
Elytres oblongues, peu allongées, parallèles, légèrement échan-
crées à leur extrémité, ce qui fait paraître uu peu épineux langle
sutural, d’un testacé flavescent pâle, avec la suture plus claire et
une bordure marginale étroite, d’un jaune ferrugineux, qui s’é-
largit un peu à l'extrémité, et envahit complètement le repli laté-
ral. La ponctuation est assez forte et forme; depuis la suture jus-
qu'au milieu de chaque élytre, des rangées assez régulières, très-
serrées , effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les inter-
valles sont ponctués ; tout le reste de l’élytre est couvert de points
enfoncés très-serrés, disposés sans ordre comme chez les pré-
cédents. Abdomen très-finement pointillé. Pattes longues, grèles,
de la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses
noirs.
L'unique exemplaire que je possède à été pris par moi à
Cayenne.
Dans la variété A il ne reste plus des six gros points noirs du
prothorax que deux placés à la base, et très-écartés. Elle na été
communiquée par M. GuériN comme venant de la Guyane an-
glaise, et comme étant le pallidus d'Ouivier. M. Guérin avait ainsi
confondu trois espèces très-distinctes sous ce nom.
| OMOIOTELUS, 513
j
2° Divisiox. — Elytres ayant des rangées régulières de points en-
foncés, rapprochées par paires.
præltermissa), scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris ; ely-
très convexis, gemellalo-punctato-striatis, testaceo-albidis. — Long.
5-5 1729 lat. 3-3 173 lin.
Ovale, large, mais moins rétréci et plus arrondi en arrière que
le testaceus et espèces voisines; dun jaune ferrugineux très-clair
et peu brillant. Antennes grêles, de la longueur environ de la moi-
tié du corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrupgi-
neux. Prothorax assez court, trapézoidal, coupé un peu oblique-
ment de chaque côté de la base qui est assez fortement prolongée
dans son milieu, trés-lisse en dessus, avec une petite dépression
ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson pe-
tit, triangulaire, noir et lisse. Elytres en ovale-court, très-peu ré-
trécies à l'extrémité, plus convexes que chez les précédents, et d’un
testacé blanchäâtre assez brillant, sans taches, jaunissant plus ou
moins après la mort. Le repli latéral est de la mème couleur. On
voit sur chacune sept rangées de points enfoncés, bien marquées,
convergentes à la base, effacées aux deux tiers de leur longueur,
et dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux;
la sixième et la septième sont un peu flexueuses. Pattes longues,
| 7. O. cemgrrarus: Late ovatus, lete ferrugineus, antennis (basë
un peu plus robustes que chez les précédents, de la couleur
du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses
noirs,
De la Colombie et des provinces orientales du Mexique.
Monographie, 33
L-
514 EROTYLIENS VRAIS.
8. O. crocicoLuis : Late ovatus, capite prothoraceque lete flavo-
croceis, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis duabus , scu-
tello, pectore, abdomine pedibusque nigris; elytris convexis, tes-
taceo-albidis, gemellato-punctato-striatis, sutura margineque te-
nuissimo , nigris. — Long. 4 192-6, lat. 3-4 lin.
Calenus crocicollis. MaANNERREIM in Des. Cat. p. 451.
Ovale, mais un peu moins large et un peu plus oblong que le
gemellatus. Tête d’un jaune ferrugineux safrané très-clair et très-
brillant. Antennes grèles, de la longueur du tiers du corps, noires,
avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la
couleur de la tête, avec deux taches noires arrondies, lune au
bord antérieur, l'autre au-dessus de l’écusson , semblable à celui
du signaticollis, sauf les angles postérieurs qui ne sont nullement
saillants. Ecusson médiocre, triangulaire et d’un noir brillant.
Elytres en ovale large, un peu plus convexes que chez le précé-
dent, d’un testacé blanchâtre, jaunissant plus ou moins après la
mort, avec la suture et une très-mince bordure noires. Le repli
latéral est de la même couleur que le dessus. Tout le dessous du
corps, à l'exception de la tête et des deux tiers antérieurs du pro-
thorax, est d’un noir assez brillant. Pattes longues et grêles.
De la Colombie, où il paraît assez commun.
La véritable couleur de la tête et du prothorax ne se voit que
chez les individus qui n’ont pas changé après la mort : chez les au-
tres, et c’est le plus orand nombre , ces deux parties sont d’un tes-
tacé plus ou moins flavescent ou livide.
Cette espèce est répandue dans quelques collections sous le
nom de Perrochelii que lui avait donné M. Buquer, mais qui n’a
jamais été publié.
3° Drvisiox. — Elytres lisses.
9. O. siexaricouus : Late ovatus, capite, prothorace, elytris abdo-
mineque rufis, hoc nigro-utrinque maculalo, capitès punetis tribus,
thoracis undecim, antennis (basi prætermissa), seutelle, pectore
pedibusque nigris : elytris convexis, lœvibus. — Long. 7, lat.
5 lin.
Calenus signaticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 451.
Erot. signaticollis. Dupoxcn. Monog. d. g. Erot. p. 35. 66. pl. 3. fig. 66.
Il ressemble beaucoup pour la forme à l'Ellipticus testaceus , mais
il est encore plus largement ovale, plus court et plus subitement
arrondi en arrière. Tête d’un rouge de brique vif et un peu bril-
OMOIOTELUS. 515
lant, marquée de trois taches noires, deux arrondies sur le ver-
tex, une transversale entre les yeux. Antennes d’un tiers environ
plus longues que le prothorax, assez robustes, noires, avec leurs
deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la couleur de la
tête, peu allongé, non arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa
base qui est largement et fortement prolongée dans son milieu,
ayant ses quatre angles assez saillants, lisse en dessus et marqué
de onze taches arrondies, noires, savoir : quatre antérieures assez
grosses, placées sur une ligne un peu courbe, à convexité tournée
en avant; quatre plus petites, placées sur une ligne courbe oppo-
sée à la précédente; trois sur une ligne droite le long de la base.
Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres en
ovale très-large , fortement arrondies immédiatement après les
angles huméraux, rétrécies assez subitement en arrière, convexes,
et d’un rouge de brique vif et mat. Mème avec les plus fortes
loupes on n’y aperçoit aucune trace de points enfoncés. En des-
sous, la base du prosternum, le mésothorax, le métathorax et les
pattes sont d’un noir profond, mais peu brillant. L’abdomen est
de la couleur des élytres, avec deux taches noires, oblongues et
latérales, sur chaque anneau. Pattes de longueur moyenne et as-
sez grêles.
Du Brésil méridional. L’unique exemplaire que je possède a été
donné à M. Dereax par M. A. DE Sainr-Huraime. Cette espèce est
rare dans les collections.
Espèces de cette farulle décrites dans les auteurs et que je n'ai
pu rapporter à aucun des genres précédents.
1. EroTYLUS casrANEUS : Ovatus, minutus, totus fusco-castaneus. —
Long. 2 lig. 174, larg. 1 lig. 172.
Cette espèce, la plus petite de toutes celles qui sont déerites
dans cette Monographie, est entièrement d’un brun luisant; seule-
ment les pattes et les bords des élytres et du corselet paraissent un
peu plus clairs. Les derniers articles des antennes sont très-larges,
et d’une couleur plus foncée que les autres. Enfin, avec la loupe
on apercoit sur les élytres plusieurs stries de points enfoncés.
Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A, DE Sainr-HiLaire.
Dupoxcu. Monog. d. g. Erot. n° 57. pl. 2. fig. 57.
Obs. — D'après la largeur de la massue des antennes je crois
que cette espèce est un Mycotretus,
516 EROTYLIENS VRAIS.
2. EROTYLUS UNIFASCIATUS : Ater, elytris flavis; fascia media lata,
atra.
Habitat. . ... . . ... Mus. D. Lund.
Fas. Syst. EL. IL. p. 6. 18.
Obs. — Peut-être un Brachysphœnus du s.-g. Morphoides ?
3. Eroryzus DpExTATUS : Obscurus, elytris punctatis, æneo-nitidulis,
strigis tribus dentatis ferrugineis.
Habitat in America meridionali. D. Suipr.
Magnitudo Æ. zebræ. Antennæ nigræ, Caput et thorax decli-
via, obscura, thoracis margine ferrugineo. Elytra punctata, viridi-
ænea, margine strigisque tribus valde dentatis, rufis. Interdum
strigæ per dentes coeunt et maculas nigro-æneas in elytris rufis
formant. Corpus obscurum, pedibus ferrugineis.
Fas. Syst. El. II. p. 7. 23.
4. EROTYLUS BRUNNEUS : Æ. brunneus, antennis, scutello pectoreque
nigris.
Erotylus brunneus. Wes. Observ. 59. 1.
Habitat in America meridionali. D. Sir.
Minor E. alternante. Antennæ nigræ, basi ferrugineæ. Caput et
thorax brunnea, fere immaculata , interdum linea dorsali fusca.
Scutellum nigrum. Elytra sub-lævia, brunnea, margine vix palli-
diore. Corpus brunneum, pectore tibiisque nigris. Variat corpore
pallidiore,
Fas. Syst. EL. IL. p. 7. 25.
5. Eroryius arrarus : E. supra ater, subtus pedibusque ‘brunneis.
Habitat in America meridionali. D. Swir.
Statura omnino præcedentis ( Æ. brunnei) et paulo major. An-
tennæ nigræ, articulis ultimis tribus parum crassioribus, compres-
sis. Thorax declivis, planus, lævis, niger, obscurus. Elvtra vix
striata, atra, immaculata. Corpus cum pedibus brunneum.
Fas. Syst. El, II. p. 8. 26.
6. ErorYLus RUFIPENNIS : Ater, nitidulus , elytris rufis.
Habitat in America meridionali. D. Swunr.
Statura et magnitudo præcedentium (E, atrati et brunnei). An-
L'-
| OMOIOTELUS. 517
tennæ nisræ. Caput et thorax declivia, lævia, atra, immaculata.
Scutellum nigrum. Elytra subtilissime punctato-striata, obscure
rufa. Corpus atrum.
Fa. Syst. El. IL. p. 8. 23.
7. ERoTYLUS TRicoLOR : E. ferrugineus, elytris flavescentibus , disca
obscuriore.
Habitat in America meridionali. D. Sir.
Statura omnino E. brunneï, at paulo minor. Caput et thorax de-
clivia, nunc obscure ferruginea, nunc magis flavescentia. Scu-
tellum nigrum. Elytra punctato-striata, flavescentia. Sutura mar-
gineque parum nigricantibus et disco fusco. Corpus ferrugineum.
Fans. Syst. EL 11. p. 8. 28.
8. EnoryLus oceLLarus : £. nigricans,elytris maculis sex flavis nigro-
pupillatés.
Il ressemble pour la forme et la grandeur à l’Erotyle russe (Tri-
plax Russica). Tout le corps est noirâtre. Les élytres ont chacune
deux points noirs à la base, bordés de jaune, et un autre un peu
plus grand vers l'extrémité.
Il se trouve à Cayenne.
Oziv. Enc. méth. Ins. VE. p. 437. 32.
9. EroryLus NeBuLosus : E£. oblongus, ater, thorace elytrisque ferru-
ginets.
Il est de grandeur moyenne. Les antennes et la tête sont noi-
res. Le corselet est glabre, fauve, avec le rebord et trois taches au
milieu , irrégulières, réunies, noires. Les élytres sont lisses, noires,
avec trois bandes ondées et un point à l’extrémité ferrugineux ; la
bande de l’extrémité est pointillée de noir. Le dessous du corps et
les pattes sont noirs.
Il se trouve dans les îles de l'Amérique méridionale.
Ouiv. Encyc, méth, Ins. VI, p. 437.36.
518 EROTYLIENS VRAIS.
SUPPLÉMENT. -
GENRE COCCIMORPHUS.
GC. Euvs : Late ovatus, læte luteo-flavescens, nitidus, antennis pedi-
busque nigris; elytris sat convexis, evidenter punctato-striatis , in-
terstitiis sub-remote lateribus crebre punctulatis. — Long. 4-4 34,
lat. 3 113-3 374-
Il ressemble beaucoup pour la forme au frenatus, mais il est un
peu moins brièvement ovale, plus rétréci en avant, sensiblement
moins convexe et plus grand; d’un flavescent clair et brillant en
dessus, un peu plus mat en dessous, à l’exception des antennes et
des pattes qui sont noires. Tète très-finement pointllée, ayant la
ligne tranversale de la base du museau bien marquée et tout-
à-fait droite. Prothorax assez long pour ce genre, plane sur le dis-
que qui est ponctué comme la tête, un peu déprimé et assez for-
tement rugueux sur les bords latéraux, avec le lobe de sa base
coupé carrément. Elytres en ovale-court, médiocrement et très-
régulièrement convexes, ayant en dessus sept rangées de points
enfoncés, plus marqués que dans aucune autre espèce du genre,et
presque entières; les intervalles sont couverts de points plus pe-
tits et médiocrement serrés ; en dehors de la septième strie Jjus-
qu'aux bords, ces points sont beaucoup plus gros, plus serrés, et
rendent cette partie des élytres presque rugueuse. Tout près du
bord latéral , on voit une rangée régulière de ces points, mais qui
finit par se confondre avec ceux du fond, un peu au-delà du mi-
lieu. Dessous du corps finement pointillé, Pattes assez robustes.
J'en ai vu un assez grand nombré d’exémplaires dans une col-
lection faite dans la province d’Oaxaca, au Mexique.
Il doit être placé après le rotundatus.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE
DES PRINCIPAUX AUTEURS QUI ONT DÉCRIT DES ESPÈCES D'EROT YLIENS
AVEC CETTE MONOGRAPHIE.
Je n’ai pas jugé nécessaire de donner la concordance de tous
les auteurs, sans exception, qui ont mentionné des espèces de
cette famille, mais seulement ceux qui en ont décrit un cer-
tain nombre. Ils se réduisentà cinq qui sont par ordre alphabé-
tique : M. pe Casreznau, M. Duroxcez, Fagricrus, M. GEruar,
M. Guérin et OLIVIER.
#,
2. À
no
4. ———
ETES
6 —
autre
8.
Dove et
O6. 68
LI
12.
13: #4
DE CASTELNAU.
. Genre Exaïs.
Hist. nat. des Coléopt. T. II. p. 14.
Engis undulata.
Javanica.
orientalis.
Dehaanii.
decorata.
Cayennensis.
grandis.
signata,
fasciata,
Senegalensis.
sanguinicollis.
bumeralis,
rufifrons.
W.
. Encaustes verticalis , p. 35.
Encaustes Javanica, p. 40.
Triplatoma 6-notata ,p. 46.
Encaustes Dehaanit , p. 43.
Episcapha glabra, p. 52.
Pselaphacus giganteus, p. 76.
Dacne grandis, p. 68.
Dacne 4-quttata, p. 70.
Dacne fasciata, p.65.
Cette espèce m'est inconnue ;
elle doit, sans aucun doute,
se rapporter à quelqu'une
des espèces d’Episcapha que
Jai décrites , probablement
à l'interrupta; mais la descrip-
tion de M. DE Casrernau est
si courte, que je n’ai auéune
certitude à cet égard. Jai re-
produit cette description à la
suite du genreEpiscapha, p. 63.
A
ppartient au genre Engis.
Id.
Id.
1. Erotylusinsignis. ,
annularis.
2,
9 © NU on ww bb m
LL...
I,
D A
20.
21.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE,.
Genre Erorvius. p. 520.
Le
V.
Ischyrus insignis , p. 108.
Braschysphœnus (s.-g. Acrono-
tus) annularis, p. 333.
DUPONCHEL.
Monographie du genre EROTYLE.
Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, T. XI. p. 30-61 et 156-176.
: Ee
22
BONE
T
sphacelatus.
gibbosus.
. bistrio,
, histrionicus.
. giganteus.
variegatus.
gemmatus.
pustulatus.
. tœniatus.
. notatus.
. helopipides.
) 5-punctatus.
bimaculatus.
. clavicornis.
alternans.
tricinctus.
. trifasciatus.
. flavofasciatus.
abdominalis.
. bicinctus.
. zebra.
| j4
v.
Y.
Erotylus sphacelatus , p. 450.
Erotylus gibbosus, p. 453.
Erotylus histrio, p. 419.
. Erotylus histrionicus, p. 422.
. Erotylus giganteus, p. 434.
. Erotylus variegatus , p. 439.
. Erotylus genunatus , p. 437.
. Erotylus pustulatus , p. 439.
Erotylus tœniatus , p.428.
. Scaphidomorphus notatus , p.
484.
. Erotylus helopioides , p. 447.
. Scaphidomorphus
5-punctla-
tus, p. 485.
. Brachysphænus (s.-g. Morphoi-
des) bimaculatus , p. 358.
. Brachysphænus (s.-g. Morphoi-
des) clavicornis, p.367.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) alternans , p. 379.
- Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) tricinctus , p. 385.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) trifasciatus , p. 384.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) flavofasciatus , p. 386.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) abdominalis, p. 398.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) bicinctus , p. 387.
Zonarius zebra , p. 478.
7 | CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 521
22. E. decemnotatus. V. Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus)
decemnotatus , p. 340.
23. E. 10-maculatus. V. Zonarius militaris, p.475.
24. E. hieroglyphicus. V. Ischyrus hieroglyphicus, p. 106.
25. E. variabilis. V. Ischyrus variabilis, p. 121.
26. E. affinis. V. Ischyrus scriptus, p.119.
27. E. interruptus. V. Ischyrus interruptus , p. 116.
28. E. pictus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
pictus, p. 341.
29. E. intersectus. Espèce qui n’est inconnue, mais
qui est sans aucun doute un
Ischyrus. Jen ai reproduit la
description à la suite de ce
genre, p. 131.
30. E. erythrocephalus. Cette espèce m'est inconnue
comme la précédente ; mais Je
ne doute pas qu’elle ne rentre
dans le genre Brachysphœnus
(s.-g. Barytopus); elle est très-
voisine du B. flavofasciatus.
J'en ai reproduit la description
à la suite du sous-genre en
question , p. 405.
31. E. ornatus. V. Mycotretus ornatus, p. 137.
32. E. decoratus. V. Mycotretus decoratus, p. 172.
33. E. coronatus. V. Mycotretus coronatus, p. 141.
34. E. nigropunctatus. V. Mycotretus nigropunctatus , p.
142.
35. E. ügrinus. V. Mycotretus tigrinus, p. 145.
36. E. maculosus. V. Mycotretus maculosus , p. 140.
37. E. guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
qultatus , p. 332.
38. Ê. 12-guttatus. V. Mycotretus 12-guttatus, p. 164.
39. E. 16-guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
16-quttatus, p. 348.
4o. E. 20-guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
20-qutlatus , p. 350.
41. E. minutus. V. Mycotretus minutus, p. 154.
42. E. sanguineus. V. Mycotretus sanguineus, p. 187.
43. E. puncticollis. V. Mycotretus nigropunctatus var.
C. , p. 142.
522
HUE EEE EE 4
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
. tibialis.
. prœustus.
. *amosus.
. adustus.
. CONspersus.
. flavosignatus.
. fusconiaculätus
. lineellus.
. 4-maculatus.
. rubidus.
. dorsalis.
. flavovittatus.
. Cyaneus.
. Castaneus.
. testaceus.
. Surinamenñsis.
. cinctipennis.
. punctatissimus.
. chalybeus.
. coccinelloides.
. maeulicollis.
. Migripes.
. Signaticollis.
. signatus.
V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi-
des) tibialis, p. 373.
V. Scaphidomorphus prœustus ,
p. 490.
V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) ramosus , p. 4ot.
V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) adustus, p. 395.
V. Brachysphœnus (s.-8: Iphiclus)
conspersus , p. 342.
V. Brachysphœnus (s.-g, Tphiclus)
flavosignatus , p. 352.
V. Brachysphœnus (s.-g. Habro-
dactylus) fuscomaculatus ,
bp. +22.
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
lineellus, p. 354.
V. Brachysphœnus (s.-g. Habro-
dactylus) 4-maculatus, p.313.
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
rubidus , p. 338.
V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) dorsalis, p. 389.
V. Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus)
flavovittatus , p. 339.
V. Oocyanus violaceus, p. 196.
Cette espèce m’est totalement in-
connue, et j'ignore à quel genre
il faut là rapporter. J’en ai re-
produit la description à la fin
de cette Monographie, p. 515.
Omoiotelus téstaceus, p. 508.
. Ægithus Surinamensis, p. 285.
. Ægühus cinctipennis, p. 280.
. Ægithus punctatissimus, p.281.
. Ægithus chalÿbèus, p. 270.
. Coccimorphus coccinelloides ,
P- 272.
Ægühus maculicollis, p. 288.
. Coccimorphus nigripes, p.268.
. Omoïotelus signaticollis, p. 514.
. Brachysphænus (s.-g. Mega-
protus) signatus, p. 304.
Assis s<
<<44<
En [| Roc
—
meme
UE (s>!
1
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
#
à À
. brevicornis.
. fuscipes.
. melanophtalmus.
: tripunctatus.
. ünicolor.
. oculatus.
. 10-punctatus.
. discoideus.
. Guadeloupensis.
. ephippium.
. 6-punctatus.
. balteatus.
. oblongus.
. modestus.
. circumscriptus.
. limbatus.
. bilineatus.
. 4-signatus.
. elevatus.
. lineaticollis.
. nitidulus.
. distinctus.
4 4
523
Coccimorphus unicolor, p. 27 2.
Brachysphœnus (s.-g. Brachy-
merus) fuscipes, p. 410.
. Mycotretus melanophtalmus ,
P- 179:
. Bacis tripunctatus, p. 503.
. Coccimorphus dichrous, p. 254.
. Brachysphœnus (s.-g. Brachy-
merus) oculatus, p. 414.
. Brachysphœnus (s.-g. Habro-
dactylus) 10-punétatus, p.
317.
. Zonarius diseoideus, p. 473:
. Brachysphœnus (s.-g. Oogas-
ter) Guadeloupensis ; p.
277.
. Brachysphænus (s.-g. Mega-
protus) ephippium, p. 302.
. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
G-punctatus, p. 337.
. Tschyrus semipunctatus, p.09.
. Ischyrus oblonqus, p. 92:
. Ischyrus modestus, p. 130.
. Ischyrus circumscriptus, p.102.
. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi-
des) limbatus, p. 364.
. Brachysphænus (s.-g. Morphot-
des) bilineatus, p. 365.
. Brachysphœnus(s.-g. Morphot-
des) 4-signatus, p. 363.
. Erotylus elevatus, p. 459.
. Omoïotelus pallidus, p. 511.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) nitidulus, p. 403.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) distinctus, p. 394.
FABRICIUS.
Génre ErorYLus.
Systema Eleutheratorum. T, IL p. 2.
. giganteus.
V. £rotylus giganteus, p. 434.
10.
14.
20.
21.
HA BH
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
. reticulatus.
. G-fasciatus.
. histrio.
. testaceus.
. Sphacelatus.
sibbosus.
. elevatus.
. notatus.
. concatenatus.
. »-punctatus.
. punctatissimus.
. variegatus.
. 8-maculatus.
. gemmatus.
. longimanus.
. abdominalis.
. unifasciatus.
. fasciatus.
. 4-pustulatus.
. zebra.
Espèce appartenant au genre Do-
ryphora.
V. Erotylus G-fasciatus, p. 426.
V. Erotylus histrio, p.419.
V. Omoiotelus testaceus, p. 508.
V. Erotylus sphacelatus, p. 450.
V. Erotylus gibbosus, p. 453, et
E. dromedarius, p. 455.
V. Erotylus elevatus, p. 459.
V. Scaphidomorphus notatus, p.
484.
Espèce appartenant au genre Do-
ryphora.
V. Scaphidomorphus 5-punctatus ,
p.483.
V. Ægithus punctatissimus , p.
285,
V. Erotylus variegatus, p. 439.
V. Priotelus 8-maculatus, p. 500.
V. Erotylus gemmatus, p.435.
Cette espèce m’est inconnue ; mais
je crois avec M. Duponchel
qu’elle n’appartient pas à cette
famille, sans pouvoir dire dans
laquelle elle doit entrer.
V. Brachysphæœnus(s.-g8. Morphoi-
des) abdominalis, p. 398.
Espèce qui m'est inconnue, mais
qui appartient probablement à
cette famille. Jai reproduit la
description très-courte qu’en
donne Fabricius, à la fin de
cette Monographie, p. 516.
J'ai expliqué, p. 472, les motifs qui
me portent à croire avec Oli-
vier, et contre l'opinion d'IIli-
ger, que cette espèce est un
Helops : c’est le Pæcilesthus fas-
ciatus de M. DEJEAN.
V. Aulacocheilus 4 - pustulatus ,
p- 247.
V. Zonarius zebra, p. 478.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 529
22. E. alternans. V. Brachysphœnus (s.-8. Baryto-
| pus) alternans, p. 379.
23. E. dentatus. Je ne connais pas cette espèce.
V. sa description à la fin de
cette Monographie, p. 516.
24. E. limbatus. V. Brachysphænus (s.-g. Morphoi-
des) limbatus, p. 364.
25. E. brunneus. Espèce qui m'est inconnue. J'ai
reproduit la description qu'en
donne Fabricius, p. 516.
26. E. atratus. Mème remarque que pour le pré-
cédent. V. p- 216.
27. E. rufipennis. Espèce qui m'est inconnue. V.
p- 516.
28. E. tricolor. Espèce qui m'est inconnue. V, p.
517.
29. E. undatus. V. Scaphidomorphus undatus, p.
491.
Genre Æciraus.
Loco citato. I. p. 9.
1. Æ. Surinamensis. V. Æ. Surinamensis, p. 285.
2. Æ. marginatus. / Ces trois espèces sont des Eumor-
| phus et rentrent dans le genre
3. Æ. cinctus. Corynomalus de M. Desraw.
Voyez ce que j'en ai dit dans
4. Æ. discoideus. | les généralités du genre Ægi-
thus, p. 278.
5. Æ. Guadeloupensis. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster)
Guadeloupensis. p. 377.
Genre TriromA.
Loco cit. II. p. 570.
Des 17 espèces que ce genre renferme dans le Systema Eleuthe-
ratorum, une seule, le bipustulatum, me paraît lui appartenir réelle-
ment. Pour six autres, rufipes, collare, fasciatum, marginatum, con-
natum et glabrum, voyez ce que j'en ai dit p. 227 à la suite du genre
Tritoma. Toutes les autres espèces me sont complètement incon-
nues. Je dois dire cependant qu'il serait bien possible que les T.
4-guitatum , rufipenne , nigricorne , pulchellum , punctatum, rufum,
atratum et bifasciatum, fussent des Erotyliens; mais les descriptions
526 CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
de Fabrieius sont si courtes qu’il m’a été impossible d’en reconnai-
tre aucune dans les espèces qui m'ont passé sous les yeux. Les En-
tomologistes de PAllemagne qui sont à même de consulter la col-
lection de Fagricrus , peuvent seuls nous éclairer sur ces espèces
en supposant qu’elles existent encore dans cette collection.
Genre Irs.
Loco cit. 1L. p. 577.
2. LL grandis. V. Dacne grandis, p. 68.
3. I. abbreviata. V. Sa description à la suite
du genre Episcapha, p. 62. Je
crois en effet qu’elle appar-
tient à ce genre.
Parmi les autres /ps de Fapricits il se trouve einq espèces de
l'Amérique méridionale : guttata, sinuata, collaris, nigricornis et
faseiata, qui me sont totalement inconnues. Quoique plusieurs puis-
sent appartenir à la famille actuelle , je n’ai pas cru, dans le doute,
devoir reproduire leurs descriptions.
Genre TRiIPLAx.
Loco cit, H. p. 581.
x. T. nigripennis. V. Triplax Russica, p. 209.
2. T. rufipes. V. Triplax rufipes, p. 216.
3. F. ænea. V. Triplax œnea, p.212.
GERMAR.
Insect, Spec. nov. p. 611-617.
868. Erotylus militaris. V. Zonarius militaris, p. 475.
869. — trizonatus. Cette espèce est sans aucun doute
un Zonarius ; j'en ai reproduit
la description à la suite de ce
genre, p. 479. ,
870. — bimaculatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Mor-
phoëdes) bimaculatus, p.358.
871. — semipunctatus. V. Ischyrussemipunctatus, p.99.
872. — vigentiguttatus. V. Brachysphœnus(s.-g. Iphiclus)
20-quitatus, P. 350.
873. — ocellatus. V. Mycotretus 12-quitatus, p.16/.
874. — annulatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro-
dactylus) annulatus, p. 330.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
. Mycotretus tigrinus, p. 145.
. Mycotretus humeralis, p. 189.
. Pselaphacus giganteus, p. 76.
. Pselaphacus dentatus, p. 87.
. Aulacocheilusviolaceus, p.251.
ette espèce m'est
875. Erotylus conspersus.
876. — humeralis.
877. Triplax gigantea.
878. — dentata.
879. — violacea.
880. Tritoma xanthopus.
«a «
Q 444
52%
inconnue,
mais me paraît être un Sfron-
gylus, ainsi que je l'ai ditp. 228.
881. — piligerum. Appartient au genre Alexia, Sre-
| PHENS.
GUERIN -MENNEVILEE,
Revue Zool. de la soc. Cuviér. À. 1841. p. 115-120.
1. Erotylus Hope.
2 — dichromostigma.
3 — subreticulatus.
4. Hypselonotus annulipes.
5. _— Goryi.
6. és VICINUS.
D. — camelus.
8. Zonarius Reichei.
9 — Westwoodi.
10. — Bremei.
11. Scaphidomorphus Bosci.
12. Morphoides nebulosus.
13. — bisignatus.
14. — elegans.
15. — ruficeps.
16. — biplagiatus.
17. Omoiotelus d'Orbignyi.
18. marginatus.
. Erotylus Hopei, p. 448.
- Erotylus dichromostigma , 1p.
(LE
. Erotylus subreticulatus, p.463.
. Erotylus annulipes, p. 46x.
. Erotylus Goryi, p. 464.
. Erotylus vicinus, p. 465.
. Erotylus camelus, p. 452.
. Erotylus Reichei, p. 431.
. Brachysphænus (s.-g. Baryto-
pus) Westwoodii, p. 391.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) Bremei, p. 393.
. Scaphidomorphus Bosci, p.
‘482.
. Brachysphœnus (s.-5. Habro-
dactylus) detritus, p. 314.
. Brachysphœnus (s.-g. Sternolo-
bus) bisignatus, p. 335.
. Ischyrus insignis, p. 108.
. Brachysphæœnus (s.-g. Morphoï-
des) ruficeps, p. 359.
. Brachysphœnus (s.-g. Ægqitho-
morphus)biplagiatus, p.374.
. Omoiotelus testaceus, var. À,
p- 508.
. Bacis marginatus, p. 505,
528
19. Alloiotelus cireumdatus.
20. Priotelus serripennis.
21. Ægithus cyanipennis.
22. Coccimorphus frenatus.
23. Cyclomorphus globosus.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
V. Brachysphœnus (s.-5. Aerono-
tus) annularis, p. 333.
V. Priotelus 8-maculatus, p. 500.
V. Ægithus cyanipennis, p. 2709.
w.
Ÿ.
Coccimorphus frenatus, p.27.
Cyclomorphus globosus, p.261.
Même ouvrage. Même année. p. 153-161,
1. Cyrtomorphus Bengalensis. V. Cyrtomorphus Bengalensis, p.
2. Brachymerus bicolor.
de —— cmctellus.
4. — sobrinus.
d — pictus.
6. _ amabilis.
7. Ischyrus 10-punctatus.
8. — nebulosus.
9. Mycotretus fallax.
10. al moniliferus.
11. Lybas amænus.
19. Aulacocheïlus Javanus.
3. — 4-signatus.
luniferus.
nu
as
V:
Y:
w:
M
w.
LS
L à
LÉ
L'A
w.
V.
242.
Lybas bicolor, p. 230.
Mycotretus cinctellus , p. 178.
Mycotretus sobrinus, p. 186.
. GuéRiN ayant bien voulu
m'envoyer cet insecte, comme
du reste tous ceux qui précè-
dent, je lui trouvai au premier
coup-d’œil un facies singulier ;
mais, en l’examinant, je recon-
nus bientôt qu'il n’appartient
pas à la famille actuelle: il n’a
en effet que 9 articles aux an-
tennes, 3 aux tarses, et son
prothorax est en demi-lune.
C’est un genre nouveau appar-
tenant à la famille des 4phidi-
phages de LATREILLE, et pro-
bablement intermédiaire entre
les Coccinella et les Clypeaster.
Brachysphœnus ( s.-g. Mega-
protus) amabilis, p. 305.
Ischyrus 10-punctatus, p. 99.
Brachysphœnus (s.-g. Morphoi-
des) nebulosus, p. 357.
Mycotretus fallax, p. 153.
Bachysphœnus (s.-g. Mega-
protus)moniliferus, p. 502.
Ischyrus amoϾnus, p. 107.
Aulacocheilus Javanus, p. 246.
V. Aulacocheilus 4-signatus , p.
”
248.
Aulacocheilus luniferus, p.249.
16
17
18. —
ui.
20,
L
| CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 529
i5. Pselaphacus dentipes.
21. Episcapha heros.
rk
24
*-
malayanus. V.
curvipes. à
maculatus. V
signatus. V
puncticollis. V
V
Mouattii. 4
elongata. \
V
. Triplatoma Westwoodii.
Encaustes verticalis, p. 35.
Encaustes malayanus, p. 36.
. Pselaphacus curvipes, p. 81.
. Pselaphacus maculatus, p. 79.
. Pselaphacus signatipennis, var.
B, p. 84.
. Pselaphacus puncticollis, p.
87.
. Dacne quadriquttata, p. 70.
. Episcapha Mouattii, p. 51.
. Episcapha elongata, p. 58.
. Triplatoma picta, p. 45.
OLIVIER.
Genre EroTyLr,
Encyc. méth. Ins. T. VE
. Erotylus piganteus.
2. — reticulatus.
3. —, Histo.
4. — testaceus.
5. — gibbosus.
6. — concatenatus,
Tu —— quinquepunctatus.
8. — punctatissimus.
9. — abdominalis.
10. — fasciatus.
11. — Dbifasciatus.
12. — /-guttatus.
5. — undatus.
14. — variegatus.
25: TES alternans.
16. — longimanus.
17. — zebra.
18. — notatus.
Monographie.
L'A
Erotylus giganteus, p. 434.
Appartient au genre Doryphora.
».
Vs
A
Erotylus histrio, p. 419.
Omoiotelus testaceus, p. 508.
Erotylus gibbosus, p.450.
Appartient au genre Doryphora.
\ ‘4
V.
Scaphidomorphus 5-punctatus,
p. 483.
Ægithus punctatissimus, p.
281.
. Brachysphœnus (s.-5. Baryto-
pus) abdominalis, p. 398.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) trifasciatus , p. 384.
. Dacne fasciata, p. 65.
. Dacne quadriquttata, p. 70.
. Ischyrus oblongus, p. 92.
. Erotylus variegatus, p. 439.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) alternans, p. 370.
M'est inconnu, mais m’appartient
à
d'A
pas à cette famille.
Zonarius zebra, p. 478.
Scaphidomorphus notatus, p,
484.
34
71% Le.
se ; Ÿ<e
530 CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
-19. Erotylus Surinamensis. V. Ægüthus Surinamensis, p.285.
20. — Indicus. V. Zonarius Indicus, p. 470. 4 à
21, .— clavicornis. V. Brachysphœnus (s.-8. Morphoi-
des) clavicornis , p. 367.
22. — lunulatus. J'ai rapporté cette espèce avec
EVA doute à mon Brachysphœnus
| (s.-g. Barytopus) lugubris, p.383.
23. — dimidiatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy-
merus) dimidiatus , p.406.
24. — dorsalis. V. Brachysphæœnus (s.-g. Baryto-
pus) dorsalis, p.380.
23. — maculatus. Cette espèce appartient, sans au-
cun doute, au genre Mycotre-
tus et paraît très-voisine du 4.
ornalus et espèces voisines. Je
l'aurai probablement décrite
sous un autre nom. Voyez sa
description à la suite du genre
Mycotretus, p. 192.
26. — 8-maculatus. V. Priotelus 8-maculatus, p. 500.
27. — 16-guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
16-guttatus, p. 348.
28. — 20-guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus)
20-qutlalus, P. 350.
29. — pallidus. V. Omoiotelus pallidus, p.51x.
30. — limbatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Morphot-
des) limbatus , p. 364.
31. — marginatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster)
Guadeloupensis, p. 377.
32. — ocellatus. Probablement un Mycotretus.
Voyez sa description, p. 164.
33. — tigrinus. V. Mycotretus tigrinus, p. 145.
34. — /-punctatus. V. Ischyrus 4-punctatus, p. 127.
35. — nebulosus. Espèce qui n’est. inconnue.
Voyez sa description, p. 517.
36. — dilatatus. N'appartient pas à la famille ac-
tuelle. |
37. — rufñipes. V. Triplax rufipes, p. 210.
38. — russicus. V. Triplax russica, p. 269.
CA CL
d-
CONCORDANCE SYNONYMIQUE.
Aa, | /
x TA . ? 4 |
Genre EROTYLE.
Entomologie. T. V.
1. Erotylus giganteus.
10.
II.
histrio.
punctatissimus.
gibbosus.
5-punctatus.
variegatus.
gemmatus.
notatus.
bicinctus.
alternans.
trifasciatus.
Indicus.
abdominalis.
erythrocephalus.
dorsalis.
undatus.
8-maculatus.
16-guttatus.
20-punctatus.
limbatus.
pallidus.
immaculatus,
clavicornis.
nitidulus.
Erotylus giganteus, p. 434.
Erotylus histrio, p. 419.
. Ægüthus punctatissimus, p.281.
Erotylus dromedarius ,p. 455.
Scaphidomorphus 5-punctatus,
p.483.
. Erotylus variegatus, p. 439.
. Erotylus gemmatus , p.437.
. Scaphidomorphus notatus, p.
484.
Brachysphœnus (s.-g. "Baryto-
pus) bicinctus, p. 382.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) alternans, p. 379.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) trifasciatus , p. 384.
. Zonarius Indicus, p. 469.
. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) abdominalis, p. 398.
. sa description, p. 405, à la
suite du s.-g. Barytopus.
Brachysphœnus (s.-8. Baryto-
pus) dorsalis, p. 389.
. Scaphidomorplius undatus, p.
497.
Priotelus 8-maculatus, p.500.
. Brachysphoœnus (s.-g. Iphiclus)
16-guttatus, p. 348.
Brachysphœnus (s.-g. phiclus)
20-quilalus , p. 350.
Brachysphoœnus (s.-g. Morphoi-
des) limbatus, p. 364.
Omoiotelus pallidus, p. 51.
Omoiotelus testaceus, p. 508.
. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi-
des) clavicornis, p. 367.
Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) nitidulus, p. 403,
ordi ROC CNE”
Q SJ
CONCORDANCE SYNONYMIQUE:.
Erotylus Surinamensis. V. Ægithus Surinamensis, p. 285.
— ramosus. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto-
pus) ramosus , p. 401.
— dimidiatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy-
merus) dimidiatus, p. 406.
— unicolor. V. Coccimorphus unicolor, p. 27.
— vumnicolor var. V. Coccimorphus dichrous, p. 274.
— marginatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster)
Guadeloupensis, p. 3757.
— discoideus. V. Zonarius discoideus , p. 473.
— ferrugineus. V. Lybas ferrugineus, p. 230.
— _ modestus. V. Ischyrus modestus, p. 130.
— maculatus. V. sa description, p. 192, à la
suite du genre Mycotretus.
— /j-punctatus. V. Zschyrus 4-punctatus, p. 127.
— scriptus. V. Ischyrus scriptus, p. 119.
— 8-guttatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy-
merus) 8-quitatus, p. 412.
— tigrinus. V. Mycotretus tigrinus, p. 145.
— thoracicus. Ÿ. Lybas thoracicus, p. 236.
Genré Trrprax.
. Triplax éatenulata. V. Pselaphacus rubricatus, p.85.
.. — {-guttata. V. Dacne 4-quitata, p. 70.
+. — undata. V. Ischyrus oblongus , p.92.
— vittata. V. Amblyopus vüttatus, p. 198.
— Trussica. V. Triplax russica, p. 209.
— ænea, V. Triplax œnea, p. 212.
: — rufipes. V. Triplax rufipes, p. 216.
.. — bipustulata. V. Triloma bipystulata, p.227.
A, PRET ER
hd.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES GENRES ET ÆSPÈCES CONTENUS DANS CE VOLUME,
Les noms synonymiques sont imprimés en caractères italiques.
Ceux des espèces que je n’ai pas vues et dont j'ai donné les des-
criptions d’après les auteurs le sont en caractères romains £t précé-
dés d’un astérisque.
ÆGITHUS
Andreæ
Brunnipennis
Bulla
Burmeisteri
Cardinalis
Cassideus
Chalyheus
Cinctipennis
Clathratus
Clavicornis
Cribrosus
Cyanipennis
Erythropterus
Frenatus
Funerarius
Geminatus
Guadeloupensis
Ilemisphæricus
Lateritius
Leachii
Lebasii
Lineola
Maculicollis
Monochrous
Ornaticollis
Punctatissimus
Quadrinotatus
Rufipennis
Sanguinipennis
Satellitius
Scurra
Surinamensis
Suturalis
Suturella
Forquatus
Uva
Varicollis
Walcknæri
ALLOIOTELUS,
Circumdatus
AMBLYOPUS
Cinctipennis
Melanostomus
Rusticus
Senegalensis
Testaceus
Vittatus
AMPHILOCUS.
Klugië
AULACOCHEILUS
Capensis
Janthinus
Javanus
Luniferus
Propinquus
Quadripustulatus
Quadrisignatus
Scapularis
Violaceus
BACIS
Ambiguus
Marginatus
Scutellaris
Tripunctatus
Baryropus,
Adustus
Aliernans
Cacicus
Decemmaculatus
Distinctus :
291
280
534
Fasciatus
Flavofasciatus
Lugubris
Notatus
Bamosus
Trifasciatus
Xanthomelas
Zebra
PBRACHYMERUS.
Agathinus
Amabilis
PBicolor
Bistripunctatus
Cinctellus
Concolor
Conformis
Congener
Deletus
Discus
Duodecimpustulatus
Ephippium
Flavosignatus
Fuscipes
Fuscomaculatus
Hybridus
Kourouensis
Lineellus
Litigiosus
Mendax
M oriliferus
Mauliinotatus
Wyops
Neophyta
Niidulus
Naubilus
Oculatus
Quinquenotatus
Rufescens
Sexdecimpunctatus
Signatus
Simplex
Sobrinus
Spadiceus
Subsignatus
Tibialis
Undulatus
TABLE
17: BRACHYSPHOENUS
86
383 { Abdominalis
484 cha
OI Adustus
E Agathinus
470 | Alternans
478- Amabilis
. | Annularis
Annulatus
Antennalis
411 | Bajulus
354 Bellulus
ad Bicinctus
314 Bicolor
5 Bihamatus
/7 | Bilineatus
338 Bimaculatus
299 | Biplagiatus
315 Bisigillatus
408 Bisignatus
327 Bisquinquepunctatus
744 Bistripunctatus
2 53 Bremei a
hd Brongniarti
A Centromaculatus
319 rome us
4 elonarius
2] Cinctellus
359 | Cingulatus
ai Circulus
344 Clavicornis
43 Coadunatus
44 Concolor
415 Ÿ es
} ongener
sn Conspersus
hi4 Cruciatus
212 À A
ecempunctatus
319 M.
309 | Deletus
304 | Delineatus
372 | Detritus
I 86 Dilaceratus
409 | Dimidiatus
329 | Discus
373 | Dispilotus
4x1 | Distinctus
PRET SOC
Dorsalis
Dorsomaculatus
Dorsonotatus
Duodecimpustulatus
Duplicatus
D éppium
Erichsoni
Eximius
Fasciatopunctatus
Festivus
Flavofasciatus
Flavosignatus’
Flavovittatus
Flexuosus
Fuscipes
Fuscomaculatus
Geometra
Germari
Glyptoderus
Guadeloupensis
Guttatus
Hoœmatites
Hæmatocephalus
Hoœmatomelas
Hoœmatopterus
Hebraicus
Heterogrammus
Hoffmanni
Hybridus
Ictericus
Immaculatus
Irroratus
Klugii
Kourouensis
Limbatus
Lineellus
Litigiosus
Lugens
Lugubris
Manicatus
Mediatus
Meleagris
Mendax
M. nigrum
Moniliferus
Multinotatus
Musicalis
Nebulosus
Neophyta
7
ALPHABÉTIQUE.
389 | Nigripennis
375 | Nigropictus
370 | Nitidulus
301 | Nubilus
299 | Oblitus
302 | Oblongonotatus
390 | Octodecimpguttatus
393 | Octoguttatus
396 | Oculatus
332 | Orphanulus
386 | Palmatus
352 | Pardalinus
339 | Perlepidus
400 | Perspicillatus
410 | Pertinax
322 | Pictus
381 | Pithecius
376 | Porcellana
301 | Punctiger
377 | Quadrimaculatus
352 | Quadrisignatus
326 | Quinquefasciatus
361 | Ramosus
320 | Rubidus
371 | Rubripennis
403 | Rufescens
382 | Ruficeps
323 | Rufifrons
319 | Sexdecimguttatus
327 | Sexdecimmaculatus
369 | Sexdecimpunctatus
331 | Sexdecimpustulatus
362 | Sexpunctatus
325 | Sexsigillatus
364 | Signatus
354 | Simplex
322 | Spadiceus
384 | Spectabilis
383 | Stramineus
312 | Subsignatus
308 | Sulphurifer
320 | Suturalis
321 | Tenuecinctus
Tibialis
Tricinctus
Trifasciatus
Tripartitus
Varians
Ventralis
536
Vetula
Vigintiguttatus
Westwoodii
CaALENUSs.
Crocicollis
Signaticollis
CHRYSOMELA.
Clavicornis
Gibbosa
Gigantea
Gronovii
Indica
Quinquepunctata
COCCIMORPHUS
Capitatus
Carmineus
Coccinelloides
Dichrous
Emys
Foveicollis
Frenatus
Melanopus
Nigripes
Rotundatus
Rugosus
Unicolor
. CocciNELLA.
Centumpunctata
Surinamensis
CRYPTOCEPHALUS.
Lugubris
P'arius
CRYPTOPHAGUS.
Æneus
CYCLOMORPHUS
Beauvoisi
Bisbimaculatus
Bomplandi
Globosus
Humboldti
Infaustus
Inflatus
Mæander
286,
TABLE
316 | Quadriplagiatus
350 | Tumidus
301
9 CYRTOMORPHUS
k Bengalensis
“4 4 Nitiduloides
514 Pantherinus
DACNE
367
453 | Audouini
434 Brasiliensis
379 Fasciata
47olF emoralis
483 | Grandis
Heros
266 | Multifida
270 | Quadriguttata
269 | Quadrimacula
272 | Sexnotata
274 | Sponsa
518 | Tortuosa
278
271 Decruus.
7e Cinctellus
À Porcellana
270
276 DERMESTES.
272 ;
Humeralis
ELaTEr.
281
286 | “Cœcus
* Elegans
509 Ecripricus.
439 Duponcheli
Navicularis
au Testaceus
258 ENCAUSTES
259 | Carnifex
265 | Cinctipes
263 | Cruenta
261 | Dehaanii
263 | Deleta
265 | Dispar
262 | Javanica
260 | Liturata
3
[ae
A s ALPHABÉTIQUE.
Lunulata 42 | Oculata
Malayana 36 | Philipinarum
Morio 43 | Quadrilunata
Sinuata 41 | Quadrimacula
Sulcata 45 | Quadrisignata
Undata 39 | Quinquenotata
Verticalis 35 | Repanda
Si Sanqguineomaculata
f Signatæ
Annula a 6 L | Signaticollis
Cayennensis 76 Signatipennis
Cruenta 38 | T rifasciata
Dehaani 43 Vestita
Fasciata 09 x
Glabra 92 EPyrus.
Grandis 68 ZUTEULS
Heros 67 eu
Javanica 46 EROTYLUS
Liturata 43 | Abdominalis
Lunulata 42 | Adustus
Orientalis 46 | Ægrotus
Picta 9 | Affinis
Quadrimacula 531! .Alrernans
fepanda 96 | Annularis
*Senesalensis 631! Annulatus
Signata 70 | Annulatus
Subrotunda 2/ 7 Annulipes
Undulata 39 Apiatus
Verticalis 35 Apiatus
EPISCAPHA. D us
Balteatus
Angustata 6o | Bengalensis
Australis 58 | Bicinctus
Bipunctata 76 | Bifasciatus
Drasiliensis 72 | Bilineatus
Cruciata 55 | Bimaculatus
Curvipes 82 | Brevicornis
Decorata 52 | Boisduvalii
Elongata 58 |“ Bruuneus
L'asciat 65 | Buquetii
Glabra 52 | Californicus
Grandis 68 | Camelus
Granulata 59 | * Castaneus
Heros 70 | Chalybeus
lnterrupta 57 | Chevrolatii
Lonsicornis 52 | Cinctipennis
Maculicoilis 46 | Cinctus
Mouatuii 54 | Circumscriptus
Obliquata Go | Clavicornis
538
Coccinelloides
Conspersus
Coronatus
Cyaneus
Debauvei
Decemmaculatus
Decemnotatus
Decempunctatus
Decoratus
* Dentatus
Dichromostigma
Dimidiatus
Discoideus
Distinctus
Dorsalis
Dromedarius
Dryas
Duodecimguttatus
Duponchelii
Elevatus
Ephippium
*Erythrocephalus
Fasciatus
Ferrugineus
Flavofasciatus
Flavosignatus
Flavovittatus
Foraminosus
Fulgurator
Funebris
Fuscomaculatus
Gemmatus
Gibbosus
Giganteus
Gorvyi
Guadeloupensis
Guerinii
Guttatus
Helopioides
Herpestes
Hexagrammus
Hieroglyphicus
Histrio
Histrionicus
Hopei
Humeralis
Immaculatus
Incertus
* Incomparabilis
TABLE
272 | Indicus
145, 342 | Insignis
141 | Interruptus
196 | * Intersectus
457 | Jacquieri
475 | Lacordairei
340 | Latreillei
317 | Leopardus
172 | Lesueuri
916 | Limbatus
44x | Lineatocollis
406 | Lincellus
47 3 | Lunulatus
394 | * Maculatus
389 | Maculicollis
455 | Maculiventris
424 | Maculosus
164 | Marginatus
488 | Marshami
459 | Melanophtalmus
302 | Melanostigma
4o5 | Miliaris
79; 385, 471 | Militaris
230 | Minutus
386 | Modestus
353 | Multiguttatus
339 | * Nebulosus
463 | Nigripennis
427 | Nigropunctatus
379 | Nigrotibialis
322 | Nitidulus
437 | Notatus
450, 453 | Oblonqus
434 | Ocellatus
464 | * Ocellatus
377 | Octoquitatus
430 | Octomaculatus
352 | Oculatus
447 | Olivieri
445 | Ornatus
430 | Pallidus
106 | Papulosus
419 | Parayanus
422 | Pictus
448 | Pretiosus
189 | Prœustus
508 | Punctatissimus
435 | Puncticollis
467 | Pustulatus
RP ET PE ee ARS PT. 7 OS
LÉ. SA à Diese. HS 1;
Ed:
Pustulatus
Quadriquttatus
Quadripunctatus
Quadripustulatus
Quadrisignatus
Quinquepunctatus
Ramosus
Ratburoïii
Reichei
Rubidus
Rubricatus
“Rufipennis
Rufipes
BRussicus
Sanguineus
Sanquinolentus
Scriptus
Semipunctatus
Sexdecimguttatus
Sexfasciatus
Sexfasciatus
Sexpunctatus
Signatus
Sphacelatus
Subreticulatus
Surinamensis
Tæniatus
Tessellatus
Testaceus
Thoracicus
Tibialis
Tigrinus
Toxophorus
Tricinctus
*Tricolor
Trifasciatus
Tripunctatus
*Trizonatus
Undatus
Unicolor
Unifasciatus
*Unifasciatus
Variabilis
Variegatus
Vicinus
Vigintiguttatus
Violaceus
Voeti
Zebra
ALPHABÉTIQUE.
439 EUPHANISTES
7° | Hydrophiloides
" 11 Misolampoides
262 | EURYCARDIUS
483 | Erythropterus
401 |. GALLERUCA
14 Guadeloupensis
338 IPHiICLUS.
85 | Calceatus
516 | Chevrolatii
216 | Conspersus
209 | Decemnotatus
187 | Equestris
139 | Flavovitatus
119 | Gutiatus
99 | frroratus
348 | Octodecimguitatus
426 | Opalizans
427 | Pardalinus
337 | Quinquepunctatus
304 | Rubidus
450 | Scenicus
463 | Sexdecimguttatus
280, 367 | Sexdecimmaculatus.
; 28 | Vigintiquttatus
84 Fes
236, 1 —éten
“ neda
; 7: Fasciata
43 Grandis
295 Nigripennis
517 Rufipes
385 ISCHYRUS
503 Amænus
479 Angularis
92 49 ; Angustatus
272, 274 Auriculatus
433 Balteatus
516 Beilicosus
: si 1 | Brasiliensis
439 Catenulatus
465 Circumscriptus
ie scriptus
ds Columbianus
190 Decempunctatus
429 Discipennis
479 | Distinguendus
540 4 ]
Duponti
Elegantulus
Femoralis
Flavitarsis
Fraternus
Frontalis
Fulvitarsis
Grammistes
Graphicus
Hieroglyphicus
Incertus
Josignis
Ï uterruptus
Jurinei
Knochii
Lineatus
Lœtus
Macularis
Maculiventris
Melanopus
Mexicanus
Modestus
Nebulosus
Oblongus
Palliatus
Patruelis
Perizonatus
Proximus
Quadripunctatus
Sanguinolentus
Scaphinotus
Scriptus
Semipunctat us
Sicarius
Subeylindricus
Tarsalis
Variabilis
Velatus
Venustus
Vespertilio
Zonalis
LYBAS
Amaænus
Axillaris
Bicolor
Calidus
Carbunculus
Chlamydophorus
TABLE
110 | Coccineus
121 | Corallinus
114 | Faba
130 | Ferrugineus
124 | Fuscitarsis
127 | Granatus
129 | Lucidus
105 Melanocorvnus
125 Melanophtalnus
106 | Miniatus
118 Mycetophilus
108 | Normalis
116 | Pulicarius
94 | Purpureus
100 | Pygmœus
104 | Rufinus
122 Sanguineus
128 | Seminulus
120 | Thoracicus
109 | Versicolor
D
De MorPHoipes.
130 3 x
»-Q | Biplagiatus
S30117:
É Melanopus
2.6 Nebulosus
119 Ruficeps
124 ii ë
103 MYCOPHTORUS
113 | Melanocerus
127 | Pau perculus
97 | MYCOTRETUS
901,
Æstuans
119
7 | Ambulator
99
; Amænus
IOI ue
177 | Apicalis
L 06 Areuatus
121 À Fo e
- | Bistrisatus
id ES Oo ;
Chrysomelinus
109 z
” | Cinctellus
112 DR
Clitelliger
102 ü
Cœlestinus
228 Cognatus
107 | Coronatus
236 | Cyanopterus
230 | Decoratus
233 | Difficilis :
238 | Distigma
234 | Dorsofasciatus
EN UT NE M
| ALPHABÉTIQUE,
Dorsonotatus 151 | Palmiphilus
Dubius 140 | Partitus
Duodecimguttatus 164 | Patruelis
Durius 161 | Pecari
Dytiscoides 184 | Pectoralis
Episcopalis 152 | Polyophtalmus
Fallax 123 | Posticus
Fasciolatus 150 | Psittacus
Figuratus 159 | Pulchellus
Flavomarginatus 157 | Pulicarius
Floriger 185 | Pusillus
Fuscitarsis 180 | Puncticollis
Gemmula 181 | Pygmæus
Gentilis 182 | Quadrinus
Godartii 146 | Quadripunctatus
Graniformis 152 | Quatuordecimguttatus
Graphoderus 144 | Rhodosomus
Hepaticus 190 | Sanguineus
Hieroglyphicus 106 | Sannio
Hilaris 171 | Savignyi
Humeralis 189 | Scalaris
Huinilis 189 | Scitulus
Incertus 118 | Scriptus
Intermedius 135 | Sexoculatus
Paterruptus 116 | Silaceus
Jocosus 173 | Singularis
Lacertosus 176 | Sobrinus
Lepidus 178 Sticticollis
Leprosus : 160 | Subcylindricus
Lesueuri 155 | Terminalis
Luteipes 189 | Tesserarius
Maculosus 140 | Tigratus
Magus 184 | Tigrinus
Marginicollis 159 | Trabeatus
Melanophtalmus 179 | V’ariabilis
Melanopterus 162 | Vilis
Melanostictus I 39 Xanthosomus
Miniatus 185 Oricoconyxts.
Minutus 12/ La
à … | Discoideus
Misellus 183
Jucundus
Modestus 130
Moniliferus 302 OMOIOTELUS
Nigrivittis 197 | Crocicollis
Nigrocinctus 11 D'Orbignyi
Nigropunctatus 1/2 Duponchelii
Nigroterminatus 180 | Gemellatus
Nugator 174 | Marginatus
Ornatus 137 | Navicularis
©
rt Or Ci Or En Ur
©
SJ
LS
_
D
Li ét 14
*- +
$
542
Orbignyanus
Pallidus
Signaticollis
Testaceus
Umbonatus
OOCYANUS
Tarsatus
Violaceus
PRIONOCHEILUS.
| De) eanit
Serripennis
PRIOTELUS
Apiatus
Calceatus
Dejeanii
Equestris
Jucundus
Lividus
Octomaculatus
Serripennis
Tigrinipennis
Truncatus
PSELAPHACUS
Curvipes
Dentatus
Dentipes
Giganteus
Gracilipes
Maculatus
Mæandrinus
Malcyanus
Nigropunctatus
Pœcilosomus
Puncticollis
Quinquenotatus
Rubricatus
Semiclathratus
Signatipennis
Signatus
Sparsus
Transversalis
Trifasciatus
É :
TABLE
510 SACCOMORPHUS.
311 | Ahdominalis 398
514 | Bicolor 368
508 Binmaculatus 358
9 1e Biplagiatus . 374
Clavicornis 367
194 | Immaculatus 369
3 Limbatus 364
19 G Marginellus 365
d: Quadrisignatus 363
Ruficeps 339
| Venitralis 399.
501 | SCAPHIDOMORPHUS 481
bond 2 *.
Bitæniatus 486
03 | Boscii 482
107 | éPaméleo 439
498 | Crabronoides 487
496 | Duponchelii 488
901 | Herbstii 486
495 | Impluviatus 485
497 | Notatus AA
496 | Opalizans 493
200 | Præustus 490
300 | Quinquepunctatus 483
499 | Undatus At
499 | ZigϾna 492
STRONGYLOSOMUS. |
Coccinelloides 272
81 | Nigripes 268
87 | Unicolor 27%, 274
35 |
_G SYLPHA.
8 | Ænea 212
-0 Bicolor 249
7
86 | Castanea 209
36 | Colluris 216
75 Nigripennis 209
77 Rufipes 216
87 Bussica 209
78 TETRAPHYLLUS.
“a Bicolor 406
84! THONIUS 292
a Pavoninus 292
© | TRIPLATOMA 44
77 . Lis
83 | * Apicalis 63
ra
”
+
+
à
Mac-Leavi
Picta
Sexnotata
Varieqata
Westwoodii
TRIPLAX w
Ænea
Affinis
Basalis
Bicolor
Pipustulata
Brunnea
Capensis
Capistrata
_ Catenulata
Cincia
Clavata
Cruentipennis
Dentata
… Dimidiata
Elongata
Erythrocephala
Festiva
- Flavicollis
F lavipes
Gigantea
Goudotii
Hœmatosoma
Janthina
Limbata
Livida
Melanocephala
Melanoptera
N igriceps
N. igripennis
Omogera
Pauxilla
Quadriguttata
Rubicunda
Ruficollis
Bufilabris
Rufipes
:
ALPHABÉTIQUE.
47 | Russica
45 | Scutellaris
46 | Senegalensis
à | Testacea
5 | Undata
A Unicolor
rl V. iolacea
1 | Vüttata
29/
229 TRITOMA
219
221 | Affinis
229 | Basalis
251 | Bipustulata
217 | Brunnea
85 | Cincta
292G Collare
217 | Dimidiata
205 | Erythrocephala
7 Flavipes
224 | Incerta
»10 | Limbata
226 | Livida
208 | Helanocephalum
218 | Nigripenne
226 | Rufilabris
7 Unicolor
209 TyYPocEPHALUS.
208
50 | Cruciatus
593 | Luctuosus
1 ZONARIUS
211
219 | Cacicus
213 | Discoideus
209 | Indicus
206 | Militaris
207 | Nigrotæniatus
70 | Nisrotibialis
207 | Peregrinus
211 | Reichei
222 | Weshvoodii
216 | Xanthomelas
FIN.
= SEE
Pr
|
her
DO SUN NI (ep
< eme OT IOTOS CUS w»)
——
es
_
BAR-SUR-SEINE, — IMPRIMERIE DE SAILLARD,
. / 0
2 p. à
PE " À
LA 4 L ‘
… $ , un : \ . gl -
ÿ \ ’ 8
«+ ’ sd n° … 4 :. k
PEL y - A { [ k
| l
: / > ù
> ï x / à « ; 3
4 " s : ) - n
: Nr ÿ -. : | - r- 0 2 1
> Lt £ 11e , \ - ' : !
2 - ,” . 4
F . 1 na
n ï + , ré " » LL ch
-
. .. ?
«
CAE er , . … ‘ * 1 |
. \ t .
En rie t : a
\ - gel
* LA ô ‘ 3 ”
* : - ; 4 à
| * > y = ï i "= £
h LS x æ & À + N # Ne
Le .
‘ — \ i = , * .
* 4 “ à
» e | » , ‘ -_
s [ , \, ï ' v x
“ pa jf" 4 À à
* d EL Vé ? > .
2% ” A ’ \ Û / * \ qe
’ > 4
(l Û # » à] ” t Ê . \
* \ € L S ;
f e « "ss
« , n % -
r ” p , * 4 , ÿ
*
= . _
; : À "4 - " \ — Ù y
a \ x [ ” ù
i s ®
* LA
\ { . Û . 1
" / 1 1 + i
0 Le S 14 \ | *
\ : ,
; : ’ - /
r : 2 + 5
» F 0 ». r
‘ ° *
; L \ à |
; “ \ | ‘ 2 à +, PA)
. Fr ‘ s * / > R n
2 Û À