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Full text of "Nature et faune : revue internationale pour la conservation de la nature en Afrique = Wildlife and nature : international journal on nature conservation in Africa"

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Revue 
Internationale 

International 

^^i^^^  ^A 

Vol.    11  no.  3 

pour  la 

^VF\^$^yO^H 

journal 

Juillet-Septembre  1995 

conservation 
de  la  nature 

on  nature 
conservation 

July-September  1995 

en  Afrique 

in  Africa 

-r^-^-^ 

UNEP/PNUE 

Nature  et  Faune 
Wildlife  and  Nature 


^£HF>^^vr2ir 


FAO  Regional  Office  for  Africa 

Bureau  Regional  de  la  F.A.O.  pour  I'Afrique  -  Accra  (Ghana) 


Nature  et  Faune 

Volume  11.  n°  3  Juillet-Septembre  1995 
July-September  1995. 


%•»/ 


La  revue  Nature  et  Faune  est  une  publication  Internationale 
trimestrielle  destinee  a  permettre  un  ^change  d'informations 
et  de  connaissances  scientifiques  concernant  la  gestion  de 
la  faune,  I'am^nagement  des  aires  prot6g6es  et  la  conserva- 
tion des  ressources  naturelles  sur  le  continent  africain. 

"Nature  et  Faune"  is  a  quarterly  international  publication  de- 
dicated to  the  exchange  of  information  and  scientific  data  on 
wildlife  and  protected  areas  management  and  conservation 
of  natural  resources  on  the  African  continent. 

Editeur  -  Editor  a.i.  :  J.D.  Keita 

Ass.  Editeur  -  Ass.  Editor :  J.  Thompson 

Conseillers  -  Advisers  :  J.D.  Keita,  C.  de  Greling 

Nature  et  Faune  depend  de  vos  contributions  b6n6voles  et 
volontaires  sous  la  forme  d'articles  ou  d'annonces  dans  le 
domaine  de  la  conservation  de  la  nature  et  de  la  faune  sau- 
vage  dans  la  Region.  Pour  la  publication  d'articles  ou  tout 
renseignement  complementaire,  ecrire  k  I'adresse  suivante: 

"Nature  et  Faune"  is  dependent  upon  your  free  and  voluntary 
contributions  in  the  form  of  articles  and  announcements  in 
the  field  of  wildlife  and  nature  conservation  in  the  Region. 
For  publication  of  articles  or  any  further  information,  please 
contact: 

Revue  NATURE  ET  FAUNE 

F.A.O.  Regional  Office  for  Africa 

P.O.  BOX  1628 

ACCRA  (Ghana) 


Sommaire  -  Contents 


Editorial 1 

L'Elevage  de  Gazelles  Dama  {Gazella  dama)  dans  la  reserve  de  Gueumbeul, 

Senegal:  bilan,  difficultes,  perspectives 2 

People's  participation  in  the  Development  and  Management  of  Tiwal  - 

Sierra  Leone's  first  Game  Sanctuary 11 

Changes  in  harvest  rate  and  age-sex  composition  of  wildlife  harvest  in 

Omo  Forest  Reserve,  Nigeria 22 

Les  Rapaces  dans  le  Djurdjura 33 

Un  apergu  sur  I'importance  des  arbres  fruitiers  sauvages  dans 

le  Nord-est  du  Gabon    42 


Printed  by  The  Advent  Press  —  Accra 


EDITORIAL 


Excepte  un  article  sur  les  arbres  fruitiers  sau- 
vages  et  leur  importance  pour  les  populations  du 
Nord-Est  du  Gabon,  le  present  numero  comprend 
quatre  articles  consacres  a  divers  aspects  de  la 
conservation  des  especes  et  des  habitats  de  la 
faune  sauvage  ainsi  que  des  diverses  formes  d'ex- 
ploitation. 


With  the  exception  of  an  article  on  wild  fruit  trees 
and  their  importance  for  the  people  of  north-east- 
ern Gabon,  the  current  issue  covers  four  articles 
devoted  to  various  aspects  of  conservation  of  spe- 
cies and  wildlife  habitats  as  well  as  various  forms 
of  exploitation. 


Un  premier  article  traite,  a  travers  le  cas  de  la  ga- 
zelle DAMA  au  Senegal,  la  problematique  de  la  re- 
introduction  d'especes  dans  des  zones  ou  elles 
avaient  disparu.  Resultats  semble-t-il  positifs, 
mais  deux  ombres  importantes  au  tableau  :  la 
structure  sociale  du  troupeau,  en  particulier  le  ra- 
tio des  sexes,  n'est  pas  conforme  a  celle  rencon- 
tree  dans  la  nature;  en  plus  les  auteurs  semblent 
deceler  deja  quelques  indices  de  consanguinite. 


The  first  article,  through  the  case  of  the  dama  ga- 
zelle in  Senegal,  discusses  the  problem  of  reintro- 
duction  of  species  in  areas  where  they  were  for- 
merly extinct.  The  results  look  positive,  but  there 
are  two  important  setbacks  :  the  social  structure  of 
the  troops,  especially  the  sex  ratio,  does  not 
conform  to  what  happens  in  the  wild;  also,  there 
could  be  the  problem  of  consanguinity  as  noted  by 
the  authors. 


Un  deuxieme  article  traite  du  probleme  de  la  par- 
ticipation des  populations  dans  le  developpement 
et  I'amenagement  d'un  sanctuaire  de  la  faune  en 
Sierra  Leone,  un  bel  exemple  de  promesses  com- 
promises par  les  troubles  politiques  dont  le  pays 
est  le  theatre. 


The  issue  of  people's  participation  in  the  develop- 
ment and  management  of  a  wildlife  sanctuary  in 
Sierra  Leone  is  discussed  in  the  second  article:  a 
promising  example  which  is  compromised  by  the 
political  disturbances  in  the  country. 


Un  troisieme  article  s'interesse  au  probleme  de 
la  faune  dans  les  reserves  forestieres.  L'auteur 
constate  qu'au  Nigeria,  I'amenagement  des  re- 
serves forestieres  ne  vise  pas  un  usage  multiple 
des  ecosystemes.  II  recommande  que  durabilite 
et  usage  multiple  soient  les  principes  de  base  de 
I'amenagement  des  forets. 


A  third  article  focuses  on  wildlife  in  forest  re- 
serves. The  author  notes  that  in  Nigeria,  manage- 
ment of  forest  reserves  is  not  aimed  at  the  multiple 
use  of  ecosystems.  He  recommends  that  sustai- 
nability  and  multiple  use  should  form  the  basic  pri- 
nicples  of  forest  management. 


Enfin  un  quatrieme  article  nous  amene  dans  le 
monde  des  rapaces  dans  les  montagnes  du  Djurd- 
jura  en  Algerie.  La  revue  faite  par  l'auteur  nous 
laisse  entrevoir  que  la  protection  de  ces  oiseaux 
chasseurs  passe  par  I'amenagement  integre  de 
I'ensemble  du  paysage. 


Finally,  a  foiirth  article  takes  us  to  the  world  of 
birds  of  prey  in  the  Djurdjura  mountains  in  Algeria. 
The  author's  presentation  points  out  that  the  pro- 
tection of  these  birds  of  prey  calls  for  the  integra- 
ted management  of  the  entire  area. 


L'ELEVAGE  DE  GAZELLES  DAMA  (GAZELLA  DAMA)  DANS  LA 
RESERVE  DE  GUEUMBEUL  (SENEGAL)  :  BILAN,  DIFFICULTES, 

PERSPECTIVES 


DAMA  GAZELLE  (GAZELLA  DAMA)  BREEDING  IN  THE  GUEUMBEUL  RESERVE 
(SENEGAL)  ASSESSMENT,  PROBLEMS,  PERSPECTIVES. 


J.  Akakpo**,  A.  Niang*,  P.  Deconinck**,  LJ.  Pangui**,  S.I.  Sylla*  &  J.  Oudar" 


Dans  le  souci  de  restaurer  la  faune  disparue  du 
terrioire  national,  la  Direction  des  Pares  Natio- 
naux  du  Senegal  (D.P.N. S.)  s'est  lancee  dans  un 
vaste  programme  de  reintroduction  d'animaux 
sauvages 


3,  4,  5,  9 


Des  projets  portant  sur  des  autruches  Struthio 
camelus,  des  girafes  Giraffa  camelopardalis,  et 
des  guepards  Acinonyx  jubatus  sont  encore  a 
I'etude. 

En  revanche,  depuis  1984,  la  Reserve  Speciale 
de  Faune  de  Gueumbeul  vit  une  operation  de  re- 
introduction  de  gazelles  dama  et  dorcas,  en  pro- 
venanced'Espagne.^"^  II  s'agitd'une  forme  de  co- 
operation originale  en  matiere  de  protection  de  la 
nature  entre  I'Espagne  et  le  Senegal. 

L'elevage  des  gazelles  dorcas  Gazella  dorcas, 
a  ete  un  echec,  les  animaux  importes  n'ayant  pas 
supporte  la  captivity  et  ayant  succombe  a  la  suite 
d'accidents.  Celui  des  gazelles  dama  Gazella  da- 
ma semble  prometteur  malgre  les  difficult§s  \\6es 
k  leur  mode  d'elevage  en  semi  captivity. 

Un  etude  ethologique  a  6te  aussitot  entreprise 
et  un  suivi  sdnitaire  mis  en  place.^"  ® 

Dix  annees  se  sont  ecoulees  depuis  I'arrivee 
des  animaux  aux  Senegal,  il  nous  a  paru  int6res- 


The  Department  of  National  Parks  of  Senegal, 
anxious  to  restore  extinct  wildlife  in  the  country, 
embarked  on  an  extensive  programme  to  reintro- 
duce wild  animals.^"'*'^'^ 

Projects  on  the  Ostrich  Struthio  camelus,  the  Gi- 
raffe Giraffa  camelopardalis,  and  Cheetah  Acino- 
nyx jubatus  are  still  under  study. 

Since  1984,  on  the  other  hand,  the  Gueumbeul 
Special  Wildlife  Reserve  has  been  carrying  out  a 
project  on  the  reintroduction  of  dama  and  dorcas 
gazelles  from  Spain.^"^  This  is  under  a  kind  of  co- 
operation agreement  on  the  protection  of  nature 
between  Spain  and  Senegal. 

Breeding  of  dorcas  gazelles  Gazella  dorcas,  was 
a  failure  because  the  animals  imported  could  not 
endure  captivity  and  died  as  a  result  of  accidents. 
Breeding  of  dama  gazelle  Gazella  dama  seems 
promising  in  spite  of  problems  relating  to  the 
method  of  breeding  in  semi  captivity. 

An  ethological  study  was  soon  undertaken  and  a 
health  control  programme  put  in  place.^'  ® 

Ten  years  have  gone  by  since  the  arrival  of  the 
animals  in  Senegal,  and  we  think  it  would  be  of  in- 


sant    de    dresser 
operation.^' ^'  ^^ 


un    bilan  critique  de  cette 


terest  to    make 
project.  '  ' 


a  critical    assessment  of  this 


^      1 .  MATERIEL  ET  METHODES 
1.1.    Lieu  d'impiantation 

II  s'agit  de  la  Reserve  Speciale  de  Faune  de 
Gueumbeul  creee  en  1983,  proximite  de  Saint 
Louis  (environ  15  km).  D'une  superficie  de  720 
hectares,  elle  se  presente  sous  la  forme  d'une  cu- 
vette d'eau  saumatre  entouree  par  une  chafne  de 
collines  ou  la  vegetation  est  clairsemee,  de  type 
sahelien  avec  predominance  d'epineux  (Acacia, 
Balanites  et  Opuntia).  Elle  est  soumise  a  in- 
fluence d'un  climat  semi-aride  (avec  des  precipi- 
tations annuelles  de  I'ordre  de  400 
mm  de  Juillet  a  Octobre,  une  tempe- 
rature moyenne  de  I'ordre  de  25  °C 
oscillant  entre  1 5  °C  et  40  °C  suivant 
les  periodes  de  I'annee). 


La  reserve  est  dirigee  par  un 
conservateur,  ingenieur  des  travaux, 
assiste  par  six  gardes  des  pares  na- 
tionaux  charges  de  la  surveillance, 
de  la  lutte  contre  le  braconnage  et  du 
suivi  sanitaire  des  animaux. 

1.2.    Les  animaux 

En  Juin  1984,  sept  gazelles  dama 
(5  femelles  et  2  males)  ont  ete  impor- 
tees  par  avion  du  Centre  de  Sauve- 
garde  d'ALMERIA  en  Espagne  et  pla- 
cees  dans  deux  enclos  (fig.  1)  (A  :  1 
male  et  3  femelles,  B  :  1  male  et  2  fe- 
melles). Sous  reserve  de  la  reussite 
de  cet  elevage,  un  lacher  devrait 
avoir  lieu  ulterieurement  dans  le 
Ferlo. 


'■«'Z 


o 


1.    MATERIALS  AND  METHODS 
1.1.    Location  of  Project 

The  project  is  located  in  the  Gueumbeul  Special 
Wildlife  reserve  established  in  1983,  near  Saint 
Louis  (about  15  km).  The  Reserve  has  an  area  of 
720  hectares,  and  is  in  the  form  of  a  brackish  wa- 
ter basin  surrounded  by  a  chain  of  hills,  has  sparse 
Sahelian  vegetation,  and  a  predominance  of  thorn 
bush  (Acacia,  Balanites  and  Opuntia).  It  has  semi- 
arid  climate  -  annual  rainfall  of  400  mm  from  July 
to  October,   mean  temperature  of  25°C  varying 


L-l 

o 

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A 

B 

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1 

D 

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Abri 


O  PresopUJuUflon 

I      I  Manfeolm 

W^  Aknamln 

^—  Part*  d'aeei* 


Rg.  1  :  Schema  des  enclos  dans  la  reserve  de  Gueumbeul 
(9V*1StE01  dni  Hi  moa  <J  D»1B  MDOJS  ten  Diagram  of  paddocks  in  the  Gueumbeul  reserve 


? 


1.3.  Suivi  sanitaire 

Un  suivi  sanitaire  (observations  cliniques  por- 
tant  sur  l'§tat  d'embonpoint  et  le  pelage  des  ani- 
maux,  autopsies,  controies  du  parasitisme  gas- 
tro-intestinal),  a  ete  entrepris  depuis  le  debut  de 
■'operation  et  se  poursuit  a  I'heure  actuelle. 

Des  prevelements  de  sang  ont  ete  realises  en 
1992  afin  de  rechercher  la  presence  eventuelle 
d'anticorps  diriges  contre  les  maladies  abortives 
suivants:  Brucellose,  Fievre  Q,  Chlamydiose. 

2.   RESULTATS 

2.1.  Evolution  du  troupeau  (Figure  2) 

De  Juin  1984  a  Novembre  1987,  date  du  lacher 
dans  I'enclos  de  semi  liberte,  9  naissances  ont  ete 
enregistrees,  mais  on  doit  deplorer  la  mort  de  3 
femelles  dont  une  nee  dans  la  reserve. 

A  cette  epoque,  le  troupeau  comptait  done  13 
animaux  dont  5  males  (2  d'origine,  3  nes  dans  la 
reserve)  et  8  femelles  (3  d'origine  et  5  nees  sur 
place). 

De  Novembre  1987  k  Octobre  1993,  19  nais- 
sances et  1 8  morts  ont  ete  enregistrees. 

Le  troupeau  se  compose  a  I'heure  actuelle  de 
14  animaux  (6  males  et  8  femelles).  La  population 
des  gazelles  dama  a  done  connu  d'importantes 
variations  en  dix  ans.  Ces  variations  ont  ete  sur- 
tout  marquees  par  des  modifications  de  I'effectif 
liees  a  une  forte  mortalite  des  sujets  et  une  ten- 
dance au  remplacement  du  troupeau  initial  par 
des  animaux  nes  au  Senegal. 

2.2.  Etude  du  comportement 

2.2.1.  Phase  de  captivity  "'^ 


Les  animaux  tres  agites  aleur  arrive  se  sont  ra- 
pidement  adaptes  a  leur  nouvel  environnement,  a 
condition  de  ne  pas  etre  isoles.  Des  harems  se 


between  15°C  and  40°C  according  to  the  time  of 
the  year. 

The  reserve  is  managed  by  a  conservator  who  is 
a  ranger,  assisted  by  six  national  park  guards  re- 
sponsible for  surveillance,  prevention  of  poaching 
and  the  health  of  the  animals. 

1.2.  Animals 

In  June  1984,  seven  dama  gazelles  (5  females 
and  2  males)  were  imported  by  air  from  the  "Cen- 
tre de  Sauvegarde  d'ALMERIA"  in  Spain  and  put  in 
two  paddocks  (fig.  1).  (A  :  1  male  and  3  females, 
B  :  1  male  and  2  females).  Depending  on  the  suc- 
cess of  this  breeding  exercise,  they  would  have 
been  subsequently  released  in  the  Ferlo. 

1.3.  Health  Control 

Health  control  (comprising  clinical  examination 
of  the  body  and  the  skin  of  the  animals,  autopsies, 
gastro-intestinal  parasitic  tests)  was  undertaken 
right  from  the  beginning  of  the  project  and  is  still 
going  on. 

Blood  samples  were  analysed  in  1992  in  order  to 
determine  the  possible  presence  of  antibodies 
against  the  following  abortive  diseases:  Brucello- 
sis, Q  Fever,  Chlamydiosis. 

2.  RESULTS 

2.1.    Evolution  of  herds  (Figure  2) 

From  June  1984  to  November  1987,  when  they 
were  released  in  the  paddocks  in  semi  liberty,  9 
births  were  recorded,  but  unfortunately  3  female 
deaths  occured,  including  one  of  those  born  in  the 
reserve. 

At  that  time,  the  herd  comprised  13  animals,  5  of 
which  were  males  (2  of  the  original  stock  and  3 
born  in  the  reserve)  and  8  females  (3  of  the  origi- 
nal stock  and  5  born  in  the  reserve). 


« 


77 

75 

39  : 

78 

174 

-•V:'\Jf 

76 

79 

191 

85 

77 

;  176 

80 

354 

86 

78 

114  I 

81 

87 

79 

1  229 

82 

88 

i  176 

80 

172  i 

83 

241 

I  424 

422 

89 

423  i  437  ! 

81 

191  i 

84 

521 

90 

i  229 

82 

85 

350 
351 

91 

356  i  552  i 

83 

241  i 

i  354  !  353 

86 

352  i        !  674 

573 

92 

574  i  677  i 

84 

!  409 

87 

93 

XI  !  X2  i 

M     Annee     F 
Juin  1984 
(arrivee) 


M     Annee     F 

Novembre  1987 

(lacher) 


M     Annee      F 

Octobre  1993 

(actuel) 


(Les  numiros  (centaines)  correspondent  a  I'identification  des  animaux) 

Rg.  2 :  Pyramide  des  §ges  de  la  population  de  gazelles  dama  dans  la  reserve  de  Gueumbeul 
Pyramid  of  ages  of  the  dama  gazelle  population  at  the  Gueumbeul  reserve 


sont  constitues  avec  1  male  dominant  dans  cha- 
que  enclos  (A  et  B),  les  jeunes  males,  nes  dans  la 
reserve,  6tant  toleres  jusqu'a  leur  maturite 
sexuelles  (environ  15  mois).  Leur  separation  s'est 
alors  revelee  necessaire  et  les  jeunes  animaux  ont 
ete  places  dans  des  enclos  separes. 

2.2.2.  Phase  de  semi  liberty 

Le  transfert  des  animaux  dans  un  espace  beau- 
coup  plus  large  n'a  pas  entratne  de  perturbations 
notables  dans  leur  comportement,  dont  leur  ry- 
thme  d'activites:  deplacements  nombreux  et  prise 
de  nourriture  la  nuit  et  le  matin,  repos  et  rumina- 
tion le  reste  de  la  journee  pendant  la  periode 
chaude. 

2.3.  Reproduction 

On  a  note,  tres  souvent,  des  combats  tres  apres 
entre  males  avec  frequentement  une  issue  mor- 
telle  rendant  necessaire  leur  separation. 


From  November  1 987  to  October  1 993, 1 9  births 
and  1 8  deaths  were  recorded. 

Currently,  the  herd  comprises  14  animals  (6 
males  and  8  females).  The  dama  gazelle  popula- 
tion has  therefore  gone  through  a  lot  of  changes 
in  ten  years.  These  changes  are  characterised  by 
differences  in  numbers  on  account  of  the  high 
mortality  rate  of  animals  and  the  tendency  to  re- 
place the  initial  herd  with  animals  born  in  Senegal. 

2.2.  Study  of  the  behaviour 

2.2.1.  Captivity  phase 

The  animals,  very  agitated  on  arrival,  quickly 
adapted  to  their  new  environment,  provided  they 
were  not  isolated.  Harems  were  set  up  with  one 
male  dominating  in  each  paddock  (A  and  B),  and 
the  young  males  born  in  the  reserve  were  kept 
there  until  they  were  sexually  mature  (about  15 
months).  It  then  became  necessary  to  separate 
them  and  they  were  put  in  separate  paddocks. 


A  I'inverse  de  ce  qui  se  passe  dans  la  nature,  les 
femelles  ont  presente  des  chaleurs  souvent  tres 
discretes,  avec  accouplements  et  gestations  en 
toutes  saisons. 

Des  naissances  ont  done  ete  enregistrees  tout 
au  long  de  I'annee,  chaque  annee.  Les  meres  al- 
laitent  leur  petits  pendant  3  a  4  mois,  le  sevrage 
se  faisant  progressivement  avec  la  consomma- 
tion  de  feuilles  et  d'ecorces  d'arbustes.  Le 
sevrage  est  termine  a  5  mois. 

2.4.  Alimentation 

2.4.1.  En  captivity 

A  leur  arrivee,  du  19  Juin  au  27  Juin  1984,  les 
animaux  ont  ete  nourris  exclusivement  par  I'ali- 
ment  amene  d'Espagne  et  compose  de  granules, 
d'orge  et  de  trefle  vert  seche  et  de  pierre  a  lecher. 

D6s  le  28  Juin,  une  incorporation  progressive 
d'aliments  senegalais  a  la  ration  a  ete  entreprise 
pour  remplacer  I'aliment  espagnol.  Cette  alimen- 
tation d'origine  locale  etait  a  base  de  granules 
(tourteaux  d'arachide,  farine  de  poisson,  sels  mi- 
neraux  et  vitamines),  fanes  d'arachide  et  de  paille. 

Le  changement  d'alimentation  a  ete  progressif 
et  prudent. 


2.2.2.  Semi  liberty  phase 


The  transfer  of  animals  to  a  much  larger  area  did 
not  bring  about  any  significant  disturbances  in 
their  behaviour  with  regards  to  their  rythm  of  acti- 
vities: numerous  movements  and  feeding  at  night 
and  in  the  morning,  rest  and  rumination  the  rest  of 
the  day  during  the  hot  season. 

2.3.  Reproduction 

It  was  often  noticed  that  very  fierce  fights  be- 
tween the  males  resulting  in  frequent  deaths  ne- 
cessitated their  separation. 

Contrary  to  what  takes  place  in  the  wild,  the  fe- 
males were  discrete  when  they  were  on  heat, 
which  was  very  often,  and  mating  and  gestation 
took  place  at  all  seasons. 

Births  were  therefore  recorded  throughout  the 
year,  every  year.  The  mothers  nursed  their  young 
for  3  to  4  months,  weaning  was  gradual  with  the 
consumption  of  leaves  and  the  bark  of  shrubs. 
Weaning  was  terminated  at  5  months. 

2.4.  Feeding 
2.4.1.  In  captivity 


2.4.2.  En  semi  liberty 

Le  type  de  ratlonnement  artificiel  reste  celui 
adopts  pour  la  captivity.  Les  animaux  regoivent 
quelques  gousses  d'Acacia,  des  fanes  d'arachide 
a  volonte,  des  granules  d'origine  locale  et  du  mil 
pour  la  supplementation  en  fin  de  journee. 

Mais  le  passage  des  animaux  sur  une  aire  plus 
etendue  leur  donne  acces  k  une  alimentation  prin- 
cipalement  naturelle.  Les  gazelles  sont  selectives 
dans  le  choix  de  leurs  aliments;  elles  ne  consom- 
ment  que  les  repousses  et  6corces  d'arbustes. 


On  arrival,  from  1 9th  June  1 984,  the  animals  were 
fed  exclusively  on  food  brought  from  Spain  made 
up  of  granulated  cake  of  barley  and  dried  green 
clover  and  salt  to  lick. 

From  28th  June,  Senegalese  food  items  were 
gradually  added  to  their  rations  to  replace  the  Spa- 
nish food.  This  food  of  local  origin  was  based  on 
granulated  cake  made  from  groundnuts,  fish  flour, 
mineral  salts  and  vitamins,  groundnut  leaves  and 
straw. 

The  change  in  food  was  done  gradually  and  with 
caution. 


3.  sum  SANITAIRE 

3.1.  Pathologle  ^^'^'^'^O'^^ 

Depuis  1984,  la  reserve  de  Gueumbeul  a  enre- 
gistre  au  total  21  cas  de  mortalltes  en  une  dizaine 
d'annees  d'elevage.  Ces  mortalltes  sont  imputa- 
bles  a  4  causes  principales:  accidents  (1 1  ani- 
maux),  Tetanos  (3  animaux),  abandon  de  nou- 
veau-nes  (4  animaux)  et  une  maladle  supposees 
Infectleuse  (3  animaux). 

En  effet  3  gazelles  (2  males  et  une  femelle)  ont 
presente  pratiquement  et  en  meme  temps  en 
1 988,  des  symptomes  essentiellement  de  septlce- 
mie.  Malgre  le  traltement  entrepris  a  base  d'oxy- 
tetracycline,  elles  sont  mortes  en  5  a  15  jours. 

A  I'autopsie,  on  a  constate  surtout  des  lesions 
de  type  hemorrhagique  et  de  toxi-infection. 

Les  examens  de  laboratoire  ont  permis  I'isole- 
ment,  chez  un  des  animaux,  d'une  clostrldle  (non 
identlflee). 

L'hypothese  d'une  enterotoxemie  a  ete  formu- 
lee  mals  elle  est  discutable  compte  tenu  des  de- 
lais  d'evolution  constates. 

Les  accidents  sont  surtout  le  fait  de  combats  en- 
tre  males  rivaux.  Un  examen  de  la  dynamique  de 
population  des  gazelles  dama  dans  la  reserve 
(fig.2)  montre  des  modifications  de  I'effectif  llees 
a  une  forte  mortalite  des  sujets  et  une  augmenta- 
tion nette  des  males  alors  que  le  nombre  de  fe- 
melles  est  reste  longtemps  stationnaires. 

3.2.  Suivi  parasitologique 

Des  prelevements  de  matieres  fecales  frafches 
ont  ete  faits  au  niveau  du  troupeau  et  I'analyse  en 
cellule  de  Mc  MASTER  a  permis  de  constater  la 
presence  d'oeufs  de  Strongles  et  de  Trichuris. 

Les  autopsies  et  examens  effectues  sur  quel- 
ques  sujets  ont  permis  d' identifier  les  parasites 
sulvants:  Trichostrongylus  et  Trichuris. 


2.4.2.  In  Semi  liberty 

The  artificial  rations  were  the  same  as  what  was 
given  in  captivity.  The  animals  received  some  Aca- 
cia pods,  groundnut  leaves,  (as  much  as  they  wan- 
ted) granulated  food  of  local  origin  and  millet  as 
supplement  at  the  end  of  the  day. 

But  the  transfer  of  the  animals  to  the  larger  area 
gives  them  access  to  food  which  is  mainly  natural. 
The  gazelles  are  selective  in  their  choice  of  food  - 
they  only  eat  regrowth  and  barks  of  shrubs. 

3.    HEALTH  CONTROL 

3.1.  Pathology  ^^•^■''■^°'^2 

Since  1984,  the  Gueumbeul  reserve  has  recor- 
ded in  total  21  cases  of  deaths  in  12  years  of  bree- 
ding. These  deaths  are  attributed  to  four  main 
causes:  accidents  (11  animals);  Tetanus  (3  ani- 
mals); abandonment  of  newborns  (4  animals)  and 
a  disease  supposed  to  be  infectious  (3  animals). 

In  fact  3  gazelles  (2  males  and  one  1  female)  had 
symptoms  which  were  essentially  related  to  blood 
poisoning  and  at  the  same  time  in  1988.  In  spite  of 
treating  them  with  oxytetrachycline,  they  died  wi- 
thin 5  to  15  days.  The  autopsy  indicated  haemor- 
rhagic  injuries  and  toxic  infection.  In  one  of  the  ani- 
mals, laboratory  tests  identified  a  clostrida  ( howe- 
ver unidentified). 

An  assumption  was  made  about  the  presence  of 
an  enterotoxemia,  but  this  was  disputed  due  to  de- 
lays in  development. 

The  accidents  are  due  in  particular  to  fights  be- 
tween male  rivals.  An  analysis  of  the  dynamics  of 
the  dama  gazelle  population  in  the  reserve  (fig.  2) 
shows  changes  in  numbers  related  to  the  high  ani- 
mal mortality  rate  and  a  net  increase  in  males  while 
the  number  of  females  remained  stagnant  for  a 
long  time. 


% 


Un  traitement  regulier  a  base  d 'Albendazole 
(VALBAZEN  ND)  mis  en  place  depuis,  a  permis 
d'obtenir  lors  des  dernieres  analyses  des  resultats 
tout  a  fait  satisfaisants  (examen  coproscopiques 
negatifs). 

3.3.  Analyses  s^rologiques 

Les  prelevements  de  sang  effectuep  sur  4  ani- 
maux  en  1992  ont  fait  I'objet  de  recherches  en 
anticorps  antibrucelliques,  fievre  Q  et  chlamy- 
diose,  tous  negatifs. 


DISCUSSION 


t'X 


L'evolution  de  I'effectif  est  marquee  par  deux 
phases,  une  phase  de  captivite  suivie  de  celles  de 
la  semi-liberte.  Ce  changement  a  entrame  une 
modification  favorable  de  I'environnement  des 
gazelles.  Cela  ne  s'est  pourtant  pas  manifeste  par 
un  accroissement  notable  de  I'effectif.  Cette  evo- 
lution tend  plutot  vers  un  remplacement  des  ani- 
maux  de  provenance  espagnole  par  des  sujets 
nes  au  Senegal. 

L'effectif  actuel  est  compose  de  6  males  et  8  fe- 
melles  (sex-ratio  =  6/8).  II  existe  un  exces  de 
males  au  sein  du  troupeaux.  A  I'etat  sauvage,  on 
compte  un  male  pour  2  a  4  femelles.  Ce  desequi- 
libre  pose  de  serieuses  difficultes  du  fait  des  com- 
bats entre  males  adultes.  '  " 

On  constate  par  ailleurs  d'etroltes  relations  pa- 
rentales  au  sein  du  troupeau;  cela  laisse  entrevoir 
un  probleme  inherent  a  I'elevage  en  captivite  de 
petits  stocks  d'animaux,  la  consanguinite.  Sa 
consequence  est  une  augmentation  relative  des 
genotypes  homozygotiques  et  serait  responsable 
de  certaines  anomalies  congenitales. 

Enfin,  les  animaux  continuent  de  recevoir  une 
supplementation  alimentaire  malgr§  leur  passage 
sur  une  aire  plus  elargie  et  qui  leur  a  donne  acces 
ci  une  alimentation  naturelle.  Cette  dependance  a 


3.2.  Parasitological  control 

Samples  of  fresh  faeces  were  taken  from  herds 
and  the  Mc  MASTER  cell  analysis  enabled  the  iden- 
tification of  the  presence  of  Strongles  and  Trichu- 
ris  eggs. 

Autopsies  and  tests  carried  out  on  the  animals 
enabled  the  identification  of  the  following  para- 
sites: Trichostrongylus  and  Trichuris. 

Regular  treatment  with  Albendazole  (VALBAZEN 
ND)  given  since  then,  made  it  possible  to  obtain 
satisfactory  results  during  the  last  tests  (negative 
coproscopical  tests). 

3.3.  Serological  tests 

Blood  samples  taken  from  4  animals  in  1992  for- 
med the  basis  of  research  into  antibrucellic  antibo- 
dies, Q  fever  and  clamydiosis,  which  were  all  ne- 
gative. 

DISCUSSION 

The  evolution  of  the  animals  consists  of  two 
phases:  a  captivity  phase,  followed  by  a  semi  cap- 
tivity phase.  This  change  brought  about  a  favoura- 
ble change  in  environment  for  the  gazelles.  This 
however  did  not  correspond  to  a  considerable  in- 
crease in  numbers.  This  evolution  rather  led  to  a 
tendency  to  replace  animals  from  Spain  with  those 
born  in  Senegal. 

The  current  numbers  comprise  6  males  and  8  fe- 
males (sex  ratio  6:8).  There  are  more  males  in  the 
herds.  In  the  wild,  the  ratio  Is  one  male  to  2  -  4 
females.  This  imbalance  poses  a  serious  problem 
because  of  fights  between  adult  males. 

On  the  other  hand,  close  parental  relations  are 
noticed  among  the  herds,  which  enables  one  to 
forsee  an  inherent  problem  Inbreeding  in  captivity 
of  small  stocks  of  animals  -  inbreeding.  The  result 
of  this  is  a  relative  Increase  in  homozygotical  ge- 


ir 


ralimentation  artificielle  pose  le  probleme  de  la 
constitution  de  stocks  d'aliments. 


CONCLUSION 

i-a  reintroduction  d'animaux  sauvages  dans  des 
pays  ou  ces  especes,  aujourd'hui  disparues, 
6taient  autrefois  bien  implantees  est  tout  k  fait 
d 'actual  ite. 

Elle  peut  s'effecteur  apres  capture  de  ces  ani- 
maux  dans  des  zones  ou  regions  bien  peuplees 
et  transfert  dansle  lieu  choisi  ou  bien  par  lacher 
a  partir  d'elevages  constitues  in  situ,  malgre 
toutes  les  difficultes  rencontrees,  comme  en  te- 
moigne  cet  essai. 

Cette  operation,  conduite  par  la  Direction  des 
Pares  Nationaux  a  la  suite  de  la  mise  a  la  disposi- 
tion du  Senegal  de  gazelles  dama  par  le  Royaume 
d'Espagne,  a  permis  de  doubler  la  population 
malgre  un  certain  nombre  de  pertes  dont  les 
causes  n'ont  pas  toujours  ete  cernees  avec  pre- 
cision et  toutes  les  femelles  sont  actuellement 
pleines. 

Selon  divers  specialistes  de  la  faune  sauvage, 
I'elevage  de  gazelle  Dama  est  tres  difficile  et  ex- 
ceptionnellement  reussi.  Les  resultats  obtenus 
dans  la  reserve  de  Gueumbeul  apparaissent  done 
nettement  positifs  pour  les  raisons  suivantes: 

-  remplacement  de  la  population  d'origine  es- 
pagnole  par  des  animaux  autochtones, 

-  adaptation  de  cette  population  aux  conditions 
d'environnement  et  d'alimentation  locales. 

Aussi  nous  est-il  possible  d'envisager  des  main- 
tenant  le  lacher  de  ces  gazelles  dama  dans  la  re- 
serve de  Gueumbeul. 


notypes  which  could  cause  certain  congenital 
anomalies. 

In  fact,  the  animals  continue  to  receive  food  sup- 
plement, in  spite  of  their  transfer  to  a  larger  area 
where  they  have  access  to  natural  food.  This  de- 
pendence on  artificial  food  poses  the  problem  of 
constitution  of  food  stocks. 


CONCLUSION 

The  reintroduction  of  wild  animals  into  countries 
where  the  species  were  well-established  some 
time  back,  but  have  now  become  extinct,  is  quite 
a  current  issue. 

This  can  be  carried  out  after  capturing  the  ani- 
mals in  well-populated  areas  or  regions  and  trans- 
fering  them  to  the  chosen  place  or  by  releasing 
them  from  breeding  projects  done  in  situ,  in  spite 
of  all  the  problems  encounted,  as  shown  by  this 
trial. 

This  project,  carried  out  by  the  Department  of 
National  Parks,  after  dama  gazelles  were  given  to 
Senegal  by  Spain,  enabled  a  doubling  of  their  po- 
pulation, despite  a  number  of  losses  the  causes  of 
which  have  still  not  been  specifically  determined 
and  also  all  the  females  are  currently  pregnant. 

According  to  various  wildlife  experts,  breeding  of 
dama  gazelles  is  very  difficult  and  successful  in  ex- 
ceptional cases.  The  clearly  positive  results  obtai- 
ned in  the  Gueumbeul  Reserve  are  therefore  due 
to  the  following  reasons: 

-  replacement  of  animals  of  Spanish  origin  by  in- 
digenous animals, 

-  adaptation  of  the  animals  to  the  local  environ- 
ment and  local  food. 

It  is  therefore  possible  for  us  to  envisage  relea- 
sing these  dama  gazelles  into  the  Gueumbeul 
Reserve  right  away. 


,^4-^^.fiOiiiiity*- 


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*  ;  Pares  Nationaux  du  Senegal  -  B.P.  5135 

-  DAKAR/FANN 

**  ;  Ecole  Inter  Etats  des  Sciences  et 

Medicine  Veterinaires  B.P.  5077  - 

DAKAR/FANN    (S6n6gal). 


10 


PEOPLE'S  PARTICIPATION  IN  THE  DEVELOPMENT  AND  MANAGE- 
MENT  OF  TIWAI  -  SIERRA  LEONE'S  FIRST  GAME  SANCTUARY 


PARTICIPATION  DES  POPULATIONS  LOCALES  A  LA  MISE  EN  VALEUR  ETA 
LA  GESTION  DE  TIWAI,  PREMIER  SANCTUAIRE  DE  LA  FAUNE 

EN  SIERRA  LEONE 


Emmanuel  K.  Alieu* 


INTRODUCTION 

Development  planners  have  recently  realized 
that  the  active  involvement  of  the  local  communi- 
ties in  the  development  and  management  of  pro- 
tected areas  is  a  necessary  prerequisite  to  the 
successful  implementation  of  management  plans 
for  such  protected  areas.  Besides  residing  within 
or  around  the  protected  areas,  and  deriving  bene- 
fits from  the  resources  therein,  the  locals  could 
better  police  these  estates  than  employed  foreign 
personnel  who  observe  strict  working  schedules. 

Communication  with  and  education  of  these 
neighbouring  communities  on  the  value  of  the  re- 
source often  yields  better  results  than  legislating 
laws  prohibiting  them  from  utilizing  the  resources 
often  without  adequate  explanation  of  the  ratio- 
nale behind  it. 

Until  these  communities  understand  and  accept 
the  rationale  behind  the  introduction  of  new  ma- 
nagement practices,  policing  these  resources 
could  be  difficult  and  expensive.  Experience  from 
other  parts  of  the  world  would  be  transferred  to 
areas  with  similar  socio-cultural  and  traditional 
backgrounds.  This  was  the  motive  behind  the 
involvement  of  the  Barrie  and  Koya  Chiefdoms  in 
the  planning  and  development  of  the  Tawai  Island 


INTRODUCTION 

Les  responsables  de  la  planification  du  d§velop- 
pement  se  sont  tout  recemment  rend  us  compte 
que  la  participation  des  communautes  locales  est 
une  condition  prealable  k  la  r6ussite  des  projets  et 
programmes  de  mise  en  valeur  et  de  gestion  des 
aires  protegees.  En  outre,  du  fait  qu'elles  resident 
a  I'interieur  ou  dans  la  peripherie  de  ces  aires  pro- 
tegees, dont  elles  tirent  profit,  les  populations  lo- 
cales sont  mieux  placees  pour  gerer  ces  domaines 
que  des  expatries  employes  pour  ce  faire  et  qui 
suivent  des  programmes  de  travail  rigides. 

On  obtient  des  resultats  beaucoup  plus  satisfai- 
sants  en  entrant  en  communication  avec  ces  po- 
pulations indigenes  et  en  les  6duquant  sur  les  va- 
leurs  de  ces  ressources  plutot  que  de  passer  des 
lois  leur  interdisant  rutilisation  de  ces  ressources 
sans  pour  autant  leur  faire  comprendre  pourquoi 
ces  mesures  sont  necessaires. 

A  moins  de  mener  ces  communautes  locales  k 
apprecier  et  a  accepter  la  raison  d'etre  de  ces  nou- 
velles  initiatives  de  la  gestion,  le  controle  de  ces 
ressources  risque  d'etre  une  entreprise  difficile  et 
couteuse.  Les  experiences  acquises  dans  cer- 
taines  regions  du  monde  pourraient  s'appliquer  a 
d'autres  ayant  des  affinites  socio-culturelles  et  tra- 
ditionnelles.  C'est  la  raison  pour  laquelle  les  chef- 
feries  de  Barrie  et  de  Koya  ont  §t§  impliquees  dans 


1i 


tt 


Wildlife  Sanctuary  -  Sierra  Leone's  first  game 
sanctuary.  TpQV-^,  P'^i 

While  Tiwai  Island  has  been  considered  sacred 
and  virtually  protected  for  decades,  research  vi- 
sits during  the  early  80s  gradually  provided  a 
strong  link  between  Tiwai  and  the  rest  of  Sierra 
Leone  and  later  with  the  rest  of  the  world.  These 
early  visits  enhanced  the  local  economy  slightly 
but  above  all  was  the  genesis  of  dialogue  between 
naturalists  and  conservationists  and  the  lawful 
owners  of  this  unique  resource. 

The  early  Peace  Corps  volunteers  made  frantic 
efforts  at  learning  local  language  -  Mende  -  and  in- 
troduced environmental  conservation  education 
as  a  strong  basis  for  future  conservation  efforts 
within  the  Tiwai  areas.  Recruitment  of  local  labour 
(skilled  and  unskilled)  instilled  that  sense  of  belon- 
ging in  addition  to  the  direct  monetary  benefits  so 
derived.  Despite  initial  doubts  about  the  actual 
motive  of  white  foreigners  who  purported  to  be 
watching  primates,  the  local  community  was  rela- 
tively easily  receptive  to  the  conservation  idea. 

The  historical  role  of  Tiwai  as  a  base  for  keeping 
slaves  in  the  past  coupled  with  its  inaccessibility 
for  most  of  the  year  actually  assisted  in  convin- 
cing the  locals  to  give  up  this  12  km^  island  for 
conservation  and  research. 

Land  tenure  implications  could  have  derailed 
the  development  process  at  the  eleventh  hour  but 
for  the  diplomacy  and  tactfulness  of  all  the  colla- 
borating parties  who  preferred  joint  ownership  to 
legal  investigations  which  are  often  protracted 
and  complicating. 


la  planification  et  la  mise  en  valeur  de  I'iie  de  Tiwai 
-  premier  sanctuaire  de  la  faune  sauvage  de 
Sierra  Leone. 

Pendant  plusieurs  decennies,  I'ile  de  Tiwai  avait 
ete  consid§ree  comme  un  lieu  sacr6  et  protege. 
Neanmoins,  des  visites  d'etude  entreprises  au  d6- 
but  des  ann6es  1980  ont  reussi  a  §tablir  des  liens 
etroits  entre  Tiwai  et  le  reste  de  la  Sierra  Leone 
dans  un  premier  temps,  puis  partant  avec  le  reste 
du  monde.  Ces  premieres  visites  ont  non  seule- 
ment  permis  de  developper  dans  une  certaine  me- 
sure  I'economie  locale  mais  ont  surtout  jete  les 
bases  pour  un  dialogue  entre  les  naturalistes,  les 
defenseurs  de  I'environnement  et  les  proprietaires 
legaux  de  cette  ressource  unique  en  son  genre. 

Les  premiers  volontaires  du  Corps  de  la  Paix 
n'ont  menage  aucun  effort  pour  apprendre  la  lan- 
gue  locale,  le  Mende,  et  ont  par  la  suite  introduit 
I'education  en  matiere  de  conservation  de  I'envi- 
ronnement comme  base  solide  pour  appuyer  les 
efforts  de  conservation  dans  la  region  de  Tiwai. 

L'engagement  de  main  d'oeuvre  locale  (qualifies 
ou  pas)  a  permis  d'inculquer  aux  populations  lo- 
cales le  sentiment  d'etre  les  maitres,  en  plus  du  fait 
qu'elles  tirent  un  benefice  direct. 

Bien  qu'au  debut  elles  aient  manifesto  un  certain 
sceptisme  vis-a-vis  des  etrangers  blancs  qui  pre- 
tendaient  etre  venus  pour  observer  les  primates, 
les  communautes  locales  ont  accept^  d'une  fagon 
relativement  ais6e,  I'id^e  de  conservation.  Le  role 
historique  de  d6p6t  d'esclaves  qu'a  jou6  Tiwai 
dans  le  passe,  et  le  fait  qu'elle  6tait  inaccessible 
pour  la  plus  grande  partie  de  I'annee,  ont  contri- 
bue  a  convaincre  les  indigenes  a  ceder  cette  ile 
couvrant  une  superficie  de  12  km^  pour  des  pro- 
jets  de  consen/ation  et  de  recherche. 

Les  probldmes  relatifs  au  regime  fonder  avaient 
failli  perturber  le  processus  de  d6veloppement  a 
la  dernidre  minute  mais  les  parties  intdress^es 
avaient  fait  preuve  de  diplomatie  et  de  tact  en  op- 


» 


LEGAL  STATUS 

Tiwai  Island,  was  declared  a  Game  Sanctuary  by 
Government  notice  No.  342,  published  in  the  Sier- 
ra Leone  Gazette  No.  58  of  15th  October  1987, 
through  the  concerted  efforts  of  the  local  commu- 
nities, foreign  donors  and  research  scientists,  the 
Forestry  Division  and  the  Conservation  Society  of 
Sierra  Leone  (CSSL). 


LOCATION  AND  OWNERSHIP     '\ 

Tiwai  Island  belongs  to  the  Bari  chiefdom  (Puje- 
hun  District,  Southern  Province)  and  Koya  chief- 
dom (Kenema  District  Eastern  Province).  It  lies  15 
km  NW  of  Potoru  (headquarters  of  Bari  chief- 
dom); about  10  km  from  Baoma  (headquarters  of 
Koya  chiefdom);  and  90  km  by  road  from  Bo,  the 
provincial  capital  of  the  Southern  Province. 

The  12  km^  Island  is  located  on  latitude  7°  33'N 
and  longitude  11°  19  W  in  the  lower  Moa  River. 
Adjoining  islands  further  downstream  yet  to  be 
constituted  include:  Tiwai  Jaibui  (11.97km^)  Sa- 
tima  (7.48km^)  Bainati  (2.42km^)  etc. 


ADMINISTRATION 

The  highest  policy-making  body,  the  Tiwai  Is- 
land Administrative  Committee  (TIAC),  is  respon- 
sible for  the  overall  biodiversity  conservation  on 
the  Island. 

TIAC  is  mandated  by  the  Director  General  of 
Agriculture  to  combine  the  skills  and  needs  of  tra- 
ditional leaders,  scholars  and  technicians  to  re- 
solve the  conflicts  between  land  use  for  imme- 
diate needs,  conservation  for  strict  preservation 
and  conservation  for  sustainable  land  use  on 
Tiwai  Island. 


tant  pour  la  collaboration  plutot  que  de  s'engager 
dans  des  formalit^s  l^gales  souvent  longues  et 
compliqu§es.  ''^•' 

^  STATUT  LEGAL        ' 

Par  d6cret  N°  342  du  gouvernement,  public  le  1 5 
Octobre  1987  dans  le  journal  officlel  N°  58  de  la 
Sierra  Leone,  I'lle  de  Tiwai  fut  declar^e  Sanctuaire 
de  la  faune  sauvage,  grace  aux  efforts  conjugu6s 
des  communautes  locales,  des  bailleurs  de  fonds 
et  des  chercheurs  expatries,  de  la  Division  des  Fo- 
rets  et  de  la  Soci6t6  de  Conservation  de  Sierra 
Leone  (CSSL). 

SITUATION  ET  APPARTENANCE 

L'lle  de  Tiwai  appartient  aux  chefferies  de  BarrI 
(District  de  Pujehun,  Province  du  Sud)  et  de  Koya 
(District  de  Kenema,  Province  de  I'Est).  Elle  est  si- 
tuee  a  1 5  km  au  nord-ouest  de  Potoru  (si^ge  de  la 
chefferie  de  Barri;  soit  a  1 0  km  de  Baoma  (chef  lieu 
de  la  chefferie  de  Koya).  Elle  se  trouve  ci  90  km 
par  vole  routiere  de  Bo,  capitale  de  la  Province  du 
Sud.  :on'-vm^ 

L'lle  a  une  superficie  de  12  km^  et  est  situ6e  k 
une  latitude  de  7°  33'N  et  une  longitude  de  1 1  °  1 9'0 
dans  le  cours  inferieur  du  fleuve  Moa.  Un  peu  plus 
vers  I'aval  de  I'ile  de  Tiwai  on  rencontre  d'autres 
lies,  notamment  Tiwai  Jaibui  (11,97  km^),  Satima 
(7,48  km^),  Nainati  (2,42  km^). 

GESTION 

La  plus  haute  instance  de  gestion  en  I'occur- 
rence  le  Comite  d'Administration  de  I'ile  de  Tiwai 
(TIAC)  est  charge  de  la  conservation  de  la  biodi- 
versity sur  I'ensemble  de  I'ile. 

Le  TIAC  a  6x6  mandate  par  le  Directeur  G6n6ral 
de  I'Agriculture  de  mobiliser  les  aptitudes  et  les  be- 
soins  des  chefs  traditionnels,  des  experts  et  te- 
chniciens  en  vue  de  trouver  des  solutions  aux 


13 

H 


The  composition  of  tiie  TIAC  as  stipulated  in  sec- 
tion 4.1  of  the  TIAC  constitution  is  as  follows: 

2  representatives  of  the  Forestry  Division  of  the 
Dept.  of  Agriculture  and  Forestry. 

2  representatives  of  chiefdoms  i.e..  paramount 
chiefs  of  Barrie  and  Koya  chiefdoms. 

2  representatives  of  the  provincial  administra- 
tion i.e.  District  Officer  of  Kenema  and  Pujehun 
Districts. 

2  Parliamentary  representatives  covering  the 
Koya  and  Barrie  areas. 

4  representatives  from  the  University  of  Sierra 
Leone  and  external  universities  (i.e..  City  Univer- 
sity of  New  York  and  Miami  University).      ;-  j  .^ 

2  representatives  from  NGO's  -  CSSLand  Peace 
Corps. 


TIAC  meets  twice  yearly  (now  annually)  but  it  is 
assisted  by  a  standing  committee  composed  of 
the  following: 


conflits  entre  les  divers  interets  en  presence,  no- 
tamment  I'exploitation  de  la  terre  pour  des  besoins 
immediats,  la  conservation  pour  la  preservation 
au  sens  strict  et  la  conservation  en  vue  d'une  uti- 
lisation durable  de  la  terre  a  Tiwai. 

Conformement  a  I'article  4.1  de  ses  statuts,  le 
TIAC  est  constitue  comme  suit: 

2  representants  de  la  Division  des  Forets  du  De- 
partement  de  I'Agriculture  et  de  la  Foresterie 

2  representants  d§s  chefferies,  i.e.  les  chefs  de 
Barrie  et  de  Koya 

2  representants  de  I'administration  provinciale 
i.e.  les  chefs  des  districts  de  Kenema  et  de  Puje- 

2  parlementaires  representant  les  circonscrip- 
tions  de  Koya  et  de  Barrie 

4  representants  de  I'Universite  de  la  Sierra  Leone 
et  d'autres  universites  etrangeres  (i.e.  les  univer- 
sites  de  New  York  et  de  Miami) 

2  representants  des  ONGs,  la  CSSL  et  le  Corps 
de  la  Paix. 


Paramount  Chief  of  Barrie  Chiefdom 
Paramount  Chief  of  Koya  Chiefdom         >  «»|rj 
The  Chief  Conservator  of  Forests,  and 
The  Game  Superintendent  (also  Secretary 
of  TIAC). 

The  standing  committee  takes  decisions  on  ur- 
gent and  minor  matters  and  is  directly  responsi- 
ble to  the  TIAC. 


Le  TIAC  se  reunit  deux  fois  par  an  (une  fois  par 
an  a  present);  il  est  cependant  assiste  d'un  comi- 
te  permanent  compose  comme  suit: 

Le  chef  traditionnel  de  Barrie 

Le  chef  traditionnel  de  Koya 

Le  conservateur  en  chef  des  forets  et 

La  garde  chasse  (qui  est  egalement  secretaire 

duTIAC). 


In  addition,  a  Research  Committee  comprising 
mostly  representatives  of  appropriate  faculties  of 
the  national  and  external  universities  and  the  Fo- 
restry Division  is  mandated  to  screen  research 
proposals  for  their  conformity  with  the  Tiwai  ma- 
nagement policy. 


Le  comite  permanent  prend  des  decisions  sur 
les  questions  d'urgence  et  les  problemes  de  peu 
d'importance  et  est  directement  responsable  de- 
vant  le  TIAC. 

En  outre,  un  comite  d'etude  constltu6  pour  la 
plupart  de  representants  des  facultes  comp6- 
tentes  des  universites  nationales  et  dtrangdres  et 
de  la  Division  des  forets  est  charge  d'examiner  les 


14 


IMPORTANCE  OF  TIWAI  IN  BIODI- 
VERSITY CONSERVATION 

Tiwai  Island  lies  between  80  -110m  above  sea 
level  with  a  mean  annual  rainfall  of  about  3000  mm 
and  is  just  60  km  from  the  Atlantic  Ocean  to  the 
south  west.  Being  only  about  7  km  from  the  Gola 
West  Forest  Reserve  which  lies  in  the  south  east, 
Tiwai  is  generally  considered  as  part  of  the  750 
km^  Gola  Forest  Complex  in  Sierra  Leone.  The 
similarity  in  fauna  and  flora  between  the  Golas  and 
Tiwai  Island  supports  this  assertion. 

Most  of  the  Island  supports  a  nearly  40  -  60  years 
old  secondary  forest  while  the  remainder  of  the  Is- 
land is  a  mosaic  of  swamp  and  riverine  vegetation, 
younger  secondary  forest  and  a  few  5-10  years 
old  farm  bushes.  The  Island,  small  as  it  is,  ha- 
bours  over  150  plant  species,  about  1 1  species  of 
primate  and  at  least  1 20  bird  species. 


HISTORICAL  DEVELOPMENT  OF 
TIWAI 

Since  the  first  visit  by  researchers  in  1 979,  inten- 
sive ecological  studies  which  actually  commen- 
ced in  1982  have  attracted  foreign  scientists  from 
Hunter  College  of  the  City  University  of  New  York; 
the  University  of  Miami;  the  Smithsonian  Institu- 
tion; the  University  of  Oxford  (England);  Universi- 
ty College,  London  (England)  and  the  University 
of  Strachclyde  (Scotland),  who  have  conducted 
their  studies  under  the  auspices  of  the  Depart- 
ment of  Biological  Sciences  of  the  Njala  Universi- 
ty College,  (University  of  Sierra  Leone). 

These  research  visits  virtually  "opened  up"  Tiwai 
both  to  the  outside  world  and  to  even  some  Sier- 
ra Leoneans. 

The  actual  enactment  of  the  Game  Sanctuary 
was  slightly  delayed  by  an  ownership  crises  which 


propositions  de  recherche  dans  le  but  de  s'assu- 
rer  qu'elles  sont  conformes  k  la  politique  de  ges- 
tion  de  Tiwai. 

L'IMPORTANCE  DE  L'lLE  DE  TIWAI 
DANS  LA  CONSERVATION  DE  LA''' 
BIODIVERSITE 

L'lle  de  Tiwai  est  situee  dans  la  region  du  Sud- 
Guest  a  60  km  de  rOc6an  atlantique,  a  une  altitude 
comprise  entre  80  et  1 1 0  m,  et  connait  une  piuvio- 
site  annuelle  moyenne  de  3000  mm.  Situee  k  7 
km  seulement  de  la  reserve  forestiere  de  Gola 
ouest  et  sud-est,  Tiwai  est  en  general  consid6r§e 
comme  faisant  partie  de  la  region  forestiere  de  Go- 
la en  Sierra  Leone,  laquelle  a  une  superficie  de  750 
km  .  Cette  assertion  se  trouve  renforcee  par  les 
affinites  de  la  faune  et  de  la  flore  entre  Gola  et  Ti- 
wai. 

La  majeure  partie  de  I'ile  est  recouverte  d'une  fo- 
ret  secondaire  vieille  d'environ  40  a  60  ans  alors 
que  le  reste  est  une  mosaTque  de  marecages  et  de 
vegetation  ripicole,  de  foret  secondaire  plus  jeune 
et  de  quelques  bocages  vieux  de  5  a  1 0  ans.  Blen 
que  tres  petite,  Tiwai  abrite  plus  de  150  especes 
vegetales,  environ  1 1  especes  de  primates  et  au 
moins  120  especes  d'oiseaux. 


EVOLUTION  HISTORIQUE  DE  TIWAI 

Depuis  que  des  chercheurs  se  sont  rendus  pour 
la  premiere  fois  sur  l'lle  en  1979,  des  etudes  eco- 
logiques  intenses  qui  ont  en  realite  commence  en 
1982  ont  attire  un  certain  nombre  d'experts  etran- 
gers  venus  notamment  de  "Hunter  College"  de  I'U- 
niversite  de  la  ville  de  New  York,  de  I'Universit^  de 
Miami,  de  Smithsonian  Institution,  de  rUniverslt6 
d'Oxford  (Angleterre),  de  I'Universite  de  Stra- 
chclyde (Ecosse),  experts  qui  y  ont  entrepris  leurs 
etudes  sous  I'egide  du  D§partement  des  Sciences 
Biologiques  de  Njala  University  College  (Universi- 


15 


erupted  at  the  eleventh  hour  during  the  develop- 
ment of  the  sanctuary. 

The  relative  ease  of  convincing  the  locals, 
through  conservation  education  effort,  to  further 
conserve  Tiwai's  historic  use  by  and  importance 
to  the  local  communities. 

It  is  believed  that  the  Island  had  been  reserved 
for  keeping  slaves  in  the  past  and  therefore  consi- 
dered a  prohibited  area.  In  addition,  the  geogra- 
phical location  of  the  Island  makes  accessibility 
difficult  and  risky  for  about  6  -  7  months  in  the  year. 

All  concerned  collaborating  parties  (mentioned 
earlier)  played  their  respective  roles  which  after  5 
years  resulted  in  the  final  declaration  of  the  sanc- 
tuary on  15th  October  1987  and  still  continue  to 
support  environmental  conservation  efforts  on  the 
Island.  Rehabilitation  of  infrastructure  and  re- 
placement of  essential  items  (office  equipment, 
tents,  boats,  outboard  motors,  kitchen  utensils, 
etc.)  following  the  incursions  is  now  top  priority. 


COMMUNITY  DEVELOPMENT 
PROGRAMME 

Development  agencies  world-wide  have  recent- 
ly realized  that  hard-pressed  economies  of  the  un- 
der-developed. Third  World  countries  make  the 
delineation  of  portions  of  biological  resources  pu- 
rely for  the  sake  of  biodiversity  conservation  diffi- 
cult. 

The  distribution  of  some  direct  benefits  to  the 
communities  living  in  close  proximity  to  the  re- 
source base  to  be  protected,  is  gradually  beco- 
ming a  necessary  prerequisite. 

It  Is  with  this  background  in  mind  (amongst 
others),  that  a  Visitors'  Center  was  opened  on  Ti- 
wai  Island  in  1987  in  collaboration  with  the  local 
communities. 


te  de  Sierra  Leone).  Ces  recherches  ont  en  effet 
ouvert  Tiwai  aussi  bien  au  monde  exterieur  qu'a 
certains  Sierra  Leonais  eux-memes. 

L'etablissement  meme  du  Sanctuaire  de  la  faune 
a  connu  un  petit  retard  a  cause  d'un  conflit  de  droit 
de  propriete  qui  a  surgit  a  la  derniere  minute. 

II  a  ete  relativement  facile,  de  convaincre  les  po- 
pulations locales  a  garder  davantage  I'ile  (grace  a 
des  efforts  dans  I'education  a  la  conservation),  en 
raison  de  I'utilisation  historique  par  les  commu- 
nautes  locales  et  parce  que  celles-ci  y  attachaient 
beaucoup  d'importance. 

On  croit  en  effet  que  I'ile  servait  autrefois  de  de- 
pot d'esclaves  et  etait  par  consequent  consideree 
comme  une  zone  interdite.  De  plus  du  fait  de  sa 
situation  geographique,  I'acces  a  I'ile  est  difficile  et 
dangereux  pendant  6  a  7  mois  de  I'annee. 

Toutes  les  parties  interessees  enumerees  plus 
haut  ont  joue  leurs  roles  respectifs  qui  se  sont  sol- 
des,  5  ans  apres,  par  l'etablissement  final  du  Sanc- 
tuaire le  15  Octobre  1987.  Elles  continuent  tou- 
jours  a  appuyer  les  efforts  de  conservation  de  I'e- 
cosysteme  de  I'ile. 

Pour  le  moment,  I'une  des  preoccupations  prio- 
ritaires  apres  I'invasion  des  rebelles  consiste  main- 
tenant  a  remettre  les  infrastructures  sur  pied  et  a 
remplacer  les  equipements  essentiels  (fourniture 
de  bureau,  tentes,  bateaux,  moteurs  hors-bord, 
ustensiles  de  cuisine,  etc.). 

PROGRAMME  DE  DEVELOPPEMENT 
DES  COMMUNAUTES 

Les  diverses  agences  Internationales  de  d§ve- 
loppement  se  sont  tout  recemment  rendus  compte 
qu'en  raison  de  la  crise  economique  que  connais- 
sent  les  pays  sous  developp6s  du  tiers  monde,  il 
est  difficile  de  preserver  une  partie  des  ressources 
biologiques  seulement  a  des  fins  de  conservation 
de  la  biodiversity. 

Un  besoin  qui  se  fait  de  plus  en  plus  pressant  est 
la  distribution  directe  des  b6n6fices  aux  commu- 


16 


Grants  from  Wildlife  Conservation  International 
(WCI)  and  the  African  Wildlife  Foundation  (AWF) 
supported  the  initial  construction  and  conserva- 
tion awareness  programme. 

Visitors  pay  for  the  services  of  guide,  cooks,  fer- 
ry crossing,  etc,  all  of  which  provide  some  addi- 
tional cash  benefits  to  the  normal  emoluments. 
Profits  from  the  Visitors'  Centre  and  also  from  the 
Artisanal  Cooperative  Crafts  market  is  shared 
equitably  among  the  communities  concerned. 

Craft  is  bought  by  the  Center  on  the  basis  of  cost 
of  materials,  number  of  man  days  spent  on  pro- 
duction of  craft  and  distance  to  the  craft  market 
as  essential  cost  elements  used  in  the  cost  com- 
putation. 

Fees  collected  in  1989,  1990  and  part  of  1991 
were  Le48,770,  Le  243,070  and  Le  207,780  res- 
pectively. (*  US$  1  =  Le450  -1991) 

Also,  indigenous  forest  tree  seedlings  are  distri- 
buted free  of  charge  to  the  communities  surroun- 
ding the  sanctuary  for  planting  out  as  shade  trees 
prior  to  the  establishment  of  cocoa  and  coffee.  A 
few  of  these  trees  will  be  retained  till  maturity  for 
the  satisfaction  of  future  timber  needs. 


COMMUNITY  PARTICIPATION 

Community  participation  in  the  management  of 
Tiwai  over  the  past  decade  has  been  very  satis- 
factory. In  addition  to  their  membership  of  the 
TIAC,  the  communities  look  forward  to  and  acti- 
vely participate  in  the  annual  administrative  com- 
mittee meeting  which  was  unfortunately  not  held 
in  1992  due  to  the  rebel  threat  to  the  area. 

The  meeting  itself  has  been  rotating  between  the 
two  chiefdoms  with  the  January  1 991  meeting  ac- 
tually held  on  the  Island.    These  meetings  are 


nautes  vivant  dans  la  p6riph6rie  immediate  de  la 
ressource  mise  en  protection.  C'est  dans  cette  op- 
tique  (entre  autres)  qu'un  centre  d'accueil  des  vi- 
siteurs  a  et§  etabli  sur  I'ile  de  Tiwai  en  1987,  avec 
I'assistance  des  communautes  locales. 

Le  financement  des  premieres  infrastructures  et 
programmes  de  sensibilisation  a  la  conservation  a 
ete  assure  par  des  fonds  de  Wildlife  Conservation 
International  (WCI)  et  la  Fondation  Africaine  pour 
la  faune  (African  Wildlife  Foundation). 

Les  visiteurs  paient  pour  le  service  de  guides,  de 
cuisiniers,  et  pour  la  traversee  en  bateaux,  et  ceci 
represente  une  source  de  revenus  supplemen- 
taires,  en  plus  des  salaires.  Les  revenus  generes 
par  le  Centre  des  Visiteurs  et  le  marche  cooperatif 
des  objets  d'art  artisanal  sont  distribues  de  fagon 
equitable  entre  communautes  interessees.  Le 
centre  achete  des  objets  d'art  a  des  prix  fixes  en 
fonction  du  cout  du  materiel  utilise,  du  nombre 
d'heures  de  travail  consacre  a  la  production  de 
I'objet  et  de  la  distance  qui  separe  le  centre  de  pro- 
duction du  marche  d'art.  Le  montant  total  des  re- 
cettes  generees  dans  les  annees  1989,  1990  et 
pendant  une  partie  de  1991  s'elevait  a  48.770  Le, 
243.070  Le  et  207.680  Le  respectivement. 

(US$1  =  Le  450) 

En  outre,  des  semences  d'essences  forestieres 
indigenes  sont  gratuitement  distribuees  aux  com- 
munautes periph6riques  du  sanctuaire  a  planter 
comme  arbres  d'ombrage  avant  d'etablir  les  plan- 
tations de  cacao  et  de  cafe.  Quelques  uns  de  ces 
arbres  sont  conserves  jusqu'a  maturite  pour  satis- 
faire  les  besoins  futurs  en  bois  d'oeuvre. 

PARTICIPATION  DE  LA 
COMMUNAUTE 

La  participation  de  la  communaut6  dans  la  ges- 
tion  de  Tiwai  au  cours  de  la  decennie  passee  a  6t6 
tres  satisfaisante.  Outre  le  fait  qu'elles  sont  repre- 
sentees au  niveau  du  TIAC,  les  communautes  s'in- 
teressent  beaucoup  k  la  reunion  annuelle  du  co- 


% 


chaired  by  the  Chief  Conservator  of  Forests  who 
is  Chairman  of  the  committee. 

Common  issues  discussed  over  the  years  In- 
clude: 

a.  Zoning  of  the  Island 

b.  Inclusion  of  the  lower  Islands  under  TIAC  Ma- 
nagement 

c.  More  involvement  of  the  locals  in  manage- 
ment 

d.  Tiwai  ownership  issue  between  the  two  chief- 
doms 

e.  Reports  from  the  Standing  and  Research 
Committee 

f.  Adoption  of  a  proposed  management  plan, 
etc. 


Due  to  the  close  proximity  of  Tiwai  to  both  Po- 
toru  and  Baoma,  compared  to  their  respective  di- 
strict headquarter  towns,  people  find  it  more 
convenient  to  sell  their  crafts  at  the  Visitors'  Cen- 
ter craft  section. 

Also,  unlike  the  usual  markets  where  prices  fluc- 
tuate frequently  and  due  to  the  uncertainty  of  sel- 
ling all  the  stock  on  the  same  day,  the  Tiwai  craft 
market  is  preferred,  out  of  convenience. 

The  types  of  handicrafts  commonly  sold  at  the 
Center  include:  rattan  basket,  raphia  cane  bas- 
kets and  mats,  wooden  spoons  and  trays,  ham- 
mocks, raphia  bags,  cane  chairs,  beds  and  tables, 
etc.  An  average  turnover  of  about  Le  40,000  has 
been  realized  over  the  past  three  years. 

The  concept  of  communal  labour  has  been  ful- 
ly accepted  by  the  communities  which  readily  pro- 
vide labour  and  locally  available  materials  for 
construction.  Normally  grant  money  from  WCI  ad- 
ministered by  the  Conservation  Society  of  Sierra 


mite  d'administration  et  y  participent  activement. 
Malheureusement,  le  comite  n'a  pas  pu  se  reunir 
en  1992  en  raison  de  la  menace  des  rebelles  dans 
ce  secteur. 

La  reunion  elle-meme  se  tient  a  tour  de  role  en- 
tre  les  deux  chefferies,  celle  de  Janvier  1991  a  ce- 
pendant  ete  tenue  sur  I'ile  elle-meme.  Ces  reu- 
nions sont  dirigees  par  le  conservateur  en  chef  des 
forets  qui  est  le  president  du  comite. 

Parmi  les  sujets  de  discussion  au  cours  des  an- 
nees,  figuraient  entre  autres: 

a.  La  delimitation  de  I'ile  en  zones 

b.  L'integration  des  autres  petites  lies  en  amont 
dans  le  cadre  d'administration  du  TIAC 

c.  Line  participation  plus  intense  des  popula- 
tions indigenes  dans  la  gestion  de  I'fle 

d.  La  question  du  droit  de  propriete  de  Tiwai  en- 
tre les  deux  chefferies 

e.  L'examen  des  rapports  du  comite  permanent 
et  de  la  commission  des  recherches 

f.  L'adoption  d'un  projet  de  politique  de  gestion, 
etc. 

En  raison  de  la  proximite  de  Tiwai  avec  Potorou 
et  Baoma,  par  rapport  aux  chefs-lieux  respectifs 
de  leurs  districts,  les  habitants  de  ces  deux  villages 
preferent  vendre  leurs  articles  dans  le  marche 
d'objets  d'art  du  centre  des  visiteurs.  Contraire- 
ment  a  ce  qui  ce  passe  dans  les  autres  marches 
habituels  ou  les  prix  fluctuent  frequemment,  et  en 
raison  de  I'incertitude  de  vendre  tout  le  stock  le 
meme  jour,  il  leur  est  egalement  preferable  et  plus 
commode  de  vendre  leurs  articles  au  march6  des 
objets  d'art  de  Tiwai. 

Les  objets  d'art  vendus  d'habitude  au  centre 
comprennent  entre  autres  des  paniers  de  rotin  et 
de  raphia,  des  nattes  en  raphia,  des  cuilleres  et  des 
plateaux  en  bois,  des  hamacs,  des  sacs  en  raphia, 
des  chaises,  des  lits  et  des  tables,  etc.,  en  rotin. 
Un  chiffre  d'affaires  d'environ  40.000  Le  a  et§  rea- 
lise au  cours  des  trois  dernieres  annees. 


i¥ 


Leone  is  used  to  procure  building  materials.  Food 
for  worl<  is  also  provided  during  the  lean  season 
and  especially  after  the  rehabilitation  of  the  area 
following  the  recent  rebel  incursion. 


Recently  the  Kongahun,  Gomba,  Kambamaand 
Taninahun  Villages  of  Barrie  Chiefdom  construc- 
ted 3  bafas  (thatched  huts)  to  replace  those  des- 
troyed by  the  rebels.  Food  incentive  at  the  rate  of 
one  50  kg  bag  rice  plus  Le  1 0,000.00  per  bafa  was 
provided  by  WCI. 


Other  community  development  activities  in- 
clude the  construction  of  foot  bridges,  the  making 
of  dug-out  canoes  to  facilitate  group  crossing  du- 
ring meetings,  maintenance  of  footpaths,  clea- 
ning around  rest  houses  and  repairs  to  the  bafa 
used  for  meetings. 

The  villages  of  Kambame  and  Potoru  town  have 
provided  a  rest  house  each  for  visitors  wishing  to 
use  it  before  getting  on  to  the  Island.        .,   ,^   ,  , 


In  addition,  a  temporary  store  is  also  available 
at  Kambame  for  keeping  things  in  transit  to  the  is- 
land. The  town  chief  of  Kambama  and  his  assi- 
stant have  been  specifically  instructed  to  assist  vi- 
sitors with  crossing,  cooking  services,  provision 
of  carriers,  translator  services,  guides,  etc.,  at  any 
time. 


Adult  literacy  classes  and  conservation  educa- 
tion efforts  organized  by  Peace  Corps  Volunteers 
between  1984  and  1989  could  be  described  as 
successful.  Environmental  education  aspects 
considered  the  following  issues: 


L'idee  de  travail  communautaire  a  et6  pleine- 
ment  acceptee  par  les  communaut6s  qui  sont  tou- 
jours  pretes  k  fournir  la  main-d'oeuvre  n^cessaire 
ainsi  que  le  materiel  local  disponible  pour  la 
construction.  Des  fonds  octroy§s  par  le  WCI  et 
geres  par  la  Societe  Sierra-Leonaise  de  conserva- 
tion sont  d'habitude  utilises  pour  se  procurer  les 
materiaux  de  construction.  La  nourrtiture  est  6ga- 
lement  assuree  en  ^change  du  travail  pendant  la 
periode  de  soudure  et  surtout  aprds  le  ream6na- 
gement  de  la  zone  ^  la  suite  de  la  r6cente  incur- 
sion des  troupes  rebelles. 

Tout  recemment,  les  villages  de  Kongahan, 
Gomba,  Kambama  et  Taninahun  de  la  chefferie  de 
Barri  ont  construit  trols  bafa  (cases)  pour  rempla- 
cer  celles  qui  avaient  6t6  d6truites  par  les  bandes 
armees.  Des  primes  d'incitation  financ6es  par 
WCI  sous  forme  de  produits  alimentaires,  soit  un 
sac  de  50  kg  de  riz  plus  10.000  Le  6taient  dlstrl- 
buees  k  chaque  case. 

Les  communaut6s  entreprennent  6galement 
d'autres  activit6s  communes  telles  que  la 
construction  de  passerelles,  des  pirogues  pour  fa- 
ciliter  la  travers6e  du  fleuve  en  groupe  pendant  les 
reunions,  I'entretient  des  sentiers,  le  nettoyage  du 
voisinage  des  auberges  et  la  reparation  de  la  hutte 
ou  se  tiennent  les  reunions. 

Les  villages  de  Kambane  et  de  Potorou  ont 
construit  chacun  une  auberge  pour  les  visiteurs 
qui  en  auront  besoin  avant  de  se  rendre  sur  I'ile. 
En  plus  de  ceci,  un  magasin  provisoire  est  egale- 
ment  disponible  a  Kabama  pour  y  garder  les  arti- 
cles qui  seront  plus  tard  transport's  sur  I'ile. 

Le  chef  du  village  de  Kabama  et  son  adjoint  ont 
pour  mission  speciale  d'aider  les  visiteurs  ei  traver- 
ser le  fleuve.  lis  les  assistent  'galement  k  se  pro- 
curer de  quoi  manger  et  mettent  k  leur  disposition 
des  porteurs,  des  traducteurs  et  des  guides,  si  be- 
soin en  est. 


» 


1 .  Control  of  wild  fires 

2.  Energy  efficient  cooking  stoves 

3.  Tree  planting  and  retention  along  the  banks 

of  rivers 

4.  Retention  of  trees  around  water  wells 

5.  Retention  of  fringe  vegetation  along  bush 
roads 

6.  Protection  of  catchment  areas 

7.  Protection  of  biodiversity  on  Tiwai  and 
environs  etc. 

The  Peace  Corps  Volunteer,  Ann  Tood,  contac- 
ted many  schools  in  Barrie  Chiefdom  and  encou- 
raged them  to  develop  school  nature  clubs.  In  ad- 
dition to  organizing  talks  and  workshops,  these 
schools,  notably  Barrie  Secondary  School,  were 
involved  in  actual  tree  planting  within  the  perime- 
ter of  their  schools.  The  schools  also  visited  Tiwai 
which  basically  served  as  their  outdoor  laborato- 
ry for  their  scientific  studies. 


POTENTIAL  OF  TIWAI  IN  BIODIVER- 
SITY CONSERVATION 


A  proposal  is  about  to  be  presented  to  the 
UNESCO  Man  and  Biosphere  Programme  for 
consideration  of  Tiwai  as  a  Biosphere  Reserve.  Ti- 
wai Island  will  be  designated  as  core  area  while 
the  lower  islands,  Gola  West,  Gola  East  and  the 
Gola  North  Forest  Reserve  with  extensions  will 
serve  as  buffer  areas. 

The  countryside  around  Tiwai  Island  and  the 
three  Gola  Forest  Resen/es  (West,  East  and 


On  peut  dire  que  les  programmes  d'alphab^tisa- 
tion  et  d'education  en  matiere  de  conservation,  or- 
ganises entre  1984  et  1989  par  les  volontaires  du 
Corps  de  la  Paix  ont  6te  couronnes  de  succ^s.  Les 
programmes  d'education  pour  I'environnement 
ont  traite  les  questions  suivantes: 

1 .  La  lutte  contre  les  feux  de  brousse 

2.  Les  fours  et  foyers  ameliores 

3.  Plantation  d'arbres  et  protection  des  berges 
de  la  riviere 

4.  La  conservation  des  arbres  a  la  peripherie 
des  puits 

5.  La  conservation  de  la  vegetation  le  long  des 
pistes 

6.  La  protection  des  bassins  versant 

7.  La  protection  de  la  biodiversity  de  I'ile  de  Ti- 
wai et  des  zones  peripheriques,  etc. 

Ann  Todd,  volontaire  du  Corps  de  la  Paix,  a  pris 
contact  avec  un  grand  nombre  d'ecoles  dans  la 
chefferie  de  Barrie  et  les  a  encouragees  a  creer  des 
clubs  de  protection  de  la  nature  au  sein  de  leurs 
ecoles.  A  part  le  fait  qu'elles  organisent  des  dis- 
cussions et  des  ateliers,  ces  §coles,  notamment 
I'Ecole  Secondaire  de  Barrie,  entreprennent  de 
planter  des  arbres  dans  I'enceinte  de  leurs  conces- 
sions. Les  eleves  se  rendent  souvent  en  visite  sur 
rile  de  Tiwai  qui  leur  sert  avant  tout  de  laboratoire 
exterieur  pour  leurs  etudes  scientifiques. 

LES  POTENTIALITES  DE  TIWAI  EN 

MATIERE  DE  CONSERVATION  DE 

LA  BIODIVERSITE 

Un  avant-projet  visant  k  faire  de  Tiwai  une  Re- 
serve de  la  Biosphere  sera  bientot  soumis  au  Pro- 
gramme de  rUnesco:  I'Homme  et  la  Biosphere. 
L'lle  de  Tiwai  ainsi  que  les  trois  reserves  foresti^res 
de  Gola  (ouest,  est  et  nord)  constitutes  de  recrus 
forestiers  et  de  forets  secondaires  parsem6es  de 
villages  formeront  la  zone  de  transition  autour  de 
la  zone  tampon. 


M 


North)  consisting  of  regrowth  and  secondary  fo- 
rests with  many  scattered  villages  will  form  the 
transition  zone  around  the  buffer  zone. 

CONCLUSION 

Tiwal  Island  continues  to  play  a  vital  role  in  bio- 
diversity conservation  in  south-eastern  Sierra 
Leone.  Recent  rebel  incursions  onto  the  Island 
had  little  effect  on  wildlife  and  their  habitats.  The 
communities  around  Tiwal  lookfon/vard  to  normal 
research,  conservation  and  community  develop- 
ment activities  in  the  Tiwal  area.  The  involvement 
of  the  locals  in  the  management  of  the  protected 
area  is  remarked  and  should  not  be  allowed  to  die 
out.  The  efforts  of  the  local  communities  in  retrie- 
ving some  of  the  lost  property  following  the  rebel 
occupation  of  the  island  deserves  lots  of  comm- 
mendation.  ' 


CONCLUSION 

L'ile  de  Tiwai  continue  toujours  de  jouer  un  role 
d'importance  capitale  dans  la  conservation  de  la 
diversity  biologique  dans  le  sud-est  de  la  Sierra 
Leone.  La  r§cente  incursion  des  rebelles  sur  l'ile 
a  eu  des  effets  n^gligeables  sur  la  faune  et  leurs 
habitats.  Les  communautes  p6ripheriques  de  Ti- 
wai s'attendent  k  voir  des  activit6s  normales  de  re- 
cherches,  de  conservation  et  de  d6veloppement 
de  la  zone  de  Tiwai.  La  participation  des  popula- 
tions indigenes  dans  la  gestion  de  cette  aire  pro- 
tegee est  remarquable  et  il  faut  tout  faire  pour  le 
maintenir.  Les  efforts  entrepris  par  les  commu- 
nautes locales  pour  recouvrcr  quelques  unes  de 
leurs  propri^tes  perdues  aprds  I'invasion  de  l'ile 
par  des  rebelles  sont  trds  louables. 


REFERENCES 


1 .    Alieu,  E.K.  (1 991 )  A  proposed  Conservation 
Action  Plan  for  the  Gola  West  -  Tiwai  - 
Lower  Moa  Islands  Conservation  Area.  A 
proposal  prepared  for  and  presented  to 
Wildlife  Conservation  International  for 
funding  assistance. 


RQpin 


Eichenlab,  B.  (1989)  Report  on  Reconnais- 
sance Survey  of  the  Moa  River's  Tiwal 
Island. 


Dates,  J.F.  (1988)  Rain  Forest  Conservation 
in  Sierra  Leone.  A  proposal  prepared  for 
Wildlife  Conservation  International. 


4.    Man  and  Biosphere  Communities,  Sierra 

Leone  (1993),  Biosphere  Reserve  nomina- 
tion for  Sierra  Leone  UNESCO/MAB. 


*  Assistant  Chief  Conservator  of  Forests 

Honorary  Secretary,  Consen/ation  Society 

of  Sierra  Leone 


21 


CHANGES  IN  HARVEST  RATE  AND  AGE-SEX  COMPOSITION  OF 
WILDLIFE  HARVEST  IN  OMO  FOREST  RESERVE,  NIGERIA 


CHANGEMENT  DANS  LE  TAUX  DE  RECOLTE  ET  LA  COMPOSITION  PAR 
^  AGE/SEXE  DANS  L'EXPLOITATION  DE  LA  FAUNE  DE  LA  RESERVE 

FORESTIERE  DE  OMO,  NIGERIA 


^in'V 


^M:0  'UC'  R: 


F.  O.  Amubode* 


jjsJ 


i&i 


INTRODUCTION 


The  consumptive  utilisation  of  wildlife  resources 
on  sustainable  yield  basis  was  entrenched  as  a 
management  objective  in  the  documents  on 
World  Conservation  Strategy  (lUCN/UNEP/WWF 
1980)  and  Nigerian  Conservation  Strategy  (FDF- 
NCF  1986).  This  objective  of  wise  exploitation  in 
the  Nigerian  context  presupposes  the  mainte- 
nance of  equilibrium  between  recruitment  and 
harvest  of  game  in  national  parks  and  game  re- 
serves with  inadequate  focus  on  forest  reserves 
and  non-conservation  areas. 

Consequently,  wildlife  conservation  activities 
are  largely  confined  to  national  parks  and  game 
reserves  thereby  giving  room  for  large-scale  an- 
nihilation of  wildlife  species  from  forest  reserves, 
farmlands  and  other  non-conservation  areas.  Al- 
though there  is  a  federal  legislation  for  the  imple- 
mentation of  CITES  and  the  protection  of  endan- 
gered species,  forest  reserve  managers  appear  to 
be  insensitive  to  the  preservation  of  endangered 
spp  and  the  sustainable  harvest  of  relatively  com- 
mon ones. 

These  omissions  can  only  be  ameliorated  if  ade- 
quate information  is  available  on  harvest  rate  and 


INTRODUCTION 

L'utilisation  des  ressources  de  la  faune  pour  la 
consommation  sur  une  base  de  production  dura- 
ble avait  ete  clairement  identifiee  dans  les  docu- 
ments de  la  Strategie  de  Conservation  Globale 
(UTCN/PNUE/WWF  1980)  et  de  la  Strategie  de 
Conservation  au  Nigeria  (FDF-NCF  1986)  comme 
un  objectif  auquel  la  gestion  de  la  faune  devait  se 
consacrer.  On  a  I'impression  que  dans  le  contexte 
nigerian,  {'attention  a  ete  porte  sur  le  maintien  d'un 
equilibre  entre  le  renouvellement  et  la  recolte  du 
gibier  seulement  dans  les  pares  nationaux  et  les 
reserves  de  chasse  avec  une  attention  insuffisante 
sur  les  reserves  forestieres  et  les  zones  non  prote- 
gees. 

Par  consequent  les  activit^s  de  conservation  de 
la  faune  se  limitent  pour  la  plupart  du  temps  aux 
pares  nationaux  et  reserves  de  gibier,  ouvrant  ain- 
si  la  voie  a  une  extermination  k  grande  echelle  des 
especes  de  la  faune  dans  les  reserves  forestieres, 
sur  les  terres  agricoles  et  d'autres  regions  ne  jouis- 
sant  pas  d'un  systeme  de  conservation.  Bien  qu'il 
existe  une  Legislation  Federale  pour  la  mise  en 
oeuvre  de  la  CITES  et  la  protection  des  especes 
menaceesd'extinction,  les  responsablesde  la  ges- 
tion des  reserves  forestieres  paraissent  moins  sen- 


age-sex  composition  of  wildlife  harvest  from  fo- 
rest reserves.  Such  information  will  form  the  basis 
for  retrenching  the  conservation  of  Fauna  re- 
sources in  the  multiple-use  forest  management 
concept.  This  informed  the  need  to  carry  out  the 
study  in  Omo  Forest  Reserve  (OFR),  a  tropical 
lowland  rainforest  with  the  most  complex  and  pro- 
ductive vegetation  type  in  Nigeria  (Oi<ali  and  Ola- 
Adams  1987).  The  diverse  vegetation  of  the  re- 
serve, ranging  from  plantation  forest  to  high  forest 
favoured  not  only  a  high  fauna  diversity  but  an  un- 
controlled cropping  which  must  be  arrested. 

METHODOLOGY 

A  desk  review  was  carried  out  to  synthesize  in- 
formation on  reserve  location  and  biophysical 
characteristics  before  a  reconnaissance  survey 
was  carried  out  in  January  1989  to  locate  the  en- 
claves, vegetation  types  and  bushmeat  collection 
centres  in  the  OFR.  During  the  survey,  information 
on  wildlife  resources,  bag  sizes  and  bag  compo- 
sition of  hunters  were  sourced  through  the  admi- 
nistration of  structured  questionnaire. 

Forest  guards  who  are  familiar  with  wildlife  spe- 
cies by  age  and  sex  were  randomly  assigned  to 
the  bushmeat  collection  centre  in  each  enclave 
for  records  on  wildlife  species  returned  by  hun- 
ters. 

Coat  colour,  body  size  and  annular  rings  on  the 
horns  were  used  to  classify  the  fauna  species  in- 
to 3  age  categories  i.e.  adult,  sub-adult  and  juve- 
nile. Number  of  teat,  size  or  presence  of  horns  and 
protuberances  from  the  unguinal  region  were  in- 
dices used  to  differentiate  sexes. 

Data  collection  covered  the  period  January- 
June  and  October  -  December  of  1989  through 
1 993.  At  the  end  of  each  year,  log  books  from  all 
the  enclaves  were  pooled  for  information 
synthesis. 


sibles  §  la  preservation  des  esp^ces  menac6es  de 
disparition  ainsi  qu'^  la  r^colte  durable  de  celles 
qui  sont  relativement  plus  r^pandues. 

Cette  negligence  ne  peut  etre  surmontee  que  si 
un  systeme  adequat  d'informations  est  disponible 
sur  le  taux  de  recolte  et  la  composition  par 
age/sexe  dans  I 'exploitation  de  la  faune  des  re- 
serves forestieres.  De  telles  informations  constl- 
tueront  la  base  permettant  d'etablir  fermement  le 
programme'de  conservation  des  ressources  de  la 
faune  selon  le  concept  d'utilisation  multiple  de  la 
gestion  forestiere.  C'est  ce  qui  a  motive  I'urgence 
d'entreprendre  retude  dans  la  Reserve  Forestidre 
d'Omo  (OFR)  -  une  foret  tropicale  humide  de 
plaine  couverte  de  types  de  vegetation  parmi  les 
plus  complexes  et  les  plus  productives  au  Nigeria 
(Okali  et  Ola-Adams  1987).  La  vegetation  diversi- 
fiee  de  la  reserve,  allant  des  plantations  forestieres 
aux  hautes  forets,  ne  devrait  pas  seulement  favo- 
riser  une  grande  diversite  de  la  faune  mais  aussi 
une  chasse  incontroie  qu'il  faut  maitriser. 

METHODOLOGIE 

L'on  avait  commence  par  un  examen  de  la  do- 
cumentation afin  de  faire  la  synthese  des  informa- 
tions sur  I'emplacement  des  reserves  et  les  carac- 
teristiques  biophysiques,  avant  qu'une  enquete  de 
reconnaissance  ne  fut  menee  en  Janvier  1 989  pour 
localiser  les  enclaves,  les  types  de  vegetation  et 
les  centres  de  collecte  de  la  viande  de  brousse 
dans  la  Reserve  Forestiere  d'Omo.  Au  cours  de 
I'enquete,  on  a  pu  retracer  I'origine  des  informa- 
tions concernant  les  ressources  de  la  faune,  les 
volumes  des  gibecidres  et  leur  composition  (ou 
contenu)  grace  a  la  mise  au  point  d'une  serie  de 
questionnaires  structures. 

Les  gardes  forestiers  qui  s'etaient  familiarises 
avec  I'age  et  le  sexe  des  especes  de  la  faune, 
etaient  eparpilies  dans  les  centres  de  collecte  de 
viande     de    brousse  dans  chaque  enclave  afin 


23 


TH. 


M 


,  mi 

SCALE  .1 MESIRVt    MtNgMftT 

o- —     KIVH     COAST 
B«   TOWMS 

F)9|:    Pert  of  southwtstcm  Nigeria  and  (insldt)  map  of  Ntgcrta 
showing  location  of  Omo  Forest  Reserve- 

Seurc*:-   Onyaochusm  (198S)  ». 


^^  RESULTS 

Omo  Forest  Reserve  is  situated  in  Ogun  State, 
Nigeria,  between  latitudes  6°  35'  and  7°  05'  N  and 
longitudes  4°  05'  and  4°  40'  E  (Fig.  1).  The  topo- 
graphy is  generally  undulating  and  the  soils  are 
deep  with  gravel  subsoil  formed  from  a  basement 
complex  of  metamorphic  rock  (Agboola,  1976; 
Nwoboshi,  1982).  The  reserve  has  annual  rainfall 
ranges  from  1276  to  2180  mm  maximum  tempe- 
ratures of  between  19.5  and  29.7  °C  and  relative 
humidity  around  57%  during  dry  season  and  90% 
during  the  rainy  season.  The  vegetation  Is  a  mix- 
ture of  deciduous  dry  and  evergreen  forest  as  des- 
cribed by  Oyeachusin  (1985). 

Ten  enclaves  viz  Etemi,  Gbonwopa,  Aberu, 
Olooji,  Abakurudu,  Osoku,  Tisaba,  Atikiriji-Odo, 


d'enregistrer  les  esp§ces  de  la  faune  re- 
tourn§es  par  les  chasseurs. 

L'on  avait  note  la  couleur  du  pelage, 
la  taille  ainsi  que  les  annaux  de  crois- 
sance  sur  les  cornes  pour  classifier  les 
especes  de  la  faune  en  categorie  d'age, 
c'est-a-dire,  les  adultes,  les  sub-adultes 
et  les  juveniles.  Parmi  les  signes  per- 
mettant  de  differencier  les  sexes  dans 
la  region  figuraient  le  nombre  de  tetines, 
la  taille  ou  la  pi^esence  de  cornes  et 
■'existence  de  protuberances  dans  la  re- 
gion inguinale. 

La  collecte  de  donnees  couvrait  la  pe- 
riode  allant  de  Janvier  a  juin  et  d'octobre 
a  decembre  de  I'annee  jusqu'en  1993. 
En  fin  de  chaque  annee,  l'on  mettait  en- 
semble les  registres  d'informations  re- 
cueillies  dans  toutes  les  enclaves  en  vue 
d'une  synthese  d'informations. 

RESULTATS 


La  Reserve  Forestiere  d'Omo  est  situee  dans 
I'Etat  d'Ogun  au  Nigeria  entre  6°  35'  et  7°  05'  de  la- 
titude Nord  et  4°  05'  et  4°  40'  de  longitude  Est  (Fig. 
1 ).  La  topographie  forme  une  ondulation  et  les  sols 
soni  profonds  avec  des  sous-sols  de  gravillons  for- 
mes a  partir  d'un  sous-sol  complexe  de  roches  me- 
tamorphiques  (Agboola  1976;  Nwoboshi  1982). 
Le  taux  de  pluviosite  annuelle  de  cette  reserve  va- 
rie  entre  1276  a  21 89  m  et  les  temperatures  maxi- 
ma se  situent  entre  19,5  et  29,7°C  et  I'humidite  re- 
lative se  situe  autour  de  57%  pendant  la  saison 
seche  et  90%  pendant  la  saison  des  pluies.  La  ve- 
getation est  un  melange  de  forets  decidue  et  semi- 
pervirentes  selon  la  description  de  Onyeachusin 
(1985). 

Dix  enclaves  (Etemi,  Gbonwopa,  Aberu,  Olooji, 
Abakurudu,  Osoku,  Tisaba,  Atikiriji-Odo,  Olumo- 


Olumogo,  Aba-Sule  and  J4-Camp  were  identified 
in  the  reserve.  Nine  of  these  were  farming  en- 
claves while  the  tenth  (J4-camp)  mainly  consists 
of  plantation  workers. 

A  survey  of  the  reserve  (FAO,  1979)  indicates 
that  the  enclaves  covered  65  km^  while  3  working 
areas  (J1-J3,  J4  and  J6)  make  a  total  of  1305.5 
km^.  The  major  vegetation  types  are  the  undistur- 
bed Forest  (Biosphere  reserve),  the  Mature  Dis- 
turbed Forest,  the  Immature  Forest,  Monoculture 
Forest  Plantations  {Gmelina  arborea,  Tectona 
gradis  and  Nuclea  diderichii)  and  Farm  Mosaic. 

Fifty-seven  hunters  were  encountered  during 
the  entire  study  period.  Only  14  of  them  claimed 
to  be  professional  while  the  others  hunt  at  their  lei- 
sure. However,  more  than  80.0%  of  men-groups 
in  all  the  farming  enclaves  possess  dane-gun  for 
killing  birds,  rodents  and  antelopes  to  supplement 
the  family  menu. 

The  professional  hunters  usually  carry  out  orga- 
nised hunting  expeditions  which  lasted  for  be- 
tween 2  and  5  days  per  month  during  the  study. 
These  professional  hunters  claimed  that  elephant 
{Loxodonta  cyolotis),  buffalo  {Synecrus  nanus), 
red-capped  mangabey  {Cercocebus  torquatus) 
mona-monkey  {Cercopithecus  mona),  bushbuck 
{Tragelaphus  scriptus),  white  throated  monkey 
{Cercopithecus  albogularis),  tree  hyrax  {Dendo- 
hyrax  dorsal  Hi),  long-tailed  pangolin  {Manistetra- 
dacthyla),  python  {Python  regius)  and  cobra  (A/a- 
ja  nigricollis)  are  abundant  in  the  undisturbed  and 
mature  disturbed  forest.  The  Gmelina  arborea 
and  Nuclea  diderichii  plantations  as  well  as  the 
farm  mosaic  were  reported  to  provide  suitable  co- 
ver and  adequate  food  for  grey  duiker  {Slyvicapra 
grimmia),  bushbuck,  red  river  hog  {Potamochoe- 
rus  porous),  squirrels  (/\tlanto  Xerus  getulus), 
grasscutter  {Thryonomys  swinderianus),  giant  rat 
{Cricetomys  gambianus  and  Cricetomys  emini) 


go,  Aba-sule  et  J4-Camp)  avaient  6t6  identifi6es 
dans  la  reserve.  Neuf  parmi  elles  §taient  des  en- 
claves agricoles  alors  que  la  dixieme  (J4-Camp) 
comprenait  surtout  des  travailleurs  des  planta- 
tions. 

Line  enqu§te  effectu6e  dans  cette  reserve  (FAO 
1979)  indique  que  les  enclaves  couvraient  une  su- 
perficie  de  65  km^  alors  que  les  3  domaines  des 
plantations  (JI-J3  et  J6)  en  couvraient  au  total 
1 .305,5  km^.  Les  principaux  types  de  vegetation 
se  subdivisent  en  une  Foret  vierge  (Reserve  de  la 
Biosphere),  une  foret  mature  exploitee,  une  foret 
immature,  une  foret  de  type  monoculture  de  plan- 
tations {Gmelina  arborea,  Tectona  grand  is  etNuc- 
tea  diderichi)  ainsi  qu'une  mosaTque  de  domaines 
champetres. 

L'on  avait  rencontre  au  total  cinquante-sept 
chasseurs  pendant  toute  la  duree  de  I'etude.  Seu- 
lement  14  d'entre  eux  pr6tendaient  etre  des  pro- 
fessionnels  alors  que  les  autres  pratiquaient  la 
chasse  pendant  leur  temps  libre.  Cependant  plus 
de  80%  de  groupes  d'hommes  dans  les  enclaves 
champetres  possedent  de  "petits  fusils"  (genre  22 
long  riffle)  pour  tuer  les  oiseaux,  les  rongeurs  et 
antilopes  afin  de  completer  le  menu  familial. 

En  general  les  chasseurs  professionels  entre- 
prennent  des  expeditions  de  chasse  organis§es 
pouvant  durer  entre  2  et  5  jours  par  mois  pendant 
I'etude.  Ces  chasseurs  professionnels  declarent 
que  I'elephant  Loxodonta  cyolotis,  le  buffle  Syne- 
crus nanus,  le  cercocebe  k  collier  rouge  Cercoce- 
bus torquatus,  le  mone  Cercopithecus  mona,  le 
guib  Tragebaphus  scriptus,  le  cercopitheque  k 
gorge  blanche  Cercophithecus  albogularis,  I'hy- 
rax  d'arbre  Dendohyraxdorsalii,  le  pangolin  k  lon- 
gue  queue  Manis  tetradactyla,  le  python  Python  re- 
gius, et  le  cobra  Naja  nigricollis,  constituent  des 
populations  importantes  dans  la  foret  "non  d6ran- 
gee",  et  la  foret  mature  exploitee.  Les  plantations 
de  Gmelina  arborea  et  Nuclea  diderichii  aussi  bien 
que  la  mosaVque  champ§tre,  selon  les  rapports, 


.  .,i. 


brush  tailed  porcupine  {Atherurus  africanus)  and 
Gaboon  viper  {Bitis  gabonica). 

Table  1  shows  the  number  of  each  wildlife  spe- 
cies harvested  from  OFR  between  1 989  and  1 993. 
Harvest  rate  for  grasscutter  increased  from  102  in 
1989  to  374  in  1993  while  the  rate  for  long  tailed 
pangolin  decreased  from  13  to  2  over  the  corre- 
sponding period.  The  offtake  for  bushbuck  de- 
creased from  52  in  1989  to  18  in  1992  before  In- 
creasing to  45  in  1 993  whereas  the  offtake  for  tree 
hyrax  increased  from  14  in  1989  to  35  in  1992  be- 
fore decreasing  sharply  to  4  in  1993.  There  was 
no  discernible  trend  in  the  number  harvested  for 
most  of  the  other  wildlife  species  during  the  stu- 
dy period. 

The  sex  and  age  structure  of  wildlife  species  har- 
vested from  OFR  are  shown  in  Tables  2,  3,  4  and 
5.  In  table  2,  the  total  number  of  sub-adult  pango- 
lin doubled  the  number  of  adult  that  were  killed. 


constituent  une  couverture  convenable  et  une  ali- 
mentation appropriee  pour  le  Cephalophe  de 
Grimm  Sylvicapra  grimmia,  le  guib,  le  potamo- 
chere  Potamochoerus  porcus,  I'^cureuil  Atlanta 
Xerus  getulus,  I'aulacode  (commun)  Thryonomya 
swinderianus,  le  rat  geant  de  Gamble  Cricetomys 
gambianus  et  cricetomys  emini,  I'atherure  Athe- 
rurus africanus,  et  la  vipdre  du  gabon  Bitis  gabo- 
nica. 

Le  tableau  1  indique  le  nombre  qui  a  ete  recolte 
pour  chaque  espece  de  la  faune  dans  la  Reserve 
Forestiere  d'Omo  entre  1 989  et  1 993.  Le  taux  de 
recolte  de  I'aulacode  (commun)  avait  augmente 
de  102  en  1989  a  374  en  1993,  alors  letauxdu  pan- 
golin a  queue  longue  recolte  avait  baisse  de  13  a 
2  pendant  la  meme  periode.  Les  prises  du  guib 
avaient  baisse  de  52  en  1989  a  18  en  1992  avant 
de  remonter  a  45  en  1993.  Quant  aux  prises  de 
I'hyrax  d'arbre  elles  avaient  augment^  de  14  en 
1989  a  35  en  1992  avant  de  chuter  brutalement  a 


Table  1  :  Number  of  wildlife  Offtake  from  Omo  Forest  Reserve  (OFR),  Nigeria  between  1989  and  1993 
Tableau  1  :  Les  r6coltes  de  gibier  dans  la  Reserve  Forestidre  d'Omo  (RFO)  au  Nigeria  entre  1989  et  1993 


EspfeceAVUdlife 

Ann^Year                                           | 

1989 

1990 

1991 

1992 

1993 

X 

Guib/Bushbuck  (Tranpelaphus  scriptus) 

52 

19 

21 

18 

45 

31 

C6phalophe  a  flancs  roux/Red-flanked  duiker  (Cephalophus 
rufilatus) 

28 

40 

37 

39 

34 

36 

Cephalophe  de  Grimm/Grev  duiker  (Sylvicarpra  grimma) 

218 

217 

220 

218 

310 

237 

Mone/Mona  Monkev  (Sercopithecus  mona) 

6 

25 

17 

25 

22 

19 

Pangolin  a  longue  queue/Long-tailed  porcupine  (Atherurus 
africanus) 

13 

6 

8 

6 

2 

7 

Atherure/Long-tailed  pangolin  (Manis  tetradactyla) 

20 

18 

15 

17 

15 

17 

Aulacode/Grasscutter  (Thryonomvs  swinderianus) 

102 

115 

188 

260 

374 

208 

Varan  du  desert/Monitor  lizard  (Viranus  nilotinus) 

2 

15 

14 

- 

- 

62 

Genette/Genet  cat  (Genetta  genetta) 

1 

- 

- 

29 

- 

6 

Potamoch^re/Red-river  hog  /Potamochoerus  porcus) 

33 

80 

- 

69 

76 

52 

Rat  de  Gambie/Giant  rat  rCricetomvs  gambianus) 

520 

408 

625 

195 

83 

366 

Daman  d'arbre/Tree  hvrax  (Dendohyrax  dorsalii) 

14 

18 

46 

35 

4 

234 

Rat  pahniste/Ground  squirrel  (Atlanto  xerus  getulus) 

420 

380 

485 

188 

100 

315 

Lapin/Hare  (Lepus  crawshayi) 

68 

30 

92 

59 

55 

61 

Table  2  :  Sex  and  Age  Structure  of  Primates  killed  in  the  OFR  between  1989  and  1993      *--^-*  *•— 
Tableau  3  :  Structure  d'§ge/sexe  de  la  population  de  Primates  tu6s  dans  la  RFO  entre  1989  et  1993 


Esp^ceAVUdlife  spp 

Ann^/Year 

Sexe/Sex 

Adulte/Adult 

Sub-adulte/ 
Sul>-Adult 

Juvenile/ 
Juvenile 

Total 

Mona  Monkey/Mone 

1989 

M 

F 

1 

1 

3 

1 

4 

2 

1990 

M 

F 

6 

4 

S 

5 

1 

4 

\l 

1991 

M 

F 

3 

2 

2 
2 

7 
10 

1992 

M 

F 

'1 

6 

14 

11 

1993 

M 

F 

1 
3 

5 
4 

5 

l9 

Long-tailed  Pangolin/Pangolin  a  longue 
queue 

1989 

M 

F 

2 

1 

6 
4 

8 
5 

1990 

M 

F 

2 

4 

6 

1991 

M 

F 

\ 

: 

2 
2 

3 

1992 

M 

F 

2 
4 

2 
4 

1993 

M 

F 

: 

2 

2 

Hare/Lapin 

1989 

M 

F 

40 
28 

: 

- 

^ 

1990 

"^ 

11 
4 

6 
9 

\] 

1991 

M 

F 

15 
22 

^ 

7 
10 

40 

52 

1992 

'^ 

?? 

6 

3 

1 

4 

1993 

M 

E 

1^ 

1 

4 

8 

30 

Table  3  :  Sex  and  Age  structure  of  Rodentia  killed  in  the  OFR  between  1989  and  1993 

Tableau  3  :  Structure  d'age/sexe  de  la  population  de  Rongeurs  tu6s  dans  la  RFO  entre  1989  et  1993 


EspiceAVUdlife  spp 

Ann^/Year 

Sexe/Sex 

s 

Adulte/AduH 

Sub-adulte/ 
Sub-Adult 

Juvenile/ 

Total 

Ground  Squirrel/Rat  palmiste 

1989 

M 

F 

160 
54 

143 
63 

303 
117 

1990 

M 

F 

116 

78 

60 
126 

4 

176 
204 

1991 

^ 

106 
315 

40 
14 

6 

10 

150 

335 

1992 

■^ 

26 
43 

n 

14 

76 
102 

1993 

M 

F 

38 

44 

10 

4 

: 

n 

Giant  Rat/  rat  Hp  Oambie 

1989 

M 

F 

130 
155 

^ 

61 
36 

277 
243 

1990 

M 

F 

88 
103 

123 
56 

Jl 

222 
186 

1991 

M 

F 

}?8 

102 
114 

29 

30 

311 
314 

1992 

M 

F 

12 
18 

i 

2 
14 

76 
112 

1993 

■^ 

^J 

3 

1 

i^ 

Bnish-Tailed  Procupine/ 
Atbiniie 

1989 

M 
F 

3 

1 

9 
6 

1 

13 

7 

1990 

M 

F 

3 
2 

: 

8 
10 

1991 

M 
F 

4 
6 

1 

2 

1 

1 

6 
9 

1992 

M 

F 

3 
4 

3 

3 

1 

3 

7 
10 

1993 

M 

F 

4 
6 

1 

7 
8 

Grasscutter/ 
Autocade 

1989 

M 

F 

8 

52 

12 
18 

6 
6 

26 

76 

1990 

'^ 

16 

43 

11 

38 

2 

5 

29 
86 

1991 

■^ 

6 
83 

6 

44 

9 

40 

31 
1  67 

1992 

M 

F 

,S 

14 

57 

41 
219 

1993 

M 

F 

M 

98 

147 

24 
35 

IS 

27 


Table  4  :  Sex  and  Age  structure  of  Artiodactyla  killed  in  the  OFR  between  1989  and  1993 

Tableau  4  :  Structure  d'§ge/sexe  de  la  population  de  nnammif^res  du  groupe  des  Artiodactyles  tu6s  dans  la  RFO  entree  1989  et 

1993 


BipteWMHeipp 

AMfe/Yor 

Seu/Sa 

s 

AduHe/ Adult 

'j'.;sSk 

TUt- 

Rid-Wm  Ho(/ PowiocliiR 

1989 

? 

.5 

1 

\t 

1990 

i 

it 

?2 

^ 

1991 

^ 

1992 

^ 

'^ 

11 

^ 

1993 

^ 

li 

5 

12 

^1 

BuHwck/Giiib 

1989 

^ 

\l 

,J 

^ 

1990 

¥ 

^ 

? 

1^ 

1991 

^ 

2 

4 

1 

'^ 

1992 

^ 

1 

u 

'? 

1993 

? 

?8 

? 

11 

il 

M^tt^OukalCifMofliti 

19«9 

f 

'J 

1 

in 

1990 

¥ 

li 

t 

?? 

1991 

? 

'? 

? 

i? 

1992 

y 

t 

'! 

?!! 

1993 

? 

S 

7 

U- 

CRy-Dviker/CipkiloplK  dc  Grimiii 

I9>9 

^ 

fi 

n 

16 

144 

74 

1990 

^ 

J? 

^ 

? 

'^ 

1991 

F 
M 

•a 

7 
11 

1^ 

1992 

1^ 

ii 

2? 

ii 

.!! 

1993 

fi 

P 

^ 

44 
32 

HI 

Table  5  :  Sex  and  Age  structure  of  Carnivora  Killed  in  the  OFR  between  1989  and  1993  *^  '^-^^i^^-^  -  kfe 
Tableau  5  :  Structure  d'Sge/sexe  de  la  population  de  Carnivores  tu6s  dans  la  RFO  entre  1989  et  1993 


Esp^AVUdlife  spp 

Annte/Year 

Sexe/  Sex 

SI 

ructure  d'aee/A 

se  Structure                        1 

Adulte/Adult 

Sub-adulte/ 
Sub-Adult 

Juvenile/ 

Total 

Genet  Cat/Genette 

1989 

M 

F 

1 

- 

1 

1990 

M 

F 

- 

- 

- 

- 

1991 

M 

F 

- 

- 

- 

- 

1992 

M 

F 

8 
11 

3 
4 

3 

14 
15 

1993 

M 

F 

- 

Tree  Hyrax/Daman 
d'arbre 

1989 

M 
F 

7 

5 

- 

- 

9 

5 

1990 

M 

F 

4 
4 

7 

3 

- 

11 

7 

1991 

M 
F 

8 
9 

11 
14 

1 
3 

20 
26 

1992 

M 
F 

6 
15 

8 
3 

3" 

14 
21 

1993 

M 
F 

2 

2 

4 

Monitor  Lizard/Varan 
du  ddsert 

1989 

F 
M 

2 

- 

- 

2 

1990 

F 
M 

2 
3 

- 

7 
3 

9 
6 

1991 

F 
M 

2 

1 

4 
6 

i 

6 
8 

1992 

F 
M 

1993 

F 
M 

- 

. 

- 

- 

Tsjia 


The  numerical  difference  between  adult  and  juve- 
nile pangolin  harvested  was  not  significant  but  the 
sex  ratio  (male  :  female)  of  the  harvest  was  1  :  1 
for  adults  and  3  : 1  for  juveniles.  The  story  was  dif- 
ferent for  sub-adult  mona  monkey  and  juvenile 
hare,  each  with  a  sex  ratio  of  1  :  2. 

Among  the  rodents  (Table  3)  both  the  adult  and 
sub-adult  grasscutters  were  harvested  in  almost 
equal  proportion  but  sex  ratio  was  1  :  4  for  adults 
and  1  :  2  for  sub-adults.  The  number  of  juvenile 
grasscutter  harvested  was  12.2%  of  the  total  with 
a  sex  ratio  of  1  :  3. 

In  terms  of  number,  bushbuck  was  least  harves- 
ted in  the  order  artiodactyla  (Table  4).  The  sub- 
adults  in  the  harvest  were  numerically  higher  than 
the  adults  but  sex  ratio  was  3  :  4, 1  : 1  and  1  : 2  for 
the  adults,  sub-adults  and  juveniles,  respectively. 
The  juveniles  in  each  of  the  4  wildlife  species  har- 
vested in  the  artiodactyla  constituted  between 
335  of  the  sub-adult  in  bushbuck  and  55%  of  the 
sub-adult  in  grey  duiker. 


4  en  1993.  Aucune  tendance  n'dtait 
perceptible  par  rapport  au  nombre  re- 
colte,  pour  la  plupart  des  especes  de 
la  faune  au  cours  de  la  p^riode  d'6tude. 

La  structure  d'age  et  de  sexe  des  es- 
peces de  la  faune  recoltees  de  I'OFR 
est  indiquee  sur  les  tableaux  2,3,4,  et 
5.  Dans  le  tableau  2,  le  nombre  de  pan- 
golins sub-adultes  6tait  le  double  du 
nombre  d'adultes  tues.  La  difference 
numerique  entre  adultes  et  juveniles 
pangolins  recoltes  etait  insignifiante 
mais  le  rapport  de  sexe  male  et  femelle 
etait  de  1 :1  pour  les  adultes  et  de  3:1 
pour  les  juveniles.  Ce  rapport  etait  dif- 
ferent Chez  le  mone  sub-adulte  et  le  lie- 
vre  juvenile,  chacun  avec  un  rapport 
de  sexe  male/femelle  de  1 :2. 


m 


Parmi  les  rongeurs  (tableau  3),  I'aulacode  adulte 
et  sub-adulte,  I'aulacode  etait  recoltee  k  proportion 
egale  mais  le  rapport  de  sexe  etait  de  1 :4  chez  les 
adultes  et  1:2  pour  les  sub-adultes.  Le  pourcen- 
tage  d'aulacodes  juveniles  recoltes  etait  de  12,2% 
de  I'ensemble  avec  un  rapport  de  sexe  de  1 :3. 

En  termes  numeriques,  le  guib  etait  le  moins  re- 
colte  dans  I'ordre  des  Artiodactyles  (tableau  4). 
Dans  la  recolte,  les  sub-adultes  etaient  plus  eleves 
numeriquement  que  les  adultes  mais  le  rapport  de 
sexe  etait  de  3:4,  1 :1  et  1 :2  pour  les  adultes,  sub- 
adultes  et  juveniles  respectivement.  Dans  cha- 
cune  des  4  especes  de  la  faune  recoltees  dans  I'or- 
dre des  Artiodactyles,  les  juveniles  avaient  un 
pourcentage  variant  entre  33%  pour  les  sub- 
adultes  Chez  le  guib  et  55%  pour  les  sub-adultes 
Chez  le  cephalophe  de  Grimm. 

Une  seule  espece  seulement  etait  recoltee  dans 
chacune  des  groupes :  les  carnassiers,  hydraxides 
et  reptiles  (tableau  5).  II  s'agit  du  chat  (sauvage). 


Only  one  species  each  was  harvested  in  carni- 
vora,  hyraccidea  and  Reptilia  (Table  5).  The  genet 
cat  was  largely  made  up  of  adults  whereas  equal 
numbers  of  adults  and  sub-adult  monitor  lizard 
were  harvested.  Sex  ratio  of  the  adult  monitor  li- 
zard was  3  :  2  and  vice  versa  for  the  sub-adults. 


genet  chez  les  carnivores  (compose  en  grande 
partie  d'adultes)  et  du  varan  du  desert  chez  les  rep- 
tiles. Chez  le  varan  du  desert,  Ton  avait  enregistre 
un  nombre  egal  recolte  chez  les  adultes  et  sub- 
adultes.  Le  rapport  de  sexe  pour  les  adultes  du  va- 
ran du  desert  etait  de  3:2  et  vice-versa  pour  les  sub- 
ad  ultes. 


DISCUSSION 


DISCUSSION 


This  study  established  that  ten  enclaves  with  hu- 
man population  in  the  neighbourhood  of  20,000 
are  found  in  the  Omo  Forest  Reserve.  The  effects 
of  these  enclaves  on  resources  conservation 
could  be  likened  to  what  obtains  in  national  parks 
where  visitors'  centres  are  located  inside  of  the 
conservation  area.  In  such  instances,  wildlife  re- 
sources are  annihilated,  habitats  are  lost  and  fra- 
gile ecosystems  are  destroyed  due  to  visitors'  ac- 
tivities. Consequently,  attempts  are  being  made 
nationally  and  internationally  to  relocate  visitors' 
centres  and  settle  enclave  dwellers  outside 
conservation  areas.  However  the  enclaves  in  OFR 
continue  to  expand  because  of  the  rights  provi- 
ded during  the  legal  constitution  in  1925.  , 

The  negative  impacts  of  the  enclaves  on  biodi- 
versity management  are  the  current  pressure  on 
government  to  dereserve  part  of  the  OFR  for  agri- 
culture purposes  and  the  large-scale  acquisition 
of  dane-gun  for  wildlife  harvesting. 

The  harvesting  of  wildlife  species  had  been  ve- 
ry destructive  to  an  extent  that  elephant,  buffalo. 
Maxwell  duiker,  white  collared  mangabey,  white- 
nosed  monkey  and  lesser  vessel  lemur  are  no  lon- 
ger contained  in  the  hunter's  bag.  Available  data 
on  wildlife  species  being  harvested  (Table  1)  indi- 
cated an  increasing  trend  for  only  the  rodents  and 
grey  duiker  while  the  trends  for  bushbuck,  porcu- 
pine and  long  tailed  pangolin  are  decreasing. 


Le  rapport  avait  etabli  que  dix  enclaves,  avec  une 
population  de  pres  de  20.000  habitants,  etaient  im- 
plantees  dans  la  Reserve  Forestiere  d'Omo.  Les 
effets  de  ces  enclaves  sur  la  conservation  des  res- 
sources  seraient  comparables  ^  ce  qui  s'obtient 
dans  les  pare  nationaux  ou  les  centres  d'accueil 
des  visiteurs  sont  amenages  ou  situes  a  I'interieur 
de  la  zone  de  conservation.  Dans  de  telles  situa- 
tions, on  assite  a  I'annihilation  des  ressources  de 
la  faune,  a  la  disparition  des  habitats  et  a  la  des- 
truction d'ecosystemes  fragiles  a  cause  des  acti- 
vites  humaines.  Par  consequent,  des  efforts  sont 
entrepris  aux  niveaux  national  et  international  pour 
etablir  les  centres  reserves  aux  visiteurs  et  instal- 
ler les  habitants  des  enclaves,  en  dehors  des 
zones  de  conservation.  Cependant,  dans  la  Re- 
serve Forestiere  d'Omo,  les  enclaves  continuent 
de  s'etendre  car  encore  regies  par  la  constitution 
en  vigueur  depuis  1925. 

Les  impacts  negatifs  des  enclaves  sur  la  gestion 
de  la  biodiversite  sont  les  pressions  actuelles  qui 
veulent  contraindre  le  gouvernement  a  transfor- 
mer une  partie  de  la  Reserve  Forestiere  d'Omo  en 
domaines  agricoles  et  k  autoriser  une  aquisition 
sans  controle  de  "petits  fusils"  de  chasse  pour  la 
r6colte  de  la  faune. 

Faut-il  mentionner  que  I'exploitation  des  especes 
de  la  faune  a  occasionne  des  degats  considera- 
bles au  point  qu'on  ne  trouve  plus  I'elephant,  le 
buffle,  le  cephalophe  de  Maxwell,  le  cercocebe  a 


30 


Apart  from  the  declining  harvest  rate  of  some 
species,  the  harvest  of  genet  cat  and  monitor  li- 
zard was  inconsistent  whereas  the  number  of 
some  species  (e.g.  red  flanked  duiker)  harvested 
was  very  similar  for  each  of  the  five  years.  These 
observations  suggest  that  some  wildlife  species 
in  OFR  are  becoming  endangered  and  their  har- 
vest may  no  longer  be  sustainable.  Increasing  the 
number  of  endangered  species  may  not  be  un- 
connected with  rarity  of  highly  priced  species,  in- 
creases in  urban  dwellers'  demand  for  bushmeat 
and  a  decline  in  hunting  success  which  favoured 
the  killing  of  any  species  irrespective  of  conserva- 
tion status,  age  or  sex. 

The  age  categories  and  sex  ratio  obtained  for 
wildlife  species  harvested  during  this  study  were 
merely  accidental  as  most  of  the  hunters  claimed 
to  have  no  conservation  guidelines  governing 
their  offtake.  Thus  there  were  similarities  between 
the  number  of  adult  and  sub-adult  bushbuck,  red 
river  hog,  red  flanked  duiker,  grey  duiker,  mona- 
monkey,  porcupine  and  grasscutter  harvested. 
The  higher  number  of  female  than  male  bushbuck 
in  the  harvest  may  be  responsible  for  the  decrea- 
sing trend  that  was  observed.  However,  the  inabi- 
lity of  most  other  species  to  increase  rapidly  after 
harvest  might  be  contributory. 

Based  on  the  totality  of  the  results  obtained,  it 
appears  that  the  recent  World  Bank  concept  to 
manage  forest  reserves  on  multiple-use  basis 
might  arrest  the  rarity  of  endangered  wildlife  spe- 
cies if  some  policies  are  adequately  put  in  place. 
The  bedrock  of  such  policies  would  include  a  le- 
gislation on  wildlife  species  conservation  in  forest 
reserves,  complete  protection  of  endangered 
species  for  1 0  years,  creation  of  open  (hunting) 
and  closed  (non-hunting)  seasons,  specifications 
of  bag  size  as  well  as  ages  and  sexes  of  species 
to  be  harvested,  and  issuance  of  hunting  permit 
before   any  wildlife  species  could  be  removed. 


collier  blanc,  le  singe  k  nez  blanc  et  le  lemur  dans 
la  gibeciere  des  chasseurs.  Des  chiffres  disponl- 
bles  sur  les  especes  de  la  faune  r6colt6es  (tableau 
1),  il  ressort  une  tendance  k  la  hausse  des  prises 
Chez  les  rongeurs  et  les  c6phalophes  de  Grimm 
uniquement  alors  que  les  tendances  des  prises 
sont  en  baisse  pour  le  guib,  le  porc-6pic  et  le  pan- 
golin a  queue  longue. 

En  dehors  du  declin  dans  le  taux  de  recolte  de 
certaines  especes,  on  a  releve  une  incompatibility 
dans  la  recolte  de  la  genette  et  du  varan  du  desert 
alors  que  le  nombre  de  certaines  especes  (le  ce- 
phalophe  a  flanc  roux  par  exemple)  recoltees  etait 
presque  le  meme  chaque  annee  pendant  5  ans. 
On  tire  de  ces  observations  que  les  especes  de  la 
Reserve  Forestiere  d'Omo  deviennent  de  plus  en 
plus  menacees  d'extinction  et  leur  recolte  ne  se- 
rait  plus  durable.  Les  augmentations  enregistrees 
dans  le  nombre  d'especes  menacees  de  dispari- 
tion  pourraient  etre  liees  a  la  rarete  des  especes 
tres  prisees,  a  I'accroissement  de  la  demande  des 
habitants  urbains  en  viande  de  brousse.  ainsi  qu'a 
la  baisse  du  succes  dans  la  chasse  des  especes 
preferees  sans  tenir  compte  du  statut  de  conser- 
vation, de  I'age  et  du  sexe. 

Les  categories  d'age  et  le  rapport  de  sexe  obte- 
nus  pour  les  especes  recoltees  dans  la  faune  au 
cours  de  cette  etude  ont  ete  purement  fortuites,  si 
Ton  s'en  tient  a  la  declaration  des  chasseurs  qui 
ont  pretendu  n'avoir  aucune  directive  de  conser- 
vation susceptible  de  r6gir  leurs  prises.  C'est  ain- 
si qu'on  a  releve  des  similitudes  dans  le  nombre 
recolte  chez  les  adultes  et  sub-adultes  du  guib,  le 
potamochere,  le  cephalophe  a  flancs  roux,  le  ce- 
phalophe  de  Grimm,  le  mone,  le  porc-6pic.  et  I'au- 
lacode.  Le  nombre  superieur  de  femelles  par  rap- 
port aux  males  du  guib  r6colt6s  serait  k  I'origine 
de  la  tendance  (a  la  baisse)  constatee.  Cependant 
I'impossibilite  pour  la  plupart  des  espdces  d'ac- 


Suffice  it  to  mention  that  these  policies  have  been 
adopted  as  a  grassroot  conservation  programme 
by  some  hunters  around  some  inviolate  and  fo- 
rest reserves  of  south-west  Nigeria  as  contained 
in  the  report  of  Okali  and  Amubode  (1991). 

REFERENCES 

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of  maize  in  Western  Nigeria.  Nig.  J.         t{ 
Science  10:  1-18. 

FAO  (1979)  High  Forest  Development:  Develop- 
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FAO  Technical  Strategy  Report 
FO/NIR/74/549.  ^^ 

FDF-NCF  (1986)  A  National  Conservation  Strate- 
gy for  Nigeria  75pp. 

lUCN-UNEP-WNP  (1980)  World  Conservation 
strategy  59pp. 

Nwoboshi,  LC.  (1982)  Impacts  of  development 
on  physical-chemical  properties  of  the 
rainforest  soils  UNESCO-MAB.  Regional 

>,        Training  Seminar  on  Impacts  of  Human 

Activities  On  The  Rainforest  Ecosystem,  ;  ^jf 
Ibadan,  March  1982. 

Okali,  D.U.U.  and  Amubode,  F.O.  (1991)  Flora 
and  fauna  resources  Conservation  in 
Oboto  Community,  Ondo  State  Nigeria,  y 
World  Resources  Institure,  U.S.A.  40pp.  ^,yr; 

Okali,  D.U.U.  and  Ola-Adams,  B.A.  (1987)  Tree 
population  changes  in  treated  rainforest 
at  Omo  Forest  Reserve.  Journal  of  Tropi- 
cal Ecology  3(4):  291-313. 

Onyeachusm,  H.D.  (1985)  Ecological  studies  in 
OFR  South-Western  Nigeria  with  particu- 
lar reference  to  tree  seed  germination  pat- 
tern, ground  flora  dynamics  and  litter 
standing  crop.  M.Phil.  Dissertation,  Unl-^  ,.  ■ 
versify  of  Ibadan. 


croilre  rapidement  leur  nombre  apr§s  la  recolte  se- 
rait  un  autre  facteur  contributeur. 

Si  nous  nous  basons  sur  I'ensemble  des  resul- 
tats  obtenus,  il  ressort  que  le  concept  avance 
recemment  par  la  Banque  Mondiale  de  gerer  les 
reserves  forestieres  sur  la  base  de  I'usage  multi- 
ple, pourrait  mettre  fin  a  la  rarete  d'especes  mena- 
cees  de  la  faune  si  Ton  met  en  place  certaines  po- 
litiques  appropriees.  II  faudrait  inclure  k  la  base  de 
ces  politiques:  une  legislation  sur  la  conservation 
des  especes  de  la  faune  au  sein  des  reserves  fo- 
restieres; une  protection  complete  sur  10  ans  des 
especes  menacees  ;  I'etablissement  de  saisons 
d'ouverture  et  de  fermeture  pour  la  chasse;  des  in- 
structions sur  le  volume  de  gibecieres  aussi  bien 
que  les  ages  et  sexes  des  especes  a  recolter;  et 
I'octroi  de  permis  de  chasse  avant  I'enlevement  de 
toute  espece  de  la  faune.  II  faut  mentionner  que 
ces  politiques  ont  et6  adoptees  comme  un  pro- 
gramme de  base  de  la  conservation  par  certains 
chasseurs  autour  des  reserves  forestieres  au  sud- 
ouest  du  Nigeria  selon  le  rapport  de  Okali  et  de 
Amubode  (1991). 


>■-      'iln   -'if  ')': 


*  Department  of  Wildlife  and  Fisheries 

Management 
University  of  Ibadan,  Ibadan,  Nigeria. 


"^qg 


HOC 


% 


LES  RAPACES  DANS  LE  DJURDJURA 


BIRDS  OF  PREY  IN  THE  DJURDJURA 


Aissa  Moali* 


INTRODUCTION 


INTRODUCTION 


Dans  cet  article  nous  proposons  un  apergu  de 
la  richesse  en  Rapaces  d'une  region  monta- 
gneuse  du  centre  nord  de  I'Algerie.  C'est  un  site 
assez  representatif  de  I'Atlas  tellien  et  classe  en 
Pare  National  depuis  1983.  L'existence  d'une  ad- 
ministration chargeedefaire  respecter  la  loi  regis- 
sant  les  Pares  Nationaux  a  montre  des  bons  re- 
sultats  en  depit  des  fortes  pressions  de  toutes  na- 
tures sur  les  millieux. 

A  ce  titre  le  massif  du  Djurdjura  se  prete  a  ce 
genre  d'etudes  etant  donne  que  son  avifaune 
reste  particuliere  en  raison  de  sa  richesse  en  ru- 
picoles.  Par  ce  dernier  qualificatif,  on  entend  les 
especes  adaptees  a  la  vie  dans  les  zones  rupes- 
tres,  riches  en  eboulis,  en  falaises  et  en  formations 
degradees  a  ajoncs  qui  se  maintiennent  dans  un 
univers  rocheux.  Les  eboulis  proviennentdu  mor- 
cellement  des  masses  rocheuses  sous  I'lnfluence 
du  froid  en  hiver  et  des  grandes  chaleurs  de  I'ete. 
Les  falaises  vont  constituer  des  refuges  s6curi- 
sants  pour  les  Rapaces  alors  que  les  eboulis  sont 
surtout  utilises  pour  la  chasse. 

Avant  de  presenter  les  especes  rencontrees  fre- 
quemment  dans  ces  millieux,  il  serait  interessant 
de  revoir  I'agencement  des  differentes  niches 
ecologiques. 


In  this  article,  we  will  be  giving  an  Insight  into  the 
richness  in  Birds  of  prey  of  a  mountainous  region 
in  the  central  part  of  northern  Algeria.  This  is  a  site 
quite  representative  of  the  Tellien  Atlas  and  has 
been  classified  as  a  National  Park  since  1 983.  The 
work  of  a  department  in  charge  of  ensuring  that 
the  laws  governing  National  Parks  are  respected 
has  shown  good  results  in  spite  of  intense  pres- 
sures of  all  sorts  on  the  environment. 

In  this  regard,  the  Djurdjura  Massif  is  open  to  stu- 
dies of  this  kind  since  its  avifauna  is  peculiar  be- 
cause it  is  rich  in  birds  of  cock-of-the-rock  type. 
Due  to  the  latter  factor,  one  can  find  species  adap- 
ted to  life  in  rocky  areas  which  have  an  abun- 
dance of  scree,  cliffs  and  degraded  structures  co- 
vered with  gorse  all  together  in  a  rocky  setting.  The 
screes  are  the  result  of  the  breaking  up  of  rock 
masses  by  the  cold  in  winter  and  the  great  heat  in 
summer.  The  cliffs  constitute  reliable  shelters  for 
the  birds  of  prey  and  the  screes  are  mainly  for  hun- 
ting. 

Before  presenting  the  species  commonly  found 
in  these  zones,  it  would  be  interesting  to  have  ano- 
ther look  at  the  layout  of  the  different  ecological 
niches. 


DESCRIPTION  DU  MILLIEU 

Le  massif  du  Djurdjura  constitue  une  partie  de 
I'Atlastellien.  II  est  caracterise  par  un  chapelet  de 
pics  culminants  k  plus  de  2000  metres  tels  que  le 
Ras  Timedouine,  I'Akouker,  le  Haizer  et  le  Lala 
Khedidja. 

Sa  nature  geologique  est  essentiellement  cal- 
caire  au  sommet,  le  soubassement  etant  consti- 
tue de  schistes,  gneiss  et  granites  au  nord  et  mi- 
caschistes  et  gres  au  sud. 

De  part  la  proximite  de  la  mer  d'ou  provient  I'es- 
sentiel  de  I'humidite  et  de  son  orientation  Est- 
Ouest,  il  s'y  forment  des  climats  subhumides  sur 
le  versant  nord  et  subhumides  et  semiarides  sur 
le  versant  sud.  On  note  I'existence  de  deux  sai- 
sons  principales:  I'une  qui  s'etale  de  novembre  a 
avril  et  qui  correspond  a  la  periode  d'enneigement 


DESCRIPTION  OF  THE  ENVIRON- 
MENT 

The  Djurdjura  Massif  is  part  of  the  Tellien  Atlas.  It 
is  made  up  of  a  chain  of  peaks  some  of  which  are 
more  than  2,000  meters  high,  such  as  Ras  Time- 
douine, Akouker,  Haizer  and  Lala  Khedidja. 

The  geological  composition  is  mainly  limestone 
at  the  summit  and  the  bedrock  is  made  up  of  schist, 
gneiss  and  granite  in  the  north  and  micaschist  and 
sandstone  in  the  south. 

Due  to  its  proximity  to  the  sea  from  where  it  gets 
most  of  its  humidity,  and  also  due  to  its  East- West 
location,  it  has  sub-humid  and  humid  climatic 
conditions  on  the  northern  slope,  and  sub-humid 
and  semi-arid  climatic  conditions  on  the  southern 


Une  vue  de  paysage  f6erique  du  Djurdjura  /  A  captivating  view  of  the  Djurdjura 

(Photo  :  Moali) 


34 


ou  environ  1 000  mm  sont  regus,  I'autre  plus  seche 
et  plus  longue  correspond  k  I'ete  mediterraneen 
qui  dure  de  mai  a  octobre  avec  seulement  100 
mm. 

i_a  vegetation  est  du  type  mediteraneen,  carac- 
terisee  par  un  etagement.  En  partant  du  sommet 
de  la  montagne,  on  rencontre  en  premier  lieu,  les 
falaises.  Dans  le  Djurdjura,  elles  sont  generale- 
ment  abruptes  et  inaccessibles.  Sur  le  sommet, 
persiste  un  faible  couvert  vegetal  constitue  en 
grande  partie  de  gramminees  et  de  quelques 
buissons.  Les  etendues  sommitales  restent  le  do- 
maine  du  Moineau  soulcie.  Les  paroles  des  fa- 
laises correspondent  aux  aires  de  nidifications  du 
Grand  corbeau,  du  Crave,  du  Percnoptere,  du 
Vautour  fauve,  du  Pigeon  biset  et  de  I'Hirondelle 
des  rochers. 

Cette  zone  est  suivie  d'une  large  bande  d'ebou- 
lis  a  structure  variable: 

-  les  anciens  eboulis  stabilises  avec  des  apports 
de  sol  et  ou,  une  faible  vegetation  composee  sur- 
tout  d'ajoncs  permet  une  certaine  activite  avifau- 
nistique.  Les  especes  communement  rencon- 
tr^es  sont:  la  Perdrix  gambra,  le  Merle  bleu,  le 
Merle  de  roche,  le  Traquet  motteux,  le  Traquet 
oreillard  et  la  Rubiette  de  Moussier; 

-  les  6boulis  nouvellement  formes,  sont  quant  k 
eux  moins  riches  et  de  la  sorte,  on  y  rencontre  sur- 
tout  les  deux  especes  de  Merles  precedemment 
citees. 

Ces  zones  brievement  d^crites  ne  sont  en  au- 
cun  cas  s6parees  d'une  maniere  rigide:  elles 
constituent  une  mosaique  de  millieux  qu'on  peut 
rencontrer  k  la  meme  altitude. 

Dans  les  endroits  ou  la  pente  est  faible  et  ou  les 
masses  de  sol  se  sont  maintenues,  les  pelouses 
sub-alpines  apparaissent  comme  le  milieu  le  plus 
riche:  le  Pipite  rousseline  y  niche,  la  Caille  des  bles 
mais  presque  toutes  les  especes  citees  s'y  nou- 
rissent.  Ce  milieux  probablement  riche  en 
Insectes  et  rongeurs  attire  le  Faucon  crecerelle, 
I'Algle  royal,  les  Vautours  et  les  Merles. 


slope.  There  are  two  main  seasons:  one  from  No- 
vember to  April,  corresponding  to  the  winter  pe- 
riod when  there  is  snow  coverage  of  about  1 ,000 
mm.  The  other  season  is  drier  and  longer  and  cor- 
responds to  the  Mediterranean  summer  lasting 
from  May  to  October  with  only  1 00  mm  of  snow. 

The  vegetation  is  Mediterranean  with  characteri- 
stic zonation.  From  the  summit  of  the  mountain 
downwards,  one  first  comes  across  cliffs.  In  the 
Djurdjura,  these  are  generally  steep  and  inacces- 
sible. At  the  summit  there  remains  some  vegeta- 
tion made  up  of  mainly  graminaceae  and  some 
thickets.  The  summit  plains  are  the  domain  of  a 
sparrow  called  the  soulcie  sparrow..  The  walls  of 
the  cliffs  are  nesting  places  for  the  raven,  the 
"crave"  {Coracia  pyrrhocorax),  the  Egyptian  vul- 
ture, the  tawny  vulture,  the  rock  pigeon,  and  the 
swallow. 

Next  to  this  area  is  a  large  strip  of  scree  with  va- 
rious characteristics: 

-  the  old  screes  stabilised  by  soil  deposits  where 
there  is  little  vegetation  made  up  of  mainly  gorse 
allowing  some  avifaunistic  activity.  The  species 
commonly  found  there  are:  the  partridge,  the  bla- 
ckbird, the  "Merle  de  roche",  the  wheatear,  the  Ion- 
geared  wheatear,  and  the  "Rubiette  de  Moussier"; 

-  the  newly  formed  screes  are  less  rich  and  it  is 
the  two  species  of  blackbirds  mentioned  above 
which  are  found  there.  These  areas  briefly  descri- 
bed are  not  divided  along  strict  lines:  they  consti- 
tute a  mosaic  of  the  environment  that  can  be  found 
at  similar  altitude. 

In  the  areas  where  the  slope  is  gradual  and  the 
soil  is  stable,  the  sub-alpine  environment  appears 
to  be  richest:  the  "Pipite  rouselline"  nests  there  as 
well  as  the  quail,  but  almost  all  the  species  mentio- 
ned feed  there.  This  area,  probably  rich  in  insects 
and  rodents,  attracts  the 'Common  kestrel,  the 
golden  eagle,  vultures  and  blackbirds. 


35 


Plus  bas,  c'est  le  domaine  de  la  Cedraie  dans 
certains  endroits  et  des  landes  a  genets  entrecou- 
pees  de  taillis  de  chenes  verts  dans  d'autres. 

Dans  ces  biotopes,  les  Rapaces  trouvent  les 
conditions  adequates  pour  maintenir  des  popula- 
tions. Devant  le  manque  d'etudes  de  I'importance 
de  ces  populations,  nous  nous  arreterons  aux  in- 
dices: presence  ou  absence  completes  parfois 
par  certaines  observations. 


Further  down,  there  is  the  cedar  forest  in  some 
places  and  genista  interspersed  with  coppices  of 
green  bushwood  oak  in  others. 

In  these  biotopes,  the  birds  of  prey  find  condi- 
tions suitable  to  maintain  populations.  In  view  of 
the  lack  of  extensive  studies  on  these  populations, 
we  will  focus  our  attention  on  these  aspects:  pre- 
sence or  absence  sometimes  completed  by  cer- 
tain observations. 


RESULTATS  ET  DISCUSSION 


Dans  la  region  du  Djurdjura,  les  Rapaces  ren- 
contres sont: 

1)    Les  Vautours:    lis  sont  representes  par  3 
especes  a  statuts  differents. 


RESULTS  AND  DISCUSSION 


In  the  Djurdjura,  the  birds  of  prey  found  are: 


1 )   Vultures:    there  are  three  different  species: 


Le  Vautour  fauve:  Gyps  fulvus 


The  Tawny  Vulture:  Gyps  fulvus 


C'est  incontestablement  le  plus  frequent  et  le 
plus  abondant  des  vautours  dans  la  region.  Vivant 
en  colonies  d'une  trentaine  d'individus  chacune, 
cette  organisation  sociale  lui  permet  une  re- 
cherche de  la  nourriture  a  moindre  cout.  D'une 
grande  taille,  cet  oiseau  ne  passe  pas  inapergu 
quand  on  arrive  au  Djurdjura,  il  est  generalement 
le  premier  a  souhaiter  la  bienvenue.  Ses  popula- 
tions sont  maintenues  et  bien  entretenues  grace 
a  I'apport  en  nourriture  constituee  de  charognes 
de  betail.  Son  domaine  vital  etant  tres  grand,  il 
s'observe  partout  dans  le  massif  sauf  pendant  la 
periode  de  reproduction  ou  un  certain  cantonne- 
ment  est  note.  Ce  charognard  fait  des  deplace- 
ments  mais  limites  qui  le  conduisent  jusque  dans 
les  plaines  plus  basses  environnantes. 


Beyond  all  doubt,  this  is  the  most  common  and 
abundant  species  of  vulture  in  the  region.  They  live 
in  colonies  of  about  thirty  each,  and  this  social 
structure  allows  them  to  search  for  food  at  very 
little  cost.  This  bird  is  tall  and  one  cannot  miss  it  in 
the  Djurdjura  where  it  is  generally  the  first  to  wel- 
come you.  Its  population  is  stable  and  the  birds 
well  maintained  thanks  to  their  food  supply  made 
up  of  decaying  carcass  of  livestock.  As  its  vital  do- 
main is  very  large,  it  can  be  observed  everywhere 
in  the  Massif  except  during  the  reproduction  pe- 
riod when  some  confinement  is  noticed.  This  vul- 
ture does  a  lot  of  flying  around  and  goes  as  far  as 
the  much  lower  surrounding  plains. 


Le  Percnoptdre  d'Egypte:  Neophron  percno- 
pterus 

Vautour  de  petite  taille,  il  vit  surtout  en  couple. 
C'est  un    oiseau    estivant    nicheur  dans  notre 


The  Egyptian  vulture:  Neophron  percnopterus 

This  vulture  is  small  in  size  and  lives  mostly  in 
couples.  It  is  a  summer  nesting  bird  in  the  region. 
The  areas  it  exploits  are  more  than  those  of  the 


3ft 


region.  Les  millieux  qu'il  exploite  sont  plus  nom- 
breux  que  ceux  que  frequente  le  Vautour  fauve. 
Le  Percnoptere  se  rencontre  en  basse  altitudes 
ou  il  frequente  les  decharges  d'ordures  mena- 
gdres.  Le  nid  est  fait  dans  les  falaises  qu'il  rase  de 
son  vol  silencieux. 


tawny  vulture.  The  Egyptian  vulture  can  be  found 
at  low  altitudes  where  it  visits  rubbish  dumps.  It 
makes  its  nest  in  cliffs  where  it  skims  as  it  flies 
silently. 


Le  Gypadte  barbu:  Gypaetus  barbatus 

C'est  une  espece  rare  dans  le  Djurdjura  malgr6 
la  regularite  des  observations.  Get  oiseau  pre- 
sente  actuellement  une  aire  de  repartition  tres  re- 
duite  et  des  populations  tres  faibles.  Les  raisons 
de  sa  rarefaction  peuvent  etre  intraspecifiques  ou 
simplement  dues  a  la  degradation  des  paturages 
qui  lul  procuraient  beaucoup  deproies.  C'est  un 
grand  vautour  qui  peut  entrer  en  competition  avec 
le  vautour  fauve,  le  Gypaete  se  nourrissant  d'os 
qu'il  casse  pour  en  extraire  la  moelle  mais  aussi 
de  cartillage  et  d'autres  parties  de  la  charogne.  La 
concurrence  peut  concerner  d'autres  elements 
du  milieu  qu'il  serait  interessant  d'etudier. 

Les  Aigles,  sont  representes  par  trois  especes: 
I'Aigle  royal,  I'Aigle  de  Bonneli  et  I'Aigle  botte. 


The  bearded  vulture:  Gypaetus  barbatus 

This  is  a  rare  species  in  the  Djurdjura  in  spite  of 
regular  observations  made.  This  bird  is  currently 
found  in  few  areas  and  has  a  very  low  population. 
The  reasons  for  its  depletion  could  be  intraspeci- 
fic  or  simply  due  to  the  degradation  of  grazing 
ground  which  formerly  provided  it  with  a  lot  of  prey. 
It  is  a  big  vulture  which  can  enter  into  competition 
with  the  tawny  vulture.  The  bearded  vulture  feeds 
on  bones  which  it  cracks  to  extract  the  marrow, 
and  also  on  cartilage  and  other  parts  of  the  carrion. 
The  competition  can  affect  other  elements  in  the 
environment  which  would  be  interesting  to  study. 

The  eagle  is  represented  by  three  species:  The 
Golden  eagle,  the  Bonneli's  eagle  and  the  Booted 
eagle. 


L'Aigle  royal:  Aquila  chrysaetos 

ri 

Oiseau  des  grandes  6tendues,  chasse  sa  prole, 
lievre  et  lapins  de  garenne,  perdrix  et  autres  pas- 
sereaux  d'une  certaine  taille.  Actuellement,  ses 
populations  semblent  connaitre  des  difficultes, 
dans  le  Djurdjura,  il  reste  rare  meme  si  son  obser- 
vation est  parfois  frequente.  La  rarete  de  cette  es- 
pece ne  peut  etre  comparee  a  celle  du  Gypaete. 
En  effet,  I'Aigle  royal  est  present  dans  le  Djurdju- 
ra d'une  maniere  effective  mais  le  milieu  ne  lui  per- 
met  pas  une  population  importante.  C'est  le  plus 
grand  aigle  dans  la  region;  il  entre  en  competition 
avec  surrtout  I'Aigle  botte  qui  lui  est  estivant  ni- 
cheur  mais  de  taille  plus  petite.  Get  oiseau  vit  en 
couple  assez  fidele  ^  grand  domaine  de  chasse. 


The  Golden  eagle:  Aquila  chrysaetos 

This  bird  is  found  all  over,  it  chases  its  prey  com- 
prising hares  and  rabbits,  partridges  and  other  big 
sparrows.  Currently,  its  population  seems  to  be 
going  down  in  the  Djurdjura  and  it  is  scarce,  even 
though  sometimes  it  is  frequently  observed.  The 
scarcity  of  this  species  cannot  be  compared  to  that 
of  the  bearded  vulture.  In  fact,  the  golden  eagle  can 
be  largely  found  In  the  Djurdjura,  but  the  environ- 
ment does  not  allow  its  population  to  grow.  It  is  the 
biggest  eagle  in  the  region,  and  enters  into  com- 
petition with  the  booted  eagle  which  is  a  summer 
nesting  bird  but  small  in  size.  This  bird  lives  in  cou- 
ples quite  faithfully  in  large  hunting  areas.  gi 


L'Aigle  de  Bonneli:  Hieraeerus  fasciatus 


The  Bonneli's  eagle:  Hieraeerus  fasciatu 


G6n6ralement,  oiseau  de  garigues  et  de  zones 
plus  ou  moins  boisees  situees  en  basse  ou 
moyenne  altitude,  il  peut  etre  observe  en  mon- 
tagne  qui  semble  pour  lui  un  refuge  devant  la  de- 
gradation et  la  frequentation  abusive  de  ses  do- 
maines  preferes.  Dans  le  Djurdjura,  il  reste  rare  en 
raison  des  difficultes  qui  peuvent  se  presenter 
quant  a  la  constitution  d'une  population  stable. 
C'est  un  oiseau  chasseur  dans  les  massifs  bois6s. 
La  competition  avec  I'Aigle  royal  et  I'Aigle  botte 
peuvent  etre  un  frein  ci  sa  regularite.  Dans  le  pour- 
tour  mediterraneen,  ce  rapace  est  non  seulement 
protege  mais  fait  I'objet  de  beaucoup  de  travaux. 


This  is  generally  a  bird  which  lives  in  oak  garri- 
gues  and  is  found  in  fairly  wooded  zones  located 
in  low  or  medium  altitudes.  It  can  be  observed  in 
mountains  which  seem  to  be  refuge  for  it,  consi- 
dering the  degradation  and  excessive  huuan  pre- 
sence in  its  areas  of  preference.  In  the  Djurdjura, 
it  is  scarce  due  to  problems  that  could  arise  in  the 
establishment  of  a  stable  population.  It  is  a  hunting 
bird  in  the  wooded  Massifs.  The  competition  with 
the  golden  and  the  booted  eagles  could  be  a  limi- 
ting factor  to  a  steady  population.  In  the  Mediter- 
ranean periphery,  this  bird  of  prey  is  not  only  pro- 
tected, but  also  the  object  of  several  studies. 


L'Aigle  bott^:  Hieraetus  pennatus 

Aigle  de  la  taille  d'une  buse,  il  exploite  d'ailleurs 
les  memes  domaines  que  cette  derniere,  il  est  es- 
tivant  nicheur  et  frequent  dans  les  massifs  monta- 
gneuxde  la  region.  Le  nid  peut  etre  construit  dans 
les  falaises  mais  aussi  sur  un  grand  arbre.  Les 
zones  rupicoles  recouvertes  d'une  vegetation  as- 
sez  eparse  restent  les  domaines  privilegies  de  ses 
chasses. 


The  Booted  eagle:  Hieraeetus  pennatus 

This  is  a  bird  the  size  of  a  buzzard  and  it  exploits 
the  same  domains  as  the  latter.  Besides,  it  is  a 
summer  nest  builder  and  frequents  the  mountai- 
nous Massifs  of  the  region.  It  builds  its  nest  either 
in  the  cliffs  or  in  a  big  tree.  The  rocky  areas  cove- 
red by  sparse  vegetation  remain  its  preferred  hun- 
ting area. 


Les  Faucons 


The  Falcons 


Dans  la  region,  deux  especes  sont  plus  regu- 
lieres  et  representees  durant  toute  I'annee:  le  Fau- 
con  crecerelle  et  le  Faucon  pelerin.  Le  premier  ap- 
parait  plus  abondant  et  plus  ubiquiste  alors  que  le 
second  est  d'avantage  infeode  aux  milieux  de 
montagne.  La  region  reste  de  meme  un  passage 
pour  les  populations  migratrices  du  Faucon  ho- 
bereau. 


■y 


'Cl:  'i\-3C'i 


Le  Faucon  crecerelle:  Faico  tinnuculus 


In  this  region,  two  species  are  more  common 
and  represented  throughout  the  year,  namely  the 
common  kestrel  and  the  peregrin  falcon.  The  for- 
mer is  more  common  and  found  all  over  whereas 
the  latter  is  more  confined  to  mountainous  areas. 
In  any  case,  the  region  is  a  route  for  the  hobby 
which  are  migratory  birds. 


The  Common  kestrel ":  Falcon  tinnunculus 


C'est  le  plus  frequent  de  tous  les  faucons  dans 
la  region,  il  vit  en  couple,  se  reproduit  aussi  bien 


This  has  the  largest  population  of  all  the  falcons 
in  the  region.  It  lives  in  couples  and  reproduces 


38 


en  altitude  qu'en  plaine.  Tres  reconnaissable  k 
son  vol  sur  place  et  a  la  barre  noire  sur  le  bord  des 
rectrices.  La  femelle  est  plus  terne  que  le  male  qui 
presente  une  coloration  fauve  avec  des  nuances 
bleut§es  bien  visibles  quand  un  rayon  du  soleil 
vient  les  eclairer  alors  que  I'oiseau  effectue  des  pi- 
rouettes. 

Le  Faucon  p^lerin:  Falcon  peregrinus 

C'est  le  faucon  le  plus  menace  dans  la  region  du 
palearctique.  Get  oiseau  souffre  de  I'utilisation 
des  pesticides  dans  les  traitements  en  agriculture. 
Ses  populations  sont  tres  reduites  et  il  est  tres  in- 
teressant  de  suivre  revolution  de  celles-ci  en  Afri- 
que  du  nord.  II  vole  tres  haut,  chasse  au  vol  sur- 
tout  des  passeraux  de  taille  appreciable. 

Dans  ces  regions  rocheuses  et  rupicoles,  on 
note  aussi  I'existence  avec  un  statut  d'estivant  ni- 
cheur,  de  la  Buse  feroce  Buteo  ruffinus.  Cette  es- 
pece  affectionne  les  parties  boisees  de  moyenne 
altitude  ou  elle  niche.  Elle  se  nourrit  de  rongeurs 
et  de  reptiles  qu'elle  preleve  dans  les  surfaces 
moins  couvertes  comme  les  clairieres  et  exploite 
aussi  les  zones  de  paturage. 

On  peut  ajouter  a  cette  liste  la  Circaete  Circae- 
tus  gallicus,  visiteur  de  printemps,  cet  oiseau  est 
facilement  observe  dans  les  zones  d'eboulis  ou  il 
preleve  I'essentiel  de  sa  nourriture  composee  de 
reptiles.  '>'5«  yvnia>'^^ 

.f 

Les  Rapaces  nocturnes  constituent  une  partie 
importante  de  I'avifaune  des  zones  monta- 
gneuses  meme  si  I'observation  dans  ces  cas  reste 
difficile  et  done  le  contact  avec  les  especes  assez 
r6duit.  Elles  sont  surtout  distribuees  dans  les  ha- 
bitats boises.  On  releve  I'existence  de  deux  prin- 
cipales  chouettes,  la  chouette  effaye  Tyto  alba  et 
la  chouette  chevecheyAfA7e/7e  noctua.  La  chouette 
hulotte  parait  plus  en  montagne. 


well  at  heights  as  well  as  in  the  plains.  It  is  easily 
recognized  by  the  way  it  flies  at  the  same  spot  and 
by  the  black  strokes  at  the  end  of  its  tail  feathers. 
The  female  is  more  sober  than  the  male  which  has 
a  tawny  colouring  with  visible  bluish  shades  that 
can  be  seen  when  the  sun's  rays  fall  on  them  as 
the  bird  pirouettes  in  flight. 


The  Peregrin  falcon:   Falcon  peregrinus 

This  is  the  most  endangered  falcon  in  the  palea- 
rectic  region.  This  bird  suffers  from  pesticides 
used  in  agriculture.  Its  population  is  quite  low  and 
it  is  very  interesting  to  follow  its  evolution  in  North 
Africa.  It  flies  very  high,  hunts  while  flying,  espe- 
cially fairly  large  sparrows. 

In  the  rocks  and  rocky  areas,  one  also  notices 
the  existence  of  a  summer  nest  builder,  the  fierce 
buzzard:  Buteo  ruffinus.  This  species  is  fond  of  the 
wooded  areas  at  medium  altitudes  where  it  builds 
its  nest.  It  feeds  on  rodents  and  reptiles  which  it 
takes  from  less  covered  areas  like  clearings  and 
also  hunts  in  grazing  grounds. 

One  can  also  add  to  this  list  the  black-chested 
snake  eagle:  CIrcaetus  gallicus,  a  spring  visitor. 
This  bird  is  easy  to  observe  in  the  scree  zones 
where  it  picks  up  its  main  foods  made  up  of  rep- 
tiles. 

The  nocturnal  birds  of  prey  constitute  an  impor- 
tant part  of  the  avifauna  of  mountainous  zones, 
even  though  observation  here  is  difficult  and 
contact  therefore  with  the  species  is  quite  limited. 
They  are  found  especially  in  wooded  habitats.  At- 
tention can  be  drawn  to  the  existence  of  two  main 
owls,  namely  the  barn  owl  {Tyto  alba)  and  the  spar- 
row owl  {/kttiene  noctua).  The  tawny  owl  appears 
to  be  more  common  in  mountain  areas. 


#) 


Les  Hiboux  sont  representes  par  le  Moyen  duo 
Asio  otus  plus  frequent,  le  Petit  due  Otus  scops, 
uniquement  passager  dans  les  deux  sens  de  sa 
migration,  alors  que  la  presence  de  I'Ascalaphe 
Bubo  ascalaphus,  sous  espece  du  Grand  due 
propre  a  I'Afrique  du  nord  ne  peut  etre  qu'effee- 
tive  dans  la  mesure  ou  de  nombreuses  observa- 
tions le  eonfirment  meme  si  eelles-ei  sont  restees 
verbal  es  et  non  publiees. 


Owls  are  represented  by  the  sereeeh  owl  {Asio 
otus)  -  quite  eommon;  the  seops  owl  {Otus  scops) 
whieh  only  passes  through  there  when  migrating; 
but  the  presence  of  the  Asealaphus  {Bubo  ascala- 
phus), sub-speeies  of  the  eagle  owl  peculiar  to 
North  Africa,  is  only  common  according  to  reports 
received  from  several  observations  confirming 
this,  even  though  these  are  verbal  and  not  publis- 
hed. 


CONCLUSION 

En  conclusion,  nous  pouvons  dire  que  la  classi- 
fication du  Djurdjura  en  Pare  National  a  permis 
d'apprehender  les  relations  difficiles  entre  la  pro- 
tection de  la  nature  et  les  exigences  des  popula- 
tions humaines  en  espaces  exploitables  pour  le 
paturage  ou  la  petite  agriculture  de  montagnes. 
Des  efforts  restent  encore  a  deployer  afin  de 
mieux  connaitre  le  statut  des  especes  qui  restent 
toujours  menacees  de  disparition  a  cause  d'une 
forte  pression  demographique  dans  cette  region 
illustree  par  les  dizaines  de  villages  qui  entourent 
le  territoire  du  Pare.  D'autres  sources  de  dangers 
pour  toutes  ces  especes  restent  les  projets  d'a- 
menagement  touristiques  ignorant  les  riehesses 
naturelles  du  site  en  se  basant  uniquement  sur  les 
aspects  du  paysage.  A  cet  effet,  la  protection  des 
sites  qui  servent  d'aire  de  reproduction  a  ces  ra- 
paees  est  plus  qu'imperative  et  est  I'affaire  de 
tous.  Les  regions  montagneuses  erigees  en  Pares 
Nationaux  sont  en  realite  une  aubaine  pour  le 
maintient  de  eertaines  populations  meme  peu  im- 
portantes.  Les  etudes  dans  ee  domaine  peuvent 
aussi  etre  orientees  dans  le  sens  ou  elles  appor- 
teront  des  elements  de  reponses  au  statut  de  cha- 
que  esp6ce  mais  aussi  aux  interactions  entre 
elles,  interactions  d'ordre  trophique  ou  systema- 
tique.       ...,.., 


CONCLUSION 

In  conclusion,  we  can  say  that  the  classification 
of  the  Djurdjura  as  a  National  Park  made  it  easy  to 
identify  the  difficulties  encountered  in  the  protec- 
tion of  nature  and  the  demands  of  human  popula- 
tions on  exploitable  areas  for  grazing  ground  and 
small-scale  agriculture  in  the  mountains.  Efforts 
must  still  be  made  to  understand  better  the  status 
of  species  which  are  still  endangered  due  to  high 
population  pressure  in  this  region,  as  shown  by  the 
numerous  villages  surrounding  the  park.  Other 
sources  of  danger  for  all  species  are  tourist  deve- 
lopment projects  which  ignore  the  natural  re- 
sources of  the  site  and  focus  only  on  the  aspects 
of  the  landscape.  In  this  regard,  the  protection  of 
site  which  serve  as  reproduction  areas  for  these 
birds  of  prey  is  more  than  imperative  and  should 
be  the  concern  of  all.  The  mountainous  regions 
converted  into  National  Parks  are  in  effect  advan- 
tageous for  sustaining  some  populations,  even 
those  that  are  small  in  size.  Studies  in  this  area 
could  also  be  directed  where  they  will  create 
concern  for  the  status  of  each  species  and  also  to 
interactions  between  them  -  'trophical"  and  syste- 
matic interaction. 

-£iri  ^'ii  -  .Jiuivf^i 

ft:  j.gisnd 


Ci^ 


BIBLIOGRAPHIE 


Cramp  S.  et  Simmons  K.E.L  1980.  The  Birds 
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Sous  presse. 


Laboratoire  d'Ecologie  des  Vertebres  superieurs 
Institut  de  Biologie 
Universite  de  Tizi  ouzou 
DZ  15000  ALGERIE 


A 


41 


UN  APERCU  SUR  L'IMPORTANCE  DES  ARBRES  FRUITIERS 
SAUVAGES  DANS  LE  NORD-EST  DU  GABON 


A  GENERAL  SURVEY  ON  THE  IMPORTANCE  OF  WILD  FRUITS  TREES  IN 

NORTH-EASTERN  GABON 


^p^s^q 


H.  Bourobou*,  P.  Posso,** 


JmJi;j6ii^ 


INTRODUCTION 

Le  Gabon  possede  une  grande  diversite  de  res- 
sources  naturelles,  notamment  forets  et  faune 
sauvage,  qui  sont  d'importance  vitale  pour  le  de- 
veloppement  de  son  §conomie.  Environ  85  %  de 
son  territoire  est  couvert  de  forets  Ombropiiiies. 
La  fiore  des  forets  Gabonaise  compte  parmi  Jes 
plus  riches  d'Afrique  (HALLE  ef  a/.,  1967;  HLADIK, 
1982;  REITSMA,  1988;  BRETELER,  1990).  Para- 
doxalement,  les  potentialites  fruitieres  de  ces  fo- 
rets sont  aussi  peu  connues  que  celles  des  autres 
pays  d'Afrique  (Cameroun,  Congo,  Guinee,  Zaire, 
etc.).  Parmi  les  6000  especes  vegetales  que 
comptent  la  flore  Gabonaise  aujourd'hui,  on 
compte  de  nombreux  fruitiers. 

Cependant,  il  est  difficile  de  dire  exactement 
combien  lis  sont.  LE  TESTU  (1940)  se  souvient 
pourtant  de  cette  richesse:  "II  est  manifeste  que 
I'indigene  ne  demande  pas  a  sa  plantation  de  le 
nourrir  plus  de  dix  a  onze  mois.  II  a  trop  de  ten- 
dances naturelles  a  ne  travailler  que  juste  autant 
qu'il  est  necessaire.  Or  il  salt  qu'en  Janvier,  fevrier, 
mars,  les  fruits  abonderont  dans  la  foret.  Alors  il 
s'y  transporte  et  y  vit  en  campement...." 

Les  forets  Gabonaises  sont  done  riches  en  fruits 
comestibles.  Ndanmoins  k  I'echelle  du  continent, 
cette  richesse  est  sous-estimee  car  mal  connue. 
Fort  de  ce  constat  et  soucieux  des  risques  engen- 


INTRODUCTION 

Gabon  is  endowed  with  a  variety  of  natural  re- 
sources especially  forests  and  wildlife  which  play 
a  crucial  role  in  the  development  of  the  country's 
economy.  About  85%  of  Gabon  is  covered  with 
equatorial  rain  forests.  Plants  in  these  forests  are 
amongst  the  richest  in  Africa  (HALLE  et  al.,  1967; 
HLADIK,  1982;  REITSMA.  1988;  BRETELER, 
1990).  Paradoxically,  the  potential  for  fruit  produc- 
tion in  these  forests  is  as  untapped  as  in  other  Afri- 
can countries  (Cameroon,  Congo,  Guinea,  Zaire, 
etc.).  There  are  several  fruit  trees  to  be  counted 
amongst  the  6,000  plant  species  found  in  Gabon. 


However,  it  is  difficult  to  accurately  put  a  figure 
to  the  fruit  trees.  LE  TESTU  (1940),  in  recalling  this 
great  variety,  said:  "It  is  clear  that  the  native  does 
not  expect  to  be  fed  from  his  plantation  for  more 
than  ten  to  eleven  months.  He  is  too  inclined  by 
nature  to  work  only  when  it  is  necessary.  He  knows 
that  fruits  grow  abundantly  in  the  forest  in  Janua- 
ry, February  and  March.  Therefore  he  goes  there 
and  sets  up  camp...." 

Forests  in  Gabon  are  rich  in  edible  fruits.  Howe- 
ver, all  over  the  continent,  this  diversity  has  been 
under-estimated  because  not  much  information  is 
available  on  it.  Aware  of  this  fact  and  concerned 


k2 


dres  par  la  disparition  progressive  des  forets, 
nous  avons  pense  entreprendre  a  long  terme,  I'in- 
ventaire  des  differentes  ressources  fruitieres  de  la 
foret  du  Nord-est  du  Gabon.  L'object  de  ce  travail 
est  de  donner  un  bref  apergu  sur  I'importance  de 
quelques  fruits  issus  de  la  cueillette.     ^'  •-   v    ' 


about  the  risks  arising  from  the  gradual  destruction 
of  our  forests,  we  have  decided  to  prepare  a  long- 
term  inventory  of  the  different  fruit  resources  in  the 
forests  of  north-eastern  Gabon.  The  objective  of 
this  work  is  to  give  a  brief  survey  on  the  importance 
of  some  fruits  that  are  consumed. 


MATERIEL  ET  METHODE 

La  presente  etude  s'est  effectuee  a  Makokou 
dans  le  Nord-est  du  Gabon  entre  juillet  1 990  et  oc- 
tobre  1993.  Cette  etude  a  ete  realisee  dans  le  ca- 
dre des  programmes  du  Centre  National  de  la  Re- 
cherche Scientifique  et  Technologique  du  Gabon 
(CENAREST).  Elle  a  beneficie  de  financements  di- 
vers a  partir  de  1 990 :  Le  programme  MAB  (UNES- 
CO), le  Centre  National  de  la  Recherche  Scienti- 
fique et  Technologique  et  TOrganisation  non  go- 
vernementale  PRO/NATURA,  basee  a  Paris 
(FRANCE). 

L'un  des  objectifs  de  ce  programme  etait  de  col- 
lecter  des  informations  diverses  et  des  observa- 
tions personnelles  sur  les  fruits  frequemment 
consommes  par  les  populations  locales  et  les  ar- 
bres  preserves  dans  les  jacheres. 

Environ  300  personnes  ont  ete  interrogees  atra- 
vers  les  quartiers  de  Makokou  tandis  que  les  ob- 
servations des  jacheres  ont  eu  lieu  dans  30 
concessions  differentes.  La  population  de  Mako- 
kou s'el^ve  a  10.000  habitants. 

La  vegetation  dans  la  region  est  classifiee 
comme  appartenant  a  un  type  de  transition  entre 
la  foret  sempervirente  et  la  foret  semi-cad ucifoliee 
(CABALLE,  1978).  La  foret  est  soumise  a  un  cll- 
mat  equatorial  pur  qui  se  traduit  par  des  precipi- 
tations relativement  faibles,  des  temperatures 
assez  clementes,  une  insolation  elevee  et  une 
frequence  d'orages,  accompagnees  souvent  de 


MATERIALS  AND  METHODS 

This  study  was  undertaken  in  Makokou  in  north- 
eastern Gabon  between  July  1990  and  October 
1993  within  the  framework  of  programmes  run  by 
the  National  Centre  for  Scientific  and  Technologi- 
cal Research  in  Gabon  (CENAREST).  From  1990, 
it  received  funding  from  various  sources:  the  MAB 
programme  (UNESCO),  the  National  Centre  for 
Scientific  and  Technological  Research  and 
PRO/NATURA,  a  Non-Governmental  Organization 
based  in  Paris,  France. 

One  of  the  objectives  of  this  programme  was  to 
collate  information  and  personnal  observations  on 
fruit  frequently  consumed  by  the  local  people  as 
well  as  protected  trees  on  fallow  land. 

About  300  people  were  interviewed  throughout 
the  Makokou  area.  Information  on  fallow  land  was 
recorded  from  30  different  concessions.  Makokou 
has  a  population  of  10,000  people. 


Vegetation  in  the  area  is  classified  as  being  in  a 
state  of  transition  from  evergreen  forest  to  semi- 
deciduous  forest  (CABALLE,  1978).  The  forest  has 
a  pure  equatorial  climate  characterized  by  relative- 
ly low  rainfall,  fairly  mild  temperatures,  long  periods 
of  sunshine  and  frequent  storms  often  accompa- 
nied by  tornadoes  (SAINT-VIL,  1977).  There  are 
four  seasons,  two  dry  and  two  wet.  Variations  exist 
as  regards  the  time  the  rainy  seasons  begin,  their 


tornades  (SAINT-VIL,  1977).  On  distingue  quatre 
saisons:  deux  saisons  seclies  et  deux  saisons  de 
pluies.  Des  variations  existent  quant  au  debut  des 
saisons  de  pluies,  leur  duree  et  leur  quantite  de 
pluie,  avec  pour  resultant  une  variabilite  des  to- 
taux  mensuels. 


RESULTATS  ET  DISCUSSIONS 

1  Fruits  habituellement  consommes  (Fig.1) 

D'apres  les  resultats  des  enquetes  sur  les  fruits 
les  plus  consommes,  la  hierarchie  est  la  suivante: 


duration  and  quantity  of  rain.  This  results  in  diffe- 
rences in  monthly  rainfall  totals. 

111.    RESULTS  AND  DISCUSSIONS 

1.  Fruits  commonly  consumed  (fig.  1) 

According  to  the  results  of  the  studies,  fruits 
most  commonly  eaten  were  in  the  following  order: 

1 :  Irvingia  gabonensis  (Irvingiaceae)  -34%  of  the 
300  people  interviewed. 

2:  Schyphocephalium  ochocoa  (Myristisca- 
ceae)  -  32% 

3:  Panda  oleosa  (Pandaceae)  -  27% 


1  e  cite:  Irvingia  gabonensis 

(Irvingiaceae)  -  34%  des  300 

reponses. 

2e  cit6:  Scyphocephalium 

ochocoa  (Myristicaceae) 

-  (32%) 

3e  cite:  Panda  oleosa 

(Pandaceae)  (27%) 

4e  cite:  Gambeya  lacourtiana 

(Sapotaceae)  (5%) 
5e  et  6e  cite:  Pseudospondias 

longifolia,  (1%)  et 
Tn'choschyptia  abut,  (1  %) 

-  (Anacardiaceae)     >i?:!K  'r  .pom,  , 

Les  resultats  montrent  que  les  per- 
sonnes  interrogees  preferent  les 
graines  6' Irvingia  gabonensis 
quelles  consomment  dans  les 
sauces  et  celles  de  Scyptiocepha- 
lium  ociiocoa  qu'elles  consomment 
dans  les  paquets  de  poisson.  Ainsi, 
les  fruits  a  graines  comestibles  en- 
trent  dans  I'alimentation  de  base  des 
populations.  Des  observations  simi- 
laires  sont  signalees  dans  d'autres 
regions  d'Afrique  ou  les  graines  des 


.B;> 


Rq.  1 :  Poiircentage  de  r6ponses  sur  les  fruits  habituellement  consommes 
Percentage  of  responses  on  fruits  commonly  consumed 


.c^Ar 


'H^e-iVAitq??* 


1  -  Irvingia  gabonensis 

2  -  Seypkocephalinm  ochocoa 

3  -  Panda  oleosa 

4  -  Gambeya  lacourtiana 

5  -  Pseudosponduis  langifolia 

6  -  TricMotiyplia  abut 


im  i9K3l  fJ   (8i9r  ,3iJA8A0) 


44 


fruits  sauvages  {/rvingia  gabonensis,  Ricinoden- 
dron  heudelotti  (Euphorbiaceae)  entrent  dans  la 
preparation  de  nombreuses  denrees  (OKAFOR, 
1990).  A  {'exception  de  Vlrvingia  gabonensis  et 
Panda  oleosa  (Pandaceae)  qui  sont  reconnus 
comme  ayant  des  graines  comestibles,  nos  resul- 
tats  montrent  que  Scyphocephalium  ochocoa 
dont  les  fruits  constituent  une  nourriture  pour  les 
singes  est  egalement  recherche  par  la  population 
Kota  de  Makokou  qui  en  raffolent  des  graines  une 
fois  melangee  aux  paquets  de  poisson.  Les  per- 
sonnes  interrogees  considerent  en  outre  que  les 
autres  fruits  sont  consommes  de  maniere  episo- 
dique. 

Beaucoup  de  fruits  de  cette  categorie  existe 
dans  les  forets  Gabonaises  ou  selon  les  popula- 
tions et  les  habitudes  alimentaires,  lis  sont 
consommes  ou  non.  Nous  citerons  deux  exem- 
ples:  Ricinodendron  heudelotii  6on\.  les  amandes 
Oleagineuses  sont  appreciees  de  la  Cote  d'lvoire 
jusqu'au  Cameroun,  alors  que  les  fruits  sont  utili- 
ses par  les  Fang  du  Gabon  pour  jouer  au  Wale 
(jeu  de  calcul);  Pentaclethra  macrophylla  (Mimo- 
saceae)  est  recherche  au  Nigeria  pour  des 
graines  riches  en  proteines  (OKAFOR,  1990).  Au 
Gabon  les  Fang  du  Nord  recherchent  les  graines 
qu'ils  consomment  dans  les  sauces,  tandis  que 
Chez  les  Bapunu  du  Sud,  les  fruits  sont  utilises  par 
les  enfants  qui  confectionnent  de  maniere  artisa- 
nale  des  semelles  de  chaussures  a  partir  des 
valves  des  gousses. 

2.    Arbres  pr^serv^s  en  jachdres  (tableau  1) 

Sur  30  jachdres  Inventoriees,  nous  avons  trou- 
v6  17  arbres  apartenant  a  6  especes  differentes. 
L'examen  du  tableau  ci-joint  montrent  que  Vlrniv- 
gia  gabonensis  est  I'espece  la  plus  frequente;  elle 
a  ete  identifiee  dans  7  jacheres  (un  arbre  par 
jachere,  23,3%).  Par  contre,  Pseudospondias 
longifolia    (Anacardiaceae)    a  ete  present  dans 


4:  Gambeya  lacourtiana  (Sapotaceae)  -  5% 
5:  Pseudospondias  longifolia  -  ^%  (Anacardia- 
ceae) 
6:  Tn'choscypha  abut  - 1  % 

The  results  show  that  the  interviewees  preferred 
Irvingia  gabonensis  seeds  which  are  eaten  with 
stews  and  Scyphocephalium  ochocoa  seeds,  ea- 
ten with  fish.  Fruits  with  edible  seeds  are  therefore 
part  of  the  staple  diet  of  people  in  Makokou.  Simi- 
lar observations  have  been  made  in  other  parts  of 
Africa  where  seeds  from  wild  fruit  {Irvingia  gabo- 
nensis, Ricinodendron  heudelotii  (Euphoribia- 
ceae)  are  used  to  prepare  many  dishes  (OKAFOR, 
1990).  With  the  exception  of  Irvingia  gabonensis 
and  Panda  oleosa  (Pandaceae)  which  have  been 
identified  as  containing  edible  seeds,  our  results 
show  that  Scyphocephalium  ochocoa  whose  fruit 
is  eaten  by  monkeys,  is  also  eaten  in  Makokou  by 
the  Kota  people  who  love  to  mix  it  with  fish.  The  In- 
terviewees said  furthermore  that  other  fruits  are  al- 
so eaten  occasionally. 

Many  fruits  of  this  category  are  found  in  the  fo- 
rest of  Gabon  and  are  either  consumed  or  not,  de- 
pending on  the  people  and  their  eating  habits.  Two 
examples  will  be  given:  the  oil-producing  kernels 
of  Ricinodendron  heudelotii  which  are  consumed 
from  Cote  d'lvoire  to  Cameroon  while  its  fruit  is 
used  by  the  Fang  of  Gabon  to  play  "wale"  (a  coun- 
ting game);  Pentaclethra  macrophylla  (Mimosa- 
ceae)  which  is  prized  in  Nigeria  for  Its  high  protein 
seeds  (OKAFOR,  1990).  The  Fang  In  northern  Ga- 
bon eat  these  seeds  In  stews  whereas  in  the  South, 
Bapunu  children  use  the  valves  of  the  fruit  pods  to 
make  crude  shoe  soles. 

2.     Protected  trees  on  fallow  land  (table  1) 

From  the  30  plots  of  fallow  land  surveyed,  17 
trees  belonging  to  6  different  species  were  identi- 
fied. An  analysis  of  the  attached  table  shows  that 


3  jachdres  (10%);  Gambeya  Tableau 

Table  1  : 
lacourtiana  (Sapotaceae), 

Coula  edulis  (Olacaceae)  et 
Trichoscypha  acuminata 
((Anacardiaceae)  sont  des 
especes  qui  ont  ete  trouvees 
chacune  dans  2  jacheres 
(6,7%). 

Nous  avons  en  outre  iden- 
tifi6  trois  souches  d'arbres 
appartenant  aux  especes 
Coula  edulis,  Irvingia  gabo- 
nensis  et  Pseudospondias 
longifolia.  Ces  souches  peu- 
vent  a  premiere  vue  montrer  .,,,,>       .r;<  . 

que  les  arbres  sont  abattus  , .  ^,^ 
deliberemment.  En  effet,  plu- 
sieurs  cas  de  figures  peuvent  expliquer  cela;  nous 
en  donnons  quelques  exemples:  soit  les  arbres 
ne  sont  pas  arrives  en  age  de  produire,  dans  ce 
cas,  le  paysan  netrouve  aucun  interet  a  le  preser- 
ver, soit  les  arbres  sont  casses  pendant  I'abattage 
au  moment  de  la  chute  des  autres  arbres,  malgre 
la  volont6  du  paysan  a  vouloir  preserver  I'arbre 
utile.  Dans  I'ensemble,  nos  observations  ont  mon- 
tre  que  les  populations  villageoises  ont  une  ferme 
volont6  de  preserver  les  arbres  fruitiers  a  defaut 
de  pouvoir  les  cultiver.     ->  ,,       .,. ,     _, 

Dans  la  litterature,  Nicolas  (1977)  et  CABALLE 
(1978)  signalent  que  les  paysans  Gabonais  ont 
I'habitude  de  laisser  les  arbres  fruitiers  sur  pied 
lors  du  d6frichage  pour  tirer  parti  de  leurs  fruits, 
alors  qu'ils  abattent  les  autres.  L'un  d'eux  (CA- 
BALLE, 1978)  cite  Coula  edulis  et  Irvingia  gabo- 
nensis,  I'autre  (Nicolas  1977)  ajoute  en  plus  de 
ces  deux  espdces:  Antrocaryon  klaineanum  et 
Panda  Oleosa.  Nicolas  (1977)  note  en  outre  que 
Pseudospondias  longifolia  est  une  espece 
preservee  pour  son  ecorcexjui  servirait  a  faire  des 
lavements  en  pharmacopee  africaine.  Nos  obser- 
vations   confirment    alors    celles  des  auteurs; 


1  :  Liste  des  especes  observ6es  dans  17  jachdres 
List  of  species  observed  in  17  areas  of  fallow  land 


Scientific  Name/Noms 
scientifiques 

Number  of  Plants 

Observed/Nombre  de 

pieds  observes 

Number  of  Fallow 

Land 

Counted/Nombre  de 

lacheres  recensees 

Remarks/Remarques 

Irvingia  gabonensis 

7 

7 

+  IstumD/souche 

Gambeva  lacourtiana 

2 

2 

Coula  edulis 

2 

2 

+  IstumD/souche 

Mammea  africana 

1 

1 

Pseudospondias 
lonsifoha 

3 

3 

+  Istump/souche 

Trichoscypha 
acuminata 

2 

2 



In/ingia  gabonensis  was  the  species  that  was  re- 
corded most  frequently;  it  was  identified  in  7  plots 
of  fallow  land  (a  tree  per  plot,  23.3%).  Pseudospon- 
dias longifolia  (Anacardiaceae)  was  identified  in  3 
plots  (10%);  Gambeya  lacourtiana  (Sapotaceae), 
Coula  edulis  (Olacaceae)  and  Trichoscypha  acu- 
minata (Anacardiaceae)  were  each  identified  in  2 
plots  of  fallow  land  (6.7%).  Three  tree  stumps  be- 
longing to  the  Coula  edulis,  Irvingia  gabonensis 
and  Pseudospondias  longifolia  species  were  also 
identified.  At  first  sight,  one  would  be  inclined  to 
believe  that  these  trees  were  deliberately  cut  down. 
I  n  fact,  several  factors  may  explain  this  and  we  shall 
give  a  few  examples:  either  the  trees  did  not  attain 
their  reproductive  stages  and  in  this  case,  no  one 
was  interested  in  keeping  them,  or  they  were  cut 
down  by  other  trees  that  were  being  felled,  despite 
the  local  people's  desire  to  preserve  them,  useful 
as  they  were.  On  the  whole,  our  observations  sho- 
wed that  rural  dwellers  have  a  strong  desire  to  pre- 
serve fruit  trees  if  they  cannot  cultivate  them. 

In  their  studies  NICOLAS  (1977)  and  CABALLE 
(1978)  noted  that  rural  people  in  Gabon  usually 
leave  fruit  trees  standing  at  the  time  of  clearing  the 


n 


toutefois  nous  ajoutons  a  cette  liste,  Gambeya  la- 
coutina,  Mammea  africana  (Guttiferaceae)  et  Tri- 
chosypha  acuminata.  II  parait  utile  de  preciser 
que  Pseudospondias  longifolia  est  preserve  sur- 
tout  pour  ses  fruits  dans  le  Nord-est  du  Gabon. 
Par  ailleurs,  Vlrvingia  gabonensis  est  de  loin  I'es- 
pece  la  mieux  preservee.  La  presence  de  nom- 
breux  individus  dans  les  difterentes  jacheres  in- 
ventoriees,  confirme  I'importance  que  les  popula- 
tions rurales  accordent  a  cette  espece  au  Gabon. 
Ces  observations  revelent  d'emblee  I'imperieuse 
necessite  de  rechercher  a  domestiquer  VIrvingia 
gabonensis  et  bien  d'autres  arbres. 

En  Afrique  des  milliers  de  plantes  sauvages  sont 
utilisees  quotidiennement,  non  seulement  par  les 
quelques  communautes  de  cueilleurs  -  chasseurs 
encore  existantes,  mais  par  la  grande  majorite 
des  populations  africaines  (GRVETTI  etal.,  1978 
inHERZOG,  1992). 

Parmi  ces  plantes,  nombreuses  sont  celles  qui 
fournissent  des  fruits  comestibles  au  Gabon,  lei, 
les  paysans  connaissent  bien  les  arbres  fruitiers 
sauvages;  ce  sont  de  grands  arbres  pour  la  plu- 
part,  lis  savent  ou  les  trouver  pour  en  recolter  les 
fruits  en  periode  favorable. 

Les  fruits  sont  non  seulement  consommes  mais 
egalement  vendus.  Cedependant  ii  existe  un  pa- 
radoxe :  les  principaux  arbres  fruitiers  cultives  aux 
abords  des  villages  sont  exotiques.  Les  paysans 
ne  prennent  pas  le  risque  de  cultiver  les  arbres 
fruitiers  sauvages,  car  ils  attendront  longtemps  le 
fruit  (BOUROBOU  -  BOUROBOU,  1994). 

A  ce  propos,  11  y  a  lieu  d'indiquer  qu'a.long 
terme,  de  telles  plantes  sont  menacees  de  dispa- 
ration  et  d'oubli  si  aucune  mesure  n'est  prise  dans 
le  sens  de  leur  sauvegarde.  Au  lieu  d'introduire  de 
nouveaux  fruits  exotiques  et  de  continuer  a  deve- 
lopper    ceux  qui  nous  sont  connus  depuis  des 


land  to  pick  their  fruits.  Other  trees  are  however 
cut  down.  CABALLE  (1978)  names  some  of  these 
trees  as  Coula  edulis  and  In/ingia  gabonensis.  NI- 
CHOLAS (1977)  names  two  others,  Antrocaiyon 
klaineanum  and  Panda  oleosa.  NICHOLAS  (1977) 
further  notes  that  Pseudospondias  longifolia  is 
preserved  for  its  bark  which  is  used  for  enemas  In 
African  traditional  medicine.  Our  observations 
confirmed  those  of  other  researchers;  however, 
the  following  species  will  be  added  to  this  list: 
Gambeya  locourtiana,  Mammea  africana  (Guttife- 
raceae) and  Trichoscypha  acuminata.  It  is  useful 
to  note  that  Pseudospondias  longifolia  is  mainly 
preserved  for  its  fruit  in  north-eastern  Gabon.  Irvin- 
gia  gabonensis  is  by  far  the  best  preserved  spe- 
cies. The  presence  of  many  trees  of  this  species  in 
the  different  plots  of  fallow  land  surveyed  is  proof 
of  the  importance  the  rural  people  attach  to  it  in 
Gabon.  These  observations  show  right  away  the 
pressing  need  for  attempts  at  cultivating  In/ingia 
gabonensis  and  many  other  trees. 

In  Africa,  thousands  of  wild  plants  are  used  dai- 
ly not  only  by  some  existing  hunter-gatherer  com- 
munities but  also  by  most  African  people  (GRVET- 
TI etal.,  1987  in  HERZOG,  1992). 

In  Gabon,  several  of  these  plants  provide  edible 
fruit.  Rural  people  here  know  the  wild  fruit  trees  ve- 
ry well;  these  are  mainly  big  trees.  These  people 
also  know  where  to  locate  them  and  harvest  their 
fruit  at  the  appropriate  time. 

Fruits  are  not  only  consumed  but  also  sold  as 
well.  However,  one  paradox  is  that  the  main  fruit 
trees  cultivated  in  the  outskirts  of  villages  are  exo- 
tic. Rural  dwellers  do  not  venture  into  the  cultiva- 
tion of  wild  fruit  trees  because  they  would  have  to 
wait  a  long  time  for  the  fruit  (BOUROBOU-BOU- 
ROBOU.  1994). 

In  this  connection,  there  are  grounds  to  note  that 
in  the  long  run,  such  plants  will  be  threatened  with 
extinction  if  measures  are  not  taken  to  protect 


47 


d^cennies,  une  autre  demarche  consiste  a  do- 
mestiquer  certaines  especes  fruitiers  promet- 
teuses.  C'est  le  travail  que  nous  entreprenons  ac- 
tuellement. 

BIBLIOGRAPHIE 


them.  Instead  of  introducing  new  exotic  fruits  and 
continuing  to  develop  those  which  we  have  known 
for  decades,  another  option  would  be  to  cultivate 
some  promising  species  of  fruit  trees.  This  is  the 
work  we  are  currently  undertaking. 


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5'j|i 


Dr.  BOUROBOU  BOUROBOU,  Docteur  en  Botanique  et  Ecologie  Tropicale/ 
I.R.E. TICENAREST  B.  P.  13.354  Libreville,     GABON. 

**  Dr.  POSSO  Paul,  Docteur  en  Ecologie  et  Amenagement  du  Territoire 
I.R.E.T/CENAREST-BP.  13354  Libreville,  GABON. 


Le  contenu  des  articles  de  cette  revue  exprime  les  opinions  de  leurs  auteurs 
et  ne  reflate  pas  n6cessairement  celles  de  la  FAO,  du  PNUE  ou  de  la  r6dac- 
tion.  II  n'exprime  done  pas  une  prise  de  position  officielle,  ni  de  I'Organisa- 
tion  des  Nations  Unies  pour  rAlimentation  et  I'Agriculture,  ni  du  Programme 
des  Nations  Unies  pour  I'Environnement.  En  particulier  les  appellations  em- 
ployees dans  cette  publication  et  la  presentation  des  donn6es  qui  y  figurent 
n'impliquent  de  la  part  de  ces  Organisations  aucune  prise  de  position  quant 
au  statut  juridique  des  pays,  territoires,  villes  ou  zones  ou  de  leurs  autorit^s,  ni 
quant  aux  traces  de  leurs  frontidres  ou  limites. 


The  opinions  expressed  by  contributing  authors  are  not  necessarily  those  of 
FAO,  UNEP  or  the  editorial  board.  Thus,  they  do  not  express  the  official  posi- 
tion of  the  Food  and  Agriculture  Organization  of  the  United  Nations,  nor  that 
of  the  United  Nations  Environment  Programme.  The  designations  employed 
and  the  presentation  of  material  in  this  publication  do  not  imply  the  position 
of  these  organisations  concerning  the  legal  status  of  any  country,  territory,  ci- 
ty or  area  or  of  its  authorities,  or  concerning  the  delimitation  of  its  frontiers  or 
boundaries. 


Cover/Couverture  :  Vautour  fauve  /  Tawny  Vulture 

(Photo  :  Moali) 

Back  cover/Couverture  arridre  :  Gazelle  DAMA  en  semi  captivity  /  DAMA  gazelle  in  semi  captivity 

(Photo  :  Oudar)