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Full text of "Note sur le Callovien de la Haute-Marne : et spécialement sur un gisement situé dans la commune de Bricon"

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SUR 


Le Calovien de 1 Haute-Marne 


et spécialement sur un gisement 


SITUÉ DANS LA COMMUNE DE BRICON 


PAR 
R: THIÉRY (Stratigraphie) 
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M. COSSMANN (Paléontologie) 


VESOUL 
IMPRIMERIE EŸ LIBRAIRIE DE LOUIS BON 
1907 
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NOTE 


SUR 


et spécialement sur un gisement 


SITUÉ DANS LA COMMUNE DE BRICON 


PAR 


P. THIÉRY (Stratigraphie) 


et 


M. COSSMANN (Paléontologie) 


VESOUL 


IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE LOUIS BON 


1907 


Le Calovien de là Haute-Marne - 


INTRODUCTION 


Lorsque nous avons entrepris la rédaction de cette 
Note, pour faire connaître au public la mise au jour d’un 
nouveau gisement de fossiles calloviens, notre but était 
d'abord de n’y joindre qu'une simple liste des espèces 
bien connues qu'il nous paraissait contenir. Puis, au 
cours de la détermination des espèces, nous nous 
sommes aperçus qu'il y avait, dans le nombre, quelques 
Gastropodes et Pélécypodes nouveaux, à faire connai- 
tre avec des figures à l’appui: en outre, l'identification 
des Pélécypodes jurassiques présente de réelles incer- 
titudes, d'Orbigny n'ayant pas achevé la Paléontologie 
_ française des terrains jurassiques, et les publications 
étrangères, relatives aux bivalves du Jurassique infé- 
rieur étant déjà anciennes, rares et peu précises. 

Il en résulte qu'au lieu de nous borner à décrire les 
espèces nouvelles du gisement de Bricon, nous avons 
pensé qu'il serait intéressant d'ajouter aussi quelques 
notes relatives à des espèces antérieurement connues, 
ou non encore figurées, comme, par exemple, celles que 
d'Orbigny a nommées dans le Prodrome, avec une ou 
deux lignes de description, et qui attendent encore leur 
identification certaine. 

C'est ce qui explique que notre Travail mentionne 
presque exclusivement des Gastropodes et des Pélécy- 
podes, à l’exclusion des Céphalopodes qui sont ample- 
ment connus, et en y ajoutant quelques notes que 
M. Henri Douvillé a bien voulu nous remettre sur les 
Brachiopodes dont il est, en quelque sorte, l'arbitre. 


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SUR 


Le Callovien de la Haute-Marne 


et spécialement sur un gisement 


SITUÉ DANS LA COMMUNE DE BRICON 


PAR 


MM. P. THIÉRY (Stratigraphie) et M. COSSMANN (Paléontologie) 


STRATIGRAPHIE 


Le Callovien est représenté dans la Haute Marne par 
une bande de terrain courant du Sud-Ouest au Nord-Est 
et se trouvant ordinairement au pied de côtes couronnées 
par le Séquanien. On peut facilement en étudier le déve- 
loppement dans les tranchées du chemin de fer de Chà- 
tillon-sur-Seine à Chaumont, et de Chaumont à Neufchà- 
teau. Dans le bassin bourguignon, il constitue la base de 
l'Oxfordien de Montormontier à Occey et s’allonge en 
remontant vers Montsaugeon et Dommarien; puis, plus 
au Nord, on en retrouve deux petits lambeaux près 
de Piépape et Chassigny. La partie la plus intéressante 
pour l'étude générale est celle qui traverse le départe- 
ment suivant la ligne S.-O., N.-E. 

Près de Liffol-le-Petit, à la limite E. du département, 
le Callovien repose sur un banc de dalle oolithique dont 
la partie supérieure est taraudée, couverte d’huîtres, de 


Se FRERE 
serpules ; au-dessus vient la zone à Macrocephalites 
macrocephalus, qui débute par une zone marneuse 
(d'environ o"5o), recouverte par plusieurs lits de 
s calcaire gris bleuâtre, ro- 
Es = ak 20 . + . 
LE cailleux, qui, à la partie 
supérieure, sont absolu- 
ment une véritable luma- 
_—=_|;8, chelle à Waldheimia 
obovata. Cette couche de 
1M80 atteint ici son maxi- 


Zone à 
R. anceps 


Zone à 


M. Macrocephalus 


mum d'épaisseur et ren- 

Coupe du Callovien à Liffol-le-Petit ferme une faune tres 
variée. La coupe se termine par un lit d'argile rougeûtre 
à la partie inférieure, noirâtre au-dessus avec oolithes 
ferrugineuses. qui autrefois était exploité comme minerai 
de fer, et dans lequel apparaît /eineckeia anceps. 

C’est vers ce point qu'a lieu le changement de faciès de 
la zone à M. macrocephalus si bien décrit par 
Wohlgemuth (1). Au lieu de l'alternance de calcaires 
terreux et rocailleux, on remarque la formation de dalles 
minces, ferrugineuses, pétries de débris d’Encrines dont 
l'épaisseur augmente insensiblement et finit par constituer 
un banc de dalle nacrée dont la faune est la même que 
celle de la zone marneuse. Il s’en suit donc qu’à la fin de 
l'époque bathonienne, après le dépôt des calcaires à 
Rhynchonella decorata, est apparue une faune qui s’est 
surtout développée au N.-E., où elle atteint son maximum 
de développement. Ce qui corrobore cette manière de 
voir, c'est que la transition n'est pas brusque entre la 
dalle nacrée et la zone marneuse ; il n'y a pas amincis- 
sement de couche, mais bien modification insensible des 
éléments constitutifs. 


(1) Wouicemuru. Recherches sur le jurassique moyen à l'Est du 
bassin de Paris, p. 156; 1883. 


NN Ve 

Si nous nous transportons à la limite O. du départe- 
ment, nous constatons, à la gare de Latrecey, la présence 
d'un banc de calcaire à Rhynchonella Hopkinsirecouvert 
de dalles spathiques ferrugineuses très minces, qui ne sont 
que le prolongement de la couche que nous venons 
d'étudier et qui atteint son maximum d'épaisseur à 
Bologne (3). 

La zone à Reineckeia anceps se développe depuis Liflol- 
le-Petit jusqu'a Bricon. Elle est caractérisée par la 
présence d’oolithes ferrugineuses disséminées dans un 
calcaire marneux rougeûtre surmonté d’une argile noi- 
râtre renfermant aussi une certaine quantité de ces 
oolithes. Lors de l'exploitation du minerai, certaines 
localités (Marault) ont fourni de superbes séries de fossiles. 
Aujourd'hui, il est très difficile d'atteindre les points de 
la couche qui n’ont pas été extraits et c'est accidentelle- 
ment que l’on peut s’en procurer les fossiles. 

Une carrière ouverte au sud de Bricon, à 200 du 
village, nous a toutefois permis de recueillir dans cette 
zone des spécimens intéressants. La couche repose sur un 
banc de calcaire, à grains 
cristallins, cassure mou- 
chetée de points ocreux 
dont la surface supérieure 
est écrasée. Elle n'est 
facilement visible que 
lorsque le « découvert » 


Zone à 
P. athleta 


est récent : bien que son 
Zone à R. anceps 


épaisseur soit restreinte 
(omro), les fossiles y sont 
assez abondants, mais malheureusement privés le plus 
souvent de leur test. 

Au-dessus, sur une hauteur de 2"75 se développent des 
calcaires marneux gris ou jaunâtres, avec taches ferrugi- 


Coupe du Callovien à Bricon 


CPU. Me 

neuses passant insensiblement à des marnes et calcaires 
avec oolithes ferrugineuses dans lesquels, à côté de 
Peltoceras athleta apparaissent déjà des formes oxfor- 
diennes (Amalt. cordatus, Mariæ, Peltoceras Eugentü, 
arduennense). 

Dans une carrière située à 200% à l'Ouest, de la 
précédente, la couche à Reineckeia anceps n'existe plus au 
même niveau. Nous nous trouvons donc en présence du 
littoral de cette formation. 

La zone à Peltoceras athleta, qui termine le callovien, 
s'observe avec les mêmes caractères depuis la gare de 
Latrecey jusqu'au sud de Bologne. Une carrière ouverte 
près de la barrière de Marault montre que sa constitution 
est toujours identique et qu'elle recouvre la zone à 
Reineckeia anceps. Au nord de Bologne, le faciès ferrugi- 
neux à fait place à un faciès calcaire, qui débute par une 
couche d'argile (1M25) surmontée de bancs de calcaires 
5 RE très argileux, irréguliers, 

ALES se délitant facilement à 
l'air, que Tombeck (1) dé- 
Oxfordien Ê ° 
“a signait sous le nom de 
calcaires marneux fissiles 
CELLES à A.Lambertiet À .athleta, 
! et qui deviennent de plus 
( en plus minces. Le passage 


Zone à 
P. athleta 


aux marnes oxfordiennes 
se fait insensiblement et 


Zone à 
R. anceps 
l’on rencontre déjà des am- 


Di rod { monites pyriteuses entre 


Coupe du Callovien à Rimaucourt les derniers bancs. 


(1) Tou3Eeck. Note sur les étages oxfordien et callovien de la 
Haute-Marne, B. S. G. F. (3), IE, p. 26 ; 1874. 


ne = 
On peut étudier tout particulièrement ce faciès à la gare 
de Rimaucourt où l’on relève la coupe suivante : 


Argiles à Creniceras Renggeri ........,...... Rae ter 

Calcaires argileux jaunâtres séparés par des marnes 
ATRIEUSCS AVEC MUNIE EEE RMI on 

Marnes et calcaires jaunâtres à oolithes ferrugineuses 


EAN 2H CUT PR EREMRON EURE PAPPEE PE PAGE ARE UPS EE 
Halle nacrée;à; points: OCrenx- see ne fre 0 CU 
Galcaire oolithique avec R. decorala..…............e 0? 


Les nombreuses tranchées du chemin de fer permettent 
de suivre le développement de cette zone qui se termine 
en biseau près de Liffol-le-Petit. 

IL est à remarquer qu'au changement de faciès dans la 
zone à P. athleta, correspond une modification dans la 
couche supérieure. Y a-til corrélation ? C’est ce que 
nous nous réservons d'étudier ultérieurement. 

Le croquis ci-dessous donne une coupe générale des 


En RBrron Eofogre me 


PR PA RP 

se Zone à C. Fencaerk 

ri RS . iso | 

RE 

Zone à Father ferrugireuse ne à Pate colnne— 
EE 


Xone-a KR. ancehe 


27 Loncà 


— Em. Macroc, 
— "© 


PBatfriomien 


différentes zones composant le Callovien dans la Haute- 
Marne. 


ED | he 


PALÉONTOLOGIE 


Pseudomelania Hedonia [d'Orb.] 


1847 Chemnitzia Hedonia, D'Or. Prod., I, p. 332, ét. 
12e, n° 67. 

1850 — — Pal; fr. ter ur 1075 
pl261, fie; 


Moules internes, qui, par leurs tours médiocrement 
élevés, dont la hauteur égale les trois quarts de la lar- 
geur, ressemblent plus à la figure de Ch. Hedonia qu'à 
celle de Ch. Bellona, espèce du même niveau pour 
laquelle d'Orbigny insiste tout particulièrement sur ce 
que les tours sont làâches et disjoints. C’est d’ailleurs 
Ch. Hedonia qu'il cite dans la Haute Marne, tandis que 
Ch. Bellona n'a été signalé que daus la Sarthe, les Deux- 
Sèvres et le Jura. Bien qu'il ne s'agisse que de moules 
internes, le classement de ces coquilles dans le Genre 
Pseudomelania n’est pas douteux. 

(Z. à R. anceps). 


Ampullospira Zangis [d'Orb.] 


1851 ÂVatica Zangis D'Or. Pal. fr. terr. jur., IE, p. 198, 
pl. 297, fig. 10-11. 


Les moules internes de petite taille qu'on recueille dans 
le gisement de Bricon ont exactement le galbe et les pro- 
portions de l'individu de la Sarthe, figuré par d'Orbigny 
dans la Paléont. française. Leur spire est élevée, conique, 
et leur dernier tour ne représente que les deux tiers de 
la hauteur totale, quand on le mesure de face, à partir de 
la suture inférieure jusqu'a l'extrémité antérieure’ de 


Ni: — 
l'ouverture. Le diamètre de la coquille est de 11 mill. 
pour une hauteur de 19 mill. 

Bien que je ne connaisse que le moule interne de cette 
espèce, je n’hésite pas à le classer dans le Genre Armpul- 
lospira Harris (Euspira auct., non Ag.) à cause de ses 
affinités avec À. bajocensis d'Orb., qui a le même galbe. 
On sait que toutes ces formes, autrefois confondues avec 
Natica, appartiennent vraisemblablement à une Famille 
différente, à cause de la courbe sinueuse de leur péris- 
tome, de leur ombilic clos par une callosité, ou garni 
d'un limbe comme chez Ampullina ; Eug. Deslongchamps 
(Bull. Soc. linn. Norm.,t. V., p. 122) inclinait à penser 
que ces coquilles doivent plutôt être classées dans la 
Famille des Pyramidellidés que dans celle des Naticidés ; 
mais, dans mes entretiens avec lui, j'avais constaté que 
plus récemment son opinion s'était modifiée, et qu'il était 
d'accord avec moi pour les rapprocher des Pseudome.- 
laniidæ, à cause de leur péristome sinueux. 

(Z. à P. athleta). 


Ampullospira Chauviniana [d'Orb.] 


1847 Natica Chauviniana, D'Ors. Prod. I, p.339, ét. 12e, 
n°79. 

1891 — — D'Or. Pal. fr. terr. jur., II, 
P. 198, pl. 297, fig. 12-13. 


Beaucoup plus courte (12 mill. de longueur, sur 11 mill. 
de diamètre) que l'espèce précédente, cette forme s’en 
distingue probablement par d'autres caractères que l’on 
ne peut apprécier, puisqu'on ne la connaît qu’à l’état de 
moule ; elle est probablement du groupe de A. adducta 
Phill., de l'étape Bajocien, ou de A. Zetes d'Orb., de 


PUR: = 
l'étage Bathonien, mais on ne pourra en être certain que 
lorsqu'on aura pu en étudier le test. 


(Z. à P. athlela). 
Littorina Meriani [Goldf.] 


1844 Turbo Meriani Gozpr. Petref. Germ., t. Il, 
P. 97, pl. 193, fig. 16. 


1850 — — D'Or. -Proû:. LP. 394 6h, 
n° 107. 

1994 — — D'Oge,Pal Jr, terreur T'UL 
p. 355, pl, 30, fig. 1-5. 

1867 — — LaAusE, Gastr., v. Balin, p. 8. 

1896 Liltorina Meriani pe Lor. Oxf. Jura, p. 49, pl. vis, 
fig. 2. 

1900 _ — DE Lor.Oxf.Jura Lédon., p. 108, 
pl. vi, fig. 30. 

1903 — — DE Lor. Oxf.supér. Jura Lédon., 
P- 120. 


Un petit échantillon de Bricon montre bien la columelle 
large et aplatie, qui caractérise cette espèce et qui en con- 
firme le classement dans le Genre ZLittorina : ce détail 
avait été exactement reproduit sur le grossissement de la 
figure originale de Goldfuss, et la figure de la Paléontolo- 
gie française est également exacte à ce point de vue. 

Les proportions de cette espèce et son ornementation 
sont assez variables; notre individu correspond à la 
variété étroite, à quatre rangs de granulations sur chaque 
tour ; ses tours sont peu convexes et séparés par de pro- 
fondes sutures. La base du dernier tour est complète- 
ment imperforée et le bord columellaire, large et calleux, 
s'y applique largement; une petite carène le limite exté- 
rieurement. 


(Zone à Pell. athleta). 


nt — 


Neritopsis plesiomorpha, 06. sp. 
PI. 1, fig. 15 16 


Taille moyenne ; forme globuleuse, quoique surbaissée ; 
spire courte, peu saillante; trois ou quatre tours con- 
vexes, séparés par une profonde dépression canaliculée à 
la suture, croissant très rapidement, ornés de filets 
spiraux et réguliers. Dernier tour embrassant presque 
toute la coquille, à suture légèrement ascendante, orné 
de quatre filets spiraux sur la rampe aplatie qui accom- 
pagne la suture, et de quinze costules spirales rugueuses, 
sur toute sa surface arrondie, avec un cordonnet plus fin 
dans chaque intervalle ; l’ensemble est finement décussé 
par des accroissements obliques et très serrés ; base 
d'abord convexe près de la périphérie, puis excavée au 
centre, et ornée comme le dernier tour, mais avec des 
filets plus serrés, beaucoup moins saillants et moins 
régulièrement alternés. Ouverture dilatée, arrondie. 

Dimensions. — Hauteur : 15 mill.; grand diamètre : 
18 mill.; petit diamètre : 12 mill. 

Rapp. et différ. — Gette coquille est extrêmement voi- 
sine de V. sulcosa d’Arch., et j'ai même hésité à l’en 
séparer; cependant son ornementation est plus fine : 
même chez les individus adultes de l’espèce de d’Archjac, 
quand ils n’atteignent pas la moitié de la taille de 
N. plesiomorpha, on ne compte guère qu'une dizaine de 
costules aplaties, entre lesquelles il y a un filet plus fin, 
de sorte que l’ornementation de N. sulcosa paraît plus 
grossière, et elle ne conserve sa finesse que chez les tous 
jeunes individus ; les rugosités qui caractérisent les cos- 
tules carénées de N. plesiomorpha n'existent pas chez sa 
congénère. Quant à N. Baugieri d’Orb., du Bathonien, 
c’est une coquille dont la spire est beaucoup plus sail- 


DENT) Toi 

lante et dont les tours sont ornés de rides axiales à la 
partie inférieure, au-dessus de la suture. Je n’ai malheu- 
reusement pu étudier l'ouverture de notre nouvelle 
espèce : elle est mutilée et encroûtée par l’oolite calcaire; 
mais il n'est pas douteux que c’est bien un Veritopsis, 
même très voisin de V. sulcosa dont l'ouverture est 
intacte sur mes spécimens. 


(Z. à R. anceps). 


Amphitrochus briconensis, n06. gen., nov. sp. 


PI. 1, fig. 13-44 


Taille moyenne; forme conique, assez évasée; spire 
médiocrement allongée, étagée : tours excavés, à peu près 
lisses, bicarénés en avant, très étroits: dernier tour 
grand, muni à la périphérie d’une double carène crénelée, 
l’inférieure plus proéminente que l’antérieure qui limite 
la base lisse et imperforée, un peu déprimée au pourtour, 
légèrement convexe vers le centre où il existe quelques 
plis rayonnants et sinueux, aboutissant à l'emplacement 
fermé de l’ombilic. 

Dimensions. — Hauteur : 3 mill.; diamètre : 13 mill. 

Rapp. et différ. — Bien que l'échantillon ci-dessus 
décrit soit en assez mauvais état et que son ouverture 
soit complètement mutilée, il ne m'est pas possible de le 
confondre avec 7. Lorierei d'Orb., du Bathonien de la 
Sarthe, parce que ce dernier n’a pas de crénelures sur les 
carènes périphériques ; à ce point de vue, 7. briconensis 
se rapprocherait davantage de 7. duplicatus Sow., qui a 
aussi des crénelures: mais l’ombilic de l’espèce bajo- 
cienne est plus ou moins largement ouvert, ses deux 
carènes sont bien plus rapprochées à la périphérie de la 
base, et c’est l’antérieure qui est la plus saillante. 

Ces trois espèces forment un groupe tout particulier 


VAN 
qui — ainsi que j'ai pu le constater sur de bons spécimens 
de 7”. duplicatus — est caractérisé par la gouttière que 
possède l'angle antérieur de l'ouverture, gouttière à 
laquelle correspondent les plis circa-ombilicaux, évi- 
demment formés par les accroissements successifs de 
cette gouttière. Cette disposition n'a rien de commun 
avec celle qu'on observe dans Tectus ou chez Zisiphinus 
(= GCalliostoma) ; elle justifierait amplement la création 
d'un nouveau Genre, exclusivement infrajurassique (on 
ne voit rien de semblable dans les couches supérieures 
du Jura ni dans le Crétacique), pour lequel je propose le 
nom Amphitrochus. L'espèce génotype est Trochus 
duplicatus, et la caractéristique de ce Genre est la gout- 
tière antérieure de son ouverture, indépendamment de 
son ornementation et de sa base. 

(Z. à P. athlela). 


Pleurotomaria Cypræa d'Orb. 
PI, 1, fig. 18. 


184 Erod. p.393. ét"19 n0 85; 

1859 Pal. fr., terr. jur., II, p. 538, pl. 410 [posthume, 
par Cotteau|. 

1906 PerirccerG, Le Callovien de Baume-les-Dames, 


Da. 


Taille assez grande ; forme déprimée, plus large que 
haute, imperforée ; spire médiocrement élevée, à angle 
spiral variant avec l’âge, d’abord égal à 70° vers le som- 
met, et atteignant près de 100° au dernier tour : environ 
huit tours plans, subimbriqués vers la suture antérieure, 
ornés d’une dizaine de filets spiraux, finement treillissés 
par les accroissements ; la ligne de la bande du sinus est 
marquée en avant par un cordon plus large et plus sail- 
lant, au-dessus d’un angle finement crénelé, qui est contigu 


RG = 

à la suture antérieure. Dernier tour supérieur à la moitié 
de la bauteur totale, muni à la périphérie d’une quille 
exigué et créneiée par de petites costules obliques ; base 
plane ou à peine convexe entre une dépression contiguë 
à la quille et le creux central de la région ombilicale, 
ornée de sillons inéquidistants, qui s’espacent davantage 
sur la partie médiane et un peu convexe : entonnoir om- 
bilical complètement clos par une callosité lisse et limité 
par un petit bourrelet obsolète. Ouverture déprimée, 
quadrangulaire ; labre oblique, entaillé par un sinus 
très profond sous la quille crénelée ; columelle courte, 
lisse, calleuse. 


Dimensions. — Hauteur : 34 mill.; grand diamètre : 
55 mill. 
Rapp. et Différ. — Si, comme l'indique la référence 


synonymique de la Paléontologie française, publiée par 
Cotteau d’après les notes posthumes de d'Orbigny, cette 
espèce est réellement la même que P. Humbertina Buv., 
il n’y a pas de doute que ce nom — qui date de 1852 — 
doit être préféré à Cypræa qui — quoique publié en 1847 
— n'était accompagné d'aucune figure et ne comportait 
qu'une diagnose de deux lignes. Toutefois, je ne crois 
pas qu'il y ait identité entre ces deux espèces, du moins 
si l’on s’en rapporte aux figures ; car P. Humbertina Buy. 
(Stat. géol. Meuse, p. 39, pl. xxv, fig. 8-9) est représenté 
comme muni d’un bourrelet périphérique plus arrondi et 
bien plus grossièrement crénelé; en outre, des costules 
plus saillantes et obliques se montrent au-dessous de ce 
bourrelet, sur la partie antérieure des tours; enfin 
Buvignier indique dans la diagnose que l’ombilic est 
légèrement calleux, mais il ne mentionne pas que la base 
soit imperforée. D'autre part, l'angle spiral de la coquille 
de la Meuse est plus régulier, beaucoup plus ouvert que 
celui de la figure de la Paléontologie française, qui est 


1er PRET 

manifestement inexacte à ce point de vue et qui repreé- 
sente évidemment une moyenne entre les côtes du jeune 
âge et de l’âge adulte, ainsi qu'on le remarquera d'après 
la diagnose que j'ai refaite ci-dessus. 

Quoi qu'il en soit, les échantillons que je fais figurer, 
de la Haute-Marne, répondent complètement aux carac- 
tères de P. Cyprœa, et beaucoup moins à ceux de 
P. Humbertina; c'est ce qui me décide à laisser dis- 
tinctes ces deux espèces. D'ailleurs, pour vérifier si les 
différences ne proviennent pas d'une exagéralion du 
dessinateur de l’Atlas de Buvignier, il faudrait comparer 
nos échantillons avec le type de la collection de cet 
auteur, et il m'a été impossible autrefois d'en obtenir 
l'accès. 

P. Cypræa a le même galbe que ?. Normaniana 
d'Orb., de l'étage Bathonien, mais ce dernier a la spire 
costulée et les crénelures arrondies comme P?. Æumber- 
{ina; en outre, sa base ornée de costules rayonnantes et 
sinueuses n’a aucune ressemblance avec celle de P, Cy- 
prœæa, et sa callosité ombilicale paraît convexe au lieu 
d'être creusée. Parmi les Pleurotomaires calloviens de 
Montreuil-Bellay, il n’y a que ?. amphiloga Héb. et 
Desl. qu'on puisse rapprocher de P. Cyprœa; mais 
l'espèce angevine est subperforée sous le renversement 
de la lèvre columellaire, quoique cependant Hébert et 
Deslongchamps ajoutent que. parfois, l’ombilie est «com- 
plètement oblitéré par une légère callosité »; d'autre 
part, P. amphiloga a un galbe plus régulièrement 
conique, moins déprimé que celui de P. Cyprœæa, sa 
quille périphérique est moins saillante et sa base est plus 
convexe, ornée de cordons concentriques beaucoup moins 
saillants et plus serrés. Enfin ?. ÆEudora d'Orb., de 
l'Oxfordien, qui a le même angle spiral que P. Cypræa, 


9 


… 


s'en distingue par son large ombilic et par sa bande du 
sinus plus large. 

Loc. Bricon, plésiotype (pl. IL fig. 18), ma coll., re- 
cueilli par M. Thiéry dans la zone à 2. anceps. Tour 
nus, Châtillon-sur-Seine, Montigny-sur-Aube, ma coll. 
Pizieux, Chauffour, Beaumont-sur Sarthe, Nantua, Chap- 
pois (Jura) d'après d'Orbigny. 


Pleurotomaria Thieryi, 206. sp. 
PL. 1, fig. 7-8 


1: 


Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, élancée ; 
spire longue, à galbe extraconique, dont l’angle spiral 
croit avec l’âge depuis 35° jusqu’à 60° environ; tours 
excavés, dont la hauteur ne dépasse guère le quart de la 
largeur moyenne, munis à leur partie antérieure d’un 
gros bourrelet saillant et crénelé, ornés sur toute leur 
surface de filets spiraux, réguliers et serrés, qui se trans: 
forment sur le bourrelet en larges rubans simplement 
séparés par les sillons ; des stries d’accroissement exca- 
vées et obliques croisent les filets jusqu’à la bande du 
sinus qui est étroite et immédiatement située sous le 
bourrelet. Dernier tour grand, muni d’une quille arrondie 
à la périphérie de la base qui est légèrement excavée, 
imperforée au centre, et concentriquement sillonnée. 

Dimensions. — Hauteur probable : 30 à 35 mill; dia- 
mètre : 30 mill. 

Rapp. et différ. — Bien que cette coquille ne soit pas 
intacte (il lui manque les premiers tours et une partie 
du dernier), elle est dans un état de conservation qui 
permet de la distinguer de deux autres formes callo- 
viennes, P. Cydippe et P. Niobe, d'Orb., entre lesquelles 
elle est exactement intermédiaire : plus allongée que la 
première dont elle se rapproche par son ornementation, 


= 4 — 

quoique ses tours soient plus excavés, elle a un galbe 
plus voisin de la seconde dont elle s’écarte cependant par 
son gros bourrelet crénelé; elle n’a pas l’ombilic de 
P. Cydippe, et à ce point de vue elle ressemblerait plutôt 
à P. Niobe, si ses crénelures périphériques n’empêchaient 
de la confondre avec ce dernier. Dans ces conditions, je 
me vois contraint de proposer encore une espèce nouvelle 
qui n'a aucun analogue dans le Callovien de Montreuil- 
Bellay. 

Le Pleurotomaire le plus voisin est évidemment 
P. strobilus Desl., de l'étage Bathonien, qui a également 
une spire élancée et un bourrelet crénelé à la partie 
antérieure de chaque tour ; toutefois, l'angle spiral de 
la coquille bathonienne est plus régulier, de sorte qu'elle 
est en réalité moins extraconique; en outre, leur profil 
semble moins excavé, et les saillies noduleuses du bour- 
relet paraissent plus écartées. J'ai relevé ces différences, 
non pas sur les figures de la Paléontologie française. 
mais sur des échautillons de ma collection provenant du 
Bathonien de la Sarthe. 

(Z. à R. anceps). 


Pleurotomaria Nesea d'Orb. 


1650o4alu fe ter -sqjur.slluph 568; pl: Mx6; signe 
(posthume in Cotteau). 

1905 GirARDoT, Paléontostatique jurass., p. 98. 

1906 Perirccerc, (Callovien de Baume-les-Dames, 


pii7: 


Cette espèce porte la date de 1856 dans la Paléontologie 
française ; mais on sait que les dernières pages de texte 
du volume II, relatif aux Gastropodes, n'ont été publiées 
qu'en 1859, par les soins de Cotteau, d’après la note de 

‘éditeur, en haut de la p. 537. 


LS ONE 


La description est assez exacte, mais la figure repré- 
sente un individu plus élancé que celui du gisement de 
Bricon : l’angle spiral, à peu près constant, est d'environ 
6os ; le texte mentionne 55°, mais la figure représente une 
coquille dont l'angle est à peine de 45° 

D'Orbigny — ou plutôt Cotteau — n'a pas comparé 
P. Nesea à P. Münsteri dont l'angle spiral est de 55° à 
80° et dont les tours sont plus fortement étagés, si l'on en 
juge par la figure de la Paléontologie française, qui est 
d’ailleurs bien conforme à la figure originale de l'ouvrage 
de Rœmer (Nord. Ool., pl. xx, fig. 12). D'autre part 
P. Münsteri à l'ombilic assez largement ouvert, tandis 
que ?. Nesea a l’ombilic en partie caché par la callosité 
du bord columellaire. 


(Z. à P. athleta). 


.Pleurotomaria Niobe, d'Orb. 


1859 Pal. fr. terr. jur. IL, p. 546, pl. 415, fig. 1-5. 
1867 LAURE, Gastr. br. Jura. V. Balin. p. 20. 
1906 Perirccerc, Call. de Baume-les Dames, p. 35. 


M. Thiéry nous a communiqué un petit échantillon de 
Bricon, qui répond très exactement à la diagnose et à la 
figure de cette espèce : il mesure 20 mill. de hauteur sur 
15 mill. de diamètre à la base, sur angle spiral est régu- 
lièrement conique, et le bourreiet antérieur dont ses tours 
sont munis ne présente pas les grosses crénelures qui 
caractérisent ?. Thieryi : toute la spire est élégamment 
treillissée par des filets spiraux et des stries d’accroisse- 
ment sinueuses : la base du dernier tour est imperforée 
et excavée, mais comme ce tour n'est pas réellement le 
dernier, l'individu étant incomplet, la surface de la base 
porte le vernis pariétal de l’intérieur de la coquille, de 


sorte qu'on n'y distingue pas lesstries concentriques dont 
elle doit être ornée, quand l'échantillon est complet. 


(Z. à R. anceps). 


Pleurotomaria c/. clathrata Munst. 


1844 Gozpr. Petref. Germ., IIL, p. 74. pl. 186, fig. 8. 
1847 D'Ors. Prod. I, p. 356, ét. 13, n° 137. 
1859 D'Or. Pal. fr. terr. jur., IE, p. 559, pl. 419, fig. 6-10. 


Un seul petit échantillon mutilé, recueilli à Bricon, 
répond à peu près à la figure de la Paléontologie fran- 
çaise, en ce qui concerne la spire qui est extraconique, 
composée de tours étroits et excavés, avec un bourrelet 
crénelé en avant; mais la base de cet individu présente, 
autour de l'ombilic. une série de plis obliques qui ne se 
prolongent pas jusqu’à la périphérie de la base. Il est 
donc possible que cette coquille représente une mutation 
callovienne de l'espèce oxfordienne de Goldfuss, ce qui 
confirmerait l'observation générale faite par Deslong- 
champs à la p. 74 de l'Étude sur les fossiles de Montreuil- 
Bellay, relativement à la phylogénie de certaines formes 
se transformant d’un étage à l’autre. 


(Z. à R. anceps). 


Pleurotomaria callomphala Héb. et Desl. 
PI. 1, fig. 10-12 


1860 Mém. foss. Montreuil B. (B. S. L. N., T. V.) p.76, 
pl. 1v. fig. 4. 

Un jeune individu incomplet, du gisement de Bricon, 
est identique aux figures publiées par Hébert et Deslong- 
champs; sa spire légèrement conoïdale, à crénelures supra- 
suturales, porte un fin treillis de filets spiraux et d’ac- 
croissements sinueux, qui changent d’inclinaison de part 


Er 


et d'autre de la bande située aux deux tiers de la hauteur 
de chaque tour. Au centre de la base, est un vaste enton- 
noir ombilical, subanguleux sur son pourtour, plissé à 
l'intérieur par des rides obliques que croisent des filets 
spiraux et très serrés. 

Hébert et Deslongchamps ont comparé leur espèce à 
P. Nysa d'Orb., qui a les tours de spire beaucoup plus 
convexes, moins fortement crénelés au-dessus des sutures, 
et dont l’ombilic ne porte pas de rides axiales. On peut 
la séparer facilement de P. Germaini par les mêmes 
caractères, et aussi parce que son dernier tour est moins 
élevé. Sa forme conoïdale se rapproche de celle P. avel- 
lana Desl., du Bathonien, et ses rides voisines de la 
suture ont quelque analogie avec les, plis de ?. punctu- 
lata Desl., du même étage bathonien; mais son large 
ombilic ridé l’écarte nettement de ces deux espèces. 
Enfin, dans le Bajocien, il y a ?. monticulus Des]. qui 
a beauconp de ressemblance par son galbe, et son orne- 
mentation avec ?. callomphala, mais sa spire est plus 
élevée et sa base est à demi-lisse ; au contraire, P. Ajax 
d'Orb., qui a la même spire conoïde, est dépourvu de 
rides ou de crénelures, et a un ombilic beaucoup plus 
resserré. 


(Z. à R. anceps). 


Pleurotomaria Cytherea, d'Orb. 
PI. 4,1fe.9 


1947 0Er0d,, En2593. 6E 72, 10165 

1859 Pal. fr. terr. jur., IL, p. 542, pl. 412, fig. 6-10. 

1901 De Lorioz. Moll. oxf. sup. Jura bernois, 1er suppl., 
p- 1. 

1905 GirARDOT. Paléontostatique jurass., p. 98. 

1906 Perrrcrerc. Callov, Baume-les Dames., p.36, 


Il y a quelques rectifications à faire au sujet de la figure de 
la Paléontologie française qui représente la base de cette 
espèce : le dessinateur a indiqué un ombilic en entonnoir 
largement arrondi, tandis que cet ombilic se réduit à une 
perforation étroite, en partie recouverte par le renverse- 
ment de la callosité du bord columellaire; en outre, les 
stries concentriques de la base sont tracées avec un écar- 
tement plus grand que celui des stries de notre plésio- 
type. Les autres caractères de la diagnose sont exacte- 
ment conformes : tours arrondis, angle spiral de 72», 
bande linéaire à peu près médiane et légèrement en 
saillie sous la rainure du sinus, treillis régulier, les filets 
spiraux et les stries d’accroissement formant les chevrons 
arqués de part et d'autre de la bande du sinus, etc... 

D'Orbigny a comparé son espèce à P. carusensis du 
Bathonien, qui est plus étroit et dont l’ombilic est plus 
ouvert; mais il a omis de la rapprocher de P. Germaini 
qui en est aussi très voisin et qui provient du même 
étage, dans l'Ouest de la France. Toutefois, P. Germaini 
a le dernier tour beaucoup plus développé et l'ombilic 
encore plus largement ouvert, ce qui donne à la coquille 
une forme globuleuse qui se distingue assez facilement 
de P. Gytherea. 

(Z, à R. anceps). 


Pleurotomaria Cypris, d'Orb. 


1847 Prod., [, p. 333, ét. 12e, n° 84. 
1859 Pal. fr. terr. jur., IL, p. 541, pi. 412, fig. 1-5. 


Un seul petit échantillon de Bricon me paraît pouvoir 
se rapporter à cette espèce du Jura : la spire est un peu 
saillante, sous un angle de 1349, et la base assez convexe 
est largement ombiliquée, avec un entonnoir évasé et 
légèrement anguleux au pourtour, qui correspond bien 


(ont ee 


aux indications de la figure de la Paléontologie française, 
toute la surface est finement treillissée par des filets 
spiraux et des plis d’accroissement sinueux qui ont à peu 
près la même grosseur. La périphérie de la base, séparée 
par une dépression étroite de la face plane du dernier 
tour, est arrondie et non crénelée. Ces caractères ne per- 
mettent pas de confondre ?P. Cypris avec de jeunes indi- 
vidus de P. montreuilensis qui sont tout à fait discoïdes. 
(Z. à P. athlela). 


Pleurotomaria montreuilensis, Héb. et Desl. 


1860 Mém. foss. Montreuil, B. (B. S. L. N., T. V.), p. 6, 
BpLuV fr. 


Taille médiocre; forme aplatie, discoïde ; spire non 
saillante, à nucléus en goutte de suif, cinq tours complè- 
tement aplatis, planorbulaires, limités à la suture anté- 
rieure par un faible gradin, de sorte qu'ils ne paraissent 
presque pas s'élever les uns au-dessus des autres ; surface 
ornée de plis rayonnants, à peine sinueux, plus visibles 
en arrière que vers le gradin antérieur, treillissés par de 
nombreux filets spiraux et beaucoup plus fins que les 
plis; bande du sinus formant un cordon saillant qui 
coïncide avec le gradin antérieur de chaque tour. Dernier 
tour embrassant toute la coquille, muni au-dessus de la 
bande d'une quille arrondie et crénelée qui limite la base 
à peine convexe et ornée de plis rayonnants très sinueux ; 
ombilic central largement ouvert, à pourtour subangu- 
leux contre lequel les plis de la base aboutissent tangen- 
tiellement. Ouverture très déprimée, rhomboïdale, à 
profil peu oblique ; bord columellaire muni d’une lèvre 
calleuse qui s'attache à la périphérie de l’ombilic. 


ON. Us 

Dimensions.— Epaisseur : 11 mill.; diamètre : 33 mill,; 
diamètre de l’ombilic : 7 mill. 

Rapp. et différ. — Hébert et Deslongchamps ont com- 
paré leur espèce à P.'granulata, du Bajocien, qui a une 
spire plus conique et une base plus bombée ; puis à 
P. discus Desl., de l'Oxfordien de Trouville, qui a la 
base plus convexe, les plis plus fins et la carène moins 
crénelée. Mais ces auteurs ont exprimé l'opinion que 
P. Buvignieri, d'Orb., de l'Oxfordien de Russie, pourrait 
être confondu avec P. montreuilensis ; cette hypothèse 
ne me paraît pas admissible, attendu que d'Orbigny a 
lui-même identifié P. Buvign'eri avec P. diseus, que non 
seulement la figure de la Paléontologie française indique 
une coquille à base bombée, et à fort cordonnets spiraux, 
mais encore que les individus de Neuvizy que j'ai sous les 
yeux confirment ces différences. IL y a donc bien deux 
espèces distinctes : celle du Callovien, connue dans 
l’Anjou et la Haute-Marne, P. montreuilensis ; et celle 
de l’Oxfordien, P. Buvignieri(— P. discus). 

(Z. à R. anceps). 


Pleurotomaria Barottei, nov. sp. 
PI. L., fig. 3-6 


Taille moyenne ; forme déprimée, subdiscoïdale, spire 
très peu saillante, à sommet aplati; environ cinq tours 
plans, disposés en gradins peu élevés, par suite de l’exis- 
tence d'un angle situé au tiers de leur largeur, du côté 
antérieur, et séparé du bourrelet sutural par une rampe 
déclive et un peu excavée; ornementation composée de 
costules axiales et obliques, se terminant par une nodo- 
sité obsolète et arrondie contre l’angle antérieur de chaque 
tour, et croisées par de nombreux filets spiraux, irrégu- 
lièrement distribués, qui sont eux-mêmes treillisés par un 


fin réseau de stries d'accroissement obliques et sinueuses 
comme les costules ; toute cette ornementationse prolonge 
sur la dépression comprise entre l'angle et le bourrelet 
sutural, mais les costules et les accroissements sont 
inclinés en sens inverse de la direction qu’elles ont sur la 
région plane et inférieure de chaque tour; bande du 
sinus coïncidant avec l’angle du gradin. Dernier tour 
embrassant presque toute la coquille, avec une quille 
arrondie ou émoussée à la périphérie de la base qui 
est convexe et arrondie, uniformément ornée de filets 
concentriques et serrés; ombilic largement ouvert et 
étagé, limité par un angle très obsolète. Ouverture ovale, 
plus large que haute ; entaille du sinus assez profonde et 
médiocrement étroite; bord columellaire calleux et 
appliqué sur la paroi ombilicale. 

Dimensions.— Hauteur : 20 mill. ; diamètre : 45 mill. ; 
diamètre de l’ombillie : 12 mill.; longueur du sinus : 
20 mill. ; épaisseur du sinus : 1.5 mill. 

Rapp. et différ. — W n'est pas possible d'admettre que 
cette coquille scit l'âge adulte de ?. montreuilensis qui 
n'a jamais de costules et surtout de noäosités sur ses 
tours de spire, dont l’ombilic est plus étroit, la base plus 
plane et la spire encore plus déprimée. P. Barottei a 
quelque analogie, du côté de la spire, avec P. Aglaia 
d'Orb., du Bajocien; mais, outre que ses tours ne sont 
pas excavés comme ceux de cette dernière coquille, sa 
base est bien différente et elle ne porte pas les costules 
qui la caractérisent. Ces mèmes différences le séparent de 
de P. Baugieri d'Orb, qui a été recueilli dans le Bajo- 
cien. Quant à ?. striata Leck., de Montreuil Bellay, dont 
le galbe ressemble à celui de notre espèce, c'est une 
coquille beaucoup plus finement ornée, qui n'a pas de 


ms, PAS vita 


costules ni de nodosités, et dont la rampe antérieure est 
plus déclive, non excavée. 


(Z. à P. athela). 


Ostrea (Gryphœa) dilatata, Sow. 


1816 Gryphea dilatata, Sow. Min. Conch., t. Il, p.113. 
pl. 149. 

1816 Gryphwa gigantea, bullata, Sow. ibid., pl. 368. 

1831 Gryphea dilatata, Desu.Coq.caract., p.92, pl.vur, 
ie. 7. 

1834 Gryphæa dilatata, Sow. Trans. geol. Soc. London, 
LV bio die. 9: 

1835 Gryphœa dilatata, Puricr. Geol. Yorkshire, p. 63, 
proie. rt 

1835 Gryphæa bullata, Pair. ibid., pl. 1v, fig. 36. 

1836 Gryphæa Mc. Cullochi, Gozvr ibid., pl. xxv.fig.4. 

1837 Ostrea eduliformis, Zigre. Petr. Wurt.. pl.45,fig.1. 

1847 Ostrea dilatata, D'Or8. Prod., I, 19e ét., p. 342, 
nc 294. 

1852 Ostrea dilatata, Buv. Statist. géol. Meuse. — 
Ailas, p. 25, pl. v, fig. 1o-r1. 

1860 Gryphæa dilatata, DaAmox. Geol. of Weymouth 
p3r. Suppl. plu #7. 

1879 Ostrea dilatata, vx Lor. Monogr. form. jur. Boul, 
D'4220. 


J'ai éliminé de cette longue synonymie ©. gigantea 
Buv., qui paraît être une mutation oxfordienne de l’espèce 
callovienne, et qui est encore plus grande et plus arron- 
die. Les spécimens de Bricon sont cependant, eux aussi, 
très arrondis, avec un diamètre de 80 mill. environ, 
pour une épaisseur de 45 mill. à la valve inférieure. La 
valve supérieure est d'un diamètre inférieur à celui de la 
valve convexe dont le rebord dépasse beaucoup le con- 


tour de l’autre, surtout aux abords des crochets qui sont 
très recourbés, opisthogyres comme ceux d’Exogyra : 
la surface du ligament, très petite pour la grande taille 
de l'Huître, n’est pas contournée ; c'est ce qui distingue 
Gryphæœa La surface d'adhérence aux corps étrangers 
est extrêmement petite, tout à fait contre le crochet ; ce 
n'est pas l'Huître qui se fixait au rocher, c'est plutôt le 
caillou qui se fixait à elle. Quant à l'impression muscu- 
laire, elle est presque circulaire, située à mi-hauteur, du 
côté anal. Une dépression dissymétrique, séparant une 
expansion un peu bossuée, existe du côté postérieur, sur 
la surface externe de cette valve inférieure qui est à peu 
près lisse, sauf quelques accroissement irréguliers. 


(Z. à P, athleta, lès commune). 


Ostrea (Gryphæa) Alimena, d'Orb. 


PI, 3, fig. 16-19 


1847 O. Alimena, D'Or8, Prod. I, p. 343, 12° ét., n° 228. 


« Espèce voisine de l'O. dilatata, mais petite, toujours 
oblique, souvent même à crochet presque contourné, très 
variable. » 

Test peu épais. Taille petite; forme arrondie, parfois 
un peu haute, à crochets peu saillants et un peu oblique- 
ment inclinés vers le bord excavé de la valve inférieure 
qui est très convexe, scaphoïde, rétrécie en avant, élargie 
sur le contour palléal, et dont la surface ordinairement 
lisse est quelquefois marquée de plissements peu sail- 
lants. Valve supérieure, aplatie, extérieurement lamel- 
leuse. Surface cardinale très peu haute, avec une fossette 
ligamentaire assez étroite. Impression musculaire latéra- 
lement située assez bas, ovale en hauteur. Bords lisses. 


Dimensions. — Hauteur : 20 mill.; largeur : 15 mill; 
épaisseur d'une valve : 8 mill. 

Rapp. et différ. — Les caractères distinctifs de cette 
espèce ont été très nettement précisés dans la courte 
diagnose du Prodrome :ilest bien certain que l’on ne 
peut confondre O. Alimena avec les jeunes individus de 
Gryphæa dilatata qui ont toujours la charnière plus 
développée et le test plus épais, indépendamment des 
autres différences signalées par d’'Orbigny. 


(Z. à R. anceps, assez commune). 


Ostrea (Exogyra) nana, Sow. 


PI. 3, fig. 22-23 


1822 Gryphœa nana, Sow. Min. Conch., IV, p.113, 
pl. 383. fig. 3. 

1836 Æxogyra reniformis, GoLvr. Petref. Germ., pl. 86, 
fig. 6-5. 

1843 Ostrea nana, p'Ors. Prod. I, p. 374, 13 ét., 
n° 449. 


Il m'a paru intéressant de figurer cette petite Exogyre, 
à crochet contourné et à surface dorsale subcarénée. On 
remarquera toutefois que la surface ligamentaire de la 
valve figurée ne participe pas à l'enroulement du cro- 
chet, de sorte que, malgré l'aspect extérieur, il est peu 
certain que cet Ostrea appartienne bien réellement au 
Sous-Genre Exogyra. 


(Z. à P. athleta, assez rare). 


Ostrea (Alectryonia) rustica, Defr. 


1821 O. rustica, Derr. Dict. se. nat., t. XXIL, p. 51. 
1847 O. amata, D'Ors. Prod. I, p. 343, 12e ét., n° 227. 


ant Le 
1893 ©. rustica, Bicor. Bull. Lab. Géol. Caen, t. II, 
p- 134, pl. 11, fig. 1-3. 
1904 — Biaort. Pal. univ., fiche 72. 


Cette espèce a donné lieu à plusieurs confusions qui 
ont été signalées et rectifiées par M. Bigot, qui a repris 
la dénomination de Defrance, antérieure à celle de d'Or. 
bigny ; les figures qu’il en a données à deux reprises me 
dispensent de faire figurer ici les spécimens de Bricon où 
elle est d’ailleurs assez rare. Je me bornerai à rappeler 
que le principal caractère d’O. rustica, omis d’ailleurs 
dans les diagnoses très sommaires qu’en ont données 
Defrance et d'Orbigny. consiste dans l'inégalité des côtes 
qui rayonnent de part et d'autre de l’arète médiane : 
celles de la région convexe de la courbure de la valve 
inférieure sont plus grosses et moins nombreuses que 
celles de la partie concave. 


(Zone à P. athlela, assez rare). 


Ostrea (Alectryonia) gregarea, Sow. 


1815 O. gregarea, Sow. Min. Conch., t. II, p. :x9, 
pl. exit, fig. 1-3. 

1830 O. carinta,  ZixTEN. Petr. Wurt., pl. xLvI, fig. 2. 

1836 .O. gregaria, Gorpr. Petréft. Germ., IL, p.85; 
pl. LxxIV, fig. 2. 

1847 ©. gregaria, D'Ors. Prod. I, p. 343, 12° ét., n° 231. 


1851 — Bronx. Leth. geogn., p. 188, pl. xvur, 
fig. 16. 

1853 — More. et Lyc. Moll.. gr. Ooll. II, p. 4, 
DLL the, 


1900 Ü. gregarea, Cossm. [var. pterophora C.] Bath. 
St Gaultier, p. 47. 


Cette espèce bien connue se distingue de la précédente 


nl — 

par ses côtes plus régulières, plus nombreuses, anas- 
tomosées sur l’arète dorsale des valves qui sont beaucoup 
plus élevées, de sorte que la coquille double est bien plus 
haute que large, tandis que c'est le contraire chez 
O. rustica. Au contraire, O. eruca Defr. (O amor 
d'Orb.) est caractérisée par sa forme étroite, plus courbée 
et plus allongée, et surtout parce que ses côtes cessent en 
deça de la ligne dorsale qui est remplacée par une sorte 
de sentier lisse. Il n’est pas bien certain que cette espèce 
ait réellement vécu dans le Bathonien; le type de 
Sowerby vient de l'Oxfordien, et cet auteur a orthogra- 
phié : gregarea. 


(Zone à P. athlela, commune). 


Ostrea (Alectryonia) eruca, Detr. 


1821 ©. eruca, Dern. Dict.<se.nat., 5. XxH/ 0:91. 

1839 ©. colubrina, Gozpr., p. 8, pl. Lxx1v. fig. 5 (non 
LAMKx.). 

1847 O. amor, D'Or. Prod. I, p. 342, 12° ét., n° 226. 

1893 ©. eruca, BiGot. Bull. Lab. géol. Caen, t. II, 
p. 134. 

1904 — Bi&or. Pal. univ., fiche 93. 


Conformément à l'interprétation de M. Bigot, le nom 
amor — synonyme postérieur d'eruca (aucun des deux 
n'ayant été accompagné d’une figure) — doit être appliqué 
à la coquille qui est plus petite et plus contournée 
qu'O. rustica, ornée de fines costules qui, au lieu de 
rayonner, s’alignent presque transversalement et s’inter- 
rompent sur une étroite ligne de faîte sur chaque valve. 
Cette interprétation est bien aussi celle qu'a préconisée 
M. de Loriol, dans ses diverses et successives publica- 
tions sur le Jura suisse ou sur le Jura lédonien, qui a 


NAT 


partout indiqué que la dénomination amor devait être 
réservée à la forme callovienne, tandis que la forme 
rauracienne et oxfordienre, plus allongée et plus étroite 
encore, devait prendre le nom Aastellata Schloth. 


(Z. à R. anceps, rare). 


Ostrea (Alectryonia) Marshi, Sow. 


1816 O. Marshi, Sow. Min. Conch., pl. xzvur. 


1830 — ZxgTeN. Petr. Wurt., pl. xLv1, fig. 1. 

1836 — Gozpr. Petref. Germ.. I, p.6, pl. LxxImr, 
fig. 1. 

1837 — Sow. Trans. Geol. Soc. London, 
p.328, pl.:326, pl. xx“. fig. 9. 

1847 — D'OrB. Prod. 1, p. 342, 12e ét., n° 295. 


Cette coquille large, aplatie et peu courhée, ne ressem- 
ble guère aux À lectryonia qui précèdent ; elle est surtout 
caractérisée par ses grosses côtes anguleuses et peu nom- 
breuses, auxquelles correspondent, sur les bords, des 
chevrons écartés qui s’emboîtent d’une valve dans l’autre. 
On l’a parfois confondue avec ©. flabelloides, et c'est ce 
dernier notamment que cite M. Petitclerc dans le Callo- 
vien de Baume-les-Dames. 


(Z. à P. athleta, a. rare). 


Plicatula peregrina d'Orb. 
PI. 3, fig. 20-21 
1847 Prod. I, p. 342, 12 ét., n° 290. 
Taille un peu au-dessous de la moyenne; forme peu 
convexe, irrégulière quoique orbiculaire, à valve supé- 
rieure excavée sauf vers le crochet qui ne fait aucune 


saillie sur le bord cardinal; contour palléal arrondi ; 
valve inférieure adhérente à des corps étrangers sur une 


RS à RE 
étendue plus ou moins large de la région avoisinant le 
crochet. Surface externe également ornée, sur les deux 
valves, d'une quinzaine de côtes rayonnantes, plus étroites 
que leurs interstices, portant des tubulures parfois très 
saillantes et presque équidistantes; stries concentriques 
d’accroissement beaucoup plus serrées que les tubulures 
des côtes. 

Dimensions. — Hauteur : 20 mill.; largeur : 17 mill.; 
épaisseur des deux valves : 5 mill. 

Rapp. et différ. — Cette espèce n’a pas été décrite, et 
elle n’a été figurée que pour les provenances de l'Inde 
par Sowerby (Trans. geol. Soc. London, 183), en admet- 
tant toutefois que lacoquille indienne soit bien la même que 
celle de France, ce qui est encore douteux. Sowerby avait 
donné à son espèce le nom pectinoides qui ferait, paraît- 
il, double emploi avec celui d’une espèce de Lamarck. 
Quoi qu'il en soit, P. peregrina étant bien l'espèce 
de la Haute-Marne et de la Sarthe, nos échantillons de 
Bricon s'y rapportent avec certitude, plutôt qu'à l’autre 
forme callovienne que d'Orbigny a dénommée P. pedum 
avec cette courte diagnose : « Jolie espèce en forme de 
houlette, lisse au crochet, ornée ailleurs de petites écailles 
imbriquées, presque tubuleuses ». 

P, Quenstedti de Lor., du Callovien du Jura bernois, 
est plus large, plus trigone, ornée de côtes plus fines et 
non tubuleuses ; il en est de même de P. Kobyi de Lor., 
de l’'Oxfordien. Au contraire, P. tubifera Lamk., de 
l'Oxfordien, qui a de fortes tubulures, n’a que huit à dix 
côtes rayonnantes et très écartées, avec des interstices 
lisses. P. lyra Laube, du Jura brun de Balin, a des côtes 
beaucoup plus divergentes, anguleuses, écailleuses mais 
non tubuleuses. P. paropsis Desl., du Callovien, est éga- 
lement voisin, mais différent par sa forme allongée et 
équilatérale. P. concreta Desl., de Vieil-Saint-Remy, a des 

3 


côtes plus serrées et écailleuses. Enfin P. Ogerient de 
Lor., du Jura lédonien, est plus large que haut, avec des 
côtes intermédiaires entre les principales, vers les bords. 


(Zone à P. athleta, commune mais variable’. 


Eopecten cf. Pamphilus d'Orb. 
PI. 3, fig. 10 


1847 Hinnites Pamphilus D'Or8. Prod., I, p. 342, rώt., 
n° 220. 


Taille assez grande; forme peu convexe, largement 
orbiculaire, à oreillette postérieure indécise ; l’antérieure 
non échancrée ; bord cardinal à peu près rectiligne, très 
étroit, sur lequel les crochets un peu gonflés font une 
faible saillie ; contour antéro-supérieur déclive, finement 
crénelé; contour palléal arrondi. Surface de la valve 
inférieure ornée d’une vingtaine de costules rayonnantes, 
minces, écartées, dans les intervalles desquelles appa- 
raissent généralement trois filets beaucoup plus fins; 
oreillette antérieure ornée seulement de stries fibreuses 
d'accroissement. Surface de la valve supérieure ornée de 
nombreuses côtes rayonnantes à peu près égales ou un 
peu alternées, et très serrées, sans la moindre analogie 
avec l’ornementation de l’autre valve. 

Dimensions. — Diamètre : 50 mill.; épaisseur des deux 
valves ; 12 mill. 

Rapp. et différ. — La diagnose du Prodrome est ainsi 
conçue : « Espèce souvent irrégulière, à côtes rayonnantes 
très inégales, variant de côtes à des stries fines ». Elle 
s'applique indifféremment aux deux valves que j'aurais 
hésité à rapporter à la même espèce, si Le test n'était pas 
conservé sur un fragment de la région palléale, des deux 
côtés de la commissure des valves, sur notre unique 
échantillon. La valve inférieure étant seule dégagée aux 


PA AR 

abords du crochet, je n'ai pu vérifier si la valve supé- 
rieure présente présente l'échancrure byssale qui carac- 
térise Eopecten Douvillé (1897), — Velopecten Phil. 1898 ; 
v. Revue crit. Pal., 1899, p. 91). Mais, en tous cas, ce 
n'est pas un véritable Jinnites, ni un Spondylide, et il y 
a quasi-certitude que, comme la plupart des formes juras- 
siques confondues à tort avec Æinnites, cette espèce est 
un Éopecten. 

Par son ornementation dimorphe, Æ. Pamphilus peut 
être comparé à Æ. Bonjouri de Loriol, de l'Oxfordien du 
Jura lédonien ; toutefois, ce dernier est moins symétrique 
et a des côtes principales beaucoup moins écartées sur la 
valve inférieure (M. de Loriol en a compté 30 à 40): 
l'espèce du Jura est d’ailleurs très variable, mais aucune 
des variétés soigneusement décrites par l’auteur ne paraît 
pouvoir se confondre avec la forme callovienne ; enfin 
l'oreillette antérieure d’Æ. Pamphilus ne ressemble pas 
à celle que M. de Loriol a fait figurer pour un échautillon 
du Rauracien inférieur qu'il a d’abord décrit comme 
H. spondyloides et qu’il a ensuite rapporté à A. Bonjouri 
qui est d’ailleurs aussi un Æopecten. 

(Z. à P. athleta, rare). 


Chlamys Arnouldi, nov. sp. 
P1. 3, fig..4 


Taille moyenne; forme élevée, beaucoup plus haute 
que large, assez comprimée, circulaire sur la région 
palléale, rectiligne de part et d'autre du crochet qui est 
petit et pointu ; bord cardinal rectiligne, peu développé: 
oreillettes courtes, inégales, la postérieure trigone et 
squalène, l’antérieure plus arrondie, quoique non pourvue 
d'échancrure byssale, la valve décrite étant celle de 
gauche, Surface externe ornée de 4o à 45 côtes rayon- 


ge ET OR 

nantes, étroites, arrondies, séparées par des intervalles 
de même largeur, et garnies de petites crénelures lamel- 
leuses et serrées qui descendent sur les flancs des côtes, 
mais qui ne remplissent pas leurs interstices ; oreillettes 
ornées de lamelles concentriques et courtes, plus espa- 
cées que les côtes de la surface dorsale. Fossette du liga- 
ment peu visible, paraissant largement ouverte et peu 
profonde. 

Dimensions. — Hauteur : 35 mill. ; largeur : 31 mill. ; 
épaisseur d’une valve : 5 mill. 

Rapp. et Différ. — Bien que le nombre toujours crois: 
sant des espèces jurassiques de Pectinidés ne semble pas 
laisser de place à l'introduction de formes nouvelles, je 
ne puis cependant rapporter cette valve à aucune des 
espèces antérieurement décrites. ?. Beaumontinus Buv.. 
du Séquanien, qui a presque la même ornementation, a 
une forme plus élargie et des côtes moins régulières, en 
outre les valves sont plus bombées. Quant à l'espèce 
bathonienne que Lycett a rapportée à P. articulatus 
Goldf et qui diffère probablement de l’espèce bajocienne, 
c'est une côquille qui n’a guère plus de 25 côtes et dont 
les côtes sont dissymétriques, l’antérieur étant beaucoup 
plus excavé, enfin sa largeur est plus grande. Ces diffé- 
rences sont encore exagérées chez P. subarticulatus 
d'Orb., du Rauracien, tel que M. de Loriol l’a interprété 
(Et. moll. corall. Jura bernois, p. 303, pl. xxx11. fig. 16-17). 
P. ferox de Lor. (ibid. p. 308) est plus élargi que notre 
espèce, et si son ornementation y ressemble par les fines 
crénelures dont les côtes sont munies, elle s’en écarte par 
le nombre de ces côtes et par leur inégalité. 


iZ. à R. anceps). 


= ft 


Chlamys cf. Bourgeati, de Loriol. 


1904 Moll. Oxford. Jura lédonien, p. 225, pl. xx1v, 
fig. 5-6. 


Je n'ai sous les yeux qué des fragments que je n'ai pas 
jugés dignes d'être figurés et qui se rapportent à peu près 
à l'espèce oxfordienne de Châtelneuf, dans le Jura lédo- 
nien. Ils portent une vingtaine de côtes rayonnantes, 
inégales, ornées d’écailles écartées et tuberculeuses, reliées 
par de petites arètes concentriques dans les larges inter- 
valles, les oreillettes sont grandes et portent de fortes 
côtes transverses ; l'angle apical est très aigu et la surface 
est peu convexe. 


(Z. à P. athlela, rare). 


Chlamys diplocosmeta, nov. sp. 


Taille moyenne ; forme élevée, relativement étroite, 
assez comprimée, inéquisculptée. Valve inférieure ornée 
d'environ 28 costules rayonnantes, minces, écartées, rele- 
vées par des écailles tubulées à l’intersection des accrois- 
sements distants, et dont les intervalles sont remplis par 
de fines lignes rayonnantes. divergeant vers les extrémi- 
tés latérales. Sur la valve supérieure, les costules princi- 
pales sont plus nombreuses et plus serrées, avec des 
tubulures moins écailleuses et plus rapprochées, plus 
régulières ; quant au fond, il est orné, comme sur l’autre 
valve, par des filets divergeant en éventail. 


Hauteur : 35 mill. ; largeur : 27 mill. ; épaisseur des 
deux valves : 10 mill. 

Rapp. et Différ. — Je n'ai trouvé, dans les ouvrages 
existants, aucune espèce de Chlamys dont l'ornementa- 
tion se rapproche de celle que je viens de décrire. L’'atlas 
de Goldfuss représente Pecten hispidus, du Cénomanien, 
qui a une analogie lointaine avec C. diplocosmetla, 
quoique ce dernier soit plusfinementsculpté. C. Bourgeati, 
du même gisement de Bricon, est une coquille beaucoup 
plus élargie, avec des côtes principales plus serrées, 
articulées par des lamelles beaucoup plus rapprochées, 
et en outre. le fond de la surface, dans les intervalles de 
ces côtes, ne montre pas les lignes divergentes qui carac- 
térisent notre espèce. En réalité, C. diplocosmeta a une 
ornementation de Pecten lens sur laquelle est superposée 
celle de P. articulatus ; mais sa forme étroite est tout à 
fait particulière. 


(Zone à Pell. athleta). 


Chlamys Thieryi, nov. sp. 
PI. 3, fig. 11-12 


Taille petite; forme peu bombée orbiculaire, un peu 
plus haute que large, à contour rectiligne en avant et en 


ER Fe Mere 
arrière des crochets, demi-circulaire sur le bord palléal ; 
bord cardinal rectiligne, peu développé. Surface ornée 
de 2 à 24 côtes rayonnantes, anguleuses, plus étroites 
que leurs interstices, croisées par des lignes d’accroisse. 
ment fines et serrées qui descendent dans les intervalles. 
Oreillettes peu saillantes, l'antérieure légèrement échan- 
crée sur la valve droite, et ornée de quelques lamelles 
régulières. 

Dimensions. — Hauteur : 10 mill. ; largeur: 8 1/2 mill. ; 
épaisseur des deux valves : 5 mill. 

Rapp. et Différ. — Cette espèce ne peut être consi- 
dérée comme le jeune âge de C. Arnouldi : outre qu'elle 
est plus élargie et moins élevée, le nombre de ses côtes 
rayonnantes est presque moitié moindre, et les lignes 
d'aceroissement qui les croisent ne ressemblent pas aux 
crénelures sublamelleuses de l’autre espèce ; aussi, quoi- 
qu'il s'agisse d'un échantillon unique dont la surface est 
un peu usée, je n'hésite pas à le signaler comme apparte- 
nant à une espèce distincte, Si on la compare à P. Jerox 
de Lor., du Rauracien du Jura bernois, on trouve qu'elle 
s’en distingue par ses côtes beaucoup moins nombr ‘euses, 
plus régulières, quoique l’ornementation concentrique 
soit identique ; en outre, l'espèce suisse paraît plus 
élargie que celle du Callovien. 


(Z. à R. anceps). 


Chlamys fibrosa |[Sow.] 


1818 P. fibrosus, Sow. Min. Conch., PL. fig. » 


1839 — Pair. Geol. of Yorkshire, p. 
PL. vi, fig. 3. 
1847 — D Org. Prod. 1, p. 341, 12e ét., n° 213%. 


Equivalve, mais inéquisculptée, cette coquille porte 
sur la valve inférieure 12 côtes rayonnantes, ornées seule- 


00 

ment de crénelures régulières qui se rejoignent vers le 
bord palléal, et sur la valve supérieure 8 ondulations 
écartées qui sont traversées, ainsi que leurs intervalles, 
par des lamelles concentriques, filiformes et ondulées. 
Les oreillettes sont simplement ornées de filets concen- 
triques et écartés. 


(Z. à P. athleta, commune). 


Chlamys (Syneyclonema) briconensis, nov. sp. 
PI. 3, fig. 1415 


Taille petite; forme discoïdale, très comprimée, iné- 
quisculptée, à contour à peu près circulaire, quoique un 
peu plus haute que large ; crochets petits, peu saillants, 
encadrés d’oreillettes qui les dépassent. Surface de la 
valve inférieure ornée de lamelles concentriques, régu- 
lièrement écartées et relativement serrées, dans les inter- 
valles desquelles on aperçoit deux sillons concentriques, 
cinq ou six fois plus serrées que les lamelles de la valve 
opposée. Oreillettes lisses séparées par une rainure du 
contour légèrement excavé de la valve contiguë. 

Dimensions. — Hauteur : 21 mill, ; diamètre trans- 
versal : 19 mill. ; épaisseur des deux valves réunies. 

Rapp. et Différ. — Je ne connais pas d'espèce juras- 
sique à laquelle on puisse comparer cette coquille à cause 
de sa forme tellement aplatie qu’elle ne laissait que peu 
de place pour loger l'animal. Pecten arnulatus Sow., 
de l'étage Bathonien, a une ornementation treillissée et 
des oreillettes bien différentes, de sorte que ce n'est 
probablement pas la même Section du Genre Chlamys. 
Buvignier a figuré, dans son Atlas de la Meuse, P. cir- 
cinalis très gonflé et probablement Camptonectes, puis 
P. nudus qui me paraît être un Pseudamussium, et tous 
les deux appartiennent à des assises bien plus élevées, 


= REVUE 
Quoique cette espèce n’ait pas les oreillettes intactes 
sur l'unique spécimen que j'ai eu à étudier, le fragment 
d'oreillette qui subsiste me permet de conclure que 
C. briconensis appartient au Sous-Genre Synceyclonema 
Meek, 1864 (orthographié par erreur Synclonema dans le 
Manuel de Fischer),, groupe chez lequel les oreillettes ne 
participent pas à l'oruementation de la surface dorsale. 
et s'élèvent plus haut que les crochets, comme chez 
Entolium qui est probablement Synonyme. La coquille 
est à peu près équivalve, mais les deux valves n’ont géné- 

ralement pas la même ornementation concentrique. 


(Z. à R. anceps). 


Chlamys (Camptonectes) lens [Sow.] 


1818 Pecten leus, Sow. M. Conch., t. IL, PJ, FL 907, 


fig. 2-3. 

1833 — Gocpr. Petref. Germ., p. 49, PL. 91, 
4 ee à 

1839 _— Zigrex, Petref, Wurt, PL. 5o, fig. 6. 

1847 — D'OR. Prod., I, p. 341, 12 ét., n° 215. 

1853 —— Morr. et Lyc. Moll. Gr. ool., p. 11, 
Peer. 

1858 — Quensr. Jura, p. 329, 342, 354, 432, 
PI. xLIv, fig. 12, etc. 

1863 — Lause, Biv. br: Jura Balin, p. 12. 


Je ne connais qu'une valve caractérisée de cette espèce 
dans le gisement de Bricon : elle est presque complète- 
ment circulaire, avec de très petites oreillettes et un cro- 
chet non saillant sur la ligne cardinale. L'ornementation, 
un peu effacée vers le crochet, se compose de lignes 
rayonnantes de fines ponctuations qui vont en di vergeant 
en courbe à mesure qu’elles se rapprochent des bords ; 


er MS - Lee 
ces ponctuations se relient entre elles de manière à cor- 
respondre aux lignes d’accroissement du test: elles se 
prolongent visiblement sur les oreillettes. 

D'après le Manuel de Conchylliologie de Fischer, P. lens 
doit être considéré comme le type de la Section Campto- 
nectes Ag. 1864 (— Eburneopecten Ag. 1865) qui a les 
oreillettes inégales et les valves inégalement striées ; 
toutefois il ne m'a pas été possible de vérifier ce dernier 
caractère. 

M. de Loriol (Jura lédonien) a séparé la variété oxfor- 
dienne sous le nom ledonicus ; elle parait se distinguer 
de la forme typique par sa forme plus élevée et par ses 
stries beaucoup plus fines et plus serrées. Mais je n’aper- 
çois pas de différences entre notre individu du Callovien 
et celui du Bathonien qui est figuré dans l'ouvrage de 
Morris et Lycett. Il y a lieu de noter cependant que le 
type de l'espèce de Sowerby provient de Kelloway, près 
de Scarborough, d'après les indications du Prodrome, et 
par conséquent que, s’il y a des différences avec la coquille 
bathonienne, c’est cette dernière qui doit être considérée 
comme une variété de l’autre. 


(Z. à R. anceps, rare). 


Ctenostreon proboscideum Sow. 


1820 Lima proboscidea,  Sow. Min. Conch., IT, p. 115. 
PI. 264. 

1847 - — D'ORB. Prod., I, p. 371 (res- 
trict.), 13° ét., n° 385. 

1860 Lima pectiniformis, DAMON, Geol. Weym., p. 39, 
Suppl., PI. 1x, fig. 11 (non 
Schl.). 

1862 — — ErALLoN. Leth.bruntr., p.236, 
PIERRE 


1875 Lima proboscidea, DE Lor. et PELLAT. 
Mar. jur. scep. 
Buel., p. 185. 

1878  — — STRUCKM, Ob. Jura 
eing. Hannover, p. 
36. 

1881 — = DE LORIOL,zoneA mm. 


tenuil., p. 80. 
1883 Clenostreon proboscideum, Bœnm. Biv. Stramb. 
Schichten, p.621. 


1893 Lima proboscidea, GriPrin. Moll. corall. 
Ober., p. 74, PL. vi, 
fist or. 


1894 Ctenostreon proboscideum, ve Lor., Moll. Raur. 
infér.;p: #97: 

1902 — — DE Lor., Moll.Oxford. 
infér., p. 235. 

1906 Ctenostreon pectiniforme,  Prrirezerc, Callov. 
Baume-les-D.,p.41. 


De la très longue synonymie de cette espèce, j'ai 
soigneusement éliminé : d'une part toutes les citations 
incertaines d'ouvrages dans lesquels les déterminations 
n'étaient pas contrôlées ; d'autre part toutes les prove- 
nances du Bathonien et du Bajocien, étages dans lesquels 
on rencontre soit le véritable C. pectiniforme Schl., soit 
C. Hector d'Orb. 

Aïnsi que l’a fait remarquer M. de Loriol, à plusieurs 
reprises, il paraît bien établi aujourd’hui que la dénomi- 
nation proboscideum doit être exclusivement réservée à 
la coquille oxfordienne que Sowerby avait en vue dans 
la description originale de Lima proboscidea ; c'est éga- 
lement elle que Damon a désignée sous le nom pectinifor- 


AAA RE 


mis, tandis que le véritable Lima pectiniformis d'Alle- 
magne provient d'un niveau bien inférieur. 

Les différences entre ces formes bien distinctes résident 
surtout dans le nombre des côtes et dans leur écarte- 
ment : l'échantillon du Callovien de Bricon, qui a un 
diamètre de 11 centimètres et une épaisseur de 55 mill. 
pour les deux valves réunies, porte douze côtes rayon- 
nantes séparées par des intervalles deux fois plus larges 
qu'elles, et croisées par des stries d’accroissement subla- 
melleuses, relevées sur les côtes et se prolongeant çà et là 
par des processus tubuliformes parfois très saillants 
quand ils n’ont pas été détruits par l'usure. 

La dénomination Clenostreon a été proposée en 1867 
par Eichwald, pour cette espèce prise comme type, el 
rétablie avec raison par M. G. Bæœhm, non seulement à 
cause de son aspect bien différent de celui de Lima s.s., 
mais surtout à cause de sa charnière qui comporte de 
véritables dents, ainsi que j'ai vérifié sur des valves 
isolées de C. Hector, de Bayeux. 


(Z. à R. anceps, rare). 


Plagiostoma cardiiforme Sow. 


1815 P. cardiiforme, Sow. Min. Conch., Il, p. 25, 
Plbrishfigios. 
1847 Lima cardiiformis, d'Ors. Prod. I, p. 34x, 12° ét., 


n°209. 

1850 — — Morr. et Lyc. Moll. Gr. ool., IT, 
p: 27,Pl nrfig. 3. 

1867 — — * Lause.Biv.br.Jura Balin,p.14. 


Les spécimens du Callovien de Bricon ont exactemént 
la même forme que celui figuré par Morris et Lycett ; 
mais, peut-être par un effet de l’usure, les côtes paraissent 
beaucoup plus effacées, séparées par des stries ponctuées 


plus rapprochées. Les oreillettes sont généralement 
détruites ; quant à la région buccale et excavée, elle porte 
de petites costules inéquidistantes, plus écartées à mesure 
qu'elles approchent des crochets. En résumé, il ne paraît 
pas très certain que la coquille du Callovien soit bien 
réellement la même que celle du Bathonien; toutefois, 
d'après le Prodrome de d’Orbigny, le type de Sowerby 
proviendrait de l’Oxfordien inférieur, de sorte que s’il y 
a un nouveau nom à donner, ce serait plutôt à la forme 
bathonienne qu'ont figurée Morris et Lycett. 


(Z. à P. athlela, assez commune). 


Plagiostoma semicirculare [Goldf.| 


1836 Lima semicircularis, Gozpr. Petref. Germ., II, 
p95. PL 107118: 6! 


1850 — — Morr. et Lyc. Moll. Gr. 
Ool., If, p. 29, PL. 111, fig. 3. 

1867  — — LAUBE, Biv. br. Jura Balin, 
P: 14. 


Beaucoup plus étroite et plus élevée que la précédente, 
cette coquille est aussi de moindre taille, et son orne- 
* mentation est plus fine; outre les ponctuations visibles 
dans les interstices des côtes, on distingue sur celles-ci 
de petites rugosités ou crénelures produites par les 
accroissements. La dépression buccale est ovale et allon- 
gée, et les oreillettes sont détruites sur l’échantillon pro- 
venant du Callovien de Bricon. 

C'est avec intention que je n'ai pas cité dans la syno- 
nymie ZL. semicircularis de Bayeux et de Moutiers, que 
d’Orbigny a classée dans le Prodrome à l’étage Bajocien. 
Si réellement la localité de Nattheim, d’où provient le 
type de Goldfuss, est contemporaine de Bayeux, il est 
possible que la coquille bathonienne et callovienne soit 


EE 7 FEES 
différente et doive recevoir une nouvelle dénomination. 
L'incertitude provient de ce que le « Jura brun » allemand 
comprend une série de couches successives qui peuvent 
être assimilées soit au Bajocien, soit au Bathonien, soit 
à l'Oxfordien inférieur. 


(Z. à R. anceps, très rare’. 


Plagiostoma fabula. no. sp. 
PI. 3, fig. 13 


Test mince. Taille assez petite ; forme comprimée, peu 
convexe, allongée, tronquée en avant et aussi en arrière 
des crochets, à contour palléal presque parallèle à la 
troncature ; oreillettes très petites et inégales, la posté- 
rieure triangulaire, l’antérieure étroite et plus longue. 
Surface ornée de stries rayonnantes qui séparent des 
intervalles aplatis ; sur la région postérieure et dépri- 
mée, l’ornementation se transforme en costules minces et 
plus écartées, tandis que la région excavée de la tronca- 
ture buccale paraît lisse. 

Dimensions. — Longueur : 22 mill.; largeur : 14 mill.; 
épaisseur des deux valves : 8 mill. 

Rapp. et différ. — Ce petit Plagiostome se distingue 
de Lima ovalis Sow., de l'étage Bathonien, non seule- 
ment par sa forme qui n’est pas semi-elliptique, mais 
aussi par son ornementation moins fine et moins régu- 
lière ; elle est aussi moins convexe. La très courte dia- 
gnose que d'Orbigny a donnée, dans le Prodrome, pour 
L.Janassa — « espèce remarquable par son peu de largeur 
et son grand allongement ; sa surface est lisse brillante » — 
ne me permet pas de reprendre cette dénomination pour 
l'espèce de Bricon. 


(Z. à R. anceps, très rare). 


#0 7 RES 


Plagiostoma alternicosta Buv. 
PI. 3, fig. 8-9 


1852 Lima alternicosta Buv. Stat. géol. pal. Meuse, 
p. 22, PI. xvun, fig. 11-13. 

1847 Lima duplicata,  d'Or8. Prod. I, p. 34r. 12e ét., 
n° 202 {non SOW.). 


Les échantillons du Callovien de Bricon se rapportent 
exactement à la figure publiée dans l’Atlas de Buvignier 
pour la coquille oxfordienne de Montsec, et nullement à 
celle de la coquille bathonienne d'Angleterre ; l’interpré- 
tation faite par d'Orbigny qui a appliqué la dénomination 
duplicata à la forme du Callovien, et qui a proposé le 
nom /Aippia pour les formes bathoniennes de France, 
paraît donc inexacte. 

P. alternicosta est beaucoup plus allongé et plus oblique. 
moins dilaté que P. duplicatum ; le nombre des côtes est 
à peu près le même chez les deux espèces, 25 à 30 environ, 
avec une fine costule dans chaque intervalle; Buvignier 
ajoute, dans sa diagnose et sur sa figure, qu’il existe de 
petites crénulures sur le sommet des côtes, tandis que 
Morris et Lycett n’en font pas mention. 

Quant aux provenances d'Allemagne et surtout de 
Balin, il m'est diflicile de me faire une opinion, M. Laube 
n'ayant pas publié de figure à l’appui de son texte. 


(Z. à P. athleta, très commune). 
Plagiostoma notatum Goldf. 


1836 Lima notata Gozpr. Petref. germ., t. Il, p. 83, pl. 


Cix, figaire, 
1850 _ —  D'Onrs.Prod.,t.1,p.391, 13° ét., n° 394. 
1850 —  —  F. Rœm. Oberschlesien, p. 266, pl. 


XXV, fig. 5. 


ER 2 

1858 Lima notata pe Lor. Baden, p.154, pl. xxn1, fig. 16. 

1904 —  — pe Lor. Oxf. inf. Jura, p. 239, pl. 
XXIV, fig. 9. 

L'échantillon recueilli par M. Thiéry s'applique exacte. 
ment sur la figure de l'Atlas de Goldfuss : il est médio- 
crement convexe, oblique et peu excavé sur la région 
buccale ; l’'ornementation se compose d’une trentaine de 
côtes saillantes et écartées, lisses sur leur arète, mais 
ornées, sur les flancs et dans leurs intervalles, de petites 
lamelles en chevrons. Les oreillettes sont très inégales : 
l’antérieure plus développée porte quatre ou cinq rides 
d’accroissementi bien marquées. 

Hauteur : 60 mill. ; largeur : bo mill. ; épaisseur des 
deux valves : 20 mill. 

Rapp. et différ.— On ne peut confondre cet individu avec 
les spécimens du même gisement que j'ai désignés sous 
le nom Plagiostoma cardiiforme : V'ornementation est 
radicalement différente et ne ressemble en aucune façon 
aux fines costules de l'espèce anglaise qui est d’ailleurs 
beaucoup plus bombée et plus arrondie, 


(Zone à Pelt. athleta, unique). 


Lima (Limatula) Thieryi, nov. sp. 


Test mince. Taille assez petite; forme oblique, ovale, 
bombée ; côté buccal plus court, échancré pour le passage 
du byssus; côté anal peu convexe, contour palléal en 
arc de cercle, se raccordant régulièrement avec les bords 
latéraux ; crochets gonflés, opposés au milieu de l’arète 
cardinale qui est courte et rectiligne. Ornementation de 
la surface dorsale composée d'environ trente costules 
rayonnantes, minces, écartées au milieu, beaucoup plus 
rapprochées aux extrémités où elles se couvrent de petites 
aspérités subépineuses ; leurs intervalles sont lisses ou 


Dent: Va 
seulement marqués par des accroissements irréguliers. 
Fossette du ligament triangulaire, oblique, peu profonde 
sous le crochet ; une dent parallèle au bord cardinal, à 
l'extrémité postérieure , en outre, le bord de l’échancrure 
byssale porte quatre ou cinq fortes rides d’accroissement. 

Hauteur : 12 mill. : largeur : 11 mill. 

Rapp. et différ. — 11 est impossible de confondre cette 
espèce avec L. alternicosta Buv., 
de l'Oxfordien supérieur ; car elle 
n’a pas de costules intermédiaires, 


et ses côtes principales sont inéga- 
lement écartées ; en outre elle ne possède pas les stries 
intercalaires de l’espèce de Buvignier. 


(Zone à Pelt. athleta, unique). 


Avicula (Oxytoma) inæquivalvis Sow. 
PI. 3, fig. 5-7 


1819 A. inœquivaleis, SowW. Min. Conch., VIIL, p. 55, 
PI. 244, fig. 3. 


1847 “ D'Or8. Prod., I, p. 341, 12e ét., 
n° 207. 
1906 — PerirccerC, Callov. Baume-les- 


Dames, p. 46. 


Valve gauche oblique, assez convexe, à oreillettes très 
inégales, l’antérieure très petite et fortement échancrée 
pour le passage du byssus, la postérieure subtrigone et 
allongée, se raccordant au contour dorsal par une exca- 
vation en demi-cercle ; bord cardinal rectiligne, sur lequel 
le crochet forme une petite saillie, au quart de sa lon- 
gueur environ, du côté antérieur. Surface dorsale bom 
bée, séparée de l'oreillette postérieure par une dépression 
profonde, à contour antérieur retroussé vis-à-vis de 
l’échancrure byssale: 12 à 15 côtes rayonnantes, subla- 

4 


a. Ve 
melleuses et écartées, dans les intervalles desquelles on 
aperçoit un fin treillis de filets rayonnants, égaux et 
équidistants, croisés par des accroissements qui forment 
avec eux des mailles carrées. Surface cardinale étroite et 
lisse en avant du crochet, portant en arrière un long 
sillon ligamentaire. 

Valve droite ôu supérieure complètement aplatie ; 
oreillette antérieure réduite à une courte pointe séparée 
de la valve par une entaille aiguë ; oreillette postérieure 
dilatée, isolée par une dépression peu profonde. Surface 
dorsale ornée d'une vingtaine de rayons inéquidistants 
et peu saillants. Charnière correspondant exactement à 
celle de l’autre valve. 

Dimensions. — Hauteur : 18 mill.; largeur transver- 
sale : 25 mill.; épaisseur de la valve gauche : 6 mil. 

Rapp. et différ. — Dans son Prodrome, d'Orbigny 
prétend que cette espèce «n'a pas de petites stries inter- 
inédiaires aux grosses côtes comme À. sinemuriensis »; 
il est probable que les individus qu'il a étudiés étaient 
usés ; Car, ainsi qu'on l’a vu dans la diagnose ci-dessus, 
l’ornementation intercalaire des côtes principales est 
au contraire très fine et très élégante. Par son byssus 
échancré sous l'oreillette antérieure, par ses valves iné- 
gales et costulées, A. inæquivalvis appartient au Sous- 
Genre Oxytoma Meek, dont le type est À. costata. Sow.; 
mais l'espèce callovienne diffère de celle du Bathonien 
par ses côtes bien plus nombreuses et par le fin treillis 
qui les sépare. 

La valve supérieure ci-dessus décrite appartient bien 
certainement à À. inæquivalvis; il est bien possible que 
ce soit elle qui est désignée dans le Prodrome sous le nom 
Lorieri d'Orb., avec cette diagnose « l’autre seulement un 
peu radiée ». 


(Zones à À. anceps et à P. athleta, très commun). 


ET ee 


Pinna rugoso-radiata d'Orb. 
PI. 3, fig. 1 


1847 Prodrome, I, p. 340, 12e ét., n° 190. 


« Espèce assez large, fortement ridée en travers, et 
ornée de plus de stries et de côtes rayonnantes sur la 
région cardinale. France, Pizieux ». 

Test mince. Taille petite; forme cunéoïde, allongée, 
très étroite vers le crochet, puis graduellement élargie ; 
contour cardinal rectiligne, contour palléal faiblement 
arqué ; valves en forme de toit dont les pans sont aplatis 
et dont l’arête anguleuse est bordée, du côté palléal, par 
une légère dépression ; la commissure palléale est légère- 
ment bâillante. Ornementation composée : de six costules 
rayonnantes sur le pan cardinal, croisées par quelques 
accroissements curvilignes ; et sur la région palléale, de 
deux ou trois costules rayonnantes, tout à fait contiguës 
au faîte et remplacées sur le reste de la surface par de 
fortes rides transverses, incurvées, qui viennent se serrer 
tangentiellement au bord. 

Dimensions. — Longueur : 45 mill.; largeur : 17 mill. 

Rapp. et différ. — Nos deux spécimens de Bricon 
répondent assez exactement à la courte diagnose de d'Or- 
bigny. Mais il y a lieu de les comparer à l'espèce de 
l’'Oxfordien inférieur du Jura lédonien, que M. de Loriol 
a dénommée P. ledonica, et qui est aussi une forme très 
étroite et très allongée; toutefois, l'espèce de Mirebel{Jura) 
porte deux fois plus de côtes rayonnantes, et ses rides 
palléales sont beaucoup moins grossières, bien plus 
serrées ; en outre, elle ne paraît pas porte, contre l'arête 
faîtake, le sillon palléal que j'ai indiqué ci-dessus. Parmi 
les espèces bathoniennes, P luciensis d'Orb. est égale- 
ment allongée, « costulée en long sur la région cardinale, 


=" D se 
sillonnée en arc et en travers sur la région palléale » ; 


mais elle ne porte pas de rides aussi saillantes et son 
angle est plus ouvert sur le faite. 


(Zone à À. anceps, rare). 


Lithodomus Lesserteuri, nov. sp. 
PES, fes 17-10 


Test mince. Taille moyenne ; forme amygdaloïde, très 
bombe, un peu plus atténuée vers les crochets que vers 
le côté postérieur, arrondie aux deux extrémités, légère- 
ment excavée sur le contour palléal, à peine dilatée en 
arrière des crochets qui sont gonflés, prosogyres, opposés 
en contact et presque terminaux du côté antérieur. Sur- 
face entièrement lisse, avec une très faible dépression 
dorsale qui correspond à l’arc rentrant du contour palléal. 

Dimensions. — Longueur : 16 mill.; largeur : 11 mill.; 
épaisseur des deux valves : 10 1/2 mill. 

Rapp. et différ.— On n’a pas, jusqu'à présent, signalé 
de Lithodomus dans le Callovien, et celle-ci est d'ailleurs 
caractérisée par sa dépression dorsale qui la rapproche 
des Modiola ; il me paraît cependant probable que c’est 
un Lithodome, à cause de ses crochets terminaux et de 
sa forme peu élargie en arrière. Buvignier a décrit deux 
Lithodomus de l'Oxfordien : Mytilus arcoides et M. ovi- 
Jormis, le premier est plus étroit, moins convexe et plus 
déprimé sur le dos que notre espèce ; quant au second, 
c'est une espèce tout à fait ovale qui n’a pas de dépres- 
sion dorsale. Aucune espèce corallienne ni bathonienne 
ne ressemble d’ailleurs à L. Lesserteuri. Enfin l'espèce 
de Neuvizi désignée dans le Prodrome sous le nom 
L. elatior ne parait pas, d’après la courte diagnose qu’en 
donne d’Orbigny, correspondre à celle de Bricon. 


(Z. à P. athleta, unique). 


PRET PE 


Modiola gibbosa Sow. 
PI. 3, fig. 3 


1819 M. gibbosa, Sow. Min. Conch., IIL, p. 19, 
PL'éCxr 118078 

1847 Mrytilus gibbosus, d'Ors. Prod., I, p. 340, 19° ét. 
D -105! 

1853 — — Cnar. et DEw. Foss. sec. Lux., 
p.189, Pl'xxv, fig. 7. 

1863 A1. gibbosa, Lxc. Suppl. gr. Oo!, p. 42, PI. xxxur, 


fig. 11. 
1867 — Lause. Biv. Br. Jura v. Balin, p. 21, 
PL. 1, fig: 
190 — Girarpor. Paléont. jurass., p. 138. 
1906 — Perrrezerc. Callovien de Baume-les- 


Dames, p. 50. 


Espèce bien connue et remarquable par sa forme allon- 
gée, contournée et très convexe, par ses crochets cordi- 
formes, et surtout par la très profonde dépression incur- 
vée qui sépare la région dorsale de la convexité buccale, 
et à laquelle correspond sur le contour palléal une exca- 
vation très sinueuse. 

Ces caractères n’ont pas été fidèlement reproduits sur 
la figure que Lycett a fait faire d’un individu du « Corn- 
Brash » d'Angleterre et qui représente une coquille trop 
courte et insuffisamment contournée ; mais, dans le texte, 
cet auteur insiste sur ce que la longueur est égale à deux 
fois la largeur, et ce sont bien les proportions de tous 
nos individus de la Haute-Marne. C’est pour ce motif que 
je crois utile de faire figurer l’un de ces spécimens. 

Quant à l'échantillon du «Jura brun » de Gallicie 
(Balin) que M. Laube a fait dessiner (pl. 11, fig. 4), 1l me 
paraît douteux qu'il appartienne à cette espèce, il est 


LRNRRE LT 

beaucoup moins convexe, peu excavé, et on n'y distingue 
pas la saillie gibbeuse du contour buccal ; il est possible 
que ce soit plutôt M. subgibbosa d'Orb. (= M. gibbosa 
Goldf., non Sow.). En tous cas, l'individu de Longwy, 
figuré par Chapuis et Dewalque, répond beaucoup plus 
exactement à ceux de la Haute-Marne, par ses propor- 
tions et sa profonde dépression. 


(Z. à P. athleta, commune). 


Mytilus subpectinatus d'Orb. 
PI. 3, fig. 2 


1825 M. pectinalus, Sow. Min. Conch. PI. cezxxx11 
(non Lamk.). 

1847 M. subpectiuatus, d'OrB. Prod., I, 12e ét., p. 340, 
n° 197. 

Voici encore une espèce qui n'a pas été fréquemment 
figurée, et dont il peut être intéressant de rappeler les 
caractères : elle est oblongue, gibbeuse, à crochets tout-à- 
fait terminaux, cordiformes et même enroulés comme 
ceux d’/socardia ; la région antéro-palléale est excavée 
et séparée de la surface dorsale par un angle arrondi 
quoique abrupt à go° ou 1000; la région buccale, immé- 
diatement contiguë aux crochets, forme une saillie con- 
vexe et limitée par un sillon obsolète ; la région anale est 
vaguement déprimée ; contour palléal presque rectiligne. 
Toute la surface est ornée de stries rayonnantes, très 
finement décussées par les accroissements, séparant des 
costules un peu plus larges que les stries et aplaties; cette 
ornementation s’atténue un peu sur la dépression palléale, 
etelle cesse même complètement sur la convexité buc- 
cale. 

Le nom de cette coquille a été modifié par d'Orbigny, 
pour corriger un double emploi qui a échappé à Sowerby. 


sn ee 
On ne peut la rapprocher que de M. asper Sow, de l'étage 
bathonien d'Angleterre ; mais c2 dernier est beaucoup 
plus incurvé, plus excavé en avant, plus étroit, avec un 
bord palléal plus arrondi et des stries plus serrées. Quant 
à M. furcatus Gold., il est caractérisé par ses stries 
bifurquées et divergentes. 


(Z. à R. anceps, lrès rare). 
Arca cf. Gea d'Orb. 
18473 Arca Gea d'Org. Prod. I, p. 339, 128 ét., n° 186. 


« Espèce voisine de l'A. Galathea, mais avec une légère 
carène sur la région anale. France, Villers ». 

Les deux spécimens de Bricon que je rapporte avec un 
point de doute à cette espèce, sont à l'état de moule ; ils 
ont bien la forme oblongue qui caractérise À. Galathea 
d'Orb., mais la région anale et excavée est séparée par 
un angle vif qui correspond évidemment à la carène indi- 
quée par d'Orbigny dans la courte diagnose ci-dessus 
reproduite. Sur l’un d’eux on distingue des traces de fines 
costules rayonnantes à l'arrière de la région dorsale. Le 
bord cardinal est presque aussi large que la coquille, ce 
qui donne à celle ci, quand les deux valves sont réunies, 
l’aspect d’un rhomboëdre. Je n'ai pu y distinguer la trace 
des dents cardinales, de sorte que je suis obligé de laisser 
l'espèce sous la dénomination A7r'ca {sensu lato) ; en tous 
cas, l’absence de lame myophore, du côté postérieur, nous 
confirme dans la certitude que ce n’est pas un Cucullæa. 

(Z. à P. athleta, rare). 


Nucuia Castor d'Orb. 
PI. 2, fig. 14.45 


1847. Prod. I, p. 339, 12° ét., n° 178. 


Forme de Lithodomus très convexe, ovale, non tronquée 


Re EE 

en avant, à crochet tout à fait terminal, opisthogyre; 
surface ornée de stries concentriques et régulières inter- 
rompues par quelques gradins. Charnière composée d’une 
vingtaine de dents sériales en avant, d’un cuilleron en 
virgule sous le crochet, et de trois petites dents posté- 
rieures. Impressions musculaires inégales et fortement 
creusées. Bord palléal lisse. 

Dimensions. — Hauteur : 10 mill.; longueur : 15 mill.; 
épaisseur d’une valve : 5 mill. 

Rapp. et différ. — Les espèces calloviennes du Jura 
suisse, décrites par M. de Loriol, ont une forme navicu- 
laire ou scaphoïde qui ne ressemble guère à celle de 
N. Castor ; il est vrai que ce sont des moules internes, 
et qu'on ne peut en conclure exactement quelle est la 
forme externe du test. Cependant, l'aspect lithodomi- 
forme de N. Castor est particulièrement remarquable et 
ses stries régulières la caractérisent encore davantage. 
Il y a loin de cette forme secondaire aux Nucules typiques 
des terrains tertiaires, et il est probable que, surtout à 
cause de la disposition du cuilleron, et de son crochet 
enroulé, cette coquille pourra être prise comme génotype 
d'une Section distincte que je proposerais de dénommer 
Nuculoma. 


(Z. à R. anceps, rare). 


Trigonia Meriani Agass. 
PI. 2, fig. 12-13 


1840 Trig. Meriani, AG. Mon. Trig., p. 41, PL. xx, 
fig. 9. 

1847 Trig. Bachelieri, d’'Ors. Prod. I, p. 328, 12° étage, 
n° 163. 

1851 Zyriodon costatus, Bronx. Letheæa geogn., p.241, 
PL. xx. fige 4: 


ER Er Me 
1877 Trig. Meriani, Lycerr. Brit. foss. Trig., p. 167, 
PI. xxx1, fig. 1-3. 
1893  — — Bicor. Mém. Trig., p.37, Pl.ur, 
fig, 1: PI. 1v, fig. 


Dans son excellente étude sur les Trigonies fossiles de 
la Normandie, M. Bigot a rectifié avec raison la synony- 
mie de cette espèee; mais il n'a pas indiqué par quels 
caractères on peut le distinguer de T7. elongata, avec 
lequel elle est fréquemment confondue; elle est beaucoup 
moins élevée, plus allongée dans le sens transversal ; ses 
côtes concentriques, assez écartées, sont sinueuses sur la 
région buccale, infléchies du côté axal ; son aréa est beau- 
coup plus finement ornée et partagée en trois zones par 
deux costules plus obtusément crénelées et moins sail- 
lantes. La charnière est à peu près dégagée sur l’un des 
deux spécimens de Bricon; elle montre une grosse 
dent médiane et pyramidale fortement crénelée, puis une 
longue dent postérieure, en forme de crête étroite, séparée 
de l’aréa par un sillon étroit. 


(Z. à R. anceps, rare). 


Trigonia monilifera Agass. 
PI. 2, fig. 16 


1840 AGassiz. Mon. Trig., p. 40, PL. ur, fig. 4-6. 

1847 D'OrBiGNY. Prod. I, p. 365, 13e ét., n° »93. 

1875 DE Lorioz et Pezcar. Mon. jur. sup. Boul., p. 290, 
Pleure fe j. 

160 wcErnubrit. loss. Trig., p. 109, PL. XXXT, fe. +, 
0. 

1897 DE Lorior. Oxford. sup. Jura bernois, p. 99, PL. x11, 
fig. 10. 


Cette espèce a été souvent confondue avec T. papilli- 
fera Ag., qui est d'un niveau beaucoup plus élevé, et 


M. de Loriol a bien insisté sur les différences que pré- 
sente le corselet de ces deux espèces. On ne l’a pas com- 
parée, jusqu'à présent, avec 7. Meriani qui a une forme 
beaucoup plus allongée dans le sens transversal, des côtes 
concentriques plus écartée, et un corselet orné de côtes 
rayonnantes plus obsolètes; ni avec 7. elongata Sow., 
qui est bien plus haut, muni de côtes plus écartées sur la 
région dorsale, ainsi que de costules plus saillantes et 
moins nombreuses sur le corselet. 7. monilifera n’a pas 
été signalé en Normandie par M. Bigot, et quant aux 
variétés que Lycett a indiquées en Angleterre, il est pro- 
bable que ce sont des mutations bien distinctes ; M. Bigot 
a séparé celle du Bathonien sous le nom. 7. Œhlerti. 


(Z. à A anceps, assez rare). 


Astarte Gea d'Orb. 
PI. 2, fig. 6-7 


1947" D'Or. Prod., I p. 537, 19° ét., n°142. 


« Coquille oblongue, ovale, comprimée, ornée de côtes 
« concentriques ; région anale oblique, plus longue que 
« l’autre, France, Montsec, près de Saint-Mihiel (Meuse). » 

Taille assez grande ; forme très inéquilatérale, à peu 
près ovale, peu bombée, arrondie et courte sur la région 
buccale, très faiblement tronquée sur la région anale, 
excavée en avant — déclive en arrière — du crochet qui 
est situé presque au quart de la longueur, du c ôté anté- 
rieur ; contour palléal arrondi en arc de cercle à grand 
rayon ; crochet petit, peu saillant quoique pointu, incliné 
en avant. Surface externe légèrement déprimée sur la 
région anale peu convexe sur la région dorsale qui n'en 
est pas séparée par un angle bien défini; lunule creuse, 
profonde, allongée, lisse, limitée par une caréne ; corselet 
très étroit, lancéolé et caréné ; rides concentriques régu- 


ME LES 

lières et peu espacées, arrondies et médiocrement sail- 
lantes, subitement arquées à la limite de la dépression 
anale. Charnière de la valve gauche munie de trois dents 
cardinales divergentes, celle du milieu saillante et pointue 
à son extrémité, d'une dent latérale antérieure formant 
un contrefort lamelleux dans le prolongement de la dent 
cardinale, et d’une dent latérale postérieure. mince et 
allongée ; bord palléal garni de petites crénelures marga- 
ritiformes. 

Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 32 mill. ; 
diamètre umbono-palléal : 27 mill.; épaisseur d'une 
valve : 9 mill. 

Rapp. et Différ. — Notre valve, malheureusement 
mutilée en arrière du crochet, mais bien conservée sur le 
reste de sa surface et de sa charnière, correspond bien à 
l'espèce que d’Orbigny avait en vue dans le Prodrome et 
qui n’a pas été figurée jusqu'à présent. Elle est beaucoup 
moins oblique et plus oblongue qu’A. discoidea Buv., de 
l'Oxfordien des Ardennes, dont les rides sont d’ailleurs 
plus épaisses et plus espacées en arrière. Il n'y a aucune 
forme semblable dans le Bathonien d'Angleterre; mais, 
dans le Jura brun de Balin, M. Laube a figuré sous le 
nom À. modiolaris Lamck., une coquille très voisine par 
sa forme et par son ornementation, qui n’est probable- 
ment pas la même que dans le Bajocien ; toutefois la 
coquille de Balin a une forme plus arrondie et une char- 
nière plus puissante qu'A. Gea qui paraît plus oblong. 


(Z. à R. anceps, unique). 
Astarte Fournieri, nov. sp. 
PI. 2, fig. 8-9 


Test peu épais. Taille petite ; forme trigone, très aplatie 
et plus haute que large; contour buccal court, rectiligne 


22 BD Le 
en avant du crochet, étroitement arrondie à sa jonction 
avec le bord palléal qui est presque droit ; contour anal 
largement arrondi en arc de cercle régulier depuis le 
crochet jusqu’au bord palléal avec lequel il se raccorde 
par un quart de rond ; crochet obtus, peu saillant, incliné 
au tiers de la largeur, du côté antérieur. Lunule et cor- 
selet étroits, lancéolés, limités par un angle aigu ; région 
anale un peu déprimée, région dorsale aplatie ; toute la 
surface est ornée de rides régulières, arrondies, changeant 
subitement de direction à la limite entre les deux régions 
dorsale et anale, sans qu'il y ait cependant aucun angle 
rayonnant. Charnière de la valve gauche médiocrement 
puissante, comportant deux dents cardinales divergentes, 
la troisième antérieure est peu visible; dents latérales 
très obsolètes ; la fosselte cardinale, séparant la dent 
médiane et saillante de la dent postérieure et plus mince, 
est large et peu profonde ; impressions musculaires peu 
visibles ; bord palléal garni de crénelures régulières et 
arrondies. 

Dimensions. — Hauteur : 11 mill.; largeur : 10 mill. ; 
épaisseur d'une valve : 2 mil]. 

Rapp. et Différ. — Je n'ai pu appliquer à cette espèce 
aucun des noms que d’Orbigny a créés dans le Prodrome, 
en les accompagnant de diagnoses trop insuffisantes pour 
caractériser les Astarte nombreuses et voisines les unes 
des autres ; la plupart ne sont d’ailleurs connues qu'à 
l’état bivalve, n'ayant pas toujours le test conservé, et 
l’on n’a pu en étudier la charnière ni le bord palléal. 
Parmi les espèces bathoniennes déjà figurées, A. minima 
Morr. et Lyc. est plus isocèle et plus large, avec des rides 
plus écartées ; À. depressa Goldf. est plus quadrangu- 
laire et ses rides sont plus fines; À. fimbriata Walton 
est plus oblong, plus inéquilatéral. Mais il existe, dans 
l'Oxfordien du Jura bernois, une espèce très voisine que 


mn Mlle 

M. de Loriol a dénommée A. sub-Pelops ; on la distingue 
toutefois d'A. Fournieri par sa forme plus large que 
haute, par son crochet plus incliné, par ses crénelures 
palléales plus fines. 


(Z. à R. anceps, unique). 


Astarte parallelipipeda, n0v. sp. 
PI. 2, fig. 10-11 


Test épais. Taille petite ; forme oblongue, épaisse, 
parallélipipédique, inéquilatérale ;contour buccal arrondi, 
contour anal obliquement tronqué, pas tout-à-fait recti- 
ligne ; contour palléal peu incurvé ; crochets gonflés, peu 
saillants, opposés, situés au quart de la longueur, du côté 
antérieur; contour supérieur parallèle au bord palléal en 
arriere des crochets, excavé en avant. Surface dorsale 
très bombée,.peu déprimée sur la région anale qui est 
limitée par un angle très obsolète, abrupte sur la commis- 
sure palléale des valves, ce qui contribue à donner aux 
deux valves réunies l'aspect d’un parallépipède imparfait ; 
rides concentriques en gradins vers les bords, à peu près 
effacées vers les crochets où elles sont remplacées par des 
stries d’accroissement peu régulières, arquées parallèle- 
ment au bord sur la région anale ; lunule creuse, très 
petite, presque circulaire ; corselet lancéolé, caréné. 

Dimensions.— Longueur : 8 mill. ; hauteur: 5 1/2 mill. ; 
épaisseur des deux valves : 5 mill. 

Rapp. et Différ. — Dans la longue série des Astarte 
jurassiques, je n’en connais pas beaucoup qu’on puisse 
comparer à celle ci à cause de sa forme épaisse et abrupte 
vers les bords, semblable à un petit parallélipipède 
subtrapézoïdal. Astarte interlineata Lyc. (Hiatella), du 
Bathonien d'Angleterre a une forme encore plus rectan- 
gulaire et surtout une épaisseur moindre, avec des 


NU CEE 


lamelles régulières et très espacées ; A. rustica Walton, 
du Bathonien supérieur, a une forme presque aussi 
épaisse et aussi rectangulaire, mais sa hauteur est plus 
grande par rapport à sa longueur et son ornementation 
paraît plus fine ; À. rhomboidalis Phill. est loin d’être 


aussi épais et sa taille est bien supérieure. 
(Z. à P. athleta, unique). 


Unicardium Thieryi, no°. sp. 
PI. 2, fig. 20-21 


Taille moyenne ; forme elliptique, presque équilatérale. 
quoique plus dilatée en arrière, assez convexe ; crochet 
gonflé, saillant, obtus, prosogyre, situé vers les trois 
septièmes de la longueur, du côté antèrieur ; contour 
buccal et anal à peu près également arrondis, contour 
palléal courbé suivant un arc à grand rayon ; bord cardinal 
faiblement incurvé, uu peu excavé en avant du crochet, 
plus déclive en arrière. Surface dorsale bombée,; large 
dépression anale, non limitée par un angle ; ornementa- 
tion formée de rides d’accroissement peu saillantes et peu 
régulières, sublamelleuses vers les bords, avec quelques 
gradins marquant des arrêts d’accroissement. Charnière 
de la valve gauche comportant une seule dent cardinale, 
située exactement sous le crochet, tuberculeuse et médio- 
crement proéminente sur le plateau cardinal qui est large 
et aplati ; en arrière de cette dent est une petite fossette 
légèrement oblique, puis une rainure limite la nymphe 
qui est étroite et très allongée. 

Dimensions. — Longueur : 22 mill. ; hauteur umbono- 
palléale : 20 mill. ; épaisseur d’une valve : 5 mill, 

Rapp. et Différ.— Quoique le nombre des Unicardium 
jurassiques soit déjà très important, cette coquille ne me 
semble se rapporter à aucune des espèces déjà connues. 


RTC NE 

Il en existe une espèce, d’ailleurs inédite, dans le gise- 
ment callovien de de Montreuil-Bellay mais elle est 
beaucoup plus orbiculaire, plus symétrique, et en outre, 
sa surface dorsale est complètement lisse. Unicardium 
Aceste d'Orb., de l'Oxfordien de Trouville, est bien plus 
inéquilatéral, et sa surface est plus grossièrement ridée ; 
U, gibbosum Ag., également de l’'Oxfordien, est bien 
plus quadrangulaire et sa surface dorsale peu ridée est 
presque plane entre les dépressions anale et buccale. Ces 
comparaisons ont été faites d’après des spécimens de ma 
coll. ; quant aux autres espèces oxfordiennes que d’Orbi- 
gny a séparées dans le Prodrome, avec de courtes 
diagnoses de quelques mots (U. Alcyone, latecostatum, 
ovale, Bernardinum), il y a trop d'incertitude sur leurs 
caractères distinctifs pour que je puisse rapprocher U. 
Thieryi d'aucune d'elles. Parmi les espèces bathoniennes 
figurées dans l'ouvrage de Morris et Lycett. celle qui s’en 
rapproche le plus est U. impressum M. L. ; mais elle a 
le côté antérieur beaucoup plus court, le bord cardinal 
plus obliquement déelive en arrière du crochet, et sa 
nimphe est plus allongée. Je ne compare même pas mon 
espèce à U paricosum Sow., qui est tout à fait orbicu- 
laire, ni à U. paroulum M. L., qui est complètement 
inéquilatéral et transverse. 


(Z. à P. athleta, unique). 


Isocardia campaniensis d’Orb. 
PI. 2, fig. 4-5 
1847 I. campaniensis, D'OrB. Prod., I, 12° ét., p. 338, 
n° 198. 


« Espèce voisine de l’Z. tener, mais plus renflée, à cro- 
chets plus contournés, plus obtuse sur la région anale. 
France, Chaumont, etc... » 


BAT + ec 

Taille assez forte; forme très convexe, très élevée et 
aiguë sur la région umbonale, orbiculaire sur la région 
palléale, atténuée et arrondie en avant, plus élargie en 
arrière, excavée sur la région lunulaire, assez profondé- 
ment déprimée sur la région anale; crochets gonflés, 
aigus, contournés, prosogyres, inclinés sur le tiers de la 
longueur transversale. Lunule petite, creuse, limitée par 
un sillon obtus ; corselet très étroit, lancéolé, limité par 
une arête émoussée ; dépression anale étroite, limitée du 
côté de la région dorsale par un angle très obtus vers les 
crochets, et graduellement effacé à mesure qu’on approche 
du bord palléal ; surface probablement lisse. 

Dimensions. — Hauteur : 38 mill.; largeur transver- 
sale : 33 mill.; épaisseur des deux valves : 30 mill. 

Rapp. et différ. — D'Orbigny a très bien caractérisé, 
dans la courte diagnose que nous reproduisons ci-dessus, 
les différences qui séparent cette espèce d’Z. tenera 
(non tener) Sow. Morris et Lycett, qui ont figuré 
l'espèce anglaise comme provenant du Bathonien supé- 
rieur de Minchinhampton, ont indiqué une coquille dont 
l'épaisseur est relativement moindre que celle de l’échan- 
tillon ci-dessus décrit; les crochets paraissent aussi moins 
contournés, mais cela peut tenir à ce qu'ils sont plus 
usés ; toutefois la forme de la coquille anglaise est un peu 
plus transverse, par rapport à sa hauteur qui est infé- 
rieure à celle d'Z. campaniensis, ce qui explique l’expres- 
sion « plus obtuse » employée par d'Orbigny. Ces diffé- 
rences se constatent d’ailleurs sur les échantillons que je 
possède du Callovien de Montreuil-Bellay, et qui res- 
semblent à la figure d’/. {enera ; au contraire, je possède 
un individu provenant du Callovien de Tournus, qui 
exagère encore les différences signalées par d'Orbigny 
pour 1. campaniensis ; il mesure en effet: 26 mill. de 
hauteur, sur 25 mill. de largeur, et l'épaisseur des deux 


et: en 
valves réunies atteint 28 mill.: les lunules des deux valves 
forment une figure cordiforme très élargie. 
L'espèce est rare à Bricon, près de Chaumont, et on 
peut conclure de ce qui précède qu’elle représente Z.tenera 
dans le Callovien de l'Est de la France. 


(Z. à P. athleta). 


Pholadomya carinata Goldf. 


1839 Gozpr. Petref. Germ., t. Il, p. 267, PL. czv, fig. G. 
1842 AGaAssiz. Et. crit., p. 84, PL. 1v, fig. 4-6. 
1847 D'Onrg. Prod., I, p. 335, 12e ét., n° rro. 


Le spécimen de Bricon est identique à la figure que 
Goldfuss a publiée du fossile de Chauffour, d'après l’échan- 
tillon de la collection du Musée, car l'espèce ne paraît 
pas avoir été signalée en Allemagne. La côte buccale et 
très saillante, qui a motivé le choix du nom de cette 
espèce, aboutit presque orthogonalement au contour 
palléal qui est à peu près rectiligne ; trois ou quatre 
costules rayonnantes très obsolètes vont en s’espaçant et 
en s'atténuant sur la région anale, et l’on n’en aperçoit 
qu'une seule sur la région buccale et tronquée en deçà 
de la carène ; de fortes rides d’accroissement, assez régu- 
lières et assez serrées, forment des crénelures sur ces 
côtes. Les crochets, gonflés et opposés, sont presque:à 
l’aplomb de la troncature. 


(Z. à P. athleta, rare). 


Pholadomya decussata [Sow.] 


1818 Cardium decussatum, Sow. Min. Conch. 
1840 Pholadomya decussata, AG. Et. crit., p.74, PL. 1v, 
fig. 9-10. 
1847 _ — D'Or8. Prod., I, p. 335, 
PAETOT HOTTE: 
; 5 


Le" OGtE 

Très voisine de la précédente, quoique moins allongée 
dans le sens transversal, elle s’en distingue aussi par sa 
côte antérieure moins fortement carénée, par son bord 
palléal plus arrondi, enfin par ses six côtes presque 
égales, presque équidistantes; d'autre part, les rides 
concentriques d'accroissement sont à peine marquées 
dans les intervalles des côtes, mais elles produisent à 
l'intersection de celles-ci des rugosités beaucoup plus 
grossières. Sur la face antérieure tronquée, la sixième 
côte apparaît beaucoup plus effacée que les autres. Le 
corselet est vaguement indiqué sur les moules par un 
bourrelet obsolète et contigu à la commissure cardinale 
des valves. 


(Z. à P. athleta, rare). 


Pholadomya inornata Sow. 
PI. 1, fig. 17 


1837 Trans. geol. Soc. London, t. V, p. 327, pl. xxi, fig. 8. 
18473 D'Or. Prod. L p. 335, 12° ét., n° 117. 


Taille médiocre ; forme ovale, globuleuse, très inéqui- 
latérale ; côté antérieur extrêmement court, obliquement 
déclive ; côté postérieur arrondi et bâillant, presque plus 
élargi que l’autre ; crochets gonflés, opposés, situés au 
sixième de la longueur, du côté antérieur. Surface com- 
plètement dépourvue de côtes rayonnantes, simplement 
ornée de rides concentriques, effacées sur les crochets et 
sur la dépression anale, régulières et serrées sur le milieu 
de la surface dorsale. Corselet lancéolé, excavé, limité 
par une côte assez saillante. 

Dimensions. — Longueur : 45 mill.; hauteur : 35 mill.; 
épaisseur des deux valves : 32 mill. 

Rapp. et Différ. — L'assimilation, faite par d'Orbigny, 
des spécimens du Callovien de France avec ceux de l’Inde 


CNE ue 
que Sowerby a décrits sous ce nom, est peut-êtré 
hasardée ; quoi qu'il en soit, cette coquille se distingue 
par l'absence de côtes rayonnantes. par ses rides serrées, 
et surtout par sa forme obliquement ovale comme une 
Ceratomya; mais ses crochets et son corselet sont bien 
ceux d’une Pholadomye. 


(Z. à P. athleta, très commune). 


Goniomya trapezicosta [Pusch.] 


1837 Lutraria trapezicosta, Puscx. Polens Pal., 
p. 80, pl. vin, fig. ro. 
1839 Lysianassa ornala, Gozpr. Petref. Germ... 
p.264, pl. cLiv, fig. 12. 
1842 Goniomya inflata, AG. Et. crit. pl. 1, fig. 15. 


1847 Pholadomya trapezicosta, D'Ors. Prod. I, p. 335, 
12° ét. n° 113. 


Trop fruste pour mériter une figure, l'échantillon de 
Bricon répond bien à la figure de G. inflata Ag., que 
d'Orbigny a identifié avec Z. trapezicosta Pusch, et de 
même à la figure de L. ornata Goldf. Il semble qu'il n'y 
ait là qu'une seule espèce callovienne et oxfordienne, 
caractérisée par ses côtes concentriques, brisées en deux 
endroits, horizontales sur le milieu de la surface dorsale, 
obliques et sinueuses aux deux extrémités. Les crochets 
sont situés au cinquième de la longueur du côté antérieur, 
et la coquille est deux fois plus longue que haute, aussi 
épaisse avec ses deux valves réunies, qu'elle est haute. 


(Z. à P. athleta, rarissime). 


Lyonsia peregrina [Phill. | 


1829 Unio peregrinus, Pnirr. Geol. of Yorksh., 
P- 119, pl. var, fig. 12. 
1844 Gresslya truncata, AG. Et. crit., p. 215, pl. 12 b. 


EN. NE 
1847 Lyonsia peregrina, D'Ors. Prod., I, p. 335, 12° ét., 
n° 121. 


Je ne comprends pas dans cette synonymie Gresslya 
rostrata Ag., du Bathonien, qui me paraîl avoir une forme 
plus aiguë en arrière. autant qu'on peut en juger d’après 
la figure publiée par Morris et Lycett. Quant à d’Orbigny, 
contrairement à ses habitudes, il a identifié les deux 
formes callovienne et bathonienne. L’échantillon de Bricon 
a le contour anal obliquement déclive, mais formant une 
troncature par rapport au bord cardinal, de sorte que 
l'ensemble paraît plutôt quadrangulaire que triangulaire. 
Les crochets sont prosogyres et fortement recourbés 
au-dessus d’une profonde excavation lunulaire ; le corselet 
est faiblement limité par un angle très obsolète. On dis- 
tingue sur le moule les traces des rides du test. 


\Z. à P. athleta, assez commune). 


Thracia ? triangularis d'Orb. 
PI. 2 fig. 3 


1847 Prod, I, p. 336, r2e.ét., n° 128. 


« Espèce comprimée, formant un triangle presque 
« régulier, la région anale seulement un peu plus étroite 
« que l’autre. » 

Les crochets sont presque médians, faiblement opistho- 
gyres ; la lunule est excavée, à limites indécises ; quant 
au corselet, il est très étroit, caréné contre le contour 
supérieur ; un angle décurrent limite la dépression anale 
qui est peu large et qui correspond à une petite tronca- 
ture oblique sur le contour postérieur ; le contour palléal 
est peu arqué. 

Ainsi que je l'ai précédemment indiqué (Mall. Bath. 
Saint-Gaultier. B. S. G. F. 1900, p. 81), la dénomina- 


RE TRNER 


tion Corimya Ag. étant synonyme de Thracia, il y a 
lieu d'attendre qu'on connaisse la charnière de ces 
Thracies triangulaires avant de préciser leur classement 
générique ; jusqu'à présent, avec des moules internes ou 
même avec le test de la surface externe, on ne peut se 
guider que d’après l'existence d'une dépression anale bien 
limitée. En particulier, T. triangularis se distingue de 
T. viceliacensis par sa forme plus oblongue, par ses 
crochets placés un peu moins au milieu, par son contour 
supérieur plus excavé en arrière et par son extrémité 
buccale plus arrondie. 


(Z. à P. athleta, rare). 


Pleuromya Erina d'Orb. 


PI. 9, fig. 1-2 


1847 Panopæwa Erina, D'Ors. Prod., I, p. 335, 12° ét., 
n° 106. 


Moules internes. Taille moyenne; forme oblongue, à 
bords presque parallèles, inéquilatérale, médiocrement 
convexe ; région buccale plus courte, obliquement tron- 
quée ; région anale longue, ovalement atténuée ; crochets 
comprimés, petits, opposés ; bord cardinal déclive ou un 
peu excavé de part et d'autre des crochets; contour 
palléal excavé vis-à-vis des crochets, un peu convexe en 
arrière. Corselet et lunule lancéolés, limités par un angle 
obsolète. Surface dorsale peu bombée, déprimée même 
en face de la sinuosité excavée du contour palléal, ainsi 
que sur la région anale qui cependant n'est limitée par 
aucun angle; le test devait être orné de rides d'accroisse- 
ment peu saillantes et peu régulières. Sur le moule, on 
aperçoit la trace d’une longue impression musculaire 
antérieure, et la cicatrice d’une petite côte interne à 


10 = 
quelque distance de cette impression; l'impression du 
muscle postérieur est beaucoup plus large et arrondie ; 
le sinus palléal s’avance horizontalement presque jusqu'à 
l’aplomb des crochets, il s'écarte peu de la ligne palléale 
qui est bien imprimée à distance du contour. 

Dimensions. — Longueur : 52 mill.; hauteur : 30 mill.; 
épaisseur des deux valves réunies : 19 mill. 

Rapp. et Diff. — Dans la longue liste des Pleuromya 
jurassiques, celle-ci se distingue par sa forme allongée et 
subrectangulaire, qui rappelle un peu celle de P. tellina 
Ag., dans le terrain jurassique tout à fait supérieur ; 
mais elle est plus comprimée et moins bâillante en arrière, 
et elle n’a pas ses rides écartées. P. elongata Munst., de 
l'Oolite inférieure. est beaucoup plus atténuée sur la 
région buccale, et porte de grosses rides parallèles. 
L'autre espèce, non moins brièvement décrite dans le 
Prodrome (?. Elea), paraît avoir la région buccale plus 
courte et une forme moins allongée, à bords moins paral- 
lèles. [1 semble donc que la coquille de Bricon se rapporte 
bien à P. Erina. 


(Z. à R. anceps, assez rare). 


DÉTERMINATION DES BRACHIOPODES 
par M. H. Douvirré 


— 48 —— 


Zone à Amm. anceps. 


Terebratuta subcanaliculata (Oppel), in Deslongchamps, 
Brach. du Kelloway Rock (Mém. soc. linn. Norm., 
IX, plir, fig:.6): 

Terebratula dorsoplicata, jeune (Ibid., pl. r, intermé- 
diaire entre les fig. 7 et 8). 

Terebratula Swmanni, Oppel, die Juraformation, p. 570. 

Zeilleria sublagenalis, Davidson, 1850. 

Zeilleria umbonella, Lamk. 

Zeilleria biappendiculata, Deslongchamps, variété inter- 
médiaire entre les fig. 4 et 6, de la planche 1v. 

Rhynchonella spathica, Lamk. 

Rhynchonella Royeri, d'Orb. 

Rhynchonella Oppeli, Desl. 


Zone à A. athleta 


Terebratula Perrieri, Deslongchamps, considéré comme 
une variété de }. dorsoplicata. 

Dictyothyris Julii, Opp., caractérisé par ses côtes 
radiales fines, mais bien visibles ; en outre, le sillon ne 
se prolonge pas jusqu’au crochet. 

Dictyothyris Smithi, Oppel, plus petits que les précé- 
dents, sillon se prolongeant jusqu’au crochet; forme 
ovoïdale, en somme, de D. reticulata, mais à ornemen- 
tation un peu mieux accentuée. 


= ED 
Zeilleria biappendiculata, mutation tout à fait particu- 
lière, rappelant Z. Meæschi, des niveaux plus élevés. 
Zeilleria cf ornithocephala, Sow. 
Rhynchonella spathica, Lamk. 
Rhynchonella Orbignyi, Oppel. 
Rhynchonella Ferryi, Deslongch. 


TABLEAU GÉNÉRAL DES FOSSILES 


du Callovien de Bricon 


Tone Lune 
NOMS DES ESPÈCES à à 
R. anceps | P. athlela 


POISSONS (1) 


Asteracanthus ornatissimus, Agassiz........ Ie # # 
PYOnOMS) ENTOQUS, Aÿ28s12: UM... RULES # 
Orthacodus longidens, Agassiz.............. ... #4 
Notidanus Munsteri, Agassiz........., ERP t FA ca 
ÉÉDIUDEUS SP. 4e cents s date ee MOT NAN # 
REPTILES (1) 
LEE LOUE 1 PEACE RE LrRr # 
MÉPIOR VC RUS SD 75. 2eme cree ee A a 4 
ECHINIDES 
Rhabdocidaris copeoides,.Desor..........,...,.. # 
Id. Thurmanni, de Lortol..,..:..0. ÉT 
Paracidaris Blumenbachi, Münster (Cidaris)..,... # # 
Loriola inœquale (2), Desor (Pseudodiadema)...... # # 
Mepygurus Marmonti, Beaudoin (Laganum) .. .... + 


(1) Déterminés par M. le docteur Sauvage. # 


(2) Je range dans le genre Loriolia, Neumayr, le Ps. inœquale dont 
l’apex échancre l'interambulacre impair comme celui de L. Foucardi. Ce 
genre ayant été créé par Neumayr en 1881 (Geol. Gesellsch., XXXIII, 
p- 579), le nom Heterotiara proposé par Pomel (Genera; p. 105; 
1883), tombe en synonymie de Loriolia. (P. THIÉRY.) 


— 74 CU 


Zone Lone 
NOMS DES ESPÈCES à 17 
R. anceps | P. athleta 


Echinobrissus clunicularis, Llhwyd (Echinites).... # 


Id. Terquemi, Ayassiz (Nucleolites)..... ++ 
Holectypus depressus Leske (Echinites).......... # na 
Collyrites elliptica, Lamarck (Ananchytes)..... .. + 
Nucleopyrina icaunensis (1), P. de Loriol........ # 

CRINOÏDES 
Balanocrinus pentagonalis, Goldfuss........ ES + + 
Millericrinus Goupilianus, d'Orbigny ...... SE + 
Id. horridus;:d'Orbignge 222 Ten % 
Id. rOtoroNs, d'OTDEQNY. Lee ce nc + 
ANNÉLIDES 
Serpula gordialis, Schlotheim.......... cadre # # 
Id.-Fhelerformis, Goldfsss nn. 00e # 
Id, PDeshayeser, Munsiens sr. ,dne # 
CÉPHALOPODES 
Belemnites hastatus, Blaincille.....,... PARU # Ra 


Nautilus hexagonus, Sowerby.................. + 


(1) Des MouLins, en créant le genre Pyrina, prenait pour type le 
P. petrocoriensis dans lequel il croyait avoir reconnu « des indices 
d’auricules sur quelques moules silicieux ». Ayant brisé un échantillon de 
cette espèce, j'ai pu isoler assez facilement les auricules, caractère 
distinctif d'un Gnathostome, ce qui était à prévoir, car la forme du 
péristome, ‘le dédoublement des pores en dessous la composition des 
majeures sont presque identiques à celles des Conulus. 

Quant aux espèces atélostomes du type de P. ovulum, on devra les 
ranger dans le genre Nucleopyrina, Pomel, auquel doit être réuni 
Py$opyrina, du même auteur, qui n’en diffère que par des caractères 
spécifiques. (P. THIÉRY.) 


de sat re à 0 de à à 


ont din der Ed nt d 


NOMS DES ESPÈCES 


Nautilus Franconicus, Oppel.... 


COMMON MCE MORE POI 


Macrocephalites macrocephalus, Schlotheim ..... 


Reineckeia anceps, Reinecke.... 


Peltoceras athleta, Phillips... . 
Id. Eugener, d'Orbigny. 


nelle esters ls que 


eurdeis ele er ie tl'eieuie rs 


Id. arduennensis, d'Orbigny............. 


Cosmoceras Jason, Sowerby.... 


ns se 


Id. OrnatuMm SC RIOPLETMU NE CNE 


Hecticoceras lunula, Reinecke.. 


nn ss 


Stephanoceras coronatum, Bruguière............ 


Perisphinctes Backeriæ Sowerby 


ss ss. 


Id. subbackeriæ, d'Orbigny........... 


Id. plicatilis, Sowerby 


alela slais ee els ses "ee 


Aspidoceras Babeanum, d'Orbigny...........,., 


Id. hirsutum, Bayle.... 


Id. pérarmatum, Sawerby: ts... et - 


Amaltheus cordatus, Sowerby.. 


...……. ess: 


Quenstedticeras Mariæ, d'Orbigny............... 


Cardioceras Lamberti, Sowerby. 


Id. SULRETIAN LENS 


Proplanulites Kœnigi, Sowerby. 
Distichoceras bicostatum, Stahl. 


CCC 


ss. 


Aneyloceras cf. niortense, d'Orbigny............ 


GASTROPODES 


Pseudomelania Hedonia, d’Orbigny. ......... ë 


Ampullospira Zangis, d'Orbigny 


ele de ne) sie tereclelsia state 


Id. Chauviniana, d'Orbigny........... 


Zone Lune 
à a 
R. anceps | P. athleta 


+ 
* 
+ 
+ 
+ 
+ + 
+ + 
+ + 
+ ++ 
+ + 
+ 
+ 
+ 
# 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 
+ 


Zone Zone 
NOMS DES ESPÈCES à a: 
R. anceps | P. atlela 


Littorina Meriani, Goldfuss...........:. Xe + 
Neritopsis plesiomorpha, Cossmann............. + 
Amphitrochus briconensis, Cossmann........... # 
Pleurotomaria Cypræa, d'Orbigny. ............. # 
Id. Thieryi,.COssMann.. lens Las. 20 ++ 
Id. Nesea, d'Orb1gny.,- 0450. sipRLMtE + 
Id. Niobe: "d'Oran y: 2 00 are à “+ 
Id. cf: clathrata, Münster.s SR ++ 
Pleurotomaria Callomphala, Héb. et Desl......... + 
Id. Cytherea, J'Orbigny............. + 
Id. Cypnis, d'Onbiqny. Lutte # 
Id. montreuilensis, Héb.et Desl. ..... + 
Id. Barottei, Cossmann.sssusa. it + 
PÉLÉCYPODES 
Ostrea (Gryphæa) dilatata, Sowerby............ , + 
Id. (Gryphæa) Alimena, d’Orbigny........... # 
Id. (Exogyra) nana, Sowerby................ + 
Id. (Alectryonia) rustica, Defr .... 444... + 
Id. (Alectryonia) gregarea, Sowerby......... + 
fl. KAlectryonia) eruca, Defr... 10e eue + 
Id. (Alectryonia) Marshi, Sowerby........... CL 
Plicatula peregrina, d'Orbigny................. f + 
Eopecten cf. Pamphilus, d'Orbigny. ........... + 
Chlamys Arnouldi, Cossmann....... ........., # 
Id. l'cf.-Bourgeati, de Loriol «56400. Re + 
Id.  diplocosmeta, Cossmann........... ... + 


Id. !’Thieryi, Cossmann,:. cuits re sta + 


Lone Lone 
NOMS DES ESPÈCES à À 
R. anceps | P. athleta 


Chlamys fibrosa, (Sowerby:. 1240. ROM # 
Id.  (Syncyclonema) briconensis, Cossmann.. % 
fs Id. (Camptonectes) lens, Sowerby.......... 


LS 


Ctenostreon proboscideum, Sowerby............. # 

Plagiostoma cardiforme, Sowerby ....,. A # 
Id. semicirculare, Goldfuss.... ........ # 
Id. fabula,:Cossrmann.:..#"139%.0e 1 # 
Id. alternicosta, Buvignier............ 
Id. notatum, Goldfuss............ ALES 

Lima (Limatula) Thieryi, Cossmann............. 


+ #+ + # 


Avicula (Oxytoma) inæquivalvis, Sowerby........ # 
Pinna rugoso-radiata, d'Orbigny............... de 
Lithodomus Lesserteuri, Cossmann............. & 
Modiola gibbosa, Sowerby........... ..... bits + 
Mytilus subpectinatus, d’Orbigny | 
Attac end OTDIQMU eee. 2 TR LT OT 4 
Nucula Gastor, d'Orbigny.,..., host homes 


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Astarte Gea, d'Orbigny...... .... RE OUEN TE 
Id. Fourmieri, Cossmann............. Res 


+ + *# 


Id. parrallelipipeda, Cossmann............. 
Unicardium Thieryi, Cossmann................ 
Isocardia campaniensis, J'Orbigny.............. 
Pholadomya carinata, Goldfuss................ . 
; Id. decussata, Sowerby........ jé HE 
4 Id. INOTHAA SO ENDU. ele siasre à ne 


HO 44 Où de + 


Goniomya trapezicosta, Pusch.................. 


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NONS DES ESPÈCES à a 
R. anceps | P. athleta 


Lyonsia peregrina, Phillips...... ............. + 
Thracia ? triangularis, d'Orbigny............... # 
Pleuromya Erina, d'Orbigny................... LS 
BRACHIOPODES 
Terebratula subcanaliculata, Oppel........... .. # 
Id. dorsoplicata, Desl.:....."#n0a0een0.. #4 
Id. Sæmanni, Oppel...........…. °1PSeN % 
Terebratula Perrieri, Desl......, 220001. FA 
Dictyothyris Julit, Oppel........: 4.1 2 + 
Id. Snitit, Oppeli Unes MER EAN # 
Leilleria sublagenalis, Davids................... % 
Id: ‘umborella, Lamik:s. TERME, OU ++ 
Id. biappendiculata, Desl.................. # + 
Id. cf. ornithocephala, Sowerby... ... PR + 
Rhynchonella spathica, Lamk..............,.... CS # 
Id. Royeri, d'Orbigny ....: ML 
Id. Oppeli, Dest........... FAAROGE 
Id. Orbigayi, Oppel "Om, + % 
Id. Ferrvi, Destin se A CR MRUILNE F2 


Au total: 124 espèces, dont 16 sont communes aux deux 
horizons, de sorte que la zone à À. anceps compte 
63 espèces, et que la zone à Peltoceras athleta en compte 
77. On remarquera qu'il y a prédominance d’Ammonites 
et de Pélécypodes dans la zone à P. athleta, tandis que 
les Poissons et les Gastropodes sont en majorité dans la 


AN OA 


zone à 2. anceps ; les Echinodermes se répartissent à peu 
près également entre les deux zones. Les Gastropodes 
sont, au total, en minorité dans le gisement, et presque 
exclusivement composés de Pleurotomaires. Beaucoup de 
ces espèces avaient été déjà signalées dans la Haute- 
Marne et dans la Sarthe par d'Orbigny, et les Pélécy- 
podes entr'autres n'avaient été l’objet que d’une brève 
description ; quant à ceux de l’Anjou, ils n’ont pas été 
encorc étudiés, et les Gastropodes de Bricon ne comptent 
que deux espèces décrites par Hébert et Deslongchamps, 
du gisement de Montreuil-Bellay. 


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SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, LETTRES, SCIENCES & ARTS 
de la Haute-Saêône 


VIe Congrès de l’Association Franc-Comtoise (Vesoul, 1906). Planche I 


Phototypie Sohier et Cie 


Mémoire de MM. Cossmann et Thiéry sur le Callovien de Bricon 


Planche I. 


PLEUROTOMARIA MOoNTREUILENSIS, Héb. et Desl.. 
gr. nat. 

PLEUROTOMARIA, BAROTTEr, Cossm., gr. nat. 

PLEUROTOMARIA THieryr, Cossm.. gr. nat. 

PLEUROTOMARIA CYTHEREA, d'Orb., gr. nat. 

PLEUROTOMARIA CALLIOMPHALA, Héb. et Desl.. 
SP 0/2: 

AMPHITROCHUS BRICONENSIS, COSSmM., ETS) 

NERITOPSIS PLESIOMORPHA, Cossm., gr. nat. 

PHOLADOMY A INORNATA, SOW., gr. nat. 


PLEUROTOMARIA CYPRÆA, d'Orb.. gr. nat. 


SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, LETTRES, SCIENCES & ARTS 
de la Haute-Saêne 


VIe Congrès de l'Association Franc-Comtoise (Vesoul, 1906). Planche II 


Phototypie Sohier et Cie 


Mémoire de MM. Cossmann et Thiéry sur le Callovien de Bricon 


Planche II. 


PLEUROMY A ERINXA, d'Orb., gr. nat. 


THRACIA ? TRIANGULARIS, d'Orb., gr. pat. 
ISOGARDIA CAMPANIENSIS, d'Orb., gr. nat. 
ASTARTE GEA, d'Orb., gr. nat. | 
ASTARTE FOURNIERI, Cossm., gr. 3/2. 
ASTARTE PARALLELIPIPEDA, COSSm., gr. 2/1. 
TRIGONIA MERIANI, Agass., gr. nat. 
Nucura Casror, d’Orb., 3/2. 

TRIGONIA MONILIFERA, Agass., gr. nat. 
LirHoboMus LESSERTEURI, Cossm., gr. nat. 


UNiICARDIUM TieRyi, Cossm., gr. nat.