Skip to main content

Full text of "OEuvres completes de Niels Henrik Abel"

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  that  was  preserved  for  generations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  books  discoverable  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  legal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  present  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journey  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  tliis  resource,  we  liave  taken  steps  to 
prevent  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  technical  restrictions  on  automated  querying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  these  files  for 
personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  not  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  system:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  recognition  or  other  areas  where  access  to  a  large  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  these  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogXt  "watermark"  you  see  on  each  file  is  essential  for  in  forming  people  about  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  legal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  responsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  legal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countries.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can't  offer  guidance  on  whether  any  specific  use  of 
any  specific  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  readers 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  text  of  this  book  on  the  web 

at|http: //books  .google  .com/I 


Google 


A  propos  de  ce  livre 

Ccci  est  unc  copic  num^rique  d'un  ouvrage  conserve  depuis  des  generations  dans  les  rayonnages  d'unc  bibliothi^uc  avant  d'fitrc  numdrisd  avoc 

pr&aution  par  Google  dans  le  cadre  d'un  projet  visant  ii  permettre  aux  intemautes  de  d&ouvrir  I'ensemble  du  patrimoine  littdraire  mondial  en 

ligne. 

Ce  livre  etant  relativement  ancien,  il  n'est  plus  protege  par  la  loi  sur  les  droits  d'auteur  et  appartient  ii  present  au  domaine  public.  L' expression 

"appartenir  au  domaine  public"  signifle  que  le  livre  en  question  n'a  jamais  ^t^  soumis  aux  droits  d'auteur  ou  que  ses  droits  l^gaux  sont  arrivds  & 

expiration.  Les  conditions  requises  pour  qu'un  livre  tombc  dans  le  domaine  public  peuvent  varier  d'un  pays  ii  I'autre.  Les  livres  libres  de  droit  sont 

autant  de  liens  avec  le  pass^.  lis  sont  les  t^moins  de  la  richcssc  dc  notrc  histoire,  de  notre  patrimoine  culturel  et  de  la  connaissance  humaine  ct  sont 

trop  souvent  difRcilement  accessibles  au  public. 

Les  notes  de  bas  de  page  et  autres  annotations  en  maige  du  texte  pr^sentes  dans  le  volume  original  sont  reprises  dans  ce  flchier,  comme  un  souvenir 

du  long  chemin  parcouru  par  I'ouvrage  depuis  la  maison  d'Mition  en  passant  par  la  bibliothi^ue  pour  finalement  se  retrouver  entre  vos  mains. 

Consignes  d 'utilisation 

Google  est  fler  de  travailler  en  parienariat  avec  des  biblioth&jues  a  la  num^risaiion  des  ouvragcs  apparienani  au  domaine  public  ci  de  les  rendrc 
ainsi  accessibles  h  tous.  Ces  livres  sont  en  effet  la  propriety  de  tons  et  de  toutes  et  nous  sommes  tout  simplement  les  gardiens  de  ce  patrimoine. 
D  s'agit  toutefois  d'un  projet  coflteux.  Par  cons6juent  et  en  vue  de  poursuivre  la  diffusion  de  ces  ressources  in^puisables,  nous  avons  pris  les 
dispositions  n&essaires  afin  de  pr^venir  les  ^ventuels  abus  auxquels  pourraient  se  livrcr  des  sites  marchands  tiers,  notamment  en  instaurant  des 
contraintes  techniques  relatives  aux  requfites  automatisdes. 
Nous  vous  demandons  ^galement  de: 

+  Ne  pas  utiliser  lesfichiers  &  des  fins  commerciales  Nous  avons  congu  le  programme  Google  Recherche  de  Livres  ^  I'usage  des  particuliers. 
Nous  vous  demandons  done  d'utiliser  uniquement  ces  flchiers  ^  des  fins  personnelles.  lis  ne  sauraient  en  effet  Stre  employes  dans  un 
quelconque  but  commercial. 

+  Ne  pas  proc^der  &  des  requites  automatisees  N'envoyez  aucune  requite  automatisfe  quelle  qu'elle  soit  au  syst^me  Google.  Si  vous  effectuez 
des  recherches  concemant  les  logiciels  de  traduction,  la  reconnaissance  optique  de  caractferes  ou  tout  autre  domaine  n&essitant  de  disposer 
d'importantes  quantit^s  de  texte,  n'h^sitez  pas  ^  nous  contacter.  Nous  encourageons  pour  la  realisation  de  ce  type  de  travaux  I'utilisation  des 
ouvrages  et  documents  appartenant  au  domaine  public  et  serious  heureux  de  vous  etre  utile. 

+  Ne  pas  supprimerV attribution  Le  flligrane  Google  contenu  dans  chaque  flchier  est  indispensable  pour  informer  les  intemautes  de  notre  projet 
et  leur  permettre  d'accMer  h  davantage  de  documents  par  I'intermediaire  du  Programme  Google  Recherche  de  Livres.  Ne  le  supprimez  en 
aucun  cas. 

+  Rester  dans  la  Ugaliti  Quelle  que  soit  I'utilisation  que  vous  comptez  faire  des  flchiers,  n'oubliez  pas  qu'il  est  de  votre  responsabilitd  de 
veiller  h  respecter  la  loi.  Si  un  ouvrage  appartient  au  domaine  public  americain,  n'en  d^duisez  pas  pour  autant  qu'il  en  va  de  m£me  dans 
les  autres  pays.  La  dur^e  legale  des  droits  d'auteur  d'un  livre  varie  d'un  pays  ^  I'autre.  Nous  ne  sommes  done  pas  en  mesure  de  rdpertorier 
les  ouvrages  dont  I'utilisation  est  autorisee  et  ceux  dont  elle  ne  Test  pas.  Ne  croyez  pas  que  le  simple  fait  d'afflcher  un  livre  sur  Google 
Recherche  de  Livres  signifle  que  celui-ci  pent  etre  utilise  de  quelque  fa§on  que  ce  soit  dans  le  monde  entier.  La  condamnation  h  laquelle  vous 
vous  exposeriez  en  cas  de  violation  des  droits  d'auteur  pcut  £tre  s6vtre. 

A  propos  du  service  Google  Recherche  de  Livres 

En  favorisant  la  recherche  et  Facets  ^  un  nombre  croissant  de  livres  disponibles  dans  de  nombreuses  langues,  dont  le  frangais,  Google  souhaite 
contribuer  h  promouvoir  la  diversite  culturelle  gr§ce  ^  Google  Recherche  de  Livres.  En  effet,  le  Programme  Google  Recherche  de  Livres  permet 
aux  intemautes  de  decouvrir  le  patrimoine  litteraire  mondial,  tout  en  aidant  les  auteurs  et  les  editeurs  ^  eiargir  leur  public.  Vous  pouvez  effectuer 
des  recherches  en  ligne  dans  le  texte  integral  de  cet  ouvrage  h  I'adressefhttp:  //books  .google .  coinl 


s 


5' 


OEV¥RES  COfflPLETES 


BE 


ABEL 


f 


HATHEfflATICIEN, 


AVEC  DES  NOTES  ET  D^VELOPPEMENTS, 


REDI«EES  PAR  OBDBE  DU  llOI, 


PAR 


B.  HOLIBOE, 

profeggeur  de  math^matiqaes  k  TuniTersit^  de  Christiania,  membre  de  la  soci^t^  phyaio- 
^aphique    k  Christiania  et  de  I'acad^mie  rojale  des  sciences  de  guerre  k  Stockholm. 


•   •   • 


• .  •  • 


tom£  premier 

contenant  les  oeuvres  de  I'auteur  qui  out  ^l^  puLliees  auparavant 


CHRISTIANIA. 

Chbx  Cbm.  GudifBABL,  Impbimbvb-Libbaibb. 

1839. 


^ 


0^ 


724132 


0 
■  • 


AVERTISSEMENT. 


xj'est  a  M  liberalite  generalement  reconnue  du  gauvemement  de  Nervege  et 
a  ractivUe  quU  met  h  la  propagation  des  lumieres^  des  sciences  et  des  artSy 
qiiest  due  la  publication  de  cette  edition  des  ouvrages  de  notre  illustre 
compatriote.  La  proposition  que  je  fis  de  redder  et  de  faire  publier  une 
edition  des  oeuvres  completes  de  notre  auteur^  en  recueillant  ce  qu'U  avait 
deja  fait  publier j  et  ce  qui  restait  encore  inedU  parmi  les  papiers  qu'il 
avait  laisseSy  ay  ant  ete  appuyee  par  le  senat  academiquCj  le  Roi  donna 
ordre  pour  que  tous  les  frais  resultant  de  la  publication  de  cet  ouvrage, 
fussent  payes  sur  les  fonds  du  bureau  de  Vinstruction  publique.  Ce  pre- 
mier volume  contient  les  ouvrages  de  Vauteur  qui  ont  deja  ete  publics  aupa- 
ravant.  lis  se  trouvent  inseres  dans  les  quatre  premiers  volumes  du  jour- 
nal de  M.  CreUe  (Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik.  Berlin 
1826  — 1829)^  except e  les  memoir es  XIII  et  XIV ^  qui  ont  ete  consignes 
dans  les  numeros  158  et  £47  du  journal  d^astronomie  de  M.  Schumacher 
(Astronomische  Nachrichten.  Altona  1828).  L'auteur  les  a  originairement 
ecrits  en  franfais^  mats  les  neuf  premiers  memoires  ont  ete  traduits  par  M. 
Crelle  en  allemand^  d'ok  on  les  a  de  nouveau  traduits  en  frangais.  Quant 
aux  originaux  des  oeuvres  publiees  de  notre  auteur^  on  rien  a  point  trouve 
dans  ses  papiers.  Dans  Va  revision  de  ces  memoires  il  m'a  ete  necessaire 
de  faire  plusieurs  adculs  et  developpements  dont  j'ai  fait  un  extrait,  que 
fax  ajoute  la  fin  du  volume.  JTespere  que  ces  developpements  jetteront  du 
jour  sur  les  endroits  les  phis  difficUs  de  Vauteur,  de  sorte  qnHs  fa^iliteront 
la  lecture  de  Vouvrage^  et  quits  le  rendront  accessible  a  un  grand  nombre 
de  lecteurs  qui^  sans  ces  developpements ^  le  trouveraient  trop  abstrait.  Le 
temps  et  les  soins  que  j^a  dU  mettre  a  la  redaction  de  cet  ouvrage^  je  les 
regarderai  toujours  comme  le  loisir  le  mieux  employe  de  ma  vie^  sHl  peut 
contribuer  a  repandre  cet  ouvrage^  la  plus  importante  production  de  nos 


JQUTS  en  son  genre.  Par  ^immense  etendue  de  ses  problemes  et  par  Vex- 
treme  rigueur  de  sa  methode  suivant  Vexemple  de  VUlustre  M.  Cauchy^  Van- 
teur  a  donne  aux  mathematiques  un  accraissement  que  sans  ltd  cette  science 
n'aurait  peut-itre  eu  dan^  un  Steele,  et  ffoyedes  rmites  avant  hit  inconnues, 
qui  daivent  danner  une  nouvelle  face  au  calcul  infinitesimal  et  a  V analyse 
en  general.  Cest  paurquoi  les  oeuvres  de  notre  auteur  appartierment  au 
premier  rang  de  celles  que  mil  mathematicien,  pour  pen  quU  desire  se  mettre 
au  fait  de  sa  science,  ne  pourra  se  dispenser  de  lire.  Le  tome  second, 
qui  contiendra  les  oeuvres  inedites  de  tauteur,  est  sous  la  presse,  et  pa^ 
raitrd  le  plus  tdt  possible. 

Christiania  le  3/  de'cembre  i838. 

B.  HOLMBOE. 


NOTICES   SUR   LA  VIE  DE  L'AUTEUR 

(PAR  L'KDITEUR.) 


N1BL8  Hbitmik  (Nicolas  Henri)  jissL,  Norv^gien  naquit  le  5  aotif^)  1802  an  presbyt^re 
de  Findoe,  paroisse  situ^e  dans  le  diocese  de  Christiansand  oh  son  p^re  Soren  Creorg  Abel 
^tait  cur^  (ministre  protestant).  Son  p^re  ayant  ^t^  nomm^  cur^  de  Gjerrestad  en  180S, 
le  jenne  Nicolas  Py  snivit  avec  nn  fr^re  ain^,  avec  lequel  il  oommen^a  dans  la  suite  ses 
premieres  etudes  sous  les  auspices  de  son  p^re*  En  1815  son  p^re  le  fit  entrer  dans 
r^cole  cath^drale  de  Christiania  oh^  pendant  les  premieres  ann^es  de  son  cours  ^Umen- 
taire,  il  ne  s*attira  aucune  attention  particuli^re,  jusqu'i^  ce  qu*en  1818,  ^poque  d*oik  date 
ma  nomination  de  professeur  de  math^matiques  i  ladite  ^cole,  on  accorda  aux  disciples 
quelques  heures  eipr^s  pour  les  exercer  k  r^soudre  des  probl&ities  alg^riques  ou  g^omd- 
triques.  Ce  fut  alors  que  le  talent  i'Abel  se  d^veloppa  d*une  mani^re  ^clatante.  11  fallut 
bient6t  lui  rdserrer  des  probl^mes  tout-expr^s.  Depuis  ce  temps  il  se  voua  aux  math^- 
matiques  avec  ardeur,  et  y  fit  des  progr^s  ^normes,  et  sTec  une  rapidity  qui  n'appartient 
qu*au  g^nie.  Ayant  rapidement  pass^  le  cours  d^mentaire,  je  lui  donnai,  sur  sa  d^mande, 
des  le90U8  en  particulier  sur  le  calcul  infinitesimal.  Apr^s  Tavoir  initio  dans  les  elements 
de  cette  science,  je  parcourus  avec  lui  Tintroduction  et  les  institutions  dn  calcul  diff.  et 
int^.  d'Euler,  D^s-lors  11  commen9a  k  marcher  seul.  11  ^tudia  lesouvrages  ieLacrois, 
Francoeur,  Poisson,  Gauss  et  surtout  ceux  de  Lagrange,  et  fit  A^jk  lui  m^me  quelques 
essais.  En  juiUet  1821  ayant  quitt^  T^cole  cathddrale,  il  fut  re9u  k  TuniTersitd  de  Chri- 
stiania, aprfcs  SToir  subi  Texamen  dit  d*artium.  A  Tdcole  cath^drale  il  avait  d6jk  obtenn 
un  gratis,  et  son  p^re  ^tant  mort,  sans  laisser  k  la  Teuve  les  moyens  d'entretenir  son  fils 
k  runiversit^,  quelques-uns  des  professeurs,  frapp^s  des  talents  extraordinaires  qu'il  annon- 
fait  pour  les  math^matiques,  se  cotis^rent  pour  lui  procurer  les  moyens  d'une  existence 
ind^pendante  et  conforme  k  ses  talents  sup^rieurs.  Aprfcs  avoir  joui  de  ce  soutien  pen- 
dant 2  ans,  le  gouvernement,  sur  la  proposition  du  s^nat  acad^mique,  lui  accorda  sur  le 
tr^sor  200  Sp.   par   any  pour  continuer  ses  etudes  pendant  2  ans  k  Tuniversit^.     Ces  gra- 


^)  Dans  le  n^crologe  de  N.  Abel  par  M.  Crelle,  ins^^  dans  le  4"'  volame  de  son  Jonrnal,  le  25  aoilt  es 
cit£  comme  le  jour  de  naissance  de  notre  anteur.  Cette  fante,  qne  je  prends  id  la  liberty  de  corriger, 
derive  d'ane  inadvertance  de  ma  part  dans  les  renseignements  commoniqa^s  k  M.  Crelle.  Par  one  fante 
d'impression  le  lien  de  sa  naissance  y  est  appe!6  Frindoe.  Dans  le  Journal  anglais  ^he  AthenseQni''y 
Abel  est  appel^  SaMois  (*'the  celebrated  young  Swedish  philosopher,  AbeP). 


VI 

tlflcationi  tant  privtfei  que  publiques  qu'oii  lul  dtfcr^ta  pendant  son  a^jour  fc  PuniTersit^, 
il  lea  employa  consciencieuaement  k  se  perfectionner  dana  aa  acience.  A  cette  ^poque 
il  ^criTit  plusleara  trait<Sa  dont  quelquea-nna  aont  ina^r^a  dana  le  journal  /'Jlfa^aam /or 
Naturvidenakaheme*'.  Le  probl^me  qni  Toccupait  alora  plna  particuliferementy  fut  de 
tronver  la  r^aolution  g^n^rale  dea  ^qnationa  du  5"**  de^^,  probl^me  qui  depuia  long  tempa 
a  occnp^  preaqne  tona  lea  math^maticiena  d*un  rang  diatingn^.  Abel  ae  flatta  nne  foia 
d^avoir  tronv^  cette  r^aolution,  maia  malheurensement  il  y  avait  commia  une  erreur  dont 
il  a*aper9nt  lul  mdme  le  premier*  Cependant  cela  ne  le  rebuta  point;  au  contraire  il  ae 
propoaa  de  tronver  cette  rdaolution,  ou  d*en  d^montrer  rimpoaaibilitd.  Pour  cette  der- 
nifcre  tlcbe  elle  lui  rdnaait,  et  il  en  ^crivit  la  ddmonatratiou  en  fran9aia,  langue  dont  il 
ae  aervit  dana  la  aulte  pour  dcrire  aea  m^moirea  ou  trait^a,  et  qu'il  fit  ptiblier  k  Chri- 
atianla  en  1824  aona  titre  *'M^oire  9ur  lea  Equations  algMriques  od  on  d^antre  Vhn- 
poMsibilii^  de  la  resolution  de  I'^quation  g^^rale  du  dnquihne  degr4*\  Ainai  ce  fut  Abel 
qui  le  premier  panrint  k  d^brouiller  cette  partie  importante  de  la  th^orie  dea  ^quationa 
alg^riquea,  d^couverte  qui,  comme  Pa  dit  Legendre^  doit  ^tre  regard^e  comme  la  plua 
grande  qui  restait  k  faire  dana  Tanalyae. 

En  juillet  1825  il  aollicita  auprfca  du  gouyernement  un  b^ndfice  de  GOOSp.  par  an 
pour  continuer  aea  recherchea  dana  T^tranger,  et  notamment  fc  Paria,  pendant  deux  ana. 
On  lui  accorda  auaait6t  aa  demande,  et  le  m^me  iti  il  partit  pour  Berlin,  auivi  de  quel- 
quea  Jeunea  litt<Srateura  et  aavanta  Norvi^ens.  Son  premier  plan  avait  ^t^  d*aller  d'abord 
k  Paria,  maia  il  Tabandonna  dana  la  auite  pour  profiter  de  la  compagnie  de  aea  amia  et 
compatriotea.  Dana  la  premilbre  lettre  qu*il  m'adreasa  de  Berlin,  il  ae  fdlicite  d'avoir  pria 
la  route  de  Berlin  avant  celle  de  Paria,  ayant  eu  la  aatiafaction  de  faire  k  Berlin  la  con- 
naiaaance  de  Mr.  CreUe^  dont  il  ne  aait  paa  aaaei  vanter  Taccueil  pr^yenant  et  la  bienveil- 
lance.  II  devint  bient6t  Tami  intime  de  JIfr.  CreUe,  et  la  correapondance  qui  a*^tabllt 
entre  eux,  dura  juaqu*^  aa  mort.  Ce  qui  contribua  d'abord  k  aa  cd^ritd  litt^raire,  c*eat 
le  Journal  de  JMr.  Crelle  dont  le  premier  cahier  parut  pendant  le  a^jour  d'Abel  k  Berlin 
au  commencement  de  1826,  et  dont  Abel  devint  un  dea  collaborateura  lea  plua  actifa,  cba- 
que  cahier  contenant  un  ou  deux  de  aea  trait^a,  leaquela  k  leur  tour  ne  contribu^rent  paa 
pen  k  ^tablir  la  n!putation  bien  m^ritde  de  ce  journal. 

Vera  la  fin  de  furrier  il  quitta  Berlin  et  apr^a  a*£tre  arr^td  par  interrallea  k  Ldpaic, 
Friberg,  Dreade  et  Prague,  il  arriya  vera  la  mi-arril  k  Yienne.  II  apporta  de  Mr.  Crelle 
dea  lettrea  de  recommandation  pour  Mrs*  Littrow  et  Burg^  Vera  la  fin  du  moia  de  mai 
il  quitta  Vienne,  trareraa  une  partie  de  litalie  et  de  la  Suiaae,  et  arriya  au  moia  de  juillet 
k  Paria>  muni  de  lettrea  de  recommandation  de  Mrs.  Littrow  et  Crelle  pour  Ifra.  Bouvard 
et  Hadkette.  II  y  fit  en  m^me  tempa  la  connaiaaance  de  pluaieura  math^maticiena^  parmi 
leaquela  ae  trouyait  Tilluatre  Mr.  Cauekg. 

En  janyier  1827  il  quitta  Paria  pour  ae  rendre  k  Berlin^  toh  il  alia  fc  Copenhague,  et 
de  tt  il  arriya  k  Chriatiania  an  moia  de  mai. 


VII 

II  d^Ssirait  alon  obtenir  nne  chaire  de  maih^matiquet  k  runirenittf;  maia  comme 
rnniTerait^  avait  d^j^  deux  professeurs  en  liiath^matiques  et  que  le  gOQvernement  ne  le 
tronrait  pas  convenable  d*en  nommer  an  troisi^me,  il  resta  sans  place  josqu'en  1828,  Ion- 
qa*on  lui  confera  les  fonctions  de  Mr,  Hansteen  pendant  son  absence  dans  nn  voyage  en 
Sib^rie.  En  septembre  1827  on  le  nomma  membre  de  la  soci^t^  royale  des  sciences  fc 
Throndhjem. 

Depuis  son  retonr  en  Norvdge  il  poursuiyit  infatigableraent  ses  recherebes  scientifi- 
qnes,  et  peut-^tre  que,  surtout  la  derni^re  annde  de  sa  Tie,  il  y  mit  trop  d*actiyit^  et 
d'efforts,  ^tant  naturellement  souffrant  et  d*une  constitution  faible  et  sensible.  En  ii- 
cembre  1828  au  fort  de  Thiver  il  entreprit  un  voyage  pour  les  fonderies  de  fer  de  Fro- 
land  pr^s  d'Arendal,  oil  se  trouvait  alors  sa  future  Mad*^^^  Kemp  (  k  present  ilf''"''  KeU- 
hau).  Vers  la  mi-janvier  1829  il  y  tomba  malade,  et  malgrd  les  soins  prodigu^s  par  sa 
fiancee  et  par  la  famille  de  la  maison  (ilfr.  &  Smith  €UM  alors  propridtaire  desdites 
fonderies  de  fer),  il  mourut  d*une  pbtisie  le  6  avril  alit^  depuis  trois  mois*). 

Les  travaux  A' Mel  qui  commenc^rent  k  fixer  Tattention  4e8  savants  furent  d'abord 
son  m^moire  sur  rimpossibilit^  de  la  resolution  g^ndrale  des  Equations  alg^briques  qui 
passent  le  quatri^me  degrd  mentionn^  plus  liaut,  et  dont  le  m^maire  No.  IL  de  cette 
Edition  n*est  qu*une  nouvelle  redaction  avec  des  ddveloppements  ulterieurs,  et  ensuite 
aea  recherebes  sur  les  fonctions  elliptiques.  En  mdme  temps  que  notre  Abel^  et  sans 
connattre  les  ouvrages  de  ce  dernier,  Mr.  Jacobi  de  Koenigsberg  conimen9a  k  traitor  la 
the'orie  des  fonctions  dliptiques.  Ainsi  une  rivalit<S  s*^tablit  entre  ces  deux  g^nies  sup^- 
rieuTS  dans  leurs  trait^s  sur  lesdites  fonctions.  Abel  me  dit  que  lors  de  son  sdjour  fc 
Paris  en  1826,  il  avait  A€}k  achevd  la  partie  essentielle  des  principes  qu*il  avan9ait  dans 
la  suite  sur  ces  fonctions,  et  qu'il  aurait  bien  voulu  remettre  la  publication  de  ses  d^con- 
vertes  jusqu^li  ce  qu*il  en  efit  pu  composer  une  thdorie  complete,  si  en  attendant  Mr.  Ja- 
cobi ne  s'dtait  mis  sur  les  rangs. 

Mr.  CreUe  dans  une  lettre,  adress^e  k  M.  Abel  en  date  du  18  mai  1828,  s*exprime 
comme  suit: 

*'Depuis  qnelque  temps  on  commence  k  apprdcier  vos  ouvrages  de  plus  en  plus. 
Mr.  Fuss  m'^crit  de  St.  Petersbourg.  qu'il  en  a  dtd  ravi.  Yoici  ce  que  m*dcrit  Mr. 
Gauss  de  Goettingue  que  j'avais  ^galement  pri^  de  m'envoyer  quelque  chose  sur  les 
fonctions  elliptiques  dont  il  s'occupe,  comme  j*ai  appris,  plus  de  30  ans.  ""D'autrea 
occupations  m^empdchent  pour  le  moment  de  r^diger  ces  recherebes.  Mr.  Abel  m'a 
pr^venu  au  moins  d'tin  tiers.  II  vient  d'enfiler  pr^cisement  la  mdme  route  dont  je  suls 
sorti  en  1798.  Ainsi  je  ne  m'dtonne  nullement  de  ce  que,  pour  la  majeure  partie,  il 
en  soit  venn  aux  n^mes  r^sultats.    Comme  d'ailleurs  dans  sa  deduction  11  a  mis  tant 


^)  Un  jonrnal  fran9ais  dont  Je  ne  me  rappelle  pas  le  titre,  m'est  vena  sons  les  yeux,  oik  Ton  a  rapports 
qn*  Abel  estmort  dans  la  mis^re.  On  voit  par  les  details  ci-dessus  que  ce  rapport  n'est  pas 
conforme  k  la  v^rit^. 


vra 

> 

de  sagacity  de  penetration  et  d^ei^gance,  je  me  crois  par  cda  mtme  dispense  de   la 
redaction  de  mea  proprea  redierchea.'"*     Cet  avia  de  Mr.  Gaua»  m'a  fait  un  grand 
plai8ir'\ 
Dana  nne  lettre  dn  10  septembre  1828  Mr*  Crelle  communique  fc  ^bel  la  declaration 
auivante  de  Legendrei 

"Ce  que  yous  me  ditea  du  jeune  Mr.  jibel  est  absolument  conforme  k  Tidee  que 
je  m'etaia  formee  de  sea  grands  talens  en  parcourant  le  cahier  de  votre  journal  oh. 
est  insere  son  charmant  traite  sur  les  fonctions  elliptiques.  Mr.PaisMon  m*a  fait  par- 
Tenir  Tannee  passee  le  cahier  que  yous  lui  aYiei  euYoye  pen  de  temps  apres  que 
j*eus  re9U .  communication  de  la  belle  decouverte  de  Jlfr.  Jaeohi  par  le  journal  de  ilfr. 
Schumacher  et  par  une  lettre  de  I'auteur.     Cea  productions  de  deux  jeunes  ssYans 

qui  m'etaient  inconnus  jusqu^alors,  m^ont  donne  autant  d*admiration  que  de  satisfaction. 

« 

Je  Yis  par  1^  que  sous  differens  rapporta  ils  araient  chacun  de  son  c6te  perfectionne 
cette  theorie  dont  je  m'occupais   presque  exclusivement  depuis  plusieurs  anneea,  et 
que  les  mathematiciens  de  mon  paya  avaient  regardee  avec  indifference,'* 
Lea  deux  lettres  suivantes  de  Legendre  font  encore  Yoir   la   haute   opinion  que  eel 

illuatre  mathematicien  aYait  adoptee  de  notre  jibel, 

Paris  le  25  octobra  1828. 
"Monsieur,  j'ai  recu  et  lu  aYCC  beaucoup  de  plaisir  la  lettre  fort  interessante  que 
YOUS  m*aYez  adressee  en  date  du  3  de  ce  mois.  Je  yous  feiioite  bien  cordialemeni 
des  grands  succ^s  que  yous  SYei  obtenus  dans  yos  trsYaux  sur  la  theorie  des  fonc- 
tions elliptiques.  J'avais  dej^  connaissance  des  beaux  memoirea  que  yous  syci  pub- 
lies  dans  les  journaux  de  M.M.  Crelle  et  Schumacher;  les  nouYcaux  details  que  yous 
Youlez  bien  me  donner  sur  la  suite  de  yos  recherches,  augmentent  encore,  8*il  eat 
possible,  les  titres  que  yous  aYez  acquis  k  restime  des  ssYans  et  surtont  fc  la 
mienne.  En  rendant  justice,  comme  je  le  dois,  au  q[ierite  de  yos  decouYcrtes,  je  ne 
puis  me  defendre  du  sentiment  d*orgueil  qui  m'associe  en  quelque  sorte  fc  yos  tri- 
omphes  et  k  ceux  de  Yotre  digne  emule,  Af.  Jacobi^  puisque  c*est  en  grande  partie 
par  retude  de  mes  ouYrages  que  yous  avei  eu  occasion  Tun  et  I'autre  de  deYclopper 
lea  grands  talens  que  la  nature  yous  a  departis.  Dans  une  de  ses  derniferes  lettres, 
ilf.  Jacobi  s'exprime  en  ces  termes  sur  Yotre  memoire  imprime  dana  le  n^  138  du 
journal  de  M.  Schumacher  i 

"*'Ce  n^  contient  une  deduction  rigoureuse  des  theorfemes    de  transformation 

dont  le  defaut  s*etait  fait  sentir  dans  mes  annonces  sur  le  mdme  objet     EUe  est 

aU'dessus  de  mes  ^loges,  comme  elle  est  au-deeaua  de  mee  travaus" 

Un  pareil  aYcu,  exprime  aYcc  taut  de  candeur,  est  aussi  honorable  pour  M.  Jacobi 

que  pour  yous.     Vous  serei  sans  doute  digues  Tun  de  Tautre  par  la  noblease  de  yos 

sentimens  et  par  la  justice  que  yous  yous  rendrez  reciproquement. 

Je  Youdrais  bien  Monsieur,  pouYoir  yous  offrir  un  exemplaire  de  mon  traitd  des 
fonctions  elliptiques  en  deux  Yolumes  in  4^    qui  a  paru  en  jauYier  1827  et  qui  con- 


IX 

tient  un  bon  nombre  de  choses  qui  ne  son!  pu  dtns  les  Exerc.  d.  Calc.  int.  Main 
la  difficult^  est  de  tous  faire  passer  cet  exemplaire  avec  sikret^.  '  Je  ne  yous  appren- 
drai  rien  dans  cet  ouvrage;  c'est  an  contraire  sur  Tons  deux,  Messieurs,  qnejecompte 
ponr  renrichir  de  beauconp  de  d^conyertes  pr^cieuses  auxqnelles  je  ne  serait  jamais 
parrenn  par  mes  propres  travaux  ;  car  j'ai  atteint  nn  Age  oil  le  travail  devient  bien 
difficile  on  m^nie  impossible. 

La  fin  de  votre  lettre  me  confond  par  la  g^a^ralitd  que  yous  avez  sn  donner  k  vos 
recherches  sur  les  fonctions  elliptiques,  et  m^me  sur  des  fonctions  plus  compliqudes. 
U  me  tarde  beaucoup  de  voir  les  m^tbodes  qui  yous  ont  conduit  k  de  si  beaux  r^sul- 
tats;  je  ne  sais  6i  je  pOurrais  les  comprendre,  mais  ce  qu*il  y  a  de  sikr,  c*est  que  je 
n'ai  ancnne  id^e  des  mojens  que  vous  avez  pu  employer  ponr  vaiucre  de  pareilles 
difficult^s.     Quelle  tdte  que  celle  d*un  jeune  Norv^en! 

Une  partie  de  ce  que  vous  dites  sur  les  transformations  m'est  i4jk  connue,  et 
se  trouve  ddveloppde  dans  mon  premier  supplement;  mais  dans  le  reste  la  sphere 
de  vos  connaissances  est  beaucoup  plus  ^tendue  que  la  mienne,  et  il  me  resterait 
surtout  k  eclaircir  ce  qui  concerne  les  transformations  imaginaires,  sur  quoi  j'attends 
nn  ouvrage  de  200  pag.  in  4^  que  doit  publier  Af.  Jacobi  et  dont  Timpression  est  ddji 
commencde.  Peut-dtre  n'dtes  vous  pas  k  portde  maintenant  de  publier  un  semblable 
ouvrage  qui  contienne  Tensemble  de  vos  ddcouvertes;  il  nous  intdresserait  beaucoup, 
Monsieur.  J'dsp^re  que  vous  nous  en  dddomagerez  par  de  nouvelles  publications  dans 
les  journaux  de  Mrs.  Crelle  et  Schumacher^  en  donnant  la  demonstration  de  vos 
thdor^mes. 

II  y  a  un  point  tr^s  intdressant  k  mes  yeux  oik  vous  ne  semblez  pas  vous  accor- 
der  enti^rement  avec  M,  Jacobi.  Dans  le  cas  oik  n  est  un  nombre  premier,  M.  Jacobi 
dit  que  I'dquation  modnlaire  entre  ce  que  vous  appelez  c^  et  c  est  du  degrd  n+l,  et 
il  donne  pag.  193  du  3  Vol  de  M.  Crelle,  Texpression  en  sdrie  des  n+l  racines  dont 
deux  sent  rdelles  et  les  n — 1  autres  imaginaires.  Cela  semble  s*accorder  avec  les  rd- 
snltats  connus  pour  les  cas  de  n  =  3  et  n  =:  5,  oil  Tdquation  dont  il  s'agit  est  du 
4P^  et  du  6*^  degrd.  Vous,  Monsieur,  Vous  annoncez  que  le  nombre  des  modules 
est  six  fois  plus  grand.  II  y  aurait  done  36  modules  c^  dans  le  cas  de  n  =:  5,  et  ce- 
pendant  Tdquation  modnlaire  n^est  que  du  6"^  degrd.  C'est  une  difficulty  que  je  vous 
soumets  et  sur  laquelle  je  vous  demandrais  deux  mots  d'dclaircissemens,  quand  vous 
aurez  occasion  de  m*dcrire,  ou  que  vous  pourriez  insurer  dans  le  prochain  mdmoire 
que  vous  destinez  au  journal  de  M,  Crelle, 

Agrdez,  Monsieur,  Texpression  de  mes  sentimens  les  plus  distinguds". 

Le  Gendre. 

Paris  le  16  Janvier  1829. 
"Monsieur,  j*ai  remis  k  la  maison  Schubart,  que  vous  m*avei  indiqnde^  un  exem- 
plaire de  mon  traits  qu'elle  s'est  chargde  de  vous  transmettre  avec  le  premier  suppld- 

2 


s. 


1-i  cf 

J 


XII 

moires  d4jk  pr^par^  par  Mr.  Abel<^  qui  coMeatit  k  leur  pubUcatton,  et  ceiie  des 
onTrages  de  Mr.  Steiner^  depuis  z^l^  et  irh%  distingu^  coUaborateur  ponr  ies  premiers 
tomes  qui  out  paru  de  ce  journal.  C'eist  ainsi  en-  partie  k  Mr.  Ahel  qu*il  doit  sou 
eustence.  II  en  est  rest^  jusqu'li  sa  fin  un  des  coliaborateurs  Ies  plus  assidus  et  Ies 
plus  fiddles.  > 

Les  m^moires  dont  ii  a  enrichi  ce  journal,  et  quelques  autres  tr^s  importans, 
insdrds  dans  le  journal  d'astronomie  de  Mr.  Schumacher^  ainsi  que  ceux  qu*il  a  prd- 
sentds  k  I'acad^mie  rojale  de  Paris,  prouvent  que  ce  jeune  gdom^tre  ^tait  doud  d'un 
talent  vraiment  sup^rieur,  et  que  la  perte,  que  les  math^matiques  yiennent  d'dprou- 
▼er  par  sa  mort,  est  tr^s  ^ande  et  d'autant  plus  deplorable  qu'il  commen9ait  k  peine 
sa  carri^re. 

Tons  les  travaux  de  Mr.  Abel  portent  Tempreinte  d'une  sagacitd  et  d'ane  force 
de  t^te  extraordinaire  et  souvent  vraiment  t^tonnante,  m^me  sans  consid^rer  la  jeu- 
nesse  de  Tauteur.  11  pt^n^trait,  pour  ainsi  dire,  souveut  jusqu'au  fond  des  choses, 
avec  une  force  qui  semblait  irresistible,  les  saisissait  avec  une  dnergie  si  extraordinaire, 
il  les  preuait  de  si  haut  et  s'^levait  teliement  au  dessus  de  leur  t^tat  actuel,  que  les 
difficultds  semblaient  8*^?^nouir  devant  la  puissance  Tictorieuse  de  son  gdnie.  Si  Ton 
se  rappMe  le  m^moire  •  insdr^  dans  le  premier  tome  de  ce  journal  sur  rimpossibiiit^ 
de  r^soudre  algdbriquement  les  Equations  de  degr^s  sup^rieurs  au  quatri^me,  ses  tra- 
Taux  sur  les  fonctions  elliptiques,  son  mdmoire  sur  quelques  propridt^s  gdn^rales  d'une 
certaine  sorte  de  fonctions  transcendautes  (tome  III.)  etc.  tous  outrages  par  lesquels 
il  a  effectivement  reculd  les  bornes  de  Tanaljse:  on  trouvera  que  noas  n*en  avonspas 
trop  dit.  Aussi  ies  talens  extraordinaires  de  Mr.  Abel  out  ils  ^t^  reconnus  g^nc^rale- 
ment  dans  les  derniers  temps,  et  certes,  s'il  eiit  ^td  contemparain  de  Newton^  celui-ci 
aurait  dit  de  lui  ce  qu'il  disait  de  Cote$:  *'s*il  avait  t^cu  plus  long-temps,  nous  aurions 
pu  apprendre  encore  beaucoup  de  lui.*'  Les  g^om^tres  les  plus  distingu^s  de  notre 
temps,  pafmi  lesquels  ii  suffit  de  nommer  Mr.  Legendre^  ce  digne  T^t<!rau,  auteur  de 
la  thdorie  des  fonctions  elliptiques,  ont  apprdcid  ^galement  Mr.  Abel,  en  s*honorant 
par  \k  autant  eux  m^mes  que  leur  jeune  prot^g^. 

II  est  remarquable  que  Mr.  Abel  et  Mr.  Jacobi  de  Konigaberg^  cet  autre  jeune 
g^omMre  d'un  talent  extraordinaire,  ont  toujours  march^  ^galement  et  comme  de  front 
dans  leurs  recherches  sur  les  fonctions  elliptiques,  sans  cependant  se  connaitre  I'an 
I'autre  non  plus  que  leurs  travaux,  etsans  se  rencontrer  ni  se  toucher  dans  leur  route. 

M.  Abelj  de  retour  dans  sa  patrie,  n'y  trouva  pas  d'abord  un  emploi  couTcnable: 
ce  ne  fut  que  pen  de  temps  avant  sa  mort  qu'il  jouit  d'appointemens  fixes.  Mais  aussit6t 
que  la  reputation  de  son  talent  et  de  ses  mdrites  dans  les  math^matiques  eurent  perc^, 
on  Tit  les  hommes  qui  aiinent  ies  sciences  et  qui  sont  k  m^me  de  les  protdger,  s'in- 
t^resser  k  son  sort.  Le  gouvernement  prussien,  attentif  a  tout  ce  qui  peut  faire 
prospdrer  connaissances  utiles,  et  avancer  les  sciences,  songeait  k  attirer  Mr.  Abel 
k  son  sernce,  dans  le  cas  oh  celui-ci  I'aurait  d^sird.      En   m^me    temps  plusieurs 


XIII 

membres  de  racaddmie  royale  dea  scieiu^es  de  Parig  a'adreaaireht  an  Rot  de  So^de, 
pour  Ten^jager  k  appeier  k  Stockholm,  pr^a  de  I'acadcSmie,  cet  homme  diatingu^.  Le 
gouTernement  de  Pmsse  ex^cuta  le  premier  le  projet  d'am^liorer  le  abrt  de  Mr.  Abel. 
J'avais  4i€  chargd  de  mMnatmire  d*avance  si  Mr.  Abel  accepterait  nne  place  k  Berlin, 
dans  le  cas  oil  elle  lui  serait  offerte;  et  sur  sa  rdponse  aflfirmative,  Monseignenr  le 
ministre  dn  cnlte  et  de  rinstruction  publique  k  Berlin  avait  r^solu  de  lui  euvoyer  nne 
invitation  honorable.  J'avais  Tordre  dVcrire  an  jenne  g^om^tre  prdalablement,  que 
cette  invitation  ^tait  pr^te  k  partir.  J*ex^cuta  cet  ordre  k  Thenre  m^me.  Mais  mal- 
henrenaement  11  ^tait  d^jlk  trop  tard.  La  lettre  arriva  pen  de  jonrs  apris  sa  mort. 
Un  travail  infktigable,  joint  anx  soncis  que  lui  avait  long-temps  donnds  I'incertitude 
deson  avenir,  avaient  mind  sa  santd  ddlicate;  il  dtait  tombd  malade  k  lacampagne  oil  il 
se  trouvait  aiors;  son  indisposition  touma  en  nne  pulmonic,  qui  ddgdndra  en  phtisie 
etIuieoAta  la  vie.  J'en  recus  la  nouveile  presque  le  m^mejour  oik  I'invitation  faite  k 
Mr.  Abel  Tenait  d'etre  expddide.  J*en  fis  mon  rapport.  Le  digne  ministre,  qui  pro- 
tege et  fait  prospdrer  les  sciences  dans  notre  pays  avec  un  z^le  et  une  ardeur  au 
dessus  de  tout  dloge,  exprima  ses  vifs  regrets  de  cette  perte  prdmaturde,  en  m'dcri- 
vant  "qu*il  avait  en  effectivement  le  dessein  d'appeler  Mr.  Abel  k  Beriin,  pour  lui 
ouvrir  nne  carri^re  honorable  pr^s  de  Tuniversitd,  en  lui  accordant  des  appointemens 
convenables  et  ses  frais  de  voyage;  qu'll  regrettait  d*autant  plus  de  voir  son  dessein 
dchoud,  qu'il  avait  vivement  ddsird  Tadmission  de  Mr.  Abel  au  service  de  Prusse,  k 
cause  des  grandes  espdrances  que  ses  rares  talens  avaient  ddjik  donndes." 

Mais  ce  ne  sont  pas  les  grands  talens  seuls  de  Mr.  Abel  qui  le  rendaient  si  re- 
spectable et  qui  feront  toujours  regretter  sa  perte.  II  dtait  dgalement  distingud  par 
la  puretd  et  la  noblesse  de  son  caract^re,  et  par  une  rare  modes  tie  qui  le  rendait 
aussi  aimablcy  que  son  gdnie  dtait  extraordinaire.  La  jalousie  du  mdrite  d'autrui  lui 
dtait  tout  k  fait  dtrang^re.  II  dtait  bien  dloignd  de  cette  aviditd  d*argent  on  de  titres, 
ou  m^me  de  renommde,  qui  porte  souvent  k  abuser  de  la  science  en  en  faisant  un 
moyen  de  parvenir.  11  apprdciait  trop  bien  la  valeur  des  vdritds  sublimes  qu'il  cher- 
chait,  pour  les  mettre  Ik  un  prix  si  bas.  II  trouvait  la  recompense  de  ses  efforts  dans 
leur  rdsultat  m^me.  11  se  rdjouissait  presque  dgalement  d*une  nouveile  ddcouverte, 
soit  quelle  ei^t  ^i€  faite  par  lui  ou  par  un  autre.  Les  moyens  de  se  faire  valoir  lui 
dtaient  inconnus:  il  ne  faisait  rien  pour  lui-m^me,  mais  tout  pour  sa  science  chdrie. 
Tout  ce  qui  k  dtd  fait  pour  lui,  provient  uniquement  de  ses  amis,  sans  la  moindre 
cooperation  de  sa  part.  Peut-^tre  une  telle  insouciance  est-elle  un  peu  d^plac^e  dans 
le  monde.  II  a  sacrifid  sa  vie  pour  la  science,  sans  songer  k  sa  propre  conservation. 
Mais  personne  ne  dira  qu'un  tel  sacrifice  soit  moins  digne  et  moins  gdn^reux  que  ce- 
lui  qu'on  fait  pour  tout  autre  grand  et  noble  objet,  et  auquel  on  n'h^site  pas  d'accor- 
der  les  plus  grands  honnenrs.  Gloire  done  k  la  m^moire  de  cet  homme  ^galement 
distingue  par  les  talens  les  plus  extraordinaires  et  par  la  purete  de  son  caract^re, 
d'un  de  ces  6tres  rares,  que  la  nature  produit  k  peine  une  fois  dans  un  si^cle'*! 
Berlin  le  20  jain  1829.  Crelle. 


XIV 

I 

Abel  tat  enterr^  prts  de  T^lise  4e  Froland.  Pluaieiirs  de  set  tniis  et  de  ses  admi- 
rateurs  Ini  flrent  driger  un  monument  en  fer  de  fonte.  Apr^s  ta  mort  la  fiimille  dn  dd- 
fuDt  rdcnt  nne  lettre  de  I'lnatitnt  de  Franee  qne  Toiei: 

"Institnt  de  France 
Acaddmie  Royale  de  acienees. 

Paris  le  94  juillet  1830. 
Le  secretaire  perp^tuel  de  TAcad^mie. 

A  la  famiile  reprcSsentant  Mr.  Abel^  savant  mathdmaticien  de  Christlanla. 

Messieurs,  je  m'empresse  de  tous  annoneer  que  Tacaddmie  royale  des  sciences, 
dans  sa  stance  publique  du  36  du  courant,  ddcemera  solennellement  son  grand  prix 
de  math^matiques.  Ce  prix  de  la  Taleur  de  8000  francs  a  ii/i  partag^  entre  feu  Af. 
Abel  et  M.  Jaeobij  professeur  de  math^matiques  k  Koenigsberg. 

Je  saisis  avec  empressement  cette  occasion  de  tous  tdmoigner,  Messieurs,  ies 
rifs  regrets  qne  la  perte  de  Totre  illustre  parent  a  fait  ^prouTer  k  I'acad&nie. 

J*ai  rhonneur  de  tous  prdvenir  que  tous  pourrei  faire  reccToir  la  somme  de 
quinie  cents  francs  an  secretariat  de  I'lnstitut;  elle  sera  remise  k  la  personne  munie 
de  Tos  pouToirs,  et  autorisde  suflFisamment  k  signer  la  quittance. 

Agr^ez,  Messieurs,  I'assurance  de  ma  consideration  la  plus  distinguee. 

Lesdits  1500  francs  fbrent  acceptes  aTec  reconnaissance  de  sa  funiUe  c*est*4-dire  de 
sa  m^re,  d'une  soeur  et  de  plusieurs  frires. 


Table   des   mati^res 

contenues  dans  ce  Tolnme. 


I.    Recherche  det  fonctioiis  de  deux  quantity  ?ariablea  ind^iendantes  z  et  y  tellet  qae  i(x,y), 

qui  ont  la  propriM  qne  f[iyf(Zyy)]  est  nne  fonction  sym^triqae  de  a,  x,  et  y      .    .    •    •  Pag*    1. 
n.    Dtoonstradon  de  Pimpoaiibilit^  de  la  relation  alg^briqae  des  ^nations  gto^rales  qui 

passent  le  qaatiitoe  degr6 • —     6. 

S  I.    Sur  la  forme  gto^rale  des  fonctions  alg^briqaes —      5. 

S  II.  Propri^t^  dea  foactions  alg^briqaes  qoi  satisfoat  k  oae  Equation  donn^     ....  —    10. 
S  HI.  Sor   le  nombre  des  valeon  diffirentes  qa'uae  fonction  de  plnsiean  qnantlt^  pent 

acqa^riry  lonMfn'on  y  ^change  entre  elles  les  quantity  qn'elle  renferme —    19. 

S  IV.  Demonstration  de  I'lropossibilite  de  la  r^lntion  g^n^rale  de  I'^oation  dn  dnqnitoe 

degr^ —    21. 

III.  Remarque  snr  le  m^moire  No.  4  du  premier  cahier  dn  journal  de  Bfr.  Crelle      ....  —    85. 

IV.  Resolution  d'un  problime  mecanique —    27. 

V.    Demonstration  d'une  expression  de  laquelle  la  formule  binome  est  un  cas  particuUer     .    .  —    81. 

VI.    Snr  rintegration  de  la  formule  differentielle  -^77,  R  et  p  etant  des  fonctions  entieres  ...  —    88. 

VU.    Recherche  «,T\^UHel+^x+  J!^x«  +  °'('°-y°'-»)  ,,  ^ _    ^ 

1  1 .2  1.8 .9 

VIII.    Snr  qnelques  integrates  definiea •    .  —    98. 

DC.    Sur  lea  fonctions  qui  satisfont  k  requation  9X  +  (py  =  4>(zfy  +  y^) —  103. 

X.    Note  snr  le  memoire  No.  4  du  second  tome  dn  journal  de  Mr.  Crelle,  ayant  pour  titre 

"remarques  sur  les  series  infinies  et  leur  conyergence" —  m. 

XI.    Memoire  sur  une  dasse  particntiere  d'equations  r!^lubles  algebriquement —  114. 

XII.  Recherches  snr  les  fonctions  elliptiqnes —  141. 

S  I.    Proprietes  fondamentales  des  fonctions  epa,  fa,  Foi —  148. 

S  II.    Formules  qui  donnent  les  valenrs  de  9(noi},  f(noi),  F(Da)  exprimees   en  fonctions 

rationnelles  de  90,  foe,  Foi .  —  154. 

P  P'  P* 

S  in.  Resolution  des  equations  9(nW  =  7r^,  f(np)=^,   F(nP)=--l      ....  —  157. 

i|*  %*m  %Xm 

S  IV.  Resolution'algebrique  des  equations  9a  sr-^r-^,  fot  =  -— -^,  Fas-—- ^  .    .  —  165. 

Qtv^.!  ^m^l  Qt»4.i 

S  V.   Snr  requation  P,,^  =0 —177. 

S  rV.  Expressions  diyerses  des  fonctions  9(0^),  ((n^),  F(dP) ^  186. 

S  VII.  Developpementi  des  fonctions  90,  fa,  Foi  en  series  et  en  produiti  infinis     ....  —  194. 

S  VIII.  Expression  algebrique  de  la  fonction  9  (  —  )  dans  le  cas  ot  e:^cs=l.  Application  k 

la  iemniscate — .221. 

S  IX.  Usage  des  fonctions  9,  f,  F  dans  la  transformation  des  fonctions  elUptiques     ...  —  280. 

S  X.  S«r  Ptatigmtlon  de  Piqairtioo  .*p«^  V  [(l-y'XH. w»)]=''  V  [(.l-^'Tn+V^')}  ~  ***• 

Addition  an  memoire  precedent —  249. 

XIII.  Solution  d'un  probieme  general  concern  ant  la  transformation  des  fonctions  elliptiquea     .    .  —  253. 

XIV.  Addition  an  memoire  precedent —  275. 


I 


XVI 

XV.    R«marqaes  sur  qaelqoes  propri^t^  g^n^rales  d'une  certaine  sorte  de  fonctionB  tmucendantes  Pag.  288. 

XVI.    Note  sur  qaelques  formiiles  elliptiqoes —    299. 

XVn.  Sur  le  nombre  des  trantformatioiis  diff(&reiite8  qu'on  peat  faire  rabir  k  ane  fonction  elliptiqae 

par  la  substitatioii  d'une  fonction  rationnelle'dont  le  degr^  est  nn  nombre  premier  donn^    —    309. 
XVIII.  Th^or^me   g^n^ral   sur  la  transformation  des  fonctions  elliptiques  de  la  seeonde  et  de  ]a 

troisi^me  esp^ce —    317. 

XIX.  Th^orimes  sur  les  fonctions  elliptiques —    31f9. 

XX.  Demonstration  d'une  propriety  g^n^rale  d'une  certaine  classe  de  fonctions  trancendantes    .    —    324. 

XXI.  Precis  d'une  th^orie  des  fonctions  elliptiques.    Introduction —    326. 

Premiere  partie. .  Des  fonctions  elliptiques  en  g^n^ral. 
Chapitre  I.     Propriety   g^n^rales  des  fonctions  elliptiques. 

$  1.    Demonstration  d'un  theor^me  fondamental —    335. 

$  2.    Propriety  fondamentale  des  fonctions  elliptiques  tir^e  des  formules  pr^cedentes    .    —    338 

S  3.    Application  au  cas  oh  deux  fonctions  sont  donn^es —    344. 

S  4.    Application  an  cas  oii  tontes  les  fonctions  donn^es  sont  ^gales —    346. 

Chapitre  II.    Sur  la  relation  la  plus  generate  qui  existe  entre  un  nombre  qnelconqne  de 
fonctions  elliptiques. 

S  1.    Sur  la  forme  dont  I'integrale  d'une  differentielle  quelconque  alg^brique  est  suscep- 
tible, en  supposant  cette  integrate  exprimable  par  des  fonctions  alg^briques  loga- 

rithmiques  et  elliptiques ^-    350.  i 

S  2.    Application   du  th^or^me  du  paragraphe  precedent  k  la  relation  g^nerale    qui  ] 

existe  entre  des  fonctions  alg^briquesy  logarithmiques  et  elliptiques —    355.  I 

S  3.    Reduction  du  problime  general '  .    .    .    —    357.  14^ 

Chapitre  III.    Relation  la  plus  generale  entre  nn  nombre  quelconque  de  fonctions ellipti-  ^* 

ques  de  la  mime  variable  et  du  m^me  inodule —     361  ^ 

Chapitre  IV.    De  r^quaUon  (l-y«)(l-c'«y«)  =  r3(l-xa)(l-cax«). 

S  1.    Reduction  du  probieme  k  celui  de  satisfaire  kl'equation  ^^       ^ssse.-r; r-     —    3^- 

A(y,c)  A(x,  c) 


S  2.    Solution  du  probieme  dans  le  cas  y  = — ^^^-^ — 

■  ^  -^  flt'  +  P'x 

S  3.    Propriety  generale  de  la  fonction  rationneUe  y,  qui  satisf&it  k  one  equation  de 


—    371 


J 
1 


la  forme    -t-^=c.--5- —  372.                                    .j 

A'y  Ax  ^^ 

S  4.    Recherche  dea  radnes  de  I'equation  y^sif^x -r-  373. 

S  5.    Tronver  toutes  les  valeurs  de  y  qui  pourront  repondre   aux  valeun  des  racines, 

lorsqn'on  en  connait  une  seule —  379.                                  ^  *Jl 

$  6.    Solution  compute  du  probieine  dans  le  cas  |i=n —  380.                                    *< 

$  7.    Reduction  du  probieme  general  au  cas  oil  le  degre  de  la  fonction  rationneUe  y 

est  un  nombre  premier —  390. 

I 

S  8.    Sur  la  forme  de  la  fonction  y —  394. 

S  9.    De  la  fonction  X|a+.i —  3^^- 

S  10.  De  requation  x^^^j  =0 —  400. 

S  11.  Des  transformations  differentes  qui  repondent  k  un  meme  degre  de  la  fonction  y  —  403. 

$  12.  Resolution  de  requation  y==\|>x —  404. 

Chapitre  V.    Theorie  generale  de  la  transformation  des  fonctions  elliptiques  par  rapport 

au.  module. 

$  1.    Condition  generale  pour  la  transformation —  406. 

Notes  et  d^veloppements  de  rediteur —  409. 


I. 


Recherche  des  fonctians  de  deux  quantUes  variables  independentes  x  et  y^ 
telles  que   f{Xy  y) ,   qui  ont  la  propriete  que  f(zj  f{x,  y))  est  une  fanctian 

symetrique  de  z,  x^  et  y. 


\j\  Ton  designe  p.  ex.  les  fonctions  x  -{-  y  eX  xy  par  f{x^  y\  on  a  pour  la 

premiere  f{zj  f{x,  y))  =  2;  +  fi^j  v)  =  -2;  +  ^  4"  y   ^*  P^^"^   ^^   seconde 
f{z^  f{Xj  y))  =  z .  f{x^  y)  =  zxy.     La  fooction  f{x^  y)  a  done  dans  Tun  et  I'antre 
cas  la  propriety  remarqnable  que  f{z^  f{x,  y))  est  une  fonction  sym^trj 
trois  variables  independeates  z^  x  et  y.     Je  vais  chercher  daas  ce  memoir 
forme  generate  des  fonctions,  qui  jouissent  de  cette  propriety. 

L'equation  fondamentale  est  celle-ci: 

1.     f{z,  f{xy  y))  =  une  fonction  symetrique  de  x^  y  ^i  z. 

Une  fonctioQ  symetrique  reste  la  m^me  lorsqu'on  y  echange  entre  elles 
d'une  maniere  quelconque  les  quantites  variables  dont  elle  depend.  On  a  done 
les  equations  suivantes: 

/*(i^  A^^  y))  —  f{^^  1\y^  ^))> 

/*(^3  f{x,  y))  =  f(x,  f\z,  y)), 

f{^^  /l^.  y))  =  /*(^>  Ay^  ^)\ 
f{^»  A^^  yi)  =  f{y^  A^^  ^))> 
f{^^  A^^  y))  —  f(y^  A^^  ^))  • 

La  premiere  equation  ne  pent  avoir  lieu  k  moin  qu'on  n'ait 

f{x,  y)  =  fiy,  x) 
c'cst-k-dire  f{x^  y)  doit  6tre  une  tpnction  symetrique  de  x  et  y.      Par  cette 
raison  les  Equations  (2.)  se  r^duisent  aux  deux  suivantes:      , 

5  { f{z^  A^>  y))  ==  A^.  Ay^  ^)) 

\f{z.A^^y))=f{y^A^^^))^ 

Soit  poor  abr^ger  f\xj  y)  =  r ;  /(y,  z)-^v;  f{z,  x)-=.s;  on  aara 

\.  f[z,  r)  =  f{x,  V)  =  /(y,  *) 

1 


2 

En  diff(6reiitiant  successivement  par  rapport  a  x,  y,  z,  on  aura 

/>W.(*)=/.„).(^), 
/.W.(*)=,.M.(^), 

Si  Ton  multiplie  ces  equations  membre  par  membre  et  divise  les  produits  par 
f{^)*f{^)'f{^)9  on  obtiendra  cette  equation 

K  (dr\     (dv\    (ds\ (dr\     ( dv\     fds\ 

^'  \luJ  '  \d^)  •  Vdi)  —  \d^)  '  \di)  •  \di) 

ou  bien 

(dr\       \dyJ   (dr\       \dsJ 

O^n  fait  z  invariable,  C-j^j :  (-j--)  se   reduira  a   une  fonction  de  y  seule. 
>oit  q>(y)  cette  fonction,  on  aura  done  en  m^nie  temps  C--^)  :  (-7-)  ==  9(^)9 
car  s  est  la  m^me  fonction  de  z  et  or  que  v  Ae  z  et  y. 
Done 

On  en  tirera,  en  integrant,  la  valeur  gen^rale  de  7*^ 

1/;  ^tant  une  fonction  arbitraire.     En  ecrivant  potir  abreger  (fx  pour  fq>xdx  et 
q>y  pour  fqyydy^  on  aura 

7.  r  =  v;(()pj;  +  (jf)y),    ou   f{x,y)=^r\)  {^x  +  tfy). 

Voila  done  la  forme,  que  doit  avoir  la  fonction  cherchee.     Mais  elle  ne  pent 

pas   dans  toute  sa  generalite  satisfaire  k  1' equation  (4.).     En  effet  1' Equation 

(S.),  qui  donne  la  forme  de  la  fonction  f{x^  y\  est  beaucoup  plus  g^nerale  que 

r  equation  (4.)^   k  laquelle  elle  doit  satisfaijre.      II  s'agit  done  des  restrictions 

auxquelles  1' equation  g^n^rale  est  assujettie. 

On  a  f{Zj  r)=z\p  {tpz  -j-  ^>t)  • 

Or         r  =  yp{ifx  -f-  ^>y)j     done  f{z^  r)=i\p  (^cpz  -j-  W  (qp^  +  vy))  • 

Cette  expression  doit  £tre  symetrique  par  rapport  k  Xj  y  et  z.     Done  ipz  -f- 

(p\p(q>x  +  (py)  =  yar  4"  9^P  (vy  +  9^)*     Soft  (pz  =  0  et  (py  =  0,   on  aura 


3 

(pxj)  ((px)  z=  tpx -{-  (p^  (0)  =  q)X -\- c  ^ 
done  en  faisant  q,x=pf 

(pxp{p)=p^c. 
En  designant  done  par  ^^  la  fonction  inverse  de  eelle  exprimee  par  9  de  sorte  que 

Wi  (*)  =  a? , 
on  tronvera 

W  (P)  =  (f>i{P+  f:)' 

I 

La  forme  generale  de  la  fonction  chercbee  f{x^y)  sera  done 

et  cette  fonction  a  en  effet  la  propriete  demandee. 
On  tire  de  la 

ou  en  mettant  i^-^r  —  c  a  la  place  de  (fx  et  par  consequent  t/^y  —  c  a  la  place 
de  <py  et  V^{f{^jy))  —  c  k  la  place  de  (p{f(Xjy))j 

V  f{^^  y)  =  v^i^)  +  V'(y)  • 

Cela  donne  le  theoreme  suivant: 

Lorsqu'  une  fonction  f{Xj  y)  de  deux  quantit^s  variables  independentes  x 
et  y  a  la  propriete  que  f{Zy  f{x^  y))  est  une  fonction  symetrique  de  x^  y  et  z^ 
il  y  aura  toujours  une. fonction  t/;  pour  laquelle  on  a 

La  fonction  f{Xj  y)  etant  donnee  on  trouvera  aisement  la  fonction  v^or.  En  effet 
on  aura  en  differantiant  1' equation  ci-dessus  suivant  x  et  suivant  y^  et  faisant 
pour  abreger  f{x^  y)=zr: 


done  en  eliminant  tp'{r)j 


\dy 


(£-)*'W  =  (^)^'* 


d'  oil 


Multipliant  done  par  dx  et  integrant,  on  aara 


* 


\f)X 


Soit  par  exemple 

rz=Lf{x,y)'=:xy^ 
il  se  trouvera  done  nne  fonction  i/;,  pour  laquelle 

Or  r  =  xy^   done  -7—  =  y,  -^  =  ar^ 

^  as  ^      ay 

done  ipx^Yy/—  dx^rzyxp'y  log  (car), 

on  puisqne  la  quantite  y  est  suppos^e  eonstante, 

^px  =  a  log  (ex) . 
Gela  donne  %fy:=ia  log  (cy),    1^  (ary)  =  a  log  (cary) ; 
on  doit  done  avoir :     a  log  {cxy)  =  a  log  {ex)  -f-  ^  log  (^) ; 
ce  qui  a  effeetivement  lieu  poor  c  =  1. 

Par  nn  proe^de  semblable  an  preeedent  on  pent  aussi  trourcr  des  fonetions 
de  denx  quantit^s  valuables,  qui  satisfont  a  des  Equations  donn^es  a  trois  varia- 
bles. Savoir  on  peat  par  des  differentiations  suecessives  par  rapport  aux  dif^ 
ferentes  qnaniit^s  variables  trouver  des  equations,  desquelles  on  pent  eliminer 
autant  de  fonctions  inconnues  qu'on  voudra,  jusqu'  k  ce  qu'on  est  parvenu  a  une 
equation  qui  ne  contient  qu'une  seule  fonction  inconnue.  Cette  Equation  sera 
nne  Equation  diff^rentielle  partielle  k  deux  variables  ind^pendentes.  L' expres- 
sion, que  donne  cette  equation,  contiendra  done  un  certain  nombre  de  fonctions 
arbitraires  d'une  seule  quantite  variable.  Lorsque  les  fonctions  inconnues 
trouv6es  de  cette  mani^re  seront  substituees  dans  1' Equation  donnee,  on  trou- 
vera une  Equation  entre  plusieurs  fonctions  d'une  seule  quantite  variable.  Pour 
trouver  ces  fonctions  on  doit  differentier  de  nouveau  et  on  parviendra  par  la  a 
des  Equations  diff^rentielles  ordinaires,  desquelles  on  trouvera  les  fonctions^ 
qui  ne  sont  plus  arbitraires.  De  cette  mani^re  on  trouvera  la  forme  de  toutes 
les  fonctions  inconnues,  k  moins  qu'il  ne  soit  impossible  de  satisfaire  a  F  equa- 
tion donnee. 


n. 


DSmanstration  de  t  impassUnlite  de  la  resolution  algebrique  des  equations 

generales  qm  passent  le  quatrieme  degre 


\9n  peut,  comme  on  sait,  resoadre  les  equations  generales  jnsqu^an  qoatri^me 
degr^,  mais  les  equations  d'un  degre  plus  eleve  seulement  dans  des  cas  parti- 
euliers,  et,  si  je  ne  me  trompe,  on  n'a  pas  encore  r^pondu  d'une  mani^re 
satisfaisante  k  la  question: 

'"Est-il  possible  de  resoudre  en  general  les  equations  algebriques,  qm 

"passent  le  quatrieme  degre?** 
Ce  m^moire  a  pour  but  de  repondre  k  cette  question. 

Resoudre  alg^briquement  une  equation  ne  vent  dire  autre  ebose,  que  d'ex- 
primer  ses  raciaes  par  des  fonctions  algebriques  des  coefficiens.  D'abord  il 
faut  done  consid^rer  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques,  et  cbercher 
ensuite,  s'il  est  possible  de  satisfaire  a  I' equation  donn^e  en  mettant  T  expres- 
sion d'une  fonction  algebrique  au  lieu  de  I'inconnu. 

§.  I. 

Sur   la  forme   g^n^rale   des  fonctions   algibriques. 

Soient  afyOf^af' . ..  un  nombre  fini  de  quantit^s  quelconques.  On  dit  que 
V  est  une  fonction  algebrique  de  ces  quantit^s,  s'il  est  possible  d'^xprimer  v 
en  or^,  :r%  :r^  . . .  k  I'aide  des  operations  suivantes.  1.  par  1' addition;  2.  par 
la  multiplication  soit  des  quantites  dependentes  de  x^af^x^ . ..  soit  des  quan- 
tit^s,  qui  n'  en  dependent  pas ;  3.  par  la  division ;  4*  par  1'  extraction  des  raci- 
nes  avec  des  exposans  premiers.  Parmi  ces  operations  nous  n'avons  pas  compte 
la  soustraction,  F  elevation  k  des  puissances  entieres  et  1' extraction  des  racines 
avec  des  exposants  composes,  car  elles  sont  evidemment  comprises  dans  les 
quatre  operations  mentionnees. 

Lorsq^e  la  fonction  v  pent  se  former  par  les  trois  premieres  des  opera- 
tions ci-dessus,  elle  est  dite  ratwnnelle;  et  si  les  deux  premieres  operations. 


soDt  seules  necessaires ,  elle  est  dite  mtionnelle  et  entih^e^  ou  seulement 
entibre 

Soit  f{x\  x^jX*^ . . .)  une  fonctioo  quelconqae,  qui  peut  s'  exprimer  par  une 
somme  d'on  nombre  fini  de  termes  dc  la  forme 

Ax*^\ ,  x^^^t 

oil  A  est  one  quantity  independente  de  x\  x^  etc.  et  m,,  m^  etc.  signifient  des 
nombres  entiers  positifs;  il  est  clair,  qae  T operation  designee  par  f{x'jX^^x^..,) 
est  un  cas  particulier  des  deux  premieres  operations  ci-dessus.  On  peut  done 
eonsid^rer  les  fonctions  entieres  suivant  leur  definition  comme  resultantes  d'un 
nombre  limite  de  repetitions  de  cette  operation.  Done  en  designant  par  v\  t;%  if 
etc.  plnsieurs  fonctions  des  quantites  x\  x^j  x^ . . . .  ^  de  la  m^me  forme  que 
/^ar*,  :r*, , . .),  la  fonction  /(«;',  ^, . . .)  sera  evidemment  de  la  mSme  forme  que 
f{x\  x"  . . .).  Or  /\v',  v" ...)  est  Y expression  generale  des  fonctions  resultantes 
par  r  operation  f(x'y  x*, . . .)  deux  fois  repetee.  On  trouvera  done  toujours  le 
mSme  r^sultat  en  repetant  cette   operation  autant  de  fois    qu'on  voudra.      11 

suit  de  1^,  que  toute  fonction  entiere  de  plnsieurs  quantites  x*j  x* peut 

dtre  exprimee  par  une  somme  de  plnsieurs  termes  de  la  forme  Ax'^^i .  x^^^t 

Considerons  maintenant  les  fonctions  rationnelles.    Lorsque  f{x'y  x"  . . .)  et 
(p{x\  X* .. .)  sont  deux,  fonctions  entieres,  il  est  evident,  que  le  quotient 

^(j:',  X*  . . . .) 

est  un  cas  particulier  du  resultat  des  trois  premieres  operations,  qui  donnent 
des  fonctions  rationnelles.  On  peut  done  considerer  une  fonction  rationnelle 
comme  le  resultat  de  la  repetition  de  cette  operation.      Si  Ton  designe  par 

v*,  2f ,  v*^  etc.  plnsieurs  fonctions  de  la  forme  '^y'  ^''"'^ ,  on  voit  aisement,  que 

la  fonction  ^^y'  ^ '  *  *^    pent  6tre  r6duite  a  la  m^me  forme.     II  suit  de  la,  que 

9(1;', u^...)    ^ 

toute  fonction  rationnelle  de  plnsieurs  quantites  x'^x^ peut  toujours  cHre 

r^duite  k  la  forme 

(p  (jf'j  j?^  . . . .) 

OU  le  num^rateur  et  le  d^nominateur  sont  des  fonctions  entieres. 

Nous  aliens  ensuite  chercber  la  forme  generale  des  fonctions  alg^briques. 

D^signons  par  f{x\  x^ . . .)  une    fonction   rationnelle    quelcompie,  il    est 

clair  que  toute  fonction  algebrique  peut  etre  composee  a  Taide  de  1' operation 


m 


designee  par  f(x\  of . . .)  combinee  avec  V  operation  Yr,  oil  m  est  un  nombre 
premier.     Done,  si  p\ /i* . . .  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x\af  ... 


n' 


sera  la  forme  generate  des  fonctions  algebriques  de  x\Jc^...  dans  lesquelles 


m 


r  operation  exprimee  par  j/^r  affecte  seulement  des  fonctions  rationnelles.  Les 
fonctions  de  la  forme  p^  seront  dites  fonctions  algebriques  du  premier  ordre. 
En  designant  par  p^j  p^   plusieurs  qnantites  de  la  forme  p^^  Y  expression, 

Pt==fl^'y  ^  . .  •  Vp\  V>'  . .  •  }^Pi\  VPi'  •  • .) 
sera  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques    de  x'j  of  ...^  dans  lesquelles 


m 


r  operation  ]/r  affecte  seulement  des  fonctions  rationnelles  et  des  fonctions 
algebriques  du  premier  ordre.  Les  fonctions  de  la  forme  p^  seront  dites  fonc- 
tions algebriques  d?i  detixieme  ordre.     De  la  m^me  mani^re  1' expression 


n'  n"  n/  n,"  iia'  n^" 


P,  =  /\^\  o:-. . .  VP'.  Vp" . . .  V>i',  V>A  • . .  Vp^'^Yp^"  . . .) 
dans    laquelle  p^'y  p^   sont   des  fonctions   du  deuxi^me  ordre,  sera  la  forme 


m 


generale  des  fonctions  algebriques  de  x\  x" . . .  dans  lesquelles  I'  operation  y/^r 
n'  affecte  que  des  fonctions  rationnelles,  et  des  fonctions  algebriques  du  premier 
et  du  deuxi^me  ordre. 

En  continuant  de  cettc  maniere,  on  obtiendra  des  fonctions  algebriques  du 
troisi^me,  du  quatri^me  . . .  du  ^i^^"^^  ordre,  et  fl  est  clair,  que  1' expression 
des  fonctions  du  ili^^""^  ordre  sera  1'  expression  generale  des  fonctions  algebriques. 

Done  en  designant  par  /t  F  ordre  d'une  fonction  algei^rique  quelconque  et 
par  V  la  fonction  m^me,  on  aura 

n'  n" 

t?  =  /|[r',  r' ...  Yp\  Vp"  •  •  •) 

oh  p\  p"  sont  des  fonctions  de  I'ordre  /i — 1;  r'^r"...  des  fonctions  de  Tordre 

fi  —  1  ou  des  ordres  moins  Aleves,  et  n',  n" ...  des  nombres  premiers,     f  signi- 

fie  toujours  une  fonction  rationnelle  des  quantit^s  comprises  entre  les  parentheses. 

On  pent  evidemment  supposer,  qu'il  est   impossible  d'exprimer  une  des 


n'  w 


quantites  ]//i',  y^p*' . . .  par  une  fonction  rationnelle  des  autres  et  des  quantit^s 
r'y  r* . . . ;  car  dans  le  cas  contraire  la  fonction  v  aui*ait  cette  forme  plus  simple, 

D'  n" 


8 


n' 


oil  le  nombre  des  quantit^s  Yv^  Yp^  *  •  •  serait  diminu^  au  moins  d'  one  unit^. 
En  redolsant  de  Cette  mahi^re  1' expression  de  v  autant  que  possible,  on  parvi- 
endrait  ensuite  ou  i  one  expression  irr^ductible,  ou  k  one  expression  de  la  forme 

mats  cette  fonction  serait  seulement  du  (^  —  1)**  ordre,  tandis  que  v  doit 
6tre  du  ^^^™®  ordre,  ce  qui  est  une  contradiction. 

n'  n" 

Si  dans  X  expression  de  /z?  le  nombre  des  quantit^s  Yf^  Yp"  •  •  •  ^st  ^gal 
k  m^  nous  dirons,  que  la  fonction  v  est  du  fi^^^^  ordre  et  du  wt**"**  degre.  On 
voit  done,  qu'une  fonction  de  1'  ordre  fi  et  du  degr^  0  est  la  mdme  cbose  qu'une 
fonction  de  1' ordre  /i  —  1,  et  qu'une  fonction  de  1' ordre  0  est  la  m^me  cbose 
qu'une  fonction  rationnelle. 

II  suit  de  la,  qu'on  pent  poser 

n 

V  =  /(r',  r*  • . .  Yp) 
ou  p  e6t  une  fonction  du  {fi  —  I)"**  ordre,  mais  r\7* . ..  des  fonctions  du  ^** 
ordre  et  tout  au  plus  du  (m —  1)"^  degr^,  et  on  pent  toujours  supposer  qu'il 

n 

est  impossible  d'exprimer  Yp  P^  ^^^  fonction  rationnelle  de  ces  quantit^s. 

Dans  ce  qui  pr^c^de  nous  avons  vu,  qu'une  fonction  rationnelle  de  plusieurs 
quantit^s  pent  toujours  dtre  r^'duite  h  la  forme 


V 


ou  s  et  ^  sont  des  fonctions  entieres  des  m^mes  quantit^s  variables.  On  con- 
clut  de  la,  que  v  pent  toujours  £tre^  exprimee  comme  il  suit, 

n 
_  9(r%  r" ...  y/p) 

T(r',  r'...Vp) 

n 

ou  9  et  T  signifient  des  fonctions  entieres  des  quantit^s  r',  r*' . . .  et  Yp-  ^^ 
vertu  de  ce,  que  nous  avons  trouv^  plus  baut,  toute  fonction  euti^re  de  plusieurs 
quantit^s  ^^  r^  r" . . .  pent  s'exprimer  par  la  forme 

/o9  'i  •  ••'»  ^tant  des  fonctions  entiferes  de  r'^r^jT^...  sans  s.     On  pent  done  poser 


IS  m 

n 


V 


1                  2  m' 

^0-^^lP^    +*'«?'* »m'/)»* 

on  *o>  '!•••'»  et  Vqj  Vi . . .  Vmt  sont  des  fonctions  entieres  de  /•',  /^,  r^  etc. 


I 

•V, 


Soient  V^^  V^...  V^r-x  les  n  — ;  1  valeurs  de  Vy  qu' on  troave  en  mettanit 

JL  J^  JL  JL  1 

snccessivement  op*,  «V"^   «•/?*•  •  •  a*"V*  ^^  ^^^  ^^  P*^  ^  ^*^^*  '"^^  racine 
diffi^rente  de  F unite  de  F Equation  a^ —  1=0;    on  trouvera  en  moltipliant  la 

fraction  —  en  haut  et  en  bas  par  V^.  V^.  V^...  Fj^^ 

-j;     — — .  *  * ^ 

Le  prodoit  F .  F^ . . .  F..^  pent,  comme  on  sait,  s'  exprimer  par  nne  fonction 
enti6re  de  p  et  des  quantit^s  r',  r* . . . ,  et  le  produit T.V^...  V^r-x  est,  comme 

n 

on  voit,  une  fonction  enti^re  de  ]//»  et  de  r\r^...    En  posant  ce  prodnit  ^gal  h 

^0  +  ?*jP*  +  ^tP*  •  •  •  ^*/^*  > 
on  tronvera 

JL  ^  A. 

«o  +  *i/""+ *«P"  •  •  •  V" 

m 

on  en  ^crivant  0^9  Qxy  9^«  •  • .  au  lieu  de  -^,  -^,  -i^  etc. 

1-  *-  JL 

on  9^,  9i  •  •  •  9ik  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quantit^s  p^  r',  r"  etc. 
Soit  fi  un  nombre  entier  quelconque,  on  peut  toujours  poser 

fi  ==  an  ~\^  a 
a  et  a  etant  deux  nombres  entiers  et  a  <  n.     II  suit  de  1&,  que 

p^=ip  *      :=ip*  .p^  . 

En  mettant  done  cette  expression  au  lieu  Ae  p"^  dans   F  expression  de  v^  on 
obtiendra , 

7o9  9^19  9^s  ^^^^^  encore  des  fonctions  rationnelles  de  /?,  r',  r" . . .  et  par  conse- 
quent des  fonctions  du  /i"*  ordre  et  au  plus  du  {m  —  1)"^  degr^  et  liees  entre 

elles  de  mani^re  qu'il  soit  impossible  d' exprimer  p"^  rationnellement  par  ces 
quantit^s. 

Dans  F  expression  de  v  ci-dessus,  on  peut  toujours  faire  q^  =  1*     Car  si 
q^  n'est  pas  nul,  on  obtiendra  en  faisant  p^=:p .  q^ 


10 


p 


Pi 


L  et  p" 


Pi 


i_ 


9i 


,   done 


V 


9n~t 


1i 

expression  de  la  m^me  forme  que  la  pr^c^dente,  seulement  qne  q^=iU     Si 
q^  =  Oj  soit  q     une  des  quantites  q^y  9a  *  **  9n-i  9  V^^  ^'^^^  P^^  nulle,  et  soit 

aui  a 

u  0,        — ^  — • 

q   :p^=ip^.      On  conclnt  de  te,  9it^P^  =JPi*     Done  en  prenant  deux  nom- 

bres  entiers  a  et  /?»  qui  satisfont  k  \  equation  aii^^fin  =  fi'^  fi'  etant  -on  nom> 
bre  entier,  on  aura 


a  (Ji 

p^  et  j9  * 


V^^V^    Pi 


En  vertu  de  cela  et  en  remarquant  que  y„  jp*  =/>i%  ^  ^^^^  ^^  forme 

De  tout  ce  qui  precede  on  conclut: 
Si  V  est  une  fonction  alg^brique  de  Tordre  fi  et  du  degre  m^  on  pent  toujour^ 
poser: 


2 


f»-i 


oil  n  est  un  nombre  premier,  ^o?  9a  *  *  •  9^»-i  ^^^^  ^^^  fonctions  algebriqnes  de 
Tordre  fi  et  du  degr6  m  —  1  au  plus,  p  est  une  fonction  algebriqne  de  Tordre 

/i  —  1,  et  />*  ne  pent  s'exprimer  rationnellement  en  y^,  ^i  •  •  •  y^-i- 


Propri^t^M  dei  fonctions  alg^riqueM,  qui  satisfont  &  une  Equation  donntfs. 
Soit 

une  Equation  quelconque  du  degre  r,  ou  c^ ,  c^ . . .  sont  des  fonctions  rationnel- 
les  de  ap\  or? ... ,  x*j  of ...  etant  des  quantites  independantes  quelconques.  Sup- 
posons,  qu'on  pent  satisfaire  k  cette  Equation  en  mettant  an  lieu  de  y  une  fonc- 
tion algebriqne  de  x\  of . ..     Soit 

1.  «.  "-^ 


•   •! 


11 

cette  fonction.     En  substituant  cette  expression  de  y  dans  I'equation  proposee, 

on  obtiendra,  en  vertu  de  ce  qui  precede,  one  expression  de  la  forme 

1  « 


^D  +  ^li^*  +  ^«P"  •  •  •  +  ^-iiP  *  =  0 3. 

^  ^09  ^19  ^%9*'9^»--i  ^^^^  d^^  fonctions  rationnelles  des  quantit^s  /?,  q^,  g^^q^i* 
Or  je  dis,  qne  I'eqnation  (3)  ne  pent  avoir  lieu  k  moins  gu'on  n'ait  separ^ment 

^0  =  0,    /•i  =  0...r^i  =  0. 
En  effet  dans  le  cas  contraire,  on  aurait  en  posant  p^'=LZ^  les  deux  equations 

:r* — /?  =  0,    et 

qui  auraient  une  on  plusieurs  mdnes  communes.  Soit  k  le  nombre  de  ces 
racines,  on  pent,  comme  on  sait,  trouyer  une  Equation,  qui  a  pour  racines  les  k 
racines  mentionnees,  et  dont  les  coefiiciens  sont  des  fonctions  rationnelles  de 
P^  r^,  r^...r^i.     Soit 

s^  +  *i^  +  V*  •  •  •  +  ^fc-i^~*  -f.  ^  =  0 
cette  equation,  et 

*o  +  M  +  *«^  •  •  •  +  *|t-i^**^' +  ^'^ 

un  facteur  de  son  premier  membre,  oil  t^^  t^  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles 
de  p^  r^,  r^ .  •  •  r^^y  on  aura  de  meme 

et  il  est  elair,  qu'on  pent  supposer,  qu'il  est  impossible  de  trouver  une  equation 
de  la  m^me  forme  d'un  degre  moins  eleve.  Cette  equation  a  ses  fi  racines 
communes  avec  T  equation  z^  —  p=zO.  Or  toutes  les  racines  de  F  equation 
2:^ — ji  =  0,  sont  de  la  forme  az^  oii  a  est  une  racine  quelconque  de  I'unite. 
Done  en  remarquant,  que  ii  ne  pent  pas  ^tre  moindre  que  %  parce  qu'il  est 
impossible  d'  exprimer  z  en  fonction  rationnelle  des  quantites  p^  r^y  r ^ . . .  r^^ , 
il  s'ensuit^  que  deux  equations  de  la  forme 

to  +  t^z  +  t^^^*'  +  t^iZ^^  +  z^=^0   et 

.  t^  +  at^z+  a%z^  ...-{-  c^H^^z^^  +  aH^=^^ 
doivent  avoir  lieu.     De  ces  equations  on  tire  en  eliminant  z^ 

t^{i  —  aV-)  +  t^{a  —  aV')z  .  . .  +  t^^{aVr-^—  aV-)^!  =  Q. 
Mais  cette  equation  etant  du  degre  /i  —  1,   et  Tequation  zv-  +  ^^i^  .  .  .  =  0 
etant  irr^ductible  et  que  par  consequent  t^  ne  pent  dtre  6gal  a  z^ro,  on  doit 
avoir  a^  —  1=0,  ce  qui  ne  pent  pas  avoir  lien.     On  doit  done  avoir 


12 

Maintenant,  ces  Equations  ayant  lien^  il  est  dair  qu'on  satisfera  k  Teqaation  pro- 

pos^e  en  attribaant  k  />*  tontes  les  valeurs  op*,  a^* . . .  a^^p\  Oo  voit  ais6- 
ment,  qne  toutes  ces  valeurs  de  y  seront  diff(§rentes  entre  elles;  car  dans  le 
cas  contraire  on  aorait  one  equation  de  la  mdme  forme  que  (3),  mais  nne  telle 
equation  conduit,  comme  on  vient  de  voir,  k  des  contradictions. 

En  d^signant  done  par  y^,  y%-*-yn.  les  n  racines  de  I'^quation  (1),  on  aura 

y>  =  y©  +  «P"    +    "VsP" +  *"'*y«-i/»  " 

i  -5.  ^zL 

y«  =  ^o  +  «"""?»"  +  «""*9'ftP" .  .  .  +  aq^iP  " 

De  ces  n  Agnations  on  tirera  sans  peine 

9o=—  (2/i  +  y»+ +  y«) 

1-1 

p*——(2fi  +  «""Vi + «""'^t  •  •  •  +  «y«) 


9n~iP "  =4"  (yj + «y«  +  «V« +  «""V-) 


On  Toit  par  I&,  que  tontes  les  quantit^s  p*,  q^,  9t  •  •  •  9'^^  ^^^^  ^^^  func- 
tions rationnelies  des  racines  de  f^qnation  propos^e. 
En  effet  on  a 

(yi  +  a"'y«+ a"*  ys  •  •  •  +  ^"^"^'^  y»)'^ 

Considerons  maintenant  I'^quation  g^n^rale  du  degr£  m 
et  supposons  qu'elle  soit  resoluble  algebriquement.     Soit 


q^=zn^ 


I  ft  "-1 


En  vertu  de  ce  qui  precede   les  quantites  v,  s^y  s^  etc.  peuvent  s'exprimer 


13 

« 

\ 

ratioiuiellement  en  x^^  x^...x^^  en  d^signant  par  x^^  x^...x^  les  racines  de 
P  Equation  propos^e. 

Consid^rons  une  de  ces  quantit^s  quelconque  v^  s^,  s^  etc.  par  exemple 
V.  Soient  t;^,  v^...v^t  les  valeurs  diffi^rentes  de  Vj  qu'on  trouve  lorsqu'on 
echange  enfire  elle  les  racines  x^j  x^..  .x^  de  toutes  les  mani^res  possibles, 
on  pent  done  former  une  equation  du  degr^  n',  dont  les  coeflficiens,  sont  des 
fonctions  rationnelles  de  a^  a^ . . .  a^-i  et  dont  les  racines  sont  les  qnantit^s 
v^j  v^..  .v^  qui  sont  des  fontions  rationnelles  des  quantit^s  x^^  x^...x^. 

Done  si  Ton  pose 

t?  =  ^0  +  «^^  +  *^^  •  •  •  +  'v-i^v 

toutes  les  quantit^s  f«v,  t^^  t^....t^i  seront  des  fonctions  rationnelles  de 
^19  ^s •  •  •  •  ^nm  et  par  consequent  de  x^^  x^....x^.  En  traitant  les  quantites 
Uy  ^0'  ^9  ^t^'  d^  ^^  m^me  mani^re  on  en  conclut: 

Si  une  equation  est  resoluble  alg^briquement,  on  pent  toujours  donner  a 
la  racine  une  telle  forme,  que  toutes  les  fonctions  algebriques,  dont  elle 
est  compos^e  peuvent  s'exprimer  par  des  fonctions  rationnelles  des  racines 
de  r  equation  proposee. 

§.  ra. 

Sur  le  nomhre  de$  valeun  diff^rente$,  qu'une  fondion  de  plusieurs  quantites  peut  acqu^rir^ 

lorsqu'  on  y  Change  entre  elles  let  quantites  qu'elle  renferme, 

Soit  V  une  fonction  rationnelle  de  plusieurs  quantites  independantes  ar^  x^ 
...Xn.  Le  nombre  des  valeurs  diffi^rentes,  dont  cette  fonction  est  susceptible 
par  la  permutation  des  quantites,  dont  elle  depende,  ne  peut  pas  surpasser  le 
produit  1 . 2 .3  ...  71.     Soit  fi  ce  produit 

Soil  maintenant 

^/ap^5....\ 

la  valeur^  qu'une  fonction  quelconque  v  revolt  lorsqu'  on  y  substitue  Xa^x^^Xc,  x^ 
etc.  au  lieu  de  Xay  xf^^  xy^  x^  etc.  il  est  clair  qu'en  d^signant  par  Ai9A^...A^i 

les  diverses  permutations  au  nombre  de  fi  que  Ton  peut  former  avec  les  indices 

« 

1,  2,  3, ...  71,  les  valeurs  differentes  de  v  pourront  dtre  exprim^es  par 


14 

SuppoSQB^  qae  le  nombre  des  valeurs  differentes  de  v  soit  moindre  qne  /ji,  il 
fant  qae  plusieors  valears  de  v  soient  egales  entre  elles  eo  sorte  qii!on  ait  par 
exemple 

Si  Ton  fait  sobir  a  ces  quantites  la  permutation  designee  par  f^^  V  on  aura 
cette  nouvelle  serie  de  valeurs  egales 

valeurs  qui  sont  differentes  des  premieres  mais  en  m^me  nombre.  En  chan- 
geant  de  nouveau  ces  quantites  par  la  permutation  designee  par  (^^      \  on 

aura  un  nouveau  systeme  de  quantites  egales  mais  differentes  des  prec^dentes. 
En  continuant  ce  procede  jusqu'a  ce  qu'on  ait  acheve  toutes  les  permutations 
possibles,  les  valeurs  de  v  au  n6mbre  de  fi  seront  partag^es  en  plusieurs  grou- 
pes,  dont  chacun  contiendra  un  nombre  de  m  valeurs  ^quivalentes.  11  suit  de 
\k  que  si  Ton  repr^sente  le  nombre  des  valeurs  differentes  de  v  par  q^  nombre 
^gal  k  celui  des  groupes,  on  aura 

Qm  =z  1 .2  .  3 ...  n 
c'  est-^-dire : 

Le  nombre  des  valeurs  differentes,  qu'une  fonction  de  n  quantites  pent 
acqu^rir  par  toutes  les  permutations  possibles  de  ces  quantites  est  necessaire- 
ment  un  diviseur  du  produit  1 .  2 .  3  . . .  n.     Cela  est  connu. 

Soit  maintenant  (^^^  une  permutation  quelconque.  Supposons  qu'en  ap- 
plicant celle-ci  plusieurs  fois  de  suite  a  la  fonction  v  on  obtient  la  suite  des 
valeurs 

il  est  clair  que  v  sera  necessairement  repute  plusieurs  fois.  Lorsque  v  revient 
apr^s  un  nombre  p  de  changements^  nous  dirons  que  v  est  une  permutation 
recurrente  de  Vordre  p.     On  a  done  cette  serie  periodique 

ou  bien,  si  Ton  represente  par  "^(^^X  la  valeur  de  v  qui  r^sulte  apres  avoir 
repete  r  fois  de  suite  la  permutation  designee  par  (^M  on  a  la  serie 

^(±y.  -(ly-  ^(±y  ■■■  -(±f-  "(ly- 


.^ 


15 

I]  sait  ie\k 

Or,  soit  p  le  pins  grand  nombre  premier  contenu  dans  n^  et  le  nombre  'des 
valenrs  differentes  de  v  soit  moindre  que  p^  il  faut  que  d'un  nombre  p  de  va- 
leurs  qnel9onqnes  de  v  deux  soient  necessairement  egales  ^ntre  elles. 
II  fant  done  que  deux  des  p  valenrs 

-  (i'j' "  i±y-  ^  (±y  ■■■"  i±r' 

soient  egales  entre  elles.     Soit  par  exemple 

-  {±y = "  i±r 

on  en  conclut 

Ecrivant  r  an  lieu  ie  r'-^p  —  r  et  remarqnant  que  v  f^^y=:Vj  on  en  tire 

ou  r  evidemmenf  n'est  pas  multiple  de  p.  La  valeur  de  v  n'est  done  pas 
changee  par  la  substitution  (^)  ni  par  consequent  non  plus  par  la  repetition 
de  la  mSme  substitution.     On  a  done 

a  etant  un  nombre  entier.  Maintenant  si  p  est  un  nombre  premier,  on  pourra 
evidemment  toujours  trouver  un  nombre  entier  p  de  la  sorte  que 

ra=:pli  -|-  1 

done 

et  puisque  v  =  v  f^i  V? 

on  aura  v  =^  v  f^i  \ . 

La  valeur  de  v  ne  sera  done  pas  changee  par  la  permutation  recurrente  (^M 
du  degre  p. 

Or,  il  est  clair  que 

VPy5»  •  •  •  iQ*/  \T*§i  •  •  •  Z'n/ 


1.6 

sont  des  permutations  recurrentes  du  degr6  p^  lorsque  p  est  le  nombre  des 
indices  a,  p,  y .  .  .  ti.  La  valeor  de  v  ne  sera  done  cliangee  non  pins  par  la 
combinaison  de  ces  deux  permutations.  Ces  deux  permutations  sont  ^videm- 
ment  eqnivalentes  a  cettc  unique 

et  celle-ci  aux  deux  suivantes  appliquees  successivement 

as  •'  o  ■ 

La  valeur  de  v  ne  sera  done  pas  cliang^e  par  la  combinaison  de  ces  deux  per- 
mutations. 

Done  v  =  v(f^Qy^ 

de  mdme  v  =  vQ'^^  (j*) 

d'ou  Ton  tire  i,  =  «,(«P)  (j^). 

On  voit  par  1^  que  la  fonction  v  n'est  pas  chang^e  par  deux  permutations 
successives  de  la  forme  T?  ^ )  ^   a  et  /?  etant  deux  indices  quelconques.     Si 

Ton  designe  une  telle  permutation  sous  le  nom  de  transposition^  on  pent  con- 
clure  qu'une  valeur  quelconque  de  v  ne  sera  pas  chang^e  par  un  nombre  pair 
de  transpositions,  et  que  par  consequent  toutes  les  valours  de  v  qui  resultent 
d'un  nombre  impair  de  transpositions  sont  egales.'  Toute  permutation  des  ele- 
mens  d'une  fonction  pent  s'operer  a  Taide  d'un  certain  nombre  de  transpositions ; 
done  la  fonction  fv  ne  pent  avoir  plus  que  deux  valours  differentes.  De  1^  on 
tire  le  theor^me  suivant: 

Le  nombre  des  valours  diffl^rentes  que  pent  obtenir  une  fonction  de  n  quah- 
tites  ou  ne  pent  ^tre  abaiss6  an  dessous  du  plus  grand  nombre  premier 
compris  entre  les  facteurs  de  n,  ou  seulement  ^  2  ou  a  1. 
II  est  done  impossible  de  trouver  une  fonction  de  5  quantit^s  qui  ait  3  ou 
4  valeurs  differentes. 

La  demonstration  de  ce  theoreme  est  prise  d'un  memoire  de  M.  Cauchy 
insere  dans  le  17"^  cahier  du  Journal  de  I'ecole  poly  technique  pag.  1  etc. 

Solent  V  et  v^  deux  fonctions,  dont  chacune  aura  deux  valeurs  differentes, 
il  suit  de  ce  qui  precede  qu'en  designant  par  v^^  v^  et  t;/,  v^*  ces  doubles  va- 
leurs, les  deux  expressions 

^i  +  ^«  et  v^Vj^ -\- v^v^^ 


17 

seront  des  fonctions  sym^triqfues.     Soit 

on  en  tire  1;^  =  -!^  ""  ' 


^2-^1 


Soit  maintenant  le  nombre  des  quantit^s  ar^,  x^,...x^  ^gal  a  cinq,  le  produJt 

(>=(^i-^2)  K-^b)  (^1-^4)  (^1-^5)  (^2-^8)  K-^4)  K-^5)  (^3-^4)  (^8-^5)  (^4-^6) 
sera  ^videmment  une  fonction  qui  a  deux  valeurs  difierentes;  la  seconde  valeur 

^tant  la  m^me  fonction  avec  le  signe  oppose.     Done  en  posant  v^^  =  (>,  on 

aura  vjz=  —  q.     L' expression  Ae  v^  sera  done 

V.  =z    ^1^^  ^  9  ou  bien 
^? 

ou  ^t^  est  une  fonction  sym^trique;  ^  a  deux  valeurs  qui  ne  different  que  par 
rapport  au  signe  de  sorte  que  -^^   soit  ^galement  une   fonction   sym^trique. 

Done  en  posant  ^t^=zp  et  — i^  =  gr   il  s'ensuit 

que  toute  fonction  de  cinq  quantites,  qui  a  deux  valeurs  difierentes,  pourra 
£tre  mise  sous  la  forme,  P'\-  q  *  Qy  oh  p  et  q  sont  deux  fonctions  sym^- 
triques  et  9  ==  (ar^  —  x^  {x^ — x^) . . .  (x^ — ^r^). 

Pour  notre  but  nous  avons  encore  besoin  de  la  forme  g^n^rale  des  fonc* 
tions  de  cinq  quantites,  qui  out  cinq  valeurs  difierentes.  On  pent  la  tronver 
comme  il  suit 

Soit  V  une  fonction  rationnelle  des  quantit^s  x^^  x^^  x^y  x^,  ^r^  qui  a  la 

propri^t^  d'etre  invariable  l6rsqu'on  ^change  entre  elles  quatre  des  cinq  quan- 

tit^s  quelconques  par  exemple  x^^  x^,  x^^  x^.     Sous  cette  condition  v  sera 

^videmment  symetrique  par  rapport  k  x^,  or,,  x^,  x^.     On  pent  done  exprimer 

V  par  une  fonction  rationnelle  deor^  et  par  des  fonctions  sym^triques  de  x^j  x^y 

x^j  x^.     Mais  toute  fonption  symetrique   de  ces  quantit^s  pent  s' exprimer  par 

une  fonction  rationnelle  des  coefiiciens  d'une  Equation  du  quatrieme  degr^,  dont 

les  racines  sont  x^^  x^j  x^,  x^.    Done  en  posant 

{x-^-x^  {x* — OTj)  {x — orj  {x — x^)  =  or*  — px^  -|-  qa^  —  rx-^-s 

la  fonction  v  pent  s'exprimer  rationnellement  en  x^^p^  q,  r^  s.    Mais  si  Ton  pose 

{x — x^)  {x — x^  {x — x^)  {x — arj  (x — x^)=ix^ —  aa?*+  ba^ — cx^-j-^dx  —  e, 

on  aura 

3 


18 


d'o&  Ton  tire 

• 

iP  = 

=  «- 

^  X 

1 

s^= 

=  6- 

^  or^  -f.  x^ 

\ 

r  = 

=  c  — 

-  6:p^  +  or^'  - 

-X  » 

*  = 

=  rf- 

-  c:Pj  +  6:p^*  - 

-€LX^ 

ax^  +  ^1*, 
.  la  fonction  v  peat  done  s'exprimer  rationnellement  en  x^^  a^  b,  c^  d  et  e. 

n  suit  de  l^,  que  la  fonction  v  pent  £tre  mise  sous  la  forme 


V 


oh  t  et  q>  (x^)  sont  deux  fonctions  enti^res  de  x^ ,  a^  6^  c^  d  et  e.     En  multi- 
pliant  cette  fonction  en  haut  et  en  bas  par  (p(x^  .  (p{x^)  •  (p(^J  •  ^{^5)9  ^^  ^^^ 

y_  ^'9(^2)-9('y8)i9K)'9K) 
9('^i)-9('^«)-9('^8)- 9(^4) -9(^5)  V 

Or,  9)(r2)  •  9>(^8)  *  Vi^J  •  V'C^a)  ^^^9  comme  on  voit,  une  fonction  enti^re  et  syme- 

trique  de  ^29^89^49^5*     On  pent  done  exprimer  ce  produit  en  fonction  entiere 

de  Pj  qy  r»  s  et  par  suite  en  fonction  entiere  de  x^  y  ay  by  Cy  dy  e     Le  nume- 

rateur  de  la  fraction  ci-dessus  est  done  une  fonction  entiere  des  m^mes  quan- 

tites;  le  denominateur  est  une  fonction  symetrique  de  x^y  x^^  x^j  x^^  x^  et 

par  consequent  il  pent  s'  exprimer  en  fonction  rationnelle  de  Uy  by  Cy  dy  e.     On 

peat  done  poser 

En  multipliant  T  equation 

x^^  =  ax^^  —  bx^  +  cx^  —  dx^  -|"  ^ 
successivement  par  a?^,  x^. . .  x^^  il  est  clair  qu'on  obtiendra  un  nombre  de 
m  —  4  equations,  desquelles  on  tirera  les  valours  de  x^^  x^^ . . .  x^  en  des 
fonctions  de  la  forme 

oil  a,  /?,  Yj  dj  €  sont  des  fonctions  rationnelles  de  Uy  by  Cy  dy  e. 
On  pent  done  r^duire  t;  ^  la  forme 

oil  7*0,  r^,  r,  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles  de  Uy  by  c,  dy  Sy   c'est-i-dire 
des  fonctions  symitriques  de  x^j  x^^  or,,  x^^  x^. 

Voila  la  forme  g^n^rale  des  fonctions  qui  ne  sont  pas  alt^rees  lorsqu'on 


X9 

y  ^change  entre  elles  les  q[aantit^s  x^^  x^^  x^^  x^.    Ou  elles  out  cinq  valeurs 
differentes  entre  elles  ou  elles  sont  syin^triques.       * 

Soit  maintenant  v  une  fonction  rationnelle  de  x^j  x^^  x^,  x^,  x^,  qui  a 
les  cinq  valeurs  snivantes  t?^,  v^^  i;,,  v^^  v^.  Considerons  la  fonction  x^^v^ 
En  y  echangeant  entre  elles  de  toutes  les  mani^res  possibles  les  quatre  quan- 
tit^s  x^y  x^j  x^j  x^  la  fMction  x^  aura  toujours  une  des  valeurs  suivantes 

^l"^l^      ^l"^«^      ^1*^8^     ^r«^4^     •»?l"'«^5- 

Or  je  dis,  que  le  nombre  des  valeurs  differentes  de  x^v  r^sultantes  par 
ces  cbangements  sera  moindre  que  cinq.  En  effet,  si  toutes  les  cinq  valeurs 
avaient  lieu^  on  tirerait  de  ces  valeurs  en  echangeant  x^  successivement  avec 
^S9  ^89  ^49  ^5  9  ^  valeurs  nouvelles,  qui  seraient  necessairement  differentes 
entre  elles  et  des  pr^cedentes.  La  fonction  aurait  done  en  tout  2S  valeurs 
differentes,  ce  qui  est  impossible,  car  25  n'est  pas  diviseur  du  produit  1.2.3.4.5. 
En  d^signant  done  par  fi  le  nombre  des  valdurs  que  pent  prendre  v  lorsqu'on 
y  ^change  entre  elles  les  quantites  x^j  x^y  x^^  x^  de  toutes  les  manieres  pos- 
sibles, jti  doit  avoir  Tune  des  quatre  valeurs  suivantes  1,  2,  3,  4. 

1.  Soit  /i  =  1,  d'apr^s  ce  qui  pr^c^de  v  sera  de  la  forme  (a) 

2.  Soit  /i  =  4,  la  somme  v^-\'V^-\-v^-\- v^  sera  une  fonction  de  la 
forme  (a).     Or  on  a 

riou^  syra^trique  moins  (^i+^t+^s+t;^;  done  v^  est  de  la  forme  (a)'. 

3.  Soit  /i  =?  2,  done  i;^  -f-  v^  sera  une  fonction  de  la  forme  (a).       Soit 

done  ^i  +  «^a  =  ^0+^1^1 +^a^i*  +  ^s^i*+^4^i*  =  9{^i)  • 

En  echangeant  successivement  x^  avec  x^j  x^^  x^y  x^  on  aura 

v^    +  ^«  =  <]P(^i) 

«^«        +  «^8   =  <]P(^ft) 


«^~     +  ^1  =  9{^m) 


oil  m  est  un  des  nombres  2,  3,  4,  5.  Pour  w  =  2,  on  aura  q){x^)  =  (p(x^y 
ce  qui  est  impossible,  car  le  nombre  des  valeurs  de  (p{Xj)  doit  £tre  cinq.  Pour 
m  =  3  on  aura 

»i  +  «'«  =  9  (*»)»   »«  +  »»  =  9  (^a).    v^^^v^=z(p  (a:,)  d'oii  Ton  tire 

Mais  le  second  membre  de  cette  Equation  a  plas  de  5  valeurs,  savoir  elle  en 


20 

a  30.  On  pronvera  de  la  mdme  mani^re  que  m  ne  peut  ^tre  ^gal  &  4  ni  a  S. 
II  suit  de  la  que  ^  n'est  pas  egal  k  2. 

4.     Soit  /i  =  3.     Dans  ce  cas  ^^  +  «^t  +  v^  et  par  consequent  i)^  +  v^ 

=  (t^j  +  ^«  +  ^8  +  ^4  +  ^5)  —  (^1  +  ^2  +  ^s)  ^^^  c***?  valeurs.  Mais  on 
vient  de  voir  que  cette  supposition  n'a  pas  lieu.  Done  fi  ne  peut  pas  non  plus 
6tre  egal  a  5.  *' 

De  tout  cela  on  conclut  le  Theoreme: 
Toute  fonction  rationnelle  de.cinq  quantit^s,  qui  a  cinq  valeurs  differentes, 
aura  n^cessairement  la  forme 

oil  7*0,  7*^,  7*2  etc.  sont  des  fonctions  symetriques,  et  x  une  descinq  quan- 
tites  quelconque. 

De  r  equation 

T^  +  T^x  +  r^  +  T^x?  +  r^a?*  =  t? 
on  trouvera  aisement,  en  faisant  usage  de  1' equation  proposee,  pour  la  valeur 
de  a:  la  forme  suivante 

ou  ^09  ^i>  ^a  etc.  de  m^me  que  r^,  r^,  r,  etc.  sont  des  fonctions  symetriques. 

Soit  V  une  fonction  rationnelle  qui  a  m  valeurs  differ  entes  v^^  v^^  v^. .  .v». 
En  posant 

{v  —  vj  {v  —  v^)  {v  —  v^)  .  .  .  {v  —  v^) 

=  9o  +  9i^  +  9^3^ .. .  +  qn^^v"^^  +  z;-  =  0 
on  sait  que  q^,  q^j  9^a  •  •  •  >sont  des  fonctions  symetriques,  et  les  m  racines  de 
r equation  sont  v^j  v^,  v^.  ..v^.     Or  je  dis,  qu'il  est  impossible  d'exprimer  la 
valeur  de  v  en  racine  d'une  equation  de  la  m^me  forme  mais  d'un  degre  moins 
eleve.     En  effet  soit 

*o  +  ti^  +  'a^*  •  •  •  +  t^iv^"^  +v^  =  0 
une  telle  Equation  ou  t^^  t^  etc.  sont  des  fonctions  symetriques,  et  soit  v^  une 
valeur  de  v  qui  satisfait  k  cette  equation,  on  aura 

vV-  +  *jj^it?l^"' . . .  =  (v  —  v^)P^ . 
En  echangeant  entre  eux  les  Clemens  de  la  fonction,  on  trouvera  la  serie  sui«  * 
vante  d' Equations: 


21 

vV-  +  t^^^v^^  ...  =  (v—v^  )P^, 

v^  —  t^iv^"^ ...  —  {v—v^)  P^. 
On  en  conclnt  qpe  v — v^j  v — v^^  v — v^.:.v — v^  scront  toates  ensemble 

des   facteurs  de  v^  +  t^iv^^ . . .  et  que  par  consequent  ^  doit  necessaire- 

nient  ^tre  egal  a  m.     On  en  tire  le  th^or^me  suivant: 

Lorsqu'  one  fonction  de  plusieurs  quantites  a  m  valeurs  diff^rentes,  on  pent 
tonjours  trouver  une  Equation  du  degre  m^  dont  les  coefiiciens  sont  des 
fonctions  symetriques,  et  qui  ont  ces  valeurs  pour  racines;  mais  il  est 
impossible  de  trouver  une  equation  de  la  miSme^  forme  d'un  degre  moins 
eleve  qui  ait  une  ou  plusieurs  de  ces  valeurs  pour  racines. 

§.  IV. 

Demonstration  de  I' impossibility  de  la  resolution  g^n^rale  de  i' Equation  du 

cinquidme   degr^. 

En  vertu  des  propositions  trouvees  plus  baut  on  pent  ^noncer  le  theoreme : 

'11  est  impossible   de  resoudre  en  general  les  equations  du  cinquieme 

"degr6." 

D'aprfes  §.  n  toutes  les  fonctions  algebriques  desquelles  une  expression 

algebrique   des  racines  est   compos^e   peuvent  s'exprimer  par  des   fonctions 

rationnelles  des  racines  de  T  equation  proposee. 

Comme  il  est  impossible  en  general  d'exprimer  la  racine  d'une  Equation 
par  une  fonction  rationnelle  des  coefiiciens,  on  doit  avoir 

oil  m  est  un  nombre  premier  et  R  une  fonction  rationnelle  des  coefiiciens  de 

r  Equation  proposee,  c'  est-^-dire  une  fonction  sym^trique  des  racines ;  v  est  une 

* 

fonction  rationnelle  des  racines.     On  en  conclut 

t;"*  —  i?  =  0  . 
En  vertu  du  §.  11  il  est  impossible  d'abaisser  le  degre  de  cette  Equation,  la 
fonction  v  doit  done,  d'apres  le  dernier  theoreme  du  paragraphe  precedent, 
avoir  m  valeurs  difierentes.  Le  nombre  m  devant  6tre  diviseur  du  produit 
1.2.3.4.5  ce  nombre  pent  dtre  egal  a  2  ou  ^  3  ou  &  5.  Or  suivant  (§.  Ill) 
il  n'existe  pas  de  fonction  de  cinq  variables  qui  ait  3  valeurs:   il  faut  done 


22 

qu'on  ait  m=z5  ou  m=z2.     Soit  m=z59  on  aura  en  vertu  du .  paragraphe 
pr^c^dent, 

5 

et  par  la 

Suivant  (§.  II)  on  en  tire 

oil  a^=l.     Cette  Equation  est  impossible,  attendu  qae  le  second  membre  ait 

120  valeurs  et  que  pourtant  11  doit  £tre  racine  d'une  Equation  du  cinqui^me 

degr6  2^ — s^^R=iO. 

On  doit  done  avoir  m  =  2. 

On  aura  done  d'apr^s  (§.  11) 

"|/"jB=p+  qs 

oil  p  et  q  sont  des  fonctions  sym^triqnes  et 

s  =  (x^.      x^) . .  •  (o?^       X^f  . 

On  en  tire  en  echangeant  x    et  x^  entre  eux 

—  }/^R=p  —  qs 
d*ou  Ton  trouve  p=iO  et  }/^R:=:  qs.  On  volt  par  Ik^  que  toute  fonction  alg^- 
brique  du  premier  degr^,  qui  se  trouve  dans  T  expression  de  la  racine,  doit  ne- 
cessairement  avoir  la  forme  a-}-/9'|/^^=a-f-/^<f9  ou  a  et/9  sont  des  fonctions 
sym^triques.  Or  il  est  impossible  d'exprimer  les  racines  par  une  fonction  de 
la  forme  a^fi}/^Ry  il  doit  done  y  avoir  une  equation  de  la  forme 

oil  a  et  fi  ne  sont  pas  nul,  m  est  un  nombre  premier,  a  etfi  sont  des  fonctions 
syraetriques  et  v  une  fonction  'rationnelle  des  racines.     Cela  donne 

m  m 

K(a-f /?*)  =  »!     et   V^(a  ^ /?*)  =  t>^, 

oil  Vi  et  v^  sont  des  fonctions  rationnelles.     On  aura  en  oraltipliant  v^  par  v^^ 

m 

Or  a*  —  /S*^  est  une  fonction  syra^trique.  Si  maintenant  |/(a*  —  /5 V) 
n'est  pas  une  fonction  symetrique  le  nombre  m^  d'apr^s  ce  qui  precede,  doit  £tre 
6gal  k  deux.  Mais  dans  ce  cas  v  sera  =  V^(a+/?]/"tf*);  v  aura  done  quatre 
valours  diff^rentes,  ce  qui  est  impossible. 


23 


in 


^1 


II  faut  done  que  y^{a* — /$V)  soit  nne  fonction  sym^triqoe.     Soit  y  cette 
fonction,  on  aora 

Soit 

Designons  par  Pit  P^9  P^-^-Pm  les  valeurs  diff^rentes  de  p  qni  r^snltent  de  la 
substitution  successive  de  aR^j  «*i?*,  a^Rr . . .  a^^Rr  k  la  place  de  Rr  ou 

et  faisons  le  prbduit 

iP—Pi)  (P—P^  •  •  •  {P—P^)  =  P'^—  ^P"^'  +  A^p^^ . . .  =  0, 
on  voit  sans  peine  que  A^  A^  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles  des  coefficiens 
de  I'equation  propos6e  ct  par  conseifuent  des  fonctions  symetriqnes  des  racines. 
Cette  Equation  est  ^videmment  irr^ductible.  II  faut  done  d'apr^s  le  dernier 
theor^me  du  paragraphe  precedent  que  p^  etant  fonction  des  racines,  ait  m  va- 
leurs difierentes.  On  en  conclut  que  m  =  5.  Mais  dans  ce  cas  p  sera  de  la 
forme  (a.)  du  paragraphe  precedent     Done  on  aura 

6  Y 

yR  +  1 —  =  ^0  "t"  ^1^  "h  ^t^  +  ^»^  +  r^a^=zp  , 

et  par  \k 

^  =  ^o  +  ^xP  +  \P^  +  ^y  +  ^4P* 

c'est-i-dire  en  mettant  R^  +  — t  k  la  place  de  p , 

x  =  t^  +  t^R^  +  t^R'  -f  t^R^  +  t^R' 
oil  t^y   t^j  t^  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles  de  R  et  des  coeflficiens  de 
r  Equation  propos^e.     On  en  tire  en  vertu  de  (§.  II) 

oil  a*  +  a»  +  a*  +  a+ 1=0. 

De  r Equation  p^=ztjft)^  on  trouve  p'^=itj^R.      Or  i^^fi  6tant  de  la  forme 
te-j-tt']/^  on  aura /!'•  =  tt  +  m' j/^^,  ce  qui  donne 

Cette  Equation  donne  /»'  par  une  Equation  du  dixi^me  degr£  dont  tons  les  coef- 


24 

ficiens   sont  des  fonctions  sym^triqaes,  mais  d'apres  le  dernier  th^oreme  du 

I 

paragraphe  pr6c^dent  cela  est  impossible;   car 

p'  6tant  =  ^(a:^  +  a!^x^  +  a^x^  -f-  a^x^  +  ax^) 
aurait  120  valears  differentes,  ce  qui  est  une  contradiction. 
Noas  conclaons  done: 

"II   est  impossible  de   r^soudre  algebriqaement  T  equation  gen^rale  da 
"cmqai^me  degre." 
U  salt  immediatement  de  ce  th^or^me,  qa'il  est  de  mdme  impossible  de 
r^soudre  alg6briqaement  les  Equations  generales  des  degr^  sup^rieurs  au  cin- 
qnii^me. 


Remarque  sur  le  memoire  Nr.  4j  du  premier  cahier  du  jatimal  de  M.  CreUe 


Mj  objet  de  ce  m^moire  est  de  trouver  Teffet  d'une  force  sur  trois  points  don- 
nes.  L'es  resultats  de  Fauteur  sont  tres  justes,  qaand  les  trois  points  ne 
sont  pas  places  dans  une  m^me  ligne  droite;  mais  dans  ce  cas  ils  ne  le  sont 
pas*  Les  trois  eqaations,  par  lesqaelles  les  trois  inconnus  Q^  Q',  Q'  se  deter- 
minent,  sont  les  suivantes 

1 


Q'bsina  =  Q'c  sin  /? 

Qa  sin  a  =  —  Q'c  sin  (a  +  /?)• 


Celles-ci  ont  lieu  pour  des  valeurs  quelconqaes  de  P^  a^  b^  c,  ct  et  p.     EUes 
donnent  en  general  comme  Fauteur  Ta  trouve, 

Q he  gin  (g  +  fi)  .p 

r 

Qt ^^  ^i"  P      p 

r 

/>•  ^—  ^h  sin  oc       jrj 

od 

r  =:zab  sin  a -^  ac  ^in  /?  — be  sin  (a  +  Z')* 
Or  les  equations  (2)  cessent  d^dtre  d^tenninees,  lorsqae  I'une  ou  T  autre  des 
qaantit^s  Qj  Q,  Q'  prend  la  forme  $,  ce  qui  a  lieu,  comme  on  voit  aisement 
pour  la  valeur. 

a  =  /?=180^ 
Dais  ce  cas  il  faut  recourir  aux  Equations  fondamentales  (1.),  qui  donnent  alors 

P=i9  +  (9'  +  e-, 

;  Qb%\n\%{f=LQ'csuil%(f, 

Qa  sin  180^  =  —  jp"c  sin  360^. 

4 

\ 


( 


26 

Or  les  deux  derni^res  equations  sont  identiqaes  paisqae 

sin  ISO"*  =  sin  360<^—  0. 
Done  dans  le  cas  oil 

a  =  /»  =  180^ 
il  n'existe  qu'une  seule  ^qaation,  savofr 

P  =  Q-\-Q'  +  Q', 

et  par  suite  les  valeurs  de  Q^  Q*^  Q^  ne  peuvent  pas  alors  se  tirer  des  eqaa- 
tions  ^tablies  par  I'auteur. 


i 


i 


s 

1 


i 


IV. 


Resolution  d'un  probleme  mecanique. 


c 

E 
P 


l^oit  BDMA  une  courbe  quelconque.     La  ligne  BC  soit  horizon-      ^ 
tale  et  CA  verticale.      Supposons  qa'an  point  mis  en  moavement     m 
par  Taction  de  la  gravity  se  meuve  snr  cette  courbe,  un  point  qnel- 
conqae  D  etant  son  point   de  depart.      Soit  t  le  temps  qui  s'est  ^ 

ecoule  quand  le  mobile  est  parvenu  a  un  point  donne.^^  et  soit  a  la  hauteur 
EA.  La  quantite  t  sera  done  une  certaine  fonction  de  a  qui  d^pendra  de  la 
forme  de  la  courbe.  R^ciproquement  la  forme  de  la  courbe  d^pendra  de  cette 
fonction.  Nous  allons  examiner  comment  k  I'aide  d'une  integrale  d^finie  on 
pent  trouver  I'equation  de  la  courbe  pour  laquelle  t  est  une  fonction  continue 
donn^e  de  a. 

Soit  AM'=iSy  AP=ztJc^  et  t  le  temps  que  le  mobile  emploie  a  parcourir 
Fare  DM. 

D'apres  les  regies  de  la  m^canique  on  a  —  -^=V"(«--^)>  done  dt—^— v  • 

11  suit  de  1^  lorsqu'  on  prend  \  integrale  depuis  ^  =  a  jusqu'a  a:  =  0 ; 

/»•      d8  /»«      da 

/    designant  que  les  limites  de  F integrale  sont  X'=ia  et  2:  =  /?.     Soit  maintenant 

-r  =  9  (a) 
la  fonction  donn^e,  et  on  aura 

/»«      da 

equation  par  laquelle  s  doit  ^tre  trouve  en  x.  Au  lieu  de  cette  equation  nous 
allons  consid^rer  cette  autre  plus  g^nerale 

/»«    da 

de  laquelle  nous  chercherons  ^  en  ;r. 


28 
Desiguons  par  /(«)  la  fonction 

on  a  comme  on  sait 


/>-"<i-.)'-.<^=^^^ 


00  a  et  /?  doivent  ^tre  sup^rieurs  k  z6to. 
Soit  /S  =  1  —  n,  on  trouvera 

/>^  y°-'«^y  —  r(a) .  r(i  -  «) 
J\{\-yY        r(a+i— «)  » 

d'  oil  r  on  tire  en  faisant  Z'=.ay 

C  ««-»&  ^  r(a) .  r(i  - 1.)    -^ 

J  ,{a  —  »Y  r(a  +  l  — «) 

En  multipliant  par  '- ^- —  et  prenant   T  integrale  depuis  a  =  0  jasqu'a 

a=^Xy  on  trouvera : 

da  /»«  »a-i</»  r(a)  .  r(l  —  n)  /»*  a*"*  .  </a 


^  (ar-a)^-    -7, («-»)"  ~     r(a  +  l-ii)       '  J ^17=  ay-- 

En  faisant  a  =  ory^  on  aura 

p'a^-^.da  ^  />^    y^-^rfy      __    a     r(tt  -  n  + 1)  .  r(yi) 

y^(jr-a)^-  — ^y^  (1-yV-  — ^    •  r(a  +  l) 

done 

/:  (.^  ./;^r  =  A«)  • /Ti  -  n) .  fIfcL .  X. . 

Or  d'apr^s  one  propriete  connne  de  la  fonction  /",  on  a 

/'(a  +  l)  =  ar(a); 
on  aura  done  en  snbstitoant: 

En  mnltipliant  par  a  .  g)(a)  .da,et  integraint  par  rapport  a  a,  on  troave : 
r      ^        .  f  (/9(<^)   <^-'da)dz     _  J...    jr(i  ^n)/wa  .x'^.da. 

Soit  f(f{a)  .  a:*da  =  f{x)y 

on  tire  de  la  en  differentiant 

/y(a)  .  a  .  x^^daz=:f{x)y 
done  /y  (a)  .  o  •  «*~*rfa  =/*(«); 


V 


I 


29 

I 

par  consequent: 
on,  pnisqtte 

r(»).r(i_n)  =  -JL_, 

A  I'aide  de  cette  Equation  il  sera  facije  de  tirer  la  valeur  de  s  de  I'eqaation 

Qtf  on  multiplie  cette  equation  par  — —  . r^ ,    et  qu'  on  prenne   1'  inte- 

grale  depuis  a=:0  jusqu'^  a  =  ar,  on  aura 

Binnrc    P'  ^a.da     ginnTC    P'      da  /**     ds 

done  en  vertu  de  T  Equation  (1) 

gJniiTC    P*  9(a) .  da 

Soit  main  tenant  n  =  ^,  on  obtiendra 
et 

j_    1    P'9(a).da 

Cette  equation  doune  Tare  ^  par  Tabscisse  x,  et  par  suite  la  courbe  est  entie- 
remeut  detehnin^e. 

Nous  allons  appliquer  F  expression  trouv^e  k  quelques  exemples. 
I.     Soit 

9  (a)  =  a^at**  +  a^al^i  +  . . .  +  a^al^  =  ^(afll^) , 
et  la  valeur  de  s  sera 

1   /*'    dfl         ^,    Mv         1    _,/    P*  aV-da  \ 

Si  Ton  fait  a=ixy,  on  aura 

r^v^   —^+hry^9   ^^+1    r(ix -f  1) ,  r(i) 
t/  0  •(*-«)  ~       J  o  1/a-y)  ~         '     r(iJL+t) 

done 


ou  paisque  /'(^)  =  V^yr 


30 


Si  Ton  suppose  p.  ex.  que  m^=iOy  /io=0,  c'est-i-dire  que  la  courbe  chercbee 
soit  isochrone,  on  trouve 

-  K(i)  •  «.^  =  :^Ka)  =  ^^- 

or  s=z^^Y^   ®st  r equation  connue  de  la  cycloide. 


II.     Soit 


(pa  depuis  a  =  0       jusqu'^  0^=1%^  egal  k  ip^a 

(fa  depuis  a^za^     jusqu'i  a=:a^,  £gal  k  (p^a 

(pa  depuis  a  =  aj^     jusqu'i  az=za^j  6gal  k  q>^a 

(pa  depuis  a=:  a».|  jusqu'i  a=:a«,  ^gal  k  (p^a. 


on  aura 


^s—f  -Jfc^^    depuis  x  —  Q,  jusqu'i  x—a^. 


ns 


f^V^  +fj^'  ""-"^  "  =  '^'  '"^''  "="■ 


ns=:  i    JiSL ^  4.  /     JLL -j-  /    Jll— — -  depuis  ar=:ii.,  jusqua  ar— ff-, 

Z**'  9og  .  rfg     I      /**'  9^g .  <to     I  I     /***"'  9— ig .  da    I     /**     9«g  .  </a 

""•/o    V^(fl-*)  "*"t/^  v/(fl-x)  "^"••""*"t/^^,   t/(fl-^)    "*"t/ ,_.•(«- ^)  ' 

depuis  or  =  0,^1,  jusqu'4  ar  =  a,», 

oil  il  faut  remarquer  que  les  fonctions  (p^a^  (p^a^  (p^a (p^^ja  doivent  £tre 

telles  que 

9o(«o)  =  Vi(«o)^  9i(ai)  =  V«(«i)>  y«(«a)  =  Vi(«.)>  e^c. 
car  la  fonction  9a  doit  necessairement  6tre  continue. 


\ 


V 

\ 


V. 


Demonstration  ^tme  expression  de  laquelle  la  formule  binome 

est  un  cas  particulier. 


^ette  expression  est  la  suivante: 

X  •  ^  •  •  •  U» 

. . .  +  "  a(a—(n—  l)/?)-»'(a:+(w— 1) /?)  +  «(«— n/S)-*. 

x^  a  et  /?  sont  des  quantit^s  qaelconqaes,  n  est  un  nombre  entier  positif. 
Lorsque  n  =s:  0,  V  expression  donne 

comme  il  faat  Or  on  peat,  comme  il  suit,  d^montrer  que  si  T  expression  sob- 
siste  poor  n  =  m,  elle  doit  anssi  snbsister  poor  n  =  m-|-  1,  c' est-ii-dire  elle 
est  vraie  en  gdn^ral. 

Soit  (ar+a)«=a:-+  ^  „(ar+/?)--»+  !^^i^  a  (a  -  2fi)  (ar+2^)— 

. . .  +  y  a  (a—  (m—  I)/?)-*  (x+  (m—  1)^)+  «(«  —»!/?)-» 
En  mnltipliant  par  (m  -f-  l){£r  et  integrant,  on  trouvera : 

. . .  +  ^  a  (a—an/?)— »  (ar+mi?)  +,  C; 
C  ^tant  la  constante  arbitraire.     Poor  tronver  sa  valeor  soit 

et  les  deox  demi^res  Equations  donneront: 

(o — (m  + 1)/?)-=  (—  1)-  Urn  +  1)-/S- —«"«/?—» +  ^  (»i — 1)— »«  (a — £/?)/?—' 

^«(«-3/?)*(m-2)— /S-^    ..] 


"2.8 


32 

(a_(TO+  !)/?)-+»=(— l)-+i  r(m+l)-+^/J-+^— (m+l)m-a/S- 

+  i!L^  (m-l)-^«(«-2/?)/J-» . .  ]  +  C. 

Maltipiiant  la  premiere  de  ces  equations  par  {m  -)-  l)fi  et  ajoutant  le  produit  a 
la  seconde,  on  trouve: 

C=(a— (m+l)/j)-+t  +  (m+l)/?(«  — (m+l)/?)-,    - 
ou  bien         C=a(a  —  (m-f-l)/?)"*. 

U  suit  de  Ik  qae  T  equation  propos^e  subsiste  de  m^me  pour  ^=:m-f- 1* 
Or  eile  a  lieu  pour  ^  =  0;  done  elle  mxft  lien  pour  n=:0,  1,  2,  3  ete.  e'est- 
2^-dire  pour  toute  valeur  enti^re  et  positive  de  n. 

Si  Ton  fait  /?  =  0,  on  obtient  la  formule  binome. 

Si  Ton  fait  a  =  —  or,   on  trouve 

OU  en  divisant  par  x 

ce  qui  est  d'ailleurs  connu;  ear  le  second  membre  de  cette  Equation  n'est  autre 
chose  que 

en  faisant  la  difference  constante  ^gale  a  /9. 


t 


i 

\ 


\ 


V 


VI. 


Sur  Vintegration  de  la  formule  diferentielle  ^j^j   R  et  q  etant  des 

fanctums  entieres. 


1. 

i9H  Ton  diff^rentie  par  rapport  a  x  1' expression 

oti  p,  q  tit  R  sont  des  fonctions  entires  d'une  quantity  variable  x,  on  obtiendra 

j^  ^  <»  +  rf(g/.g)  _  dp  -  djq^X) 
p  +  q\/B  p-q^R 

_  {p-qVm  {dp^-d{qs/R))-{p^qV^R)  {dp,-d{f,VS)) 

/»«  —  q*R 

e'  est-ii-dire 

./ 2p.d{q^B)  -  idpq^R 

;>«  —  q*R 

Or  diqVR)-=dq.VR  +  y.^ 

done  par  substitution 

jj. pq.dR  +  2{pdq-qdp).R 

par  consequent  en  faisant 

\etp^—q\R=zN 

,  on  anra  3)  ^^  — W5' 

on,  comme  on  voit  aisement,  M  et  N  sont  des  fonctions  entieres  de  x. 
Or  z  etant  =  log  v^y^h  on  aura  en  integrant. 

Vjn-jf  Y  It/ 


*)         /^='»«("*^ 


5 


34 

II  suit  de  I^  que  dans  la  differentielle  -^-^  on  pent  trouver   une    infinite 

y  R 

de  formes  differentes  pour  la  fonction  rationnelle  (>  qui  rendent  cette  differen- 
tielle  integrable  par  des  logarithmes,^t  m^rne  par  une  expression  de  la  forme 

log  rP'^y^    j .     La  fonction  p  contient,   comme  on  voit  par  les  Equations  (2) 

outre  K  encore  deux  fonctions  indetermin^es  ii  et  or  et ,  c'  est  par  pes  fonctions 
qu'elle  sera  determinee. 

On  pent  renverser  la  question  et  demander,  s'i|  est  possible  de  supposer 

les  fonctions  p  et  q  telles,  que  q  ou       prenne  une  forme  determinee  donnee. 

La  solution  de  ce  probl^me  conduit  k  une  foule  de  resultats  int^rressants,   que 
Ton  doit  consid^rer  comme  autant  d^  propri^b^  des  fonctioas   de   la  foirme 

/-^7-=r.     Dans  ce  memoire  je  me  bomerai  aa  cas  oh-r-;;  est  une   fonction   en- 
ti^e.de  Xy  en  essayant  de  r^soudre  ce  probl^me  geperal: 

"Trouver  toutes  les  diff^rentielles  de  la  forme  -^—^  oh  q  et  R  sont  des 

"fonctions  enti^res  de  x,  dont  les  integrates  puissent  s'exprimer  par  une 
"fonction  de  la  forme  log  (>  +  ^ Vf ) . 

2. 

£n  differentiant  T  equation 

N=p^—q*R, 
on  obtient 

dN  =  2pdp  —  Zqd^R  —  q^dR, 
done  en  multipliant  par  p 

pdN=i  %pHp  —  %pqdq .  R  —  pq^ .  dR^ 
c'est-i-dire,  lorsqu'on  remet  ^  la  place  de  /?*  sa  valeur  iV-f*  q^R^ 

pdN=i  2Ndp  +  2q*dp  .  R  —  2pqdq  .  R  — pq^ .  dRy 
ou 

pdN  =  2Ndp  —  q  {i{pdq  —  qdp)R  +  pqdR)^ 
done,  puisque 

2  (pdq  —qdp)R  +  pqdR  =  Mdx  (2), 
pdN  =  ZNdp  —  qSfdx 

ou  bien  qM=  tN.^~-p.~ 

*  as       '^      da 


35 


•      •  •  •  •  ;     ::r.  «    i.M 


done 

Maintenant  —  doit  ^tre  une  fonction  enti^re  de  x;  done  en  d^signant  eette  fone- 

tion  par  q  on  aura 

^dp  dN 

,     ^"^  dx       ^    Nds 

dN 

11  suit  de  la .  que  p  .  —-r-  doit  ^tre  une  fonction  enti^re  de  x.    En  faisant 
on  anra 

dN  m      j^     nil  I       m^ 


done 

doit  de  m^me  dtre  une  fonction  enti^re,  ce  qui  ne  pent  pas  avoir  lieu  a  moins 
que  le  produit  (x  -\- a) .  ..(x-\-  a^)  ne  soit  facteur  de  p.     11  faut  done  que 

/>  ==  (a:  +  fl)  . . .  (a:  +  «^)  ./ii 
oil  p^  est  une  fonction  entiere. 
Or  N=p^  —  q*R, 

done 

(a:  +  a)*  .  . .  (ar  +  a^r-  =  JPi*  (^  +  «)*  (^  +  «i)* . . .  (a:  +  a»)*  —  ^*^ . 
Comme  ^  n*a  pas  de  facteur  de  la  forme  (ar  +  «)*  ©t  comme  on  pent  toujours 
supposer  que  p  et  q  n'ont  pas  de  facteur  commun,  il  est  clair  que 

7n  =  m^  =:  •  ♦  •  =  m^  =  1 

et  jR  =  (a:  +  ^)  (^  4"  ^i)  •  •  •  (^  4"  ^)  •  ^1 

oil  R^  est  une  fonction  entiere. 

On  a  done  iV=  {x  +  «)  (^  +  flj .  • .  (ar  -f-  «*)  et  jR  =  N .  R^, 
c'est-i-dire  N  doit  6tre  facteur  de  iff.     On  a  de  m^me  p=zNp^.     En  substi- 
tuant  ces  valeurs  de  A  et  de  p  dans  les  equations  (2.)  on  trouvera  lea  deux 
Rations  suivantes  '  ' 

La  premiere  de  ces  .^q[aations  determine  la  forme  des  fonctions  pjf  q^  NfCtR^, 

5  *' 


36 

et  celles-ci  ^tant  d^termin^es,  la  seconde  ^qaation  donnera  eosuite  la  fonction  q. 
On  peat  aussi  trouver  cette  derni^re  fonction  par  V  6^tion  (5). 

3. 

Maintenant  tout  depend  de  T  equation 

7)  p^.N—q^.R^  —  1 

Cette  equation  peat  bien  dtre  r^solae  par  la  m^thode  ordinaire  des  coefficiens 
indetermin^s,  mais  Tapplication  de  cette  methode  serait  ici  extr^mement  pro- 
lixe  et  ne  conduirait  gu^re  k  an  resaltat  general.  Je  vais  done  prendre  ane 
antre  roate  semblable  k  celle  qa'on  emploie  poar  la  r^solation  des  Equations 
ind^terminees  da  second  degr^  k  deax  inconnas.  La  scale  difference  est,  qa'aa 
liea  de  nombres  entiers,  on  aara  a  traiter  des  fonctions  enti^res.  Comme 
dans  la  saite  nons  aarons  soavent  besoin  de  parler  da  degre  d'ane  fonction,  je 
me  servirai  de  la  lettre  8  poar  designer  ce  degr£,  en  sorte  qae  dP  signifiera 
le  degre  de  la  fonction  P.  p.  ex. 

D'aillears  il  est  clair  que  les  Equations  suivantes  auront  lien: 

8(PQ)  =  dP-\-dQ, 
=  dP-dQ, 


'(S 


Q 
6  (P~)  =  mdP; 

de  pins  d{P.  +  P^)  —  SP 

si  dP^  est  moindre  qae  dP. 

De  m^me  je  d^signerai,  poar  abreger,  la  partie  entiire  d'nne  fonction  rationnelle 

tt  par  Em^ 

ensorte  qae     u  =  Eu  -{-  u\ 

on  du}  est  n^gatif. 

II  est  clair  qii^e 

E{s+s^)  =  E{s)  +  E{s^) 

done  E{S'\-s^):=E{s)  lorsqae  ds^  est  negatif. 

Relatlvement  k  ce  signe,  on  aora  le  th^orime  saivant: 


37 

liorsque  les  trois  fonctionft  rationnelles  u^  v  et  z  ont  la  proprf^te  que 

"on  aura  E{u)  =  ± E{v)  si  dz <dv. 

En  effet  on  a  par  la  definition, 

w  =  jB(m)  +  m' 

oil  ^'  et  dt?'  sont  n^gatifs;    done  en  snbstitaant  ces  valenrs  dans  T  Equation 

(jBm)*  +  2w'  Eu  +  u^=i{Evf  +  iv'  Ev  +  v^  +  z. 

II  snit  de  \k 

{Euf  —  (£«>)•  =iz  +  v^'^u^  +  2VEv--Su'Eu  =  tj 
ou  bien  (jBm  +  Ev)  (Eu  —  Ev)=zt. 

On  voit  ais^ment  que  dt  <,dv;  an  eontraire 

i{Eu  +  ^«^)  (£w  —  Ev)  est  an  moins  igal  k  8v^  si  (^m  +  Ev)  {Eu  —  Ev) 
n'est  igal  i  ziro,  11  fant  done  n^cessairement  que  {Eu-^-Ev)  (Eu-^Ev)  soit 
==  0,  ce  qui  donne  Eur^-^Ev     c.  q.  £  d. 

U  est  elair  que  T  Equation  (7)  ne  sanrait  subsister  k  moins  qu'on  n'ait 
d{Np^^  =  d{R^q^),  c'est-i-dire, 

d'  oil  rf(iVR^)  =  2(dq  —  dp,  +  dft ,) . 

Le  plus  grand  exposant  de  la  fonction  R  doit  done  dtre  un  nombre  pair.  Soit 
dN=zn  —  wi,   djR,=:»  +  wi. 

4. 

Cela  pos£,  an  lieu  de  T  Equation, 

p^  .N —  q^  .R^:=l1^  je  vais  proposer 
la  suivante    ^ 

8)                             p*N—q*R,  =  v, 
oil  V  est  une  fonction  entiere  dont  le  degre  est  moindre  que  ^ — ^ . 

Cette  equation,  eomme  on  voit,  est  plus  g^nerale;  elle  pent  £tre  r^solue 
par  le  m^me  precede. 

Soit  t  la  partie  entiere  de  la  fonction  fractionnaire  ^  et  soit  f  le  reste; 

cela  pose  on  aura: 


38: 

.         9)        :  Bi^Nt  +  t', 

et  il  est  clair  que  t  doit  6tre  du  2m~*  degre  lorsqae  dN—n—m  et  dR^—n^^m. 
En  snbstituant  cette  expression  de  R^  dans  T  Equation  (8),  on  en  tirera 

« 

10)  (p^^—q^.t)N—q^.V=:v: 

Soit  maintenant 

11)  t  =  t,^  +  t,\ 

on  peut  toujonrs  determiner  tj^   de  mani^re  qae  le  degre  de  f^^  soit  molndr^ 

que  m.  * 

Pour  cet  effet  faisons 

t     =  «^  -)-  tt^x  •\-  a^ «a»J?*" 

h   —  h-VK^'- +/?-*" 

^'  =  yo  +  ^1^ +  y.-i^«^' 

cela  pose,  T  Equation  (11)  donnera: 

+  y— 1*""*  +  y-^-*^*  •  •  •  n^ + yo- 

De  cette  ^qaation  on  d^duira  en  comparant  les  coefiiciens  entre  eux:  . 

aaii.-l  =  ^?m  •  Pm~x 

«,-,  =  2i?« .  ?^  +  §l-x 
«a»^  =  2/?« . /?^  +  2/?»-i . /?«^ 

etc. 
y«-i  =  «»-i  —  2/?».i .  /?o  —  2/?i»_a .  /?!  — . .  . 


•   •   * 


y*  =  «a  —  2/?«  • /*o  — /^i* 

yi  =  «i  —  2/?i . /?o 

Les  m  -f- 1  premieres  de  ces  equations  donnent,  comme  il  est  aise  de  voir 
dans  tons  lesi  cas,  les  valeurs  des  m  -|- 1  quantites  /?«»,  /^^.^^  •  •  •  /?o9  ^^  "^^  ^ 
demi^res  equations  donnent  les  valeurs  Ae  y^j  y^^  Y%^  •  *  Ym^i 

L^  Equation  suppos^e  (11)  est  done  toujours  possible. 


39 

t 

Sobstituant  dans  I'^quation  (10)  au  lieil  de  t  sa  valenr  de  re^[aation  (11), 
on  aura: 

de  li   on  toe   (^y=:#,'+A'+  1^+-^. 
En  remar^aant  que 

on  aura  par  ce  qui  pr^cfede,  *      " 

done  Pi=±t^.q-\-  fi^  oil  dfi<dq; 

et  comme  on  pent  prendre  f^  avee  le  signe  qu'on  voudra, 

En  substituant  cette  expression  an  lieu  Ae  p^  dans  i'equation(12),  elle  8e 
changera  en, 

13)  {fi^+2fit^q)N^q\s  =  v, 

oil,  pour  abr^ger,  on  a  fait  Nt^'  -|r  *'=*. 
De  cette  Equation  il  est  facile  d^  tirer 

U  '    )   ~  **  *P» 

ou,  puisque  ^i'iV+  s  =  «j  (car  flj  ^  tN+t',  *==iVf\  +  «',  et  <=*,»+<',), 


Soit  maintenant 

ou    dr'  <  dr 
on  aura: 

Or  on  voit  ais^ment  que 

et  par  suite  e(j^=zE  (^~^)  i 


40 


done  en  iaisant 


E  {Z±hS.)  =  ^, 


on  aura 

q  =  2^/9  +/?,,  oil  (J/J,  <8§. 
En  substitoant  cette  expression  de  q  dans  1' equation  (13)  on  anra, 

/S* .  iV^+  2/?*,iV^  {ifxp  +  ^,)-s  (4mV  +  4/1/?,/?  +  /?,«)  =  t^, 
c'est-a-dire 

/J«(iV+  Afit^N—  Asfi")  +  2  (*,iV^—  2iu^)/?/j,  —  */?,•  =  V, 
on  en  faisant  poor  abr^ger 


14) 
on  obtient 

Pnisqne 


JS?(.!L±^)  =  2iu,  ona 

r  +  t^N=z  2s/i  +  *,  oil  ^£  <  dSj 
par  suite  la  demi^re  des  Equations  (14)  donnera 


€. 


De  plus  en  multipliant  1' expression  de  s^  par  s^  on  obtiendra, 

ss,  =  Ns  +  Af4t^Ns^^fi*=Ns+t^^N*  —  {2sfi  —  t^N)\ 

Or  2^iu— *^i\r=r,,doncM,=iVi+^,«iV*— y,*,  et  r/+M,=iV(^+«,*iV); 

de  m^ine  s  +  f ,*  N=:i  R^ , 

done      16)  r,*+M,  =^B,  =  i^ 

D'  aprte  ce  qui  pr^c^de  on  a  J?  =  r  *  +  r' 

done  r*  —  ^i*  =  **i  —  ^'>  ^^  (^  +  ^i)  (T  —  ^i)  = 

Or  ir^  £tant  <^,  il  suit  de  cette  Equation  que 

iJ(^^J  =  (y(r+r,)(r  — rj 
c' est-a-dire,  puisque  r  —  ^^  =^,  oil  de<  dr^ 


ss^  —  r\ 


Or 

done 

On  ^  de  plus, 

done 


ds>8t 
ds^  <  ir. 

S=:NtjJ  +  t',   ou  it'KdN  et  it^'<dt^. 


41 

Mais  R  =  N(s  +  t^N) ,  par  consequent, 

et  puisqiie  dR  =  2dr  =  Zdr^ , 

on  aura  dt^  +  dN  =  ^r^* 

On  en  conclut  df  <  ^r^. 

L' equation  ^i^iV — 5^*^^  =  !;  est  done  par  ce  proc6d6  chang^e  en  celle-ci, 

oil    dr^  ==  ^dR  =  7J,  */?!  <  */*  et  di  <  7J,  d*^  <  w. 
On  obtient  cette  Equation,  comme  on  vient  de  voir,  en  faisant 

t^  etant  determine  par  I'equation, 

*  =  C  +  V.  oudV<**i  etf  =  JS?  (^), 
et  (i  etant  determine  par  T equation, 

oil     r*  +  r' = /?iiV;  *  =  iW/ + /2j  —  iVif. 
De  plus 

II  yagit  maintenant  de  1' Equation  (15). 

5. 

Resolution  de  T equation: 

*i    ^  —  2r^§fi^  —  s.^*  =  v, 
oil  Ss  <  dr^,  d* J  <  dr^,  ^  <.^rj,  d/?,  <  dp. 

Divisant  T equation, 

19)  s^^-2r^pp^—s,9*=zv, 

par  Sifi*t  on  obtiendra, 

PV_  g  ^1  P      *  _    » 

Pi*  *1     Pi  •!    ~    *,Pl»  ' 

done  (i._rxy  =  (iLy  .  J. 4._^. 

On  tire  de  14  en  remarquant  que  d(—  -] ^  j  <  d  (■—)> 


4'i 

done  i5(A)  =  ^(Zi.).(i±i), 

oil  Ton  doit  prendre  le  signe  4~9  ^^^  1' autre  signe  ferait  E  ^^^  =  0,  done 

done  en  faisant  E  (^j=:fi^f 

/?  =  2/?, . ^^  + /?»  oil  d/?,<«J/?i 
Sobstituant  cette  valeor  de  /?  dans  T  Equation  proposes,  on  aara, 

on  bien 

L' Equation     E  (^^=(1^  donne, 

On  obtient  par  1&, 

^.  =  ^1  —  2*1, 

done  il  est  faeile  de  voir  que 

L' equation  (19)  a  par  consequent  la  m^me  forme  que  T  equation  (20);  on 
pent  done  appliquer  k  celle-ci  la  m^me  operation,  c'est-a-dire  en  faisant 

on  aura  s^ .  §^  —  Zr^fi^^  —  ^^  ./?,«==  +  Vy 

oil  r^=z2fi^s^  —  r^=ir^  —  2e^y 

En  continuant  ce  proc^d^,  on  obtiendra,  apr^s  n  —  2  transformations,  cette 
equation : 

21)        *j..  /SVl  —  2r».  /?«-!  .  fin—  S^^  .  fin^=(—  1)"^'  -  V, 

oil     dp^  <  dfi^i . 
Les  quantit^s  s^^  r^^  §^  sont  d^termin^es  par  les  equations  suivantes: 

^••-1  =  2/l„ .  fin  +  fit^l  J 


48 


^(v)' 


A  ces  equations  on  pent  ajouter  ceU^fi^i: 

I 

Or  les  nombres  ^/?,  d/?^,  */?„  . . .  ^/?h,  etc. 
formant  une  serie  decroissante,  on  doit  necessairement  apres  an  certain  nombre 
de  transformations  troaver  an  p^  ^gal  k  z^ro.     Soit  done 

r equation  (21)  donnera  en  posaht  n=zmi 

22)  ^« . /S*«^i  =  (— l)*^'i^. 

Voil^  r  equation  generate  de  condition  pour  la  r^solubilite  de  T  equation  (19)- 
s^  depend  des  fonctions  s^  s^,  r^;  et/9«^i  doit  £tre  pris  de  mani^re  a  satis- 
faire  a  la  condition, 

(fs^  +  2(JiS^i  <  dr. 

L' Equation  (22)  fait  voir  que  pour  tons  les  s^  s^j  et  r^  on  pent  trouver 
une  infinite  de  valeurs  de  Vy  qui  satisfont  a  I'equation  (19). 

En  substituant  dans  I'equation  proposee  au  lieu  de  v  sa  valeur 
(~  1)*^^ .  s^  .  /S*»-i,  on  obtiendra, 

equation  toujours  resoluble/ 

On  voit  aisement  que  /?  et  /?^  ont  le  facteur  commun  /?».i.  Done  si  i'on 
suppose  que  /?  et  fi^  n'ont  pas  de  facteur  conimun,  /?«.!  sera  ind^pendant 
de  X.     On  pent  done  faire  /?«^i  =  1 ,  d'oii  r^sulte  cette  Equation, 

Les  fonctions  /9,  /9^,  /?29  •  •  •  sont  determinees  par  T^quation, 

en  posant  successivement  n=  1,  2,  3, . .  .m —  1  et  en  remarquant  que  ^»s=0. 
Cest-i-dire: 

6  * 


.  44 


Ces  equations  donnent:  • 

Pi 


P 


a 


(I:) 


P"-'^2ai^+       * 


P 


Pw»— a 


2ai^i. 
On  en  tire  par  des  substitutions  successives: 

On  aora  done  les  valeors  de  /?  et  de  fi    en  transfonnant  cette  fraction  con- 
tinue en  fraction  ordinaire. 

6. 

En  substituant  dans  1' equation, 

p*.N—q*.R^  =  v, 
pour  V  sa  valenr  ( —  1)"~^ ,  j„,  on  aura, 

/!,»  .N-q^.R^  =  (-  1)-* .  *«, 
on  q   =2^./?  +  /?,, 

done  £1=^  +  !=/+_!_ 


46 


par  consequent, 


*  • 


2|JLiii-l 

L' equation                      p^^N  —  q^  .R^=iVy 
donne  i -^  i  =  — - — I — « 

done  en  supposant  m  infini: 

y  — ^     JV  ' 
done  l^4r  =  *i+  ^1 

*^     2^   +^        1 


2|x,  +  etc. 

On  trouve  done  les  valeurs  de  j9^  et  de  ^  par  la  transformation  de  la  fone- 
tion  ^/^  -^  en  fraetion  eontinne.  *) 

7. 
Soit  maintenant  i;==a,  et  Ton  aura, 

Done  si  T equation, 

p^^N-q\.R^  =  a, 
est  resoluble,  il  faut  qu'au  moins  une  des  quantit^s,  ^ 

soit  independante  de  x. 

De  r  autre  part,  lorsqu'une  de  ces  quantit^s  est  independante  de  x^  il  est 
toujours  possible  de  trouver  deux  fonctions  enti^res  p^  et  q  qui  satisfont  k  eette 
equation.  En  effet  lorsque  s^=ia,  on  aura  les  valeurs  Ae  p^  et  de  q  en  chan- 
geant  la  fraction  continue. 


*)  L'dqu&tion  ci-dessus  n'exprime  pas  une  dgalitd  mbsolne.  Elle  indique  senlement 
d'une  mani^re  abrade  comment  on  pent  trouver  les  qnantitds  f^,  H'*)  H'*!)  (A's  •  •  • 
Si    toutefois    la    fraction   continue  a   une    valeur,    celle-ci    sera  toujours    dgale    h 


y^^ 


N' 


46 


Pi  —t  4-  —      1 


2|^i  + 


2|^a+. 


2|Ui-i 
en  fraction  ordinaire.      Les  fonctions  s^  s^y  s^  etc.  sont  en  g^n^ral,  comme  il 
est  ais^  de  voir,  da  degre  (n — 1),  lorsqae  NR^  est  da  degre  in.     L'eqaation 
de  condition, 

^«  =  a, 
donnera  done  n  —  1  ^qnations  entre  les  coefBciens  des  fonctions  N  et  R^',  il 
n'y  a  done  qae  n-f-1  de   ces  coefBciens  qu'on  peat  prendre  arbitrairement, 
les  antres  sont  determines  par  les  iqaations.de  condition. 

8. 
Dt^  ce  qai  pric^de  il  salt  qa'on  troave  toates  les  valears  de  R^  et  de  iVqai 

rendent  la  diffirentielle       ^  •  int6grable  par  ane  expression  de  la  forme 

loe  (P±n^^^i^\ 

en  faisant  snccessivement  les  qaantitis  Sj  s^,  s^..  .s^  independantes  de  x. 
Paisque  p=zp^Nj  on  a  de  mime, 

log  Civ/^^+i^^V 


ou  bien 


N)  ^\piy^N-q\/Si 


r   ^     ==iog  (WNWRT) 


OU 


^  ^     2i^i  + 


•   .      ^      1 


2|Xfii-i 

en  sapposant  s^  egal  k  ane  constante. 

Les  qaantites  iZ^,  N,  p^  et  q  itant  diterminies  comme  on  vient  de  voir, 
on  troave  ^  par  I'eqaation  (5).     Cette  iqaation  donne,  en  mettant  p^N  an  liea 

AC 

de  p  et  Q  aa  liea  de  -^^ 


^=(p.^+*^^>»- 


47 

II  suit  de  Ik  que 

dQ^^fy^  +  dN—l  —  dq=iSp  —  dq—l. 
Or  on  a  va  que  dp  —  iqz=,nj  done  . 

dQ=:n  —  1. 
Done  si  la  fonetion  R  on  R^N  est  da  degr^  2n,   la  fonction  q  sera  n^- 
cessairement  da  degr^  n — 1. 

9. 
Nous  avons  va  plus  haut  que 

R  =  R^N, 
mats    on  pent   toujours  supposer  que  la  fonetion  N  est  constante.     En  effet 
on  a, 

r   9^     —log  (Pry^[±9yK^ 
et  par  consequent, 

r     9ds       _  1  ,       (v^y/N^qVR^  Y_  ^  .      (  Pt^N^q^R^+2p,qy/{R,N)  k 
J    VR^N  ~»     ^\pxVN-qy/R,   )  ~  ^  ^\  p^^N^q^R^  '  ^^qV(RxN)  )' 

c' est-i-dire,  en  faisant  jp^*iV+  9*^i  =jP'  ct  gp^gr  =  y', 

J    y/R    ~^  Vp'-jV*  / 

II  est  clair  que/i'  et  9^'  n'ont  pas  de  facteur  common;  on  peut  done  tou- 
jours poser 

Au  lieu  de  1' equation  p\N —  q^R^=^ly  on  a  done  celle-ci, 

p^—q^.R=ii, 
dont  on  obfient  la  solution  en  faisant  2^=  1  et  mettant  R  au  lieu  de  R^. 
Ay  ant  N=zly  on  voit  ais^ment  que 

t=zR;  t^=iri  R^zr^-^-s; 


48 


done 


=  r  +  -i-      1 


R  =  r»  +  * 
A*  = 


1 


'•i 


fin   =E  (~y,  »'i.  =  iM«*»4-*«> 

»*«H-i=  »•«.  —  2e»;  *»fi  =  *»-i  +  4e,/i„ 
Ayaat  determine  les  quantites  R,  r,  /t,  ^^.  ../Im_i  par  ces  Equations  on 


\ 


aura: 


25)  J  J    \^B  ~  ^Kf-qo/S  J' 


dp' 
f  *    ds 

ce  qui  r^salte  de  1' Equation  (5)  en  y  posant  N=il. 

10. 

On  pent  donner  a  Y  expression  log  y^/i^^^n^  J  ^^®  forme  plus  simple, 
savoir  la  forme, 

ce  qu'on  pent  d^montrer  comme  il  suit: 


4^ 

All  I 

•  .        1 

on  a  par  la  th^orie  des  fractions  coniinoes, 

•  ■   ■ ■     '1  ■  -    , 

•  •  ■       ■  ' 

De  ces  Equations  on  tire  par  T  Elimination  Ae^fim^i: 

•■•'      • 

done  «« .  /?^i  —  /?. .  an^i  =  ( — =  1)"*"* ,  ce  qui  est  connu. 
Les  denx  Equations  (a)  et  (b)  donnent  encore: 

II  suit  de  la 
Or  on  a 

««„  .  iV— /J»„  .  /?,  =  (- 1)-».*«, 

done  en  sobstituant, 

*-  =  *«-,  4-  4(—  1)-* .  ft^  (ce»_i .  cc^N—  /?^, .  /SL-,/20  —  V^-i .  *-i .  ;; 
Or,  d'apres  ce  qui  prdc^de,  on  a 

done 

r^,  =  (— 1)-»  .  («^,  .  a^N—  /?«_,  .  /?^  /2 J. 
Soit  ^ 

2«  =  a^YN+  /?»V^/?„  et  z'.  =  a^VN—  /?« V^/?i, 
on  aora  en  multipliant, 

2«  .  z-™.!  =  a. .  a^,  .  iV  —  /?,  ■  /?„_j  /?,  —  (a,  /?„_i  —  ««_,  /?,)  V^iVBi , 
or  on  lient  de  voir  que 

«•  /*«-i  —  a«_i  ./?«  =  (—  1)— V  et  que  ««««-! i\r—  /?«    /?»_,  /?!=  (—  1)"  »•«; 
on  tire  de  1:^ 

«,  «•«.,  =  (—  1)- .  (r,  +  K/?). 


60 

et  de  la  mdme  mani^re, 

on  en  tire  en  divisant: 

I 

c'est-i-dire  en  multipliant  par  -^^y 

En  faisant  suceessivement  m=zly  2,  3, . . .  m,  on  aura, 

»i   ^^^  r^  +  v^JI       ato 
»2  r,  +  \/J?        », 


a 


/^a  -  •«       »'i 


d'oii  Ton  ttre. 


•    •    •    • 


Or 

done 

I 

En  differentiant  1' expression  2  =  log  (  °"  ^^"^  ^"  ^^'  )  on  anra  apr^s  les 
r^dactioiis  n^cessaires: 

j^ «(«.  dp.  -  p,  rfg,  ).y.gi  -  tt.  fi>.  (Jttrfjy-  jvrfjgi) 

Or 


51 


done  en  faisant 

27)  (_ir'.^  =  *(..^  -/».^)iVB.-..?.(i^^55».), 


on  aura 


dz 


ds 


M.'V) 


.,., 


et 
done 


/Pi. 


ds 


V/A«i 


/P»         ds       ,  /«m/^  +  fi«.V'^l\ 


on  bien 


28)  /^ 


ds 


VS. 

Dans  cette  expression  s^  est  tout  an  plus  da  degr6  {n  —  1)  et  q^  est 
n^cessairement  da  degre  {n  —  1  -|-  d^^X  dont  on  pent  se  convaincre  de  la  ma- 
ni^re  suivante. 

En  diff^rentiant  1' Equation 

29)  al.N-  fil .R,=i-  ir^ .^«, 

on  tronvera  la  saivante: 

on  en  mnltipliant  par  Rmi^> 

alNi2Ndu„  +  u^dN)  —  Za„p„diS„NR^  —  fi%a^mR^=  (—  l)-».«,iVife«. 
.  Mettant  ici  a  la  place  de  a^N  sa  valenr  tir^e  de  T  equation  (29),  on  aura, 
(~iy^'s^(2Nda^+a^d]V)+^„{2NR^fi„da„-^tt„fi„R^dN-2a^d^„NR^—fi,a„NdR,) 

=  (—  1)— V^iVifo^ ,  c'  est-^-dire , 
fi»{i(»n.d(i^—M«J)NR^—a^,(R^dN—NdR^))  , 
=  (— l)-»  (*«  (2iVi/«.  +  a,rfiV)  —  a.iVa»,). 
En  vertu  de  1' Equation  (27)  le  premier  membre  de  cette  Equation  est  6gal 
a  fim  ( —  !)"*"*  (>i»«^;  done  on  aura, 


50)  /?,o,  =  j,  /^^'"'"-i_«»°^^^ 

^     rir       ^      *ir    / 


Puisque  df.  <  n^  le  second  membre  de  cette  Ration  sera  necessairement 

du  degre  (d*«  -\-8N-\-da^  —  i). 

7* 


d2 

Or  de  r^qoation  (29)  il  salt  qae 

done  dQ^  =  ds^+   hN^^hR^  _^^ 

or  Ay+  dfij  =  2w, 

done  ^p«  =  d^«  +  w  —  1, 

c'est-a-dire,  q^  est  n^eessairement  da  de^gre  {Ss^  -^n  —  1). 

n  salt  de  \k  que  la  fonction  —  est  da  degr^  {n  —  1). 

Faisant  dans  la  fonnole  (28)  iV^=  1^  on  aura  t^  =  r,  et  par  eons^qaent 

oil,  saivant  T  Equation  (30), 

L' Equation  (28)  donne,  en  faisant  ^^  =  0, 


oa 


^'am    .         dN\ 


et  lorsqne  iV=  1 , 

«)  /-^  =  '»i^  C4^)  +  -^  C-t?^) +•••+"'«  Ct^) 

2  ^*m 


oa 


?« 


D'apr^s  ee  qai  precede,  ceiie^  formale  a  la  mSme  gen^ralit^  qae  la  for- 
mate (32)  et  donne  tontes  les  integrates  de  la  forme  I ^-tr^  ^^?  eti?sontdes 
fonctions  enti^res,  qui  sont  exprimables  par  ane  fonction  logarithmiqne  de  la 
forme  log  f^^^^fj . 

12. 

Dans  I'eqaation  (28)  la  fonction  —  est  donn^e  par  Teqaation  (30).   Mais 

m 

on  peat  exprimer  cette  fonction  d'ane  maniere  plas  commode  a  I'aide  des  qaan- 
tites  t^^  r^,  r,,  etc.  /i,  ^^,  /^j*..  etc. 


63 


En  effet  soit 


'•«  (^)- 


on  anra  en  difKrehtiant, 


on  en  r^duisanl^ 


35')  &. 


r    .  dR  -Vtdr^ 

n  iQ 


■  I      • 


rl'R  VR  ' 


Or  nous  avous  va  plus  haat, 
done  en  multipliant  par  ^^^^ 
e'  est-i-dire, 

Or  y«==2^^,  ^^,  —  y^,, 

done  en  substituant  eette  quantity, 

d'ou  Ton  trouve  par  transposition, 

II  sait  de  eette  Equation  que  ^m  +  ^»  •  ^^^i  ^  ^  m^me  valenr  pour  tons 
les  m  et  par  consequent  que 

or  nous  avous  vu  plus  haut  que,  r^  -|-  ^^i  =  ^  ^^  P^  suite, 
34)  R=.rl,  +  s^.s^^. 

Substituant  eette  expression  pour  R  dans  1' Equation  (33')  on  aura  apr^s 
les  reductions  convenables: 

2drm  dSm  Tm  dSm^V  Tm 


dz^ 


y/R  ««    '  y/R  *— I    *  y/R  ' 


^Bm^v        r» 


mais  puisque  r^  =  2^,^i  /i»„i  —  r,^i,  le  terme ^  •  --^  se  transforme 

en  —  2fi^^.  -^^  +  -^?^  .  ^ .     On  obtiendra  done, 

yR  *«i»-i       V  jR 

et  par  F integration. 


64 

1 

Cette  expression  est,  comma  on  voit,  une  formule  de  reduction  pour  les 

integrales  de  la  forme  /yl~.  Car   elle  donne  I'iiit^grale  /^- -^ 

par  une  autre  integrate  de  ia  m^me  forme  et  par  une  integrale  de  ia  forme 

-— _-,  oil  t  est  une  fonction  enti^re. 

Mettant  dans  cette  formule  a  la  place  dem  successivementm — Im  —  ^,... 
3,  %  1,  on  obtiendra  m  —  1  equations  semblables,  dont  la  somme  produira  la 
formule  suivante  (en  remarquant  que  r^=2^^ — r^'=.t^N  en  vertu  de  F Equa- 
tion r^  -}"  ^1-^  =  2^i")' 

+j2{dri'\-dr^'\-dr^'\-...'\-drrn—fids~fij^dSi'---fi^ds^...  —  f^ 

On  pent  encore  reduire  1' integrale   /— •  -7-»  •     Differentiant  1' expression 

on  aura  apres  quelque  redactions, 

Or  on  a 

sobstitaant  done  cette  valear  de  i3j  dans  Y  Equation  ci-dessas,  on  trouvera 

done  en  integrant 

/*  •  7? = - ' +/<^*. + '.''^  •  ;i  ■ 

L' expression  pour  /—^  •  -^^  se  transfonnera  par  la  en  celle-ci, 
c'est-a-dire,  en  mettant  a  la  place  des  quantites  Zy  z^^  z^y . . .  leurs  valeuts, 


66 

^f^^{N^U^-\-^t^dN•\^dr^-\-dr^-\-...^\^dr^—t^d^t—^^^ds^ ft^ids^x) 

- '•»  C-i^5^)  - '»« G;^  - '«» C^)  - — '»*  (^^)  • 

Cette  formule  est  enti^rement  la  m^me  qoe  la  formule  (28) ;  elle  donne : 

57)   l^.dx  = =-^ 

+  i{Ndt^  +  ^t^dN  +  rfri  +  .  •  •  +  rfr«  —  Ai*  —  fi^ds^^  —  ...  —  fim-ids^^i). 
Mais  Fexpression  ci-dessus  dispense  du  calcul  des  fonction  a^  et  fim- 

Si  maintenant  Sm  est  ind^pendant  de  x,  I'int^grale   / — ?• 
on  obtient  la  formule  snivante: 

Lorsque  dans  1' expression  (36)  iV=  1,  on  aura  ^^  =r  et  par  suite: 


'9)/^ -7^ 


— —{dr  +  dr^  -|-  dr^  +  •  •  •  +  ^^«i  —  l^^  —  f^i^i  —  •  ^  •  —  Mm^i^^m^i) 

et  lorsqu'  on  fait  «.  =  a : 

f-^idr-\-dr^+dr^-\-...-\-dr^—nds—ti^ds^—...—H^^ds\^;) 

En  vertu  de  ce  qui  precfede^  cette  formule  a  la  m^me  g^neraiite  que  (38), 
et  donne  par  consequent  toutes  les  integrales  de  la  forme  f  -j^  9  oh  t  est 
une  fonction  enti^re,  qui  peuvent  dtre  exprim^es  par  une  fonction  de  la  forme 


66 

t 

13. 

Nous  avons  vu  ci-dessus  qae 


2|t3i  + 


2|is  etc. 
done,  lorsqne  N=:if 


^  *       2|JL  + 


21^1  + 


2,x.+ 


«l^i 


En  g^n^ral  les  qaantites  /i,  /i^,  //^,  i^t***  ^<>^^'  diffi6rentes  entre  eiles.  Mais 
lorsqu'une  des  quantit^s  s,  s^,  s^. .  .s^  est  ind^pendante  de  x^  la  fraetion  con- 
tinue devient  periodiqoe.     Cela  on  pent  d^montrer  eomme  il  suit 

On  a  ^i+i+^m-^iii+i=^  =  ^  +  ^, 

done,  lorsqne  ^^i  =  a, 

Or  dr„+^  =  dry  ds  <  dr,  d^,^^  <  dr.     Cette  equation  ne  pent  done  subsister  a 

moins  qu'on  n'ait  en  m^me  temps, 

s 

Orpuisqne  fi^  ^E(-f^), 

on  a  de  m^me  fl^^.^  ^  a .  E  (—j ',  msaa  E(—j=zfi, 

done  /im+i=«/*- 

On  a  de  plus 

done  ayant  ^m  =  ^>   ^m+i  =  ^>    i^m+i  =  «i^> 

on  en  conelut  ^^+4  =  a  (1  -}-  4/ir  —  4^*^) ; 

or  ^^  =  1  -f-  4/ir  —  4/i*^, 

done  s^^  =  cw^ 

On  a  de  m6me  r^+^  =  2/i„+j^m+i  —  ^m+i  =  ^iu^  —  ^^ 
et  .  r^  =2/1^ — r, 

done  r^+4  =  r^ , 

d'oii  Ton  tire 


IIIT2 


67 


done  u^j^  =  J^ 


a 


En  continuant  ce  proc^d^  on  voit  sans  peine  qa'on  aura  en  general  : 

Le  signe  -]-  doit  6tre  pris  lorsque  n  est  pair  et  le  signe  —  dans  le  cas  con- 
traire. 

Mettant  dans  T  Equation 

a  a  la  place  de  s^,  on  aura, 

U  suit  de  \k 

s 


^m  =  ^J 

*„-!—    ^    . 

Or 

f*m 

=£(.:), . 

lone  fi^  =  -^.Eir] 

c'est-^-dire 

- 

f^m 

^   .r. 

a 

On  a  de  plus 

\ 

»•»  +  r^ 

I  =  2*B,_i/*n-i  > 

c'e8t-4-dire, 

puisque 

• 

r^  —  r,' 

«        —    * 

r  +  r^-t 

2« 

Or 

r-f  7-^  = 

=  2j^  ,    done 

»-m-i         ^i  = 

=  —{/*m-i  —  afi). 

On  a 

'•i-i+*m- 

.1 .  *B-a  =  »••  +  *«i , 

c' est-a-dire,  puisque  ^^^i  =  -^, 


a 


Or  nous  avons  vu  que 

done  en  substitnant, 

Cette  Equation  donne,  en  remarquant  qae  d  {r^i-i  "^  '*i)  >  ^  (^i ""  '■-«)* 

8 


S8 


et  par  consequent  r^^x  =  '*i  • 

Par  on  proc^d^  semblable  on  trouvera  ais^ment, 


m-* **«*   *m-» 


^«>  /<■.•«' 


t^i 


et  en  g^n^ral: 

42)    (''• 


a^ .  S^\ 


14. 


A)     Soit  m  un  nombre  pair  =  ik. 
Dans  ce  cas  on  voit  ais^ment,  en  vertu  des  equations  (41)  et  (42),  que 
les  quantit^s  r,  r^y  r^  r^..  .s,  s^^^  s^. . . /m^  fM^j  /^a  •  •  •  forment  les  series  sui- 
vantes : 
0  12.-.  Zk'2  2*-l  2k  2k+l  Zk+2  . . .  4A-1  Ak  Ak+1  4&+2  4A+3  4A:+4 


s  s^  *2  •  •  •  ^^i 


1 

s 


/^  A*l  ^2 


V-l 


afi 


r 
a 

r 


r 

s 
a 

afi 


izs 


>i 


.  .  •    y*2       T^       T 


•     .    ^j       S 


.  fi^    fi      r 


r 
s 


r^        r^    etc 


s. 


s^   etc* — 


fi^       (4^   etc 


B)     Soit  tn  un  nombre  impair 
Dans  ce  cas  les  Equations 


2k— 1. 


a     .  ^,^,1 


donnent  pour  n=zkj 

Sk.i  =  cr^* .  ^*.i  J  done  a  =  1. 
Les  quantites  r,  r^^  etc  ^^^^etc.  ^,  fi^  etc.  forment  les  series  suivantes: 
0     1     2  . . .  k—2    k—i    k       k+1  . . .  2k— 2  2k— 1    2k  2A:+1  2^+2  etc. 


?•    ^j    r^    . . 

^*^ 

^*-i   ^*-i 

rk.1t 

...      7*1 

r 

r 

^x 

'•a 

etc. 

S         S            #  a      ... 

^*-2 

^*-i   **.« 

^*.s 

...        o 

1 

s 

*x 

*« 

etc. 

t^     /^     A*2    •  '  • 

/Wft.a 

/^k.l    t^k^2, 

iW*.8 

...    fl 

r 

H 

/^l 

A*« 

etc. 

On  voit  par  i^  que,  lorsqu'une  des  quantites  s^  s^^  ^^  *  *  *  ^^^  independante 
de  Xy  la  fraction  continue  resultant  de  Y^R^  est  toujours  p^riodique  et  de  la 
forme  suivante,  lorsque  Sja^=a: 


69 


^V-1  +  . 


^^^-^  1 


2a|ji+— - 


?^+  1 

a    +  etc.  +  -i-      1 


*»^+-^+     1 


Lorsque  m  est  impair,  on  a  de  plus  a  =  1 ,  et  par  suite : 


^1+ .        . 

"      2|t  + 


2»-  +  — -       1 
2[i  + 


2(Lj  -f  etc. 

Le  reciproque  a  egalement  lieu;  c' est-^-dire,  lorsque  la  fraction  continue 
resultant  de  |/iR  a  la  forme  ci-dessus,  ^^  sera  ind^pendant  de  x.   En  effet  soit 

on  tire  de  V  equation  7-^  =  *«  .  /im  +  ^m  > 

^m ~  •  ^m  "t"  ^m* 

Or  >'a,  =  »'„-i  — 2fm-i>  oh  *f„_i<^>",  il  est  clair  que  r„=r+y„,oiidy„<dr. 
On  tire  de  \k 

'•(l~-T-)  =  ^--^- 
et  par  consequent  ^^  =  a,  ce  qu'  il  fallut  demontrer. 

En  combinant  cela  avec  ce  qui  precede,  on  trouve  la  proposition  suivanta : 
"Lorsqu'il  est  possible  de  trouver  pour  ^  une  fonction  enti^re  telle,  que 

"la  fraction  continue  resultant  de  V^A  sera  p^riodique,  et  aora  la  forme  snivante : 


'  ^  1 


2ix+ 


2|i.i  +  etc. 

"et  reciproquement,  lorsque  la  fraction  continue  resultant  de  YR  ^  cette  forme, 

8* 


60 

''il  est  toujours  possible  de  trouver  poor  q  une  fonctioii  entiire  qui  satisfait  a 
r^qoation, 

"La  fonctioii  y  est  donnee  par  1' expression  suivante: 


Dans  cette  proposition  est  contenue  la  solution  complete  du  probl^me  pro- 
pose an  commencement  de  ce  m^moire. 

15. 

Nous  venous  de  voir  que,  lorsque  s  ^_  est  ind^pendant  de  .r,  on  aura  toujours 
s^  =^  ,  et  lorsque  s  est  ind^pendant  de  ar,  on  aura  s^  =  cs^ ,  on  c  est 
constant.  Le  r^ciproque  a  ^galement  lieu,  ce  qu'on  pent  d^montrer  comme  il 
suit: 

I.     Soit  d'abord  s^=zs     , 

or  **=**^»  doncr^  =  r^^. 

done  r,-r^^  =  *^(^^-,«^_j4.e^-*^. 

Mais  '•*  =  V.,  '•*^  =  '•*-.  + 2f,^' 

done  en  sobstitnant, 

Cette  Equation  donne,  en  remarqnant  que  de^^KZds  ;  ^*ji^<^*j^» 
Or  r     =  »*j  —  2e^,  done,  en  vertu  de  la  derni^re  equation, 

et  puisqae  r^^j  :=  r^^  —  2e       on  en  conclut, 


itf  1  "~  '  *-B "*+l  ('^M-l  ~  '^-8^  ■+■  ^1  ~  **-S 


61 

done  ^u.^t  =^n    • 

En  combinant  cette  Equation  avec  celles-ci, 

on  obtiendra, 

Or  on  a,  r^^  =  r^^,  et  r^  ^  =  r^^  —  2,^^, 

par  consequent,         0  =  ^^,  (/j^^,  —  /i,  ^)  +  e^^  +  .^^ . 
n  suit  de  la,  /i,_^^  =  fi^^,  e^^^  =  —  e^^ . 

En  continuant  de  cette  mani^re,  on  voit  aisement  qu'on  aura  en  general 

En  posant  dans  la  demi^re  Equation  n=zk  —  1,  on  trouvera, 
Or  il  est  clair  que  s^^  est  la  m^me  chose  que  1;  car  on  a  en  geni^ral, 
done  en  faisant  m  =  0, 

maiSjR  =  r*+^>  ^^^^  ^.i  =  l,  et  par  consequent, 

tf       =  1. 

n.     Soit  en  second  lieu  s^  z=:cs^  ^. 
On  a,  ^  =  A^it-^  +  ^*^  ^t^.i=^*.i-^*-i+Vi' 

Or,  ,.^_r^^=_2,^^,  done, 

Cette  equation  donne, 

1  

Done  des  equations, 
on  obtient  en  ajoutant. 


On  a  de  plus. 


^k+i  —  ^»-i- 


.2 


^M-i  +  ^k  •  ^*+i  —  ^»-i  +  Vi  •  "^t-a 


62 

et  puisque,  ^M.i  =  ^*-i  ^*  ^*~*-i 

on  en  conclut  s^,  =  — .  ^ 

En  continuant  de  cette  mani^re,  on  aura, 

c'est-i-dire,  s^^  est  independant  de  x. 

Cette  propri^te  des  quantites  *,  s^^  s^  etc  fait  voir  que  I'equation  s^j^=za 
est  identique  avec  I'equation  ^^=  o^^.^^^  et  que  T Equation  ^^^^^  =  1  est 
identique  avec  i'equation  ^^=  s^^^.  II  suit  de  la  que,  lorsqu'on  cherche  la  forme 
de  R  qui  convient  a  1'  Equation  s^j^=z  a,  on  pent  au  lieu  de  cette  Equation  poser 
s^=za^.s^^,  et  lorsqu'on  cherche  la  forme  de  R  qui  convient  a  I'equation 
.v^^_j=  1,  il  suffit  de  faire  ^^=j^_^,  ce  qui  abr^ge  beaucoup  le  calcul. 

16. 

En  vertu  des  equations  (41)  et  (42)  on  pent  donner  k  F  expression  (40) 
une  forme  plus  simple. 

a)     Lorsque  m  est  pair  =£Ar,   on  a: 

''^  ^-»«C^)+..s(^)+...+...C^+i..sQ^- 

b)     Lorsque  m  est  iinpair  =  2A:  —  1,  on  a : 

17. 

Pour  appliquer  ce  qui  precede  a  un  exemple,  prenons  I'integrale 

V  (jr*  +  oix^  +  p^^  +  yjT  +  5) ' 
On  a  ici  (5^  =  4,  done  les  fonctions  ^,  s^y  s^,  s^...  sont  du  premier  degre,  et 
par  suite  I'equation  ^m  =  const  ne   donne  qu'une  seule  Equation  de  condition 
entre  les  quantites  a,  /?,  y,  (J,  e. 
Faisant 

a?*+aa:»  +  /?a:*+ya:+d=(a:*+aa:+6)*  +  c+^a:, 
on  aura. 


68 


Poor  abr^ger  le  calcol,  nous  ferons  c  =  0 ;  done  s  =  ex,  et  par  consequent, 


c'  est-a-dire 


X     I     a 


/*  = f- ,     6  =  6. 

e     '      e 


De  plus 

rj  =  r  —  2«  =  a:*-j-€M:-}-6  —  2ft  =  a:*  +  a:p  —  6, 

w  w  C 

/      \  i    s'^  +  ax—b    )  2 


e  e 


ae  ^^     e* 


,,  =  r^  — ^^^^=^  +  _^  — A, 


Soit  maintenant  en  premier  lieu 


Alors  r equation, 


s^  =  constant 


4b        1    4ab     .     . 


donne  A  =  0, 

par  consequent,  r  =  a^-{-  ax, 

c'est-a-dire,  puisque  u  =  -^^^ ,   s=iex, 

e 


r     (3jr  +  a)dx        _.  j^     /j«-hgjr-hv/ig\ 


Cette  integrate  se  trouve  aussi  facilement  en  multipliant  la  differentielle  en  liaut 
et  en  bas  par  x. 

Soit  en  second  lieu  s^  =  constant. 

Dans  ce  cas  la  formule  (43.)  donne,  k  etant  =  1 , 

Or  r  equation  s^  =  const  donne  * ^  =  w,  dune, 

4i^        ,    4ab     ,,  4         ^^^ 
e         '       e 


64 

L' equation  de  condition  sera  done ^1  =  0,   c' est-a-dire, 

e=:  —  4aA, 
done  Rz=:{x^-^  ax-f-  bf —  ^abx. 

De  plus,  ^  etant  =  ^^ ,    r  =,  a^ -^  tix '\-h^    r^'=za^'\-ax  —  6,    on    aura 
ia  fonnuie, 

Soit  en  troisieme  lieu  «,  =  const 
Cette  equation    donne  «  =  ^ ,  >  c'  est-a-dire, 

On  tire  de  1^, 

c  =  —  26  (a±K(«*  +  4*)). 

La  formule  (44)  donne  par  eonsequent,  puisque  A:  =  2, 

y  ((jr«  +  fljT  +  i^)«  -  Mjt  (a±  y/a^  +  j)) 

Si  par  exemple  a  =  0,  '6=  1,  on  aura  eette  integrale: 

•/  l/((^a+l)«  -  4x)  V2+1  -  v/((j^*  +  l)*-4r)>'  ^  jr«-l  -  v^((x2+  l)«-4r)/ 

Soit  en  quatri^me  lieu  ^4  =  eonst. 
Cela  donne  s^=zcs^j  e' est-a-dire : 

On  en  tire,  en  comparant  Ics  coefBciens  et  ensuite  en  eliminant  c, 

.  (g  -J.  4a6)«  =  166"  —  c  («  +  4a6), 
e*  +  6a6  .  c  =  86»  —  8a*6», 

e  =  —  3a6  =F  K(8**  +  «'*')  =  —  6  ((3a  ±  V'Ca'  +  8*))- . 
En  vertu  de  cette  expression  la  formule  (43)  donne, 

p  (fer  +  ia-^v/(a»  +  8d))rfj  __  ^^     /  ja  +  gjr  +  &  + y/jt  \ 

,     |^„/ja  +  aj:-&+^jt\  ^  x;ra  +  a  J  +  ^g  (g  -  v/(a«  +  8ft))  +  /^N 

"•"      »  V*»  +  gx-i- v/il/"^^  '*^\r»  +  aj:  +  Ja(g- v'Cga  +  M))  -  /«/' 


65 

Si  FoD  fait  p.  ex.  0  =  0,  6  =  ^,  on  obtiendra: 

De  cette  mani^re  on  pent  continuer  et  trouver  un  plus  grand  nombre 
d'int^grales.     Ainsi  p.  ex.  1' integrate 

peat  s'exprimer  par  des  logarithmes. 


Nous  avons  ici  cherch6  les  integrates  de  la  forme /-^  qui  peuvent  s'ex- 

primer  par  une  fonction  logarithmique  de  la  forme  log  \^^  /J)  •  ^^  pour- 
rait  rendre  le  probl^me  encore  plus  general  et  chercher  en  general  toutes  les 
integrates  de  la  forme  ci-dessus  qui  pourraient  s'exprimer  d'une  mani^re  quel- 
conque  par  des  logarithmes;  mais  on  ne  trouverait  pas  d' integrates  nouvettes; 
car  le  theor^me  suivant  tr^s  remarquabte  a  lieu: 

"Lorsqu'une  integrate  de  la  forme   /  -^~,  ovl  q  et  R  sont  des  fonc- 

"tions  enti^res  de  x^  est  exprimable  par  des  logarithmes,  on  pent  tou- 
"jours  I'exprimer  de  ia  mani^re  suivante: 

"ou  A  est  constant,  eip  et  q  des  fonctions  enti^res  de  x!' 
Je  me  reserve  de  demontrer  ce  theor^me  dans  une  autre  occassion. 


vn. 


Recherche  sur   la  serie 

^_^m^_^m^^_^m.{m-l)(m-i)   .  ^  _,_...  etc. 
1  1«2  1*2*3 


1. 

iSN  I'on  fait  subir  au  raisonnemeiit  dont  on  se  sert  en  general  oil  il  s'agit  des 
series  infinies,  nu  examen  plus  exact,  on  trouvera  qu'il  est  en  entier  pen  satis- 
faisant,  et  que  par  consequent  le  nombre  des  theoremes,  concernant  les  series 
ittfinies,  qui  peuvent  ^tre  consider^  <^mme  rigoureusement  fondes,  est  tr^s 
liffiite.  On  applique  k  1' ordinaire  les  operations  de  T  analyse  aux  series  infi- 
nies  de  la  m^rne  maniere  que  si  les  series  etaieut  finies,  ce  qui  ne  me  semble 
pas  p^rmis  sans  demonstration  particuliere.  Si  par  exemple  on  doit  multfplielr 
deux  series  infinies  I'une  par  T  autre,  on  pose 
K  +  ««i  +  ««2  + «««  +  etc.)  {v^  +  v^  +  t;^+t;3  +  etc.)=Mo«^o+K  «^i+^^«^o) 

Cette  Equation  est  tr^s  juste  lorsque  les  series  «/o4"  ^^i  4"  •  •  •  ^^  ^o  +  *^i4"*" 
sont  finies.  Mais  si  eiles  sonf  infinies  il  est  d'abord  necessaire  qu'elles  con- 
vergent, car  une  serie  divergente  n'  a  pas  de  somme,  et  ensuite  la  •  serie  du 
second  membre  doit  de  m6me  converger.  C'est  settlement  avec  cette  restric- 
tion que  r expression  ci-dessus  est  juste;  mais,  si  je  ne  me  trompe,  jusqu' ^ 
present  on  n'  y  a  pas  eu  ^gard.  C  est  ce  qu'on  se  propose  de  faire  dans  ce 
traite.  Il-y-a  encore  plusieurs  operations  semblables  k  prouver,  p.  ex.  le  pro- 
cede  ordinaire  de  la  division  d'une  quantite-par  une  serie  infinie,  celui  de  1' Ele- 
vation d'une  s^rie  infinie  a  une  puissance,  celui  de  la  determination  de  son  lo- 
garithme,  de  son  sinus,  de  son  cosinus,  etc. 

Un  autre  procede  qu'on  trouve  frequemment  dans  1' analyse,  et  qui  assez 
souvant  conduit  aux  contradictions,  c'est  qu'on  se  sert  des  series  divergentes 
pour  revaluation  des  valeurs  numeriques  des  series.     Une  serie  divergente  ne 


67 

peut  jamais  dtre  ^gale  a  une  quantity  determinee ;  elle  est  seulement  une  ex- 
pression jomssant  de  certaines  propri^tes,  qui  se  rapportent  aiix  operations  aux- 
quelles  la  serie  est  sujette. 

Les  series  diyergentes  peuyent  quelquefois  servir  avec  succ^s  de  S3rniboles 
pour  exprimer  Tune  on  1' autre  proposition  d'une  mani^re  abr^gee;  mais  on  ne 
saurait  jamais  les  mettre  a  la  place  des  quantites  determin^es.  Par  on  tel  pro- 
cede  en  peut  demontrer  tout  ce  qu-on  vent,  1' impossible  aussi  bien  quiB  le 
possible. 

Une  des  series  les  plus  remarquables  dans  Tanalysealgebrique  est  celle-ci: 

Lorsque  m  est  un  nombre  entier  positif,  on  salt  que  la  somme  de  cette  serie, 
qui  dans  ce  cas  est  finie,  peut  s' exprimer  par  (l-f-^)"*-  Lorsque  m  n'est  pas 
un  nombre  entier,  la  serie  ira  a  I'infini,  et  elle  sera  convergente  on  divergente, 
selon  les  differentes  valenrs  qu'on  attribue  ^  m  et  ^  :r.  Dans  ce  cas  on  pose 
de  mdme  T  Equation 

(l  +  xr=lH-^.:r  +  -^^.;r«  +  etc. 
mais  alors  T^galite  exprime  seulement  que  les  deux  expressions 

ont  certaines  proprietes  communes  desquelles,  pour  certaines  valours  de  m  et  de 
X,  depend  I'egalite  des  valeurs  numeriques  des  expressions.  On  suppose  que 
I'egalite  numerique  aura  toujours  lieu,  lorsque  la  serie  est  convergente;  mais 
c'est  ce  qui  jusqu'a  present  n'est  pas  encore  demontr^.  On  n'a  pas  m^me 
examine  tons  les  cas  oil  la  serie  est  convergente.  Lors  m^me  qu'on  stq^pose 
r  existence  de  1' equation  ci-dessus,  il  reste  pourtant  k  chercher  la  valeur  de 
(1+^)%  car  cette  expression  a  en  general  une  infinite  de  valeurs  differentes, 
tandis  que  la  s^rie  1  -j-  mx  -|-  etc.  n'  en  a  qu'  une  seule. 

Le  but  de  ce  memoire  est  d'essayer  de  remplir  une  lacune  par  la  reso- 
lution complete  du  probleme  SHivant: 
"Trouver  la  somme  de  la  serie 

+  -J-  •  ^  +     lT2     •  ^  +       1.2.3       •  ^  +  ®*^* 
"pour  toutes  les  valeurs  r^elles  on  imaginaires  de  x  et  de  m  pour  les- 
"quelles  la  serie  est  convergente." 


* 


68 

II. 

Nous  allons  d'  abord  etabHr  qaelques  th^r^mes  n^cessaires  stir  les  series. 
L'exellent  ouvrage  de  M.  Cauchy  "Cours  d' analyse.de  V  ecole  polytechnique^^ 
iqin  doit  £tre  la  par  tout  analyste  qui  aime  la  rigueur  dans  les  recherches  ma- 
tiiematiques,  nous  servira  de  guide. 

Deftnition.     Une  serie  quelconque 

^0  +  ^1  +  ^a  +  •  •  •  +  ^~  etc. 

sera  dite  cmtvergente^  si  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m^  la  somp 
t?^  4"  t;^  -f- . .  •  -f- 1;^,  s'approche  indefiniment  d'une  certaine  limite.  Cette  limitc 
s'appellera  la  somme  de  la  serie.  Dans  le  cas  contraire  la  s^rie  sera  dite 
divergente,  et  elle  n'a  pas  de  somme.  D'apr^s  cette  definition,  pour  qu'une 
86rie  soit  convergente,  il  est  neccessaire  et  il  sufiit  que  pour  des  valeurs  tou* 
jours  croissantes  de  m,  la  somme  i;^  +  ^m+i  "}"•••"!"  ^m+n  s'  approche  inde- 
finiment de  z^ro,  quelle  que  soit  la  valeur  de  n. 

DonCy  dans  une  s^rie  convergente  quelconque  le  terme  general  i^^  s'ap- 
prochera  indefiniment  de  zero"^). 

Theareme  L     Si  en   d^signant  par  q^^  q^^  Q^...une  serie  de  quantity 

positives,  le  quotient  -^^  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m,  s'approche 
indefiniment  d'une  limite  a^  qui  est  plus  grande  que  1,  la  serie 

«0  Po  +  «i  Pi  +  «ai  P2  +  •  •  •  +  *ni  pm  +  •  •  • 

oil  €^  est  une  quantity  qui  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m  ne  s'  ap- 
proche pas  indefiniment  de  z^ro,  sera  neccessairement  divergente. 

Theorhne  II.     Si  dans  une  s^rie  de  quantites  positives  Po  +  Pi  +  P^  •  •  • 

-f-  Pa  'e  quotient  -^^  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m  s'  approche 

P- 

]nd6finilnent  d'une  limite,  qui  est  plus  petite  que  1,  la  s^rie 

^oPo+ ^  Pi  +  *«  Pa  +  •  '  •  +  ^m  PmJ 

ou  ^09  ^i9  ^a  ete*  ^^^^  ^^^  quantites,  qui  ne  surpassent  pas  Funit^,  sera  neces- 

sairement  convergente* 

* 

En  eflbt  d'apr^s  la  supposition  on  pent  toujours  prendre  m  assez  grand 
pour  que  q^^^  <  ap^,  Pm+«<  «Pm+i>  •  •  •  Pm+n  <  «Pm+M-  ^  suit  de  \k  que 
Pm+k  <  a*  •  pm  «t  par  suite 


*)  Pour  abr^ger,  «n  sfgnifiera  dans  ce  m^moire  par  o  une  quantity  qui   pent  ^tre  plus 
petite  que  toute  quantity  donnde. 


69 

Qm  +  (>m+i  +  •  •  •  +  Pm+n  <  Qm+n  (1  +  «  +  «*  +  ..  .4-  a")  <  ^, 

done  a  plus  forte  raison 

*m  9m  +  ^m+i  9m+v  +  ^m+B  ?m+n  <  yj^  • 

Or  Qjg^^  etant  <  a'' .  ()jq  et  a  <  1,  il  est  elair  que  ()m  et  par  cops^ent  la 
somme 

*m  Pm  'T'  ^m+i  •  Pm+i  'T  '  '  '     r  ^m+n    Pm+n 

aura  z^ro  pour  limite.      La  s^rie  ei-dessus  est  done  convergente. 

Thiareme  III.  En  d^signant  par  t^^  t^,  ^2''*'^m  ^^^  ^^^^^  ^^  quantlt^s 
queleonques,  si  Pm  =  'o  +  'i  +  '2  "^"  *  •  •  "f"  'm  •  •  •  ^st  toujours  moindre  qu'une 
quantite  d^termin^e  d,  on  aura 

oil  ^0,  «^,  f 2  • . .  sont  des  quantites  positives  decroissantes. 
En  effet  on  a 

*o=Poy  *t=Pi—Po^  *2=P^—Pi  ^*^- 
done     r  ==  f^^^  +  e^  {p^  —  p^  +  e^  {p^  —p^)  +  . . .  +  £„0?„  —Pm-dy 
ou  bien 

Or  les  differences  f^ — 6^,  e^  —  fa?'--  ^^^^^^  positives,  la  quantite  r  sera  ^vi- 
demment  moindre  que  S^q* 

Definition.  Une  fonction  f{x)  sera  dite  fonction  continue  de  x  entre  les 
limites  x=ia  et  a:=&,  si  pour  une  vaieur  quelconque  dear  interm^diaire  entre 
ces  limites,  la  quantite  f\x — §\  pour  des  valeurs  toujours  decroissantes  de  /?, 
s'approche  indefiniment  de  la  limite  f{x). 

Theoreme  IV.     Si  la  s6rie 

f(a)  =  i?o  +  «^i«  +  ^2«*+  •  •  •  +  ^ma"+  •  •  • 
est  convergente  pour  une  certaine  vaieur  d  de  a,  elle  sera  aussi  convergente 

pour  toute  vaieur  moindre  de  o,  et,  pour  des  valeurs  toujours  decroissantes 

de  /?,  la  fonction  f{a — /?)  s'approche  indefiniment  de  la  limite  /*(«),  suppose  que 

a  soit  egal  ou  inferieur  k  d. 

Soit  ^o  +  «^i«  +  ---+^m.i«^"^*  =  9(«)> 

^ni«"  +  ^m+l«"^*+  etc.  .  .  .  =  t//(«),    ;      i. 

on  aura  i^<«)  =  (|-)"  .  t,^^  +  (^J^^ .  v^^,3^'  +  etc. 

done,  d'apr^s  le  th^or^me  (IE),  ^(a)  <(—-)"./>  j    J»  designanf  la  plus  grande 


70 

des  qaantites  1;^^^*  i?bi^*+ i^m+i^"^*,  '^'m^*  +  «^b»+i^"*^*  +  t;n,+ad~+*  etc.  On 
paurra  done  pour  toute  valeur  de  a,  egale  ou  infi^rieure  k  6^  prendre  m  assez 
grand  pour  qu'on  ait 

Or  f{a) = 9(«)  -f-  V^(«)>    done  f[a) — f{a  —  ^) = 9)(«)  —  q){a  —  /?)  +  (». 

De  plus  q){a)  etant  une  fonction  enti^re  de  a,  on  peut  prendre  /?  assez 
petit  pour  que 

9(a)  — 9)(a— /9)  =  a); 
done  de  mdme  f{a) — /{a* — ^=zio, 

ce  qu'il  fallut  d^montrer. 

Theareme  V,     Soit 

^o  +  ^i*  +  ^a^*+---   etc. 

une  serie  convergente,  dans  laquelle  v^,  v^,  v^...  sont  des  fonctions  continues 
d'une  m^me  quantity  variable  x  entre  les  limites  x  =  a   et  x=zb^  la  s^rie 

f{x)  =  VQ  +  v^a  +  v^a*+... 
0(1  a<d^  sera  convergente  et  fonction  continue  de  x  entre  les  mdmes  limites. 

II  est  deja  demontre  que  la  serie  f{x)  est  convergente.     Que  la  fonction 
f{x)  est  continue  pourra  se  d^montrer  conime  il  suit 
Soit 

%  +  «^i«  +  •  •  •  +  ^m-ia"""  =  9(^X 

on  aura 

f{x)  =  (f{x)  +  %i){x). 
Or 

^(:r)  =(-f )••.  r^^cJ-  +  (^)"^^^.„^^cJ«^i  +  (^)"^^^„^^*«-.^+  etc. 

done  en  d^signant  par  6{x)  la  plus  grande  des  quantit^s  t?md*,  t?m***"}"^m+i^*^N 
/?„(J'"+«?„+jd*+^  4"  ^m+a*"^*  etc.  on  aura  en  vertu  du  th^oreme  (III): 

v(^)<(-|-)".fl(^) 

II  suit  de  la  qu'  on  peut  prendre  m  assez  grand  pour  qu'  on  ait  t/;  (x)  =  c»,  et 
que  par  consequent  aussi 

oil  0)  est  moindre  que  toute  quantity  assignable. 
On  a  de  mdine 


71 

done  f{x)  —  f{x — /?)  =  (p{x)  —  ^(ar  ^-  |J)  +  w . 

Or  par  la  forme  de  (f{x)  il  est  clair  ^'on  peut  prendre  /?  assez  petit  pour 

qa'on  ait 

tp{x)  —  fp{x—§)=i,a, 
d'  oil  r  on  tire  f{x)  —  f(x  —  /?)  =  ». 

Done  la  fonction  f{x)  est  continue'^). 

Theoreme  VI.     Lorsqu'on  designe  par  (>o,  (>^,  q^  etc.  q'^^  q\^  ^\  etc 
les  valeurs  nameriqiies  des  membres  respectifs  des  deux  series  coAvergentes 

et  »'o+  »\  +  «j'j^+ . . .  =/!', 
si  les  series 

Po  +  (>i  +(>«  +  ••• 
C'o+ (>'i +(>«  +  ••  • 

sent  de  m^me  convergentes, 
la  serie, 

r^  +  r^  +  r^  -f- . . . ,  dont  le  terme  general  est, 

sera  une  noavelle  serie  convergente,  qui  aura  pour  somme, 

K  +  «»,  +  »a  +  •  •  •)  K  +  ^'i  +«'',  +  •  •  •)• 

En  faisant, 

f 'm=  ^'oH-  ^''x  +  •  •  •  +  »'m> 

on  Toit  ais^ment  que 


+i»'o«'aB  H-;*'!  ».»-!  +  •  •  •  +/»'m-x  «'m+j(=  «')) 


^)!'"* 


'^)  Dans  Toavrage  cit^  de  M.  Cauchy  on  troure  (page  131)  le  tht^or^me  suiTant:  "Lors- 
"que  les  diflTt^rens  termes  de  la  sdrie,  Uq  +  t^i  + 1«2  +  •  *  *  ^^c*  "^^^  ^^^  fonctions  d'nne 
'*mdme  variable  s^  continues  par  rapport  h.  cette  variable  dans  le  voisinage  d'une  va- 
'*leur  particuli^re  pour  laquelle  la  st^rie  est  convergente,  la  somme  8  de  la  sdrie  est 
"aussi,  dans  le  voisinage  de  cette  valeur  particuli^re,  fonction  continue  de  s'^  Mais 
il  me  semble  que  ce  thdor^me  admet  des  exceptions.    Par  exemple  la  s^rie, 

tiin  9"^^ sin 29 4--} sin 89  —  ...etc. 
est  discontinue  pour  toute  valeur  (2irt+l)ic  de  s^  oti  m  est  un  nombre  entier..  II  y  a, 
comine  bn  sail,  plusieurs  series  de  cette  esp^ce. 


72 

Soit 

et  C'o+e'i +(>',  + •••  =  «'» 
il  est  Clair  qae  sans  ^gard  au  signe  on  aura, 

'  <  «  (C  am  +  C  am-l  +  •  •  •  +  C'm+l) 
t'  <  tt'  (p,m  +  Pam-l   +  •  •  •  4*  Pm+l) 

Or  les  series  c©  H*  d  +  C,  +  •  •  •  >  ct  (»'„  +  P'l  +  c'a  +  •  •  ^t*"^*  convergentes, 
les  qaantit^  f  et  /',  pour  des  valeurs  toajuurs  croissantes  de  m,  s'approche- 
ront  ind^finiment  de  la  limite  z^ro.  Done  faisant  dans  F^qaation  (a)  m  infini, 
on  aura, 

»*o  +  »•!  +  »*a  +  »•»  +  etc-  =  K  +  «',  +  «',  +  *^^)  (^0  +  ^1  +  ^'i  +  e*c-) 
Solent  ^0,  ti,t^,  etc.,  f'g,  f'^,  ^'^  etc.  deux  series  de  qnantit^s  positives 

et  negatives,   dont  les  termes.  gen^raux  s'approchent  ind^finiment  de  z^ro,  il 

suit  du  theor^me  (II)  que  les  series, 

'o  +  'i"H"'a«*  +  **c.,  et  t'„-{-t'^a-{-f'^tt*-^etc.f  oil  a  signifie  one  quantity 

inferieure  a  ¥  unite,  doivent  ^tre  convergentes.     II  en  sera  de  ni^me  en  attriboant 

a  chaque  terme  sa  valeur  numerique,  done  en  yertu  du  theor^me  pr^c^dent: 

h  t'o  +  (^  <'o  +  <o  f,)«^  +  (^  ''o  +t,f^  +  t^  t'^)a*  +  etc. 

•••  +  (<«  t'o  +  «m-l  t\  +  «n.-«  <'*  +  •••+  ^0  fm)  «*  +  ©tC. 

Maintenant  si  Ton  suppose  que  les  trois  series, 

''o+«',+  ^  +  etc 

'o  t'o  +  Ci  ''«  +  to  t\)  +  (<a  <'o  +  *x  <'i  +  'o  ''a)  +  et<^- 

soient  convergentes,  on  trouvera  en  vertu  du  theor^me  (TV),  en  faisant  dans  1'  e^ 
quation  (6)  a  converger  vers  1' unite: 

(<<,  +  ^  +  'a  +  -")(^+^  +  ^  +  --.)  = 
'o  t'o  +  (^  *'«  4  'o  t\)  +  (<a/'o  +  tr  t\  +  *o  ''»)  +  «*«• 

in. 

Examinons  maintenant  la  serie  propos^e, 

En  la  d^signant  par  9)(»t),  et  faisant  pour  abr^ger,  1  =  7Ro,  — -  =  mj, 
'"^'"'^^  =  m„  et  en  general  *" ' ^"''^>: ' '  ^'^^^^  =  w^,  on  aura: 


f     • 


73 

1.     fp  (m)  =  m^j  +  m^x  +  ni^ix^  +  •  •  •  4"  fn^j^xi*  +  ®t^* 
II  s'agit  d'abord  de  trouver  les  vaieurs  de  m  et  de  or  pour  lesqiielles  la 

serie  est  convergente. 

Les   quantites   m  ei  x  pouvant  en  general  aossi  £tre    imaginaires,    soit 

x-^ia  +  bY — 1,  m=zk+k'y—i, 

oil  Oy  by  kj  k  sent  des  quantites  r^elles.     Substituant  ces  vaieurs  dans  T^qoa- 

tion  (1),  elle  prendra  la  forme 

ohp  et  q  sent  des  series  dont  les  termes  ont  des  vaieurs  r^elles. 
On  pent  trouver  ces  series  de  la  mani^re  suivante: 

Soit  («•-}-&•)*  =  «,    —  =  coS9),    —  =  sin9), 

OL  a 

et  Ton  aura 

^  =  a  (cos  (p  +  y^ —  1 .  sin  y), 
oil  a  et  7  sont  des  quantites  r^elles,  et  en  outre  a  est  positive*     Si  Ton  fait 
de  plus 

— ^ —  =  d^(cos  r^  +  y—i .  sin  Yf,)  = y-— C , 

on  trouvera 

,,  =  [(i^)-+.(^)-]Ve.,,=  l-^;  sta,,  =  ^. 

Si  dans  F  expression 

!ll^±L  —  d^(cos  r^  +  V—l  .  sin  y^), 

on  fait  success! vement  ^  ^gal  i  1,  2,  3, . .  •  jci,   on  obtiendra  /t^  Equations  qui 
6tant  multipliees  terme  k  terme  donneront 

^    _  m(m-l)(m-2)...(in-tx  +  l)  __ 
^  1.2.3 |i. 

i^.d^.d^  ...df,  (cos(yj+y^4.  ...^  y^)^y^i  .  sin(;'i+y^+ . . .  +y^)) 
On  tire  de  1^,  en  multipliant  par 

a/*  =  a^(cosg)+T^ — 1  •  sinfqp)^  =  a^(cos^9)+T^— 1  •  sinw)> 

m^a/*===(/.di.d^.*3...*^(cos(^(p+yj+y^+...+y^)+V^— l.sm 
ou  bien  en  faisant  pour  abr^ger 

m^  .  a/*  =  A^  .  a^(cos  e^+  T^ — 1  •  Sitt  Ofi)' 
L'expression  (1)  se  cbange  par  Ik  en  celle-ci, 

iO 


74 

9)(m)=l+Aj«(cosfl,-f  K— 1  •  sine,)  +  i^^a^icosO^  +  y—l .  sinflj  +  • . . 

+  X^af^  (cos  Of4+V — 1 .  sin  ©^)  +  . . . 
ott  en  celle-ci, 

(p{m)  =  1  4"  ^1^  •  cos©,4'  ^a^*  •  cosfl^-f"  •  •  •  +  ^f^^^  •  cosfl^+  •  •  ®^^- 
+}/" — 1  (A^a .  sin  e^  +  Aj^a* .  sin  d^^  +  . . .  +  A^a'* .  sin  fl^  +  . .  etc.) 
On  a  done 

^=1  +  A,a .  COS0,+  ^a^*-  cosfl^+  •  •  •  +  ^f*^^  •  cosfl^  +  •  •  • 


q=z        X^a .  sin  e,  +  ^a«a .  sin  6^  +  •  •  •  +  ^u^^ .  sin  fl^  +  •  •  • 


2.  _ 

Or  je  dis  que  ces  series  seront  divergentes  on  convergentes  selon  que  a  est 
sup^rieur  ou  infi^rieur  k  T  unite. 

De  Texpression  pour  A^  on  tire  A^u4.i=^^u+i  •  ^/*j  ^^^'^c 
et 

mais 

'-=[(^)*+(i^)7. 

done  pour  des  valours  toujours  croissantes  de  fi,   d^  s'approchera  de  la  limite 
i,  et  par  suite  -^i de  la  limite  a. 

Done  en  vertu  des  theor^mes  (I)  et  (D)  du  paragraphe  precedent  les 
series  p  et  q  seront  divergentes  ou  convergentes  suivant  que  a  est  sup^rieur 
ou  inferieur  k  T  unite.     11  est  done  de  m^me  de  la  s^rie  proposee  q){m). 

Le  cas  ou  a=:l,  sera  traits  plus  bas. 

Comme  la  s6rie  9>(m)  est  convergente  pour  toute  valeur  de  a  inf(§rieure  a 
r  unite,  sa  somme  sera  une  certaine  fonctiou  dem  et  de^r.  On  pent,  comme  il 
suit,  etablir  une  propriete  de  cette  fonction  k  Taide  de  laquelle  on  peut  la  trouver: 
On  a 

(p(n)  =  w^j+  w,ar+  ^^^  "I"  •  •  •  4"  ^/^^  4"  ^*^ 
oil  n^  d^signe  la  valeur  de  m^  pour  m=n.     On  en  conclut  suivant  le  th^o- 
reme  VI: 


76 

+  (W+ *!*'/"->  +  's**/^  +  •  •  •  +  </«''o)  +  etc. 
oil  tf,=mf,xf,  t'u=nftxff  suppose  que  la  s^rie  da  second  membre  soft  conver- 
gente.     En  snbstitnant  les  valeurs  de  t^  et  t'ft  on  aura: 
ip{m)  *  (p(n)  =  m^no  +  {m„ n^  +  m^  n^-\-  (m^ «,  +  wij  w^  +  wi,no)  x,  +  . . . 

-f-  (»lo  »«/*+  »*i  »/<-i  +»»a»(U-«  + +  »W/«Wo)  afl"+ . . . 

Or  d'apr^s  une  propri^te  connue  de  la  fonction  m^  on  a 

(m  +  n)^=zm^n^+mj^  w^_.  +  wi,^-i+  •  •  •  +  ^/^  ^o> 
(m  -f-  9i)a  designant  la  valeur  de  m^  lorsqu'  on  y  substitue  m  -}-  ^  ponr  m.    On 
aura  done  par  substitution: 

(p(m)  .  9(»)  =  (m  +  n)o  +  (»t  +  ^)i  ^  +  (^ +^)a  ^  +  •  •  •  "f"  (»w+ w)^^+ etc. 
Or  d'  apr^s  ce  qui  precede,  le  second  membre  de  cette  equation  est  une 
serie  convergente  et  precicement  la  m^me  chose  que  (p(m  -f-  n);  done 
3)  q){m)  .  q){n)  =  (p(m-\-n). 

Cette  Equation  exprime  une  propriete  fondamentale  de  la  fonction  (p{m). 
De  cette  propriety  nous  deduirons  une  expression  de  la  fonction  sous  forme 
finie  a  Faide  des  fonctions  exponentielles,  logarithmiques  et  circulaires. 

Comme  on  a  vu  plus  haut,  la  fonction  q){m)  est  de  la  forme  /i-j"  9^^ — ^' 
p  et  q  etant  toujours  reels  et  fonctions  des  quantit^s  A:,  A:',  a  et  ^,  et  m  =  A: 
-|-  k'Y^ —  1 ,  a:  =  a  (cos  fp  +  V —  1  •  sin  qp).     Soit 

p  -{-  q Y — 1  =  ^  (c^s s  +  Y —  1  •sin ^), 
et  Ton  trouvera 

(p*  +  9^*)*=  r,  -^  =  cos  ^,  -^  =  sin  ^, 

r  etant  toujours  positif  et  s  une  quantity  r^elle.     Soit 

r  ^==^f{k,  k%  s  =  i/;(Ar,  A:'),  et  Ton  aura, 
3')/i+y|/"—l=9(;t+*']/^— !)==/](*,  ArO(cost/;(Ar,A:')+K^ 

On  tire  de  la  en  mettant  successivement  l^  V  eik-^-l^  h* -^-V  k  \^  place 

de  A:  et  A:': 

y(^+^'K-l)=/l'.^')(cosi/;(/,Z')  +  K— 1  sin  i/;(/,f)), 
^p(^+Z4.(;ti+f  )|/-.l  )=/][^+Z,  *'+Z')(cos  if^(A:+/,  A:'+Z')+K-l  •  sin  i/;(Ar+/,  A:'+Z')> 

Or  en  vertu  de  T  Equation  <p(m) .  (pip)  =  qp(m+w),  on  a, 

9)(A+Z+(A:'+Z')K— 1)  =  g)(A:+*'V- 1)  •  9('+^'K— 1). 
en  faisant  w  =  A:  -f-  A:' V^ —  1, »  =  Z  4-  ?>/" —  1.  Done  en  substituant,  on  obtient, 

10* 


•      _  t 


76 

flk^l,  k'-{-f)  [cos  Vi^+h  *»+/')  4-  V—  1 .  sin  V(*+^  *'+^)]= 

/TAr,^).  A?, /')  [cos  (tp(A,*')+v(4/')+ 1^-1 .  8iii(v(A:,  A')+v(/,/')]. 
Cette  Equation  donne,  lorsqa'  on  separe  les  termes  r^els  des  tennes  ima- 

ginatres : 

f{k+l,k>-\-l') .  sin  v(*+/.Ar'+f)=/(A:,A')  .f(l,l') .  sin  (ti)(k,k')  -i-ipm')). 
En  carrant  et  ajoutant  ces  Equations  membre  4  membre  on  aura: 

(/•(*+4  k'+i'))* = {fik,  k') .  f{U  V))\ 

et  de  \k 

4)  f{k+l .  k'+C)  =f{k,  k') .  /(^  I'). 

En  verta  de  cette  equation  les  prec^dentes  se  transforment  en  celles-ci: 

cos  t^(*+/;  A'  +/')  =  cos  (rp{k,  k')  +  V'(^  I')) 
sin  i;;(A:+  «,  A'  -f  /')  =  sin  (v;(*,  *»)  +  ^{l,  I')) 
d'ou  Ton  tire, 

5)  ^{k-\-  Z;  A'  4-  ?)  =  2»i7r  4-  ^(k,  k)  +  v(4  ^') , 
m  ^tant  un  nombre  entier  positif  ou  n^gatif. 

Maintenant  il  s'  agit  de  trouver  les  fonctions  f[k,  k')  et  ^(A,  k)  des  equations 
(4)  et  (5). 

D'abord  je  dis  qa'elles  sont  des  fonctions  continues  de  k  et  tc  entre  des 
limites  quelconques  de  ces  variables.  En  effet  d'apres  le  tb^oreme  (Y)  p  et  q 
sont  ^videmment  des  fonctions  continues. 

Or  on  a, 

f{k.k')  =  (p^+q^)'i  COS  ^p{k,  If)  =y^;  sini/;(A:,A:0  =  -^; 

done  f(kf  k^)  de  mdme  que  cos  \p{kf  A:')  et  sin  tf;(A:,  k')  est  une  fonction  continue. 
On  pent  done  supposer  que  "^(k^k')  est  aussiune  fonction  continue.  Nous  aliens 
d'abord  examiner  F  Equation  (5).  Or  "^(k^k')  ^tant  une  fonction  continue^  il  faut 
que  m  pour  toutes  les  valours  de  A:,  k'^  Ij  I'  ait  la  m^me  valeur.  Faisant  done 
successivement  /  =  0,  A:  =  0,  on  obtient^ 

^p{k,  k  +  /')  ==  Zmn  4-  '^{ky  k*)  +  i/;(0,/% 
i/;(/,  A:' + /')  =  2»i;r  +  1/^(0,  A:')  +  t/;(/,  /'). 
En  ^liminant  de  ces  Equations  et  F  Equation  (S)  les  deux  quantit^s  ^(A:,  k) 
et  i{;(Z,  Z'),  on  trouvera, 

Soit  pour  abr^ger 


77 

OB  aura, 

7)  «(*)  +  «(0  =  ff -f  fi(*  +  0 

Faisant  ioi  successivement  l=kf  iky  ...(jky  on  aora, 

%e{k) = a  -f  e{ik) , 

e(*)  +  fl(2*)  =  a  +  «(3A:), 
«(*)  4-  6(3i!:)  =  a  +  0(4*) , 


e(it)  +  %-!)*=  c  -f  %*). 
Ed  ajoatanit  ces  Equations  on  tronve, 

7')  9B{k)  =  {q—l)  a  +  e{Qk). 

On  en  tire  en  faisant  A:  =  1 , 

%)  =  9{6{1)  —  fl)  +  «, 
on  bien  en  faisant  0(1)  —  a  ^  c,  , 

8)  B{q)  =  c .  (>  +  a. 

Voilk  done  la  valeur  de  ]a  fonction  B{k)y  lorsqae  k  est  un  nombre  entier. 
Mais  la  fonction  0{^)  aura  la  m^me  forme  pour  toute  valeor  de  ky  ce  qa'on 
peat  d^montrer  ais^ment  comme  il  suit: 

Si  r  on  pose  dans  I'^quation  (7')  k  =  -^,   oil  (i  est  on  liombre  entier, 

0{iJi)  =  Cjt*  4"  ^ 

Done  en  snbstituant  et  divisant  par  q  on  trouve, 

*  (f ) = -  (-f-) + r    ■ 

L'^qaation  (8)  a  done  lien  pour  toute  valeur  positive  et  rationnelle  de^. 
Soit  /=  —  ky  r  Equation  (7)  deviendra, 

e{k)  +  <?(— A:)  =  a+  e{0). 
II  suit  de  \k  en  posant  Ar=  0, 

0{0)  =  a,  et  par  eons^quent  0{ — k)  =  2a  —  6{k). 
Or  k  6tant  rationnel  et  positif  on  a  6{k)  =  cA:  -f-  ^ »  donc^ 

e(^*)  =  — cifc  +  a. 
L'  equation, 

9)  .    fl(*)  =  c*  +  a,' 


78 

a  done  lieu  poor  toate  valeor  rationnelle  de  k  et  par  cons^ent^  poisqae  6Qc) 
est  one  fonction  continue,  pour  tonte  valeur  reelle  de  k. 

Or  e{k)  =  ^^{k,  *'+/'),  et  a  =  2mit  +  v(0,  k)  -\  i/;(0,  I');   faisant  done 
cz=id{k,  V\  on  obtient 

10)         if»(*,  ^+ /')=  <? (**.  ^')  •  *+  2»»«+  V  (0,  *•) + V(0,  /')• 
On  tire  de  \k  en  faisant  A  ^  0', 

Cette  Equation  ^tant  de  la  in^me  forme  que  1' Equation  (7),  elle  donnera  de   la 
m^me  mani^re: 

i/;(0, k)=ifi'  .k—  2m7ty 
oil  /?'  est  une  quantite  ind^pendante  de  k. 

Mettant  /'  a  la  place  de  k',  on  obtient  t^(0,  ?)  =  —  Smn  +  /?'''• 

Substituant  ces  valeurs  de  ^(0,  k)  et  de  i/;(0,  /')  dans  Tequation  (iO)  on 
en  tirera 

On  voit  par  Ik  que  6  {k,  /')  est  une  fonction  de  k  -|-  i'-     ^^  ^^  d^signant  par 

^p{k,  k'+l')=iF(k'+f)  .k  +  fi'ik+l')  —  imn, 
et  par  consequent  en  faisant  /'  ==:  0 , 

^(Ar,  k')  =  F(A:')  .  k  +  /5'A:'  —  2mn . 
En  remarquant  que 

^p{k,  A:'  4-  /')  =  2wt;r  -f  tp(*,  k)  +  i/;(0,  /')> 

r  Equation  pr^c^dente  donn«, 

F{k'  +  /')  k  +./?'(A:'  +  /')  —  2mn  =  2w;f+  ^A:*)  .  k+fi'k  —  imn+  fi'l'—^n. 
'Cest-a-dire: 

/\^  + /')  =  l^A:*). 
Done  faisant  k'=0,  on  obtient  F{1')  =  F{0)  =:  fi  =i  Fik).     Par  suite  la  valeur 
de  'tp{ky  k)  prend  la  forme, 

H)  t;;(Ar,  A')  = /? .  A:  + /J^A:*  —  2m7r, 

(}  et  /5'  etant  deux  constantes.     Cette  valeur  de  ^{k^  k)  satisfera  a  T  Equation 
(5)  dans  toute  sa  g^n^ralite  eomme  il  est  ais^  de  voir. 
Maintenant  nous  allons  examiner  F equation, 

f{k  +  l,k'^l')=::flk,k).f\l,t). 


79 

f[kf  k)  itant  toajoors  niie  qoantit^  positive,  on  peat  poser : 

od  F{k,  k*)  signifie  one  fonction  r^elle  continue  de  k  et  k. 

En  substitnant  et  prenant  les  logaritbmes  des  deux  membres,  ontrouvera, 

Fik-\'l,kf-\-f)  =  F(k,k')-\-F\l,l>). 

Comine  cette  equation  coincide  avec  Y  equation  (5)  en  mettant  F  k]a  place 
de  %  et  0  k  la  place  de  ^  elle  donnera  en  vertu  de  F  Equation  (11): 

12)  F{k,  k')  =1  dk -{•  d^ky 

on  d  et  d^  de  m^me  qne  /9  et  /J^  sent  deux  quantit6s  ind^pendantes  de  Aetde^'. 
La  fonction  f[ky  k')  prendra  done  la  forme, 

Les  fonctions  %p{ky  k^)  et  /{k,  k')  etant  trouvees  de  cette  mani^re,  on  anra 
d'apr^  r  equation  (3^, 

13)  9)(A:+A:'K— l)=c'^^'^''''(cos(/J*+/J'*0+T^-l-sm(/?*^ 

on  il  reste  Encore  k  trouver  les  quantit^s  6^  d"^  fiy  ^y  qui  ne  penvent  £tre  qae 

des  fonctions  de  »  et  de  g). 

On  a 

^{k  +  kV—i)^P  +  qV-i. 
ou  p  et  q  sont  donnes  par  les.  Equations  (2).    En  separant  les  qnantites  r^elles 

des  imaginaires/  on  aura : 

.  ( e^^  ■*■  ^'!^'  cos  (/?A:+/S'A:')=14- Ai  a .  cos  flj+Aaa*  cos  6, + •  •  •  +  V^^'  ^^®  ^^+^te- 
^\/^^^}'^m{§k+^k')   =   Aja.sinfii4.;.3a*sinea+...-f  A^ce^.sine^+etc. 


IS 


Nous  aliens  d' abord  considerer  le  cas  ou  m  est  r^el,  c'est-i-dire  ou 
Alors  les  expressions  (14)  prennent  la  forme, 

/.''cos/S*=l-}-lacoS9+^^:^  a*c50s2(p  +  -^!^:?^^ 

e^  sin ^k  =    ^a  sin  y+M^  a»sin2(p+  K^'^W^'^) «»  sin  Sy  +  etc.=6!(«), 

Pour  trouver  d  et  /?,  soit  A:  =  1,  et  T  on  aura : 

e^.cos  /?  =  1  4"  «  •  cos  y ;  e^.sin  /?  =  a .  sin  g). 
On  tire  de  la,- 

e^=  (1  +  2a  cos  g)  +  a*)*, 

^^^  ^ 1  +  a  cos  o  «•    i^  a .  sin  o 

COS  p  s= ^ i — -,  sin  p  =: ^ r-  9 

(1+2  a  cos  9  + a*)*  (1  +  a  cos  9  + a*)* 


tang/J 


asm  9 


1  +  a  cos  9 


80 

Cette  derni^re  6^ation  donne,  en  d^ignant  par  s  la  plus  petite  de  tontes 
les  valeurs  Ae  fi  qai  y  satisfait,  et  qui  est  toujours  renferm^e  entre  les  limites 

IL  et  —, 

fi  etant  nn  nombre  entier  positif  ou  negatif. 

Par  Ik  les  ^qaations  (15)  se  cbangent  en  celles-ei: 

f(a)=ie.  cosk{S'^/in)=ze  .  cos  ks. cos  k/irr — e.  sin ^<f .  sin  Ar/ijr, 

#rk  #rk  «fk 

0(a)=ze^  sin^(^-f'i^^)=^^-  sin  A::^.cos  Ar/i^r-f-^-  cosA:^.  sin  A:/i7v. 
De  ces  Equations  on  tire, 

cos  kfin  =  e~    (f{a)  .  cos  ks  +  0{a)  .  sin  A::^), 

sin  kfin  ==  e  (0(a)  •  cos  ks  —  f\a)  .  sin  ks) . 
Or,  d'apr^s  le  th^or^.me  (IV),  0(a)  et  f{a)  sent  des  fonctions  continues  de 
a;  il  fant  douc.qne  cos  k/in  et  sin  k/in  conservent  les  m^mes  valenrs  pour 
toate  valeur  de  a.  li  soffit  done  pour  les  trouver,  d'attribuer  une  valeur  qnel^ 
conque  k  a.  Soit  a=:0,  et  Ton  aura,  en  remarquant  qu' alors  e^  =  l,/(a)=:l, 
0(a)  ==0,^  =  0, 

cos  kfin  =  1,  sin  k/in  =  0. 
Substituant  ces  valeurs  dans  les  expressions  de  f[a)  et  0{a)  et  se  rappe- 
lant  que  e^'nz  (1  +  2a  cos  V  +  «*)*  >  ^^  obtiendra: 

f{a)  =  (1-J-  Zacostp -{-0^)2. COB  ks,  0(a)  =  (1  +  2a cos  9  +  a*)asin  ks. 
Done  enfin  les  expressions  (15)  deviendront: 

k 

1+ ^  a  cos  9  + -i^  a*  cos  £9)  +  ^^I^^^  a*  cos  Sop  +  etc.==(l + 2o  cos  9 1- a*)i".  cos  A», 
16){  *•*  *•'••  k 

4-a  Sin  9)  +  4^«*8iii2y  +^^=5^a»  sin Sy  +  etc.=(l  +  £a cos 9 + «*)« .  sin  A*. 

^  £tant  renferm^  entre  les  limites ^  et  t|-  -^  et  satisfaisant  k  T^quation 


tang  s 


2  •     2 

a  •  sin  9 


l+a.cos9 

Les  expressions  (16)  sont  Stabiles  les  premieres  par  M.  Caudiy  dans  Touvrage 
cit^  plus  baut 

La  quantity  a  est  ici  siqiposee  moindre  que  I'unit^.  On  verra  plus  bas 
que  a  pent  aussi  dtre  ^gal  k  I'unit^,  lorsqu'on  donne  k  la  quantity  k  une  valeur 
convenable. 


81 

Dans  ce  qui  pr^de  nous  avans  trouv^  les  quantity  d  et  /?•  Maintenant 
nous  allons  montrer  comment  on  pent  trouver  les  deox  autres  quantites  incon- 
nnes  d'  et  /T.  Faisant  pour  cet  effet  dans  les  Equations  (14)  A:=:0  eik'=zn^ 
on  obtiendra: 

e'^"cos(/rw)=l  +A,a  cos 0^  +  h^^  cosd,  +  •  •  •  ®*c- 
/"sin  {^n)=i        l^a  sin  fl^  +  V*  sin  d^  +  •  •  •  «t^- 
oil  A^=*i.^a.d,...*^,   ^/i=iW9+n  +  y«+-  •+//">   */*  ®*  y^  ^t^*  d^tennines 
par  les  6piations 

''•=[('^)'+(f)*]'  «'*^'-=-^>  '^"'=^- 

De  ces  Equations  on  d^duit  les  suivantes: 

^^^-^^ —  =  -^iL .  a  cos  OM — ^  a*  cos  0-  +  . . . 

«  It  *  *     ft  '  ' 

e^?«in(M     ^^.^^tng,+  .^a>sing,  +  ..> 
Or  en  supposant  7t  positif  on  a,  A^=^^z=7t,  done  -^=^'3.^3...^^,  et  par  suite 

e   ."cosCM-l  _  ^  cos  <?!  +  (J^a*  COS  6^  +  *o(^,a'  COS  0,  +  . . . 


.cf'n 


"^   '  "^(ft^^)      =asine^  +  (J^a*  sin  fl^  +  d/.a'  sin  ^3+  ... 

Ces  series  sont  convergentes  pour  toute  valeur  de  n,  zero  y  compris,  ce  qu'on 
voit  aisement  par  le  theoreme  (IT).  En  faisant  done  n  converger  vers  la  limite 
zero,  et  remarquant  que  les  series  d'apres  le  theoreme  (V)  sont  des  fonctions 
continues,  on  obtiendra: 

d'  =  a  cos  0\  +  d\u^  cos  0\  +  f^\6\a^  cos  e'j  +  . . . , 
pr  =  a  sin  e\  +  (T^ec*  sin  B\  +  <J'.(J's«'  sin  6',  +  ... , 


2 


oil  d'  et  ^  sont  les  limUes  des  quantites    '  "c«K^'«)-^    et    '^  '  ""^^'"^  ;   d 


II  n  '       ^ 


est  la  limite   de   fl^  et   d'^   celle    de   8^*     Or  d'apres  Texpression  de  d^  on 

a  d'^  =  ^~    ;  done  cos  y^  =  —  1 ;  sin  y^  =  0  (iorsque  ^  >  1),  done 

co8(0'^)  =: cosCuy  +  /i  +  y,  +  . . .  +  y^)  =  4.  sin  (uy)  .  (— 1>«, 

sin  (<?'^)  =  sin  C«<p  +  /i  +  ya  +  . . .  4-  y^)  =  —  cos  {fi(f) .  (— 1>«, 

oil  il  faut  se  rappeler  qu'en  vertu  de  1' equation 

nV—  1  =  dj  (cos  y,  +  Y—  1  sin  yj , 

on  a  008^1^=0,  sinyj=l.     Done  les  valeors  de  /9'  et  d'  seront  celles-ci: 

11 


82 

^  z=za  .  cosy — ^a* .  CQs2f>  -f-  \a^ .  cosS^  -r-r . . . 

De  cette  maniere  on  a  trouv^  les  qaantites  ^  et  d'  par  des  series  infinies.     On 
peut  aussi  les  exprimer  en  forme  finie.     Car  on  tire,  de  I'^^ation  (IS): 

7-i =  a  .  sm  9  -]-  -T-iT-  a'" .  sin^y  +    ^  ,   i  o      »■.  smSy  +  •  •  • 

II  suit  de  la  en  faisant  k  converger  vers  z6ro : 

jyN    {dz=za  C0S9)  —  ^a*.  cos 29)  ^--ytt'cosSy  —  etc. 

(/?=  a  sin  9)  —  ^a*.  sin  2(/)  +  -j^*  sin  Sy  —  etc. 

done  ^  =  i,    d'  =  —  /?. 

» 

Done  les  expressions  (14)  prennent  la  forme 

lg\   (l+Ajacos(?j^4-V*c^s0j-4-.-.4-V«^cosfl;^+---==^*^"^^'^^^ 
^   (        Vsin^i+V''sin02+---  +  'LA^«^s»n0^  +  ...=e^»^'''^'sin(/?A:^ 

oil  d=z=  ^  log  (1  +  2a  cos  9  +  ^%  fi  =  *rc  tang  C   ^""^    j ;  or  la  somme  de 
la  s6rie  proposee  etant=^  4"  yV^"^  !>  ^^  ^^^ 

i    ,    m        ,    mj(m--l)     -B    1           m  (m  — 1)  . .  ■  (m  — [i.H-1)     ^,,  j^ 
l-hy^i         172-'^  + 1.2.    .    .   fx  "^    ^"• 

_  ^./?k'  (cos  (/?;t  +  (5A')  +  >/"—  1  .  sin  (^&  +  (5^)), 
oil  Ton  a  m=ik'{-k'y^ — l,x=za  (cosy+V^ — lsiny)=a+6V^ — 1;  done 
a==K(«*+&*)jacos9===a,asin9===6,d==^lQg(l  +  2a  +  a*+6*)== 

^  =  arc  tang  C- j .     Substituant  et  ecrivant  7n  pour  k  et  w  pour  k\  Texpres- 

sion  ci-dessus  prend  la  forme: 

,     (m+n V/-1) (»+n yZ-l-l) (OT-2+nt/-1)  ,     ,  ^ }/ — 'l)'  +  . .  • 
1.2.3 

y\  i.^.o..«|A> 

=  ((l+a)«+6«)T^c""''*'*"^(M^)[cos(m.arctang(A-)  +l«log((l  +  fl)«+6*)) 

+ ]/ — 1  .%\a(m.  arc  tang  (t-^)  +  |  » log  ((1+ff)* + ^))j  • 

Cette  expression,  comme  nous  avons  vu,  de  m^me  que  I'expression  (18)  a  lieu 
pour  toute  valeur  de  a==]/(a'-{-^),  inferieure  a  I'uoit^ 


88 

£a  (aisant  {k  ex.  (=^0,  naatOi  ob  a  Text^i^ssiOtt 

de  laquelle  noas  tirerons  parti  ci-apr^s. 

IV. 

Dans  ce  qui  precede  on  a  trouve  la  somme  de  la  s^rie  proposi^e  toutes 
les^fois  que  a=|/^(tf*+ft*)  est  inferi^ur  k  I'unite.  Il  reste  encore  k  examiner 
le  cas  oil  cette  quantity  est  egale  k  1. 

Nous  avons  vu  par  le  th^oreme  (IV)  que  lorsque  a  s'approche  indefint- 
meiit  de  I'unite,  la  sMe 

s'approchera  en  m^rne  temps  de  la  limite  ^oH~^i'~h^2"f~ « -  *  suppose  que  cette 
demi^re  serie  soit  convergente.  En  faisant  done  dans  les  expressions  (18) 
a  converger  vers  I'unit^,  on  aura 

0|\     (l  +  AiCOSfli+>2COS0jj+..,  +  A^COS0^  +  ,..===:6^'M'»t'COS(/?^+*^^^ 

^    I        AjSinfli+;2Sinea+---  +  >l/^sin«^  +  ,..===:^M'^'6in(/?,Ar+^^^^ 
oil  d,  et  fi,  sont  les  limites  des  quantites  d  et  /?,  suppose  que  les  series,  contenues 
dans  ces  Equations,  soient  convergentes.      Or  il  est  clair  que  ^  log  (24-2  cos  qp) 
est  la  limite  de  d;  et  que 

arc  tang  (^^^^  =  arc  tang  2'Co«^9;«^M9    =  arc  tang  (tang  ^a>) 

est  celle  de  /9;  on  a  done 

22)    d,  =  ^  log  (2+2  cos  (p) ,    /?,  =  arc  tang  (tang  ^  (p) . 

II  reste  done  seulement  a  examiner  les  cas  oil  les  series  sotit  convergen* 
tes.  Pour  cet  effet  il  faut  distinguer  trois  cas:  lorsque  k= — 1,  ou  compris 
entre  —  1  et  —  oo;  lorsque  k  est  compris  entre  0  et  -}-  oo,  et  lorsque  k 
est  compris  entre  0  et  —  !• 

Premier  cas,  lorsque  k  est  igal  a  —  1  ou  compris  entre  *-^  1  et  -^^  oo. 

.,=[(i=Mi)v(f)7. 

Faisant  done  ^=  —  1  —  n^  on  aura 

^.=[(W+(f)7.      '      , 

d'oii  Ton  voit  que  d^  est  toujours  sup^rieur  k  Yuniti. 

Or  on  a  ^^=^1.^2.^3...^]^,  done  pour  des  valours  toujours  croissantes  de 

11  * 


84 

fly  Xf,  ne  convergera  pas  vers  is^ro,  done  en  verta  da  ft^orime  (1)  les  series 
(21)  sont  divergentes. 

Deuxihne  cos,  lorsqae  k  est  positlf. 

Supposons  qu6  c  soit  une  quantite  positive  Inf^rieure  h.  k^  od  attra 
{^—k—l-\-cf—{ii—k—\)*+2c{ti—k—i)+c\ 
done 

Cu— Ar— .1)*+A:"=0"— A— l  +  c)*H-A«— c*— 2c(^— A— 1). 
Si  r on  fait  yt>;t+ i_^c-}-^ 

il  en  suit  que  k'^ — c^ — 2c  {fi — k — 1)  est  n^gatif,  et  par  consequent 

(^_/:_ l)*^. ^'« <(^ _/:_  1  -[.  c)\   c'est-i-dire 

Si  dans  Feqaation  (20)  on  fait  a  =  — ,   m= — n,   on  aura 

V        ■        |t  /  |t       ■  1.2  (JL*  JJL       '  1.2  pL«    V  8jJL  /      ' 

Done  en  faisant  n=:l-f-A: — c,    on  voit  ais^ment  que 
11  suit  de  la  qae. 

En  posant  successivement  /i  =  0, 1, 2, 3 . .  •  /19  et  faisant  le  produit  des 
r^sultats^  on  obtiendra: 

A  A  A        ^ /"     Pli_Y+*^'' 

^e+l  •  ^e+«  •  •  •  ^QH*  ^  Vp  +  11,  +  1/         , 

or      A^,^  =  ^j  .  d; .  ^, . . .  d^^^,  done  A^^^  <  *i .  ^^  •  •  •  *?  •  (p-fa-fi)  , 
par  consequent  lorsqu'on  fait  /i  ==  0,  1, 2  •  •  •  /i, 

Si  maintenant  dans  F  expression  (20)  on  fait  a  = =,  m  =  — *+cr, 

on  aura 

fl 1 ^=H !^ ,   jk-c)  (t>c+i)    ,    ^^^  ^^^^  ^^   g^  rappelant 

V  p+jt+l/ —     '   P  +  JI.  +  1  ~  1.2(p+ji.+l)«    • 

que  k>c: 


85 

p  +  H-   Y^  >  1 4-     *^^ 

p  +  jji  +  iy  *^  p  +  jji  +  l' 

II  suit  de  la,  en  divisant  par  (k — r)  (()  +  jti  -f- 1)*^: 

1 


( 


{k—c)\  (p  +  |jl)i^-c  (p  +  jt  + 1  )k-c  / 


Cela  donne,  en  faisant  /i  =  0, 1,  2 .  • .  ju,  et  ajoutant: 
11  1  -L/'J 1        \.      1        1 

(p+l)i+k-c  +  (p+2)l+k-c  +•••+  (p  +  j|.4.1)i+k-c  <  k-cXpy^-c         (p+ji.+  l)W<ft-c   '    pk-c  • 

n  soit  de  Ik  qne 

ponr  tonte  valenr  de  /i.     Done  la  sirie  1  +  ^o  4"  ^i  "h  ^«  4"  •  •  •  >  d^"**  tons  les 
termes  sont  positifs,  est  convergente,  et  par  consequent  d'apr^s  le  th^or^me 

■ 

(D)  les  series 

1+^1  cos  0^  -f-  Aj  cos  ^a  4"  •  •  •  "h  ^i"  c^s  6^  +  • . . 

Aj  sin  6^  +  \  sin  ©a  +  •  •  •  +  A^  sin  6^  +  .  • . 
seront  de  m^me  convergentes. 

Traisihne  caSj  lorsqne  k  est  egal  a  z^ro  on  compris  entre  zero  et  —  1. 

Dans  ce  cas  les  series  ci-dessns  seront  convergentes  pour  toute  valenr  de 
Ar,  pourvu  que  (p  ne  soit  ^gal  a  {2n  -f-  1)^* 

Cela  pent  se  d^montrer  comme  suit: 
Soit 
m=A:+A:'V^ — l>ar=:cosqp4"l^ — lsinqp,etl+»ii:r+»i,:i:*+wijar'^....+»tnar"=/in 

En  multipliant  par  1  -f-  ^  on  obtienf^ 

Or  on  salt  que  »ii  +  l===(m+l)i,(wia+mj===:(m+ l)a...(mn4-mn_j)===(^ 
done  en  substituant: 

Maintenant  si  T  on  fait  n  =  oo,  le  premier  membre  de  cette  Equation  sera 
d'apr^s  le  cas  precedent  une  serie  convergente.     En  la  designant  par  Sy  on  aura, 

s  =  p^{l  +  a:)  —  m^ (cos (w+  l)<p  +  j/"— 1 .  sin  (w+  l)<p), 
on  n  est  infini.     Or  on  pent  d^montrer    comme  dans  le  deuxi^me  cas  que 
iHq  =z=  0  pour  n  =  oo.     On  a  done, 

s=zp{i-\~x)^  oil  /!=  1+^1  ^  +  ^^4-  ^te,  in  inf. 
Cette  equation  donne,  sinon  X'^i:=iO: 

9 
-^  1  +  X 


86 

La  serie  p  QSt  done  alors  coovergente,  et  par  consequent  les  series  ci-dessns 
le  sent  de  mdme. 

Si  ^-[-1  =  0, on  a  1 -j- cos 9+V^ — l.sinysziO,  doncsin9  =  0, l-f-cos9=0, 
c'  est-&-dire  q>  =^  (2n  -j-  1)^9  n  ^tant  un  nombre  entier  positif  ou  negatif.  Done 
les  series  en  question  sont  convergentes  pour  toute  valeur  de  k  comprise  entre 
0  et  —  1,  sinon  (p  =  (2^+ 1)  ^* 

Lorsque  y  =:(2n-f-l)n',  les  series  sont  n^cessairement  divergentes,  car 
si  alors  elles  etaient  convergentes,  elles  auraient  pour  somme  les  limites  des 
fonctions, 

^kcLk'cf,  (cos  (kd^+k'd)  +  y—1 .  sin  (kd,  +  k'6)), 
en  y  faisant  a  converger  vers  T unite,  et  faisant  /*=  {2n-\-i)n* 

Or  (J  =  1  log  (1  +  2a  cos  9  +  a«),  d^  ==  arc,  tang  (-A!1!L?_) ,  done  pour 

qp  =  (2?i«}-l)^j   ^=log(l  —  a),  ^1  =  0.      La  fonction  en  question  prendra 
done  la  forme  (1  —  a)^  [cos  (k'  log  (1  —  a))  +  V—i  .  sin  (k'  log  (1  —  a))]. 

Or  k  etant  egal  k  zero  ou  negatif^  il  est  clair  que  cette  fonction  en  y 
faisant  a  converger  vers  F  unite,  n'aura  pas  de  limite  finie  et  determinee. 
Done  les  series  sont  divergentes. 

De  ce  qui  precede  il  suit  done,  que  les  series  (21)  out  lieu  pour  toute 
valeur  de  qp,  lorsque  k  est  positif,  et  pour  toute  valeur  de  (p  pour  laquelle  sin  q> 
n'est  pas  z^ro^  lorsque  k  est  compris  entre  — 1  et  0,  quelle  que  soit  d'ail- 
leurs  la  valeur  de  k\  Dans  tout  autre  cas  les  series  sont  divergentes.  Dans 
le  cas  que  nous  examiuons  la  serie  generate  (19),  lorsqu'on  y  fait  6' 4"^^=^=  1' 
ou  ft  =  |/^(l — a*),  prend  la  forme: 

1  +  "'•^"/-^  (a-|-|/(a«-i))+("'+"V^-t)('"-l+"V^-^)  («4-V-(««-l))« 

,    (m+«/-l)(m-l+B/-l)(m-2+Bv/-l)  ^^^-^i^t^i^y  _^  gtC 
1  •  2  •  3  ^  f 

=(2+2a)?  e  "^  *  +  *[cos^m.arc-tang|/^  ^4.^wlog(2+2«)j 

+  V—  1  sin  (m.  arc*  tangj/^i^ + ^  wlog(2+2«))]. 

Voici  un  resum^  des  resultats  precedents: 
L     Lorsque  la  serie, 

1+  ^i±!L^(a+6|/-_l)+  (m-Hiv/-l)(m-l.f>»v/-l)^^_^^^_^^,^^^^ 

1  X  •  ^ 


52) 


87 

X  •  m  ••••  Ut 

est  convergente,  elle  a  pour  somme, 

-—   -n.arc.tang(  — V-)  r-         /  •    z    \  \ 

((14.a)«4.A«)*.  !>  '''■^'^[cos(m. arc. tang (jA^)+.^log((l+a)»+A*)) 

+}/'— l-sin  (wi.arctaHg  (^)+|log((l+a)*+6*))]. 

D.  La  serie  est  convergente  pour  toute  valeur  de  m  et  Tt,  lorsque  la  cpiantite 
KC^*  +  V)  est  inferieure  k  X  unite.  Si  K(a*  +  A*)  est  egal  k  F  unite  la  serie  est 
convergente  pour  toute  valeur  dc  m  comprise  entre  —  1  et  -(-  oo,  sinon  en  m^nie 
temps  a  =  —  1.  Si  a  =  —  1,  m  doit  6tre  positif.  Dans  tout  autre  cas  la 
serie  proposee  est  divergente. 

Comme  cas  particuliers  on  doit  considerer  les  suivants: 

A.  Lorsque  n  ==  0. 
On  a  alors; 

=  ((l+«r+**)  *.  [cos  {m .  arc.  tang .  (j^))  +V- 1  •  sin  (»» •  arctang  (j^))]- 

Cette  expression  donne,  en  faisant  a  =  a  .  cos  <p,  6  =  a  .  sin  qp  et  en  se- 
parant  les  termes  reels  des  imaginaires: 

il-\'^a'eoH(p-^  "*!   1  ^  a'.cos2y+etc.=r(l  +  2«cosy+tt^)Tcosrm.arc.tang    °^^'"^  j> 

I         ^.asin9+-^?|^^  sin  (^ -arc. tang ^^|^). 

B.  Lorsque  6  =  0. 

Dans  ce  cas  T  expression  generale  prend  la  forme  suivante: 

i=(l  +  «)?  [cos(wlog(l+a))+K— l.sin(n.log(l-ha))]. 

C.     Lorsque  »=0,  6  =  0. 
Alors  on  a: 

27)    l  +  -^.a+-^ll).a^+  m(m>l)(m>2)  ,^»^, ,  ,^(i,|,^)m 

Cette  expression  a  lieu  pour  toute  valeur  de  m  lorsque  la  valeur  nume- 
rique  de  a  est  inferieure  a  1' unite,  de  plus  pour  toute  valeur  de  m  comprise 
entre  —  1  et  +  oo*  lorsque  a  =  l,  et  pour  toute  valeur  positive  de  w,  lorsque 


88 

a'=z  —  1.     Pour  toute  autre  valeur  de  |e  et  de  m  le  premier  membre  est  one 
serie  divergente. 

Faisant  p.  ex.  a  =  1,  a  =  —  1,  on  a, 

l  +  -^+*-^^^  +  etc....  =  2-, 

l_J^+J!!?i^_etc....==0. 

La  premiere  Equation  a  lieu  pour  toute  valeur  de  m  comprise  entre  — ^1 
et  -f-  oo,  et  la  seconde  pour  toute  valeur  positive  de  m. 

D.     Lorsque  >^(a*  +  **)  =  ^  (a  =  cos  y,  6  =  sin  q). 
Alors  on  a, 

1+ "'^"^"V«+K(gM))+  ('"+"^^;>^'"-^-^"^-^>  (a4-K(«'-l))'+etc. 

J»    -n. arc. tang -1/" I— a  _  ,  •■  /"I    «  n  \ 

=(2H-2a)  ?  c  '^  « + » I  COS  f  »i .  arctang  |/   i^  +  J  log  (2 + 2a)  j  > 

+1^—  1 .  sin  (m.  arctang  |/^i^  +  J  log(2+  2«f))]  • 
Si  Ton  fait  ici  a  =  cos  m  on  obtient: 
l+^?:^(cosy+T/-.lsiny)+  iP^V-])("l'^'^>/-^)  (cos2y+V-l.sia2ff)+.- 

»';<=(2+2cosy)?  6  lcosf»i(^9-(>;r)H-^log(2+2cos9)j, 

+  K— 1 .  sin  (m{\(p-i/n)-\-  J  log (2 +2 cosy))] 
marquant  que  arc.tangl/^— ^ = arc*  tang  y^     "  ^^^  ^ = arc.  tang(tang  ^  (p\ 

:^9) — pyr,  suppose  que  ^g)  soit  compris  entre  qn —  et  qn-^—-. 

E.    Lorsqne  y{a*  +  ft")  =  1,  a  =  cos  (p,  b  =  sin  9^  n  =  0. 
Dans  ce  cas  T  expression  pr^cedente  donne. 

1  +  ^  (cos  9+ 1^.  1 .  sin  y) +.^Ji^^  (cos  2<p +]/- 1 .  sin  2<p) + etc.  ]  depuis  ^(jp = PT  -  ^ 

30X  -  ' 

(2+2COS9)  ?  (coswt (^qp  —  QTi) -^y —  1 . smm(^9)  —  gn))    Ijusqu'a^y  =:()7r+-^ 

on  en  s^parant  la  partie  reelle  de  rimaginaire: 

/        ^  \  III  •  \ 

l+^cosy+^p^cos29+e 

^  sin9+-^^^sin2y+etc.=(2+2coS9))?  sinwi(^9)-(>7r)ljusqu'a^9)=()7r+-^. 


89 


32) 


F.    Lorsqae  a  =  0,  6  =  tang  <p. 
Elans  ce  cas  on  obtient  lorsqae  7  est  compris  entre  -f-  -4-  ct ^ : 

1+  "^"""/-^  .tangy.K-H-<"'-^"^-jn";-^-^"^-^>(tangy.K-l)Vetc 
==  COS  9>-"  e  -">^  (cos  (mq) — n  log  cos  q>) + Y —  1  •  sin  {mq> — n  log  cos  9)). 


V. 

Od  peut  par  des  transformations  convenables  des  expressions  prec6dentes 
d^doire  encore  plusieurs  autres,  entre  lesqueUes  il  se  trouve  de  tr^s  remar- 
q[aables.  Nons  aliens  en  expliquer  quelques  ones.  Pour  plos  de  detail  on  peut 
coiAulter  Fouvrage  cit^  de  M.  Cauchy. 

A. 

Sommation  des  series 

a  .  cos  <p  —  ^  a*  cos  2?)  +  ^  a*  cos  Stp  —  . . ., 
ct .  sin  qp  —  ^  a*  sin  2q> -{' ^  a*  sin  S(p  —  .... 
Lorsque  a  est  sup^rieur  k  Tunit^  on  voit  aisement  que  ces  series  sent 
divergentes.     Si  a  est  inferieur  k  T  unite  nous  avonsvu  plus  haut  qu'ellessont 
convergentes,  et  leurs  sommes  sent  les  quautites  /?  et  <^  du  §  III,  c'  est-i-dire  en 
niettant  pour  ^  et  d  leurs  valeurs  donnees  par  les  Equations  (18). 

^log(l+2a  cosg)-\-a^)^=iacoS(p — ^a^co&2(p'^^a^cos  Sq>  — eta 

^     arc.  tang  ^     °^^"^ — )="  ^^^  —  i  "*  singy+^a*  sin  Stp  — etc. 

Pour  avoir  les  sommes  de  ces  series  lorsque  a  ==  4-  1  ou  —  1,  U  faut 
seulement  faire  a  converger  vers  cette  limite. 

La  premiere  expression  donne  de  cette  mani^re: 

i  log  (2  +  2  cos^)  =  cosqp  —  ^cos 29)  +  ^  cos  3q>  —  etc. 

^  log  (2  —  2 cos^)  =  —  cos (p  —  ^cos  2(p  —  ^  cos  Sep  —  etc 
suppose  que  les  secondes  membres  de  ces  equations  soient  des  series  conver- 
gentes,  ce  qui  d'apr^s  le  th^oreme  (U)  a  lieu  pour  toute  valeur  de  (p  excepte 
pour  (p=i  (2/i4"l)^  dans  la  premiere-  expression,  et  pour  q>z=:2tJn  dans  la 
seconde,  fi  etant  un  nombre  entier  quelconque  positif  ou  n^gatif. 

La  seconde  formule  donne,  en  supposant  q>  compris  entre  n  et  —  n  et  se 
rappelant  qu'on  a  alors 

.    .  arc.  tang  (^  "°J    )=arc.  tang  (tang  ^  9)  =  ^  qp : 

12 


34)  1^ 


90 

35)    ^q>=:siaq)  —  ^sinSqp-f"^^^? — ...{depui8^p=4-^jusqti*a9=-r-7r), 
Lorsqu^  9)  =  tt  ou  ;=  —  n  la  serie  se  r^dait  h  zero,  comme  on  voit  aise* 
ment     U  suit  de  la,  qne  la  fonction: 

sin  9  —  ^  sin  2(p  -^  ^  sin  Sq>  —  etc. 
a  la  propriety  remarq[aable  pour  les  valeurs  q>z=zn  et  9=7  —  ;r, d' £tre  discon* 
tinne.     En  effet  lorsque  7  =  Hb  ^9  1^  fonction  se  r^duit  k  z^ro,  si  au  contraire 
9  =  db  (^  —  ^)>  ^  ^i^i^t  positif  et  moindre  qfue  tt,  la  valeor  de  la  fonction  est 

±  (-f  --!-)• 

L' expression  (33)  oontient  comme  cas  particnlier  celle-ci: 

36)  arc  tang  a  =  a  —  ^«'  +  ya*  —  •••  ct<^-  • 

expression  qu'  on  tronve  en  faisant  9  ==  -^ . 

B. 

Developpement  de  cos  mq>  et  de  sin  mtp  suivant  les  puissances  de  tang  9. 
On  pent  deduire  ces  d^veloppemeuts  de  T  expression  (32).  En  effet  en  faisant 
92  =  0/  et  s^parant  les  parties  r^elles  des  imaginaires,  on  obtient  apr^s  avoir 
multipli^  par  (cos  9)° : 

depuis  9=  -^  jus({u'a  9  == ^,  et  ces  equations  ont  lieu  pour  toute  valeur 

de  m  lorsque  tang  9  est  moindre  que  1.     Si  tang  9)=:±1,  elles  ont  lieu  pour 
tout  m  compris  entre  —  1  et  +  00. 
Elles  sont  alors: 


III 


^^«"(-^)=(4)"o-^+  -Try — ) 

c. 

Developpement  de  (cos  xf  et  (sin^)"  en  s^rie^  ordonnees  suivant  les  cosi- 
nuB  et  les  sinus  des  arcs  multiples. 

Depuis  quelque  temps  plusieurs  analystes  se  soni  occup^  du  d^veloppe- 


91 

meat  de  (cos^r)*^  et  (siii;p)?  Mais  jasqa*&  present,  si  je  ne  me  trompe,  tous  ces 
efforts  n'ont  pas  enti^rement  reussis.  On  est  bi^n  parvenu  k  des  expressions 
jnstes  sous  eertaines  restrictions,  mais  ces  expressions  n'ont  pas  et^  rigou- 
reusement  fondles.  On  peut  les  deduire  assez  simplement  des  expressions 
d^montr^es  ci-dessus.  En  effet  si  Ton  ajoute  les  deux  Equations  (51)  aprte 
avoir  multipli^  la  premiere  par  cos  a  et  la  seconde  par  sin  a  on  obtient: 

cos  a + ^  cos  (a-y)  +  ^i"^'J)  cos  {cc-icp) + . . . = (2+2  cos  (p)J  cos  (a-  ^  +  mgn) 

(depuis  ^<p=iQit—  y- jusqu'i  ^9)  =  gn  +  -|-). 
Or     2-}-2cos9)  ^taint  =  4  (cos  ^9>)*,  on  oara  en  faisant  q)  =  2x: 

m  7n(m-V\  Uepuisar=2(w-|. 

cos  a+rr- cos  (a-2ir)+-^i-^  cos  (a-4a?)+...= (2  cos  a?)"?  cos(«-»iar+2»ip»)< 

*  *•*  fjnsqu'i«=2(>«+^ 

m  mim-Vi  ( dep.a:^pjn-| 

.C08«+-^COS(o--2ar)+-4-5^COS(a-4ar)+...=(-2cosar)?cos(a-»w?+wt(2^+l)w)<  „ 

Si  Ton  fait  ici  1.  a^=^mx',  2.  a  =  »u:-}-  -=-;  3.  tt^=^inyiX=y 1-; 

4.     a  =  my — ,  ar=y ~-,  on  obtiendra : 

!•  (2cosar)?cos2JW(>^=:COS»Mr+-^cos(m-2)ar+^^^cos(m-4)ar  a:=2(wr  —  -^ 

•1-  Ik.  m  m  J  m 

2.(2cosa:)?  sin2m();r;=sinmar+-^sin(m-2):r+^J^li  sin  (m-4)a:+..,fjusqu'aa;=2p^ +"1^ 

1  1  •  2  \  m 

3. (2sinar)?  cosiii(2(>+^)7K=eos mx-^ cos (m-2)ar+-^^^^^ cos (»t-4)a;+..( depuis a^ 

4.  (2  sinar)?  sin  iii(2()+^)7r=:  sin  mx^  ^  sin(m -2)a?+  ^^^'^)  sin (m-4)ar+..  jjusqu'ia?t=(2(>+l);i 

5.  (-2cosj?)?cosm(2()+l);r=cosiiia;+~  cos (m-2):r+ ^^-^ cos (m-4):r+..| depuis  a?t=(2()+^)^ 

6.  (-2cosar)?  sinm(2()+l)7rz:sin  ma:  +  ^  sin(m-2)a;+  ^|^"  ^  sin(m-4)a;+..  /jnsqu'&a:t=(2(>+|);7 

7.  (-2  sin xy?  CHS  m(2(j'^  f  );r = cos  mx-  ^  cos  (wi-2):r  +  ^^^"  ^  cos  (m-4)a:  - . .  l  depuis  x=(2q  +  l);r 

8.  (-2sin^)?  sinm(2()+f);7=:  sinmo;-  -^  sin(m-2):r+  ^^I    sin(»i-4)a;-../jusqu'iar=(2()+2)7r 

Ces  formules  ont   lieu  pour  toute   valeur   de   x,   lorsque    m  et  positif. 
Lorsque  m  est  compris  entre  — 1  et  0  il  faut  excepter  des  valours  de  x: 

12- 


92 

1)  dans  les  formules  (1),  (2),  (S),  (6),  les  valeurs  x=i2gn 1-,  etx-2Qn+^^ 

2)  dans  les  formules  (3),  (4),  (7),  (8),  les  valeurs  ar=2()7r,  et  ar  =  (2p+l)^- 
Dans  toute  autre  cas  les  series  en  question  sont  convergentes.  Comma  cas 
particuliers  on  pent  considerer  les  deux  suivants : 

(cosar)"=cos  nix-\-  ^ cos {m - 2)ar -f-  ^,1     cos  (m — 4)ar4-  •  •  - 

1  1  •  2 

0  =  sin  mx-\-  -^  sin  (m-2)a;-f-  ^V^\     sin  (m— 4)ar  +  . . . 
Tdepuis  X  =1  —  ^-  jusqu'  a  ar  =  -^J . 


vra 


Sur  quelques   integrates  definies. 


Mjorsqne  one  int^grale  definie  contient  une  (juantite  constante  indetermin^e,  on 
peat  souvent  par  la  differentiation  en  dednire  une  equation  differentielle  par 
laqnelle  I'int^grale  definie  pent  se  determiner  en  fonction  de  la  quantity  con- 
stante. Cette  Equation  differentielle  est  en  general  lin^aire;  done  si  elle  est 
en  m6me  temps  du  premier  degr^,  elle  pent,  comme  on  salt,  s'integrer.  Quoi- 
que  cela  n'ait  pas  lieu  en  general  lorsque  Tequation  est  du  second  degr^  ou 
d'un  degre  plus  eleve,  on  pent  pourtant  par  ces  equations  quelquefois  trouver 
plusieurs  relations  interessantes  entre  les  integrales  definies.  Montrer  cela 
c'est  ce  qui  sera  I'objet  de  ce  memoire. 

Soit  -^-|-  +  p  •  -JL.  -^  q  .y=iO  une   Equation    differentielle    lineaire    du 

second  degre  entre  y*  et  a,  p  et  q  etant  deux  fonctions  de  a.  Supposons 
qu'  on  connaisse  deux  integrales  particuli^res  de  cette  Equation,  savoir  y  =  y^ 
et  y=ztf^^  et  Ton  aura: 

De  ces  equations  on  tire  en  eliminant  q , 
Done  en  integrant 

0. 3,..  %  _  J,. .  % = ,-/,^, 

e  etant  la  base  des  logarithmes  Neperiens. 

Supposons  que  les  deux  fonctions  y^  et  y^  spient  expriuiees  en  integrales 
definies  de  sorte  que  y^  =fvdxj  y^-=.  fudx ^  v  et  ti  etant  des  fonctions  de  x 
et  de  a ;  cette  relation  entre  y^  et  y^  donne  en  substituant, 


94 

Cette  Equation  exprime,  cumme  on  voit,  une  relation  entre  les  qnatre  integrales 
J  udxy  I  vdx^  I  \Tj^^  I  \Tj^'      ^  s'agit  maintenant  de   trouver  des 

integrales  qui  puissent  satisfaire  k  une  Equation  diff^rentielle  du  second  degr^. 
Il-y-a  plusieurs  integrales  qui  jouissent  de  cette  propriety,  et  que  nous  allons 
consid^rer  successivement 

I.    Sou  v  =  ±±^  et  y=  p\f±ar^^ 

le  sig^e  /     denotant  que  1' integrale  est  prise  depois  or  =  0  jusqu' k  x=i. 

En  differentiant  la  quantity  {x-\-ay  .x"  (1 — xy=r  par  rapport  a  ;r,  on  obtient 
dr=dx  (a:«.-'(l  — ar)^»(ar+a)J'-'(ya:(l  — ar)  +  a(ar-f  a)  {i  —  x)  —  fi{x-^a)x)). 
Or 

yx{l — x) -\-  a  (x -\- a)  (l — x)  —  fi(x-\-a)x 

=- y  («*+«)4-(«(/?+y)+(«+i)  («+y))  (^+«)— («+/^+y)  (^+«)% 

done  en  integrant  entre  les  limites  ;r=0,  ar^l,  on  obtient 

De  cette  equation  on  tire  en  divisant  par  — %-  et  substituant  k  la  place  des 
integrales  leuf  valours  en  y, 

Si  Ton  met  &  la  place  de  «,  /?,  y  respectivement  1 — /?,  1 — a,  a+Z^+y — *> 
on  aura  ia  m^me  Equation,  done 

sont  deux  integrales  particuli^res  de  cette  Equation. 

Or  j»==  — iLtL  _  |±I,  et  par  consequent  c-/Ri«C.a«+y(14-«)/*fy, 

done  r  equation  (0)  donne 

Pour  determiner  la  quantity  constante  Csoit  a =00,  et  Ton  trouvera  facilement 


95 

c'est-jt-dire 

C  =  —  31  (cot  (ajr)  -\-  cot  (/?»)). 
Par  suite  I'^qaation  (4)  donne 

=  ff  (cot  (ajr)  +  cot  (/?»)) .  a'H-y  (l + af^y. 
Le  cas  ou  ;/= — a — /J,  m^rite  d'etre  remarque.     On  a  alors  conime  on  voit 
ais^ment: 

ox'-f(l-x)'-'»(x+o)*«'~"  o/»(H.a)«    Vo  *'-"(! -*)'-^' 

t/ o  x>-«(i -*)•-/»        r(a+p)    '   ^  '  y^ 

done    /"^ ^ =wj:(»..__i 


Soit  p.  exi  /?  =  1  —  a,  et  Ton  aura 

ds r(tt)r(l-a)  1 


«/«(l-')' 


or     7Tl)==l/l«).^l-«)=;n^,  done 

Sin  aTC 


/>*  ds 

„.(jr+a)x'-«(l-*r 


« 


•mare        a'^(l+a)« 


n.     Soit  y=^  I     % .     En  difierentiant  on  obtient 

«/o  (i+xy?(*+«y 

'Lorsqo'  on  differentie  la  fonction  j:'""  (1  -f-  *)  •  (* + «)~^  r  on  obtient, 


done  pnisqne. 


96 

9'=(y+i)(i-«)«-((«+y)(i-«)— (y+/?)«)(a^+«)H-(i-«-/J-y)(^+«)», 

dr  =  (y+  l)a(l-«) .  ^^  --((«+y)(l.a).(|?+y)/.).  ^'/^ 

+  (l^a— i?— y) ^II^? 

^^  /      ''     (l  +  x/(x  +  oF 

On  tire  de  1^  en  integrant 

/    do»  T^V    a  1-a  y       da   ~      a(l-o)       ^f 

En  mettant  respectivement  1 — /?,  1 — «,  y+«+/^ — 1  a  la  place  dea,/?,y, 
il  en  r^sulte  la  m^me  equation,  done 

sont  deux  integrales  particuli^res  de  cette  Equation, 

Or  p  6tant  =  .?^±I  _  1±X  et  par  suite  6-^^^= ^— ^, 

on  a  en  vertu  de  1' equation  (0) 

y     %^  —  y     j^_ 9. . 


da  »       ^^      rfa  a"^(l-fl/+^ 

En  faisant  a  ==  1,  on  trouve  C  =  0^  et  par  consequent 

c'est-a-dire  y^  =  Cy^, .  C  etant  une  constante.     Pour  la  trouver  on  fera  «=  1, 
et  on  aura 


'**      .-a 


r    s-f 

»^  o  (1  +  J 


r)^''  «^  o    (l+*y^: 


y 


dx  ^    p'"   sh'ds 

'^  0 

Or  /•"  ^«fe    ^  r(l-a)jr(a+p+T-l)  ^^ 

•^  0  (1+ 


,yj+y  r(a+p) 

r  ^-'^    =r(g)jXir)^  done 
'^o  (i+xy^y        r(p+Y) 

/>_  r(i-a).r(tt+p+T-i) 

r(P).r(T)        •    , 

par  suite  \  equation  y^  =  C^,  donne 

P"        ar^dx         _r(l-tt).r(aH-p+T-l)      /'°°  j^'  «/j. 

*^  o  (l+x)^  (j+a))'  r(p).r(Y)  't/o     (l+x)'-"(x+a)"+^+''-'   * 

Si  dans  I'  equation  (6.)  on  met  (1  —  a)  k  la  place  de  a  et  /9  et  ce  a  la  place 
de  a  et  /?,  elle  ne  change  pas  de  forme.  ..  , 


97 


II  siii^  de  la  qae 


est  de  iu6me  nne'  int^grale  particuli^re  de  la  mdme  Equation.     On  ,a  done 

9t  ♦  -JT         If  I  ' 


da         ^'-     da  o"+y(l-a/+*' 

En  mettant  xa  k  la  place  de  x  dans  T expression  de  y^,  on  obtient: 


On  tronve  de  mdme,  en  mettant  (1 — d)x  a  la  place  de  x: 

■^        ^  ./«(l+x)y(l  +  (l-a)x)«  ' 


da 


En  substitnant  ces  valeurs,  multipliant  par  fl«+y(l  —  a),^+y  et  ^crivant  C 


au  lieu  de ,  on  trouve : 

T 


>oo  _rt    «  y^®* 


'-/<& 


+  (    —'^)'J^     (l+jr)y  (l+(l-a)x)«  ' «/  0    (l+*)y+'(l+o*y 

Pour  trouver  67  soit  a  =  0,  et  on  aura : 
C—  r    ''•'^  r   ^"^^      _r(l-a).r(l-P)     TY« 4- iJ 4- y  —  1) 

Si  Ton  fait  p.  ex.  /?==  1  —  a,  on  aura  en  remarquant  que 

r(i  -  «) .  r(«)  = -j^ ,  rcy  +  i)=yr(y): 

8in  aic 


^  o     (1+*F  (l+ox)--"      *  ♦^  0     (1 


T.8iii(a7c)  »/  „     (1+*)?' (l+o^r)"-"        »/  o     (l+*)y^=•  (l+(l-o»" 

^    ^  ' »/  0     (l+:ry+>(l+ox)L^       «^  0     (l  +  JfF  (l+(l-o)«)« 

Lorsque  u-=-'^'=-\  on  a: 


2;r 


^    ^(x(l+x)(l  +  fl*))  J^     v^(*(l+x)3(l+(l-a» 

^y„     v/(*(l+x)(l+(l-a>r)    V„    •(*(l+»)»(l+««)) 

13 


98 

Toutes  ces  int^grales  peuvent  s'exprimer  par  des  fpnctions  elliptiques. 
En  effet,  soit  x  =  (tang  y)*,  et  on  aura  aprfes  quelques  transformations  16geres 

2    ~    t/o      v/.(l-(l-fl)8in«<p)    '^0     V^(l-fl.8in«9) 
"^^  ;^Vo       1/(1  — a8in«9)        J  .  V{l'{l-a)^iji^ffy 

c'est-a-dire,  lorsqu'on  fait  a  =  c*,  ^•=  1  —  c*, 
oil,  d'apr^s  la  notation  de  M.  Legendre, 

*'W=/,^V(r^sr^ '  ^'>  =/.^'^ .  i/-(i  -  <^ .  si.  V). 

La  formule  ci-dessos  se  trouve  dans  les  exereices  du  calad  integral 
par  M.  Legendrcj  Tom  1,  pag  61. 

Dans  la  formule  generate  (7)  les  integrales  peuvent  s'  exprimer  par  d'autres 
dont  les  limites  sont  0  et  1.     Soit  pour  cet  effet  ar  =  — ^,  et  on  aura: 

.  r(Y+l)  Vo  y«(l-(i-a)y)/»      *t/o      /(!-«»)" 

Nous  avons  tu  plus  haut  que 

/•» ds r(tt).r(p)  1 

On  pent,  comme  11  suit,  trouver  une  expression  plus  generate  de  laquelle 
celle-ci  est  un  cas  particulier.     En  differentiant  I'integrale 

par  rapport  A  a  on  obtient 

II  suit  de  la  que 


da      t^M  +  a^    a  J^  a  (I  +  o)  (;p  +  o)"+'» 

En  multipliant  cette  Equation  par  a?{\.-\-iif,  le  premier  membre  devient 


99 

one  differentielle  complete,  savoir  ^gale  k  d(jfiaP{(i  -f-  a)^)?   on  aura  done  en 
integrant : 

Pour  trouver  Cy  qui  pent  £tre  one  fonction  de  or,  nou8  feroiis  asssoo. 
(hi  aura  done: 

yafi  (1  +  «)"  =  y  *ctr .  a:"^'  (1  — x)     ,  et  par  eons^cpient, 

e=  rdx.x'-\i-xt'  +x\i^xf  r^^'^'"^l:;^""' . 

Si  Ton  fait  a  =i  JLlfS^^  et  par  suite  v  =  ^'^^^  ,  on    trouvera 

y-s   *        *^  ^  a  +  jp 

En  substituant  cette  valear,  on  obtient 

C  =f^  '<te .  a;"-'  (1  —  ^r)*^   ^uo^I^  »  «*  P*'  consequent 

Si  p.  ex.  a  -j"  /^  =  1>  OB  aura 

■in (aic)  ^«t-i      ^0  x  +  o  (1- *)""'  *^  "  « +  a 

Si  de  plus  a  =  ^,  on  obtient 

ce  qui  est  juste,  car 

/'^ ^f?: =  _?_  .are.tangl/'r^±^V 

et  arc.  tang  {z)  +  arc.  tang  ( — j  =  -^  • 

m.     Soit  y=  p  er^^x'^'  (1— ^)''"'  dx,  oh  a>0,  p>0. 
En  differentiant  par  rapport  a  a  on  obtient: 


kO-l 


13 


* 


100 

da        Jo 

Lorsqa'on  differentie  la  fonction  r^=e^x^  (1  —  xf  p^  rapport, i  ;r  on 
bbtient: 

done  en  integrant  depois  ;r  =  0,  jasqa'&  a;=l,  et  sobstituant  poor  les  uit6- 
grales  lews  valear  en  y,  —M-  et  -^JL : 

*»  ^'    da  da^ 

^+ fJi+i+ 1  V  _^+ JL  .«=o. 

da*~\a~/da^a^ 
On  satisfait  aussi  a  cette  equation  en  faisant 

^ex      (1  —  a?)  .  cte 
a  itant  positif.     Or  on  a  pz=:.^^ — ^-l,donce"'^         ^^  .     Done  I'^quation 
(0)  donne: 


e*a«+/» 


Vi-tr—y 


da  ^      da  ^a  ^f^-fi 

Si  dans  ['expression  de  y^  on  met  ;r-f-l  ^  in  place  de  Xy  on  tronve 

-a  /»«>  -ax    /J_i  ,         ff-i    , 

y^-==:e    I     e  '  X     (1  -f-  ^)  •    »^> 

on  bien  en  mettant  ici  —  a  la  place  de  or: 

a 

_a     n.  />.n  /»«»  _x    /3Li  .       ,         a_i    , 

y^z=:e'  a    r     I    e-x     (a 4-^)-   »ir, 
-^  =  —  e"'  a  '    I    e-x  ~*  (a  +  a?) .  rfir. 

Substitnant  ces  valeurs  de  y^  -J^  de  mdme  que  celles  de  y,  -^,  multi- 
pliant  par  e*  a«+^,  et  faisant  a  =  0,  on  trouvera : 

C  =  /    e^  dx  .X  ^^"^  I   dx  .  a;""*  (1  — x)   *, 
c'  est-4-dire 

c  =  r(«+/S) .  -S|^  =  /-(«) .  n/S). 

On  aura  done 

r(«) .  r{0)  ^fl  e^  dx .  x"-'  (1  —  xfr'fy~''  dx .  J""  (o  +  xf 


101 


—  a  I    e*  dx.x    (1 — x)~f     ^"  dx\^  ir^\\a'^  x) 
Lorsqiie  /?  =  1  —  a,  on  a 


•  •  •  •• 


% 


A'^'^ii^y/?-''^  ■(}+-)'■ 


sin  aic 

»/  0  \l-s  /  t/  o  jr  +  a        \  «  /   • 

IV.     Soit 

-e  •    a?     itej  ou  «>  0. 
En  diffi^rentiant  on  aura 

— ^  =  /     e    .   x^ax,   -^-^  =  /     e  .     X'    ax. 

da  t/  0  oa*         «/  o 

Or  rf(^r*V)  =  «fcr .  ^V*'a;«->(a+  oar —  2a:«), 

done  en  integrant  depuis  x=:0,  jusqu'^  ;r=cx),   substituant  les  valenrs   des 

int^grales  en  y,  ^  et  --^  et  divisant  par  —  2  on  aura : 

Cette  equation  conserve  la  m^me  forme  lorsqu'  on  remplace  a  par  —  a,  done 

yz=y^=i  /•  V«?-^V7'  dx 
est  de  m^me  une  int^grale  particuli^re   de  cette  equation,    p  etant  ==  —  ^o, 

on  a  «"•'=  C e*,  et  par  consequent, 

^*    <fa         ^     da 

Si,  pour  trouver  la  quantite  constante  C,  on  fait  a==0,  on  trouvera: 

A=y:.^V.^=ir(^), 
^=-y:e--x".^=-ir(^), 

done  en  substituant: 
et  par  suite 


102 


ir(^>/(l)..^=y7«"^di.x-.'y7^',&..' 


Si  Ton  met  aj/^ — 1  k  la  place  de  ff,  on  obtient  la  formule  suivante: 

a* 

+  ldx.e^{^uiax).x^^  f    doc. e^ (sin  ax). x". 

Note.  Les  qnantit^s  constantes  (exposants),  qui  se  trourent  dans  lea  int^alea  de  ce 
m^moire,  doivent  avoir  de  teilea  valears  que  lea  int^ales  ne  derienneiit  paa 
infiniea.    Cea  valeura  aont  facilea  k  trouver. 


XI. 


Sur  les  fonctions  qui  saHsfont  it  V  equation 
(px -\- (py  =  rp  {xfy  +yfx) 


L 


I 

Equation 


est  satisfaite  lorsque 


car  cela  donne 


9^  +  9>y  =  V  {^fy + y/a?), 


log  ar  +  logy  =  log  ay; 
de  m^me  lorsque 

» fy  =  1^(1  —  y*)  et  q>x=:ipx=.  arc  sin  ar, 
ce  qui  donne 

arc  sin  a:  +  arc  siny  =  arc  sin  (^1^(1 — y*)  +  y  V^(l  — ^))* 
n  serait  possible  qn'on   ponrrait   encore   satisfaire   k  la  m£me  Equation 
d'antres  mani^res.     C'est  ce  que  nous  aliens  examiner. 
Soit  pour  abr^ger 

r  equation  de  condition  devient 

1)  q)X  -j-  yy  =  V^. 

En  diff^rentiant  cette  Equation  par  rapport  ^  or  et  a  y,  on  aura  en  faisant 
usage  de  la  notation  de  Lagrange: 

fp'x  =  i/^'r  (-^)  et  9'y  =  ip'r  (-^) . 
De  ces  equations  on  tire  en  ^liminant  la  fonction  ^f'r. 

Or  I'expression  de  r  donne 


104 

done  en  snbstitaant, 

En  donnant  maintenant  a  la  quantity  variable  y  la  valeor  particnli^re  zero, 
ce  qui  est  permis,  parce  que  x  et  t/  sont  des  quantites  independantes  entre 
elles,  et  en  faisant  pour  abr^ger, 

V  Equation  (3)  prendra  la  forme, 

aa  —  tp'x  {fx  -f-  a'ar)  =  0, 
d'  oil  r  on  tire  en  ecrivant  y  an  lieu  de  x, 

«a  —  9'y  {fy  +  «'y)  =  0. 

Ces  deux  Equations  donnent, 

done  en  integrant, 

5)  q>x=taa  I -— . 

De  cette  mani^re  la  fonction  fpx  est  detenmn^e  par  fx.  II  s'  agit  done 
de  trouver  la  fonction  fx.  En  substituant  dans  1' equation  (3)  les  expressions 
(4)  des  fonctions  tp^x  et  (p^y^  et  reduisant,  on  trouvera: 

6)  (f:t  +  a^x)(fy  +  yfx)={fy  +  a^y){fx  +  xfy) 
d'ou  Ton  tire  en  developpant 

7)  f^fy-V^'^fy+yf^fx+fx^^yf^ — f^fy—^'yfx—^fyfy—^'^yfy=^Oj 

ou  bien 

.  •  # 

8)  x{a'fy—fyfy  —  a'yfy)  —  y  {a'fx—fxfx—u'xf'x)  =0, 
on  en  divisant  par  xy 

9)  ^{a'fy—fyfy'-a'yfy)-±ia'fx—fxfx—a'xfx)  =  0, 

Les  quantites  x  et  y  etant  independantes  entre  elles,  cette  equation  ne 
pent  avoir  lieu  k  moins  qu'on  n'ait 

4-  («'/3^  —fyfy  —  ^'yfy)  =  4-  {<^'f^—f^f'^  —  <^'^M  =  Const. 
Soit  done 

10)  —  (a'fx — fxf'x — a'xf'x)  =  m^ 

et  on  aura: 

H)  fx  {fx  +  a'x)  +  {mx  —  afx)  =  0. 

Par  cette  equation  la  fonction  fx  est  determinee.  On  pent  I'integrer  en  faisant 


105 

fx=ixz\ 
car  alors  on  a  f^x .  dx  ==  zdx  -|-  ^dz^ 
d'ou  Ton  tire  en  snbstituant, 

{zdx  +  arife)  {xz  -|-  a'o:)  +  (p^ — a^xz)dx  =  Oj 
ce  qni  donne  en  divisant  par  x, 

{zdx  +  xd£)  {z  +  a!)  +  (»t — a'z)dx=i  0, 
ou  (z{z  +  «0  +  m — a'z)  dx  +  arrfz  (^+ «')  =  0, 

on  bien  (z*  +  'w)  ^  +  ^^  (^+ ^0  ==  0^ 

on  en  divisant  par     ^  (2^  -f*  ^)> 

lir d%{%'\'  a') 

done  en  integrant, 

J     s  J    %^  +  m  t/    «•+»! 

Soit  m  =  —  n*,  on  aura 

/f = ,.g  .,/^. = i  ,.g  (..  _  „^/^. = ^  i.g 

done  en  sobstituant  et  ajontant  une  eonstante  c. 


2-91 


of 

\ogc—logx=:^\oe{z*  —  n^+'sr  'og 


s-» 


2i»  2+n 

a' 


on 

et  de  la 


i.g^=..g|(^_«v.(^)=} 


lis 


-^  =  (z«  —  n*)».  f  i^liL)'.' 
Mais  on  avait  fx  =  xz',  done  z  =s  -^ ,  et  par  suite  en  snbstitaant, 


c  ((/*)«- n«*>)» 


^-  = -.    1-, r 

on  bien 


V/r+iur/ 


1^  *'  "' 

I?  =  {fx  —  nx)     '°  (/ar+w^i?)       "  9 
ou  en  el^vant  a  la  2n™^  puissance, 

12)  c^"  =  (/a:— wa:)»+?'  (/ar+ n^)«-«' 

ar  =  0  donne  c  =  a,  i  cause  de  /D  =:  a. 
Voila  ¥  equation  de  laquelle  depend  la  fonction  fx.     EUe  n'  est  pas  en  g^- 
niral  resoluble,  parce  que  n  et  a'  sont  deux  quantites  inditermin^es,  qui  peuv^nt 

14 


106 

— '    * 

Illume  ^e  imaginaires.  L'eqaation  (12)  eontient  la  forme  la  plus  generate  de 
la  fonction  fx^  et  on  pent  d^montrer  qu'elle  satisfait  a  I'^quation  de  condition 
donnee  dans  toute  sa  g^nerallte.  En  effet  la  fonction  fx  satisfait  k  1' equation 
(11),  et  on  voit  par  la  forme  de  F Equation  (9)  qu'elle  satis£ut  aussi  k  cette 
equation.  Or  F  Equation  (6)  est  F^quation  (9)  sous  une  forme  diff^rente.  Done 
la  fonction  fx  satisfait  aussi  a  Fequation  (6).  De  F  Equation  (6)  on  tire  F^qua- 
tion  (3)  en  faisant  q>'x=z ^— -    et  Fequation  (3)  donne  en  faisant  xfy-\^ 

jS  +  (X  wT   " 

yfx=iri 

En  integrant  cette  Equation  diflerentielle  partielle  par  les  regies  connues 
on  trouvera: 

r:=F((fx+(py\ 
et  de  \k  tpx -^  (pt/ z==l 'ipr , 

ou  9^+9^  =  V(a?^y+yA)> 

ce  qui  est  Fequation  de  condition  donnee. 

II  reste  encore  a  trouver  la  fonction  ^p.     Pour  cet  effet  soit  y  =:r  (^  on 

aura  en  remarquant  que  fO=ia^ 

(pX'=L%p  {(ix)  —  <pO, 

ou  en  mettant  ~  hu  lieu  de  x^ 

a     , 

On  trouve  done,  en  r^sumant,  que  les  formes  les  plus  gen^rales  des  fonc- 
tions,  satisfaisant  k  Fequation  de  condition, 

q^x+qytzi^^ixfy  +  yfx) 
sont  les  suivantes: 

wx  =  aa  I  -p — 

oil  fx  depend  de  Fequation 

a*»  =z(fx  —  nxy-^  (fx+ Ttxfr 
Soit  par  exemple 


am  aura 


»  =  tt^  =  ^, 


107 

a  =  /i?  —  ^; 
done  ^=:a  +  y^; 

et  par  suite  ^x:=zaaf  - — =aa  log (a4"^)+*> 

ou  i^x  ^=1  ik '\- aa  log(a*+ar)* 

L' equation  de  condition  devient  done 
A:-faalog(a+;r)+A:+aalog(a-fy)=2A:+  aalog(a*+a?(a+^y)+y(a+ia?)); 
ce  qui  a  effeetivement  lieu,  car  les  deux  membres  de  cette  equation  se  redui- 
sent  h 

ik-^-aa  log  (a*+a^+ay+^). 
La  fonction  (fx  est  trouv^e  ci-dessus  en  forme  d'une  int^grale.     On  pent  aussi 
trouver  une  forme  finie  pour  cette  fonction  par  des  logarithmes  en  supposant 
la  fonction  fx  connue.     Savoir  soit 

fx'^nx'=iv     et  fx — im?=<, 
r  Equation  (12)  donne 

done  ^n+«'  =  «*» .  t^'\ 


et  de  la  <  =  „"t«'t,«'+»  • 

Or  fx=!i^{v+t)     et   iMf=^»—<), 


»n      cc-n 


/  »"      ip-n 

done  A  =  ijv+a"^'t?^^^ 

In       €f'-ii 

d'oii  Ton  tire  en  diiferentiant 

to  '2VL 


\  2n         2iz(a'+it)  ) 

On  trouve  de  m£me 

done  '^     =z     *'     i 

fx  +  a'*         («+a')i» 

14* 


108 


ce  qui  donne  en  integrant, 

y*     ds       1     1     .       ^^^   ffs  ^ 
fs  +  ol's         «+a'      ^  ooT ' 

oil  c  est  une  constante  arbitraire.     En  mettant  done  pear  v  sa  valeur/ar-|-nar, 


on  aura 

ad 


13)  <px  =  ^^^,  log {cnx  +  cfx). 

Dans  les  deux  cas,  a'  =  oo,  et  n  =  0,  la  fonction  /"or  prend  une  valeur 
particulifere.     Pour  la  trouver,  il  faut  recourir  a  F  Equation  differentielle  (11). 

Soit  d'abord  »=:0, 
r  equation  (11)  donne,  a  cause  de  m  =  —  n*: 

fx{fx  -j-  a'x)  —  a^fx  =  0. 

Soit  fx-=,zx^ 

on  trouvera  —  = ^^- — -  = -— , 

et  en  integrant 

log  d  +  log  ar  =  —  log  z  +  — ,  ou  \o%{&xz)  =  — , 


ou,  puisque 


log  (c/;r)  =  -— -  ,  ou  a^x  =  /i:  log  (c/or). 


Pour  ;r  =  0,  on  a  0  =  a  log  r'a,  done  r'a  =  1  et  c'  =  — , 
done     14)  «'ar = fx  log  {^-S  > 

ou  ««?  =  {i!Ly. 

C^e   Equation  determine   done  la  fonction  fx  dans   le  cas   ou  »  =  0» 
L' Equation  (13)  donne  dans  ce  cas: 

<p;r  =  -?^log(^;r)  =  -^logca  +  -^log(4-); 
en  vertu  de  (14)  on  a         log  (— )  =  ^ ; 


aa    1  I      aox 


done       15)  ifx^=z  -?^  log  ca  + 


De  plus 

as 


16)  i;;;r==(pO  +  9)(-^)=?^  log  ca  + 


^(f)' 


109 

L' Equation  de  coudition  devient  done: 
aoL 


ooL  ■  I    flour    .     acL  i^_  ^      •    flow         2aa  i   _         i    «(^  +  yA) 

c'est-a-dire  on  aura 

17)  af{j^&^)^fxfy. 

Poar  examiner  cette  Equation  nous  mettrons  an  lieu  de  x  ei  Ae  y  leurs 
valeurs  de  Tequation  (14)  savoir  ^log  \^—)  et  ~  log  (— );  c®  ^  domie: 

en  faisant  pour  abr^ger 


19) 


/r/3rlof(^) 


r. 


aa' 
n  suit  de  la: 

2  log  a  +  log  ^  =  log  ifxfy). 

fr 

Or  en  vertu  de  T  equation  (14)  on  a  log-^^  = 

done  en  substituant 

20)  2log«  +  5L  =  log(/-;r/y).       ' 

Mais  puisque  fr  =  £.J£.  (18),  on  a  en  vertu  de  (19)  . — -  =  r, 

done     -^  =  log  \f^\  et  par  consequent:  2loga  +  logr^:^^)=log  {fxfy), 

ce  qui  a,  comme  on  voit  ais^ment,  effectivement  lieu. 
*     Soit  ensuite  a'  ==  oo. 

En  mettant  dans  ce  cas  T Equation  (11)  sous  la  forme: 

it  est  clair  qu'on  doit  avoir  xfx  —  fx=iOy  lorsque  m  est  finL    II  faut  done  que 

^^— r —  =  — ,  on  fx  ^=.cx. 

Si  m  =  —  pa^ 

on  a  xfx — px  —  /';r  =  0. 


no 

Soit  fx  =  xz^ 

wP  aura  x{xdz  +  zdx)  —  (/>  +  ^^)  dx=zQ^ 

oa  xdz^=Lpdx\ 

done  z^=:p  log  co:  =  ^^,  et  par  suite 

s 

fxzmpxXogcXn 
Pour  trouver  (p;r,  on  substituera  la  valeur  de  la  fonction  fx  dans  F^qua- 
tion  (3),  et  Ton  aura  a  cause  de  /^ar=/?logi?ar+/i: 
9'y  {py  log  cy  +  yp  log  ex  +  ;?y)  —  y'ar  {px  log  ca:  +  071  log  cy  +  />ar)  =  0; 
done  en  divisant  par   p  (log  (^xy  -f-  1) 

yy'y  —  ary'ar  =  0, 
done  xtp^x  =  A:  et  rf^ar= , 

et  de  14  9);r  =:  A:  log  ?n;r. 

L' equation  de  condition  donnde  deviendra  done: 

k  log  mx  +  ^log my  =  1/;  (arpy  log  cy  +  ypa:  log  cx\ 

ou  A:  log  w*a?y  =  if  (pxy  log  c*a?y), 

ou  en  faisant  pxy  log  c^xy  z=.rti  xyzznVj 

ipr  =  A:  log  mh). 

Par  le  mdme  proe^d^,  qui  a  donn^  ci-dessus  les  fonctions  qui  satisfont  a 

r  equation^  , 

(px -{- (py  =z  tp  (xfy  +  yfx), 

on  pent  trouver  les  fonctions  inconnues  dans  toute  autre  equation  k  deux  quan- 
tit^s  variables.  En  effet,  on  pent  par  des  differentiations  suecessives  par  rap- 
port aux  deux  quantit^s  variables  trouver  autant  d'  Equations  qui  sont  necessaires, 
pour  ^liminef  des  fonctions  queleonques,  de  sorte  qu'  on  parviendra  k  une  Equa- 
tion qui  ne  contient  qu'une  seule  de  ces  fonctions,  et  qui  sera  en  g^n^ral  une 
Equation  diffErentielle  d'un  certain  ordre.  On  pent  done  en  gEuEral  trouver 
chacune  de  ces  fonctions  par  une  seule  Equation.  II  suit  de  Ik  qu'une  telle 
Equation  n'  est  que  tr^s  rarement  possible.  Car,  comme  la  forme  d'  une  fonction 
queleonque  contenue  dans  T  Equation  de  condition  donnEe,  en  vertu  de  T  Equa- 
tion mEme,  doit  Etre  indEpendante  des  formes  des  autres  fonctions,  il  est  Evident 
qu'en  gEuEral  on  ne  pent  considErer  aucune  de  ces  fonctions  comme  donuEe. 
Ainsi  par  exemple  F  Equation  ci-dessus  ne  pourrait  plus  Etre  satisfaite,  si  la 
fonction  fx  eftt  eu  une  forme  diffErente  de  celle  qu'on  vient  de  trouver. 


X. 


Note  suT  le  memaire  No.  4  du  second  tome  da  journal  de  M.  CrellSy  ayant 
pour  titre  ^*remarques  sur  Us  series  infinies  et  leur  convergence.'^ 


l^n  troave  pag.  34  dans  ce  m£moire  le  th^or^me  suivant  pour  reconnattre  si 
une  s^rie  est  convergente  ou  divergente: 

"Si  r  on  trouve  que  dans  une  serie  ittJSuiie  le  produit  du  n"'  tenne  on  da 
"n"*  des  groupes  de  termes  tjui  conservent  le  mcime  signe,  par  rty  est  z6ro  ponlr 
^it=oo,  on  pent  regarder  cette  seule  circonstance  comme  une  marque^  que  la 
"serie  est  convergente;  et  reciproquement,  la  serie  ne  pent  pas  dtre  conver- 
"gente  si  le  produit  n.a^  n' est  pas  nul  pour  n = oo." 

La  demi^re  partie  de  ce  th6or^me  est  tr^s  juste ,  mais  la  premiere  ne 
semble  pas  T^tre.     Par  exemple  la  s^rie 


21og2  ^^  SlogS   "^  4iog4  *  *  "  niogn  , 

est  divergente  quoique  na^^=i'z soit  z6ro  pour  n=:oo.     En  effet  les loga- 

log  n 

rithmes  hyperboliques  dont  il  est  question  sont  toujours  moindre  que  leurs 
nombres  moins  1,  c' est-&-dire,  on  a  toujours  log(l-}-^)<^*  Si  ;p>1  cela 
est  Evident     Si^:r<l  on  a 

log(l  +  ;r)  =  a:— ;r»(i-^ar)-.;^(i.-iar)... 
done  aussi  dans  ce  dernier  cas  log(l-f-^)<^9  puisque  \ — ^,  \ — ^  sont 

tons  positifs.     En  faisant  ar=: — >  cela  donne 

log(l  +  i)  <  1  ou  bien  logl±^  <  K 


on 


log(l  +  n)<l. -f- iog7i<(l+ .^i— )logw: 


done 


log  log(l +»)<l0g  l0g»  +  l0g(l  + -jj~— 


112 

* 

Mais  puisque  log(l-|-^)<^,  on  a  log(l-| — )<-i >  done  cnverta  de 

V  n  log  It  /        n  log  n 

Y  expression  pr6cedente, 

loglog(l+w)<loglog»+  -^i^- 
En  faisant  suceesslvement  n=2,  3,  49...  on  trouve 

l[oglog3<!oglog£  +  .^i^, 

loglog4<loglog3  +  j^^ 

loglog5<loglog4  +  .^.j— ^, 

loglog(l+n)<loglog»  + -^^jj^, 
done,  en  prenant  la  somme, 

loglog(l+»)<loglog£  +  —1—  +  -i—  +  -pi-p . . .  +  -^ . 

o     o\     I     /--     &     ©     ^  21og2     *    SlogS     '     41og4  *     nlogn 

Mais  loglog(l-f-^)=oo  poor  n=;=:cx>,  done  la  somme  de  la  s6rie  propos^e 

-51 — s-  +'  •=-; — 5-  +  -n — r  •  •  •  H r" —  ©St  infiniment  grande  et  par  eonse- 

21og2         81og3     '     41og4  '     itlogn  ^  '^ 

qnent  eette  s6rie  est  divergente.     Le  th^or^me  enone^  dans  I'endroit  cit6  est 
done  en  d^faut  dans  ee  eas. 

En  g6n6ral  on  pent  d^montrer  quMl  est  impossible  de  trouver  one  fonetion 

(pn  telle,  qu'une  serie  qneleonqne  flr,,+  flrj+  aj+  a,  . . .  +  «„?   dont  nous  sup- 

posons  tons  les  termes  positifs,  soit  eonvergente,  si  q^n.Oj^  est  z^ro  pour  n=:oo 

'et  divergente  dans  le  cas  contraire.     C'est  ee  (ju'on  pent  faire  voir  a  Taide 

du  theor^me  suivant 

Si  la  s6rie  «^4"  ^1+  ^»  •  •  •  +  ^n  •  •  •  ®st  divergente,  la  suivante 


^+^-^^— + ?i ....+ 


«n 


•  •  •  • 


le  sera  aussi.     En  effet,  en  remarcpiant  que  les  quantit^s  a^,  a^,  a,, . . .  sont 
positives,  on  a  en  vertu  du  theor^ine  log(l-f-^)<^9  demontr^  ci-dessus, 

c'  est-^-dire 

log(l  + "^ )  < !b 

done,  en  faisant  sueeessivement  n=l,  2,  3, . . .: 


113 


a 


>og(ao+«i)  —  >ogao<  -L, 

"0 

l0gK+«l  +  ««)  — >OgK  +  «l)<-T^^» 

logK+«i-  —+«^o)  — log(ao+«i.--+ai».i)< 


et  en  prenant  la  somme. 


l^gK+«i— +«n)— logao<  ^+  r~V-  •  •  •  + 


An 


Mais  si  la  s^rie  iio4*^i4*^*- *"h^n  ^^^  divergente,  sa  somme  est  infinie  et 
le  logarithme  de  cette  somme  Test  ^galement;   done  la  somme  de  la   s^ie 

— ^  -4 ^ —  ...-A ^—^ est aussi  infiniment  grande,  et  cette  sirie  est 

par  consequent  divergente,  si  la  serie  «o+^i+^-  •  •  +  ^'^1  Yest  Cela  pose, 
supposons  que  ^nsoitune  fonction  de  n  telle,  que  la  serie  %'^a^'\-a^...'^aj^... 
soit  convergente  ou  divergente  selon  que  tpn.aj^  est  zero  ou  non  pour  n^=oo, 
Alors  la  s^rie 


9I   "^  92    "^  98    "^  94         '^911 
sera  divergente  et  la  serie 

+ _i 

/  1     ,     1     ,     I  l^\-* 

'^V'^"^"^"^'^'-*  9(11-1)/ 
convergente;  car  dans  la  premise  on  a  ajfpn=zl  et  dans  la  seconde  an9)n=0 
pour  n=ioo.  Or  selon  le  theor^me  etabli  plus  haut,  la  seconde  serie  est 
necessairement  divergente,  en  m^me  temps  que  la  premiere;  done  une  fonction 
(pn  telle  qu'on  I'a  suppos6e  n'existe  pas.  En  faisant  (pn=znj  les  deux  series 
en  question  deviendront 

\  If -1  / 

qui  par  consequent  sont  divergentes  toutes  deux. 

15 


XL 


Memoir e  sur  une  classe  particulidre  ef  equations  resolubles  alffebriquement. 


Ml  est  vrai  que  les  equations  algebriques  ne  sont  pas  r^solubles  generalement; 
mais  il  y  en  a  une  classe  particuliere  de  tons  les  degr^s  dont  la  resolution  al- 
g^brique  est  possible.  Telles  sont  p.  ex.  les  equations  de  la  forme  a:^ — 1=0. 
La  resolution  de  ces  equations  est  fondle  sur  certaines  relations  qui  existent 
entre  les  racines.  «rai  essay^  k  gen^raliser  cette  remarque  en  supposant 
que  deux  racines  d'une  Equation  donnee  soient  tellement  liees  entre  elles, 
qu'on  puisse  exprimer  rationnellement  Tune  par  T autre,  et  j'ai  trouve,  qu'une 
telle  equation  pent  toujours  etre  r^solue  a  Taide  d'un  certain  nombre  d' Equa- 
tions mains  elevees.  II  y  a  m^me  des  cas  oil  Ton  pent  resoudre  algehrique- 
ment  V  equation  donn6e  elle  mSme.  Cela  arrive  p.  ex.  toutes  les  fois  que,  I'equa- 
tion  donnee  Etant  irr^ductible,  son  degre  est  un  nombre  premier.  La  m^me  chose 
a  lieu  encore  si  toutes  les  racines  d'une  Equation  peuvent  Etre  exprimEes  par 

x^  dXy  ti^Xj  (jl^Xj  . . .  d^^Xj  ou  6^x-=Xy 
6x  Etant  une  fonction  rationnelle  de  x^  et  ti^x^  6'ar, . . .  des  fonctions  de  la  mEme 
forme  de  Oxy  prise  deux  fois,  trois  fois,  etc. . .  * 

L'  Equation =  0,  si  7t  est  un  nombre  premier,  est  dans  ce  cas ;  car 

en  designant  par  a  une  (acine  primitive  pour  le  module  n,  on  peut,  eonotme  on 
salt,  exprimer  les  9t  —  1  racines  par: 

c'  est-i-dire  en  faisant  x^  =  ftr,  par : 

ar,  OXy  b^Xy  e^x, 6"-*a?,  ou  O^-^x  =  x. 

La  mEme  propriete  convient  h  une  certaine  classe  d' equations  qu'offre  la 
thEorie  des  fonctions  elliptiques. 

En  gEuEral  je  suis  parvenu  k  dEmontrer  le  thEorEme  suivant : 
"Si  les  racines  d'une  equation  d'un  degrE  quelconque  sont  liEes  entre-elles  de 
sorte,  que  toutes  ces  racines  peuvent  Etre  exprimEes  rationnellement  aumoyen 


115 

de  r  one  d'  elles,  que  nous  designerons  par  or ;  si  de  plus,  en  d^signant  par  6x, 
O^x  deux  autres  quelconques  des  racines  en  question^  on  a 

ee^x=zd^ex, 

r  equation  dont  il  s'agit  sera  toujours  resoluble  alg^briquement.  De  mdme  si 
Ton  suppose  inequation  irreductible  et  son  degr^  exprim6»par 

oil  a^,  a29--*-^a)  ^^^^  d^^  nombres  premiers  diff^rents,  on  pourra  reduire  la 
resolution  de  cette  equation  a  celle  de  v^  equations  du  degre  a^,  de  v^  Equa- 
tions du  degre  a^  de  r,  equations  du  degr6  a,  etc."* 

Apr^s  avoir  pr^sente    generalement   cette    theorie,  je    Tappliquerai   aux 
fonctions  circulaires  et  elliptiques.  ' 


§.  1- 

Nous  aliens  d'abord  considerer  le  cas  oil  Ton  suppose  que  deux  racines 

d'une  equation lirr^ductible"^')  soient  liees  telleinent  entre-elles,  que  Tune  puisse 

^e  exprim^e  rationneilement  par  i'autre. 

Soit 

1)  'q>x=zO 

une  Equation  du  degre  //,  et  x^  et  x^  les  deux  racines  qui  sent  li^es  entre-elles 

par  r  Equation 

2)  X'  =  OX^y 

oil  6x  designe  une  fonction  ratio  nnelle  de  x  et  de  quantites  connues.     La  quan- 
tite  X*  etant  une  des  racines  de  i' equation,  on  aura  9(0:') =0  et  en  vertu  de  (2). 
3)  (f{px^=zO. 

Je  dis  maintenant  que  cette  equation  aura  encore  lieu,  si  an  lieu  de  x^  on 
met  une  autre  racine  quelconque  de  T^quation  propos^e.  On  aura  effective- 
ment  le  theoreme  suivant**^). 


*)  Une  Equation  ^s  =  0,  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  rationneUes  d*un  certain 
nombre  de  quantitds  connues  a,  ft,  c, .  • .  s'appelle  irrMuclible,  lorsqu*il  est  impossible 
d'exprimer  ses  racines  par  une  liquation  moins  dlev^e,  dont  les  coefficiens  soient  ^a- 
lement  des  fonctions  rationneUes  de  a,  ft,  c,  • . . 

**)  Ce  thdor&me  se  d^montrera  aisi^ment  comme  il  suit: 

QueUe  que  soit  la  fonction  rationnelle /r,  on  peut  toujours  faire /r:=: -r^,  oil  Met  JV 

sont  des  fonctions  cnti^res  de  s^  qui  n^'ont  pas  de  facteur  commun;  mais  une  fonction 
euti^re  de  s  peut  toujours  dtre  mise  sous  la  forme  P+Q.<fs,  oil  P  et   Q  sont   des 

15* 


116 

Theorhne  I.  ''Si  line  des  racines  d'une  Equation  irr^dnctible  907=0  satte- 
fait  k  une  autre  Equation  /*a:=0,  oil  fx  designe  une  fonction  rationnelle  de  x  et 
des  quantit^s  connues  qu'on  suppose  conteuues  dans  tpx*^  cette  derni^re  Equa- 
tion se  trouvera  encore  satisfaite  en  mettant  au  lieu  de  x  une  racine  quelconque 
de  1' equation  q>x=.0'^  mais  le  premier  membre  de  I'Equatioia  (3)  est  une  fonc- 
tion rationnelle  de  x^  done  on  aura 

4)  (p(6x)'=0^     si  9:r=0, 

c' est-^-dire,  si  x  est  une  racine  de  T equation  (px^=zO^  la  quantite  6x  le  sera 
Egalementl 

Maintenant,  en  vertu  de  ce  qui  precede,  6x^  est  une  racine  de  F  Equation 
(pxzzznOy  done  00 x^  le  sera  aussi;  egalement  OOOx^j  etc.  le  seront  encore  en 
repEtant  T  operation  designee  par  0  un  nombre  quelconque  de  fois. 

Soit  pour  abreger 

00x^=z6*x^l  00^x^=1  O^x^]  00^x^=1  O^x^  etc. 
on  aura  la  sErie 

5)  OTj,     Ox^y     0*X^,     O^Xj^y     fl^OTj,... 

et  toutes  ces  quantitEs  seront  des  racines  de  1' equation  q>x=z09  La  serie  (5) 
aura  une  infinite  de  termes,  mais  1' equation  q>x=:0  n'ayant  qu'un  nombre  fini 
de  racines  difi'Erentes,  il  faut  que  plusieurs  quantitEs  de  la  sErie  (5)  soient 
egales  entre-elles. 

Supposons  done  p.  ex 

ou  bien 

6)  d»(0"a:J  — d»:p,  =  0, 

en  observant  que  O^^^x^  =  0^0^ x^. 

Le  premier  membre  de  V  Equation  (6)  est  une  fonction  rationnelle  de  O^x^^ ; 
or  cette  quantitE  est  une  racine  de  Y  Equation  (px=zOy  done  en  vertu  du  theo- 
rEme  EnoncE  plus  haut,  on  pourra  mettre  x^  au  lieu  de  O^Xy     Cela  donne 


fonctions  enti^res,  telles,  que  le  degrd  de  P  soit  moindre  que  celui  de  la  fonction  fjr. 
Done,  en  faisant  Mz=iP-^Q.^Sy  on  aura/jr=: '^  .  Cela  poa^,  soit  s^  la  ra- 
cine de  9jr=0,  qui  satisfait  en  mdme  temps  k  /r=:0;  jr^  sera  Egalement  une  racine 
de  r  Equation  P=0.  Or  si  P  n*est  pas  s^ro  pour  une  valeur  quelconque  de  s^ 
cette  Equation  donnera  jr,  comme  racine  d*une  Equation  d*un  de^^  moindre  que  celui 

de  9jr=0;  ce  qui  est  centre  Thypoth^se*;  done  P=:0  et  par  suite /r=:9Jr  ^,  d'oik 
Ton  Toit  que  fs  sera  dgal  k  z^ro  en  m^me  terns  que  ^s  q.  e.  d. 


117 


7)  e^x^^x^, 

on  Ton  peat  supposer  que  n  ait  la  plos  petite  valeur  qui  existe,  en  sorte  que 
toates  les  quantit^s 

8)  ^Tj,  Bx^^  6^x^^ . . .  ff^^x^ 

soient  diff^rentes  entre-elles. 

L' equation  (7)  donnera 

b^6''x^=z6^x^,   c'est-a-dire:  e'''^^x^=i  6^x^. 

Cette  fonnule  fait  voir  qu'a  partir  du  terme  O^^x^^  les  termes  de  la  suite 
(8)  se  reproduiront  dans  le  mdme  ordre.  Les  n  quantites  (8)  seront  done  les 
settles  de  la  s6rie  (5)  differentes  entre-elies. 

Cela  pos^  si  /i>n,  soit  x^  one  autre  racine  de  T  equation  propos^e,  qui 
n'est  pas  contenue  dans  la  suite  (8),  il  suit  du  theoreme  I.,  que  toutes  les 
quantites 

.seront  egalement  des  racines  de  T equation  propos^e.  Or  je  dis  que  cette  suite 
ne  ^contiendra  que  n  quantites  differentes  entre-elles  et  des  quantites  (8).  En 
effet,  ayant  d^x^ — x^=zOy  on  aura  en  vertu  du  th^or^me  I:  6"a:^=ar^  et  par 
suite : 

ff'-^x^Tz^e^x^. 

Done  les  seules  quantites  de  la  s^rie  (9)  qui  pourront  dtre  diff§rentes  entfe- 
elles,  seront  les  n  premieres 

10)  x^y^ex^,  6^x^, ....  O'^^x^. 

Or  celles-ci  seront  neccessairement  differentes  entre-elles  et  des  quantites  (8). 
En  effet,  si  Ton  avait 

ff^x^^e'x^, 

oil  m  et  V  sont  moindre  que  w,  il  eft  r^sulterait  O^x^  =  fl^o?, ,  ce  qui  est  im- 
possible, .car  toutes  les  quantites  (8)  sont  differentes  entre-elles.  Si  an  con- 
traire  on  avait: 

e^x^=i6'x^y 

il  en  r^suiterait 
done 

c'est-^-dire  la  racine  x^  serait  contenue  dans  la  serie  (8),  ce  qui  est  centre 
Fhypothese. 


118 

Le  nombre  des  racines  contenues  dans  (8)  et  (10)  est  2n,  done  /a  sera  on 
egal  k  Zfij  ou  plus  grand  que  ce  nombre. 

Soit  dans  le  dernier  cas  x^  une  racine  differente  des  racines  (8)  et  (10), 
on  aura  une  nouvelle  serie  de  racines 

et  on  demontrera  pr^cisement  de  la  m^me  maniere,  que  les  n  premieres  de  ces 
racines  sont  differentes  entre-elles  et  des  racines  (8)  et  (10). 

En  continuant  ce  proc^de  jusqu'a  ce  que  toutes  les  racines  de  F  Equation 
90? =0  soient  epuisees,  on  verra  que  les  fi  racines  de  cette  equation  seront 
divisees  en  plusieurs  groupes,  composes  de  n  termes;  done  ^  sera  divisible 
par  71,  et  en  nommant  m  le  nombre  des  groupes,  on  aura: 
11)  fjiz=zm.n. 

Les  racines  elles  m^mes  seront: 

^1 9        U*^\  >        Cr  ^i  >  •  •  •    0       *^x  y 

J^a>  (/^%9  (f  *^%9  •  •  •     vf         •^Jf 

^  \  *^Z  9         U^%  9         tf  ^8  9  •  •  •     tf        ^8  9 


,^ni  9     v^m  9      tf  •^m  >  •  •  •    v       ^m  • 

Si  m=  1,  on  aura  n=zfi,  et  les  (i  racines  de  T  equation  g)or  =  0  seront  ex- 
primees  par 

13)  x^,  d^i>  O^^v   ...  e^-'^r 

Dans  ce  cas  comme  on  verra  dans  la  suite,  T Equation  (px=iO  est  resoluble 
alg^briquement  Mais  la  m^me  chose  n'aura  pas  toujours  lieu  lorsque  m  est 
plus  grand  que  1' unite.  On  pourra  seulement  reduire  la  resolution  de  I'^qua- 
tion  q)x=zO  k  celle  d'  une  equation  du  w**"*  degre,  dont  les  coeflficiens  depen- 
dront  d'une  equation  du  m^^^^  degr£;  c'est  ce  que  nons  aliens  demontrer  dans 
le  paragrapbe  suivant. 

§.  2. 
Considerons   un   quelconque   des   groupes   (12),    p.   ex.   le   premier,    et 
faisons 

14)  j       (^~^i)  {^—0:t,){x  —  e^^,)  . .  •  (a?— 0°-^J:,) 

^      (=  x^+A'^.x^-^  +  A'l  .a:"-*  . . .  +  A[^'\  x+A[^^  =  0, 
les  racines  de  cette  equation  seront 

*^\9    tf'^19     0  *^\9  •  •  •  •  0         ^1 

et  les  coefiiciens  A\^  A[, -4^^"^  seront  des  fonctions  rationnelles  et  syme- 


119 

triqaes  de  ces  qaantit^s.  Nous  yerrons  qa'on  peat  faire  dependre  le  developpe- 
ment  de  ces  coefllciens  de  ia  resolution  d'une  seule  equation  du  degr^  m. 

Pour  le  montrer,  considerons  en  general  une  fonction  quelconque  ration- 
nelle  et  symetrique  de  ^r^ ,  0x^ ,  0^x^ , . . .  ©""^^r^ ,  et  soit 

15)  y,  =:  fix, ,  0x,  y0^x,,...  O^'-'^v^ 
cette  fonction. 

En  mettant  an  lieu  de  x^  successivement  x^y  ^39*  ••^m9  ^^  fonction  y, 
prendra  difTerentes  valeuM^,  que  nous  d^signerons  par  y^  y^^  yz9  *  -- Vm-  ^'^ 
pos^,  si  Ton  forme  une  Equation  du  degre  912: 

16)  y^+p,y^''  +  p^y'^'^  +  •  •  •  +  Pm^^  +Pm  =  0, 

dont  les  racings  sont  y^,  y,'  ys9'"2/m9  j^  ^^^  V^^  ^^^  coefiiciens  de  cette 
Equation  pourront  ^tre  exprim^s  rationneliement  par  les  quantites  connues,  qu'on 
suppose  denudes  par  Tequation  proposee. 

Les  quantites  Ox^,  0*x{y . . .  O^'^^i  ^tant  des  fonctions  rationnelles  de  x^j- 
la  fonction  y^  le  sera  egalement    Soit 

17)  <      nous  aurons  aussi 

(ya=  ^^t;  y%  =  ^-^^s;  •  •  •  ym  =  ^^m- 

Mettant  dans  (15)  successivement  fla?^,  6**^1  >  ©'^u^, . ..  ©"""^^r^  au  lieu  de 
aTj,  et  remarquant  que  0^x^z=x^\  Q^-^^x ^=26^19  d'''^*^i=  <?*^ij  etc.  il  est 
clair  que  la  fonction  y^  ne  changera  pas  de  valeur;  on  aura  done 

y^  =  Fx^  =  FiOx^i  =  F((?«a;,)  = . . .  =  F(e"-^:r  J 
et  egalement 

y^^Fx^=iF{dx^  =  F{e'x^=z...=zF(d^^x^, 

y„=  F:r„=  F(ear„)=  Fid'xJ^  . . .  =  FiO^'^xJ. 
Elevant  chaque  membre  de  ces  Equations  k  la  v^^^^  puissance,  on  en  tire: 

y-  =  1 .  [iFx,Y  +  {F0x,Y  +  ...  +  (Fe'-^^r,)"], 
y;  =  i  .  [(/brj"  +  (Fdx^"  +....+  (FjJ'-^^rJ"] , 

n  ' 
' 9 

* 

En  ajoutant  ces  demieres  Equations  on  aura  la  valeur  de 

V^+K  +  lTz  +  ^'  +  Vl 


m 


120 

exprimee  en  fonction  ratiannette  et  symetrique  de  toutes  les  racines  de  Tequa- 
tion  ifx=iOy  savoir: 

Le  second  membre  de  cette  Equation  pent  ^tre  exprim^  rationnellement 
par  les  coefficiens  de  (fx  et  dx^  c'est-^-dire  par  des  quantit^s  connues.  Done 
en  faisant 

20)  r,  =  3^+y;  +  3r,  +  ...  +  y;, 

on  aura  la  valeur  de  r^y  poor  une  valeur  quelconque  enti^re  de  v.  Or  con- 
naissant  r^,  r^y...r^y  on  en  pourra  tlrer  rationnellement  la  valeur  de  toute 
fonction  symetrique  des  quantites  ^i*  ^s?  •  •  •^m*  ^^  pourra  done  trouver  de 
cette  mani^re  tons  les  coeflficiens  de  F  equation  (16)  et  par  consequent  deter- 
miner toute  fonction  rationnelle  et  symetrique  de  ar^,  Ox^y  6^x^y , .  .B^^x^  k 
I'aide  d'une  Equation  du  m^^^^  degr^.  Done  on  aura  de  cette  maniere  les  coef- 
ficiens de  Tequation  (14),  dont  la  resolution  donnera  ensnite  la  valeur  de  x^  etc. 

On  voit  par  \k  qu'on  pent  ramener  la  resolution  de  Fequation  q>x=zOy 
qui  est  du  degr^  fiz=im.nj  k  celle  d'nn  certain  nombre  d' Equations  du  degre 
m  et  n.  U  sufiit  mdme,  comme  nous  aliens  voir,  de  resoudre  une  senie  Equa- 
tion du  degre  m  et  m  equations  du  degrE  n. 

Soit  if^o:^  un  quelconque  des  coefllciens  A'^y  A'^y...A^^^  et  faisons 

21)  t^=^y\.^\)X^+y^^.^fx^+y''^.^\>x^'\'  . . .  -{-y^.'^x^. 

Puisque  y^.'^x^  est  une  fonction  symetrique  des  quantites  x^j  Ox^y.^.d^'^x^y 
on  aura,  en  remarquant  que  0^x^=:x^'y  0^'^^x^=i6x^  etc. 

y^'^^px^  =:{Fx-^y.  tpx^ = {Fdx^y.  \pexj^ = . . .  (Fe'^^x^y.  tpe'^'^x^ , 

done : 

y^^tpx^  =  J- .  [{Fx^y.  }px^+  {FOx^"".  ^pdx^  +  . . .  (Fe«-*a:J^.  tpO'^^Xj,]. 

On  trouvera  de  semblables  expressions  pour  y^-^^a*  y^z''^^^^'''^/^'^^^^ 
en  mettant  x^,  :r„...:r^  k  la  place  de  x^.  En  substituant  ces  valeurs,  on 
voit  que  t^  deviendra  nne  fonction  rationnelle  et  symetrique  de  toutes  les 
racines  de  Fequation  (px^=iO.     En  effet  on  aura 

22)  ty^-S{Fxy.'^x. 

Done  on  pent  exprimer  ty^  rationnellement  par  des  quantites  connues. 

Cela  pose,  en  faisant  y  =  0,  1,  2,  3,  ...m — 1,  la  formule  (21)  donnera: 


121 

yr>^i  +yr>^2  +  •  •  •  +  yr^^m  =  *m-l  • 

On  tirera  aisement  de  ces  equations,  lineaires  par  rapport  h  ^0?^,   V'ar^, 

« •  •  "V^^m^  l^s  valeurs  de  ces  quantites  en  fonctions  rationnelles  de  y^j  y^^  y^^ 

•  •  •  y  m  • 

En  effet,  en  faisant 

23)  (y— y«)  (y — ys)  •  •  •  (y— ym) 

=y"-^+/?m^y"-»+/?m-,y™-'+ . . .  +/?,.y+/2o, 

on  aura 

^     ^  1      i?o+^iyi+^i^t+'--"**^"-<^"**^r'' 

Les  quantites  R^,  R^,  .  .  .  Rj^,^  sont  des  fonctions  rationnelles  de  y^, 
y^9  y^9  •  •  •ym9  i^^>^  o^  P^ut  les  exprimer  par  y^  seul.  En  effet,  en  multipliant 
(23)  par  y — y^,  on  aura: 

(y— yj  (y—y^)  •  •  •  (y— ym) =y™+;'iy""'+/^2y™"*+  •  •  • +^m-iy+/^m 
=y"+  («m-.-yJy™-^+  (/2m-8-yx^m-^y"-'+  •  •  • 

d'oii  Ton  tirera,  en  comparant  les  puissances  egales  de  y: 

^m-»= 5^,^m-«+ /»« = y! + /'.y , +/»a» 
23)      {K-*-=yiRwi-z+Pz  =y\  +Piy\+Ptyt+Piy 


En  substituant  ces  valeurs,  1' expression  de  \px^  diviendra  une  fonction 
rationnelle  de  y^  et  de  quantites  conniies,  et  on  voit  qu'il  est  toujours  possible 
de  trouver  tpx^  de  cette  sorte,  sous  condition  que  le  denominateur 

Bo+ii,yr+Ji.yl  +  •  • .  +  K^yT'^+yT' 

ne  soit  pas  z6ro.     Or  on  pent  donner  a  la  fonction  y^  une  infinite  de  formes 
qui  rendront  impossible  cette  equation,  p.  ex.  en  faisant 

26)      y^=i{u—x^)  {ci  —  ex^)  {^  —  O^x^)  . .  .  (a— d"-^a:J, 
oil  a  est  indetermine,  le  denominateur  dont  il  s'agit  ne  pent  pas  s'evanouir. 
En  effet  ce  denominateur  etant  la  m^me  chose  que 

(y,  — y^)  (y, — ys)  •  •  •  (y,  — ym). 

Ui 


122 

on  aurait 

s'il  6tait  mil,  ^c' est-i-dire 

(a — x^  («— 0^1) ...(«— 0°""*^i) = (a — :r J  (a — (J^rJ ...  (a  —  ©""^^Jj 
ce  qui  est  impossible,   car  toutes   les  racines  x^ ,  0^^ ,  ©^^^  j  •  •  •  &^'^^^  sont 
diffi^rentes  de  celle-ci:  x^^  0^^^  fi*^k?  •  •  •  ^'^"^^k- 

Les  coefiiciens  -4|,  -4 ^ , . . .  .4^^"^  peuvent  done  s*exprimer  rationnellement 
par  une  mdme  fonetion  y^,  dont  ['expression  depend  d'une  equation  du  degr^m. 

Les  racines  de  T  Equation  (14)  sont 

En  rempla^ant  dans  les  coefiiciens  A[j  A[  etc.  y^  par  y^j  y^y'Hm^  ^^ 
obtiendra  m — 1  autres  equations,  dont  les  racines  seront  respectivement : 

x^,     0^2^    ...    ©""'^2, 


^m>     0^jn9  •  •  •    Cf       ^m* 

Thiorhne  II.  L' Equation  proposee  9ar==0  pent  done  6tre  decomposee 
en  un  nombre  de  m  equaticftis  du  degre  n^  dont  les  coefficiens  sont  respective- 
ment des  fonctions  rationnelles  d'une  m^me  racine  d'une  seule  equation  du 
degre  m. 

Cette  demi^re  equation  n'est  pas  g^neralement  resoluble  alg^briquement 
quand  elle  passe  le  quatri^me  degre,  mais  Fequation  (14)  et  les  autres  sem- 
blables  le  sont  toujours  en  supposant  connus  les  coefiiciens  A'^,  A[  etc.,  comme 
nous  le  verrons  dans  le  paragraphe  suivant. 

§.  3. 
Dans  le  paragraphe  precedent  nous  avons  considere  le  cas  ou  m  est  plus 
grand  que  I'unit^.     Maintenant  nous  allons  nous  occuper  du  cas  oil  m=l. 

Dans  ce  cas  on  aura  iu=7t,  et  les  racines  de  Fequation  q)x=zO  seront 

27)  ar^,    0^^,    ^^^r^ , . . .  6»"'-'ar^ ; 

or  je  dis  que  toute  equation  dont  les  racines  peuvent  £tre  exprimees  de  cette 
sorte  est  resoluble  algebriquement. 

Soit  a  une  racine  quelconque  de  Fequation  a^"  — 1=0,  et  faisous 

28)  n^x = (:r  +  «^.r  +  a^O^x  +  a^6^x  +  .  . .  +  aM''^d'''^xy , 


123 

rpx  sera  une  fonction  rationnelle  de  x.  Or  cette  fonction  pent  s'exprimer 
rationnellement  par  les  coefliciens  de  (px  et  0^- 

En  inettant  0^^  au  lieu  de  :r,  on  aura 

maintenant  on  a 
done: 

Or  a/^  =  l,  done: 

done, 

ai«CiU-m)   etaut=l, 

on  voit  que 

En  faisant  m=0,  1,  £,  3, . . .  /t — 1,  et  ajoutant  ensuite,  on  trouvera: 

29)  \fx=:L{xfx-\-y])dx-\-  xpd^x  +  . . .  +  ifidf^^x) . 

\px  sera  done  une  fonetion  rationnelle  et  sym^trique  de  toutes  les  raeines  de 
r Equation  (px=zO,  et  par  consequent  on  pourra  Texprimer  rationnellement  en 
quantites  connues. 

Soit  i/;;r=t;,  on  tire  de  I' equation  (28): 

30)  Vv=ix'\-aex'\-a^0^x+  . .  •  +  af'-^O^-^a:. 
Cela  pose,  designons  les  /i  raeines  de  T  Equation 

af* — 1=0 
par 

31)  1,  a^,  a^,  «8>---«i"-i 
et  les  valeurs  eorrespondantes  de  v^  par 

32)  v^,   v^,   vi,   v^,  .  .  .  Vf,^^, 

r  equation  (30)  donnera,   en  mettant  a  la  place  de   a  successiyement  1,  a^, 


• 


^«>     ^3?    •    •    •    ^jU—l' 


16 


* 


124 

£n  ajoutant  ces  equations  on  aura : 

oil  — A  exprime  la  quantity    rationnelle  yv^. 

On  connait  par  la  la  racine  x.  Generalement  on  trouve  la  racine  ff^x  en 
multipliant  la  premiere  des  Equations  (33)  par  I,  la  seconde  par  a^™,  la  troi- 
si^me  par  a-™  etc.,  et  ajoutant;  11  viendra  alors: 

55)      ff-x=l-[—A  +  a-^.l/v^  +  a^.\rv^+  ...  +  «„":..  f«'^_.]. 

En  donnant  a  m  les*  valeurs  0,  1,  2,  ...  /i — 1,  on  aura  la  valeur  de  toutes  les 
racines  de  F  Equation. 

L' expression  precedente   des  racines  contient   generalement  un   noinbre^ 

fi — 1  de  radicaux  differents,  de  la  forme  yv.  EUe  aura  done  un  nombre  fxf*-^ 
de  valeurs,  tandis  que  la  racine  de  I'equation  (fX'=zO  n'en  a  que  //.  Mais  on 
pent  donner  k  T  expression  des  racines  nne  autre  forme,  qui  n'est  pas  exposee 

k  cette  difficulte.  En  effet,  lorsque  la  valeur  de  yv^  est  fix^e,  celle  des  autres 
radicaux  la  sera  egalement,  comme  nous  aliens  le  voir. 

Quel  que  soit  le  hombre  //,  premier  on  non,  on  pent  toujours  trouver  une 
racine  a  de  I'equation  a^ — 1=0,  telle  que  les  racines 

puissent  etre  representees  ptir 

36)  cf,   a*,   a',  .  .  .  «^"*. 

Cela  pose  on  aura 

X      JKt^k  =  :r  -f  aK  d:r  +  a^H^x  +  . . .  +  a^^-'>^  Qf'-'x, 
d'od  Ton  tire: 


125 

X  {x^a .Ox-^- a""  .e^x  +  . . .  -\-  ccM'^.ef*''xy-K 
Le  second  inembre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  de  x^  qui  ne 
changera  pas  de  valeur  en  mettant  au  lieu  de  x  une  autre  racine  quelconque 
O^Xy  comme  on  le  verra  aisement,  en  faisant  cette  substitution  et  ayant  ^gard 
k  r  Equation  Of*'^x=0^x.  En  designant  done  la  fonction  dont  il  s'agit  par 
"^x,  on  aura: 

yV)^.{y^V^y-^=:  \pX=i\p0x=z\p6^X  =  .  .  .  =,A^Of^-'Xy 

et  de  la: 

Le  second  membre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  sj/m^trique 
des  racines,  done  on  pent  Texprimer  en  quantites  connues.  En  la  designant 
par  a^y  on  aura: 

et  de  la: 

41)  %^=^{\rvj^. 

A  Taide  de  cette  formule  F  expression  de  la  racine  x  deviendra: 

•42)     x=l(-A+{'v,+^O^vJ'+^ip-v,)'+...+^{\rv^r-\ 
Cette  expression  de  x  n'a  que  ^  valeurs  differentes,  qu'on  obtiendra  en  jnettant 

au  lieu  de  yv^  les  fi  valeurs: 

u  u  u  u 

yv^,   ayv^,  (x^yv^y  .  .  .  a^-'yv^. 

La  methode  que  nous  avons  suivie  precedemment  pour  la  resolution  de 
r  equation  (px=0  s'accorde  au  fond  avec  celle,  dont  Mr.  Gauss  a  fait  usage 
dans  ses  '^Disquisitiones  arithmeticae  pag.  64S  et  seqf'  pour  resoudre  une 
certaine  classe  d' Equations,  auxquelles  il  etait  parvenu  dans  ses  recherches  sur 
r  equation  ar" — 1=0.  Ces  equations  ont  la  m^me  propriete  que  notre  Equa- 
tion (px'=0\  savoir  que  toutes  ses  racines  peuvent  Etre  representees  sous  la 
forme : 

Xy   Ox,   6^Xy . . .  d^'^Xy 
Ox  etant  une  fonction  rationnelle. 


126 

En  verta  de  ce  qui  precede  nous  pourrons  enoncer  le  theor^me  suivant: 
Theoreme  III.      Si   les   racines   d'une   equation  alg^brique    peuvent   etre 
representees  par: 

ou  Qf^x  z=zx  et  0^  designe  une  fonction  rationnelle  de  a:  et  de  quantites  con- 
nues,  cette  Equation  sera  toujours  resoluble  alg^briquement. 

Ou  en  tire  le  suivant,  comme  corollaire: 

Theoreme  IV.  Si  deux  racines  d'une  equation  irreductible,  dont  le  de- 
gr^  est  un  nombre  premier,  sont  dans  un  tel  rapport,  qu'on  puisse  exprinier 
Tune  ratUmnellement  par  1' autre,  cette  Equation  sera  resoluble  algebriquement. 

En  effet  cela  suit  imm^diatement  de  1' equation  (11) 

ou  Ton  doit  avoir  m=l,  si  fi  est  un  nombre  premier,  et  par  consequent  les 
racines  s'expriment  par  x,  0x^  (fx^  • . .  Qi^-^x. 

Dans  le  cas,  ou  toutes  les  quantites.  connues  de  ^ix  et  Qx  sont  reelles, 
les  racines  de  1' Equation  q>xz=0  jouiront  d'une  propriete  remarquable,  que 
nous  allons  demontrer. 

Par  ce  qui  precede  on  voit  que  a^.^  vpeut  6tre  exprimee  rationnellement 
par  les  coefliciens  de  q>x  et  0ar,  et  par  a.  Si  done  ces  coefliciens  sont  reels, 
a^-i  doit  avoir  la  forme 

oil  y^ — 1  n'entre  qu'i  cause  de  la  quantite  a,  qui  en  general  est  imaginaire, 
et  qui  generalement  pent  avoir  la  valeur 

a  =  cos  — ^  +  1/^ —  1 .  sin  — . 

En  cbangeant  done  dans  a  le  signe  de  Y — 1  ^^  designant  par  a'^^.^  la 
valeur  correspondente  de  a^^i,  on  aura 

Or  suivant  (40)  il  est  evident,  que  a'^_i=a^«i,  done  6=0  et 
43)  a^_j  =  a. 

Done  a^^  a  toujours  une  valeur  reelle.  On  demontrera  de  la  m^me 
maniere  que 

oil  r  et  rf  sont' reels. 


127 


Done: 


De  la  on  tire 

44)  v^=ic-\-Y—iy{a^—c'), 

et  par  suite  |/^(a/* — c*)=rf;  d'oii  i'on  voit  que  '[/^{a^ — c*)  a  toujours  una 
valeur  reelle. 

Cela  pose,  on  pent  faire 

45)  c==(K()>'*coS(y,     K(flfA*— c*)=(Ke)^sin(y, 
oil  Q  est  une  quantite  positive. 

On  en  tire 

c'  est-^-dire 

46)  a^=(;i"; 

par  consequent  q  sera  egal  a  la  valeur  numerique  de  a.     D'ailleurs  on  voit 
que  a  est  toujours  positif,  si  fi  est  un  nombre  impair. 
Connaissant  q  et  d,  on  aura 

i;,  =  (V^^y^.  (cos  (^+ K— 1 .  sin  d) 
et  par  suite 

i/^.=I/<..[cos(^)+K-l.sto(»±^)]. 

En  substituant  cette  valeur   de  yv^  dans   F. expression  de   x  (42),   elle 
prendra  la  forme: 

47)  ^=l[_^4.K^(cosi±^+l/-1.8ini±^) 

+  etc*  J 

ou  Qy  Ay  fy  g,  Fy  G  etc.,  sont  des  fonctions   rationnelles  de  cos — ,   sin — 

et  des  coefificiens  de  (fx  et  0^*     On  ^ouvera  toutes  les  racines,  en  donnant  a 
m  les  valeurs  0,  1,  2,  3,  .  .  .  ii  —  1.' 

L' expression  precedente  de  x  fait  voir: 


128 

Theorhne  V.     que  pour  r^soudre  Tequation  (fX'=.0,  il  sufiit: 

1)  de  diviser  la  drconference  entiere  da  circle  en  f,i  parties  ^gales, 

2)  de  diviser  un  angle  d,  qu'on  pent  construire  ensuite,  en  [x  parties  egales, 

3)  d'extraire  la  racine  carree  d'une  seule  quantite  q.  \ 

Ce  th^or^me  n'est  que  1' extension  d'nn  theoreme  semblable,  que  Mr. 
Gauss  donne  sans  demonstration  dans  I'ouvrage  cit^  plus  haut  pag.  6SI. 

II  y  a  encore  a  remarquer  que  les  racines  de  F  Equation  9:^=0  sont  on 
toutes  r^elles  on  toutes  imaginaires.  En  effet  si  une  racine  x  est  r^elle,  les 
autres  le  sont  egalement,  comme  les  expressions 

ex,  b^Xj  .  .  .  Of'-^x, 
qui  ne  contiennent  que  des  quantites  reelles,  le  font  voir.     Si  au  contraire  x 
est  imaginaire,  les  autres  racines  le  sont  aussi,  car  si  p.  ex.  O^x  etait  reelle, 
6f*-^(d^x)  =z  0f^x  =  a? ,  le  serait  egalement^  centre  1'  hypothese.     Dans  le  pre- 
mier  cas  a  sera  positif  et  dans  le  second  negatif. 

Si  /A  est  un  nombre  impair,  toutes  les  racines  seront  reelles. 

La  methode  que  nous  avons  donne  dans  ce  paragraphe,  pour  resoudre 

r Equation  q)x=Oj  est  appliquable  dans  tons  les  cas,  le  nombre  fi  etant  premier 

on  non;  mais  si  /x  est  un  nombre  compose,  il  existe  encore  une  autre  methode 

qui  offre  quelques  simplifications  et  que  nous  allons  exposer  en  pen  de  mots. 

Soit  ^=m.n,  les  racines 

X,  Oxy  e^Xy  .  .  .  Of^-^x 
pourront  £tre  groupies  de  la  mani^re  suivante: 

X,        0"^,       O^'^x,  .  .  .  e(°-^>":r, 

ex,     d"»+^ar,    e^'^+^x,  .  .  .  d('»-^)'«+\r, 

e^x,     0"^+*a:,    e^^'+^^r,  .  .  .  e(«-i)'^+*ar, 


e™-iar,    fi*"-*a;,    6»"-*:r,  .  .  .  d°*"-^^. 
•   En  faisant  pour  abr^ger: 

48)  e'^x^ze.x, 

49)  X=:Xi,    ex=Xg^,    e*X=:zX^,   .   .   .   O^'^X 

on  pent  ecrire  les  racines  comme  il  suit: 


*^m9 


50) 


^^  )     ^m^     ^\*^m^     ^ I •**«!?'  •    .    -    w,     •*^ni? 


129 

Done  en  verta  de  ee  qn'on  a  vn  dans  le  §.  2  on  pent  decomposer  T^qua- 
Hon  (px=zOy  qui  est  da  degr£  m.ny  en  m  Equations  da  degre  n,  dont  les  coef- 
ficiens  d^pendront  d'nne  Equation  du  degr^  m.  Les  racines  de  ees  m  equations 
seront  respectivement  les  racines  1',  2', . . .  m^ 

Si  91  est  un  autre  nombre  compost  m^.n^^  on  pent  decomposer  de  la 
m£me  mani^re  chacune  des  Equations  da  degre  n^  en  m^  Equations  da  degr^  n^^ 
dont  les  coefficiens  d^pendront  d'ane  Equation  da  degre  m^.  Si  n^  est  encore 
on  nombre  compost,  on  pent  continuer  la  decomposition  de  la  m^me  mahiere. 

Theoreme  YL    En  g^n^ral,  si  Ton  suppose 


51)  /i=:m^.m^.m^ 


%  • 


•  m 


a  9 


la  resolution  de  Tequation  proposee  (px^izO  sera  ramenee  a  celle  de  n  equations 
des  degris: 

U  sufiit  m^me  de  connaitre  une  seule  racine  de  ces  Equations,  car  si  on 
connait  une  racine  de  1' Equation  proposee,  on  aura  toutes  les  autres  racines, 
exprim^es  en  fonctions  rationnelles  de  celle-ci. 

La  metbode  pr^cedenle  est  au  fond  la  m^me  que  celle,  que  Mr.  Gauss 
donne  pour  la  reduction  de  F  Equation  k  deux  termes  x!^ — 1==0. 

Pour  faire  voir  plus  clairement  la  decomposition  prec^dente  de  T  equation 
q>X'=.0  en  d'autres  de  degres  moins  elev^s,  supposons  p.  ex.  ^=30=5.3.2. 

Dans  ce  cas  les  racines  seront: 

X  •     "X  •     (/  X  •    •    •    •     1/     X  • 

D'abord  nous  formerons  une  equation  du  6'^™^  degre,  dont  les  racines 
seront: 

X,  6^x,  e^^Xy  e^%  e^x,  e^x. 

Soit  R=:0  cette  Equation,  on  pent  determiner  ses  coefficiens,  rationnellement, 
par  une  m^me  quantity  ^,  qui  sera  la  racine  d'une  Equation  du  cinquieme  de- 
gre: P=0. 

Le  degre  de  T equation  R=:0  etant  lui  m^me  un  nombre  compose,  nous 
formerons  une  equation  du  3'^™^  degre:  /{^  =  0,  dont  les  racines  seront: 

et  dont  les  coefiiciens  sont  des  fonctions  rationnelles  de  y,  et  d'une  mdme 
quantite  Zj  qui  est  racine  d'une  equation  du  second  degre  P^=0,  dans  laquelle 
les  coefficiens  sont  exprimes  rationnellement  par  y. 

17 


u)     {;; 


lao 

« 

Void  le  tableau  des  operations : 

On  pent  anssi  commencer  par  une  equation  dii  2'^'°®  degre  en  Xy  on  bien 
par  une  equation  du  5**^™®  degre. 

I(eprenons  F^quation  generate  q>x::=0. 
En  supposant  /i=:m.nj  on  pent  faire 

52)  a:-+fy.x--'  +  fj,.x-'^+  . . .  =0, 
ou  y  est  determine  par  une  Equation  du  w'^™®  degre: 

53)  y™+J.y™-^+...  =  0, 

dont  tons  les  coefiiciens  sont  exprimes  rationnellement  en  quantit^s  connues. 
Cela  pos^,  soient: 

:zm^*tn^,M^  • ,  ntfifa    et  /x=:m^.n^y 

=  m^.n^\ fiz=im(a.  Utoy 

plusienrs  mani^res  de  decomposer  le  nombre  ft  en  deux  facteurs,  on  pourra 
decomposer  I'^quation  propos^e  (px=0  en  deux  autres  des  o)  manieres  sui- 
vantes: 

!Fj(ar,yJ=0,  dont  les  racines  seront  or,  0™»;r,  6*"iar, . . .  e^°r*)"iar 
et  les  coefficiens  des  fonctions  rationnelles  d'une  quantite  y^  racine 
d'une  equation  f^y^=Oy  du  degre  m^. 

!F^(;r,yJ=0,  dont  les  racines  seront  x^  d^^x^  b^^x, . . .  e^^^'^^^tx 
et  les  coefficiens  des  fonctions  rationnelles  d'une  mdme  quantities' 
racine 'd'une  equation  f^y^=zO,  du  degr6  m^. 

iFJp^y  yio)=^Oj  dont  les  racines  seront  Xj  ff^^Xj  6*™cu;r, . . .  0^»w-i)™ftiar 
et  les  coefficiens  des  fonctions  rationnelles  d'une  m^me  quantite  y^j 
racine  d'une  Equation  /t^(.j=0,  du  degre  m^. 
Supposons  maintenant  que  m^^  m^^...mfo  pris  deux  a  deux,  soient  pre- 
miers entre  eux,  je  dis  qn'on  pourra  exprimer  la  valeur  de  x  rationnellement 
par  les  quantit^s  y^,  y,,  yg, . . .  ya,.  En  effet,  si  wi^,  Wj, . . .  wio,  sont  premiers 
entre  eux,  il  est  clair  qu'il  n'y  a  qu'une  seule  racine,  qui  satisfera  a  la  fois  a 
toutes  les  equations 

savoir  la  racine  x.     Done,  suivant  un  th^oreme  connu,  on  peut  exprimer  x 


181 

ratioimellemeiit  par  les  coefficiens  de  ces  i^qnations  et  consequemment  par  les 
quantites  y^,  tf^,...j/a,' 

Voila  done  ramenee  la  resolution  ie  I'^quation  propos^e  k  celle  de  co 
Equations:  f^y^=zO\  f^y^7=iO;  ....  /ft,yft,  =  0,  qui  sent  respeetivement  des 
degres:  m^,  m^y  ... .  m^^  et  dont  les  coefficiens  sent  des  fonctions  rationnelies 
des  coefficiens  de  (px  et  dx. 

Si  Ton  veut  que  les  Equations 

soient  les  moins  devees  possibles,  il  faut  choisir  m^^  m^^ . .  .ma,  tels,  que  ces 
nombres  soient  des  puissances  de  nonibres  premiers.  P.  ex  si  I'equation  pro- 
pos^e  q>xs=iO  est  du  degr6: 

57)  ^==d^  .  fja  ...  ^^* 

oil  f J,  e  9 .  ..((a  sont  des  nombres  premiers  differents,  on  aura 


•'oi 


2 

i' '     ""a  ■""  ^^'  J  •  •  •  ""to  —  ^(o 


58)  m^  =  «!'>:    w^  =  f !'«;.. .  w^  =  e^^ 


L' Equation  proposee  6tant  resoluble  alg^briquement,  les  equations  (56)  Ie 
seront  aussi;  car  les  racines  de  ces  equations  sont  des  fonctions  rationnelies 
de  X.     On  pent  aisement  les  resoudre  de  la  maniere  suivante. 

La  quantite  y  est  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des  racines  de 
r Equation  (52),  c'est-a-dire  de: 

59)  X,  o'^x,  O^^x, . . .  0(»-»)'»x.      , 
Soit 

« 

60)  j/=Fx=f\x,  e^Xy  6*'»a:, .  . .  fi^"-*)"'^:), 
les  racines  de  I'equation  (S3)  seront 

61)  Fx;  F(Ox),  F{0*x);...F{e'^-^x); 

or  je  dis,  que  Ton  pent  exprimer  ces  racines  de  la  maniere  suivante: 

62)  y,  >y,  >*y, . . .  A--V, 

Qii.?y  est  une  fonction  rationnelle  de  y  et  de  quantites  connues. 

On  aura  • 

63)  F{ex)=f[ex,  fl(fi°ar),  6(0«°>a:),...fl(fl(°-^^"a:)], 

done  F{Ox)  sera,  autant  que  JRr,  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des 
racines  Xy  O^x^ . . .  6^"-^>™;r,  done  on  pent,  par  Ie  precede,  trouv6  (24)  exprimer 
ip{Ox)  rationnellement  par  ipx.     Soit  done' 

tpdx  =1  ).xpx  =  Xy  y 
on  aura,  en  rempla^ant  (en  vertu  du  1.  theoreme)  x  par  Ox^  fP'Xy . . .  ff^'^x', 

17  * 


]3S 

^6^x  =  Ai/;6*a:    ==  A'y, 

c.  ^.  f.  d. 

Maintenant  les  racines  de  F  Equation  (55)  poayant  £tre  representees  par 

on  pent  resondre  atgebriqaement  cette  e<{uation  de  la  m^me  mani^re  qae  I'eqaa- 
tion  (px  =  0.     (Voyez  le  theor^me  III). 

Si  m  est  une  puissance  d'un  nombre  premier  =  ^y  on  pent  encore  deter- 
miner y  k  Faide  de  v  equations  du  degr^  e.     (Voyez  le,  th6or^me  VI). 

Si  dans  le  theoreme  III,  Ton  suppose,  que  /i  soit  une  puissance  de  2,  on 
aura,  comme  corollaire,  le  theoreme  suivant 

Thearhne  VII.  Si  les  racines  d'une  eipiation  du  degre  2"  peuvent  dtre 
representees  par 

Xy  Oxy  6*0;,  .  .  .  6^'^Xy    oil   ff^x-=.Xy 
cette  equation  ponrra  etre  resolue  &  Faide  de  Fextraction  de  co  racines  quarrees* 

Ce  theoreme,   applique   a  Fequation —  =  0,   oil  14-2*'   est  on 

nombre  premier,  donne  le  theoreme  de  Mr.  Gauss  pour  le  cercle* 

§.    4. 

Bes  Equations  dont  toutes  les  racines  peuvent  4tre  esprim^s  rationneilement 

par  I' une  d'entre  elles. 

Nous  avons  vtt  precedemment  (theoreme  III)  qu'nne  equation  de  degre 
quelconque,  dont  les  racines  peuvent  etre  exprimees  par 

Xy  Oxy  SFxy  .  .  .  di^'^x 
est  toujours  resoluble  algebriquement 

Dans  ce  cas  toutes  les  racines  sent  exprimees  rationneilement  par  Fune 
d'entre  elles;  mais  une  equation,  dont  les  racines  ont  cette  propriete,  n'est  pas 
toujours  resoluble  algebriquement;  neanmoins,  hors  le  cas  considere  precedem- 
ment, il  y  a  encore  un  autre,  dans  lequel  cela  a  lieu.  On  aura  le  theoreme 
suivant: 

Theoreme  VIII.  Soit  xa:=:0  une  equation  algebrique  quelconque,  dont 
toutes  les  racines  peuvent  etre  exprimees  rationneilement  par  Fune  d'entre 
elles,  que  nous  designerons  par  x.      Soient  Ox  et  O^x  deux  autres  racines 


133 

qaelconqnes,  T  Equation   proposee   6era  resoluble   alg^briqaement,    si  l^on  a 

La  demonstration  de  ce  di^orinie  pent  £tre  r^dnite  sur  le  champ  k  la 
tli^orie  exposee  §*  %  comme  nous  allons  le  voir. 

Si  Fon  connait  la  racine  Xy  on  en  aora  en  m^e  temps  toutes  les  antres ; 
i1  snffit  done  de  ehercher  la  valenr  de  x. 

Si  r  Equation 

64)  X^  =  0 
n'est  pas  irr^dnctible,  soit 

65)  (px  =  0 

r  Equation  la  moins  61ev6e,  k  laquelle  puisse  satisfaire  la  racine  x^  les  coeffi- 
ciens  de  cette  ^qnation  ne  contenant  que  des  quantites  connues.  Dans  ce  cas 
les  racines  de  I'^qnation  (pxzzO  se  trouveront  parmi  celles  de  I'^quation  x^=0 
(voyez  le  premier  theor^me),  et  par  consequent  elles  pourront  s'exprimer  ration- 
nellement  par  Tune  d'entre  elles. 

Cela  pos6  soit  Ox  une  racine  diff^rente  de  x^  en  vertu  de  ce  qu'on  a  vn 
dans  le  premier  paragraphe,  les  racines  de  Tequation  q>xzz=zO  pourront  dtre  ex- 
primees  comme  il  suit: 

Xj  UX  m  U   Xj  »      •      •      O  Xy 

Xm  y  OXm  y  0    X^  y  •        •        •        tr^    Xm   y 


et  en  formant  1' equation 

66)     >"-f  J'.a:°-*+ J»ar»-*+ J-^ar»-»+  . .  •  +  J(»-^):ir+ J«=0, 
dont  les  racines  sent  x,  6Xy  O^x, . . .  d^''^Xy  les  coefiiciens  A'y  A% . . .  A^*^  pour- 
ront etre  exprimees  rationnellement  par  une  m^me  quantity  y,  qui  sera  racine 
d'une  Equation  irreductible"^): 

dont  les  coefficiens  sont  des  quantites  connues  (voyez  §.  2). 


*)  On  d^montrera  ais^ment,  que  cette  Equation  ne  ponrra  6tre  rdductible.  Soit  Jt=:0 
Tdquation  irrddnctible  en  y^  et  v  son  degr^.  En  ^liminant  y^  on  anra  nne  Equation 
en  s  du  degrd  nv;   done  fiv^pi.    Mala  on  a 


done 


v^m, 


ce  qui  est  impossible,  car  v  est  moindre  qne  m. 


134 

La  determination  de  x  peat  s'effectuer  k  I'aide  des  deux  ^qaatioDS  (6fi) 
et  (67).  La  premiere  de  ces  Equations  est  resoluble  algebriquemeut,  en 
^upposast  les^  coefficieas  eonnus^  c'est-&-dire  la  qoantite  y  (voyez  le  tbtereme 
III).  Quant  k  1' equation  en  yy  nous.allons  demontrer  que  sesraanes  ont  la 
m^qie.pr^rieite  que  celles  de  I'^quatioB  prc^os^e  9;ar=:0,  «a¥oJr  d'etre  expri- 
mables  rationnellement  par  Tune  d'entre  elles.  .     <  ■  .11 

La  quantite  y  est  (voy.  15)  une  certaine  fonction  ratioBiielle  et  t$yme- 
trique  des  racines  ar,  d^j  ff^^j  •  • .  d""*^.     En  faisant: 

y  =  f{x^  dx,  d^x^ d""^^),  ;         • 

les  autres  racines  de  I'equation  (67)  seront: 


Maint^nant,  d^s  le  cas  en  question  x^^.^.x^^^  seront  des . ikmcftions  rationnel- 
les  de  la  racine  x.     Faisons  en  consequence  . 

les  racktes  de  I'equation  (67)  auront  la  forme: 

Suivant  I'bypotb^se  les  fonctions  d-  et  ^^  out  la  propriete  que: 

Equation  qui,  en  vertu  du  tbeor^me  I,  aura  lieu  en  substituant  a  la  place  de  x 
une  autre  racine  quelconque  de  I'equation  90:= 0.     0^  en  tire  successivenient 


•       i       •       •       •>.-.       .       ••»••       .       •       ..       • 


L' expression  de  y^  deviendra  par  la: 

y,  =  f{drx:,  dxdx,  di^ar, ....  ^,0"'^, 

et  on  voit  que  y^,  comme  y,  est  une  fonction  rationrieUe  et  symetrique  des 

racines 

•  '    '  X,  0x,  (9V,  ....  (9°-*ar. 

Done  en  vertu  du  tbeor^me  11  on  pent  exprimer  y^  rationnellement  par  y  et 
des  quantit^s  connues.  Le  m^me  raisonnement  s'appliquera  a  toute  autre 
racine  de  I'equation  (67).  Soient  maintenant  )y,  A^y  deux  racines  quelcon- 
ques,  je  dis  qu'on  aura 


135 


En  effet  ayant  p.  ex. 

si 

on  aura,  en  mettant  d^  au  lieu  de  x: 

;y, = fie^e^i^y  66 A^^  •  •  •  6''-%6r>^) 


1' 


ou 


done 


et  egalement  ' 

done,  pnisque       OxO%x=id%OiXy 

Les  raeines  de  I'equation  (67)  auront  done  precis6ment  la  m^me  propriiti^ 
que  eelles  de  T  equation  (fx=iO. 

Ceta  pos^,   on  peut  appliquer  a   1' equation  (67)   le  m^me  procede,  qu'i 

•    ■ 

r Equation  910:  =  0;  c'est-a-dire,  la  determination  de  y  peut  s'effectuer  k  I'aide 
de  deux  equations,  dont  Tune  6era  resoluble  alg^briquement  et  1' autre  aura  la 
propri6t6  de  r^quatiOB  9)a:=r0. 

Done  le  m^me  precede  peut  encore  ^tre  appliqu^  k  cette  demi^re  ^quatidn. 
En  continuant,  il  est  clair  que  la  determination  de  sr  pourra  s'effectuer  k  I'aide 
d'un  certain  nombre  d' equations,  qui  seront  toutes  r^solubles  alg^riquement 
Done  enfin  I'equation  9:1:  =  0  sera  resoluble  a  I'aide  d' operations  algebriquei^ 
en  supposant  conuues  les  quantit^s  qui  avec  x  composent  les  fonctions: 

q>x,  Oxj  O^x,   0^9 .  •  >  ^m-i^- 

II  est  clair  que  le  degre  de  diaoine  des  Equations  auxquelles  se  r6duit  la 
determination  tie  ^,  sera  un  facteur  de  11  qui  marque  le  degre  de  F Equation 

K 

9);r  =  0;  et: 

Theareme  IX.  Si  Ton  d^signe  les  degr^s  de  ces  Equations  respective- 
ment  par 

on  aura: 


136 

En  rapprochant  ce  qui  precede  de  ee  qui  a  ete  expos6  dans  le  §•  S,  on 
anra  le  th^oreme  suivant: 

TMorbme  X.  Supposant  le  degr6  /i  de  F  Equation  9^=0  d6compos£ 
comme  il  sait: 

69)  /^  =  «p  •  *?  •  *8' *«''^ 

ou  e^,  f,,  f,,  •  •  .  £«  sont  des  nombres  premiers,  la  determination  de  x  ponrra 

s'effectuer  k  Taide  de  la  r^otation  de*^^  Equations  da  degre  f^,  de  v^  equa- 
tions  da  degr^  f^^  ^^^*>  ^^  tontes  ces  Equations  seront  resolubles  algebfiquement 
Dans  le  cas  oil  /i=:£*',  on^peut  tronver  la  valeor  de  a;  a  I'aide  de  rex- 
traction  de  V  racines  carries. 

§•  5. 

Amplication  aus  fonctions  drculaireM. 

En  d^signant  par  a  la  quantity  — ,  on  sait  qu'on  peat  tronver  one  4qaa- 

tion  alg^briqae  dn  degre  /i,  dont  les  racines  seront  les  /i  quantites: 

cos  a,  cos  2a,  cos  3a,  .  •  .  cos/ia, 
^t  dont  les  coefficiens  seront  des  nombres  rationnels.     Cette  equation  sera 

Nous  aliens  voir  qne  cette  equation  a  la  mdme  forme  que  1- equation  xx=zO 
consid^r^e  dans  le  paragraphe  precedent 

Soit  cosa=:^,  on  aura  d'apr^s  une  formule  connue,  quel  que  soit  a: 
71)  cosma  =  0(cosa), 

ou  0  d^signe  une  fonction  enti^re.  Done  cos  ma,  qui  exprime  une  racine  quel- 
conque  de  1' Equation  (70),  sera  une  fonction  rationnelle  de  la  racine  x.  Soit 
O^x  une  autre  racine,  je  dis  qu'on  aura 

ee^x  =  d^ox. 

En  effety  soit  0iar=cosm'a,  la  formule  (71)  donnera,  en  mettant  rri^a  au  lieu  de  a: 

cos  (m^it'a)  =  fl(coswi'a)  =  dd^x. 
Da  la  m^me  maniere  on  aura 

cos(iii'ma)  =  fli(cos»ia)  =  Q^Bx^ 
done : 

eej^x=ie^6x.  . 


137 

Done  saivant  ce  qn'on  a  vu  dans  le  paragraphe  pr^c^dent, 

X  ou  cosa=cos  — 

pourra  dtre  determine  algebriquement.     Cela  est  connu. 

Supposons  maintenant  qne  ii  soit  un  nombre  premier  =2n-[-l»  les  raci- 
nes  de  Teqaation  (70)  seront: 

cos  ^  ^,   ,    cos  -r-Ar>  ...  cos  ^jr^,  cos2;r 

La  demi^re  racine  cos2;r  est  ^gale  a  Funit^  done  I'equation  (70)  est  divisible 
par  X — 1.    Les  autres  racines  seront  toujours  6gales  entre-elles  par  couples, 

car  on  a  cos^r — ^=cos  ^  ^\  ~^^  ^  >  done  on  pent  trouver  nne  equation  dont 

2»+l  2ii+l         9  r.  1 

les  racines  seront, 


2tc  ^      47C  2n% 


# 


.72)  C08-f^,   cos,^^,  ...  cos-^. 

^  2»+l  '  2«  +  l  '  2»+l 

Cette  eqaation  sera: 

73)  a^+iar^»— ]:(»— l)x-*— |(w— 2)x-»     ' 

,     ,       (w-2)(n-8)^.     ,       (n-8)(«-4)   ;^^  _-.,  _q 

t 

Cela  pos6,  soit 

COS  -- — -  =  or  ==  COSH, 
2»+l  ^ 

on  aura  d'apr^s  ce  qui  precede: 

2mic  A 

COS  --« — — = 9ar  =  cos  ma. 
2/i+l 

L'equatiou  (73)  sera  done  salisfaite  par  les  racines 

#41  Xy  ^X^   V  •ir,    V  X^  •  •  • 

On  a,  quelle  que  soit  la  valeur  de  a: 

6(cos  (i)  =  cos  ma. 
De  la  on  tire  successivement: 

6*  (cos  «)  =  6  (cos  md)  =  cosTTi'a, 

6'  (cos  a)  =  e(cosmV)  =  cosmV, 


e."(cosa)  =e(cosm""*<7)=:coswi*"a. 

Les  racines  (74)  deviendront  done 

75)         cos  a,  cos  9^0,  cosm^o,  cosni'o, . . .  cosnti^o,  . . . 

Cela  pose,  si  m  est  une  racine  primitive  pour  le  module  Zn-^l  (voyez 

Goiiss  Disquis.  arithm.  pag.  53),  je  dis  que  toutes  les  racines 

18 


138 

76)  cos  a,  cos  mo,  cosm^o, . .  •  cosm*~^a 

seront  diff^rentes  entre  elles.     En  effet  si  I'oa  avait 

cos  m/^a  =  cos  w^'o, 
oil  ^  et  ^^  sont  moindres  que  n^  on  en  tirerait: 

oil  k  est  entier.     Cela  donne  en  remettant  poor  a  sa  valear 


2ii+l  ' 
»!.«  =  -t  m*'  +  A:(2»+ 1), 

done  »t^=Fw»^=»»*'(w«^*^HFl)=*(2»+l) 

et  par  consequent 

serait  divisible  par  2n-\'\^  ce  qui  est  impossible,  car  2(/i — v)  est  moindre  que 

2»,  et  nous  avons  suppose  que  m  est  une  racine  primitive. 

On  aura  encore: 

cos  ne'a  =  cos  «r, 

car  m** — l=(m"  —  l)(m"+l)  est  divisible  par  2w+l;  done: 

et  par  suite : 

cosm"a  =  cos(^a-j-A:.27r)  =  cos«. 

De  la  on  voit  que  les  n  racines  de  I'equation  (73.)  pourront  s'exprimer 
par  (76.);  c'est-^-dire  par: 

x^  6ar,  e*ar,  e'or, . . .  0*"*a;,  oil  V'x  =  x. 
Done,  en  vertu  du  theor^me  (HI),  cette  Equation  sera  resoluble  alg6briquement 

En  faisant  n=zm^.m^. . .  m^^  on  peut  diviser  la  circonference  entiere  du 
cercle  en  2w  +  1  parties  6gales,  ^  Faide  de  o)  Equations  des  degr^s  wi^,  m^  »i „ 
. .  •  Wft,.  Si  les  nombres  m^,  wi^, . . .  Wa,  sont  premiers  entre  eux,  les  coefficiens 
de  ces  equations  seront  des  mombres  rationnels. 

En  supposant  n  ==  2^,  on  aura  le  th^or^me  connu  sur  les  polygenes  regu- 
liers,  qui  peuvent  ^tre  construits  g^ometriquement. 

En  vertu  du  theor^me  V.  on  voit  que  pour  diviser  la  circonference  entiere 
du  cercle  en  2»-f- 1  parties  egales,  il  sufBt 

1)  de  diviser  la  circonference  entiere  du  cercle  en  2  n  parties  egales, 

2)  de  diviser  un  arc,  qu'on  peut  construire  ensuite,  en  27^  parties  ^gales, 

3)  et  d'extraire  la  racine  carr^e  d'une  seule  quantite  p. 

M.  Gauss  a  enonc^  ce  tb^or^me  dans  ses  Disquis.^  et  il  ajoute  que  la 
quantity  dont  il  faut  extraire  la  racine,  sera  ^gale  a  2n-f-  1.  C'est  ce  qu'on 
peut  d^montrer  aisement  comme  il  suit. 


139 

On  a  vu  (40,  38,  46)  ^e  q  est  la  valeur  nameriqae  de  la  tjuantite 

oil  a  ==  cos — +T^ — l.sin— .     En  substituant  poor  ar,  Oar, . . .  leurs  valeurs 

n  n 

COS  o,  COS  moj  COS  Tit^o, ...  on  aura : 

-J-  p  =(cos  a  +  a  COS  a««  -}-  a'  cos  mV  +  •  •  •  +  (***"*•  cosm*"*a) 
X  (cos  a  -}-a""'*cosm«-}-a"-*cos?n*a+  ..•-}-«.  cos  wi*"*a). 
En  d^veloppant  et  mettant  ^t  (>  sous  la  forme 

±  (>  =  ^0  +  <!«  +  ^»a*  +  •  •  •  +  '«^i-a'*"S 
on  trouvera  facilement. 

^^  =  cos  a. cos m^ a  -}-  cos wia. cos ?ni"+*a  -|-  . . .  -}-  cos m""^""^a .  cos !»••"*« 
+  cos»i*"^«.cosa  +  cosm*"i"+*a.cos»m+  •  •  •  +  cos  m*~*6r .  cos  mi""*a. 
Maintenant  on  a 

cosm^'a.cosm/'+^a  =  ^cos(w/"+»'cf  +  m^a)  +  ^cos(»iA'+*'a  —  m^a), 
done: 

tfM=^  (cos(»ii"-j-l)a+cos(mi"+l)^wa-4-cos(m."-j-l)m*a +...-}-  cos(mi^+l)^*"^®) 
+  ^  (co8(»ii" — l)tf +cos(»i^ — l)»i«+cos(m.'' — l)m*a  -{-.•.-}-  cos(mA' — l)m*"*a). 

Si  Ton  fait  (»»"+ 1)  a  =  cr',  (m/* —  1)  a=a%  on  aura 

*^=^(cosa'  +  6(cosa')  -j-  e*(cosa')  -!-••••  +  6"^*(costf')) 
+  ^  (cos  a*  4"  ^(^^s  a")  -|-  e*(cos  <?•)  +  ...  +  O'*"*(cos  a")). 

Cel^  pos6,  11  y  a  deux  cas,  savoir:  ^  est  different  de  zero  ou  non. 
Dans  le  premier  cas  il  est  clair  que  cos  a'  et  cos  a*^  sont  des  racines  de 
r^quation  (73),  done  cos  a'  =  e^ar,  cos  a"  =  6^  x.     En  substituant,  il  viendra,  en 
remarquant  que  e"ar  =  ar: 

t^=z  ^(e^a:  +  e^+^o:  +  . . .  +  e^-'o:  +  ar+  Oa:  +  . . .  +  e^'^ar) 
+  i  (0' ^  +  e*  +*a;  +  . . .  +  e*-^ar  +  or  +  Oa;  +  . . .  +  0*-*ar), 
done 

fi^  !S!^  ar  "-p"  yar  •+•  y  ar  "4^  •  •  •  ■+■  y     a^, 
c'est-i-dire  ^^  est  egal  a  la  somme  des  racines;  par  suite  en  vertn  de  I'^a- 
tion  (73): 

/   — 1 

V —       ¥• 

Dans  le  cas  oii  ^  =  0,  la  valeur  de  t^  deviendra : 

*o  ==  5^  (cos 2a  +  cos2ma  +  . . .  +  cos  itnT-^a)  +  y  •»; 
or  C4>s  2  a  est  une  racine  de  I'^quation  (73),  done  en  faisant 

cos  2a  =  6^a;, 

18* 


140 

dn  aura 

cos  2a  +  cos  2ma  +  •  •  •  +  cos  2m"^*a 

=  i^a:  +  e^+'o;  +  . . .  +  e"-'a:  +  ^p  +  e^  +  • . .  +  O^-'^r  =  _  ^ , 
par  consequent: 

En  vertu  de  ces  vateurs  de  t^  et  t^^  la  valeur  de  ±  (>  deviendra . 

±9  =  1^  —  i:  —  ^.(a  +  a'  +  «*  +  •••  +  a'^')* 
mais 

a  +  a*  +  a*  +  .  • .  +  a'^*  =  —  1, 
done 

et  puisque  q  est  essentiellement  positif, 

Cette  valeur  de  q  donne 

done  la  racine  carree  qu'il  y  a  ^  extraire  est  celle  da  nombre  2n  -f- 1,  comme 
le  dit  M.  Gauss  *). 

Christiania,  29.  Mars  1828. 


*)  L'auteur  donnera  dans  one  autre  occasion  des  applicationa  aux  fonctions  eliiptiques. 

(Note  de  Mr.  Crelle.) 


xn 


Recherches  sur  les  fonctions   elliptiques. 


Arepais  longtemps  les  fonctions  logarithmiques,  et  les  fonctions  exponentielles 

et  circulaires  ont  6t6  les  seoles  fonctions  transcendantes,  qui  ont  attire  I'atten- 

tion  des  g^om&tres.     Ce  n'est  que  dans  les  derniers  temps,  qu'on  a  commence 

a  en  considerer  quelques  autres.    Parmi  celles-ci  il  faut  distinguer  les  fonctions, 

nommees  elliptiques,  tant  pour  leur  belles  propri6t6s  analytiques,  que  pour  leur 

application  dans  les  diverses  branches  des  mathematiques.     La  premiere  idee 

de  ces  fonctions  k  ^te  donn^e  par  Fimmortel  Euler^  en  d^inontrant,  que  I'equa- 

tion  separee 

1)         ^ I  ^ ^y_ _o 

est  integrable  algebriquement  Apres  Euler^  Lagrange  y  a  ajoute  quelque 
chose,   en   donnant   son   d^gante   theorie    de  la   transformation   de  I'integrale 

-7=7- — ,  '  ^, — -— r= ,  ou  R  est  une  fonction  rationnelle  de  x.     Mais  le  pre- 

mier  et,  si  je  ne  me  trompe,  le  seul,  qui  ait  approfondi  la  nature  de  ces  fonc- 
tions, est  M.  Legendre^  qui,  d'abord  dans  un  m^moire  sur  les  fonctions  ellip- 
tiques, et  ensuite  dans  ses  excellents  exercices  de  mathematiques,  a  d^velopp^ 
nombre  de  proprietes  616gantes  de  ces  fonctions,  et  a  montr^  leur  application. 
Depuis  la  publication  de  cet  ouvrage,  rien  n'a  et6  ajoute  k  la  theorie  de  M.  Le- 
gendre.  Je  crois  qu'on  ne  verra  pas  ici  sans  plaisir  des  recherches  ult^rieures 
sur  ces  fonctions. 

En  general   on  comprend  sous  la  denomination  de   fonctions  elliptiques, 

toute  fonction,  comprise  dans  I'integrale 

Rds 


fz 


oil  R  est  une  fonction  rationnelle  et  a,  /?,  fy  ^9  ^  sont  des  quantit^s  constantes 
et  reelles.  M.  Legendre  a  d^montre,  que  par  des  substitutions  convenables  on 
pent  toujours  ramener  cette  integrate  k  la  forme 


142 

Pdy 


f Pd 


oil  P  est  une  fonction  rationnelle  de  y*.     Par  les  redactions  convenables,  cetle 
integrate  peut  dtre  ensaite  ramen^e  k  .la  forme 

/A+By*  dy 

C+Dy*  '    y^a+by*+cy*)  ' 

et  celle-ci  a: 


/; 


'^+j?8iii*  0  i/e 


C+ J>8in«  0     v^  (1— c«  gin*  0) ' 

oil  c  est  r^el,  et  moindre  que  I'unit^. 

De  \k  suit,  que  toate  fonction  elliptiqne  peut  £tre  r^duite  a  Tune  des  trois 
formes: 

auxquelles  M.  Legendre  donne  les  noms  de  fonctions  elliptiques  de  la  pre- 
miere, seconde  et  troisi^me  espfece.  Ce  sont  ces  trois  fonctions,  ({ue  M.  Le- 
gendre a  consid6rees,  surtout  la  premiere,  qui  a  les  propri^t^s  les  plus  remar- 
quables  et  les  plus  simples. 

Je  me  propose,  dans  ce  m^moire,  de  consid^rer  la  fonction  inverse,  c'est-a- 
dire  la  fonction  q%j  determin^e  par  les  equations 

8inO  =  9)(a)  =  ar* 
La  demise  equation  donne 

<rt.V^(l  —  sin  •6)  =  d.q)a  =  dxj 

done 

y* dx 
0  i/[(l— jr«)(l— c«xa)]  • 

M.  Legendre  suppose  c^  positi^  mais  j'ai  remarqu6,  que  les  fonnules  devien- 
nent  plus  simples,  en  supposant  c^  negatif^  =  —  e^.  De  mSme  j'^cris  pour 
plus  de  sym^trie  1  —  c^x^  au  lieu  de  1 — x^.  En  sorte  que  la  fonction  q>a=x 
sera  donn^e  par  Tequation 

y* ds 
0  /[(I— c«jr«)(l  +  e«x2)3' 

ou  bien 

tp'a  =  K((l  —  c>  V)  (1  +  e\^a)) 
Pour  abr^ger,  j'introduis  deux  autres  fonctions  de  a,  savoir: 

/•«  =  Y{1  —  c\^a) ;  Fa  ==  ^{l  +  e >*«). 


143 

Pldsieurs  propriet6s  de  ces  fonctions  se  deduisent  imm^diatement  des 
propri^tes  connaes  de  la  fonction  etliptique  de  la  premiere  espece,  mais  d'au- 
tres  sont  plas  cachees.  Par  ex.  on  d^montre,  qae  les  equations  (pa  =  0, 
fa=iOy  Fa=zO  ont  un  nombre  infini  de  racines,  (^'on  pent  trouver  tontes. 
Une  des  proprietes  les  plus  remarquables  est,  qu'on  pent  exprimer  rationnelle- 
ment  (p(ma)j  f{ma)y  F\ma)  {m  etant  un  nombre  entier)  en  q>a,  fa^  Fa.  Aussi 
rien  n'est  plus,  facile,  que  de  trouver  q){ma)j  f(ma)  F(ma\  lorsqu'on  connait 
ya,  fa,  Fa;  mais  le  probleme  inverse,  savoir  de  determiner  ya,  /a,  Fa  en 
q>(fna)y  f(nia),  F{ma)  est  plus  difficile,  parcequ'il  depend  d'une  equation  d'un 
degre  plus  eleve  (savoir  du  degre  rn^). 

La  solution  de  cette  Equation  estl'objet  principal  de  cememoire.  D'abord 
on  fera  voir,  comment  on  pent  trouver  toutes  les  racines,  an  moyen  des  fonc- 
tions 9,  fy  F.     On  traitera  ensuite  de  la  solution  algebrique  de  I'^quation  en 

question,  et  on  parviendra  a  ceresultat  remarquable,  que  <p  (— );  /*(—);  ^\—J 

peuvent  etre  exprimes  en  (pa,  fa,  Fa,  an  moyen  d'une  fonction,  qui,  par  rapport 
k  a,  ne  contient  d'autres  irrationnalit^s  que  des  radicaux.  *Cela  produit  une 
classe  tr&s  gen^rale  d'equations,  qui  sont  resolubles  algebriquement.  II  est  k 
remarquer,  que  les  expressions  des  racines  contiennent  des  quantites  constan- 
tes,  qui,  en  general,  ne  sont  pas  exprimables  par  des  quantites  alg^briques.  Cen 
quantites  constantes  dependent  d'une  Equation  du  degre  m^  —  1.  On  fera  voir 
comment,  an  moyen  de  fonctions  algebriques,  on  pent  en  ramener  la  solution  k 
celle  d'une  Equation  du  degr^  m  4-  1-  On  donnera  plusieurs  expressions  des 
fonctions  q){2n -^^  l)a ;  /|[2/i  +  l)";  F{2n'^l)a  en  fonctions  de  q>a,  fa.  Fa.  On 
en  d^duira  ensuite  les  valours  de  q)a,  fa.  Fa  en  fonctions  de  a.  On  demon- 
trera,  que  ces  fonctions  peuvent  dtre  d^composees  en  un  nombre  infini  de  fac- 
teurs,  et  m^me  en  une  infinite  de  fractions  partielles. 

§.1. 

PropH^e9  fandameniale9  des  fimetH^ns  9a;  /a;  ^a. 


En  supposant,  que  q)a-=:x  (1),  on  aura  en  vertu  de  ce  qui  precede 

^  **~J0     •[(l-<!»X«)(l  +  ff«*«)]* 


144 


Par  \k  on  voit,  que  a,  consid^r^  comme  fonction  de  x,  est  positif  depuisar=:0, 
jusqu'i  or  =  — .     En  faisant  done 


c 

1 


^  T=/ 


c 


ds 


0      •[(!— c*:r*)(l+e*jp*)] 

il  est  Evident,  que  (pa  et  positif  et  va  en  augmentant  depuis  ^  =  0  jusqu'a 
a  =  -^ ,  et  qu'on  aura 

4)  y(0)=0,  9,(1)=!. 

Parceque  a  change  de  signe,  lorsqu'on  ecrit  —  x  k  la  place  de  a;;  il  en  est  de 
m£me  de  la  fonction  (pa  par  rapport  a  a,  et  par  consequent  on  aura  r^quation 

5)  (p{—a)  =  —  (p{a). 

En  mettant  dans  (1)  xi  au  lieu  de  x  (oh  i,  pour  abr^ger,  represente  la  quantity 
imaginaire  j/^ — 1)  et  d^signant  la  valeur  de  a  par  fii,  il  viendra 

/?  est  reel  et  positif  depuis  x=zO  jusqu'a  x=^—y  done  en  faisant    ^ 

7\  o /"T ds 

.  ^  2  ~V«      •[(!— e»x«)(l+c«j«)]  ' 

ar  sera  positif,  depuis /9  =  z^ro  jusqu'a  /J  =  ^,  c'est-a-dire,  la  fonction  —  9)  (/?t) 
sera  positive  entre  les  mdmes  limites.     En  faisant  /?  =  a  et  y  =  ?i?!i ,  on  a 

a-r—^—u 

~Jo  v/[(i-^v)a+^v)] ' 

done  on  voit,  qu'en  supposant  c  au  lieu  de  ^  et  ^  au  lieu  de  r, 

?^^  se  changera  en  q)a. 

Et  parceque  fa  =  1/^(1  —  ^*9*a), 

on  voit,  que  par  le  changemant  de  c  en  c  et  c  en  r,  f{ai)  et  -Fl[ai)  rentreront 
respectivement  en  Fa  et  fa.  Enfin  les  Equations  (3)  et  (7)  font  voir,  que  par 
la  m£me  transformation,  (o  et  xs  rentreront  respectivement  en  ts  et  co. 

Suivant   (7)  on  aura  x=i—  pour  /?  =  -|^ ,    done  en  vertu  de  I'equation 


xi=i  9)(/?i),  il  viendra 

8)  Hf)=*4 


145 

2. 
En  verta  de  ce  qai  precede,  on  aura  les  valenrs  de  ^xx  pour  toute  valeur 
r^elle  de  «,  comprise  entre ^  ct  -(-  ^  >  ^^  pour  toute  valeur  imaginaire 

m  m 

de  la  forme  /?  i  de  cette  quantity,  si  /?  est  une  quantity  contenue  entre  les  limi- 
tes  —  ^  et  -(-  v  •     n  s'agit  maintenant  de  trouver  la  valeur  de  cette  fonction 

pour  une  valeur  quelconque,  reelle  ou  iu^aginaire,  de  la  variable.  Pour  y  par- 
venir,  nous  aliens  d'abord  etablir  les  propriet^s  fondamentales  des  fonctions 
9,  f  et  F. 

Parce  qu'on  a 

jP*a  =  1  +  ^yV 
on  aura,  en  diff^rentiant: 

fa.f'a  =  —  c^q>a.(p'a. 
Fa .  F'a  ==  e^q>a .  q>'a. 
Or  d'apr^s  (2)  on  a 

(p^a  =  V({^—c\^cc)  (1  +  6V*«))  =  fa. fa, 

donc,^  en  substituant  cette  valeur  de  (p'a  dans  les  deux  Equations  pr^cedentes, 
on  trouvera,  que  les  fonctions  (pa,  fa.  Fa  sent  li^es  entre  elles  par  les  equations 

!q)'a  =zfa.Fa, 
f'a=z  —  c\a.Fa, 
^F'a=ze\a.fa. 

Cela  pose,  je  dis,  qu'en  d^signant  par  a  et  /?  deux  indeterminees,  on  aura 

• 

10)  \  fia+P)=       '^"i^.jyj.;.^       ^> 

Ces  formules  peuvent  dtre  deduites  sur  le  champ  des  proprietes  connues 
des  fonctions  elliptiques ;  mais  on  pent  aussi  les  verifier  ais^ment  de  la  maniere 
suivante. 

En  designant  par  r  le  second  membre  de  la  premiere  des  Equations  (10), 

on  aura,  en  differentiant  par  rapport  k  a: 

19 


Kda) 


146 

l+e«c«92a.9*p 
(9a  ./P .  FP + 9P  ./a .  Fa) .  2e2c29a .  9*P .  9'a 


(l+e«cVa.9*P)* 

Ed  substitoant  pour  q)'a^  f'a^  F'a  leurs  valeurs  doun^es  par  les  Equations  (9), 
il  viendra 

/dr\ fa.FoL.f^.F^    __  2ggcVa.9«p./a,/p.Fflc.i?'P 

Vrfa/         l-Hr2c«9-^a.9*P  (l+c«cVa-<P*P)^ 

,     9a.9P.(l+e»c^9^a9^P)(— c^Fgtt+eygg)— 2ggc«9tt9P.9«p./«tt.J'«tt 
"*  (l+e2c29«a9«P)a 

d'oii,  en  substituant  pour  f^a  et  J^*a leurs  valeurs:  1 — c^tf^a^  ,  l+^*9*«>^* 
en  reduisant,  on  tire 

/  dr\_^  (1— e^c^9ga.9^p)[(gg— c«)9a,9P+/tt./p.Fa./p]— 2g*c^9«.9P(9«a+9gp) 
Vrfa  /  (l+c*^c*92a.  92p)2 

Maintenant  a  et  /?  entrent  symetriquement  dans  I'expression  de  r;  done  on 
aura  la  valeur  de  (-^J?  en  permutant  a  et  fi  dans  la  valeur  de  \j-r--\  Or  par 

cela  Texpression  de  (-^j  ne  change  pas  de  valeur,  done  on  aura  (-r^)  =  (;^\ 

Cette  equation  aux   diff6rentielles  partielles  fait  voir  que  r  est  fonction 
de  (^-{-fi;  done  on  aura 

La  forme  de  la  fonction  t/;  se  trouvera,  en  donnant  a  /J  une  valeur  particuli^re. 
En  supposant  par  ex.  /S  =  0,  et  remarquant  que  (p(0)  =  0^  /*(0)=1,  F(0)=1, 
les  deux  valeurs  de  r  deviendront 

r  =  q>{a)  et  r  =  i/^(a), 
done 

et  de  \k 

La  premiere  des  formules  (10)  a  done  lieu  effectivement. 

De  la  mdme  mani^re  on  verifiera  les  deux  autres  formuIeSr 
Des  formules  (10)  on  pent  deduire  une  foule  d'autres.     Je  vaisrappor* 
ter  quelques-unes  des  plus  remarquables.    Pour  abr^ger  je  fais 

11)  i+«*cVa.9V  =  ^ 


147 


En  changeant  d'abord  le  signe  de  /?,  oa  obtiendra 

^a  +  /?)-V(«-/?)=^-^, 


12) 


/(«+/?)+ /I"—/?) 


je 


En  formant  le  prodait  de  f{a-\-§>)  et  9(0 — ^,  on  troavera 

on,  en  sobstitaant  les  valeurs  de  /"'/?,  F*/?,  /"'«,  F*a  en  y/?  et  (pa: 

or  jB  =  1  +  e^c^^a.q)^^^  done 

15)  ^(a  +  ^).y(a_^)  =  ^!?^. 

On  trouvera  de  m^me  , 

I  Xw  Xw 

1  +  e*9»a  +  e»9»ft  —  g»c*9»a.  9«p  F*a.F*(i—e^c^+e*)<f^a..<f*^ 

»  S 


En  faisant  dans  lesfonnules  (10)  /?=:±:-^>  /^  =  d:  -2~^  ^'^  remarqoant 

queV(±-|)  =  0,    i!'(±^i)  =  0,  onanra 

19  * 


148 


9  («  ± -|)  =±  9 -f- •  ^5 /■  («  ±  y)  —  T  — ;;p  •  l^i 


9-2 


15) 


F(«±|) 


F^ 
Fa. 


t3  - 


/     ,    t3  A         ,        o  .   Fa. ,  i,^      ,    ts  .\ -r        2        9*  . 


/^(«±fO 


f  — » 


ou  bien: 


16) 


,«\    9* 


Fa  • 


9a 


'  V    -■-  2  /  e  /a  ' 

De  la  on  tire  sar  le  champ: 

K^+«)=»a-«)!/'(-i+«)=-/(T-«> 

17)      <  '■(t  +  «)='^(t-«)- 

18.)       ,(.±  j).,(.  +  |r)=±l;F(.±^y«=i^.±|.<V«=i. 
En  faisant  a  ::^=:  ^  et  —  1  on  trouve  de  la 

2        2 

Ensuite  les  equations  (17),  en  y  mettant  dans  les  trois  premieres  a-{-  —  an  lien 
de  a,  et  dans  les  trois   derni^res  a-^^i  au  lieu  de  cr,  donnent  les  suivantes 


^   H(a 


149 

qp(a  +  a))  =  —  (jpa;  /|[a-[-co)  =  —  fa\  F(a-|-(o)  =        Fa\ 

et  en  mettant  a  -(-  co  et  a  -|~  tsi  au  lieu  de  a : 

!9)(2a>  -{-«)=  ya ;   y (Stsi-f-  a)  =  ya ;  (p{(0  -|-oi+  a)  =  9>a ; 
/|;2a>  +  a)=  /•«;    f{2m+a)=  fa, 

Ces  Equations  font  voir  que  les  fonctions  fpct^  fa^  Fa  sent  des  fonctions  peri- 
odiques.  On  en  deduira  sans  peine  les  suivantes,  ovl  m  et  n  sunt  deux  nom- 
bres  entiers  positifs  ou  negatifs: 

iy((wi+»)a>+(wi — w)i3«+a)=y  a ;  (jp((w+w)a)+(^— w+l)ai+a)=  — ya ; 
/][2mG)+woi+a)  =/a ;        /((2iw+  l)(i)+?iat+a)=  —  /a ; 
JF\wa)+2wi3i+a)=+Fa ;  F(wa}+(2?i+l)ai+a)=  —Fa. 
Ces  formules  peuvent  aussi  s'ecrire  comme  i1  suit: 

iq>{pim  -j-  msi  ±  «)  =  i  ( — 1)"^.  ya? 
/i;wa)  +  mi±  a)  =  (—!)-./«, 

On  pent  remarquer  comme  cas  particuliers : 

!(p{m(o  -ji2  «)=±  ( — 1)*  SP« ;  (p{ntsi±:  cf)=it  ( — !)*•  9^ ; 
f(m(o±a)=z{—l)-^.fai        f{nuii±a)=:fa; 
'F(m(o±a)=Fai  F(nxsi±cc)=z{—l)\Fa. 

5. 

Les  fonnnles  qu'on  vient  d'etablir,  font  voir  qu'on  aura  les  valours  des 
fonctiona  q>ay  fa^  Fa  pour  toutes  les  valours  reelles  ou  imaginaires  de  la  vari- 
able, lorsqu'on  les  connait  pour  les  valours  reelles  de  cette  quantite,  comprises 

entre  ^  et et  pour  les  valours  imaginaires  de  la  forme  /?i,  ou  /?  est  com- 

pris  entre  -^  et  - —  — . 

En  effet,  supposons  qu'on  demande  la  valeur  des  fonctions  9)(c(-(~/^0> 
/|[a  +  /?i),  F(a  +  /?i),  oil  a  et  /?  sont  des  quantites  reelles  quelconques.  En 
mettant  dans  les  formules  (10)  /9i  ^  la  place  de  /?,  il  est  clair,  qu'on  aura  les 
trois  jpnctions  dont  il  s'agit,  exprim^es  par  les  fonctions  (pay  fa,  Fa^  q>{fii)y 
f{§i)y  Fil^i).  II  ne  reste  done,  qu'i  determiner  ces  demi^res.  Or,  quelles  que 
soient  les  valours  de  a  et  /?,  on  pout  toujours  trouver  deux  nombres  entiers 
»i  et  »,  tels  que  a  =  wi .  w  ^  a',  /9  =  no  ±  /?',  ou  a'  est  une  quantite  comprise 


150 

entre  0  et  -\- -^  y  et  fi'  entre  0  et-|-  ^-     Done  on  aura,  en  vertu  des  equa- 

m  m 

tions  (22'),  en  substitaant  les  valeurs  precedentes  de  a  et  /?: 

g)(a)  =  9(^0)  -£•  a')  =  Jt:  ( — !)"*•  SP«'> 

/][«)  =  Vl[i«a>  ±  a')  =  (— l)~./a', 
JF\a)  =F(W(»  +  a')  =  Fa', 
(]p(/?i)  =(p(wai  ±/?'i)=±(-ir.9)(/?'i). 

F(/?e)  =fl[mDi±/*'i)=(— 1)*.  iFl(/?'t). 
Done  les  fonctions  9)a,  /a,  Fa,  4]p(/?i),  /(/^i)}  F[/9i)  seront  exprimees  comme  on 
vient  de  le  dire,  et  par  suite  aussi  les  fonctions  9(a+/?i),  /][a+/^0>  -^("+/'^- 

Nons  avons  vn  prec^demment,  que  ya  est  r6el  depuis  a  =  —  —  jusqu'a 


a 


+  ~- ,  et  que  Jn^  est  r6el  depuis  a  =  —  -^  jusqu'&  a  =  -|-  ^. 


Done  en  vertu  des  equations  (22). il  est  clair: 

\)  que  g)(a)  et  .M^  sont  reels  pour  toute  valeur  reelle  de  a ;   f^a  est 

compris  entre et  H ,  et  ^^^P  entre et  A ; 

c  '      c  t  e  e 

2)  que  9)(a)  s'evanouit  pour  a  =  wco,  et  ^\'  pour  a  =  wicj,  »i  6tant  un 

nombre  entier  positif  ou  n^gatif;  niais  9)(a)  n'est  pas  nul  pour  aucune  autre 
valeur  reelle  de  a. 

En  remarquant,  que  fa  =  |/^(1. — ^*9*«)j  ^a  =  T^(1+^*9*«)j  *l  suit  de 
ce  que  nous  venous  de  dire: 

\)  que  les  fonctions  /(a),  jFl(a),  /(ai),  Jl(ai)  sont  reelles  pour  toute  va- 
leur de  a ; 

2)  que  /(a)  est  compris  entre  les  limites  —  1  et  -j-  1  et  jFl(a)  entre  les 
litmites  +1  c*  +  ]/  (l  +  -V) '  ®^sorte  que  Fa  est  positif  pour  toute  valeur 
r^lle  de  a; 

5)  que  /][ai)  est  positif  et  compris  entre  les  limites  +  1  et  1/  T 1  +  -^J 

et  -Fl(ai)  entre  les  limites  —  1  et  +  1  pour  toute  valeur  reelle  de  a; 

4)  que  /][«)  s'evanouit  pour  a=(m+^)w  et  F(ia)  pour  a=(m  +  ^)o; 
mais  pour  nuUe  autre  valeur  de  a. 


151 


On  remarquera  ce  qui  ^ait,  comme  corroUaires  qu'on  tire  des  formales  (22): 
1)  Soit  a=0.      Dans  ce  cas,  en  rcmarqoant  que  9(0)  =  0,  /|[0)  =  1, 


F(P)  =  1,  on  aora 
25) 


2)  Soit  a 


on  aura 


24) 


3)  Soit  a 


on  aura 


25) 


4)  Soit  a 


26) 


9;(mo)  -|-  not)  =  0 

f(m(o  +  «o*)  =  ( —  l)" 
F{mw  +  MO*)  =  V—  1)" 

En  vertu  des  equations: 


H-f)=f'K-r)=<'-  ^(1-)=T' 


/((^+  ^) « -jrnmi)  =  0, 


1)*+".  - 

c 


1)" -. 


t5 


i.     En  vertu  des  Equations 


»(l^)=4'Kf-)=r.Kf')=»- 


/(m(o+(n+^)oi) 


m+M 


(-1) 


0. 


o 


o 


2^2 


En  vertu  des  Equations  ci-dessns  on  aura 


7((m+^)«.  +  (»+^)oO 
F((»i  +  ^)«  +  (»+^)oO 


1 

1 

IF' 

1 
XT- 


6. 


_  • 

Les  Equations  (23),  (24),  (25)  font  voir  que  la  fonction  q>{a)  s'^vanouit 
toutes  les  fois  que  a  est  de  la  forme  a^rinKo-^-nQi;  que  fa  s'^vanouit  toutes 
les  fois  que  a  est  de  la  forme  a=(9it4-^)^-|-'^^  etquel^a  s'^vanouit  toutes 
les  fois  que  a  est  de  la  forme  a=ma>-|-(^*}~7)^^''  ^^  i^  ^^^  ^^  P^^  toute 
autre  valeur  de  a,  les  fonctions  tpccj  fa^  Fa  auront  n^cessairement  une  valeur 
diffi^rente  de  z6ro. 


152 

Supposons  en  effet  qu'on  ait 

a  et  /?  £tant  des  quantites  reelles.     En  vertu  de  la  premiere  des  fonnnles  (10), 

cette  equation  pent  s'ecrire  eomme  il  suit: 

9tt./(Pt).  J'(Pi)+9(Pi)./a>JF'tt  _.Q 
l+c«c*9«a.92(pi) 

Maintenant  les  quantites  ya,  f\§i)^  F{pi)  sont  reelles  et  q>(fii)  est  de  la 

forme  i.Ay  oh  A  est  reel;  done  cette  Equation  ne  pent  pas  subsister  k  moins 

qu'on  n'ait  s^par^ment: 

(p{a).f\^i).F{pi)=zO;  (f {pi). fa. Fa  — 0. 

Ces  Equations  ne  peuvent  dtre  satisfaites,  que  de  deux  mani^res,  savoir  en  faisant 

i3P(a)  =  0,  (]p(/?i)  =  0, 
ou 

f[Pi).F{Pi)  —  0,  fa.Fa=zO. 

Les  deux  premieres  Equations  donnent  a  =:  mto ;  fi  =  no. 

Les  deux  demi^res,  en  remarquant  que  Fa  et  f(pi)  ne  peuvent  jamais  s'£- 

vanouir,  donnent 

fa  =  0,  F(|Ji)  =  0, 
d'oii 

a  =  (m+^)o),  fi=i(n  +  ^)xs. 

Mais  pour  ces  vaieurs  de  a  et  /?  la  valeur  de  fp{a-\-fit)  deviendra  infinie;  done 

les  seules  valeur  de  a  et  /?  sont  a=ni(o  et  /?=:nc5,  et  par  consequent  toutes 

les  racines  de  I'equation 

(p{x)  =  0, 
peuvent  6tre  representees  par 

27)  X  ==  m(o  -J-  nm. 

De  la  m^me  mani^re  on  trouvera,  que  toutes  les  racines  de  I'equation 

peuvent  6tre  representees  par 

28)  a;  =  (»i+|^)(o-j-m5i, 
et  celles  de  Fequation 

F(x)  =  0, 
par 

29)  a;  =  mw  +  (w+^)oi. 

7. 
Les  formules  (26)  font  voir  qu'on  satisfait  aux  trois  equations 


153 

en  donnant  k  x  nne  des  valeurs  de  la  forme 

50)  ^=  (^+i)«+(w+^)oi. 

Or  on  pent  d^montrer  que  les  ^^ations   en  question  n'ont  pas   d'autres 
racines. 

En  effet,  ayant 

les  equations  en  question  entraineront  celles-ci: 

mais  en  vertu  de  ce  qu'on  vient  de  voir  dans  le  num^ro  precedent,  ces  Equa- 
tions donnent  respectivement : 

x^ %^ —  -^i  =  wi()o-|-wc3t;  X ^i  =  (wi  +  l)w  +  »t5i, 

c'est-i-dire,  on  aura  pour  les  trois  equations: 

c  q.  f.  d. 

8. 

Ayant  trouve  conune  ci-dessus  toutes  les  racines  des  ^nations 

y(a:)==0,  A^)==0.  F{x)=:Q, 

je  Tais  maintenant  chercher  les  racines  des  equations  plus  g^n^rales. 

ff{x)  =  qpo,  f{x)  =  fa,  F(a:)  =  Fa, 
oil  a  est  une  quantity  quelconque  r^elle  oil  imaginaire. 

Considerons  d'abord  I'equation 

g)(ar)  —  ya  =  0. 
En  faisant  dans  la  seconde  des  formules  (12) 

on  tronvera 

20 


164 

Cette  Equation  ne  pent  sobsister  que  dans  I'aa  des  cinq  cas  suivants 

1,  sig)(^^^)  =  0,  d'ou  X  =  a -{- 2m(o  •}- ineif 

2.  si  /'(^^)  =  0,  d'ou  ar  =  —  a  +  (2ot  +  1)©  +  2mh 
5.     siF(i^)=0,  d'ou  ar  =  — a  +  am© +  (2w+l)t3i, 

N 

4.  si9)(:^^)  =  ^,  d'ou  ar  =  a  + (2m+ l)c» +  (2w+l)o^ 

5.  819^^—^)  =  ^,  d'ou  ar  =  —  a  +  (2i»+l)»  +  (2»+ l)oi. 

La  resolution  de  ces  cinq  Equations  est  contenne  dans  les  formules  (27),  (28), 

(29). 

Des  valeurs  trouv^es  de  x  ii  faut  rejeter  ceiies,  que  donne  la  fonnule 

ar  =  —  a  +  (2»i+ 1)(»  +  (2n  +  l)o£, 

car  une  telle  valeur  de  x  donne  en  vertu  de  (22): 

g)ar  =  —  q>a, 

tandis  qu'on  doit  avoir  (pxz=:iq)a;  mais  les  autres  valeurs  de  x,  exprim^es  par 

les  quatre  premieres  formules,  petivent  ^tre  admises.     Elies  sont,  comme  on 

voit,  contenues  dans  la  seule  formule: 

51)     .  X  =  ( —  1)"*+*.  a  +  mto  +  woi. 

Telle  est  done  Fexpression  g^n^rale  de  toutes  les  racines  de  I'equation 

(px  =  (pa. 

De  la  m^me  maniere  on  trouvera,  que  toutes  le  racines  de  I'equation 

fx'=.fa 
sont  repr^s^tees  par  la  formule 

^52)  a:  =  J^  c -J- 2ma) -|- nci, 

et  toutjBS  celles  de  I'equation 

Fx=zFa, 
par  la  formule 

55)  a:  =  ^  a  -f-  mto  -|-  2no/. 

§.  n. 

Formuka  qui  donnent  lea  valeurs  de  ^{na),  f(na),  F(na.)  exprim^ea  en  foncUona  ration- 

nellea  de  9a^  foL,  Fcl, 

9. 
Reprenons  les  formules  (12).     En  faisant  dans  la  i%  5*  et  5*  a  =  n/?, 
il  viendra: 


165 

y  (n  +  1)/?  =  - y(n  -  1)/?  +  ^^"^^f'^^  , 

F(» + 1)/? = -Px»  - 1)/? + -?»i:^ , 

ou  fi  =  1  +  c*e" .  (p*{nfi) .  (p*p. 

Ces  formnles  donnent  la  valeur  de  (f){n-\-\)§  eii9>(n^ — 1)/9 et  9)(»|9) ;  celle 
de  f{n+ 1)/?  en  /"(n—  1)/J  et  /"(»/?),  et  celle  de  F{n+ 1)/?  en  F(»-- 1)/?  et  F{n§). 
Done  en  faisant  snccessivement  n  =  1,  2,  3 . .  ,  on  trouvera  snccessiTement 
les  Taleurs  des  fonctions: 

qp(2/?),  9) (5/?),  (;p(4/J)...9)(»/J), 

A2/?),  /(3/J),   A4/S) . . .  A«/J), 
F(2/?),  F(3/?),  F(4/S) . .  .F(»/?), 

exprim^es  en  fonctions  rationnelles  des  trois  quantites 

()P/?;  /)?;  F/?. 

En  faisant  p.  ex.  n=l,  on  aura, 


35)  •    //•(2^)  =  _1  + 


yap 


Ff2/S)  =  — 1-1 ?^^!^ 

Les  fonctions  9)(»/?),  /'(»/?),  F(n^)  etant  des  fonctions  rationnelles  de  fp^^ 
ffi,  F^t  on  pent  tonjoors  les  reduire  k  la  forme  ~^,  on  P  et  Q  sont  des  fonc- 

tions  enti^res  de  9)/?,  //?,  F/?.     De  m^me  il  est  clair,  qjae  le  Aimommatenr^Q 
aura  la  m£me  valeur  pour  les  trois  fonctions  que  Ton  consid^re.     Soit^onc 

55')         y(»^)  =  J^,  f{n§)=^,  F(n^=:  ^, 
on  aura  dgalement 

9(« _  l)/J  =  ^,  /•(„_  1)^=  :^,  F(n  -  l)fi -  ^'-' 


En  substituant  ces  valears,  la  premiere  des  formules  (34)  deviendra: 

20* 


156 

En  egalant  les  nom^rateurs  et  les  denominateurs  de  ces  deux  fractions, 
on  aura 

37)  (?H.i  =      !9^,(!9".+  «'^yV-/««). 
La  seconde  et  la  troisi^me  des  ^qxiatiODS  (34)  donneront  de  la  m^me  mani^re: 

59)   P'^j  =  —  P'^, .  (Q^^  +  c*c»9) V .  /»«)  +  ^§ .  /"..  !p, .  Q^^. 
En  faisant  dans  ces  quatre formules  n=l,  2,  3 . . .-,  et  remarqnant,  qa'on  aura: 

(?„=1,  (?,  =  1,     P„  =  0,  P,  =9)/?, 

P'o=:l,  /",=  ^/?,    P"o=l,  P'y^F^, 

on  trouvera  saccessivement  les   fonctions  enti^res   Q^,    P^,    P*.,  P*.,   poor 
toates  les  valeurs  de  n. 
Soient  pour  abr^ger: 

40)  <f?-=-Xy  f^=iy,  F^  =  z  et 

41)  /2.  =  !?•.  +  e«c»a:»/»„ 
les  formules  pr^cedentes  donneront: 

Q»+l  =  Qn-i  •  "w 

42^  /^»fi  =  — ^-,/2«  +  2y2-P».!?»-l9.-i» 

-^  *^Wi=  —  ^'-1- «»  +  %•  '*'.•  IP-  !9-i. 

En  posant  n=  1,  2,  on  aura: 

/?j  =  !9*i  +  e*c"a^/»,  =  1  +  e«c»a^, 

43)  {P^=—PJt,  +  ^yzP,.Q,.Q^=ixyz, 
P,  =  — P'„K,  +  2yPi.ft.!9o  =  — 1  — ^c«^  +  %% 

/*'«=  — nffi+a^/^-i-ftiPo^  — i—«*c*^+ 2^* 

P,  =  —  PJl^+^yzP^Q^Q,  =  -  :r/?,  +  %«2*:r  .^^ 

44)  ^      =:r(4yV  Qa-/?^, 


167 

En  continaant  de  cette  sorte,  et.en  remarquant  quey*=:l  —  c*a;%  2;*  =  1 
-|-  e^x^^  on  verra  aisement,  que  les  quantites : 

Jcn9  9   9   •»    2it>  9   •*     awj    — — • 

sy%         s  y  % 

8ont  des  fonctions  enti^res  des  trois  quantites  a;%  y^,  ^^  et  par  cons^ent 
aussi  de  Tune  de  ces  quantites  quelconqne  pour  une  valeur  enti^re  quelconque 
de  n. 

Cela  fait  voir  que  les  expressions  de  ^(n/?),  fln^),  P{n^)  seront  de  la 
forme  suivante: 

iq>{2nfi)  =  (pfi.fli.Pfi.T,  qp(2w  +  1)/J  =  y/J . 7^ 
f{2nfi)  =  T,,  f{2n  +  l)p=f^.l^, 

I\2n§)  =  T;  ,  F(2n+ 1)/?  =  F^.T', 

oil  T  etc.  repr^sentent  des  fonctions  rationnelles  des  quantites  (y/?)*,  (//?)*,  (J^/?)*- 

§.   m. 

R^Molution  des  Equations 
9{n^)  =  I7,   fm  =  ^9  I\n§)  =  ^. 

10. 

Suivant  ce  qu'on  a  vu,  les  fonctions  q>{iip\  f{n^)9  I\^P)  s'expriment  ra- 
tionnellement  en  Xy  y,  z.  Le  r^ciproque  n'a  pas  lieu^  car  les  equations  (35') 
sont  en  general  d'un  degr6  tr^s  eleve.  Eiles  ont  par  cette  raison  un  certain 
nombre  de  racines.  Nous  aliens  voir,  comment  on  pent  ais^ment  exprimer 
toutes  ces  racines  au  moyen  des  fonctions  9),  /*,  F. 

A.     Consid^rons  d'abord  I'equation  y(w^)  =  --JL,  ou  Q«.qp(w/?)  =  jP„,  et 

cherchons  toutes  les  valeurs  de  x. 

II  faut  distinguer  deux  cas,  selon  que  n  est  pair  ou  impair : 
1)  Si  n  est  un  nombre  pair. 

D'apres  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  precedent  (45),  on  aura  dans 
ce  cas 

c'est-4-dire,  en  vertu  des  fonnales 

y  =  K(l  -  c^x%  2  =  K(l  +  e*x% 

q,{2n^)  =  x^>{x^) .  V  ((1  —  c*x^)  (1  +  «'^*)> 
Done  r^quation  en  x  deviendra, 

9«(2»/J)  =  x\ip(x^)y.  (1 — c*x^)  (1  +  c*x"). 


138 

En  designant  le  second  membre  par  0(^*),  on  aura 

9«(2»/J)  =  e(a;*). 
9/?  ^tant  one  des  valenrs  de  x^  on  aura 

46)  9>^(2w/?)  =  0(9)*/?), 

Equation  qui  a  lieu,  quelle  que  soit  la  valeur  de  /?.     Pour  trouver  les  ^utres 

valeurs  de  x^  soit  x=(pa  une  racine  quelconque,  on  doit  avoir 

Or,  en  mettant  dans  (46)  a  au  lieu  de  /?,  il  viendra 

9*(2na)  =:  0(y*a),  done: 

47)  g)*(2»/?)  =  9)*(2im), 
Equation  qui  revient  k  ces  deux-ci: 

(p{2na)  =z  q){2nli)  et  g)(2»a)j=  —  (p{Zn^). 
La  premiere  donne  en  vertu  de  (31) 

2»a  =  2»/?.(— 1)"*+^  +  ma>  +  jwoi, 
ou  m  et  /i  sont  deux  nombres  entiers  quelconques,  positifs  ou  negatifs,  z^ro 
y  compris. 

La  seconde   donne  les  mdmes  valeurs  de  2na,   mais  de  signe  contraire, 
conune  il  est  ais6  de  voir,  en  I'^crivant  comme  suit: 

g)(— 2na)  =  (p(2nfi). 
Toute  valeur  de  2na,  qui  satisfait  k  I'equation  (47),  pent  donc^tre  representee  par 

2wa  =  ±  (2n/?.  (—  1)*+^^  +  mco  +  /lai). 
De  Ik  on  tire  la  valeur  de  a,  en  divisant  par  2^,  savoir: 

Ayant  la  valeur  de  a,  on  aura 

48)  9'«=±9((-l)"^''./?+^«  +  ^ai)  =  *- 

Done  toutes  les  valeurs  de  x  sont  contenues  dans  cette  expression,  et  on  les 
trouvera,  en  donnant  aux  nombres  m  et  fi  toutes  les  valeurs  entieres  depuis 
—  oo  jnsqu'4  +  oo-  Or  pour  avoir  toutes  celles  qui  sont  differentes  entre 
elles,  il  suffit  de  donner  k  m  et  fi  des  valeurs  entieres  moindres  que  2n.  En 
effet,  quels  que  soient  ces  nombres,  on  pent  toujours  les  supposer  reduits  k  la 
forme : 

oil  k,  k  sont  des  nombres  entiers,  et  m\  (i\  des  nombres  entiers  moindres  que 
in.     En  substituant  ces  valeurs  dans  Texpression  de  x^  elle  deviendra: 


159 

or  en  verto  de  (22)  cette  expression  se  reduit  a 

49)  x=±9.((-l)'^'''/?+^«'H-^o») 
Cette  valeur  de  x  est  de  la  in^me  forme  q[ue  la  pr^cedente  (48),  m  ei  fi  seule- 
ment  sent  remplaces  par  m'  et  fi\  qui,  tous  les  deux,  sont  positifs  et  moin^s 
que  2n;  done  on  obtiendra  toutes  les  valeurs  diffi^rentes  de  or,  en  donnant  seu- 
lement  kmei  fi  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis  z6ro  jusqu'^  9,n  excl.  Toutes 
ces  valeurs  sont  n^cessairement  diff^rentes  entre  elles.  En  effet,  supposons  par 
ex.  qu'on  ait 

±g'((-ir'+'"/S+^«+^m) 

il  s'en  saivrait,  d'apres  (31): 

A:  et  At*  6tant  des  entiers. 
Cette  equation  donne: 

fi'=zk'.2n±fMy  m'=zk.in±m,  (— 1)*'+^'=±(— 1)"^/*. 
Les  deux  premieres  equations  ne  peuvent  pas  snbsister  a  moins  que  At*  =  1, 
*=!,  |U'=2» — /El,  m'=2n — wi,  et  alors  la  derni^re  deviendra: 

(- 1)"''^^  =  —  (—  1)"^^ 
d'oii  Ton  tire: 

(— 1)*-^V  =  _1, 

resultat  absurde. 

Done  toutes  les  valeurs  de  ^,  contenues  dans  la  formule  (48)  sont  diff6- 
rentes  entre  elles,  si  m  et  ^  sont  positifs  et  moindres  que  in. 

iLe  nombre  total  des  valeurs  de  x  est,  coinme  il  est  aise  de  voir,  egal  a 
2(2»)*z=8»*;  or  I'^quation  9*(2»/?)=e(^*)  ne  pent  pas  avoir  des  racines  egales, 

car  dans  ce^cas  on  aurait     '  j    ^  =0,  ce  qui  donnerait  pour  x  une  valeur  in- 

dependante  de  fi.     Done  le  degre  de  Tequation   9)*(2»/5)  =  8(^*)   est  egal  au 
nombre  des  racines,  c'est-a-dire  k  Sn^.      Si  par  ex.  9i=l,  on  aura  I'dquation 

ou  bien  (1  +  e^c^x^f .  (p*(2/?) = 4ar»(l  ~  c*a:*Xl  +  e*x% 


160 

et  d'apres  la  formnle  (48)  les  rdcines  de  cette  ^qaation,  au  nombre  de  hnit, 
seront : 

'2)  Si  n  est  un  nombre  impair  =  2n  -}-  1- 

Dans  ce  cas      "^'  est,  comme  nous  Favons  vu,  une  fonction  rationnelle 
de  Xy  et  par  consequent  T^qaation  en  x  sera: 
50)  (p{2n+l)p=z-^^. 

Pr^cis^ment  comme  dans  le  cas  pr6c6dent,  on  tronvera,  que  toutes  les  ra- 
cines  de  cette  equation  peuvent  toe  representees  par 

oil  il  faut  donner  k  m  et  fi  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis  —  n  jusqu'a  +  n 
incl.  Done  le  nombre  desracines  differentes  est  (27t-f-l)^*  C'est  aussi  le  de- 
gre  de  r^quation  en  question.     On  pent  aussi  exprimer  les  racines  par 

Si  par  ex.  n=l,  on  aura  nne  equation  du  degr6  3^=9. 
La  formnle  (51)  donne  pour  x  les  9  valenrs  suivantes: 

.(-^  +  |)> 

^C^  +  y-fO' 


161 

B.     Consid^rons  mainteaant  I'^qaatiou 

52)  A»i?)=-^ 

et  cherchons  les  valeurs  de  y,  qui  satisfont  a  cette  equation.  La  fonction 
-^  ^tant,  comme  on  a  vu  plus  haut,  rationnelle  en  y :  I'^quation  en  y,  en  faisant 

-^  —  V(y),  sera 

Une  des  racines  de  cette  ^qaation  est  y =//?,  done,  quelle  que  soit  la  valeur  de  fi: 

55)  f{n^)^W?h 

Pour  trouver  les  autres  valeurs  de  y,  soit  a  une  nouvelle  inconnue,  telle  que 
y=ifaj  on  aura 

or,  en  vertu  de  (S3)  le  second  membre  est  egal  k  f\na)y  done  pour  determiner 
o,  on  aura  I'^quation 

f{na)  =  f{n^). 
En  vertu  de  (32)  cette  equation  donne  pour  expression  generale  de  na: 

na  =  Jt:  ^Z'  "1"  2mo>  +  fitsiy 
m  et  /A  etant  deux  nombres  entiers  positifs  ou  n^gatifs,  zero  y  compris. 
De  \k  on  tire 

a  =  4-  /?  -I- o)-f--^  erf 

ft  n 

et  par  consequent: 

C'est  la  valeur  generale  de  y.  Maintenant  pour  avoir  les  valeurs  diffi^rentes 
de  yj  je  dis,  qu'il  suflfit  de  prendre  /¥  avec  le  signe  -|-  et  de  donner  k  m  et  /i 
toutes  les  valeurs  enti^res,  moindres  que  n.  En  effet,  comme  on  a  /(-f-^) 
=  /( — a),  on  aura  d'abord: 

Done  on  pent  toujours  dans  Fexpression  de  y  prendre  fi  avec  le  signe  -f** 
Ainsi  toutes  les  valeurs  de  y  sont  contenues  dans  Fexpression 

54)  y  =  /'(/?  +  ^«,H-±-ai). 

Maintenant  quels  que  soient  les  nombres  7n  et  fx,  on  pent  toujours  supposer, 

21 


162 

od  kj  k\  m\  11^  sont  des  nombres  entiers,  les  deux  demiers  6taat  en  m^me  temps 
positifs  et  moindres  que  n. 

En  sobstituant  il  vieudra  ' 

Or,  en  vertu  de  (22)  le  second  membre  de  cette  eqnation  est  egal  k 

quantity  de  la  mdme  forme  que  le  second  membre  de  (54) ;  seulement  m*  et  /x' 
sont  positifs  et  moindres  que.n.     Done  etc. 

En  donnant  k  m  et  fi  toutes  les  valeurs  possibles,  moindres  que  n^  on 
trouvera  un  nombre  n?  de  valeurs  de  y.  Or,  en  general  toutes  ces  quantites 
sont  differentes  entre  elles.     En  effet,  supposons  par  ex. 

on  aura  en  vertu  de  (32),  en  designant  par  A:,  k  deux  nombres  entiers: 

Puisque  /?  pent  avoir  une  valeur  irrationnelle  quelconque,  il  est  clair  que  cette 
6(juation  ne  pent  pas  subsister  a  moins  qu'on  ne  prefi^re  dans  le  second  membre 
le  signe  sup^rieur.     Alors  il  viendra 

ft  n  n  n 

d'ou  Ton  tire  en  egalant  les  parties  reelles  et  les  parties  imaginaires: 

Equations  absurdes,  en  remarquant  que  les  nombres  9it,  m\  /i,  et  fV  sont  tons 
positifs  et  inf(6rieurs  k  n.     Done  en  g^n^ral  Tequation 

f{np)  =  t/;(y) 
a  un  nombre  v?  de  racines  differentes  entre  elles  et  non  pas  un  plus  grand  nombre. 
Or  generalement  toutes  les  racines  de  cette  Equation    sont  differentes   entre 
elles.     En  effet,  si  deux  d'entre  elles  6taient  egales,  on  aurait  a  la  fois : 

/•(n/J)  =  t^(y)  etO  =  V"(y). 
et  cela  est  impossible,  si  Ton  remarque  que  les  coefficiens  de  y  dans  tf;(y)  ne 
contiennent  pas  /?.     Done  generalement  r^quation  (52)  est  necessairement  du 
degre  n*. 

C.   L'eqoation 


56)  F{n^ 


163 

etant  traitee  absolament  de  la  m6me  mani^re  par  rapport  k  z,  qae  T^quation 
f(n^='~^  Ta  ete  par  rapport  k  y,  donne  pour  expression  g^erale  des  va- 

lewc^  de  2:' 

57)  z=F(fi  +  ^0  +  ^m), 

oh  m  et  fi  sont  entiers,  positifs  et  moindres  que  n.     Le  nombre  des'  valeurs 
•de  z  est  n%  et  elles  sont  en  general  toutes  difi<§rentes  entre  elles. 

Done  gen^ralement  T^quation  (S6)  est  du  degr6  n^ 

11. 

Nous  avons  trouv^  ci-dessus  toutes  les  racines  des  Equations 


racines,  qui  sont  exprim^es  par  les  formules  (48),  (SI),  (54),  57).  Toutes  ces 
racines  sont  differentes  entre  elles,  excepte  les  cas  de  valeurs  particttli^res  de 
/?;  mais  pour  ces  valeurs,  les  racines  differentes  sont  contenues  dans  les  md- 
mes  formules.  —  Dans  ce  dernier  cas  un  certain  nombre  des  valeurs  des  quan* 
tit^s  or,  jfy  z  seront  Agates;  mais  il  est  clair  que  toutes  les  valeufs  ^gales  ou 
in^gales  seront  neanmoins  les  racines  des  Equations  dont  il  s'agit.  Cela  se 
fait  voir  en  faisant  converger  ^  vers  une  valeur  particulidre,  qui  donne  pour 
x^  ou  y,  ou  z  des  valeurs  6gales. 

En  faisant  dans  la  formule  (48)  /?=:-—,  on  aura  Tequation 

^)     '^*''='Sr'  dontlesracinessont;r==±(p((-l)-^A'^+^(»+£oi^ 
et  oil  m  et  /i  out  toutes  les  valeurs  enti^res  et  positives  moindres  que  in. 

En  faisant  de  m£me  dans  la  formule  (50)/?  =  -:.^,  on  aura  cp<:t=  7^', 
dont  les  racines  sont 

•  59)  x=(-l)-''.»(^+=^tf^> 

m  et  /i  ayant  pour  valeurs  tons  les  nombres  entiers  depuis  — n  jusqu'i  -f*^* 
Enfin  en  faisant  dans  (52),  (56)  /9  =  -^,   on   aura  F^quation 

fa  =  — ^  dont  les  racines  sont 

«o)  ,=r(|+^»+£4 

21 


* 


164 

et  r^qaation 
Fa  =      ' ,  dont  les  racines  sont 

oil  m  et  /i  sont  renfermes  entre  les  limites  0  et  n — 1  incL     Si  n  est  impair 
=  2n4~l9  ^^  P^^t  aussi  sapposer 

»=(-ir./'(^+5^<.+^4 

m  et  |U  ayant  toutes  les  valeurs  enti^res  de  —  n  k  ^n. 

Dans  toates  ces  Equations  la  qaantite  a  peat  avoir  nne  valeur  q[uelconque. 

Comme  cas  particaliers  on  doit  remarquer  les  suivants: 

1)  En  faisant  dans  (S8)  et(S9)  a=iO,  on  aura  les  equations 

jP*a^  =  0,  dont  les  racines  sont  a:  ==  ^jh  V  (-^  «  4"  -^  oij 

^^x    J  (les  limites  de  m  et  ^  etant  0  et  2»— 1), 

]/^2iH-i«=0,  dont  les  racines  sont  j;  =  qpf-- — ~co-f"  o    I'^V 

(les  limites  de  m  et  ^  ^tant  —net  -i-n). 


2)  En  faisant  dans  (60)  a  =  -^  et  dans  (61)  a=i^i,  et   remarquant 
que  /(-^)=0, -PT-^  n  =  0,  on  obtiendra  les  deux  Equations : 

65)  P'«  ==  0,  dont  les  racines  sont  y=i  f  ((2m  +  i)  ii+  i  ©i))  0®»  1"">*^» 
^  '^        ^  V^        ^   ^^  n    ^    n      /  lie  m  et  fs 

64) /^»=  0,  dont  les  racines  sont  z=  f(^(o  +  {2fi+^)  ^) j  ^^\)^ 

3)  En  faisant  dans  (58)  a  =  ^  -f-  -f^  ^   ^^   ^^  remarquant,   que 
q)  r  Y  H — 2  /  ^^^  ^'  ^'^  ^^^  Tequation 

dont  les  racines  seront: 

Les  valeurs  de  ;r  doivent  £tre  ^gales  par  couples,  et  Ton  verra  aisement 
que  les  valeurs  in^gales  peuvent  £tre  representees  par 

65)  ^  =  <p((m+i)-^  +  (/*+i)^> 


166 

ea  donnant  km  et  fi  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis  0  a  2n  —  1.      Done  ce 
sont  les  racines  de  I'equation 

(P2»  =  0,  par  rapport  a  x. 

En  faisant  de  mdme  dans  (S9)  a  =  -^  -|-  ^  ^  on  anra  Tequation 

mm 

Q^t^i  =7=  0, 

dont  les  racines  seront: 

66)      (3,=  (-l)-./'((«  +  i)^  +  0<+4)^). 

HI  et  ^  ayant  pour  valeurs  tons  les  nombres  entiers  de  —  n  k-^-n. 

* 

Parmi  les  valeurs  de  or,  y,  z,  il  faut  remarquer  celle,  qui  r^pond  a  m=9i, 
lji=zn.     Alors  on  a 

y=(-i)-./(|-+|,)= 

Ces  valeurs  infinies  font  voir  que  T^quation  j^sin-i  =^  0  est  d'un  degre  mo- 
indre  d'une  unite  que  celui  des  Equations  dont  elle  sort.  En  ^cartant  ces  va- 
leurs, les  restantes,  au  nombre  de  (2n-}-l)^ —  1?  seront  les  racines  de  Tequa- 
tion  Q^^^=:0. 

§.  IV. 

JUsokition  alg^htique  des  Equations 


1 
IP 


1 


V«=4i^^,/«=4T^^,/^« 


V>«+i  ^s«-i-i  Qi<H-* 

12. 

Nous  avons  vu  dans  le  §.  precedent,  comment  on  pent  exprimer  ais^ment 
les  racines  des  equations  en  question  au  moyen  des  fonctions  %  fy  F.  Nous 
aliens  maintenant  en  d^duire  la  resolution  de  ces  m^mes  Equations,  ou  la  de- 
termination des  fonctions  q>  (— )j  fy—)^  ^\~)^  ^^  fonctions  de  ya,  /a,  F«. 


166 

Comme  on  a 

ou  peut  supposer  que  n  est  an  nombre  premier.     D'abord  nous  considererons 
le  cas  oil  n  =:  2,  et  ensuite  celui  oil  n  est  un  nombre  impair. 

A.     Expressions  des  fonctions  q>  \^\  f\^j^  ^\^' 

13. 
Les  valours  de  q>  [^ ,  fCw-J^  ^\y)  P^^^^°'  **^^  trouvees  tres  facile- 
ment  de  la  mani6re  suivante.     En  supposant  dans  les  formules  (35)  /?  =  ^, 
et  faisant 

il  viendra: 

on  bien,  en  substitaant  les  valeors  de  y'  et  ;^  en  or*: 

Ces  eqaations  donnent 


i-\.f„—  2(i-«'^')  !_/•„_  3f!£!(i+!!f!I 

J?         4         2g»J«(l— c'j«)     g  _i  <_  2(l+e»j:') 

d'ou  4^  =  e" .  a:»  J^^  =  c»^* , 

et  de  I^,  en  remarqaant  que  y*  =  1  —  c";**,  «*  =  1  +  e'a:*, 

~    l+/a   *  "^  1+^   ' 

De  ces  Equations  on  tire,  en  extrayant  la  racine  carr^e,  et  reoiplafant 

X,  y,  z  par  leurs  valeurs  q,  (^) ,  /(y),  f{^  : 

^^    /(t)=41/(^)=^)/(^)> 

Telles   sont  les  formes  les  plus  simples  qu'on  peut  donner  aux  valeurs  des 
fonctions  vT-y)'  /^(y)»  ^(y)'     ^^  ^^^^  manifere  on  peut  exprimer  alge- 


167 

briquement  ^'(■l-)?  fyj^p  ^Ct)  ^^  ^^'  ^"'  ^^  *^  mAine  mani^re  vT-j), 
/•  (— \  -'^(t)  s'exprimeront  en  /"(-l^)?  ^(t)'  ®*  ^''^^*  *®  ^^**^*  '*^'^^  ^^ 
general  les  fonctions  <pC^\  f\-^\  -Fr-^Jpeuvent  6tre  exprimiesaumoyen 

d'extractions  de  racines  carrees,  en  fonctions  des  trois  quantit^s  q>cc,  fa^  Fa. 

Pour  appliquer  les  formules  trouvees  ci-dessus  poor  la  bissection  k  un 
exemple,  supposons  «  =  — . 

Alors  on  aura  fy-^:=  0,    Py^\-=z  ^^^  ^^  \  done  en  substituant: 


f      [  1  +  — /(eHe')  ) 
on  bien 


1 _,i/[c/(eg+c^)— c^] 

\/[c^+c/(e*+c«)]  ec 


*(t)= 


K7)=n'+S)=]/Wf)} 

B.     Expressions  des  fonctions  q>  (--^X  f(    ^    \  pf-A-V    en   fonctions 

idgebriques  des  quantitis  (pa,  fa^  Fa. 

14. 
Pour  trouver  les  valeurs  de  v(^y).  /*(^y)»  ^(^t)  ^"^^'^.A.^*. 
il  faut  r^soudre  les  equations 

qui  toutes  sont  du  degr6  (2n-^if.     Nous  allons  voir,  qu'il  est  toujours  pos- 
sible, d'effectuer  algibriquement  cette  resolution. 


168 


Soieot 

68)  ^^p=^^j>(p^^) 


et 


-n 


69)  #  =  i,«'.».(-«  +  ^). '(■./»=  ^.'^ ■,.(#- ^> 

oa  0  est  one  racine  imaginaire  qaelconque  de  r^quation  0^^^ — 1=0.     Cela 
fosiy  je  dis  que  les  deux  quantites 

pourront  Hre  exprim^es  rationnellement  en  (p{2n'{-l)^. 
D'abord  en  ^crivant  g)^^  comme  suit: 


n 

1 


on   voit   que  q>^fi  pent  s'exprimer  rationnellement  en  q)fi.     Soit   done  q)^p 
%{fp^)j  on  a  de  mSme : 

on  bien,  en  faisant  q>p=zx: 

et  en  snbstitnant  pour  /)?  et  F§  leurs  valeurs  1^(1  — c^a^)  et  K(l  +  ^^)* 

or,  X  d6signant  une  fonction  rationnelle,  le  second  membre  de  cette  equation 
peut  se  mettre  sous  la  forme 

ou  Rf^  et  R'f^  sont  des  fonctions  rationnelles  de  or. 
Done  on  a 

En  substituant  dans  les  expressions  de  ^fffi  et  i^^/?,  il  viendra: 


169 

-n  ^  -n  ^ 

Maintenant  R^  et  Rlf^  6tant  des  fonctions  rationnelles  de  Xy  les  quantites 

£  ^.R^et  2  ^f^.R'^  le  sont   egalement      En   elevant  done  t///?  et  t/;^/?  k  la 

(2»  +  1)*^"^  puissance,  les  deux  quantit^s  (t/;/?)*"+^  et  (V'l/S)*""^^  pourront  se 
mettre  sous  la  forme : 

(t/;/?)*"+i  =  t  +  t\  V{(1 — c^x^)  (1  +  e^x^)\ 

t  et  V  etant  des  fonctions  rationnelles  de  or.  En  prenantla  somme  des  valeurs 
de  (t/;/J)*»+^  et  {%PY'^\  on  aura 

Done  la  quantite  (v^/9)*"+^  +  (V'l/?)**^*  P^^t  ^tre  exprimee  rationnellemeat 
en  X.  II  en  est  de  m^rne  du  produit  V^/^.i/^i/?,  comme  on  voit  par  les  Equa- 
tions (70). 

Done  on  peut  faire 

A(a;)  et  X^{x)  designant  des  fonctions  rationnelles  de  x.  Maintenant  ces  fonc- 
tions out  la  propriete,  de  ne  pas  changer  de  valeur,  lorsqu'on  met  a  la  place  de 
X  uue  autre  racine  quelconque  de  Tequation 

Considerons  d'abord  la  fonctioD  X{x).  En  remettant  la  valenr  de  ;r=:7/?, 
on  aara 

VA.Vi/»  =  %/*)» 

d'ou  I'on  tire,  en  niettant  /?  4-  J^  +  .|*l5i  au  lieu  de  /?: 

'     '    2«+l    '    2«+l 

I 

Cela  pose,  en  remarquant  que 

72)  5^v(m+*)==  5, V'W  +  i7^.(v(m4.»)-V/(m-.n— 1)), 

-n  -n  1 

on  aura,  en  faisant  dans  Texpression  de  9)^/?,  /?  =  /9  -|-  ^-~- : 

22 


170 

done 

En  mettant  dans  I'expression  de  %pp^  fi  -f-  Z^  ^  +  «— j-  au  lieu  de  /9,  on 
tronvera 

or  en  vertu  de  (73)  on  a 
done 

En  verta  de  (72)  on  a 

|,  r . ,.  (^  +  !(|i^ 

done,  en  remarquant  que  O"^^"**  =  oa*-»-*-*'  et 

il  viendra 

De  la  m^nie  maniere  on  tronvera  anssi 

I 

Ces  deux  equations  donneront 


171 

En  verta  de  ces  Equations  oo  obtiendra,  en  mettant  dans  les  valenrs  de  k{q>^ 
et  X,(ip(l),  /y  +  ?*g;^'au  lieu  de  /?, 

Or,  (p(fi  -j ^ — ^ J  exprime  nne  racine  quelconque  de  Tequation 


g)(2«+l)/S 


a«4.i 


Done  comine  nous  avons  dit,  les  fonetions  A(^)  et  Xj{x)  auront  les  monies 
valeurs,   ^elle  que  soit  la  racine  qu'on  met  a  la  place  de  x. 
Soient  done  or^ ,  x^,  a;^  . . .  or^s/  ces  racines,  on  aura 

Or  le  second  membre  de  ces  Equations  est  une  fonction*  ratianneUe  et  synie- 
trique  des  racines  de  Tequation  g)(2»+l)/'= -tt^j  ^^^^  K^)  ®*  hi^)  P®"" 

ront  s'exprimer  rationnellement  en  (p{2n-\-\)p.     En  faisant 

X{x)  =  B,  X,{x)  =  2^, 
les  Equations  ^71)  donneront 

d'od  Ton  tire 

15. 

Ayant  trouve  la  valeur  de  t/;/9,  on  en  deduira  facilement  celle  de  9)^/?. 

En  effety  en  prenant  pour  0  successivement  toutes  les  racines  imaginaires 
de  r^quation  0**+^ —  1=0,  et  designant  les  valours  correspondantes  de  A  et 
B  par  Aj^  B^j  A^,  B^  etc.,  on  obtiendra: 


2n  -|.i  +n 


i/(^,.+ K(^'«.-  Bi^^))=  z;o^,.  9,  (^ + ^). 

22 


172 

De  mdme  on  connatt  la  somme  des  racines : 

qui  est  ^gale  k  {2n'\'l)(p(2n-{'i)^y  comme  nous  le  verrons  dans  la  suite. 
En  ajoutant  ces  equations  membre  a  membre,  apres  avoir  multipi6  la  premiere 
par  e -*,  la  seconde  par  ft-*,  la  troisieme  par  0^ . . .  et  la  (2wy^™*  par  O"*^  il 
viendra: 

2D  211+1  • 

=  (2«+ 1) .  g>(2n+  1)/J  +  Z"^  O;;' .  K(  J^  +  K(^»  -  iB^'^*)) ; 
or  la  somme 

se  r^duit  k  zero  pour  tbutes  les  valeurs  de  Ar,  except^  pour  k^=fi.  Dans  ce 
cas  elle  devient  ^gale  k  2n-j-l*  Done  le  premier  membre  de  I'equation  prec6- 
dente  devient 

done,  en  substituant  et  divisant  par  {2n-\-i)j  on  k: 

. . . + nf /(^»-  -I-  K(^*-  -  ^'r ))) 

Pour  Ar=0,  on  a: 

1      x«n  +r  an  +1 

an+i  ^ 

. . .  4- 1^(^.»  +  K(^5.  -  ^r '))). 

16. 

Ayant  ainsi  trouv^  la  valeur  de  9>,/?,  il  s'agit  d'en  tirer  celle  de  g>li.     Or 
cela  peat  se  faire  ais^ment  comme  suit: 
Sott 

78)  f^=|..-.»(/»  +  ^)i  t^=|.r.»(,»-^)i 

on  a 

"^p  V  ±  -2^;= ,  ,,  ,/-a»'M  .a 


173 

De  la  suit  qu*on  peut  faire  :  *^ 

^^  =  r  +  f§.F§.S',  ^^^^r  —  fp.Fp.s, 
oa  r  et  ^  sont  des  fonctions  rationnelles  de  9/?. 
De  la  on  tire 

xiipP)  et  Xi  (fp^)  etant  deux  fonctions  rationnelles  de  9/?. 

Cela  pos^  je  dis  que  x(v^  et  XiiV^)  pourront  s'exprimer  rationnellement 
en  tpifi. 

On  a  vu  que 


80)        9'/=9/»  +  -27^. 


•  • 


En  faisant  (p^i±ix^  oh  aura  une  eqaation  en  :r  da  degrd  (2n-|-l).     Une  racine 
de  cette  Equation  est  x  z=q>fi'^  or,  en  mettant  /?  +  ^ — 7  ^^  ^^^^  ^^  ft  9i/^  ^^ 

change  pas  de  valeur,  Anc  ;i;  =  9)  T/?  4*  a^}  ^^^  ^^^  racine,  quel  que  soit 

.J  ■ 
le  nombre  entier  Ar.     Or,  en  donnant  a  k  tontes  les  valeurs  enti^res  de  —  n 

/S-f-  - — -)  prendra  2n+l  valeurs  differ entes,  done  ces  2»-f-l 
quantit^s  seront  precis^ment  les  2^  -|-  1  racines  de  I'^quation  en  x. 

Cela  pos^,  en  mettant  fi  -f~  n — t  ^^  ^^^^  ^^  /^  ^^^^  Texpression  de  i//J?, 

211+1 

il  viendra  en  vertu  de  (72): 


I    t 


done  en  ayant  attention,  que  e"'+~-*=e"^-*-*  et  9  (/?  -(-  2(m— w    l)    \ 
=  V  (/?  + -?^^),  il  en  rfeultera 

8*)  '^«('*  +  £ri)='^"^'^' 


174 

De  mdme  on  aura 

On  voit  en  verta  de  ces  relations,  que   les  Equations  qni  donnent  les  valeurs 
des  fonctions  xivP)  et  %i{q>p\  conduisent  k  ces  deox  6galites: 


''[»(''+^)] ='(»«■ 


De  \k  on  tire 


x.(»«=stt|..x.[»(a+^J]- 


Or,  ces  valeurs  de  %((p^  et  %^{q>?)  sent  des  fonctions  rationnelles  et  sy- 
m6triques  de  toutes  les  racines  de  I'^quation  (80).  Done  elles  peuvent  dtre 
exprimees  rationnellement  par  les  coefficiens  de  la  mdme  6q[uation,  c'est-a-dire 
rationnellement  en  q)^^. 

Soit  x(9/^  =  A  x,(y/S)  =  £C,     • 

les  equations  (79)  donneront 


20+1 


d'oti,  en  remettant  la  valenr  de  yf^-. 

82)    Y{c+V{C^-i^'))  =  Sjr.^{?+^^. 

-0 

De  la  on  tire,  en  mettant  0^  au  lieu  de  0,  et  designant  les  valeurs  correspon- 
dantes  de  67  et  jD  par  C^  et  D^i 

-n 

En  y  joignant  Fequation 


on  en  tirera  faeilement 

83)  (2»+l).^  (/?  +  ^)  =  ,,./?  +  l^o;;'  "/{C^  +  ^(CJi  -  0%-^^)). 
En  supposant  A-  =  0,  il  viendra: 

1  In  4-1  2D  +1 

84)  V/?=^i[y ./?+|/(C,+K(Cf-/)t-+'))  + . .  .4-K(C,.+K(6« -/>*r))]. 


175 

Oette  eqaation  donne  (f§  en  fonction  alg^brique  de  tp^p^  or  pr^c^demment 
nous  avons  troav6  q>^  en  fonction  alg^briqfne  de  (f{^  -f-  \)^.     Done  en  mettant 

-Ap  an  lieu  de  /?,  on  aura  (p  vj^rr)  ^^  ^^^^^on  algdbriqne  de  (pa. 

Par  une  analyse  toute   semblable    on   tronvera   f(^~—\   en  fa    et 

'(isr)  «"  "'■ 

17. 

Les  valeurs,  qne  nous  venons  de  trouver  des  qnantit^s  q>^fi  et  9/?,  la  pre- 
miere en  9)(2n-|-l)/^  et  la  seconde  en  ip^p^  contiennent  chacime  la  sonune  de 
in  radicanx  diff^rentes  du  (£»+ 1)^"**  degre.  U  en  r^sultera  pour  y/?,  tp^p . . .  nn 
nombre  {^n  -}- 1)**  de  valours,  tandisqne  chacune  de  ees  quantit^s  est  la  racine 
d'une  equation  du  (Sn-j-l)^'"^  degr6.  Or  on  pent  donner  aux  expressions  de 
q>fi  et  9^/?  une  telle  forme,  que  le  nombre  des  valours  de  ees  quantity  soit 
precisement  6gal  a  Sn-f-l- 

Pour  cela  soit 

e  =  C08  J!L-+tsin    ** 


on  pent  faire 

Soient  de  m^me 

85)         ^         ;„ 

on  aura  en  vertu  de  (74)  ' 

Soit  maintenant 


86) 


176 

P.{(pfi)  et  Qivfi)  seront    des  fonctions   rationnelles  de  g)/?;   or,   en  mettant 
^^  2mo+2^  ^^  j.^^  j^  p^  jl  ^gj  ^Ij^jj.  gjj  ^^j.j^  j^g  formules  pr^c^dentes, 

que  P  et  j^  ne  changent  pas  de  valeors ;  done  on  anra 

or,  le  second  membre  etant  une  fonction  sym^trique  et  rationnelle  des  racines 

p 
de  Fetation  q}{2n  +  l)p  =  q      9  P{^P)  pourra  s'exprimer  rationnellement  en 

ifH^n  -f- 1)^.     n  *  en  €|St  de  mSmie  de  Qiff^*     Connaissant  ces  deux  quantit^s^ 
les  e^ations  (86)  donneront 

or 

done 

|M,.2v^(^._5;H-x)=e(9'/?)-(^-m-5:-+^)).i'(9'/?). 

Done  on  aura 

ou  J^it  et  Hk  sont  des  fonctions  rationnelles  de  ffipi-^-i)^.     En  ^rempla^^ant 
A^  et  B^  par  ^  et  £  et  substituant  les  valeurs  de  ^*(/?)  et  (t/^V)**  *^  viendra: 

done  la  valeur  de  q>^p  deviendra: 


Par  on  procede  tout  semblable  on  th>uvera 


od  A',,  Z/„  ir„  £, . .  .Kint  i'tn  sont  des  fonctions  rationnelles  de  (fx^. 


177 

Ces  expressions  de  q>^p  et  qp/9  n'ont  que  2n-|-l  valeors  differentes,  qu'on 
obtiendra  ea  attribuant  aux  radicaux  leurs  29i-|-l  valears.  U  suit  de  notre 
analyse,  qu'on  peut  prendre  YiA^ — jB*"+^)  et  V^(C^ — Z)**+^)  avec  tel  signe 
qu'on  voudra. 

18. 

La  valeur,  que  nous  avons  trouv^e  pour  (f{P)  ou  (p  f^    J   contient    en- 

core,  outre  la  fonetion  q>aj  les  suivantes: 

Cj  c,  0, 

(mo  \        /  nrni  \     /./    mo  \ 
^  (  mm  \    rr/  mo  \    f^(  mxai  \ 

pour  des  valours  qneleonques  de  m  depuis  1  jusqu'a  2n.  Maintenant  quelle 
que  soit  la  valeur  de  m,  on  peut  toujours  exprimer  alg^briquement  9>(«— t-}> 
f(^^\  FC-^)ena.f-^\  et  a,  f^^Y  f(J^\F(!!^^mJ[-^\ 

'V2»»+l/'       V211+1/       ^V2«+l/'        ^  V Jn+1 /'  '  V2B+1/*      \2n+l/       ^V2«+l/ 

.Tout  est  done  connu  dans  Texpression  de  if  f     "    \  except^  les  deux  quan- 

tites  independantes  de  a ,  g)  f  ^—rp  ^  ("5~t} *  —  ^^®  quantites  dependent 
seulement  de  c  et  e^  et  elles  peuvent  £tre  trouv^es  par  la  r^olution  d'une  6qua- 
tion  du  degr^  {2n  + 1)*  —  1,  savoir  de  T^ation     "^'  =  0.  —  Nous  allons 

voir  dans  le  paragraphe  suivant  comment  on  peut  en  ramener  la  rteolution  k 
celle  d'^quations  moins  ^levees 

§.  V. 

C.     Sur  V Equation  Pt^\^=^. 

19. 

L'expression  que  nous  venous  de  trouver  pour  9  f^.)  contiendra,  comme 

nous  avons  vu,  les  deux  quantites  constantes  ^p  f^  j  et  tp  f^*  \  On 
.trouvera  ces  quantites  en  r^solvant  Tequation 

dont  les  racines  seront  representees  par 

89)  -=»(^^> 

83 


178 

oil  m  et  fi  pourront  dtre  toas  les  nombres  entiers  depuis  —  n  msqa'a  4*  n. 
Une  de  ces  racines,  qai  repood  a  m=0,  est  ^gale  a  zero.  Done  P^n^i  est 
divisible  par  x.     Ed  ecart^nt  ce  factear,  on  aura  une  eq[uation 

90)  /2  =  0,  du  degre  (2w+ 1)*—  1. 

En  faisant  x^  =  r,  Fequation  A  =  0,  en  r,  sera  da  degr6  -^ — '  ~ 

==2.72(/i4-l)9  ct  les  racines  de  cette  equation  seront 

91)  .      ,  =  ,p'(i!!^), 

fi  et  m  ayant  toutes  les  valeurs  positives,  au  dessous  de  Tt,  en  faisant  abstrac- 
tion de  la  racine  zero. 

Nous  aliens  voir  maintenant,  comment  on  peut  ramener  la  resolution  de 
I'equation  Rz=zO  k  celle  de  deux  equations,  Tune  du  degre  n  et  Fautre  du 
degre  2»-|"2- 

D'abord,  je  dis,  qu'on  peut  representer  toutes  les  valeurs  de  r  par 

en  donnant  a  fi  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis  z^ro  jusqu'a  2n,  et  a  m  toutes 
celles  depuis  1  jusqu'^  n. 

En   effet  q^^  (  J"^  J  represente  d'abord  un  nombre  n  de  valeurs  de  r;  or 

les  autres  peuvent  6tre  representees  par  tp^  (/i .  .^^i^LY     Soit,    pour  le  de- 

montrer,  mfi=i{2n-{-l)k'^fn%  oh  m'  est  un  nombre  entier  compris  entre  les 
limites  —  n  et  -|-  n.  .  En  substituant,  on  aura 

.    2/        mo+c«*\  2/1.  I     m'o+iJicJiN 

^    \     2ii+l     J        ^    \       ^+1        A 

V*  (/*  •  ^^T  J  ^s*  ^^^^  ^^^  valeur  de  r;  maintenant  a  chaque  valeur  de  m, 

repond  une  valeur  diff^rente  de  m'.     Car  si  Ton  avait 

m^fi  =  (2/1  -[-  l)Ar J  4-  w', 
il  s'en  suivrait 

(m  —  m^)fji  =  (2w+ 1) .  (A:  —  ArJ, 
ce  qui  est  impossible,  en  remarquant  que  Zn-^-i  est  un  nombre  premier.  Done 

ip^(jA.  ^^^)  combine  avec  y^^  /^^   )  represente  toutes  les  valeurs  de  r. 


179 

Cela  pose,  soit 

<«)  ['  - "'  (^J]  ['  -  *'  (^.)]  ■■  ■['-"'  (^J\ 

Les  quantit^s  p^  Pi>*'*Pf^i9  seront  des  fonctions  rationnelles  et  sym^triques 
de  9^*  (2^) '  ^^  v^^y  * ' '  '^^(^"t)'  ®^  ^^^  fonctions  peuvent  6tre  trouvees 

an  moyen  d'une  equation  du  degre  2^1 4*2. 

Soit  p  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  quelconque  de 

''^  (^)'  '^^  (^)'  • '  ^^  (^)'  ®^  ®'  designe  la  quantity  w©  +  /xm. 

Par  les  formules  que  nous  avons  donnees  plus  haut  pour  exprimer  (p(nfi) 
en  (pp,  il  est  clair  qu'on  pent  exprimer  9)*  (^'*o~}  ^^  fonction  rationnelle 
deg)*r^^V     Done  on  pent  faire 

94)    ^=..[,'G^)]=e[.-(^),,-(^>....-(^0].     . 

0  d^signant  une  fonction   symetrique  et  rationnelle.     En  mettant  rco'  an    lieu 
de  G)',  il  viendra 

or,  en  faisant: 

a.r  =  (2w4-  l)-^«  +  *«j 
oil  k^  est  entier  et  compris  entre  —  n  et  -f-  ^9  ^^  serie 

^1  >  ^2 ^» 

aura  au  signe  pr^s  les  mdmes  termes  que  celle-ci: 

1,  2,  3 n; 

done  il  est  clair,  que  le  second  membre  de  Fequation  (95)  aura  la  nidme  valeur 
que  p.     Done: 

equation,  qui  en  faisant  (o'=co  et  co' =  mco -f- ci,  donnera  ces  deux-ci: 
ou  bien,  en  faisant,  pour  abreger, 

25* 


100)  I 


180 

il  vieudra: 

99)  ip.Ty  =  \pr^;  rpry^^  =  iprj^^. 

Cela  pos£,  soit 

(p—ipr^)  (p  —  ^r^J  (p—rpr^J  (p—^r^^^) . . .  {p—,pr,^^^) 

Je  dis,  qu'on  peat  exprimer  les  coefBciens  q^^  q^  etc.  rationnellement 
en  e  et  c. 

D'abord  en  vertu  des  formules  connues  on  pent  exprimer  rationnellement 
ces  coefficiens  en  f  ^ ,  ^^  . . .  t^^,  si  Ton  fait,  pour  obr^ger, 

101)  <,=(v.r  J*+{v,r„/+(v»r,,/+ . . .  +{t^r,,,.)». 

U  s'agit  done  de  trouver  les  quantites  t^^t^j...^  or  cela  se  pourra  ais^ment 
an  moyen  des  relations  (99).  En  effet,  en  y  faisant  snceessivement  ^  =  1, 
2 . . .  it,  apr^s  avoir  £lev£  les  des  deux  membres  a  la  ^™^  puissance,  on  en 
tirera  sur  le  champ: 

102)  {  I 

Done  en  mettant  poor  m  tons  les  nombres  entiers  0,  1, . . .  2ii,  et  ensnite  sub- 
stitnant  dans  Texpression  de  t^i  il  viendra: 

+ 

+  (-/"•„  J'+C'^^,  J' +  •  •  •  +(v»-.„J'- 

Cette  valeur  de  t^  est,  comme  on  voit,  une  fonction  rationnelle  et  S3^e- 
trique  des  w(2w+2)  quantites  r^  r^,  ...r„,  r^^^,  r^^^^^  •  • -^^o  •  •  •^^*"'  ^V" 
•  ••^»,2»9  qui  sont  les  n{2n-\'%)  racines  de  Fequation  R=0.  Done  comme  on 
salt,  tk  pourra  s'exprimer  rationnellement  par  les  coefficiens  de  cette  equation,  et 
par  suite  en  fonction  rationnelle  de  e  et  c.  Ayant  ainsi  trouv^  les  quatit^s  tk, 
on  en  tire  les  valeurs  de  q^.  q  ,..5^2it+i>  qui  seront  egalement  des  fonctions 
rationnelles  de  e  et  c. 

20. 

Cela  pose,  en  supposant 

104)  0=^0 +y, .p+y,./.'+  .••+5'«-+i-/'"^* +?'"+% 
on  aara  ane  Equation  da  (2n-)-^)^'°'  degre,  dont  les  racines  seront 


181 

La  fonction  xpr^ ,  c'est-^-dire,  une  fonction  quelconque  rationnelle  et  symetrique 
des  racines  r^,  r^,  r^^.^.r^  pourra  done  £tre  trouvee  au  moyen  d'une  6qaa- 
tion  da  degre  Zn-^Z. 

Done  on  aura  de  cette  mani^re  les  eoeffieiens  p^^  Pi9* '  -Pm^i^  ^n  r^sol- 
vant  un  nombre  n  d'^quations,  chaeune  da  (2ii-f-2)^™^  degre. 

Ayant  determine  Po,  p^*  •  •,  on  aura,  en  r^solvant  Fequation 

105)         '     o  =  Po  +  Pi^  +  ---  +  P--i-^~'  +  ^% 
la  valeur  des  quantites 

^i>  ^2>  •  •  •  ^i»5  ^i,o>  ^3,o>  •  •  •  ^»,o5  ^iii  9  ^2,1  >  •  •  •  ^«,i  Gtc  etc. 

dont  la  premiere  est  egale  k  q)^  (    "    \     Done  la  determination  de  cette  quan- 

tite,  on  bleu  la  resolution  de  I'^uation  Rz=0^  qui  est  du  degre  (2n-{-2).?i, 
est  r^duite^  celle  d'equations  du  degr^  (2m-)-2)  et  n. 

Mais  on  peut  encore  simplifiei:  le  precede  precedent  En  effet,  comme 
nous  le  verrons,  pour  avoir  les  quantites  p^^  p^.  ..^  \\  suflit  de  connaitre  Tune 
quelconque  d'entre  elles,  et  alors  on  peut  exprimer  les  autres  rationnellement 
par  celle-1^. 

Soient  g^n^ralement  p^  q  deux  fonctions  rationnelles  et  symetriques  des 
quantites  r^^  t*^,  . . .  r»,  on  peut  faire,  comme  nous  Favons  vu, 

/^  =  ^^;  9^  =  6^1, 
^fr^  et  Or^  d^signant  deux  fonctions  rationnelles  de  r  ^ ,   qui  out  cette  propriety 
de  rester  les  mdmes,  si  Ton  change  r^  en  une  autre  quelconque  des  quantites 

Supposons  mai^tenant:. 

je  dis  que  Sk  pourra  dtre  exprime  rationnellement  en  ^  et  c. 

En  effet,  on  a 
(V;r  J*  .  er^  =  {rpvyf  .  6r^  =  1  ((i/;r^)*  .  er^  +  (i/;r/  .  er^  +  . . .  +  {^pr^f  .Or,), 

En  faisant  m==09  1,  2, ...2n,  et  substituant  dans  Texpression  de  Sk^  on 
verra  que  Sj,  sera  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des  racines  r^,  r^, 
. . .  r       etc.,  etc.  de  Fequation  jR  =  0 ;   done  ^^  pourra  s'exprimer  rationnelle- 


IfO 

ment  en  e  et  c. 


Connaisant  ^^,  on  obtiendra,   en  faisant  A:=0.  1,  2,...  2^  2n-|- liqua- 
tions, desquelles  on  tirera  ais^ment  la  valeur  de  Or^  en  fonction  rationnelle  de 


182 

ip^r.  Done,  une  fonction  de  la  forme  p  etant  donnee,  un  peut  exprimer  une 
autre  fonction  qnelconque  de  la  mdme  fonne  en  fonction  rationnelle  de  p.  Done, 
comme  nous  Tavons  dit,  on  peut  exprimer  les  coefficiens  p^,  p^^'^'Pn-i  ra- 
tionnellement  par  Tun  quelconque  d'entre  eux.  Done  enfin,  pour  en  avoir  les 
valours,  il  suflit  de  resoudre  une  seule  equation  du  degre  £n  4"  2,  et  par  con* 
sequent,  pour  avoir  les  racines  de  I'^quation  jR  =:  0,  il  suffit  de  resoudre  une 
equation  du  degre  27$-^  2,  et  2/i-)-2  equations  du  degre  n. 

21. 

Maintenant,  parmi  les  equations,  dont   depend  la  determination  des  quan- 

tit6s   (p  (— ^ — \  g)  (  ^'    \  celles  du  *  degr6  n  peuvent  6tre  r^solues  algebri- 

quement      Le  proc^d^  par  lequel  nous  aliens   effectuer  cette  resolution   est 

enti^rement  semblable    k  celui,   qui  est  du  k  M.  Gauss  pour  la  resolution  de 

r^quation 

e*"+*  — 1=0. 

Soit  propos^e  r^quation 

106)  0=Po+Pr^+P2r^+*  •  •  +/^.-i-^'  +  r% 
dont  les  racines  sent: 

oil  CO'  a  une  des  valeurs  (o,  mco-f-oi.  Designons  par  a  une  des  racines  pri- 
mitives du  nombre  2n-f-l,  c'est-i-dire,  un  nombre  entier  tel,  que  /i=:2»-|-l 
est  le  nombre  le  plus  petit  qui  rende  aM-^  —  1  divisible  par  2n  + 1,  je  dis, 
que  les  racines  de  I'equation  (106)  peuvent  aussi  dtre  representees  ^  par 

107)  9)«(6),  9)«(a6),  v>H  9>'*)  •  •  •  V^"^'-*), 
on  e  = 


2ii+l 
Soit 

on  k  est  entier  et  a^  entier,  positif  et  moindre  que  w  + 1,  je  dis,  que  les  termes 
de  la  serie 

seront  tons  differents  entre  eux. 
En  effet,  si  Ton  a 

^m Oju  , 

il  en  resulte, 


183 

ou  a'^  —  af'zir:  (2«  + 1)  {K  —  k^,), 

ou  or  +  a."  =  (2n+ 1)  {K  +  k^,). 
11  faut  done  que  Tune  des  quatites  a*  —  a^,  a*  -j-  ^  ^^*t  divisible  par  2n-|-l ; 
or  soit  pose  wi>jU,  ce  qui  est  permis,  il  faut  que  a^f*  —  1  ou  a"*"i"+l  soit 
divisible  par  2n  -}-  1 ;  or  eela  est  imposible,  car  i9t  —  fi  est  moindre  que  n. 

Done  les  quantites  1,    a^^  a^. . .  a^i  sont  differentes  entre  elles,  et  par 
consequent  elles  coincident,  mais  dans  un  ordre  different,  avec  les  nombres 

1,   ^,  o,  4  •  •  •  fl» 

Done,  en  remarquant  que 

on  voit  que  les  quantites  (107)  sont  les  mdmes  que  celles-ci: 

<p*(£),  (p^{2i) . . .  (p^{ne\ 
c'est-a-dire  les  racines  de  I'^quation  (106)  c.  q.  f.  d. 

11  y  a  encore  a  remarquer,  qu'ayant 

a~  =  (2»+l)*^ — 1. 
on  aura 

done 

^n-H»  ^^  "^  ^i» 

et 

y«(a"+~*)  =  9*(a**). 

Cela  pose,  soit  0  une  racine  imaginaire  quelconque  de  T^quation 

e*  —  1  =  0 
et  ^ 

108)  v;(6)=g)*(6)+ 9«(a^)e  +  9)*(a^)e^  +  •  •  •  +  9)^(«*-'^)e--\ 

En  vertu  de  ce  que  nous  avons  vu  precedeniment,  le  second  membre  de  cette 
equation  pent  £tre  transforiue  en  une  fonction  rationnelle  de  9>^(^).     Falsons 

109)  1^(0  =  xiv'i^)). 

En  mettant  dans  la  premiere  expression  de  V'('),  u'^t  au  lien  de  t,  il  viendra : 

. . . +9)*(a-»«).e"-^*+9'(a"*).e"""+....+9'*(a"+— ^*)e"-s 

mais  nous  avons  vn  que  9)'(a*+"c)  =  9i*(a'"*) ;  done: 

i^(a'"f)=:e"— .9*(e)+e"-*'-*.V''(«')H-6"~*^*.9)'(«'*)+  •  •  • 
. . .  +  e-» .  g)*(a— »f ) + 9.»(a-e)  +  0 .  (p^aT+h)  -f . . . + 0"—* .  9»(o-**). 


184 

En  multipliant  par  0**,  le  second  men^re  deviendra  ^gal  a  \p{E\  done: 

110)  xp{a'^i)  =  e— .  t/;(6), 
on  bien: 

d'oii,  en  ^levant  les  deux  membres  a  la  n^^^  puissanee,  on  tire  en  vertn  de  la 
relation  0*"==:  1: 

111)  (t/;(.))- =  [x(qp>~e))]". 

Cette  formule  donne,  en  faisant   successivement  m=0,  1,  2, 3 ...  m —  1, 
n  Equations,  qui,  ajoutees  membres  k  membres  donneront  la  suivante : 

or,  le  second  membre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  syme- 
trique  des  quatites  9^0),  ?)*(««) . .  •  ^P^Ca*""^^)?  c'est-i-dire  des  racines  de  T^qua- 
tion(106);  done  (i/;e)"  peutdtre  exprimeen  fonction  rationnelle  dep^,/?,.../?^!, 
par  censequent  en  fonction  rationnelle  de  I'une  quelconque  de  ces  quantit^s. 
Soit  V  la  valeur  de  (v^(0)%  ^^  ^^^ 

Cela  pose,  soit  O  =  cos |-isin  — .     Les  racines  imaginaites  de  I'^quation 

6*  —  1  peuvent  6tre  representees  par 

01      a2  am— 1 

Done  en  faisant  successivement  0  ^gal  k  chacune  de  ces  racines  et  d^signant 
les  valeurs  correspondantes  de  v  par  v^y  v^..  .v^i^  il  viendra 


En  combinant  ces  Equations  avec  la  suivante: 
on  en  tire  aisement: 

114)  (p^{a^^)=+-{—p^i+^-^yv^+i-^'^y^^ 


et  pour  m  =  0: 

115)  iy*(*)=  1  (—p^,+yv^^Vv^+ . . .  +Vv^^). 


185 

22. 

Toutes  les  racines  de  I'equation  (106)  sont  contenues  dans  la  formole 
(11%  mais  pnisqae  lear  nombre  n'est  que  n,  il  reste  encore  k  donner  k  q>\€) 
nne  forme  qui  ne  contienne  pas  des  racines  etrang^res  k  la  question.  Or  cela 
se  fait  ais^ment,  comme  suit 

n 

Soit  *»=    ^"^ 


n 


(v/t^iV 

n  n 

En   posant  ici  a"*«  au  lieu  de  ^,  }/^Vk  se  changera  en  ^"^.y^Vk,   et  v^  en 
0"^.!^,,  done  Sk  se  changera  en 


n  n 


La  fonction  ^j^,  comme  on  voit,  ne  change  pas  de  valeur,  en  mettant  a^ii 
au  lieu  de  e.  Or  Si,  est  une  fonction  rationnelle  de  9>*(«).  Done,  en  designant 
Sk  par  A(<p'(6)),  on  aura 

« 

quel  que  soit  le  nombre  entier  m.  De  ik  on  tirera  de  la  m^me  mani^re,  et 
comme  nous  avons  trouve  {tp^jT,  la  valeur  de  Sky  en  fonctidn  rationnelle  de 
Tune  des  quatites  /i^,  J^^, . .  .pn-i-     Connaisant  Sky  on  a 

Done  en  mettant  v  au  lieu  de  v^y  Texpression  de  9*(a"«)  deviendra: 

116)  ?)*(«"«)=  —  (_^^i-|-e-*.tF+*,r"*.t^+ . . .  +j»_ie-^"-*>~.»~^y» 

pour  191  =  0: 


Cette  valeur  n'a  que  n  valours  differentes,  qui  repondent  aux  n  valours  de  v^. 

Done  en  dernier  lieu  la  resolution  de  l^^quation  jPsm+i  =  0  est  reduite  a  celle 

d'une  seule   equation  du  degre  29i  -{-  2 ;  mais  cette  equation  ne  parait  pas  en 

general  dtre  resoluble  algebriquement     Neanmoins  on  pent  la  r^soudre  com- 

pl^tement  dans   plusieurs  cas   particuliers,  p.   ex.,  lorsque  e  =  c,  e  =  c  j/^S, 

^=c(2iV^3)  etc.     Dans  le  cours  de  ce  m^moire  je  m'occuperai  de  ces  cas, 

dont  le  premier  surtout  est  remarquable,  tant  par  la  simplicity  de  la  solution, 

que  par  sa  belle  application  dans  la  geometric. 

24 


991 


99. 


186 

En  effet  entre  aatres  je  sais  parvenu  k  ce  th^orime : 
'On  pent  diviser  la  circonfi§rence  enti^re  de  la  lemniseate  par  la  r^le  et 
'le  campas  seidSj  en  m  parties  ^gales,  si  m  est  de  la  forme  £"  on  2**^, 
le  dernier  nombre  ^tant  en  mdme  temps  premier;  ou  Men  si  m  est  on 
'prodnit  de  plusienrs  nombres  de  ces  deux  formes.'' 

Ce  theor^me  est,  comme  on  voit,  pr^cis^ment  le  m£me  que  eelui  de 
i|f  Gauss,  relativement  au  cerele. 

§•  VL 

Espre9sians  Verses  dea  fonetians  ^{n^),  f{nf),  F{n^). 

25. 

En  faisant  usage  des  formules  connues,  qui  donnent  les  valeurs  des  coef- 
ficiens  d'une  equation  alg^brlque  en  fonction  des  racines,  on  pent  tirer  plusieurs 
expressions  des  fonctions  g){nfi)j  f(jip\  F{np)  des  formules  du  paragraphe 
precedent 

Je  vais  consid^rer  les  plus  remarquables. 

Pour  abr^ger  les  fonnules,  je  me  servirai  des  notations  suivantes.  Je 
dfeignerai: 

k'  k' 

1)  Par  2j^{fn)  la  somme,  et  par  JI  t^(m)  le  produit  de  toutes  les  quan- 

k*  k  * 

tit^s  de  la  forme  tf;(m),  qu'on  obtiendra,  en  donnant  k  m  toutes  les  valeurs  en- 
ti^res,  depuis  k  jusqu'^  kf^  les  limites  A:  et  A:*  y  comprises. 

k'     K*  k'      f^ 

2)  Par  2!  Sj}i^iphf^)  la  somme,  et  par  J7  7Z  Wi^/^)  ^^  produit  de  tou- 

tes  les  quantit^s  de  la  forme  '^{mj/i)^  qu'on  obtiendra,  en  donnant  a  m  toutes 
les  valeurs  enti^res  de  k  k  k\  et  k  fi  les  valeurs  enti^res  de  v  k  v^  eny  com- 
prenant  toujours  les  limites. 

D'apr^s  cela  il  est  clair,  qu'on  aura: 

k 

k' 

120)  njp(m)=:ip{k)  .   V(Ar-f  1) . . .  t/;(A:'), 

k* 

121)  sJ^Mnhf^)  =  2Mk.fi)  +  £Mk-hi.fi)+  . . .  -hi'„t(*',A*), 

k      y^  y^  y^  y 

122)  nJ[IMmyii)=nM1^ii)  .  TlMh+i>t^) IIMkfyii). 

)l       y'^  y^  y'^  y 


187 

Cela  pose,  considerons  les  eqaations 

<p  («»  +  1)/?  = 


125)  ^/•(£n+l)|j  =  -^', 

• 

Nous  avons  vn  que  P^^i  est  one  fonction  rationnelle  de  x  du  degri 
(£»+!)■  et  de  la  fonne  ar.i/;(ar*).  De  mdme  /*'a»+i  et  P'^n^i  sont  des  fonc- 
tions  de  cette  rn^me  forme,  la  premiere  de  y  et  la  seconde  de  z.  Enfin  Q^n+i 
est  one  fonction  qni,  exprimee  indistinctement  en  x,  y  on  Zj  sera  dn  degr^ 
(27i-f-l)^  — 1>  6t  contiendra  seulement  des  puissances  paires.    Done  on  anra 

P^^i  —A.  x^^^^'    +  . . ,  +  ^  .or, 
jp.^,=C.ar(*-^^>"-* +  ...  +  />, 

e.H.1  =  ^  •  y^**-^'^'-' +  •  •  •  +  ^s 

En  substitaant  ces  valours  dans  (123),  11  viendra 

{A  .af^^^^'  +  . .  •  +  ^  .;r)  =  g)(2»+l)/?.(C  .a:^*»+^>'-*  +  ...  +  />), 

(^•^ .  2(*-H^)'  +  . . .  4-  ^•.  ^)  r=  jP(2w+  1)/? .  {O  .  Z^«"+»)*-^  +  .;  •  +  ^"). 

Dans  la  premiere  de  ces  Equations  A  est  le  coefficient  du  premier  terme, 
— 9)(29t-)*l)/9.C  celui  dn  second  et  —  g>{2n-^i)fi.D  le  dernier  terme.     Done 

C  D 

-T.9)(2n-}-l)/9  est  egal  a  la  somme  et  ±-7  9^(^4*1)/^  ^S^^   ^^  produit  des 
lacines  de  I'equation  dont  il  s'agit,  equation  qui  est  la  m^me  que  celle-ci: 
•124)  y(2„+l)/?=|^. 

Done  en  remarquant  que  Ay  C  et  D  (et  en  general  tons  les  coefficiens) 
sont  ind^pendants  de  ^,  on  voit  que  q){2n'{'i)fi  est  (d'un  coefficient  constant 
pr^s)  egal  a  la  somme  et  au  produit  de  toutes  les  racines  de  Tequation  (124). 

De  la  m^me  mani^re  on  voit  que  /"(2n+l)/?  et  F(2w+1)/?  sont  respec- 
tivement  egaux  au  produit  on  k  la  somme  des  racines  des  equations 

f(U+lV  =  !^,   F(2„  +  W  =  ^, 

24* 


188 

en  ayant  attention  de  mnltiplier  le  resultat  par  un  coeiBicient  constant,  choisi 
convenablement. 

Maintenant  les  racines  des  equations  (123)  d'apris  le  No.  11.  sent  re- 
spectivement : 

,=(-ir./'(^+^»+^»i). 

oil  les  limites  de  m  et  /i  sent  — n  et  -|-7t. 

Done  en  verta  de  ce  qu'on  vient  de  voir,  et  en  faisant  usag6  des  notations 
adoptees,  on  aora  les  formules  suivantes: 

g>  (2»  +  i)fi  =  A.  S^  \i- 1)-+^.9  (/?  H-  "r.^"  > 


7f         '        '^V'^    '        2«+l 


-n      -n 
+n     +11 


+■     +11 


125) 


F{2n  +  l)p  =  Ar2;^2;^{-ir:F{fi  +  !:^); 


-n      -n 
+n      +n 


,,,  (£«  +  1)^  =  5  .  77^  77„.^  (/J  H- J!^^), 


-n       -n 
+n      +n 


fi2n + 1);? = ^.  u.  n^.  /•(/?+  ^^^> 


+11      +11 


F(2»  + 1)^  =  ^.77^  iI^.F(^H--^^> 


-n       -n 


Pour  determiner  les  quantites  constantes  A^  A\  A^j  B,  B%  B",  il  fandra 
donner  k  fi  nne  valenr  particuli^re.     Ainsi  en  faisant  dans  les  trois  premieres 

formules    /?  =  --—{-_*,  apres  avoir  divis^  les  deux  membres  par  g)/J,  ii  viendra, 

9P 
F^ 


189 


A 


A 


— --4-  -—  i  -f-  a,  on  a : 
2    '    2      ' 


9 


Soit  /?  = 

(2n+l)a-H>o+m3»f  Y  +  "Y  v 

.+  Y+TV 

„/    ^  «  ^  o  .\  <p(2«+l)a' 

(aii+l)a+i»o+w3t'+-2-  +  -J-  i) 
^  (       «       ^  .\ 

/  (  (2ivH)a+ V  +  "2  »y 

/ i\«      ^ f__5_i=/_ 

^       '  •  /       o       o  \  ^ 

/(a+Y  +  YO 

(2ii+l)a+no+iiot'+-2  +  -jf  V 

> 1 — 

•  /       o       o   \ 

n*+T+2V 

n*+2  +  20 


/((2«  +  l)a  +  y) 


1)". 


J»'((2fi+l)o+|-f) 


pour  a=0. 


Ces  expressions  de  A^  A\  A^  deviendront  de  la  fonne  $,  en  faisant 
done  on  trouvera  d'apr^s  les  regies  connues: 

1 


A 


^»a 


,  ^'  =  J* 


(-!)■ 
2n+l 


D'apr^s  cela  les  trois  premieres  fomrales  deviendront: 


-n     -n 


126)  {A*»+w=^|J,(-ir/(?+^=^). 


190 

Pour  avoir  la  valeur  des  constantes  B^  B*^  B'j  je  remarqae,  qu'on  aura: 
i27)  njOLMnhlA)===^{0,0).nj^^ 

n      n  n       B 

X  njOLMniyii) .  \i)(—m,—ii) .  njOLMnh—l^)  •  V'C— »^/*)- 

En  appliqaant  cette  transformation  aux  fommles  (125),  divisant  la  premiere 
par  q>p^  la  seconde  par  //?  et  la  troisi^me  par  F§j  faisant  ensuite  dans  la  pre- 
miere /9  =  O9  dans  la  seconde  §'=^  ^t  dans  la  troisi^me  j9  =  ^  i,  et  remar- 

qnant  que  5^?^  =  2w  + 1,  pour /?  =0,  que  ^^^?gl^  ==  (— 1)«  (&t  + 1), 

pour  /?=  ^,  et  que  £^^tlE  =  (_l)«  (2»  + 1),  pour  fi  —  ^i,  on  trouvera: 

Wd      =«ii.»'(^)-B.»*(^) 


128) 


l(«»+l)(-l)-=*.DJ'a+^J.H/*(f+^) 

En  tirant  de  ces  Equations  les  valeurs   de  B^  B\  B%  et  les  substitnant 
ensuite  dans  les  formules  transform^es,  il  viendra: 


191 


>(2m  +  1)/5  = 


n       n 


F(2»+1)|J  = 

i(2n+l)(— 1)"F/J.7I_ 7- — — -^r ./I„ 7- — pr 


n      B 


2IH-1/ 

On  peut  ddnner  a  ces  fonnales  des  formes  plas  simples,  en  faisant  usage 
des  fonnales  soivantes: 

<p(g+tt)-<P(P— «)  -^ 9*« 

9*5  1 5!? 


„  /      u      IS  A 


1  — 


/(&+tt)-/(g-«) 


/•(!«) 


1-      ^» 


^  /        O        15    A 


1— 


ii'(^a)..P(fi-a) 


^ 


(f«^«) 


F* 


192 


qa'oii  T^rifiera  ais^ment  an  moyen  des  formoles   (13),   (16),   (18). 

En  verta  de  ces  fonnules  il  est  clair  qu'oa  peot  mettre  les  Rations  (129) 
sons  la  forme: 


9(2»-|- 1)/? 


1-r 


4P«P 


(2»  -I- 1)9/? .  n^ 


'*  \  2«+l  / 


1  — 


<p«P 


1  — 


<p«P 


n 


..(J^^ 


'•^•^TT/ 


1^ 


(o      o .      mo  \ 


1  — 


9«p 


9 


9 


9' 


\2      2 


^  2«+l j 


1  — 


<P*P 


9«P 


/i«o+(uat-\ 
'^   V  2ii+l   / 


.  /  mu — |M3l\ 


9'? 


'   Va^  «^  2n+l  / 


1  — 


9*P 


•(2n+l)/? 


1  — 


/•P 


*   V2^  2*^    2»i+l   / 


^^r 


mo 


(2»+l)(-l)Y/?./7^. 


V2«+l 


+ 


t) 


1  — 


/•p 


1  — 


/»p 


ISO) 


1— 


„  / 1»      o  .      mo   \ 


n 

*   1- 


•'    \2^2n+l/ 


•/•P 


•^  V2^  2*  +  2in-l/ 

/»P 


u  u 

1       1  ^ 


/•(I 


llll>+(I.Gt\ 


2       2fi+l 


; 


/«p 


u      o  .    mu-<-(U3{\ 


1  + 


F(2»+l)/J 


1  — 


2o+l 


jwp 


; 


1 ;^-^^-*^ :r 

.^(o     mM-t«ai\ 

•^  V2       2n+l/ 

/'ft 

/o      o        mo-tto^\ 

•'    V2^  2^      2«+l    / 


i(2»+l)(-l)'F/?.I7 


\2^2«+l/ 


1  — 


jpap 


1  — 


jwp 


il 


^<r>^) 


js-a^ «»  4.  2^-4.   "»"  ^ 


^'^i- 


/cap 


1  — 


F«p 


n 


xnn. 


1— 


/o      mo+tuaf\ 
V2   ^   2n+l)/ 


1  — 


V2^  2       2«+l/ 


iW 


(I' 


mo-|Mai 
2«+l 


) 


■pap ^;^ft 

'■\j+y»+-^^X^;  ^V2+2*+     2«+l     / 


193 

Ces  formales  donnent,  comme  on  voit^  les  valenrs  de  q){2n-\-i)Pf  f(in-\-l)fi 
et  F{2n-{-l)fit  exprimees  respectivement  en  fonctions  rationnelles  de  9/?,  f^ 
et  F^  sous  la  forme  de  prodoits. 

Nous  donnerons  encore  les  valeurs  de  f{2n  -\- 1)/?,  F{2n  -{- 1)/$  sous  one 
aatre  forme,  qoi  sera  utile  dans  la  suite. 

On  a  /^/J  =  1  —  c*g)V»  done 
et 


/«P 


c» 


[<p«p-9«(-|-i+a)] 

or  en.vertu  de  (16)  on  a: 
done 


e«+c«  ' 


e*      '  /^a  ' 


1-    •'^^ 


On  tronvera  de  m£me: 

J'^g        Jl_      e^-hc^  9^g  ^       9*g 

Hh')  ^"     '  t'(T«) 

En  vertu  de  ces  formales,  et  en  faisant  |9  =  0,  pour  determiner  le  facteur 
constant,  il  est  clair  qu'on  peat  ^crire  les  expression  de /][2ii -)-  1)/?,  F(2n-|-l)/?> 
comme  sait: 


23 


/ 


1  — 


A2«+i)/S=^/?.i7. 


194 

„  /  o       mo  \ 


1— 


9»P 


1  — 


«P*P 


JI. 


9 


,« 


V  2     2«+l/ 


1  — 


«p«p 


1  — 


<p«p 


T^    2ii+l  / 


1  — 


^2 


9'P 
^  VS^    Ztt+1   J 


(Lot 


2n+l 


1) 


9'P 


*30'> 


9 


s 


(t>      t3  .    mo+(Mt\ 
2  ■*"  T*"*"    2«+l  / 

9»P 


1  — 


9«P 


9 


s 


1 2-+ 2* 


mo — |i.c5f\ 


n 


[2»+l)/?==F/?./T,- 


1 ZJl 

*    V2^2«+l/ 


1  — 


2SR+1 

9'P 


; 


1— 


9*P 


?. 


^'Cf'-^) 


1— 


9*P 


1  — 


9«p 


XJT,77 


9 


s 


(f 


mo+pifst 
2ii+l 


) 


1  — 


9»C2  +  V 

9«p 


9' 


(f' 


mo — JI.C5I 
2n+l 


■) 


^''i- 


9«P 


9nY+Y»+-^:nr>) 


1— 


9*P 


9' 


mo— juw 
2n+l 


'■) 


Dans  ce  paragraphe  nous  n'avons  consider^  les  fonctions  (p{nfl)y  f{nfi)j 
F{nfi)y  que  dans  le  cas  des  valeurs  ioipaires  de  n.  On  pourrait  trduver  des 
expressions  analogues  de  ces  fonctions  pour  des  valeurs  paires  de  n;  mais 
coinme  il  n'y  a  dans  cela  aucune  difiicult^,  et  que  d'ailleurs  les  formules  aux- 
quelles  nous  sonunes  parvenu,  sont  celles  qui  nous  seront  les  plus  utiles  dans 
la  snite^  je  ne  m'en  occuperai  pas. 


§.  vn. 

D^eloppement  des  fonctions  (fd,  fa,  Fol  en  series  et  en  produits  infinis. 


24. 


En  faisant  dans  les  formules  du  paragraphe  pr^c^dent  p 


a 


2ii+i 


,  on  ob- 


tiendra  des  expressions  des  fonctions  (pa,  fa,  Fa,  qui,  a  cause  du  nombre  in- 
d^termine  n,  peuvent  ^tre  varices  d'une  infinite  de  maniferes. 


195 

Parmi  toutes  les  fonnales  qa'on  obtiendra  ainsi,  celies  qui  resultent  de  la  sup- 
position de  n  infini,  sont  les  plus  remarquables.  Alors  les  fonctioiui  q>y  f^  F 
disparaitront  des  valeurs  de  q>a,  fa^  Fa^  et  on  obtiendra  pour  ces  fonctions  des 
expressions  alg^briques,  mais  composees  d'nne  infinite  de  termes. '   Pour  avoir 

ces  expressions,  il  faut  faire  dans  les  formules  (126),  130)  §z=:l  - — --,  et  en- 
suite  chercber  la  limite  du  second  membre  de  ces  equations  pour  des  valeurs 
toujours  croissantes  de  n.  Pour  abreger,  soit  v  une  quantite  dont  la  limite 
est  zero  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  at.  Cela  pose,  consid^rons 
successivement  les  trois  formules  (126). 

En  faisant   dans  la  premiere    des  formules   (126)   §  =  - — j- ,  et  remar- 
quant  que 

i5i)!SS„e(OT,^)==o(o,o)+i;je(»n,o)+o(--m,o))+i're(o,M)+e(o,— A*)) 


n       n 


+i'«i'^(00n,/')+e(— »n,--i«)+0(m,— iu)+0(— »i,/i)), 
il  est  clair  qu'on  peut  mettre  la  formule  dont  il  s'agit,  sons  la  fonne: 
152)  ,„=^^.,Q-^J+_±_i^(_i).[,(--)+,(^)^ 

oa  Ton  a  fait  pour  abr^ger, 


Maintenant,  en  remarquant  que 


/a+mo" 


2m+1 

as* 


196 

oil  ^M  ef  Bfji  8ont  des  qaantit^s  finies,  la  partie  de  reqnation  (132)  jasqu'au 
membre  qui  a  le  signe  *--^,  prendra  la  forme: 

or  la  limite  de  cette  quantite  est  ^videmment  z^ro;  done,  en  prenant  la  limite 
4e  la  formale  (132),  on  aura: 

"  •         '       n      n 

q>a=z lim,  2  2  ( — l)*+'*.i^(» — m,  n — (i) 

ec  1  *  1  '^ 

+  ^  lim.  2 J:(—i)^f^.jp^{n—m,  n—f^), 
on  bien: 

134)  9>«  =  — i  lim.  £jsj—l)^^.xp(m,fi) 

^^  0        0^ 

11  suffit  de  connaitre  Tune  de  ces  limites,  car  on  aora  I'autre  en  changeant 
settlement  le  signe  de  L 
Cherchons  la  limite  de 

0        0^ 

Pour  cel^  il  faut  essayer  de  mettre  la  quantity  pr^cedente  sous  la  forme 

ou  P  est  independant  de  ny  et  v  une  quantite  qui  a  zero  pOur  limite;  car  alors 
la  quantity  P  sera  pr^cis^ment  la  limite  dont  il  s'agit 

2S. 

Consid^rons  d'abord  I'expression: 

Soit 

135)  OK^)  ==  ^,^^^^^^^^^^^. . . 
et  faisons 

156)  tp{m,  fi)—^m,  n)—  ^— .  72^ , 

on  aura 

157)  !j„(-lV..,;;(«,,A*)-2?^(— ly .e(m,^)  =  2«.2?^(-iy. ^^. 

Cela  pos^,  je  dis  que  le  second  membre  de  cette  Equation  est  une  quan- 

tite  de  la  forme  — - — 

2ii+l 


197 


D'apr^s  (12),  (13)  on  aura 


1,1     9(P+6)+9(P— «) 29P./S--W6 


9(^6)  '   9(p^e)       9(P+s)-9(P-0        9«p-9«e 

done  en  faisant  §  —^Ar  et  e  =  (^H)^+(^H)tg>^  J^  ^t  fe.Fer^iis,  on  a: 

"^         2n+l  2ii+l  2ii+l         '  ' 

*    V2n+1/      *    V2«+l/ 

Maintenant  on  a: 

(a    "\ tt       I      ^tt' 
^+1/       ^+1  "'"  (2«+l)»  ' 

done         i/'K  ^)  =  -j-^ -77-7-  •  C^SF  +  ^^> 

et  par  consequent: 


I*    \tn+lJ     *   \2b+1/  V2«+1/        \a»+l/ 


\2«+l/ 


.      8^tt»      \2«+l 


''  »-(^)-»*(^) 


Done  la  valeur  de  R^  deviendra 

158)  i?„= ^^^^ (1  +  ^^) ^ 

'    \2«+l/      *   V2«+l/  V2a+1/       V2«+l>/ 

Cela  pose,   il  y   a  deux   cas  k  considirer,  savoir  si  -^^-  a  z6ro  pour 
limite  ou  non. 

o)  Si  ^^     a  zero  pour  limite,  on  aura: 


ft  B    .6* 

2«+l/       (2ii+l)«  ~  (2it+l)*  ^ 


^   V2II+1  /        ftii+l)«  ~ 


'^  V  211+1/ ~(2«+;)»  ^  (2«+l)** 
oil  £^,  r^,  />  ODt  des  limites  finies;  done  en  snbstitoant: 


198 


'.-Si. 


159)   «^  =  ^a«. «V_J^M^) 


+ 


V         «»^/        V         6»^/    \(2«+l)a.«»^  /^    (2n+J)«  / 

or  soit  que  e^  soit  fioi  oa  infini,  il  est  clair  qae  cette  qaantite  convergera  tOH- 
joars  vers  une  qaantite  finie  poor  des  valeurs  toujours  croissantes  de  n. 
'Done  on  anra 

140)  i?^  =  r^4.t;^, 

on  r^  est  one  quantity  finie  independante  de  n. 

h)  Si  ^     a  ponr  limlte'  nne  qaantite  finie,  il  est  clair,  qa'en  nommant 
cette  limite  dft,  on  aura: 

n-1  R 

Cela  pose,  considerons  Fexpression  2  ( — 1)".    .      ^'      -       On  a 

142)     |^(_lv...^=-^g^.[B._fl.  +  «.-B.+  ... 


•     • 


Sapposons  d'abord  que  ^  ail  poor  limite  nne  quantite  finie,  quelle  que  soit 
la  valeur  de  i*.     Alors  en  remarquant  que 

on  aura  72^  —  R^j^^  =  v^  —  t;^+i, 

"dose 

ou  A:=:9t  ou  n —  1,  selon  que  n  est  pair  ou  impair.  La  quantite  B  a  tou- 
jours pour  limite  une  quantity  finie,  savoir  jB  =  0,  si  »  est  pair,  et  B=zR^^j 
si  n  est  impair. 

.    Maintenimt  on  salt,  qu'une  somme  telle  ijue  • 

K—/^\  +  K  —  '-  +  «^'i^-s — ^^'^-i  ^ 

pent  dtre  mise  sous  la  forme  k.v^v  ayant  ^ero  pour  limite.  Done  en  substituant: 


I 


199 


kiV  +  B 


or,  A:  etant  egal  a  n  ou  an  —  1,  et  B  fim,  la  limite  de   —=-—■ —  sera  zero, 
done:  ^ 

143)  27  (—!>".     *^      —      '^ 


(S«+l)^         2fi  +  l 


m 


Supposons    mainteuant    que   - — p  a   zero   pour  limite.      .^or^ 


a  egalement  zero  pour  limite,  k  moins  qu'en  m£me  temps  ^     n'ait  pour  limite 

uue  quautite  finie.     Soit  daus  ce  cas  v  1&  nombre  entier  imm^diatement  inferieuc 
a  Y^Uy  et  consideroQS  la  somme 

En   supposant    que    fi.  est   un    des   nombres  0,   1,  ....r,  il  est    elair,  que 

(2ii+l)  2ii+l  '^  ^  -*      A* 

sera  une  quantite  finie,  et  par  consequent 

72,— /?,+/?,  —  •..  +  (- l)-'/?,.,  =  r.ff, 
oil  R  est  egalement  une  quantite  finie. 
Considerons  maintenant  la  somnie 

(—  iy(R,  -  R,^^+R,^—  ...  +  i^iy-^KR^,). 

Si       ^      a  pour  limite  une  quantite  differente  de  z^ro,  on  a,  comme  on  a  vu : 


Rfi  —  ^^+1  —  ^A* — ^/<+i  5 


6. 


si  an  contraire  — (^  a  pour  limite  z^ro,  on  a; 

or,  si  en  mdme  tems  /i»^n,  il  est  clair  qu'en   vertu  de  la  valeur  de  72^, 

T^ — -o.a         ^^j 

or   il  est  clair  que  B^  et  C^,  tous  deux,  out  pour  limites  des  quantit^s  inde- 
pendantes  de  //,  done  en  nommant  ces  limites  B  et  C,  on  aura: 

R^  =  B—C+v^, 
et  par  snite,  aussi  dans  ce  cas, 

RfA  —  ^^+1  =  tr^  —  '*^^+i' 

Done  comme  dans  le  cas  ou  ^  ^  ,■  aurait  une  limite  differente  de  z^ro 

pour  toutes  les  valeurs  de  ^,  on  d^montrera  que 


(2»i+l)«^^  '*^*    1      ••    1    V      -/         —1/         (2»^.i) 


' » 


200 

Maintenant  en  combinant  les  Equations  ci-dessus,  on  en  tirera 

or   ^      a  zero  pour  limite,  done 

2;  (—1)^.        ^     _     «^ 


Done  eette  Ibrmule  a  toujours  lieu,  et  par  consequent  la  formule  (137)  deviendra: 
144)        2S—lY^{rn,iA)—l!l^iy.^{ni,^ 


0^         /     'v^«-/         2fi+l 

Cela  pos6,  il  s'agit  de  mettre  2  ( — l>"0(»i,  ^)  sous  la  forme  P  -f-  ^ — r* 
Or  c'est  ce  qu'on  pent  faire  *comme  il  suit.     On  a; 

145)  {^^  0^  o^ 

j;^(— l)/'.e(w,/i)===(— l)*(e(m,?i)— 0(m,»+l)+0(w,n+2) —  •  • .  etc,). 

Or,  d'apr^s  une  formule  connue  on  a: 

e(»f,n)  —  0(»i,w+l)  +  e(m5»+2)  — .  - . 

ovi  Ay  B .. . sont  des  nombres ;  or 
done  en  snbstituant 

De  li  il  suit,  que 

e(m,?i)— e(^,«-|-l)  +  . . .  =  zAi+  ^ 


f3«.n«  '    n«        2ii+l 

Done  en  vertu  des  equations  (145) 

£^(-l>«e(m,iu)  =  i^(-iy'-  0(m,^)  +  ^ 
et  par  consequent 

n-i  oo 


146)      2:jc-^Y^>{m,(i)  =  2(-lY.^{m,fi)  + 


I? 


26. 

n-i 

Ayant  transforme  de  cette  sorte  la  quantite  2  ( — l)^-^(^>i")>  on. tire  de 


r^quation  (146) : 


/ 


201 

147)  2;.Sj-l)-+''tp(»»,^0  =  S-l)--('.  +  2?.^, 
en  faisant 

148)  p^  =  i'(— l)^.e(m,^); 

0  ^ 
o  2^  2^+1  ^«+r       T' 

V  ayant  zero  pour  limite.     Done  Nquation  (147)  doiinera,  en  faisant  n  inflni: 

149)  lim.  J?  S  (— l)-+-".i|'(>«,iu)  =  5(— 1)-.^^. 

o     o  '^  o 

De  m^me,  si  Ton  fait,  poor  abreger: 

2a 


,150) 


ei(»i,A*) 


a«_[(»Hi)o-(|JL+i)o«*]* ' 


on  aura 

n-i    n-i  oo 


151)     lira.  Z.-ri— 1)-+''. ViK/»)  =  z^c— ir.(»v 

0        0^  O 

Ayant  trouve  ces  deux  quantites   dont  I'expression    de  q>a  est  composee,  on 
aura  en  substituant: 


•      oe  •  oo  •         oo 


on  bien,  en  remettant  les  valenrs  de  ()'.  et  (>», 
152)  9>a  = 

Maintenant 

2tt  __  1 I  1 

a*— [(m+i)«±(jt+i)ai]»  a— (m+i)o:f(n+i)oi  "^    a+(m+i)u±Ot+i)©i  ' 

done 

2a  2a 


a«—  [(»«+i)c»  — (ii+i)®*]*  a«— [(fn-4)o+((fc+J)oi]« 

I (2h.+1)ot' (2n+l)ot 

~  "*■  [a-(m+i)oP+(iii+i)«o*  [a+(m-4)op+(piH)«©a' 

done  I'expression  de  (pa  deviendra  sous  une  forme  reelle: 
153)  <ftt  ■=. 

1     V  r_n-  T  (—\y^  ( {^V-^:^ (2ji+l)o___\ 

c'est-&-dire,  on  aura: 

26 


ou 


155) 


202 

154)  ya=^(<r„— (fi  +  iT,— <y, +  ...  +  (— i)-«j«-....) 

>    —  1 8 I 5 

[a-(iiiH)o?+  ^  [a-(m+J)o]H^  [a-(m+i)o]«+^ 

^    ____! 8 I 


[a+(m+i)o]«+  ^         [a+(m+i)o]«  +  -^  [a+(m+i)o]*  +  — - 


Si  Ton  commence  la  recherche  de  la  limite   de  la  fonction 
2^  { — 1)*+^,  i|;(m,/i)    par  celle  de  2{ — l)*i/;(wt,/it)  an  lieu   de  celle    de 


0       0*^  o 


2{ — iy*ip{m,/jL),  comme  uous  I'avons  fait,  on  tronvera  an  lieu  de  la  formule 

0 

(153)  la  suivante 

156)  (pa  = 

1    IJ  f— IV*    S  r—l^«  /  (2ii-H)g (2ii+l)tg  \ 

c'est-a-dire 

157)  ya  =  J  (^0  -  3^,  +  5..  -  7.3  -h  . . .  +  (—  iy*.(2jti+l).^— ...) 


ec 

oil 


+ 


\    I    •*•  1  I  J. 

27. 

Cherchons  maintenant  I'expression  de  fa,  au  moyen  de  la  deuxieme  des 

formules  (126).     En  y  faisant  /?=     °^   ■  et   ayant  egard  a  la  formule  (151), 
on  aura: 

l+f -f ^(-1)  [/(.      2«+i      ;+/^i.     21,4-1    y+^V     2n-H    >>+^V     2«+'l     ^J 


203 

En  suppposant  maintenant  n  infini,  et  remaj^qaant  qn'alors  la  limite  de  la 
quantite 

devient  egale  a  z^ro,  on  aura: 

159)      fa  =  lim.  ir-^rhj:  (— 1)-.  t/;(n— an, »— /i) 


+  lim.  {—\Y2:j:fj{—Vr^^^{n—m,  n—/j)y 


1    1 

n       n 


1  ■"  1 

on  Ton  a  fait  ponr  abreger: 
Maintenant  on  a: 


/^0?+O+A<5--*) 


9  H  + 


Soit 

^  211+1    ' 

on  aura: 

i=-«.c.^(^+|.i-,)=-*...,((f=±l^±fc=e±l!!5> 

ci  p  ( («-w+|)o+(»— n.+i)oi\ 

\  2n+l  / 

Done  on  aora,  en  snbstitoant  et  mettant  m  ei  (i  respectivement  an  lien   de 
» — m  et  » — iix 

*""""-  ••   <^.„[,.(^)_,.((=i±i)«fci>-)] 

On  aura  la  valeor  de  Vi(^>  f)^  en  changeant*  seulement  le  signe  de  t.     En 
faisant  maintenant 

ft^Mi  ii\  —  (2ff'+l)o+(2tt+l)oi 

M    »P;—        a»-[(m+i)c»+(tJL+i)t3i]« 
et  . 

26* 


204 

et  cherchant  ensuite  la  limite  de  la  fonction 

S,2;(-i)".vKi"), 

0         0*^ 

de  la  m^ine  mani^re  qae  precedemment,  on  troavera: 

lim.  ^^  (_1)«.^  {m,  iu)=:l.i:  (f^C-ir^eCm,  fi)) 
et 


lim.  ±,±J-ir-V>x(rn,f,)  =  ^.2:X^J-^)'M»ht^)\, 

done  en  substitnant  dans  (159),  H  remettant  les  valeors de  ^{m,fi)  et  Oi(m,juX  *^  ^' 

160)  fa  = 

La  ^antit^  renferm^e  entre  les  crochets  pent  aassi  se  mettre  sons  la  forme : 

2[a— (t»+^)(j] 2[tt+(OT+^)(j] 

[a— (»H-i)«]«+(tJi+i)*a»       [a-N(»»+i)o]*+(lJi+i)»o*' 
done  anssi: 

161)  fa  = 

L     J]   (S  r— 1^»  2[tt— (m+j)o] ~   /   _  i\«        2[tt+(m-fi)o3         \ 

•       o'*Vo-^        '   *[a— (m+i)op+(pL+i)*o»        o"^        '  [a.+{m+^)0]*+(v.+^)^o*  J' 

On  aura  de  la  mdme  maniere: 

162)  F(a)  = 


JL     T'  /'j^  ^— IV*   (2\s.+l)a ,    J,  ._.v„  (2tn-l)g  \ 

c  *   o^ff*^        '^'  [a-('n+i)«]»+(ti+|)»ra*^  o /*^     ^  '  [a+(iit+i)«]«-Kl^+4)*o*  ^  ' 

28. 
Venons  maintenant  aox  formules  (130).     Pour  tronver  la  valenr  du  second 

membre,   apr^s    avoir  fait  fi  =  - — -- ,  et  suppose  n  infini,  nous  allons  d'abord 
chercher  la  limite  de  ]'expression  suivante: 


1  — 


163)  t=n^n^ 


•        f  ma  +  ^X3i  +  k  \ 
"     '         '    V        2n+l       / 


9« 
1  — 


^  /WI0+  1X01+  /  \ 

'H — 2^Ti — ; 

oil  &  et  2  sont  deux  qaantites  ind^pendantes  de  n,  m,  /i. 


206 

En  prenant  le  logarithme,  et  faisant  poor  abreger: 


1  — 


164)  i^(»i,^)=log 


1  — 


^  /  m(i)  +  aGJi+  /  \ 
9*  I 2^Tl— / 


on  aura: 

16S)  log*  =  2:^i  . ^(m,  fi). 

1  1    '^ 

n 

Considerons  d'abord  Texpression  2f^\p{m,fi).     Soit 


1  — 


1 


166)  e(^^)  =  log;  (mo^^^i^k^^ 


a« 


(mO  +  |JL(3t+/)* 


on  aura: 


1  — 


'Kl^) 


i;;(m,^)— eK^)=log 


in+l     /  (mo  +  ji.©t  + /)* 


a* 


I        (»no  +  |iio«+t)*      -_       ^    V2«+l 


V2«+iy 


/mm-tttai+/\ 
*   V      2b+1      / 


Cela  pos^,  je  dis  que  le  second  membre  de  cette  equation  est  pour  toute  valenr 
de  m  et  ^  de  la  forme 


^{m,fj)—^{m,ti) 


V 


(2ii+l)* 


Pour  d^montrer  cela,  il  faut  distinguer  deux  cas,  si  la  limite  de    ^^V-^^ 
est  une  quantite  differente  de  z6ro,  et  si  elle  est  ^gale  h  zero. 

a)  Dans  le  premier  cas  on  aura,  en  nommant  a,  la  limite  dont  il  s'agit: 

a/    g    \ tt'        .         p» 

^  Van+l  /       (2B+l)a  "^  (2n+l)«  ' 


206 


done: 


9 


2 


V2«+l/ 


^^mojji©/+£A  (2ii+l)V«         (2ii+l)*> 


-  '    \2n+l/  .  a*  ,         ©' 


2ii+l 

On  a  de  mdme 


'    V      2ii+l       / 


a*  ^  a*  ^  a« 


1—  ,      "" 1- 


En  substituant  ces  valeurs,  Texpression  de  '^(fn^fi) — i{ni,fi)  prendra  la  forme: 

V  V 

1—  .^    ..^  1  — 


vK;,)-e(«,^)  =  log  — ^i)!.  -^^l 


(2»+l)«  (2ii+l)» 


les  qnantites  «>,  tJ',  v^^  tf^  ayant  toates  z^ro  poar  limite. 
On  a  done: 

log  ^^1  —  (2„^.i)4J=-(2„+i)« 
et  par  constant: 


*        ete. 


done: 


b)  Si  la  limite  de  la  quantite  *""+t^°*  est  egale  a  zero,  on  aura: 

'^ '("^ly^  (2»+i)« +'^''  (2«+i)*  +  • '  •' 


a* 


1  — 


'•(^)         ,  »"+^'-^Ti)i-+-  • 


'*  V— 2^1— ;  ('""+ 1^«'^*)'+-^>      (2„H.i), 

Si  maintenant  ma>-|-/iQi  ne  va  pas  indefiniment  en  angmentant  avec  n,  on  aara: 


,  '''''V2IH-1/  .  a«  ,       JJ 


'  V   2„+i   ; 


2 


207 


de  mdme:  • 


'•(^) 


done  dans  ce  cas: 


a^  

/  mo+]iot+/ \       *        (iito+|ix5f+/)«^   (2fi+l)« ' 


1-  * 


t;;(wt, |u)  —  e(»I, ^)=  log  I (?^+l)l 

(^""  (2ii+l)* 

jB'  et  O  ayant  des  limites  finies,  on  bkn: 

la  limite  de  D  ^tant  egalement  une  quantite  finie. 

Si  an  contraire  la  quantite  97ia)-|-/iGt  augmente  indefiniment  avec  n,  on  a: 


<p2 
1  — 


^— ^ 


a« 


(mo  +  (jLOi  +  it)* 


(2ii + 1)*     )  ^        .  /^mo  +  ti.gt>ArY 
r^^^V      2n  +  l      / 


1  — 


a* 


(mo  +  |i.c5t  +  Ar)* 

or  les  quantit^s ^  mo-nioi-h    ^^^   ^^^.^  ^^^^   limite;  done  la  quantity 

precedente  sera  de  la  forme: 


r2 


^  ^  (211+1)*  '^  ' 

A"  ayant  une  quantity  finie  ponr  limite.    En  changeant  k  en  /,  et  d^signant  la 

valeur  correspoudante  de  A"  par  A^^^  la  valeur  de  '^{fn^fi) — 0(m,/u)  deviendra: 

a* 
/       X        A/       X        1       /■*"  (211+1)*^''  f  a«(-^^— ^^0      . 


(2fi+l)*      \) 

Maintenant  la  limite  de  A'^  est  la  m^me  que  celle  de  A;  or  il  est  elair  que 
cette  derni^re  limite  est  independante  de  k,  my  fi  (elle  est  en  effet  egale  au 
eoefilcient  de  a^  dans  le  d^veloppement  de  (p^a).     Done  on  aura: 

A"   =zM'^Vj  y 

et  en  ehangeant  k  en  I 

A\=iM'\'V\ 


20B 

d'ou  A*  —  A^^  =iv  —  v*=iv.  Done  A^  * —  A'^  a  zero  pour  limite,  et  par 
consequent  on  a: 

Done  nous  avons  demontre,  qu'en  faisant 

167)  ^(m,ii)-^im,n)=z.j^t^, 

la  limite  de  A^^^^  sera  egale  k  z6to  toutes  les  fois  que  mm  -f-  fim  augmente 
indefiniment  avee  n,  et  qu'elle  sera  egale  a  une  quantite  finie  dans  le  eas  contraire. 

29. 

Cela  pose,  considerons  la  quantite 

n 

1  ^ 

En  substituant  la  valeur  de  '^{fn,fi),  il  viendra: 

168)     i„i^(m,^) = i;^eKi«)  +  .^1^  .i;(A^)- 

Soit  V  le  plus  grand  nombre  entier,  contenu  dans  f/^n,  on  pent  faire: 

n 
2fA^,f*  =  -^-,1  +  -^«,a  +  •  •  •  +  -^-iv 

Or,  d'apr^s  la  nature  des  quantit^s  ^»,^9  la  somme  contenue  dans  la  premiere 
ligne  sera  ^gale  k  v.A^^  et  la  seeonde  egale  k  A'^{n — v)^  oil  A^  est  une 
quantity  finie  et  A'^  une  quantite,  qui  a  zero  pour  limite,  done: 


if 
oil 


n  —  V 


2ii+l  '     2ii+l 

Done  la  quantite  B^  a  z^ro  pour   limite,    en  remarquant   que   v  ne  surpasse 
pas  V^n. 

n 

Par  la  I'expression  de  2J  W(^m)  ^^  change  en: 
169)  i>(m,i«)  =  i;6(»,,/i)  +  ^. 

n 

Pour  avoir  la  limite  de  2J  0(m,  ^m),  j'ecris 

n  oo  oo  oo  oo 

SJintfi)  =  SMm,n)—  ^^e(»i,/t)  =  2 Mm,  ft)  —  X  e(m,/i+n). 


209 


Or  on  peut  trouverla  valeur  de  27  0(»i,^-f-»)  comme  suit. 

I  ^ 
On  a: 

1- 


0(»i,l«+«)  =  log  J  — £!?ii±<l^±?>5^±S! 


..a 
1  — 


De  la  on  tire: 


[mo +(|jL+n)cjf  +  /]* 

= «« f 1 1        ^ 

([mo+(pi+n)T5i+(]«  [mo+(|i+n)GJ+A:]*/ 

— u^(  ^ L_l 

^^   l[mo+(|jL+fi)i5i>q*  [mo+(|i+fi)t5i+A:]^/ 

+  etc. 


20(»,M+»)  =  5.^i.,(A)_^.JSi.,.(t.)  +  ..., 


oa 


e 


a) 


( +t3i+—xst  )  I +  ©•+  — CJt  I 

VII  n      /  \    n  n      / 


I +  xs$'h—tst)  I +OI+  — CJlJ 

\    n  n      /  \    n  n      / 

etc. 
Or  on  sait  que  la  limite  de 

done 

etc, 
et  par  consequent,  en  substituant: 

or  * 

ft/^\ 1 1 

etc. 
done  on  aura: 

27 


210 


-i.  ( I \ ( 


1  *— / 


erf       11      fmo-\'l       .        A/'»»*>+*.^«. -A 

J^    *-^  1 

Of 


La  limite  de  cette  expression  de  f'^{x)dx  est  z6ro  poar  une  valenr  qael- 
conque  de  x.     De  m^me  on  trouvera  que  la  limite  de  /   ^^{x)dx  est  z6ro,  done: 

done  aussi,  en  faisant  ^  =  oo : 

d'oii : 

i^OKA*)  =  f^OK^t)  —  2^,  et 

170)  i^t;^(m,iti)  =  f^OC^iu)  +  ^ , 

v^  ayant  z^ro  poor  limite.     De  ia  on  tire 

nn  n.M  v  n^ 


11^  1^1^  ^  1 


2fi+l 

En  prenant  la  limite  des  deux  membres  et  remarqaant  que 

^     2fl  +  l  2»  +  l  ' 

on  aura: 

171)         lim.  i:J:M^fi) = sJ^s^^^'^^i^y 

En  remetl^nt  les  valours  de  ^{m^fi)  et  e(m,iu),  et  passant  des  logarithmes  aux 
nombres,  on  en  tire: 


211 


1  — 

B  II 


»-(^) 


1    .  1 


*   V      2n+l      / 
t 

Par  nne  analyse  toate  semblable  k  la  prec6dente»  oiais  plus  simple,  on 
trouvera  de  m^me: 


1  — 


'*  V2n+1  >^ 


175)    lim.  77J 


1  — 


(mo+/)> 


*   V2»+l/ 


1  — 


'•(-^) 


30. 

Maintenant  rien  n'est  plus  facile  qae  de  trouver  ies  valeurs  de  qxtf  /a,  Fa. 
Considdrons  d'abord  la  premiere  formole  (130).     On  a: 


jt^  ,  /mu+ti.oi\ 1 


done: 


27 


* 


212 


1  — 


9*P 


n        n 

111* 


9« 


2nii-l   / 


2»y- 


9«p 


9 


i 


mcH-jxtJi— -ST 


.     «       O  A) 
2n+l  ' 


Cela  pos^,  si  Ton  fait  /? 


2n+l 


et  qa'on  suppose  n  infini,  il  viendra,  en 


faisant  asage  des  formules  (172)»  (173),  (174),  et  remarqnant  que  la  timite  de 
(£»+l)g)(^^)  est  ^gale  ft  a: 


175) 


9)a 


eo 


X17J/Z. 


1  — 


(mo+iiOJ)' 


1  — 


a' 


[(m-4)6)+(Hi-4)oO« 


•?« 


l  — 


(mo — jioi)* 


1  — 


a' 


[(m-i)«-(|ii-i)0i]« 

Les  deux  formules  (ISC')   donneront    de  la    mdme  mani^re,   en    faisant 


/? 


8n+l 


,  et  remarquant,  que  ^(0)  =  1,  F(0)  =  1 : 


00 


176)  fa=.nJn, 


1— 


a' 


l  — 


[(m-r|)o  +  ti.tat']» 


1  — 


a> 


1  — 


177)     Fa 


?.0+ 


[(m  -4)4,  +  (,1  _  J)oi]a;  I"      [(m-4)c»-(|fc-4)o.-]» 


ra 


(pi+i)»o' 


)       00       I     00 


1  — 


a 


s 


[mo+(ti— Ijoija 


1  — 


a' 


1  — 


a' 


[(m4)o+({ji^)©i]«  ;  V*       [(m-i)o)+(ii.-i)0|-]«- 

On  peut  aussi  donner  une  forme  reelle  aux  expressions  pr^^dentes  comme 


suit: 


213 


178)    <,„  =  «.^/l  +  -^).S.(l~ji,) 


180) 


oo        eo 


1  + 


xjz^n 


(tt+ma)* 


1  + 


(a — too)* 


SmS 


(l»0 


1     1  /^  1  +  [«+["'7i)<;]*    1  +  C-x-Cw-iH* 


(jt-i)«o» 


(jfc-4)«o* 


179)     /•„  =  5.(l-(^i4;5Si) 


[a+(m-4)6)]«  [«-(w-^)o3« 


xizn 


1  + 


X7Z.ff 


(|JL-i)«0« 


-      (tt— mo)« 
""  (|i-i)«o» 


'      ■  ^  1  I  [o+C"*--^)"]*    .    [tt— (m-4)o]« 

(|t-i)»o«       ^"^    (|fc-i)*o* 


.1  + 


(m— ^)«o«)« 
(lt-i)«o« 


1  + 


1  + 


(pi-i)«o« 


1  ,  (m-^)'o) 


9 


(m-4)'o*]* 


1  + 


m«o* 


(H-i)«o», 


Ces  transformations  s'op^rent  ais^ment  an  moyen  de  la  formnle: 


(tt+a)«+&«    (tt-a)H*'__A    ,    (a+a)«^^    .   («-a)'N 


a+bt 
1 


0*0 


a\a 


31. 

Dans  ce  qni  precede  nous  sommes  parvenus  k  deux  esp^ces  d'expressions 
des  fonctions  g>a^  fa^  Fa:  les  unes  donnent  ces  fonctions  d^compos^es  en 
fractions  partieUes,  dont  la  totalite  forme  des  series  infinies  doubles,  les  autres 
donnent  ces  mdmes  fonctions  d^compos6es  en  un  nombre  infini  de  factenrs, 
dont  chacnn  est  k  son  tonr  compose  d'nne  infinite  de  factenrs. 

Or  on  pent  beanconp  simplifier  les  formnles  pr^c^dentes  an  moyen  des 
fonctions  exponentielles  et  circolaires.  C'est  ce  que  nous  aliens  voir  par  ce 
qui  suit 

Consid^rons  d'abord  les  Rations  (178),  (179),  (180).  En  vertu  des 
formules  connues,  on  a: 


214 


■injf 


done 


?.('-^)'  «•'*=?.  (*-(i^> 


17  t^  '^    ^       —    "*»*  ,  yr    y         \r  y/  '^  v  ^ cms 

En  vertu  de  cette  formule  il  est  clair  que  les  expressions  de  q>a^  fay  Fa 
penvent  dtre  mises  sous  la  forme: 


8in(  a  — t) 


^     l8in(a+mo)— t.gm(a— mo) — i.coB^(m — i)o— t  (mo— t)  J 

*      I  co8[a+(m— ^)o] —  i.co8[a— (m— |)o]— t.sin^mo— t    (a+mo)  (a— mo)  •  ^  «*  I 

/•„=fl-.(i_^_^) 

X  fl.  (t«if[»f(».-i)o]i  iUiirf.-(«.-»o]^  *.c«t«(».-J)oi<.  -^^^). 

(««     I        co8(a+mo) —  t .  co8(a — mo) —  t .  co8*(m^ — l)o  —  t 
a  — ij  .  77^  < ^ 

*     ico8[a+(m— 4)o] — t.co8[a — (m— ,J)o] — t.co8*mo. — / 

V '  15  ts  ts 

On  tronvera  des  expressions  r^elles,  en  substitaant  an  Hen  des  fonctions 
circnlaires  lenrs  expressions  en  fonctions  exponentielles. 

On  a: 

sin  (a —  b) .  sin  (a  -f"  ^)  =  ^^^^  —  sin'fe. 
cos  (a+  5) .  cos  (a — ft) = cos*a — sin*6, 


done: 


8in(a  +  mo)  —  t.8in(a — mo)  —  t  I  8in*a  —  i 

ts                       ts     ^___  __  1  ts 

sin  •  mo  —  t  I  sin'mo  —  t 

^^                                                                         ^^  ^^ 

co8[a+(m — J)o]  —  t.co8[a — (m — J)o]  — t  8in*a  — • 

IS                                  ts  ^  ts 

1 


co8^(m — l)o  —  •  co8*(m — l)o  — t 


9 


215 


%    •    . /  / i\     \    1C   • .•/  •v        1C    • 


tang  (a+(m — i)«))^-t.tang(a  — (m — ^)c»)-^i.cot*(m— |)ft)  ^t 


8in*a — * 

1 ? 


8iii«a— » 
1 ? 

C08^(m  —  i)G)  —  « 


D'aprto  cela  et  en  remarqaant  que 


a*— m«o«  a* 


et 


s«.«a 


m»w 


(m-^)aoa i 


a«— (m— i)«o«  a* 


il  est  clair  qu'on  aura: 


(m-J)«o« 


8in'a — • 

1-        " 


sin  I  —  irf  )    oo  sin*  mo  — » 

181)    ^a^:^.^^.n^ 


sin*  a  ^t 

1 ^ 

G08*(lfl — i)u » 

C3 


> 


1 5- 


oo  8in*(m + Do  —  I 

182)      A  =  71.. 


8in*a-t 
1 ^ 


co8*(m+i)o  — t 

f5 


sin*  —  TCI 

1 ?_ 


185)      F«  =  cos  (^  «<) .  5. 


C08*m — TCI 


(X 

sin*  — icf 
0 

C08*(m — 4)— TC» 

0 


216 

E^  sobstituant  au  liea  des  cosinus  et  sinus  d'arcs  imaginaires  leurs  va- 
leurs  en  qaantit^s  cxponentielles,  ces  fonnules  deviendront: 

_—  n n 

h^      —  h     ^ 
1  — 


09  01 


1     o/  i,  -i,\    T,  (i  •     —  A 


IM)     ,«  =  i.^(45''_^--).ff. 


a  a  ^»» 


1  + 


A         o   — h         * 


— n         _ w 


Ao    — A  o 


,(-+i)5-''      A-(-+i)5-''l 


185)  /-«=!?,.     ;^  .;  ""\      ,, 


1  + 


^(-H-i)^^_^K«+4)^-l 


(tt  ft        V        oe 

A»  "  4-  A' o  ").!?. 


a  a        \s 

A"     —A  « 

1+; 

M — n  -m — n 

A    °      +^      ° 


;io    _  A  o 

1+ 


A^-'^^'^-A"^"^^^'^' 


oil  /i  est  le  nombre  2,718281  • . . 

On  pent  encore  transformer  ces  formules  de  la  mani^re  suivante: 

Si  Ton  remplace  a  par  aiy  on  anra  les  valeurs  de  <)p(ai),  /*(at%  ^(^^-    ^^ 

changeant  inaintenant  c  en  e  et  ^  en  c^  les  quantit^s : 

«,  o,  9(ai)j  A«0>  ^(«0 
se  changeront  respectivement  en: 

tSy  0),  Ufa^  Fa^  fay 

done  les  formales  pr^cedentes  donneront: 

4....  {^) 


»  + 


mOTT  mfsn'v  2 


h   o»    h       iT) 

J.OJJ    9)a  =  — .Sin — .ii   . 


^  48in 


'»'.(^) 


((gm-i)a>r  (am-i)a>rv» 

A     aw      +A~      «"     j 


217 

188)      Fa=:n    ^ ^  ^ 


4  8in  I I 

A  \  o  / 


m(3;r  m(57r\2 


lOif;     ;^«=  cos  ^—y.ii^. -rr^;^^- 


32. 
Considerons  maintenant  les  formules  (160),  (161),  (162). 
On  a: 

?  r—iv     (2^+i)ic     _    8 

done,  en  faisant 

y  =  («±(m  +  ^)a,)^: 


13 


ij-iy-T,_..-^!:A.....-.=-^ 


o^^  [«±(m+4)"?  +  (lx+i)»a«         «       ^[«t(^)„]^         -[^(^)hJ 

En  verta  de  cette  fomrale  il  est  aise  de  voir  que  les  expressions  (153),  (162) 

de  tpo.  et  Fa  deviendront: 

190)     9>a  = 

I  1  1 

8       ic 


•¥•■?-(-»>-•  .W 


n  n  n 


n  Ti    *  n  jr' 


191)     Fo  = 

Les  expressions  pr^c^dentes  de  9)a,  jPo,  jpeuvent  £tre  mises  encore  sous 

beaucoap  d'aatres  formes;  je  vais  rappeller  les  plus  remarquables.     D'abord 

en  r^unissant  les  termes  du  second  membre,  on  trouvera: 

28 


218 


1. « .  1  ,-.J(*-*-')a^-^'^+^-^-^'^)) 


192)     9.a  =  — .— .  27(— 1)'m /, 


'A«  +A   o  -}-A       ^+A 


185)     Fa  =  — .:^.^. 


Si,  poor  abr^ger,  on  suppose: 

ait  wn 

194)  ^  A^  =  e  et  A«»  =r», 

ces  formules,  en  d6veloppant  le  second  membre,  deviendront: 
195)     tpa  — 


ec 


•K'-t)-    — T^-— ^  + 


•     • 


196)      Fa 


1  .1  *       1 

fH r'H — ^  ^*+^^ 


■f-04>  — ^1^+-^^^+ 


r«+6^+^+^         ^6+gt+Jl+JL       ^io+e2^.1+^ 


En  mettant  ai  an  ]iea  de  a  dans  les  formules   (192),  (193),  changeant 
ensuite  <r  en  e  et  ^  en  r,  et  remarquant  que  les  quantites 


n  n  n  n 

ai —  _-«< —  ai —    .     —or* — 


w,  o,  g){ai)y  F(az),  h   "^  —h     «,    A   ©  +* 
se  changeront  respectivement  en: 


il  viendra: 


o,  CO,  tcp(a),  /*«,  2i.sma— ,    2  cos  a— , 


OTT  Cl^> 


^  fun  i0/fv 

197)     ».  =  l.i.2;.(-l)-.'  "     ^ 


fSn  ,  OtT'" 


198)     /«==l.-!L.i. 


cos-^.(a^-^»)^+A-<'^>-^) 


A^  "^    «+£cos2«-^  +  It  " 

En  feisant  poor  abrdger 


199)  A  2" 


219 


et  developpant,  on  obtiendra: 
200)     9.(«-|^)  = 


P — r  P'-r;  P'~^ 


sinCa  — j.( ^ 1 _J_ 


p*  +  2co8(aic)  +  -5      ?• + 2co8(aic) + — j      p  *  "+2cog(«ic)+  -^3 


••• 


SM)      f(a^) 


•  ••    /     • 


P  +  —  P*  +  -T  P'  +-T 

— -^-r+ g^-+  '    1  + 

p* + 2co8(a7c)  +  —       p« + 2co8(aic)  +  —      p  *  <>+2co8(aTC)+  -^ 

r  r  r 

En  snbstituant  dans  les  formnles  (190),  (191)  au  lien  de  A  ®  et  h^  lenrs 
valenrs  «  et  r,  il  viendra: 

£n  snpposant  maintenant  a  <  -^^  on  aura: 


2 


g^y-am-l  — ^^^^,  ««-«»*-8     I_  .*   .»*-10»fc-5 


1*— 1    r^2m—l 


done 


9)a 


Or 


I.  JL.   (^J— 1)~((6— 6-*).7-«~-^— (6»~6-»).r-«'--»+(6»— ^-•)r-^^^^ 

J .  ((e— e-») .  i-J— 1  )-.r-«>-»_(*»-5-»).l J— 1)- r^»«-^+ . . .) . 


-27J-ir.r-'-»=r-^-r-+r-  -  ...=  ^  =  -^, 


O 

oo 


o~  1  +  r-*  ^+1 

etc.,  done: 

204)     <p«==*-.^.(?=!^_i;:i?^+*^_...). 

De  la  m^me  maniere  on  tronvera: 

^  CO      \r — r"*       r* — r^    '   r* — r~*        * '  / 

28 


•#•. 


En  mettant a~i  ^n  lieu  de  or,  et  changeant  ensuite  e  en  c  et  c  en  e, 

(it,  o,  9  (a ^i),  F(a  ^ij,  r,  «-  +  e"",  «-  —  «-" 
se  changent  en: 

done 

oft«x  /^    o^       4      ::      i^K"!)      «»°(««|)       ri^Cs*-!) 

•206)     vC'^YJ^-'^i i rT-+— -i 


•    •    • 


p  p'  p* 

( p-j     p*--?-     p*--?- 

Ces  quatre  derni^res  formules  offrent  d'expressions  tr^s  simples  des  fonc- 
tions  9)a,  /or,  iPa.  .Par  las  differentiations  et  integrations  on  peat  en  dedoire 
une  foule  d'antres  pins  on  moins  remarqnables. 

33. 

Dans  le  cas,  6  =  £r,  les  formnles  precedentes  prennent  une  forme  pins 
simple,  k  canse  de  la  relation  ca  =  g,  qni  a  lieu  dans  ce  cas.  Soit  pour  phis 
de  simplicite  6  =  c==l.     On  a: 

tan  n  cstt  n 

r=ii^=§,  (.  =  A«^  =  A», 
done  en  snbstituant,  et  faisant  dans  (204),  (205)  a  =  ce  -^  ,  il  vient : 

m 

^n  Zan  bttn  San 


ep  I  a  —  I  :=  2  — ./ U 


^(«t) 


bn  Sn 

San  San 


g  TC^JA*  +A»       *«+A*^A»+A» 


h^—h^       h^^h~^       kJ—h"* 


•  •   • 


TT  n 


8-  .         V       .6^- 


9>(a|.)=l!^  8U.(«J).-A^ 8in(34).±i-+sin(5«j).A 


.5i7V 


^  TT  5f 

3^  X  V       ,5^ 


/•(« ^)=*^  co8(«  5).-*^  -  cos(3«^).  *:JL-+cos(5«5).X1- 

'  \    2/        of       \    2/  f^n__i  \     2/  a3^-_x  '         V     2/  A^_i 


•  •  •  f  • 


221 

Les  fonctions  q>9  /*,  F  sont  d^terminees  p<nr  les  equations 

ar  =  9,(a|.);r(l-;r»)=/'(«|-);  K(l+ar«)  =  F(«|-). 
Si  dans  les  deux  demi^res  formules  on  fait  a  =  0,  et  qu'on  renuurque, 

^V^VJ  sinlmcL—j 

qn'alors  la  valeur  de  — - — r^  est  =  — ,  et  celle  de — --  zzznu  on  trouvera: 


• 


.71  Stt  Sti 


2  "~  (a"-1  A'"-1  A57r_i         •••|     Jo\^{l-s*) 


n  Stt  57r 


!7I  07I  o/«  * 

*^   —3     *^    -4-5  _*!__.         i  — r  Z*^       *^      V 

§.  VUI. 

Espreaaion  algibrique  de  la  fonetion  9  (  — )  dans  le  le  eas  oit  ez^eszzl. 

Application  d  la  lemniscate. 

34. 

Dans  le  cinqui^me  paragraphe  nous  avons  traite  I'equation  P^  =  0^  d'oii 

d^end  la  determination  des  fonctions  (p(—)et(p(—\     Cette  equation,  prise 

dans  toute  sa  generality  ne  parait  gn^re  resoluble  alg^briquement  pour  des 
valeurs  quelconques  de  ^  et  ^;  mais  n^anmoins  il  y  a  des  eas  particuliers,  oil 
on  peut  la  resoudre  compl^tement,  et  par  suite  obtenir  des  expressions  alge- 

briques  des  quantit^s  flp(— jetyf— )  en  fonctions  de  e  et  c.  C'est  ce  qui 
arrive  toujours,  si  q>  (— )  peut  6tre  exprime  rationnellement  par  q>  (—j  et  des 

quantit^s  connues,  ce  qui  a  lieu  pour  une  infinite  de  valeurS  de  — .     Dans  tons 

ces  eas  I'equation  P^=iO  peut  £tre  resolue  par  une  seuleet  m^me  m^thode 
uniforme,  qui  est  applicable  a  une  infinite  d'autres  Equations  de  tons  les  degr^s* 
X^xposerai  cette  methode  dans  un  memoire  s^pare,  et  je  me  contenterai  pour 
le  moment  a  consid^rer  le  eas  le  plus  simple,  et  qui  resulte  de  la  supposition 
6  =  c  =  1  et  w  =  4y  +  1.     Dans  ce  eas  on  aura 


^22 


«=/oy7^«"^=''"' 


208)  {        -^ « •(!-**) 

Dc  mdme 

209)  tp(tti)  =si.g)a, 

ce  qui  se  fait  voir,  en  mettant  ad  au  lien  de  dr.     Cette  fomrale  doime  ensnite: 

210)  f{ai)  =  Fa ;  F(ai)  ==  fa. 

Les  deitt  qoantites  e  et  c  etant  ^gales  entre  elles,  il  est  clair  qa'il  en  sera 
de  mdme  des  deux  qnantit^s  que  nous  avons  designees  par  to  etc.  En  effet 
on  aura 

55. 

En  posant  dans  les  forraules  (10)  fii  an  lieu  de  /9,  on  en  tirera,  en  ayant 
egard  aux  equations  (209)  et  (210): 

9{a-tPV l_9«a.9«p  ' 

212)       ^/^:„+|Ji)=•^?LZ^^^li|l^^^ 

FXa  4-  St)  =  •^♦/P+»-9«-9P-/«-P'P . 

Done,  poor  trouver  les  fonetions  (p^  /*,  jP  pour  une  valeur  qneleonque  ima- 

ginaire  de  la  variable,  il  suffira  d'en  connaitre  les  valeurs  pour  des  valeors  r^elles. 

En  snpposant  «  =  mS,  /?  =  ^^,   on  voit  que  q){m  +  i^O^,  f{m  +  '/Ji)dj 

F(iit-f-jtij)d  pourront  £tre  exprimes  rationnellement  par  les  six  fonetions  8aivantes: 

(p{md),  (p{fid%  f{md\ 
filiid),  F(md),  F(ii8\ 
et  par  suite  aussi  par  des  fonetions  rationnelles  des  trois  fonetions  q)d^  fdj  Fd^ 
si  m  et  ^  sent  des  nombres  entiers. 

En  suivant  ce  developpement,  on  voit  egalement  et  sans  peine  q[ue  dans 
le  eas,  ou  m  -|*  /i  est  un  nombre  impair,  on  aura : 

q){m  -f-  fjii)d  =  q){d) .  J, 
oil  T  est  une  fonrtion  rationnelle  de  (yd)*,  {fdf,  {Fdf,  c'est-a-dire  de  {(pSf. 
Done  en  faisant  q)d=zx^  on  aura 

En  changeant  d  en  di,  qjd  se  changera  en  q>{di)  =  iq){d)  ==  ix,  et  la  fonc- 
tion  (f}{m -\- /ii)d  en  %(m-|-/^i)d;  done: 


Or  (10)  donne: 


22Z 

I 

\ 

par  consequent  on  doit  avoir  if  ( —  x^)  =  t/^(^) ;  ce  qui  fait  voir  que  la  fonction 
rp{a^)  ne  contient  que  des  puissances  de  la  forme  a^.     Done  on  aura 

215)  (p{m+/jii)d=:x.T, 

oh  T  est  une  fonction  rationnelle  de  o^. 

Cherchons  p.  ex.  I'expression  de  9)(24-0^  ^^  ^* 

On  a  d'apres  les  formules  (212),  en  faisant  a  =  2()  et  /9  =  (f : 

^/g  I   ,V—  9gS-/S.J'8 4-198 ./2&.^j& 
^^   "^^  l-[9(28)]*.9*5 

'^^^^ l+(<p8)4    '  '^'^''^ M^^^  ' 

WaJ^—  (i^)'  +  (9S)'v(/S)* . 
^    '~~  l  +  (98)*  ' 

c'est-a-dire,  en  remarqaant  que  q)d=zXy  fd=.\^(X — aF)  et  Fd=V(l+a;*), 

Substituant  ces  valours  et  reduisant,  il  viendra: 

215)  y(2+iy  =  ;r.^'"^^-^^'<^-ft^^-^"^)=:rf.    ^-^'--f    . 

f      ^^   ~^  1— 2*4+5x»  1— (I— 2i>4 

Expression  algdbrique  de  9  f  — — — )• 

36. 

On  pent,  comme  on  sait,  decomposer  le  nombre  41^  -{-  1  ^^  '^u^  carr^s. 
Done  on  pent  supposer 

a*  +  /5*  =:=  4i^  +  1  =  {a+fit)  (a— /?i). 

Nous  chercherons  d'abord  la  valeur  de  cp  (    "  . ) :  car  cello-ci  ^tant  troiiv^, 

on  en  tirera  facilement  la  valeur  de  q>  f    ^.  J . 

La  somme  des  deux  carres  a*  et  /S*  etant  impaire,  Tun  des  nombres  a  et  |9 
sera  pair  et  Fautre  impair.  Done  la  somme  «-{*/?  ^^^  impaire.  Done  em 
vertu  de  (213),  on  aura 

216)  9)(a  +  /?aV=^.^, 

oil  J  et  aS  sont  des  fonctions  enti^res  de  a?*  =  (?)rf)^ 

En  supposant    d  =     "    ,  le  premier  membre  de  (216)  se  reduit  k  z^ro, 


224 

et  par  consequent  x=:q)  (    ^    J  sera  nne  racine   de  F6qaation 

217)  7=0. 

Done  on  aura  la  valeur  de  (p  (    ^    )  an  moyen  de  la  resolution  de  eette 

Equation. 

D'abord  on  pent  trouver  toutes  les  racihes  de  I'equation  7=0  a  Taide 
de  la  fonetion  q)  de  la  mani^re  suivante. 

Si  7=0,  on  doit  avoir 

d'oii  Ton  tire,  envertu  de  (27): 

(a  -|-  fit)d  =  mco  -|-  jtioi  =  (m  +  l^^^i 
et  de  \h 

^^m  +  jx,^ 

218)  -  =  »(^»)- 

Dans  eette  expression  sent  consequemment  contenues  toutes  les  racines  de 
r^quation  7=0.  On  les  trouvera  en  donnant  k  m  et  fi  toutes  les  valours 
enti^res  depuis  —  cxd  jusqu'a  +  oo . 

Or  je  dis  que  les  valeurs  de  x  qui  sont  diSerentes  entre  elles,  peuvent 
£tre  representees  par  la  formule 


\ 


a«+T«_l   .,^_,;    ,     a«  +  p«  — 1 


ou  ()  a  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis "^^ jusqu'a  + 

Pour  d^montrer  cela,  soient  k  et  A'  deux  nombres  entiers  qui  satisfont  k 
r^quation  indeterminee : 

219)  |9.A_a.A'  =  — 1; 

spit  de  plus  t  un  nombre  entier  indetermine,  et  faisons 

220)  k=zfik  +  ta,  k=i  —  ii}j  —  t§y 

on  en  d^duira  sans  peine 

/i  +  /?*  +  a*'  =  0, 
et  si  Ton  fait 

(>  =  m  -|~  ^^  —  /'^'j 
on  v^rifiera  aisement  I'equation 

"^—^.  —  k-kl 

a  +  pt       a+pt 


225 

De  Ik  on  tire 

» (^")=»  (^  -  *-  -  H 

or  suivant  (22)  le  second  membre  se  redait  a 
done 

Maintenant  I'expression  de  q  devtendra,  en  y  snbstituant  les  valeurs  de  ketk: 

d'oii  Ton  voit  qu'on  pent  prendre   t  tel  que  la  valeur  de  q,  positive  on  n£ga- 
tive,  soit  inferieure  k  — —^ .      Done  etc. 

2 

Toutes  les  racines  de  Tequation  7=0  seront  representees  par  la  for- 
niule  (218');  or  toutes  ces  racines  sont  differentes  entre  elles.  En  effet  si 
Ton  avait  p.  ex. 

on  auntit  selon  (31),  (en  remarquant  que  a  =  cd) 


po 


-.=(—  1)"^-  -^.  +  {ni  +  m>, 


a+pt'      ^        ^         a  +  pt 
d'oii  Ton  tire:     #. 

an-f-/}m  =  0;  (>=( — l)"+".p'+am  —  fin. 

La  premiere  it  ces  Equations  donne  n  =  —  fit;  m  =z  at^  ovl  t  est  on  entier 

indetermine.     En  vertu  de  ces  relations,  I'expression  de  q  deviendrait: 

(>  =  (~l)-H-.^'  +  (a»  +  /S*).f, 

d'ou  i'on  tire 

a^  +  P*""  ' 
ce  qui  est  impossible,  en  remarqnant  que  Qj  q'  sont  tons  deux  inferieurs  a  ^  T^  -  • 

Done  les  racines  differentes  entre  elles  de  Fequation  7=0  sont  aunom- 

bre  de  ^    \^~  •       U  &ut  voir  encore,  si  T^quation  en  question  a  des  racines 

^gales.     Eo  diffi^rentiant  (216)  on  en  tirera,  en  remarqnant  qae  dq)te=da.fa.Fa: 


x.^.fi.Fi+T.fd.Fi. 


29 


Si  maintenant  7,  a  des  facteurs  ^gaux,  il  faut  que  T  et  -^-  soient  ^ganx  k  z^ro 

en  m^me  temps ;  done  I'eqtiation  prec^dente  donnera 

S.f{a  +  fii)d.  F{a  +  /?i)d  =  0 ; 

or  on  a  (p{a  +  fii)^  =  0,  done  /*(«  +  /?i)rf  =z=  ^  1  =  F{a  -f-  /Si)*,    et  par   con- 
sequent S=iOy 

ce  qui  est  impossible,  car  nous  supposons,   ce  qui   est  permis,  que    T  et  S 
n'aient  point  de  facteurs  communs.     Par  1^  on  voit  que  F^quation 

7=0 
est  du  degr£  a^  -|~  /^^  —  ^  P^^*  rapport  &  x,  et  aura  pour  racines  les  quantit^s : 

En  faisant  x*  =  r,  on  aura  one  equation 

219)  R  =  6 

du  degr6 1 =  2y,  et  dont  les  racines  seront 

220)  ^*((5),  9)«(2d),  9)«(3iJ)  • . .  9>*(2i'<^), 

oil  pour  abreger  on  a  suppose  6  =     "     . 

ot  +  pt 

Cel&  pose,  on  pent  ais^ment  resoudre   Tequation  i?==0,  ^  Taide  de   la 
m^thode  de  M.  Gauss. 

Soit  €  une  racine  primitive  de  a^  -j*  /$^  je  dis  qu'on  pent  exprimer  les  ra- 
cines comme  il  suit:  ^ 

221)  q>\d\  q>\€d)  q>\t^d),  (p^e^d)  . . .  ipV"'-*)- 
En  effet,  en  faisant 

'222)  ,^^^a^  +  t{a^+n 

oil  a^  est  moindre  que  — --^,  on  aura: 

q>i^d)  =  9)  (±  a«(y  +  ''^^^^)  =  <P(±  ««*  +  «  («-/?i)«), 
c'est-a-dire,  en  vertu  de  (22): 

et  par  suite: 

(p\e^d)  =  q>^iaj). 
Je  dis  maintenant  que  tons  les  nombres 

1,    flj5    il^f    <3fj5  .   .  .  tt2y^l 

sont  inegaux  entre  eux.      En  effet  soit  p.  ex.  a^  =  a^,  on  aura 


227 

•223)  *''  =  ±fl. +  <'(«* -f  A' 

Des  deux  equations  (222)  et  (223)  on  tire,  en  eliminant  a^^ 

-- — --  =  a  un  nombre  entier. 

Done  en  multipliant  par  *""  +  «*;  on  trouve  que  — ^ — ^  est  entier,   et 
par  suite ~ — — — ,  ce  qui  est  impossible,   car  e  est  la  racme  primitive  de 

a*  +  /S*  et  2m  —  2»  est  moindre  que  a*  +  /**  —  !• 

Dons  les  2i^  nombres  1,  a,  etc.  sont  diff^rents  entre  eux  et  par  colise- 
quent,  pris  dans  un  ordre  different,  ils  sont  les  m^mes  que  les  suivants: 

1,  £,  3,  4  ...  21/  —  1. 

On  voit  par  la  formule  ^'(a***)  =  q)*{aj)j  que  les  quantites  (220)  et  (221) 
coincident,  mais  dans  un  ordre  different 

Maintenant  on  pourra  resoudre  I'equation  R=.0  parfaitement  de  la  mdme 
maniere  que  I'equation  (106). 

On  trouvera  (116) 

oil  0  est  une  rjacine  ima^naire  de  I'equation  0*^  —  1  =  0,  et  i;,  j,,  s^. ..  s^y^i 
seront  determines  par  les  expressions: 

V  =  ((p^{d)  +  0.<p*(6d)  4-  e*-7)*(6M)  +  •  •  •  +  e**^^  .g)*(6««^^<J)>% 

^  _  <p^(8)  +  Q*  .  9«(t8)  -I- Q'^ .9«(6g8)+ . . .  +q(^^-'>  .  <pg(g'^-' . 8) 
[9*(5)  +  0.9«(65)  +  ei9«(fi«S) f...  +  0"''-' . <p*(6"''-*5)]* 

A  =  9)*((J)  +  (p*(6d)  +  g)*(«*(J)  +  . . .  +  9)*(«*'^^^), 
qui  par  le  proc^de  pag.  183,  184,  183  peuvent  £tre  exprim^s  ratumnelle- 
ment  par  les  coefiiciens  de  I'equation  jB  =  0,  qui  seront  de  la  forme  A  -j-  Biy 
WL  A  et  B  sont  des '  nombres  rationnels.  Done  la  formule  (224)  donne  I'ex- 
pression  alg^brique  de  toutes  les  racines  de  I'equation  jR  =  0,  et  par  conse- 
quent les  valeurs  des  fonctions 


37. 

Ayant  trouve  par  ce  qui  precede  la  valeur  de  qp  (— ^^)  >   ^^  ^^  tirera 

celle  de  la  fonctiQU 

29* 


228 

comme  il  suit 

La  valeur  de  q>  f-^^^.)  donnera  celle  de  q>  (-^^.)  ^^  changeant  seulement 

t  en — i.    De  \k  on  tire  la  valeur  de  9  ( -?^  4-  -^.)  par  la  formule  (10),  savoir 

Vot  +  pi         Ot''— pt^ 

mo     ,     mo  Smao 2mao\ 

done  on  aura  la  valeur  de  la  fonetion 

Maintenant  pour  avoir  la  valeur  de  (p  (j^)  ou  n  a  une  valeur  d^termin^e 

^elconque,  il  suffit  de  determiner    m  et  ^  de  la  mani^re  que 

n  =  2ma  —  (4v  -^  l)f, 
ce  qui  est  toujours  possible,  en  remarquant  que  les  deux  flombres  2a  et4i^4*l 
sont  premiers  entre  eux;  car  alors  on  obtiendra 

En  posant  p.  ex.  n=  1,  on  aura  la  valeur  de  <p  (    "    1. 

Le  cas,  oil  4i^  -f*  ^  ^  ^^  forme  1  -f-  2**,  est  le  plus  remarquable ;  car  alors 
Texpression  de  q>  (•  ^    jne  contient  que  des  racines  carries.     En  effet  on  a 

dans  ce  cas  Zp  =  2*-%  et  par  suite  la  formule  (224)  fait  voir  qu'on  pent  d^ 
duire  g>{€^d)  de  0  et  t^  en  extrayant  seulement  des  racines  carries.  Or  v  est 
une  fonetion  rationnelle  de  0  et  de  }/^( — 1),  et  0  est  determin^e  par  T^quation 

0*  =l9  d'oii  Ton  tire  0  par  des  racines  carries;  done  on  trouve  aussi  v  et 
la  fonetion 

Connaissant  de  cette  maniire  v(—-a^9  ^^  ^^^  ^^  mdme  9  (~^Xv^^^^ 


o«: 


1^  par  la  formule  (226)  la  valeur  de  (p  (^^^)==y(i^J »  ^^  extrayant   des 
racines  carrees. 

59. 

Un  autre  cas,  oil  la  valeur  de  q>  f  —  J  peut  dtre  determin^e  par  des  raci- 
nes carries  est  celui  ou  n  est  une  puissance  de  2,  comme  nous  I'avons  vu 
No.  13.     Done  on  connait  les  fonctions: 

ou  dans  la  demi^re  1-^  Z*  est  un  nombre  premier.* 

Soient  maintenant  1  +  2*,  1  +  2***,  1  +  2**^, ...  1  +  2"^  plusieurs  nom- 
bres  premiers^  on  connait  les  fonctions: 

et  de  la  la  fonction: 

/m    .       nt.  m^  ^n     \ 

01 


V2»       1+2"!       l+2"«^'"^l  +  2>/ 


^  \2"(l+2*0  (1+2"')  •  •  •  (1+2V)/ ' 

ou  m'  est  un  nombre  entier,  qui,  k  cause  des  ind^termin^s  m,  m^,  m^^...m^ 
peut  avoir  une  valeur  quelconque.     On  peut  done  etablir  le  theorime  suivant: 

"La  valeur  de  la  fonction  q>l  — )  peut  dtre  exprim^e  par  des  racines  carrees 

"toutes  les  fois  que  n  est  un  nombre  de  la  forme  2''  ou  1  -f-  2%  le  dernier 
"nombre  etant  premier,  ou  m^me  un  produit  de  plusieurs  nombres  de  ces  deux 
formes." 

40. 

En  appliquant  ce  qui  pr^c^de  a  la  lemniscate,  on  parviendra  an  tb^or^me 
^nonc6  No.  22. 

Soit  Fare  Jilf=a,  la  corde  AM=x  et      ^ 

rangle  i!fJP  =  0,  on  aura  /  ^N.-^ 


«  ds 

w  = 


-  i/a-x*)- 

En  effet,  I'^quation  polaire  de  la  lemniscate  est 

X  =  V^(cos  20), 


230 


d'ou 

^0_. «ir.v/(coglO) 

sinSO 

et  rfo»  =  «ia:*+j:*.«ft*,     ^ 

done 

V^^  (BinSfi)''/' 
mais  de  x  ==|/'(cos  20)  on  tire  cos  20=af%  cos?20  =  a;*,  1  —  cos'20=l— jj* 
=  (sin  20)%  done 

et  par  suite 


et  a:  =  ^^(a)- 

Si  Ton  suppose  or  =  1,  on  aura  a  =  ^l/lfB  =  ^ .     Done  la  eireonf^renee 

AMBN:=:  CO.     Supposons  maintenant  qu'il  s'agit  de  diviser  eette  cireonference 
en  n  parties  ^gales,  et  soit  Tare  AM=i —  AMBN=i  — w,  on  aura 

Done  on  aura  la  corde,  et  par  suite  le  m™^  point  de  division,  si  Ton  con- 
nait  la  fonetion  (p  T— J ;  or  c'est  ce  qui  a  tonjours  lieu  lorsque  n  est  decom- 
posable en  nombres  premiers  de  la  forme  2  et  1  -f-  2%  eomme  nous  Tavons  vu 
dans  le  no.  precedent  Done  dans  ce  cas  on  pent  construire  les  points  de  di- 
vision 1^  I'aide  de  la  regie  et  du  compas  seulement,  ou  ce  qui  revient  au  m^me, 
par  Tintersection  de  lignes  droites  et  de  cercles. 

§.  IX. 

Usage  des  fonetions  f^,f,  F  dans  la  transformation  des  fonctions  eUiptiquea. 

ilf.  Legendre  a  fait  voir  dans  ses  exercices  de  cale.  int.,  comment  I'inte- 
grale  i-T7\ ^        . ,    qui,   en    faisant  sin  9)  =  or,   se   change   en 

^— - — —. — ,  ^       J  pent  dtre  transformee  en  d'autres  int^grales  de  la  m6me 

forme,  avec  un  module  different.    ./Je  suis  parvenu  k  geik^raliser  eette  tbtoriie 
par  le  thior^me  suivant: 


/ 


231 

Si  Ton  designe  par  a  la  quantity  ('"  +  t^)"  +  ('»— |t)«»'  ^  ©^  an  moios  I'un 
'des  deux  nooibres  entiers  m  ei  [i  est  premier  avec  2n  4~  1>  on  aura: 

/\ dy ,       f ds 

ou 

I  -  (9«tt— x»)  (9'2tt— x«) . . .  (9««tt~j«) 

J^        '*     *  (l+««c»9«a.*») (l+ff«c«9a2a.**) . . .  (l+e«ca9»«a.*«)' 

f  ^tant  une  indetermin^e,  de  sorte  qu'il  n'existe  qu'une  seule  relation  entre  les 
quantites  c^^  e^^  c^  e. 

Les  quantites  e^  et  c*  pourront  ^tre  positives  ou  negatives. 

Par  ce  theoreme  on  pent  trouver  une  infinite  de  transfonnations  diffl^ren- 
tes  entre  elles  et  de  celles  de  M.  Legendre. 

42. 

Soient  m  et  fi  deux  nombres  entiers,  et  faisons  pour  abr^ger: 


228) 


a 


(nt+pi)  o+(iif — jji)©t 


2ii  +  l 

Oil  Ton  suppose  que  Tun  des  deux  nombres  m^  fi  soit  premier  avec  2n  -f- 1* 

En  designant  par  0  une  qaantite  quelconque,  il  viendra,  en  verta  de  (22)  . 

229)  (p[e+(2M  +  l)a]=(pe. 

En  mettant  0 — no,  an  lieu  de  0,  on  obtiendra: 

230)  9  (e +  (»+!)«) =9  («—»a). 

Cel^  pos^,  considerons  I'expression  suivante 
23i)    g)i(0)=qp(0)4-9)(e+a)+9(8+2a)+...+  9'(8+»«)+---+9'(9+2»a). 
En  mettant  O-j^a  au  lieu  de  6,  il  viendra  k  cause  de  T^uation  (229): 

232)  9)i(0+a)  =  9i(eX 
done  si  m  designe  un  nombre  entier  quelconque: 

233)  g)^(e+ma)=9)i(e). 

En  vertu  de  T^quation  (230)  on  pent  ecrire  Texpression  de  9)1(0),  comme 
il  suit: 


OQ*: 


254)      yi(e)=y(e)+9(0+a)+v(0  —  «)  +  g)(e  +  2a)4-(jp(0  — £«)+.. . 
c'est-a-dire,  en  vertu  de  la  formule 

235)  (jp,(e) 

'^    '    l+c«c«9«a.<p«0  '   l  +  c«c'2922a.9«6  "*"  * ' '  "'"l+e2c«9«na.9«o' 

En  faisant  9)6  =  0:,  g)^(O)  ^evient  one  fonction  rationnelle  de  x.     En  la 

d^signant  par    tf;(or),  on  aura: 

AVON        ./  \  /^    I         S/bt.JPit        I  I        %fnoL.FnoL     \ 

236)  t(^)  =  ^-  (1  +  1^,4^,^.,.  +  >  >  ♦  +  1  J,e»<p'«a. X J • 

43. 

Maintenant  soit  e  une  quantity  qnelconque,  je  dis  qu'on  aura 

(1       ')(l         '     Vl  '     ^-Xl  *      ^ 

q^m\    A ^x \         9s/ V        9(e  +  tt)/\        9(s4-2a)/       V        9(s+2iitt)/ 

En  effet  il  est  elair  que  la  fonction 

258)  R  =  {\ ^)  (1  +  e^cW  .x')...{i+ e^c\^na .  x^) 

sera  enti^re  et  du  degr£  2n  -|-  1;  ^'^^^  ^^  faisant  or=g)f,  ^x  deviendra=9)j6, 
et  par  suite  R  se  reduira  k  z^ro  pour  cette  valeur  de  x.  De  m^me  en  faisant 
x^=iq>{B'\-  ma\  oil  m  est  entier,  on  aura  ^px  =^  q>^{a  -|-  ma) ;  e'est  k  dire,  en 

vertu  de  (255),  t/zarrrry^f.     Done  1 ^^  =  0,  et  par  consequent  o;=g)(6-f-»i«) 

9i6 

sera  une  racine  de  I'equation  Rz=zOy  quel  que  soit  le  nombre  entier  m.  Or 
g^n^ralement  toutes  les  quantit^s 

259)  (p€j  9(«+a),  (p{e-\-2a),  . . .  9)(6  +  2»a) 
sont  diffi^rentes  entre  elles.     En  effet  si  Ton  avait 

9(« + m'a)  =  (p{6  +  /i'a), 
il  en  suivrait  en  vertu  de  (51) 

«  +  w'a  =  (—  l)*^.  (e  +  li'ci)  +  *a)  +  ^©i, 

d'oii 

A:  +  A*  ==  2&^, 

k=ikf  +  l,  k'^k'  —  l, 

(m'— ^')a=:(A:»4-/)w +(*•  —  0®^ 


233 

De  1^  en  substituant  la  valeur  de  a=  (»"  + 1^)"  +  (>" - t^)g*     on  tire 

(m'  -r  ^0  (m  +  ^)  =  {tn  +  1)  (A*  +  /), 

(W  —  /*')  (aw  — ^)  =  (2»  +  1)  (Af  —  0 
et  ' 

m'  — |i'  =  (2«+l).^=(2»+l)l, 

fit  (JL 

equation  contradictoire,  parccquc  nous  avons  suppose  que  Fun  des  deux  nom- 
bres  m  et  ^  soit  premier  avec  2n  -|- 1,  et  m'  —  /i'  est  toujours  moindre  que 
2n-]-l.  Maintenant  les  2n^l  quantit^s  (239)  etant  diff^reutes  entre  elles, 
elles  sent  precisement  les  Zn-^  1  racines  de  I'equation  R=lO.    Done  on  a 

J  V  "97/ V  9(e+a)/"    \  9(6+2jia)/' 

oil  A  est  un  coefficient  constant,  qu'on  trouvera  en  attribuant  k  x  une  valeur 
particuli^re ;  p.  ex.  en  faisant  ;r  =  0,  on  a  jR  =  ^ ;  or  I'equation  (238)  donne 
pour  or  =  0:  jR  =  1,  done  ^  =  1,  et  par  consequent  I'equation  (237)  a  lieu. 
En  multipliant  cette  Equation  par  q)e  et  faisant  ensuite  6  =  0,  il  viendra : 

241)  xp(x)  =  gx  ^ "^^^ ?2ay_V 921^ 

oil  a  est  la  valeur  de  ^  pour  ^  =  0.     En  faisant   0  =  0,  apr^s   avoir   divise 

9s 

par  q)%  on  trouve  I'expression  suivante  de  cette  constante : 

242)  g=i\^2fa.Fa  +  ifZa.F2ck'\-...  +  2fna.Fna. 
En  faisant  dans  (SS30)  6  =  wa  —  (»»'  +  !)«,  on  trouve 

tf{2na  —  nVa)  =  9)(— (m'-j-  l)a)  =  —  7)(m'4"  !)«. 
Done  on  pent  ecrire  I'expression  de  tpx  comme  il  suit: 

^^      ^^        ^.^.  (i^^2cVa-^*)(l+«*cV2a.J:^)---(l+e*c«9*«a.x«)* 

44 

Maintenant  faisons  dans  I'expression  de  1 -^,6=  —  .      En  supposant 

pour  abreger 

244)  q  =  (l+6*c>*a.a:*)  (1  +  6V>»2a-a;»)  ...  (1  +eVVna.a:»), 
on  aura 


.5       i  ^l^lr        9(^.)R         9(^««)iT        9(^H.2».)M' 


9 


30 


234 

or,  en  faisant  dans  (250.) 

0  =  y  +  (»  — »«'— 1)«, 
on  a 

done  en  vertu  de  la  formule  (voy.  17.): 

9'(t-«)=9'(t+«)' 

il  Tiendra: 

yd^+Caw— »«')«)=9'(y+('«'+i)«). 

Cette  ^qoatioD  fait  voir  qu'on  pent  ecrire  I'expression  de  1 ^^  comme 

il  suit:  <Pi  2 

245)     l  —  Jlf: 


9,2 


(1  — car){l— 


9(|-+a)l    (        <p(^S«)l"i*      9(^-)l    '   '' 


En  mettant  — or  an  lien  de  -j-or,  on  aura  semblablement 
246)      1  +  -^ 


9x2 


<'-^-»hKi^)rK#;5r-h,-(»t5rT- 


Done  si  Ton  fait 

247)  y=:k.ipx,c^= -, 


*-9i2- 


oii  k  est  indetennine,  et 


248)        {  <P(|+*)^      '         9(|+«'x))' 


9(1 +a))        I  9(|  +  «») 


on  aura: 


249)        1— c,y=(l— cjt).^;  l+c,y=(14- c;r)'|. 


23d 


De  la  mdme  mani^re,  en  faisant 


250) 


9 


(1^-) 


et 

251) 


«i 


on  trouvera  ces  deux  equations: 


«?  .      .  .  ..      .'        .      V     «* 


252)  i+e^iy=i{i — eix).-^-^  l^Cjfy=(l  +  ciar) — . 

Les  equations  (249)  et  (252)  donneront: 

(l-cy)=(l-eV)/-^;  (l  +  cy)=(l+«'n^' 
et  par  consequent: 

253)     K((l-fy)(l+<y'))=±'^K((l-e':r»)(l+<.»ar«)). 

Maintenant  Texpression  de  y  donne  dy  =  —.  dxj  oil  P  sera  une  fonction  en- 
tiere  de  x  du  degre  An^  done: 

± 


Or  je  dis  que  la  fonction  se  reduira  a  une  cpiantite  constante.    Eneffetona 


tt^88^ 


en  differentiant,  et  mettant  pour  dy  sa  valeur ,  on  aura 

i.=i[o,,-(i-«)(24-'i)]- 

On  voit  de  l^  que  P  est  divisible  par  t.  De  la  m^me  mani^re  on  prouvera 
que  P  est  divisible  par  les  trois  fonctions  t^^  s^  s^.  Done  si  deux  quelcon- 
ques  des  quatre  fonctions  t^  t^^  s^  s^  n'ont  point  de  facteur  commun,  P  sera 
divisible  par  leur  produit.     Or  c'est  ce  qu'on  pent  voir  aisement  k  I'aide  des 

expressions  de  ces  fonctions.     Done  est  une  fonction  enti^re  de  x.     Or 

P  est  du  degr6  An;  et  chacune  des  fonctions  tj  t^j  Sj  s^  est  du  degre  w.    Done 

il  est  prouve,  que est  une  quantite  constante.     En  la  designant  par  a^ 

30* 


il  viendra 

dy  ,  dx 


'*^*/       ^/u^—  ^a«a\  n  ^  .»««2\i — i  ^' 


Poor  determiner  a  il  suffit  d'attribuer  a  x  uue  valeur  particuli^re.     En  faisant 
p.  ex.  x^=Oj  on  aora 

Or  en  diff^rentiant  Texpression   de  t^or,   et  faisant  ensnite  x=zOj   il  viendra 
^fx^=zffj  done 

255)  a=zk.ff. 

On  pent  donner  d'antres  formes  plus  simples  anx  expressions  de  c^,  e^^  g^  a^  et 
qui  mettrotit  en  Evidence  plusieurs  propriet^s  remafquables  de  ces  quantites. 
Par  la  formule  (240)  on  voit  que  le  coefficient  de  x^"^^  dans  la  fonction 

R  est  — •  -r^-^ 7 — - — r-.ord'apr^s  (238.)  et  (243.)  le  m£me  coefficient 

96.9(e+a)...9(s+2na)  r        \         /        \         / 

sera 

—till".  ___L___ 

9i^      (9a. 92a  . . .  9na)^' 

done  en  remarqnant  que  ^  =  1 : 

En  faisant  dans  (236.),  (243.)  ^  =  ^9  aprto  avoir  divis6  par  x^  on  obtien- 
dra  deux  valeurs  de  ^^  savoir 

(ec)*»(9a.92a . . .  911a)*' 
done,  en  les  ^galant: 

256)  9=^{ —  1)*  i^^Y"  (9«  •  V2a  .  . .  (pna)\ 
et  par  consequent: 

257)     y  J  («) = (ecY^{qiu .  9)2a . . .  qmaf^pe .  9)(f + a) .  9)(6+2a) . . .  ?)(€  +  2wa) 

=vW4"V(^"f"")H"9(*+2a)+  .  . .  4-9(«  +  2'^")- 
Cette  'Equation  exprime  une  propriety  remarquable  de  la  fonction  q>.     En  y  po- 

sant  «  =  ^  et  €  =  —  I,  on  obtiendra 

2  2'  , 

oil  Ton  a  fait  pour  abr^ger 

259)  d=:(pa.  q>2a .  q>3a  . . .  g>na. 


287 

En  remarquant  qoe 

9  (y  +  (2»  —  »»•)«) =9  (y  +  (»!'  +  1)«) 
et 

9  (f  »•+  (2»  —  «»')«)=9(f «+  (»»'  +  1)«). 
en  faisant 

260)  A(c»c»)-.d*  =  /; 

on  tire  de  ces  equations 

Moltipliant  et  remarquant  qu'on  a  (18) 

9(y  +  «)9'(|«H-«)=^; 

on  obtiendra  q:  J_=llll^, 

ou 

262)  c,g,  =  q:<'^)"^;;(~^)". 

De  m£me  en  divisant  on  obliendra: 

/F';7=(-Vt(«^)*"[''(t+«)»(t  +««)  •••»'(v +"•)]'. 

Prec^demment  nous  avons  trouve  a  =  k.ff,  et  ff  =  { — l)".(«c)*"d*,  done 

264)  a  =  f.d*.{—l)\ 

Egalement  nous  avons  y  =  k.^(x),  done  en  vertu  de  (243) 

265\  «  =  r— l^-/'  X      (y*«— -g')  (9'8«~^»)  (9'3a— J«) . . .  (9««a— x«) 
^  ^        ^       -"  *      (l+««c«9«a.*«)  (I+eac»9»2a.«»)  . . .  (l+e«c«9«»a.4r«)  * 

Done  les  valeurs  pr^cddentes  de  c^,  e^ ,  a  et  y  donneront : 
266)  ''^  L  ««^ 


•[(!-«?»»)  (l+«:»')]      ^  •[(l-c»x«)(i+««*«)]* 
et  de  I& 


45. 

Les  formoles  (261)  donnent  les  valenrs  des  qoantit^s  c^  et  ^^,  exprim^es 
en  c  et  6  ^  Taide  de  la  fonction  q>.  Or  on  pent  aussi  les  determiner  k  I'aide 
d'nne  Equation  alg^briqne.     En  effet  on  a 


L^V2  ~    /J         c^KFa./         c*    l  +  eV» 
et 

r    /'o-  I     M'  *    1  rFa.y  1     1  +  eVa 

done  il  est  elair  que  les  valeurs  de  c^  et  e^  poarront  ^tre  exprimees  en  fonc- 
tions  rationnelles  et  symetriqnes  des  quantites  q)a,  (p2a,  . . ,  (pna.  Done  si 
2w  +  1  est  un  nombre  premier,  on  pent,  en  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  §.  y.,  de- 
terminer c^  et  e^  a  i'aide  d'une  equation  algebrique  du  {2n  +  2)™*  degre.  On 
pent  encore  d^montrer  que  la  mdme  chose  aura  lieu  dans  le  cas  ou  2/2-^1  est 
un  nombre  compose.  Alors  on  pent  m^me  determiner  c^  et  ^^  Taide  d'nne 
Equation  4'un  degre  moindre  que  Zn-^-  2. 

Done  on  aura  un  certain  nombre  de  transformations  correspondantes  pour 
chaqne'valeur  de  2w  +  l- 

4ft 

On  a  suppose  dans  ce  qui  precede  que  e  et  c  soient  des  quantites  reel- 
les  et  positives;  mais  ayant  exprime  c^  et  e^  en  ^  et  c  par  des  equations  alg^- 
briqnes,  il  est  clair  que  la  formule  (266)  aura  lieu  egalement  en  donnant  k  e 
et  c  des  valeurs  reelles  et  imaginaires  quelcouques.  Dans  le  cas  ou  e*,  c* 
sont  reelles,  on  pent  m^me  se  servir  des  expressions  (261),  (26S).  Mais  alors 
CD  et  13  ne  seront  pas  toujours  des  quantites  reelles.  Au  reste  I'une  des  quan- 
tites Cj  et  Cj^,  a  cause  de  I'indeterminee  /",  peut  £tre  prise  a  volont^;  seulement 
il  faut  excepter  les  valeurs  z^ro  et  Tinfini. 

47. 

Si  Ton  suppose  c  et  e  r^els  et  2?!  -f~  ^  premier,  les  valeurs  de  c^  et  e^^ 
seront  imaginaires,  excepte  deux  d'entre  elles,  dont  Tune  r^pond  a 

2m.  o 

et  Tautre  a 

2ULT3t 

2ii+l 
A.     Supposons  d'abord 

+  2m.o 
2«+l 

Dans  ce  cas  on  aura  (261): 


239 

« 

Soit  jM.2m  =  (2w4-l)'i«mj  oil  t  est  entier  et  ««  entier  positif,  et  moindre 
que  — ^— J  on  aura 

»(f+''•£^)=<f±£^+'")  =  (-'^*(T±^)  . 

^'^V     2w  +  l      '   2/ 
Or  les  nombres  a^^  a^^  a^ . . .  a^  serout  les  m^mes  que  les  suivants  1, 2,  S,.,.?!; 

mais  dans  un  ordre  different;  done  I'expression  de  —  pourra    ^tre    niise   sous 
la  forme. 

^     Ci        c  L^V2«+1     2/^\2n+l     2/         ^  V2«+l     2/J 

De  m^me  I'^quation  (263)  dounera 

269)  U^T  (-l)..l.(.o).-[.(^.  -1),(J^.  :^)...,^.  ^)]\ 

Soit  maintenant  c=zl,  c^  =  1,  on  aura,  en  posant  ^^  ( — 1)*  =  1 : 
269.)   e.  =  e-.[,(^.^),(^,.^)...,(^.^)]*. 


271)3,=(-i)"/>. 


/• 


ou  bien 

Si  Ton  suppose  ^  moindre  que  Funit^  ou  egale  a  I'unit^,  e^  sera  toujours  mo- 
indre que  e^  et  lorsque  2?i  -|-  1  est  un  tres  grand  nombre,  e^  sera  extreme- 
ment  petit 

48. 

Le   signe   du   second   membre   de  I'equation   (270)  depend   de   la   gran- 
deur  de  x. 


240 

U  pourra  6tre  jag6  ais^ment  comme  il  suit    On  a  par  ce  qui  precede 

V(ii  -y')(i+«y))= ±  '-^  K((i-4;')(i+c'^')). 

En  supposant  x  r^el,  q^  sera  tonjours  fini  et  positif,  de  m£me  que 
y(i  -|-  c*y*)  et  1/^(1  +  «*ar*).  Done  le  signe  du  second  membre  de  F^quation 
est  le  m£me  que  celui  de  la  quantity 

maintenant  on  a 


ss^ 


9 


« 


£.>aV     "i 


(f>a)i    (    9«(|.>«.)r 


done 


•r»(f«+.)=f^'etc 


done,  en  remarquant  que  a  est  r^el  dans  le  cas  que  nous  consid^rons,  on  voit 
que  ^,^1^  sera  toujours  une  quantity  positive;  or  t.t^  est  reel,  done  la  quantite 

y(SIf--j  sera  positive  egal^ment,  et  par  consequent  le  signe,  dont  il  s'agit, 
sera  le  m^me,  que  celui  de  la  quantite  tt^ .     II  n'est  pas  difficile  de  voir  qu'en 


vertn  de  (248)  et  en  mettant  pour  a  sa  valeur  — -^ ,  on  aura 


.,r_J_.»M        ,j>»(-»_.»M  9«(^=-'.-^^ 

quantity  qui  est  positive  depuis  ar  =  0  jusqu'^  ar  =  y  T- — --  ^J,  negative  de- 
puisa:=r<p  (^^-  y)  jusqu'^  ar  =  9  (^^-  ^),  positive  depuis 

x=z(p  (  .  -^J  jusqu'^  x=z(p  (         >  -^J  etc.      Si  a:    est  plus  grand  que 

I'unit^,  f^;i  aura  toujours  le  m^me  signe,  savoir  ( — 1)^ 

Done,  dans  ce  cas  Tequation  (270)  donnera,  en  integrant  et  commen^ant 
rint^grale  par  x=l: 

^^*^    Ji  v/[(sr»-l)(l+«?3f»)]~"'yi  i/[(x*-l)(l+e«jr«)] • 

Si  la  valeor  de  x  est  moindre  que  rnnite,  on  aura 


241 

entre  les  limites 

et 

entre  les  limites  *=9'^j-  t)«'^  =  9'(S^-  t)' 
Si  p.  ex.  on  suppose  a:  renferm^  entre  les  limites 

on  aura,  en  integrant  et  commengant  I'lategrale  par  a:  =  0, 

^''^  Jo  •[(!-»«) (!+«!»«)]  ^  " '^0  •[(!-*»)  (I+««x»)] ' 

En  faisant  x=y  (       "|->  o  )>  ®°  *"''*  y=^==( — ^)"»  **  P**^  snite: 

>•* ^r g-t->      / i\« 
o  •[(!-»«) (l+e?y«)]~2(2n+l)  ^   ^' 

d'ou 

278)  (-l)"-«  =  ^^/V[(l-^«)a+«!y«)]' 

Cette  expression  de  a  est  tres  commode  pour  le   calcul.     En  negligeant   les 
qnantites  de  I'oHlre  e^,  on  obtiendra 

279)  (— l)"- «  =  (2«  + 1) .  J . 

En  snbstitaant  et  negligeant  toujours  el  la  formule  (277)  donnera 

'  f— $- -=/-^>''"    .  arc.  sin  (y), 

Jo  /[(l-x«)  (!+«»*«)]        (2«+l)7c  ^^' 


K-;fe}--{*-.Tfe}'-^ 


"       [i«Vyh)"]-['«*»-^>'] 


i3.     Dans  le  cas  a  =  ^  ^^^ ,  on  trouvera  de  la  m^me  maniere  la  formule 
suivante 

oil 

1 

e 


L'V2«+1     2/*V2«  +  l     2/      'V2«+l     2 /J 

31 


a' 


2i'Z 

(-i)» 


y 


La  formule  precedente  a  lieu  pour  toutes  les  valeurs  de  x  moindres 
que  I'anit^. 

40, 

Pour  avoir  une  theorie  complete  de  la  traosforaiation  des  fonctions  ellip- 
tiques,  il  faudrait  connaitre  toutes  les  transformations  possibles;  or  je  suis 
parvenu  k  demontrer,  qu'on  les  obtient  toutes  en  combinant  celle  de  M.  Le- 
gendre  avee  celles,  contenues  dans  la  formule  oi-dessus,  mdme  en  cherchant  la 
relation  la  plus  generale  entre  un  nomhre  quelconque  de  fonctions  elliptiques. 

Ce  theoreme  dont  les  consequences  embrassent  presque  toute  la  theorie 
des  fonctions  eiliptiques,  m'a  conduit  a  un  tres  grand  nombre  de  belles  ^o- 
prietes  de  ces  fonctions. 

§•  X.  ^ 

Sur  I'int^gration  de  V^quation  8&par^e 

dv  dx 

^  — '.a. 


50. 

On  pent  toujours  comme  on  sait  presenter  Tintegrale  complete  de  cette 
equation  sous  une  forme  algebrique,  lorsque  la  quantite  constante  a  est  uu 
nombre  rationnelj  quelle  que  soit  d'ailleurs  la  valeur  reelle  ou  imaginaire  de  (i. 
Mais  si  a  n'est  pas  un  nombre  rationnel,  cela  n'a  pas  lieu.  A  cet  egard  je 
suis  parvenu  aux  theor^mes  suivants: 

Theoreme  1.  £n  supposant  a  reel,  et  Fequation  integrable  algebriquement, 
il  faut  n^cessairement  que  a  soit  un  nombre  rationnel. 

Theorhne  II.  En  supposant  a  imaginaire^  et  I'equation  integrable  alge- 
briquementj  il  faut  neeessairement  que  a  soit  de  la  forme  m-^Y^ — 1-T^w, 
oil  m  et  n  sont  des  nombres  rationnels.  Dans  ce  cas  la  quantite  fi  n'est  pas 
arbitraire ;  il  faut  qu'elle  satisfasse  a  une  equation  qui  a  une  infinite  de  racines 
reelles  et  imaginaires.     Chaque  valeur  de  /i  satisfait  a  la  question. 


243 

La  Demonstration  de  ces  theor^mes  fait  partie  d'une  theoricr  trte  ^tendne 
des  fonctions  elliptiques,  dont  je  m'occupe  actuelleuient,  et  qui  paraitra  aussit6t 
qu'il  me  sera  possible.  Je  me  borne  ici  a  considerer  un  cas  particulier,  qu'oB 
peat  tirer  des  formules  da  paragraphe  precedent. 

Si  dans  la  fonnale  (270)  on  pose 


et  eyi  a  la  place  de  y^  il  viendra 


^»=-. 


rf»  „^/-  4  ^ 


282)     -7rrr-^j,-^=aV-i. 


oil 

e  est  determine  par  T^quation  (269')  qai  deviendra 

et  a  par 

fl  zzs  <  «- — •  V    •  —  • 

/I  o\         (in—1      o\l       e 

Done  on  connait  ane  integrate  particaliere  de  I'^qoation  (282)  et  par  con- 
s^qaent  on  en  poarra  troaver  I'int^grale  complete. 

Dans  le  cas  qae  noas  considerons,  la  valeur  de  a  est  |/^(2?i  -f"  1)  ?  ^^ 
qa'on  d^montrera  ais^ment  comme  il  sait: 

En  mettant  dans  I'^quation  (282)  y  =  zY — U  ^^  integrant  entre  les  limi- 
tes  zero  et  <jp  (    ^    J ,  il  viendra 

^~Jo   •[(l+»^)  (l-^*«^)]  ""     '411  +  2' 

en  remarqaant  qae  les  limites  de  z  seront  zero  et  —      En   faisant  de  m^me 


x=zz}/^ — 1,  et  integrant  entre  les  limites  zero  et  — ,  on  troavera  qae  les  li- 
mites de  y  seront  z^ro  et  Fanite  et  par  consequent 

51* 


244 


Done  on  a 


et 

o  _ 

o  

2 

_     a         o 
2^2+1     2 

xs 

• 

d'oii  Ton  tire 

• 

285) 

a  = 

=  l/"(2w+l), 

286) 

o 

G5 

=  K(2w+l). 

Done  r^qoation  differentielle  deviendra: 

• 

287)                ^^                 V- 

-i.K(2»+i). 

•[(1- 

ds 
-x«)  (l+e«Jf«)] 

51. 

Poor  donner  an  exemple,  consid^rons  le  cas  ou  n  =  1  et  9t  =  2. 
^.     Si  ?i  =  1,  on  aura: 

^\iX-9*)  (1+«V)]  ~^  V [(1— *«)  (!+»•*«)] ' 

e  est  determine  par  I'^qoation: 


On  a 


done 


a 


»<t)    I 


f* 


a) 


Maintenant  on  tronvera  en  combinant  ces  Equations  et  remettant  poor  a 
sa  valenr  |/^3: 


o 


245 

done  ^'<t)=^*' 

et  par  suite  l  =  f!ilf»^ 

de  la  e*  —  2]/3.e=l 

et  e=>^3  +  2. 

Ayant  troave  e,  on  aura 

Done  on  aura  I'equation  differentielle : 


288)    ..rn_..w.?^...,^....^.=K-3» 


V^C(l-y*)(l+C2+l/8)V)]  ~  "^  ^/[(l-j:«)(l-Ka+i/S)»;r«)3' 

qui  sera  satisfaite  par  Fintegrale  algebrique: 


y:=iY—\.x 


/8_(2+v/3);*« 


l+v/8(2+v'S).j« 

SiJ'on  pose  xY{^ — V^3)  an  lieu  de  ar,  et  tfV{2—VS).V — 1  au  lieu 
de  y,  on  obtiendra  I'equation: 

^        V[(l— 2/8..v«-»*)]  =y^-  v/[(l+2/8.*«-*«)]' 

qui  sera  satisfaite  par 

B.  Si  n=2,  on  aura  I'equation  diff(6rentielle 

^y  —1/-    5  ^* 

V^[(l-»»)(l+eV)]~~*^         ''V[(l-**)a+e»**)]' 


ou 


y=y  — \.fr.x 


On  a 


»-fe)  =  »-(|-^) 


/'2o\ 


/•u 


291) 


wP* 


»'(w)=*'a-x) 


(t) 


jw 


G) 


246 


/  (^  -  t)  _  /  (^)  _  /  m  ■  /(f)  -^i¥h  (i)  K¥)  HI) 

K^-i) _.  /(;-) _  /(l^)  /© ^ ^ (^) ^ (t)K^) Kt) 

Hi^-f)  '(f)  K^)  Hi)-'<i^)  Hf > /(^) /(^y 

En  multipliant  ces  valeurs  de —  et  — —^  entre  elles,  et  remarquant  que 

K^) = f  (t)' 

^(t)=^(^)' 

— .»'a)..-(5i).„' 

od  I'on  a  fait  pour  abriger 

/(^)/(t) 


on  obtiendra 


Cela  pos£,  les  equations  (290,  291)  donneront 

1 = ^.i-,  ,•  (i).,.(^) 


1/5 


done,  en  substituant 


e8      e*  1      1— ev/5 


ev^e  \/5       e«     e-^/5 


et  de  la 


Ve 


1— e\/5 


c»  —  1  —  {5+2VS)e{e  —  1)  =  0. 
Les  racines  de  cette  equation  sont 

c  =  l,  e  =  2 +  1/5  — 21/(2  4- KS),  c  =  2  + K5  + 2l/(2+l/5). 
La  derni^re  de  ces  racines 

e  =  2  +  l/5  +  2l/(2+l/5)  =  [^+|/(^)P 


247 

repond  a  la  question,  car  Tequation 

fait  voir  que  e  doit  dtre  plus  grand  que  I'unite.     Connaissant   e^  on   trouve  la 
valeur  des  quantites  (p  f^J  et  (p  i-y^  comnie  il  suit. 
Nous  avons 

1  =  «■ .  i»  =  «• .  — i24_4*4 ; 
or  en  faisant  (p  f^-J=«  et?)  r-^)  =  /J,  on  aura 

done 

(1+^V)  (l  +  ^V*)  =  c«  (I  -  ««)(!  —  /?«), 

or  nous  avons  trouve  plus  haut,  a*/)*  =  ^ ,  done : 

Done  on  eonnait  tt*./5*  et  a*+j5*  et  par  suite  a*  et  /i*  par  la  resolution  d'une 
equation  du  second  degre.  On  a  done  aussi  la  valeur  de  y^  qui  satisfait 
21  I'equation: 


292) 


dy 


•  [(1— j:2)(l  +  (2+V^5+2/(2+v5))^.jr*)] 

Si  Ton  pose  —  au  lieu  de  x^  et  ^    ~    au  lieu  de  y,  on  obtiendra  I'equation 

y/e  ye 

Q93^     ^ I//;  ^ 

oil 

^       ^"  1  +  v/ (10+10/5).  jr«  +  v/5.x4 

52. 

Dans  les  deux  cas  que  nous  venous  de  considerer,  il  n'etait  pas  difficile 
de  trouver  la  valeur  de  la  quantite  e^  mais  la  valeur  de  n  ^tant  plus  gr^nde,  on 


248 

parviendra  k  des  equations  algebriques,  qui  peut  ^tre  ne  seront  pas  resolubles 
algebriquement. 

Neanmoins  on  peut  dans  tons  les  cas  exprimer  la  valeur  de  e  par  des 
series,  et  comme  leur  forme  est  tr^s  remarquable,  je  vais  les  rapporter  ici. 

En  faisant  dans  la  formule  (206.)  a^=iiy  on  aura,  enreniarquantquec==l9 

294)  ca)  =  4;rf-P-  +  ^+ -?!-+...), 

on 

En  faisant  de  mdme  dans  la  formule  (204.):  a  =  ^/,  on  aura  v(—ij 
=  —;«  =  A«'*  =  cos  — -|-i sin  —  =  i,  done  ' 


£ 2^ 

e         e 


e'est-a-dire 


"^  —  ^''' t^ +;^+ rr^ 


ou 


0)     n 


Maintenant  dans  le  cas  que  nous  consid^rons,  on  a 

±  =  ]/-(2»+ 1), 
et  par  consequent 

Cette  formule  donne  la  valeur  de 

^  p^  ds 

"""    7o  v/[(l-^«)(l+e«x«)]* 

Ensuite  on  aura  la  valeur  de  ^  par  la  formule  (294)    qui,  en  substituant  pour 
Q  sa  valeur  A*^  ^  =  h  ^  ^^'^^>  %  donne 


249 


296) 


A  est  le  nombre  2,7182818 . . . 


Addition  au  memoire  precedent. 

Ay  ant  termini  le  memoire  precedent  sur  les  fonctions  elliptiques,  une  note 
SOT  les  m^mes  fonctions  par  Mr.  C.  G.  T.  Jacobin  inser^e  dans  le  No.  123. 
annee  1827.  da  recueil  de  Mr.  Schumacher^  qui  a  pour  titre  '^ Astronomische 
Na4:hrichten/'  m'est  vena  sous  les  yeux.     Mr.  Jacohi  donne  le  th^orfeme  suivant : 

Soit  p  an  nombre  impair  et  6'  an  angle  tel  qu'on  ait,  en  designant  I'int^grale 

P 
et  en  g^n^ral  0(*>  nn  angle  tel,  qu'on  ait 

soit  determine  encore  Tangle  -^  par  r6qaation 
tang  (45^— It/,)  =  t«ngKO:-j)  t.n6|(0>^ + O)      t«ngK6»-')±0)  tj^„     (45«T4e), 

on  aura: 

F(*,e)  — iU.F(A,i/^). 

II  fant  admettre  le  signe  sup^rienr  si  p  est  de  la  forme  An-\- 1,  et  le  signe 

inf6riear,  si  p  est  de  la  forme  4» — 1.    if  doit  dtre  pris  entre  ^n  et-^— jr, 

m  m 

si  0  tombe  entre  O^*^  et  0(*+^).     Les  constantes  /i  et  A  se  d^terminent  de  dif- 

ferentes  mani^res.     On  a  p.  ex. 

1 

2(co8ecO' — co8ecO'''+ . . .  ^cosecO^^^^ti) 
X  =  2A:/t  (sine— sine"*  +  ...  ^  sin  ^^^^^±\). 

Ce  theor^me  ^Ugant  que  M.  Jacohi  donne  sans  demonstration  est  contenu 

comme  cas  particulier  dans  la  formule    (227)  da  memoire  precedent,  et  au 

fond  il  est  le  m^me  que  celui  de  la  formule  (270). 

32 


2dO 


Nous  allons  d^montrer  cela: 
En  faisant  dans  I'int^grale 


a 


I 


ds 


0  •[(!-*«) (l-*«x«)]' 
a:  =  sin  0, 


on  aura 


y»9  de 


i^ginse)] 


mais 


done: 


a; 


?>«? 


a  =  F(Ar,0)  donne  sui6  =  9<k. 
Si  0  =  90^  on  a  ;r  =  1,  done 

Done  en  faisant  0  =  0^*\  on  aora 

=  «    »  et8ine(-)  =  9)C^.^). 
Cela  posd,  faisoQS  dans  (269'  et  270): 

>.3  


F(*,e(->) 


A*,  c« 


.*.,  ^=(=:1).-, 


1  ^  -a 

:r  =  ( — l)*.sin0,  y  =  sini/;,  2»-f-l=/'j 


i1  viendra: 

^  •/•(I— A^sin^e)^^  i'v  1/(1— X^.sin^^)  "^     ' 

ou  les  quantites  /i,  A,  if;  sont  d6termin^s  par  les  Equations 


X  =  A:«*+t.  (sin  0' .  sin  9*^ . . .  sin  e(*»-^))^ 


( sin  0'  sin  O'^  .  •  •  sii 
(sinO^sinO^"^. .  •  sii 


I 


8inO^*"> 

2\     sinii;  =  -^^    Sinft  (gia^O^— sin^e)  (sin^^^^— singQ)  . , .  (singQ^*"^— 8in«0) 

^  1/X    '  (1— *28in«e^8in«0)  (1— *2sin«0>^^8in«0)  . .  •  (1— *«8in«0^**^8in«e)* 

Nous  supposons  k  moindre  que  I'unite,  car  dans  le  cas  contraire  to  sera  one 
quantite  imaginaire. 

Cel&  pos^,  consid^rons  les  Equations  (249).     En  remarquant  que  c^=>c 
=  1,  on  en  tire 


251 


oo 


f       <p(y+*)— *    ^>(y+««)— *        <p(y+'»«)— * 

c'est-^-dire  en  faisant  a  =  - — %-  et  »i  =  —  1 : 

2»+l 

'Ism- 2/-' n^Tia- sh'    <-*>"-^feiT)+' 

Maintenant  on  a 

ar  =  (-l)-.siii9,  et  9>(^.  |-)  =  sin e(->, 
done  en  substitaant: 

t//1— giii4)\ W/l->(— l)".ginO\    8inO^— gJnO    gin  0^^+ gin  0       ginO^^'^^^  +  C— l)»ginO 

r  Vl  +  gin\}>/        r  Vl +(—!)». sin 0/    ginO'  +  ginO*  sinO"^— ginO"  *8in0(*»-i)_^_)tii8inO' 

et  de  \k 

tang  (45^  —  ^i/;) 

tangi(0'  +  0)  •  tangKO'^-O)        tangi[0<*«-^>-(-l)««]         ^  '^  V       ^^  ^;- 

Cest  pr^cisement  la  formule  de  Mr.  JacobL 

Dans  la  fotmule  (1),  on  peat  toujours  snpposer  le  second  membre  positif. 
En  effet,  en  diff^rentiant,  on  aura 

En  snpposant  0  toujours  croissant,  le  second  membre  sera  toujours  positif. 
Done  en  determinant  la  valeur  ip  de  sorte  quelle  soft  croissante  et  d^crois- 
sante  en  mSme  temps  avec  0,  on  doit  prendre  le  signe  sup^rieur.     On  a  done 

oV^(l-**gin«e)""  ^Jo^/il-y^^^in^^y 

on  bien 

F(Ar,e)  =  iti.F(A,t/;). 
De  la  remarque  que  t/;  doit  6tre  croissant  et  decroissant  en  mdme  temps  avec  % 
et  en  ayant  egard  k  la  formule  (2),  on  tirera  ais^ment  la  consequence  que  t/; 

doit  tomber  entre  -^  tip  et  ^^  tt,  si  6  tombe  entre  6^***  et  0^"^*^. 

52* 


262 


Quant  aux  qaantit^s  A  et  fiy  il  est  evident  qn'elles  ont  necessairement  les 
lu^mes  valeurs  qae  celles  de  Mr.  Jacohi  Mais  les  expressions  que  j'ai  don- 
nees  seront  plus  commodes  pour  rappiication,  et  font  voir  clairement  que  A  est 
extremement  petit,  si  n  est  un  peu  grand.  Au  reste  on  pent  sans  difficult^ 
demontrer  leur  identite  a  I'aide  de  la  formule  (257). 


xm. 


Solution  d^un  probleme  g&neral  cancernant  la  transformation  des 

fonctions  eUiptiques. 


AFans  le  Nr.  127  da  journal  d'astronqmie  de  Mr.  Schumacher  (Astronomische 
Nachrichten)  Mr.  Jacohi  d^montre  un  theor^me  trfes  elegant  relatif  k  la  trans- 
formation des  fonctions  eUiptiques.  Ce  th^oreme  est  un  cas  particulier  d'un 
autre  plus  general  auquel  je  suis  parvenu  depuis  longtemps  sans  connaitre  le 
m^moire  de  Mr.  Jacohi.  On  en  trouve  la  demonstration  dans  le  m^moire 
precedent  Mais  on  peat  envisager  cette  theorie  sous  un  point  de  vue 
beaucoup  plus  general  en  se  proposant  comme  un  probleme  d'analyse  inde- 
terminee  de  trouver  toutes  les  transformations  possibles  d'une  fonction  ellip- 
tique  qui  peuvent  s'effectuer  d'une  certaine  mani^re.  Je  suis  parvenu  k  r^sou- 
dre  compl^tement  un  grand  nombre  de  probl^mes  de  cette  espfece.  Parmi  eux 
est  le  suivant,  qui  est  d'une  grande  importance  dans  la  theorie  des  fonctions 
eUiptiques : 

'Trouver  tons  les  cas  possibles  dans  lesquels  on  pourra  satisfaire  a  I'equa- 

"tion  difierentielle  : 

dy  ,  dx  ^ 


1)     : "^ ^  +  a. 


''en  mettant  pour  y  un^  fonction  alg^brique  de  x^  rationnelle  ou  irrationnelle." 
Ce  probleme  vu  la  generality  de  la  fonction  y  parait  an  premier  coup  d'oeil 
bien  difficil,  mais  on  pent  le  ramenejr  an  cas  oil  Ton  suppose  y  rationnelle.  En 
effet  on  pent  d^montrer  que  si  I'equation  (1)  a  lieu  pour  une  valeur  irrationnelle  de 
y,  on  en  pourra  toujours  deduire  une  autre  de  la  m^mc  forme  dans  laquelle^  est 
rationnelle  en  changeant  convenablement  le  coefficient  a,  les  quantites  r,,  e^,  c^  e 
restant  les  m^mes.  La  methode  qui  s'offre  d'abord  pour  r^soudre  le  probleme 
dans  le  cas  oii  y  est  rationnelle  est  celle  des  coefficiens  indetermines ;  or  on  se- 
rait  bient6t  fatigue  k  cause  de  I'extr^me  complication  des  Equations  k  satisfaire. 


254 

Je  crois  done  que  le  proeed6  suivant,  qui  eonduit  de  la  mani^re  la  plus  simple 
a  une  solution  complete,  doit  peut-dtre  meriter  I'attention  des  geom^rds.  — 

En  faisant: 

^^  ^  ~Jo  l/[(l-c^Jr*)(l-e*x*)] 

la  quantity  x  sera  une  certaine  fonction  de  6;  nous  la  d^signerons  par  AO.     De 
m^me  nous  designerons  par  --  et  —  les  valeurs  de  0  qui  r^pondent  respective- 

ment  aa:==—  eta  07=—;  et  par  A(0)   la  fonction  V^((l — f^3i?){l  —  ^V)). 

Cela  pose  on  pourra  demontrer  les  th^or^mes  suivants: 

TMorhne  I.  En  d^signant  par  0  et  6'  deux  quantit^s  quelconques  on 
aura  toujours 

(Voy.  Exercices  de  calcul  int.  T.I.  pag.23) 

Theorhne  II.     On  satisfait  de  la  mani^re  la  plus  g^n^rale  h  I'equation 

AO'  =  Ae 

I 

en  prenant 

0'=( — l)~+"*'.e+»itt)4-m'co' 

ou  m  et  m'  sont  'des  nombres   entiers  quelconques  positifs  ou  negatifs.     On 
aura  done 

4)  A((— 1)-+~' .  e + mco + m'(o')  =  AO. 

Ce  theorime  a  lieu  generalement  quelles  que  soient  les  quantites  e  et  r, 
reelles  on  iuiaginaires.  Je  Tai  d^montre  pour  le  cas  ou  e^  est  negatif  et  ^ 
positif  dans  le  memoire  precedent  (voy.  p.  154).  Les  quantites  ca,  co'  sont 
toujours  dans  un  rapport  imaginaire.  EUes  jouent  d'ailleurs  le  m^me  r6Ie  dans 
la  th^orie  des  fonctions  elliptiques  que  le  nombre  n  dans  celle  des  fonctions 
circulaires.  — 

A  I'aide  de  ces  deux  theoremes  nous  aliens  voir  comment  on  pourra  de- 
terminer facilement  I'expression  g(gnerale  de  y^  et  les  valeurs  qui  r^sulteront 
pour  q  et  By 

Soit 

5)  y=z  yp{x) 

la  fonction   rationnelle  cherch^e.  —  Si  Ton  consid^re  x  comme.  fonction  de  y, 
sa  valeur  sera  d^termin^e  par  Tequation  (S),  qui   aura  un  certain  nombre  de 


265 

racines.     Or  il    existe  entre  ces  raeines   des  relations  qni  nous  conduiront  k 
Fexpression  de  '^(x). 

Si  I'eqaation  (5)  passe  le  premier  degre  par  rapport  k  x^  d^siguons  par 
x^j  une  autre  racine  et  par  0^  la  valeur  correspondante  de  0  en  sorte  que 
^i=^Oi;  y=:i/;(a:)=i/;(a:i). 

En  vertu  de  (2)  I'equation  (1)  deviendra  en  designant  le  radical  du  premier 
membre  par  Y^R 


du 


-j^ad^^ 


En  changeant  x  en  x^  ou  ce  qui  revient  au  m^me  0  en  0| ,  la  valeur  de  y  reste 

la  m^me  et  par  consequent  -y^  reste  la  meme  ou  ^e  change  en— -— ^.      On 
aura  done 


dy 


-tarfOi 


VR 
et  par  suite:  rfOj^=-{-rfO,  d'ou  Ton  tire  en   integrant  Oj=a-^0,   «  etant  une 

quantity  ind^pendante  .de  0.     On  aura  par   consequent  or, = A  (a  ^f;  0).  '  H  suffit 

de  prendre   6  avec  le  signe  -f-  ^^  ^^  ^  d'apr^s  la  formule  (4)   en  y  faisant 

m=l,  m'=0,   Ae=A(a)  —  0)  et  par  consequent  A  (a — e)=A(a) — a+5)>    ^^ 

m — a  est  une  nouvelle  constante.     On  pourra  done  faire  a:^=:A(0-f-<^)-     On 

a  ainsi  ^tabli  ce  theor^me. 

Theoreme  HI.  Si  une  racine  de  I'equation  ^  ==:  t/;  (^)  est  representee  par 
"AO,  une  autre  racine  quelconque  sera  de  la  forme  A(O-f-a)  ou  a  est  une  quan- 
''titi  constante." 

Si  Ton  pouvait  parvenir  a  trouver  toutes  les  valeurs  de  a,  rien  ne  serait 
plus  facile  que  de  determiner  ensuite  celle  de  y.  Or  c'est  cela  que  nous'allons 
faire  a  Taide  du  Theoreme  II.  Les  quahtites  AO  et  A(0  -f-  a)  etant  des  racines 
on  aura  a  la  fois: 

y  =  i/;(AO)  =  t/;(A(e  +  a)) 

equation  qui  doit  avoir  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  0.     On  en  tire  en 
mettant  au  lieu  de  0  successlvement  0  +  a,  0+2aj...0+Ara: 

i/;(AO)=t/;(A(e  +  a))=t/;(A(e  +  2a))— . . .  =  t/;(A(0+ Ara)) 
done  on  aura 

y  =  xp(X{^+ka)) 
k  designant  un  nombre  entier  quelconque.     On  voit  par  \k  que   non  seulement 
A(0-f-<^)  inais  toute  .quantite  de   la  forme  A(0-f-^<^)  ^^^^  ^^^  racine  de  I'equ^- 


266 

tion  y=iip{x).  Or  k  pouvant  avoir  une  infinite  de  valeors  differentes  il  fant 
n^cessairement  que  plusieors  des  quantites  A(0-|-Ara)  soient  ^gales  poor  des 
valeur  difTi^rentes  de  Ar,  car  Tequation  y=:\p{a:)  n'a  qn'un  nombre  limite  de  racines. 
Soit  done  A(0-f-A:a)=A(9-|-:A:'a)  ou  nous  supposons  k  plos  grand  que  k'. 
En  mettant  0 — k'a  au  lieu  de  0  il  viendra:  A(0-f-(^ — k')a)^=X^  ou  bien  en 
faisant  k — A:'=«: 

6)  A(e+wa)=Ae. 

Cette  Equation  determine  la  valeur  de  a,  car  en  vertu  du  Theor&me  II  on  en  tire : 

ce  qui  donneen  remarquant  que  0  est  variable :  ( — 1)"'+*'=1  et  »a=mco-f-wi'c»'; 
m'^M  doit  done  £tre  un  nombre  pair,  et  alors  on  aura: 


7)  a  =  — .»H w 

^  n  *      n 


fn  ^^  m' 


—  et  — ^  pouvant  designer  des  quantites  rationnelles  quelconques ;  on  voit  done 

que  pour  que  la  quantity  A(0-|-^)  puisse  £tre  racine  de  T^quation  y  =  if;(:r)en 
mdme  temps  que  AO  il  faut  que  la  constante  a  ait  la  forme 

8)  a^=zfito  -|-  /t'co' 

ou  /I  et  /a'  sent  des  quantites  rationnelles  {Positives  on  negatives.  La  quantity 
a  ayant  une  telle  valeur,  I'expression  A(0-|-A:a)  n'aura  qu'un  nombre  limits  de 
valours  differentes,  car  ayant  A(0-[-wa)=AO  on  aura  de  mime  A(e4-(^+l)«) 
=  A(e+a);  A(9+(»+2)a)  =  A(e+2a)  etc. 

Cela  posd  si  le  degrd  de  I'dquation  y=z\p(a:)  surpasse  le  nombre  des  va- 
lours inigales  de  A(0-f-^«)  soit  A(0+aJ  une  nouvelle  racine  differente  des  ra- 
cines A(0-|-A:a);  on  doit  avoir  de  la  mime  mani^re:  a^  2= /IjCd -f-'/t'iCo'  et  i>^(A6) 
=  V^(X^+k^aj)).  En  mettant  0+*»  a^  H^^  ^^  ^  ^^  viendra  en  remarquant 
que  xp  (A(0  -f-  Ara))  =  i/;(AO)  =  y 

y  =  i>;(A(e+A:a+Vi)). 
done  A(0-|-A:a-f-Ar^<^i)  sera  une  racine  quels  que  soient  les  nombres  enti^res  k 

et  k^.     Si  maintenant  le  degri  de  Tiquation  y  =  xf)(x)  surpasse  le  nombre  des 

valeurs  inigales  de  Texpression  A(0-f-A:a-f-A:iai);  soit  A(0-|-aj)une  nouvelle  ra* 

cine  on  doit  avoir  a^  = /u^w  +  i" '««>'  ^t  V'CAe)  =  t/;( A(0 + Ar^a^))  d'ou  Ton  tire  en 

mettant  0+Ara  4"  ^x^i  ^^  ^eu  de  0 

y  =  t/;(A(e+Aa+Ar,a,+Ara«a)) 

et  par  consequent  toutes  les  quantites  contenues   dans  I'expression  A(6+*a 

+*i«i+*2«a)  seront  des  racines,  quels  que  soient  les  nom})res  entiers  Ar,  Ar^,  k^. 


267 

Ed  continuant  ce  raisonnement  jusqu'i  ce  qu'on  ait  £puis£  toutes  les  racines  de 
Feqnation  y  =  ^(;r),  on  anra  done  ie  tli^or^me  suivant: 

Thearhne  IV.  Toutes  les  racines  de  I'equation  ^  =  t/;(^)  pourront  dtre 
representees  par  les  valours  inegales  de  I'expression: 

en  donnant  k  k^,k^y...ky  toutes  les  valours  enti^res,  et  les  quantit^s  a^a^^.., 
...Uy  etant  de  la  forme 

/l(0  -f-  fl'CO'  , 

on  /i  et  ^'  sont  des  quantit^s  rationnelles. 

Cela  pos6  designons  ces  valeurs  de  I'expression  A(8-}-Ariai4-Ar,a^+ •  •  • 

•  ..-}-  *^y)  par  i(0)j  MO+^i)j  '^(^+««)>  •  •  •  ^(8+  ^••-^  ®t  faisons  "^{pc)  =  ^,  /i 
et  q  etant  des  fonctions  enti^res  de  x  sans  diviseur  commun,  on  aura  done: 

Tp  —  qy=LA.{x — AO)(:r— A(0  +  aJ)(ar — A(0  +  a2))  •  •  •  (^ — M^  +  «~-i)) 
equation  qui  4  lieu  pour  une  valeur  quelconque   de  x.     A  est  le  coefficient  de 
ai^  dans  p — gry,  il  est  done  de  la  forme  f — gy  oil  /  et  g  sont  des  constantes. 
On  aura  par  consequent: 

9)     p  —  qy:={f—gy){x—X^){x—^{^  +  a,))  . . .  (a:  —  A(e  +  «_ J). 

De  Ik  on  deduira  une  expression  Ae  y  en  0  en  attribuant  a  x  une  valeur 
particuUere,  ou  bien  en  comparant  les  coefficiens  d'une  m^me  puissance  de  x 
dans  les  deux  membres.  Une  telle  expression  de  y  contiendra  trois  quantit^s 
constantes  inconnues,  et  le  probleme  se  r^duit  maintenant  a  trouver  tons  les 
cas  dans  lesquels  ces  trois  quantites  pourront  etre  determinees  de  la  sorte  que 
Fequation  propos^e  soit  satisfaite.  Or  nous  aliens  voir  tout-a-rheure  que  cela 
sera  toujours  possible  quelles  que  soient  les  quantites  a^,  ^^y^ot^l  en  deter- 
minant convenablement  deux  des  quantites  a,  e^,  Cy  Mais  avant  de  considerer 
le  cas  general  nous  aliens  commencer  par  celui  ovl  p  eX  q  sont  du  premier 
degre,  car  un  theoreme  qui  en  resulte  nous  sera  utile  pour  parvenir  a  la  solu- 
tion du  probleme  general. 

Soit  done 

o>n  en  tire: 

-*-  "^  e'+g'  -^  ^  g'  +  g' 

dy  =  Y,      \i  ^'    P^  1^  r^quation  (1)  deviendra,  en  substituant: 

33 


258 

fg'-f'g ^ ds ; 

V  LV  ^g'+cj'      A  ^g'-ej'  A      g'+ej'  A  ^g-ej'  J\ 

_,  dx 

-'-"'  v'[(l— c«x«)(l— e»«a)]' 

t 

L'on  trouve  aisement  que  cette  formule  ne  pent  dtre  satisfaite  que  de  I'line  4^8 
Hiani^res  snivantes: 

10)  y—ax,     €*=-,     e*=-y 


m     \v/c — ye/  x  ^ 

On  peat  prendre  les  qnantit^s  r,  ^,  "j/^r,  j/^^  avec  quel  signe  qn'on  vondra. 

Cela  pos6  reprenons  F^quation  (9).     En  designant  par  f^  et  g^  les  coef- 
ficiens  de  ar"^*  dans  /i  et  ^  on  aura: 

d'oii  Ton  tire  en  faisant  pour  abr^ger 

13)  9)e=Ae  +  A(e+ai)  +  A(e  +  aa)  +  ...  +  A(0  +  «^,), 


14)  y 


f-^f'9^ 


Equation  qui  poorra  servir  k  determiner  la  fonction  y  exepte  dans  le  cas  on  99 
se  r^duit  a  une  qnantite  constante. 

Selon  rhypoth^se  y  doit  6tre  une  fonction  rationnelle  de  x,  done  la  fonc- 
tion qpO  le  doit  6tre  de  m^me.  II  faut  done  d'abord  examiner  dans  quels  cas 
cela  ponrra  avoir  lieu. 

Soit  A(0-}-a)  une  qnelconque  des  quantit^s  A(9-|-^i)9  ^(0  4*^2)9  *  • '  ^^  ^^^  ^® 
ce  qui  precede  que  A(9-|-A:a)  sera  de  m^me  egale  a  Tune  d'entre  elles.  Or 
soit  A(9-}'^^)=A0  ^^  ^^  ^  toujours  lieu  en  determinant  .convenablement  le 
nombre  entier  w,  .on  aura  en  mettant  0  —  a  au  lieu  de  0:  A(0-|-(w — l)a) 
=  A(9 — a)  done  >l(9 — a)  sera  encore  contenue  parmi  les  quantit^s  dont  il 
s'agit  De  la  suit  que  si  A(9 — a)  est  diff^rente  de  A(e-f-aj),  la  qnantite  A(0 — a.) 
sera  ^gale  a  I'une  des  quantites  A^O-f-aJ,  A(9-f"^s)9  •  *<  Cherchons  done  d'a- 
bord les  valeurs  de  a  qui  donneront  A(0  —  a)=A(94-«);  c'est-i-dire  A(e-}-2a) 
=:  A6.     Or  selon  Fequation  (7)  on  en  tire 


259 


2        ■     2 

oa  m-|-m'  est  nn  nombre  pair.     En  donnant  k  m  et  m'  toutes  les  valenrs  en- 
dures depuis   zero  telles  qae  m-^-m'  soit   pair,  A(d-f"^)    pi'^ndra  les  valeurs 

A«,  A(d+„),  A(fl+«'),A(fl+  y+y),  a(«+  y +  y), 

mais,  d'apr^s  le  th^r&me  II,  il  est  clair  que  les  seules  de  ces  valeurs  qui  soi- 
ent  diff^rentes  entre  elles  sont  celles-ci 

done  puisque  A(d-|-a)  doit  ^e  different  de  Ad;  A(d-f-«)  ne   pourra  avoir  que 
Tone  de  ces  trois  valeurs 

En  exceptant  ces  quantites,  il  repond   done   toujours  k  A(d-f-or)    nne    autre 
X(0 — a).     De  \k  il  suit  qu'on  pourra  ecrire  I'expression  de  tpO  coipme  il  suit; 

15)     y9=Ae+A.A(e4.o,)4.A'.A(e+|-+|:)+A«.A(e+^+|) 

+  A(e+«J4.A(«— aj-f  A(fl+aJ+A(fl— «^+...+A(fl+a.)4-A(<?  — «.) 
Oil  k,  kj  if  sont  ^gaox  k  z^ro  oa  k  I'unite. 

Pour  avoir  maiatenant  Texpression  de  ^O  en  a;  il  faut  recoorir  k  la  for- 
mule  (3),    En  y  faisant  d'abord  B'  =  ~  on  aura  Afi'  =—  done  A(fl')=0  «*  P*^ 

m  C 

consequent: 

K«±t)=±t/(i^)- 

MXf  » 

De  la  mdme  mani^re  on  aura  en  faisant  d*  =  — 

La  l^^^  formule  donne 

16)  a((?-|-)=-a(«+^) 

done  en  mettant  0  4-  ^  ^^  U^^  ^^  ^9 

2 

17)  A(fl+a))  =  — Ae  =  — jr. 

33* 


260 


Ea  mnltipliant  A  ^0  —  ^^  par  ;i  ^0  -f.  ^^  on  aura 

18)  »(»-^).»(»+»-)=_i 


3o 


d'oii  Ton  tire  en  mettant  0  -f  ^  et  <9  +  ^  on  liea  de  d: 

^         ^Ce  +  ?5  +  ^)=:__l._J_=       1.1. 
V    ^   2  ^  2  /  ee     X(6+o)  ec     s 

La  fomrale  (3)  donne  encore  en  faisant  ff^a 

20)  »(9+„)+J(»_.)  =  j-^^_j. 

Par  li  on  voit  done  que  Texpression  de  q>0  sera  toujours   une  fonction 
rationnelle  de  x  savoir    > 

21)  ,,  =  (,_»).  +  »!^.i+2j^^^ 

0 

en  employant  pour  abreger  le  signe  de  sommatiou  2. 

Cela  pos6  il  faut  considerer  plusieurs  cas  selon  les  valeors  diff^rentes 
de  Ar,  A*,  If. 

Premier   cas.     Si  i  =  ^^  =  i:^  ==  0. 

Si  les  trois  quantit^s  Ar,  k\  If^  sont  egales  a  zero  Texpression  de  ^B  de- 
viendra : 

ct 

25)  7)fl  =  ar  +  2a?.2, ^^ .. 

Done  la  premiere  eondition  que  y  soit  rationnelle  en  a?  est  remplie.  II  faut 
maintenant  substituer  son  expression  dans  F^quation  propos^e  et  voir  si  elle 
pourra  dtre  satisfaite. 

On  tire  d'abord  de  I'equation  (14) 

^^"^^^ ff'-Hg.90  ' 

Cela  pos^  designons  par  8^  d\  e,  a'  les  valeurs  de  d  qui  r^pondent  respee- 
tivement  d  y  =  H — ,  y  = ,  y==H —  >  y= ^^  ^^^'  ^^^^^ 

Cj  Cj  ej^  e^ 


->l^ 


261 

En  verta  de  ces  eqaations  les  valeors  de  1 — c^y  l*j~^iy>   l~^^iy»  l~l~^iy 
deviendront  en  faisant  pour  abr^ger 

25)  ^'4-^.9)6  =  r. 


26) 


i+..3,=i:±f^(i-a- 


9& 

En  substitaant  dans  1  —  -^  Texpression  de  9)6  en  ^r,  on  obtiendra  un  r^snltat 
de  la  forme: 

98"       (1 — e«c«X«aixa)  (1  —  e^c^X^OL^s^) ...  (1 — e*c*X*a.x«) 

En  faisant  6  =  ^  le  second  membre  s'evanouira,  mais  il  est  clair  par  ce 
qni  precede  que  q)(^)  ne  change  pas  de  valeur  en  mettant  an  lieu  de  0  une 
quelconque  des  quantit^s  O+a^,  O;^:^,*  •  •O^c^m-  Done  le  nnmerateur  du  se- 
cond membre  doit  s'evanouir  toutes  les  fois  oil  x  a  une  des  valeurs  kd,  ^(<^±a^), 
K^dt  ^t)  9  •  •  •  ^(^±  ^»)*  Done  puisque  le  nombre  de  ces  valeurs  en  g^n^ral 
toutes  differentes  entre  elles  est  2n'\-l  il  s'ensuit  que 

done'  en  substitaant  et  faisant  poor  abr^ger, 

27)     ? = (1 — c*c»A*aia:»)(l — e Vn*«^«) ...  (1 — c«c»A*a.a?«) 

formule  qni  a  lien  poar  des  valeurs  qaelconques  de  8  et  0. 

A  Taide  de  cette  formule  il  sera  facile  de  trouver  les  cas  dans  lesquels 
on  pourra  satisfaire  a  I'^quation  proposee.  On  pent  ecrire  cette  equation  conune 
il  suit: 

29)  K((l-^V)(l-«iV))  =  |(^)K((l-c'^')(l-«'^')) 


262 

ce  qui  nous  fait  voir  que  I'une  des  quatre  fonctions  Irb^i^'  ^db^i^  ^^^^  s'eva- 
nouir  en  attribuaut  a  x  une  des  quatre  valeurs  ±  -  9  ±  —  c'est-^-dire  k  0  une 

des  valeurs  +  -^j  +-^. 

Supposons  d'abord  1 — ^1^=0  pour  0=-^,  l+^iy=0  pour  0= 5-, 

1 — e,y=0  pour  0  =  ^,  1+^1^  =  0  pour  0  = —  -^jOn  pourra  prendre  J=  -, 
^= — ^,    £  =  J^,  «'= —  ^.     En  substituant  ces  valeurs  dans  les  6qua- 

m  m  m 

tions  (24)  et  remarquant  que  <p  ( —  — )  =  —  9  ^,  yf —  -y-J  =  —  q>  ("2"/' 
on  en  tire: 

On  satisfait  k  ces  Equations  en  prenant: 

50)    i,  =  r  =  0,^=l,  .,=  -^,  .,  =  4, 

oil  A:  est  arbitraire. 

La  valeur  de  y  deviendra  done: 

31)  y  =  j<)p0 

et  ensuite:  ,  . 

W  III 

9-jj-  9-^ 

Cela  pos6  faisons  dans  la  formule  (28)  t^  =  db  -^'d:^  ^^  obtiendra: 

'    or  A  ^=  — ,  et  d'aprfes  la  formule  (16)  or  aura  A  (^  +  aj  =  x(^  —  «) done 
On  aura  des  expressions   analogues  pour   1  +  -^,  1  ±  -^-r  en  faisant 


9-2  ?-2 


i'  -1-2 


263 


En  faisant  done  poor  abreger 


34) 

t' 

on  trouvera: 
et  de  la 

36)   K((i'-<^,V)a-Vy'))=±-^K((i—cV)(i-eV«)). 

Maintenant  les  deux  Equations  (55)  nous  montrent  que  q^  ~  est  une  fonction 
enti^re  de  or  qui  est  divisible  par  les  deux  fonctioiis  enti^res  t  et  V\  done  puisr 
que  ces  fonctions  n'ont  point  de  diviseur  commun  il  en  r^sulte  que  o^  ^  sera 

dx 

divisible  par  leur  produit,  mais  le  degre  de  la  fonction  q^  -^  est  pr^cisement 

ds 

le  m£me  que  celui  de  la  fonction  tV  savoir  An.     Done  I'expression  — ^—   se 
r^duit  k  une  constante.     En  la  d^signant  par  a  on  aura  done 

37)  dyrr=za.  — ^  .  dxy 

et  par  suite  I'^quation  (36)  donnera 

58^       iy —A- a — 

^  v/C(l-«iV)(l-^iV)]  ~^      y[(l-e2x*)(l-e2jr*)]  ' 

c'est-a-dire  I'equation  proposee. 

Pour  determiner  le  coefficient  a  faisons  dans  (37)  x  infini,  on  obtiendra 
d'apr^s  les  valeurs  des  fonctions  (>,  #,  f 

^ a_ 

***       (— e»c«)««.X*aiA*a2...X*a..)i«(~ai)...Xa(|— a.).X«(^— a,)...X»,(~a.)' 

mais  d'apres  (18)  on  a :     A«  (|.  —  «) .  A«(^  —  a)=^ , 

done 

39)  -^= t L_; 

^  dx        X«ai.X*aa...X*a.      (e^c*)"' 

or  en  differentiant  I'equation 


264 

40)        ,  =  l.,9=l(.+  8..2-j_^_^) 

et  faisant  ensoite  ^=:---  on  aura  -^=— •      En   ^s^alant  cette  valeur  k   la 
pr^c^dente  on  en  tire: 

On  poorra  donner  k  Texpression  de  y  une  autre  forme  plus  simple  k  quel- 
ques  ^gards.  En  multipliant  les  deux  membres  de  T^quation  (28)  par  q>d  et 
faisant  ensuit  ^=0  il  viendra 

oil  A  est  une  quantite  constante.     En  attribuant  k  x  l^  valeur  ^  apris  avoir 
divis^  par  x  on  trouvera: 

42)  A=i  (e*cy.X^a^ .  A^  •  •  •  A*««  =  «*• 

L'expression  de  y  deviendra  done: 

45^   =«      ''v~x^A^~j:a^/' -y"):^ 

II  y  a  encore  une  autre  mani^re  d'exprimer  y  qui  est  tr^s  simple.     En 
faisant  dans  (28)  x=z^  apr^s  avoir  divise  les  deux  membres  par  x  on  trouvera 
^.    (9)cJ===(cV)^A*a^.A*a,...AV.A(y.A(a^  +  (}).A(«,— cJ)..•A(«,+  (J).A(a»— 
formule  qui  a  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  d. 

En  mettant  done  0  au  lieu  de  d  et  multipliant  par  —  on    aura  y  exprime 

comme  il  suit: 

35)y=l(c£?)**.6.Afl.A(a,  +  0).A(a^  — fl)...A(«,+0).A(a,— 0) 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger : 

46)  b  =  A*«^  .A*«3j.  A^a, . . .  A*a,. 

En  faisant  d  ==  -f-  ^9  ^  =  H~  -^  ^^^  valeurs  correspondantes  de  y  seront 
—  et  —  done : 

"      cT=l'-<^'[<T-«.)<T-«.)-<T-''")]* 


266 

Si  done  les  qaantit^s  r, ,  a^ ,  Oj  y  ont  les  valeurs  exprini^  par  les  Ra- 
tions (43,  45,  47),  r^qoation  (1)  sera  satisfaite  en  determinant  convenablement 
le  signe  dn  second  membre.  H  faut  remarquer  q[ue  ce  signe  n'est  pas  le  m6me 
poor  toutes  les  valeurs  de  x\  mais  il  sera  toujoors  le  mdme  poor  des  valeurs 
de  X  entre  certaines  limites.  On  doit  prendre  le  signe  -f-  si  ^  ^^t  tr^s  petit; 
et  alors  on  doit  conserver  le  m^me  signe  jusqu'i^  une  certaine  limite.  Dans 
to«s  les  cas  le  signe  qu*il  faut  prendre  se  determine  par  req[uation  (36). 

Le  theor^me  de  Mr.  Jacobi  est  contenu  comme  cas  particulier  dans  ce 

qui  pr^cMe.     En  effet  on  Tobtiendra  en  faisant  a.  =^        .  €?  =  1,  r,  ==  1. 
Alors  on  trouvera  a^=i ^^   ,  a,  =  J^^ ,  . . .  a^=  ^^^^ 


y 


dg  _,  ds 


±  «  r77i— ^Swr-^iI5vi  =  ±«-«'^- 


•[(!-**)  (i-«?y*)]     -^    V  [(1 -*«)  (1 -««*«)]     -^ 

II  faat  prendre  le  signe  superienr  si  x  est  compris  entre  les  limites  -{-  a(         .-^ J 
et  -f-  ^  (-"*^,  •  ^)  et  le  signe  inf(§rieur  si  x  est  cumpris   entre  les  limites 

En  faisant  dans  notre  formule  gen^rale  a^  =— ^ — —  oiim-f-m'  est  un 

nombre  pair  et  ou  les  trois  noinbres  m^  m\  2n  -f- 1  ne  sont  divislbles  par  le 

m^me  facteur  on  aura  une  formule  plus  g^nerale  que  celle  de  Mr    Jacobi  sa- 

t^oir  celle  que  j'ai  demontre  dans  les  "Recherches  sur  les  fonctions  elliptiques/' 

On  aura  dans  ce  cas  en  faisant  a  =  ^^   ^    ■ ;  a^  =  a,   cr,  =  2a,  a,  =  8a, . . . 

. . .  a,  r=  na.^  ce  qui  suffit  pour  determiner  les  quantites  c^,  e^,  a  et  y. 

34 


266 

Dans  ce  qui  pr^c^de  nons  avons  d^montr^  qu'on  awa  one  valeor  conve- 
aable  de  la  foiiction  y  en  prenant  dans  Texpression  g£n6rale  de  cette  fonction 

y  ===^-JtiQL  J  /•'  =  ^  =  0.     On  pent  aisement  trouver  tons  les  antres  cas  pos- 
sibles h  I'aide  des  formules  (10,  11,  12).     Soit 


49)  yt 


,/'+/.  9O 


et  d^signons  par  r^,  e^^  les  valenrs  correspondantes  de  c^  et  e^  on  doit  avoir 
50\  ^y\ I  ^  ^f 

mais  en  faisant  y  =  —  9)6  le  second  membre  sera  d'apr^s  ce  qui  pr^c^de  ^gal 

i^  H — ^»  —7=7 ^? ,  done  on  doit  avoir 

5|\     %, I    ^  ^y 


on 

Selon  les  Equations  (10,  11,  12)  on  satisfait  de  la  mani^re  la  plus  geo^rale  k 
ces  Equations  en  prenant 

Ces  trois  formules  en  y  foisant  y  =  —  .(pO    contiendront    done    toates 

les  mani^res  possibles  de  satisfaire  k  I'equation  (SO). 

On  pent  sans  nnire  k  la  gen6ralite  faire  A:  =  1.     La  1^*^  de  ces  formnles 

est  la  m£me  que  celle  qui  r6sulte  de  y=:—.(pO.     La  seconde  en  r6sulte  en 

mettant •  —  au  lieu  de  y.     Les  modules  restent  par  cette  substitution  les 

m£mes.    La  troisi^me  est  en  general  diffi^rente  des  deux  premieres. 

Deusidme  cas.     Si  lcz=:0  et  I'une  de»  quantMa  k',  k^  Sgale  A  I'unit^, 

Si,  k  ^tant  egal  k  zero/ Tune  des  quantites  kj  Af  est  6gale  a  Funit^  il  faut 
n^cessairement  que  I'autre  soit  egale  k  z^ro.     En  effet  si  Ton  avait  A:'=ft'=l, 

les  racines  ^(fi  +  fit^'),  ;(«+  ^  +  |!)  donneraient  celle-ci 


267 


il(d+  '2'"^T — ^^^)='^(*+^)>  c*est-i-dire  k  ne  serait  pas  ^gd  k  z6ro 
Gomme  noas  Tavons  sappos^.  D^signons  done  par  p  rune  des  qaatifte  ^^7^» 
— 1^  Fexpression  de  9)6  deviendra: 

M  exprim^e  en  jr. 

Soit  comme  dans  le  premier  cas  1 — c^g-^^O  poor  x^ —  on  anra: 


l±^iy 


c 


»i 


88)       i_.y=«i=^.|i_^jiyj. 

Maintenant  enti^rement  de  la  m6me  maniere  q[n'on  a  demontr^  prec^demment 
la  formule  (28)  on  etablira  la  soivante: 

•  • '  V  ~X(5+a.)/ V  ~  X(5-a.y ' 
oil  Ton  a  fait  pour  abr^ger: 

57)     p=±cca;.(l—  6*c*A%a^)(l  — c*c*aV^)  . . .  (1  —  c*c*AV»:r*). 

En  faisant  *=  ±  ~  on  aura  les  valours  de  1  +  —  ©tl  — ^^  mnltipli^ 


9^  9j 


entre  elles  donneront  celle  de  1  —  \  ^  >  .     Cette  valenr  substitute  dans  Tex- 
pression  de  1  — c\y^  (55)  donnera: 

et  par  consequent  si  Ton  fait 


34 


« 


288 

Cette  valeur  mise  dans  I'^quation  (29)  donne 


69)     y{i—e,Y) 


1 r.p       dy 


a\/{g^—c^f'^)       t        ds 

On  voit  done  qpe  >^(1 — e^^)  doit  ^tre  nne  fonction  rationnelle  de  x. 
II  n'est  pas  difficile  de  demontrer  qa'on  satisfera  k  cette  condition  en  snpposant 

qne  1 — e^^  s'ivanouit  ponr  x^=-^x(^~^j  et  on  anra  alors: 
Les  Equation  (24)  donner^nt  dans  ce  cas: 

anxqnelles  on  satisfera  en  prenant  /*=:^  =  0 


e  ^1  ^1 


De  Ik  r^snlte: 

62)  c,  =  k.g>(^)',  e,  =  k.v(^) 


a 


ec 


Connaissant  ainsi  une  solution  de  I'equation  propos^e  on  aura  toutes  les  antres 
possibles  a  Faide  des  fonnnles   (10),  (11),   (12).     Le  cas  le  plus  simple  est 

celui  ou  »=0.     Alors  on  aura  en  faisant  ri  =  r=l,  /?=-^4"-^- 

9>e  =  ;.e  +  A(fl  +  ^)  =  :r  +  JL, 

/[(l-ff^Xl-^iV)]       ^    ^  ^*  l/[(l-««)(l-e«Jr«)]' 

Troisi^me  cas.     Si  k:=z,l, 

Dans  ce  cas  I'expression  (IS)  de  qiO  deviendra, 
y0=Afl  -f  A(fl+a))  +  A(fl  +  a,)  +  A(fl— «J  +• . .  +  A(d4.a^)4.A(d~a«). 


269 

Or  cette  q[aantite  se  r^dait  a  z6ro  pour  one  valear  quelconqae  de  0  dout  on 
poorra  se  convaincre  aisement  en  remarqoant  que  9)0  doit  rester  le  m£me  en 
changeant  0-|-^  ^^  ^  c'est-4-dire  -j-0  en  — 6, 

La  fonction  (pi  £tant  egale  k  z6ro  si  Ton  designe  par  ^(f' — g'y)  le  coeffi- 
cient de  ^r"^*  dans  le  premier  membre  de  I'^quation  (9)  on  anra  en  faisant  pour 
abr^ger 

F0=  A*0  +  A«(0+a)  +  . . .  +  A*(0+  a«), 
p  —ffy  =  —  if—gy) .  FO,  d'oii  Ton  tire, 

Maintenant  il  n'est  pas  difficile  de  trouver  toutes  les  solutions  qui  r^sul- 
tent  de  ce  trois^me  cas  en  se  servant  de  Texpression  (64).  Je  ne  m'arr^terai 
pas  ici  k  developper  les  formules  m£mes,  je  vais  seulement  faire  connaitre  un 
th^pr^me  plus  general  que  celui  exprime  par  les  formules  (48). 

Theorhne.     On  aura : 

dy  ,  ads  ,       ,^ 

Vt(l-*'Xi -•»*)]  ~  *  V[(l-»»)  (1  -'''')}  —  *      ' 


n  ^tant  nn  nombre   entier  qaelconqne,  ^  =  / 


dx 


v/[(l-*«)(l -«»*«)]• 

En  sapposant  n  impair  la  formule  (65)  est  la  inline  que  celle  que  nous  avons 
tronve  (48). 

Si  Ton  fait  or  =  sin 9,  y  =  sinif;  on  obtiendra 


66) 


#  „  ^9 


•(1— ei»8in««j»)  •(!— «»8in«9)  ' 

oil  Ton  pourra  exprimer  la  qnantite  if;  comme  il  suit: 

67)  ip  =  (p -\- Arct  {tang<p.j/[l— e»A*(— )]} 

+  Arct  {tang 9. .  "[/[l  —  «'^*(^)] } 


+  Arct  { tang  «p  .  ]/[l — e*A*(—  ©)]  }. 


270 

Ea  sopposant  n=Z  on  aura 

tf;  =  9  -|-  Arct  (tangy •>^(1 — ^), 
oa  bien 

(Voyes:  Legendre  Exerdces  T.  L  p.  84.) 

Si  Ton  suppose  n  trte  grand  on  aora  k  pen  prte  e^  ^  0,  done 

Soit  9)t=:-^  on  aura  t^  =  ».  ^,  donc»^=:a.-^,  done  — =  — .  — .     Dc  la 

2  2  2  2  a  TC      n 

il  r^sulte  en  faisant  n  infini 

yr^d-l-H)  =^  /"AretC^.g^.l^d-.-i-x)).*. 
Nous  avons  vu  preeedemment  que  le  nombre  des  valours  in^gales  de  Tex- 

pression  A(0-f-^i^i4~^s^a4~"  *"f~^i'^*')  ^^^  toujours  fini.       On   pent   dans 
tons  les  cas  trouver  ees  valeurs  eomme  il  suit 

Soient 

68)        {^(9+»s«s)  =A(0+m^aj^+wi.«J, 


ou  n^j  n^j  n^y...ny  sent  les  nombres  eutiers  les  |)lus  petits  possibles  qui 
puissent  satisfaire  a  des  Equations  de  eette  forme,  m^,  m^j.  ..niy^x  ^tant  des 
nombres  entiers  qui  pourront  dtre  difi6rents  dans  les  diff^rentes  Equations. 
Cela  pose  je  dis  qu'on  aura  toutes  les  valeurs  in^gales  de  Fexpression  A(0-{-A:^a^ 
"f~^i^s~h *  •  •  4* K^v)  ^^  attribuant  k  A:^,  k^^... ky  toutes  les  valeurs  enti^res 
et  positives  respectivement  moindres  que  n^,  n^j..*7iy.    En  effet  si  Ton  avait 

A(04-A:Sai+Ar',of4+...  +  *Vaf^)==A(0+Ar^aj^+Ar^a,+...+A:^a^) 
ou  Ton  n'a  pas  k  la  fois 

^l ^^9     n  ^^^^n^y   •  •  •  ny^^^iCyj 

on  en  tirerait  en  mettant 

6' — k^a^ — k^a^ — ... — A:«^ia,^i — k^mam — ^w+ia^+i— -••• — k^a^  au  lieu  de  6 
K^  +  (*«— A:g«^) = A(e + {k\  —  k,)a^+  {k'^—k^a^  +...+{k'^i  --k^^)a^^ ), 
ou   Ton  a   suppose    que   k^  —  Ar'^  est  la  premiere    des    quantites   ky  —  k^y^ 


271 

K-i^^^t^i » •  •  •  ^f  soit  diff^rente  de  z^ro.  Or  en  sapposant  ce  qui  est  permis 
qne  Ar» — k'^m  soit  positif  ce  nombre  sera  en  mdme  temps  moindre  qae  n^  ce 
qoi  est  centre  lliypoth^se.  Le  nombre  total  des  valeurs  inegales  de  I'expres- 
sion  A(d4~^i^i 4*^1^9  "f~  •  •  *  "f  K^p)  sera  done  £gal  k 

car  il  est  clair  q[u*on  n^aora  pas  des  valeurs  noavelles  en  attribnant  h  k^ ,  k^^ 
...ky  des  valeurs  respectivement  plus  grandes  qae  n^,  n^,.  ..Uf,. 

Le  degr6  de  YiqasUon  p — qy=^0  est  done 

911=  91    .  n^  •  9lg  •  •  •  Tly, 

Si  dene  ce  degr£  doit  ^tre  un  nombre  premier  en  doit  avoir  v=zi  et  m  =  ii^. 
Les  racines  de  I'equation  p  —  qy=zO  deviendront  done  dans  ce  cas : 

A«,  A(fl+a),  A(fl+2a), . . .  A(fl+(»— l)a), 

et     a  = , 

n     . 

m  et  m'  ^tant  deux  nombres  entiers  dent  la  semme  est  un  nombre  pair  et  qui 
n^ont  pas  le  mdme  commun  diviseur  avec  n. 

On  doit  remarquer  qu'^  la  m^me  valeur  de  m  rependent  toujeurs  plusieurs 
solutions  differentes  du  prebleme  general.  Le  nombre  total  de  ces  solutions 
est  en  g6n^ral  egal  k  3m. 

On  pent  de  ce  qui  precede  d6duire  un  grand  nombre  de  tb^or^mes  remarqua- 
bles  sur  les  fonctions  elliptiques.     Parmi  ceux-ci  on  doit  distinguer  les  suivants. 

a.     Si  I'equatien  (1)  pourra  £tre  satisfaite  en  suppesant  y  =  '^(x)  =  -^ 

on  le  degre  des  fonctions  entieres  j9  et  q  est^gal  k  un  nombre  compost  m.Ti^ 
on  pourra  teujours  treuver  des  fonctions  rationnelles  9  et  /*  telles  qu'en  faisant: 


X 

1 


(px=  ^  on  ait  y  =  /*(a;J  =|i, 

dx^  ds 


dy^  dxi 

le  degr^  des  fonctions  enti^res  p'  et  q^  ^tant  ^gal  a  Fun  des  facteurs  m  etn 
et  le  degre  de  /i^  et  q^  4tant  egal  k  Tautre. 

b.     Quel  que  soit  le  degre  de  Tequation  p  —  qyz=Oy  on  en  pourra  teu- 
jours tirer  la  valeur  de  a:  en  jf  a  I'aide  d'op^ratiens  algebriques.     Voili  done 


272 

one  classe  d'^quatfons  ^i  sont  r^olables  algebriqaement    Les  racines  aoroot 
la  forme  soivante:. 

70)  X  =  fonct  ration.  \yy  r^iy  r^*a,  r^n . . .  r^'^jy 

n^y  n^y...7iy  etdot  des  nombres  premiers  entre  eux  dont  le  produit  est  ^gal 
an  degr^  de  Fequation  en  question,  et  les  r^,  ^i9««»^f^  de  la  forme 

71)  c^tV({i-c\y^(i-ely^) 
oil  C  et  <  sont  des  fonctions  entieres  de  y. 

a     n  y  a  nn  cas  remarquable  da  probl^me  g^n^ral,  c'est   celui  on  Ton 
demande  toutes  les  solutions  possibles  de  Tequation: 

^»  —a.  ^ 


On  aura  k  cet  ^gard  le  tbeor^me  suivant 

Si  Fequation  pr^c^dente  admet  nne  solution  algebrique  en  xety,  y  6tant 
rationnelle  en  x  ou  non,  la  quantite  constante  a  doit  n^cessairement  avoir  la 
forme  ju'  -j-  y —  ii 

on  /Ji'  et  ft  designent  deux  nombres  rationnels,  le  dernier  etant  essentiellement 
pasitif.  Si  Ton  attribue  k  a  une  telle  valeur  on  pourra  trouver  une  infinite  de 
valeurs  diffi^rentes  pour  e  et  Cj  qui  rendent  le  probl&me  possible.  Toutes  ces 
valours  sont  exprimables  par  des  radicaux. 

Si  done  on  suppose  que  a  soit  une  quantity  reelle  il  fant  qu'elle  soit  en 
m6me  temps  rationnelle.  Dans  ce  cas  on  sait  d'ailleurs  qu'on  pourra  satisfaire 
a  r^quation  diff^rentielle  dont  il  s'agit  quelles  que  soient  les  valeurs  des  quan- 
tit^s  c  et  e. 

d.  Dn  tbeoreme  precedent,  on  pout  par  un  simple  changement  de  vari- 
ables deduire  ce-ci. 

Si  Fequation 

du  dx 

^  —  a . 


ou  6*  =  1  —  ^  admet  une  solution  algebrique  entre  x  et  y,  le  coefficient 
a  doit  avoir  la  forme  suivante: 

K^u'+V-K— 1 

/i'  et  (i  ayant  la  mdme  signification  que  pr^cedemment.  Si  done  Fon  veut  que 
a  soit  reelle  il  faut  qu'elle  soit  ^gale  a  la  racine  carr£e  d'une  quantite  ration- 
nelle. Cette  condition  remplit  le  probleme  k  une  infinite  de  solutions.  Com- 
me  cas  particulier  on  en  deduit  le  tbeoreme: 


278 

Si  en  snpposant  q>  et  rp  reels  et  le  module  c  moindre  que  Fanite^  requation 


72) 


d^  d(f 


a. 


a  une  integrale  algebrique  entre  sin  9)  et  sin  ij)   il  faut  n^cessairement  que  a 
soit  egal  a  la  racine  carree  d'une  quantity  rationnelle  et  positive. 

Ainsi  par  exemple  si  Ton  suppose  e^  =  l  —  c*  on  aura  a  =  }/ »  conune 
nous  aliens  voir. 

En  faisant  dans  I'expression  (65)  de  y,  0  =  ^  on  trouvera,  en  vertu  de 
la  valeur  de  A:,  y  =  1  done 

\2ll/ 


en  remarquant  qu'on  doit  dans  le  second  membre  de  Feipiation  (6S)  prendre 
le  signe  snp^rieur  depuis  x  =  0  jusqu'a  x  ==  \^\     Cela  pose  en  remarquant 

que  A  (e  +  ^)  =  a(<^~^)"  —  eY  il  est  Clair  qu^on  aura: 

y  =  *.Ae.A(^-9).A(?^_e)..j{^-^:^ 

en  multipliant  cette  valeur  avec  celle  que  donne  (6S)  on  aura  en  faisant  usage 
de  la  formule 

u^\ti\u        L\  X«a  — X^e  X«a— jp* 

\    -r^y     V         ^J        1  — e«X«aX*0       1— en^a.jr*' 

qn'on  obtiendra  a  I'aide  du  theor^me  1. 


i-eK\^^.s^     1  _  en^  (^i::!)^ 


n  n 


En  faisant  maintenant  x=:zpy^ — 1,  y-z^zy — 1  on  aura  en  supposant  p  reel 
pour  toutes  les  valeurs  de  cette  quantite: 

>•»  dz  /•?  dp 

0  v'[Cl+s«)(l+et*«)]  ~  Jo  l/Kl +/»*)(!+«"/»»)]' 

mais  si  Ton  fait  p  =  ^  on  aura  de  mdme  2  =  -^  done 

y»  «r ^1 /•  h ^ 
0  •[(l+»')(l+<'?«*)]~"  Jo  1/[(1+P«)(1  +  «V)]' 

Le  premier  membre  de  cette  Equation  est  la  mdme  chose  que  ^  et  le  second 

3S 


274 


la  Illume  chose  qne  af  -rrj- ^r- — — -—  ce  qui  est  facile  a  pronver,   done 


*  Jo  V^[(l-*«)(l-«? 


»«)] 


Cette  4qaation  combiB^  avec  (75)  donne 


c'est-^-dire 


u  act 


o  =  ]/^». 


XIV. 


Addition   au   memoire  precedent 


JLrans  le  memoire  pr^c^dent  j'ai  fait  voir  comment  on  pourra  trouver  toutes 
les  transformations  possibles,  reelles  ou  imaginaires  d'une  fonction  elliptique 
propos^e.  Les  modules  c,  e^  c^^  e^  pourront  dtre  des  quantites  quelconques. 
Le  cas  le  plus  remarquable  est  celui  oil  Ton  suppose  les  modules  reelles. 
Dans  ce  cas  le  probl&me  general  pourra  se  resoudre  par^  une  m^thode  parti- 
culi^re,  enti^rement  diff^rente  de  celle  que  nous  avons  donnee  dans  le  memoire 
pr^c^dent  Puisque  cette  nouvelle  m^thode  est  remarquable  par  sa  grande 
simplicity  je  vais  Findiquer  ici  en  peu  de  mots. 

Le  probl^me  general  que  nous  aliens  compl^tement  resoudre  est  le 
suivant: 

"Trouver  tons  les  cas  possibles  ou  Ton  pourra  satisfaire  k  Tequation 
'diff(6rentielle : 


MJfJ 


i) 


dy  ds 


a 


»_ 


w. 


'par  une  equation  algebrique    entre  les  variables  a:  et  y,  en  supposant  les 
'modules  c  et  c^  moindres  que  Tunite  et  le  coefficient  a  r^el  ou  imaginaire." 

En  designant  par  AO  la  fonction  inverse  de  celle-ci 

y*                  ds 
— —- -— -r^  en  sorte  que  x=k%  on  aura  eh  vertu  de  la  for- 
0  v/[(i — **)(i — c^s^y]  ^ 

mule  (4)  du  memoire  precedent 

A((—  1)"'+*'  e  +  mw  +  m'o)')  =  M, 
oil  les  quantites  constantes  o,  to*  sent  d^terminees  par  les  formules: 

o\  ^—f ' ^ 

^  2       Jo    ^[(1— jr«)(l— c«jr«)] 

o^ /•^ ds 

«      Jo    ^/[{l-s^){l-e^s^)y 

Dans  le  cas  que  nous  considerons,  la  quantity  to  est  r^elle  mais  co'  est  imagi- 

naire.     On  aura  en  effet 

3S* 


276 


v^Ki-x^Ki-c'**)] 

c'est-a-dire : 

2         2  ^  '^  J,    ^[(*«-lXl-c«4f*)] 

oil  il  est  clair  que  le  coefificient  de  V —  1  est  une  qnantit^  reelle.     En  faisant 


ou 


Le  th^or^me  11  da  m^moire  precedent  donnera  done  ce-ci: 
"On  satisfera  de  la  maniere  la  plus  generale  a  F^quation 

"en  prenant 

4)  e'  =  (— l)*e  +  mo)+w't5.}/"— 1 

"ou  m  et  m'  sont  des  nombres  entiers  quelconques  et  a>  et  o  deux  quantity 
"r^elles  donnees  par  les  fonnules  (2)  et  (3)." 

Cela  pos6  soit 

5)  fiy,^)  =  o    . 

Fequation  algebrique  entre  y  et  x  qui  doit  satisfaire  a  Fequation  differentielle 
(1).  Si  Ton  fait  ar  ==  AO  et  y  =  A^O'  oh  0  et  0'  sont  deux  nouvelles  variables 
et  A^  la  fonction  elliptique  qui  repond  au  module  c^^  en  sorte  que 

6)  ^ =  rf6'  pour  v  =  A.e' 

Fequation  (1)  deviendra 

d'ou  Fon  tire  en  integrant :  0'  =  ^  -j-  aO  oil  «  est  une  constante.     On  a  done 

y  =  ^  J  («  ±  «6) 
ou  bien  en  mettant  +«  pour  ^t:^-' 

7)  y=:Ai(£  +  aO). 

L'^quation  (5)  entre  a:  et  y  donnera  done  celle-ci 
8)  /"(Ai(^  +  «6),  Ae)  =  0 

qui  ne  contient  que  la  seule  variable  0  et  qui  aura  lieu  quelle  que  soit  la  va- 
leur  de  cette  quantity. 


277 

II  ne  serait  pas  difficile  k  i'aide  de  la  formule  (8)  de  trouver  la  fonction 
f{y9^)\  i^^i^  P^^^  notre  objet  il  snffit  de  connaitre  le  coefficient  a  et  one  cer- 
taine  relation  entre  les  fonctions  completes.  Voici  comment^  on  y  parviendra. 
En  mettant  0  -{-  2ma>  an  lien  de  0  on  obtiendra,  en  remarqnant  qn'en  vertn  de  (4) 

A(0 +•  2IWW)  =  AO, 
cette  autre  equation 

9)  /•(;,(«  +  2maa)  +  aO),  AO)  =  0. 

On  aura  de  mdme  en  mettant  0  -|-  vwi  pour  0,  ou  i  =  ]/" —  1 : 
*0)  f{X^{e  +  mam  +  a9),  AO)  =  0. 

.  Dans  ces  deux  Equations  m  pourra  dtre  un  nombre   entier  quelconque. 
En  faisant  a;  =  AO  on  voit  done  que  Fequation  alg^brique 

/•(y,:r)  =  0 
est  satisfaite   en  mettant  pour  y  une  quantity  quelconque  de  Tune  des  deux 
formes : 

Aj(£  +  2»t«a}  +  «0),     Ai(«  +  wiatsf  -J-  aO), 
mais  m  pent  avoir  une  infinite  de  valeurs  tandis  que  I'equation  dont  il  s'agit  n'a 
qu'un  nombre  limite  de  racines ;  il  faut  done  qu'on  puisse  trouver  deux  nombres 
entiers  k  et  k^  tels  que 

%i)  Ai(€+2^a(»  +  aO)  =  P.i(«+2A:ao)  +  ae) 

et  deux  autres  v  et  v^  tels  que 

12)  Ai(6  +  v'am + aO)  =  A^(6  +  vtmi + oe). 

En  vertu  de  la  formule  (4)  ces  deux  equations  donneront  respectivement : 
I  X\  ( 2A:'aa}  =  ikata  +  imto^  -j-  m'ta^ . }/" —  1 

\v^am  =  yflci  +  2/ia>i  4"  l^'^i^V^ — 1 
oil  (D^  et  13^  designent   les  valeurs  de    co    et  js  qui  repondent   an   module  c^ 
c'est-d-dire  on  a: 

14)  {  *  t/[(l-'*)(l-^i*^*)] 

^^=f' ^? oil  b,=:V(l  — r«) 

Cela  pose  les  Equations  (13)  donneront  en  mettant  v  pour  Ar' — k  et  i^'  pour 

V V. 

ffl       Cil|     I     HI        tSj  ,/■         4 
15)  ^  V        «  iv       o 


278 
et  de  la  en  comparant  les  parties  r^elles  et  imaginaires : 

Ces  deux  equations  donneront  ceHes-ci: 

Maintenant  — ^  est  une  fonction  continue  de  r,  done  les  equations  (17)  ne  sau- 

rout  avoir  lieu  que  pour  des  valeurs  particuli^res  des  modules  c  et  r^.    Si  done 
on  suppose  c  ind^termine  il  faut  que  Tune  des  Equations 

18)  !»'  =  |tt  =  0, 

19)  wi  =  ju'  =  0 

ait  lieu.     Dans  le  premier  cas  les  equations  (15)  et  (16)  se  reduiront  a 


20) 


©i         vm      xs 


et  dans  le  second  cas  a 


Oi I     mV      0 

Mais  si  la  valeur   du  module   c  est  telle  que  la  l^*"^   des  equations  (17)  ait 
lieu,  on  doit  avoir  en  m^me  temps: 

et  alors  a  est  donne  par  Tune  des  equations  (15). 

Quant  aux  nombres  m^  m\  /i,  ii\  v^  v*  il  faut  les  prendre  tels  que  co,  o)^, 
o,  xSi  soient  selon  leur  nature  des  quantites  positives.  Si  done  on  suppose,  ce 
qui  est  permis,  v  et  v*  positifs,  il  faut  que  m  et  /i'  soient  du  m^me  signe  et 
m'  et  fi  du  signe  contraire.  On  pourra  d'ailleurs  sans  diminuer  la  generalite 
supposer  m%  m  et  /i*  positifs  et  fi  negatif. 

Par  ce  qu'on  vient  de  voir  on  a  immediatement  ce  th^or^me: 
I.  Theorhne.     Pour  que  I'equation  (1)  ait  une  integrate  algebrique  en  a:  et 
y  il  faut  necessairement  que  les  modules  c^  et  c  soient  lies  entre  eux  de  la 

maniere  que  Tune  des  deux  quantites  ^  et  —   soit  dans   un   rapport  ratiannel 
avec  -^ ;  c'est-a-dire  on  doit  avoir  I'une  des  equations 


279 

25)  ^  =  *.^;^==A'.^ 

ou  k  et  k'  sont  des  nombres  rationnels.     Si  la  premiere  de  ces  Equations   a 
lieu  mais  pas  la  seconde,  on  aura  en  mdme  temps 

24)  a=:d.^ 

oil  d  est  un  nombre  rationnel.     Si  la  seconde  equation  a  lieu  mais  pas  la  pre- 
miere, on  aura  en  m^me  temps 

25)  a  =  i.^y—i. 

Enfin  si  les  deux  Equations  (23)  out  lieu  en  m^me  temps,  les  modules  c  et  r^ 
seront  tons  deux  determines,  savoir  respectivement  par  les  equations: 

26)  ^  =  K(*.*-)i   H_.=|/(^) 
et  alors  le  coefficient  a  doit  avoir  la  forme  : 

oil  ^  et  d*  sont  des  nombres  rationnels. 

Les  conditions  indiqu^es  dans  ce  th^or^me  doivent  done  n^cessairement 
6txe  remplies  pour  que  Tequation  (1)  ait  une  int^grale  algebrique.  II  reste  en- 
core le  point  le  plus  important,  savoir  de  determiner  si  ces  conditions  sont 
suffisantes.  Or  c'est  ce  que  nous  aliens  faire  voir  k  Taide  de  la  formule  (65) 
du  m^moire  precedent  Cette  formule  pent  facilement  £tre  d^montree  en  fai- 
sant  eflfectivement  la  substitution  de  ^;  mais  il  existe  une  autre  demonstration, 
tir^e  des  considerations  entierement  diflferentes  et  que  nous  aliens  donner  ici 
en  nous  servant  d'une  formule  demontree  dans  ^'les  recherches  sur  les  fonc^ 
Hans  eUiptiques.'*     11  s'agit  de  la  formule  (185)  de  ce  m^moire 

/    p_p-i    y 

28)  fa  =  n^.     ^^'-^'^ 


o     1  +  (    9- 9-"    Y 


ou 


an  ta'n 

29)  Q  =  e^,   r^ze^i 

les  qaantit^s  «>'  et  q'  etant  donates  par  les  eqaations 

o' /•J- ds 


290 

On  a  de  plus: 

31)  fa  =  y{i—x^ 

oa  X  est  lie  a  ce  par  T^quation 

52)  a  =y ^  /[(i_^2)  (i+e2-p«)] 

Si  I'on  fait  6=  --—^ — 5^=4-;  a:  =  l/'(l — y*)  on  trouvera: 

—        V[(i-y«)(i-cV)] 

et  de  I&: 

*=»(t-t). 

maintenant  I'^quation  at  =:]/'(! — ^*)  donne 

et  de  la  en  mettant  b  ^  —  ba  pour  a 

35)  Aa  =  /-(6|.— 6a). 

Cela  po86  si  Ton  pose  dans  la  formule  (28)  b  —  —  ba  au  lieu  de  a  on  tron- 

m 

vera  apr^  quelqnes  reductions  faciles: 

,XX     Xa  —  A    (i-^»)  (1-^^  > r«)  (l-^t->  .r«)  (l-t> .  H)  (l-^^«  .H) , , , 
Oil 

35)  *  =  c~  ®  ,    7-  =  e"  o 

et  il  une  quantity  independante  de  a. 

Si  Ton  fait  pour  abreger 

on  aura  done: 

56)     A«  =  ^.V/C«— \i|;(o»+a)— .V;(c9— a)— .Waw+a)-. 

i;;(2a)  —  a)  — .  V;(3co  -f-  a)  ^ .  ^(3©  —  a)  — . . . 

0  G  0 

« 

Si  Ton  fait  maintenant  successivement 

So  ^    ,   n— 1 


-  — w 


OZISO^   8*1     "^J       ^      l"  "~"3   t  •  •  w  "p 


0). 


i»  •    fi  n 


on  aura  les  valeurs  de  AO,  A  (o  -f-  — ).  • .  A^O  +  ^^—-^J  qui  multipliies  ensem- 
ble donneront  sor  le  champ 

37)    Aea(o+|.).  A(o+^)...A(e+^.«>) 

\      X3i^  tSi  ta-i  XSi 

on  on  a  fait  pour  abr^ger 

58)  (J  =  ?^.0,    5^=1.  i:!^, 

^  xs  xsi       n      xs 

or  si  Ton  pose  dans  la  formule  (36)  le  module  c^  au  lieu  de  c  et  d^signe  les 
valeurs  correspondantes  de 

My   Q),    G,   A     respectivement  par 

A^O,  c»^,  Oj,  -4j     il  viendra 

Le  second  membre  de  la  formule  (57)  est  done  la  mdme  chose  que  -j--  ^^d 


A 


- .  XJ^  0  y  et  par  consequent  on  aura  la  suivante 


59)».(^,)=|..».»(.+^).l(«+^)...»(.  +  !^»), 

cette  equation  a  done  toujours  lieu  si  le  module  c^  et  tel  que 
40)  ^=i.±, 

quel  que  soit  d'ailleurs  le  nombre  entier  n. 

Si  Ton  fait  AO  =  ar,   Aj  (^  0  =  y  on  aura 

^        •[(l-y*)(l-^iV)]  ~  V  [(!-*»)  (l-c«*»)]  —  "^'"^ 

qui  par  consequent  est  satisfaite  par  r^quation  algebrique 

^2)  y  =  ^.A0.i(0+-j)...A(0+^«). 

La  valeur  de  y  est  toujours  une  fonction  algebrique  de  x.     En  effet  si  n  est 
un  nombre  impair  on  a 


43)  y  =  4i.;r.      ^"^ ^  '      ^^ 


x« 


56 


282 


et  si  n  est  na  nombre  pair: 


**)  y=^-^- 


^■ 


l_eaX»(^).,.        l_c.X»(^.:^)     V/(1-C«x») 


Consid^rons  maintenant  les  trois  cas  die  notre  *probl^ine  general. 

Prender  cas.     Si  a  est  reeL     Dans  ce  cas  on   doit  avoir  comme  nous 

avons  vaa==:^.^=i!^.^ou  u  et  v  sont  des  nombres  entiers  et  T^qua- 

tion  propos6e  deviendra: 

A5^        ^ =:J!l    ?i *L 

On  doit  avoir  de  plus  -^  =  A:.  —  = —  —  oil  m  et  n  sont  entiers.      Si   Ton 

xa^  xs        n      fS 

fait  X  =  A(yt30)  et  y  =:  Aj(/it5ji0)  od  0  est  nne  noavelle  variable,  Tequation  (45) 
sera  satisfaite,  car  les  deux  membres  se  r^duiront  a  /ixs^d^.  Pour  avoir  une 
int^grale  en  a;  et  y  il  faut  done  ^liminer  0  des  deux  Equations: 

46)  a?  =  A(ycj8);    y  =  Aj(/icjj8). 

Nous  allons  voir  que  le  r^sultat  de  F^limination  sera  une  Equation  algebrique 
en  X  et  y. 

Soit  &  un  nouveau  module  et  d^signons 
par     X%  (o\  js'y  A'     les  valours  correspondantes 

de  X%  fOy  G,  A.  Cela  pos6  si  Ton  suppose  le  module  r'tel  que  ^=-<r.— 
on  aura  en  vertu  de  latbrmule  (39),  en  mettant  fiv^is  au  lieu  de  0 

47).     A'Ouy©'e)  =  ^ .  A(^yi30) .  A  (jim^  +  ^) . . .  xQim^  +  ^^  a>) , 

maintenant  ayant  ^=— .  —  et^=— .  —  on  en  tire  ^=—-  ^;  donclamdme 

fS        n     ts       ts^       n      xs  xs        m    o^ 

formule  donnera: 

48)      A^i^'e)  =^.  A,(^,.©,e). A,(^i.o,e+^) . . .  a,  (^i^,0+!!^  m,). 

En  egalant  entre  elles  ces  deux  expressions  de  )J{jivm^%)  il  viendra  en  faisant 
pour  abreger 

49)  rt58  =  d,   ^©jO  =  *i 

^^.   A(^()).A(^d  +  ^)...A(iud+^.«>) 


283 

Le  premier  membre  de  cette  ^qnation  est  one  fonction  algebrique  de 
A(/id)  et  le  second  une  fonction  algebrique  de  A^(i^^^);  maisA(^^)  est  k  £iOn  tour 
une  fonction  algebrique  de  Xd=zx  et  i^^ivd^)  une  fonction  algebrique  de  k^d^=y. 
Done  enfin  les  deux  membres  de  I'equation  (50)  sont  respectivement  des  fonc- 
tions  alg^briques  de  x  et  de  y.  Done  cette  Equation  exprime  I'integrale  cher* 
ch^e  en  ar  et  y  de  Tequation  differentielle  (4S).  Pour  en  avoir  I'integrale  com- 
plete il  suffit  d'ajouter  a  d  ou  &  d^  une  quantity  constante  arbitraire.  Quant 
aux  quantites  A  et  A^  on  doit  remarquer  qu'on  a 

51)  ^=:-L      A,         ^ 


Pour  donner  un  exemple  supposons  qu'on  demande  une  int^grale  algebrique  de 
Tequation, 

dy  ^^  xSi  ds 


Oi  o       O 


dans  le  cas  ou  — i-  =  i  .  —         On  aura  alors   fi  =  v=:l,  m  =  2,  »  =  3. 
L'equation  (50)  deviendra  done: 

c'est-&-dire : 

•(i-y«)  _  wc         ^'y-^' 

3 

Second  cas.  Si  a\^ —  1  est  reel.     Dans  ce  cas  on  doit  avoir  selon  (15), 
o  =  ^  •  ^  l/^ —  1  oil  u  et  y  sont  entiers.    On  doit  avoir  de  m^me  5^  ==  — .  — 

L'equation  proposee  (1)  deviendra 

KQ^  JL  !L  V 1  ^ — 

>^  II  t5i  ^         V[(i-»^)(l-CiV)]  ~  •[(1-'»)(1-^^^*)]' 

Pour  reduire  ce  cas  au  precedent  il  suflfit  de  faire  x  =  -ttt — sr-  oil  z  est 

V(l— »*) 

unenouvelle  variable,  on  aura  alors  ^ki-x'X1-c'x»)]=^-^  Vttl-.«Kl-ft'»')]' 
oil  b'=y^{l — c*)  et  par  suite  Tequation  (52)  deviendra  en  y  et  2: 

dy  (1       ts^  d% 

v/(i— y«)(i— c,v)]  ~V'"^'   •[(i-»*)(i-»»*«)] 
dont   Fintegrale   algebrique   est   exprimee    par  la   formule    (50)   en  y   faisant 

2;  =  Ad  =  -— — — — -  et  mettant  o  au  lieu  de  o). 
v/(x«— 1) 

56* 


284 

Sapposons  par  exemple  qu'il  s'agit  de  trouver  une  int^grale  alg^briqae  de 
r^quation  : 

dans  le  cas  oii  — i-  =  2. — .     Ayant  [i:=:zv'=.l  et  m=z%  n=:l  Tequation 
(SO)  deviendra 

c'est-&-dire  en  remettant  les  valeurs  de  Xi  et  X^d^  i 

•(1— 3f«)  ci  s 


y 


t/(l— c,V)  ~  Ve      V(s^-1) 


Traisieme  cas.     Si  —=l^kk'.  ^  =  IZ-t-- 

Dans  ce  cas  on  doit  avoir  en  vertu  du  thiorfemel:  a=ii .  ^14-  ii .  ?1 1/" —  1 
oil  ^,  r,  /iS  1^  sont  des  nombres  entiers.     L'equation  propos^e  deviendra  done : 

et  cette  Equation  sera  toujours  integrable  algebriquement     En  eflfet  comme  on. 
a  tant 

i^  =  i-.  ^que -^  =  A.— ou  *?  et  A 

sont  des  nombres  rationnels,  on  pourra  en  vertu  de  ce  que  nous  venons  de  voir 
dans  les  deux  premiers  cas  satisfaire  algebriquement  aux  equations 

d%  jjL      xs^  ds 

V/[(1~»*)(1  — Ci^ati)]  —  •  V    v/[(l— ^«)(1— c*J?*)3 

dv  jx/      Gj^  -^ J  ds 


•[(1  — r«)(l— Ci«r2)]         V,        o    '^  \/[(l— JP«)(1— c«j:«)] 

Par  la  I'^quation  (55)  deviendra: 

dy  d%  j^  dv 


v'[(i-^*)(i -^iV)]       v/[(i-0(i-^i^**)]  '  v/[(i-t;«)(i-^i*t'*)] 
a  laquelle  on  satisfera  comme  on  sait  en  prenant: 

En  y  substituant  les  valeurs  de  v  et  z  en  x  on  aura  une  integrale  algebrique 
en  or  et  ^  de  I'^quation. 

Nous  avons  ainsi  demontre  que  les  conditions  necessaires  expos^es  dans 
le  theor^me  I  sont  en  mdme  temps  sufiisantes. 


285 

En  verta  de  ce  qui  a  ^te  expos^  dans  le  premier  cas  on  a  imm^diatement 
ce  th^oreme: 

Poor  que  deux  fonctions  elliptiques  reelles  /\c',0%  i^^^O)  puissent  £tre 
r^dttites  I'une  k  Fautre  il  est  n^cessaire  et  i1  suffit  qu'on  ait  entre  les  fonctions 
completes 

F^c),  F\b),  F\&\  F\b*)  cette  relation  : 

55)  n.F\&).F\b)  =  m.F\h^).F\c), 

ou  m  et  y}  sont  des  nombres  entiers.     Si  cette  condition  est  remplie  on  pourra 
^tablir  une  relation  algebrique  entre  sinO'  et  sinO  telle  que: 

56)  F(C,  0')  =  *  •  -5^  •  ^(^' »)' 

oil  k  est  un  nombre  rationnel.     On  pourra  ajouter  que  dans  le  cas  oil  A:  =  1, 
0'  est  lie  k  0  par  T^quation: 

0' + Arct  {a\ .  tang  0') + Arct  (a'^  tang  0') + •  •  • + ^^  (^'-*-i  •  *^S  ^') 
=  0  +Arct(ai  -tangO)  4-Arct.(a^  tangO)  +•••  + Arct(a^j  •  tangO) 

« 

oil  a^^  a^...a\^  a\j  a\...  sont  des    quantit^s   constantes  donn^es   par  les 
fornuiles 


57)  I 


^)         i:; 


^=1/'(1— c«.sin%) 


apr^s  avoir  determine  O^u  et  0'^  tels  que 

En  prenant  71  =  1  on  aura  la  formule  (67)  du  memoire  pr^c^dent 

11  y  a  un  cas  du  probl^me  general  qui  m^rite  d'etre  remarqu^;  c'est  celui 
oil  Ton  suppose  les  deux  modules  £gaux  entre  eux,  ou  en  d'autres  termes  quand 
on  demande  tons  les  cas  dans  lesquels  il  sera  possible  d'int^grer  algebrique- 
ment  I'equation  differentielle : 


60) 


dy  ds 


a 


•[(1 -»*)(! -^V)]  •[(1-j:«)(1-c«j:«)]" 

Dans   ce   cas   on  a   co'  =  o,  o'  =  c5   et  par   consequent   les   Equations  (15) 
deviendront : 


286 


et  de  Ik 


^  — 

« l^' 

m'     ts 

2a     o 

V 

"v' 

2v'  o 

v'      xs 

tn 


Si  Ton  veut  que  a  soit  r^el  on  a  a=z—^  m'  =  ^  =  0;  dans  ce  cas  onn'aura 

aucone  conditiou  pour  la  valeor  de  Cy  qui  peut  £tre  quelconque,  mais  on  voit 
que  a  doit  £tre  un  nombre  rationneL     Si  au  contraire  on  admet  des  valeors 

imaginaires  de  a  le  modul  c  doit  6tre  tel  que  —  •  —  = =-•  —  d'ou  Ton  tire 

—  =  ^ .  y( —  ^!—j.    En  vertu  de  cette  expression  la  yaleur  de  a  deviendra : 

a  =  Jt'-.Ji.j/(— =^).K-l. 

Soit  —  =  Y^k  on  aura 
xs 

oil  ky  dy  ^  pourront  designer  des  nombres  rationnels  quelconques.  On  voit 
que  pour  que  Tequation  (60)  soit  integrable  algebriquement  en  supposant  a  ima- 
ginaire  il  est  necessaire  et  il  suffit  que 

ts 
k  est  essentiellement  positif. 

On  pourra  exprimer  le  modul  c  en  produits  infinis  comme  il  suit: 

On  tire  cette  expression  de  la  formule  (54)  en  y  faisant  a  ==  —  et  reuiarquant 

que  —  ==  yk  et  -4  ==  — .  On  aura  en  m^me  temps  le  module  b  par  cette 
formule : 

n  tin  Sn 


*-^_l— e"^*^    1—c   Vk    X— e   Vk 


n  Stt  57f 


11  suit  encore  de  ce  qui  pr6c^de  que  si  le  modul  c   a  la  valeur  ci-dessus, 
Tequation 

^ At'I/A: — 

V/[(1-^«)(1-*V)]   ""  ^/[{l-x^)(l-c'^s^)y 


287 


sera  toajoors  integrable  algebriquement  quels  que  soient  les  nombres  rationnels 
k  et  At',  pourvu  que  k  soit  positif. 

II  y  a  encore  beaucoup  de  choses  k  dire  sur  la  transformation  des  fonc- 
tions  elliptiques.  On  trouvera  des  developpements  ult^rieurs  sur  cette  mati^re 
ainsi  que  sur  \k  th^orie  des  fonctions  elliptiques  en  general  dans  un  m^moire 
qui  va  paraitre  dans  le  Journal  de  Monsieur  Crette. 


XV. 


Remarques  sur  quelques  proprietes  generates  £une  certaine  sorte  de  font- 

tions  transcendantes. 


s 


i  ifx  d^signe  la  fonction  elliptique  la  plus  generale,  c^est-a-dire  si 

/r.ds 

oh  r  est  one  fonction  rationnelle  qnelconque  de  or,  et  R  une  fonction  enti^re 
de  la  m^me  variable,  qui  ne  passe  pas  le  quatri^me  degre,  cette  fonction  a 
comme  on  salt  la  propriete  tr^s  remarquabie,  que  la  somme  d^un  nombre  qnel- 
conque de  ces  fonctions  pent  Hre  exprimee  par  une  seule  fonction  de  la  mdme 
forme,  en  y  ajoutant  une  certaine  expression  algebrique  et  logarithmique. 

II  semble  que  dans  la  theorie  des  fonctions  trancendantes  les  geometres 
se  sont  bomes  aux  fonctions  de  cette  forme.  Cependant  il  existe  encore  pour 
une  classe  tr^s  ^tendue  d^autres  fonctions  une  propriete  analogue  a  celle  des 
fonctions  elliptiques. 

Je  veux  parler  des  fonctions  qui  peuvent  £tre  regardees  comme  integral 
les  de  differentielles  algehriques  quelconques.  Si  Ton  ne  pent  pas  exprimer 
la  somme  d^un  noinbre  quelconque  de  fonctions  denudes,  par  une  seule  fonction 
de  la  mdme  esp^ce,  comme  dans  le  cas  des  fonctions  eiliptiques,  au  moins  on 
pourra  exprimer  dans  tons  les  cas  une  pareille  somme  par  la  somme  d'un 
nombre  determine  d'autres  fonctions  de  la  m^me  nature  que  les  premieres,  en 
y  ajoutant  une  certaine  expression  algebrique  et  logarithmique"^').  Nous  de- 
montrerons  une  autre  fois  cette  propriety.  Pour  le  moment  je  vais  considerer 
un  cas  particulier,  qui  embrasse  en  m^me  temps  les  fonctions  elliptiques,  savoir 
les  fonctions  contenues  dans  la  formule 

*)  J*ai  prdsent^  un  mdmoire  sur  ces  fonctions  k  TacadtSmie  royale  des  sciences  de  Paris 
vers  la  fin  de  Tannde  1826.  Note  de  i'auteur. 


289 

V 

» 

R  etant  une  fonction  rationnelle  et  entifere  quelconque,  et  r  one  fonction 
rationnelle. 

2. 

Nous  allons  d^abord  etablir  le  th^or^me  suivant: 

Thearhne  L  Salt  q>x  tme  fonction  entibre  de  Xy  decomposes  d^une  nutr 
niere  quelconque  en  deux  facteurs  q>jpi;  et  (p^x^  ensorte  que  <px  =  q)^x  •  9^. 
Soit  fx  une  autre  fonction  entiere  quelconque  et 

ou  a  est  une  quantitS  constante  quelconque.  Designons  par  a^j  a^j  a^.  . 
^09  ^19  ^s9  •  •  •  ^^  quantites  quelconquss  dont  Vune  au  mains  soit  variable. 
Cela  pose  J  si  Von  fait 

^  \^=iA.(x — x^{x — x^{x — x^  . . .  {x — Xfi)s 
ou  A  ne  depend  pas  de  Xy  je  dis  qu^on  aura 

_.  ^/b_^  J      /(go+flitt-f...-ffl.tt")v/(9ia)+(Co+Citt+...-fc«tt"')\/(9att)\    1    ^    1    ^ 

oil  C  est  une  quantite  constante  et  r  le  coefficient  de  —  dans  le  developpe' 
ment  de  la  fonction 

suivant  les  puissances  descendantes  de  x.  Les  quantites  e^y  fa>  •  •  •  ^^  ^^^t 
egales  h  '\-l  ou  a  —  ly  et  leurs  valeurs  dependent  de  ceUes  des  quantites 

Designons  le  premier  membre  de  I'^quation  (3)  par  Fx  et  faisons  poor 
abreger : 

(0^a?=  c^  -f-  c^  -f-  c^xr  -|-  .  .  .  -f-  Cm,X^y 

nous  aorons 

6)  Fx  =  (Oar)*,  (p^x  —  (8  ^x)\  q)^. 

Cela  pose,  soit  x  une  quelconque  des  quantites  or^ ,  ^5^9  •  •  •  ^^9  on  aura  Fequatioii 

7)  Fx  =  0. 
De  la,  en  diif^rentiant,  on  tire 

8)  F'x.dx+dFx=,0, 

57 


290 

* 

eu  d^signant  par  F^x  la  d6rivee  de  Fx  par  rapport  a  x^  et  par  iFx  la  differen- 
tielle  de  la  m^ine  fonction  par  rapport  aux  quantites  a^,  a^,  a^,  • . .  c^y  c^^  c^... 
Or  en  remarquant  que  (p^x  et  q^^x  sont  independants  de  ces  demi^res  variab- 
les I'equation  (6)  donnera: 

.9)  dFx:=iZ^x.(p^x.8^x  —  2^^x.ip^.d^^x^ 

done  en  vertu  de  (8) 

10)  F^x.dx^=i^^x.(p^x.d^^x  —  2^x.(p^x.d^x. 
Maintenant  ayant  Fx  =  0  =  (O^r)*.  q>^x  —  (Oi^:)*. (pj^ar,  on  en  tire : 

11)  ^x.y^(p^x  =  ^^^x.y^qi^Xy 
oue=:±l.     De  li  vient 

(ix  .q>^x=z6^^x.\/^{(f^x.(p^)=zefi^x.\^(q>x\ 

^^x.(p^  =  e^x  .  y^(q)lx.q)j^x)=^  i^x  .  y^{(px)j 

done  I'expression  de  F'x.dx  ponrra  6tre  mise  sous  la  forme 

12)  F'x.dx=i2£.(iix.d^^x  —^^x.d^x).y{(px). 

Cela  donne,  en  multipliant  par  e .  — :?— —  —^ . 


13) 


€  . 


^{<fx)      F*s      s — a 
fs.ds        fs.  (20jf.  &QiX— 20|J:.  Us) 


{x — a)  v/  (9*)  (jr  —  (x)F's 

En  faisant  pour  abr^ger  ^ 

14')  X{x)  =  2fx{^x.  d^^x  —  0  ^ar:  dOar), 

il  viendra: 

14)  €  .  f^'^         _.  ^ 

*  '  (s — a)v^(9Jr)         {s — (i).F's^ 

ou  Xx  sera  une  fonction  entire  par  rapport  k  x. 
Designons  par  2^^  la  quantite 

X^i  +  X^2  +  X^z  +  "^  +  X^fi^ 
et  remarquons  que  I'equation  (14)  subsiste  encore  en  mettant  Tune  quelconque 

des  quantites  x^,  x^^ . .  .x^  an  lieu  de  x^  cette  equation  donnera 

15)  2^. ^^^ =  2 - =dv. 

^  {s—a)  v^(!fs)  {s—ol)F's 

Cela  pos^,  on  pourra  chasser  sans  difificulte  les  quantites  x^y  x^y...x^  du  se- 
cond membre. 

En  effet,  quelle  que  soit  la  fonction  entiere  Ao;,  on  pent  supposer 

16)  kx  =  (x — a)  .  Xj^x  4"  Xaj 

^_ \^ 

oil  A,ar  est  une  fonction  entiere  de  x.  savoir En  substituant  cette  va- 

^  S  —  OL 

leur  dans  (Id),  il  viendra 


29L 


X|jr 


16')  dv  =  2^  +  ka.2-. '-^^^. 

^  F  s     *  {s — cf)F's 

Maintenant  d'apres  atie  formole  connue  on  aura 

ayant  6gard  que 

Fa^=zA(a — x^{a  —  x^  . .  .{a — or^), 

done 

n  reste  k  trouver  2  -c^*     Or  eela  peut  se  faire  a  Taide  de  la  formule  (17). 

F  s 

En  effet  en  developpant selon  les  puissanees  deseendantes  de  a,  il  viendra : 

s^  1 

d'oii  Ton  voit  que  2  --^  est  egal  au  coefiicient  de  -rrr  dans  le  developpement 
de  •=-,  ou  bien  k  celui  de  —  dans  le  developpement  de  -=-.      De  \k  on  voit 

FcL  OL  FOL 

ais^ment  que  2-^^,  ou  X^x  est  une  fonction  quelconque  enti^re  de  Xy  sera 

^gal  au  coefiicient  de  —  dans  le  developpement  de  la  fonction  -^—  selon  les 

X  Jb  X 

puissances  ascendantes  de  — .     Si  pour  abreger  on  designe  ce  coefiicient  com- 

X 

pris  dans  une  fonction  quelconque  r  developpable  de  cette  mani^re  par  /Zr, 
on  aura:    ^ 

20)  ^^£=n^. 

Or  la  formule  (16),  en  divisant  par  Fx.{x — a),  donne 

en  remarquant  que  JJ r-=—  est  toujours  egal  a  zero.      Done  Texpres- 

\x  —  a)  M*x 

sion  (16)  de  6v  de  viendra  > 

22)  di;  =  — ^+JI        ^ 


Fa    *^        (jT— a)Fjp' 
Maintenant  on  a  (14') 

Ix-zri^fx.i^x.d^^x —  ^^x.S^x\ 

done  en  mettant  a  au  lieu  de  x^ 

la  =:  2/a . (Oa .  dO^a  —  8 ^a . dOa). 


37 


* 


2e  f—^firi^^  =z  V. 
•f  Is  —  a) 


292 

En  vertu  de  cette  expression  et  en  substituant  poor  Fa  sa  valenr  {iiaf^q>ia 
—  (Oja)*.g)^a,  on  obtiendra 

On  trouvera   aisement  Tint^grale  de  cette  expression;  car  en  remarqaant  qae 

fa9  <Pi(X9  V^^y  f^9  ^ — ^9  7i^9  ^9^  sont  des  quantites  constantes,  on  aura  en 
vertu  de  la  formule 

p^m — g^n  2\/{m.n)      ^\p\^m—q^nJ' 

23)       v  =  C ^,.logr^'''^J^^''?'^'^^'''^i'^'''?) 

^  V  (9a)         ^  Oa.  /(9ia)— Ojtt.  '/(9ia)  / 

+  n         ^'  |og/'»'^-V^(9i^)+^^V(9tt^)\ 

Or  r^quation  (15)  donne 

ds 
(jp  — a)"7(9Jf) 

done  en  faisant 

^  ^^  '      •/(x— a)/(<{wp) 

et  d^signant  par  a^,  fa>  •  •  •  «^  des  quantites  de  la  forme  ±1,  on  aura  la  fonriole 

*i^^i  +  ^a^^a  +  ^s^^s  +  •  •  •  +  V^^iu  = 
1  ^_^   /«;  1^^  /  0a.\/(9ia)  +  0itt>  v/(92a)  \ 
25)^  V'9a      ^^  V0a.^(9,a)— Oia.v^(92a)/ 

I    JJ  A  |Qp^/0'y'V'(9i'y)  +  MV(92'g)'\ 

"^        (jT — a)V(9x)     ®  \  Oar.  v^  (9i') — Oi'-  V^(9a*)  ^^ 

qui  s'accorde  parfaitement  avec  la  formule  (4). 

Les  valours  de  f ^ ,  ^9, . . .  6^  ne  sont  pas  arbitraires,  elles  dependent  de 
la  grandeur  de  x^y  x^y...x^  et  celle-ci  est  determin^e  par  F^quation 

^x .  Yiffx^)  ==  ^\^V  (?Pa^)j 
^quivalente  aux  Equations 

26)      ^x^Yiffr^^  =  fx-K^xYi^^^ii^  ^x%y{^v^>i  =  fA^aK(9i^a);  •  •  • 

D'ailleur  les  quantites  6^,  ^29  •  •  •  ^^  conserveront  les  m^mes  valours  pour  tontes 
les  valours  de  x^^  x^^...Xf^y  comprises  dans  certaines  limites.  11  en  serade 
mdme  de  la  constante  C. 

5. 
La  demonstration  precedente  suppose  toutes  les  quantites  x^^  x^y...x^^ 
differentes  entre  elles,  car  dans  1e  cas  contraire  F^x  serait  6gal  a  zero  pour 


293 

un  certain  nombre  de  valeurs  de  x^  et  alors  le  second  membre  de  la  formule 
(14)  se  presenterait  sous  la  forme  ^.  Neanmoins  il  est  Evident,  que  la  for- 
mule (25)  subsistera  encore  dans  le  cas  m^me,  oil  plusieurs  des  quantit^s  x  , 
x^y...Xf^  sont  egales  entre  elles. 

En  faisant  a;,  =  ar^,  on  aura  (26) 

et  cela  donne,  en  supposant  que  ^^xq>^  et  ^x.tp^x  n'aient  pas  de  diviseur  commun: 

En  vertu  de  cette  remarque  on  aura  le  theoreme  suivant: 

Theoreme  II.     Si  Von  fait 
27)     {^xf.fp^x — {^^xY.q>^^=^A.{x  —  arj~»  {x — x^^^ . . .  {x — ar^)">, 
ail  les  fanctioTis  entibres  ix.q>^x  et  i^x.tp^x  n'tmt  pas  de  diviseur  conrnmUy 
on  aura: 

e^m^ipx^  +  fa^aV^a  "I"  ^b^bV^i  +  •••"!"  ^/uW^V^^  = 

oo\  ) C—     ^^     loff (^^'^(9i^)-^^i<^'V^(92^)\ 
28)^  •(9a)     ^\0a.v/(9ia)— Oia.t/(9aa)/ 

^  "  (,_a)/(9j)  "^V0jr.v/(9iJ^)-0,*.^(9,x)y' 

4. 

Si  Ton  suppose  fx  divisible  par  x — a,  on  aura  fa  ==  0,  done  en  mettant 
{x — a).fx  au  lieu  de  fx^  il  viendra: 

Theoreme  UI.  Les  chases  etant  suppasees  les  mdmes  que  dans  le 
Thiarhne  11^  si  Von  fait 

ffx.ds 

oil  fx  est  una  fonction  entiere  quelconque^  on  aura 

29)  i^^^x^  +  *a^V^«  •  •  •  +  ^(i^fA^^fA 

^  I  TrJf—\(%Qr  ( ^•^' ^(yi-^)  +  ^I'y v^(9a^) "s 

—  "^  "*" -^^  ^(9^^)   "^•V0jr.v/(9,jr)-0iX/(9.x)>'- 

5. 

Si  dans  la  formule  (28)  on  suppose  le  degre  de  la  fonction  entiere  f{pe) 
moindre  que  la  moitie  de  celui  de  ^^x^  il  est  clair  que  la  partie  du  second 
membre  affect^e  du  signe  /7,    s'evanouira.      Done  on  aura  ce  th^or^me: 

Theoreme  IV.  Si  le  degre  de  la  fonction  entiere  {fx)*  est  moindre  que 
celui  de  (fXj  et  qu*on  fait 


294 

r  fs-dx 

wx  =  f : 

on  aura 

30)  ^i^iW^i  +  f^^2V^^%  +  •  •  •  +  «/*^A*V^A* 

_.  ^  fcL      .       /9aV(9^tt)+9itt.v/(9^a)Y 

V^(9a)'     °  \0a./(9ia) — Oia.V(9,a)/ 

6. 

Eo  faisant  /a=  1  dans  le  theor^e  prec^ent  et  differentiant  k — 1  fois 
de  suite,  on  aora  le  theor&me  suivant  * 

Theordme  V.      Si  Vom.  fait 

yds 

mi  aura 


1      ^  J      /9flcV(9itt)+fti«-v(92«)\ 
V^(9a)  '     ®  \0a.t/(9ia)— Oia.v/(9aa)/ 


1.2...  (*—l)     (/a*-i 

7. 

t 

Si  dans  le  th^or^me  ID.  on  suppose  le  degre  dtf  {fx^  moindre  que  celui 
de  9):r,  le  second  membre  se  reduit  a  une  constante.  Cela  donne  aisement  ie 
theor^me  qui  suit: 

Thearhne  •¥!.     Si  Von  designe  par  ipx  la  fonctUm 

(80  +  81^^+82^*  +  . . .  +  \.J^^dx 


f- 


V^(Po  +  ?i'+Pa'*  +  •  •  •  +  M*^ 


ow   v'  ==:  ^^ —  —  \^  siv  est  impair^  et  v'  =  -^  —  2  si  v  est  pair^    on  aura 
toujour s : 

31)     ^1^1  V^(^i)  +  fa^a^C^a)  +  . . .  +  *^»^^V(^^)  ==  «  ^^^^  constante. 
On  voit  que  r'  a  la  mdme  valeur  pour  y  =  gm  —  1  et  pour  v  =  2»i,  savoir 

y'  =  m  —  2. 

8. 
Soit  maintenant 

P  rdx 

ou  r  est  une  fonetion  rationnelle  quelconque  de  x.     Quelle  que  soit  la  forme 
de  r,  en  pourra  toujours  faire 


'*)  ••=/--+5^+(i^+-+(j^ 


9 

01 


296 

oil  fx^  f^x^  f^Xy . . .  ftaX  sont  des  fonctions  entieres.      Ceia  pos^,  il  est  clair 
qn'en  vertu  des  theoremes  III.  et  V.  on  aura  le  suivant : 

Theoreme  VIL     QueUe  que  soit  la  fonction  nttionnelle  r^  exprimee  par 
la  farmtde  (52) j  en  faisant 

55)  ^ar=/-^et    ;^V(9x^)+MV(9.^)^ 

on  aura  toujour s: 

e,»»i V^x  +  'd»»«V*«  +  •  •  •  +  ff^fiS'^fi  =  C  +  n-^^  log  x{x) 

en  representant  par  r{k)  le  produit  1.2. 3... (A: — 1). 

9. 
Precedemment  nous  avons  consid^re  les  qnantit^s  or^,  x^j...x^  eomme 
des  fonctions  de  a^  a^,  ^29  *  *  *  ^o'  ^i'  ^29  •  •  •  Supposons  maintenant  qu'on  cer- 
tain nombre  des  quantit^s  x^^  x^^  ...x^  soient  donnees  et  regardees  comuie 
des  variables  independantes;  et  soient  x^^  x^y  ...x^^.  ces  quantit^s.  Alors  il 
faut  determiner  a^,  a^,...^?^,  c^^...  de  mani^re  que  le  premier  membre  de 
I'equation  (3)  soit  divisible  par 

\X — ^j)(^ — ^a)  •  •  •  (^"""^^V' 

Cela  se  fera  a  I'aide  des  equations  (26)      Les  /i'  premieres  equations 


35) 


donneront  un  nombre  de  fi'  des  quantites  a^.  a^^.^.c^y  c^ , . . .  exprimees  en 
fonctions  rationnelles  des  autres  et  de  or^ ,  x^,... x^,;  V^Cqp^i)?  V^iv^^^ • . . V^(?)^^0. 
Le  nombre  des  indeterminees  a^,  a^^.^.a^^  c^y  c^y...c^  est  egal  a 
m-\-n-\'\\  done,  comme  il  est  ais6  de  voir  par  la  forme  des  equations  (3S),  on 
pourra  faire  ^'  =  m  -f-  w  +  1.  Cela  pose,  en  substituant  les  valeurs  de  a^, 
a^y...CQy  c^y . . .  Aslh^  les  fonctions  Oar,  OjOr, . . .,  la  fonction  enti^re  {^x)*.(p^x 
—  (Oj^)*.ya^  deviendra  divisible  par 

yX  ^"^  X  fyX^T^X^  •  •  •  yX"^^  Xij^tf, 


296 

Designant  le  quotient  par  R,  on  anra 

56)  R=iA{x  —  Xfj^.^i){x — -ar^'+a)  •  •  •  (^ — ^^)* 

Done  les  ix — fV  qnantites  a;^'+i,  o:^.^, .  •  •  :ir^,  seront  les  racines  d'une  equa- 
tion jR=0  du  degr£  fi — ii\  donttous  les  coeffieiens  sont  exprimes  rationnelle- 
ment  par  les  qnantites  a?^,  x^^  ^8>  •  •  •  ^iM'?  V^iv^^y  1^(9^«)>  •  •  •  V^(v^^')* 
Faisons 

^j  =  f^ ^3  •  •  •  *^,  1> 

^/Mi+l==^^,+«=-  •  •  =  «^'  =  1> 

^^i+l  ^^  ^  1  >    ^A*i+*  ^^^  •''  a  >  •  •  •  ^^' ^^a  > 

^^'+1  =  y^  9  ^^'+a  =  ya>  •  •  •  ^^  =  yi^j 

ou  t; est  une  expression  algebrique  et  logarithmique.  Les  quantit^s  x^,  x^j...Xf^^ ; 
x\y  x^^y  ...x^^^  sont  des  qnantites  variables  quelconqnes,  et  y^,  y^y^Vr' 
seront  d^terminables  k  I'aide  d'une  Equation  du  degr£  v\ 

Maintenant  nous  verrons  qu'on  pourra  toujours  rendre  v^  independant  du 
nombre  /^^-f-z^a  ^^^  fonctions  donnees.  En  effet  ebercbons  la  plus  petite  valeur  dof^. 

En  supposant  ind^tennin^es  toutes  les  qnantites  a^y  a^y...c^y  c^y...y  il 
est  elair  que  /^  sera  ^gal  k  Fun  des  deux  nombres  Sn-f-i^^  et  2m -f-^,'  ^^  ^i 
et  v^  repr^sentent  les  degr^s  des  fonctions  q>^Xy  q>^x.     Soit  p.  ex. 

on  doit  avoir  en  m£me  temps : 

/^  =  ou  >  2m  +  ^a» 
d'ou,  en  ajoutant,  on  tire 

fi=.  ou  >  m  +  w  +  ^'    ^^, 

m 

or 

v^  :=z  /I  —  ^'  =  |i  —  m  —  n  —  1, 
done 

y  =  o«>^-l, 
ou  bien,  d^sig^ant  le  degre  de  (px  par  v, 

58)  »''  =  OU>y  —  1. 


»  , 


297 

De  la  on  voit,  que  la  plus  petite  valenr  de  v^  est  ^~  ■  on -^  —  1,   selon  qae 

m  m 

If  est  impair  ou  pair. 

Done  cette  valenr  est  independante  du  nombre  //i4~/is  des  fonctions  don- 
nees;  elle  est  precicement  la  mSme  que  le  nombre  total  des  coefficiens  9^^ 
^19  ^^9*'*  ^^^^  1^  6"^  th^oreme.     On  aura  maintenant  ce  theor^me: 

Thearhne  VIII.     Soit  ^\)XT=zt— — -^  au  r  est  une  fancHon  rationneUe 

quelconque  de  Xj  et  q>x  une  fanctian  entiere  de  degre  2v — 1  au  2r,  et  saient 
x^j  x^y^Xfi^  or'i,  sf^y...x^^^  des  variables  donnees.  Cela  posSj  quel  que 
sait  le  nombre  /i^-j^i^s  ^^  variables ^  on  pourra  toujour s  trouver  au  moyen 
ffune  equation  alffebrique,  v — 1  quantites  y^y  y^, .  ..y,A-i,  teUes  que: 

V  etant  algebrique  et  logarUhmique^  et  e^y  f  ^  >  •  •  •  ^i^-i  egaux  h-^-iouh  —  1. 

On  pent  ajouter  que  les  fonctions  y'^ ,  y^ , . .  •  y,,.^  restent  les   mSmes, 

quelle  que  soit  la  forme  de  la  fonction  rationneUe  r,  et  que  la  fonction  v  ne 

change  pas  de  valenr  en  ajontant  a  r  une  fonction  entiere  quelconque  du  degr6 

la 

Les  Equations  (35)  qui  determinent  les  quantites  a,,  a^y.^.e^y  c  y... 
deviendront  en  vertu  de  la  formule  (39) 

Poor  determiner  «  ,  «,> . . .  f^-i,  on  aura  les  ^nations: 

Les  fonctions  y ^ ,  y,  > . .  •  ^f-i  sont  les  racines  de  T^quation 

42)    (9y)''9iy— (^y)''-9ay __o. 

Le  degre  de  la  fonction  6y  est  n  =  -|i^i — ^'  ^~  "''^     et   celui    de    0,y   est 

38 


298 

H. 

La  formule  (59)  a  lieu  si  plusieurs  des.quantit^s  x^^  ar^, ...  x^^  x^^j... 

sont  egales  entre  elles,  mais  dans  ce  cas  les  equatioDS  (40)  ne  sufiisent  plus 
pour  determiner  les  quantites  a^y  a^j...CQy  c^,...;  car  si  p.  ex.  x^^=ix^ 
=  ...=;rjt,  les  k  premieres  des  Equations  (40)  deviendront  identiques.  Pour 
avoir  les  equations  necessaires  dans  ce  cas  soit  pour  abreger 

L'expression —doit  avoir  une  valeur  finie  en  faisant  xz=ix^.     De  la  on 

tire  d'apr^s  les  principes  du  calcul  differentiel,  les  k  Equations 
43)        }.x^  =  0,  Ji'x^  =  0,  l^x^  =  0, . .  •  A(*-^>:r^  =  0, 
et  ce  sont  elles,  qu'il  faut  substituer  a  la  place  des  equations 

Xx  =  0,  Xx^  =  0, . . .  Xxk  =  0, 
dans  le  cas  ou  ar^=:  ar^  =  . . .  Xk. 


XVI 


Note  sur  quelques  formules  elUptiques. 


fP  ai  presente  plusieors  formnles  qui  tiennent  au  d^veloppement  d^s  fonctions 
elliptiques  (pa^  fa^  Fa^  dans  le  cas  oil  les  modules  e  %t  c  sont  r^els.  II  sera 
facile  de  tirer  de  ces  formules  d'autres  formules  analogues  pour  le  cas  ou  ^ 
est  une  quantity  negative.     C'est  ce  que  nous  ferons  voir. 

Soit  pour  plus  de  simplicite  c  ==  1.      Cela  pose,  si  Ton  fait 
on  trouvera  aisement,  en  vertu  de  la  definition  de  la  fonction  fy  que 
en  faisant 


a;  =  Aa  et  c 


e 


Done  le  module  c  est  plus  petit  que  Funite,  et  comme  on  a  6  =  |/'(1 — (?%  b 
sera  son  complement 
On  trouvera  aussi 


n 


-.  ;  2  Jo  1/(1— **)(!  — c***)         •/o     1/(1— c«tin*0)  ' 

2  Jo  \/{l—s^)(l—b^s^)         Jo      •(!— ««8in«0) ' 

Si  I'on  fait 

4)  A'a  =  V{1  —  A«a),  X^a  =  V{i  —  c^X'a), 


on  aura  encore 


.5)  A'«  =  y(|-— ft«),     A'a  =  6f(|- —  6«), 

et  en  faisant 


n  n 


>'      2~Jo      1/(1— c^sin^O)'       2~Jo    y/{l—b^%iskH)  ' 

58 


300 

on  a, -en  verta  de  (5) 

7)  ^  =  ^,     w=zbw'y   ©  =  fti3^ 

Consid6rons  maintenant  d'abord  la  fonnule  (18S)  pag.  216,  qui  donne  la 
valeur  de  fa.     Pourentirer  ceile  de  la  fonction  Aa.  il  soffit  demetlre— — b.a 

k  la  place  de  a.     Faisons  a  =  -^  —  b.d  et  pour  abreger, 

m 

alors  la  formule  (18S)  donne  sor  le  champ: 

Xe  —  A  TT    (l-r«"H-i)2_(p^_p-i  ,^i)« 

oil 

(I— r)  (1— r») . . . 

Or  on  a 

(1  __  y««+i)«  _  (pr»—  p-i .  7-H-»)«  =  (1  —  p* .  r»~)  (1 — p-« .  r*^«) 
et 

(1+  r«»H)»  +  (py-_  p-i  .r»+»)*  =  (1  +  ()*.»*")  (1 +r».r*-+«), 

par  consequent  I'expression  de  XO  deviendra  en  d^veloppant: 

*  '   l  +  p«   "    1  +  pV*'    l+p-a.r*  *    1  +  pa.r*    *   l  +  p-*.r* 

Avec  la  mdme  facility  on  tirera  des  deux  formules  (184)  et  (186),  en  y  faisant 
a=|— A.d: 

10^    X'e=A'  -iP-    (i-p''>-)(i-p-''-Xi-p^'-')(t-p-*-'-*) 

^  •  1+pa'   (l  +  p«.r«)(l  +  p-«.raXl  +  p'-''*)(l +  ?-*•»■*)  "* 

JJ\      X»e=A'  -^      (1  +  p» . r)  (1  +  p-»v r) (1  +  p« . r») (1  +  p-« . r») 
^  'l+p**    (l  +  p«.r«)(l+p-a.r»)(l+pa.r«)(l  +  p-».r4) 

oh  ^',  ^*  sont  donn^es  par  les  formules 

MQ\  .rj,  —  (1  +  r^Xl  +  r*)(l  +  r«) . . . 

/  »'  (l_^)(l_rs)(l_r»)...» 

13^  T^^»  —   (1  +  ^')(1  +  ^^)(t  +»•«).>. 

^  /  (l  +  r)(l+r»)(l  +  r«)..." 

On  pourra  trouver  d'autres  expressions  pour  A^  A\  A^  encore  beaucoup  plus 
simples  et  qui  donneront  des  formules  tres  remarquables. 
Si  Ton  fait  dans  la  formule  (9): 

2     '     2  ^ 


•  • 


•  •  • 


301 


on  aura: 

Xd 
et 


Kl 

')= 

.  1/(1 +e«) 

1 

1 

*•= 

e 

»' 

■*'*=— 

r. 

done  en  sobstitnan^ 

c'est<4>dire,  de  verta  de  la  formnle  (8') 

d'oa 

A  =  ± 

En  faisant  dans  I'expression  de  A'<9: 

on  a 

et 

^•=:— -r, 
done: 

d'oa  Ton  tire  en  vertu  de  (12): 

Enfin  si  Ton  fait  dans  la  formule  (11)  0=  — -,  on  trouvera. 

m 

done 

h  =  44'.Kr .  (4111 .  I±il. .  .y  =  U»Yt.A\ 

\l+rl  +  r*/ 

et  par  suite 

2/r 

En  comparant  ces  valours  de  A^  A\  A*  k  cellos  plus  haut,  on  en  dedoira  ces 
formules : 

jjx  -V  1—^     1—^*      1—^* 


302 


15)     yl.^y2.y^r.  \±^.  |±4..  4±4... 

^  f    c  1— r       1 — r"       1 — K 


«-      l  +  r«       1  +  r*       l  +  r« 


-^  l+r        l  +  r»       l+r» 

dont  Tune  est  une  suite  des  deux  autres. 

Si  dans  Texpression  de  A0,  apres  avoir  divide  les  deux  membres  par 

xs 
on  fait  6=0,  et  qu'on  remarque  que 

-^  =  1,  pour  6  =  0, 
on  obtiendra 

17^        iVf   l/°'  —  (l-r«)(l-r«)(l-r«)... 
^        '^      'r    jc    ~  (l  +  r«)(l  +  r*)(l  +  r«)...' 

De  Ik  on  tire,  en  sobstitaant  la  valeor  de  yc: 

18^  l/^  —  (t  +  r)(l-r»)(H-r»)(l-r^)... 

'^  r    ic    ~    (I— r)(H-r«)(l— r»)(l+r*)... 

=  (l  +  r)*(l+r»)«(l+r»)»...X(l  — r*)(l  — r*)(l  — r«)  . . . 
= ((14-r)(l+r»)...(l+r») ...)».  (14-r)(l+r«)(14-r») ...  X(l  —  r)(l — r»)(l  —  r») .. . 
A  I'aide  des  formnles  (16,  14,  18)  il  est  facile  de  tronver  I'expression  des 
produits  infinis 

(l+r)(l  +  r*)(l+r»)...,  (1— r)(l  — r«)(l-r»)... 

En  effety  si  pour  abreger  on  fait 

P=(l+r)(l4.r»)(l+r»)... 
=  (l+r»)(l+r*)(l+r«)... 
et  quon  ait  egard  a  ia  formule 

(.-0(.-'.x.-,.)...="+'-)'^+'^'+'')---='P-P'- 

les  formules  (14,  16)  donneront  sur  le  champ: 
d'ou  Ton  tire: 


-)     {^ 


94.  6  94 


Cela  donne  les  produits  P  et  P'.     En  les  niiiltipliant  entre  enx,  it  viendra: 
21)         (14.r)(l  +  r«)(l+r»)(l  +  7.*)...  =  ^^V- 


303 

De  m^me  la  fonunle  (18)  donne,  en  substituant  les  valeurs  de  P,  P's 

=  />».P'.(1— rXl— y«)(l  — r»)  . . ,, 
et  de  la: 


vi 


22)  (l-r)(l-r«Kl-r«).,.  =  4*l^.l/^, 

formule  d&e  a  ilf.  Jacobi  (Tome  IIL  pag.  193  da  journal  de  M.  Crelle^  oil 
ce  g^omStre  en  presente  plusieurs  autres  tres  remarquables  et  tres  elegantes). 

Des  formules  demontrees  precedemnient  on  pent  tirer  aisement  un  grand 
nombre  d'autres.  ^ 

En  voici  quelques  nnes  des  plus  remarqnabies. 
Si  Ton  fait  pour  abreger 

25)  q^e^\ 

on  aura 

'        \%    /  v^c         '  1 — Zq  co8  2*  +  y"     1 — 2}*  COS 2*+ J* 

OK\    j/^'ar^  — 2l/*  !>■«  ros^   1 +2y«cogZr  +  y«    l+Vco»2r  +  ^ 

Qfi^    l"^"'.*-^ 1/A    l  +  2yco8ar+y«     1  +2y»cog2j  +  y« 

•C^s  formules  ont  et6  deduites  respectivement  des  formules  (10,  9,  11),  en 
changeant  c  en  6,  et  en  faisant  ensuite 

En  comparant  ces  valeurs  avec  celie  que  M.  Jacobi  a  donnees  pour  les  mo- 
nies fonctions  k  Tendroit  cit6,  on  parviendra  a  des  resultats  remarquables.  Sa- 
voir,  en  faisant  dans  la  formule  (3)  de  M.  Jacobi^  k=iCy  on  aura : 

1  +  2y  C08  2jr  -h  2q^  cos  4jr  +  2y^  cos  ftr  +  . .  > 
-        1 — 29C08  2jr  +  29^  co8  4r — 25'*cos6jr+ . . . 

^   ^  __(!  -f  2y  cos  2j  +  y^) (1  +2y»  cos2jr  +  y^(l  -f  2y^  co8  2jr-hy*Q).  ■ . 
""  (1—2^1  cos  2*  +  q^y{l—2q^  cos  2*  +  ^)\i—t^coH  2x  +  q^^) . . . 

formule  qui  doit  avoir  lieu  pour  des  valeurs  quelconques  r^elles  de  x  et  q^  ea 
supposant  q  moindre  que  Tunit^. 

En  prenant  les  logarithmes  des  valeurs  de  X  (—  x\  etc.,  on  trouvera  apres 
quelques  reductions  faciies: 


304 


28)  log  X  (^a?)  =  Iog2—i  logc— ». .  -,  jf  +  logsiii;r 
'4- 2  (cos  2a?.  j^ +^  cos 4ar .  j^  +  ^  cos6af .  j?^  + . . .), 

29)  log  X>f—x\  =  log2  +  ^  iogft — ^  logc — |.  -^  ff  +  log  cos  a? 
+  2(cos  2a?.  ^£_  +  J  cos4a?.  j^  +  ^  cos  6a?.  jl^-f- . . .), 

30)  logA»(^'a?)=|log6+4.(cos  2ar.  j-i-j+  ^ cos 6a?. ji^  +  ...)• 
En  feisant  a?  =  0,  on  trouvera: 

S2)  I.g  (i)  =  i.  |,-21.g^  (ji  _  1 .  ^  +  J .  jil  _ . . .) 

En   posant  dans   les   formales   (206)  et  (207)  pag.   220:    a  ==  1  —  ^^  on 
tronvera  les  expressions  suivantes : 

34)  A'(^a?)  =^.Ky.  (cosa:.  ^^  + cosSa:.^ +cos5a?.  ^+ . . .), 

'Ces  formales  offrent  peut-dtre  les  plus  simples  expressions  des  fonctions  elHp- 
tiques  en  quantit^s  connnes. 

Voici  encore  deux  autres  formales,  qu'on  deduira  des  equations  (204)  et 
(205)  pag,   219,  en  y   faisant   a  =  -^  —  <»^: 

35)  A' (w'o?)  =  — —  .  (  — ...), 

36)  A-(cor^)  =  _.   (-^^_ ___+-__ ...). 

ou  r  signifie  la  mSme  chose  qae  precedemment 

II  y  a  &  remarqaer  qae  les  qaantites  r  et  ^  sont  li^es  entre  elles  par 
I'equation: 

37)  logrJogy  =  7r^ 

A  Faide  des  expressions  des  modules  r  et  6  donn^es  plus  haut,  on  pourra 
trouver  une  relation  generale  entre  les  modules  de   deux  fonction  elliptiques 


305 

qui  sent  r^ductibles  Tune  k  Tautre.  En  eflet  on  ponrra  d^montrer,  comme  je 
i'ai  fait  (voyes  pag.  28S)  que  si  deux  fonctions  elliptiques  reelles: 

dont  les  modules  c  et  &  sont  moindres  que  Funite,  peuvent  ^tre  reduites  I'une 
k  I'autre  k  I'aide  d'une  relation  algebrique  entre  sin  6  et  sin  B\  on  pent  trouver 
deux  nombres  entiers  m  et  n,  tels  que  I'^quation 


n 


n  n 


soft  satisfaite.     6'  est  le  complement  de  ^r',  savoir  h^  ==  |/^(1  —  c^. 

Si  cette  condition  est  satisfaite  on  ponrra  toujours  determiner  sin  9*  alge- 
briquement  en  sind  de  mani^re  que 

40)  F{c%e')=za.F{Cye), 

oil  a  est  un  coefficient  constant 

Cela  pose,  designons  par  cd%  is'',  r\  q\  les  valeurs  de  co',  is',  r,  qj  qui 
r^pondent  au  module  c\  on  aura  en  vertu  de  la  formule  (14): 

|V^_(^-^)(i-r-»)(l-r^»)>., 
'^  (l+r')(l+r'»)(l+r'»)...' 


• 

ou  r'  —  e 

• 

Mais 

Tequation  • 

(39)  donne: 

n 
m 

done 

\ 

r'  = 

ii 

ID' 

c'est-4-dire : 

> 
> 

r' 

n 

—  r». 

Done 

on  a 

ce  tWoreme: 

(7?!^  fonctUm  eUiptique  reeUe  etant  praposee^  si  son  module  c  est  donne 
par  la  formule  i 

^  ^  (l+rXl  +  r'Xl  +  r*) 

on  aura  /e  module  de  toate  etutre  fonction  ettipHque  reeUe,  riducHble  a  la 

n 

premiere f  en  mettant  mi  Ueu  de  r  la  puissance  r^,  ek    n  et  m  sont  deux 

59 


306 

nembres  ejttiers  et  positifs  quelconqueSy  e'est-drdire^  on   aura  en  designant 
par  &  le  module  de  la  nouveUe  fonction: 

(l+r«)(l+r'«)(l  +  r   m)*-- 

En  faisant 

^  ^  ^        ^  ^     l+q        l+j»       l  +  jf» 

on  anra  encore  la  formule  suivante: 


•  •  • 


,      m  am    ._       4"     _       6il 


m  '  ^  ^        M..  m  jjj  jn 

•  _  3—  5--    • 

1+j  n      1  +  jf    n       1+jf    ■ 

Dans  le  cas  partiealier  od  le  module  c  est  V^^,  on  a  i3'=3(o^  done: 

r  =  e~^  =  q. 
De  li  a  suit 
que  le  module  c  de  toute  fonction  elliptique  reeUe,  qiii  est  reductible  a  la 

fonction  f  --rr^ — \ — r-^rc^  ^'  «tow»e  »ar  la  formule: 


4o)  l/c  = . — . — 

^  l+€r»^^    l-^e^^""    l+€r^>^^ 

2tc  4ic  62c 


l+r»^      l+/>^     1  +  e"!^ 

oil  /I  est  un  nombre  rationnel  quelconque. 

An  reste  c  pourra  toujours  ^tre  exprim^  dans  ce  cas  en  termes  finis  a 
Faide  de  radicaux. 

Si  Ton  suppose  b'  =  r,  on  a  r'  =  6,  ©■  =  o',  is*  =  w',  mais : 

o*  «      o'  ts' 

done: 

De  \k  nous  concluons: 
Si  deux  fonctUms  eUiptiques  reettes^  dont  les  rnodules  sont  leurs  com- 


module 


danne 


807 

'  1+r^^t^    l+e-^^*^t^     l+e-»«t^»^ 

et  son  compl&neiit  6. par  celle-ci: 


47)  K* 


TC  3tc  5u    • 


•    • 


l  +  e'^Vv-    1  +  e    Vi^    l  +  e"^»^ 

oil  /i  est'  on  nombre  rationnel  qnelconque. 

Nous  ajouterons  qa'on  a  en  mdme  temps: 
48)  F{b,  eO  =  kVfi .  F{c,  e), 

oa  k  est  un  autre  nombre  rationnel. 

Cela  donne  imm^diatement  le  theor^me  suivant: 

Si  Vequation  differentieUe 

dy  ^  ds 


49)  ^ =  a.  . 


e^^  integrable  algebriquement^  U  faut  necessairemenf  que  le  coefficient  a  saU 
egal  a  la  racine  carree  d'un  nombre  rationnel  et  positifj  en  sup- 
posant  que  les  quantites  Aj  Bj  Cj  et  a  soient  reelles;  et  si  a  a  cette  forme, 
an  pourra  trouver  une  infinite  de  valeurs  convenables  pour  A j  Bj  C. 

Nous  terminerons  ces  remarques  par  la  demonstration  d'une  formule  curieuse, 
qu'on  tire  de  Fequation  (20)  savoir  de  la  formule 

(l+r)(l  +  r»)(l+r»)...  =  1^2.-A_. 

V(hc) 

Ed  y  changeant  c  en  h,  h  se  changera  en  c,  et  r  en  q^  done: 

En  comparant  ces  formnles,  on  voit  que  I'^qnation 

50)    i.  (l  +  r)(l  +  r»)(l  +  r*)...  =  J-(l+y)(l+y«)(l+y«)..., 

^  a  lieu  toutes   les  fois  que  les  quantites  r  et  ^  sont  moindres  que  I'unit^  et 

qu'elles  sont  liees  entre  elles  par  T^quation 

log  r  .  log  q  =  TT*. 

39* 


308 


U   existe  un   grand  nombre  de  relations  semblables  entre  q  et  r,  par 
exemple  la  suivante: 

qui  est  due  k  Mr.  Chauchy  {Exercices  de  mathematiqties).     On  ponrra  la 
deduire  de  la  formule 

donn^e  par  Mr.  Jacobij  en  y  changeant  c  en  6. 


xvn. 


Sur  le  nombre  des  transfarnuUions  differ entes,  qu^on  pent  faire  suhir  &  une 
fanctian  elUpHque  par  la  substUtdion  d^une  fonction  rationneUe  dont 

le  degre  est  un  runnbre  premier  danne. 


l9oit  pour  abreger 

1)         A  =  (l-0(l-^*^*)>  A'  =  (l-y«)(l-c'V) 
et  sapposons  qu'on  satisfasse  k  Fequation  diff^rentielle 

/  A*  A 

en  y  sobstituant  pour  y  one  fonction  rationneUe  de  or  de  la  forme 
^  ^        Bq+Bj^s  + . . .  +  Bt^ .  jr««+i 

on  29»-f-l  est  on  nombre  premier  et  an  moins  un  des  coefficiens  A^^i  ^tB^^^ 
est  different  de  z^ro.     En  supposant^  ce  qui  est  permis,  la  fraction  pr^c^dente 

r^duite  k  sa  plus  simple  expression,  nous  dirons  que  -^-se  transformeena.— 

A^  A 

par  la  substitution  d'une  fonction  du  degr^  2^-f-l. 

n  s'agit  maintenant  de  trouver  toutes  les  valeurs  differentes  de  y  q[ui  r£- 
pondent  k  la  m^me  valeur  Ae  Zn-^l.     Si  Ton  fait 

et  qu'on  designe  par  AO  une  fonction  de  0,  telle  que 

5)  ift  =  — -  pour  X  ==  AO, 

et  en  outre 

m = 0, 

11  suit  imm^diatement  de  ce  que  j'ai  dit  sur  le  problime  g^n^ral  de  la  transfor- 
mation  des   fonctions   elliptiques    dans  le   m^moire  XIQ.,  qu'on  satisfera  de 

la  mani^re  la  plus  g^nirale  k  I'iquation  -^  =  a.  -^  dans  le  cas  oil  i7s,^.^=:0, 
en  prenant 


310 


^^  '(}-Si)  0->&)- -Q-x^) 

'  '  (1  — c«xaa.x*)  [1—  c«X«(2a).  x»] ...  [I  —  e«X«(»a).Jr«] 

5)    ^fe.^M.^[A(|.  +  «).A(|.+  2«),..A(^+na^^^ 


a  ==;~^.  (Aa.  i(2a)  . .  •  A(»a))«, 
oa  a  est  one  ^antit^  de  la  forme 


6)  «=— s — T— > 

^  2»  +  l 


991  et  m^  £tant  deux  entiers.  Maintenant,  ayant  trouv^  cette  solution,  il  suit 
encore  de  la  formule  (51)  du*  memoire  cit^  que  toutes  les  autres  valeurs  de  y 

seront  dc  la  forme \^  ^^^  oh  y  est  donne  par  (5),  et  f\  fy  g^  g^  sent  des 
quantites  constantes  qui  doivent  satisfaire  a  I'equktion 

=  (1^0:*)  (l_c*V). 

Cette  equation  donne  vingt-quatre  syst^mes  de  valeurs  differentcs.  On  trouve 
ainsi  qu'&  chaquc  valeur  de  a  repondent  24  valeurs  de  y  et  douze  valeurs  du 
module  c^.  Mais  comme  les  valeurs  de  y  sont  deux  k  deux  egales,  mais  de 
signes  contraires,  nous  n'en  compterons  que  douze.  Par  la  mSme  raison  nous 
reduirons  le  nombre  des  valeurs  de  €^  a  six.  Cela  pose,  si  Ton  fait  pour 
abr^gcr:       ' 

]e  —  c-+4[a  (|.  +  «)...  a(|^  +  Ma)]*;  dz=z  <*4(Ae. A(2«)  . . .  A(»«))» 

on  trouvera  aisement  ces  valeurs  c.orrespondante8  des  trois  qaantites  <r^,  o,  y. 

I.  II.  III.  IV.  V.  VI. 

^--^    h  G^;y>  (;^y>  g^T'  g^'. 


9) 


6  6  8  6  6 


y 


h  p  t  V 

e  f>  '  8  /I  1+6  fjJ^S./i    1 — 6  «>i^!P   1  +  61  v±h.p.i  1 — 61  v^hp-i 

J^  _o^  •  p^*  1— e'o^./i'  l  +  6*r^.ii'  1 — 6iVf5.p.i'  1  +  61  f)+5.p.i' 

56  /> '  o 

(oil  i  =  K—  1). 


311 

On  voit  qu'a  chaque  valeur  de  c^  correspondent  deux  valeurs  diflerentes 
de  la  fonction  y.  Maintenant  si  Ton  attribue  aox  nombres  m  et  m^  des  va- 
leurs entieres  qnelconques,  on  aura  toutes  les  solutions  possibles  de  notre 
probleme.  Or  parmi  ces  solutions  il  n'y  aura  qu'un  nombre  fini  qui  seront 
differentes  entre  elles.     Cherchons  d'abord  les  solutions  diff^rentes  qui  repon- 

dent  an  premier  cas,  savoir  c^  :=zt^  et  y  =:  —  ^  •      Pour  les  trouver  soit 

a^  une  valeur  de  a  et  d^signons  les  valeurs  correspondantes  de  ^,  py  Vy  dy  b 
par  y^y  p\  v\  d\  «*.  Cela  pose  il  est  Evident,  que  si  y^  doitdtre  6gal  iiy, 
on  doit  avoir: 

1  1  8*         ,    5 

p^=p;    V^=:Vy     ,=±-. 

Or  en  vertu  de  (8)  on  ne  pourra  avoir  p^=zp,  a  moins  que  les  quantit^s  A*a, 
X*{Za)y . . .  },^{na)  ne  soient,  quoique  dans  un  ordre  different,  ^gales  k  celles-ci: 

Soit  done 

k\^  =  X\fia)y 
oil  fi  est  moindre  que  n.     On  en  tire  Xa^  =  ±  X{fia)  et  de  \ky  en  vertu  du 
th^or^me  11.  du  memoire  XIII: 

a*  =  Arco  -}-  ^co*  -^  fiUy 
ou  k  et  k^  designent  des  nombres  entiers  quelconques.     Cela  donnc 

et  puisque 

;(e  +  (2n+l)a)==Ae, 
et  2n  4-  1  est  un  nombre  premier,  il  suit  que 

p^  =jP,  v^  =^Vy  d*  =  dy  «*  ==  €. 
Done  les  solutions  qui  r^pondent  a  a  et  a^  sont  pr^cis^ment  ^gales  en- 
tre elles. 


Soit  d'abord  m^  =  0  en  sorte  que  a 


mo 


2n  +  l 

Si  Ton  fait  k^  =  0,  et  qu'on  determine  les  nombres  Ar  et  ^u  de  la  mani- 
ere  k  satisfaire  a  T^quation 

on  aura 

"  =  s — i  • 


312 


On  voit  par  la  qae  la  solution  qui   r^pond  &  a  =  ^ — -  est  la  m£me  que 
celle  qui  r£pond  a  a  =  - — - ,  quel  que  soit  m. 

Supposons  maintenant  m^  different  de  zero,  on  aura 

a^  =  ^(o  +  ;fc^a)^  +  ^»"-"^"''»"^\ 

Si  Ton  determine  les  deux  nombres  entiers  fi  et  1^  par  F^quation    '^ 

et  *  par  celle-ci:  k  +  -H:^= --1- , 

Oil  «^  est  positif  et  moindre  que  29^  -}-  I9  on  aura 

On  Yoit  de  I^  que  pour  toutes  les  valeurs  differentes  de  v  et  /?,  il  suffit 
de  donner  k  a  les  valeurs: 

^         211  +  1'     2«  +  l'     2ii  +  l'      2ii+l'  '  '  •    2i»  +  l 

Or  toutes  les  solutions  ainsi  obtenues  seront  effectivement  differentes  entre 
elles;  car  si  Ton  attribue  k  a  ei  k  a^  deux  valeurs  differentes  de  la  s£rie 
(10),  il  est  clair  qu'on  ne  pourra  satisfaire  k  T^quation 

a*  =  Arco  -}-  A:*©^  -^  fia, 
qui  exprime  une  condition  n^cessaire  de  Fidentite  des  deux  solutions  qui  r^pon- 
dent  k  a  et  k  a}. 

Done  le  nombre  des  solutions  differentes  qui  r^pondent  a  y=^  —  •  ^  est 

271 4-^  Maintenant  si  Fon  attribue  k  a  toutes  les  valeurs  (lO),  les  formules 
(9)  donneront  12. (2n 4- 2)  solutions,  et  ilest  evident  que  toutes  les  12.(2^4-2) 
valeurs  correspondantes  de  y  seront  n^cessairement  differentes  entre  elles. 
Cependant  il  ne  r^pond  a  ces  24.(n-}-l)  solutions  que  12. (n 4^1)  valeurs  du 
module.  II  faut  observer  que  la  conclusion  prec^dente  n'a  pas  lien  pour  le 
icas  particulier  ou  n  =  0.  En  effet,  dans  ce  cas  y  n'aura  que  douze  vaJ^eors 
differentes,  car  les  deux  valeurs  a  =:  co,  a  =  o)^  auxquelles  dans  ce  cas  se 
reduisent  les  quantit^s  (10),  donneront  pour  y  une  meme  valeur,  savoir  y=zx. 
II  faut  remarquer  egaiement  que  le  module  c  ne  doit  avoir  les  valeurs  z^ro  et 

Funite.  Dans  ces  cas  la  fonction  /  —  n'est  plus  une  fonction  elliptique,  mais 
circulaire  ou  logarithmique. 


313 

On  ponrra  mettre  les  hoit  derni^res  valenrs  de  y  (9)  sous  one  autre  for- 
me qui  est  k  quelque  ^gard  plus  elegante.     En  effet  on  pourra  d^montrer  ([u'on  i 

•d.py^lz={l^xy—c){l—U\V—c.x—cx*){l—UlV—cjv—cx^^^ 


...(1 — ik\Y — c.x  —  cx^). 
En  changeant  le  signe  de  Xy  on  aara  des  expressions  semblables  pour  v^d.p 
ei  V'\'  d.p.y — L     Ces  ([uantites  k^^   Ar^,  Ar,,  ...k^  sont  denudes  par  la 
formule 


^       1 — c.X*jia* 


Pareillement  on  a 


k 


1 


A(|ia) 


oti  A(0)  designe  la  q[nantite 

dXO_ 
lift  "■ 


»'~l  +  c.X*(ii.a)' 


±|/((1  — A»«)  (1  — c*AH)> 


Done  le  numerateur  et  le  d6nominateur  de  la  fraction  (3)  qui  exprime  la 
valeur  de  y^  se  trouvent  decomposes  en  facteurs  dans  tous  les  cas. 

Dans  le  cas  oil  le  module  c  est  moindre  que  Tunite,  les  equations  (9)^ 
nous  font  voir,  que  g6n6ralement  les  modules  *des  transformees  sont  imaginat- 
res,  except^  ceux  qui  r^pondent  k 


o       ^M.  \  o* — o 


a=z--- — r-  et  a  a 


et  en  mdme  temps  k  Tune  des  solutions  I.,  II.,  HI.,  IV.  I!  n'y  a  done  que  huit 
modules  r^els.  Si  Ton  ne  desire  que  ceux  qui  sont  moindres  que  Funite,  on 
n'en  aura  que  quatre.  Cependant  il  pourra  arriver,  c  ayant  des  valours  par- 
ticuli^res,  qu'un  plus  grand  nombre  des  modules  transform^s  sont  reels.  Je 
feral  voir  dans  une  autre  occasion,  comment  on  pourra  trouver  toutes  ces  va- 
lours particulieres.  Pour  le  moment  je  ferai  connaitre  une  manidre  d'expri- 
mer  toutes  les  valeurs  du  module  c^  k  Taide  de  produits  infinis. 

Si  c  est  moindre  qae  1  unite,  €9  sera  une  quantity  r^elle,   m^  an  contraire 
sera  imaginaire ;  car  on  a 

V«  A  ^**'      Vi  •[('*-l)(l- ««'•)]' 

c'est-a-dire,  si  Ton  fait 

40 


314 

2  —Jo  •[(l-**)(l-»>*«)]' 

ou 

on  aura 

CO^  =  (0  -f*  CI  |/^ — ^  1, 

oil  13  est  une  qaantite  reelle  comme  co.     Cela  pos^  les  29t-}-2  valeurs  de  a 
deviendront: 

O  tSt  +  O  f3t  +  (2l>+l)(i) 

2;srH['    2^Tr'  ' '  •     2S+1       • 

A  la  place  de  ces  valeurs  on  pourra  aussi  mettre  celles-ci: 

o  ai  t3t+2o         oi'+4t>  tsi+4no 

^a+T*     ^+1'        2«+l  '       2f»+l  *  2»+l   * 

on  t  =  V^— 1. 

En  faisant  €r=l^  ^.=  4-  (formule  189.  pag.  217),    et    mettant    ensoite 

6(0  et  to  au  lieu  de  o  et  g,  et  enfin  azu^bf^  —  o\  on  tronvera  AOc=/a  et 
la  formule  donnera  en  vertn  de  quelques  reductions  faciles : 


- — 1C 


oft  9  =  «  ** 

Pour  avoir  la  valeur  de  « (8),  il  sufiit  de  chercher  les  valeurs  de  X\^  -|-  a\ 

A  f  ^  4"  2a\  . .  •  A r^  +  na\ .  au  moyen  de  la  formule  prec^dente,   et  de  les 

multiplier  ensuite  entre  elles.     D'abord  si  Ton  fait  a  =  ^^  ,  on  tronvera  ais^ment 

2«+l 

De  m£me  si  Ton  fait 

t5f  +  2ao 
2if  +  l  .  ' 

et  pour  abr^ger 

-    d^  =  cos-^  +  K— l.sin^^, 

on  parviendra  k  cette  formule: 

14)  e  =  2.  F  U*'.fl'*^V'  i :; i — ■ 7 T"^ 


315 


Done  on  voit^  que  pour  avoir  toutes  les  valeurs  de  f,  il  suffit  de  substituer 
dans  I'expression 


J*  1  +  J 

1  1 


au  lieu  de  y,  2/*+2valqurs  q^^\  q^^\  d^  q^^\  S\  q^^\...dY.q^^\  ou  1, 
^\y  ^19  •  •  •  soi^t  l^s  raeines  de  T^qnation  J*^^  =  1.  Deux  seulement  des  va- 
leurs de  €  sent  r^elles,  savoir  celles  ([ui  r^pondent  k  la  substitution   de  9*^^ 


et  5^*^*,  c'est-i-dire  a 


U  .  Of 

a  -tis et  a 


2ft  +  l  2it  +  l 


II  suit  encore  des  formules  prec^dentes  que  toutes  les  2n  -|-  2  valeurs  de 
9  sent  necessairement  diflerentes  entre  elles,  except^  peut-^tre  pour  les  cas 
de  valeurs  particuli^res  du  module  c.  Ayant  trouv6  les  valeurs  de  e^  on  aura 
ceiles  du  module  ^  k  Taide  des  equations  (9).  II  y  a  4  remarquer  que  I'ex- 
pression (15)  est  precisement  la  valeur  de  V^c,  comme  on  pent  le  voir  en  fai- 

sant  0  =  -^.       Dans  le  cas  ou  Ton  suppose  y  de  la  forme  ^.Vj  le  module 

r^y  suivant'I.  (9)  sera  egal  k  h\  done  |/~r^  =  f.  Par  consequent  dans  ce  cas 
le  module  c  se  changera  successivement  dans  toutes  les  valeurs  du  module  e^j 
si  Ton  remplace  dans  la  formule 

16)      K«=*.,^,.ejif.i±i-:...)-, 

siH-l        a»fl        3»fi  21H-1 

q  par  q*^\  Vq.  Wq*  KVq*  •  •  •  ^I'Vq- 

Ce  theor^me  s'accorde  parfaitement  avec  le  th^oreme  enonce  par  Mr.  Ja 
cobi  dans  le  tome  III.  pag.  193.  du  journal  de  Mr.   CreUe.     Seulement  k  I'en- 
droit  cite  la  fonction  de  9,  qui  exprime  la  valeur  de  V^c,  est  pr^sent^e  sous 
une  autre  forme.     Done  on  trouverait  immediatement  le  th^or^me  de  ce  g^o- 
m^tre^  si  Ton  pouvait  parvenir  k  d^montrer  Fidentit^  des  deux  fonctions 

On  pourra  encore  demontrer  qu'on  aura  les  27t  4*  2  valeurs  de  €^j  en 
mettant  dans  la  formule 

V  1 r     1 r»      1 r* 

'  l+rl+r*l  +  r» 

40* 


316 


2»fl       2»fl  S»fl  <»fl 

les  qnantit^s  r^^\  y^r^  bYty  d*|/^r, .  . .  d**]/r,  an  lieu  de  r,  la  lettre  r  di- 


ed 


signant  la  qnantite  e  ^    .     Done  eette  quantite  est  liie  k  q  par  r^qnatioii 

'»s(t)'''s(t)  =  "'- 

Poor  avoir  la  valeor  du  eoefiicient  a  il  fast  eonnaitre  eeUe  de  d  (8).  Or 
on  poiirra  la  deduire  aiseinent  de  la  formule  (12),  en  y  faisant  0=a,  2a . . .  na. 
On  tronve  de  eette  mani^re  que  les  valours  de  d  qui  repondent  respeetivement  k 

_     tt  €51  xsi +2o  tsi4-4no 

'2n±i'     ^+1'        2ii+l    '  211+1    ^ 

sont  egales  k  la  valour  de  I'expression 

S»fl  S»fl  3»fl  S»fl 

ea  y  snpposant  an  lieu  de  q  les  valours  y**+S  Ky,  *iKy>  ^J Ky>  •  •  •  dJ"Ky*  • 


a 


xvra. 


mr  la  transformation  des  fonction 
seeonde  et  de  la  troisidme  espbce. 


+Alogp, 


fin  line  integrale  alg^briqae  f{yyX)-=.Q  satisfait  k  I'^qaation 

^r ds 

V^[(l-y*)(l-e'V)]  '  t/ [(1 -*«)(! -«**«)]  * 

oo  aura  tonjoors: 

/•A+B.s*    ds fA^+B^s*    ^ 
^  *  i/[(i-*»xi-«''*)] ""/  ,_»!  '  •Ea-y'xi-^'v)] 

ou  Ay  By  n  sont  des  qaantites  donn^es,  A^  B^^  m^  k  des  quantit^s  canstantes, 
fonctioDS  des  premieres,  et  p  une  certaine  fonction  alg^brique  de  y  et  x.  II 
est  tr^s  remarquable  que  les  parametres  m  et  n  sont  lies  entre  eux  par  la 
mdme  Equation,  que  y  et  ;r;  savoir  /(m,  n)  =  0.  Dans  le  cas  ou  n  est  infini, 
le  premier  membre  deviendra  seulement  une  fonction  de  la  seeonde  espice  et 
dans  ce  cas  on  pourra  demontrer  que 

(a)  f{A+Bx^  -— ^^ -—  =  f{A'+B'y^  — -^ — -^  +  v^ 

V  ^  v^[(l— jr«)(l  — c«jr«)]      J^      ^      ^     •[(!— y*)(l— «V)] 

oil  V  est  une  fonction  algebrique  des  variables  x  et  y. 

Au  reste  il  est  ais6  de  demontrer  la  formule  (a).  H  n'y  a  qu'&  diff(§rentier 
I'equation 

/ds  /•  dy 

par  rapport  au  module  c.  Je  me  reserve  de  donner  dans  un  autre  m^moire 
des  developpemens  plus  ^tendus  sur  le  theoreme  ci-dessus* 


XDL 


Theorbmes  sur  les  fonctions  elliptiques. 


_  • 

JLia  formule  donaec  par  Mr.  Jacobi  dans  le  tome  UI.  pag.  86.  du  journal  de 
M.  Crelle  pent  £tre  ^tablie  facilement  k  Taide  d'un  theorime  que  nous  allons 
d^montrer  dans  ce  qui  suit 

En  faisant  90  =a?,  on  aura,  en  vertu  de  ce  qu'on  a  vn  dans  le  §.  ID.  da 
m^moire  XII.  pag.  157, 

1)  9(2n+l)e  =  /2, 

ou  R  est  une  fonction  rationnelle  de  x^  le  num^rateur  etant  du  degr£  (2it-}-l)^ 
et  le  denominateur  du  degre  {pi  -}- 1)*  —  1.  L'equation  (1)  est  done  du  degr^ 
(2ii4~l)'  et  ses  racines  peuvent  £tre  ^xprimees  par  la  formule: 

en  donnant  km  et  ft  toutes  les  valeurs  enti^res  depuis  zero  jusqu'4  9n  incL 
Soit  pour  abreger 

I'expression  des  racines  sera: 

4)  or  =  9(0  -j-  wa  -|-  ^/S). 
Cela  pos^  nous  allons  demontrer  le  th^oreme  suivant: 

Theorbme  I.  Soit  tf;0  une  fonction  endure  quelconque  de  la  quantite 
9(0  +  ^«  +  /^fi)  qui  reste  la  mdme  en  changeant  0  en  0  +  a  et  en  9  +  i*. 
Soit  p  le  plus  grand  exposant  de  la  quantity  g)0  dans  la  fonction  xp^  on  aura 
toujours 

5)  1^0  =  /I  +  y  .f{in  +  l)e .  F(Zn  +  1)0 

oh  p  et  q  sont  deux  fonctions  CTUieres  de  (p{2n  -|-  1)0,  la  premiere  du  degr^ 
p  et  la  seconde  du  degre  v  —  2 

DemanstratUm.     En  vertu  de  la  formule  (10)  pag.  145.  on  a 

^a)rt  4-  »ta  4.  ue\  —  9^'/(^«  +  |xP).  J'(ma+  |xP)  +  9(ma  +  txP)./0.  J'O 


819 

Cela  fait  voir  f|ae  i/;0  pourra  s'exprimer  ratiaimeUement  en  90  et  f^.F^. 
Or  Ic  carre  de  /O.FO  est  rationnel  en  (p%  savoir 

(fa .  F0)»  =  (1  —  c VO)  (1  +  ^9*0), 
done  on  pourra  faire  en  sorte  qae  Fexpression  de  i/;0  ne  contienne  la  qnantite 
fa. Fa  qa'k  la  premiere  puissance.     On  pourra  done  faire 

7)  ^pa  =  i/;i(9)0)  +  1/^^(9)6)  -A .  FO, 

oil  '^i{q>a)  et  '^Jtpa)  sont  des  fonctions  rationnelles  de  q>a. 

Si  Ton  met  10  —  a'  k  la  place  de  0,  on  aura,   en  remarquant  que  q>(w — 0) 

=  0, /^(co  — 0)  =  — A  F{(o  —  a)  =  Fa: 

8)  V;(a) — 9)  =  tf/,(9e)  —  ^^^(qpO)  .fH .  Fa. 
Des  Equations  (7  et  8)  on  tire: 

9)  tp.C^e)  =  1 .  (tf/O  +  ip(a)  —  0)), 

Considerons  d'abord  la  fonction  V',(9)0).  En  y  mettant  0  -|-  c«  au  lieu  de  %  il 
viendra: 

V'i(9(o+«))  =  i-W+«)  +  ^(«— «—<>)); 

or  on  a  ip{a  -}-«)=:  i^O,    et  par  consequent  aussi,  en  mettant  o  —  a  —  0  an 

lieu  de  0: 

ip(a) — e)  =  i/;(oo  —  a  —  6); 
done 

Vi(9(e  +  «))  =  !  (VO  +  i^(co  —  0)), 
c'est-a-dire 

On  aura  de  la  m^me  mani&re: 

La  premiere  de  ces  equations  donne,  en  mettant  successivemeht  0-}~^9  ^'4~^>  *  •  * 
...au  lieu  de  0: 

oil  m  est  un  nombre^  entier  quelconque. 
La  seconde  Equation  donne  ^galement 

d'ou,  en  mettant  a-^ma  an  lieu  de  0,  et  ayant  £gard  a  I'equation  (11)  on  tire: 

12)  ^^((p{a + ma  +///?))  =  ^p^((pa). 

Done  la  fonction  t/^^CtpO)  reste  la  mdme,  en  y  substituant  au  lieu  de  g>a  une 
autre  racine  quelconque  de  Fequation  (1).  En  attribuant  k  m  et  fi  toutes  les 
valeurs  enti^res  depuiszero  jusqu'i  2n  et  puis  ajoutant,  la  formule  (12)  donne: 


320 


2U    3n 


1  vn     '^n 

15)        V^^m  =  ^—^^^£^2^V^Avi^+^^ 
Le  second  membre  de  cette  Equation  est  one  fonction   ratiannelle  et  syme- 
trique  des  racines  de  r^quation  (1),  done  on  pourra  Fexprimer  rationnellement 
par  les  coefficiens  de  cette  equation,  c^est-i-dire  en  (pipi-^-Vfi.     Soit 

la  quantity  p  sera  une  fonction  rationnelle  de  9(2^-}"  1)^*  ^^  J^  ^^^  ^^  P 
sera  toujours  entier.     En  effet  soit  9)(2924~1)^  =  y  et/i=^9  on  p'  et  9'  sont 

des  fonctlons  enti^res  de  y  sans  divisenr  commun.  Soit  y  =  q>{^n  -(-  1)^  ^ne 
racine  de  I'eqnation  ^'  =  0:  la  quantite  jp=:^(v;0 -f*  V'(^"~*0))  ^^^^  ^^^^^^ 
en  faisant  0  =  ^9  done  on  aura  '\pd  -}-  i/;(a)  —  ())  ==  ^ ;  maintenant  11  est  Evident 
par  la  forme  de  la  fonction  i/;0,  que  cette  equation  ne  pent  subsister  k  moins 
qu'une  quantite  de  la  forme 

n'ait  une  valeur  infinie.  Soit  done  9)((T-|-ma-|-^/?)  =  ^,  on  aura  en  vertu  de 
r^quation  (30)  pag.  153: 

d  =  (m'  +  2^)®  +  (^'  "t"  y)^  — ^^ — i"/^> 
oil  m'  et  »'  sont  des  nomhres  entiers;  or  cette  valeur  de  d  donne: 

9(2w+l)&=9)(((2w+  IK  +  n— 2m)a)  +  ((2w+l)w'+w— 2iti)i3»+  ^  +  |-i), 
c'est-a-dire  (26.  pag.  131.): 

(jp(2n+l)(J  =  ^. 
Mais  cela  est  impossible,  car  une  racine  quelconque  de  I'^quation  q^  =  0  doit 
dtre   finie.      On    trouvera  ^galement   que   9(0)  —  ^  +  ?«« -|-  ^/J)  =  ^   donne 
9(2n4- 1)^=-^     La  quantity  /i  est  done  une  fonction  entire  de  q>{2n-\  1)0. 

Consid^rons  maintenant  Fequation  (10).    En  divisant  les  deux  membres 
par/'(2»+l)^-^(2»  +  l)0j  00  aura: 

/(2ii  +  l)0.i^C2»  +  l)0         ^V(2ii  +  l)«.i^(2ii+l)0  ' 

En  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  (45)  pag.  157,  on  aura  f{2n  +  1)0  =  /"O  .  k, 
F{pi'\'iyi'=F^.Vy  oil  u  etv  sont  des  fonctions  rationnelles  de  9)0;  done  le 
second  membre  de  Fequation  pr^c^dente  sera  une  fonction  rationnelle  de  q>^. 
En  la  d^signant  par  ^(V'O),  on  aura: 

v((pO)  =  i. ^^-^^"~^> 


321 

En  mettant  0  -|-  a  au  lieu  de  0^  il  viendra  i/;(0  -|-  a)  =  tf/O^  \p(^(o — (0-ha)) 
=  tf;(a>  —  e), 

f{in+  !)(«+«)  =  f{{2n+i)  0  +  imto+Zfimi)  =  /•(2n+ 1)9, 
F(2w+l)(0+«)  =F((2ii+l)0+2mco  +2^oi)  =jF1[2»+1)9, 
done  on  aura 

x{q>{9  +  «))  =  xCqpO). 
De  la  m£me  mani^re  on  tronvera 

z(9(o  +  /?))  =  x(9e). 

On  en  tire,  comme  plus  hant,  k  regard  de  la  fonetion  V^xC^^O),  que  xiv^)  P^^t 

£tre  exprim^  par  une  fonetion  enti^re  de  q>{2n  -}- 1)0-     Soit  done 

X(90)  =  q, 
on  aura: 

ViM)-/^-^  =  y-A2»+l)e./'(2w+ 1)0, 
et  enfin: 

14)  tp^=p'\'q.  f{Zn+ 1)0 .  F(2w + 1)0, 
oh  p  et  q  sont  des  fonctions  entijires  de  q>{2n  -}- 1)0. 

Pour  trouver  les  degr^s  de  ees  fonetions,  soit  (^O)^.^^  1®  tenne  de  tf;0, 
dans  leqnel  cp^  est  ^leve  k  la  plus  haute  puissance,  on  aura,  en  supposant  ^0  infini : 

oil  A  est  une  constante.     De  mdme  on  aura 

^(a>— 0)  =  J'.(9)0)% 
et  par  suite: 

p  =  ^{A+AO.(q>^yi 
mais  pour  ^0  infini,  on  a  9)(2n-f-l)0  =  iS.<pO,  oil  B  est  une  eonstante.    II  suit 
de  la  que  p  sera  du  degre  v  par  rapport  k  (p(2n  -f- 1)0.     On  demontrera  de  la 
mdme  manifere  que  la  fonetion  q  sera  du  degr^  v — 2,  tout  au  plus. 

Voila  d^montre  notre  th^or^me. 

Dans  le  cas  oil  la  quantity  9)0  ne  monte  qu^&  la  premiere  puissance  dans 
1/^0,  on  a  r  =  1;  par  consequent  q  sera  du  degr^  —  1,  c'est-a-dire  jr=  0.  Done 
on  a  dans  ce  cas 

15)  i/;0  =  J  +  B.9)(2n  +  l)0, 

oil  ^  et  i8  sont  des  quantit^s  constantes,  qu'on  tronvera  facilement  en  faisant 
0  =  0  et  90  =  ^. 

Soit  par  exemple  71O  le  produit  d'un  nombre  quelconque  des  racines  de 

I'equation  (1),  et  faisons 

41 


822 

0         0*^ 

il  est  clair  qa'on  aura  \p{e)  =  rp{0 -^  a)  =:  \p{d  -{-  fi)  en  remarqaant  que 
Done 


16)  27^27  yr(0+wa4-iti/?)=J+if.9)(2w+l)«. 

II  fant  remarquer  que  Tune  des  qnantit^s  A  et  B  est  toujoars  ^gale  k  zero. 
On  a  ^  =  0,  si  le  nombre  des  facteurs  de  nO  est  un  nombre  impair,  eti?=0, 
si  ce  nombre  c^st  pair.  Done  la  qnantit^  ^pO  est  ind^pendante  de  la  valeur  de  0. 
Dans  ce  dernier  cas,  par  consequent,  en  faisant,  d  =  0  on  a : 

17)  2:^2:n{e+ma  +ft^)  ==  27  27^  n{ma+(i^. 

0         0*^  0         0*^ 

Done  en  faisant 
on  a 

211      211 


18)-         -^ 


0        0  *^ 


2n     2n 


0         0  '^ 


oil  k  et  k'  sont  des  nombres  entiers  qneiconques,  moindres  que  Zn-^L  Ce- 
pendant  on  ne  pent  pas  supposer  a  la  fois  A:  =  0,  A:'  =  0.  Car  cela  donne 
nd  =  (yfl)*  et  par  suite  i'  =  2,  tandis  qu'on  doit  avoir 

V  =  1. 

De  la  mdme  mani^re  que  nous  avons  d^montre  le  th^oreme  precedent  on 
pourra  encore  ^tablir  les  deux  suivants: 

ThearUme  II.  Soit  t/;0  une  fonction  quelconque  enti^re  des  quantites  de 
la  forme  A^+^«  +  /^/^)?  telle  que 

i/;fl=t/;(e4-a)=:V;(fl+^), 


on  aura: 


oil  p  et  q  sont  des  fonctions  enti^res  de  /*(2n-}-  1)^9  la  premiere  du  degr^  v 
et  la  seconde  du  degre  v — 2,  tout  an  plus,  en  d^signant  par  v  le  plus  grand 
exposant  de  fd  dans  ^pO. 

Theoreme  ID.     Soit  i/;d  une  fonction  quelconque  enti^re  des  quantites  de 
la  forme  F{d'\-ma'\*ii§)y  telle  que 


323 

on  aura 

oh  p  et  q  sont  des  fonctions  enti^res  de  F(2^-}-l)d,  la  premiere  da  degr6  v 
et  la  seconde  da  degr6  i' — £^*toat  aa  plas,  en  designant  par  v  le  plas  grand 
exposant  de  Fd  dans  ipO. 

En  verta  da  premier  th^or^me  on  voit  sans  difficalte  qae  la  valear  de 

y (  \  exprim^e  en  fonction  de  (pOy  sera: 

oil  /Im  ct  q^  sont  deax  fonctions  enti^res  de  (pOy  la  premiere  impaire  et  da  de- 
gr^  2n-}-l,  la  seconde  paire  et  da  degre  2n — 2.  D'aillears  ces  fonctions 
sont  d^terminees  par  Feqaation 

p\—q\{f(Sf.{Fef  =  (9)*d— a^)**+S 
od  Om  est  ane  constante. 

Christiania  le  27.  AoM  1828. 


41 


JlLJm.« 


Denumstratien  ^tme  praprietS  generale  d'une  certame  classe  de  fanctions 

transcendarttes. 


£  hiwbme.  Soit  y  une  fonction  de  ^  qui  satisfait  k  nne  equation  qaelcoiiqae 
irr^ductible  de  la  forme: 

^^  Poy  Piy  P%y*P^i  ^^^^  ^^^  fonctions  enti^res  de  la  variable  x.     Soit 

une  Agnation  semblable,  ^^^  q^^^  Q^a?  •  •  *  9^i  ^^^^^t  ^galement  des  fonctions  enti^res 
de  Xy  et  supposons  variables  les  coefficiens  des  diverses  puissances  de  x  dans 
ces  fonctions.  Nous  d^signerons  ces  coeflficiens  par  a,  a\  €pj...  En  vertu 
des  deux  Equations  (1)  et  (2)  x  sera  fonction  de  a,  a^  a%...  et  on  en  d^ter- 
minera  les  valeurs  en  eliminant  la  quantity  y.     Designons  par: 

3)  p  =  0 

le  r^sultat  de  relimination,  en  sorte  que  q  ne  contiendra  que  les  variables  x^ 
a,  a\  a%  .  • .    Soit  [i  le  degre  de  cette  Equation  par  rapport  a  x^  et  designons  par 


4) 


^X9   ^2^    *^%9  •  •  •  ^^ 


ses  fi  racines,  qui  seront  autant  de  fonctions  de  a,  a!j  cf^...  Cela  pos^,  si 
Ton  fait 

5)  '^x=ijf{x,y).dx 

ou  f(Xy  y)  d^signe  une  fonction  ratiannelle  quelconque  de  x  et  de  y^  je  dis, 
que  la  fonction  transcendante  'tpx  jouira  de  la  propriety  g^n^rale  exprim^e  par 
r^quation  suivante: 

6)  ^x^+tpx^+...+^x^==u+k^logv^+k^logv^+...+kJogVnj 

^9  ^19  ^19  •  •  •  ^i»  ^tant  des  fonctions  rationnelles  de  a,  a\  a%  •  • .»  et  A:^,  k^y...kn 
des  constantes. 

DemoMtratian.     Pour  prouver  ce  th^or^me  il  suffit  d'exprimer  la  diffe- 
rentielle  du  premier  membre  de  I'^quation  (6)  en  fonction  de  Oy  a\  a*,  • . .;  car 


325 

il  se  ridoira  par  Ik  k  une  differentieUe  rationnelle,  comme  on  le  verra.  D'abord 
les  deux  ^qaations  (1)  et  (2)  donneront  y  en  fonction  rationnelle  de  x^  a, 
a\  (fy...  De  mdme  I'^qnation  (3) :  ^  =  0  donnera  ponr  dx  nne  expression 
de  la  forme 

dx=^a.da'\-a\daf'^a^  .da?  +  •  •  •> 
oil  ot,  a\  a%  • . .  sont  de's  fonctions  rationnelles  Ae  x^  Oj  a^  (i^^ . . .     De  \k  il 
suit  que  la  differentieUe  f(x^y)^dx  pourra  ^tre  mise  sous  la  forme; 

f{Xyy)dx'=.  q>x.da'Y'q>j^x.daf-{-q)^x.da!'  -^  .. ., 
oil  (pXj  q>ypey . .  •  sont  des  fonctions  rationnelles  de  Xy  a^  a\  a*, . . .     En  inte- 
grant, il  viendra: 

'\px ^=if{(px .da-^-tp^x .da!  +  . . .) 
et  de  \k  on  tire,  en  remarqnant  que  cette  equation  aura  lieu  en  mettant  pour  x 
les  lA  valeurs  de  cette  quantity : 

7)  tj;j:i+i/;ar.+  ,if;ar^ 

=/((T^i+9^«  +  •  •  •  +  T^»x)^+(Ti^i  +  Ti^«  +  •  •  •  +  q>iX^da  +  ...). 
Dans  cette  Equation  les  coefficiens  des  diff^rentielles  da^  da\ . . .  sont  des  fonc- 
tions rationnelles  de  a,  a',  a*, . .  •  et  de  o;^,  ^,, .  •  .ar^,  mais  d'ailleurs  ils  sont 
Sjrm^triques  par  rapport  k  x^^  x^y. ..  x^;  done,  en  vertu  d'un  th^or^me  connu, 
on  pourra  exprimer  ces  fonctions  rationnellement  par  a,  a*y  a% . . .  et  par  les 
coefficiens  de  T^quation  Q  =  0;  mais  ceux-ci  sont  eux-m^mes  des  fonctions 
rationnelles  des  variables  a,  a',  a*, . . . ,  done  enfin  les  coefficiens  de  doy  da', 
defy .  • .  de  r^quation  (7)  le  seront  ^galement  Done,  en  integrant,  on  aura  une 
Equation  de  la  forme  (6). 

Je  me  propose  de  d^velopper  dans  une  autre  occasion  de  nombreuses 
applications  de  ce  theor^me,  qui  jetteront  un  grand  Jour  sur  la  nature  des  fonc- 
tions transcendantes  dont  il  s'agit 

Chrigtiania  le  6.  Janyier  1820. 


XXI 


PrScis  d^une  theorie  des  fonctions  elliptiques. 


Introduction. 

JLia  throne  des  fonctions  elliptiques,  cr^^e  par  Mr.  Legendre^  forme  une  des 
parties  les  plus  int^ressantes  de  Fanalyse.  Ayant  essaye  de  donner  de  nou- 
veaux  d^veloppemens  k  cette  theorie,  je  suis,  si  je  ne  me  trompe,  parvenu  k 
plusieurs  r^sultats  qui  me  paraissent  m^riter  quelque  attention.  Surtout  j'ai 
cheroM  a  donner  de  la  g^neralit^  k  mes  recherches,  en  me  proposant  des  pro- 
blames  d'une  vaste  ^tendue.  Si  je  n'ai  et^  assez  heureux  de  les  r^soudre 
compl^tement,  au  moins  j'ai  propose  les  moyens  pour  y  parvenir.  L'ensemble 
de  mes  recherches  sur  cet  objet  formera  un  ouvrage  de  quelque  ^tendue,  mais 
que  les  circonstances  ne  me  permettent  pas  encore  de  publier.  Cest  pourquoi 
je  vais  donner  ici  un  Precis  de  la  methode  que  j'ai  suivie,  avec  les  resultats 
gen^raux,  auxquelles  elle  m'a  conduit  Ce  memoire  sera  divis^  en  deux  parties. 
Dans  la  prermkre  je  consid^re  les  fonctions  elliptiques  comme  integrates 
ind^finies,  sans  rien  y  ajouter  sur  la  nature  des  quantit^s  reelles  on  imaginai- 
res,  qui  les  composent.     Je  me  servirai  des  notations  suivantes: 

A(;r,c>  =  ±  K  ((1  —  j;»)  (1  — c»a;»)). 


o(a;,c)  =yi 


ds 


A(*,c)  ' 


II{x,Cya) 


/•  ds 

(i-^)a(,,c)' 


en  sorte  que 

I3(ar,c),  o^(ar,c),  II{x^c^a) 
d^signent  respectivement  les  fonctions  de  premiere,   de   seconde  et   de  troi- 
si^me  esp^ce. 


827 

Puis  je  me  suis  propose  ce  problfeme  g^n^ral :  'Trouver  tons  les  cas  pos- 
sibles dans  lesqaels  on  peat  satisfaire  k  one  Agnation  de  la  forme: 

= w  +  Ji  log  1?!  +  ^  l^g  «^«  +  •  •  •  +  ^v  log  «^v  J 


«) 


on 


^1 9      tt«t    •  •  •  ^i»5      ttis     tt«,  •••ft 


sont  des  quantit^s  constantes,  ar^,  ;r^, . .  .^k?  ^'u  ^'a?  •  •  •  ^»5  ^i>  ^a>  •  •  •  -^jx 
des  variables  liees  entre  elles  par  des  Equations  (dgehriques^  et  u^v^,v^y...v^ 
des  fonctions  alffSbriques  de  ces  variables^" 

J'^tabli#  d'abord  les  propri^t^s  fondamentales  des  fonctions  elliptiqnes,  on 
ce  qni  concerne  lenr  sommation,  en  faisant  nsage  d'nne  metbode  particnli^re, 
qui  en  m^me  temps  est  applicable  avec  la  m^me  facility  k  nne  infinite  d'antres 
transcendantes  pins  compliquees.  En  m'appniant  snr  ces  propri^tes  fondamen- 
tales, je  consid^re  ensnite  I'^qnation  dans  tonte  sa  gen^ralit^  et  je  fais  le  pre- 
mier pas  k  mon  bat  en  demontrant  an  th^or^me  g^n^ral  snr  la  forme, qn'on 
ponrra  donner  k  I'integrale  d'nne  fonction  algebriqae  quelconque,  en  snpposant 
cette  integrate  exprimable  par  des  fonctions  alffebriquesj  logarithmiques  et 
elUptiqueSj  theor^me  qni  est  d'un  grand  usage  dans  tout  le  calcnl  integral,  a 
cause  de  sa  graude  gen^ralite^ 

tTen  tire,  comme  coroUaire,  le  tbeoreme  suivant: 

"Si/— — --,  ou  r  est  une  fonction  rationnelle  quelconque  de  Xy  est  expri- 
mable par  des  fonctions  alg^briques  et  logarithmiques  et  par  les  fonctions  el- 
liptiques  t/;,  1/;^,  t/;,,  • . .,  on  pourra  toujours  supposer 

oil  toutes  les  quantites  jp,  q^y  9^a9  *  *  *  9'i'  ^'s'  •  •  •  ^>  Vu  y%9  •  •  •  ^ont  des  fane- 
tions  ratianneUes  de  x*y* 


*)  Ce  th^orime  a  ^galement  lieu,  si  A(jr,c)  est  la  racine  carr^e  d'ane  fonction  entiire 
d'un  degrd  quelconque. 


328 

De  ce  theor^e  je  tire  ensaite  celui-ci: 

"Si  one  ^qaation  qaelcoiiqae  de  la  forme  (a)  a  lien,  et  qjfon  d^Bigne  par 
c  an  qaelconqae  des  modales  qui  y  entreaty  il  y  en  aora  p^urmi  les  antres  an 
moins  un  module  &  tel,  qn'on  pnisse  satisfaire  k  I'^qnation  diff^rentieUe : 

dy  dx 


en  mettant  pour  y  one  fonction  ratUmneUe  de  x^  et  vice  versa." 

Ce3  th^or^mes  sent  tr^s  importants  dans  la  th^orie  des  fonctions  ellipti- 
qnes.  Us  r^daisent  la  solution  du  probl^me  general  k  celle  de  satisfaire  de 
la  mani^re  la  plus  g^n^rale  k  F^quation 

dy  dx 


oil  k  la  transformation  des  fonctions  de  premiere  esp^ce.  Je  donne  la  solu- 
tion complete  de  ce  probl^me,  et  j'en  tire  ensuite  la  transformation  g&i6rale 
des  fonctions  de  premiere  isp^ce.  Je  fais  voir  que  les  modules  doivent  ne- 
cessairement  ^tre  lies  entre  eux  par  une  Equation  algebrique.  On  peut  se 
contenter  de  considerer  le  cas,  ou  le  degr^  de  la  fonction  y  est  on  nombre 
premier,  en  y  comprenant  I'unit^.  Si  ce  degr^  est  de]sign6  par  /i,  d  pourra 
avoir  GOtt-f-l)  valeurs  diffi^rentes,  excepte  pour  /i=:l,  ou  ce  nombre  se  r^duit  k  6. 

La  seconds  partie  traite  les  fonctions  k  modules  reels  et  moindres  que 
Tunit^.  Au  lieu  des  fonctions  u{XyC\  uJ^XyC)^  n^x^c^n)  j'en  introduis  trois  an- 
tres, savoir  d'abord  la  fonction  A(d)9  determinee  par  I'equation 

y»X«     dx 

C'est  la  fonction  inverse  de  la  premiere  espfece.  En  mettant  j:  =  A9  dans  les 
expressions  de  ^Jl^x^c^  nix^c^tijy  elles  deviendront  de  la  forme: 

x&Jix,c)=if{Xef.de\ 

m 


e 


[a;,^,«)==y'_^. 


Mises  sous  cette  forme,  les  fonctions  elliptiques  oifrent  des  propri^tte  trte 
remarquables,  et  sont  beaucoup  plus  traitables.  C'est  surtout  la  fonction  A0, 
qui  m^te  une  attention  particuli^re.  Cette  fonction  a  ^t^  Tobjet,  du  m^moire 
XII.  oil  j^ai  demontr^  le  premier  qnelques-unes  de  ses  proprietes  fondamen- 
tales.  On  en  trouvera  d'avantage  dans  ce  memoire.  Je  vais  indiquer  rapide- 
ment  quelques-uns  des  r^sultats  auxquels  je  suis  parvenu : 


329 

1.  La  fonction  XO  jouit  de  la  propriete  remarqaable  d'etre  p^riodiqae  de 
deux  manieres  differentes,  savoir  non  senlement  poor  des  valeurs  r^Ues  de  la 
variable,  mais  encore  pour  des  valeurs  imaginaires.  En  effet  si  Ton  fait  poor 
abreger 

ts  z*^     ds  o  /»^     ds 

oil  ft  =  ]/(l — c*)  et  y^ — i=h  on  aora: 

2.  La  fonction  Ad  devient  ^gale  a  zero  et  a  I'infini,  poor  one  infinite  de 
valeurs  reelles  et  imaginaires  de  0,  savoir 

}.{mxs + ntot)  =  0,  )^(mxs  -|-  (w  -f"  1)^0  =  h 
oh  m  et  n  sont  des  nombres  entiers  quelconques,  positifs  ou  n^gatifs.     De 
m^me  on  a 

'Xe'=zxe, 

si  0'=z( — ly^O -^  m^ -{- ncai;  mais  cette  relation  est  n^cessaire. 

3.  La  propriete  fondamentale  de  XO  est  exprimee  par  I'equation 

ou  0'  et  0  sont  des  variables  quelconques,  reelles  ou  imaginaires. 

4.  La  fonction  kd  pourra  se  d^velopper  en  facteurs  et  en  fractions  de 
beaucoup  de  manieres;  par  exemple  si  Ton  fait  pour  abreger 

CO  o 

TC  - — ic 

q  =  e  "^    ,    p  =  e        , 
on  a: 

X(fia\=  IaTo  v\xi{n^\ [»-V-co''(20ic)+y*][l-2y*.co8(267c)+y''][l-2y«.cog(2e7c)+y"] . .. 
'■^^  '       y/e^  ^'      ^     ''[1— 2j  .cos(2$x)+j«][l— 2?».co8(20ic)+y«]|l— 29».C08(2eic)+?"]... 

=  ^'  ¥*  (A-sin(e;r)4.j^.sin(307r)+^..sin(5<?jr) +  ...), 


(!-..) 


1      (1— ;».«-»'")  (I— ;i.O  (1— ;i» .  e-*"*)  (1  — f'.Q... 


V'c    (1  +  ;i .  e-"^0  (1  +  p .  O  (1  +  i>» .  e-*'")  (1  +  /i» .«"").. . 

On  pourra  exprimer  d'une  maniere  analogue  la'  fonction  de  seconde  et  troi- 
si^me  esp^ce. 

5.  Une  des  propriet^s  les  plus  fecondes  de  la  fonction  Ad  est  la  suivante  : 
[On  a  fait  pour  abreger:  A0  =  ±l/((1— A*fl)(l— c»A«0))] 

"Si  r^quation 

(Ad)«-+a^,(Ad)«— +...+a,(Ae)«+«o=(6oAe+6i(^e)'+-+*-.(^«)'^>^ 

42 


330 

est  satisfaite,  en  mettant  poor  9,  2n  quantit^s  Oi,  0,, ...9a»>  telles,  que  (AO^)*, 
(AOjJ*, . . .  (AO,.)*  soient  diffi6reates  entre  elles,  on  aura  tonjonrs : 

A(0i  +  e,+...0a,)  =  o, 

A^i  •  AV^  *  "  *  Avia.1 

les  coefficiens  a^,  a^^^...^  h^^  ^i?---  pourront ^tre  quelconqaes,  et  il  est  fa- 
cile de  voir  qa'on  pourra  les  determiner  de  sorte  qae  0^,  O^,  •  •  •  Osn-i  ^^°* 
donnes.'* 

Voili  one  autre  propriety  plus  g^n^rale: 
'^Si  Ton  fait 

on  p  et  q  sont  des  fonctions  entiferes  quelconques  de  la  quantite  indetermmee 
Xj  on  pourra  toujours  supposer  les  quantites  O^,  O^^  •  •  •  0,i  de  la  sorte  que 
I'expression 

^(ei+o.+e,  +  ...  +  e^) 

soit  ^gale  k  zero  ou  k  Tinfini." 

Ainsi  p.  ex.,  si 

p^  _  y«(i  _  a?)  (1  — c»a^  =  A{x^— A•e)^ 

ou  Tune  des  fonctions  p  et  q  est  paire  et  Fautre  impaire;  on  aura 

1)  si  p  est  pair: 

A(^0)  =  0,  si  /t  est  pair  et 
A(/uO)  =  ^9  si  i^  ^st  impair; 

2)  si  /I  est  impair: 

A(/iO)  =  0,  si  /t  est  impair  et 
;.(^0)  =  ^,  si  fi  est  pair. 

De  la  il  suit  encore  que,  si  Tequation  ci-dessus  a  lieu,  on  aura  toujours : 

oil  m  et  n  sont  entiers  et  moihdres  que  /i. 

6.     II  existe  entre  les  quantit^s  a('^^  "^ ''^'''}  et  les  racines   {i/i  +  !)»•• 
de  Funite  des  relations  bien  remarquables,  savoir  si  Ton  fait  pour  abr^ger: 


2ji.  +  l~  ^ 


d=cos -4- 1/  —  1  .sin 


2JI.  +  1' 

on  aura,  quels  que  soient  les  nombres  entiers  m  et  /i: 


831 

•••+»^->(rTr^)- 

D'ailleors  toutes  les  qaantites  Xr^ "^  ^"^  j  .  .  .   sont  les   racines   d'une   m^me 

equation  da  degr^  {2fi  rj-  1)^  et  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  ration- 

nelles  de  c*. 

7.     Si  la  fonction 

P  ds 

dont  le  module  c  est  r^el  et  moindre  que  Funit^,  pent  dtre  transform^e  dans 
une  autre: 

f  dy 

Ut,{s,c'y 

dont  le  module  &  est  reel  ou  imaginaire,  en  mettant  pour  y  une  fonction  alg6-  . 
brique  quelconque  de  or,  il  faut  n^cessairemeut  que  le  module  &  soit  d^termin^ 
par  Tune  des  deux  Equations:  ^ 


•  •  • 


oil  q>^^=zqV'^  fi  etant  rationnel;  ou  ce  qui  revient  au  m^me: 

yi  =  « 
fi  et  fi'  etant  des  nombres  rationnels  quelconques. 

8.     La  theorie  de  la  transformation  devient  tr^s  facile  k  I'aide  des  pro- 

prietes  les  plus  simples  de  la  fonction  AQ.     Pour  en  donner  un  exemple,  soit 

propose  le  probleme:  satisfaire  de  la  maniere  la  plus  gen^rale  k  I'equation 

dy     ds 


en  supposant  c  et  &  moindres  que  Tunife  et  y  fonction  rationnelle,   reelle  ou 
imaginaire  de  x. 

Soit  or  =  AO,  y=z  k%  en  d^signant  par  A'  la  fonction  qui  repond   au  mo- 
dule c'.     L'equation  differentielle  se  changera  dans  ce  cas  en  dV  =  ed%  d'ou 

42* 


332 

a  ^tant  une  constante.     Cela  pose,  soit 

OS 

on  aura  A'(6e+«)  =  ^. 

En  mettant  0  -f"  ^^9  ^  4"  ^^  ^^  '^^^  ^^  0>  ^^  '^^  change  pas  de  valenr  et  par 
consegaent  on  doit  avoir: 

A'Oe  +  2«©  +  «)  =  A'(«e  +  a), 

A'(60  +  £(»i  +  a)  =  >t'(60  +  a). 
l)onc,  si  Ton  designe  par  cs'  et  co'  les  valeurs  de   <3  et  co  qui  repondent  an 
module  c\  on  aura  en  vertu  de  (2): 

fcoi  =  2m'©'  -|-  »'c»'i, 


ce  qui  donne 

• 

«: 

0     '    2 

xs 

O 

—  2m'  ''^  i, 

done : 

• 

t3'                 ,    O' 

»i — =  nf  — 

xs               '  o 

n 

t5 

2m'  ^'  , 

ou  bien: 

t3'         n' 

C5 

II 

o 

o'  ^       m 

O 

4m' 

C5 

Maintenant,  si  c  est  indetermine,  cette  equation  ne  pourra  subsister  k  moins 
qu'on  n'ait  ou  n  ==  0,  m'  =  0,  ou  n'  =  0,  m  =  0.  Dans  le  premier  cas  e 
est  r^el  et 


xs'       ...    o 


m  -=!-=»'. 


C5  O 

et  dans  le  second  cas  e  est  iroaginaire  et 

=:-?-.^i=— 2m':?li. 

2        C5  o 

Supposons  €  r^eL     Alors  on  aura  ce  theoreme: 

"Si  deux  fonctions  r^elles  peuvent  ^tre  transform^es  Tune  en  I'autre  il 
faut  qu'on  ait  entre  les  fonctions  completes  ts,  o),  xs\  co'  cette  relation. 

xs' n'      xs 

o'        m      o  ' 

oil  n'  et  m  sont  des  nombres  entiers." 

On  pourra  d^montrer  que  si  cette  condition  est  remplie,  on  pourra   effec- 

tivement  satisfaire  k  T^quation 

y"*  dy               xs'      f  ds 
.y-.^=m. •    f-77 r* 
A(jr,c)               xs    J  b\x^c) 


333 

n'est  pins  simple  que  de  trouver  I'expression  de  y.  II  suffit  pour  cela 
de  chercher  les  racines  des  deux  Equations  tpx  =  0,  /"^  =  0. 

D^signons  par  Id  et  A^'  one  racine  <[uelconqae  de  ces  deux  equations, 
on  aura,  pour  determiner  d  et  ^,  ces  deux  Equations: 

ce  qui  donne: 

c'est-i-dire : 

k  etk  etant  des  nombres  entiers.     Pour  trouver  a,  il  sufSt  de  remarquer  que 
AO  ne  change  pas  de  valeur  en  mettant  is  —  0  au  lieu  de  0.     On  aura  done 

A'(*o  —  60  +  a)  =  A'(60  +  a), 
ce  qui  donne 

a  =  \{{i(i  +  1  —  m)©'  +  /I'co'i) 
Dans  le  cas  ou  m  est  impair,  on  pourra  toujours  faire  a  =  0. 

Connaissant  les  valeurs  de  d  et  d\  ou  aura^  immediatement  les  racines 
des  deux  Equations  (px  =  0,  fxT=z  0,  et  par  suite  Fexpression  des  fonctions 
q>x  et  fx  en  factorielles  Les  formules  les  plus  simples  repondent  aux  cas 
de  m  =  1  ou  /i'  =  1,  et  elles  sent  les  seules  dont  il  s'agit,  comme   il  est  aise 

de  voir  par  Tequation  —=.^.—.      On   pourra-  aussi   se*  servir  des    ex- 

'  pressions  de  la  fonction  AO  en  produits  infinis  rapportees  plus  haut     tTai  fait 
voir  cela  dans  les  memoires  XID  et  XIV. 

9.  Le  cas  ou  un  des  modules  c  pent  ^tre  transforme  en  son  comple- 
ment 1/^(1 — c*)=  by  merite  une  attention  particuliere.     En  vertu  de  I'^quation 


xs         n      ts 

-,  ua  aura  aans  cc  cas 

ds 


—  — ,  on  aura  dans  ce  cas 
o'         mo 


Le  module  c  sera  determine  par  une  equation  algebrique  qui  parait  Stre  reso- 
luble par  les  radicaux ;  au  moins  cela  aura  lieu  effectivement  si  —  est  un  carre 
parfait  Dans  tons  les  cas  il  est  facile  d'exprimer  c  par  des  produits  infinis. 
En  effet,  si  ^=]/(-^),  on  a: 


334 


ye  =  y2.e 


:».K©  G..--'^(t))G,.--^(t))... 

'(u.-"'"(-))(...-'"'^<^))... 


G..-^(-))G..-''^(-))...' 

Si^  deax  modules  &  et  c  peuvent  ^tre  transform^s  Tan  dans  Tautre,  ils  auront 
entre  eox  une  relation  alg^brique.  Mais  g^n^ralement  il  parait  impossible  d'en 
tirer  la  valeur  de  c'  en  c  k  Faide  de  radicaux'^),  mais  il  est  remarquable,  que 
cela  a  toujours  lieu  si  •  c  pent  ^tre  transform^  en  son  complement  Par  ex- 
emple  si  c*  =  J. 

Les  equations  modulaires  jouissent  d'ailleurs  de  la  propriety  remarquable, 
que  toutes  leurs  racines  peuvent  ^tre  exprimees  rationnellement  par  deux 
entre  elles.  De  m^me  on  pourra  exprimer  toutes  les  racines  par  Tune  d'elles 
k  Faide  de  radicaux. 

10.     On  pourra  d^velopper  la  fonction  AQ  de  la  mani^re  suivante: 

ou  le  num^rateur  et  le  d^nominateur  sont  des  series  toujours  convergentes. 

En  faisant 

yO  =  e  +  ae'  +  a'O*  +  . . . 

ces  deux  fonctions  auront  la  propriete  exprimee  par  les  deux  equations: 

9(6'  +  e) .  y(e'  —  e)  =  (ye/eo*  —  (ye'  ./•e)% 
/■(«'  +  e)/(e'  —  0)  =  (A  ./•e'f  —  e^e-yO')*, 


*)  Dans  ie  cas  par  ex.  oil  y  est  de  la  forme: 


v^ 


i*^quation  eatre  c'  et  c  est  du  sixi^me  degrd.  Or  je  suis  parvenu  h.  d^roontrer  ri- 
goureusement,  que  si  une  e'quation  du  sixi^me  degrd  est  n^solubie  a  Taide  de  radicaus, 
cette  Equation  sera  decomposable  ou  en  deux  autres  du  troisi^me  degr^,  dont  lea 
coefficiens  dependent  d*une  Equation  du  second  degrd,  ou  eile  sera  decomposable  en 
trois  equations  du  second  degre,  dont  les  coefficiens  sont  determines  par  une  equa- 
tion du  troisiime  degre.  Liquation  entre  c'  et  c  ne  parait  gu^re  ^tre  decomposable 
de  cette  sorte. 


..    335 

oil  0'  et  0  sont  deox  variables  ind^pendantes.    Ainsi  p.  ex.  si  Ton  fait  0'=0,  on  a 

Ces  fonctions  jouissent  de  beauconp  de  propri^t^s  remarquables. 

11.     Les  formates  presentees  dans  ce  qui  precede  ont  lieu  avec  quel- 
ques  restrictions,  le  module  c  ^tant  quelconque,  r^el  ou  imaginaire. 


Premiere    parti  e. 

Des  fonctions  elliptiques  en  general. 

Chapitre   I. 
Propriet^s  g^ndrales  des  fonctions  elliptiques. 

Les  fonctions  elliptiques  jouissent  comme  oii  salt  de  cette  propriety  re- . 
marquable,  que  la  somme  d'un  nombre  quelconque  de  ces  fonctions  pent  ^tre 
exprim^e  par  une  seule  fonction  de  la  mdme  esp^ce,  en  y  ajoutant  une  certaine 
expression  (dgehrique  et  logarithvnque.  La  decouverte  de  cette  propri^t^ 
est  dike  a  M.  Legendre.  La  demonstration  que  cet  illustre  g^om^tre  en  a 
donn^y  est  fondee  sur  Tint^gration  alg^brique  de  F^quation  differentielle : 

dy  ds  \ 

v/(a  +  Py  +  yy*  +  hy^  +  ey*)  ~  /(a  +  ^p  +  yjp*  +  Is^  +  sjr*)  * 

L'objet  de  ce  chapitre  sera  de  d^montrer  cette  propri^te  des  fonctions' ellipti- 
ques, mais  en  s'appuyant  sur  des  considerations  differentes  de  celles  de  Mr. 
Legendre. 

§.1. 

Demonstration  d'un  th^ordme  fondamantaL 

Nous  commencerons  par  ^tablir  un  theor^me  general  qui  servira  de  fon- 
dement  de  tout  ce  qui  va  Stre  expos6  dans  ce  m^moire  ctqui  en  m^me  temps 
exprime  une  propriety  tr^s  remarquable  des  fonctions  elliptiques. 

Theareme  I.  Soient  fx  et  (px  deux  fonctions  quelconques  entih'es  de  x. 
Tune  paire,  Fautre  impaire,  et  dont  les  coefficiens  soient  supposes  variables. 
Cela  pose,  si  Fon  decompose  la  fonction  entiere  paire 

{fxf  —  {(px)\^pcf 
en  facteurs  de  la  forme  x^  —  x\j  en  sorte  que 

*)  {M—{<fx)\t^f  =  A\x'—xXi{:d^—x^^^^  . . .  {x^—x^^ 

oil  A  est  ind^pendant  de  Findeterminee  x^  je  dis  qu'on  aura: 


3S6 

on  a  d^igne  le  param^tre  de  la  fonction  Hx,  en  sorte  qae 

La  qaantit^  C  est  la  constante  d'int^gration. 

Denumstratian.  Sapposons  d'abord  qae  tous  les  coefficiens  des  diverses 
puissances  de  x  dans  fx  et  (px  soient  des  quantit^s  variables  ind^pendantes. 
Pans  ce  cas  toutes  les  quantit^s  Xj^,  x^,...x^  seront  ^videmment  in^gales 
entre  elles  et  fonctions  de  ces  variables.  En  d^signant  par  x  I'one  qaelconqae 
entre  elles,  Tequation  (1)  donnera 

4)  {fx)^  —  {(px)*.{^x)^  —  0, 
et  de  Ik: 

5)  /a?  + 9a?.Aa?  =  0. 
Cela  pose,  faisons  poor  abr^ger 

ipx  =  (  fxf  —  (y  a:)*(Aar)*, 
et  designons  par  \p'x  la  d^rivee   de  cette  fonction  par  rapport  k  x  seul.     De 
m^me  designons  par  la  caracleristique  d  la  differentiation  qai  se  rapporte  anx 
senles  variables  ind^pendantes.     Puis  en  differentiant,  on  tire  de  I'^quation  (4): 

« 

mais  en  vertu  de  (5)  on  a: 

fxz=,  —  (px .  Aar, 
q>x{^xf  =  —  /"a;.  Aar, 
done  en  substituant: 

ip'x.dx  —  2^x{(px.dfx — fx.dtpx)  =  0. 

De  ia,  en  divisant  par  (l  —  ^).Aa:,*  on  tire: 

ds  2(9J .  ifs  —fs.  8yj) 

et  en  integrant: 

77    ri(<fs.lfs—fx.h(fx) 

Maintenant  en  faisant  ar==;r^,  x^^.^.x^^  ajoutant  les  resultats  et  faisantpour 

abreger : 

2(90? .  8fx  —  fx .  d(px)  =  Oar, 

on  obtiendra: 


337 


A 


Mais  Oo;  ^tant  une  fonction  enti^re  de  x^  dont  le  degre  est  evidemment  in- 
fiferieor  a  celui  de  la  fonction  ^pXj  le  second  membre,  suivant  an  theoreme  cotlinu 
sur  la  decomposition  des  fonctions  fractionnaires,  se  reduira  k 

aia 

c'est-i-dire  en  snbstitnant  la  valeur  de  Oa  et  celle  de  t//a,  a: 

J  (fa)^-{<^aY{^aY' 

Cette  integrale  se  trouvera  facilement;  en  effet  Ha  etant  constant,  on  aura  en 
integrant  d'apr^s  les  regies  connues: 

24a        ®V/a— 9a.Aa/' 

on  C  est  la  constante  d'integration.  Cette  fonction  etant  mise  k  la  place  dn 
second  membre  de  Tequation  (6)  donnera  precis^ment  la  formule  (2)  qn'il  s'agis- 
sait  de  demon  trer.         *  • 

La  propriete  de  la  fonction  n{x\  exprim^e  par  la  formule  (2),  est  d'au- 
tant  plus  reiparquable,  quelle  aura  lieu  en  supposant  la  fonction  A^  racine 
carr^e  d'une  fonction  quelconque  enti^re  et  paire  de  x.  En  eifet  la  demonstra- 
tion prec^dente  est  fondee  sur  cette  seule  propriete  de  la  fonction  A:r.  Done 
on  a  de  cette  sorte  une  propriete  generale  d'une  classe  tres  etendue  de  fonc- 
tions transcendantes  *). 

La  formule  (2)  ^tant  d^montree  pour  le  cas,  ou  les  quantites  x^^^  x^^ .  ..x^ 
sont  in^gales  entre  elles,  il  est  evident  qu'elle  aura  lieu  encore  en  attribuant 
aux  variables  ind^pendantes  des  relations  quelconques  qui  pourront  aussi 
rendre  plusieurs  des  quantites  x^j  x^,...x^  egales  entre  elles. 

II  y  a  a  observer,  que  les  signes  des  radicaux  A^^,  A^2'-^*^ix  ^^  ^^^^ 
pas  arbitraires.     lis  doivent  dtre  pris  tels  qu'ils  satisfassent  aux  equations 

^)     /'^i+?'^i'^i=0,  fx^'^(px^.Ax^z=zO, . . .  fxy^'^-tpx^.AXy.^^Oy 
qu'on  tire  de  T^uation  (5),  en  mettant  pour  x  les  valeurs  a;, ,  x^^ . . .  x^,. 


'^)  Voyez  les  m^moires  XV  et  XX. 

43 


ass 

La  formule  (2)  exprime  une  propri^t6  de  la  fonction  de  la  troisi^me 
esp^ce  n{x).  Or  rien  n'est  plas  facile  que  d'en  d^duire  des  propri^t^  sem- 
blables  des  fonctions/ 

D'abord  si  Ton  fait  a  infiai,  on  ^  nx=zvix\  mais  il  est'clair,  qae  la  partie 
logarithmiqae  de  la  formule  (2)  s'evanoaira  dans  ce  cas ;  le  second  membre  se 
r^duira  done  k  one  constante,  et  par  consequent  on  aura: 

Egalement  si  Ton  d^veloppe  les  deux  membres  de  I'^quation  (2)  suivant  les 

puissances  asceudantes  de  — ,  on  aura,  en  compar^t  les  coeflficiens  de  —  dans 
les  deux  membres: 

oil  p  est  une  fonction  algehrique  des  variables,  savoir  le  coefficient  de  —  dans 
le  d6veloppement  de  la  fonction 

2Aa      ®\/a— 9a.Aa/ 

1 

suivant  les  puissances  asceudantes  de  -^.  * 

En  vertu  des  formules  (2.  9.  10)  il  est  clair,  qu'en  d^signant  par  ^x  une 
fonction  quelconque  de  la  forme: 

I)  1—1-4        i-4(  ^ 

MM\  /      ^^  aura: 


On  Toit  qae  cette  ^qaation  a  lieu  quelle  que  soit  la  constante  A. 

§.2. 

PropriM  fandamentale  des  fonctiona  elUptiques,  tMe  des  formules  prdc^dentes. 

Dans  ce  qui  pr^c^de  les  quantites  x^^^  x^^  x^y . . .  x^,  sent  regardees  comme 
fonctions  des  coefficiens  variables  dans  fx  et  (px.  Supposons  maintenant  qu'on 
determine  ces  coefficiens  de  maniere  qu'un  certain  nombre  des  quantites  x^, 
x^y...x^  pren4 des  valours  donnees  mais  variables. 


•^ 


339 

I 

Soient  a?^,  or^,  •  •  •  ^m 

des  variables  ind^pendantes.     Alors  les  coefficiens  dans  fx^  (px  deviendront  des 
fonctions  de  ces  quantites.     En  les  sobstitnant  dans  I'eqaation 

le  premier  membre  sera  divisible  par  le  produit 

(;i;»-;r«)(:r»-*^)...^— ;r».), 
et  le  quotient,  egale  a  zero,  donnera  une  Equation  du  degr^  /i — m  par  rapport 
k  x^j  dont  les  racines  seront  les  fi — m  quantites: 

•^»+lj    ^^  m-|-2j  •  •  •  X^j 

qui  par  suite  sont  des  fonctions  algebriques  de  x^j  x^y.  ..x^. 

Le  cas  le  plus  simple  et  le  plus  important  est  celui,  ou  le  nombre  /a  —  m 
a  la  moindre  valeur  possible.  Pour  avoir  ce  minimum,  il  faut  donner  aux 
fonctions  fx  et  (px  la  forme  la  plus  generale  pour  laquelle  le  degr^  de  Tequa- 
tion  (fxy^ — (qp^)?(Aa:)*=  0  est  egal  a  fi. 

II  est  facile  de  voir  que  le  plus  grand  nombre  de  coefliciens  possible  a 
introduire  dans  fx  et  q>Xy  est  ^.  Mais,  puisqu'en  vertu  de.  la  forme  des  Equa- 
tions (7)  on  pent  supposer  un  de  ces  coefficiens  Egal  k  I'tmite,  sans  diminuer 
la  gEneralite,  on  n'aura  reellement  qu'un  nombre  de  /i  —  1  indeterminees.  On 
pourra  done  faire  m:=:fi — 1,  en  sorte  que  toutes  les  quantites  x^y  or^, . . .  a?^, 
excepte  une  seule,  seront  des  variables  independantes.  Par  1^  on  aura  imme- 
diatement  la  propriety  fondamentalc  des  fonctions  elliptiques  dont  il  a  etE 
question  au  commencement  du  chapitre. 

n  y  a  deux  cas  difler^nts  k  considerer,  savoir  fi  pair  ou  impair. 

Cas  I.  fi  etant  pair  et  =  2w. 

A.  Si  la  fonction  fx  est  paire  et  ifx  impaire,  il  est  clair  qua  fx  doit 
Etre  du  degre  Sts,  et  q>x  du  degre  2n — 3.     Faisons  donc: 

et 

15)     (fxf—{q>x)\l—x''){l—c^x'')=(x^—x';^{x''—x^^ 

ou  nous  avons  mis  y  au  lieu  de  x^^^  qui  sera  une  fonction  des  variables  or^, 

X^y  •  •  •  X2n—x* 

Les  coefficiens   a^,  a^,  a^j'»'  flit-i>  ^oj  ^u--'  ^"-a  seront  exprimes  en 
fonctions  de  x^^^  x^y...  k  Taide  des  fi  —  1  Equations  (7),  savoir: 
13')    fx^-{-(px^.^^=Of  /a:,+yar,.Ai:ii:i:0,  .../a^^»_l4-¥*«»-l•^»|•-l=®• 


Oo 


«Sv  •   •  «Sv a   •  •  •  Jbia-^\ 


340 

Ces  equations,  ^tant  lineaires  par  rapport  aux  inconiuies,  dooneront  celles- 
ci  en  fonctions  ratiannelles  des  quantit^s : 

n  est  clair  qu'on  pourra  donner  aax  radieaux  Aa;^,  Aa?^,  •  • .  Aa?ai,.i  des  signes 
arbitraires. 

Pour  avoir  la  valeur  de  y,  faisons  dans  T^quation  (13)  x=0. 
Cela  donne 

d'ou  Ton  tire: 

14)  y=- 

La  quantise  y  est  done  une  fonction  rationnelle  des  variables  x^j  or^,  • . .  et 
des  radieaux  correspondants. 

Si  maintenant  y  a  cette  valeur  et  qu'on  fait 

A^2f»  =  —  Ay, 

les  formuies  (Si.  9.  10)  donneront: 

fsx^  -}•  ®^«  "h  •  •  •  +  ®^«i^i  =  ®y  "h  C'j 

15)  ^®o^i+ao^a4----+®o^«"-i=®oy— *»-«  +  c; 

/&. +-/7..  + . . .  + /&^.=  %- ^  l.g(^±K^)  +  C. 

Quant  aux  fonctions  xsy^  xs^j  Tly^  il  faut  bien  observer  que .  le  signe  dn  ra- 
dical by  n'est  pas  toujours  le  m^me.  II  sera  dans  tons  les  cas  determine  par 
la  demi^re  des  Equations  (7)  qui,  en  mettant  pour  x%^  et  A^,*  l^iurs  valours  y^ 

et  —  Ay,  deyiendra :  . 

fy  —  (fy.by=zO. 
On  en  tire 

16)  Ay  =  ^, 

et  cela  fait  voir  que  le  radical  Ay  ,  comme  y,  est  une  fonction  roHonneUe  des 
quantit^s  x^ ,  ar^,  •  •  .  A^t^^ ,  bx^  -  *  *      . 

La  fonction  y  a  la  propri^te  d'etre  zero  en  m^me  temps  que  les  variables 
^1 9  ^29  •  •  •  ^211^1  •     En  effet  si  Ton  fait 

X  I  X^  ^^^^  •  •  •  ■  ■■>  M>2i»i-1  '        vf 

r^quation  (13)  ne  pourra  subsister  a  moins  que  tons  les  coeflficiens  o^,  a^,... 
^^1  ^09  ^i9  -  *  •  ^i»-9  ^^  soient  ^gaux  ^  z^ro,  done  cette  equation  se  r6dnit  k: 

a;*-  =  :i;*»-*(a:*— y% 
done  on  aura  y  =  0.  ^ 


341 

On  poarrait  donner  le  signe  contraire  au  second  membre  de  I'equation 
(14).  Celai  qae  nous  avons  choisi  est  tel  que  le  radical  Ay  se  r^duit  a  -j"  !» 
en  supposant  a?^  =  ;r^  =  a?,  = .  •  •  x^m^i  =  0,  et  en  m^me  temps  Aar^  =  Aar^ 
=:  • .  •  Aa?a».i  =  -|-  1-  Pour  demontrer  cela,  supposons  x^,  ^2'  *  *  *  ^2n^i  infi- 
niment  petits,  on  aura  dans  ce  cas: 

Aa?,  =  Aa?-  ==: . . .  ^^n^i  =  1, 
et  les  Equations  (13')  font  voir  que  ar^,  ^2'  * ' '  ^2n^i  satisfont  k  T^quation: 

17)  ai^+a^ix^^+b^^x^^  +  . . .  +  6^ar  +  ^o  ==  0- 

Cette  Equation  etant  du  degr^  Sn,  doit  avoir  encore  une  racine.     En  la  desig- 
nant  par  Zj  on  aura: 

done  en  vertu  de  I'equation  (14)): 

L'^quation  est  done  satisfaite  en  faisant  x  =  —  y.     Or  cela  donne 

y*-+a^iy^*  +  . .  •  +  «y  +  «o  =  (*o+*y  +  ••..  +  b^^y^-^)y, 
done  en  vertu  de  (16): 

18)  Ay  =  +1. 

On  pourra  encore  remarquer  que  y  se  r^duit  pour  des  valours  infiniment  petites 

de  ar^,  ^a»  •  • '  ^«»-i   ^  ^1  +  ^a  "i"  •  •  •  "I"  ^2»-i"      ^^^^  ^^*  ^®''*  Tdquation  (17), 
qui,  n'ayant  pas  de  second  terme,  donnera  la  somme  des  racines  igale  k  z6ro, 

c'est-&-dire : 
done: 

19)  y  =  OTj  +  O:^  +  •  .  .  +  OTa^i. 

B.  Si  /^;r  est  impair  et  q>x  pair,  /"a;  doit  dtre  du  degr^  2n — 1  et  ifx 
du  degr^  in — 2.  Done  on  aura  dans  ce  cas  un  nombre  de  9,n — 1  coefficiens 
ind^termin^s,  et  on  parviendra  a  des  formules  semblables  aux  (IS);  mais  la 
fonction  y  aura  une  valeur  differente.     On  demontrera  ais^ment  quelle    sera 

^gale  &  —  la  valeur    de  y  ^tant  d^termin^e  par  r^qaation  (14). 

Cas  IL     Si  fi  est  tin  nombre  impair  et  =2»-)-l. 
A.     Si  fx  est  impair  et  (fx  pair,  on  aura: 

21)  (A)'— (q)ar)«(l~-ar«)(l— c»a;«)=(;r»— ar»)(ar«— a?:)...(ar»— a?L)(a?*— y*). 


342 

Les  coefficiens  o^,  a^y...a^iy  b^^  b^y...b^i  sont  d^termin^s  par  les  9n 
Equations  lin^aires: 

La  fonction  y  le  sera  par  T^qnation: 

qa'on  obtiendra,  en  faisant  d^ns  (21)  ar  =  0. 
Enfin  de  radical  Ay  ^^t  determine  par 

24)  Ay  =— • 

Cela  pos6  on  aura: 

tsx  -|-  oar    -j-  .  •  •  -|-*  tsx^n  =  ®y  "j"  C', 

25)    (®o^i  +  ®o^2  +  •  •  •  +  ®o^*»  =®ay  —  ^-i  +  '^j 

Les  fonetions  y  et  Ay  sont,  comme  dans  le  cas  precedent,  des  fonctions  ration- 
nelles  des  variables  x^,  ^2'  *  *  *  ^^^  ^^  ^^^  radicaux  A^^,  Aa?^)  •  •  •  A^2»»  et  on 
d^montrera  de  la  m^me  mani^re,  qu'on  aura  pour  des  valeurs  infiniment  petites 
de  x^  9  *  *  *  ^2fi> 

26)  y  =^i  +  ^a  +  -.  -H-^ai.,  Ay  =  +  1; 

si  Ton  suppose  en  mdme  temps  que  les  radicaux  Ao?^ ,  Aor^ , . . .  Aat^.  se  redui- 
sent  k  -^  ly    y  s'^vanouira  simultan^ment  avec  les  variables. 

Les  formules  (25)  pourront  d'ailleurs  £tre  d^duites  sur  le  champ  de  celles 
du  premier  cas,  en  y  faisant  ^2»-i  ==0,  et  changeant  ensuite  n  en  n-\'\. 

B.     Si  fx  est  pair  et  q>x  impair,  on  parviendra  a  des  formules  sembla- 

bles.     La  valeur  qui  en  r^sultera  pour  la  fonction  y,  sera  ^gale  4  — ,  ou  y  est 

determine  par  la  formule  (23). 

On  voit  done  par  les  formules  (15.  25),  qu'on  pourra  tpujours  exprimer 
la  somme  d'un  nombre  donn6  de  fonctions  par  une  seule  fonction  de  la  mdme 
esp^ce,  en  y  ajoutant,  pour  les  fonctions  de  la  premiere  esp^ce,  une  canstantej 
pour  celles  de  la  seconde  esp^ce  une  certaine  fonction  algebrique^  et  pour 
celles  de  la  troisi^me  espece  une  fonction  logarithmique. 

En  faisant  attention  qu'une  int^grale  quelconque  de  la  forme 

Ai~' 


/ 


348 

p^nt  toe  r^duite  anx  fonctions  00?  et  0^  et  &  un  certain  nombre  de  fonctions 
de  la  ^oisi^me  espece,  en  y  ajontant  une  expression  alg^brique  et  logarithmi- 
qne,  il  est  clair  qu'en  faisant 

on  anra 

'        27)  *V'ari-|-ipar,+  t/;ar3...  =  ipy-|-t)+C; 

od  V  est  exprimable  par  des  fonctions  alg^briques  et*logaritbmiqaes. 

En  vertu  des  formnles  (15.  25)  il  est  clair  que  la  fonction  v  ne  change 
pas  de  valeur,  si  Ton  ajoute  k  la  fonction  rationnelle  Oo?  une  quantite  constante 
qnelconque,  de  sorte  qu'on  pent  supposer  egalement 

Je  dis  maintenant  que  la  fonction  \p  est  la  seule  qui  puisse  satisfaire  k  I'^ua- 
tion  (27).  En  effet  si  Ton  diff^rentie  cette  equation  par  rapport  a  Tune  des 
variables  independantes  x^y  x^^ ..  .^  par  exemple  k  x^y  on  aura: 

Cela  pos6,  si  Ton  suppose  toutes  les  quantites  x^^  ^8'***y  ^gales  a  des  con- 
stantes  determin^es,  on  aura,  en  mettant  x  pour  x^^  et  faisant 

ip'x .  dx  =1 A .  qdx -^  pdxy 
d'oh  Ton  tire: 

%px  ^=:J{Aq  +  p)dx. 

La  fonction  tf;a;  ne  pourra  done  renfermer  qu'une  seule  constante  indeterminee 

Ay  et  par  consequent: 

est  son  expression  generale. 

Les  propriet^s  exprimees  par  les  formnles  de  ce  paragraphe  appartien- 
nent  done  exclusivement  aux  fonctions  elliptiques  Cost  pourquoi  je  les  ai 
npmm^es  fondamentales. 

Dans  les  formnles  que  nous  avons  denudes,  y  a  une  valeur  unique,  mais 
on  pourra  satisfaire  aux  m^mes  formnles,  en  mettant  an  lieu  de  y  une  expres- 
sion algebrique  contenant  une  constante  arbitraire.  En  eSeij  pour  avoir  une 
telle  expression,  il  suffit  de  supposer  une  des  varibles  x^y  x^y  x^y...  ^gale  k 
une  constante  arbitraire,  et  la  valeur  de  y  qu'on  obtiendra  par  1^  sera  la  plus 


344 

generate  possible,  comme  on  salt  par  la  th^orie  de  rint^gration  des  ^ationR 
diff^rentielles  da  premier  ordre,  dont  I'int^grale  complete  ne  contient  qa'iine 
seoie  constante  arbitraire. 

A  I'aide  des  formnles  (15.  25)  on  pourra  exprimer  la  somme  d'un  nom- 
bre  qaelconcfue  de  fonctions  par  une  seule  fonction.  II  est  facile  d'en  tirer 
les  formules  soivantes: 

ou  fi^y  1^29  *  * '  f^ny  f^  designent  des  nombres  entiers  quelconcpies,  et  y  est  une 
fonction  algebrique  des  variables  x^y  x^,. . .  x^,  de  m^me  qne  les  coefficiens 
dans  fa  et  q>a.     Pour  avoir  ces  formules,  il  suffit.  de  supposer  dans  (13)  et 

« 

(21)  un  certain  nombre  des  quantit^s  x  ,  x^^ ...y  egaies  entre  elles. 
Pour  determiner  y^  fx,  <px,  on  aura  cette  equation: 
29)  {fxf  —  {tpxf{i  _  a^)  (1  —  c'x^ 

=(;r»  —  xy^x^  —  xl^^  ...{x^—  x\)i^{x*  — y')^ 
qui  doit  avoir  lieu  poor  une  valeur  quelconque  de  x. 

§.  5. 

^Application  au  eas,  oH  deus  fonctions  sont    donn^es. 

Poor  rdduire  deux  fonctions  k  une  seule,  11  suffit  de  supposer  dans  les 

formules  (25): 

»==  1- 
Cela  donne 

fx  =  a^  -j-  a:*,   ^iX  =:  h^j 

et  pour  determiner  les  deux  constantes  a^  et  h^^  on  aura  les  deux  equations: 
qui  donnent: 

Connaisant  ft^,  on  aura  la  valeur  de  y  par  la  formule  (23),  savoir  pour  9t  =  1: 


done: 


30) 


x\ X 


a 

2 


^i^ft—'^a^i' 


846 

on  bien  en  multlpliant  en  hant  et  en  b^  par  a?^Aar^  -f*  ^2^1  * 


5i)  y 


Si^S^+S^LTi 


1 — e*s\s\ 

Si  Ton  exprime  a^  et  b^  en  x^y  or^,  y,  on  aura  ces  expressions  tr^s  simples: 

52)    fto=^i-^«y»  «o=j(^^!^y— ^!— ^J— y*)- 

L'expression  de  a^  se  tire  de  T^quation 

(a^+ai')^  —  bl{i  —  x^){l-^c^x')=:{x^^xl){x^^a;l^ 
en  6galant  entre  eax  tes  coefHciens  de  af^  dans  les  deux  membres. 

Les  fonctions  a^  et  y  ^tant  d^termin^es  comme  on  vient  de  voir,  les  for- 
mul^s  (2S)  donneront,  en  faisant  n=l: 

iiax^  +  o|ar,  =  oy  +  C, 
o^j  +  o«a?,=  o<^  —  x^x^  +  C, 

Qnant  k  la  valeur  dn  radical  ^,  elle  est  donate  par  I'^qaation  (24): 

c'est-i-dire : 

54)  Ay=^- 

Pour  r^duire  la  diffi6rence  de  deux  fonctions  k  une  seule,  il  snfiit  de  changer  le 
signe  de  x^  dans  les  formules  prec^dentes.     La  valeur  de  y  deviendra  par  \k: 


55)  y 


jp^Ax^ — '2^1 


.a 


Si  dans  les  formules  (33)  on  fait  x^  egal  k  une  constante  arbitraire,  on  aura  la 
condition  qui  doit  avoir  lieu  entre  les  variables  de  deux  fonctions  si  elles  doi- 
vent ^tre  r^ductibles  Tune  k  Fautre.    En  faisant  x^=ze,  x^=zXy  on  aura: 

En  differentiant,  il  viendra 

57)  ^=^- 

/  ^    Ay  Ajt 

L'integrale  complHe  de  cette  equation  est  done  exprim^e  par  I'equation  alg^ 
brique  (36),  e  £tant  la  constante  arbitraire.  Parmi  les  int^grales  particnli^res 
il  y  a  ^  remarquer  les  suivantes: 

1)  y  =  ar,  qui  repond  k  ^=0,  Ay  =  A:rj 


2)  y  —  ±^,  qui  ripond  a  e  =  ^,  Ay=T  ^, 


44 


846 

Application  au  cas,  od  toutes  lea  fonctions  dannies  $ont  Agates. 

Si  Ton  fait  dans  les  formules  (15.  25). 


•  •  • 


z  itmt  rindeterminee. 

La  fonction  y  est  determin^e  par  les  equations  (14.  23) : 

40)  ,  =  -^   ,=  k. 

La  premiere  a  lieu  si  /i=2n — 1,  la  seconde  si  fi=zZ7i.  Les  equations  (13'. 
22)  qui  doivent  determiner  les  coefficiens  a^y  a^j  a^,...,  h^j  b^y  ^,>***  8^ 
r6duiront  dauB  le  cas  que  nous  consid^rons  k  une  seule,  savoir 

mais  en  vertu  des  principes  du  calcul  diffi^reiitiel,  cette  Equation  dott  avoir  en- 
core  lieu,  en  la  diSerentiant  par  rapport  k  x  seule  un  nombre  quelconque  de 
ibis  moindre  que  fi.  On  aura  done  en  totalite  ^  Equations  lin^aires  entre  les 
[I  inconnus,  d'oii  Ton  tire  ieurs  vaieurs  en  fonctions  rationnelies  de  la  variable 
X  et  du  radical  t^.  Connaisant  a^y  a^y  a^^, . . .,  b^j  6^,  b^y.. .,  on  aura  la 
valeur  de  Ay  a  Faide  de  F^quation: 

On  poorrait  determiaer  de  cette  sorte  toutes  les  quantites  n^cessaires,  mais 
pour  mieox  approfondir  les  propri^t^  de  la  fonction  y,  nous  aliens  entamer 
le  probl^me  d'une  autre  maniere,  qui  conduira  successivement  aux  vaieurs  de  yy 
correspondentes  aux  valeur^  1,  2,  3  etc.  de  /w. 

Designons  par  x^  la  valeur  de  y  qui  r^pond  a  fi.     On  aura 

vix^  =  C+  fifSXy 


I 


847 

done :  ©(^ji+m)  =  C  -|-  j&x^  4"  ®^»> 

mais  si  Ton  fait 

on  aora^  en  vertu  de  (2S): 

oar,,  -j-  oaTjjt  =  I3y, 
done: 

41)  oa?|j^j^  =  C-|-  oy- 

La  valeor  la  plus  generate  de  x^^^^  qui  satisfera  k  eette  equation  est: 


41 )  ^|i+«» 


yAe  +  eA jf 


1— c«eV' 

oil  e  est  une  constante.     Pour  la  determiner,  soit  x  infiniment  petit}  on  aura 

x^:=mxj  x^^=fiXy  x^^=:{m-\-fA)x,  ^x^=ziiXy^z=li 
done: 

y=(m+iM)a?,  Ay  =  l 
L'equation  (41')  donnera: 

(i«+iw)^  =  (»i+^)^.A^+^, 
done  ^=0,  A«=l  et  par  suite  a:,^^=y,   c'est-a-dire : 


42) 


:r, 


"^^^  1— c«jr!x« 


On  aura  de  la  m^me  maniere: 

s  Ajt  — jf  Ajt 

La  premiere  de  ces  formales  servira  a  troaver  x^^^y  lorsqa'on  connait  x^  et 
;r^;  on.  poorra  done  former  successivement  les  fooctions 

^»  >    "^t  >  ^4  >    ^*  >  •  •  •  > 

en  remarquant  que  x^  =  or,  Aar^  =  Aar. 
Si  m=  1,  en  trouvera: 

En  remarquant  que 

Xq        •  Vj   •ITj        I    •Fj 

eette  formule  fait  voir  que  x^  est  une  fonction  rationnelle  de-  Xj  si  /i  est  un 

nombre  impair,  et  que  Xy,  est  de  la  forme  p.Aar,  oil p est  rationnel,  si  /i  est  uii 

Ar 
nombre  pair.     Dans  le  premier  cas  '-—  est  rationnel,  et  Axy,  Test  dans  le 

second.     On  voit  egalement  que  Xy,  s'evanouira  en  mdme  temps  que  Ar,  si  fi 

est  un  nombre  pair«     Les  quantites 

44* 


34S 


sont  done  des  fonctions  rationnelles  de  x. 

Si  Foil  multiplie  entr^  elles  les  deux  formules  (42,  43)  il  viendra : 


44') 


Xn^it^»X^ 


JA+»*'*'I*^^  —  J— ^ 


9  «.3' 


>r..x 


6^ation  qui  parait  exprimer  la  plus  simple  relation  qui  puisse  dtre  Stabile  entre 
les  fonctions  x^. 

En  y  faisant  m=:fi  —  1,  on  aura: 


De  m^me  si  Ton  fait  m=ifjiy  on  aura:' 

46)  X    — .!V^. 

Ces  deux  formules  semblent  £tre  les  plus  commodes  pour  le  calcul  des  fonc- 
lions  x^  y  mTm  j  *^a  f  *  *  * 

Pour  trouver  les  expressions  les  plus  simples  de  Xy^j  supposons: 


Pu.      .  *• 


47)  ;r^  =  — t.,   Aar, 


K- 


,2  y 


oil  p2[  ,  qy,  sont  des  fonctions  entiires  de  Xy  n'ayant  pas  de  diviseur  common. 
En  mettant  ces  valeurs  dans  I'equation  (46),  on  aura: 

P^^^  ^Mit'V 

Or  il  est  evident  que  la  fraction  du  second  membre  est  r^duite  k  sa  plus  simple 
expression;  done  on  aura  s^parement: 

En  faisant  les  m^mes  substitutions  dans  I'equation  (45),  on  obtiendra 
49)  ^'J^,^-.  _Pl'9lL-t-vl'Pl-i 

Or  je  dis  que  la  fraction  du  second  membre  est  reduite  k  sa   plus  simple  ex- 
pression. .  En  effet  si  Ton  avait  pour  une  mdme  valeur  de  x: 

on  aurait  encore: 
Mais  on  a  en  general 


349 

«K^»-       l-c'xj,.,j^.       -  x^Ax^ -x^.Ax/ 
done  aussi: 

oa  bien: 

ce  qui  est  impossible,  car  oa  doit  avoir: 

1 


Cela  pose,  Te^sation  (49)  donnera: 

50)      Ptt^.i=  —  'ipl.'q^i—ql-pl-i),  q*v.-i=^qlql-i  —  c*pl.p*.i. 
Si  done  on  determine  successivement  les  fonetions 

P^y  Qt^Pzy  9zyP49  ^4^    •  • 
par  les  ^qaations  (48.  SO),  —  sera  toujonrs  reduit  a  sa  plus  simple  expression* 

On  pourra  faire  p^  =  ^9  9^i  ^=  ^*     D'^pi^^^  1^  forme  des  expressions  (48. 
SO),  il  est  clair  que 

i)  p%iL-i  est  une  fonction  enti^re  et  impaire  de  x  du  degri  (2/i  —  1)% 

2)  jp2|A=jP'.Aar,  on  p'  est  une  fonction  entifere  et  impaire  du  degr6  (2/t/)* — 3, 

3)  q^  est  une  fonction  enti&re  et  paire  du  degre  fi^  —  1  on  fi^y  selon  que  fi 
est  impair  on  pair. 

Les  fonetions  x^^tr-i  <^t  X2p,  auront  done  la  forme  suivante: 


3    .   9 


On  aura  par  exemple: 

II  est  facile  de  voir  que  les  coefficiens  A^,   A^y. .  .A^j    A^y.  ..B^j  B^y 
•  •  •  jB^,  B\y...  seront  des  fonetions  enti^res  de  r*.     On  a  toujours 

A^  =  2ti^UB^=zilieiAl=zB\  =  0. 

La  fonction  x^^  est,  comme  on  voit,  irrationnelle ;  or  on  pent  facilement 
trouver  une  fonction  rationnelle  y  qui  satisfasse  a  I'^quation 

-r —  —  %U  .  -T—  • 


3aO 

Une  fonction  de  cette  sorte  est  la  suivante: 
car  on  a  en  vertu  (37): 


dy  ds. 


et  y  est  rationnelle,  puisque  les  fonctions  iix^^  et  x\^  le  sont     On  verra  aisi- 
ment  que  cette  fonction  y  aura  la  forme: 

55)  y  == ^   ,  ,    ^, . 

Poor  /i=  1,  on  aura: 

Nous  verrons  dans  la  suite,  comment  les  fonctions  x^  et  y  peuvent  £tre  de- 
compos^es  en  facteurs  et  en  fractions  partielles. 

Nous  ferons  voir  aussi  que  les  Equations  precedentes  sont  toujours  r^so- 
lubles  algebriquement  par  rapport  k  Xy  en  sorte  qu'on  puisse  exprimer  x  en 
x^  a  I'aide  de  rtidicaux. 

ChapitrelL 
Sur    la   relation   la   plus    generale   qui   existe    entre  un    nomLre 

quelconque  de  fonctioDs  elliptiques. 
Apres  avoir  ^tabli  dans  le  cbapitre  precedent  les  propri^t^s  fondamentales 
des  fonctions  elliptiques,  nous  aliens  maintenant  en  faire  d'applications  an  pro- 
bleme    g^n^ral,   que  nous  nous   sommes   propose.      Nous   ferons   voir    qu'on 
pourra  en  ramener  la  solution  k  celle  de  quelques  autres  plus  simples. 

§  1. 

Sur  la  forme  dont  Vmt^grale  d'une  diff^rentielle  quelconque  alg4brique  est   eueeeptiblep 
en  suppoeant  cette  intdgrale  esprhnahle  par  des  fcnctitme  algAHques, 

logarithmiquee  et  elliptiquee. 

Soient  x^y  x^,  x^y...x^  un  nouibre  quelconque  de  variables,  liees  entre 
elles  par  des  Equations  alg^briques  dont  le  nombre  est  moindre  que  celui  des 
variables.  Soient  y^,  y^, ..  .y^^  des  fonctions  algdbriques  quelconques  de  ces 
variables  et  supposons  que  la  diffi6rentielle 

y^.dx^  -f  y^.dx^  H +  y^.dx^ 

soit  complete  et  que  son  integrale   soit  exprimable  a  Taide  de  fonctions  alge- 
briques,  logarithmiques  et  elliptiques,  en  sorte  que  Ton  ait: 


361 

oil  A^y  A^y . . .  A^j  a^j  a^, . . .  Wh  sont  des  quantit^s  constantes,  m,  v^j  t?^,...t%, 
^1  >  t^9.  ->tn  des  fonctions  algehriques  des  variables  ar^,  a?^, . . .  o:^,  et  t//^,  i/;  , 
'V^a?  •  •  •  V^M  des  fonctions  elliptiques  quelconques  des  trois  esp^ces  avec  des 
modules  et  des  paramHres  quelconques.  Designons  r^spectivement  par  c  , 
e^y...c^'\eH  modules  de  ces  fonctions,  et  faisons  ponr  abreger: 

58)  ±  K((l  —  ^*)(1  —  c\x^))  =  t^xy 
en  sorte  qu'on  ait  en  geperal : 

59)  ^-^=/l^» 

oil  0'  est  nne  fonction  rationnelle  de  x^  de  Tune  des  trois  formes: 

1       *        1 

a* 

selon  qne  \\)^x  est  une  fonction  de  la  premiere  de  la  seconde  on  de  la  troisi^me 
esp^ce.  Nons  ponrrons  m^me  supposer  qne  0'  soit  une  fonction  rationnelle 
quelconque  de  x. 

On  pourra  regarder  an  certain  nombre  des  quantites  x^^  x^^.^.x^  comme 
variables  ind^pendantes.     Supposons  que  les  m  premieres 

OUJ  X ^j       X^y     X^y    m    m    •    X^y 

le  soient:  dans  ce  cas  tontes  les  quantites: 

t>i^  ^M+i  >  ^M+s  >  •  •  •  ^jjL >  'i  >  'j >  •  •  •  *»>  ^  '^x  >  ^2 >  •  •  •  '^'v 5  y  1  >  y^ '  -  •  •  y^- 

seront  des  fonctions  alg^briques  de  x^j  ^^9  *  •  *  ^m- 

Cela  pose,  imaginons  one  fonction  algebrique  0  telle  qu'on  puisse  expri* 
mer  tontes 'les  fonctions: 

62)     UyV^yV^y...v^i  t^y  *^, . . .  t^y  A^(<^),  A^(*J, . . .  A»(^») 
rationnellement  en 

^~/  8,      X^y     X^y     X^y   .    •    •   X^y     ^  ^  ,     Jf  ^y      ^  3  ,    .    •    •  J^jj^. 

U  existera  une  infinite  de  fonctions  0  qui  joniront  de  cette  propri6t6.  Une 
telle  fonction  sera  p.  ex.  la  somme  de  toutes  les  fonctions  (62),  multipliees 
chacune  par  un  coeflTicient  indetermin^  et  constant  Cela  est  facile  de  d^montret* 
par  la  th^orie  des  Equations  alg^briques.  La  quantity  0,  etant  une  fonction 
algebrique  des  variables  x^y  or^,...,  pourra  done  satisfoire  k  une  Equation 
algebrique,  dans  laquelle  tons  les  coefiiciens  sont  des  fonctions  ratumneUes  de 


352 


^i9  ^a9  •  •  *  Or  au  liea  Je  sapposer  ces  coefiiciens  ratioiinels  en  x^y  ^,9  •  •  •» 
noas  les  sapposerons  rationnels  en 

^*/         ^i>  ^2'  •*^>'  *  •  •  ^j*'  3^1'  ^a*  y>»  • '  •  y^^* 

Cette  supposition  admise,  on  simplifiera  beaucoup  ie  raisonnement 
Soit  done 

65)  r=o  • 

r^quation  en  0,  designons  son  degr6  par  d  et  snpposons,  ce  qvi  est  permis^ 
qu'il  soit  impossible,  que  la  fonction  0  puisse  dtre  racine  d'une  autre  Equation 
de  la  rn^me  forme,  mais  dont  le  degre  est  moindre  que  d. 

Imaginons  maintenant  qu'on  differentie  I'^quation  (57)  par  rapport  aux  va- 
riables  independ antes  or^,  ar^,...  x^.  II  est  facile  de  voir,  que  la  diffdrentielle 
qu'on  trouve  sera  de  la  forme 

66)  p^'dx^'^p^.dx^  +  ...'\-p^.dx^=:Oy 

oil  Vy>  p^9***Pm  seront  des  fonctions  ratianneUes  des  quantit^s 

X^  y   X^  >  •  •  •  ^m  9  ^m+l  >  •  •  •  ^|I  >  y  1  >  y^  •  •  •  y**  '  ^    ^l  *  ^a  *    '^S  >  •  •  •  ^^^  > 

1'  ^a>  •  •  •  ^8  J  •  •  •  ^»>  ^iv  1/'  ^a\'«/»  •  •  •  ^(^»/* 

Done  en  introduisant  la  fonction.  0;  jp^,  P^y^P^  deviendront  des  fonctions 
;rationne]les  de 

^^)  ^9  •^i>  ^2' •  •  •  ^1*'  yi '  ya'  •  •  •yK'* 

Cela  pos^,  r^quation  (66)  donnera  s^parement 

68)  p^=zO,p^  =  Oy  p^=.0,:..p^  =  0, 

et  il  est  clair  que  si  ces  Equations  sont  satisfaites,  I'^quation  propos^e  (57)  le 
sera  ^galement  Maintenant  les  Equations  (68)  sont  autant  d'equations  en  0 
de  la  m^me  forme  que  V:=Oy  ou  pourront  ais^ment  dtre  r^duites  i  cette  forme ; 

mais  suivant  rhjrpothtee  V^=:Q  est  une  Equation  irreductible  en  0,  done  il  suit 
d'un  th^oreme  connu,  que  toutes  les  equations  (68)  seront  encore  satisfaites, 
en  mettant  au  lieu  de  0  une  quelconque  des  racines  de  I'equation  F=:0.  Done 
I'equation  (57)  aura  lieu  quelle  que  soit  la  valeur  de  0,  pourvu  qu'elle  satisfasse 

Ddsignons  par 

69)  e^,  e,,...e5 

les  racines  de  T^quation  V=zO  et  par 

70)     u\  u%...  M^^);  t;',,  7f^, . . .  vj^^-j  f'«,  ^^'.j  • . .  tj^^ 
les  valours  correspondantes  des  fonctions  Uy  t;„,  ^m.     L'equation  (57),  en  sub- 
stituant  dans  le  second  membre  les  expressions  des  quantites  ti,  v^^  v^j 


•  •  •  • 


353 

'i>  ^s?  •  •  M  donnera  A(fj),  l^t^^  ...en  fonctions  rationnelles  de  9,  ^^^  ^^^  •  •  •  ^iit 
y^y  ^2, .  ..y^;  substitoant  ensuite  au  liea  de  0  successivement  les  d  valeurs  O^, 
Oa>-«-0$9  requation  (57)  donnera,  dis-je,  d  Equations  semblables  quiy  ajouties 
ensemble,  conduiront  a  celle-ci: 

Le  second  membre  de  cette  equation  pourra  encore  £tre  r^doit  k  nne  forme 
beauconp  plus  simple.     Consid^rons  d'abord  sa  partie  algebriqae 

72)  te'  +  w''  +  .  • .  +  wW=  K 

Cette  fonction  est  exprim^e  rationneUement  en 

^i>  ^ftj  •  •  •  ^H-'  yi'  y*'  •  •  •  yn-'  m>  ^a>  •  •  •  ^j? 

.mats  elle  est  en  m^me  temps  symetrique  par  rapport  ^  O^,  029>**0^>  done  en 
vertu  d'un  theor^me  connu  des  fonctions  symetriques  et  rationnelles,  on  pourra 
exprimer  la  fonction  U  rutionnellement  en 

et  par  les  coefBciens  de  Fequation   F  =  0 ;  mais  ceux-ci  sont  eux-m^mes  des 
fonctions  rationnelles  des  quantites  (73),  dope  la  fonction  U  le  sera  ^galement 
Soit  maintenant 

74)         log  F«  =  log  t?'«  +  log  t?*«.  + . . .  +  log  t?«W , 
on  aura 

V^  =  v'^.  tf^ .  • .  vj^^ , 
done  la  fonction  V^  est  aussi  une  fonction  rationnelle  des  quantites  (73.  69) 
et  symetrique  par  rapport  k  0,,  Oaf-O^;  done  on  demontrera  de  la  m^me  ma- 
ni^re,  que  V^  pourra  s'exprimer  rationneUement  par  les  quantites  (73)  seules. 

U  reste  a  considerer  la  partie  elliptique  de  I'equation  (71);  or  d'apr^s  les 
formules  du  chapitre  precedent,  on  pourra  toujours  faire 

^  (=tp4^«)+p  +  5ilogyi  +  iB,logya+...  +  ^,logjr, 
oil  toutes  les  quantites 

sont  des  fonctions  rationnelles  des  fonctions 

or   celles-ci  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quantites  (69.  73),  et  il  est 

45  ' 


364 

q1^.  qu'eUes  seront  83nEn^triques  par  rapport  h  Oi^  9^9 •^•Os,  done  enfin  on 
paurra  exprimer  les  fonctions  (76)  rationnellement  par  les  quantites  x^^  x^^ 

•  •  •  ^|i5  y\9  y%9  •  •  •  y\k* 

En  vertu  de  ce  que  nous  venous  de  voir,  on  pourra  done  mettre  le  se- 
cond membre  de  I'equatiou  (71)  sous  la  forme: 

?•  +  ^'  log  p'  +  ^Mog  ()•  4- . . .  +  ^^*>  log e^.*> 

Done  nous  sommes  parvenus  a  ce  theoreme  general: 

Theorhne  H.     Si  une  integrale  quelconque  de  la  forme 

fiy  1^1  +  y%^^  +  •  •  •  +  yixrf^ii)> 

oil  yi,  y^j  ***y[L  sent  des  fonctions  algehriques  de  or^,  ^^^•••^^^  Mes  entre 
elles  par  un  nombre  quelconque  d'equations  alyebriquesj  pent  ^tre  es(prim6e 
par  des  fonctions  alg^briques,  logarithmiques  et  elliptiques  de  sorte  qu'on  ait: 

J\yi^i+  y%^%  +  •  •  •  +yix^ix)  =  ^  +  a^\o^v^^a^\^%v^  + . . .  +  ^^  logt;^ 

0 

oil  A^^  A^j  •  •  •  ai9  ^29  •  •  •  sont  des  constantes ;  i^  v^j  v^j  •  •  •  ^i9  ^99  •  •  •  des 
fonctions  Vi/^e6ri^i£^^  de  or^,  x^j...  et  t/;^,  V^99--*  des  fonctions  elliptiques 
quelconques;  on  pourra  toujours  eiEpnmer  cette  integrate  de  la  mani^re  suivante: 

<^/(yi-rf^i+y«-rf^«+---+yH^-«tr^)=^+^'iog()'+^Mogp^ 

+  «i-V'i(ei)  +  cc^'W2(Ky+  •  •  •  +  «»•  v»(M» 

^  etant  un  nombre  entier;  a^,  o(^9-«-<^i.  les  mdmes  que  dans  Tequation  (S7); 
A'^  2^%  • . .  des  constantes,  et 

e,,  Aj(oj,  0^9  A,(o,), . . .  Om,  A«(e«),  r,  e',  ?% . . .  (><*> 

des  fonctions  rationnelles  des  quantites: 

•*^i  9  •'^j  9  •  •  •  ^|ji  5  y  1 9  y 2  9  •  •  •  yii«  ^ 

Ce  tbeorime  a  non  seulement  beaucoup  d'importance  dans  la  solution  de  notre 
probl^me  g^n^ral,  mais  il  est  encore  le  fondement  de  tout  ce  qui  coneeme 
I'application  des  fonctions  alg^briques,  logarithmiques  et  elliptiques  a  la  theorie 
de  I'integration  des  formules  differentielles  algebriques.  Jen  ai  tire  un  grand 
nombre  de  resultats  nouveaux  et  generaux  que  je  sousmettrai  au  jugement  des 
g^om^tres  dans  une  autre  occasion. 

Comme  corollaire  de  ce  theoreme  il  y  a  &  remarquer  le  suivant: 

Theorhne  HI.     Si  nne  integrale  de  la  forme 


356 

i 

pent  etre  exprim^  par  mie  fonction  alg^brique  et  logarithmique  de  la  forme 

u  +  A^ log t;^  -^J^\ogv^  +  ...  +  A^ log v^, 
on  pourra  toujouns  supposer  que  ?/,  v^^  v^y .  ..v^  soient  des  fonctloni^  ration" 
nelles  de  x^^y  x^^ . . .  x^^  y^,  y^, . .  .y,i.     Si  done  on  a  Tint^grale  fydx^  oil  y 
est  li^e  k  x  par  nne  Equation  algebrique  quelconque,  on  pourra  snpposer  que 
M,  v^y  v^  ete.  soient  des  fonctions  rationnelles  de  y  et  x*). 

§.2. 

AppUcatum  du  tMorhne  du  paragraphe  pr^cMent  d^a  relation  gindrale  qui  esiste  entre 

des  fonctions  algMriques,  logarithmiyues  et  elliptiques. 

On  pent  tirer  immediatement  du  th^or^me  general  deinontre  dans  le  para- 
graphe pr^c^dent,  plusieurs  propositions  importantes,  relatives  k  la  theorie  ded 
fonctions  elliptiques. 

Soit 

nne  relation  quelconque  entre  les  fonctions  elliptiques 

dont  les  modules  sent  res))ectivement  c^^  c^y...c^.     Si  pour  abreger  on  fait 
i}/((l — ^)(1 — c*«^))=:A»ar,  le  premier  membre  sera  la  mdme  chose  que 

OVL  T^y^r^j. .  .r^  seront  respectivement  des  fonctions  rationnelles  de  x^^  x^, 
'.  •  •  x^.     Done  en  vertu  du  tb^or^me  III.  on  pourra  6noncer  le  suivant: 

Thearhne  IV,  Si  Tequation  (77)  a  Hen  en  supposant  que  m,  v^^  v^y...v^ 
soient  des  fonctions  algebriques  des  quantites  x^y  x^y...x^i  on  pourra  tou- 
jours,  sans  diminuer  la  generality,  supposer,  que  tiy  v^^  v^^.^.v^  soient  ex- 
prim^es  rationnellement 

en  x^y  x^y  m . .  x^y  ^1^1  >  ^a^2>  •  •  •  ^ii'^fi* 
En  ecrivani  I'^quation  g^nerale-  (77)  de  cette  maniere : 


*)  J'ai  fondd  sur  ce  thdor^me  nne  nouvelle  thdorie  de  Tiiit^ation  des  formules  diffd- 
rentielles  alg;dbr!que8,  que  je  n*ai  pu  encore  publier  jusqn'k  present.  Cette  thdorie 
franchit  beaucoup  leg  rdsultats  connns,  et  son  but  est  d*operer  toutes  les  rMuctions 
possible^'  des  integrates  des  formules  algdbriques,  k  Taide  des  fonctions  algebriques 
et  logaritbmiques.  On  parvient  par  \k  k  r^duire  au  plus  petit  nombre  possible  les 
int^aleg  qui  repr^sentent  sous  one  forme  finie  toutes  les  int^grale  d'nne  mttat  classe. 

45  * 


-366 

11  3     9 

on  aura  en  verta  da  theoreme  II.  le  suivant : 

Theareme  V.  Si  Fequation  (77)  a  lieu,  on  en  pourra  totijonrs  tirer  one 
autre  de  la  forme: 

79)  da^^^x^ + da^yp^x^ + •  •  •  +  *a«V«^«+  ««m-i V«h-i*i  +  •  •  •  +  «jiV|i*ji-« 

=:?-+^'log()'  +  ^Mog()»  +  ...-|-^^*>log(>W, 
d  £tant  un  nombre  entier  et  les^quantites 

des  fonctions  rationnelles  de 

On  aura  encore  comme  corollaire: 

Thearhne  VI.     Si  une  relation  quelconque  entre  les  fonctions  elliptiques 

^^1^1'  ^a^s  >  •  *  -  "V^H^^ii  ^^^  ^^^^^  esp^ces    a  la  forme  exprim^e  par   T^quation 
(77),  on'  en  tirera  une  autre  de  la  forme: 

+  r+ J'logp'+ J*'log()»  +  . . .  +  ^(*>log(>W, 
9  £tant  un  nombre  entier  et  toutes  les  quantites 

des  fonctions  rationnelles  de  la  variable  x  et  du  radical  correspondant  A^ir. 
Toutes  ces  fonctions  pourront  done  se  mettre  sous  la  forme: 

p-^-q.^^Xj 
ou  p  et  q  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x  seuK 

Voil^  le  th^or^e  qui  nous  conduira,  comme  nous  le  verrons  plus  bas,  k 
la  solution  de  notre  probl^me. 

Si  Ton  suppose  toutes  les  variables  x^j  x^^...x^  ^gales  entrc  elles  et 
k  Xj  et  les  fonctions  i/;^,  V',, .. .  V'lx  ay  ant  le  m6me  module,  que  nous  disigne- 
rons  par  c^   le  premier  membre  de  I'^quation  (77)  sera  la  mSme  chose  que 

/         ,  oil  r  est  une  fonction  rationnelle  de  x\  done  en  vertu  du  th^or^me  D. 
on  pourra  enoncer  le  suivant. 


367 

Theareme  YD.  Si  entre  les  fonctions  vix^  vi^Xy  U^x^  U^x^.^n^Xj  ou 
n^y  17^ y ...  If ^  designent  des  fonctions  de  la  troisi^me  esp^ce,  avec  des  pa- 
ram^tres  quelconques,  mais  avec  le  m^me  module  c  qu'ont  les  deux  fonctions 
de  la  premiere  et  de  la  secotide  esp^ce  wx  et  w^Xy  il  existe  une  relation  quel- 
conque  de  la  forme: 

^       (=  tc  +  ^1  log  t?j  +  ^^  log  ??,  +  ...  +  -4^  log  V^y 
on  ponrra  toujours  supposer  que  les  quantites 

soient  de  la  forme  p  -|-  q^^  oil  /i  et  ^  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x  seul. 
Ce  theor^me  est  encore  d'ane  grande  importance  dans   la   th^orie    des 
fonctions  elliptiques.     Nous  en  developperons  dans  le  chapitre  IV.  des  conse- 
quences importantes  pour  notre  objet 

§  3. 

Reduction  du  probldme  g^n^ral. 

Reprenons  la  formule  du  th^or^me  VI.     En  la  diflerentiant,  le  r^suUat 
sera  de  la  forme: 

oh  P  etQ  sont  des  fonctions  rationnelles  de  :r;  done  on  aura  separement  P=Oy 
jP=:0,  done  encore  P — !P.A«a7  =  0,  c.  k.  d.  la  formule  (80)  aura  lieu  en 
faisant  varier  le  signe  du  radical  A»^.  Or  en  designant  par  0\,  0',,  0',  etc. 
les  valeurs  correspondantes  de  0^ ,  0, » •  •  • »  cela  donne 

—  da^.\p^x  =  —  2a .  i/;0'  +  v\ 
oh  pour  abreger  nous  avons  mis  le  signe  de  sommation  2;  v'  ^tant  la  partie  alg6- 
brique  et  logarithmique.    En  retranchant  cette  Equation  de  (80),  on  trouvera 

82)  2tfa» .  ip^x  =  2«(i/^e' — t/Je)  +  i; — t?'. 

Cela  pose,  designons  par  c  le  module  de  la  fouction  \p  et  par  A^  la  fonction 
iV^((l — x^){l — c*:c^));  on  aura,  selon  ce  qu'on  a  vu  dans  le  cbapitre  L(35): 

en  faisant 

y    1 — c«o«o*«' 

v^  etant  une  expression  alg^brique  et  logarithmique. 
Soient  maintenant 

e  r=zp  +  qX^Xy  AO  =  r  +  pA^ir, 


S58 

oil  Vj  9y  7*9  if  soot  de8  fonctions  rationnelies  de  x.     En  changeant  le  signe  da 
radical  Am^,  on  aura  les  valears  de  V  et  AO',  savoir 

En  Bubstitnant  ces  valours  dans  I'expression  de  y,  il  est  clair  que  cette  fonc- 
tion  prendra  la  forme: 

83)  y=zt.^^Xy 

oil  t  est  rationnel  en  a?.     En  vertn  de  la  formnle  (34)  on  volt  que  Ay  sera 
aussi  rationnel  en  x. 

Si  maintenant  on  fait 
ou  e  est  constant,  on  aura  encore : 

'^y  =  i/;z  '-j-  Tfy 

done: 

'V^O' — V'^  =  ^-2;  +  Vy 
Or  je  dis  qu'on  pourra  faire  ensorte  que  z  soit  une  fonction  rationnelle  de  x. 
En  effet  il  suffit  pour  cela,  d'attribuer  a  la  constantea  une  valeur  quifait  Aez=0. 
Soit  par  exemple  ^=1,  on  aura 

84)  2  = ^ et  de  li  A2=  ^^~^    .y, 

mais  y^  et  Ay,  comme  nous  venous  de  voir,  sent  des  fonctions  rationnelies  de 
Xy  done  z  le  sera  ^galement 

La  fonnule  (82)  prendra  done  la  forme  suivante: 

85)  2da^ .  '\\)^x  =  2at/;z  +  F, 

oil  V  est  une  fonction  alg^brique  et  logarithmique,  qui  en  vertu  du  theoreme  II. 
pourra  se  mettre  sous  la  forme: 

w  +  Jji  log Vj  +  ^a  logt?a  +  •  •  • 

toutes  les  quantites  u^  v^^v^^...  etant  de  la  forme  p  -j-  q.^x. 

En  d^veloppant  le  second  membre  de  I'equation  (85),  on  aura  aussi  la  formule: 

ou  en  vertu  des  deux  Equations  (84,  83)  toutes  les  quantites 

sont  des  fonctions  rationnelies  de  la  variables  x.     Cette  formule  est  done  une 
suite  n6cessaire  de  la  formule  gen^rale  (77).     II  faut  faire  attention  que  d  est 


86)  j2^«— 'V'«^  =  ^i-^A  + 


859 

an  nombre   entier  et  que  les  coeflfidens  ce^,   a^,-..a^  sont  pricis^meat  les 
inSmes  dans  les  deux  formnles.     C'est  nne  remarque  essentiolle. 

A  Taide  de  la  formule  (86)  on  pourra  maintenant  r^duire  la  fonnnle  g£- 
n^rate  (77)  k  nne  autre  plus  simple;  En  effet,  en  ^liniinant  la  fonction  xp^x  entre 
ces  deux  equations,  on  trouvera  nne  Equation  de  la  mdme  forme  que  la  pro- 
posee,  mais  qui  contiendra  un  nombre  moindre  de  fonctions  elliptiques.  Fai- 
sons  i»  =  jU.  et  mettons  x^  pour  x  dans  la  'formule  (86).     On  aura : 

En  eliminant  la  fonction  '^f^x^  entre  les  deux  equations  il  viendra: 
87)  a^{2dy)^x^—xp^z^)^a^(2dxp^x^—xp^z^)  +  ...  +  a^^^{2di^^^^ 
Mais  2d  etant  un  nombre  entier,  on  pourra,  en  vertu  de  ce  que  nous  avons  vu 
dans  le  chapitre  precedent,  trouver  des  fonctions  algebriques  x'^j  x'^j .. .  x'^^i 
telles  que 

26rp^x^  —  xp^z^  =  ip^x\  +  F^ , 

etc. 
done  la  formule  (87)  donnera  celle-ci: 

^  U'r|-^\  logi^'^+^'^  logt;'^  +  .  .  .  +  A'log VV 
Cette  equation  a  pr^cisement  la  mdme  forme  que  Tequation  proposee ; .  seulement . 
elle  ne  contient  la  fonction  i/'j^..  On  pourra  la  traiter  de  la  mdme  maniere  et 
en  cbasser  une  des  fonctions,  par  exemple  t/^^t-i*  ^^  continuant  ainsi,  on  par- 
viendra  enfin  k  une  equation  qui  ne  contiendra  que  des  fonctions  algebriques  et 
logarithmiques,  et  qui  ne  presentera  plus  de  difficulte.  On  voit  done  que  le 
probleme  general  pourra  dtre  reduit  a  celui-ci: 

Satisfaire  de  la  maniere  la  plus  generate  a  V equation 


89)     I  "^^  ~  ^^"^"^"^  "*■  ^^"^^^^  +  •  •  •  +  /^«^-y 


4- tt-f  ^j  log  v^  +  J  Jog«>^  +  . . . +^^logv^, 
^^  ^>  ^i>  ^2?  •  •  •'V'»  designent  des  fonctions  elliptiques  des  trais  espeeeSj  et 
en  supposant  que 

saient  des  fonctions  rationnelles  de  x;  et  que  A  3^  ,  ^J/^y  *  *  *  ^^^  soient  de^ 
la  forme  p .  ^x^  ok  p  est  rationnelle  enXj  et  £ix  le  radical  dans  la  fonction  xpx. 
Soient 


860 

SoppoBons  qae  ces  Equations  soient  satisfaites,  et  soit 

oil  0;r,  0^^,  • . .  0»a?  seront  tonjoors  des  fonctions  rationnelles  suivant  la  nature 
des  fonctions  if;,  ip^,  •  •  •  V^m)  on  aura: 

d^^mtfm  dVm  ds 

or    "^^  «  -J^  est  one  fonction  rationnelle  de  Xj  done  Fintegrale  du  second 

fm  ds 

membre  ponrra  ^tre  r^duite  k  la  forme: 

'^^m  =  r  +  ^o^  +  ^0^0^  +  An\Xy  a')  -(-  A'lI^Xj  a*)  -(-  . . ., 
oil  r  est  une  expression  algebrique  et  iogaritbmique.     En   transformant  toutes   . 
les  fonctions  i/;ar,  V^iJ^it  '^%y%^  ••  .  de  cette  manicure,  T^quation  (87)  prendra 
cette  forme:  * 

En  verta  de  ce  qne  nous  venons  de  voir  il  est  clair  que  la  solution  du  problime 
(89)  pourra  ^tre  r^duite  k  celle  des  suivants: 

Prohleme  A.     Trouver*tous  les  cas  possibles  oii  Ton  pent  satisfaire  a 

r^quation : 

91)  (i_y«)(i_^Y)=|,«(i_:c2)(l— c*a^), 

en  supposant  y  et  p  fonctions  rationnelles  de  I'indeterminee  Xy  et  ^  et  ^  etant 
des  constantes. 

Problems  B.    L'equation  (91)  etant  satisfaite,  r^duire  les  trois  fonctions: 

®(y,<^)»  «o(y>  ^)y  n{yy  c\  a) 
k  la  forme: 

T  4-  Amx  +  ^o®o^  +  A'II{x,  a!)  +  A''n{x,  «•)  +  ... 
ou  r  est  une  expression  algebrique  et  logaritbmique. 

Probleme  C.  Trouver  la  relation  la  plus  generale  entre  les  fonctions  qui 
ont  le  mdme  module  et  la  m^me  variable,  c'est-a-dire :  trouver  les  conditions 
n6cessaires  et  suffisantes  pour  exprimer  une  fonction  de  la  forme: 

par  des  fonctions  alg^briques  et  des  logarithmes. 

La  solution  complete  de  ces  trois  problemes  sera  Tobjet  principal  de  nos 
recbercbes  ulterieures.  Nous  aliens  commencer  par  le  dernier  qui  est  le  plus 
simple. 


361 

Chapitre  III. 

Relation  la  plus  gen^rale  entre  un  nombre  quelconque  de  fono 

tions  elliptiques  de  la  m^me  variable  et  da  m^me 

mudule;  ou  solutibn  du   problem^  C. 

Soft  comme  prec^demment 

Aa:  =  ±  V({1  —0^(1  — c*a^)), 
oar,  G^  les  fonctions  elliptiques  des  deux  premieres  espfeces  et  n'a^^  1^^^% 
...n^a^  des  fonctions  de  la  troisi^me  esp^ce,  ayant  poor  paramfetres  a^,  a^, 
.  ..a^j  ensorte  que 


ViX 


=/£•.  v=/^.  ^■«-=/: 


Cela  pos£,  il  s'agit  de  satisfaire  de  la  mani^e  la  plus  g^nerale  k  Tdquation: 

En  vertu  du  th^orfeme  VI.  on  pent  supposer  que  Uj  v^j  v^^.  ..v^  soient  de  la 
forme  p  -|-  ^Ao:,  oil  /i  et  ^  sent  rationnels  en  x. 

VTous  supposons,  ce  qui  est  permis,  qu'il  soit  impossible  de  trouver  one 
relation  semblable,  qui  ne  contenait  toutes  les  fonctions: 

Nous  supposons  encore  qu'aucun  des  param^tres  a^,  a^'***^*  ^^  ^^^^  ^^  ^ 
^J;^  1  ou  a  -J-  -^ ;  car  dans  le  cas  contraire  on  pourrait,  comme  on  sait,  r^duire 

la  fonction  correspondante  de  la  troisieme  espece  aux  fonctions  vix  et  vi^. 

Cela  pos6,  designons  le  premier  membre  de  I'^quation  (92)  par  %fx  et  le 
second  par  u-|-2^1ogt;.     On  aura  done 

93)  \^X:=iU'\-  2^  log  V. 

II  est  clair,  que  cette  ^ Equation  aura  lieu  encore  si  le  radical  A^  Cbange 
de  signe.  Done  en  d^signaut  par  u^  et  v'  les  valeurs  correspondantes  de  u  et 
Vy  on  aura: 

—  i^a:  =  le' -|- 2-4  logi?'. 

Cela  donne 

21^0:  =  le  —  M' +  2^  log  (^). 

46 


362 

Mettons  ici  — x  hu  lieu  de  -|-:r,  on  pourra  sapposer  qae  Ao:  reste  invariable; 
la  fanction  ipx  changera  de  signe  et  par  consequent  on  aura,  en  d^signant  par 
M*,  M*^,  tf^  tf  les  valeurs  correspondantes  de  ?/,  m',  v^  v': 

— '2'^x  =zu*'  —  u!^'^  2A  log  (—7)  • 
De  I^  on  tire: 

ipar  =  |:(w  — w'— w'+w-')  +  ;^2^  log  (^). 

Soft    - 

»  =  p  +  q^o?  +  (p'  4"  9'^)^9     * 
06  py  q,  p\  q^  sont  des  fonctions  paires,  on  aura : 

V*  z=p  -^  qx  — '  (p*  4"  q'x)AXy 

"if  =ip  —  qx-^ijp'  —  q'x)^y 

tF  :=zp  —  qx  —  {p*  —  q'x)AXy 
done 

v.'if  =zp^  — :  yV  —  (p**  —  q^^a^)t^x  +  2x{pq^  —  qp')^Xj 

v'.tf  ;s=zp^  —  q^x^  —  (/I'* . —  q^a?)t^x  —  ^{pq^  —  qp')^9 

par  consequent  on  aura : 

v'.v"         fs — fx.Ax 

oil  fx  et  q)X  seront  des  fonctions  entires,  dont  I'une  est  poire  et  I'autre  im- 
paire.  Nous  supposerons,  ce  qui  est  permis,  qu'elles  n'ont  pas  de  diviseur 
eouimun. 

La  partie  algebrique  ^{u — m' -|- ^'^  —  ^'')  ^s*  evidemment  de  la  forme 
r.AXy  oil  r  est  une  fonction  impaire  de  x.  En  ecrivant  A  au  lieu  de  ^Ay 
Fexpression  de  \px  prendra  la  forme  suivante: 

9*)  ^x=rAi  +  2^1,g(|i^). 

Quant  aux  coefliciens  A^^  A^j...A^y  nous  pourrons  supposer,  qu'il  soit  im- 
possible d'avoir  entre  eux  une  relation  de  cette  forme: 
95)  m^A^+m^A^'\-...  +  m^A^  =  0, 

oil  m^,  m^y...m^  sont  des  nombres  entiers.  En  effet,  si  cette  equation  avait 
lieu,  on  aurait: 

c'est-i-diire : 


363 

oil  le  second  membre  contient  an  nombre  moindre  de  logarithmes  qne  le  pre- 
mier. On  pourra  done  r^peter  cette  reduction  jusqn'a  ce  qu'une  equation  telle 
que  (93)  est  impossible.  Cela  pos£,  il  faut  prendre  la  difierentielle  des  deux 
membres  et  comparer  entre  elles  les  fonctions  alg^briques  qui  en  resultent 

Consid^rons  d'abord  la  partie  logarithmique  du  second  membre  de  la  for- 
mule  (94).     Soit  pour  abr6ger: 

on  aura,  en  diffi^rentiant,  un  r6sultat  d6  la  forme : 

v.ds 


97)  dQ 


[(/jr)«— (9jr)«A*j]Ajr' 

oil  V  est  une  fonction    paire  et  entiere  de  x^  savoir: 

98)  v:=2.(fx.<p'a: — q>x.fx)^^x—2fx.(p'x.({i'^c^)z—2c^a:^). 
En  faisant: 

99)  9a;  =  (/a;)*— (9)ar)«(Aa;)% 

on  pourra  aussi  mettre  v  sous  cette  forme: 

100))  vq)x  =  2f'x.  9x — fx .  O'ar, 

Equation  facile  a  verifier. 

> 

Cela  pose,  decomposons  la  fonction  entiere   ^x  en  facteurs  de  la  forme 
^  (x^  —  a*)*,  et  faisons  en  consequence : 

101)  (A)*— (?)a^)^(Aa^)^  =  (^«_a«)«.  (^*_fl^)«. . . .  (o^— «*)•,!  =  Oo:. 
L'^quation  (100)  fait  voir  que  si  Oar  a  le  facteur  (x^ — a*)"*,  v  aura  nicessaire- 

mm 

ment  celui  {x^ — a*)"*~*;  done  la  fonction  fractio^aire  -—  pourra  6tre  decom- 
posee  de  la  maniere  suivante: 

ft  ft'  A'  3 

oil  t  est  la  partie  entiere,  fi\y  /?'2'  *  •  •  ^V  ^^^  eonstantes.  D'abord  je  dis  que  t 
est  une  constante.  En  effet  Texpression  (98)  de  v  fait  voir  que  le  degre  de 
cette  fonction  ne  pourra  jamais  surpasser  celui  de  ^x.  Pour  trouyer  les  coef- 
ficiens  fi\y  /$',, . . .,  soit  fi'  Tun  quelconque  entre  eux,  correspondant  au  facteur 
(a* — x^Y"  de  Oar.     On  aura: 

^.  =  £(?!^  pour  a;  ^  «, 

inais  si  Ton  fait 

6a:  =  /?.(«'»— «*)», 

46* 


864 

on  aura  en  vertn  de  (100): 

done  en  faisai^t  :r  =  a: 

9« 


Or  on  a 


done: 


et  par  suite: 
On  a  done: 


/S'=  —  Zma.^a^ 


V 


2mi«iA«i         ^m^a^tut^  ^ti^>i^|i 


En  multipliant  par  --—  on  aura  la  valeur  de  do.  La  formule  (94)  donnera  done, 
en  differentiant: 

^^^»'V*»  a\  -s* a\  -xa  -V 

^  -^  •  r «  a>i-x«  a',«_x»  •  •  7 

« 

En  'substituant  one  fonction  rationnelle  queleonqne  de  x  an  lieu,  de  r,  on  voit 
sans  peine  qu'il  sera  impossible  de  satisfaire  a  cette  Equation,  k  moins  que  r  ne 
soit  ^gale  k  zero.  En  se  rapellant  que  nous  avons  suppose  qu'il  soit  impos- 
sible de  trouver  une  relation  entre  un  nombre  moindre  des  fonctions  //'ce^, 
/7'a,, . . .  /7'a«  et  ayant  ^gard  k  I'impossibilit^  d'une  equation  de  la  forme  (95), 
on  Terra  ais^ment  que  tons  les  coefficiens: 

doivent  se  reduire  k  z^ro  excepts  un  seul.    Soit  done 

^^  rz^  A^  ^^^ .  •     j%^  ::iii  0  et  ^ J  =^  ly 

on  aura: 


1^ 


365 


done : 


2m|^j       a  im^^a 


/^.  =  -^=T^'    ^. 


3 


«l  •  «« 


"> 


Cela  pose,  la  formule  geuerale  (94)  prendra  la  forme: 

104)      fi.xsa;  —  -^?il^  .U'a,  —  ^^^^^  /Z^«    —  . . .  —  ^'  ^°^-  /7>a, 

oil  les  parametres  a^^  a^, ...  or,,  doivent  satis faire  a  Tequation 

rune  des  fonctions  fxj  q>x  etant  paire  et  I'autre  impaire. 

Telle  est  done  la  relation  la  plus  generale  entre  des  fonctions  rapport^es 
an  miSme  module  et  a  la  mdme  variable. 

II  est  remarquable  que  la  fouction  de  la  seconde  ^sp^ce  n'entre  point 
dans  cette  relation. 

Quant  k  la  quantity  constante  /3  qui  multiplie  *Ia  fonction  de  la  premiere 
espece  xsxy  elle  pourra  sous  certaines  conditions  se  reduire  a  z^ro. 

L'equation  (105)  qui  donne  les  relations  necessaires  entre  les  parametres 
a^y  ct^,.  ..a.  est  pr^cisement  de  la  m^me  forme  que  celle  que  nous  avons 
consider^  dans  le  chapitre  I.  En  regardant  a^,  a^^...a^  comme  des  varia- 
bles, elle  donnera  en  vertu  du  th^oreme  I.: 

,     \mna   +  mna   +  . .  .+m^na,=zC—^  log  (f^Jl^l:^) 
[m^zia^  +  m^wa^  4"  •  •  •  "f"  ^fi®«»  ==  C* 
da 

(-"?>»■ 

Les  parametres  a^,  cc^^ . . .  a^  satisfout  done  a  T^quation  difierentielle : 

107)  ?Li*Li+??A  I   _     I  ^?!L*L-  =  o. 

Pour  avoir  toutes  les  fonctions  de  la  troisieme  espece  qui  seront  reductibles 
iud^finiment  a  la  premiere  espece,  il  faut  faire  n  =:  1.  En  posant  a^  =  a, 
99t^  =  97t,  on  a : 

108)  /7*«  =  ^  130:-  --V.  log  (fjL±$fi^) . 

^  2m^(x  2inAa       ®  V/jt— ^x.Ajt/ 

Pour  trouver  dans  ce  cas  le  parametre  a,  on  aura  I'equation: 
109        ifx)^  —  ((pxfil—a^)  (1  —c^a^)  —  (^«— ««)« 


oil   Ila  :=  I 


366 

ce  qui  fait  d^pendre  a  d'une  equation  qui  generalement  est  du  degre  m\     Le 
cas  le  plus  simple  est  celui  oil  mz=z2.     On  aura  dans  ce  cas : 

(px=z  —  y^ — 1, /ir  =  ar, 
c 

done : 

(^  -  .V  =  ;r.  _  (l±^-«.)  ^  +  ^=(:r.±  i)'i 

done  a  pourra  avoir  les  deux  valeurs  — ,       -y — .      Les.  valeurs   correspon- 
dantes  de  a  sont  1 ,1-1 .     On  aura: 

DU  I'on  pourra  varier  le  signe  de  c. 

Si  m=:3^  on  aura  dans  le  cas  fx  impair: 

/ir  =  a?"  -j-  or,  tpz  =  ft, 
done : 

{a^  +  aaif  -^  6*(1  —  x*)  (1  —  cV*)  =  (a;^  —  a*)*. 

De  la  on  tire: 

a»=:ft,   «*  +  ««+ ftAa  =  0,   2a  —  ^?^ft*  =  —  3a%    a' +  (1  +  O**  =  3a*, 

done  en  ^liminant  a  et  6,  on  trouvera: 

a  =  J  (c^a*  —  3a*), 

Aa  =  ^(l  — c*a^). 

Si  done  a  est  une  racine  de  cette  equation,  on  aura: 

Generalement  la  qaantite  a  sera  pour  nn  m  quelconque  racine  de  Tune  des 
denx  equations: 

HO)  x,  =  0;  ar.  =  ^, 

oil  AT.  est  la  fonction  de  x  que  nons  avons  consider^  dans  le  §.  4.   du  clia- 

% 

J 

pitre  L,  et  qui  est  telle  qu'on  ait 


et  en  mdme  temps  Xm  =  0  pour  x  =  0. 

n  y  a  encore  a  remarquer,  que  si  Ton  d^signe  par  a  une  racine  de  ar,«  =  0,  — 

en  sera  une  de  Tequatiou  x^  =  ^.     Pour  prouver  que  a  satisfait  a  une  des 
equations  (110),  il  suffit  de  remarquer  qu'on  a  (39): 


367 

HI)  ;»*  —  y«(Aa:)*  =  (a?' —  a')-(ar' —  a*..), 

oil  o(a  d^si^e  la  m^me  fonction  de  or,  que  x^  Test  de  x     En  multipliant  les 
deux  equations  (109.  Ill)  membre  par  membre,  il  viendra: 

111')     {pfx  ±  qffXt^xY  —  (p(fX  ±  qfxf(^xY  —  (ar*  —  a«)'"(a:*  —«*«). 

Or  on  tire  des  mdmes  equations: 

p'^ifxf  —  q\q>xf{t^Y  =  (x^  —  ««)- .  i?, 
ou  R  est  une  fonction  entiere.    De  \k  on  voit  que  Tune  des  deux  fonctions 

pfx  4-  qq>x.^x^  pfx  —  q(px .  Ax 
sera  divisible  par  {x^ — a*)*;  done  en  divisant  Tequation  (111')  par  {x* — «')**, 
le  r^sultat  sera  de  la  forme: 

r^  —  Q^{Ax)^  =  x^—a\, 
od  Tune  des  fonctions  r  et  q  sera  paire  et  Tantre  impaire.  On  doit  done  avoir 
d'abord  (>  =  0,  et  ensuite  r^  =:x^  —  a\ ,  et  de  la  a^  =  0,  ou  a^  =  ^.  Re- 
ciproquement  si  Tune  de  ces  equations  a  lieu,  il  est  clair  par  la  forme  de  (111) 
qu'on  pourra  satisfaire  a  Tequation  (109).  II  y  a  a  remarquer  que  dans  le  cas 
que  nous  considerons,  fi  ne  pourra  jamais  6tre  zero.  Done  il  n'existe  pas  de 
fonction  de  la  troisieme  espece,  exprimable  par  des  fonctions  alg^briques  et 
logarithmiques. 

Le   cas  particulier  le  plus  remarquable  de  la  formule  generale  (104)  est 
celui,   oil  n=:3  et  m^^  =:m^  =  9713=  1.      Dans  ce   cas,   en  faisant  a, 
'A«,  =  —  Aa,  on  aura : 

oil 

/i;  =  a:*  -j-  axy  (px  =  6,  ensorte  que 

{x'+axf—  b^l  —x^){l  —  c^x^)  =  (x^  —  a^){x^  —  «;)(^^  —  «^), 
d'oii  Ton  tire,  comme  dans  le  paragraphe  5.  du  chapitre  I.: 

ttjAa^  +  a^Aa^ 


a> 


"')  {[: 


114)   {b=a.a,.a^i  «  =  ^.(^^a^«^«^  — a^  — «^  — «p, 


Aa  CL^  +  a       n         ^2 


Les  deux  parametres  a^,  a^  sent  done  arbitraires. 

Comme  cas   particulier   on  remarquera  celui  oil  ct^  est  infini.      On  aura 
dans  ce  cas 

.=±j-. 


368 

On  pourra  done  redaire  I'une  k  Tautre  deux  fonctions,  dont  les  parametres  sont 
respectivement  a,  — .     La  formnle  correspoudante  pour  effectuer  cette  redac- 

COL 

tion  est: 

Pour  trouver  toutes  les  fonctions  r6ductibles  Tune  a  Tautre,  il  sufiit  de  faire 
dans  la  formnle  (104)  nr=:Z.     Cela  donne 

H6)  «...^^/7.„.+»..^./r.„.=^.»«-Jl.g(^^±^), 

on  les  parametres  a^  6ta^  sont  lies  entre  eux  par  I'^quation: 

117)    (/o;)^  —  (yorf  .(1  —x^){l  —  c^x^)  —  (a:*— a^)-i  (;r*  — «*)-» 
et  cela  donnera  une  seule  equation  entre  c&^  et  a^. 

Chapitre   IV. 

De  Pcquation  (1— y«)(l— c'V)  =^'(1— ^""Kl— ^*^*)- 
Considerons  maintenant  le  probl^me  (A),  savoir  de  satisfaire  de  la  mani^re 
la  plus  generate  a  I'equation: 

118)  (1  — y')(l  —  &Y)  =  r^  (1  —  a;^)(l — c^x^), 

y  et  r  etant  des  fonctions  rationnelles  de  x.  La  methode^qui  s'offre  d'abord 
de  r^soudre  ce  probleme  est  celle  des  coefiiciens  indetermines,  mais  cette 
methode  ne  parait  gu^re  applicable,  si  le  degre  de  la  fonction  y  est  un  peu 
6\ev6;  aumoins  son  application  serait  tres  penible.  Je  vais  presenter  une  autre 
plus  simple  et  qui  est,  ce  me  semble,  importante  dans  la  tbeprie  «des  fonctions 
elliptiques. 

§  *. 

Reduction  du  probldme  d  celui  de  satisfaire  d  I'equation: 

dy  ds 


A(y,c)  A(j:,c) 

On  Toit  d'abord  que  si  Tequation  dont  il  s'agit  a  lieu,  on  doit  avoir 
necessairement 

oil  B  est  constant 

H  est  facile  de  voir  que  les  deux  facteurs  1 — y*,  1 — c'^y*  ne  peuvent 
s'^vanouir  en  m^me  temps,  car  dans  ce  cas  on  aurait  c'^  =  1,  et  ce  cas  a  ete 
excepte.     On  doit  done  avoir  separement: 


369 

119)  l~y«  =  r».(»,  1— cV  =  »-!.(»' 

on  r    et  r,  sont  des  fonctions  rationnelies  dont  le  produit  est  6gal  a  r.   Egale- 

raent  on  anra 

(».(>'  =  (1— ;r»)(l  — c*ar»). 

Or,  diff^rentiant  les  denx  ^qnations  (119),  on  en  tirera: 
120^  j  —  %  •  rfy  =  »•,  •  (''irfp  +  2?  dr^% 

Mais  il  est  clair  qae  y  ue  pourra  avoir  aucun  factear  commuD,  ni  avec  r^  ni 
avec  r^j  done  ii  faut  que  le  numerateor  de  la  fraeticta  rationnelle  -^  soit  divi- 

*  *  IMP 

sible  par  r^  et  par  r^ ;  mais  ces  deux  fonctions  ne  pourront  s'evanouir  en  m^me 
temps,  done  on  doit  avoir: 

on  V  est  une  fonction  rationnelle  de  ar,  qui  ne  devient  pas  infini  en  attribuant 
a  X  une  valeur  qui  donne  9*  =  0.     Soit  y  =  ^,  oh  p  et  q  sont  deux  fonctions 

entiferes  de  a:  sans  diviseur  commun,  on  aura  evidemment: 

122)  /done: 

^  \di)  —  ^'''— — dl—' 

Cela  fait  voir  que  v  est  une  fonction  entifere.  Or  je  dis  que  v  se  r^duira  a 
une  constante.  Designons  par  m  et  n  lies  degres  des  fonctions  p  et  q^  et  par 
fi  et  V  ceux  de  0  et  v.     Cela  pose,  il  y  a  trois  cas. 

Cas  \.  m>ru 
Dans  ce  cas  I'equation 

123)  (y*  — j»*)(y^  —  C^p^)  =  e»  (1  —x^){i  —  c^x^) 
fait  voir  que 


mais  comme  on  a 


on  trouve 


done: 


ft   ., qdp—pdq 

p  <2m  —  /i  —  1, 


47 


870 

c^8t-&-direy  puisque  2m — fi^=2: 

done: 

et  par  cons^qaent  v  constant 

* 

Cas  II.  n>m. 

On  aura  de  la  m^me  maniire: 

4»  =  2iti  +  4,  in — fi^=2y 

v<2n—fi—ly  v<U  y  =  0, 

done  aussi  dans  ee  eas  v  sera  egal  k  une  eonstante. 

Cas  m.  n  =  m. 
Dans  ee  eas  il  pent  arriver  que  le  degr^  de  Tune  des  fonetions 

q—p,  q  +  pj  q—Cp,  q  +  Cp 
soit  moindre  que  n  =  m.     Soit  done  par  exemple     ' 

oil  le  degr^  de  9,  que  nous  d^signerons  par  m — A:,  ne  pourra  surpasser  m. 

On  aura  en  vertu  de  (125): 

Am — k=z2/i  +  4, 
d'ou 

Zm — ^  =  2  +  ^, 

maintenant  si  Ton  substitue  la  valeur  de  ^  =/?  -|-  9,  on  aura: 

ft  ^, pdq  —  qdp pd^  —  ffdp 

^'"^ di~—  di         ' 

done : 

iti  +  y  =  m  +  m  —  k  —  1  =  2»i  —  k  —  1,  si  A:  >  0,  et 

/i  +  y  =  m  +  wi  —  k  —  2  =  2»i — k  —  2,  si  A:=0. 

Dans  le  premier  cas  on  a 

v  =  2m — fi — k — 1  =1  — ^=z=0, 

et  dans  le  second 

v=z2m  —  fi—k  —  2  =  0. 

Le  degr^  de  la  fonction  entiere  v  est  done  dans  tons  ies  cas  egal  a  zero, 
et  par  consequent  v  se  r^duit  k  une  eonstante.   En  la  designant  par  ^,  on  aura : 

124)  '•^=S- 

Cela  pose,  Tequation 

(1  -y*)(l  —  c^Y)  =  (g)*-  *"*•  (1 — ^')(1 — ^*^') 


871 

donnera  celle-ci. 

dff  t.ds 


125) 


V  [(1  -»»)(!-«' V)]  ~   v'[(l-dr«)(l  _c«*«)] ' 

et  le  probi^me  est  rameue  par  1&  k  celni  de  -  satisfaire  de  la  mani^re  la  plui^ 
gen^rale  k  cette  ^qaation  en  supposant  y  ratiounel  en  x.  En  integrant,  on  aura: 

126)  a(y,  C)  =  e .  a(x,  c)  +  C. 

En  comparant  ce  r^snltat  k  celui  qae  nous  avons  d^montre  dans  le  chapitre  II. 
on  aura  ce  theoreme: 

Theoreme  \TXL  "Si  Toil  a  one  relation  quelconqae  entre  un  nombre  quel- 
conque .  de  fonctions  elliptiqnes,  et  qu'on  desire  par  c  le  module  de  I'une 
d'elies  prise  k  volonte,  ii  se  trouvera  parmi  ies  autres  fonctions  au  moins  une, 
dont  le  module  est  &j  et  qui  est  telle,  qu'on  ait  entre  Ies  fonctions  de  la  pre- 
miere especej  correspondantes  respectivement  aux  modules  &  et  c,  cette  rela- 
tion tres  simple. 

ou  y  est  une  fonction  rationnelle  de  a:  et  e  une  quantity  constante.'' 

Ce  theoreme  est  de  la  plus  grande  importance  dans  la  th^orie  des  fonc- 
tions  elliptiques. 

II  s'agit  maintenant  de  trouver  toutes  Ies  valeurs  de  y  et  des  modules  & 
et  c  propres  a  satisfaire  i  requation  (12S).  Si  la  fonction  y  contient  des  puis- 
sances de  X  superieures  h  la  premiere,  elle  jouira  d'une  certaine  propriete, 
qui  conduira  k  son  expression  g^n^rale,  en  supposant  connue  la  solution  com- 
plete dans  le  cas  oil  y  ne  contient  que  la  premiere  puissance  de  or.  C'est 
pourquoi  nous  donnerons  d'abord  la  solution  dans  ce  cas. 

§2. 

Solution  du  probldme  dan»  le  ca$  de  mzrz ~-^ — • 

^  En  substituant  cette  valeur  de  y  dans  I'^quation: 

*«(l-y«)(l— c^«)  =  (l-;r*Xl-c*a:*) .  (^)', 

rien  n'est  pins  facile,  qae  de  troaver  toutes  Ies  solutions    possibles.     Je  ne 
ferai  que  Ies  transcrires 

I.      C==±c,      y  =  ±a?,     y—±-y     «  =  ±1, 


n.     c  =  ±— ,    y  =  ±cx,  i/=±-y     c  =  ±c. 


47 


372 


On  voit  qae  ie  module  c*  a  six  valeurs  differentes.  La  fonction  y  en  aura 
douze,  €ar  a  chaqae  valeor  de  &  repondent  deux  valeurs  differentes  de  y.  Ces 
formules  nous  seront  utiles  pour  la  solution  du  probleme  general. 

§  5.        , 

Propri^t^  g4n^rale  de  la  fonction  rationnelle  y,  qui  $atisfait  d.  une  Equation  de  la  forme: 

dy  ds 

Soit  pour  abreger: 
V'CCl— y")(l  — ^'V))  =  A'y  et  K((l  — ^')(l-cV«))  =  A;r, 
r^quation  (125)  qu'il  s'agit  de  satisfaire,  prendra  la  forme: 

127)  -^=*-^» 

oil  y  est  suppose  fonction  rationnelle  de  x. 
Soit 

128)  y  =  ipa; 

la  fonction  cherch^e.  Si,  en  rednisant  \px  a  sa  plus  simple  expression,  les 
puissances  de  la  variable  x  qui  y  entrent  s'^levent  jusqu'a  la  fi"^  inelusivement, 
nous  dirons  que  'ipx  est  une  fonction  rationnelle  de  x  du  degre  fi.  Sa  forme 
g^n^rale  sera  done: 


129)  tf/a; 


-r^0  +  -^l*  +  -^2^*+  •  ••  +  -^jjL-J?** 


le  numerateur  n'ayant  de  diviseur  commun  avec  le  denominateur,  et  les  deux 
coefficiens  A^  et  B^  n'etant  nuls  a  la  fois. 

Ceia  pos^,  si  Ton  consid^re  x  comme  fonction  de  y,  T^quation  y=z%px 
donnera  fi  valeurs  differentes  a  x,  necessairement  inegales,  en  supposant  y  va- 
riable. II  est  Evident  que  toutes  ces  valeurs  de  x  satisferont  egalement  a 
r^quation  differentielle : 

dy  dx 

A^  *  Ax' 


S78 

En  d^signant  done  par  x  %i  of  deox  de  ces  valeurs,  on  aora  en  m£me  temps : 

rfy d^ 

Done,  en  ^galant  ces  deux  valenrs  de  -7^9  on  anra 

ds*  ___  ds 

Cette  relation  aura  toujonrs  lien  entre  deux  racines  quelcouques  de  I'equation 

y  =  t/;ar. 
II  est  facile  de  tirer  de   \k  une   equation  alg^briqne  entre  x*  et  x.     En  effet 
I'integrale  complete  de  cette  Equation  est  en  vertu  de  (36): 

oil  e  est  une  constante.    Maintenant  x  tix'  etanttous  deux  racines  dey=t^a:, 
on  aura:  y  z=i  rpXj  y  =  y;x'j 

done : 

151)  ipx'=i'tpXy 

et  puisque  y  est  variable,  cette  equation  doit  neeessairement  avoir  lieu  pour 

une  valeur  queleonque  de  x.     On  aura  done  imm^diatement  ce  th^or^me : 

Theorhne  IX.  "Si  une  fonetion  rationnelie  y  de  x^  du  degre  ^,  doit  sa- 
tisfaire  a  une  equation  diffi^rentielie  de  la  forme 

dy  ds 

E^        *' Ax' 

il  f^ut  que  cette  fonetion  reste  la  m£me,  en  mettent  pour  x^  fi  valours  diffi6ren- 
tes  de  la  forme :  * 

stke  +  elix 

e  etant  constant" 

Ce  theoreme,  nous  conduira,  comme  nous  verrons,  de  la  maniere  la  plus 
simple  a  I'expression  g^nerale  de  y.  II  s'agit  seulement  de  determiner  les  va- 
lours convenables  de  la  constante  ^;  car  celles-ci  etant  trouvees,  rien  n'est  plus 
facile  que  de  trouver  ensuite  toutes  les  autres  conditions  n^cessaires.  Occu- 
pons  nous  d'abord  de  la  recherebe  de  cette  constante. 

§  4. 

Recherche  dee   racinee  de    V4quatian   f  =  ^x. 
Soit  pour  abr^ger: 


874 

nous  aurons  d'apres  ce  que  nous  venons  de  voir  (131): 

135)  t^(0:r)  =  "ipx^ 

oh  le  signe  du  radical  ^z  est  ^videmmeDt  arbitraire.  Je  remarqne  que  cette 
Ration,  ayant  lieu  pour  one  valeur  qudconqne  de  x^  snbsistera  encore  en 
mettant  Oo:  an  lieu  de  x.     On  aura  done: 

t/;(e(ea:))  =  i^(ear)  =  tpx. 

En  mettant  de  nouveau  ^x  au  lieu  de  x  et  ainsi  de  suite,  on  trouve 

yc=%px=z  ^i){iix)  =  t/;(e*a;)  =  ij;(e*:r)  =  . . .  =  i;;(0*a;)  =  etc, 
ou  Ton  a  ecrit  pour  abr6ger: 

e*;r  =  WXy  0*^  =  Oe*ar, .  • .  etc,  0"^  =  06*"*ar. 
n  suit  de  Ik  que  toutes  les  quantit^s  de  la  serie 

M.tMtj  Xy   v*2^,   V  Xj  •  •  •  V  X^  •  •  • 

seront  des  racines  de  I'^quation  y  =  ypx.  Maintenant  cette  Equation,  n'ayant 
qu'un  nombre  limits  de  racines,  savoir  ^,  il  faut  necessairement  que  plusieurs 
quantit^s  de  la  s^rie  (134)  soient  egales  entre  elles.  11  s'agit  de  savoir  si 
cela  est  possible.  Pour  cela  il  faut  d'abord  avoir  Texpression  gen^rale  de  0"ar 
en  fonction  de  x  et  e.  Supposons  pour  le  moment  e  ind^pendamment  variable. 
On  aura  en  vertu  de  I'equation  (132) 

'   1— c«e«(0»-^x)« 

rf(Q»jr)  rf(0»-^Jr)    I     de 

A(0"x)  A(0«-*x)    '     Ae  ' 

En  mettant  dans  cette  Equation  successivement  n — 1,  n — 2,. ..2,  1  au  lieu 
de  n,  et  supposant,  ce  qui  est  permis,  que  les  raidicaux  A(0"a;),  A(0*~^ar) . . .  A(Oar), 
tix  conservent  leurs  signes  dans  deux  Equations  cons^cutives,  on  aura  sur  le 
champ : 

rf(e"x)  _ds    i^     de^ 
A(0»x)         Ax    "^      '  Ae 

Cela  pose,  cherchons  suivant  le  paragraphe  4  du  chapitre  I.  une  fonction  ra- 
tionnelle  e^  de  e  telle  que 

Ae.  A9 

on  aura: 

rf(0''x)  ^J_  <fe« 

A(0"x)  Ax"*     Ae.  * 

Mais  si  Ton  fait 

, xAg.  +g«Ax 

l—cVx*  ' 


376 


on  a: 


dsf         ds   t    dem 

done: 

A(0"*)         Ajp'  * 
Cette  derniire  Equation  donne 

A«^        x'Ae'  +  e'Ajp' 

oil  6'  est  one  constante. 

Poor  trouver  cette  constante,  faisons  e=:0;  on  aura  ^»  =  0  et  A^»=:l. 
Done  la  valeor  de  x*  deviendra  x'  =  Xy  et  par  consequent  celle  de  0"ar  ; 

Mais  puisqne  0;r  =  x^  on  aura  encore  0"ar  =  or,  done : 

jpAe'  +  cAr 

Cette  Equation,  devant  avoir  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  Xy  ne  pourra 

subsister  k  moins  qu'on  n'ait  s^parement  e'  =  0,  Ae*  =  1 ;  done  on  aura  : 

e"ar  =  x'j 
c'est^i-dire : 


155)  e*a; 


xAe.-fe«Ar 


Telle  sera  Fexpression  de  O^jr  pour  une  valeur  quelconque  du  nombre  entier 
n.  -  Elle  a  en  effet,  comme  *on  voit,  la  forme  d'une  racine  quelconque  de  I'equa- 
tion  y  =  \px. 

Cela  pose,  soient  V^x  et  0"^";r  deux  quantit^s  de  la  s6rie   (134),  egaies 
entre  elles,  dontil  existera  toujours  suivant  la  remarque  plus  haut.  On  aura  done: 

mais  O'^+^o:  est  ^videmment  la  mdme  chose  que  0"(0*ar),  done  en  mettant  x  pour 
e*:r,  il  viendra: 

136)  e*ar  =  ar. 

Une  Equation  de  cette  forme  doit  done  toujours  avoir  lieu  quel  que  soit  x.  Si 
elle  a  lieu  effectivement,  il  est  clair  que  la  serie  (134)  n'aura  que  n  termes 
difi^rents,  car,  0"~^;ir,  pass^,  les  termes  se  reproduiront  dans  le  m^me  ordre, 
puisque  0"+^a:  =  Oa;,  e"+*ar  =  9^x  etc.  Si  Ton  suppose,  ce  qui  est  permis,  que 
fi,  dans  r^quation  ^^x  =  Xy  a  la  valeur  la  plus  petite  possible  pour  la  mdme 
valeur  de  ^,  il  est  clair  ^galement  que  les  n  quantit^s. 


876 


157)  ar,  ear,  0*ar, .  • .  6*0? 

seront  n^cessairement  differentes  eiitre  elles.     Car  si  Ton  avait  par  exemple 

il  en  r^solterait  0^jr  =  dr,  ce  qui  est  contre  llij^o these,  attendu  que  /i  est 
moindre  qae  n. 

II  s'agit  maintenant  de  satisfaire  a  I'equation 

e"ar  ==  X. 
Ed  y  substitaant  {'expression  de  O^ar,  donnee  par  la  formule  (135),  il  viendra: 


X 


1— c^e^jp 


3^3  «.3 


Or  il  est  impossible  de  satisfaire  k  cette  Equation  pour  une  valeur  qaelconque 
de  a:,  a  moins  qu'on  n'ait  separement  les  deux  Equations: 

158)  ^H  =  0,  A^,.=  l; 

et  r^ciproquement :  si  ces  Equations  subsistent,  il  en  sera  de  mdme  de  I'^qua- 
tion  0"a:  =  X.  Or  je  dis  qu'il  sera  toujoUrs  possible  de  satisfaire  a  ces  deux 
equations  a  la  fois. 

D'abord  si  n  est  impair,  les  deux  quantit^s   e^  et  — ^  seront  des  fonc- 

tions  rationnelles  de  e,  comme  nous  Favons  vu  chapitre  I.  §  4.  Si  done  on 
designe  par  e  une  racine  quelconque  de  I'equation 

159)  ^.  =  0, 

il  sufiit,  pour  satisfaire  k  Tequation  A^»  =  1,  de  determiner  le  radical  A^  de  la 
maniere  que: 


140) 


Ac 


Ae.  ' 


aprds  avoir  mis  le  second  membre  sous  la  forme  d'une  fonction  rationnelle  en 
e.  Ce-ci  se  fait  voir,  en  reroarquant,  que  si  e^  =  0,  la  quantite  Ac»  = 
ibK((l — ^**)1  —  ^*^%))  ue  pourra  avoir  que  Tune  des  deux  valours  +1>  —  1- 


Si  au  contraire  n  est  un  nombre  pair,  on  a  vu  que  Ac»  sera  une  fonction 

Ae 

rationnelle  de  c,  de  la  m^me  sorte  que  -- 
doit  avoir  en  vertu  des  equations  (158): 


c=e^ 


En  la  designant  par  f,,  on 


141) 


1. 


Or  je  dis  que  si  e  est  une  racine  quelconque  de  cette  Equation,  on  aura  k  la 
fois  e^  =  0,  Ac»  =  1.     En  eflFet  ayant 


877 

—^    1. 


on  en  tire  en  qoarrant, 
et  cela  donne: 

car  €^  est  different  de  ronit^.  Or  ayant  e»  =  0  et  f»  =  1,  on  aura  ^idem* 
ment  A^»  =  1 ;  done  etc 

On  pourra  done  satisfaire  k  la  fois  anx  denx  Equations : 

et  on  aura  toujours  un  nombre  n*  de  valeurs  diff^rentes  et  convenables  de  e^ 
,  car  en  vertu  des   formules  (51.  S5)  les  Equations  e^=:zOy  «» =  1  seront  du 
degri  n*  en  e. 

n  s'agit  maintenant  de  choisir  les  valeurs  de  ^  qui  rendent  toutes  les  n 
quantit^s  x^  Oar,  . . .  O'^^ar  differente$  entre  elles,  car  cela  est  une  seconde 
condition  k  laquelle  doit  satisfaire  e. 

Or  pour  cela  il  suffit  de  rejeter  toutes  les  valeurs  de  e  qui  pourraient 

donner  Ot^jr  =  or,  oil  /i  est  moindre  que  n.    On  pourra  toujours  supposer /i  fac- 

teur   de  n.     En  effet  soit  k  le  plus  grand  commun  diviseur  de   fi  et  n^  on 

pourra  trouver  deux  nombres  entiers  fi'  et  n'  tels  que: 

Iti'fi  =  n'n  -f-  k. 
Or  Tequation  iv-x=^x  donne: 

done :  0"'*+*a:  =  ar  =  0*6"'*ar ; 

mais  en  vertu  de  O^o?  =  ;r  on  a  encore 

0*'":r  =  or, 
done  enfin: 

0*4?  =  4?; 

done,  si  0^^  =  x^  on  aura  encore :  ^^x  :=  x^  oh  k  est  diviseur  de  n.  Done  il 
suflfit,  de  rejeter  toutes  les  valeurs  de  e^  qui,  pourraient  satisfaire  en  m£me 
temps  k  ces  deux  equations: 

By,  =   0,     A^JJL  =1, 

ou  fi  est  un  facteur  de  n;  et  il  faut  n^cessairement  les  rejeter  toutes,  car  si 
Ton  a  O^^r  =  or,  on  a  n^cessairement  0":r  =  x. 

Ainsi  on  trouvera  ais^ment  une  equation  en  e,  dont  toutes  les  racines  don- 
neront  des  valeurs  convenables  de  cette  constante.     Si  n  est  un  nombre  pre- 

48 


378 

mier  impair,  on  a  /u  =  1 ;  done  la  senle  racine  qn'il  fant  rejeter  de  celles  de 
r^quation 

est  celle-ci: 

On  aura  done  on  nombre  7i*— - 1  de  valeurs  eonvenables  de  e.     Car  I'^qnation 
«^  =  0  est  du  degre  n*. 

II  y  a  une  remarque  ess^ntielle  k  faire  sur  les  quantity 

Savoir,  on  aura  toujours  en  m&me  temps: 


1*2)      ,-.=  e^J^  ."x_  ,_^^.. 
Ed  effet,  on  a  (43) : 

g«Ae«  —  e.Aem 

mais  ^^  =  0,  Ae„  =  1, 

done: 


On  aura  ^galement  (42) 


e^. 


done  a  cause  de 


on  aura: 


^m 


En  substituant  ces  valeurs  de  ^,.^,  A^,»^  dans  T^quation 


1— cV    x^     ' 

a— M 

on  aura  precis^ment  la  seconde  des  Equations  (142). 

Si  Ton  multiplie  entre  elles  les  valeurs  de  0**^  et  O^^ar,  le  produit  sera 
rationnel,  et  on  trouvera 

145)  e«ar.O»-«ar=  ^^~^^,  . 

On  aura  de  la  m£me  sorte: 

144)  e-:r+e— ar  =  3-^^. 

Ces  formules  nous  seront  utiles  dans  la  suite. 
D'apr^s  ce  qui  pr^Me,  les  n  quantit^s 

.r,  Oar,  e*ar,  . . .  0*^*^ 


879 

sont  diff^rentes  entre  elles  et  racines  de  r^quation  y  =  ^x.    Le  degr^  fi  de 

cette  eqiiation  est  done  ^gal  a  n,  s'il  ne  surpasse  ce  nombre.    Nous  verrons  plus 

bas,  qu'O  soffira  de  consid6rer  le  cas,  ou  /i=zn.     On  poorra  m^me  supposer 

n  premier. 

§  5. 

T^rauver  toui€9  lea  vakura  de  y  qui  pourront  r^ondre  aus  valeure  dee  raein^e, 

lor»qu'on  en  eonnait  une  eetde. 

Poor  simplifier  la  solution  da  probl^me  general,  voyons  si  plosieurs  va- 
leurs  diff^rentes  de  la  fonction  y  et  du  module  c'  pourront  r^pondre  aux  m^mes 
racines  de  I'^quation  y  =  '^x.     Rien  n'est  plus  facile  que  de  trouver  les  va- 

leurs  de  y  et  d.     En  efiet  soit  if/z  =  ^  oil  jp  et  q  sont  des  fonctions  entieres 
de  z  sans  diviseur  commun.     En  d^signant  par 

Xj  X^y  X>    •  •  •  X^*"     ' 

toutes  les  racines  de  I'^quation 

y  =  i^ar, 

on  aura      jp  —  qy'=z(a — hy){z — x){z  —  x%z — xf) . . .  (z — aK»*^)), 
ou  a  et  6  sont  des  constantes.     Soit  maintenant  y^  une  autre  valeur  de  y  qui 
satisfait  aux  mdmes  valeurs.de  x^  x'f  x*  ...^  on  aura  en  d^signant  par  p^  et  q^ 
les  valeurs  correspondantes  des  fonctions  p  et  q: 

p' — y 'y ' = (^' — ^!y)(^ — ^)(^  —  ^)(^ — x') .  ..z — ar^i^o 

done : 

En  attribuant  a  z  une  valeur  constante,  il  est  clair  que  cette  Equation  donnera 
pour  y'  une  expression  de  la  forme: 

ou  a,  /?,  a',  /?'  sont  des  constantes.     En  d^signant  maintenant  par  (f  le  module 
qui  repond  k  y\  on  aura  en  m£me  temps: 

dff  ^__  J  dx      ^M_^^^      ^ 

done : 

jj^N  ^ d^ «'     d^ ^^ 

)  •[(!— y'«)(i-c^y»)]  ~  T'  v/[(i-y*)(i-cv)3  * 
En  y  substituant  I'expression  de  y^  en  ^,  on  aura  les  Equations  n^cessaires 

pour  trouver  y\  c*,  h\     Ce  probl^me  est  pr^cis^ment  le  m^me  que  celui  du  pa- 

ragraphe  2.     On  voit  done,  qu'une  seole  solution  de  Fequation 

48* 


380 

^  ■   ■      ^  ^ 

donnera  sor  le  champ  cinq  autres  qui,  gen6ralemeiit,  seront  difR^rentes  entre 
elles.     La  fonction  y  aura  toujours  deux  valeurs    correspottdantes  au  mdme 

module  c*.  savoir  v  ^t  ---  • 

§  6. 

Solution  complete  du  prohlhne  dans  le  com  ||.  =  n. 

Supposons  maiiitenant  que  F^quation  y  =r  t/;jr  n'ait  d'autres  racines   que 
celles-ci: 

ce  qui  i  lieu  toujours  si  /t  est  un  nombre  premier,  comme  nous  le  verrons 
plus  has.  On  aura  alors,  si  /i  et  q  signifieut  la  mdme  chose  qu'au  paragraphe 
pr^c^dent: 

147)  p — qyz=i{a — by){z — x){z — ^x){z — 0*ar)  .  ..{z — fjT'^x). 
En  attribuant  k  z  une  valeur  particuli^re,  on  aura  une  expression  de  y^  dans 
laquelle  tout  est  d£termin£,  excepte  trois  quantity  constantes.  Nous  aliens 
voir  qu'on  pourra  toujours  trouver  ces  quantit^s  de  sorte  que  Fequation  diffe- 
rentielle  propos^e  soit  satisfaite.  Pour  cela  consid^rons  deux  cas:  n  impair 
et  n  pair. 

Cas  L     Si  n  est  un  nombre  impair. 
Soit  dans  ce  cas  n  =  2/i  -f"  1      Alors  T^quation  (147)  donne,  en  attri- 
buant k  z  \tk  valeur  particuli^re  z^ro: 

a' — b'y  =  —  (a~- hy)x.%x.%^x . . .  9»i*ar, 
et  de  li: 

Remar quant  maintenant  qu^en  vertu  de  (143): 

^a ^ 

V^x .  e*  J^+*-~a;  = 5-f-3-, 

il  est  clair  que  Texpression  pr^cedente  de  y  sera  une  fonction  rationnelle  de  x 
du  degre  2/i  -f"  1 ;  done,  puisque  cette  fonction  ne  varie  pas,  en  mettant  pour  x 

ies  2/i  +  1  valeurs 

Xy  Oar,  e*ar . .  •  9«i*ar, 

ce  qui  est  Evident  k  cause  de  O^i^+'a;  =  jt,  on  conclura  que  T^quatioii  (147)  a 

lieu  en  mettant  aiu  lieu  de  y  cette  fonction  et  pour  p  et  q  Ies  valeurs  corres- 

pondantes  en  z.     Cette  Equation  pourra  s'^rire  comme  0  suit: 


381 

149)  /»— 5y=(a— *y)(«— ar)(2H-$ar)(2^e«i*ar)(a}— «*arX2 — 0*»^-**) . . . 

...(2 — ei»ar)(2 — Oi*+*ar), 
Cel&'  pos^  faisons :  , 

c  c 

et  d^signons  les  valeurs  eorrespondantes  de  y  par 

a,  /?,  y,  d. 

Puisqu'on  a  pour  ces  valenrs  de  or,  Aor  =  0,  il  suit  en  verta  des  deux  Rations 
(142)  du  paragraphe  4: 


«ir»e*  ' 


d'oa  ron  voit  que  les  factenrs  du  second  membre  de  T^quation  (149)  seront 
£gaux  deux  &  deux,  en  faisant  abstraction  du  premier  facteur  z — x.  On  a  done: 

fp  —  ya  =  (a  —  ba)(i — z) .  q\ 

150)  \p  —  9fi  =  (^  —  bm +^W*y 

]p  —  qr  =  ia  —  br)ii  —«:).(>••, 

—  qd=:  (a  —  6(J)(1  +cz). ()■**, 

oil  Q^  Q\  ()%  Q^  seront  des  fonctions  enti^res  de  2;  du  degr6  /i.     Mais  puisque 

151)  (y«— ^•)(y»_c'V*)  =  ^(1  — ^•)(1  — ^^), 

les  Equations  pr^c6dentes  font  voir  que  les  quatre  constantes  a,  /?,  y^  d  ^galent 
celles-ci : 

+  1,  -1,  +^,  -1, 

et  si  cette  condition  a  lieu,  les  quatre  Equations  (150)  donneront  6videniment  une 
de  la  forme  (151),  et  par  suite  on  aura 

152)  ^=6.^, 

/  A'y  A** 

en  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  1  de  ce  chapitre. 

Puisqu'il  suffit  de  connaitre  une  seule  valeur  de  y,  nous  pourrons  faire 
par  exemple: 

153)  «  =  1,   /?  =  —!,   y  =  l,    «J  =  — ^- 

C  C 

Cela  posd,  il  reste  k  satisfaire  k  ces  Equations.     Or  si  I'on  fait  pour 
nn  moment: 

I'expression  de  y  deviendra: 


882 

d'oii  Ton  tire,  en  remarqaant  qae  <f{ —  j?)  ==  •—  q>Xf  et  fidsant  ;r  =  1,  —  1, 
1       1 

,,.  ^v  o'+o.o(  — )  a'  —  o.ifl  — ) 

done  en  verta  des  Rations  (1S3),  on  aura: 

ar  _  6» + (a— ft)y (1)  ==  0,  C + ft* — (o + %(i)  =  0, 

D  est  impossible  de  satisfaire  k  ces  Equations  &  moins  que  l^une  des  quan- 
tit^s  a' J  b*  Be  soit'z^ro.  Faisons  done  af^=:Oy  on  aura  en  m^e  temps  6=0. 
Done  deux  des  Equation  prec6dentes  donneront: 

^=y(i)=c.y(i), 

d'oii  Ton  tire  la  valenr  de  &,  savoir: 

^-_   9(1) 


»(l) 


La  valeor  de  y  deviendra: 

a  ox 

Quant  aux  valeurs  de  9(1)  et  ^  (— \  on  aura  en  vertu  de  I'expression  de^^: 


vCi) 


l_e«        l—e\  1— «?. 


l_c«»»     l_c«ff\  •••l_ete«' 


I* 

3 


done: 


/1\  1        1— c*e«    1— e»e»4       1— «% 


'(I) 


4?«l^+i.9(l) 


et 


C  =  c«»^+i.(9)(l)/,  9)(1)  =  4^ 


Enfin,  pour  avoir  b  valeur  du  coefficient  £,  il  sufiit  de  (aire  itr  ==  0,  apres  avoir 
differentia  I'expression  de  y.     On  auta: 

Mais  comme  on  a 


883 


il  en  r^salte,  en  faisant  ar  =  0. 


done  on  pourra  faire: 


A       2       2  S    Ic'*^" 


En  vertn  de  ee  qui  pr^c^de  on.  pourra  ^noncer  le  theor^me  suivant: 

Theorhne  X.  ''Soil  e  one  racine  quelconque  de  r^cjuatiop  e^^^^z=zO^ 
mais  qui  ne  puisse  £tre  racine  d'une  autre  equation  de  la  m^me  forme 
^,,^1=0,  ou  2m-f-l  6St  diviseur  de  2/i-f"  1.  Cela  pos4,  si  Ton  determine 
la  fonction  y^  le  module  c*,  et  le  coefficient  ty  en  vertu  des  formules : 


y 


•c'     (1— c"»«*«)(l— c«eV')(l— «**V")  •  •  •  {l^—e*e'^s*y 
.^^,   (        (l-e')(l-e\)(l-e«.)...(l-ep      y 
•  V(l— c«e«)(l— c«e\)(l— c«e»,) . . .  (1— e*«y/  * 


156)  \     _^  ^     ,  ^ 


on  aura  toujpurs: 


^^  ±,.  "^ 


en  determinant  convenablement  le  signe  du  second  membre. 

Ayant  trouv^  de  cette  sorte  un^  syst^me  de  valeurs  de  y,  a?^  e^  on  en 
aura,  d'apr^s  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  precedent,  cinq  autres  a  I'aide 
des  formules  du  paragraphe  1.  II  r^pond  six  syst^mes  de  valeurs  de  y,  &,  e 
k  chaque  valeur  de  e.  On  trouvera  m£me  douze  valeurs  de  y,  car  k  chaque 
valeur  de  &  r^pondent  deux  valeurs  diff^rentes  de  cette  fonction.  Nous  revien- 
drons  plus  has  an  probl^me  de  trouver  le  nombre  total  des  solutions  qui  re- 
pondent  k  la  m£me  valeur  de  ^. 

Pour  donner  un  exemple  des  formules  ci-dessu^j  soit  /i=zi.  Puisque 
dans  ce  cas  2/i  4-  1  =  3  est  un  nombre  premier,  on  pourra,  en  vertu  de  ce 
qu'on  a  vu  plus  haut,  prendre  pour  e  une  racine  quelconque  de  I'^quatipn 
e^  =  0,  except^  la  racine  z£ro.  Cette  equation,  en  vertu  de  la  formule  qui 
donne  I'expression  de  ar,,  est  du  huitieme  degre,  savoir  : 

0  =  3  —  4  ( 1  +  c*)6»  +  6c*^  —  £?*c*. 
La  quantite  e  ^tant  une  racine  quelconque  de  cette  Equation,  on  aura: 

dy  — «L-  ^  ♦ 

•C(i-»*Ki-«'V)]~** V[(i-**)(i-e*«*)] '  ^ 


384 

Poisque  e*  est  exprim6  en  c  par  une  equation  da  quatri^me  degr6,  le  module 
(f  le  pourra  dtre  ^galement     Cette  Equation  est: 

L'expression  g^n^rale  de  y^  donn^e  plus  haut,  est  exprim^  en  forme  des  pro- 
doits.  On  d^composera  ais^ment  cette  fraction  en  fractions  partielles.  En 
effet,  puisque  les  racines  de  Fequation 

sont  les  £/(-(-  1  quantit^s  soivantes 

la  somme  de  ces  quantites  sera  ^gale  au  coefficient  de  z'^^j  divis6  par  celui  de 
2*1*+*  et  pris  avec  le  signe  — 1,  done: 


.3 


ar  +  ea:  +  e*a:  +  . . . .+  e«»*^  == ' — !i-y ; 

done,  en  vertu  de  I'^quation 

on  aura  Fexpression  suivaute  de  y: 

Co^  II.    Si  n  est  un  nombre  pair. 
Faisons  9i=:2/i.     Puisqu'on  a 

on  aura,  en  faisant  m:=z/i: 

s^e   +  6  Ax  jpA9    •^-  6  AsT 

Cette  ^galite  ne  peut  subsister  k  moins  que  e^^  n'ait  une  des  deux  valeurs :  z^ro 
on  Tinfini.     Cela  donne  lien  k  consid^rer  s^parement  ces  deux  cas: 

Jul.  ol    ^UL  ""^^  TT* 

On  aura:  ^y-x  =  +  —  • 

-*"  ex 

En  y  substituant  0*ar  au  lieu  de  Xj  on  aura: 


i 


886 

Les  racines  de  r^qnation  y  =  ^d;  deviendront  done: 

*>  ±  — ,  Oa?,  0*ar, . . .  e»^-*ar,  Oi*+*ar,  0»^^ar, . .  t  0»<*-»a?, 

par  consequent  on  aora: 

i58)  f—qy  ^a—1nf){z,—x)(z-^  JL)(«_ea:) (z— 0«i*-»a?). . . (z— Oi*-»ar) (a— e»^+»ar). 

En  designant  par  a'  et  6*  les  coefficiens  de  z*^'^  dans  les  denx  fonctions 
enti^res  p  et  q^  on  aora: 

a'  —  6'y  =  —  (o  —  fty).(a:  j-  i.  +  ear  +  e«i*-*ar  +  • .  •  +  Ot*-»ar  +  ei*+*af) 

L'expression  qa'on  en  tire  poor  y  sera  ^videmment  nne  fonction  rationnelle  de 
X  da  degr^  2//,  et  paisqu'elle  reste  invariable,  en  mettant  pour  x  les  2jCi  quantity  *) 

X^   ^Xy   V  X^  •  •  •  V   '^    X^ 

Tequation  (1S8)  aura  lien  en  mettant  poor  y  cette  valeur  et  poor  p  et  ^  les 
valeurs  correspondantes  en  z. 

Nous  aliens  voir  qa'on  aura  une  valeur  convenable  de  y  en  faisant 

Cela  donne 

expression  qui  est  evidemment  de  la  forme : 

1S9)      <  ^.-^■.'x»-.-.';x.)...(i-.^^.^)  _ 

Poor  trouver  la  valeor  de  A^  remarquons  que  si  Ton  fait  a:  =  1,  ^  doit 
avoir  ane  des  valeurs:  -[^1,  ±  — .     Soit  par  exemple  y  =  1,  pour  a;=  1,  on 

c 

aura: 

160  ^=4r- 

9(1) 
Cela  pos6,  faisons  dans  Teqaation  (158) :  ar  =  1.     En  remarqnant  que  a  =  0, 

on  aura 

'    y—y  =  (1 — i)(l  q:  ci) .  9*, 


')  Od  a 

«^ ^ r  et  %*^s^s. 

49 


386 

oil  Q  est  one  fonction  entiire  de  z^  car  pour  ar=  1  on  aura: 


t    ff^x  =:  e«l*^a? 


1— c«e! 


En  changeant  le  signe  de  z  dans  Tequation  pr^c^dente,  on  anra,  en  remarquant 

qne  q  est  une  fonction  paire  et  p  une  fonction  impaire: 

y+/,=  (l+z)(l±cz).(.'« 
Ceia  donne: 

Maintenant,  puisque 

161)         (q^  —P^){q^ — C^p^)  =  (1  — ^*)(1 — c^z^)r\ 
cela  fait  voir  qne  la  fonction  q^  —  c'^p^  doit  dtre  nn  carrd  parfait     Or  on 

]pourra  tonjonrs  d^enniner  &  de  la  mani^re  qne  cette  condition  soit  remplie. 

Faisons  dans  I'^ation  (158) 

on  anra: 

ft 

done:  •    e*^+~^=6'*^- 

Si  done  on  d^signe  par  a  la  valenr  de  y  qui  r^ponde  a  a;  =  — ^3— ,  les 
rac^es  de  I'eqnation 

c'est-&-dire  les  facteurs  de  p — aq^  seront  ^ganx  entre  eux  deux  a  deux;  done 
p — aq  sera  un  carr^  parfait  En  changeant  le  signe  de  z^  on  aura  p-^t^qy 
qui  par  consequent  sera  ^galement  un  carr^;  done  en  multipliant,  on  aura: 

p^—a^q^  =  t\ 
on  t  est  une  fonction  enti^re  de  z*     En  faisant  done 


1 

9 


r^quation  (161)  aura  lieu,  et  par  suite  on  aura: 

dv  d%         ,,  p ^, 

—-  =  «.—.,     on  ^  =  r, 

A  o  As  9 

c'est-4-dire,  en  changeant  z  en  ;r: 

dv  dx 


A'^  At 

Pour  determiner  le  coefficient  f,  on  aura  d'abord^  en  vertu  de  la  demi^re 
Equation: 


887 

6  =  -^,  poor  x=0. 


is  Texpression  de  y  donnera: 


ds  9(1) ' 

done: 

1 

Le  num^rateor  de  la  fraction  qui  exprime  la  valenr  de  y  sera  decompose 
en  factenrs;  savoir  si  1'on  fait  ^  =  ^,  on  aora:* 

p'  =  -ly .  :r(l — €? V;p*)(l  —  c^elx^)   . .  (1 — c  *^JUi^*). 

On  pourra   facilement   decomposer   de  la  mdme  mani^re   le  d^nominatenr  q\ 
comme  on  va  le  voir. 

En  divisant  ies  membres  de  la  fonnale  (147)  par  y,  il  viendra  k  cause  de 
a  =  0: 

'  ^ — q  =  —  b{z  —  x){z-^ex){z—6^x) . .  .  {z — e^^'^x). 

Cela  pos6,  soit  9  une  valeur  de  Xy  qui  rend  y  infini,  c'est-i-dire  une  des  ra- 
cines  de  I'^quation  q'  r=:  0.     On  aara 

II  suffit  done  de  connaitre  une  valeur  de  d.     Or  une  telle  valenr  est 


En  effet  puisqn'on  doit  avoir  y  =  ^,  et  remarqnant  que 


•(±e) 


a'  1 


on  aura 

r  =  ar  +  ear  +  fl*ar  + . . .  +  e«»^-*a?  =  0. 

Soit  pour  une  valeur  quelconque  de  x : 

p^=Le^x+  e^^-^x + ei^-^x  +  e»i^-*;r, 

on  aura  ^videmment,  en  remarquant  que  O^v-x  =  x: 
Or  je  dis  que  si  Ton  fait 

on  aura :  p^=zOj 

pour  une  valeur  quelconque  de  m.     En  effet  on  a  d'abord: 

2jp.Ae, 


49 


388 


done  en  mettant  e^x  an  lieu  de  x^  et  remarquant  q[ae  O^x  =  ^j^  — : 


En  faisant  maintenant 


X 


V{+c)  ' 


on  aura: 


done  en  effet:  #f       y  — q 

On  ponrra  done  faire 


En  remarquant  qae  q^  =  1,  pour  ;r  =  0^  on  aora,  en  mettant  daos  Texpression 
de  qy  X  an  lieu  de  z\ 

»■ = (1  -  tX' -  IX' --^s)- ■  •  (*  -  ?p-> 

D'apr^s  ee  qui  pr^e^de  on  pourra  ^noneer  ee  th^or^me: 

Thearhne  XI.  "Soit  e  une  racine  queleonque  de  I'equation  e^  =  ^,  mais 
qui  ne .  satisfait  pas  en  m^me  temps  k  deux  Equations  de  la  forme  e^  =  0^ 
A^M  =  1>  oil  m  est  faeteur  de  £//.  Cela  pose,  si  Ton  determine  les  trois  quan- 
tit^s  y^  c\  e  en  vertu  des  formules : 


±  c  '  y  -^  cj  ~  I— c«c»Xa   •    1— c«e«ax«  ~  •  •  •   •     1— 


«*^,.-i** 


on  aura  toujours: 

dy  e.itr 


Le  eas  le  plus  simple  de  eette  formule  est  eelui  ou  jCi  =  l.    On  aura: 
165)     ^s,=(l±.)^,    c.  =  i^, 

Apr^s  avoir  determine  en  vertu  du  th^or^me  pree^dent  un  syst^me  de  va- 
lours pour  yj  c\  ^y  on  aura  cinq  autres  solutions  k  Taide  des  formules  du  pa- 
ragraphe  2  de  ce  chapitre. 


889 


B.    Si  e^  =  0. 


Si  Cm  =  0,  le  radical  Ae,t  ne  pourra  avoir  que  Time  des  deux  valears  -j-  1  on 
— ^  1 ;  mais  il  faat  ici  supposer  Ae^  =  —  1,  car  si  Ton  ayait  en  m^me  temps 
e^  =  0,  A^jjL  ==  U  il  ^^  r^sulterait  Bv-x  =iXy  ce  qui  n'a  pas  lieu.     Mais 

stie  '^e  ta 

eV'X=^ ^ — ^ — ; 

1— c«e^*«    ' 

cela  donne 

et,  en  mettant  ff^x  an  lieu  de  x: 

e\^^x=i — e^x. . 

Les  racises  de  r^quation  y=:ipx  seront  ^gales  dans  ce  cas  deux  k  deux, 
mais  de  signe  contraire,  et  par  consequent  rpx  sera  une  fonction  paire  de  x. 
En  faisant 

on  aura: 

164)    p-^qy={a—lnf){z^—x%z^—{exy)(z^^{^^xy) . . .  (z^  —  {e^''x)^). 

Si  I'on  fait  2;  =  0,  et  qu'on  d^signe  les  valours  correspondantes  de  p  et 
q  par  a'  et  b'y  on  aura: 

a'  —  %  =  ± {a —  by){x. Ox.O^x...  O^'^x)*.  * 

Cela  donne  pour  y  une  expression  rationnelle  du  degr^  Z/n.  Comme  dans  les 
deux  premiers  cas  on  demontrera  ais^ment  qu'il  sera  toujours  possible  de  de- 
terminer les  constantes  Oy  6,  a\  b'  de  la  sorte  que  I'^quation: 

dy  ___^        ds  % 


Ji'y  Ax 

sera  satisfaite,  en  attribuant  au  module  c*  et  an  coefficient  e  des  valeurs  con- 
venables.  Je  vais  consid^rer  seulement  le  cas  le  plus  simple,  oil  /^  =  1.  On 
aura  dans  ce  cas 

et  par  suite: 

a'  +  as* 

En  mettant  cette  valeur  dans  Tequation: 

dy  ^_^        ds 

on  tronvera  facilement  une  solution,  savoir: 

*65)  y=i^>  c=l=i,,  =  (i+cr-i. 


390 

m 

Connaissant  ainsi  une  solution,  on  en  d^doira,  en  verta  des  formtiles  da  $  2, 
ies  cinq  autres,  de  sorte  q[ae  Fiquation 

pourra  6tre  satisfaite  des  six  manieres  suivantes: 

166^         c^—^±^       l±^(l-c^)       c±V{c^-l) 

5  7. 

R4duetUm  du  prohlhne  g^iral  au  eaa  oil,  le  degr^  de  la  fancHan  ratimmdh  jf 

eat  un  nomhre  premier. 

Soit  maintenant  yzrztpx  une  fonction  rationnelle  quelconque  qui  satisfait 
a  Tequation  differentielle : 

dy  ds 

A^  Ar 

Comme  on  a  vu  dans  le  paragraphe  3,  F^quation 

y  =  tpx 
aura  toujours  n  racines  de  la  fonne: 

167)  Xj  Oxy  O^Xy . . .  6*"S  oil  6rx  ==  x. 

Cela  pose,  d^signons  par  x'  une  nouvelie  racine,  differente  de  celles-ci,  en 
sorte  que: 

rpX' :=  ^pX  ::=  y. 

On  a 

done  aussi 

\p{0^x')  =  ipx'  ==  y. 

II  suit  de  1^  que  les  n  quantit^s 

168)  x'y  Ox',  ev, . . .  e^v 

qui  sent  diff^rentes  entre  elles,  seront  racines  de  I'^quation  dont  il  sagit  Or 
toutes  ces  n  racines  seront  differentes  des  racines  (167).  En  effet  si  Ton  avait 
erx^z=iO\^Xy  il  en  r^sulterait: 

c'est-^-dire : 

X'  =  e»-^i*ar, 

ce  qui  est  centre  lliypothese.  Le  degr^  fi  de  Tequation  y  =  ^px  est  done  ^gal 
k  2it,  ou  plus  grand  que  ce  non^re.  Dans  le  dernier  cas,  si  Ton  d^signe  par 
x'  une  racine  differente  des  2n  racines  pr^cedentes,  on  aura  en  m(Sme  temps 
celles-ci:  • 


881 

Of,  Oaf,  e^x'...ff^^afy 
qui  seront  diff^rentes  entre  elles  et  des  racines  (167.  168).    Done  /i  sera^gal 
k  8n  ou  plas  grand  que  ce  nombre.     En  continuant  jusqu'i  ce  qu'on  ait  epuise 
toutes  les  racines,  on  voit  que  fi  doit  ^tre  un  multiple  de  n^  et  si  Ton  fait  ^n 
consequence : 

les  fA  racines  se  rangeront  en  m  groupes,  de  n  tennes  chacun,  savoir: 

169)       ^^'  ^^'  e^x' . . .  e--^x% 

Cela  pose,  soit 

P 

on  p  et  q  sont  des  foncdons  enti^res  de  Zf  sans  diviseor  common.     On  aura: 
170)  p'—qy={a—hy).{z  —  x){z  —  ex){z  —  6"a?)    . '. {z—6^^x) 

X{z — X>){z  —  e«o(«  —  ^M  ..-(«— 6"- V) 


et  d'apr^s  ce  qui  a  ete  expose  dans  le  paragraphe  pr^c^dent,  on  ponrra  trouver 
une  fonction  rationnelle :  y^  =  ■^^{x),  telle  que  les  racines  de  Inequation 

soient  egales  a  ces  n  quantites: 

et  que  y^  satisfasse  a  une  equation  differentielle  de  la  forme : 

Faisons 

P' 
V'i2  =  ^, 

ou  p'  et  q'  sont  des  fonctions  enti^res  du  degre  n.     On  aura : 

172)  p'—q't/i  =  {a'—b'j/j){z  —  x){z—ex)  . . .  {z — fl'^^a:), 
on  a'  et  6'  sont  des  constantes. 

En  y  mettant  an  Ueu  de  x  successivement  les  m  valeurs: 

jf,  x\  of ,  . . .  ar("*~*^ 

et  puis   multipliant  entre  elles  les  Equations  qui  en  r^sultent,  on  trouvera,  en 
ay  ant  ^gard  k  I'equation  (170): 


892 

*'*'^  e-.bg'~~  a'—b'Si      o'-*'y,  •;  •  a'— »>- ' 

oil 

sont  les  valenrs  de  la  fonction  y^,  qui  r^pondent  anx  valenrs 

de  a?. 

Puis,  attribuant  k  x  deux  valenrs  particuli^res  a,  /?,  telles  que 

et  d^signant  par 

^l>    ^«>  •  •  •  ^m9  Pl9    P%9  •  •  •  P« 

les  valeurs  de  y^,  y^^ . .  .^My  respectivement  correspondantes  aux  valenrs  a  et 
/?  de  Xy  r^quation  ci-dessus  donnera: 

\p=A'{p^  —  a^.q')  {p'—ct^q')  ***{p'  —  a^.q% 
q^A'^ip'—P^.q')  (p'— /?rf')  .  • .  {p'  —  P^.q% 
ou   A'  et  A*  sont   denx    constantes.       En   divisant  p    par   q,   on  voit  que 

:^  =:  \pz  sera  fonetion  rationnelle  de  ^  =  "W^z.     En  mettant  a:  au  lien  de  z. 
9  9 

on  aura  .  * 

done: 

J7K\       „ J  (jfi — «i)(yi — «a)(yi — "s)  •  •  •  (yi ^«-) 

^      ^^    *(»i-Pi)(yi-Pa)(»i-W-..(yi-W 

on   ^  ==  —r-  est  constant 

On  voit  done  que  y  pourra  £tre  exprime  par  une   fonetion  rationnelle  de 
y^  du  degr6  m.  , 

En  combinant  maintenant  I'^quation  (171)  avec  celle*ci: 

dv  da 


174)  [ 


qui  doit  avoir  lieu,  on  aura: 

^      •[(i-y^)(l-^V)]         «i     v/[(l-3fM(l-c«3fV]' 
done  la  fonetion  y,  rationnelle  en  y^  et  du  degr6  m,  doit  satisfaire  a  cette 
Equation.     K^ciproquement,  si  cette  Equation  a  lieu,  I'^quation 

dy  __^        dx 


893 


e .  — - ,  et  il 
As 


subsistera  egalement,  car  la  fonction  y,  est  d^termin^e  en  x  de  la  mani^re  k 
satisfaire  a  la  formnle  (171).  Ainsi  le  probl^me  general  est  r^dnit  k  satisfaire 
de  la  manriee  la  plus  gen^rale  k  requation  (176).  Or  ce  probl^me  est  pre- 
cisement  le  m^me  que  celui  que  nous  traitons  actuellement;  seulement  le  degr^ 
de  la  fonction  y  en  y^  sera  m,  an  lieu  que  y,  comme  fonction  de  x^  est  du  de« 
gre  ra.n^  qui  est  plus  grand  que  m.     On  pourra  done  appliquer  k  I'^quation 

(176)  le  m^me  proc6d6  dont  on  s'est  servi  pour  F^quation  -^ 

est  evident  qu'on  parviendra  ainsi  a  Fexpression  g^n^rale  de  y,  car  les  degres 
des  fonctions  successives  vont  toujours  en  decroissant 

Supposons  maintenant  que  le  degr^  (i  de  la  fonction  y  en  x  est  un  non^re 
premier.     Puisque  fi-zzzm.iij  on  a  necessairement  m  =  l,  /i=:z7i.    Par  suite: 

On  connait  Fexpression  de  y^  en  ;r  par  les  formules  du  paragraphe  pr^c^dent. 
En  substituant  Fexpression  de  y  en  y^  dans  Fequation  (176),  on  trouvera  a 
Faide  des  formules  du  paragraphe  2  toutes  les  solutions  possibles.   • 

En  vertu  de  ce  qui  pr6c^de  on  pourra  done  ^noncer  le  th^or^me  suivant: 

Theorbme  XII.     Soit  y  une  fonction  rationnelle  de  x  Sxm  degr6  quelcon- 
que  //,  qui  satisfait  k  Fequation  diff6rentielle : 

dy  ^  ds 


e  • 


•  [(l-y*)(l-c'V)]  t/[(l-;jr*)(l-c*Jr«)] 

On  pourra  toujours  decomposer  ^  en  deux  facteurs  n  et  ait,  dont  Fun  n  est  un 
nombre  premier,  tels  qu'on  ait: 

i/^j  ^  dx 


et 


V[{l-y\ni-c\y\)i 

dy 


a  • 


^[(l_j.«)(l— C«JP«)] 


^1  V[{i-ii\){i-c\y\)V 


/[(i-y*)(i-c'V)] 

oil  y  est  une  fonction  rationnelle  de  y^  du  degre  m,  et  y^  une  fonction  ration- 
nelle de  X  du  degr6  n. 

Si  done  on  d^sigoe  par  n^  n^y  n^,..  .n^  des  nonpros  premiers  dont  le 
produit  est  /i,  et  qu'on  fait,  pour  abr^ger: 

.     £i{x,c)=V((l-x'){l^c'x^), 
on  pourra  faire: 


Ms,  C) 


'%„»^)        *'"**A(yv-i»0 


1* 


^9i 


e . 


50 


dx 


I 


V 


394 

oa  y^  est  one  fonction  rationnelle  de  x  da  degr6  ti, 

-  y. yi  -     -     »». 

-  y.  •     -     -     -     -     -     -   y«  -     •    n,. 


I 


> 


•  y^ yv-i-    -    ^Vi5 

•  y    - -   yv  -    -     ^• 

En  verta  de  ce  th^or^me  la  solation  da  probl^me  general  sera  done  ra- 
menie  au  cas  on  le  degre  de  la  fonction  y  est  nn  nombre  premier.  On  trou- 
vera  toutes  les  solntions  qui  r^pondent  a  ce  cas  par  les  formnles  da  paragra- 
phe  pr^c6dent,  et  le  probl^me  que  nous  nous  sommes  propose  au  conunence- 
ment  de  ce  chapitre  poorra  £tre  regard^  comme  r^solu. 

$  8. 

8ur  la  forme  de  la  fonction  jf. 

D^signons  par  x^  x^^  xf  ... x^^'^^  les  racines  de  F^qoation 

Si  Ton  fait  if;2:  =  ^,  on  jp  et  9  sent  des  fonctions  enti^res  de  z^  on  aura: 

9 

177)  p — qy={a—ln/)(z—x){z—x'){z—x^)  . . .  {z—x^^--^ 

on  a  et  6  sent  des  constantes.     Cela  pose,  soit  a  ane  racine  de  I'^quation 
y  r=  0,  on  aura  en  faisant  x=ia: 

178)  p  =  a{z—a){z—a%z—ar)  .  ..(z  —  af<^-% 

Soit  ^galement  §  une  racine   de  T^quation  y==^«     Cela  donnera,  en  faisant 
a:  =  /9,  et  apr^s  avoir  divis^  les  deux  membres  de  F^quation  (177)  par  y: 

179)  q^b{z^§){z—§%z—^-)  . . .  (z—fi^^'^). 
Ces  valours  Ae  p  et  q  donneront,  en  mettant  x  au  lieu  de  z: 

180)  v  =  A  (^—^)(^—^') ' ' '  {^—(xf^^'^ 

oil  A  est  un  coefficient  constant,  qu'on  trouvera  en  remarquant  que  si  Ton  fait 
a:  ==  1,  y  doit  avoir  une  des  valeurs  ±  1,  ±  — 

Mais  il  y  a  deux  cas:  savoir,  il  pourra  arriver  que  Tune  ou  Tautre  des 
deux  quantites  a  et  6  soit  6gale  a  z6ro,  et  dans  ce  cas  Tune  des  racines  des 
Equations  y  =  0,  y^=,^  sera  zero  ou  infini. 

Cas  I.     Si  6  =  0. 
On  aura  dans  ce  cas 


895 

181)  f — qy=za{z  —  x){z — of). .  ^{z—x^''% 

et  p  sera  da  degrd  ^,  et  q  sealement  du  degr^  fi — 1.  En  ^galant  le  coef- 
ficient de  Tji^"^  dans  les  deux  men^res,  on  aora: 

182)  a/^h'y=i—a{x^af+af  +  . .  •  +  a;^^'% 
oil  a*  et  ^  sont  des  constantes.     Maintenant  si 

1  — C«C«JP* 

est  one  racine  de  y  =  y^x^  la  quantity 

jrAe  —  eAjr 
1— c«««jr« 

le  sera  ^galement;  done  si  ces  deux  quantit^s  sont  diffS6rentes  entre  elles  pour 
tontes  les  valenrs  de  e^  fi  sera  un  non^re  impair,  et  en  faisant  /Ei=:2n-}~1> 
on  aura: 

Maintenant  si  Ton  fait  ar  ==  ±  1,  -j-  — ,  on  aura  y  =  ±  1,  ^ =3J^  — ,  d'on    il 

I 

est  facile  de  conclore  qae  a'  sera  ^gal  k  z^ro.  Done  y  sera  one  fonction  im- 
paire  de  Xy  et  de  la  forme: 

184)     ,  =  X,.(l  +  j^-,  +  ...  +  j^). 

Cela  fait  voir  que 

q={l  —  c^e\z*) . . .  (1  — c»6»^). 
Pour  avoir  py  il  suffit  de  faire  dans  Fequation  (181)  ar  ==  0,  et  cela  donne 

p  =iaz{:^—e\) . . .  (z* — c*»), 
done  on  aura: 

)     y        ^  •  (1— c«e«L:r«)(l  —  c«eV*)  •  •  •  (1— c«e«*«)  * 

Telle  est  done  la  forme  de  la  fonction  y  dans  le  cas  on  le  degr^  de  son  nu- 
merateur  est  impair  et  plus  grand  que  celui  du  denominateur. 

Si  pour  quelque  valeur  de  e  les  deux  quantites 

s^e  +  eta        sLs  —  eUs 

^talent  ^gales,  on  aurait: 

.  ^==0,  oil  e  =  J. 
•t 
Soit  d'abord  e  =  ^,  on  aura  x^tszl-^—^  et  par  suite  le  second  membre  de 

50* 


396 

Tefaation  (182)  seratt  nne  fonction  impaire  de  x^  dont  le  degr^  serait  on  iiombre 
piair.     On  troore  seulement  qae  cela  donne  a'r=:0;  done  en  faisant  jur^Sn: 

.86)     ,  =  X (. ±  i+ j^.+ . . .  +  ,^:L,), 
et  par  suite  y  sera  exprime  en  factorielle  comme  i1  suit: 

^^  ^         ^(1 — c2e\x2)  (1  —  c»e«a**)  ...  (I — c«e«  ^  jr»)' 

Si  au  eontraire  ^  =  0,  on  aura  en  m^me  temps: 

/  a;'  =  —  ar. 

» 

Done  dans  ce  eas  y  sera  une  fonction  paire  de  x.  Mais  le  degr^  dn  numera- 
teur  doit  dtre  le  m^me  que  celui  du  d^nominateur,  comme  il  est  facile  de  voir; 
done  I'expression  (187)  appartient  a  y  toutes  les  fois  que  le  degr^  du  num^ 
rateur  est  un  nombre  pair  et  en  mdme  temps  plus  grand  que  celui  du  d6no- 
minatetir. 

CasJL     Si  a  =  0.  * 

On  aura: 

/I  — jy==Jt:^(^ — ^)(^' — ^) . .  •  (ar^i*~*> — z). 

En  raisonnant  comme  ci-dessus  on  trouvera  aisement  que  dans  le  cas  oil 
fi  est  un  nombre  impair,  y  sera  une  fonction  impaire  de  x  de  la  forme: 

_        (l-c«gV^)(l-c^gV«)  . . .  (I-c«e;jr«) 

.  _       ^  »        .        » 

Si  II  ,est  pair,  y  sera  one  fonction  impaire  de  x  de  la  forme : 

189)  y=^ (i-s»,,»)...(i-8;x«) 

5  9. 

.  De  la  fonction  s 

Nous  avons  vu  chapitre  1.  paragraphe  4.  qu'a  F^quation  diff6rentielie  - 

on  pent  satisfaire,  en  mettant  au  lieu  de  y  une  fonction  impaire  de  x  du  degre 
(2^  -)"  1)%  qui  s'evanouit  avec  x.  En  la  d^signant  comme  nous  Tavons  fait  a 
Fendroit  cit6  par  ^2|jl+i>  et  faisant  pourabreger  (2/t-)-  1)* — l=2w,  cette  fonc- 
tion, en  vertu  de  ce  que  nous  venous  de  voir  dans  le  paragraphe  pr^c^dent, 
doit  avoir  ta  forme  suivante : 


398 

ft  _        xAe'  +  e'Ajr 

line  autre  racine,  on  aura  encore  les  racines  suivantes: 

qm  seront  diff^rentes  entre  elles. 
Cela  pos^,  faisons 

on  anra  en  g^n^ral: 

quels  que  soient  les  nombres  entiers  m  et  Ar.  En  mettant  0*ar  au  lieu  de  ;r, 
on  aura: 

done  toute  quantity  de  la  forme 

sera  racine  de  T^quation  y  =  ^px.  Je  dis  maintenant  que  si  Ton  attribue  k  k 
et  m  toutes  les  valours  enti^res  possibles,  moindres  que  2/t  -}-  I9  1^^  valeurs 
qui  en  r^sultent  pour  la  fonction  O^O'^ar,  seront  toutes  diffS6rentes  entre  elles. 
En  effet,  si  Ton  avait 

il  en  r^sulterait,  en  mettant  e*»*+i-«»' j?  au  lieu  de  a?,  et  remarquant  que  0«»*+*a?=:r: 

oil  ri'  =  992  -|-  ^/^  +  1  —  ^'* 
Cela  donne: 

oil  A*  =  2/1  -}-  1  —  *  +  *',  c'est-^-dire : 

e»';r  =  ^\x, 
et  de  li: 

Maintenant,  puisque  Zfi-^l  est  un  nombre  premier,  on  pourra  faire 

done : 

0  («^+i)p9^^P  _.  0^ar  =  e*'i*'a?, 

c'est-^-dire  ^^x  serait  une  des  quantit^s: 

Xy     vXy   •    •    •    V     '^Xy 

et  cela  est  centre  llij^otb^se. 

L'expression  O^x^*^  ^  ^^^^  ^^  nombre  {Zfi  -f- 1)*  ^^  valeurs  diffi^rentes 
et  par  consequent  ces  valeurs  seront  les  racines  de  T^quation 


399 

Soit  maintenant 

of  =  0*iar,   af  =  0*iO~ar,   a?*  =  0*ar. 

On  aura  en  regardant  e  ^i  tf  comme  variables : 

ds*"  ds    I  de 

I —  =  — —  +  tn*  — • 

« 

En  mettant  dans  la  premiere  formate  3s^  an  lieu  de  or,  x^  se  changera  en  of, 
done : 


done: 


et  si  Ton  fait 


dx» daf"    xj^  de^  , 

Aj?^  Ajp    '        Ae'     *  Ae' 

*  ife'  d^\  ife  dcm 


Ae'          Ae'ik '  Ae          Ae.  ' 

dlr^  ds    ,  ifo'»    .  dem 

Ax^         "A^T   *  Ae^^    ■  AiT* 

Si  done  on*  fait : 


194)  c.^  =._____, 


on  aura: 

dlr^  ds^i    ^^m^ 

Aj?^  Ajp         Ae     ' 

et  de  la,  en  snpposant  que  e^  et  e\^  s'^vanonissent  avee  e: 

s^e  ^-¥6     .  Ax 

*»5)  ^  =   ^X,/';,    =  e\e«ar. 

Tontes  les  racines  de  I'^qaation  y  =  x^^x  ponrront  done  dtre  exprimees  par 
cette  m^nie  formule. 

Done  poor  trouver  toutes  les  racines,  il  suffit  d^avoir  la  valeur  des  deux 
quantites  e  et  ^,  qui  sont  deux  racines  de  Tequation 

Toutes  les  racines  de  cette  equation 

qui,  par  ce  qui  precede,  sont  les  (£/i  -|*  ^T  quWites  suivantes 

">  db  ^1  >  it  ^%>  •  •  •  it ^» 


400 

sont  done  exprim^es  par  la  formule 

en  donnant  k  m  et  k  tontes  les  valeurs  moindres  que  2/i  -|-  1*  H  est  facile  de 
voir  qn'on  ponrra  exprimer  e^k  en  fdnction  rationnelle  des  deux  quantit^s  By  &y 
'done  on  voit  que  tontes  les  racines  de  I'^quation  :r,^i  =  0^  ponrront  s'expri- 
mer  rationnellement  par  deux  entre  elles  et  par  le  module  c. 

Si  Ton  vent  exprimer  x^y^i  a  I'aide  des  fonctions  ^^x  et  iXj  on  pourra 
faire  cela  d'nne  mani^re  fort  simple.  En  effet,  en  remarquant  que  le  dernier 
terme  d'une  Equation  est  le  produit  de  tontes  ses  racines,  on  aura  sur  le  champ : 

196)  ara^i  =  c«i^^+?i*.ar  .  Oar  .  0*ar 0*»^a? 

X  Oi^ .  OiOar .  OiO*ar . . .  OiO*i*a; 


On  a  aussi: 


X  ^^x.  OJi^Oar,  05»^6*:r . . .  ^IH^v-x. 


*\L      2(1. 


1 
197)  ^2|t+l  =  2^+1    '   ^m  ^n (^"*lO"^)- 


§  io. 

De  ('Equation   x,^^j  =  0. 

D'apres  ce  qui  precede  les  racines  de  I'equation  x^^x'=^0  sont  exprimees 
par  e^i,  en  donnant  k  met  k  toutes  les  valeurs  possibles  moindres  que  2^4"^- 
Une  de  ces  valeurs  est  z6ro,  savoir  e^^^. 

En  divisant  le  num^rateur  de  la  fraction  x^^^  par  Xj  on  aura,  en  egalant 
ie  quotient  k  zero,  une  equation: 

198)  P  =  0, 

du  degre  4^*  -f"  V-  J^  dis  que  cette  equation  pent  £tre  r^solue  a  i'aide 
d'^quations  du  degr6  2^  -f"  £  et  du  degre  2/i. 

Soit  p  une  fonction  quelconque  sym^trique  et  rationnelle  des  quantites  e^ , 

^2>-*«^2iA*  ^n  mettant  an  lieu  de.^^'  ^89**-^2)ji  Icurs  expressions  en  fonc- 
tions rationnelles  de  ^^,  /i  deviendra  une  fonction  rationnelle  de  cette  racine. 
Faisons : 

199)  p=z(fe^j 
on  aura  ^videmment: 

200)  tpe^  =  (pe^  =  ipe^  =  . . .  =  q^e^^j 


401 

Rations  qui  anront  lieu  qaelle  que  soit  la  racine  e.     Cela  pos^  mettons  e^i 
au  lieu  de  e^  il  est  clair  que 

se  changeront  respectivement  en: 

Done  on  aura: 

201)  .  9>^«,i  =  9>^tm,«==-- •  =  9^«ii«s«iJL- 

Formons  I'equation: 

2Q2^  i(/^— 9^^i)(l^  — y^o,i)(/^— 9^i,i)(/^— V^t,i)  •  •  •  (/^— V^aix,i) 

9o9  9i9  *  •  •  ^^iji^-i  seront  des  fonetions  sym^triques  et  rationnelles  de  (pe^y  ?^o>i> 
] . .  9^21^,  1*      Or  on  pourra  les  exprimer  rationnellement  en  c. 
En  effet  il  suflFit  d'avoir  la  valeur  de: 

205)  {(pe^"  +  (9)1^0,1)*  + . .  •  +  ive^,,  if  =  ?*• 

En  vertu  des  equations  (200,  201)  cette  quantity  pourra  s'ecrire  commeilsuit: 

2iW .  pfc  =  (9)^1)*  +  ((pe^''  +  (9)^,)*  +  . .  .  +  (iJP^a,,)* 

+  (9^0,1)*+ (y^o,«)*+ (9^0,8)*+  •  •  •  +(<iP^o,«^* 
+  (9^1,1)*+ (<iP^.,2)*+(<iP^B,»)*+  •  •  •  +{ve^^tv)^ 


Or  le  second  membre  de  cette  Equation  est  une  fonction  rationnelle  et  sjrm^- 
trique  des  racines  de  I'equation  P  =  0 ;  done  on  pourra  exprimer  Qk  ration- 
nellement par  les  coefificiens  de  cette  Equation,  c'est-4-dire  par  c. 

Onvoit  done  que  les  coefliciens  de  I'equation  (202),  q^^  q^y  9%9"'  ^®* 
ront  des  fonetions  rationnelles  en  c.  Done  une  fonction  sym^trique  quelcon- 
que  des  racines: 

^19    ^%9    ^8>  •  •  •  ^tKL 

pourra  6tre  d^terminee  par  le  module  c,  k  I'aide  d'une  Equation  du  degr^  ifji-^i. 
Cela  pos^  faisons: 

204)  (e—  e^){e—e^  . . .  (e—e^^)  = 

e^^  +p^^.e^-^^  +p^.e'i''^  +  .  •  •  +^x-^  +  Po  =  0. 

Les  coefiiciens  p^y  P%9***P^i  seront  des  fonetions  rationnelles  et  sjrm^- 

triques  de  e^y  ^t9«*-^9|X9  done,  comme  nous  venous    de   voir,  on  pourra  les 

determiner  k  I'aide  d'equations  du .  degre  ifi  -f-  2.     Ainsi  pour  avoir  les  racines 

de  I'equation  P  r=  0,  il  suffira  de  resoudre  des  Equations  du  degre  £/i  et  ifi-^i. 

51 


402 

Ce  q[ai  pr^de  est  susceptible  d'dne  application  importante.  Le  module 
^^  exprim^  par  la  formule  (156),  est  comme  on  voit  une  fonction  rationnelle 
et  S3rm6trique  de  e^  e^y  ^89  9**  ^a^  Done,  en  vertu  de  la  propriety  demontree 
pr^c^demment,  on  pourra  trouver  le  moduie  &  en  c  k  I'aide  d'une  equation  du 
degr^  2fi  -f-  2«  Cette  equation  ne  parait  guire  resoluble  alg^briquement,  ex- 
cept6  lorsque  2/i  -f"  1  =  3.     Dans  ce  cas  elle  sera  du  quatriime  degr£. 

En  appliquant  le  th^or^me  XII.  a  Tequation : 

on  aura  en  remarquant  que  le  degre  de  la  fonction  x^^i  est  {2/i-\-i)\  et 
2(1-^1  un  nombre  premier:  • 

oil  y  est  une  fonction  de  x  du  degr6  2/^-1*^9  ^^  ^a|i+i  une  fonction  de  y  du 
m£me  degr^.     On  aura: 

^  c»H^  s{e^  —s^)(e\  — 4P«) . . .  (ej,  — 4P«) 


y 


•c'      (l—c^e^s^)  (1  — c^eV*)  •  •  •  (I— «*^i**) 


et 


^*l*+*  |/c  '  (1— c'2tf' V)(l— <?'*«'\»*)  •  •  •  (I— <?'*«' Jy*)' 

(X e*  1 c*  I  —  ^u.  \* 

^'  est  determine  de  la  m^rae  maniere  en  (f   que  ^  Test  en  c.     Done  si  i'on 

« 

chmige  c  en  &*^  e  se  changera  en  e^.  De  la  il  suit  que  V^qbation  entre  ies 
modules  c'  et  ^  doit  rester  la  m^me  si  Ton  cbange  sinfultan^ment  c  en  &  et 
&  en  c. 

Puisque  &  depend  d'une  Equation  du  degr^  2(1 -^2y  on  pourra  donner  a  la 
fonction  y^  2/1-^2  valours  diffgrentes. 


404 
$  12. 

R^Molution  de  V Equation  y:^\|)«. 

U^^ation  alg^brique  y  =  y\)Xy  oil  y^x  est  une  fonction  ratunrneUe  quel- 
con([ae  de  Xj  satisfaisant  k  one  e([aatioii  diff^rentielle  de  la  forme  (205),  jouira 
de  la  propri^t^  remarquable  d'etre  resoluble  par  rapport  k  x  k  I'aide  de  radi- 
caux.  Cela  est  facile  de  d^montrer  en  ayant  £gard  k  la  forme  des  racines  de 
cette  equation.  D'abord  si  le  degrc  fi  est  nn  nombre  compost  =^.^1.71^...^, 
on  ponrra  faire  comme  nous  venons  de  voir  dans  le  §  7 : 

y = Vv(yO>  yv  =  V'v-i(yv-i),  •  •  •  y.  =  Vi(yi),  Vi  =  ^(^), 

oil  yp^j  V^^h-19  • '  'V^iy  V^  d^signent  des  fonctions  rationnelles  respectivement  des 
degr^s  n^,  n^^  •  •  •  ^19  ^  ces  derniers  norabres  ^t^nt  premiers.  On  aura  done 
la  valeur  de  :r  en  y  k  I'aide  de  la  resolution  Ae  p-^i  Equations  des  degr^s 
71,  nj^j...n^  respectivement  Done  il  sufifit  de  r^soudre  Tequatlon  y=zii)x 
dans  le  cas  oil  le  degr^  /i  est  un  nombrct  premier.  Si  itt  =  2,  on  aura  Vex- 
pression  de  x  par  les  regies  connues.  Si  /t  est  impair,  les  racines  de  T^qua- 
tion  yz=z\px  seront  les  i/i-^i  quantit^s  suivantes : 

x^  ^Xj  7  wir  •  •  •  V  '^wl^• 
Cela  pose,  soit  d  une  racine  imaginaire  de  I'^quation 

et  faisons 

v'=zx+  d.^^i^x  +  d*  0«i^-*;r  +  . . .  +  d«>^ .  Oar. 
En  substituant  pour  les  quantites  O'^or  leurs  valeurs: 

et  remarquant  que 

il  est  clair  qu'on  aura: 

oil  /^  et  9  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x.  Cela  ftiit  voir  que  v  .v'  et 
^ai*+i  -|-  t>^»t+*  sont  des  fonctions  rationnelles  de  ar ;  or  je  dis  qu'on  pourra  ex- 
primer  ces  quantites  en  fonctions  rationnelles  de  y.  En  effet  il  est  clair  en 
vertn  de  la  forme  de  v  et  tfy  que  si  Ton  fait 


405 

les  deux  fonctions  (px  et  fx  ne  changeront  pas  de  valeor  en  mettant  poor  x 
\es  2fi  -{-i  qnantitte: 

• 

Done  on  aura:  « 

(fX  =  5 — J-  {(px  +  9>ft^  "f"  •  •  •  "f"  V0*»*:r)  =  v.7^^ 

fx  =  -J—  (/i  -f.  /-ear  +  . . .  +  /•O^i^or)  ==  «;«i^+i+v'«i*+\ 

Ces  expressions  des  qnantit^s  v.Tf^  t^^i^+i -[- ^7'*!*+^  sont  des  fonctions  ration- 
nelles  et  sytnetriques  des  racines  de  I'^quation  yz=z'tpx;  done  on  poorra  les 
exprimer  rationneilement  par  les  coefiiciens  de  cette  Equation,  c'est-^-dire  en  y. 

Faisons  done: 

v.tf=rs 

s  et  t  seront  des  fonctions  rationnelles  de  y.     On  en  tire 

— ?[t+]/(t— ■)]• 

On  connait  done  la  fonction  v.  Maintenant  si  Ton  designe  par  v^y  v^^  ^s>  •  •  • 
v^^  les  valeurs  de  ^;  qni  r^pondent  respectivement  aux  racines  1,  dy  d\  d', . . . 
S^^  de  r^quation  d*K+^  =  1,  on  anra  sur  le  champ : 

qni  est  I'expression  g^nerale  des  racines. 

On  aura  par  la  nne  classe  tr&s  etendue  d'eqnations  algebriqnes  de  tons 
les  degr^s,  resolnbles  alg^briipiement  Nons  n'entrerons  pas  ici  dans  des  de- 
tails sur  ce  sujet,  mais  nons  renvoyons  nos  lectenrs  k  la  seeonde  partie  de  ce 
memoire,  on  nons  en  donneront  des  d^veloppements  ^tendns  et  remarqnables  a 
cause  des  belles  propri^tes  des  fonctions  elliptiques  qu'on  en  pent  ttlrer. 

On  ponrra  encore  remarqaer  eomme  cas  particulier  Tequation: 


^iiL=y> 


on  x^  designe  la  fonction  rationnelTe  de  x  du  degre  fi^j  qui  satisfera  k  I'equation : 


.406 

On  en  peurra  tonjonrs  tirer  la  valeor  de  se  ea  y  k  I'aide  des  radicanx. 
Si  ju  est  un  nombre  impair,  on  ponrra  donner  aox  racines  cette  forme  trto 
simple : 

1  «  -  -  - 

^^  Pi 9  P%9  Ps  *  *  *  ^^^^  ^^^  fonctions  entih^es  impaires  de  y  du  degr6  /i  et 
9 19  9%9  ^8  *  •  •  d^^  fonctions  paires  de  y  du  degr^  ^ — 3.  p^  et  j^^  seront  d^- 
terminus  par  I'^quation 

oil  6»  est  une  constante,  savoir  une  racine  de  I'^quation  x^  =:  0. 

Chapitre  Y. 
Theorle  gdnerale   de    la    transformation    des    fonctions 

elliptiques   par  rapport  au  module. 

A  I'aide  des  theor^mes  qne  nous  avons  ^tablis  dans  les  chapitres  pr6c^- 
dents,  nous  poorrons  maintenant  donner  la  solution  de  ce  probl^me: 

^'Etant  proposes  une  fonctwn  elliptique  avec  un  module  quelconquej  ex- 
primer  cette  fonction  de  la  mambre  la  phis  genirale  en  d^auJtres  fonctions f' 

5  1 

Condition  g^nirale  pour  la  transformation. 

Soit  propose  une  integrate  de  la  forme: 

/r.dx 

on  demande,  s'il  est  possible  d'exprimer  cette  int^grale  par  des  fonctions  al- 
g^briques,  logarithmiques  et  des  fonctions  elliptiques,  dont  les  modules  sont 
^19  ^^^•••c^j  en  sorte  qu'on  ait: 


/rdx 


=  A^  .rp^x^  +  A^tp^^  +  •  •  •  +  A^\p^^+  F, 

oil  A^^  A^...  A^  sont  des  constantes,  x^y  x^.. .  x^  des  fonctions  algebriques 
de  Xy  et  F  une  fonction  alg^brique  et  logarithmique ;  rp^y  ^f««i^m  d^signent 
des  fonctions  elliptiques  ayant  respectivement  c^y  c^y.    .c^  pour  modules. 
Cela  pos6,  cette  equation  donnera  en  vertu  de  (86): 


/rds 
Ax 


Ax 
oil 


^i-^i^i  +  *a- V'ayt  +  •  •  •  +  *«.V;«J(«+  F', 


Vi  9  y^9  yt9  •  •  •ifmj 


407 

et  ^galement 

^1^1         ^a^g         A^3  A^ 

sont  des  fonctions  rationnelles  de  x. 

% 

Si  Ton  suppose,  ce  qui  est  permis,  qu'ii  soit  impossible  d'exprimer 

rdx 


p 


tiX 

par  un  ndmbre  moindre  des  fonctions  t/;^,  V^a^-**  t/;»,  il  est  clair,  qu'aucune 
des  quantit^s  y ^ ,  ^ty  •  •  •  y»  ne  pourra  ^tre  constante. 

On  doit  done  avoir  separement,  en  vertu  du  theor&me  d^montre  dans  le 
premier  paragraphe  du  chapitr^  precedent: 

dy^    ds  dy^    ds  dym    ds 

oil  6^ ,  ^t?  *  *  *  ^M  ^^^^  ^^^  constantes.     Cela  donne  en  integrant, 

sauf  une  constante  qu'il  faut  ajouter  a  chacune  de  ces  Equations.     On  pourra 
done  ^noncer  ce  th^or^me: 

Theoreme  XIII.  Une  relation  quelconque  entre  des  fonctions  elliptiques, 
ayant  c^y  ^99 .  •  •  ^»  pour  modules,  ne  pourra  subsister  a  moins  qu'on  n'ait  entre 
les  fonctions  correspondantes  de  la  premiere  esp^ce,  cette  relation: 

206)      o(ar,  c)  =  —My I y  ^a)  =  —Ml/^y  ^t)  =  •  •  •  =  7-  •  « (y«»  ^«)» 

oil  e^,    f,,  ...f»  sont   des  constantes  et  y^,  y%9-**ym  des  fonctions  ration- 
nelles de  la  variable  x. 

On  pourra  done  encore  satisfaire  aux  Equations  suivantes : 


207) 


oil  :r^,  or^, .. .  ;r,»  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x\  on  bien,  si  Ton  d^signe 
par  c  et  c^  les  modules  de  deux  quelconques  des  fonctions  entre  lesquelles  on 
a  une  relation,  on  pourra  toujours  satisfaire  k  I'equation: 

208)  Vi{x\&)=:zeM{XyC) 

en  supposant  a^  fonction  rationnelle  de  ;r,  ou  x  fonction  rationnelle  en  x\ 
Cette  Equation  donne 

209)  .J^  =  ,.    "^ 


A(jr',c')  A(jr,  c) 


408 


Soit  maintenant  of  one  fonction  rationnelle  de  or;  si  r'  designe  one  fonctioii 
rationnelle  qu^lconqne  de  x\  on  poxmra  transformer  f  en  une  fonction  pareille 
de  X.  En  la  d^signant  par  r,  on  aura  done  r  =  r.  Done  en  multipliant  Xk- 
quation  diff^rentielle  ci-dessus  par  r\  on  aura,  en  inti^grant: 

210)  fl^^^^.fj^. 

Quelle  que  soit  la  fonction  rationnelle  r,  on  pourra  toujours,  comme  on  sait, 
exprimer 

rdx 


A 


A(j:,  c) 

par  des  fonctions  elliptiques  des  trois   esp^ces  avec  le  module  c.  .  On  aura 
done  ce  th^or^e: 

Theorbme  XIV.  Si  une  fonction  elliptique  quelconque  (px^  ayant  &  pour 
module,  pent  ^tre  exprim^e  par  d'autres  fonctions  avec  les  modules  c^^  ^t?  •  •  •  c^y 
on  pourra  toujours  exprimer  la  mdme  fonction  (fx  par  des  fonctions  elliptiques 
avec  le  m^me  module  c,  c  6tant  un  quelconque  des  modules  c^^  c^y^c^y  et 
cela  de  la  mani^re  suivante: 

oil  y  et  r  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x. 


NOTES  ET  DlSlYELOPPElENTS 

SE  L'EDITEUR. 


Pag.  U.  Ml  faut  ici  remarqaer  la  difference  entre  les  Equations  r^dactibles 
et  iiT^dactibles.  Une  equation  algebrique  est  dite  irreductible  lorsqu'il  est 
impossible  qu'une  racine  de  cette  equation  puisse  dtre  racine  d'une  Equation 
moins  ^levee  de  la  mdme  forme,  e'est-a-dire,  dont  les  coefficiens  ne  eontien- 
nent  aucun  radical  qui  ne  se  trouve  dans  les  coefficiens  de  I'^quatioii  donnee 
Dans  le  cas  contraire  I'^quation  est  dite  reductible.   Ainsi  par  exemple  Tequation 

a^+yZ.a^—VZ.x  +  S^^O     (a) 
est  reductible,  car  elle  a  deux  racines  communes  avec  Tequation 

ar*  —  2^2 .  ar  -f  3  =  0,     (/?) 
equation  moins  elevee  que  (a),  mais  de  la  mdme  forme,  car  ses  coefficiens  ne 
contiennent  aucun  radical  qui  ne  se  trouve  dans  les  coefficiens  de  I'^quation  (a). 
L'cquation 

a  aussi  deux  racipies  communes  avec  I'equation  {^6)',  mais  I'equation  {y)  est  irre- 
ductible; car  il  n'existe  pas  d'equation  moins  elevee  de  la  m^me  forme  qui  ait 
une  racine  commune  avec  cette  equation.     Done  si  I'equation 

est  reductible,  son  premier  membre  contiendra  un  facteur  irreductible 

da  la  mdme  forme,  c'est-^-dire  oil  t^,  f^,  • . .  t^-i  sont  des  fonctions  rationnelles 
de  py  r^y  r^y  ...^»-i  et  oil  fi  est  moindre  que  k.  Si  elle  est  irreductible  on 
a  fi  =  ky  et  I'expression  {s)  est  identique  avec  le  premier  membre  de  I'equa- 
tion (d). 

L'equation  av- — 1=:0  ne   pent  avoir  lieu  lorsque^  fi  est  moindre  que  », 

et  n  un  nombre  premier;  car  si  cette  equation  avait  lieu,  I'equation — — -- =  0 

serait  reductible.  Or  cette  Equation  est  irreductible.  (voyez  Legendre  essai 
sur  la  theorie  des  nombres  p.  4f39).     On  doit  remarquer  que  cela  n'a  pas  lieu 

52 


410 

lorsque  n  e^t  un  nombre  compose;  par  exemple  dans  I'^quation  a;^  — 1  =  0, 
one  des  racines  imaginaires  est         ^n         >  ^^  ^^  appelant  cette  racine  a,  on 

a  a»  —  1  =  0. 

Pag.  i2.     Les  qtiantites  r^,  ^i9*--^ii^i  ^tant  des  fonctions  enti^res  de 

i  J, 

/?,  il  est  clair  qu'elles    restent  invariables  par  la  substitution  de  av-.p'*  pour /i'* 

dans  r^qnation  (2);  car  on  a  p=i\p'')  =\av-.p'')  ,  fi  6tant  un  nombre  entier 
quelconque.     L'equation  (3)  est  done  satisfaite   par  cette  substitution,   et  par 
suite  l'equation  (1)  Test  de  m^me.. 
On  a. 

Ju  -1  JLfL 


1  2 


n^l 


Vh  =  9^0+  tt'"-'-;^"  +  a^^'^^q^.p^  +  • .  •  +  a^^^^^^'^hq^^.p  "  ; 


1 


done  siyjj.  =  y^,  on  aurait  en  faisant /?*  =  z, 

z* — p==0, 

Or  en  concluant  de  la  mdme  mani^re  que  pr^c^demment,  on  voit  que  l'equation 
(^)  est  impossible;  done  les  racines  y^  et  y^  sent  differentes  entre  elles. 

Pcig.  iS.  Les  coefficiens  de  l'equation  du  degre  n'  dont  les  racines  sont 
les  quantites  v^^  v^y . .  .v^'  etant  des  fonctions  symetriques  de  ^r^ ,  x^y  x^, .. .  x^y 
on  sait  par  la  theorie  des  equations  alg^briques  qu'ils  seront  des  fonctions  ra- 
tionnelles  de  a,  a^y  a^, .  • .  ^m-i* 

Pag.  iS.  p  est  le  plus  grand  nombre  premier  qui  ne  surpasse  pas  n. 
Si  p.  ex.  71-=.  5  ou  n  =  6,  on  a  dans  les  deux  cas  p=z5.  Soit  n  =  5  =/?, 
on  a  les  indices  a,  /?,  y^  d,  e.  Si  Ton  applique  plusieurs  fois  de  suite  la  per- 
mutation (gY^g^)  ^  Id  combinaison  cc/iydcy  on  aura   les  combinaisons  suivantes 

fiydeaj  ydaa^y  daa^y^  ha^yd  \  a^ydcy  etc. 
En  appliquant   de  la   m^me    maniere  Ja  permutation  (^^35^)  ^   la   combinaison 

fiydeay  on. aura  les  combinaisons  suivantes 

yafidcy  aeylid\  adayfiy  dfieay  \  ftydetXy  etc. 

d'oii  Ton  voit  que  les  deux  permutations  (ftYjga)  ®^  WaaSe)  ^^^^  ^®^  permuta- 
tions r^currentes  du  cinqui^me  degr^. 


411 


Pag.  i6.     Voyez  la  table  des  fautes  k  corriger. 

Pag.  i9.  Toute  fonction  de  la  forme  {a)  on  est  symetrique  oa  a  5  va- 
leurs;  done  la  fonction  (p{x^y  ^tant  de  la  forme  (a),  doit  avoir  S  valeurs. 

Le  nombre  des  combinaisons  a  3  qu'on  pent  former  de  d  quantit^s  est 
Y-^-^  =  10 ;  done  (px^  -}"  V^t  4"  V ^s  ^  ^^  valeurs,  et  par  suite  q)X^  —  q)X^ 
-)-  q>x^  a  un  nombre  de  valeurs  trois  fois  si  grand. 

Pag.   20.      Pour.  »i  =  4    on   aura  i?^  -f-  ^a  =  9^^i>   '^2"f"'*^8  =  9'^25 

t^,  4"  ^4  =  9^8>    ^4  "f-  ^1  =  V^4    ^'^^   ^^^^     tlrC     V'^  1  9^2  "}"  9*^8 y^4  =  ^9 

done  t;^  4"  ^2  =  V^i  =  9^^%  —  ?^8  +  9'^4'  ^^  ^®  second  membre  de  cette 
equation  a  30  valeurs;  mais  v^  -}~  ^2  ^tant  de  la  forme  (a)  n'en  doit  avoir  que 
5;  done  m  ne  peut  dtre  £gal  a  4.  Pour  m  =  d  on  trouvera  I'^quation 
2v^  =  9?^:^  —  q)x^  -f"  9^8  —  V^^  "h  V'^s  ^^"*^  '®  second  membre  a  10  valeurs; 
done  tn  ne  peut  6tre  6gal  a  5.  Pour  /e  =  3,  ^^  +  «^a  4"  ^8  sera  de  la  forme 
(a),  et  aura  par  consequent  5  valeurs. 

La  forme  generate  que  I'auteur  a  trouve  pour  les  fonctions  de  5^  quantit^s 
qui  out  5  valeurs  differentes,  peut  dtre  deduite  d'une  maniere  abregee,  comme  suit 

Soit  u  une  fonction  donnee  des  5  quantites  x^,  x^,  x^y  x^y  x^  qui'  ait  les 
5  valeurs  differentes  u^y  u^j  u^y  u^y  u^y  et  soit  v  une  fonction  desm^mes  quan- 
tites qui  ait  les  5  valeurs  v^y  v^y  v^y  v^y  Vy  Une  permutation  quelconque  qui 
change  u^  en  u^  est  supposee  de  changer  v^,  en  v^.     Cela  pose,  soit 


^1  +  ^2  +  ^8  +  ^4  +  ^5 
u^v^  +  n^v^+  u^v^+  ^^^A-  '^5«^4 

^^^1  +  ^>«  +  ^>3  +  <^4+  «^>5 
«^;^i  +  «^^^2+^8^8  +  <^4  +  «^X 
^t^l  +<^2+<^8+«^>4  +  ^>5 


K 


1. 


Les  quantites  k^y  k^y  k^y  k^y  k^  sent  evidemment  des  fonctions  sym^triques  de 


^i>  ^2J  ^8>  ^4J  ^y     Soit  de  plus 


«^2  +  ^8  +  «^4+  «^5=  —  '^l 

^2^^8  +  «^2^^4+«^2^^5+^8^^4+^V^4  +  ^4^^5  =  ^2 
njU^U^  +  ««2^/b^5  +  ««2^V^6  +  ^8^V^5  = -^8 


2. 


UJtlJU^l^ 


^i9  ^29  ^s>  ^4  soi^t  d^s  fonctions  symetriques  de  u^y  u^y  u^,  7/5,  et  on  a  iden- 

tiquement 

52* 


«t + *i«S + *a«2  +  *8«4'+  *4  =  0 

Si  I'oD  ajoute  membre  k  membre  les  Equations  (1)  apris  avoir  moltipli^  la  1" 
par  s^  la  2,'*  par  «„  ia  3"^  par  s^  la  4***  par  s^  et  la  demi^re  par  Timit^,  on 
obtiendra  en  vertu  des  Equations  (3)  la  suivante 

d'ou  I'on  tire 


V 


*  M*i+»i«»i+»a«*i+»,»i+»4 


Soit  maintenant 


«<1*»  +  *4  =  «,«a**»"4  +  •  •  •  +  «a«8«4«»  =  ^4 

^i>  ^a>  ^'  ^4'  '»  ^^"^  ^^^  fonctions   symetriques  de  x  ,  x  y  x^y  x^y  Xy     De 
ces  Equations  on  tire 

*a  =  »'i*i+^a=«!— ^i«iH-^a  )    g 

*4  =«!*,  + '4  =  <  —  ^«?  +  'a«'i  —  V^  +  '4 

Ces  valenrs  de  s^y  «, ,  «, ,  ««  ^tant  substitutes  dans  I'eqaation  (4),  on  aora  ^vi- 
demment  pour  la  valeor  de  v^  la  forme  suivante 

^^  /'o'  Pi9  •  *  •/'49  9^09  9i9' '  *  94  ^^'^^  ^^^  foiictions  symetriques  de  ^^,  x^,  x^^ 
Soit  pour  ^i^r&sev  p^-\-pjU^+...+pjtil==f(u^)etq^+q^u^+...+q^u\ 

1  <P(«i) 

En  •multipliant  le  haut  et  le  bas  de  cette  fraction  par  qi{u^'^{fi%i*^>{fi^^q>{u^ 
on  aura 


413 

^  —  /("i)'yK)-9K)'9K)'y(«&)     7 

1         9(mi).9K)  •9(«'8)-9K)-9K) 
Or  9)(M^).9(M,).9)(M4).9)(i/g)  est  une  fonction  enti^re  et  sym^triqne  de  u^y  m,, 

^49  ^6  ^^  P^  conse([aeii(^  en  vertu  des  Equations  (2),   une    foQCtion   enti^re 

de  s^j  s^y  s^y  s^;  Inais  ces  quantit^s  sont  des  fonctions  enti^res  de  l^y  l^j  l^y 

l^  et  de  u^.     Done  le  num^rateur  de  I'expression  de  v^  (7)  est  one  fonction 

enti^re  de   ces  monies   quantites.     Le  d^nominateur  est  une  fonction  sym^tri- 

que  de  x^y  x^y  x^y  x^y  Xy     On  aura  done  pour  v^\vl  forme  suivante: 

Les  Equations  (5)  donnent  identiquement 

En  multipliant  cette  equation  suecessivement  par  ti^y  m^,  «J , . . .  m^"~*,  on 
obtiendra  n — 4  equations  desquelles  on  tirera  les  valeurs  des  fonctions  u\y 
^\j  u[y...u^^  exprimees  par  des  quantites  de  la  forme  /?©  + /^i^^i  + /'2^i 
"H  ^z^\  4"  P^f^X^  Poy  /*!•••  /'4  6tant  des  fonctions  sym6triques  de  x^y  x^y  or,, 
^49  ^6*  O^  P^^t  do°^  ^^  Texpression  de  t?^  chasser  toutes  les  puissances  de 
u^  superieures  a  la  quatrieme.    On  aura  done  en  ecrivant  v  pour  v^  et  u  pour  u^ 

v=t^Ji^t^u  +  ty  +  ty  +  ty. 

Or  u  est  une  fonction.  donnee  de  5  quantites  qui  a  5  valeurs  diff^rentes;  une 
telle  fonction  est  par  exemple  0 .  a;,  0  ^tant  une  fonction  symetrique  et  x  une 
quelconque  des  5  quantites.  Soit  done  ie=  O.o;,  et  soit  t^.^v-zizzr^y  Vy^,  ainsi 
que  t^  est  une  fonction  symetrique,  et  Ton  Tiura 

qui  est  la  forme  generale  que  I'auteur  a  trouvce"^). 
De  I'equation 

on  trouvera 


'^)  De  la  m^me  manifere  on  peat  d^montrer  que,  si  u  signifie  nne  fonctioD  donnee  de  n 
quantites  qui  prend  m  valeurs  diift^rentes  lorsqn^on  ^change  ces  n  quantites  entre  elies 
de  toutes  les  mani^res  possibles,  la  forme  gdndrale  de  la  fonction  de  n  quantites  qui 
par  leurs  permutations  mutuelles  peut  obtenir  m  valeurs  diffdrentes  sera 

^0  -^r^u+r^u^  +  .  . .  +  r»-ifi"-\ 
r^f  r^,  ^2  •  •  •  rm-i  dtant  des  fonctions  sjmdtriques  des  n  quantitds.    C'est  ce  que  j'ai 
ddmontrd  dans  un  mdmoire  insert  dans  le  12^^  volume  du  journal,  Magazin  for  Na- 
turvidenskabeme. 


414 

comme  nous  alloDS  voir.     H  est  clair  que  la  fonctioo 

mm  ^ 

peat  ^tre  mise  sous  la  forme 

oil  t^^  t^. .  .t^  sont  des  fonctions  symetri^es  de  x^y  x^y  x^^  x^^  Xy  En  effet 
toate  puissance  de  x  sup^rieure  a  la  quatri^me  pent  dtre  chass6e  a  I'aide  de 
I'eqaation  donn^e  a^ — au^-^bx^ — ca^-^-dx — 6  =  0.  On  pent  done  former 
les  quatre  Equations  suivantes 

^0"f"^l^  "f"  ^2^  "f"  ^8^  4"  ^4^ 

oil  r'^y  r'^.. .  r*j>,  r*^ . . .  r^^^,  r*j . . .  ainsi  que  r^,,  r^ . . .  sont  des  fonctions 
sym^triques.  En  multipliant  la  seconde  de  ces  equations  par  m^y  la  troisi^me 
par  tn^  et  la  quatrienie  par  m  ,  m^,  m    et  m,  itant  d^termin^s  par  les  Equations 

r,  +  w,r'3  +  m^r'^  +  »i,r*,  =  0  V      12. 

on  troavera 

d'oii  Ton  tire  pour  la  valeur  de  x  la  forme  (KV)  ci-dessus,  en  remarquant  que 
les  Equations  (12)  etant  lineaires  par  rapport  aux  quantit^s  m^,  m'^y  m^y  ces 
quantit^s  sont  des  fonctions  rationnelles  de  r^,  r,,  r^,  /^^  •  •  •  ^4  et  par  suite 
des  fonctions  sym^triques  de  x^y  x^y  x^y  x^y  Xy 

m 

Pag.  22.      a^-^fj^s^  etant  une   fonction    symetrique,  V"(tt*  —  /9V)    aura 
necessairement  m  valeurs   differentes  et  pas    un    plus    grand   nombre.       Or 

>^(a* — /SV)  etant  une  fonction  rationnelle  de  5  quantites,  ou  doit  6tre  syme- 
trique, ou  avoir  deux  valeurs,  ou  cinq  valeurs,  en  remarquant  que  m  est  un 
nombre  premier.  Done  si  cette  fonction  n'est  pas  symetrique,  m  sera  ^gal  h 
2  ou  ^  5.     Dans  le  dernier  cas  on  aurait 

i^(«*— /5V)  =  r,  +  r^x  +  r,^  +  ^.^+^4^, 
mais  nous  avons  vu  qu^une    telle  Equation  conduit  a  des   contradictions.      Si 
m==2,  on  aurait  t?  =  |^(a + /?  K(^))j  fonction  de  6  quantites  qui  aurait  4  va- 


415 

leurs;  or  nne  telle  fonetion  n'existe  pas.  Done  |/(a* — fi^s^)  est  necessaire- 
inent  une  fonetion  sym^tri^e. 

Paff.  23.  Les  coeffieiens  A,  A^  etc.  sont  des  fonctions  sym^triques  des 
qnantites  p^^  P^^'P^y  l^squelles  sont  des  fonctions  rationnelles  des  racines 
de  Fequation  propos^e.  Done  A,  A^  etc.  sont  des  fonctions  sym^triques  des 
racines. 

On  a  vn  qne  tonte  fonetion  non  symetrique  de  5  quantites  ne  pent  avoir 
qne  2  ou  5  vaieurs,  si  le  nombre  de  ces  valeurs  est  un  nombre  premier.  On 
a  Yu  de  plus  que  m  ne  pent  ^tre  egal  a  2,  done  on  doit  avoir  m  =  5. 

Pag.  28.  Si  dans  la  {ovrnxA^f^^^  =  ^^^^'^^^^""^^  (voyez  pag.  131 
dn  Resume  des  legons  donnees  a  I'ecole  royale  polytechnique  slir  le  calcul 
infinitesimal  par  Chauchy)  on  pose  x  ==    J^  ,  on  trouvera 

y;v-(i-y)-'.*=^^. 

Pfig.  51.  On  verra  dans  le  tome  second  comment  I'auteur  est  parvenu 
a  Texpression  demontree  ici. 

Pag.  39.  d{t'^+l^+^)<dt,     (a). 

Ou  a 

8t=idR^—8N=:i2m  (9),  8t^=i^dt=:m  (H), 

ih<n  par  hypoth.  (8),  dN=n — m,  done  8v — 8N<m,  done  *(— 1^)<*»> 

par  Suite  sC  ^    J  <<^'i  >  et  de  1^  on  tire  I'expression  (a). 

Ou  a     dr=:  M±^  =  w,  dv<?ty  done  dv  < dr^  done  <^'(^)  < ^ (^)  et  de 

Paff.  40.  dt\<m{H),  dN=n  —  wi,  done  d{Nt\)<n;  dV  <n  —  m 
(9),  done  d{Nt\  +  V)<n^  c'est-i-dire  ds <n  (13),  dr=:n^  done  ds<Sr, 
de  <  dsj  done  de  <  dr. 

Pag.  42.  6fi^  =  dr^  —  ds^ ,  done  d{e^ii^  <  8r^ ,  ds  <  8r^ ,  dr^  =  dr^ 
done  (5^„<(Jr_. 

Pag.  43.     tf^«  +  2^/'«— i  <<^^>  ^  cause  que  *t?<w. 
/9  et  (i^  ont  le  facteui'  commun  /?»^i.     (Voyez  les  deux  demidres  Equations  pag. 
43  et  les  suivantes). 


416 

Pag.  47.  8p  —  dq:=^n.  On  a  (pag.  59)  p^  =  t^q  +  /?»  oil  dfi  <  dq^ 
done  dp^ — dq=zdt^=zm;  or  p=:Np^y  done  dp^:=idp — dN=Sp — ii-j-nt; 
done  dp  —  w+wi — dq=zm;  c'est-i-dire  dp — dqz=n. 

Pag.  6S.  Le  th^or^me  mentionn^  iei  que  Fauteur  se  reserve  de  d6- 
montrer  dans  une  autre  occassion,  est  un  cas  particulier  du  th6oi*6me  III.  pag. 
354,  qui  est  lui-mdme  un  cas  particulier  du  th^or^me  11.  de  la  m^me  page. 

Pag.  69.     Ayant  pm<d  pour  toute  valeur  de  m  on  en  conclut 


Pm^i{en^i~eJi<S.€^i — d.B^ 
done  en  ajoutant 

Pag.  75.     (»!+??)»,  =  m^n^  +  m^n^^^  -f-  . . .  +  rn^n^. 
La  demonstration    de  ce  th^or^me  se  trouve  dans  I'ouvrage  cite  de  M.  Cauchy 
pag.  98,  99  et  100. 

Pag.  78.  i/;(A:,  A:'  +  Z')  =  2m7i  +  i/;(A:,  k)  +  i/;(0,  /')  en  vertu  de  (5)  en  y 
faisant  /  =  0. 

Ptig.  81.  Lorsque  (i>\^  on  a  cos  Y^^= —  Ij  sin  yji=0 ;  done  yjjL=(2Ar-f-l)7r, 
k  etant  un  entier ;  on  tire  de  \k  y^  +  /j  +  ^4  4"  •  •  •  "f"  ^k-  ^^^  (^^  "H  f^ —  ^)^> 
I  6tant  un  entier.     Mais  cos  /^  =0  et  sin/^  =  1,  done  j\  =  2wi7r  +  -s->  ^onc 

/i  +  ^2  +  ys  +  •  •  •  /jiL  =  (2w+A^— Ih  =  -S/^; 

done  cos(iS'/jj^)=cos(/e — ^)7r=0,  si^iS/jj^)  =  sin(/f — \)^'=^ — cos^7r= — ( — 1)^^, 
et  de  \k  cos(O'jjl) = — sin  ix(p .  sin  (^  —  ^)n  =  ( —  1)*^.  sin  ^qp, 

sin(0'jx)=     cos  ^qp . sin (/i  —  2^)^=  —  ( — 1)*^. cos /tiqp. 

Pag.  8S.  On  pent  demontrer  comme  dans  le  deuxieme  cas  que  »i„=0 
pour  ?f  ==  cx).  En  effet,  ayant  Ar=Oj  ou  compris  entre  0  et  — 1,  si  Ton  fait 
k=z  —  Z,  /  sera  =  0  ou  compris  entre  0  et    1,  et  on  aura 

Or  1 — I  etant  une  quantite  positive,  on  pent  prendre  une  quantite  positive  c 
telle  que  c<  1  —  I.     Cela  pos6,  on  a 


417 
done 

done  si  Ton  fait  ^  >  1  —  I  —  ^^  +  -^—  (=  q) 

on  verra  que 

0 »  <  1 


Si  dans  I'^quation  (20)  on  fait  w  =  l  —  c  —  I  et  a  =  — ,  on  trouvera 


done 


0+^) 


1  \-l+H^       J 1  —  l—c 


V- 


V- 


c'est-a-dire 


*.<(>+^r^. 


done 


.      ..      .l-l-e 


done  en  faisant  //  =  1,  2,  3  . . .  ^t 

Vi- V«  •  •  •  W  <  (^TT^)        5 
on  tire  de  la,  eomme  dans  le  deuxieme  eas, 

Si  I'on  fait  ici  ^  -f"  P  =  ^>  ^'^  ^ 

done  en  faisant  ?i  infini  et  remarquant  que  1  —  / — c  est  une  quantite  positive, 
on  voit  que  ;„  se  reduit  h  zero.     Or  (voyez  pag.  73) 

.   ^n  =  ^.n(cos  (/^  4-  y^  +  . , .  +  jg  + 1^_  1  Sin  (y ^  +  y^  +  . . .  +  y«)), 
(lone    w^  ^  0  pour  w  =  oo. 

Pag.  91.     II  faut  se  rappeler  que  (2  +  2  cos  2a:)*  r=  2  cos  a:  depuis  a:=2()7r 

'—  ^  jusqu'i  a:=  2(>7r  -f-  ^j  mais  (2+2  cos  2a:)*  =  —  2  cos  a:  depuis  x=L2Qn 

+  |-juscpi'a;r=2p,T-f-J. 

Pa^*  5S.     L'equation  (f)  donne 

r—V^  da_y,  da        ^  pour  a  =  OO. 


a^+P+Y       a^  oY+t       a*+P+Y-> 

53 


418 
Or 

;|fe=/oX^r^-^=/o -^-(^-^ )"-'^' »-«!»«  — 

-1:^  =  (y+ 1) /*  YiLtliy '^ -=  (y+1)  /*  V"(l-x)P-'«£r,Ior8que  «=oo. 

De  la  mdme  mani^re  on  trouve 

En  sobstituant  ces  valeurs  dans  I'expression  de  C  ci-dessns,  on  tronve 

C  =  —  {a-\-^—i)f^ dx .x^\i  —  a;)3:'  /''cir.arP(l— x)-«. 

(Voyez  la  table  des  fantes  a  corriger.) 
Or 

J^  \^       -^J     «^        r(a+P)  '^  Jo        ^  '  r(2-a-?)  (l-a-p)r(l-a-K 


P) 


,  ^     r(a).r(i— a).r(s).r(i^s)       .    t-/  ->  r-/^      \        « 

done  en  substituant  et  reduisant 

C  =  7i(cot(a7r)  +  cot(/?7i)). 

L'equation     /    = .   /    s*  ob- 

tient  en  mettant  dans  l'equation  (5)  la  valeur  de  C  exprimee  en  integrales  de- 
finies;  c'est-^-dire  en  mettant  cette  expression  de  C  au  lieu  de  7r(cot(a7r) 
+  cot  (/?7r)). 

Pag.  98.     Si  I'on  differentie  l'equation 

on  trouvera 

done  ^n  integrant 

r  =  a(l+a)(a4-/y)/    i — -I (  «« + (1 + aSn )  /    i 1 —  • 


419 

» 

divisant  cette  Equation  par  a(l-f-a)>  mettant  pour  les  integrales  lear  valeurs 
en  y  ^^  ^  ^t  pour  r  sa  valeur  en  or,  on  obtiendra 


+  {^+TT7h 


da        \a         l  +  oy  a(l+o)(x+a)"+? 

Pe^.  99.     £a  maltipliant  I'^qaation 

-^ »  (x+o)«+P 

par  oP  (!+«)*>  on  obtieat 


aP(l+a)' 


en  remarquant  qae  — ^ i-poor  cette  valeur  de  a  se  rednit  a  I'unite. 

Poff.  101.     La  definition  de  la  fonetion  /'(«)  est,   r{a)z=z  j  ^z^-^.e'^dz. 

Faisant  zr=zx^  on  aura  r{c()=z2  1    a^^'^er^dx*^  done  enecrivant  —  an  lien 
de  a  et  divisant  par  2  on  a 

Po^.  iii.  Lorsque  x  est  positif  on  a  - —  <  dx ;  done  en  integrant  de- 
puis  ar  =  0, 

e'est-^-dire  log(l+ar)<a:  pour  toute  valeur  positive  de  ar.     ' 

Pag.  121.  La  valeur  de  ipx^  se  trouve  par  le  precede  employ^  pag. 
411  et  suiv.  pour  trouver  la  valeur  de  v.  Voyez  Cauchy  cours  d' Analyse  de 
I'ecole  royale  poljrtechnique  pag.  71. 

Pfig.  124.  On  pent  toujours  trouver  une  racine  a  de  F^quation  a^ —  1  =0 
telle  que  toutes  les  racines  de  cette  Equation  puissent  dtre  representees  par 
u,  a\  a\  ...  r/L^"^.  Voyez  Lagrange  Traits  de  la  resolution  des  Equations  nu* 
meriques,  Note  XIIL  pag.  245. 


Pag.  126.     Ay  ant  a^  =  cos  — -  -f-  V — 1  -sin  — ,    on   a   a^-i  =  af 


-1 


=  cos^^-=^+K-l.sin^^5^=l>IL  =  cos  ?!L_K— l.sin  ^.    Doncen 

vertu  des  eqaations  (33),  si  «Jj  ::=  c  -j-  dy^ — 1 ,   on  aura  »^i  =  c  —  d[/^ — 1. 

Oh  en  conclut  d'apris  (40) 

53* 


420 

« 

«n-i  =  V^^n-1-1^^1  =  V"i^+ ^—  !)•  P'{c—dY—  1), 

et  a'^.^  =  f-(c— rfK— l).f"(^+rfK— 1), 
done 

Pa^.  156.     L'equation  (70)  se  trouve  coDime  il'suit 
Lorsque  n  est  un  nombre  entier  positif,  on  a 

2*-^(eos a:)"=eos wa:4-w.eos(w— 2)a:-f- ^\^  ' . eos(w—4)a:4-    Ti  o     - cos(»— 6)a:+... («) 

„(„_1)(„_2) . . .  (-^) 
oil  le  dernier  terme  est — — pr — .cos a:,  lorsqne  n  est  impair, 

n(ii-l)(ii-2)...(|-+l) 

et     ^  — ^ — ,  lorsque  71  est  pair. 

1  •  2  •  3 •  •  .— 

En  mettant  mx  ^  lieu  de  x  et  designant  par  2^co^{mzY  la  somme  de  toates 

1 

les  valeurs  de  (cos(m^))"  qu'on  obtient  en  donnant  a  m  toutes  les  valeurs  en- 
tieres  depuis  1  jusqu^  //,  on  aura 


™  ™  ™  n(n  W  ™ 

^"^^2^  (coswa:)"=2/  coswiwar+w^  cosw(n — 2)x-\ — ^^2J  cosm(w— 4)ar4-...(6) 
Or 

^   COS  mz  =  —    ^  :  ^ ^-  • 

Faisant  ici  z  = ,  A:  et  li  etant  des  entiers,  on  aura 

[J.  .  . 

^   COS  m . =  0. 

2ir 

Done  en  vertu  de  l'equation  {b)  en  y  faisant  x  =  — ,  lorsque  n  est  un  nombre 
impair  =2p+lj 

l'.(co8«i.^)"^^  =  0;     (c) 
et  lorsque  n  est  un  nombre  pair  =  £;/, 

1  ~  V  pi/  2*P  1.2.3...;i  ^       ^^ 


421 


Soit  a 


2k 


et 


(x  —  cos  a)  (x  —  cos  2a)  (x  —  cos  3a) . ..  (x  —  cosjua)) 


Cela  pos6,  on  sait  qu'eo  designant  la  soiume  des  racines  de  cette  equation  par 
S^  y  la  somme  de  leur  carres  par  S^^  la  somme  de  leur  troisi^mes  puissances 
qar  S^  etc.  on  a 


S,  +  A^  =  0 


0 


(0 


En  vertu  des  equations  (c)  et  (d)  on  a 


A^^i  —  0  et  A^p—^ 1.2.8...;!    , 


t^ 


done  aSi  =  0,  ^^8  =  0,  ^5  =  0  etc. 

^^2  =  h'^    ^4  =  1^5    ^6  =  tV>    ^8  =  T  A  -^    etc. 

Ces  valeurs  etant  substituees  dans  les  equations  (f)  donnent 

J    o    /I    — 1/1     /I   —  0    /I  —  t^(t^— 3)      J 

^i  —  ^>  ^a  —  —  5"'^'  ^3  —  ^'  ^4  — ^ J  ^6 


32 


0, 


t      ti.([i-4)(ti.— 5) 
«^^ 1  .2.3         ®^^- 


et  en  substituant  ces  valeurs  dans  I'equation  (e),  on  obtient  I'equation  (70)  de 
Fauteur. 


Piiff.  157.     Si  dans  I'equation  ^^cos  mz 

1  "* 

2lnz 


8in(yi-f  j)g — BJn^g 
28in^s 


on  pose 


2n+l 


,  k  etant  un  entier,  on  aura 


2J  (coswi.- — -) 


1 


En  comparant  cette  equation  a  I'equation  (b),  apr^s  y  avoir  fait  a; 


2z 


2n+V 


on 


en  conclut,  lorsque  p  est  impair 


«"'f.( 


cosm. 


2tc  Y 
2fi+l/ 


422 


c'est-a-dire 


Sr-^:E  (coam.   *"  ^ 


'■?.(' 


211+1/ 


1    *1 


done 


1  ~\  2ii+l/ 


1 


(g) 


Lorsqne  p  est  pair,  on  trouvera 


0     . 


cosm. 


1.2.8...(|-l))  1.2. 8. ..(1^) 


2n+l/  " 


et  de  1^ 


^-^  *"+^^  1.2.8...(|.):2Ha  ' 


(t) 


Si  daas  cette  Equation  on-  fait  snccessivement  p  =  2,  4,  &,  8  etc.,  on  aura 

2ic 


cosm. 


cosm. 


2n+ 
2tc 


2ft+ 


_V  —  « _  1 


etc. 


cos  lit. 


8 


5 
TV 


27U   Y 

2fi+l/    ~16       ^*' 


11 


Soit  maintenant 

r^quation  dont  les  racines  sont  cos 


2tc 


2ii+l' 


c<>s -, 

2»+l 


0     (i) 
2mz 


•cos 


291  +  1 


,  on  trouvera 


aisement  par  ce  qui  precede 

-^-  T>    -^ 


(g:zg),^-  1    .  (n-2)(n-^)   etc. 


1 — ff'  —2 

et  en  sobstituant  ces  valeurs  dans  T^quation  (i),  on  obtiendra  Tequation  (73)  de 
I'auteur. 

Pag.  148.     b=:Y{e^+i^) 

Pag.  £49.     Des  equations  (19)  et  (20)  on  voit  aisement  que 

(p{m(o  ±  «)  =  ±  (—  !)"•  V^y 

(p{nmi  ±a)  =  ±  (—  !)"•  V« ; 


423 

done  en  mettant  nm  -f-  «  an  Ucn  de  a  dans  la  premiere  Equation  on  a 
(p(mca-^nm'^a)=ii^{ — i)r.(p{nm-\-a)  =  ^  ( —  l)*+*.9a. 
Pag.  iS4.     La  valenr  a?  =  —  a  -\-  {%m-\-\.)(o  -\-  (2«-|-  l)oi  qwi  satisfait 

k  r^quation  tp  (^)  =  i,  rend  /(^)=  ^  et  ^(^)  =  ^,    done  elle 

repr^ente  la  valenr  de  tfx — if  a  sous  la  forme  -^.      Or  la  valenr    de   cette 

fraction  n'est  pas  ^gale  k  z^ro,  mais  k — ^eu 

Pag.  164.     En  vertu  de  I'equation  (22),  f(ma-\-nm-\-a)=z{ — l)»./a, 
on  a 

y=/-f-g-  +  ^!!^+ J^'j^r— iW-JL-f-  ^+(2"^•')/'  ^    .,  ^L-  ot) 

^       '  \2n+l~2n+1^2«+l/       ^      ^'V2«+l~        2n+l  ~  2«+l        / 

=  (— 1)"  K^Tr+  ^T'^+dri  '^O  ®°  ^^"^ant  "»  PO^r  2»l  +  (2»+l)/». 


-0 


+v(-«+*)+v(— «+*+iH-...+'K— i)+v(0)+v(i)+...+v(-i+*) 

+t^(*)+(*+l)+...+  v(«), 

k 


1 
k 


1  ** 

Or  on  voit  imm^diateineiit  que  la  somme  de  ccs  trois  equations  est  la  mdme 
chose  que 

-n 

Pag.  171.     L'expression  y  (/?  H ^"*"    '^M  etant  identique  avee  I'expres- 

sion  (51)  y((— l)'>+K/y4-  "^^n^f)  lorsqu'on  fait  m—%k  et  //  =  2*',  il  est 
clair-  que  la  premiere  expression  est  une  racine  de  I'equation  (f{pt  -f-  !)/'> 
=     *"^^  quelle  que  soit  la  valeur  entiftre  de  k  et  de  ^'.    Done  pour, faire  voir 

que  9>  f /*  H ^^        y  exprime  une  racine    quelconque  de  cette  Equation,  il 

suflfit  de  demontrer  que  toutes  les  valeurs  de  cette  expression  qu'on  obtient  en 
donnant  a  ^  et  a  A:'  toute  valeur  enti^re  depuis  — n  jusqu'^  4~n  sont  diff^ren- 
tes  entre  elles.     En  effet  dans  le  cas  contraire  on  aurait 


4U 


d'oa 

et  de  la 

(—  1)~+J^  =  1 

2A:'  =  2/'4-(2w+l)^, 
done  2(A — /)  =  (2w4"l)^;  ^^"ic  ^  ^oit  6tre  un  nombre  pair.     Or  k  et  /  £tant 
coDipris  eatre    les  limites  — n  et  -f^^i,  la  plus  grande  valeur  num^rique  de 
2{k — 2)  est  4?2;  mais  m  ^tant  un  nombre  pair,  la  plus  petite  valeur  num^rique 
de  »i(2n4"l)==2(^ — 0  ^^t  4n-f-2,  ce  qui  est  absurde.     Done  ejc. 

Rag.  175.     On  voit  par  Teqaation  (68)  que  I'eqaation  (80)  est  dn  degrd 
2w  +  1. 

Pag.  174.     Soit  pour  abreger'Ti/(C^-f  ]/(CJ— Z)*-+^))  =  P^  on  aura 

e- .  P,  =  Sjr-" .  <P  (/^  +  ^), 


.i.p„=V.'.'-»(^+Sr). 


+  11 


„^  =  ^.,(<,+  ^); 


done 


2n  ^.11 


<P.^+^fiP»  =  ^^Jl+0.-*+  9,-*+ ...  4-  9^-)  V  (i?  +  -^) 


-n 

2n        2n+l 


Pag.  185.  Si  a«  =  «^,  il  faut  que  a"^»^  —  1  ou  a~"»^  + 1  et  par  suite 
que  a*^"7K-) — 1  soit  divisible  par  2/j+l.  Or  m<,n,  fi<ny  done  w  —  f^<n; 
done  2(i» — fi)<,2n.  On  en  conclut  que  a*^"*"*^)  —  1  n'est  pas  divisible  par 
2n-\-ly  en  remarquant  que  a  est  une  racine  primitive  du  nombre  2n-f-l-  Done 
il  est  impossible  que  a.  =  a^.  . 


426 

On  a  -^r — :—  =ikj  k  ^tant  ttn  entier^  dofic 

(a»-H)(tt»-l)  _  ^ 
SJTl ^• 

Or  a  etant  one  racine  primitive  da  nombre  2^-{-l,  a*^— 1  n'est  pas  divisible 

par  in-^-iy  il  fant  done  qae 

a"-fl  ,.  . 

-t; — —  =  un  entier  =  Ar»; 

done 

a*  =  (2»4-l)Ar,— 1. 

En  mettant  ici  «"«  au  lien  de.  f,  il  yient 


_j_  0(»-«)ity *(j)  ^  9(»-«+i)* .  (p*(as)  -f- . . .  =  O""* .  Vvia  en  remarqaant  que  0"  =  1 
et  (p^ttT^t)  =  9'(a"f). 

P<^.  i88.     On  a  en  g^^ral ' 

-n  11 

Faisant  ;((m)  =  t/;(m,/i),  on  anra 

n  n  n 

Dofnc 

Ai.^K  i")=i^V(0,iu)+i  i^(t^Kiti)+V;(— m,V))     (/?) 
En  posant  snccessivement  dans  Tequation  (a) 

2.     zO*)  =  J?.  (Vi^  t*)  +  V>{—»h  /")), 

1 

on  anra 

i  t/;(0,  A^)  =  i/;(0,  0)  +  £M0,  fi)  +  xp{0,  — ^u)), 

-n  '^   1  1  1  *^  1  s 

1  "^  1 

Substituant  dans  T^quation  (/?).  on  trouvera 

U 


i 


426 


n      n 


En  mettant  dans  cette  Equation  log  i/)(m,  /u)  ^  la  plaee  Ae  !>p{m,  /*),  et  rentrant 
ensuite  des  logarithmes  aux  nombres,  on  aura 

n       a  n       n  I       ^  ' 


1  •^  1  "  1  •*■  1 


Si  €ans  I'dquation  (y)  on  fait  i/;(»i,i«)=(— I)«+i*.y  (^  ,    tn0+vxsi\  ^^  ^^.^  j^j_ 

s^ment  que  ^  =  l^?^^pour  /J==£-+-|..  / 
iPt;^.  f09.    Voyez  les  Rations  (22)  et  (16). 

Pag.  191.     L'iquation  (13)  donne   9(P^-«)-<p(P-«)  _  ^  ^-    ^  f ' ^  • 
Si  dans  I'^quation  (18)  (pia  —  ^J.  y  fa  -j-  -^J  =  —  -i-,   on    met   «  +  ^ 
au  lieu  de  o,  on  en  tirera  1  +  e*c\^a .  op'/J  =1 ^_p ^ . 

done 


•  <p(P+a).<p(p— a) 9«a 


9*a  _  9^^ 


Si  dans  I'^quation  (16)  b.  -^  =  — ffa  +  ^\  au  lieu  de  ya  et  jPa  on  met 
leur  valeurs  en  /a,  on  en  tirera 

f*a  = ^^ ^1_ 

'-S/-(«4)' 

et  de  1& 


427 

En  mettant  cette  valeur  de  9%  et  1  — f*^  an  lieu  de  c*9>  V>  dans  F^qnation  (14) 

on  troavera 


/•(/?+«)./(/?—«) 


i-|^./w(«+t). 


Si  dans  la  derni^re  des  ^qaations  (18)  on  met  a-^^  k  \h  place  de  a,  on 

m 

aura   /  («  +  -^H"  "Y")  •  /^C"  H"  y)  ^^  ~  *    ^  ^*****®  ***  *®**'®  Equation  on  pent 


e* 


chasser  —  de  I'^qnation  ci-dessus  par  on  on  obtiendra 


/(P+tt)-/(P-«) 


On  troavera  de  pins 


F*a 


(p^a 


En  snbstitaant  ces  valenrs  de  F*a  et  y'a,  et  mettant  — ^ —  pour  qpV  dans 

1 

r^quation  (14) 


il  viendra 


F(^+a).F(fi^a) 


En  ^liminant  -^  de  cette  equation  et  de  celle-ci 

b 


S4 


428 


on  obtieiidra  la  derni^re  Ration  de  la  page  191. 

Pag.  £94,    Les  fonnoles  de  la  page  193  donnent 


n2n+i)fi={2n+l){-ir.fm^ 


A« 


t) 


1— 


<p*p 


9 


s 


(mo      o\ 


•    '"^'(sa-T)  "  H%^h 


mo  \ 


2»4-l 


J 


1  — 


9*P 


xir 


«« 


9' 


V  2     2«+l/ 


1  — 


9'P 


^    V2^2«+l/ 


•'   \2     2»+l/  * 


*  /g«     o      |<-gi  \    - 9^P 

V2      2  "^  2«+l/  « ^^    ^      itcrfN 

'   V2"*'  2^2b+1/ 


xnn 


«« 


/o     mo+ttoA 
^    \2  ^  2n  +  l  / 


9»P 


9 


a 


(I 


mo+(>At 
2»+l 


D 


<P*P 


(O        I3t 
2+T" 


2fs+l 


D 


xn.i7, 


h* 


/o     mo-{toi\ 

*  V2     2»+i  y 


1  — 


9'P 


-/o      mo-noiV 
^   V2^    2n+l   / 


1  *  1  ^fA(^  ,  »»o-nqt'\     e«  / o      oi    mo-noi\     . 9*^ 

•'V2"^2«+l/  '\2      2'^2«+l/  ,/o      ot 


mo-iM3t 
2a+l 


) 


En  fdisant  /?  ==  0,  on  aura 


1  =  (2»  ^  1)(- IMT^ 


XH 


1  j6«         ^   V2b+1^  2/ 

1  b*        ^   \2^+l/ 


''   V2^2»+l/  *   V2      2^2»+l/ 


430 


*» 


dou  en  integrant 

en  remarquant  qne  la  constante  arbitraire  due  a  Tint^gration  se  r^dnit  k  z6ro, 
puisqae  «  s'6vanonit  en  m^me  temps  qne  x.     On  tire  de  \k 

Done  faisant  x  converger  vers  z6ro 

—  =  —  =  1  pour  x=iO. 

Cela  pose^  en  remarquant  que  (p{ —  a)  =  — » (pa^  il  est  clair  que  .  le  d^eloppe- 
ment  de  (poc  snivant  les  puissances  de  a  he  pent  contenir  que  les  puissances 
impaires  da  a.     Done 

et  parceque   -^  =r  1  pour  a  =  0,  on  a  «  =  1 ;  done 

ya  ==  a  -|-  ba^  -|-  ca^  H"  •  •  • 

done 

(tt    \ g      I      A(i? 

oil  A  convergera  vers  une  limite  finie  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  n. 
Pag.  198.     Si  ^^  n'a  pas  ziro  pour  limite,  il  s'en  suit  que  ^^  = 

^^  "*"  ^^'  aura  pour  limite  une  quantity  differente  de  zero,  quelle  que  soit  la 
valeur  da  /u. 

Pag.  200.     En  posant 
e(^)— 0(?2+l)+0(n  +  2)— 0(/i+3)  +  ...==50(w)+5,0'(w)  +  5^0''(w)  +  -^ 

oil  0'(w)  =  ^?^,  e*(?i)=  i^!^^  etc.,  on  aura  en  mettant  w+1  an  lieu  de  w, 

,        ^  an  '^  an* 

e(w+i)—e(»+2)+o(n+3)— ...===  5e(«+i)+5ie'(»+i)+iBae''(»+i)+ 

done  en  ajoutant  membre  a  membre 
Or 

e(^+i)=e(w)+e'(n)+^e''(/i)+  ^3«''(^)+-^  e'(w+i)=e'(n)+o''(w)+lo-'(n)+...,etc. 

On  tire  de  14  en  substituant  et  reduisant 


431 

e(w)  =  2^e(»)  4-  BV{n)  +  ^Bnn)  +  •  •  • 

+2^ie'(w)+  B^i^'in)  4- . . . 

4-2^,e''(w)  + . . . 

On  en  conclat  ZB  =  1,  done  £  =  ^ , 

^+2^1  =  0,  done  5i  =  — ^, 

i5+^i+2^,  =  0,  done  5a=0>   etc- 
done     e(»)  — 6(w-f-l)+e(w+2)— ...=^e(w)— ^6'(n)+5,e"(«)  +  . . . 
Pe^.  205.     L'aateor  dit  que  la  limite  de  la  quantity 

est  ^gale  a  z6ro,  et  qu'on  aura  par  suite* 


n       n 


fa  =  Um(— 1)-27,27^(—  iTM^  —^  «— i») 


1     i»^ 


+  lim(—  l)'2:^2:(—lT'Vi{n—my  n—/i). 


i~  i"* 


Or  le  premier  enonc^  n'est  pas  juste,  et  par  consequent  ni  le  second  non  plus; 
mais  la  faute  resultant  du  premier,  est  detrnite  par  celle  du  seconde,  de  sorte 
que  le  resultat,  c'est-a-dire  Fequation  (160)  se  trouve  juste.  C'est  ce  que 
nous  allons  voir. 

Considerons  d'abord  la  quantite 

Soit  pour  abreger =  i2«, 


on  a 


Soit  r  le  plus  grand  nouibre  entier  compris  dans  }/^n,  on  aura 

^  H,  +  n^  —  R^  +  . . .  +  {—iyR,  =  vR, 
oil  iZ  est  une  quantite  finie. 

Si  m  surpasse  l/^w,  il  est  clair  que  li^ — R,^j^  est  de  ia  forme  t?^,  u?« 
ayant  pour  limite  zero.     On  tire  de  la 


432 

<:g!l:(/2^,-i2^+..._(~l)-v/2.>=±  (^  (v^,  +v^+- . .^-v.+BIK}, 

oil   A:  =  ^~^    ou  =  ^^^~     selon  que  w — v  est  pair  ou  impair;  dans  le 

premier  cas  on  a  jB  =  0  et  dans  le  second  jB  =  1. 
Done 

et  de  1^ 

dont  la  limite  est  ^videmment  zero. 

Au  contraire  la  limite  de  la  quantlte 

(— »)"   v.  r^/tt+itoA   ,   f(a.—\fMi\\ 
2n+l  '7hL'V2«+1  /~'V  2«+1  /J 

n'est  pas  zero,  mais  une  quantity  finie  independante  de  a,  et  comprise  entre  les 
limites  1  et  —  • 


e 


En  effet  soit  pour  abr^ger  f{S^)j^f{^^^)=.R^, 


on  a 


^-.  ''■S'?t?ll-y^)iK&)-^-^^-fe)-^-(^)-:        '^'^ 


Or  on  voit  ais6ment  que  cette  Equation  pent  ^tre  mise  sous  la  forme 

ou  Pjx  ^st  une  quantite  finie   pour  toute  vaieur  de  ^i  ainsi  que  sa  limite  pour 
des  valeurs  toujours  croissantes  de  n.      On  aura  done 

Maintenant  ffJi^J  est  compris  entre  les  limites  1  et  — ,  done  JS  ^fC^^J 
est  compris  entre  les  limites  2n  et  2n La  quantity  P^  6tant  finie,  on  a 

n  I  n  p 

2  Pu.  =  nPy  oil  P  est  fini:  done  — — rr^  2!  ^u.  =  -7s — ttt   dont   la  limite 
est  z^ro.     On  voit  par  la  que 


433 

h 

oil  C  est  une  qaantit^  moyenne  entre  les  limites  1  et  — .     Done  en  faisant  7i 
croitre  k  rinfini 

quantite  ind^pendante  de  a^  comme  nous  Favons  dit  pins  haut 

Venons  maintenant  k  la  determination  de  la  limite  de  la  fonction 

(— iri'.i'j— 1)-.  v(»— »!, »— i") = (—1)-  S.  2;  r— 1)-^.  v(»«,  ^) 

11*^  0         0*^ 


27S(-ir.i/;(»i,/i). 


La  derni^re  des  Equations  (18)  donne 


0  **■  o 


^  h  1 


et  I'equation  (16),  /"(«  +|.)  =  —  6.  g,  en  y  mettant  «  — ^—^    4    la 
place  de  e^  devient 


on  tire  de  1^ 


La  premiere  des  equations  (18).  donne 

done 

9g  \2    '     2  / 

Le  produit  de  ces  deux  equations  donne^  apres  avoir  divis6  les  deux  membres 
par  e»c*, 

on  troave  de  pljas  '  ,,.  ,.ii -: 

55 


434 


done  on  aura 

f^  +  ^)  +  T\P  —  e)  =  —  — . 7 ; r 

Cette  Equation  donne  la  valeur  de  '^{piy  fi). 
»oit  -^ — ^ — ^\   ^' —  =  ~ — - ,  on  aura 


—OK  A*) 


1^     \2ii+l/ . 

^      ^V(2»+i)«     (2ii+i)«y 


done 


-rWwi,^)-  S(rf,,.)V      ^      K2^'^lHa^+lV(2n+l)     2^^1 

-^ip(»i,^;        e  ''^'^'*>;      c<2„+l)          /_a_>v  _      /_5^>|  «l^__i!=^ 

I   *    V2n+1/       *V2«+1/  (2ft+l)»    (2i.+l)« 

on  bien  en  faisant  pour  abr^ger      '*    =X: 


ip(»,,^,        ^«(m,A.)       e<2„+l)  /_^X al_    -e(2»+l) 

I'         'V2«+l/  (2«+l)>; 

Maintenant  en  remarqoant  qae 


^(s^)=«+ 


^•a* 


.211+1/  '    (2ii+l)«* 

'^  Vlii+1/        (2ii+l)«  "'"  (Sn+iy 

oil  il  et  iB  sont  finis. 


•  » 


*«— 


4^ 

1  j^         (2»+l)' 


1    ,  (Zw+1)' 


(2n+I)« 

il  est  clair  que  A.  pevt  6tre  mis  sous  la  forme 

R  =—  —  La.    "- 


9*  *  ^  2fi+l  ' 

done,  en  remarqaant  que    '"^  ==  ^"'""  =A:-|-  s;p-|>  oo  aura  en  faisantpoor 


"^•^^s^'Wir 


2n+l 


"+»  9(*+/)  *  +  /  ~  2«+l  ' 

On  tire  de  Ik 

R, -R^,^  EL- little (1 L)+ 

Done 

ifk         <f{k+[)  <fH+<fkfk.Fk.<fl    ^»ii+l* 

mais  jPAr — e*9)*A:=l,  done 

_^ 1. 


ifk  9(*+0  (fH4<fk.fk.Fk.^l    *    lii+l 

Le  seeond  membre  de  eette  Equation  est  de  la  forme 

o  fk     ,        9 


en  remarquant  que   (pl=(p  (—j^)  "  2^+  (£^'  ^*  ^  ^®*  ^*' 

lie   plus       -7-—  -r — r  =-7:; Tf  =^T3;T"  ^S T  =  ^Z ;?  *   ""TX-  +  "S^ 5* 

On  conclat  de  Ik 

Cette  Equation  a  lieu^  soit  que  la  limite  de  k — >~  **     soitfinieoii  s^ro.   Dans 
le  dernier  cas  on  a 


9«*        il«  il«9«il       '^  k^{k^^Bk^)  1+«H 

55* 


436 

les  cas  la  quantite  R^ — jB^^^  est  de  la  forme 

ou  -4,.  est  different  de  z6ro.  . 

Cela  pos^,  consid^rons  Texpression 

11^  i#-«- = f  i^  <««-'«.+^-«' + •  •  ■ +<-»>t*^> 

En  vertu  de  ce  qui  precede,  on  a 

^  oil  ^  est  egal  k  n — 2  on  k  n — 3  aelon  que  n  est  pair.^pu  im|fair;  dans  le 
premier  cas  on  a  ^8  =  0  et  dans  le  second  B=zR^^.  Dans  Tun  et  Faatre 
cas  on  aura  ,\^  .  _   .  .    ^  •..       .;, 

oil  A^  est  independant  de  a. 


•  •   •  • 


V 


\\ . 


Done 


e  ^^   2ii+l  •     ~         e  '    (2«+l)  ~  Sif+l  ' 


!> ; 


\ .  ■ 


f  »  •  •  f  V      •  ' 


et  par  suite 

2    n-i    n-i      /_l^\m'-  •■         "'*        -^'  "^'^         i> 

done  faisant  n  croitre  k  rinfini,, 

•  -      e     0*^0*  211+1        •*  ' 

oil  A"  est  independant  de  a. 

C'est-a-dire  .rexpressipn  ..    ' 

1^^. (-1)-  (vKi«)- 1  eK  A*)) 

est  independante  de  ce.      - 

En  changeant  le.signe  de  %  on  voit  de  m6me  que  la  qiiantitd 

« 


•     I 


'.}•}    ■{  I 


s\ 


0  "^  a 


est  ind^peiidaiite  de  a. 


I    w 


437 

On  conclat  de  \k  que 
lim  S  3  (- l)-(v(ffli, fi)  +  V>x(m,fi))  =  i-  2 J: J—  l)-(0(»i,/»)+  h,im,fi))+K, 

0  *^  0  *       O  '^  0 

JE'  ^tant  ind^pendant  de  a. 

Eu  vertu  de  ce  qui  pr^c^de,  la  derni^re  Equation  de  la  page  202  donne 


0*^0 


En  substituant  idles  valeurs  de  6(m,^)  et  O^C^^)  et  en  r^duisant,  on  aura 

Faisant  maintenant  a  =  -. ,  on  trouvera  ±  C  -|-  JST  =  0,  ce  qui  donne  T^qua- 

tion  (161)  de  la  page  204. 

Pag.  204.     L'^quation   (162)  peut  aussi  se  d^duire  de  (16;t)  en  chan- 
^   geant  «,  e,  o,  o,  /'(at)  respectivement  en  aif  Cy  ts,  co,  ^a. 


1  — 


Pfly.  207.     On  a  en  giniral -^  =  1  + 


'^+»  1    \   P'—V       1 


1_JL  K'-  +  «)    i_Z.* 


done 


a*  A'OL* 

+ 


1  — 


(a«+i)*     (2I.+1)* 


(mo^^[^■q^'+i^)''         .    (»lo^-[^■q»^+i^)* 
(2»+l)>         "^      '        (2W+1)* 


1  — 


^— ^' 


a« 


(mo  +  (icrf+A-)* 


a« 


1  + 


«        I  {mo+^tsi^-ky 


.  \ 


(2«+l)«  J  (mo^^m+kY  i a* 

'    ■*"  (2»+l)«       )  (mo+n.oi  +  *)« 


Pay.  ifOP.    Ayant  j;^e(^)  =  eQ)  +  e(l)+...+  o(-t), 

on  en  tire 

Soit  -t  =  a?,  on  aura 

n 


438 


on  bien 

\  « 

done  en  faisant  n  infini 


0 


(-+i)' 


et  en  integrant 

lim  —  20(ar)  =/0(a;)dir, 
c'est-4-dipe 


D  n  # 

Pay.  SiS.     n  faut  ici  se  rappeler  que  77  tf;(« — m)z=zJI  ^(»t — 1)>  done 


1  1 

n       n 


Poff.  2i4.    Voyez  Cauchy  Conrs   d'analyse  de  I'^cole  royale  polytech- 
niqae  pag.  S68  et  S70.  , 


Pff^.  i?i^.     tang  (a -|- 6). tang  (a — h),coi*h 


— sin^ft — 8m*a\      %\n^h  -        «in*fl 


/I— gjn^ft— gm^g\      811 

Pag.  2i7.     On  a  (voyez  pag.  574  de  rouvrage  cit^  ci-dessns  de  M. 
Cauchy) 


2 

Par  cette  formule  il  est  clair  q[u'on  aura 


n(i+     ^'    V 


2  yi     ''«fJ4-» 

*»+*-•    ■"   o»^  j^ 


49S 


(2|t  +  !)««« 

oil  ^aifcfi  est  d^termin^  par  I'^qoation 


489 

or  cette  valeor  de  A^^i  est  de  la  forme  ^;  done 

d'ou  Ton  tire  en  redoisant 

done  en  sobstitaant  cette  valeor  dans  I'equation  ci-dessos,  on  obtient 


■K 

*m  — •  oo 

9 


Poff.  2St,     En  remarquant  que =  2^^ ,  on  voifais^- 

ment  qu'on  poorra  aussi  mettre  la  valeor  de  ~  sons  la  forme  snivante 

!n  3Tt  Sic 

A^  +  1  '^  i'^Vl       4*^+1        "  ' 

Po;^.  £i?5  Tout  nombre  premier  de  la  forme  Ap-{'1  est  une  somme  de 
deux  carr^s.     Voyez  Legendre  theorie  des  nombre  pag.  60  ou  pag.  178. 

Pag.  228.  On  voit  que  v  est  une  fonction  rationnelle  de  0  et  ]/^ —  1, 
en  se  rappelant  que  les  coefficiens  de  I'equation  Rz=zO  sont  de  la  forme 
A-^-  B  Y — 1»  ou  ^  et  ^  sont  des  nombres  rationnels. 

Pag.  229.     II  faut  observer  que  les  nombres  ti^,  n^^^^.n^  doivent  £tre 

m..  m.  „. 


diffi^rents  entre  eux,  car  si  p.  ex.  7^=171^.  on  aurait  — ^ — I- = 

Done  la  valeur  de  la  fonction  (p  (^!!^j  ne  pent  pas  ^tre  exprim^e  par  des  raci- 

nes  carries,  si  n  contient  un  facteur  de  la  forme  (l-f-S^T'y  p  ^tant  plus  grand 
que  I'unite. 

Pag.  255.    La  valeur  de  -^  pour  6  =  0  se  tire  de  I'^quafion  (23S). 
Pag.  253.    On  a  «i=± ,.     et  y=zk\pXy  donc^ify= — ^    ., 

l-j-eii^=:l ^!^.     Si  maintenant  dans  I'eqoation  (257)  on  fait  e—  ®* 


2 


on  aura 


440 


en  remarquaot  qu'ea  vertu  de  (250)  on  a  (p(—-\-{2n — m')aj  =qp(Y~J[^'+l)«)» 
et  que  (p(^^j=i  —  J:^.     Done 

et  en  ehangeant  le  signe  de  t 

Pag.  256.     Les  equations  (238)  et  et  243)  donnent 

m 

done  en  remarquant  que  ()  est  seulement  du  degr6  2w,  on  voit  que  le  coeflR- 
cient  de  ^*^*^^  dans  cette  expression  de  R  est 

z±zl)l. g 

•    9x(y)=ji-et9,,(^)  =  ±J^eiivertade(247)et(251). 

Pflgr.  259.     L'6quation  (273)  se  tire  de  (272)  et  (268). 

Pag.  240.     L'auteur  dit  que  l/ri— ^j  estpositifparcequeft?,  est  reel, 

mais  il  me  semble  que  tt^  pourrait  dtre  reel  quand  m6me  !&  ^^ntite  T/r^^^J 
serait  negative^  car  en  vertu  de  (249)  on  a  «i  =  ±(>  y\\I^^/^  ^^  raison 
pourquoi    yi  ~'^^  j  est  toujours  positif  c'est  que  y  est  6gal  k  z6ro  «n  m^ine 

temps  que  a;,  que  |/^(1 — a:*)  et  ]/(l — y*)  sont  tons  deux  positifs  lorsque  x 
et  y  sont  tr^s  petits,  et  enfin  que  y  devient  6gal  k  Tunit^  en  ni^me  temps  que 
X.     En  effet  Tequation  (271)  donne  pour  a?  =  1 

Or    1— 9)«a  =  /'»a  et  l4-eV«  =  ^'«>  done 


441 


de  plus  ^  =  cqp  f  a  -f"  ^)  =  9  («  +  -wX  ^  ^t^**'  =  ^9  ^^^^ 

/•= ?!^J ,  done 

^   V2«+l      2/^   V2B+1      2/      '    \2n+l       2^ 


y 


*  V2fl+1      2/   *    V2fi+1      2/      *   V  2n+l       2/ 


Or  fl  est  facile  de  voir  que  cette  fraction  est  ^gale  k  Fuoit^,  en  remar- 

^^  ,.(±+^)=,.(»-^)=,.(i=^il.  |>  d-oi.  r.. 

voit  qu'en  donnant  a  fi  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  1  jusqa'^  n,  les  fac- 
teurs  du  numerateur  seront  les  mdmes  que  ceux  du  denominateur,  mais  dans 
I'ordre  inverse.      Done  a;  =  1  donne  y  =  1. 

Pag.  241.  En  faisant  dans  Fequation  (271)  :r  =  qp  (^—^-—j  et  ayant 
egard  k  la  valeur  de  /*,  on  voit  que  cette  valeur  de  x  donne  y  =  ( —  1)*.  En 
effet,  soit  pour  abr^ger  ^     =  a,  on  a 


-  9'(l»-a)-<P*-|- 
l+e«9«(Hia)(p*  -| 


9'((2/«4-1)|-)-9'((2a*-1)|),  done 


or     9(2n+l)|.  =  ,,|  =  l,  etK«i  =  «-+*.(<Py.9^.-.9'(2«— 1)1)' 

done     y  =  ( —  1)*. 

Suivant  la  definition  de  la  fonction  (pa  on  a 

«=/   -7F7^ ^TT^ -— r- lorsque  a?  =  9)a;  done 

56 


442 

d^ P^T         ds  a ao 

done 

en  remarqaant  qae 

y  ^  '^{x)dx  = — ^  ip{x)da:y  lorsque  t^ — x)  =  —  ^{x). 
L'expression  de  ^  (280)  s'obtient  en  eliminant  f  de  (271)  et  (272),   et*  en 
mettant  ensuHe  pour  «.( — ly  sa  valeor  (Zn+1).  —  . 

Dans  le  cas  a  =  ^^'  Fetation  (263)  donnera  en  y  faisant  c  =  #?j  =  1 
et±(— 1)-=:1: 

Soit  m,2/i  =  (2w-f-l)f  ^  ««  oil  f  est  entier/et  fl^,  entier  positif  et  moindre  qne' 


»(?+"'-^)  =  '(?±  £^+'°')=(-»)v(f  ±^) 


~^^''\      2«+l        *    2/ 

On  peat  done  ^rire  la  Valeor  de  —  comme  suit: 
Pay.  ^45.     On  a 

en  remarqoant  qne  ,,  (m .  ^)  =  7  (<««  +  ^)  ==±  9  (^)    »orsque 
m.tft  =  {2n-\-i}t±tu.     Or 

done 


'*'h{^'  ■?)-'(alr*  ■y)-*(^'  f )•••'(&•  T-)]' 


443 
Pag.  24S.     La  premiere  des  Rations  (284)  donne 


e 


— ;  X  =  cp  I — ^ — I  donne 


done  en  sobstituant  la  valeur  de  e*, 

et  par  suite  x=z(p  ( -iL_ )  donne  z  =  — . 

Lorsqne  ar:=::jV^ — 1,  z  =  0  donne  :r  =  0  et  y  =0,  et  z  =  —    donne 
X  ==  ^~    et,  en  faisant  poor  abr^ger  ^^     =  a, 

3^        6»^i'      (1  — (p«a)(l  — (p«2a)...(l  — 9aiia)    ' 

"  T^- = » (^ + «)  •»  (v  -«) = »*  (t + «)  (y"^  <*'>>  <*^) 

done 

__  _1_   1 _., 

•^'*   9<^+a).9«(^+2a)...9<|-+«.)  ' 

en  snbstitnant  la  valeur  de   — pj  et  ayant  6gard  k  la  fonnule 

^  V2~  2ii+l/        ^   V      2«+l  2/ 

Po^.  ]?£?/.     L'expression  de  —  se  tire  de  (248)^ 

T  2iito      MA  2o 

Lorsqne  a  =  ^r — ^  et  m  =  —  1,  on  a  a 


2ii+l  *  2ii+l  * 


etc. 
Pay.  2S2.     Si  Ton  fait  dans  Fiquation  (257)  c  =  l  et  e*  =  — A^,  on  a 

( — A:*)*.(g)a.g)2a...9wa)*.9)«.9)(«+^)'9(*+^)»'»y(*H"^8^^)l  /  \ 

=:g)e+qp(6  +  a)+9)(€4-2a)-|-  •  •  •  +  9(€+2»a)J 

56* 


444 

oa  a  =  i — \^  \. — ^ — -     Si  Ion  fait  m  =  u=^  —  1,  on  aura  a= —  -gr — - 
et  par  siiite 

(9pa.V2«...9P»«)'=(9,^.y^...9,^)'.  (b) 

«  •  '  • 

En  faisant  maintenant   ^  =  -^r — --  ^,  on  aura 

2»+l      2 ' 

9  r^  +  "^^  ^y  ^^ — ^(^}  ^^ — ^  lorsque  n  est  impair 
6  +  — s —  a  1  =  1  lorsqne  w  est  pair.     On  tire  de  \k 

Done  si  Ton  fait  y  (y^  *  y)  ^^  sine<^»^),  on  tirera  des  equations  (a),  (b)  et  (c) 
(— A:»)»  •  (sin  0" .  sin  O"" . . .  sin  e  ^**^)*.(sin  0' .  sin  0*^ . . .  sin  e^**"^^)* 

=  ±  2(^— sin  O'+sine*^  _ ...  j.  sin  e^*^^>) 

Si  Ton  fait  ensuite  e  =- — --  -^+^4-—,  en  se  rappelant  que 

2ii+l     2   '    2   »     2  '^'^  . 

on  aura   A. ©(t+^a)  =  * . ip(~+  ~—  41?:=^ .  ^"j  ==  — ^v— ^ r-, 

'V2f*+1    ■   2/ 

A-.^r*  +  ""t     a)  =      1  lorsque  n  est  impair 

et     Ar.yf  €  -J —  a)  =  —  1  lorsque  n  est  pair. 

Done 


L^'V 2«+l  ■  2 /■ 'V2«+l  ■  2  /  " ■ 'V2n+1  ■  2 /J 


1  -r- 


^'v^:;T'T/    v^+i'2/        'V^+i"2/      ' 


446 
Done  on  tirera  des  equations  (a),  (b),  (e(  et  (f): 

Done  Fidentit^  des  deux  expressions  de  ft,  eelle  de  Mr.  JacoH  et  eelle  de 
Tauteur  est  demontree.  Si  Ton  divise  Tequation  (d)  membre  k  membre  par  I'e- 
quation  (g),  il  viendra 

cosecO'  —  008600"^  +  . .  .-f-cosecOC***""^)  j^^ 

En  multipliant  eette  equation  de  part  et  d'autre  par  h^  on  aura  T^galit^  des 
deux  expressions  de  A. 

Pag.  2S8.     Dans  Fequation 


r  LV      g'^cj'     J\      g'-cj'    /V      e+ej'  /V     g'-e^f   yj 
—  ±  ^  V  [(1— c2^«)(l~«^Jr*)] ' 

soit  pour  abr^ger  —r. T.  ^ =-?nrr  =  ^  et  ies  coeificiens  de  a:  sous 

le  radieal  du  premier  membre  suivant  leur  ordre  A:,  k\  I,  /',  on  aura 
^(1  _  c*:t.«)(l  _  e^x^)  =  fl*(l  +  A:a:)(l  +  k'x)il  +  te)(l  +  I'x). 

.  (1 + to)  (1 + ?..) = 1 + y,zi:P  • " + /'  -y/'-  ■'^- 

Soit  de  plus  pour  abr^ger 


gt  _  #«  /a 


(«) 


on  aura 
^»(l-(c»+c^:c*+c»«*a;*)t==«*(l+(i5+50^+(C+5fi'+C*)a^+(5'C4-J?C»)a:»+CC''a^^ 
On  tire  de  eette  equation 


446 

^  4-  5'  =  0, 

C' +  ^^  +  O  =  —  (c»+ c»), )  (/J) 
B'C+BO  —  O, 

En  ^liminant  B*  des  ^^piations  B'\-B' =.Q  et  B'C-\-BO  =  0,  on  obtient 

5(0  —  0=0;     (y) 
done,  on  B=:0  =  B'y  ou  O—C  =  0. 
Soit  d'abord  5  =  0=5',  on  aara 

ffSf—f^lf'  =  0  et  y^'  — 6*f'  =  0. 
Ces  denx  Equations  donnent,  en  remarquant  que  c^  ne  doit  pas  dtre  ^gal  k  e^, 

ffg'  =  0  etf  =  0. 
On  en  concint,  ou  ^  =  0  et  /*'  =  0 

ou  y'  =  0  et  /  =  0, 
car  g  et  /*  ne  peuvent  pas  £tre  6gaux  k  z6to  k  la  fois,  ni  g*  et  /"',  puisque  ces 
valeurs  rendraient  y  constant 
a)  ^=0  et/-'=Odonne  C  =  -.^,  0  =  — i^,   «'=p, 

done 

c+c»  =  -M^>^=-(o*+^ 


^C»=      JV£J^=:      c»e», 


«'* 


d'ou  Ton  tire 


ou  c*  = 

et  c* 

e« 

ou  c*  = 

et  «; 

y= 

=  ± 

ax. 

h)     (^  =  0  et  /^=  0  donne  les  mdmes  valeors  pour  c\  et  e\  qae  dans  le  cas 
pr^c^dent,  ,et  pour  y  celle-ci 

Si  B  est  different  de  z6ro,  on  aura  C*  =  C  et  5'  =  —  5,  c'est-i-dire 


g'^-c\f'*  g'*—e\f'* 


C    (d) 


447 

En  ilimiaant  snccessivement  c^  et  e*  de  ces  Equations  et  remarqaant  que 
fg* — f'ff  ne  peut  pas  dtre  £gal  ^  z6ro  par  ce  que  cela  rendrait  y  constant 
on  obtiendra 

ify+ify'+rff)B+2rff'c=o,  (ri) 

La  somme  de  ces  equations  donne 

fy+fy-c^o,  (9) 

et  en  retranchant  (^  de  (i;)  et  remarquant  que  B  est  different  de  z^ro,  on  aura 
Les  deux  derni^res  Equations  donnent 

Substitaant  ces  valeurs  dans  les  equations  (^)  on  aura 

ll±fVi=:n:_?_' 

g^'-e\f^         ^  2/C' 

d'oii  Ton  tire  en  ajoutant  et  reduisant 

5^  =  ^!^!  A  done  ^*  =  ±  e,r,/*.     (^) 
Maintenant  les  Equations  (/9)  donnent,  lorsque  B  est  different  de  zero: 

ou-fl  =  i(r  +  e)  et  alors  C=       ce,i 

ou  i?  =  i  (c — e)  et  alors  C  =  —  ce  J 
Supposons  d'abord  ^  j?  =  c  +  e,  l/"C  =  ]/"ce,  substituons  ces  valeurs  dans 
(A)  et  pour  g^  la  valeur  e^t^f^y  nous  en  tirerons 

Faisant  maintenant  (  ^^^  y^V^i  = — >  on  aura 

*        mVy'c+v'e/* 

Des  equations  (»)  et  (/«)  on  tire 


a) 


448 

(/g'-/'g)'  4ce        _    , 

Or  les  Equations  (J)  donnent  ^^ — Cj^  =  —  .  -i — ;  done  on  troavera 

*  m      c — e 

my/ — 1   /  V 

fl  =  — !^ {c—e\ 

En  substituant  dans  Tequation 

y—  -^      J 


les  valeors  de  /*',  g'  et  ^,  et  reduisant .  on  aura 

Les  Equation  (x),  (A),  (^)  et  (r)  montrent  qu'on  pent  prendre  les  quantites 
c,  e,  y^c,  y^e  avec  quel  sigue  qu'on  voudra.  En  remarquant  que  les  g  quan- 
tites  f'j  f^  g'j  g,  e^j  c^  ne  doivent  satisfaire  qu'a  6  Equations  (/J),  on  pent  les 
faire  dependre  d'uue  quantite  indeterminee  m.    . 

Pag  26L  L'equation  (28)  a  lieu  non  seulement  pt3ur  une  valeur  quel- 
conque  de  0,  mais  aussi  pour  une  valeur  quelconque  de  d.  (Voyez  Fequation 
(237)  pag.  232). 

Pag.  265.     En  vertu  de  (32)  on  a  1  —  ^ly  =  — ,  oil  P  est  une  fonetion 

du  degre  Zn-^iy  on  aura  done  en  differentiant 

^  '  ds  c^Kdx         ^   ds  J' 

or  (>  etant  du  degr^  2n,  il  est  clair  que  q^  .  -^  est  dn  degr^  An.     Que  cette 
foDctioD  est  divisible  par  f'et  ^',  on  en  trouve  la  demonstration  pag.  23S. 

Pag.  26S.     Lorsque  a^^  ==  - — -,  on  aura  ajj^==— ^-— ;  car  A(04-«)  etant 

une  quelconque  des  quantites  ^'(64-«i),  ^(8+«2)  ^*^'  <>ttsait  que  A(84"i"^)  sera 
egale  a  Tune  d'entre  elles.     Done  si  a^  =      "  ,  ^  (s  +  J^\  )  sera  une  de 

ces  fonctions  pour  toute  valeur  entiere  de  /i. 

La  valeur  de  k  se  deduit  de  la  premiere  des  equations  (47).  La  valeur 
de  Cj^  se  trouve  en  divisant  la  l**'  par  la  2^  des  equations  (47)    et  remarquant 

qu'en  vertu  de  (18)  et  (16)  on  a     ^  ,         =  ecX*(^  —  o). 


449 


L'eqnation  (41)  donne 


e«" 


a  =  — —-  (Xa^.Xa^ . . .  Xa^)\ 

S...  poor  .brtger  »(^.  ^).<^.  ^)...<^-  ^)  =  A;  »  • 

k=:b.e^.N^j  done 

or  6  =  (Attj .  Aa,  . . .  Xa^)%  done  lorsque  a^  =.^ — -, 

a=j j^^ 

done  en  substitnant  la  valeur  de  N  et  remarquant  qne  X  T— lJ!:.©j==W -^^ 

on  aura  Texpression  de  a. 

L'expression  de  1/  se  trouve  en  substituant  dans  (45)  la  ^valeur  de  a^ 
et  eelle  de  k. 

Pag.  267.  A(0-|-^)  et  ;.(04~s)  ^tant  deux  quelconques  des  fonctions  X 
oh  a  et  «!  sont  de  la  forme  iiiw-\-fi'(o\  fi  et  /i'  etant  des  nombres  rationnels, 
on  salt  (Theoreme  IV)  que  ii^-^-k^a-^-k^ft^  oil  Ar^  et  k^  sont  des  nombres  en- 
tiers  quelconques,  sera  de  m^me   Tune   d'entre   elles.      Done   a  etant  ^gal  a 

-^+  -^  et  ofj  egal  a  ^-|-  -^,  on  en  eonelut,  en  faisant  A:j=  1  et  A:,= — 1, 

2  2  2  2 

que   A  To  4"  "^4"  "^ — ^— -)  =  ^'(0+  ^^)  s®  trouvera  neeessairement  parmi 

ees  fonctions. 

i(e+/?)  =  ±  JL.  l(voyez  19).     L'eqnation  (55)  se  tire  de  (24),  (25),  (26). 

Pag.  268.  On  obtiendra  I'^qaation  (61)  en  faisant  dans  (24)  et  (26) 
e  =  "~''^,  t'=  — (  "T  )  ®*  ®°  concluant  comme  on  I'a  fait  pour  obtenir  l'ex- 
pression de  1  —  <?,y'- 

La  valeur  de  a  est 

fe'  -f'e 


«  =  ± 


V{g"'-e\f*)(s'''-c\f>*)  ' 


or     /*=flr'=0,  done  a=z=T— ^?-_=: • 


mais  (voyez  (11))  6jrj=-^,  done  a 


_,  done  «  =  -j^- 

57 


4dO 

Lorsqn'on  fait  n  =  0,   c,  =  c  =  l,  /?  =  -^ -f-  -^,  on  troovera 

V(|^)  =  l+y,   l=A:(l  +  i),   done  A:  =  ^;  (voy. 62) 


done 


I 

^(^)=:-2x{!^)  =  ±^.    Eneffetona 


A(29) 


2X0.  AO 
1— e«X40 


Faisant   done  e  =  -^^^,  AO  ===  A  (-5^)  =  or,  od  aura 

^  /^  o+o'  \ 2j/[(1  — jrg)(l^e^j^)]  ^ 

et  par  suite   1  — 6*a?*  =  0,  d'oii  a:  =  ±  JL=: A^i:^). 
On  aura  par  consequent  ^^  =  rp—  • 

Pag.  269.  On  a  Ae=— A(e  +  w)etA(e  +  a)+ A(e  —  «)=— (A(— e+a) 
-j-A( — 0 — a));  done  (jp( — 8)  =  —  yO  =  <p8,  et  par  consequent  qpO=0. 

On  salt  qu'en  nommant  iS^  la  somme  des  racines  d'une  equation  al^ebrique 
du  wi**  degri,  S^  la  somme  de  leurs  carres,  A^^  le  coefficient  de  af^\  A^  le 
coefficient  de  af^\  on  aura 

done  lorsq[ae  jS^  =  0, 

^»  =  — ^'S^«  =  ^(/''-i^'y)- 
La  formule  (65)  est  demontree  dans  le  memoire  suivant  pag.  279. 

Paq.  275.     En  faisant  z  =    ^^,^    ^^   on  aura 
^  i/(i-^*) 

en  remarquant  que  c*  =  1  —  c'. 

Pfl^.  276.     Lorsque  M'  =  AO  on  en  tire 

0'  =  ( —  l)M-i^'.  e  +  /WW  4-  /i  '(w + ol/" —  1),  c'est-i-dire 
0'  =  (—  l)H-»^'.  0 + (/i + /*')<» +A*''aK — 1 ; 
done  en  faisant  p-\-fi'-=im,  fi'  =  m', 

9'  =  (— l)~.0+»iw+m'o>/ — 1. 


451 

Pag.  280.     ar  =  l/'(l— y*)  donDe 


ds  1  </»  1 

"  •,  done 


v/[(l-x*)(l-c«*«)]               b       •[(!-»«)  (I +  eV)] 
./•» dx /•<>  rfy /•' ^ 


xi+«y)] 


c'est-i-dire  6 .  |-  =  ^ 

2  2 


On  a  f  — /  "  ^  [(,._ixi_c.,.)]  —To  •[(1-»«)(1-*V)]  *"  '^^^^ 
ar=  _—____..     Si  Ton  fait  ar  =  ]/(14-«*)>  on  troovera 

JL                                                     _i_ 
»    /•  c dx^ /•  e  d%  h  P^  ^ 

J I     V\.(s^-l){\-c*s^)1~J^     v[(l+»«)(l-e»»«)]  "~  Jo  \/[(l-*«)(l-^»*»)]' 

c*est-i-dire     -?1  =  6 .  ^ . 

2  2 

En  mettant  6  T^  —  ^)  ^^  ^'^^  ^^  ^  ^^^^^  Tequation  (28)  et  r^daisant,  il 
viendra  successivement: 


0 


^^ j^   r/  1  +  r^"^^  y/  0  —  r^"^0«  — (r"f— r«^^^y  \] . 

"         ^/•LVl— r^'H-i/  V  (1  +  r^m+i)2  +  (r«"^_r'»+irl)«  /J  ' 

.     ^    r/  1  +  r2«+l  y  /  1  ^  r»'"^«  +  y^"»+g  —  r^«H-g^tt  \-[ 

^         ■'/•Lvi— r««+l/  V  1  +  r ^»^*  +  r««+«  +  r«"H-«^a  /J ' 

ce  qui  est  Tequation  (34)  de  I'auteur  ea  faisant 

P«^.  £/?/.     L'equatiOD  (36)  peat  s'^crire  ainsi: 

Aa  =zA.\p  (a^\ll^xp(m(a  +  a)  —.\p{m(o — a)—. 

En  y  metttnt  0  -I-  -^  co  k  la  place  de  a  on  anra 

It 


»(,+  i»)=^.^(.+i„)i.n.4(»+±>+.]^.4(„_i>-.]^; 

57* 


452 


c'est-ik-dire 


mm 

On  en  conclut  en  faisant  pour  abreger  —  =:k 

G5* 


B-l      ,  V  n-i  n-l 


done  en  d^veloppant 

ilA^+-  w)=^^i7^t/^0ua),+(J)A:.v;((«+/l)«^+d)Ar.v;(^^^  . . . 

0 1*  \         n     /  0 1* 

n-i 

X  U^iiP' — iw)«i — <J)A:.  V;((2» — ix)(a^ — d)A:,t/;((3w — /i)co^ — ii)k. :. 

0  ^ 

mais 

done 

IT  V'C"«i  +  <5)*  •  V((» +!")'»,+  <J)*  •  V((2m + iu)<» .  +  dU . . . 


0 

oo  oo 


B-I 


on  aura  de  m^me 
S  ipCCm+I)"*!-^)^'  iz^ip((3w-/i)o),-*)*==iT^i/'((2»+A*+l)«,-<^)*=ir^V'((^+l)»i-^)*  etc. 

B**"  o»*  o»^  2n*^ 

done 

lla^((^— '')^  i~^)* •  ^((2w— /i)co ,— (J)* .  i/;((3»— iti)ft)  ^ — d)* . . . = il  V;(Ou+l)(o  ^  —  iT)* ; 

0  ■*  0   "^ 

on  en  conelut 

0  I*      N  II  X  0   I* 

ee  qui  est  la  formule  (37). 

En  faisant  AO  =  or  on  aura 


453 


Cette  formule,  en  remarquant  que  ATo-f-  ^~^  ft)J=A(-^ — O),  et,  si  w 
est  un  nombre  pair,  que le produit  M.xfii -^  —\ . . . Afo -f-  ^~   (^j    contiendra    le 

facteur  ;.(|.+e^  =]/(J^^^J^),  donne  les  equations  (43)  et  (44), 

•♦ 
.    Pag.  285.     Si  dans  F^quation  (34)  on  fait  a  =  ^,  qn  aura  Ace  =  1  et 

<  =;  r* ,  done 

4  A  ( ^—^        ^—^^        ^—^^  ^       i  \ 

Vl+r       l  +  r»       1  +  r*         J        ^  ' 

En  vertu  de  Tequation  -^=  ^+-|-V^ — ^^  ®^ 

o'  p  ^  rfr 

"2"  —Jo      V/[(l-4^^)(l-c«^*)]  '    . 

on  trouvera,  en  posant  dans  I'^quation  (34)  a  =  ~4-^l^ — 1> 

Aa  =  — ,  <  =  —  r*  .}/^ —  1 ;  done  ^  =:  —  r,  et  par  ia 


c  V  1— r       1— r»      .  1— r*         /       ^  ^ 

Les  equations  (a)  et  (b)  donnent  —  =  A^y  et  par  suite  A  =  -? — 

Pag.  286.     Les  Equations  (a)  et   (b)  ci-dessus   donnent  imm^diatement 

4 

de  cette  formnle  on  obtient  la  valeur  de  yb  en  ^changeant  oo  et  0  entre  eux. 

^'  *  -Pa  j4{oL — 4ri)(a-^4r2)  •  ••  (* — ^u)^ 

-i-  =  _£l_ + _£5_  + ft_,  one,  =  4-, 

done 

1—1.1+         I  1 

J-a  ""  (a-xJiJ-'Xi  ^  (a-x,)li"x,  ^^  '  *  *  ~  (a— x^^'x^ 

c'est-a-dire 

Ji-^T  _1__  =  —  >7_JL_ 
^         'fr  (a— x,)F'xi.  "^^  (x— a)i?'x 


454 

La  fonctioa  -, —    .  ^    ^tant  de  la  forme 


•I 

le  d^veloppement  de  cette  fonctioa  seloa  les  puissances  asceindantes  de  —  sera 
de  la  forme 


jr 


done  17-7 ?^r-— -  =  0,  /li  6tant  >  0. 

\s  —  OL)rx 

Pag.  293  Si  Ton  suppose  fx  =  aaf^  -f-  a^^"*  +  cc^'*  +  •  •  •>  le  degre 
de  cette  fonction  £tant  moindre  que  la  moiti6  de  celui  de  q)Xj  on  doit  avoir 

77-^-=^ =  0. 

{s  —  a)  /  94: 

Pa^.  294.  L'anteur  dit  (7)  que  le  second  membre  de  I'equation  (29)  se 
rednit  a  une  constante,  lorsque  le  degr^  de  (fx)^  est  moindre  que  celui  de  tpx; 
mais  cela  ne  suffit  pas.  Si  le  second  membre  de  (29)  doit  se  reduire  a  une 
constante,  le  degre  de  (fx)^^  augmente  de  deux  unites,  doit  ^tre  moindre  que 
celui  de  (pXy  car  les  relations  entre  v*  et  Vj  Stabiles  dans  le  theoreme  VI,  sont 
n^cessaires. 

Peig.  29S.  Le  nombre  des  indeterminees  a^y  ^|>**-^o9  ^i?***  ®^^  ^S^^ 
a  m4-n-f-2,  mais  on  pent  diviser  les  deux  membres  de  Tequation  (3)  par 
Tune  quelconque  de  ces  quantites,  de  sorte  qu^apr^s  cette  division  le  nombre 
des  indeterminees  se  r6duit  k  m^n-^\.  - 

Pag.  299.     Les  Equations  (16)  et  (17)  de  la  page  148  donnent 
f(^  _  h^  —  9(^o^)V(^-H^^)  _    «>V^(l-^^^)   —la^x 

en  faisant  pour  abr^ger  9(6a)  =  v. 
On  tire  de  fa 

dv  ^_^  hds 

•[(l-r«)(l  +  e«r«)]  ~   •[(!— **Xl  — c*^*)]' 

done  f^ * =  h.f ^         =  ha 

•/o  l/L(l-t^*)(l  +  e^t,*)]  J ^  •[(l-Jr«)(l-c***)] 

et 


0    V[(l-r*)(l+e^«)]  Jo    V[(l-**Xl-c*J^*)]  ~   •/o 


d^  o 


V^(l-c*«in«0)        2 


456 


On  a  en  general 


/    ipx.dx  =  /     \p{mx)jmdxy 


m 

et  par  suite 

1 

y** ds /•«  eds 

or     ear  =     ^;/ — ---(-  =  — .  -— — —  en  faisunt  ev  =  w. 

v/(l  +  e«i?«)  6      /(l+a*) 

On  en  tire 

1  1 

y*e eds 2./**  ^** 


et  de  la 


1 


d'oa 

"2  •/o    v^[(l— 4r«)(l— i2j.«)]  ■ 

=  6]/[l  +  ^V*  (I-  -  ba)]  =  6F(|.  -  6«). 
P«r^.  500.     L'equation  (9)  est  ia  m^me  que  I'^quation  (34)  de  la  page 
280.      En  faisant  dans  l'equation  (184)  p.  216,  a  =  ^  —  60,  on  aura 

"  lit.  /^P'^*-p~^»^*V( 

et  de  Ik  ea  r^doisant 

j^W'-  ^'    '^^■«^^«LV    l-r*-    /  V  (1  +  p V««-«)(l  +  p-V*")   /J' 

c'est-a-dire 

V6  _  1  ^  n   /"ItlfrLV  (or^-.-riri)(  (l-p'0(l-p-V')(l-p'r»)(l-p-'r«)(l-p'r») .  ♦  A 
~'  JC    1  «V1— r*"»  /  '^"^  ^        'V(l+pa)(l+p-«/a)(i+p«r«)(l+p-«r*)(l+p«r4).../ 

ou  bien 

;i,fi  _  1  O    n^  /H-ra-»\Ypr-*-p-»r*\  /     (l-p»r)(l-p-«r)(l-pV»)(l-p-'r»)  . .  •     \ 
'  ic     1  Al— r«»/A  1— p-«r   / A  (l+p»)(l+p*r«)(l+p-«r«)(l+?«r«)(l+?-V*).../; 


456 

or  A--Zl£— L- =:  or"*,  done 

1  —  p-v         ^ 

A'6  =  1  °   n-  /l+r'-iyp./-*  /  (l-pV)(l-p-V)(l-p'r»)(1-p-«r»)  . . .  \ 
^  1C     ,  •"  V  1— r«"»  / '  1+pa  V  (l+p«r»)(l+  p-«r«)(l +p«r*)(l  +p-»r*)  . . .  / 

On  pent  done  poser  (10) 

m  =  A>      gp    /^  (« -P V)(l-p-'r)(l  -par»)(l  -p-«r») . . .  \ 
•  l+p»V(l+p«r«Xl+p-*'-*)(l  +  p*#^*)(l  +  p-*»^*).../* 

ou  A'  est  eonstant     Si  Ton  fait  0  =  0,  on  aura  A'0  =  1  et  (>=1,  et  par  suite 

1  =  A'  /^(«-00-r»)(l-r«)...y 

V(l+r«)(l  +  r4)(l+r«).../  » 

d'ou  Ton  tire  T^quation  (12)  de  I'auteur. 

En  faisant  dans  Tequation  (186)  p.  216  «  =  -^  —  ^0,  on  tronvera 

d'ou  en  r^duisant 

oil  B  est  constant     Done  en  developpant 

A»e  =  5  ^£^^±£-1^  -J_  { ^'  -^P'^^^^ +p-*on  +pv»)(i+p-*>')  •  •  • ) 

V    l+p-V  J[  l+p«  ■  V(l+pV2)(I,+p-«r»)(l+p»r*)(l+p-*r*)...>' 

Done  en  remarquant  que  ^     '*"P^*^   =  Qr-i,  on  pent  poser  (1 1) 

k'^—A-       2P      A1  +  P'0(«  +  p-'*-)(l  +  P'>-')('  +  9-^r»)  . . .  \ 
•  1  +  p«  V  (l+p«ra)(l+p-«r«)(I+p«r«)(l+p-»r*)  . . .  /' 

oil  A'  est  constant     Faisant  0  =  0,  on  aura  A»0:=ft.^^!ij=:i|/'(i-j-e« 
et  Q=^it  done 

V  (I+r«)(l +r4)(l  +r«)  . . .  /   ' 

d'oii  Ton  tire  I'^quation  (13)  de  I'auteur. 

Poff.  SOL     Ayant  Aa  =  /(|-  — 6a),  on  a  en  faisant  «  =  -|--|-|!f, 


<l+l')=/'(»-f ')=/'(f ')=  ^^2Lt^ 


•■  -* 


f*  =  e   ®^  =r,e"^*=r.(coS7r — t8iii77)= — r. 


467 
On  troavera 

L'^qoation  (12)  donne 

J,  __  /(l  +  r«)(l+r«)...Y 
~~V(1— r)(l— r»).../  » 


done 


4A'*Vr  =  1,  d'oii  A'  =  -i- V- 


2eic 


p«y  aroi?.    p«  =  e"  -^  =i-^  +  t(«^y 


done 


?' 


On  a 


20tc  

1+r 


•  •  • 


1  — r  1— r* 

1  1+r* 


1— r*  1— r* 

1  l  +  r» 


1— r»  1— r« 

done 

1 (1  +  r)(l  +  r«)(l  +  r») . . . 

(l_r)(l_r«)(l— r»)...  -"  (l-r«)(l-r*)(l-r«) . . , 

I 

et  par  consequent 

TTT— ^TTi Tr—  =  {i  +  r){i+r*)(l+7^)...==PP'. 

(1— r)(l  — r»)(l  —  r*)...  \      i      /v      i       /v      i       / 

Pfl^.  JOJ.     Les  formulcs  (24,  25,  26)  que  rauteur  a  d^doites  des  for- 
mules  (10,  9, 11)  peuvent,  ce  me  semble,  se  tirer  plus  ais^ment  des  formules  (189, 

187,  188)  pag.  218,  217.     Si  dans  I'^quation  (189)  on  fait  a  =  ^  —  6  •  —x, 
on  aura  /a  =  A  ( — ar),     —  =  -^  — x.  done 

4co8*jr 


\1C         /  1         ll  4C08*J^ 


(5r("»-i; -I- }«-*)* 


sino;  ^  /^r("^>  +  g'^*\Y    (r;'+r)^-4co8*4r   y 

1  *^     sr«»  +  5r»      /  \  (5f (w-*)  +  y"»-*)* —4 cos**  / ' 


58 


458 


done 

0&  B  est  ind^pendant  de  ;r. 

Si  ron  fait  a;==^,  on  aura  ^(|^)=/'(y— *|^)  =  /0  =  1,  done 

Si  I'on  fait  a?=^  +  ^.  -?,  on  aura  sinar=  ^t^  =  -^^   2cos£» 


2?* 


1 '-Vl+?»-+j*"»-«+j^-«/  2^         1     ^  (1  +  g'-Xl  +  g*--«)  /' 

or     5,(1 + q^^)  —  4-  nS^+q*''-^)  et  J7 Jl+^--«) =25jl+y*-),  done 

1  •■^"*"?      Ill 

En  mnltipliant  cette  Equation  membra  ^  membre  par  T^quation  (b)  ei-dessns,  on 
obtient 

—  =— -j^,  don  j?  =  -lJL. 

c  4j*  V  c 

Cette  valenr  de  B  £tant  substituee  dans   I'^qnatibn  (a)  donne  la  formule  (24) 
de  Fauteur. 

Si  dans  I*£qnation  (187)  on  fait  «  =  v  —  b  —  Xy  on  aura  g)a=A'(— :r), 

done 

""  (r—f  )^     (    on  bien 

4co8^j      r 

A'r^.;)  =  fi'eosa;i7   /^_l±^^-eo82xfy;»>  J      ^^j 
oil  B^  est  independant  de  :r. 


*  =  0  donne  l  =  fi'.jj  (^^+f"  V 

1  "•VI— y««-*/ 


459 
done 


et  de  la  en  r^doisant 


i=|^5   Q-Q';  done 


1  J?'« 


— ;     done  B>  =  2]/-  •  J^q. 

C  w        C 


e  4j* 

Cette  valenr  de  B'  £tant  substituee  dans  T^quation  (c)  donne  la  formnle  (25) 
de  Tauteur. 

En  faisant  les  m^mes  substitutions  dans  I'^quation  (188)  on  aura 

+  (r<'"+*> - r^)^ \  —  n»n  /i  +  2y'"^^ . cog 2j  +  g«-H^\ 

4  coa" J  ?  Y-  Vl  —  2?*-+' .  C08  2*  +  }«»f»/  » 

(y-(-H4j   +  y»rf*)a  ) 

00  B*  est  constant 

:p  =  0  donne  A»  (—a?)  =  *-^(y)  =  *V^(1  +  «^=1,  done 

x=z^   donne  ;i»(|l:r)=A»(|^)  =  6.F(|.  —  *.|l)=:ft.ifO  =  *; 
done 

b^^B'.n  (!~^!"t!y,  d'ou  Ton  tire 

6  =  ^-^  ou  5"  =  V^6. 

Cette  valeor  de  B*  etant  snbstitn^e  dans  Vexpression  de  X"  C^ x)  d-dessiis 

donne  la  formnle  (26)  de  I'antenr. 
Poff.  504.     On  a 

.     ^  /    i-2g»'>'.co8  2x+g*-   \_^  log/'   a-g'"g"0(t-y'"''"'*0   \ 

»    i«  V  1  —  2j«"»-i . COS ar  +  J*""-*  /         I  »     ®  \(l— j«"-i.c«'<)(l  — s-«"-i.e-»«*)/- 

Or  log(l  — ^^^O  =  —  {p^  +  lp*e*'*  +  ^p^e^  +...), 

lpg(l  _  pe-««)  =  _  (/»6-*"H-  |;»»<r*"+  ^i»V«^+ . . .) ; 
done  log(l  —  pc**')  (1  —  per**^  =  log(l  —  Zp  cos  2a?  +  p*) 

=  —  20?  cos  2a:  +  iP*  co**  4ar  +  -JiP*  cos  6x -{-...). 

58* 


460 
On  tire  Ae  \k 

— 2(y*^^  •  to — 1)  COS  ix+  is'**-*.  to*  —  1)  COS  Ax+  ^q^^^.  (?*— 1)  cos  6jr  + . .  •). 

Or  en  remarqnant  que  JJjf^'''^  =  ^_  ^a  > 
et  que  par  suite 

2ji^^.{q--i)  =  -^^^  =-  rl^.  on  aura 

log J7   r    ^r!C'''f^C  J  =^  (cos2a:.-L+ icos4ar.-?!^+icos6:r. -^ 

En  changeant  le  signe  de  p  on  aura 
log(l  +  2p  cos  2a;  +  />•)  =  2(/i .  cos  2^  —  ^•.  cos  4a?  -f-  -Jp*  •  cos  6^  — .  • .). 

On  obtiendra  par  li  et  en  remarqnant  que  i?^9'***^-to*4"i)  =  i^' 

iogi       l+y".co8!^+g«-'   J =2 (cos  2a:.-i^+tcos4:r.-?!^  +icos6x.^  +. . .) 

De  la  mdme  mani^re  on  trouvera 

et  de  \k 

De  ce  qui  pr^c^de  on  tirera  immediatement  les  formnles  (28),  (SS9)  et  (30). 
U  faut  observer  que  dans  les  formnles  (204)  et  (20S)  p.  219  la  quantity  r  est 
la  mdme  chose  que  r~i  dans  les  formnles  (3S)  et  (36)  ici. 

Pay.  508.     Ayant 


on  aura 


y^  =  1  +  2r  +  2r*  +  2r*  +  ...==  iB ; 


done  —  =  ^ , 

W  15' 

It  TQ 

or  r  =  c  ®'    •  o=e   "' 


•     / 


461 


tone  f»=I«8(i).    ^'■='«(!(|). 

et  de  \k 

»"  .0,(1)  «*' 

done  iJ?flog  (1)  =  ifil^log  (1), 

ce  qui  est  la  formole  de  Mr.  Cauchy. 

Pag.  5i0.     L'expression  de  c^  se  tire  des  deux  Equations  (47)  p.  264 
en4ivisant  la  premiere  par  la  seconde,  remarquant  que  x(^  "f"  v'^vT  — v^^^~> 

a(|-H-o)=a(|-  — o),  ^(|^H-0=Kt--0'  *'**^*°'  c  =  c»  =  l  et 

^crivant  ensuite  c  pour  e. 

L'expression  de  a  se  tire  de  Tequation  (41)  p.  264.     Cette  equation  donne 
en faisant c=:l,  ecrivant  c  au  lieu  de  e  et  substitnant  les  valours  de  a^,  a^.^.a^ 

Les  Equations  (47)  donnent  apr^s  les  mdmes  substitutions,  en  faisant  leur  pro- 
duit  et  substituant  la  valour  de  b  de  (46), 

k  c«-*.c'*.X«(a).X*(2a).-X*(«a)' 

done 

a  =  -^  A>a .  A*(2a)  . . .  A«(»«). 

Poff.  S15.     €0*  —  (0  etant  6gal  k  xai  on  voit  que  A^  (  ^  ~  ^  j  estr^el;  done 
6  et  par  suite  c^  est  r^el  pour  cette  valour  de  a,  en  remarquant  que 

A  f  ^_  ^\  = ^       .       .  .     est  une  quantity  r6eUe. 

V2»+l/ 
Po^.  J/4.  En  vertu  de  F^quation  A*0=A*(0-|--mod),  oil  m  est  un  entier,  on  a 

.  a  Y  tg>+(2n.+l)o  '\ .  a  /  t5i+2(ii+fi.+l)o)\ ^s  /^  tat  — 2(ii--ti.)o  ^^ 

done 

^  ^^H /— '^  ^   2«+i   >  *  V  aST>'— ^  i.  2fl+i    >"^  V  2fl+i   )—^  Kaam:) 


462 


L'^quation  (12)  est  la  mdme  que  I'^quation  (24)  pag.  303  en   faisant  daas 
celle-ci  a?=  —  0. 

En  vertu  du  th^oreme  de  Moivre  on  a 

En  mnltipliant  ces  deux  Equations  membre  k  membre  il  viendra 

Faisant  dans  cette  equation  o:^  =  —  1.  on  aura 

c'est-^-dire 
2««(_l)^cos-^.cos-?^.cos-^..^ 

^        ^  291+1  291+1  2it+l  2^1+1  2fi+l  2it+l 

Or    cos(^±gj^)=-cos(  ^^-t^t^^M,  done 

V  2ii+l    /  \      2ji  +  1       /' 

cos<|llJ?.cos(^...cos^==(--l)^cos -^.cos -*V-cos^ 

2«+l  2w+l  2«+l        ^        ^  2fi+l  2ii+l  2fi+l  ' 

done  en  substituant 

2«»Ycos-?L_.cos-?^...cos-5^y=  1, 
V        2«+l  2»+l  2»tl  J 

et  de  U 

cos-- — T-^^s— — -...cos-- — --  =-sr--*    (y) 
2ji+1  2«+1  2/1+1  2»       ^^ 

En  changeant  le  signe  de  x  dans  I'equation  (/?)  on  aura 

Cela  pos^,  si  Ton  fait  dans  Fequation  (12)  successivement  0  =  ^-|-a,^^2a» 
. . .  TT  +  '*<*  et  •«  =  - — — .  on  aura 

V2  ~    /       yc     "^  ''•    ""  2»+l  ),    _  2rc        ,      ,  «  ,  *«         . 


•   •  • 


463 


at  i'+**'"'»W+'*    i+2,*.co.-^+,. 


'l  +  2a.co8- — r+^         l+2o'.co8- — :r+^* 
^         2yi+l     ^  '  2«+l     ' 


•  • 


^(y+»«)=^- V'S'cos 


«      n    a  2ll7C  -  -  .  ^    A  2ll7C     '        - 

,  l+2y«.C08- p  +^*        1+8^4,C08-— — -+y* 

fiK    )        ^  2/1+1     ^  '  2ii+l     ' 


•  •  • 


Done  en  ay»t  ^gard  anx  Rations  (/)  et  (6)  on  obtiendra 

2»       V^g"  /  (y«^'"+i)  + 1  )(y«(aH-i)  + 1)  . . .  Y  (1+  y)(t  +  y«)  . . .  \ 
Jl.  '     2"     V    (ya"+i  +  l)(j»(a»+i;  +  1) . . .    A  (1+J«XI  +?*)  •  •  •  ■' 

Or  (voyez  Tequatioa  (16)  pag.  302  oa  le  changement  Ae  b  en  c  «ntraine  celui 
de  r  en  q) 

/(H.y)(H.g»)(H.g.)...Y_    2^ 

V(l+j«)(l+j*)(l+j«).../  ■"    v^c    '     ^' 
Done  on  d^duit  de  I^ 


L,^..=^^..„a^ 


2/        l/c*^*  Vo    2»+l  T      2«+l/   *M,   -  „_,      /    -ts      w     .       4n.re  ^ 


+j«-« 


Done  si  l^on  fait  ponr  abreger 


5r*»+* .  df  =  A:,  on  aura 

'  (t + «.)=^..f..i*-(.+*-)?x;?:-.r;:!'^-.:::p. 

et  de  U 


464 

En  remarquant  maintenant  que   q  ==  1^^^   et  faisant  pour  abr^ger  2v{in  -f- 1) 
t=a  et  (2v — 1)(292 -)- 1)  =  ^9  ^^  trouvera  en  substituant  r^doisant  et  carrant 

en  verta  de  (a)  ci-dessos  on  a 

'=^-[?.(t!f)]"- 

Mnltipliant  les  deox  derni^res  ^nations  membre  par  membre  il  viendra 

[?.<T+-)]=^-^-"-[?.('+*^4.?-(l^)]"-    <0 

Or  on  a 


oo       ■ 


n      .1  +ia+»-  V  n,II.  (l+i'+»-) 


n,n.(i+r+*') 

mais 

1w  ^^P  ^^9  ^^ft 

-n  -n  -n  -n 

n  Sn+l 

n  50+2 

11,(1  +  A-+^«-)  =  J7J1 H-^), 

-n  3d+2 

n  7n44) 

JTJl  +^«H*h*-)  ==  7JJ1 4.A:»«), 

-n  504-3 


done  n  n{i  +  **+*-)  =  j&  (1 + A*"), 

-n  n-f-i 

et  par  consequent 

1  1      -n  1 

De  la  m^me  manidre  on  aura 

1      -n  -n 


465 

II  2114-1 

n  40+3 

77J1 +*«(-+»)+«•)  ==  J7J1+A»-*), 

-n  211+2 


done  JI,7I(l+*^'~)==iI(l+*^"')     (0) 

En  verta  des  formules  (i;)  et  {&)  I'equation  (^  deviendra 


1-+I 


Or     y  =  A:«»+S  done  q~*~  =  A-^-+i,  et  par  suite  q~*~.1r**^  =  W. 
On  aura  par  consequent 

— *[?.  Kt + -)]•  =  ^^*  [?.(t^)]'  • 

En  substituant  dans  cette  equation  la  valeur  de  A:  on  a  la  formole   (14}  de 
Tauteur, 

Pag.  516.     Si  dans  Fequation  (fi)  on  fait  or  =  1,  on  trouvera  ais^ment 

2n+l  2ii+l  2»+l  2fi+l         ^  V^'*-r*; 

et  de  la 

11^  Sin  - — -  =   "^  "^       ^      (#) 
1  ~         2»+l  2»  ^ ' 

Cela  pose,  en  faisant  dans  la  formnle  (12)  0  =:     **    =  a,  on  aura 

A(ma)  =  4..f  y.sin  J5^-J7  { P^—— 

Done  ayant  ^gard  aux  formules  (/?)  et  (/) 

A«.A(2a)...A(na)  =  -^.  -V'^CV'^i-l  V<«^.),1  "JVg^fiT-V-    ^ 

Si  dans  I'equation  (12)  on  divise  les  deux  membres  par  0  et  qu'on  fasse  ensuite 
0=0,  on  obtiendra  en  remarquant  que  —  =1  pour  0  =  0: 

v'c      '    o  \  1 — ;       1 — j»       J        ^  ' 

59 


466 


X(ma 


En  multipliant  cette  Equation  membre  par  membre  par  le  carr6  de  reqnation 
(x),  on  trouvera 

Lorsque  a  =  ^' "^  ^^  ,  on  aura 

^  2lH-l .... 


Or  en  faisant  pour  abreger  comme  precedemment 


on  trouvera 

V       o     2»+l    '  ^     2»+l/         2/— 1         2/— 1  ^  ^' 

1  —  2^.cos(—  a)  +  q^r  =  (qr  —  k^)  (qr  _  Ar*~) ; 
done 

c'est-^-dire 
done 

_n       -n(n  + 1) 

1  c«    (_l)a        ^  »      1       '      . 

Soit  comme  pr6c6demment  2v{2n -{•  !)•=: a,  i^v — 1)(2»+1)=t  on  aura 


£.       -B(n+i)      i 


a 


V  J «  ^     V         c»      (-1)"      )   i"  '    i"  lAr-*-— 1      r+»-— 1/) 


on  tire  de  \k  en  multipliant  et  remarquant  que  q  *   .  Ar*("+^>  =  A:*, 


467 

En  traitant  cette  ^qaation  enti^rement  de  la  mdme  mani^re  que  Ti^cpiation 
(f)  ci-dessus,  on  trouvera 

^(A.,(».))-=,=*,^*.i(i=^.i=|i.:.)-, 

1 

oil  A:  =  ^«-+^(Jf. 

Pag.  5i7.  Le  theor^me  portant  le  num^ro  XVIII  est  demontr^  dans  le 
m^moire  XXI. 

Pag.  521.  Pour  qpO  infini  on  a  9)(2n-|-  l)^  =  B(p^j  oil  B  est  une  con- 
stante;  car  le  numerateur  de  la  fraction  rationnelle  en  ijpO  qui  exprime  la  valeur 
de  la  fonction  9)(27i-{-  1)0  est  d'nn  degr6  d'une  unite  plus  ^lev^que  le  dino- 
minateur. 


Pag.  522.     On  a 


20    in 


o      0  **■ 


i;;(0 + «)  =  sj:^  jr(0  +  (w  +  l)a + ii§). 


0       o  ** 


Le  second  membre  de  la  premiere  Equation  eontient  le  terme  ^(0*f^iEi/S)  qui 
repond  ^  m  =  0  et  qui  ne  se  trouve  pas  dans  le  second  membre  de  la  ^  dernf- 
fere  equation.  Celui-ci  an  contraire  eontient  le  terme  n{^  -f-  (2w  +  l)a  +  fJ^§) 
repondant  ^  m  =  27t,  et  qui  ne  se  trouve  pas  dans  la  premiere  iquaticm.  Ces 
deux  termes  ^tant  egaux,  et  tons  les  autres  termes  communs  aux  deux  Equa- 
tions, il  est  clair  que  ipO  =  t^(0 -f*  ^)* 

L'equation  (1)  i^(2/<-f-l)0=^  peutse  mettre  sous  la  forme  (voyezp«187) 
(Ja;^*«+i)^  4-  . . .  +  ^o;)  —  9)(2w+l)0 .  (Ca;^*-+^>'-^  +  ...  +  />)  =  o, 
On  voit  par  1^  que  le  coefficient  de  toute  puissance  impair  de  x  est  ind^pen- 
dant  de  0,  et  que  le  coefficient  de  toute  puissance  paire  de  x  eontient  le  fao- 
teur  9)(29i-f-l)0.  Done  la  somme  de  toutes  les  racines  est  de  la  forme  C9)(27i-j-i)0, 
ou  .C  est  constant ;  la  somme  de  tons  les  produits  de  deux  racines  est  ind^pen- 
dante  de  0  etc.,  d'oii  il  est  clair  que 'dans  l'equation  (16)  A^=0  si  le  nombre 
des  facteurs  de  ttO  est  impair,  et  JS=:0  si  ce  nombre  est  pair. 

Pag.  529.     Les  expressions  de  A(Otsf)  sent  les  mdmes  que  les  expres- 

*      .  i 

sions  (24)  et  (33)  pag.  303  et  304,  en  remarquant  que  —  =  b.-—  dans  ces 
demiferes  formulas  signifie  la  m^ine  chose  que  i^  —  ici^  et  que-^  3=  6.  •—  dans 

Z  mm 

59* 


468 

tes  fdfmules  cities  est  la  mdme  chose  que  b.—  icL    En  ayant  6gard  a  ces 
significations  inequation  (9)  pag.  300  deviendra: 

lOlC  tOTC  t01C  ifX  191C 

A(0)  = 


1 

1-e     «* 

!—;»««    «» 

l-o««  •* 

l_p4<,      « 

1    ;»♦«  «* 

y/c 

tfit    • 

MT 

1«1C 

1«K 

t*1C 

■  ■     » 

1+e     •* 

1 +;>'««     •* 

1 

1  +pH  » 

l+p*e     « 

tR>0 

En  mettant  ici  — Oa>  i  la  place  de  0  et  remarquant  que  «  »  \  *       /=jp^«», 

on  aura  Fexpression  de  k  (~  —  OwJ. 

4 

Po^.  J5i.    Pour  les  expressions  de  yc\  voyez  les  Equations  (16)  et 
(14)  pag.  302  et  301. 

Poffj  555.     L'^quation     A'(^cr — *0  +  ^)==  ^•'(*0+^)  donne 
613  —  *0  +  a  =  (—  ly^'^i  +  (—  l)~'a  +  m'ts'  +  fi'(o% 
ou  m'  et  fi'  sont  des  entiers;  on  en  tire 

a(l— (— 1)~')  =  ((— l)"*'  +  !)/$  +  m'o'  —  f©  -}.  /u'co'i. 
H  faut  done  que  m'  soit  un  nombre  impair  2/i-|-l;   done  en  remarquant  que 
m==mi3'9  on  aura 

2a  =  (2^  + 1  —  m)ti'  +  ^'w'i. 

Pii^.  554.     Les  deux  equations 

?)(&' + e) .  (p{v— e)  =  (spo  ./^eo* — (yO'  .ffi)% 
AO'+e)./'(e'— e)  =  (/^  ./•e')^ — c»(ve.  yoo* 

se  tirent  imm^diatement  de  Tequation 

c«  y  faisant  Aft  = -^,     Ae'  =  -5^- 

Pag.  5S7.     Ayant     t/;a=J(a*— ar^(a''— ar^.-Ca*— afj), 
on  peat  faire 

J^     —  _^'^   I    _g!_-L_g!L_   I     -   ^'       i    ...    I       ^'^1        ^^ 

ou  /#&  =2 •        i^h  =^  — : • 

»         2'j>'(-'t)'        *  2+''* 

f 

Or  ^x  et  Y^  ^iznt  des  fonctions  impaires,  on  a 

0( — :r)=:  — Oo?  et  i;;'( — ar)=!=  —  y^r,  done  on  aura 


On  tire  de  U 


469 


Paiy.  S58. 


a* 


done 


done 


•  •    • 


ou  p  est  le  coefficient  de  —  dans  le  developpement  de  la  fonction 
*logf  V*^^^'^^  J  soivant  les  puissances  ascendantes  de  — . 


2Aa 

2Aa         ^V/a— <paAa/  fa      '     3      V/a  /  ^     ^     '    5      \fa/^     '      ^ 

Substituant  ici  les  valeor  de  9>a,  /«  et  An,  et  d^veloppant  saivant  les  puissan- 
ces ascendantes  de  — ,  on  verra  que  le  coefllcient  de  — ^  da  developpement  sera 

Pag.  54i.     Si  fx  est  impair,  et  tpx  pair,  on  aura 

fx  =  (a^  -f  a^x*  +  Oja^  + . .  .  +  o^iar*-*)*:, 
g,x  =  b^-\-b^x^  +  b^  +  . .  •  +  6.-^*"-*+ ar>»-», 
{fx)*—i(px)*{l—x*Xi—c*a:'')=:—c\x*—x]){x*—xl) . . .  (^r"— arJ^jXa?*— y«). 
a?  s=  0  donne  6'  =  c'ar'ar*  . . .  arj,^,  .y',  d'ou  Ton  tire 

y^- '-^ 

Si  Ton  substitue  dans  cette  Equation  la  valeor  de  b^  tiree  des  equations  (13'), 
on  trouvera  par  exemple  pour  n  =  2 : 


470 

En  d^signant  par  y^  la  valeur  de  y  determin^e  par  Tequation  (14)  on  tronvera 
de  la  m^me  maniere  poor  n  =  2 : 

{s\  —s\)x^tLX^-^{s\  —x\)s^t^^ + {x\  —x\)x^tis^        ' 
done  y'  ==  -i- . 

Pag.  547.     Les  Equations  (42)  et  (43)  donnent 

2x£ix, 


y 


done 


Ar, 


(^,^.-^^-.)a-«^'^'^p 


Ob  Toit  par  la  que  Lx^  est  rationnel,  lorsque  [i  est  nn  nombre  pair. 
Pay.  J#P.     -^o  est  la  valeur  de  ^=^  pour  ar  =  0;   done   A„  r=: 


ds 

=  «^[(a^-l)03  ^  (2m-l).A[X(2m-l)0]^g^_^  ^^^j  qui  donne  0=0. 

On  trouve  de  la  mdme  maniere  5^^  =  g^tt  =  -^  ponr  a:  =  0. 

Les  Equations  (42)  et  (45)  donnent,  eomme  on  le  voit  ais^ment, 

V^aji.     "T  ^afx-2)(l  —  ^  ^   •  ^2|jL-i)  =  2^2|i-i  •  A^  ; 

La  premiere  Equation  est  la  mdme  ehose  qae 

Reduisant  les  fraetions  du  premier  membre  an  mdme  denominatenr  et  remarqnant 
qu'apr^s  cette  reduction  les  d^nominateurs  des  deux  membres  doivent  dtre 
^gaux  s^parement,  on  aura 

Soit  maintenant 

^'ajx-i  ^=  1  "T  -^'2,21^-1 -^      I    •  •  • 

En  substituant  ees  valours  dans  (b),  on  en  tirera 

-^'2,2(1+1  "T"  -^'2,2(1-1  "T  -^'2,2(1  =  0.        (C)  » 

La  seconde  des  equations  (a)  donue  de  la  mdme  maniere 

B'2,2K.  +  i»'2,2,^  +  A,2H..l  =  0.        (d) 


471 

L'equation  (d)  fait  voir  que  si  A'^^^p^-i  =  0  et  B'^^^il-^  =  0>  ^'t,^iL  sera 
aussi  6gal  a  z6ro;  et  requation  (c)  que  si  B'2,2[l^=0  et  -4'a,i(i-i  =  0,  A'^^^^i 
doit  de  inline  6tre  egai  k  zero  Or  les  equations  (53)  montrent  que  B\^z=rO 
et  ^'^3  =  0.  Done  il  est  clair  que  B*2,2y.  =  0  et  A't,2p.-^i  =  0  pour  toute  va- 
leur  de  /i. 

iau  4-  b^v^  +  b^v^  +  . . .  +  b^v^ 

Supposons  qu'on  demande  p.  ex.  t^  exprim^  ratioDDeilemeDt en  0,  x^^  x^^.^.x^^ 
Vi^  y2>---yfx;  on  fera 

en  designant  pour  abr^ger,  par  if;  la  somme  des  autres  termes  dont  0  est  com- 
pose.    Done 

b'J^=z^—^)=zx{x^,  x^,...x^,  y^,  y„...y^), 
oil  X  est  une  fonction  algebrique  des  quantit^s  comprises  entre  les  parentheses 
parce  que  t^  qui  par  rhypoth^se  est  une  fonction  algebrique  de  x^^  ^%9^**^my 
pent  s'exprimer  en  fonction  algebrique   de  x^y  jt^,  . . .  x^j  yi>  y«>  •  •  •  y^,*     On 
en  deduit 

AO— V)=  fonc.  rat  de  x^,  x^,...  x^,  y^ ,  y^, .  ..y^=zF. 
En  d^veloppant  on  aura 

/•(e-v;)  =  p  +  (p.v;, 

oil  P  et  jP  sont  des  fonctions  rationnelles  de  0,  ar^,  x^^ . . .  x^^  y^^  y„ ..  .y^. 
Done  P  ^Q\\>=i  F\ 

et  de  1^ 


et  par  suite 


F—P 


b'J^z=:i =  fonc  rat  de  0,  x^y  ar,, . . .  a:^,  y^,  y%y  *y^* 


Pag.  5S2.  Le  th^oreme  en  vertu  duquel  les  Equations  (68)  seront  satis- 
faites  en  mettant  au  lieu  de  0  une  racine  quelconque  de  I'equation  F=0, 
lorsque  cette  Equation  est  irreductible,  est  demontri  pag.  115,  116. 

Pag.  565.  Designons  pour  abreger  le  degr6  d'une  fonction  par  la  lettre 
By  et  soit  Bfx  =  »i, 

B(px=:ny  on  aura 
Bv  =  m  +  n  +  3, 


472 

D^x^=iim^  si  m>»-4"2, 
et  Z>ea?  =  2w+4,  si  m<»  +  2. 

On  ne  pent  pas  avoir  m  =  n  -|-  2  en  remarquant  qne  des  nombres  m  et  n  i'un 
doit  dtre  pair  et  Fautre  impair. 


Soit  d'abord 

m>w-}-2, 

done 

2m>m-|-»-4"2, 

done 

2m  —  ou>»i+»+3, 

e'est-^-dire 

D^x — o\i>Dv. 

Soit  ensnite 

»  -}-  2  >  m, 

done 

2»-}-4>»i-}-w+2, 

done 

2/2  -f-  4 — ou>»i-f-w+3, 

e'est-^-dire 

/>Oar — ou  >/>?;. 

Pag.  566.     Lorsque  m  =  2,  I'^quation  (109)  devient 

{fxf—{(fxf{X  _ar')(l  — c"**)  =  (a:*— a»)*. 

En  faisant  fx-==.aXi  q)X  =  bt  od  aura 


done 


et  de  la 


»   *«=:  —  «♦ 


Done 


*«c«  =  —  1,  **(l  +  0  +  «•  =  —  2a»,  6 


±ii/_i,  ««=±i,«'=(iT|y. 


^     ^,  lorsque  a*  =  — , 


et 


2iiiAa  4(c— 1)  '  ^  c 


^       ,  lorsque  a* — 


2mAa  4(c+l)  '  ^  c 

Pay.  567.  On  a  en  general  {r^—s^)(t^—u^)=z{rt±sti)*—{st±rH)\ 
En  faisant  ;r  =  l  ouar=—  dans  I'equation  (108),  la  partie  logarithmique  dis- 
parait     On  voit  par  la  que  fi  ne  pent  pas  dtre  z6ro;  ear  cela  donnerait 


/.  O-V"""/*!^ 


0, 


ce  qui  n'a  pas  lieu. 


473 


En  diff^rentiant  F^qaation  (112)  on  troave  P=^  k,  k  6tant  la  partie  enti^rede 
— .  Or  -^  =  ^'''•^''^•' ,  dont  la  partie  entifere  est  2ic* ;  done  /?  =  A* 
=  hc^  =  c^att^a^. 

Lorsque  cfj  =  ^,  oa  a  a  =  ± ,  /7'a2=  o:r, -^  =  ^t 

La  seconde  des  Equations  (114)  donne  a  sous  la  forme  oo  —  cx^.     Or  on  a 


a 


ct  lorsque  aj  =  cx), 

a 

on  tire  de  \k 


l  —  C^(t\Cf\ 


Aa,  Attj 


c^ttja^         c^a^itt,  ' 


12  2 

done  on  aura 


ca 


a«Aa 


ca 

Cette  valeur  de  a  etant  substituee  dans  Tequation 

Aa         a^  +  fl 


Aa 


fait  voir  que  la  supposition  de  a^  infini  ne  change  pas  ia  valeur  de 


a 


En  substituant  les  valeurs  trouv^es  ci-dessus  dans  I'equation  (112)  on  eh 
deduira  Tequation  (113),  oil  il  faut  observer  que  le  coefficient  de  tax  deviendra 

J2  c^aa^^of,  ;f; — ^  qui  est  de  la  forme  ^oo^oo.     Or  en  prenant  les  signes 

*2 

Aw 

convenables  ce  coefficient  se  r^duit  a .     En  effet  on  a 

a 

_  a^Aa^  +  a^Aa,  Aa^  Aaj 


a 


done 


et  par  \k 


4  Aa»         Aa* 

1      *  /v  /•         ' 


a^j  aj 


C*aa^a^ + 


Aa^ Aai  Aa 

^2  ^1  ^ 


Pag.  569.     Si  ^  et  r^  avaient  un  facteur  commun,  y  et  r  I'auraient  de 

mdme ;   mais  la  valeur  de  x  qui  ferait  evanouir  ce  facteur,  rendrait  (1  —  x^) 

(1 — c^x^)  infini,  ce   qui   est  impossible,      r^  et   r,  ne  peuvent  s'^vanouir  en 

mdme  temps,  par  ce  que  1  — y^  et  1  —  c'^y^  ne  le  peuvent  pas. 

60 


474 


M  GAli-     V* 


Lorsque  y  =  ^,  soit  r=— ^^  oil  9  et  q^  sont  des  fonctions  enti^res  de 
X  sani§  diviseur  commun,  on  aura 

q^  q^  q'^ 

Or  ces  deux  fractions  etant  irreductibles,  on  aura  s^parement 

et  q^  =  q^\ 

done  9' =  9    ^^  ^  =  -T' 

Le  numerateur  de  la  fraction  rationnelle  -J^  ^tant  divisible  par  r,  il  est  divi- 

ds 

sible  par  0,  done 

^__  qdp-^pdq 
%»ds 

est  une  fonction  enti^re. 

P(ig.  570.     Dans  le  cas  de  w  =  »i,  si  A:  =  0,  on  aura 

p  =  ax^  +  «i^«^^  +  a2^*^*  +  •  •  •>    "lA  =  ^ci^^^^  +  (^ —  l)^!^:^*  +  •  •  • 
'  dx 

q  =  /Jar"  +  /9ia?"*"*  +  •  •  • 

+  {m-l)a^(^—a)x^'-^  +  ... 
d'oii  Ton  voit  que  le  degre  de   ^  9~9  /^  ^  gj  k  =  Oy  est  egal  ^  2m — 2. 

Po^.  J7i.  Les  formules  du  paragraphe  2  sont  les  m<^mes  que  les  for- 
mules  (10),  (H)  et  (12)  de  la  page  258  en  y  faisant  €=€^^  =  1  et  «  =  f. 
La  formule  (10)  donne  alors  «  =  ^t  1  =  ^,  y  =  ±  ^>  ^i  =  db  ^5  ®*  '^  formule 
(11)  donne  a  =  -t-l  =  f,  y  =  db  — >  c^  =  ^  c.  Mais  il  faut  remarquer  que 
dans  les  formules  (10)  et  (11)  on  pent  aussi  avoir  (voyez  les  notes  pag.  446) 
c*  =  — r-  et  e:  =  — --,  ce  qui  donne,  en  faisant  c  =  e,  ==  1 : 

1  02  A  02  A 


a  =  ±c  =  (,c^  =  ±-,  y  =  ±cx,  y  =  ±  — 


476 

Les  quatre  derni^res  formoles  da  paragraphe  2  sont  compriees  dans  la  formule 
(12)  pag.  2S8,  oil  la  supposition  de  e  =  e^  ==  1  donne 

Pag.  582.     Les  equations  qui  determinent  les   yaleurs  des  quantites  a\ 
b\  Oj  h  donnent 

b'  =  a.(p{i)  =  ac'.(p  (—J  • 

Les  deux  premieres  Equations  donnent  —  ==y(l)=— .9?  (  — ), 

et  les  deux  dernieres  —  =(p{l)=  c\(p  y—j. 

Done  ou  «'  =  0  et  6  =  0,  ou  b'  =  0  et  «  =  0. 

On  a  V  =  ^ry  done  ^  =  ^^l  •    En  vertu  de  (134)  on  a 
^         9(1)'  dx         <p(l) 

(f){x)  ^  X .  yf'(x),  oil  i};(x)  est  une  fonction  rationnelle  de  j?*,   et  V^(0)  = 
( — ly.e^.el.el...  e^.     Done 

done  pour  j;  =  0, 

Pag.  584.     En  ^liniinant  e^  des  Equations 

0  =  3  —  4(1  +  c*)c*  4-  6c  V  —  c*e», 

on  obtiendra 


d'oii 


et  de  \k 


e'est-a-dire 


{\—cy{c^-\-c'''  4-  6cc'—  4(1 4-cC)l/cf')  =  0, 
c* — 2cc'  4-  <?'*  4-  8cc' — 4>/'cc'  —  4cc'|/'cc'  =  0, 

(c»  _  c)*  _  4>/'<^<r'(l  —  iVcc' + cC)  =  0, 


(c>—c)^  =  4]/cc'.(l— l/<^c')*- 
Po^.  Jtftf.     Lorsqu'on  divise  les  deux  Equations 

(^«  — ;,»)(9» — CV*)  =  (1  — ^')(1  —  cV)r», 
q^  —p^  =  (1  -^')(l-cVK??')*, 


60 


476 


^-_c'V  =  (-^y; 


iiiembre  par  membre,  on  obtient 

done  q^ — (f^p^  doit  6tre  un  carr6  parfait. 

Pag.  388.     L'expression  de  q  donne  en  faisant  2  =  0: 

1  =  b{—  l)«t^.  d:  id.  e'd . . .  0«i*-*(^, 
•  q'  =  b(x—d){x  —  9(J)  . . .  {x — 0*1*-^); 

done  en  divisant  membra  par  membre 

Pag.  59S.     Soit 

/I  =  Jo  +  ^1^  +  •  •  •  +  ^fi^^ 

q  =  B^+B^z  +  ...  +  B^z^, 
on  aora 

p  —  qy=A,—B^^  (A-B^y)z+{A^  —  B^)z'  +  . . .  +  (A^—B^)z^ 

=  {a — bi/){z  —  x){z—x') .  • .  (z  —  x^^'^^). 
On  voit  par  la  qne  J^  =  a,  B^  =  b;  done  si  6  =  0,  q  sera  da  degre  fi — 1. 

Si  X*  =  -^ — — —    est  une  raeine  de  y  ==  vjx^  la  quantity  f  ^Tf  ..     1^ 

sera  ^galement,  en  vertu  des  equations  (142). 
Soit  I'equation  (183) :  a'  —  ^'y  =  (p^y 

on  aura  a' —  b'  ==y(l) 

et  a.+  ftr=y(_l)^_qp(l)^ 

done  a'  =  0. 

On  tire  de  (142)  en  y  faisant  a:=0  et  eerivant  2/1+1  pour  n: 

e"*(0)  =  ^«., 

done  jp  =  a^(z^  —  ^i)  •  •  •  (^^  —  ^^»)- 

Pag.  596.     Si  a  =  0,  /?   sera  du  degre  ^  —  1  et  ^  du  degre  fi.     En 
egalant  les  coefifieiens  de  z^"^  dans  Tequation 

P—91/  =  ±  %(a;— ^)(;r'  — z) . . .  {x^^'-^^  —  z)y     (a) 
on  aura 

a'  —  b'g  =  HF  6y(ar4-ar'  +  ir»  +  •  •  •  +  x^V--^^), 
oh  a'  et  bt  sont  des  eonstantes.     On  trouvera  sous  la  m^me  condition  que  dans 
le  cas  pr^c^dent,  qu*en  faisant  /u  =  2n+l,  on  aura 


477 

9  T       Jf  V,        '      1  — C**«,X»      *^  '       1— C»««««  / 

1  ■ 

Or    a?  =  ±  1,  ±  —  donne  y  =  ^  1,  ±  — ,    d*ou  Ton  tire   6*  =  0.      y  aura 
done  la  forme 


y 


Cette  Equation  fait  voir  que  or  =  0  rend  y  infini.  Si  Ton  divise  les  deux 
membres  de  I'^quation  (a)  ci-dessus  par  y  et  qa'on  fasse  ensuite  or  =  0  ou  y 
infini,  on  aura 

q=^^bz{e\—z'){el—z')...{e\—z^). 

De  ce  qui  pr^c^de  on  tire  sur-le-champ  Fequation  (188). 

Si  fi  est  pair  =  2w,  on  trouvera  pour  y  la  forme 

' a^ 

d'oii  I'on  tire  I'equation  (189). 

Pag.  597.     Pour  a:=^  les  Equations  (190)  et  (191)  donnent 

Pour  ar=0  les  m^mes  Equations  donnent 


X 


«IM-«    ^^«^2  ^2 


L'^quation  dilSerentielle 


a^^^^  . . .  e\  =  J(14-2A^,  +  2Ae^  +  •  •  •  +  2A^..) 


^y  —(2^+1).^ 


donne  pour  ar  =  09 

•'  ■|-=-^=o.e;eJ...e'.poiir;r  =  0; 

done  a .  e J  ^^  . . .  e\  ==  2/,i  + 1. 

Lorsqu'on  suppose  x  infini,  on  a  ^2(ji+i  ^^^  -^^  ^^  y>  done 

dy  —  (g,,-i  1)  •(i-^^a'^)(i-c^^^^«)  _.g^  ,  .V  c.^«x»  _  .^ 

done  ^  =  -r — -..     On  aura  done 

2|i.+l 


478 


*".e«,ea,...e* 


a 


a 


^2    ^a         ^3 


1 


Le  produit  de  ces  deux  equatious  meinbre  par  membre  donne 

a*  =  c*",  done  a=  t^. 

Pag.  599.     On  a  (voyez  135) 


done 


1  1— cV?x« 


djr'  r/jT      ■    jL  </g^ 


Ajp'  Ax     '       Ae' 

Po^.  >#00.     Les  Equations  (196)  et  (197)  se  deduisent  respeetivement  ^ 

des  equations  (190)  et  (191)  en  remarquant  que  a=€^v-*+^v-^  que  -^  =  -5 » 

et  en  ayant  ^gard  &ax.  Equations  (143)  et  (144). 


Pay.  4W.     On  a 


«.  —  = — ^      (1) 
^   Ae  Ae,       ^   ^ 

«  de'  de'k      /o\ 

Ae'  Ae't      ^   ^ 

dem.k  dem    %^  de'u        /m\ 


^em,k  Ae»         Ae'ik 

Si  dans  (1)  on  met  ^..^i  au  lieu  de  e,  on  aura 

dcmix  dem     I  ^9' 

^    Ae.,,         ^    Ae.     '    ^      Ae' 

de,m  _i_  rfe*,   de,m,p  ^ 

Ac,.         Ae',  Ae,>,, 

done  par  cette  substitation  e^  se  change  en  e^^^ 

Pag.  40S.     On  a 

«>o  ==  a:  4-     9a:  4-     e'a?  +  . . .  +     9"a:  +  . . .  +  e«»^ar 
«>j  =  a:  +   (JOa:  +  d^'^x  +  . . .  +  S^^'^x  +  . . .  +  S^H'^v-x 
«),  =  ar  -I-  dHx  +  <J*e*a:  +  . . .  +  (J«-e-a?+  . . .  +  d*t^*i*ar 

iJau = ;p  4.  <J«>^e:r  +  d*H)':r + . . .  +  <J^-i*0-a?+ . . . -f- (JVO'J^ar. 


479 

En  ajoutant  et  divisant  par  2/1-^1  on  aura  la  valenr  de  x.  En  multipliant  la 
seconde  Equation  par  &^j  la  troisieme  par  d^^*  etc.  ajoutant  ensuite  et  divisant 
par  2fM  4"  1>  ^^  ^^^  ^^  valeur  de  6"*ar,     (Voyez  pag,  124). 

Pag.  408.     M.  Crelle  remarque  que  c'est  jusqu'ici  que  ce  memoire  lui 
est  parvenu,  et  que  I'auteur  est  mort  sans  Tavoir  fini. 


PIN   DU   TOME    PREMIER. 


/ 


Fautes  h  carriger. 


Page*. 

Lignea. 

1,1,S,4. 

16. 

23. 

84. 

19. 

95. 

* 

09. 

20. 

106. 

12. 

119. 

8. 

182. 

4. 

205. 

12. 

221. 

1. 

308. 

4. 

821. 

13. 

837. 

3. 

865. 

3. 

— 

24. 

378. 

1. 

377. 

1. 

382. 

2. 

883. 

18. 

390. 

15. 

395. 

26. 

462. 

7et9. 

Fautes. 


Corrections. 


{Pltuieurs  fois)  iud^pendentes. 
au  dessus  du  plus  grand  nombre 
premier  compris  dans  lea  fac- 
tears  de  n. 

|Ji  =  0,  1,  2,  3. ..  pi. 


2 


d%{%  +  a') 

2n+l 
Dans  ie  dinominateur  du  pre- 
tnier  tnemhre  de  i'^quation  (1'72) 

'    V     2lm       / 

Chauchy 
^1(90)  ./0. 2?^ 
fonction  enti^re  de  jr>, 
_       2m  ^Ag^ 

tn^doL^ 

Ae, 

m 

1      1 

T'T' 

paragraphe  1. 

jrAe+eAJT 
l—c^e^£kS ' 

n.. 


ind^pendantes. 

au-dessos  du  plus  grand  nombre  premier 

qui  ne  surpasse  pas  n. 

|JL  r=:  1,  2,  S  •*. ,  |ji. 
Le  second  membre  de  la  premiere  ^qaa- 
tion  de  cette  page  doit  avoir  lesigne — , 
celui  de  la  seconde  Equation  le  signe  -f-, 
et  celui  ^e  la  troisi^me,  le  signe  — • 

2 
>/(x— :r«)' 

^  d%(%  +  a) 


r* 


III-2 


mo  +  (i.t5t 
2fi+l 


^  ^  mo+pLt«Jt+/  \ 


9% 


2n+l 

+2(9^)  •/^•^*- 
fonction  enti^re  de  jr. 

2mjAa| 


Pi=- 


paragraphe  2. 


»     —- — ^ « 
Aa, 

Ae. 
1— c««« 

1  1 


jrAe+  eAe 

1— c«eajr« 

2a 

n..