ŒUVRES COMPLETES
DE
CHRISTIAAN HUYGENS.
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Imprimerie de Joii. ENSCHEDÉ & Fils, Harlem.
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ŒUVRES COMPLETES
DE
CHRJSTIAAN HUYGENS
PUBLIEES PAR LA
SOCIETE HOLLANDAISE DES SCIENCES
TOME VINGTIÈME
MUSIQUE ET MATHÉMATIQUE
MUSIQUE
MATHÉMATIQUES DE 1666 À 1695
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LA HAYE
MARTINUS NIJHOFF
1940
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1080
MUSIQUE ET MATHÉMATIQUE
MUSIQUE
MATHÉMATIQUES DE 1666 A 1695
HOMMAGE DE HUYGENS A THEOCRITE.
La f. 1 . du portefeuille „Mu-
lica" ') porte outre les figures
d'une harpe et d'une lyre que
nous reproduirons ici, les cita-
tions fuivantes de
Théocrite ') :
Tavr' èirèev B'epeo? jJixXx tiovo? ùirSe
è'oTrupyiç 3).
Çj KaXni à/JL/ze touv éXe^yi^si fiwKog xotèxi
ûç su rav ]êeav raç ixp,u.ovixç Éjj.iTfYi<rev +).
V'^^vjXov S' 'lepci}vt kMoç tpopsoisv àoiSoi
y.Xl TTOVTOV ^Kvd'lX.OlO TSpCCV KCCI OTOV TXXTV
à(r(paÀTw èvia-xiTix. 'Lsy-ipaiii; sfJi(2tx(riXevev ').
•)(^acip£Te S'xXKoi
àtTTspei eùayjXoio kxt' xvrvyx Zijvo? otxSoi ').
Les abeilles dorées voltigeaient autour de la
fource. De toutes parts flottait l'odeur d'un
riche été, l'odeur de l'automne.
En vérité, nous n'avons pas fuffifamment re-
marqué la beauté des chants du berger qui ob-
ferve fi bien les règles de l'harmonie.
Chantons hautement la gloire de Hiéron depuis
la mer fcy thique jufqu'à la ville de Sémiramis *)
qui cimenta Ion large mur avec de l'afphalte.
Salut à vous, autres aflres, qui parcourez fidèle-
ment vos orbes par rapport à Zeus l'immuable.
^pyjfjiXTx Se ^uovreç ocixxxèvvovri ^xvovruv^^ Or,lesvivantscorrompentles chofes des morts.
') Voyez sur sa date la p. 88 qui suit.
^) Nous citons les nos des idylles et des vers d'après l'édition de ipop de H. L. Ahrensdes„Buco-
I
HOMMAGE DE HUYGENS X THÉOCRITE.
lies graci". Comparez la note 7 de la p. 88 du T. XIX. Pour les variantes il faut consulter les
différentes éditions de Théocrite. Nous croyons devoir traduire les citations sans tenir compte
du contexte: chez le poète /ito—s â'a/.lot ào-Tiosç veut dire „adieu les autres astres", c.à.d. autres
que la lune; pour iW» nous écrivons „nous" au lieu de „nous deux"; nous conservons le mot
„asphalte" quoiqu'en français „bitume" soit plus correct.
3) Idylle VII, vs 141 — 142.
t) IdylleX,vs 38—40.
5)IdylleXVI,vs 98—100.
*) Babylone.
7) Idyllell, VS164— 165.
8) Idylle XVI, vs 59.
MUSIQUE ET MATHÉMATIQUE.
Avertiffement.
Dans le T. XIX ') nous avons dit que la théorie des rapports provient de la con-
lidération des accords muficaux. C'eft ce qu'on voit clairement en coinparant la défi-
nition du Xoyoç mufical donnée par Ariftoxène, cité par Porphyre -):
èvo <p^6yy(jôv àvo/xoiuiv >j kutoc TyiXmoTviTx Taix <r;^e<r/c, o ea-ri Xoyoi 3)
avec celle, également vague, du Xôyoi de deux grandeurs de même nature donnée ou
inférée un peu plus tard par Euclide dans fes Eléments*):
Xoyoi; eTTt èuo //.eys^âiv ôfjLoysvêv vj xxtx T^XiKaryjTx Tfbç iAA>jA« TOioc (ry^iim.
L'une et l'autre définition font citées par Meibomius dans fon „Dialogus" de
1655 5) auquel fe rapporte la Pièce I qui fuit.
•) P- 356.
=) nop*VPiov E12 TA APMOMKA iiTOAEMAioY YnoMXHMA, Chap. 13; p. 139 de „Porphyrios'
Kommentar ziir Harmonielehre des Ptolemaios" éd. I. Dûring, Gôteborg, Wettergren et Ker-
ber, 193:.
3) Il ne s'agit apparemment pas ici des rapports des longueurs des cordes d'un instrument de musique,
mais des rapports quantitatifs de deux sons c.à.d. de leurs hauteurs respecîlives, de quelque ma-
nière qu'ils soient produits. Le mot 77>;),izot>;; a donc en ce temps un sens fort général.
Voyez, encore sur ce mot grec la note 2 de la p. 1 1 qui suit : Théo Smyrnaeus, plusieurs siècles
plus tard, considère le Tzr'i.W.m comme unegrandeurgéométrique continue. Asklepios, commen-
tant l'Arithmétique de Nicomaque, avait dit également: to n-nXtzov fuyêSôf io-ri <sTmyi% (p. 83
du „Dialogus" de Meibomius).
■♦) Troisième définition du livre 5.
5) P. 83 et 85.
AVERTISSEMENT.
On a fans doute compris de temps immémorial que les longueurs des cordes vibran-
tes des inflruments de mufiquc rendent les ■ïï-yjXix.oTVjTs? des fons, pour ainfi dire,
mefurables.
„Nous fommcs aujourd'hui habitués" dit P. Tannery dans fon article de 1 902 „Du
rôle de la mufique grecque dans le développement de la mathématique pure" — il y
parle brièvement du quadrivium des Univerfités au moyen âge — „h coniidércr la
notion du logarithme comme dérivant directement de celle des progreflions dcspuis-
fances entières" ') quoique „la forme fous laquelle [Neper] a préfenté fon invention
en mafque la première origine". Nous ne favons pas en vérité ce qui fut chez Neper
hi première origine de l'invention : rien, fi ce n'efl, comme l'obferve Tannery, le mot
logarithme crééparlui'''), n'indique que la confidération des deux progreffions, arith-
métique et géométrique, partant aulTi celle de l'échelle muficale, y foit pour quelque
chofe '). Mais fi, félon toute probabilité, la mufique n'a joué ici qu'un rO>le nul ou ex-
trêmement effacé, il eût certes pu en avoir été autrement. Meibomius, lui, penfe en
muficien; il femble ne pas connaître les logarithmes de Neper, de Biirgi ou de Briggs,
mais fa „Tabula rationis fuperoétagefimœ — quam commatis rationem •*) recentiores
faciunt — centiesduodecies fibi fuperaddita;: quâ, tanquam communi menfurâ, cîete-
rarum rationum magnitudinem deinceps explorabimus" ') fait voir qu'il confidère,
') L'article de Tannery se trouve dans le ,,3. Band, 3. Folge" de 1902 de la „Bibliotheca
mathematica, Zcitsehrift fiir Geschichte der matli. Wissenschaften" publié par G. Enestrôin
(Leipzig, Teubner): il est réimprimé dans „Paul Tannery, Mémoires scientifiques", publié par
J. L. Heiberg et H. G. Zeuthen III, 1915 (Toulouse, E. Privât et Paris, Gautliier-Villars).
°) La Prop. I du Cap. II de la „Descriptio mirifici logarithmorum canonis" de 161 4 est la suivan-
te: „Proportionalium numerorum aut quantitatiim xquidifferentes sunt logarithmi".
3) Voyez „The law of exponents in the works of the sixteenth century" parD.E. Smith, et d'au-
tres articles contenus dans le „IVapier Tercentenary Mémorial Volume" publié par Cargill Gil-
ston Knott (Royal Soc. of Edinburgh, Longmans, Green & Co., London 1915). Le lecteur
hollandais peut consulter aussi N. L. W. A. Gravelaar «John Napier's Werken" (Verhandelin-
gen der Kon. Akademie van Wetenschappen, Eerste Seftie, Deel VI, Amsterdam, J. Mûller,
1899).
■•) Comparez le premier alinéa de la p. 45 qui suit.
81
5) „Dialogus", p. 70 — 71. Il conclut de sa table, contenant les puissances de 5- depuis la premié-
oO
re jusqu'à la 112''°": „Ratio -[ major est commatis 55, minor commatis 56", c.à.d.- est com-
/8i\ 55 /8i\56 ^.•543 „. . , .
pris entre 1 tt- 1 et ( -- 1 .De même -, - et - sont respeftivement compris entre les puis-
\8o/ \8o/ lia
sances 88 et 89, 1 1 1 et 1 12, 32 et 33""". Comparez la fin de la note 1 1 de la p. 46 qui fuit.
AVERTISSEMENT.
comme Briggs,et audl comme N. Mercator écrivant en 1 66-j (voyez la p. 1 1 ), comme
une chofe importante d'exprimer approximativement les nombres comme les puifTances
d'une quantité fort peu fupérieure à l'unité *). Or, la ledurc du „Dialogus" peut avoir
fortement contribué à amener I luygcns à confidérer fimultanément — Pièce II qui fuit,
datant de 1661 — „la divifion du monochorde" et „les logarithmes ces merveil-
leux nombres". Nous fommes d'autant plus autorifés à croire à l'influence de Meibo-
mius, que la critique de 1 656 de Huygens de la penfée de cet auteur — voyez dans la
Pièce I fcs remarques fur la p. 1 27 de M. — n'eft pas bien fondée, ce qu'il a dû recon-
naître bientôt après, comme notre obfervation en cet endroit le fait voir.
Voyez cependant aulTi ce que nous difons aux p. 203 — 204 qui fuivent fur le
„Cours Mathématique" de P. Hérigone, connu à Huygens au moins depuis 1652.
R. C. Archibald") remarque dans un mémoire de 1924 que, même en 1691 lors-
que Huygens publia le „Nouveau cycle hannonique" **}, aucun autre que lui, femble-
t-il, n'avait encore calculé des intervalles muficaux en fe fervant d'une table de loga-
rithmes (et pourtant en 1 66 1 , ainfi que dans les années fuivantes '), Huygens n'avait
nullement fait un myllère de fa trouvaille). F.J.Fétis, ainfi que K. W.J.H.Riemann,
ne connaiflant apparemment pas l'écrit de Huygens, émettaient bien à tort l'hypo-
thèfe que l'application des logarithmes à la mufique n'aurait eu lieu qu'au dix-huitième
fiècle; ce qu'on lit encore dans une édition du „Mufik-Lexikon" de Riemann polté-
rieure à 1924 '°).
La Pièce III de 1 662 fait voir que Huygens, d'accord avec Ariftoxène et Euclide,
ne partage pas la „multorum fententia", en particulier celle de J. Wallis, d'après la-
quelle les „quantitates rationum" ieraient des nombres.
'') Nous mentionnons cette „Tabula" de Meibomius aussi dans la note 2 de la p. 155 qui suit.
■) R. C. Archibald „MatIiematicians and Music", The American Math. Monthly, Vol. XXXI,
No. I, Jan. 1924. C'est un „presidentialaddress"deliveredbeforethemathematical association
of America, Sept. 6, 1923.
") Notre T. X, p. 169 — 174 et p. 164 du présent Tome.
5*) On peut voir à la p. 368 de notre T. VII qu'en i673(?), dans une Pièce qui n'a pas été conser-
vée, Huygens donnait au musicologue Cousin le conseil de se servir de logarithmes.
'°) Voyez la note 12 de la p. 145 qui suit. Ailleurs — note de la p. 359 de sa „Geschichte der Mu-
siktheorie" — Riemann fait pourtant preuve de connaître le „Nouveau cycle harmonique":
consultez la note 14 de la p. 158 qui suit (où l'on voit aussi que Riemann y découvre une
erreur imaginaire).
CRITIQUE DU LIVRE DE 1655 DE M. MEIBOMIUS
„DE PROPORTIONIBUS DIALOGUS" =)•
Huygeiis avait vu le „DiaIogus" en France en 1655 •}. En avril 1656 Fr. v.Schoocen tkmanda
(on opinion fur ce livre ce qui l'amena à „pervolvere" le volume de nouveau et à écrire:
Homo plane ineptus ell, totaque difputatio contra definitionem ymam libri 5 Elemen-
tonim (quce Clavio 8^ eft) huic cnim nititur propofitio S^ ejufdem libri. Quid autem
magis frivoliini qiiam de definitionibus alcercari ? cum liberum fit aut certe parum ré-
férât que nomine quidque defignetur 3). Comparez toutefois la Pièce fur Euclide à la p. 1 84
qui fuit, ainfi que celle de la p. 190, où Huygens — à un âge plus avancé — n'approuve pas éga-
lement toutes les définitions anciennes.
Pag. 103. V. 8. +) Rationem squalitatis nihili rationem feu nullam appellat.
Voyez à propos de cette première propofition de Meibomius une fentence analogue de Merfenne
de 1644, citée dans la note 98 de la p. 214 qui fuit.
Pag. 104 in fine. Rationem duplam fubdupte sqiialem dicit (licet non eadem fit),
quoniam idem eft inter iitriufque tenninos intervallum. Attamen rationem fubduplam
dupla fijperat ratione quadrupla. Pag. 1 24 in med. Eodem modo pag. 106 in fine a;-
quales dicit rationes 6 ad 4 et 4 ad 6. quia una tantum excédât quantum altéra déficit
à nihili ratione.
Pag. 1 1 8. Quantitas rationis in duanim magnitudinum inter fe diftantia fpectatur.
Ideo ratio jequalitatis ratio quidem eit fed nullius quantitatis.
Ces définitions de Meibomius, éditeur des „AntiquîB Muficîe Auflores feptem", 1652 ') s'ex-
pliquent par le fait qu'il confidère les rapports en muficien. La „quantitas rationis" étant cenfée
dépendre de la „diftantia", il eft évident que la „ratio 6 ad 4" eft à peu près identique avec la „ratio
4 ad 6". Il ne fait aucune mention de logarithmes, qu'il femble ne pas connaître. Néanmoins, on
peut dire qu'il confidère les rapports à un point de vue logarithmique: le logarithme du rapport
des longueurs égales de deux cordes rendant le même fon ell nul et les logarithmes des rapports „6
') Charta; mathematica:, f. 1 1. Le texte qui suit fait voir que cette feuille date de 1656.
'") Nous avons mentionné ce livre dans la note 5 de la p. 409 du T. I; en voici le titre complet:
M. Meibomii, Consiliarii Regii, De Proportionibus Dialogus. Ad Serenissimum Principem,
Fridericum III, Dani», Norvegiae, Vandalorum, Gotthorumque Regem, &c. ZVN m ©Ka A El
rKiiMETl'or.NTl U.\Z ^0*01 AKI TEiiMETPEl. Hafni», Typis Melchioris Martzani, MDCLV.
^) T. I, p. 413. Van Schooten approuve cette fentence (T. I, p. 422).
■♦) Toutes les citations se trouvent en effet aux endroits indiqués par Huygens.
CRITIQUE DU LIVRE DE MEIBOMIUS DE PROPORTIONIBUS.
ad 4" et „4 ad 6" font égaux (aux fignes prés) comme il convient, puifque les cordes de longueurs
6 et 4 produifent le môme intervalle foit qu'on frappe premièrement l'une ou l'autre.
[Pag. 1 18]. Quœcumque aiitem alia [ratio], magna aut parva unitatis loco accipi
poteft.
Si l'on voulait eonfidérer p.e. le rapport j comme „unitas", les rapports également didants
- et Tj^ pourraient être cenfés égaux.
Pag. 1 25 in fine gloriatio.
Le dialogue a lieu dans les champs Elyfées. Les ombres d'Euclide, d'Archimède, d'Apollonius
Pergsus, de Pappus, d'Eutocius et de Théo (Alexandrinus?) y prennent part. Un certain Hermo-
timus, vifiteur du féjour des morts, développe devant eux le nouveau fyftéme qu'il attribue à fon
ami Euthymius. A la p. 125 Hermotimus dit: „Atque ex his principes omnia Euthymii dogmata,
tàm quru vefira, illudres Geometnr, principla convellunt, & falfitatisconvincunt, quàmquserecen-
tiorum hallucinationes ollendunt, deducuntur". En parlant des „recentiores" Meibomius fonge
furtout à Grégoire de Saint Vin.-ent dans le livre duquel — r„Opus geometricum" de 1647, où il
prétendait avoir trouvé la quadrature du cercle; voyez la note 6 de la p. 53 du T. I, et confultez
les T. XI et XII — il eft conftamment fait ufage de compofitions ou additions de rapports*).
Pag. feq. falfa igicur eft 8^ propofitio lib. 5 Elem. et 10, et multse aliœ qus ab his
pendent. &c.
Comme Huygens le dit fort bien — début et fin de la préfente Pièce — il ne s'agit en fomme
que d'une difpute (pour employer ce terme) fur les définitions.
D'après la prop. 8 du livre 5 des Eléments d'Euclide — dont la prop. i o eft l'inverfe — on doit
dire, lorfque a> b, que le rapport - eft toujours fupérieur au rapport -.
Pag. 127. dicit 16 ad 24 majorem habere rationem quam 21 ad 31. Quia enim eft
ut 1 6 ad 24, ita 2 1 ad 3 1 i major eft diftantia inter 21 et 3 1 ^ iioc eft 1 6 ad 24 quam
inter 2 1 et 3 1 . Ego vero fie dicam. Quia enim eft ut 16 ad 24 ita 8 ad 12, minor eft
diftantia inter 8 et 12, hoc eft 1 6 et 24 quam inter 2 1 et 3 1 .
S) Nous avons fait mention dece recueil — contenant e.a. „Euclidis liber de CanonisSeftione" —
à la p. 362 du T. XÎX.
Comme la note 4 de la p. 1 3 8 du T. I ne donne que peu de détails biographiques sur Meibo-
mius (1630 — 171 1), nous ajoutons, sans être complets, qu'il avait publié déjà en 1649 à Am-
sterdam ses „Observationes ad loca quidam librorum decem M. Vitruvii Pollionisde Architec-
tura". Son „Dialogus" ayant été attaqué e.a. par W. Lange — • „Epistola ad Meiboraium",
Hafnis 1656 — il répliqua en 1657 («Responsio ad Langii epistolam", HafniiE). En 1671 il
publia à Amsterdam son „De fabrica triremium".
*) Fr. X. Aynscom dans l'ouvrage de 1656 („Expositio et deductiogeometrica") cité dans la note
6 de la p. 210 du T. I, et dont nous avons reproduit une partie aux p. 248 — 261 du T. XII,
défend Grégoire de Saint Vincent à la fois contre Meibomius et contre Huygens.
2
lO MUSIQUE ET MATHÉMATIQUE.
Ici la critique de lluygens efl appnremment fans valeur. Il n'y a aucune indctermination ou
contradiction logique puifque chez IMeibomius le mot „diflantia" dcfigne un rapport, et non pas
une différence.
Dans le T. XVI ') nous avons relevé que dans un casfpécial Iluygensdit, probablement en cette
même année 1656, qu'une grandeur Q, „recedit" autant qu'une autre Q- d'une grandeur donnée
intermédiaire Q lorfqu'on a ^ = ^. En cet endroit il adopte, peut-on dire, la manière de parler
de Meibomius foutenant que les „rationes" ou „diftantia;" de Q, à Q et de Q^ à Q font égales. Ob-
fervons en paffhnt que, autrement que Meibomius, Eratoflhéne et Théon de Smyrne font fous ce
rapport une dirtinction entre le /070,-, ratio, d'une part et le AiaTK^ua, intervallum ou diftan tia, d'autre
part =).
Pag. 1 29. Faliuni vero [fuivant Meibomius] 4 ad 5 majorem rationem habere quam
4 ad 7. Falfuni 4 ad 6 majorem rationem habere quam 3 ad 6.
Falfum 4 ad 3 majorem habere rationem quam 2 ad 3, quod diverfi generis rationes
excefUva et defefliva inter fe comparari nequeant. Quafi dicas falfum eiïe cubum qua-
drato effe majorem.
Pag. eadem 1 29 bene Euclides refpondet.
Voici la réponfe d'Euclide laquelle montre que Meibomius comprend fort bien la manière or-
dinaire d'envifager les cliofes. „Si qus unquam ineptia;, & olim, cum inter mortalesdegerem,& ex
quo hac beatà quiète mihi frui licuit, fando ad aures meas pervenere, inter illas certe bas Euthymii
tui, o Hermotime, primo loco cenfere poflum. Ut enim illud nunc pra;teream, inconcudo funda-
mento, feptima nimirum ejufdem libri definitione, niti hanc noftram propofitionem, faciliori adhuc
via eandem vcritatem hic demonflratam dabo. Sint enim ea;dem lineœ, iidera nuraeri, quos tu ante
proferebas. Dico (numéros folos adcommodans, ut brevius me expediam) non tantùm 7 ad 4 ma-
jorem rationem habere quàm 5 ad 4; quod etiam conceiïit Euthymius; fed & revertendo: quod
ejufdem propolitionis fecundo membro volo; 4 ad 5 majorem rationem habere quàm 4 ad 7. Quis
enim mortalium, exceptis Euthymio & Hermotimo, dubitat, vel unquam diihitavit, aut venientibus
feculis dubitaturus eft, quin, uti verum eft, feptem partes quartas majores efle quinque partibus
quartis, fie immotœ veritatis fit, quatuor partes quintas majores effe quàm quatuor partes feptimas?".
Tandis que les autres ombres approuvent hautement les paroles d'Euclide, feul Archimède parle
comme fuit: „Fateor & me hac fententià olim fuiffe imbutum; fed ex iis, qua; principiorum loco
ante retulit Hermotimus, jam aliter video hscelTe concipienda".
Pag. 1 43 in fine. Quid enim [fuivant Meibomius] clarius docctur quid concinnius,
quam quod rationum omnium quafi centrum fit ratio nihili. Pag. 144. rationem fes-
quialteram excefilvam fuperare rationem fefquialteram defeftivam, ratione bis fefqui-
altera. Pag. 148. Propofitio Meibomij quam pro 8^ 5" fubllituit ridicula.
La nouvelle propofition eft formulée par IMeibomius comme fuit : „Duarum insqualium magni-
tudinum illa, ad eandem, utràque aut majorem aut minorem, aut alteruti a:qualem, majorem ratio-
nem habet, qua; longius ab hac diftat: & viciflim".
Gloriatio. Jaftatio pag. 204.
') P- 154^ note 2 et p. 155, note 5.
*) Le cap. 30 du livre cité dans la note suivante est intitulé TtvtAaysjOst AâiTrî^axai 3iô'/o;(Quo-
modo différant interuallum & ratio). Il y est dit que les intervalles | et | sont identiques, mais
que les 'iJ.-jtA j et I sont l'inverse l'un de l'autre.
CRITIQUE DU LIVRE DE MEIBOMIUS DE PROPORTIONIBUS. I I
La p. 204 eft la dernière page du livre où, à l'exemple d'Archiméde, tous les mathématiciens fe
déclarent convaincus.
Difputacio toca ell contra dcfinicionem 7 lib. 5. Quid autem ftultius?
Cette définition eft la fuivanto: 'Orav Jj t«v itrixi; no'Ùanl'X'jioiv n «jv ToO Tzpr'.iTO-j 770/).a7r>.à(7iov
'jTTioiyn "ovi toO dsi/Tî'oo-j 7ro/)a7r),aiT(OU, to S't toû toito'j iroÀ/ar/iirtov ^i) iiTTspéyrt toO toû TcTasTou
7ro)./«7r).àiTio'j. totî to Tr/jeJTov roiç To cfî'JTîpov aù'^o'JOL ).oyov É'^-iv '>.î-/iTy.t.. f,Ttp TO to(Tov ro'jç tc. zizapTov.
Pour éviter tout malentendu, il convient d'ajouter qu'en rejetant la jiéme définition pour les
raisons fufdites, Meibomius ne délapprouve aucunement le fentiment d'EucIide — fentiment qui
donna lieu à cette définition juftement célèbre; le lecteur hollandais pourra confulter l'ouvrage
d'un de nous de 1930 „DeElementen van Euclides"*; voyez le titre complet à la p. 5 84 qui fuit —
favoir qu'un rapport efl tout autre chofe qu'un nombre. Après la „réponre d'EucIide" citée dans
le texte Meibomius, par la bouche d'Hermotimus, s'étend longuement fur ce fujet.
Aux p. 78 et fuiv. Meibomius avait déjà difcuté la définition 5 du livre 6 d'EucIide qui lui fait
évidemment de la peine ■'): Aiyoç ex Xiywv av/xilaâcu M'/izou, ozy.v ai Twv Xoywv nri).tx'jzr,zîi; [_if' iauràç,
fuivant Eutokios] irol'Xa-n/.aataaâeiaai Tzoïûai Tiva. Cette définition qui ne fe trouve pas dans tous
les manufcrits, correfpond apparemment mal avec les fentiments du véritable Euclide; on peut la
confidérer comme apocryphe („De Elementen van Euclides" II, p. 102, note 91).
Les confidérations de N. Mercator fur les intervalles muficaux dans sa „Logarithmo-technia"
de 1667 (voyez la p. 214 qui fuit) font conformes à celles de INTeibomius. Mercator écrit (p. 175
de l'édition de Maferes; voyez la p. 261 qui suit): „certe eadem eft utrobique quantitas intervalli
Mufici (atque idem numerus ratiuncularum intercedentium), licèt ab unisono (vel ab Kqualitatis
ratione, tanquam nihilo) in diverfas plané partes abeat. Unde fi moles fola, aut quantitas rationis
jeftimetur, diftîmulando utram in partem (majorifne, an minoris inœqualitatis) vergat ab a;qualitate;
nihilo major eft ratio ternarii ad binarium, quam binarii ad ternarium". Il ajoute que ce qui eft
vrai „in Muficis" l'eft auili „in hac noftra logarithmo-technia". Avec Euclide (voyez la citation
grecque à la p. 5 qui précède) il appelle (p. 169) la „ratio" non pas un nombre mais une „habitudo
mutua". Sa définition du logarithme (ibid.) eft : „Eft enim logarithmus nihil aliud, quàm numerus
ratiuncularum contentarum in ratione quam abfolutus quifque [numerus] ad unitatem obtinet".
Les „ratiuncula;" de Mercator, de même que celles de Briggs — Neper confidérait des puiftances
de rapports un peu inférieures à -j — , ne diffèrent évidemment pas infiniment peu de la valeur
\: le rapport ^ (p. 189) en contient dix millions.
* p. NoordhofT, Groningen.
3) A propos du mot -nr.li-Mzr.ç il cite (à la p. 83) le passage suivant de Théo Smyrnaeus qui fait
voir en outre que celui-ci donne également une place éminente au rapport de deux grandeurs
égales; ToO uèv ttotoù orot/eïov r, uovâ^' zr/j Sï 7ry;>.îZo'j, ozc^ur,' /ôyo'j âî zat àva).o-/taî ia"ÔTr,ç. o-^tï
yao ^o'jâ&x éVe c^tcXetv èrjzty zl; z'o ttoctÔv* o'jzs t7ZtyuLr,v ùç xô nriMxov ovts ((ToTriTa, s't; tt/ïeou; xôyo'j^.
On trouve ce passage à la p. 130 de l'édition de 1 644 de Boulliau, mentionnée dans la note 19
de la p. 180 qui suit, de l'ouvrage de Théon Twv x<xzà ux^r.uxzf/.r.-j ypriiripiu-j ù; zr.-j zoj riAA-
TftNOI Aàyvwatv.
II.
MUSIQUE ET LOGARITHMES CHEZ HUYGENS.
T. III, p. 307 et 308, lettre de Chr. Huygens ï R. Moray du i août 1661 :
Je me fuis occupé pendant quelques jours a eftudier la mufique, et la divifion du
monochorde ')à la quelle j'ay appliqué heureufement l'algèbre. J'ay auflî trouuè que
les logarithmes y font de grand ulage, et de la je me fuis mis a confidcrer ces merveil-
leux nombres et admirer Tindurtrie et la patience de ceux qui nous les ont donnez.
Que fi la peine n'en cfloit défia prife, j'ay une règle pour les trouucr avec beaucoup
de facilite, et non pas la vingtième partie du trauail qu'ils ont courte.
Voyez fur cette règle la note 5 de la p. 308 du T. III, ainfi que les p. 431 — 434 et 451 — 456 du
T. XIV et les p. 204 — 206,225 — --" ^^ -95 — ^97 "î"' fuivent.
') Comparez sur la Sectio Canonis ou Kararoun zxvotoç la note 5 de la p. 9 qui précède. La ques-
tion de l'authenticité du traite d'Euclide soulevée e.a. par P. Tannery — «Mémoires Scientifi-
ques" Vol. III de 1915, p. 213 — est ici sans importance. Comparez la note 2 de la p. 17- qui
suit.
m.
LA COMPOSITION OU ADDITION DES RAPPORTS.
1662. Aug. Cenfura miïïa ad bibliopolam ilobbij, uti ipfe petierat . . . Nous avons
déjà reproduit dans le T. IV ') cette page °) qui traite en majeure partie de la duplication du cube
et de la quadrature du cercle. Ici le dernier alinéa feul nous intérelTe.
Quod Wallifius fcripferit 3) rationem 5 ad 1 2 fuperare racionem i ad 3 rationc i
ad 1 2, non cft credibilc pcr errorem hoc eum feciiïe, fed quod pro additione rationum
cam quoque habueri: quje fit addcndo fraftioncs, qure quantitatem rationum fecundum
ipfius et aliorum multorum fcntentiam exprimunt. Non ignorât enim aliam et magis
ufitatam geometris rationum additionem feu compofitionem, fecundum quam ratio i
ad 3 una cum ratione 5 ad 4 conftituunt rationem 5 ad 1 2. Et pr^llaret quidem mea
iententia non aliam agnofcere additionem rationum. Ne res dus diverfiffimœ eodem
nomine vocentur.
On voit que Huygens en 1662 maintient l'addition „mu(lcale" des rapports *y,et que de plus il ne
parle pas avec fympathie de ceux qui, contrairement au fentimentd'Euclide et d'autres géomètres,
veulent qu'on confidére les „quantitates rationum" comme des «cw^rw entiers ou fraâionnaires.
Comparez la fin de la Pièce I qui précède.
') P. 203. Plus loin (p. 380) nous donnons les titres des traités de Hobbes.
^) Manuscrit B, p. 107.
3) Dans ses „Dialogi sex" Hobbes discute e.a. le traité de J. Wallis, intitulé „Adversus Meibomii
de proportionibus dialogum, trattatus Elencticus" (1657). Déjà dans le premier dialogue entre
les personnages A et B on lit ce qui suit: „A. Eandemne rem esse censet [Wallisius] Rationem
et Fraftionem ?
B. Ita plane, & id pluribus tum hujus, tum aliorum suorum Librorum locis, disertis verbis
asserit.
A. Asserenti tantum, non etiara demonstranti, non est necesse ut assentiamur". Etc.
*) Comme N. Mercator le fait auflî en 1667.
MUSIQUE.
,n
Avertiffemeiit général.
Non audio qui allegant authoritatem").
Dansfesconfic!érationsthéoriquesfiirlamufique,au(ribienqiiedanscellesfurd'aucres
branches du fa voir humain, Huygens, tout en lifant beaucoup et en converfant volon-
tiers avec les gens compétents — nous longeons à fa converlation de 1662 avec un
des frères Hemony-) — n'entend pourtant nullement, Fadage ci-deflus l'exprime
clairement, fe foumettre à l'autorité d'autrui: c'eft, fomme toute, à fon propre juge-
ment qu'il fe fie. Quoi de plus conforme à la dernière fentence des „Principia Philo-
Ibphia;" de Defcartes — également intérelTé, foit dit en paflant, h la théorie de la
mulique 3) — où le philofophe, après avoir vanté fon fyftème, dit en terminant: „At
nihilominus .... nihil . . . . ab ullo credi velim, nifi quod ipli cvidens & invida ratio
perfuadebit".
Nous n'entendons pas entrer ici dans une difcuffion fur la queilion de favoir jufqu'à
quel point la „ratio" doit s'appuyer fur r„experientia"+ ). N'étant pas partifan d'un
') Portefeuille „Musica", f. 18 v, citée aussi à la p. 162 qui suit (note 26).
-) P. 28 qui suit.
3) Voyez ce que nous disons à la p. 33 qui suit sur quelques endroits de sa correspondance avec
Mersenne et Constantijn Huygens père, où il traite e.a. brièvement de Simon Stevin, inventeur
ou réinventeur (par hasard, peut-on dire; voyez la suite du texte; consultez aussi la p. 27 et la
note 9 de la p. 32 qui suit) de ce qu'on appelle aujourd' hui la gamme tempérée.
■♦) Comparez la 1. 10 de la p. 31 du T. XVIII.
3
1 8 AVERTISSEMENT GÉNÉRAL.
rationalifme à outrance tel qu'on le rencontre parfois chez Platon '), Huygcns recon-
naît volontiers que les règles de la mufique ont été primitivement découvertes par
l'expérience*). Ailleurs il dit même que l'on ne „trouve des inventions nouvelles...
que par hazard""). On peut ajouter que de pareils hafards ne fe préfentcnt guère
qu'aux chercheurs^); et auflî que c'eil fouvent en grande partie des idées d'autrui
que ces hafards proviennent >*): comparez ce que Huygens dit àlapagecitée'°)fur
l'utilité des expofitions ").
Muficien depuis fon enfance "), Huygens fait preuve dans plufieurs de fes lettres,
p.e. dans celles qu'il écrivit à Paris pendant fon féjour de 1655 '3)^ de fon intérêt pour
cet art. Depuis 1661, date de la „Divifio Monochordi" (p. 49 qui luit), un mois
après qu'il eut jeté les yeux fur un écrit de Hemony, nous le voyons s'occuper aftive-
ment de la théorie '+). D'autre part quelques-unes de fes notes théoriques ne peuvent
être antérieures à 1 69 1 : en cette année parut le livre de Werckmeifter qu'il difcute ' ').
C'eft auifi en 1691 que fut imprimée fon étude fur le Cycle Harmonique "'), entre-
prife beaucoup plus tôt. Nous rappelons qu'elle efl: généralement connue fous le nom
5) Voyez la note 5 de la p. 355 du T. XIX.
*) Voyez le premier alinéa de la p. 116, ainsi que les 1. 14 — 16 de la p. 154, la 1. 4 d'en bas de la
p. 155 et la 1. 1: de la p. 168 qui suit: Trouvé par expérience, puis la raifon. En ce der-
nier endroit il s'agit de l'invention d'un certain tempérament que, dit Huygens, Zarlino et Salinas
se disputent. Consultez sur cette „dispute" le deuxième alinéa de la p. 115. Voyez aussi sur
r.,experience" et „la raison" le dernier alinéa de la p. i -o.
0 T. XIX, p. 265, 1. 9.
*) Comparez la note 2 de la p. 365 du T. XIX (expérience de Galilée sur les ratissements dont
l'invention fut „del caso").
')„&... regardant par hazard ces iours passez en la Statique de Steuin..." (lettre de Descartes à
Mersenne du 13 juillet 1638; «Oeuvres", éd. Adam et Tannery, II, p. 247).
'°)T.XIX,p. 265,1. 18— 20.
") Il s'agit en cet endroit d'expositions de modèles de machines, non pas de cloches (voyez la note
2 de la page précédente et la note i de la p. 26 qui suit), d'archicymbales (p. 113 et 157 qui
suivent), de claviers à touches fendues (p. 154 note 2 et 160 note 21) ou d'autres instruments
de musique.
'=) T. I, p. 541 et 543 (lettres de l'instituteur Bruno). Voyez aussi la note 5 de la p. 356 du T.
XIX.
'3) T. I, p. 361, 372 etc.
'*) Comparez le passage de la lettre à Moray du i août 1661, qui constitue notre Pièce II à la p.
12 qui précède.
'5) Portef. „Musica", f. 20; § 9 de la p. 133 qui suit.
'«) Pièce VI F à la p. 164 qui suit, où nous renvoyons le lefteur au T. X.
AVERTISSEMENT GÉNÉRAL. Ip
„Novus Cyclus Hannonicus" d'après la traduftion latine dans Tédition de 's Grave-
fande de 1724. Après 1691 Huygens ne voulut plus rien publier quoiqu'il y ait fongc
un moment et qu'il eût eu l'occafion de le faire c.a. dans les „Ada Eruditorum" '"}.
Pour d'autres particularités, en partie chronologiques, nous renvoyons le leéteur
aux Avcrtiffements des diverfcs Pièces empruntées en majeure partie au portefeuille
„Mufica" et faifimt enfin connaître avec quelque précifion, près de 250 ans après fa
mort, la figure de Huygens muficologue.
'^) T. X, p. 225, 229, 230, 285, 298. Toutes ces pages datent de i(Î92.
MUSIQUE
I. THF.ORIE DE LA CONSONANCE.
Avertissement.
.1. Origine du chant. Rapport dks longuf.irs des cordes consonantes
suivant pvthagore etc.
B. Autres considérations sur la gamme diatonk^ue, produit d'interval-
les consonants. Les demitons chromatiques modernes.
H. LA DIVISION DU MONOCIIORDE.
Avertissement.
A. Copie d'une partie d'un écrit d'un des deux frères Hemonv intitulé
„Vanden Beijaert" (c.X.d. du Carillon).
b. divisio monochordi i.
C. DiVISIO MoNOCHORDI II.
Appendice à la Pièce C (Divisio Monochordi II).
III. PIÈCES SUR LE CHANT ANTIQUI-: ET MODERNE.
Avertissement.
A. Le tempo giusto.
B. Les divers modes.
C. Différences de hauteur, par rapport aux tons des instruments, ré-
sultant de la justesse du ch.\nt.
D. Les anciens connaissaient-ils le chant polvphone ?
E. Mérite des „Belg.e'", suivant Guicciardini, dans l'établissement ou
rétablissement du chant polyphone.
IV. NOTES (précédées d'un Avertissement) SE RAPPORTANT A DES
ÉCRITS DE MUSICOLOGUES ANCIENS.
Appendice : „Les tons de ma flûte". La sirène ?
22 MUSIQUE.
V. NOTES (précédées d'un Avertissement) SE RAPPORTANT À DES
ECRITS DE IVIUSICOLOGUES MODERNES.
\L LE (NOU\TEAU) CYCLE HARMONIQUE ■)•
Avertissement.
^. divisio octave in 31 intervalla ^qualia (per logarithmos).
B. Table intitulée „Division de l'Octave en 3 1 parties égales".
C. Commentaire sur une table.
D. Projet d'une lettre à Basnage de Beauval.
E. CvcLE Harmonique par la division de l'octave en 3 1 dièses, inter-
valles ÉGAUX.
F. Lettre à Basnage de Beauval touchant le Cycle Harmonique
(connue sous le nom Novus Cvclus Harmonicus).
G. Quelques notes se rapportant X la division de l'octave en 3 1 inter-
valles égal^x.
Appentuce I : l'idée de la TspiKVK^^utrtg etc. (programme de la Pièce E).
Appendice II: tableau comparatif de i i ou 30 moyennes proportion-
nelles d'après différents calculateurs.
') Huygens, dans la Pièce F (ainfi que dans la Pièce E), ne parle que du „Cycle Harmonique",
tandis que 's Gravesande dans la même Pièce F, traduite en latin pour l'édition de i724,ajoute
au titre l'epithète „ÎVovus"; comparez sur l'adjectif «nouveau", employé aussi par Huygens
lui-même, la p. 143 de l'Avertissement des Pièces sur le Cycle Harmonique.
I.
THÉORIE DE LA CONSONANCE.
Avertiffement.
Dans les deux Pièces qui fuivenc, de la date defquelles nous parlerons tout à l'heure,
Iluygens traite le problème claflique des intervalles confonants qui n'avait jamais
ccffe — depuis Pythagore peut-on dire, en admettant comme vrai ce que Thilloire ou
plutôt la légende lui attribue — d'intéreffer les mulicologues.
Acceptant comme exaft que les confonances des intervalles correfpondent aux
rapports de petits nombres entiers (pouvant être interprétés tant comme rapports de
longueurs de cordes que comme les rapports inverfcs des fréquences des vibrations
de ces mêmes cordes), il cherche la caufe du plaifir que nous donnent les intervalles
confonants dans la coïncidence périodique fort fréquente des phafes des deux mou-
vements vibratoires de l'air tranfmetteur du fon, ce dernier pouvant d'ailleurs égale-
ment provenir d'autres inllruments de mufique que de ceux à cordes. Plus précifément
la théorie de la confonance (Pièce I, A') revient à ce qui fuit.
Pour déterminer le degré de la confonance de deux tons dont les fréquences font
dans le rapport /> : ^ (/> < ^), il faut confidérer la (érie des rapports de fréquences
2/» : ? AP ■■ Ç 8/) : ^
c.à.d. les rapports des „répliques", ou oftaves llipérieures, du ton haut de l'intervalle
confidéré avec fon ton bas; la confonance, fuivant Huygens, dépend de la préicnce
dans cette férié de rapports pouvant être exprimés par des fraéHons à dénominateur
1 ou a. La tierce majeure doit donc être conlidérée comme plus confonante que la
quarte, puifque dans la férié
5:4 10:4 20 : 4
4
2.6 AVERTISSEMENT.
le deuxième et le troificmc rapport peuvent s'écrire 5 : 2 et 5 : i , de forte qu'il fe
trouve dans cette férié des dénominateurs plus petits que dans la férié corrcfpondante
de la quarte
4:3 8:3 16 :3
où toutes les fradions font irréduftibles.
Il mérite d'être remarqué que dans cette Pièce Huygens fait preuve de connaître
l'exiftence des harmoniques — déjà fignalées par Merfenne ') — et qu'il établit même
un certain lien entre ce phénomène et celui de la confonance. En effet, puifque les
harmoniques qui forment avec le ton fondamental un intervalle d'un ou de pluficurs
odtaves, conftitucnt précifément les répliques fatisfaifant au critère de réductibilité
fus-énoncé des rapports caradtériftiques, elles contribuent à produire la confonance.
Huygens croit pouvoir conftater — ici comme dans plufieurs autres Pièces — que
les Anciens („chofe affez eftrange") n'ont généraleiiictit ") reconnu comme interval-
les confonants que l'oétave, la quinte et la quarte, ainfi que ceux qui en réfukent par
l'addition d'une oélave; mais non pas les tierces et les fixtes („lefquelles", ajoute-t-il,
„quoyquemefconnuesn'ont pas laiiTed'eftreemploiecsdans leur chant de fonsconfecu-
tifs, auffi bien que dans celuy d'aujourdhuy"). Merfenne difait environ la môme chofe
dans le „Liure Premier des Confonances", faifant partie de r„Harmonie Univerfelle";
il écrit ce qui fuit (Prop. XXIX) : „I1 femble que les Grecs n'ont nullement mis ces 2
Tierces, ny les Sextes au rang des Confonances, car tous depuis Arifloxene iufques à
Ptolomee, Ariftide, Bryennius*, & plufieurs autres tant Grecs que Latins, ont feule-
• L*oeuvre manuscrite de iManuel Brj-cnniiu, maricologuc grec du I4ieii]e siècle, ne fut publiée (par J. Wallis) que vers la fin du i^itme siècle.
") Voyez, aux p. 59—60 de notre T. I, sa lettre à Constantijn Huygens père du 12 janvier 1647.
Dans les «Traitez de la Nature des Sons, et des Mouuemens de toutes Sortes de Corps" (^fai-
sant partie de r„Harmonie Universelle") p. 208, Prop. XI : «Déterminer pourquoy une chorde
touchée à vuide fait plusieurs sons en mesme temps" Mersenne dit avoir fait beaucoup d'expé-
riences sur ce sujet. Dans le Corollaire I il prétend „que le son de chaque chorde est d'autant
plus harmonieux & agréable, qu'elle fait entendre un plus grand nombre de sons differens en
mesme temps"; dans le Corollaire II il dit e.a.: „i'ay souuent expérimenté que lecoulement du
doigt sur le bord du verre fait deux ou trois sons en mesme temps comme ie diray dans le liure
des Cloches, qui font semblablement plusieurs sons". Comparez la note 13 delà p. 36 qui suit.
jN'ous ignorons si Huygens a réussi, en 1675 ou plus tard, à voir les «tremblements entre-
meslez des chordes" (T. XIX, p. 366).
-) Comparez le dernier alinéa de la p. 1 14 qui suit (avec la note 20), où il apparaît nettement
que Huygens ne fait ici aucune différence entre les musicologues grecs de différentes époques.
En cet endroit il critique Mersenne, mais sans le citer. Voyez encore sur ce sujet notre cita-
tion de Mersenne dans la note suivante 21, p. 114.
AVERTISSEMENT. 2/
ment reconnu rOdtaue, la Quinte, la Quarte, & leurs répliques pour Confonances,
comme l'on void dans les liures qu'ils nous ont laifTé".
Apparemment l'oppofition entre les points du vue des anciens grecs d'une part, et
ceux de notre feizième et notre dix-rcptièmc (iècle de l'autre, n'était pas fi nette qu'elle
le paraît dans les énoncés de Iluygcns. Il cfl: certain, quoi qu'il dife, que dans l'anti-
quité Ton n'était pas abfolument d'accord fi.ir ce fujet: Ptolémée reproche aux pytha-
goriciens de ne pas ranger la tierce majeure dans la férié d'intervalles (oétave etc.)
dont il a été queltion au début de l'alinéa précédent.
Il ne fuffit pas à notre avis, pour caraftérifer la penfée grecque, de ne confidérer
que les concepts conibnance et diffbnance. Ptolémée certes didingue plus finement 3):
il oppofe en premier lieu les intervalles emmêles, c.à.d. ceux dont les deux tons, en-
tendus confécutivement, plaifent à l'ouïe, aux ecmèles qui ne jouifTcnt pas de cette
propriété; en fécond lieu les intervalles fymphones, c.à.d. ceux dont les deux tons
femblent fe fondre, aux diaphones où ils confervent pour l'ouïe leur individualité. De
ces quatre efpèces les intervalles ecmèles femblent feuls mériter le nom de difTonances;
or, chez Ptolémée les tierces, ainfi que le ton majeur et le ton mineur, n'en font pas
partie.
Dans une lettre à Merfennc de mars 1 662 +) J. Titelouze écrivait : „ceux qui
eiloicnt muficiens pithagoriciens, n'avoient et n'ufoient que les confonances conte-
nues dans le 4, et les difciples de Ptolomée fe fervoient de toutes celles qui fe pou-
voient trouver dans le 6 [voyez fur lefetiarius la p. 162 qui fuit]".
Dans le § 3 de la Pièce A Huygens prend partie contre Stevin qui dans fes „Hy-
pomnematamathematica"de 1608 (pour ne mentionner que l'édition latine de cette
année) avait ofé foutenir que les grecs s'étaient trompés en confidérant le rapport 3 : 2
comme exprimant avec précifion la quinte agréable à l'oreille; ce qui s'explique par
le fait que Stevin voulait que tous les douze demitons de la gamme fuffent caraftérifés
par un rapport unique. Il efl: connu que /)r^//^f/^/WÉ'«/^ cette „gamme tempérée" a
triomphé à la longue dans la conftruétion des infi:ruments; ce qui ne veut pas dire que
Stevin avait théoriquement raifon. Nous revenons dans la note 9 de la p. 32 — où
il efl: queftion e.a. d'un manufcrit de Stevin — fur cette queftion déjà effleurée dans
3) „Harmonika", I, cap. 4 — 7.
■*) «Correspondance du P. Marin Mersenne" II, 1933, éd. M."" P. Tannery et C. de Waard Cp.73").
28 AVERTISSEMENT.
la note 3 de la p. 1 - et dont s'occupe e.a. Mcrienne dans fes „Que!lions thcologi-
ques, phyfiques, morales et mathématiques" de 1 634, ainfi que dans fon „Harmonie
Univerfelle" de 1636 et ailleurs. Voyez aulTî notre Avcrtiffemcnt fur le Cycle Har-
monique, où nous difcutons de nouveau l'influence que l'exemple donné par Stcvin
peut a\'oir eue fur Huygens.
D'ailleurs, l'influence du manufcrit mentionné fe révèle, penfons-nous, en un en-
droit déjà public de la préfente Pièce I, A (qui forme un tout avec la Pièce II fur le fon
publiée en 1 937 laquelle occupe les p. 36 1 — 365 du T. XIX); ceci (ou plutôt ce que
Huygens dit erronément, que cette erreur foit due à l'influence de Stevin ou non)
nous rend pollîblc de flxcr avec une certaine probabilité la date de la Pièce. Le dernier
alinéa de la note 3 de la p. 362 du 'J'. XIX failait déjà voir qu'elle cft fort probable-
ment antérieure à l'année 1672, dans laquelle Huygens parle d'une „règlc des fon-
deurs" contraire à celle qu'il croyait pouvoir énoncer dans la Pièce en parlant de
l'hifloire des marteaux de Pythagore. Nous avons dit dans la note nommée ne pas
comprendre comment dans la Pièce Huygens, malgré Merfenne '), foutient avec
l'auteur de cette hilloire, „qu'il efl: vray que de deux pièces de métal femblablcs celle
qui eft double de poids de l'autre luy confonne de l'oétave plus bas". Nous croyons
le comprendre maintenant: c'ert que Stevin dans fon manufcrit connu à Huygens
raconte l'hifloire des marteaux fans la critiquer '') ; il dit, ce qui femble montrer qu'il
croit en effet à fa réalité ou du moins à fa pofllbilité : „Dergelijcke voorder befoeckende
op fpceltuygens gc(pannen fnaren bevant daerin het felve regel te houden", c. à. d.
„Examinant enfuite [c.à.d. après avoir pefé les marteaux] des effets femblablcs fur les
cordes tendues des inflruments de mufique, il [Pythagore] conllata qu'on y obi'erve
la même règle etc." Or, quels font les „fondeurs" qui ont détrompé Huygens? Sans
doute les frères Hemony, ou plutôt l'un deux, avec qui Huygens eut une longue
') Et malgré Fahcr Stapulensis ("Lefèvre d'Rtaples) que Huygens ne mentionne d'ailleurs pas. Il
eft vrai que les ouvrages musicaux de cet auteur, ainsi que ceux d'autres musicologues dont il
ne parle pas, se trouvaient dans la bibliothèque de son père, d'après le catalogue de la vente des
livres de ce dernier qui eut lieu bientôt après son décès en 1687.
Notons encore que nous aurions pu citer plusieurs autres endroits où Mersennc dit que
l'histoire des marteaux est une fable. Voyez p.c. la p. 1 46 (Tlieor. XVIII) du „Traité de l'Har-
monie Universelle" de 1627.
*) „Byvough der Singconst" I. Ilooftstick.
^) Voyez la note : de la p. 17 qui précède.
AVERTISSEMENT. 2Ç
converfation déjà en 1 662 '). Par conféquent, la Pièce I, A nous paraît être antérieure
à cette converfation. Elle eft peut-être de 1661 comme la Divifion du Monochorde:
voyez l'AvertifTemcnt fuivant où il efl: également queftion des Hemony. — Nous ne
difons rien de la Pièce 1, B qui peut dater de plus tard.
En terminant, nous relevons exprelTément ce à quoi nous avons déjà fait allufion
au début du préfent Avcrtidcmcnt, favoirlapropofitiondc Huygens^) de confidérer
déformais les rapports correipondant aux différents intervalles non pas comme des
rapports de longueurs de cordes (de même nature et également tendues), mais comme
des rapports de fréquences de vibrations, attendu qu'il avait été établi au dix-fepticme
fiècle que ces rapports font Tinverfe l'un de l'autre^). 11 efl d'ailleurs polfible que
cette relation ait été entrevue longtemps auparavant: en lifant les œuvres des théori-
ciens grecs on eft fouvent porté à fe demander fi dans leur penfée c'efl: le plus petit
nombre du rapport qui correfpond au ton le plus élevé ou bien plutôt (malgré la
confidération des longueurs des cordes) le plus grand des deux nombres.
') Note 1 1 de la p. 35. Mersenne disait de même dans le „Traité des Instruments a chordes" fai-
sant partie de r„Harmonie Universelle" (Livre III, Prop. 18, Corollaire II): „Si Ton veut dé-
terminer le ton de la voix, auquel l'on veut que la note, ou la partie proposée se chante, il n'y
a nul moyen plus gênerai & plus asseuré que de donner un nom propre à chaque ton, qui soit
pris du noinbre des battemens d'air [comparez la 1. 8 de la p. 39 du T. XIX] que font toutes
sortes de tons, ou de sons ... il faut remarquer que les nombres des trembiemenspeuuentseruir
au lieu des notes, ou de la Tablature ordinaire des voix &: des instrumens".
») Voyez aux p. 364—365 du T. XIX, le § 2 (avec la note i): cette Pièce sur le son du T. XIX
forme un tout avec la présente Pièce A, comme nous l'avons dit dans le texte et que nous le
répétons encore une fois dans les §§ 3 et 4 de la présente Pièce où nous renvoyons le ledeurau
T. XIX. Voyez aussi le deuxième alinéa de la note 10 de la p. 35 qui suit.
J. ORIGINE DU CMANT. RAPPORT DES LONGUEURS DES CORDES
CONSONANTES SUIVANT PYTI lAGORE, ETC.
§ 1 '). I/originc du chant vient des confonances, je dis du chant d'une feule voLx
ou inftrument, aulU bien que de celuy à plufieurs voix dont on ufe aujourd'huy. Car
ce plaifir que l'on prend d'entendre les confonances n'ell pas feulement à l'égard de
deux fons confonants en raefme temps, mais il y en a tout de mefme a entendre ces
tons les uns après les autres. Et comme roreille cil offenfée par la diffbnance de deux
fons entendus a la fois, ainfi l'efi: elle encore par ces mefmes fons proferez de fuite,
quoyque la rudeffe ne foit pas tout a fait fi grande.
Ce qui donc a fait que les hommes par toute la terre chantent par les mefmes inter-
valles ce n'efl pas un hazard, ni une chofe fort eflrange, mais tous ces intervalles ont
elle réglez par les confonances, et la mufique devant donner du plaifir et non du cha-
grin elle ne pouvoit fe chanter par d'autres intervalles que ceux là.
§ 2. Quand on chante V R M F S L C V= ') il y a les tons de V M F S L V= qui
font tous des confonances contre le premier V. Et plufieurs encore entre eux. Et cela
fait premièrement que l'oreille fe plait a entendre ceux la les uns après les autres qui
font confonance avec ccluy qui a immédiatement précède comme V M S V= F L V*
S V. Secondement elle aime encore a entendre les uns après les autres, quand bien
elles ne confoncnt pas avec les précédentes immédiatement, mais avec les pénultièmes
ou mefme d'autres antérieures fur tout quand elles ont fait quelque imprelTion. Ainfi
en chantant VSFMFSLSSVle troifieme ton de F fait un bon effeft parce qu'il
fait confonance avec le premier \. et le 4^ M contre S et V précédents; et le F fui-
vant contre le F précèdent (car l'unifon tient en cecy lieu de confonance) et contre
le V. le fécond S contre les précédents ÎVISV. et le L contre FIVIV.
Or les premiers fons de mufique doivent avoir eftè ceux qui faifoient enfemble les
') Portefeuille „lVIusica", f. 56 et suiv. Le premier alinéa du § i ainsi que plusieurs autres mor-
ceaux de la Pièce I, /^, ont déjà été publiés dans le T. XIX (p. 361 et suiv.) sous le titre: «Rap-
ports des longueurs des cordes consonantes suivant Pythagore, et rapports des nombres de leurs
vibrations suivant Galilée et d'autres savants".
Nous renvoyons le lefteur au T. XIX pour la majeure partie des alinéas déjà imprimés.
=) Comparez la note i de la p. 362 du T. XIX. Les signes de l'échelle diatonique V, R, M, F, S,
L,C, V^ correspondent donc respeftiveraent à C,D,E,F,G,A,B,c ou DO, RE, MI, FA, SOL,
LA, SI, do. Par conséquent C' = Bes.
THÉORIE DE LA CONSONANCE. 3 I
plus remarquables confonances comme l'oétave la quinte et la quarte, ain fi VFSV* et
cela fc voit en cfleét de ce que les premières Lyres n'ont eu que ces quatre chordes,
et que toute rantiquitè n'a reconnu que ces premières confonances '). En fuite la
quinte du S au R vers en haut ou la quarte de S vers en bas ont montré les tons du R,
et la 5^1-' de R L le L. et la quarte vers en bas LM le M et depuis M la quinte vers en
haut le C.
Et voila tous les tons de l'oftave par ou la voix monte en chantant. Ces tons ayant
cette origine cela a elle caufe en partie que les anciens n'ont pas confiderc que les
tierces majeure et mineure et les 6«« cftoient des confonances. Lefquelles quoyque
mefconnues n'ont pas laiffè d'crtre emploices dans leur chant de fons confecutifs, aufli
bien que dans celuy d'aujourdhuy. Il eil vray que c'cil une chofe afi'ez ellrangc de ce
qu'ils ne trouvoient pas que les chordes disantes par ces intervalles de tierces et fixtes
faifoient un fon agréable aufli bien que les quintes et les 4tcs et que la ou l'on ne fait
point d'accords ou il n'entre de 3 ou de 6, dans leur fiecle on ne trou\'oit pas qu'elles
meritaffcnt le nom de confonances. Mais nous parlerons après de la caufe dececy*).
Quant a l'origine des femitonsc'efl: a dire des autres tons que nous chantons quelque-
fois et qui font differens des précédents, il eftoit neceïïaire que le C '^fufl: trouvé
le premier a caufe qu'on trouvoit qu'en montant de F jufqu'au C cela faifoit mauvais
efteft lors que l'impreilîon de F refloit dans l'oreille qui ne confonne point avec C, et
feulement contre le S *'), qui mefme pouvoir n'avoir pas précédé.
Mais de monter par FSLC eftoit beaucoup plus agréable parce que le C eft con-
fonante au S et au F, avec lequel il fait la 4e. qui eftoit un des intervalles les premiers
connus, ce qui a fait trouver aifement ce fon deC .Lesautresfonsqu'onappellechro-
matiques peuvent avoir eftè trouvé par les cadences aux endroits ou il euft fallu des-
cendre d'un ton entier comme SFS, LSL, RVR^"'), car la voix affefte naturellement
a ne s'éloigner pas tant d'un ton ou elle doit revenir incontinent, de forte que l'on di-
minue ces tons: mais d'en avoir fait juftement des demitons majeurs, il y a deux rai-
fons pour cela, l'une que ces fons de F*, S*, V* ■') font de ceux qui font confonance
3) En marge: comment ils ne prenoient pas VM et VL pour confonnantes. RF. RC .
Les intervalles indiqués, que tous les anciens sont ici censés ne pas avoir considérés comme
des consonances, sont, comme Huygens le dira aussi dans le premier alinéa de la p. 37 (note
15 qui suit) la tierce majeure, la sixte mineure, la tierce mineure et la sixte majeure.
■♦) Nous ne voyons pas que Huygens ait tenu cette promesse.
5} Voyez la note 2 qui précède.
") En d'autres termes, 13 forme un intervalle consonant avec S, mais non pas avec F.
fibis-) Voyez sur les accents "^ et ^ la note 4 de la p. ~j qui suit.
7) C.à.d. Fis, Gis, Cis,
3 a MUSIQUE.
a\ ec pliifieurs des fons naturels de l'ocbive, comme F* contre R, L et C. S* contre
IVI et C. ce qui addoucit et accommode le chant fuivi auHi bien que la fymphonic
comme il a elK" dit cydevant. L'autre raifon eft que Ton eftoit dciîa accoulhimè aux
intervalles des demitons majeurs en chantant FMF, et VCV.
Dans la fuite on a encore adjoutèleM non pas tant pour avoir le femiton majeur
au delTus du R que pour avoir la tierce mineure defTus le V et la majeure deflbus le S
ce qui donne en mefme temps la 6 majeure contre V= et la fixte mineure contre S vers
en bas.
L'on adjoute encore d'autres tons quelquefois et avec beaucoup de raifon dont
nous parlerons cy après *).
§ 3. Puifque les intervalles du chant ont leur origine des confonances, il eft neces-
faire
Confultez les p. 362 — 364 du T. XIX (Huygens y parle e.a. de l'hiftoire des marteaux de Py-
thagore; voyez là-deffiis rAvertiflement qui prtcède) jufqu'à l'alinéa fe terminant par: et la pro-
portion dans les autres nombres eft de 5 à 2. Dans ces pages il eft queftion des «répliques"
auxquelles Huygens fait allufion à la fin du § précédent: voyez l'alinéa fuivant.
Ainfi parce que les chordcs de 3 a 2 font la 51*^, ce fera auiil une confonancc que
de 6 a 2 ou de 3 a i, que l'on appelle la 1 2^, et c'eft une réplique de la 5^"^. Et la rai-
fon pourquoy cela arrive efl: la mefme qui fait la douceur des autres confonances dont
nous allons parler.
Il ell conllant par l'expérience, et ceux qui ont tant foit peu d'oreille pour la mu-
fique ne peuvent nier, que les confonances fuivant les proportions fufdites ne foient
très parfliites et meilleures que quand on s'écarte de ces véritables proportions numé-
riques. Et ceux qui ont ofè Ibuilenir le contraire et que la 5 ne confidail: pas dans la
raifon de 3 a 2 ou n'avoient pas l'oreille capable d'en juger ou croioient avoir une
raifon pour cela, mais ils concluoi[en]t mal. En marge: Stevin '). dont nous parlerons
cy après '°).
') Il s'agit des „répliques" dont il est question dans le § 3 qui suit.
') Huygens fait apparemment allusion à la théorie des intervalles que Stevin dé\'eloppe dans son
ouvrage „Vande Spiegeling der Singkonst", imprimé pour la première fois par D. Bierens de
Haan — voyez sur lui la p. V de notre T. I — dans les „Verslagen en mededeclingen der Ko-
ninklijkeAkademieAfd.Natuvirkunde",Amsterdam 1884 et aussi séparément(„Réimpression")
en cette même année et cette même ville avec le traité également inédit: „Vandc molens".
Stevin divise l'oftave en 12 intervalles égaux caraftérisés par le rapport \/ 2 : i, c" d'autres
termes il conçoit, quoique sans songer à un tempérament, ce qu'on a appelé plus tard la gamme
THÉORIE DE LA CONSONANCE. 33
§ 4. Quand on examine les tremblements des chordes ce que je pcn(e que Galilée
a fait le premier
Confultez les p. 364—365 du T. XIX jufqu'à la fin de la PiCcc de ce Tome, c.ù.d.jufqu'aux mots:
lefquellc.s on tendra toutes perpendiculaires avec un poids au bout.
tempérée. Dans le „Bijvough der Singkonst" I. Hooftstick „Dat deeveredenheijtdergeluijden
met haer lichamen, bij de Griekeii niet reclit getrofFen en is" il dit expressément que les grecs
se sont servis à tort, pour le rapport de la quinte, de la valeur 3 : 2 proche de la vraie valeur
'■y i-'
Nous remarquons que le manuscrit du traité de Stevin publié par Bierens de Haan fait partie
d'une colledion de manuscrits — c'est le Vol. 47 mentionné dans la note i de la p. 516 du T.
XVIII — provenant de Constantijn Huygens père. Dans une lettre à Mersenne du r'août
1640 (éd. Worp des lettres de Const. Huygens, T. III de 1891, p. 229) ce dernier parle „des
pièces de sa main [c.à.d. de Stevin] qui n'ont point encoresveu le jour et sont en mon pouvoir".
Christiaan Huygens a donc fort bien pu prendre connaissance de cet écrit quoiqu'il n'eOt pas
trouvé de place dans les „Wisconstige Gliedachtenissen" de Stevin, ni dans la traduction latine
de la même année 1608, les „Hypomnemata Mathematica", auxquels il était destiné (étant
mentionné dans le sommaire).
Cette hypothèse, quelque plausible qu'elle soit — nous l'avons déjà fait ressortir dans notre
Avertissement, en parlant de la question des marteaux de Pythagore - — , est d'ailleurs ici plus
ou moins superflue, puisque Stevin avait brièvement indiqué son système dans son „Eertcloot-
schrift" faisant partie tant des „'VVisconstigeGhedachtenissen"quedes„Hypomnemata"(I Liber
Geographia;, p. 19). <^n trouve ce passage aussi dans les „Oeuvres Mathématiques de Simon
Stevin augmentées par Albert Girard" de 1634 (P- "^ ,,1'remier Livre de la Géographie").
Stevin y parle de „inveterato tonorum musicœ symphonie errore, falsaque opinione ubi
termini Aà -Kh-i ab omnibus assumuntur, 3 ad 2" etde„verissemitonisquosnaturaduceusque
squales canimus". Dès lors cette opinion de Stevin et le système qu'il en déduisait étaient gé-
néralement connus. Mersenne les mentionne dans sa „Preface, & Aduertissement au Lecteur"
des „Traitez des Consonances, des Dissonances, des Genres, des Modes & de la Composition"
faisant partie de r„Harmonie Universelle" de 1636; il dit: „Chacun est libre de suiure telle
opinion qu'il voudra, selon les raisons les plus vraysemblables: par exemple, ceux qui aymeront
mieux tenir que tous les tons & les demitons doiuent estre esgaux comme fait Stevin au
commencement du premier Hure de sa Géographie, & les Aristoxeniens d'Italie auec plusieurs
autres [ailleurs Mersenne relève plus expressément la pensée d'Aristoxène et des Aristoxeniens:
consultez le dernier alinéa de la présente note; voyez en outre sur le système d'Aristoxène
la note 5 de la p. 78, ainsi que la note 16 de la p. 1 13 et la note 69 — où il est question de Vincent
Galilée — de la p. 121 qui suit], & non inesgaux comme les met Ptolomée, ne manqueront pas
de raison : & il sera difficile de leur demonstrer que la Quinte est iustement en raison sesquialtere,
& le ton en raison sesquioftaue, ou s'il en faut une milliesme partie, etc."
En 1634 aussi, donc un peu plus tôt, dans „Les Questions théologiques, physiques, morales
et mathématiques" Mersenne parlait dans sa réponse à la «Question XXXIII. Aquoyseruent les
raisons, & les proportions de la Géométrie, etc." de „ceux qui suiuent l'égalité des tons, & des
demitons dans la Musique" lesquels „sont contraints de trouuer 1 1 lignes moyennes propor-
tionnelles entre les 2. qui font l'octaue".
34 MUSIQUE.
§ 5. Quelles confonances font eftiraees plus agréables que d'autres. Et s'il n'y a
pas encore d'autres confonances outre celles qui font maintenant réputées dans ce
nombre.
On trouve que des confonances les unes font plus agréables que les autres, et que
ce ibnt celles qui plaifent leplusdont les battementsferencontrentleplusfrequemment
cnfemble, excepte pourtant l'uniffon dont tous les battements le rencontrent et qui
Descartes, lui aussi, n'ignorait pas ce système. Dans ses lettres à Mersenne de i(Î34iI parle
trois fois de „vos musiciens, qui nient les proportions des consonances", „qui nient qu'il y ait
de la différence entre les demitons" („Oeuvres de Descartes", éd. Adam et Tannery, T. I, p.
286, 288, 295) et dans une lettre du i novembre 1635 à Constantyn Huygensilparlede„tout
de mesme de bons musiciens qui ne veulent pas encore croire que les consonances se doiuent
expliquer par des nombres rationanx, ce qui a esté, si ie m'en souuiens, l'erreur de Steuin, qui
ne laissoit pas d'estre habile en autre chose".
C'est peut-être Isaac Beeckman qui a attiré l'attention de Descartes sur ce sujet connu à
Deeckman au moins depuis 1614. Dans une lettre à Mersenne du i oétobre 1629 Beeckman
écrit: „illam Stevini nostri sententiam de sex tonis continue proportionalibus, olim a me dili-
gentissime excultam, ante multos annos penitus rejeci". Beeckman avait d'ailleurs eu en 1624
l'occasion de consulter le manuscrit de Stevin mentionné plus haut. Nous empruntons ces in-
formations aux p. 2-4 et 286 du T. II de 1936 de la „Correspondancedu P. Marin Mersenne"
publ. par M."' Paul Tannerj', éditée et annotée par Cornelis de Waard.
Autrement que Iluygens qui avait peut-être l'oreille plus fine, Mersenne ne désapprouve pas
le système des Aristoxéniens et de Stevin dans la pratique. Il écrit («Harmonie Universelle",
p. 1 32 Livre Second. Des Dissonances, Prop. XI : «Expliquer les intervalles Harmoniques con-
sonans& dissonans qui ne peuuent s'exprimer par nombres"): „cette division de l'octave [savoir
celle représentée par une table contenant 13 nombres, qui sont „en continuelle proportion
Géométrique"; ce sont les nombres à fort peu près correfts looooo, 105946, 112246,118921,
•25993, 133481, 141422, 149830, 158741, 168179, 178172, 188771, 200000] peut suffire
pour toutes sortes de Musiques, tant des Voix que des Instrumens: car si l'on veut la iustesse,
on la void en la 2 colomne, qui diuise le diapason en 7 demitons majeurs, en 3 moyens, & en 2
mineurs [nombres looooo, 106666, 112500, 120000, 125000, 133333, 1409475 150000,
160000, 166666, 177777, 187500,200000]. ..l'oreille "'e" peut quasi remarquer ladiflTerence".
Ailleurs dans r„Harmonie Universelle" („Liure Premier des Instrumens" Prop. XIV) Mer-
senne nous apprend que les 13 nombres proportionnels cités ont été calculés pour lui par
«Monsieur Beaugrand, très excellent Géomètre". Il parle en cet endroitdelapossibilitédes'en
servir «pour diuiser le manche du Luth, de la Viole, du Cistre etc." Plus loin, à la p. 21 des
«Nouuelles Obseruations Physiques & Mathématiques", Mersenne donne(VIII. Observation)
les «I I nombres qui représentent les 1 1 moyennes proportionnelles que le sieur Galle a
supputez", savoir 100000000000,94387431 198, 89090418365 . . . 50000000000. À la p. 384
(Prop. XXXVIII du Liuvre Sixiesme des Orgues" — instruments dont il s'agit aussi, Prop.
XLV de la p. 408, de «diuiser le diapason. ... en douze demitons esgaux" — ) Mersenne écri-
vait: «M. Boulliau l'un des plus excellens Astronomes de nostre siècle . . . m'a donné une table
Harmonique qui mérite d'estre insérée dans ce traité parce qu'elle contient toute la Théorie de
la Musique .... [elle] contient les dites racines si précisément, que les fraftions qui suiuent les
THÉORIE DE LA CONSONANCE. 35
pour cela ne fait autre effedl qu'un fon tout feul; et encore l'ocftave et Tes répliques
parce qu'elle rciïcmble a l'unKlbn ").
Hors mis celles là la 12 ou la 5 par dclTus l'oftave eft trouiice la plus at^rcablc, dont
la proportion eftdc 3 a i, de forte qu'a chaque battement de l'air du fon grave, l'aigu
en fait 3. au lieu que dans la 5'-' les trois battemens du ton aigu ne fe rcncontrc[nt]
que avec les 2 battemens du ton grave, et c'ell: ce qui fait que la 1 2 cil: plus agréable
que la 5. Apres la 1 2« la prochaine en douceur cil; la 1 7c ou la tierce majeure par des-
nombres entiers vont iusques aux premières & secondes minutes". De fait, la précision laisse
quelque peu à désirer. Il s'agit de 1 1 moyennes proportionnelles géométriques entre les nom-
bres 2 et 4, écrites dans le système sexagésimal, savoir 2°7'i2", 2°I4'52", 2°22'33", 2°3ri2*',
2°4o'5", 2°49'39", 2°59'32", 3°io'5"'. 3°2i'5o"> 3°33'43"> 3°4^'2o"- Voyez sur les nombres de
Beaugrand, de BouUiau, et de GalIé l'Appendice II h la p. 171 qui suit.
Quant aux Aristoxéniens, Mersenne en parle e.a. aux p. 6'j et 70 du „Liure Second des In-
strumens" (Prop. VII) en ces termes: „ . . . puis qu'Aristoxene & ses disciples ont diuisé le ton
en 2 demy-tons esgaux, & que plusieurs usent encore de cette diuision sur le manche du Luth
& de la Viole, ie veux icy montrer la pratique de cette diuision. . . Ceux qui désirent d'aiures
manières pour diuiser l'Oftaue, & la manche du Luth, & des Violes en 12 demy-tons esgaux,
peuuent voir Zarlin au 4. Mure de son Supplément, chapitre 30, où il applique cette diuision au
manchedu Luth,& Sr.linas son contemporain en son 3.1iurechapitre3i,desortequ'ily après
de 60 ans que l'inuention de demy-tons esgaux d'Aristoxene a esté renouuellée par ces deux
Musiciens". Voyez sur Zarlino et Salinas la p. 45 qui suit. Consultez aussi la note i de la p. 171.
'°) Iluygens revient brièvement sur cette question dans la Pièce de la p. i68.UnelettreàS. Stevin
de Abraham Verheijen, organiste à Nymégue, qui était jointe au manuscrit mentionné dans la
note précédente et fut publiée en 1884 par Bierens de Haan avec le manuscrit, fait voir que
l'auteur donne son adhésion à la théorie de Stevin. On a vu dans lanoteprécédentequeBeeck-
man avait été durant plusieurs années du même avis.
Nous observons que Stevin ne savait pas encore, comme Huygens, que les fréquences des
vibrations sont inversement proportionnelles aux longueurs des cordes (de même nature et
également tendues). Le moment où Beeckman cessa d'ajouter foi à la doctrine de Stevin doit
avoir été celui où il se rendit compte de l'existence de cette proportionnalité inverse (voyez la
note I de la p. 364 du T. XIX).
") En marge les remarques suivantes:
il faut diftinguer entre leur beauté eftant entendues feules ou accompagnées
d'autres ou fuivies ou précédées d'autres, on peut faire entendre la 6 en tel lieu ou
après tel autre accord qu'elle ne paroiftra nullement confonante.
pourquoy pas plus de confonances: de 7 a l . Voyez encore sur ce sujet le dernier ali-
néa de la Pièce.
renverfer les nombres et les confiderer par le nombre des battemens.
Dans cette dernière ligne, sur laquelle nous attirons aussi l'attention du lecteur dans notre
Avertissement, Huygens propose donc de caraftériser les intervalles par les rapports des fréquen-
ces des tons au lieu de ceux des longueurs des cordes.
36 MUSIQUE.
fus deux odhvcs dont la raifon eft de 5 a i , et partant les 5 battements du ton aigu fe
font contre chaque battement du ton grave. Dans la i o^ qui eft la 3e majeure par
dciïiis une odave les 5 battemcns du ton aigu ne fe rencontrent qu'avec les 2 du ton
grave, et dans la 3^ majeure elle mefme, les meimes 5 battements ie font contre 4 du
tongnwe, ce qui la rend moins belle que la lo^, et celle cy moins belle que la 17 ou
féconde réplique de la tierce").
Quand on compare félon cette maxime la 4^^ avec la 3^ majeure on diroit que celle
cy dcvroit ellrc moins agréable que la 4'^, car a tous les 3 battemcns le rencontrent
les 4 dans la quarte; et dans la tierce a tous les 4 battements fe rencontrent les 5. Et
cependant la 4t« fcmble la moins bonne des deux. L'on voit la mefme chofe généra-
lement par tout, que de deux confonances celle dont la réplique première ou leconde
devient en raifon multiple paroit meilleure que l'autre. Et il femble que la raifon foit
qu'en entendant quelque ton on fuppofe et femble entendre en quelque façon fon
oftave plus haute ou mefme la double oftave. Et on l'entend eft'eftivement en fonnant
quelque chorde, ou grande cloche, et meime la 1 2^ et la 1 7^ ' ^). De forte que comme
les répliques de ces confonances font en raifon multiple dont les rencontres de batte-
ments font plus fréquentes que des autres, on eftime la confonance mefme par la
beauté de ces répliques. Ainfi donc puifque les répliques de la tierce Ibnt la lo^ et la
17, dont l'une aux 2 battemcns du fon grave et l'autre a chacun en a 5 du fon aigu,
et qui pour cela font meilleures que la 4^ en qui la rencontre ne fe fait qu'a tous les 3
coups du fon grave et de mefme a toutes fes répliques; on trouve la 3 majeure elle
mefme meilleure que la ^^<^ '■*).
On peut examiner la préférence des autres confonances fuivant ces mefmes règles
et il eft utile de connoiftre ces degrez de bonté, quoy qu'il foit vray que tous les goûts
ne s'accordent pas tout a fait en ce jugement. Ce qui paroit bien manifcllement de ce
") En marge: le fon vient beaucoup plus de la table et du corps de l'inftrument que
des chordes. Comparez la p. 370 du T. XIX.
'3) En cet endroit Hiiygens fait preuve de connaître le pliénoménedesliarmoniques. Comparez la
note I de la p. 26 qui précède. Ses observations se rapportent, pour un ton fondamental de la
fréquence «, aux harmoniques des fréquences 2» (octave"), 3» (12% quinte de Tottave), 4;;
(octave double) et 5;; (17% tierce majeure de l'oftave double).
Voyez encore sur Huygens et les cloches les p. 265 et 339 du T. XVII.
'■•) Il est remarquable que Huygens, tout en faisant appel pour motiver la considération des répli-
ques au phénomène des harmoniques dont elles font partie, ne fait entrer en ligne de compte,
pour expliquer la consonance, que les harmoniques formant des octaves, simples ou supérieures,
avec le ton fondamental. S'il avait pris en considération toutes les harmoniques comprises dans
la série ip : q ZP '• 1 £tc.
ainsi que celles du ton de la fréquence q, il aurait obtenu une théorie se rapprochant de celle
beaucoup plus récente de Helmholtz („Die Lehre von den Tonempfindungen", Zweite Ab-
theilung, Zehnter Abschnitt. Dritte Auflage, Braunschweig 1 870, p. 284 et suiv.).
THÉORIE DE LA CONSONANCE.
37
que les anciens ne trc^uvoient pas feulement que les y^^ ni les 6ws fuiTcnt des confo-
nances ''), et qu'ils reconnoiiïbicnt la 4'^ pamiy les premières.
Il cil bon a ce propos d'examiner s'il n'y a pas d'autres confonances que celles que
nous avons dclinics cy dcllus et s'il y a quelque railbn de l'alTurer. Car peut ellre nous
pourrions faire la mefme faute que les anciens.
Les proportions des nombres qui conllitucnt les confonances font réputées celles
d'un des nombres 1,2,3, 4, 5, 6, à quelqu'autrc de ce mefme rang, y comprenant
aufli les doubles et les moitiez de ces nombres ou mefme leur autres multiples et fou-
multiples par 2, ce qui ne fait qu'adjouter la confonance a une ou a plulieurs octaves
ou bien l'en ofler. Lenombre de 7 ni autre nombre primitif ou compofè de premiers "')
n'y l'ont point admis. Et il y en a '■') qui attribuent cela à la perfection du nombre 6,
lequel ils appellent harmonique pour cette raifon. Cependant a bien examiner la chofe
et fans préjuge l'on trouvera que le nombre de 7, compare a d'autres, n'efl: pas inca-
pable de produire une confonance "*), mais que celles qu'il produit ne font pas com-
patibles avec les confonances defia ellablics, ni mefme fi bonnes '').
'5) Comparez la note 3 de la p. 31, et les lignes 4 — 5 de la p. "9, ainsi que le § 2 de la p. 1 14 qui
suit, les lignes 8^ — 7 d'en bas de la p. 153 et les 1. 3 — 5 de la p. 162.
En marge les observations suivantes:
les unes font les fupplements des autres a l'oétave et fe prennent en quelque
façon pour la mefme.
3ces auprès de la baffe peu agréables auprès de ce qu'elles font ailleurs.
'*) Il faut entendre: de premiers supérieurs à 6.
''') Voyez la note 30 de la p. 162.
") Comparez le dernier alinéa de la p. 161 qui suit.
'») En marge: argument de la trompette et trompette marine.
Cette remarque s'applique sans doute aux tons naturels de la trompette souvent mentionnés
par Mersenne, p.e. dans les „Traitez des Consonances" etc. Livre I „Des Consonances", p. 3
et p. 87. Il n'est pas clair, si Huygens veut dire qu'on peut tirer un argument coiifre l'admission
du nombre 7 dans les consonances du fait que le septième ton de la série n'est pas en harmonie
avec le ton fondamental de la trompette, ou bien s'il veut dire au contraire que l'existence de
cette harmonique est un argument en faveur de sa thèse.
La trompette marine est un instrument à une corde pouvant imiter les tons de la trompette.
IVIersenne en parle dans son „Traité des Instrumens" faisant également partie de r„Harmonie
Universelle" (Livre IV „Traité des instrumens à chordes." Prop. XIV, p. 217 et suiv.).
38 MUSIQUE.
B. AUTRES CONSIDÉRATIONS SUR LA GAMINIE DIATONIQUE,
PRODUIT D'INTERVALLES CONSONANTS. LES DEMITONS
CHRO.AIATIQUES MODERNES.
Pamiy ') toutes les nations on chante par les mefnics intervalles de tons et demitons
(je parle premièrement des tons diatoniques) et entrcmeflcz de la mcfme façon. Ce
qui n'arrive pas par hazard ni par une raifon qui foit dillicile a trouver. \^oicy comme
je l'explique. Le plaifir du chant confii^e principalement dans la perception des con-
fonances. Je dis du chant qui ("e fait a une feule voix ou par les (impies fons d'un in-
ftrument, auiîî bien que de celuy qui eft compofè de plulieurs voix ou fons qu'on en-
tend h la fois. Car bien qu'au chant d'une voix les fons fe fuivent et n'arrivent pas a
l'oreille en meime temps, le fouvenir fupplee a cela, en forte qu'il efl également plai-
fant d'entendre deux tons qui font la quinte, par ex. chantez l'un après l'autre que fi
on les appcrcevoit tous deux enlemble. Et cette reprefentation du fouvenir ne va pas
feulement juiqu'au ton pénultième, mais jufqu'aux 2 trois ou 4 précédents et encore
plus avant fi quelqu'un de ces tons ont eilè fouvent répétez et par la fortement im-
primez dans la mémoire. C'ell donc par cette raifon qu'en montant a la quinte, com-
me de V à S, on pafle par les tons M et F. Car M efi: confonante à V, eftant VM la
tierce majeure de 5 a 4. Et de mefme le F cl^ confonant a V, eflant VF la quarte de
4 a 3. Mais le M elt encore plus agréable que le F dans ce pafi'age, a caufe que le M
confone au S ou l'on a deffein d'aller, et que pour cela on a défia dans l'imagination.
Car la reprelcntation au fait des confonances a lieu non feulement pour le palTè, mais
aulli en quelque façon pour l'avenir.
De la il vient qu'on pafle aufii de \' en R pour premier intervalle, quand on va a
la quinte en S ou feulement a la quarte en F, parce que RF ell une confonance fcavoir
la 3= mineure de 6 a 5. Car l'on auroit répugnance fi au lieu de chanter VRjMF, on
vouloit ilibftituer un autre ton au lieu de 11, qui ne confonall ni a F ni a aucun des
autres tons. Je dis a pas un des autres, parce que on pourroit luy fubfKtuer V^, et
chanter \^ V MF, parce que V' avec M fait la 3<: min. Mais l'on ne va pas a ce ton chro-
matique tant a caufe de la petitefle de l'intervalle VV' que parce que le V*' ne confonne
pas a beaucoup près avec tant des tons fuivants que le R. car cettuicy fait la 4 contre
if
S, la 5" contre L, et la 6 contre C. Mais V feulement la 6 contre L.
Il eft aifè a demonstrer par de raifons pareilles a celles que je viens de dire pourquoy
') Portefeuille „Musica" f. 62 et 63.
THÉORIE DE LA CONSONANCE. 39
on paiïe au L depuis le S, puifqu'il fait confonance contre F contre M contre II et
contre V. Apres le L on palTe a C ou a C dont le premier audi bien que l'autre a 3
confonantes °) parmi les tons précédents; car CS elt la 3« maj. CM la quinte, CR. la
6 maj. Mais C S cil: la 3*= min. C F la 4^. C R la 6 mineure. Or les 3 premières con-
lonanccs du C font meilleures que les 3 dernières du C . C'ert pourquoy l'on pafTe
plulloll par le C. Outre qu'en ce iaiiant, il y a deux quartes de fuite dans l'octave et
qui Ibnt divifces femblablement en 2 tons et un demyton. fcavoir VRINIF et SLCV.
Ce font icy les tons diatoniques en y comptant auffi le C comme faifoient aufli les
anciens, comme nous dirons ailleurs 3).
Nos demitons adjoutez qu'on peut appeller chromatiques +) font fondez de mefme
par les confonances. Car V^M fait la 3c min. M S la 3<-" maj. M C la quinte. M \'-
la 6 maj. de mefme RF*" la 3 maj. F^ L la 3 min. F'C la 4e. F'R la 6 min. PuisMS*
la 3 maj. S C la 3 min. S^'M la 6 min.
=) En marge: 3 tons rarement de fuite, et comment,
il n'y peut avoir d'autre chant,
demitons confonans.
eftrangc invention que le chant du genre enhannonique et du chroma-
tique ancien, parlerons ailleurs. Deuxième alinéa de la p. 9- qui suit? Voyez aussi le
deuxième alinéa de la p. 102.
3) En marge: qu'il n'y a que deux modes [comparez la Pièce B. „Les divers modes" à la p.
69 qui suit]. OU le 3e ;//, /, VI pour les plaintes graves, w, c, ;;; ne pouvoir pas eftre
avec/i mais bien avec/: [?]. mais alors le mefme que r, /, /, r. finon quelques
faux intervalles, plagaux que c'eft [voyez sur les tons plagaux la Pièce B. „Les divers
modes" déjà citée].
••) Voyez sur la différence entre les anciens et les modernes sous ce rapport le deuxième alinéa de
la p. 102 qui suit.
IL
LA DIVISION DU MONOCHORDE.
Avertiffement.
Nous publions dans les pages qui fuivent les recherches de Huygens fur la théorie
mathématique du tempérament mufical, en les faifant précéder (Pièce ^) par une
copie, d'une main inconnue, d'un écrit (manufcrit?) de l'un des frères Hemony où
Huygens a infcrit, outre la date — 1 6 juin 1661 ■ — , le nom de la ville d'Antwerpen
(Anvers). A la date indiquée Huygens ne fe trouvait pas dans cette ville. Il s'y était
trouvé de palfage le 16 oétobre 1660 ') et avait faifi cette occafion pour vifitcr le
carillonneur et l'entendre jouer du célèbre carillon — ou plutôt d'un des célèbres caril-
lons — nouvellement inftallés par les frères Hemony '). Ceci peut avoir été une des
caufes qui le déterminèrent, après être rentré à la Haye en 1661 à la fin du mois de
mai, à s'occuper lui-même de la théorie de la mufique. En effet, dans la copie fufdite,
l'auteur de l'écrit donne le confeil de commencer par partager la ligne muficale en
loooo parties 3); or, dans la „Divifio Monochordi" (notre Pièce B. Div. Mon. I)
') D'après le Journal de Voyage à Paris et à Londres publié par H. L. Brugmans dans „Le séjour
de Christian Huygens à Paris etc." 1935.
^) Voyez la note 6 de la p. 49 qui suit, où nous renvoyons le lefteur aussi au futur T. XXII.
3) Ce que Mersenne, à l'influence des œuvres duquel on pourrait songer aussi, ne fait point. Dans
r„Harmonie Universelle" de 1636 Mersenne traite longuement du monochorde. Il écrit p. e.
(„Traité des Instrumens à Chordes" p. 15): „I1 faut donc conclure auec Ptolomée que le Mo-
nochorde est l'instrument le plus propre & le plus exad pour régler les sons & l'harmonie".
44
AVERTISSEMENT.
datée du 8 juillet 1 66i, Huygens divife en effet le monochorde en ce nombre de par-
ties. Il eft vrai que Stevin dans fon manufcrit „Vande Spiegeling der SingkoniV divife
également le monochorde en loooo parties. La Pièce C. Divifio Monochordi II em-
pruntée au petit ÎNIanufcrit 13 où Huygens avait l'habitude de noter ics principales
découvertes (jufqu'à ± 1662) e(l fins doute à peu près de la même époque +). Son
intérêt pour les cloches eil attefté en outre par le fait qu'en août 1662 il alla vifitcr
Hemony (il parle au fingulier; s'agit-il de Pierre Hemony le cadet ?) à Amilerdam et
eut avec lui une „longue conférence" fur les „tons de la mufique, ou il cil très fcavant".
D'autre part nous attirons l'attention fur la note 11 de la p. 46. Ne connaiflant ni
M"", de INlontalent ni fon manufcrit, nous ne pouvons toutefois former aucune con-
jeéhire fur la grandeur de fon influence fur Huygens. Comme la note nommée le fait
voir, cette influence fo rapporte probablement, non pas aux Pièces ici confidérécs,
mais à la divifion de Toétave en 31 parties, c.à.d. au „Cycle Harmonique".
Nous ajoutons encore à ces Pièces un Appendice qui porte la date 1 6y6.
On connaît le grand intérêt pour le tempérament mufical dont avaient fait preuve
depuis longtemps les conftruéleurs et accordeurs d'inllruments à touches ainfi que
les muficologues. Par l'introduction de la tierce majeure hannonique ou naturelle
(5 : 4) au lieu de la tierce majeure pythagoricienne (8 1 : 64) et du principe harmo-
nique de l'accord de tonique, l'impolfibilité de produire exaftement tous les interval-
les dans les dits inftruments était devenue encore plus manifelle qu'auparavant; il
fallait donc tacher de trouver un compromis capable d'écarter au moins les plus rudes
difl'onances.
Le nombre des fyftèmes inventés à cet effet, eft confîdérable. Une place importante
*) Il existe en outre une page presque pareille à la Pièce „Divisio Monochordi II": c'est la f. 3 v
du portef. „Musica", publiée (en majeure partie) à la p. 200 du „Tijdsclirift der Vcreeniging
voor Noord-Nederlands*) Muziekgeschiedenis", Deel III, Amsterdam, F. Muller, 1891 dans
l'article „Het toonstelsel van Christiaan Huygens" de J. P. N. Land. L'auteur, ne connaissant
que les deux feuilles du portefeuille qui lui avaient été communiquées par D. Bierensde Ilaan,
déclare ignorer ce que signifient x et a et les formules qui contiennent ces lettres. Voyez sur la
f. 3v la p. 58 qui suit.
*) Cette socitti; s'appelle aftuellcmcnt: „\'creeniging voor Nederlandschc Muziekgeschiedenis".
AVERTISSEMENT. 45
revient à celui de 1511 de Torganiftc allemand Amolt Schlick '} qu'on défigne par
le nom de tempérament du ton moyen. Confidcranc la férié des quintes
c g d a e
dont le dernier ton forme (à des différences d'ochve près) un intervalle 81 : 80, dit
comma fyntoniquc'*), avec la tierce majeure naturelle de c, Schlick eut Fidée de di-
minuer chacune de ces quintes d'un quart du dit intervalle. Dans la gamme conftruite
luivant ce principe la tierce majeure, et par conféquent auflî la fixte mineure, était
naturelle, tandis que, fimultanément avec la quinte, la tierce mineure était diminuée
d'un quart de comma. Il n'y a dans cette gamme qu'un fcul ton entier, précifément
moyen entre le ton majeur (9 : 8) et le ton mineur (10 : 9) de la gamme naturelle;
c'efl de lui, le „mezzo tuono participato", que provient le nom de tempérament du
ton moyen (mean tone tempérament).
Ce fyftème eil amplement traité par les théoriciens Francefco Salinas '") et Giofeffo
Zarlino^) qui paraiffent ne pas connaître Schlick: voyez la note 6 de la p. 18 qui
précède, où Huygensdit qu'ils s'en difputent l'invention. D'ailleurs ces deux mufico-
logues difcutent d'autres fyflèmes aufll, les comparant avec lui ').
5) Arnolt Schlick, né en Bohême, tut „Pfalzgrauischer Organise" c.à.d. organiste à la cour de Heidel-
berg, au commencement du i6ièmesiècle;ilmourutaprè.s i5i7.En 1511 parut son „Spiegelder
Orgelmacher und Organisten etc." (publié de nouveau en 1869 par R.Eitner comme „Beilage
der 5'= und 6" Monatshefte fiir Musikgeschichte" I Jahrgang, Berlin). Nous ne voulons pas
dire — voyez la suite du texte et la note 9 — que cet ouvrage de Schlick ait été fort connu en
son temps ou au dix-septième siècle.
*) Comparez la 1. 16 de la p. 6 qui précède.
7) Voyez sur Salinas la note 3 de la p. 4:3 du T. IX. Le titre complet de son livre de 1577 est
„De Musica libri septem, in qiiibus eius dottrina; veritas tam qus ad Harmoniam,quàmqua;ad
Rhythmum pertinet, inxta scnsus ac rationis iudicium ostenditur, et demonstratur", Salmantic»
MDLXXVII.
8) Voyez sur Gioseffo Zarlino, lui aussi théoricien du seizième siècle, la note 2 de la p. 169 du
T.X.
Il écrivit trois livres sur la théorie de la musiquequi furent réunis en 1589 en 3 volumes*) in-
titulés „Tutte l'opère del R. M. Giosefîo Zarlino da Chioggia". Nous avons pu consulter deux
de ses ouvrages, savoir i. „Istitutioni Harmoniche del Rev. Messere Gioseffo Zarlino da
Chioggia, Maestro di Capella délia Screnissima Signoria di Venetia: di nuovo in molti luoghi
raigliorate, & di molti belli secreti nelle cose délia Prattica ampliata. Nelle quali; oltra le materie
appartenenti alla Musica; si trouano dichiarati molti luoghi di Poeti, Historici, & di Filosofi;
si come nel leggerle si potrà chiaramente vedere". In Venetia. Appresso Francesco dei Fran-
ceschi Senese. 1573. — C'est la troisième édition: l'ouvrage avait déjà vu le jour en 1558 et
1562. 2. „Dimostrazioni Harmoniche del R. M. Gioseffo Zarlino da Chioggia. Maestro di Ca-
*) et un traité sur la patience et quelques autres traités formant un 4ièitie volume.
^6 AVERTISSEMENT.
Le traité de Iluygens intitule „Divifio Monochordi" (notre Pièce II B') contient
une théorie mathématique de ce lyftcme. La méthode appliquée confifte à partir d'une
corde de loni^ucur ^ et à calculer fuccellivcmcnt les longueurs des cordes donnant les
tons de la gamme chromatique correCpondante, d'après le principe de la conftruction
pythagoricienne, c.à.d. par fomiation de quintes et d'oétaves, complétées par des
tierces déterminées elles aufïï à l'aide de quintes et d'oftaves; or, la longueur x de la
corde donnant la quinte avec le ton fondamental efl: d'abord confidérée comme in-
connue: la valeur ell déterminée, et avec elle celle de la quinte tempérée, par les con-
ditions impofées à certains intervalles.
Dans cette Pièce 5, la condition unique eil la fuivante: les quintes font rendues
inférieures à leur valeur naturelle (3 : 2) d'autant que les fixtes majeures font rendues
fupérieures à la leur (5 : 3). Cette condition paraît conduire à des tierces majeures
naturelles ainll qu'aux autres intervalles du tempérament du ton moyen.
pella délia Illustris. Signoria di Venetia. Nelle quali realmente si trattano le cose délia Musica:
e si risolvono molti duhij d'iinportanza. Opéra molto necessaria à tutti quelli, che desiderano
di far buon profitto in qucsta iiohile Scienza". In Venetia. Per Francesco dei Franceschi Senesc.
1571. Une deuxième édition parut en 1573. Voyez sur le troisième ouvrage sur la musique (de
1 588) la note 1 2 de la p. 65 qui suit.
Nous connaissons d'ailleurs aussi l'édition mentionnée de 1589 (Utrecht, Muziekhistorisch
Instituât) que Huygens possédait (voir la p. 1 16 qui suit); c'est elle que nous citerons dans la
suite.
Zarlino parle à plusieurs reprises des différents tempéraments, p.e. Istit. Harm. Parte II caput
42 seq. Dimostraz. Ilarm. Ragionamento IV, Proposta I et Ragionamento V, Proposta I.
9) Le catalogue de la vente des livres de Constantyn Huygens père ne contient le titre d'aucune
publication de Schlick, pas plus que celui de la vente des livres de Christiaan.
'°) „Istitutioni Harmoniche", Parte II, caput 42. „Quel clie si dee osservare nel temperare overo
accordare gli Instrumenii arteficiali moderni".
Salinas traite du système considéré dans le cap. 18 du Lib. III de „De Musica".
") La feuille 54 v porte les mots (nous avons déjà parlé de ce sujet à la page 44): pour la
divifion du monochorde félon le manufcript que m'a preftè M.r de Montaient
l'organifle. La double feuille 53 — 54 contient des calculs sur toutes ses pages. Les p. 54 r et
54 V ne contiennent en outre que les paroles citées respectivement dans le texte et dans la pré-
sente note. La p. 53 v porte en outre les énoncés: VS ex 3 1 proportione major et melior
efl 5 ta ex fyftemate temperatOyig commatis fchîers [c.à.d. à peine]. VM tertia major
excedit temperatum ^= commatis fchœrs. ténia minor déficit a temperato jj com-
matis. Tonus a tono temperato differt -^^ commatis. comma efl: minus quam ^ toni
temperati. l'oétave contient 554 comma fchîers. Comparez la note 5 de la p. 6 qui
précède.
AVERTISSEMENT. 47
Dans la même Pièce un deuxième fyftème eft obtenu en poftulant que les tierces
majeure et mineure, ainfi que les fixtes majeure et mineure, feront également diflantes
les unes et les autres de leurs valeurs naturelles. II êft connu fous le nom de tempéra-
ment de Zarlino '°).
Dans la Pièce indiquée ici par la lettre C Huygens déduit de nouveau le tempéra-
ment du ton moyen, en polant cette fois direélement la condition de la jufleffe de la
tierce majeure.
À la p. 54r du portefeuille „Mufica" Huygens parle de „mon monochorde de 120
demipouces ou 5 pieds" ").
A '). COPIE D'UNE PARTIE D'UN ÉCRIT D'UN DES DEUX FRERES
IIEMONY INTITULÉ „VANDEN BEIJAERT" (C.À.D. DU CARILLON).
1661.
Copie van Hemonij Lorrainfis van ') Beijaert. Antwerpen. 16. Jun. 1661 ').
Regel van het Accord, hoe het felue door proportie van getal geuonde werde.
Ecnheid neemt een getal van entrent loooo. deelen in een linie verdeelt. ende
genomen het beginfel zij in T. de odtaue van vvcderumb T. moet nootfakel[yck]
hebben 5000. derfelue gedeelten.
Nu de Tertia maj.r vaii voorfz. T is E moet hebben 8000. derfelue gedeelten :
Zijnde defe 3. voorfz. fpecies tegens malkander fuyuer.
Nu tuiïchen T eiï E moet gefocht zijn D. moet derhaluen het getal van T. en +)
E. met malkander gemultipliceert werden, efi radix quadrat daervan is de begeerde D.
Van de gem.« ') D. neemtmen de oftaue, deweicke oock de halue moet zijn, als
boven ftaet van T. eiï T.
I t 2
Voortnecmptoock g. tufTchen T efî D. oock medio proportionaliter, efi vaert daer-
mede met aile quinten, tertien eiï oétauen, voort volgens gefeide proportie ").
') Portef. „Musica", f. 50.
') C.à.d. vanden.
î) Cette première ligne seule est écrite de la main de Huygens.
•♦) C.à.d. ende.
5) C.à.d. gemelte.
*) Traduction: Règle de l'accord, comment celui-ci est trouvé par la proportion numérique.
Prenez pour unité un nombre d'environ loooo parties distribuées sur une ligne. Et soit par
hypothèse l'origine prise en T. L'oftave correspondante T doit nécessairement avoir 5000 des
mêmes parties.
Il
Ensuite la tierce majeure de la prédite T est E qui doit avoir 8000 des mêmes parties. Ces
trois tons étant purs l'un par rapport à l'autre.
Ensuite Ddoit être cherchée entre T et E. A cet effet il faut multiplier l'un par l'autre les
DIVISION DU MONOCHORDE.
49
B '). DIVISIO MONOCHORDI I.
1661.
V
a
L
2X3
vif
I 6a-'"
^^/
yTi
rt«
t^
^3
0
2 XX
4XX
IV
/7
c
4X5
m''
^ +
^+
iVl
4x3
v=
é^
M
4X4
8x7
^3
a^
aa
XX
F
R^
2X
a
F#
Sx"^
R2#
rt+
a^
8x3
S
X
M=
2X''-
sS
i6x^
^3
a'
<?d!
F=
^5
0
4x
8x+
8Jul. ifî6i.
§ i . vSit toca chorda VP parcium a ■'). SP putccur (bnarc
diapcntc ad \'P, et cffc SP partiuin .v. huic alia (hnilis
, XX
diapente putetur SR-. Ergo ut a ad .v ica x ad — co R-
hoc cfl: R-P. Ergo R diapafon R= crit ' — . huic rurfus
^ XX ^x^
fiât fimilis diapente RL, ergo ut a ad x ita ^^-^ ad —
XI L. huic rurfus fimilis diapente fit LM\ Ergo ut (3 ad
2X3 ^ 2X+
aa ^3
X, ita ^;^ ad ~ 00 M". Unde M diapafon M^" erit
^3
, huic rurfus diapente fit MC. Ergo ut a ad x ita
a^
\x
ad ^-^ 00 C. lam quia SV- efl: diatcilaron fumatur ei
<7+
aa
IX
fimilis diatefiaron VF. Nempe ut x ad \a ita fit a ad
00 F. ab F ad '' fumatur fimiUs item diatefiaron, fit
^3
^
00 . Porro tertiîe maiori VTVl fumatur fimilis tertia
4XX •*
nombres de T et de E, la D demandée en est la racine carrée.
De cette D on prend l'oftave qui doit de nouveau être la moitié, comme il est écrit ci-dessus
à propos de T et T.
Prenez ensuite g entre T et D, également moyenne proportionnelle, et continuez l'opération
pour toutes les quintes, tierces, et octaves d'après la proportion susdite.
Le leifteur hollandais peut consulter sur les cloches des frères Hemony le livre de 1909 de
A.Vas Nunes „Experimenteel onderzoek van klolcken van F. Hemony" (Kramer, Amsterdam).
Dans le Journal de Voyage, cité dans la note i de la p. 43 qui précède, Hiiygens écrit à la
date du 16 odobre 1660: Hoorde op de klocken fpelen .... Den Bayer Sr. Cramers
befocht, etc. Nous parlerons plus amplement, savoir en publiant le Journal dans le T. XXII,
des carillons d'Anvers et de cette visite de Huygens au carillonneur. M. Gyselynck, secrétaire
de la ville d'Anvers, nous écrit que le véritable nom n'est pas Cramers, mais Crama.
50 MUSIQUE.
RF-. fit F 30 -"C. item fimilis iftisMS^fitS^i^'. item LV'^. fit V=^ do ^-unde
diapafon ejus nempe V^ 30 ^-^. Rurfus ab R"- fumatur tertia major deorfum R' ,
fit u 30 ^—. Similiter tertia major SM ; fit M oo —.. atque ita omnes toni ac femi-
4.r.T ^ 4^^
toni reperti funt +).
•) Portefeuille „Miisica", f. 7—8. Huygens intitule cette Pièce „Divisio Monochordi".
^) Partant d'une corde de longueur a Huygens calcule les longueurs des cordes dont les tons for-
ment avec le ton fondamental les intervalles du système pythagoricien. Il pose x pour la lon-
X
gueur de la corde correspondant à la quinte du ton fondamental, de sorte que le rapport -de
l'intervalle fondamental de la construction pythagoricienne reste momentanément indéterminé.
Soit en notations modernes V (c) le ton de la corde fondamentale. Comme nous l'avons dit,
Huygens prend pour le ton S (g) une corde de longueur x. Pour R= (d) il en déduit '-- en
montant d'une quinte (diapente), et pour R(d) 1 — en descendant ensuite d'une oftave (dia-
pason). De la même manière L (a) et M' (e) se dérivent de ce dernier ton en montant chaque
fois d'une quinte, ensuite M (e) en descendant d'une oftave. La quinte de M donne C (b).
Puisque l'intervalle SV- (g — c) est une quarte, le rapport des longueurs des cordes correspon-
dantes est apparemment — . Ensuite F (f ) se tire de V (c); en montant de nouveau d'une quarte
on trouve t' (.bes). L'intervalle VM (c — e) est une tierce majeure pythagoricienne, à laquelle
correspond le rapport des longueurs 4JÎ j . Le même intervalle sépare R (d) de F^ (fis), M
(e) de S^ (gis), L (a) de V^*^ (cis), d'où suit V*^ (cis). ^ (bes) est calculé une deuxième fois
en descendant d'une tierce majeure à partir de R' (d). M (es) provient de S (g) de la même
manière.
Tous les tons du système ont donc été déduits du ton fondamental par des sauts de quintes
et de tierces avec réduftions d'oftaves; la relation de chacun d'eux avec la tonique est donnée
dans le tableau suivant, où T indique un saut de tierce, Q un saut de quinte et O un saut d'oc-
tave, chaque symbole placé dans le numérateur désignant une ascension, dansle dénominateur,
une descente.
2Q
V*^
R
r^(m'')
M F
F^ S ' S# L
3QT
2O
2Q
0
Q
T
4Q_T 0
2O Q
0^0
c^
c
v=
V>tt R2
R»f'(M" ) M^ F^
2Q
T
TQ
0
'V ^Q
QO 4Q 2O
T 0 Q
DIVISION DU MONOCHORDE. 5 I
Erunt autem ex conftru(ftione diapente fimiles VS, SR% RL, LM% MC. Ced et
fimilis illis V^S^. item m'^c'' O^CF'^, item 7F\ Item FV% F^V'^. omnes enim uti a
ad X. fiint ergo 1 1; quare dilîïmilis i, S^VI '').
Diatefraron fimiles funt ex conrtruftione SV% VF, F ; fiunt autem fimiles et iflas
V^F*, RS, ML, F^ C, S*V^#, LR% C^M^'s CM. omnes enim ut xzd ^a, five 2xad
a. Sunt ergo ii; et difiîmilis i •''). Tertise majores fimiles ex conftruftione VM,RF^,
M$^, LV'\ t'RS R^S '*). fiunt autem et ids FL,SC. omnes enim ut «+ ad ^x\ Sunt
ergo 8, et diffimiles 4. ').
Tertiœ minores fimiles fiunt VR^, V^M, RF, MS, F^L,S^ S^ C, LV \ CR^ Sunt
ergo 9 et diiUmiles 3 '°).
Sextœ majores fimiles funt VL,RC,rW' ")' MV^^,FR%SM%LF^^,bS% C^\
Nempe funt complementa terriarum minorum. Ergo 9 fimiles, et 3 diffimiles '°).
Sextfe minores fimiles funt V^L,R1^,MV%F^R% SR'^, S^M%LF%CS%nempe8,
complementa tertiarum majorum. Reliqua; diffimiles 4 '3^.
$ 2. Horum omnium intervallorum indeterminata eft haftenus magnitudo, nam
3) Ici as est déterminé comme le ton formant une tierce avec le ton plus haut c.
■*) Nous remarquons que Huygens, pour obtenir une gamme chromatique pythagoricienne juste
de 12 intervalles, emprunte les tons destinés à compléter la gamme diatonique en partie
(savoir cis, fis et gis) à la partie ascendante, en partie (savoir es et bes) à la partie descendante
de la série des quintes. En poursuivant la marche ascensionnelle, il aurait trouvé ^—^ pour dis
et - — p— pour ais. Dans l'oftave qui commence par V, M 'a été remplacé par R'^ (lisez R"^).
5) Appelé plus haut ^ [besH.
it > - — •
") Il faut entendre S'^M ' ; permutation enharmonique de es et de dis.
'') Savoir M S'", de nouveau en vertu d'une substitution enharmonique.
H
8) Ou plutôt M' S.
s») Savoir V+^F, vh, S^V», Cm''^ (chez Huygens CR*'»).
■°) Savoir mM, FS^ bv=^
") Lisez M V=.
'=) Savoir V*>, F+'m- , S*F=.
'3) Savoir VS^ M C, FV=*et7F=^
5 a MUSIQUE.
qualiscunquc adfiimatur .v, fimilitudo difta ubiqiie locum habebit. (En marge: omnes
toni a^qualcs VR;RIM;FS;SL; LC. icem MF^fV;CV'*). Videamusergo quanta
convcnicntiflîmc pofllt Ihtiii x. Saiie fi ponatur x oo f ^, conilat quintas omnes ac
2.V^
proinde et quartas pcrfeftas fore. Verum tune fit VL oo "^^- co ^^«.Sedutfit pcr-
fccta lexta major VL, dcbcrct elTe L oo ia, quod majus cil quam iUi- Ergo ratio LP
ad \'P minor cil vcra ad etlicicndam fextam niajorcm, quamobrcm fexta htec major crit
juflo. atquc ita omnes rcliqux fextte majores fiipra cnumcratœ, quia omnes inter fe fi.nit
fimUes. Hinc vero ettertiîe minores omnes fiipradicla;, qua^ fi.nit complemcnta fexta-
nim majorum erunt minores jullo '■♦). Diffcrentia autem erit ^'5 ") id quod comma
vocant, nam It ell ad î ut 80 ad 81. qua; valde eft notabilis, ita ut facile imperfeftio
ejufmodi tertiarum ac lextarum aurc pcrcipiatur. Efl cnim comma i toni proxime '").
Sed et tertia major VM exillapofitione,nempefiA-fit 00 |<?, major veracontingit,
. -1-4
efl enim M 00 ^^- 00 Ha, cum debeat effe 4^; ad faciendam confonantiam tertia;
majoris. Eftque jf- ad | ut 80 ad 8 1 . qua; rurfus notabilis efl commatis differentia, qua
etiam fexta; minores à veris déficient, quippe tertiarum majorum complemcnta. Prx-
llat igitur quintam VS paulo minorera vero lumere, hoc ell .v paulo majorera quara
|<7. hinc enim video fextam majorera VL et oranes firailes minorera faélura iri quam
2X
prius, crefcente nerapc L quae erat - — . videoque firaul tertiam majorera VM decre-
j. v+
fcere ficut requiritur, nam etiam ^^i^ major cfficitur dura raajor ponitur .v. quanto
igitur majorera furaimus .v quam |(7? Optimura videtur ut ita coraparetur fi fieri poflît,
ut quinta; tanto minores évadant perfeélis quanto fextse majores veras excédent.
'■») Il appert donc ici qu'on ne peut faire accorder la construction de lagamme par sauts de quintes
et rcduclions d'octaves avec les rapports des intervalles consonants suivant le tempérament
harmonique naturel.
"5) C'est à dire pour obtenir la vraie sixte majeure, la corde LP devrait être allongée de 5- (ou
80^
bien la corde VP raccourcie de — \
81^
'*) Le ton entier VR(c — d)acquiertlavaleur 8:9. Pour monter d'un ton entier,il faut donc dimi-
nuer la longueur de la corde de -, c.à.d. 9 fois d'avantage que pour passer de la vraie sixte
majeure à celle figurant dans la construction pythagoricienne. C'est ce qu'on peut exprimer en
disant qu'un comma (savoir un comma syr
de 1 approximation I — 1 = ( i — — - j ~
disant qu'un comma (savoir un comma syntonique)est environ - d'un ton. Il s'agit en somme
I
I .
9
DIVISION DU MONOCHORDE. 53
SP qiiinta pcrf. fexta ma. pcrf. I>
§3. Sit igitur x ad |r/ ita 4^ ad
2X+
aa
'- 00 rx ce eric hinc MP quas erat ^—^r 20
ta hoc cft tertia major perfecla.
jf+ 00 |-«+
.V 00 l^l/la*
Undc fi ponatur ^; oo 100000, invenietur x oo 66874 ^'j
at fi foret x 00 |^, hoc eft quinta VS perfeda efl'ec x oo 66666 |
difF. 208
differentia crgo c(l ^^Iq proximè cocius chorda: '■) qua x five SP débet major fumi
quam ia. qua* differentia efi valde cxigua.
Omnes igitur tertia; majores et fexta: minores fimiles, funt perfeftîe in hoc fyfte-
mate. Quintse vero et tertia; minores pauxillo minores funt veris, jequali defeéhi '').
nam chorda; partes qua; fonant quintas vel tertias minores contra tonum aliquem
graviorem excedunt veras proximè ji^ fui parte '^); accurate autem quartà parte
commatis. Quartîe autem, et fextœ majores tantundem veras fuperant -°').
En marge: dico id quo S noflirum temperatum difliat ab S vero five |<? eiïe accurate
I commatis, nam ratio k ]/ i^+five x ad ia quadruplicata facit rationem i«+ ad
If ^+ hoc eil ut 8 1 ad 80, qu£e eft commatis.
Notandum etiam tonos omnes iftos tequales elTe VR,RM,M F, INIF^, FS, F^S^,
SL,LC,C^V%CV='*. Diffimiles tantum V^R*,S^C^=0-Semitonia majora limUiaV^R,
RM',ÎVIF,P'S,S*'L,LC ,CV\ ReHqua quinque minora etiam inter le iimilia VV*^,
'g En effet, ~ -=-.
^ looooo 480
") La longueur de la corde devient pour la tierce mineure i— « = ^ , . 7 a. Son intervalle
avec la véritable tierce mineure est donc égal à celui de la quinte tempérée avec la quinte véri-
table: en effet, \ / -a* = — 5^. -a.
5 2.5'/4 3
■>) En effet, -i- « = _L . ?«.
480 320 3
54 MUSIQUE.
§ 4. Si velimus ut tertia; minores majore(que, et fextœ majores minorerque œque
multum a veris diftent
tert. maj. perf. (exta major pert.
Sit ii- ad ^a ficut ^a ad ^
8*7
a'
DO
i2aa
25
x^
30
7'^^'
xzo
\/J'^ ^'
Hinc invenitur x co 66904, qualium a eft 1 00000 vel accuratius 66903!.
quinta perfe(fla x 00 66666
diff.3. 238 hocefl: jl^ô cotiuschordse, qus facit ^|g chordîE SP.
At ex priori fyftemate erat ^-^g. Ergo hic perexigua differcntia eft, fed tamen quintae
paulo adhuc minores, et quarts majores.
Porro fit LP five ^^ 00 59393 to 1"3e fubdudta a vera lextje majoris longitudine
quîe eft 60000, relinquit tantum 105 "), hoc eft yg'gg fere tantum totius chordae,
quœ facit j^j chordœ LP. at ex priori fyftemate erat 3 ig, quantum nempe quints
longitude veram fuperabat. Ergo hic jam fexta; majores, fimulque tertis minores me-
liores fiunt quam in fyftemate prscedenti '3). Tertia; autem majores et (extœ minores
jam a veris recedunt tantundem prscife quantum tertis majores et fexta; minores ^■*).
fit enim MP oo 80142 quae debebat efte 80000, differentia eft 142, quœ etiam eft
jIj chords MP =0-
(7° rV< 2.ÇV4 î
'°) D'après l'hypothèse initiale pour la sixte; pour la quarte on trouve — ^a.^— = —i — -a.
'') Comme plus haut, ceci résulte d'une substitution enharmonique. On trouve les mêmes inter-
valles que dans les cas énumérés, lorsqu'on prend '^~- pour R'et qu'on remplace C (bes) par
ais
^m-
"^ Lisez 106.
=3) Le système trouvé dans ce § est connu sous le nom de tempérament de Zarlino; voyez l'Aver-
tissement (p. 46).
^■♦) Lisez: quantum sexta: majores et tertiîe minores.
'5) Ceci résulte de la condition imposée aux tierces et sixtes majeures. La validité de la thèse pour
DIVISION DU MONOCHORDE. 55
Hic igicur certia; majores et tertiœ minores œqualitcr à veris dcficiunt, nempe ac-
curate ^ commatis '*), quse différencia auribus nefcio an pcrcipi poflît. Sextje vero
majores c: minores cantundem vcras fiiperant. Quintjc deficiiinc a veris duplo tanco
nempe ^ commatis '■'), accuratè, ac tantundem qiiartx' veras iuperant.
§5. Ortendit autcm experientia meliiis gratiufque auribus elTe prius fyflcma, necmirum
cum in illo nulla confonantia tantum a vera recédât quam hîc. nam hicjamfcnfibilius
fit, etfi exiguo quintarum et quartarum vitium. deinde et tertia? majores, licet tantum
^ commatis dcficiant, minus gratum fonum edunt quam cum perfecta; funt, ut in
priori illo iyflemate, frequentiiîîme autcm occurrunt. Sed et facilius harum adjumento
chordiv oranes clavicymbali vel fiilulxHirgani ad fuum qua;quc tonum componuntur.
Omnino igitur priori fyftemate uti pra.'ftat.
Modus autcm quo fecundùm illud chorda; in ordinem rediguntur five accordandi
ut vocant clavecymbali vel organi efl: ifle '"). Primo iiat
VM tertia major perfcfta. et deinde MM-, diapafon perfefta ut omnes.
Quo autemcertiusaccipi poflît 3^ major perfeda, fiât primum diapafon VV^. deinde
inter bas S quod fonet 5 tam pcrfcctam ad V: et 4tam ad V-. tune intcr V et S ponatur
M utrique perfeétè confonans, alteri per 3^'" majorcm, alteri per minorem. Poftea
relido M perfefto, parum remittatur S, ut fit
VS quinta exiguo minor vera.
SR^ quinta fimilis. et R-R diapafon.
RL quinta fimilis. Si jam LM- inveniatur eflTe quinta prioribus fimilis redte fe habent
les tierces et sixtes mineures résulte de ce que la condition
«''s 5 «'
; ^ a = -a :
4jr3 6 8 8.V»
(voyez la note 3 de la p. 51) conduit elle aussi précisément à la valeur de .v dont il vient d'être
question dans le texte.
(.4 , > 4
-^-j /7, c.à.d. 5| — j . -/7. Lorsque
— ) = — -, c. à. d. le
50/ 80
comma syntonique.
^^) En effet, la longueur de corde de la quinte devient
"y s^^vW '2 ■3'^'°" 1(50/ 'sj ^%i'
'*) Le Manuscrit 13 contient (f. 52) une note sur le même sujet sous le titre: Chordas Clavi-
cymbali in ordinem redigemus hoc modo. Cette Pièce se distingue de notre texte par le
remplacement de M' par R ■ et par quelques changements et compléments que nous indiquons
dans les notes qui suivent.
^6 MUSIQUE.
haaenus omnia, fin minus très tantum illse S, R% Lcorrigendsfunc,ufquedum LM'
inveniatur, ut diflum clt, quinta deficicns lîmilis. Hinc rcliqua; per tertias majores
perfeétas dcducuntur LF, SC,LV=^ MS', RF^ R"-I/; SM'\ltaomncshabcntur,un-
dc reliquat per diapafon furluni ac deorfum -'^).
Si ad fcmitonos S^, V*', M alij femitoni fupcraddantur, poterit quiique tonus dia-
tonicus infra ac fupra habcrc confonantcs fecundum omnes confonantias. Poncndo
V'S* tcrtiara majorem perfeftam, ut et CR=*, FV*. fit crgo S* oo g^. R-* xi
a^ '
a'
V* 30 ——30^
Falfa: quartx five critoni fimiles >') funt VF^ RS^, I\T'L,FC,SV=^C^M\funtque
paulo minores quam - ad 5, nempc ^f y '-), hoc ert minus quam f coramatis. ac for-
tafTc et ha.'c conibnantia cenienda eft. quinta.^ falfo five quinta; minores fimiles funt
V'^S, M?. F^^-,S^R,LR"-*^, CF=; tantundcm fupcrant rationem 10 ad 7. vocentur
haï tritoni majores ").
C. DIVISIO MONOCI lORDI II ')•
[1661]
Longitudo chorda.^ totius \T, qua; fonat Ut, vocatur û. Pars SP vero, quje fonat Sol,
dicitur .v.
La corde eft repréfentée par Huygens par une droite verticale. Pour trouver dans notre tableau
if i»
la pofition du point P il faut doubler la longueur VV^, toutes les diftances, de V à V'', de V^ à R
etc. étant fuppofées égales.
'') Manuscrit 13: ncc nili per oftavos furlum ac dcorliim procedere eft opus.
3°) Cet alinéa fait défaut dans le Manuscrit 13.
^') Dans le Manuscrit 13 seulement: Tritoni minores iimiles.
3-) Pour A = rt 1/ - on obtient I" = 8— ^ 8( - ) . ^.Pour«= iooooocecidevient7i554,
ce qui surpasse -. 1 00000 ou 71429 de 125, c.à.d. de . "1429.
5^) Dans le Manuscrit 13 la phrase „Quintœ falsîc. . .tritoni majores" à été remplacée par Horum
complemenca live tritoni majores fimiles luntF^, \'- : S", R' : L,R'*^ : C,F= : V^,
S : M,L*^ : quaï tantundem fuperant rationem 10 ad 7. ideoque omnino majores
iunt tritonis minoribus cum jam ratio 10 ad 7 fit major quam 7 ad 5. FortaiTe au-
tem et horum uterque confonantijs accenfcndus eft.
DIVISION DU MONOCHORDE.
57
V
v#
R
R#
M
F
F#
S
c
R'
a
I 6a:"
«7
aa
a
\6aa
a^
25^
2XX
a
2ArA-
a
4^-3
^x
4A-4
«3
f^
aa
«<2
IX
sa:
8a-«
8xA-
^5
5^
A-
X
\6x^
>«/7
. XX
^x
ia
aa
a"
8 a;-
a^ '' X
a a
a*
8x3
2X+
'a^
aa
^x
Syftema inde-
terminatiim
8
%x
la
o
4X
1 00000 1 )cmonfl;ratiir per tcrniinos Algebraicos fyftcmatis
indetcrminati, Qiiintas fimiles effe V,S:S,R=:R,
957°-
89443
83592
80000
747^7
71554
L:L,M^:M,C:V^,S^R*,C^C,F-^L^F^
F,
V^:F%V='^. omnes cnini ut a ad x '). dillimilis cr-
go cantum iina S^,R''^3^. Hinc et omncsquartas
(imiles eiïc confiât pra;ter unam R*,S*.omnesau-
tem fimiles ut 2.v ad a. Tcrtia; majores fimiles ac
perfeftaj funt V,M:R,l^:M,S':L,V=^C\ R^ :
R , S : F, L : S, C : omnes enim ut «+ ad 4.r+. Harum
complementa fi.mt tocidem fcxta' minores fimiles
ac perfeifts. Tertiœ minores fimiles funt V, R*" : V ,
M:R, F:M,S:F^,L:S,C^S*, C : L, V= : C, R%
66874 Quarura complementa funt totidem fextoe majores
fimiles.
64000
59814
55902
53499
50000
47851
44721
41796
40000
^ n *- Proportiones longitudinum chordœ ejufdem
"'■ ^ qua; tonis fingulis conveniunt 5).
XX
Syftema idem detenninatum per ^ oo ia''^. hoc eft in quo tcrtiîe
') La Pièce est empruntée à la p. 51 du Manuscrit 13. Elle contient une nouvelle déduétion du
8
58 MUSIQUE.
majores perfeftœ funt, quintœ vero a perfeftis tantundem deficiunt
atque fextœ majores excediinc, nempe ^ commatis. Dico S noftrum
abSperfcélofive|<7diftarcicommatis. Ratio enim.rfive K )/ j^^
ad 1^, quadruplicata facit racionem ir/+ ad jf (2+, hoc eft, rationcm
aa .
8 1 ad 80, quse eil commatis. fimiliter ratio L five | — ;- hoc efl:
aa
Il y-—r=^ ad ^a quadruplicata facit rationem 80 ad 81.
^l^yia* '
I/article de Land de 1891 que nous avons mentionné dans la note 4 de la p. 44 qui précède
contient, nous l'avons dit, la reproduction d'une partie de la f. 3V du portefeuille „Murica" dont
le contenu diffère peu de celle de la page ici publiée du Manuscrit 13. Seulement cette f. 3v con-
tient en plus que la page du Manufcrit 13 les notes
V* . . . -— ... i- ... 93459 V* . . . -— . . . ^— . . . 46730
8jf5 x>x lojr» 10 X
R* . . . i-5- ... f_-.v ... 85599 R* . . . — ^ • • • — -^ • • • 42.-99
F* .
S* .
les nombres faifant voir où ces notes doivent être intercalées dans la table publiée dans le texte. En
outre la table de la f. 3V va jufqu'à \^ . . . \ a . . . \ a . . . 25000. Comparez ce que nous
difons à la p. 56 fur la longueur VP (c.à.d. la diftance de V à V^).
««
' Sa: ■
• • 93459
V* . .
a<^
5 aa
8x5 • ■
■ i6;c5 ■
' ' i6x
32 j:»
«8 ■ ■
25
• • 85599
R* . .
\6x9
' a» '
16
. . -V
25
à!
i6.v<5 * ■
\^xx
i6a
. . 699-9
«5
8^+ ■ ■
■ \' ■
. . 62500
système du ton moyen. La colonne i contient les longueurs des cordes suivant le tempérament
pythagoricien, où la longueur de la C(,rde de la quinte du ton fondamental est de nouveau lais-
sée provisoirement indéterminée (systema indcterminatum). Dans la colonne 2 xest unegran-
deur déterminée, dont la valeur est fixée par la condition de la justesse de la tierce majeure,
c.à.d. par 1 équation -î-j- ^- a.
") Cette remarque, ainsi que celles qui suivent, ne s'applique qu'à la première colonne.
') Voyez l'Appendice qui suit.
•♦) La déduction suit donc une marche inverse par rapport à la Pièce I de juillet 1661 (p. 49). Là
il fut postulé que les quintes seraient inférieures d'autant que les sixtes majeures seraient supé-
rieures à leurs vraies valeurs, d'où suivait la justesse des tierces. Ici Huygens demande que l'in-
tervalle VN (c — e) soit une tierce majeure naturelle ^5 : 4): ce postulat conduit à l'équation
^^ = ~a, d'où encore une fois x = a \/ -.
ai 5 V 5
Pour cette valeur de x toutes les valeurs de la colonne i se changent dans les valeurs corres-
pondantes de la colonne 2.
S) Les nombres de la quatrième colonne se tirent des colonnes i ou 2 en y substituant - =
V^
a
APPENDICE
À LA PIÈCE C (DIVISIO MONOCHORDI II) -)•
1676.
Tonus meus U,R, minor eft tono majore vetcri qui ell 9 ad 8, dimidio commate.
Nam U eft /?, R eR '— . fed x 00 X^YJa^
a
Ergo 00 [/ faa 00 R. Sed ratio ^a ad \/ faa duplicata, facit rationem
a
80 ad 8 1 . qus efl: commatis. Ergo ratio ^a ad \/^aa efl i comma.
Quod R fit ]/^ 4(7^ facilius etiam hinc conftare poterat, quod inter U oo <? et M
00 f <7, médium proportionale efl: R. nam in fyfliemate indetenninato efl: rae-
dium proportionale inter a et ^-j-
Semitonium majus meum M, F, femitonio majore veteri nempe 16 ad 15 majuseft
^ commatis. Efl enim M oo f ^; F oo — , quorum ratio eadem quœ 8x ad 5<?. fed
fi effet ut 16 ad 15, eïïet ut 8.r ad y a\ Ergo ofliendendum quod y.r major efl quam
5^ quarta parte commatis, hoc efl, rationem y x ad 5^, hoc eil: 3 a: ad 2^-, quadru-
plicatam efficere rationem 81 ad 80. .r efl 00 \y\/\a* fed ratio 3 X^^^la"^ ad
ia quadruplicata facit rationem \'<7+ ad 16/Y+ fiveSi ad8o,quoderatofl:endendum.
Dia pente S*R"^ fola major efl cjeteris, quas fuperat parte toni quam conftituit ratio
1 28 ad 1 25. Nam S^ efl: ^ta à quo ad R'^, %x non efl diapente, fed ad R=* co ifx.
Efl autem ^|.r ad f a- ut 1 28 ad 1 25. quod proxime facit duo commata. Ergo S'R"*'
duobus commatis fuperat circiter diapente qus efl ex temperamento. Veram vero dia-
pente (uperabit J commatis.
Quarta diminuta quales S^U,F*i', efl: exafte ut 32 ad 25, hoc efl: fere ut 9 ad 7 à
qua proportione déficit paulo plus quam | commatis.
•) Portefeuille „Miisica", f. 48. Dans cette Pièce Huygens calcule la grandeur de différents inter-
valles dans le système du ton moyen. En marge la date 1 6j6.
6o MUSIQUE,
Ergo quinta exuperans Uy , et reliqua;, cxadc ut 25 ad 16. et fere ut 14 ad 9,
quam proportionem fupcrant paulo plus quam ^ commatis.
Sexta exuperans C S", ell proxime ut 7 ad 4 (pauxillo minor) in fyftemate tem-
perato, et videtur confonantia. nani et gratum auribus ibnura edit, et non treniulum,
ut fexta diminuta S'M . différencia logarithmorum C etS^ efl: 24228. Et differentia
logarithmorum - et 4 eft 24304. Ita autem ratio C ad S* ad rationem 7 ad 4 ut ha;
diffcrencise inter fe.
m.
PIÈCES SUR LE CHANT ANTIQUE ET
MODERNE.
Avertiffement.
Le portefeuille „Mufica" renferme e.a. une férié de feuilles d'un même format
différent de celui des autres, numérotées i — 45 par Huygens; elle contiennent des
notes ou pièces apparemment écrites plus ou moins d'un trait. C'eft à ce groupe de
feuilles que nous empruntons e.a. les cinq Pièces A — E qui fuivent; feule la deuxième
partie de la Pièce B (le morceau B II), ainfi que le morceau D II, proviennent d'au-
tres feuilles. Comme le groupe mentionné 1—45 ') contient e.a. des remarques fur
un livre de Th. Salmon paru en 1672 ^) il ne peut être antérieur à cette date. Quant
au morceau D II, il ne peut être antérieur à 1682, puifqu'il traite de l'édition des
„HaiTnonika" de Ptolémée par Wallis de cette année.
Dans la Pièce A^ à laquelle nous avons donné le titre „Le tempo giufto" 3), Huy-
gens obferve que, puifqu 'anciennement on ne fe fervait que de deux notes (longa et
brevis), il eft croyable que celles-ci correfpondaient à des temps plus courts que chez
') Que nous désignons par f. ad — 44.
-) P. 1 36 qui suit.
3) Le mot „giusto" étant pris dans le sens littéral (juste). Nous faisons cette remarque parce que
le sens n'est pas toujours le même. Percy A. Scholes „The Oxford Companion to Music", Ox-
ford Univ. Press 1938. écrits.v.giusto:„Tempogiustopuzzlingly meanseither «stria time" or
„suitable time".
64 AVERTISSEMENT.
les modernes. Sa propofition de fixer les durées des notes ♦) à l'aide du pendule —
voyez fur une propofition analogue de Merfenne la note 5 de la p. 68 qui fuit —
rappelle celle de fc fervir du pendule pour établir l'unité de longueur ').
La Pièce B traite afiez amplement des modes du chant d'églife; Huygens défend
fa manière de voir d'après laquelle il n'y a au fond que deux modes, le majeur et le
mineur, lefquels on peut répéter à différentes hauteurs, tous les tons authentiques
étant par conféquent des tranfpofitions de ces modes.
Dans la Pièce C Huygens combat ceux „qui croient que le chant de la voix eft plus
parfait que celuy de tout autre inftrument et que la voix chante tous les intervalles
des tons et tous les accords jufl:es" "). Il eft au contraire d'avis qu' „il y a des voix qui
penchent naturellement a baiflTer et d'autres a hauffer". Il calcule en outre les diffé-
rences commatiques qui réfulteraient d'un chmiparfûitewefnjt//Ie\TQycmnz au ton
de départ.
Huygens — on l'a déjà vu plus haut ') — ne partage nullement l'opinion de Ste-
vin d'après laquelle le chant parfaitement jufte eft celui d'où ne réfulte, dans le cas con-
fidéré, aucune différence commatique. Stevin paraît en outre être d'avis que ce chant
parfaitement jufte ") eft fort poflîble fans aucun accompagnement. Eft-ce e.a. à lui que
Huygens fait allufion dans fa première phrafe citée ci-defflis ? Stevin parlait (pour citer
cette fois la traduétion françaife) des „vrais femitons, que nous entonnons de nature
tous égaux"**). Voyez aulfi la 1. 5 d'en bas de la p. 82 qui fuit où Guicciardini affirme que
^) Dans son traité de i66o„Ghebruik,en Onghebruik van't Orghelin de Kerken der Vereenighde
Nederlanden" (Amsterdam, A. G. vanden Heuvel) Constantyn Huygens père dit que sans or-
gue on chante souvent trop vite ou trop lentement. Il parle (p. 1 16) de „ — een' on verhaeste
ende onvertraeghdc maet, waerin mede veeltijds groffclick werd gefcilt".
Sur ce traité on peut consulter p.e. les p. 27 — 28 de „Het muzickleven in Nederland in de
I7de en i8de eeuw" par Dirk J. Balfoort (Amsterdam, P. N. van Kampen, 1938).
5) Voyez les p. 354 et suiv. du T. XVI.
*) Ce qui n'est, certes, pas l'opinion de son père qui se plaint dans le traité nommé (note 4) du
chant sans orgue fort peu satisfaisant, du moins dans les Pays-Bas septentrionaux. En Angle-
terre, dit-il, ce chant est meilleur.
0 P- 32-
*) L. 24 — 26 de la p. 33 qui précède.
') Premier Livre de la Géographie, dans „les Oeuvres mathématiques de S. Stevin augm. par A.
Girard" (C. et B. Elsevier, Leyde 1634) ?• ' i -•
AVERTISSEMENT. 65
les Belgîe „cancan' naturalmente a mifura". Quoi qu'il en foit, il femble afTez proba-
ble que ce foie auffi et furtouc à Zarlino que Muygens penfe '°). Merfenne ") parle
du durèrent que Vincent Galilée eut en 1588 fur ce fujct avec Zarlino; „Galil6e",
dit-il, „conclud que les voix apprennent les vrayes interuallcs de la Mufique des In-
Itruniens, & non au contraire ... on ne peut demonftrer li les voix chantent iuftement
qu'en faifant voir qu'elles font conformes au parfait Inftrument: ce que Zarlin eufl
auoué s'il l'eurt confiderè attentiuemcnt" '^). Quelques pages du traité „Vande Spie-
geling der Singkonft" font voir que Stevin connaifTait les ouvrages de Zarlino.
La quatrième Pièce (Z)) traite la célèbre queftion fi les Anciens ont, oui ou non,
connu la polyphonie à laquelle Huygens répond par la négative ''), admettant tout
au plus qu'ils aient fait ufage d'un „faux bourdon". Il s'agit apparemment de ce qu'il
appelle ailleurs, en difcutant la même queftion, „un faux bourdon d'odlave, quinte et
quarte" '*).
'°) Comparez la note 73 de la p. loi qui suit.
") «Harmonie Universelle" de 1636, „Traité des Instrumens à chordes" p. 7, Prop. III: „Deter-
miner si l'on a fait des Instrumens de Musique à l'imitation des voix, ou si l'on a réglé les in ter-
ualles des voix par ceux des Instrumens, etc."
' -) Mersenne cite le Cap. IV du Libre Primo („Della Differentia che si troua tra la Natura & l'Arte,
& tra il Naturale & lo Arteficiale, & che l'Artefice é solamente imitatore délia Natura") des
„Sopplementi musicali del rev. M. Gioseifo Zarlino da Chioggia, Maestro di Cappella délia Sere-
niss. Signoria di Venetia, Ne i quali si dichiarano moite cose contenute ne i Due primi Volumi,
délie Istitutioni & Dimostrationi; per essere state mal' intese da molti; & si risponde insieme
aile loro Calonnie", Terzo Volume, Venetia, Francesco de' Franceschi, 1588. En 15 89 (la pré-
face est datée août 1588) parut le „Discorso di VincentioGalilei nobile Fiorentino,intornoair
opère di messer GiosefFo Zarlino di Chioggia et altri important! particolari attenenti alla musica"
(Fiorenza, G. Marescotti). La Bibl. Naz. de Firenze possède en outre des remarques manuscrites
de V. Galilei sur le même sujet (Vol. V. „Critica ... ai Sopplimenti musicali").
■5) Comparez les deux premières lignes de la p. 30 qui précède.
■•*) P. 1 17 qui suit. On peut consulter sur le faux-bourdon le chapitre „Der Diskantus und Faux-
bourdon", p. 309 — 359 du deuxième livre („Die Entwicklung des geregelten raehrstimmigen
Gesanges") de la „Geschichte der Musik" par A. W. Ambros (Band II, Breslau, F. E. C. Leu-
ckart, 1864).
9
66 AVERTISSEMENT.
La cinquième Partie enfin proclame, bien brièvement, la gloire des Pays-Bas dans
le domaine de la mufique. Ambros, qui lui auili cite Guicciardini ''), nous apprend,
ce dont il n'cft pas queftion dans les éloges du florentin, que la plus grande tlorailbn
de la mulique dans les Pays-Bas ne datait pas du temps où écrivait Guicciardini,
mais d'un peu plus tôt: „Das Jahrhundert von 1450 bis 1550 verdient in derMufik-
gefchichte recht eigentlich den Namen des Jahrhunderts der Niederlander. Demnie-
dcrlândilchen iNIufiker war, vvie fpâter dem italicnifchen, fchon reine Heimat eine
Enipfehlung, denn die Niederlande galten fiir die Ilochfchule der Mufiic ; fclbst dann
noch als Italiens nnifikalifcher Ruhm fchon in voUem Glanze flrahlte So noch
bis in den Antang des 17. Jahrhunderts hinein" '"^).
Nous ajoutons que dans fes compofitions Conftantijn Huygens père ( 1 596 — 1687)
s'infpire de la mufique italienne, ce qui s'accorde bien avec les paroles d'Ambros '').
Quant à Chridiaan, nous ne connaifTons aucune compofition de fa main. Nous ne
voyons pas non plus qu'il ait difcouru, ce qu'il fe propofait un inftant de faire, fur la
„Methode pour faire des beaux chants" '^), et nous croyons qu'il a fort bien fait de
s'en abilenir: qui panni nos lecteurs voudrait foutenir que pour faire „des beaux
chants" il fuffit d'être en poireffion d'une technique fort parfaite? Non omnia pofiu-
mus omnes.
Il faut noter que Chriftiaan Huygens efl fans doute ici fous l'influence de Merfenne
qui, déjà dans „La Vérité des Sciences" de 1625, traite longuement '') la queftion
de favoir „s'il ell polTible de faire un chant fur un fujet donné qui foit le plus beau de
tous ceux qui puifTent eflre faits fur le mefme fujet". Merfenne croit à cette poRlbi-
lité tant „abfo]ument" que „eu égard à l'auditeur". Il s'exprime comme fuit '°) : „I1
efl; necelTaire d'entendre parfaitement la mufique fpeculatiue, & la rhytmique, & de
fçauoir quel tempérament efi le plus parfait de tous les temperamens pofllbles pour
treuuer, ou cognoitlre le chant le plus excellent de tous abfolument parlant: & pour
' 5) Ambros „Geschichte der Musik", Band III 1 868, premier livre („Die Zeit der Niederlander"),
p. 362. Le livre de Guicciardini parut en 1567 (note 3 de la p. 82 qui suit).
•«) L.c. p. 3.
'") Il est vrai que fort peu des nombreuses compositions de Constantijn Huygens ont été conservées.
Voyez sur ce sujet les Additions et Correftions à la fin du présent Tome.
'*) L. 5 de la p. 170 qui suit.
•>) P. 544-580.
")P.564.
AVERTISSEMENT. 6j
fçauoir le chant le plus parfait eu égard au fubiét, il faut fçauoir parfaicftcment la na-
ture du fubiect, & la plus excellente manière par la quelle il peut eftre exprime: en
fin pour cognoiftre le plus beau chant de tous eu égard à l'auditeur, & a fon tempé-
rament, il faut fçauoir [ce qu'il juge théoriquement pofTible et par conféqucnt prati-
quement réalilable dans les âges futurs] le degré du tempérament, ou ridiofyncrallc
de l'auditeur, outre tout ce que nous auons dit iufques à prefent".
Il importe toutefois de remarquer que Iluygens ne parle que d'une méthode pour
faire „des beaux chants" et non pas, avec l'auteur de „La Vérité des Sciences, contre
les Scptiques'') ou Pyrrhoniens" de faire \es plus beaux chants"). Defcartes lui
aufll, quoique nullement fufpeft de pyrrhonifmc, était d'avis que Merfenne exagérait;
dans la lettre à Mcrfcnne du i8 mars 1630 ^5) il écrit: „generalement ny le bcau,ny
l'agréable, ne lignifie rien qu'un rapport de nollre jugement à l'objet; et pourcc que
les jugemens des hommes font u differens, on ne peut dire que le beau, ny l'agréable,
ayent aucune mefure déterminée ... ce qui plaira à plus de gens, pourra élire nommé
fimplcment le plus beau, ce qui ne fçauroit élire déterminé". Voyez encore fur ce
fujet le dernier alinéa de la note 2 de la p. 82 qui fuit.
^') Lisez plutôt: Sceptiques.
=^) Voyez aussi la p. 1 26 qui suit où Chr. Huygens écrit à propos des compositeurs: nec prjecep-
tis ita confidere debent ac si geometria; axiomata effent, fed multas exceptiones
dari exilliment.
^3) „Oeuvres", éd. Adam et Tannery, I, p. 82; et «Correspondance du P. Marin Mersenne" éd.
M.°" P. Tannery et C. de Waard, II, p. 417.
.^. LE TEMPO GIUSTO.
Il cil croiable ') que ancienenient on chantoit incomparablement plus vifte les
notes qu'ils appellent longa brevis d g qu'on ne fait a prefent. Car ils n'avoient
apparemment que celles la, et le chant ne pouvoit pas eftre fi lent, jufqu'a conti-
nuer le Ion de la longa pendant 1 6 battements de pouls, comme l'on la fait durer au-
jourdhuy. et la brevis pendant 8 battements. Le chant d'Eglilen'ell nullement fi lent
et fi on l'efcrivoit félon qu'il cft ufitc, ce feroit par notes blanches a queue et par
noires, qui a l'anciene manière s'appellent minima et femiminima, quoyque pour cette
dernière ils n'en euffent point.
max. long. brev. femib. min. femimin. ^)
En marge: CD d H ^ ^ |
Je vois que certains compofiteurs en ordonnant de jouer mefure lente, efcrivent
par des noces noires crochues, ce qu'autrement on efcrivoit par des fimples noires 3).
Et par la il pourra arriver a la fin que les croches tiendront le lieu des noires, et que
pour avoir les 8<=s de ces croches auflî bien qu'on a maintenant les S^s des noires, on
adjoutera encore une efpece de quadruples crochues +). Et c'efl: de la mefme façon
que peu a peu l'on a ralenti les temps des notes ancienes, en y adjoutant d'autres pour
des mouuements plus viftes.
Il eft necefiaire pour fe faire entendre a la pofteritè et pour arrefter une fois
les temps des notes de les déterminer par des mefures fixes, comme ibnt les pen-
dules &c 5).
') Portefeuille Musica, f. i6.
') C.à.d. raaxima, longa, brevis, seraibrevis, minima, semiminima.
La „blanche à queue" ou „rainiraa" (notre «blanche") s'écrivait aussi ^ ; et la „nc
„semiminima" (notre „noire") ♦ ou i .
3) Donc, au lieu de la semiminima i, la „crocheta" ou„fusa" ▼.
^) La huitième partie d'une „fusa" s'écrivait ♦. Huygens observe que le remplacement de la
„noire" par la „fusa" rendra nécessaire l'introduftion d'un signe à quatre crochets.
S) Mersenneparlecommesuit dans le Corollaire III à la Prop. i8 du Liure III des Instriimens:
„I1 faut encore expliquer comment l'on peut garder la mesme mesure suiuant l'intention du
mesme compositeur, quoy qu'il soit mort on absent. Ce qui est tres-aysé par le moyen d'une
chorde suspendue, dont i'ay donné les usages ailleurs, car il suffit que le Compositeur ou le
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 69
Qiiirinus van Blankenburg *), organifte de l'églife wallonne à la Haye 7), qui connailTait Huy-
gens fort bien 8), nous apprend dans une publication de 1732 !*) avoir vu chez lui qu'il réglait ef-
fe(fti\emcnt le chant avec un pendule et avoir adopté lui-même ce réglage '°). Van Blankenburg
connaît auHi le chronomètre, précurfcur du métronome, de Loulié écrivant peu après la mort de
Huygcns"). Ce chronomètre n'est lui aussi qu'un simple pendule; il se meut devant une règle
verticale divisée qui mesure la longueur, variable, de son fil.
Nous rappelons que, suivant Viviani, Galilée avait inversement constaté l'isochronisme des
oscillations du pendule en ayant égard au „tcmpo délia musica" (T. XVII, p. 3, note 3).
B. LES DIVERS MODES.
B. I '). Qu'il y en a qui font d'opinion qu'il n'y a que deux modes l'un par b mol
l'autre par b quadre '). mais il [Merfenne] protefte pourtant de ne vouloir ofler les
1 2 modes. Je crois que c'efl: a caufe du chant d'eglife 3).
Maistre de Musique marque la longueur de la chorde à la marge de sa composition, dontchaque
retour monstre le temps de la mesure, etc."
") I654--I739-
7) Depuis 1731 de la Kieuwe Kerk dans la même ville.
**) T. IX, p. 567, lettre de Huygens de 1690.
9) „Clavecimbel- en Orgelboek der Gereformeerde Psalmen en Kerkzangen. IVIet de zelfde Noten
die de Gemeinte zingt tôt vloeijende maatzangen gemaakt. In StijI en Hoogte bepaaid. Met
Cieraden verzien. En met Kunst vcrrijkt", L. Berkoske, la Haye, 1732. Voyez la préface
(„Bericht"), p. 3 (non numérotée). A la p. 5 l'auteur mentionne Huygens de nouveau; voyez
la p. 129 qui suit.
'°) „zo stel ik daar op alhier cen règlement, 't welk is, datmen zal de tijd meten door een Slinger
(zo als ik bij den geleerden Huygens heb gezien) gemaakt van een fijne draad van 32 duimen,
waar aan men zal hangen een pistool kogeltje wegende een Loot, 't welk eens aangestooten
zijnde zo lang zal heen en weergaan datmen drieofvierPsalmveerzen daar opuitzingenkan".
Ce «règlement" est déjà mentionné à la première page du livre, dans le «Privilégie" des États
de Hollande et de Westfrise.
") E. Loulié «Éléments ou principes de musique", Amsterdam, E. Roger, 1698 (prem. éd. Paris,
1696}. V. Blankenburg mentionne ce chronomètre aux p. 133 et 199 de ses «Elementa Musica
etc." de 1739. Comparez «Quirinus Gideon van Blankenburg" par Dirk J. Balfoort („Die
Haghe", Jaarboek 1938 onder redaftie van Dr. W. Moll, 's Gravenhage, INIouton, 1938).
') Portefeuille ,,Musica", f. 28—30.
-) b mol correspond à notre signe K b quadre ànotresigneS.b mol désigne la division de la quinte
en une tierce mineure et une tierce majeure (mode mineur); b quadre celle en une tierce majeure
et une tierce mineure (mode majeur).
3) Il est vrai que Mersenne exprime, lui aussi, l'opinion qu'il suffit de distinguer deux modes;
voyez ses considérations dans les „Traitez" cités dans la note 63 de la p. 120 qui suit: Livre III,
Des Genres de la Musique etc., Prop. 1 8 p. 187: «Par où l'on peut conclure qu'il n'y a que deux
Modes qui soient ditferens en leurs cadences, ou chordes principales, et que ceux qui réduisent
tous les tons, et les Modes à deux sortes de modulations, ou de deduftions, à scavoir au tjquarre.
70 MUSIQUE.
Ces gens avoient raifon, et je fuis du mefme avis, à fcavoir qu'il n'y a que deux-
modes qui varient l'air et la nature du chant ; l'un qui a la quinte bafîe divifec en forte
que la 3 majeure foit en bas, et l'autre dans le quel la quinte a la 3 mineure en bas. le
premier cft exprimé par le ton de VMSV, et l'autre par le ton de RFLR *).
Tous les autres tons authentiques ') qu'ils appellent ne sont que des tranfpofitions
de l'un de ces deux, et pour ce qui ell des plagaux ils ne différent point de modulation
d'avec leur authentiques, ayants les mcfmes finales dominantes et mediantes.
et au \' mol, ne parlent pas sans raison". Prop. 1 9, p. 190: «Déterminer si l'on peut réduire tous
les Tons et les Slodesde la Musique au i et au :' mol, et monstrer comme l'on peut chanter sans
autre nuance, ou mutation, que celle de l'une de ces deux Clefs". La remarque de Huygens:
„il proteste " se rapporte ou Corollarium II de la Prop. 19 (p. 194): „I1 ne faut pas que
l'on s'imagine que ie vûeille oster les 12 Modes". Comparez sur les 12 modes la note 3 de la p.
1 1 1 qui suit.
♦) Ailleurs (Portef. „Musica" f. i6v) Huygens dit moins clairement: Qu'il n'y a que 2 tons
a les confiderer feuls, mais plufieurs par raport de l'un a l'autre. Les 2 font celuy
ou la 5^'^ d'en bas a la tierce majeure en bas, et l'autre qui dans cette quinte a la
tierce mineure en bas. U, M, S, U; R, F, L, R. Mais les tons qui font différents par
raport font comme U, M, S, U. R, F*, L, R. qui confiderez a part font tout a fait
les mefmes. Nous imprimons ce passage avec le contexte à la p. 170 qui suit.
5) La répartition des modes sacrés en modes authentiques et modes plagaux (dont nous ne ferons
pas l'histoire) avait été systématisée par Glareanus dans son „Dodekachordon" (Bàle, 1547).
Il distingue douze modes en tout, les identifiant, généralement à tort, avec les modes classiques
grecs.
Son premier mode authentique est le soi-disant mode dorique (d, e, f, g, a, b, c, d). Les
modes authentiques suivants, portant les nos 3, 5, 7 etc. sont le mode phrj'gien (e, f, g, a, b, c
d, e), le mode lydien (f, g, a, b, c, d, e, f) etc. A chaque mode authentique correspond un mode
plagal qui commence plus bas d'une quarte, tout en ayant le même ton final (finalis). Les modes
plagaux ont les nos 2, 4, 6 etc. Le mode 2 p.e. est donc suivant lui le modehypodorique
(A, B, c, d, e, f, g, a) avec le finalis d; de même le mode 4 est hypophrygique, etc.
") Huygens adopte apparemment un ordre différent de celui de Glareanus. Avec Zarlino il choisit
comme premier mode authentique le mode sacré ionien (c, d, e, f, g, a, b, c) auquel succèdent
les autres modes authentiques numérotés 3, 5, 7 etc. (Zarlino leur donne les nos i, 2, etc.). La
table qui suit donne la correspondance avec l'ordre traditionnel.
Nom Numéro chez Glareanus Finalis Numéro chez Huygens
d III
e V
f VII
g IX
c I
a XI
dorique
I
phrygique
III
lydique
V
myxolydique
VII
ionien
IX
éolique
XI
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 7 1
Je dis que des authentiques le mode premier VMSV*), le 7e FLVF, 9* SCRS,ne
difTcrent en rien \] non en hauteur, ce qui ne change rien en la nature de la modulation.
Et de mcfmc que le 3<-' RFLR, le 5^ MSCM, le 1 1^ LVML ne dirterent rien entre
eux qu'en hauteur pareillement.
Mais il faut examiner premièrement comment ils elhblident la diverfitè des modes.
C'eft par les ditrcrcntcs efpcces d'octaves qu'ils differentient les 6 modes authentiques,
voiants que les dcmitons l()nt fituez diverfcment dans l'eikndue de ces octaves, car
en prenant pour première oétave celle qui commence par V, le troifieme intervalle et
le 7'-" font les dcmitons. En l'oétave de R le 2 et le 6 intervalle ont les demitons. En
l'oétavc de M, le premier et le 5^. En celle de F le 4^ et le 7. En celle de S le 3 et le
6% en celle de L le 2= et le 5.
Voila 6 variations d'oftaves en effetl. Mais il faut voir fi on fe fert ou fe peut fervir
convenablement de tous ces tons, en s'afujettifTant aux degrez dans lefquels l'oftave
ell dillribuée. Ce qui ne fe trouuera point. Par exemple dans le ton de FLVF on ne
doit pas chanter , ^ {^ mais mettre le b mol ou ci, par ce que autrement
on n'a pas de ^- — î-^—étJL quarte au deffus de la principale ou finale note
du Ton. Il eft U^ — » . r~T ^ray que certains autheurs de Mufique ont don-
né desExemples i^ "" de tous ces tons et de celuy de FVF entre autres,
maisouilsevitent * ces pafi'ages, ou quand ils le mettent ils font un
fort mauvais effed:.
Une preuve de ce que ce ton n'eft pas ufitè c'eft qu'efiant compté le 5^ ton par
ceux qui en mettoient 1 2 ■") en commençant par celuy de DLD, on y a mis le C *)
au lieu du ^ et alors comme il ne differoit pas de celuy de VSV qui elloit le 1 1 fi non
du haut au bas '), il cfi: arrive que ce mefmc 1 1« a eftè réputé en fuite pour le 5^ ton
d'eglife ■°).
J'ay connu un excellent organise qui difoit que le ton de RF'LR avoit quelque
chofe de divin, et qu'il efl:oit bien différent de celuy de VMSV. Et cependant fi on
tranlpofe un air de ce ton icy en celuy de RF^'LR, il n'y icauroit avoir aucune diffé-
rence, par ce que tous les intervalles et accords font de mefme fi ce n'elt feulement
au .S*^ du ton VSV qui deviendra le C dans la tranfpofition et ainfi la tierce MS'^ fera
7) Voyez la numération de Glareanus.
^) Ceci est donc notre note Bes ou Si Bé moi.
)?
IO>vî
72 MUSIQUE.
F*C , mais ce n'ed que le défaut du clavier qui manque du feraiton mineur au deffiis
du L "). Ce mefmc défaut fait aullî que le ton de RF^'LR a un avantage fur celuy de
VS\' en ce que cettuicy n'a point de femiton majeur au dciïiis de fa note dominante
S, ou l'autre l'a fort bien car il chante LC L, ce que dans le ton de VSX on ne fcauroit
faire, li non quand ce femiton ell adjoutè "). Mais ces additions de chordes ne ren-
dent pas les tons autres ' 5) et ne regardent que les initruments qui ont les tons fixes, et
non pas les voix ni plulieurs autres initruments qui ilippleent aufli bien que la voix
toutes ces chordes adjoutees.
Comme nous avons montré des inconvénients au prétendu ton de FVF ainfi il y
en a encore a d'autres comme en celuy de MCM, ou l'on feroit obligé de palTer par
le F qui ne vaut rien, faifant le triton contre la note dominante '+). C'ell pourquoy
ce ton de MCM ne peut eflre bien pratiqué qu'en paffant par P* au lieu de F. Et alors
il cit de mefme nature que celuy de RFLR. Ou il faut fcavoir pourtant que fur les
orgues et clavecins il y a de certains femitons qui ne font pas juftes dans le ton de
MSCM. Car il n'y a point de chordequireprefenteleS^ du ton RFLR. Ni aufli qui
en reprefcnte le V ; les intervalles de CC et MM eilant de femitons mineurs qui
devroient eftre majeurs''). Cela fait que fur ces inftruments ce ton de MSCM et
") Dans le système du ton moyen suivant lequel, ici comme dans tout ce qui suit, les instruments
sont censés être accordés, il y a deux semitonsdiiférents. En efTet, /étant le rapport caractéristi-
que des longueurs des cordes donnant la quinte, donc f = \ / -, on obtient dans la gam-
*■' 5
me chromatique telle qu'elle a été déduite dans la „Divisio Monochordi" (p. 52 qui précède,
note 4), les intervalles suivants, donnés ici comme rapports des fréquences des vibrations:
Tons C Cis D Es li F Fis G Gis A Bes B c
Intervalles des tons avec C i "4/ - P 4 f' - 2/ ^ f- ^ P ^ ^-f Ap — f^s
Intervalles des tons entre eu.\
TÂf If If =5f If^f 8 . 25^ 8^ 8 . 25^ 8^
"S 8
Ici l'intervalle ^/est un semiton mineur, et -/un semiton majeur.
On voit que E-Gis est une tierce majeure juste, composée de deux semitons majeurs et de
deux semitons mineurs, tandis que Fis-Bes consiste en trois semitons majeurs et un semiton
mineur.
") En effet, dans l'échelle de D la note Bes surpasse la dominante A d'un semiton majeur, tandis
que dans l'éclielle de C la note Gis surpasse la dominante G d'un semiton mineur.
•3) La portée de cette remarque nous échappe.
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 73
RFLR paroifTcnt aucunement différents et que le premier a quelque chofe de plus
plaintif et de plus tendre, a caufe des cadences que fe font par ces demitons mineurs,
et aufli quelque chofe de triste a caufe de quelques confonances qui en deviencnt un
peu liuilles "■), et de ce qu'on y emploie le triton au lieu de la faulTe quinte "''').
Mais la voix ajufte tout cela, au moins quand on chante fans élire accompagné de
quelqu'un de ces inflruments a tons fixes, et dans ceux cy il ne tient qu'a nous d'y ad-
jouter les chordes nccellaires en coupant les feintes.
Quoyquc pour ce qui ert des cadences, celles par les femitons mineurs foient plus
agréables que par les majeurs, à mon oreille. Et de mefme j'aime à emploier le triton
de M' L au lieu delà faulVe quinte R L '"), en le fauvant comme la fauffe quinte, fca-
voir de la tierce MS.
B. II '9) Les tons tranfpofez ont souvent quelque chofe de plus grave que les naturels
comme celuy de C mol plus que celuy de D; ou de plus tendre comme celuy de E plus
que celuy de D, ce qui n' arrive pas parce que l'un efl: plus bas d'un ton et l'autre plus
haut que celuy de D mais plulloft par de certains (emitons mineurs au lieu de majeurs
'4) F — B est un triton (rapport ,, /°) ou quarte augmentée, composée de trois semitons majeurs
et de trois semitons mineurs.
'5) En effet. Gis est située ici à la distance d'un semiton majeur au-dessous de la dominante, tandis
que Cis est située à la même distance au-dessous de la tonique. Mais dans l'échelle de E, Bes et
Es sont situées, respectivement au-dessous de la dominante et de la tonique, à la distance d'un
semiton mineur.
'*) Lorsque F est remplacée par Fis, la tierce majeure E — Gis de l'échelle de D est transposée en
Fis — Bes, ce qui n'est pas une tierce majeure juste, et la quinte E — B en Fis-Dis, ce qui n'est
pas une quinte juste.
'") On entend par fausse quinte la quinte diminuée qui constitue le complément du triton par
rapport à l'odave; c'est donc un intervalle — /^, composé de quatre semitons majeurs et de
deux semitons mineurs.
La remarque de Huygens ne doit apparemment pas être entendue comme désignant une
vérité générale. Dans l'échelle de D on a les intervalles-tritons D-Gis, F — B, G — Cis lesquels,
transposés en E, deviennent les intervalles E — Bes, G — Cis et A — Dis, dont le premier et le
dernier sont des fausses quintes, tandis que l'intervalle E — Bes, une fausse quinte, est transfor-
mé en Fis — C, également fausse quinte. Huygens n'entend sans doute parler que de quelques
intervalles fort usités tels que la fausse quinte Cis — G qui est transformée par la transposition
dans le triton Es — A.
'*) Es est inférieur à E d'un semiton mineur, tandis que Dis est supérieur à D d'un semiton mineur
et par conséquent inférieur à E d'un semiton majeur. Il en résulte que Es — A est un triton et
Dis — A une fausse quinte.
»») Portef. „Musica", f. 6y.
10
74 MUSIQUE.
dans les cadences et dans de certains intervalles et accords. Quoy que dans les accords
cela faiïe le plus fouvent un mauvais effeft; et pour y remédier on adjoute d'autres
feintes au clavier comme dans le ton qu'on appelle de C mol, la feinte de L fur celle
de S". iNIais il cil certain que fi l'on fc veut alors fervir touf jours de cette feinte ou
elle devroit etlre félon le ton naturel, le ton tranfpofc ne différera en rien du naturel
en D fi non qu'il fera plus bas d'un ton. et que le V^ fera trop bas d'une cinquième de
ton pour faire la 3e majeure avec le F, comme il devroit, ainfi que M avec S, dans
le ton de D, font cette 3« majeure.
En jouant en E*' il eft bon de faire les cadences de MM' M, qui ont quelque chofe
de plus tendre et plus plaintif, que de MKHSI quand la feinte R'* eit adjoutee au cla-
vier. Mais dans des accords, fur tout à la dernière note d'une cadence ou la baffe eil
C, le R^ vaut mieux.
Les tons tranfpofez fervent encore aux compofiteurs pour faire plus de variété,
parce qu'en le promenant en fuite dans des modes empruntez, ils en trouvent tels qui
fontaifczct naturels, qui autrement feroicnt rudes ou impratiquables du moins fur le
clavier ordinaire, fi la compofition eufl elle dans le ton naturel.
B. III '). 1586. Artufi. PrcEcepta quidam in compofitione fymphonije cetera ex . . . ')
In definiendis modis Zarlinum fequitur, cum apud vetuftiores primus tonus dice-
retur RLR ').
Si de génère diatonico folo agatur pofTet locum habere modorum numerus quem
dicunt, etfi coacla omnino melopœa fit futura, ne quidem adhibito B fa+) (fie enim
diateflaron fpecies conflituunt) ut non poifmt in tono \'S\'^ ') defcendere fepe per
C, L propter propinquitatem antecedentis F, fine aurium injuria, adjunfto autem B
fa jam non erunt 6 authentici, idem crit enim VS\' quod FVF. Et RLR quod SRS &c.
nam plagios non puto in hanc divifionem recipiendos etfi aliquiddifferentiîeadferant.
') Portef. „IVIusica", f. 32—33. Les remarques de Huygens se rattachent à celles de la Pièce B, I
qui précède.
') La Pièce se rapporte à l'ouvrage d'Arcusi: „L'arte del contrapunto, ridotta in tavola" (2 vol.
1586 — 1589, réimpr. en 1598). Giovanni Maria Artusi (né vers 1545, chanoine de l'église
S. Salvatore à Bologna, mort le 18 août 1613) publia encore e.a. en 2 vol. (1600 — 1603)
„L'Artusi, ovvero délie imperfettioni délia moderna musica".
3) Voyez la note 6 de la p. 70 qui précède.
^) Par B fa il faut entendre la note Bes dans l'échelle de F: B signifie mol, fa le quart de la tonique
(ici F), donc notre note B.
5) Les demitons chromatiques ont déjà été mentionnés à la p. 39 qui précède.
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 75
Atnunccantusnollernoneftdiatonicusfimplex fed chromaticis femitonijs alijfque
infupcr auftus '). Horumque ope quilibcc modus a qualibet chorda diatonica fere in-
ciperc poceft, id c\\ infimum fomim inde ordiri.
Scd nielius ex divilîone gemina diapentes modorum diffcrentia fumitur, quarum in
altéra tertia major imum locum obtinet, altéra tertia minor, quam ex divifione diapa-
fon ut fieri folet ''). Suntque etiam illx" diapentes divifioncs altéra harmonica' propor-
tionis altéra arithmetica: ''). Adeo ut rêvera duo tantum fmt modi ex illa divifione
originem habentes.
Ad demondrationcm fumo fonis omnibus acutioribus faftis, dummodoeadem quîe
prius maneant intervalla modum non mutari, quod nemo negaverit, cum naturam
cantus nihil immutet; nam alioqui puer ac vir eandem oden cancntes diverfos modos
tenere dicendi efTent, quod alter altius altero omnes tonos efferret. Hoc etiam Ptole-
mseus et alij viderunt. Licet aliqui modos antiquorum bac fola in re inter fe difcrepafle
exiftiment quod non eft credibile.
lidem ergo funt modi VMSV, FLVF, SCRS, R Ar, MS^M, LV^L. Item
ijdem RFLR,MSCM,SC'Vs,LVML,VM''sV,quibus et Fl'^VF annumerabitur fi
modo chorda; quîedam quas enarhomias [lifez: enharmonias] vocant inftrumentis
adjunétse fint.
Numquid enim ob defedtum chordarum diverfos modos dicent, quod alij tali femi-
tonio careant, alij alio. Velut fi tonum VMSV diverfum ponant ab iflio RF'LR quod
hic pofl: dominantem L habeat femitonium majus furfum, alter non habeat hoc fed
feraitonium minus. Atqui vox hominis et inftrumenta quîedam fidibus inflrufta, le
violon, omnia fcmitonia majora minoraque pro lubicu exprimunt. I\Iale igitur ex
paupertate Organorum fuorum et Cythararum (Clavecins) modis multiplicitatem
inducunt.
En marge: Nec ulla ode cantilenia fere nunc extat quœ faltem non B fa utatur et
femitonijs in claufulis. nifi Bar. Le sens de cette remarque ne nous est pas parfaitement clair.
Apparemment Huygens veut dire que par suite de l'extension donnée au système diatonique
par rintroduftion des tons chromatiques il n'existe pour ainsi dire plus aucun chant ne faisant
pas usage de l'abaissement B — Bes et de demitons dans les clausules; mais nous ne pouvons pas
dire avec certitude ce qu'il désigne par „Bar". Nous devons à M. Jos. Smits van Waesberghe
l'hypothèse qu'il entend parler de „barytonantes toni", c.à.d. de tons de la basse, parce que
ceux-ci sont rarement sujets à des élévations ou abaissements accidentels.
*) En marge: Maie confiituunt fpecies diapafôn, ablque B fa, cum femper apud anti-
ques pertinuerit ad genus diatonicum quando tetrachordo lynem. utebantur.
On trouve en effet le ton mentionné comme trite de la tétrachorde des conjointes.
■') Comparez les notes 7 et 8 de la p. 79.
76 MUSIQUE.
Quod fi inftrumcntis hifce fides quœ défunt fiipcraddantur, ut in quibufdam faftum
vidcmus. jam nulla cantilcna non multimodis tranfponi poterit, cum omncs chorda.^
diatonica; iiirfuni ac deorfum habcant conlbnantias omncs. adeo ut manifcfto appari-
turum fit, omnem modoruni differentiam ad geminam divifionem diapen te reduci. quod
vocant B quadratum ac B molle **). Et hoc ita fe habere non nulli Praftici fentiunt
etfi ncmo adhuc quod fciam fcripto prodiderit.
Ert autem differentia ingens quîeque aures omnium maxime afficit, iftoram quos
diximus duorum modorum. quorum prior alacrior incitatior multb, alter gravior
modeflior ').
Differentia authenticorum et plagiorum ut vocant '°), exigua eft, cum quilibetho-
rum eafdem finales, dominantes, mediantes habeat, quas authent. ut nihil aliud fit
plagias quam authent. in grave produftus vel quandoque in acumen quo quidemnon
mirum elt non multum variari melodiam.
C. DIFFERENCES DE HAUTEUR, PAR RAPPORT AUX TONS DES
INSTRUMENTS, RESULTANT DE LA JUSTESSE DU CHANT.
D y en a ') qui croient que le chant de la voix eft plus parfait que celuy de tout
autre infiniment et que la voix chante tous les intervalles des tons et tous les accords
jufies en quoy je ne fiais pas de leur avis '). Il efi: vray qu'elle efi: de nature a fe pou-
') Voyez la note 2 de la p. 69 qui précède.
») Ici suit dans le manuscrit l'alinéa biffé suivant:
Sed fi duos tantum hos admittamus modes quomodo illud fignificabimus quod
dicunt tranlgrefiionem in modum alium feu mutationem, qua; in eadem ode ele-
ganter fepe ufurpatur. 1 hijus gratia, Tonos sane 1 1 vel 1 2 fi velint rctineamusut
respeftu cujuflibet qui cantilena; propriam diapafon terminât alium defignare pofli-
mus, hofque diftinftionis gratia Tonos non vero modos appellemus. Ita nonnun-
quam mutatum Tonum dicemus non autem modum ut cum ex RFLR in MSCM
tranfimus vel contra, aliquando vero Modum, ut cum ex VMS abimus ad VM' SV,
aliquando vero et Tonum et modum, ut cum ex VMSV mutamus in RFLR.
On lit en outre en marge:
Quis in tono SRS incedit per F. Ergo non facit alium modum ifta pofitio lemitonij.
Quis in tono RFL incedit per M . Ergo nec reéte per F in MCM.
'°) Voyez la note 5 de la p. 70.
•) La Pièce est empruntée au portef. „AIusica", f. 30 v.
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. JJ
voir accommoder un peu au befoin, mais quand cela arriveroit quelque fois il eft bien
rare d'en trouver qui le plus fouvent ne s'éloignent bien d'avantage de l'intonation
véritable que les orgues et clavecins ne manquent des véritables confonances, qui
n'ell qu'un quart de comma 3).
D'ailleurs quand bien la voix chantcroit les intervalles de quintes et quartes très
juftes, elle s'écartera neceffairement en ce faifant du véritable ton. Car par exemple
en chantant VSRLiMV+), ce M eil un comma entier plus haut qu'il ne devoit eflre
pour faire la tierce MV juile fuppofè qu'on ait chante jufle la quinte VS, la quarte SR,
la 5e RL et la 4^6 LM. de forte qu'il arrivera que pour rendre la tierce jufle l'on chan-
tera le dernier V un comma plus haut que le premier, ou bien il faut que la voix ne
chante pas les intervalles des confonances dans la juftelTè '). Et fi on chante encore en
fuite par les mefmes intervalles, on hauffera encore d'un comma, et ainfi toufjours,
de forte que les voix ians eftre réglées par quelque inflrument s'égareront necelTaire-
ment et feront quelques intervalles et accords faux et cela fe voit auiîî par l'expérience.
Puifque l'on trouve bien fouvent que les voix ont hauiTc ou baiffè d'un demiton ou
d'avantage, au bout d'une pièce qu'on a chantée fans accompagnement d'inftruments.
La caufe du bailTement eft quand on monte fouvent par quartes et qu'on defcend par
quintes ou par tierces mineures. Ainfi quand on chante par des notes lentes
. y \ XN ^\ /\ /
VFRSMLRSSV
et qu'on le répète quelquefois de fuite la voix devra avoir notablement bailTee en
l'efprouvant contre quelque inftrument *). mais fi on chante ville, je trouve que le
fouvenir de ce premier V retient la voix dans le ton, et par confequent luy fait dire
un peu fauffement les intervalles des confonances. Et il y a des voix qui penchent
naturellement a bailTer et d'autres a haulTer.
^) Nous avons parlé de ce début dans notre Avertissement.
3) Voyez sur cet écart la „Divisio Monochordi" qui précède.
•♦) L'accent ^ désigne une montée, l'accent "^ une descente.
5) Les notes chantées sont C G D A E C,
les intervalles justes 3 3 3 3 4 fl-giftions dont le produit Csomme des interval-
J 24245' t- ^
les) est 7^.
En revenant à C on est donc monté d'un comma.
") Voir la note 6 de la page suivante.
•78 MUSIQUE.
D. LES ANCIENS CONT^JAISSAIENT-ILS LE CHANT POLYPHONE?
D. I ') \''eteres concentii pcr confonantias ufos non prorfus rejicic [Salinas] ').
Beda; tcftimoniuni adfert qui antc 700 annos et amplius vixerit 3). Art^imentum etiani
affert hoc quod de confonantijs tam multa fcriprerint. Sed ego ad fummam uiltatum
illis exiftimo quod faux bourdon +) appellanc. Argumenta funt h^c : quod nullam ejus
mentionem auftores veceres mufici faciunt, cum debuerint plurimura in hac re pofuifle
operœ. quod non centenis locis apud alios audlores antiques de fymphonise ufu appa-
reat. quod diapafon in 1 2 intervalla diviferint ') ut ad concentum plane inepta elTent.
*) Les notes chantées sont GFDGEADGGC
et les intervalles justes -|^l!?f^ ^, dont la somme est (3^).
' 3<53633323 \»i/
Il y a donc eu une descente de 2 commas.
Huygens revient sur ce sujet dans ses notes sur les „Harmonika" de Ptolémée dans l'édition
de Wallis; voyez la p. loi qui suit; ce n'est pas cependant d'une remarque de Wallis qu'il s'agit
en ce dernier endroit, mais d'une observation de Zarlino.
') Portef. „Musica", f. 27—28. La Pièce D I fait partie des notes de Huygens sur le „DeMusica"
de Salinas (voyez la note 7 de la p. 45 qui précède).
=) C'est dans le Cap. XXV du Lib, V (p. 284) que Salinas traite la célèbre question „fueritne apud
veteres cantus plurium vocum". Il n'ignore pas qu'on doute généralement de l'existence
du cliant polyphone chez les anciens, puisqu'aucun auteur classique n'en fait mention: lorsque
plusieurs personnes chantaient ensemble le chant aurait été ou homophone ou alternatif. Pour sa
part il regarde comme un argument remarquable pour l'existence du chant polyphone la grande
application des auteurs classiques à la théorie des consonances; en outre il fait appel à un en-
droit d'AristOte (Politica, VIII, 5): rr.v 3ï fiOJaiziiv TràvTE? stvai yauEv TÙv r,Si(j-r,i-j, xai Tpù.r,v o'jffav
zzi fiiTi osÀ'jio'ta;.
3) Salinas cite Bédé disant que dans son temps la musique sacrée polyphone était en usage. Nous
ne voyons pas qu'il le cite comme partisan de l'existence du chant polyphone dans l'antiquité,
comme Huygens semble vouloir le dire, ni que Bède ait été de cet avis.
Beda Venerabilis, moine bénédictin, né en 673 en ou auprès de Yarrow dans le diocèse de
Durham, mort à Yarrow le 26 mai 735, est l'auteur d'ouvrages sur l'histoire, l'arithmétique, la
chronologie etc. Le plus connu de ses œuvres est la „Historia ecclesiastica gentis Anglorum",
dans lequel il parle en plusieurs endroits du chant d'église.
'') Nous avons parlé du faux-bourdon dans l'Avertissement qui précède (p. 65). Nous y ren-
voyons à la p. 117.
5) L'école d'Aristoxène — comparez la note 9 de la p. 32 qui précède — connaît une division de
l'oâave en six tons entiers égaux, lesquels consistent chacun en deux semitons également égaux
entr'eux. Ptolémée combat cette division dans les Cap. 10 et 11 du Lib. I des „Harmonika".
Voyez aussi R. Westphal „Aristoxenus von Tarent, Melik und Rhy tmik des classischen Helle-
nentums", Leipzig 1883, p. 251 et suiv. Suivant la théorie d'Aristoxène un ton entier est le
double d'un demiton, une quarte vaut 2^ tons et une quinte 3^ tons. Comparez encore sur
Aristoxène et ses seftateurs la note 16 de la p. 113 qui suit.
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 79
Sed dicet aliquis fyntonum Ftolemaei '') convenire cum nollra diatonica divifione.
Rcfp. atqiii cum cx'tcrx oniiies iplius divilioncs^) non poilenc ad concentum aptari,
dixiilcc utique difparcni elle rationemharumatqueilliusdivi(ionis,niultuquepra;flarc
imo Iblam lequendam illain l'yinoni '^). Jani illud quod ditoniim utnimque et hexachor-
don non elîen: conlbnantiariim loco, cum eorum iifus adeo fit necefiarius, ut nullo
momcnto a conccntibus ditonus abfit. Etfi enim in Ptolemxi iyntonohabeacurdito-
num et femiditonum cum hexachordo utroque '^), ac videri poilit dubitaffe an non et
ha;c confonantia eflent intervalla nufquam tamen id pronunciafTe reperitur, nec
alias quara Pythagorici recenfuit diapafon diapente diatedaron cum illorum repetitio-
nibus'°).
") Dnns le nxài-jfoftim Aarovixiv o-wTovov (tétrachorde diatonique synton ou tendu) l'intervalle de
la quarte est divisé en un ton mineur, un ton majeur et un semiton majeur d'après la formule
- = — Â. — (Ptolémée, Harmonika I, Cap. 15, éd. Wallis, Oxford 1682, p. 76; éd. Dûring,
Gôteborg 1930, p. 37). Ceci conduit à une division de l'oftave
CDEFGABc
, . ,, 10 0 i5 9 lo 9 16
avec les intervalles — J — S — ^ —
9 8 15 8 9 8 15
quarte
quarte
ton disjonftif
qui ne se distingue de l'oftave du système harmonique naturel que par l'interversion des deux
premiers intervalles.
7) Les autres tétrachordes envisagés par Ptolémée sont
enharmonium - — - — -
chroma molle
chroma intensum
. molle diatonum
médium molle diatonum
8) En marge: Enarhomij [sic] chordje quîedam etiam ineptîe ad fymphonias.
ON r> iT 1° 9 s r ■ ■ N 9 i<5 6 , . . > 10 9 16 9 10 5
*) On a en eftet — -t, ■= - Ctierce maieurej; ?. — = - C tierce mineure j; — .?. — .5. — = -
^ 984^ ■'-''815 5^ ^98 15 893
,- . . N 16 9 10 9 16 8 , . . X
f sixte majeurej; — .%. — .J. — = - (sixte mineure).
^ ^ ^' 15 8 9 8 15 5^ ■'
'°) Dans l'Avertissement aux Pièces I (Théorie de la consonance) nous avons exposé (p. 26 — 27)
3
4
23
45
4
28
15
6
3
27
14
5
4
22
12
7
3
21
11
6
4
8
10
21
3
7'
9
20
4
9
8
28
3
8"
7
27
8o MUSIQUE.
Quod de confonantijs fcripfere adeo mulca id vel ob ufum iftius faux bourdon ")
fcciilc dici polTunt, vel eo quod confonantium intervallorum ratio vcl maxime fit ha-
bcnda, etiam abfque concentus ufu; quia ncque monodicus cantus nifi per intervalla
confona lîeri potcll. nam fi inter duos fonos confonos difTonus uniis intcrjicitur is ad
conlbnum gradus efîe débet.
Etiam hoc quod divilione tcmporum carebant fymphonia* ufum impedicbat, non
cnim nili lîmul omncs eafdem fyllabas proferre poterant, vel inffrumentis canentes
fonos ejufdem temporis, quod fi nunc fiat quantum gratis peribit fymphonijs.
In monumentis qux* cxtant monodici cantus inveniuntur, polyphoni vero diverfa-
rum partium nulli. nam illa ry;? y.fova-eiiùç o-f^viJi jam fatis confiât non fignificaffe di-
verfos fonos citharse ac vocis ' °).
D. II '5) Refte exiflimat [Wallifius] monodicam fuiffe muflcam antiquam omnem,
fed rationem nuUam adfcrt,'cum tamen fint plurimœ. i° Nempe ipfa fyilemata tam
varia, atque omnia ijs intervallis difpofita, ut confonantias non multas contineant,
certè quamplurimis ad^polyodiam necefTarijs deftituantur, quod ex numeris, quos in-
les raisons qui nous portent à admettre que Ptolémée n'a pas seulement douté „an non et ha;c
consonantia essent intervalla", mais que même „id proniinciasse reperitur", ou du moins, pour
être plus exacts, „id non negasse reperitur". Voyez toutefois l'opinion de Mersenne exprimée
aux pages citées et plus clairement encore dans le passage que nous citons dans la note 2 1 de la
p. 1 14 qui suit.
") Voyez la note 4 de la p. 78.
•') Archiloque de Paros (7''""^ siècle av. J. Chr.) passe pour l'inventeur d'une nouvelle façon de
xoo-jii; (accompagnement du chant). Plutarque p. e. écrit au Cap. 28 de son „De Musica":
7ÛV iatiSticov TÔ ri u}-j J.c'yïO'Ôat rapà TJ-.v zooOaiv rà S'iSsaicu, '\pyù.u'/^m fufji zstraoslçat. D'autre
part Plutarque écrit au Cap. 14 du même traité: a-^uvr, oiv xari Trivra r, u.vj<ii./.r,, isâ-j EÙor.aa. OJO-a.
Si nous réussissons à déceler l'auteur de l'expression t^j zpoOtrswç o-£,uvà, nous en ferons mention
dans les Additions et Correcflions.
Alfred et Maurice Croiset dans leur „Histoire de la Littérature grecque" Vol. II, Paris, For-
temoingetC'% I9i4s'expriment à ce propos comme suit (Cliap. IV „Poésieiambique", p. 179}:
„I1 est probable que l'ancienne musique accompagnait le chant note pour note; la réforme dut
consister à laisser au jeu des instruments une certaine indépendance d'allure à côté du chant ; il
y eut désormais deux mélodies simultanées au lieu d'une; ces mélodies tour à tour se séparaient
et se rejoignaient. ... 11 reste à vrai dire beaucoup d'obscurité sur la nature exafte de cette ré-
forme musicale attribuée par l'auteur du De Musica à Archiloque". On voit que l'opinion de
Iluygens n'est pas généralement acceptée. Voyez encore ce qu'il dit sur ce sujet aux p. 99 et
100 qui suivent.
'3) Portef. „Musica", f. 22. La Pièce Z) II fait partie d'unesérie de notes de Huygens se rapportant
à r„Appendix, De Veterum Harmonica ad Hodiernam comparata" ajouté par Wallis à son
édition des Harmonika de Ptolémée (Claudii Ptolemxi Harmonicorum Libri Très. Ex Codd.
ISIss. undecira, nunc primum Grajce editus, Oxonii, E Theatro Sheldoniano, An. Dom. 1682)
A la p. 316 Wallis discute la question de la musique classique polyphone.
CHANT ANTIQUE ET MODERNE. 8 1
figiii labore refticuit '+), facile evincitur. i° Quod ditonum et fcmiditonum pro con-
fonantijs non habucrint, qua; mine in polyodijs fcre fcmper unam partem e tribus
ilipplcnt abfqiic qiio harmonia compléta non ccnfociir. 3°Quod de fervanda tcmporum
menfura, ut nunc lit, nihil pr^fcriplerint, led tantum rythmum pcdibus raetricis elH-
marint. Nam abfqiie illa temporis vidbili notatione non poterat partium divcrfarum
concentiis régi, pra-'lertim fi liante aliquo tono pliires toni refpondcrent. 4° Quod
nihil prorfiis apud tôt veteres authores de cjufmodi compofito concentu memoriîe
proditum reperiatur, nec nomina diverlarum partium, quas nunc BafTum, Tenorem,
Altum, Superius vocant. 5° nuUum compofitionis talis praïccptum tradiderint, vclut
nunc habemus quod dua; diapente confequentur poni non debent "') et alia plurima
de vetitis proceflibus. 6" quod nihil de dilTonantiarum ufu Icripferint qus plurimum
elegantia; concentibus adferunt.
Quod autcm nonnulli veterum admiratores, fed muficse fere ignari cum alicubi
mentionem faiftam invcniunt vocum divcrfarum concinentium aliquid inde fe confi-
ccrc arbitrantur, id cjufmodi fere ell:, qualc illud de pyxide nautica quam, ex Plauti
quodam loco ubi de verforia capienda legitur, jam ab illo tcmpore cognitum fuiffe
fufpicantur "^). quale etiara de Telefcopij inventione quam a 300 annis extitiffe pro-
bant, ex piftura fcilicet in veteri MS. reperta, ubi quidam per tubum in ca;lumintue-
tur'"). Non cogitant fcilicet nec hi, nec qui concentibus iltis antiquis favent, mille
locis apud fcriptores veteres earum rerum commemorationemextituram,fiquidemin
ufu fuilfent illorum setate.
'■♦) Ceci se rapporte évidemment aux tables d'intervalles du Lib. II des Harraonika.
■5) Voyez sur ce sujet la note 1 19 de la p. 129 qui suit.
"5) Plaute, Mercator, vs. 875: „Huc secundus uentus nunc est: cape modo uorsoriam". De même
dans la comédie Trinummus, vs. 1026: „cape uorsoriam". Nous citons d'après letextede„Titi
Macci Plauti Comœdis", éd. G. Goetz, Fr. Schoell, Lipsite, Teubner, IV, 1906 et VII, 1907.
La „versoria" est apparemment une voile, ou plutôt une corde attachée à la voile, dont le ren-
versement change le sens du parcours du vaisseau. Tandis que le „vers(jrium" (comparez la 1. 6
delap. 349duT. XVII), motquisetrouvedansle„Tra(ftatusde INIagnete" de 1600 de Gilbert,
désigne la boussole telle qu'elle se trouve dans la „pyxis nautica".
'7) D'après J. B. Cysatus dans son ouvrage „De loco, motu, magnitudineetcausiscometaî,quisub
finem anni 1618. et initium anni 1619. in cœlo fulsit", Ingolstadii, ex typogr. Rderiano, 1619.
L'auteur dit à la p. j6 (Cap. VII): „ ... fuisse euimvsumTubiOptici antiquis etiam Astrono-
mis familiarem testatur liber vetustissimus in Bibliotheca celeberrimi Monasterii Scheurensis
scriptus ante 400. annos, quo in libro inter estera schemata etiam Astronomus per Tubum Op-
ticum in cœlum intentum sidéra contemplans visitur".
1 1
82 MUSIQUE.
E. MÉRITE DES „BELG/E", SUIVANT GUICCIARDINI, DANS L'ÉTA-
BLISSEMENT OU RÉTABLISSEMENT DU CHANT POLYPHON^ ■)•
Bannij Zangbericht ^).
Omncs illos qui primi concentuura doctrine operam dcdere, atque e tenebris eru-
erunt, fuiiïc Belgas fcribit Guicciardinus in dcfcriptione Belgij 3).
Voyez aiilîi fur l'invention du cliant polyphone la note 89 de la p. 124 qui fuit.
') La Pièce est empruntée à la f. 2-r du portefeuille „Musica".
') Joannes Albertus Bannius, ni à Haarlem en ou vers 1598, mort dans la même ville vers la fin
de juillet ou au commencement d'aôut 1644, fut prêtre catholique et grand ami de Constantyn
Huygens père. Consultez aussi sur lui la note 6 de la p. 54- du T. II, ainsi que les, .Correspon-
dance et Oeuvre musicales de Constantin Huygens" publ. par W. J. A. Jonckbloet et J. P. N.
Land, Leiden, Brill, 1882, p. XXXVI et suiv., et l'article de J. P. N. Land „Joan Albert Ban
en de théorie der Toonkunst" dans le „Tijdschrift der Vereeniging voor Noord-Nederlands
Muziekgcschiedenis" I et III de 1891.
Le „Nae-Rcden ofte Kort Zangh-bericht" fait partie de l'ouvrage dédié à Const. Hnygens
„Zangh-Bloemzel van loan Albert Ban, Haerlemmer; dat is, Staeltjes van den zinroerenden
zangh; met dry stemmen, en den Gemeene-Grondt-stem. Neffens een kort Zangh-bericht, ten
dienste van aile Vaderlandtsche Zangh-lievers", t'Amsterdam, bij Paulus Jlatthijsz. Voor Louis
EIzevier op 't Water, inden Olm-boom. 1642. Cité par Jonckbloet et Land l.c. p. XLIX et
suiv. (Zangh-Bloemzel) et CXXXV et suiv. (Zangh-bericht).
Dans le „Zangh-bericht" Bannius parle e.a. (fort brièvement) du „zamenzangh van meerder
stemmen".
L'article de Land de 1891 fait voir que Constantyn Huygens considérait son ami comme
trop doctrinaire, que, tout en appréciant ses connaissances théoriques, il ne l'estimait pas fort
comme compositeur.
3) „Descrittior:e di M. Lodovico Guicciardini Gentilhuomo Florentino, Di Tutti i Paesi Bassi,
Altrimenti Detti Germania Inferiore. Con tutte le carte di Geographia del paese, &colritratto
al naturaledi moite terre principali; Riveduta di nuouo, &liatapertuttolaterzavoltadel
medesimo autore. Al Gran' Re Cattolico Don Filippo d' Austria. Con amplissimo Indice di
tutte le cose piu memorabili". In Anversa, Apresso Christofano Plantino Stampatore Regio,
MDLXXXVIII (la première édition est de 1567, la deuxième, amplifiée, de 158 1). Plus tard il
y eut encore de nombreuses éditions.
A la p. 3 l'auteur dit: „Attribuiscesi gloria particulare alla Belgia,d'esserestata inventrice di
piu cose memorabili .... la Belgia cssere stata restauratrice délia Musica, & inuentrice di di-
uersi strumenti musicali". A la p. 42 il écrit: „Questi sono i veri maestri della Musica,& quelli
che rhannorestaurata& ridotta a perfettione, perche l'hanno tanto propria & naturale, che
huomini,& donne cantan' naturalmente a misura, con grandissima gratia & melodia, onde
havendo poi congiunte Parte alla natura, fanno & di voce, & di tutti gli strumenti quella
pruoue & harmonia, che si vede & ode, talche se ne truoua sempre per tutte le Corti di Principi
Christiani". Il donne les noms de 28 „musici eccellenti" en ajoutant qu'il y a encore „molti
altri tutti maestri di Musica celeberrimi, & sparsi con honore & gradi per il mondo".
IV.
NOTES SE RAPPORTANT À DES ÉCRITS
DE MUSICOLOGUES ANCIENS.
■i-iA-;-' r
Avertiffement.
La dillindtion que nous failbns entre les notes fc rapportant à des écrits de mufico-
logues anciens d'une part, modernes de l'autre, ell: parfois plus ou moins arbitraire,
puifque les musicologues modernes traitent fouvent des écrits des muficologues an-
ciens et que leurs remarques appartiennent donc aux deux catégories à la fois.
C'eft ainfi que l'ode de Pindare, rapportée par Kircher, figure au § i de la préfente
Pièce et qu'il en efl de nouveau queflion dans le § 5 de la Pièce fuivante. Voyez donc
aufll fur ce fujet rAvertiffement fuivant.
La queflion de favoir fi la mufique ancienne — il s'agit évidemment furtout de la
mufique grecque — avait, oui ou non, une grande valeur paraît avoir donné lieu à
des réponfes fort différentes. Si d'une part le philologue Ifaac Vofllus l'exalte '), de
l'autre Claude Perrault, auteur futur du „Parallèle des Anciens et des Modernes" qui
eft tout à l'avantage de ces derniers, l'affimile à celle des iroquois ou d'une autre na-
tion quelconque encore barbare '). Huygens, lui, dit tantôt „que cette ancienne
') § 8 de la Pièce V, à la p. 131 qui suit. Le père d'Isaac Vossius, GerardusJoannesV., traite briè-
vement de la musique antique dans le Cap. XVI, intitulé „De choro tragico: item de melodia,
et apparatu scenico", du Lib. II de ses „Poeticarum Institutionum iibri très" (Amsterdam, L.
Elzevier, J 647), mais il n'exprime pas d'opinion sur la valeur de cette musique.
86 AVERTISSEMENT.
miliiquc cftoit trcs peu de chofc" '), tantôt — dans le § i de la préfcntc Pièce —
qu'elle n'était pourtant pas à fon avis fi mauvaife que les quelques échantillons con-
fervés la font paraître; ce qui d'ailleurs eft à peine en contradidtion avec l'opinion
précitée. Nous indiquons dans la note 2 de la p. 89 quels font, (1ms doute, les échan-
tillons dont il entend parler.
Merlenne appréciait la niufique grecque bien plus que Cl. Perrault "). Nous croyons
utile de citer audl l'opinion exprimée en 1 875 par F. Gevaert, s'efforçant d'exagérer
ni d'un côté ni de l'autre ^).
Mais fi la vwfiqiie antique paraît médiocre à Huygens, les théories des muficologues
grecs au contraire l'intéreflent vivement. Ses notes fe rapportent à Ariftoxène, Eu-
clide, Nicomaque de Gerala, Ariilide Quintilien, Pcolémée, Alypius, Gaudence ou
Gaudcntius et Bacchius Scncx qu'il lilait tous dans l'édition de Meibomius+). Parmi
les quelHons qui attirent fpécialement fon attention, nous mentionnons celle de la
polyphonie dans l'antiquité (à laquelle fe rapporte auffi la Pièce III D qui précède),
la fignification des divers modes (comparez la Pièce III ^), les particularités des divers
genres, les fyflèmcs de notes, la divifion du tétrachorde en différents intervalles et la
réunion de tétrachordes en fvftèmes.
") Mersenne, p. 558 — 559 de „La Vérité des Sciences": „respere auec l'aide de Dieu que nous
arriuerons à cette perfeftion [comparez la p. 66 qui précède], lors que nous traiterons de la
Musique, ou du moins que nous en approcherons de fort près, particulièrement si ie peux ré-
tablir ce que pratiquoient les anciens en leurs chants". Voyez cependant aussi la note 71 de la
p. i:i.
3) «Histoire et Théorie de la Musique de l'Antiquité" par Fr. Aug, Gevaert I, Gand, Annoot-
Braeckman, 1 875, p. 38 («Caractère de la Musique grecque"): „Le jugen;ent définitif dont la
musique grecque doit être l'objet ressort suffisamment des observations qui viennent d'être
présentées. En toute chose, elle nous apparaît comme un art simple, incomplet par sa simplicité
même. Elle manque de cette variété, de cette profondeur, de cette surabondance de vie, qui
sont les conditions essentielles d'un art dont le but est précisément de réaliser ce qu'il est de
plus mobile, de plus intime et de plus vital en nous. Sans tomber dans les exagérations de quel-
ques critiques modernes, il est donc permis de lui assigner une place inférieure à celle qu'occupe
notre musique dans l'échelle des manifestations du sentiment humain. N'oublions pas toutefois
que l'art ancien, s'il n'a pas connu les grandeurs, les sublimes harmonies de la musique moderne,
n'en a pas connu davantage les aberrations, les faiblesses. En donnant une part très restreinte à
la sensation nerveuse, à la recherche de l'imprévu, il n'a pas développé en lui-même le germe
de sa propre décadence".
Voyez encore sur ce sujet, outre la note 2 de la p. 89, la fin de la note 2 de la p. 78 qui pré-
cède (citation d'Aristote) et la note 4 de la p. 177 — 178 qui suit.
AVERTISSEMENT. 87
Il convient en outre de relever le deuxième alinéa du § 4 propofant de définir un
ton normal à l'aide d'une filhile de dimenfions données. Il feî'nble au moins fort podible,
vu la tendance de Huygens à établir des étalons, qu'il s'agiflTc ici d'une propofition
partant de kii-mcme et non pas d'un auteur antique. Nous nous demandons pourtant
pourquoi, dans cette hypothèle, il intercale un pareil alinéa en cet endroit-ci. A-t-il
longé il quelque padagc d'Arillote fur les (TVfiyysi; et les «i^Ao/'), ou peut-être à
l'endroit de Boèce où celui-ci dit que Pythagore détermina les tons „longitudine cala-
morum" '') ? Il eft vrai que chez ces auteurs il ne s'agit que de hauteurs relatives. Il a
pu fonger aufli, à la propofition de Merfenne d'établir des tons-étalons, non pas par
des inftruments à vent, mais à l'aide de cylindres creux ou maflifs frappés par des
„marches" '").
Nous publions comme Appendice les obfervations de Huygens fur les tons de fli
flûte**) en y joignant une figure indiquant qu'il a peut-être conçu l'idée de la sirène.
■*) Nous mentionnons cette édition e.a. à la p. 362 du T. XIX.
^) AristOte, Probl. XIX, 23: lî . . . . Sià toO ^s'aou Tjjç a^joi-f/uz Totï^uaroç yuv/, t^ Si' Ô/jî; t:^j rj'joi'/yo^
a^jufuvcl iià. jracfûv. STi ht Toîç aO^oZç tw SiTz'j.ctum AxTTviftaTt '/,ay.^mzrxi to Ai TraTÛv CtC. D'après
le catalogue de la vente de ses livres en 1695 Huygens possédait les ouvrages d'Aristote.
*) Boèce, dans le Chap. 1 1, cité aussi à la p. 362 du T. XIX, du Livre I „de Institutione Musica"
écrit: „Hinc [après avoir entendu les accords produits par les marteaux du forgeron] igitur
domum reversus [Pythagoras] varia examinatione perpendit, an in his proportionibus ratio
symphoniarum tota consisteret. Nunc quidem «qua pondéra nervis aptans eorumque conso-
nantias aure diiudicans, nunc vero in lotigimdiiie calamonim [nous soulignons] duplicitatem
medietatemque restituens ceterasque proportiones aptans integerrimam fidem diversa experien-
tia capiebat".
") Dans son Corollaire à la Prop. IX du Liv. III des „Traitez de la Nature des Sons, et des ÎNIou-
uemens de toutes Sortes de Corps" faisant partie de r„Harmonie Universelle" Mersenne disait
„que l'on ne peut rien establir do certain dans la Musique par la longueur des cylindres [il s'agit
ici d'„instrumens à vent"], comme il est aysé de conclure par toutes nos expériences". Dans la
„Premicre Préface générale au lertenr" (p. 8 non numérotée) de r„Harmonie Universelle", où
il renvoie d'ailleurs au ,,3. Liure des Mouuemens", Mersenne parle d'abord de „cy lindres creux"
disant: „les marches frapperont ces Cylindres, & les feront sonner tant doucement que l'on
voudra ... Or l'instrument fait de ces corps pourroit seruir de règle, de canon & de diapason
immobile, & infiillible pour régler, & pour accorder toutes les autres sortes d'instrumens, &
chaque Cylindre creux, ou plain & massif, estant porté ou envoyé par tout le monde seroit
propre pour communiquer le ton de l'orgue, de la voix, et des autres Instrumens & pour faire
chanter vne mesme pièce de Musique en mesme ton par tous les Musiciens de la terre . . ."
Voyez aussi ce qui est dit sur les tuyaux d'orgue au § 4^ (avec la note 75) à la p. 122 qui suit.
Le diapason en formede„tuning-fork"est attribué à John Shore, qui l'aurait inventé en 171 1.
^) P. 104. Comparez la p. 377 du T. XIX.
88 AVERTISSEMENT.
La plupart des notes font empruntées au groupe de feuilles (i — 45) donc il a été
queftion dans rAvertiiïement des Pièces fur le chant antique et moderne; elles datent
donc de 1672 ou, fort probablement, de plus tard. vSeuls les §§ i, 1 1 et 1 2 font em-
pruntés à d'autres feuilles du portef. „]Mufica"; aucune de celles-ci ne peut être anté-
rieure à 1672: dans celle du § i Huygcns cite un endroit du groupe i — 45, et les
§11 — 12 fe rapportent à l'édition de i682des„Harnionika"dePcoléméepar Wallis.
Notons encore que la f. 20 porte à fon revers la noce fur Werckmeirter déjà men-
tionnée h la p. 18 qui précède, de forte que les remarques de cette feuille-là fur l'édition
de Wallis datent probablement elles aufli de 1691 au plus tôt.
Nous ajoutons un mot fur la date des citations de Théocrite (comparez la note i
de la p. 1} par lefquelles le préfent Tome débute. Elles font fans doute de 1684
puifque la f. i fur laquelle elles fe trouvent porte une férié de noms qui font apparem-
ment ceux des perfonnes à qui Huygens envoya fon „Afl:rofcopia compendiaria" de
cette année; ceci reffbrt e.a. du fait que les noms Leeuwenhoeck et van Durven y
paraidenc à part: comparez la p. 502 du T. VIII où il cû dit que Leeuwenhoeck et
les van Durven fe rendirent chez Huygens en juin 1684 pour voir le nouveau télef-
cope fans tuyau.
NOTES SE RAPPORTANT À DES ÉCRITS DE MUSICOLOGUES
ANCIENS.
§ I '). Il paroic aiïez que les autheurs que nous avons de la mufique anciene ont
eftè ou de philofophes peu entendus dans la pratique de cet art; ou de praticiens qui
manquoit [fie] des fciences neceffaircs et d'intelligence pour la rédiger par efcrit.
Outre cela leur elcrits l'ont fi fort corrumpus par l'ignorance des copiiles et tradudleurs,
qu'une grande partie ne Icauroit eftre entendue.
Il y en a qui ont voulu rellituer quelques uns de leur airs, dont les notes, à leur
manière, fe font trouvées dans des vieux manufcrits ^); mais il eft affcz évident par la
méchante fuite du chant en plufieurs endroits que les charafteres ont eftè dépravez
et changez par les copiftes ignorants. Leur mufique ne fcauroit avoir eftè fi mauvaife
que ces échantillons la font paroiftre, quoyque je ne croye pas qu'elle fuft fort bonne
ni régulière ^). L'ode de Pindare que Kircher raporte +} eft le fragment le mieux con-
fervè de cette mufique anciene.
§ 2 '). Tuniov *) fpilTum interpretantur, forte melius confertum.
') Portef. „Musica", f. 63V. Comparez sur ce premier § le deuxième alinéa de la p. 93 qui suit.
') Evidemment Huygens entend parler — outre de l'ode de Pindare; voyez la suite du texte —
des trois hymnes à la muse Calliopc, à Pliébus et à Nt'mesis dc'couverts par „un Gentilhuomo
Fiortntino, nella libreria del Cardinale Sant' Angiolo, in alcune carte che erano dopo a une
libro antichissimo in penna délia iNIusica d' Aristide Quintiliano & di Briennio" et publiés par
Vincentio Galilei, père de Galileo G., dans son „Dialogo délia Musica Antica et délia Moderna"
(Firenze, 1581 et 1602), dont nous venons de citer la p. 96. Il existe de nombreuses éditions
de ces hymnes, e.a. une de Jolm Fell de 1672 — dans son édition d'Aratos et de fragments
d'Ératosthène — avec des commentaires de Edm. Chilmead. Fell croit pouvoir dire (p. 48)
„nostra veteribus longe esse potiora; si artificium & cultus, numeri & opes, vis denique & Ma-
jestas speftentur".
Il a été établi plus tard que ces hymnes sont de Mésomède de Crète, du deuxième siècle de
notre ère, ce dont on peut se convaincre en consultant l'édition de 1895 de Carolus Janus ou
von Jan des „Musici scriptores grœci Aristoteles, Euclides, Kicomaclms, Bacchius, Gaudentius,
Alypius, et melodiarium veterum quidquid exstat", ainsi que le „Supplementum. Melodiarum
reliquiœ" de 1899 (l'un et l'autre Lipsia?, Teubner). L'ode de Pindare ne s'y trouve point: v.
Jan doute de son authenticité, v. Jan donne les dates etc. des éditions antérieures des hymnes
de Mésomède.
5) Comparez la note 135 de la p. 131 qui suit.
*^ Comparez la p. 126 qui suit.
5) Les notes qui suivent (§ 2 — 10) sont empruntées aux f. 38V, 39r, 39V, 4or,40V,43r,43V,46r,
12
ço
MUSIQUE.
Eft autem compofitum ex duobus tetrachordi intcrvallis reliquo tertio minoribus.
unde in diatonico génère locum non habct ").
Barypycni foni funt qui primas feu infimas pycni regiones tenent. Mefopycni qui
médias, oxypycni qui ultimas ^).
Ariftid. 1. i . pag. 1 2 ').
§ 3. Eratofthenis feétio Canonis Pythagorici '°).
Enann. ")
6oI\ll
76 \^T rem.
78
80 CI
90 LA
1 1 4 FA rem.
117
120 MI
Chrom. ")
60 MI
72 VP rem.
76 VT
80 CI
00 LA
il
108 FA*^ rem.
1 1 4 F" A rem.
120 MI
Diat. '3)
60 MI
67 RE
75 VT
80 CI
90 LA
101 SOL
113 FA
120 MI
Nicomachus Manualis 1. i . p. 24 ait
Eratoflhenemmaleintellexiflefefti-
onem canonis Pythagorici '•*}.
46V, 47r et 47 v du portef. „Musica". Voyez pour les §§ 1 1 et 1 2 les notes 69 de la p. 100 et
-6 de la p. 102 qui suivent.
*) Dans les genres chromatique et enharmonique l'intervalle le plus haut du tétrachorde est plus
grand que la somme des deux autres. Ces deux derniers forment ensemble un groupe de trois
tons appelé ttvzvov. Huygens propose de remplacer par „confertum" la traduftion usuelle „spis-
sum", peut-être parce que „confertum" évoque, plus que „spissum", l'idée d'une grandeur
discontinue.
7) Dans tous les genres diatoniques aucun intervalle d'un tétrachorde n'est supérieur à la somme
des deux autres, de sorte que dans ces genres il n'y a jamais de „spissum".
*) Chaque „spissum" est composé de trois tons nommés par ordre de hauteur „barypycnum",
„mesopycnum" et „oxypycnum".
') Aristides Quintilianus est un musicologue du i" ou 2''°" siècle de notre ère. Huygens lisait son
ouvrage „De Musica Libri IIl" dans l'édition de Marcus Meibomius„Antiqua; Musica; Auftores
Septem. Gra:ce et Latine", Tome II. Amstelodami apud Ludovicum Elzevirium, 1652; nous
citerons plus loin ce volume comme Meibom. II.
'°} La „seclio canonis" d'Eratosthène nous est communiquée par Ptolémée, Harmonicorum Libri
III, p. 170 et suiv. de l'édition de Wallis (Oxonii, 1682), p. 70 et suiv. de celle de Dûring
(Gûteborg, 1930).
") Suivant Eratosthène le tétrachorde enharmonique est divisé dans les intervalles: 19: 15,39:38,
40: 39. Lorsque le ton Mi correspond à une corde de longueur 120, le ton de la corde de lon-
gueur 114 est inférieur à Fa puisque ^^ = — < — . Ceci explique l'annotation „rem.",
c.à.d. remissum, abaissé. La même remarque s'applique aux autres tons désignés par „rem."
MUSICOLOGUES ANCIENS. Çl
§ 4. Tonum défini vcrunt ' ') dilTercntiam inter diatciraron et diapcnte, contcntum
fcilicet ratione y ad H. Reccntiorcs hune majorcm vocant conum,altcrumqiicdefinie-
riinc quem appcllant minoi-cm qui crt 10 ad 9 ut nempe hi junfti faciant tertiam ma-
jorcm. at iecundum divilionem Temperamenti intervallum tertio;: majorisquodeft 10
ad 8 feu 5 ad 4, dividitur in duos tonos a^qualesquifunt rationis 5 ad ], '20 '"). quœ
ratio quanquam non fit numéro explicabilis hoc nihil refcrt, quia de intervalle confono
non agitur.
Definitio toni ccrta ac confians ex longitudinc fidula? feucylindricavi,cujusfonus
femper idem quahcunque fit cralîltudine, fthcm fi non major ea fucrit quam pars dé-
cima vel circiter longitudinis ''"}.
Cumveteribusnonnifidiateffarondiapenteetdiapafonconfonantiseccnferentur'^),
vel hinc apparet concentu vocum caruifiTe quem nunc parties '^) appellamus.
De modis nemo vcterum quos habemus cxplicuit, qua in re diicreparcnt nifi acu-
minc et gravitate. de finali dominante et mediante tono nihil prsceperunt, cum tamen
ab his modormn confliitutio pendeat -°). Itaque apparet tantum ad chordas cytharse
et reliquorura inftrumentorum refpexiffe.
"') Les nombres des rapports du tétrachorde chromatique sont d'après Eratosthène (I.c.) 6 : 5,
19 : 18 et 20 : 19.
'2) Les nombres des rapports du tétrachorde diatonique — il s'agit du genre diatonique ditonié — •
sont 9 : 8, 9 : 8, 1256 : 243. Les nombres donnés par Huygens sont arrondis. Ptolémée donne
des valeurs plus exaftes; en notation sexagésimale elles sont 60; 67 1 30; 75 j 56; 80; 90; loi 15;
113J54; 120. Le nombre 67 1 30 signifie 67^. Voyez Ptolémée, Harmonica; éd. Wallisp. 172;
éd. Dûring p. 73 (en fractions ordinaires).
''') Nicomachi Geraseni Pythagorici „Harmonices Manuale" dans le Tome I de l'ouvrage cité dans
la note s*); tome qui sera cité plus loin comme Meibom. L
■5) Voyez p.e. Aristoxéne „Harmonicorum Elementorum Liber I", Meibom. I, p. 21, où l'inter-
valle d'un ton (to Tontajov rhy.T-r,y.oL) cst défini comme la différence des premières consonances
'«) Puisque (^)^ = f.
■7) Nous avons parlé de cet alinéa dans notre Avertissement.
'*) Comme Huygens le dit aussi dans le dernier alinéa de la p. 36. Voyez cependant la note 10 de
la p. 79.
'*) Le mot français „parties" est employé pour indiquer le chant polyphone.
Ç2 MUSIQUE.
De claufulis quas nunc cadentias vocamus nihil etiam dixenint "). has in diatonico
ë ^ JJ
non potucrc habere cum hemiconijs, nifi fa mi fa, er ut ci ut. cum tonos ut f** s*^ non
habercnt. Sed ex reliquijs cantionum quœ luperfunt vidcntur claufulîe plerunque fuiile
fine rcvcrfione, velut fol, fa, mi, f, m, r &c.
Si fymphonia ufi fuilTent, obfervaffent très fonos fcmpcr confonare non annume-
rata diapafon. vclut u,m,.s vel u,m,l, vel u,f,l. Scd nec divifiones canonis fympho-
niam ferunt, prêter diatonicamunamPtolem^i vel Eratollhcnis ").
Prsecepta tradidiflTent de ufu confonantiarum et dilTonantiarum. qus prîecepta nunc
potidimam artis partem faciunt.
Ergo nullam apud illos muficam fuifle nifi camus fimplicis aut homophoni fi organa
accédèrent ■^^.
At paulatim rcpcrtje fymphonic^; primum in claufulis ubi balTus quartîe intervallo
afcendit vel quintœ intervallo defcendit '+). Hinc autem necefTarie tantum diatonicum
genus vel cum chromate ut nunc habemus mixtum u(ui eiTe potuit, ac diatonicum al-
téra folum fpecies qu£ fyntonon [?], chroma vero unius fpeciei è tribus, nempe
tonisum ^^').
§ 5. Diagrammatanotarum quïe ex Alypio '*) reftituit Meibomius ita funt ordinata
ut prodambanomeni fingulorum 1 3 ^') tonorum femitonio in acumen fefe excédant,
utque eafdcm habcant notas quas fonus ipfis conveniens in Hypodorio et alijspra;ce-
dentibus modis '^). Ex.gr. dorij proflamb. notam habet eandem ac hypaton diatonos"-')
hypodorij.
°°) Un mode ecclésiastique n'est pas encore déterminé par sa note finale puisque celle-ci est la même
pour un mode authentique et pour le mode plagal correspondant. L'indication de la note do-
minante permet ensuite de distinguer ces deux derniers l'un de l'autre.
=■) Huygens fait allusion au „subsemitonium modi" (note sensible), inférieur d'un demi-ton à la
tonique.
==) Savoir le genre diatonique tendu (JiaTovixôv ctùvtovov) de Ptolémée et le genre diatonique d'Era-
tosthéne identique avec le genre diatonique ditonié de Ptolémée. Voyez Ptolémée, Harmonica,
éd. Wallis, p. 172, éd. Dùring, p. 73.
En effet, dans ces genres non seulement les sons fixes des tétrachordes successifs forment des
intervalles consonants, mais il en efl de même de tous les tons mobiles ou de quelques-uns
d'entre eux.
'3) Consultez sur d'autres considérations sur la question de savoir si l'antiquité a connu la musique
polyphone (question qui intéresse Huygens tout spécialement) les Pièces III, Dlet D II, aux
p. 78 et 80 qui précédent.
^*) Ceci se rapporte à la soi-disante Clausula Bassizans, cadence stéréotype de la basse, consistant
en un saut ascendant d'une quarte ou bien descendant d'une quinte.
-5) En effet, ce n'est que dans ces genres que chacun des tons les plus bas de l'oftave a une quinte
supérieure.
MUSICOLOGUES ANCIENS. 93
Unde videtur hic auétor itemque Ariftidcs Quint. 3°) diverfitatcm modorum tan-
tum in acumine et gravitatc pofitam ccnfuifTc; imo vero antiqui omncs, quandoquidem
U\x fucriint ipforum notce iingulis modis gencribiifquc convenientes quas Alypiiis
defcribit. Ptolema'us^'} vero aliter eorum cxplicat difîercntiam, fecundum quem do-
rius tonus fiiiflc videtur qui nobishodic USU. Phrygius RLR. Lydius MLM; nempe
plagius liic, et non MCM, qui non nill acumine differret a RFL. Idem exceiTus mo-
dorum per hcmitonia improbat 3^).
Puco autem (criptores illos muficos excepto Ptolemeo, parum intellexiiïe quaenam
vera effet modorum differentia, quod inde quoque confirmatur quod nemo illorum
dilTerentiam cantionum qu£e modi Dorij, Plirygij, Lydij, etc. effcnt explicuit, qua:
nempe in ufu finalis mediantis ac dominantis ibni fita effe debuit "^. At mufici praétici
proculdubio eam noverant. fed hi explicare non poterant 3+).
Gaudentius pag. 21 ^s). nonnunquam fonum mefe pro proflambanomeno fumtum
"') Alypius est un musicologue grec florissant vers 300 après J. Chr., dont r„Introduftio musica"
se trouve dans Mcibom. I. Il donne une table des notes grecques.
''') Alypius (p. ç6 qui suit) en donne quinze, conformément à la tradition post-aristoxénique.
-*) Ceci doit s'entendre comme suit: le proslambanomenos de chaque ton du groupe moyen est
désigné par le même signe que le ton de même hauteur (savoir le hypaton diatonos) du ton
correspondant du groupe grave, caraftérisé par la particule iypo.
"') Hypaton diatonos est un autre nom pour lickanos hypaton. Voyez p.e. Gaudentius „Harmonica
Introduftio", Meibom. I, p. 7.
■^°) Aristides Quintilianus „De Musica" I, Meibom. I, p. 23 — 24.
3') Ptolémée parle des différents modes dans le Cap. 9 du Lib. II des „Harmonica", éd. Wallis p.
128, éd. During p. 60. Nous ne voyons pas comment Huygens a pu conclure de ces considéra-
tions ou du traitement'ultérieur du sujet que le mode dorien serait le même que VSV et le mode
lydique le même que MLM. A cette identification s'oppose déjà la description des différents
modes dans le Cap. 1 1 du Lib. II (éd. Wallis p. 136, éd. Diiring, p. 64) dont on trouve un ré-
sumé dans I. Diiring, „Ptolemaios und Porphyrios uber die Musik", Gôteborg, 1934, p. 79; le
mode dorique y est caradérisé par la suite de tons et de demitons ^, i, 1, i, ^, i, i, tandis que
pour VSV cette suite est i, i, 5, i, i, i, \.
3=) PtoléméeJ„Harmonica", Lib. I, cap. 1 1, éd. Wallis p. 136, éd. Diiring p. 64.
33) Voyez la note 20 de la p. 92.
3'*) Comparez le § i qui précède.
■'') Gaudentius, „Harmonica Introduflio", Meibom. I, p. 21.
3*) Alypius, „Introdu(5tio Musica", Meibom. I, p. 2.
On trouve en marge la liste suivante contenant les noms bien connus des tons du grand
système parfait :
L nete hyp. V trit. diez. par. syn. M hyp. mes.
S paran. hyp. C paran. i? trite syn. R lich. hyp.
F trit. hyp. L mese V paryp. hyp.
M nete diez. S licha. mes. Cjiyp. hyp.
R paranet. diez. nete syn. F paryp. mes. L proslamb.
94 MUSIQUE.
ait, intcrdum alium foniim ex ijs qui inter proflamb. et mefen funt, nempc fccundum
Inmc aut illuiii niddum, rcliquos vero fonos ad proflambanonicnon fuam eadem pro-
portionc uhiqiie rcferri. 1 linc vero concludit lingulis modis divcrfas notas habiiere
debuifle; quod non video.
Hoc aiitem conlîderandum, an non chordas quafdam intendere aut remittere ne-
cefl'c habuerint cuni modum mutare vclient, quod fane videtur ita fuillc, nam fi pros-
lanibanomcnos hypophrygij L ex. gr. idem fonabat quod hypate hypaton hypodorij C,
(ut apparet ex diagrammate Generis diatoni quod fecundum Alypium Meibom. refti-
tuit 5") jam hypophrygij hypate hypaton C non potcrit referri fono parypates V hypa-
ton hypodorij. quoniam ab hujus hypate ad parypaten efl: 4^tonium CI, VT; at a
proflamb. L ad hypaten C hypaton hypophrygij. et ah\is cujuflibet modi, débet efTe
tonus LA CI. Ergo necefTc fuit remittere chordamhypatesChyp. hypodorij, quando
lyramhypophrygiomodo accommodare volebant. eademque rationc parypate mefon
hypodorij intendenda fuit hemitonio minore. Sed hœc mutatio tenfionum in chordis
quibufdam hoc quidem cfliciebat ut eandem cantilenam tono altius (bnare poïïent, fed
ea non erat mutatio fecundum tj^oc, cujufmodi nollri temporis habct raulica. qualilque
proculdubio etiam apud veteres fuit.
Ad hanc autem nihil opus erat mutare ullius chordîe tenfionem, uti nec apud nos.
Ergo vel nos fcriptores illos non intelligimus, vel illi rem ipfam quid eflet toni mu-
tatio non intellexerunt.
§ 6. In modorum feu tonorum definitione diiïerebant muficorum pofitiones quod
et Arifloxenus indicat inllit. harm. pag. 37, fimilem hic difcrepantiam effe dicens atque
in horarum numeratione apud diverfos populos s'). Ipfe nihil définit. Sed Euclides^^)
pag. 19 ipfius fententiam de 13 tonis refert, quorum ordo et excelTus ijdem ac apud
Bacchium'") et Ptolcmanim+°). Euclides p. 16 fpeciem diapafôn quas efl: ab hypat.
hyp. ad paramefcn (a ci ad ci) mixolydiam vocari ait. cum tamen hic modus dicatur
omnibus acutiffunus è feptem^'}. Euclidem fequitur Gaudentius*-).
On ne doit apparemment pas regarder les notes ajoutées ici par Huygens comme désignant les
hauteurs des tons en valeurs absolues; il ne s'agit que de hauteurs relatives: les tons mentionnés
différent autant entre eux que les tons grecs indiqués. P.e. prosiambanomenos hypophrygii et
hypate hypaton hypodorii diffèrent autant que La et Ci, donc un ton entier; de même hypate
hypaton hypophrygii et parhypate hypaton hypodorii différent d'un demi-ton, comme C et V.
37) Iluygens fait sans doute allusion à un passage des „HarmonicorumElementa",Lib.I, Meibom.
I, p. 27. Toutefois en cet endroit Aristoxène excuse la confusion dans la définition des modes
en la comparant non pas avec celle qui règne dans la numération des Ai7/;«, mais avec celle qui
se rapporte zux Jours.
38) Euclide, „Introductio Harmonica", Meibom. I,p. i9 = „EuclidisScriptaMusica",éd. Menge,
MUSICOLOGUES ANCIENS. 95
Bacchius et Pcolemaeus non definiunc niodos nominibus chordarum, fed gravidimum
ponunt hypodorium; indc reliques hoc ordine, et exceflu qui ex adfcriptis noftrorum
Ibnorum nominibus cognolcitur +').
Mixolydius
F
Hypolydius
C
Lydius
M
Hypophrygius
L
Phrygius
R
Hypodorius
S
Dorius
V
HaîC autem difcrepant multum ab Euclidis et Gaudentij numeratione. in qua dorius
acutior effet phrygio et hic lydio. Notandum tamen Euclidem et Gaudentium non
loqui de tonis fed de diapafon fpeciebus, fi forte ha;c diverfa inter ie fuere-*+).
§ 7. Ariftox. lib. 2 pag. 46. multos deceptos fuiffe ait quod putarent ipfum dicere
tonum in 4 œqualia divifum cani +5^.
§ 8. Ariffides Quintilianus 1. i pag. 23 +'^). Singulis Tonis feu modis fuas attribuit
proflambanoraenos, dicitque omnium 1 3 tonorum proflambanomenos contineri inter-
vallo diapafon quia nimirum finguli Toni hemitonio luper précédentes afccndunt, ut
hypodorius fit omnium gravilîimus nec quicquam addit unde colligatur Tonos feu
modos Veterum aliter quam gravitate et acumine dilcretos fuifle; quod vix crcdibile
videtur; Certe Ptolemseus aliam modorum differentiam ffatuere videtur, lib. 2 Har-
monie, cap. 7. Etfi non diftinftè expiicet qua in re fita fit. Sed forfan in caufa ei^ inter-
Lipsis 1916, p. 218. Chez Meibomius il faut lire à la p. :o, I. 10 SaoOTaToç au lieu de (î?->raT</î.
39) Bacchius Senex est un musicologue grec du quatrième siècle de notre ère.
*°) Ptolémée, «Harmonica", Lib. Il, cap. 15, éd. Wallis p. 173 sq. éd. Diiring, p. 74 sq.
••') Cette contradiction apparente résulte d'une confusion entre le ton (Tivo,-)et lemode(âoMvta).
Lorsqu'on écrit pour le grand système parfait La-La-La le mode myxolydien est rendu par
l'oftave B — B. Mais dans le système des tons le ton myxolydien ou hyperdorien est le plus haut
des sept distingués par Ptolémée.
••-) Gaudentius. «Harmonica introductio", Meibom. I, p. 19 dans une discussion des sept modes.
■t^) Ici de nouveau (comparez la note 36 de la p. 93) les notes ajoutées ne servent qu'à indiquer
les intervalles successifs.
*'*) Il existe en effet une différence entre le ton (T'W)et le mode (ipucvta, species, diapason). C'est
à cette différence qu'il faut avoir égard pour expliquer la contradiction signalée par Huygens;
voyez la note 41 qui précède.
*5) Aristoxène observe à l'endroit cité qu'on chante les intervalles d'un demiton (r.MTnim'), d'un
tiers de ton Çiàat; youiJLxzixr,) et d'un quart de ton (AWi? fjaor/ovtoç)- !• parait qu'on a donné
de cette observation l'interprétation erronée qu'un ton serait chanté en quatre étapes succes-
sives d'un quart de ton.
''«) Aristides Quintilianus, „De Musica", Meibom. II.
96 MUSIQUE.
pretis Gogavini +■') imperitia qui ira hune auftorem vertit ut non fit intelligibilis. Ap-
parat tamen dificrcrc Ptolemxum in eam fententiam ut non fuerit diverfitas modorum
ex gravitatc aut acuminc, icd qiiod diverfi moris imagines auribus ingérèrent, ficut
Dorium dixere virilem, Fhrygium molliorem, Lydiiim lugubrem •*^).
Cum ex fpeciebus diapafôn Ptolem^eus modos conftituat, non alienum eft credere
cxtremos feu infimos fonos cujufque diapaibn quo modus dcfignatur definivifie 1. 2.
cap. 1 [■?]. Quod fi verum efl;, lequitur-*^^ dorium modum fuifie VSV qui primus
nofirorum, Phrygium RLR, Lydium MCM vel potius MLM.
Alypius '°) 1 5 modos ftatuit pag. 2. horum primum Lydium. Reliquos non enume-
rat ied credibile efl: talem corum ordinem agnofcere qualem in notarum defcriptione
iequutus efl.
§ 9. Epigomum cithars genus ab Epigono inventum, 40 chordas habebat. aliud
(imicum vocatum, 35. Notis in Ariftox. p. 79 ''). Epigonus ifle digitis fine pleétro
fides pulfiivit primus.
TVKviv^ fpiiFum, efl quod ex duobus conflat intervallis qus fimul addita minus in-
tervallum continent co, quod in diateffaron relinquitur. Ariflox. pag. 24 '").
Pars toni dimidia canitur quas dicitur hemitonium. Item toni pars tertia, quœ voca-
tur diefis chromatica minima. Item toni pars quarta quce vocatur diefis enarmonia
minima. qua nuUum canitur minus intervallum. Ariflox. pag. 46. 1. 2.
Genus diatonum duplex erat, molle, et fyntonum, quod vertit contentum"^.
*') En écrivant ce paragraphe, Huygens se servait donc encore de l'édition de Gogavinus, Venise,
1562. Ces remarques ne sont donc, pensons-nous, pas postérieures à 1682, date de l'édition de
Wallis. C'est cette dernière que nous verrons Huygens citer dans des notes ultérieures, dont
l'uneau moinssemble, il est vrai, être de beaucoup postérieureà 1682 (voyez l'Avertissement).
■**) Les caractères éthiques des différents modes ne sont pas mentionnés par Ptolémée. On en trouve
un bon aperçu chez Reinach „La Musique grecque", Paris 1926, p. 46.
**) Voyez la note 31 de la p. 93 qui précède.
5°) Comparez la note 27 de la p. 93.
5 ') Aristo.xéne „Harmonicorum Elemen ta Lib. I", Meibora. I, p. 3 parle de „Epigoniorum quidam"
ce qui, suivant Meibomius„Nota; in Aristoxenum"p. 78, se rapporte aux disciples d'un célèbre
musicien du nom d'Epigonus, natif d'Ambracia, et créé plus tard citoyen deSicyon. Un instru-
ment à quarante cordes de son invention, nommé „epigonium", est mentionné par Iulius Pol-
lux Lib. IV, Cap. 59 („Pollucis Onomasticum" éd. E. Bethe, Vol. I, Leipzig 1900) qui parle
aussi d'un autre instrument à 35 cordes, le „simicum". Lui et Athena;us (Lib. IV) racontent
qu'Epigonus fut le premier à toucher les cordes avec les doigts, sans pledrum.
Dans le „Dialogo délia Musica antica et délia moderna" de 1581 de Vincentio Galilei on
trouve aux p. 40 et 41 deux grandes figures représentant r„epigonio" e le „simico".
5^) Voyez la note 6 de la p. 90.
53) Aristoxène, „Harmonicorum Elementa Lib. H", Meibom. I, p. 51 distingue deux genres dia-
toniques, le genre diatonique amolli (ota/oziv) et le genre diatonique tendu (dOvrovov), ce que
MUSICOLOGUES ANCIENS.
97
Molle, in qiio diatelTaron ab hypate ad mefen dividitur in hemiconium et intervallum
trium dielîum cnarmoniarum et aliiid qiiinque ejufmodi diefium. tota nempe diatelTaron
ell lo dielîum cnarnioniaruni quarum diia; ccdunt hemitonio. Contentiim live fynto-
num diatoniciim confiât intervallis hcniitonij et toni et toni.
Hœ Ipecies diatoni etiam x^ôai colores '*) vocantur. Introd. Harm. Euclidis pag.
I o, 1 1 . ubi et Chromatici gcncris colores 3 recenfentiir ' '). Secundiim horum primura,
vocatur Chroma molle, quod canitur per diefin chromaticam, qu£ efi: \ toni et diefin
illi a^qualcm et per intervallum incompofitum quod a:quale eft tono et ^ tono et \
ejufdem. Secundum altcrum vocatur chroma felquialterum, quod canitur per diefin
et diefin quarumque utraque 1 ef quialtera diefeos enaraionix et per intervallum incom-
pofitum fcpcem dielibus enarmonijs confkns. Tertia fpecies chromatis denique eft
quod Toniaîum dicitur quod eadem qua genus divifione utitur, quippe quod canitur
per hemitonium et hemitonium et trihemitonium.
IVIeibomius traduit par „contentiim".
Dans ces deux genres le tétrachorde des moyennes comprend les parties suivantes
Diatonique amolli
Mése
5 dièses enharmoniques
Lichanos
3 dièses enharmoniques
Parhypate
demitons = 2 dièses enharm.
Hypate
où I dièse enharmonique = - ton.
Diatonique tendu
ton = 4 dièses enharm.
ton = 4 dièses enharm.
demiton = 2 dièses enharm.
^■*) = nuances. ;(ooa Si ia-ci yivouî ùSiKt\ ât<xipe(7tç.
55) Euclide „Introdu(5tio Harmonica". Meilîom. I, p. 10 („Euclidis Scripta Musica", éd. Menge,
p. 200). Les trois modes du genre chromatique sont déterminés par les divisions suivantes du
tétrachorde des moyennes
iromatique amolli
Mèse
Chromatique sesquialtére
Chromatique tonié
(■+i+-;)-
7 dièses enharm.
3 demitons
Lichanos
dièse chrom.
Parhypate
dièse chrom.
Hypate
- dièses enharm.
2
- dièses enharm.
2
demiton
demiton
où 1 dièse chromatique = - ton et i dièse enharmonique = - ton.
13
98 MUSIQUE.
Syftemata in immutabili fyrtemace non tantum funt diateffaron, fed et diapentc
diapalbn et compofitoruni ex diapafon et diatciraron, et ex diapafon et diapente, et
difdiapaCon ''^}.
§ 10. Pag. 15. Introd. Euclid. Per diverfas fpecies diapafon quse funt 7, définit
totidem, ut videtur, modos. Prima fpecies inquit efl: cujus primus tonus ert /// acumine
hoc cil parte fupcra. clique ab liypatc liypaton ad paramefen lioc ell a cï ad cï. cur
autem h cl ad la tonum vocet quafi alij non eflent toni in diaftantia diapalbn, hinc eft;
quod in diapafon illo non invcniatur aliud toni intervallum inter fonos immobiles
prœter ilhid a mefe L ad paramefen C. immobiles autem adhibere non debebat quia
in univerfum diapalbn omnium generum difterentias explicare voluit 5").
Pag. 17 et 18 '^) explicat fyftemata perfeéta minus et majus et ex his compofitum
quod immutabile vocatur. Minus efl trium diateffaron fimilium et conjunftarum a ci
ad re. una cum tono inter proflamb. et hypat. hypaton. Majus fyftema ell bis diapafon
a proflamb. ad neten hyperbol. la^ la^ la.
Sed ditficultas hœc eil quod necelTe fit tertiam diateffaron minoris fyllematis elle
//7, ça^ ut., re., ut fit fimilis rcliquarum duarum inferiorum, adeoque a mefe ad triten
fynneramenon efie hemitonium. at in majori fyflemate oportet inferiorem diateffaron
elfe c/, ut., re, mi.
Gaudentius ") de his fyfiematibus fcribens videtur fignificare nunc hoc nunc illo
5*) Euclide „Introduftio Harmonica". Meibom. I, p. 12 — 13 („EucIîdis Scripta Musica", éd.
Menge, p. 210).
'•'') Il nous semble que les mots „cujus primus tonus est in acumine" doivent être interprétés autre-
ment que chez Huygcns. Le texte grec est le suivant: roO Sï (Jtà TTao-Mv sto"»! eo-Ttv ir.-i. npÙTov
uh To v-0 ixo-j7:-jy.'j',)-j T.toi-/itj.rjvj. o-J -o'iro.: o rovoj kvï ro iz-'j. Le sens du dernier bout de phrase
esc apparemment: dont le ton fondamental est le premier ton (après le proslambanomenos)
vers le haut. Cette interprétation écarte la difficulté signalée par Huygens.
58) Euclide „Introdu(5tio Harmonica". IVIeibom. I, p. 17 — 18 („Euclidis Scripta Musica", éd.
Menge, p. 214). Les systèmes en question sont 1° le grand système parfait
bcdefga|bcdefga
I ! ! [ !
comprenant deux oftaves et consistant en deux paires de tétrachordes conjoints, séparés par
l'intervalle de la mèse à la paramèse (a — b) et précédés par l'ntervalle du proslambanomenos
à la hypate hypaton (a— h);
2° le petit système parfait consistant en trois tétrachordes conjoints, comprenant ensemble
l'intervalle d'un odave et quart
g a bes
I
Pour bes Huygens écrit ici ça.
MUSICOLOGUES ANCIENS.
99
veteres ufos fiiille. ait vero mefen a tritc fynncmmenon ''°) dillarc hcmitonio, eandcm
vero mcfcn a paramcfc tono. nunquam vcro compofito ex utrifque ryftcmatc utcban-
tur, quod inutiles fuiiTcnt fynemmenôn tctracliordi duœ fuperiorcs; fortafTe folam
tritcn ryncmmenon adjungebant fupcmumcrariam ut habcrcnt C^. Ptolcma^us lib. 2.
cap. 7 '^') (upcrikuim dicit tctrachordum rynemmenon, ac ubiquc in receniione tono-
rum id omittit.
Ilcmitoniumquod vocabant non ignorabant non eiïe toni dimidium. Nicomachus
Manualelib. i. pag. 27"'), ctli diateilaron elt si tonorum, diapcnte vero 3I, non
ideo diapafon quod ex utrifque coniponitur eil tonorum 6, fed 5 tonorum et 2 hemi-
toniorum qua? dicuntur. quîe fi eiïcnt rêvera tonorum dimidia, fieret diapafon tono-
rum 6. VA\ autcm major, quod et Philolaus notavit *').
Dupliccs notas veteres vcrfibus appofuifTe fcribit Gaudentius Harmon. Introd.
p. 23. quarum luperiores tîjv Àe^iv, inferiores rijv KpoîJcriv oftenderint ''*').
Quorfum hoc fi idem cantabant ac fonabant. Itaquehincaliqui putant fymphoniam
cantus ac cithara^ non fuiffe homophoniam '^'). Sed cumalia multa contrarium fuadcnt,
tuin hoc quoque quod etedem femper duplices nots recurrant, adeo ut ad cundcm
fonum vocis femper idem tonus confonans apponi debuerit, quod abfurdum efl: cum
plane ineptus ingratufque auribus concentus hinc nafcatur. Quid tamcn fignificant illa,
Às^iv nempc et y.powa-tv duplicibus notis defignatas fuifle. FortaiTe alijs notiscantores
mufici, alijs cytharedi, vel qui lyram pulfabant, affueverant; utque cantoribus fuperio-
rcs notas fufrccifîe fciraus (quod veteres cantilcnre fimplicibus hujufmodi fcripta; in-
veniantur) ita organa pulfantibus inferiores fulîecerint; qui vero cancre et pulfare
S') Gaudentius „Harmonica Introdudio". Meibom. I, p. 7 et 8.
''°) La trite syiicmmcnon est le ton qui suit la mêse du troisième tétracliorde du petit système par-
fait (tètradiorde des conjointes), la paramèse est le premier ton du troisième tétrachorde du
grand système parfait (tétrachorde des disjointes).
*') Ptolèmèe „lIarmonica". Lih. II, Cap. 7, éd. Wallis p. 122, éd. Diiring, p. ^j.
*') Nicomaque „Harmonices Manuale", Lih. I, Meibom. I, p. 27.
*5) Le texte de Pliilolaos cité par Nicomaque eft, d'après Diels „Fragmente der Vorsokratiker",
Berlin 1 922, I, p. 3 1 2 : ovtw; ioamix (c.à.d. octave) -i-j-rt iiziySooL /.ai à-jrj âUasi;. âi oz-ii-j (c.à.d.
quinte) (?i -pî.x ir-'v/Sti^ zai Sii'jii. nxi^ly-pà. (c.à.d. quarte) dï ôl/' i;Toydoa xai Sizat;.
Par 3U:m il faut ici entendre hemitonium. Philolaos savait donc que deux hemitonia n'équi-
valent pas à un ton I Jjroy&ov = |); sinon il aurait égalé l'oftave à 6 i-iySoot..
*•*) Gaudentius „Harmonica Introductio". Meibom. I, p. 23. La note marginale de Huygens
percufiionem interpr.^ indique la traduftion „percussio" donnée par Gaudentius de zooirrc;.
Voyez sur les „duplices notœ" la p. 80 (note 12) qui précède.
''5) Voyez sur la question de l'existence de la musique polyphone dans l'Antiquité la Pièce III D.
à la p. 78 qui précède.
I OO MUSIQUE.
fides fimul vellent ijs utneque notœ adfcribendîe fuerint. quamquam infignis fuerit
hsc iltorum hominum Tsptspyix. fed hanc inirari non debcmus cum totum hoc har-
moniccs ncgotiiim miris adeo tricis qiiibufquc carcrc potuiffet, involuciim fuerit. qiiid
cnim aliud divcrfitas illa notarum uniufcujufque modi, qiiarum ab Alypio recenfcn-
tur*^*) .... atque ita ut chorda cadera fa^pe alio charaétere in fingulis modis defigna-
retur. Sane ccnfioncm chordarum non fuilTe mutatam in modis (quomodo cnim inter
fonandum potuidenc mutarc modum, ut faciebant icpe) fed tantum in generibus
fcimus*"), et in his quoque non omnium, ut proinde facile potuerint ijl'dem notis
omnium tonorum odas perfcribere. Quod tamen aliter plane fe habet, ncc ulla ratio
reddi poffe videtur, nifi ut apud diverfos populos diverfa; notœ primum adhibita; fuiiïe
dicantur, Lydios, Dores, Phryges. Quo exemple cfeteri quoque deinceps rcperti modi
dillimiles notas tum prioribus tum inter fe accepcrint.
Si quis ergo interroget cur divcrfœ notae fuerint in cantu ac pulfu cum idem utro-
biquc fonus dcfignandus elTet; quœram et ego cur ijdem fonidiverfas notas habuerint
in divcHîs modis. Eadem hic et illic refponfio, fuperfluis nimirum quampluribus onera-
tam fuifle hannonicam veterum difciplinam, uti adhuc hodie non paucis laborat, quale
eft ida clavium quas vocant tanta varietas, qua: feptem funt, cum dus aut très l'uffi-
ciant ac fortalTc nullis opus fit, fi aliam fcribendi rationcm fequi placeat. Quia vero
non nifi difiicile admodum à reccpta femel confuetudine difceditur, notarum icriptio
lincis quinque diilinfta ut retineatur cenfeo cum non infcite alioqui excogitata fit.
Quippe quod cadem nota et tonum et tono conveniens tempus ollendat '^^}.
§ 1 1. pag. 172 Ptol. Harm. Wallifij*!').
Diatonicum fyntonon Ptolemei "°).
**) Alypius „Introdiii5Ho Musica". Meibom. I. Voyez la p. 93 (note 26).
"") V^oyez cependant ce que Huygens dit à la p. 94 (I. 5 et siiiv.). Il s'agit ici d'une distinftion des
genres en genres diatonique, chromatique, enharmonique.
*8) Il est assez connu que c'est seulement au douzième siècle qu'on a eu l'idée d'introduire un
système de notes mesurantes, c.à.d. de notes indiquant par leurs formes la durée de chaque ton.
*') Portef. „Musica" f. 2ov. Huygens cite ici — apparemment en 1691 ou plus tard, puisque la f.
20 r. se rapporte à un ouvrage de Werckmeister de 1691 (p. 88 qui précède) — l'édition
„Claudii Ptolema;i HarmonicorumLibri Très. Ex Codd. RISS Undecim primum Grsceeditus.
Johannes Wallis recensuit, edidit. Versione & Notis illustravit, & Auduarium adjecit.
Oxonii, E Theatro Sheldoniano, An. Dora. 1682.
^°) Cette table se rapporte au genre diatonique tendu décrit, avec d'autres genres, aux p. 167 et
suiv. de l'éd. Wallis, p. 70 et suiv. de l'éd. Dûring. Les valeurs numériques des longueurs suc-
cessives des cordes sont données en notation sexagésimale, éd. Wallis, p. 172 (en fractions or-
dinaires dans l'éd. Dùring, p. 73). Les intervalles du tétrachorde sont 10 : 9, 9 : 8 et 16 : 15.
( ]"p 1^0 20
Les lignes | '^ ont été ajoutées par Huygens à la liste de Ptolémée.
MUSICOLOGUES ANCIENS. ICI
Hxc divifio proxime ad noflram hodic ulîtatam accedic,
reliquat tum Pcolemsi tum alioriim quas rcccnfct longius
rcccdunt. Scd ne hîec qiiidcm cjufmodi elt lu in Inllrumen-
tis Muiîcis ca iiti poffimus fi pliiriLim parcium conccntu
utendum fit uti apud nos fieri folet. Erunt enim ut, fol; ci,
mi; la, mi; qiiinta; ut et fa, ut et ff)l, re. at ncquuquam rc,
la; fed multo minor''). Item re, fa mincjr quam tertia
minor'''). Si igitur ad concentus ejufmodi tonis inftruxis-
fent initrumenta, inveniffent defeétum hune, dixiffentque
fupplendum altcro fuperaddito re vcl aliter. Quod cum non
fecerint apparet concentum qualis nobis in ufu eit non cog-
novifle. Idque ctiam ex varictate illa reliquarum diviiionum
clarius liquet, quîe multo pauciores conibnantias pra;bent.
Vult Zarlinus "3) cantum vocalem per iilos tonos incedere idque ita ut quœ inter-
valla imperfefta funt fupplent fponte fua velut re, la. quod non potcft fieri. fi enim
cantet diapente perfeftam U, S, itemque S, r; tum defcendendo diapafon perfecftam
r, r: tum diapente perfeftam r, 1: ac porro deorfum tertiam majorem perfeftam 1, f; et
hinc diapente perfeétam iurfum f, u. lam hoc tit non erit diapafon ad illud primum ta
unde incepit cancre, fed altius commate integro ■'+). Sic etiam W canat perfeétis inter-
vallis deorfum tertiam minorem f, r; ac rurius furfum diateff. r, s; ac rurfus deorfum
s, m; et furfum m, 1: et deorfum tertiam majorem 1, f; hoc fa non erit idem fa unde
incepit cantus fed Commate gravius-'s). unde repetito novieshoccantucircitertono
integro defcendilTet vox. Hoc veronequaquamcontingereexperientiadocet;ejufque
'''■) L'ntervalle — re — la est en effet inférieur à -.
^27 2
■-") L'intervalle =2_ re — fa est en effet inférieur à -.
^27 5
''') Probablement Huygens fait ici allusion aux remarques de Zarlino dans le cap. 45 de la Parte II
des „Istitutioni Harmoniche": „Se nelle Canzoni seguitiamo cantando gli Intervalli produtti
da i veri e sonori Numeri; overo li temperati: e délia risolutionedialcunidubij". Zarlino pense
que la voix produit toujours des intervalles justes. Comparez la p. 65 qui précède.
7-t) Cette observation s'accorde avec le contenu de la Pièce III C, de la p. 76 qui précède. Sont
successivement parcourus les intervalles -, -, -, -, ^, |qui,dansleur ensemble, neconstitiient
pas un intervalle -, mais un intervalle — = ~-.-, c.à.d. un comma de plus qu'une oftave.
' r 40 80 I
75) Dans cet exemple les intervalles considérés |, ^ | 4 ^forment ensemble l'intervalle g-, c.a.d.
^ 03635 °'
un comma.
1 02 MUSIQUE.
ratio cfl quod niniis inhœret memoriie primus tonus fa, ut ab eo tantum deprimatur
vox. Qiiid igitur fit? Nempe vcl ipfo temperamcnto, quod adhiberi folet, vox utitur
vel paulum diverfo, fed quod idem etliciat tamen. Itaque non canuntur intervalla
confonantia pcrfetla.
§ 1 2 ^''). Putat Wallifius, in Appendice ad Ptolemœi Harmonica •'■'), Muiîcam
noftri a;vi ibluni genus diatonicum complcfti, cum tamen chromaticum admifccat non
eo modo quo vcteres (non enim rcctè illi) fed quomodo tantum ratio patitur. Imo
cum et enarmonij quoque chordas ufurpemus, quas vcteres illi abfurda quadam ratione
adhibebant fi unquam mère enarraonico génère cecinerunt.
Putat ■'^) rationem 9 ad 8, et 10 ad 9 quœ tonos majorera et minorera conftituunt
aliquo modo concinniores effe quam e majoribus nuraeris compofitos (quid vero de
plane afymmetris diceret ?) quod verum non eft. Nam nec iite proportiones quid-
quam auribus gratum confonant.
■*) Portef. «IMusica" f. 22T. Comparez la note i de la p. 3-5 du T. XIX. La f. 22 — 23 peu: fort
bien être antérieure à la f. 20 (note 6ç de la p. 100 qui précède\
■"") Appendix. „De Veterura Harmonica ad Hodiernam comparata", p. 281 et suiv. La remarque
de Wallis (p. 300) est formulée comme suit : „Nostra vero xtate, vix aut ne vix aliud quam
Diatonum intensum [in usu est]; aut quod huic suppar sit".
"') Huygens fait probablement allusion à la p. 322 oi^i Wallis combat la division du tétrachorde
dans les inter%'alles |, |, ^—^ (genre diatonique d'Euclide et d'Eratosthène et genre diatonique
ditonié de Ptolémée) en alléguant qu'il s'ensuivrait pour la tierce mineure le rapport j^ bien
que la tierce mineure soit plus consonante que le ton entier 1^1 „adeoque rationem exigere
minoribus numeris exponendam".
"5'') Pour autant que nous voyons les exemples donnés par Huygens ne se trouvent pas dans le
traité de Wallis. Mais il applique (p. 324 et suiv.) le principe sur lequel reposent les énoncés
de Huygens, principe qui consiste dans l'introduction dans l'intervalle mi — la d'un ton, situé
Q
entre fa et sol, appelé „fa acuta" ou „sol mollis" et formant avec mi l'intervalle -, avec la l'in-
tervalle -; il intercale de même dans l'intervalle de la tierce mineure ( - ) un ton qui forme res-
peélivement les intervalles — et — avec les tons le plus bas et le plus haut de cette tierce. Huy-
gens a appliqué cette méthode à d'autres cas, application justifiée par la remarque suivante de
Wallis (p. 325): „Atque ha: quidem . . . adhibenda; forent divisiones, pluresque interponendœ
voces, si resumenda essent Veterum Gênera Enarmonica, Chromatica, variaque Diatonica".
MUSICOLOGUES ANCIENS. I03
Ad intcrjicienda hemitonia chromatica putat "'-') rc(flè fafturos fi duplicentur 9 et
8, et intcr i H et 16 ponatur 17 pro hcmitonio inter fa, fol. fimilitcrque duplicatis 10
et 9, inter 20 et 18 llatuatiir 19 pro hemitonio inter fol, la, abfurdè prorfiis, ncc at-
tendit talia ponenda hemitonia qiia; quampluriniis cliordis diatonicis cunfonent. In
enannonicis chordis eadem methodo iitendum putat quod adhuc magis alienuin eft.
APPENDICE
AUX „NOTES SE RAPPORTANT À DES ÉCRITS DE
MUSICOLOGUES ANCIENS".
[i686]0
TONS DE MA FLUTE [Fig. i]
[Fig.i]'-)
O »
o ^
o 1
0 4
0 i'
0 C
u
g . .(?) open
0
u ^ 8 open
r
8 open
r >< 87 open
m
87 open
f
86 open
f '^ 5 open
f
8765 open
f '^ 48 open
1
123 toc ■♦)
c
12 toe
b
1245 toe
u
13 toe
u>< 23 toe
r
3 coe
r >" 1 8 open
m 34567106
m
I 87 open
f
1 6j open. Soufflez
un peu fort
f '^ 12346 toe
f
1234 toe
fxr234
1
1234678 toe
of
145 open
£2357 toe
c
12356 toe
c 1236 toe, met de 5
daer bij beg[in]nen ')
b
£23567 toe
u 125
u
1 25 toe
r 12347
y
I est le trou du pouce 8 celuy du petit doigt,
la ligne — delTous les chiffres i 3) signifie que ce
O o trou doit eftre ouvert en partie.
') La Pièce „Tons de ma flûte" mentionnée à la p. 87 de l'Avertissement, est empruntée à la
p. 23 1 du Manuscrit E. La p. 227 porte la date du 5 mai 1686 et la p. 239 se rapporte à une
publication de septembre 1686.
^) Comparez la Fig. 124 de la p. 377 du T. XIX.
5) Et apparemment aussi sous d'autres chiffres.
MUSICOLOGUES ANCIENS.
105
[Fig. 2]
LA SIRENE (?)
On trouve l'ur les feuilles du portef. „Mufica" quelques figures
fans texte, qui ne fe rapportent pas toutes à des inftruments de
mufiquc. Nous les publierons parmi les Varia; mais nous faifons
une exception pour la Fig. 2 indiquant que, pour mefurer les
nombres des vibrations correspondant à des tons déterminés (com-
parez fur ce fujet la p. 375 du T. XIX), Huygens a peut-être
conçu ridée de la (irène.
*) open ^ ouvert; toe = fermé.
5) Huygens die ici que pour obtenir le ton c de la manière indiquée il faut au commencement
tenir aussi le trou 5 fermé.
14
V.
NOTES SE RAPPORTANT À DES ÉCRITS
DE MUSICOLOGUES MODERNES.
Avertiffement.
Ces notes datent d'après 1671 * puifqu'elles font empruntées en majeure partie au
groupe de feuilles i — 45 déjà mentionné deux fois dans les Avertiffements précédents.
D'autre part le § 4b, emprunté au Manufcrit E, efl: de 1674. Le § 8, emprunté au
portefeuille „Phyfica varia", ne peut être antérieur à 1 680 puifqu'il traite d'une œuvre
de Cl. Perrault qui parut en cette année '). Le § ic, emprunté au Manufcrit G, date
de 1 69 1 , et le § 6, emprunté au mcmc Manufcrit, doit être environ de la même date.
Le § 9 (^fur Werckmeirter) efl: de 1 69 1 au plus tôt.
J^es remarques de Huygens fe rapportent à Zarlino, Salinas, Maillard, Merfenne
(et Vincentio Galilei), Kircher (parlant e.a. de Guido Aretinus), van der Elft, Simp-
fon, Perrault, Werckmeifter et Salmon, ce qui ne veut pas dire qu'on ne rencontrera
le nom d'aucun autre muficologue moderne dans cette Pièce-ci ou — nous fongeons
à Artufi -) — dans les Pièces antérieures. D'autre part Merfenne a déjà été cité bien
des fois dans les Pièces précédentes. Il en efl: de même pour Zarlino et Salinas. Nous
avons rangé les auteurs nommés dans l'ordre indiqué d'après leurs dates de naiffance.
• Voyez aussi la note 83 de la p. laj.
') D'autre part le § 8 ne peut être postérieur à 1689 puisque Isaac Vossius qui décéda en février
1689 y 2st mentionné comme une personne encore vivante.
') Voyez la p. 74 qui précède.
I I o AVERTISSEMENT.
n nous eft iniponible d'énumcrer ici tous les fujets traités.
Les notes fur Salinas et Zarlino fe rapportent furtout à la queftion du tempérament
traitée aufll dans la Divilio Monochordi et dans le Cycle Harmonique. Puifque ce
dernier écrit n'a reçu fa tonne définitive qu'en 1 69 1 on peut confidércr les remarques
fur ces deux auteurs comme des notes préparatoires.
Huygens a voué beaucoup d'attention à Kircher dont il paraît avoir étudié foig-
neufement l'impofante Mufurgia. Il critique les recherches expérimentales dujéfuite
polymathe fur la queftion de l'exiftence ou la non-exiftence du fon dans le vide et fes
confidérations fur les expériences de Merfenne fervant à détenniner les fréquences
des vibrations des cordes. Il ell quefHon en outre du célèbre fragment que Kircher
prétend avoir découvert de la mufique d'une ode de Pindare fur l'authenticité duquel
les muficologues difputent encore aujourd'hui 3).
En lifant van der Elll; Huygens fait furtout attention à fon effai de judification
théorique de la défenfe des quintes, oétaves, etc. fucceflives, queftion brûlante à la-
quelle il a audi réfléchi lui-même. On l'a toujours fu puifqu'il en dit un mot dans fon
livre poflhume, le Cofmotheoros +).
Obfervons en dernier Heu qu'il n'approuve guère les remarques de Werckmeifler
fur la repréfentation géométrique des différents intervalles ni auffi le nouveau tempé-
rament que cet auteur propofe, tempérament qui, ibit dit en pafTant, n'eft nullement
identique avec la gamme uniforaiément tempérée dont on a parfois voulu lui attribuer
la paternité
J) Voyez la note 106 de la p. 126 qui suit.
^) Voir pour quelques remarques historiques sur cette question la note 119 de la p. 129 qui suit, où
l'on trouve aussi un passage de Huygens sur ce sujet dans lequel il ne désapprouve pas absolu-
ment une suite de deux oftaves. Quant au Cosmotheoros, il sera publié dans le T. XXI.
NOTES SE RAPPORTANT À DES ÉCRITS DE MUSICOLOGUES
MODERNES.
§ 1.^'). Salînas: crrat ciim hexachordon minus item diapafon et femiditonura
multalque alias conibnantias putat Harmonicè et Arithmeticc dividiaconfonisintcr-
vallis. ajque ac diapalbn, diapente, liexachordon majus et alia; confonantise ■).Tonos
1 2 cum Zarlino et plerifque alijs llatuit ^).
') Portef. „Musica", f. 27. r. Les notes du § i se rapportent à rouvrage de Salinas „De Musica"
de 15-7 citié dans la note 7 de la p. 45.
') Nous n'avons pas réussi à attacher un sens raisonnable à cette observation. Dans le Cap. 16 du
Lib. Il, intitulé „De consonantijs perfeiftis, & imperfedis. & quid sit Arithmeticé, & Harmo-
nicè diuidi in consonantijs" Salinas parle de la division arithmétique et harmonique des inter-
valles. Un intervalle déterminé par le rapport /> : ^ des longueurs des cordes (où nous supposons
/> < 17) est dit être divisé arithmétiquement dans les intervalles p : r et r : q, lorsque ;■ est la
moyenne arithmétique de/i et de c/; harmoniquement, lorsque /-est leur moyenne harmonique.
L'oftave (i : 2) se divise arithmétiquement en une quarte inférieure (3 : 4) et une quinte su-
périeure (2 : 3), puisque les nombres 2, 3, 4 forment une suite arithmétique (nous rappelons
que dans l'intervalle considéré p correspond au ton le plus haut et tj au ton le plus bas), har-
moniquement en une quinte inférieure et une quarte supérieure, puisque les nombres 3, 4, 6
forment une suite harmonique. Ces deux divisions sont également possibles dans les cas de la
quinte, de la tierce majeure, et de la sixte majeure: la quinte se divise de deux manières diffé-
rentes en une tierce majeure et une tierce mineure, suivant les séries 4,5,6 et 10, 12, 15; la
tierce majeure en un ton majeur et un ton mineur, suivant les séries 8,9, 10 et 36,40,45; la
sixte majeure en une quarte et une tierce majeure, suivant les séries 3,4,5 et 12,15,20. Mais
ces divisions ne sont pas possibles dans les cas de la quarte, de la tierce mineure, et de la sixte
mineure, à moins qu'on ne voulût introduire des intervalles dissonants.
En admettant que dans la première ligne du texte il faille lire d/rj/essaroiizw lieu àt diapason
(«diapason" étant sans doute une faute d'écriture puisque l'oftave ne peut guère être mention-
née entre la sixte mineure et la tierce mineure; d'ailleurs le „diapason" est mentionné de nou-
veau dans la troisième ligne, cette fois avec la quinte et la tierce majeure) on peut conjefturer
que Huygens veut faire ressortir cette différence entre les deux groupes d'intervalles. Mais il
n'est pas clair quelle est l'erreur qu'il croit devoir imputer à Salinas: dans le chapitre mentionné
(16 du Lib. Il) celui-ci dit lui-même que la quarte et la tierce mineure ne se divisent pas arith-
métiquement et harmoniquement, comme il en est pour l'oftave. En cet endroit il ne parle pas,
il est vrai, de la sixte mineure. INTais dans le Cap. XXV du Lib. II il traite de nouveau la question
des divisions harmonique et arithmétique, et cette fois il dit expressément que la sixte mineure,
ainsi que la quarte et la tierce mineure, n'admettent pas ces divisions.
3) Huygens entend sans doute parler ici des 12 modes de la musique grecque et de la musique
d'église (comparez les p. 6<) et 70 qui précèdent) traitée par Salinas dans le Cap. XI du Lib.IV
intitulé «(^ut^d nomina, quibus harmonias Gricci, & antiqui Latini modos appellabant, mirifîcè
quadrent duodecira raodis, eo quo positi sunt ordine coUocatis, neque aliter dispositis conue-
nire possint".
112 MUSIQUE.
§ I . ^ ■*). 1 577 editus. Salinas lib. 3 cap. 27 de prava conftitutionc cujufdam inllru-
menti fcribit in Icalia ab annis 40 inftrumentum fuilTc flibricatum, incerto audorc, in
quo tonus omnis in 5 partes a?qiiales divifuserat, diapafon in 3i,(eniit()niummajus 3,
minus 2 partes iiabebat. Idque a niagni nominis muficis in pretio habituin. Deindedocct
quomodo tonum illi in 5 partes a^quales divifcrint, ncmpc lumendo ab utroquc tcrmino
femitonium niajus, et ab horum terminis rurlus femitonium minus, quani divilionem
meritoearpit quia non hoc modo in 5 a'qualia tonus lecatur '}. Sed quod Icnlui ingra-
tam efl'c hanc pofitionera afTerit, fallitur. Ileftc cnim fe habet ad lenfum, et a vera
nihil penc diff'ert ut dcmonilrabo. Dieit non eredere fe quartum tcmperamcnti genus
inveniri po(îc. dieit illos femiditono tribucre diefes ejufmodi 8,diton() i o, diatciTaron
1 3, diapente 1 8, diapafon 3 1 . quod rcde. Sa;pe le expertum ait hoc modo difponere
inilrumentum fed ingratum auribus omnium fonum prodijfTe, eoque hoc tempcramen-
tum ab omni harmonica ratione tam perfefti quam participati inftrumenti ") abhorrera
conclulit. Toto capitc de lioc agit. Proculdubio non bene experimentum inllituit.
§ 1 . c '). Francifcus Salinas De Mufica Hb. 3 cap. 1 5 "), tria gênera Temperamcnti
■♦) Porter. jjMusiea" f. 32 r. Le sujet du § i h est aussi considéré dans le (nouveau) Cycle Harmo-
nique; voyez la p. 157 qui suit. Mais en cet endroit il n'est pas question, comme ici, de la ma-
nière dont, dans la construction de l'instrument considéré, s'effeftuait la division du ton en cinq
intervalles.
5) La construftion se fait comme suit (Salinas, l.c. p. 165). Considérons un ton mineur (intervalle
10 : 9) appelé C — D (ce qui est en effet C — D dans le syntonon de Ptolémée). Ce ton mineur
est la somme d'un demi-ton majeur et d'un demi-ton mineur (puisque — = — .— ).En mon-
^ 9 15 24^
tant à partir de C d'un demi-ton majeur on parvient à Des (D molle enarmonium). En descen-
dant d'autre part à partir de D d'un demi-ton majeur on parvient à Cis (C chromaticum). Il
faut ensuite descendre à partir de Des d'un demi-ton mineur et monter à partir de Cis du môme
intervalle. Les intervalles obtenus sont alors
C
C. chrom. D molle enarm.
D
128
25 16
625
10
dièse
24 15
dièse
dièse
9
Quant au deuxième et au quatrième intervalle, ce ne sont pas des dièses, de sorte que le ton
n'est pas divisé en cinq intervalles égaux.
") Le terme „harmonica ratio perfefti instrumenti" s'applique apparemment au système harmo-
nique naturel, tandis que la „harmonica ratio participati instrumenti" désigne le tempérament
du ton moyen (voyez pour le terme „mezzo tuono participato" l'Avertissement de la „Divisio
Monochordi" à la p. 45 qui précède).
'') Manuscrit G, f. 92 r. Les f. 79et 93 partent respedivement les dates du i janvier et du 28 mars
1691.
*) P. 143 du livre de Salinas.
MUSICOLOGUES MODERNES. I 1 3
inventa ait, quorum primum fit "), ut Comma, cujus ratio cfl 8 1 ad 80, dividatur in
partes œquales très; quarum una augeatur Tonus minor, (cujus ratio 10 ad 9) et
duabus diminuatur Tonus major (cujus ratio 9 ad 8}.
Secundum 'l'umpcramcntum llatuit '°) in quo Comma in 7 partes squales diftri-
buitur, quarum partibus 4 diminuatur tonus major; minor ver6 augeatur tribus.
Denique et Tcmpcramcntum Tcrtium idque optimum, exponit cap. 22 ").
Caput 27 eodcm lib. 3° "), hanc habct infcriptioncm:
De prava conilitutionc cujufdam inllrumenti quodin Italia citra quadraginta annos
fabricari cœptum eft, in quo repcritur omnis Tonus in partes quinque divifus.
Ait ignoti authoris cfle, et archicymbalum vocatum. In eo femitonium majus ha-
bere i toni. Semitonium minus |-. A quibufdam magni nominismuficisinpretiohabi-
tum dicit et ufu receptum, eo quod omnis in eo fonus habeat omnia intervalla et om-
nes confonantias (ut illis inquit vidctur) infcrne et luperne, et poil ccrtam periodum
ad eundcm aut squivalentem libi Ibnum poil: 31 intervalla reditur &c.
Diapaibn in partes 3 1 a.'qualcs ipfis diviia ell, quarum partes 5 habct tonus, femi-
ditonmn leu tertia minor 8: ditonuraieutcrtia major io;diatcnaron i3;diapente 18.
Ex ijs quœ de modo dividcndi toni in partes 5 exponit quo illi utebantur, apparct
ipfos ignoraffe qua ratione id perfici poflet. Hinc contra illosargumentatur, non divi-
dere eos tonum in quinque dicfes ut putabant. Deinde fafto expcrimento tantum fe
ait invenijfe confonantianim imperfe&ionem ut eam aiires pat'i non pojferit.
Hanc tamendivifioncm,atquc hoc temperamentum optimum '-') elle ncc fenfibiliter
ab illo tertio quod in ufu eft, differre, ortendimus inventa per Logarithmos vera divi-
fione oftavs in 31 partes squales; fiuntenim diapente j-tô commatis majores quam
in vulgari illo Temperamento, adco ut paulo meliores efficiantur.
Cap. 28 '+} vult in violis '5} iemitonia omnia elTe îequalia, ut olim puto Ariftoxe-
') Ce tempérament est traité dans les cap. 15 — 17 du Lib. III.
'°) C'est le tempérament dit de Zarlino; voyez l'Avertissement de la „Divisio Monochordi" ainsi
que la p. 168. Salinas le considère dans les cap. 18 — 20 et le compare avec le précédent dans
le cap. 21.
") C'est le système du ton moyen ; consultez l'Avertissement de la „Divisio Monochordi". Salinas
en traite dans le cap. 22 et le compare avec le précédent dans le cap. 23. Il s'agit toujours du
Lib. IIL
'") L.c. p. 164. Voyez la p. 157 qui suit.
'3) Voyez la p. 153 et suiv. (Pièces se rapportant au „Cycle Harmonique").
''•) Cap. 28 „De alio instrumentorum génère, qua: Lyrœ, et vulgo Viote vocantur, in quibus alio
modo, quam in Organis, ac Cymbalis imperfedtio Participata reperitur" (p. 166 — 168).
'5) On entend par „Viol«" un „gcnus cythararum, quarum chorda; digitis, aut pedinepulsantur".
'") Aristoxéne considère en effet le demi-ton comme la moitié du ton, ce dernier étant défini com-
me la différence d'une quinte et d'une quarte. C'est pourquoi sa division de l'oftave est souvent
15
1 1 4 MUSIQUE.
nus'*). Sed nihil vetac quin efficiantur insqualia ut in cymbalis noftris et organis,
quoniam non opus cfl: chordas omncs ijfdcm divifionibiis fccari, a tranfvcrfarijs illis
collo illigatis, qux ijs locis ubi opus cft, uni chorda^ attribui pofTunt, ac leparatimde-
figi, ut vera icmitonia cfiiciant.
Cap. 31 ■'). ParalogiCmus e(l, quod lineam extrcma et média ratione continué di-
vifani putat cxhiberc divifioncs fcmitoniorum in violis.
§ 2 '^). Zarlino lib. 3 cap. 6 ''). Etfi Didymus ac Ptolemîeus tertiam majorem
perfcctani intcr iccundam quartamquc chordam collocaverint, neuter tamen eam
confonantijs adnunieravit '°). Mericnnus et alij contrarium dixerunt "). unde puta-
bam illos alia Ptolema.M Icripta legifTc, quorum ego copiam non habuilTem.
jugée identique avec celle du système de la gamme uniformément tempérée; voyez p. e. Tl.
Westphal „Aristoxenus von Tarent. Melik und Rhytmikdesclassischcn Hellenentums", Leip-
zig 1883, p. 251 et suiv.; ou Th. Reinacli „La musique grecque", Paris 1926, p. 22. On peut
toutefois douter de la justesse de cette identification, puisqu' Aristoxène ne parle pas d'un
tempérament, mais exprime la conviction que p. e. la quinte juste vaut sept demi-tons dont
l'octave en contient douze. Zarlino dans ses „Sopplementi" de 1588 traite d'Aristoxène à la p.
161 et dans sa „Tauola" à la fin du livre résume ce passage comme suit: „non è da credere,
c'hauesse detto seraplicemente [Aristosseno], che'l Tuono si potesse diuidere in due parti eguali
& proportionali, nel modo cli'ei lo diuide". Comparez sur ce sujet les notes 69 et 70 de la p.
121 qui suit.
'") Cap. 31 „Quôd propterdiversam trium temperamentorumin Organis inventamconstitutionem
non varietur in Violis temperamentum superius positum, sed idem semper, immotumque ma-
nere contingat: et qualiter data qusvis linea refta in quotcunque segmenta invicemproportio-
nalia dividenda est" (p. 172 — 174).
En cet endroit Salinas veut indiquer sur une corde les points 01^ il faut successivement la
presser pour faire monter chaque fois le son d'un demi-ton. A cet effet il divise la corde (7 Z» en e
en moyenne et extrême raison, ae désignant la plus grande partie; ensuite de la même manière
eb en /, f/étant la plus grande partie etc. jusqu'à ce qu'il a obtenu douze points de division e,
f,g, /;, /etc. Il pense que lorsque, en partant de è, l'on presse successivement la corde en ces
douze points, le son montera chaque fois d'un demi-ton et qu'on obtiendra l'oftave du ton de
la corde entière en la pressant au point e. C'est ce que Huygens appelle à bon droit un paralo-
gisme.
") Portef. „Musica", f. 41 — 42. Voyez sur Zarlino la note 2 de la p. 1 69 du T. X, sur ses ouvrages
la note 8 de la p. 45 qui précède.
"') „Istitutioni Harmoniche" Parte III, cap. 6 intitulé „Diuisione délie Consonanze nelle Perfette
& nelle Imperfette" (p. 188).
"°) Voyez sur ce sujet notre Avertissement sur „la Théorie de la Consonance". Huygens ne fait,
comme on voit, aucune différence entre Ptolémée et les musicologues antérieurs.
-') Huygens peut avoir raison pour les „alii" (voyez, à la p. 27quiprécéde, notre citation de Tite-
louze); mais il se trompe en affirmant que „IVIersennus contrarium dixit". Nous n'avons du
moins pu trouver aucun passage de Mersenne où celui-ci «contrarium dicit". Il s'exprime fort
MUSICOLOGLES MODERNES. I I 5
Zarlin. Ragionamento 4. proposa 1. dicit Tempcramcntum ab alio — quem qui
fiierit ncfcit — et cafu fuinc invencum --). Item lib. 4. cap. 12. Siipplcincntorum
Muncalium multum laudat hoc invcntum -'). Inftitiit, lib. 2. cap. 42 -+}. Tempcra-
mcntum non optimum docct in quo 3''" majores et minores xque multum a perfedtione
abiunt, et quintx quartxque ^ commatis. Et cap. 43. demonllrarc contendit aliud
teraperamcntum tolerabile non dari, et improbat illud quod tono majori adimit i
comma ac tantundem tono minori addit. quod tamcn vcrum atquc optimum cft tem-
pcramcntum-'). i'ed ab illo tune non adhuc bcne pcrlpcftum. ita enim proponit ut
5"s et 4tas relinquat perfeftas "').
Salinas -") idem explicat et prétend l'avoir trouve audl bien que Zarlin, c'cfl: a dire
l'explication ou demonftration. il parle Iculcment des Inllit.""» de Zarlin et non pas
des dcmonilrations ou le vray tempérament docetur "^), et que Zarlin dit avoir eftè
imprimées auparavant le livre de Salinas '»).
clairement en 1633 à la p. 257 de ses „Questions harmoniques dans lesquelles sont contenues
plusieurs choses remarquables pour la Physique, pour la Morale, & pour les autres sciences"
(Paris, laques Villery); on y lie: „Cercainement les Anciens ne connoissoient pas si bien les
degrez de la Musique que ceux de maintenant; cas ils ne mettoient que le ton majeur, & le
demy ton Pythagoricien, & n'usoient point des deux tierces que nous auons, & qui font quasi
toute la variété de la Musique, qui seroit tres-imparfaite sans elles. Et bien que Ptolomée ayt
mis le ton majeur, & le mineur, & par conséquent le demy ton majeur, & les 2 tierces, auec les
2 sextes, dans l'une de ses espèces de la Diatonique, neantmoins il ne les a pas admises pour
consonances; Ce qui fait voir tres-clairement qu'il n'en a point reconnu l'excellence, la douceur,
& l'utilité".
=') „Dimostrazioni Harmoniche." Ragionamento IV. Proposta I „Potiamo dimostrarnel Génère
diatonico la Compositione del Monochordo rcgolare". Zarlino ne dit pas nettement qu'à son
avis le tempérament a été trouvé par hasard: il observe (p. 200) que l'inventeur, qu'ill'ait
trouvé par hasard ou bien par réflexion („à càso, ouero studiosamente"), a découvert quelque
chose de bien remarquable.
'3) Dans le Cap. XII du Libro Quarto des „Sopplementi" Zarlino dit e.a.: „PartecipationeôTem-
peramento laquai in uerità è stata di non poco giouamento alla Musica, & di non poco
commodo à quelli che trattano cotali Istrumenti; ail' Autor delquale, sia stato che si uoglia, si
dee hauer molto obligo; del che, per quanto fin' hora si uede, non è alcuno, che n'habbia reso
la vera cagione; ne io anco uoglio prometter di far questo; ma solamente diro quel che sento,
& ch' io tengo per fermo, fin che si troui r.iiglior ragione".
='t)„Istituzioni Harmoniche" Parte H, Cap. 42 „Quel che si dee osservare nel temperare overo
accordaregli Istrumenti arteficiali moderni" etc. Il y est question du système dit de Zarlino.
Voyez l'Avertissement de la „Divisio Monochordi".
*5) C'est le système du ton moyen. Voyez l'Avertissement de la „Divisio Monochordi".
'*) „Istituzioni Harmoniche", Parte II, cap. 43. Zarlino y critique en effet le système du ton moyen
en disant à tort que seuls les tons entiers sont rendus égaux l'un à l'autre, tandis que les autres
intervalles garderaient leurs valeurs naturelles.
'^)„De Musica", Lib. III, cap. 14 (p. i4o):„Quodnonsitnovaconsonantiarumimperfeftarumin
Il6 MUSIQUE.
Mon opinion el\ que le Tempérament véritable 3°) a eftè longtemps auparavant
pratique par les organiftes &c. feulement a fouie en diminuant un peu les quintes,
fans examiner aucunement la proportion de cette diminution qui n'appartenoit qu'
aux géomètres. Et la plulpart des organises l'ignorent encore et j'en aj' trouvé qui
nioient que les tierces majeures et 6t«s mineures fuffent juftes.
Zarlini Instit." et Demonftr. eodem anno 1589 éditas habco.Supplemcntisadfcri-
bitur annus 1588 '"). Ncfcio an non Inftitutiones ante edits fuerint 3'). At in infti-
tutionum editione hac allegat demonftracionum opus, de participatione feu tempera-
mento loquens parte 2^^ cap. 41 . ubi crium tempcramentorum meminit '''), sed unum
tantum explicat et admittit ubi | commatis diminuuntur 5^^'""*). At in dcmonftratio-
nibus prefert omnibus illud ubi | commatis aufertur 5^'^ 3'). Hinc plane opinor Infti-
tutionum fecundœ editioni aliquid luiffe adjectum 3*).
Cap. 47. Parte 2 Inflit. '•') Clavicymbalum fuœ inventionis defcribit ubi adjunftse
funt chordœ Enarmonics pra;ter Chromaticas. Tonum ibi ait divifum in 4 partes. Ego
in 5 partes eum divido. Palraulas bcne ordinat, fed tamen difficultas erit in fonando
quod enarmonicarum et chromaticarum vicinia facict ut fîepe dus fimul pro una de-
primantur.
D fait fort valoir ce qu'il fcait de la géométrie, ce qui ne regarde que les proportions
comme tousles autres qui ont fait les doftcurs en raufique Boethius, Glarcanus, Salinas.
Il a brouillé tout par le meflange de la mufique anciene et de fes termes parmi la
moderne 3*). comme en nommant les tons par les noms des Grecs hypate hypaton
trite diezeugmenon &c. et parlant toufjours des tetrachordes.
Musicis instrumen tis posi tio,sed eas semper usus obtinuerit : et omnino necessario ponendas esse".
*') „Dimostrazioni Harmoniche", Ragionamento IV, Prop. I, p. 198 et Rag. V, Prop. I, p. 259.
'9)0601 est en effet parfaitement juste. Les „Diraostrazioni Harmoniche" parurent en 157 1 et
'SrS' l'ouvrage de Salinas en 1577.
^°) Le tempérament du ton moyen.
3') Les „Sopplimenti Musicali" mentionnés plus haut (note 23). Le Catalogue de la vente de 1695
des livres de Chr. Huygens (p. 389 du T. XIX) mentionne en effet (Libri Mathematici in
Folio N°. 48) „Tutte le Opère di Giuseffo Zarlino con i Supplément! Musicali, Ven. 1588".
3*) Elles avaient en effet été publiées en 1558,156261 1573.
33) Dans le chapitre mentionné („che ne gli Istrumenti artiliciali moderni non si adopera alcuna délie
mostrate specie Diatoniche") on lit à la p. 152: „in tre manière (lasciandoalcunialtrimodida
un canto per breuità), si puà fare il Tempérament© di quai si uoglia de i norainati Istrumenti,
& la Distributione del nominato Coma, etc."
3*) Savoir dans le Cap. 42 do la Parte II des „Istitutioni Harmoniche".
35) Ce système est annoncé comme une nouvelle découverte à la p. 241 dans le Ragionamento V
MUSICOLOGUES MODERNES. I I 7
Il fe glorifie beaucoup d'avoir trouvé qu'on chante aujourdhuy l'efpece de diato-
nique que Ptolomcc nomme fyntonon 3'). ce qui eft vray ; s'entend meflee des chordes
chromatiques. Dans fes demonflrations harmoniques ou il enfeigne le bon et véritable
tempérament ■*°) il n'adjoiite pas les dcmitons ou tons chromatiques, ni mefmele C .
Et ainfi il n'a pu remarquer deux quintes et 2 quartes que Ton gagne par ce tempé-
rament, qui font C F et CP' quintes et FC , F*^C quartes.
Ces confonances eftoient imparfaites dans le monochorde diatonique ou les quintes
et tierces font parfaites. Et le remède du double D ou RE ne failbit rien a cellefcy,
quoyque il donnad la quinte parfaite RL, et par confequent la quarte parfaite LR,
comme il a remarque"*'); mais il ne devoit pas dire que c'elV)it gagner 2 quintes et 2
quartes car ce n'eit qu'en confiderant le fylteme de 2 oftaves de fuite depuis L a L'
ou il a deux fois RL et LR.
En adjoutant les tons chromatiques aux diatoniques on n'avoit pas le S*^, ni le M .
Sur les inllrimiens qui n'avoient que les fons diatoniques ils ne pouvoient pas faire
les cadences RV*fR,SF^S, LS^L.
Cap. LXXIX tertis partis inftit. •*-) exirtimat antiquos muficos cantum ita junxifle
lirœ citharse alijfque organis ut fuerit quod nunc appellatur un faux bourdon d'odlave
quinte et quarte. Vel etiam abfque cantu, putat altéra manu eafdem chordas iftius
faux bourdon fonare folitos, dum altéra cantilenam ifti confonantia; accommodatam
exprimebant fimplicibus tonis. Et haec fententia vero non eft abfimilis •''}.
des „Dimostrazioni Harmoniche". Il est expliqué aux p. 259 et suiv.
5*) En effet, le passage considéré (note 33) ne se trouve pas encore dans la troisième édition des
„Ist. Harm." Hiiygens appelle deuxième édition celle de 1589 qui est en réalité la quatrième.
5'') „Ist. Harm." Parte II, Cap. 47 „In che maniera possiamo inspessare il detto Monochordo con
le chorde Enarmoniche".
3') „Diniostrazioni Harmoniche", Rag. IV, passim.
3») Zarlino parle de ce sujet dans les „Ist. Harm." Parte II, cap. 16 „Quel che sia Génère, e di tre
generi di Melodia, o Cantilena appresso gli Antichi, e délie loro specie". Nous ignorons à quel
passage Huygens fait allusion en disant „I1 se glorifie beaucoup".
^°) Voyez la note 35.
■*') „Dimostr. Harm." Rag. V, p. 263.
''°) „Ist. Harm." Parte III, cap. -j^ „Delie cose che concorreuano nella compositione de i Generi"
(P- 372). Zarlino ne se sert pas de l'expression „faux bourdon"; il parle comme suit: „Et io
tengo per fermo, ch' alcune délie chorde de i loro Istrumenti erano accordate. . . . per Ottaua,
per Quinta, & per Quarta; & l'Harmonia che usciua da queste chorde, sempre si udiua conti-
nuata & senz' alcuna quiète, mentre sonauano: & dopoi sopra di esse faceuano vna parte al
modo loro con 1' altre chorde più acute".
I I 8 MUSIQUE.
Cap. r5 parte tercia Inftit. Zarl. ■*+) incompofitum intcrvallum vocatur ex. gr. fe-
midiconus in Gciicre chroinatico, ditonus in Enarmonio quod illic abfque ullo fono
medio accipiantur. Eft enim MFF^L tetrachordura chromaticum. MM FL tetra-
chordum enarmonium. Idem ditonus et femiditonus in génère diatonico vocantur in-
tervalla compofita. Non bene mihi videntur uti figno ^ ad notandos fonos cnarmonios.
melius enini fignis^'ct ' omnia perficiiintur, quorum illud indicat appoficioncm Icmi-
tonij minoris l'urfum feu in partem acutiorem; alterum vero rcmillionem fimilis fcmi-
tonij deoriiim feu in partem graviorem.
Cap. -4 ibid.+5). Si ad veterum normam cantum componere libeat, nihil vetat
generibus quibufque fimpliciter uti; (i vero concentum deliderenius qualis hodie viget,
frullra conabimur uti chromatico vel enarmonio folis.
Cap. 19. Rag. I -*"). Maie fupponit teraiinos datos quibus médius prop. harmonicè
invenienduseftdiffcrreinter fe unitatc. dcinde in demondratione plane Tizfx?.oyi^et.
Duodccima, oclava, fexta major, quinta a tono intennedio confono harmonicè di-
viduntur non autem 6^ minor licet ipfa quoque tonum intermedium confonum bifa-
riam recipiat.
S 3 ^^0- Maillard +'^) efcrit que l'oftave contient moins de 6 tons.
Salinas croid ■•'} que la fixte mineure fe divife authentiquement et harmoniquemenc
par la tierce mineure en bas et par la majeure, ce qui cil faux. Et il alTure la mefmc
chofe de pluficurs autres confonances ou cela n'ert pas vray non plus.
§ 3 ^'°)- P-Maillarddesmodesimprimèi6io5').Chap. io5-).Ilparlederaddition
*3) Comparez sur le faux-bourdon ici considère la p. 65 qui précède.
*■*) „Ist. Harm." Parte III, cap. 75 „Che '1 Diatonico puô procédera nelle sue raodulationi per gli
Intervalli di Terza maggiore, & di minore; & clie ciù non faccia variationeaicunadi Génère".
*5)„Ist. Harm." Parte III, cap. 74 „Clie la Musicasi puo usare in duemaniere;&clielecantilene,
che compongono alcuni de i Moderni, non sono d'alcuno de i due nominati Generi".
'**)>,Dimostr. Harm." Rag. I, Prop. 19 „Tra due dati termini di quai si voglia proportioni, si puô
ritrouar' il mezano: il qiiale constituisca la Pruportionalità harmonica; ouer quello che faccia
la Contr'harmonica, ne i suoi termini radicali".
■»')Portef.„Musica",f. 31 v.
•♦8) Pierre Maillart, né vers 1550 à Valenciennes, devint en 1583 chanoine et chantre de la cathé-
drale de Doornik (Tournay). Il décéda en 16 10. Voyez sur son ouvrage la note 51 ; la remar-
que citée s'y trouve à la p. 1 1 du Ch. III.
^9) Comparez la note 2 de la m qui précède. Nous y avons déjà dit ne pas savoir à quel endroit
de Salinas Iluygens fait allusion. Xous n'avons pas réussi non plus à trouver chez lui un terme
qui pourrait être rendu par le mot „authentiquement".
5°) Portef. „Musica", f. 34. r.
5') Voici le titre complet de cet ouvrage: «Les Tons, ou discours, sur les modes de musique, et les
MUSICOLOGUES MODERNES. I 1 9
du Sy aux 6 notes de Guide, et mcfme de o pour huiftieme qui fait l'oftave du Vt ").
Et dit que l'an 1 574 qu'il demeuroit a Anvers on ne parloit entre les muficiens que de
ces nouvelles notes. 11 nicprifc '■*) cette invention, diiant qu'après le LA on fait fui-
vre tantolt un ton entier et tantoll un demi-ton, et que partant on ne fcauroit donner
un certain nom a la note après le LA: voila une bonne rai/on!
Il loue 55) extrêmement l'invention des 6 notes de Guido et croit qu'il ait voulu
indiquer par la les 6 modes authentiques '"). Et comme le Sy ou Ci ne peut conflituer
un mode pour n'avoir de 5 en haut ni 4 en bas, c'efl pour cela '") qu'il croit ce ton
indigne d'avoir un nom.
Il dit 5") que Eric Puteanus dans Ton traite Mufiuhcnum adjoute aux 6 notes de
Guido le 131 ''^). Il avoue *°) que par cette méthode on apprend tacilement a chanter
tons de l'église, et la distiniftion entre iceiix, de Pierre Maillart Valencenois, chantre et chanoine
de rOglise cathédrale de Toiirnay : Divisez en deux parties: ansqnelles a esté adioustée la trois-
iesme,parledift Anthenr, en laquelle se traifte des premiers éléments et fondements de la Mu-
sique". A Tournay. Chez Charles Martin Imprimeur luré, au S. Esprit. 16 10.
5-) L.c. p. 61. Chap. X „0ù est respondu à aucunes obicctions".
53) En marge: Il met l'invention de Guido a l'an 1024 félon Genebrardus. Buttler met
l'an 960. Maillart cite Genebrardus à la p. 49.
Gilbert Genebrard, érudit et prélat français, né à Riom en 1537, mort a Semur en 1597,
publia un grand nombre d'ouvrages dont beaucoup sont des traductions.
Charles Buttler naquit en 1599 à Wycombe et décéda le 29 mars 1647 à Wootton. Il écrivit
„The Principles of musick, in singing and setting; with the twofold use thereof, ecclesiastical
and civil", London 1636.
5-») L.c. p. 64.
55) Maillart parle de l'invention de Guido aux Chap. IX (p. 49 et suiv.) et X (p. 65).
5«) L.c. p. 50, 57 et suiv.
5?) L.c. p. 52.
5*~) Maillart cite (p. 66 et suiv.) la „Musathena" d'Ericius Puteanus. Puteanus (van de Putte,
Dupuy) naquit le 4 novembre 1574 à Venlo et décéda le 17 septembre 1646 à Louvain où il
était professeur à l'Université depuis i6c6. Outre de nombreux autres livres, il publia en 1599
à Milan un ouvrage intitulé „lModulata Pallas sive septem discrimina vocum ad harmonies
ledionis usum aptata philologo quodam filo", dont la deuxième édition porte le titre „Musa-
thena sive notarum heptas ad harmonica; lectionis novum et facilem usum", Hanovia?, Typis
Wechelianis, apud Claudium Marnium et heredes loan. Aubrii. 1602".
59) En marge: Il cite le palTage de Puteanus ou il parle de la difficulté et embaras des
nuances.
Cette remarque s'applique à la p. 6- de l'ouvrage de Maillart où l'auteur cite le passage sui-
vant de la „Musathena" (Cap. IX, p. 35): „Sena; hx nota; sic inventa; usum sui apud Musicam
passim gregem, sed tardum admodum difficilemque pntbent. Quîe enim mora Mutationum;
coiifusio Clavium; substitutio Vocum"? Videas plerosque atqne indigneris bonam a;tatem im-
pendissehuic Arti : et exiguum tamen profecisse, perfeftos annis priùs,quam istiusmodi Leftione.
1 20 MUSIQUE.
toute forte de mufique, mais pour parvenir a la connoifTance des modes il foufticnt
qu'il faut fuivrc celle de Guide. Et il a tort *').
§ 4. rt *=). Mersenne liv. 5 prop. 34 "')• nomme le Maire "+) qui avoit divifè le ton
en 4 parties fur fon luth. Et Titelouze'^Q qui favoit divifè en 3 parties égales fur une
fpinette particulière, l'un et l'autre ne valoit rien ^^).
U dit que S. AugulHn parle de la mefure qu'on bat qu'il nomme Plaufus "").
Diflîcultas scilicet ohstat, remoramquc plerisque facit. Ego toUam: cursumqueuniversumfaci-
lem et expeditum reddam". Et un peu plus loin: „Ego adiungo, et molestias istas fugiens No-
tariim numerum augeo: et senis receptis, ut Musathena constituatur comitem unamadiicio,ex
eodem illo Hymno (Solve polluti laBIi reatum): BI. Ordinem eundcm serve: UT, RE, MI,
FA, SOL, LA, BI".
La dernière partie de la citation n'est pas tout à-fait correcte chez Maillart.
«°) L.C. p. 68.
*') Huygens a noté ici en marge l'hymne bien connu de S. Jean (comparez la fin de la note 59)
auquel sont empruntés les syllabes ut, re, mi, etc.
Ut queant Iaxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labij reatum
Sancte loannes.
«=) Portet. „:Musica", f. 28 r.
''3) Ceci s'applique aux „Traitez des Consonances etc." faisant partie de 1',,! larmonie Universelle".
Mais il y a ici une faute d'impression au haut de la page. On y lit „Livre cinquiesme", tandis
que le texte de la page fait partie du Livre VI „De l'art de bien chanter". C'est dans la Prop.
34 de ce livre, à la p. 439, qu'on trouve cette citation de notre § 4.
*••") Le Maire, musicien français, naquit vers 1600. Mersenne le cite en outre à la p. 342 de r„Har-
monie Universelle" à propos de la syllabe z/i qu'il proposait d'introduire dans le chant et pour
ses innovations dans la notation musicale.
*5) Jean Titelouze, célèbre organiste français, naquit en 1563 à St. Orner et décéda le 25 odobre
1633 à Rouen, où il était organiste de la cathédrale depuis 1588. Mersenne parle de sa division
du ton en trois intervalles égaux non seulement dans le passage cité dans le texte, mais aussi
dans le Livre III „Des genres de la Musique, etc.", Prop. 20, p. 196; il est vrai qu'en cet en-
droit on ne trouve pas son nom, mais la périphrase „excellent organiste" indique que c'est bien
de lui qu'il s'agit.
**) Pour autant que nous voyons, le jugement de Mersenne lui-même n'est pas si nettement défa-
vorable. Il dit p. e. à la p. 196: «l'ajoute que si l'on aime mieux diviser chaque ton en trois
parties , . . qu'il est libre à un chacun de faire ce qu'il luy plaira".
"") «Traitez des Consonances etc.". Livre V „De la Composition" (p. 324): „Le batement de la
MUSICOLOGUES MODERNES. I 2 I
§ 4. Z; ***). De la divifion du monochorde et de l'accord des inftruments.
Ariftoxcne divifoic roétave en 1 2 demicons égaux, ce que Vincent Galilée ^s*) main-
tient eftrc la meilleure divifion. IVIerfennc s'en fcrt pour le luth '°).
Du vray tempérament et accord des inllruments.
Merfenne raporte pag. 73 et 74 des Inllruments les divers genres de Diatonic,
Chromatic et Enhannonic de plufieurs anciens, tous peu propres a la mufique "') et
qui montrent qu'ils ne chantoient pas a plufieurs parties "=).
mesure, laquelle saind^Augustin et les autres ancicnsLatinsappelleiuPlausus, n'est autre chose
que le baisser et le lever de la main, qui signifient le temps qu'il faut donner a chaque note".
En effet. St. Augustin écrit: „In plaudendo enim quia levatur et ponitur manus, partem
pedis sibi levatio vindicat, partem positio", et ailleurs: „Iiuende ergo et aurem in sonum et in
plausum oeulos. Non enim audiri, sed videri opus est plaudentem manum,et animadvertiacri-
ter quanta temporis mora in levatione, quanta in positione sit". Le premier passage se trouve à
la p. 334, le deuxième à la p. 337 du „Primus Tomus Rximii Patris D. Aurelii Augustin! Hip-
ponensis Episcopi", Basilea; per Ambrosium et Aurelium Frobenios, fratres, Anne Salutis hu-
manœ MDLXIX. On les trouve aux p. 1 1 10 et 1 1 13 de l'édition moderne de Migne(Patrolo-
gia Latina, Tom. XXXII, Parisiis apud Garnier fratres et J. P. Aligne successores 1877 = Sancti
Aurelii Augustini opéra omnia Tom. primus, respectivement Cap. X, 18 et Cap. XIII, 24, de
„De Rlusica" liber secundus). Nous aurions pu citer plusieurs autres endroits.
**) Manuscrit E, p. 9 — 10, datant de 1674. Nous avons déjà publié une partie de ces pages aux p.
370-371 du T. XIX.
*î') „Dialogo di Vincentio Galilei nobile Fiorentino Délia Musica antica Et Délia Moderna",
Fiorenza, G. Marescotti, 1581. Le dialogue a été réimprimé en 1934 à Rome, avec une préface
de Fabio Fano, par la Realc Accademia d'Italia. On lit p. e. à la p. 53 „. . . molto bene sapeua
Aristosseno, d'hauere à distribuire in parti vguali la qualita del suono . . .".
Voyez, dans la note 16 de la p. 113 qui précède, l'opinion exprimée en 1588 par Zarlino,
laquelle ne s'accorde pas tout-à-fait avec celle de V. Galilei.
"°) Voyez les trois derniers alinéas de la note 9 de la p. 32 qui précède. Il est vrai que dans ses
«Questions harmoniques" de 1633 (citées dans la note 21 de la p. 114 qui précède) Mersenne
parle (p. 259) d'„Aristoxene, qui disoit que tous les tons, & les demy-tons sont esgaux, comme
l'on pratique encore maintenant sur le Luth & sur les Violes, ce qui répugne neantmoins aux
loix de l'harmonie & de la raison". A propos de Vincent Galilée Mersenne écrit e. a. (Livre
Second des Instrumens, Prop. V, p. 60 — 61): „I1 y en a encore plusieurs qui croyent que cette
diuision d'Aristoxene doit estre préférée à toutes les autres, ce que Vincent Galilée s'est efforcé de
prouueren faueur deses amis Aristoxeniens,parceque ce Système est le plus aysé de tous,& quele
iugement des sons dépend entièrement de l'ouye". Toutefois V. Galilée „confesseen faueur de
la vérité, que la Quinte Pythagorique eft plus agréable que l'Aristoxenique, & que la nature
n'a pas esgard à nos commoditez, de sorte qu'il ne s'ensuit pas que le Système d'Aristoxene,
dans lequel la quinte contient 7 douziesmes de l'Oftaue, soit plus parfait que celuy, dans lequel
elle est iuste".
^ ') On trouve en effet une „Table des Diatoniques de cinq Musiciens" etc. etc. aux pages indiquées;
„on peut ce semble conclure" dit Mersenne „que nous entendons mieux qu'eux la Théorie, ou
du moins la Pratique".
16
122 MUSIQUE.
rf "1 u rf 1 u les 2 accords nouveaux du luth 1 un par b quart 1 autre par b mol.
C'ell depuis la 4'-" chorde jufqu'a la chanterelle.
u 1 f r 1 m r u c 1 tout l'accord nouveau par b mol du defcendant de la chanterelle.
Raifon des différents fons que rend une mefme chorde "3); et des fons de la trom-
pette marine, et de la trompette.
Du fon des anches, qu'on baiffe leur ton en mettant des morceaux de cire fur les
lanp;uettes "+).
Que les tuyaux ouverts et a anches ne font pas plufieurs tons mais feulement les
bouchez ■'+).
S'il ert vray que des tuyaux de mefme longueur mais plus gros les uns que les autres
font de tons différents de 5 ou 6 intervalles comme l'affure Merfenne. Le moindre
avoit 3 lignes de diamètre, tous 6 pouces de long, les autres 6, 1 2, 24, 48 lignes de
diamètre "').
Pag. 342 des Orgues. Apres avoir bien expliqué le tempérament, il dit qu'on n'en
peut ufer qu'en mettant 20 marches a l'oftave, et que Salinas le prouve au livre 3.
chap. 33. Que pour cela il faut faire les 1 2 demitons égaux comme au luth ^*). Mal!
Voyez encore fur Merfenne la note 2 1 de la p. 1 1 4 et le § 5^ qui fuit.
7=) Voyez sur cette opinion, qui efc aulTî celle de Huygens, la Pièce III D qui précède.
"3) Voyez sur ce sujet la note i de la p. 26 qui précède.
"■*) Voyez dans r„Harmonie Universelle" de 1636 le „Livre Sixiesme des Orgues". A la p. 329
(Prop. XI) Mersenne dit que „les Anches montent ou baissent de ton par le mouuement de
leurs ressorts, ou rafettes: mais on les fait encore baisser sans remuer le ressort, en mettant de
petits morceaux de cire sur différents endroits des languettes qui se meuuent d'autant plus
lentement qu'elles sont plus chargées: d'où il arriue que le son des Anches en est plus doux &
plus agréable".
75) Comparez la note/ de la p. 87 qui précède. La Prop. XII (p. 331) du „Livre Sixiesme des
Orgues" est ainsi conçu: «Déterminer si l'on peut faire un Orgue qui ayt tous ses tuyaux de
mesme hauteur, c'est à dire si la seule différence de leurs largeurs peut faire l'estenduë de quatre
Oélaues qui sont ordinairement sur l'Orgue, etc." Mersenne parle „de plusieurs tuyaux de
mesme hauteur que i'ay fait faire exprez Quant à la longueur ils ont tous demy pied de
Roy, & le diamètre de la base du plus délié a seulement trois lignes, le second a demy-pouce etc."
'■*) Voyez sur le luth la note 70 qui précède. A la p. 342 nommée Mersenne écrit en effet ce que
Huygens cite sur les 20 marches et sur Salinas. Mais ensuite Mersenne ajoute „ . . . que les Or-
gues n'ont pour l'ordinaire que treize marches sur l'Ocfaue. il faut user d'une autre industrie,
par exemple de celle que i'ay monstrée dans le traité du Luth, par le moyen de laquelle tous les
demy-tonsde l'Oftauesont égaux". Il est vrai qu'il conclut comme suit :„Mais tous ces tempe-
MUSICOLOGUES MODERNES. 123
§ 5. a'^'^. Kircher ]Miiriirf!;ia •"") 1. i. cap. 6. digrcdionc. an in vacuo fieri pofllc
(onus79). Expcrimontuin indiligcnccr factum rcfert, coque acrcm in phiala c.xpcri-
mcnti toricclliiini relkrc probat quod l'omis canipanulœ incliiCx audirctur '*°). aquam
ad lo pcdcs conllitiflc ait. undc non bcnc rem peractam liquct *'). in vacuo tamcn fi
daretur pucat Ibnum non ticri. Mxpcrinicntum Florentinuin limiliter fonum fuifTe
auditum aflerit "'). Meiim vcro contra ^■').
L. 5. c. 2 "■•). inventum Guidonis Aret. '''5) valdc laudat quod mihi non vidccur
ramens ne seruent de rien pour la fabrique de l'Orgue, d'autant que les tuyaux que l'on fait
selon la iuste proportion, approchent si près dudit tempérament, que les mesmes tuyaux qui
sont faits pour l'Orgue parfait, peuuent seruir pour l'imparfait, ou l'ordinaire, parce qu'ils ne
sont pas esloignez de plus d'un quart de comma les uns des autres".
77) Portef. „Musica", f. 36 r. — 3fv.
^S) Athanasius Kircher, né le 2 mai 1601 à Geiss près de Fulda, devint membre en 16 18 de la Com-
pagnie des Jésuites. Il fut professeur à W'iirzburg, vécut à Avignon après 1635 et enseigna en-
suite h Rome au Collegium Romanum; il décéda dans cette dernière ville le 30 oétobre 1680.
Kircher es: un polymathe; il a publié des ouvrages volumineux sur des sujets fort divers. Les
remarques de Huygens se rapportent à la „Musurgia" dont le titre complet est: „Athanasii
Kircheri Fuldensis e Soc. Jesu Presbyteri Rlusurgia Universalis sive Ars Magna Consoni et Dis-
soni in X libres digesta. Quà Universa Sonorum doctrina, et Philosophia, Musicsque tam Theo-
ric:c,quampractica;scientia,summavarietate traditur;admirand:eConsoni, et Dissoniinmundo,
adeôque Universa Naturà vires effcclusque, uti nova, ita peregrina variorum speciminum ex-
hibitione ad singulares usus, tum in omni poenè facultate, tum potissimùm in Philologià,
Mathematicà, Physicà, MechanicA, Medicinà, Politicà, Metaphysicà, Theologià, aperiuntur
et demonstrantur". Roma;. Ex Typographia Hivredum Francise! Corbelletti. Anno Jubitei
MDCL,
"9) „Musurgia", Lib. I, cap. VI, p. 11. „Digressio. Utrum in vacuo fieri possit sonus".
8°") L'expérience décrite par Kircher (l.c. p. 1 2) fut exécutée avec un tube de plomb d'une longueur
de 100 pieds, à l'une des extrémités duquel un globe de verre était attaché hermétiquement.
A l'intérieur de ce globe se trouvait une cloche ainsi qu'un marteau de fer pouvant être mis en
mouvement du dehors au moyen d'un aimant. Le tube fut rempli d'eau et employé pour l'ex-
périence de Torricelli: l'eau resta suspendue à une hauteur de 10 pieds. Le son de la cloche
frappée par le marteau resta perceptible. Convaincu que dans le vide il ne pourrait y avoir de
son, Kircher en déduit (ce qui ne cadre pas bien avec le titre de la Digressio) que le vide est
impossible.
8') Le fait que l'eau resta suspendue à la hauteur de 10 pieds fait bien voir que l'espace au-dessus
d'elle était loin d'être vide.
8^) Voyez sur ces expériences de r„Accademia dei Lincei" la p. 240 du T. XIX. Kircher ne les
mentionne pas.
*5) Huygens parle apparemment de son expérience du 19 décembre 1674 (T. XIX, p. 239).
*■*) „Musurgia", Lib. V, cap. 2 „Utrum Antiquis cognita fuerit Symphoniurgia polyphona sive
Musica ex pluribus composita vocibus".
'5) Aret. = Aretini. Guido Aretinus naquit d'après la tradition vers 995 à Arezzo près de Rome.
Il décéda en 1050. Il appartenait à l'ordre des Bénédictins. Ses plus grands mérites pour la mu-
1 24 MUSIQUE.
laude dignum. Ciim jam ante lineis uterentur 8 et Elcmentis literarum fepcem fonos
0(5tavîe lignificarcnt **). Guidonem refcrt ad annum 1 024. 300 annis poft ait loannem
de INIiiris Parillniim ultimam maniim impoluifTc guidonians muficje, inventis notis
qua; tcnipora prolationis fimul notarcnt ^").
Dicit ibidem *') Guidonem invenilTe primum fymphoniam plurium vocum. Id
conlhre ex pra^fationc IMicrologi ad Theobaldum Epilc. Arctinum '*'). Edidit hune
Microl. fub papa loanne a 9°). Vellem viderc. dicit et auftorem fuilTe inltrumento-
xumpohplecfroriim ut clavicymb. &c. Sed fallitur puto nam organa et hydraulica etiam
polyple'dra erant jam diu ante ejus tempora, nifi tantum quje fidibus tenduntur hoc
nomine cenfenda fint '').
L. 6 c. I . theor. 9. de cognofcendo numéro diadromorum chordje 9-). Merfenni
habct cxperimentum '3). chorda 17 pedum ex 12 inteftinis tenfa pondère 4 librœ,
bis currit et recurrit in minuto fecundo. duahus libris tenfa quater recurrit. 8 libris
ofties. Contradicit huic expérimente ob difficultatem quod ubi primum vibrationes
numenibiles fiunt Ibnus amplius audiri nequeat. ftohdc. fufficit enim cognita proportio
numeri vibrationum fubdupla rationis ponderum quibus tenditur.
Guido promittit '+) menftruo fpatio difcendum quod antea vix multis annis etiam
musique consistent dans l'amélioration de l'écriture des notes et l'introduftion des syllabes du
chant ut, re, mi, fa, sol, la, par où il devint le fondateur du système de la solmisation.
8*) Kircher lui-même dit (l.c. p. 213) avoir vu dans le couvent de S. Salvator à Messine un livre
d'hymnes vieux d'environ 700 ans dans lequel un système de huit lignes était employé.
8') Johannes de Mûris était originaire de Normandie où il doit être né avant 1300. En 1350 il
devint recteur de la Sorbonne. Son décès eut lieu après 1351. Il publia une „Musica practica"
en 1321 et une „Musica speculativa" en 1323. Voyez encore sur lui la note 1 19 de la p. 129
qui suit.
8') „Musurgia", p. 2 1 5. Guido a fait connaître ses trouvailles (note 85) dans un ouvrage appelé
parfois „Introduaorium" et parfois „Micrologus" (savoir: de disciplina artis musics). Il était
dédié à Théobald, évêque d'Arezzo.
8>) Nous ne voyons pas que Kircher considère l'invention du chant polyphone par Guido comme
démontré par un passage de la préface du „3l!cro/ogt/s'\ Après avoir fait mention de cette pré-
face il ajoute: „porrô Guido necdum contentus hac nova cantandi methodo, inauditam ante
hac plurium vocum symphoniam excogitavit primus".
9°) Lisez: sub papa loanne XX.
S") Voyez sur ce sujet les Additions et Correftions à la fin du présent Tome.
s"3 «Musurgia", Lih. VI, cap. i, theor. 9„Utrumin notitiam diadromorum, quos chorda quspiam
tensa conficit, certa scientia perveniri possit?"
93) Il est question de l'expérience décrite par Mersenne dans son „Harmonie Universelle" (voyez
la note 9 de la p. 29 qui précède), plus précisément dans les „Traitez de la Nature des Sons,
et des Mouvemens de toutes sortes des Corps" Livre III „Des mouvemens et du son des chor-
des". La longueur des cordes dont Mersenne parle ici était de i/à pieds.
*■') Cette remarque appartient encore à l'alinéa précédent. La promesse dont il est question se
trouve dans la préface mentionnée dans la note 89 qui précède.
MUSICOLOGUES MODERNES. I 25
ingénie) pollens didiciiïct. quanta ergo difficultas illa prifca fuerit cum et Guidonis
niethodiis tantum tricariim habcat.
L. 7 c. 5. ^5). Improbat conluetudincm componiilarum ad clavicymb. lua cxami-
nantiuni. vultque ablque illo per icientiœ régulas lyniphoniam eondi. inepte.
Refte ibidem»") reprehcndit illos qui vocibus (ingulis cantum accommodant non
vero argumento, contra quod fepe peccant. ut qui ad verba illa fou thcma '-^7), .Jhfler-
get Deiis omneni lachrymam ah ociilis connu ubitntlliis lutins clamor autdolor^ pluri-
mumludit in verbis illis lachrymam lu&us dolor^ hoc agens omnibus modis ut triflcm
cantum, trilles clauiulas, ijs acconimodaret. Quid autem lachryma;,d()lor, luétus cum
celefl:ibusgaudijscoinmunehalKMK.alterumcxcmplumrefcrt;//r>/\v///(-7//W(Y/>y?/w//''''''J);
ubi illud feilinat incitatis notis et miré dilcurrentibus exprimit contra décorum.
Lib. 7. Exempla affcrt mœfti cantus '»).
Mihivideturnonadeolentisryllabisdoloremexprimendum,utnonnunquam ♦ '°°)
fingulis dentur; fed prorfus imitandum tenorem fennonis qui non multo lentior eft
plangentibus quam loquentibus.
Vellcm ctiam ut non quîe artificiofiiïima funt et inventu diflîcilia feftarentur melo-
pœi noftri fed quœ aures maxime afficerent. Quid enim mihi cum imitationibus accu-
rate fervatis, quas fugas vocant, quid cum duplicibus, fi abfque his ut liberior ita et
gratior efficitur mclopœia. Artifices iftis fe delecftari dicunt, non tam dulcedine con-
centus affedlios quam confiderationc artificiofe compofitionis; qui non rectchoc pafto
melopœam aiftimant, cujus finis ell deleftare sono quemauribuspercipimus, non con-
templatione artis. Hsc enim diverCa funt.
Illi vero artem magis ex regulis quibufdam quas fibi finxere et quibus fa?pe nimis
tenaciter inhœrent, quam ad effeftum haraionia; judicant. Ars autem nifi naturam
moveat ac deleftet nihil fane egiiTe videatur, ut Cicero inquit '°'). Itaque illam fibi
»5) „Musurgia" Lib. VII, Pars I, cap. 5 (p. 562) „De defeftibus et abusibus modernorum Melo-
thetarum, sive quos Componistas vulgô vocant".
»«) L.c. p. 563—564.
S"") Apocalypse de Saint-Jean, cap. 21, vs. 4.
^^') Kirclier écrit: mors festinat lucttiosa, disant: „Non ita pridem alius huiusmodi clausulis
ludit etc".
*') „Musurgia", Lib. VII, cap. 2 (p. 572 et suiv.) „ReguIarium et natiiralium duodecim Tonorum
proprietas exemplis demonstrata".
'°°) La semibrevis: comparez la p. 68 qui précède. Actuellement ce signe est celui de la note en-
tière, la „blanche".
'°') Cicero „De Oratore" III, 197: „ars cum a natura profecla sit,nisi naturam moveat acdelectet,
nihil sane egisse videatur". Toutefois, les éditions modernes adoptent, au lieu de „naturam".
la leçon „natura".
1 26 MUSIQUE.
iinicè arteni proponant quà auditores delicatas aureshabentes delectare'°') poflint,
fed ita ut et imperitioribus voluptatem pariant. Undc cnini orifro prsccptorum nifi
ab ijs rcbus quas probabant fiiavcrquc fentiebant nondum ullis prîeccptis imbuti.
Quamobrem nec prîeceptis ita conlîdcrc dcbcnt ac li i^conictrix axiomata edcnt, fed
multas exccptiones dari exilliment Icmpcrque iixum illud tencant, propofitum delcc-
tationem adferre auribus prius quam artis examen inftituatur.
§ 5 ^. Apud Merfennura '°') diiputatur an gratior fit conccntus raonodijs ncc
rationes défunt.
§ 5 c. In methodo Guidonis illud operam dédit ut l'emitonium majus fyllabis mi fa
tvrones femper exprimèrent, cum tamen tonum quatuor modis canant nempe UT
RE, RE MI, FA SOL, SOL LA ■°+).
§ 5 i^. Kirch. tom. i . 1. 7. Erotemate 4 '°').Explicat notas muficas odes Pindaricœ
yjxjirex Cp6f[Jt,iyB 'AtoX^mvo? '°''). Strophe notas rjj? Xé^eco? habet five qua; cantum
dirigunt. antiilrophe notas TJjçxfOL/iTfi'çinilrumentofequcndas, fed tamen et bis verba
fubjiciuntur. ÎNIodus elt Lydius quod ex figura notarum patet '°"). Cantus autem
videri poteft efie Toni MLM '°^) nifi quod finit in R. Kircherus finit eum in G, fed
'°') Leçon aUernative: dclenire.
'°j) Mersenne traite cette question dans le Livre IV („De la Composition de Musique") des
„Traitez des Consonances etc." contenus dans l'„Harmonie Universelle". La première Pro-
position est intitulée: „DetenTiiner si les simples récits qui se font d'une seule voix, sont plus
agréables que lors qu'on chante la mesme chanson à deux ou plusieurs parties".
'"■*) Cette remarque ne semble pas avoir de rapport direct avec la lecture de Kircher. Elle s'appli-
que au système de la solmisation dans lequel l'intervalle d'un demiton, se trouvant dans tout
hexachorde, était toujours chanté comme Mi-Fa.
'°5) Kircher „Musurgia" Lib. VU, Pars I, Erotema IV (p. 540 et suiv.) „Quibus Veteres Musici
in melothesia exprimenda notis usi sint".
'°*) Il est question ici du célèbre fragment de la musique de la première ode pythique de Pindare,
fragment que Kircher dit avoir découvert dans la bibliothèque du couvent San Salvator à
Messine et sur l'authenticité duquel on dispute encore aujourd'hui. On peut consulter sur ce
sujet Paul Friedlânder „Die Mélodie zu Pindars erstem Pythischen Gedicht" dans les „Be-
richte ûber die Verhandlungen der Sâchsischen .Akademie der Wisscnschaften zu Leipzig.
Phil. Hist. Klasse 86 (1934), Heft 4", Hirzel, Leipzig, 1934. Comparez sur ce fragment la
p. 85 qui précède.
'°') Kircher lii-mème écrit au-dessus de sa reproduction du fragment: „Musica veterum nostris
notis musicis tono Lydio expressa": il observe que les signes employés sont identiques avec
ceux du ton lydien tels qu'ils sont représentés dans la table des notes d'Alypius qu'il vient de
reproduire vis-à-vis de la p. 541.
'°') Une explication de cette remarque nous a été donnée par M. A. Rome, professeur à l'Univer-
sité de Louvain. M. Rome suppose que Huygens ait transposé le fragment publié par Kircher
MUSICOLOGUES MODERNES. I 27
hoc nihil rcfcrc cum idem ipfi ac mihi fiât cantus '°>). In fine notas quafdam raale
explicaverat quas correxi "°).
pag. 593 et 594 '"). Exeraplum Capfpergeriana; "') raelopœs récitât
1
ubi ,___-i— ^^lUZll "^"^ - i'é (f -j^
^^^
^
§ 5 ^. Si per omnes tonos ita diicurrere licet ut diu in illis maneant, aut faltem ad
primum non redcant, quidni et in alio tono finire pcmiittant; et fane vidiin Italorum
melilmatis ubi hoc faditarunt, incipiences in SVS, iunc qui finiunt in MCM. I loc
vero ut ineptum cfl: ita etiam vagatio illa pcr tonos alienos ut plane ejus in quo cœ-
perant obhvifcantur. Hoc énervât vim ac decorem cantus nec perinde deledtat audi-
tores ac conilans modulatio qu£e tonum fervat vcl ita certe excurrit ut continuo
revertatur.
Necefle ell vocem canentis ope inilrumenti dirigi et in ordinem cogi ne a tono
de telle manière «qu'il n'y ait plus ni dièze ni bémol. Il obtient ce résultat en commençant la
mélodie par un la au lieu d'un re, comme le fait Kircher. Alors la première phrase de la py-
tliique devient la, la, sol, fa, mi; la, sol, fa, mi; la, sol, fa, mi, re, mi et Huygens remarque que
le sentiment de cette première phrase, surtout des 8 premières notes, est nettement celui du
4'-' mode grégorien, dont le tonique est ////et la dominante la. Donc: cantus videripotest ton
MLM. Seulement la lîn du morceau (fa, sol, sol, re, mi, re) est dans le i" mode grégorien
Huygens reste d'avis que c'est du 4'' mode, sauf que la finale du morceau est un re".
'"S*) M. Rome explique cette phrase par la remarque suivante: „lastructure modale restant la même
dans tous lestons, Huygens avertit le lecteur non prévenu, que dans la transcription de Rircher
le morceau finit par un sol, sed parum refert, cela ne fait rien, puisqu'en transposant dans un
autre ton Huygens n'a pas changé la strufture modale ni la ligne mélodique; cum idem ipsi ac
mihi fiât cantus".
"°) Nous ne connaissons pas ces correftions. Elle se trouvaient (ou se trouvent) peut-être dans
l'exemplaire de la „Musurgia" mentionné dans le Catalogue de la vente des livres de Huygens
en 1695; nous ignorons ce que cet exemplaire est devenu.
'") Kircher „Musurgia", Lib. VII, Pars II, Cap. 5 „De vario stylorum harmonicorum artificio".
D'ailleurs les exemples récitatifs de Kapsberger commencent déjà à la p. 592.
"-) Johann Hieronymus von Kapsberger, virtuose et compositeur d'origine allemande, demeurait
à Venise vers 1604. Plus tard il habita Rome, où il décéda en 1650 environ.
Les paroles du deuxième exemple („Musurgia" p. 596) sont „miglior stato ma se pietà gli
porge".
1 28 MUSIQUE.
evagetur. nam fi verbi gr. canat VS RLM, hoc ultimum M non erit tertia major ad
y fed toto commate alcius vero "5).
§ 6 "*). Ad Jo. van der EIst "5). Oudcn en nieuwen grondt vande musycke. Ge-
druft te Gent. 1662 "^).
Sex fyllabas Guidonis Aretini retinet"") ideoque rautaciones quas vocant, dis-
centibus diffîcillimas, cum additoy?, cuique tono fuum nomen tribuatur. Semitonijs ' ' ^)
"3) Ailleurs aussi Huygens parle des différences, évaluées en commas, qui peuvent résulter de la
justesse d'un certain nombre de notes chantées consécutivement: voyez les p. 64 en -7 qui
précèdent.
"■•) Manuscrit G, f. 47 r. La f. 44 porte la date 1692, mais plus loin on trouve dans le Manuscrit
des dates de 1690.
"5) Joannes van der Elst, moine augustin, naquit au commencement du dix-septième siècle au
château Meulenakers en Brabant d'une famille gantoise, dit-on, bien connue. Il passa une
partie de sa jeunesse en France. Avant l'ouvrage cité dans la note suivante il avait publié en
1657, également à Gand, ses „Not!E augustinianœ sive musices figurœseu not» nov» concin-
nendis modulis facilioris, tabulatis organicis exhibendis aptiores".
"*) Le titre complet de cet ouvrage est le suivant:
Den Ouden ende nieuwen Grondt van de Musiicke. Bevanghende
De vermeerderinghe ende verbeteringhe van den Sangh.
De oude ende nieuwe Sangh-woorden.
De oude ende nieuwe Figuren.
De XIL Toonen van den Sangh.
De proportion van de Consonantien &c.
De bedeelinghe van 't Monochordum.
Den grondt van de Chordosophie.
De Musicale Instrumenten.
Het volmaeckt Clauwier Diatonicum Syntonum.
Dry fondamentale manieren van accorderen.
De Reghels van de Compositie.
De Reghels van den Bas-continuél.
Het ghebruyck van de dry Musicale gheslachten.
In de welcke met korte ende klare Reghels ende redenen wt-gheleydt
vvordt het mergh van de Musijcke, soo kerckelicke, Figuréle, als
Instrumentéle, soo voor de Théorie als voor de Praftijcke, door
P.I.V.E. A. Te Ghendt, by Maximiliaen Graet in den Enghel. 1662.
L'„Epistola Dedicatoria" est signée F. Joannes van der Elst.
"OL-c.p.3.
"') L.c.p. io„DeNieuweChromatyckeSangh-woorden".Alap. 1 1 on trouve la règle („Reghel")
suivante: „Het teecken van B-dure (i X) ghestelt wesende voor eenighe besonder Note ver-
heescht in de Sangh-woorden de Vocale I, ende het teecken van B-moUe (?) de Vocale A".
Nous remarquons qu'outre les „Sanghwoorden" cités par Huygens van der Elst emploie
aussi les syllabes // et /ae.
MUSICOLOGUES MODERNES. I 29
\\\a nomina dac fi, fil, it, ri, item ac, ra, ma, fal, quod fieri poteft, fcd non eft tam neces-
larium atque vox //.
Diuv perfefta? conlonantise non dcbent CeCc confi.'qiii. uc qiiinta?, octavs, imifoni.
Rationcin abliirdam reddic "') quod audita pcrfcéta conlbnantia, plane acquiefi:ac
fiînfus; ideoque ne naufea fequatur fiibjungendam imperfeéhm. Nam primo divifio
illa in pertedas et imperfi:(5tas confonantias inepta e(L Deinde non fcquitur diilccdo
aiit fatietas nimia cum àvix quinta» (ère fcquuntur, fi^d contra ofTenduntiir aiires rudi
ac dura illa confonantiarum iliccelfione quia fubito quafi in aliuni Tonum tranfitur;
nam etiam tertiœ intennedi^ vel accedunt, vel fubaudiuntur. Oftavse vero continuatJe
improbantur, quod eadem raodulatio BaiTi et Cantus nequaquam fatiffaciat expedtationi
auditoris, cui grutiores efient alia.^ confonantia; quintarum et tertiarum.
Si pluribus Choris canatur. debent BalTus diverforum vel unifonis vel oétavis vel
interdum tertijs inter fe referri, nunquam vero quintis.
Dans fon „Bericht" de 1732, mentionné à la p. 69 qui précède, Q. van Blankenbiirg, qui con-
naît auiïî les ouvrages de van der Eift, écrit: „Wac aangaat de namen Si en Sa, It en Ut, dietieb ik
in den jare 1681 met den Ed. Heere Cliriftiaan Huygens vaftgeflelt, en zijne zwariglicid, dat men
de naam Ci (die men in d'oude mufiec vind) in geen Ca mogt vcranderen door 't verwilTelen van
die C in een S, weggenomen;in dezelfde tijdlieeft zijn Ed. zijn Cycle Harmonique van 3i.klanken
in 't otlaaf in cyffer geftelt, en bij de Mi een Ma gevoegt", etc. Comparez le § 3 à la p. 167 qui fuit.
À la même p. du Man. G Huygens cite auffi Ludovicus Viadana: voyez les Additions et
Correftions.
"*) L.c. p. 61. Le passage de van der Elst dont ils'agit est le suivant :„Dereden van desen Reghel
is, dat als gehoort wort een perfede Consonantie liet ghehoor ten vollen voldaen is;endeom
datter geen versaetheyt oft walgh en soude wt-spruytcn, moet naer de perfeifte ghestelt wor-
den een imperfefte, die wederom verweckt eenen appecijt ofte begheerte tôt de perfeftie".
Sur la question de la défense de la succession de deux quintes etc. — déjà mentionnée aux
p. 8 1 et 1 10 qui précèdent — on peut consulter p.e. A. W. Ambros „Zur Lehre vom Quin-
tenverbot", Leipzig, H. Matthes, sans date; où l'on voit que la règle „debemus binas conso-
nantias perfedtas seriatim conjunftas ascendendo vel descendendo prout possumus evitare"
provient de Joh. de Mûris („Qua;stiones super partes musics", vers 1300; comparez sur lui
la note 87 de la p. 124 qui précède). „Die alten Niederliinder des 15. Jahrhunderts nahmen
vorerst von dcmglûcklichen Funde der Tl-.eorie\veiiigNotiz". Quelques compositeurscélcbres
(J. Seb. Bach, Handel) n'observent pas non plus rigoureusement cette règle. Elle fut cepen-
dant de plus en plus respectée. Zarlino la discute dans le Chap. 29 de la Troisième Partie de
ses „Istituzioni Harmoniche".
À la f. 15 du portef. „Musica" Huygens écrit: Quand on défend 2 odlaves de fiiite a
2, 3 ou 4 parties fi ce n'efl: pas parce que cela rend l'accord defetlueux d'harmo-
nie. Et fi peut eftre a 5, 6 ou plufieurs parties ce n'eft pas une faute en effet, eftant
non obi^ant cela l'harmonie complette.
ï7
1 30 MISIQUE.
§ 7 '"). Simpson '"-'). Compendium Muficae Angl.^ ""-).
Varies cffeftus modorum apud veteres, ortos inde exiftimat, quod prêter diverfa
intervalla cantiis etiam diverfitatem menfurce feu rythmi contineant "3).
Qiiintas perfeftas et imperfedlas déganter poni deinceps cenfet, in notis non
longis '-+).
En b mol l'on fait des cadences fur la note mcdiante "5). Mais cela n'eft pas aifè
en ï; mais alors il veut la cadence mediante à la féconde ou quarte plus haut que la
finale. Ainfi dans le ton de VSV les cadences mediantes feront en R ou F. J'y adjoute
encore la cadence imparfaite ou le defTus finit en M et la Baffe en L.
Chriftoph. Simpfon efcrit que de C a Ci efl le demiton majeur et de Ci a V lede-
miton mineur, juilcmcnt a rebours, et de mefme dans tous les autres demitons "").
Il croit aulli que le triton et la fauffe quinte font des intervalles égaux "■").
'-°') Portef. „Musica", f. 34 et f. 31.
"') Christopher Simpson, anglais, dtait un virtuose sur la Viola da Gamba. Né en 16 10, il décéda
en 1669 à Turnstile.
'^-) Clir. Simpson „A Compendium, or Introduflion to praftical musick", London, Playford 1655.
Cet ouvrage fut plusieurs fois réimprimé; il y eut même encore une huitième édition en 1732.
Nous avons pu consulter la troisième édition. „A Compendium of Practical Musick in five
Parts. Teaching by a New, and easie Rlethod, i. The Rudiments of Song. 2. The Principles
of Composition. 3. The Use of Discords. 4. The Form of Figurative Descant. 5. The Contri-
vance of Canon. Together with Lessons for Viols &c". The Third Edition. By Christopher
Simpson, London MDCLXXVIII.
■=3) L.c. p. 69.
"4) L.c. p. 100.
"5) L.C. p. 36.
"*) A la p. 83 de l'ouvrage cité Simpson dit que l'intervalle A — Bes (ou La — Si bé mol) est un
demi-ton mineur et Bes — B (ou Si bémol — Si) un demi-ton majeur.
'-'') Nous rappelons que le triton est la quarte augmentée, composée de trois demi-tons majeurs et
de trois demi-tons mineurs du système du ton moyen, tandis qu'on entend par fausse quinte,
ou quinte diminuée, le complément du triton par rapport à l'oftave.
Simpson (l.c. p. 67) appelle le „tritonus" un „Greater or Excessive 4'''" et la „semidiapente"
un „Lesser or Defective 5'''". Son assertion de l'égalité des deux intervalles est moins catégo-
rique que Huygens nous la représente. Il dit „. . . . which, according to the Scale, where we
hâve no other divisions or distinctions than Semitoiies or Half-Notes, seem to be the same
Interval, as to proportion of sound, either or them consisting of six Semitones".
"8) Portef. „Varia", suite f. 25.
"') Il s'agit de l'article „De la musique des anciens" par Claude Perrault (né à Paris en 1613,
médecin et architecte, devenu membre de l'Académie des Sciences en 1666 et mort à Paris le
9 oftobre 1688; voyez aussi sur lui le T. XIX). Il fait partie de ses „Essais de Physique, ou
Recueil de plusieurs Traitez touchant les choses naturelles", Paris 1680 — 1688, 4 vol. Nous
MUSICOLOGUES MODERNES.
131
§ 8 '-^). Sur un traicté de Muftque de M. Perrault le médecin '"^).
6 '5°). Que les fyrtcmcs elloicnc les intervalles, fi cela le prouve clairement. Je
crois plustost qu'on le prcnoit pour la quarte remplie des tons d'entrcdcux '3').
14. Bonne remarque de ce que leurs chants n'avoicnt pas la douceur des noftres
faute des demitons aux cadences '^■^.
19. Comment fcait on fi le Symphonia de Daniel eftoit lamefme des vielleurs '33).
21. Iroquois '5+). dites cette comparailbn a Vodius '^s^.
28. Comment ils ont chante à la tierce qu'ils prenoient pour diironance '3*).
l'avons consulté dans l'édition «Oeuvres Diverses de Physique et de Mechanique" de M". C.
et P. Perrault. Volume Premier. Leiden, P. v. d. Aa. 1721.
•3°) Les nombres 6, 14, 19 etc. ne s'appliquent pas, comme cela est évident,auxpagesde l'édition
de 1721.
'3') L.c. p. 297. „Les Systèmes étoient les Intervalles, qui ne sont pas entre deux sons voisins, que
l'on poiirroit appeler Intervallessimples, mais qui sont composez d'autres Intervalles, qui sont
voisins". Nous ne voyons pas ce que Huygens trouve à objcfter à cet énoncé. Il s'accorde ab-
solument avec ceux d'Aristoxène „Harm. Elem." I, éd. Meibom. p. 15 — \6 et Euclide „In-
trod. Harm.", éd. Meibom. p. i = éd. INIenge p. 186.
'3=^ L.c. p. 300. „I1 est évident que leur modulation ou simple chant n'avoit point la douceur qui
se trouve dans la nôtre, faute des demi-tons qui servent à faire les cadences avec agrément".
'33) L.c. p. 303. Dans le Livre de Daniel, Chap. III, vs. 5 et 7, il est question d'un instrument de
musique appelé Symphonia; voici le texte latin cité par Perrault: „In hora, quà audiericis
sonitum Tuba?, et Fistula;, et Cithara;, et Sambuc», et Psalterii, et Symphoni»" etc. D'après
Perrault cet instrument était encore récemment en usage chez les vielleurs (la vielle est un
instrument à cordes frottées que l'on fait agir au moyen d'une roue mue par une manivelle).
Perrault dit qu'il était „en forme d'un arc sur lequel trois cordes étoient tendues: il neservoit
que comme de bourdon [le mot bourdon signifie une basse continue et uniforme que font
entendre, toujours sur la même note, certains instruments tels que la vielle]: et celui qui en
sonnoit n'avoit rien autre chose à faire qu'à suivre le mouvement et la cadence du Violon".
'34) L.c. p. 304. Perrault compare la musique des Anciens avec „celui qui règne encore parmi les
Nations barbares, où la Symphonie de la Musique consiste dans un bruit confus pour ce qui
est des tons, mais fort bien réglé à l'égard du mouvement: nous en avons vu un échantillon
il n'y a pas longtemps dans le concert des Hiroquois, qui furent amenez en cette ville".
„Iroquois" est le nom français pour la confédération des six nations peaux-rouges du sud-
est des lacs Erié et Ontario.
■35) Isaac Vossius était d'avis que la musique des anciens avait une grande valeur: en 1687 (p. 242
du T. IX) Huygens dit à propos d'un ouvrage sur cette musique ne pas savoir si l'auteur „est
du sentiment de Is. Vossius ou du contraire, qui est aussi le mien, c'est a dire que cette anciene
musique estoit très peu de chose".
'3*) L.c. p. 307. Perrault s'appuie ici sur un texte d'Athenœus d'après lequel, suivant Perrault,
Pindare, écrivant à Héron dit que la Musique chantée par un enfant, qui joint sa voix à celle
d'un homme, s'appelle Magadis, parce qu'ils chantent ensemble l'un et l'autre un même chant
selon deux modes. Il juge que „chanter selon deux modes" signifie „chanter à la tierce".
iga MUSIQUE.
33. Si la mandore'^O ^^ femblablc au Pandoron ancien '^r)? Barbitiis ' 3») cft
pris pour la viole par les modernes a ce qui me femble et non pas pour le luth.
38.0 Tcftudinis aures &c. '39). Il me femble qu'Horace dit O mufe qui jouez du
luth.
44. Qu'il faut quelque chofe de plus a la fculpture que d'imiter fimplement la
nature '+°). Il y a apparence que la peinture des anciens n'eftoit pas fi peu de chofe,
vu les raports de Pline et autres '+').
49. Je ne fcay fi on peut recevoir cette dilHnftion entre toucher le cœur et toucher
l'esprit '+=).
ceci d'après une remarque d'Aristote disant que les consonances oftave, quinte et quarte ne
se magadizent point. Il est évident qu'il ne peut être question d'une lettre à Héron: c'est
d'une ode de Pindare dédiée au roi Hiéron de Syracuse (dont un fragment a été conservé)
qu'il s'agit („Pindari Carmina", éd. W. Christ, Lipsia; 1896, fragm. 1:5, p. 40S). Pindare y
parle d'un -^.aî.p;; qu'il appelle m-ifhrjy/'.;. D'après Athénée („Dipnosophistarum Libri", éd.
Kaibel, Leipzig. 1887, Lib. XIV, 635b; éd. citée III, 401) le ■i.M.itk est identique avec la
uxyiii; laquelle est appelée mzifâoyyo; Six -0 (ftà âiio ys-jùiv 5.^3. xai Sik rraawv zytvj rr.v
Comparez sur la remarque de Huygensau sujet de la tierce dans l'antiquité, le troifième alinéa
de la p. 1 14 qui précède où nous renvoyons le lecteur à un Avertissement antérieur.
'j^) L.c. p. 309. Perrault parle ici du „ieu de la simple Mandore, dont l'usage est aboli depuis
quelque temps. A la page suivante il ajoute que la Mandore est identique avec le pandoron
mentionné par Athénée. Or, Athénée mentionne un instrument -à-jDovoo; (c'est sans doute de
celui-ci que Perrault entend parler) au liv. IV, i-6b et i83f (éd. citée, 395 et 401).
'38) L.c. p. 306: „Athenée dit que le Magadis étoit le même que le Barbiton et le Pectis; et il y a
apparence que c'est pour cette raison que les Modernes appellent notre Luth Barbiton". La
citation n'est pas tout-à-fait exafte: Athénée (IV, 1 82 f; éd. citée I, 398) applique tant au
piopim qu'à la uxyiii; la désignation ip/a'ix, mais il ne dit pas que ces deux instruments sont
identiques. Ailleurs (182 e, éd. citée I, 398) il dit que la ^xy-xii; est, comme le ,îà,o,îtTcv, un
'39) L.c. p. 312. Horace, Carmina IV, ode 3:
O testudinis aurese
Dulcem qux strepitum, Pieri, temperas.
Traduction de Perrault: „Ce sont vous mes Vers qui faites que le son de ma Lyre a quelque
chose d'agréable".
'•'°) L.c. p. 314. Perrault dit qu'il n'est pas permis de conclure de l'excellence de la sculpture des
anciens à celle de leur peinture. „La raison de cela est, qu'un Sculpteur n'est à l'égard de la
nature qu'il imite, que ce qu'un Peintre copiste est à l'égard d'un tableau qu'il copie".
'■»') Pline parle de la peinture grecque dans le Lib. 35 de son „Historia Naturalis" (Caji Plinii
Secundi Historiœ Naturalis Libri XXXVII exrec. J. Harduini. Biponti 1783).
'■•*) L.c. p. 316: „II ne faut donc pas s'étonner si les Musiciens et les Peintres de l'Antiquité fai-
soient de si grands miracles avec si peu d'art, puisqu'ils ne s'étudioient qu'à toucher le cœur
et à contenter les sens; ce qui est bien plus aisé que de satisfaire l'esprit ; parce que le cœur peut
MUSICOLOGUES MODERNES. 133
Qu'il eft aflez difputable li les muficiens modernes avec leur contrepoint figuré ou
l'on prononce des paroles différentes en mcfme temps, font dans le bon chemin.
§ 9 '+^). Andr. Werckmeister '++) (3rganifl: zu Quedlinburg (en marge: author ine-
ruditus ac parvi prctij) improbat Tempcramentum optimum quo quinta; diminuuntur
^ commatis '+'). Errât autem in co quod ab omnibus chordis tam diatonicis quam
chromuticis putat diapentc lurfum polhiluri in hoc Tempcramento '■*"). Incipit cnim
ab V, S, et procedit ad S, R; R,L; L,M; M,Z; Z,F^; F^ U^; U*^ S^ ac porro ponit
etiam S* d* seu S*' e ; malè, hoc enim nemo ut puto (ic ftatuit; hinc redè pergit per
E'B (feu ut ille D li); B,f; F,c. lam dicit 2 commatis inveniri gravius hoc c quam
ut ad C imum diapason efficiat.
aimer Légalement tous les objets, et même quelquefois plus fortement les moins aimables; ce
qui n'arrive pas à l'esprit, qui n'est point sujet aux aveuglemens dont le cœur est capable, et
qui n'estime ordinairement les choses qu'à proportion qu'elles sont estimables".
•*3) Portef. „Musica", f. 20.
■'♦'*) Andréas Werckmeister naquit à Beneckenstein le 30 novembre 1645; il décéda le 26 oftobre
1706 à Halberstadt où il était organiste après avoir exercé la même fonction à Hasselfelde et
à Quedlinburg. C'est dans cette dernière ville qu'il publia l'ouvrage qui donna lieu aux ob-
servations de Huygens. En voici le titre complet:
Musicalische Temperatur, Oder deutlicher und warer IVTatliematisclier Unterricht / Wie man
durch Anweisung des Monocliordi Ein Klavier / sonderlich dieOrgel-Wercke / Positive, Re-
gale, Spinetten / und dergleicheu wol temperiert stimmenkunne/damit nacli heutiger manier
aile Modi ficti in einer angenehm= und ertriiglichen Harraonia mogen genommen werden/
Mit vorliergehender Abliandlung Von dem Vorzuge / Vollkommen= und vveniger Vollkom-
menbeit der Musicalischen Zahlen / Proportionen / und Consonantien, Welche bey Einricli-
tung der Temperatur wohi in Acht zu nehraensind: Benebst einem darzugeliôrig= in Kupffer
vorgebildeten deutlichen und vôlligem IMonochordo beschrieben/und an das Tages=Liclu
gegeben durch Andréas Werckmeistern / Stiffts= Hof= Organisten zu Quedlinburg. Franck-
furt und Leipzig /In Verlegung Theori Philippi Calvisii, Buch = Hândler in Quedlinburg/
ANNO 1691.
Outre celui-ci plusieurs autres ouvrages sortirent de sa plume.
'■•S) Kapitel i; pag. i.
"•«) Ibidem.
■■•0 Kap. 17; pag. 32.
'■t^) Gibelius = Otto Gibel naquit en 1612 à Borg sur Fehmarn, devint Kantor à Stadthagen en
1634, ensuite Kantor à Minden en 1642, puis Refteur d'une école dans la même ville, où il
décéda en 1682. Il écrivit e.a. une „Introdudio music» didafticœ" (1640) et „Proportiones
mathematico-musics" (1666).
'■") Baryphonus, nom grec de Ileinrich Pipegrop, né le i/septembre 1581 à Wernigerode, décédé
1 34 MUSIQUE.
Vidctur '•>•■) cum alijsauthoribus (e quibus Gibclium '+^),Barypiionum '+5')allcgat)
optimum tempcramemum Ihtuere hujusmodi ' '°).
3600
G
3456
Cis
3375
Cis
dur
3240
Dmol
3200 3072 3000 2880
D Dis Èmol E
2700
F
2592
Fis m
2560
Fis
2400
G
2304
Gis
2250
Am
2160
A
2133^ 2040'") 2025
A dur As B m
2000
B
1920
H
1800
c
ubi D auxiliare apponitur '5=).
Intervallum vero Gis, Dis, ponitur diapence'53^. Hanc vocat unferer Tempera-
tur'5+) et in monochordi figura primum collocat et huic tantumac 6^° Tempera-
mento numéros adfcribit. fed hic nihil temperatum.
le 3 (13) janvier 1655 à Quedlinburg. En 1606 il devint Subconreftor etStadtkantoràQued-
liiiburg. Il écrivit une „Isagoge musica", Magdebourg 1609.
•5°) La division du monochordc qui suit dans le texte a été obtenue comme suit: la longueur de
la corde entière, correspondent au ton C, étant par hypothèse de 3600 unités, l'auteur déter-
mine celle de l'oftave c en prenant la moitié de 3600; celle de la quinte G est déterminée par
la fraction -, de la quarte F par -, de la tierce majeure E par^, de la tierce mineure (E mol,
3 4 5
c.à.d. E molle = Mi bémol) par L Ensuite A est déduite de F et H de G en réduisant à ^ la
longueur de la corde (tierce majeure). Werckmeister observe qu'on peut aussi déduire A de
C et H de D en prenant les - de la longueur de la corde (sixte majeure). Cependant D elle-
même n'est pas encore déterminée. C'est sans doute à cette circonstance que Huygens fait
allusion en disant: ubi D auxiliare apponitur. On peut cependant remarquer qu'à la p. 35
o
Werckmeister donne pourtant une détermination directe de D en prenant les - de la longueur
de la corde de C. Ensuite Werckmeister trouve Fis, Gis, Cis, Dis, Ais comme tierces majeures
supérieures respectivement de D, E, A, H et Fis (éventuellement avec réduction d'octave).
B mol étant déterminée comme octave de la quinte inférieure (ou comme quarte) de F, Cis
dur (durum) s'en déduit comme étant la tierce mineure et D mol comme étant la tierce ma-
jeure de B mol, tandis que Fis mol est la tierce majeure de D mol, A mol la tierce mineure de
F, A dur la tierce mineure de Fis et enfin B celle de G.
'5') Lisez 2048 et Ais,
'5^) Voyez la note 150.
'53) D'après la méthode de Werckmeister tel est en effet le cas.
'54) Werckmeister prend „Temperatur"dans le sens de „Divisio Monochordi", donc dans celui de
détermination de rapports mathématiques correspondant aux intervalles. Huygens fait pro-
bablement allusion ici à un endroit de la p. 51 : „Dieses ist also die Vorst;llung aller Propor-
tionen und Intervallurum, so weit in unserer Temperatur operiret wird".
MUSICOLOGUES MODERNES. 135
Hoc efl: ipfius temperamcntum ''5) 1:132 ''*).
4:3 4:3
196 186 176 165 156 147 139 131 124 117 110 104
C Gis D Dis E F Fis G Gis A B H
98 93 88 82i 78 731 ■5.-) 694 651 -58)
c cis d dis e f fis g
'55) C'est dans les Kapitels 26 et 27 que Werckmeister fait connaître ses propositions à lui sur la
Teniperntur: (26) „Nocli eine sonderliclic Art eincr Temperatur durch den Scptenarium, so
mit dcr WeitliiufFtigkeit der commatum niclits zu thun liât"; (27) ,,1'rocess dcr Temperatur
ex Septenario zweyerley Arten". ()n voit que l'un et l'autre système reposent sur leSeptena-
rius, c.à.d. sur les propriétés du nombre 7. Suivant celui des systèmes dont parle Huygens la
longueur de la corde (monochorde) est divisée en 7. 4196 parties (p. 72 du livre). Werclc-
nieister n'indique d'ailleurs pas comment il a obtenu les diverses longueurs qu'il donne en cet
endroit. Pour faire voir dans quelle mesure cette Temperatur se rapproche du système de la
gamme tempérée uniformément (dite „gamme tempérée") — laquelle est souvent attribuée
à Werckmeister — nous calculons ici en Cents la valeur des différents intervalles (voyez sur
les Cents la note 16 de la p. 146 qui suit, faisant partie de l'Avertissement du «(nouveau)
Cycle Harmonique").
Intervalles de la corde C suivant le système
de Werckmeister de la gamme tempérée
Cis 90,66 100
D 186,33 200
Dis 298,07 300
E 395,17 400
F 498,04 500
Fis 594,92 600
G 697,54 700
Gis 792,62 800
A 899,41 900
B 1000,02 1000
1 1 1 097, 12 1 1 00
c 1200 1200
'5") Ce nombre indique apparemment que l'intervalle E — A s'écarte de de la quarte. En
a- i"6 4 132
effet ^— = " . -^—.
131 3 131
'5') Huygens a mis ici le nombre juste au lieu du nombre erroné (72) de Werckmeister. Mais dans
la planche vis-à-vis de la p. 38 du livre on trouve la vraie valeur 73^.
'5^) Le reste de la page de Huygens est recouvert par des calculs brouillonnes servant à vérifier
les grandeurs des intervalles. Pour l'intervalle re — sa (D — Bes)il trouve^; pour dis — sa
136
MUSIQUE.
§ 10 '"). Thomas Salmon '<'°) (mag. art. in Colleg. Trin. Oxon. impr. 1 672) An
Effay to the avancement ofraufick "").
l)i)cet abfque clavibus vel potius iinica mullcam omnem commode fcribi, in quin-
qiic lincis quariim intima femper lit locus foni G l'eu fol "^'). Idemque vult ficri in
iingulis partibiis qiias vocant ut BalTo Tenorc Superio "'^).
Singulis oftavam fuam tribuendo per diapa-
Ibn a proximadiffercntemquaslitcra préfixa
difcriminat. li Baffi diapalbn notât. T tenoris
(apud illum T efl: Trebble feu fupcrius), C
Cantus. Tum fi longe ultra lineas excurrant
notœ ad altiorem inferiorerave diapalbn reteruntur pra;pofita litera ejus partis
indice, fie
proB /gl
^^^
ent
quae mutatio percommoda eil quod diftantia per diapafon mutetur. Hsec meo judicio
non contemnenda efl: inventio, atque eo facilius in ufum recipienda, quod, Clavis
BafTi ordinaria, ijfdem locis fonos fignet atque hîec methodus : nec non et fupremas
partis clavis una, ut nihil novi addifcere fit necefie. utilitas autem et difi:entibus mufi-
cam et componentibus conccntus non exigua hinc oritur.
(Dis — Bes) -; pour sol — re (G — d) 3.88 2. 131 2, desorteque l'écart par rapportàlaquinte
juste est de -—;IIuygens observe: „plus quam | commatis ha;c diapente déficit";
c'est ce qu'il calcule à l'aide de logarithmes. IVous nous abstenons d'une reprodu(Jtion inté-
grale de ces calculs.
'5») Portef. „Musica", f. 34 v.
'*°) Thomas Salmon naquit le 24 juin 1648 à Hackney et fut enterré le 16 août i-oôàMepsaloù
il était refteur.
MUSICOLOGUES MODERNES. I37
'«') Voici le titre complet: „An Essay to the Advancement of Miisick by Casting away the Per
plexity of Différent Cliffs and Uniting ail sorts of Musick.
Liite \ l Organ
Viol V ' Harpsechord
Violin ] ( Voice &c.
in one Universal Charader". By Thomas Salmon, Master of Arts of Trinity Collège in Oxford.
Frustra fit per plura, quod fieri potest per pauciora. London. Printed by J. Macock and are to
besold by John Car at the Middle-Temple-Gate. 1672.
'*^) La forme dans laquelle cette proposition est formulée dans le „;Musik-Lexikon"deRiemann
(-, jiimc édition par A. Einstein, Berlin, 1929) peut induire en erreur. On y lit: „er schlug in
dem Essay in the Advancement of Musick (1672) als etwas neues vor, statt der Noten
die Buchstabennamen der Tone auf die Linien zu schreiben " Or, la proposition de Sal-
mon consiste en ceci qu'à chaque endroit situé à la même hauteur par rapport aux lignes pa-
rallèles il veut toujours faire correspondre la même lettre.
•*3) Nous observons encore que Salmon se sert des trois lettres T (Trebble), M (Meanne) et B
(Base).
18
VI.
LE (NOUVEAU) CYCLE HARMONIQUE.
Avertiffement.
L'étude fur le Cycle Harmonique a déjà été imprimée dans le T. X ') dans la forme
que Huygens lui donna en 1 69 1 , bien longtemps après avoir fait les calculs -), favoir
celle d'une lettre à l'éditeur 3) de 1' „Hiftoire des Ouvrages des Sçavans" *). La
tradu(5lion latine de cette publication de 1691 dans les „Opera Varia" ') de 1724
porte le nom „Novus Cyclus Hannonicus".
Dans la 1. 19 de la p. 168 de la Pièce qui conlHtue notre Appendice I Huygens
parle lui-même des „nombres du nouveau [nous foulignons] tempérament, l'oétave
en 3 1 parties égales". En effet, plus loin dans la même Pièce il écrit:
„Que fans doute les divifions de 3 a 2, 4 a 3, 5 a 4, 6 a 5 donnent les confonances
les meilleures qu'elles puiffent eftre. contre Stevin [nous confidérons cette première
fentence plus loin]. L'oélave en 31 parties que donne Merfenne prop. 10 des Genres
•) P. 169-174-
°) La Pièce A qui suit doit dater de 1661; en effet, Huygens écrivait le i août 1661 (p. 12 qui
précède) avoir trouvé que dans la musique „les logarithmes sont de grand usage", ce qui ne
s'applique pas aux Pièces de 1661 sur la Division du Monochorde dans lesquelles il n'est pas
fait usage de logarithmes.
5) Basnage de Beauval.
*) Voyez sur ce périodique la note 11 de la p. 83 du T.X qui mentionne aussi une nouvelle
édition de 1721.
5)P.-47--54.
'4-
AVERTISSKIMENT.
de mufiqiie n'cft pas la noftre. et ne foni [es parties auctmement égales [nous foulig-
nons]". Il pouvait donc fore bien, en écrivant cette page, programme de la Pièce £,
confidcrer comme nouvelle la divifion en 3 1 parties égales.
Tl parle autrement fur Merfennc dans la fuite. Dans le § 2 de la Pièce E il écrit:
„je veux icy aller au devant de ce que me pourroient objefter ceux qui ont lu les
livres de Salinas ou du Pcrc Merfenne, a fcavoir qu'il y cil: parle bien exprelTeraent
de cette mefme di\'ifion de Toftave en 3 1 parties égales. Ce qui ejl vray et je l'avoue
volontiers [nous ibulignons]".
Or, les nombres donnés par Merfenne au lieu cité de 1' „Harmonie Univerfelle" de
1 636, après les paroles énigmatiques „Ie donne néanmoins [c. à. d. fans l'approuver]
le fysteme qui fupplee les défauts de celuy de Salinas, afin que l'on ayt tout ce qui
fe peut defirer fur ce fujct: or il y a 32 notes, ou 31 intervalles, dont on voit les rai-
fons exprimées par les nombres qui font à cofté vis a vis de chaque note, mais il cftfi
aifè de remarquer ce qu'il a de plus que les autres qu'il n'efl pas befoin de l'expliquer,
joint que nous en parlons plus amplement dans le liure des Orgues", ces nombres,
difons-nous, sont les suivants:
i40oo[o]
138240
135000 f 32 nombres, voyez fur eux
129600 ) l'Appendice II à la p. 171
qui suit.
72000 j
Le rapport des deux premiers nombres eft i ,0 1 27; celui du deuxième et du troifième
1,0240; celui du troifième et du quatrième 1,0417 etc. Iluygens avait donc pleine-
ment raifon en écrivant que les intervalles de Merfenne ne font nullement égaux et
il a eu tort d'avouer un peu plus tard le contraire. Nous ajoutons que les différences
des rapports paraiffcnt beaucoup trop grandes pour que nous puifllons croire que
Merfenne ait eu au moins Vintention de les rendre égaux. Quant à Salinas (dont Mer-
fenne dit corriger les défauts) il écrit e. a. *): „non inficiamur, Tonum atque omne
*) „Musica", Live III, chap 27.
AVERTISSEMENT. 1 4 3
inccrualluni in quinquc partes, &plurcs£equèproportionalesdiuidipo(reGeometricè,
fed eas elTc Diefes, prorfus neganius". Voyez la p. 112 qui précède, avec la note 5.
Chez Salinas il eft donc nianifeftcment queilion de fériés d'intervalles égaux, mais,
comme robfcrvc Hiiygcns, iculenicnt pour les défapprouver.
Or, dans la Pièce F, c. à. d. dans le „Cyclc Harmonique" de 1 69 1 , 1 luygens écrit,
comme auparavant dans la Pièce A": „Salinas fait mention de cette invention de
divifer l'Oétave en 31 parties égales, mais ce n'efi: que pour la condammer; & le P.
Merfenne après luy la rejette de même, d'où l'on pourra bien me croire, fi je dis que
ce n'eft pas de ces Autheurs que je l'ay prife". Dans l'une et l'autre Pièce Huygens
parle de fon „fiotiveûii fyllème".
La raifon donnée par I luygens pour nous faire croire „quc ce n'efl pas de ces
Autheurs" qu'il a pris la divifion en 31 intervalles nous parait faible. Ce qui ell par-
faitement croyable à notre avis — et tel peut être le véritable fens de la phrafe —
c'efl: que ce ne foient pas ces auteurs feuls qui lui aient donné l'idée de fa -EpizLcJ.wa-iç-.
En effet, dans la Pièce qui conllitue notre Appendice I il mentionne aufli Stevin;
nous avons cité plus haut l'alinéa qui contient ce nom, lequel eil immédiatement fuivi
par celui où Huygens dit que les 3 1 intervalles de Merfenne ne font nullement égaux.
D'autre part, nous l'avons cxpofé dans la note 9 de la p. 32, Merfenne favait tout
auHi bien que Huygens que chez Stevin il eft queftion de douze intervalles égaux, et
les rapports des treize nombres de Beaugrand donnés par Merfenne pour les expri-
mer font en effet (à fort peu près) égaux; cette circonitance met encore plus en relief
l'inégalité des 3 1 rapports dont il efl: queftion plus haut. Nous avons vu (p. 2-) que
Huygens défapprouve, tout aufll bien que Defcartes, la divifion en 1 2 de Stevin, qui
d'ailleurs chez cet auteur n'eil: pas un tempérament^ mais eft cenféecorrefpondre à la
nature des chofes. N'y a-t-il donc pas lieu, tout bien confidéré, de foupçonner que le
tempérament de Huygens, son nouveau [mot de Huygens] cycle harmonique, pro-
vient de l'ancien cycle de Stevin, qu'il connaiffait fans doute depuis fa jeunefTe, cor-
rigé par l'augmentation du nombre des intervalles? De cette façon l'avantage de la
■Kzrjv/.ii-KiMtsiç était confervé, ians que les écarts des tons avec ceux du tempérament
ordinaire (le tempérament du ton moyen, que Huygens appelle le tempérament véri-
table '') fufl'ent trop grands.
^) Voyez la 1. i de la p. 1 16 qui précède.
144 AVERTISSEMENT.
Tout-le-monde fait, et nous l'avons déjà dit plus haut, que c'eft le fyftème de
Stcvin (ou d'Arirtoxène) qui a triomphé, du moins jufqu'aujourd'hui '). Mais celui
de Huygens ell fans doute plus exaét.
Nous ajoutons encore la remarque hiftorique qu'on trouve déjà chez Vicen-
tino ^}, que Huygens ne mentionne pas, la propofition de divifer l'oftave en 31
intervalles égaux, dont cinq formeraient un ton entier et trois un demiton majeur.
D'autre part la divifion d'un ton en cinq „dièfes" fe trouve déjà chez Marchetto de
Padoue •°).
Confultez fur un manufcrit qui nous eft reflé inconnu et qui a pu avoir une cer-
taine influence fur Muygens la note 1 1 de la p. 46 qui précède.
Voyez aufTi la fin de la note 2 1 de la p. 1 60 qui suit.
Chez Huygens le (yftème prend un nouvel afpedt à deux égards. D'abord il efl: en
état d'indiquer fort exactement les longueurs des cordes correfpondant aux différents
') Ici nous exagérons légèrement. „Tout-le-monde" sait que le système de la gamme tempérée, à
12 intervalles égaux, a triomphé; mais il n'est pas généralement connu que Stevin a préconisé
le système des 1 2 intervalles égaux au début du dix-septième siècle et que c'est à lui que Mersenne,
dans r „IIarmonie Universelle", l'attribue en premier lieu (p. 33 qui précède). James Jeans
(„Science and iMusic",Cambridge, Univ. Press, i938,p.i75)écrit:„Allsemitonesarenowequal
and . . . each represents precisely the samc frequency ratio 1,0587 . . . thèse frequency ratios
had been corrcctly calculated by the French mathematician ÏMcrsenne [voyez cependant ce
que nous disons à la p. 34 qui précède sur Beaugrand, Boulliau et Galle], and published in his
Harmonie Universelle as far back as 1636". J. P. N. Land écrit („Het toonstelsel van Chr.
Huygens", i89i,p. i98):„î\Tetname\vilde de praktijk, dat men de toonladder, zonder op een
instrument met vaste tonen (klavier of orgcl)alteveel toetsenin te voegen,opelkharereigene
trappen zou kunnen transponeren. Sedert J. Seb. Bach is dit, naar men weet, bereikt door de
verdeeling der octaaf in twaalf gelijke halve tonen, waarvoor men de berekening heeft
gemaakt".
') Nicola Vicentino, né en 151 1 à Vicenza, décédé à Rome en 1572, compositeur et théoricien,
tâcha de faire revivre les systèmes chromatique et enharmonique des Anciens. Il traite ce sujet
dans son ouvrage „L'antica musica ridotta alla moderna prattica", Rome 1 555. Comparez
K.W.J.H.Riemann,„Geschichteder Musiktheoric im IX— XIX Jahrhundert", Leipzig, i8p8,
P.35H-
'°) Marchetto de Padoue, théoricien, florissait vers 1300. Comparez Riemann, 1. c. p. 136.
") Voyez les notes 4, 5 et 6 des p. 171 et 172 qui suivent.
AVERTISSEMENT. I45
tons, puisqu'il fe fert, lui le premier, paraît-il, du calcul des logarithmes "); défor-
mais, la vraie mefure d'un intervalle devient le logarithme du rapport correfpondant :
comparez le premier Avertiflcment du préfent Tome et la lettre de Huygcns à Moray
de 1661 '-). En iccond lieu il démontre que le fyftcme des 31 tons ainli définis
diffère (i peu de celui du ton moyen que les deux peuvent être confiderés comme
pallublemcnt identiques: partant le lyllcmc du ton moyen acquiert pour ainfi dire
un nouveau fondement mathématique.
Nous publions ici (Pièce Z)) un fragment inédit d'un projet de lettreàBafnagede
Beauval'^); (Pièce E) une rédadion française du Cycle Hannoniquc — d'ailleurs
fragmentaire elle aufiî: elle fe temiine par une phrafe inachevée — antérieure à celle
(Pièce F^ qui parut en oétobre 1691 ; (Pièce A') la „Divifio oétavœ in 3 1 intervalla
aequalia" datant fans doute déjà de 1 66 1 puifque le revers de la feuille contient la nou-
velle méthode '+) de cette année du calcul des logarithmes (dont Huygcns fit part à
l'Académie des Sciences de Paris en 1 666 ou 1 667, voir plus loin dans le préfent
Tome); enfin une table (Pièce B') mentionnée et partiellement reproduite dans
l'article de 1891 „Het toonstelsel van Christiaan Huygens" de Land "'); un com-
mentaire fur une autre table (Pièce C), quelques notes (Pièce G) et l'important
Appendice I mentionné plus haut. Voyez sur l'Appendice II la p. 1 42.
Notons encore que les claviers mobiles que Huygcns fit conllruirc à Paris paraif-
fent être de 1669: voyez la note 2 2 de la p. 1 6 i.Confultcz fur un clavier mobile dont
Huygens entendit parler en 1663 le deuxième alinéa de la note 2 de la p. 154.
Pour teraiiner nous donnons ici une table des intervalles que fonnent avec la
tonique C les différents tons de la gamme chromatique refpeéHvement fuivant le
fyftème de Huygens, fui\'ant celui du ton moyen et fuivant celui du tempérament
uniforme ou divifion de la gamme en 1 2 intervalles égaux. Nous exprimons les inter-
'-)P. 7 et 12 qui prticèdent. F. J. Fc-tis, „Biographie universelle des musiciens" (2''"' édition,
Paris 1864, T, VI s. v. Neidliardt), émetwit l'iiypothèse quej. G. Neidliardt dans son ouvrage
„Sectio canonis harmonici, zur voelligen Riclitigkeit der Generum modulandi", Kônigsberg,
1724, aurait été le premier à appliquer les logarithmes dans la théorie de la musique. Riemann,
„Musik-Lexikon", 9''""= éd. Leipzig, 1919 (de même Riemann — Einstein „Musik-Le.\ikon",
iiiême (:j_ Berlin, 1929 s.v. Logarithmen). ne connaît pas d'application de logarithmes à la
musique avant L. Euler. Comparez la p. 7 qui précède (note 10).
'3) Comparez la note 3 de la p. 141.
'•*) Comparez la fin de la Pièce II à la p. 12 qui précède.
'5) Mentionné dans la note 4 de la p. 44 qui précède.
19
146 AVERTISSEMENT.
valles en Cents '*) et en outre en dièfes dans le cas du fyftème de Huygens. Les dif-
férences de grandeur des intervalles du fyllcme de Huygens et de ceux du fyftèrae du
ton moyen font indiquées en Cents et audl en fractions du comma fyntonique.
\
100
I
300
Intervalles avec C. d'après le fyi^ème
de Huygens du ton moyen''') différence ^mcntélal
,., /-, r^ ^ en fraftions
en dièses en Cents en Cents en Cents
de comma
Cis 2 77,42 76,06 1,36 1/16
Des 3 116,13
U 5 193.55 i93'i5 0.40 1/54 -00
Dis 7 270,97
Es 8 309,68 310,28 — 0,60 — 1/36
E 10 387,10 386,31 0,79 1/27 400
F 13 503.23 503.44 —0,21 — 1/102 500
Fis 15 580,65 579,48 1,17 1/18 600
G 18 6<)6^-j^ 696,58 0,20 1/108 700
Gis 20 774.20 772,63 1,57 ï/i4 (
As 21 802,91 \
A 23 890,33 889,73 0,60 1/36 900
Ais 25 967,74 {
Bes 26 1006,45 1006,80 — 0,35 — 1/61 S
B 28 1083,87 1082,90 0,97 1/22 1100
C 31 1200. 1200. 1200
800
1000
'*) Le nombre de Centscorrepondant âl'intervalle de deux tons donnés par des cordes de longueurs
respectives ;;; et « (où nous supposons m <[ h), en d'autres termes, celui de deux tons dont les
n
fréquences des vibrations sont dans le rapport n:w, est le logarithme de la fraftion — pour la
"°^— 1200 log."
base V 2. On calcule donc le nombre de Cents d'après la formule -. L'octave vaut
log. 2
évidemment 1200 Cents; la dièse de Huygens en comprend = 38,71 ; et le comma syn-
toniquc 21,5.
'7) Le calcul a été exécuté par l'application de la formule de la note 16 aux valeurs de la table du
„(IS'ouveau) Cycle Harmonique" dressée par Huygens.
A. DIVISIO OCTAVAE IN 31 INTERVALLA AEQUALIA')
[ 1 66 1 ] (pcr logarichmos)
1676. bon. Public dans les Ouvrages des Scavants ^) de Mr. Beauval, au mois de
Dec. 1691 3).
Diffcrencia logarithniorum 1 00000 et 50000 dividitur per 31 quia inter chordas
partium 1 00000 et 50000 quœrimus médias proportionalcs 30 ut fiant intcrvalla
31 squalia.
Quotiens 97106450 additus continué ad logarithmum numeri 50000, dabit loga-
rithmes omnium chordarum intermediarum inter eam qux' partium 50000 et maxi-
mam partium 1 00000.
diff.' log.' 1 00000 et log.' 50000. quinta minor est verâ j — 7^ com-
5,0000000000 matis. tantundcm quarta exupcrat.
4,6989700043 tertia major excedit veram^^ com-
0,3010299957 matis. tertia minor déficit 7 + ^
qui eft log. 2, qucm ex cap. 7 log."""" commatis*).
Vlacquiiaccerfivi+). 5,0000000000 log.
31/30102999566/971064502') 97106450
4,9902893550 0
I 00000
') Portefeuille „Musica", f. 1 1. Les remarques initiales, datées de 1676 et de 1 691, ont évidem-
ment été ajoutées plus tard. Comparez la note 3.
-) Ou plutôt «Histoire des Ouvrages des Sçavans".
3) D'après la note i de la p. 169 du T. X ce fut dans le fascicule d'octobre; celui-ci parut deux
mois plus tard.
■t) Voyez sur cet ouvrage la note i de la p. 478 du T. XIV.
5) Nous indiquons ainsi la division de Huygens de 30102999566 par 31.
*) Comparez le § 3 de la Pièce E sur le „Cycle Harmonique" qui suit (p. 158), où sont indiquées
les différences suivantes par rapport aux intervalles du système usuel; pour la quinte — — comma
(excès), pour la tierce mineure — comma (défaut), pour la tierce majeure -^ comma (excès).
^) La tablequi suit contient les colonnes I, II, III, V et IV de celle de la «Lettre touchant le Cycle
Harmonique" (Pièce F. qui suit ou plutôt T. X, p. 173). Seulement dans la table du texte
toutes les unités de la dixième décimale des logaritVimes qui forment la colonne I sont plus
grandes de six unités. Dans celle de la „Lettre" Huygens prendra — log 2 = 0,0097106450
148
MUSIQUE.
971064502
N
fcripfi 9 pro 3'), ad-
4,6989700049 ") log. 50000
V
50000
C
dito 6 quod proventu-
4,7086806499
51131
rum erat ex 2 fibiaddito
r\
0
31".
4,7183912949
52287
B^
4,7281019399
53469
C
53499
4,7378125849
54678
4,7475232299
55914
559017
B
4.757^-32^749
57179
à
57243
A'')
4,7669445199
58471
4,7766551649
59794
L
59814
A
4,7863658099
61 146
L-
4,7960764549
62528
^
62500
A^)
4,8057870999
63942
64000
G^
4,8154977449
65388
4,8252083899
66S66
S
66874
G
4,8349190349
68378
4,8446296799
69924
^
69879
^
4,8543403249
71506
71554
FI
4,8640509699
73122
4,8737616149
74776
F
74767
F
4,8834722599
76467
4,8931329049
78196
4,9028935499
79964
M
80000
E
4,9126041949
81772
M^
E^
4,9223148399
83621
83592
4,9320254849
85512
*
85599
4,9417361299
87445
en négligeant les ; unités de la ii'""' décimale. Puisque le nombre trouvé doit être ajouté 31
fois à log. 50000, la somme des fautes s'élève alors à 6 unités de la 10'""' décimale. C'est pour-
quoi dans la présente table Huygens ajoute ces 6 unités au premier terme de la série.
*) La présente Ais n'a dans la „Lettre" d'autre nom que celui de corde enharmonique.
5*) Note dépourvue de nom dans la «Lettre".
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE
149
4,9514467749
89422
R
89443
D
4,9611574199
91444
4,9708680649
935 • 2
>
63459
D^
4,9805787099
95627
V^
95702
C^
4,9902893549
977'^9
^^9999999999
1 00000
V
I 00000
C
En marge au crayon : V[oyez] Merfcnni traite des Confonances et DilTonances
p. 117'°).
B. TABLE INTITULEE
,DIVISION DE L'OCTAVE EN 31 PARTIES EGALES"')
Divifion en parties égales
50000
51131
52287
53469
54678
55914
57179
58471
59794
61 146
62528
Divifion fuivant le tempérament ordinaire
V*) 50000
<- 53499
L 59814
* 62500
") Ceci se rapporteaux„Traitez"citése.a.dansla noteds delap. 120 qui précède. Livre II. Des Dis-
sonances. Prop. II. «Expliquer tous les Demitons, et les Dièses dont on se sert dans la Musique
considérée en sa plus grande perfection". Mersenne y traite des observations de Salinas („De
Musica", Lib. III, cap. 27) sur rArcliicymbalum dont il sera question à la p. 157 qui suit.
'•) Portefeuille „I\Iusica", f. 4. La table a été mentionnée, et les dernières lignes ont été publiées
en 1891 par J. P. N. Land, comme nous l'avons indiqué dans l'Avertissement. Comme cette
table est à fort peu près identique avec celle de la Pièce A qui précède nous l'aurions omise
si nous n'avions voulu tenir compte de l'article de Land.
l^O
MLSIQUE.
Divifion en parties égales
Divifion fuivar
S*
S
63942
65388
66S66
68378
69924
71506
^
73122
74776
76467
78196
."9964
F
M
81772
83621
M>
85512
87445
89422
*
R
91444
93512
95627
9778?
c#
1 00000
V
64000
66874
71554
7^7<^7
80000
83592
85599
89443
93459
95702
I 00000
Dans la divifion égale les quintes font moindres que les parfaites d'un 5- — yyô de
comma; et partant un peu meilleures que dans le tempérament ordinaire ou il y a |-
de comma entier. Les quartes font donc plus grandes que les parfaites d' ^ — yig de
comma. La tierce majeure excède la parfaite d' ^^ de comma. La tierce mineure eft
trop petite à' 1 + j- de comma.
NOUVEAU CYCLK HARMONIQUE 1 5 I
C. COMMENTAIRE SUR UNE TABLE')-
La 2''" colomnc de cette table ') contient les nombres qui expriment les longueurs
des 3 1 chordes qui t'ont les 3 1 intervalles égaux fuivant la nouvelle divilion, la chorde
entière elhmt llippofee de 100000 parties et par eonlequent sa moitié, qui fait l'oc-
tave contre elle de 50000. Ec a coftè font les noms des tons, qui font emploiez
d'ordinaire et des * pour quelques chordes enarmoniques, dont celle auprès du sol^;
ell la pJLis necedaire.
Ces nombres ont edè trouvez par ceux de la 1 " colomne qui font leur logarithmes
refpcctifs. Et pour avoir ceux cy,j'ai divifè le logarithme de 2 qui est 0,30102999566
par 31, d'où elt venu le nombre N 97106450, que j'ay adjoutè continuellement au
logarithme de 5oooo,qui ell 4,6989700049. D'où font procédez tous ces logarithmes
juiqu'au plus grand 4,9999999993, qui manquant si peu de 5,0000000000, fait voir
que le calcul a cile bien fait. Ceux qui entendent les Logaritimies scavent qu'ilafalu
faire ainli pour avoir les 30 nombres proportionaux entre 1 00000 et 50000.
La 3' colomne comprend les longueurs des chordes fuivant le Tempérament ordi-
naire"'), et dans la 4' colomne font leurs logarithmes; qui ont eftè trouvez parles
nombres Algébriques de la 5" et 6"" colomne. Et ceux cy par lamethodequi f'enfuit +),
et qui tait voir comment ce Tempérament pourroit avoir eilè trouvé lors qu'il estoit
encore inconnu.
J'ay nomme a la longueur de toute la chorde dont le ton foit V't d'où la moitié
eiloit ^û, dont le ton elt marqué Vt-. Pour la longueur de la chorde sol j'ay mis .v,
m'imaginant que ce fut la quinte au defTus de ut. Et, failànt l'intervalle de sol Re=
') Portefeuille „l\Iusica", f. pr et v.
-) IVous ne possédons pas la table en question. Le texte fait voir qu'elle doit avoir été partielle-
ment identique avec celle du „Cycle Harmonique" (la présente Pièce F) publiée à la p. 173
du T.X: les colonnes I et II doivent avoir été les mêmes à cette différence prés que dans la table
du texte les noms des notes formant les colonnes III et IV de l'autre table faisaient partie de la
colonne II. Les colonnes III et IV de la table du texte correspondaient donc aux colonnes V
et VI (voyez sur cette dernière les corrections de Huygens de la p. 240 du T.X.) de l'autre.
Quant aux colonnes V et VI, elles étaient apparemment identiques avec les deux premières
colonnes de la Pièce C. „Divisio Monocliordi II" (p. 57 qui précède), du moins en ce qui se
rapporte à l'intervalle Ut-Ut^, et à cette différence près que la table du texte ne donnait pas
i ^5
les longueurs des cordes enharmoniques entre C^et D, entre D et E', entre G et A et entre
A et B (c. à. d. Bes).
3) C'est du système du ton moyen que Huygens entend parler. Comparez la note 14 de la p. 158.
♦) Consultez la Pièce B. Divisio Monochordi I.
I 5 2 MUSIQl-E.
XX
derechef d'une quinte il faloit que comme a à x ainii fut .r à — longueur de la chorde
Re*. Et de cellccy roccavc en bas, scavoîr Re dévoie estre ;cc d'icy montant
O.X^
derechef d'une quinte en La, sa longueur devoit estre , parce que comme ^ à .r
ainfi ^^^^ a ^^^. Et montant encore d une quinte en Mi% elle eiloit^^et fonoftave
en bas Mi, ^^
Or je fcavois que l'intervalle de Ut, La devoit faire la Texte majeure, et qu'on
rcmploioit pour tel. ÎNIais en pofant les quintes juilics félon la proportion de la 3 à 2,
c'eft a dire en faifant .v do 4^, on a voit ^^^— zo — a. Donc la proportion àc a k — a
3 ' aa 17 27
devoit eftre comme de 5 a 3 qui est celle de la fexte majeure, ce qui n'est point, car
la raison de ^ à — a^ ou bien la raison de 27 a 1 6, excède celle de 5 à 3 de la raifon
de 81 à 80, qu'on appelle le Comma, donc en voulant que les quintes foient juftes,
la fexte majeure surpaflbit la vraye d'un comma entier, ce que Toreille ne peut pas
ibufFrir elbnt près de 1/9 de ton. Mais outre cela l'intervalle de Ut,Mi, qu'on veut
que ce foit une tierce majeure, devient plus grand que le véritable, car Mi a elle
trouvé ^-^ qui devient 77^^ fi on fuppofe x oo -«y. Or la raifon de <« a rr^f?, ou de
a' ^ 81 ^^ 3 81 '
8 1 a 64, eft plus grande que celle de 5 à 4 (qui donne la tierce majeure jufte), de la
raifon de 8 1 à 80, qui efl; encore juflcment celle du Comma. Et les tierces mineures
feront moindres que les véritables de ce raefme Comma parce qu'elles font le com-
plément a la quinte des tierces majeures. J'ay donc \'u qu'il efloit bon de diminuer les
quintes de quelque chofc en pofant .v plus grand que -a^ parce que de là les fextes
majeures decroiflToient citant trop grandes; et qu'en mefme temps la tierce majeure
Ut Mi fe diminuoit aulTi parce que ^—j devient plus grand lors qu'on augmente la
quantité de x. Mais de combien plus grande faloit il prendre x que ^ a. La voie du
3
milieu parut eftre la meilleure qui eftoit de faire que les quintes et les fextes majeures
difTcrafient également des vraies, les unes en perdant les autres en excédant. J'ay donc
fait que la longueur de x fijt à -a comme -a à , c'ell a dire comme la longueur
de La parfaite à celle qui a eftè trouvée cv delTus. d'où vient l'équation " — co — aa
^ ^ • ^ /7i7 15
et X 30
Vki^.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 153
Par là la chordc Mi qui a eftè trouvée "^ devient -tf,5f eftanc donc fuppofée telle
les quintes feront diminuées de la mefme quantité que les Textes majeures '). Or la
raison de y \/ ^^'^ a ^a efl: la incCme que celle qui conilitue le quart du comma,
puifquc cette raifon eftant quadruplcc fuit la raifon de 81 à 80 ou du comma entier,
comme il ed aile de vt)ir en prenant le quarre quarrè de chacun des deux te^mc^.
Diminuant donc la quinte Ut, fol, et par confequent auffî les autres de ^ de Comma,
les fextcs majeures furpa (feront d'autant les véritables; et pour les quartes et les
tierces mineures qui font les compléments a l'octave de ces confonances, les premières
furpafferont les vraies du mefme ^ de comma et les autres defaudront d'autant.
D. PROJET D'UNE LETTRE A BASNAGE DE BEAUVAL ')•
Je vous envoie comme j'avois promis, ma remarque en matière de Mufique. Elle
regarde le premier fondement de cette fcience, icavoir la détermination des Tons que
Ton obferve dans le Chant et dans la fabrique des Inllrumcns qui iervent a l'hamionie.
Ceux qui ont un peu efludiè en cecy la Théorie, fcavent que l'Oftave efl: divifee en
tons et femitons, qui ne font pas formez par hazard ni par caprice, mais qui font
comme des fuites necelfaires des confonances; ce qui efl: cause que par tout le monde
ces Tons ou degrez du chant ne fcauroient eftre que les mefmes, c'eft adireduchant
le plus naturel, qu'on appelle diatonic. Ils fcavent aufll que depuis qu'on a commencé
a vouloir définir ces mefmes Tons félon l'exactitude mathématique, l'on a trouvé
quelque diverfitè dans la divifion de l'oftave faite en divers temps et par diverfes
perfonnes. Car les anciens qui ne comptoient pour confonances que l'oftave, la quinte
et la quarte, et qui ne pratiquoient point la compofltion a plufieurs parties, prenoicnt
feulement garde en diviiant leur oftave ou double ottave, que les intervalles des tons
leur rendiflent en certains endroits ces confonances dans toute leur perfeftion. Mais
dans la Mufique moderne ou l'on a trouvé que la pluralité des confonances efl necef-
faire et que toute l'hamionie des concerts en dépend; on a reconnu que fur nos in-
ftrumens les plus parfaits comme les Orgues et les Clavecins, on ne pouvoit fuivre
aucune des conllitutions des Tons des Anciens, ou bien qu'il faloit adjouter a ces
') Lisez: de la quantité dont les sextes majeures seront augmentées.
') F. 10 r et V du portefeuille „Musica". Comparez, aux p. 169 et suiv. du T. X, le texte définitif
de la „Lettre touchant le Cycle Harmonique".
ao
154
MUSIQUE.
inftriimens des chordes et des touches extraordinaires, outre les feintes ou tons chro-
matiques qu'on y avoit défia adaptées avec beaucoup de raifon ^). parce que (ans ces
chordes adjoutees on manquait de pkifieurs confonances necefTaires, ou on les avoit
li imparfaites que rorcille ne pouvoit les Ibuifrir. mais ce nombre des touches fuper-
numeraires apportant trop de confufion et de difficulté, on a a la fin trouvé heureu-
fement ce qu'on appelle le Tempérament, a l'aide duquel, en oftant quelque peu à de
certaines confonances et adjoutant à d'autres fans que pourtant cela choque l'oreille,
on a formé le fyllème dont on fe fert aujourdhuy qui ell abondant en accords; et
fournit tout ce qu'il faut pour l'Hannonie de plufieurs Parties. Apres cette invention,
dont les meilleurs autheurs comme Zarlin et Salinas parlent comme d'une des plus
belles et des plus utiles qui le puiilent trouver en fait de INIufique, l'on a laiflè la tous
les Syllcmes des Anciens, et les fupplemens des chordes des modernes; fur tout depuis
que ces autheurs que je viens de nommer, ont examine et défini le meilleur tempéra-
ment par règle et par raifon, dont ils fe difputent entre eux la gloire; car l'expérience
et la neceffitè l'avoient défia introduit en quelque manière auparavant, fans qu'on
fçuft pourtant la vraie raefure ni méthode.
On apprend au reflie chez ces mefmes autheurs, que pour pratiquer ce Tempérament
dans l'accord des inilrumens il faut diminuer la confonance de quinte d'une petite
quantité qui fait le quart de ce qu'on appelle Comma; ce qui ell fi peu que cette dimi-
nution à peine est perceptible a l'oreille et ne l'offense nullement; le comma entier
ellant le raport entre les tons de la chorde entière contre elle mefinc racourcie d'une
55 partie. Toutes les quintes efiant ainli diminuées, il fen enfuit que les quartes font
-) On connaît l'existence d'instruments à touches scindées (p.e. pour dis et as) déjà dans la deux-
ième moitié du 15''"" siècle. Ils s'appelaient: instruments enharmoniques. D'autre part il y avait
des construftions permettant de modifier par voie mécanique les tons des touches supérieures.
Pour les particularités on peut consulter la dissertation de 1935 de W, Dupont (comparez la
note 9 de la p. 157 et la note 14 de la p. 158).
[Fig- 3]
En 1663 Huygens visita à Londres un nommé Senti qui demandait
une certaine somme „voor een clavecingel die 2 halve toonen gesneden
soude hebben, en met het uyttrecken van 't clavier een toon hoogher
gaen" (Journal de voyage à Londres, p. 176 de H. L. Brugmans„Le
séjour de Christian Huygens à Paris etc." 1935).
La Fig. 3 de Huygens, empruntée à la f. i du portef. „Musica",
représente une touche scindée.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 1 55
augmentées de cette mefme quantité de quart de comma, que les tierces mineures
font encore diminuées, et les Textes majeures augmentées, de cette me(mc quantité.
Et qu'enfin les Tierces majeures demeurent parfaites ce qui eft fort confidcrable.
Enfin tous ces petits changements aux confonances dont il n'y a que ces tierces ma-
jeures et les oétaves d'exceptées, n'empcfchent pas que toute l'harmonie ne foit
écoutée comme fi rien ne manquoit 3).
A\') CYCLE HARMONIQUE PAR LA DIVISION DE L'OCTAVE
EN 31 DIESES^), INTERVALLES EGAUX.
Cette étude eft précédée (également f. 16 du portef. „Mufica") par la Pièce, le programme
peut-on dire, que nous publions comme Appendice à la p. 168 qui fuit.
§ I. Ceux qui ont un peu eiludiè la Théorie de la Mufique (et ce n'est que d'eux
que je pourray estrc entendu) fcavent ce que c'est que le Tempérament qui sert a
bien accorder les inllruments a clavier qui font les plus parfaits que nous ayons. Zarlin
et Salinas en parlent comme d'une des belles chofes et des plus necefiaires, qu'on pufl:
trouver dans la mulique et fe difputcnt l'honneur de l'avoir examine et réglé par railbn
car l'expérience et la neceilitè avoicnt délia auparavant introduit rafibiblidement des
5"' qui eft le point principal, mais fans precife mefure, fans fcavoir de combien. C'eft
aufll ce Tempérament qui a fait négliger avec raifon tous les divers fyftemcs et divi-
fions du monochorde des anciens, la plufpart abfurdes et inpraticables; et qui rend
3) En marge: vocem temperamentum sequi. — Salinas parledeladivision 3 1 .Comparez
la p. 112 qui précède.
') Portefeuille „Musica" f. 16 — 19.
') Huygens donne à l'intervalle 31 fois répété le nom dièse (SUui;'), lequel dans le système har-
monique naturel désigne l'intervalle dont une octave surpasse la somme de trois tierces majeures
(grand dièse) ou bien celui dont la somme de 4 tierces mineures surpasse l'octave (petit dièse).
Dans le système pythagoricien le même mot est parfois employé pour indiquer le 'j.;iu;j.x (256:
243). Chacun de ces dièses a sa propre valeur: celle du grand dièse est de 62,6 Cents, du petit
40,1 Cents, du hïtiux ou limma 90,23 Cents, de celui de Huygens 3^,71 Cents.
Généralement, chez les musicologues, le mot s'iscriç est employé pour désigner un petit inter-
valle. La manière dont Huygens applique ce terme s'accorde en principe avec celui d'Aristoxène,
qui appelle son plus petit intervalle (|- ton) iitat; hcuoiinto; èixyj^jzr, („Harm. Elem". éd. ÎNIei-
bomius, p. 21). On pourrait parler d'un intervalle-atome.
Comparez r„intervalle-atome" de la 1 abula de IMeibomius mentionnée à la p. 6 qui précède.
156 MUSIQUE.
nollre fylleme plus abondant en accords et plus lelon la nature du chant, que n'elloicnt
ceux la 3).
On apprend au reflc chez ces autheurs +) que pour le pratiquer les quintes et les
6 mineures l'ont diminuées d'un quart de comma, qui ell un petit intervalle a peine
perceptible a Toreille, le comma entier eflant le rapport entre le fon delachordcentiere
contre elle mefme racourcie d'une partie 81""% et que les 4'" et les lîxtes majeures par
confequent s'y trouvent auc;mentees de ce mefme quart de comma et qu'ainfi outre
les octaves et les tierces majeures qui demeurent parfaites, tous les accords l'ont mo-
difiez 5) en forte que l'oreille n'en efl: aucunement offenfée, mais f'en contente comme
Tils efloient parfaits, que je fuppofe que l'on connoit, fcavoir que la quinte parfaite
{"entend entre le Ion de la chorde entière et ccluy de fes |. ou bien que la proportion
qui produit cette confonance efl de 3 a 2, celle de la quarte de 4 a 3; de la tierce ma-
jeure de 5 à 4, de la tierce mineure de 6 a 5. de la sixte majeure de 5 à 3, de la fixtc
mineure de 8 a 5.
Or la remarque que j'ay faite, c'est que fi on divife l'Oftave en 3 1 parties égales,
ce que fe fait en trouvant 30 longeurs moienes proportionelles entre toute la chorde
qu'on prend pour règle Harmonique, et sa moitié; on trouvera dans les tons qui
provienent en faifiint fonner apart toutes ces longeurs, un l'yllème fi approchant de
celuy qui provient du dit Tempérament, tant pour les tons diatoniques que chroma-
tiques et enannoniques qu'on y voudra joindre, qu'il fera entièrement impoflible que
l'oreille la plus délicate y trouve de la différence. Et que pourtant ce mefme nouveau
fyfleme fera d'une nature bien diffcrentederautre,et apportera de nouveaux avantages
tant pour la théorie que pour la pratique.
Le fon contiendra 5 de ces parties égales, qu'on peut nommer dièses, le grand
demiton 3, le petit demiton 2, la tierce mineure 8, la tierce majeure 10, la quarte 13,
la quinte 18; la fixte mineure 21 ; la fixte majeure 23; le triton 15 et la faufTe quinte
par confequent 16^).
§ 2. Mais devant que de faire voir la proximité de cette divifion avec celle qui nait
du Tempérament fufdit, je veux icy aller au devant de ce que me pourroient objecter
ceux qui ont lu les livres de Salinas ou du Père Merfenne, a fcavoir qu'il y ell parlé
bien exprelTement de cette mefme divifion de l'oftave en 31 parties égales. Ce qui
3) Leçon alternative : les leurs.
*) Voyez, à la p. 49 qui précède, la Pièce B. „Divisio Monochordi I".
5) Leçon alternative: ordonnez.
*) Voyez l'Avertissement. Le triton ou quarte augmentée esc un intervalle composé d'un ton
majeur, d'un ton mineur et d'un deuxième ton majeur, p.e. c — fis .Le rapport corres-
pondant est 45:32 ou approximativement 7:5. La „fausse quinte" est le complément du
triton par rapport à l'octave.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. I57
eft vray et je l'avoue volontiers. Mais comme Salinas ne fait mention de cetteinvcntion
que pour la condamner abfolument, et que le P. Merfcnne la rejette de mefme, on
pourra bien me croire il je dis que ce n'ed pas de la que je l'ay pris"). Mais quand
cela ibroit, je croirois avoir fait allez d'avoir examiné cette divilion par la voye de la
géométrie et de l'avoir ibutenuë contre l'injufle fentencc prononcée par ces 2 célèbres
autheurs. je crois qu'on me feroit oblige.
Salinas lait un Chapitre entier dont rinfcription cil: De prava confîitiitione cujus-
dam injlrunictiti qitocl in Italia citra quadragmta antios fabricari coeptum efl^ in qiio
reperitur omnis tonus in partes quinque divifus "). Il dit que cet inftrunient eftoit
nommé archicymbalum '-') qu'il efloit incerti ûiithoris ''^), que certains muficiens
célèbres en failijient grand ellime, et particulièrement de ce qu'il avoit tous les inter-
valles et toutes les confonances (comme ils croient dit il} en dclTus et en deiïbus, et
qu'après certaine période on y revenoit au mefme fon, ou équivalent, d'où on efloit
parti, marquant aulli combien de ces 31 parties égales de l'octave, chaque confonance
en contenoit, de mei'mc que je viens de faire. Mais il adjoute qu'il a edaiè d'accorder
un inftrument de cette manière, mais qu'il a rendu un fon defagreable et qui bleffbit fi
fort les oreilles de tous ceux qui l'entendoient; qu'il en conclud qu'un tel accord
f'eloigne de toute raifon liannonique, (bit qu'on conlidcre les accords jufles ou bien
les tempérez").
Outre Ion expérience il adjoute encore cette raifon prife de la manière dont pour
cet archicymbalum on divifoit l'intervale du ton en 5 parties égales, qui efloit de
prendre fur cet intervalle depuis les 2 extremitez deux demitons majeurs, et puis d'où
ceux cy finifTent en arrière deux demitons mineurs. Il dit que par ce moien le ton
n'efl pas divilc en 5 parties égales. Mais de quel ton prétend il parler puis qu'il s'agis-
soit de leur ton de j- de l'octave, du quel il n'a point sceu la grandeur, ni peut estre
ceux la mefme qui eftoient inventeurs, car on a befoin pour cela des logarithmes
inconnus alors ' -).
'') Voyez sur ce passage l'Avertissement qui précède.
8) Cap. 27 du Lib. III de „de Musica".
') Nous ignorons le constructeur de cet instrument que Salinas parait avoir vu déjà vers 1537
(„citra quadraginta annos", écrit-il en 1577). Il est bien connu que plus tard dans le cours du
seizième siècle il en a existé plusieurs. Vicentino en construisit un qu'il décric dans „L'antica
musica ridotta alla moderna prattica" de 1555 (comparez la note 9 de la p. 144).
Arnolt Schlick fait également mention d'instruments de ce genre: voyez N. Dupont „Ge-
schichte der musikalischen Temperatur", Inaug. Diss. Erlangen ipss.Nôrdlingen, 1935, p. 51.
'°) „ . , . ab eius autore, quisquis ille fuit, Archicymbalum appellatum".
") L. c.p. 166.
") En marge: comment fcavoit il la valeur de leur ton. fil euil: fu les logarithmes, du
ton qui fait ^-^ d'odtave. voir Salinas 1. 3. ch. 15 ou 27. — Le cliap. 15 du livre 3
est intitulé „Quod très sunt inventa; tempérament! constitutiones in Musicis, quibus utimur,
instrumentis: et de illarum prima". Voyez sur le chap. 27 la note 6 de la p. 142 qui précède.
158 IMCSIQUE.
Sans cela il n'eftoit pas podible prelque de trouver 30 moienes entre 2 nombres
donnez, de forte que ni Zarlin '3) a pu examiner cette divifion, ni les inventeurs de
rarchicvmbale connoitre fil elloit accordé luivant ce qu'ils pretendoient. Enfin ce
nouveau tempérament qu'il rebute fi fort fe peut dire le plus excellent de tous, ayant
tous les avantages qu'il dit qu'on luy attribuoit, et encore d'autres dont je parleray
en fuite, et fon harmonie ne pouvant eftre diflinguce avec celle que donne le Tempé-
rament ordinaire dont tous fe fervent.
§ 3. Pour le faire voir je dis premièrement que les quintes de cette divifion ne fur-
pafferont celles du Tempérament que de 7^ de Comma '+), différence qui ne fcauroit
aucunement eftre appercue par l'oreille, puifque celle de | de Comma l'efl: fi peu
qu'elle ne l'offenfe pas. Et il faut noter que c'efl: de ce -^ de Comma, que les quintes
de la divifion approchent d'avantage des 5'" parfaites que ne font celles du Tempéra-
ment, les quartes par confequent ne font excédées que de j^- de Comma de celles du
Tempérament, et elles tendent d'autant plus vers la perfection de cette Confonance.
Les tierces mineures font excédées de celle du Tempérament par 775 ou environ
'5) Ceci doit probablement s'entendre de Salinas.
'■•) Voyez la Table de l'Avertissement. La différence est de 0,20 Cents. Le comma contient 21,5
Cents. comma = 0,106'Cents.
iio ' ^ ^
A propos des endroits du „Cycle harmonique" ou „Xovus Cyclus Harmonicus" (Pi(}cc F),
où se trouve la même affirmation, Riemann observe dans une note de la p. 359 de sa „Ge-
scliichte der Musiktheorie" (nous l'avons déjà dit dans la note 10 de la p. 7 qui précède):
„Huyghens wirft Salinas und Mersenne vor, dass sie ans Unkenntnis der Logarithmen, die
Vorzûglichkeit der •51-stufigen Temperatur nicht hatten erkennen kônnen; nicht um - des
4
syntonischen Kommas zu klein, sondern um — desselben zu gross seien die Quinten dieser
Temperatur. Nach meiner grossen Tabelle der Tonwerte in Logaritlimen auf Basis 2 ... sind
aber doch die Quinten um - Komma zu klein — icli ûberlasse die Naclipriifung Mathemati-
4
kern von Fach !" Dupont dans sa „Geschichte der musikalischen Temperatur" (note 9 qui
précède) aboutit à la même conclusion par un raisonnement analogue. Or, ces remarques sont
le résultat d'un malentendu. Huygensdit clairement que ses quintes surpassent de — de comma
les quintes du tempérament usuel, c. à. d. du système du ton moyen. En effet, tout son discours
tend à faire voir que son système ne diffère qu' imperceptiblement de celui du ton moyen.
Mais les auteurs cités le font dire bien à tort que sa quinte ne diffère que de — de comma
de la quinte naturelle et combattent ensuite cette assertion prétendue.
Notons en passant que Huygens se rendait parfaitement compte du fait que Salinas, mort en
1590, ne pouvait pas connaître les logarithmes: voyez les dernières lignes de la p. 157.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 1 59
-^ de Comma ' '). Et les fixtes majeures excédent d'autant les fixtes majeures du
Tempérament, toutes deux a la vérité en feloignant de la proportion parfaite. Mais
on voit que cette diderencc ne fcauroit encore cflrc perceptible.
Les tierces majeures enlin excédent celles du tempérament, qui li^nt parfaites, de
^ ou ^ de Comma '*). qui cil une fi petite différence qu'on ne les pourra prendre que
pour parfaites puifque fur une chorde de 5 pieds elle n'importe pas j de ligne. Lesde-
mitons majeurs comme de E,F )' approchent un peu plus de leur \'raie proportion
que dans le tempérament, car cette vraie proportion eftant de 16 a 15, fçavoir la
différence d'entre la quarte et tierce majeure parfaite, le demiton du Tempérament la
lurpadc de ^ de comma, et le noftrc de ~ moins }^ de comma '■') ce qui ne pourroit
qu'adoucir tant foit peu ce demiton et feroit du bien dans les cadences '*).
On peut dire au relie qu'il n'est qu'avantageux de gaigncr quelque perfeiflion fur
les 5"' et fur les 4'" en perdant un peu plus fur les tierces, parce que plus les confo-
nances font parfaites, c'ell a dire plus leur tremblements funifl'ent fouvcnt, et moins
l'oreille leur foullVc d'altération, ainfi à l'unilUon et a l'oélavc on n'en peut fouffrir la
moindre. Et la quinte efl plus fenfible en cela que la quarte et celle cy que les tierces
et les fixtes. Mais, comme j'ay délia montré, toutes les différences de ces 2 Tempéra-
ments !bnt imperceptibles, et il f'enfuit que lors qu'un jeu d'Orgue ou un clavecin
fera accordé fuivant le Tempérament ordinaire, on peut dire qu'il le ieraaufli iuivant
le nouveau, autant que l'oreille peut difcemer. Mais fi pourtant on veut fe fatif faire
entièrement la deffiîs, et avoir en mefine temps la divifion de l'oclave en 31 parties
égales on n'aura qu'a divifer un monochorde fuivant les nombres que l'on verra dans
le Table que je donne '^_), et en mettant fa chorde en uniflx)n avec le c du clavecin
ou orgue, accorder de mefme les autres chordes ou tuyaux avec les fons de la chorde
fuccellivement racourcie du Monochorde.
Que fi l'on demande, quel avantage on tire donc de cette Divifion puis qu'elle
donne des tons fi femblables a ceux du Tempérament, je dis qu'il y en a plus d'un, car
'5") La différence est de 0,60 Cents. — comma = Oj^o Cents,
y '110 '-^^
'*) La différence est de 0,79 Cents. — comma = 0,-8 Cents.
'') Dans le système harmonique naturel le demi-ton majeur est de 1 12 Cents, dans celui du ton
moyen il est de 1 17,13 et chez Huygens de 1 16,13 Cents. La différence des écarts est '^°"'^ ^^
I Cent ou environ — comma.
22
'*) Savoir dans toutes les cadences où le dessus monte d'un demi-ton.
'') Voyez la Pièce F qui suit, c. à. d. le (Nouveau) Cycle Harmonique, T. X, p. 173.
1 6o MUSIQUE.
premièrement elle nous apprend que fans rien faire perdre du bon effeft du Tempé-
rament, mais plufloft en y adjoutant, nous avons un fyfteme dans lequel chaque chorde
tant des tons que fcmitons et diefes fe trouve avoir toutes les confonances et inter-
valles en dcflus et en defTous, et cela partout de la mclhie façon.
que dans ce fyfteme le demiton majeur contient trois cinquièmes parties du ton, et
le demiton mineur les autres deux cinquièmes.
qu'enfin il conftitue [comprend] un parfait Cycle Hannonique, en ce qu'en y
montant ou dcfcendant tout de fuite par l'intervalle de quinte ou quclqu'autre que
ce foit, on revient après certaine révolution a la chorde d'où l'on a commencé -°).
§ 4. Je dis de plus que fur ces fondemens on peut conftruire un jeu d'orgue ou un
Clavecin, qui fcrvira a tranfpofer en hauflant ou en baiCHint de tel intervalle qu'on
voudra, comme de 4", tierce, ton, demiton, &c, jufqu'a une diefe ou cinquième de
ton. Ce qui fur les inftrumens ordinaires de cette forte eft impodïblc; et fe fait icy
fans peine ni fans avoir l'habileté que la tranfpofition demande. Et a fin que ceux qui
voudront faire fabriquer un tel inftrument Icachcnt comment f'y prendre je veux icy
donner l'inftruftion.
Il faut difpofer les tuyaux ou les chordes en forte qu'il y en ait 31 dans chaque
odave fans comprendre la dernière chorde, ce qui eft aifê aux orgues et encore aux
Clavecins, puis qu'on y met défia d'ordinaire 24 chordes a ceux qui ont deux regif-
tres à l'unison et quelque fois encore 6 ou 8 autres pour 3 ou 4 feintes extraordi-
naires -'). Les bâtons qui font partir ces tuyaux ou chordes fe feront precifement
d'égale largeur, qui foit d'une cinquième partie de la largeur d'une touche et feront
rangez près les uns des autres et tous a mefme hauteur, fans aucune différence. La
deffus on pofera un clavier mobile ayant les touches a l'ordinaire qui feront attachées
par un bout à une règle platte qui puifiTe couler dans une autre règle fixe et arrefl:ée
fans en pouvoir fortir ce qui eft aifè. De la règle mobile vers chaque bout on coupera
3 ou 4 morceaux chacun de la largeur d'une touche, ce qui fera que les touches atta-
^°) C'est à cette propriété qre le petit traité de Huygens doit son titre ÇCyc/e Harmonique). Elle
résulte immédiatement du fait que chaque intervalle est un multiple entier du dièse. Lorsque
l'intervalle considéré est de n dièses, une ascension par une série de 31 de ces intervalles-là
conduit à la n'"-"" octave du ton fondamental.
-'} Il en était ainsi p. e. pour le Gravicembalo construit en 1548 pour Zarlino par Domenico de
Pasaro: entre b et c et de même entre e et f une touche blanche avait été intercalée; entre
les autres touches blanches chaque fois deux touches supérieures colorées. Il est quelquefois
fait mention d'une scission en deux de la touche noire entre d et e pour distinguer les notes dis
et es, et même de celle entre g et a pour distinguer as et gis. Comparez Dupont 1. c. p. 50 et
suiv. Un „clavemusicum omnitonum" de 1606, possédant 31 touches pour chaque oftave,
a été conservé jusqu'aujourd'hui (Dupont, p. 53).
Le lecteur hollandais pourra consulter aussi l'ouvrage de M."" Bertha vanBeynum von Essen
„Bou\v en Geschiedenis van het Klavier" (Rotterdam, Brusse, 1932).
nouvf.au cycle harmonique. 1 6 1
chécs a ces morceaux fe pourront tranfporcer d'un bouc de la règle immobile a l'autre
a iin que la mobile puidc avancer ou reculer autant qu'il efl: befoin félon les marques
qu'on elcrira dcfTus. J'ay fait autrefois ajultcr de tels claviers mobiles a des clavecins
eilant a Paris, et mefme a ceux qui avoienc leur clavier ordinaire où il faloit que celuy
que je mettois par deflus egalast en mefme temps les hauteurs des touches et des
feintes a lin que les touches puflent glidcr fans empcfchement. Et cette invention fut
approuvée et imitée par des grands maîtres qui y trouvoient de la commodité et du
plaifir "-).
Il relie a dire pour celle dont je traite icy qu'il faut attacher par dedbus à chaque
touche et feinte du clavier mobile de petits bouts, difpofez en force qu'ils fe rencon-
trent placez pour preller directement fur les bâtons qui font deflbus et qui refpondent
aux tons de ces touches, à quoy il faut du foin et de l'exaftitudc. mais eilant bien
ajuftez dans une fituacion ils icronc bien dans toutes les autres a caufe de l'égale lar-
geur des ballons.
11 y a audi cette commodité que lans adjouter des chordes on peut avoir des feintes
extraordinaires lur le clavier pour les tons enarmoniques qui fervent principalement
à ilippleer des accords dont on a a faire en jouant dans certains tons. Car ces touches
adjoutees trouveront aufli bien que les autres, leur vrayes chordes dans toutes les
tranipofitions, comme il paroitra par le Table iuivante '3) ou les plus neceffaires de
ces feintes à adjouter feront marquées.
§ 5. Je raporteray encore icy une remarque a l'avantage de ce nouveau tempéra-
ment qui efl que l'intervalle du triton y efl: contenu par tout de la proportion de 7 à
5 ne manquant qu'im — de comma et celuy delà fauffe quinte par confequent n'excé-
dant que d'autant la proportion de i o a 7. au lieu que ces différences dans le tempé-
rament ordinaire font de - de corama=+). Or je dis que ces intervalles de 7 a 5 et de
7
10 a 7 ont quelque chose de hannonieux eftant examinez avec attention (du moins
=-) En juillet et août 1669 (T. YI, p. 473 et 4R4) Huygens fait mention dans des lettres à son frère
Lodewijk de son «invention du clavecin" ou «invention [du] clavier mobile", dont il dit avoir
envoyé une exacte et assez longue description à leur père. Nous ne la possédons pas, car les
lettres échangées entre Huygens et son père pendant le séjour du premier en France nous font
défaut; comparez la note 3 de la p. - du T. XVIII.
-5) Voyez la Table par laquelle se termine notre Avertissement (p. 146 ).
-••) L'intervalle - : 5 vaut 582,52 Cents. Pour la vraie valeur 45:32 du triton on trouve 590,22
Cents. 15 dièses diffèrent en effet de 1,8- Cents ou — comma du nombre de Cents men-
12
tionné 582,52.
21
1 6l MUSIQUE.
je le trouve ainfi a mon oreille) et qu'on les pourroit compter parmy les confonan-
ces "-5) quelque chofe qu'en puiiTent dire les maitres compofiteurs, qui les rangent
autrement parmy les fauffes relations =*). Il en peut eflre de mefme que des Tierces
majeures et mineures chez les anciens qui ne les voulurent jamais reconnoitre comme
conibnances, comme encore aujourd'huy on veut qu'elles ne soient qu'imparfaites et
que les parfaites font l'octave, quinte et quarte qui efl une diilinftion très mal
fondée ''). Mais pour prouver ce nouveau paradoxe que je viens de avancer touchant
le triton et la fauflc quinte, il faudra dire quelque chofe touchant l'origine '^} des
Conibnances en gênerai.
§ 6. On fcait que ce qui fait bien fonner enfemble 2 chordes '') ce font les batte-
ments ou tremblements qu'elles caufent dans l'air, qui vienent a l"'unir fouvent et
règlement, et que d'autant plus fréquentes que ibnt ces unions, d'autant plus lacon-
fonance e(t cenfée parfaite, ou du moins eminente en dignité, ainii dans l'oftave les
battemcns funiffcnt a chaque fois que la chorde baffe a fait i vibration et l'autre 2.
dans la quinte a chaque 2 vibrations de l'une et 3 de l'autre, a la quarte de 3 et de 4,
a la tierce majeure de 4 et de 5, a la tierce mineure de 5 et de 6. On veut que dans le
nombre de 6 fuient bornées toutes les conibnances 3°), car bien que dans la iixte
'5) Compnrez le dernier alinéa de la p. 37 qui précède.
*«) En marge: Merfenne trouue point de raifon. 8 a 5 pourquoi plait a l'oreille, fert a
accorder, orne le chant, intervalle fort fréquente et qui fert plus qu'on ne penfe
a faire des beaux chants, quelque place qu'on leur donne n'en ieront pas moins
beaux. La Iixte majeure n'efl elle pas fauvee prefque toujours de l'oftave. on
l'entonne aifement. celuy de 7 a 4 ne f'y trouve que 2 fois, cela le rend moins
foufrable. 7 a 6 ni 7 a 3 ne se trouve point icy. — non audio qui allegant autho-
ritatem.
*7) La remarque sur Mersenne se rapporte sans doute à ses considérations sur le nombre des con-
sonances dans le Livre I „des Consonances". Prop. 33 „Pourquoi il n'y a que sept ou huit simples
consonances".
Cette distinction est faite e. a. par Zarlino„Istitutioni Harmoniclie"ParteIlI cap.6„Divisione
délie Consonanze nelle Perfette e nelle Imperfette". Elle repose sur le fait que les nombres
indiquant les rapports de toutes les «consonances parfaites" sont compris dans la série i, 2, 3,
4, tandis que pour exprimer toutes les consonances sans exception il faut la série i, 2, 3, 4, 5,
6, le „senarius": comparez la note 30 qui suit.
*^) Leçon alternative: la nature.
=>) En marge: et il en eil de meime des tuyaux d'orgue.
3°) Huygensfait allusion ici à la théorie du „senarius" développée par Zarlino dans ses „Istitutioni
Ilarmoniche", Parte I, cap. 13 — 16, et par Salinas dans son „De Musica", Lib. II, cap. 12, 24,
25. D'après cette théorie les rapports des intervalles consonants seraient tous compris dans la
suite des nombres i, 2, 3, 4, 5, 6.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 163
mineure les battcincns ne l^uniflcnc qu'a chaque 5 vibrations de la chordc bafle
et 8 de la haute; on voit que ces 8 font 4 vibrations doubles contre les 5 de lautre
chordc 3'), et qu'ainfi cette conConancc peut élire ccnfée en dedans du nombre de 6;
et qu'elle ne doit guère céder en douceur a celle de la tierce majeure; et il en cil de
mefme de 3 contre 8, et de 3 contre 10. qui font rUnzicmc et la Treizième.
Or puis que les 5 battcmens contre 6 font confonancc, pourquoy veut on que (^
contre 7 n'en faiTent point, ni 5 ou 4 ou 3 ou 2 contre 7.
Le P. Merfcnne après avoir longtemps cherché quelque raifon a cela, advouc '^)
qu'il n'en fcauroit trouver qui foit bonne. Et je crois qu'en eifect il n'y en a point,
parce qu'on luppolc une chofe taud'e, car puilquc l'union fréquente des battcmens
tait la confonance, cette union revient allez Ibuvcnt lors que contre 5 ou 4 ou 3 ou
2 battcmens de la chorde bafle il fe fait 7 battcmens de la haute, mais ce qui rend
quelques unes de ces confonances delagreablcs, c'efl: que quoyquc l'intervalle de
chacune fe trouve dans les tons de nollre fylleme, ces intervalles ne Tufent jamais ou
fort rarement dans la fuite de noftre chant, ce qui fait en mefme temps qu'après avoir
frappe cette confonance, on n'en trouve point où l'on puiflc pafler en fuite. Ce qui
fans doute doit rendre cette confonance fort méchante, puifque mclmc la plus excel-
lente de toutes, fi on la frappe fur des chordes qui foient tout a fait éloignées du Ton
ou Modes ou l'on joue, ne parait pas confonance d'abord, et ofFcnfe extrememerit
l'oreille, comme fi après avoir fait la cadence en D, l'on frappe la quinte CG .
Mais les confonances de 5 battcmens contre 7 fe trouvant en pluficurs endroits
fur nos claviers et de mefme celle de 10 ou 5 doubles battcmens contre 7 (puisque
ce font comme j'ay dit les tritons et les quintes diminuées, dont il y en a 6 de chacun)
et faifant de fort beaux intervalles dans le chant; ayant aufli des confonances voisines
qui les fuivent agréablement, il ne leur manque rien de ce qu'ont les autres confo-
nances et elles doivent avoir leur rang après les autres, qui ont l'avantage de confillcr
en des proportions plus fimples.
Que fi on veut argumenter '^) qu'elles font faufl'es de ce qu'on les fauve l'un par
les fixiemes, l'autre par les tierces, l'on peut refpondre que la 4 le plus fouvent a aulfi
befoin d'eftre fauvee, que la fixieme majeure fe fauve de mefme prefque toufjours par
l'odave. il cil: vray que ces fixiemes et tierces font les meilleurs accords pour fucccdcr
à ces tritons et quintes diminuées, mais de cela on ne peut pas conclure que ce foient
des intervalles faux.
3') En marge: Et que cette chorde de 8 vibrations n'efl que la réplique a l'oftavc de
celle qui faifoit la tierce majeure avec la chordc de 5 vibrations.
3^) Voyez la proposition de Mersenne (p. 88 de r„Hannonie Universelle") citée dans la note 26.
33) Leçons alternatives: prouver, inférer.
164
MUSIQUE.
J'ay dit que les intervalles de 6, 4, 3, 2, contre 7, fc trouvent auffi dans les tons de
noftre fyfleme. car en effet les chordes qui font les fécondes iuperflues de F et G*^, de B
et (y et de M et F* unifTcnt leur battemens a chaque 6 vibrations de l'une contre 7
vibrations de l'autre, fi près qu'il n'y a que i de comma a dire a cette proportion.
Par confequcnt les fepticmes diminuées de CB, de CF et de F^'M' excédent feu-
lement de ce 4- de comma la proportion de 7 a 12.
Outre cela l'intervalle de 3 a 7 doit fonner aufll bien que . . .
F. LETTRE A BASNAGE DE BEAUVAL TOUCHANT LE CYCLE
HAMIONIQUE (CONNUE SOUS LE NOM DE
NOVUS CYCLUS HARMONICUS)
169I
C'eft la Pièce publiée en octobre 1691 dans r„Hi(loire des ouvrages des sçavans", mieux connue
fous le titre „l\'ovus Cyclus Harnionicus" qui eft celui de la traduction figurant dans l'édition de
's Gravesande, les „Opera varia" de 1724. Voyez les p. 169 — 174 du T. X.
Dans la figure [Fig.4]de la p. i64r du portef."Mufica"Huygens indique la difpofitio palmula-
rum mobilium divilâ octavâ in 3 1 intervalla œqualia.
[Fig- 4]
TT-i
**^-]m,
A\
TTT7'-î TT^rrrm
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 165
G. QUELQUES NOTES SE RAPPORTANT A LA DIVISION DE
L'OCTAVE EN 31 INTERVALLES ÉGAUX')
§ I . le femicon mineur je l'appelleray diefc.
la tierce mineure et majeure; la fixtc mineure et majeure, la 7' mineure et ma-
jeure, différent d'une dièse.
Item tous les intervalles diminuez ou (uperfius différent des parfaits d'une diefe.
le triton Ibnne un peu plus haut que la quarte rc fol.
la faulfe quinte un peu plus bas que la quinte re la.
la quinte fupcrflue fonnc un peu plus bas que la fixte mineure r >.
la 7' mineure diifcre d'un ton de l'oftavc.
la j' majeure diffère d'un femiton -) de l'octave,
la -' diminuée fonnc un peu plus fort que la 6 majeure re ci.
la 6 diminuée ed plus petite que la quinte fupcrflue. Elle fonnc entre re la et r ?').
la quinte fupcrflue ibnne prcfque comme la 6 mineure c'eit a dire r p.
la 4' diminuée un peu plus fort que la tierce majeure ut mi.
il n'y a qu'une tierce fupcrflue de m s . Elle fonnc entre ut mi et ut fa. Elle
') Portef. „Musica", f. 44 r — 45 v. Dans les présences notes Huygens ne désigne plus, comme
précédemment, par le mot dièse chacun des 31 intervalles égaux. Ce qu'il appelle ici dièse c'est
le demiton mineur, c. à. d. l'intervalle correspondant au rapport ^ /dans le système du
ton moyen: voyez la p. 72. La gamme diatonique présente maintenant les intervalles suivants
exprimés en (/= — d'oftave:
31
C Cis D Es E F Fis G Gis A lies B c
2cl 3rt' 3(/ 2d 3(/ 2(/ 3(/ 2d 2'^ 2'^ -^ 3*^
Voici une table des différents intervalles:
Prime superflue = semiton majeur . 2d Quarte superflue = Triton l'^d
Semiton majeur 3^' Fausse quinte = Quarte diminuée . . \6d
Ton 5(/ Quinte iSrf
Tierce diminuée 6d Sixte diminuée i9</
Seconde superflue ~d Quinte superflue lod
Tierce mineure . • %d Sixte mineure ixd
Tierce majeure \Qd Sixte majeure 2<id
Quarte diminuée \\d Septime mineure 26d
Tierce superflue iid Septime majeure iZd
Quarte i^d Octave 2^d
-) C. h. d. d'un semiton majeur = 3(7'.
3) Il ne faut pas perdre de vue que !? désigne notre ton bes.
i66
MUSIQUE.
fait connoiflre l'unique fixte diminuée. Il n'y a que 2 tierces diminuées qui font
les intervalles des tons faux u m et s [?. Elles font connoiftre les 2 fixtes fuper-
flues qui font leur compléments m' u^ et t» s*
§ 2. Il faut obferver que tout intervalle jufte ou faux,avec fon complément a Toftave,
doit faire 9. ainfi la 4' ert le complément de la 5' . la flxte majeure de la tierce
mineure, la tierce majeure de la 6' mineure, la feptiemc majeure de la féconde
mineure, la ieptieme mineure de la féconde majeure. Et cette règle fert princi-
palement a connoiilre les intervalles faux, parce que fcachant l'une moitié l'on
connoiflra aufli l'autre qui confillc en compléments.
5 unifTons fuperflus
intervalle du femiton
mineur ou diefe
3 fécondes fuperflues
ton et diefe
u u""
m m
f fx
s s'^
c c
( m^x
f s^
c u**
leur compléments
oélaves diminuées
\
u'" u
m m
f^ f
s^ s
c i.
( fx
leur compléments \
feptiemes diminuées )
( u^
m
il faut noter que les fécondes fuperflues ont l'intervalle plus grand que les tierces
diminuées, celles la ayant t d'un ton, et les tierces diminuées j.
2 tierces dimin. inter-
valle du faux ton.
deux femitons maj.
I tierce fuperflue
I s'* c>
\ u^m^ )
leur compléments
fixtes fuperflues
\ m u*'^
( > s^^
m s'
\
j fon complément (
S fixte diminuée )
s^ m
de meime la tierce fuperflue eft plus grande que la 4' diminuée, l'une ayant
" de ton et l'autre - de ton.
i s
4 quartes diminuées
u
s" u
b
J s'' u k
1 c m^' I
leur compléments
quintes fuperflues
f u**
bfx
u S*<
m' c
NOU VEA U CYCLE H AR MONIQUE. l6j
U f "
6 quartes fuperHues
ou tritons ) f
r s>
m!? 1 I leur compléments
quintes diminuées
ou fauffes quintes
s u'^ 1
c m /
Mais la quarte fuperflue ou triton clt moindre que la quinte diminuée, celle la
edant de 3 tons et l'autre de 3} de ton.
Pour connoistre le triton d'avec la faufTe quinte, il faut prendre garde que
quand c'ell le triton, le dclTus ell; une touche de celles qui peuvent faire avec
leur touche luivante le femiton de mi fa ^), lefquelles font u'^,m,f', s'^ ,l,c.
Mais que le deffiis tombe fur une des autres touches, qui font u, r, m , f, s, b,
lorfque c'ell la fausse quinte. On les connoift encore par la dilVance des notes
extrêmes, contant les feintes de mefme que les tons diatoniques et ma comme mi,
ça comme ci. Ainfi VF^en; une 4 fuperflue ou triton parce que \T e(^ une quarte
et S'^ R eu une fauffe 5 ou diminuée, parce que SR e(l la 5.
le triton demande avec luy la 2' et la 6' majeure.
la fauflTe quinte demande la 3° mineure et la 6' mineure.
§ 3. Il ell bon de donner un nom particulier a chacun des 1 2 tons de l'oftave ainfi
Ut it re ma mi fa fe sol sel la ça ci ut.
Cela fert non feulement pour nommer facilement toutes les intervalles tant
juiles que faulles, mais auffi pour les diftinguer les unes d'avec les autres. Car
raportant chaque feinte au ton prochain dont elle a la mefme lettre confone
comme ma à mi, ça à ci, fe à fa, it à ut &c. l'on fcaura par exemple que ut, fe
efl: une efpece de 4% fcavoir la fuperflue ou triton, parce que ut, fa efl: une quarte;
et que f, it '), efl; une quinte diminuée parce que fa, ut, cil la quinte, que lel,
ma, efl une efpece de fixte, fcavoir la fixte diminuée, parce que fol, mi, efl: une
fixte. que fel, ut cil une 4" diminuée parce que sol, ut efl: une 4'. que fe, ma efl:
une efpece de 7% fcavoir la 7' diminuée parce que fa, mi, efl une -'. Et ainfi du
refle. Mais pour dire quel intervalle c'eft de fon genre, il faut la connoiftre fur
le clavier en regardant l'intervalle prochain d'un cofl:è ou d'autre dont celuy
qu'on propofe ne diffère que d'une dieie. Ou bien par d'autres remarques, comme
efl celle que j'ay mile cy deflus pour diflinguer le triton d'avec la fauflfe quinte.
*) Donc le semiton majeur = 3^'.
S) Pour f, it lisez: fe, ut.
APPENDICE I
AUX PIÈCES SUR LE CYCLE HARMONIQUE:
L'IDÉE DE LA TspiK6K?.c.'(r,ç, ETC. (PROGRAMME DE LA PIÈCE E) ').
Que les anciens n'on: point connu le tempérament.
Comparez notre note 16 de la p. 1 13 fur Ariftoxène.
En marge: Apres cete invention toutes les divifions du monochorde ceffent, et les
différences de ton majeur et mineur.
Il Tagit évidemment de l'invention du tempérament par excellence, celui que Huygens défigne
par le nom de «tempérament véritable" (1. i delà p. 1 16) et qu'on a appelé plus tard celui du ton
moyen (p. 45;.
Zarlin et Salinas fen difputent l'invention.
Trouvé par expérience, puis la raifon =).
Zarlin premièrement celuy qui diminue la 5" de | de comma. C. à. d. Zarlino trouva
d'abord (voyez les p. 46 et 55 qui précèdent) un autre tempérament que le „veritahle", savoir le
«tempérament de Zarlino". dit que c'a eilè une importante invention de mufique. une des
plus belles inventions en mufique p. 241 ragionamento 3^. En cet endroit il Tagit du
«tempérament véritable".
Les nombres du monochorde tempère. Voyez les Pièces «Divifio Monochordi", p. 49 et suiv.
Nombres du nouveau tempérament. l'oftave en 31 parties égales.
iNIerienne et Salinas le condamnent, ce qu'ils en racontent *).
Revient quand a l'effet au tempérament du | de comma ').
En marge: que la voix chante félon le Tempérament ou a peu près, point par des
intervalles parfaits '^).
Mais cette connaifTancc de la TSfiy.vy.XunTi? donne moyen de faire un clavecin ou
orgue avec le clavier mobile fur les bâtons d'égale largeur et 3 1 dans l'odave, lequel
■) Portef. „Musica", f. \6 v. Voyez sur cet Appendice l'Avertissement qui précède.
") Nous avons cité ces deux lignes dans la note 6 de la p. 18.
2) Voyez la note 35 de la p. 116.
'') Voyez l'Avertissement qui précède.
5) Voyez le deuxième alinéa de la Pièce E qui précède.
*) Voyez la Pièce III C à la p. j6 qui précède.
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. 169
clavier fert a tranfpofer avec facilité par cinquièmes de ton, et en forte que toutes les
feintes ou dicfcs adjoutccs, trouvent leur chordcs également jultcs.
Qu'il ne fiiut au plus que 3 ou 4 feintes entre les ordinaires, parce qu'il y auroit
trop de diBîcultè [remarque ajoutée après coup].
Qu'il n'importe pas qu'on faffe les tons égaux, parce que l'intervalle d'un ton
majeur ou mineur aufli bien n'ertoient pas confonants. vide diatonicum diatonon
Ptolemei •').
I7 m s*^ ^ 1
En marge : accord - . , j bonne fuite.
Ks^ et M V'^ (ont des confonances de 7 a 4. VF*^ confonance de 7 a 5 ^).
La 5'" devient tant foit peu meilleure [dans le „nouveau tempérament"] que dans l'autre
tempérament [le „temperament véritable", autrement dit celui „du ton inoyen"]. Cela femble
eftre bien, parce que tant que les confonances font plus parfaites, tant moins elles
peuvent souffrir d'altération. Ainfi l'oftave ne fouffre rien, la 5" moins que la tierce
majeure.
Commo4itè des logarithmes et neceffitè ^).
Cyclus Harmonicus. TspiKVKXcoTiç.
Que fans doute les divifions de 3 a 2, 4 a 3, 5 a 4, 6 a 5 donnent les
confonances les meilleures qu'elles puiffent eftre. contre Stevin.
L'octave en 3 i parties que donne Merfenne prop. i o des Genres de
mufique n'eft pas la nostrc. et ne font fes parties aucunement égales '•^).
7) Voyez la note 22 de la p. 92 qui précède.
8) Les f. 24 et 25 du portef. „Musica" que nous ne reproduisons pas sont remplies de calculs et
contiennent en outre plusieurs conclusions qu'on en peut tirer. On y lit e. a. : Ratio VF^ à
ratione ad 5 déficit j^ commatis circiter . . . Ratio tritoni VF^ vulgaris tempera-
menti déficit à ratione 7 ad 5, f commatis. Ergo VF' nostri tempérament! multo
melior, et potefl: pro confonantia haberi. Comparez le § 5 de la Pièce E qui précède.
») Voyez e. a. la Partie «Musique et mathématique" par laquelle le présent Tome débute.
■°) Nous avons cité ces deux alinéas aux p. 141— 142 qui précèdent. Voyez sur les «parties aucu-
nement égales" de Mersenne l'Appendice II qui suit.
22
I^O MUSIQUE.
La quinte peu agréable parce qu'elle n'a pas de tierce entredeux, ni ne permet pas
de fuppleer la 3e contre la baflTe.
Chofes a rechercher, pourquoy 1 quintes de l'uite font defagreables. et fi elles le
font touljours ' ').
Méthode pour faire des beaux chants ").
Qu'il n'y a que 2 tons a les confiderer feuls, mais plufieurs par raport de l'un a
l'autre, les 2 font celuy ou la 5" d'en bas a la tierce majeure en bas, et l'autre qui
dans cette quinte a la tierce mineure en bas. U, M, S, U, R. F. L. R. mais les tons
qui font différents par raport font comme U, M, S, U. R, F , L, R. qui confiderez a
part font tout a fait les mefmes ' ^).
De la caufe des tons [ajouté dans l'interligne: chordes] des tuyaux d'orgue '+), flûtes,
trompettes &c.
Voyez fur les tons de la flûte la p. 104 qui précède. Il eft vrai qu'il n'y eft encore queftion que
de l'enregirtrement de données expérimentales, non pas d'un effort pour „fcire per causas". Com-
parez fur la valeur attribuée par Chr. Huygens à l'empirie les premières lignes de la p. 18 qui
précède; et voyez fur le défir de la famille Huygens de „fcire per caufas" le dernier alinéa de la
p. 565 du T. II (lettre de Conftantyn Huygens père à Merfenne).
") Voyez les p. 110 et 129 (note 119) qui précèdent.
") Voyez sur cet alinéa les p. 66 — 67 qui précèdent.
'3) Nous avons déjà cité cet alinéa dans la note 4 de la p. 70 qui précède.
'■') Voyez fur les tuyaux d'orgue la p. 374 du T. XIX.
APPENDICE II
AUX PIÈCES SUR LE CYCLE HARMONIQUE: TABLEAU
COMPARATIF DE 1 1 ■) OU 30 MOYENNES PROPORTIONNELLES
D'APRÈS DIFFÉRENTS CALCULATEURS.
A. 1 1 moyennes proportionnelles (divifion de l'oftave en 12 intervalles égaux).
Nombres
D'après
D'après
D'après
D'après
D'après
Nombres
véritables
Stevin ^)
Merfenne
1000
Beaugrand
lOOOO
Bouliiau
lOOOO
Galle «)
véritables
I
lOOOO
loooo
lOOOO
lOOOO
0
9439
9440
941
9438,55
9431
9438,7431198
9438,74
8909
891 1
891
8908,6
8905
8909,1418365
8908,99
4
8409
8408
842
8408,95
8410
8408,9641454
8408,96
5
7937
7937
794
7937,05
7922
79371O052622
7937.01
6
7492
7493
750
7491,5
7481
749^53538i8
7491,54
7
7071
7071
708
7071,1
7069
7071,0678109
7071,07
8
6674
6675
668
6674,05
6670
6674,1992715
6674,20
9
6300
6301
630
6299,65
6300
6299,6052457
6299,61
10
5946
5945
599
5946,05
5940
5946,0355690
5946,04
1 1
5612
5612
562
5612,3
5620
5612,3102370
5612,31
\i
5297
5298
532
5297.3
5300
5297.3154575
5297.32
'3
5000
5000
500
5000
5000
5000
5000
') Zarlino, dniis le Cap. XXX du Livre IV de ses „Sopplimeiui Musicali" de 1588 („Come si
possa dirittamente diuidere la Diapason in Dodici parti ô Semituoni equali & proportionali")
parle de la construftion de „Dodici parti proportionali, assegnando ô ritrouando Vndeci linee
mezane proportionali"; il renvoyé aussi à ses „Istituzioni" II,Cap. 25etàses„Dimostrazioni"
III, Prop. II ; mais il ne donne pas de table numérique.
-) „Vande Spiegeling der Singconst", éd. D. Bierens de Haan, 1 884, p. 29.
^) «Harmonie Universelle", Première Préface générale au lecteur.
*) Cité par Mersenne; voyez la p. 34 qui précède (note). Nous avons divisé les nombres de
Beaugrand par 20. On voit que ces nombres, encore meilleurs que ceux de Stevin, présentent
cependant (voyez le 2'""% le s'""' et le 8'*"") de petits écarts, qui font penser qu'ils n'ont pas
été calculés à l'aide de logarithmes.
Voyez encore sur Mersenne et les logarithmes les p. 199 etc. qui suivent.
5) Cité par Mersenne; voyez la p. 34 qui précède (note). Nous avons réduit au système décimal
172
MUSIQUE.
5. 30 moyennes proportionnelles (divifion de l'oétave en 3 1 intervalles égaux) d'après Huygens;
et 30 moyennes non proportionnelles (divifion de l'espace 14000 — 7200 en 31 intervalles) d'après
Merfenne.
4000 — 7200 Divifion de l'efpace 14000—7200 en
s égaux 31 intervalles d'après Merfenne'')
14000
13824
Nombres correfts
Divifion de l'efp
de Huygens
en 31 in ter
I
I 00000
14000
0
97789
13703
Ô
Etc.
13412
4
13127
5
12849
6
<
12576
7
12309
8
N
12048
9
»
11792
10
SI
II542
1 1
o*
II 297
12
II057
13
-^
10823
14
00
1
10593
15
•-n
10368
16
0
10148
17
JZ'
9933
18
-1
0
9722
•9
0-
0
95i<5
20
r
9314
21
91 16
22
8932
^3
8733
24
8548
25
8367
16
8189
27
8015
28
7845
29
7679
30
7516
31
7356
3^
50000
7200
133
00
12960
12300 ^)
12288 '0
I2I50
12000
1 1664
11520
11059,2
10930
10800
10368
10240
10125
10000
9710
9600
9216
9110,5
9000
8793
8640
8294,4
8192
8100
8000
7776
7680
737-^2
7200
les nombres du système sexagésimal de Boiilliau ; ils se sont montrés moins exacts que Mersenne
ne les croyait. Boulliau ne s'est certainement pas servi de logarithmes.
«) Cité par Mersenne (même endroit). D'après C. Lepaige „Notes pour servir à l'histoire des
NOUVEAU CYCLE HARMONIQUE. I73
mathématiques dans l'ancien pays de Liège" (Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, T.
XXI, 1889), p. 502 et siiiv.Jean Galle publia en 1616 à Liège son «Nouveau Epitome d'arith-
métique", où, sans décrire sa méthode, il se vante de „revoquer l'Arithmétique en sa première
simplicité .... par dix petits bastons etc." Ce sont, peut-on dire, les baguettes de Neper.
„I)'autres", dit l'auteur (sans nommer Neper) „en ont voulu faire le coup d'essai ... le l'ay
seul mis en sa dernière perfection". Un deuxième livre, intitulé «Nouvelle invention d'appren-
dre l'arithmétique par le moyen de dix petits bâtons, avec l'unzième servant à l'extraftion des
racines quarrées et cubes, par le seif,nieur J. (îallé, mathématicien Liégeois" parut à Paris en
1(5.35. Il parait donc que Galle (architecte ou ingénieur, que INlersenne cite sous le nom de
Galeus dans sa „Ballistica" de 1644) ne s'est pas servi de logarithmes, mais a trouvé la dou-
zième racine de 2 par l'extraction de racines carrées et cubiques. Il a certainement pris trop de
décimales: tandis que le quotient de ses deux premiers nombres est 0,94387431 198, celui des
deux derniers est 0,9438743 1523. Dans le troisième nombre il a apparemment fait une faute de
calcul.
7) Voyez la p. 142 qui précède.
') Nous avons corrigé le nombre 1 1300 en 12300.
S") Nous avons corrigé le nombre 10288 en i2288.Ils'agitévidemmenticidefautesd'impression.
Il peut y en avoir d'autres moins apparentes; mais il nous semble néanmoins abondamment
prouvé que Mersenne — nous l'avons déjà dit à la p. 142 — n'a pas voulu donner une table de
30 moyennes correspondant à des intervalles égaux. Il mérite aussi d'être remarqué qu'il ne
divise pas r„0(îtave" 14000 — 7000, mais l'intervalle 14000 — 7200.
HUYGENS ET EUCLIDE.
Avertiffement.
Les vers de Théocrite par lefquels débute ce Tome montrent Tintcrct de Huygens
non feulement pour les règles de l'art mufical — lefquelles formèrent, de même que
celles de l'optique '), un fujet d'études pour Euclide -) — mais plus généralement
pour la confidération objeétive, tant artiftique que icientifique, de la nature. Nous ne
croyons pas méfaire en rcproduifant ici à ce propos un de fcs dellins repréfcntant
une ferme, non pas ficilienne fans doute, mais néerlandaife 3).
Ce qui domine chez Théocrite, tel que le font connaître les endroits cités, c'eft
aifurément la ]êécc tî^ç âpixovîocç laquelle dil^ingue les grecs des barbares +).
') Voyez la 1. 9 de la p. 791 du T. XIII.
=) Voyez cependant la note i de la p. 12 qui précède. L'observation de Tannery se rapporte tant
à la Ei(Txyr,y/h ip'^o-nw qu'à la KaraTo/x^ zavivoç (cette dernière étant jugée authentique par J. L.
Heiberg, p. 53 de ses „Litterargeschichtliche Studien ûber Euklid", Leipzig, Teubner, 1882;
et aussi par R. C. Archibald, article cité à la p. 7 qui précède). C'est depuis longtemps qu'on a
douté de l'authenticité des deux traités: voyez la „Praefatio" des „Euclidis quae supersunt
omnia", ex recensione Davidis Gregorii, Oxoniae, E Theatro Sheldoniano, 1703. Le début
de notre Avertissement de la p. 5 met du moins hors de doute qu' Euclide s'intéressait aux
écrits des musicologues. En somme ce problème historique — on a également émis des doutes
sur l'authenticité des écrits optiques — nous importe fort peu pour le moment, puisque Huygens
ne paraît pas s'y intéresser.
3) Le dessin est emprunté au Manuscrit 14 comme celui de Schéveningue (datant de la même
année 1658) publié dans le T. XVII. Il doit s'agir d'une ferme située près de la Haye. Les mots
buy ten 't bosch peuvent signifier „hors du bois" (sens probable) ou „hors de la ville; le bois".
'i) Théon de Smyrne s'exprime comme suit (p. 73 de l'ouvrage cité dans la note 19 qui suit):
£v /.v/w arv à^riSîta, Èv S(w Si rJt?!(iuov(a, iv Sï ■:f, œùffii âoaovia.
03
I 7 8 AVERTISSEMENT.
L'hellénifme qui a eu fur Huygens l'influence la plus directe eft, nous femble-t-il,
celui de l'époque claflîque à laquelle appartiennent Euclide, Théocrite et fon compa-
triote et contemporain cadet Archimède. Nous n'entendons évidemment nullement
affinner que la conception du monde — fil eft pennis d'employer le fingulier — des
grands hommes de cette époque claffique foit abfolument confonne à celle de Huygens.
N'oublions pas qu'ils étaient partifans du fyftème géoccntrique et que (malgré Arif-
tote qui nie expredement la mufique des fphères ') le poète, géographe, astronome
et mathématicien Ératofthcne, à qui Archimède dédia fa Méthode, „motu ftellarum
fonos muficos edi confentit" "). Le fcntiment d'Euclide fur ce fujet nous eft inconnu.
Nous ne croyons cependant pas nous tromper ") en difant que c'eft furtout à une
époque postérieure que les favants — Ptolémée était du nombre — s'inipirant d'idées
anciennes, en Ibnt venus à préciler d'une manière fantaififte les rapports entre la mu-
fique, le monde des aftres, et la vie humaine. Muygens, cherchant en géomètre, aftro-
nome et phyficien les lois générales qui régilTent les phénomènes — en laiftant de côté
un phénomène périodique étrange: il n'a jamais parlé de l'influence prépondérante,
anciennement découverte '), de la lune fur les marées 9) — n'a nullement fubi comme
On peut en outre consulter p.e. le Chap. XI du T. I — „La musique et les philosophes anti-
ques [chinois et grecs]" — de l'ouvrage de J. Combarieu „Histoire de la Musique des origines
au début du XX' siècle" (Paris, A. Colin, 1920). Voyez aussi la note 3 de la p. 86 qui précède.
5) De COelo (-est oOoavoO), lib. II.
*) D'après Chalcidius et d'autres. Voyez la p. 39 de„Eratostheniscarniinumreliquiae",disposuit
et explicavit Ed. Hiller, Lipsiae, Teubner, 1872.
'') Chez Archimède, comme chez Euclide et Apollonios, on ne trouve aucune trace d'astrologie.
Aucun des trois mathématiciens nommés ne se prononce sur la question de la relation entre la
musique et le cours des astres,
*) On peut consulter le Chap. XXXV („le problème et la théorie des marées dans l'antiquité")
de r „Histoire des Sciences. Antiquité" de 1935 de P. Brunet et A. Mieli. Dans la Méditerranée
le niveau de l'eau varie fort peu, il est donc possible que certains peuples antiques, tels que les
Phéniciens, n'aient pas remarqué l'influence de la lune (ni à plus forte raison celle du soleil);
d'autre part il parait presqu' impossible d'admettre que cette influence n'aurait pas été con-
statée ailleurs depuis les temps les plus reculés.
») Dans un de ses programmes pour l'Académie (T. XIX, p, 271) Huygens mentionne les „aestus
maris" sans avoir, paraît-il, l'intention de s'occuper lui-même de ce problème. Voyez les
p. 190 du T. IX et 58 du T. X; en ce dernier endroit il est question de l'explication donnée
par Descartes. A la p. 538 du T. IX (en 1690) Huygens désapprouve l'explication par attrac-
tion. Mais on ne trouve rien sur les marées dans le «Discours de la Pesanteur" ni dans le
„Cosmotheoros". Voyez encore sur ce sujet la note 4 de la p. 55 du T. XVII où il est question
(en 1655) d'un manuscrit de Galilée. Suivant Galilée les marées proviennent de la rotation de
AVERTISSEMENT. 1 79
Plutarque '"), Kepler ") et plufieurs de fcs propres contemporains "') le charme de
ces vues femi-orientales.
Sur l'influence dircde ou indirc(5te '3) de Dcmocrite — pour qui, foit dit en pafTant,
la terre était plate — et d'Epicurc on peut confulter le T.XIX '+). Nous rappelons
que Démocrite (comme Ari(lotc) efl antérieur à Euclide, tandis qu'Epicure efl: fon
contemporain.
Pour Huygens ce qui conilitue l'univers matériel ce font en premier lieu les corps,
entités bien définies ''). La géométrie efl: la fcience qui traite des „corps, furfaces et
lignes" '*) de fomies déterminées, ainfi que des rayons de lumière '"),ponedant tous
la terre dont leur existence fournirait une preuve remarquable („DiaIogo intorno ai due
massimi sistemi del mondo", quatrième journée). Il est certain que Huygens n'a pas été de cet
avis puisqu'il considère la diminution de la longueur du pendule à secondes lorsqu'on se rap-
proche de l'éqiiateur comme le seul effet observable de la rotation du globe terrestre. En effet,
il écrit à la p. 316 du Manuscrit F, à propos de l'expédition de 1686-1687 — voyez le
troisième alinéa de la p. 514 du T. XVIII — : Te gelyck de Lengdcn gcvonden en een
bewijs van 't draeyen der aerde. 'T eenigh waernemelijk effect van dit draeijen.
En somme, Huygens ne se prononce en aucune façon sur les marées, si ce n'est pour désap-
prouver les explications d'autres savants. Il y voit une „summa diflicultas" (T. IX, p. 124).
'°) Voyez le dernier chapitre de la „Musica" (_-:pi uo-jrji.y.r,;') de Plutarque.
'■) Voyez la p. 356 du T. XIX.
'-) Boulliau, auteur de l'ouvrage astronomique comprenant e.a. les Tables Philolaiques (1645;
T. XIX, p. 261), était astrologue tout en admettant (de même que Kepler) le système coper-
nicain. Voyez sur Boulliau et les horoscopes les p. 524 (lettre de Huygens de 1659) et 530 du
T. II. Cassini abandonna l'astrologie déjà dans sa jeunesse.
Mersenne, dans ses «Questions harmoniques etc." de 1633, écrivait (p. 46): „Pour la
proportion des Cieux, il suffit qu'il s'y rencontre quelque raison harmonique, soit dans leurs
grandeurs, & distances, ou dans leurs mouuemens, afin d'establir une espèce d'harmonie raison-
nable... Et si [les Pythagoriciens et les Platoniciens] n'ont pas eu un fondement assez ferme
pour establir leurs pensées, nous pouuons l'asseurer, & l'affermir dauantage, carilestaysé
d'ajouter à leurs inuentions". Notons aussi, pour compléter la note 9 qui précède, que dans
ses «Questions inouyes ou récréation des scauans" de la même année Mersenne parle (p. 36)
de la difficulté „de trouuer la vraye cause des mouuemens de la mer", disant qu'on doit peut-
être attribuer une „vertu de l'aymant" à la lune; mais conformément à son habitude de ne
rejeter aucune explication avec légèreté, il admet aussi [avec Galilée] qu'on „establisse le
mouuement de la terre pour donner le bransle à la mer".
'^) S'exerçant à travers les oeuvres de Lucrèce, de Gassendi, de Descartes etc.
"•) Dans les 1. 9—12 de la p. 791 du T. XI II, et ailleurs, Huygens contredit Démocrite et Epicure.
■5) Voyez p. e. la p. 325 du T. XIX et la 1. 15 de la p. 230 du T. XVI.
'*) Voyez la première ligne de la Pièce I qui suit.
'0 T. XIII.
1 8o AVERTISSEMENT.
une exiitence objeftive '^). Pas plus qu'EucIide ou Archimède il n'a cru devoir, ou
pouvoir, formuler une théorie de la connaifTance. Nous ne voyons pas qu'il le foie
intérelTé à la publication par Boulliau en 1 663 '») du „Tractatus de judicandi facultatc
et animi principatu" de Ptolémée "), auquel Boulliau avait ajouté un long commen-
taire et une „nota brevis ad fubtiliflimi philofophi Renati Cartefii de anims fpecie
intelledui impreffa opinioncni". Nous ne voulons pas dire que pour Huygens le degré
d'objeftivité de toutes les entités qui fe préfentent h notre efprit ibit le même. Les
forces, ainfi que les rayons de lumière, ne font pas exiiîantes pour lui au même titre
que les figures et les mouvements "). La nature des mouvements eux-mêmes dépend
du point de vue des fpeftateurs : il n'y a pas d'efpace abfolu "). Mais il ne faut pas
chercher chez lui de difcuffion générale fur la nature réelle ou idéclledes entités qu'il
confidère. Il croit avoir une certitude entière de l'infinité de l'espace '^); c'eft aufll
intuitivement (comparez la note 9 qui précède) qu'il exclut de la nature les „qualitez
attraftives et expulfives" "+). Ce font bien les corps ^5), particules ou aflTemblages -")
de particules indéformables, féparées les unes des autres par le vide (à moins qu'elles
ne fe touchent), qui fuivant lui méritent en premier lieu notre attention : ils conftituent
la bafe ferme et inébranlable de toute théorie phyfique et géométrique. La géométrie
euclidienne a une valeur abfolue. Notons encore qu'il n'y a pas d'ambiguité dans
") Comparez la p. 31 du T. XVIII. Voyez aussi sur les rayons de lumière la 1. 9 d'en bas de la
p. 163 du T. VI.
'9) D'après un manuscrit (ou plutôt deux manuscrits) de la Bibliothèque Royale à Paris. Huygens
possédait ce livre suivant le catalogue mentionné à la p. 389 du T. XIX ainsi qu'à la p. 46 qui
précède. Notons que Boulliau avait publié en 1644, également d'après un manuscrit et en y
ajoutant un commentaire, les remarques de Tliéon de Smyrne sur l'arithmétique et la musique
(Théo Smyrnaeus Platonicus, „Eorum quae in mathematicis ad Platonis lectionem utiiia sunt
expositio". Nous avons donné le titre grec plus haut dans la note 3 de la p. 11).
'°) K.AAVAIOV IITOAEMAIOV HEPI KPITHPIOV KAI HrEMOMAS. On peut Comparer avec ce
traité les opinions générales exprimées par Ptolémée dans ses „IIarmonika". Voyez la p. 355
du T. XIX.
=') Voyez sur les forces les p. 6 — 7 du T. XIX, ainsi que les premières lignes de la p. 247 du T.
XVI; pour la théorie de la lumière on peut également consulter le T. XIX.
") Voyez la p. 659 du T. XVIII.
-•^) Voyez la 1. 6 de la p. 230 du T. XVI. Comparez aussi la note 8 de la p. 191 du même Tome
(opinion d'Epicure et de Lucrèce).
^'*) Voyez le dernier alinéa de la p. 642 du T. XIX.
-5) C'est aux corps qu'il applique le terme „substantiae" dans la I. 17 de la p. 230 du T. XVI.
Comparez la fin de la note 4 de la p. 341 du T. XVI et le dernieralinéadelap. 3i6duT. XIX.
^*) Voyez le T. XIX sur la question de la cohésion.
AVERTISSEMENT. 1 8 I
le concept du temps; I luygcns fen fert fans le difcuter '•'): le temps, qu'il confidèrc
apparemment (tout aufli bien que l'efpace) comme une grandeur continue, cft le
même pour nous tous '").
Or, puifque pour toute férié de dcmonflrations il faut partir de certaines définitions
et de certains axiomes -»), il s'agit de les bien choilîr. Ce choix, en effet, eft équivoque,
et c'efl: ici que fe manifeflent le bon fens et l'art du phyficien géomètre. Voyez la
p. 1 o du T. XVI fur le choix des axiomes dans le cas de la coUifion centrale de fphères
dures homogènes; fujet bien important puifque toute la phyfique d'après I luygens
doit finalement repofer fur la collifion des corps durs ^^'). Quant à la géométrie pure,
c'efl dans la Pièce I fur Euclide qui fuit, datant fansdoutede 16720U 1673, qu'il nous
donne fon opinion fur la manière de parvenir au meilleur choix des axiomes, fans
toutefois tâcher d'exécuter lui-même le programme qu'il ébauche. Perfonnellement
— quoique partifan d'une certaine rigueur 3") — il n'a donc pas éprouvé lanéceffîté
de ferrer toutes fes penfées dans un étau rigide. Cette Pièce fait voir que pour Huygens
nos connaifiTances géométriques font empiriques; les propofitions d'Euclide expriment
des vérités de fait.
^7) Huygens ne dira donc pas avec Aristote (Physica , IV) : 6 ;^povo; àpi5;xoç xmaet,!; /.ara tô TzpoTspov
xou uo-Tspov. La continuité du temps chez Aristote ressort e.a., outre du livre cité et du liv. VI
de la Physique , des paroles suivantes (Meteorologica I) : ô tj /jvjoç oj/^ ■jîzohÎTzsi zai zo l\n iîoiov.
Comparez la note 2 de la p. 188.
'8) Voyez sur la question de la continuité du temps la 1. 8 d'en bas de la p. 82 du T. XIX.
^9)T. XIX,p. 81.
5°) Comparez les notes 2 et 3 de la p. 8 du T. XIX. Provisoirement il fallait sans doute laisser
délibérément de côté les phénomènes inabordables: voyez la note 9 de la p. 178 qui précède
(question des marées) et ce que nous avons dit à la p. 334 du T. XIX sur les phénomènes
capillaires.
3") Comparez la fin de la note 2 de la p. 185 et la note 104 de la p. 215. Nous avons publié à
la p. 338 du T. XIV sa «description schématique de la méthode de démonstration archimé-
dienne" qui date d'avant 1666, plus précisément de 1659. Au „Lemma" des p. 283 — 284 du
même Tome, ayant pour but d'éviter la considération de l'infiniment petit dans certaines
figures géométriques, nous avons donné par hypothèse la date 1657. Le rédafteur de la présente
page croit toutefois devoir lui donner la date 1667 : voyez la p. 256 qui suit.
Consultez sur l'adoption par Huygens des postulats d'Archiméde les p. 237 (note 5) et 255
(note 5) du T. XIV, se rapportant à un écrit de 1657. Ailleurs (p. 337 et note 14 de la p. 191
du même Tome) Huygens admet (en 1659) que, pour éviter les longueurs, il est généralement
préférable de ne pas donner une «démonstration formelle", mais seulement „le fondement
l82 AVERTISSEMENT.
Quant aux axiomes additionnels de la géométrie, également euclidienne, d'Archi-
mède, Iluygens fen fert fans les critiquer. A Tindar du prince des géomètres grecs
il efl; d'avis que l'infiniment grand et l'infiniment petit ne doivent pas entrer dans
une démonflration formelle '').
d'une telle démonstration", „ceiix qui s'y connaissent" ne pouvant alors „douter de la possi-
bilité d'une démonstration rigoureuse". Il est question de démonstrations suivant la méthode
d'Archimède.
HUYGENS ET EUCLIDE.
I. A PROPOS DE L'OUVRAGE PROJETE D'UN MATHEMATICIEN
INCONNU SE PROPOSANT DE CORRIGER LES ÉLÉMENTS
D'EUCLIDE.
IL L'INCOMMENSURABLE.
III. LE CORPS, LA SURFACE, LA LIGNE, LE POINT.
I.
A PROPOS DR L'OUVRAGE PROJETÉ D'UN MATHÉMATICIEN
INCONNU SE PROPOSANT DE CORRIGER LES
ÉLÉMENTS D'EUCLIDE ■)•
[1672]
Il a de bonnes choses, comme l'ordre de confiderer les corps furfaces et lignes.
Mais ces choses fe pourraient mettre fous forme de commentaire.
Sur les Règles. Ce qui cil dit dans la 5 de ces règles doit eflre examiné car c'eft la
deflus qu'il fonde la necelTitè de toutes ces propofitions du premier livre qui ennuie-
roient fort le lefteur.
1 définition. Point necefTaire car on scait auffi bien ce que c'cfl: qu'eftre égal que
ce que fignifie plus ou moins.
2 defin. De mefme fuperflue.
5 defin. Superflue, la 6 de mefme.
7 defin. Cen'eflpasla fignification vulgaire,maisonlapeuticyei1ablirpardefinition.
8 defin. Le nombre 2 n'efl: il pas partie de 8?
9 et 10 defin. Superflues. De mefme la 12, 13, 14.
15 defin. Bien longue.
19.20 defin. Superflue.
2 1 defin. Quand la propofition eft un problème eft ce alors pour examiner?
24 defin. Ne femble pas convenir au problème.
I Remarque. Problème et propofition ne fe difent pas d'une haleine. Je ne voudrois
pas méfier les définitions avec les axiomes et pofl:ulats. au moins pas fi dii'perfez.
II allègue d'autres premiers Eléments, s'ils font neceflîaires il faudroit les mettre
avec ceux cy.
Je corrigerois s'il y a quelque chose a corriger dans Euclide, la demonftration
des proportionnelles par les multiples, et la ferois par les parties aliquotes comme
Tacquet ^). [Ailleurs — „Phy(lca varia" f. 34; voyez fur la date de cette feuille la note i de la
') La pièce est empruntée au revers de la feuille qui nous a fourni l'Appendice II à la Pars Quinta
de r „Horologium oscillatorium" (T. XVIII, p. 438). Or, cet ouvrage parut en avril 1673,
et le texte de l'Appendice doit être antérieur à cette date. Il paraît donc probable que la pré-
sente Pièce date elle aussi de 1672 ou peut-être de 1673.
24
1 86 HUYGENS ET EUCLIDE
p. 333 du T. XIX — lluygens écrit: „E quatuor raagnicudinibus prima efl: ad fecundam
ficut tertia ad quarcam, quando prima auc quxlilicc ejus pars aliquoca tocies auferri
potell: a fccunda, quoties tertia aut ejus pars fimilis aliquota auferri poteil a quarta".]
J'adjoutcrois la propofition 2 d'Archimede des Conoides 3).
Il y a quantité de chofes dans ces Elemens qu'on n'y trouveroit pas a dire fi elles
n'y eftoient point, et qu'on cenfurera quand on les y trouuera.
S'il faut que cela paroiflc comme l'ouvrage de l'Académie, il faudroit ou que la
compagnie y travaillai, ou que du moins il deferaft a leur jugemens.
^) Andréas Tacquet, Societatis lesu sacerdos & matheseos professer — voyez sur lui les p. 155
et 185 du T. I — , avait publié en 1665 (editio secunda correiftior, Antverpia;, apud lacobum
Meursium) les „Elementa Géométrie plana; ac solide, quibus accedunt selecta ex Archimede
theoremata". Il s'agit d'une édition des Eléments d'EucIide „ad usum studiosœ iuuentutis" (la
première édition est de 1654. Voyez la note 3 de la p. 2 du T. III, se rapportant à une lettre
de 1660 de lluygens à Tacquet). Dans la Préface Tacquet dit e.a.: „In quinto libro propor-
tionum doftrinam, ut quidem ab Euclide traditur, satis spinosam, efficere planiorcm conatus
sum. Itaque primùm proportionum elcmenta, faciliori quadam methodo, multiplicibus able-
gatis, traduntur". Au début du Liber V il écrit e.a.: „Difficultas tota in definitione 5. libri
5. vertitur: ubi tradit Euclides, quid sit quatuor magnitudines esse proportionales, sine duas
rationes, easdem, similes, a;quales esse. Définit igitur duas rationes tum a;quales dici seu
sirailes, quando antecedentia quocumque numéro œqualiter multiplicata, consequentibus
etiam quocunque numéro aequaliter multiplicatis, semper vel simul squalia sunt, vel simul
maiora, vel simul minora. Atque ex ea definitione omnes deinde 5. & 6. libri demonstrationes
médiate vel immédiate deducit. Haec doétrinœ Euclideae summa: quœ multiplicem, utdixi,
difficultatem habet. Nam imprimis certum est eà definitione non naturama.'qualium rationum,
sed affeftionem solummodo aliquam explicari. Deinde illa multiplicium proprietas adducitur,
vel tanquam signum infallibile rationum œqualium, ut quandocumque ea demonstrata fuerit
de quibusuis rationibus, inferre certô liceat îequales eas esse: vel is sensus illius est, ut per
magnitudines eandem rationem habentes nihil aliud intelligi velit, quàm earum multipliées
modo iam dicto excedere, vel excedi. Si primum; demonstrare debuerat, eam affeftionem
omnibus & solis rationibus squalibus inesse, ut ex eà rationum œqualitas certô possit inferri.
Id verù minime vulgare theorema est, quod neque Euclides, neque alius post Euclidem ullus
demonstrauit. Si secundum; securi quidem erimusde veritatetheorematuminsensudefinitionis
acceptorum , minime tamen ex vi demonstrationum nobis constare poterit de absolutà rationum
squalitatc".
La première définition du livre V chez Tacquet (s'accordant, quant au sens, avec celle
d'Euclide), est la suivante: „Pars aliquota magnitudinis est, quir aliquoties repetita magnitu-
dinera metitur, siue adaequat. Pars aliquanta, qua; non metitur".
Dans un exposé de la p. 133 intitulé „Proportionum a;qualitas & inœqualitas explicatur" il
nous apprend ce qui suit: „Quid porro sit unum antecedens a:qué vel magis continere suum
consequens, quàm antecedens alterum contineat suum, si proportiones sint rationales, definiri
& explicari ulterius potest per numéros, ut si A sit triplum B, & C triplum F, perspicuum
erit, quid sit, A a;què seu eodem modo continere B, quo C continet F: vel si I sit triplum L,
O verù duplum Q; constabit rursum, quid sit I magis continere L, quam O contineat Q. At si
A PROPOS DE l'ouvrage, ETC. 1 87
Les 3 fins des Elemcncs. i° Eftablir des principes certains de la fcience. 2° Servir
d'enfeignement a ceux qui veulent l'apprendre. 3"^ Et contenir un recueil des propo-
lltions qui s'emploient le plus trequcninicnt dans les ouvrages et denionftrations de
Géométrie afin qu'on ne (bit pas obligé d'eftendre a chaque fois les demonftrations
jusqu'aux premières propofitions et principes.
Pour effectuer ces 3 chofes, en Ibrte qu'il n'y manque rien ni qu'il n'y ait rien de
l'uperflu, je crois qu'il faudroit en premier lieu choifir les Propofitions principales et
plus ufitees dont on conviendroit qu'elles (croient necclTaires ou qu'elles meriteroient
d'entrer dans ce Recueil. Et voir en Cuite celles qui devn lient leur fi.icccdcr par ordre
pour parvenir a leur demonfliration. Et cela juCqu'au premiers principes et axiomes,
dont par cette rétrogradation on trouveroit tous ceux qui fiant necefiTaires, fans eflre
en danger d'en pofer de fupcrflus. Et de mefme en ce qui regarde les définitions,
dont la fuperfluitè ne doit pas moins eltre évitée.
proportiones fueriiu irrationales, ea res explicari ultcrius nec potest, nec débet. Denturmagni-
tiidines incommensnrabiles A, B, perspicuutn est A non solùm maius esse B, sed etiam certo
qiiodam modo esse mains (A quippe aliter continet B, quàm alia qua?libet maior minorue
quam A:) neque tamen ulteriùs qiiaeri, aut explicari débet, quis sic certus ille modus, que A
continet B; quia per niillos nnmeros explicabilis est. Itaque qiiemadmodiim datis binis incom-
mensiirabilibus quantitatibus non débet ulteriùs quœri, quid sit unam certo modo continere
alteram, ita neque cnm dantur quatuor proportionales incommensurabilcs, quaeri débet
ulteriùs, quid sit C eodeni modo continere D, quo A continet B. Sicuti enim modusquoA
continet B, ulteriùs est inexplicabilis, ita plané etiam identitas modi, quo A continet B, cum
modo, quo C continet D, ulteriùs inexplicabilis est. Etc."
Rien n'indique que Huygens approuve cette critique de Tacquet de la définition d'Euclide,
sur la finesse de laquelle on peut consulter l'édition de 1930 des Eléments citée à la p. 11 qui
précède. Heureusement la définition de Huygens que nous insérons entre parenthèses dans le
texte et qui, comme il le dit, n'est autre que celle proposée par Tacquet à la p. 136 de son
livre (savoir: „Rationes œquales sunt quando & conséquentes ipsi, & consequentium similes
partes aliquotœ quœcunque in antecedentibus îequali semper numéro continentur") se rap-
proche en somme beaucoup de celle d'Euclide.
Nous ajoutons encore que dans sa letcre à Tacquet de 1660, citée au début de la présente
note, Huygens fait voir à son correspondant qu' Euclide raisonne parfois mieux que lui.
■') Huygens avait fait usage de cette proposition d'Archimède dans la Pièce de 165- que nous
avons intitulée: „Rédu(ftion suivant la méthode des anciens, de la reftification de la parabole
à la quadrature de l'hyperbole" (T. XIV, p. 237 et suiv.) II s'en sert aussi dans la Pars Secunda
de r„Horologium oscillatorium" (T. XVIII, p. 179). Voyez aussi la p. 377 du T. XVIII.
Nous avons cité la proposition dans la note 5 de la p. 251 du T. XIV en remarquant qu'elle
porte le numéro 4 dans l'édition moderne de Heiberg des Oeuvres d'Archimède.
II.)
L'INCOMMENSURABLE.
7Jan. 1675.
DiAMETER QUADRATI INCOIMMENSURABILIS EST EJUSDEM LATERI.
[Fig.5]
Sit quadratum cujus latus AC, diameter AB [Fig. 5]. Dico AB, AC incommen-
furabiles efTe. Si enim non, sunto fi polTunc commen-
furabilcs. Erunt ergo ut numerus ad numerum.
Sit AB ad AC ut numerus FG ad FH [Fig. 6]
integer uterque.
Les deux derniers mots ont été ajoutés dans l'interligne.
Dans le premier alinéa Huygens prenait le mot „numerus"
dans le fens du grec àoiSuoc, nombre entier '). Ses „numeri
integri" font oppofés aux nombres fractionnaires ^). Nous
n'avons pas trouvé que Huygens parle de nombres incom-
menfurables 3). Le „nombre n" date de plus tard *). Il est
vrai qu'il parle parfois de nombres fourds 5) ou irrationnels*)
— comme on faifait alTez généralement longtemps avant
lui '') — et que déjà en 1661 (voyez la p. la qui précède) il accorde le nom de „nombres" aux
logarithmes. Voyez encore fur les nombres fourds etc. la p. 370 qui fuit.
Porro centre A radio AC defcripta circumferentia fecet diametrum in D, unde
') Portef. „Physica varia", f. 1 1 v.
^) Cad. dans le sens que les mathématiciens grecs (antérieurs à Diophante qui admet les nombres
fractionnaires) donnent à ce mot; chez Aristote — voyez la note 27 de la p. 181 qui précède —
le mot àpt5-/zôç est appliqué aussi à une quantité qui varie d'une manière continue, le temps.
3) Comme on pourrait le croire d'après la 1. 2 d'en bas de la p. 245 du T. XII. Voyez les I. 4 — 5
de la p. 126 du T. XIV (datant de 1675), avec la note 6.
*) Comparez la note 3 de la p. 372 du T. XVI.
5) L. 12 de la p. 273 du T. VI (dispute avec Gregory sur la question de la quadrature du
cercle, 1668).
*) Voyez la p. 244 du T. VIII (correspondance avec Leibniz, 1679).
7) Ludolf van Ceulen p. e. parle de „irrationale ghetallen" dans son ouvrage „De Arithmetische
en Geometrische fondamenten" de 1615: voyez la note 3 de la p. 93 du T. XII.
l'incommensurable. 1 89
dufta DE perpendicularis AB occurrat lateri CB in E. Sunt ergo ED, EC squales
quia ab codcin punfto E cgrcdicntcs circuinfcrcntiani CD tangiint. Quia autem AB
ponitur ad AC iivc ad AD ut inimcrus GF ad numeruni FI I. [Fig. 6] erit et AD ad
reliquam DB ut numerus FM ad numcrum HG. Sed
[Fig. 6] DB cft œqualis DE fivc EC, et AD xqualis AC five
BC. Ergo et lîC ad CE ut numerus Fil ad HG.
r I H G AuferaturabFH numerus 111 xqualisHG. Ergo BC
' '" ad CE ut numerus FH ad 1 II. Et BE ad EC ut nu-
merus FI ad IM. Efl; autem quadratum BE duplum
quadrati BD, propter fimiles triangulos ABC, EBD '^). Ergo quadratum BE duplum
quoque quadrati EC. Et quadratum numcri FI duplum quadrati ab II I. Apparet ergo,
pofitis numeris integris GF, FH, quorum illius quadratum fit hujus quadrati duplum,
dari necessario duos alios minores numéros integros FI, Il 1 quorum unius quadratum
fit alterius duplum. Itaque pofitis FI, IH, alij duo his minores numeri integri dabuntur
quorum quadrata fimiliter duplam proportionem fervent. Atque ita in infinitum.
Quod eft absurdum quia numeri integri descendendo infiniti non funt. Non sunt ergo
AB, AC commenfiarabiles.
Poteil: et aliter perfici demonrtratio: fi FG et FH ponantur numeri minimiinterfe
rationem AB ad AC habentes. Oftcndetur enim uti prius numéros exiitere FI, IH
minores quam GF, FH, quorumque eadcm inter fe ratio quam AB ad AC; quod ab-
furdum, cum pofiti fint GF, FH minimi corum qui iflam rationem inter fe obtinent.
") Le théorème de Pythagore est donc supposé connu, du moins pour le triangle rectangle
équilatére.
III.
LE CORPS, LA SURFACE, LA LIGNE, LE POINT.
Dans le Mainifcrit G, fans doute en 1690 '), Huygens donne plufieurs définitions du point, de
la ligne, de la furface et du corps. Contrairement à notre habitude nous publions ici les énoncés
de Ihiygens comme ils fe fuivent dans le Manufcrit fans mettre en avant ceux qu'il défigna après
coup par les chiffres 1,2, 3, 4.
B. 4 Punftum eft quod omni extenfione caret, et cujus non nifi pofitus intelligitur.
B. [biffé] Punftum ell: cujus pofitus intelligitur, magnitude nulla intelligitur.
Linea eil quod extenfum intelligitur, magnitude nulla intelligitur.
Superficies eft quod extenfura undique intelligitur in latitudineni, abfque
profunditate.
Corpus efl: quod extenfum intelligitur in omnem partem, acfuperficie ter-
minatur.
B. 3 Linea efl quod tantum in longitudinem extenfum intelligitur.
Linea efl: quod nonnifiinlongitudinemextenlumintclligitur[phrase biffée]. Sen-
fu percipi nequit.
fpharicœ conoe ...$') dele
Superficies elHn qua et longitude et [les deux premiers mots, ainfi que
latitudointelligitur. bonum [mot biffé], le dernier, font en effet biffés]
nihil habens corporel.
Superficies efl: in qua ex punftononplureslinejeexcurrere poffiint [alinéa biffé].
Linese terminat£E [mot biffé] neque in fe redeuntis termini funt punda.
Q Superficies finita et qua corpus non compleftitur, linea terminatur.
B. I Corpus quatenus in geometria confideratur efi: magnitude finita, in qua ex-
tenfio in omnem partem intelligitur.
B. a Superficies eft: id que corpus exterius circumdatur [en marge: quo corpus ex-
trinfecus circumdatur] ita ut nihil quicquam intercédât [leçon primitive :inter-
ponatur].
') Manuscrit C, f. 4- v. La date 1 692 se trouve sur la f. 44, mais plus loin on rencontre des dates
de 1690.
Voyez encore sur ce sujet les Additions et Correftions.
LE CORPS, LA SURFACE, LA LIGNE, LE POINT. 1 9 1
Huygens avait commencé par écrire: Superficies eft quod extremum in curpore
intelligitur; ce qu'il corrigea d'abord en : Superficies eft quo corpus exteriusam-
pleditur idque immédiate l'eu ut nihil quicquam intercédât.
Superficies nulla eft nifi in corpore [leB. 2 s'applique peut-être aufli à cette
phrase].
Linea eft quod extremum in fuperficie intelligitur [alinéa biffe],
Pundtum eft quod extremum in linea intelligitur [alinéa biff"é].
Les nombreufes ratures font voir de quelle manière héfitante Iluygens procédait. Il choifit en lin
de compte, pour chacune des quatre entités, une feule définition, qu'il marqua d'un B, probable-
ment une abréviation de „bon" on „bonum".
Comme il apparaît par le numérotage des définitions finalement choifies, Huygens efl d'avis qu'il
faut commencer par la définition du corps. Il femble préférer cet ordre à l'ordre invcrfe (point,
ligne, furface, corps) et y attacher de l'importance; cela reflbrt de la première phrafe de la Pièce I
qui précède. Toutefois, il n'y a chez lui une relation logique qu'entre les définitions du corps et de
la furface, tandis que — fait curieux — après cela font définis la ligne et le point, indépendam-
ment et fans rapport logique avec les définitions précédentes. L'ordre dans lequel font rangées les
définitions n'a pas de fignification réelle, abftraftion faite de celui des deux premières. Il en eft
autrement lorfque, comme Barrow -), après les définitions d'un corps et d'une furface comme
délimitation d'un corps, on continue fyflématiquement à définir la ligne comme la délimitation
d'une partie d'une furface et le point comme celle d'une partie d'une ligne. Mais une fois qu'on a
accepté la définition de la ligne choifie par Huygens, on ne peut guère, à notre avis, faire une
objec'lion fondamentale contre la définition de la furface comme quelque chofe ayant longueur
et largeur mais non pas épaifleur („profunditas", comme Huygens, de même que Barrow, appelle
ici la troifième dimenfion), quelque peu fatisfaifantes que foient pareilles définitions au point de
vue des mathématiques rigoureufes d'aujourd'hui.
Du temps de Huygens il paraît qu'on avait beaucoup d'intérêt pour de femblables queftions et
aufiî pour d'autres qui s'y rattachent, comme celle de favoir fi un point efl: un „ens rêvera exi-
l^ens" 3). En 1660 eut lieu à Paris, à l'Académie de Montmort, une réunion 3)oùDefargues,auteur
du „broiiillon-projeft" fur la coupe des pierres en l'architefture.foutenait qu'un point géométrique
") I. Barrow, „Leaiones mathematica;" de 1664, Leftio IX, p. 135 de l'édition Whewell citée à
la p. 372 qui suit: „Corpus vel solida magnitudo prœsupponi potest .. Hinc datur solida; mag-
nitudinis Terminus aliquis secundum profunditatem indivisibilis, is vocetur Superficies . . Pars
difta superficies non est usquam interminata, sed aliquo ambitu seu extremo clauditur . . Ter-
minus . . dicatur Linea . . supponatur dari lines Terminus indivisibilis, et hic appelletur Punc-
tum". P. 137: „Non existimo superficies, lineas aut purnfta separatam quandam existentiam,
aut propriam ex seipsis efficaciam possidere".
3) Voyez la p. 182 du T. III. Il semble ressortir de cette page que Lodewijk Huygens connais-
sait Desargues personnellement. Il se peut donc que Christiaan et Lodewijk aient fait sa con-
naissance lorsque les deux frères se trouvaient à Paris en 1655. Mais il est également fort pos-
sible que Christiaan ne l'ait vu qu'une seule fois de sa vie. On peut aussi consulter sur la soirée
chez de Montmort qui eut lieu le 9 novembre 1660, le Journal de voyage 1660 — 1661.
192 HUYGENS ET EUCLIDE
aurait une exiftence réelle '♦). Il fut attaqué fur cette thèfe par de la Poterie. Une expredion de
Huygens montre que la quclHoii provoqua ce foir des réactions païïîonnées: il parle de la véhé-
mence merveilleiife et ridicule de de la Poterie.
Voyez la p. 504 qui fuit fur un fac-fimilé, publié en cette même année 1940, des définitions de
i6po de Huygens.
•♦) Il est possible que dans sa conférence Desargues soit parti de la notion du corps: M. Poudra
dans les «Oeuvres de Desargues, réunies et analysées par [lui]" (Paris, Leiber, 1864) cite (T.
II, p. 176) l'élève et ami de Desargues Abr. Bosse disant: „Desargues démontrait universelle-
ment par les solides, ce qui n'est pas l'usage ordinaire de tous ceux qui se disent géomètres ou
mathématiciens".
On pourrait penser devoir constater ici une certaine ressemblance entre la pensée de Desar-
gues et celle de Huygens. En réalité Desargues a eu bien peu d'influence sur lui; voyez toute-
fois le nom Desargues aux p. 220, 221 et 402 qui suivent. Il nous semble d'ailleurs, malgré
Bosse, que Desargues ne partait pas toujours exclusivement de la notion du corps. M. Zacharias
dans lapréface de sa traduction de 1922 danslasérie „0st\valds Klassiker der exakten Wissen-
schaften" (N°. 197) du «Broûillon-projeft d'une atteinte aux évenemens du rencontre du cône
avec le plan" s'exprime comme suit: „Sind bei den Alten aile Figuren starr und unbeweglicli,
sosetzt die neuere Géométrie die Bestandteile ilirerGebildegernin Bewegung;Punktedurcli-
laufen Linien [il en était ainsi déjà chez Héron d'Alexandrie; Aristote, lui, disait (Physica, VI)
que le mouvement continu d'un point mathématique est inconcevableet inexistant; voyez encore
sur ce sujet la note 13 de la p. 372 qui suit], gerade Linien drehen sich umfestePunkteoder wâl-
zen sich als bewegliche Tangente um krumme I^inien herum, Ebenen drehen sich um feste
Achsen . . . [Es] erweist sich Desargues in seinemBroiJillon-project als Wegbereiter der neueren
Géométrie . . . hinsichtlich der Beweglichkeit der Figuren zeigt sich Desargues als Bahnbrecher
der neuen Richtung. So erzeugt er den Kreis und die andern Kegelschnitte durch Bewegung
eines Punktes, den Kegel durch Bewegung einer geraden Linie etc". Nous ne nous écartons
certes pas de notre sujet en observant en passant que si cette géométrie du mouvement est en
général étrangère aux Eléments euclidiens, il est pourtant vrai que dans le livre IX Euclide, se
conformant à des prédécesseurs, définit la sphère (Def. XIV) comme le solide contenu dans la
surface obtenue par la rotation d'une demi-circonférence de cercle et que dans la Def. XVIII
il obtient le cône par la révolution d'un triangle rectangle; ni aussi en remarquant que, prati-
quement au moins, Huygens n'a aucune objection contre de pareilles définitions: voyez p. e.
les dernières lignes de la p. 309 du T. X. Mais dans ceci il n'est certainement pas question de
la moindre influence de Desargues sur Huygens dont les figures — nous ne parlons pas ici
des développantes ou d'autres courbes dans la genèse desquelles sont considérés des fils flexi-
bles — sont en général, comme celles d'Euclide, „starr und unbeweglich".
MATHEMATICA VARIA :
LES MANUSCRITS.
-3
MATHEMATICA VARIA: LES MANUSCRITS.
Le portefeuille „Varia" contient une douzaine de feuilles, de la main de I luygcns,
failant mention de certaines lettres et donnant une férié de titres d'ouvrages qui
n'avaient pas vu le jour de fon vivant '), Ces feuilles fc trouvaient fans doute au mo-
ment de fa mort dans les tiroirs d'un bureau, puifque fur l'une d'elles on lit: „Corres-
pondence avec le Marquis de l'I loi'pital dans lui tiroir a part" et que fon teftament
mentionne certains tiroirs et les papiers y contenus. Dans ces feuilles il eft en outre
queftion de la correfpondance de Iluygens avec Merfenne, Iludde, Romer, Olden-
burg et de Carcavy. Il y en a\ait lans doute d'autres qui ne nous font pas parvenues:
le tertament, mais non pas les feuilles confervces, mentionne la correfpondance avec
Leibniz.
La correfpondance avec Iludde p.e. cil mentionnée deux fois dans les feuilles:
„Litcr;e Iluddenij. cum nonnullis meis refponfis", ceci avec plufieurs autres fujets,
puis fur une feuille à part: „Liter£e Huddenij. cum aliquibus refponfis meis. ca?tera
funt in libro adverfariorum".
Cette dernière remarque s'applique, peut-on dire, aux „mathematica" (voir la fuite
du texte) en général : les conllruétions géométriques et les calculs exécutés par I luy-
gens dans le cours de fa vie ne fe trouvent pas tous dans des lettres ou fur des feuilles
féparées, mais auill, et pour une très grande partie, dans les „libri adverfariorum",
c.à.d. dans les Manuicrits reliés A-K ^) et quelques autres moins volumineux.
Beaucoup de ces „mathematica" (nous prenons ici le mot — avec Huygens,nous
femble-t-il — dans fon fens reflreint; voyez fur le fens plus large la p. 264 du T. XIX)
ont déjà été publiés, non feulement dans les T. XI, XII et XI\^, mais auflî dans les
autres Tomes, p.e. dans ceux (X et précéd.) qui contiennent la correspondance. En
effet, les lettres échangées avec Leibniz, avec le Marquis de l'Hofpital et d'autres
étant de nature mathématique, il était tout naturel, et prefqu'inévitable, d'y joindre
fous foniie d'appendices ou de notes les calculs et conftruifHons, ou du moins la partie
la plus importante de ceux-ci, auxquels cette correfpondance donna lieu.
Une feuille h part porte le titre : „Mathematica varia niea. pauca alicujus momenti".
Sur une autre feuille, portant plufieurs titres, Huygens s'exprime plus fortement
') Comparez la Pièce „Anecdota" à la fin du T. XVIII.
') Voyez sur ces Manuscrits la p. 4 du T. XV.
ip6 MATHEMATICA VARIA : LES MANUSCRITS.
encore: „Macheraatica varia mea. in quibus nihil fcre alicujus momenti". Nous igno-
rons — puifquc Tarrangement des papiers nous efl; inconnu — quelle eil la partie des
„mathcniatica" que Huygens frappait ainfi de fon verdift. Il paraît bien qu'il n'cft
qucllion ici que de feuilles féparées 3); et de celles-ci plufieurs peuvent ne pas avoir
été confervées. D'autre part il eft certain que la remarque ne s'applique pas à toutes
les feuilles mathématiques fans exception, puiique la même feuille du portef „Varia"
qui parle des „Mathematica . . . nihil fere alicujus momenti" contient auiïi féparé-
ment le titre: „De Problematc Alhazeni de puncto Rcflexionis in fpeculo fphœrico.
Conllruftiones Slufij et noftrîe, cum literis Oldenburgij". Il faut fansdouteaufli tenir
compte de la modeftie de Fauteur: voyez ce que nous avons dit h la p. 92 du T. XI
fur la note „vulcano tradenda". Toutefois, nous penfons agir dans fon eiprit en ne
publiant pas intégralement fes calculs.
Un des tiroirs contenait, outre divers autres papiers, les „Efcrits de Mathématique
dont j'ay donné Copie a l'Académie des Sciences a Paris". Ce font ceux-ci que nous
croyons devoir publier en premier lieu ''•). Plufieurs autres Pièces pourront y être
ajoutées en guife d'Appendices.
Vu que les deux Appendices à la Pièce I de 1 666 ou 1 66y („Règle pour trouver
les logarithmes") datent '} de 1661 (la Règle elle-même efl d'ailleurs en réalité de
la môme année) c'eft de ces Appendices que nous traitons en premier lieu dans notre
Avertiffement aux Communications de Huygens à l'Académie Royale des Sciences
fur des fujets de mathématique.
3) Les Manuscrits A-K etc. sont mentionnés à part dans le testament.
*') Nous suivons en général le texte des Registres de l'Académie. Comparez e.a, la note i de la
p. 243 qui suit. Nous ignorons si les papiers de Huygens sur ces sujets qui se trouvaient dans le
tiroir ont tous été conservés. Notons que nous ne possédons pas de feuilles séparées sur les
équations solides (Pièce XII de la p. 286 qui suit).
5) Ceci est certain pour le deuxième Appendice. Nous supposons que le premier date également
de 1661. Voyez les p. 203 — 204 qui suivent.
HUYGENS A L'ACADEMIE ROYALE
DES SCIENCES.
COMMUNICATIONS SUR DES SUJETS
DE MATHÉMATIQUE.
AvertilTcment
Dans fon „Haniionic Univcrfelle"dc 1636 Merfennc ne s'ccait pas fcrvi de loga-
rithmes; il cil permis de croire que, malgré l'étendue de fes connailTances"), cette
branche des mathématiques — n'en fut-il pas de même pour Defcartes? -) — lui
était refiée étrangère 5). Toutefois il ne mourut pas avant d'avoir fait leur connaii-
fance, d'ailleurs apparemment fort fuperlicielle. Dans un „Monitum" de r„Univcrfe
Geometria? mixtfeque Mathcmatica; Synopfis" faifant partie des „Cogitata phylico-
mathematica" de 1644+) il mentionne „Gellibrandus, polt Neperum & Briggium"
diiant: „Qui ferio Trigonometrise fuam operam dare voluerit, adeat Gellibrandi
Britannicam Trigonometriam '), etc"; et dans une lettre du 1 mai 1648 h Chr.
') Voyez la 1. 2 d'en bas de la p. 352 du T. XVI (remarque de Constantyn Huygens père sur
Mersenne).
-) Voyez cependant ce que Paul Tannery écrivit en 1900 dans le T. VII de r„Intermédiaire des
Mathématiciens" („IVIémoires Scientifiques", éd. HeibergetZeutlien, Toulouse — Paris, 1930,
T. X, p. 370— 3-2)-
3) Si Mersenne avait connu les logarithmes lorsqu'il écrivit r„Harmonie Universelle", il n'aurait
pas eu besoin du secours de Beaugrand (voyez sur lui la note 4 de la p. 171 qui précède) pour
calculer onze moyennes proportionnelles.
■•) Le „Monitum" se trouve à la p. 255 h la fin de la Partie „Euclidis ex traditione Maurolyci
Phicnomena".
') La „Trigonometria Britannica" (où est adopté pour le degré la division centigrade) contient
des logarithmes de Briggs et une préface de Henry Gellibrand (Gouda, Rammaseyn, 1633).
Cet ouvrage est mentionné aussi, après ceux de Neper et de Briggs, à la p. 243 du sixième tome
de la même année 1644 du „CoHrs mathématique" d'Hérigone que Mersenne a peut-être pu
consulter.
200 AVERTISSEMENT.
Huygens") il parle, à propos de Grégoire de St. Vincent"), d'„un problème [que
celui-ci „fupofe"] plus difficile que celuy de la quadrature lequel il ne refoût point,
afcauoir Ellant données trois grandeurs rationellcs, ou irrationelles et deux de leurs
logarithmes citant aufli donnez, trouucr Géométriquement le logarithme de la
troifiefme".
Il n'eft évidemment pas queftion ici — INIerlenne ne donne aucune définition du
logarithme — de ce que nous entendons aujourd'hui par ce mot. Si l'on appelle loga-
rithme du nombre «lenombre /définiparréquationZ''=;;, il eflmanifefte que lorfqu'on
donne un feul nombre et fon logarithme, la bafe b ") efl: déterminée; de forte qu'on
peut alors calculer le logarithme correfpondant d'un nombre quelconque. Mais fi
l'on donne arbitrairement encore un deuxième nombre et fon logarithme, ces données
correfpondront en général à une deuxième bafe, et l'on ne peut alors raifonnablement
demander quel fera, d'après les données du problème, le logarithme d'un troifième
nombre. Cette objeélion fubfille lorfqu'on définit le logarithme d'un rapport A
— voyez la définition de Briggs et de Mercator ') — comme le nombre A'', c.à.d.,
par oppofition h l'cxpofant de la première définition, le nombre entier A^des „ratiun-
culœ" (la „ratiuncula" étant un rapport fort peu fupérieur à |) comprifes dans ce
rapport A: un premier nombre donné (ou plutôt le rapport A de ce nombre à l'unité)
et fon logarithme définiflent (à une petite incertitude près) la grandeur de la „ra-
tiuncula", et fi l'on donne arbitrairement encore un deuxième nombre et fon loga-
rithme, il en réfultera en général une „ratiuncula" fort différente, de forte qu'on ne
pourra conclure logiquement au nombre des „ratiuncula;" correfpondant à un troi-
fième nombre. Dans le cas du problème de Merfenne il faut apparemment fe figurer
(comparezl'écritdede Sarasa,cité plus loin) deux fériés de grandeurs repréfentées par
des lignes droites (Euclide, Grégoire de St. Vincent), dont l'une conflitue une férié
géométrique, l'autre une férié arithmétique. Qu'on établifTe enfuite une correfpon-
dance entre le n-ième terme de la première et le m-ième terme de la deuxième férié.
*) T. I, p. 89. La lettre date de quatre mois avant la mort de Mersenne. Elle est la réponse à celle
du 20 avril 1648 de Iluygens (T. II, p. 566) où il dit avoir vu le livre de Grégoire. Voyez sur
cette lettre de Huygens la note 18 de la p. 276 du T. XI.
'') Dans le présent Tome nous avons mentionné r„Opus Geometricum, Quadratura Circuli etc."
de 1647 de Gregorius à St. Vincentio à la p. 9.
*) Le terme „base" est de L. Euler (di.x-huitiéme siècle).
') A la p. 1 1 qui précède.
AVERTISSEMENT. 20I
de même entre le p-ième de la première et le q-ièmc de la deuxième (on peut pendre
p — n = q — m), appelant „nombres" ou „grandcurs" les termes de la féric géo-
métrique et „logarithmes" les tennes correspondants de la féric arithmétique; alors
on peut railonnablement demander à quoi correlpond (oit le r-ière terme de la férié
géométrique, Ibit aulli (Sara(a) une longueur intermédiaireentrecetcrmeetlefuis'ant.
La Iblution exige en général une interpolation: l'on n'obtiendra en général qu'une
folution approchée. Or, pareille folution approchée peut, tout aulli bien qu'une qua-
drature approchée, être conlîdérée (c'ell fur cela, nous femble-t-il, que Merfenne
veut -fixer l'attention) comme n'en étant pas une '°).
Pareil problème n'avait d'ailleurs pas été „fuppofé" par Grégoire. Le mot „loga-
rithme" ne fe trouve pas dans r„Opus Geometricum" "). Merfenne a cru pouvoir
formuler à ia manière un problème équivalent h un (?) de ceux de l'œuvre de Grégoire,
mais il ne dit pas lequel et fa trop brève remarque demeure énigmatique '-'). Il avait
d'ailleurs déjà formulé dans les mêmes termes cette remarque, ou plutôt cette critique,
un an plus tôt, en 1647, dans une page de fon „Novarum Obfervationum Phyfico-
mathcmaticorum Tomus III" ''). En septembre 1650 F. van Schootcn attira
l'attention de Iluygens fur cette page de Merfenne quoique fans mentionner les
logarithmes '+). Une lettre de Huygens à Grégoire de novembre 1651 ") nous
apprend qu'il avait fait connaifTance avec le livre de A. A. deSarasade 1649 intitulé:
") Il est quelque peu i-tonnant, nous semble-t-il, qu'à la fin de sa „Logarithmo-technia" Mercator
dit simplement: „Patet quoque ex pra'cedentibus quo pacto problema Mersennianum, si non
geometricè saltem in numeris, adquoîvisusquelocossolvipossit", sans indiquer que lorsqu'on
adopte sa propre définition du logarithme ce problème n'a pas de sens.
") Il n'est donc pas tout-à fait exaft de dire, comme cela a été fait à la p. 242 du T. XII, que
«Grégoire n'avait pas donné la quadrature proprement dite du cercle mais seulement la réduc-
tion de cette quadrature à celle de l'hyperbole ou aux /o^^/-;>//w« [nous soulignons]", quoique
de Sarasa (ouvrage cité dans le texte) puisse dire (au début de son traité) de certaines parties
du livre de Grégoire: „fundamenta doctrins qu« Logarithmos complectitur inibi continen-
tur". Voyez ce que Huygens dit sur Grégoire â la p. 264 qui suit.
'*) Il dit que la recherche de Grégoire „in illud abit necdum solutum Problema".
'3) Deuxième alinéa de la p. 72, dans le Cap. I „De nouiter llepertis post édita Phœnomena".
Mersenne y parle du „conatus ingens in inuenienda clrculi quadratura", sans mentionner le
nom de l'auteur et sans indiquer le titre de l'ouvrage considéré. Mais c'est indubitablement du
livre de Grégoire qu'il parle.
'^) T. I, p. 132. Des 19 lignes de Mersenne van Schooten en cite sept, dont celles sur les logarith-
mes (voyez la note 16) ne font pas partie. Ce qu'il cite se rapporte aux indivisibles de Cavalieri.
■5) T. I, p. 156.
26
202 AVERTISSEMENT.
„Soliitio Problcmatis a II. P. Marino Merfenno Minimo propofiti datis tribus quibuf-
cunque magnitudinibus, rationalibiis vcl irrationalibus, datifqiie duarum ex illis Loga-
rithmis tertite Loganchmum Geomctricc inuenire "'), etc." Huygcns n'approuvait
point les quadratures de Grégoire: fon ^E^éracTi^ de décembre de la même année
1651 "'■) était déjà prête en septembre'^); néanmoins il parle dans fa lettre de
novembre du „[libcr] Putris A. de Sarafa, qui te féliciter à Merfenni ccnfura vindi-
cavit". Comme il n'eft aucunement queftion de logarithmes dans 1' 'E^fracr/ç ni par
conféquent d'une interprétation de la critique fi vague de Merfenne il ne femble pas
permis de conclure qu'en ce temps Huygens avait déjà confidéré avecquelqu 'attention
la théorie des logarithmes. D'ailleurs • — foit dit en pafTant — nous n'avons pas trouvé
qu'il en ait jamais donné une définition nette '9).
La lettre de Wallis d'août 1 656 -°) ne paraît pas non plus l'avoir amené à s'occuper
de la théorie ou de la pratique des logarithmes; dans sa réponfe de feptembre °') il
dit que pour des raifons de fanté „a tempore aliquo prorfus perfunftorie in ftudijs
hifce [les études des fciences mathématiques] verfor".
Rien, nous femble-t-il, ne nous empêche de croire que 1661 cft bien l'année où
il commença à fe fervir du calcul des logarithmes --) et que ce fut, ctMume il le dit.
'*) De Sarasa cite ici littéralement les quatre dernières lignes de ralinéa de la p. 72 de Mersenne
dont il est question dans les deux notes 13 et 14. Il donne d'ailleurs aussi au début de sa
brochure la remarque de Mersenne en entier (disant qu'à son avis cette „censura" est „paruni
Geometricè concepta & cxpressa").
'0 T. XI, p. 315.
■8) T. I, p. 145.
'*') Voyez à la p. 8 qui précède ce que disait Huygens, et aussi ce que disait van Schooten en la
même année 1656, sur les définitions en général.
Citons encore la définition d'Hérigone (Cours III, p. 14; voyez la suite du texte sur son
chapitre sur les logarithmes): „Les logarithmes sont les exposans des grandeurs continuelle-
ment proportionnelles".
-°) T. I, p. 476. Wallis y mentionne les „tabula; logarithmicaî" de Briggs. Voyez sur r,,Arithmetica
Logarithmica" de Briggs, utilisée par Huygens en 1 661, la note 7 de la p. 441 et quelques autres
endroits du T. XIV.
-') T. I, p. 495. Il est vrai que la réponse conservée est fragmentaire.
'•) Nous croyons cependant devoir remarquer que si la note a de la p. 517 du T. I date de 1656,
Huygens connaissait déjà en cette année le „Directorium Générale Urauometricum" de Cava-
lieri, traitant e.a. des „Trigonometris Logarithmica; Fundamenta et Régula;"; et qu'il est
certain qu'il avait reçu en 1657 (voyez la p. 210 du T. II) la „Mathesis universalis" de Wallis
laquelle contient un court chapitre sur les logarithmes. Il serait d'ailleurs assez évident même
dans l'absence de tout document rendant la chose plausible, que, quoique ne se servant pas
encore lui-même de logarithmes, Huygens ne pouvait ignorer leur existence.
AVERTISSEMENT.
203
une qiicdion de imifiquc, la conlidcration de la xefiKCKXuKriq -3) exigeant riiucrpo-
lation d'mi nombre quelconque de termes en progrcdion géométrique entre deux
grandeurs données, qui Py amena. C'efl: donc audi de 1661, penfons-nous, que date
la Pièce qui conltitue le § 7 de notre Appendice I à la p. 2(;4, où il s'agit de la même
interpolation, non pas, il cft vrai, entre deux cordes corrcCpondant à deux tons mull-
caux, mais entre deux capitaux dont le premier doit s'accroître par des intérêts
compoles jufqu'à atteindre le montant du deuxième.
Il ell: vrai que cette dernière application n'a nullement, commcla précédente, le
mérite de l'originalité: Iluygens connaiflait au moins depuis 1652--') le „Cours
mathématique" de P. llérigone qui, en traitant des logarithmes dans Ton troifieme
volume, confacre huit pages à la conlidération de problèmes concernant l'accroiiïe-
ment de capitaux „auec les interefts des interefts"'').
On pourrait objefter que nous avons dit ailleurs-*) qu'„on trouve dans le i\Ianu-
fcrit A et dans les Charta? ailronomica? plufieurs calculs logarithmiques [fur les cou-
ronnes et parhélies, traité achevé vers la fin de 1662 -■")]"; que les feuilles des Charta.»
allronomicœ, il ell vrai, ne font pas datées; mais que, dans le cas du Manufcrit A,
il s'agit de feuillets découpés qui y f;^iftient, félon nous, fuite à la p. 242 -"} et que
cette page et les fuivantes, et par conféquent auffi les feuillets enlevés, datent pro-
bablement d'avant 1661, plus précifément de 1660 "'•'). Toutefois, en confultant le
T. XVII on peut constater que ce que nous difions n'efl: pas abfolument correct : les
feuillets provenant du Manufcrit A font, par oppofition aux autres feuilles des Charta:
aftronomicîe dont il eft ici quelHon, des feuillets qui ne contiennent pas de calculs
logarithmiques 3°). Par conféquent, ces calculs fur les couronnes et parhélies corro-
borent notre thèfe, bien loin de l'infirmer.
Ce qui rend aufTi plus ou moins probable que les calculs de I luygens fur les intérêts
^3) Voyez sur ce mot les p. 143 et 168 — 169 qui précédent.
=■») T. I, p. 202.
-5) P. 91 — 98: „de l'usage des logarithmes aux iuterests, etc." Voyez le titre complet de l'ouvrnge
d'Hérigone à la p. 202 du T. I.
=«) T. XVII, p. 360.
=-) T. XVII, p. 359.
-') T. XVII, p. 360, note 3.
*') Comparez la note i de la p. 100 du T. XVII.
3°) D'après la note mentionnée dans la note 28 qui précède, les feuillets découpés (c.à.d. les feuil-
lets découpés conservés) sont devenus les f. 67 et 66 des Chartœ astronomicsc. On les trouve
cités dans le T. XVII aux p. 490 (notes 2 et 3), 492 (notes 5 et 6) et 494 (notes 17 et 21).
204
AVERTISSEMENT.
compofcs ne ibient pas antérieurs à 1 66i '') c'eft que, d'après les données de lanote i
de la p. 291 qui fuit, ces calculs ne font en tout cas pas antérieurs à octobre 1658,
qu'ils ne datent donc pas d'une des premières années après l'acquifition (?), en 1652
ou plus tôt (?), du Cours d'IIérigone^^).
Autre arî^imcnt : les calculs de Huygens fur les intérêts compofés font rédigés en
flamand (ou, fi Ton veut, en néerlandais); or, il en ell: de même pour les petites Tables
de Vlacq, contenant des problèmes fur ce fujet (note 5 de la p. 456 qui fuit), qui
parurent à la Haye en 1 66 1 .
On pourrait dire auflî que déjà en 1652 — neuf ans avant la rédaftion de la Pièce
qui occupe les p. 460—471 du T. XIV — Huygens trace une courbe qui n'efl: autre
que la logarithmique ^5). Mais ici — quoique connaiffant le Cours d'Hérigonc — il
ne parle pas encore de logarithmes. Comme dans le cas de la Fig. 24 de la p. 29 1 qui
fuit, il s'agit apparemment 3+) d'une repréfentation graphique des termes d'une férié
géométrique par des droites ordonnées éloignées l'une de l'autre à des dillances a
toujours égales entr'elles^'); or, fuivant Huygens, les „linearum proportiones''^*)
d'une courbe convenable — d'une courbe, peut-on dire, qui exprime une loi; com-
parez la Pièce de Huygens de 1 646 „de motu naturaliter accelerato", où il critique
Lobkowitz^") — doivent jouir des mêmes propriétés quelle que foit l'unité des dif-
tances a (dans fa lettre fuivante du 7 janvier 1653 à van Schooten Huygens parle
de leur „magnitudo arbitraria") ; par conféqucnt parmi les courbes pafTant par les ex-
trémitésdes ordonnées confidérées une feule, félon lui, efl: bonne : c'efl: celle qu'il trace.
À la p. 27 du T. XIV nous 5**) difions déjà — mais fans difcuter la date probable
des calculs fur les capitaux placés à intérêts compofés — qu'avant 1 66 1 on ne trouve
pas de calculs logarithmiques dans les manufcrits de Huygens.
3") Observons aussi qu'en niars 1 661, d'après les p. 256 — 258 du T. III — nous citons cette Pièce
de nouveau dans la note 69 de la p. 209 qui suit — Huygens copie un manuscrit de Fermât
dans lequel il est question d'insérer par des procédés géométriques un grand nombre, p. e. 10
ou 30, moyennes proportionnelles entre deux quantités données, sans qu'il observe que cette
interpolation pourrait être faite au moyen de logari'thmes.
3=) Huygens possédait certainement ce Cours plus tard, puisqu'il est mentionné en i659(Libri
math, in oftavo, 18) dans le Catalogue de vente de ses livres.
33) T. I, p. 209. Voyez la note i de la p. 210.
3*) Dans le texte (lettre de Huygens à van Schooten) il n'est question que d'une autre courbe,
savoir une courbe de Wallis. Voyez sur cette courbe la p. 373 qui suit.
35) Comparez la p. 440 du T. XIV.
3*) T. I, p. 209, 1. 10; les „linea;" sont les ordonnées.
37) T. XI, p. 68. Voyez la note i de cette page.
AVERTISSEMENT.
205
Nous''*) ajoutions: „tandis qu'alors ce calcul cil approche par lui du côté géomé-
trique en connedlion avec la quadrature de l'hyperbole". Voyez toutefois l'Addition
à la p. 555 du T. XIV. Malgré la remarque de 1 647 de Merfennc dont nous parlions
plus haut, et qui aurait pu amener 1 luygciis déjà en cette année à s'occuper des
logarithmes en connexion avec le problème des quadratures, il n'y a pas de raifon
pour attribuer la priorité à ce calcul-là contrairement à ce que Huygens dit lui-
même 3?). On pourrait certes être en doute en regardant la feuille féparée 1 1 du
portcf. „Mufica": un côté de cette feuille — non numérotée par Huygens — fe
rapporte au problème mufical de l'interpolation +°), l'autre (Appendice II à la p. 295)
à la règle (Pièce I qui fuit) fur le calcul des logarithmes bafé fur la quadrature ap-
prochée de l'hyperbole. Impofiîblc de dire, en regardant cette feuille, quel ell le texte
le plus ancien. Mais dans le Manulcrit B+') la chofe ell: plus chire: fes premières pages
contiennent des calculs brouillonnes fur le problème mufical; les brouillons fur l'hyper-
bole etc. n'y commencent qu'à la p. 5. C'ell: par ces calculs de la p. 5 et fuiv. que
Huygens trouva fa règle qu'il rédigea enfuite aux p. 1 8 et fuiv. fous le titre „Funda-
mentum régula; noflra; ad inveniendos logarithmos+^)".
Sans doute, quoiqu'il n'en dife rien en cet endroit+3), il fefl: Ibuvenu en entre-
prenant les calculs des p. 5 et fuiv. que dès 1647 il avait été quellion de logarithmes
en connexion avec r„Opus Geometricum" de Grégoire de cette année. Mais nous
ne pouvons foufcrire entièrement à ce que l'expofé fuivant de Ch. I lutton dans la
partie „Conll:ru6lion of logarithms" de fon „Introduâ:ion" à la Collection des „Scrip-
tores logarithmici" par Fr. Maferes++) dit à propos de INIerfenne: „As to the first
remarks on the analogy between logarithms and the hyperbolic fpaces, it having
been fhewn by Gregory St. Vincent, in his Qtiadraîura Cira/H &Se&iommi Coni^^^,
publifhed at Antwerp in 1647, that if one afymptote be divided into parts in geo-
metrical progrelTion, and from the points of divifion ordinates be drawn parallel to
3^) Ou plutôt, pour parler clairement, le rédacteur du T. XIV, par opposition à celui du T. XVII
et du présent Avertissement.
39) P. 12 qui précède.
*°) Note I de la p. 147 qui précède.
*') La première date y est août 1661, à la p. 18.
■♦-) Pièce publiée aux p. 451 — 457 du T. XIV.
*^) Mais voyez son hommage à Grégoire de St. V. à la p. 281 du T. VI (année 1668) et la réponse
de J. Wallis (p. 298 du même Tome).
'*■'") P. LXXXVIduT.Idecet ouvrage publ. en 1791 chez Davis, London. L'introduftionhistorique
de Hutton parut d'abord en 1785 dans sa nouvelle édition de„Sher\vin's Mathematical Tables".
"5) C. à. d. r„Opus Geometricum".
2o6 AVERTISSEMENT.
the other afymptote, thcy vvill divide the fpace betwecn thc afymptotc and curve
into equal portions+*); from hence it was fhcwn by Mcrfennus, that by taking tlic
continuai fums of thofe parts, there would be obtained areas in arithmetical pro-
greflîon, adapted to abfciffes in geometrical progreflion, and which thcrefore wcrc
analogous to a fyftem of logarithms. And the famé analogy was reniarked and illus-
tratcd foon aftcr by Huygens, and many othcrs, who iTiew hovv to fquarc the hyper-
bolic fpaces by mcans of logarithms". Nous ne voyons pas que les paroles de 1 647
de Merfenne, qui rapporte des propos d'autrui +"), impliquent la connaiffancc de la
propofition que Hutton lui attribue et qui ert en réalité la Prop. III (ou plutôt le
corollaire de cette propofition) de 1 649 de de Sarafa +^).
Pour éviter tout malentendu nous ajoutons que le paiïage cité de Hutton ne fe
rapporte pas à la règle de Huygens pour calculer les logarithmes, bafée c.a. fur la
confidération d'un fegment d'hyperbole (comme on peut le voir au T. XIV) et que
ni Hutton ni Maferes n'ont connue; voyez fur les confidérations de Huygens qui fy
rattachent fur la quadrature de l'hyperbole par les logarithmes, ce qui efl; le fujet dont
parle Hutton, les p. 474 et fuiv. du T. XIV (pages manufcrites également inconnues
à Hutton et Maferes), ou plutôt la p. 221 du T. XVIII appartenant à r„Horologium
ofcillatorium" univerfellement connu au dix-huitième comme au dix-feptième fiècle.
Nous diibns encore quelques mots plus loin +») fur la logarithmique, qui fut con fidérée
de nouveau (nous voulons dire, après 1 661) par Huygens en 1 668, doncàParis, comme
on l'a vu au T. XIX 5°).
Le texte des treize Communications de Huygens à l'Académie qui fuivent, dont celle
fur la règle pour trouver les logarithmes ei\ la première, efl: emprunté en majeure partie
aux Regiflres de l'Académie confervés à Paris ''), mais en tenant compte, lorfqu'il y a
lieu, despièces de la collcftion-Huygensà Leiden ' -). Ceci ("applique auxPièces I, II, III,
IV, VII, X et XIII. Les Pièces V et VI ne confiftent qu'en quelques lignes indiquant les
fujets traités par Huygens d'après les Regiftres; pour la Pièce VI ce font furtout les
•»«) „Opus Geometricum", De Hyperbola, Prop, CXXX.
*'') P. Tannery (lettre à H. Bosmans du 24 déc. 1902, p. 198 du T. XIII de 1934 des Mémoires
Scientifiques, éd. Ileiberg et Zeuthen) suppose que „la question plus ou moins bien formulée
par Mersenne contre Saint - Vincent" a été inspirée par Roberval.
^*) Nous rappelons que Mersenne décéda en 1648.
*») P. 413 et 414.
5°) Dans la „Dynamique".
S') Comparez la p. 680 du T. XIX.
S'') Voyez les p. 195 — 196 qui précèdent.
AVERTISSEMENT.
207
Appendices, empruntés aux manufcrits de Leiden, qu'il faut conlliltcr. Il en ell de
même pour la Pièce XII; fauf que nous empruntons ici quelques lignes au Manufcrit
E, non pas dans un Appendice, mais dans la Pièce elle-même. Exceptionnellement nous
avonsajoutéàccttePiècedc 1 68oun Appendice datant, quoique peu, d'après le départ
délînitif en 1 68 1 de I luygens de Paris; ccciàcauredelaliaifonétroiteexillant apparem-
ment entre les confidérations géométriques développées dans ces pages et ce que
Huygens a dû propofer à Tes collègues de l'Académie. La Pièce XI ell mentionnée dans
les Regiftres mais ils n'en contiennent pas le texte; celui-ci efl: emprunté aux Charte
mathcmatica.'; nous l'avons publiée dans le T. XVIII auquel nous renvoyons le leéleur.
La Pièce \'III (problème d'Alhazcn) eil: empruntée en partie aux Charta.* mathcma-
tica; et en partie aux „Divers ouvrages" '^^ de 1693. D'après une lettre de I luygens à
Oldenburg de juin 1 66ç ^*) „nos Meilleurs ont jugé affez heureufe" la conrtruction du
problème d'Alhazen que l'on trouve, imprimée par lui-même, vis-à-vis de la p. 462
du T. VI. Il a donc dCi la prél'entcr à l'Académie en cette année quoique les Regillres
de 1669 n'en falTent pas mention. Ailleurs") Huygens aflirme cependant qu'une
conftruétion provenant de lui eil dans les Regillres. C'cil, penibns-nous, celle, diffé-
rente de la conllruclion de 1 66i)^ qu'on trouve à la p. 336 des „Divers ouvrages" ''^).
La Pièce IX enfin (conilruétion d'une hyperbole} ell également empruntée aux
„Divers ouvrages": il ell poffible qu'elle fe trouvait dans un des tomes perdus des
Regillres (1670- 1674), quoique le manufcrit confervé de Huygens dont le texte ell
le même porte la date du 30 janvier 1669 et qu'on ne voit donc pas pourquoi il ne
l'a pas pas communiquée à l'Académie en cette année'").
53) „Divers ouvrages de mathématique et de physique" par Messieurs de l'Académie Royale des
Sciences.
st) T. VI, p. 460.
55) T. IX, p. 96.
5") Huygens n'a pas envoyé cette construdion à d'AIencé en 1687 (T. IX, p. 167); comparez ce
qu'il en dit en 1693 à la p. 497 du T. X. Nous ne la trouvons pas dans un des tomes conservés
des Registres; de la Hire a donc dû, pensons-nous, la tirer, pour les „Divers ouvrages", d'un
des tomes perdus.
Voyez sur ces tomes perdus la p. 179 de notre T. XIX. Nous y parlons de «l'ancienne Aca-
démie, fondée en 1666, abolie en 1693". Le ledeur est prié de corriger 1693 en 1793, faute
d'impression que nous n'avons pas remarquée en temps utile.
5") Huygens envoya la Pièce à d'AIencé en 1687. Quoique de la Hire (lettre de septembre 1686)
lui eût fait savoir pu'il pouvait aussi envoyer pour les „Divers ouvrages" des pièces autres que
celles qui avaient été présentées à l'Académie, il ne parait pas l'avoir fait. C'est seulement pour
cette Pièce-ci qu'on pourrait être en doute. Voyez sur le manuscrit de Huygens la note 1 de
la p. 273.
208 AVERTISSEMENT.
Pièce I. Après tout ce qui a été dit plus haut et au T. XIV fur la règle pour trouver
les logarithmes 5^) il n'eft plus néccfTaire d'y revenir.
Pièce II et fuivantes. La „Demonftratio régulée de maximis et minimis", rédigée
en latin, n'a certainement pas été lue par Huygens fous cette fonne. D'ailleurs il dit
à la p. 264 du T. XIX qu'il vaut mieux que les sujets de „la géométrie pure et arith-
métique" — ceci s'applique aulli à la Pièce I — foicnt traités par écrit, ou, pour le
citer littéralement, „quc de telles fpeculations ne font pas une affaire d'aflemblee".
11 y eut néanmoins des communications orales, puifque les Regiftres difent que Huy-
gens y^ontitjuera fa Méthode de Maximis etc." et qu'il note fur fon manufcrit:
„parler de Hudde" "). Nous nous abftenons de remarques analogues fur les autres
Pièces ''°).
Toutes les communications — à l'exception, peut-on dire, de la première, puifque
Huygens donne la règle ians aucune démonftration; et auHl en partie de la cinquième —
fe rapportent à des fujets de géométrie. Il eft queftion p.e. d'„invertiganda maximaet
minima in geometricis quîeflionibus" '''}. C'efl: de géométrie plane qu'il s'agit en
premier lieu. Ceci eil évident pour la Pièce III: „Regulaadinveniendas tangentes linea-
rum curvarum". Mais on le remarque auflî dans la Pièce II. Néanmoins Huygens
voit fort bien que la méthode fournit des maxima et des minima d'exprefllons algébri-
ques d'où qu'elles proviennent: dans l'Appendice II de la p. 300, datant de 1669, il
l'applique à deux problèmes fur le cône, ce qui n'efl: plus de la géométrie plane. C'eft
d'ailleurs ce que tout-le-monde voyait depuis longtemps: dès 1 644 Hérigone applique
la méthode de Fennat à la quellion „Trouuer le plus grand des cônes droicts contenus
ibus égales fuperficies coniques" "").
Nous avons déjà dit dans le T. XI "3) qu'on trouve dans le Manufcrit 1 2, appa-
remment dcfliné en premier lieu à l'ufage perfonnel du jeune Huygens, quelques pages
de la main de F. van Schooten le fils intitulées: „De Maximis et Minimis five Ratio
inveniendi cafum determinationis in Problemate detenninato juxta Methodum Dom"'
58) T. XIV, p. 431 et suiv.
55") Voyez sur Hudde la note 3 de la p. 73 du T. XIX.
*°) On peut consulter là-dessus nos notes à ces Pièces.
*') Note I de la p. 229 qui suit.
*-) P. Hérigone, Cours Mathématique, Tome Sixiesme et dernier, p. 63. C'est précisément un des
deux problèmes considérés par Huygens en 1669.
") P. 3, 7 et 13.
AVERTISSEMENT.
209
de Fennat", ce que deux des quatre problèmes traités se trouvent (à l'endroit cité)
dans le Cours d'Hérigone. Faut-il en conclure que dès Ton séjour à Leiden Huygens
connaiflait fort bien ce Cours? Dans ce cas n'eft-il pas quelque peu étonnant que fes
calculs logarithmiques fur les intérêts compofés datent d'après oftobre 1658? Il faut
répondre à cette queftion que ce n'était pas uniquement par le volume de 1644
d'Mérigone que van Schooten connaidait la théorie de Fermât "+). Il lliffit de remar-
quer que le nom de Fermât ne fe trouve pas chez Hérigone qui intitule fon chapitre
limplement „Propos. XXVI. De maximis & minimis" et ne mentionne pas non plus
Fermât dans son „Introdu(îi:inn en la Chronologie" ni dans sa „Tablc . . des Autheurs
Mathématiques". Van Schooten avait connu Merfennc à Paris en 1642 et 1643;
c'eft peut-être celui-ci qui lui a fourni en ce temps les Pièces manufcrites retrouvées
par de Waard à Groningue (qui contiennent le premier mais non pas le deuxième des
problèmes cités) *'). D'ailleurs Huygens écrit en 1656 que Merfenne *") lui en-
voyait -fouvent à lui-même des écrits français „et principalement de Monfieur de
Fermât" ''■■'). Il faut pourtant ajouter, nous femble-t-il, qu'il eft podible que Huygens
confidère ici, brevitatis causa, les écrits envoyés à van Schooten comme adressés à
lui-même. Consultez aulîî le T. XF**) fur une copie d'un manufcrit de Fennat envoyée
par Merfenne à Conllantyn Huygens père ''^).
**) Publiée seulement en 1679 dans les Oeuvres de Fermât. Descartes avait reçu un petit écrit „De
maximis et minimis" de Fermât vers le commencement de 1638, par l'intermédiaire de Mer-
senne, comme il résulte de la lettre de Descartes à Mersenne de janvier 1638 („Oeuvres", éd.
Adam et Tannery, i, p. 486). Dans l'édition moderne des Oeuvres de Fermât par Tannerj- et
Henry — titre complet dans la note 78 de la p. 2 u — avec Supplément par C. de Waard, on
peut voir que Mersenne avait communiqué des copies d'écrits de Fermât à plusieurs personnes
en Italie.
"5) Consultez la p. XIX de la préface de de Waard au Supplément, datant de 1922, que nous avons
mentionné dans la note 64, ou bien la biographie de F. van Schooten par de Waard dans le
„Nieu\v Nederlandsch Biographisch Woordenboek" de 1927. Notre T. XI est de 1908.
Voyez aussi la p. 410 de notre T. I où il est question de Carcavy offrant de mettre van
Schooten en relation avec Fermât.
**) La correspondance commença en 1646.
*7) Lettre à de Carcavy, T. I, p. 428.
<8)P.2I4.
*') Notons encore qu'en 1659 (T. II, p. 458 — 462) Huygens copie „un escrit de M. Fermât
envoyé par M. de Carcavy", qu'en juin 1660 il reçut un livre de Fermât par l'intermédiaire de
Carcavy (T. III, p. 85), et que dans son Journal de Voyage 1660 — 1661 il écrit à Paris le 9
mars 1661: „Copié du traité de Fermât de constr. probl.", traité qu'il tenait également de
Carcavy: voyez ce qu'il annote à la p. 258 du T. III où nous avons publié cette copie. Dans le
T. IV on trouve encore d'autres écrits de Fermât envoyés par de Carcavy.
27
2 I O AVERTISSEMENT.
En juin 1659 Hiiygens peut écrire à Wallis avoir réduit depuis longtemps ■■°)
la méthode de Fermât fur les maxima et les niinima „ad idem hoc compendium quo
Huddenius utitur '')" et avoir mis cela par écrit pour J. de Witt. Nous ne connaiilbns
pas cet écrit dont Huygens parle auiîi dans le Manufcrit C ''). Mais on peut voir
dans le T. IV ^^} un écrit de Huygens de 1663 également adreiTé à de Witt et con-
tenant, celui-ci, la réduftion à un „compendium" de la méthode de Feraiat '+) pour
tracer des tangentes aux courbes planes données par des équations algébriques entre
les deux coordonnées .r et y (c. à. d. des équations contenant des puifTances entières
de .r et de v), ce qui eil aufli le fujet de la préfente Pièce III. Notons que Huygens ne
défigne pas ces courbes par l'expreffion „courbes algébriques", comme d'autres l'ont
fait, mais qu'il parle, avec Defcartes, de courbes ou lignes géométriques : voyez p. e.
le premier alinéa de la p. 403 du T. XVIII.
En comparant la Pièce III avec l'écrit adreffc à de Witt on voit qu'en 1667 de
très grandes parties ont été Amplement copiées par Huygens. En 1667 toutefois
il commence par énoncer la règle et en donne enfuitc la démonftration, tandis qu'en
1663 la règle n'avait été énoncée qu'après la déduétion.
Dans la Pièce II'Q Huygens a interverti l'ordre primitif exaélement comme dans
la Pièce III. Ou plutôt: il l'a fait pour la Pièce III exaètement comme il l'avait fait
pour la Pièce II. Seulement dans le cas de la Pièce II Tordre primitif ell celui d'un
projet de 1 66j du Manufcrit C"*). L'exiftence de ce projet nous permet de conclure
que dans ce cas Huygens n'a pas copié de grandes parties de l'écrit adreffé déjà avant
1 659 à de Witt. Cet écrit fe rattachait fans doute aux confidérations de Huygens
de 1652 et d'un peu plus tard qu'on trouve aux p. 60 et fuiv. du T. XII^").
7°) Voyez la note 1 1 de la p. 48 du T. XI.
70T.II,p.4,-.
'^j Voyez la note 4 de la p. 233 qui suit.
73)P. 312— 317.
^'*) Voyez aussi la p. 20 du T. XI.
'5) Note 4 de la p. 233 qui suit.
'■*) Note I de la p. 229 qui suit.
"') Voyez aussi la p. 418 du T. XIV.
AVERTISSEMENT. 2 l I
Vers 1864 J. M. C. Duhamel^'*) fell livré à une difciiflion affez étendue fur les
méthodes de Fermât pour les maxima et minima et pour les tangentes. La lefture
de fes conclufions, comprenant douze propofitiuns liiltoriques, fuffit pour montrer
qu'il feft furtout intérede à la qucllion des mérites rcipedifs de F'cmiat et de Def-
cartes. lluygens a jugé bon de taire quelques brèves remarques liilloriqucs fur la
quellion des tangentes au début de la Pièce III, remarques que Duhamel''^) cite fans
les approuver. Duhamel ne fait aucune observation fur raflirmation de ! luygens
— on a vu plus haut qu'elle eil exafte — d'avoir compolé ion compendium fur le
problème des tangentes „multo ante iilas litteras vulgatas", c.à.d. avant la publication
par Clerfelier en iCiôr du Vol. III des Lettres de Dcfcartes"°); mais il déclare:
1 . „que cette méthode, attribuée à Fennat par I lughcns, appartient à Dcfcartes feul",
2. ne pas être de l'avis de I luygens lorfque celui-ci „reconnaît [la méthode de Des-
cartes] comme fatifFaifante jufqu'a un certain point, mais cependant moins claire que
celle qu'il donne [lui-même]". Après avoir parlé de l'édition de 1679 des „Varia
Opéra" de Fermât où r„ufus" de la règle pour les tangentes „nec bene expofitus
cil, nec dcmonftrationcm ullam adjeélam habct" Huygens avait ajouté: „Carte(lum
ver5 in his qua; dixi litteris rationem cjus aliquatenùs affecutum invenio, ncc tamen
tam perfpicue eam explicuiffc quam per hsc qu^e nunc trademus fiet". Nous nous
contentons de fignaler la différence d'opinion entre Huygens et l^uhamel au fujec
du rôle de Defcartes, non fans ajouter que Duhamel peut avoir raifon. Quant à la
clarté de l'expofé de Huygens on voit que Duhamel ne la nie pas. Ailleurs*') il avait
'') «Mémoire sur la méthode des Maxima et Minima de Fermât, et sur la méthode des tangentes
de Fermât et de Descartes", p. 269 — 330 du T. 30 de 1864 des «Mémoires de l'Académie des
Sciences de l'Institut de France". — Dans le T. IV de l'édition moderne des «Oeuvres de Fer-
mat", publ. par les soins de MM. Paul Tannery et Charles Henn,' sous les auspices du Ministère
de l'Instruction publique, avec supplément aux T. I — IV, documents inédits publ. avec notices
sur les nouveaux manuscrits par C. de Waard, Paris, Gauthier — Villars, 1912, H. Brocard fait
quelques observations critiques sur ce mémoire, dont les conclusions, formulées plus briève-
ment, s'y trouvent aux p. 143 — 144.
^î*) P. 314. Nous parlons des remarques dont le texte latin se trouve dans la note i de la p. 243
qui suit.
'°) Comparez la p. 448 du T, XIV, où — soit dit en passant — il n'est pas tenu compte, nous
semble-t-il, du passage de la lettre de Huygens à de Carcavy que nous avons cité à la p. 209 qui
précède (note 6^}.
8-) P. 283.
2 1 2 AVERTISSEMENT.
dit au fujet de la Pièce II (fur les maxima et minima): „Tous les calculs de Huygens
font rigoureux: tous ceux de Fermât ne font qu'approchés jufqu'au moment où il
remplace c [petit accroiflTement de la variable] par zéro". En 167a'') Huygens dit
qu' Hérigone ne montre pas „le vray fondement" de la règle „de Monfieur de
Fermât . . . pour les Tangentes ..." „que j'ay trouuè tout autre".
Pièce IV. Huygens indique cette Pièce par les mots „Dimenfio Paraboloidum""''),
nous l'avons intitulée „De curvis paraboloidibus et hyperboloidibus".
Pièce V. Le nom Wallis figure déjà maintes fois dans les pages précédentes de ce
Tome. En 1 66^ I luygens ne pouvait encore en aucune façon parler à l'Académie
de Wallis muficologue: l'édition des „Harmonica" de Ptolémée efi: de 1682'+).
Mais Wallis mathématicien lui était fort connu dès 1652; dans le préfent Avertiffe-
ment nous avons déjà fait allufion à fa correfpondance avec van Schooten fur Wallis
de cette année ^5). Plufieurs lettres furent échangées entre Huygens et Wallis de 1 655
à lôsp"^"), et Wallis lui envoya en ce temps quelques-uns des ouvrages que nous
citons à la p. 258 qui fuit; une partie d'un de ces ouvrages lui était même dédiée^').
En 1661 Huygens fit à Londres la connaiiTance perfonnelle de Wallis ^^), mais la
correfpondance ne fut reprife qu'en 1668, après la communication de Huygens fur
Gregory qui conflitue notre Pièce VP'}.
On peut voir dans les lettres échangées avant 1660 combien l'impreffion que
8=)T. VII, p. 2:9.
83) T. IX, p. 95, lettre à de la Hire du 26 septembre 1686. Huygens ajoute „ou je pourray joindre
celle des Hyperboloides" Comparez la note i de la p. 256 qui suit.
^•♦) Nous ne parlons pas de quelques petits articles de Wallis sur des sujets de musique (d'ailleurs
également postérieurs à 1667): Huygens ne les mentionne pas.
55) Note 34 de la p. 204.
8«) Nos f . I et II.
*'') Voyez sur l'envoi de plusieurs publications de Wallis les p. 192 et 210 du T. II; une partie des
„Tractatus duo etc." est dédiée à Huygens.
88) T. III, p. 295, lettre de Huygens du 14 juillet 1661. D'après son Journal de Voyage Huygens
vit Wallis quatre fois au mois d'avril.
8') Il est vrai que cette communication à l'Académie eut lieu en octobre 1668 et que Wallis lui
avait écrit déjà en septembre (T. VI, p. 251), mais Huygens ne reçut cette lettre que le 31
oaobre(T. VI, p. 278).
AVERTISSEMENT.
213
Huygens reçut des publications de Wallis était favorable'"). Il critique cependant
les dcmonilrations où il cil: fait ufage de l'indudion»') et dont Wallis défend ample-
ment radmi(Iîbilité'=). Comparez fur ce fujet la remarque de 1686 de Huygens à la
p. 390 qui fuit '^'). Le fait que Huygens — autrement que Wallis — exprime plufieurs
fois fa préférence pour la géométrie par rapport à Tarichmétique et l'algèbre ne con-
ftitue évidemment pas une critique. Dans fa lettre du i janvier 1659'+) Wallis
montre que Huygens fêtait trompé en affinnant'') que r„arithmetica infinitorum"
ne pourrait probablement pas fervir à calculer ce qu'il avait lui-même déterminé
géométriquement, favoir les aires comprifes entre certaines droites et la ciffbide.
Toutes ces chofes, et beaucoup d'autres, peuvent avoir été expofées par Huygens en
détail h l'Académie.
Pièce VI et Appendices. Pour ne pas trop allonger le préfent Avertiflcment,nous
ne nous étendons pas ici fur la polémique avec J. Gregory fur la queftion de la démon-
ftrabilité de l'irapofllbilité de la quadrature du cercle, difpute à laquelle Wallis lui
audi prenait part: voyez furtout lalongiielettreàBrounckerdu 14 novembre 1668 ''''').
Mieux vaudra revenir fur la recherche de la quadrature du cercle dans un autre Aver-
tiffement '''■■'). Il a d'ailleurs déjà été queftion de ce fujet dans cet Avertiflement-ci,
puifquenousavonscitér„Opus Geometricum" de Grégoire de St. Vincent en mettant
en lumière l'influence de cet ouvrage fur d'autres chercheurs et en particulier fur
Huygens.
Pièce VIL Si d'une part les logarithmes proviennent de la nécefllté d'abréger les
calculs trigonométriques des aftronomes, fi d'autre part il fut remarqué que la théorie
des capitaux croiffants, ainfi que celle des intervalles muficaux, préfentent avec celle
9°) Voyez p. e. le début de la lettre du 6 septembre 1658 à la p. 210 du T. II.
")T. I,p,44i,459.
'*) T. I, p. 477, lettre du 22 août 1656. Wr.llis ne se sert pas encore de „rindu(fbion complète",
consistant à démontrer que lorsque, pour une série de formules, la n''°" est bonne, la (n -f- 1)'*™
doit rétre également. Voyez encore sur ce sujet la note 4 de la p. 390.
'5) A la p. 459 du T. I il appelle les démonstrations algébriques „compendiosas". Voyez aussi la
p. 211 du T. II.
S"») T. II, p. 296.
*'5) Dernières lignes de la p. 212 du T. II.
»«)T.VI,p. 282— 289.
'") P. 369 qui suit.
2 1 4 AVERTISSEMENT.
des logarithmes des analogies frappantes de forte que les tables de logarithmes peu-
vent fervir dans ces deux cas, il n'en efl: pas moins vrai que la recherche des quadra-
tures, telle qu'elle fe trouve chez Grégoire de St. Vincent, était propre, elle aufll, à
faire réfléchir les mathématiciens fur des problèmes logarithmiques. Merfenne, tout
mucilblogue qu'il était, avait été amené vers la fin de fa vie par les difputes fur l'œuvre
de Grégoire, et nullement par une queflion muficale, à pofer un problème logarith-
mique qui, on l'a vu plus haut, a aflez généralement attiré l'attention des favants.
Remarquons cependant en paflant que dans les „Cogitata phyfico-mathematica"
de 1 644 de Merfenne fe trouve l'aflertion „muficale" que le rapport d'égalité corres-
pond à zéro '^); ce que Wallis, à la fin de fon „Traélatus Elendticus" contre Mei-
bomius ^9), dit confidérer comme pouvant avoir été le point de départ de la théorie
des rapports de ce dernier.
Quoique N. Mercator '°°) connût le problème logarithmique de Merfenne, fa
théorie à lui des logarithmes a un caratlère plutôt mufical '°'); mais ils'eft occupé
aufll d'une quadrature, celle de l'hyperbole, et c'eft à cette quadrature que la „Loga-
rithmo-technia" doit fa célébrité puifqu'il s'y agit d'une fommation de ce qu'on a
voulu appeler des „indivifibles" à l'aide du développement d'une fraftion en une férié
convergente; et, comme l'hyperbole avait déjà été mife en rapport avec les logarith-
mes, ceci fe trouva conduire au développement en férié d'un logarithme.
On comprend que Huygens ait tenu à faire immédiatement connaître à Paris la
quadrature de l'hyperbole par Mercator, la difpute avec Gregory fe trouvant ainfi
reléguée dans le paflTé '°-). Les Regiflres difent que Huygens, après que Wallis eut
expliqué et réformé cette quadrature, „y a adioufl:é plufieurs chofes pour en faciliter
5") „Pra;fatio generalis, De Rationibus atque Proportionibus". On lit dans le n° XIV: „Proportio
îcqualitatis nihili similitudinem refert: proportio maioris a;qualitatis attollitur supra nihilum,
& enti adsimilatur: proportio minoris a:qualitatis deprimitur infra nihilum, & antienti compa-
rari potest".
9') Déjà cité dans la note 3 de la p. 13 qui précède.
'°°) Note 10 de la p. 201.
'°') Voyez la p. 11 qui précède. Il mérite d'être observé que chez Mercator il n'est nullement
question, à propos des „ratiunculï", de la théorie des capitaux croissants, mais seulement de
musique.
'°-) Voyez à la p. 276 du T. VI la fin de la Pièce de Huygens du 12 novembre 1668, plusieurs fois
citée dans les Appendices à la Pièce VI (p. 303 — 327 qui suivent).
AVERTISSEMENT. ai 5
rintcUigcnce". Lorfqu'on compare la verfion de Huygens avec celle de Wallis '"')
on voit que Huygens a en effet le mérite de la (implicite et de la clarté qui chez Wallis
art déjà plus grande que chez IVlercator. Il a omis tout ce qui fe rapporte à la férié de
Mercator et de Wallis i — ^4 + ^^ — ^^ etc. pour ne conferver que la férié de
Wallis 1+^1 + .'/* + yJ^ etc. Mais nous ne voyons pas qu'il y ait rien ajouté (du
moins dans la Pièce écrite; il peut a voir /)^r/^ plus longuement).
On ne peut pas en effet confidérer comme une addition qu'au lieu de fe fervir de
petites „areol£e" découpées, devant de nouveau être ibmmécs pour obtenir l'aire
totale, il dit, plus correétement que Mercator, prendre de petits parallélogrammes
qui „furpaffent de quelque chofe l'efpace" confidéré; ce qui donne évidemment,
lorfque les parallélogrammes, comme les „areola.'", deviennent infiniment minces,
la même fomme. Ceci efl en effet entièrement dans l'eiprit de Wallis quoiqu'en cette
occafion celui-ci n'indique pas les parallélogrammes dans la figure '°+). Dans la Pièce
tirée des Regiflres (voyez les dernières lignes de cette Pièce) Huygens n'obferve
pas, bien que la chofe dût être évidente pour Mercator, pour Wallis et pour lui-même,
que lorfque les tranches ou parallélogrammes correfpondant à une aire limitée de-
viennent „innumer£e" (Mercator), les „ratiuncula;" — le nombre dix millions
(dernière ligne de la p. i i)ell: évidemment arbitraire — fe rapprochent indéfiniment
de la valeur f de forte que les expofants des puifTances de ces „ratiunculœ", c.à.d. les
'"3) On peut consulter la note 3 de la p. 261 qui suit.
'°-t) Dans la Dédicace de son „De Seftionihus Conicis" de 1655 (dédié àSeth Wardetà L. Rock)
Wallis écrit: „Videbitis me, statim ab initio, Cavallerii Methodum Indivisibilium quasi jam à
Geometris passim receptam, tam huic quam tractatui sequenti . . . substernerc; ut multiplici
figurarum inscriptioni & circumscriptioni, quibus in àffœywyscî; aliàs utendum saîpius esset,
supersedere liceat; sed à nobis aliquatenus sive emcndatam sive saltem immutatam: pro redis
numéro infinitis, totidem substitutis parallelogrammis (altitudinis infinité exigu») ut & pro
planis, totidem vel prismatis vel cylindrulis; & similiter alibi".
Ailleurs Huygens désigne, conformément à la terminologie de Cavalieri, les parties élémen-
taires d'une figure plane par les mots «linens" ou „refta;"; voyez p.e. la 1. 6 (datant de 1664)
de la p. 482 du T. XVI, et la note 6, se rapportant à un calcul de 1693 ou 1694, de la p. 379
du T. XVIII. Il est vrai qu'en ces endroits nous avons affaire, autrement que dans les „Theore-
matadequadratura hyperboles etc." de 1651 (T. XI), à des pièces qui n'étaient pas destinées
à la publicité; il ne s'agit donc pas dans ces pièces de démonstrations formelles. Voyez encore
sur les démonstrations formelles, outre la p. 182 qui précède, les p. 348 du T. XVI et 50 du
T. XVIII.
Consultez aussi sur Wallis, Huygens et les indivisibles de Cavalieri la note 1 de la p. 340
du T. XVI.
2 1 6 AVERTISSEMENT.
logarithmes (fi l'on veut fan tenir à la définition du logarithme de la p. 1 1 ), tendent
à devenir infiniment grands, ce qui à fes auditeurs eût pu fembler une difficulté l'éricufc.
Probablement — il cfi vrai que nous ne connaiflbns pas fa communication orale —
il a cru bien faire de pafier ce fait fous filence.
Pièce XL On a vu dans le T. XVIII '°5) que les théorèmes de Huygens de 1678
fur Vév^vvtn? '°*) de l'épicycloïde et la quadrature des efpaces épicycloïdaux fe rat-
tachent tant à la rcélification de la cycloïde — trouvée par Huygens en 1659, après
Wren, fuivant une méthode fort différente — qu'aux confidérations de Defcartes et
de Vaumefle fur les figures roulantes. Depuis une dizaine d'années le problème de la
reclification des courbes — que Descartes dans fa Géométrie de 1637 avait jugé
infoluble '^') — était à Tordre du jour '°^).
Quelques mois plus tard de la Hire, devenu membre de l'Académie en cette année
1678, y parla fur le même fujet '°'').
En 1 675 Romer avait déjà traité à l'Académie de l'ufage de l'épicycloïde dans les
engrenages, fujet auquel de la Hire et Huygens s'intércffèrcnt également, de la Hire
peut-être en cette même année 1675 indépendamment de Rômer "°).
Pièces IX et X. Ces Pièces — voyez fur la Pièce IX ce que nous difons un peu
plus loin en parlant de la Pièce VIII — fe rapportent aux équations de l'hyperbole et
de la circonférence de cercle. C'eft donc de la géométrie analytique, mais d'une tour-
nure archaïque. Conftruire l'hyperbole d'après fon équation s'appelle chez Huygens
„confl:rucHo loci ad hyperbolam" ' ' '). L'on voit combien le problème de déterminer
'°5) P. 52 (A), p. 40 — 41 (B), p. 400 — 405. Le troisième livre de r„Horologuim oscillatorium"
(T. XVIII) de 1673 traite „de linearum curvarum evolutione et dimensione".
■°'5) Expression de Wallis pour désigner la rectification; voyez la p. 285 qui suit.
'°7) Livre Second: „la proportion qui est entre les droites et les courbes n'étant pas connue, et
même, je crois, ne le pouvant être par les hommes ..."
'°*') Voyez encore sur le problème historique de la rectitication des courbes la note 1 de la p. 2 10
du T. XVIII.
'°S') T. XVIII, p. 603, note 4 et T. XIX, p. 180, note 7.
"°) T. XVIII, p. 602—603 et 607—616.
'") De Witt (début du Lib. II de l'ouvrage cité dans la note 1 14) parlait aussi d'un „locus ad
lineam rectam" ou „ad curvam". De la Hire — voyez sur lui la suite du présent Avertissement
— s'exprime de la même manière.
AVERTISSEMENT.
217
les éléments d'une conique d'après fon équation — notons que dans l'Appendice de
1682 à la Pièce XII "=) Huygens parle fhnplement de r„œquatio parabola:" "3) —
parailTait encore ardu malgré les travaux de Wallis et de Witt "•»). Les fameux livres
d'Apollonios "5) — nommé dans le titre de la Pièce X, cité aulli dans l'Appendice II
à la Pièce VIII, dans celui à la Pièce XII et dans la Pièce XIII — , ne pouvaient être incor-
porés qu'avec difficulté dans un enfemble logique d'allure moderne "''). On voit que
la conltruftion de l'hyperbole de la Pièce IX ierattacheàuneconltruétion de Florimond
de Beaune, et que la Pièce X n'eft guère autre chose que la conftruction d'une circon-
férence de cercle d'après ion équation ""). Il faut remarquer que pour I luygens dans
fa jeunede, comme pour ApoUonios, le mathématicien p^nr exceWancc qUIq géomètre.
Il n'a jamais abandonné cette préférence pour la géométrie: voyez p. e. la 1. 5 de la
p. 208 où il efl: queftion de „geometrie pure et arithmétique" et les 1. 4 — 6 de la p. 2 1 3
où nous citons fes obfervations lir les écrits de Wallis. Néanmoins l'étude d'autres
auteurs — nous pouvons mentionner Viète (antérieur à Defcartes) qu'il connaiffait
depuis longtemps "**) et dont l'algèbre ou, comme Viète s'exprime, r„Arithmetica
fpeciofa iive fymbolica" a eu auflî tant d'iniluence fur Wallis "^) — l'ont amené peu à
peut à attacher plus d'importance aux équations et même à regarder parfois, comme
Girard '-°) et Defcartes, certaines équations comme intéreffantes en elles-mêmes et
capables d'être interprétées par des figures géométriques.
'") Dernière ligne de la p. 33^ qui suit.
"2) Nous n'avons pas trouvé- que de la Hire se serve où que ce soit de ce génitif qui est aujourd'hui
d'un usage général: là où il s'exprime le plus brièvement il parle («Nouveaux Eléments" p.
394) d'„Equations aux Seftions Coniques".
"•♦) Voir pour l'ouvrage de Wallis la note 104 qui précède. Le Lib. II des „EiementaCurvarum"
de Johan de Witt (1625 — 1672), grand-pensionnaire depuis 1653 delà province de Hollande,
publiés en 1659 par F. van Schooten dans le T. II de la Colleftion „Renati Descartes Geo-
metria" — dans sa préface de 1658 de Witt parle de „ea . . . quœ à me quondam [nous soulig-
nons] conscripta ac pêne in ordinem redafta inveni" — contient une discussion systématique
des équations de deux variables (jx et y) du premier et du deuxième degré.
"5) Dont Wallis en 1655 ne connaissait encore que les quatre premiers; voyez p.e. la note 8 delà
p. 41 du T. XVIII et les notes 2 et 3 de la p. 298 qui suit.
'"î) Voyez e.a. sur Huygens et ApoUonios la note 8 de la p. 41 du T. XVIII.
"^') Comparez la p. 231 du T. XIV (pièce de 1657).
"8") Voyez à la p. 10 du T. I le titre des Oeuvres de Viète (1540 — 1603) telles qu'elles furent
publiées en 1646 par F. van Schooten. Huygens les cite e.a. en 1652 (T. I, p. 213).
"») Voyez r„Oratio Inauguralis" de 1649 par laquelle débute le T. I des „Opera Mathematica"
de 1695.
'-°) „Qui a commenté Stevin" (T. I, p. 517). Huygens le cite seulement en 1691 (T. X, p. 187,
188); mais voyez aussi sur lui le T. XI, et consultez la p. 363 qui suit.
28
2 1 8 AVERTISSEMENT.
Pièce FUI. Le célèbre problème d'Alhazen avait d'ailleurs amené Huygens de
bonne heure à bien faifir l'utilité de l'algèbre dans la réfolution des problèmes géomé-
triques: en août 1657 '-') il écrit à de Slule: „rcmper miratus fum illum [Alhazen]
abfque Algebrs auxilio id conitruere potuifTe". En ce moment de Slufe ne voulut pas
encore s'occuper de ce problème; mais lori'qu' Oldenburg lui communiqua en 1670
la folution de Huygens de 1669 '"), il fe mit lui auiTi au travail. Les diverfesfolutions,
propofées tour à tour par Huygens et par lui en 1671 et 1672, et qu'ils fe faifaicnt
connaître qar l'entremife d'Oldenburg — nous avons déjà parlé de ces lettres à la
p. 196 qui précède — font preuve d'une concurrence achamée entre les deux amis.
Oldenburg publia des „Excerpta ex Epiilolis nonnullis, ultrb citrûque ab Illuftriilîmis
Viris, Slufio & Hugenio, ad Editorem icriptis" dans les „Philofophical Tranfactions"
de 1673 '-5). En excerpant la lettre de Huygens du 1 juillet 1672 il omet l'endroit
qui caraftérife bien ce combat de finefle: Huygens dit que fur ce problème il lui
„femble que nous rafinons de mefme que les deux peintres Grecs fur la diuifion de la
ligne".
Nous ne pouvons ici réimprimer les lettres du T. VIL Voyez cependant un mor-
ceau qui s'y rattache dans l'Appendice I à la Pièce VIII. Ce qui mérite furtout d'être
noté, c'eft que, déjà en 1669, une folution du problème d'Alhazen amena Huygens
à confidérer avec attention la forme de l'équation du deuxième degré dans le cas où
celle-ci correfpond à une hyperbole. On voit dans le Manufcrit D que c'efl; cette con-
fidération qui l'a amené à écrire la Pièce IX dont nous avons déjà parlé plus haut.
Pièce XII. Conformément à ce que nous avons dit à propos des Pièces X et XI,
cette Pièce de 1 680 efl: intitulée : „Sur les équations folides". Quoique Huygens débute
par le problème „des 2 moyenes proportionelles", pour parler enfuite „dela perpen-
diculaire a une hyperbole d'un point donné", il ne défigne le calcul conduifant à la
conftmction géométrique de ces moyennes ou de cette perpendiculaire que comme
„quelques exemples" de „cette méthode", c. à. d. de la méthode confiftant, on le voit
aulïï dans l'Appendice '-+), dans l'introduétion d'une nouvelle variable à l'effet de
-)T.lI,p.45.
123) i\'o!. p7 et 98, 6 octobre et 17 novembre 16-3.
'=•») P. 334 et suiv.
AVERTISSEMENT.
219
riibflitucr à réquation donnée qu'il s'agit de rcfoudrc un cnfemble équivalent de deux
équations plus maniables.
Or, ce long Appendice — que Huygens eijt pu publier, paraît-il, dans le recueil
„Divers ouvrages etc." de 1693 '^s) — fait voir en même temps que la nature
„tamen ufque recurrit" '"^): c'eft en fin de compte un géomètre plutôt qu'un ama-
teur de l'algèbre qui a la parole.
Pièce XIII. La dernière Pièce académique fur les coniques, datant également de
1680, cft bien de nature géométrique, quoique dans la démonflration du théorème,
ou plutôt dans la première des deux propofitions faifant office de lemmes, il foit fait
ufage — Huygens (ou du moins celui qui a écrit ces pages du Regiftre) ne fait qu'/V;-
diquer la démon ftration, mais elle fe trouve dans le brouillon du Manufcrit E (voyez
l'Appendice) — de certaine propnété d'une équation du quatrième degré („équation
quarré quarrée"), de forte que cette propofition „fe démontre .... par Algèbre".
Cette propofition fe rattache d'ailleurs à une propofition de van Schootcn, également
démontrée par algèbre (voyez l'Appendice). Plus tard Huygens réuflk à trouver
une preuve purement géométrique (même Appendice).
Nous avons fignialé à propos de la Pièce VIII — et nous aurions pu le faire auffi à
propos de la Pièce III fur les tangentes'"') — la concurrence de Huygens avec René
de Slufe'^^). A propos de la Pièce XII il faut fignaler la même concurrence et aufil
celle de Huygens avec Philippe de la Hire. Cette dernière concurrence apparaît encore
bien plus clairement dans le cas de la Pièce XIII. Les folutions de Slufius du problème
déliaque ont fait une grande imprefllon fur Huygens. On peut confulter là-deffus la
note 1 de la p. 334 . Quant à de la Hire, nous avons mentionné plus haut à propos
de la Pièce XI de 1678- 1679 qu'il difcourut fur le même fujet que Huygens peu de
temps après lui. Dans l'Appendice de 1682 de la Pièce XII de 1680 Huygens nous
'"5) Voyez sur cet Appendice les quatre dernières lignes de la p. 284 du T. VIII et les 1. 3 — 6 de
la p. ^j du T. IX (lettre à de la Hire du :6 septembre 1686).
'■*) Naturam expellas furca, tamen iisque recurret. (Horace, Epist. lib. i, ep. X, 24).
'•") Voyez sur ce sujet, outre le recueil cité dans la note suivante, la note i de la p. 243 qui suit.
'"') On peu: consulter le livre dont nous avons déjà parlé brièvement à la p. III de notre T. I,
savoir la „Correspondancc de René-François de Sluse publiée pour la première fois et pré-
cédée d'une Introduiftion" par M. C. le Paige, Rome, Impr. d. se. math, et pliys., 1885.
220 AVERTISSEMENT.
apprend (en le délîgnant par les mots „gallus quidam geometra") que de la Hire
f 'occupait vers le même temps que lui (il Tagit d'un livre de de la Hire de 1679) du
problème déliaque (ou plutôt plus généralement de l'équation du troifième degré).
Enfin la Pièce XIII, également de 1680, eft immédiatement fuivic dans les Rcgiflres
par un difcours de de la 1 lire fur le même fujet, favoir les coniques à axes parallèles
ou perpendiculaires fe coupant en quatre points "!'). On peut voir dans notre T. VIII
que de la I lire prétendit même dans la féance où parla Huygens d'avoir traité avant
lui dans l'Académie du fujet de fa communication ce qui toutefois ne fut pas confirmé
par les Regifl:res'3°).
Devenu membre de l'Académie en 1 678 de la I lire y déployait une grande activité.
On peut confulter la lifte — d'ailleurs incomplète — de fes ouvrages dans r„Hifi:oire
de rAcadéraie Royale des Sciences depuis 1666 jufqu'à fon renouvellement en
1699" '3'). Nous avons cité jadis fes „Nouveaux élémens" de 1679, auxquels nous
feifions allufion dans l'alinéa précédent '3=), lefquels fe rattachent aux „Elementa"
de 1659 de J. de Witt'33). H fêtait occupé de coniques déjà depuis longtemps
— comparez fa biographie dans le T. VIII '3+) — et devait publier en 1685 in folio
fes „Se(ftiones conica; in novcm libros diilributîe" ' ■"). C'eft aufli, et peut-être furtout,
à Defargues qu'il le rattache, lui et fon maître le peintre et graveur Abr. Bofie.
Notons que Huygens connaifTait BolTc — et Defargues '3") — perfonnellement, et
probablement aufii leur grand livre d'architeéhire et de perfpeftive '3"), longtemps
'"') Dans ce discours (ou plutôt dans cette pièce, car nous ignorons s'il y eut une communication
orale) de la Hire ne se sert pas d'équations en .v et v: comparez les notes 135 et 138 qui suivent.
•3°) T. VIII, p. 284.
■3") Publiée en 1733.
135^ T. VIII, p. 283: «Nouveaux Elemens des Seftions Coniques. Les Lieux Géométriques. La
Construction ou Effeftion des équations".
'33) „Elementa curvarum linearum", ouvrage cité à la p. 217 qui précède. De la Hire mentionne
dans sa Préface cet ouvrage de de Witt, auteur „qui est estimé avec justice le plus excellent de
tous ceux qui ont pris ce mesme chemin".
•34) T. VIII, p. 282, note I.
'3S) Cet ouvrage se rattache à celui de 1673 (fin de la note 138 qui suit). 11 n'y est pas question
d'„équations" (note 132): c'est plutôt de 'la géométrie synthétique que de la géométrie
analytique.
'3*) Huygens ne rencontra Desargues, semble-t-il, qu'une seule fois. Voyez sur cette rencontre la
p. 188 qui précède.
'3') D'aprèsMa p. 1 14 du T. VII, Huygens acheta en 167 1 à Paris pour son frère Constantyn un
grand livre de perspective qui peut fort bien avoir été la «Manière universelle de Desnrgues,
pour pratiquer la perspective par petit pied, comme le géométraI,par M. Bosse, Paris, 1648".
AVERTISSEMENT. 22 1
avant d'avoir rencontré de la Hire'3'*). Les mérites de de la Hire en ce qui concerne
l'étude fyftématique des coniques font évidemment fiipéricurs à ceux de Huygens '^i').
I luygcns, il cft vrai, n'avait pas l'ambition — voyez la page citée dans la note 1 37 —
de compofcr fur la pcrfpedive ou les coniques „dc (1 grands livres" de nature didac-
tique. Quant aux relations pcrfonnelles des deux favants, en 1 683, donc après le départ
de Huygens de Paris, de la Hire, oppofé en général aux candidatures à l'Académie
■38) De la Hire n'est mentionnd dans la Correspondance qu'à partir de 1680. Quant à Bosse, la
lettre de Mylon de 1659 (T. I, p. 3.^4) fait voir que Ihiygens avait déjà fait sa connaissance
avant cette année,donc probablement lors de son séjour à Paris en 1655. La p. 4 du T. II fait
voir que van Schooten le connaissait également. Dans son Journal de Voyagede 1660 — 1661
— nous ne faisons pas mention d'autres endroits — Huygens parle de plusieurs entretiens avec
Bosse, et une fois d'une conversation sur un sujet de mathématique: il écrit le4Janvier 1661 :
chez Bosse, problème en l'ovale (ovale est le nom que Desargues donne à l'ellipse).
Notons que c'est grâce aune copie de 1679 (retrouvée en 1845) par de la Hire de l'oeuvre
principale de Desargues, son „Brouillon projet d'une atteinte aux évenemens de rencontres
du Cône avec un plan", que cette œuvre a été conservée. Dans r„Avant-propos" de son
ouvrage de 1 673, la „Nou velle méthode en géométrie pour les se(ftions des superficies coniques,
et cylindriques, qui ont pour bases des cercles, ou des paraboles, des elipses, & des hyperbo-
les", de la Hire cite le „Broinllon projet" de Desargues „qui n'a point esté mis en sa perfeâion".
Outre Desargues il mentionne Apollonios (première ligne de r„Avant-propos") et, vers la
fin, Grégoire de S. Vincent. Comparez sur l'ouvrage de 1673 la note 135 qui précède. De la
Hire ne dédaigne point, comme Desargues, la forme classique. Cependant, même dans son
ouvrage de 1 679 qui se rattache à celui de de Witt, il désigne, en disciple de Desargues, les coor-
données d'un point par les mots „tige" et, „rameau". Nous avons remarqué dans le Manuscrit
H, à la p. 103, un endroit où, fort exceptionnellement, Huygens, en 1692, donc longtempsaprès
avoir quitté Paris, désigne les coordonnées par les mots „tige" et «branche".
'5') Le lefteur hollandais peut consulter sur de la Hire et Desargues l'étude „Desargues" de H. de
Vries (dans ses „Historische studiën", NoordhofF, Groningen — Batavia, 1934). Il faut obser-
ver qu'il n'est pas tout-à-fait exad de dire avec M. de Vries que Desargues rentra en 1650
pour tout du bon dans sa ville natale de Lyon, puisque Huygens le vit à Paris en 1661, un an
avant sa mort.
Nous saisissons cette occasion pour remarquer (comparez la première ligne de la p. 4 du T.
XIV) que, si Huygens a rencontré Desargues à Paris en 1661, il n'y a au contraire pas vu Fer-
mat, comme le dit la note 3 de la p. 177 du T. IIL Ceci a été signalé par P. Tannery comme
une impossibilité — comme étant en contradidion avec le n° 824, lettre de Fermât à Huygens
de décembre 1660, quelque peu postérieure à la date de la prétendue rencontre — peu après
l'apparition du T. III (1890): dans sa lettre du 30 avril 1891 à Moritz Cantor («Mémoires
Scientifiques", T. XIII, 1934, p. 340) Tannery dit que les éditeurs ont dû faire une erreur de
leifture dans le déchiffrement du „Reys-verha;l"; et en eifet, à l'endroit du Journal de Voyage
indiqué dans la note 3 nommée, on ne trouve pas le nom Fermât mais le nom Thevenot. Loin
de l'avoir beaucoup fréquenté comme l'auteur de la note incriminée l'assure, Huygens n'a
jamais rencontré Fermât (f 1665).
222 AVERTISSEMENT.
de favants étrangers, fait preuve d'une certaine animofité contre Huygens '+°); mais
ceci ne fut qu'un incident; Huygens refta en correfpondance avec lui jufqu'à la fin
de fa vie et dans la Préface de fon Traité de la Lumière de 1 690 il parle du célèbre
Monfieur de la Hire.
'^°) Voyez les p. 463 — 464 du T. VIII, taisant partie d'une lettre du 30 août 1683 de von
Tschirnhaus à Huygens. Ce passage est aussi cité par H.L. Brugmans h la p. 95 de son livre
t'e '935: «Le séjour de Chr. Huygens à Paris et ses relations avec les milieux scientifiques
français suivi de son Journal de Voyage à Paris et à Londres".
HUYGENS A L'ACADJ-LMIE ROYALE
DES SCIENCES.
CX)MMUNICATIONS SUR DES SUJETS DE MATIlÉiMATIQUE.
I. Règle pour trouver les logarithmes ( 1 666 ov 1 66j').
II. DeMONSTRATIO REGULiE DE MAXIMIS ET MINIMIS (l 667).
m. Recula ad inveniendas tangentes linearum curvaruim (1667).
IV. De curvis paraboloidibus et hvperboloidibus ( 1 66^^.
V. Examen DU LIVRE DE Wallis„Arithmeticainfinitorum" de 1655 (1667).
VI. Insuffisance de la démonstration de Gregorv de l'impossibilité de la
quadrature du cercle (1668).
VII. Sur la quadrature arithmétique de l'hyperbole par Mercator et sur
LA méthode qui en RÉSULTE pOUR CALCULER LES LOGARITHMES (1668).
VIII. Problema Alhaseni (1669. 1670'?).
IX. CONSTRUCTIO LOCI AD HVPERBOLAM PER ASYMPTOTOS (l 67O ?).
X. Sur les lieux plans d'Apollonios ( i 67 8).
XI. Rectification et quadrature de l'épicvcloide (1678 — 1679).
XII. Sur les équations solides (1680).
XIII. Théorème sur les points d'intersection des coniques dont les axes sont
parallèles ou à angles droits (1680).
Voyez aulli la fin de la note 4 de la p. 335 qui suit.
I.
REGLE POUR TROUUER LES LOGARITHMES ■).
[1666 OU 1667]
Registres de l'Académie Royale des Sciences, T. II -), p. 40 — 42.
(Voyez fur une rédaction antérieure de cette règle, datant apparemment de 1661, comme celle
du Manufcrit B mentionnée dans la note i, l'Appendice II à la p, 295 qui suit).
Le calcul fuiuant cette règle ;ft beaucoup plus court que par celle dont on s'eft
fervy iufques icy, et pour faire uoir la différence il faut feulement remarquer que pour
trouuer par exemple le Logarithme de 2 iufques a 1 o. chiffres vrais, il falloit extraire
enuiron quarante fois la racine quarrée d'un nombre de 64. chiffres, la ou par la pre-
fente règle pour auoir le mcfme Logarithme, il ne faut qu'extraire 6. fois la racine
quarrée d'un nombre de 28. chiffres, et faire enfuitte trois divifions, et une multi-
plication.
La Règle efl: celle cy.
Il faut auoir une fois pour tout les racines quarrées du nombre i o. extraites con-
fecutiuemcnt iufques a la fixiefme, et chaque racine de 14. chiffres, li ') Ton délire
auoir les Logarithmes iufqu'a i o. charadteres ueritables, ou iusque la feptieme ou 8'.
') Voyez sur cette Régie les p. 431 — 434 du T. XIV. La Pièce correspondante du Manuscrit C
(p. 1 10 — 1 1 1) — que nous avons déjà mentionnée dans la note 1 de la p. 452 du T. XIV —
porte la date du 2 novembre 1666 [2 Nov. 1 666. Ex libro B. Le Fundamentum regulse
nostraî ad inveniendos logarithmos du Manuscrit B (p. 17—19) date déjà d'août 1661.
Voyez la p. 451 du T. XIV]. Les quelques différences entre cette Pièce et celle des Registres
sont absolument insignifiantes (voyez cependant la note 7 de la p. 227). Huygens l'a sans doute
copiée, et ce doit être une copie de sa copie qui a été insérée dans les Registres. D'après la place
qu'elle occupe dans les Registres cette dernière copie doit dater du commencement de 1667
(ou peut-être de la fin de 1666).
^) Voyez sur le T. II, intitulé «Registres de Mathématiques de l'année 1667 et d'une partie de
l'année 1668 jusqu'au mois d'Auril," les 1. 4 — 5 de la p. 180 du T. XIX.
5) Le copiste avait écrit à tort „et si". Le texte du Manuscrit C est correct.
29
226 HUYGENS X l'aCADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.
racine, et dauantage (et quand et quand +) de plus de chiffres si l'on les ueut encore
plus prccifcraent) : et de ces racines l'on n'a qu'a coniiderer les deux dernières. Ainfy
La racine 5'. extraittc de 10 ') el\ 10746078283213. qui foit appellée a [nous
remplaçons les quelques majufcules du texte des Regiftres par des minufcules;
Huygens — ou bien plutôt le copilte; voyez les notes i et 3 — fe fert indifféremment
des deux].
La racine 6'. ") eil 10366329284377. qui foit b.
L'unité 1 0000000000000. qui foit ^, c'efi: a dire eftant multipliée par 1(3), comme
le font auffy les dites racines pour faire en aller les fraftions.
Maintenant il faut trouuer un nombre égal a -j-^f — ^r^ + 4°^ — 2^ — 3^»
lequel nombre efl: icy 559661035 184532. On le multipliera par « — ^dont le pro-
duit fera 41755094431 16778 &c, dont il fera affes de prendre ces premiers charac-
teres; et il faut noter que ce nombre une fois trouué feruiraenfuitteau calcul de tous
les Logarithmes.
Soit proposé de trouuer le Logarithme de 2. Il faut auoir femblablement la 5' et 6'
racine extraite de 2. en 14. chiffres, comme auparauant du nombre 10.
La 5'. racine de 2. efl 1 021 8971 486541. qui foit dite/.
La 6°. racine de 2. ell 10108892860517. qui foit dite^.
Et l'unité comme deuant 1 0000000000000. foit d.
Il faut après trouuer un nombre égal a , °°^j_ h 40g — 3/ — 3^, lequel
nombre eft icy 545869542830178. On le multipliera par a — ^, et le produit fera
1 25'595 35 892606. &c.
Maintenant comme le nombre deffus trouué 41755&C a cettuy cy 12569&C,
ainfy fera le Logarithme de 10. a fcavoir looooo&c. au logarithme de 2. qui fera
0,30102999567; ou il va 10. characteres vrais, et l'unziesme qui furpaffe le vray de
l'unité. L'on fcait qu'il faut mettre un zéro pour charaéteriflique a caufe que le
nombre 2. efl: au deffbus de 10.
Or pour trouuer le Logarithme d'un nombre au deffus de 10, il faut tant de fois
extraire continuellement la racine quarrée, que la dernière extraite foit moindre que
*') Manucrit C: quant et quant.
5) C. à. d. 1/75:
«4
«) C. à. d. p.- 10,
RliGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES.
227
la racine (Ixicfme extraite de 10. c'efi: a dire aux nombres depuis 10. iufqua 100. il
faudra extraire 7. fois. Depuis 100. iufqua 10000. huitfois. Depuis looooà 100000000
neuf fois. Et en ie feruant des deux racines dernières, et les appelant /et g et opérant
comme deflus, l'on aura le Logarithme de la racine qui eft la 7' en comptant de la
dernière en arrière, et cela aulTy precifement que nous auons trouué le Logarithme
de 2. c'efl a dire iufqua 10. charafteres vrais. Doublant après ce logarithme trouué
Ton aura celuy du nombre propofé, i\ Ton n'a fait que 7. extradions ou doublant
encore une fois, fi l'on a fait 8. extradions, et encore une fois fi l'on en a fait 9 ').
Regiftres, T. I 8), p. 246. le 26 Oftobre 1667 . . . Mr. Auzout prendra la peine dedifpofer le
trauail de Meflîeurs Auoye >), Richer, et Niquet pour faire des Logarithmes '°).
7) La Pièce du Manuscrite — voyez la note i de la p. 225 — ajoute: Par exemple, pour trou-
ver le logarithme du nombre premier 7859 il faut avoir la -' et 8' racine de ce
nombre, qui foient nommées «, 0,/), (7, r, s,f, g, et le logarithme que Ton trou-
vera fera celuy de la racine 0, qui eil la 7° en commençant par la dernière g. Et
doublant ce logarithme on aura celuy de la racine «. Et doublant encore ce dernier
logarithme on aura celuy du nombre propole 7859.
') Voyez l'endroit du T, XLX cité dans la note 2 de la p. 225. Le „T. L" est intitulé «Registre
de physique 1667 et une partie de j668". Sur le dos on lit en outre „i666, 1667. 1668".
») Faut-il lire „de la Voye" (voyez sur lui le T. XVIII)? Dans la brochure de 1938 de M. Harcourt
Brown „rAcadémie de physique de Caen (1666 — 1675) d'après les lettres d'André de
Graindorge" (Caen, Le Tendre) nous trouvons ù la p. 21 le passage suivant d'une lettre de
Graindorge du 7 mai 1668: „Notre assemblée physique a été différée à aujourd'hui ... A la
dernière, où assistèrent Mr. Vogel [c. à. d. Martin Fogel, médecin d'Hambourg] et autres Alle-
mands avec Mr. Avoye, nous éprouvâmes, etc." M. Brown nous écrit ne pas savoir qui était
ce Mr. Avoye.
'") Il paraît donc qu'à l'Académie on a calculé des logarithmes suivant la méthode de Huygens.
DÉMONSTRATION DE LA RÈGLE DES MAXIMA ET DES MINIMA.
[1667]').
Femiat efl: le premier homme que je fâche qui ait établi une règle certaine pour
déterminer les valeurs naximales et minimales dans les queftions géométriques. En
en recherchant le fondement qu'il n'a pas communiqué, j'ai trouvé en même temps
de quelle manière cette règle peut être réduite à une brièveté remarquable, de forte
qu'elle s'accorde déformais avec celle donnée plus tard par l'honorable Joh. Hudde
comme une partie de fa règle plus générale et fort élégante qui s'appuie fur un tout
autre principe. Cette demière a été publiée par Fr. van Schooten dans le recueil qui
contient auÂi les Hvres de Defcartes fur la Géométrie. Or, ma méthode d'examiner la
règle de Fermât était la fuivante.
Toutes les fois que dans un problème quelconque il s'agit de déterminer un maxi-
mum ou un minimum, il efl: certain qu'il exiflie des valeurs égales de part et d'autre.
Par exemple lorfque la droite ED [Fig. 7] efl don-
née en pofition ainfi que les points A et B, et qu'on
demande de trouver dans ED un point C tel qu'en
tirant CA et CB on obtienne une valeur minimale
de CA* + CB-, il efl néceflaire que de part et
d'autre du point C il fe trouve des points G et F tels
que,les droites GA,GB et FA,FB avant été tirées,
on ait GA= + GB' = FA* + FB* > CA* + CB*.
Pour trouver C de telle manière que CA* +
CB* = minimum, je me figure d'abord que, AE et
BD ayant été menées perpendiculairement à ED
(je pofe AE = ^, BD = b, ED = c), la différence des deux droites EG et EF foit
égale à une ligne donnée e; et je demande quelle doit être la valeur de EG, que
j'appelle .r, pour qu'on ait GA*-)-GB* = FA*-|-FB*.
[Fig. 7]
IL
DEMONSTRATIO REGUL/E DE IMAXIMIS ET MINIINIIS.
[1667]-).
Regiftres, T. JI, p. 162. Le 27 Auril[i667]... Mercredy prochain Mons'. Hiigens continuera
fa Méthode de Maxirais et minimis.
Regiftres, T. II, p. 1 13 — 123:
Quoties Maximum aut Minimum in probleinate aliquo determinandum proponitur,
certum efl: utrinque œqualicatis cafum exiftere : ut fi data fit [Fig. 7] pofitione refta ED
& pundta A,B, oporteatque invcnire in ED pundum C, undc duélis CA, CB, qua-
drata earum fimul fumpta, fint minima qua? efle poffint; neceirc cil ab utraquc parte
punfti C efle puncta G et F a quibus ducendo reftas GA, GB; FA, FB, oriatur fijinma
quadratorum GA, GB a:qualis funirnse quadratorum FA, FB, et utraque fi.imma major
quadratis CA,CB, fimul fiamptis. Ut igitur inueniam pundum C, unde dudis CA,
CB fiât l'umma quadratorum ab ipfis omnium minima, duftis AE, BD, perpcndicu-
laribus in ED, quarum AE dicatur a^ BD, ^, interuallum vcro ED, f, fingo primum
GF differcntiam duarum EG, EF a;qualem data? lineae, qua; vocetur f, et qua-roquanta
futura fit EG, quam appello a-, ut quadrata GA, GB fimul fumpta aquentur quadra-
tis FA, FB.
') Outre la copie insérée dans les Registres, nous possédons le manuscrit original de Huygens
(„Charta; mathematicœ" f. 2 1 3— 2 17). Celui-ci est d'ailleurs précédé par le premier projet, por-
tant le même titre, qui occupe les p. 162 — 168 du Manuscrit C (les p. 152 et i/odeceManu-
scrit portent respectivement les dates du 17 mars et du 12 mai 1667). La Pièce a été publiée
en 1693 dans les „Divers Ouvrages de Mathématique et de Physique par Messieurs de T Aca-
démie Royale des Sciences". Sur la première page du manuscrit Huygens a noté au crayon:
parler de Hudde. Et en effet dans la publication de 1693 un premier alinéa a été ajouté qui
ne se trouve ni dans le manuscrit ni dans les Registres. Ici aussi nous le mettons en tête de notre
traduftion française de la „Demonstratio". Voici cet alinéa :
Ad in vefliganda Maxima & Minima in Geometricis quseftionibus, regiilam certam
primus, quod fi:iam, Fermatius adhibuit: cujus originem abipfonontraditamcùm
exquirerem, inveni fimul que pafto ea ipfa régula ad mirabilem brevitatem perduci
poliet, utque inde eadem illa exifleretquampoftea virampliflïmusjoh. Huddenius
dederat, tanquam partem regulœ fuœ generalioris atque elegantiflimse, qu£ ab alio
230 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
Puifque AE = a et EG = x, on aura AG = a' + x'. Et puifqiie GD = c — .r et
BD = b, on aura GB= = b' + c'- — 2cx + x\ de forte que AG"- + GB"- = a' + b'
•\-c- — 1CX + 2.r% cxpreiTion que nous défignerons par les mots „termes antérieurs".
Ceci s'applique également à tout autre problème fe rapportant à un maximum ou un
minimum. D'autre part, lorfqu'on fubftitue partout dans l'équation trouvécAr + eà.r,
Çx -\- f)- à .r= et ainfi de fuite s'il s'y trouve quelque puidance plus élevée de .y, il efl;
certain qu'on obtiendra la fomme FA- + FB'. Celle-ci fera donc
a- + b- + c- — ^cx — ice + ix" + \ex + ice.
Cette exprefllon fera appelée „tennes poftérieurs". Il faut l'égaler à AG" + GB'.
Nous aurons donc l'équation a- -{■ b- -\- c- — 2cx + ~x- = a- -\- b'' + c'^ — icx
— ice + ix"" -f ^ex + iee^ d'où fortira la valeur EG ou x, GF ou e défignant une
ligne de longueur donnée.
Or, en prenant e infiniment petite la môme équation donnera la valeur de EG
lorfqu'elle efl: égale à EF. De cette façon nous aurons déterminé le point cherché C
pour lequel CA- + CB" = minimum. Après avoir ôté d'abord les fraétions s'il y en a
(mais dans l'exemple confidéré il n'y en a point), il faut fupprimer de part et d'autre
les termes égaux, lefquels font nécelTairement tous ceux qui ne contiennent pas la
lettre e: on le comprend aifément puifque, comme nous l'avons dit, les termes pofté-
prorfùs principio pendet. Hsc à Fr. Schotenio édita efl: unà cum Cartefianis de
Geometria libris. Fermatianai autem regulse examen quod inflitui ed hujufmodi.
Comparez sur les règles de Hudde la note 4 de la p. 233 qui suit.
Nous imprimons ici le texte des Registres. Les très rares différences entre les trois textes
que nous possédons sont absolument insignifiantes. Celui de la publication de 1693 a été réim-
primé dans les „Opera Varia" de 1724. Comparez la note 7 de la p. 241.
REGULA DE MAXIMIS ET MINIMIS,
231
Icaque quia AE 00 ^ et AG do .r, erit quad. AG oo aa + xx. Et quia GD 00
c — X et BD ûo h^ erit quad. GB x> Z'Z' + ce — icx + .r.v, unde quadrata AG, GB
fimiil iiimpta fient :a aa + l/lf +cc — 2cx + 2.rr, qui dicantur tcrmini priorcs; idque
liniiliter in quouis alio probleniate intelligendum, ubi maximum aut minimum inqui-
ritur. Rurilis autem quia EF oo x + «■, fi ubique in fumma quadratorum inucnta fub-
(Htuam .T + c pro .r, et quadratum ab .v+ e pro xx, atque ita dcinceps, fi altior poteiks
ipfius x reperiatur, certum cil: exorituram iumniam quadratorum FA, FB qua; quidem
erit aa + bb + cc — 2cx — 2ce + 2xx + ^ex + 2ec ïequanda fijmmœ quadratorum,
AG, GB; dicantur autem hi tcrmini poderiores.
Itaque erit aa + bb + ce — 2cx + 2xx 00 aa + ùl> + ce — 2cx — 2ce + 2xx +
\ex + 2(?eexquaîEquationeprodibit valorEG fine .r, quando GF fiue e certs magnitu-
dinis lineam refert.
Ponendo autem e infinité paruam -) apparcbit ex eadem squatione quanta futura
fit EG cum ipfi EF squalis cltadeoquehabebiturdetemiinatioqua'fitapunctiCunde
duto CA, CB faciant lummam quadratorum minimam, nempe fublatis primum frac-
tionibus (fi quas fint) quœ in hoc exemplo nuUœ fiant, delentur tcrmini qui utrinque
ijdem habentur, quales lunt necessario omnes quibus littera e admixta non efl:, idque
[Fig. 8]
) Dans le premier projet du Manuscrit C (voyez la note i de la p. 229) Huygens avait écrit:
infinité parvam five nihilo cequalem.
Nous n'indiquons les variantes du premier projet que là où elles ont quelqu'importance. La
copie que Huygens en a faite n'est pas tout à fait littérale.
Le premier projet, où il y a beaucoup de ratures, commençait primitivement par la consi-
dération d'un autre cas: comparez avec la présente Fig. 8 la Fig. a de 1652 à la p. 62 du T. XII,
où Huygens traitait la même question. Voici le commencement de ce début biffé:
Certum efl: cum maximum vel minimum in pro-
blemate quopiam determinandum efl, utrinque
squalitatis cafura exillere. Velut, fi intra angulum
rectum ABC [Fig. 8] dato pundto D, oporteat per
iUud ducere reftam lineam AC reétis BA, BC ter-
minatam quîe fit omnium brevifllma, necefle efl
utrinque conflitui polie reftas HG, KL inter le
œquales majorefque ipfa AC.
Ad inveniendum itaque maximum, vel (ut in
hoc exemplo) minimum, ita primo inflituenda efl
operatio, tanquam non maximum aut minimum,
led dato jequale qujeratur.
Ita hic invelligabo quomodo per datimi punc-
tum D ducenda fit HG ut data; lineœ d a.'quetur.
232 HUYGENS X l'académie ROYALK DES SCIENCES.
rieurs fc tirent des tennes antérieurs en fubftituant x + ek x dans toutes les puis-
fances de cette dernière. Enfuite on divile tous les termes par e et on détruit ceux
qui, après cette divifion, contiennent encore cette lettre, puifqu'ils rcpréicntent des
quantités infiniment petites par rapport à ceux qui ne renferment plus e. C'cft de ces
derniers ieuls qu'on tire enfin la quantité .r fatisfaifànt au problème propol'é. Telle eft
la méthode de Fermât ; en l'abrégeant, j'ai trouvé la méthode fuivante compoiée de
deux parties.
1°. Lorfque les termes dont nous fuppofons qu'ils doivent poffeder un maximum
ou un minimum, ne comprennent aucune fraftion contenant dans fon dénominateur
la quantité inconnue cherchée, il faut multiplier chaque terme par le nombre des di-
menflons que la quantité inconnue a dans ce terme, en négligeant les tennes qui ne
la contiennent point; et la fomme de tous ces produits doit être égalée à zéro.
Dans l'exemple propofé, où les termes antérieurs étaient û' + b' + c' — 2cx + '^x'',
fomme de deux carrés +'''') que je veux rendre minimale, il fuffit donc d'effeéluer la
multiplication fuivante
a- + b" + c' — icx + 2X-
I 2
d'où réfultent les tenues dont la fomme doit être égalée à zéro
— 2CX + ^x- = G, et par conféquent ^c = x.
De même, lorfque les tennes antérieurs font
, , , <3.b-a-x , .,
la multiplication fera la fuivante 3 3 ^
d'où réfultent les terme égaux à zéro ^ax^ — "^bx^
ib'^a-x
1 - 2^^^=
^ax^ — yjx- = 0.
3^
Pour comprendre la raifon de ce procédé abrégé, il faut remarquer en premier lieu
que, puifque les termes poftérieurs fe tirent des termes antérieurs en fubflituant par-
tout .%• 4- ^ à .r, tous les termes antérieurs fe retrouvent néceffairement parmi les
REGULA DE MAXIMIS ET MINIMIS. 233
facile efl: intelligcre, cuni dixcrimiis poftcriorcs tenninos, ex prioribus dcfcribi, po-
ncndo.r + i' ^') vel pocelhtcm cjus, quocies invcnitiir .r vcl potcllas cjus aliqiia in
prioribus. Deindc omncs tcrmini pcr c dividiintur, quibiiCquc poil cam diviiioncm
adhuc umim e aut plura incflc inucniiintur, ii dclcntiir, qiiippe ciim qiiantitatcs infi-
nité pariias contineant, reipedtu cœterorum tcrminorum quibus nuUum ampliiis incfl
€. Ex quibus denique iblis inucnitur quantitas x quxfita in caCu dctcrminationis pro-
polito; et lix'c ell: ratio metiiodi Fennaciana.', quà in compendiuui rcdackd, liane aliam
inueni, cuius partes duîe funt ■•). nam primo
Quando tcrmini quos Maximum aut Minimum defignare volumus, nullam frac-
tionemhabent, in cuius dcnominatore quantitas incognita quaMita continctur; multi-
plicandus cil terminus quisque pcr numcrum dimenlionum qucm in illo habct quan-
titas incognita, omidis tenninis ijs in quibus incognita quantitas non reperitur;
omniaque produfta illa ccquanda nihilo.
Ita in excmplo propofito ubi tcrmini priores inuenti ilint aa -{-hh-^-cc — icx +
2.TX, ilimmam quadratorum duorum +">") continentes, quam volo elfe minimam,
tantummodo iftius modi conllituenda erit multiplicatio aa + bù + cc — 2cx + 2xx
1 2
Ex qua orientur termini a;quandi nihilo — acx + ^x 00 o
Unde fit i c 00 x.
Ita quoque fi priores termini fint ^ax^ — hx^ — ibba-x + aab
multiplicatio erit ejuimodi 3c
3 3 I
Unde termini œquandi nihilo (^ax'^ — ^^x'^ — ibba-x oo o
3^
<)axx — 'ifhxx — ibba"" oo o.
Hujus compendii ratio ut intelligatur, fciendum primb, quoniam termini pofleriores
ex prioribus deicribuntur, ponendo tantum ubique .r + e pro .v, necefTario omnes
3) Ici les mots ,,in poflerioribus" du premier projet — qui d'ailleurs seraient mieux placés
après les trois mots suivants du texte — ont été omis, peut-être par mégarde, dans la copie de
Huygens.
*) Dans le premier projet du Manuscrit C Huygens avait écrit après le mot „redactà": ea;dem
duœ régula; oriuntur quas Huddenius habet, in epillola 2''' ad Schotenium,
qualque antcquam illa ederetur pridem inveneram demonllratafque dederam D.
de Wit. Sunt autem régulai ilte. . . . Etc.
Dans sa copie Huygens a changé l'ordre de ce qui suivait dans le Manuscrit C en donnant
d'abord l'application de la régie (pars prima) dans le cas de l'exemple proposé et seulement
ensuite la „compendii ratio".
♦''") Savoir les carrés des droites AG et GB [Fig. 7].
30
ag^j, HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
ternies poftéricurs, de (ortc qu'il eft inutile de les écrire attendu qu'il faudrait immé-
diatement les fupprimer, et que par confcquent il fuffit d'écrire ceux qui contiennent
f une ou pluileurs fois, comme dans le cas de notre exemple — icc + i^ex + 5^% et
d'égaler leur Ibmmc à zéro. Mais il appert en outre que les termes contenant e plus
d'une feule fois feront eux auffi écrits inutilement, puifqu'il a été établi qu'après la
divifion par e ils devront être iupprimés, comme nous l'avons dit un peu plus haut.
Il faut donc des le début écrire comme termes poflérieurs ceux-là feulement qui con-
tiennent c une feule fois.
Or, ces termes-là fe déduifent fiicileraent des termes antérieurs puilqu'il paraît que
ce font les deuxièmes termes des puiffances de x + f, tous les autres termes de ces
puiiîànces contenant e ou plus d'une fois ou pas du tout. De forte que partout où l'on
trouve X dans les tennes antérieurs il faut écrire .r -f- e ') dans les termes poftérieurs,
et où il y a x' dans les antérieurs, 2^'.v dans les pollérieurs; où il ya .r% 3f.v-, etc.
Mais Icfdits deuxièmes tenues de chaque puifTance de .r + e fe tirent facilement de
la puifTance correfpondante de x: il fufTit de changer une lettres en ^ et démettre
devant chaque tenue le nombre des dimenfîons de x^ de forte que x^ ou xx devient
zex et .v"* fe change en yx' etc. Par conféquent on tire aifément les termes poflé-
rieurs dont nous avons dit que la fomme doit être égalée à zéro des termes antérieurs
contenant x (les feuls qu'il faille confidérer, comme nous l'avons fait voir) en multi-
pliant chacun d'eux par le nombre des dimenfions de x. Car il n'efl pas même néces-
faire de changer une lettre x en e puilqu'il revient au même de divifer enfuite par e
ou par .r. Par ces confidérations la raifon de la méthode abrégée de la première partie
de la règle efl: devenue évidente. Paffons maintenant à la deuxième qui efl la fuix'ante'').
2'^. Lorfque les termes dont nous voulons établirlavaleurmaximalc ou minimalccom-
prennent des fraftions, dans le dénominateur defquelles fe trouve la quantité inconnue,
il faut d'abord fupprimer les quantités connues, s'il y en a; enfuite, fi les autres quan-
tités n'ont pas le même dénominateur, il faut les y réduire. Après cela il faut multiplier
chacun des tennes qui conflituent le numérateur de la fraftion par chaque terme du
dénominateuretmultiplier chaque produit ainfi obtenu par la différence des dimenfions
de la quantité inconnue telle qu'elle fe trouve refpeftivement dans le terme du numé-
rateur et dans celui du dénominateur, en donnant à chaque produit le figne exigé par
la règle de la multiplication lorfque le nombre des dimenfions de la quantité inconnue
dans le terme du numérateur furpaflTe celui du terme du dénominateur, et le figne
contraire lorfqu'il en eft autrement; enfin il faut égaler à zéro la fomme de tous les
termes obtenus.
REGULA DE MAXIMIS ET MINIMIS.
235
terniinos priorcs etiam in pofterioribus repcriri, ideoquc illos nihil opus cffe defcribi
ciim utrnbiquc mox delcndi forent, atque adeè illos tantum fcribcndos in qiiibus unum
e vel pliira infant, lit in excniplo noih-o — ice + y^ + ''-cc^ eofque sqiiandos nihilo.
Sed ctiam illos qiiibus pliira quam unum e inerunt, fcribi frustra apparct, cum divifionc
lafta per e dclcndos podca conftet, ut paulo antc diximus. Itaque nulli praterea ab
initio dcfcribcndi intcr terminos polk-riorcs, quam quibus incrit e limplex.
11! autcm tcrmini ex terminis prioribus facile deducuntur cum conllet, nihil aliud
cITe quam fecundos terminos poteflatum "Hox -\- e quia cœceri omnes plura quam unum
e^ vel nullum habent. Adeo ut ubicumque in prioribus terminis habctur.vfcribcndum
fit in polterioribus .v + ^ '^ et ubi habetur xx in prioribus, ponendum lex in polle-
rioribus, et ubi x' in prioribus, in pofterioribus yxx atque ita dcinceps. Dicti autem
tcrmini fccundi cujufque poteftatis .v + e ex ipfa poteflate x facile defcribuntur, mu-
tando unura x in ^, et pra^ponendo numerum dimenfionum ipfius .r; ita cnim ab xx
fit lex et ab a:^, 3f.v.v, atque in ca'teris pari modo. Itaque ex terminis prioribus in
quibus A', quos folos confiderando.; effe patuit, facile etiam tcrmini polleriores ii quos
nihilo adacquandos diximus, defcribuntur, multiplicando tantum fingulos in numerum
dimenfionum quas in ipfis habet x. j\am mutare unum x in e ne quidum opus ell, cum
codem rcdeat, fiue omnes poftea per e aut per x dividantur. Ex his quidem aperta ell
ratio compcndii ad primam partem rcgulœ pertinentis. nunc ad aliam veniamus quœ
elt eiufmodi '^).
SI terminis quos Maximum aut Minimum defignare volumus fraCtiones habeant,
in quarum denominatore occurrat quantitas incognita, delendas primum funt quanti-
tates cognita?, fi qua; adfint; deinde fi reliqua; quantitates non habeant eundemdeno-
minatorem, eo rcduccndce funt. Tum tennini finguli numeratorem fractionis confti-
tuentes ducendi in terminos fingulos denominatoris, produftaque fingula multipla
fumenda fecundum numerum quo dimenfiones quantitatis incognita; in teraiino
numeratoris diffcrunt a dimenfionibus ejusdem incognito quantitatis in tennino
denominatoris. Signa autem affeftionis produftis fingiilis prœponenda qualia lex mul-
tiplicationis exigit, quoties dimenfiones quantitatis incognito plures funt in tennino
numeratoris, quam in tennino denominatoris,atquotiescontraevenitcontrariaquoque
figna productis prœponenda, qus denique omnia œquanda nihilo.
5) Il faut lire e au lieu de jf + ^' L'erreur se trouve tant dans le premier projet que dans le raanu-
fcrit et les publications de 1693 et de 1724.
*) Contrairement à l'interversion dont il est question dans la note 4 de la p. z^'s, Huygens com-
mence, dans le cas de la „pars alla" de la règle, par exposer la théorie, et l'applique ensuite à un
exemple; tandis que dans le premier projet il commençait par l'exemple. Il est évident que ceci
a amené ici aussi de grands changements dans le texte.
236 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
Suppofonsparcxemplequ'on ait trouve comme termes antérieurs que nous voulons
faire acquérir une valeur maximale les fuivants
bx^ — c'x^ — 2bc''x ,
" bc' + x^
où il n'y a pas de quantité connue. Suivant la règle je multiplie tous les termes du
numérateur d'abord par bc-, et du premier produit obtenu, celui de bx^ par bc-, je
prends le triple parce que bx"^ a trois dimenfions de la quantité inconnue .r tandis que
bc- n'en a aucune; du deuxième produit, celui de — c-x' par Zr", j'écris le double
puifque dans — c-x'' il y a deux dimenfions de x et aucune dans bc^ ; quant au troificme
produit, celui de — 2bc-x par bc', je l'écris fimplement puisque dans — 2bc-x et bc'
la difl'ércnce des dimenfions de .v cil: l'unité. Et je donne à ces trois produits leurs
vrais figues puifque les dimenfions de x dans les termes du numérateur furpafTent
celles du terme bc- qui font nulles. De forte que ces trois produits ibnt
^b-c\v^ — 2bc-^x- — 2b-c^x.
Enfuite je multiplie tous les mêmes termes du numérateur par .v', fécond terme
du dénominateur. Or, je néglige le premier produit, celui de bx^ par at^, en d'autres
tenues je le multiplie par zéro, parce que les dimenfions de x font les mêmes de part
et d'autre et que leur différence ell donc nulle. Quant au deuxième produit de — c'x-
par A"% je l'écris fimplement parce que pour ces tennes-là la différence des dimenfions
de X efl l'unité; et j'écris doublement le troifième produit, celui de — 2bc-x par x%
puifque la différence des dimenfions de x y efl: 2. Je donne à ces deux derniers produits
des figues contraires à ceux qu'exigerait la loi de la multiplication parce que dans les
deux cas les dimenfions de x font moindres dans les termes du numérateur que celles
de .r', terme du dénominateur.
Les deux produits feront donc + c-x^ + ^bc'x*. En les ajoutant aux
trois précédents + 3^=c*x3 — ibc^x- — 2b-c*x on obtient la fomme qu'il faut
égaler à zéro :
c-.r' + 4^c'.v+ + 2b'C-x^ — 2bc*x'- — nb-c'^x = o.
Divifant cette équation par c-bx + c-x- on trouve x^ + 2^^'' — -^^' = o-
Ici aufll nous expliquerons à l'aide d'un feul exemple comment la règle a été obtenue:
on comprendra qu'il en efl de même dans tous les autres cas. Confidérons donc les
JjX^ C' X' o hc~ X
termes antérieurs propofés tantôt, fa voir ~ ^ -^ — -. Si j'en veux tirer,
^ "^ bc'' -\-x^ '
comme cela a été fait précédemment, en fubflituant .r + eà.r, d'autres termes aux-
quels je pourrai les comparer, je conflate d'abord que panni les tennes poftérieurs l'on
peut négliger ceux qui contiennent plus d'une feule lettre e parce qu'il en réfukera
toujours des quantités contenant elles aufii plus d'une feule e et devant par conféquent
être finalement fupprimécs pour la raifon expofée plus haut. L'égalité des termes
antérieurs et poflérieurs fera donc exprimée par l'équation fuivante:
bx'^ — c'^x- — 2bc-x bx^ — c'jf' — ibc^-x + 'T^bex- — ic-ex — ibc-e
bc' + X' ~ bc' + 3^:r^ + A-3
REGULA DE MAXIMIS ET MINliMIS.
237
Sint excmpli gracia inventt termini priores quos maximum defignarc velimus illi
hx^ - ce XX ~ ^hccx
j ,^ ubi nulla eft quanticas cognita. I lie ergo fccundum rcgulam mulii-
plico tenninos omncs numcratoris primum pcr bcL\ priorirque produéti ex bx"^ in bec
fcribo triplum, quia bx^ habct trcs dimenlîones quantitatis incngnita." :r, bec vero
nullam, iccundi produifti ex - — ccxx in bec, fcribo duplum, proptcrca quod in — ccxx
duac funt dimcnliones x et in bec nuUar; tertium vcro produftum ex - iheex in bec,
fcribo fimplcx quia in — ibccx et bec diUercntia dimcnlionum .v e(l unitas. 'IVibus
autem hifce produftis vera figna affeftionis adfcribo, quoniam dimenfiones^ in termi-
nis numcratoris excedunt eas qua; in termino bec, quippe quœ nulla; funt, ita ut tria
hsc produfta fine
"^bbccx'^ - ibc^xx - 2bbe^x.
lam porro temiinos omncs eofdem numcratoris duco in x^ tcraiinum alterum de-
nominatoris primumque produclrm ex ^.r^ in .r^ fcribere omitto, iîuc pcr o multiplico,
quoniam ea'dcm dimcnliones utrobique funt ipfius .%', ideoquc diifcrentia nulla.
Sccundum autem productum ex — ccxx in .v' fcribo fimplcx, quia in his terminis dif-
fcrcntia dimcnfionum .v efl: unitas; at tertium produétum ex — 2bcex in x^ fcribo
duplum quia difTcrcntia dimcnfionum .v in his cil 2. Signa vcro affcftionis produdtis
hifce duobus adfcribo contraria ijs qua; requireret lex multiplicationis, eo quod di-
menfioncs .v pauciores funt utrobique in terminis numcratoris quam in x^ termino
denominatoris.
Itaque produéta bina erunt ha;c +t"'^-v' + J{.bccx*. qua; addita tribus pra;ccdcntibus
+ ^bbccx^ — 2bc-^xx — ibbc^x faciunt fummam a;quandam nihilo
ccx^ + i^bccx^ + ^bbecx^ — ibc^xx — ibbe^x 00 o
qua œquatione divifa pcr cebx + eexx fit .v' + ^^xx — 2bcc zo o.
Quomodo autem ad ha;c perventum fit, uno excmplo rurfus cxplicabimus, ex quo
eandem in omnibus cîeteris rationcm effe intelligetur. Videamus igitur priores temiinos
bx^ '~— ccxx — 2,becx
quos modo propofueram, nempe ; ex quibus fi alios quibus-
cum eos comparem, ut initio faétum eft, defcribcre velim, ponendo ubique x + e ubi
eft -V, video quidem primo omnes illos in pofterioribus terminis poiïe negligi in quibus
plura quam unura e inerit, quia fempcr ex ijs quantitates oricntur, in quibus plura uno
e incrunt, qua;que proindcdclenda; tandem erunt, obcaulam in fuperioribus traditam.
Itaque erunt termini priores œqiiandi poderioribus
^.r^' — ccxx — 2bcex bx^ — ccxx — ibccx + 2,bexx — iccex — ibcce
bec + x'^ bec + 3^-f.r + x'^
qui nempe ex prioribus hac lege defcripti funt, ut ubicunque eft .r vel poteftas eius
in prioribus ibi ponatur x + e, vel poteftacis .r + e duo priores termini; quoniam
fcimus in cîeteris plura quam unum e contineri.
2-5 8 HUYGENS X l'aCADÉMIE ROYALE DES SOENCES.
Les tenues poftéricurs y font tirés des termes antérieurs en liibllicuant partout à a-
ou fes puifTances x +e ou les deux premiers tenues des puifTanccs de x + <?, puifque
nous favons que dans les termes ultérieurs il y a plus d'une ieulc lettre e.
Or, comme les termes tans e dans les numérateurs des ternies antérieurs et porté-
rieurs font abfolument les mêmes, il appert que de part et d'autre les multiplications
des termes (ans e des dénominateurs avec les termes fans e des numérateurs peuvent
être omifes, parce qu'il en réfulterait de part et d'autre des quantités égales qui fe
détruiraient. C'eft pourquoi il fuflilait d'écrire dès le commencement comme tenues
poftérieurs ceux-là feulement qui contiennent une feule lettre c en négligeant tous
les autres; de forte que l'équation devient
bx-' — c-x- — 2l>c-x _ 2^ex- — 2C- ex — 2bc-e
bc- + x^ ^ex-
ÎNIaintcnant il faudrait donc faire les multiplications croifées pour fe débarradcr
des fractions. Mais en examinant avec quelqu'attention quels feront les réfultats de
cesmultiplications,noustrouveronsencore un nouvel abrègement : nous découvrirons
qu'il n'eft point du tout néceffaire d'écrire les tennes poftérieurs. En effet, comme
ils découlent des termes antérieurs par le changement d'une lettre .r en e et l'addition
d'un fadeur égal au nombre des dimenfions de x, il n'eft pas difficile de conclure des
termes antérieurs feulement quels feront tous ces produits.
Par exemple la préfcnce de — rx- dans les tennes antérieurs donnant lieu à celle
de — zc-ex dans les termes poftérieurs, et celle de x^ dans le premier dénominateur à
celle de ^ex'- dans le fécond, on voit aifément que les deux produits, celui de — c-x-
par 3^^% et celui de — 2c-ex par x\ qui font — 3c=e'A-+ et — 2.c-ex^, feront compofés
des mêmes lettres, mais que les fadeurs 3 et 2 feront différents, et que cette dernière
différence réfulte du fait que .v dans le tenne rx- a une dimenfion de moins que dans
le tenue x'\ Supprimant enfuite — 2c-ex-^ dans les deux membres de l'équation, il
appert qu'il reftera — c-ex^ du côté des termes antérieurs. C'eft ce qu'on peut donc
obtenir de lliite en multipliant limplement dans les tennes antérieurs le —rx- du
numérateur avec le a-' du dénominateur, en changeant dans le produit une lettre x
en e, et en écrivant le produit fimplement puisque dans ces deux termes la différence
des dimenfions de x eft l'unité.
De la même manière les produits de — 2brx par 2^^'' et de — 2bc-e par x~\ les-
quels ont les mêmes lettres, étant — 6bc-ex^ et — 2bc-ex'^, auront des fafteurs
numériques différents parce que dans — 2bc-x il n'y a qu'une feule dimenfion de .r,
tandis qu'il y enatroisdans.T5;fouftrayant— 2^c=i?A:^de part et d'autre del'équation,
je conftate qu'il refte — j^bc-ex'^ du côté des termes antérieurs, ce qui pouvait de
nouveau être aperçu dès le début puifque la même quantité provient de la multipli-
cation du terme — 2bc-x du premier numérateur par le terme a-' du dénominateur
lorfque dans le produit on remplace une lettre x par e et qu'on y ajoute le faéteur 2
qui exprime la différence des dimenfions de x dans les termes — 2bc-x et x-\
Mais comme dans les termes bx= et a:' la dimenfion de x eft la même, il s'enfuit que
REGULA DE MAXIMIS ET MINIMIS. 239
lam vcro porro quia tcrmini in qiiibiis nullmii c m numcratorc ac dcnominatore
priiirum ac poilcrioriim tcnninoriim ijdcm plane rcpcriiintur, patct multiplicacioncs
alternas eorum terminoriim dcnominatoris in tenninos nunieratoris partis altcrius e
carentes omitti pode, cum quantitates Inde orta;, ca'deni iitrinqiie cflent futura-,
ideoque delenda.'. Quare in terminis pollcrioribus tantiim ij ab initio fcribendi erant,
in qiiibus ununi c\ omillis omnibus rcliquis; ut tequatio hic futura fit ilh
hx'^ — ccxx — ibccx '^hexx — iccex — ibcce
bec + x'^ 3^.r.r
Hic jam multiplicationcs alternje perdenominatoresinfUtucndactTcntad tollcndas
fraftioncs, vcrum cxaminando diligentius quienam futura fint earum niultiplicationum
produOta, aliud adhuc compcndiuni inuenieraus, et nec fcribendos quidem omnino
ode tenninos polleriores; quia enim defcribuntur ex prioribus mutato x in e, prœpo-
fitoque numéro dimenfionum ipfius .r, non difficile cft colligerc ex folis tcnninis
prioribus quaniam tutura (int omnia iik produe'ta.
Ita quoniam propter — ccxx in prioribus habetur — iccex in pofterioribus, et
propter x^ in dcnominatore priorum, in pofteriorum dcnominatore efl: 3^.r.r, facile
perfpicitur utraque produfta ex — ccxx in 3(?.v.v et ex — icccx in .r' qua? funt
— 3Cff.v+ et — iccex''^ eafdem literas habitura, ied dix'erfos numéros prajpofitos 3
& 2; idque inde fieri quod in tennino ccxx unam dimenfionem minus habeat .r quam
in termino a\ Itaque et auferendo poilea ex utraque parte œquationis — iccex^^
apparet luperfuturum — avu-^a parte tenninorum priorum. Quare ab initio hoc iciri
potell, multiplicando tantum in terminis prioribus — ccxx numeratoris in .v^ deno-
minatoris, unumque .v in e mutando, ac produftum fimplex fcribendo quia differentia
dimenfionum .v in iftis duobus terminis ell uniras.
Eadem ratione producta ex — ibccx in 3^.v.v et ex — ihcce in .r^ quse eafdem
litteras habent, funt enim — 6hccex' et — ibccex^^ habebunt numéros prjepofitos
diverfos, propterea quod in — ibccx una tantum eil dimcnfio.v, at in .v' très, unde
ablato ex utraque parte ^quationis — ibccex'^ fcio luperfuturum a parte terminorum
priorum — ^bccex'^^ quod rurfus ab initio cognofci potuit quia eadem quantitas oritur
multiplicando — ibccx numeratoris terminorum priorum in .v' dcnominatoris, mu-
tandoque unum x in e et produftum multiplicando pcr 2 quœ ell: differentia dimen-
fionum .r in terminis — ibccx et .r'.
At quoniam in bx^ et in x"' eadem ell diraenfio .r, fequetur produda ex ^.v> in
y XX et ex '^bcxx in .v > tum literas eafdem, tum eofdem numéros prspofitos habitura,
ideoque fefe mutuo fublatura, ut proinde multiplicatio illa pofiit omitti.
Atque eiufmodi animadverfionibus inuentum quod in régula prcecipitur, tenninos
fingulos numeratoris in fingulos dcnominatoris tenninos elfe ducendos, produftaque
quolibet multipla fumenda fecundum differentiam dimenfionum quantitatisincoçnit^,
in terminis binis, qui in fe mutuo ducuntur. Nam quod non pra;cipitur unum x in e
mutandum, id hanc rationcm habet, quod non référât utrum poilea per e an per .v
tennini dividantur.
240 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
les produits de bx^ par 3^^' et de r^bex- par .r'' auront non feulement les mêmes
lettres, mais aiiflî les mêmes fadeurs numériques et que par conféquent ils fe détrui-
ront, de forte que cette multiplication peut être omife.
C'ert par des remarques de cette forte qu'a été trouvé ce qui elt prelcrit dans la
règle, lavoir que les différents termes du numérateur doivent être multipliés par ceux
du dénominateur, et que chaque produit doit être multiplié par un faétcur réfultant
de la différence des dimcnfions de l'inconnue dans les deux termes qui forment le
produit. Il n'y efl pas dit qu'il faut changer une lettre .r en ^ ; en effet, il n'importe
que la divifion qui doit iiiivre foit faite par e ou bien par x.
Quant au précepte fuivant lequel il faut donner à chaque produit le vrai ligne
toutes les fois que les dimcnfions de .v dans le numérateur font fupérieures en quantité
à celles de x dans le dénominateur, ceci aufll pourra être compris d'après ce que nous
avons dit; et par conféquent aufli qu'il faut donner les lignes contraires lorfque le
contraire elt vrai pour les nombres des dimcnfions. Ici par exemple le produit de ^.r'
par bc- doit être écrit avec le fignc — et le fadeur 3, de forte qu'il vient
— ^b'c'x^', en effet, à caufe de ^.v^ nous favons que nous aurons ^bcx' dans les ter-
mes poftéricurs, ce qui multiplié par br fera + r^b-c-ex-^ mais tranfporté dans la partie
antérieure de l'équation, ceci deviendra — • r^b'C-ex", ou bien, fi l'on ne change pas x
en e, — ^b'c'x^ ^).
Enfin, l'exemple fuivant fera voir que la règle enfeigne à bon droit que toutes les
fois qu'il y a des termes connus parmi les termes antérieurs avant leur réduction à im
dénominateur commun, il faut commencer par les fupprimer ^). Suppofons qu'on ait
trouvé les tenues antérieurs fuivants devant avoir une valeur maximale ou minimale
ac'.v -f .r' -f V- ,
2a — .r
où -v- défigne une quantité connue. Pour qu'il apparaiffe que v- doit être fupprimé,
voyons ce qui fe paffera fi l'on ne fupprimé point ce tcnne, auquel cas, pour le réduire
au dénominateur commun, il faudra le multiplier par 2a — .r, de forte qu'il viendra
dans les tenues antérieurs. Pour Icfquels il faudra, fuivant l'explication
donnée plus haut, écrire dans les termes poftérieurs ; par conféquent dans la
multiplication croifée il faudra multiplier 2a — x par — ev- d'un côté, et de l'autre — e
par 2wS- — XV- ; or, les mêmes ternies réfulteront nécclTairemen t des deux multiplicati-
ons, puifquedesdeuxcôtéson multiplie continuellement lesmêmesfatteurs 2*7 — .r, — f,
et V-. Ces termes le détruiraient donc et feraient par conféquent écrits inutilement:
il en réfulte qu'on peut en toute fécurité fupprimer direétement la quantité v-. Et, en
examinant diligemment la chofe, on apercevra clairement qu'il doit en être de même
dans tous les autres cas.
REGULA DE MAXIMIS ET MINIMIS. 24 1
Quod vero figna Q afteétionis vera prodiKÎlisfinguIisprœponcndadiciinturquoties
dinicnllones .v plurcs fiint in mimcratore quani in dcnominacore; id qiioquc ex jain
didis intclligctur; uti conrcqiicnccr ctiani hoc, quod contraria ligna func apponenda
quoties dimenfionum numerus contra fe habet. Velut hic productum ex bx^ in bec
fcrihendiim cil; cum ligno — propolito numéro 3 ut liât — ;^bbccx'^ ^), quia nempe
propter bx^ fcimus in pofterioribus temiinis fore ^l^cxx, quod duélum in bec faciet
+ ^bbccc'xx fed tranflatum in parcem priorem x-quationis fiet — ^^bcccxx, liue, non
mutato X in e, — ^^bccx^ ^).
Quod denique in Régula habetur, quoties in prioribus terminis priurquamad eundem
denominatorem reducantur, quantitates cognitx" occurrunt, cas primuni omnium
delendas; id ex fequenti exemplo intelligetur rede prœcipi '^^. Sint enim reperti ter-
mini priores, quos maximum aut minimum defignarc oporteat, ifti ■ ivx
+ .r.v + vz\ ubi vv quantitatem cognitam fignificet. Id igitur delendum elTe ut appa-
reat, videamus quid futurum lit, fi non deleatur, nempe ut ad eundem denominatorem
cum cîetens omnibus reducatur, ducendum -:":' m la — x. hetque mde
ia — X
in tenninis prioribus. Propter quos in terminis pofterioribus, fecundum fuperius ex-
plicata, fcribetur adeoque multiplicatione, alternatim utrinque per denomina-
tores inflituta, ducendum erit hinc 2a — x in — evv, inde — e in 2avv — xvv, ex qui-
bus multiplicationibus eofdem utrinque terminos oriri necelTe eft, cum utrobique
eadem haec tria in le mutuo ducantur la — x in — e in vv, qui proinde termini fefe
mutuo fublaturi eficnt, eoque frullra icribercntur; ac proinde liquet tutodeleri poffe
ab initio quantitatem vv. Idcmque quod in hoc exemplo accidit, neceiïario quoque
in quibuslibet alijs contingere diligenter intuenti manifellum erit.
'') La publication de 1693 (voyez le note i de la p. 229) a par erreur: „Quod vero si signa • . ."
La même faute d'impression se trouve dans les „Opera Varia" où, comme nous l'avons dit
plusieurs fois (voyez p.e. la p. II du T. I), il n'est tenu aucun compte des manuscrits (ni, ajou-
tons-nous, des Registres de l'Académie).
") Suivant la règle générale de la page 235 qui suppose qu'on égale à zéro la somme de tous les
termes trouvés, il faudrait au contraire écrire -f- 2,hbcx'^, les „dimensiones .v in numeratore"
étant „plures . . . quam in denominatore", et le „signum verum" (première ligne du présent
alinéa) étant -[-. Mais dans le présent alinéa Huygens suppose tacitement qu'une partie des
termes soit égalée à une autre partie.
Il semble avoir remarqué plus tard cette incongruité puisque dans le premier projet il a
corrigé le mot „plures" du présent alinéa en „pauciore5"; mais en adoptant cette leçon il fau-
drait aussi changer le texte de la règle de la page 235.
*) N'eût-il pas été plus simple d'établir direftement à l'aide d'une figure que lorsque la fonction
considérée de .v, pour employer ce terme, a une valeur maximale ou minimale, il en est néces-
sairement de même pour une autre fonction dont la différence avec la première est constante?
RÈGLE POUR TROUVER LES TANGENTES DES LIGNES COURBES.
1667.
Le même Fennat cherchait les tangentes aux lignes courbes par une règle à lui,
dont Defcartes foupçonnait qu'il ne comprenait pas iuffifamment lui-même les fonde-
ments, comme cela appert par les lettres de Defcartes fur ce l'ujct. Il cfl: vrai que dans
les oeuvres polthumes de Fermât l'application de la règle n'ell pas bien expofée et que
toute dcmonrtration y fait défaut. Or, je trouve que dans les lettres mentionnées
Defcartes montre avoir plus ou moins compris la raifon de cette règle, mais qu'il ne
l'explique pourtant pas au(!i clairement que cela fera fait dans ce que nous propo-
ferons ici; il fagit d'ailleurs ici d'un écrit que nous avons compofé longtemps avant
que les lettres de Defcartes aient été rendues publiques.
En ce temps abréger la règledeFermat étaitpourmoiunechose importante. L'ayant
rendue audi brève que je pouvais, je conllatai qu'elle devient identique avec les belles
règles de 1 ludde et de Sluse dont ces deux mellicurs m'avaient fait part prefque
(imultanément. J'ignore encore fils y font parvenus de la même manière que moi
ou bien d'une autre.
III.
REGULA AD INVENIENDAS TANGEiNTES LLNEARUM CURVARUM.
1667').
Regiftres, T. II, p. 161 : Ce 13 d'Auril [1667] M'. Hiigens a prefenti- a la Compagnie iinereglc
pour troiiLicr les tangentes des lignes conrbes.
La Pièce elle-même occupe, avec la Pièce IV qui fuit, les p. 123 — 14: du T. II des Regiftres.
Nous obfcrvons — voyez le premier alinéa qui fuit, ou bien le premier alinéa de la p. —
qu'il n'eft nullement befoin de fuppofer que l'angle des coordonnées (ou, fi l'on veut, celui des
axes) foit un angle droit.
Sit data linea curua ut BC [Fig. 9] quse relationem habcat "-) ad rcclam aliquam
pofitione datam AF, ac proinde applicata è punfto qualibct curua;, ut B, rcfta BF in
dato angulo BFA; datoque in reda punélo A; certa a-quationc rclatio qux clt inter
AF et FB exprciïa habeatur. Exempli gratia appellando AF, a-, FB, 3', fit œquatio
x'^ X xya — y^ ubi a lineam quandam fignificare censenda efl:.
') De même que dans le cas de la Pièce précédente (note i de la p. 225) nous imprimons ici le texte
des Registres, quoique nous possédions également le manuscrit original de Huygens lequel
porte la date 13 Apr. 1667 („Cliarta; mathematicae", f. 121 — 124). Comme la Pièce précé-
dente la présente Pièce aussi a été publiée en 1693 à Paris dans les „Divers Ouvrages". Sur la
première page du manuscrit Huygens a noté au crayon: parler de Fermât, de Huddc et
Slufius. Et en effet, dans la publication de 1693 — et par conséquent aussi dans les „Opera
Varia" de 1724 — on trouve au début les deux alinéas suivants (que nous mettons en tête de
notre traduftion française^:
Idem Fermatius linearum curvarum Tangentes régula fibi peculiari inquirebat,
quam Cartefius fuspicabatur non fatisipfumintelligerequo fundamentoniteretur,
ut ex epilîolis ejus hac de re apparet. Sanè in Fermatii operibus poil: mortera editis,
nec bene expofitus efl: régula ufus, nec demonftrationem uUam adjeftam habet.
Cartefium verô in his quas dixi literis, rationem ejus aliquatcnus aiTecutum in venio,
nec tamen tam perfpicuè eam explicuifle quàm per hsc quîe nunc trademus fiet,
quœ jam olim, multb ante iftas literas vulgatas confcripfimus.
Pracipuum verboperîepretium tune fuit compendiosa hujufce regulse contrac1:io,
quam, quoad potui, profecutus, tandem in ipfas ilias infignes Huddenii, Sluiiique
régulas definere inveni, quas mihi Viri hi Clariifimi uterque fere eodem tempore
exhibuerant : an vero hac eadem via an aliâ in illas inciderint nondum mihi com-
pertum.
244 HCTGENS X l'aCADÉMIF. ROYALE DES SCIENCES.
Soit donnée une courbe telle que BC [Fig. 9] ayant une relation connue avec une
droite AF donnée également en pofition. Par
confcqucnt l'ordunnce partant d'un point quel-
conque B de la courbe eil la droite BF la quelle
rencontre la droite AF fous un angle donné
BFA, et un point A dans la droite AF étant
donné, la relation entre AF et FB elt exprimée
par une certaine équation. vSuppofons par
"^ ~~~:t exemple, en pofant AF = x et FB = y, que ce
„,. -, foit l'équation
où a défigne une certaine longueur.
S'il faut mener au point B une tangente BE qui rencontre la droite AF en E et
qu'on pofe FE = z, la longueur de cette dernière d'après cette règle — la règle de
Femiat abrégée — fera tirée uniquement de l'équation donnée.
Transportons tous les termes de l'équation donnée dans le premier membre qui
devient donc alors égal h zéro. Multiplions d'abord chacun des termes dans lefquels
fe trouve y par le nombre des dimenfions que cette lettre a dans le terme conlîdéré:
leur fomme fera notre numérateur. Multiplions enfuite de la même manière chaque
terme contenant .r par le nombre des dimenfions de cette dernière et divifons chacun
de ces tenues par x: la fomme obtenue fera notre dénominateur. En formant la
fraction de ce dénominateur avec le numérateur trouvé plus haut nous aurons la
quantité égale à 2 ou FE. Quant aux figues + et — , il faut les garder partout comme
ils font. INIcme fi par hafard la quantité du dénominateur ou du nimiérateur, ou l'une
auffi bien que l'autre, eft négative, il faut pourtant les confidérer comme fi elles étaient
pofitives, en obfervant feulement que lorfque l'une des deux efl: pofitive et l'autre
négative, FE doit être prife vers le point A; mais qu'elle doit être prife en fens con-
traire lorfque les deux quantités font ou bien pofitives ou bien négatives.
Dans le cas de la courbe propofée dont l'équation efl: .v^ -j- 3»^ — axy = o le numé-
rateur deviendra d'après cette règle 33'^ — axy et le dénominateur 3.r- — ay. Partant
z = — • C'eft une longueur connue, x^y et a étant données.
Confidérons de même une autre courbe ABH [Fig. 10] à équation
ax- — x^ — ^-y = o,
a et é/ étant des lignes données, tandis que AF = x et FB = y. Soit BE la tangente
et appelons FE z comme auparavant.
Le numérateur deviendra ici — q-y fuivant la règle. Et le dénominateur 2ax — 3Jt:\
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARUM. 245
Quod fi jam ad punftum B tangens diicenda fit BR, quac occurrac rcéta; AF in E
voccturque FE, 2, ejus longitudo per hanc regiilam 3) inueniecur ex fola œquationc
data.
Tranflatis omnibus terminis a."qiiationis data.* ad unam a-quationis partcm, qui
proindc xquales fiunt nihilo +}; multipliccntur primo termini linguli in quibus rcpcri-
tur T, pcrnumcrumdimcnfionumquasin ip(ishabctv,atquccacntquantitasdividcnda.
Deindc fimilitcr termini finguli in quibus .v, multiplicentur per numerum dimcniionum
quas in ipfis habet a;, et è iingulis una x tollatur; atque ha.'c quantitas pro diviforc
erit, iublcribenda quantitati dividenda; jam inuentœ, quo fado habcbitur quantitas
squalis z fiuc FE. Signa autem + & - eadem ubiquc retinenda funt, atque ctiamfi
forte quantitas diviforis, vel dividenda, vcî utraqueminor nihilo fiuenegata(it,tamen
tanquam adfirmatœ funt confideranda;: hoc tantum obfervando, ut cum altéra adfir-
mata eil, altéra negata, tune FE fumatur verfus punftum A; cum vero utraque vel
addrmata ed, vel negata, ut tune fumatur FE in partem contrariam.
In curua propofita cuius aequatio x^ + v^ — ^xy oo o fiet fecundum hanc regulam
dividenda quantitas 33^3^ — axy^ divifor vero 2xx — ay ideoque z co ^ qus
eft longitudo cognita, cum dentur x, y et a.
Efl:o item alia curua ABH [Fig. 10], cujus squatio axx — x'^ — çqy 00 o pofito
fcilicet (7 et (7 effe lineas datas, AF vero oo a:, FB oo y. Sit BE tangens et FE dicatur
[Fig. 10]
e
—J - — c
ut ante z. Hic fiet, fecundum regulam, dividenda quantitas — qqy. Divifor autem
Les différences entre les textes — nous ne mentionnons pas les différences minimes — ne
sont pas toutes insignifiantes: Huygens a ajouté quelques bouts de phrases au texte de son
manuscrit: voyez les notes fuivantes.
=) Le manuscrit de Huygens a: quîe cognitam relationem habeat; il en eft de même dans les
publications de 1693 et'de 1724.
3) Le manuscrit de Huygens ajoute en marge: Fennatianîe regulse compendiarium. On
trouve ces mots aussi dans les publications de 1693 et de 1724 (qui écrivent cependant „com-
pendiariam").
^) Le manuscrit de Huygens ajoute dans l'interligne: et negledHs ijs in quibus nec .v nec y
ineft.
246
HUYGENS X l'académie ROYALE DES SOENCES.
D'oÙ2= ^-^ — Or, comme le numérateur cft négatif, il faudra, lorfqu'il en
eft de même du dénominateur, c.à.d. lorfque ia < 2,x^ prendre z ou FE du côté
oppofé à celui où fe trouve A; mais lorfque ia > 3A-, il faudra prendre FE du côté
de A fuivant le précepte de la règle.
Pour expliquer la raifon en même temps que l'origine de la règle fimplifiée par
•^ nous, confidérons de nouveau une courbe BC
[Fig. 1 1] à laquelle on demande de mener une
tangente au point B.
Prenons d'abord une droite EBD qui ne touche
pas la courbe en B mais qui la coupe tant en ce
point qu'en un autre D fort proche de B. Puide
cette fécante rencontrer la droite AG en E, et
menons des deux points B, D à la droite AG les
deux ordonnées inclinées sous le même angle BF
et DG. Soit AF = .%• et FB = y comme aupara-
vant. Suppofons en outre que FG foit une longueur donnée e et cherchons FE = z.
On a donc EF : FB, c.à.d. := : v = EG (ou 2 + 0 : GD, d'où GD - j + ^•
z
Il eft évident que ceci cil vrai pour une courbe quelconque.
Confidérons maintenant l'équation exprimant la nature de la courbe; que ce foit
par exemple celle propofée plus haut x^ + ^-y^ — xya = o, dans laquelle a défignait
une longueur connue (AH). Or, il eft évident que lorfque le point D efl: fitué fur
la courbe, les deux longueurs AG et GD, c.à.d. x + e Qt y + -^ doivent avoir
entr'elles la môme relation que AF et FB, c.à.d. .v et y. En d'autres termes, lorfque
dans l'équation propofée on fubftitue partout .r + <? à x et 3' + — à v, l'équation
réfultante aura de nouveau zéro dans le fécond membre. On aura donc
^33,3
x^ + 2ex' + 2e-x + e' + y^ +
"^ 2= "^ 2'
axy
aey
—
aeyx
z
ae\y
— 0.
11 eft certain que cette équation doit contenir les termes de l'équation précédente
qui a fervi à fa formation, favoir X' + v' — axy. Et comme l'cnfemble de ces ternies
eft nul d'après la propriété de la courbe, il eft par conféquent nécefTaire que, ces
tennes ayant été fupprimcs, le refte audi foit égal à zéro. Or, il eft manifefte que dans
tous les termes qui font reftés on trouve une ou plufieurs lettres^ ,et que par conféquent
ils peuvent tous être divifés par cette longueur; et je fais qu'il faut égaler à zéro, en
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARUM. 24:
zax — 3XX, unde z oo ïïZ_^ ^bi cum dividenda quantitas fit negata, fi fuerit
ctiam divifor minor iiihilo, hoc efi fi 2<7 niinor qiiani 3.r; crit z fine l''E fumcnda in
partem ab A aveiiam, li \'ero 2a major qiiam 3.V ilimcnda cric FEvcrfiis Aex pra;-
cepco regiihv.
Horiim vcro rationcm, ipiiiifqiic régula.* ') originem ut cxpliccinus, proponaturut
antc curua lîC [Fig. 1 1] ad cuius punftum B tangcns ducenda fit.
Incelligatur prinium refta EBD, qua; non tangat curuam in B ied eam fi^cet, atquc
item in alio punfto I), ip(i B proximo. reftîe autem AG occurrat in E et ab utrifquc
pundtis B,D, ducantur ad rcdam AG, ijsdem angulis incHnatx-, BF, DG, et fit AF 30
.r, FB 00 3^ ficut antea; ponatur etiam FG data efl!e qux fit e quîeraturque FE do 2.
Eft itaque ficut EF ad FB, hoc efl: ficut ::; ad 3'; ita EG, hoc cft :2 + <? ad GD quas
crit y + ~, et hoc quidem in quihbet curua ita fc habere manifefium eft.
Nunc porro confideretur a?quatio naturam curufe continens, exempH gratia illa
fuperius propofita x^ + 5^ — xya co o, ubi û reftam longitudine datam, velut AH fig-
nificabat. Et patet cum punétum D in curua ponatur debere eodem modo duas AG,
GD, hoc efl; x + e et y + ~ ad femutuo referri atque AF, FB,hoc eft .vet y. Nempe fi
in squatione propofita pro .vfubilituaturubique.r + ^etproY, ubiqueT + ^,debe-
bit squatio hinc foniiata terminos omnes habere œquales nihilo, hoc eft
.t3 +
2exx
+ leex + ^3 + 3'3 4-
3^.V^
aey —
aeyx
z
aeey
•- 00
0.
In hac autem îequatione conft;at necefiTario terminos prions œquationis ex qua ïov-
mata ell contineri debere, nempe x^ + y^ — axy^ qui cum fint a;quales nihilo ex pro-
prietatecurua.%idcircohis in œquatione delecis, necefife efi etiam reliquos îequari nihilo.
In quibus fingulis manifefium quoque eft vel unum e vel plura reperiri; ideoque omnes
per e dividi polie, qui autem post hanc divifionem non amplius habebunt e, eos,
negleftis reliquis, fi:io nihilo œquari debere, quantitatemque lines z fiue FE often-
fiiros; fi nempe BE tanquam tangens confideretur, ideoque FG feu e infinité parua.
5) Le Manuscrit de Huygens intercale: et compendii quo redudVa eft. Ces mots ont été repro-
duits dans les publications de 1693 et 1724.
248 HUYGENS A l'académie ROYALE DES SCIENCES.
négligeant les autres, tous ceux qui, après cette divifion, ne contiendront plus e.
L'équation ainfi obtenue donnera la droite z ou Fl'^, bien entendu dans le cas où BE
eft confidérée comme une tangente de forte que FE ou e ell infiniment petite.
Car les termes dans lefquels c ell reliée repréienteront alors des quantités infiniment
petites ou entièrement évanouilTantes.
Juiqu'ici nous avons expliqué l'origine et la raifon de la règle de Femiat. Voyons
maintenant de quelle manière elle a été amenée à une li grande concilion.
Je conftate que de la dernière équation écrite plus haut il fuflit de conferver les tenues
qLii contiennent e une feule fois. On a donc ici 'i,ex' + ^-^ tf^_y — — ^- = o.
Il fagit d'expliquer comment ces ternies fe déduifent avec facilité de ceuxdel'équation
donnée x^ + _r-' — ^^7 = o. Il apparaît d'abord que 3^.v- et --~^— ne font rien d'autre
que les deuxièmes termes des cubes de a: + e et de 3» + -^ et qu'ils fe trouvent ici
parce que dans l'équation donnée il y avait x'^ et y^. Quant à tous les autres termes
de ces cubes, de même que les termes correspondants d'autres puiffances quelconques
6 V
de X + f et de y H — -1 ils contiennent e foit plufieurs fois foit point du tout; comme
nous l'avons déjà dit, on les écrirait donc inutilement. Par conféquent, fil y avait
d'autres puiiïances de x et de y dans l'équation propofée, il faudrait écrire dans la
féconde équation feulement les deuxièmes termes des mêmes puiflances de x -\- e tx.
^ V
de 3» H — '-1 en remarquant que ces deuxièmes termes fe déduifent des puilTanccs don-
nées de x et de r d'après une méthode fixe, lavoir, pour une puifTance quelconque
de .X", en changeant une lettre x en e et en ajoutant un fafteur numérique égal au
nombre des dimenfions de .r. De cette façon on trouve ici 3^.%'-. D'autre part chaque
puilTance d'y doit être multipliée par -•> le faéteur numérique égal au nombre des di-
menfions y étant de plus ajouté. Ainfi notre terme y' donne — — l^a raifon reffort
immédiatement du mode de formation des puifiances.
Il apparaît en outre facilement ce qu'il faut écrire dans la féconde équation à
caufe de la préfence de .r v dans le terme — axy de l'équation donnée. En effet, comme
il faut fubftituer h .rv le produit de x + c par v + -- en écrivant feulement les tenues
qui contiennent e une feule fois, nous ne multiplions par y que le fécond des tenues
.T et ^, et par x feulement le fécond des termes y et — • Nous obtiendrons ainfi ey +
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARL'M. 249
Nam tcrmini in quibus adhuc e fupereft eciam quantitates infinité paruasfiucomnino
euancicentes concinebunt ")•
V^ideo icaqiie ex xquacionc ") cantiim eos terminos icribi nccelTc ciTe quibus inell
e fimplex, vclut hic st'.v.v + ^-^ ae'j -;^ oo o, qui termini quomodo facili
negotio ex datis œquationis tcrminis x^ + j'J — ax'j do odcfcribi poflint dcinceps
explicandum. Et primo quidem apparec '>,exx -\- ^-^ niliil aliud elTe quam fecundos
terminos cuborum ab x + é- et ab -y + -^ ideo fcriptos, quia in aquatione habentur
cubi ab .v et y, nam rcliqui omnes termini cuborum, ut et quarumuis aliarum potefta-
tum ab .V + ^et ab y + -., vel plura quam unum e habent, vel nullum; ideoque uti
jam diximus frullra Icribcrentur. Eadem itaque ratione, (i alia; poteftates ab .r vel jr
cffent in squatione propoiitK [lifez plutôt: propofit^ '*}], Icribendi forent in x'quatione
altéra, tennini iecundi tantum iimilium potei1;atum ab .v + ^ et ab jy + — notandumque
fecundoshoice tenninos ex ipfis datis poteftatibus ab .r et y certarationeconfici, ncmpe
ex potcltatc quauis .v, velut a-^, mutando unum x in c et pra;ponendo numcrum di-
meniionum ipfius .v. Ita hic fit 3^.v.v. Ex poteftate v vero ducendo eam in -prîeponen-
doque fimilitcr numerum dimenfionum ipfius y. Ita hic ab y'^ fit ^^^ quorum quidera
rationem ex poteltacum formatione intelligere facillimum.
Porro proptcr xy in tcrmino lequationis — axy^ facile quoque apparet quid in
œquatione fecunda fcribendum fit. cum enim fubftituendum fit pro xy produftum ab
.Y + e in y + --^ fed ea tantum fcribenda in quibus unum ^, ideo de duobus .v + e
tantum e ducemus in y et tantum x in -^ adeoque fient ey + -- quibus in a duftis,
prapofitoque figno — , quia habetur — axy, exiftet — aey '-- ficut fupra.
*) Le manuscrit de Huygens intercale: Et his quidem hactenus Feniiatianîe Regulïe origo
ac ratio decluratur. Nunc porro oftendemus quo padto eadem ad tantam brevitatem
pcrduùla fit. Cette phrase se trouve aussi (avec „quomodo" au lieu de „quo pado") dans les
publications de 1693 et de 1724.
') Publications de 1693 et de 1724: sequatione totà novissimà. Le manuscrit avait d'abord:
îequatione tota; Huygens y ajouta après coup le mot novifiima.
*) Conformément au texte de l'écrit de Huygens de 1663 pour J. de Witt (1. 15 de la p. 316 du
T. IV).
3a
250 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
-^- et en les multipliant par — //, puirqu'il y avait — axy, il viendra — aey — — ~
comme ci-deiïiis.
De la même manière, fil y avait x'y^ dans l'cquation propofée,je prendrais à caufe
de X' les deux premiers tenues du carré de x + e, favoir .r' + 2ex-^ et à caufe de y^
les deux premiers termes du cube dey + —■> favoir 3^3 -|- A^i_; leur produit doit être
fubftituc à x-y^. Mais ici aulTi il fuffit de multiplier feulement le premier des deux
termes :r' et 2ex par '^-^-i et le deuxième feulement par y^, car les autres produits
partiels contiendraient e plufieurs fois ou pas du tout. Il vient donc 2 — -L _|_ ^exy^.
Il appert par ces conlîdérations que l'un et l'autre des deux termes requis peut
toujours être déduit du terme donné, qui eft ici x'^y'; favoir l'un en changeant une
lettre x en e et en y ajoutant comme fafteur numérique le nombre des dimcnfions
de x; c'efl: ainfi en effet qu'on trouve 2f.v\"; l'autre en multipliant le terme donné
par - et en y ajoutant de même comme faéteur le nombre des dimenfions d't; c'ell
ainfi qu on obtient le terme - — ^- Or, comme il a été montré un peu plus haut
que les termes de la féconde équation proviennent des deuxièmes termes despuiffances
de X + e et de v + — correfpondant aux puiflances de x et de y dans l'équation
donnée, il efl: à préfent manifefte que les différents termes de l'équation donnée con-
tenant X ou une de fes puiOances, donnent lieu dans la féconde équation à un nombre
égal de tennes ne contenant pas 2, tandis que les différents termes contenant y ou
une de fes puiffances engendrent de la manière fusdite un nombre égal de termes
fractionnaires ayant z pour dénominateur, fans que cette lettre apparaiffe ailleurs.
Ceci étant connu, c.à.d. fâchant comment de l'équation quelconque propofée,
. . 'îey^
comme ici x^ -f y^ — axy = o, on en tire une autre, comme ici s^'x^ + ^ aey
— = o, j'obferve enfuite que lorsque les termes ayant z pour dénominateur
font tranfportés dans l'autre membre et que tous les termes font multipliés par ;;, et
qu'on divifc enfuite par la ibmme des tenues qui primitivement ne contenaient pas
cette lettre, on trouve la quantité z toute feule d'un côté de l'équation. De cette
façon on obtient ici z = — =2_Z ^, T'e,-, conclus que pour calculer la quantité
^ 3f.r' — aey '' 1 r 1
z il fuffit d'écrire les termes de la féconde équation qui proviennent de ceux des
termes de la première qui contiennent y, en fupprimant le dénominateur ;: et en inver-
tiflant les lignes + et — , et de divifer enfuite ces tennes par ceux provenant des
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARUM. 25 I
Sic quoqiic fi in œqiiationc propofica habcrctur 'xxy^ fumerem proptcr xx duos
priorcs tcnninos quadrati ab x + e, nempe xx + lex-^ et propter y'^ duos priores
tcnninos cubi ab y + -;- nempe v' + ^-^— quorum produftum pro xxy^ furrogandum.
icd ctiam iiic de duobus xx + '^ex tantum xx ducendum in ^^ tantumque lex in
j^ (nam estera vel plura quam unum e vel nullum haberent) adeo ut fiât ^^^^^ +
lexy^. ^
Atque ex his animadvertere licet, femper utrumque eorum terminorum defcribi
poflTe ex dato termino, qui hic xvv^ alterum quideni mutato uno x in e et prœponendo
numernm dimcnfionum ipfius .r: ita eniin fit 2exy^: alterum vero ducendo datum
tcrminumin ^, pra;ponendoque fimiliter numerum dimenfionum ipfius j; ita enim fit
1^"^ • cumque hac eadem immutatione, paulo ante etiam fecundos terminos potes-
tatum ab .v + <? et ab 3» + — ex poteftatibus x et y œquationis dats defcribi oflenfum
fit, manifclhim jam eil a fingulis tenninis œquationis dats, in quibus x vel poteftas
eius, defcribi prîedifta méthode, in fecunda squatione, totidem terminos in quibus
non eit z, a fingulis vero in quibus v vel potefiias eius, defcribi totidem terminos, dicta
etiam methodo, quarum fraftionis denominator fit 2, nec alibi hanc litteram in fecunda
a^quatione repertum iri.
Hoc igitur cognito quo pado ex a^quatione quauis propofita, velut hic .v' + v^ —
axy 30 G alia defcribenda fit, ut hic 3e.x\r + — aey ~ zo o, animadverto
porro fi terraini divifi per 2, ad alteram partem œquationis transferantur, duftisque
omnibus in z, divifio deinde fiât per terminos in quibus initiononerat2,exifteretunc
ipfam quantitatem z ab una îequationis parte, uti hic fiet z zo — ^-^ -. Atque
^ Tri 2f.r.r — aey ^
hinc intelligo ad confequendam quantitatem z ponendos tantum eos terminos jequa-
tionis qui delcripti funt ex tenninis a^quationis primée in quibus 3', fublato tantum
denominatore z mutatifque fignis + & — . deinde dividendes iftos terminos per eos
252 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
termes contenant .v de la première équation, il parait en outre que tous les termes
tant du numérateur que du dénominateur peuvent être divifés par e\ de force que
dans notre exemple on trouve .r = ~~^-^',_^-^'^. On iupprime donc - dans les ternies
provenant de ceux qui contiennent y. En effet, nous avons dit plus haut qu'ils fe
dérivaient des termes donnés en multipliant ceux-ci par -^ et en y ajoutant le fadeur
numérique indiquant les dimenfions d'3'. On voit donc que pour obtenir ces termes
néceflaires pour la détennination de 2 il n'y a d'autre changement à apporter aux
termes contenant v de l'équation donnée, que celui d'y ajouter comme fadeur le
nombre des dimenlions à" y et d'intervertir les lignes + et — . De cette façon 3'^ — ^xy
donne — 3,^' + ^-vv. Quant aux termes provenant de ceux de la première équation
qui renfennent ,r, comme il s'efl: montré qu'il faut feulement y fupprimcr la lettre c,
et comme nous avons dit antérieurement qu'ils l'ont déduits de telle manière qu'une
lettre .V a été changée en e et que de plus on y a ajouté comme facteur le nombre des
dimenlions de .v, il appert que déforaiais, pour conitituer le dénominateur requis, il
fuffit d'ajouter comme fadeur à chacun des termes contenant x de la première équation
le nombre indiquant les dimenfions de x, et de fupprimer enfuitc une feule lettre .r
dans chaque terme. C'eft ainfi que de x^ — axy proviendra 3x2 — axy et enfuite, en
di vifant par .v, 3.r' • — ay. Par ces raifonnements la règle énoncée au début efl mainte-
nant démontrée. Il ell: vrai que nous avons dit à prélent qu'il faut changer les fignes
-f et — dans les termes qui proviennent de ceux contenant 5, tandis que dans la règle
nous difions qu'il ne faut rien changer dans les fignes, mais il efi: évident que ceci
revient au même puifque nous difions aufli qu'il faut confidérer chaque quantité néga-
tive [numérateur ou dénominateur] comme fi elle était pofitive. Mais pour qu'on
comprenne la raifon de la remarque ajoutée à la règle fur lefens de la ligne FE,nous
répéterons ici la figure confidérée plus haut dans laquelle nous avons vu que AG =
x + eti EG = 2 + ^, d'où fe concluait GD = 31 + — . Si toutefois la tangente combe
de l'autre côté de la ligne BF [Fig. 1 2], comme ici be, et qu'elle ell d'abord, comme
l'autre, cenfée couper la courbe, lavoir en d, ec qu'on cire dg parallèle à bf, il arrivera
qu'en pofanc de nouveau fg = f et fe = 2, Ag devient égale à x + ^, mais eg à 2 — f ,
d'oùréfultegd='y' -. Il efl: facile d'en conclure que la féconde équation réfultanc de
l'équation propofée x'^ + y^ — axy — o fera dans ce cas •^ex'- — ^ aey +
— ^^ = o. C.à.d. les termes à dénominateur 2 y ont des fignes contraires à ceux qu'ils
avaient dans l'équation antérieurement déduite qui était 3^^' -j- ^-^ aey —
= o. Il réfultc de cette dernière que lorfque la quancicé 2^x- — aey ou plutôt 3.r- —
ay (qui conftituc le dénominateur fuivant la règle) efl inférieure à zéro ou négative,
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARUM.
^53
qui dcCcripti llinc ex teniiinis a;qiiationis primtc, in quibus x. Porro ex oninibiis tam
divifis quain dividcntibus, pacct rejici poflTe e; adco ut in hoc exemplo fiât a zo
— 3^3 _|_ ^y_v , .. . e . . ....... ... . , ,
r^ \ . Itaquc rcjicitur - ex terniinis qui defcTipti (unt ab ijs qui habent v-
3^^-
av
Sic autem defcriptos eos lliperius diximus, ut duccrcncur in idem - ,pr£eponereturque
numcrus dimcnlionuiTi t. Itaque nihil rcquiri apparct ad temiinoshoscc (quatcnus ad
dciinicndam quantitatem z hic adhibentur) ex tcrminis a;quationis prima- in quibus v
delcribcndos, quani ut pra-ponamus tantum ijs numcrum dimenlioiium quas in iplis
habet v, lignaquc + & — invertamus, fie ncmpe ab y^ — axy, defcribetur — 33'' +
^.vv. A temiinis vcro qui dclcripti funt a tcnninis a:quationis prima- in quibus .r, cum
tantum e, hic rejicicndum patucrit; cumque eos ita prius dcicriptos dixcrimus, ut
unum .V mutaretur in e, pra;ponereturque numerus dimenfionum ipfius .r; apparet eos
quatcnus hic adhibentur ad conllitucndum divilbrcm, fie tantum defcribi opus ciïe ex
tcrminis propoiita- a-quationis in quibus .r, ut prjeponatur ijs numerus dimenfionum
ipfius X, ac deinde unum .r auteratur; fie nempe ah .r' — ^.vv defcribetur 3.V' — ^.rv
& dempto ubique .v uno fiet 3avv — (7v; atque ex his ratio régula- ab initio pofita;
manifella efl. nam quod figna + & — in tcrminis qui defcribuntur ab ijs in quibus v,
hic immutanda diximus, in régula vero nulla omnino immutanda, id eodem redire
liquet, cum quantitatem negatam fine minorem nihilo, tanquam affinnatam conlide-
randam ibi dixerimus. Ut autem ratio rc- -\
r lE. 1 2
oblcrvationis ibidem adjeétîe, in utram °
partem linea FE accipienda fi t in telligatur,
repetemus figuram in principio pofitam
ubividimusAGeflea- + e.EG vero z+ c,
unde fiebat GD zo y + —. Si autem [Fig.
1 2] tangcns ab altéra parte linete BF ca-
dere intelligatur, velut be, atque haec
primum curuam fecare fingatur, ut ibi fac-
tum efl: in d, ducaturque dg parallela bf, fiet ponendo rurfus fg oo e, et fe oo z.
Ut Ag quidem fiât x + e, fed eg erit z — e, unde gd 20 y — -;- . atque hinc porro
facile efl: perfpicere, jequationem secundam quœ ex propofita aequatione x'^ + y^ —
axy zo G defcribitur, hoc cafu fore 3(?^jc — ^ aey -\ — ^ co o. ut nempe ter-
mini qui per z dividuntur, habeant figna contraria ijs quse habebant in tequatione
T^ff>
deferipta cafu priori, quœ erat 2^xx ■
3^3"
■aex ■
aeyx
Ex hac vero ') fequitur.
') Corrigé par Huygens en: Ex hac vero priori. De même dans les publications de 1693 ef
de i~24.
254 HlTi'GENS À l'académie ROYALE DES SCIENCES.
la quantité relknte ^ ^, ou audî la quantité 3J' — ayx (qui, fuivant la règle,
conllituc le numérateur) clt pofitive; que lorfqu'au contraire celle-là eft pofitive,
celle-ci eft négative, puisque la fomme totale de tous les termes efl: nulle. Mais il en
cil autrement dans le cas de l'équation 3^^' — ^ aey -\ ^^ = o. De celle-ci
il refaite que lorfque la quantité 3fA-' — aey, ou plutôt 3.r= — ay, eft négative, la
partie reftante — ^-^-\ — ^ ou auffi la quantité — 3v^ + ayx, eft pofitive, et par
conféquent 3J-' — ayx négative; tandis que, lorfque 3X* — ay efl: une quantité pofi-
tive, — 2y^ + ayx doit être négative, et par conféquent l'expreffion 33'' — ayx
pofitive.
Ceci fait voir que des quantités trouvées par la règle et contenues dans l'équation
3i ^— = z, on peut inférer auquel des deux cas appartient la conftruétion de la
tangente: d'une différence de figne entre le dénominateur et le numérateur on peut
conclure qu'on fe trouve dans le premier cas, c.à.d. que z ou FE doit être prife vers
A, tandis que dans le cas de l'égalité des fignes c'efl dans la diredion oppofée qu'il
faut la prendre.
Or, la quantité z ou FE trouvée d'après la règle peut parfois être réduite à des
termes plus fimples au moyen de l'équation donnée exprimant la nature de la courbe.
Il en efl ainfi par exemple dans la préfente courbe AC [Fig. 13] pofTédant l'axe AD
et le fommet A et dont la nature efl telle que fi de fon point C on mène l'ordonnée
CD le produit de BD' (B étant un point donné fur l'axe en dehors de la courbe) par
DA- efl égal à DC'. En d'autres termes pofant BA = a, BD = x, DC = t l'équation
exprimant la nature de la courbe deviendra x^ — 2ax* -f a-x~' — 3"' = o,CG étant
une tangente qui rencontre l'axe en G, et pofant DG = z, on obtient d'après la règle
Z = -—^ — 8 rx — r^i- Mais comme d'après l'équation donnée 3'' = x^ — 2ax* +
«^r', on trouve, en fubflituant à 5V' fa valeur,
^ _ 5.V' — loax* + 5«'a;5
" " 5.V+ — 8^x3 -t- ^a'x- '
ou bien, en divilant par x-, z = ~ —
5A-- — Sax + 3<2^
Etendivifantde nouveau par .v — ^ on aura z = — ,cequifignifiequelorl-
qu'on prend le rapport BD: DG égal à 5BD ~3BA (ou 2BA 4- 5 AD): 5 AD, GC
touchera la courbe AC en C.
REGULA AD INVENIENDAS TANGENTES LINEARUM CURVARUM.
255
quando quantitas r^exx — aey (lue quando ^xx — ay (qux diviforcm conftituit fccun-
dum regulam) fuerit minor nihilo, iiuc ncgata, tune qiiantitatcni reliqiiam ^-^
— ^ fuie eciam 33'^ — ayx (qua; qiiantitatem dividendam fecundiim rcgulam conlli-
tuit) elle affirmatani; aut cum illa cft affimiata, hanc effe negatam; quia omnes fimul
œquationis cermini œquantur nihilo. At contra ex illa x'quationc yxx — -^^^
aey -\ — ^ zo o fequitur quando quantitas ^exx — aey, fiue r^xx — ay, fuerit negaca
tune reliquam — ~ — 1 — ;^, fiueetiam — 37' + ayxefCe aflinnatam,ac proinde3v'
— ayx effe negatam: aut quando 3.r.v — ay fuerit aflirmata, tune — 3V' + ayxefCe
negatam, ac proinde 3^3 — ayx eiïe affirmatam.
Per hacc itaque apparet ex quantitatibus per regulam inuentis, quae erant
3y
3
ayx
00 ï,judicari pofle ?d utrum cafum conftrudtio tangentis pertineat, nempe
'«•XvV ' Ci y
ex comperta diilimilitudinc affeétionis in diviforc et dividendo, fequi ad priorem cafum
eani pertinere, hoc eil z (lue FE accipicndam effe verfus A. Ex fimilitudine veroeorum
atfcftionis lequi ad contrariam partem lumendam.
Potefl; autem quantitas z fiue FE, perregulaminuenta,
nonnunquara ad (impliciores terminos rcduci ope œqua-
tionis data.^ qua^ naturam curuœ continet, velut in bac
cuaia AC [Fig. 13] axem habente AD verticem A,cu-
jufque ea efl: proprietas ut fi a punfto C in ea fumpto
applicetur ordinatim CD, fiât produftum ex cubo BD
(eff autem B punétum in axe extra curuam datum) in
quadratum D A a;quale cubo quadrato DC. Siueponendo
BA 30 a, BD oo .r, DC 00 y, fiât œquatio naturam
curuœ continens, x' — lax'' + aax''' — y^ 00 o. Hic
ponendo CG effe tangentem, quœ occurrat axi in G,
53''
quia autem
vocandoque DG, c. fit fecundum regulam :ï 30
° 5A-+ — ^ax^ + '^aaxx
ex data œquatione eft v' 30 .r' — lax'' + aax'^ reftituendo pro 53? ' id quod ipfi œquale eff
^ ixA-s — xoax'' -\- Kaax'^ ^ i- -j j • S-*^^ — \oaxx -\- i^aax
net,î 30 ^ fiue dividendo per.v.vent s 30 ^
5.V+ — 8^.t3 + '^aaxx """'>" — '*"''" -"- "/j/?
Et rurlus dividendo hanc fraétionem per .r
5.r.r — %ax + 3^^
■ a habebitur z oc
5.T.V — s^A-
quod
^x — za
fignificat faciendum ut licut BD quinquies fumpta, minus BA ter, fiue ut BA bis,
una cum AD quinquies, ad AD quinquies, ita BD ad DG, atque ita GC tafturam in
C curuam AC.
IV.
DE CURVIS PARABOLOIDIBUS ET HYPERBOLOIDIBUS.
1667').
Dans le T. II des Regiftres le texte de cette Pièce fuit celui de la Pièce III.
LEMMA.
Si difFerentia linearum FL, KL, quœ el\ KF dividatur in quotcunque partes œquales
punftis T, S, G, ratio etc.
C'eft à d'infignifiantes différences près (p.e. „quotcunque partes" au lieu de „partes quotcun-
que"), le Lemma qui occupe les p. 283 — 284 du T. XIV. Ce Lemma nous femble dater de 1667,
et non pas de 165- comme le dit le T. XIV où il eft emprunté à une feuille féparée -). En effet,
la première rédaction du Lemma — les ratures indiquent que c'eft bien la première — le trouve à
la p. 1 88 du Manufcrit C, laquelle date de juillet 1667.
Le Lemma dans la communication eft fuivi par le
THEOREMA.
Si a puncto in paraboloide refta ad axem ordinatim applicetur .... etc., exaaement
comme dans les feuilles détachées qui ont fourni le texte des p. 284 — 28- du T. XIV auxquelles nous
renvoyons le lefteur. La remarque de Huygens dans la note finale 5 de la p. 287 „Convenit ....
ad BQ" fait aufli partie du texte des Regiftres, et l'on y trouve en cet endroit la „figure entière-
ment analogue à la Fig. 6 de la p. 279" dont il eu queftion dans la note nommée.
Ce Theorema date apparemment aufli de 1667 puifque dans le Manufcrit C il fait fuite au
Lemma. Il en eft de même du Theorema fuivant (p. 285 du T. XIV) qui correfpond à celui de la
page antérieure 186 du Manufcrit C 3). A la p. 185 du Manufcrit C Huygens commençait fa
') Dans les Regifïres la Pièce fait corps avec la précédente et n'a donc pas de titre. Dans fa lettre
de feptembre 1 686 à de la Ilire — citée auflî dans la note 83 de la p. 2 1 2 ainfi que dans la note 125
de la p. 2 1 9 qui précèdent — Huygens l'appelle „Dimenflo Paraboloidum, ou je pourray joindre
celle des Hyperboloides".
') Il faut lire à la p. 283, 1. 3 du T. XIV „RatioFL ad LK", non pas „ad LT", et à la p. 284, 1. 2
„rationem FL" au lieu de „ratione FL". Nous avons remarqué dans la note 7 de la p. 283 que,
par suite d'une inadvertance, Huygens ne s'est pas exprimé correctement. Ceci s'applique au
texte de la communication à l'Académie comme à celui du T. XIV.
3) La démonstration n'y est pas achevée et s'arrête au milieu d'une phrase.
DE CURVIS PARABOLOIDIBUS ET HYPERBOLOIDIBUS.
257
Pièce par les mots: Paraboloides voco curvas in quibus ordinatim applicata adaxem vel
eanim potciktes qiia^dani funt intcr fe ut intercepta inter eafdem applicatas et ver-
ticem, vel aliquiv eanim potellaccs. Etc.
D'après la note 5 déjà mentionnée de la p. 287 du T. XIV Huygens ajouta encore au crayon à
la feuille séparée confidérée en cet endroit la remarque Addenda quadratura Hyperboloidum
ce qui correfpond à ce qu'il a écrit dans la lettre de 1686 citée dans la note i. Il nous femble que
le texte de l'Appendice II (p. 288 et fuiv.)du T. XIV, emprunté à la même feuille féparée, doit
dater également de 1667 et non pas de 1657: à la p. 190 du ManufcritC, datant de 1667, on trouve
des remarques analogues — quoique non pas identiques — fur les„hyperboloides" ou hyperboles
de divers degrés. La publication du texte de cette page du Manufcrit C nous femble fuperflue.
Outre les parties déjà publiées la communication comprend encore un théorème final que voici.
Il correfpond en grande partie au texte de la p. 185 du Manufcrit C. Le fait qu'il s'agit ici delà
conftrudion d'une tangente d'après la méthode de la Pièce III explique que dans les Regiftres les
Pièces III et VI aient été fondées l'une à l'autre de manière à former en quelque forte une feule
Pièce.
THEOREMA.
Si Paraboloidem tangens reéta linea cum axe conuenit, et a punfto contaétus refta
ad axem ordinatim applicetur; erit pars axis intcr applicatam et tangentem intercepta,
ad partem ejufdem axis inter applicatam et verticem,ut exponenspoceilatisquEin ea
paraboloide conlideratur in ordinatim applicatis, ad exponentem poteftatis quse con-
fideratur in partibus axis, abfciflls ad verticem.
Ut fi fit Paraboloides AF [Fig. 1 4] cuius axis
AG vertex A, reftaque eam tangens in punéto B
conueniat cum axe in D, fit autem Paraboloides
eius nature ut applicatarum ordinatim BC, FG,
quadrato cubi fint inter fe ficut quadrata CA, GA,
hic quia in ordinatim applicatis confideratur potes-
tas quinta, in abfciflîs vero ad verticem potefl:as
fecunda, dico fore DC ad CA, ut 5 ad 2. Hoc facile
oflenditur ex Méthode tangcntium. Quod fi vero
alia item tangens ducatur FH manifeflum efl: ut
DA ad AC, et ut AH ad AG, ita elTe HD ad CG.
[Fig- H]
33
V.
EXAMEN DU LIVRE DE WALLIS „ARITMMETICA
INFINITORUM" DE 1655.
1667.
Regiftres, T. II, p. 164: Ce 24 d'Aouft[i667] M. Hugensa continué l'examen du livre de
Wallis.
Il doit s'agir, penfons nous, de l'œuvre principale de Wallis, r„Arithmetica infinitorum five
nova methodus inquirendi in curvilineorum quadraturam aliaque difficiliora matliefeos proble-
mata" de 1655. Huygens a évidemment pu parler aufli des autres ouvrages du même auteur dont
les principaux étaient r„Arithmetica univerfalis" et le „Tractatus de fettionibus conicis nova
methodo expofitis" datant l'un et l'autre également de 1655, la „Mathefis univerfalis fivearithme-
ticum opus integrum" de 1657 et les „Traftatus duo . . de cycloide . . de ciiïbide . . et de curvarum
tum linearum rj»va:t tum fuperficierum r).aTLi(ru.ii" de 1659 '). Peut-être a-t-il aufîî fait mention
de la réfutation de la prétendue quadrature géométrique du cercle par Hobbes, la „Hobbiani Pundi
Difpunétio" de 1657 ^).
') Voyez sur le dernier ouvrage, dédié à Huygens, la p. 5 1 8 de notre T. II.
') Consultez sur Huygens, Hobbes et Wallis la p. 380 qui suit, appartenant à la Pièce „Les trois
grands problèmes de l'antiquité".
VI.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY DE
L'IMPOSSIBILITÉ DE LA QUADRATURE DU CERCLE.
1(568.
Regiftres, T. I. p. 258 — 259: Le 4.d'Auril[i668]... M'. Hiigens a lu a la Compagnie l'examen
qu'il a fait d'un livre nouveau de Gregorius ... de verà circuli et hyperbotequadraturà.
M'. Hugens fait voir qu'il demonftre mal cette impoflîbilité [favoir l'impofïïbilité de la qua-
drature].
Les obfervations de Huygens n'ayant pas été publiées dans les Regillres, mais (fous la forme
d'une lettre à l'éditeur Gallois) dans le Journal des Scavans du 2 juillet 1668, nous renvoyons le
lefteur au T. VI, où l'on trouve cette lettre (No. 1647) ainfi que la première réponse de Gregory
du 23 juillet 1668 tirée des Pliilofoph. Tranfaclions (No. 1653)6! les autres Pièces qui s'y rappor-
tent parmi lefquellcs quelques-unes de Wallis (No. 1659, 1669, pièce du 12 novembre 1668 de
Huygensdans le Journal des Scavans, No. 1670, 1671, 1672, 1675, 1676, 1682, 1683, 1684,
1685, 1708, 1709, 1718, 1720, 1721, 1722). 'Voyez auflî les Appendices I — V aux p. 303 — 327
qui fuivent.
Consultez furtout l'article de F. Schuh — cité (déjà avant fon apparition) à la p. 174 du T.
XII de 1910, et auflî à la p. 39 du T. XVIII de 1934 — qui fut compofé „à la fuite de la prépara-
tion de l'écrit bien connu de Huygens De circuli magnitudine inventa, pour les Œuvres complètes'''.
Cet article eft intitulé „Sur quelques formules approximatives pour la circonférence du cercle et
fur la cyclométrie de Huygens"; il occupe les p. i — 177 et 229 — 323 du T. III de I9i4dela
Série IIIA des «Archives Néerlandaifes des Sciences exades et naturelles" (NijhofF, la Haye).
L'auteur y considère e.a. les propofitions de Gregory et le § 3 1 eft intitulé «Critique de Huygens de
la démonftration de Gregory".
Voyez aufli fur cet article les notes 2 de la p. 369 et 27 de la p. 374 qui fuivent.
VII.
SUR LA QUADRATURE ARITHMÉTIQUE DE L'HYPERBOLE PAR
MERCATOR ET SUR LA MÉTHODE QUI EN RÉSULTE POUR
CALCULER LES LOGARITHMES.
1668.
Regillres, T. III '), p. 138 — 143: Le mercredy 17' jour du mois d'Oftobre 166% la compagnie
eflant alTemblée M'. Iliigens a parlé de la quadrature arithmétique de l'hyperbole de M'. Mercator
qui eft inférée dans un Journal d'Angleterre -).
M. Mercator a efté le premier qui a proposé cette quadrature. M'. Wallis l'a depuis expliquée
et reformée -); et M'. Hugens y a adioufté plufieurs chofes pour en faciliter l'intelligence. Voicy
la manière dont il l'a propofée 3).
Soit l'hyperbole MBF [Fig. 14], dont les afymptotes AH, AN fafTenc un angle
droitt ou autrement; et foit AIBN le quarré ou le rhombe de l'hyperbole c'eft a dire
dont le diamètre AB foit la moitié de Taxe tranfuerfe.
[Fig. 14]
SUR LA QUADRATURE ARITHMÉTIQUE DE l'hYPERBOLE PAR MERCATOR ETC. 26 1
Qu'il y ait maintenant quelque efpace hyperbolique FVllI I, compris d'une portion
de la courbe FV, des deux parallèles a l'afymptote AN, et de la partie qu'elles enfer-
ment de l'autre afymptote (avoir 1 IR, dont on veiiille trouuer le contenu c'cft a dire
fa proportion au quarrc ou rhonibe AB; et il n'importe que VR tombe entre IM, FI I
ou entre BI, NA, quoyquc la liipputation ie fera d'autant plus facilement que HR
fera plus petite a raifon de I lA, comme il paroillra cy après.
La méthode pour parucnir a la mcfure de l'elpacc Mil IF, confifte premièrement
a concevoir des petits redtangles ou parallélogrammes circonfcrits a tout cet efpace
comme CM, RD, GK, &c, dont les collez foient parallèles h l'afymptote AN, et leurs
largeurs fur l'autre afymptote toutes égales. Et quoyque ces parallélogrammes fur-
paiïent de quelque chofe l'efpace VRllF, toutes fois en confiderant comme fait
l'auteur qu'il y en a un nombre infini l'on peut dire qu'ils égalent parfaitement ledit
efpace et il ne rerte qu'a trouuer la grandeur de tous ces parallélogrammes mis en une
fomme.
On fuppofe pour cela AH égale a l'unité ou i. HR égale a Â\ lA égale a b. et
chafque largeur des petits parallélogrammes comme HD, DK, égale a a. Il cfl con-
fiant maintenant par la propriété cogneue de l'hyperbole que comme AH ou i eft a
bb
AI ou b, ainfy AI a FH qui fera — ou bb. Et par la mefme raifon parce que AD efl:
I — a, DC fera KE -j , LG -\ et ainfy des autres hauteurs
I — ^, I — ia I— 3« •'
des petits parallélogrammes.
Mais en faifant la diuifion de bb par i — ,«, on trouuera que c'eftadireCD
efl: égale 2ibb-{- bba -f bbaa -\- bba"" + bba'' &c. a l'infini, c'eft a dire à bb multiplié
par I -\- a ■\- a'^ -{■ a^ -\- a'' &c. Et partant en multipliant cette hauteur CD par a le
parallélogramme CH fera égal \ \ -\- a -\- a- -{■ a"' &c. in abb. De mefme en divifant
bb par i — ia oxi trouvera que c'efl a dire EK efl: égale z bb \x\ \ ■\- la ■\-
') Le T. III eft intitulé: „Regiftre de Mathématique. 1668",
°) La „Logarithmo-Technia" de 1667 de Nie. Mercator, déjà citée à la p. 11 qui précède —
voyez sur l'auteur la note 8 de la p. 300 du T. I — parut d'abord dans les „Philosophical
Transaftions" de 1668 (17 Août, No. 38), ensuite avec un autre traité (voyez la note 2 de la
p. 302 qui suit) sous forme de livre (Londres 1668), comme l'indique la note 5 de la p. 276 du
T. VI. Cette note parle d'une réimpression en 1674. La „Logarithmo-Teehnia" fe trouve
aufli dans les „Scriptores logarithmici" de Fr. iNIaseres de 1791. Dans le même n° des Philos.
Transaftions J. Wallis traite de cette quadrature. Immédiatement après Mercator publia un
deuxième article: „Some illustrations of the Logarithmo-technia" (Phil. Trans.n. 38, 1668).
^) Le brouillon de la conférence qui occupe les p. 82 — 85 du Manuscrit D commence par l'alinéa
suivant: Pour expliquer la quadrature de l'hyperbole de Mercator, reformée par
M. Wallis, je n'auray qu'a repeter l'abbregè que le dernier en a donné, en efclair-
cilTant les difficultez qui y pourroient reft:er.
262 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
4<7<ï+8tf5+ i6«-*&c. Et partant le parallélogramme ED fera i + 2a + i{aa+8a'^ +
16/7+ &c. in ûbb. Et ainfy en examinant tous les autres petits parallélogrammes on
verra facilement qu'ils font ainfy
CU+i+a + a' + a^ + a*&.c. \
ED+ ï + 2a + 4a' + 8a^^+i6a^&ic. m abb
GK + I + 3^ + ça^ + lya^ + 84^+ &c. 1
et ainfy confecutivement julqu'au plus grand \'0 + i + y^ -{- yi- + yi^ + y^* &c.
donc la fomme de tous c'eft a dire l'cfpace VRHF fera
J + ^A' + 1^5 4- 1^+ _|_ i.^5 &c. in bb.
On a di(5t que le plus grand des parallélogrammes VO efl: égal a i + ^^ + y/^ + ^3
bb
&c. in bb, parce qu'en diuifant bb par i — A, l'on trouue que ^, c'efl a dire VR,
e(l égale à cette progrefllon multipliée par bb. Et par conféquent en multipliant de
plus par RO ou a le parallélogramme \0 doit eflre i + A + yp + ,7' &c. in ûbb.
Mais pour ce qui eft de la confequence par laquelle la fomme de tous les paral-
lélogrammes eft egalle a. A + ^A- + 4^^ &c in bb, elle efl fondée lur des Théorèmes
affez connus des progreffions des puiflances. Car en coniîderant les colonnes defcen-
dantes des quantités efcrites cy dclTus on void que la première colonne efl: faite
d'unitez multipliées par abb qui font des parallélogrammes égaux entre eulx, dont la
fomme par conféquent fera egalle au dernier ûbb pris autant de fois qu'il y a des par-
ticules égales en la ligne HR ou yJ faifant les largeurs defdits parallélogrammes. C'efl
a dire fi on met « pour ce nombre infini des parties la fomme de tous les parallélo-
grammes fera nabb, mais hû, c'efl; a dire une des parties multipliée par le nombre des
parties eft égale a la ligne HR ou A, donc toute la première colonne continuée a
l'infiny eft égale a Abb, comme elle a eflé mile.
Pareillement la féconde colonne eflant a + 2a -\- 2^ '^ 4^ ^^- multipliez par abb
qui efl une fuitte de parallélogrammes qui font comme les nombres depuis l'unité, il
eft certain que leur fomme eft égale a la moitié du plus grand A in ûbb, multipliée
par «, c'eft a dire prife autant de fois qu'il y a des petites parties en HR ou A. Cette
fomme fera donc ^Aanbb, ou parce que na eft égale a ^ ce leraiAAbb comme elle
a efté mife.
De mefme la troifième colonne eftant aa + â^aa -\- ^aa &c. multipliez par abb
qui eft une fuite de parallélogrammes qui font entre eux comme les quarrez des
nombres depuis l'unité: leur fomme fera egalle a | du plus grand multiplié par A
c'eft a dire a \AAnûbb ou parce que na eft égal a y7 ce fera \ A^'bb; et ainfy du refte.
Suppofant maintenant quelque nombre pour la longueur de A ou HR qui foit
moindre que l'unité (car HA eft fuppofé + i) et de mefme pour b ou AI, la fomme
fufdite A -f ^A- -\- ^A^ + iy/+ &c. in bb exprimée en nombre fera le contenu de
l'efpace hyperbolique HFVR. Et quoyqu'il puifte fembler d'abord qu'on cherchera
en vain cette fomme, parce qu'il y a une multitude infinie de quantitez a adiouter,
cependant puifque A eft une fraétion moindre que l'unité, il s'enfuit que les puis-
f ,
SUR LA QUADRATURE ARITHMÉTIQUE DE l'hYPERBOLE PAR MERCATOR ETC. 263
fances de A deviennent d'autant moindres que l'unité qu'elles font plus hautes, en
force que les dernières pcuuent eftrc négligées comme il paroiftra par cet exemple. Soit
Ail XI I ; Z» 30 — que l'on efcrira ainsy o,i ; ce par conféquent bb o:) ou 0,0 1 ;
10 "^ ' 1 00
HR ou . / X) '■-- ou 0,2 1 .
100
'on aura donc
ylcc
0,21.
2
0,02205.
3
0,003087.
4
0,000486203
5
0,000081682
Et leur fomme
Qui eilant multipliée
par bb
yA^ 0,000014294
-A'^ 0,000002573
^A^ 0,000000473
-A^ 0,000000088
9
A^° 0,000000017
10
— A'^ 0,000000003
00 0,235722333.
00 0.0 1
faift 0,00235722333
pour le contenu de l'efpace hyperbolique FHRV en parties dont le quarré ou Rhombe
AB en contient 0,01. Cefl: a dire que l'efpace FHRV fera au quarré ou Rhombe AB
23572=^33
comme
I 00000000
a I +).
*) Dans le brouillon du Manuscrit D (note 3 de la p. 261 )Huygens fait encore un calcul du même
genre pour A = 0,5.
264 Hirv'GENS X l'académie royale des sciences.
Par la manière de cette opération il ell: facile de comprendre la raifon de ce qui a
efté dift au commencement icavoir que le calcul fera d'autant plus aifé que HR aura
moindre raifon a HA et d'autant plus long que cette raifon fera plus grande, car
fuiuant cela les puiilances de .:/ ou 1 IR diminueront plus ou moins ville pour pouuoir
eftre négligées ainsy que dans l'exemple propofé l'on voit que les Caraftères fignifiant
des puilfanccs de J fe retirent affez \'ilk vers la main droite. Ce qui n'arriveroit pas
de mefme fi A eiloit o,- ou 0,8, mais il faudroit continuer l'opération plus auant
pour auoir le mefme nombre de véritables caraderes pour le contenu de l'efpace
hyperbolique.
Or cette dimenfion de l'hyperbole fert aulTy a trouver les logarithmes avec facilité
parce que ces efpaccs hyperboliques comme VRHF, BII IF font toufiours entre eulx
commelaraifonde VRaFH '")eftalaraifondeBIaFH ^) ce que Gregorius de SanCto
Vincentio a monrtrc le premier '). C'efl a dire fi l'on pose des nombres pour BI, VR,
FH alors comme l'efpace VRHF eft a BIHF ainfy fera la diilerencc des logarithmes
des nombres VR, FH a la différence des logarithmes de BI, FH. La proportion des-
quelles différences efl;ant connue et fuppofant enfuitte comme dans les tables o pour
logarithme de l'unité et 1 ,0000000000 '^) pour celuy de i o, l'on trouue facilement
les logarithmes de chaque nombre tels qu'ils font dans les mefmes tables.
S) Voyez sur la proposition de Grégoire de Saint-Vincent la note 3 de la p. 452 du T. XIV.
Sous l'expression assez étrange dans sa brièveté „raison de VR à FH" il faut entendre ici le
„numenis ratiuncularum" (Mercator) qui correspond au rapport VR : FH; même remarque
pour la „raison de BI a FH". Gr. de S. Vincent qui ne connaît pas les „ratiuncul£e" ni le mot
logarithme — voyez la note citée du T. XIV — s'exprimait autrement que Huygens le fait
ici; pour lui un rapport de deux longueurs «/f«w/)r/i dans un autre rapport, ou bien en ««//>«/
un autre, un certain nombre de fois (ou „nombre" ne désigne pas généralement, comme dans
l'expression „numerus ratiuncularum" un nombre entier). Dans le brouillon mentionné dans
la note 3 de la p. 261 les mots „ce que Greg. a S'" Vinc. a montré le premier" ont été ajoutés
</(?;» /'/H/i';-//'g-«i', ce qui explique que Huygens n'insiste aucunement sur la non-identité des
logarithmes de Mercator et des logarithmes — pour employer ce mot — de Grégoire.
*) Apparemment il ne s'agit pas ici du nombre i, mais de dix mille millions (d'ailleurs c'est le
copiste, pensons-nous, qui a ajoute trois zéros; dans le brouillon Huygens n'en écrit que sept):
Mercator lui aussi écrit 1,0000000 pour désigner 10 millions (Mercator se sert ailleurs, il est
vrai, d'un certain signe décimal, mais ce signe n'est pas la virgule).
Huygens ne parle pas ici, comme il aurait pu et peut-être dû le faire, de „numeri ratiuncu-
larum" infiniment grands; un „numerus ratiuncularum" fini ne correspondra pas exactement
atout rapport VR:FH ou BI:FII; voyez ce que nous disons sur ce sujet aux p. 215 — 2 16 qui
précédent. Chez Mercator r„intervalle-atome" dont nous avons parlé dans la note 2 de la p.
155, finit par céder le pas à l'intervalle infiniment petit ou, si l'on veut, à la continuité.
VIII.
FROULEMA ALHASENI.
[1669. 1670?]
1669
y/'). Dato fpeculo fphserico convexo auc cavo, datisque punfto vifiis et punfto rei
vife, invenire in fiiperficie fpcculi punctum reflexionis.
[Fig-15]
Duéto piano per fpeculi centrura A [Fig. 1 5], et per punéta B, C, oculi et rei vife,
fiât feélio in fpeculi fphaera circulus DP. Junflâque BC fit in eam pcrpendicularis AE.
Et pofito punfto reflexionis D, fit etiam DG pcrpendicularis in BC, et DH pcrpen-
dicularis in AE. et ducatur redla ADE, quîe fecabit neceflario angulum BDC bitariani,
ideoque erit ut BD ad DC ita BF ad FC. quare fumta FQ xi FC (quam pono mi-
norem duarum BF , FC) faftoquc ut BQ ad BF ita FC ad FV,necenario circum-
') „Cliart!E Mathematica;" f. 145. Les Fig. 15, 16 et 17 correspondent exactement à des figures
des p. 119 et i24du Manuscrit D qui contient en cet endroit les calculs primitifs, datant appa-
remment de janvier 1669, puisque la p. 145 porte la date i Fevr. 1669. La Fig. i6correspond
aussi à celle de la page, imprimée par Huygens lui-même d'après son procédé spécial, qui est
reproduite dans notre T. VI (planche vis-à-vis de la p. 462); le texte de cette page correspond
— à quelques variantes près — avec celui de la „Construétio" de la présente Pièce (et aussi
avec le texte de la p. 124 du Manuscrit D). La première partie de la présente Pièce motive
cette construction ou du moins fournit les données qui permettent do la vérifier.
34
266 HUYGENS X l'aCADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.
ferentiadefcriptacentroV radio VF tranfibitperpunftum D, ut aliunde conlkc ').
Sint jam AE as a. EB oo b. EC co c. radius AD oo d. Al I oo x. HD oo v.
Ergo FE 30 — .
AH HE AD/^^^
X —) — a — .r d I X
, ^ ^ X five HD-^DA FD , .. ,.
s. < j j I ^ud — ddx ^^ ,^
t;,^ , ay , ad — dx FK^)
.v x
yx
add — ddx
BQ b — c — ^-^ Sic ^ — c zo e Ergo FV
A' lyx
BQ BF FC FV
2ay , ay , ay add — ddx
e —i — b — -^ c ■\ —
X X X lyx
ex — 2a\ —1 — bx — <7v cx -}- ay
add — ddx
c 00 e
eaddx — eddxx — laaddy + laddxy , , ,
^ 00 bcxx + bayx — acyx — aayy
IX
VV 00
eaddx — • eddxx — laaddy + laddxy oo 'xbcxxy + leaxyy — laay'^ -y,
dd — XX
Div. per .%• 2eaxx — eadd — eddx oo 2bcxy + 2aaxy — laddy
ibcyx + laayx + eddx + eadd — laddy
lae
Completo igitur reftangulo AHDT, pofitaque AT oo y erit TD oo x, punctumque
D erit ad hyperbolam ut confiât ex œquatione. Sed et ad circumfereiniam DP quia
') Il s'agit, d'après la construftion de Huygens, de la circonférence de cercle qui constitue le lieu
de tous les points du pian considéré pour lesquels le rapport des distances aux deux points fixes
B et C a la valeur constante DB: DC.
2) Puisque l'angle FDK est droit.
■ «
PROBLEMA ALHASENI
267
d(i — yy 00 xx. Ergo inventa hypcrbola quae locus eft punfti D in refta TD, ea
circumfcrentiam DP fecabit in punéto D quîefito. Invenietur aucem hoc modo.
Conltru(flio+).
Per cria piinfta A, B, C [Fig. 16] dcicribatur circiili circumferentiacujuscentrum
fitZ.OccurracautcmeiprodiiftaAEinR.Etfic diiabus RA,OA tertia proportionalis
NA, eritque NM parallela BC, altéra afymptocôn. Rurfiis (int proportionales EA,
^ ^i\0, AI, fumtaque lY ao IN, du-
catur YM parallela AZ. caque erit
altéra afymptotos. Dudtà denique
AP in circulo parallela BC,divi(àqiic
[Fig. 1 6] / y / \ bifariam in Q, erit Q punftum per
quod altéra oppofitarum feftionura
tranfibit '). Ad inventas arymptotos
defcribcndis'), quariim interfeftio-
nesciim circumferentia DO, oflen-
dent punfta reflexionis qua.-fita,qii»
ufque ad quatuor vcra effe polTunt
cum punfta B,C intra circulum Dd
data funt.
Conflruftio hjec ad omnes cafus,
quibus problema folidum, accom-
modata eft, prêter unura que non
hypcrbola fedparabola defcribenda
eft, cum nempc circumferentia per
punda A, B, C defcripta tangit rcc-
tam AE [Fig. 17] *). Invenietur
/
\ / M//
" \
/
/
/w/
\:
^
/^
X-
0
ï
^\
7^
"•) Malgré les calculs du Manuscrit D, mentionnés dans la note i de la p. 265, il n'est pas clair com-
ment Huygens parvient à cette construflion ; mais il n'est pas difficile de la vérifier. L'équation
de l'hyperbole étant laex^ — 2(«^ + bc)xy — ed'^x + 2ad-j — ead'^ = o
on trouve, en posant y = o, .v= ^ , : c'est l'équation de l'asymptote horizontale.
Comme la circonférence de cercle passant par A, B et C a pour équation <7(jr*+ y') —
(a= +^c)v — K^ — OJ' = °' ^'^ trouve AR = ** ; et comme AO = </, on a N A = -j^
= j ,^, conformément à l'équation trouvée de l'asymptote.
Le centre Z de la circonférence a pour coordonnées x = , j' = —-—; l'équation de la
2<ï 2
• —^ ^jf. Or, l'équation de l'hyperbole donne effectivement, en
droite AZ est donc y— 2 , ,
" ' V /ï' -4- 5' a^ -{-b^ j • -
divisant par f et en posant ensuite^ = os , - = — ^ — ou ,_^,de sorte que la deuxième
asymptote est parallèle à AZ. Etc.
268
HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
autem punftum I codera modo quo prius, per quod duftà IK paralleld BC, erit ea
axis parabolce. Latus re(5hira vero tertia proportionalis diametro AL et radio AO,
qiix" lit IV. Deindc in-
ventis uc ante punctis
S, X, per qiiœ parabola
tranfire débet, facile jam
vertcx K invenietur,
funita duabus IV, IX
tertia proportionali IK.
Notandum eft punda
interfetfHonis circuli et
hypcrbolavel parabola.»
ctli non omnia fint punc-
ta rcflexionis, ita tamen
fita efle ut angulum à
réélis BD, DC compre- [Yïe. 17]
hcnfum, vel eum qui
deinccps cft, recta AD
ex ccntro duifta bifariam fecet.
Planum vero erit problema cum vcl puncta A, B, C in eadem erunt reda vel cum
B et C îequaliter ab A diflabunt, quorum prius ex a;quatione patet pofito nempe
a zo o. nam tune zhcy 00 T e(fd, hoc eft v 05 T -7— Pofterius vero, pofito <? co o,
20c
tune enim vel y co o, vel bcx T aax co add. quo cafu interfeftio circulorum Dd,
ABC duo alla vera reflexionis punfta monstrat fi B et C fint intra circulum Dd.
Des quatre figures de la Fig. 1 8 deux fe rapportent à des cas où il y a quatre points de réflexion
latisfaifant à la demande, tandis que dans les deux autres il y a refpectivement un et trois points
de réflexion.
5) Cette dernière phrase, écrite en marge au crayon, remplace les lignes biffées que voici : denique
fi.imtis IX, IS qus fingulse pofïïnt ~ qu. AO una cum qu. AI, erunt pun(fla X et S
in hyperbola aut fefdonibus^oppoficis Dd. Ces lignes font encore partie du texte de la
planche du T. VI, dont il est question dans la note 1 qui précède.
Dans la Fig. 16 la droite AQP, avec les lettres P et Q, a été ajoutée au crayon.
Le bout de phrafe „Ad inventas afymptotos defcribendis",fe rattache aux lignes biffées; le
mot „defcribendis" fe rapporte donc à „hyperbola aut feftionibus oppofitis Dd".
") Ici finit le texte de la planche du T. VI. Lorsque la circonférence touche la droite AE, on a
AR = o, donc a- -{■ bc = o (note 4 de la p. 26"), de sorte que l'équation de la conique repré-
sente en effet une parabole.
PROBLEMA ALHASENI.
269
Ajouté au crayon: multo mcliorem conftru6tionem poflea invenimus 7).
[Fig.18]
7) Il s'agit de la construftion du Manuscrit 1 1 qui constitue notre Appendice II à la p. 330 qui suit.
Consultez aussi notre remarque sur cet Appendice à la p. 271 qui suit.
270
HUVGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
[Fig. 19]
B^). Conftru&ion d'un Problème d Optique, qui efî la XXXIX. PropoCttion du
Livre V. dAlhazen, & la XXII du Livre FI. de Vitellion.
Les points B C [Fig 1 9] et le cercle
RK dont le centre efl: A font donnez
liir ini mefme plan; il faut trouver le
point K fur le cercle, en forte que les
lignes BK, CK faffent avec la ligne
AK des angles égaux entr'cux.
Ayantinené AB, ACfoit fait comme
AC à AF, ainfi AF à AQ; & comme
AB à AE, ainfi AE à AP. Soit auffi
AR & AS, chacune la moitié de AP
& de AQ.Dansl'angle BAC foit achevé
les parallélogrammes PAQI I & ARZS.
Sur RZ prolongée foit pris ZY & ZX,
chacune égale à la ligne qui peut la
différence d'entre les quarrez de QS
& ZS 9). Ayant fait XV égale à XY
et parallèle à AB, fur les deux collez
XV, XY foit décrit une hyperbole qui
paffera par les points Q & H, comme
il efl évident par la conllrucHon : cette hyperbole QXH rencontrera le cercle au point
K qui ell celuy que l'on cherche.
Ayant mené KO, & Kl parallèles à AC & à AB, dont Kl rencontre YX au point
D; à caufe de l'hyperbole le reflangle YDX efl: égal au quarré de KD ordonnée, ou
de OR; & le rectangle YTX efl égal au quarré de HT ou de PR; & ayant oflé du
redlangle YTX le reétangle YDT [lifez: YDX'°)], & du quarré de PR le quarré
de OR, il refiera le reétangle RDT ou AIQ qui fera égal au reftanglc AOP: donc
PO efl à AI ou OK fon égale, comme QI efl à AO ou IK. Et ayant mené les lignes
KP, KQ, les triangles KOP, KIQ feront femblables, & partant équiangles; c'efl
pourquoy les angles APK, AQK qui font les mefmes ou les fupplemens des angles
XV aurait dû être une ligne droite.
') «Divers ouvrages de mathématique et de physique par MM. de l'AcadémieRoyaledesSciences",
1693, p. 336. Comparez la note 56 de la p. 207 qui précède.
!*) C.à.d. ZY = ZX = j/ QS- — ZS*. Z est le centre de l'hyperbole équilatére, dont l'équation
par rapport à deux diamètres conjugués RT et SZ est TZ* — HT* = ZX*, ou, si l'on veut,
X* — ;y* = «' ou bien ;y* =(.v + /î) {x — a) ou HT= = TY. TX.
'°) L'erreur a été corrigée dans la traduction latine des „Opera Varia" de 1724 (tome IV, p. 759).
PaOBLEMA ALHASENI.
271
égaux OPK, IQK feront égaux entr'eux. Mais par la conftrudion on a fait comme
AB à AE ou à AK, ainfi AK ou AK h AP: c'eft pourquoy les deux triangles BAK,
KAP l'ont femblahlcs; & pour les mefmcs railbns les deux triangles CAK, KAQ
(ont aulli lenibhibles: c'elt pourquoy l'angle BKA ell égal à l'angle APK; & l'angle
CKA eil égal h l'angle AQK. Mais nous venons de démontrer que les angles APK,
AQK font égaux; les angles BKA, CKA feront donc aufli égaux entre eux; ce qu'il
fallait démontrer.
Si le point H tomboit fur la circonférence du cercle, ce point H feroit le point K
que l'on cherche, & les lignes IIP, KP, KO & fcmblablemcnt les lignes I IQ, KO,
Kl ne feroient qu'une mefme ligne IIP & HQ, d'où l'on prouveroit les mefmes chofes
qu'on a fait cy-devant, fans avoir befoin de l'hyperbole.
Dans une lettre du 3 feptembre 1693 au marquis de l'IIospital (T. X, p. 497) Huygens fe dit
„fachè de voir qu'on ait mis dans les Traitez de l'Académie des Sciences" la préfente fokition du
problème d'Alhazen, et „non pas une beaucoup meilleure" fur laquelle on peut confulter, outre
cette page du T.X., ce que nous obfervons au début de l'Appendice II à la Pièce VIII h la p. 330
qui fuit.
A notre avis Huygens n'avait pas grande raison d'être fâché. L'hyperbole de la Fig. 19 — nous
le difons aufli dans la note 2 de la p. 331 qui fuit — eft la même que celle de la pièce 1891 de 1672
du T. VII et aulli que celle de la folution et de la démonflration de 1673 de l'Appendice II que
nous venons de mentionner lefquelles font appelées par Huygens sa „plus belle folution et demon-
llration".
On voit dans la Fig. 19, quoiqu'ici cela ne Ibit pas dit, que pour des railbns de fymétrie l'autre
branche de l'hyperbole doit palfer par le point A, ainfi que par le point P..
CONSTRUCTION DE L'HYPERBOLE D'APRES SON EQUATION AU
MOYEN DE SES ASYMPTOTES.
[1670?]
Lorique, dans l'équation qui correfpond à une hyperbole, aucune des deux lignes
indétemiinées (c. à. d. des variables) n'efl multipliée par elle-même, p. e. lorfque
l'équation cft xy = bb ou xy = c.v db ^^ — où les lettres .r et y défignent les lignes
droites indéterminées Ali et BC [Fig. 19], coordonnées entre elles fous un angle
IX.
CONSTRUCTIO LOCI AD MYPERBOLAM PER ASYMPTOTOS.
[1670?] 0
In œquatione loci ad hyperbolam, ii neutra indccerminatarum linearum in feipfam
diifta inveniatur, velue fi fit xy = bb-^ vel xy = cx.bb ');(litcris.vet vlineasindeter-
minatas AB, BC [Fig. 1 9] fignificancibus, quae in dato angulo fibi mutub fine applicat^e,
[Fig 19]
■) Nous empruntons cette Pièce aux „Divers ouvrages" de 1693. Lemanufcrit de Huygens qui
porte la date du 30 Jan. 1669, fait partie des Cliarta; matliematica: ( f. 161 — 162). Les deux
textes, ainsi que les figures, s'accordent parfaitement. Nous avons dit dans TAvertissement
(p. 207, note 57) qu'il nous parait fort vraisemblable que cette Pièce ait été présentée à l'Aca-
35
274 HUYGENS X l'aCADÉMIE ROYALE DES SCIENCES.
donné, dont l'une, p.e. AB, eft donnée en pofition, tandis que le point A de cette
droite eft également donné — la conllruftion le fait aifément par la recherche des
afvmptotes, comme FI. de Beaune l'a fait voir dans fes Notes fur la Géométrie de
Dcfcartes 3). Nous ferons voir ici que lorfque x' et y" fe trouvent dans l'équation,
la conllruétion peut néanmoins être etfeéluéc au moyen des afvmptotes, et que ceci
eft plus court que de rechercher le diamètre ainfi que le latus re&um et le latus tranf-
verftini.
Suppofons l'équation réduite à la forme 3' = ± / ± -- ± 1/ ± '«^ ± ox +^—^-
En effet, elle peut toujours être réduite à ces termes, de forte que d'un côté de l'équa-
tion il n'y ait rien que _v, l'une des deux lignes indétcnninées, ordonnée par rapport
à l'autre qui cfl: donnée en pofition, et de l'autre côté un nombre de termes qui n'eft pas
fupérieur à celui de ceux écrits ici; il eft vrai que fouvent il peut y en avoir moins, puif-
que feule la préfence de + *--^- et de l'un des deux autres, m"^ ou ox, eft néceffaire.
L'angle ABC étant donné, il faut mener par le point A la ligne XY parallèle à la
droite BC et y prendre AI égale à /, du côté BC s'il y a + / dans l'équation, du côté
oppofé s'il y a — /. Il faut après cela mener IK parallèlement à AB. Mais s'il n'y a
pas de / du tout, la droite IK doit être cenfée coïncider avec AB.
Enfuite comme 2 eft à «, rapport donné, ainfi foit la longueur arbitraire IK à KL;
laquelle doit être menée parallèlement à AI de telle manière que les points K et L
foient fitués dans le même ordre que A et I s'il y a + ^ dans l'équation, mais inver-
sèment s'il y a ^.11 faut enfuite tirer la droite IL; mais fi — fait défaut, IL eft
identique à IK.
CONSTRUCTIO LOCI AD HYPERBOLAM PER ASYMPTOTOS. 275
quarumque altéra, uc AB, pofitione data intelligitur, & in ea datum punftum A) con-
flriidio pcr arymptotoriiiii inventionem facile abfolvitur, ut oftenfum elt à FI. de
Beaiinc in Nocis ad Gcomctriam Cartcfii 3). Ciim vcr6 habctur xx vel yy in sequa-
tione, vcl utrumquc, nihilominus ad alymptotos rem dcduci poiTe, & quidem breviiis
quàm ad diametri laterumque reéti & tranfverll inventionem, oftendcmus hoc modo.
Sit lequatio ejusmodi reduéta, y =./.-— . 1/ . mm . ox + — — *); femperenim
ad hos terminos reduci poteft, nempe ut y altéra linearum indcterminatarum, qua;
applicata cft ad pofitione ') datam, fola ab una parte squationis habeatur, ab altéra
ver6 non plures tcrmini quàm hic inveniantur; nam (îepe pauciores etiam effe poffunt,
cùm foli necelTarii fint + f-^t—^ cum alterutro horum mm vel ox.
gg
Quum angulus ABC datus fit, ducatur per A punftum linea XY quîe fit reftîe BC
parallcla, & in ca accipiatur AI cequalis /, idquead partes BC, fi habeatur + l'm xqua-
tione, in contrarias ver6 fi habeatur — /, & agatur IK parallela AB. Si ver6 non ha-
beatur omnino /, redta IK in AB inciderc intelligenda eit.
Deinde ficut z ad /;, qua^ efi: ratio data, ita fit IK ad libitum fi.impta, ad KL; quje
ipfi AI parallela duccnda efi:, fiamendaque hoc pafto, ut pundta KL fita fint quo ordine
AI, fi habeatur + -^y at contra fi habeatur -■> Sa ducatur refta per IL; fi ver6
défit — 5 eadem eft IL & IK.
dtmie,quoiquecela ne foit pas dit expressément. Quant à la date de la présentation qui doit être
1 670 au plus tôt et 1 674 au plus tard, noussupposons qu'elle est plutôt 1 670. Le Manuscrit D ren-
ferme déjà une page (p. 135), où Huygensdésigne soncalcul comme bon qui contient les princi-
paleséquationsdelaPièceIX,tandisquelesp. 136 — 138 contiennent, outre des calculs du même
genre, une Pièce, plus courte que celle du texte, intitulée „Construftio loci ad hyperbolam".
commençant par les mots: „Propositasquationehujusmodi,j CO /•— • l /.mm. ox ■}■'—-
XX
— voyez la note suivante — quœ relationem denotet inter se reftarum indcterminatarum xet
y seu AB.BC..." et se terminant par la phrase „Unde jam liyperbola data erit, ac describi
poterit". Or, les p. 118 et 145 du Manuscrit D portent respeftivement les dates 1669 et i
Febr. 1669.
^) Le . doit désigner ici notre signe ±. Il en est évidemment de même dans l'équation de Huy-
gens du Manuscrit D reproduite dans la note précédente.
5) Voyez r „Observatio Quinta" des „Nota; brèves" de Florimond de Beaune, se trouvant dans
le recueil de 1659 de F. v. Schooten („Geometria à Renato des Cartes etc.")
^) Nous avons restitué les . (désignant ±, comme plus haut), là où le copiste, ou l'imprimeur,
les avait omis.
5) Dans les „Opera Varia" de 1724, où la Pièce est reproduite d'après le texte de 1693, on a im-
primé par erreur „positionem".
iy6 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
INIaintenant comme/» eft à g, ainfi foit io à chacune des longueurs IX et I Y lefquclles
il faut prendre dans la droite AI. Ainfi foit auiïi IX à IV laquelle il faut prendre fur
IK du côté AB s'il y a — o.\\ mais du côté oppofc s'il y a + o.x. Et foit \"S] parallèle
à AI et puiiïe-t-elle couper la droite IL en I\I. Ce point M fera le centre de l'hyper-
bole cherchée; et les droites MX et M Y feront les afymptotes.
Mais s'il n'y a pas de ox dans l'équation, I fera le centre de l'hyperbole. Il faut alors
prendre des longueurs quelconques, égales entr'elles, IX et lY, et après que les points
V et M ont été trouvés comme précédemment, on peut mener par I, parallèlement à
elles, les afymptotes MX et MY.
On trouvera enfuite,s'ily a + ;;;"-,les points S et R par lefqucls doivent paiïer ou bien
l'hyperbole ou bien les ferions oppofées : ils feront déteraiinés en prenant fur la droite
AI,à partir du point I, IS et IR, l'une et l'autre égale à ?w. Alors l'hyperbole fera donnée et
pourra être tracée. BC y fera l'ordonnée correfpondant au diamètre lorfque ^ > /?;;
maislorfque ^-^ < ?«,BCleraparallèleaudiamètrederhyperbolefurlaquellefetrouve
le point C comme ici dans le deuxième cas [Fig. 19 II]. Siparhafard le point S tombe
en X, le lieu du point C fera donné par les afymptotes elles-mêmes. Et s'il n'y a pas
de tenne m", I fera lui-même un point de l'hyperbole cherchée.
Mais s'il y a — tir dans l'équation, il faut placer dans l'angle XMI la droite GN
parallèle à IX, telle que GN= = IX- + IS% ou bien telle que GX = IS s'il n'y a
pas de — ox; N fera alors un point de l'hyperbole cherchée qui fera donc de nouveau
donnée.
Prenant dans le premier cas AB = .v,longueurarbitraire,etluiappliquant l'ordonnée
BC fous un angle donné, laquelle fe termine à l'hyperbole conftruite, il faut démontrer
que Y = / — — -f iXwr — ox + ^^•
■ z y g'
Démonftration. PuilTe BC, prolongée de part et d'autre s'il en eft befoin, ren-
contrer les afymptotes en O et Q. D'après la conftruftion IX ou lY = ^-^ et IV =
2-2^. Or, le rapport IK: KL eft égal à 2: : «. Et l'angle IKL eft également donné.
Donc auiïi le rapport IK : IL qui foit égal \z: a. Par conféquent, comme IK : IL =
IV : IM, on aura EM = - — s_. Or, comme IM eft à IX, c.à.d. comme - — ^ ell à
zp'- zp'-
^, ou bien comme ag eft à pz, ainfi eft ML, ou MI — IL, c. à. d. ^— -^ à
p zp- z
LO ou LO: cette dernière fera donc ^-^ — -t— . Enfuite, puifque BK = / et LK =
CONSTRUCTIO LOCI AD HYPERBOLAM PER ASYMITOTOS.
277
l'oiTo ut/> ad g, ira lie ^ 0 ad fingiilas IX, lY fiiniendas in rcéta AI; atqiic ita qiio-
qiic IX ad IV (iimcndam in IK ad partes AIÎ (i habcatiir — ox, aiit in contrarias (î
liabcatur + o.v; & fit VM parallela AI, occnrratqiic rc✠IL in M: crit jani M
ccntriim hypcrbola- qutulitx; afyniptoti \'cro, rcda.' pcr MX, MV ducta\
Si vcrb non habeatur ox in œqiiatione, erit I centrum hyperbola;; fiimptirquc IX,
lY ad libitum fcd intcr fc îequalibus, invcntifquc indc punctis V & i\I, ut antc, duccn-
tur alymptoti pcr I parallelx" ipfis MX, MY.
Jam porro fi habeatur + ?;////, punfta S & II, per quas hyperbola vcl oppofitx»
(eftioncs tranfire dcbcnt, invenicntur fumendo in rcfta AI à punfto I, fingulas IS,
III x'quales m: unde jam hyperbola data erit ac delcribi poterit, in qua BC erit ordi-
natim applicata ad diametrum, fi ^-^ major quàm w; fin ver6 ^^minor quàm ;//, crit
RC parallela diametro hypcrbolx' ad quam efl C punftum, ut hîc cafu fecundo. Quôd
li forte punctum S incidat in X, locus punéli C, erunt ipliv alymptoti. Si verô non
habeatur «;;«, erit ipfum 1 pundum in hyperbola quœfita.
At fi habeatur — w/w, accommodanda cil intra angulum XMl refta GN parallela
IX, qua;que podit quadrata ab IX et IS '^), vel tantumipli ISxqualis, fi non habeatur
ox; eritque punttum N in hyperbola quœfita, quœ proinde rurlus data erit.
Sumpta enim in cafi.i primo AB = x ad arbitrium, eique applicata BC = y in
angulo dato, qua; ad hyperbolam inventara terminetur, oftendendum fit quôd
, nx , 1 X , ppxx
y = l (- 1/ mm — ox + ^^ — .
z y gg
DEMOiNSTRATIO.
Occurrat BC utrinque lî opus fit produdta, alymptotis in O & Q. Ex conllruftione
eft IX vcl lY = ^, IV = ^TT^. Ratio vero data IK ad KL, eadem nempe qua.- z ad
«. Sed & angulus IKL datus ell. Ergo & ratio IK ad IL, quîe fit ea quse z ad a. Ergo
quia ut IK ad IL ita IV ad IM, erit IM = Î^Mi. Ut autum IM ad IX, hoc cil ut
5^^^ ad ^, five ut ag adpz, ita ML, live MI minus IL, hoc eft ^^^ — — ad
zpp /> ' , ^PP . ~
LO vel LQ; quœ itaque erit ^ — ^ , Porro quia BK = /, & LK = —, erit BL
PS ^
") Le copifte avait écrit par erreur: IX vel IS.
178 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCE5.
-^, on aura Bl^ = / —'^ et en retrancliant cette dernière de BC — y, on trouve
LC = y — / + -"-. Mais d'après une propriété de l'hyperbole le rcftangle QCO fera
égal au rectangle YSX. D'autre part le rectangle QCO efl égalàLO' — LC-,c.à.d.
au carre de -^ -^—diminue du carré de v — / + -^: la différence de ces carrés cft
P g -2'
^. ox + ^ - y- + dy - /- + — -^ + — — .
F h ^ ^ ^
C'eft donc cette expreflion qui eft égale au rcftangle YSX, c. à. d. à IX* — IS' ou
3s_ ,it\ puifque IX = -^- et IS = ni. En fupprimant ^^r^ de part et d'autre
dans cette équation, on trouvera
V = / — — + y m- — ox + f~,
ce qu'il fallait obtenir.
Dans le deuxième cas le rectangle QCO efl égal à LC^ — L0% et le rectangle YSX
à IS=^ — IX-. D'où l'on calcule la même valeur pour t que dans le premier cas.
Mais le troifième cas efl; celui où l'on a — w;% l'équation étant
y = l~ — + y/— m- + ox ■\-'^--r-
Puiffe GN prolongée rencontrer l'autre afymptote en D. Ici il apparaîtra de la même
manière que plus haut, que LO ou LQ efl: égale à -'s- + — et LC = v + ^^^ /.
Et d'après une propriété de l'hyperbole on aura : reétangle QCO = reàtangle DNG
ou NG% c. à.d. ^^; — \- «;% puisque XI = ^ et IS = w, à la fomme des carrés
p- p
dcfquelles nous avons rendu égal le carré GN= par conftruction. Or, le redangle QCO
efl: égal à LO- — LC-, c. à. d. à
p g K. ^
La-Q- Icro-
Cette exprefllon efl donc égale à ■^'^ + m\ En fupprimant ^^r- de part et d'autre
dans cette équation on obtient
.V = ^ — Y + y— w- + ox +
p'x''
z r g'
Et la marche de la démonflration efl la même dans le quatrième cas et dans tous
les autres, en tenant toujours compte des lignes + et — .
fJX
S'il n'y a pas de -^ dans l'équation, les points M et V coïncident. Si dans ce cas p
CONSTRUCTIO LOCI AD HYPERBOLAM PER ASYMPTOTOS. 279
= / ^-^ qiià ablacà à liC = y\ fit \,C = y — / + ---. Propter hypcrbolam vcr5
erit redangulum QCO a^qualc rcdlangulo YSX. Sed redtangiilum QCO squale cil
quadrato LO minus quadrato LC, hoc cil quadrato,ab ^^ -^ minus quadrato ab
-V — / H — ^; quorum quadratorum ditferentia eft ï^^ — — ox + ^— yv + 2/v
~ pp gs ■
,, , 2nxy , 2///.V nnxx ,;. , xi 1 \rcv u /i
— /* H ^ H ; ;;:7-. l^rgo hîec a*quacur recrangiilo YSa, hoc c(t qua-
drato IX minus quadrato IS, hoc cft ^^^ ww: quia IX = ^^ & IS = w. In qua
PP P
i 1 k^goo . . 1 fx , 1 /^ , Ppxx
x-quatione dclcto utrinquc +*^^ — , mvenictur v = / \- 1/ mtn — ox +^-^ — ,
PP ' z V gg '
ut oportebac.
In fccundo cafu reftangulum QCO xquatur quadrato LC minus quadrato LO; &.
redangulum YSX quadrato IS minus quadrato IX. Unde rurfus valorv idem qui calii
primo invenietur.
Sit tertius cafus quo habeatur — mm, litquc xquatio
y'-'^ + V-
, ppxx
mm + ox + ^^ — ,
gg
produfta GN occurrat alteri asymptoto in D. Hic jameademrationequaprius,appa-
rebit LO vel LQ eïïe ~^ + *—, & LC = y + -^ /. Et propter hypcrbolam erit
reftangulum QCO = reftangulo DNG feu quadrato NG, hoc eft ^^ h mm, quia
XI = ^, & IS = w, quorum quadratis œquale fecimus quadratum GN. Reftangu-
lum autem QCO a^quatur quadrato LO minus quadrato LC, hoc eft ^^ — f- ox +
ppxx inxy nnxx , , , inlx ,, ^ . , îiîffco ,
yy r^^ ~ — I" -v H ^^ " • Lrgo hoc squale ±^t — h ww.
I ■ J 1 • \ggoo .
In qua squatione deleto utnnque *^^ — ^ mvenitur
= / ^ + 1/ — mm + ox +
ppxx
Eademquc eft demonftrandi ratio in casu quarto, & aliis quibufvis, habita ratione
fignorum + & — .
Cura non habetur — in squatione, punéta M & V unum lunt, tune ver6 i\p = g.
aSo HUYGENs X l'académie royale des sciences.
= 5^, c. h. d. fi Ton a .v' au lieu de ■^— r-, les afymptotes feront toujours à angles droits,
t.
puifquc nous a\'ons fait que comme p ell à ^, ainfi cil ^o à IX et à lY, et aufiî IX h
I\'; ici on aura donc IX = lY = IV = \o^ de forte que le point V le trouve fur une
demie circonférence de cercle conllruite fur XY et que l'angle XVY efl: donc droit.
Il paraît en outre, puifque IM = '^ f , que lorfque ag = zp, c. h.d. g:p = z:a, on
aura IM = ^^: cette longueur fera donc égale à IX et lY qui avaient auffi la valeur
^-^. Par conféquent dans ce cas les afymptotes feront à angles droits, puifque cette
fois le point M fe trouvera fur une circonférence de cercle décrite fur X Y du centre I.
CONSTRUCTIO LOCI AD HYPERBOLAM PER ASVMPTOTOS.
281
hoc eft fi habeatur + xx pro^^^, erunt fcinpcr afymptoti fibi mutub ad angulos
redos, quia ut/) ad g, ita Iccimus 4o ad IX & ad lY, & ita IX ad IV; fiunt enim jam
œquales IX, lY, I\^ & fingulas = io, unde pundhim V ell in fcmicirculo fupcr XY &
proinde angulus XV Y reftiis. Item quia IM = ^f^, patet quod fi <7g = 2/), hoc eft
zpp
[Fig. 19].
— 0 0"
fi g ad/) ut ,:: ad a, tune erit IM = ^-^, ae proinde œqualis ipfi IX & lY quîe etiam
erant ^. Adeoque hoc casu erunt afymptoti fibi mutuo ad angulos redos; cum
rurfijs punftum M fit futurum in circumferentia circuli defcripti fuper XY centre I.
36
X.
SUR LES LIEUX PLANS D'APOLLONIOS.
1678.
Regiftres, T. VII, f. 196 v et f. 251 v. Samcdy 13' d'Aourt [1678] M^ Hugens a donné une
demonftration des lieux plans d'Apollonius, et de tous ceux ou le lieu du point que l'on cherche
eft une circonférence de cercle dont fuit la coppie.
Conflru&ion des lieux plans d' Apollonius, et de tous ceux où le lieu dupoitit que F on
cherche efî une Circonférence de cercle.
A [Fig. 20] ertant un point donné
[Fig. 20].
dans la ligne AB donnée de polition;
et le point que l'on cherche pour la
folution du problème D. Duquel foit
menée fur AB la perpendiculaire DC.
Si Tindeterminec longueur AC efl ap-
pellée .r et CD aulTy indéterminée y,
et que l'on trouue une équation ') dans
laquelle d'un cofté il y ait yy feul et
panny les termes de l'autre cofté — .v.v
fans qu'il y ait xv, coimiie fi de l'autre
codé il y a by . ce . ax — xx (eilant a,
b, c des lignes données) ou feulement
— XX avec un ou deux des trois autres
termes. Alors le lieu du point D fera
toufjours une circonférence de cercle
duquel on trouvera le centre, et le dia-
mètre de cette façon.
") Dans l'équation qui suit le . équivaut apparemment à notre signe ± (comme dans la Pièce IX
qui précède). Il en est de même dans les équations suivantes. Le signe S. (vers la fin de la
Pièce) a la même signification. Nous avons dû apporter plusieurs petites corrections aux équa-
tions, le copiste ayant omis le . ou écrit x au lieu de OO etc.
Comparez sur le . la p. 230 du T. XIV.
SUR LES LIEUX PLANS d'aPOLLONIOS. 283
Si le tenue by fe trouve l'on réduira premièrement l'cquation a la manière accou-
tumée, ctTonauraj» zc^Ly^ Ibb.cc.ax — xx. mais fi le terme ^3? n'y eftoit point
on auroit fans rcduflion^? do. \X cc.ax — xx enfi.iitte fi le terme ax Çq trouue on
adjoutcra aux termes de ax — xx un autre terme en forte que le compofé des trois
faiïc un quarré lequel autre terme fera necefiairement — ^aa foit qu'il y ait -j- ax
ou — ax. mais affin de confcrver l'égalité aux deux coftés de l'équation on adjoutera
+ \aa aux termes de ^bb . ce de forte qu'il y aura
yzo.^b.\X \bb.cc + ^aa — ^aa.ax — xx
ou il paroift que — ^aa . ax — xx eft un quarré fouflrait des quantités connues ayant
la racine ^a . x.
Que fi au lieu de ^bb . ce + ^aa l'on efcrit pp l'on aura
yzo.^b. \y pp — \aa.ax — xx
et la confliruftion fera comme s'enfuit.
Du point A dans la ligne AC l'on prendra AEefgale a \a fçavoir vers le mcfine
cofté ou l'on a fuppofé AC fi dans l'équation il y a + ^x, mais du collé contraire s'il
y a — ax.
Enfuitte du point E on mènera EF perpendiculaire fur AB et efgale a \b., et cela
du collé ou l'on a fuppofé la perpendiculaire CD s'il y a + è^, ou du contraire s'il y
a — ^b\ et fi \h ne s'y trouve point le point F iera le mefme que E. Ce point F fera
le centre de la circonférence dans laquelle le point D que l'on cherche fe trouue par-
tout, et le demy diamètre fe doit prendre égal à la ligne/).
Que fi dans l'cquation donnée du commencement le terme ax ne fe fut point trouue,
l'efTcdion du quarré en adjoutant \aa n'eufl point eu lieu, et l'équation reduitte
auroit elle 3? do ii^ . V pp — xx et alors le point C eft le mefme que A.
La demonflration de la conftruftion efl: facile car fi par exemple l'équation eft
y zo ^r\b.\/ pp — \aa-\-ax — xx et que l'on ait trouvé la circonférence DG
fuivant ce qui vient d'eftre dit; en prenant dans elle quelque point D d'où l'on tire
DC perpendiculaire ilir AB, et DH perpendiculaire fur FE, alors EC ou DH fera
X — \a ou i« — X et FH iZ» — y owy — ^^ et les quarrés de FH et HD enfemble
\bb — by -\-yy-\- xx — ax + \aa égaux au quarré de FD oo pp et par confequent
yy zo pp -{■ by — ^bb — ^aa -f- ax — xx.,
laquelle équation eftant reduitte vient y O) ^b . V^ pp — \aa + ax — xx qui eft
la mefme qui a efté donnée. Et dans tous les autres cas la demonftration eft la mefme,
ou plus facile quand quelques termes manquent dans l'équation, feulement les lignes
+ et — fe changent en différentes manières.
D'icy l'on peut tirer la règle générale pour ces conftruftions fçavoir quand l'équa-
tion reduitte eft 3» oo i^ . v" qq • ax — xx fans auoir la peine de former le quarré auec
284 HUYGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
.ax — .r.r, il faut feulement trouver les points C et F. comme a efté dit en prenant
AE co ^a et EF oo ^i, et le demi diamètre FD fera égal ^qtj + ^aa.
Cette Règle comprend toutes les équations par les quelles le lieu du point qu'on
cherche eft une circonférence d'un cercle hormis une dont parle Defcartes, dans
laquelle aam eft égal ^ipzz, ou le lieu en un certain cas peut eftrc une circonférence
de cercle mais ce cas eft tout a fait iingulier ").
') Il s'agit ici du problème de Pappos difciitc par Descartes dans le premier et dans le second livre
de „La Géométrie". A propos du lieu géométriciue cherché Descartes dit, dans le second livre,
que „c'est [parfois] une ellipse, excepté seulement si la quantité ûam est égale à pzz et que
l'angle ILC soit droit, auquel cas on a un cercle au lieu d'une ellipse". L'endroit se trouve à
la p. 29 de l'édition de F. v. Schooten de 1683, et les p. 188 — 189 contiennent le commentaire
de V. Schooten sur ce cas particulier.
Dans la Pièce originale, telle qu'elle se trouve au Manuscrit E (p. 130 — 131), cette remarque
finale fait défaut. A-t-elIe été ajoutée à la suite d'une discussion à l'Académie?
XL
RECTIFICATION ET QUADRATURE DE L'ÉPICYCLOÏDE.
1678— 1679.
Regiftres, T. VII, f 22,-v: Le Samedy 3' de Décembre 1678 la Compagnie eftantanemblée M'.
Iliiguens a leu les demonftratioiis de la mefuredes lignes epicycloides qu'il donnera au premier jour
pour mettre dans les Regiftres.
T. VII, f. 233V: Le Samedy 7' dejanuier 1679 M'. Huguens a continué lademonftratioiideia
mefure des epicycloides.
Cette Pièce qui (malgré la f. 227V du T. VII) ne fe trouve pas dans les Regiftres, mais dont nous
poITédons le manufcrit, a déjà été publiée par nous §§ 2 et 3 del'Appendice III à la Troifième Partie
lie r„Horologium ofcillatorium" dans le T. XVIII (p. 400 et fuiv.); Iluygens y indique, confor-
mément aux Regiftres, qu'elle a été lue par lui à l'Académie le 3 décembre 1678.
XII.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES.
1680.
Regiftres, T. IX, f. 17: LeSamedy 2' de Mars 1680... M'. Hugens a aufïïpropofé une méthode
pour trouuer les équations fotides.
Nous ne pcffedons pas le texte de cette communication. C'efl pourquoi nous reproduifons ici
les p. 227 — 228 du Manufcrit E (les p. 221 et 232 portent refp. les dates du 1 1 janvier et du 22
mars 1680) qui en contiennent fans doute la fubftance ou plutôt le début.
Méthode pour con/îruire les équatiom cubiques et quarréquarrées
en les refolvant en deux lieux.
§ I . Je comiiienceray par le problème des a moienes entre deux lignes données.
Soient ces lignes a&tb\ l'une des moienes, qui fuit après tf,foit.r;doncrautrcmoiene
eft —, et le reftangle de ces 1 fçavoir — efl: égal a ^ ^. Et x^ oo aab. Je divife de coftè
et d'autre par x. Vient xx oo . J'égale enluite chaque coflè, à un reftangle bv^
fuppofant V inconnue. J'ay donc bv oo xxtt co bv ou aa 00 xv. l'un eflant un
lieu a une parabole dont le coftè droit eft b. l'autre une hyperbole aux afymptotes de
laquelle le reftangle eft égal à aa. Je fuppofc que l'inconnue .r foit perpendiculaire
fur l'inconnue f, que je prens dans la droite AE depuis le point A.
Soit AD [Fig. 21] une parabole
dont le fommet eft A, Taxe AF2. le
cofté droit AB égal à b. Soit aulli
aux afymptotes AE, AC que je fup-
pofe faire un angle droit, l'hyper-
bole DF, dont le reftangle foit égal
à aa. Et qu'elle coupe la parabole
en D d'où foit menée DE perpen-
diculaire fur AE. Je dis que DE eft
.r, fcavoir l'une des moienes qui fuit
a. Car il paroit [que] xx 30 bv a
caufe de la parabole. Et que vx co
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES.
287
aa a caiiCc de riiypcrbole, ou bvx ao aah^ ou hv 00 - — . Mais xx elloit aulTi cgal à
bv. donc XV 00 . Et .r' do aab.
X
§ 2. Soit derechef x3 00 aab. va x xx parabole dont le paramètre efl a. — co va.
ab X XV. hyperbole dont le reftangle eft ab.
§ 3. Cette méthode confifte a partager l'équation donnée en deux, et par ce moyen
la réduire a deux lieux dont l'interlcftion faiïe connoillre la racine que l'on cherche.
Par ou l'on trouve les conllruétions les plus (Impies.
Nous omettons le reftc où Iluygens répète encore une fois la conftruftion du § i.
Huygens n'ignore point — comparez la p. 223 du T. XII — que cette méthode n'eft autre que
celle de Ménœchme; à la p. 235 du même Manufcrit on trouve ce qui fuit:
x'- 00 aabx.
')V DO
aa
bxosvv
V 00
XX
a
deux paraboles de Menechme [Fig. 22].
<7t;oo XX
[Fig. 22]
Ici V eft précifément la deuxième moyenne propor-
tionnelle: on ia:x = x:v = v:b. Il en eft de même
dans le § 2 lequel donne une deuxième conllrudion de
Ménœchme rapportée, comme la première, par Euto-
kios.
Huygens n'eft plus ou moins original que dans Ie§ i
où V ne défigne pas la deuxième moyenne propor-
tionnelle.
Dans la fuite de l'on difcours à l'Académie Huygens
a fans doute donné d'autres exemples. En effet, à la p.
227 du Manufcrit E il écrit en marge: Cette méthode
eft dans le livre D [antérieur à 1680], pratiquée
fans explication dans quelques exemples, comme
des 2 moyenes proportionelles et de la perpen-
diculaire a une hyperbole d'un point donné. Voyez, aux p. 334 — 360 qui fuivent, l'Appen-
dice de 1682, tiré du Manufcrit 1 1; et consultez surtout les notes 4 et 5 de la p. 335 sur les relati
ons de Huygens avec de la Hire. Dans la f. 66 des Chartxmathematica;, qui traite aufli des normales
abaiifées d'un point donné fur une conique, Huygens renvoie également au Manuscrit D. Nous
n'y trouvons cependant pas l'endroit dont il entend parler. Il s'agit peut-être d'un feuillet enlevé.
XIII.
THÉORÈME SUR LES POINTS D'INTERSECTION DES CONIQUES
DONT LES AXES SONT PARALLÈLES OU A ANGLES DROITS.
Le tliéorcme principal ei\ précédé par deux autres propofitions qu'on peut
conlidérer comme des lemmes.
1680').
Regiftrcs,T. IX, f. 32: LeSamedy 23 de Mars 1680... M^ Hugens a donné le théorème fui vaut
touchant les feclions coniques.
(Le brouillon du Manuscrit E — voyez l'Appendice — porte la date du 22 mars 1680.)
Théorème. Si une feftion conique coupe une autre fection conique en 4. points,
et que leurs axes ibient parallèles ou a angles droits l'un a l'autre ces quatre points
feront dans la circonférence d'un cercle. Les hyperboles oppofees font comptées pour
une fection.
D'où fenfuit que fi une feétion conique coupe une parabole en 4 points ayant leur
axes parallèles ou a angles droits l'un a l'autre, la fomme des perpendiculaires, qui
tombent des points d'interfedion fur l'axe de la parabole d'un, et d'autre collé feront
égales, ou l'une perpendiculaire d'un cofté aux trois de l'autre.
Regillres, T. IX, f. 33 — 35: Le Samedy 30" de Mars [1680] M' Hugens a donné la demon-
rtration du Théorème qu'il auoit propofé des feftions coniques qui fe coupent en 4. points dont
fuit la copie.
I '" Propofition.
Si une parabole efl: coupée par une fection conique en 4 points, et que leur axes
foient parallèles ou a angles droits l'un a l'autre les perpendiculaires menées des 4
points d'interfecHon fur l'axe de la parabole d'un coflé et d'autre, auront leurs fouî-
mes égales, ou l'un d'un cofté fera efgale aux trois de l'autre cofté.
Cccy fe démontre facilement par Algèbre, parce qu'en mettant pour inconnue
l'une de ces perpendiculaires, il paroit qu'on parvient ncccnairement a une équation
quarréquarrée,oumanquelefecond terme fçauoir celuy qui eft affefté fous le cube, d'où
l'on fçait que les valeurs affirmées de cette inconnue font enfemble égales aux valeurs
ncgatiues de la mefme, c'eft a dire les perpendiculaires d'un cofté enfemble égales a
celles de l'autre cofté, ou l'une aux trois ').
i) Comparez la note 5 de la p. 284 du T. VIII.
Voyez sur la publication de la Pièce XIII par F. Schuh en 1921 le début de la partie B de
l'Appendice.
') La parabole étant représentée par l'équation y- = 2/>.v, l'ellipse ou hyperbole ayant un de ses
THÉORÈME SUR LES POINTS d'iNTERSECTION DES CONIQUES.
289
2' Propofition,
Par trois points donnez qui ne foient pas en une ligne droite, l'on peut décrire une
parabole dont Taxe foie parallèle a une ligne donnée, pourveu que les points foient
donnez en ibrce, que des parallèles qu'on mènera de chacun a la ligne donnée, il n'y
en ait point de coïncidentes.
Ce problème le conllruit aifement par la conuerle de la 49' du i. Livre des
Coniques ^).
2' Propofition.
Si deux fedlions coniques fe
coupent en 4 points, et que
leurs axes foient parallèles ou
a angles droits l'un a l'autre,
les4 points d'interfeftionfont
dans la circonférence d'un
cercle.
Les hyperboles oppofees
" font comptées pour une fec-
tion.
Soient deux ferions coni-
ques [Fig. 23] dont les axes
EF, GH foient parallèles ou
a angles droits et les 4. points
de leur intcrfeélion A, B, C,
D, je dis qu'ils font dans la
circonférence d'un cercle.
axes parallèle à celui delà parabole s'écrira (nous nous servons d'équations de formes modernes)
(x xV (y y ')'
2^^ — 1"^ — / 2 = '• En éliminant .r, on trouve en effet une équation du 4'*"" degré
en y où manque le terme en t^. Il en résulte que la somme algébrique des quatre valeurs d'jr
qui satisfont à cette équation efl nulle; or, ce sont là les quatre perpendiculaires des points
d'intersection des deux coniques sur l'axe de la parabole. Il en est de même lorsque la deuxième
conique est une parabole dont l'axe est parallèle à celui des _v.
3) Apollonios, Conica I, prop. 49 (d'après le texte latin de l'édition de I. L. Heiberg, Lipsia;,
Teubner, 1891): „Si reftaparabolamcontingenscum diametroconcurrit,perconta(ftumautem
reéta diametro parallela ducitur, a uertice autem recta ordinate ducta; parallela, et fit, ut pars
contingentis inter ordinate dudam punetumque contactus posita ad partem parallela; inter
punftum contaftus et ordinate duttam posiiam, ita rec'ta aliqua ad duplam contingentis, qu:e-
cunque recta a sectione [contingenti parallela] ad rectam per punctum contactus diametro
spo
HL'YGENS X l'académie ROYALE DES SCIENCES.
DEMONSTRATION.
Il y aura tousjours necelTairemenc 3. de ces points fituez en forte qu'on puilTc
décrire une parabole par les trois, de laquelle l'axe foit parallèle a l'axe de l'une des
fettions coniques données; ou bien les quatre points conllitueront un reètangle, et
ainfi ils feront manifeftement dans la circonférence d'un cercle. Soient les trois points
A, B, C [Fig. 23 bis] et la parabole décrite CAB laquelle coupera neceffaircment
chacune des ferions données dans un quatrième point, et je dis que ce point fera D,
ou ces deux feftions fe coupent entr'elles.
Car puifque la parabole coupe la fcétion GH, les perpendiculaires menées des points
A, B, C et du 4'-' point d'interfeftion fur l'axe de la parabole auront leurs fomraes
égales de part et d'autre par la i." propofition. Et puifque la mefme parabole coupe
la fcétion EF les mefmes perpendiculaires des points A, B, C fur l'axe de la parabole,
et celle du 4' point d'interfcdion auront encore leurs fommes de part et d'autre égales,
donc cette 4" perpendiculaire efl: necclfairement la mefme pour l'interfedion de la
parabole auec les deux iections GH et EF puifqu'il n'y a pas deux appliquées de mefme
longueurs fur l'axe de la parabole, et
[Fig. 23 bis]
/
'\
t
\
/
\
/
\
1
•
\B/
/
\^'/^~-^
V . ' ^
X ' ^ ^
^ * ^ * ^*"*'***^
\aJ;/^
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» ^ Nv
x * ' >
1 ^\.
\' D ' >/
s \^
\' ^ ^.ff^
X
\
du mefme cofté, donc les points d'in-
terfeétion de la parabole auec les deux
feftions coniques outre les interfedtions
A, B, C conuicnnent en un et par con-
fequent ce point ell D ou les deux
feftions s'entrecouppent.
Mais un cercle partant par les points
A, B, C [Fig. 23 bis] doit auili couper
la parabole en un 4' point en forte que
les appliquées de ce point et des points
A, B, C fur l'axe de la parabole aient
leurs fommes égales de part et d'autre,
donc ce 4' point ell encore le meline
ou la parabole coupoit les deux feftions
fçauoir le point D et ainfi il paroit que
les 4 points A, B, C, D font dans la
circonférence d'un cercle.
parallclam duflam ducitur,quadrata£equalis est reâangulocompreliensore<5laadsumpta reclaque
ab i!la ad punftura comaftus abscisa". La „recta adsumpta" est le double paramétre 2/) 'de l'équa-
tion\'^ = 2/)'.v'dc la parabole par rapport à des axes obliques conjugues (diamètre et tangente).
On peut en effet déduire du théorème énoncé que lorsque la direction du diamètre et trois points
de la parabole sont donnés, celle-ci est déterminée; la construction du paramètre peut être
effectuée.
APPENDICE I')
À LA PIÈCE I DE LA P. 225
(RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, 1666 OU 1667).
[l(56l?]
[Fig.24]
Li
§ I. Data miiltitiidine proportionalium, minore tcrmino ce rationc
proportionis, invcnirc proportionalium fummam.
Sint proportionales continué [Fig. 24] -)« iî» — — — quarummi-
nor terminus a. Ratio proportionis a ad h. Qujeritur fumma diftarum
proportionalium 3).
a
a -^ X I X piet ut ^ — a zàak^ a ad
aa
Tune
X 03
aa
b — a
crunt continue proportionales, et in pro-
portione a ad ^, iftse
') Manuscrit 14, f. 146! suiv. Les feuilles antérieures du Manuscrit contiennent d'abord quelques
dessins de 1658 (voyez celui d'oélobre 1658 en tête du présent Tome), ensuite quatre
pages„deniotu corporum réflexe sive de Percussione Hypothèses" (voyez les p. 52 — 53 du T.
VII) et quatre pages de calculs sur les normales à la parabole etc.; c'est tout. Après les calculs
sur les capitaux et les intérêts, le Manuscrit contient six pages sur le cours du Rhin etc.; ce sont
des extraits de documents allant de 1636 à 1670. Pour être complets nous mentionnons aussi
(beaucoup plus loin dans le manuscrit qui contient après les extraits un grand nombre de pages
vides) deux pages consacrées à des notes payées par Huygens en 1664, 1665 et 1666: voyez à
la p. 168 du T. XVII la note de 1664 de l'horloger Oosterwijck. Rien certes n'empêche que
les calculs qui constituent le présent Appendice ne datent de 1661, époque à laquelle Huygens
dit (p. 12 qui précède) avoir commencé à s'intéresser aux logarithmes. Dans les calculs des §§
I — 6 les logarithmes ne figurent qu'au § i. Mais voyez aussi le § 7.
*) Comparez avec cette figure celle de 1652 de la p. 209 du T. I, la „logarithmique" dont nous
parlons aussi à la p. 204 de l'Avertissement qui précède.
3) Déjà en 1646 (T. XI, p. 53 et suiv.) Huygens s'était intéressé à la recherche de la somme des
suites géométriques, mais sans se servir de logarithmes.
292 RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, 1 666 OU I 66j. APP. L
au aa , aa , , , aa , , , , bb
b~a''b — a ""b — a ""b — a a
aa ^ ^ , ^ bb . b'
b — a a aa
qiiarum ab ultima fi auferatur patet refiduum œquari fummte proporcionalium
qutefitîe.
pcr Logarithmes.
A duplo logar^. termini minons auferatur log'. differentiœ inter terminum minorem
et fequentem, et habebitur logar. . Refiduo addatur logar. proportionis datîc,
hoc efl: differentia log.""" termini minoris et fequentis five quorumlibet duorum con-
tinue fequentium, multiplicatus per numerum multitudinis terminorum. Summa erit
logar. numeri, a quo numéro fi auferatur numerus logarithmi ante inventi;
relinquitur fiamma proportionalium qusfita.
§ 1. lil'dem datis, invenire proportionaHum fijmmam triangularem incipiendo
a minima.
, bb b' b"^ ^ ^ . . . . aa
<?«'— — — Cum fint proportionales fupra mventae
aa , , , aa , , , , bb
b — a b — a a
aa , ^ . hb ^ b"=
+ a + b-\ h
b
bb
b''
b^
a
aa
^3
b
bb
b^
a
aa
b
bb
a
b
b — a a aa
idque in ratione a ad b. inveniatur earum fi.imma
per prcecedentem.abquafi auferatur y toties
^ quot funt tennini, facile apparet refiduum fore
— — 7~ fummam triançularem qujefitam.
,3^2^^ bb
5^ -}- 4 + ^ aa a^ § 3- Aliter. Proportionalium ^, b, — &c fum-
Cl
ma per prjeced. repcrta vocetur s. Cum itaque in eadem proportione ^ ad ^ fint quoque
proportionales cequc multîe -. 1- a : ; \- a -\- b\ &.c. erunt ut a ad s ita
b — a b — a
+ « ad (ummam omnium pofteriorum. five pennutando ut a ad + ^,
b — a ^ ^ b—a
hoc eft, ut ^ — tf ad ^ ita ^ ad fummam omnium porteriorum, a qua fi auferatur
b — a
RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, 1666 OU 1667. Al'P. I. 293
diiftiim in numcriim tcrminorum, rclinquitiir ut antc fumma triaiigularis proportio-
naliiim a, h, — &c. incipicndo ab a.
§ 4. Prima propofitio aliter.
^ _P_ fjj ^^ 1 ^^ ..| „ Sit m maxima proportionaliuni : a minima;
i' — ^' b qus proxime pofl: a fcquitur. s fumma
h — a ~-\ h m / DO « proportionalium a., />, — &c. « maxima pro-
portionalium ferici ^ \- a^ [-^ + ^&c. Quumfint inprimapropofitione
proportionalcs h a\ -, \- a + Z»; &c. totidem quot a, b, — &c. et in
b—a b — a ^ a
ratione eadeni a ad b patet effe (icut a ad maximam proportionalium «, b, &c.
ita \- aad maximam fui ordinis «. A qua fi auferatur 7 , fit (m ex cadem
b — a b — a
prima propofitione patet) refiduum « — squale fummîe .f proportionalium a,
, bb B o j b'n T- b>n — ^^i
p, — &c. Sed « DO . Ergo s 00 —, .
a b — a b — a
§5. Secunda aliter.
Erat b — a — 1 — b s —\ — fummam pofteriorum.
t:, , , , btn — aa / bbm — baa \
Ergo b — a ~-r- b , / — ; J
° b — a / bb — 2ba-\-aa \ , ^n
laa ^
b — a
Siimma triangulorum (t numerus terminorum)
, bb o bbm — ha a taa
a^ b, — &c. y-, ; -,
a bb — iba + aa b — a
§ 6.' Si feries proportionalium ab a infinité parva incipere ponatur five, ab m maxi-
ma, deorfum continuari in infinitum, patet ex regulis pr^eccdentibus, cum a ad m
infinité parvam rationem habeat, fore fummam omnium in infinitum proportionalium
bm 1 ,. . , . bbm
00 . Item fummam tnangularem omnmm do
b—a ° qu.b—a
♦) C. à. d. suhtrahendo.
294 RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, I 666 OU 1 66j. APP. \.
§ 7. Tcgen hoeveel ten hondcrt in 't jaer foudcmcn fijn gelt moeten bclcggcn,
mids oock intereft van intcrcrt ontfangcndc, cm ten eynde van 41 jaer 3 capitalcn
boven het fijne te winncn? Antwoord: tegen 3 en -— per ccnto.
Omdat in als 4 capitalcn moetcn fijn, welcke 4 capitalcn maeckcn de grootfle van
42 proportionalen, dacr de cleynflc van is 1 00 en de grootilc 400, foo divideer ick de
diffcrcntie der logarithmi van 400 en van 100, te wctcn 0,60206, door 41, en de
quotiens 1468 addcer ick tôt de logar. van 100. komt 2,01468, fijnde logar. van
103,44. daerom is het capitael metten intereft ten eynde vant eerile jaer 103,^3^
100
En dienvolgens den intereft van 100 in een jaer, 3-^.
Ick heb gefegt 42 proportionalen om dat die 41 differentien maccken.
I»
;,..
[Fig. 25]. La figure donnée par Huygens pour illuftrer le texte [Fig. 25] fait voir que,
tout audi bien que Zarlino (note i de la p. 171 qui précède) et Merfenne
(p. 33 qui précède, I. 2 d'en bas), il fe figure comme des //giics les moyen-
nes proportionnelles qu'il s'agit d'intercaler entre les deux quantités données.
Il eft évident que fi la figure était correétement tracée les extrémités des
lignes verticales équidiftantes ne fe trouveraient pas fur une ligne droite
mais fur une logarithmique comme dans la Fig. 24 du § i. La même remar-
que s'applique à quelques figures du même genre dans la „Chilias Logarith
morum" de 1624 de Kepler, ouvrage que Huygens ne mentionne d'ailleurs
nulle part.
\
Les pages fuivantes du Manuscrit contiennent encore plufieurs autres
calculs, également rédigés en flamand, fur des capitaux placés à intérêt; il y eft fait ufage de loga-
ritlimes et de la formule s =^ du § 4.
APPENDICE JIO
À LA PIÈCE I DE LA P. 225
(RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, 1666 OU 1667).
[1661]
Radix') quiiic5 extrada ex 2 cil 10218971486541, haec ert: f. Radix fexto ex-
trafta ex 2 ell 1 01 088928605 17, hîecell^.
Hinc invenitur n in ^ -^00 232769183257893), undc logarichmiis numeri
2 fît 30102999567 in quo decem notœ vera; funt undecima unitate vcram fupcrat.
Cujuflibet numeri primidenariominorislogarithnuis inveniri potelH) extrahendo
fexies radiccm continué; et deinde ternis magnis divifionibus et una multiplicatione.
. ,. .,, „ loofd , ad . n'ma ^
una enim divilio eft „ „ , ,, ^ -— , altéra -^, tertia f
8i/+8i^+io8ff f -. ^ — j — •
■' * ^ pma — d
multiplicatio eu n'ma -:.
Sunt autemhs extraftiones radicum multo minus operofe quam quibus utebancur
in vulgari logarithmorum inventione, ubi ex 32'"" charafteribus cum totidem zéro
adjunètis cxtrahebant, idque quadragies circitcr ut habeantur decem charaderes loga-
rithmi veri. Si') dati numeri qui denario major fit, invenireIogaritlimumlibeat;extra-
hatur ab eo toties continue radix quadrata donec ultimo extrada minor fit radice fexta
ex 10, nempe 10366 &c. Voceturque ultimo extrada g, penultima/;omniaque dein-
') Voyez sur cette Pièce, empruntée à la f. 11 v du portef. „Musica" — ce qui indique que la date
delaf. 1 1 est 1661; comparez la p. 145 qui précède — la p. 205 de l'Avertissement qui précède.
°) Voyez sur ces calculs la p. 458 du T. XIV, ainsi que la „Regle pour trouver les logarithmes"
— communication de Huygens à l'Académie de 1666 ou 1667 — , mentionnée dans la note i
de la p. 452 du T. XIV et publiée à la p. 225 qui précède.
3) Ce nombre devrait être, semble-t-il, la 54''-'"' partie du nombre 12569535892606 qu'on trouve à
la p. 226 qui précède. Toutefois la dite partie, savoir 232769183196, esz un peu ph\s petite que
le nombre formé par les douze premiers clii lires de celui de texte. Les neuf premiers chiffres
sont les mêmes.
■*) Voyez la note 2 de la p. 451 du T XIV.
5) Cet alinéa (jusqu'à „numeri propositi logarithmus") s'accorde presque textuellement avec le
deuxième alinéa de la p. 459 du T. XIV. Comparez la note 7 qui suit.
296 RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, I 666 OU 1 66j. APP. IL
ceps eodcm modo pcragantiir ut priiis; et invenietur hac ratione logarithnius radicis
qiix fcptima ab ultiino extrada mimeratur, five quœ fcx locis illam pra;ccdit; idquc
a^qiic accuratc atqiic nuido logaritlimum binarij invcnimus, nempc ad 10 charatlcres
veros. Inventum dcinde logarithmuni diiplicando cxirtct logarithmus radicis oétava;
ab ultima; et rurrusdiiplicando,nona%atqueitaporroduplicatiocontinuabitur doncc
exillat ipiîus mimcri propoliti logarithmus. nullus autem numcrus intra loo ooo ooo
opus habebit pluribus quam 9 cxtraétionibus radicum.
Quia logarithmus denarij ad logarithmum numcri quœfiti (nempe hîc ad logarith-
muni binarij) compofitam habet rationem, uti jam vidimus, ex a — ^ ad ^ 7; et ex
, . 1 1 ,1 ïoo ad , 10b a — d ,
p. ad n; ratio autem p ad n, hoc eit -- — ; -7 + — — -— - ad
^ "^ ' 81//+ ^la + loU ij 18
- — ; ~— ^ — 1- ^^ff — ^—- — eadem eft Œ utrinquc multiplicemus per ^4)
8i</+8i/+io8g 27^ 18 ^ M F F 3+^
quas ' , r + ±ob — ria — 'xd ad —z-^ — {. -f ±02 — q f — 'id. Id-
circo potius has utrafque fummas vocabimus p et n. Eritque Régula ad invcniendos
logarithmos hujulmodi'').
Habcantur ■) radiées primum continue è denario extraftse ufque ad fextam vel fepti-
mam charafterum 1 4. Et radix ultimo extrac^a vocetur ^, qus vero pcnultimo live
illam prcecedcns vocetur a. Et unitas vocetur d. Omnia autem dufta intelligantur in
i®**) "-'t radicum fraftio evanefcat.
Radix quinta ex I G cil 10746078283213 a
Radix fexta ex 1 0 efi: 10366329284377 b
Unitas vero 1 0000000000000 d
lam inveniatur numerus asqualis iflis fimul
200 da , , ,
—. + 40*» — 3« — 3</
*) Voyez la note 4 de la p. 459 du T. XIV.
7) Tout ce i-iui suit (excepte; la remarque finale en marge) s'accorde presque textuellement avec le
début de la Pièce des p. 458 — 459 du T. XIV.
^') C. à. d. un I suivi de 13 zéros.
S') En 1668 (T. VI, p. 276) Iluygens parle également avec éloges de la „Logaritlimo-Technia"
de N. INIercator qui venait de paraître. Il est évident qu'il a ajouté cette remarque à la présente
Pièce longtemps après la composition. — Voyez aussi sur l'ouvrage de Mercator la p. 431 du
T. XIV ainsi que la communication de Iluygens du 17 octobre 1668 à l'Académie Royale des
Sciences (p. 260 qui précède), dont il est déjà question à la page 431 nommée.
RÈGLE POUR TROUVER LES LOGARITHMES, l666 OU l66j. AI'P. IL 297
qui nunicrus vocctur p (cft auteni 559<56 103584532) idcmquc ducatur in a — ^/,
uc pix)diidus inde vocctur v, qui ininicrus ad omncs lo^arithmos invcnicndos adhi-
bcbitur, clique 4175509443116778. Scd hos priorcs charactcrcs adhibcrc Tufficic.
Si igitur ex. gr. lit invenicndus log-ar. binarij; habcuntur et hujus radiccs quinto icx-
toque cxtraéti licut de dcnario dixinius et
lladix quinta ex 2, ncmpc 1 021 8971 486541, vocctur /.
Radix fexta 10108892860517, vocctur g.
imitas ut ante 1 0000000000000, vocetur d.
Similitcr quoquc invcniatiir numerus œqualis iftis fimul
— ; —- H 40^ — "if — 3// qui numerus vocetur n. In hoc cxemplo eft
545869542830178.
Hic numerus n ducatur in a j produftufque inde vocetur i\ qui eft
1 2569535892606 &c. Jamque ficut inventus numerus v ad s ita logarithmus denarij
ad logarithmum qua^fitum propofiti numeri, ncmpe hîc 0,30102999567. Pro cha-
rafterilHca pra;ponitur o, idque icimus fàciendum quando datus numerus minor cft
dcnario.
En marge: Régula ad inveniendos logarithmes, his multo meliora iuppetunt ex
quadratura hyperbolœ N. Mercatoris ^).
38
APPENDICE I
À LA PIÈCE II DE LA P. 229
(DEMONSTRATIO REGULAE DE MAXIMIS ET MINIMIS, 1667).
[1660] ■).
Ex opère Vincentij Viviani Magni Ducis Hetrurice Mathematici de Maximis et
INIinimis -). Tcllatur cum ipfe tum Pr. Leopoldus non fibi vifos Apollonij libros 3
polleriores 3).
Problema. (1. 2. pr. 20 y^) ■*) — in hypcrbola pr. 22 '). — in ellipli 23 *).
A pundo data ad feftionem conicam breviflimam lineam ducere, ope hyperbolse folvit.
Potcll autem per circulum fieri '}. lUud tamen in toto volumine optimum, et dubito
annon alicunde mutuatus fit ^).
') Manuscrit A, p. 233. A la même page un extrait „ex literis Caroli Dati ad Nie. Heinsium datis
16 Mart. 1660". Nous l'ayons publié à la p. 42 du T. 111.
-) „De Maximis et Minimis geometrica divinatio in quintum Conicorum Apollonii Pergx'i adliuc
desideratum". Ad Serenissimum Ferdinandum II magnum ducem Etruria;, auctore Vincentio
Viviani. Florentis MDCLIX. Apud losepli Cocchini, Typis Nouis, sub signe Stell».
3) La Dédicace est datée „0(5tauo Calendas lanuarij 1658" et la „Pr!efatio"„()(ftauoIdusDecem-
bris 1658". Dans cette préface Viviani parle de l'édition des livres 5 — 7 d'ApoUonios que pré-
pare Borelli: comparez la note 8 qui suit. Outre Viviani et le grand duc Leopoldo frère de Fer-
dinando, Borelli lui-même y déclare „che [Viviani] non hà havuto minima notizia di questi
ultimi libri d'Apollonio".
••) La figure représente évidemment une parabole. En effet la Prop. 20 est la suivante: Probl. I.
Prop. XX. „A dato punfto ad datae Parabols peripheriam, minimam reftam lineam ducere".
5) Probl. II. Prob. XXII du même livre: „A dato punfto, ad datœ Hyperbola; peripheriam, mini-
mam rectam lineam ducere".
") Probl. III. Prop. XXIII : „A dato punclo, ad dat» Ellipsis peripheriam, maximam,& minimam
reftam lineam ducere".
") Voyez, à la p. 61 du T. III, la lettre de Huygens à N. Heinsius du 7 avril 1660 où il dit avoir
reçu le livre de Viviani par l'entremise de Car. Datus, et où il mentionne sa construiftion „per
DEMONSTRATIO REGULAE DE MAXIMIS ET MINIMIS, I 66^ . APP. I. 299
circuliim" déjà publiée pour le cas de la parabole. Voyez aussi à la p. 335 qui suit la Partie A de
TAppendice à la Pièce XII de 1680 sur les équations solides.
5) Voici le reste du texte de la p. 233 du Manuscrit A se rapportant au livre de Vivian! (le pre-
mier alinéa — „Quantum etc." — se trouve en effet à la troisième page de la „pra;fatio"):
De Galileo in prcefatione ad Leftorem. Quantum Ileroa nomino? quantum
Florentiîe decus, lumen feculi, ingcniorum phoenicem, fydus, folemque univerfe
Mathefeos? quale dixerim numen ac genium corrigendîe Géographie, aftronomiîe
novis pha'nomenis ope telefcopii deteftis illuftranda;, vindicandsque Philolbphiîe,
in orbis admirationem, ac pofteritatis regulam natum.
F^ difcipulis Galilei commendat [également dans la „pra;fatio"] BracciumManettum
jam defundtum, Andream Arrighectum Senatorem ac primée nota: muneribus in
Patria [c. à. d. à Florence] fungentem.
Carolum Datum [T. II, p. 462] mathefeos, liberseque et indepravata: Philofophiîe
nobilem amatorem. hujus amoeniflimas dodiffimafque lucubrationes promittit.
Johannes Alphonfus Borellus [T. II, p. 252], Pifis Mathematicas profitetur, editor
3 librorum pofteriorum ApoUonij . Ex Arabico vertit Abraham Ecchellenfis, natione
Arabs linguarum orientalium peritiiïimus, mathefeos non ignarus[voyezlanote sde
la p. 393 du T. XVIII].
Laurentium Magalottum [T. III, p. 148] adolefcentem laudat, fuumqueopuscum
eo communicaffe fcribit.
APPENDICE ID
A LA PIÈCE II DE LA P. 229
(DEMONSTRATIO REGULAE DE MAXIMIS ET IMINIMIS, 1667).
[1669].
[Fig. 26]
§ I . Radius dati circuli eft a^
qua^ritur conus maximus [Fig.
26] cujus fuperficics cum bafi
œqualis fit dato circule. Invenio
radium bafis [.r] fore oo itf,
latus coni [v] 00 \a.
XX + xy 30 aa
3?co
aa
X
') Manuscrit D, p. 229 et 231. On trouve les dates Juin 1669 et 21 Nov. 1669 respectivement
aux p. 217 et 235. Dans l'un et l'autre paragraphe Huygens applique la règle démontrée par lui
dans la Pièce II (règle de Fermât ou de Hudde). Dans le § 2 il multiple respectivement par 1
et 3, non pas par 2 et 6, puisqu'ici il considère apparemment .v", et non pas .v, comme la gran-
deur inconnue.
Il est évident sans aucun calcul qu'il s'agit dans l'un et l'autre cas d'un maximum, non pas
d'un minimum. Toutefois Huygens vérifie numériquement le résultat obtenu, du moins dans le
cas du § I, en prenant d'abord, pour AB = 2000 [Fig. 26], AC = 1000, donc DC = 3000;
ensuite, pour AB = 2000, AC = 1004 ou AC = ^^6: dans ces deux derniers cas le volume
devient en effet plus petit que pour AC = 1000.
DEMONSTRATIO RKGULAE DE MAXIMIS ET MINIMIS, I 66j . APP. II. 30 1
a'' — 'i.aaxx-\-x^
XX
XX
— a-aT= ADO
— ; 00 d^ [volume du cône à un faé^cur numérique près]
a*xx — zaax'^ oo d^
a 4
2a* 00 Saaxx
2<2 00 :c
ra' — x'' . -1
§ 2. Invenire comim maximum cujus fiipcrficies fine bafi squalis fit circule dato.
Sic radius bascos .r. Ergo latus coni erit — . Ergo axis oo 1/ —
OC ' IXiX
XX.
— — XX XX 00 «3 [volume du cône à un fadeur numérique prés]
a^xx — x'^ co d'^
1 ri
a* 00 SX*
H-ï
a* 00 X
atus coni = — = J
'^ = 1 VV'.aK
APPENDICE)
A LA PIÈCE III DE LA P. 243 (REGULA AD INVENIENDAS
TANGENTES LINEARUM CURVARUM, 1667).
[1666].
Hyperboloidcs Riccij '). Quœritur tangens.
ProprietashjEcquodcubus BD in quadr. DA œquale cuboquadraco DC ordinatim
applicatae [Fig. 27].
Sic jam BD oo x
[BAootf]
[Fig. 27].
x^ cub.BD l
XX — 2ax + aa qu. AD \ '^ ^
x^ — lax'' + aax'^ — 7' co o
-::i — 5^?-^ 30 DG *).
^x^ — %ax^ + "iyaaxx ^
') Manuscrit C, p. 127. Les p. 110 et 128 sont respeiftivement datées: 2 Nov. 1666 et 31 Dec.
1666.
^) Huygens reçut en novembre 1669 de la part du prince Leopoldo la „Geoinetrica Exercitatio
de Maximis et Minimis" de 1666 de M. A. Ricci: voyez la note 2 de la p. 88 du T. VI, ainsi
que la p. i6i du même Tome. Ce petit traité fut réimprimé en 1668 avec la „Logarithmo-
technia" de N. Mercator; et de nouveau en 1791 dansles„Scriptores logarithmici" (London,
Davis) de Fr. Maseres. Dans le „Lemma sextum" par lequel le traité se termine, l'auteur con-
struit à sa façon la tangente à la courbe mentionnée ici par Huygens.
^) C. à. d. multiplicando.
*•) C'est une application de la règle (démontrée par Huygens dans la Pièce III) qu'il appelle —
note 3 de la p. 245 qui précède — «Fermatians régula; compendiarium". DG, soustangente,
s'appelle z dans la Pièce III.
APPENDICE I')
À LA PIÈCE VI DE LA P. 259
(INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY DE
L'IMPOSSIBILITÉ DE LA QUADRATURE DU CERCLE, 1668).
[1667 OU 1668.]
La préfente Pièce contient les premières réflexions qu'infpira à Huygens le livre „Vera Circuli
et Hyperbolœ Qiiadratiira etc." de 1667 de J. Gregory, dont l'auteur lui avait fait don en ottobre
1667 (T. VI, p. 154) en demandant la ,cen l'ura"; réflexions qui donnèrent lieu à l'article „Examen
etc." publié par Iluygens dans le No. du 2 juillet 1668 du «Journal des Sçavans" (T. VI, p. 228).
On peut conrtater que le contenu de l'article plus bref imprimé en i668 s'accorde avec celui de la
préfente Pièce.
D'ailleurs dans le Manufcrit C la préfente Pièce eft encore précédée par 4 pages de calculs por-
tant la fufcription : In Vcram quadraturam circuli e: hyperbole Jac. Gregorij Abredo-
nenfis ^) Schoti animadverfiones.
Ad Prop. 1 1 Jacobi Gregorij pag. 25.
„Sed nulla qiiantitas potefl: eodem modo analytice componi ex terminis a"^ + (iab\
abb + b^, quo componitur ex terminis aab + bba\ ibba\
Negatur: ecce enim quantitas labbm -f bhn. qu£B fie invenitur per methodum ab
auchore traditam prop. 7.
Inveniatur primum quantitas, quîe multiplicata in a~^ + aab et addita abb + b'^
multiplicata in quantitatem datam ;//, eandem quantitatem faciat ac fi multiplicaretur
in aab + bba et adderetur ibba multiplicata etiam in eandem quantitatem datam vi.
Sit quantitas illa z^ et proinde
a^z + aabz + abbm asquatur aabz + bbaz + ibbam
div. per a — b
a^z-
- abbz 30
abbm -
-b^m
abbm -
a^ —
bbm
-b^m
abb
aa+ ab
■) Manuscrit C, p. 226 — 230. Les p. 203 et 231 sont respedivement datées 5 Sept. 1667 et 25
Feb. 1668.
') C. à. d. d'Aberdeen.
304
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. I.
Hœc quantitas five multiplicetur in a^ + aab ce -addatur abb)n + b^ni fivc multi-
plicctiir in aab + bba et addatur ibbam^ efficit eandem in utroque calii quantitatcm,
nempc zabbm + Z'Vw.
\ linc itaque Icciindum authorem tenninatio quœfita porro invcniri poterit adeoquc
ipfa Circuli quadratura. Dicct enim eandem hanc quantitatem eodemmodocomponi
ex quibuslibet feriei tenuinis convcrgentibus que componitur ex tenninis a"^ + ("^b
et ahb + b'^. ac proinde etiam ex ukiniis, qui a^quales funt. Sit ultinuis terminus .v,
.... . hhm , .... ,, . c ■ bbinx
qui Itaque multiplicatus m — — — i, altcrquc qui itideni elt .y, in ;//, tacient — ,
+ DIX quae squari debent labbm + h'^m. Unde
'^aab'^ + ab'' + za'^bb
bb + ab + aa
Hîecitaque Tenninatio feriei convergentis A',qu£e reprsefentat circuli feftorem,cum
inventa lit, dabitur Circuli quadratura. i\t non ell; vera hsc tenninatio. Nam polita
b 00 2(7, fiet, in primis terminis, a'^ + aab œqualis quartte parti abb + b^. Hoc eft
triangulum BAP [Fig. 28] squale i trapezij
ABFP. Idcoque arcus BI fextans circumfe-
rentis. Porro trapez. ABIP erit aab -\- bba
duplum trianguli ABP, et polygonum
ABDLP, ibba 00 f trianguli ABP, deinde
z eric i;//. Et Terrainatio x five
'^aab'^ + ab^ + la^bb
bb + ab + cm '
hoc eit feftor ABIP ad triangulum ABP five
a'^ + aab^ ut 1 6 ad 7, quod efi: falium. Nam
dividendo effet fegmentum BPI ad triangu-
lum ABP, five ad triangulum BIP ut 9 ad -
qu£e ratio minor ell quam 4 ad 3.
Quid vero deceperit authorem hinc intelligetur.
in fcrie convergente cujus primi tennini ^, b
ca + bd — ad bc
lecundi
be + ae
c c
cujus temiinatio invertiganda proponitur prop. 7. in bac igitur quœrendo quantita-
.„ . . ,. me , .,, .. . mae — mbc ,
tem 2 illa mvemtur aqualis -t-, nam quod ille dicit z oo — -5 — j-^- , non advertit
divifionemfieripofiTeper ^/-— ^,ethincforfanerrorisoccafioextitit. Cumautemfumtis
, ., r ■ • ■ ■ r r ca + bd — ûd bc — be + ae
a, b, pro quibuscunque lenei tennmis, lequentes fint ,
ex hypothefi; manifeftum eft, ad quoicunque termines fefe proximc fequentes inves-
tigetur 2, illam eandem quantitatem l'emper habituram, cum l'emper fit ;:: 00 — T,qua;
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP.
305
tue
ni, c\ et //, llint quaiuitaccs dativ. Proinde ciiin z fivc . , nuiltiplicata in //, additaque
ad hoc prodiidliim b multiplicata in ;//, prodiicac quantitatem
mae + ntbd
(quam
, ]• • rr W(?<7e — macb + mabd — mbbd .. .. .^ ^ . „
autlior dicit elle ^ZUTTA , non videns divilioncm fien poUe
per a — b') eademque quantitas eodem modo prodiicatur ex tcnninis feriei fecundis,
ut fequitiir ex inventione quantitatis z-, atque eodem quoque modo ex tertijs qiio ex
fecundis, quoniam ;: x> -, eadem femper quantitas ad primos et fecundos, et ad fe-
cundos et tertios cenninos invenitur, apparet etiani ex primis et ex tertijs tenninis
eodem modo candcm quantitatem -5- — componi. Atque hinc facile perfpicitur
[Fig-
7 =
'■9^
/f
:U
F.-
f-
eandem ex quibuslibet alijs feriei ejufdem tenninis eodem femper modo
compofitum iri, et deniquc etiam ex ultimis. qui cum a^quales lint, li
alter ponatur 00 .r, etiam reliquus crit x, unde
m ex , ame , ,
— - — \- nix 00 — - — H bm.
ex + dx XI ae + 1^^/ et x 00
ae + bd
undc ^.v , .... ^ ..^ , ,... ^. .V ^ .
a
nam author rursus hic non vidit divilîonem ficri per a — b.
Eli autem hsec feries nihil ahud quam quse his hncis [Fig. 29] reprîe-
fentantur, ubi FG ell b\ LG «; LF b — a. Tum ut c ad d, hoc ert, ut
- ad 2, ita fit FL ad LP, quje addita ad LG facit minorera fecundorum
tcrminorum PG. Et rurllis ut c ad e, hoc eil ut - ad 3, ita fit LF ad
FN, qu£e ablata ab FG, facit majorera fecundorura terrainorum NG.
Et continuando porro ponitur PS ; NP, et NQ ?- NP, et ita porro in
infinitura. Unde tandem terminationis ultimum quoddam punctum
concipitur, et redla quœ ab eo puncto ad G extenditur ell hic tenninatio
qua; quaîricur quam author refte dicit elTe 334. H^ec autem facile quo-
que aliunde dcterminari poteft. Nara cura partes hinc et inde in linea
FL accepta.', ut LP, FN, et reliquse porro fint femper ut 2 ad 3, apparet
et punftum terminationis qusfitîe ita dividere debere totam FL ut pars
verfus L fit ad reliquam ut 2 ad 3, tota autem FL cft partium 14 qua-
lium LG, 28. Ergo ab L ad pundtum terrainationis funt | ex 14, hoc
eft 5|-, quœ additœ ad LG 28 faciunt 332-.
Porro author cum hanc determinationera refte inveniri methodo fua
animadvertiffet, exilHmavit cujuscunque alterius feriei convergentis
terminationem inveniri fimiliter poflc, fi inventa effet quantitas quœ
eodem modo componeretur ex primis terminis feriei convergentis et ex
fecundis. Quo dato, (non autem conceflb, obrationespofteaadducen-
39
3o6 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. I.
das) non fequitur inde, ut vult aiithor, li quantitas ejusmodi nulla ciïc poflit, tune
neque terminationem feriei analyticam fore refpeftu terminorum feriei. Nam etli
veruin efiTet, tali quantitate data quiï codem modo componitur ex priniis atque ex
fecundis feriei tenninis, tune cjus ope invcntum iri terminationem feriei, et illam ter-
minationem elle repertam, eodem quoque modo eompofitam fore ex primis, feeundis,
aut alijs quihuslibet feriei tenninis. non inde lequetur terminationem feriei, alià forfan
methodo repertam, etiam dcberc componi eodem modo ex primis atque ex fecundis
feriei tenninis. Itaque maie rationcm coUigit author.
Dico autem porro, non eflTe verum, data quantitate quœ eodem modo ex primis et
ex fecundis feriei terminis componitur, invcniri inde femper pofTe feriei terminatio-
nem. quod jam patuit ante, eum quantitas labbm + bhn^ eodem modo eomponatur
ex tenninis feriei primis a^ -\- aah et ahh + h^^ quo ex fecundis aab + bba^ et ibba^
nec tamen per eam vera tenninatio feriei inveniatur.
Quare autem non reftè fuccedat tenninationis inventio in hac ferie, cum fccus
eveniat in ferie quam ponit author prop. 7, et in alijs quibusdam, ratio dilferentia;
hœc eft, quod in ferie prop. 7 cum invenitur quantitas :i oo -3-, in illa non oceurrat
quantitas a née Z», unde fit ut iive ad primos et feeundos terminos inveniatur z^ five
ad feeundos et tertios, femper eadem quantitas inveniatur. Quod cum ira contingic,
fequitur ope ipfius :: inveniri quantitatem quje eodem atque unieo modo ex primis,
fecundis, tertijs alijfque quibuslibet feriei terminis eomponatur, ut folio pra^cedenti
oflenfum fit. Sed eum quantitates a et Z», vel alterutra habenturin quantitate z^ tune
2 non erit eadem quantitas ad primos et feeundos, ac ad feeundos et tertios terminos
tepcrta. Et invenietur quidem, per primam ^, quantitas qus eodem modo ex primis
et ex fecundis feriei terminis componitur, et per alteram z^ invenietur quantitas eodem
modo compofita ex feeundis et ex tertijs terminis. Sed quantitas hîee pofterior non
erit eadem cum priori, ac proinde cum non fit inventa quantitas quœ eodem modo ex
quibuslibet duobus feriei terminis componitur, nec poterit inveniri per eam feriei ter-
minatio.
Quod fi veto quantitas aliqua inveniri poffit eodem modo compofita ex primis et
ex fecundis feriei terminis, abfque inventione quantitatis ;:;, tune illa quantitas iuffieit
ad inventionem tenninationis. ut fi detur feries eonvcrgens cujus primi termini ^, /»,
fecundi v taab^ k 0 è^«, femperque fequentes duo ex duobus prjecedentibus
eodem hoc modo componantur, hic habebitur quantitas ab^ eodem modo ex primis et
ex fecundis terminis compofita, nempe ex multiplicatione tenninorum fimplici. Con-
ilatqueeandem eodem modo etiam ex tertijs et alijs quibuflibet feriei tenninis componi,
quoniam c/et b indifferenter pro quibuflibet feriei terminis fumi poffunt. Itaque et ex
ultimis qui squales funt. qui fi vocentur x finguli erit xx 00 ab et .r oo k «Z» ter-
minatio qusfita.
Exemplum autem ab authore allatum propofitione . . . abfurdum eft, nam fi primi
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. 1. 307
tcnnini (Int a et />, fccundi k ah^ix. F/Tl fient rurfus tertij termini <7Ct h. Adeout
haec non (k (erics con\'crgcns, cujns proinde ncquc tenninatio iilla ciïe poteft, etfi
author eam invLMiillc cxillimet.
Aliud initium '). Primo malc ratiocinatiir prop. 1 1. cuni ita colligit. Si tenmnath
propojita jeriei ejj'ct aiuilytica ciiin wrminis fer ici, oporteret cam termtnationem
codem modo componi ex primis et ex fectindis termin'ts.
Malc inquam fie colligit. Nam licct verum fit temiinationcm, fi inventa fit methodo
authoris, codem modo compofitam fore ex primis et ex fecundis, alijTve quibiifiibet
Icriei tcrminis, non fequitur, fi alio forfan modo terminatio feriei inventa fit, etiam
tune eodem modo ex primis et ex fecundis tenninis compofitam fore. Oporteret
cnim, ut hoc fcquerctur, ortcndiiïe antca authorem nulla alia quam fua methodo ter-
minationem feriei poffe inveniri. Vel falcemquotiefcunquealiqua methodo tenninatio
reperiri potell ctiam fua methodo eam reperiri poffe.
Rurfus hallucinatur eum paulo poft ait, At nulla quantitas poteft eodem modo
componi ex tenninis a^ + aab et abb + b^^ quo componitur ex terminis aab + bba^
et 2bba.
■) Ce nouveau début s'accorde en substance avec le § I et le commencement du § II de P„Exa-
men etc." publié en 1668. On trouve l'anticritique de Gregorj', du 23 juillet 1668, à la p. 240
du T. VI.
APPENDICE ir)
À LA PIÈCE VI DE LA P. 259
(INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY DE
L'IMPOSSIBILITÉ DE LA QUADRATURE DU CERCLE, 1668).
[août OU septembre 1668]
Cette Pièce eft le projet d'une réplique à la réponfe de Grcgory de juillet 1668 mentionnée dans
la dernière note de l'Appendice précédent. On peut la comparer avec le début de l'article de
Huygens publié dans le journal des Sçavans du 1 2 nov. 1668 (T. VI, p. 272). Comme les Appen-
dices fuivants le font voir, Huygens exécuta encore bien des calculs-) après avoir rédigé le prélent
projet, calculs dont il fit ufage en rédigeant fa réplique pour la prelie.
Quoy que M. Gregorius dans la refponfe qu'il a faite a mes objedions ait fupplee
quelques deiàuts qu'il y avoit dans fes demonftrations, il me permettra de dire qu'il s'en
faut tant qu'après cela l'impolTibilitè de la quadrature du cercle l'oit bien prouvée, qu'il
demeure encore incertain il le cercle et le quarrè de fon diamètre ne font pas com-
menfurables, c'efl: a dire s'il ne font pas entre eux en railbn de nombre a nombre.
Pour le faire voir il faut examiner encore fa prop. 1 1 et la folution qu'il donne a la
difficulté que j'y avois objectée. J'avois dit que quoyque la tenninailbn d'une suite
convergente eftant trouvée par fa méthode devoit necelfairement eftre compofee de
mefme des féconds tenues que des premiers, il ne s'en fuivoit pas que cela feroit ne-
ceiïaire, quand cette tenninaifon ieroit peut cflre trouvée par quelque autre manière
que la fiene. Il me demande un exemple de cecy, ou une jufle railbn de douter pour-
quoy la mefme chofe ne conviendroit pas a toute tenninaifon de quelque manière
qu'elle fut trouuce; comme s'il ignoroit qu'en mathématique l'on a jufte raifon de
douter de ce qu'un autre advance jufqu'a ce qu'il l'ait demonllrè [alinéa biiTé].
Car mefme après la demonflration qu'il a donnée pour fupplement de fa propos. 1 1 .
qu'efl: ce qu'il en peut conclure, fi non que tout fefteur de cercle n'efl pas en raifon
analytique a la figure rcftiligne infcrite ou circonfcrite ^). ce qui efl tout autre chose
') Manuscrit D, p. 27 — 29. On trouve aux p. 3 et 37 respeftivement les dates du 1 1 août et du 21
septembre 1668.
') Les pages 7 — 11 et 26 du Manuscrit D contiennent également des calculs se rapportant à
Gregory.
3) Dans la Pièce du 12 nov. 1668 (T. VI, p. 273, 1. 19) Huygens ajoute à bon droit: quoyque
cette demonftration ne laifTe pas d'avoir fa beauté.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. II. 309
que de dire que nul fcfteur de cercle ne l'cft. Qui dit non omnis ne dit pas nullus. Et
ainfi il ne luflit pas de dcmonflrcr que le fcélcur de cercle a fa figure infcriten'eft pas
analytique indelinitè, mais il faut demondrer que c'efl la mefme chofc in cal'u onini
dcfmito. comme par exemple quand on prend le ietteur qui tait le tiers du cercle,
luppoiant a égal a i, ^ do 2: les premiers termes de fa fuite convergente feront 3 et
1 2, les féconds 6 en 8. Que fi je difois maintenant que la tenninaifon de cette fuite
eft . . . . ou K , je ne penfe pas que par fa prop. 1 1 il me puiffe prouver le
contraire. Par confequent il ne s'en fuit pas de fesdemondrations que le cercle ne foit
au triangle equilateral infcrit comme nombre a nombre. La melme chofe fera vraie
dans tous les feCteurs dont la foutendente au rayon du cercle aura quelque raifon
donnée de nombre a nombre l'oit rationel (bit fourd. car depuis qu'entre les quantitcz
^/ et Z' dans sa prop. 1 1 il y aura proportion numérique, l'on ne pourra plus dire dcquelle
façon un autre nombre proposé ert composé des premiers ny des féconds ternies de
la fuite convergente. Et par confequent en tous ces cas la propos. 1 1 ne demonflre
point qu'il (bit impofiible de trouuer la terminaiibn par quelque autre méthode que
celle de l'autheur. Et c'efl; ce qui juftific ma première remarque.
Pour les autres il cil: vray qu'elles font toutes fondées fur ce que l'autheur n'avoit
point limite l'ulage de la méthode dont il cherche la tenninaifon dans la - prop. ny fait
la déclaration qu'il fait maintenant en ces mots. Dico igitnr et dcchiro me intell'igere
intllam quantitatem indefinitam prêter ipfos tertnhios couver gentes compoftùonem
piiffe ingredi. Et fi je n'avois eu fujet de croire qu'il eut ignoré cette rejedtion des
quantitez indéfinies, je ne me ferois point arrellc a en faire veoir la neceflitè, par les
faulTes confequences qui naiffcnt de fon omifiion. Mais puis que dans fa prop. 7' il
fiiûe — tube
faifoit entrer dans la compofition la quantité — , — >-j~ ou les lettres a et b mar-
quent des quantitez indéfinies, j'ay eu raifon d'en conclure qu'il les y avoit laiflces
quoy que les fcachant eftre telles. Car neceflliirement l'un des deux eft vray, ou qu'il
ait efi^iié d'oller ^ et ^ de cette quantité ou qu'il ne l'ait point effaié. S'il l'a efi^ayé, il
faut qu'il n'aye pas veu qu'il les pouvoit oiler en divifant pas a — b car s'il l'eut veu,
il ne pouvoit plus négliger cette divifion par inadvertance. N'ayant donc point veu
que ^ et ^ fe pouvoient ofter après l'avoir tenté, il a creu élire obligé d'admettre
d'autres quantitez indéfinies dans la compofition, outre les tennes convergents eux
mefmes. Que s'il n'a point efiaié d'ofter a et ^, qu'il fcavoit dénoter des quantitez
indéfinies, il s'en fuit qu'en les laiffant il n'a pas feulement penfé que de telles quan-
titez ne deuffcnt point entrer dans la compofition. Et ainfi je penfe avoir afl^ez prouvé
que ce ne font pas mes feules imaginations comme il luy plait dire qui ont donné fujet
a mes dernières objections. Mais quoy qu'il en foit cela ne fait plus rien a la quellion
principale, qui eft fi M. Gregorius a demonftré, comme il prétend, que la raifon du
cercle au quarrè de fon diamètre nejîpas analytique.
APPENDICE Iir)
À LA PIÈCE VI DE LA P. 259
(INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY DE
L'IMPOSSIBILITÉ DE LA QUADRATURE DU CERCLE, 1668).
[septembre 1668].
§ I . Ex meis de circuli magnitudine [Fig. 30].
V + a-
i^-
4c + a
i-cc
ac
\aa
2C+ 3^
c
''ce + 2^f — \CKi
a +
2C + ^a
I occ — I oaa
6c + ça
ad. [c. à. d.:
addendo]
arcus AB ter-
minus major
arcus AB ter-
minus major
Ceci correspond en effet à l'approximation donnée par Huygens en 1654 dans le Tlieor. XVI,
Propos. XIX, de fon Traité „De circuli magnitudine inventa" (T. XIII, p. 169). Le tliéoréme,qui
eft accompagné d'une démonftration, donne tant une limite inférieure de l'arc AB f ) ,
qu'une limite fupérieure du même arc, celle confidérée ici. Les mots „arcus AB terminus major"
lOl C* ~ ■ /7^ 1
fignifient donc que la quantité a -\ ï — -r- — é eft fupérieure à la longueur de l'arc.
') Manuscrit D, p. 40 — 47. Les p. 37 et 50 portent respectivement les dates :i sept, et 30 sept.
1668. Les calculs de Huygens dans le Manuscrit D servent à préparer son article de novembre
1668 fe rapportant à la polémique avec Gregory. Comparez les deux Appendices précédents.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. III.
3»!
[Fig.31]
Area polygoni ABC [Fig. 31] e(l BE ao
(l in AC. l'our trouver l'aire ilu polygone \\ fau-
ilrait cvideitiineiu encore multiplier par -, n
étant le nombre des cotes.)
Area polygoni tocidcm laterum ABDC
ce
cil BDC 00 - in AC (même remarque).
a
— • — • ^(cecimultipliépar AC,et par , donne
la différence des aires des polygones circonfcrit
et infcrit).
Per Prop. 6 meam [du Traité nommé,
favoir, dans la traduction françaife: Tout cercle
eft plus petit que les deux tiers du polygone
femblable infcrit, T. XI, p. 130]:
3 ^ 3
major terminus
c + ^c — \a minor terminus
s. [c. à. d.: fiibtrahendo]
Cette féconde équation correfpond à la Prop. V (ou 5), T. XI, p. 128: Tout cercle eft plus grand
qu'un polygone à cotés égaux, qui lui eft infcrit, plus le tiers de la quantité dont ce polygone fur-
pafle un autre polygone infcrit d'un nombre de côtés réduit à la moitié.
„ ce
^ a
^c
différencia Gregorij.
Comme Iluygens le dit dans la Pièce No. 1669 de notre T. VI (article publié dans le Journal
des Sçavans du 12 nov. 1668) Gregory a en effet deux propofitions équivalentes ^) aux Prop. V et
VI de Huygens, de forte qu'il trouve les mêmes valeurs fupérieure et inférieure pour la furface du
cercle (il faut toujours fuppofer les expreflîons | — |- » a etc. multipliées par le rayon ACet le nombre
-; ou bien, ce qui eft plus commode, fuppofer que le rayon a la longueur 1 et qu'il n'eft pasqueftion
du cercle entier mais feulement d'un fec'teur). La différence de ces limites fupérieure et inférieure
eft donc une „differentia Gregorij" tout auHi bien qu'une „differentia Hugenii".
^) Les Prop. XX et XXI de la „Vera circuli et hyperbols quadratura".
3) Nous avons ajouté la lettre M dans la Fig. 31.
3 1 2 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. III.
«~ + |^-i^f
a
3
|c — j^ minor ceraiinus )
_8^ ^ + ^,a + -rVf feftor ABM Gregorij ').
D'après Huygens (voyez auHi la p. 2-4 du T. VI) Gregory croit obtenir ■•) une nouvelle fort
bonne approximation (il s'agit apparemment d'un „terminus major") pour le fecleur confidéréen
ajoutant à l'ancien „terrainus minor" feulement les i de la difTérence entre l'ancien „terminus major"
et l'ancien „terminus minor". Huygens dit à la page citée (c. à. d. dans l'article du 12 novembre
1668 dont il était déjàqueftion plus haut) „que cette approximation n'ell pas vraye dans le cercle" '),
c. à. d. qu'elle eft beaucoup moins bonne que Gregory le penfe, (à la p. 41 Huygens écrit: hanc
approximationcm Grcgorius proponit fed inutilis eft cum non accédât ad verum),
puifqu'on obtient déjà un „tcrminus major" en ajoutant non pas i mais i de la dite différence
(voyez aufîi fur ce fujet la première note de l'Appendice V qui fuit), ce qui donne
1 ce % ,16
15 a 15 15
Le rayon ayant par hypothéfe la valeur i, ce „terminus" pour le „fe<rtor ABIM" peut tout aufti
bien être appelé un „terminus" pour l'arc BC de la même Fig. 31. Huygens peut donc le comparer
avec fon „terminus major" à lui (le „terminus major" de la Prop. XIX, plusexact que - — \- ~n)
pour le même arc. Ce faifant il conftate que
10 , I
— ce + lac aa
_2_££ — j_^ 2°^ I _3 3 — Qg fignell équivaut à notre >>
15 /» 15 15 I 2f + 3«
lin effet, en multipliant par ic + 3", puis par —a, il obtient
4
2acc + ^aac — a^
c. à. d. cubus c — a major nihilo
■*) Dernier alinéa de la Prop. XXV de la „Vera circuli et liyperbolse quadratura": „Est etiam alla
approximatio omnium brevissima & maxime admiranda, etiamsi mihi noncontingatillamde-
monstratione geometrica munire, etc".
5) Voyez l'Appendice V qui suit pour le cas de l'hyperbole, à laquelle la nouvelle approximation
de Gregory se rapporte aussi.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. III. 3 1 3
ce qui eft évidemment cxaft (première ligne de la p. 275 du T. VI). Il conclut: Et cum mea fit
major vcro et minor qiiam ipfius, eric et ipfius major vcro *).
Notons que Grcgory dans fa lettre à Oldenlnirg du 25 décembre 1668, publiée dans les Philo-
Ibpliical Tranlactions du 15 février fiiivant (notre No. 1682, T. VI), nie (p. 309) que Iluygens,
en faifant cette obfervation fur la valeur de l'approximation obtenue par l'addition des 4 de la
différence fufdite,ait bien compris ce qu'il voulait dire.
§ 2. Parlant de l'approximation exprimée par l'expreffion — —a -\ c, Huygens dit dans
le 4''"" alinéa de la p. 274 du T. VI pouvoir démontrer que les polygones [infcrit et circon-
scrit] s'accordant jufqu'au tiers de leurs chiffres, [l'expredion confidérée] ne peut différer
au plus de la véritable grandeur du cercle 7) que dans les deux derniers chiffres; et
que le plus fouvcnt il doit avoir tous les mcihies et au delà. Ceci n'eft guère compréhen-
fible pour le lecteur qui ne connaît pas le raifonnement de Huygens *). Cette demi-obfcurité eft
peut-être voulue. Quoi qu'il en foit, il ne femble pas inopportun de faire connaître le dit raifon-
nement.
A la page 44 du Manufcrit D Huygens commence par établir les fix théorèmes fuivants, tous
bien fimples et dont il ne formule donc pas la démonftration.
Theor. i.
Si numerus in numerum ducatur, habcbit produdum nonplures cifras quam iutnma
cifrarum eorum qui dufti funt. Idem vero produftum non pauciores habebit cifras
quam fumma cifrarum duftorum minus unâ.
Theor. 2.
Si numerus per numerum minorem dividatur, habebit quotiens non pauciores cifras
quam differentia cifrarum eorundem numerorum, non plures vero quam eadcm diffe-
rentia cifrarum plus unâ.
Theor. 3.
Si duo numeri asquali numéro cifrarum priores aliquot cifras eafdem habuerint et
proxima ab illis cifra majoris excédât binario vel amplius cifram fuppofitam minoris.
*) Observons en passant qu'on n'a pas (1. 3 de la p. 275 du T. VI) </ = — mais d=~.
7) Ou plutôt du sedeur de cercle considéré, puisque l'expression considérée (voyez le § i) ne
correspond pas au cercle entier, mais à un sefteur.
') Comparez le début du dernier alinéa de la note 15 de la p. 142 du T. XII, se rapportant au
Traité de 1654 n^^ circuli magnitudine inventa".
40
314 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. III.
auferaturque minor numenis à majore, habebit refiduiim cotidcm cifras quot erant
in alterutro numéro difllmiles.
Theor. 4.
Si duo numeri tequalem multitudinem cifranim habuerint et priores aliquot cifras
eafdem alcer altcri. ablato minore a majori, reliquus non habebit plures cifras qiiam
quot erant cifrœ diflîmiles in ijfdem numcris.
Theor. 5.
Si duo numeri altcralteri addantur, fumma non habebit plures cifras quam major
numerorum plus unâ. quod autem non pauciores habebit quam major numerus,
cercum eft.
Theor. 6.
Si numeri alicujus cifra initialis fit i vel 2, ejus quadratum "cifras habebit bis tôt
quot latus cifras habebat minus una.
Enfuite, à la p. 47 du même Manufcrit, Huygens raifonne comme fuit.
Differentia terminorum majorum Gregorij correfti, et mei (voyez le§ i qui précède)
_= ££— 3^^ ^6^_^cc— 2ac + \aa
11^ 1: 1: ^^ + 3^ mult. p. or + 3^
C3
(voyez fur .r et s le texte qui fuit)
^ \icc + jiûc — ^^ûa non pauciores cifras habebit quam .v + 3^ — 1
mult. p. ^
4
3fc + 3^c — ûa non pauciores quam :v + 3^ — i
c3 — 3<7cr + 3<7^f — aa cubus exe — a non pauciores quam x + 6s — 2.
Dico autem quod fi numeri c et ^ habeant priorem tertiam partem cifrarum eandem,
ficut elTent 104.67 191 2 do r et 104.528463 xi û quod tune terminus ifiorum alter
alterum non fuperabit numéro ultra quam ex duabus cifris confiante.
Ponatur enim differentia eorum habere cifras x, et numerus cifrarum fimilium in
numeris c et a, vocetur s. Ergo tam c quam a habent finguli cifras 2^-.
Quia ergo 2c + 3^ non habet pauciores cifras quam y, fequitur ducendo ut fecimus
2C + 3^ in differentiam propofitam, produCtum non habiturum pauciores quam x +
35 — I per theorema i folii antepenultirai. Quod produftum rurfus ducendo in ^,
jam illud quod oritur quoque non pauciores habebit quam .r + 3^ — 1 quia mulcipli-
catio per '_^ non poteft minuere numerum cifrarum. Rurfus multiplicando per û qui
INSUFFISANCE DE LA DEMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. III. 315
liabec 35 cifras. prodiiftum non habebic pauciores quam.r + 6s — 2 per theor. i.
Atqui hoc produétum cft oublis ab c — a. Ergo cubiis ibc — a non habet pauciores
quam x + 6s — 2. Ergo vicidini x + 6s — 2 non habet plurcs quam cubus ab r — a.
Atqui cubus c — a non habet plures quam 6x, per i theor. Ergo x + 6s — 2 non
habcbit ctiam plures quam 6s. Ergo x + 6s non habebit plurcs quam 6s + 2. Ergo x
non plures quam 2. Argumencatio fubtilis.
APPENDICE IV 0
À LA PIÈCE Vl DE LA P. 259
(LNSUFFLSANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY DE
L'IMPOSSIBILITÉ DE LA QUADRATURE DU CERCLE, 1668).
[sept. 1668].
On peut comparer la priifente Pièce avec la p. 275 du T. VI (faifant partie de l'article de Huy-
gens du 12 nov. 1668, mentionné aulTiparnousau début derAppendiceIIqiiiprc;céde);on trouve
à cette page une figure identique (quoiqu'avec d'autres lettres) à la Fig. 32 qui suit. La présente
Pièce donne l'explication de l'approximation géométrique d'un arc de cercle à laquelle ces figures
fe rapportent, explication qui faisait défaut dans l'article de nov. 1668.
Inventio termini minoris proximi ex nojîris de
[Fig- 32]-
Circuli Magnitud'ine.
-^cc + lac-
\aa
2C+ 3/7
¥
ICC — \ac + laa
6c + ça
NB. Poftea pag. 24. h. -) terminus
minor propior vero invenicur.
m.
—CC
16
3 ac + ^aa ^
6c + 9a
2C+ 3^
major terminus arcus
AB [Fig. 32] inven-
tuspag. I ')hujus3).
minor tenninus ex
noftris de Circuli
magnitudine.
differcntia termino-
rum. NB. numcrator
eft quadratum du-
plum abc — a.
fefquitertia termino-
rum differcntia. adde
per pra;ceptum nof-
trum prop. 20.
') Manufcrit D, p. 48 — 51. Voyez fur la date de la Pièce la note i de la p. 310 qui précède. Vers
la fin on trouve dans la Pièce la date du 30 septembre.
-) Un groupe de pages du Manuscrit D se rapportant à la recherche de la quadrature du cercle a
été numéroté par Uuygens. Ces numéros (i — 25) correspondent à la numération plus récente
40 — 64, dont nous nous servons.
^) Voyez sur cette formule la p. 310 qui précède.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. IV. 3 1 7
Il s'agit ihi Probicma IV. Propos. XX du Traité de 1654 „De circuli magnitiidine inventa"
(T. XII p. 172 et siiiv.). Comme on peut le voir audî dans le T. XII, Huygens n'a pas voulu publier
la démonftration de cette propo(ition qui enfeigne de trouver, en partant des limites fupérieure et
inférieure trouvées antérieurement, une limite inférieure plus exacte pour la longueur d'un arc.
La limite qu'il calcule ici fuivant cette propofuion (dans fon traitéde 165411 n'avait pasdonné
de formule algébrique), Civoir a -\ î^^ — —^ — :-,correfpond(lorfqu'on multiplie par
' ' 6c -\-ça
an, nombre des côtés du polygone infcrit, dont AB = ceft le côté) à la formule (terminus miner)
de la note 52 de la p. 175 du T. XII, également déduite par nous de cette propofition,
, I0(/>ln-/>^)
6p,„ + ppn
On peut voir auffî dans le T. XII que nous n'avons pas réulïï à reconftruire la démonftration de
la Prop. XX fupprimée à delTein par Huygens et qui ne fetrouvepasdanslesmanufcritsconfervés.
Per idem prîeceptum ut fumma *)
3 qu. 2C + 3^ + I qu. c — a 1 06- i o
6c + 9a ' 3 3
hoc eft uc
9 qu. 2C + 3^ + 8 qu. c — a
6c + ça
10C+ loa-
c — al.
-1
I occ — I oaa
9 qu. 2C + 2^ + 8 qu. c — a
6c + ça
seu locc — I oaa , arcus AB in
+ (J
. , , 8qu.c — a minore ter-
or + Qa-\ 5 tninr^
Major termmus ante mventus pag. i 'j hujus — ^ 1- a "j.
Additiuncula ad a in majori ad additiunculam in minori tennino ad eandem a, eft
vice verfa ut hujus denominator ad illius denominatorem quoniam numerator utro-
bique idem. Ergo fi additiuncula in majori fit HO, in minori HZ [Fig. 33]; erit
4) Savoir la somme des trois expressions considérées en dernier lieu.
5) Un groupe de pages du Manuscrit D se rapportant à la recherche de la quadrature du cercle a
été numéroté par Huygens. Ces numéros (i — 25) correspondent à la numération plus récente
40 — 64, dont nous nous servons.
*) Voyez sur cette formule la p. 310 qui précède.
3 I 8 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GRRGORY ETC. APP. IV.
[Fig. 331- HO ad HZ ut 6c + ç,a+ ^£zif ad 6c + .;a
c^ 7^ — ^o
^ HO ad OZ ut 6c + odr + -/— nr ->—;
Hinc invente HO invenitur et HZ vel OZ.
HO ad OZ ut qu. 6c + 9« + 8qu.c — «-î-8qu.c
HZ ad ZO ut qu. 6c + 9tf-r8qu.c — a.
Cum ergo ut qu. 6c + 9(7 ad 8 qu. c — a ita fit HZ ad ZO, hinc ollendo diiTcrcn-
tiam tcnninorum OZ non eiïe plurium quam duarum cifrarum fi prior tricns cifrarum
conftituentium a et c lit idem. Dicatur enim numerus illc, cifrarum utrobique
earundem, s. Ergo tam a quam c liabent cifras 3^ et c — « non plures quam 2J, per
Theor. 4 ').
Demofifîfûtio. Cum ergo 6c -\- 9^ fit major numerus quam 1 0(7; confiât numcrum
faftum additione 6c + 9^, liabere non pauciores cifras quam 35 + unà. Undc quudra-
tum ab 6c + ()a non pauciores habebit quam 6s -\- unà, per theor. i pag. 5 hujus. Sed
c — a non habet pUircs quam 25, per theor. 4 hujus. Ergo, quadratum ex c — a non
habebit plures quam 4.V et 8 qu.c — a non plures quam 4.? + i. Rurfus HZ cum fit
minor utiquc quam dupla c — a^ non habebit plures quam is + i per theor. 5 hujus •' ).
Ergo ducendoHZ in 8qu.c^ — <?, produdlum non habebit plures quam 6s + 2. Et
dividendo hoc produélum per qu. 6c + ga quod non pauciores hahebat quam 6s + i
habebit factus hinc hoc eil OZ, non plures quam cifras 2, quanta; fiunt cum à 6.f + 2
aufertur 6s ■\- i, et rurfus i additur per theor. 2 hujus.
Numquam igitur inter tcrminos approximationis mese majorera minoremque (fum-
tis utriusque cifris triplis numéro ad multitudincm cifrarum fimilium in a et c, finu et
fubtenfa) poterit diiferentia major eflTe quam duarum cifrarum. plerumque vero ad
unius quidem reperitur, fed tantum fraclio aliqua, cum nempe amphus quam triplus
verorum charafterum numerus efiicitur.
Qua; autem indicant fore minorera difTerentiara l'unt ha;c. Ratio horum patet ex
précédente demonfi:ratione. Si 6c + 9rthabeat plures cifras quam 3^ + i,narapotest
habere 35 + 2, fi initiales in ^ et c fint magnœ. et fie qu. 6c + ^a habebit 6j + 3 ut
conftat ex i theor. Rurfus fie — a habeat initiales humiles ita ut qu. c — a habeat
tantura \s — i cifras : fimul enim fiet ut HZ, quîe non efl: dupla c — a, tantum habeat
is cifras. Hsc humilitas cifrarum initialium in c — a cemitur in exemplo pag. 3 ^)
unde ne unius quidem cifr^e difFerentia inter teraiinos oritur ut videre licet in noftris
de magnitudine circuli prop. 20 '■'), ubi haec polygona adhibentur.
") Voyez les six théorèmes de la p. 313 qui précède.
') Il y est question de nombres 104 ....
') Déjà citée plus haut.
INSUFFISANCE DK LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. AI'P. IV,
319
Ca;tcriim cum noftri tcrmini hi major iiipra minorcm podint diffcrcntiam haberc
duarum cifraruni, et 'rcrminiis ex nova approxiniatione pag. 8 "') pollit cxcc(T\iiti
haberc l'upra majorcni eorundcm iimilitcr duarum cit'rarum. videnduni jam quantum
cxccdum haberc poflit Tenninus ille ex nova approximatione fupra Terminum mi-
norem. Videretur dicendum prima fronte p(^fre eum exceiïïim effe 4 cifrarum. fed non
potelt elle pUirium quam trium. Nam cum différencia inter minorem et majorera
vetcrem non fit pluriura quam 2 cifrarum, non crit major illa differentiaquamyp. Et
denuo cum diifercntia inter majorera veterem, et majorera novum lit non pkiriura
quam 2 cifrarum nec major proinde quara 99, utraque diffcrentia junfta, hoc eil dif-
ferentia inter minorcm terminum et majorera novuni non poterit efle major quara bis
99, fivc 198; ideoque non major quara 3 cifrarum.
E{\ vero pulchra quoque nova ifta Approximatio '°), quod, ficut vêtus "), triplum
verarum notarura nuraeruin in arcuura dinienfione producit. nara uno ad furamura ac
plerumque ne uno quidera charaiftere aberrat, et quanquara pauxillo a veteri vincatur
hoc exigui ell raomenti. Dat autem et conllniàliionera egregiara ac fimplicem, et ad
nuraerorum calculum adhibita tantum opus habet latere infcripto, et circumfcripto, et
infcripco polygoni quod reliquoruin nuraerum laterura fubduplura habeat. Nara his
datis, fola additione et fubtraftione arcus longitudineni verse proximam edit, adco
cxafte ut n vel45°. gr. fit arcus non différât
15000
fubtenfa\ Nempe fi finus fit r/, fub-
tenfa hic erit arcus zo c -\-
[Fig. 32]- A
4^ + f^-
^ a
a
unde conftruftio erit hujusraodi.
ce
Virij "). 30 Sept. 1 668. c +
T^ + f-
a
Approximatio nova, paulo major arcu cura a
ce
ell finus. (• fubtenfa [Fig. 32]. ideoque — latus
a
— polygoni circurafcripti totidera laterura quot c.
ce
'°) c. à. d. l'approximation (terminus major) /j - — ^ja + \tc de la p. 3 12 qui précède
■OC. à.d.
'ff + lac — ^<
^ a
1 ace — I oaa
ou
+ <7, également terminus major.
ic -\- 3/7 "" de + 9«
=) C.à.d. à Vir>',cliez Claude Perrault (T. VI. p. 497). Comparez sur ce séjour la p. 323 du T. X
ainfi que la p. 3-2 du T. XIX.
320
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. IV.
CONSTRUCTIO.
Datus fit arciis ABC cujus fubtenfa AC [Fig. 34]. Dividatur arcus bifariamin B
et duplœ fubtenfîE AB ponatur jequalis AF. Diiftâque BE perpendiculari in AB,
ponatur diiplœ AE œqualis AG. Et fit GH tertia pars GF, et divifa HC in quinque
[Fig- 34]-
-3> C
<^ -FKH^
îequales fit earuni una FK. Et erit AF [lifez AK] ajqiialis arcui ABC, minimo
excedens.
o Qp n çc ce
Ratio construftionis.AG fit ^—. AF eft 2c. ErgoFG, ' o-c. Et GH ooî —
— \c. Qua ablata ab GA, — fit HA » 4 - + \c. Et CH oo f- + |c — ia.
Et hujus 4 nempe FK — qua addita ad AF 00 2C, fit AK do 26- +
|r + 4££-2«
ConjîruEîio omnium accuratijjîma, et elegantijftma ex approxhnaùone veferi,
+ a, noviter inventa '3). Sit datus arcus portionis ABC, cujus bafis
6c + <)a
[Fig- 35]-
U NI
■3) C'eft la re(5lification approchée de l'arc de cercle de la p. 275 du T. VI dont nous avons parlé
au début du présent Avertissement.
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. IV.
321
ACdiameterliD [Fig.35].Inprodu(ftabafiaccipiatur ALœqualis | fubtenfa; AB. Et
minuatiir DL parte liii dccima LM. Duétaquc rcfta MC, (ît ci perpcndicularis BN.
Eric AN arcui ABoîqualis, et dupla AN arcui ABC.
Ratio conilruftionis qiiod
I occ — I oaa
6c + ()a
00
ce — aa
Efl: autcm AD x> a^ AB oo r, idcoque BD oo X^cc — aa. Unde
utMD ad BD ita BD DN
aa
a -
V
ce
aa
\/cc — (ta/ -
I I <
ce
'%C + /ô«
cui additur
I o*3'- 1^ I o
AD 30 a.
Ma;c conftruftio etfi in parvis arcubus parum excellât prœcedentem, in magnis
tamcn arcubus raulto prœftantior ell, nam etfi arcus ABC fit fcmicirculi, tamen dupla
longitude AN non excedet arcum ABC ,5— fui ipfius cum eo cafij in priori con-
firuc'tione AK excédât arcum ABC aniplius quam ^ ig fuîe longitudinis.
Quod fi vero ABC fit triens circumferentia;, jam in pofierioriconfiruftione, longi-
tude dupla AN non excedet arcum ABC ttoS^ ^"i parte. At fi ABC fit circumfe-
rentia.' quadrans, non erit exceiTus gpôoo duplœ AN.
Rurfus fi ABC fit \ circumferentia;, non erit exceiTus ^ g p ô o o o duplœ AN.
Differentia inter fi.ibtenlam et finuni eit ad differentiam inter arcum et finum ut
fexcupla fiibtenia cum noncuplo finu ad decuplura iumniJE finus et llibtenfe.
Vel
Dato arcu circuli quadrante non majori, fi fiât ut fexcupla fubtensa cum noncuplo
finu, ad fummam finus fubtenfceque ita eorundem differentia ad aliam, ejus décupla
addita finui efficiet longitudinem arcus.
Vel fie optime.
Omnis circuli portionis, femicirculo non majoris, arcus œqualis efl: bafi portionis
et linea; qu£ fit ad diametrum portionis ut idem diameter ad novcm décimas compo
[Fis- 36]
322 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. IV.
lîtœ ex quadrantc bafis cum triente lateris trianguli maximi intra porcionem infcripti.
Poteft et eadem conllruàtio variari hoc modo.
Sit datus arcus BP [Fig. 36] pars femicirciimferentiœ ABP, dimidia minor. Duca-
tur BD perpendicularis diametro AP. Ec jungatur AB, ejufque duabiis tcrcijs fumatiir
îequalis AL in produfta diametro PA. totaque LD diminuatur parte fui décima LM,
ec jungatur MB ec producacur occurratque tangenticircumferenciara ad P, in punfto
N. Erit PN œqualis arcui PB.
APPENDICE V
À LA PIÈCE VI DE LA P. 259
(INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY
DE L'IMPOSSIBILITE DE LA QUADRATURE DU CERCLE, 1668).
Ccn'ert pas feulement à la quadrature du cercle que fe rapportaient les publications de Gregory,
c'ert aufli à celle de l'iiyperbole. Or, dans fa critique du 2 juillet 1668, mentionnée au début de
notre Appendice I, Huygens ne dilait rien de l'hyperbole. Dans le projet d'une réplique qui confti-
tue notre Appendice II il fe contentait également de dire (premier alinéa) qu'il demeure encore
incertain fi le cercle et le quarré de Ton diamètre ne font pas commenfurables, c'cfl a
dire s'ils ne font pas entre eux en raifon de nombre a nombre (le mot „nombrc" étant
pris dans le fens de nombre entier ou fourd; comparez la p. 188 qui précède). Mais dans fa réplique
imprimée il ajoute (T. VI, p. 273, 1. 7—<)): et de mefmc en ce qui efl d'une portion déter-
minée de l'hyperbole, et de fa figure reftilignc infcrite. Et à la p. 274: je trouve que
cette approximation ') n'cfl: pas vraye dans le cercle, quoy qu'elle le foit dans l'hyper-
bole; et que comme dans celle-cy il prend la plus grande des quatre moyennes
arithmétiques, il faut prendre la plus petite pour l'approximation du cercle ').
C'efl aux p. 54 — 55 et 60 du Manufcrit D que Huygens confidère la quadrature approchée de
l'hyperbole, la comparant avec celle du cercle. P. 54 du Manufcrit (on trouve d'ailleurs les mêmes
„termini minor et major" du cercle déjà à la p. 31 1 qui précède ^):
') Alap.43du Manufcrit D Huygensécrit,aprésunlongcalculnumérique,enparlantdes4propor-
tionnelles arithmétiques intercalées par Gregory entre un «terminus major" et un «terminus
minor" (il s'agissait de trouver un nouveau «terminus" plus rapproché — «terminus W(7/or" plus
petit dans le cas du cercle — , voyez sur cette question ralinéa,,D'aprés Huygens etc." de la p.3 1 2
de l'Appendice III qui précède): non ergo maxima fed minima 4 mediarum arithme-
tice proportionalium inter inventes terminos Gregorio fumenda erat, in Circule
et Ellipfi faltem (dans la «Vera circuli et hyperbola; quadratura" de Gregory il efl auflî
queftion de l'ellipse).
^) Ileft vrai que le cet le <7 du présent Appendice ne sont pas les mêmes que le cet le <» de l'Appen-
dice III, mais ils leur sont proportionnels (nous parlons toujours du cercle) dans le rapport de
la corde au rayon; c'ell pourquoi l'on trouve ici, avec les nouveaux c et rf, formellement les
mêmes «termini" pour le seâeur divisé par la demi-corde que dans l'Appendice III pour Varc.
3*4
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. API>. V.
In circulo [Fig. 37]
f_^[=PR, flèche]
In hyperb. [Fig. 38]
a — c[= PR, flèche]
HE HE
ic — |dr [multipl. par — <]/:inHPE ^a — ^c [multipl. par — > ] ^::::n HPE.
cecien vertuduTh. IlI.Prop. IIIde„DeCirciili ce qui refTort (voyez la note 3) du Th. VI des
magnitudineinventa"dei654(T.XII, p. 123). „Tlieoremata de quadratura hyperboles etc."
(T. XI, p. 304).
[Fig. 38]-
[addition}
HP
a [multipl. par ^^='\A THE
2
a [multipl. par
HE
=]Z1THE
fc— 1^? [m. par iî^<] V THPE
minor terminus
ex
c — i^ [m. par ^ ? ] /\ HTEP
major tenninus
Huygens commet ici une erreur dans le cas de l'hyperbole. En retranchant ^/j — ^c de a (multi-
HE"\ HF
plies l'un et l'autre par — J on obtient (^f — |-tf) — < A HTEP, donc, comme dans le cas
du cercle, un „terminus minor".
3) D'après le Th. VI des „Theoremata de quadratura hyperboles etc." on a /^ HPE: /] HPE
= I (2TP + PR) : TV, V étant le centre de gravité du segment HPE. En d'autres termes
2TP 4- PR
IZIHPE J^ =^HPE,
r.TP _L p'R c 4- a
où - — rs^ïT — = — Tpr^, ce qui eft inférieur à l'unité, puisque VR < PV. Donc | ^ HPE >
2TV
^-nHPE.
aTV
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. API'. V. 325
--^ [multipl.par. — =]ZlHLE «--[multipl. par^-=] ^HI.E
a a
[miiltipl.] ^ ^
f - — f« [m. par. ^ >] /^n HPE f ^ - | - [m. par îi??] ^ HPE
ceci en vertu du Th. IV. l'rop. IVde„De d'après le Th. XXIV de la „Vcra circuli
Circuli magnitudine inventa". et hyperbole quadratiira" de Gregory *}
HF HF
a [m. par "^ = ] zJ THE a [m. par — =] z1 THE
[addition] -— ex fTp
f^ + ^«[m.parî:^>]9THPE |^ + ^<m.parîi^?] AHTEP
major terminus miner terminus
Ici auffîil y a chez Huygens erreur dans le cas de l'hyperbole. Il s'agit, comme dans le cas du cercle,
d'un „terminus major" 5).
■*) Comparez la note 6 qui suit.
5) C'est ce qu'on peut démontrer directement comme suit. Soit l'équation de l'hyperbole HPE
.v= f f
[Fig. 39] en coordonnées reftangulaires-j — — = i. Le segment HPER est 2 1 ydx. On a
c
[Fig. 39j- ^ .pj^pg ^^y_„ A,d^_ I, faut prouver
e
xy — 2 jydx < V (^1 '- + I .V J
c
X
c. à. d. (a-- — c')y < 3 v lïd.v pour toute valeur
c
de X supérieure à c.
Pour .V = c, les deux membres s'annulent. Il suffit donc de faire voir que les accroissements
du premier membre sont toujours inférieurs aux accroissements correspondants du deuxième,
c. à. d. que (après réduftion)
X (.v' — C-) ày <y Q^x- — e') dx
ou x(x^ — <:-)d^<(2.v- — c^')^-^ày
ou c' < A,-', ce qui eft vrai.
ce
L'expression | — + y'» est donc un «terminus major". C. Q. F. D.
326 INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. APP. V
|f — ^a major terminus Gregorij ''')
a
ce
[fouftraaion] _^
— h y^ minor terminus Gregorij ')
Comme nous l'avons dit plus haut la première exprefïïon correspond au „terminus minor" et la
deuxième au „terminus major". (~)n voit tout de fuite que la deuxième eft fupèrieure à la première
puifque f f + è-» - (^ - j^) = ^ (-^ - 0=-
") Comme nous l'avons dit à la p. 31 1, les deux expressions font, dans le cas du cercle, à la fois
des „termini Ilugenii" et des „termini Gregorii"; où toutefois Huygens a la priorité. Ici Huy-
gens parle de l'hyperbole, de sorte que l'expression „termini Gregorii' semble préférable.
7) Huygens écrit à la même p. 54:
TV
c+ia — ic
|RTP
^HPE ^HPE
^HPE
TV
î^+'j^ '
1 -, 1 n -
^ rl¥^-¥'^
\oaa — \occ
î^+ 3^
a — Cl =^-- ^ —
/ \c + \a
de + 9«
ex a
loaa — locc
a —
ôc + ça
minor terminus meus in hyperb. /\ THPE (lequel peut auflî s'écrire
] O 1 I 1 t
2c + 3a
Comparez sur ce calcul la note 3 qui précède. Seulement Huygens prend ici pour V le centre
de gravité d'un segment de parabole au lieu du segment hyperbolique considéré, comme il le
faisait auHî en d'autres occasions (voyez les p. 432 et 454 du T. XIV). Il n'obtient donc pas la
valeur exacte de la surface du segment hyperbolique HPE, mais la valeur approchée
) , d'où se tire pour le A THPE la valeur approchée
6c +9/» y '^
îir. 3 ^ "*" ~ 3^ . Pour reconnaître s'il s'agit d'un „terrainus major" ou bien d'un
2 2f+3'»
„terminus minor", il peut sembler qu'il faille savoir d'ailleurs si le centre de gravi té du segment
hyperbolique se trouve, oui ou non, plus près de la base que celui du segment parabolique
également symétrique de même base et de même hauteur. En réalité cela n'efl: nullement néces-
saire: on voit que la formule pour y^ THPE s'annule non seulement pour HE = o (segment
évanouissant), ce qui est évident a priori, mai< aussi pour /» = r (3 + 1 19), où le^THPE
a, comme toujours, une valeur positive; nous avons donc affaire à un „terminus minor".
INSUFFISANCE DE LA DÉMONSTRATION DE GREGORY ETC. Al'P. V. 327
ce
|c — I \a ditF. tenu. Greg.
il
[nuilt.]
Différence négative.
lie K — ?,tf * diff
a. [c. à. d. addendo]
I — \- la minor tenn.
^ a ^
C'eft au contraire un „terniinus major". L'addition ne donne donc pas, comme Huygens le
penTe, le terminus minor + i (t. major — t. minor), mais le t. minor + i de cette différence.
■f I c + fj -^j n approximatio Gregorij ^ THPE [c'efl donc là
l'approximation que Huygens appelle „approximatio Gregorij" et dont il difait dans les paroles
citées plus haut qu'elle eft vrayc . . . dans l'hyperbole] qua; erit minor terminus quippe
minor ctiam meo tennino hic invento [voyez la note 7], ut conftabit fimili dcmonllra-
tione ac pag. 4 [nos p. 3 1 : — 3 1 6,démonftration fe terminant parles mots: Et cum mca fit major
vero et minor quam iplîus, erit et iplius major vero] obfervando quod hic a major
quam c [de forte que (f — 0^ eft négatif]. On voit en effet que la „demonftratio" eft „rimilis"
puifque l'approximation trouvéeparHuygens(note7) -3 5 — a exaftement la même
ic -\- la
forme pour l'hyperbole que pour le cercle avec cette différence que cette exprefTion conftitue un
„terminus major" pour le cas du cercle, mais un „terminus minor" pour celui de l'hyperbole.
Il importe peu que c ti a Ibient ici, tant pour la formule y| f + ^-j • -^j a que pour la
^ °c° -U lac — ^-a'
formule -3 ^ — , d'autres grandeurs que dans les formules identiques de la p. 312
ic-\-ia
(comparez la note 2 delà p. 323). L'„approximatio Gregorii" eft donc en effet, comme Huygens le
dit, un „terminus minor".
La valeur — ^^ -, elle, est donc supérieure àla vraie valeur du segment hvperbolique,
de sorte qu'on peut conclure ici en passant (ce que Huygens ne fait pas) que le centre degra-
vité du segment hyperbolique est plus près de la base que celui du segment parabolique. Nous
avons admis tacitement que s'il en est ainsi pour les centres de gravité de deux segments symé-
triques de même base et de même hauteur, il en est aussi de même pour toute autre paire de
pareils segments (l'un hyperbolique, l'autre parabolique) de même base et de même hauteur,
ce qui peut être justifié par des considérations géométriques.
APPENDICE I
À LA PIÈCE VIII DE LA P. 265 (PROBLEMA ALHASENI)
1672.
25 Maj. 1672.
Problema Alhafem. Dato circulo cujus centrum A radius AD, et puncftis duobus
B, C. Invcnio pundlum II in circumferentia circuli dati, unde diids HB, HC faciain
ad circumfercntiam angulos a^quales.
Etc. C'eft, peut-on dire, la Pièce que nous avons publiée dans le T. VII, p. 187 — 189 (pièce
1891). Comme on le voit dans ce Tome, elle fut envoyée de Paris par Iluygens à Oldenburg dans
une lettre du i juillet 1672. Les f. 136 et fuiv. des Cliarts mathematicje, auxquelles nous emprun-
tons le préfent Appendice, nous font connaître la date de la compofition. Voyez aufli fur la pièce
1891 le premier alinéa de l'Appendice II qui fuit.
Dans fa lettre Huygens a copié prefque mot à mot la Pièce du 25 mai, mais il a omis la „ratio
conftructionis" ou plutôt il ne l'a indiquée que dans trois lignes. Voici d'après la Pièce originale cette
R.(Jtio ConflfuBionis (où il faut confulter les deux figures de la planche vis-à vis de la p. 187
du T. VII). Ducantur Py, Q(^perpendiculares in AM. Elt ergo uc BA ad PA, hoc eft,
ut qu. BA -X) aa -{■ bb ad qu. lA 30 dd^ ita MA 00 (2 ad A7 x — X77' ^"' a:qualeni
pofuimus/». Ergo ky oo p. Sed ut AL ad AM ita CA ad AB, et ita PA ad AQ, (eft
enim \ZZ\ BAP x> \ZIÏ' CAQ, quia uttoimque squale qu.° AD radij). Ut autem PA
ad AQ ita A7 ad A^. Ergo ut AL 00 c ad AM x « ita Ay x /) ad A^ x -^. Quia
autem R dividit bifariam redlam PQ, etiain o bifariam fecabit y^. Quamobrem AO
erit X i Ay -f iA^, hoc eft x |/> + 4~^, cui œqualem pofuimus s. Ergo AO x s.
Et OF X X — s.
Porro ut AL x c ad LC x « ita eft Ay x /> ad yP, quas eft*-^. Item ut PA ad
AQ hoc cil ut CA ad AB, hoc eft ut CL x n ad MB x b ita P7 x '^ ad Q(f, quœ
ergo erit-^. Sed propter PQ bifeftam in R, facile apparet efte OR x ^ differentise
inter Qi^et Py. Ergo OR erit i^ — |^, cui Eequale pofuimus q. Ergo OR five
FV X q. Et VH zoy — q. Sed erat OF five RV x x — s. Ergo \ZZ\ RVH x xy —
PROBLEMA ALHASENI. APPENDICE I. 329
qx — sy + sq. Sed idem CZl RVII ex conftriictione squale cft {Z3' AOR hoc eft sq^
nam AO eft s et OR :o q. Ergo .rj' — ^.r — i'j-\-sq oo ^i/, ce ablatis a^qualibus fit.rjy X) ^;c
+17 lit in a^qiiationc fiiperiiis inventa. [Ergo] confiât rede condructuni efTe problema.
Quod autem hyperbole per punfta P, Q tranfeunt lie conftabit. Si enim in xqua-
,. . .phx — pnx -\- pcy + pay _ . . _
tione lupcnon*^ ^ f—^- — *— ^ oo xy^ fucrit x :a p zo Ay, net
bp — i!p -\- cy -\- ay bp — np „ . , . „ .
~ 00 3» et -^ ^ 00 — y. Ergo a — c ad Z» — /; ut /» ad — y. Sed
^1 — f eft ad i — « ut ^ ad Z», quia a ad Z» ut c ad «. Ergo <? ad Z» ut /> ad — y. Sed ut a
ad Z», hoc ell, ut AM ad MB ita/i fi ve Ay ad yP. Ergo y P oo — y quand [fie] Ay oo .r.
Unde Hquet hyperbolam tranfire per punélum P. Itaque et per Q tranfibit hyperbola
oppofita quia PR oo RQ ex conftru(5tione. Eftque R centrum oppofitarum seftionum.
Enfuite Huygens confidère quelques cas particuliers. Il biffa plus tard ces remarques au crayon,
ne les jugeant fans doute pas fort importantes.
Voyez fur les folutions concurrentes de René de Slufe et de Huygens du problème d'Alhazen
dans les années 167 1 et 1672 les p. 218 et 219 (note 128) de rAvertidement qui précède.
4a
APPENDICE II
À LA PIÈCE VIII DE LA P. 265 (PROBLEMA ALHASENI)
1673.
Charti mathematicœ f. 147: De problemate Alhafeni ... Il y a une plus belle folution
et deinonftration que toutes celles cy dans mon livre d'adverfaria marque D, près de
la fin, ou dans un in 4°. Confultez auiïi fur ce fujet notre note 30 à la p. 497 du T. X: en
diTant que la folution de la pièce 1891 — c. à. d. de la Pièce publiée dans le T. VII dont il efl ques-
tion dans l'Appendice précédent — eft „la plus fimple et la plus élégante" nous avons tenu compte
du fait, mentionné dans cette note 30, que la folution de la pièce 1891 et celle de V „\n 4°"c. à. d.
du Manufcrit 1 1, ne font pas entièrement diffemblables.
Les p. 301, 384, 393, 418 du Manufcrit D contiennent en effet des figures fe rapportant à la
folution du Manufcrit 1 1. Ces dernières pages du Manufcrit D datent de 1673; le texte du Manu-
fcrit 1 1 peut être de beaucoup plus tard. Les Chart» mathematica; contiennent d'ailleurs aufli
(outre plufieurs autres feuilles fe rapportant au problème d'Alhazen) une double feuille féparée
(f. 143 — 144) qui porte la date du 2 septembre 1673 et donne la même folution; une de fes figures
a été utilifée dans la note 3 de la p. 570 du T. X. Le texte du Manufcrit 1 1 a apparemment été
copié en partie de celui de la double feuille 143 — 144. A'ous avons déjà dit vers la fin de la p.271
qui précède que c'eft ici la conflruction préférée par Huygens. Comme la p. 570 citée le fait voir,
Huygens envoya, ou du moins fe proposait en novembre 1693 d'envoyer cette folution en France,
où elle ne fut toutefois pas publiée. Voyez encore fur ce fujet notre remarque à la p. 27 1 qui précède.
Voici le texte du Manuicrit 1 1 (p. i — 6):
Probletna Alhazeni ad im^eniendum in ft4perficie fpectili
fpharici pun&um reflexionis.
Extat hoc problema in Alhazeni Arabis libris, quos de rébus opticis confcripfit,
unde idem tranfcripfit, ut caetera fere omnia, Vitellio '). Eftautemiblutioacdemon-
ftratio Alhazeni longa admodum ac tedioia, ipfumque problema difficile vifum eit
geometris plerifque nec a quoquam poil:ea brevius conllruftum quod fciam. Cîeterum
analyticje artis opéra non uno modo illud refolvimus, quorum tandem hic quem tra-
dimus, vifus eft omnium optimus breviffimufque.
Sit ergo propofitum date circule cujus centrum A, punftifque B, C, invenire in
') Voyez sur les ouvrages d'optique d'.\lhazen et de Vitellio les p. 6 et 9 du T. I et 5 du T. XIU.
PROBLEMA ALllASENI. APPENDICE II.
33'
circonferentia punftum H [Fig. 40] m duftse BH, HC occurrant circumferentix ad
angiilos squales, fivcucœqualcsfint
[Fig. 40]. anguli AHB, AHC.
Sic faftum, et ducatur HP ut fit
angulus IIPA a^qualis BIIA. Item
ducatur HQ, ut angulus HQA fit
squalis CHA. Efl: ergo et angulus
HQA asqualis HPA. Erunt vero
fimilia triangula BHA, HPA, cum
et angulum A commune habeant.
Itcmque fimilia erunt triangula
CHA, HQA. Proportionales igitur
BA, AH, AP; item CA, AH, AQ.
cumque duœ priores proportiona-
lium utrobiquc dat£fint,dabituret
tertia. Datje igitur AP, AQ. Voce-
tur jam AQ,rt; AP, h. Duftâque HO
paralleld AC, et HI parallelà AB,
fit AI co x: IH XI y.
Erunt autem fimilia triangula
HOP, HIQ, cum squales habeant angulos ad O et I, itemque ad P et Q. Itaque ut HO
ad OP ita HI ad IQ. Unde rcftangulum HO, IQ, five reftangulum AIQ squale reclan-
gulo HI, OP, five reftangulo AOP. Ei1: autem AI do .v; AQ X) a. Ideoque QI do
X — a. Et reftang. AIQ oo xx — ax. Efl etiam AO five IH do t; AP do Z»; unde
OP DD y — Z», ac proinde reftang. AOP do yy — by. Itaque xx — ax zo yy — by.
Unde patet, fecundum régulas artis, punftum H eiïe ad hyperbolen ; cujus latus trans-
versum reCtumque squalia, fiquidem insquationeinveniuntur.rxet^'jynullapropor-
tione affefta. Erit autem con/fru&io hujuftnodi.
Applicato quadrato radij ad fingulas AB, AC, fiant AP, AQ, fi,iper reftis AB, AC
accipiends; junclàque PQ dividatur ca squaliter in pundo N"). per quod ducatur
reéta DN parallcla AV, qus angulum BAC squaliter partitur. Ipfam vero ND ad N,
redla alia ad reftos angulos fiicet, occurrens lineis AB, AC in JMetS.Jam,afymptotis
DN, NS, defcripta; intelligantur hyperbols oppofits per puncta P, Q tranfcuntes;
quarum altéra etiam per centrum A tranfibit. Hs fecabunt circumferentiam in punc-
tis H, h qusfitis ad quse nimirum dudts BH, HC propofitum efficient.
') Ce point N correspond au point Z de la Fig. 19 de la p. 2-0 qui précède. L'hyperbole de cette
Fig. 19 est la même que celle considérée dans la présente Pièce.
332 PROBLEiMA ALHASENI^APPENDICE II.
Demonftfûtio. Ducantur enim PR, QF reftîc NS perpendicularcs. Quia ergo PN
îcqualis NQ ex conilnicftione erit et PR œqualis QF. Similia autcm func triangula
PR?»I, QFS, propcer teqiialcs angulos INI et S ex conftrucHonc. Ergo INIR a^qualis
SF. Quare et INIS »qualis RF. Sed MS diipla efl; VS : et RF dupla NF, proptcr îequales
PN, ÎN'Q. Itaque et \'S œqualis NF; ideoque et \'N œqualis SF. Eft autem fient SF ad
SQ, five ut SN ad SD ita \'N ad AD. Ergo AD aqualis SQ, ideoque punftum A efl;
in feftione oppofita ipfi QH feftioni, hoc efl in eadem in qua et punéhim P, per i6
lib. 2 Conicorum s).
Jam ducantur HO parallela AQ et HI parallela AP, occurrens feftioni in Z. Item
jungantur AH, HP, HQ, et per Nducatur refta TNE parallela AQ; ea dividet AP
îequaliter, quia PN a;qualis NQ. Efl ergo AP ordinatim applicata ad feftionis diame-
trum TNE. Quod fi ducatur ipfi AP parallela QK, etiam hsc diamètre TNE ordi-
natim applicata erit, et ab ea proinde a^qualiter dividetur in E. cumque QE fit îequalis
AT, erit et tota QK œqualis AP. Quare fi ducatur PK, ea erit parallela TE diametro.
Conveniat autem cum reéla HI in X. Cum igitur HXZ ad diametrum TE ordinatim
fit applicata, quippe parallela AP ex conflruftione, fitque oppofitarum feftionum latus
redhim tranfverfo aiquale, ex prop. 22. lib. 3. Conicorum +) reftangulum PXK squale
elTe reftangulo HXZ,ac proinde PX ad XH, hoc efl HO ad OP, ut XZad XK,hoceflut
HI ad IQ. Efl enim XZ œqualis HI, quoniam IX et ZH utraque bifecantur à refta TE.
Sunt ergo fimilia triangula HOP, HIQ, cum anguli ad O et I squales fint. Quare
etiam îequales anguli HPO, HQI: ac proinde et HPA, HQA. Atqui angulus HPA
îequalis efl BHA, quia fimilia fi.mt triangula BHA, HPA, propterproportionalesBA,
AH, AP ex conflruiftione, angulumque utrique triangulo communem ad A. Simili-
terque angulus HQA œqualis CHA quia fimilia funt triangula CAH, HAQ proptcr
proportionales CA, AH, AQ. Ergo etiam œquales enmt anguli BHA, CHA. quod
erat demonflrandum.
Conveniunt autcm tum conflruftio tum demonflratio, ijfdem verbis exprefl^se,
onmibus cafibus, five extra five intra circulum punda B, C data fint, five alterum
extra alterum intra.
3) Apollonii Coiiica, Lib. II, Prop. XVI (d'après le texte latin de Heiberg): „Si in oppositis redta
duciturutramquerectamsecans,qua;angiilumangulissectiones continentibus deinceps positum
comprehendunt, cum utraque opposita in uno solo puncSo concurret, et retts ex ea a seftioni-
bus ad asymptotas abscisse squales erunt".
■♦) Apollonii Conica, Lib. III, Prop. XXII: Si sectiones oppositas dua: recta; parallèle contingunt,
et ducuntur reclae qua;dam sécantes et inter se et sectiones, altéra contingent! parallela, altéra
rects pun<fta contactus coniungenti parallela, erit, ut latus transversum figura; recta; puncta
contactus coniungenti adplicats ad recftum, ita rectangulum compreViensum rectis inter seftiones
punftumque concursus positis ad reftangulum comprehensum reftis inter seftionem pundum-
que concursus positis".
PROBLEMA ALHASENl. APPENDICE II.
333
Et in cafii qiiidcm qiicm figura [Fig. 41] exhibct, ctiam punftum h reflectit radium
in fupcrficic cava, ut ex 13 nianans dirigatur ad C, vcl vice verfa. lleliqua; vcro intcr-
fectioncs, circumferentia; ce oppolicarum hypcrbolariini, ad Y Y [Fig. 40], hoc tantuin
pr^eflant, ut radij, ex B vel C egrefli, ita ibi refleftuntur ut refpiciant punftum alte-
rum, tanquam ex eo exijlTent. At cum utraque punéla B, C intra circukim dantur,
quatuor elTe poflunt vera reflexionis punfta [Fig. 41].
5) Au crayon en marge d'une autre figure fort semblable à la Fig 41 : pour les Echos du Ton
a Chantilly. Mémoires p. 160. La remarque fut sans doute ajoutée plus tard. Comparez
la p. 5-0 de notre T. X, où Huygens parle des «Mémoires de l'Académie au mois de Nov.
1692", traitant d'un „Echo près de Rouen . . . d'un mur en demicercle", et confultez notre note
en cet endroit. Chantilly n'eft pas fort loin de Rouen.
APPENDICE
À LA PIÈCE XII DE LA P. 286
(SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680).
[1682]
Nous avons annonce à la p. 106 du T. XII la publication dans un Tome ultérieur, de la Pièce
empruntée au Manufcrit 1 1 qui conftitue la partie B (à laquelle fe rattache la partie C) du préfent
Appendice; auparavant (T. XII, p. 103 — 106) nous avions publié les conftrurtions antérieures de
Muygens de deux moyennes proportionnelles entre deux lignes données; en même temps que de la
préfente Pièce nous y faifions mention de ce qui a été appelé ici la Pièce XII, favoir la communi-
cation de 1680 de Huygens à l'Académie.
C'eft par exception — voyez la p. 207 de rAvertiflement qui précède et la note i qui fuit —
que nous publions comme Appendice à l'une des communications à l'Académie fur des fujets de
mathématique, une pièce de Huygens datant (quoique peu) d'après fon départ définitif de Paris.
On peut voir aux pages citées du T. XII que ce fut par la folution expofée par Slufius dans la
deuxième édition, datant de 1668, de fon „l\IefoIabum" — mot emprunté à Eratofthène parlant
du problème déliaque (duplication du cube) et propofant un inftrument pour le réfoudre par la
recherche de deux moyennes proportionnelles — que Huygens fut amené à s'occuper de nouveau
du problème. Nous faifons précéder la Pièce du Manuscrit 11 par une page (notre partie A) du
Manufcrit F, où Huygens raconte lui-même ce qui l'amena à mettre par écrit le préfent article, fe
rapportant non feulement (partie B)au problème des deux moyennes proportionnelles, mais plus
généralement (comme le „Mefolabum" de Slufius) à des „folida problemata".
y^'). Cum Rev. Franc. Slufius ad me rnififfet Conftruftiones Problematis Deliaci
quas typis vulgavcrat -^, nec cxplicaffet qua via ad eas perveniflet; ego, id invefli-
gans, hanc rationcm tune inveni qu£ in fequencibus exponetur, quamque deinde cum
fuorum invencorum originem ille edidiflet diffimilem eiïe comperi. Sed eam tune
neglexi quod eafdem quidem fed non meliores Deliaci Problematis conftruftiones
') Manuscrit F, p. 134. La p. 112 porte la date du 16 avril 1682. Aux p. 131 et 135 on trouve
des calculs sur les passages de Mercure devant le soleil respeftivement de janvier 1682 et du 31
août 1682. Il paraît donc fort probable que la présente page date de 1682 et la Pièce du Ma-
nuscrit 1 1 pareillement.
^) En 1657 (T. II, p. 36) Slusius avait envoyé à Huygens des constructions de ce genre déjà avant
de les avoir publiées. Le „Mesolabum" parut pour la première fois en 1659; Slusius l'envoya
à Huygens en juillet (T. II, p. 437). En septembre 1668 (T. VI. p. 262) Huygens reçut éga-
lement la deuxième édition. Voyez en outre la p. 105 du T. XII.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP. 335
procicrec. Jam vero port annos aliquot in ApoUoniano problcmate ^) eandem rationem
expcrtus, iibi a punéto daco in datain coni i'eftionem pcrpcndiciilarisduci impcratur, quod
illcutlblidumconllruiteoqiicubalijsrcprchendimeniit, invcni fulutionem problcmatis
ejus circuli ope ac folius quœ data cil feétionis conicœ, quod in parabola quidcm jam
olim pnviHccram +), ied in hyperbola et ellipfi multo plus crat negotij, ciim autcm
longiufcula in bis eirct condruftio mca eoque diibitarem an non melior qiia;piam in-
vcnienda refcaret, opéra pretium non duxiadvcrfarijscaradefcribere. Pollquam vero
galliis quidam gcomctra ') Slufiana mcthodo ufiis, multo opcrofiorem longiorcmque
folutioncm ejul'dem problcmatis edidiflet, tune demum alicujus prctij mea ciïc mihi
vifa cil, fimulquc intellexi methodum qua eam inveneram antcponendam Slufianœ mc-
thodo ad folida plcraqiic problemata, cum et compendiofior fit nec tantis qua;rendi
ambagibus obnoxia '').
Inventa Iblutionc pcrcirculum et coni feftionem fimilem data;, habetur fimul fo-
lutio per circulum et ipiam ieftionem datam, quod d. Slufius in Mcfolabo videtur
animadvertiiTe. In ventis cnim Elliplis fimilis qua; delcribcnda non cil: latere tranfverfo,
item circuli, qui illam intcrfccando problcma iblvit, diametro; et pofitionc ccntri ad
Elliplis illius latus tranlVcrlum. opus tantum cil omnia haec augcrc vel minucre pro-
portionaliter, fecundum rationem dicti lateris tranfverfi ad latus transverfum ellipfis
datte, peraftaque conflructione qualis inveniebatur cum Ellipfi fimili facienda, prodibit
non quidcm linea quîelita fed ejufmodi qua; redufta proportione priori contraria,
quœfitam exhibeat.
3) Voyez la note 6 de la p. 342 qui suit.
•♦) Voyez les p. 81^82 du T. XII, datant de 1653, ainsi que la p. 422 du T. XIV et la Piiice bien
rédigée des p. 533—534 du T. I.
Dans la Préface de „La Construélion des équations analytiques"' par M. de la Hire de
l'Ac. R. d. Sciences, qui constitue la troisième partie de ses „Nouveaux éléments" de 1679,
l'auteur écrit : „A vec ma méthode j'ay construit les plus beaux Problèmes qui ayent esté propo-
sez jusques à présent, entre lesquels est celuy de la Perpendiculaire d'un point donné, menée
à une Ellipse ou à une Hyperbole: car pour la Parabole, il y a long-temps que Monsieur Huygens
l'a publiée, en ne se servant d'autre sedion conique que de celle qui est proposée; ce tjuefay
mis il a déjà du temps dans les Registres de P Académie des Sciences [nous soulignons].
5) Il s'agit de Ph. de la Hire; voyez sur sa publication de 16-9, outre la note précédente, l'Aver-
tissement qui précède (p. 220). Dans la Préface citée dans la note précédente de la Hire parle
aussi de Slusius traitant, après Descartes, de „la construction des Equations". Il ajoute: „Et
comme je faisois voir à Monsieur Hugens de Zulichem les raisons que j'avais de reprendre ainsi
Monsieur Descartes, il m'a communiqué un Manuscrit de Monsieur de Fermât, d'une manière
de construction des Equations, dans laquelle il le reprend aussi sur le mesme sujet". Etc.
Dans les Manuscrits nous n'avons trouvé qu'un seul endroit où Huygens cite un ouvrage de
de la Hire en appelant ce mathématicien par son nom: ic'est à la p. 143 du Manuscrit F datant
sans doute de 1682 (la p. 135 est datée 31 août 1682). Huygens y cite la „p. 448" ce qui s'ap
plique aux „Nouveaux éléments".
*) Voyez cependant la fin du présent Appendice.
336
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
B.C. CONSTRUCTIO PROBLEMATUM SOLIDORUM PER
RESOLUTIONEM .ÏQUATIONLS IN DUOS LOCOS.
B '). § I. Sit data a?qiiatio ûbb 00 x^, qua? eft ad invcniendas diias médias pro-
portionales incer datas lineas a et b. Eft enim hic x mediarum altéra, proxima datœ b
Primum utramqiie tequationis partem duco in x, fit v+ oo ûbbx, tum divido per
X*
bb, fn'jjzo ax. Jam utrimque addo
r+
XX + ^bb., fit ™ — XX -\- ^bb 00 ax — xx
bb
+ \bb. ut nempe ea pars iibi ell "— fiât quadratum; ex altéra parce vero accédât — xx.,
quod cur liât jam parebit. Aequctur enim utraque pars œqiiationis qiiadrati) r.V, po-
lità y linea incognita ciii .r fit ad rectos angulos. fit igitiir
x^
-vy 00 -i-r — XX + Ujb 00 ax — xx + ^bb 00 yy
"^ bb ■* ..
y 00 —, i,b
■^ b -
ax + ^bb — yy "Xi xx
by zo XX
[bb
i^ + \/^aa + ^bb — yy oo x
]Ay
'by + ^bb ^ -'■'
Altéra harura squationum fignificat locum ad parabolam. Cujus parabolse latus
reélum efl; b. Altéra fignificat lo-
cum ad circuli circumferentiam,
cujus radius
l/^aa + jbb. Hase oritur igi-
tur conftruftio problematis, per
parabolam et circuli circumfe-
rentiam, qua; efl: hujufinodi.
vSint datae extrems a, b. In
reda AB [Fig. 42] accipiatur
AC 00 i^, cui ponatur ad angu-
los reftos CD oo i^,junftâque
^ AD, fit ha;c radius circumferen-
tia" defcribenda; centro D. Intel-
rFiff j.'^l ligatur etiam defcripta parabola
cujus axis AB, vertex A, latus
reftum œquale b. Ha*c circumferentiam fccet in E punfto, unde cadat in axem AB per-
') Manuscrit 1 1, p. - — 15. Voyez sur la date la partie ^ qui précède.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. API'. 337
pLMidicularis EB. Erit mediariini qiijcfitanim altéra EB, proxiina niminim data b\
altéra BA.
Si cnim CB vocctur -y; BE, a-; erit AB oo iZ» + 3? cum AC lit hb. Rectangulum
vero ex AB et latere refto ^, erit ^bb -[■ by, a.'qiiale propter parabolam qua-
drato ex EB, nempe .r.Y. Rursus cum qiiadratum ex AD (ive ex DE lit ^aa + ^bb^
qiiadratiim vero DF, perpendicularis in EI5, lit yy\ erit EF quadratum x» ^^/a + ^bb
- yy. unde EF + FB, five EB hoc cil x co Ui + \/^ûû + ^bb —yy. Mine autem,
relegendo axiiiationis riipcrioris velligia, apparet (îeri ^x — xx + ^bb x> yy. Item
ex ^bb + by zo xx, quod llipra, relegendo fimiliter velligia altcrius œquationis,
apparet fieri
yy co — — XX + ^bb.
bb
bb"
Ergo jam '— — xx + ^bb zo ûx — xx + ^bb
X*
et deletis communibus -- ao ax
bb
x'^ 00 bba, quîe cum fit aequatio ab initio
propofita, confiât eam reéle conftructara fuiffe, et efle continué proportionales b, x,
-^, ^. Patet etiam BA elTe alterumproportionalem-y-, cum, ex proprietate para-
XX
bolîe, lit latus reftum b, ad applicatara BE, live x, ut hîec ad BA lîve"— .
Eft autem conllruftio hœc eadem, quîe Cartefij ^).
B. § 2. Data eddem œquatione x"^ oo abb, atqueinde,utante, ^y oo ^.v, fi utrim-
que addatur + .t.t + -^bb, et pars utraque sequationis îequetur l'e quadrato incognitse
V, quam pono perpendicularem in x, fiet hinc quidem m zo 'jj + xx -{- ^bb, hoc eft,
extraéla radice, v zo -j-+ ^b, five bv 00 xx + ^bb quod fignificat locum ad para-
') „L'invention de deux moyennes proportionnelles" dans le «Livre Troisième" de „La Géo-
métrie" de 1637.
43
338 SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 680. APP.
bolam, cujus latus rectum b. Ex altéra vcro parte fiet w x> ^.v + xx + y:>b^ qui eft
locus ad hyperbolen requalium laterum, cum habeatur + .v.v, nulld proportione affec-
tum, défit autem.vc'. cujus hyperbolslatustranfverrunieft/7(7 — hb[l\i'c7.]/ ûû — bù^.
Hinc igitur datur conllructio problematis per interleiftionem parabola.' et hyperbola
îequilaterœ.
Sed hujusniodi conflruétio merito rejicitur, cum conflet una coni fciftione et circuli
circumfcrentia rem confie! 3^. Nec tamen fruftra efl: illa refolutio in parabolam et hy-
perbolen œqualium laterum, ut jam oftendemus; id quo in hac methodo pra;cipuum
eft ac pulcherrimum.
Ex eo enim quod paulo ante invenimus problema conllrui interfeétione parabolie
cujus latus reftum b, et circuli circumferenti» : nunc vero idem rurfus conllrui
oflendimus interfeftione ejufdem parabolx', cujus latus redum b, et hyperbola: a;qui-
laterx. Hinc inquam colligere licet, interfeftionem utramque in idem parabolîe punc-
tum cafuram, ac proinde in idem hoc punctum etiam caderc intcrlectionem hyperbole
œquilatera; et circumferentife circuli. Ita ut jam harum tantum duarum interfeélione
ad conllructionem opus habeamus, omifiTa parabola.
Scimus enim, in fuperiori conllruftione, pofita CB in axe parabols co r, et BE zo x
qus fit ipfi CB ad angulos redos, efiTe quidem hanc ordinatim ad axem applicatam.
Rurfus vero in pofteriori conflrutlione fcimus, pofità -v in ejufdem parabola; axe, elTe
itidera lineam qua^fitam x in eadem parabola ordinatim applicatam, ac proinde eandem
ipfi BE ante inventa;. Itaque fi parabola intelligatur AE latus reftum habens b, cum-
que eà figillatim utraque conftrudlio perficiatur, tam quîe interfeftione circumferentis
circuli opus habebat, quam qua; hyperbolen ^qualium laterum requirit, necefife efl:
hoc modo interfeftionem circumfcrentia» et hyperbole a^quilaterœ ollendere punàtum
E, unde ducto in AB perpendiculari EB, fit quœfitœ x a;qualis. idque ita ut parabolam
defcribere opus non fit. Conllruetur igitur problema interfeftione hyperbole aqui-
lateras et circumferentiîe circuli hoc modo [Fig. 43].
Circulus quidem eodem modo ac fuperius defcribatur AE. Porro produfta BA ad
G, ut fit AG cequalis AC, hoc efl; i^, faftaque GH perpendiculari œquali ^û, et qua-
drato HK xquali differentise quadratorum HG, GA, centre H, axe HG, vertice K
fit defcripta hyperbole œqualium laterum KAE, quje fecet circumferentiam AE in E,
et fit EB perpendicularis in EB, haec ipfa EB erit linea x quœfita.
3) Voyez la note 6 de la p. 342.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
339
Si enim CB [Fig. 43] ut ante vocetur y, BE, .r. fit proptcr circulum, ut fupra,
yy XI ax — xx + ^bù. Rurfus fi GI5
et quadrando partem utramque fit
Erat aucem, propter circulum,
x^
bb
l
feu KH vocetur f, erit fijinma quadra-
torum KH, \\]s.^vv + \aa — ^bb.oÀ
fijinma: a'qualeeft,propterhyperbolen
squilateram, quadratum ex KE. unde
KE co K vv + ^aa — ^bb^&t BE fi ve
X ZD — 5« + K w + ^aa — Ibb.
Hoc eft, vv -Xi ax -{■ XX -\- ^bb: five
(quia V, hoc eft GB, eft y + b")
" y y + zby + bb oa ax + xx + ^bb^
hoc efl: yy 00 ax + xx — 2by
Erat autem prius
yy X ax — xx + ^bb. Ergo jam
ax + XX ■ — 2by ■ — ^bb do ax — xx
+ kbb
ibb.
unde
ixx 30 iby + bb
hoceft
XX 00 ^3» + ^bb
hoc cfl:
XX .,
b ^^^^
— — XX + ':fbb X yy.
yy X ax — xx + ^bb.
Ergo
hoceft
hoc ell
XX + ^bb X ^AT
■Tjzoax
bb
x^ X i»^^
XX + î^^
quod erat demonftrandum.
5 § 3. Facilius alia hyperbole circa afymptotos invenietur quîe cum eodem rurfijs
circule problema conilruat. pofita enim aîquatione .v^ x abb, fiet xx x — ;^. jam fi
X
utraque pars îequetur c^, pofitâ v incognitâ, fiet ex altéra parte xx x vb. qu£ eft
îequatio ad parabolam, cujus, ut in fuperioribus, latus redum eft b. Ex altéra vero
X bv, hoc eft ab x xv, qus eft îequatio ad hyperbolam ad afymptotos, et qui-
dem sequalium laterum fi î; et .r angulo refto jungi intelligantur, quod femper in his
fieri volumus. Pofita autem parabola AE, cujus ut antea latus reclum ^, facile apparet
quomodo collocanda fit hyperbola de qua hic agitur. Quia enim îequatio parabolse eft
34© SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
XX 30 vb, oportet AB vocari c, ut reftangulum z'b aquctur quadrato BE, quod eft
XX. Quia porro ccquatio hyperbole ell ab co xv, hoc c\\ ab oo reftang. AB, BE,
apparet asymptocos ede AB, AINI angulum rcftum ad A conftituentes, faétoque rcc-
tangulo AL ex lateribus ^, /», hypcrbolam pcr L punftum defcribendam, qua circum-
ferentiam AE in punéto E Ikpe difto feftura fit. Facilifque efl: dcmonftratio.
Nam cum fit, proptcr circulum, vv oo ^.v — .v.v + i/'Z', pofita ut fupra CB xi 3»,
et BE 00 X. Cumque hic fit ûb co xv propter hyperbolam, fed t' feu BA fit œqualis
3' + ^b. Erit ergo ab oo xy + |^.r, hoc eft 3' co ^b. Unde
aabb abb , , , ,
yy 00 f- ^bb.
XX x
- , , 7 / «^^^ abb , , , ,
Itaque et ax — x.v + ^bb 00 \- i bb
^ XX x
hoc eft ax'^ — .r* 00 aabb — abbx
et utrinque dividende per a — .v, fit x^ 00 abb, ut oportebat.
V*
5 § 4. Pofita rurfus sequatione eadem x^ 00 abb, five .v+ oo abbx, five ~ 00 ax,
cxx
fi utrinque addatur ^ + ^cc, et utraque pars œquationis squetur vv fiet
.%••* cxx , , cxx , ,
vv 00 yy z — h ^cc 00 «.r ; — h z'^c 00 î>u
bb b b
XX , bax + Ibcc — bvv
VZO — U '-^ 30 XX
b
2"
r , , 7 ,ab ^^ /laabb , , , b
bv + ^bc zo XX i — ii 1/ i h xi'c vv 00 AT
r'^'^rr"* c
Unde hinc quidem œquatio quœ locum ad parabolam defignat cujus latus reftum b.
Inde vero îequatio qu£ fignificat locum ad Ellipfin data cuivis fimilem, cujus nempe
latus reftum ad tranfverfi.im ut c ad b, nam c pro arbitrio fiami potefl;. Dimidium vero
lateris transverfi ellipfeos efl: 1/ | h \bc et linea .r parallela lateri tranfverfo.
Et quoniam in tequatione ad parabolam, latus reclum parabolse eft b, idem nempe
quod in jequatione fuperiori ad circuli circumferentiam, hinc oritur problematis con-
ftruftio, feu inventio duarum mediarum inter duas datas, per circulum et ellipfin
fimilem datœ, efl:que eadem prorfus qus in propos, i Slufij in Mefolabo. Unde et
altéra, propofitione ipfius ultimà, per circulum et ellipfin quamlibet datam facile obti-
netur. cum femper data confliruftione per circulum et ellipfin vel hyperbolen fimilem
dats, facile abfque alio calcule inde deducatur conftruclio per circulum et ellipfin vel
hyperbolen datam, quod vidctur Slufius non advertifiTe.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 68o. APP.
341
Hoc vero in fequenti probleniacc Apolloniaiio nianifcltum fiec ubi ex dato punfto
ad datam coni feftioneni lincam rcftani perpcndicularcin ducciiiiis, ipfius datie fcctio-
nis et circiili iinerfertionc, quiini Apollonius hyperbolx» dcicriptione iitatur, coque a
geonietris rcprchcndi mcruerit +). Adnoto vero priufquam eo progrediar, potuilTe
eadem facilitatc conftrudtionem duarum niediarum per circulum et hypcrbolen dacœ
C XX
fimilem dari, fi utrinque addidiiTem -\ — - — |- ^cc. Indcque etiam per circulum et hy-
pcrbolen datam.
C '). $ I . Data ElHp/i^ duccre ex ptincîo iiitra z-el extra eaiii dato^ lineani rc6fain
qucc occurrat Ipfi ad angulos rectos.
Sit Ellipfis [Fig. 44] cujus axis major idem-
que latus tranlVcrfum AC, latus reclum AT,
centrum D. deturque punctum E unde opor-
teat ducere reftam EB quje ellipfi occurrat
ad angulos reftos in B punfto.
Ponatur faftum, occurratque productum
EBaxi AC in H. Tangens vero in pundtoB
ideoque refta ad BE, nempe BK, conveniat
cum axe in K. Et ducantur ad axem pcrpcn-
diculares EF, BG. Sit axis AC 00 ^/, latus
reftum AT 00 ^, DF ao c, FE oo ^, quse-
fita DG 00 .r.
Erit ut âr ad ^ ita reftang. CGA, hoc ell
^aa — AU-, ad quadratum GB, quod erit
— . Sicut autem UG, .v ad DA,
a
\aa
^a, ita hœc ad DK, ^ — , propter tangentem
^) Voyez la note 6 de la p. 342.
5) Manuscrit 1 1, p. 16—41. Voyez sur la date la note i de la p. 130. C'est à la p. 122 du Manu-
scrit F que commencent les calculs qui servirent à Huygens pour composer la partie C du
présent Appendice. On y trouve respedivement auxp. 122 et 127 des figures fort ressemblantes
aux Fig. 44 et 45 du texte. De même les Fig. 46 et 48 se retrouvent respedivemen: aux p. 139
et 156 du Manuscrit F.
342 SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
BK. Et h DK auferendo DG, .v, fiet KG, i — — jc five i^^ — ^^ Ut vcro KG ad
■* .r X
GB, ita haec ad GH, quœ erit — , cui fi addatur GF, c — a-, fict HF [-c — .v.
^ a a
Quod fi GB vocetur z, erit ut GH, -^ ad GB, z ita HF, \- c — ar ad FE, d.
^ a a
Ideoque — ^ x» — - -\-cz — xz^ quîe îequatio docet locum punfti B cfie hyperbolen,
a a
atque hinc conn:rudio breviflîma qua: eft apud Apolloniura, fed vitiofii "). Quare
nos aliam meliorem jam inveftigabiraus in qua non hyperbolâ fed tantura circuli
circumferentià opus erit.
Efl; nimirum ut quad. GH, ad quadr. GB, î ^, ita quadr. HF, quod
on a
(pofito a — Z» X /!)eft '- , ad quadr. FE, da. Unde jequatio;
^ . f .. ac ahdd
quse, fi reducatur, et fcnbatur g pro — et ee pro -yy-, ent
.v+ — 2^A-3 + ggxx + k^agx — \aagg oo o
+ ee
— \aa
Jam ad tollendum tenninum fub x'\ fi fiât x — \g^ .V, vel \g — x oo v, quando
apparet .v minorein fore quam ig, hoc eft ig — r oo x\ habebitur îequatio
.V' — èggv^' — \<i(*g'^ + tV^ 20 o
— \aa —eeg + i eegg
+ ee — -i^aagg
vel, pofito abbreviandi caufa ^gg + ^aa — e^ oo />/>,
et ^aag + eeg oo ppq,
erit ;y+ — ppyy — ppqy ± ^ppgi' oo o
vel y* + ppyy — ppqy + \ppgr ao o
Quod fi ad tollendum terminum fub .v^ pofuifliem .%• — èg oo y ut faciendum efi
fccundum regiilam; quo nempe fiât radix v vera, hoc eft ut ab e.\trema linea ^g acci-
pienda fit y in partem eandem quo vergit DG, .v: fuifiet asquatio
y^ — ppyy + pp^y ± PPë'' ^ °
vel y^ + ppyy + ppqy + Ippgr co o.
*) Voyez les notes 5 et 6 de la p. 82 du T. XII.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 68o. APP. 343
Ncmpe tantum tenninus/)/)<7v habuifTet figniim + ciim prius habiicrit fignuni — ,
qiiod ctiani cognoiccre licet ex Carteiij Ilcf^iila, qiiîe jubet mutari ilgna locorum
pariiim (qiialis hic fiib y, cum v ' non inveniatiir) ut radiées verœ fiant falfe et contra.
Falite cnini et hic fiunt radiées prius vera? r, cum ponimus ^g — .r oo 3'. quoniani
jani ig major intelligitur quam .r, ideoque y in part cm negatam aceipienda, hoe ell in
eontrariam ejus quo vcrgit DG. ponendum autcm ig - .r x y quando aniinadver-
tinnis ig niajorcm fore quam .r.
Quod autcm utrobique, fi habeatur + ppyy^ fiât etiam + Ippg''-, facile oftenditur.
Etenim, fi habeatur + ppyy-, hoc ell fi ee majus quam -^gg -\- ^aa, fiet etiam ^'5^^ +
^ec majus quam -x'^^^"-, ideoque + ^pPg>'- î^t fi habt^tur — ppyy poterit cflTc vel +
^ppgr, vel - ippgr.
C§ 2. Ad dk'iftonetu porro in duos locos.
Siquidem fit r+ — tpyy — ppqy + ^ppgr 00 o,
hoe efl: y* 00 ppyy + ppqy — ^ppg>',
addatur utrinque — 2ppyy + />+, et dividatur per rt-^ pofito — co ; fietque
y*—2ppyy+p*^ — ppyy + p* + ppgy — ^ppgr
tt tt
quas pars utraque sequationis ponatur squalis quadrato w incognitse quîe fit ipfi y
perpendicularis; eritque ex altéra parte
y* — myy+P'^ _
tt
y y — pp
et "^ "- 30 V
t
five yy zo tv +pp
quîe îequatio defignat locum ad parabolam cujus latus reétum /.
Vel etiam •"■^ "^ "" 30 v, unde yy 00 pp — (v.
Ex altéra vero parte erit
— ppyy + ppqy +P*- iPPgr ^ ^t-
unde qy + pp —^gr — — :o yy
iq ± [/î^
ttvv
\qq+pp-W - — oor
qui ert locus ad ellipfin fimilem datœ. nam quia ut pp ad // ita eit axis minor, cui per-
344 SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
pendiciilaris Y, ad latus reftum fibiconveniens; erit contra axis major ad latus reftiim
iuum ut // ad />/), hoc ell ut n ad b. Eft autem axis major hujus ellipfis
]X;
qq + 4/)/) — gr.
Quod li vcro in ivquatione iuilTe: + ppyy, ac proinde 3'+ ao — ppyy + ppqy -
^-/>/)^/-tamummodoucrimqucdivili(remper//, ponendo ut ante — ao -; fuiiïetque
y^ _ — ppyy + ppqy — jppgr
•— 00
tt tt
Et œquando rurl'us utrafque aquationis partes quadrato cî', habuiflem hinc vv 00
— hoc eft î; 00 ^^ vel tv zo yy qui locus eft ad parabolam cujus latus reftum /.
Ex altéra parte vero habuiffem — ^^^ — ^^^ mE^- qq vv
hoc eft qy — ^gr — — :x) yy
et i^^yl' ' ''""
?? - H'- ~ ^ ^ -^
qui fimiliter locus eft ad ellipfin fimilem datce.
C§ 3. Habemus jam conftruétionem problematis per ellipfin fimilem datje et per
parabolam. Nunc porro alia quterenda eft per parabolen eandem et circulum, qua in-
venta, habebimus etiam conftruftionem per ellipfen fimilem data; et per circulum,
atque inde per ellipfin ipfam qute data eft, et per circulum.
Repetita igitur a;quatione ftiperiori
^„^^j^ y* —ppyy —ppqy + Ippgr ^ q
yi — ppyy 00 ppqy — ^ppgr
dividatur per tt, fit t - PPyj. ^ PWj^lÏPP^
Subtrahatur utrinque yy five -^. Ergo
y* — ppyy — ffyy ^ f^yy + ppqy — ippgf
tt tt
Jam, ut ab altéra parte fiât quadratum, addendum infijper ^ quadrati cx-^^l
quod vocetur s, itaque addito utrinque ss fiet
y^-'-y^+isso^-yy+^-^^y^^+iss.
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 68o. APP.
345
Et œquata parte iitraque œquationis qiiadrato incogiiitaî z, habcbitur
y* ^yy
n
+ Iss 00
■yy +
Pp(iy — \iPPgr
tt
"r" "tSS CO ^j^
z CO
yy
\s vcl
y y
+ è^
tz + \ts 30 yy
vel 4^/5 — tzzo yy
pp^y—ippgr ,
- 2;= X 37
— 22 00 37
h.
a '
M
bbqq
aa
(3 ^
SS
zoy.
Hinc nimirum œquatio ad parabolam cujus latus redlura /. Inde aequatio ad circuli
circumfcrcntiam. Unde datur conftniftio problematis per hujiis parabolœ et circum-
fcrcnticB intcrfcdionem. Et quia etiam antca conflruclio inventa ell per candcm para-
bolam et elliplin lîmilem datîc, ubi y (îmiliter quoque ad axeni applicata erat ut hic,
fequitur jam conllruftionem haberi per ellipfin datœ fimilem et per circuli circumfe-
rentiam poftremo inventam.
Oportet autem, ficut in prœcedentibus diximus, ad conltructionem hanc; pofitis
parabolte axe et vertice, cujus latus reéluni t^ quod jequale \/ PPJl quia pofuimus
— 00 y; oportet inquara velut fi utramque cum parabola hac conftruftionem propo-
PP fitam habeamus, tara quœ ellipfin quain quae
circulum requirit,dcfinire calculo lineas rcclas
quibusad cas luis locis conllituendas opus eft,
quales œquationes invents prslcribunt. Ita
enim cum ad eandem parabolam tam ellipfis
quamcirculiporituscognofcetur,etiamutriuf-
que horum inter fe pofitus innotcfcet.
Ut autem per ellipfin datamet circulum res
abfialvatur, opus efl: tantum ut proportiona-
literaugeantur velminuantur lines qux cir-
culi radium et pofitionem ipfius ad axem
ellipfis fimilis definiunt, lecundum rationem
qua ellipfis data; axis fupcrat vel minor ell
axe ellipfis fimilis. ac deinde inventa radix
reduccnda rurfi.is proportione contraria ad
obtinendam radicemr.
Nempe in conll:ruftionc per parabolam et
ellipfin fimilem datïe, cujus vicemnunc référât
ipfa ellipfis ANC [Fig. 45], apparet pcr-
44
[Fig 45]-
346 SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
pendicularem à cencro ellipfis D in axem parabolas (quem référât OP) ductam debere
intercipere portionem axis illius ad verticem RO £equalem^,propterKquationemad
parabolam _y_y oo tv + pp vel yy x pp — (v. Ipfam vero perpendicularem OD, qux-
eft in axe ellipfis, cfle ^q.
Rurfus in conftruftione per parabolam eandem et circulum apparet perpendicu-
larem à centre circuli IM in axem parabola; intercipere partem VR axis ejus ad verti-
cem, œqualem ^s, propter aequationem ad parabolam yy oo its ± /;;. Ipiam vero
perpendicularem MV effe i — .
Itaque différencia duarum ^q et ^— ^, hoc eft duanim DO, MV, erit pars axis DL,
à centro ellipfis, quam intercipit perpendicularis a centro circuli in iplum axem eduéta.
adeoque DLerit i — quia A oo /? — h. Ipfa vero perpendicularis LM erit difterentia
duarum ^s et-^, hoc eft duarum RO,RV.IdeoqueLMoo^— quia h zo n — beis zo
t + ^et tt 00 ^^. Radius vero circuli erit A/J^Hl _ i ÈI!! _^ Lss ut patet ex
aquatione.
In hac autem ellipfi fimili perpendiculares ab interfectionibus N in OP dufta; efient
radiées vera; y. Jam vero ut confirufHo fiât per ellipfin ipfam quîe data eft, oportet
facere ficut axis major ellipfis fimilis, qui erat \/ qq — gr + 4/)/) (vocetur autem /)
ad <7, axem ellipfis data, ita DL oo i— ad ^—^ quas erit vera DL qua utendum in
Cl t'
-ht -ht
ellipfi data. Item ut / ad ^ ita LM 00 - — ad ^, quœ erit vera LM in data ellipfi
adhibenda. Ac denique ut /ad <? ita radius circuli inventus ad
"Vi
4 „ r î •'•'i
aa a
radium circuli quo utendum in ellipfi data. ,
Itaque in ellipfi data [Fig. 45] accipiatur in axe a centro D recfta DL sequalis 4- -j
fitque axi perpendicularis LM œqualis i --. Erit M centrum circuli, radius vero
aqualis ^ 1 X%^ . H>' , . „
iV ^ aa ^ a ^ ^
Ab interfectione autem circuli hujus et ellipfis quîe (it in punfto N, ducenda per-
pendicularis NP in redlam OP, axi normalem et abfcindentem DO oo - -^ à D verfus
SUR LES ÉQUATIONS SOUDF,S, 1 68o. aPP. 347
L. quia diximus centrum clliplls fimilis ab axe parabolx diftare i^; qus redu(fh,ficut
rcliquœ linea;, fecundum proporcionem /ad a^ îzàt^jK refert enim fie rurfiis rcfta
AP axem paiabolœ. ad quem duéh perpendicularis NPerit-^. quam rcducendo rur-
fus fecundum proporcionem contrariam a ad /, habebitur ->>; et poncndo DT do \g
et TG 30 _r, undc DG O) \g — v, erit DG co x qu£e(it:e; quare axi perpendicularis
Gli qux ellipfi occurrat, ollendet pun(5lum B, ad quod ab E pundto date ducendo
reftam EB, occurrat ipli ellipii ad angulos rcftos. Potell autcm contingerc intcrfeftio
cllipfis et circuli in puniflis quatuor, undc duftis perpcndicularibus in OP, ijfque re-
duftis fimiliter fient fingulœ y quœ ablatîe ab \g^ ut accipiantur à T verfus D, dabunt
totidem radiées .r, qus oflendent punfta ellipfis ad quîe ipfi ad angulos reftos ducantur
à pundo E.
C § 4. Et hîec quidem rationem niethodi perfpicue explicant. Si vero breviter folu
tionem problematis tradere velimus, ponenda funt tantum quœ pag. i(^ et 17 conti-
nentur '), vel etiam quîe paginis 18, 19, 20, 21 "*). Dein ita pergendum.
Quodfi 3'+ — ppys — ppq'j + \ppgt' 30 o,ponatur / do 1 / PP^, s co ^ + i,
l yo \/qq — g^-^PP t''^*^^ |/^^ — gr + \pp\ h :x:i a — b^ ficut jam ante pofi-
tum fuit. Tum a centre cllipfis dats D ponatur in axe ejus, verfus F, re(5h DL 30
-ha ^ht
^-T^; et erigatur ad axem perpendicularis LM oo ^, ftatuenda in partem contra-
riamejusubiEpundtum.DeindecentroMradioMN 00 -j^/çzM. îX^ jl ^ss
circumferentia deferibatur, et a punftis N, ubi illa ellipfi oeeurrit, ducantur NP per-
pendiculares in OP, quîe axem feeat ad redlos angulos, abfeinditque DO oo ^-f--, idque
verfus F. Singula NP voeentur m et ut a zà l ita fit m ad aliam quîe voeetur 3', et
fiât DG 00 4^^ — 3', fumpta 4g a D verfus F. Denique ducta perpendiculari ad axem
reftà GB, quœ occurrat ellipfi in B, jungatur EB : hœc oceurret ellipfi ad angulos redos.
Si ponatur axis ellipfis AC feu df oo i ; latus reftum b oo 4; DF five c x i ; FE feu
dzD\^ \. fit squatio y* — |3'3; — §3» + J 00 o. In cujus conflruâione figna -f et
— ita fefe habebunt ut in ea quam conftruere docuimus, quia ipfius sequationis figna
'') C. à. d. le § I de C (p. 341) jusqu'au dernier alinéa de la p. 342 (non compris).
') C. à. d. du dernier alinéa de la p. 342 au dernier alinéa de la p. 345 (non compris).
348 SUR LES ÉQUATIONS SOLIDIÙS, l68o. APP.
rcfpondent (îgnis xquationis y^ — ppyy — ppqy + Ippgf 30 o. Fiunt^item hinc
A 00 i, /r 30 ^2, /)/) 00 f , // 30 f , <7 00 2, gr oo_^5, ss zo -V, / 30 ]/Ç, DO 30
1 / /:, DT ce I , DL 30 ^ 1/ 7:, LM 30 I ]/ -'j. Radius NM 33 A]/ ^ (ivc | axis
minoris. Siciic aiitcm ^ ad /, hoc ell ficut i ad ]/ Y^ it^ eft NP ad 1/-^ NP fivcj.
Unde DG five 4^^ — y erit i — j/^- NP. Quod fi ab altéra parte centri ponatur
Dg 30 \/^r\^ — I (eft autemnp perpendicularisab altéra ellipfis et circiiliintcr-
fedionc, dufta in OP) fitqiic axipcrpendicularisgb. Eritbalteruminellipfipunftum,
ad quod duda Eb occurrat ipfi ad angulos rcdos.
Ad demonilrationcni, fit NQ pcrpendicularis ad axem ellipfis. Item fit MS perpen-
dicularis in NP. ut autem « ad / ita fit NQ ad v. Ergo NQ 30 — . Quia auteni ut a
¥
ad /, ita eft NP, five m ad y^ erit m five NP oo -j.
Jam vero, proptcr clHpfin, redangulum CQA, hoc efl: quadratum DA minus qua-
drato DQ, cil ad quadr. QN, ut axis ellipfis ad latus redum, hoc efl: ut a ad b. Sed
quadratum DA eft ^aa: quadr. DQ, five ab DO - NP, eft i^^m + ^^^'jy - ^^y\
item quadr. QN, five ;;«, eft —jj-- Hinc igitur, ex proportione ifta, datur œquatio
^bll — ^bqq + bqy — byy x avv.
Et reflituto qq — gr + ^pp in locum // fit — — ^-^ ^ ^ 30 m.
Jam porro ut <? ad / ita fit MS ad aliam z. Ergo MS 30 -^. Eft autem, propter cir-
culum, quadr. MN sequale quadratis MS et SN. Sed quadr. radij MN eft
l-bbqq — ^absr -\- iaass n. n.- j n/io n_^azz ,, ,
^ — i-i ^—jf^ ex conitrudione, quadratum vero MS eft — tt-. Et quadr.
SN ^^yy-^bqy+^^bbqq ^^.^ ^^ ^ ^p ^.^^^ p^ ^^^^ ^^^ hoc eft ^ - i^ .
quod enim OL 30 ^bq patet quia DL eft ^^^ hoc eft^ ^ 1 ^ •' ^^ ^^'"^ ^1'
l ¥ ¥
Fit igitur œquatio
^bbqqj—^abgr + \aass aazz + aayy — abqy + \bbqq
Il ^ Tl ^
qucc rcduda facit -^ — 3__&_ _i- y s 30 ^2.
a *
c J • T TV/î y^f TC r- IVT/^ '^'■^ • T\/IC irkt -\- UV
Sed quoniam LM erat 30 ^, LS vero five NQ 30 —, erit MS 30 - — .
¥ ¥ ¥
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDKS, 1680. AI'P. 349
Eft autem ^ zc— ~- ut facile eft oftcndcrc, quia hoo « — ^, et ^ xi / + ^,
et ^ 00 ^'. Ergo fit MS oo i^fLzzJ^^Ml^l' . Sed erat MS oo f . Ergo hsc
a:qualia; unde fit 2 oo 4-^ — -— + ^'- Ideoque zz 03 yss — -^ _|- -^ -[- ^v —
^ t tt
-li— + Cf. Sed crat invcntum -.;::; x -^ ^^ ï-^^ — \- iss. Unde, fubflituto in
t a
alterutra harum a.'quationum co cui aquatur zz in altéra, invenitur
a tt t ^ " ■
ubi fi pro — ^ fubftituatur — ^, quia'-^ 30 -, cum pofitum fucrit / ao 1 / PP'*-
^ tt a ^ tt a ^ y -^
atque etiam pro s reponatur ipfi asquale^^^? ^ flet
hy — i^g^" — ^yy — ¥/* , p* + pptt ppv + ttv , ^ppv
^ tt t t
ac proinde oo — ^^^^^ 3-^^ =^^! ^,quod fuperiusipfi cx" squ-
ale invenimus. qus squatio ubi redufta fuerit, repofitumque ~ in locum -, fit
a
h_
tt a
ttpp — p^ -\- tppv — t'^v — ttyy + ppyy 00 o
Et dividende per tt — pp fit pp — tv — yy do o
five M^:i^ 00 '..
t
Et quadrando utrmque erit ^ ^^^^ '^— oo ct-,
hoc eft 00 % - '^^^^ - ^-V-y + ^/'^
a
ubi fi porro reilituatur — in locum -, invenietur
^ tt a
y — /)/>3'3' — /'/'^3' + tM^^ 30 o.
Et hinc quidem facile reliqua demonftratio abfolvitur per fuperioris analyfeos re-
grcfium. Etenim in hac a;quatione repofitis pro pp, ^^pp^, et ^ppgi'-, ijs quje per hîec
fuperius defignavimus, fiet a;quatio fuperior illa y^ — ig^yy ^^- -^ °- ^^ njrfus
pofito 3» co 3g — AT, habebitur aequatio prima x* — 2gx^ &c. xi o. Unde confl:at
refte fe habere conftruftionem. Et hjec quidem una omnia puncta B in ellipfi invenire
docet, in demonftratione autem non nulla fed exigua erit diverfitas.
35°
SCR LES ÉQl ATIONS SOLIDES, 1680. .\PP.
Si in îequatione X) o habeatur — Içppgr^ hoc tantum in conftruftione mutandum,
lit tcnnini in quibus gr contraria figna accipiant ijs quœ nunc fuere. Sed fi in a^quationc
T-* &c. DO o tlierit + ppyy\ que cafu diximus etiam Icmper inveniri + \ppgr\, fiet
/ 30 \,^ ^qq — gf-,^^ ca?teroautemnihilomninoin conllruftione priori mutandum.
Tuncenim LM quidcm ftatuenda 30^^; fed^inveniturasqualis/' — ^A unde LM,
ficut ante, fit 5 -^ — ="/ '
C § 5. Probkma idem in Hyperbola vel feSiionibtis oppofiùs. Sint fecfHones oppo-
fitœ AB, Cb [Fig. 46], axis idemquc latus tranfverfum AC, centrum D. Punélum
datum E unde oporceat duccre EB quœ
[Fig. 46].
occurrat hyperbols ad angulos rectos.
Prasparatione eadem adhibita quje fuit
in Ellipfi, fint etiam nomina lineis fimiliter
impofita; ut fit AC 00 a\ latus reélum
zo h\ DF 30 r; FE 30 d\ DG 30 x.
Jam erit rurfus ut quadr. GH. ad
quadr. GB ita qu. FH ad qu. FE. In-
venientur autem qu,
„ „ hhxx
GH 30 . qu.
GB30
hxx
-^ . Qu. FH, pofito a
■\- h ^ h^ erit
hhxx
lachx + aacc
aa
qu. verb FE eft dd. Itaque hinc jequatio
orietur, quâ reduftâ, et pofito .r
-.&
ac-.
30 y (fiet autem Y 30 y)adauferendum
(ecundum terminum, fiet tandem sequatio
abdd
Iggyy + ï^'^gy + rVg* ^ o» "bi ee ponitur 30 -^.
— ee
Et pofito brevitatis caufa
3.+
— eeg — ^eegg
igg + h^^ + ee:xipp
eeg 30 ppq
ïeegg — j'^aagg oo ip'gr
ppyy SLppqy %lppgr zo o
iaag
ent
hoc>ft y* 30 ppyy X ppqy ÎJ ippgr.
Dividatur per (t indeterminatum; et utraquepars£equeturquadratoincognitaî v. Fit
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1 68o. AI'P. 35 I
tt tt
ttvv
et Vf 00 yy et Hqy 51 ^gr H oo yj.
Altéra sqiiatio ad parabolam cujus latus redlum /; altéra ad hyperbolam fimilem
datae fi ponatur tt oo 7- cujus hyperbolîe axis erii]/ qq ^gr, quod appellecur /. ap-
parat autem fieri / oo 1/ -^.
Porro ut œquationes ad circumferentiam circuli, et ad parabolam eandem habean-
tur, pofito rurfus y* oo ppyy 'ippqy 16 iPPgf, auferatur utrinque/ip-yv + ftyy et divi-
datur per rt; (ietque^^^^=i^^-^^ oo IZJ^J PP^J ^ kPP&\ '
^ ^ tf tt
Jam ut ab altéra parte, ubi eft y*, fiât quadratum, addendum infijper i quadrati ex
P— quod vocetur s. Itaque addito utrimque ^si\et ïquata parte utrâque quadrato
incognita; z, fiet
tt t "^ ■•' tt "*
z^i^—is S^-^ S -î^-^ + ^ss— zz:x:i yy
tt ' tt
tz + \tS X YV
vel 2 O) 4^ — — unde yy x ^ts — tz
- a ^ aa a *
Altéra sequatio ad parabolam cujus latus rectum t% altéra ad circuli circumferentiam
cujus radius 1/ i — -- ^ î -'^ + i ss.
^ * aa a
Quia autem in hyperbola fimili inventus eft axis \/ qq'kgr\ patet, fi habeatur
\^ qq + gr^ vel fi fuerit \/ qq — gr^ dummodo qq fit majus quam^/-, ad confiructio-
nem facere hyperbolam fimilem dat£e, ideoque et datam. Erit autem hic + g>\ fi in
a.'quatione oo o fuerit + \ppg''i hoc eft fi \gg majus quam \aa -f ee.
Quomodo autem hyperbola data adhibeatur, eciam cum hic invenitur qq minus
quam gt\ poftea oftendetur. In cafibus vero jam diftis conftruftionem cum data hy-
perbola difcemus, ficut in ellipfi, ex conftruéVione cum hyperbola fimili quam hic ipfa
data référât. Ponatur œquatio _v+ — ppyy + ppqy + \ppgi' ^ o. Si OP reCta refcrat
352
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 68o. APP.
[Fig. 47]
axcm parabola: ciijiis vertcx o, latus reftum /, oportct perpcndicularem DO [Fig.
47] in axem parabolx' a centre hyperbolîeduftamcaderein ipfum vercicem O, propter
œquationem ad parabolam ■:•/ zo yy.
funt enim OP 00 c, PN do y.
Ipfa vero OD erit Uj^ propter a^qua-
tionemadhyperbolenX^V&c.Etpatet
haberi + ^jy, cum in œquatione zo o
habeatur 4-/)/)^y, ut hicpofitum; ideo-
que OD accipiendara in partem afRr-
matam, hoc eft in quam cadit v five TG
fumpta à pundto T ubi terminatur ig
30 DT.
Rurfus in conllruftione per circu-
lum, oportet perpcndicularem a ccntro
circuli M abfcinderc portioncm axis
parabolîe ad verticem, \^0 œqualem
^s, propter sequationem ad parabolam
y y zo ^tsS. tz. eft enim VP x z. Ipfa
vero perpendicularis M\' erit ^ —,
fiimenda in partem negatam, quia hic
'^propter + pp^y in squa-
erit
a
tione 30 o. adeo ut VM five OL, et
OD,fempercadantinpartescontrarias.
Radius porro circuli MN erit
M
\bbqq
biir
an
a
+
A- 1
quia
hiir
^ débet habere fignum contrarium ejus quod, in îequatione oo o, prîefixum
cd^ppgr.
Notetur vero quod OL + OD, hoc eu i -^ + wÇ aquatur i -^ quia A 00 û + h.
(l II-
uc proinde DL fit i - . Item VO five ML, qua? erat \s^ œquari | --, quia s zr^-
pp th . pp b
+ f- et -- zo —, quia --- zo -.
t a ^ ît a
Et jam quidem perpendiculares NP ab interfeftionibus N in reftam OP erunt ipfe
radiées y in hyperbola data adhibendîe; quarum qua; n.int a parte affimiata ftatuenda;
liint in axe ejus hyperbola; a puncto T (ubi terminatur DT oo \g)^ in partem affir-
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP. 353
macam, vclut TG; qute vero NP fiinc à parce contraria, etiani a pun6to T in contra-
riam partem accipicnda.', ut Tg. Et cxcitatis (in liypcrbola nimiriim data) perpcndi-
cularihus GB, gb, invcnicntiir omnia piinfta B ad qiia." ducla* a dato punéto E lint
hypcrbolcepcrpcndiculares,quîequidemquatiiorciïc podunt at linese notata; i , 2, 3, 4.
JampoiTOuc Ilyperbola data utipoITlnuisetcirculoadcardcm vin vcnicndas,redu(5tio
proportionalis tacienda. Xcmpe augcndus vcl niiniicndus radius circiili, itemqiic rcéta;
quœ ccntrum ipiîus definiunt, rcfpeftu ccntri 1) hyperbole data;, fcciindum propor-
tioncm / ad ^/, ponendo / pro [/^qq — gr, quod a;quale erat axi hyperbole fimilis
dat«. Ergo DL qu£e erat | — , jam erit i -^, accipienda in partem contrariam pundti
F, quia in a^quacione prima efl: + ppqy. Item LINI, quœ erat | // , erit ~ — . Et radius
circiili fiec- 1/ ^^^ + ^EEb_ ^ ^^^^ -qO vero, quam abfcindit refta OP, cum
fuerit i^, erit jam 4 -.-. Radiées vero NP, hinc inventœ erunt ^,qU£eredu6tœcon-
traria proportione a ad /, dabunt radiccs vcras _v five TG llatuendas, ut diximus, à
punifto T. Et ha?c conilruélio tancum adbibenda. Nam priorcm idcirco propofui ut
inventionis ratio perfpiceretur. Sicut autem conllructio ha."c quadrat illi quam in ellipli
dedimus ita et demondratio eadem via procedit, nec fere nifi fignis + et — differet.
quamobrem hic omittetur.
Porro ut eciam cafum illum de quo diximus, expediamus, ubi œquatio ad hyper-
bolam ell ^ ijy — ^gr + — ^ oo yy. ac proinde y oo ii i^ ± X/^qq — ^gr -\
(minus autem q(] quam gr^. Sciendum hic defignari locum ad hyperbolam in qua
refta y ad axem ordinatim applicatur, cujufque latus rectum ad tranlVerfum ut // ad
pp ut facile efl: ofliendere. Latus tranfverfum verb, five axis, fit I / *-^ EEll
qui nunc vocabitur /. Ut vero hœc hyperbola limilis fiât hyperbola; datx, oportet
tantum ponere tt ad pp ficut b ad (7; cum priori cafu fuerit // ad/»/) ut a ad b. unde
tantùm quantitas lines /'mucatur quœ fiet oo I / ^"-. In œquatione autem ad cir-
culi circumferentiam, obfcrvando item quod tfi,àpp ut b ad <?, invenietur y 00 ^ ^ -r^
qui adhibendus cum hyperbola fimili data;.
Aequationes ad parabolam funt esedem quœ priorecafu.
In conftru(:tione autem per hyperbolam et parabolam imaginariam, obfervandum
45
354
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, I 68o. APP.
hîc axem parabole parallelum elTe axi hyperbolae, quia eadem y ad utriufque axem
ordinacim applicaciir. Denique reduélio omnium facienda ut prius fecundum rationem
/ ad a.
Pofica exempli gracia a^quationc Y'* — ppyy + ppqr — Ippgy 30 o Hunt squationes
ad parabolam et ad liyperbolam fimilem datje
ttvv
'ct 00 YV, et \q ± "Ta ^
iEquationes autem ad parabolam et ad circumferentiam
y s ±tz^ yy, et - if ± V^^f + if" + ^— ^^ ^ •^'-
Eritque /, iîcut diftum fuit, oo \/^S'' ^9^. Item s do ^^ , hoc eft y + ^
th
th
quia hic -^ " x) t^. Sed y + / el1: oo y, quia h y:i a + b. Ergo 3- jam erit 30 — , / ve-
ro 00
K^_PP_. Ex his igitur conftniftio oritur hujufmodi.
a
[Fig. 48]
A centre hyperbolce D [Fig. 48]
erigatur axi perpendicularis DL ûo
^ -~- • idque in partem contrariam
ejus ubi pundum E, quoniam in tequa-
tione prima habetur +ppqy- Deinde
fit LM, axi parallela, jequalis 4^-— -,acci-
pienda in partem ubi efl: punftum F.
Centre autem M, radio MN oo i-
1 /q^m , ^ + ,, defcribatur
circumferentia et à pundtis N, ubi
hœc occurrit hyperbola?, cadant per-
pendiculares NP in reftam OP, axi
'' parallelam, pofitâDO X) i-y. Sicut
autem a ad l ita fint (ingulîe NP, quas
lift
vocentur ;;;, ad alias — quîe dicantur
a
y. Ac denique pofita in axe DT oo i^g, in partem ubi ellE punctum,accipiantur ipfis
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP. 355
Îttl
— îcquales in axe TG, idque ita ut qua orcœ funt à pcrpendicularibus NP ad partes
Cl
punfti E pofitis, cadant à T vcrfiis F, reliquat vero in partem contrariam. Jamqucaxi
perpendicularcs rcéta^ CB oilendcnt in hyperbolis oppofitis piinfta B, ad quï, duéla?
ex piMKfti) P2, occiirrant iplis ad redos angiilos. Si ponatur axis AC feu a X) 2; latus
rcftuni 00 I, DF iive f 30 §, FF iive ^ oo |, liiint A oo 3,^ oo \^pp co 2, «7 oo ^,
gr 00 |. unde œquatio
y^ — 2 vv + iy — t'iT 30 o,
in qua ligna + et — convcniiint ijs qiice paulo antc pofuimus. Forro hic fit / 03 i,
j 30 3, / 30 * j/ 1: Unde DL 30 )/ î. LIN I do 4 \/T. Radius MN ao 2 ]/ f DO
ooi|/i,DTooi
C § f>. Demonfïratio ConfîruEtionis. Concurrant LM et NP in S, CA, NP in Q.
Et ut a ad Zita fit DQ ad aliam quîe dicatur v. eritque DQ x) -y. Quia autem ut a
ad / ita fecimus /// ad _v, erit /// fivc NP ao —-.
Jam vero, propter hypcrbolen, rec^anguhim CQA hoc efl: quadratiim DQ minus
quadrato DA, erit ad quadr. NQ, ut axis hyperholte ad latus rectum, hoc dl ut a ad
b. Atqui quadr. DQ eft —rr^- quadratum vero DA O) ^aa. Quadratum denique NQ,
hoc eft ab NP minus DO, hoc eft ab ^ - 1 f , eft "jmj:z^l±À!im, Ergo ut
hoc ad —jj- — \aa ita h ad a. unde lequatio exiiHt, per quam invenitur
vv 00 ayy — aqy + i aqq + \ bll,
et reftituto ^^* ~7 ^^^ pro //, fit vv 00 ^•'•^ ~ ^■^•LJlÂ_^.
Jam porro ut rt! ad / ita MS ad aliam, quœ dicatur :::;: Ergo MS 00 -y. Eft autem,
propter Circulum, quadratum MN squale quadratis ab MS et SN. Sed quadr. MN
eft 1^131 + i. ^f! + ï ^ ex conftruftione; quadratum MS oo ^, quadratum
vero SN, five ab NQ + QS, eft^ + ^ +i "^^^y. Nam fi ad NQ, qus erat
^^;i^, addatur QS five DL 00 i^; hoc efti^^!i + i^, quia A 00 ^ + Z-;
fiet NS 00 ^ + ^^^. Ergo hinc rurfus squatio exiftit, qua; redufta relinquit zz 00
356 SUR LES ÉQUATIONS SOUDES, 1 680. API».
Ouia vero crat LM oo 5-— ex conllriiftionc, hoc efl: i -, , quia s crat X) -p: DQ
^ Ib ' l ù
vero five LS oo -~. cric IMS do -^ ^—. Erat autem MS co ~^. Ergo hscinter fe
îequalia, unde ;;: oo i' — i-s et ;:-:; oo vv — vs + ^ss. Sed erat zz oo |-e- + ^ss —
-^ — vv. Ergo hinc alia jequatio, ex qua fit ■:t x * ^ ^ — yy + t'.f. Sedin-
venimus antea vv oo -^^^ -^ ?— £-. Ergo alia rurfus hinc œquatio. Ex qua
invenicur -— oo vs — yy, hoc efl: /i' oo yy, quia .f oo - et /; oo « + b. Itaque efl:
t» 00 — . Et proinde vv oo — . Sed erat vv oo -^ -4 ^-^; five, reftltuto
-pro^, i.oo ^^
Ergo hoc squale ■— . unde denique
y4 —ppyy -\-ppcjy — '^ppgr oo o.
Quîe cum fit jequatio eadem qus ex problematis analyfi reperta erat, apparet refte
fe habere conflruftionem.
C^j. Aliter utroque cafu. Sit rurfijs eadem quœ fupra œquatio
3'* —ppyy ^pp^y ^ ippg^' ^ °-
Ergo y* — ppyy oo S ppqy ï ^ppgr.
et addita utrinque ttyy et dividendo psTpp fit
3,4 —ppyy
+ m' 30 ityylîByliPPK
PP PP
Ut autem ab altéra parte fiât quadratum ubi efl 3'+, addendum infuper l quadrati
ex Pi- quod vocetur s, itaque addito utrimque ^.r.f et squata parte sequationis
utraque quadrato incognito v, fiet
vv 00 ^ X ^ + 1.. 00 m^my^^PK + - ,, ^ ,,
PP ^ PP
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1 68o. AI'l'. 35-
ii ippnr — Ippss R ppay , ppvv
Qiiarum altéra œquatio ad parabolam cujus laciis reftum/», altéra ad hypcrbolcn
cujiis latus rcftuni ad tranfverfum ut tt ad pp quaque proinde fimilis crit datac, po-
ncndo^oo 7,habebitqiiclatustransversiim/a) 1 / Z''^^/, R ppgr — ppss
tt h V f/i'i "I Yf ' ncmpc
(1 in quantitatibus hac radice comprchcnsis figna + praîvaleant (Ignis — . Et tune
quidcm linea y parallcla intelligitur axi hypcrbola;.
-Sed il pra^valeant in radice figna — , tune locus dcfignat hyperbolani cujus latus
redum ad traniverfuni ut pp ad //, qua;, proinde, ut iîniilis fmt hyperbola: data;, po-
ncnduni' "- oo - . Eius vero latus tranlVerfum fivcaxiserit \/ "^^^ "r^ sr + ssi
tt a ^ V tt ^
et refta y ad axem ordinatim applicata. Porro ad invenicndum locutn ad circuli cir-
cumferentiam; cum fit ut prius
3,+ —ppyy 00 ^ppqy if, \ppgr;
auferatur utrimque /)/)xy, et divifio fiât per/)/),crltque
y^—ippyy ^ —ppyy ifppgy y Ippgr
pp pp
Infuper, ad formandum ab altéra parte quadratum, addatur utrinique/»/», et pars
utraque squetur quadrato incognit£e z. fietque
■¥+ — ':<.ppyy -\- pp
^^ ^ .1 /r.>j -ryf ^ _yy ^qy^ ^gr +PPCOZZ
PP
vy , yv
ZD--J- — p veU zo p — -^ }S^y^ig'-+PP — zzooyy
P P
pz+pp XI yy vdpp — pz :j:i yylSiq ± ]/i^<7'!i ig*' +PP — zz y^ y.
Quarum îequationum altéra ad parabolam, cujus rurfiis latus reftum/). Altéra ad
circumferentiam cujus radius \/^^çqr y ^g'' + pp- Notandumque nullam hic utroquc
caluc(redifï'ercntiam,nempcindefiniendocirculi radio, quia fcilicet + hic non habetur.
Ut conilrudtionis ratio utroque cafu appareat, ponatur inventa sequatio
y^ —ppyy + PP-n + ïppg'' ^ °'
et efle P-J-^ + P£& PP— quantitatem afiinnatam, et a majus quani b. Fient igitur
îequationes ad parabolam et hypcrbolam fimilem
kpsUpvy^yy^eti-^H. [/ i -,y + i-f ^T'^T^^
358
SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1680. APP.
Aequationes vero ad parabolam et ad circumferentiam
pp9.pzzoyy;Qt
Item / erit oo 1/ ^^
^q ». y \qq — \gr +/)/) — rs 00 V.
hh
"^ h
ass bp
-r- et s oo ù i-.
b a
Hinc igitur primi cafus conitruftio fiet hujusmodi. Ponatur DL [Fig. 49] in axe
in partein contrariam punfti F, quoniam in
[Fig. 49]. squatione prima habecur + ppqy-, fitque
hdhq
DL
00
Ib
Porro fit LM axi perpendicu
laris 30 ^-^.
Jam centro M radio
MN 30 I Vîqq'— ^gr + pp
defcribatur circumferentia. Et a punétis qui-
bus ea hyperbolîe vel feftionibus oppofitis
datis occurrit, cadant perpendiculares in rec-
tam OP, quœ ponatur axi ad angulos reélos,
fumptâ DO 30 i -jj^. quse perpendiculares
tu
NP fingulœ vocentur m. Atque ut a ad Zita
lit m ad aliam — . ac denique fumto inaxe in-
a
tervalloDTverfusF,quodfit|^g,accipiantur
fJîl
TG îequales fingulis — ,idqucitaut quîe TG
funt à perpendicularibus NP a parte punéli F
pofitis, cadant ultra punétum T à centro D;
reliqua: vero in partem contrariam. Jamque
axi perpendiculares GB ofl:endent punifta B,
ad quœ dufta; ex punfto E occurrant hyper-
bolîe ad angulos reftos.
Note ajoutée plus tard.
2 Oft. 1 687. Inveni eafdem conflrudtiones hafce inveniri methodoSlusij ;qu£Eefl:in
Mefolabo ejus pag. 92. fi fuppleantur in bac methodo quje ibi ad marginem annotavi.
Et ex conilruftione per ellipfin aut hyperbolen data; fimilem, dcducatur confiiruftio
per ellipfin aut hyperbolen datam, uti hic fecimus, quod Slufius non videtur animad-
vertifTe femper fieri pofie abfque novo calculo. Itaque ipfius methodum huic noftrje
pra^fero, magis intricatas.
SUR LES É(^UATIONS SOLIDES, 1680. AI'P.
359
Cette remarque ajoutée en 1687 au texte du Manufcrit 1 1 s'accorde avec ce que l'on trouve i
la p. 291 du Manufcrit 1", datant également de 1687 (la p. 285 cft datée août 1687 et la p. 31 1 3
déc. 1687):
Acqiiationcs mca» problemacis Apolloniani redufta' ad locos fccundiim methodum
Slulij pag. 92 Mefolabi.
Cum habetur — ppyy-
3'+ — ppyy — ppqy + \ppil,r co o yy zo nz
addatiir hinc '^ppyy inde ippnz quje œqualia. Et in co fiippleo hic mctiiodiim Slulij.
ABxc[Fig.5o]
EF EG BC,
imx:z + ppyy — ppqy oo ippnz -
- ÏPPg*-
ppyy oo ppqy + o-ppriz — \ppgr
— nnzz
nnzz
yy X qy — ^gr + 2t3z — -—-
y zo \q^
]/l^9-
Isr + inz -
nnzz
PP
p^-n—z—
-P
PP nz
n\ p
Vi
yy:>iq9.\/^qq — ^gr + pp — pp + 2«s
««22: nnz
PP PP
qu.
' — 2nz + pp.
Ellipfis
««23; — ppnz 05 ppqy — ^ppgf
.- PP- „^^pp^y — ippgf'—yy
n
nn
Sit — + « 00 m.
nn nn
Circumferencia.
nn y 4 fji * „„ * * ^^
quadr.
Cum habetur +ppyy
3'-» + ppyy —ppqy + ^ppgr 30 o
nnzz + ppyy — ppqy + ippgf 30 o
yy 00 qy ~ ^gr
nnzz
y 00 i^^\/^ûû io-r "^^~ ad Ellipfin limilem dacje.
Et refl;icuendo/)/)ff2pro/)/)j)' fit œquatio ad parabolam
[Fig- 50].
'^6o SUR LES ÉQUATIONS SOLIDES, 1 68o. APP.
fjfjzz + ppnz — ppçy + Ippgr X) o.
Et aiifercndo anuialia //z x vv (it c;^ + ^^ — iiz oo ^^^' — '*"^*' 'vy.
' • • « ;;«
Sit;; — -- 30 m. yv x -"- • i*^ — \-mz — zz locus ad circumterentiam
lin y ■* tji * nn * "^ %^
quadr.
Ex his intellexi raeam methodum conftruendi problema Apollonij de perpcndiculari
ex dato pundto in hyperbolam vcl elliplhi ducenda eodem redire quo Slufij illa pag. 92
INIefolabi, qux non opus habet tantis ambagibus. Sed in ca fupplendum quod ibi ad
margincm notavi.
APPENDICE
À LA PH>CE XIII DE LA P. 288
(THÉORÈME SUR LES POINTS D'INTERSECTION DES CONIQUES
DONT LES AXES SONT PARALLÈLES OU À ANGLES DROITS, 1680)
Mars 1680.
A. En cliercliaiu les points d'iiiterfeftion d'une ellipfe et d'nne parabole ayant fon axe parallèle
à l'un des axes de l'cllipfe '), Huygcns obtint un jour une équation du quatrième degré en j' où le
terme en y' fallait défaut (comparez la note 2 de la p. 288 qui précède). Il faifit tout de fuite la
portée de cette découverte:
... in œquatione non habebitur nifi 3'+, yy et r non aiitcm r'. Ergo duétis pcrpcn-
dicularibus in axcm parabola; a pundis incerfeélionum, crunt finnmrc ex utraque
parte œquales.
Si circulus parabolam fecet in quatuor punftis, vel parabola alia cujus axis axcm
prioris fecet ad angulos rectos, vel ellipfis vel hyperbole aut oppofita.' feéliones qua-
rum axis vel parallelus fit vel ad rectos angulos axi parabola;, a punctis interfeftionis
autcm demittantur perpendiculares in axem parabola.% funima: perpendiculariuni ab
utraque parte axis inter fe œquales erunt.
Ce théorème avait été énoncé pour le cas de la circonférence de cercle et de la parabole par F
van Schooten dans fes „Commentarii in Librum III Renati Cartefii", comme nous l'avons indiqué,
aulli à la p. 2 19 qui précède.
Ita quatuor punfta interfedtionum [favoir ceux de la conique et de la parabole confidérées]
erunt in circuli circumferentia. Nam circumferentia per tria illorum punclorum de-
fcripta necelTario parabolam in quarto etiam fecabit, ut fummte perpendicularium
fiant îequales.
Si coni lccT:io coni feftionem in quatuor punctis fecet, lunt autem axes utriufque
paralleli velfibimutuoad angulos rectos, quatuor punfta interfectionum erunt in circuli
circumferentia.
En rédigeant fa Pièce en français -) — rédaftion dont une grande partie s'accorde avec celle des
') Manuscrit E, p. 232, portant la date 22 Mart. 1680.
^} Manuscrit E, p. 236 — 238.
+6
362 THÉORÈME SUR LES POINTS d'iNTERSECTION DES CONIQUES ETC. APPENDICE.
p. 288 — 290 qui précédent — I luygens s'exprime comme fuit au lujet de Péquatiun du quatrième
degré dont le deuxième terme fait défaut, et de la conféquence qui en découle (il prend ici une
hyperbole au lieu d'une ellipfe):
Soit la parabole CE [Fig. 51], donc l'axe eft CB et l'hyperbole FE dont l'axe FB
[Fig-5i]
_^ E
cL
fàflTe des angles droits avec CB. Et des 4 points E de leur intcrfeftion foient menées
fur CB les perpendiculaires ED. Je dis que celles qui font d'un coftè feront enfemble
égales a celles qui font de l'autre codé.
Soit FL le diamètre tranfverfe de l'hyperbole, et fon demi diamètre tranfverfe
AF foit DO ^, fon demi coitè droit do b. la diftance AB x /z, BC 30 r, le codé droit
de la parabole oo d. CD x .r, DE oo y.
AO efl: donc // + y et fon quarrè hh + 2/n' + yy
oftez le quarré AF aa
refte le □ LOF hh + diy + yy — ^^
n - 7 > ; , ; , / ^hk + 1 bky + b^s — baa ^^
a elt a i», comme hh + ihy + ry — aa / ^ — — — qu. Ut.
Mais OE eihnt égale a DB elle eft c — x.
„ . » , bhh + ^bhy -\- by'S — baa
Donc fon quarre ce — zcx + xx oo ^ =-=
mais, à caufe de la parabole, DC eft égale à ^ c'eft a dire au quarrè DE appliqué
au coftè droit d. Donc en fubfKtuant dans l'équation trouvée cette valeur au lieu de
,, icyy , 'y+ bhh + 2bhy + byy — baa
X, 1 on aura ce '-^ + 4-, ^o ■ — —
d dd a
THÉORfeMF, SUR LES POINTS d'iNTERSECTION DES CONIQUES ETC. APPENDICE. 363
qui cft une a?quation quarrequarrée qui eftant réduite manque de fécond terme, puif-
qu'il n'y aura point de v' ^).
Et de quelque manière que la parabole foit couppée par une feftion conique dont
l'axe foie parallèle ou a angles droits a celuy de la parabole il eft aifè de voir qu'il n'y
pourra avoir dans la première équation que yy, y et .v.v et .r. Et .v ellant toufjours
TV
oo'-V'. il "G peut ij venir en lubflituant cette quantité au lieu de .v,que 37 ety\ et nonj''.
Or ce fécond tenue manquant a l'cquation il eft certain que les valeurs de la racine
-y affirmatives feront enlemble égales aux valeurs négatives de lamefmc y. C'cft a dire les
perpendiculaires DE d'un colle de l'axe CB égales aux perpendiculaires DE de l'autre
coftè. Car fi ces perpendiculaires de l'un collé font appellées /et m, de l'autre — «et
— p ... ou plutôt, pour reproduire exaftcment le texte, -f- /; et -^p. En d'autres endroits audt
on rencontre parfois chez IIuygens,au lieudu fij^ne — ,1e ligne -^- qui a peut-être été inventé par Al-
bert Girard. On ne trouve toutefois ce ligne, au lieu du (igné — , qu'une feule fois dans!' «Invention
nouvelle en l'algèbre" de Girard de 1629 (citée à plufieurs reprifes par van Schooten dans fes
„Comnientarii"et ailleurs et fur laquelle on peut confulter audî la note 1 20 de la p. 2 17 qui précède).
C'eft dans cette brochure que fc trouvent les théorèmes fur les relations entre les coefficients et
les racines d'une équation algébrique à une inconnue; mais nous n'ofons pas conclure de l'emploi
du (igné -^ que Iluygens l'avait fous les yeux en ce moment.
donc puifque y 00 / et y x> ?«, et y do — « +) et y zo — p +) il fenfuit que
y / 00 o Et le produit de ces quatre quantitez fera une ïequation quarrc
y 7// XI G quarrée. dont chaque terme fera neceiïhiremcnt égal a chaque terme
y + « 00 0 de l'équation quarrè quarrée qui a elle trouvée auparavant. Mais
■y +/> 30 G dans cette première le terme fous 3'^ eiloit oo o. donc dans l'autre
équation le terme fous v' qui eft -f«j^ +py^ — '"J-' — 6'' ^^^^ ^^^^ ^^^^^ ^ °i ^^ P^^"
confequent fi +p égal à ;;/ + /.
Et la mefme chofe devroit eftre fi trois de ces racines efloient avec le figne con-
traire de la quatrième, c'cfl: a dire fi trois perpendiculaires tomboient d'un coflè et
une feule de l'autre').
Dans le Manufcrit E il n'eft pas encore queftion de la deuxième Propofition (ou deuxième
lemme) de la Pièce XIII, et ApoUonios n'y eft pas cité.
5) Ceci correspond au calcul de la p. 232 du Manufcrit qui n'eft que de trois ou quatre lignes.
*) Ici Huygens a réellement le figne — , comme partout ailleurs dans cette Pièce.
') Notons encore qu'à la p. 235 du Manuscrit Huygens arrive par des calculs sur les interseflions
de coniques à la conclusion suivante: Non potell œquatio cubica conftrui per hyper-
bolam datam et per parabolam, abfque immutatione proportionali radicis.
Comparez l'alinéa Inventa folutione etc. de l'Appendice précédent (postérieur en date),
alinéa qui se trouve à la p. 335.
364 THÉORÈME SUR LES POINTS d'iNTERSECTION DES CONIQUES ETC. APPENDICE.
[Fig. 52]
B. Ailleurs (Chartœ mathematics, f. 163) Huygeiis donne — évidemment nn peu plus tard —
unedémonftration du même théorème fans faire ulagedegéométrieanalydque.Elleadéjàétépubliée
en 19ÎI par F. Sclnih,avec notre „Piéce XIII", feus le titre„Deuxdémonaratiûnsdues àHuygens
de fon théorème concernant les quatre points d'interfection de deux coniques à axes parallèles"
dans le T. I de la revue „Chriftiaan Iluygens" (rèd. F. Schuh, A'oordhoff", Groningen). Schuh y
parle, comme nous l'avons aulTi fait plus haut, de l'influence de de la Hire. Voici cette déraonftra-
tion géométrique des Charts mathematicx:
Si deux feftions coniques
AUB,ALF[Fig.52],ren-
rrecouppent en 4 points,
A, B, E, F, et que leur axes
DK, LK foient parallèles,
ou à angles droits, les 4
points d'interfection feront
dans un cercle.
Car ayant defcrit parles
3 points F, A, B un cercle,
fi ce cercle ne paffe pas par
le 4^ point E; il couppera
donc les 2 fections en deux
points différents. En marge:
Mais on prouvera que cela
efl: impofîible. Donc il les
couppera au point E qui efl leur interfecHon.
En marge: Pofons que le cercle couppe la feclion ALF au point S, et la fection ADB
au point T.
Ayant mené les droites AB, FS, pofons qu'elles fe rencontrent en quelque point G.
Et que FT rencontre la mefme AB en P.
Puifque donc, à caufe du cercle les reftangles AGB, FGS font égaux, il fen fuit
par la 17.3. des Conica'') que les droites AG, FG font également inclinées fur Taxe
LK de la feclion ALF. Et par la mcfmc propofition puifque les rectangles APB, FPT
*) La 17.'""' proposition du Livre III des Conica d'Apollonios eft ainsi conçue (texte latin de
l'édition de Heiberg): „Si dus redx coni scftionem vel ambitum circuli contingentes concur-
runt, et in sectione duo qunclibet puncta sumuntur, ab iisque in scctione contingentibus paral-
leix ducuntur rectï et inter se et lineam sécantes, erunt, ut quadrata contingentium inter se, ita
rectangula comprehensa rectis eodem modo sumptis". Dans la publication de F. Schuh de 1921
le théorème eft énoncé plus clairement comme fuit (nous prenons les lettres de laFjg. 52):„Si
par un point G quelconque on mène deux sécantes GBA, GEF à une conique et qu'on mène
des tangentes parallèles à GBA, GEF dont ÎNI, A' soient les points de contact, on aura
GB.GA CM- „
PP PP = , C étant le pomt de rencontre des deux tangentes '.
THÉORÈME SLR LES POINTS d'iNTERSECTION DES CONIQUES ETC. APPENDICE. 365
font cc,aiix h caufc du cercle, les droites AP, FP feront également inclinées fur la
mcfme LK, parce qif elle ell perpendiculaire ou parallèle a l'axe DK de la (eciion AD15.
Donc puiCque AG, AP cil la mefmc ligne droite, il fenluic que FC, FP font audi
une mernie droite; parce qu'autrement elles leroient diflcrcmmcnt inclinées fur FK.
Les points S, T, ibnt donc dans une mefmc droite menée du point F. Ft il ("enfuit
que CCS melmes points S, T font coïncidents en un, puifqu'ils l'ont dans une mefmc
circonférence delcrite par le point F. Car autrement il faudroit que la droite menée
du point F rencontrai la circonférence en deux autres points que 1'.
Que 11 l'on dit que les droites AB, FS peuvent eltre parallèles, je dis que fi elles
font parallèles, la droite qui joint leur points du milieu fera le diamètre du cercle, et
fera perpendiculaire a ces deux droites AB, FS. Mais la mefme ligne de jonction fera
auHi l'axe de la feftion ALI'" parce qu'elle elt fon diamètre a caufe du parallélisme des
AB, FS, et qu'elle ell a angles droits aux appliquées. Donc les lignes AB, FS feront
perpendiculaires a l'axe de la fedlion ALF. Et cela eflant je dis que la ligne FT fera
aufli parallèle à .\B, car pofons qu'elles concourrent; elles feront donc également
inclinées fur l'axe de la fetlion ADTF par la propofition de Apollonios ''). Mais .\B
elloit perpendiculaire à l'axe de la fecftion ALF, donc aufli FT, ce qui eil abfurde
puifqu'on les a dit concourrir enfemble. Donc fi AB ell parallèle a FS elle cil audi
parallèle a FT, et ainfi FS, FI' une mcfme ligne, l'on montrera de mefme que (i I'"!'
ell parallèle a AB, aulli FS fera parallèle a AB. Donc li FS concourt avec AB, aulli
FT concourra avec AB. Mais toutes les 2, FS, FT feront également inclinées a l'axe
de la feétion ALF, avec AB, donc toutes deux concourrent a\ec AB vers le mefme
collé.
Lorsque le deuxième membre de l'équation, comme le premier, eft égal à i, de sorte que
CM=CN, le point C se trouve nécessairement sur l'axe de la parabole (ou, dans le cas de l'el-
lipse ou de l'hyperbole, sur l'un des deux axes) et les deux tangentes, et par conséquent aussi
les deux sécantes, font avec cet axe des angles égaux.
LES TROIS GRANDS PROBLÈMES
DE L'ANTIQUITÉ.
Avertifiement.
Dans l'Averciflement précédent ') nous n'avons voué que quelques mots au pro-
blème ancien de la quadrature du cercle dont rimpoflibilité n'a pas été rigoureufement
démontrée au dix-feptième fiècle ^). Quant aux deux autres grands problèmes, celui
de la trifeclion de l'angle dont Huygens s'était beaucoup occupé jadis ') et celui de la
recherchcde la duplication du cube, autrement dit de deux moyennes proportionnelles
entre deux grandeurs données (problème déliaque), ils conduisaient tous les deux à
des équations du troilième degré; il a été queilion du problème déliaque et delaréfo-
lution graphique des équations qui s'y rattache, outre dans quelques Tomes précé-
dents, dans plufieurs pages du préfent Tome +).
Comme on peut le voir au Manufcrit D, la difpute avec Gregory amena Huygens
à pourluivre la recherche de solutions approchées pour la quadrature du cercle. Nous
publions ici féparément (Pièce II) quelques pages de ce Manufcrit qui auraient pu
figurer pamii les Appendices '} à la Pièce VI dans lefquels on trouve également cer-
taines approximations nouvelles. Ces pages fe rattachent au traité „De CirculiîNIag-
nitudine inventa" de 1654.
') Voyez !a p. 213 ou nous renvoyons le le(fteur à cet Avertissement-ci.
-) Consultez notamment sur r„insuffisance de la démonstration de Gregory de l'impossibilité de
la quadrature du cercle" l'article de 1914 de F. Schuh cité à la p. 259 qui précède.
3) Voyez le T. XII.
*) P. 13, 220, 286 — 28-, 334 et suiv.
0 I^- 303— 3=7-
47
3/0 AVERTISSEMKNT.
Il eft bien connu que déjà dans l'antiquité la recherche de la quadrature du cercle
conduifit Archimède à celles de la quadrature de la parabole et de la fpirale qui porte
fon nom. Dans le „De Circuli Magnitudine inventa" Huygens a conftamment pré-
fentes à fon efprit des propofitions exprimant des égalités pour la parabole et donnant
lieu par analogie h des théorcmes exprimant des inégalités pour le cercle ou fa circon-
férence. D'une façon générale on peut dire que dans l'efprit de Huygens comme dans
celui de plufieurs de fes contemporains les quadratures d'autres furfaces planes et aufli
les reélifications de certaines lignes courbes planes *), conftituaient des préparations,
des ccTayiiiyciq — voyez p. e. ce mot (fi fouvent employé par Slufius) dans un paffage
de Wallis cité plus haut ■') — pour la quadrature efpérée du cercle.
Huygens, on l'a vu plus haut "), admet les nombres entiers, les nombres fraétion-
naires et les nombres fourds ou irrationnels quoiqu'en vérité ces derniers ne foient
pas exprimables par des nombres déterminés de chiff'res mais feulement par des //gw^
(on confidère évidemment généralement des lignes droites'). Dans l'efprit de Huygens
la queftion de la poffibilité de la reftification de la circonférence de cercle revient donc
à celles-ci : i . une ligne peut-elle avoir une longueur telle, par rapport à l'unité donnée
de longueur, qu'elle ne foit exprimable ni par un nombre entier, ni par un nombre
fraéi:ionnaire, ni par un nombre fourd? 2. dans l'aflirmative, en e(l-il ainfi, ou n'en
ert-il pas ainfi, de la circonférence de cercle par rapport à fon rayon?
La première quefiiion peut être fomiulée plus brièvement (quoique moins claire-
ment) comme fuit: exifte-t-il un nombre correfpondant à une longueur quelconque?
Queftion à laquelle nous pourrions tout-de-fuite (en nous confidérant comme des
gens du dix-feptième fiècle) donner une réponfe négative, fi nous n'avions pas adopté
avec Huygens et tant d'autres la convention peut-être afl!ez illogique de parler de
,ytnimbres fourds".
Depuis des temps fort reculés fans doute les penfeurs ont fait une diftinéHon entre
la quantité difcrète et la quantité continue (voyez p. e. fur ce fujet la note 3 de la p.
*) Il en a été question à la p. 216.
7) Note 104 de la p. 215.
*) Voyez la p. 188 qui précède. Nous ne parlons pas ici des logarithmes auxquels il donne aussi le
nom de nombres. Pour lui les logarithmes ne sont au fond, nous semble-t-il, que des nombres
entiers: voyez les p. 215 — 216 et 264 qui précèdent. D'ailleurs ils portaient olliciellement,
depuis Neper, le nom de \ogarithmes; leur refuser le nom de nombres eût donc fait reflet d'un
purisme quelque peu bizarre.
AVERTISSEMENT.
37'
1 1 qui précède). Depuis rintroduftion par McMischme ') de courbes donnant par
interfedtion deux longueurs (deux coordonnées, peut-on dire) repréfentant les deux
moyennes proportionnelles entre deux quantités pouvant être, fcmblc-t-il, non feu-
lement des longueurs^ mais aufli des nombres^ il pouvait femblcr défirable d'attribuer
une valeur numérique à une longueur quelconque, malgré rimpollibilitédc dire exacte-
ment ce qu'il faut entendre par une telle valeur numérique. Nous avons dit plus
haut '°) qu'Ariftote ne craint pas d'appliquer le mot à:/)/9-,asç à une quantité qui varie
d'une manière continue. Il cH: vrai que cet àp<3'/xoç t»}ç kivvitsu!:;, le temps qui s'eft
„écoulé" depuis un inilant déterminé, n'eft pas une longueur fpaùale. Toutefois,
après ce premier pas, d'autres — nous ibngeons furtout à liarrow (note 1 9 qui luit) —
pouvaient avoir l'audace de parler aulli de nombres correfpondant à des longueurs
fpatiales quelconques. D'ailleurs, vers le commencement du dix-feptièmc fiècle, plus
précifément en 1585, Simon Stovin dans „le Premier Livre d'Arithmétique" avait
déjà dit clairement, fans citer Arïûote^que^tjombren'eflpoi/iêîqt/antitedifconri/jue .. .
à une continue grandeur correipond le continue nombre qu'on lui attribue ... le
nombre eft quelque chofe telle en grandeur, comme l'humidité en l'eau . . ." ' '). Ceci
mériterait, ajoute l'édition de 1634 de Girard, „un traiéte particulier", mais „ce ne
fera pas icy fon lieu" ' ^). Nous ne trouvons pas que Stevin ait jamais tâché de juflifier
') Voyez la p. 28- qui prt'céde.
'°) Note 2- de la p. 181.
") „L'Aritlimetique de Simon Stevin de Brvges: Contenant les computationsdes nombres Arithme-
tiques ou vulgaires: Aussi l'Algèbre, auec les quatre premiers Hures d'Algèbre de Diopliante
d'Alexandrie, maintenant premièrement traduicts en François ..." A Leyde, de l'imprimerie
de Christophle Plantin, MDLXXXV. Nous citons les p. 4 — 5.
'=) „Oeuvres mathématiques de S. Stevin" publiées par Albert Girard en 1634 (Leyde, B. & A.
Elsevier). Les paroles citées de Stevin, ainsi que la remarque ajoutée par Girard, s'y trouvent
à la p. 2.
Stevin dit un mot sur le début de son «Arithmétique" dans son „Primus liber Géographie"
(„Hypomnemata mathematica" de 1608, p. 1 1 du dit livre, appartenant à la „6 definitio" qui
a trait à r„eruditum seculum"): „Alterum indicium erudi \\\$tz: eruditr\s,eculi, est admirabilis
numerorum peritia, qux veteribus illis, & priscis viris fuit cognita . . . Illustr. losepbus Scaliger
aliquando nobis ostendit • pun^um ab ipsis [Arabibus] dici, nostrique o vicem fungi. congruens
cum eo quod non ita pridem 2 definitione Arithmetics nostrœ Gallicxde eodem disseruimus".
En effet dans l'Explication de la dite Définition II Q„Nombre est cela, par lequel s'explique la
quantité de chascune chose"^ Stevin avait dit que les nombres ne commencent pas par i, comme
on l'admet généralement, mais par o („o, commencement du nombre"). Ensuite il énonce en
372 AVERTISSEMENT.
fes affirmations: dans fa thèfe c'eft le bon fens, l'intuition, qui a la parole et non pas
la logique. Le noeud gordien n'efl: pas défait, il ell tranche par un coup d'épée '3).
I luygens n'a jamais avancé pareil axiome. Il eft vrai que chez lui, comme chez
tant d'autres, lorfqu'il fe fert de l'exprcffion „quantitas" '+), on peut parfois être en
doute s'il entend parler excluilvcment d'une longueur ou bien peut-être auffî d'une
quantité numérique ''); ce qui certes ne fuffit nullement pour le confidérer comme
un partifan de la thèfe de Stevin "^). Nous avons déjà dit '■") qu'il déclare cxprelfé-
ment ne pas être fatisfait de certains raifonnements, ou de certaines définitions, lui
paraiffant médiocrement logiques, de Wallis. Nous croyons donc auflî pouvoir ad-
mettre qu'il eft en déiaccord avec ce mathématicien là où celui-ci, traitant dans fon
„Arithmetica univerfalis" de 1655 '^) de la „quantitas continua" ou „magnitudo"
d'une part, de la „quantitas difcreta" ou „numerus" de l'autre, penfe bien faire en
effaçant plus ou moins cette distinftion ''). Notons que dans r,,Arithmetica infini-
torum", datant également de 1 655 '^), Wallis dit '°) être convaincu „rationem illam
grands caraftéres la thèse „que nombre n'est poincl quantité discontinue", qui fait encore partie
de la dite Explication.
Stevin dit donc avoir publié cette thèse antérieurement à son entretien avec Scaliger, ce qui
nous dispense de demander si ce que Scaliger lui avait communiqué correspondait bien certai-
nement à la deuxième définition de r„Arithmetique", et aussi de poser la queftion si Stevin
savait que les Arabes ont largement profité des lumières des philosophes grecs. En énonçant sa
thèse, Stevin semble ne pas avoir conscience d'une autorité quelconque qui l'aurait amené à
parler ainsi.
'3) Il est à remarquer que beaucoup d'auteurs modernes introduisent bien moins brusquement ce
parallélisme du nombre et de la longueur. Voyez p.e. le beau „Cours d'analyse" de M. C. Jordan
(Paris, Gauthier — Villars, 1893), où l'auteur commence par traiter des propriétés des nombres
discrets et nous propose ensuite la «ligne continue" décrite par un point mathématique se mou-
vant d'une manière continue — p. 90: „Une ligne étant définie comme le lieu des positions
successives d'un point mobile . . ."; comparez sur ce sujet la p. 191 qui précède — après quoi il
admet, sans qu'il soit question d'„hypothèse" ou d'„axiome", la continuité des valeurs numé-
riques correspondant aux longueurs.
'■♦) P.e. 1. 6 et iode la p. 233 qui précède.
'5) Voyez aussi à la p. 73 du T. XVI (1. 6) l'expression „numeri linesve".
'*) Qu'il ne cite pas.
'7) P. 13 et 213.
'^) Ouvrage cité à la p. 258 qui précède.
'î") I. Barrow, dans ses „Lediones Mathematica;" de 1664 (Lect. III, début) — p. 47 de „Thc
IVIathematical Works of Isaac Barrow, D.D." éd. W. Whewell, Cambridge, Univ. Press, 1 860 —
dit de même: „Etenim evicto numerum (illum saltem quem Mathcmaticus contemplatur) a
quantitatc, quam vocant, continua nil quicquam reverà differre, sed ei tantum exprimend»
declarandîBque confiétum esse, nec Arithmeticam proinde ac Geometriam circa diversam mate-
AVERTISSEMENT.
373
quîe quœrebatur [le rapport de la longueur de la circonférence du cercle à fon dia-
mètre] cjufmodi cfTe ut qua:: ncc veris numcris, ncc quidem radicibus furdis (vulgo
didis) eiret explicabilis . . . aliuni aliqucm notationis modum quam qui adhuc receptus
eft introducendum putavi, quo mimer us ille impojjihilh [nous foulignons] indicetur".
Wallis fait allufion h fon célèbre théorème exprimant le „numcrus impoffibilis"
par la fraftion 3-3 -S-S- 7- 7 •• • ^i^ (à laquelle fe rapporte aulîlla courbe fufpeac
aux yeux de 1 luygcns ") dont il fut queflion à la p. 234 qui précède) fraction dont
Huygens dit admirer la découverte „utiquc fi vera elV, ce qui lui femble probable '3).
On conçoit que Wallis, par cette découverte, croyait avoir démontré '+) ce qui à
riam versari, sed communes uni suhjefto proprietates utramque pari quasi passu demonstrare,
plurima liquehit inde maximaque in rem Matheseos publicam commoda derivari . . . hàc ad-
missâ numerorum et magnitudinum coalitione, locuples utrique disciplina; [Geometria; et
Arithmetica;] succrescct accessio, lautum accedet incrementum".
Dans les „Leâ:iones Mathematica?" Barrow cite Aristote fort souvent (c. a. des passages sur
le temps et le mouvement). Aux p. .30 et 34 il observe qu'Aristotc applique l'expression -oo-ov
tant aux nombres qu'aux grandeurs („magnitudinis et multitudinis commune genus consti-
tuit"), tandis qu'auparavant on disait Trouiv pour les quantités discrètes et x-y;X«ov pour le continu
(comparez la note 3 de la p. 1 1 qui précède).
Ni Wallis ni Barrow ne citent les paroles si claires de Stevin. Barrow doit cependant, nous
semble-t-il, les avoir connues puisqu'il dit à la p. 59 de l'édition citée, en parlant des „numeri
surdi" ou „irrationales": „Atqui satis ostendunt hi numeri, quos proinde non incongrue Geo-
7w/?vVosappellatStevinus [voyez l'„Argument"etladef. XXXI du i. livre de r„Arithmetique"],
numerum a magnitudine nihil differre reipsà; quos certe nec ipsà mente putem abstrahi posse ab
omni magnitudine". En lisant cette phrase, le lecteur n'apprend pas que Stevin tlvm généra/e-
vient «vancé dans son „Arithmetique" ce que Barrow exprime par les mots „numerum a mag-
nitudine nihil differre reipsà".
Nous saisissons cette occasion pour mentionner aussi en passant les „Lediones gcometricas"
de 1669 de Barrow: dans l'Appendicula de la Ledio XI il s'inspire de la cyclométrie de Huy-
gens; voyez les notes 3 de la p. i et 3 de la p. 38 du T. VII. Huygens (T. VII, p. 43, 1670)
n'exprime aucune opinion sur cette Appendicula.
'°) P. 359 du T. I de 1695 des „Opera Omnia".
") Ici il ne s'agit pas précisément du rapport de la longueur de la circonférence au diamètre
(notre nombre »!■), mais de celui de la surface du carré circonscrit à celui du cercle ( - )•
-■) 1652 — 1653, lettres à van Schooten (T. I).
'3) P. 459 de notre T. I (lettre de Huygens à Wallis de juillet 1656). Wallis en 1652 n'avait pas
expliqué à Huygens la genèse de sa courbe dont d'ailleurs il ne voyait pas suffisamment lui-même
les propriétés.
-+) Lettre de Wallis à Brouncker de novembre 1668 (notre T. VI, p. 289): „the work is done
allready, the thing itself being proved long since in my Arithmetica Infinitorum", etc.
374 AVERTISSEMENT.
fon avis comine à celui de Huygens n'était pas démontré dans un ouvrage poftérieur
par Gregory, que le „nunierus impodibilis" n'eft pas un nombre dans le fens que
Huygens attribuait à ce mot -').
Huygens, lui, n'a jamais accordé — voyez la Pièce IV qui iliit — qu'il fût prouvé
que ce „numerus" dit „impofllbilis" ne peut pas être un nombre dans le fens rellreint
dont il vient d'être queflion ^''}. Ne réunifiant pas à trouver ce nombre il a dû fe
contenter d'obtenir par des artifices géométriques des valeurs approchées qui peu à
peu perdaient leur intérêt. La Pièce II qui fuit repréfente un effort de ce genre dont
le réfultat n'a pas été publié par lui '■").
Lorfqu'il avait été démontré par Leibniz que le „numerus impofilbilis" — nous
parlons toujours de notre nombre x (notation du dix-huitième fiècle) — peut être
exprimé par la fomme algébrique d'une infinité de fraétions numériques, Huygens
put efpérer (Pièce III) que le problème de la quadrature du cercle fe montrerait
réfoluble par la fommation effeétive des tennes de cette férié.
Le traité d'algèbre de 1685 de Wallis fit connaître à Huygens les approximations
de Newton déduites de développements en fériés que Newton compare avec celles
de Huygens („De Circuli Magnitudine inventa" de 1654). Wallis cite deux lettres
de 1676 de Newton à Oldenburg, dont ce dernier envoya des copies tant à Leibniz,
auquel elles étaient deftinées en premier lieu, qu'à lui. Wallis les avait reçues en juillet
1 6-J7 peu avant la mort d'Oldenburg (septembre i (ij'j^. On voit par la Pièce IV qui
fuit que Huygens n'en reçut pas de copies et qu'il apprit feulement à les connaître
(ou plutôt à connaître les grands extraits de ces lettres qui fe trouvent dans le livre
de Wallis) en 1685 ou 1686. Il f'agit des lettres de Newton à Oldenburg du 1 3 juin
et du 24 oftobre 1676, quoique — foit dit en palTant — Wallis en deux endroits
donne à cette dernière lettre la date du 24 août 1 6-j() '^). C'ell: aux formules de
Wallis et de Brouncker que fe rattache (même Pièce) le développement par Huygens
du „nombre tt" en une fraftion continue.
°5) Comparez sur ce sens les 1. 1 1 — 13 de la p. 283 du T. VI.
=*) Nous l'avons dit aussi^aux p. 39 — 40 du T. XVIII.
'7) Il s'agit ici d'une approximation obtenue à l'aide de la considération de centres de gravité,
sujet auquel se rapporte la Deuxième Partie de l'article de F. Schuh mentionné à la p. 259 qui
précède. Consultez surtout les §§ 167 — 169 qui se rapportent à ce que nous appelons ici la
Pièce II. Schuh y discute le procédé de Huygens d'une façon détaillée.
-*) Voyez la note 6 de la p. 391 qui suit. La dernière lettre d'Oldenburg à Huygens (T. VIII, p.
8) est de février 1676.
AVERTISSEMENT. 375
En 1691, ou plutôt déjà en i68y, Iluygens revint dans le Manufcrit G (notre
Pièce V) fur la „Frogre{l]o Lcibnitsij ad Circuli Quadraturam" (Pièce III), reten-
dant „ad feftores quofvis, quod illc nefcio ananiniadverterit"'^). En d'autres tennes
il démontra, géométriquement, la (érie arc tg / = + etc. '°) pour
des arcs quelconques inférieurs à 45° (ou = 45°}.
Les confidérations géométriques font de 1 689; elles fe rattachent à des confidéra-
tions géométriques de 1 674. La férié qui en réfulce ell de 169 1 . Tandis que celle de
Leibnitz (trouvée d'abord d'une autre façon) eft le développement de arc tg i (no-
tation moderne), Huygens propofe de prendre plutôt arc tg ^v's ce qu'il appelle la
„progreffio optima ad quadrandum circulum".
Le développement en féric de l'arc tangente était connu depuis plufieurs années
à diverfes perfonnes: James Gregory 3') en avait fait part à John Collins en 1670,
mais fans en donner aucune démonllration. En novembre 1690 3') Leibniz écrit à
Huygens que dans l'ouvrage qu'il avait „compofé autrefois fur la quadrature Arith-
métique"") il avait démontré une propolîtion générale pour les fefteurs des coniques
f (3
qui, pour le cercle, revient à la fonnule arc tg / = etc. Huygens n'a peut-être
' 3
pas eu cette fonnule fous les yeux avant ce temps '+). Le bout de phrafe cité plus
=») Fin de la Pièce V,
3°) Sans se servir de l'expression courte „arc tg /" encore inconnue.
fi (S
3') Mort en 1675. Gregory écrit a = t ;; ■\- — ^ etc. Chez Huygens le rayon r = i. On sait
que la tangente /au dix-septième siècle est une longueur, non pas un rapport de deux longueurs.
3=) T. IX, p. 534-
33) Voyez la Pièce III qui suit.
3+) Aux p. 178 et i79des„A(fta Eruditorum"de 1691 Leibniz écrit (dans son article „Quadratura
Aritlimetica communis Seftionum Conicarum quje centrum habent, indeque duda Trigono-
metria Canonica ad quantamcunque in nuraeris exaditudinem à Tabularum necessitate liberata:
cum usu speciali ad lineam Rliomborum nauticam, aptatumque illi planisplia;rium"): „Jam
anno 1675 compositum liabebam Opusculum Quadratura; Aritlimetica; amicis ab illo tempore
leâum ... in Opusculo nostro incdito tiec :psi [Hugenio] visum [nous soulignons], inter alias
propositiones. . . etc." Il est vrai qu'en 1679 (T. VIII, p. 219) Leibniz écrit à Ihiygens des
„choses qui appartiennent à l'Académie et particulièrement ma Quadrature Arithmétique dont
j'ay laisse même le M.S. à Paris". Mais dans sa réponse de novembre 1679 (T. VIII, p. 244)
Huj'gens parle de „cette Quadrature Arithmétique" comme d'une chose qui lui est inconnue.
En 1682 (T. VIII, p. 403) P. van Cent écrit à Huygens, si nous le comprenons bien, que
Tschirnhaus, chargé de rapporter le manuscrit en Allemagne, l'aurait perdu en route. S'il en a
été ainsi, on n'a pas manqué de le retrouver, puisqu'on le possède encore à Hannovre.
376 AVERTISSEMENT.
haut „ad feftorcs quofvis [lefteurs de cercle], quod nefcio an ille [Leibniz] anim-
advertcrit" eft écrit en marge à la fuite d'une confidération géométrique de 1689
d'où 1 luygcns peut déduire la formule générale de l'arc tangente. Nous ignorons lî
cette remarque écrite en marge date de 1(189 ou de 1 691. Il en eit de même d'une
autre remarque fur le même fujet, également écrite en marge ("fin du § 3 de la Pièce Vj,
où Iluygens renvoie à la page ultérieure, datant de 1 69 1 , du Manufcrit G où fe
trouve la férié arc tg / = etc. Il efl: évident que ce renvoi ne peut en tout cas pas
être antérieur à 1691. Nous inclinons à croire que les deux remarques marginales
datent de cette année. Dans ce cas le „nefcio an animadverterit" ne fe rapporte pas
à un doute fur la connaiffance de Leibniz de la formule générale (nous parlons tou-
jours du cercle), mais au fait que Leibniz peut ne pas avoir fu qu'elle peut être
démontrée de la façon que Huygens indique.
La démonftration de Huygens revient à ceci. Il favait depuis 1 674 qu'une certaine
aire comprife entre trois droites et la courbe à équation y = —^ (la „verfiera",
w "Y" OC
comme on dira plus tard) efl égale à un cercle de rayon ^a et peut d'autre part f 'ex-
primer par rt' (I — 5 + 5- etc.), d'où réfulte la fonnule de Leibniz. En 1689 il dé-
couvre qu'en calculant une aire moins étendue également limitée par trois droites et
par la verfiera on obtient la furface d'un fecieur du même cercle. Or, cette aire peut
aulîi être exprimée par une i'érie analogue à la précédente. D'où réfulte la formule
générale qu'il aurait pu déduire en 1689 mais qu'il n'a peut-être déduite en effet
qu'en 1691.
Huygens dit que fa „progreffio optima" efl „fimplicior ac commodior" que la
„progreflio Newtoniana". Il f 'agit fans doute de la formule de Newton de la p. 392
1 L
\ I ^1 *xx'^
qui fuit : arc AB [Fig. 57] = ^ a- ^ -f — j -f- — — ~ etc., où d efl le diamètre du
Gd"^ \od^
cercle confidéré et .r laflcche AD de la Fig. 57 ^5); formule dont Huygens peut avoir
caufé avec Fatio de Duillier lorfque celui-ci le vifîta en février 1 69 1 — voyez la
p. 396 qui fuit — puifque Fatio lui écrit en décembre 1691 ^5)^ en citant r„Algebra
de Mr. Wallis", en avoir trouvé la démonilration 3*^).
^5) T. X, p. 215 et note 6 de cette page.
2*) Cette formule de Newton se trouve aux p. 29- et 324 du T. I de „I. Newtoni Opéra" éd. S.
Horsley, 1779 („Excerptum IV ex epistolà Newtoni ad Oldenburgum prima. De Problematis
per Séries Infinitas Resolvendis").
AVERTISSEMENT.
377
Nous n'avons pas de Pièce de 1 666 ou poftérieure à cette année qui traite fpécia-
lemcnt de la trifedion de l'angle.
Au fujec du problème dcliaque (Pièce VII) on pourrait fe demander, en ayant
égard à la première partie du prcfcnt Tome, ii Huygcns ne l'a pas parfois conlidéré dans
un rapport étroit avec l'interpolation de tons dans l'échelle rauficale. Il faut répondre
à cette queftion qu'il f 'eft borné à chercher des folutions géométriques, naturelle-
ment en faifant ufage d'algèbre. Dans l'antiquité auffi, malgré le rapport étroit exiftant
i'elon pluiîeurs entre la mathématique et la mulique — on peut confulter l'ouvrage
de Théon de Smyrne, cité plus haut ^Q — ce problème, li nous nous en tenons aux
textes, parait avoir été confidéré comme effentiellement de nature géométrique.
Huygens n'a recours aux logarithmes que lorfque le nombre de termes à interpoler,
foit en mufique, foit dans d'autres cas pratiques (voyez la p. 294 qui précède), devient
plus grand.
^î") p. 5, 10, II, if7 et 180. Soit dit en passant; nous ne citons dans ce Tome que l'édition frag-
mentaire de BouUiau, la seule qui existât au dix-septième siècle.
48
LES TROIS GRANDS PROBLÈMES
DE L'ANTIQUITÉ.
I. HuYGENS ET HoBBES ( 1 666').
II. Une quadrature approchée du cercle ( 1 668).
III. Le développement du „numerus impossibilis" (x) en série par Leibniz
C1674).
IV. Du LIVRE DE WaLLIS, HlaTORIA AlGEBRAE ANGLICÈ '). DÉVELOPPEMENT DU
„NUMERUS IMPOSSIBILIS" (x) EN UNE FRACTION CONTINUE (l 686 OU 1687).
V. PrOGRESSIO OPTIMA ad QUADRANDUM CIRCULUM AC NON TANTUM LeIBNITIANA
MULTO CITIUS APPROPINQUANS SED ET NeWTONIANAM POST SE RELINQUENS,
SIMPLICIORQUE EA AC COMMODIOR") (169I ET 1689).
VI. HuYGENS ET HuBERTUS HuiGHENS ( I 692).
VII. Investigatio DUARUM MEDIARUM ').
'} C'est ainsi que Huygens lui-même intitule cette Pièce.
I.
HUYGENS ET HOBBES.
1666.
A la p. 13 qui prc'CL^e (Pièce III : la compofition ou addition des rapports) nous avons fait res-
fortirque Huygenseft de l'avis de Ilohbes, et non pas de celui de Wallis, dans laqueftiondefavoir
s'il faut eonfidérer les „quantitatcs rationum" comme des mwhres entiers ou fraiftionnaires.
Que perfonne n'en tire la conclufion que Huygens faifait grand cas de Hobbes mathématicien.
Sa„Cenfura" de 1662, citée à la p. 13, du livre de Hobbes de la même année traitant e.a. de la du-
plication du cube et de la quadrature du cercle ') fait bien voir que lesdémonftrations vicieufesde
Hobbes qui croyait être en état de réfoudre ces fameux problèmes ne lui femblaicnt nullement
intéreffantes.
En \666 Hobbes publia un traité „De principiis et ratiocinatione geometrarum, ubi oftenditur
incertitudinem falfitatemque non minorera ineffe fcriptis eorum, quam fcriptis Phyficorum &
Ethicorum, Contra faftum profeflbrum geometria;" qui contient e.a. un chapitre XXI „De Mag-
nitudine Circuli Hugeniana", où il fait au traité de Huygensde 1654 desobjettionsquine tiennent
pas debout; Huygens y eft dit „deceptus", „falf6 ufus principio hoc, puni^tum e(Te nihil", ce que
Huygens avance «confirmât id quod refutare voluit"etc. Déjàen 1662 Huygensécrivait(T. IV, p.
274): Je crains fort que la choie ne foit defefperée, et luy au nombre des incurables.
') „Problemata Physica una cum Magnitudine Circuli", London.
^) Voyez aussi sur Wallis et Hobbes la p. 258 qui précède. Nous y avons cité un écrit de 1657 de
Wallis; en effet, Hobbes avait déjà traité de la duplication du cube dans son „De corpore"
de 1655 et ailleurs. En 1660 Hobbes publia son „Examinatio et emendatio mathematicîe
hodiernx, qualis explicatur in libris Johannis Wallisii Geometrix Professons Saviliani in Aca-
demia Oxoniensi, distributa in sex dialogos". C'est le premier de ces dialogues que nous avons
cité à la p. 13. La „Quadratura circuli, cubatio sphaîrs, duplicatio cubi" de Hobbes parut en
1669. Le deuxième volume (de 1670?) des Oeuvres de Hobbes (le premier est intitulé: „Thom!E
Hobbes Malmesburiensis Opéra philosophira qua latine scripsit orania", etc. I. Blaeu, Amster-
dam, 1668, le second — exemplaire de la Bibliothèque de l'Université de Leiden — n'a aucun
titre, et n'est pas daté) contient cette „Quadratura circuli etc. una cum responsione ad ob-
jectiones geometriœ professoris Saviliani Oxonis éditas anno 1669". En effet, Wallis avait publié
le 3 juin de cette année à Oxford la brochure: „Thoms Hobbes quadratura circuli . . . etc. . .
confutata" qui commence par les mots: „Accepi per Veredarium hesterna nocte, Hobbii
Schediasma novum, solitis refertmn nugis". Hobbes revenait toujours à la charge et Wallis ne
cessa qu'en 167 1 de lui répondre. Voyez encore sur ce sujet les p. 1 et 93 (note 21) du T. Vil.
IL
[Fig- 53]
UNE QUADRATURE APPROCHEE DU CERCLE ■)•
Odobre 1668.
Prop. I.
ABC [Fig. 53] portio circuli.
A SBGC parabolse portio eandem
bafineteundemverticemhabens.
BC bifariam feéta in E. EF per-
pendicularis BC. EG parallela
BD.Du£FK,GHparallel£eDC.
Dico BKmajorem elfe quam BH.
Jungatur BF. Ergo BK ad BD ut qu. BF ad qu. BC. Sed qu. BF magis efl: quam
i qu. BC. Ergo et BK major quam i BD. Sed BH, propter parabolara efl: jequalis
^ BD. Ergo BK major quam BH. quod erat demonftrandum.
Prop. 2.
lifdem pofitis dico refiduorum ANBS, BFCG centrum gravitatis minus abefle à
pundo D quam punftum H.
Cum enim portionis parabolics BECG centrum gravitatis fit in diametro ejus GE,
centrum vero gravitatis portionis circularis BECF fit in diametro ejus EF. necefle
efl centrum gravitatis refidui BGCF effe ad eam partem refta; EF qua; verfus C. Sed
non potcfl elTe extra ambitum BECF. Ergo erit intra ambitum EFC, ac proinde
minus diftabit a bafi DC quam punftum F. Ac proinde minus utique quam punétum
G vel H. Quare et refta refiduorum BFCG, BNAS centra gravitatis conjungens
fecabit diametrum BD inter H et D. quod erat demonstrandum.
Prop. 3. u ^
ABC [Fig. 54] circuli portio, cujus diameter
BD. circuli centrum M, diameter BL''). DR
x I BD. Per 1 8 noflr. de Cire. Magn.3) fi fiât
') La Pièce est empruntée aux p. 61-64 du Manusc. D.
Les pages 63 et 65 portent resp. les datesp et 16 Oft.
=) Nousomettonsiesmots qui suivent dans le Manusc:
Sit MD 30 IVTB 30 b [sic]. Les lignes suivantes
du texte font voir que Huygens a pris MD = « et
MB=:f.
3) Theor. XV. Prop. XVIII, p. 167 du T. XII.
[Fig- 54]
UNE QUADRATURE API'ROCIlIiE DU CERCLE.
383
Ut
MR
ad
ça + çc
I occ — I oaa
I DL ita BD ad aliam, ea erit
f« + f6- c—a/l-
ioa+ i oc
9« + 66-
Rel. ^q"- '-f
9a + oc
altitudo trianguli majo-
ris portione cire. ABC.
altitudo trianguli œqua-
lis parabok' ASBGC.
majus altitudine trian-
guli l'qualis relîduo inter
portiones parabola; et
circuli.
Jam quia
I occ — I oaa
ça + 6c
majorem rationcm habet ad |c — ^a quaui portio circuli
ABCad portionem parabolœ ASBGC: per converiionem rationis habcbit
locc — loaa
ça + 6c
ad
2qu.
— minorem rationem quam portio circuli ABC ad refiduam BGCF,
BSAH. Sit BQ 30 i BD. Ergo quia RD 00 | BD, ablatis utriique BQ et RD, qus
faciunt ig BD, ab BD, rclinquitur QR 30 fo^D, five {-^c — ^ a. Efl: autem Q altius
quam centrum gravitatis refiduorum BFCG: R vero centrum gravitatis parabola
ASBGC. Ergo QR major quam diftantia inter centra gravitatis parabok et diftonim
refiduorum. Quare fi fiât ut
RN^q^l:
I occ — 1 oaa
ça + 6c
ad
2qu.
ça + 6c
ita QR, ^ c — ï5<? ad aliam
erit iam RN major quam diftantia inter centra gravitatis portionis
parabolicae et portionis circularis ABC. Adeoque N punétum altius centro gravitatis
7 qu. c — a
portionis circuli ABC. Quod fi vero ad RN oo
1 00c -}- 1 00^
addatur DR zo le ■
a, fiet DN oo
47a" — I ^ac — 33«<«
Prop. 4.
Sit VAC [Fig. 55] circuli portio cujus dia-
mcter AO. Et dufta fit AC. Et portionis
ABCD fit diameter BD. Et fiimatur diametri
AO pars AF oo | AO. ducaturque FE bafi
OCparallelaqusdiametro BD occurrat in E.
Dico punftum E magis diltare ab D quod
bafin AC bifecat quam centrum gravitatis
portionis ABCD.
Sit enim DR parallela EF; et concurrant
V L^'BODJ produftîe AO, BD in IVI, quod erit centrum
circuli VABC. Et fit MD do a, MB oo £-, AD oo d.
[Fig. 55]
384
LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQCITÉ.
Ergo ut MA ad AD ira DA
c — i — d d
AR
dd
r~
Sed quia AF ao | AOerit inde AF 00 4 AR, ideoque FR oo i AR, hoc eft FR ao
i — . Ut autem RM ad MD, hoc eft ut MD ad MA ita FR ad DE.
' c
ut IVID ad iMA ita FR DE
Ergo
a
Jd I ^_dj_
^ I = a
hoc eft -2 2 — .
Sit jam in diametro BD inventum punftum N ficut in propofitione prscedenti.
altius ncmpe centre gravitatis portionis ABCD. Itaque cum MD fit a, MB, c, erit
lOOC + lOOrt'
Dico autem DN minorem effe quam DE. Si enim DN
At DE eft 5
ce
iaa
a
non minor quam DE,
eftet 47 ce — \\ac — 3 3 ^^ non minor
20 c^ — 20 aac +20 ace — 20 «'
a
EiTet \'jaee — \\aae — 3 3 ^r^ non minor loe^ — ioaae-\-ioaee — so^^
Eftet 1-j acc-\-6aac non minor 20^3+13^^
Atqui eft minor, cum e fit major quam a. Sit enim ezo a + v, fit
1-j aee-\- 6 aac ► 27^3 _|_ ^^aay + ^vayy + 6a^ + 6aay.
Et 20 c^ + ï3a'^ ^20^3 -|- 6oaay + 60 ayy + 2oy^+ 13^^-
Atqui 33(3' + 6oaay + 2- ayy mmor eft quam 33 a^ + 60 aay + 60 ayy + 20 y'^
nam o minor quam 33^v + 20^^.
Eft igitur DN minor quam DE, ac proinde pundum E ulterius diftat à bafi AC
quam centrum gravitatis portionis ABC, cum etiam N amplius diftet.
Prop. 5 +).
ABC [Fig. 56] portio circuli, cujus diameter BD, intra quam parabola defcripca
^ [Fig. 56] eft ASBEC. Sit BQ do f BD.
Dico refiduorura AI IBS, BF
CE centrum gravitatis quod
eft in diametro BD ulterius
diftare a vertice B quam punc-
tum Q.
*) Huygens écrit par ereur: Prop. 6 (et de même Prop. 7 pour la proposition suivante).
UNE QUADRATURE APPROCHÉE DU CERCLE.
385
Diicacur enim QOV parallela bail AC, et occurrac diametro portionis parabolicœ
BECT, qiix lit 'l'E, in O, et diametro portionis circuli liFCT, qua* (it T\\ in V. Et
lit TZ parallela qiioque AC. Quia ergo BQ od l BD, hoc ell xi i BZ, erit QZ o)
iBZ. Sed ET propter parabolam, elldiniidix'BZa'qiialis. ErgoQZ ao |ET. Idcoque
b centnim gravitatis erit portionis parabolica.- liECT. Atqiii reéta QOV ulterius
dillat a bali AC qiiam cen trum gravitatis portionis circuli BFCT. Ergo portionis hujus
centrum gravitatis cadet neceflario inter punéta V et T, puta in X. Et centrum
gravitatis relîdui BFCE, cadet in rcfta OX produfta verfus X. adeoquc minus dirta-
bit a bail AC quani re6ta VQ; eademque ratione centrum gravitatis rcfidui AHBS.
Quare utriufque centrum gravitatis commune minus dilkbit à bali AC live ulterius
à vertice B, quam punftum Q, quod erat demonllrandum.
Prop. 6.
Repetatur figura prop. 3 [Fig. 54] atque
etiam argumentatio eadem ufque ad determi-
nationem longitudinis BQ, qua; hic ponatur
I BD. Unde fie porro dicemus. RI) ell limiliter
I BD, cum R fit centrum gravitatis portionis
parabolica» ASBGC. Ergo reltabit QR o) i BD.
Ell autem Q altius quam centrum gravitatis
refiduorum AHBS, BFCG; ideoque QR major
intervallo inter hoc centrum gravitatis et cen-
trum gravitatis portionis parabolicœ ASBGC.
Quare fi fiât
ut
ad
c + a
tionis circuli ABC
Eft autem RD co | c
'" c + a
Cire. Magn. fi fiât
ut MN
9^ + 6c 9a + 6c
erit N punftum altius quam centrum gravitatis por-
I ^ et DM 00 a. Ideoque RM co | c + 4 <7. cui fi addatur
, fit NM X |c + itf + ^V
qu. c — a
c + a
Jam rurfus per 18 de
adfLD
r^ + f^ + ôV
qu. c — a
ita BD ad aliam,
I occ — I oaa
6c + ça +
qu.
c + a
■a
c + U
■V
6c + 9a + l
qu. c — a
c + a
c + a
, ea ent mmor altitudme tnanguli fuper
\oc + laa . . .r,^^ ° , ^ .
AC, quod portiom ABC fit œquale. quia
MN ell major ea qus a centro circuli ad portionis centrum gravitatis pertingit.
Hœc autem ad arcuum longitudinem inveniendam tranfferuntur ut in prop. 19 de
49
386 LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
Cire. Magn.s). Adeoque fi finus arcus alicujiis fit //, fiabtenfa ejufdem c, erit arcus
longitude mmor quara a + — ^ , major autem quam a +
oc + ça jQ^^ — loaa
ôc + ça + f" — ;
Ergo ad arcus propofiti longitudinem inveniendani, fiât ut fexcupla fi.ibtenfa cum
noncuplo finu, (qux' linea compofita vocetur N) ad fiimmam finus fi.ibtcnfix.'que ita
eoruin differentia ad aliam, cujus décupla addatur finui,habcbiturquc arcus longitudo
vera major. Si vero linea N augcatur tribus quintis lineolse quse fit tertia proportio-
nalis fumms et differentiœ dida;, fict, eadem faciendo, longitudo arcus vera minor.
Quanta autem in numerorum charafteribus horum terminorum poffit efiTe differen-
tia, fimili ratione ac pag. 9 hujus*) oilendemus. Nempe fi in ^ et c primus charafterum
triens fit idem, differentia terminorum, inter quos arcus longitudo confillit,nunquam
plurium quara unius erit charadteris. Sxpe vero ne unius quidem, fed fraftio tantum
cujus numerator unum, denominator quinque charaéteres habebit.
Eft enim additiuncula quœ ad a apponitur, in majori termino ad eam qus in minori
ut 6c -j- ça -\- 4-2—^ ad 6c -\- ça. Ac proinde erit additiuncula major ad difFe-
rentiam utriufque (quîe eadem etiam terminorum efi diilerentia) ut 6c + ça +
l— ad i— . five ut 6c + ga'mc + a + iqu.c — andiqu.c — a.
= c+a = c+a ^ T ' =M on
Ponatur numerus charaCterum fimilium in ^ et c do s. Ergo tara a quam c habebit
charafteres 3^. atqui 6^ + 91^ majores fiant quam 10a. Ergo 6c + ça habebit cha-
racteres non pauciores quam 3^ + i . Ergo et6c + ça + ^- ~ non pauciores
habebit quam 3^ + i . Sed c + a non habet pauciores quam 3 s. Ergo 6c + 9^ in c + ^,
non habebit pauciores quam 6s, per theor. i pag. 5'). Rurfiis quia c — a non plures
habet quam 2^, habebit qu. c — a non plures quam 4^.
Eil itaque ut numerus conftanscharaifteribus non paucioribus quam 6s ad Jnumeri
confl:antis charaéteribus non pluribus quam 45, ita additiuncula major addifferentiam
majoris et minoris termini. Ifta vero additiuncula non qI\ major quam |c — ^a, cum
5) Theor. XVI, Prop. XIX, p. 169 du T. XII.
*) Les pages du Manuscrit D qui sont indiquées aujourd'hui par les n°s 40 — 65, ont été numéro-
tées I — 26 par Huygens. Sa pag. 9 correspond à la p. 48 où se trouve le début de ce que nous
avons appelé plus haut (p. 316) „Appendice IV à la Pièce VI de la p. 259 (Insufiisance de la
démonstration de Gregory de l'impossibilité de la quadrature du cercle, 1668)".
<■) Voyez la p. 3 1 3 qui précède.
UNE QUADRATURE APPROCHÉE DU CERCLE.
387
vix fit major quam ^c — |^, ideoque non plures charaftercs habct quam | numeri
conlhntis non phiribus quam 2s charaétcribiis. l*>ff() ad invenicndam tcmiinoriim
diiTcrcntiani oporcet duccre 4 niimeri non plurihiis conlhntis characlcribus quam 45-,
in f numeri non plures habcncisquani 2^-. undeorieturnumerusnonpkiribusconllans
quam 6s, cum fraftiones altéra altcram tollant. lit hoc prodnctum dividendum pcr
numcrum non pauciorcs habcntem quam 6s. undc quotiens, hoc eUdiffcrcntiatcrmi-
norum dida non plures uno habcbit charafteres.
Quod fi vero a initialcm charaéterem habcat fupra 5. et r — a habeat initialem i ;
jam 6c + 9^ in c + a habebit laltcni charaftcres 6s + 3. Kt qu. c — a non plures quam
45 — I . eoque dufto in c — a, produdum non plures quam 6s — 2 : quo divifo itaque
per 6s + 3, fietfracftio cujus denominator fuperabit numeratoremquinquecharaclcri-
bus, unde minor utique erit quam
lOOOO
Notandum porro minorem tenninum femper aliquanco accuratiorem fore majore,
ut fi c fit latus ôoanguli a 4 lateris 3oanguli, fit major tenninus circumferentia;
totius 3141592653775
minor autem 3i4'59^^535^5
cum verus fit 3 14 1592653589.
III.
LE DÉ\^LOPPEMENT DU „NUMERUS IMPOSSIBILIS" ') (x)
EN SÉRIE PAR LEIBNIZ.
[1^74]
Leibnitzij quadratura ^). quadraturn eft ad circulum fibi infcriptum ut
I ad i — \-\- \ — f + è — TT &c in infinitum.
I ad 1 + âV + 55 + T55 ™"or terminus
I ad I — • /j — g?3 — yfj major terminus
Si major tenninus auferatur ab unitate, hoc ell fi circulus auferatur a circumfcripco
quadrato, et refiduum addatur minori termine, fiet rurfus quadraturn circumfcripcum
hoc eft unitas.
I 30 I + xV + 3> + 5Î + ^9 &C-
ergo i 00 i + ïV + jV + sV + 55 &c.
Ayant appris de Leibniz cette «quadrature arithmétique" Huygens écrivit le 7 novembre 1674
(T. VII, p. 394): il ne paroiftra pas impcfllble de donner la fonimc de cette progreiïion
ni par confequent la quadrature du cercle. Une des méthodes par lefquellesArcliimède avait
déterminé la furface d'un fecleur de parabole, n'avait-elle pas été la fommation des termes d'une
férié?
Voyez encore sur le manuscrit de Leibniz „de quadratura arithmetica circuli,eIlipfeosethyper-
bolîB etc." datant du temps de fon féjour à Paris, plus précifément de 1675, la p. 214 (note 6) du
T. VIII, ainfi que la p. 160 (note 15) du T. X. Leibniz déclare en 1691 ne pas avoir montre ce
manufcrit à Huygens: voyez la note 34 de la p. 375 qui précède.
Le théorème fut publié par Leibniz en 1682 dans le T. Ides „Aifl:aEruditorum" dans fon article
„Devera proportioneCirculi ad Quadraturn circumfcriptum in Numéris rationalibus". Il en avait
fait part à Oldenburg déjà en 1674.
Voyez aufîî fur cette quadrature de Leibniz la Pièce V qui fuit.
0 Voyez sur ce terme la 1. 4 de la p. 373 qui précède.
') La Pièce est empruntée à la f. 27 des Charts mathematic»; voyez aussi sur cette feuille la p.
149 (note 1 2 de la p. 147) du T. XIX où nous avons déterminé sa date. On trouve d'ailleurs
au verso l'adresse de Leibniz séjournant en 1674 à Paris: Libnitz [comparez la p. 605 du T.
XVIII], Hollel des Romains, rue S. Marguerite. Notons encore qu'à la p. 440 du Ma-
nuscrit D se trouve la notice: 1673, 30 Dec. preftè a Libnitz mon livre De Circuli
Magnitudine et Gregorius de Vera Circuli quadratura.
IV.
DU LIVRE DE WALEIS, IIISTORIA ALGEBRAE ANGLICÈ.
DEVELOPPEMENT DU „NUMERUS IMPOSSIBILIS" (x)
EN UNE FRACTION CONTINUE.
[16860U1687]')
Cap. 83. Que la quadrature du cercle ne peut eftre exprimée par aucune manière
de notation reçue ').
C'efl: a dire ni par raifon de nombres ni de racines.
Dans Ton Arithmetica infinitorum, prop. 190, il appelle cecy fcntentia noftra aut
conjeéhira ^). Mais icy il prétend qu'on peut le conclure furcraent. ce que je ne
') Manuscrit F, p. 255. Il y a des dates de 1686 avant cette page (à la p. 239 du Manuscrit Huy-
gens discute un article de Leibniz de septembre 1686; voyez la p. 162 du T. XIX), la date
1687 se trouve à la p. 261. Il s'agit du livre mentionné dans le catalogue de vente de 1695 des
livres de Huygens: „A Treatise of Algebra both Historical and Practical by John Wallis, Lon-
don 1685" (Libri Matliem. in Folio, 81). Voyez sur l'édition latine du traité la note 1 de la p.
! 8 du T. X. Nous le citons d'après le texte latin („Tractatus . . . auétus") des „Opera mathe-
matica" (où l'on peut distinguer les additions du texte primitif).
*) Cap. 83: „Quadratura Circuli, non designanda secundum ullum antea receptum numéros
Notandi modum".
3) C'est dans le Scliolium appartenant à la Prop. CXC de r„Arithmetica infinitorum" de 1655
que Wallis s'exprime comme suit : „Et quidem proclivis sum ut credam (quod & ab initio suspi-
catus sum) rationem illam quam quajrimus talem esse utquîenonpoteritnumerisexprimijuxta
ullum adhuc receptum notationis modum, ne quidem per latera surda; (quale quid instruit
Schootenius, de radicibus Aequationum quarundam cubicarum, in ipsius Appendice ad tracta-
tum de Organica Conicarum Seâioiium Descriptione, idque ad mentem Vieta;i, Cartesii, & alio-
rum;) ut necesse videatur aliam ejusmodi rationem explicandi modum introducere, quam vel
per numéros veros, vel etiam per recepta latera surda. Atque hxc quidem nostra sive sententia,
sive conjeâura, hinc confirmari videtur:" Etc.
Wallis cite r„Appendix, de cubicarum squationum resolutione" de van Schooten qui suit
ses „Commentarii" sur les livres de Descartes dans son Recueil bien connu. Après avoir énoncé
la règle dite de Cardan van Schooten parle de „ejus asquationis radiées, aliàs numéro non
explicabiles".
390 LF„<; TROIS GRANDS PROBLÈMES DE L ANTIQUITE.
croy pas, et je voudrais qu'il me demontrafl: feulement que la circonférence ed: in-
coinmenfurable au diamètre.
Cap. 79. Il veut jullifier fa manière de démontrer par Induftion dont il fe fert dans
fon Arithmetica infînitorum. Mais en vain [ces trois derniers mots ont été ajoutés après
coup] +).
Lorfqu'il écrivit la préfente Pièce, Huygens avait fans doute vu dans les „Afta Eruditorum"
de juillet 1686 (p. 360) Tarticle de deux pages de Jaques BernouUi, intitulé: „Bernoullii Demon-
ftratio Ratioiuim, quas habent feries numerorum naturali progreflione fefe iiifequentiiim, vel qua-
dratorum, cubicorum, &c. item trigonnlium, pyramidalium &c. ad feries inuncronim totidem
maximo œqualium" et commençant par les mots: „\Vallifius in Arithmetica infînitorum id fola in-
duiftione invefligare docet, cui demonftrandi modo, cum parum fcientificus eft, alium eumque fa-
cillimum hic fubflituam". Nous pouvons en effet admettre que Huygens avait lu cet article puif-
qu'il efl précédé par un article, également de Bernoulli, qui fe rapporte à la controverfe entre
Huygens et Catelan (le n° X de la note 1 de la p. 457 du T. XVIII) 5).
*) Cap. 79 (ou plutôt LXXIX): „D. Fermatij Exceptionibusrespondetur". Voyez sur les démon-
strations par induftion, outre la note suivante, la p. 213 qui précède (avec la note 92).
■'') Dans son article „Sur l'œuvre mathématique de Biaise Pascal" („Revue desQuestionsscientifi-
ques", janvier et avril 1924, Louvain, Fr. Ceuterick) H. Bosmans écrit : „L'indudion complète
[expression dont Bernoulli ne se sert pas encore; il désigne donc le procédé de Wallis non pas
par les mots «induction incomplète" mais, on l'a vu, simplement par l'expression „induftion",
comme le fait aussi Huygens] était une méthode aussi ancienne que la Géométrie elle-même.
Les Grecs la connaissaient et l'employaient souvent. Mais, de sa plume magique, Pascal lui
donne un tour nouveau, lumineux, simple et alerte, qui est demeuré définitif. — Le lefteur en
conclura peut-être, que la nouvelle forme donnée à la méthode de l'induftion complète fit
aussitôt fortune? — Qu'il ne se hâte pas trop. Elle passa au contraire presqu'inaperçue. Par une
de ces bizarreries, dont l'histoire des mathématiques nous offre maint exemple, elle fut même
si peu remarquée, que vingt et un an plus tard, dans le cahier de juillet 1686 des Afta Erudito-
rum, Jaques Bernoulli croyait visiblement l'inventer pour rendre rigoureux un raisonnement
par induftion incomplète de Wallis".
Citons encore sur ce sujet A. Prag écrivant en 1931 dans son article „John Wallis (1616 —
1703)" („Quellen und Studien zur Geschichte de Mathematik", Abt. B. Bd. i, Berlin, J.
Springer): „Wallisweiss,dass Induktion in ganzen Zahlen ein Charafteristikum arithmetischer
Schlussweise ist [observons que Prag sait fort bien que l'induction de Wallis ne se rapporte pas
seulement aux nombres entiers dont il est question dans l'article de Bernoulli; ce n'est pas en
dernier lieu d'exposants fraaionnaires qu'il s'agit]. Er macht sich Gedanken iiber die prinzi-
pielle Zulâssigkeit solcher Schlusse . . . was Wallis hier sagt ist . . . barer Unsinn [?] . . . aber das
Problemdashinterdiesen Ueberlegungen stehtist iiberauswichtig.. .Darstellungder Funktion
durch die Tabelle, die die Zuordnung stark betont . . . Sicher gehôrt in den Bereich funktio-
naler Betrachtungen dieser zweiten Art die Begriindung des Verfahrens der „vollstândigen"
Induktion. So weit konnte Wallis nicht vordringen".
DU LIVRE DE WALLIS, IIISTORIA ALGEBRjE ANGLICÈ. 39 1
Cap. 95. Approximaciones quafdam Ncutoni rcfert quas cum nieis comparât quas
in libello de Circiili IVlagnitudiiie dcnK)nltravi *).
*) Dans le Cap. 91 : «Doflrina Serieriim Infiiiitariim, ulcerius à D. Newtonopromota" Wallisdit:
„Approxiniationes ilUr (in Arithmctica Iiilinitoriim) .supra memorata; (pro Circule, Ellipsi &
llyperbola) occasioncm feceriint aliis iiltcriiis in eam rem inquirendi; similcsqiie approxima-
tioncs cxquircndi in casibiis aliis. (^Juaîjam dici coeperunt Inlinitx Séries, aiit Seriesconvergentcs,
aliisve nominibiis tantundem indicantibus. Intereaqua- ego hoc in génère conspexi: Non alium
video qui speculationem hanc subtilius prosecutus est & cum meliori successu, quam Vir Clar.
Isiiiiciis iXetvfo)!, Rlathcseos Professor nieritissimus in Celcbcrrima Academia Ctiiitabrigieiisi.
Qui circa annum (ut conjicio) 1664 aut 1665 speculationem hanc magna sagacitate prosecutus
est (sed eam per aliquot annos ad alla studia avocatusintcrmiserat speculationem). Quodinno-
tuit mihi ex duabus Epistolis ab cr ad Clar. Virum D. Henricum Oldenbnrgium (Regia; Socie-
tatis Londinensis tum Secretarium) ca de re scriptis (13 Junii & 24 Augustianni 1676),
Societati Regirc Communicandis, quas inde mihi impertivit Oldenburgius; ingénue quidem
scriptas & luce publica dignissimas". Etc.
Nous avons déjà dit dans l'Avertissement (p. 374) qu'Oldenburg envoya aussi des copies de
ces deux lettres de Newton à Leibniz. On les trouve aux p. 179 et 203, n°s XLIII et XLV, du
recueil „Der Briefwechsel von G. W. Leibniz mit Mathematikern", éd. C. L Gerhardt, I,
Berlin, Mayer & Millier 1899, d'après les manuscrits conservés dans la Bibliothèque Royale
de Hannovre. La date de la deuxième lettre n'est pas le 24 août, date que Wallis donne aussi
dans la Préface du T. I de ses „C)pera" (ce Tome parut en 1695, deux ans après le T. Il), mais
le 24 oftobre. On voit clairement qu'il ne s'agit pas de deux lettres différentes, du 24 août et
du 24 oftobre, mais d'une seule lettre, tant par le contenu que par le fait que Wallis écrit plus
loin dans la Prop. 95 déjà citée du T. II: „in difta Epistola Oftob. 24. 1676" sans qu'il ait été
question d'une nouvelle lettre.
Les citations de Wallis ne sont pas absolument littérales, comme on le constate en les com-
parant avec le texte de l'édition des oeuvres de Newton par S. Horsley; voyez la note 36 de
la p. 376 qui précède.
Cap. 92 et 93. „Hujus Applicatio ad Circulum & Ellipsin". — „Ejusdem Applicatio ad
Hyperbolam".
Cap. 94. „Nova Methodus extrahendi Radiées tum Simplicium tum Afte(5tarum jEqua-
tionum".
Cap. 95. „Exempla hujus Methodi exhibet multa [Newton]. Quorum ego aliquot hic
transcribo".
„Exemplum I". Etc.
„Per has méthodes,- Quando Problema reduftum fuerit ad hujusmodi Seriem, infinité conti-
nuandam; mult» approximationes, usui commoda;, facile obtineantur [lisez: obtinentur], &
labore non magno, qua; alias aigre obtineantur, magno temporis & laboris impendio. Hujus
Spécimen exhibet in exemplo subjefto, pro Circuli Quadratura; cum illo Clariss. Christiani
Hugenii, super idem subjedum, comparando.
Exemplum X. Data cujusvis Arcus chorda A, arcusque dimidii chorda B; Invenire arcus
longitudinem, proxime. Ponatur arcus = 2; & circuli radius = r: tum pereaqussupraostensa
sunt habemus (duplum sinum arcus 3 s)
LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
Cap. lo •"). Il traite de la reduftion de fraftions en proportions a de moindres
nombres. Il dit que quelques uns ont admiré comment IVIetius efloit tombe fur ces
nombres 1 13 ad 355 qui approchent fi tort a la raiibn du diamètre a la circonférence
A = :
Et
B = i2
4 X 6rr^4 X 4 X l2or»
«5
&c.
; &C.
2 X 16 X 6rr^ 2 X 16 X 16 X laor^
Tiim multiplica B in « (numerum fiftitium) & ex Produclo deme A: & Residui secundum
terminura
2 X i6 X 6rr 4 X 6rr
3-5
(quo evanescat) pone oo o. Unde prodibit « = 8, &
8B — A = 33 — ;p — ^^ ^: Hoc est = s, proxime.QuippeError (in excessu [l'édi-
tion „Isaaci Newtoni Opéra quae exstant omnia" de 1-79 de Samuel Horsley observe, T. I, p.
323: „In defeftu potius, sicut reftè statuit Hugenius"]) non major est quam —^ — 4-&C.
Estque idem cum illo Htigenii Theoremate.
Il s'agit de la Prop. Vil de „De Circuli Magnitudine inventa" (T. XII, p. 133).
Exemplum XI. Item. lu arciisWo[¥\g. ^~'\iit!U verso KQ indefîuite produâ}o,invenire ptinâum
G, unile duciiC reà^s GB, Gb abscindant (in Tangente Ee) arctii aqualem proxinie. Esto Circuli
centrum C, Diameter AK = </; & sinus versus AD = .v. Tum est DB (= V : dx — xx :)
[Fig.57]-
= dix'^ —
3
x^
I
2(/2
X^
8^/1
._--&c.
i6d^
Et AE(=AB)
1 1 Z
.L L , x^ , 3Jr2 , «a , g
= ^^x^ + ^ + T + ^ + ^'^•
6^2 40</2 1 1 2dJ
Et AE — BD. AD : : AE. AG. Adeoque
AG = ^d—-x-
2 5 ^57'^
Ponamus ergo AG 00 -</ a
±&c.
Eritque iterum, DG ( = ^d x\ DB : : DA. AE — DB.
Ergo AE — DB = ^ +-:i^ + "•^•'". -f &c.
3 i
2 V2 v2
DB = ^^+-^
I ' 3
Adde DB; eritque
7
__23£2_
3oo</ï
AE = </2xâ +
3
jr2
5 Z
3.v2_ , J7^^
6d2
40</2
I2O0</2
+ &C.
Deme hoc ex valore AE prius invente; Residuum est error
.6xî
±&c.
52 5*^
DU LIVRE DE WALLIS, HISTORIA ALGEBRit ANGLICÈ. 3^3
du cercle. Qu'un d'. Davcnant luy avoir propose ce problème en 1 663 et qu'il luy a
envoie un traité de cette matière qui a elle imprimé par manière d'appendix derrière
les ouvrages pofthumes d'Iiorrocks. Mais je ne trouve point la ce traité ").
11 propoie le Théorème aind. Elhnt donné une fraélion en proportion, trouver
une qui en approche autant qu'il eft poflible de faire en des nombres qui n'excèdent
point un nombre donné, et dans les plus petits termes.
Sa méthode cft bien longue par de continuelles additions et diflere beaucoup de
celle dont je me (uis fervi ») a trouver les nombres des dents de mes roues du Plane-
tologe. Il l'applique, comme moy, a chercher la proportion prochaine du diamètre a
la circonférence et trouve par ies additions les nombres de 7 a 22, de 133 a 355, de
33215 a 104348 (lefquels derniers félon moy ne font pas des bons). Puis 364913 a
Ergo in AG, sumptis AH = - DA, & KG = HC, Reftae GBE, Gbe abscindent Ee proxime
I 6x^ I ôx^
scqualeni arcui Bab. Quippe error non major est quam -y àx flisez: 2. \/dx, texte
525(/3 ^ 225i/3
de GerhardtJ ± &c. Qui multo minor est quam Hugenii".
(Etc. Cet „Exemplum", comme le précédent, est emprunté à la lettre de Newton de juin i (>'6').
Nous trouvons en effet que lorsque l'arc BAb est la huitième partie de lacirconférence, de sorte
que.v = r [1 — cos. 22|°] =pr,oùr = J;/, l'erreur de Newton /=i^—-/>2r (en ne tenant
525
compte que de ce premier terme) a la valeur 0,00000083 ''• Quant à l'erreur de Huygens,
d'après le Probl. IV, Propos. XX de „De circuli magnitudine inventa", où il considère le cas de
l'arc dont nous venons de parler, il est de 0,0000097 r (donc 1 1 ou 1 2 fois plus grand), vu que
son „terminus minor accuratior" — chez Newton il s'agit également d'un terminus minor —
est égal à 0,7853885 r et que ^r^r = 0,7853982 r.
'') Cap. 10: „De Fraftionum & Rationum Reduftione ad minores terminos servato quam potest
proxime valore".
8) Wallis parle en effet dans le sens indiqué de „Edwardus Davenant, S. Theologis Dodor, &
Ecclesia; Sarisburiensis tum Canonicus Residentiarius; magnœ eruditionis & modestia: Vir, &
in rébus Mathematicis sedulus, earumque bene gnarus", etc. . . Probleraa. Cujus solutionem
(ante plures annos) ad ipsum [Davenant] misi; eamque subjunxi Schediasmatis quibusdam
posthumis .Jerenu\e Horroccii, quse mes cura; commendarunt Societas Regia Londoiiensis, in
ordinem digerenda & edenda". Huygens j-ossédait apparemment la première édition, celle de
1673, des „Opera Posthuma" de Horrocks (T. V, p. 41, note 12) et non pas la deuxième de
1678 (T. V, p. 73, note 8) qui contient vers la fin un chapitre „De rationum et fraftionum
reductione". Le catalogue de vente de 1695 des livres de Huygens mentionne en effet l'édition
de 1673 (Libri Mathematici in Quarto, 92).
*) On trouve déjà des fradions continues, servant au calcul des nombres des dents de différents
rouages, aux p. 13 et suiv., datant de 1680, du Manuscrit F où Huygens traite de la Terne et
Merciirij periuilunim proportio, etc.
50
394 LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
1 146408 '°). 172503335419351 et plufieurs autres en fuite. Il nomme ces nombres
incrcmcnta. item 52746197 a 165707065.
Il le propofe auiïi cette proportion, 2684769 a 8376571, pour trouver la plus
prochaine majeure ou mineure qui fe puiiTe exprimer en nombres qui n'ayent que
trois chifres. Et il conclut que la fraftion || eft la plus prochaine majeure et ||| la
plus prochaine mineure ce qui eil vray.
Hiiygens cite le livre de Wallis déjà à la p. 252 du Manufcrit F et calcule enfuite diverfes frac-
tions continues '). Notons que Brouncker avait réudî à développer en une fraftion continue la
formule de Wallis pour - (p. 373 qui précède) ce dont Wallis traite dans fon livre de 1685. A la
p. 256 du Manufcrit F fe trouve pour le rapport de la circonférence du cercle au diamètre (notre
nombre "■} la valeur
3 + I
7 + I
15+1
I + I
292 4- 1
I + I
I + I
I + I
2 + I
I + I
3 + I
1 + I
14 . .
Huygens calcule même encore les dénominateurs fuivants 2, i, i, 2, 2, i. Sa „Defcriptio Auto-
mati Planetarii" (dans la préfente Pièce il donne à cette conftruftion le nom de „Planetologe")
auquel ce calcul était deftiné — nous la publierons dans le Tome fuivant — ne parut qu'en 1703
dans les „Opufcula poftuma". Il n'a pas jugé néceiïaire de publier féparément la préfente approxi-
mation du„numerus impoflîbilis".
'") Et avant ceux-ci les nombres 99532 et 312689 que Huygens mentionne à la p. 253 du Manu-
scrit F.
V.
PROGRESSIO OPTIMA AD QUADRANDUM CIRCULUM AC NON
TANTUM LEIBNITIANA MULTO CITIUS APPROPINQUANS SED ET
NEWTONIANAM POST SE REIJNQUENS SIMPLICIORQUE
EA AC COMMODIOR.
[1691 et 1689].
§!■>
[Fig- 58]
1/3 3-3 1^3 5-9 K 3 7-271/3
&c 30 AD arc. [Fig. 58 j.
9.81 1/3 11.243]/ 3
III 1,1 lu-
1 pc . Hinc patet
7.27 9.81 11.243
3-3 5-9
orcus nuraerorum progreffionis.
I
I 9 45
— +— •
189 729
2673
&c fumma divifa
per 1X3 30 AD arc. quem fi in 3 ducas fiet quadrans
peripheriîe AE, hinc autem idem fit ac fi fiammam progreflionis ducas in IX3.
Le rayon a la longueur i, comme la figure l'indique. La formule donnée ici par Huygens fans
explication correfpond à ce que nous appelons le développement en férié de l'arc tangente pour
77 î i^ î^ î^ I
un arc de 30° : — = arctg/ = — — 1 pour / = —r= ; tandis que celle de Leibniz
6 ^1357 VZ
') Manuscrit G, f. 82 v. Les dates i Jan. iiîpi, Maj. 1691 et 16 Mart. 1691 se trouvent respec-
tivement sur les feuilles 78, 88 et 93.
=) Huyens écrit auflî (f. 82 r) la progrefïïo ad quadraturam circuli
I \ =+ ' ^
2 + 1/3 78 + 45K3 1810 + 10451/3
etc., où 78 + 45 v/3 = 3 (2 + /s)^, etc. et où -;= = Cang. 1 5 gr. C'est donc le dé-
- + k3
veloppementensériedearctg. — - — 7= donnant — ( nous avons corrigé + — 7= en —
^^ 2 + V/3 12^ 78 + 45V^
—— ;= \ Il eût sans doute été plus simple d'écrire 2 — Vj. au lieu de
78+45/3-^
2 + J/3
396 LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
(Pièce III qui précède) peut être appelée le développement de l'arc tangente pour un arc de 45°:
— = - — — . . pour / = I ^),
4135
Le § 3 qui fuit, lequel ell antérieur en date au § i, indique comment Huygens a obtenu fa for-
mule: voyez les dernières lignes du § 3. Le § 4 amplifie cette explication. Le §2, moins important,
fait fuite au § i.
§ 2 3). Séries quadratix
,us
+
I 0000000000
ous
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
3US
+
222222222
4US _
52910053
5US
+
I371742I
gus
3741 115
7US
pus
+
+
IO54I3I
89656,3
Sus _
304831,6
8871
827
IQUS
29413
2699
255
10237093 128
I 168099478
I 168099478
906893650
17320507,. 1/3
I5707945II8828I342
3I4I58902376562684
Potell: quifque numerus feriei quadratricis inveniri ex promixe prîecedeiui, exigua
multiplicatione et divifione unius vel duarum charafterum, ufque ad numerum deci-
mum quintum. inde ad quinquagefimum multiplicatione per duos charafteres et
divifione per très, quo compendio in fiais progrefllonibus utebatur D. Fatius.
Fatio de Duillier, fuilTe, vifita Huygens à la Haye en feptembre 1686 (T. IX, p. 134) et de
nouveau en février 1691 (T. X, p. 21 ; il refta à la Haye jufqu'en feptembre, T. X, p. 440) après
avoir féjourné en Angleterre et y avoir rencontré e.a. Newton. Voyez la note 1 de la p. 1 1 7 du T.
IX et la fuite du préfent Tome.
S) Manuscrit G, f 82 v et 83 r.
PROGRliSSIO OPTIMA AD QUADRANDUM CIRCULUM, ETC.
397
Nam fi in ferie 1
••1 3-3 5-9
+
&c fraftionum, qua-
7.27 9.81 11.243
mm (iiigulis denominatoribus dividi débet mimerus 1 0000000000, ponamus m pro
m
numéro hoc; et -^ — fignificet m divifum per denominatorem aliquem fraftionum
fcriei ut d (ît numerus progredionis i, 3, 5, 7, &c. et p poteftas tcrnarij (undc fie
numerus aliquis l'eriei quadratricis), erit numerus proximè fequcns hujus feriei
m
^4- 2 in 3/»"
m
quem dico ex praîcedenti illo
m
m
facile inveniri. EU enim -^ ad
a m p d.p
ut ^ + 2.3/) ad d.p^ hoc efl: ut d-\- 2.3 ad d. Eft autem d -\- i numerus
rf+2.3/)
feriei i, 3, 5, 7 in fraftione proxime fequente.
Ergo pofita ferie i, 3, 5, 7, 9, 1 1, 1 3 &c crit primus numerus feriei quadratricis
nempe 1 0000000 &c ad fecundum, ut triplum 3 ad i, feu ut 9 ad i. Secundus ad
tertium ut triplum 7 ad 5, feu ut 2 1 ad 5 atque ita porro. Sed fi in uno quopiam erra-
tum fuerit, etiam in fequentibus omnibus errabitur.
§ 3 +). BEt [Fig. 59] ciiToides. AD ad DC ut BD ad DE.
Pour entendre le préfent § on peut le comparer avec le § ibis de la p. 149 du T. XIX datant de
1674. La Fig. 79 ter de la p. 148 du T. XIX, laquelle appartient à ce § ibis, eft analogue à la pré-
fente Fig. 59. Dans cette Fig. -ji^ ter BE eft la cillbide et BGF? la courbe qui correfpond à la courbe
BF? de la préfetite Fig. 59.
Ofl:endimus olim fpatium AEB œquari triple fegmento circuli CBS. Ergo et fpatium
[Fig- 59]
^-/î
'•) Manuscrit G, f. 21 v. La date du 20 déc. 16S8 se trouve sur la f. 8 r, et les „k&A Eruditorum"
d'avril 1689 sont cités sur la f. 28 v.
398 LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
CEB jequabitur triplo fegmento CBS, nam triangulum CDB 00 ADE. Ergo fpaciiim
ECSB 30 4 fegmentis CBS. Ergo et fpac. DFB ao 4 fegm. CBS. quia, ex conftruc-
tione curva; BF^ — voyez fon équation plus loin dans le préfent §, et auflî dans la note : delà
p. 1 49 du T. XIX — , fpat. CSBF 00 DEB. nam CF fumta eft œqualis DE, et fie ubique.
Diicatiir AC et prodiifta occurrat tangenti BG in L. Et fit QCG parallela AB.
Quia ergo ut AD ad DC hoc eft ut BD ad DE ita CG ad GL; erit GL do DE feu
CF. Unde juncla LF, parallela erit BA. Producatur LF ad M. Jam trianguli c5CB
duplum efl: triang. ACB. Ergo CU AG quadruplum trianguli èCB. Unde et CD DM
quadniplum erit trianguli ^CB. Sed fpat. FBD erat quadruplum fegmenti circuli
CSB. Ergo totum fpatium IMFBA do 4 feftores tîCSB. Eft autem 4 leftor t5CSB do
I I ab arcu CB et reda AB. Ergo fpat. MFBA oo huic reftangulo. Ergo QH MB
ad fpat. MFBA ut LB ad arcum CB five ad arcum OB, cujus ipfa LB tangens &c.
Ex his facile perfpicitur fpatium Aa^ B asquari circulo ACB, five quadranti
AaOB S).
Ceci correfpond à la dernière ligne de la p. 149 du T. XIX.
Quod fi continuetur curva B^ ut et afymptotos Aa, fiet fpatium interjeftum infi-
nitum îequale quadruple femicirculo ACB, hoc efl duplo circulo AC^r. ut facile ex
his coUigitur ').
Sit AB DO a, AU x .r, MF oo r. Quia ergo AD. DC:BD. DE [c.à.d. AD: DC =
BD:DE] erit et AD.DC : AB.CE vel DF.
y ]/aa—yy a x
yyxx DO a^y — a^yy
«3
DO y
XX + aa
C'eft l'équation, dont nous avons déjà parlé plus haut, de la courbe BFç, connue plus tard fous
le nom de verfiera. Il n'eft pas généralement connu que Huygens a confidéré la verfiera déjà en 1 674.
En marge ") : Ex hujus fraftionis divifione numeris exprefia oritur quadratura Leib-
nitsij. Ex qua circulus efl ad quadratum circumfcriptum ut 1 — î + j — 7 + 5 ^^•
ad I.
5) Puisque „spatium MFBA DO 4 seclores â'CSB" et de même par conséquent: „spatium Aa ? B"
= 4 fois le quart du cercle ACB ~ = ce cercle entier, on a aussi: espace total compris entre le
diamètre AB, l'asymptote Aa et la courbe BFÇ continuée jusqu'à l'infini = 4 fois le setteur cor-
respondant, qui est le demi-cercle ACB. En formules modernes:
o ' o ' o '
*) Voyez sur cette remarque marginale la note 10 de la p. 400 qui suit.
PROGRESSIO OITIMA AD QUADRANDUM CIRCULUM, ETC.
399
Voyez fur la „frartionis divifio" et fur la fonimation qui fuit cette divifion, la note 57 de la p.
41 du T. X et la p. 147 du T. XIX. Confultez aulli la note 12 de cette dernière pajje. Kt les p.
261 — 262 du prdfent Tome.
Toujours en marge: Sed hœc approximacio lente procedit. Miilto citiiis appropin-
qiiabic 11 AM five BL ponacur taiigens parvi arciis cercuninigraduiim. Sed tune femper
erit irrationalis. Vide pag. infra.
Cette p. 63 du Manufcrit G — numération de Ihiygens — eft la f. 82 v à laquelle nous avons
emprunte le § i qui prcct}de.
§ 4 •■). ABCD quadratum [Fig. 60]. BD quadrans circumferentia;, centre A,
BN zo AB, CM DO CD. BINl parabola cujus
latus reftum BN. LQ parallela BA lecans BC
in K. LQ, KQ, PQ proportionalcs.
BPpO per punfta P inventa efl: linca curva.
En marge: 1 lacc curva BPO elt eadera qux"
folio précédente [Fig. 59] BF<^. AB 00 a,
ai
AQ 00 .r, QP DO ;y, — do y.
[Fig. 60.]
aa + XX
Dico fpatium BODA sequale effe quadranti
ABD «).
Item diiftd utcuraque AK quse lecet arcum
in G, et ex K deinde reftà KQ quje fecet cur-
vam BPO in P. dico efTei arcum BD ad arcum
BG ficut quadratum BD [lifez: quadrantem
ABD] ad fpatium BPQ A «).
Applicetur ordinatim LR. Duftâ jam AH
qu£e faciat minimum feftorem GAE et minimum fimul triangulum KAH, erit hoc
trianguUim ad illum minimum feftorem ut qu. KA ad qu. AG, hoc eft ut qu. AB +
qu. BK ad qu. AB. hoc eft ut qu. AB + Q ABR ad qu. AB. hoc eft ut RA five
LQ ad KQ. Quod fi igitur tota BC divifa intelligatur in particulas a;quales ipfi KH,
et a divifionum pun(5tis ducantur reftje ad A, erit totum triangulum ABC divifum in
totidem triangula a^qualia. Et fi ab ijfdem divifionum pundis ducantur parallèle ad
BA, ea' lecabunt qu. BD in totidem reftangula œqualia. Et horum fingula ad partes
interceptas ejufdem latitudinis de fpatio BODA, erunt ut reftîe KQ ad PQ. hoc eft
ex conftruétione ut refta; LQ ad KQ, hoc eft ut A '" KAH ad fectores GAE. Sed et
reftangula HQ et A '» HAK funt refpcciive omnia inter fe aqualia. Ergo ut omnia
diéla [^a ad omnia fpatia PS, ita omnia A '^ KAH ad omnes feftores GAE. hoc eft
7) Manuscrit G, f. 22 v. Voyez fur la date la note 4 de la p. 397.
') Voyez la note suivante.
400 LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE l'aNTIQUITÉ.
Ut \ZD KA ad fpat. BPQA ita A KAB ad fcftorem GAB, five ita tangens KB ad
arcum GB. &c. »).
En marge: Hinc ergo etiara pcr continuam divilionem oritur Progrcfllo Leibnitfij
ad Circuli Quadraturani et ad feiftores quofvis, quod illencfcioananiniadvercerit"').
') L'équation démontrée KB: arc GB = | | KA: spat. BPQA donne, lorsque K coïncide avec
C, CB: iarc BD = □ ABCD: spat. BODA. Or, en posant CB = r, on a: ^arc BD = iî^/-,
et n ABCD = r-. Par conséquent spat. BODA = ^ -;•% c. à. d. „spat. BODA squale qua-
drant! ABD" (note précédente).
Quant à la relation du texte ^ arc BD: arc BG = quadrans ABD : spat. BPQA, elle résulte
aussi de l'équation démontrée, puisqu'on a
KB : I arc BD = □ KA : i tt ;•=
c. à. d. 1 : ^ -r = r : \ ~r-.
'") Voyez sur cette remarque finale, ainsi que sur la remarque finale du § 3, la p. 376 de l'Avertis-
sement qui précède.
VI.
HUYGENS ET HUBERTUS HUIGHENS.
1692.
Voyez fur Huygens, Hiibertiis Huighens, et la quadrature du cercle les 1. 17 — 19 de la p, 298
du T. X.
51
VIL
INVESTIGATIO DUARUM MEDIARUISI ')•
[Fig. 6i]
Sint datje HC, HQ [Fig. 6a] inter quas oporteat diias médias invenire. Sit CB co
i CQ. CA 30 3 CH. BOAcirculus.
AL 00 ^ AB. LE oo HC. LD
00 2 LE. DM (perpend. DE) oo
1/qu. EL + EA. MN 00 -DM.
FNAM eft eUipfis centre D. HG
efl: minor duarum mediarum inter
HC, HQ.
Inventum ex alia conftruftione,
cujus figura fuperior [Fig. 6i] per
modum pcrfpeftivs.
Nous publions ces lignes quoique la
conftniclion ne soit pas correcte ffans
doute à caufe d'une faute de calcul) °),
puifque c'eft bien rarement que Huygens
dansfesdémonftrationsfefertde„perfpec-
tive" (il s'agit d'une projeâion oblique
fous l'angle arc ces — =, qui change l'el-
lipfe et la circonférence de cercle de la
Fig.6i refpeclivement en la circonférence
de cercle et l'ellipfe de la Fig. 62) : nous
croyons remarquer ici unelégêréinfluence
de Defargues.
Voyez auflî fur la méthode de projec-
tion la note 8 de la p. 4:8 qui fuit.
Dans le manuscrit les diamètres BA sont égaux dans
les deux figures.
') Chart» mechanicae, f. 100.
INVESTIGATIO DUARUM MEDlARUM. 403
-) D'après le texte on a dans la Fig. 62, en posant HC = ^7 et HQ = h, C A = 3/7, CB = -(a — ^) ;
AB = i(8/7 + ^),KB = KA=r= i(8^ + i), AL = — (8/7 + ^), LE = ^, LD = ia,
3 018
donc
DE = «1/3, AE = /. = -^ (26,7 + b\ HA = ia, HE = ^ (io<7 — b'), DM =
18 18
\/ a'^ + p-, MN = 2 \/a^ + /)^. En prenant les axes DX et DY comme l'indique la Fig. 62
bis, nous avons pour l'équation de l'ellipse de la Fig. 62 3.v^ + y = 3 (ji^ + />-) et pour celle
de la circonférence de cercle de la même figure (.v — py-
[Fig. 62 bis] + <ir Qx—p') + (j—a [/z )" = o-
^ A/ X' ^^^ deux courbes passent par le point A. Suivant
~l • Huygens elles se coupent une deuxième fois en un point
F pour lequel .v = — GE = — (HE + GH) = \
I o
(^b — io«) — V^a^è. En général il n'en est pas ainsi, quoique la chose soit vraie
pour les valeurs particulières a = o et a = è.
Huygens n'indique pas comment il a trouvé la construftion de la Fig. 61, du
- moins son raisonnement n'a pas été conservé. II est connu que les équations du
troisième degré se résolvaient généralement par l'interseftion de deux coniques
(Appendice de la p. 334 qui précède), dont l'une pouvait être une circonférence
de cercle et l'autre une ellipse (voyez p.e. la Prop. Prima du „Mesolabum" de
Slusius: „Inter extremas datas duas redas medio loco proportionalespercirculum
. & ellipsim, infinitis modis, exhibera").
MATHEMATICA VARIA 1666- 1681.
mÉmff''m
Avertiffement.
Comme on peut le voir dans la (uite du prcfcnt Tome, c'cll: furtout après fa rentrée
définitive en Hollande, donc après 1681, que Huygcns f'appliqua de nouveau avec
ardeur, comme dans fa jeuneiTe, aux mathématiques pures'): c'efl: furtout vers la fin
du fiècle que le calcul infinitéfimal prit fon eflbr triomphal.
La préfence de Roberval et de Frenicle de BefTy -) à l'Académie ne femble pas
l'avoir fortement incité à foccuper dans la période françaife de fa vie qui fouvre en
1 666 de fujets de mathématique pure intéreffant fpécialement l'un ou l'autre de ces
collègues '^). Voyez toutefois le nom de Roberval dans la Pièce I, 2, B qui fuit et de
même dans la Pièce i, 2, A, datant également de 1668, celui d'un autre collègue, le
phyficien Mariotte. Roemcr, membre depuis 1672, a été mentionné dans le
T. XVIII 5) là où il était queftion de l'épicycloïde (année 1674); voyez audl à la fin
de la Pièce III, 4 de 1676 qui fuit la „methodus Romeri" rapportée par Iluygens
') L'Appendice à la Pièce XII (p. 334) appartient aussi à cette période hollandaise, mais il y a
lieu, comme nous l'avons dit à la p. 207, de !e rattacher aux dernières années (i6"8 — 1681)
de la période française.
^) Qui décédèrent l'un et l'autre en 16-5.
3) Pascal, Desargues et Fermât étaient déjà morts avant 1666.
■♦) Consultez sur les discussions entre Huygens et Roberval sur des sujets de mécanique les T.
XVIII et XIX qui précédent.
5) Consultez surtout sur Roemer et Huygens la p. 603 du T. XVIII. Voyez aussi la p. 2 16 et la
Pièce XI à la p. 285 qui précédent.
4o8 AVERTISSEMENT.
pour refoudre un problème planimécrique. La prcfence de de la Hire à l'Académie,
depuis 1 678, eut plus d'influence fur lui — nous parlons toujours de la mathématique
pure — comme nous l'avons expofé aux p. 219 — 22a et dans la note 5 de la p. 335.
Cette influence perflila même après 1681 '').
Les Pièces III, 1 et IV, 2 fur la qucftion des fignes dans les équations de géométrie
analytique (la Pièce IV, 2 de 1676 ou 1677 n'efl qu'un développement un peu plus
ample de celle, III, i , de 1 672) peuvent paraître bien Amples. Mais ce (ont précifément
ces chofes Amples (équivalence des deux axes, celui des x et celui des 7, et équivalence
de leurs parties pofitives et négatives) qui ont de l'importance. Voyez aufli ce que
nous avons dit à la p. 217 fur l'expreflîon fimple: a>quatio parabola, équation de la
parabole 7). C'efl: aufli une remarque Ample, mais fur laquelle cependant une difi"érence
d'opinion était poflïble, que celle de la Pièce I, 2, B (nous avons déjà dit qu'on y
trouve le nom de Roberval), d'après laquelle les équations algébriques fervant à
réfoudre un problème déterminé fournifl!ent fouvent fpontanément des folutions d'un
problème plus général.
Les carrés magiques, ainfl que d'autres queftions fur les nombres, n'avaient pas
d'attrait puifl^ant pour Huygens^). La compofition de fon article de 1668 „De com-
binationum rairandis" ') attefl:e-t-elle pourtant une certaine influence de Frenicle fur
fa penfée? Nous avons déjà remarqué à la p. 20 du T XIV '°) que jadis Muygens ne
fêtait pas fervi d'analyfe combinatoire (§ 2 de la préfente Pièce) dans fon traité
„Van Rekeningh in Spelen van Geluck" de 1 657. Voyez encore ce que nous difons
fur Frenicle à la fin du préfent AvertiflTement et confultez l'Appendice de la p. 419
qui fuit.
Au § I qui fe rattache à fa confidération de 1 66 1 de la ligne logarithmique, Huygens
établit les formules
Somme des logarithmes des nombres entiers jufqu'à log n (inclus)
>nlogn — (n—i). 434 2945
et „ „ „ „ <(n+|)logn—(n— 0.4342945
*) Consultez, outre la note i qui précède, la fin de la note 138 de la p. 221.
'') Comparez sur ce sujet la note 2 de la p. 442 qui suit.
^) Comparez ce que nous avons dit àlap. 2 14 du T. XI; voyez toutefois quelquescarrésmagiques
aux p. 259 — 260, datant de 1650, du même Tome.
9) Pièce I, I à la p. 413 qui suit.
'°) Où nous mentionnons aussi les travaux de Pascal et de Wallis.
AVERTISSEMENT.
409
(où log défignc le logarithme h bafc 10, celui de 10 étant 10 millions); on peut donc
dire, en défignant le nombre 4342945 par log e (ce qui eil un anachronifmej, que
fuivant Iluygens
n"e— ("— 0<n!<nn+èc— C"— 0.
La célèbre formule de Stirling de 1730, qui peut f'écrire
[/271
27r. n" + èe "< n!
refTemble beaucoup h celle de Iluygens ainfi formulée: le rapport du „tcmiinus mi-
c
nor" de Iluygens à celui de Stirling (ce dernier étant plus exact) eft -, . • Quant
K 2Tn
au „terminus major" de Huygens il eft au „terminus minor" de Stirling dans le rapport
e
1 y — = 1,084: c'eft un „terminus major" fort exact,tandisqucle„terminusmmor"
K 2T
lui aufli n'eft; pas fans valeur.
La formule du § 2 pour le nombre de permutations poiTibles („numerus tranfpofi-
tionum") lorfque les n lettres confidérées ne font pas toutes différentes, mais qu'il
exifte parmi elles p.e. trois groupes, aux nombres m,, m, et m,, de lettres égales
n!
entr'elles, favoir (en notation moderne) j j r, était loin d'être généralement
^ -^milm^îm,! °
connue puifqu'en 1666 Leibniz dans fon œuvre dejcuncfre„Dinertatio de arte com-
binatoria" commet une faute dans la conlîdération d'un cas de ce genre, écrivant")
6 !
6! — 5! au lieu de —j pour le nombre des permutations („variationes") des (yllabes
ut ut re mi fa fol ' -). Mais cette formule n'eil pas de Huygens : tout-le-monde pouvait
la trouver chez Merfenne dans les „Harmonicorum libri" de 1635 ou bien dans
r„Harmonie Univerfelle" de 1636. Déjà dans „La Vérité des Sciences" de 1625
") Dans le „Probl. VI", intitulé: „Dato numéro rerum variandarum, quarum aliqua vel aliquse
repetuntur variationem ordinis invenire".
") M. Cantor („Vorlesungen ûber Geschichte der Matliematik" III, 1901) observe (p. 45) que
lorsqu'on réimprima la „Dissertatio" en 1690 à l'insu de Leibniz celui-ci protesta et indiqua
e.a. une certaine erreur dans son œuvre de jeunesse, mais que même alors il ne lit pas mention
de l'erreur dont il est question dans le texte.
52
4IO AVERTISSEMENT.
Merfenne confidère les „combinations" en connexion avec fa théorie des plus beaux
chants, dont nous avons parié à la p. 66 qui précède; en cette année il connaît la
n
formule n ! mais pas encore la formule — , — '-. :, Dans fon article pofthume fur
'^ m, ! ra^' nij ! '^
les combinaifons Frenicle cite au début les „Harmonicorum libri." '3)
'3) Dans „La Vérité des Sciences" le Théorème II du Liure III (nous ne citons que ce seul passage)
pose déjà la question de „sçauoir combien une multitude de nombres, de lettres, de soldats, de
mouuemens, de sons, & de toutes sortes d'obiets peuuentestrechangcz,& transposez d'un lieu
en un •autre". Dans les „Marmonicorum libri" Mersenne considère le cas général en discutant
la Prop. VIII du Liber Septimus intitulée: „Cantilenarum varietatem explicare, cum in dato
notarum numéro dux vel plures similes occurrunt"; La même chose dans le Second Livre
des „Traitez de la Voix et des Chants" qui font partie de r„Harmonie Universelle".
Frenicle cite en marge les p. 1 16 — 1 17 (faisant partie du Liber Septimus) des„Harmonico-
rum libri" dans le traité posthume „Abregé des Combinaisons" («Divers ouvrages" de 1693
et „Memoires de l'Ac. R. d. Sciences, depuis 1666 jusqu'à 1699", T. V, Paris, C'^des Libraires,
1729).
MATHEMATICA VARIA 1 666-1681
I. A Paris (mai i 666 — août i 670)
I . De combinationum mirandis ').
a. Trois problèmes sur des triangles.
APPENDICE. Sur la i 5 proposition [de Frenicle] ').
II. A LA Haye (septembre 1670 — juillet 1671)
III. A Paris (juillet i 67 i — juillet i 6j6)
1 . Question des signes dans les équations de géométrie analytique;.
2. Trois problèmes sur le triangle.
3. Un théorème sur la tangente X l'ellipse.
4. Un problème sur le quadrilatère, avec extension du théorème
TROUVÉ en cette OCCASION SUR LE QUADRILATÈRE INSCRIT DANS UNE
circonférence de cercle, à un polygone INSCRIT QUELCONQUE.
5. Les „quantitez imaginaires".
IV. A LA Haye (juillet 1676 — juin 1678)
1 . Questions se rapportant au traité „Van Rekeningh in Spelen van
Geluck".
2. Question des signes dans les équations de géométrie analytique.
V. A Paris (juillet 1678 — août 168 i)
Question se rapportant au traité „Van Rekeningh in Spelen van
Geluck".
') C'est ainsi que Huygens lui-même intitule cette Pièce.
I.
À PARIS (MAI i6(56-AOÛT 1670)
1,1.
DE COMBINATIONUM MIRANDIS ')•
[l668]0
1 a §1. Si fcire velim quot fint combinationes 4 diverfarum notarum aut
litcrarum ah c d^ notum cfl: multiplicandas tantum eiïc continue
2 ah numéros ab unitate ad quaccrnariiim. Scilicet i in 2 facic 2, hoc
ha in 3 facit 6, hoc in 4 facit 24, qui eft numerus conibinationum
quffifitus.
6 ahc Ergo fi fcire velim quot fint combinationes centum mille nota-
hac rum difFerentium, oportet multiplicare in fe continue numéros
ach omnes ab i ad 1 00000. quod infiniti laboris effet . Vel oporteret
bca addere in unam (ummam omnes logarithmos numcrorum i ad
cab 1 00000, et fumma illa effet logarithmus numeri combinationum
cba quEefiti. Sed et hoc immenfi laboris effet. Verum mcthodo mea
invenio facili negotio fummam iffam logarithmorum effe ma-
24 . . . jorem quam 456571, 9800000, minorem autem proximè quam
456573,5000000 pofito logarithmo denarij i. 0000000. adeo ut
fit proxime 456572,0000000. Ergo cum charafteriftica hujus
logarithmi lit 456572, lequitur numerum ipfi logarithmo convenientem habere cha-
raéteres 456573. ac proinde numerus combinationum notarum 1 00000, tantus erit
ut fcribatur charafteribus 456573. Ipfe vero numerus, neque etiam primi charafteres,
hac methodo inveniri non poffunt.
Methodus autem inveniendi fummam logarithmorum numerorum quotlibet ab
unitate continuatorum ell: ha;c. Fundamentum horum ex dimenfiofte fpatij a linea
logarichmica et afymptoto ejus intercepti de qua in libro B.
Voyez les p. 439 — 442 et 460 — 471 du T. XIV. Huygens venait en outre de traiter en odobre
1668 de la ligne logarithmique, et de Tefpace corrcfpondant, dans les p. 86 — 98 du INIanufcrit D
que nous avons publiées aux p. ici — 1 19 du T. XIX; il s'y agiflait de la courbe de jet d'un projec-
tile lorfque la réfiftance efl proportionnelle à la vitefTe.
') Manuscrit D, p. 108 — 1 10,
^) On trouve les dates 28 Oft. 1668, 1669 et i Febr. 1669 respedivement aux p. 86, 118, et 145
du Manuscrit.
414
MATHEMATICA VARIA 1666— 1681.
Ducatur minicrus maximus datorum in fuum logarithnium et à produfto auferatiir
alterum hoc quod fit multiplicando numcrum maximum unitatediminutum,in numc-
nmi 4.342945"), pofito nempc dcnarij logarithmo i.ooooooo-^). Rcfiduum minus
erit fumma logarithmorum qua^fita. Addito vero femiffe logarithmi numeri maximi,
excedet diftam fummam quîefitam.
[Fig. 633
■iiimiiiiiiiL
lin II niiiin.
K
A
qui furpafle la fomme cherchée („terminus major'
beaucoup plus de la vraie valeur que le «terminus
Soit KL, Fig. 63, la logarithmique (compa-
rez la Fig. I delap. 46oduT.XIV),AK= i,
IlL = n (numerus maximus), AE = logEI,
AX = log XV, où nous fuppofons que XV
furpaffe El de l'unité, donc YV = AK = i.
Log XV eft par conféquent repréfentéparle
reftangle VYyv et de même log RL par le
reftangle LL 11. La fomme cherchée eft donc
égaie à l'enfemhle des rectangles couvrant
tout l'efpace limité par les droites Ll, IK et la
logarithmique, plus n — i triangles tels que
VYL Or, „quod fit multiplicando numerum
maximum, unitate diminutum, in numerum
4342945" eft l'efpace RLVIKAR, et en re-
tranchant cet efpace du reftangle RLIA on
obtient l'efpace LVIKIL =) qui, comme le
dit Huygens, eft inférieur à la fomme cher-
chée („terminus minor").
Or, la fomme des triangles tels que VYI
ferait égale à l RA, fi les „hypoténufes" de
ces triangles étaient droites. Leur véritable
fomme efl: donc inférieure à 5 RA et en ajou-
tant à l'efpace LVIKIL cet | AR („addito
femifie logarithmi numeri maximi") on ob-
tient, comme le dit Huygens, une grandeur
'). (^n voit que ce „terminus major" fe rapproche
minor".
3) Voyez sur ce nombre la p. 441 du T. XIV.
■♦) C.à.d. 10 millions; comparez la dernière ligne du texte de la p. 1 1 qui précède. Consultez aussi
les p. 216 et 264. Ailleurs dans cette même Pièce Huygens prend apparemment le logarithme
de 10 égal à i.
n n
5) Cet espace peut s'écrire | \.xdx, ou 1. désigne le logarithme népérien. On a | l.xd.v = nl.n —
I 1
(n — i); or, pour passer aux logarithmes à base 10, il faut encore multiplier par log e, ce qui
donne n log n — (n — i) log e (où log e = 4342945), conformément à la valeur de l'espace
LVIKIL déduite de la considération de la Fig. 63.
A PARIS (mai i666 — AOUT 1670). 415
Aufercndo autcni 7 poftcriorcs charaftercs habcbicur characftcrillica d'\S.x fiimmcc,
ad qiiam charaiiterillicani addita iinitatc, habcbicur mnncruscharaéteriimnumcritacri
continua multiplicatione omnium numerorum datorum.
Quod li ibries datorum numerorum non incipiat ab unitatc fcd ab alio quovis nu-
méro, ducatur numcrus maximus in ditlerentiam logarithmorum maximi et minimi.
Rurliis diflerentia numcri maximi et minimi ducatur in numcrum 4342945, et hoc
produrtum a primo produfto aufcratur, eritque rcfiduum minus quam fumma loga-
rithmorum qua>lka. Addito vero femifle differentiiu logarithmi maximi et minimi, fiet
jam majus llimma qua."lita.
Ici Huygens s'eft trompe. L'intégration / l..vdx (comparez la note 5), ou n^ désigne le „alius
"o
qiiivis numerus" ou „numerus minimus", donne nl.n — noLn,, — n(n — n^), ou, en paflant aux loga-
rithmes il bafe 10, 11 log n — n^, iog n,, — (n — Uq). 4342945. II aurait donc dû dire : „ducatur numerus
maximus in logaritlimum numeri maximi et ah lioc produtlo aufcratur numerus minimus duftus in
logaritlimum numcri minimi aufcratur item ditVerentia numeri maximi et minimi dufta in nu-
mcrum 4342945", ce que la confidération de la Tig. 63 conlirmc. Pour la môme raifon que plus
haut on trouve ainli, comme le dit Huygens, un „terminus minor" qui le change en un „cerminus
major" par l'addition, fcmblable à celle du cas précédent, qu'il indique.
§ 2. Videri poiTet verfus hexametros pentametrofque innumeros efTe qui compo-
fiti fint vel componi in pofterimi poflînt non déficiente cempore. Id vero contra habere
hic oftendam.
Si dccem tantum eircnt literarum elemcnta, vox duarum literarum centum modis
formari poifet, vocalibus ac confonantibus nullo diicrimine habitis. quod hinc confiât
quum decem exiilcntibus notis arithmeticis, accerfito ctiam o, centum lint numeri
binis notis fcribendi, ut 00, 01, 02 &c. 10, 11, 12 &c. Non enim plures funt infra
centenarium, nec pauciores eciam, cum quilibet numerus fit diverfus.
Simili ratione vox trium literarum tune mille difFerentias haberet: vox quatuor
literarum decem millia differenciarum. acque ita porro. quîe etiam aliter facile de-
monrtrari pofl'unt.
Ita quoque cum fint elementa 22, oftendi potefl: vocem duarum literarum habere
varietates 484 qui ell: quadratus ex 22. Vocem trium literarum varietates 10648 qui
cubus efl: 22. Vocem 4 literarum varietates 234256 quod eil quadratoquadratum
22. Ac denique eciam verfum 60 literarum habere varietates tôt quot iunt unitates
in poteftate fexagefima numeri 22.
Logarithmus 22 ell 1,342422-, qui fexagies fibi fupcradditus facit 80,5453620,
cujus logarithmi charaftcrifiiica cum fit 80, fequitur hinc potestatem fexagefimam
mmieri 22 habituram 81 charaifteres, eorimique primos patet fore 3510 &c. quia
0,545 efl: logarithmus 3510 &c. Itaque cum verfus nuUus hexameter pentameterve
pluribus quam 60 literis conflct, nam vix inveniuntur qui 50 habeant, fequitur nu-
meriun 35 10© majorem elfe numéro omnium verfuum ejufmodi vel illis breviorum
qui fieri imquam pofllnt. Nam et bre\'iores quam 60 literarum ita comprehendo, ut.
4 1 6 MATHEMATICA VARIA I 666 1 68 I .
perfefto verlu, informes rcliquse litera; reliftîe credantur. Itaquc in ifto numéro varia-
tionum omnes verfus \'irgilij, Ovidij, Horatij atquc omnes omnium qui unquam fadfH
funt vel fieri pofl\int, fcripti lint neceire elt. Sed et multo minore numéro continentur,
cum varietates inutilus utilibus longe plures fint. Porro et Gallici, Belgici et omnium
linguariim quœ 22 elementis ijfdem fcribuntur aut icribi poilunt verfus omnes non
ultra 60 literas habentes eodem numéro continentur.
Quod fi fcire libeat quot diverfa poëmata vel etiara opéra profa oratione fcribi poffint
totidem literis quot continet Virgilij Aeneis, dico et illum operum numerum infinitum
nequaquam cffe, fed facile numerum majorem affignari pofTe.
Sunt enim in Aeneide verfus non plures quam 9450, unde litera; non plures quam
500000, pofitis 50 literis et amplius in fingulos verfus, etfi tôt rariilîmè velnunquam
inveniantur. I lie igitur variationes erunt quot unitates in numéro qui fit 500000"'^
poteftas numeri 22, quze poteftas fcribitur 671 21 2 charafteribus, quorum primus 2,
qui erit immanis numerus, fed refpeftu infiniti minimus.
Numerus ille charaderum invenitur ut fupra, fed hîc logarithmus numeri 22, qui
eft 1,3424227 ducendus 5ooooo<=set fit 671 21 1,3500000; unde demtis 7pollrcmis
notis relinquitur charaderillica 67 1 2 1 1 , cui addita unitate fit 67 1 2 1 2. Primus autem
charafter erit 2, propter 35 pofl: charafterifticam.
Quîecunque igitur opéra tôt quot Aeneis Virgilij literis fcribi poïïunt vel pauciori-
bus, certo illo numéro variationum continentur, etiam ijs computatis quae tota ex
litera a, b vel alia conilarent, immenfàque prasterea multitudine nihil fignificantium.
Omnia itaque naturs et artis arcana quîe vel ipfe Deus illo numéro literarum vel mi-
nore perfcribere poflTet eodem variationum numéro comprehenduntur.
Ad inveniendum quoties literie verfus alicujus tranfponi pofllnt, ut illius
Difcite juftitiam moniti et non temnere diuos"),
oportet videre primum quot literis conftet, ut hic 39; quîe fi omnes diverfs cflent,
videndum quis tune futurus fit tranfpofitionum numerus, per prsecedentia, qui fit hic
47 charafterum. Deinde videndum quoties qusque litera repetatur, ut hic inveniuntur
difctemnaoru
2 8 3 I 6 5 3 4 I 3 I 2
His fubfcribantur numeri tranfpofitionum quas haberent fingula; literarum fummje
fi non ijfdem fed diverfis literis conllarent:
2 39920 6 I 720 I 20 6 24 I 6 I 2
ita duarum variationes funt 2, ofto diverfarum variationes 39920 ex prsecedentibus.
Et fie porro. Tum his infimis numeris omnibus in fe duftis, per productum hoc divi-
datur numerus tranfpofitionum primo inventus, et quotiens erit numerus tranfpofi-
tionum qua;fitus. Hsc facile demonftrantur.
*) Aeneis, lib. VI, vs. 620.
1, 2.
TROIS PROBLÈMES SUR LES TRIANGLES.
[1668 OU 1668 -1669]
A '). Triangula duo rcperirc ifofcelia, œqiialia et ifoperiniecra, quorum lacera (Ingula
et perpendiculares numeris^) exprimantur. Ilypothelès Mariotti.
HypothefislaterumAC,CB,BA[Fig.64]: aa^bb ^ aa-bb^'''^'' ^^b' ">'P°-
[Fig. 64] thefis laterum EG, GF, FE :
A EG FG EF
/K ^ aa + cc'' aa — ce'' ^'^^'^ 2ac '
/ \ /"^I^N. ^^ — ^^ "~i — ^'^ — '^^ -^'^ — i — ^^^
^ ^ W r S aab — aacyib^ — c^
aa -X) bb -\- bc -{- ce
II s'agit donc de trouver des valeurs convenables, c. à. d. des nombres entiers ou fraélionnaires,
pour a, l>et c qui fatiffaiïent à cette dernière équation. A cet ctTet Huygens pose
bc -\-cc^ dd — 2db
d'où b 00 p
c-\- id
[et a''=(d—by'\
Exemple : c zn i,d 00 2,ût b 00 f, a x ^.
B 3). Invenire triangiilum ifofceles habens aream dato fpatio squalem et crura una
cum bafi tequalia lineîe datœ. ubi eadem œquatio invenietur atque cum crura demptâ
bafi datte lineje squalia exigentur, quoniam calculus analiticus non tam attendit quid
geomctrice propofitum fit, quam quid agat rêvera. Eft enim hic calculus idem ac fi
proponatur datis redtis b et ^invenire lineam x a cujus quadrato fi auferatur quadra-
tum differentiîe inter b et x refidui radix dufta in diftam differentiam ipfarum b et .v
a;quet redtangulum bd.
■) Manuscrit C. p. 262, juillet 1668.
") Ici il s'agit apparemment de nombres entiers ou fraftionnaires, non pas de nombres sourds
(voyez sur ces derniers „nombres" les p. i88 et 370 qui précèdent).
5) IVlanuscrit D, p. 114, fin 1668.
53
4 1 8 MATHEMATICA VARIA I 6G6 1 68 I .
Potefl hic X major vcl minor qiiani h fumi uc tamcn ad eandcm îequacionem cubi-
cam deveniatur, cujiis très erunt verx' radices qua" propofito fatiffacient.
Robervallius negabat certiam radicem utilem effe in hoc problemate.
Poteft et fie proponi. Invenire triangulum ifofceles quod habeac aream squalem
Ipatio date, et ciijus tria latera contingant circumferentiam circuli dati. ubi trianguhim
etiam fie ordinatum intelligi potert ut circulas fit extra triangulum, et contingat bafin
et latera ultra bafin produfta. Et fie rurfus 3 radices veras habebit asquatio.
Ita radix aliqua inutilis aliquando ell: intentione noftra, led utilis tamen natura.
C +). In triangulo ABC [Fig. 65], dato latere BC oo h^ angulo oppofito BAC, et
refta BD quœ angiilum bifariam fecat x> tf, invenire
triangulum. ,
^DoDC
-^ -\-aazDbx
X
Sic aa'Xihd y zo \/ xx — dx
Patet ex hac îequatione quod punftum D feu tenni-
nus lineiB AD 30 t, ell ad hypcrbolam quîe datam
y ^ pofitionem habet ad redam BÀ et punftum ejus B.
Idem vero D punftum eft quoque ad circumferentiam centre B radio BD 00 a de-
fcripta. Ergo dabitur punftum D ad interfeftionem circumferentiEe hujus et hyperbolœ
dat£e. Afymptoti fefe lecant ad angulos redos.
Conftrutiio. Etc.
■*) Manuscrit D, p. 133, janvier ou fiivrier 1669.
APPENDICE.
SUR LA 15 PROPOSITION-).
m
Uhypotetmfe -) de tout triangle primitif eft la fomme de deux quarrez inégaux
et premiers entre eux, dont fun ejï la diference des mefmes quarrez.
S'il n'entend pas que ces deux quarrez foient des nombres entiers, s'il ne faut pas
cela pour les propofitions fuivantes?
Il s'enfuit par la prop. 14 ^) que cette hypotenufe fera compofee de deux nombres
entiers ou rompus, qui Ceront entre eux comme quarrc a quarrè. Mais nous ne fca-
vons pas encore s'ils seront entiers ou rompus. L'on peut donc foutenir qu'ils feront
ou entiers ou rompus, jufqu'a ce qu'il foit prouuè qu'ils ne peuvent pas être rompus.
Or comment prouvera-t-on qu'ils ne peuuent pas eftre rompus ou des fraftions, puis
qu'ils le peuvent bien eftre? Car pofons le triangle primitif 3, 4, 5. Il y a deux fraftions,
fcavoir -^- et S-, qui font entre elles comme quarrè a quarrè et qui compofent en-
femble l'hypotenufe. Il n'y a donc point d'impoifibilitè que l'hypotenufe d'un triangle
primitif foit compofè de deux fraftions qui foient entre elles comme quarrè a quarrè.
Et par confequent la propofition n'ell pas prouuee vraye en nombres entiers.
') ChartK mathematicîc, f. 3. La feuille n'est pas datée. C'est pour cette raison que nous l'avons
placée comme Appendice.
Ce que Huygens appelle la ,,15 Proposition" est la Proposition XX du „Traité [posthume]
des Triangles reflangles en Nombres" de Frenicle, publié en 1676 et 1677 (voyez la p. 215 du
T. VIII) et qui parut aussi en 1729 dans les „Memoires de l'Académie Royale des Sciences
depuis 1666 jusqu'à 1699".
Il est possible que du vivant de Frenicle cette proposition ait été connue à ses collègues sous
le nom de ,,15"*°"= proposition".
=) En marge: Hypotenufe et non pas hypothenuse comme il y a partout. Frenicle tou-
tefois écrit partout correflement «hypoténuse" (ou parfois «hypoténuse").
3) Ici il semble s'agir réellement de la «Proposition XIV" du Traité de Frenicle, qui est la sui-
vante: ,,Si on prend deux nombres quelconques premiers entre eux, dont l'un soit pair, &
l'autre impair, le Triangle dont ils seront les générateurs sera primitif. La «Démonstration"
commence comme suit: «Soient A & Bpremiersentreeux,dont l'un soit pair, & l'autre impair;
je dis que le Triangle rectangle qu'ils formeront, sçavoir A- + B', A* — B- & 2AB, sera pri-
mitif". Comparez la Pièce I 2, A qui précède.
420 MATHEMATICA VARIA 1 666 — 1681.
Il faut, pour bien faire, demonftrcr primitivemcnc que l'hypotenufe de tout triangle
rcftangle ert compofee de deux nombres entiers qui font entre eux comme quarrc a
quarrè. ou bien il le faut montrer feulement du triangle primitif.
Tout triangle primitif a pour hypotcnule et pour un des coflez un nombre impair
par la prop ....+), donc la fomme de 1 hypotenufe et du colle impair et aufli leur
différence Icront des nombres pairs, et les moitiez de cette fomme et différence feront
des nombres entiers, mais le produit de cette ibmme et différence eu. un quarrè, fca-
voir le quarrè du colK- pair, comme il eft évident en mettant a pour l'hypotenufe,
b pour le collé impair et c pour le coftc pair. Donc la dite fomme a + i> et différence
a — b font entre elles comme quarrè a quarrc, et de mefme leur moitiez, que nous
avons montré eftre des nombres entiers. Mais ces deux moitiez compofent Thypo-
tenufe, parce que ^a + ^b adjoutè à ^a — ^b fait «l'hypotenufe, donc l'hypotenufe
eft compofee de 2 nombres entiers qui font entre eux comme quarrc a quarrè. De plus
la différence de ces moitiez c'eft a dire ^a + \b moins \a — i^, fait b le coftè im-
pair, donc &c.
INIaintenant il ell aile de montrer que ces nombres entiers qui compofent l'hypo-
tenufe, font des quarrez premiers entre eux. parce que s'ils avoient une commune
mefure, elle mefureroit auffi leur fomme et leur différence qui font l'hypotenufe et le
coftè impair, et ainfi le triangle ne feroit pas primitif, contre l'hypothefe.
4) Il s'agit de la «Proposition XIX": „En tout Triangle rectangle primitif, l'un des deux costez
est pair, & l'autre impair, & l'hypoténuse est aussi un nombre impair".
m.
A PARIS (JUILLET 1671 -JUILLET 1676)
m, I.
QUESTION DES SIGNES DANS LES EQUATIONS DE
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE -)•
[1672]
Parabola ax x ^'3' [Fig. 66']. Si -\-x fit +7 vcl — y.
rpj ^^-| Si — .r cfl: impoUibile, nam y non poteft habcre
+ "^'^ -• [Fig. 67]
Parabola cubica aax zo y^
[Fig. 67].
Si +x fit +y.
Si — X fit neceffario — y, ut fiât
— ^3^3. Etc.
Comparez la Pièce IV, 2 qui suit.
') Manuscrit D, p. 308, avril 1672.
MATHEM.VriCA VARIA l666 1681.
III, 2.
TROIS PROBLÈMES SUR LE TRIAiNGLE.
[1673-1674]
[Fig. 68]
y4 '). Propolitum a d°. de Maubuiiïbn '). Data fumma latcrum duorum trianguli,
angulo ab ijs comprehenfo,
et perpendiculari ab eodem
angulo in bafin, invenire tri-
angulum.
Sive dato feftore circuli
[Fig. 68], aptare intcr ipfius
latera produda reftam qua;
circumferentiam tangat et fa-
ciat fummam abfcifTorum la-
tenim œqualem linese datae.
Ce problème eftoit défia
refolu vers le commencement
decelivre'),et trouvé plan+).
Summa laterum AB, 13C
trianguli ABC data fit co b.
Perpendicularis BD do a. Et
angulus ABC datus.
Ponatur inventum in arcu I\1DN punclum D per quod ducenda fit AC ut fiât
triangulura quœfitum. Sit DS perpendicularis in BA, et BS zo x. SD dov. Pro-
ducatur SD donec occurrat produfta BC in T. Sit etiam ODL perpendicularis in BC.
^) Manuscrit D, p. 420 — 425, août, septembre ou oftohre 1673. Ces pages suivent celles (p.
418- — 419) où Huygens traite de la „Prohlematis Alhazeni analysis brevissima" (comparez le
début de l'Appendice II à la p. 330 qui précède); ce sont surtout les solutions de ce problème
qui le familiarisèrent avec les équations du deuxième degré représentant des hyperboles.
Il avait d'ailleurs déjà considéré le même problème vers la fin de 1668 (Manuscrit D,p. 1 13
et suiv.).
3) Voyez la p. 410 du T. VII où Huygens dit avoir visité M. de Maubuisson, qui ne nous est pas
connu autrement, en janvier 16-5.
♦} Voyez la note 6 de la p. 425 qui suit.
A PARIS (JUILLET 1 67 I — JUILLET 1 6^6).
4*3
SB
X-
lîD
- a -
BD ,
-'h
BC
BD
BA
ex h
, aa
b , — a-
aax
bx — aa
BL
^-^BC
X
g'
DS
-y
OB
/ny
I g
X
"-y + x OB
g
SO
fit
f-r-g "j + xl"-l±^BL
aax
y,"-y + g^ BL
bx — aa f
nxy ^ fax + aax ^ any ^~
b b
S'il g y^ a
a
Sit f'+ a 00 ^/
— nxy , dax , any
+ -7- + -;r- DO XX
a b b
hyperbola
Quia igitur locus pundH D ell hyperbola data, ejufdemque purifti D locus ell cir-
cumferentia data MDN, erit ad interfeétionem utriufque.
Si anguhis ABC réélus, erunt termini in quibus g infinité parvi, ideoque tune
faux 00 bnxy — aany
fed et /' XI «, ergo
aax + aay
- - DO xy
locus hyperbola.
Remarque ajoutée plus tard:
A° 1680. Fado examine per regulam in libro E traditam, invenitur problema
planum efle, quia nempe régula oftendit punclum B eiïe in axe hyperbola ').
Aliter [Fig. 69]. Super refta AK, radio
AK 05 b fi.imm£e laterum, defcribatur arcus
KE, in quo qua;ratur punftum E, m duda
AE, et intra angulum EAK accommodata
perpendiculari BD do <«, pofitaque BCdo BE,
fiât triangulum ABC quod qujeritur. Sit EH
[Fig. 6yJ
5) Voyez la note suivante. Huygens entend s&iis
doute parler des considérations sur l'équation de
l'hyperbole qu'on trouve à la p. 14 du Manus-
crit E („fih£Bcproportiona- A
lia, problema erit pla-
num").
424
mathematica varia 1 666 — 1 68 1 .
perpend. AK. et AH oo .r, HE oo y, reliqua conftruantur ut prius.
g-
DS SO
ax j nax
EA
b-
AH
-x —
BD DS
BD
-V
?BS
b
HE
y-
EA
-b-
/ax
DB BA
-al et
I y
- nax , ay 1 nax + say „, „ , ab „„
f^-S -^ + tI bf ^^ Ergo/.~-ooBC
fjax + gay
00
BC
ab
J
aay
by — ab
BD
- a-
BD
■V
aay
by — ab
BL
Sit g zo a, (il a + f zo d yy ^
nxy
a
+ (^v + nx
y:^-i"^ + y+l4dd-i^-f+nx +
^nnx^
^ aa
hyperbola
Conftrudtio problematis folij prjeced.
[Fie 70] Angulus datus lAR [Fig. 70]. Perpendic. AR 00 AI.
RY perpend. AR. AC perpend. AI. IM parall. AC. IM,
MY funi afymptoti. Hyperbola tranfit per A, altéra op-
pofit [arum feftionum]. AG xi fummîe laterum. AG
iecat hyperbolam. BC oo BG. Triang. ABC qusefitum.
/
[Fig- 71]
/
Melitis. [Fig. 71]. Sit an-
gulus datus CAR, perpen-
dicularis data do AI vel AR.
Somma laterum AG. Sit IF
perpend. AI. Et R Y perpend.
AR. Intcrfedio in M eft cen-
A PARIS (juillet 1 67 I — JUILLET 1 6j6').
425
rrum oppoficarum feftionum. Afymptoti RY, IF. A punfto in hypcrbola cui oppo-
fita NG (fcilicct llimpta MN oo iMA) lecabit circumf. radio AG dcfcriptam in G.
Eritque duftà AG qux' fccar IF in B, altcriimlatustrianguliqiisliti AB,alteruni BG.
Siimtifquc AP o) AB,cc AC xi BG,jimchîqucCP,crii ipdmurianj^uluniCAF. Cum
centrum circumt>' lie in axe hyperbolx* conllat hinc problcma elTc pianiim*).
MO 00 ^, AN 00 2^, AG 30 ^, A/3 00 .r.
aa
dd-
XX — lax
ddxx — laddx
aa
XX
qu. /3G j
■ A/3 i
ad.
qu
ddxx + aaxx — laddx
aa
X hh qu. AG
XX :xi
iaddx-\-aabh
aa + dd
B''). Couper un triangle donne ABC [Fig. 72] en 4 parties égales par deux
[Fig.70]
lignes qui fe coupent a angles droits.
H AB 30 «, BC 00 b, AC oo A, BN oo d,
- NA 00 e.
AE 00 .T, DB 30 y [CN = «. CN j_
AB. CK//GE. CH//FD.]
AE AB lAC
AG AE AC
ha , /2XX
i — X h/
X /a
BF BD BC
AG
AK
BH
*) Ailleurs (Chart» mathematicœ, f. 139, voyez sur cette feuille la note suivante) Huyçens
écrit de même: Problema Pappi apparet hinc planuni elTe quod centrum circuli BE
cadat in axem hyperbolîe OA.
Voyez sur Pappus et les problèmes plans les p. 15 — 16, 213 et 240 du T. XI, 7, 82et 107 —
108 du T. XII, et 421 du T. XIV.
7) Charta; mathematics, f. 139 et Manuscrit D p. 427 — 433 et 435 — 436, août, septembre ou
octobre 1673. La Fig. 72 est empruntée à la f. 139 nommée, qui doit avoir fait partie du Ma-
nuscrit D : les calculs de la p. 427 se rapportent à cette figure. Deux feuillets qui précédaient la
54
426 MATHEMATICA VARIA 1 666 — I 68 I .
a
ia —T- AE ut AG — — AC ut AE — ^ AK
a BK â > fubtr.
d BN a 1
1
2XX
^xx-aa+ady., ^yy + ^xx-aa^^
~^
Axx + aa qu. BK
aa
bb qu. BC
\dxx
a
2ad 2I — IKBN
V
AXX + — + aa + bb — 2ad zo KC
aa a
\xx + ^ + hh 30 KC 00 2
\a + 4.^
\axx — \aax + \axy
\aax + 4^3 — 4«<33' do i^rn' + laxx — a'^
+ 4<2xy — 4^*3' + 4<?^3'
iuxx — 8«<7jc + 8<?a;j? — ^aay + 2«3'3» + 5*3 30 o
-T^ 00 i^ax — 4.vy + 4^3* — yj — f ^^
:c 00 2« — 23? + ]/ |(ïdt — 4^3? + '^yy bon. ad hyperbolam.
p. 427 du Manuscrit D ont été coupés. À la p. 427 Huygens écrit inventum pag. prîeced.
à propos d'une certaine équation de la f. 139. Nous remarquons encore qu'on voit dans la f.
139 nommée le même filigrane que dans les feuillets 429 — 430 et 433 — 434 (et beaucoup
d'autres feuillets) du Manuscrit D.
A PARIS (JUILLET 167I — JUILLET 1676). 427
Hœc una îequatio. Jam inventio alcerius fequitur confidcrando feftionem fieri ad
angulos redos.
BF BD BC /
y ' ^ I a >s.
a BA
^yy — ^^
a
aa
hh qu. AC
m^^Jiî^ , □ HAN
a
AH
— — 43'3' + ^^' + aa + hh — ^ea qu. CH.
qu. CH + qu. CK (faftum ad fimilitudinem qu. CH) oo qu. HK
^ ±yy + ^-^^ ■{- hh -^^ ±xx + -î -\- bb zo ly* + 8vyxx —
aa aa aa a '
^aayy + 4.%-+ — ^aaxx + <«♦
^JH^^A^Jl + bb + hh^^-yy^ + aa
a a aa
bb + hh — aa zc ihh — lae —^— + \- hh — ae 00 - — ^
a a aa
Videndum qus natura curvœ hujus loci.
Pofant X 30 y, Huygens tire de fa première équation xzoïa — 2y + \/ ^aa — ^ay + 337
la valeur 3» 00 |^. Subftituant cette valeur de jr et dey dans fa deuxième équation, où ? = <^= \a,
il obtient
162M + 162^^ 00 "^yjaa.
Sk h 00 b ad inveniendum quantitatem reftae quse ab angulo verticis ad raediam
bafin ducitur.
bb 00 §1^ aa
[Sic] aa 00 324. Ergo « 00 18. ^^ 00 337
AB NC-
a — I — ]/ bb — ^aa 1 8 ad 16 five 9 ad 8.
428
MATKEMATICA VARIA I 666 — 1 68 1 .
Quand dans un triangle la raifon de AB a NC qui eft menée de l'angle oppofè au
point de bifeftion de la baie AB eil de 9 h 8, Ton aura les points D et E dont il faut
mener les lignes cherchées DF, EG, en prenant AD et BE chacune 5 de AB. Car en
menant DF, EG en forte qu'elles coupent chacune le triangle en 2 parties égales,
elles fe couperont a angles droits et diviferont le triangle en 4 parties égales. Ce cas
a eflè remarqué par M. MaubuilTon.
Nous obfervons (voyez fur ce fujet le dernier alinéa de la note 8) que les calculs de Huygens
qui précèdent ne démontrent ce théorème plus général de Maubuifibn que dans le cas où le triangle
efl: ifofcèle. Avant de fuppofer AC = BC, Huygens avait déjà pris dans la Fig. 72 NC comme une
perpendiculaire à la bafe AB et non pas comme la droite „menee de l'angle oppofè au point de
bifeftion de la bafe" *).
2XX
a
a
KN
HN
2eyy idxx
a
iaeyy
a
-\- ed :x:i nn
\adxx + ^aade 00 \aann
\an 00 \/ XX — \ae \/ yy — \ad. Hinc descriptio curvîe.
8) Une feuille séparée qui se trouve dans le Manuscrit D contient encore la figure 74 et quelques
équations qui ne sont pas de la main de Huygens, non plus que les lettres de la figure. Est-ce la
main de Maubuisson? Cela semble probable.
Une de ces équations (à laquelle satisfait j: = |/ï
lorsque ;y = .r) x.v|| 8«\' + ^ax^ â,\x — \oaa
— fj (où II désigne l'égalité des deux membres)
correspond à la première équation de Huygens
XX 00 4«.v — i^'s + 4(yy — 37 — \ia, lorsqu'on
y change a en 2a. On trouve en effet sur la
feuille les indications BF {| x, CE lly, BC {| ia
[Fig. 74], tandis que chez Huygens [Fig. 72] le
côté BA qui correspond à BC de la Fig. 7 4 était
égal à a.
Huygens y a ajouté ce qui suit: BCbifariam
in Q. Ratio BC in QA ut 9 ad 8. Suman-
tur BF et CE mediœ proportionales inter
BQ et BQ + QA. fiunt fuiguls BE, FC oo ^ BC.
Nous ignorons si Huygens a remarqué qu'on peut passer du cas considéré par lui au cas plus
général considéré par Maubuisson en projetant son triangle isoscèle sur un plan quelconque
A PARIS (juillet 167! — JUILLET 1676).
429
C'eft une autre forme delà deuxième équation trouvée plus haut : nuygens obfervc : Nota quod
m -edy, bb+hh-aa ^^^^ ^^ nc - □ BNA ^ g"- AC + CB-gu. AB
2 1
Ex prima îequatione concurfus linearum .r et -y fuper reftis AB, AC [Fig. 73] per-
pendiculariter duéhrum eft ad hyperbolam VHV qua: cadem manet manence bafi
trianguli AB [Fig. 72 et Fig. 73] >). Ex altéra vero aquatione concurfus ejus punc-
[Fig- 73J
parallèle à l'une des deux sécantes orthogonales entr'elles considérées qui divisent le triangle
isoscèle en quatre parties égales. En effet le rapport entre la base et la médiane correspon-
dante, qui était de 9 à 8, reste le même après la projedtion puisque ces deux lignes font l'une
et l'autre dans le triangle isoscèle des angles de 45° avec les sécantes. Il résulte de cette démon-
stration, ce qui n'est pas de toute évidence dans la Fig. 74, que dans le cas considéré par Mau-
buisson les sécantes orthogonales se coupent toujours sur la médiane et sont toujours parallèles
aux bisseétrices des angles Q.
') Puisque cette première équation, celle de l'hyperbole, ne contient d'autre paramètre que a.
43°
MATHEMATICA VARIA I 666 — 1681.
tum eft ad curvam TI, qua defcribitur ope hyperbole FN cujus reftangulum habet
latent ~a et «. Nam fumpta Ao; co a; ad arbitrium, aufcraturà qu° Aa.'qii. A(p oo ^ae
et refidui radici fit xqualis A/3, et applicetur /Sy ad hyperbolam FN. Et addatur qu9
/Sy qu. AB oo 5^^, fumma; radix erit a,'T ao y. Ita enim [[^ fub A/3 oo |Xa"x — ^^e
et fijb /3y x> l./^.'V^' — \^ad erit squale i<z« five AF.
Jara interfeâio igitur hyperbolîe HV et curvœ TI indicabit y 00 T w, et .r oo w A.
Débet autem interfeiftio cadere intra quadratum AK cujus latera oo a bafi dati trian-
guli, quia nec x nec y poffiint excedere ipfam bafin. quod fi extra cadat, indicio cil
feftionis punda utraque non cadere in illam bafin, fed in alterum e lateribus. Dans la
Fig. 75 p.e. le point D tombe fur le prolongement de la bafe BA et le point G lur le prolonge-
ment du côté AC pour l'une des
deux manièresdedivifer le triangle
ABC en quatre parties égales par
lesdroitesperpendiculairesentr'el-
[Fig. 75] // lesDFetEG.
Ob îequationem xxyy ao
^arixx + ^ûeyy — \aade -\-
\aatm videtur cur\'a ex qua-
tuor lineis confl:are quarum
hic una defcripta efl, rcliqua:
limiles huic in angulis BAS",
CA^, 9-AB fint defcribends.
Potefi: enim eadem exiflere
aquatio five lumantur + x et
+ .^five — .r et — y, five + x
et — y, five — .r et + y. Sed
très reliqua; hic inutiles vi-
denturquiainalteraa^quatione
ad hyperbolam non pofiunt
mutarifigna afTeftio nis .v nec
T, ut maneat eadem squatio.
Ergohic ca tantuminterfeftio
utilis quîe cadit intra quadrantem AK, (cadit autem nonnunquam utraque) et qua;
extra ut hic /, ita folvit problema ut fatisfiat pollulatis qu£e in analyfi confideravimus,
nempeut [Fig. 72] □ lub EA, AG fit 30 i □ fub BA, AC, et □ EDT do i
I I BDF et anguli ad T refti.
A PARIS (juillet 167I — JUILLET 1676).
43»
C '°). Data bafe trianguli AB x» <? [Fig. 76] angulo ad bafin BAC et rcftangulo
a latcribus ACB, invenirc triangulum.
CG perpend. AB. Ratio CG ad GA
et ad CA data ell, lit CG ad GA ut a ad
b, et CG ad CA ut a ad c.
[Fig. 76]
ut CG ad GA
a . b~
FD
FD
fi
DE
'/
^^EF
a
a FB
m.
0^
qu. EB -^-^ n EF3 qu. AB -
cy □ EFB
I lACBdatumr/»
, ibx^i , bbm
XX H •- -\ --^
a aa
cy-
■aa-
■ cp
, ipbxv , pbbyy
pxx + -J-—^ + ^ — ^ 00 aay
a aa
[Fig- 77^
Slt —r, 00 2(7
pbb ^
y y 30
a^y laxy aaxx
pbb b
yyyi iqy-
laxy
aaxx
~bb'
y^q-~^\/qq-^-M^- parabola
Conftruftio. Angulus datus BAQ [Fig. ■jj']. BQ
perpend. AB. Ut AR, p ad BQ, -- ita hsc ad ali-
am ~Yj zo iq cujus dimidium BI 00 q. IL parallela
AC,IM 00 ilL. M eft vertex parabola?. BS perpend.
IL.IS 00 —, i latus reftum. Diameterpara-
bolaî MI. F Interfectio parabolîe et circum-
ferentiîe centre B radio BA defcriptse. BF
recta fecans AQin C. Triangulum qucefitum
eft ACB. Parabola tranfit per punftum B.
'°) Manuscrit E, p. 14—15, datant probablement de la fin de 1674 (la p. 26 porte la date du
ip Dec. 1674).
432
MATKEMATICA VARIA 1 666 — l68l.
m, 3- ■)
UN THÉORÈME SUR LA TANGENTE À L'ELLIPSE.
[1674 OU 1675]
Si AC [Fig. 78] tangens in A. et ducantur CB, CD perpendiculares in AQ, AD.
dico efle CD ad AB ut MN ad RQ focorum dilbntiam.
Sive funito punéto C in perpendiculari BC, ita ut dufta CD habeat ad AB rationem
[Fig. 78]
quam MN ad RQ, dico reftam CA tangere
elliplin. Si enim non, fecet in E, ut fit reéla
linea CE A. Et fint ES, EP perpendiculares
in AD, AQ. Ergo propter fimilia triangula
erit et ES ad AP ut CD ad AB five MN ad
RQ. Atqui fumta QO squale QE, erit ES
ad AO ut MN ad QR. Ergo ES ad AO ut
ES ad AP, quod abfurdum.
Dans cette démonflration le théorème ES : QA —
QE = MN:QR eft fuppofé connu; en effet, ce
théorème réfulte de la proportionalité d'après Pap-
pus du rayon vefteur (QE ou QA) à la diftancedu
point de l'ellipfe (E ou A) à fa diredrice (la valeur de ce rapport étant toujours QR à MN).
') Manuscrit E, p. 29, décembre 1674 ou janvier 1675.
A PARIS (juillet I Sj I — ^JUILLET I ^jS'). 433
m, 4 ')•
UN PROBLÈME SUR LE QUADRILATÈRE, AVEC EXTENSION DU
THÉORÈME TROUVÉ EN CETTE OCCASION SUR LE QUADRI-
LATÈRE INSCRIT DANS UNE CIRCONFERENCE DE CERCLE,
À UN POLYGONE INSCRIT QUELCONQUE.
Ex dans quatuor laterihus trapezij et area invenire trapezium. Oportet autem
et ordinem quo junguntur datum eJJ'e.
Ad folutionem opiis habemus theoremate noto ^) quo ex tribus lateribus crianguli
;eftigatur arca. Nempe fi latera fi]
z — b + c z — c + b b -\-c — z
z \ b \ c
inveftigatur arca. Nempe fi latera fint b, c, z oportet ducerc in fe ifta quatuor
2 ' 2 ' 2
S\t b + c 00 s. b — c zo t
, produftum erit squale quadrato areae trianguli.
Erit5±l±^x^:±^ z-b + c^z-t_
1
m.
b-{-c — z s — z[ z — c + b z + t
2 I 2 2 ^
SS — 22 22 — //
4
SS .
j « , sszz — sstt — z* + 22//
quadr. ares A ?
16
') Manuscrit E, p. 44 — 50, juillet, août ou septembre 1675 (voyez sur cette date la note i de
la p. 441 qui suit), et Chartœ mathematieœ, f. 91 — 93. Après la p. 50 du iVlanuscrit E six feuil-
lets ont été coupés. Les trois ou quatre premiers sont évidemment les f. 91 — 93 des Charta;
mathematicîB (l'une des feuilles est composée de deux feuillets collés l'un sur l'autre): on trouve
sur leurs premières pages les n°s 3, 4, 5 de la main de Huygens, tandis que les p. 49 et 50 du
Manuscrit E portent les n°s 1 et 2. Nous publions le texte des Chartaemathematica;; voyez sur
celui du Manuscrit E la note 13 de la p. 437 et la fin de la p. 440.
Il s'agit ici d'un problème déjà posé et résolu en 1661 par G. Schott: voyez la p. 435 de
notre T. III. Cette pièce n'avait pas été envoyée directement à Huygens, puisque la lettre de
Schott (T. III, no 938) n'était pas adressée à Huygens mais à Vegelin van Clirbergen (voyez,
55
434
MATHEMATICA VARIA I 666 — 1681.
Sed quia habctur sszz + ttzz eftque ss + tt zd ibb + icc ut facile apparet, erit
quadr. arese trianguli
. zbbzz + 1CCZZ — sstt — z*
16
bb — ce dicatur gg^ Erit quadr. arese triang.'
vel lî bb -\- ce dicatur oo, et st five
200ZZ — g^ — 2*
adeo ut régula etiam hoc modo poffit enunciari. Summa quadratorum duorum
laterum ducatur in quadratum latcris reliqui, et à produfti duplo auferatur quadratum
differentia; quadratorum duorum priorum laterum, una cum quadratoquadrato latcris
reliqui. Refidui pars decimafexta erit a;qualis quadrato areœ trianguli.
Sit jam trapczium cujus latera AB oo Z» ; BC x> c-, AD 30 a, DC oo d. Area tra-
pezij x ee [Fig. 79].
Ducta CE perpend.' in AB fit BE oo .r, EC 00 y
utpunftumCteraiinus latcris BC, fi poteft, ad locum
redigatur;cujusinterfecl:io cum circumferentia centro
B radio BC defcripta dabit determinationcm punfti
C; adeoque conftruftionem problematis.
Sit bb + ce DO oo\ bb — ce :X) gg\ aa-\- ddy:! hh\
va — dd :x:> f. Et ducatur diagonius AC 00 z. Erit
• i Ai-»r-' 1 X200ZZ — ff+ — 2"* ,N
igitur arca triang. AUC 1/ -p ^)
ex régula pr^emifia. addatur area A' ABC 00 ^by,
area trapez. ^by + 1/ -
100ZZ
■t-
-2+
16
3) 00 ee.
œquatio pag. prasc. y^y + 1/ — -l — ~o ee *)
zhhzz — /+ ■
■2'^
16
2hhzz-
00 e+ — eeby + ^bbyy fed yy oo ce — xx
-f*—z^
16
co e* — eeby + ^bbcc
^bbxx
Atqui zz :X) bb + ce — 2bx ex Euclide. Sive zzzo 00 — 2bx quia bb + ce co oo.
à la p. 582 du T. IV, les Additions et Corrections au T. III). Ce dernier doit l'avoir envoyée à
Huygens avec la lettre. Les p. 732 — 738 du T. X font voir que Huygens était en correspon-
dance avec Vegelin van Cla;rbergen quoique les lettres échangées ne se trouvent pas dans la
collection-Huygens de Leiden. En 1676 Huygens ne fait aucune allusion à la solution de
Schott, meis il mentionne celle de Roemer (440 qui suit).
Le mot „trapezium" a le sensgénéral de quadrilatère quelconque.
') Comparez les p. 69 — 71 du T. XII.
3) Lisez iV//
2MZZ—P — Z*
16
A PARIS (juillet I 67 I — JUILLET 1676).
435
Ergo
hh
ihhoo — \hhbx — f^ — o+ + \oobx — \bbxx
\oobx — ^hhbx + 2hhoo — /+ — 0*
ODe* — eeby + \bbcc — ^bbxx
^hhbx
DO 6'+ — eeby + ^bbcc
■ \oobx — ihhoo + ^bbcc + 1 6^+ + /^ + o+ do i 6eeby
i6
00 , \bbcc + f* — 2hhoo + o* , ce
^ee 1 6eeb
quadrata fierct fi quteratur x.
, hhx — oox Sbbcc +f* — 2/ihoô + g*
\ee 1 6eeb
■\-'-j-zo y zo \/ ce — XX unde sequatio
vel
ee
-j- DO V quia nempe 0* + ^bbcc do
g* + ^bbcc five 0-^ zo g* + ^bbcc.
Eft ergo locus punéti C linea refta. Eritque Conflirudioproblematis hujufmodi.
Sit BF [Fig. 80] perpend. ad AB. ipfaque BF jequalis llimatur
— hhoo''') + Ubcc -[-g^+f^.ee
i6eeb b
du(5taque FG parall. BA et in eandem
partem quo tendit BA, fit FG ad ipfi per-
pendicularcm GH, ut 4^^ ad /i/t — 00,
fumptà GH in conlcquentia pundorum
â y ^^ \\ "■ / BF fi A/(majusquamr;ry, at in partem con-
n^^^^-*~~—,^_^ \\ Xy trariam fi hh minus quam 00 ^). deinde
ducatur FH eamquc fecet circumf.' radio
BC DO r, defcripta ccntro B. Interfeftio
definiet locum punfti C, unde confiruftio
reliqua raanifefia eft.
NB. débet BF fumi in partem contra-
riam fi in quantitatibus ipfam BF deno-
tantibus prœvaleant fignata per — .
Hic jani nunc patet •") quod cum circulus CC tangit FH, hoc eft cum area raaxima,
tune EC ad EB, ut FG ad GH, hoc eft ut ^ee ad hh — 00.
*) Il s'agit de l'équation précédente à laquelle Huygens donne maintenant la forme exafte. Dés
lors Huygens procède à l'élimination de la variable z.
5) Lisez ihhoo.
*) C'est le cas de la Fig. 80; mais cette figure montre encore les traces d'une construftion anté-
rieure où GH avait la direftion de BF. Cela explique le troisième point C à droite de B qui
n'appartient pas à la construdion présente.
7) Cette remarque fut ajoutée plus tard.
436 MATHEMATICA VARIA I 666 — 1681.
Cum aiucm circumfercntia fecct rcébm FH in duobus piinftis, duplicera folutio-
nemhahcbitprohlema,rcdfciciidiimnon fcmperduobus inodis conllrui polTe crapczium
ex funima diiorum triangulorum ABC, ADC conlkns, quod daco fpatio a-quale fit,
fed nonnunquam alcerum ex fumma alterum ex différencia horum triangulorum con-
ftitui; quod inde fit quia in prima œquatione, ubi ^by + ] / ihhzz — • /+ — z+ 33 ee^
non refera: utrum radix habcat fignum + an — , hoc eft an fumma an différencia trian-
gulorum sequeturareœ data; ft"; quia ducendo in fe — vel + \/ ihhzz — /+ — 2* oo
ee — ^by\ femper ijdem plane termini orientur.
Eftautem limitatio ha;c,quodfi arca data major fit quamtriangulumexlaceribus AB ,
BC , et reliquis AD , DC in unam rectam extentis effeccum **), tune dupliciter conftrui
poterit trapezium ex fumma triangulorum ^). Si vero minor difto criangulo fit area
data, tune vel nuUum vel unum tantummodo hujufmodi trapezium ex fumma conrtrui
poterit, eritquc alterum ipfi îequale ex differentia triangulorum ABC , ADC. Ali-
quando '°) nullum nec ex differentia conftrui poterit.
Quod fi circumferentia tangat redara FH , dufta BC ad pundlum contadus, efficic-
tur trapezium omnium quîe fieri pofTunt maximum.
Ad inveniendam autem detenninationem area; maximse quîe datis quatuor lateribus
comprehendi poffit, repetatur îequatio ultimo reperta, fed brevitatis gratia fcribatur,
. — r^x + s*-{-e^ 1 / j xhhb — 400^ r^
A -= DO v X \X ce — XXI ponendo nenipe ^— ^^ 00
eeb - i6^e ee
- hhb—oob , —2h}ioo + s,-^ + %bbcc+f^
five 30— r^iet -^-r ^-^ x> s*.
à. 16
*) Huygens suppose donc AB + BC > AD -{■ DC, ce qui est permis, excepté dans le cas, qu'il
n'est pas nécessaire de considérer, où AB = DC et AD = BC. De plus lorsque les segments a,
b, c, d sont choisis de manière qu'ils peuvent constituer les côtés d'un quadrilatère on aura
(supposant AB > BC) AB — BC < AC < AD + DC. La construction du triangle en question
est donc toujours possible.
') Commençant par sa valeur maximale, lorsque le quadrilatère devient inscriptible au cercle,
on peut diminuer graduellement l'aire donnée. Évidemment les deux quadrilatères seront alors
au début égaux à la somme des triangles ABC, ADC et la transition aux autres cas ne peut
arriver qu'à l'instant où l'aire de l'un de ces triangles s'annule. Toutefois cela peut toujours
arriver de deux manières différentes, savoir celle envisagée par Huygens, où AC devient égale
à la somme de AD et DC et, en outre, dans le cas où la différence de AB et BC est plus petite
que la différence de AD et DC, celle où AC devient égale à la différencede ADet DC,ou,dans
le cas contraire, celle où AC est égale à la différence de AB et BC, auxquels cas c'est l'aire du
triangle ABC qui s'annule. Or, il dépend de la grandeur relative des triangles qui restent laquelle
de ces manières se présentera la première. Si c'est celle de Huygens sa conclusion est juste; si
c'est l'autre, elle doit être modifiée.
'°) Cette phrase fut ajoutée plus tard.
A PARIS (juillet I 67 I — ^JUILLET I 676).
437
quadrando utrinque (let
B (r" + e^bb^ xx — (ar%4 + 2r^e*) x + s^ + 2s*e* + e° — ccbbe* x o
per Rcg. Hiidd. ") 2 i o
ir'^xx + 2e*bbxx — 2r'^s*x — âr^+.v zo o
f^s^ 4- f^e^
Rcfticuatur valor x in œquatione A.
AT 00
r« + e^bb
hees* + be*^
r' + bee* ^^
Ciir '^) non pofTumus hinc invenire quod .r jam oo
bbc + c^ — caa — cdd
? ut
2aii + 2bc
rêvera eft, aquè ac cum circule infcribitur trapezium ut inventum cfl: pagina 2 '').
NB. ■+) effe hic x ad 3» ficut r^ ad bee hoc eft ut — ^ — ad ^^. Hoc oftendendum
4
effet ita quoquc fe habere cum trapezium cfl: in circulo. tune enira régula indc cxifle-
ret, qu£e fol. fequ. in fine habetur, ad invenicndam arcam trapezij in circulo.
Si valor x refticuatur in a^quatione B, habebitur arca ce raaxima dctcnninaca per
latera trapczij data, fed fiet jequatio in qua e' % ^% e-*, qua: non facile divifibilis cognos-
cetur etfi rêvera fit divifibilis. Et licct jam redufta ponatur, nondum conftabit an trape-
zium omnium maximum fit illud quod in circulo infcribatur. Quod hac via itaque
inquirere infliitui.
Si trapezium ABCD [Fig. 81] eft in circulo; pofitis
nominibus laterum ut (iipra, et area ee, duftaque perpend.'
CE 00 y: fiporro ducatur perpend. AQ in latusproduclum
CD, erit AQ 00 -^ quia triang.' CBE, ADQ funt fimilia,
ut facile apparet.
itaque additis triang." ABC ^by
ADCi^
erit fumma ^by + ^ — ^
00 ee
") Il s'agit d'une application de la méthode de Hudde exposée dans son „Epistola secunda de
maximis et minimis" qui fut publiée par van Schooten p. 507 — 515 de l'édition de 1659 de la
„Geometria" de Descartes. Elle est basée sur la considération que pour la valeur maximale de
e l'équation en x aura des racines égales. Comparez la Pièce II qui précède (p. 223 et suiv.).
") Cette phrase fut ajoutée plus tard.
'3) C'est la p. 50 du Manuscrit E (comparez la note i de la p. 433). Le raisonnement de Huygens,
appliqué à la Fig. 81, revient à ce qui suit. On a QD =— .BE = ^, et ensuite AC^ = i" +c'
lad
— 2bx = a--\-d--\- — x\ équation qui conduit à l'expression désirée.
43^ MATHEMATICA VARIA I 666 I 68 I .
1C66
Ergo cum trapezium efl: in circulo fit;y do — - — j-, non tamen cum haec îequa-
lia trapezium cft in circulo, quia non conlîderavi bafin communem effe AC.
Cum vero trapezium efl maximum fit y do — ^ — jy —
„. . . icee ùees* + be" , , adbs* + bbcs* — 2cr^
Sit leitur oportet -— — =— do — ^ , ,, . , undee+ do j-, y— ^
^ ^ ad+bc r^ + bbe* bbc — bad
Quod fi jam hsec sequatio fit régula ad inveniendam aream trapezij circulo infcripti;
concludam indc idem trapezium circulo infcriptum eiïè maximum. Si cnim, cum tra-
'^c€6 bccs^ -\~ bc
pczium eft in circulo, fit e+ do adbs^ &c. hoc eft:, —^ — r- do — > — ,^-— ;eftautem,
^ ' ad-\-bc r^ + bbe*
cum trapezium in circulo, —j — 7- do y. Ergo, cum trapezium in circulo, erit et
bëÉS* -1- bë^
— ^ — -j- — 30 3'; hoc autem cum fit, efficitur trapezium maximum. Ergo, cum tra-
pezium in circulo, fiet trapezium maximum. Reftat itaque examinandum an a;quatio
ultimo inventa contineat rcgulam ad inveniendam aream trapezij in circulo. Quod
quidem ita fe habere comperi. Nam refHtuto primum valore r' et s*, fecundum ea
quibus jequalia pofita fuere, ac deinde reftituto etiam valore hh, 00, fex. gg, invenitur
divifionem fieri pofTe per bc — ad, et fit
— a* — d* — c* — b* + 2bbcc+ iaadd-\- iaacc-\- ibbdd-\- iccdd-\- 8adbc ...
e* DO :z '>
16
Et inirfus abbreviando
1 6e* DO ihhoo — /+ — g* + Sadbc '*).
Sed quia /+ do /;* — ^aadd et g* do 0+ — ^bba\ ut facile colligitur quia bb + ce
DO oo\ bb — rc DO gg\ aa -\- dd :X) hh-, aa — ddzo f, fit i6e+ do ihhoo — A+ — 0*
-f ^aadd + j^bbcc + Sadbc.
i6e*zo — qu. hh — 00 + qu. iad+ ibc. Convenit 'Q cum Régula qua invenitur
area trapezij in Circulo. qus régula reperitur pag. verfa '^).
i6e* zc — qu. aa + dd — bb — cc + qu. 2ad + ibc, ut autem habeatur differentia
quadratorum ab his radicibus, multiplicetur summa radicum in ipfarum differentiam,
hoc efl ^«+ iad-\- dd — bb-\-ibc — ccmbb-\- ibc -\- ce — aa+iad — ddzo i6e+.
'♦) Cet alinéa a été ajouté plus tard.
■5) Ajoutez au numérateur: -\-2aabb. Nous avons vérifié ce résultat.
'*) Cette réduction implique l'addition indiquée dans la note précédente.
'") Cette phrase fut ajoutée plus tard.
") Voir la page suivante.
A PARIS (juillet I 67 I — ^JUILLET 1676).
439
Qiiiim igitiir hxc régula fit ad invcnicndam arcain trapezij circule infcripti, eadcm
régula erit ad invcnicndam arcam maximi trapezij ex quatuor datis lateribus. Nempc
A quadrato fumma; quorumlibct duorum latcrum auferatur quadra-
tum differentia; duorum latcrum reliquorum; et viciffim a quadrato
funimae horum auferatur quadratum differentije illorum. duo refidua in
fc ducta dabunt quadratum arcîe trapezij maximi fexdecuplum.
Vel addantur omnia trapezij latera;à fummse dimidio auferantur latera
fingula; refidua quatuor in fe ducantur, erit producti radixqu. aqualis
arese trapezij '^).
Hinc facile dcmonftratur polygonum quodvis, insqualium licet latc-
rum, circulo infcriptum maximum effe omnium quod ex ijfdem lateribus
eodem vel alio quocunque ") ordine connexis confici poffit ").
Trapezij circula infcripti aream invenire.
A ABC [Fig. 82] fecundum Regulam inventam fuperius
ubi de hac quEeftione oo ^ \/ 200ZZ — g^ — 2+ ").
^-c [ad] ad [ut] A ABC ad A ADC.
ooad + hhbc /. , , . ,. .„.
•^"^ '^ TJTh — lecundum regulam mventu lacilli-
mam ^3^.
'') Cette règle aujourd'hui si bien connue avait été donnée par Snellius sans démonstration sous la
forme: „Si de dimidio coliedorum laterum dati quadranguli in circulum inscripti latera sigil-
latim subducantur, latus continue à quatuor dilferentijs h&x erit area"; voir la p. 139 de
l'ouvrage: „Ludolplii à Ceulen De circulo & adscriptis liber. In quo plurimorum polygono-
rum latera per irrationalium numerorum griplios, quorum libet autem per numéros absolutos
secundum Algebricorum a;quationum leges explicantur. Qus insuper accesserunt pagina versa
indicabit. Omnia é vernaculo Latina fecit, & annotationibus illustravit Willebrordus Snellius
R. F. Lugd. Ratav. Apud lodocum Colster Anno 1619".
On a découvert plus tard que la même rigle avait déjà été formulée par le mathématicien
hindou Brahmagupta qui vivait au septième siècle.
"°) Ces trois mots furent ajoutés plus tard.
-') Si nous considérons un quadrilatère qui a pour sommets quatre sommets consécutifs A, B, C,
D du polygone, son aire doit être maximum, afin qu'il en soit ainsi de l'aire du polygone. Le
cercle qui passe par A, B, C doit donc passer par D; donc aussi par E, etc.
") Voir la p. 434.
-3) La règle se déduit en effet facilement des relations mentionnées dans la note 13 de la p. 437.
44° MATHEM ATICA VARIA 1 666 — I 68 I .
r A xnri 1 1 Z^^^+^/Z + zoohhbc o*aadd-\- loohhadhc + h*bbcc
L AABCJ X I |/ -Jd^fc —^— aadd ^ ladbc ■\- hWc
— *^ ' , ^^— XI 4 trapez. ABCD, five \ee^ fi area crapezij vocetur ee.
(|/Tfignificat hic illam radicem quse eft valor trianguli ABC) ^+).
ad -{- bc . 1 /- 1 /- , .
lo^abcd — aadds^ -\- o'>aadd — ladbcs^
i6^ao ^^7 2_4. ^oohh — s^ — h''
bbcc ^
fed g+ 30 0+ — /^bbcc\ \6e^ oo \aadd + %adbc + \bbcc — o+ + loohh — A+
1 6e'' 30 qu. 2^^ + zbc — qii. oo — hh. Eadem acque illa pagins prascedentis '').
La méthode dont Huygens fe fert dans la folution de ce problème est défignée par lui, à la p. 47
du Manuscrit E, par les mots Methodus noftra. La p. 46 donnait la Methodus Romeri. Les
côtés étant \' a^ \ T>, \'c, l'V, l'aire e et la diagonale cherchée \/x [Fig. 83], Roemer écrit :
\/b — |Xc3o]/^g \/ a — l/dzo]/^» hg — ninzcrr
]/b + '\/c:x>\/h \/a+\/doo\/t?i hg + mn:y2ss
b — ex \/ hg
ib -\- 2C zo h -{- g
2bx + 2CX — kg — .v.r X 1 6yy
2ax + 2dx — mn — xx zo \6ee — 32<?y + 1 6yy
lubtr. -, — — -,
zbx — 2ax — ng .
, , ° X '5 2^T — 1 6ee
2CX — 2dx + mn "^ •
2px — rr + 1 6ee
A . 8i ""'^
b-\-c — a — «x^
b ■\- c -{■ a -\- d y:i q 2b -{- 2c zo p + q
Appxx — ±prrx — 646^^^: + r + + Q 2 rree + 2 < 6 1?-* , ,
^^i^ -^ 3<--; —^ ■ — X 2ax + 2dx — mn — xx
6^ee
/^ppxx — 4.prrx + r* + 256 e* 00 6^eeqx — 3 2eess — 64 eexx
XX + — ^P>'>'^' — ^V^^x + >•* + ^5^g^ + 3 ^-<^ess ^ ^
4/)/i + 6^ee
Voyez aufïï aux p. 80 — 81 du T. VIII iine folution de A. Monforte, reçue par Huygens en 1678.
=♦) Lisez: 4 A ABC.
=5) Voir la p. 438.
A PARIS (JUILLET I 67 I — ^JUILLET 1676). 44I
IH, 5 ■)•
LES „QUANTITEZ IMAGINAIRES".
xa- + 4X+ioS-'^'+--KE|
^ \x+2 + y—6 Etc.
On trouve à la p. 58 du Manufcrit E la date 8 Dec. 1675. Quant à la p. 53 ') elle contient aufli
le Ibmmaire de la lettre du 30 septembre de Huygens à Leibniz. Nous avons publié ce fommaire,
traitant e.a. des quanticcz imaginaires, ainfi que la lettre, aux p. 504 et fuiv. du T. VII, où
l'on voit qu'on a cru devoir dater cette lettre du soseptembre 1675. Huygens dit dans la lettre avoir
elle tort longtemps hors d'exercice pour ce qui regarde [les] Equations Algebraiques
[confidérées]. Il ne fe fent apparemment pas porté à pourfuivre férieufement l'étude des quantités
imaginaires, ce qui rell'ort auili plus ou moins de la plaifanterie fur les racines des équations algé-
briques en général par laquelle le termine le fommaire.
') Manuscrit E, p. 53. On pourrait douter (comparez la note 1 de la p. 496 du T. XVIII)si cette
page ell de 1675 ou bien de 16-6, mais pour la raison donnée dans le texte nous adoptons la
date de septembre 16-5.
56
IV.
À LA HAYE (JUILLET 1676- JUIN 1678)
IV, I.
QUESTIONS SE RAPPORTANT AU TRAITÉ
„VAN REKENINGH IN SPELEN VAN GELUCK".
Voyez les Pièces d'août 16-6 etc. aux p. 151 et fuiv. du T. XIV.
IV, 2.
QUESTION DES SIGNES DANS LES ÉQUATIONS DE
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE.
[1676 OU 1677]
Ponantur reftîe AB, BC angulum reélum conftituere. Sitque indefinite AB zo x
[Fig. 84], BC 30 y et a linea data. Aequatio autem curvse AC naturam exprimens ^)
ûx — XX XI yy five xx — ax + yy o) o.
Hic five ponatur + y five — 3', eadem tamen fit îequatio,
unde fequitur curvam AC ejus efTe nature ut BC oo y d.à
utramvis partem reftse AB fumi pofilt. Eftque fane circuli
circuniferentia cujus diametcr a, ut facile apparet.
Non potefi: autcm fumi x in contrariam quoque partem
nempe vcrfus D, quia fi ftatuatur — .r, non poterit fieri
cadcm priori a;quatione fed crit xx + ax + yy 30 o. Nam
in priori cum haberetur — ax, effetque + x ncccffc efi:
fuifl^e — û. quarc pofito — .r duftoque in — c/ (nam hoc
non mutatur) fit + ûx.
[Fig. 84]
') Manuscrit E, p. 97 — 98.
^) Quelques années plus tard Huygens parlera simplement de l'„a;quatio parabolaî" (1. 10 de la
p. 408 qui précède). En 1691 il se sert couramment de l'expression „equation d'une courbe";
voyez la suite du Tome (p. 506 et suiv.}.
A LA HAYE (JUILLET l6j6 — JUIN 1678).
443
[Fig. 85]
Sit item îeqiiatio .ry 30 aa qua: hyperbolœ ad afymptotos rclationcm oftcndit [Fig.
85]. Hic potell cciam — x poni fcd tune et — y poncndum, ut fiât utriusquc multi-
plicatione + xy. Itaque fuinto x in contrariam
partcm ab A, etiam y five bc in contrariam par-
tem a reéla A\l iumenda cft, tuncque punctum
cedad feftionem oppofitam, ut vocant, ipfi CD.
Patctquc xqimtionc propodta dcfignari curvam
ex duabus Ci), cd conihntem, non vcro pUi-
ribus. adco ut feftiones conjugatas non faciant
partem ej'us.
Sit rurfus œquatio x^ oo aay [Fig. 86J. Hic
manente + x débet ctiam mancre + y. at pofito
— .%• débet quoque poni — y ut fiât — .r^ 00
— aay, nam hsc eadem sequatic efl: ac + x^ oo aay.
Unde hsc curva erit CAc, qua; axem non habebit.
Vocatur autem parabola cubica vel Paraboloides.
[Fig. 86]
[Fig. 87]
Quod fi fit ajquatio x'^ 30 aay [Fig. 87]. Hic ma-
nente + -V potell efle + y vel — y ut eadem maneat
œquatio fcd non potell: un-
quam fumi — x fivellatua-
tur + y five — y. Unde
hîec curva habebit formam
CAc, angulo acutiffimo ad
A _ A inflexam.
V.
À PARIS (JUILLET 1678 -AOÛT 168 1).
QUESTION SE RAPPORTANT AU TRAITÉ
„VAN REKENINGH IN SPELEN VAN GELUCK".
Voyez la Pièce de 1679 aux p. 164 et luiv. du T. XIV.
MATHEMATICA VARIA 1681- 1695.
Avertiffement.
Des dix Pièces qui fuivent la plupart fe rapportent à des queftions de géométrie ;
c'eft ce que le ledteur eût afruréinent deviné d'avance. Une Pièce (II) traite de tri-
gonométrie, une (IV) de géométrie analytique (équation d'une courbe), trois (I,
VI, X) de rayons de courbures, troisaufll(V, VII, IX) d'intégration, plus précifément
du calcul de la grandeur de certaines furfaces ou de certains corps obtenus par la
révolution de lignes ou de furfaces. Une feule (III), publiée dans le T. XIV, fe rap-
porte au calcul des chances (comparez les Mathematica varia 1666 — 1 681), une
autre (VIII) à celui des logarithmes en partant de la confidération de l'hyperbole
équilatèrc et en faifant ufage d'une certaine férié trouvée par Huygens et publiée
par lui en 1690 dans le „Difcours de la caufe de la pefanteur" ').
On a remarqué dans les Math, varia 1666 — 168 1 les problèmes affez nombreux
sur le triangle, fujet cher à tant de mathématiciens anciens et modernes; Huygens fy
fervait d'équations en x et 3^ de forte qu'il TagifTait, peut-on dire, de géométrie analy-
tique. Quant aux fonnules trigonométriques, la préfente Pièce II fait voir que Huygens
aimait à trouver lui-même leurs démonilrations plutôt que de les chercher ailleurs.
Le catalogue de vente de 1695 de fes livres ne mentionne pas la „l\Iirifici Logarith-
morum Canonis Defcriptio" de 161 4 de Neper") dans le Livre II de laquelle 3) l'au-
teur confidère e.a. longuement le cas où „funt . . . tria latera [trianguli fphsrici]
data, & qua^runtur anguli". Huygens trouvait apparemment les énoncés des différents
') Voyez le Tome suivant.
-) Comparez la note 4 de la p. 459.
3) Chap, VI.
448 AVERTISSEMENT.
théorèmes dans \cs petites tables, celles in oftavo, de Vlacq+). Or tant dans l'édition
latine que dans les deux éditions néerlandaises que nous citons Vlacq dit en latin
ou en flamand: "Qui demonftrationes hujus videra cupiunt — mais c'eft ce que
1 luygens ne délirait pas — cas invenient in Trigonometria Britannica Henrici Briggii".
Dans la Pièce de géométrie analytique (IV^) datant de 1690 Huygens confidère
une des ovales de Delcartes'). Nous rappelons qu'au commencement de cette année
il avait publié le „Traité de la Lumière"") dans le Chap. VI duquel il elt également
queftion de ces ovales '').
Tout ce qui fc rapporte à des développées et des rayons de courbure (Pièces 1,
VI, X) fc rattache évidemment à la Troilième Partie de r„Horologiumofcillatorium"
de 16738).
Des recherches fur les furfaces et corps de révolution (Pièces V, VII, IX) nous
ne mentionnons ici que la dernière, où il el1: question tant de la ciflbïde que de la
cycloïde, ce qui donne lieu à Huygens de rappeler les „profondes fpeculations" de
PafcaletdeWallis!').
La Pièce fur le calcul des logarithmes fe rattache à un endroit des „Principia" de
1 687 de Newton, ainfi qu'à la quadrature de l'hyperbole par Mercator et VVallis,
comme le font voir les notes des p. 471 — 472 ou plutôt les pages des T. IX et X
auxquelles ces notes renvoient le leéleur.
Nous terminons cet AvertilTement en difint un mot du développement du cofinus
en une férié, fujet dont il eit queftion dans la Pièce I. Dans la note 6 de la p. 392 qui
précède on trouve la férié de Newton
A = 2 1 etc.
4 X o;v 4 X 4 X i2or+
^) Voyez les notes 3 et 5 de la p. 45<$.
5j Livre second de „La Géomc'trie" de 1637.
'') Suivi du «Discours de la cause de la pesanteur" mentionné plus haut.
") T. XIX, p. 524 et suiv. (l'"ig. 216 à la p. 525). Voyez aussi la l'ièce \'I de 1678 à la p. 424 du
même Tome.
8) T. XVIII, p. 188—241.
*) Note 5 de la p. 475.
AVERTISSEMENT. 449
OU, en divifant par ar et en pofanc ^2 = ^,
lin s s I ,^.3 , 1 ,5.5 • ,1 1 j/ 1
= C-) H — . (-) 1 ^"C qui eu le dévclop-
r r 3! r 5! V
pcmcnt de ce que nous appelons le finus (fin s dans la formule ert une ligne, non pas
un rapport) en fonftion de l'angle correfpondant (j- = arc, ;• = rayon). Wallis cite
également, ce que nous n'avons pas reproduit dans la note, le développement du finus
veri'us luivant Newton, lavoir
Z^ 2'* 2*
finus verfus = 1 evC.
2/- 24r5 7aor5
Or, en retranchant le finus verfus du rayon, on obtient le cofinus (c.à.d. le cofinus
linéaire, analogue au finus linéaire mentionné plus haut); en divifant par;- il en réfulte
le développement de ce que nous appelons aujourd'hui le cofinus:
r 2! /• 4! r 6! r
C'ell depuis l'apparition de l'Algèbre de 1685 de Wallis que Huygcns a connu
ce développement en férié du cofinus. Il ne connaiffait d'ailleurs pas la preuve des
formules de Newton, et il ne paraît pas fen être jamais fervi. En 1683 il ne les
connailTait certainement pas encore. On a vu plus haut '°) que la férié de l'arc tan-
gente de J. Gregory lui était même inconnue au moins jufqu'à 1689. Il ne femble
pas étonnant qu'après fa difpute avec Gregory ") on n'ait pas éprouvé en Angleterre
le befoin, fuppofé qu'on l'eût éprouvé finon, de lui faire connaître au plus tôt les
nouvelles découvertes. Mais pour la confidération théorique du „pendulum cylin-
dricum trichordon" (1683), dont traite la Pièce I"), il n'avait que faire de dévelop-
pements en férié.
■°) P. 375-
") P. 259 et 303 — 32" tlu présent Tome.
") Le lefleur qui s'intOresse spécialement au „pendiilum cyliiidricuni tricliordon" trouvera dans
les Additions et Corrertions à la fin du présent Tome, une corredion à apporter à une note du
T. xvm.
57
MATHEMATICA VARIA 1681 - 1695.
I. A PROPOS DU „PF,NDULUIV1 CYLINDRICUM TRICHORDON" (sINUSOÏDF, ET PARA-
BOLE, COURBES 0SCULATRICh:s) (1683).
II. DÉMONSTRATION DE THÉORÈMES TRIGONOMÉTRIQUF.S ( I 687, 1 680).
III. Question se rapportant au traité „Van Rekeningh in Spelen van
Geluck"(i688).
IV. Examen curv^ line/E quam Cartesius REGULiE et iili ductu describere
DOCET, an sit eadem at(^ue ovalium ipsius prima') (1690).
V. Surface obtenue par la révolution de la parabole autour d'une tan-
gente AU SOMMET ( I 69 1 ).
VI. DÉVELOPPÉE DU „FOLIUM CaRTESIi" ( 1 69 1 ).
VII. Solide de révolution obtenu par la rotation de la cycloïde autour
DEsoN axe(i69i).
VIII. Calcul de logarithmes en partant de la considération de l'hyperbole
ÉQUIL ATÈRE ( I 69 1 ) .
IX. Cycloïde et cissoïde; solides de révolution et centres de gravité
(1691 ou 1692).
X. Calcul du rayon minimal de la courbe logarithmique (i 692).
') Titre donné par Hiiygens lui-même à cette Pièce.
MATIIKIVIATICA VARIA 1681-1695.
I.
A PROPOS DU „PENDULUM CYLINDRICUM TRICIIORDON"
(SINUSOÏDE ET PARABOLE, COURBES OSCULATRICES).
[1683]
En con(ldi;raiu dans le T. XVIII les calculs de Huygens qui fe rapportent au „pendulum cylin-
drieiim tricliordon" nous avons renvoyé le lefteiir (p. 530, première note et note 2)à„undcs
Tomes fuivants" pour les deux queflions que voici:
1. Comment Huygens a-t-il pu dire que la „ciirva^jg-:<7[(inufoïde ou „compagne de la roulette",
Fig. 25 de la p. 528] eft xqualis curva: dimidia; EUipih a/iè poijia e/i potentiàdupla ad radium (7^"?
2. Comment a-t-il calculé que la diftance verticale PG entre un certain point P de la courbe
nPL [Fig. 23 de la p. 527] qui devient une parabole lorfqu'on déroule fur un plan le cylindre fur
lequel elle fe trouve, et le point correfpondant ('■ de la courbe hCA )qui par cette évolution devient
une finufoïde, eft inférieure à AB, c. à. d. à du diamètre du cylindre?
1000 1000
1. La réponfe à la première queftion eft bien fimple. Il n'efl nullement befoin de confidérer,
comme nous le faifions dans la note 2 de la p. 530, la méthode de Pafcal pour réduire „la dimenfion
des lignes de toutes fortes de roulettes ... à des lignes cliptiques". Il fuflit de fe rappeler ce que
nous difions à la p. 511 de rAvertilTement: que Huygens favait qu'on obtient la „linea finuum"
non feulement, comme dans la Pièce fur le „pendulum cyl. tricliordon", par l'évolution fur un
plan de la „ligne cyclocylindrique", mais audî „par le développement fur un plan de la feftion
elliptique obtenue en coupant un cylindre par un plan incliné à 45°" '). Or, dans cette feftion
elliptique — voyez ce que Huygens dit plus haut fur la „potentiâ dupla" — le grand axe eft égal
au produit du petit axe par 1^2 .
2. Dans nos notes du T. XVIII nous nous fommes fervis du développement du cofinus en une
férié. En 1683 la férié du cofinus — voyez l'Avertifiement — était fans douteconnue, grâce à
Newton, à un nombre reftreint de perfonnes, mais Huygens ne faifait pas partie de ce cercle. C'eft
donc, penfons-nous, par un calcul direél °'), qu'il a trouvé la fraélion • en queftion. Ce ne fut
1000
qu'en 1685 ou 1686 3) qu'il apprit à connaître par l'Algèbre de Wallis quelques fériés de Newton
d'ailleurs dépourvues de démonflrations.
Une remarque analogue s'applique au cas du § 3 des p. 530 et fuiv.; fans doute c'eft par une
') Comparez la p. 337 du T. X, déjà citée dans la note 5 de la p. 51 1 du T. XVIH.
^) Comparez les p. 290 et 262 du T. XVII, datant de 1654.
3) Voyez la Pièce IV à la p. 389 qui précède.
454 MATHEMATICA VARIA 1681 — 1695.
confidération géométrique que Huygens a vu que „qua;cunque fueri: longitude filorum" la para-
bole à équation ? = / — — j fe rapproche fortement de la courbe à équation y = Ï/P — R^ fin * -„
(note 3 de la p. 531): l'une et l'autre courbe a, pour .v = o, c'efl h dire là où les deux courbes fe
touchent, le rayon de courbure / (ou plutôt — /), de forte qu'elles font ofculatrices (comme la
parabole et la finufoïde — correfpondant au cas /== ^ ^ — précédemment confidérées) pour em-
ployer rexpreflion de Leibniz de 1686-*). Ces fortes de contaft entrent naturellement
dans mes Evolutions de Lignes courbes, écrira Huygens en 1691 5).
■*) Voyez la note 5 de la p. 42 du T. XVIII.
5) T. X, p. 183.
IL
DÉMONSTRATIONS DE THÉORÈMES TRIGONOMÉTRIQUES.
[1687]
A. [Trijronométric plane]. § i. Dath trianguU dmhiis latcrthus et angulo inter-
jeta invenire latus tertiiim ip/i oppolitiim^^.
[Fig. 87] h = iinus dimidij anguli iVdati [Fig. 87]. d — c co/>. ^'^P
Régula ad invcnienduni anguluniA'cx tribus lateribus P
f*\l> datis de ~ i-i. = rr hh r radius ^^
ell donc lo rs.pport qui eft défigné aftuellement par le mot finiis.
rrxx — 4/>rr co ^hhdc
^^ , ±hhnn
XX co pp + —
rr
Jam invenienda radix fummîe horum duorum quadratorum per tabulas finuum
et logarithmes.
p q r / ^ tangens anguli (r radius) [Fig. 88]. [Fig. 88]
s Iinus ejufdcm anguli.
7/f ^ ^
.^
T /-=- 2/11! ihn lihn
1/ de 30 n DO (7 p r I
' r ^ ^ r I p
2hn liht}
~/~r
Adde -) logarithmos datorum laterum. Summs dimidia: adde logarithmum finus
') Manuscrit F, p. 292. Les p. 285 et 297 portent respeélivement les dates août 1687 et septem-
bre 1687.
°) Feuille collée entre les pages 182 et 183 du Manuscrit F. En marge: Vide lib. F, ce qui se
rapporte sans doute à la p. 292, où l'on trouve la même règle (^Adde logarithmes lacerum
c Qt d [Fig. 87] fummœ dimidiœ. Etc.) mais sans exemple numérique. La feuille ne peut
guère être antérieure à 1687: voyez la note i de la p. 458 qui suit.
456
MATHEMATICA VARIA I 68 I — 1 695.
iemiflls anguli t1ati, itcmquc logarithmum binarij. Ab hac fumma aiifer logarithnnim
dill'crcncuv latcrum. Rcliquum cil logarithmus tangcntis anguli, cujus logarithniiis
finus, ablatus ab cadem polkriore fumma, dabit logarithmum lateris quœfiti.
a. 93702 log. 865 865
[Fig.89]3)
2.80072
log. 632
63^
233 diff.a latcrum [Fig. 89]
5-73774 fum-
2.86887 dimid.
9.92894 log. lin. ^ ang. dati five 58° 61'
..30103 log. binarij
13.09884 fumma
-•36736 log- -33 "^iff-* laterum
1 0.73 1 48 1. tangentis anguli cujufdum
9.99264 cujus hic log. finus
3. 1 0620 log. 1 277 lateris nempe qua;fiti.
Ha;c régula nolb'a brcvior el1: vulgari, quœ primo angulumunumquœrcreprsecipit
atque hinc deinde latus propolitum. Nollra enim tabulas logarithmicas fexies infpici
poltulat (nam binarij logarithmus notus eft), illa vero oéties. Tum in c£eteris nollra
quoque facilior efl.
Il faut en ellct coiifulter liuit fois la table des logarithmes Icrfqu'on applique d'abord la règle
des tangentes pour trouver la différence des angles de la bafe (d'où fe tire „angulus unus"), et
enfuite celle des (inus pour trouver le „latus propofitum", c. à. d. la bafe.
[1680]
§ 2. Cette règle des tangentes ell formulée et démontrée comme fuit par Huygens en un endroit
antérieur du même Manufcrit, datant de 1680 ■•) et appartenant donc, (i l'on veut parler ftricte-
nient, aux „Matliematica varia 1666 — 168 1":
Theorenia trigonoDietricum utile ad inveniendaiu anonialiani . . . etc. Huygens
s'occupe de la conflrudion de fon planétaire mentionné aulîl à la p. 394 qui précède. En marge:
vulgo notum efl: hoc theorema. Vide Tabb. Vlacqui ').
^) Le triangle à côtés 632, 865, 1277 est considéré par Vlacq dans chacune des éditions de ses
Tables mentionnées dans la note 5 qui suit,
f) P. 2 du Manuscrit F, datant, nous semble-t-il, de /a fin de 1680. La p. 239 du Manuscrit E
porte la date du 1 1 mai 1680, celle du 16 novembre 1680 se trouve à la p. 39 du Manuscrit F.
S) Il existe un assez grand nombre d'éditions différentes des Tables de Vlacq. Nous mentionnons
les suivantes, i „Tafels van sinus, tangentes, sécantes: Ende van de logarithmi van de sinus,
tangentes, Ende van de Getallen van i aftot loooo toe. Nevens de manière omdoordeselfde
allerley Drie-hoecken, ende veele Astronoraische ende Interest-Reeckeninghen te resolveren.
Door A. Vlacq. In 's Graven-IIage. By Adrien Vlacq", MDCLXI. La III. l'rop. du IIL Cap.
(intitulé: „Vaii de resolutie van de Rechtlinise Sclieeflioeckige Drie-hoecken") est celle-ci:
DÉMONSTRATIONS DE THÉORÈMES TRIGONOMÉTRIQUES.
457
ABC [Fig. 90] triangiilum. ICric ut ftimma laterum AB^ DC, ad eorum d'tjfe-
revtiam tta tangcm dhmdi<e fmmn<e angulovum . /, C, ad taugentem dlmtdineipjlruiii
dijj'ercnttte.
Mea dcmonllratio. IVt)thi-
[Fig. 90]
catur AB, ut fit BI3 l'qualis
liC. jungatiirquc DC, iccm-
qiie puncta E, F qiix' rcctas
AD, DC fecant bifariani, et
ducatiir BF, ac deniquc BG
parallcla \\Y (ivc AC. Erit
jam anguliis DBC a.'qiialis du-
obus BAC, BCA. ac proinde
angulus DBFa?qualis dimidia;
fumma; ipibnim. à qua aiifcrcndo angulum DBG îeqiialcm BCA, rclinquctiir (îBF
jequalis \ diilerentix' angulonmi BCA, BAC. Suinta itaquc Bl'' pro radio, oportct
ollcndcrc tangcMitem DF elTe ad tangentem GF, (iciit fumma laterum AB, liC ad
ipforum ditrcrcnciam, livc ut dimidia ilinima, qu;v cil El), ad dimidiam ditferentiain,
qua* cil EB. Hoc autcm manifelhim clt, quuui liF, BG lint parallela;.
„Bekent sijnde de tvvee zijden, ende een hoeck tusschen beyde, te vinden de andere hoecken".
Vlacq donne, sans la démontrer, la règle suivante: „Gelijckdesomme van beyde de zijden. Tôt
het verschil der selfde; Soc is de Tangens van de halve somme der begeerde hoecken. Tôt de
Tangens van het halve verschil der selfde". 2. „Nieu\ve Konstige Tafelen sinuum,tangentiiim
& secantium, ofte, vande Hoeckmaten, Raecklijnen, en Snylijnen, met de logarithmis, der
Iloeckmaten, en Raecklijnen, Als mede de Logarithmi passende op de getallen van i tôt
1 0000 . . . Met sekere œnwijzinge om door deselve aile Rechtlinische en Clootsche Driehoecken,
met verseheyde Astronomische vrieg-stucken op te lossen. 't Samengesteit door A. Vlack. En
vermeerdert met een nieuw uytgerekende Tafel van de vergrootende breedte, als mede de
Tafel der Kromstreecken [voyez la p. 236 du T. XVII]. Door A. de Graef [voyez sur lui la p.
27 du T. IX]. 't Amsterdam, By Hendrick Doncker, Boeck-verkooper en Gra?t-boogemaker
[voyez sur les „grœt-boogen" les p. 627 — 628 du T. XVIIll in de IVieuwe-brug steeg", 1665.
Vlacqy donne la même règle. 3. „Tabulœsiniium,tangentium et secantium, et logarithmi sinuum,
tangentium . . . cum Methodo facillimà, illarum ope, resolvendi omnia Triangula Rectilinea
& Sphxrica, & plurimas Qua;stiones Astronomicas, ab A. Vlacq. Editio ultima emendata &
auda. Amstetedami, Apud Henricum & Viduam Theodori Boom", MDCLXXXI. La règle
(toujours dépourvue de démonstration) y a la forme suivante (p. 16): „Ut aggregatum dato-
rum laterum. Ad differentiameorundem; Sic Tangens semissisaggregatiangulorumqusesitorum.
Ad Tangentem semissis differentia: eorundcm".
58
458 MATHEMATICA VARIA 1 68 I — 1695.
[1687?]
B. [Trigonométrie fphérique et trigonométrie plane]. § i . Trianguli fphterici
[Fig. 91] datis tribus laterthns inveiurc angulwn (jticinHhet^^.
Verg£ert de drij fijden te Inmcn, vande helft der fomme treckt
elcke lijde oni den begeerden hoeck. komen twee reften"). Nu
gelijck den radius tôt iinus van eenc fijde om den begeerden hoeck,
allbo finus van d'andcr fijde om den felven hoeck tôt een 4'ie getal.
Dan voort
Gelijck dit 4^6 getal tôt finus van het eene verfchil, alibo finus
van "t ander verfchil tôt de halve pijl van den begeerden hoeck.
defe halve pijl met den radius gcdeelt ') en van 't produd de wortel
uytgetrocken fal geven finus van den halven begeerden hoeck.
Het produft van de finus der twee reften multipliceert met het quadrœt vanden
radius, dit product dividecrt door het product van de 2 finus der fijden œn den be-
geerden hoeck. de quadrœtwortel uijt het produél fal fijn de finus van den halven
begeerden hoeck.
Hinc régula illa per logarithmos utilifllma, cujus quis fit auélor
nefcio-*). logarithmis ruv a et b adde duplum logarithmum radij. A
fumma omnium aufer fummam logarithmorum tccv c et d. Reliqui
femiffis erit log. finus anguli dimidij qufefiti.
Dans le tableau c e.x. d repréfement les (iniis des arcs EP et ES, et a tt b les
finus des termes 4 (— EP + ES + PS) et \ (EP — ES + PS). ;• ett l'inévitable
rayon. En prenant, comme nous le faisons actuellement, les finus comme des
r
cd
r
c
a
d
b
cd
abt
r
cd
ahrr
"cT
rapports on a fin i E =1 / f^
y cd
Sur d'autres éditions des petites tables de Vlacq (elles furent publiées en différentes villes,
tant en Hollande qu'à l'étranger) on peut consulter la „Bibliographie néerlandaise historique-
scientifique des ouvrages importants dont les auteurs sont nés aux 16% 17' et iS" siècles sur les
sciences mathématiques et physiques avec leurs applications" par le D,. D. Bierens de Haan,
extrait du „Bullettino di bibliografia e di storia délie scienze matematiche e fisiche" T. XIV,
sept. — dec. 1881, T. XV, mai — juillet 1882, T. XVI, juillet 1883, Rome, Impr. d. sciences
math, et phys. Via Lata N° 3, 1883.
Le catalogue de vente de 1695 des livres de Huygens mentionne (Libri math, in Oftavo,
22) „Vlack Tabula Sinuum, Tangentium &."sans date.
') Petite feuille collée dans le Manuscrit F entre les p. 182 et 183 (comparez la note 2 de la p.
455). La feuille semble ne pas être antérieure à 1687, puisqu'à la p. 295 du Manuscrit F Huy-
gens paraît ne pas encore connaître la démonstration de la règle ici considérée: il énonce quel-
ques propriétés du triangle sphérique disant: „An hinc régula illa nota inveniri potest?" Il est
DÉMONSTRATIONS DE THÉORÈMES TRIGONOMÉTRIQUES.
459
—j- cujus logar'. dimidium erit log. finus anguli dimidij quîefiti
Vel addeert de arichmctische complementen van de logarithmi der finus der fijden
die den begecrden bocck begrijpcn, bij de log-arithmi vandc (inus der gcvondcn vcr-
fchillen. De hcltc van de lommc fal de logarithmus fijn vandc halve begeerde hoeck.
I - hujiis logar.i's eft compl. arithm. logar. finus c
lof^ar "^ ' V
nume- j'''"J"^ logar."'' ell compl. arithm. logar. linus d
rorum / ^
1 ^
fit T
, rrab
logar.us
numeri
§ 2. [Demonllratio]. ESP [Fig. 92] is de gcgevene drichocck. SEP de begeerde
hoeck. Necrat EC ao ES. En PY oo PS. XW Vnijde CY in 2 gelijckc. Soo is EW
de halve fomrae der 3 fijden. en
CW is het verfchil tufTchen ES en
defe halve fomme. en PW het ver-
fchil tufTchen EP en het felvige.
Sij CI en PV perpend. op EX;
Soo fijn dit de finus der boghen
ES of EC en PE. CK is linus van
CW. En YQ rcchthoekigh door
XP treckende, die CI fnijdt in Z,
foo is PQ 30 PY. En dan QC trec-
kende; en, door het midden der
felve, XOA, foo is AC x> AQ, en
bij gevolg AP co iCY, of CW, en
CA 00 WP. En dsrom CO finus
vanPW,hetandcr verfchil. Treckt
SZ. Als mede DG perpend. op
[Fig. 92]
vrai que les p. 295 — 296 constituent aussi une feuille détachée (non collée et du format du
Manuscrit).
') Chez Vlacq (éd. de 1665, voir la note 5 de la p. 456): „Addeert de drie sijden te samen, en
treckt elcke syde aen de bekende hoeck vandehelfthaerdersomme, omhetverschilderselfden
te hebben". Etc.
') Pour trouver la formule
V'^-
voir la suite du texte — et non pas
'V'rr
1 faudrait
lire „gemultipliceert" au lieu de „gedeelt".
*) Huygens semble donc ne pas avoir consulté — nous l'avons déjà dit dans l'Avertissement —
la „Mirifici Logarithmorum Canonis descriptio" de 1614 de iXeper.
460 MATHKMATICA VARIA 1681 — 1695.
XH. EN XINI perp. op DU en ININ parai. DG. Treckt voorts CF parall. met PX,
en IF parall. mec QY: Ibo is de A CFI gelijctbnnigh xn PXV, als lichc is te ficn.
Dxrom XP tôt PV als IC tôt CF. Dat is de radius tôt fimis dcr fijdc EP als de finus
der fijde ES of EC tôt een vicrde linie CF. Soo moet dan voorts heweCen werden
dat CF is tôt CK als CO tôt UN, halve pijl in den hoeck HXD of PES. En marge:
pijl ipfi') e(l iînus verfus.
^ Voorts dewijl ZT, IF parall. fijn, foo is CF tôt CT als CI tôt CZ. Mœr HX is tôt
I IG als CI tôt CZ. volgens 't gcene hier na; bewefen fal werden.
Dîerom CF tôt CT als I IX tôt HG.
Voorts dewijl dcn boogh AC de helft is van QAC, dœrom is den hoeck AXC oo
QYC. dat is OXC oo TYC. IVfer de hoecken in CTY fijn recht. dsrom de A'="
COX, CTY gelijckformigh. En bij gevolg CT tôt CY als CO tôt CX. Ma;r wij
haddcn te vooren CF tôt CT als HX of CX tôt I IG, dîerom CF tôt CY als CO tôt
HG. of CF tôt CK als CO tôt HN. 't wclck moeil: bewefen werden.
Dewijl nu die hoeck XIMH recht is, als oock MNH, foo is MH finus van den
halven hoeck MXD of PES, middelproportioncel tuffchcn Nil en dcn radius I IX.
En dairom HX met HN gemultipliceert fal de wortel van 't produd geven HM.
't welck noch ovcrigh was te bewijfen.
'T geene gefcght is dat HX is tôt HG als CI tôt CZ, werd aldus bewefen. Dewijl
PS 00 PY, foo is den boogh SY in het vlack 't welck de fphxra fnijdt en recht-
hoeckigh is op PX. in 't welck oock YZQ fijnde, foo is oock SZ in 't felve vlack:
INfer dit vlack is rechthoekigh op EHX, en foo is oock het vlack ISC. Dîerom de
gemeene fnee SZ der vlacken ISC en YZS, fal rechthoeckigh fijn ophet vlack El IX,
en oock SZ perpend. op IC. en da;rom parallel met DG. Soo is dan DX of HX tôt
XG als SI of CI tôt IZ. En HX tôt HG gelijck CI tôt CZ, 't welck bethoont moeft
werden.
§ 3. Datis trianguli plani [Fig. 93] tribus lateribus invenire angulum quemlibet.
c + d+e ) c + d + e ) ..
' s. — > s. r XI radius
2 ) 2
c d
d+e — c c + e — d ,
Régula ex Vlackij tabulis'^) c a l;!
ab
c
ab Irab
c I de
■■') Vlacq, pensons-nous.
"} Les deux équations qui suivent correspondent en effet à une des deux régies données par Vlacq.
DÉMONSTRATIONS DE THÉORÈMES TRIGONOMÉTRIQUES. 461
^^ finus dimidij aniriili N. Rrgo hic in triangulis planis cadem cil rcgula qux
V
in fphaTicis, nili quod in liis (iniis latcrum et diiTcrcntiarum lateriimadhibcntur, ciim
in illis latcra ipfa et difTcrcntiiv adliihcantiir. utrobiqiie adduntur primiim tria latcra,
et a fumma; dimidio aufcriintur (ingiila latcra angukim qiia;l!tum comprchcndcntià
ut fiant differcntia.' dua;.
m.
QUESTION SE RAPPORTANT AU TRAITÉ
,VAN REKENINGH IN SPELEN VAN GELUCK".
[1688]
Voyez les p. 1 69 — 179 du T. XIV.
IV.
Examen Curvce lima; quant Carte fms reguhc et fili dti&u dcfcribere docef^ an fit
caâem atque Ovalitim ipliin prima '). Vid. pag. 54 in l'Aiiciono Ccimi.-^' i^5y').
Sept. 1690
8 Sept. 1690. Curva AB [Fig. 94, où AG = ^, AF = A, Ail = r, HA = w, NG = n,
FN = 0, NO = A-, AE = e\, AB = élément de la courbe; AC, AD, AE = projections orthogonales
de AB refpeaivement fur AH, AF et le prolongement de GA] ejus natiirae Ut fi ad punéltum in
[Fig. 94]
^^ U
T"-
ipfa A ducantur a datis punftis G, H, F reftse, itemqueadpunéhimejusB,proximum
A, in partes F; quantum FB minor ell quam FA, tantundem GB cum dupla BH llnt
breviores quam GA cum dupla Ail. llœc efl curva Cartesij pcr rcgulam et filum
defcripta quam dicit elTe eandcm cum prima ovali fua. Quod liic examinatur, et verum
eft. Sed non video unde hanc defcriptionem invenerit.
Invenitur tangens curvîe quam Cartesius defcribit motu régula; et fili pag. 54 in
editione 1659 ^).
') Manuscrit G, f. 55r — 56 v [p. 9 — 1 1 suivant la numération de Huygens].
") Il s'agit du Recueil bien connu de F. van Schooten, contenant „La Géométrie" de 1637 de
Descartes, etc. Dans l'édition de 1683 la premi^^re ovale de Descartes figure également à la p. 54.
C'est dans le Livre Second de „La Géométrie" que Descartes traite de ses ovales.
464 MATHEMATICA VARIA 1 68 I — I 695.
Cette conftruélion par règle et corde de Defcartes s'applique, comme il le dit, au cas où l'on a
[Kig. 94] FK = KG.
AD 30 2 AC — AE. Hic eft idem
quod in libro F I IV co 2 1 IX — HD 3).
AO perpend. tangenti AB. NO définit cangentem.
HV 2 HX 1 ID
aoe + axe lame + laxe
hn — hx en — ex
La preuve des équations
ae(o-\-x) .^ AG.FO
AD = ,; ( ou AD = „^ „■ e
b(n — X) OG. FA
.„ ae(m-\-x) .^ AG.HO
et AC = — -r V o" AC = „„ ., ■ e
<:(« — X) OG.HA
fe trouve à la p. 275 du Manufcrit F 3); voyez, aux p. 49- — 500 qui fuivenr, les §§ 11, 13 et
16 de la Pièce I des „Problémes et méthodes modernes".
ao + ax lam + -xax
\ 30 n-^x
cao — lahm + hcn x labx + hcx — cax
cao — 2 abm + bcn
2ab + bc — ca
DO X 00 NO.
FZ ZG
0+ n 00 FG |o — 2f« — i« — j — |«+2;« — |o 3 — , — 2
io + i« 00 FK hic pono proportioncm refradtionis ut 3 ad 2.
ex hypoth. Cartefii D'après Defcartes le point Z eft déterminé par la relation
("c.à.d. FK = KG, corn- HZ = KH; et FZ: ZG efl la „proportio refractionis".
me nous l'avons dit plus
haut)
0 — m 30 FH
oj-n FK
m KH
20 — 2w; — 0 — « KZ 1
0 + fi p.r I ad. 30 — 4»; — n zo %n + 6m — |o
2 '
§0 — y« 00 10»;
3) Ceci se rapporte ii une figure de la p. 275 du Manuscrit F(notreFig. 105 de la p. 497 qui suit).
On voit que HV de la Fig. 105 est identique avec AD de la Fig. 94, etc.
EXAMEN CURVVE UNE*, ETC. 465
, I 17-7 90 — I I«
20
ex 0 + fi F'G |o + |« FZ refticuto valore m.
In + 2?» — |q ZG f « + f 0 X» ZG refticuco valore m.
Invcnitur tangcns Ovalis prima} Cartesij ex noftra mctliodo. Il s'agit de la „Mcthode
des tangentes . . . pour les courbes donniîes en coordonné'es bipolaires etc." dont traite la PiOce I
à la p. 4pi qui fuit.
a -]r ^b zo a + e + U
•* '^bn — 3^x
puifque d'après la premic^rc conftruaion de Defcartes, comme Huygens le dira plus loin, on
a : <> + -^ = court, r l'indice de réfradion étant | J; ceci ell d'ailleurs vrai pour la première ovale
même lorfqu'on n'a pas FK = KG.
3^« — 3^x — lao — 'xax oo o
•xbn — ^ao cao — labm + bcn
^ ; — j— 00 :»: 00 T~T—i — ^ X pay;. prxccd.
ia + y? lab + bc — ca r o r
,,. 90 — 1 1« 'ibn — 2ao cao — ^^abo + kh^bti + bcn
relut lie ;/; oo ^ — ^ — do ^-^ -^^ ■
20 ia + 34' lab + bc — ca
6abbn — ^.aabo + '^bbcn — 2aobc — 3Z';7(7t- + aaaco oo naaco — ^aabo -\-
^jaabn + labcn + '^bcao — '^^abbo + ^^abbn + "^bbcn
, , , ^labbn + ^labbo — ^-^aabo — ^~aabn oo ^bcao + ^bcan
pevbao + ban ^^ ^-^^ ^, r-r ^ 2 L_2
^ ^Ib —'j'azo 5c
^b-flazoc
(Si (2 00 ^, ut fit cum punftum ciirvœ fiimitur in K, fiet HK c 00 /g five yg KF
vel KG, quod ita ert.)
Nota quod certa pars AF minus ccrta parce AG a^quatur Al I ■*).
*) Comparez Gino Loria, „Spezielle algebraische und transsceiidente ebeneKurven, Théorie und
Gescliiclite" (Deutsche Ausgabe von Fr. Schùtte, Leipzig, Teubner, I902;p. 163, appartenant
au III. Abschnitt „Kurven vierter Ordnung", Cap. IX „Die Cartesischen Ovale"}; „ . . . dass
das Cartesische Oval zu derjenigen Kategorie von Kurven gehôrt, die gebildet wird von den
Oertern der Punkte, deren Abstande von ;; festen Polen, multipliziert mit beliebigen Kon-
stanten, eine konstante Summe geben".
59
466 MATHEMATICA VARIA 1 68 I — 1695.
Quod fl hîec Ovalis cft eadem quam regiila etfilodefcribit Cartefius,etiamtangens
ucriufque facit x^quale intervallum NO ieu .v. Hoc vero ut fîat, oportet elfe i^b —
iia 00 c in curva ifta filari. Sed in ca efl c oo 1 fecundumpropriecatem
2 2.
à Cartefio fuppofitani, uc facile apparet.
(rt + ar 4- // — b zo d datje — il eft la longueur du fil — fecundum Cartefium.
Sedet/î — LF dans la Fii;. 94 — e(t data. Ergo eltdatalinea.f oo 1 )
2 1 1 I
Ergo in hac curva filari erit
unde fit a -\- ^b zo — ^^^— quœ eil: linea data. Quse eft
proprietas primje Ovalis Cartesij fecundum noftram conftruftionem. Atque ita patet
hanc curvam proprietate eadem gaudere qua Cartesij Ovalis prima. Sed et prorfus
eandem elTe fie ofiendetur.
In Curva Cartesij, d^ five fumma LA + -AH + AG, tantundem fuperat h five
LF, quantum 2 AH + AG fuperat AF, quia LF efl: LA + AF. Atqui rt? — h femper
ell eadem longitude, etiam cum pro punfto curvîe A fumitur K. Ergo -^ — h co 2HK
+ KG — KF. Sed KG oo KF, ergo d — // oo 2HK five KZ. Sed in Ovali Cartesij
prima fit femper a -\- ^b zc GK + |KF, hoc efl 30 |KF, (quia KG co KF). Ergo
quia invenimus in Curva filari efTe a + ^b zo "^ " , hoc efl -J KZ, oportet
3
jam, fi hfec curva efl eadem cum illa Ovali, ut |KF fit 00 -f KZ, hoc eil KZ zc jKF,
quod ita efl; nam FZ ad ZG ut 3 ad 2 ex confiruélione Cartesij; unde FG ad GZ ut
5 ad 2, et KG ad GZ [ut] 5 ad 4. Et KG feu KF ad KZ ut 5 ad i .
V.
SURFACE OBTENUE PAR LA REVOLUTION DE LA PARABOLE
AUTOUR D'UNE TANGENTE AU S0MMF:T.
Janvier 1691
I Jan. 1691. Qusriciir ') fupcrfîcics ex revolucione parabols AC circa AU, item
circa BC [Fig. 95].
BD 00 l^rx + ^rr hic AB oo x
[F'g-95] BC CH BD
l/^rx—^—x \y rx + y-r
BL
-y
rxyy cxj rx^ + ^rrxx
y 00 \y XX + ^rx hyp. a-quil.
AC parabola, diain. AB, vertex A, cangens in
vercice AH. latus reftum X) r. Eric fupcrfîcics ex
convcrfione AC linca? parabolicœ circa axcm AI I,
adfupcrficicmcylindricamcx converlîonc CB circa
eiindem axcm, five ad fuperficiem cylindricam ex
convcrfione I IC circa axcm AB, ut fcmihyper-
bola; ipatium ALB ad rcftangulum HB.
Eli aucem hyperbola; vertex A. latus cranfver-
fum AF 00 \r, itemque latus reéhim. Nam pofita
BD 30 Kr.r + |rr, et defcripta parabola FXD cujus latus rechnn erat itidem r;
erit portio AXDB ad Q^ MB ut fuperficies parabolica conoidis ACB ad fuperficiem
cylindricam ex convcrfione I IC circa AB, ut notum, quia ncmpc reclangulum ex par-
ticula qualibet parabolse, ut PP ducla in OT diftantiam fuam ab AB, jequatur reftan-
gulo ex refpondente particula QQ parallela xA.B ducla in diilantiam ST. Sed hoc
reftangulum ex QQ in ST cH: ad rectangulum ex refpondente bb particula recte HC
in bT, ut ST ad diftantiam bT. Ergo et □ ex PP in OT eft ad □ ex bb in bT ut
D C
') Manuscrit G f. -^ v (p. 5- siiivaiu la numération de Huygens).
468 MATHEMATICA VARIA 1 68 I 1695.
ST ad bT. Scd ut □ ex PP in OT ad CD ex bb in bT ita eft fiiperficies ex PP circa
AB ad riipcrficicm ex bb ciirva AB. Ergoilla fiiperficies ex PP circa AB ad hanc ex
bb circa AB uc ST ad bT. Atque ita tota fiiperficies ex AOC circa AB ad fuperficiem
ex HC circa candem AB ut portio AXDB ad rcftangulum IIB.
Porro quia fuperficies ex PP circa AB crt ad fuperficiem ex eadem PP circa AH ut
OT dillantia ad diftantiam OE, iiat ut OT ad OE ita ST ad IT, erit quoque ST ad
IT ut i'iipcrficics ex PP circa AB ad fuperficiem ex eadem PP circa AH. Atqui erat
bT ad ST ut fuperficies ex bb circa AB ad fuperficiem ex PP circa AB. Ergo ex œquo
erit bT ad IT ut fuperficies ex bb circa AB ad fuperficiem ex PP circa AH. Ideoque
omnes bT, hoc eil \Z3 HB ^d omnes IT, hoc efl: ad fpatium hyperbolicum ALB, ut
omnes fuperficies ex bb circa AB, ad omnes fuperficies ex PP circa AH. hoc efl: ut
fuperficies cylindrica ex HC circa AB, vel ex HA circa CB, ad fuperficiem ex AC
curva circa AH. Efl: autem I punftum ad hyperbolam defcriptam, ficut et L, ut patet
ex îequatione fuperiori.
Poterit autem et fuperficies ex parabolica AC circa BC inveniri, pofita quadratura
hyperbola;. Datur enim, hac pofità quadratura, longitude parabolicîe AC ^). Et datur
fuperficies ex AC circa AB. Ergo dabitur centri gravitatiscurvje ACdiftantiaab AB.
Cumque etiam detur fuperficies ex AC circa AH, erit ut fuperficies ex AC circa AB
ad fuperficiem ex AC circa AH, ita difta diflantia centri gravitatis ad diflantiam centri
gravitatis ejufdem ab refta AH. Ergo datur quoque ha^c diflantia centri gravitatis ab
AH, quare et a BC. Sicut autem diflantia ejus ab AB ad diibntiam ab BC ita erit
fuperficies ex AC circa AB ad fuperficiem ex AC circa BC. quare et hœc dabitur.
') Voyez la p. 553 du T. XIV sur la „Réduftion de la reflification de la parabole à la quadrature
de l'hyperbole et réciproquement."
VI.
DÉVELOPPÉE DU „FOLIUM CARTESII".
[1691]
Voyez les p. 406 — 409 du T. XVIII.
VIL
SOLIDE DE RÉVOLUTION OBTENU PAR LA ROTATION
DE LA CYCLOÏDE AUTOUR DE SON AXE.
[1691]
Voyez les p. 377 — 378 du T. XIV.
Vlll ').
CALCUL DE LOGARITHMES EN PARTANT
DE LA CONSIDÉRATION DE L'HYPERBOLE EQUILATÈRE.
[1691]
NG hypcrbola afymptotis DA, DC [Fig. 96]. quadratum ejus ND.
Ad invenicndum logarithraum rationis NE ad GC live CD ad DE, fccetur EC
bifariam in B, et formetur fradtio cujus rmmeracor ad denominatorem ut EB ad BD.
[Fig. <)6-]
ji Js ^7
quaifraftio vocetur^. Eritiam^H 1 — A &c bis
3 5 7
fumptum ad i , ut fpat. NGCE ad qu. AE. hoc ell ut loga-
rithmus hyperbolicus rationis NE ad GC, feu rationis CD
ad DE ad i 0-
Fraftio autcm rt' commode talis accipiecurad inveniendos
logarithmes ut lit EB ad BD lîcut unitas ad numcrum. velut
li inveniendus fit logarithmus rationis 2 ad 1 . hoc cil logar.
2, erit CD ad DE ut 2 ad i, unde EB ad BD ut i ad 3, et
d fraftio erit ^. Unde Hb. G pag. 46 3) inventus eit logar 2.
Invento autem log.^ 2, habebitur log. 3, fi inveniatur log. | nam addito timc log.° 8
qui notus efl ex log.° 2. habebitur log. 9 cujus dimidium eit log. 3.
13
Sit jam ergo NE ad GC, feu CD ad DE ut 9 ad 8 [Fig. 97].
Eritque bifeftà EC in B, ratio EB ad BD quîe i ad 17, et fracfHo
d 00 y ^, per quam itaque habebitur log. 3. Hinc porro ad log. 5
progrediemur, quœrendo logar. §|, nam ad hune addendo log.
24 qui ex log.'* 2 et 3 cognofcitur, (quia 24 fit ex 2.2.2.3) habe-
bitur log. 25, cujus dimidium efl: log. 5.
Itaque hic ponendo CD ad DE ut 25 ad 24, fit EB ad BC ut
I ad 49; unde d oo ^^■^.
[Fig- 97]
2)
(BC
') Manuscrit H, p. 2—3 (numération de Huygens). Les dates i Oft. 1691 et 19 Dec. 1691 se
trouvent respeftivement aux p. 1 53 du Manuscrit G et 8 du Manuscrit H.
^) Voyez l'endroit, datant également de 1691, du T. X que nous citons dans la note suivante;
nous y renvoyons le lecteur aussi à la Pièce II de 1691 de la p. 27 du T. X.
472 MATHEMATICA VARIA I 68 I — 1695.
Sic porro ad log. - pergemus qujerendo log. |g, cui addito log.° 48 (qui nofcitur
ex log.'* 2 et 3) ficc log. 49 cujus dimidium eil log. 7. Et lie ponendo CD ad DE ut
49 ad 48 fit EB ad BD ut 1 ad 97, et hinc fraftio d 00 -^j.
Denique ita iemper a minoribus ad majores numéros primos procedendo, invenien-
tur eorum logar.' ex logarichmo fraftionis cujus numerator efl: quadratus numeri Primi
propofiti. et denominator tantum unitate minor, et fraftio d fiet unitas divifa per
duplum illius denominatoris. Cujus quidem denominatoris logarithmus femper dabitur
ex logarithmis prscedentium numerorum Primorum jam inventis. Imo ex ijs tantum
qui numeri Primi pro[po]fiti atque unitate aufti dimidium non excedunt.
Sic numeri 13 logarithmus invenietur ex fraftione l^f, et fraftio //erit ^^^. Et
I 'X "A- I
denominatoris 1 68 logarithmus dabitur ex logar.'* 2.3 et 7. qui numerus 7 eft— ^ ,
nec major aliquis compofitionem ingredietur.
Ratio efl: quia fi numerus Primus cujus noviflimè logarithmus quœritur dicatur ^,
fit ejus quadratura unitate multatum aa — i , denominator nempe fraftionis cujus
logarithmum ex jam inventis dari diximus. Qui itaque denominator divifibilis efl: per
a -\- i Qt per a — i . qui uterque efl: numerus par ideoque per 2 dividitur, quxcunque
igitur pars aliquota fuerit difti denominatoris aa — i , eam oportet partem aliquotam
efle numeri vel , ac proinde non major faltem potefl: efTe quam ipfe nu-
menis , hoc efl quam numerus primus de quo agitur unitate auftus ac per 2
diviflis, quod erat ollendendum.
Taies quidem fomiando fradiones d^ compendio obtinebimus logarithmes nume-
rorum Primorum. Si vero qujeras an nunquam majori quoque brevitate uti liceat,
dicam aliquando licere. velut cum log. 7 ex fracftionis |g logar.° invenimus: potuit
idem log. 7 elici non tantum ex log.° fraftionis ||; unde fraftio fit ^-^-^ fedetexlog.°
fraélionis ^^^ unde fit fraétio d oo yi^. Nam dato log.° |g, quia ctiam log. 50 datur
ex log.'* 1 et 5, dabitur et log. 49 cujus dimidium efl log. 7. Nempe ablog.°5oaufe-
rendo log. ||, fiet log. 5o|g, hoc est log. 49. Item dato log.° ^f dabitur quoque log.
63, auferendo ablog.° 64, log. ^^. Datur autem log. 64, ex invente log. 2. Et ex log.
63 auferendo log. 9, qui datur ex invente prius log.° 3, remanebit log. 7 qujefitus.
Et in univerfum quidem quando propofiti numeri Primi poteftas aliqua pra;ter qua-
dratum vel poteflatis ipfius multiplex aliquis (per iplb majorem, fed omnes partes
5) Huygens a noté sur la p. 2 du Manuscrit H: Ex libro G. pag. 46. Il s'agit dans cette remar-
que de la Pièce que nous avons reproduite aux p. 45 — 47 du T. X. Voyez aussi la note 13 de
la p. 535 du T. IX, où nous avons exposé en quoi la série quadratice de Huygens diffère d'une
série fort semblable, et pourtant tout autre, de Leibniz.
CALCUL DE LOGARITHMES, ETC. 473
aliqiiotas ipfo codem numéro Primo minores habentem) demtâ vel additd unitate
tacic numerum cujiis llngula." partes aliquota; ipfo numéro Primo minores func (iicut
accidit cum 7 multiplicatur per 9) fonnabitur fradio utilior quam ex régula pracc-
dence: cujus fraéHonis numerator et denominator erunt multiplex ille et idem + vel
— I. Scd raro aut ccrtc non tacilè talis multiplex invenitur. Aliquando veroinvenire
impolTibile efl:. ut (î qua;ram ad inveniendum log. 3 alium ejus multiplicem, praetcr
quudntum ejus y, qui utilius adhibeatur, fruflra qux'ram. Ilic enim multiplicans nu-
merum 3. vel poteftatem ejus deberet efTe aliqua poteltas numeri 2. quia nullus alius
eltnumerus cujus quolibet pars aliquota fit minor 3. Atqui poteiks numeri 2 multi-
plicans 3, vel potertatem ejus, producit numerum parem,qui velaudusveldiminutus
unitate relinquit imparem, qui non potell haberc quamlibct partium aliquotarum
minorera 3, hoc ell, qui non potell cffe potcftas aliqua numeri 2. Sed ibrlan potellas
aliqua numeri 3 (praetcr quadratum) auéta velmultataunitate,facitpoteflatemaliquara
numeri 2. quo cafu quoque utiliorem fraftionem dari diximus.
60
IX ■^.
CYCLOÏDE ET CISSOÏDE; SOLIDES DE RÉVOLUTION
ET CENTRES DE GRAVITÉ.
[1691 OU 1692]
En marge: Hœc pendent e Theoremate pag. 14 pofteriore ^).
ABCD Semicyclois [Fig. 98] 3). FH tangens. FK pareil. DC. HK parall. DA. K
ell punftum in curva CKQ. Erit fpatium CFK oo CFG +).
[Fig. 98]
^c H
Sit DRS CilToides, ad afympt. AT. applicata NO, (poiita KFENO linea refta)
cric cequalis ML live GM, hoc efl: FK. unde fpac. DNO x> CFK feu CFG. idque
") Manuscrit H, p. 9 r (p. 17 suivant la numération de Huygens), Les p. 8 et 55(Huygens) por-
tent respeftivement les dates 19 Dec. 1691 et 17 Apr. 1692.
^) Il s'agit ici de la Pièce de «décembre 1 691 "(voyez cependant sur cette date la note précédente)
que nous avons publiée comme Appendice à une lettre de Huygens au Marquis de l'Hospital à
la p. 309 du T. X. Consultez sur les notations z. / etc. de cette Pièce la suite du présent Tome
(p. 511 etc.).
CYCLOÏDE ET CISSOÏDE, ETC. 475
ubique. Nempe et fpat. SVD ao BCF. Et totum fpatium CilToidis infinitum oo
Cycloidi dimidia; ACD.
Item folidiim ex fpatio infinito CilToidis circa axem DX squale folido ex (patio
Cycloidis ACD circa axem DC.
Sed fpatij Cycloidis ACD centrum gravitatis diftat abDC /^ AD «). Ergo fpatij
infiniti DSTA centrum gravitatis didat i§ feu ^ AD ab DC. feu ^ AD ab AT. quod
et aliunde apparct quia AN in NO xi DN in NE. ideoque femicirculus DEA circa
DM vel AT revolutus facit foliduin a;quale folido CilToidis infinito circa AT. unde
radius DZ in femicirculum AED duftus squale folidum facit ac fpatium infinitum
DSTA in dillantiam centri gravitatis fux ab AT. Eft autem fpatium iftud triplum
femicirculi. I'>go difta dillantia centri gravitatis erit ^ radij ZD.
3) La présente Pièce se rattache aussi plus ou moins à celle de septembre 1 691 , tirée de la f. 1 26 r
du Manuscrit G (on trouve les dates I Sept. 1691 et i Oft. 169 1 respectivement sur les p. 123 r
et 127 v) que nous avons publiée, comme /\ppendice à des pièces antérieures, aux p. 377 — 378
du T. XIV. Nous n'aurions guère pu y joindre la présente Pièce: les recherches de Iluypens de
1658 et 1659 constituant ces „piêces antérieures" se rapportaient exclusivement i\iyi „proprié-
tés géométriques de la cylo'idé'^ (voyez la p. 347 du T. XIV).
■*) Comparez la figure et le texte de la p. 309 du T. X, déjà citée dans la note 2.
5) Dans sa lettre du 1 janvier 1692 à Leibniz Huygens lui rappelle (T. X, p. 224) les «profondes
spéculations de Mr. Pascal" et de „Wallis" »ur „le centre de gravité de la demie Cycloide".
X.
CALCUL DU RAYON MINIMAL DE LA
COURBE LOGARITHMIQUE.
[1692]
Voyez la p. 333 du T. X et la p. 410 du T. XVIII,
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
..-îirsasKSf'
Avertiffement.
Dans cette dernière partie mathématique du préfent Tome, on voit Huygens aux
prifes avec l'eiprit moderne. En comparant le Traité de la Lumière avec l'Horolof^ium
ofcillatorium, on conllate une différence de forme très apparente, d'abord le français
au lieu du latin, en lecond lieu la continuité de rexpofition: le Traité ne confirte plus
en une férié de théorèmes dont beaucoup prouvées rigoureufement d'après la mode
antique. Le même effort pour ne pas paraître archaïque paraît aufli ailleurs. Ce n'efl:
pas que Huygens foit revenu de la conviftion qu'en mathématique les dcnionllrations
rigourcufes font les feules véritables: il exprime encore cette conviction en 1695 ')
dans une des dernières pages de fon dernier manufcrit I (Pièce VIII qui fuit); mais
il a conftaté le fuccès indéniable que les méthodes moins rigoureufement logiques
dont d'autres auteurs fe contentent peuvent avoir, et Leibniz ne fiit fans doute pas
le feul à lui confeiller de ne pas fobftiner dans le formalisme: „Vous avés déjà acquis
tant de gloire, que vous vous pouués repofer un peu, et fi vous donniés quelques unes
de vos belles penfées et découvertes toutes pures, quoyque dénuées de ce bel appa-
reil de demonftrations formelles, mais qui gênent trop et qui font perdre trop de
temps à une perfonne comme vous elles, je croy que la pollerité ne vous feroit que
trop obhgée"*). Voyez d'ailleurs ce que Huygens difait lui-même fur ce fujet déjà
en 16593).
') Ou peut-être vers la fin de 1694.
^) Lettre du 20 odobre 1679 (T. VIII, p. 237).
^) Note 31 de la p. 181 qui précède.
480 AVERTISSEMENT.
Leibniz recherchait furtout — et non feulement dans le domaine des mathéma-
tiques — les notations fimples, celles qui conviennent à la nature des problèmes à
réibudre. Le „nouveau calcul . . . offre des vérités par une efpece d'analyfe, et fans
aucun effort d'imagination, qui fouvent ne reuffit que par hazard, et il nous donne
fur Archimede tous les avantages que Viete et Des Cartes nous avoient donnés fur
Apollonius" +). Huygens reconnaît comme „certainement fort beau" que le nouveau
calcul offre „comme de foy mefme ... des veritcz [qu'on n'a] pas niefme cherchées"').
Cependant, n'étant plus jeune, il ne réufllt pas à acquérir l'adreffe néceffaire dans le
maniement des nouveaux fymboles, dont il ne fe fert d'ailleurs pas toujours et même
plutôt exceptionnellement ''), et ce n'eft véritablement qu'au prix de grands „efforts
d'imagination" qu'il parvient à réfoudre certaines queilions figurant à l'ordre du jour,
e.a. des problèmes pofés dans les Adta Eruditorum, et à fe maintenir ainfi plus ou moins
au premier rang.
Le majeure partie des calculs qui occupèrent Huygens (outre fes autres recherches)
dans les dernières années de fa vie, furtout depuis 1 690, ont été publiées par nous,
avec les commentaires néceifaires, dans les Tomes IX et X, derniers Tomes de la
Correfpondance. Ces calculs fe trouvent d'abord dans les lettres elles-mêmes, mais
furtout dans nos notes et Appendices. Pour que ceux de nos lefteurs qui pourraient
fintéreffer aux manufcrits foient en état de i"orienter dans ce dédale, nous publions
à la fin de ce Tome, panni les Tables, — ce qui n'a pas été fait antérieurement —
une lifl:e des pages des Manufcrits F, G, H et I qui ont trouvé leur place dans les
deux Tomes nommés. Cette lifte fera comprendre l'impoffibilité de réimprimer dans
le préfent Tome les recherches en queftion. Les §§ i et 2 de la Pièce I qui fuit ont
en vérité été réimprimés ici, pour qu'on puifte voir fans peine comment les §§ fuivants
fy rattachent. Mais pour les autres confidéracions et calculs publiés dans les deux
Tomes, tels que ceux qui fe rapportent à la chaînette, à la ligne d'égale defcente ou
à la traftrice, nous n'avons pas cru devoir les mettre de nouveau fous les yeux des
lefteurs, fut-ce dans un ordre qui pourrait parfois différer de celui des Tomes IX et X.
C'eft aufii dans les T. IX et X qu'ont été imprimés, puifqu'elles affeftent la forme
de lettres à l'éditeur, les articles fuivants, qui ont vu le jour du vivant de l'auteur-'):
*) Lettre du 22 septembre 1691 (T. X, p. 157).
S) Lettre à Leibniz du i septembre 1691 (T. X, p. 129).
*) „Toute votre méthode ne me demeure pas présente à l'esprit quand j'ay discontinué longtemps
à m'y exercer" (Lettre à Leibniz du 27 décembre 1694, T. X, p. 698).
<") Nous ne tenons pas compte dans le présent Tome de ce qui se rapporte aux voiles ou à la ma-
nœuvre des vaisseaux.
AVERTISSEMENT. 48 1
T. IX, p. 224, No. 2489.Chr.Huygen.sa l'auteur des Nouvelles de la République
des Lettres, 8 Oftobre 1687. Solution du Problème propoic par M. Lcibnitz dans
les nouvelles de la Republique des Lettres du Mois de Septembre 1 687. — Comparez
la Pièce II qui fuit.
T. X, p. 95, No 268 1 . Chr. Muygcns aux éditeurs des Aéta Eruditorum, 5 Mai
1 69 1 , public en juin 1 69 1 fous le titre „Chr. 1 lugcnii, I )ynaft£ in Zulcchem, folutio
cjufdem problematis". — Comparez la Pièce VI qui luit.
T. X, p. 407, No. 2793. Chr. Huygens à H. Bafnage de Bcauval, lettre publiée
dans le fafcicule de décembre 1 692 — février 1 693, au Mois de Février, dans l'I iis-
toire des Ouvrages des Sçavans. — Comparez les Pièces V et VI qui fuivent.
T.X,p.5 1 2,No 2823. Chr. Huygens aux éditeurs des Aé^a Eruditorum,Scptembre
1693, publié fous le titre „C.H.Z. de problematc Bcrnouliano in actis Lipfienfibus
hujus anni pag. 235 propofito." — Comparez la Pièce VII qui fuit.
T, X, p. 673, No 2875. Chr. Huygens aux éditeurs des Ada Eruditorum, Août
1694, publié en feptembre de la même année fous le titre „C.H.Z. Conllruétio uni-
verfalis Problematis a Clariffimo viro, Jo. Bemoulio, fuperiori anno menfe Majo
propofiti". — Comparez la Pièce VII qui fuit.
En confidérant la lifte des queftions mathématiques traitées par Huygens dans
l'Académie des Sciences de Paris, on voit qu'il f'intéredait aux maxima et minima
préfentés par les courbes, et plus généralement à ceux d'expreffions algébriques "),
à la détennination des tangentes aux courbes géométriques (c.a.d. celles dont les
équations ne contiennent que des puiflances de x et de y^ et pas de fraétions), ainfi
qu'à la reétification et à la quadrature de certaines courbes, fans qu'il fut en polTes-
fion d'une méthode générale pour ces deux derniers problèmes.
Aujourd'hui il eft évident pour chacun de nous que la recherche des tangentes
et celle des maxima et des minima des courbes 3^ =/C'i") 0^/(0:^) = o exigent la
même différentiation et l'ont donc étroitement liées l'une à l'autre. L'on pourrait être
tenté d'admettre qu'il devait en être de même pour Huygens. Tel n'était cependant
pas le cas. Chercher la tangente à une courbe, ce n'eft pas pour lui déterminer une
tangente trigonométrique exprimée par un rapport (ce ferait là un anachronifme),
c'eft déterminer la longueur d'une droite, favoir la fouftangente, d'après une règle
') Appendice II à la p. 300
61
482 AVERTISSEMENT.
lîmple, trouvée comme on l'a vu. Mais chercher un maximum ou un minimum, c'eft
cirer les valeurs de .t de l'équation qu'on obtient en fonnant ce que nous appelons
la différentielle dy et en l'égalant à zéro. Cette dernière règle eft générale, quoique
le calcul ne foit pas toujours exécutable, tandis que la règle fuccinfte pour trouver la
fouftangente ell bornée, comme nous venons de le dire, au cas des courbes géomé-
triques*'). Il n'eft donc pas abfolument exaft de dire, comme cela a été fait dans la
note 6 de la p. 249 du T. X, que Huygens „évite . . . toujours [nous foulignons] . . .
d'employer la différenciation des expreffions irrationnelles". 11 ne l'évite pas quand
il fagit de chercher un maximum ou un minimum. Voyez les p. 89 et i o i du T. XIX :
en 1 690 il tire immédiatement de l'expreffion
\_y =] ]/ ^bb + ^xx + \/aa — o.ax + xx-'tcc
la différentielle
Idy =] , ^ + — ^ (ou e = dx)
2\/ ^bb + ^xx 2]/ aa — aax + xx+cc
qu'il égale à o pour calculer la valeur de x rendant minimale la valeur de l'expreflion
donnée. Mais quand il a affaire en 1692 aux calculs de Hubercus Huighens, où il
f'agic (note citée de la p. 249 du T. X) de calculer la fouftangente, il commence par
réduire l'équacion de la courbe à la forme fans radicaux qui pennée l'applicacion de
la règle, ec il iè figure que Hubercus doic avoir commencé par la confidéracion de
cette forme-là („hinc incepit", p. 250) quoique, comme l'obferve à bon droit la note
7, rien ne foit moins certain. A la fin de fa deuxième et dernière lettre Hubertus lui
demande la „permiffio te falutandi", mais nous ne trouvons pas que Huygens l'ait
invité à venir le voir; plus tard auffi il ne parle pas de lui comme d'une connaiffance
perfonnelle; peut-être avait-il l'impreflîon qu'en tenant Hubertus à l'écart il conier-
verait mieux fon preftige vis-à-vis de ce mathématicien un peu fantaififl:e plus jeune
que lui de vingt ans et ne jouiffant, femble-t-il, d'aucune célébrité, mais dont pour-
tant il avait l'impreffion de ne pas comprendre à fond les méthodes donnant générale-
ment des réfultats exafts.
Après ce que nous venons de dire on conçoit que Huygens n'ait pas non plus
remarqué dans la période françaife qui fe termine en 1681 et même beaucoup plus
tard ce qui nous paraît aujourd'hui fi fimple, favoir que la différentiation et l'intégra-
') Ceci ne veut pas dire que Huygens était incapable de construire la tangente dans d'autres cas.
Voyez les p. 463 et 464 du T. XI V où il calcule en 166 1 , en se servant du triangle caractéristique,
la sous-tangente (le „latus redum") de la courbe logarithmique. Voyez aussi le premier alinéa
de la p. 485 qui suit.
AVERTISSEMENT. ^83
tion font, non feulement dans des cas particuliers, mais généralement, des opérations
invcrfcs. Cependant la correfpondance avec Leibniz ramène de plus en plus à voir
la connexion étroite des problèmes: ,Jc vois — écrit-il en 1692 — qu'on peut en
fuppoitint autant qu'on veut de quadraturcs,trouver les courbes à qui elles convienent,
mais d'aller de l'équation h la quadrature, je n'y vois pas moyen, fi non en quelques
cas fimples" '°).
Cette connexion entre les divers problèmes nommés cft proclamée par un autre
mathématicien, du même âge que Hubertus Huighens, avec qui Iluygcns eut beau-
coup plus de relations, lavoir E. W, Tfchirnhaus ou von Tfchirnhaufen "). Celui-ci
le vifita pour la première fois à Paris en août 1 675 ■=), venant de Londres et recom-
mandé par Oldenburg et Papin. Tfchirnhaus ne tarda pas à faire, également à Paris,
la connaiffance de Leibniz à qui il avait été recommandé de même: c'efl peut-être à
ce demier qu'il eft redevable d'une partie de les idées générales '3). Plufieurs lettres
furent échangées entre Huygens et Tfchirnhaus, foit direétement, foit par l'inter-
médiaire de P. van Gent, médecin à Amfterdam. Il ferait trop long de réfumer cette
correfpondance qui, de la part de Tichirnhaus, homme de talent mais fort fujet à
errer '+), confifte trop fouvent dans une énumération de problèmes généraux qu'il
dit pouvoir réfoudre par des méthodes qu'il garde pour lui ''); ce qui donne lieu à
Huygens de critiquer ces vantardifes réelles ou apparentes'"). Au § 17 de la Pièce I
qui fuit on trouvera un théorème général de Tfchirnhaus, énoncé par lui fans démon-
ftration, et fur la valeur duquel Huygens cfl: apparemment en doute: ce théorème eft
exaét. Il n'en eft pas ainfi d'un autre théorème aftez femblable difcuté au § i de la
Pièce I, et fur le fujet duquel Huygens difait en mars 1687"'): „Tangentium inven-
'°) Lettre du 1 5 mars 1692 (T. X, p. 270).
") 1651-1-09; mentionné pour la première fois à la p. 490 du T. VII.
'^) Tschirnliaus rendit visite à Huygens à la Haye en août ou septembre 1682 (T. VIII, p. 386)
et en septembre 1694 (T. X, p. 6çjy
'3) Voyez p.e. la note 7 de la p. 254 du T. X.
'■*) Comparez le „Vorwort" de H. Weissenborn de sa„Lebensbeschreibung von Elirenfr. Walther
von Tschirnhaus auf Kiesslingswalda, und Wûrdigung seiner Verdienste" (Eisenach, Bsrecke,
1866).
'5) Voyez p.e. les p. 469-471 du T. VIII, datant de 1683.
'*) Voyez p.e. la p. 123 du T. IX, datant du 10 mars 1687.
484 AVERTISSEMENT.
tionem tuam in lineis circa plura centra defcriptis vellem demonftratione confir-
maffes . . ." Huvf^ens n'en avait pas encore reconnu la faulTeté"''), lorfqu'il reçut
trois jours plus tard la vifite de N. Fatio de Duillier, jeune homme de 23 ans, qui
l'avait aperçue'^).
Cette vifite fut un grand événement dans la vie de Huygens: la jeunefTe frappait
à fa porte, non pas pour l'évincer, mais pour travailler avec lui'!'). En 1692")
Huvgens écrira à Fatio (réfidant alors en Angleterre), en parlant de Leibniz: „Vous
voila également éloignez de vouloir rien apprendre l'un de l'autre, qui efl: une delica-
teffe que je n'ay point, ainfi qu'il a paru; czx fay ejîé bien aife d'apprendre de tous
les deux [nous foulignons]."
La Pièce I fait voir comment Huygens, de concert avec Fatio, confidéra, après la
correftion du théorème de Tl'chirnhaus dont nous avons parlé, en refiant dans le
même ordre d'idées, la méthode pour mener des tangentes aux courbes données en
coordonnées bipolaires etc.'') — Nous avons déjà parlé du § 17 qui fait bien voir
que dans l'efprit de Tfchirnhaus il fagit en premier lieu de courbes pouvant être
décrites par des fils tendus, comme c'était aufli le cas pour la première ovale de Des-
cartes, dont la confidération fous ce point de vue par Huygens fe rattache à celles de
la Pièce I : fi nous l'avons néanmoins placée — plus ou moins arbitrairement — parmi
les „Mathematica varia 1681 — 1695" c'eft parce que cette ovale était une courbe
fort connue à I luygens depuis fa jeunefTe. On voit bien ici — nous pourrions dire
la même chofe pour la chaînette ^=) — que les „problèmes modernes" dont traite la
préfentePartie n'étaient pas en général des problèmes parfaitement nouveaux : la chofe
effentielle c'efl l'évolution des méthodes qui pennettait fouvent de chercher les folu-
tions avec plus de fuccès. Dans fes „Commentarii in Librum II" de la Géométrie de
Defcartes van Schooten n'avait pas tâché de juflifier la conflruftion de Defcartes à
l'aide d'un fil de la première ovale, comme le fait Huygens en 1 690.
'7) C'est ce que Huygens dit expressément dans sa lettre à van Cent du 1 juillet 1687 (T. IX, p.
185) et de nouveau dans une lettre à Leibniz du 18 novembre 1690 (T. IX, p. 538).
'8) Nous avons déjà mentionné cette visite à la p. 396 qui précède.
'S') Fatio resta à la Haye jusqu'en mars 1687 (T. IX, p. 134).
=°) T. X, p. 287.
'») Voyez sur les publications de Fatio sur ces sujets en 1687 et 1689 dans la „Bibliothèque Uni-
verselle et Historique" les p. 154 et 175 du T. IX ainsi que la note 14 à la p. 219 du même Tome.
==) Voyez les p. 37 et suiv. du T. XI datant de 1646.
AVERTISSEMENT. 485
Dans la Pièce I les §§ 6 ce 7 forcent du cadre, puifqu'il y eft queftion de tangentes
à la parabole et à la circonférence de cercle données lune et l'autre en coordonnées
cartéfiennes, la direétion d'une tangente étant déterminée, diredement, par le calcul
du rapport de deux côtés du triangle caraftériftiquc fort ou plutôt infiniment petit.
Comparez la note 9 de la p. 482,
Ces calculs eurent aufll pour réfiiltat de mettre Huygens en état de rcfoudrc à fa
manière — voyez le § 1 6 de la Pièce I — le problème pofé par Leibniz en janvier 1 680
que ce dernier intitule „Excmplum ex Nova mea Tangcntium Mcthodo duélum" '3),
que nous avons publié à la p. 269 du T. VIII en difant (note 3): „Dans les Oeuvres
inédites qui fuivront cette Corrcfpondance, nous aurons l'occalion de revenir fur ces
recherches de 1 687". Nous ne jugeons pourtant pas nécelTaire de reproduire dans le
préfent Tome les p. 17 — 19 du Fafciculus II de P. J. Uylenbroek (i 833),où celui-
ci indique quelle aurait été la forme de la démonftration d'après les idées de Leibniz.
Comme Huygens, Fatio était avant tout géomètre. „Les lignes droites", dit-il,
,font plus commodes que les nombres, pour exprimer toutes fortcsde proportions"'-*).
En 1691 — comparez la p. 396 qui précède — le jeune fuiiTe revint à la Haye
pour y refter plufieurs mois. Entretemps il avait été en Angleterre, où il devait palTer
le relie de fa longue vie: il en revenait plein de refpeét pour les méthodes anglaifes
— nous rappelons que les „Principia" de Newton avaient paru en 1687 peu après les
recherche du § i de la Pièce I qui fuit — ,bien convaincu auiTi qu'il avait appris à con-
naître plutôt les réfultats obtenus par ces méthodes, que les méthodes elles-mêmes '').
On fait que Newton, quoiqu'il parle de fa méthode des fluxions dans le Lemma II de
la Seftio II du Liber Secundus, avait en général donné à fon livre une forme géomé-
trique qui en rend la leélure malaifée. Dans une lettre à Rômer de feptembre 1 690 '*)
^3) Ce ne fut pourtant qu'en 1684 (Aifla Eruditorum, mois d'oftohre) que Leibniz publia sa
„Nova metliodus pro Maximis et Minimis, itemque tangentibus, qua; nec fraftas nec irrationales
quantitates moratur, et singulare pro illis calcul! genus".
'*)T. IX, p. 158. C'est une citation de l'article de 168-, déjà mentionné dans la note 21 delà p.
484, qui est intitulé: „Reflexions de Mr. N. Fatio de Duillier sur une méthode de trouver les
tangentes de certaines lignes courbes, laquelle vient d'être publiée dans un Livre [de Tschirn-
haus] intitulé Medicina Mentis".
*5) Comparez les deux dernières lignes de la p. 376 qui précède.
»«) T. IX, p. 490.
486 AVERTISSEMENT.
Huygens parle du „Newtoni librum ... in quo obfcuritas magna . . . attamen multa
acutc inventa". C'eft en 1691, plus encore qu'en 1687, que Fatio et Huygens tra-
vaillèrent enfemble. La Pièce III qui fuit, de beaucoup la plus longue des Pièces de
la préfente Partie, fait voir que la méthode de Fatio pour réfoudre le problème inverfe
des tangentes fut amplement confidérée par les deux favants. Il y a des pages (voyez
nos §§ 13 — 18) où les mains de Fatio et de Huygens alternent dans le Manufcrit,
comme on en trouve ailleurs, datant de 1675- 1676, où alternent celles de Leibniz
et de Tfchirnhaus ^"). Vu le grand intérêt témoigné par tant d'hiftoriens pour tout
ce qui fe rattache à la période de l'enfance du calcul infinitéfimal moderne (étroitement
lié, il efl: vrai, à des fpéculations antiques, notamment à celles d'Archimède), nous
croyons bien faire de publier toutes ces pages in extenfo.
Fatio avait déjà donné un aperçu de fa méthode dans fa lettre à Huygens du 24
juin 1687 ^*); mais la chofe en refta là jufqu'à la vifite à la Haye de 1691. Voyez,
au début du § 3 de la Pièce III, ce que nous difons fur des expofés plus complets,
refpeétivement par Fatio et par Huygens, en 1691 et en 1693.
Dans le même temps Huygens était en correfpondance avec Leibniz qui d'ailleurs
lui avait demandé déjà en 1 6j^ ^^') fil avait „quelque beau problème, qui dépende
à Methodo Tangentium inverfa" difant „je ferois bien aife de voir fi j'en pourrois
venir à bout"; mais alors Huygens n'avait pas fatiffait à cette demande, et la corres-
pondance était demeurée interrompue depuis janvier i68o3°) jufqu'à janvier 1690
(avec l'exception d'une lettre de Leibniz de janvier 1688 3'); voyez ce que nous
difons dans la note 30 fur cette lettre et fur la Pièce II qui fuit). En 1690 les lettres
échangées furent au nombre de onze, en 1691 de quatorze. Ce fut dans la lettre du
24 août 1690^^), où Huygens dit: ,J'ay vu de temps en temps quelque chofe de
Voftre nouveau calcul Algebraique dans les Aéles de Leipfich, mais y trouvant de
l'obfcuritè, je ne l'ay pas aflez étudié pour l'entendre, comme auffi parce que je croiois
^7) H. Weissenborn, ouvrage cité dans la note 14 de la p. 483, p. 5.
=8) T. IX, p. 16-.
^') T. VIII, p. 215, lettre du 8 septembre 1679.
3°) La dernière lettre de Leibniz de cette période, celle de janvier 1680, contient le problème
dont il est question dans le deuxième alinéa de la p. 485 qui précède et que Huygens ne résolut,
comme on l'a vu, que dans la première moitié dei 687. La lettre de janvier 1688 se rapporte à la
solution par Huygens en ottobre 1687, d'un problème proposé publiquement par Leibniz
(Pièce II qui suit).
3') T. IX, p. 257.
3>) T. IX, p. 470.
AVERTISSEMENT.
487
avoir quelque méthode équivalente, tant pour trouver les Tangentes des Lignes
courbes où les règles ordinaires ne fervent pas, ou fort diflicilcmcnt [c(l-ce une al-
lufion au calcul de la tangente à la courbe logarithmique, à l'aide du triangle carafté-
ridique, note 9 de la p. 482? ou plutôt à celui du calcul de la Pièce I de 1687, ayant
trait aux courbes données en coordonnées bipolaires etc? c'eft bien plus probable
puifquc par ce dernier calcul lluygens avait réfolu le problème de Leibniz dont il
ell queition dans la note 30], que pour plulleurs autres recherches", que lluygens
propofa enfin à Leibniz quelques problèmes dépendant de la „MethodusTangentium
inverfa": les fouftangentes données étaient ^^^ ix et — ,choifies comme
ix 3«* — ixy
le dit le paflage du Manufcrit G qui conrticue l'Appendice à cette lettre. Leibniz
trouva des folutions. Nous croyons inutile de réiumer la corrcfpondancc ultérieure
de 1690 entre Huygens et Leibniz, où il eft encore queftion d'autres Ibuftangentes
et des courbes correfpondantes: elle eft pourvue, comme nous l'avons dit plus haut,
de notes explicatives et d'Appendices empruntés aux manufcrits. Le leéteur qui fin-
térelTe au fujet peut bien prendre la peine de la lire lui-même.
On conçoit maintenant que puifque Huygens, au moment de recevoir la deuxième
vifite de Fatio, était déjà en corrcfpondancc depuis plufieurs mois avec Leibniz fur
le problème inverfe des tangentes, la méthode de Fatio fut accueillie par lui avec
beaucoup d'intérêt; et que dans la Pièce III on rencontre plufieurs fois le nom du
favant allemand ainfi que les équations déjà examinées. Dans fa lettre du 23 février
1691 33) Huygens ne cache pas à Leibniz que Fatio eft à la Haye, que fa méthode
fe perfeftionne, et qu'il „m'a trouvé les deux mefmes courbes dont je vous avois
propofè les fouftangentes". Il fut bientôt queftion d'un échange des méthodes,
premièrement propofé par Leibniz en mars 1691 3+); on trouve dans notre T. X
l'hiftoire des pourparlers fur cet échange qui en fin de compte n'eut pas lieu; la dis-
cuflîon fe prolongea jufqu'en mai 1 692. „Eruditi fontes inventionis alijs non libenter
communicant" difait Tfchirnhaus en 1687 ^s).
Huygens traita auiïî du problème des tangentes renverfées dans fa corrcfpondancc
avec le jeune Marquis de l'Hofpital qui avait déjà pris fon parti en 1 690 dans la ques-
33)T. X, p. 21.
34) T. X, p. 50.
35) T. IX, p. 178.
488 AVERTISSEMENT.
non du centre d'ofcillation 3"). Pas moins de 28 lettres échangées de 1692 à 1695
le trouvent dans notre T. X. N'ayant que fort peu à ajouter à cette importante cor-
refpondance, nous ne croyons pas qu'il y ait lieu de la réiumer ici. On n'y remarque
guère de réticences. Qu'on relife p.e. la lettre de Huygens, mentionnée au début
du § 3 de la Pièce III, où il expofe la méthode de Fatio, ou la fin de fon article de
1693 dans l'Histoire des Ouvrages des Sçavans" (No 2793, p. 481 qui précède) où
il fait l'éloge du Marquis. Ce dernier, ayant mieux pu affimiler les méthodes leibni-
ziennes, fe montrait en effet plus avancé que Huygens dans l'art, fi important et fi
complexe encore aujourd'hui, d'intégrer les équations différentielles.
Il convient de ne pas terminer cet AvertifTement fans dire encore un mot du calcul
anglais des fluxions. En juin ou juillet 1 693 ■'■■) Huygens reçut la vifite de David
Gregory qui lui communiqua ime certaine règle et lui parla de Newton. Huygens
communiqua à fon tour à Leibniz „rextrait de l'ouurage de Mr. Wallis touchant
M. Newton" qu'il avait reçu en cette occafion 3'*), Le 29 mai 1 694 ^i») Huygens écrit
à Leibniz: „Mr. Wallis m'a envoie la nouvelle édition Latine de fon grand ouvrage
de Algebra^ augmenté de quelque choie de nouveau des ferles de Mr. Newton, où
il y a des équations différentielles, qui reffemblent tout à fait aux vollres, honnis les
characteres". A quoi il ajoute le 1 6 juin dans une lettre à de l'HofpitaH"), après avoir
cité Wallis difant que la méthode expofée par Barrovv dans fes „Le(ftiones Geome-
tricje" eft plus ancienne que celles de Newton et de Leibniz et que „quod ab his
duobus el^ fuperadditum, efl: formularum analyfeos breviura et conmiodarum adap-
tatio illius theorijs": „En quoy pourtant il [Wallis] fait tort à ces Meffieurs".
3«) T. XVIII, p. 457 et suiv,
37) T. X, p. 462.
38) T. X, p. 669, 675.
3») T. X, p. 610.
^°)T.X,p.623.
PllOBLf::MES ET MÉTHODES MODICRNES.
I. Fatio de Duillier et Huygens. Méthode des tangentes pour les „ctR-
ViE filares" de Tschirnhaus, ou plutôt pour les courbes données en
COORDONNÉES BIPOLAIRES, TRIPOLAIRES ETC., LES POLES ÉTANT SITUÉS SUR UNE
LIGNE DROITE ( I 687).
II. Solution du Problème proposé par M. Leibnitz dans les nouvelles de
la Republique des Lettres du Mois de Septembre i 687 ') (sur la courbe
DE descente uniforme) (1687).
III. Fatio de Duillier et Huygens. Règle pour trouver l'équation d'une
courbe lorsque la soustangente est donnée en coordonnées carté-
siennes (,,1'roblème inverse des tangentes" ou „probléaie des tangentes
renversées") (1691).
IV. Methodus Leibnitij ■) (1691).
V. A propos de la méthode du Marquis de l'Hospital (i 692).
VI, Le problème de la chaînette, etc. (i 69 i et i 693).
VII. Solution d'un problème mathÉimatique proposé par Jean Bernoulli
(1693 ET 1694).
VIII. A propos DES „Reflections upon Ancient and Modern Learning" de
W. WOTTON (1694 ou 1695).
') C'est ainsi que Huygens lui-même intitule cette Pièce.
62
I.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. MÉTHODE DES TANGENTES
POUR LES „CURVi^ FILARES" DE TSCHIRNHAUS, OU PLUTÔT
POUR LES COURBES DONNÉES EN COORDONNEES BIPOLAIRES,
TRIPOLAIRES ETC., LES POLES ICI CONSIDÉRÉS ÉTANT
SITUÉS SUR UNE DROITE.
1687.
§ I '). 1687. 13 ou 14 marcij. M', de Duillers me communiqua sa méthode des
Tangentes pour les lignes courbes de M', de Tchimhaus, par la quelle il paroilToit
que ce dernier s'eftoit trompe dans une chofe ou il fe vante d'avoir mcrveillcufement
reufli.
Voyez fur les courbes de Tfcliirnhaus le § 1 7 qui fuit ainfl que les p. 483 — 484 de l'A vertiffement
qui précède.
Le lendemain je luy montray ma demonllration exafte de fa méthode, et remarquay
qu'on pouvoir procéder de l'une ligne a l'autre, une à une.
Dimanche le 16 je trouvay que la perpendiculaire a la tangente devoit paiïer par
le centre de gravité de tous les fils qui fervent a la defcription de la courbe, en pre-
nant fur elles [lifez: fur eux] des portions égales depuis le point donné, et le demon-
tray dans les cas de deux et de trois fils.
Lundi 17 je dis cela a M', de Duilliers, qui voulut le nier d'abord, ayant pourtant
efté fort près de trouver la mefme chofe, mais l'ayant en fuite rejettée, et ayant efcrit
àcoftède fon raifonnement Cecy efî fort douteux^et ainfî ma belle Méthode ou Théorie
') Manuscrit F, p. 271. Notre „§ 1" a été imprimé en partie — comparez la note 2 de la p. 181
du T. IX — par P. J. Uylenbroek aux p. 56 et 57 du Fasciculus II des „Christiani Hugenii
aliorumque seculi XVII virorum celebrium exercitationes mathematiea; et philosophie*".
Hags Comitum, ex typographia regia, MDCCCXXXIII. Le § 2 s'y trouve en entier aux p.
57-58.
49=
PROBLÈMES F.T M^.THODES MODERNES.
court grand rifque d'être fauffe. Cependant ce qu'il avoir trouvé de la fomme égale
des finus, fervoit a démontrer facilement le Théorème iusdit du centre de gravité, et
eftoit fort beau. \'oiez à la page précédente [c. à. d. le § 2 qui fuit].
[Fig- 99\
AB eftoit le vray axe de pelanteur des fils.
Il avoit trouvé le centre de gra-
vité de tous les points N [Fig. 99],
puis il conlidcra que la fomme des
perpendiculaires tirées d'un point
de la ligne AB il elle eftoit perpen-
diculaire a la tangente, devoit eftre
égale d'un et autre coftè de cette
ligne. En fuite il crut que ces dis-
tances depuis les centres de gravité
des fils au point B eftant égales d'un
coftè et d'autre, cela ne convenoit
pas au centre de gravité. Mais s'il
avoit mené des points D des finus
llir AB, il auroit vu qu'ils eftoient
chacun égaux perpendiculaires de
B fur les lignes AN, et qu'ainfi
Après le 17 mars Iluygens refta en communication avec Fatio de D.: on lit au basde la feuille;
prefté le reçeuil des Journaux de 1685 [il s'agit fans doute du Journal des Scavans ou peut-
être aufli des Aeta Eruditorum] à INI.' Duilliers 20 Mars 1687.
§ a '). A, B, C [Fig. 1 00] punfta data in linea refta vel utcunque. KDK curva
ejufmodi naturs ut duftis ad ejus punftum quodlibet rcdtis AD, BD, CD. haruni
fumma fit data; réélue a;qualis.
quœritur tangens in D.
Sit ea DE, et E punftum
proximum D. idque cenfen-
dum in curva exiftere. Ab E
in reftas AD, BD, CD, fi opus
eft produftas, cadant perpen-
dicularcs EG, EH, EF.
Ergo fi ex A, B, C duce-
rentur xt&fx. ad E, crefcet ea
quje ex C longitudine DF,
") Manuscrit F, p. 270.
KATIO DE DUILLIF.R ET HUYGENS. ETC.
493
qu£e ex B diminuetur longitudine DH, quae ex A diminuetiir item lonpitudinc DG.
Ergo ut fiiinnia diiftariim ex A, B C, ad E lit œqiialis tribus ex A, li, C ad D duftis,
hoc clt Ycdx data', oportct l)F xquari duabus DM, 1)C.
Sit tangcini DE pcrpcndicularis DE, et ex D defcripta circuinterentia fccetrcdtas
AD, BD, CD in M, O, N. undc ducantur in DE pcrpcndiculares iMQ, OR, M».
Quod fi jani pru radio circuli lumatur DE, apparet angulorum DVA\ DE II, DEC
elTe finus Dl*\ DM, DO. Klisautcm angulis sequales funt fingulisfinguliPDX, RDO
QDM, quorum (inus funt NF, OR, MQ. Ergo licut linus DV a;quatur duobus 1)1 1,
DG, ita linus NP jequabitur duobus OR, MQ. Unde facile colligitur punftoruni M,
O, N ccntrum gravitatis eiïc in rcfta DE. Itaquc rcpcrto lioc ccntro, dabitur rcda
DE, qua." tangenti Di'> cil ad angulos rectos. Eadcm vero c{\ conftruiftioquotcunquc
data fucrint punda [undc rcéta;] ad D ducenda; quarum fumnia (it data.
§ 3 '). Rafio inveniendartim tangentium in ctirvis lineis.
Ponitur CD [Fig. ici] effc tangens quœfita in punfto C. in ca proxiniè punélo C,
[Fig. ici]
accipi intelligitur punftum D. quod idem in curva propofita effe cenfctur. Ex D ca-
dant perpendiculares in AC et BC, nempe DF, DE. Recta AC lupcrare cenfetur
•■') Les §§ 3—7 se trouvent à la p. 272 du Manuscrit F. Le § 3 a iii public par Uylenbroek à la p.
24 du Fasciculus IL Les p. 24—28 de ce fascicule contiennent aussi des fragments des §§ sui-
vants, jusqu'au § 16 inclus.
494
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
reftam AD differentiâ FC quia DF minima refpeftu AF. Item BD fuperare cenfetur
reftam BC, différencia CE. CE vocatur .r. CF, v. quarum lî inter le ratio cogiiofca-
tiir, dabitur D punftuui in concurfu perpendicularium ED, FD. adeoque tangens
CD. Ifta vero ratio invefligacur ex tequatione in qua ponitur parte una proprietas
curvs lineis datis AC, CB expreffa; parte altéra eadem proprietas expreflalineisAD,
BD, feu pro ijs AF, EB.
Vel tantummodo exprimacur proprietas curvje pofitis a -\- x et b — y pro a et b.
et deleantur omnia prœterquam in quibus unum x aut 3'. Ut deleantur etiam in quibus x
et y conjunétim. Reliqua dabunt rationemA'ad vacproinde tangentisconftructionem.
§ 4. Proprietas curvs da -\- db zo ab. d linea data.
a-\-x-\-b — y a-\-x
d b — y
da + dx + db — dy oo ûb + bx — ay — xy
dx — bxx dy — ay — xy
x-
a-
b—d
§ 5. Proprietas curvœ ut ^^ + ^^30 d^ datje.
d'i zo a"^ -{- '^aax + 2^xx 4- x^ 4- b^ — '^bby -\- ^byy — y~' 00 a^ + b^ oa d'^
^aax zo 2bby
X-
-bb
aa
§ 6. Les §§ 6 et 7 forcent du cadre de la Pièce I: il ne s'agit pas ici de coordonnées bipolaires
(ou tripolaires etc.), mais de coordonnées cartéfiennes orthogonales; a et b font les coordonnées
courantes, :>r et y leurs accroidements. Lerapport jrx détermine la direction de la tangente.
Parabola [Fig. 102]. /• latus reélum.
[Fig. 102]
a — X
b—y
b—y
ar — rx ao bb — iby-\-yy
rx 00 2by
-2b = y-
hr
-X
.r bon.
§ 7. In circulo.
+ aa+ lax 4- xx + bb — 2by + yy 00 aazo bb
2ax zo iby
X'
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. ETC.
495
§ 8 +). HO perpend. in tangentem HK [Fig. 103]. Hic NT ponitur 00 .r.
Puil'qiie (/+ c = conft. (d'aprc^s les équations qui fuivent) il s'agit ici de l'elliple.
[Fig. 103]
TN NH KL
X -y e
quœritur DH.
l'i
LH
TN NIi KL
X «
. / '" LM
X
/C'f,
LH
ye I ce
xjx
Mil
c «-
eo I oe 00e
KM
eo j oe 00e j \
xj d dx (
ne I ne nne
xj c ex
MD
+ ^mH
x
ad.
ce
X
MH
, oe , 00e ed -.-.J ,
d — -j+ -j Wd
d dx X
ne , nne ce lit-»
— -| HU
C ex X
HB
, ne , nne ce
c-\- — -\
c CX X
, oe 00e ed
d dx X
zo d + c
c ex X
ne , nne , 00e oe ce ^ ed
— + h-T-30-H h-
c CX dx d X X
^) IVIatiuscrit F, p. 273.
496
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
§ 9 5) Lest-qiiationsquifuiventfontvoirqiricilcprodiiit frt'desdeuxrayons vedleursell parhy-
pothéfe conftant. Il s'agit donc de la courbe qui plus tard recevra le nom de lemnifcate.
ce
, ne , fine
c + — H
c ex
X
ed
j , oe , ooe
a dx X
mult. [Fig. 103]
Omittuntur in quibus plura e quara unum.
idée
, , dne , dnne
de -\- — H
c ex
X
coe , eooe ,
-y + -j- zo ed
d dx
ddnx + d^nn + ceoo 00 ecox + iddee
NTx 00
iddce — ddnn — eeoo
^n^^^ddpp^rSSÎl
eeo
ddn — eeo
dd -\-ec
ON
ddn — eeo
Atqui ce — /;// X> pp arque etiam dd — 00 ZO pp. Huygens défigne donc maintenant
par/) ce qui dans la Fig. 103 s'appelle t, et dans la Fig. 104 s'appellera/».
Iddn
-P PJ-
N.B. quod hic [c. à. d. dans les fadeurs c -\ etc. (ir.d — -3 etc.] in numeratoribus nul-
lum x. et unum e vel nullum. et in denominatoribus tantum unum x. Cumque in
œquatione tantum fcribenda funt in quibus unum e vel nullum, hinc fit ut, five qua-
drata inventarum lincarum five cubi five rcélangula ex duabus, vel folida ex tribus,
efficienda fint, femper tamen fimplex x jequale proditurum fit quantitati cognitse.
§ lo'). Le calcul fuivant s'applique à la Fig. 104. Le réfultat eft le même que celui obtenu dans
le § 9: ce qui plus haut s'appelait ON elt maintenant défigné par BF ou x.
[Fig. i04_"'
5) Manuscrit F, p. 274.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. ETC.
497
Froprietas ciirva- MDS, ut Icmper □ diianim ex C et A puiiftis ad ipfam dii(fta-
rimi cidem fpatio qq îequalc (k.
CD l)B CK
-P-
-P-
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pn — px pu + px icoe + exe
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ddn — ddx — coe — exe . , , i
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du — dx / m.
c-\-e CE )
cddn — cddx — ccoe — ccxe + ddne — ddxe — coee — cxee
dn — dx
30 q''
cco + ccx + ddx 00 ddn
BF .r XI TV- convenir cum ON fFic;. ic? et Fie. ic;!
cc + dd L s .1 & 3J
§11*}. Hoc modo optimè et brevifllmc ad îequationem pervcnitur [Fig. 1 05].
Idem hic raodus eft qui in fine paginœ prœcedentis [§ i o].
[Fig. 105]
*) Manuscrit F, p. 275.
63
498 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
BH HN
a p n — X
LH HN LO /
c — I — p m + X / ^ — —^-- OS
OR OS HD
pj^-px pm±px , HX nam A HOR fimile
a ^ c
KHD et A HOS fimile KHX ut facile apparet propter angulum reftum OHK. nam
HO ponitur perpend. in tangentem HK.
en — ex
lame + axe , ,v-
am -\- ax e / HX
/ en — ex
ame — axe ^^ ^^^ ^^ ^ + ^ BD pro BK
en — ex
— ame — axe , ir
e 1-.K.
en — ex ) m.
tf + eBD
— aame — aaxe , — . „,. ttt
ae + ee do ae □ BH, HL
en — ex
ecne — eexe — aame — aaxe do g
ecn — aam ^^.t
DO :j:ON
ee + aa
ON [ou plutôt BF] ex pag. ante prœcedentem -^ convenit cumhacON(//
pro c, e pro a, 0 pro »/), fed hic fàcilius invenitur.
§ 1 2. Cas où la courbe confidérée eft déterminée par la conftance de la femme des deux rayons
vefteurs c et </:
, ne , nne ee
c + —-\
e ex X
S [termes obtenus au § 8]
, «1? , nne ee '
c + — H ;
'innée 'xe'^e „ , . dooe d'^e . , ,,
c5 + ^nex + ^— - — ^— + r/3 — 2doe + 3 3 — do r^ + ^3
XX XX
"^nee + 3««f — 3^3 — ylox + '^doo — 3^^ do o
^3 + f 3 — doo — cnn
x DO ;
en — do
FATIO OF, Ul'ILMI.R hT IIUVCFNS. KTC.
4^!;
Sed dd— 00 y^ pp^ ce — m zo pp NT x x J'tj^JPP fFig-. loq où toutefois
en — do ^ ^ "^
/i s'appelait y]
PP
X 30
en — do
NO 00
en — do
d + c
$ 1,-5. Proprictas ut folidum triiim rcftariim h punftis B, L,W[Fig. io5]adciirva.'
pundiim ducftarum, fcmpor eidcin (blido x'qualc fit. Solidum d"^ oo acb.
— ame — axe ^ -^ . ^^ ^ , . ^ , — aoe — axe ,,j,j „,„
c • La pro LK [voyez le § i il. ^ — , ; WV pro WK.
en — ex ^ bn — bx ^
a + eJiD pro BK.
C'eft de ces formules que Hiiygens fera ufage dans le Manufcrit G en confidérant la première
ovale de Descartes; voyez, à la p. 463 qui précède, la Pièce IV des «Mathematica varia 168 1
—1695".
bame — baxe — eaoe — eaxe
cb
en — ex bn — bx
a + e
ecb 4- ^eb
— baame
— baaxe
— aaeoe ■
bn~
— aaexe
-bx
30 d>
en —
-ex
0 X» ncbe -
— xebe —
baame —
e
baaxe —
- aacoe —
b
- aaexe
necbb — bbaam — aaeeo
ecbb + aabb + aacc
§ 14. Proprietas ut fumma quadratorum ab L et B pundis [Fig. 105] ad curvam
inclinatarum fit femper eidem fpacio œqualis.
, — icame — laexe , , , , , „^
aa Ar ce ■yi ce qu.LA -^ aa + lae qu.BD
en — ex
— leame — laexe + laene — laexe oo o
acn — acm
00 X
lae
five \n — i/« 30 X
hic curva fit circuli circumferentia Q.
7} Puisque X -\- m =1 \ (jn -\- 11^ = LO, de sorte que toutes les normales à la courbe passent par
le même point O (situé au milieu de LB).
;oo
PROBLliMRS ET METHODES MODERNES.
§ 1 5 '). /• latus reiftum panibolîc [Fig. loô]./»/» oo ar.
BC CD 1:0 / GB
[t'V 'o^] / ex
^ I P
P-
^^GC 30 EF
P
-J- 30 ûf — re qu. YE
pp — 2^a'
Ov
ar
2ex zo ar
re
x 00 ir
JJ 1 6 y). Nacura curvœ EE [Fig. 107] elt hsec ut fit X) /^k- + bcd-\-cda +
rt^/yZ» [AE = ^, BE — ^, CE = f, DE = «']. EQ perpend. tangenti ET.
[Fig. 107]
/l\c^-2r
«»;^
axe
b-
d-
— cn-\- ex
aoe — axe
— hn-\- hx
aqe — axe
— diiAr dx
a + c
[- r + A f]
[=^+ A Z']
[=^+ A rt?]
[= ^ 4- A «]
Voyez les §§ 11 et 13 qui prcctdent fur ces exprefîîons qui reprcfentent les accroidemeius
[-i<7, ii>, Ac, Arf] des quatre rayons vecteurs lorfqu'on pafTe du point H au point K [Fig. 108]. HK
eft donc un élément de la courbe et en même temps de la tangente. HO J_ IIK eft la normale à la
courbe au point H.
') Manuscrit F, p. i-(>.
*) Manuscrit F, p. 2-6 — 27;
FATIO DE DUILLIER ET HfYGENS. RTC.
;oi
Hiiygens écrit que l'accroidcmein de (g étant apparemment une confiante), lorfqu'on
[Fig. .08]
pafle du point H au point K, eft égal à celui de abc -\- bc(l-\-cila -f- dah.
En effeftuant la multiplication \c-\-^c]\_b-\-M>] [^+ Ac/] [^-fi^], où 11 ndglij,'e les termes
contenant e à un degré fupérieur au premier, en retranchant enfuite cAc//; de ce premier produit,
et en divifant linalement par ^, il trouve ce que nous appelons- ^(ahctT), accroiirement de- .
g g
De la même manière il trouve -i (///^f) etc.
L'équation - à (^aùcc/) = A (^^èc + hcil ■\- ciln -(- clab~) permet, après divilion par e, de trouver
l'inconnue v. Hiiygens obtient
haaccq \
caahhq f
— ne ' hdâ — aahddm
— ncbbdd — aacddo
— nhbdcc — aadhhm — daacco
— ddbam — ddccae — bbccaq
in g.
+ nddbbcc + aaddbbm
+ aaddcco -f aahbccq
— bccdd — (tabdd — baacc \
— bhcdd — aacdd — caabb f
— ccbbd — aabbd — daacc (
— ddbba — ddcca — bbcca 1
Si reftituatur valor g qui eft
+ ddbbcc + aaddbb
+ aaddcc + aabbcc
[Fig. 108]
abcd
(it .V hic idem quod QF
abc + bcd + cda + dab
Leibnitzio pag. fequenti [Fig. 107].
Conftrudlio Leibnitzij [il s'agit— voyez la note .modela p.486 — delaconftruftionindiquée
dans le tableau du N° 12 1 4, f. VIII, p. 269, Leibniz à Huygens, 26 janvier 1680]. y = GF [lifez
5oa
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
' fe • -1 «3 ^ ^3 ^ c'' ^ //S a^^ b^ c^ d^
Ci d^
TF FF
. Par K, 0, /«, ot ^ il faut entendre FA, FB, FC et FD, Fig. 107:
s—<—y
104 et 105.
comparez les Fig.
ommsg^ yy+^+yy+yi
^ a^ b^ c^ d'^
30 .f 30 TF
0
m
a'i b'i c^^ d^
EF
EF
y
'^/fQ Leibni
rpp b'c^d^yy + c^z/'i^^vv + d^'a'^b^yy + a^b^c^yy
'~b^cÙ'^f! + c^d^a^o + d^a^b^m + <^3^,3c3^
zio '°), mihi NO [Fig. 108].
b^c^d^n + c^d^a^o + d^a^bhfi + a^b^c^û _^ .^^ ,
-^W3 + C3i3^, + ^3^3^3 + ^3^3,3- ^ FQ X X CO ^0 lUlhl [comme Ilnygens le
difait plus haut, d'après fa formule pour x, en >■ fubftituant g = 1,1 j, j a. j i}'
§ Ij. Les „curvs filares" (exprefîîon de Huygens) confidérées par Tfcliirnhaus ne font pas
exclufivement celles où les fils font tendus par des points matériels (ou plutôf, pour fixer les idées,
par des ftylcts linéaires perpendiculaires au papier) demeurant tous en repos à l'exception de celui
dont la pointe trace la courbe: ils peuvent également être tendus par des courbes convexes fixes et
rigides fituées, comme les points fixes, dans le plan du papier ou, fi l'on préfère cette expreiïion, dans
!e plan de la „curva filaris".
Le pafl^age fuivant du Manufcrit G "), ou plutôt la Fig. 109 à laquelle il fe rapporte, fait bien
voir, lorfqu'on confidère A comme un point lumineux, le rapport exiftant entre des courbes ainfi
conftruites et certaines catacauftiques '").
Si ABCE fit filum, defixum in A pundto
ecambiens curvam CE '3). Eoque femper
tenfo defcribatur curva BF. Oftenden-
dum reélas AB, BC curvs BF vcl reftœ
ipfam tangcnti in B, sequalibus angulis
occurrere. Oftendendumdeindeexpuncfto
B non pofle exire nifi iinam curvam ut
BHF '+), ita comparatam ut dufta a
punfto ejus aliquo H refta AH, et HG
tangente curvîe CE, utraque AH, HG
occurant curvœ BHF angulis jequalibus.
Hx'c D°. Tchirnhaus deraonilranda funt.
IVous avons déjà fait mention en termes gé-
néraux de ce théorème de Tschirnhaus à la p. 48 3
de l'AvertiflTement qui précède. Or comme Tschirnhaus l'affirme, le théorème — dont il ne
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. ETC.
503
donne pas la démonftration difant iiu'elle ferait trc-s longue '3) — eft correft quoique Huygens
femble ne pas en avoir trouvé la preuve, fans doute faute d'y réiléchir férieufement. Il fuflit, pour
en faire voir la vérité, de remplacer la courbe fixe par un polygone. Dans le cas de la Fig. 109 bis
la „curva filaris" BH fe compofe de deux (etc.) arcs d'ellipfe le raccordant au point ï' et dont le
premier a pour foyers les points A et C, le deuxième
les points A et G. Il ell donc évident que la tangente
eft perpendiculaire, d'abord à ta biflecnrice de l'angle
ABC, enfuitc à celle de l'angle AlIG. Or, ceci refte
vrai, quelque grand que foit le nombre des côtés du
polygone; l'on peut être allure qu'il en fera encore
de même à la limite lorfque le polygone, pour nous
exprimer ainli, devient une courbe. Comparez fur
les démonflrations de ce genre les notes 1 de la p.
388, 4 de la p. 401 et 9 de la p. 403 du T. XVIII.
Notre démonftration refte valable lorfque, comme
dans certaines figures de Tschirnhaus, le point fixe
A eft remplacé lui aulTi par une courbe convexe
fixe.
Il eft de plus évident que dans le cas de la Fig.
109 bis, et par conféquent aulli dans celui de la Fig. 109, il n'y a, lorfque le point B eft donné (de
même que le point A et le polygone, ou la courbe fixe) qu'une feu/e courbe continue BPH capable
de concentrer la lumière réfléchie fucceiïivement en C, en G, en E etc., précifément celle qui fe
compofe des arcs d'ellipfe dont nous avons parlé.
Nous obfervons encore qu'on a dans la Fig. 109 AB + BC + arc CG = AH + HG, cequi
peut conduire dans certains cas à la rectification de la courbe fixe (ou catacauftiquc). Tschirnhaus
fe vante de pofleder une méthode fort générale pour la reftification des courbes. Dans le cas p. e.
de la réflexion de rayons parallèles fur une circonférence de cercle (du côté concave), ce qui eft le
cas confidéré en 1678 par Huygeiis (T. XVIII, p. t,ç^'), ainfi qu'en 1690 dans le Traité de la Lu-
mière (T. XIX, p. 537) et, en mars 1691, à la p. 73 du T. X, on a, dans la figure de cette p.73,arc
VPZ = XI -f IZ, donc „tota VME = - AN" conformément au préfentM^wi>ff;?(/tf Tschirnhaus:
le point lumineux (A) de la préfente Fig. 109 fe trouve alors à l'infini, les points B et H delà Fig.
109 font les points V et I, ou V et A, de la figure de la dite p. 73 '5).
'°) La Fig. 107 ne se distingue de la figure de Leibniz (T. VIII, p. 269) que par le fait que dans
cette dernière la lettre Q fait défaut.
") Manuscrit G, p. 48 r. Voyez sur la date de cette page, 1690, la note i de la p. 190 qui précède.
'^) C'est à ce rapport-ci, nous semble-t-il, que Tschirnhaus fait allusion dans ses paroles citées dans
notre note 22 de la p. 515 du T. IX.
'5) Comparez les figures, et le texte, de Tschirnhaus aux p. 143 et 161 du T. IX. C'est à la p. 143
que Tschirnhaus dit ne pouvoir donner ii démonstration „absque multarum figurarum ope
adeoque nimia prolixitate", ajoutant ne pas être certain de ne pas „alicubi errasse".
'"t) Ici Huygens songe sans doute à sa démonstration de la Propos. IV de la Troisième Partie de
r„Horologium oscillatorium" (Fig. 57 à la p. 198 du T. XVIII).
■5) Déjà dans son article de 1682, où la construction par points de la catacaustique du cercle est
erronée (voyez la note 4 de la p. 381 du T. VIII), Tschirnhaus avait néanmoins donné cette
rectification (T. X, p. 72, note 3). Tschirnhaus publia une construction correcte en février
504 PROBLKMES ET METHODt^S MODERNES.
Nous avons publié un facfimilé de la p. 48r du Manufcrit ('., où le trouve la Fig, 109, dans notre
article — comparez la p. 594 qui fuit — „neiix pages confécutives du Manufcrit G deChr.
Huygens" inféré dans la revue „Ianus", organe de la fociété hiftorique néerlandaife des Iciences
médicales, exaetes et naturelles, 1' à 3' livraifons janvier-mars 1940 *. On trouve dans le même
article la Fig. 109 bis et le facfimilé de la p. 47V du Manufcrit contenant les définitions du corps,
de la furface, de la ligne et du point fur laquelle on peut confulter les p. 190 et fuiv. qui précédent.
À cet article fait fuite un deuxième article — voyez également la p. 594 qui fuit — intitulé
„Démoul"lration mécanique des théorèmes de Tfcliirnliaus conlidérés dans le T. XX des Oeuvres
Complète> de Clir. Huygens" (Janus, -' à 9' livraifons juillet — feptembre 1940). Nous y difons
être d'avis que Huygens n'aurait pas récufé cette démonflration: voyez (T. XVII, p. 286) ce qu'il
dit en 1659 fur la méthode mécanique d'Archimède fervant à démontrer une ou des propofitions
géométriques et confultez auflî fur la Méthode d'Archimède dont il s'infpirait parfois lui-même
la note 5 de la p. 553 qui luit.
• E. y Brill, Uidt.
1690, dans les jours mêmes où parut le Traité de la Lumière (voyez la p. 1 54 du T. IX). Il ne
se sert pas en cette occasion de son théorème comme nous le faisons ici.
Huygens dit en 1690 (T. IX, p. 513) être d'avis que Tschirnhaus avait vu les épreuves du
Traité de la Lumière, plus tard il écrit (T. X, p. 496) que Tschirnhaus avait vu son manuscrit.
IL
SOLUTION DU PROBLEME PROPOSÉ PAR M. LEIBNLFZ DANS LES
NOUVELLES DE LA REPUBLIQUE DES LETTRES DU MOIS DE
SEPTEMIUIE 1687 [SUR LA COURBE DE DESCENTE UNIFORME].
1687.
Cet article de Huygciis qui porte la date du 8 o(5tobre 1687 et a été publié dans la livraifon de
ce mois des „Nouvelles de la République des Lettres", conftitue le N° 2489 (p. 224) de notre T.
X; nous y avons ajouté comme Appendice (N° 2490) la Pièce de feptembre 1690 de la p.47(nu-
mération de Iluygens) du IWanufcrii G, qui d'ailleurs avait déjà été publiée en 1833 (à l'exception
de l'en-téte) par Uylenbroek aux p. 22 — 23 de fon Fafciculus II.
Il s'agit du problème: «Trouver une ligne de defcente, dans laquelle le corps pefant defcende
uniformément et approche également de l'horizon en temps égaux".
64
III.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. REGLE POUR TROUVER
L'ÉQUATION D'UNE COURBE LORSQUE LA SOUSTANGENTE EST
DONNÉE EN COORDONNÉES CARTÉSIENNES („PROBLÉME
INVERSE DES TANGENTES" OU „PROBLÈME
DES TANGENTES RENVERSÉES").
[1691]
[Fig. 109]
Les §§ I — 2 traitent, comme les fuivants, du
problème inverfe des tangentes; mais la „methodiis
Fatij" n'apparaît qu'au § 3.
Quoiqu'il en foit ainfi dans toutes les figures,
il n'eft pas nécessaire que les coordonnées l'oient
orthogonales.
]/ rr — XX
FD
BD
HF
FO
[Fig. 109]
■x-
j rx
œquatio curvs AO,
xxyy — rryy + rrxx ao o
TFooFO FS FS/ zz
rx I
rx
zoy
FK
\/^rr — XX I \/rr — xx
ST perpend. curvœ AS. SK perpend. TS.
fubnormalis FT do FO x ;
Ergo FK 00 ^■^V^r — xx f^bcangi
XX
ens.
rx
C D G eft une circonférence de cercle.
Quîeritur natura curvEe.
Ihiygens propofa ce problème à Leibniz le 23
février 1691 (T. X, p. 21), difant: Si voflire mé-
thode ne s'arrefle pas à ces racines, vous
') Manuscrit G, f. 84 r (p. (>(> suivant la numération de Huygens). Les dates i Jan. 1691 et 26
Mart. 1691 se trouvent respedivement aux pages 57 et 83 de Huygens; la date du 22 Apr.
1691 à la p. 104. Voyez aussi sur la f. 84r la note 8 de la p. 21 1 du T. X.
FATIO DE DUiLLIER ET HUVGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 507
avez quelque chofe de plus que M'. Fatio, quoy qu'il ait défia palR' mon attente.
Voyez encore fur ce fiijec la (in Uu § 2.
Oftcnfum pag. 58 '), quod uc DB ad BC, ita □ HA ad (patium OFA [voyez le
§ I bis qui fuit]
DB BC nHA/ fpat.OFA
X r — l^rr — xx rx / rr — r \/ rr — xx
Ergo ex theoremate Barrovij [voyez le § 1 ter qui fuit]
fpat. OFA
4 qu. FS c» rr — r]/rr — xx 00 —
2rr — 2r \/rr — xx oo zz
z* — ^rrzz + i\rrxx 00 o œquatio curvje quadratricis AS.
Sed hœc ex data fuperius FK eft invenienda.
422
— 42+ + Srrzz (. — 2+ + "i-rrzz ^.^ zz \/ rr — xx -ov
— ^-TT— i five — — — FK 00 :=i^-!i tz FK ante inventa.
orrx irrx rx
— 22 + irr "X) ir\/ rr — xx
22 00 irr — 2r\/ rr — xx convenit
cum [ante inventis]. Ergo curva fatisfàcit.
Aequatio curva AON xxyy — rryy + rrxx xi o.
— ixxyy H- irryy
2xyy + 2rrx
— xxyy + rryy ^ , , . ^
=^^— --^ fubtangens ad curvam AO.
xyy + frx
— xxyy + xxyy + rrxx
xyy 4- rxx
fubtangens eadem implicata.
yy Ar rx
=) Manuscrit G, f. 80 r (p. 58 de Huygens).
5o8
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Si [in
z* + irrzz
30 FK] in — z^ fubftituatur pro uno zz ejus valor in
zz \/rr
rx
fubtan-
^rrzz +
ir \/rr — xx^ qui ex ajquatione curva: invenitur, fiet FK oo -
gens, quœ alioqui non facile apparet quomodo ex sequatione curvœ x-^
^rrxx zo o deducatur.
§ I bis [voyez le § i (1. 3 de la p. 507)] 3^. ACGcirculiquadrans [Fig. 1 10]. CLGA
quadratum. à punfto peripheria D cadunt in AG
et AC perpendiculares DF, DB.
FD ad DB ut HF ad FO.
FD DB HF FO
'[/rr—xx — I — X r — , — y
[Fig. iio]
y \/rr — XX 30 rx
xxyy — yyrr + rrxx oo o
Hujus curvEe fpatium infinitum AONMG, £e-
quale eil quadrato CG. Item Tpatij ejus portio, ut
OAF, eft ad reftangulum FC, ut BC ad BD. Sive
fpatium OAF efl: œquale |^° BL. ut facile appa-
ret ex calculo.
Quia enim AD ad DF ut particula curvs mini-
ma EDE ad KK, erit AD feu HF dufta in KK 30
DF duftœ in EE. ideoque pars fuperficiei cylindri-
cœ ex KK circa AG, jequalis parti fuperficiei Iphse-
ricîe ex EE circa eandem AG. Unde (ut notum
eft) tota fuperficies cylindrica ex CL circa AG
îequalis fuperficiei fphjericœ ex arcu CDG circa
AG. Porro quia fuperficies ex EE circa AG ad
(uperficiem ex eadem EE circa CA, ficut DF ad DB. erit et fuperficies ex KK circa
AG, ad fuperficiem ex EE circa CA, ut DF ad DB, hoc e(l, ex conflruftione, ut HF
ad FO. atque ita tota fuperficies cylindrica ex CL circa AG ad fuperficiem fphœricam
ex arcu CDG circa CA, ut omnes HF ad omnes OF, hoc efl: ut quadratum CG ad
totum fpatium infinitum AONMG. Eil autem oflenfa fuperficies cylindrica ex CL
circa AG œqualis fuperficiei fphœricaa ex arcu CDG circa AG, ideoque et fuperficiei
fphœricas ex arcu CDG circa CA, quia utraque dimidia; fphœrai fuperficiei œqualis
eil. Ergo ratio fuperficiei ex CL circa AG ad fuperficiem fpha^ricam ex arcu CDG
3) Manuscrit G, f. 80 r (p. 58 de Huygens).
l'ATlO OK DUILLIER ET HUYGENS. PROHLÈME INVERSE DES TANGENTES. 509
circa CA erat ratio aqualitatis, ac proinde et ratio qui CG ad fpatium infinitum
AONMG erit a«qualitatis, qiiod erat demondraiiduin.
Porro ex ratione demonllrandi, patet etiam fiiperficiem cylindricam ex CH circa
AF five ex arcii CD circa AF efTe ad (iiperficicm ex codera arcu CD circa CB, ut
redangulum HA ad fpatium curvœ CFA. Atqui, ex Archimede e(Kuperficies ex CD
arcu circa AFad fuperficiem ex eodem arcu CD circa CB ficut exceiTus quadrati CG
fupra qu. GD ad quadr. ex CD refta +), hoc elt licut cxceflus AG fupra GF, feu ficut
AF aut BD ad BC. Ergo et reftangulum I lA ad fpatium OFA ut BD ad BC, quod
erat demonllrandum.
S I ter [Theorema Barrovii: voyez le § i (I. 7 de la p. 507)]. On peut confulter fur le théo-
rème de Barrow (Leftio XI s), dernière des Leéliones Geometrica; publiées en 1674) la note 8
de la p. 21 1 du T. X,où a été cité le „§ i" de la préfente Pièce. Nous inférons ici l'énoncé et la
démonftration de ce théorème tels qu'ils fe trouvent à la p. 14 du Manufcrit H datant de la fin de
1691 ou peut-être de 1692 *).
Theorema Barrovij de quo in pr^cedentibus eft hujufmodi.
[Fig. m]
AB [Fig. III ] eft curva, AC refta, ad quam nor-
malis applicata BC; cuiquc produits occurrit nonna-
lis curva^ BD in D. Jam fubnonnali, quam dico, CD,
îequalis iîatuatur CF eidem AC perpendicularis idque
fie ubique fieri intelligatur, et cffe curvam FE, ad
quam omnes iiïx fubnormales ereto tenninentur.
Jam fpatium AEFC erit squale dimidio quadrato BC.
Sit AC 05 X, CB 00 y\ CD ao z, HK feu GC oo /.,
KB DO A. Ex punfto H proximo B, cadat HG per-
pendicularis in AC,etducaturHKparallela AC.Jam
GC differentiola rdiv x eft k. Et BK differentiola ruv
y e(\. A. ut in fuperioribus. Et quia triangula fimilia
"funt HKB, BCD, erit ut BC, y ad CD, z ita HK, k
ad KB, A. Unde^f A ao ^ x. Et fumma omnium v A x>
fummje omnium 2 x; hoc efl: i qu. BC oo fpat. AEFC.
Efl: enim 3^ A reftangulum exiguum LN, faftd LM xi LA oo BC xi y. namMN oo
BK 00 A. Itemque zkqû reftangulum feu Ipatiolum GF. atque ita fingula redlangula
"*) La «superficies ex arcu CD circa CB" étant la différence des surfaces de deux segments, la pro-
position résulte immédiatement de la Prop. XIII du Livre I du Traité d'Archiméde„Desphîera
et cylindro"; texte latin de Heiberg: „Cuiusvis spha;ra: segmenti minoris hemisphsrio super-
ficies asqualis eft circulo, cuius radius œqualis eft reds a uertice segmenti ad ambitum duftîc
circuli, qui basis est segmenti sphîerœ".
5) P. 251 de l'édition de 1860 des „Mathematical works of J. Barrow" par W. Whewell.
*) Comparez sur cette date la note i de la p. 474 qui précède.
5IO
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
exigua in triangulo ML A jeqiialia refpeftivis fpatiolis feu redlangulis in fpatio AEFC.
un de et fumma fumma;.
Si curva VB [Fig. 1 1 2] non incipiat ab axe, fiet area AEFC 00 4^ qu. BC — i qu.
VA. Si enim ponatur continuatam curvam BV
[Fig. 112] fP convenire cum axe in O, et ex fubnormalibus
ipfius VO formari OE: erit ipatium OAE as
i qu. AV, et fpat. OCB x» i qu. BC. Unde &c.
Quîeritur quje curva talem [fubtangentem] det.
Leibnitfius curva îequationem banc [2+ —
j^rrzz + i^rrxx zo o] ex data fubtangente
2^ I / ff* —^ 'ï*ir
— l^-— — invenit infigni artificio. Ait au-
tem et pluribus alijs ciirvis eandem fubtangen-
tem convenire, atque inter esteras huic
2+ + rrxx — r+ 00 o. quod non puto ita effe.
4
fubtangens
■42;+
2rrx
ex régula. Sed zz oo y r^ — rrxx ut
ex jequatione curva facile apparet.
— 422 ]/^'r* — rrxx
2rrx
■ fubtangens
— 2ZZ ]/^rr — XX
rx
Eft ergo dupla ejus quse in priore
curva noftra et propter fignum — prafixum ultra x accipienda eft.
Leibniz avait pleinement raifon en difant, dans fa lettre du 2 mars 1691 (T. X, p. 50), que la
fouftangente
y- Va^
convient à plufieurs courbes; Huygens le reconnut dans fa lettre du 5
mai (T, X, p. 93). Seulement, Leibniz avait écrit par erreur, en copiant fon brouillon, a^x'^ =
y*
"* — y* au lieu de rrx- = a^ (ou, dans les notations du texte de Huygens, z* + rrxx —
r* = o au lieu de \- rrxx — r"» = o\
4 ^
§ 3 ''). La „Regle inverfe des Tangentes de Mr. Fatio" eft clairement expliquée par Huygens
deux ans plus tard dans fa lettre du 23 juillet 1693 au Marquis de rHofpital. Nous pouvons donc
renvoyer le ledeur à cette lettre (T. X, p. 464 — 468). Mais on trouve aulïï un expofé de la règle
par Fatio lui-même (avec des remarques de Huygens) aux §§ 1 1 et fuivants de la préfente Pièce.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 5 I I
xyy - aay + x'^ oo o îequatio curvse. Comparez le § 28 qui fuit.
Aequatio tangentis implicita
— aacjcv + ^^x
r— 3' 2— 1— «
2aa — 2xy
La régie Souftangente : y = dx : c/y eft valable pour une courhc quelconque. Or, tandis
que, dans la lettre citée de 1693, Iluygens défignc, en adoptant la notation de Leibniz, par (/.v et </y
les accroiiremeiits des variables a- et 3', il les dcîfigne en 1691 avec Fatio par z et ti refpettivement ;
z et II, ici et dans ce qui fuit, rcpréfentent donc des grandeurs infinitéfiraales.
— 2xxy + aux — i— "i^aay — ixyy 2 — j— «
— ixxyu -\- aaxu — '},ciayz + 'i-xyyz 00 o.
Non fuccedit hic methodus Fatij.
Comme nous l'avons dit dans l'AvertilTement, Huygens avait propofé la fouftangente
— ; à Leibniz dans une lettre d'août idooidanslacorrefpondanceultérieureileftfouvent
— ix^y -f- (î^x
queftion tant de cette fouftangente-ci que de la fouflangente j- .
Aequatio tangentis fimpliciter inventa ex terminis œquationis curvas [c. à. d. la courbe
xf^ — a-y -f- jf3 = o, d'où provient aufli r„»quatio tangentis implicita" ci-deflus; voyez la p.
475 du T. IX].
— aar-vy + aa'^
V -—^-y 2— r-«
yy + 3XX ^
— ^xy + aa yy + ycx 2 «
— ixyu + aau — yyz — '^xxz do o
+ cid'S — 'S'jx — x'^ 00 o hic fuccedit.
§ 4. Aequatio ç.MXV'&y^ — 8^'?3'3' + \(>aaxx 00 o.
Voyez fur cette courbe la p. 473 du T. IX et le § 27 qui fuit.
Aequatio tangentis implicita — ~ + ix — — ;y 2 « x . A: 2 . — 4
Voyez fur x et Mes §§ 10 et 1 1 qui fuivent.
Huygens avait propofé cette fouftangente implicite à Leibniz en même temps que celle du §
précédent.
— 'S'S + 4^''*^ -^3' ^ "
— yW + \xxu — ixyz 00 o five 2x3^2 — 4 xxu + yyii 00 o
— yyy — ixxy
— 1^3 — xxy non fuccedit.
Huygens biffa les mots „non fuccedit" ; peut-être le fit-il après avoir exécuté le calcul du § 27
qui fuit, où il put „intégrer" l'équation à l'aide d'un transformateur.
Aequatio tangentis fimplex [voyez la p. 473 du T. IX]
— y"^ -\- \aayy
^aax
■y
7) iVIanuscrit G, f. 84 v — 85 r (pag. 67 et 68 de Huygens).
512
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
— y^ + i^aay Saax z u
— y^u + ^aayu — Saaxz oo o
— jy* + 2aayy — ^aaxx xi o hic fuccedit.
Itaque data œquatione tangentis lîmpliciter inventa, fuccedit Fatij Régula, fed non
item fi implicita fuerit reftitutione una aut pluribus valorisexdatacurvœproprietatc.
Ce dernier alinéa eft biffé. Il réfume fort bien le réfultat provifoire des recherches des §§ 3 et 4;
mais voyez ce que nous avons dit plus haut fur le calcul du § 27.
§ 5. Non fuccedit, cum terminus aliquis cequationis tangentis continct radicem
quœ plures uno termines includit [comparez la remarque de Huygens citée au § 1 et s'appli-
quant h la même fouftangente]. Veluti CUm datur
y y \/ ^*' — X^
rx
y\/ rr — xx
uy \/rr
y
rx
u
XX — rxz 30 o aquatio tangentis. ubi œquatio curvje efl:
yy — irr + ir \/rr — icx ao o five y^ — \i"i'yy + \rrxx co quje non poteft
per Fatij regulam inveniri.
Dans la fuite de ce § Huygens calcule encore une fois la fouftangente, en partant exceptionnel-
lement (voyez la p. 482 de PAvertiflement qui précède) d'une équation de la courbe renfermant
un radical. Mais, conformément à ce que nous avons dit dansTAvertiflement, il n'eft pas queftion
d'une différentiation direfte de ce radical.
Aequatio curvœ yy — 2/t + ir \ rr — xx oo o
s y s + e r^—^ pro3? [Fig. 113]
yy [ssyy -^risyye
2rr 00 { " ? add.
+ 2r l/rr — XX
[Fig- 113]
ss
— irr
^ + ir \/rr — xx — lex
ee
ssyy — irrss + irss \/rr — xx
DO
syy -f isyye — issrr -f "xrss \/rr — xx — ^ex
rs \/rr — xx — yye 00 rs \/ rr — xx — lex
r''ss — rrssxx — irsyye \/ rr — xx oo
r'^ss — rssxx — irrssxe
— yy \/^^ — xx 00 — rsx
s = fouftangente.
yyV
rr
00 s hinc non
rx
videtur dari regrelTus.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROULf^ME INVERSE DES TANGENTES. 5 I 3
S 6 ")• ]/ ax fubnormalis quïelitae curva;.
],/ ax y y/T^" ~^ lubcangens
Methodus Fatii z . u: -,- / ^-^ • y
y ax -^
[c. à. d. z — I — u -^= I 51 ou 2 ad « ut , - ^ ad y. Huygens adopte
ici ci fort peu près la notation de Fatio. Toutefois, ce dernier (•crit (voyez la
p. 169 du T. IX et ie§ 13 qui fnit)3.«:: 7j^= .y, ce qui eft la notation de *■
Wallis dans Ion „Arithmetica infinitorum" et ailleurs] Parabola a latus
z\/ ax zo uy reftum
—^—^iyy
^ax^ 30 ly*
16
-ç-ax^ 00 y* quadratrix parabola;
f X \/ ax 30 y'^
fpat. ABC |a: V ax oo ^yy quadratura parabolœ ex Barrovij Thcoremate [voyez
le § I ter qui précède; dans le § i il efl: aulîi queftion d'une «xquatio curvîe quadratricis" en con-
nexion avec le théorème de Barrow].
§ 7 9). a^ — aayy — xxyy oo o œquatio quadrandœ quse efl: altéra earum quaî ad
Catenariam utiles funt.
Voyez fur cette courbe la p. 501 du T. IX (Appendice à la lettre de Huygens à Leibniz du 9
0(ftobre 1690).
aa + XX
-00 y y
aa a \/ aa — -yy
T / 00 y — ^ ^ 30 X
]/ aa + xx ^ y
^^ z :,/zz]/aa + xx fubtangens cujufdam, vel h
1/ aa ~x~ XX j aa
— , , ^ =. Difficile efl: curvam huic propriam
a [/ aa — yy
tricam. Alioqui et curva Catense eflet geometrica.
— . , ^ =. Difficile efl curvam huic propriam invenire, nec puto extare georae-
a Y aa — yy
8) IVIanuscrit G, f. 89 r et v. (p. jf» et j-j de Huygens).
y) Manuscrit G, f. 92 v. (p. 81 de Huygens).
65
514
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
§ 8 '°). AB parabola cubica y^ do aax. 3 x fubtangens. ^x | / Ç aax
/iubnormalis ED
yÇaûxIa [/Çaxx
3*
00 y applicata in alla curva [Fig. 1 15].
[Fig.115]
a*xx DO 2y x\y'^
a* 00 2jxy^
■^j a* DO xy^ œquacio curva; cujus
quadratrix [voyez la tin du § 6 qui précède]
eft parabola cubica.
Eadem conflruftio iubtangentis non
poteil convenire duabusautpluribuscur-
vis eundem verticem habentibus. (1 in
fubnormali non habeatur ullum y.
§ 9 "). Addenda exemplis fubftitutio-
num in fin. p. 2 Epiflols Facij. ubi unum
x in 2 et unum y in u mutatur.
C'eft peut-être la lettre du 3 avril 1691, quoique Fatio y écrive, comme Newton, x et y et non
pas z et «[„.rv = Fluxion de l'efpace AOF" etc.] Toutefois les „addenda" du préfent § correspon-
dent plutôt aux données du § 1 1. Il eft poffible qu'il s'agille de la lettre inconnue de Fatio, anté-
rieure à 1690, dont il eft queftion dans la note 15 de la p. 571 du T. IX.
axTy". Subftituendum vi\ax'°~' 2/ -j- rïaxry''-'u
temiini dati in
ïequatione
tangentis
= — ~ = .r v"
3,4 ->
3 = x-yy~* fubftituendum
.v'fe^-^ fubftituendum i-^Ji— ''^y-'/s
.t''2«v
2x2
-5/3
3x^a
In tennino priori ratio fubftitutionis eil quod per exponentem literœ x hoc eft {
multiplicandus terminus datur. Tum unum x rautandum in 2. Sed quia hic tantum
habetur x\ necefte eft quo fiât x ut ducatur iftud x''^ in fimile a*''', ac rurftis per hoc
ipfum dividatur, feu multiplicatio fiât per a-"''^. Itaque his faélis oritur i2.T~''2'v~^/3.
In tennino pofteriori ratio eft hîec. Primb ducendus eft terminus datus in | expo-
nentem literje^'. Tum unum y mutandum in «.Sed quia habetur tantum 7 ~^'%ducen-
dum hoc in y + ^'a, quo fiet y'/', fivey' mutandum in «; fed et rurfus dividendum per
ji+5/3^ live multiplicandum perv"^'^; quibus ita faftis fit
mino fubftituto.
1/x
^x^i^uy^i^ pro altero ter-
Tenninus datus a:''^"" ''s idem fignificat quod y — , ubi ut poffit mutari unum y in
"') Manuscrit G, f. çç v. (p. ^j de Huygens).
"} Manuscrit G, f. 100 r. (p. 98 de Huygens),
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 5 I 5
«, facicndiim ut in numeratore appareat y, quod fiet (i ce numerator et denominator
multiplicetur utcrque per r, undc fit iTT=2, et miitato y in «, K^r^^ quod ita fcribi-
tur x^'Hty " ''^
§ 10. Ex 3'. [?] La propriété des Tangentes ert donnée z.u::2x -\- 5/1.3? [voyez fur
la notation :: Ie§6 qui prcccdc]. d'où TEquation des Tangentes eft ^3» — 2UX — ^pu = 0
[la lbnftan};ente étant 2,r + i/> on voit qu'il s'agit de dcmontrer qu'on a affaire à une parabole].
On commence par chercher le tenne générateur des deux termes correfpondants non
marquez, lequel doit cflre un feul terme qui contienne .r et y. Il faut connoitre quel-
les puiiïances de x et de y doivent ertre dans ce terme. On fcait que les expofants de
ces puiffances, pour lefqucls on met k et A, font entre eux comme les nombres qui
font au devant des termes correspondants, les quels nombres font ici i et —2. Car
puifque les termes zy et — aux doivent venir d'un mcfme terme générateur, les
multiplicateurs i et — 2 doivent eflre dans la raifon des expofants de x et de r, dans
ledit terme, donc x à A comme i à — 2. Et le tenue générateur peut donc avoir eflé
X z, 1 xu
— . Mais cettuicy fait naiilre ou rend les termes ~ '■ — , fcavoir le premier en
yy y" y^
multipliant ce correfpondant par i, expofant de .r, et changeant .r en ::, l'autre en
multipliant par — 2, expofant de 3', (qui efl: avec le figne — parce que cela marque
qu'on divife par 3'-) et faifant paroitre un y au numérateur pour eftre changé en //,
et adjoutant en recompenfe un y au dénominateur. Or ces termes — — ^^, ou bien
•VV o Vil
-• — — — font dans la mefme raifon que les deux termes de l'Equation des tangentes
zy — 1UX a cause du divifeur commun 3'^. A fin donc d'y faire venir auiïi le terme
marqué — \pu^ on change toute cette première squation en multipliant tous les
termes par en marge: Il y a une règle générale pour trouver ce tranfformateur
la quelle n'eft pas dans la lettre de M. Fatio. Volez pag. 1 20 [§ 23 q"' fuit] — ce qui
donne l'équation ^ ?Z_ 30 o des termes de la quelle on trouve les corres-
^ v^ v^ y^
pondants dans l'équation de la courbe d'où ils font venus par l'opération converfe
de celle qui donne l'équation de la tangente, quand celle de la courbe efl: donnée. Et
vient — 4- \^^ . Scavoir — formé de l'un des deux ^ ou , (mais on a défia vu
YY v^ vv T y
qu'il efl: — puifqu'il rendoit ces deux termes félon la règle) et +^"- pour généra-
teur de ZUÎIL^ parce qu'il faut changer premièrement dans le terme — ^— un u
5 1 6 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
en T, vient — ^•^, et puis divifer par l'expofant de 3^ qui efl: — 2. et ainfi il vient
Or ces deux termes — + ^ — ne peuvent eilre égaux à o, ni faire toute l'équa-
tion de la courbe, il faut y adjouter quelque quantité connue comme ^, ou plus-
o
toll — ~, et ainfi on aura - — \- ^^^ 00 o la quelle équation eftant réduite eft
p yy y^ p
px + ^pp zo y}\ qui efl: a la Parabole '-).
§ II 'O-DidéparM'. Fatîo.
Définition des lettres /x y. et A dans la Théorie de M*'. Fatiopar la quelle on trouve
r équation de la Courbe^ la propriété des Tangentes e fiant donnée.
Soit yax^y" un terme dans l'Equation de la Courbe '*). La règle donne pour fes
correfpondants yniax^^'zy" + ynax'°y''~'u.
[j, efl: le produit ya, qui peut eflre compofè de nombres comme 7, avec des quan-
titez analytiques comme a. Et cette quantité /a, dans les lignes qui ne font pas ex-
ponentiales, efl la quantité mefme par la quelle la partie inconnue x'^y" du terme
générateur dans la courbe eft multipliée.
X eft le nombre rationel, irrationel, ou exprimé par quelque quantité analytique
que ce foit, de dimenfions que l'inconnue x a dans le terme de la courbe; par exemple
dans le terme yax"'y" y. eft égal à ;;;.
A eft le nombre rationel, irrationel, ou exprimé par quelque quantité analytique
que ce foit, de dimenfions que l'inconnue y a dans le terme de la courbe, par exemple
dans le terme yax^y" A eft égal à /;.
Or comme les quantitez ;/; et ;; peuvent eftre pofitives ou négatives, entières ou
rompues, numériques ou analytiques, fimples ou complexes, connues ou meflees et
mefme compofees feulement des inconnues x ou y, ou de toutes les deux enfemble:
et qu'elles peuvent eflre encore rationelles ou irrationelles: et que toutes ces chofes
fe peuvent combiner diverfement entre elles, il paroit qu'il y pourra avoir beaucoup
de variété.
'-) Comparez sur ce datif (si: venia verbo) la dernière ligne de la p. 216 qui précède, ainsi que la
note 1 13 de la p. 217.
'5) IVIanuscrit G, f. 100 v. (p. 99 de Huygèns).
'•*) Comparezsur ce génitif la deuxième ligne et la note 1 13 de la p. 217 qui précède. On voit que
dans les présents §§ Huygens se sert généralement, comme Fatio, du génitif (p. e. dans la 1. 1 1
de la p. 507 etc. etc.). Voyez cependant la note 12 qui précède et le début du § 15 qui suit.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLEME INVERSE DES TANGENTES. 5 I 7
Quand la courbe dont TEquacion de la Tangente eft produite eft géométrique, il
eil certain que x et A font des nombres rationels. Et quand en cherchant par l'Equa-
tion donnée de la Tangente, quelle ell fa courbe, on trouve y. et A efbre des nombres
rationels, il s'enfuit que la courbe eil géométrique. Et qu'elle n'ell point géométrique,
quand x et A ne peuvent eflre des nombres rationels.
Les termes qui doivent eltre marquez d'un trait (^^) ne font pas tant ceux qui
font purs, (c'eft a dire qui n'ont que les lettres .r et 2 ou y et 11 feulement) que ceux
qui n'ont panny les autres termes de l'Equation des Tangentes aucuns termes qui
puident élire gemaux avec eux.
En examinant dans l'Equation de la Tangente quels deux termes font correfpon-
dants, c'ell à dire provenus d'un mciine terme de l'Equation de la courbe, on doit
confidercr les z comme des x, et les ti comme des y.
§12"). Soutangente donnée
•v-y + aa
Il s'agit de la fouftangente dcgiilfée de la courbe .v= (/?= +?'") — ''^V■ = o déjàconfidéréeaii § 1
où a s'appelait /•. Huygens fera mention de cette foullangente déguifée dans fa lettre à Leibniz du
I janvier 1692 (T. X, p. 223).
aax y^ + aay — z «
Aequation de la tangente y'^z + aayz — aaxu = o
À A
Icy le tenne zy"^ ne peut pas eilre marque de ^^, et avec cela il n'a point de cor-
refpondant. les deux autres termes font correfpondants.
Il faut faire en forte que le terme zy"^ deviene pur, ce qui fe fait en divifant l'équa-
X x^
tion par y'^. On pouvait auiïi la multiplier par — ou — .
/y 3 «y 3
T ,c. . rt j . ^^2 aaxUr -1
L Equation eft donc 2; + r= o .
^ yy y^
A A
Les deux derniers tenues demeurent neceffairement correfpondants.
Et x.A :: I. — I. Soit le transformateur x^y^'\ donc i + g- — 2 + h :: i. — i.
Parce qu'en multipliant le terme — - (où il y a un z ou x') par le transformateur :«:«v'',
yy
l'expofant de x c'eft a dire k fera i + g, et l'expofant de;>' c'efl a dire A (era — 2 + h,
parce qu'il y avoir — yy.
— I — goo — 2-|-h Mais h doit eilre oo o, parce qu'autrement il s'intro-
I — g 30 h 00 o duiroit y dans le tenue z en le multipliant par le trans-
I 00 g formateur xfiy^.
'5) Manuscrit G, f. loi v. (p. 10 1 de Huygens).
5i8
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
L'Equation transformée fera
[Fig. 109]
zx +
aazx aaxxu
ou
:.v +
yy
aazxy
A"
Le terme générateur fera
, aaxx
00 o
aaxxu
x> o
^3
et lautre i xx.
vv
Et l'Equation de la Courbe fera
, aaxx
vv
+ i- XX — \ aa zo o
aa^'x 30 o
ou bien aaxx + .t.tty
eftant réduite.
Cette courbe eft AO pag. 66 [Fig. 109;
comparez le § i]dont la quadrature efl: pag. 88
[c. à. d. à la p.cjsr de la pagination générale; voyez
la note 26 de la p. 510 du T. IX, où toutefois il efl
dit par erreur que la p. 95r correfpond à la p. 90 de
Huygens].
En marge: Il valoit mieux de mettre — bb
au lieu de — ^aa. Et dire que fuppofant
— bb égal à — laa^ on venoit a l'Equation
réduite comme elle efl icij.
Au lieu de — ^aa^ on pouvait mettre
— ^ab ou — ^bb^ et on aurait trouvé tousjours la ibutangente comme elle a eftè
propofee. Mais il faut que ce terme connu foit adjoutè et cela avec le figne — . parce
que les 1 autres termes ont +.
Il faut noter aufîl que pour que l'Equation réduite donne la foutangente propofee,
il faut qu'il y ait — aayy^ et par confequent — ^aa dans celle d'où elle vient.
§ 1 3 '*). De la main de Fatio:
z.tr.
_ — 2x-y + aax
. V
3<7« — ixy
On reconnaît la fouflangente dont il eft déjà queftion au § 3.
2,aayz — i.xy'-z + 'i.xx'su — aaxu = o
A X ><' A
'*) Manuscrit G, f. loi (p. 100 et ici de Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 5 1 9
Il eft évident que , , °
aay
Icix = — 3
A=+ i
X. A :: — 2 . + 2
donc 4 + 2g = — 4 -
-2h
2 4-g.2 + h:: — 2 . + 2
g=-4-
-h
Il eft évident que l '^ ~ ' , ^
^ (A=2 + h
— 4 — 3h = — 4-
donc h = 0
g = — 4
-h
od^f Transfonnateur qui fc trouve (puifque h oo o et g :30 — 4) et duquel
A X . A :: 3 . — i donc — i — g = 3 + Sh on pcut (c pafter de fc fervir
i+g.i+h::3. — i g= — 4 — 3h pour transformer l'Equation.
Correlpondant [delà
main de Huygens: gé-
nérateur] des A- [De
la main de Huygens:
Parce que dans le
termegcnerateurdes
2 termes '^^aayz et
— aaxu, on a recon-
nuquel'expolant des
X, c'eft à dire y. eft
I + g, c'eft a dire — 3 . Et que l'expofant des 3», c'eft à dire A, eft i + h, c'eft à dire i .
Et il paroit que aa doit aufïï entier dans le dit terme générateur].
X +^ Correspondant [de la main de Huygens: générateur] des x
Ici X = — 2
A= + 2
-aay y^ a
x^ x^ b
a
— aay + xy"" ± y- x^ = o
[De la main de Huygens: Notez que fi on ne met point y, l'Equation fera aa oo xy de
forte que la courbe peut bien eftre aufïï une hyperbole.]
[De la main de Huygens: Exemple à bien remarquer.]
a ^ I ' _
•y' x'y x""
[De la main de Huygens: aïquation de la courbe, ou axx — byy + r' 30 c]
— 'îau , ibz , bu 22
-I — |. = 0
^4 x^^y x'^y'' x^
[De la main de Huygens: Equationdestangentes,oùlepremieretdemierterme feroient
marquez /^^.]
— ^aux^ + ibzy"' + buxy- — 22^'* = o
A a" ,\
520 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
[De la main de Huygens: Equation des tangentes réduite et donnée, ou le premier et
dernier terme ne font plus marquez, et ne paroiflent pas correfpondants non plus.]
y. . A :: 2 . I donc i + g = 6 + 2h Les termes ^ ne font pas propre-
i+g.3-fh::2.i g=5 + 2h ment correfpondans; et [mot barré
g = — 3 par Huygens et remplacé par toute-
h = — 4 fois] il fe faut bien donner de garde
de rendre encore la courbe exponentiale; mais il faut voir fi (fans aller contre l'Equa-
tion g = 5 + 2h) on ne peut pas réduire le terme — 2zy^ à n'avoir que des x, et le
terme — 3tf«x3, à n'avoir que des-y. Or il efl: d'abord évident que cela fe peut, fi on
divife l'Equation par x^y*, ceû à dire fi on la multiplie par . On auroit donc g =
— 3 & h = — 4. Or par l'Equation g =■ 5 + 2h on auroit — 3 = 5 — 8 c'eft à
dire — 3 = — 3 et toutes chofes feroient confifl:entes. [De la main de Huygens: Mais fi
cela n'eull: pas elle ainfi l'Equation auroit eftè intraitable.]
[De la main de Huygens: Apres avoir trouvé le terme générateur de deux termes
correfpondants de l'équation des tangentes, non pas entièrement, mais feulement les
X et -y qui y entrent, on trouvera les autres lettres, en prenant le divifeur commun
des deux termes correfpondants après en avoir oftè tous les x et les 3', ou je comprens
auflî les z et les «. Ainfi dans le premier de ces deux Exemples, après avoir trouvé
que le terme générateur des termes 2^^yz et — aaxu, doit avoir — -, on trouve qu'il
faut encore y mettre aa dans le numérateur, et on aura ^.
^ x^
Icy le terme générateur — fe trouve de ce qu'il y doit entrer x'+^ qui fait x-'.
x'y
Et de plus y^+^ qui fait y-\ c'efl: à dire — j-, a quoy adjoutant dans le numérateur la
X y
lettre b, commun divifeur des deux termes correspondants A (fans compter les x et
3r)[on]a —. Et il y a le figne — , parce que les x font au divifeur, et que le terme
x y
correfpondant ou il y a 2 eft avec +, ce qui eft de mefme dans le premier exemple.]
§ 1 4. De la main de Fatio:
aau z aaz _
Equation des tangentes que l'on propole "^^3 ^. ^^-x ~ °*
A '^ A
Dans cette Equation il ne faut pas croire que les deux premiers termes doivent
indifféremment être marquez d'un petit trait (^-n) ; car ainfi la courbe deviendroit
'7) Manuscrit G, f. 102 r (p. 102 de Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANC.ENTES. 52 1
intraitcable. Le plus feur eft de rechercher quels doivent être les termes correfpon-
dans entre eux; or un des correfpondans contient toujours la lettre z et l'autre la
lettre «; dans les lignes géométriques ou qui ne font pas exponcntiales les deux cor-
relpondans contiennent le même nombre de dimcnfions de .r, et le même nombre de
dimenlions de y. Ils font de plus divifibles par les mêmes lettres connues. [De la main
de Huygens: Or tout cela convient à ces deux termes extrêmes. Donc ils font corres-
pondants, non obftant que dans le terme — il n'y ait que l'inconnue 3? ni auffi
dans le terme -^— (car le x efface le z); ce qui eft digne d'eftre remarque puis qu'il
eft contre la règle générale, qui demande que dans les termes correfpondants les
lettres x et y entrent toutes deux. Cela (era ainfi dans cette Equation fi on la multi-
plie par X, ou x'. Mais il n'eft pas neceffaire, parce qu'on n'a qu'a fuivre la méthode
générale, dont on a vu un exemple à la page précédente.]
X . A :: — I . -|- I x^y^ transformateur
o + g. — 2 + h:: — i.-ri hooo parce qu'autrement la transformation
g =2 — h . Sed h 30 G . , • ■ , 1 2
° mtroduiroit -y dans le terme pur .
g = 2 -^ ^ X
Ergo le transformateur ic'. ,aaxx , 1 it-
° — i i:rxtennesgenerateursdans 1 Equa-
tion de la Courbe, qui efl la mefmc que celle
de la page précédente. [Voyez le § 1 1].
§ 1 5 '"). De la main de Fatio:
Equation à une Courbe [la circonférence de cercle]
x^ + y- — a" = o donc x = — & v = .
X y
2XZ + lyti = G Equation à la tangente. Et (ubfHtuant
[pour déguifer la fouftangente] les valeurs de x et de y
la-z — 2y-z lua- — 2«.r^
X y
2a-zy — 2y'^z -\- lua-x — 2tix^ = o. Donc fubftituant la
valeur de -y dans le i" terme et celle de x dans le 3'
aa'za- — la-zx- , , 2iia-a'^ — lua'^y'- .
-y ' X
A. la'^zx — 2a-zx'^ — ly'^xz -f luya^ — iiia-y'^ — lux^y = o
B. z.u:: — la^'y + 2a-y'^ -\- ix^y . 2a-^x — 2a-x^ — 2y*x
C. ■.■.—yxa* — aY- — x*. + xya* — a'x''—y*.
'8) Manuscrit G, f. 102 v. (p. 103 de Huygens).
66
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Il n'y a ici aucune paire de termes qui puiffent être gémeaux enfemble. Et il n'y a
aucune transformation polTible qui rende tous les termes marquables ou purs.
— d'"^^ — .r4 = a'X'^ — ■>'+ [voyez l'explication de cette équation que Uuygens
donne un peu plus loin]
.T+ — 3'+ = a-x'^ — «\'y\ Donc divifant par x"" — y""
.r^ + y = a-. Cette Equation donneroit xz + iiy = o pour
l'Equation de la tangente.
Je fubllitue x- + y- dans l'Equation A par tout où fe trouve a- et j'ai
2x^z + ix^y^z + o.y-^xz, — izx^ — ay^'zx^, — 2y'^xz, + luyx^ + /^uy^x'' +
2ttv', — luy^x- — o.uy^ — lux^y = o
i^x'^y-z — ^.y'^zx^ + 2uy^^x- = o
Divifant par 2x-y- 2x2 — xz + uy = o
xz + t{y = o.
[De la main de Huygens: Quand l'équation vient comme icy en A, je la réduis a une pro-
portion de :; a u, comme en B; et j'examine quels font les divifeurs des deux membres
de cette proportion. Je trouve qu'ils ont eilè composez par des multiplications telles
qu'on voit en C. Maintenant fi — y eftoit égal à + .r, la proportion àQzau fe redui-
roit a celle — cy : ;^ àttcomme^+ — a'y- — a-+ à a* — a'x- — y*. Et fi a^ — a-y" — x*
eftoit égal à <»+ — a-x- — y*], la mefme proportion fe reduiroit à celle ci z.u :: —
y . + X, ce qui donneroit zx + uy = o. Volons ce qui arriveroit en fuppofant
^4 — ^/2^= — X* = «■* — a-x- — y*. On auroit [De la main de Hnygens:
+ a^y- + .r+ 00 a^'x- + y* et par confequent
x+ — 3'* 00 a-x- — a'y'' Et divifant par x"" — y' on
auroit x- + y- 03 a\ d'où refulte aufll l'équation des tangen-
tes zx + tiy 00 o.
Or, il arrive aufll en fubfi:ituant dans l'Equation A, au Heu de a- fa valeur x' + y',
qu'on revient en fin à conclure .r;: + uy = o. Qui rend l'Equation de la courbe x^ +
y- X) a-. C'eft icy un cas fingulier.]
§ 16 '^y Exemple de fubfiitution double pour deguifer l'Equation de la Tangente.
Voiez devant cecy pag. 98 et fuivantes ^°).
Equation de la Courbe xyy — aay + x^ co o. Au § 13 il était déjà queftion de la
courbe — aay -^xy-±jx^ = o. Equation de la Tangente félon la règle de M^. Fatio
'») Manuscrit G, f. 106 v (p. 1 1 1 de Huygens). La date du 25 Apr. 1691 se trouve sur la f. 104 v.
Comparez sur la f. 106 v la note 9 de la p. 87 du T. X.
") C. à. d. les §§ 7 et suiv.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 523
yyz + ^xxz + ixyu — aau X) o
z.ti :: aa — 2xy.yy + 3.v^
Subltitution pour un x oo — =
yy
— zaay + 2x^ , ,
Q ^.V' + 2^xxy + a^ytt — 2x^u do o Equation dcguifec
^^ A ^^ A de la tangente.
z + ^ 1 00 o. On a divile 1 équation
/-N y- v" Y^
"a ^ A
par y^ pour rendre le premier et troifieme terme purs.
Les termes qui doivent élire marquez d'un trait ^-^ ne font pas tant ceux qui font
purs c'efl: a dire qui n'ont pas conjointement z avec y ou v avec .r, que ceux qui n'ont
parmi les autres termes de l'Equation des Tangentes aucuns tonnes qui puiflcnt dire
gémeaux avec eux. Et il ell tousjours facile de reconnoitre fi un terme proposé dans
une Equation des Tangentes a un gémeau avec luy ou non, parce qu'il ftut qu'ils
contienent toutes les mefmcs lettres, (en comptant les z pour x et les « pour y) ex-
cepté les nombres qui les multiplient, fcavoir aux courbes géométriques.
x^ aa
K.À:: 'i. — 2. xA = a Termes générateurs.
"* yy y ^
Le premier tenue générateur x vient de 2 premier terme de l'Equation changée,
le fécond — vient de ^^^^^ en changeant un z en x et divifant après cela par 1 expo-
yy yy
fant de x. Le troifieme ^^ vient de — , en changeant un « du numérateur en v
y r ""
et divifant en fuite par l'expolant de y qui eft — i , parce que —f fait — -.
Ces termes générateurs de l'Equation de la courbe peuvent eftre égaux à rien, ou
h une quantité pofitive ou négative. Icy en les fuppofant égaux a rien, et en rcduifant
l'équation, on a xyy + x^ — aay 00 o, qui eftoit l'Equation de la courbe d'où
l'Equation de la Tangente a efté tirée. Mais l'Equation de la Tangente fe feroit
encore tirée de l'une de ces deux autres Equations de Courbe, fcavoir .vvv + .v' —
aay — ^^ oo o ou .rvv + x^ — aay + t>^ qui font des courbes différentes de l'autre.
N.B. Jufqu'icy la méthode de M'. Fatio reuflit fort bien.
Voicy une féconde fubftitution dans l'Equation marquée Q. qui efloit zy-' +
2zxxy + a-yii — ix'^u oo o. Subftitution pour un 3' 00 — ^-^ .
524 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
zxy* + S^^^yy + ^*"y — aaux^ — 2x'^uy co o. Intraitable après
^ , ^ " , ^' ^ ^'
deux fubftitutions l'une de y l'autre de x. Elle eft intraitable par ce qu'il n'y a point
de multiplicateur qui rende purs les trois tennes marquez ^-n. ni qui taffe qu'il y en
ait deux entre eux de correfpondans, parce que ne l'eftant pas ils ne peuvent le de-
venir. Quand mefme ces trois tennes marquez feroient rendus purs, il fe trouveroit
plus de trois termes avec des inconnues dans l'Equation de la Courbe.
X^ _|_ xvv
N.B. Si on fubftitue encore la valeur 3' oo ! — ^dans le tenne a*uy, ellerede-
aa
vient traitable. de quoy la raifon efl: peut eflre, parce que le terme a-yu dans l'équa-
tion Q eft ne des deux termes xyy et aay de l'Equation de la Courbe, ce qui paroit
de ce que ce terme a^'yu eft reftè comme dilTerence des termes — aauy et za^uy, qui
ont leur origine des dits termes xyy et aay. Il femble donc qu'après avoir fubftitue
dans le terme a-yu un y qui eft ne du terme xyy, (ce qui rend l'équation intraitable)
il faut encore fubftituer dans le terme a-^uy de l'Equation R, un y ne du terme aay de
l'Equation de la Courbe, et que par la l'on rende l'Equation de la Tangente derechef
traitable.
Equation Q. Subftitution pour un x xi — ^-^.
, , riaazy'^ — 'îxzy^ ,
zy^ + — — -f- aauy — ax^a zo o
x
-\- %aazy- — ixzy'^ -f aaxuy — ix^u xi o
A ^ A ' ^
Equation traitable après deux (ubftitutions différentes de la valeur .t. Icy les deux
tenues marquez ^~\ deviendront purs en multipliant l'équation par 3'""^ x^'' "). les
deux autres demeurent correfpondans. comme il eft aisé de voir en comptant les z
pour des x^ et les u pour des 3» '')•
Equation transformée
'xaaz iz , aau lu
£. j X) O
yx^ x^ y^'x'^ y^
^') Phrase corrigée par Fatio.Huygens avait écrit (ce qui revient au même): en divifant l'équa-
tion par 3'~'.r*.
") Fatio ajoute: Auflî étant correfpondans d'abord ils le demeurent neceftairement
après la divifion par x^y^. ou la multiplication par x~^ y~^.
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLfeME INVERSE DES TANGENTES. 515
De la main de Fatio: Cette Equation ne fera traittablc qu'en cas qu'elle foit immédiate
c'ert à dire que les termes A aient un générateur qui les rende immédiatement. Car
la transfonnation quia été faite étoit la feule qui put rcuffîr. Il faut donc voir fi, pour
les termes A, on a ;4 . A : : 3 . i . Or cela cil ainfi, car dans le générateur immédiat le
nombre des dimenfions étant necefl'airemcnt le morne que dans lescorrefpondans, on
trouve pour le générateur des A que x et A l'ont — 3 et — i [en marge de la main
de Huygens: Il fout voir feulement fi les termes ^~n peuvent venir d'un mcfme géné-
rateur] ce qui efi: confident avec la proportion y. . A :: 3 . 1. Mais fi au lieu de --^- on
laaii . .,,,.,.
avait eu ^ on auroit eu x . A : : 3 . 2 ce qui auroit marque que 1 équation etoit
y X
. . , r T ,. . — aa \
intraittable. [De la main de Huygens: Les termes générateurs font icy — - — + h
X j XX
— 00 (/ qui font tirez des tenues de l'équation transformée, félon la règle ordinaire].
§ 17 -3^_ Le§ i/nenousefl pascompréhenfible. Le calcul eflincorrect.Nousn'avons pourtant
pas voulu le fupprimer puifqu'il fait voir que Fatio, ou, fi l'on veut, Fatio et Huygens, eflayérent
un inftant, fans aucun fuccès, d'appliquer la méthode aux courbes tranfcendentes. Le point d'inter-
rogation ajouté par eux (par Fatio) à une équation du § 18, indique qu'ils fe rendaient compte de
leur manque de fuccès.
De la main de Fatio: Equation de la Tangente ax^y^'z — b'^x^ytt = o.
jfS^s commun divileur compofé des puiffances de x et de y.
X . A : : ax- . b"^
:rax' ^b3 30 q. Courbe
que l'on peut avec Monfieur Leibnitz nommer exponentiale [Leibniz fe fert aufïï de
l'exprellion „equation tranfcendente"; voyez la p. 517 du T. L\].
<«X-xax=— i^-yb' — ^S^ax^^b?— 1« 00 O On voit que Fatio n'eft pas en état (s'il
l'eût été, cela eiit été bien furprenant) de différentier correftement la fonftion x"'^.
^A:ax^4-i2yb3 — Z'3xax=«yb3— i OO O ,„ , . ^ „
'^ ^ [De la main de Huygens:
divide per .rax^^yb^.
axz — b'^y—i « oo o
b^ De la main de Huygens:
z.u:: — — ax y^_^^y ^^.4^.
z.u::bKaxy ^^-x^y axy.x^y in
x^z + ax^f-z - bH-^yu = o ^^"^"""^ ^^'^ tzngenùs}
- A A
=3) Manuscrit G, f. 107 r (p. 112 de Huygens).
526
PROBLEMES ET METHODES MODERNES.
X . A : : ^.r' . b
2^ ' qui font lesdimenfions de^'. qu'il faut
ax^' ^ garder pour conferver le ternie mar-
2^ que dans fa pureté.
§ l8 "+). DelamaindeFatio:
Propriété de la tangente de la ligne Logarithmique [Fig. 1 1 6]
[Fig. Ii6] z. — u::a.y
-irty
[En marge de la main de Huygens: parce que u efl conté pour V, il a falu compter aufll
z pour .V.]
La lettre a défigne la fouftangente qui eft conftaiite pour la logarithmique, ce qui caraftérife
cette courbe.
zy -{- au= o
A A
y. .À:: X .a
x'y' = ^ ? Equation de la Courbe, mais comme il paroit
elle eft exponentiale. Calcul apparemment erroné, non moins que celui du § 17.
Dans la fuite Fatio eft plus heureux : il réuflît à trouver une forme non-exponen tiale de la courbe
par un développement en férié antérieur à l'intégration. Il s'agit au fond,commeon voit, dudéve-
1 y
oppement en férié déjà obtenu par Mercator (Pièce VII à la p. 260 qui précède) de l( i + - ) ou, pour
a= I, de 1(1 +y').
, au
z-\ = o
.-y
'*') Manuscrit G, f. 107 v (p. 1 13 de Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES.
527
Soit le 3» de la courbe = l> + y nouveau : par là on détermine le nouvel y [Fig. 1 1 6
etFig. 117].
[Fig. 117]
au^, . ^ au
— rdevient I
y b-^y
2 -j devient
&c =
[L'intégration donne]
X +
'='.'y___^3''^^_&c
Equation de la courbe par une fuite
infinie de termes qui ne font point exponentiaux. Le i" y eft changé en ^ + y.
X + -/ + ~ + -~ + &c = (7. Equation de la même courbe mais qui naic
b o-b"- 3»^
en faifant le premier v = b — y nouveau.
Si on commence les x et les -y en A [Fig 1 17], où la tangente fait un angle de 45°
avec la courbe Logarithmique, on aura b — a.
De plus lî X eil infiniment petit on aura encore x = y.
X +3; + -^ + ^^ + &c = ^.
ia 2^
■y + y + *^ — f- -^-- + &c = <7. qui eft zéro comme il
ia 2^-
X + y + ^—+ ^-(kc = o.
ia 3^^
eft évident.
T
t
.r = — v — ~ — &c. Il faut faire a= \.
•^ ia 3«^
§ 1 9 '0- Aequatio Parabola: ^.v — v.v oo o. -^- fubtangens fimplex. Jam pro^ry
1ÛX
pone ax. ^-^ five ix fubtangens implicita.
= 5) Manuscrit G, f. 109 r (p. 1 16 de Huygens).
528 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
z.u : 2x.y
Zy 30 2UX
Zy 2UX 30 G
A A
X . A : 1 . — 2
X I
• 00 G quia tantum duo exiihint teniiini corrc-
yy ^
fpondentes abfque alio, non opus efl: hic Transformatorem quœrere, fed llifficit, cum
X
fit X ad A ut 1 ad — 2, ponere terminum generacorem in aquatione curvœ 30 — , cui
neceflario addendus .
a
Sit tamen x^y^ transformator. i+g.i+h:i. — 2
2g 30 I + h
— 2g — 3 30 h
— 3 30 h . PofTum ponere g oo g
quia nullus eft, in œquatione tangentis zy — 2ux 30 g, terminus prêter duos corre-
fpondentes. Ergo — 3 30 h, eoque transformator x^y^ 30 --, et œquatio transfor-
Z 2UX
mata — oo o
yy y^
X
Hinc enim — terminus generator in œquatione curvEe quafits.
X z
Terminus generator — ex termine sequationis transformatas — habetur mutando
^ yy yy
z in X et dividende per exponentem quem tune habet x, qui efl; hic i . Idem terminus
2UX — -X
generator haberetur ex termine — ^ — . mutando nempe // in y unde fit ^ , et
— 2Ar
dividende tune per exponentem literœ y, qui hic efl: — 2. Nam divifum per
X
— 2 facit -\ , eundem nempe terminum generaterem.
X z Q.XU
Ex hoc enimftermino — ] duo ^~-, primus mutando ,t numeratoris in z,
^ yy yy y^
et multiplicande per i exponentem ejufdem x, alter multiplicande per — 2 expo-
nentem toû y in termine , et mutando unum y numeratoris in u : led quia, in nume-
■^ yy .
ratore termini —, non efl: y, oportet ut ibi^» apponatur quod mutatur in a; fimulque
2XU
in deneminatore adjiciatur unum y. atque ita fit — ,
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBL^.ME INVERSE DES TANGENTES. 529
X
Quia autem folus temiinus gencrator — invcnitur, qui non potell efficere jequa-
tionem curv», oporcet quantitatem aliquam cognitam quœ eafdcni dimenfioncs habeat
ab ipfo fubtrahere. Atquc ita facere
bolaî.
X
yy'
00 o. Unde ax — 3^3' oo o aequatio para-
§ 20 "''). Oportct valorem .v vcl v riibfticui in co tantum tennino fubtangcntis qui
orcus eft c temiino xqiiationis linea- curva' ex que iflc valor x, vel^' dcfunicus fuit;
alioqui fit œquatio tangentis intra{5hbilis quantum ad mcthodum D'. Facij.
Exempli gratia fit CD circumferentia [Fig. 1 18]. CB xi x. BD 03 y. AC ao a.
Aequatio curvx
yy + XX
lax — xxzoyy
X 30
-yy + lax — xxzo o la'Xi
yy + xx
X
lyy
ia-
BE
a
■IX
yy
fiibtangens fimplex BE.
yy
-y y — XX
layy
laa — yy — xx
BE fub-
2^
tangens implicita per fubflitutioncm valons x in termino diviforis — x^ qui ortuseft
ex tennino — xx^ cuni valor .v fit ex tennino ^ax.
Huygens parle de cette fouftangente (l'appelant pourtant par erreur „fubnormalis"; comparez
le § 22 qui fuit) dans fa lettre à Hubertus Huiglicns du 12 février 1692, T. X, p. 247, où nous
citons dans la note 16 la préfente page du Manufcrit G.
z u lay laa — yy — xx
laaz — zyy — :;.r.r — laiiy o) o œquatio tangentis
incraftabilis cum nulli termini correfpondentes infint, nec omnes puri poffint effici
In fubtangente implicita fubilituatur porro, pro 2<z numeratoris, valor ejus
y^ ■\- XX . - 7+ + xxyy . .
~ ortus ex termmo lax. fit ■ , fubtangens.
X laax — y va: — x^ ^
z.u
AT-*
= y^ + xxy ^aax — yyx ■
laazx — zyyx — zx'^ — uy'^ — uxxy 00 o squatio tan-
^ A '^ '^ A
gentis traftabilis. Hic funt duo termini correfpondentes notati a, et reliqui très puri.
=«) iManuscrit G, f. 109 v (p. 1 17 de Huygens).
67
53°
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
X . A : — I . — I Nullus vcrb transformator quia fi quis efTet, is terminorum puro-
rum triiim aliquos impures redderet, hoc efl: x et y continentes.
Fit ergo, fecundum regulam, terminus generator correfpondentium duorum
— è^'-^'.TJi temiinorum vero purorum generatores + ûûxx — ^x* — ^y*.
Ergo — ixxyy + aaxx — \x'' — ^3'+ ao o
âfUaxx 30 X* + ixxyy + 7+
lax 00 ATX + yy ajquatio curvœ.
In hoc exemplo fingulare eft, quod ad œquationem pervenitur, ex qua utrimque
radix extrafta dat jequationem curva.^ qusfitîe.
Similiter ut hic, invenio quoque contingere in fubtangente curvîe pag. 1 1 1, quae
— ixyy^aay. r r ua- • • 1 • •
eu — — ;^ — , m qua li lubltituatur pro y m termmo aay, valor ejus mventus
.'3 ~r 3
ex termino xyy sequationis curvîe xyy — aay + x' xi o [équation déjà confidérée dans
le § 16, emprunté à la p. 1 1 1 de Huygens] fit îequatio tangentis intraftabilis
2x3»+ + 2zx^y'' + "^x^y^u — a^yu + aaxhi 00 o.
A "a
Si vero hic porro in termino — a^yu qui eft ab aay, fubfticuatur, pro uno <?% valor
X'^y -\- x^
ejus —' "—, inventusex termino ^ï^^j : redditur jequatio tangentis traftabilisz^* +
y A
^zxxyy + 2xyHi — aayyu do o reformanda divifione per yy, ut duo termini non
A
correfpondentes fiant puri.
[Fig. 119]
§ 21 -). AB [Fig. 1 19] eft curva. DAC refta. BC applicata. Si DC, DA, DE
fint proportionales, erit EB tangens
hyperboles ut notum ex Conicis ''^).
Ex hac proprietate invenienda eft
natura curvse AB, nempe hyperboles.
Sit DA 30 ^, DC 00 .T, CB 30 3-.
DC. DA : DA . DE
Z.U.
X. a
/aa
—
X
s.
ex DC X
■aa
X
EC
•v
zxy — iixx + uaa 30 o œquatio tan-
a' A ^
") Manuscrit G, f. 1 10 r (p. 1 1 8 de Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 53 1
gentis. K . A : 1 . — i . Sit x^y^ cransformator. in quo g eft cxponens x, et h exponens^».
g + 2. h + I : I. — I. —g — 2Doh+i.
Sed g XI o quia alias introduceretur x in tcnninum purum uaa. Ergo — 3 X) h.
17 r , h ' 1- • _ 2.r uxx uaa
Lrgo transfomiator .r^v" oo ,. I-.t a.^quatio cransfonmca — r- H ;- oo o. In
y yy y^ y^
zx
termmo ~ mutctur z ni .v et tune dividatur per exponentem x qui erit 2. fitque
■^'x . , ^ , . zx — uxx „ ■ , .
- — tcnnnnis generator duorum eorrclpondcntium — et — . Demdc in tcrmino
uaa ■ r aa ,. ., . ^ ^ —aa
—Y mutetur u m v, ht — et dividatur per exponentem y qui eft — 2, fit ,
,.,... . . uaa
alter terminus qua»litœa;quationis, generator nempctcrmini . quîeitaqueœquatio
n XX aa a
elt - — — ^ 7 X) o. Apparet eniin terminum aliquem cognitum hic
adponendum, quia alioqui fieret xx 00 aa^ quœ non eft œquatio ullius linea curva;.
Potefl; autem ratio azàb efTe quolibet data, vel etiam squales a et b. Itaque jam
layy
XX — aa^ —j-^ 30 o.
2ûvy -\- zûyv
Quod fi ponatur — ^iri ^rit squatio hyperbolse; fi vero 1^^, erit ellipfis
vel circuli, ut facile apparet. Sed hic ponendum f-^, quia xx majus pofitum fuit
TVT . f ^ayy „. ^ 2ayy
quam aa. Nam ita fit xx — aa xi -j-^, at m ellipfi aa — xx zo —j-
2aax
Quod fi ex îequatione fimplici hyperbolse, .r.v — aa r^ xioquEeraturprimb
fubtangens EC, ea fit ^^-p- five -7^, ubi fi fubfl:ituatur valor yy, qui ex bac aqua-
„bxx — baa _ bxx — baa . xx — aa ^, . ,. . ,- ,
tione elt , net -, — five lubtansrens imphcita per lub-
2a bx X o r r
ftitutionem valoris yy, quîe fuperius data erat.
^') D est par hypothèse le centre de l'hyperbole, et DA = « ce que nous appelons la moitié du
grand axe. ApoUonios, Conica, Lib. I, XXXVII (texte latin de Heiberg): „Si reda hyper-
bolam vel ellipsim vel ambitum circuli contingens cum diametro concurrit, et a punfto con-
taftus ad diametrum refta ordinate ducitur, reda ab ordinate ducla ad centrumseclionisabscisa
cum refta a contingent! ad centrum sectionis abscisa spatium comprehendet aequale quadrato
radii seftionis", etc.
532
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
2^3'3'
Pocerat et œquatio hyperbole, xx — aa 7— 00 o dividi per yy
imde
fit
XX du 'XCl
' j- 33 o, et hinc fubtangens formari
yy yy "
Q,XX ^Uû XX Cîd
quîe fit hoc efl: , eadem rurfus quœ fupra. Nota autem tiim ter-
yy yy x ^
divifor
•iX
yy
ax.r
minum — ^ effe primo cumfigno — quia exponens3Jefl: — 2,fedmutariin+,exregula
quœ figna contrarijs mutât in numeratore fi.ibtangentis.
§ 22 '9). AB [Fig. 1 20] efl: curva. AC refta 00 x. BC ad eam normalis oo y. BD
tangens. Proprietas tangentis hjec ut fubtangens DC fit oo 2:r H .
[Fig. 120]
Il eft queftion de cette fouftangente dans la lettre du 12 février 1692 de Huygens à Hubertus
Huighens (T. X, p. 246), où toutefois Huygens parle par erreur (erreur qu'il corrigea par après)
de la „fubnormalis" (note 13 de cette p. 246}. Comparez le § 20 qui précède.
°') Manuscrit G, f. 1 10 v et 1 1 1 r (p. 1 19 — 120 de Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLfelWE INVERSE DES TANGENTES. 533
Qujericur natura feu squatio curvse AB.
DC CB
z . u : 2X -{- - . y
y y
z . u : 2xyy -\-x^ .y'^
zyi — 2xyyu — x^u co o a.'quatio tangencis.
A A 4>
1 lie quidem duo tcrniini corrcfpondentes habentur, fed rcliquus — x'u non cft
punis, quia et x habcc et y, pro que nempe cenfetur «;
Sed dividende a^quationem per x'^ fiet pro tcnnino — x^u, purus u. Ergo eo f afto fit
zys zyyu , . ,
-^ =-= u 00 o ubi duo priores termini,
A A ^
etfi correfpondentes fine, tamen ab eodem tennino 'generatore oriri non potuerunt,
zy^ — "'3
nam -7^ venit a generatore — '— . nempe multiplicando per — 2,exponentem.T,et
mutando unum x numeratoris in z, (fed quia non habetur x in numeratore genera-
toris apponitur ipli x et in z mutatur, fimulque unum x in denominatore additur)
y^z — 2yyu
unde fit ■-^. Atqui alter terminus correfpondens ^^= — venit a generatore
2 y^
=^ multiplicando nempe per 3 exponentem t et unum t numeratoris in //. Viden-
2 XX
zy^ 2yyu
dum itaque an adhuc amplius transfonnari poffit iequatio -^ " ?< x o.
)c . A : I . — 2 Sit traniïormator x^y^\
zy^
g — 2.h + 3: 1. — 2 g — 2, quia in termino -^ exponens areft — 2 propter
— 2g + 40oh + 3 -"^ feu ^ feu — .
— 2g + I co h Sed g eft 00 o, quia alias tranfformator induceret x in termi-
num purum //. Ergo tranfformator x-^y^ zo y.
Zyi ny^u
~^ — ^^ — uy 00 o îequatio tranfformata, ubi jam
A ' A ^
duo termini correfpondentes et tertius — uy purus.
m4 vv
Ergo generator duorum eft — —, et — •— alter, quibusneceffarioaddendus termi-
nus aliquis cognitus, ac fimpliciffimus quidem +iaa, unde fit aquatio
y^ + yyx'x — aaxx 00 o,
534 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
curvîe unicœ qus problemati convenir. Hîec curva eft ejufmodi, ut duftâ ab A vertice
refta AB, et huic normali BE, ha;c ipfa femper eidem linese a a:qualis eft. Hanc
Gutfchovius Slufio propofuit, Slufius mihi, cujus quadraturam ex circuli quadratura
pendere inveni [voyez fur ce fujet la note 1 5 de la p. 146 du T. X, où nous avons cité ce pafTagc].
Nempe fi APF fit circuli quadrans, radio AP o) BE feu a^ et ducatur BKG parallcla
et GH perpend. AC, fieri fpat. BKA 00 fegmento GPH. X'^id. Lib. B, circa ined.
[Manufcrit B, p. i 25 et i:6, datant du 15 feptemhre 1662].
Ut ofiendatur porro curvam cujus ïequatio 3'+ + VV.v.r — aaxx do 0 darc fi.ib-
tangentem 2.v + — , dividenda tantum asquatio hïec per xx^ unde fit -^ \- 3'j —
aa 00 G. Unde fecundum regulam formata fubtangens erit
— 2^3»
hoc eft IX +
tA/Jv 't" j
Nota diviforem hune efie — "^ — , quia terminus ^ — muhiphcandus fuit per ex-
ponentem quem in eo habet a-, qui exponens eft hic — 2. ac deinde dividendus per
X. unde fit — . hœc nempe fecundum regulam tangentium.
A-
Nam aliter quoque ex œquatione y+ + yyxx — aaxx oo o, fonnatà fubtangente
AV^ ^xxxx
fimplici — — ~ — et in termino — 2aax fubftituendo valorem aa, ex ipfa
2yyx — 2aax
, , — 4V+ — ayyxx
œquatione inventum, nempe aa X) ^— — '-^ — habebimus 2y* ,
^ ' ^ XX '^yvx 2yyx '
X
hoc eft 2.V -| fubtangentem eandem.
§ 23 3°). Non reperi adhuc, licet in multis exempHs fim expertus, œquationes tan-
gentium intraftabiles ultro fefe offerentes. Sed tantum data operâ taies fieri videntur,
eo modo quo dlxi pag. 1 1 7 in principio [§ 20] nempe per fubftitutiones quafdam
quantitatum.
Ecce exempla qujedam ubi femper traftabiles fiunt sequationes tangentium, five fub-
tangentes; etfi hîenon fint fimplices tamen, quales ex œquationecurvEedefcribuntur.
3°) Manuscrit G, f. 1 1 1 r (p. 1 20 de Huygens). Nous avons cité cette page dans la note 11 de la
p. 223 du T. X.
FATIO DE DUILLIKR ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 535
AM [Fig. 121] c'it ciirva. b refta data. AL rcfta 30 x. LM
bx "4" XX
applicata oo y. PM tangens. fubtangens PL oo , — .
I Inygcns propofera cette fouftangente à Leibniz dans fa lettre du 1 janvier
i6i;: (T. X, p. 223), difant que la méthode de Fatio conduit aifément à
l'équation de la courbe correfpondante (favoir l'hyperbole).
bx + .r.r
^b + X "^
^.v + XX . iby + xy = z u
a^quatio tangentis ibyz + x^z — bxn — xxu oo o. hic duo
À ? A ?
paria tenninorum correipondentium.
En marge: Termini corrclpondcntes funt in quibus eœdcni poteftates quantitatum
X et T reperiuntur; fed ita ut etiam z pro x habeatur et u pro y. — Methodus Fatij
aliquatenus exponitur. vide pag. 98 [§ 9 qui précède].
Quia termini corrcipondcntes ibyz et — bxii ab eodem termino genitore orti
l'unt, nccefTe eft in hoc termino genitore exponentem toû .relTe ad cxponentem roïi
y ut 2 ad — I, hoc efl: ut numeri his terminis prsfixi, nam 2^'- habet 2, et — bxii
cenietur habere — i. Ergo x. . A : 2. — i.Sedhitcnnini non po(runt,quales hic funt,
ex uno eodcmque tennino gencratore oriri: poterunt autem ccrto modo in poteftates
x vel y utriufque dufti. Itaque quœrendus efi: transfonnator totius hujus a;quationis
tangentis qui transformator fit a*T\ ubi g et h funt ignoti adhuc exponentes tûv x
y. Ergo cum in termino 2^3'^ (ive etiam — bxii^ habeatur jam nunc unum x, (nam^
eft pro x), fafta transformatione erit in ipfo exponens tov x x i + g. Similiterque
cum in alterutro ifiiorum tenninorum habeatur jam nunc unum y; (nam et u elt pro
y') fafta tranfmutatione erit in ipfo exponens t:j 3; 30 i + h. Atqui diximus in ter-
mino horum genitore communi effc exponentem tsû x ad exponentem -s^' y ficut 2
ad ^ — I . Ergo erit
I + g ad I + h ut 2 ad — i .
Ergo — I — g 30 2 + 2h
Confidero deinde termines reliquos correfpondentes .rv:; et — xxu, in quorum
communi genitore exponens tcû .%• ad exponentem foù y débet effe ut i ad — 1 , quia
hi cenfentur numeri ipiîs prsfixi. Itaque hic x ad A ut i ad — i .
Quia autem in terminorum utrovis eft xx et y, erit in ipfis, poft transformationem
ex duftu A-«3'\ exponens tsû a: 00 2 + g, et exponens te-: v i + h.
Ergo 2 + g ad 1 + h ut I ad — i
unde — 2 — goo + i+h
et — 3 — g 00 h. Sed erat h 00 — ^ — s_
536 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Ergo — 3 — g 00 — \ — ^
Ergo — 3 ^ g Ergo h oo — 00 o. Ergo
transformator -, oo ^"«'y''.
Nam quia in transformatore hoc invenitur exponens g roù x effe — 3, hoc figni-
ficat divifionem per x^, five multiplicacionem in ~. Exponens autem h rcûy efl: oo o.
ideoque cransformatio non auget nec diminuit exponencem tsû y qui eft in œquatione
ante cransfonnationem.
Erat sequatio ifta ibxz + .tvs — bxti — xxu x o quîe dufta in trans-
A I A I
^ I _ . zbyz yz bu u ^
lonnatorem — lacit — -. — | — - aoo. in qua aquatione
A ? A ?
termini bini quique raanent neceiTario correfpondentes, quia taies erant ante duftum
in -^ . Nunc autem duo notati a poterunt habere genitorem cominunem, itemque
2byz
duo reliqui notati ? /Nempe fecundum regulam, in termino — V-, mutato z in x, et
x-'
— by
tune dividendo per exponentem x, qui erit — 2, quia xx eft in divifore, fiet — -—
yz
pro generatore duorum notatorum a . Similiterque in tennino ^^ mutando z in x et
— y
tune dividendo per exponentem x qui erit — i, quia x erit in divifore, fiet — 7- pro
generatore duorum notatorum ? .
by ib\z
En marge: Nota ex termino — -7^ fieri in ajquacione terminum —;-," multiplicando
ipfum per exponentem literœ x, hoc ei1: per — 2, et mutando z in a"; fed quia non
by . ..... 2byz
invenitur ::: in —. addendum eft in numeratore, et x in divisore, et (ic fit , .
XX x^
[ly y
Ergo duo termini in œquatione curvaî quîefitœ funt '- et — f~ quibus neces-
sario adjungendus terminus aliquis cognitus totidem dimenfionum, ut -, atque ita
a'
, — by y b , ,
tota cequatio curvœ tu ^ ~ -\ — xi o. qua? redufta facit
^ XX X a ^
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES.
537
, bxx
— by — xy -\- — 30 o quae oftendit
curvam AM eiïe hyperbolam. Quod fi pro - pofuifTem i, fuifiet îcquatio — by —
*!V + i^^ 30 o, atquc ica hyperbola fuidet squalium lateruin. Nara cunc
XX 30 ixy -\- iby
X 30 \/yy +2by ■\- y ubi nulla fraélio ad yy.
En marge : Ut ollcndaciir fubtangcntcm cflTe '. — , sequatio — aby — axy +
bxx 30 o dividatur per ata:; fit — -_- — — -{- b zo o, unde defcripta fubtangens
fecundum regulam noflram erit
aby ay
XX X
dividendus
hoceft
^ + ^ divifor
X^ XX
bx -\-xx
ab + x'
Videtur ita dividendum fuiiTe per .r.r quia transformator fuit —
[Fig. 12 2]
§ 24 3'^. Sit BD [Fig. 122] Conchoides veterum, aut certe Nicomedis, qui dé-
ganter ea ufus eft in duarum mediarum in-
ventione et in trifeftione anguli '■').
P polus, AE régula, AB diameter. punc-
tum in ea C. AF 30 x, FC 30 y, qua." fcilicet
parallela AE. AP do b, AB do c. Tangens
CG. Subtangens FG. qu£e invenitur efie
X* + bx^ + bccx + bbcc' ^
nienda îequatio Curvœ. Eft autem — x^yy
[ \ . negativa, cum divifor fit affirmativa, quia
~^^ ^ GF in contrarium AF ponitur.
3') Manuscrit G, f. 1 12 r (p. 122 de Huygens).
^^) Huygens s'était occupé de cette conchoïde déjà en 1652: voyez le T. XII.
68
538
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Ergo
x^yy
X* + bx'i + bccx + bbcc ' ■'
— x^y — T — x^ + bx^ + bccx + bbcc ■■
ir+ + zbx'^ + zbccx + zbbcc + tix'^y oo o.
Hic nuUi funt termini correfpondentes cuni unus cantum fit in quo^ Sed video
fafta divifione per x^, omnes terminos evadere puros, hoc eft cales ut tantum habeant
zbcc zbbcc
X wtXy. Ergo hoc fafto fit zx -\- zb -\- —^ -\ — —^ — [- uy zo o.
Neque aliud hic requiritur, cuin ex fingulis hifce terminis finguli defcribantur
îequationis curvîe. Nempe
bec
\xx •{- bx —
X
bbcc
Et hsc quidem curva fatisfàcit qusefito, quia dat fubtangentem eandem data. Sed et
alijs duabus curvis eadem conftruftio cangentis convenit, quia liberum efl: huic sequa-
tioni apponere terminum aliquem cognitum vel affirmativum vel negativum. ac fi
quidem adponatur + ibb — ^cr, tune demum îequatio oritur Conchoidis, nempe
bec bbcc
i,xx + bx i • + h^y -\r i:bb — i-cc oo o
= X ^ XX ---^ -
five x^ + 2^A-3 — ^bccx + xxyy + bbxx — ccxx oo, namhœc calculo
facile invenitur.
Le cas de la conchoVde eft le dernier des exemples de la méthode de Fatio que Huygens donne
dans fa lettre au Marquis de l'Hofpital du 23 juillet 1693, citée aufli au début du § 3 qui précède.
De rHofpital — voyez ce que nous difons fur lui à la fin de notre Avertidement — peut répondre
(10 août 1693, T. X, p. 485) que pour lui ce cas eft fi fimple «qu'il n'eft befoin d'aucune méthode
pour [le] refoudre".
§ 25 "). AB [Fig. 123]. Curva cujusdiameterAC,faciens angulum CAD45gr.
AD 00 X. BD zc y. a linea data.
^^ yî!,quatio curvse [„folium Cartefii"]
" ' ' A-3 + 3'3 — xya 30 o. Divide per xy.
[Fig. 123]
l —
XX , -yy
\-'- a 30 o
y X
-3;y3 .j, xya
2XX — ya
fubtangens fimplex. Subftituto [in
fiabtangente fimplici] utrobique
33) Manuscrit G, f. 112 v (p. 123 de
Huygens).
FATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 539
'1^5 _1_ y3 ^4 Q,xy^
valore^^if quieft ■ 7^ fit r =— fubtangens implicita ex qua fit invenienda
asquatio Curvje.
X* — 2xy^ -
2X^ — y^
A'+ — 2xy^ 2X^y — j+ == z u
ax^zy — zy* x^u + ixy'^u 00 o squatio Tangcntis.
? À ? A
jf^y tranfformator. k^ y. . X : — 1.2 Ergo
l;c.A:o._i g+,.h + 4:-i.2 (^ ^ -g— ^
g + 4.h+i:2.— I ^+^3o_h_4 ?__
=1=^ DO h ^ -2 :o g
h 30 — 2g — 6 Ergo h oo — 2
Q.x^zy
Terminus 2x^'zy tranfformatus
xxyy
izx XX
. ffcnerator — .
y ^ y
Terminus — ry* tranfformatus eft — —. cujus generator — .
Ergo termini squacionis '— ^<^ — a x o. ^quatio Curva; x^ + jy' — xya oo o.
Nam terminus aliquis cognitus — ^ neceffario addendus quia priores ambo habent +.
§ 26 ^*'). Ici Huygens, fans abandonner tout-à-fait les 2, «, commence, comme on voit, à fe
fervir des notations (/.r, tiy de Leihnitz dans le problème inverfe des tangentes: voyez ce que nous
avons dit au début du § 3 fur les notations tix, dy et z, u. Dans fa lettre du 23 juillet 1693 au Mar-
quis de l'Hofpital il écrit dx et dy dans toutes les équations différentielles.
2xdx yydx xxdy aydy
y XX yy x
ix'^ydx — y*dx — x^dy + ixy'^dy zo o
— àJ 'T' y_ fubtangens fimplex paginœ prscedentis [§ 25].
x'^ + y^ — xya 00 G
3_-y3 30 —3^3 _|. o,xya.
+3^3 — ixya
2,xx — ya
i^x'^u — 2X\'au — 33'XJC2 + ay^Z ZO o îequatio tangentis [apparemment intraitable dans
cette forme].
3*) Manuscrit G, f. 1 1 2 v et 1 1 3 r (p. 1 23 et ! 24 de Huygens).
54© PROBLÈMES ET METHODES MODERNES.
§ 27 3 5). y-i — Saayy + lôaaxx 00 o squatio curvse pag i 3").
Comparez le § 4 qui précède. La courbe eft reprcfentée à la p. 473 du T. IX.
ôoutangence deguilee y z «
— yy + 4^-''-" 2x3' z u
— uyy + ^.xxu — 2zxy oo o
^ A A
Transformator x^y^ y. A 2 h 4
g "+ 2 h + I 2 h 4
h 00 — 5 et transformator 5
2g 00 — h — 5 Sed g 00 o quia
fi in transfonnatore effet x ullum, fieret terminus uyy impurus,hoceftliaberet3»etAr.
I
u A.XXU Q.ZX . -
— ; — I ^ —r- 00 o jequatio transformata
3,3 y5 yi
XX Q. r I -1 I ... 1,1...
— ; 1 lisez ± ô — 00 o . additur + 75 — vel ± — quiaalias
y* y y L -yyJ oaa oaa aa^
asquatio non defignaret curvam aliquam 3'").
— Saaxx + I ôaayy [lisez ^aayyl — y^ 00 o
vel o 00 ;y+ — "^ccyy [lisez — k'^^yy'\ + aaxx^ mea. y'' + laayy
[lisez + \aayy'\ — aaxx 00 o altéra.
^ n ON r. , N — ixxy + aax
§ 20 3"). Subtangens curvaî pag. 2 ''} 3^ dx dy
Comparez le § 3 qui précède. La courbe xy^ — a^y + at^ = o eft repréfentée à la p. 4-4 du
T. IX.
35) Manuscrit G, f. 1 1 3 r (p. 1 24 de Huygens).
3«) Pag. 51 vdela numération générale, où il est question, comme à la page suivante (note 39J, de?
soustangentes proposées à Leibniz en 1690 (hinc Leibnitfio curvîe naturam inquirendam
propofui in epiflola 24 Aug. 1 690). Comparez la p. 487 de rAvertiiïement qui précède.
Voyez aufli fur ces p. 1 et 2 de Huygens les p. 472 — 475 du T. IX.
37) Pour obtenir l'équation initiale avec la même constante a il faut écrire
— XX \ I
y* iy 16 aa
38) Manuscrit G, f. 113 v (p. 125 de Huygens)
3') Pag. 52 r de la pagination générale.
lATIO DE DUILLIER ET HUYGENS. PROBLÈME INVERSE DES TANGENTES. 54 I
— 2xxy + aax 2^ay — ixyy =-- dx dy
[Transformacor] oc^y*' — ixxydy + aaxdy — yiaydx + lyyxdx OJ o œquatio
differentialis.
K . X: -\- 1. — 2 x.A: — 3. i
g+2-h+2 2.-2 g+I.h+I= — 3.1
goo— h — 4 goo— 4 — 3h
+ ^^Tl 000
vel xyy — aay ^ x"' oo o.
g 30 — 4, h X o,
transfomiator— .
X*
IV
METHODUS LEIBNITIJ ■)•
Dec. 1691
Huygens exécute quelques calculs en vue de fa réponfe à Leibniz du i janvier 1692 (T. X, p.
221). Confukez aufli les notes que nous avons ajoutées à cette lettre.
1 9 Dec. 1 69 1 . Methodus Leibnitij. qua ex data
fubtangente inveftigatur curva ei conveniens.
Leibniz avait expliqué fa méthode et fes notations dans
la lettre à Huygens d'oftobre 1691 (T.X, p. 197).
t:y :: ^.r;^[Fig 124]. fubtangens t do ydx:dy
'^dx — I*
five —T— formula generalis. dx vel dx fignificat
Leibnitio incrementum lineœ x five differentiolam
duarum insequaliiim proximarum x. dy vel dy fimiliter incrementum lineœ y . aa\ y
fignificat — .
.T
aa
Sit / XI I : X five — fubtangens data. Poterat pro aa efle ah. MC eft curva
[Fig- 125].
X
^^:^^::^:^ ?!?^>^^v^^^|gy
M
(t:
[Fig-i^s]
') Manuscrit H, p. 8 (ce manuscrit n'a pas d'autre numération que celle de Huygens). Cette page
a été citée dans les notes 5 de la p. 222 et 1 8 de la p. 247 du T. X.
METHODUS LEIBNITIJ.
543
CO applicaca ejus, AO abfciira. CT tangens in C. AO oo x. OC oo y. a linea data.
aa
OT 00 t (ubtangcns, femper eft — . Qusritur natura ac conftrudHo curvs MC.
X
aa
X
:x>ydx:dy
aa
X -^
aa ydx
X dy
dx
aady : y oo xâx
j aady :y y:> j xdx oo \xx.
. ^^ Hic [Fig. 1 25] iaady : y ^u fumma omnium
aady
eft fpatium hyperbolicuni ut FBMD. Nam
aady
ut 3^ ad a, hoc eft ut AB ad AM, ita a fivc MD
X xdx
aa
ad BF 00 — quîe dufta in BQ oo dy^ hoc eft, in
différent iolam tCùv y, facic fpatiolum BR 00 ^^-J* quod œquale fpatiolo HS 00 xcTx.
y
undeetfummîe \^^dy ^ \xdx five \xx. Hic jam fubtangens OT 00 — .
J y J X
DF eft hyperbola ad afymptotos AM, AE, cujus quadratum AMDE. MG facit
angulum GMH dimidium reéti. Jam dudta GHC parallela MA, oportet in ea punftum
curvEc C ita fitum efTe ut dufta CBF parallela AO, fiât (patium hyperbolicum BFDM
œquale fpatio feu triangulo GHM. Si ergo poiïim triangulo GHM abfcindere squale
fpatium hyperbolicum BFDM, hoc eft 11 detur quadratura hyperbola;, potero conftru-
ere curvam MC. Poterat et FBC prima duci, in qua punctum C ita accipiendum ut
dufta CG fiât triangulum GMH squale fpatio BFDM.
Si
fubtangens ^00 1 : j/i — xx hoc eft fi / 00 . [Fig. 1 26]
[Fig 126]
544 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Y aa — XX -^
aady :y ^ dx: \/aa — xx
\aady : y oo jdx \/ aa—xx
Hsec curva MC conftrui poterit datis quadraturis Hyperbolîe et Circuli. Oportet
enim punftum ejus quodlibet C ita effe pofitum ut duftis CF, CG, fpatium hj'per-
bolicum MDFB liât a;quale fpatio circulari MLGH. Et femper adeo fpatiolum BR
œquale fpatiolo HS; hoc efl: aady -.y oo dx\/ aa — xx. Jam erit fubcangens OT
five / 30 . =. Patet aady 13', ut in fuperiori exemplo, effe fpatiolum BR
hyperbolicum; et dx\\/ aa — xx effe fpatiolum circulare HS.
Locus eil methodo huic ut ait Leibnitius, quandocunque quantitas fubtangentem
datam conftituens oritur ex duftu vel divifione quantitatum qu£e prêter datas quanti-
tates tantum x vel y habent, non utrumque fimul. Sic fubtangens , =-non ad-
mittitur.nec r-^^;nec —. quœ poftrema Fatij methodum admittit. effque
b a
fubtangens parabolce.
Methodus hœc in eo pofita eft, ut ad sequationem perveniatur in qua ex una parte
non habeatur nifi .r et dx:, ex altéra non nifi y et ^y, prseter quantitates cognitas, nec
fuccedit nifi cum hoc fieri poteff; cum vero poteff, deducitur problcma ad quadraturas.
II eft vrai que Leibnitz n'avait pas fait connaître fa méthode en entier; voyez les p. 224 et 227
du T. X.
Nous empruntons encore à la p. 9 du Manufcrit II ce qui fe rapporte à la logarithmique.
/ 30 ydx : dy formula generalis. Ergo ^ ao dy t\y fonnula cum t datur per 3', vel
cum ? 30 ^. Sit ? 30 (7, femper fubtangens data [comparez le § 18 qui précède].
dx X) dya : y five adx oo aady : y. Hic altero a multiplicavi ut fieret j aady : y
fpatium hyperbolicum. Poterat et per b pro a.
j adx 30 j aady : y
reftangulum fpatium hyperbolicum
Ad aequationem .%" 30 j dya : y producit Leibnitius. ex qua obfcura adhuc manet
curvse conftruftio. Imo ne a quidem adfumit, fed ponit / 30 i, unde ipfi aequalis.r 30
j dy : y. Unde concludit curvam quœfitam pendere à quadratura hyperbolte quod
plane obfcurum eft unde conftet.
METHODUS LEIBNITIJ.
545
Hsc curva MC [Fig. 127], quae ell Logarichmica, conftnii potcrit data quadra-
tura hyperbola;. Oportct enim cjus punauin quodlibct C ita clTe pofitum ut duftis
[Fig. 127]
/^r
CF, CG, fpatium hyperboliciim MDFB, œquetur reftangulo IlL, adeoque femper
fpatiolum BR redtangulo minimo HS. Hoc cil: femper aady : y xi û^/x. Unde patet
fi aqualia fint fpatiola BR, ZF, ctiam œqualia dcbere ciïe fpatiola KG, GY, ideoque
et lineolas 10, OA. Spatiola autem BR, ZF funt a;qualia quando proportionales funt
[Fig. 128]
RQ, FB, VZ; tumque etiam proportionales fiiint RJ, F7, V/3, hoc cft NI, CO, ÔA.
Ergo ea efl: natura curvîe MCÔ, ut fi NI, CO, ÔA proportionales fint, fimul rcctœ lO,
OA fint squales, quam l'cimus efie proprietatem Logarithmicte, cujus afvmptotos AT.
69
546 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
Et hujus quidem fubtangens, ut OT, femper fiet a;qualis a. Angulus quem curva facit
ad MA eft fcmircftus. Quod aliter fuilTet [Fig. 128] fi multiplicafTcm utrimque per
b. undc hiTx zo bady : y. Tune enim reftangulum hypcrbola; fuiflet ab et eurva
INIC oâjflct à teraiino rcftœ b, fi ha.'c in afymptoco AL accepta fi.ii(ret, ut in hac figura.
NB. Potefl: quidem liœc Curva Logarithmica per punfta quotlibet conftrui abfque
quadratura Myperbolîe, fed non ita ut lubtangentemhabeatdataehuic£equalem,quod
hic fecimus.
V.
À PROPOS DE LA MÉTHODE DU MARQUIS DE L'IIOSPITAL ■)•
1692
Huygens prépnre fa réponfe à de l'Hofpital du 22 oftobre 1692 (T. X, p. 325). Voyez les notes
que nous avons ajoutées à cette lettre.
§ I. Comment il a pu trouver qu'à la foutangente -^^ -^-^ appartenoit la
courbe lyzz 30 aay + laaz V 1 ? J'ay eu de la peine a prouver que cela eft ainfi.
Je le prouve en tirant de cette courbe la ibutangente par la règle des î'angentes, vient
£,yzz — aazVi . , . ,, 1 r T V^r^ + vy _
„^^ —, , qui doit eltre la melme que -^ '-^. Ce que le trouve eftre
1ZZ ClU Cl
ainfi, en fubdituant 3 fois des valeurs, fuivant l'équation donnée de la courbe. Une
autre preuve eil: icy a cette page:
— ^zzy + aay + laaz Vs co o per^'
, laaz Va
— 1ZZ + aa -\ 00 o
y
Subtangens ex régula pofl: divifionem per y
laaz V 1
+ 422
3'
+ laaz V 1
yy
+ axvy — aay V 1 „ , _,. , aa Va + Va a V aa + -yy
— T-~r Subflit. valorem 2 XI — ^^-^^
+ aa V 2 2y
+ yaa V 1 -\-V lay V aa + yy — aay V 1
+ aa Va
-y V aa + yy . , • i- •
^-^ lubtangens implicita.
') Manuscrit H, p. 103.
548
PROBLfeMES ET MÉTHODES MODERNES.
ay
On peut dans la conrtruiftion mettrez x> ■/ — —= — =- ry .
^ V laa + lyy — V laa
Huygcns a trouvé cette valeur en égalant deux expreflîons de la fouftangente:
laaz V 0.
y Vga + yy 4.yzz
a 2ZZ — aa
tout en ayant auffi égard à l'équation de
la courbe ^XZZ ZO ûay + 2aûZ \^ 1. Vérification de cette valeur de z:
V laa + 23»^ 00 -=^ + >^ 2^^
aayy , lay V laa ,
-•^ ZZ Z
izzyy 00 aayy + laazy V <x
2zzy 00 aay + 2aazV2 eadem quœ illius.
§ 2. Conflruétion de M', le Marquis de rHofpital pour trouver la longueur d'une
partie donnée de la ligne Logarithmique.
En marge : Cette conftruftion fuppofe qu'on fâche la foutangente générale de la
Logarithmique, qu'on ne fcauroit trouver. Et pour décrire cette courbe qui conviene
a une foutangente donnée, on ne le peut qu'en fuppofant la quadrature de l'hyperbole.
Soit la Courbe Logarithmique indéfinie ABCD [Fig. 1 29], qui a pour afymptote
la droite TE. D'un point quelconque E de cette afymptote ayant mené la perpendi-
culaire EL, foit décrite la courbe Géométrique HI, dont la nature foit exprimée par
cette Equation (EF ou EG xi y. FI ou HG co 2)
aa V 1 + a V laa + '^y'S
iy
XI
[Fig. 129]
Cette figure eft une copie, avec quelques|additions, de
celle de rHofpital (T. X, p. 314).
A PK.01'OS DK LA METHODE DU MARC^UJS DE L HOSPITAL. 549
Ou, en otont les incommcnfurahlcs, aay + laaz V i y:) lyzz. Que l'on mené à
prcfcnt deux parallèles quelconques AFI, Bdl I h rafymptoce TE. Et ayant pris
TE X) ^/, paramètre ou foutangentc; EL ao FI; EK ao GH;et mené les droites
TG, TF, et les parallèles LD, KC qui rencontrent la Logarithmique aux points D,
C; je dis que la portion ABde cette Logarithmique eflegaleàTG — TF + Ll) — KC.
Dcmonllration. Ayant pris Tare BM inllnimcnt petit, et mené INIO parallèle à lil I,
l'on nommera, comme fliit Mons'. Leibnitz, BN ou IIP, dy-, MN dx'- et l'on aura
par la propriété de la Logarithmique dx zo —~- , d'où l'on tire BMou j/'rt'.v' + rf'v'
y
30 — î-^i^ 00 ; ;=^=j^ : or il elt clair que la fomme des . ; • - dans la
y yVaa-\-yy Vaa + yy
portion AB oo TG — TF. de forte qu'il ne refle plus qu'a démontrer, que la fomme
des y - — = XI LD — KC: ce que je prouve ainfi. Soit prise KQ co OP, et foit
menée QS. l'on trouvera par la Méthode des Tangentes de Barrou ou de M'. Leibnitz,
que OP ou KQ oo — ■ ^ --^ . Or par la propriété de a Loga-
rithmique RS oo -^ oo . / '^. Donc la fomme des RS c'ell à dire LD
^ EK yVaa-\-yy
— KC 00 à la fomme des ^ ^ dans la portion AB. Donc &c.
y V aa + yy ^
Ayant examiné cette Conflruftion et Deraonftration, je les ay trouve bonnes, et
l'invention admirablement belle et fubtile. Voirpag. ^^^ loo, ici, 102, 103, item
160 3) ou efl: ma folution. Il aura trouvé que la conftrucKon de la courbe dont
— lL_3z efl: foutangente, dependoit de la quadrature de l'hyperbole, et qu'ainfi
aa
on la peut confl:ruire par le moien de la Logarithmique. Or elle fera réduite a la qua-
drature de l'hyperbole, fi la quadrature de la courbe ùôxxaa -f ûiv^ co «* fe réduit
a celle de l'hyperbole.
En marge: Au lieu de dy je mets A, au lieu de dx je mets x, ce qui efl plus commode.
Comparez à la p. 509 qui précède le § i ter de la Pièce III (theorema Barrovij).
En marge: Notez que parce que ET oo a^ il fen fuit que GT efl: parallèle a celle
qui toucheroit la courbe en B, et qu'ainfi G/3 efl égale et parallèle à BINI. d'où il
■') Ce sont toutes des pages du Manuscrit H. Les p. çç et loi ont été citées respeftivement aux
p. 325 et 3:" du T. X, et la p. 160 (solution définitive du problème de la redification de la
logaritlimique) y a été publiée aux p. 358 — 360.
550 PROBtfelMES ET MÉTHODES MODERNES.
paroit que menant SU perpendiculaire fur G/3, fa partie G^ fera ^ • = . Et on
voit aifement que la fomme de toutes cellecy fera x> TG — TF.
Voyez en outre fur la redification de la logarithmique l'article de Huygens publié dans la livrai-
fon de février 1693 de r„Hi(loire de Ouvrages des Sçavans" (T. X, No. 2-93, à la p. 407) que
nous citons aufli à la fin de la Pièce VI qui fuit.
VI.
LE PROBLÈME DE LA CHAINETTE, ETC.
1691 et 1693
Nous avons public dans les Tomes IX et X — voyez e.a. ce qui a été dit à la p. 500 (note 3) du
T. IX d'un article de 1900—1901 de D. J. Korteweg — un grand nombre de palTages, tirés des
manulcrits, fur le problème de la chaînette; on peut confulter ià-delFus, outre les Tables des „ma-
tières traitées" de ces deux Tomes, le § 7 de la p. 513 qui précède et la Table à la fin du préfent
Tome qui donne la lifte des pages des iVIanufcrits F, G, H et I utilifées dans les Tomes IX et X.
Parmi ces Pièces on trouve au T. \ les deux articles fuivants de Huygens publiés par lui-même.
T. X, p. 95, No. 268 1 : Clariiîimis et Erudicione confpicuis viris Aftorum Eruditorum
auftoribus Lipfije, Hag^e Comitum 5 Maj. 1 691, lettre imprimée dans la livraifon de juin
1691 (p. 281—282) des „Aaa Eruditorum" fous le titre Chriftiani Hugenii, Dynaftaî in
Zulechem '^) folutio ejusdem problemacis.
T. X, p. 407, No. 2793: Lettre à H. Bafnagc de Beauval, imprimée au mois de février (p.
244 — 257) dans le fafcicule de décembre 1692, janvier et février 1693 de l'„IIi(loire des Ouvrages
des Sçavans". Cette lettre ne traite d'ailleurs pas exclufivement de la chaînette, mais aufli de la
traftrice, de la rectification de la courbe logarithmique (comparez la fin de la Pièce V qui précède)
et de la quadrature du „folium Cartefii".
■*) Ceci efl une erreur de la rédaélion des Afta Eruditorum. En 1687, après la mort de fon père
Constantyn, ITuygens avait échangé le titre de SeigneurdeZuylichem contre celui de Seigneur
de Zeelhem. Il attire lui-même l'attention sur cette erreur dans une letrre de 1691 (T. X,
P- 134)-
vil.
SOLUTION D'UN PROBLÈME MATHÉMATIQUE PROPOSÉ
PAR JEAN BERNOULLI.
[Sept. 1693]
T. X, p. 5 1 2, No 2823 : C. H. Z. de Problemate Bernouliano in aftis Lipiienfibus hujus
anni pag. 235 propofito, article publié dans les „Afta Eniditorum" d'oflobre 1693.
Il s'agit du problème formulé comme luit par de l'Hofpital (T. X, p. 454): „La courbe ABC
[Fig. 130] a une propriété telle, que chacune de fes touchantes BD eft toujours à la partie AD de
l'axe prife entre fon origine A et la rencontre D de la touchante, en
rpjjr j «qI raifon de /> à 17. On demande la nature de cette ligne ou la manière
'- ^" "^ -*■ de la décrire".
C Voyez dans le T. X, outre le No. 2823, le No. 2821, où nous
^ avons publié les calculs de Huygens du Manufcrit I qui fe rapportent
S A ce problème.
[Sept. 1694]
L'article No. 2875 de la p. 673 du T. X: C. H. Z. Conftruftio univerfalis Problematis a
Clariflîmo Viro, Jo. Bernoulio, fuperiori anno menfe Majo propofiti, publié en feptembre
1694 dans les „Aela Eruditorum", fe rapporte au même fujet ').
') Il en ell de même de la lettre du i oftobre 1693 de Huygens à de l'Hofpital (T. X, p. 534,
No. 2828).
L' article de feptembre 1694 eft immédiatement fuivi dans les Acla Eruditorum par une
courte Pièce tirée par Leibniz d'une lettre de Huygens. Elle se rapporte à la courbure des
voiles d'un vaisseau d'après Jacques Bernoulli et ert intitulée Excerpta ex epirtola C. H. Z.
ad G. G. L. (T. X, No, 2874).
VIII.
A PROPOS DES „REFLECTIONS UPON ANCIENT AND
MODERN LEARNING" DE 1694 DE W. WOTTON.
[1694 OU 1695] 0
Reflexions upon Ancienc and Modem Lcarning. by Will. Wocton. at the fign of
the Tempel [de], near the Inner-Temple-Gate, in Fleetftreet. 94.
Il y a un difcours inlerè de M. Edmond Halleij. of Ancient and Modem Aftronomy
and Optics. Il appelle les quarts de Cercle avec des verres de lunette Inllruments of
the produftion of Grefhams: Il ne parle point des nouveaux ni vieux Satellites. Il
loue M. Newton. S'. Paul Neile '). cpiXoTccrpti comme tous les Anglois.
Il y a aufll un difcours de M'. John Craige ') touchant l'Arithmétique et Géomé-
trie. II loue Newton Leibniz, moy et autres: Il dit que des Cartes n'a pas compris
l'intention des anciens dans le Problème de Pappus,et que Newton l'a refolu comme
il tliut.
Il eftime grandement la méthode de Cavallerius qui a mon avisn'eft
pas une méthode de démontrer, mais de montrer qu'on peut former une
demonl'tration+). Et Archimede ne l'a pas ignorée '), comme dit auffi Wallis"^.
') Manuscrit I, p. 130 (le manuscrit n'a pas d'autre pagination que celle de Huygens). La p. 131
porte la date du spjanvier 1695 (voyez sur cette page la p. 338 du T. XIX).
C'est une des dernières pages que Huygens ait écrites, du moins dans le Manuscrit I. Les p.
132 — 134 traitent d'un sujet astronomique, le reste du Manuscrit est en blanc.
") Voyez e.a. sur Neile astronome quelques pages de notre T. XV, sur Neile mathématicien la
note I de la p. 210 du T. XVIIL
3) On peut voir dans notre T. X que Huygens connaissait les œuvres mathématiques de Craig ou
Craige qui avaient vu le jour en 1685 et 1603.
*) Nous avons relevé ce passage à la p. 479 de l'Avertissement. Voyez aussi sur les „démonstra-
tions", c. à. d. les „démonstrations formelles", les notes 31 des p. 181 — 182 et 1 04 de la p. 2 1 5
qui précèdent. Nous y renvoyons e. a. à la p. 337 du T. XIV.
5) Voyez encore sur ce sujet la sentence de Huygens, datant sans doute de 1659, que nous avons
publiée à la p. 286 du T. XVII en l'intitulant : „Remarque générale sur le calcul de la grandeur
d'une ligne, d'une surface ou d'un volume en partant p. e. de la considération de la pesanteur:
70
554 PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES.
L'aucheur montre qu'il eft favant en anatomie et raporce toutes les nouuelles de-
couvertes par le menu.
Dans fa dernière lettre, celle du 4 mars 1695, à Ton frère Conflantyn (fe trouvant en ce temps
à Londres en fa qualité de fecrétaire du roi Guillaume), Huygens recommande la lefture du livre
de Wotton.
méthode d'Archimède". Nous rappelons que le manuscrit de la Méthode d'Archiraède (voyez
e. a. sur cet écrit la p. 178 qui précède) n'a été découvert qu'au début de notre, c. à. d. du
vingtième, siècle; mais l'application de cette méthode au cas de la parabole dont Huygens parle
à la p. 2S6 du T. XVII (application à laquelle Archimède avait donné la forme d'une démon-
stration rigoureuse) faisait partie des œuvres connues du géomètre grec; or, la connaissance de
ce seul cas a permis à quelques mathématiciens du dix-septième siècle d'appliquer cette méthode
infinitésimale à d'autres problèmes: voyez, aux p. 298 et 299 de notre T. XI, faisant partie des
„Theoremata (de Huygens de 1651) de Quadratura hyperboles, ellipsis et circuli ex dato
portionum gravitatis centre", les figures où des segments d'hyperbole ou d'ellipse sont attachés
à des fléaux de balances fictives et tenus en équilibre par des triangles.
*) Dans la „Dedicatio" à W. Oughtred de son „Arithmetica infinitorum" de 1655 Wallis écrit:
«Ineunte anno 1650 incidi in Torricellii scripta Mathematica . . ubi inter alla Cavallerii Geonie-
triam IndivhibUhim exponit . . visum erat mihi . . eo spectare non pauca qux apud . . Archi-
medem passim exstant ... Et quidem si unius Parabolœ quadratura Archimedem tantum nobi-
litaverit .. gratum illud orbi IWathematico futurum satis prœsensi, si etiam ejusmodi figurarum
infinita gênera quadranda docerem". Etc.
Dans une lettre à Leibniz du 16 janvier 1699 („Opera math." III, 1699, p. 693) Wallis
écrira: „Quod tuus Calculm Diferentialis multa habet cum aliorum sensis communia, etiam
ipsius Archimedis\ tu (pro candore tuo) libère profiteris: Non taraen est inde minus îestimandus.
Nam multa sunt, quorum prima fundamenta fuerint Veteribus non ignota; ita tamen intricata
& difficultatis plena, ut sint ea nostra œtate reddita multo dilucidiora & usibus aptiora".
Nous saisissons cette occasion pour rappeler — puisque les logarithmes jouent un assez grand
rôle dans le présent Tome — que les mérites de Torricelli ressortent aussi de l'article de 1900
de G. Loria „Le ricerche inédite di Evangelista Torricelli sopra la curvalogarithmica" que
nous avons cité à la p. 441 du T. XIV; nous ajoutons qu'on trouve le nom de Cavalieri, en
même temps que ceux de Galilée et de Neper, à la p. 82 du T. XIX où il est question (p. 82 et
83) de la courbe logarithmique et de ce que nous avons appelé la «méthode des fluxions" de
Huygens de 1668.
RÈGLES DE L'ACCOMPAGNEMENT
Avertiffement.
Un an après la mort de fon père que eut lieu pendant le féjour de 1 686 — 1 687 de
Fatio de Duillier en Hollande, 1 luygens fixa fa réfidence à Hofwyck près de la Haye ').
C'cfl: là fans doute qu'il rédigea définitivement le Traité de la Lumière ') et le Dis-
cours de la Caufe de la Pefanteur et qu'il exécuta la plupart des calculs des 7 ou 8
dernières années de fa vie fur la dioptrique 3), le mouvement périodique des horlo-
ges +) et la géométrie infinitéfimale ').
Nous aimons à croire qu'il ne fe borna pas, en fait do mufique, à écrire le Nouveau
Cycle Harmonique ainfi que d'autres pièces théoriques ') mais qu'il continua auffi à
pratiquer lui-même ce noble art *) et peut-être à chanter comme il l'avait fait dans fa
jeunefle 7).
') Voyez sa lettre de mai 1688 à son frère Constantyn (T. IX, p. 295).
==) T. XIX.
î) T. XIII.
■•) T. XVIII, p. 546 — 596. Sur l'origine des recherches sur les mouvements oscillatoires on peut
consulter e. a. le dernier alinéa de la p. 486 du T. XVIII et la p. 357 du T. XIX.
5) Présent Tome.
*) Voyez e. a. les p. 104 et 161 qui précèdent.
?) Voyez la p. 356 du T. XIX.
.■)D
8 AVERTISSEMENT.
Fondée par Ion père en 1 640, la maifon de campagne I lofwyck avait été de tout
temps im temple de mufique. On y entendait fréquemment le ion des violes, des
efpinettes et des luths, celui du clavecin, des théorbes et des guitares. Nous terminons
ce volume par la publication des dernières feuilles — non datées il eft vrai — du
portefeuille „iMufica", nous figurant que c'efl: à I lofwyck que Huygenslcs rédigea.
RÈGLES DE L'ACCOMPAGNEMENT ')•
8.
9-
10.
La main droite doit tousjours [corrigé au crayon en : d'ordinaire] faire 3 partips
[ajouté au crayon: et quelques fois quatre].
Il ne faut pas faire la 5 de la main gauche fans adjoucer la tierce.
Dans les balTes fort baffes on ne fait point d'accord de la main gauche que
l'oftave feulement.
On monte rarement plus haut que le dernier mi.
Il ne faut pas efcarter beaucoup la main droite de la gauche [ajouté au crayon: en
accompagnant].
Quand le chant monte hart, il efl: bon d'accompagner vers le haut du clavier.
Il ne faut pas lever les deux mains a la fois pour reprendre plus haut, mais faire
demeurer la bafle pendant que la main droite prend le mefme accord, qu'elle
faifoit, à un endroit plus haut, car chaque accord fe prend en 3 différentes
manières de la main droite.
D'ordinaire il faut accompagner la baffe de la 5" et 3'.
Seulement fur un mi ou ci ou fur une dièfe la 6' et 3" d'ordinaire efl: meilleure
mais quand il y a un -l? marqué au deffus c'eft figne qu'il faut l'accompagner de
la 5 et 3.
Quand on fait la 6' il n'eft pas bon de redoubler l'oftave de la baffe en bas fur
tout au fécond temps de la mefme 6'. Il faut remplir avec la main gauche les
parties vuides vers en haut, et frapper la 3' ou la 6' près de la baffe pour le
fécond temps.
') Dernières feuilles du Porcef. „lV[usica". Nous publions les règles— en leur donnant le titre
«Régies de raccompagnement" — dans l'ordre indiqué par les chifTres de Huygens. Nous y
ajoutons le facsimilé d'une autre feuille du Portef. „Musica". On y lit: Accords par-
faits, fcavoir de quinte et tierce, ei imparfaits de 4 et 6% avec leurs agreements.
Ils fe font de trois manières, et en montant plus haut furie clavier on fait les répé-
titions de ces 3 manières. Comme ces accords font icy fur ut de la baffe, ils fe font
de mefme fur ro, mi, fa, fol, la, ça. — Cadences en 4 temps avec leurs agreements.
Agreements = Cieraden (p. 6ç, note 9). Voyez fur le „nom particulier" qu'on peut donner
„a chacun des 12 tons de l'odave" les p. 109 et 167 qui précédent.
560 RÈGLES DE l'aCCOMPAGNEMENT.
I o [bis]. Sur un ci il ne faut pas que le defTus face l'oftave mais il faut l'accompagner
de la 6 et 3 [corrigé au crayon en : . . l'oftave quand on l'accompagne de la 6
mineure].
1 1 . Devant l'ochive il faut prefque tousjours que la 6' foit majeure.
1 2. La faulTe quinte -) s'accompagne de la 6 mineure et delà 3.
1 3. Le triton ") s'accompagne de la 6' majeure et l' majeure.
1 4. La 7' s'accompagne de la 5 et 3 majeure ou mineure, quelque fois de la 1 o et 8
feulement excepté fur ut ou fa au ton naturel [ajouté au crayon : ou l'oétave ne
peut pas eflre].
[Le bout de phrafe: «excepté etc." a été ajouté plus tard en remplacement de quelques
autres mots biffés 3). A la fin Huygens a ajouté encore au crayon: on doit omettre la 5].
15. La 2' doit eftre accompagnée de la 4 et 5 [ajouté au crayon : ou de la 4 et 6 majeure,
et la 2' fe peut redoubler [corrigé au crayon en : fe redouble(r) d'ordinaire], la note
d'après defcend d'ordinaire d'un demiton et les touches de la 4 et 5 précédente
font contre cette dernière balTe la 6 et 5.
16. [Alinéa biffé au crayon]. Dans la T majeure, c'efl: a dire qui fe fait fur fa ou ut
dans le ton naturel l'on ne redouble point l'oétave, et ainfi il faut l'accompagner
de la 3' majeure et 9' ou de la 5 et 3 feulement.
17. Quand la baffe va defcendre d'un femiton, et à un accord parfait comme aux
cadences, il n'y faut point d'S".
On fait ces cadences en faifant la -' et puis la 6 contre la première note de la
baffe. [Les mots: „6 contre .... la baffe" ont été biffés au crayon et remplacés par le feul
mot „fauve" (?)] Ou en fauvant la 7 au defTus [ajouté au crayon, en remplacement de
quelques mots biffés: et alors] au lieu d'oftave, on adjoute la fauffe quarte [corrigé
au crayon en: adjoute le triton]. [Biffé au crayon: aux autres cas on redouble la 3,
ou la 6.] Mais quand la note de baffe a la quelle on descend fera accompagnée
de la 6% alors l'on peut [corrigé au crayon en : doit] faire l'oélave dans l'accom-
pagnement de celle qui précède.
1 8. Quand le defTus fait la 3' ou la 6" contre la baffe, les deux mains peuvent [ajouté
au crayon : quelques fois] monter enfemble. Et quoyque les parties du milieu
femblent faire 2 oftaves ou 2 quintes, elles n'en font pas, parce qu'elles fe croi-
fent. mais le deffus contre la baffe ne doit jamais faire 2 oftaves ni 2 quintes, parce
qu'on ne peut pas faire monter aucune partie plus haut que le deffus, ni defcendre
au deffous de la baffe [le dernier bout de phrafe: „parce qu'on la baffe" a été biffé
au crayon].
19. Sur la 7 mineure l'on redouble l'ofta ve de la baffe, mais non pas fur la 7 majeure.
19. 1. L'on ne redouble jamais la 7%
") Sur la fausse quinte et le triton on peut consulter e. a. la note i de la p. 165 qui précède.
^) Après le mot «feulement" Huygens avait d'abord écrit: quelque fois de la 3 maj. et 9%
excepté fur mi ou ci, dans le ton naturel.
RÈGLES DE l'aCCOMPAGNEMENT.
56'
20. Sur une diefe qui ne fait qu'un temps et dont on monte a la note prochaine, il
ert prefquc tousjours bon de faire la fauiïe quinte.
20.1 . On ne redouble pas labaiïc quand c'efl une feinte, pour le fécond temps quand
la baffe cil une feinte ou un ci on fait la laulle quinte de la main droite.
2 1 . Dans la mefure à deux temps, fur une 0 on bat quelques fois deux fois l'accord,
quelques fois on ne redouble qu'une des parties balles.
22. Sur le point au commencement d'une mefure on redouble tout l'accord, autre-
ment feulement une des parties badcs.
23. Sur la blanche d'une mefure a 3 temps on rebat pour le fécond temps une des
parties baffes, et s'il y a un point en fuite, on rebat pour cela l'accord entier.
24. On ne doit pas frapper l'accord fur une crochue quand elle finit un des 4 temps
de la mefure, mais quand elle en commence un. [Ajouté au crayon : l'on faift pour-
tant Ibuvent de lu main droite une tierce contre la crochue qui finit un temps
laiffant les autres doits iur l'accord ou ils elloient].
25. On ne doibt pas pointer les notes dans l'accompagnement quoyqu'on les voye
pointées dans les parties qui chantent.
/"e^i^X
-^.
t^p- Xr-C^ â^L^/.~- t^l* ^f'J^^'-'l^
Cé\^-
±
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J=--
TT^
~~~^
TABLES.
I. PIÈCES ET MÉMOIRES.
Page.
Hommage de Huygens A Tiiéocrite [1688] i 2
MUSIQUE ET MATHÉMATIQUE 3_,3
Avertissement r 7
I. Critique du livre de 1655 de M. Meibomius „De proportionibus diaiogus"
[1656] 8— n
II. Mufiqueet logarithmes chez Huygens [i 661] 12
III. La compofition ou addition des rapports [1662] 13
MUSIQUE 15— 1-3
Avertissement générai i-r ip
Titre 21 22
I. Théorie de la confonance 23—39
AvertifTement 25 29
À. Origine du chant. Rapport des longueurs des cordes confonantes fuivant
Pythagore, etc. [1661?] 30 — 37
B. Autres confidérations fur la gamme diatonique, produit d'intervalles con-
fonants. Les demitons chromatiques modernes 38 — 39
II. La divifion du monochorde [i6di] 41 — 60
AvertifTement 43 — 47
Â. Copie d'une partie d'un écrit d'un des deux frères Hemony intitulé
„Vanden Beysert" (c.à.d. du carillon) 48
B. Divifio Monochordi I 49 — 56
C. Divifio Monochordi II 56 — 58
Appendice à la Pièce C [1676] 59 — 60
III. Pièces fur le chant antique et moderne 61 — 82
AvertifTement 63 — 67
y/. Le tempo giuflo 68 — 6^
B. Les divers modes 6g — ^^6
C. Différences de hauteur, par rapport aux tons desinflruments,réfultant de
la jufteire du chant -6 — yy
D. Les anciens connaiflaient-ils le chant polyphone? 78 — 81
E. Mérite des „Belgœ", fuivant Guicciardini, dans l'établifTement ou ré-
tabliiïement du chant polyphone 82
IV. Notes fe rapportant à des écrits de muficologues anciens 83 — 105
AvertifTement 85 — 88
Texte 89 — 103
566 I. PIÈCES ET MÉMOIRES.
Page.
appendice. „Tons de ma flûte". La firène (?) 1 04 — 1 05
V. Notes fe rapportant à des écrits de muficologues modernes 107 — 137
Avertillement 109 — 1 10
Texte III — 137
VI. Le (nouveau) cycle harmonique 1 39 — 173
A vertillemen t 141 — 1 46
J. Divilîo odava; in 31 intervalla a;qualia (per logarithmos) [1661] 147 — 149
B. Table intitulée „Divifioii de l'oftave en 31 parties égales" 149 — 150
C. Commentaire fur une table 151 — 153
D. Projet d'une lettre à Bafnage de Beauval 153 — 155
E. Cycle harmonique par la divifion de l'oclave en 31 dièfes, intervalleségaux 155 — 164
F. Lettre à Bafnage de Beauval touchant le cycle harmonique (connue fous
le nom de NovusCyclus IIarmonicus)[i69i] 164
G. Quelques notes fe rapportant à la diviiion de l'oftave en 31 intervalles
égaux 165 — 1 67
Appendice I. L'idée de la 7Teoiz0x).w(7tç, etc. (programme de la Pièce E) . . 168 — 170
Appendice II. Tableau comparatif de 1 1 ou 30 moyennes proportionnelles
d'après différents calculateurs 171 — 173
HUYGENS ET EUCLIDE 175 — 191
Avertissement 177 — 182
Titre 183
L A propos de l'ouvrage projeté d'un mathématicien inconnu le propofant de
corriger les Eléments d'Euclide [1672 ou 1673?] 185 — 187
IL L'incommenfurable [1675] 188 — 189
III. Le corps, la furface, la ligne, le point [1690] 190 — 192
MATHEMATICA VARIA : LES MANUSCRITS 193—196
HUYGENS A L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES. COMMUNICATIONS
SUR DES SUJETS DE MATHÉMATIQUE 197—365
Avertissement 199—222
Titre 223
I. Règle pour trouver les logarithmes [1666 ou 1667] 225 — 227
IL Demonftratio reguls de maximis et minimis [1667] 228 — 241
III. Régula ad inveniendas tangentes linearum curvarum [1667] 242 — 255
IV. De curvis paraboloidibus et hyperboloidibus[i667] 256 — 257
V. Examen du livre de Wallis„Arithmetica infinitorum" de 1655 [1667] 258
VI. Infuffifance de la démonftration de Gregory de l'impodibilité de la quadrature
du cercle [ 1 668] 259
VIL Sur la quadrature arithmétique de l'hyperbole par Mercator et fur la méthode
qui en réfulte pour calculer les logarithmes [1668] 260 — 264
VIII. Problema Alhafeni [1669 ou 1670?] 265 — 271
I. PIÈCES ET MÉMOIRES. 567
Page.
IX. ConftruAio loci ad hyperbolam per afymptotos[i67o?] a/ii 281
X. Sur les lieux plans d'ApolIonios [1678] 282 284
XI. Reftitication et quadrature de l'épicycloide [1678^1679] 285
XII. Sur les équations folides [1680] 286 287
XIII. Théorème fur les points d'interfeetion des coniques dont les axes font paral-
lèles ou à angles droits [1680] 288 290
Appendice I à la Pièce I. Logarithmes et fuites géométriques [166 1 ?] 291 — 294
Appendice II à la Pièce I. Règle pour trouver les logarithmes [i 661] 295 — 297
Appendice I à la Pièce II. A propos de l'ouvrage de 1659 „de maximis et
minimisetc." de Viviani [1660] 298 299
Appendice II à la Pièce II. Cônes maximaux [1669] 300 — 301
Appendice à la Pièce III. Tangente à la courbe hyperboloVde de Ricci [1666] 302
Appendice I à la Pièce VI. Premières réflexions fur la „Vera circuli et hyper-
bols quadratura" de 1667 de Gregory [1667 ou 1668] 303 — 307
Appendice II à la Pièce VI. Projet d'une réplique à la réponfe de Gregory à la
critique de Huygens [1668] 308 — 309
Appendice III à la Pièce VI. Calculs au fujet des approximations de Gregory
dans le cas du cercle [1668] 31 o — 315
Appendice IV à la Pièce VI. Nouvelles approximations pour le cercle [1668]. 316 — 322
Appendice V à la Pièce VI. Calculs au fujet des approximations de Gregory
dans le cas de l'hyperbole [1668] 323 — 327
Appendice I à la Pièce VIII. Ratio conftruftionisproblematisAlhafeni [1672] 328 — 329
Appendice II à la Pièce VIII. Solution préférée du problème d'Alhazen [1673] 330 — 333
Appendice à la Pièce XII. Recherches fe rapportant au problème des deux
moyennes proportionnelles et plus généralement à des „folida problemata"
[1682] 334— 3<îo
Appendice à la Pièce XIII. Démonftrations, l'une antérieure, l'autre pofté-
rieure à la rédaction de la Pièce XIII, du théorème fur les points d'inter-
feaion etc. [A. 1680, B.?] 361—365
LES TROIS GRANDS PROBLÈMES DE L'ANTIQUITÉ 367—404
Avertissement 369 — 377
Titre 379
L Huygens et Hobbes[i 666] 381
IL Une quadrature approchée du cercle [1668] 382 — 387
IIL Le développement du „numerusimpo(îibilis"('7) en série par Leibniz [1674] 388
IV. Du livre de Wallis, Hiftoria Algebrs anglicè. Développement du „numerus
impo(nbilis"C'r)enune fradion continue [1686 ou 1687] 389 — 394
V. Progreflio optima ad quadrandum circulum ac non tantum Leibnitiana multo
citius appropinquans fed et Newtonianara poft ferelinquensfimpliciorqueea
ac commodior 395 — 4°®
568 I. PIÈCES ET MÉMOIRES.
Page.
VI. Huygens et Hubertus Huighens [1692] 401
VII. Inveftigatio duariim mediarum 402 — 403
MATHEMATICA VARIA 1666—168 1 405—444
Avertissement 407 — 410
Titre 411
I. A Paris (mai 1666 — août 1670) 413 — 420
I, I. De combinationum mirandis [1668] 413 — 416
I, 2. Trois problèmes fur les triangles [1668 ou 1668 — 1669] 417 — 41 8
Appendice. „Sur la 1 5. propofition" [de Frenicle] 41 9 — 420
II. A la Haye (feptembre 1670 — juin 1671)
III. A Paris (juillet 1671 — juillet 1676) 421 — 441
III, I. Queftion des fignes dans les éciuations degéométrieanalytique[i673) 421
III, 2. Trois problèmes fur le triangle [1673 — 1674] 422 — 431
III, 3. Un théorème fur la tangente à l'ellipfe [1674 ou 1675] 432
III, 4. Un problème fur le quadrilatère, avec extenfion du théorème trouvé
en cette occafion fur le quadrilatère infcrit dans une circonférence de
cercle, à un polygone infcrit quelconque [1675] 433 — 440
III, 5. Les „quantitez imaginaires" [1675] 441
IV. A la Haye (juillet 1676 — juin 1678) 442 — 443
IV, i.Queftionsfe rapportant au traité „Van rekeningh in fpelen van geluck"
[16-6] 442
IV, 2. Queftion des fignes dans les équations de géométrie analytique
[1676 ou 1 6-j'\ 442—443
V. A Paris (juillet 1678 — août 1681). Queftion fe rapportant au traité „Van
rekeningh in fpelen van geluck" [1679] 444
MATHEMATICA VARIA 1 68 1 — 1695 445—4/6
Avertissement 447 — 449
Titre 45 1
I. A propos du „pendulum cylindricum trichordon" (finufoi'de et parabole,
courbes ofculatrices) [1683] 453 — 454
II. Démonftration de théorèmes trigonométriques [1687, 1680] 455 — 461
III. Queftion fe rapportant au traité „Van rekeningh in fpelen van geluck" [168 8] 462
IV. Examen curvcc lines; quam Cartefius régula; et fili duflu defcribere docet, an
fit eadem atque ovalium ipfius prima [1690] 463 — 466
V. Surface obtenue par la révolution de la parabole autour d'une tangente au
fommet [1691] 467—468
VI. Développée du „fûlium Cartefii" [1691] 469
VII. Solide de révolution obtenu par la rotation de la cycloïde autour de fon axe
[1691] 470
VIII. Calcul de logarithmes en partant de la conlidération de l'hyperbole équilatère
I. PIÈCES ET MÉMOIRES. 569
Page.
[Kîpi] 47'— 473
IX. Cycloïdeetcinoïdc'iloHdesde révolution et centresdc(,'ravitc[i69i ou 1692] 474 — 475
X. Calcul du rayon de courbure minimal de la courbe logarithmique [1692] . . . 476
PROBLÈMES ET MÉTHODES MODERNES 477—554
Avertissement 479 — 48»
Titre 489
I. Fatio de Duillier et I luygens. Méthode des tangentes pour les „curva; filarcs"
de Tfchirnhaus, ou plu tùt pour les courbes données en coordonnées bipolaires,
tripolaires, etc., les pôles étant (Itués fur une ligne droite [1687] 491 — 504
II. Solution du problème propolé par M. Leibnitz dans les nouvelles de la
Republique des Lettres du Mois de Septembre 1687 [fur la courbe de defcente
uniforme] [1687] 505
m. Fatio de Duillier et Huygens. Règle pour trouver l'équation d'une courbe
lorfque la iburtangente eft donnée en coordonnées cartéliennes (problème
inverfe des tangentes" ou „probléme des tangentes renverfées") [1691] .... 506 — 541
IV. Methodus Leibnitij [ 1 69 1 ] 542—546
V. A propos de la méthode du Marquis de IMIofpital [1692] 547 — 550
VI. Le problème de la chatnette, etc. [1691 et 1693] 551
VII. Solution d'un problème mathématique propofé par Jean BernouUi [1693 et
1694] 552
VIII. A propos des „Refleftions upon ancient and modem learning" de W. Wotton
[ 1 694 ou 1695] 553—554
RÈGLES DE L'ACCOMPAGNEMENT 555— 5<5i
Avertissement 557 — 55^
Texte 559— 5*5 1
72
IL PERSONNES ET INSTITUTIONS
MENTIONNÉES.
Dans cette lifte on a rangé les noms fans avoir égard aux particules de, a, van et autres.
Les chiffres gras défignent les pages où l'on trouve des renfeignements biographiques ').
Académie de Caen. 227.
Académie de Montmort. 191.
Académie (françaife) des Sciences. 130, 145, 1-8, 186, 196, 197, 206, 207, 21 1 — 2i,'^, 216, 220,
221, 223—290, 295, 296, 333— 335î 375; 4°"' 408, 410, 419, 481.
Accademiadei Lincei. 123.
Accademia (Reale) d'Italia. 121.
Adam (Charles). 18, 34, 200.
Ahrens(H.L.). I.
Al^ademie der Wetenfchappen (Koninlvlijke). 6, 32.
Akadcmie der WifTenfchaften (Sachfifche). 126.
Alencé (Joachim d'). 207, 597.
Alhazen. 196, 207, 218, 223, 265 — 271, 328 — 333, 422.
Alypius. 86, 89,92,93,94,96, 100, 126 .
Ambros (A.W.). 65, 66, 129.
Apollonios Pergaeus. 9, 178, 217, 221, 223, 282— 2R4, 289,298,299,332,335,341,342,359,
360,363—365,480,531.
Arabes (les favants arabes). 299, 37 1, 373, 620. Voyez auflî Alhazen.
Aratos. 89.
Archibald (R. C). 7, 177.
Archiloque. 80.
Archimède. 9— 1 1, 1J8, 180—182, 186, 187, 370, 480, 487, 504, 509, 553, 554.
Archytas. 620.
Ariftide Quintilien. 26, 86, 89, 90, 93, 95.
Ariflote.78, 86, 87, 89, 132, lî!*, 1Î9, 181, 188, 192,371,373,620.
Ariftoxène. 5, 7, 26, 33, 35, 78, 86, 91,94— 96, 113, 114, 121, 131,144, 155, 168.
Ariftoxéniens (les). 31, 34, 35, 121.
Arrighettus (Andréas), 299.
Artufi (Giovanni M.). 54, 109.
') Voyez la note i de la p. 675 du T. XVIII.
IL PKRSONNES ET INSTITUTIONS MF,NTIONNF,t:S. 5-7 i
Asklepios. 5.
Athenaïus. 96, 131, 13;.
Auhry (A.)- ^20.
AiigiifMn (Saint) (Aiircliiis Aiif^uftimis). i:o, i:i, i;8.
Auzout (Adrien). 22-.
Avoye ou Auoye. 227.
Aynfcom (Fr. X.). 9.
Bacchius Senex. 86, 89, 94, OS».
Hacli (Joh. Sebaftian). 129, 144.
Balfoort (Dirk J.). 64, 69.
Bail on Bannius (Joannes Albertus). 82.
Barrow (Ifaac). 191, 3îl— 3Î3, 488, 507, 509, 513, 549, 601, 605.
Baryphoniis. Voyez Pipegrop.
Bafnage de Beauval. 22, 141, 145, 14-, 153, 164,481,551,606,607,609.
Beaiigrand (J. de). 34, 35, 143, 144, 171, 199.
Beaiine (Florimond de). 217, 274, 275, 582 (note), 609.
Beda Venerabilis. 78.
Beeckman (Ifaac). 34, 35.
Bernonlli (Jacques). 390, 552, 621.
Bemoulii (Jean). 481,489, 552,603,609 — 611.
Bethe (E.). 96.
Beyniim (Bertha van R.- von Essen). 160.
Bibliotheca monafterii Scheuren(is. 81.
Bibliotlieca nazionale di Tirenza. 65.
Bibliothèque de l'univerfité de Leiden. 38 1.
Bibliothèque du couvent S. Salvator à Mefîîne. 126.
Bibliothèque royale à Paris. 180.
Bibliothèque royale de Hannovre. 375, 391.
Biereiis de Haan (D.). 32, 33, 35, 44, 171, 458.
Blankenburg (Quirinus G. van). 69, 1 29.
Boèce (Anicius Manlius Torquatus Severinus Boethius). 1 16.
Borelli (G. A.). 298, 299.
Bofmans (H.). 206, 390.
BofTe (Abraham). 192,220,221.
Boulliau (Ifmaël). 11, 34, 35, 144, 171, 172, 179, 180, 377.
Brahmagupta. 439.
Briggs (Henry). 6, 7, 199, 200, 202, 448, 600.
Brocard (H.). 211, 620.
Brouncker (William). 213, 373, 374, 394.
Brown (Harcourt). 227.
572 II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES.
Brugmans (H. L.). 43, 154, 222.
Brune: (Pierre). 178.
Bruno (H.). 18.
Bryennius (Manuel). 26, 89.
Bûrgi (Jott). 6.
Buttler (Charles). 1 19.
Cantor (Moritz). 221, 409.
Carcavy (Pierre de). 195, 209, 211.
Cardanus (Hieronymus). 389.
Cartes (René des). 17, 18, 34,65, 143, 178-180, 199,209-211,216,217,228,230,242,243,
274, 275, 284, 335, 337, 343, 361, 389, 437, 448, 451, 463-46», 469, 480, 484, 485,
489» 499, 538, 551^ 553, 605, 608, 61 1.
Ca(nni(J.D.). 179.
Catelan (Fr.? de). 390,608.
Cavalieri (Bonaventura). 201, 202, 215, 553, 554.
Ceulen (Ludolf van). 188, 439.
Chalcidius. 178.
Ciiilmead (Edm.). 89.
Clirift(W.). 132.
Cicéron (Marcus TulliusCicero). 125.
Cla;rbergen (Pli. E. Vegelin van). 433, 434.
Clavius (Chriftoffel). 8.
Clerfelier(Cl.). 211.
Coets (H.). 597, 598.
Collins (J.). 375, 620.
Combarieu (J.). 178.
Copernic (Nicolaus Coppernicus). 179.
Coufin (Jean?). 7.
Craig (John). 553.
Crama (non pas Cramers). 49.
Croifet (Alfred). 80.
Croifet (Maurice). 80.
Cyfatus(J.B.). 81.
Daniel (le prophète). 131.
Dati ou Datus (Carolus). 298, 299.
Davenant (Edward). 393.
Démocrite. 179.
Defargues (Girard). 191, 192, 220, 281, 402, 407.
Delcartes. Voyez Cartes (des).
Deventer (Ch. M. van). 584 (note).
II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES, 573
Didymus. 114.
Diels (H.)- 99-
Diophante. 188, 371,597.
Donckcr (H.). 457.
Duhamel (J. M. C). 211.
DuilHer (N. Fatio de). 376, 3»6, 484-489, 491-504, 506-541, 544, 557, 597, 601—603, 608.
Dupont (N.). 154, 157, 158, 160.
Dupuy. Voyez Puteanus.
Dûring (I.). 5, ■]% 90-93> 95> 9% 'oo-
Durven (les van). 88.
Dijkfterliuis (E. J.). 684, 621.
Ecchellenfis (Abraham). 299.
Einlkin (Alfred). 137, 145.
Eitner (R.). 45.
Elft (J. van der). 109, 1 10, ia8-l?9, 618.
Eneftrom (G.). 6.
Epicure. If 9, 180.
Epigonus. 96.
Eratofthène. 10, 89-92, 1Î8, 334.
Etats de Hollande et de Weftfrife. 6^.
Euclide.5,7-13, 86, 89, 94,95,97,98, 131, 175,1J»-180, 181-192, 199,200,434.
Euler(Leonhard). 145, 200.
Euthymius (perfonnage fiftif). 9, 10.
Eiuokios. 9, II, 287.
Faber Stapulenfis (I.). 28, 617.
Fano (Fabio). 121.
Fatio de Duillier. Voyez Duillier.
Ferdinando II de Medicis. 298.
Fermât (Pierre). 204, 208-2 1 2, 281, 228-230, 232, 233, 242, 243, 245, 248, 249, 300, 302, 335,
390, 407, 606, 608, 619, 620.
Fétis (F. J.). 7, 145.
Fogel (Martin). 227.
Frédéric III, roi de Danemarck etc. 8.
Frenicle de BeflTy (B.). 407, 408, 410, 41 1, 419.
Friedlander (Paul). 1 26.
Galeus. Voyez Galle.
Galilei (Galileo). 18, 30, 33, 69, 89, 178, 179, 299, 554.
Galilei (Vincentio, père\ 33, 66, 89, 96, 109, 121.
574 lï- PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES.
Galle (Jean). 34, 35, i-i, 173.
Gallois (Jean). 259.
GafTend ou Gaflendi (Pierre). 179.
Gaudence ou Gaudentius. 86, 89, 93-95, 98, ç().
Gellibrand (Henrj'). 199.
Genebrardas (Gilbert). 1 1 9.
Gent (P. van). 375, 4S3, 484.
Gerhardt (G.I.). 391,393.
Gevaert (Fr, A.). 86.
Gibel (Otto). 133, 1 34.
Gilbert (W.). 81.
Girard (Albert), 33, 64, 21 ?, 363, 37 1 .
Glareanus (H. L.). ÏO, 71, 116.
Gogavinus (A.). ç6.
Graaf, GraafFou Graef (A. de). 457, 598.
Graindorge (André de). 227.
Gravelaar (N. L. W, A.). 6.
's Gravefande (G. J.). 164.
Grégoire de Saint-Vincent. 9, 200 — 202, 205, 206, 213, 214, 221, 264.
Gregory ou Gregorius (David). 177, 488, 608.
Gregory ou Gregorius (James). 188, 212—214, 223, 259, 303— 327> 3^9, 3r4î »'*> 38<5,
388, 449, 604, 609. 620.
Gresham Collège. 553.
Groffî. Voyez L. da Viadana.
Guicciardini (Lodovico). 21, 64, 66, 82.
Guido Aretinus. 109, 119, 120, 123, 124 — 126, 128.
Guillaume. Voyez Willem III.
Gutfchovius (G. van Gutfclioven). 534, 609.
Gyfelynck (H, J.> 49.
IIalley(E.).553.
Hâiidel (G. Fr.). 129.
Harduinus (J.). 132.
Heiberg (J. L.). 6, 177, 187, 199, 206, 289, 332, 364, 509, 531.
lleinfius (Nicolas). 298.
Helmholtz (H. von). 36.
Hemony (François). 49.
Hemony (frères). 17, 18, 21, 28, 29, 43, 44, 48, 49.
Ilemony (Pierre). 44.
Henry (Ch.). 209, 211.
Hérigone (Pierre). 7, 199, 202 — 204, 208, 209, 212, 616, 619.
II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 575
Hermotimus (perfonnage fiélif). 9 — 1 1.
Héron d'Alexandrie. 131, 132, 192.
Hiéron, roi de Syracufe. 1, 130.
Ililler(Ed.). 178.
Hippocrate. 605.
nire (Philippe de la). 207, 212, 216, 217, *19— 282, 256, 335, 364,408.
Ilobbes (Thomas). 13, 258, 379, 381.
Horace (Qiiintus Horatius Fiaccus). 132,219,416.
Horroclis (Jeremias). 393.
Horfley (Samuel). 376, 391, 392.
Hofpital (G. E. A. Marquis de 1')- IPS» 27i> 474) 48"— 4**9) 5'°, 53^, 539. 54.'— 55°) 552. 598,
605 — 61 1.
Hudde (Johan). 195, 208, 210, 228—230, 233, 242, 243, 300, 437.
Huighens (Hubertus). 379, 401, 482, 483, 529, 532, 605.
Hutton (Charles). 205, 206.
Huygens (Conftantyn, frère). 220, 554.
Huygens (Conftantyn, père). 17, 26, 28, 33, 34, 46, 64, 66, 82, 161, 170, 199, 209, 55 1,
557.558,617.
Huygens (Lodewyk). 161, 191.
Inftitut archéologique liégeois. 173.
Inftitut de France. 211.
loannes XX (pape). 124.
Janus (Carolus von Jan). 89.
Jean (pape). Voyez loannes.
Jean (Saint, apôtre). 120, 125.
Jeans (James). 144.
Jonclcbloet(W.J,A.).82.
Jordan (M. C). 372.
Kaibel (G.). 132.
Kapfberger (Johann Hieronymus von). i8ï.
Kepler(J.). 179, 294.
Kircher (Athanafius). 85, 89, 1 10, 133-12».
Knott (C. G.). 6.
Korteweg(D.J.). 551.
Lalovera (A. de Lalouvère). 620.
Land (J. P. N.). 44, 58, 82, 144, 145, 149.
Lange (W.). 9.
Leeuwenhoeck (Antony van). 88.
576 II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES.
Lefèvre d'Etaples. Voyez Faber Stapulenfis.
Leibniz (G. W.). 188, 195, 374, 375, 376, 379, 388, 389, 391,395,398,400,409,441,454,
472' 475, 479-481, 483-489, 501-503, 505, 506, 510, 511, 513, 517, 525, 535, 539,
540, 542-546, 549, 552-554, 598—605, 608, 61 8, 62 1 . 622.
Leopoldo de Medicis. 298, 302.
Lepaige (C). 172, 219.
Lobkowitz (J. C). 204.
Loria (Gino). 465.
Loulié (E.). 69.
Lucrèce (Titus Lucretius Carus). 179, 180.
Magalotti (Laurentius). 299.
Maillard ou Maillart (Pierre). 109, 11S-120.
Maire (le), lao.
Manetti (Braccio). 299.
Maroles (de). 597.
Marchetto. 144.
Mariotte (E.). 407, 417.
Maferes (Fr.). 205, 206, 261, 302.
Matliematical Aflbeiation of America. 7.
MaubuifTon (de). 422, 428, 429.
Maurolyciis (Fr.). 199.
Meiboraius (Marcus). 5-7, 8, 9, 10, 1 1, 13, 86, 90, 92-100, 131, 155, 214.
MenïBciime. 287, 371.
Menge (H.). 94, 97, 98, 131.
Mercator (Nicolaus). 7, 1 1, 200, 201, 814, 215, 223, 260-264, 297, 302, 448, 526.
Merfenne (Marin). 17, 18, 26-29, 33-35, 3", 43,64-69, 80, 86, 87, 109, no, 1 14, ISO-iaa,
124, 126, 141-144, 149, 156-158, 162, 163, 168-173, 179, 195, 199-200,205,206,
209, 214, 294, 296, 297, 409, 410, 619.
Méfomède. 89.
Metius (A. A.). 392.
Mieli(Aldo). 178.
Miniftère (français) d'inftrudion publique. 211.
Mon (W.). 69.
Monforte (A.). 440.
Montaient (de). 44, 46.
Montraort (H. L. H. de). 191.
Moray (Robert). 12, 18, 145.
Mûris (Johannes de). 124, 129.
Muziekhiftorisch Inftituut à Utrecht. 46.
Mylon(Cl.). 221.
IL PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 577
NeidhardtQ.C). 145.
Neile (Paul). 553 ').
Neper ou Napier (John). 6, 173, 199, 370, #47, 459, 554, 6do.
Newton (Ifaac). 374, 376, 379, 391, 393, 395, 396, 448, 449, 453, 485, 486, 488, 514, 553.
Nicomaque (Nikomachos Gerafenus). 5, 86, 89 — 91, 99.
Nicomedes. 537.
Niquet (V.). 227.
Oldenburg (Henricus). 195, 196, 207, 218, 313, 328, 374, 376, 388, 391, 483, 621.
Oofterwijck(S. H.). 291.
Oftwald(W.). 192.
Oughtred (W.). 554.
Ovide (Publius Ovidius Nafo). 416,
Paige (C. le). Voyez Lepaige.
Papin(D.).483.
Pappos. 9, 284, 425, 432, 553.
Pafaro (Domenico de). 161.
Pafcal (Blaife). 390, 407, 408, 448, 453 475.
Perrault (Claude). 85, 86, 109, 1 29, 130— 133, 319.
Perrault (Pierre). 131.
Pliilippe II, roi d'Efpagne. 82.
Philolaus. 99.
Philofophes grecs (les). 372.
Pindare. 85, 89, no, 126, 131, 132.
Pipegrop (Heinrich). 133, 134.
Platon. II, 18, 180.
Platoniciens (les). 179.
Plaute (Titus Marcus Plautus). 8 1 .
Pline (Cajus Plinius). 132.
Plutarque. 80, 179.
PoUux (Julius). 96.
Porphyre. 5, 93.
Poterie (A. delà). 19a.
Poudra (IVI.). 192.
Prag (A.). 390.
Preftet(J.).6o8.
Ptolémée (Klaudios Ptolemaios). 5, 26, 27, 33, 43, 63, 75, 78—80, 86,88,90—96,99—102,
112, 114, 117, 169, 178, 180, 212.
•) Dans le T. XVIII (p. 682, ligne 1) il faut corriger Neile (W.) en Neile (P.).
73
578 II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES.
Puteanus (Eric). 119.
Piitte (van de). Voyez Puteanus.
Pythagore. 21,25, 2-, 28, 30, 32, 50— 52, 87,90,91, ^^5, «2«i '55) 189.
Pythagoriciens (les). 79. 179.
Reinach (Th.). ç6, 1 14.
Ricci (M. A.). 302.
Richer (Jean). 227.
Riemann(K.W.J. Iiugo).7, 137, 141, 145, 158.
iloberval (Gilles Perlbnne de). 206, 407, 408, 619, 621.
Rome (A.). 136.
Rômer (Ole). 195, 216, 407, 434, 440, 485.
Rock (L.). 215.
Royal Society. 391, 393.
Royal Society of Edinburgh. 6.
Salinas (Francefco). 18, 35, 45, 46, 78, 109, 1 10, 111 — 114, 1 15, 1 16, 1 18, 122, 142, 143,
149, 154—158, 162, 168.
Salmon (Thomas). 109, 136, 137.
Sant' Angiolo (cardinal). 89.
Sar-.ifa (A. A. de). 200, 202, 206.
Scaliger (Jofephus Juftus). 371, 372, 620.
Schlick (Arnolt). 45, 46, 157.
Scholcs (Percy A.). 63.
Schooten (Fr. van). 8, 201, 202, 204, 208, 209, 212, 217, 219, 221, 228, 230, 233, 275, 283,
361, 363, 373, 389,437. 484, 619.
Schott (G.). 433, 434.
Schuh (F.) 259, 364, 369, 374.
Schûtte (Fr.). 465.
Sémiramis. i.
Senti (H.). 154.
Seth Ward. Voyez Ward.
Shore(John). 87.
Sherwin (H.). 205.
Simplicius. 620.
Simpfon (Chriftopher). 109, 130.
Slufius (René de Slufe). 196, 218, 319, 242, 243, 329, 334, 335, 34°, 358— 3<5o, 370, 403,
534, 609.
Smith (D. E.). 6.
Smits van Waesberghe (J.). 75.
Snellius (Willebrord). 439.
II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES. 579
Societas lefu. 1 86.
.Sdcictc liiftoriqiie ncerlandaife des fciences médicales, exaftcs et naturelles. 504.
Socrate. ç().
Stevin (Simon). 17, 18,27,28,32—35,44,64,65, 141, 143,144,169, 171,217,
371—373,620.
Stirlin^ (James). 409.
Tacqiiet (André). 185, IH6, 187.
Tanncry (Paul). 6, 12, 18 34, 177, 199, 206, 209, 211, 221,619.
Tannery (M."^ Paul). 27, 34, 6j.
Théo Alexandriinis. 9.
Théobald (évêque). 1 24.
Théocrite. 1, 2, 88, 177, 178.
Théo SmyrnaBUS. 5, 10, 11, 177, 180, 377.
Thévenot (Melchifédec). 221.
Titelouze (J.). 27, 114, lao.
Torricelli (Evangelifta). 123,554.
Tfchirnhaus (E. W.). 222, 375, 483—487, 489, 492, 502—504, 597, 602,
Univerfité de Cambridge. 391.
Univerfité de Leiden. 381, 620.
Univerfité de Louvain. 126.
Univerfité d'Oxford. 380.
Univerfités du moyen-âge. 6.
Uylenbrcek (P. J.). 485, 491, 493, 505.
Vas Nunes (A.). 49.
Vaumefle (Pierre de). 216.
Vegelin. Voyez Claerbergen.
Vereeniging voor Noord-Nederlands (ou: voor Nederlandsche) Muziekgeschiedenis. 44. 82.
\'erheijen (Abraham). 35.
Viadana (Lodovicus), ou L. Groïïi da Viadana. 129, 61S.
Vicentino (N.). 144, 157.
Vieta ou Viete (François). 217, 389, 480.
Virgile (Publius Virgilius Maro). 416.
ViteJIio. 270, 330.
Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio). 9.
Viviani (Vincentio). 6ç, 298, 299, 606.
Vlacq ou Vlack (Adriaen). 147, 204, 448, 456 — 460.
Volder (B. de). 597.
VoIlgrafr(J.A.). 594.
Voflius (G. J.). 85.
580 II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MENTIONNÉES.
Vodîus (Ifaac). 85, 109, 131.
Voye (de la). 227.
Vries(H. de"). 221.
Waard (C. de). 2?, 34, 67, 209, 211.
Wallis (John). 7, 13, 26, 63, 78—80, 88, 90—93, 95, <)% 100, 102, 202, 204, 205, 210,
2ia— 817, 223, 258—261, 370, 372—374. V(>-, 379. 381, 389—394. 408,
448, 449, 454, 475, 488, 513, 553, 554.
Ward(Seth). 215.
Weiffenborn (H.). 483.
Werckraeifter (Andréas). 18, 88, 100, 109, 1 10, 133, 134, 135.
Weftphal(R.).78, I14.
Whewell (W,). 191, 372, 509.
Willem III, ftadhouder, roi d'Angleterre. 554.
Witt (Johan de). 210, 216, 217, 220, 221, 233, 249.
Worp (J. A.). 33.
Wotton (W.). 489, 553, 554.
Wren (Chriftopher). 216.
Zacharias (M.) 192.
Zarlino (Giofeflfo). 18, 35,45 — 46, 47,54,65, 70,78, ici, 109 — 11 1, 1 13, 114 — 118, 121,
129, 154, 155, 158, 160, 162, 168, 171, 294.
Zeuthen (H. G.). 6, 199, 206.
III. OUVRAGES CITES.
Les chiffres gras dc^flgncnt les pages où l'on trouve une defcription de l'ouvrage.
Les chiffres ordinaires donnent les pages où il elt queflion de l'ouvrage, ou qui contiennent^
dans le cas de Huygens la reproduction de l'ouvrage'}.
Ch. Adam. Voyez des Cartes.
Alhazen, Optica; Thefaurus, trad. et éd. F. Rifner, 1572. 270, 330.
Alypius, Introduélio mufica, 93, 100.
„ Voyez Mufici fcriptores gra;ci, éd. C. Jatius.
A. JV, Ambrus, Die Entwicklung des geregeltcn mchrftimmigen Gefanges, 1864. 64.
„ Gefchichte der Muiik, 1864. 05, 66.
„ Zur Lchre vom Quintenverbot. 129.
Apollonids, Conica, 217, 289, 298 et 299 (édition projetée de G, A. Borelli et A. EcchelltnftC),
332, 335, 34', 342, 359, 3<5o, 364, 365, 530, 531. (éd. ./. L. Ileiherg, 1891: 28»
332,364,365,530,531).
„ Voyez Borelli et Fiviani.
AratOS, <I>atvô;i=va za't Ai.o<jr,ii-ïa, éd. ./. Fell, 1672. 89.
R. C. Archihald, Mathematicians and Mufic, 1923/1924. 7, 177.
ArcAitnède,De conoïdibuset fpha;roVdibus, 186, 187.
„ De fpha;ra et cylindre. 509.
„ La Méthode (npoç 'E/)aTO!79iv»;v fyodV:). 178, 554.
„ Manufcrit de la Méthode. 554.
Opéra omnia, éd. .7. L. Heiherg, 1910-1913. 1 87.
„ Quadratura parabolae. 554.
Ariftides Quintiliamn. De Mufica lib. fil, éd. M. Meihomiin. 90, 93, 95.
„ „ Oeuvres de mufique (manufcrit). 89.
Arifiote, Catégories. 620.
„ DeCoelo. 178.
„ Meteorologica. 181.
„ Phyfica. 181, 192.
„ Politica. 78.
') Dans le T. XIX nous avons omis par mégarde dans la lifte III:
G. G. Leibniz, Difcours de métaphyfiquc, 1686. 1 65.
rincent de Beauvais, Spéculum naturale. 388.
582 III. OUVRAGES CITÉS.
Arijiote, Problemata. 87.
„ Voyez Mufici fcriptores grîeci, éd. C. Janus.
„ Voyez Simplicius.
Arijloxine, Harmonicorum elementa, éd. M. Meihomius, 1652. 91, 94, ij6, 131.
G. M. Artufi, L'arte del coinrapunto, ridotta in tavola, 1586—1589 et 1598. 74.
„ L'Artuli, ovvero délie imperfettioni délia moderna muficri, 1600 — 1603. 74.
Afklepios, Commentaire fur l'Arithmétique de Nicomaqiie. 5.
Athettitm, Dipnofophiftarum libri, éd. G. Kaibei, 1887. 131, 133.
A, Aubry, Sur l'origine de la versiera (note dans les Oeuvres de l-ermaf). 620.
St. Auguflin, De Mudca, 1569. 131.
„ Opéra omnia, T. 1, 1877. 131.
Auteurs néerlandais (16% 17' et 18= (lècles) fur les fciences mathématiques etc. 45R.
Fr. }F. Aynfcom, Expofitio et deductio geometrica, 1656. 9.
Bacchius Setiex. Voyez Mufici fcriptores grœci, éd. C. Janus.
D. .7. Balfoorf, Het muziekleven in Nederland in de i7de en i8de eeuw, 1938, 64.
„ Quirinus Gideon van Blankenhurg, 1938. 6^.
.han Albert Ban, Zangh-bericht, 1642. 83.
„ Zangh-hloemfel, 1642. 83.
/, Barrovc, Leftiones géométrie», 1669. 373, 488, 509.
„ Leftiones mathematic», 1664. 192, 372, 373.
„ The mathematical works, éd. JV. fFhewell, 1860. 1 92, 3Î3, 509.
BaryphotiHS (H. l'ipegrop), Ifagoge mufica, 1609. 134.
FI. de Beamie, In geometriam Renati Defcnrtes nets brèves, 1659. 275.
Betia Fenerabilis, Hiftoria ecclefiaftica gentis Anglorum. 78.
„ Oeuvres. 78.
/. Beeckman, Lettre à Merfenne, 1629. 34.
.Jacques Bernoulli, Demonftratio rationum, quas habent feries numerorum etc. 1686. 390.
y, Narratio controverfije inter Dn. Hugenium & Abbatem Catelanum agicata; de
centre ofcillationis, 1686. 390.
„ Solutio problematis Fraterni, 1693. 610,
„ Conftruftio curvœ accefliis et recelTus squabiiis etc. 1694. 621.
.Jean Bernoulli, Solutio problematis funicularii, 1691. 603.
„ Solutio problematis Cartefio propofiti Dn. de Beaune ') [et nouveau problème
propofé par l'auteur], 1693. 489, 609— 61 1.
E. Bethe. Voyez Polliix.
B. Beynum-von Efeii, Bouw en Gefchiedenis van het klavier, 1932. 160.
') Voyez fur le problème de FI. de Beaune les premières lignes de la p. 449 du T. X. Il en eft ques-
tion (Table IV qui fuit) à la p. 1 5 du Manufcrit I.
III. OUVRAGES CITÉS. 583
D.Bierensde Haati, Bibliographie iK'erlandaife hiftorique-fcientifique des ouvrages importants
dont les auteurs font nés aux i6e, 17c es iHefiéclesfur lesfciencesmaihéma-
ticiues et pliyfiques avec leurs applications, 1881 — 1883. 4AM.
„ Voyez Stevin.
Q. C. vau Blankenburg, Clavecimbel en orgelboek der gereformeerde pfalmen en kerkzangen,
1732.69, 129.
„ Elementa mufica etc., 1739. 69.
A. M. T. S. Boethius, De inftitutione mufica. 87.
C. A. Borelli, Edition de 1661 des Conica d'Apollonios. 298, 299. Voyez auffi .IpoUonios.
H. Bofmans, Sur l'œuvre mathématique de Blaife Pafcal, 1924. 3VO.
A. Bojfe. Voyez Defargues.
I. Boulliau, Aftronomia philolaica, 1645. 179.
„ Voyez Ptolémée.
Voyez Théo Smyrnaus.
H. Briggs, Arithmetica logarithmica, 1624. 202. Voyez aulli F/acq.
„ Trigonometria britannica. (Cellihrand ci Briggs), 1633. 448. Voyez aulli Cellihratid,
même ouvrage.
H. Brocard, La quadrature de la verfiera (note dans les Oeuvres de Fermaf). 620.
H. Brown, L'Académie de phyfique de Caen (1666 — 1675) d'après les lettres à" André de
Graiiidorge, 1938. 227.
H. L. Brugmans, Le féjour de Chr. Huygens à Paris etc. 1935 (voyez auffi C/ir. Huygens').^'^, 222.
P. Brunet et A. Mieli, Hiftoire des fciences; antiquité, 1935. 178.
M. Bryentiius, Harmonika (manufcrit). 26, 89.
„ „ éd. ,7. frallis, 1699. 26.
Bucolics graeci, éd. H. L. Ahrem, 1909. i, 2.
Cfi, Buttler, The principles of mufick, in finging and fetting; with the twofold ufe thereof, eccle-
fiastical and civil, 1636. 1 19.
M. Cantor, Vorlefungen uber Gefchichte der Mathematik III, 1901. 409.
R. des Cartes, Geometria, éd. F. v. Schooten, 1659 et 1683. 217, 228, 230, 275, 284, 361, 363, 389,
437/463/484-
„ La Géométrie, 1637. 216, 284, 337, 343, 448, 463.
„ Lettre à Conft. Huygens, 1635. 34.
Lettres à M. Merfenne, 1630, 1634 et 1638. 1 8, 34, G-, 209.
Lettres, éd. CL Clerfelier, T. III, 1667. 211.
„ Oeuvres, éd. Ch. Adam et P. Tatwery, 1897—1913. 1 8, 34, 6j, 209.
„ Principia Philofophia;, 1644. 17.
„ Voyez van Schooten.
de Catelan, Logiftique pour la fcience générale des lignes courbes, 1691. 608.
B. Cavalieri, Direftorium générale uranometricum, 1632. 202.
„ Geometria indivifibilium, 1635. 554.
L. van Cetileti, De arithmetifche en geometrifche fondamenten, 1615. 188.
584 III. OUVRAGES CITÉS.
L. van Cnu/en, De circule & adfcriptis liber, trad. et cii. par //^. Snelliiis, 1619. 439.
Cicéron (M. Tulliiis Cicero), De oratore. 125.
Chr. Clavius. Voyez Euclide.
Cl. Clerfelier, Voyez des Cartes.
,J. Combarieu. Hiftoire de la miifique des origines au début du XX' fiècle, 1920. 178.
.7. Combarieu, La mufique et les philofophes antiques, 1920. 1Î8.
.7. Craig, Methodus figurarum lineis redis et curvis comprehenfarum quadraturas determinandi,
1685.553-
„ Traclatus mathematicus de figurarum curvilinearum quadraturis et locis geometricis,
1693. 553.
„ Voyez irotton.
A. et M. Croifet, Hiftoire de la littérature grecque, 1914. 80.
.7. B. Cyfatus, De loco, motu, magnitudine et caufis cometœ, qui fub finem anni 1618 et initium
anni 1619 in eœlo fulfit, 1619. 81.
Daniel. Voyez Livre de Daniel.
G. De/argues, Broiiillon projet d'exemple d'une manière univerfelle touchant la praftique du
trait à preuves pour la coupe des pierres en l'architeifture, etc. 1640. 191.
„ Broiiillon project d'une atteinte aux éveneraens du rencontre du cône avec le plan
(copie de 1679 par M. (/É'/rt//.'Vv; l'édition originale était de 1639). 192,221. Voyez
aufîî M. Zachnrun, édition allemande de 1922.
„ Manière univerfelle de Defargues pour pratiquer la perfpeftive etc. par M. Boffe,
1648. 220.
„ Oeuvres, réunies et analyfées par 71/. Poudra, 1864, 1 92.
R. Defcartes. Voyez des Cartes.
H. Diels, Fragmente der Vorfokratiker, 1922. 99.
Diophante, Algèbre, éd. françaife de S, Stevin. 371.
.7. 31. C. Duhamel, Mémoire fur la méthode des maxima er des minima de Fermât (et obfervations
de Brocard fur ce mémoire). 211.
N. Fatio de Duillier, Publications de 1687 et 1689 dans la «Bibliothèque univerfelle et hiftorique".
484; dont la première efl intitulée: Reflexions fur une méthode de trouver
les tangentes de certaines lignes courbes, laquelle vient d'être publiée dans un
livre intitulé Medicina Mentis [voyez Tfchirnhaus]. 485.
JV. Dupont, Gefchichte der mufikalifchen Teraperatur, 1935. 154, 157, 158, 160.
/. Diiring, Ptolemaios und Porphyrios ûber die Mufik, 1934. 93.
„ Voyez Ptolémée.
£. .7.Z)/y*y?«-/4«/j, Deelementen vanEuclidesI et II (T. I et III de la „Hiftorische bibliotheek
voordcexaclewetenfchappen"), 1929— 1930 ')• '•> 187. Voyez auin£«f//V/f.
„ Deverfiera,1932.6ai.
') Le dernier Appendice du livre, où l'auteur cite e. a. Ch. M. van Deventer qui f'interéfl"ait à la
muficologie, traite brièvement du ^ôyo;, du Sii(7-:r,a/. etc.
III. OUVRAGES CITÉS. 585
A. Ecchellenfis. Voyez /Ipollonios.
Alfred Einjlcin. Voyez Rienuiiiii.
R. Ilittier. Voyez Sc/itick.
./. van der Elit, Net» augurtiniana.- five miifices figura; etc., 1657. 1 28.
„ Den ouden ende nieuwen grondt vande mufijcke, 1662, 12S, 129.
G, Encjlr'ijm, Voyez Hibliotheai mathematica.
Eratojlhhie, Carminum reliquix, iA. R. Uiller,\WÏ1. lïB.
„ Fragmenta, éd. . '. />//, 1672. 89.
Eucllde, Écrits optiques. 1--.
„ Eléments. 5, 8, 1 85, 19;, 434; 8 et 9 éd. C/ir. Clavim (1589, 1607); 1 1 et 1 87 éd. F.. .1.
DijkflerhuisÇvQy^i aufli Dijkfterhiiisy, 1 85, ISO, 1 87 éd. .-/. Tacqtiet(\ oyez auflî Tacquet).
Euclide, Introduétio liarmonica, éd. M. Meibomius,\Qb2. ç^, çj, çS, 131, 177; éd. H.Menge 131.
„ Liber de canonis feiflione, 9, i 2, 177.
„ Pha.'nomena, ex traditione. /)•. .l/(7/;/-o/yf/. 199.
„ Qiia; fuperfunt oninia, éd. /). Cregory, 1703. 177.
„ Scripta miifica, éd. //. l\Ieii~e. 94, 97, 98.
„ Voyez Mulici fcriptores gra;ci, éd. C. .laum.
L. Euler, Oeuvres. 1 45, 200.
/. Faher Stapulenfis. De mufica, 1552. 617.
„ „ Ouvrages fur la mufiqiie. 28.
,/. Fell. Voyez . Iratos, Eratofthène et Méfomide.
P. Fermât, Manufcrits. 204, 209, 335.
„ Oeuvres, éd. P. Tatwcry, Ch. Henry et C. de ll'iitird, 1891—1922. 209, 211, 620.
„ Varia opéra, 1679. 209, 211.
„ Voyez Aubry et Brocard.
F. J. Fètis, Biographie univerfelle des muficiens, 2"-'" édition, 1864. 7, 145.
P. Frenlcle de BeU'y, Abrégé des combinailbns, 1893 et 1729. 410.
„ „ Traité des triangles rectangles en nombre, 1676 — 1677 et 1729. 419.
P. Friedlânder, Die Mélodie zu Pindars erllera Pythischen Gedicht. 126.
Galileo Calllei, Dialogo intorno ai due mailimi fiftemi del monde, Tolemaico e Copernicano,
1632. 179.
„ „ Manulcrit. 178.
Fincentio Calilei, Dialogo délia mulica antica et délia moderna, 1581, 1602 et 1934. 89, <)(>, 121.
„ „ Dilcorlo intorno alP opère di melTer Giofeffo Zarlino etc. 1589. 65.
„ „ Manufcrits. 65.
.7. V,alU, Nouveau epitome d'arithmétique, 1616. 173.
„ Nouvelle invention d'apprendre l'arithmétique par le moyen de dix petits bâtons etc.
1635. 173-
Gaudenttus, Harmonica introduftio. 93, 95, 99.
„ Voyez Mufiei fcriptores grseci, éd. C. Janus.
74
;86 III. OUVRAGES CITÉS.
H. Cellibrand, Trigonometria britannica (Gellibrand et Briggs\ 1633. 199. Voyez aulîi Briggs,
même ouvrage.
G. Cenebrard, Ouvrages. 119.
C. I. Cerhardt. Voyez Leibniz.
Fr. //. Gevaert, Hiftoire et théorie de la mufique de l'antiquité, 1875. »6.
0. (tibel, Introdiiftio mufica; didaétiCŒ, 1640. 133.
„ Proportiones mathematico-muncœ, 1666. 1 33.
IV, Gilbert, Tradatus five phyfiologia nova de magnete etc. 1600. 8 1 .
J. Girard, Invention nouvelle en l'algèbre, 1629. 363.
„ Voyez Steviti.
H. L. Glareanus, Dodekachordon, 1547. 70.
Â, de Graindorge, Voyez Brotxn,
N. L. IF. A. Gravelaar, John Napier's werken, 1899. 6.
Grégoire de St. Vincent, Opus geometricum, 1647. 9, 200, 201, 205, 206, 213, 214, 264.
D. Gregory ou Gregorius. Voyez Euclide.
J. Gregory ou Gregorius, De verà circuli et hyperbols quadraturâ, 1667. 259, 303, 311,312, 323,
325,388.
„ „ Exercitationes geometrics, 1668. 604.
„ „ Geometrise pars univerfalis, 1668. 620.
„ „ Lettre à Collins, 1670/1671. 375, 620.
„ „ Polémique avec Huygens au fujet de la „vera circuli etc. quadraturâ",
1668 et 1669. 259, 307, 308, 313.
L. Guicciardini, Defcrittione di tutti i paefi balïï, altrimenti detti Germania Inferiore, etc. 1567,
1581 et 1588. 21,82.
Guido Aretinus, Introduflorium, ou: Micrologus de difciplina artis mufic», 1 1'""' fiécle. 1 24.
E. Halley. Voyez H'otton.
.7. L. Heiberg, Litterargefchichtliche Studien ijber Euklid, 1882. \77.
„ Voyez Apollonios et Archimide.
H. V. Helmholtz, Die Lehre von den Tonempfindungen, 1870. 36.
P. (?) Hemotiy, Vanden Beyœrt, copie (d'après un manufci it?). 18,21, 48.
Ck. Henry. Voyez Fermât.
P. Hérigone, Cours mathématique, 1634 — 1644. 7, 199, 202 — 204, 208, 209, 616, 619.
G. Hiller. Voyez Eratofthène.
Ph. de la Hire, La conflruftion des équations analytiques, 1679. 335.
„ Nouveaux éléments des feclions coniques; les lieux géométriques; la conftruftion
„ ou effeftion des équations, 1679. 217, 220, 221, 335.
„ Nouvelle méthode en géométrie pour les feftions des fuperficies coniques etc.,
1673.221.
„ Voyez Defargues.
Th. Hobbes, De corpore, 1655. 381.
„ De principiis et ratiocinatione geometrarum etc. 1666. 381.
m. OUVRAGES CITÉS. 587
Th. Hobbes, Examinatio et emendatio machematicx hodierna; etc. (dialogi fex), 1660. 1 3, 38 1 .
„ Opéra philofophica etc. 1668, 38 1 .
„ Problemata pliylica uiia ciim niagiiitudine circuli, 1662. 38 1 .
„ Quadratura circuli, cubatio sphœrs, duplicatio cubi, 1669. 38 1 .
Horace (Q. Uoratius Flaccus), Carmina. 132.
„ Epirtola;. 219.
.7. Ilorrocks, De rationum et fraftionum reduftione, 1678. 393.
„ Opéra pofthiima, 1673 et 1678. 393.
S. Horfîcy. Voyez Neivton.
.7. Iliidik, Epiftoia fecunda de maximis et minimis, 1659. 437.
Ch. Hutton, Introduftion hillorique à Sherivin's „Mathematical tables", ainfi qu'à la collection des
„Scriptores logarithmici" publ. par /■>•. Maferes, 1785 et 1791. 205. Voyez Muferes et
Shervin.
Chr. lliiygens, Anecdota, 195,
„ Aftrofcopia compcndiaria, 1684. 88.
„ Chartîe aflronomica;. 203.
„ Chartae mathematics. 8, 207, 229, 243, 265, 328, 330, 364, 388, 418, 425, 433.
„ Conftruftio univerfalis problematis a Jo. Bernoulio propofiti, 1694, 481, 552.
„ Cofmotheoros. iio, 178.
„ Critique de Hobbes. 13.
„ De circuli magnitudine inventa, 1654. 259, 310, 311, 3i3» 3i<5— 318, 325î3<Î9>
37°. 374> 382, 385, 386, 388, 391— 393-
„ De combinationum mirandis. 408,413 — 416.
„ De coronis et parheliis. 203, 616 (note).
„ De motu corporum ex percuffione. 291, 372.
„ De motu naturaliter accelerato. 204.
„ DeproblemateBernoulianoannil693. 1693. 481,552, 610,611 (voyez auffi Con-
ftruftio univerfalis etc.).
„ Defcriptio automati planetarii. 394.
„ Deux démonflrations dn théorème concernant les quatre points d'interfection de
deux coniques à axes parallèles (éd. F. Schuh, 1921). 364.
„ Difcours de la caufe de la pefanteur, 1690. 178, 447, 448, 557. <5i9-
„ Divifio Monocliordi. 18,21,29, 49 — 58.
„ Excerpta ex epiftola C. H. Z. ad G. G. L., 1694. 552, 622.
„ 'Eléraffiç, 1651. 202.
„ Expérimenta circa eleftrum. 618.
„ Fundamentum regul» ad invenicndos logarithmes. 205.
„ Horologium ofcillatorium, 1673. 185, 187,206,216,285,448,479,503.
„ Journal de voyage à Paris et à Londres (éd. //. L. Brugtnans, 1935). 43, 49, 1 54,
191, 209, 212, 221, 222.
Lettre à H. Bafnage de Beauval, 1692. 481, 550, 551, 606, 609.
588 III. OUVRAGES CITÉS.
Chr. Huygens, Manufcrits A — K. 195.
„ Maniifcrit A. 203, 298, 299, 616 (note), 619.
„ IManufcrit B. 1 3, 205, 225, 413, 534.
„ Manufcrit C. 210, 225—227, 229, 231, 233, 256—257, 303,417.
„ IManufcrit D. 2 1 8, :6 1 , 263, 265, 267, 275, 287, 300, 308, 3 1 o, 3 1 6, 3 1 7, 323—325.
330, 3<59> 382, 385, 3«8, 413. 4'?. 418, A-U 422, 425> 426, 428.
„ Manufcrit E. 104, 109, 121,207,219,286,287,361,363,423,431—433, 437,
440—442, 456.
„ IManufcrit F. 179, 334, 335, 341, 359, 389, 393, 394, 455, 456, 458,459,464,480,
491—493, 495—49.", 500, 551, 597—598.
„ Manufcrit G. 109, 112, 128, 129, 190, 375, 3/6, 395— 397, 398,463,467, 47».
472, 475, 480, 487, 499, 502—508,511, 513, 514, 516—518, 520—522,
525—527, 529, 532, 534, 537—540, 55 1, 598—604, 605, 609, 618.
„ Manufcrit H. 221, 471, 472, 474, 480, 509, 542, 544, 547, 549, 551,604, 608.
„ Manufcrit I. 479, 480, 551 — 553, 582 (note), 604, 608 — 61 1.
„ Manufcrit K. 616 (note), 619.
„ Manufcrit 11. 269, 287, 330, 334, 336, 341, 359.
„ Manufcrit 12. 208.
„ Manufcrit 13. 44, 55—58.
„ Manufcrit 14. 177, 291, 294.
„ Nouveau Cycle Harmonique. 7, 18, 19, 22, 28, 3S, 1 10, 1 12, 113, 129, 139 — 173,
557-
„ Opéra varia, 1724. 141, 164, 230, 241, 243, 270, 275.
„ Opufcula portuma, 1703. 394.
„ Phyfica Varia. 109, 130, 186, 188.
„ Pièces fur le chant antique et moderne. 21, 68 — 82.
„ Polémique avec J. Gregory au fujet de la „vera circuli etc. quadratura", 1668. 213,
223, 259, 303—327, 369, 374, 386, 449.
„ Portefeuille Mufica. i, 17, 18, 19, 30, 44, 47, 48, 50, 58, 59, 63, 68—70, 73, 76,
78, 80, 88—90, 100, 102, 105, III, 112, 114, 118, 120, 123, 129, 133, 147, 149,
151, 153—155, 164, 165, 168, 169, 205, 295, 558, 559.
„ Solution du problème propofé par Leibniz en 1687 fur la courbe de defcente uni-
forme, 1687. 48 1, 505, 600, 601.
„ Solutio ejufdem problematis, c.à.d. du problème de la chaînette, 1691.481,551,603.
„ Teftament. 195, 196.
„ Theoreraata de quadratura hyperboles, ellipfis et circuli ex dato portionum gravi-
tatis centro, 1651. 2 1 5, 324, 554.
„ Théorie de la confonance. 21, 30 — 39, 1 14.
„ Traité de la lumière, 1690. 222, 448, 479, 503, 504, 557, 619-
„ Van rekeningh in fpelen van geluck, 1657. 408,411, 442, 444, 451,462.
„ Varia. 195, 196.
III. OUVRAGES CITÉS. 589
Chr. Iluygem. Voyez Jacques BernouHi.
„ Voyez //. L. Bnigtiiam.
„ Voyez /). ,/. Korteueg.
„ Voyez ./. P. N. Latid.
„ Voyez //. Oldeiibiirg.
„ Voyez F. Scliuh.
„ Voyez P. .7. Uylenbroek.
„ Voyez ,7. Â. Vollgrajf.
Ciimt. Huygens, Compofirinns muficales. 66.
„ Correlpondance et œuvre muficales, éd // '. ./. -7. .hnckbloct et .7. P. N, Laiid,
1882. »2.
„ Ghebruik, eu Onjrhehruik vau 't orgel in de kerkender VereenighdeNederlanden,
1660. 64.
„ Lettres, éd. ,7. . /. // 'or[>, T. III, 1891. 33.
„ Pathodia facra et profana occupât!, 1647 et 1882. 617.
C. von Jaii ou Jaiius, Voyez Mufici fcriptores gra^ci.
St. Jean, Voyez Apocalypfe de St. Jean.
J. Jeans, Science and mufic, 1938. 144.
H"'. .7. //. Jonckhloct. \''oyez Coiift. IJiiygens.
M. C. Jordan, Cours d'analyfe, 1893. 3î2.
.7. Kepler, Chilias logarithmorum, 1624. 294.
À. Kircher, Mufurgia univcrfalis, 1650. 1 10, 123, 124 — 127.
D. J. Korteweg, La folutioudeChrirtiaan Huygens du problème de la chaînette, 1900 — 1901.351.
,/. de Laloiivère ou Lalovera, Quadratura circuli, 1651. 620.
J. P. N. Laiid, Het toonftelfei van C'hr. Huygens, 1891. 44, 58, 82, 144, 145, 149.
„ Joan Albert Ban en de théorie der toonkunst. 82.
„ Voyez Coiift. Hiiygciis.
IF. Lange, Epiftola ad Meibomium, 1656. 9.
.7. Le f ivre d" Et a pies. Voyez Faher StapuUnfis.
C. U\ Leibniz, Der Briefwechfel mit lMatheraatikern,éd. C. /. Qerhardt, 1899. 3»I, 393.
„ De vera proportione circuli ad quadratuni circumfcriptum in numeris rationali-
„ bus, 1682. 388.
„ Difîertatio de arte combinatoria, 1666 et 1690. 400.
„ Lettres à Oldenburg, 1674. 388, 621.
„ Meditatio nova de natura anguli contaetus et ofculi, 1686. 454.
„ Nova methodus pro maximis et minimis, itemque tangentibus etc. 1684. 485.
„ Problème propofc en 1687 fur la courbe de defcente uniforme. 486, 489, 49J,
600.
„ Quadratura arithmetica (manufcrit de 1675). 375, 388.
„ Quadratura arithmetica communis fcctionum conicarum qua; centrum habent etc.
1691. 3Î5.
59° III. OUVRAGES CITÉS.
C Lepaige, Notes pour fervir à Thiftoire des mathématiques dans l'ancien pays de Liège. 1 73.
„ Voyez Sliiliiis.
G. Loria, Le ricerche inédite di Evangelilla Torricelli fopra la curva logarithmica, 1900. 554.
„ Spezielle algebraifche und tranficendente ebene Kurven, Théorie und Gefchichte, éd.
allemande de /■"/•. Sch/iue, 1902. 465.
E. Loulié, Eléments ou principes de mullque, 1696 et 1698, 69.
P. Maillart, Les tons, ou difcours fur les modes de mufique, et les tons de l'églife. IIS, IIO.
Fr. Maferes, Scriptores logarithmici, 1791 — 1807. 205, 261, 302.
Fr. Maurolyctis. Voyez F.uclide.
M. Meiboiniiis, Antique muficx auctores leptem, 1652. 8, 86, 87, 90, 91, 93 — 100, 155.
„ De fabrica triremiiim, 1671. 9.
„ De proportionibus dialogus, 1655. 5, 7, 8, 9, 1 3.
„ Obfervationes ad loca quœdam lihrorum decem M. Vitruvii de Architectura. 9.
„ Refponfio ad Langii epiftolam, 1657. 9.
H. Menge. Voyez Euclide.
N.Mercator, Logarithmotechnia, 1667, 1668, 1674 et 1791. n. 201, 214,261,296,302.
„ Some ilhiftrations of the Logarithmotechnia, 1668. 261.
M. Merfeiwe, Balliftica,1644. 173.
„ Cogitata phyfico-mathematica, 1644. 199, 214.
„ Correfpondance, éd. M.'"' P. Tûmiery et C. de ll'anrd, II, 1933. 27, 34, 6-j,
„ De la vérité des fciences, 1625. 66, 67, 86, 409, 410.
„ Harmonicorum libri, 1635. 409, 4 1 o.
„ Harmonie univerfelle, 1636. 26. 28, 29, 33, 37,65,68, 87, 120, 122, 124, 126,142,
144, 163, 171, 199,409,410.
„ Nouvelles obfervations phyfiques et mathématiques, 1636. 34.
„ Novarum obfervationum phys. math. T. III, 1647. 201.
„ Queftions harmoniques, 1633. 115, 121, 179.
„ Queftions inouyes ou récréation des fcauans, 1633. 179.
„ Queflions théologiques, phyfiques, morales et mathématiques, 1634. 28, 33.
„ Traité de l'harmonie univerfelle, 1627. 28.
„ Traité des confonances, des diflbnances, des genres, des modes et de la compofition,
1636. 26,33,34,37,69,70, 120, 126, 141, 142, 149, 162, 169.
„ Traité desinftruments, 1636, 29, 34, 35, 37, 121, 122, 142.
„ Traitez de la nature des fons et des mouvements etc. 1636. 26, 87, 1 24.
„ Traitez de la voix et des chants, 1636. 410.
„ Univerf» geometrise mixtseque mathematic» fynopfis, 1644. 199.
Méfomède, Hymnes à Calliopé, à Phébus, et à Némefis. 89.
A. Mieli. Voyez Bruiiet.
.7. de Mtdris, Mufica praftica, 1321. 1 24.
„ Mufica fpeculativa, 1323. 1 24.
„ QuîBftiones fuper partes muficœ. 1 29.
III. OUVRAGES CITÉS. 59 I
Miifici fcriptores gra;ci .irifloteles, Euclides, Nicomachus, liacchiiis. Caiideiitius, Àtypius avec
Supplementiim (Melodiarum reliquia:), éd. C. Janus, 1895 — 1899. 8S.
.7. G. Neidhardt, Settio canonis harmonici, 1724. 145.
.7. Neper (ou Napier) Mirifici logarithmorum canonis defcriptio, 1614. 6, 447, 459.
y, Voyez Cravel(uir.
„ Voyez Napier Tercentenary Mémorial Volume.
/. Newton, Lettres à Oldenburg, 1676. 374, 376, 391, 393.
„ Philoibphi» naturalis principia mathematica, 1687. 448, 485, 486.
„ Opéra qua: exftaiu omnia, éd. S. IJorfley, 1779. 376, 391, 392.
Nicomaqtie (Nicomiic/ius (<eriifeiiusj. Arithmétique. 5.
„ Harmonices manuale. Ol, 99.
„ Voyez Mufici fcriptores grœci, éd. C. Janiis.
H. Oldetiburg, Excerpta ex epirtolis nonnullis, ultrô citrûque ab illudrifllmis viris, Slufio& Hugenio,
ad editorem Icriptis, 1673. 218.
C. le Paige. Voyez Lepaige.
Bl. Pafcal, Lettre de A. Dettonville à Monfieur Hugguens de Zulichem, en luy envoyant la
dimenfion des lignes de toutes fortes de roulettes etc., 1659. 453.
„ Voyez Bofmam. Il s'agit du Traité du triangle arithmétique de 1665.
Ch. et P. Perrault, Oeuvres diverfes de phydque et de mechanique 1, 1721. 129.
Cl. Perrault, De la mufique des anciens, 1680. 130, 131, 132, 133.
E irais de phyfique, 1680—1688. 1 30.
„ Le parallèle des anciens et des modernes, 1688 — 1697. 85.
Pindare, Carmina, éd. //'. Chrijl, 1896. 1 32.
„ Lettre à Hiéron. 131, 132.
„ Ode (dite de P., fragment). 85, 89, i lo, 126.
„ Voyez Friedlânder.
H. Pipegrap. Voyez Baryphonus.
Platon, Voyez Théo Smyrnaeus.
Plaute (T. M accus Plautiis), Comoedia: (e. a. Mercator et Trinummus), éd. C,. Coetz. 1906 — 1907.
81.
Pline (C. Plinius Secundus), Hiftoria naturalis, éd. .7. Harduinus, 1783. 132.
Plutarque. De mufica. 80, i j^.
,/. Pollux. Pollucis Onomafticum, éd. E. Bethe, 1900. 96.
Porphyre ou Porphyrios, Kommentar zur Harmonielehre des Ptolemaios, éd. /. DiiringQ^itc et
allemand), 1932. 5.
^. Prag,]o\\n Wallis (1616— 1703), 1931- 390-
Ptolémée (Kl. Ptolemaios), Harmonika. 27, 180; éd. A. Gogavinus (1562): 96-^ éd. .7. ff^allis
„ (1682): 63, 78, 79, 80, 88, 90— 93> 95, 9^, 99^ »««> 102, 212;
éd. /. Diihring (1930): 79, 90— 93> 95. 99^ loo»
Manufcrits. 180.
59^ III- OUVRAGES CITÉS.
Ptoléwée (Kl. Ptolemam), Traftatus de judicandi facultate et animi principatii, éd. /. ll.uUiiiu^
1663. i8o.
y, Voyez If'ûllis.
E. Puteûims, Modulata Pallas, 1599. 1 19.
„ „ „ , 2'^""= édition, appelée aulli Mufathcna, 1602, 1 1 9, 1 20.
„ Oeuvres. 1 1 9.
Th. Reinach, La mufique f^recque, 1926. 96, 1 14.
.1/. Â. Ricci, Geometrica exercitatio de maximis et minimis, 1666 et 1668. 303.
A'. //'. J. //. Rieiiwtw, Gefcliichte der Mufiktheorie im IX — XIX Jahrhundert, 1898. -, 144, 158.
„ Mufiklexikon, 9^="" éd. 1919. 1 37, 1 45.
„ „ QRiemann—Einfîein^, 1 1"°" éd. par Alfred Einfiein, 1929.
7' 145-
/". Risner. Voyez .11/iûzeii et Fitellio.
0. Rowi-r, Solution d'un problème fur le quadrilatère. 440.
Fr. Sa/inas, De mufica libri feptem etc., 1577. 35, 45, 46, 78, 1 1 1 — 1 1 8, 1 22, 1 42, 1 43, 1 49, 155,
15-, 162.
77/. Salmon, An elTay te the ad\ ancement of mufick, 1672. 63, 136, 137.
A. A. deSnrafa, Solutio problematis a R. P. Marino Merfenno propofiti etc., 1649. 200 — 202,
206.
A. Schlick, Spiegel der Orgelmacher und Organiften, 1511 et 1869 (éd. li. Eittier'). 45.
P. A. Scholcs, The Oxford companion to mufic, 1938. 63.
Fr. V. Schooten. Voyez du Cartes et Viite.
„ Appendix [aux Commentarii in Libres Geometrise R. Cartefii] de cubicarum
œquationum refolutione. 389.
/•'. Schiih, Sur quelques formules approximatives pour la circonférence du cercle et fur la cyclo-
métrie de Huygens, 1914. 259, 369, 374.
„ Voyez Chr. Huygens.
Fr. Schûtte. Voyez Loria.
Scriptores logarithmici. Voyez Maferes.
II. Shertviii, Mathematical Tables, éd. Ch. Hiitton de 1785. 205.
Simpl/cius, In Ariftotelis Categorias commentarius. 620.
CAr. Simpjon, A compendium, or introduction to praftical mufick, 1655 etc., 8'*"" éd. 1678. 130.
R. de Slufe ou Slufius, Correfpondance, éd. Lepaige (ou le Paige'), 1885. 219.
„ „ Mefolabum, 1659 et 1688. 334, 335, 340, 358—360, 403.
„ „ Voyez Oldenburg.
D. E. Smith, The law of exponents in the works of the (ixteenth century, 1915. 6.
l'F'. Snelliiis. Voyez vtiri Ceiileii et Suviii.
S. Steviv, Arithmétique, 1585. 3? 1, 372, 373.
„ Bijvoegh der Singconft. 28, 33.
„ Eertclootfchrift, 1608. 33.
„ Hypomnemata mathematica, trad. de //'. Si/elliiis, 1608. 27, 33, 371.
III. OUVRAGES CITÉS. 593
S. Stevin, Libri geographia.-, 1608. 33, 371.
„ Livres de géograpliie, dd. . /. Cirai- J, 1634. 6*.
„ ( >cuvres matliiîmatiques auginentces par ^V. Cirard, 1634. 33, 64, 37 1 .
„ Vande molens, manufcrit et dd. D. Bierem de Haan, 1884. 32.
„ Vande fpiegeling der (ingkonli, manufcrit. 27, 28, 32, 33, 34, 35.
„ Vande fpicgeling der (ingiionll, éd. D. liierens de llatvi, 1884. 32, 65, 171.
„ VVileonftige Giiedachtenillen, 1608. 33. Voyez auffi Hyponinemata mathematica.
„ Voyez Diophante.
. i. Tarqiier, Elemen ta geometriœ plan-t ac folidic qiiibus accedunt felefta ex Archimede theoremata,
1654 et 1665. 185, I»6, 187.
P. Tamiery, Du rôle de la mufique grecque dans le développement de la mathématique pure, 1902
et 1915. 6.
„ Lettre à H. Bofmans, 1902. 306.
„ Lettre à M. Cantor, 1891. 231.
„ IVIémoires fcientifiques, éd. .7. L. Ileiberg et H. G. Zeuthen, 1915—1934. 0, 1 2, 1 99,
206, 221.
„ Voyez des Cartes et Fermât.
M.""' P. Taiinery. Voyez Merfenne.
Théocrite, Idylles. Voyez BucoHcïb grîeci.
Théo StfiyrrheUS, Tùv xarà jtxa9)îuaTixr;v -/pr.iTtULa £(; Ty.v roû Il/irtuvoç âià-/Vit<JVJ, éd. /. Boulliau, 1644.
5, II, 177, 180,377.
„ Manufcrits. 180.
,7. Titelouze, Lettre à Merfenne, 1662. 27.
E. Torricelll, Opéra mathematica. 1644. 554.
„ Voyez Loria.
E. ff. Tfchirnhaus, Medicina mentis, 1687. 485, 502.
„ Voyez F. de Du'.llier, de Valder et Vollgraff'.
P. ./. Uyleiibroek, Chr. Hugenii aliorumque feculi XVII virorum celebrium e.xerciiationes ma-
thematica; et philofophica;, 1833. 485, 491, 493, 505.
/I. y as Nmies, Expérimentée! onderzoek van klokken van F. Hemony, 1909. 49.
,/. l'erheyen. Lettre à S. Stevin. 35.
L. (da) riadana. Opéra omnia facrorum concentuum etc. cum baflb continuo et generali organo
applicato etc., 1620. 618.
A', l'iceiithiu, L'antica mufica ridotta alla moderna prattica, 1555. 144, 157.
F. Vieta, Opéra mathematica, éd. /■'. van Schuoten, 1646. 217.
Firgile (P. rirgilins Maro), Aeneis. 416.
fitellio, Optica; libri X, éd. F. Rijhcr, 1572. 270, 330.
Fitruve QM. Vitruvitis Pollio), De Architedura. 9.
F. Fiviatii, De maximis et minimis geometrica divinatio in quintum Conicorum Apollonii Pergsi
adhuc defideratum, 1659. 29B, 299.
75
594 III. OUVRAGES CITÉS.
^. Vlacq, Arithmetica logarithmica (^Briggi), éd. fec. aufta per Adr. Vlacq,1628. 147. Voyez aufll
Briggs.
„ Petites tables, éditions diverfes, 1661, 1665, 1681 etc. 204, 448, 4d6— 468, 459, 460.
B. de Solder, Démonftration fur les „curva; filares" de Tfchirnhaus, 1687. 597.
.7. .1. Vollgraff, Démonftration mécanique des théorèmes de Tfchirnhaus confidérés dans le T. XX
des Oeuvres Complètes de Chr. Huygens, 1940. 504.
„ Deux pages confécutivesdu Manufcrit G. de Chr. Huygens, 1940. 504.
H. de Frm, Defargues, 1934. 221.
„ Hiftorischeftudien, 1934. aai.
C. de H'aard, Biographie de Fr. v. Schooten. 309.
„ Voyez Fermât et IWerfenne.
J, ff'^allis, Adverfus Meibomium de proportionibus traftatus elenifticus, 1657. 13, 214.
„ Appendix [ad Ptolemiei Harmonika]. De veterum harmonia ad hodiernam comparata,
1682. 80, 100, 102.
„ Arithmetica infinitorum, 1655. 213, 223, 258, 372, 373, 389— 39^ 5i3, 554-
„ Arithmetica univerfalis, 1655. 372. Voyez les Additions et Correftions.
„ Articles fur la mufique. 212.
„ Atreatifeofalgebrabothhifl:oricalandpraftical.l685.374,376,379,389 — 394,449,454.
„ Hobbiani puncti difpunétio, 1657. 258.
„ Lettre à Leibniz, 1693.
„ Mathefis univerfalis, 1657. 202, 258, 620.
„ Opéra mathematica. 389, 391.
„ Opéra mathematica, 1, 1695. 217, 373.
IM693.39I-
» « „ 111,1699.554.
„ Thoms Hobbes quadratura circuli etc. confutata, 1669. 381.
„ Tradlatus algebr» auctus, 1693. 389, 488.
„ Tractatus de fectionibus conicis, 1655. 215, 217, 258.
„ Traftatus duo de cycloide, de cidbide etc., 1659. 2 1 2, 258.
„ Voyez Bryeniiiiis et Ptolémée.
H. l/'eifenboni, Lebensbefchreibung von Ehrenfr. Walther von Tfchirnhaus aufKiefflingswalda,
und Wiirdigung feiner Verdienfle, 483.
Â. //'■^rf.t///f/y?«-, Muficalische Temperatur, 1691. 18, 100, 133, 134, 135.
R. freflpkal, Ariftoxenus von Tarent, Melik und Rhytmik des claffîfchen Hellenentums, 1883.
78,114.
H\ irhewell. Voyez Barrow.
J. de fntt, Elementa curvarum, 1659. 216, 217, 220, 221.
.7. J. Il 'orp. Voyez (^on[l. Huygens.
ir. U'ottoi), Reflections upon ancient and modem learning,contenant e.a. unDifcoursde.7. Cr/7/^
touchant l'arithmétique et géométrie, et un difcours de E. Halley of ancient and
modem aftronomy and optics, 1694. 489, 553, 554.
III. OUVRAGES CITÉS, 595
M. Zacharias (voyez aufli Defargues), Erfter Entwurf eines Verfuchs ûber die Ergebnifle des
ZiifammcntrefTcns einer Kegel mit einer Ebcne, traduction allemande de 1922 d'un
ouvrage de Defargues, 192.
C. Zarlino, Dimoftrazioni harmonidie, 1571, 1573 et 1589. 4a, 4«, 1 15— 1 18, 168, 171.
„ Irtituzioni harmoniche, 1558, 1562, 1573 et 1589. 45, 46, loi, 1 14 — 1 18, 162, 171.
„ Sopplemcnti muficali, 1588, 1589. 35,Od, 71, 114— 116.
„ Traite fur la patience. 45.
„ Tutte l'operc, 1589. 45, 114, 116.
„ Voyez Fiticeiitio dali/ei.
AÔ.A Eriiditorum. 19, 480, 486, 603.
1682. 388.
1684. 485.
„ 1685. 492.
„ 1686. 390.
1689. 397-
„ 1691.375,481,551.
1693.481,552.
„ 1594.481,552,621.
Apocalypfe de Saint-Jean. 125.
Archives néerlandaifes des fciences exaifles et naturelles, 1914. 259.
Berichte iiber die Verhandlungen der Sachfifchen Akademie der WifTenfchaften zu Leipzig, 1934.
126.
Bibliotheca mathematica, publ. p. C EiieflrSw. 6.
Bibliothèque univerfelle et hirtorique, 1687. 484.
1689. 484.
Bulletin de l'inftitut archéologique liégeois, 1889. 173.
Bullettino di bibliografia e di ftoria délie fcienzematematicheefiriche,T. XIV — XVI, 1881 — 1883.
458-
Catalogue de la vente des livres de Chr. Huygens, 1695. 46, 87, 116, 127, 180,204,389,393,
447. 458.
Catalogue de la vente des livres de Conft. Huygens, 1687. 28, 46.
Chriftiaan Huygens, revue, 1921. 364.
Die Haghe, annuaire, 1938. 69.
Divers ouvrages de mathématique et de phyCique par MM. de l'Académie Royale des Sciences,
1693. 207, 219, 229, 243, 270, 271, 273, 410.
Euclides, revue, 1932/1933. 621.
Hifloire de l'Académie Royale des Sciences depuis 1666 jufqu'à fon renouvellement en 1699.
1733. 220.
Hiftoire des ouvrages des fçavans, périodique, 1691. 141, 147, 164, 488.
1693.481,550,551,606.
59^ III. OUVRAGES CITÉS.
Hiftorifche bibliotheek voor de exafte wetenfchappen, 1929 et fuiv. 594.
Intermédiaire des mathématiciens, 1900. 199.
Janus, archives internationales pour l'hiftoire de la médecine etc. 1940. d04.
Journal des Sçavans, 1668, 259, 303, 30R, 311.
„ „ 1685. 492.
Livre de Daniel, traduction latine. 131.
Livre d'hymnes du dixième liécle du couvent S. Salvador à Melîîne. 1 24.
Manufcrits provenant de Conft. Huygens. 33.
Mathematical airociation of America. ~.
Mémoires de mathématique et de phyfique tirez du regiftre de l'Académie royale des fciences,
1692.333.
Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, depuis 1666 jufqu'à 1699, 1729. 410, 419.
Mémoires de l'Académie des Sciences de i'Inftitut de France, 1864. 211.
Monatfhefte fiir Mufikgefchichte, 1869. 45.
Napier Tercentenary Mémorial Volume, publ. p. C. (',. Knntt. 6.
Nieuw Nederlandfch biographifch woordenboek, 1927. 209.
Nouvelles de la république des lettres, 1687. 481, 487, 505, 598.
Oftwalds Kladiker der exakten Wiffenfchaften, N° 179, 192.
Patrologia latina, T. XXXII, 1877. 121.
Philofophical Tranfactions. 1668. 259, 2(5i, 302.
„ „ 1673.218.
Quellen und Studien zur Gefchichte der Mathematik, 1931. 390.
Regiflres de l'Académie Royale des Sciences, 196, 206 — 208, 214, 215, 219, 225, 227, 229, 230,
=41' 243, 256—261, 282, 285, 286, 288, 335.
Revue des queftions fcientifiques, 1924. 390.
The American mathematical Monthly XXXI, 1924. 7.
Tijdfchrift der Yereeniging voor Noord-Nederlands Muziekgefchiedenis, 1891. 44, 82.
Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenfchappen, 1899. 6.
Verdagen en mededeelingen der Koninklijke Akademie, Afd. Natuurkunde, 1884. 32.
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I SE RAPPORTANT A DES
SUJETS DE MATOÉMATIQUE PURE QUI ONT ÉTÉ CITEES OU
PUBLIÉES, EN TOUT OU EN PARTIE, DANS LES TOMES IX ET
X CONTENANT LA CORRESPONDANCE ANNOTÉE ET
POURVUE D'APPENDICES DES ANNÉES 1 685— 1 695 ')•
Manuscrit F, p. 235 publiée ') dans le T. IX, p. 1 17. Pièce de 1686 de Fatio de Duillier
fur certaines épicycioïdes.
„ p. 261 — 265 citées ') „ „T. IX, p. 132 — 133 [1687]. «Problème [diophan-
tique] de Mr. de Maroles".
„ p. 270— 271 citées „ „T. IX, p. 174.
„ „ publiées „ „ T. IX, p. 181 — 183. C'eft la Pièce de mars 1687
réimprimée dans le préfent Tome aux p.
491— 493 (§1 et §2).
„ P- 277 publié „ „ T. IX, p. 167. Sommaire de^la lettre envoyée par
Huygens à J. d'Alencé le 20 juin 1 687 avec
les copies de certains traités devant être im-
primés à Paris.
Une autre partie de la p. 277 a été publiée
dans le préfent Tome (p. 500, note 9).
„ P'2.'8 citée „ „ T. IX, p. 187. A propos d'une démonftration deB.
de Volder fur les „curvae filares" de Tfchirn-
haus (juillet 1687).
„ p. 280 publiée „ „ T. IX, p. 198. Sommaire de la lettre du 27 août
1 687 de Huygens à H. Coets fur un problème
mathématique de ce dernier.
„ p. 281 citée „ „ T. IX, p. 202. Calcul fe rapportant à celui de la p.
285 du Manufcrit.
') Cette liste a été mentionnée à la p. 480 qui précède.
^) «Publiée" veut dire «publiée <//7«j /e texte du T. IX ou du T. X"; „citée" veut dire «citée, ré-
sumée ou publiée dans les notes du T. IX ou du T. X".
598
I\^ PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit F, p. 285 publiée
p. 297 publiée
dans le T. IX, p. 201 — 202 (appendice à la lettre à H. Coets
du 27 août 1687). Sur le point d'inflexion
de la conchoïde.
„ „ T. IX, p. 224 — 226. „Solution du Problème pro-
posé par M. Leibnitz dans les nouvelles de
la Republique des Lettres du Mois de Sep-
tembre 1687". Comparez les p. 481 «505
du préfent Tome.
Manuscrite), p. pr
» p. S-r ")
citée
publiée
T.
T.
p-Soretv,
P-5iv[Hg. i], citée
p.5ivet52r[Hg. 1 et 2]
citées
citée dans le T. X, p. 218 [1691]. Paiïage qui fe rapporte au
problème de la cliaînette.
X, p. 72.
^> P- 73 (Appendice à la lettre à A. de GraafF
de mars 1691). Reflification de la catacau-
ftique du cercle pour le cas de rayons paral-
lèles. Voyez fur cette Pièce les 4 dernières
lignes de la p. 503 du préfent Tome.
T. IX, p. 439 — 440. A propos de „la manière du
marquis de l'Hofpital" pour trouver la place
du centre d'ofcillation dans le cas d'une férié
de poids punftiformes. Voyez fur cette ma-
nière les p. 46 1 — 464 du T. XVII I. Ces pages
du IVIanufcrit fe rattachent à la lettrede Huy-
gens à de l'Hofpital du 6 juillet 1 690.
P- 245.
citées
T. X,
T. IX, p. 472. Voyez aulïï fur ces deux pages le § 27
de la Pièce III à la p. 540 du préfent Tome,
publiées „ T. IX, p. 473 — 475 (Appendice à la lettre à Leib-
niz du 24 août 1690). Huygens choifit les
formules de deux fouftangentes pour les pro-
pofer à Leibniz: voyez les 1. 9 — 10 de la p,
487 du préfent Tome.
') Nous citons tant la pagination générale que celle de Huygens. La page i de Huygens, que nous
défignons par Hg. i, correfpond à la p. 51 v de la pagination générale, etc.
*) A la p. 72 du T. X le numéro de la page citée du Manufcrit G n'efl pas indiqué.
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET 1, ETC. 599
Manuscrit Q,p.57vet58r[Hg. i3et 14]
publiées dans le T. IX, p. 504 (§ II de l'Appendice II à la lettre à
Leibniz du y octobre 1690). Rectification
de la chaînette etc.
„ P58r[Hg. 14], citée „T.IX, p.541.
» p.59r[Ilg. 16], publiée „ T. IX, p. 505 et 507 (§ III et VI de l'Appendice H
à la lettre à Leibniz du 9 octobre 1690).
Rectification de la chaînette. Quadrature de
la furface de révolution de la même courbe
etc.
» P-59v[lIg. 17], publiée „ T. IX p. 506 (§§ IV et V de l'Appendice II à la
lettre à Leibniz du 9 octobre 1690). Refti-
fication de la développée de la chaînette etc.
» P- » » publiée „T. IX p. 541 — 542 (§ I de l'Appendice à la lettre
à Leibniz du 18 novembre 1690). Réduction,
en deux étapes, de la quadrature de la courbe
x'y' = (i* — a'y^ à celle de la courbe x^y^ =
4«'* — X*: ici la quadrature de la première
courbe eft réduite à une Comme infinie de
fécantes. Ceci fait partie des calculs fur la
chaînette.
„ p.6ir[Hg.2o], publiée „ T. IX, p. 507— 509 (§§ VII et VIII de l'Appendice
II à la lettre à Leibniz du 9 odobre 1690).
Conftrudion des courbes x'y^ = a^x^ — a^y-
et x-y' = a* — a^y', dont la quadrature fert
à la rectification de la chaînette.
„ p.6iv[Hg.2i], publiée „ T.IX, p. 509—510 (§ IX de l'Appendice II à la
lettre à Leibniz du 9 oftobre 1690). Calcul
de nombres proportionnels à un certain arc,
unecertaineabfciifeetunecertaineordonnée.
„ p.62vet63r[Hg.23et24]
publiées „ T.IX, p. 500 — 501 (Appendice I à la lettre à
Leibniz du 9 oftobre 1690). Explication
d'un anagramme fur la folution du problème
de la chaînette.
« p. 64r[Hg. 26] publiée „ T. X, p. 192 — 193 (Appendice à la lettre à Leib-
niz du 16 novembre 1691). Calcul d'une li-
mite fupérieure et d'une limite inférieure de
/
fec » d f .
6oO IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrite, p. 69r[Hg.34bis] citée „ T. IX, p. 541.
„ p. „ „ publiée „ T. IX, p.542 — 543 (§11 de l'Appendice ii la lettre à
Leibniz du 18 novembre 1690). Rédudion,
en deux étapes, de la quadrature de la courbe
x^y- = <ï* — a-y- à celle de la courbe a-^j' =:
4«'' — X*. Une fomme infinie de fécantes eft
réduite à la quadrature de la deuxiémecourbe.
Ceci fait partie des calculs fur la chaînette.
„ p. 69V [Ilg. 35] publiée „ T. X, p. 63 — 64 (§ I de l'Appendice II à une lettre
à Leibniz du 26 mars 1691). Recherches qui
ont mené aux réfultats formulés dans l'ana-
gramme propofé par Huygens à Leibniz dans
cette lettre.
„■ p.7ivet72r[Hg. 39et4o]
publiées „ T. IX, p. 573— 576 (Appendiceà une lettre à Leib-
niz du 1 9 décembre 1 690). Détermination de
quelques courbes, les fouftangentes étant
données.
„ p. 73r et v [Hg. 44 et 45]
citées „ T. IX, p. 568. Brouillon de la lettre à Leibniz du
19 déc. 1690.
„ p.73vet74r[Hg.45et4(ri
publiées „ T. IX, p. 45 — 47 (Appendice II à la lettre à Leib-
niz du 23 février 1691). Calcul de logarith-
mes népériens, et du module du fyftème
décimal. Ce module étant connu, manière
de déduire les logarithmes briggiens des lo-
garithmes népériens.
Comparez la note 3 de la p. 472 du pré-
fent Tome.
„ p. 74V [Hg. 47] publiée „ T. IX, p. 226 — 228 (Appendice I à la Pièce No.
2489 — comparez la p. 48 1 qui précède —
c.à.d. „Solution" de Huygens dans les Nou-
velles de la Republique des Lettres du 8 oft.
1687 du «Problème propofé par M. Leib-
nitz [en] Septembre 1687". Il s'agit de la
courbe de defcente uniforme.
» P.75V— 8iv[Hg.49— 61]
publiées „ T. X, p. 23 — 42 (§§ I — X de l'Appendice I à la
lettre à Leibniz du 23 février 1 691), traitant
„de defcenfu corporum gravium et afcenfu
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
60 1
Manuscrit G, p. 8or [Hg. 58] publiée „ T.
p. 84r[Hg. 66] cifée
per aerem auc materiam aliam, qux rcfiflic
motui in ratione duplicata celeritatum, ut
rêvera contingit" et contenant e.a. la réduc-
tion de la fommation de la férié b + ^/"^ -j-
5-^5 + ... à la quadrature de l'hv perbolc, et
l'emploi de cette férié au calcul des logarith-
mes.
Voyez auffi fur la p. -j^s les p. 467 — 468
du préfent Tome et fur la p. 8or les §§ 1 et i
bis de la Pièce III aux p. 507 et 508 qui pré-
cèdent.
X, p. 64 — 65 (§ II de l'Appendice II à la lettre
à Leibniz du ;6 mars 1 691). Quadrature
d'une certaine aire. Ceci fait partie des cal-
culs fur la chaînette.
T. X, p. 211. La note du T. X fe rapporte à une
lettre du 18 décembre 1691 à FatiodeDuil-
lier, oii Huygens traite d'un problème des
tangentes renverfées en faifant ufage du
théorème de Barrow. Comparez le § i de la
Pièce III à la p. 507 du préfent Tome.
T. IX, p. 229 (Appendice II à la Pièce No. 2489).
„Problema Leibnitlii de a;quali defcenfu in
curva, fuperius refolutum, etiam hoc modo
invenitur".
Une autre partie de la p. 89r eft publiée à
la p. 513 du préfent Tome (§ 6 de la Pièce
III).
p. 9or[Hg. 78] publiée „ T. X, p. 43 (§ XI de l'Appendice I à la lettre à
Leibniz du 23 février 1 69 1 ). Comparaifon
des durées de l'afcenfion et de la defcente
d'un corps pefant jeté en haut avec la viteffe
terminale dans le cas d'une réfiftance pro-
portionnelle au carré de la viteffe.
T. X, p. 65 (§ III de l'Appendice II à la lettre à
Leibniz du 26 mars 1691). Application de
la quadrature obtenue dans le § II. Ceci fe
rapporte à la chaînette.
T. X, p. 68.
p. 89r [Hg. ^6] publiée
p. 93r[Hg. 82] publiée
p. 93V [Hg. 83] citée
p.93vet94r[Hg.83et84]
publiées „ T. X, p. 59 — 62 (Appendice I à la lettre à Leibniz
76
602
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit G, p. 94V [Hg. 87] publÎL'e
p.95retv[Ilg.88et89]S)
citées
du 26 mars 1 69 1 ). Explication de l'anagram-
me envoyé par Huygens à Leibniz dans cette
lettre ; l'anagramme fe rapporte au problème
de la chaînette.
T. X. p. 66 — 69 (§ IV de l'Appendice II à la lettre
à Leibniz du 26 mars 1691).
p. 97r[Hg. 92] publiée
p.97v[Hg.93] citée
p. „ „ citée
p. loir [Hg. 100] citée
T. IX, p. 510 (note fe rattachant au § IX de l'Ap-
pendice II à la lettre à Leibniz du 9 oftobre
1690). Calcul d'ordonnées à l'aide de loga-
rithmes.
T. IX, p. 502 (§ I de l'Appendice II à la lettre à
Leibniz du 9 octobre 1690). „Fundamen-
tum omnium eorum qus de curva catense
reperimus".
T. IX, p. 511.
T. IX, p. 512 [1690]. Sur la catacauftique de
Tfchirnhaus. Comparez fur la première con-
ftruftion erronée de Tfchirnhaus la note 15
de la p. 503 du préfent Tome.
T. X, p. 75. La note du T. X fe rapporte à la lettre
à Fatio de Duillier du 3 avril 1691. Il eft
queftion dans ce paiïage d'une folution par
Fatio du fécond des problèmes propofés par
Huygens à Leibniz en aoilt 1690 (voyez
dans la préfente lifte Man. G. p. 51V et 52r
= T. IX p. 4-3-4-5>
T. X, p. 223. A propos de la méthode de Fatio de
Duillier pour intégrer les «équations diffé-
rentielles" (problème des tangentes renver-
fées). Cette note du T. X fe rapporte à la
lettre à Leibniz du i janvier 1692. Voyez
fur cette page le § 12 de la Pièce III aux p.
517—518 qui précèdent (et audi fur les p.
loiret loiv le § 13).
p. io6v[Hg. iii]citée*) „ T. X, p. 87. La note du T. X fe rapporte à la lettre
p. ioiv[Hg. 10 1] citée
5) La note 20 de la p. 510 du T. IX dit à tort que les p. 95r et v de la pagination générale sont les
p. 90 et 91 de Huygens.
*) Avec introduftion des symboles dx et tly de Leibniz dans les «équations différentielles" du
texte de Huygens.
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC. 603
à Leibniz du 21 avril 1691. Il s'agit dans ce
pallage du dcguifement des expredions qui
reprcMentent les fouftangentes confidéfiies
ou, fi l'on veut, de celui des équations dif-
férentielles à intégrer.
Voyez fur la p. io6v le § 16 de la Pièce
III à la p. 522 du préfcnt Tome.
Manuscrite, p. io8r [Ilg. i i4]citCe „ T. X, p. 96. LapageduManufcritportelafuscrip-
tion „mifla ad audores actorum Lipfienfium
5 Maj 1691" et fe rattache à la Pièce No.
298 1 — comparez la p. 48 1 qui précède —
favoir la „Chr. Hugenii . . . Solutio ejufdem
problematis", c. à. d. du problème de la chaî-
nette. Dans les Acta Eruditorum cette Pièce
fuit la „Solutio problematis funicularii, exhi-
bita a lohanne Ikrnoulli".
„ p. 1 09V [11g. II 7] citée „ T. X, p. 247 [1691]. Expreilîon quirepréfente la
fouflangente d'une circonférence de cercle.
Comparez le § 20 de la Pièce III à la p. 529
du préfent Tome.
„ p. iiir [llg .i2o]citée „ T. X, p. 223. A propos de la méthode de Fatio de
Duillier pour intégrer les «équations diffé-
rentielles" (problème des tangentes renver-
fées). Cette note du T. X fe rapporte à la
lettre à Leibniz du i janvier 1692.
Comparez le § 23 de la Pièce III à la p.
535 du préfent Tome.
„ p. ii6v — ii9r
[Hg. 131— 136] citées „ T. X. p. 129. Ces pages qui portent les dates du 5,
6 et 7 août 1691, contiennent l'examen de
Huygens de la folution par Jean Bernoulli
du problème de la chaînette. La note du T.
X fe rapporte à la lettre à Leibniz du i fep-
tembre 1691.
„ p. 1 19V et i2or
[Hg. 137 et 138] publiées ., T. X, p. 135— 138 (Appendice à la lettre à Leib-
niz du I feptembre 1 691). Quadrature delà
chaînette et détermination des centres de
gravité de l'arc et de l'aire d'un fegment de
cettecourbe,avec vérification d'un théorème
de Jean Bernoulli.
6o4 IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit G, p. isirctv
[Hg. 140 et 141] publiées „ T. X, p. 127 — 128. Sommaire de la lettre à Leib-
niz du I feptembre 1691.
„ p. i22r[lig. 142] citée „ T. X, p. 131 [1691]. Calcul des aires de certains
fegmentsde la chaînette.
„ p. i23v[Hg. 145] citée „ T. X, p. i4o„Inveni i Sept. i69i,momento poft
quam ad Leibnitfium literas dedillem in qui-
bus querebar haftenus non potuifTe me hoc
invenire, nempe conflruftionem Catenarix
ex data menfura linea: Parabolicx vel qua-
dratura Hyperbols". La note du T. X fe
rapporte à la lettre à Leibniz du 4 fept. 1 69 1 .
Nous obfervons en paflTant que la p. 1 26r [Hg. 1 50] a été publiée aux p. 377 — 378 du T. XI V, comme
nous le difons audi à la p. 470 (Pièce VII) ainfi que dans la note 3 de la p. 475 du préfent Tome.
Manuscrit G, p. 127V [Hg. 153] citée „ T. X, p. 186 (et T. X, p. 418 — 419). Achèvement
de la conftruiftion de la chaînette en faifant
ufage de certains réiultats obtenus par James
Gregory dans fes „Exercitationes geome-
trics" de 1668 fur la fomme des fécantes.
La note du T. X fe rapporte à la lettre à
Leibniz du 16 novembre 1691. Voyez aufli
fur ce fujet la p. 17 du Manufcrit L
„ p. i28vet i29r[Hg. I55eti56]
citées „ T. X, p. 98. Commencement d'un article qui doit
avoir été compofé dans les derniers mois de
169 1. Voyez ci-deflous la publication des p.
216— 218 du T. X.
n P* » » »
publiées „ T. X, p. 216 — 218 [1691]. „RefIexions fur ce qui
a paru touchant le Problème de la Chaînette".
Manuscrit H, p. 8 citée dans le T. X, p. 222. Le 19 décembre 1691 commence
l'examen de la méthode de Leibniz pour
réfoudre le problème inverle des tangentes.
La note du T. X fe rapporte à la lettre à
Leibniz du i janvier 1692.
„ p. 8 citée „ T. X, p. 247. Voyez fur cette p. 8 la Pièce IV
(„Methodus Leibnitij") à la p. 542 du pré-
fent Tome.
„ p. 10 — 12 citées „ T. X, p. 222. Examen de la méthode de Leibniz.
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
605
Manuscrit H, p. 14
publi(;e „ T. X, p. 309 — 310 (Appendice à la lettre à de
rilofpital du 27 août 1692). Démonftration
d'un théorcme général fur les quadratures et
application de ce théorème à la quadrature
de la courbe x'y' = a* — a'y', dont dépend
la conftruélion par points (x, y") de la chat-
nette.
A la même page le théorème de Barrow
que nous publions aux p. 509 — 510 du pré-
fent Tome (§ i ter de la Pièce III).
p. 18 — 40 citées et publiées,, T. X, p. 244 — 256. Calculs de 1692 fe rapportant
à ceux de Hubertus Huighens.
p. 18— 22 publiées dans le T. X, p. 249 — 252 (Appendice I à la lettre à
Hubertus Huighens du 12 février 1692).
Méthode de Huygens pour trouver l'ordon-
née Be d'une courbe Ae quand l'aire AeB
eft donnée en fonftion de l'ablcifTe AB. Etc.
p. 19 citée „ T. X, p. 245. Huygens renvoie à fa p. i du Manus-
crit G (p. 51 V de la pagination générale).
X, p. 251— 252.
X, p. 248.
X, p. 255. Cette note du T. X fe rapporte à la
lettre à Hubertus Huighens du 15 février
1692.
T. X, p. 246.
^> P- 253 — 254 (Appendice II à la lettre à
Hubertus Huighens du 12 février 1692).
X, p. 262 [1692]. Huygens retrouve la ma-
nière dont Leibniz a conftruit une certaine
aire quadrable en partant de la confidération
d'une lunule d'Hippocrate.
X, p. 300. „Contra Cartefii dogma, Corporis
naturam feu notionem in fola extenfione
confiftere". La note du T. X fe rapporte à la
lettre à Leibniz du 11 juillet 1692. Nous
avons de nouveau publié cette tirade à la p.
325 du T. XIX.
p. ç^ citée „ T. X, p. 325. A propos de la rectification de la
logarithmique par de l'Hofpital. La note du
T. X fe rapporte à la lettre à de l'Hofpital
du 22 oftobre 1692.
p. 21 — 22
citée
„ T,
P-25
citée
„ T,
p. 28—36
citées
« T,
P-37
citée
„ T,
p. «
publiée
„ T
P-39
F- 97
citée
citée
6o6 IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit H, p. loi citée „ T. X, p. 327. Même fujet.
„ P- 104 publiera „ T. X, p. 333 (Appendice II à la lettre à de l'Hof-
pital du 22 oâobre 1692). Calcul du rayon
minimal de la logarithmique. Comparez les
p. 45 1 et 476 qui précèdent.
„ p. 106 publiée „ T. X, p. 330 (Appendice I à la lettre à de l'Hospi-
tal du 22 odobre 1692). Quadrature de la
furface de révolution da la logarithmique
tournant autour de l'on afymptote.
„ P' 107 citée „ T. X, p. 326. Réduction d'une „fomme des
aady : y V^ aa -\- yy àH quadrature de l'hy-
perbole". La note du T. X fe rapporte à la
lettre à de l'Hofpital du 22 oftobre 1692.
„ p. 108 publiée „ T. X, p. 356 — 35- (Appendice I à la lettre à de
l'Hofpital du 29 décembre i692).Réduftion
de la quadrature delà courbe x^y^ — a'x'' =
a* à celle de l'hyperbole.
„ p. 1 10 — I II citées et
publiées „ T. X, p. 350 (note 14) et p. 364—373 (Appen-
avec les p. 138—140 dice IV à la lettre àde l'Hofpital du 29 dé-
cembre 1692). Démonftration de théorèmes
fur certaines intégrations. Extenfion de théo-
rèmes de Fermât. Application e.a. à la qua-
drature des courbes .v^ — a'x^ -f a-y- = o
et xy'- -f- a'x — «3 = 0.
p. 115 citée „ T. X, p. 329.
» p. „ publiée „ T. X, p. 336 — 338 (Appendice III à la lettre à de
l'Hofpital du 22 oftobre 1692). Sur le pro-
blème de Viviani. SinufoVde (linea finuum)
et lignes cyclo-cylindriques. Comparez la
note I de la p. 453 qui précède.
„ p. 117— 137 citées et
publiées „ T. X, p. 409 — 412. Traftrice.Inftruments propres
à la décrire. Les notes du T. X fe rattachent
à la Pièce No. 2793 — comparez la p. 481 qui
précède — , lettre à Bafnage de Beauval pu-
bliée dans l'Hiftoire des Ouvrages des Sça-
vans en février 1693.
„ p. 117 — 118 citées et
publiées
avec les p. 128 et 166 „ T. X, p. 418 — 422 (Appendice à la lettre à Bas-
tt
IV, PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC. 6oj
nage de Beauval). Première découverte de
la traiftrice comme quadratrice de l'hyper-
bole. Découverte de la propriété de la trac-
trice de fe laifTer mefurer par elle-même.
Conftruftion de la tractrice au moyen de
logarithmes, équivalant à la connaifTance de
l'on équation analytique. Cubature du folide
de révolution décrit par l'aire comprife en-
tre la traftrice et fon afymptote. Centre de
gravité de cette aire. Quadrature des furfaces
de révolution décrites par la tractrice autour
de fon afymptote etc. Centre de gravité de
la courbe. Tracé du cas particulier de la
tractrice circulaire où la longueur du fil eft
égale au rayon du cercle direfteur.
Manuscrit H, p. 128 citée et
publiée avec
les p. 117 — 118 et 166 „ T. X, p. 418 — 422.
„ p. 138—140 publiées
avec les p. 110 — m. „ T. X, p. 364 — 373.
„ p. 141 — 145 publiées „ T. X, p. 374—380 (Appendice V à la lettre à de
rilofpital du 29 décembre 1692). Quadra-
ture du folium Canefii.
„ p. 148 citée „ T. X, p. 463. Renvoi de Huygens à cette page. La
note du T. X fe rapporte à la lettre à de
l'Hofpital du 23 juillet 1693.
„ p. 153 citée „ T. X, p. 349. Etfai de réduction infructueux. La
note du T. X fe rapporte à la lettre à de
l'Hofpital du 29 décembre 1692.
„ p. 1 55 publiée „ T. X, p. 36 1 (Appendice III à la lettre à de l'Hos-
pital du 29 décembre 1692). Réduttion de
la quadrature d'une certaine aire à celle de
l'hyperbole, etc.
„ p. 156 citée „ T. X, p. 353. La note du T. X fe rapporte à la let-
tre à de l'Hofpital du 29 décembre 1692.
„ p. 160 publiée „ T. X, p. 358—360 (Appendice II à la lettre à de
l'Hofpital du 29 décembre 1692). Solution
définitive du problème de la rectification de
la logarithmique.
„ p. \66 citée et publiée avec
lesp. II-— ii8et 128 „ T. X, p.418— 422.
6o8
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit H, p. 196
p. 196
publiée „ T. X, p. 276. Sommaire de la lettre à Fatio de
Duillier du 5 avril 1692.
citée „ T. X, p. 477. Iluygens croit devoir attribuera].
Preftet le livre anonyme de 1691 intitulé
„Logiftique pour la fcience générale des
lignes courbes" qui était en réalité de l'abbé
deCatelan.
Manuscrit I "), p. i
p. I et 2
p. 6
citée dans le T. X, p. 438. Difcufîîon de la quadrature d'une •
aire du folium Cartefii par Leibniz. La note
du T. X fe rapporte à la lettre â de l'Hofpi-
tal du 9 avril 1693.
citées „ T. X, p. 462. Calcul du volume du folide obtenu
par la rotation de la boucle du folium Car-
tefii autour de fon axe.
publiée „ T. X, p. 473. Remarque fur le manque de rigueur
de la démonftration de certaines formules où
entrent des expofants fraftionnaires „quan-
quam per confequentias ortendatur verum
efle poftquam de veris poteftatibus demon-
flratum fuerit". La note du T. X fe rapporte
à l'Appendice II (pièce de D. Gregory) à la
lettre à de rilofpital du 23 juillet 1693.
p. 7 et fuiv. citées
et publiées „ T.
citée
X, p. 462 — 463. „Dav. Gregorij Régula ad in-
ueniendas Curvarum certi generis quadra-
turas ex data Aequatione earum" et applica-
tions de cette règle. La note du T. X fe rap-
porte à la lettre à de l'Hofpital du 23 juillet
1693.
X, p. 460. Quadrature de la courbe a'^f =
a'^x- ■\- jc* d'après une méthode de Fermât.
La note du T. X fe rapporte à la lettre à de
l'Hofpital du 23 juillet 1693.
7) Dans le T. X le Manuscrit I est désigné — sans doute pour distinguer la lettre majuscule du
chiffre romain I — par l'expression „Livre J des Adversaria".
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
609
Manuscrit I, p. 1 s
p. 15—28
p. 17
p. i«
p. 20
p. 20 et 25
p. 21
P-23
P-25
citée „ T. X, p. 449. Interprétation géométrique d'une
foUition d'un problème de de Beaune '). La
note du T. X fe rapporte à la lettre du mar-
quis de riiofpital à i luygens du 1 2 mai 1 693.
citées „ T. X, p. 457. Examen de cette lettre du 1 2 mai
1693.
citée „ T. X, p. 413. I luygens corrige une remarque
[voyez la p. 127V du iManufcrit G] qu'il
avait faite fur J. Gregory et la loxodromique.
La note du T. X fe rapporte à la I^ièce No.
2793, lettre de Huygens à Bafnage de Beau-
val, publiée en février 1693; voyez la p. 48 1
qui précède.
citée „ T. X, p. 451. Manifeftement beaucoup de cour-
bes diverfes fatisfoin à la même équation dif-
férentielle. La note du T. X fe rapporte à la
lettre du marquis de l'Hofpital à I luygens du
12 mai 1693.
citée „ T. X, p. 439. La page porte la date du 6 juillet
1692. Huygens motive l'addition d'une con-
fiante dans l'intégration,
citées „ T. X, p. 458. Differentiation détournée de l'équa-
tion X = my^. Ces notes du T. X fe rappor-
tent à la lettre à de l'Hofpital du 23 juillet
1693.
publiée „ T. X, p. 469 — 470 (Appendice I à la lettre à de
l'Hofpital du 23juillet i693).„Adcolligen-
das fummas".
citée „ T. X, p. 460. Huygens vérifie la conflruftion par
de l'Hofpital de la courbe dont la fouftan-
gente d\ x — y. La note du T. X fe rapporte
à la lettre à de l'Hofpital du 23 juillet 1693.
citée „ T. X, p. 458. «Trouver la courbe de M. Slufe ou
Gutfchoven par fa foutangente donnée par
la méthode de M. de l'Hofpital". Cette note
du T. X fe rapporte à la lettre à de l'Hofpi-
tal du 23 juillet 1693.
8) Comparez Jean Bernoulli, Solutio etc. de 1693 dans la Table III qui précède.
77
6 1 0 IV, PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC.
Manuscrit I, p. 27 citée „ T. X, p. 458. „Po(ltioii du M. de rilofpital pour
diminuer les termes d'une équation différen-
tielle, et comment il forme ces pofitions etc."
„ p. 28 citée „ T. X, p. 459. Recherche des courbes (hyperbole
et circonférence de cercle) correfpondant à
x^ — û'
la fouftangente donnée .
„ p. 35 publiée „ T. X, p. 474. Sommaire de la lettre à de l'Hofpital
du 5 août 1693.
„ p. 36 — 37 publiées „ T. X, p. 478 — 480 (Appendice à la lettre à de
rilofpital du 5 août 1 693). (^)uadratured'une
certaine courbe dont la fouftangente s'ex-
prime alternativement par x — •v, •v — x et
x + y-
„ p. 38 citée „ T. X, p. 491. „Tolliturdifficultas...et colliguntur
f la'^ dz a* dz
ver« fumm» I 1 ir-".
j 22 s->
„ p. 41 citée „ T. X, p. 491. Transformation d'une équation en
confidérant „V'^»!tii — tiidm cenfendum
Kquari ;;; — ^dm",
„ P- 44 — 49 citées „ T. X, p. 494 — 495. Recherches fur la „JacobiBer-
noullii folutio problematis Fraterni"dejuin
1693. Voyez fur ce problème de Jean Ber-
noulli lap.481 qui précède (No. 2823 et No.
2875). Ces notes du T. X fe rapportent,
comme celles des p. 491 et 492, à la lettre à
de l'Hofpital du 3feptembre 1693.
„ p. 47 — 48 citées „ T. X, p. 492. „Inventio Regulîe Hofpitalians ad
diminuendos termines squationumdifferen
tialium".
„ p. 49 citée „ T. X, p. 537 — 538. Sur une manière de décrire la
courbe qui réfout le problème de Jean Ber-
noulli. La note du T. X fe rapporte à la let-
tre à de l'Hofpital du i ottobre 1693.
„ P-49 citée „ T. X, p. 553. Autres confidérations fur la courbe
de Jean Bernoulli et la manière de la décrire.
La note du T. X fe rapporte à la lettre à de
l'Hofpital du 5 novembre 1693.
„ p. 52 — 57 publiées „ T. X, p. 500—508 (Appendice à la lettre à de
l'Hofpital du 10 feptembre 1693). Solution
du problème de Jean Bernoulli.
IV. PAGES DES MANUSCRITS F, G, H ET I, ETC. 6 I I
Manuscrit I, p. 53 publiée „ T. X, p. 555 (Appendice I à la lettre à de IMIofpi-
tal du 5 novembre 1693). Détermination du
point de rebroufTement de la courbe de Jean
Bernoulli.
N P-58 citte „ T. X, 506—507.
» P- 62 citée „ T. X, p. 534. Iliiyfîenss'aflTure de l'identité des fo-
hitions des frères Bernoulli et du marquisde
rilofpital du problème de Jean Bernoulli.
La note du T. X Te rapporte à la lettre à de
l'Hofpital du i octobre 1693.
» p. 63 publiée „ T. X, p. 534. Sommaire de la lettre à de l'IIofpital
du I octobre 1693.
» p. 66 citée „ T. X, p. 625. Calcul d'une formule pour la fous-
normale des courbes paraboloïdes, laquelle
devient le rayon de la développée pour le
point de l'axe qui conftitue le fomraet ou le
point d'inflexion. La note du T. X fe rap-
porte à la lettre à de l'Hofpital du 16 juin
1694.
n p. 72— 73 publiées „ T. X, p. 556 (Appendice II à la lettre à de l'Hos-
pital du 5 novembre 1693). Démonftration
«qu'une voile faite de certain nombre de
reftangles égaux et inflexibles eftant étendue
par le vent" ne pourra prendre la même po-
fition qu'une chaîne de ce genre le ferait par
fon poids ').
„ p. 85 citée „ T. X, p. 542. Conftruftion au moyen de la loga-
rithmique d'une courbe mentionnée par
Leibniz dans fa lettre à Huygens du 1 1 oft.
1693.
» p. 90 cifée „ T. X, p. 578. EflTai de vérification d'une méthode
du marquis de l'Hofpital pour quadrer le
folium Cartefii. La note du T. X fe rapporte
à la lettre à de l'Hofpital du 24 décembre
1693.
5') Nous faisons mention ici de cet Appendice II de nature fort mathématique, quoiqu'en général,
comme nous l'avons dit dans la note 7 de la p. 480 qui précède, nous ne tenions pas compte
dans le présent Tome de ce qui se rapporte aux voiles-ou à la manoeuvre des vaisseaux.
V. MATIÈRES TRAITÉES.
IVous pourrions répéter ici, mutatis mutandis, les remarques initiales de la table correfpondante
du T. XIX: nous ne tâchons pas, en rédigeant la préfente lille, d'être complets. Ceci s'applique e.a.
à la Partie „Murique".
Vu la brièveté de la première Partie «Mufique et Mathématique" nous ne donnons pas de lifle
des fujets traités dans cette Partie.
Il en ell de même pour la Partie ,,Huygens et Euclide" '). Euclide et Huygens étaient l'un et
l'autre muficologue et mathématicien. Cette Partie forme la tranfition entre la Partie „Mufique"
et la Partie «Mathématiques".
Quant à la Partie «Mathématiques", la lifle des Pièces et Mémoires (Table I) fait fuffifamment
connaître les fujets traités. Nous nous contentons de fignaler les paflages où ilefl queftion de l'ap-
plication des logarithmes à la mufique et ceux qui fe rapportent à une douzaine d'autres fujets.
Les chiffres indiquent les pages de ce Volume.
MUSIQUE (p. 1, 19-173 et SSSS^i).
Auteurs fur l'hiftoire et la théorie de la mufique ^). Alypius, Ambros, Archibald, Ariftide Quin-
tilien, Ariftote, Ariftoxéne, Artufi, Athénée, St. Auguftin, Bacchius Senex, Balfoort, Ban, Bary-
phonus (:= Pipegrop), Beda, van Beynum-von Effen, van Blankenburg, Boèce, Bryennius,
Buttler, Cicéron, Combarieu, Coufin, A. Croifet, ÏM. Croifet, van Deventer, Didymus, Dupont,
Dijkfterhuis, Alfr. Einftein, Eitner, van der Elft, Eratofthène, Euclide, Euler, Faber Stapulenfis,
Fano, Fétis, Friedlânder, V^ Galilée, Gaudence, Genebrardus, Gevaert, Gibel, Glareanus,
Gogavinus, Guicciardini, Guido Aretinus, Helmholtz, Hemony, Conft. Huygens, Janus, Jeans,
Jonckbloet, Kapsbergen, Kepler, Kircher, Land, Loulié, Maillard, le Maire, Marchetto,
Meibomius, Menge, Mercator, Merfenne, de Montaient, de Mûris, Neidhardt, Nicomaque,
Pafaro, Pipegrop, Plutarque, Polkix, Porphyre, Ptolémée, Puteanus, Reinach, Riemann, Rome,
') Nous avons toutefois indiqué dans la lifte des fujets traités dans la Partie „Mufique" qu'à la p.
178, qui appartient à la Partie „Huygens et Euclide", il eft queftion (dans une note) de mufi-
que chinoife.
') Dont plusieurs sont aussi des compositeurs. La liste comprend de plus les noms de quelques
organistes et de quelques construfteurs d'instruments.
Parmi nos «auteurs" il y en a quelques-uns qui n'ont parlé qu'incidemment de musique.
V. MATIÈRES TRAITÉES. 613
Salinas,Salmoii,SchIick, Scholes, Senti, Shore, Smits van Wasberghe, Stevin.Tannery, Théon
de Smyrne, Titelouze, Vas Nunes, Verheyen, da Viadana, Vicentino, G. J. Voffius, I. Vofîîus,
de Waard, Wallis, U'erckmeifter, Weftphal, Zarlino.
Baguettes de Nei>er. 173.
Battement de la mesure. 120, 121.
Beauté des chants ou de la musique instrumentale, i, 35, 36,38,66,67,78, 86, 125—127,
129, 131, 163, i-o (confultez auffila p. 410 appartenant à la Partie „AFathc'matiques").
Bourdon. 131 ; faux-bourdon. 65, 78, 80, 1 17, 1 18.
Caractères éthiques des différents modes. ^6, ç6, çç.
Chant d'églisk. 64, 68, 6ç, 78, 1 1 1, 1 19, (grégorien) 127.
Choeurs antiques. 85; modernes. 129.
CoMMA. 45, 46, paffini; dièfe. 112, 113, 143, 144, 146, 155, 156, 165, 166; „intervalle-atome".
i55;iininia. 155; cent. 146, />^//w.
Compositeurs 3). Archiloquc, Bach, I landel, Aléfomède, Pindare.
Concerts. 131, 153.
Contrepoint. 74, 1 33.
Dièse; (voir Comma).
Différence fntre certains genres anciens et les genres modernes correspondants. 102.
Division du tétrachorde en différents intervalles. S6,paJ/im.
Division du ton en un certain nombre d'intervalles égaux ou inégaux. 35, 95, çç, 1 12,
113, 116, 120, 143, 144, 157, 169.
Division harmonique et arithmétique des intervalles, i 10, 118.
Etalons et instruments de mesure. 21 (firène); 68, 69 (pendule et métronome); 87, 91 (dia-
pafon etc.); 105 (firène); (voir audî Inflrumeuts de mtiftqne: monochorde).
Experientia et ratio. 17, 18, 168, 170.
Expériences POUR déterminer les fréquences des vibrations. 18,30,33, no, 124.
Faux-bourdon; (voir Boiirdoif).
Floraison de la musique dans les Pays-Bas. 66, 82.
Fugues. 125.
Genres (voir Différence etc. et l'tirticiilarités etc.').
Harmonie. 1,43, 100, 129, 133, 153 — 155, 158; cycles harmoniques (voir TempèraiHeiifs'); pro-
portion harmonique 75 (voir aufîî Divijion harmonique' etc. des intervalles); pajjim; (voir auffi
Queflion de [avoir s'il y a deux ou plujteurs modes).
Hasard. 18, 115.
Hexachorde. j^ i i i.
Hymnes et odes antiques. 85, 89, 90, loo, 1 10, 124, 126, 127, 132.
3) Voyez aussi la note précédente: nous ne répétons pas ici les noms de ceux qui, comme Const.
Huygens, furent en même temps compositeurs et auteurs d'ouvrages sur l'histoire (ou la théorie)
de la musique.
6l4 V. MATIÈRES TRA1TÉE.S.
Instruments de musique. 6, i8, 46, 73, ioi;archicymbale. 18, 112, 113, 157, i58;aù).o«. 87;
barbitus ou barbiton. 132; carillon. 43, 48, 49; clavecin, clavier. 55, 6ç), 72, 74, 75, 77, 116,
124, 1:5, 144, 145, 153, 159, 160, 161, 163, 167, 168, 558; idem (et autres inftruments) à
touches Icindées. 18, 154, 160; cloche. 18, 26, 36, 44, 49; (intlruments à) cordes. 29, 37, 43,
72, 76, 91, 100, 617; cymbale, 113, 1 14; cythare (ciftre). 34, 80,91,99, 113, 117, 131,617;
epigonium. 96; fiftuia. 131 ; Hute. 21, 87, io4;gravicembalo. 160; guitare. 558; harpe, i, 137;
luth. 34, 35, 121, 122, 132, I37> 558; lyre, i, 31,99, 1 13, 1 17; magadis. 131, 132; mandore.
i32;monochorde. 18,29,41—60,72, iio, 113, 117, 133, 134, 141, 159, 168; orgue. 34, 35,
45î 46, 55> 64, 69,71,72,75,77, 113, 114, 116, 120, 122, 133, 137, 142, 144, 153, 159, 160,
168; orgue hydraulique. 124; pandoron oupandouros. i32;peftis. 132; pfalterium. 131; fam-
buca. 131; fpinette (ou épinette). 120, 133,558; aO/jfy?, 87; fymphonia. 131; thc'orbe. 558;
trompette. 37, 122, 618; trompette marine. 37, 122; tuba. 131; vielle. 131; viola da gamba,
1 30; viole. 34, 35, II 3 4), 558 ; violon. 75, 1 3 1 , 1 37 ; (voir auffi létrachorde et Hexachordé).
Invention de la boussole. 81.
Invention du chant polvphone. 82, 124; (voir aufli QuelJion de [avoir fi les anciem ont connu
la polyphonie').
Invention du TéLEscopE. 81.
Invention et écriture des notes. 63, 68,92, 93, 100, 119, 1:0, 126, 128, 129, 136, 137.
isochronisme des oscillations du pendule. 6% 557.
Kpoùtriç. 80, ^Ç, 126.
Logarithmes APPLIQUÉS A la musique. 6o, 113, 136, 141, 145, 147— 151, 157, 158, 169
(171— 173).
MoNOCHORDE (voir Inftruments de mufique).
Musique antique. 6 ; chinoife. 178; iroquoife. 131; ifraëlite. 131. grecque, pajjim ; romaine. 1 25.
Noms des tons du grand système parfait. 93, 98; petit fyfléme parfait. 98. pajjiw.
Odes; (voir Hymnes).
Particularités des divers genres. %6,pajltm.
Peinture antique. 132.
nuxvov. 89, 90, ç6.
riEptxOxXiao-tç. 22, 143, 168.
Proportionalité inverse des longueurs des cordes avec les fréquences de leurs vibra-
tions. 25, 29, 35.
Question DE LA défense DE quintes (etc.) successives. 81, loi, 129, 130, 170.
Question de la valeur de la musique grecque antique. 85, 86, 89, 121, 131.
Question de l'existence d'intervalles consonants où entre le nombre sept. 35, 37,
161 — 164, 169.
Question de savoiR quelles consonances étaient admises par les anciens. 26, 27, 31,79,
80,91,99, ICI, 121, 123, 124, 153.
*) P. 113: viola = lyra; viola = genus cythararum.
V. MATIERES TRAITÉES. 615
Question dk s.woik si aristoxènk kt les aristoxéniens ont connu la gamme iniform^-
ment tempérée a douze intervalles. 33—35,78, i 1 3, i 14,121.
QlESTlON UE SAVOIR SI LES ANCIENS ONT CONNf LA POLVPHOMK. 21, 65, 78 — 82, 86, pi, pS, 99,
101,121,123,124,153.
Question de savoir s'il y .' niax oi- i-lisieirs modes. 39,64,69 — 71,75, 86, 95 (mode grec ^
àpiiovia'), 98, I 10, 1 19, 170.
Règle des fondeurs de cloches. 28.
Règles pour la composition musicale. 6j, 74, 81,92, 95, 126; (voir aufli: Contrepoint),
RÉUNION DE tétr \c:iniiu)i:s en systèmes. i6,pajjim.
Sculpture antiouk. 132.
Sectio canonis Pythagorici. 90, pa§im.
Semitons, noms nouveaux. 128, 129, 167,559, 561.
Senarius, 27, 37, 141, 162, 169.
Son dans le vide? i io, 123.
Système de la solmisation. 124, 126.
Systèmes de notes, 86; (voir auili Invention et écriture des notes).
Télescope sans tuyau. 88.
Tempéraments. 18, 43—45,66,91, 102, 110, 112, 114— 116, 122, 123, 143, 154, 157, 168; de
Salinas(?). i i3;de VVerckmeifter(et d'autres). 110, 134, i35;deZariino.47,54, 1 13, 1 15, 1 16,
168; „du ton moyen" („temperament véritable" fiiivant Hiiyjçens). 45, 46,58,59,72, 113,
115 — 117, 121, 133, 143, 145, 146, 149— 161, 168, 169; tempéraments uniformes et cycles
harmoniques (voir aufîî 7rs|OixOxV,i<rej). 18, 19, 143, 144: à 12 intervalles (gamme tempérée),
iio, 122, 135, 136, 144, 145, à 31 intervalles (tempérament de Huygens). 22, 44, 112, 113,
129, 139— 173, 55"-
Tétrachorde. 31, 75, 79, 97, 102, 116, wi-^ÇyoÏT z\xK\ Réunion de tétrachordes en fyftèmes).
Théorie de Stevin sur l'égalité des 12 intervalles de la gamme. 17, 27, 32 — 35, 64, 141,
143, 144-
Touches scindées (voir Inflrumenis de mujiqué).
Triton et fausse quinte. 56, 73, 131, 156, 161, 163, 165, 167, 560.
Unité de longueur. 64.
MATHEMATIQUES (p. 193—554).
.\pplication des logarithmes a la musique. 202—205, 213, 214, 291, 377.
Courbes 5). Catacauftiques (voir O/)//,///.'); chaînette. 480, 484, 489, 513, 551; ciflbîde. 213,
223, 256, 257, 443, 514; conchoïde. 537, 538; courbe de defcente uniforme. 480, 489, 505;
5) Nous ne faisons pas mention dans cette liste des nombreux endroits où il est question de sec-
tions coniques ni de ceux où il s'agit de différentes courbes du troisième, quatrième ou cin-
quième degré.
6ï6 V. MATIÈRES TRAITÉES.
courbe de Wallis. 204, 373; courbes géométriques. 210, 481; courbes ofculatrices. 451, 454;
courbes tranfcendentes. 525; curvœ filares. 192, 463—466, 484, 495; cycloïde. 216, 258, 448,
45i>453' 4"o. 474. 475; épicycloïde. 216, 223, 285, 407; folium Cartefii. 244—255, 469;
hyperboloîdes (hyperboles de divers degrés). 212, 223, 256, 257, 302; lemnifcate. 496—498,
621; ligne cyclocylindrique. 453; logarithmique. 204,206, 291,294,373,408,413—415,451,
476,482, 526, 527, 544—546, 548—551, 554; loxodromique. 375; première ovale de Def-
cartes. 448, 451, 463 — 466, 484, 499; paraboloïdes (paraboles de divers degrés). 212, 223,
256, 257,443, 514; fpirale d'Archiméde. 370; linufoide. 453; tradrice. 480; verliera. 376,
397 — 399. 620, 621. Voyez en outre fur quelques-unes de ces courbes la Table IV qui précède.
Cours mathématiqie d'Hérigonk (Tab. III). Confiiltez la p. 619 qui fuit, où nous appor-
tons une importante correftion au texte de la p. 209.
Démonstration (ou invention) mécanique, ou cinématique, de propositions géométri-
ques. 504, 553, 554, 62 1 (addition au texte de la p. 408).
Epoque vers laquelle Huygens commença \ se servir couramment du calcul des loga-
rithmes, 202 — 205, 619. N'oubliez pas de confulter cette dernière page où nous apportons des
corrections importantes au texte des p. 202 et 204.
Grandeurs et nombres, le continu et le discret. 217, 264, 308, 323, 370 — 374, 380,
387—390, 480, 485, 503.
Induction. 213, 372, 390, 479.
Optique. Catacauftiques. 202 — 504, perfpeftive. 220, 402; ovales de Defcartes (voir Courtes').
problème d'Alhazen. 196, 218, 265—271, 328—333; quarts de cercle avec des verres de
lunette. 553.
Projection. 402, 428, 429 (voir aufli Optique, perfpedivey
Rigueur ou insuffisance des démonstrations. 212, 213, 223, 259, 303 — 327, 369, 374, 389,
490, 479.
Séries. 200—206, 214, 215, 261—263, 291—294. 303—309. 375. 37<5, 387, 388, 39'— 393,
395—400. 448, 449, 453, 471—473, 488, 527, 621.
Siècle sage de Stevin *). 371.
Trigonométrie et goniométrie. 202, 203 "), 213, 375, 447,451,455—461,619 7),
*) Voyez sur le siècle sage de Stevin les p. 554 et 555 du T. XV.
7) Les calculs logarithmiques de l'Appendice X au Traité des couronnes et des parhélies sont de
nature goniométrique et trigonométrique, comme ceux des Manuscrits K et A dont il est
question à la p. 619 (correction à la p. 204).
ADDITIONS ET COR RIXTIONS').
Page
8 ligne 9
17 «o/t"3
27 //;ff«tf 3
28 //^«f 12
28 «e/^ 5
35 ligne 4
46 ligne 3 (/« no/CJ
54 note 23
66 «a/^ I "
72 note 1 1 ligne 4
87 //■;§■«? 9
95 ligne I fl^j" «<)/«
96 ligui: 15
1 04 ligne 7 «"(■;; ^</j
I 24 note 91
1 27 ligne 5 i/w «()/«
127 note 109 //^«i? 4
-(^y« lieu de lifez
p. 184 p. 185
P- 33 p. 34
poincdiivue point de vue
Règle des fondeurs. — Voyez plus loin p. 170.
Le catalogue de vente des livres de Cbr. Huygens mentionne lui aujji
Qibri mathem. in 4°, 1 19'): .lac. Fabri Mu/ica, l'aris 1552.
du Ion grave du ton grave
Dans la ligne 6 au§i il eft queftion du „ton grave" et dans la ligne 5
du „ton aigu". Le l et le [ de iluygens font parfois fort femblables
run à l'autre: on peut en quelques endroits lire tout au fji bien „ton"
que „fon".
Senefc. Senefe.
p. 46 p. 47
On ne cunnait plus (P autres comportions de Confl. Huygens que celtes
qui fe trouvent dans les „Pat/iodia Sacra et profana occupatC de
1647, réimprimés en 1882; voyez la note 2 de la p. 30 du T. /.
P-52 p. 51
auflî, à auflî à
fpiffum IpiUum
c I 2 3 5 6 toe c I 2 3 5 6 toe
Inllrumenta polypleftra. Puifque jriiix-oov ou pleârum = id que fides
{cithar,e etc.') tenduntur, il femble bien qu''il n^efl queftion ici que
d'inftruments à cordes.
ton toni
mélodique; mélodique:
') Voyez aufli le deuxième alinéa de la note 56 de la p. 207, où il f'agit d'une correction à apporter
dans le T. XIX.
Le lefteur eft prié en outre de corriger, également dans le T. XIX, dans la 1. 12 de la p. 644,
4'™' obieâion en 1 1'""' ohiection. Et dans la 1. 4 de la note 6 de la p. 104 du T. XIX il faut cor-
riger ED en EN.
78
<^ 1 8 ADDITIONS ET CORRECTIONS.
l'âge Au lieu de lifez
129 ligne 2 d'en bas Manufcrit G, f. 47 r. Ce qui fuit fe rattache aux remarqua fur
l'ouvrage de ,7. vnn der Elft.
Ludovicus Viadana inventer Badi Continu! in Polypleétris A°
1610. Permittit quintas etoetavascoiitinenterponi in partibushilce,
quanquam non permittat in cantu.Videndum.Quartasfupra quintas,
confecutive non pofTe poni, fupra tertias polTe. Potius infra cantum
continendam fymplioniam omnem Bafflis continui quo magis emi-
neat cantus. qui quo minus obturbetur, non idem cantus in poly-
pleiîtro exponendus quem vox fequitur.
L. ÇCrOjffi') da P'iadana naquit à Matitoue eu 1564 et décéda à
('•ualtieri, prohahlenient en 1 645. On cannait beaucoup de fes cotnpo-
fitiomÇmefes, madrigaux, motetsetcS). En \620 parurent à Francfort
fes „ Opéra omnia facrorum concentuum etc. eu m haffo continua et
generali organa applicato etc."
1^0 note 12- ligne % either or them eitherofthem
148 et 1 49 Dans la dernière colonne de la table le ftgne ^ doit être remplacé par %
1^9 ligne \o i) II)
149 ligne 12 V=) V
156 ligne i:^ fixte fixte
1 56 ligne 1 6 ce que ce qui
156 ligne 8 d'en bas Le fon Le ton
169 ligne S ifi s#I
170 ligne - d'en bas pg [g caufe des tons . . . trompettes etc. — Foyez ce que Huygens dit
en 1672 fur la conjlruâtion de la trompette (T. XIII, p. 804) en
parlant de la règle des fondeurs (T. XIX, p. 363, note 3).
\79 dernière ligne aj,,^ ajnf,
1 80 ligne 10 , _ pas d'efpace abfolu. — .1 la p.6s^du T. XFIII (dernière ligne)
nous avons écrit par inadvertance, en citant la p. 215 du T. XFI:
„nullus ejl mutatio laci refpeâtu fpatij mundani". Le leêleur eft prié
de corriger ,,nullus" en „nulla", conformément au texte du T. Xyi,
190 note I ^^ ^^fg j^ i^ Pièce que nous avons intitulée „Le corps, la fur face,
la ligne, le point" eft fans doute 1 690 d'après le lieu que cette Pièce
occupe dans le Manufcrit G. Il eft vrai qu'on trouve exceptionnellement
la date 1 692 fur la f. 44; c'eft la date, d'après Huygens, de la Pièce
„ Expérimenta circa FJeÙrum" que nous avons publiée aux p. 612 et
fuiv. du T. XIX. Dans le T. XIX nous avons admis cette date 1692,
tout en remarquant (/>. 607) que c'eft dans une lettre à Leibniz de
novembre 1 690 que Huygens parle de fes expériences fur ,,les effets
de r ambre". Il nous femhle maintenant extrêmement probable que
Huygens fe fait trompé en écrivant,, 1 69:". C'eft fansdoute en décembre
ADBITIONÇ F,T CORRECTIONS.
6ly
Page
20 1 ligne I
202 dernière ligne
Î04 dernières lignes
204 note 32
206 ligne 8 e/ note 4"
209 lignes 6 — 10
pendre
. . il commença à fe (ervir du
calcul des logarithmes . .
. . qu'avant 1661 on ne trouve
pas de calculs logarithmiques
danslesmanufcritsdeHuygens.
.-/« lieu de lifez
I ^t)"}, qiCil a infcrit cette date 1 692 lorfqii'il ajouta à la relation de
fes expériences de 1 690 la nouvelle obfervation de ce mois de décembre
I ()<) 3 que nous avons publiée dans le T. XIX à la fin du § 17 de la p. 61^.
En I f>go parut Çavec le Traité de la Lumière') le Discours de la
Caufe de la Pe fauteur, dans lequel Huygens traite e. a. de la forme
de ta terre (voyez le T. XXf). Qu'elle fait fphérique ou non, il faut
bien déterminer, tant fur les globes que fur les cartes, la place de
chaque ville ou de chaque vaiffeau par la „longitudo" et la ,,latitudo".
Efl-ce à cette confidération que font dus les mots biffés fpha;ricîeconoe . . s
(p. 190)?.?
prendre
. . il commença à fe fervir couram-
ment du calcul des logarithmes . . .
.. qu'avant 1661 on ne trouve pas
de calculs logarithmiques dans les
manufcritsde Huygens (ce qui tou-
tefois n'eft pas abfolument exaêt).
En effet, avant 1 66 1 , plus pré-
ci fément en 1657^/1659, Huygens
pétait fervi en quelques rares occa-
jions de logarithmes en confidéraut,
en fa qualité d'aflronome, différents
triangles fphériques. Confultez dans
notre T. XF les p. 528 et 53 1 tirées
du M anufcrit K, 367 — 373 prove-
nant du M anufcrit A. — La date
1 657 d'après la note 6 de la p. 11
du T. XFII.
i<595
Merfenne a-t-il été infpiré par Roberval, comme le fuppofe Tannery?
Foyez fur cette queflion les lettres de Roberval et de Huygens de 1 656,
N°s 324 et 329 du T. I, et aujji ce que van Schooten dit en 1650/i/r
Merfenne et Roberval (T. I,p. 132).
Nous nous fonimes trompés en écrivant ,,que le nom de Fermât ne fe
trouve pas che,:. Hérignné" dans la „ Propos. XXFI. De ma xi mis &
minimis". En effet, il écrit à la p. 68 du 7. FI ou Supplementum
(de 1644, mais „acheué d'imprimer" en juillet idiji'yde fon ,,Curfus
mathematicus" ou „Cours mathématique": ,,nec unquaw fallit haec
methodus, ut ajferit ejus inuentor, qui eji doâtiffimus Fermât cunftUarius
in par lamenta Tolofano excellens geometra, nec vlli fecundus in arte
1659
620 ADDITIONS ET CORRF.CTIONS.
Page Au lieu de lifez
Ânahtica, etc." Comparez la note i de la p. iri du T. I de 1891 des
Œuvres de Fermât.
2 1 8 ligne 7 d'en bas Pièces X et XI Pièces IX et X
220 ligne 7 d'avoir avoir
^20 note 136 p. 188 p. 192
221 note 138 ligne 2 (T. I, p. 334) (T. II, p. 334)
22?, ligne ^ naximales maximales
243 ligne 6 premier alinéa de la p. — premier alinéa de la p, 244 —
257 ligne 14 Pièces III et VI Pièces III et IV
289 première note (:t— a.-q)'' Çv— ■Vq)' ^ j.. j . jx—x^y (y—yoT ^
^ a' ^ P ^ '^ a^ ^ b''
306 ligne 23 teperta reperta
371 ligne 8 ?ious n'avons pas vuuhi dire dans le texte qu' avant Aristote Arc/ntas
avait déjà dit (et après le commentaire de Simplicius fur les Catégories
d' Ariftote): io'iv 0 ;^,owci; xivàci'yç- nvo- àoi^^'jç-.
371 note 12 S. Stevin a évidemment fait connaiffance avec J. .7. Scaliger après
que celui-ci pétait établi à Leiden en 1593 comme profefcur à
Puniverfîté.
371 note 12 ligne 8 7 punftum . punftum
Le petit trait horizontal au-deffus du point . ne fe trouvait pas dans
les épreuves. Nous n'avons donc pas pu le corriger. Il n'a aucun fens
etejidù uniquement à ce qu'on appelle en néerlandais le ,,drukfouten-
duivel" (diable des fautes d'impreffion). Que perfonne ne P imagine
donc que d'après Scaliger les Arabes fe fervaient d'un fîgne - !
372 note 13 lignes p. 191 P- 192
2,72 ligne ^ d'en bas „Arithmetica iiniverialis" de «Mathefisuniverfalisfive Arithme-
1655 ticum opus integrum" de 1657
l'oyez le Cap. l (,,l)e Mathefi in gcnere") de la ,,Mathefts univer-
falis'\
ml'g"e7 P-234 P-204
375 l'ë"^ ^ ^^" ^"^ ^^ ^'■'^l''^ ^'^ •^' (jregory à .7. Collins, où il donne la férié de Parc
tangente, eft de février 1 670 vieux flyle, 1 6~ l nouveau ftyle.
376 ligne 14 „La verfiera". On peut confulter fur cette courbe les deux notes, fe
trouvant reCpeStivement aux p. 151 — 152 f/ 251 — 2^2 du T. IV de
IÇ12 des Œuvres de Fermât. La première, de H. Brocard, eft intitulée
„La quadrature de la verfiera", l'autre, plus explicite, de A. Auhry
„Sur l'origine de la verfiera". Après avoir relrcé les mérites de
Lalouvère C,Qiiadrafura circuit'", 1651) Aubry dit e. a.: „0n ter-
minera l'hijîoire de la verfiera en rappelant . . que .lames Gregory
ÇGeometriie pars univerfalis, Padoue, 1 668) /'« donnée . . en montrant
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
621
l'"lif
.■^88 lignes 3 — 2 d'en hns
.393 l'gt" - des notes
408 ligne 6
4 1 1 lii^iie 6
414 mie 5 ligne 4
416 ligne 4
443 //^«ff 8 d'en bas
449 ;/(j/s 1 2
463 ligne 4
472 ligne 5 (/"en /w.t
476 ligne I
485 //^a;(? 5 (/'('/; /><7i
492 //if«f 1 8
494 //g-;;? 3 (Ten bas
496 //g'Wf 2
496 ligne 4
/i^« //>// de lifez
que la quadrature de la ver fiera fe ramène ...à celle du cercle . . ."
Le leeieur Imllandais peut auffi confulter „De ver fier a"" par
E. ,7. Dijkster/iuis, article publié dans larevue„FMclides", 1932(1933,
Noord/iof, Groningen.
Dans [es lettres du 15 juillet et du 26 otiobre [674 à Uldenburg
Leibniz n" avait pas fait connaître la forme exalte de fa férié. Il
fe contentait d'écrire: „Alia milii t/ieoremata funt, momenti non
paulo majoris. Ex quihus illud imprimis memorabile eft, cujus ope
area circuli, vel fefloris ejus dati, exaâè exprimi poteft per feriem
quandam mimer orum rationaliuni continué produâam in infinitum" . .
„feriem numerorum rationaliuni valde fimplicem & regularem".
-, '— ' l/i/r ^'^" '^""^ "**' formule 525 au
"ii^d^*^ lieudezis-
En 1 692 et 1 693 Huygens mentionne „la met/iode des Tangentes de
M. de Robenar (T. X, p. 352 et 440).
A la Haye (feptembre 1 670 — Lifez juin au lieu de juillet.
juillet 1671).
LVIKIL LVIKIL
inutilus inutiles
a^quatio .v' y^ aay [Fig. 87] squatio x'^ ce ayy [Fig. 87]
Pendulum cylindricum triciiordon. Dans la note 3 de la p. 532 du
T. XriII nous avons écrit par inadvertance: „Cteteris pari bus, le
moment des forces eft proportionnel à tg a, c.à.d. à fort peu près à la
longueur des fis". Le lecteur eft prié de corriger cette phrafe comme
juit: „Cieteris paribus, le moment des forces eft proportionnel à tg a,
c.à.d. pour un même angle de rotation autour de Faxe le moment eft
à fort peu près \nveTÇemein proportionnel à la longueur des fils".
AH = c, HA = m
•'4 s
RAYON MINIMAL
AH = f, UN = m
recherche
égaux perpendiculaires
aa X) bb
RAYON DE COURBURE
MINIMAL
recherches
égaux aux perpendiculaires
aa + bb
„lemnircate". Ce fut .Jacques Bernoulli qui inventa en 1694 le nom
de lemnifcata: confultez fa „Conftrultio ciirvie accefus et receftus
aquabilis, ope reâifîcationis curva cujufdam algebraice, addenda
nuper.e folutioni menfis Junii" (Acta Eruditorum, Sept. 1694).
e£ j "^ i_ "** "^
X d"^ dx le
, . flf 00e
622 ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Page . lu lieu de lijez
5 1 7 ligne 2 J'en bas y y
54° nof<' 37 + ^^ + ^
552 note 1 U article mathématique de Huygens Çvoir le T. XXI) ,,Excerpta ex
epiflola C.II.Z. ad (',. CL." ( 1 694) ne Je rapporte pas exclufi vemen t
à la courbure des voiles.
?^
I
SOMMAIRE
Hommage de Hiygens A Théockite i
Musique et .mathématique 3
Musique 15
huygens et euclide 1/5
Mathematica varia: LES MANUSCRITS 193
HuYGENS À l'Académie Royale des Sciences. Commi nications sur des sujets de
mathématique 197
Les trois grands problèmes de l'antiquité 367
Mathematica varia 1666 — 1681 405
Mathematica VARIA 1681 — 1695 445
Problèmes et méthodes modernes 4--
Règles de l'accompagnement 555
Tables.
I. Pièces et Mémoires 565
II. Personnes et Institutions mentionnées 570
III. Ouvrages cités 581
IV. Pages des Manuscrits F, G, H et I se rapportant à des sujets de mathé-
matique PURE QUI ont été citées OU PUBLIÉES, EN TOUT OU EN PARTIE, DANS
LES Tomes IX et X contenant la Correspondance annotée et pourvue
d'appendices DES ANNÉES 1685 — 1695 597
V. Matières TRAITÉES 612
Additions et Corrections 61-
\
BJNOINU Lldl MAI X m9
Q
113
H89
1888
t. 20
petA s-r.
Huygens, Christiaan
Oeuvres complètes
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY