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Full text of "Ophiures recueillies par l'investigator dans l'océan Indien"

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ECHINODERMA OF THE INDIAN MUSEUM, 
OPHIUROIDEA. 


AN ACCOUNT 


OF THE 


DEEP-SEA OPHIUROIDEA 


COLLECTED BY THE 


ROYAL INDIAN MARINE SURVEY SHIP 


IN VESTIGATOR 


BY 


R. KOEHLER, 


PROFESSOR OF ZOOLOGY IN THE UNIVERSITY OF LYON. 


CALCUTTA : 


PRINIED BY ORDER OF THE TRUSTEES OF THE INDIAN MUSEUM. 


1899. 


Price Ten Rupees. 


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IE : 


EDITORIAL NOTE. 


The Preface to the Account of the Deep Sea Madreporaria collected by the 
Royal Indian Marine Survey Ship ‘ Investigator} recently published by order of 
the Trustees of the Indian Museum, explains briefly how the ‘ Investigator ? 
collections came to be made and to be deposited in the Museum. 

I have here only to thank Dr. Kæhler, in behalf of the Trustees of the 
Museum and of the past and present Naturalists of the Ship, for his kindness in 
naming and describing the Ophiuroiïdea collected up to the end of the year 1895. 

The present Fasciculus relates only to the Deep-sea Ophiuroiïdea, and Dr. 
Kæbhler desires it to be known that he himself has not corrected the proofs either 
of the text or plates. 

A. Azcock, Major, Z.ILS., 
Superintendent of the Indian Museum. 


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OPHIURES 


RECUEILLIES PAR 


L’IN VESTIGATOR 


R. KOEHLER. 


1. LES OPHIURES DE MER PROFONDE. 


SAECUTT A. 
1899. 


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ERRATA. 


N.B.—Les épreuves de ce travail ont été corrigées à Calcutta et n’ont pas été 
revues par l’auteur : le lecteur est donc prié de vouloir bien excuser quelques fautes 
typographiques qui se rencontrent surtout dans les premiéres feuilles. 

Dans l’Errata qui suit, on n’a corrigé que les fautes les plus importantes, sans 
mentionner celles qui ne se rapportent qu’à la ponctuation qu’ à l’accentuation. 


Page 1, ligne 2, au lieu de : recueillis lisez : recueillies. 

Page 3, ligne 6, au lieu de : effect lisez : effet. 

Page 3, premiére note, ligne 1, au lieu de : place lisez : placés. 

Page 4, ligne 19, au lieu de : papile lisez : papille, 

Page 5, ligne 11, au leu de: peutétre méme les précédentelles lisez : 
peutêtre même les précédent—elles. 

Page, 5, ligne 12, au heu de : dorsal lisez : dorsale. 

Page 5, ligne 27, au lieu de : resemblance lisez : ressemblance. 

Page 8, ligue 1, au lieu de: Studer ( ) lisez: Studer (II). 

Page 19, ligne 2, au lieu de : soudés lisez : soudées. 

Page 19, ligne 16, au lieu de: rapport lisez: rapporte. 

Page 21, ligne 5, au lieu de: côtés lisez: côtes. 

Page 21, ligne 19, au heu de : caractére sse lisez : caractéres se. 

Page 23, ligne 8, au lieu de : traingulaires lisez: triangulaires. 

Page 27, ligne 15, au lieu de : proéminents lisez : proéminentes. 

Page 30, ligne 28, au lieu de : paralélles lisez : paralléles. 

Page 31, ligne 1, au lieu de : situé lisez : située. 

Page 39, ligne 32, au lieu de : développés lisez : developpées. 

Page 45, ligne 17, au lieu de : carrés lisez : carrées. 

Page 46, ligne 28, au lieu de: elles hsez : elle. 

Page 47, ligne 27, au lieu de : spiniform lisez : spiniforme. 

Page 50, ligne 7, au lieu de : grosse lisez : grosses. 

Page 54, ligne 12, au lieu de : distal lisez : distale. 

Page 54, ligne 31, au heu de : courtes lisez : courts. 

Page 55, ligne 8, au lieu de : aplatis lisez : aplatie, 

Page 61, ligne 12, au lieu de : couvert lisez : couverte. 

Page 66, ligne 12, ax lieu de : poximal lisez : proximal. 


Page 66, ligne 16, au lieu de : traingulaire lisez : triangulaire, 
Page 69, ligne 23, au lieu de : Jai lisez : J'ai. 


OP RUES 
RECUEILLIS PAR “ L’'IN VESTIGATOR ” 
DANS L’'OCEAN INDIÉN 
Par R. KOFHLER. 
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE À L'UNIVERSITE DE Lyon. 


LES OPHIURES DE MER PROFONDE 


Je comprends comme formes profondes les Ophiures draguées entre 112 et 
1997 brasses. 

Le nombre des espèces profondes recueillies par “l’Investigator ” jusqu’en 
1895, s'élève à 56, parmi lesquelles se trouvent 52 Ophiuridées et 4 Astrophyton- 
idées. Toutes ces espèces, à l'exception de la seule Amphiura misera, ont été 
décrites dans une mémoire publié par les Annales des Sciences Naturelles, Zoolovie, 
(8ème série, Vol. IV.) en 1897. Sur ce nombre, 14 espèces seulement étaient déjà 
connues et 40 sont nouvelles ; il convient d’ajouter À ces dernières une forme 
douteuse d'Opluocreas, probablement nouvelle, ce qui porte leur nombre à 41. 

Les espèces ou variétés nouvelles se répartissent en genres de la manière 
suivante : 

Oplotypa (nov. gen.) n: .… 1 espèce. 

Opliopyrqus <e Ge MT — 

Ophiomastus _ sa Tri 

Oploglypha de Lo .. 4 espèces. 
Ophromusium 3 ee EAN 
Ophiopyren : 
Opholypus be 


CE 
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& | 
(4 
a 
a 


| 


Ophioceramis 
Opliozona 
Opliopeza 


Pectinura 
Opluoconis 
Ophractis 
Amphiura 
Ophocluton 


NNDONMME h m 
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Opliacantha LS 


Ophomitra 


Ophiothrix + M .… 1 variété. 
Ophiomyxa …- .— =... l'espèce. 
Gorgonocephalus  … _- .… 2 espèces. 
Ophiocreas 32 a .… l espèce (?) 


Parmi les espèces déjà connues qui ont été retrouvées par l “ [nvestigator,” 
la plupart avaient été rencontrées par le “ Challenger ” dans FOcéan Indien ou dans 
l'Océan Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande, îles de la Sonde, Philippines, Japon). 
Ce sont : 

Oploglypha imbecillis Lyman, 
-— æqualis — 
— palliata — 
= raciato — 
—- sculptilis  — 
LE undulatæ  — 
= orbiculata  — 
Oplomusium scalare = 
Pectinura heros _ 
Opluotrochus panniculus  — 


Les espèces suivantes n'avaient encore été rencontrées que dans l'Océan Atlantique : 
Ophiomusium validum  Ljungmann, 
— plarnum  Lyman. 
Oplernus adspersus  — 
Ophiocamax  fasciculata — 

Enfin j'ajouterai à cette énumération l’Astronyx Loveni Müller et Troschel, trouvé 
aux îles Laquedives par une profondeur de 406 brasses. Cette espéce, bien connue 
sur les côtes de Norvège, a été rencontrée par le “ Challenger ” dans les mers du 
Japon : sa découverte dans la mer d’Oman n’a donc rien de surprenant. 

En résumé, les espèces d’Ophiures déjà connues que 1” “ Investigator” a 
retrouvées dans l'Océan Indien, peuvent étre rèparties de la manière suivante : 
Espèces du domaine Indo-Pacifique … (0) 
— de l'Océan Atlantique .- 4 
Espèce commune à l'Atlantique et au Pacifique 


Le nombre des espèces observées n’est pas assez considérable pour que 
leur étude puisse conduire à un résultat général de grande importance : néanmoins 
certaines remarques peuvent être faites Les formes d’Ophiures considérées 


(Ce 4) 


jusqu'à maintenant comme propres à l'Atlantique sont en forte minorité et 
l’on peut dire qu’elles sont mal représentées dans les fonds explorés par 
1‘ Investigator. Les affinités des Ophiures de ces fonds avec celles du 
domaine Indo-Pacifique sont au contraire nettement indiquées. Il est probable 
que des recherches ultèrieures viendront cunfirmer ces affinités. En considérant, 
en effect, l’ensemble des Ophiures recueillies par l ‘“ Investisator,” on est tout 
d’abord frappé du nombre relativement très élevé des espèces nouvelles découvertes 
(41 sur 55) et ensuite de l'absence complète de certains types qui sont très répandus 
dans les grandes profondeurs, surtout dans l'Atlantique, mais aussi dans le 
Pacifique (lOplromusium Lymani par exemple). Mais l’abondance de ces formes 
nouvelles ne provient-elle pas, en partie du moins, de ce que les faunes profondes 
du domaine Indo-Pacifique, qui n'a encore été exploré que par le “ Challenger,” 
sont moins connues que celles de l'Océan Atlantique, où, depuis vingt ans, ont 


LL 


été exécutées plusieurs campagnes de dragages sous-marins ? 

Le cosmopolitisme des formes abyssales, actuellement admis sans conteste 
et qui s'affirme de plus en plus par de nouveaux exemples, n'exclut pas certains 
groupements. Il est intéressant de constater que, dans le solfe de Bengale et 
dans la mer d’'Oman, l’étude des Ophiures de mer profonde fournit des résultats 
qui s'accordent avec ce qui a été observé sur la répartition des formes littorales 
dans ces régions ou dans les révions voisines, c’est-à-dire que les formes de l'Océan 
Pacifique y dominent. Bien entendu, je ne fais la qu'une simple remarque à 
laquelle il ne faut pas donner la valeur d’une conclusion, ni un caractère de 
généralité qu'elle ne saurait avoir, vu le nombre très restreint de faits sur lesquels 
elle s'appuie. 


OPHIOTYPA SIMPLEX KϾuzer. 


(PLAN fe 2 ret3) 
1897 Ophotypa simplex Kœæœhler (8)! p.281, pl. V, fig. 1, 2 et 3. 


Golfe de Bengale. Long. 85°43' 15” ? Lat. N. 9°34. Profondeur : 1997 brasses. 
Deux echantillons. 


z 


Diamètre du disque : 45 millimètres ; les bras sont cassés à 8 millimètres de 
la base. 


! Les chiffres place entre parentheses et imprimés en caracteres gras renvoient aux numéros de l’ Index biblio- 


graphique. 
? Les longitudes se rapportent an meridien de Greenwich. 


(on) 


Le disque est très élevé et conique sur la face dorsale, aplati sur la face 
ventrale. Une grande partie de la face dorsale est occupée par la plaque centro- 
dorsale qui est remarquablement grande, très haute et d’un contour pentagonal ; 
elle offre, à sa surface, des stries concentriques. En dehors, viennent einq plaques 
radiales, de grandes dimensions, quoique plus petites que la précédente : elles sont 
hexagonales et présentent aussi une surface striée. Elles sont séparées l’une 
de l’autre par une rangée de deux plaques interradiales très petites. Ces six 
plaques primaires contribuent à peu près seules à recouvrir la face dorsale du 
disque ; dans les espaces interradiaux, on aperçoit la portion distale de la plaque 
interbrachiale ventrale qui s’avance un peu sur la face dorsale du disque. 

La face ventrale est couverte, dans les espaces interbrachiaux, par une plaque 
unique, très grande, quadrangulaire. Il n’y a pas de plaque génitale visible. 

Les boucliers buccaux sont excessivement petits, triangulaires plus larges 
que hauts ; ils offrent un angle proximal aigu et un bord distal légèrement 
recourbé. Les plaques adorales sont très grandes et trapézoïdales ; leur côté 
proximal est droit et les angles adjacents sont également droits ; le côté interne, 
adossé à son congénère, est plus court que le côté externe ; le côté distal est oblique 
et l'angle distal aigu. Les plaques orales sont petites et triangulaires. Une grande 
papile impaire, de forme conique, les surmonte ; le long du bord libre des plaques 
orales s’étend une bordure formée var la soudure des papilles latérales dont on 
ne peut pas apprécier le nombre. 

Les bras sont minces et étroits, mais ils ne s’amincissent pas rapidement. Les 
plaques brachiales dorsales sont très petites, losangiques, à côtés égaux, et elles 
paraissent se continuer jusqu’à l'extrémité des bras. 

Les plaques ventrales sont plus longues que larges ; elles offrent un angle prox- 
imal limité par deux côtés droits, des côtés latéraux légèrement excavés et un bord 
distal arrondi et étroit, La partie la plus large correspond aux angles latéraux. La 
grosseur des plaques ventrales diminue progressivement depuis la première, qui est la 
plus grande. Elles sont séparées à partir de la troisième. 

Les plaques latérales sont très grandes, peu proéminentes, également 
développées sur la face dorsale et sur la face ventrale du bras; chacune porte 
un piquant très réduit, conique, rapproché du côté ventral. 

Une écaille très grande, ovalaire, recouvre chaque pore tentaculaire; les 
ècailles de la première paire de pores ne sont pas beaucoup plus grandes que les 
suivantes. 

Par le petit nombre des plaques de la face dorsale du disque et la disposition 
embryonnaire que ces plaques conservent chez l’adulte, par l'absence des boucliers 
radiaux, l’'Ophiotypa simplex offre des caractères très primitifs. 


(es) 


En effet le squelette dorsal du disque ne comprend que les six plaques primaires, 
les petites plaques interradiales qui séparent ces dernières n’ayant ici aucune 
importance. Pour apprécier lintèret qu’ offre cette disposition observée chez 
un animal adulte, il faut se reporter au mode de formation du squelette dorsal du 
disque des Ophiures que les travaux de Ludwig, de Carpenter, de Fewkes, ete. 
nous ont fait connaitre. On sait que la première ébauche du squelette dorsal est 
constituée par la plaque centro-dorsale et par cinq plaques radiales qui entourent 
immèdiatement cette dérnière ; les cinq plaques terminales qui font suite aux 
plaques radiales, et qui, dans la suite du développement, seront refoulées à 
l’extremité des bras, se forment à peu près en même temps que ces six plaques 
primaires, peutêtre même les précèdent elles parfois. Le développement des plaques 
orales, qui occupent d’abord une situation dorsale, est également très hâtif. 
Quant aux autres plaques du disque : basales, infra-basales, boucliers radiaux etc, 
elles apparaissent plus tard. 

Or les boucliers radiaux, qui sont si caractèristiques des Ophiures et dont 
l'absence n’a encore été constatée chez aucun représentant de cet ordre, font com- 
plétement défaut chez l'Ophiotypa simplex. Comme ces boucliers se forment après 
les six plaques primaires, on peut conclure que le squelette de la face dorsale du 
disque représente, chez l’'Ophiotypa adulte, un stade très précoce de l'ontogénie 
des Ophiures et que ce squelette conserve une disposition tout à fait embryonnaire. 

La structure que présente le squelette de la face dorsale du disque chez 
l'Ophiotypa adulte rappelle d’une maniére remarquable un stade très jeune observé 
par Ludwig (5) et par Fewkes (1) dans le développement de l’'Amphiura squamata. 
Si l’on compare au dessin que je donne (PI. I, fig. 1) de la face dorsale de l'O. simplex, 
certaines figures de Fewkes (1, PL II, fig. 13 et 14; PL III, fig. 18) et de 
Ludwig (5, PI. XI, fig. 19) représentant des stades très jeunes du développement 
du squelette de l’Amphiura squamata, on trouvera une ressemblance extrêmement 
frappante et très suggestive. 

L'Ophiotypa présente done à l’état adulte, une disposition qu’ on n'observe 
chez les autres Ophiures que pendant le développement embryonnaire, et encore 
à un stade très jeune. C’est incontestablement la forme la plus simple d'Ophiure 
qui ait été observée jusqé à maintenant. 

Le genre Ophiotypa se rapproche beaucoup du genre Ophiopyrgus dont il 
différe surtout par le petit nombre de plaques qui recouvrent le disque et par 
l'absence de boucliers radiaux. On peut lui appliquer la diagnose suivante : 

Face dorsale du disque presque entièrement couverte par les plaques primaires 
qui sont très grandes ; plaques interradiales très réduites comme taille et comme 
nombre. Une seule plaque interradiale ventrale. Pas de plaque génitale visible 


(RAGE) 


extérieurément, Boucliers buccaux très petits ; plaques adorales grandes. Bras 
minces et allongés, s’amincissant lentement et graduellement jusqu’à l'extrémité. 
Pores tentaculaires munis chacun d’une grosse écaille. Piquants brachiaux rudi- 
mentaires. 

L'Ophiotypa simplex doit avoir une répartition géographique assez vaste, En 
effet, par une coïncidence très curieuse, je viens de retrouver cette espèce parmi les 
Ophiures recueillies en 1896 par la “ Princesse Alice ” et dont S. A. le Prince de 
Monaco a bien voulu me confier l'examen. Un échantillon unique de l'O. simplex 
a été capturé, à une profondeur de 4360 mètres, par 20°18° Long. E et 39°18’ Lat, 
N. L'exemplaire est absolument conforme à ceux de l’ “ Investigator ” et il offre 
les mêmes dimensions ; l’un des bras est entier et j'ai pu m’assurer que ce bras 
conservait une largeur presque constante jusqu’ à une très petite distance de son 
extrémité. 


OPHIOPYRGUS ALCOCKI, Kaœuzer. 
(PL I, fig. 4, 5 et 6.) 


1897.—Ophiopyrgus Alcocki, Kœhler (3) p. 283, pl. v, fig. 4, 5 et 6. 


Golfe de Bengale, Long. E. 85° 24’. Lat. N. 18°26’. Profondeur : 1310 brasses. 
Un seul échantillon. 


Diamètre du disque : 6 millimètres ; longueur des bras 10 millimètres. 

Le disque est très haut, fortement convexe sur la face dorsale, aplati sur la face 
ventrale. La face dorsale offre une plaque centro-dorsale, grande, arrondie, très 
convexe et renflée, mais ne formant pas une éminence conique analogue à celle de 
l'O. Wyville-Thomsoni. Autour de la plaque centro-dorsale sont disposées cinq plaques 
radiales arrondies, aussi grosses et presque aussi bombées qu’elle. A la suite viennent 
deux boucliers radiaux, également arrondis, mais plus petits que les plaques 
primaires. Dans les espaces interradiaux, on trouve une rangée de trois plaques 
successives. Les dimensions des deux premières sont les mêmes que celles des 
boucliers radiaux ; la troisième, un peu plus grande, n’est pas visible du côté dorsal : 
elle est située sur la face latérale et passe à la face ventrale du disque, où elle rejoint 
le bouclier buccal correspondant. Entre cette plaque et la base du bras, on trouve 
une écaille triangulaire, dont le bord brachial offre une série de papilles : les deux 
ou trois premières seules sont bien distinctes, tandis que les suivantes, au nombre de 
quatre ou cinq, sont à peine indiquées. | 

La face ventrale n’est occupée, dans les espaces interbrachiaux et en dehors des 
boucliers buccaux, que par la partie ventrale de la plaque interradiale signalée plus 
haut, Les boucliers buccaux sont grands, piriformes, avec un angle proximal 


Go 70) 


arrondi, des côtés latéraux légérement concaves et un bord distal très convexe et 
large. Les plaques adorales, trapézoïdales, sont petites ; elles ont un côté interne 
petit, un côté externe plus grand et un bord distal qui suit le contour de l'angle du 
bouclier buccal. Les plaques orales, triangulaires, sont plus grandes que les adorales ; 
elles portent chacune deux papilles latérales, petites, coniques ; il y a, en plus, une 
papille terminale dont la taille ne dépasse pas celle des latérales. 

Les bras sont larges à la base et ils s’'amincissent rapidement jusqu’à l’extrémité 
qui est pointue. Les plaques brachiales, dorsales, extrêmement petites, sont logées 
dans l’angle des plaques latérales ; elles sont d’abord losangiques, puis elles devien- 
nent triangulaires, avec un bord distal convexe, vers l'extrémité des bras. Elles sont 
très éloignées les unes des autres. 

Les plaques brachiales ventrales sont plus longues que larges. Les premières ont 
la forme d’un biscuit, avec la région distale plus élargie que la région proximale ; elles 
ont un angle proximal arrondi, des côtés latéraux excavés par les pores tentaculaires 
et un côté distal élargi et convexe. A partir du milieu du bras, ces plaques devien- 
nent simplement ovalaires. La première est grande et assez rapprochée de la seconde ; 
puis leurs dimensions diminuent rapidement et elles s’écartent de plus en plus les 
unes des autres. 

Les plaques brachiales latérales sont très développées et à elles seules, re- 
couvrent la presque totalité de la surface des bras ; elles sont peu proéminentes. 
Chacune porte, vers le milieu de son bord distal, un petit piquant rudimentaire, 

Les pores tentaculaires sont grands; les quatre premières paires offrent deux 
écailles sur chaque bord ; les cinquième et sixième n’en portent plus qu’une seule sur 
chaque bord, puis les écailles disparaissent généralement sur les pores suivants. 

Toutes les plaques du disque et des bras, ainsi que les plaques buccales de 
l'O. Alcocki sont couvertes de gros granules arrondis très apparents. 


Je suis heureux de dédier cette très intéressante espèce à mon excellent con- 
frère et ami M. Alcock, directeur du Musée de Calcutta. 


Le type du genre Ophopyrgus est l'O. Wyville-Thomsoni, représenté par un 
exemplaire unique dont le diamètre du disque ne dépassait pas 4 millimètres. Cet 
exemplaire avait été trouvé par le “ Challenger ” à Tongatabu, par une profondeur de 
18 (?)-240 brasses. La nouvelle espèce draguée par l’ ‘“ Investigator” se distingue 
facilement de l'O. Wyville-Thomsoni par l'élévation beaucoup moindre de la plaque 
centro-dorsale, par la taille des écailles radiales et la disposition des peignes radiaux, 
par les dimensions moindres des deux premières paires de pores tentaculaires qui ne 
portent chacun que deux paires d'écailles et dont la grosseur est peu supérieure à 
celle de la troisième paire ; enfin par le plus petit nombre de papilles buccales, 


CRUE) 


Une deuxième espéce d'Opluopyrgus a été indiquée par Studer (II.): c'est 
l'O. saccharatur, mais il ne paraït pas certain que cette Ophiure doive rentrer dans 
le genre Ophiopyrgqus. Elle ne présente pas l’élévation si caractéristique du disque 
et elle pourait peut être rentrer dans un genre nouveau, intermédiaire entre les 
genres Ophiopyrgus et Oplioglypha, comme l’a d’ailleurs déjà fait remarquer Studer. 


OPHIOMASTUS TUMIDUS, Kæazer. 
(PI. I, fig. 7,8 et 9.) 


1897.—Ophiomastus tumidus, Kæhler (3) p. 285 ; pl. V. fig. 7, 8 et 9. 


Golfe de Bengale. Long. E. 85° 24’. Lat. N. 18° 26°. Profondeur : 1310 brasses. 
Cinq échantillons. 


Diamètre du disque : 4 millimètres ; longueur des bras : 7 à 8 millimètres. 

Le disque est très épais, mais la face dorsale est relativement peu bombée. 
Une grande plaque centrale, entourée de cinq plaques radiales de même dimension, 
occupe la plus grande partie de la face dorsale du disque ; ces six plaques sont 
polygonales. En dehors viennent deux boucliers radiaux à la base de chaque bras; 
ces boucliers sont pentagonaux, un peu plus larges qne longs et contigus par toute 
la longueur de leur bord interne. Les espaces interradiaux sont occupés par deux 
plaques, dont la proximale est pentagonale et plus grande que les boucliers radiaux. 
Quant à la plaque distale, une très petite portion seulement en est visible sur la face 
dorsale : cette plaque, qui occupe surtout la face latérale du disque, passe sur le 
côté ventral et rejoint le bouclier buccal. 

A la face ventrale, le bouclier buccal recouvre la presque totalité de l’espace 
interbrachial ; en dehors, on remarque de chaque côté deux très petites plaques 
comprises entre le bouclier buccal et le bouclier radial. Il n'y a pas de plaque 
génitale distincte, 

Les boucliers buccaux, un peu plus longs que larges, sont ovalaires, avec un 
angle proximal très ouvert, Les plaques adorales sont grandes, en forme de D, 
légèrement échancrées en dehors par les pores buccaux. Les plaques orales sont 
plus petites, triangulaires. Elles offrent le long de leur bord libre deux papilles 
buccales, basses et allongées : l’interne est plus courte ; l’externe, très longue, résulte 
sans doute de la fusion de plusieurs papilles. 

Les bras s’amincissent assez rapidement et ils deviennent pointus vers l'extrémité. 
Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proximal et 
un côté distal fortement convexe ; elles sont séparées dès la première. 


( #0) 


Les plaques ventrales sont plus lonsues que larges ; elles ont un angle proximal, 
deux côtés latéraux excavés par les pores tentaculaires et un côté distal convexe. 
Elles sont très petites, sauf la première qui est plus grosse que les autres. Ces 
plaques sont séparées dès la base du bras. 

Les plaques latérales sont très œrandes; elles sont développées aussi bien du 
côté dorsal que du côté ventral, et, à elles seules, recouvrent la presque totalité du 
bras; elles sont un peu proéminentes, La première porte un seul piquant court 
et conique; la deuxième en porte deux ou trois; les deux ou trois suivantes 
en ont généralement trois, puis les autres deux seulement, Ces piquants sont courts, 
coniques, papilliformes,. 


Les pores tentaculaires sont grands, surtout ceux de la première paire, et ils 
sont munis d’une grosse écaille unique. 


Il est possible que mes échantillons ne soient pas tout à fait adultes, car sur 
l’un d'eux je trouve, entre deux plaques radiales primaires, une très petite plaque 
radiale surnuméraire : c’est peut être l'indication d’un cercle de plaques intercalaires 
qui aurait fait son apparition plus tard. Quoi qu’il en soit, les caractères de ces 
exemplaires sont assez nets pour permettre une description et unz comparaison avec 
les deux autres espèces d'Ophiomastus connues, d'autant plus que ces deux espèces 
ont été décrites d’après des échantillons de même taille ou même plus petits que 
ceux de “ l’Investigator.” 

L'O. tegulitus Liyman a été trouvé par le “ Challenger,” entre l'Australie et la 
Nouvelle-Zélande et au Nord-Est de la Nouvelle-Guinée, par 275 et 2,600 brasses 
de profondeur. Lyman la décrit d’après un exemplaire dont le disque avait 4 
millimètres de diamètre. L’O. tumidus s’en distingue facilement par ses boucliers 
radiaux grands et pentagonaux, en forme de plaques et non en forme d’écailles 
(scale-like), par la forme des plaques brachiales ventrales, par la présence d’une 
seule écaille tentaculaire, et enfin par les trois piquants brachiaux. 

L'O. secundus, capturé par le “ Blake ” dans la mer des Antilles x 339 brasses de 
profondeur, a été décrit par Lyman d’après un échantillon dont le diamètre du 
disque avait seulement 2, 7 millimètres. Cette espèce se rapproche de l'O. tumadus par 
l'existence d’une seule écaille tentaculaire, mais elle s’en distingue par son disque 
très haut, en forme de dôme, par la forme triangulaire des plaques brachiales ven- 
trales, par les piquants brachiaux au nombre d’un ou de deux seulement et enfin par 
la disposition spéciale des boucliers radiaux. 

La troisième espéce connue du genre Ophiomastus, VO. texturatus Lyman, 


capturée par le “ Challenger” à une profondeur de 310 brasses, s’écarte notable- 
ment de l'O. tunuidus. 


(REG) 
OPHIOGLYPHA INFLATA Kænzer. 
(pl. XI ; fig. 83, 84 et 85.) 


1897.—Ophioglypha inflata, Koehler (3) p. 288, pl. V, fig. 10 et 11. 


Au large de Colombo. Long. E. 79° 34’. Lat, N. 6° 29’. Profondeur : 597 brasses. 
Un seui échantillon. 


Diamètre du disque: 6 millimètres ; longueur des bras: 15 millimètres ; 
laroeur des bras à la base : 0, 9 millimètres. 


Le disque a la forme d’une lentille plan-convexe, avec la région centrale très 
épaisse et les bords minces et tranchants. Les plaques qui couvrent la face dorsale 
sont séparées les unes des autres par des sillons assez profonds. La plaque centrale 
est grande; autour d'elle sont disposées cinq plaques radiales qui en sont séparées 
par un cercle de cinq plaques interradiales plus petites, entre lesquelles on trouve 
encore intercalées d’autres plaques beaucoup plus petites. En dehors de chaque 
plaque radiale primaire, et séparée d’elle par deux plaques plus petites, vient une 
plaque à contour triangulaire qui s’enfonce comme un coin entre les deux boucliers 
radiaux. Ceux-ci sont grands, irréulièrement triangulaires, un peu plus longs que 
larges, contious dans leur moitié distale et séparés l’un de l’autre dans leur région 
proximale; l'angle proximal est arrondi. Leur longueur est inférieure au demi-rayon 
du disque. 

Les peisnes sont formés de papilles grosses, courtes, arrondies, dont quatre ou 
cinq sont visibles sur la face dorsale ; elles se continuent en diminuant de taille le 
long de la fente génitale. 

Les plaques qui recouvrent la face ventrale du disque dans les espaces inter- 
brachiaux sont grandes et irrévulièrement polygonales, Les plaques génitales sont 
grandes et larges, 

Les boucliers buccaux sont grands, un peu plus larges que longs, avec un 
bord distal convexe se reliant par des angles arrondis aux côtés latéraux qui sont 
droits ; l'angle proximal est aigu. Les plaques adorales sont longues et étroites, 
quatre ou cinq fois plus longues que larges. Les plaques orales sont deux ou trois 
fois plus longues que larges. Les papilles buccales sont au nombre de cinq de 
chaque côté : elles sont plus larges que hautes et arrivent toutes au même niveau ; 
les lignes de séparation sont peu visibles. La papille terminale impaire est peu 
élevée. 

Les bras sont extrêmement grêles. La première plaque brachiale dorsale est 
très petite, avec un bord distal convexe, La deuxième, contiguë à la première, est 


i ) 


grande, un peu plus longue que large ; elle offre un côté proximal très étroit, deux 
côtés latéraux concaves et un bord distal très large et convexe. La troisième plaque, 
séparée de la prècédente, est triansulaire, avec un angle proximal aigu et un bord 
distal convexe. Les suivantes ont la même forme que la troisième, mais elles devi- 
ennent beaucoup plus petites. 

La première plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, avec des côtés 
lésèrement convexes et des angles arrondis. La deuxième est pentagonale : les 
deux côtés proximaux sont droits et limitent un angle très obtus, les deux côtés 
latéraux sont excavés et le bord distal est convexe. Les plaques suivantes sont 
petites, triangulaires, avec un bord distal convexe. Elles sont séparées l’une de 
l’autre dès la première. 

Les plaques latérales, proéminentes, portent chacune trois piquants assex déve- 
loppés et régulièrement espacés sur le milieu de leur bord distal. Les pores tenta- 
culaires de la première paire sont grands : ils portent quatre écailles sur le bord 
externe et trois sur le bord interne. Ceux de la deuxième paire, beaucoup 
plus petits, ont trois écailles externes et deux internes ; les suivants, très réduits 
n’en ont habituellement qu’une seule. 

L'individu d’après lequel je décris l'O, inflata est évidemment un jeune, comme 
l'indiquent les dépressions qui séparent les plaques dorsales du disque : il offre 
néanmoins des caractères assez nets pour qu'il soit impossible de le rapporter à 
aucune espèce connue,  [l se rapproche beaucoup de l'O. tenera Liyman ; il en diffère 
par l’étroitesse remarquable des bras, par la disposition des plaques dorsales du disque 
et notamment par la présence d’un cercle de plaques interradiales séparant la plaque 
centrale des radiales, par la largeur des boucliers buccaux, par le nombre des écailles 
tentaculaires et, enfin, par la forme des plaques brachiales dorsales et ventrales. 


OPHIOGLYPHA PAUPERA, Kœuzer. 
(P1. IV ; fig. 33, 34 et 35.) 


1897.—Ophioglypha paupera, Kæhler (3) p. 290 ; pl. V. fig. 12 et 13. 


Iles Laquedives. Long. E. 72°40' 20”. Lat. N. 10° 47’ 45”. Profondeur: 705 
brasses. Trois échantillons. 

Côte de Malabar. Long. E. 75° 36° 30. Lat. N.9° 34° 57”. Profondeur : 
406 brasses. Trois échantillons. 


Diamètre du disque dans le plus grand échantillon : 6 millimètres; longueur 
des bras : 12 millimètres ; largeur des bras à la base : 9, 3 millimètres. 

Le disque est pentagonal, très épais, lésèrement déprimé dans la partie centrale 
et un peu plus haut vers la périphérie. La face dorsale offre une grande plaque 


(ie) 


centrale, à contour pentagonal, entourée d’un cercle de dix plaques plus petites, 
cinq radiales et cinq interradiales, En dehors, on trouve dans chaque radius une 
plaque pentagonale très grosse, offrant un angle distal qui s'enfonce entre les deux 
boucliers radiaux. Ceux-ci sont grands, pentagonaux et contigus sur une grande 
partie de leur longueur. Dans chaque éspace interradial, se trouve une rangée de 
quatre plaques, dont la première appartient au cerele qui entoure la plaque centro- 
dorsale, et dont les dimensions augmentent à mesure qu’on se rapproche de la 
périphérie du disque. Les deux dernières, très grandes, occupent, à la périphèrie du 
disque, tout l’intervalle entre les boucliers radiaux. 

Les écailles radiales sont triangulaires. Les peisnes sont formés de papilles 
assez longues serrées et arrondies à l’extremité : on en distingue douze à quinze sur 
la face dorsale. 

La face ventrale du disque est tout entière occupée, dans chaque espace inter- 
brachial, par le bouclier buccal, sans autre plaque. Les plaques génitales sont à 
peine visibles : elles présentent une série de papilles peu développées. 

Les boucliers buccaux sont très grands ; ils ont un angle proximal limité par deux 
côtés courts et droits et deux côtés latéraux reliés par des angles arrondis au 
bord distal qui est léxèrement excavé. Les plaques adorales sont piriformes ; le côté 
interne, adjacent à son congénère, est droit ; l’angle proximal est aiou et le bord dis- 
tal arrondi et convexe. Les plaques orales sont allongées : elles présentent un côté 
interne droit, ev un bord distal arrondi ; les deux bords proximal et distal sont parall- 
èles. Ces plaques sont plus étroites que les plaques adorales. Elles portent chacune 
six à sept papilles buccales basses, carrées, très serrées ; les lignes de démarcation 
sont peu distinctes ou même complètement eftacées entre les papilles externes. La 
papille impaire, terminale, est triangulaire et un peu plus grande que les autres, 

Les quatre premières plaques brachiales dorsales sont contigues. La première est 
petite, allongée transversalement Les trois suivantes, très grandes, ont un bord 
proximal droit, deux côtés latéraux très divergents et un bord distal large et convexe. 
A partir de la quatrième, ces plaques cessent d’être contiguës et elles deviennent 
triangulaires avec un bord distal fortement convexe ; leurs dimensions décroissent 
assez rapidement. 

Les plaques brachiales ventrales sont séparées l’une de l'autre dès la base du 
bras. La première est pentagonale, un peu plus longue que large, avec un côté 
proximal droit et un angle distal arron&i. Les deuxième, troisième et quatrième 
plaques sont aussi pentagonales, mais avec un angle proximal et un bord distal léoère- 
ment recourbé ; elles sont aussi longues que larges. Les suivantes perdent les 
côtés latéraux et deviennent plus larges que longues, avec un bord distal fortement 


convexe. 


((:159} 


Les plaques latérales sont plus hautes que larges, hexagonales ; elles portent 
chacune trois piquants coniques, minces, assez courts, régulièrement espacés sur le 
bord distal, subégaux, atteignant le tiers de la longeur de l’article ; on en voit 
fréquemment quatre sur les premiers articles et deux seulement sur les derniers 
articles. 

La première paire de pores est comprise entre les plaques orales, adorales et 
la première plaque -brachiale ventrale: ces pores une s'ouvrent pas dans l’angle 
buccal ; ils portent quatre écailles sur le bord interne et trois sur le bord externe. 
Ceux de la deuxième paire ont trois ou quatre écailles en dedans et trois en dehors ; 
les pores des troisième et quatrième paires en portent deux ou trois de chaque côté 
Au delà, on ne trouve qu’une seule écaille, 

Toutes les plaques du disque et des bras, ainsi que les plaques buccales, sont 
garnies de granulations arrondies et très distinctes. 

L’O. paupera est assez voisine de l'O. convexa dont elle se rapproche par la 
forme des pièces buccales, le nombre des piquants brachiaux, ete. Mais elle s’en 
distingue facilement par la disposition des plaques dorsales du disque qui est tout 
à fait différente dans les deux espèces. 


OPHIOGLYPHA SORDIDA, Kœuer. 
(PL V ; fig. 39, 40 et 41.) 


1897.—Ophioglypha sordida, Kæhler (3) p. 292 ; pl. V. fig. 14 et 15. 


Iles Andamans. Lons. N, 92°36”. Lat. N. 13°37'30”. Profondeur ; 561 brasses. 
Un seul échantillon. 


Diamètre du disque : 8 millimètres ; épaisseur du disque 3 millimètres ; largeur 
des bras à la base : 2 millimètres, Les bras sont cassés à 13 millimètres de la base, 

Le disque est circulaire, très épais ; les faces dorsale et ventrale sont planes. 
La région centrale de la face dorsale est occupée par des écailles petites, nombreuses, 
imbriquées, parmi lesquelles on distingue une plaque centrale plus grande, arrondie, 
Les boucliers radiaux sont très srands, pentagonaux, avec les angles arrondis : ils sont 
contigqus sur une grande partie de leur longueur et séparés en dedans par une 
plaque triangulaire, plus grande que les autres plaques du milieu du disque. Entre 
les boucliers radiaux, les espaces interradiaux sont occupés, à la périphérie du 
disque, chacun par une grande plaque unique, aussi grosse que les boucliers radiaux, 
Les dix boucliers radiaux et les cinq grosses plaques interradiales forment, à la 
périphérie du disque, une bordure continue, sorte d’anneau un peu plus épais que 
la région centrale qui est lévèrement déprimée. Les peignes sont formés de dents 


(148) 


longues, fines, serrées ; celles-ci se continuent sous forme de petites papilles le long 
de la fente génitale qui est très étroite. 

Les faces latérales (verticales) du corps sont occupées par une grosse plaque 
carrée unique, limitée en haut par la grosse plaque interradiale marginale et en bas 
par le bouclier buccal. 

La face ventrale du disque est tout entière occupée dans les espaces inter- 
brachiaux par les boucliers radiaux. Les plaques génitales sont très étroites. 

Les boucliers buccaux sont très grands, triangulaires, et lévèrement trifoliés 
Ils présentent un angle proximal très obtus, un bord distal élargi et un peu convexe, 
des angles externes arrondis et des côtés latéraux qui sont plus ou moins excavés 
dans leur partie proximale. Les plaques adorales sont grandes, quadrangulaires. 
Les plaques orales, moins grandes que les précédentes, sont piriformes. Les papilles 
buccales sont au nombre de six : la première est conique et pointue ; les autres sont 
courtes, carrées, contisuës sur toute ia hauteur de leurs bords latéraux, La papille 
terminale impaire est conique et un peu plus grande que la voisine. 

Les bras sont épais et forts. La première plaque brachiale dorsale est petite, 
aussi large que longue, à bord distal arrondi. Les suivantes sont hexagonales et leurs 
dimensions décroissent au-delà de la deuxième qui est très grande. A partir de la 
cinquième, elles cessent d’être contiguës et elles deviennent losangiques. 

La première plaque brachiale ventrale est assez grande, losangique. La 
deuxième, qui est contiguë à la première, est très grande, pentagonale, beaucoup 
plus large dans sa partie distale que dans sa partie proximale ; elle présente un angle 
proximal obtus, des côtés latéraux concaves et un bord distal convexe. A partir de 
la deuxième, les plaques brachiales ventrales cessent d’être contiguës. Les troisième 
et quatrième ont la même forme que la seconde, mais elles sont beaucoup plus petites ; 
les autres sont triangulaires, avec un angle proximal obtus et un bord distal convexe. 

Les plaques latérales sont hexagonales, deux fois plus hautes que larges ; elles 
portent trois piquants extrêmement courts, s’insérant à des distances égales le long 
de leur bord distal. 

Les pores tentaculaires sont de grandes dimensions. Ceux de la première paire 
portent quatre ou cinq écailles de chaque côté ; ceux de la deuxième paire en ont 
trois en dehors et trois ou quatre en dedans ; les troisièmes en ont trois de chaque 
côté ; les quatriémes et cinquiémes en présentent deux en dehors et deux ou trois en 
dedans ; les suivants n’en n’ont plus qu’une seule. 

Les plaques du disque et des bras sont garnies de granulations arrondies, comme 
chez l'O. paupera. 

L'O. sordida est voisine de l'O. paupera. Elle offre, comme cette dernière 
à la face dorsale du disque, une bordure marginale formée par les dix boucliers 


( 15 ) 


radiaux et cinq grosses plaques interradiales, des boucliers buccaux très grands et 
couvrant tout l’espace interbrachial à la face ventrale du disque et trois piquants 
brachiaux Elle s’en distingue, au premier coup d’œil, par les plaques nombreuses 
et imbriquées qui recouvrent le milieu de la face dorsale du disque, Les plaques 
brachiales dorsales sont plus grandes que dans l'O. paupera ; les plaques ventrales 
ont aussi une forme différente dans les deux espèces. Les papilles des peignes radiaux 
sont plus larges, plus courtes, moins pointues et moins nombreuses chez l'O paupera 
que chez l'O. sordida ; au contraire les piquants brachiaux sont plus courts dans cette 
dernière espèce que dans la première. 


OPHIOGLYPHA INVOLUTA Kœuzer. 
(PI. VIII ; fig. 61, 62 et 63.) 


1897. Ophioglypha involuta, Kæbhler (3) p. 295 ; pl. VI, fig. 16, 17 et 18. 


Golfe de Bengale. Long. N. 88° 52 17”. Lat. N. 11° 58’. Profondeur : 1748 
brasses. 

Deux échantillons. 

Diamètre du disque : 22 millimètres dans le plus grand échantillon et 20 dans le 
plus petit ; largeur des bras à la base : 4 millimètres. Les bras sont cassés à 8 cen- 
timètres de la base. 


Le disque est circulaire, légèrement échancré à la base des bras. La face dorsale, 
peu bombée, est couverte de nombreuses plaques imbriquées, de forme irrégulière, à 
contours arrordis, inégales, un peu plus grosses vers la périphérie. Les plaques pri- 
maires ne sont pas distinctes. Les boucliers radiaux sont petits, irrégulièrement 
arrondis ou triangulaires, aussi larges que longs : ils mesurent 3 millimètres dans 
leurs deux dimensions sur le grand échantillon. Ils sont largement écartès et séparés 
par deux ou trois rangées de plaques. Les peignes sont formés de papilles grosses, 
courtes, arrondies, qui se continuent le long de la plaque génitale ou elles se montrent 
très plates, beaucoup plus larges que hautes. 

La face ventrale est couverte, dans les espaces interbrachiaux, de plaques 
imbriquées plus grosses que sur la face dorsale. 

Les boucliers buccaux, assez grands, sont un peu plus larges que longs: ils 
ont un angle proximal compris entre deux côtés droits et un bord distal arrondi 5 
les angles externes sont également arrondis. Les plaques adorales sont très allon- 
gées, quatre fois plus longues que larges et rétrécies dans la partie externe contiguë 
aux pores buccaux ; leurs bords sont parallèles. Les plaques orales ont évalement 
les bords parallèles: elles sont deux fois plus longues que larges. *Les papilles 
buccales sont au nombre de huit, parfois même de neuf, de chaque côté : elles sont 


( 01618) 


très serrées, plus où moins irrégulièrement rectangulaires, petites ; la papille impaire 
terminale et les deux papilles adjacentes sont plus grandes que les autres et lancéolées. 

Les deux premières plaques brachiales dorsales sont très étroites et comprises 
dans l’échancrure des bras ; la troisième est plus haute, mais elle est encore trois 
ou quatre fois plus large que longue. Les plaques suivantes sont trapézoïdales, avec 
un bord proximal concave, un bord distal convexe et des côtés latéraux droits et 
divergents. Les troisième, quatrième et cinquième plaques sont plus larges que 
longues ; les suivantes sont aussi longues que larges, puis enfin’ elles deviennent plus 
longues que larges. 

La première plaque brachiale ventrale est grande, ovalaire, allongée transver- 
salement. Les suivantes sont triangulaires, beaucoup plus larges que longues, avec 
un angle proximal obtus et un bord distal convexe : elles cessent d’être contiguës 
à partir de la quatrième. 

Les plaques latérales ont un contour hexagonal et sont plus hautes que longues : 
elles portent trois piquants très courts, papilliformes ; le piquant dorsal est séparé 
des deux autres, qui sont contigus, par une saillie arrondie, sorte de lobe que présente 
le bord de la plaque. 

Les pores de la première paire sont très allongés et ils offrent huit ou neuf 
écailles sur le bord externe et six sur le bord interne. Ceux de la deuxième paire 
ont six à sept écailles externes et quatre internes. La troisième paire a cinq écailles 
externes et deux ou trois internes, et la quatrième en présente quatre externes et 
deux internes. Les deux ou trois paires suivantes ont trois écailles sur le bord 
proximal, puis ensuite deux seulement. 


L'O. involuta est très voisine des ©. 2rrorata et orbiculata : elle s’en écarte 
immédiatement par la disposition des piquants brachiaux. Elle se distingue de 
l'O. irrorata par ses boucliers radraux aussi longs que larges, par les papilles 
buccales et les écailles tentaculaires plus nombreuses, par la brièveté des boucliers 
radiaux et par la forme des plaques brachiales ventrales. L’O. involuta est plus 
voisine de l'O. orbiculata, mais indépendamment des caractères tirés des piquants 
brachiaux, le nombre des écailles tentaculaires est différent dans les deux espèces et 
l'O. involuta a les plaques du disque plus fortes et plus distinctes que l'O. orbi- 
culata. 


OPHIOGLYPHA ÆQUALIS, Lyman. 
(PIN: ho, 38.) 
1878.—Ophioglypha æquahs, Lyman (7) p. 72; pl. III, fig. 74 et 75. 
1882.—Ophioglypha æqualis, Lyman (8) p. 46 ; pl. IV, fig. 14 et 15. 
1897,—Ophioglypha æqualis, Kæbhler (3) p. 297 ; pl. VI, fig. 19. 


(ht) 


1. Minicoy (Iles Laquedives). Profondeur : 1,200 brasses. Plusieurs échan- 
tillons. 


2 Iles Andamans ; 7 milles et demi à l'Est de North Cinque Island, Pro- 
fondeur : 490 brasses. Un échantillon. 


Dans les plus grands échantillons, le diamètre du disque atteint 12 millimètres. 


La description que Lyman a donnée de cette espèce est très complète et mes 
échantillons s’y rapportent absolument, Il est assez curieux que dans le dessin 
unique qu'il donne de cette espèce et qui représente la base du bras, ce savant ait 
omis d'indiquer la disposition caractéristique de l'O. æœqualis: je veux parler du 
double peigne radial. Les deux premières plaques brachiales dorsales qui occupent 
l’échancrure du disque offrent, en effet, vers leurs bords latéraux, une rangée de 
très petites papilles qui forment une sorte de peisne supplémentaire. 


La disposition des plaques dorsales du disque a été indiquée d’une manière 
assez brève par Lyman, et, en l’absence de dessins, il est assez difficile de se re- 
présenter cette disposition. Voici ce que j’observe sur mes spécimens, Les plaques 
dorsales sont très nombreuses, de forme irrégulière, arrondies et imbriquées; elles 
sont un peu plus grosses à la périphérie qu’au centre. La plaque centrale est assez 
distincte des autres. À une assez grande distance de cette plaque, on trouve, dans 
chaque radius, une plaque arrondie, plus grande que les voisines et située à peu 
près au niveau des pointes des boucliers radiaux dont elle est séparée par une ou 
deux plaques. Les boucliers radiaux sont allongés, piriformes, deux fois plus longs 
que larges; leur longueur est égale au demi-rayon du disque, Les espaces inter- 
radiaux sont occupés par plusieurs rangées de plaques, parmi lesquelles on distingue 
une ranvée médiane plus grosse. 

à À be ue 

Lyman dit que l'O. æqualis se distingue de VO. lepida par la forme des plaques 
brachiales dorsales et des piquants brachiaux. J’ajouterai qu'à en juger par les 
dessins qu’il donne de VO. lepidu, les plaques dorsales du disque sont plus grosses 
et moins nombreuses chez cette dernière espèce que chez l'O. œqualis et que les 
papilles du peigne sont aussi plus longues et moins nombreuses que celles du peigne 
principal de l'O. æqualis. 

es piquants brachiaux sont ordinairement au nombre de cinq et il n’est pas 
rare d'en trouver six sur les premiers articles des bras de certains échantillons. 


Le type étudié par Lyman à été capturé par le ‘ Challenger,” au Nord de la 
Nouvelle-Guinée, à une profondeur de 1070 brausses,. 


(_:182}) 
OPHIOGLYPHA PALLIATA Lrwan. 


1878.—Ophoglypha palliata, Lyman (7) p. 69 ; pl IV, fig. 98, 99 et 100. 
1882.—Ophioglypha palliata, Lyman (8) p. 42; pl. IV, fig. 4, 5 et 6. 
1897.—Oplhioglyphu palliita, Kœhier (3) p. 298. 


Iles Maldives. Long. E. 75° 46”. Lat. N. 7° 5/45”. Profondeur : 719 brasses, 
Un échantillon. 


Diamètre du disque ; 14 millimètres ; les bras sont cassés à 7 centimètres de la 
base. 


Cet échantillon se rapporte presque exactement à la description de Lyman. 
La seale différence que je relève porte sur le nombre des écailles tentaculaires. 
La première paire de pores offre six ou sept écailles sur chaque bord; les 
deuxième et troisième en ont six en dehors et trois ou quatre en dedans, La qua- 
trième paire en a quatre et les deux ou trois paires suivantes en ont trois sur le 
bord externe ou proximal tandis que le bord interne ou distal en est dépourvu. 
Les pores suivants ne portent que deux ecailles. 

L'O. palliata à été decouverte par le Challenger au large de Sydney, à une 
profondeur de 400 brasses, 


OPHIOGLYPHA FLAGELLATA Lrywax. 


1878.—Ophoglypha flagellata, Lyman (7) p. 69 ; pl. IT, fig. 49, 50 et 51. 
1882.—Ophioglypha flagellata, Lyman (8) p. 42 ; pl. IV, fiv. 16, 17 et 18. 
1897.—Ophioglypha flagellata, Kœhler ( 3) p. 299. 


1. Iles Andamans ; 7 milles et demi à l” Est de North Cinque Island. Profon- 
deur 490 brasses, Sept échantillons. 

2. Iles Andamans; Long LE 92° 47° 6”. Lat N. 12° 25 5”. Profondeur: 
405 brasses. Cinq échantillons. 

3. Au large de Colombo. Long. E. 79° 37’. Lat. N. 6° 32, Profondeur : 675 
brasses. Un petit échantillon. 


Dans les plus grands exemplaires, le diamètre du disque atteint 24 millimètres 


_ 


et la longueur d2s bras dépasse S centimètres ; leur largeur à la base est de 5 
millimètres. 


En comparant ces échantillons au type décrit et figuré par Lyman, j'observe 
que les boucliers buccaux offrent un lobe distal plus proéminent, plus étroit, et, par 
conséquent, plus distinct. Les papilles buccales peuvent être plus nombreuses que 


(180) 


l'indique Lyman et atteindre le chiffre de huit ou de neuf : ces papilles sont d’ail- 
leurs très petites et plus ou moins soudés par leurs bords. Enfin les peignes radiaux 
ont des dents plus fines et plus nombreuses sur mes exemplaires que sur le dessin de 
Lyman. Ces différences sont d'ordre tout à fait secondaire. 

L’O, flagellata a été découverte par le Challenger entre les îles Philippines et les 
îles Carolines, par 540 brasses de profondeur. 


OPHIOGLYPHA UNDULATA Lrywan. 


1878.—Ophioolypha undulata, Lyman (7) p.75 ; pl III, fs. 61 et 62, 
1882. —Ophioglypha undulata, Lyman (8) p. 49 ; pl V, fig, 10, 11 et 12. 
1879.—Ophioglypha undulatu, Kæhler (3 ) p. 299. 


1. Au large de Colombo. Long. E. 79° 37’. Lat. N. 6° 32. Profondeur : 675 
brasses, Trois échantillons. 

2. Iles Laquedives. Long. E. 71° 21’. Lat. N. 14° 22’, Profondeur : 1132 bras- 
ses. Trois échantillons. 

Le diamètre du disque est de 8 à 9 millimètres. 


Je rapport ces échantillons à l’ O. undulata, quoiqu'ils s’écartent par quelques 
caractères de la description de Lyman. Les boucliers buccaux sont aussi larges que 
longs et les plaques brachiales ventrales sont séparées dès la base des bras : les 
deux premières seules sont parfois contisuës. Dans les trois spécimens de Celombo 
et dans un des îles Laquedives, les boucliers radiaux sont triangulaires, un peu plus 
longs que larves, réunis en dehors sur le tiers de leur longueur et séparés en dedans 
par deux plaques et non par une seule. Dans les deux autres échantillons àes 
Laquedives, les boucliers radiaux sont conformes à la description de Lyman : ils 
sont courts, arrondis, aussi larges que longs, et ils sont séparés en dedans par une 
seule plaque. 

Les autres caractères se rapportent si exactement à la description de Lyman qu'il 
ne saurait v avoir de doute sur l'identification de ces exemplaires. Les quelques 
différences que je relève proviennent peut-être de ce qu'ils ne sont pas tout à fait 
adultes : le disque avait, en effet, 12 millimètres de diamètre dans le type de Lyman. 

L'O. undulata a été découverte par le ‘“ Challenger ?” dans les parages des îles 
Carolines, par 1450 brasses de profondeur. 


OPHIOGLYPHA RADIATA Lywan. 


1878.—Ophioglypha radiata, Lyman (7) p. 89, pl. IT, fig. 65 et 66. 
1882.—Ophoglypha radiata, Lyman (8) p. 64, pl. VIT, fig. 1,2 et 3. 
1897.— Ophioglypha radiata, Kæhier (3) p. 300. 


( 20 ) 
Ile Minicoy. Profondeur : 1200 brasses, Un seul échantillon. 


Le disque a un diamètre de 9 millimètres. 
L'échantillon est conforme à la description de Lyman, mais les plaques brachiules 
ventrales sont séparées au delà de la deuxième. 


Le type de l’espèce a été dragué par le ‘“ Challenger ” à l'Est des îles Philip- 
pines, par 1050 brasses de profondeur, 


OPHIOGLYPHA SCULPTILIS Lywan. 


1878.—Ophioglypha sculptilis, Lyman (7) p. 84, pl. IV, fig. 115 et 116. 
1882.—Oplhaoglynha sculptilis, Lyman (8) p. 51, pl. VI, fig. 16, 17 et 18. 
1897.—Ophioglypha sculptilis, Kœæhler (3) p. 301. 


1.— Golfe de Bengale. Long. E. 90° 52. Lat. N. 12° 50”. Profondeur. 1614 

brasses. Deux échantillons. 

2,—Colfe de Bengale. Long E. 85°8. Lat. N. 12° 20. Profondeur. 1803 

brasses. Neuf échantillons. 

Tous les échantillons ont à peu près les mêmes dimensions et le diamètre du 
disque oscille autour de 15 millimètres. Ils offrent certaines variations qui portent 
sur la disposition des plaques du disque et sur le nombre des piquants. brachiaux. 
Dans certains spécimens, les plaques primaires sont très grandes, presque aussi 
grosses que les boucliers radiaux, tandis que dans d’autres elles sont excessivement 
réduites. Les plaques interradiales offrent des différences analogues. Les faces 
verticales du disque, entre les bras, sont presque constamment occupées par deux 
grandes plaques contiguës aux écailles radiales ; un seul échantillon présente une 
plaque verticale unique dans quatre espaces interradiaux et deux dans le cinquième 
espace. 

Le nombre des piquants brachiaux varie dans des limites assez étendues. 
Dans certains exemplaires, j'en trouve huit à la base des bras et plus loin sept et 
six ou même cinq seulement, mais il n’est pas rare d'observer sept piquants sur des 
articles précédés et suivis d’articles à six piquants. D’autres échantillons n'ofirent 
que six ou sept piquants sur les premiers articles des bras, 

Dans tous les exemplaires, les boucliers buccaux sont plus gros et ils occupent 
une portion des espaces interbrachiaux de la face ventrale sensiblement plus étendue 
que sur le type de Lyman. 

Les papilles buccales sont petites, toutes de même hauteur et disposées en une 
rangée très régulière ; les boucliers radiaux sont séparés en dedans par plusieurs plaques, 
Ce sont là les deux caractères principaux qui permettent de distinguer l'O. sculptils 


(310) 


de l'O. variabrlis dont elle est extrêmement voisine, A Ja vérité, ces caractères 
n’ont pas une très orande valeur : néanmoins, il est intéressant de constater que, 
dans des échantillons qui offrent les variations que je viens de signaler, ils se conser- 
vent avec une constance qui justifie la séparation spécifique établie par Lyman. 


Le type de Lyman provient des côtés du Japon où il a été capturé par le 
“ Challenger ” à 1875 brasses de profondeur. 


OPHIOGLYPHA ORBICULATA Lryman. 


1878.—Ophioglypha orbiculata, Lyman, (7) p. 74; pl II, fig. 103, 104 et 
105. 

1882.—Ophioglypha orbiculata, Lyman, (8) p. 43 ; pl. VITT, fig. 10, 11 et 12. 

1897.—Ophioglypha orbiculats, Kœbhler, (3) p. 302. 


Golfe de Bengale. Long. E. 88° 52’. Lat, N. 11° 58. Profondeur : 1748 
brasses. Deux échantillons. 


Les O. orbiculata et trrorati ne sont pas très faciles à distinguer l’une de 
l’autre. Chez cette dernière, d'aprés Lyman, les boucliers radiaux sont plus longs 
que larges et les boucliers buccaux plus larges que longs ; les plaques adorales sont 
élargies en dehors et les pores tentaculaires de la premiére paire offrent une bordure 
de cinq paires d’écailles. 1/0. orbiculata a les boucliers radiaux aussi longs que 
larges, les plaques adorales amincies en dehors et les premiers pores tentaculaires 
offrent sept paires d’écailles. Tous ces caractère sse retrouvent sur mes exemplaires : 
ils different toutefois du type de Lyman par les plaques primaires qui peuvent se 
distinguer des plaques voisines par une taille un peu supérieure. 


L'/0. orbiculata a été découverte par le “Challenger” dans les mers du Japon, 
à une profondeur de 1875 brasses. 


OPHIOGLYPHA IMBECILLIS Lyman. 


1878.—Ophoglypha imbeallis, Lyman, (7) p. 73 ; pl. III, fig. 63 et 64. 
1882.—Ophioglypha imbecillis, Lyman, (8) p. 46; pl. IV, fig. 11. (2 et 13. 
1897.— Ophioglypha imbecilhs, Kæhler, (3) p. 303. 


Pointe de Galles. Long. E. 81°27'36" Lat. N. 8 40, Profondeur : 800-637 
brasses. Deux échantillons. 


Les individus sont très jeunes, les disques ayant respectivement 3 et 2 millimè- 
tres de diamètre. La plaque centrodorsale est relativement plus grande et les plaques 


( 22 ) 


interradiales dorsales sont moins nombreuses que dans le type figuré par Lyman. 
Cette différence tient incontestablement au jeune âge des sujets. 
12 


Le type de l'O. imbecillis provient des mers du Japon où le ‘“ Challenger ? l’a 
capturé par 340 brasses de profondeur. 


OPHIOMUSIUM FAMILIARE Kæuzer. 
(PL IV ; 30,.81 et 32.) 


1897.—Ophiomusium familiare, Kœhler, (3) p. 303 ; pl. VI, fig. 20 et 21. 


Cote de Malabar. Lono. E. 75° 36/30. Lat. N. 9°3457"* Profondeur : 406 
brasses. Une dizaine d'échantillons. 

Iles Maldives. Long. E, 75° 4, Lat, N. 7°5’ 45. Profondeur: 719 brasses. 
Un échantillon. 


Diamètre du disque du plus grand échantillon : 17 millimètres ; longueur des 
bras : 45 millimètres ; largeur des bras à la base : 2, 5 millimètres. 

Le disque est mince, arrondi. La face dorsale est couverte de plaques petites, 
arrondies ou polygonales, irrégulières, parmi lesquelles on distingue six plaques 
primaires plus grandes que les autres, arrondies, les radiales larcement séparées de 
la plaque centrale. Les boucliers radiaux sont grands, arrondis, ovalaires, une fois 
et demie plus longs que larges ; leur longueur est à peine inférieure au demi-rayon 
du disque. Ils sont séparés par une ou deux rangées de plaques polygonales, au 
delà desquelles vient une série de plaques rectangulaires, beaucoup plus larges que 
longues, généralement au nombre de quatre et qui précèdent la première plaque 
brachiele dorsale, Dans les espaces interradiaux, on trouve trois grosses plaques, 
et, de chaque côté, une série de plaques plus petites. 

Les écailles radiales et leurs papilles formant les peignes sont remplacées par 
plusieurs petites plaques arrondies, disposées en deux ou trois rangées successives, 
en dehors du bouclier radial, de chaque côté de la base des bras. Sur la face 
yentrale, ces vlaques se continuent par une rangée très révulière de papilles qui 
s'étendent sur toute la longueur de la fente génitale. La face ventrale du disque 
est occupée, dans les espaces interbrachiaux, par de nombreuses petites plaques 
polygonales et de dimensions inégales. Les fentes génitales sont très longues ainsi 
que les plaques génitales. 

Les boucliers buccaux sont petits, lancéolés, plus longs que larges, élargis en 
leur milieu et rétrécis dans leur région distale; ils présentent un angle proximal 
aigu et un bord distal petit et droit. Les plaques adorales sont grandes, allongées, 
élargies dans leur région externe, à grands bords parallèles. Les plaques orales 


( 23 ) 


sont petites, triangulaires, hautes et elles ne s'étendent, par leur base, que sur une 
partie de la longueur des plaques adorales. Les papilles buccales sont au nombre de 
huit de chaque côté ; les cinq ou six externes sont courtes et arrondies, les autres 
sont étroites et pointues. La papille impaire, terminale, est à peine plus grosse 
que les voisines. 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, mais elles s'étendent jusqu'à 
l'extrémité du bras. La première est pentagonale, plus large que longue ; les 
suivantes sont traingulaires, avec un angle proximal et un bord distal convexe. 
Elles sont séparées l’une de l’autre dès la première, 

La première plaque brachiale ventrale est petite, losangique. Les quatre 
suivantes sont grandes, avec un angle proximal obtus, des côtés latéraux échancrés 
par les pores tentaculaires et un bord distal léoèrement arrondi. Au delà de la 
cinquième, elles deviennent très petites, triangulaires, Elles sont séparées dès la 
première, 

Les plaques latérales sont hautes et elles portent cinq piquants situés à égale 
distance l'un de l’autre, très petits et papilliformes. 

Des pores tentaculaires existent sur les trois premiers articles des bras ; chacun 
d'eux est recouvert d’une grosse écaille arrondie. Sur la première paire on trouve 
parfois deux écailles plus petites. 

Dans les spécimens très jeunes, la disposition des plaques dorsales est intéres- 
sante, Sur un échantillon dont le disque à 6 millimètres de diamètre, J'observe une 
plaque centrodorsale entourée de cinq radiales primaires qui lui sont contiguës ; 
les espaces interradiaux sont occupés par trois grosses plaques. Les boucliers 
radiaux sont seulement séparés par deux plaques. En dehors de chaque bouclier, 
on n’observe qu’une plaque unique dépourvue de papilles. 

L'O. familiare est voisin de l'O. eburneum Lyman. Il s’en distingue par le 
nombre des piquants brachiaux (cinq au lieu de trois) et par la présence de pores 
tentaculaires sur les trois premiers articles des bras. 


OPHIOMUSIUM ELEGANS Kaœszer. 
(PI. III ; 22, 23 et 24.) 


1897.—Ophiomusium elegans, Kœhler (3) p. 305 ; pl. VI, fig. 22 et 23. 


1.—Côte de Malabar. Long. E. 75° 36 30”. Lat. N. 9° 3457”. Profondeur : 
406 brasses. Deux échantillons. 

2,—Iles Andamans. 7 milles et demi à l'Est de North Cinque Island. Pro- 
fondeur : 490 brasses. Un échantillon, 

3.—Iles Andamans. North Sentinel Island. Profondeur : 250 brasses. Un 
petit échantillon. 


(1248) 


Diamètre du disque : 11 et 13 millimètres ; longueur des bras : 45 millimètres ; 
largeur des bras à la base : 2 millimètres. 


Le disque est aplati, lenticulaire, à bords amincis. La partie centrale de la 
face dorsale est occupée par de nombreuses petites plaques inévales, à contours 
arrondis, parmi lesquelles on distingue plus ou moins difficilement six plaques pri- 
maires un peu plus grandes que les voisines, les radiales étant éloignées de la plaque 
centro-dorsale, Les boucliers radiaux sont grands, allongés, triangulaires, avec 
les angles arrondis ; ils sont deux fois plus longs que larges et leur longueur est 
un peu supérieure au demi-rayon du disque, Ils sont largement séparés sur toute 
leur longueur par une rangée de cinq plaques dont les deux proximales sont carrées 
et les trois autres très aplaties. Les espaces interradiaux sont occupés par trois 
grosses plaques carrées qui les recouvrent presqu'entièrement ; on trouve ordinaire- 
ment à chaque angle de la plaque moyenne une très petite plaque supplémentaire. 
En dehors des boucliers radiaux, les écailles radiales. très petites, portent deux ou 
trois rangées de papilles formant ainsi une sorte de peigne; vers l’angle externe 
des boucliers radiaux, on trouve quelques papilles analogues aux précédentes, 

La face ventrale du disque est couverte, dans les espaces interbrachiaux, de 
grandes plaques polysonales, parmi lesquelles on distingue deux ou trois médianes 
plus grosses. La plaque génitale est longue et elle porte sur son bord libre une 
rangée de papilles courtes, dont les lignes de séparation sont peu accusées. De 
l’autre côté de la fente génitale, des papilles analogues, portées par les plaques 
brachiales latérales, font face aux précédentes. 

Les boucliers buccaux sont lancéolés, deux fois plus longs que larges ; ils 
offrent un angle proximal aigu, un bord distal étroit et ils sont élargis dans leur 
partie moyenne. Les plaques adorales sont grandes, très étroites en dedans et 
élargies en dehors. Les plaques orales, assez grandes, sont trianculaires et élevées. 
Les papilles buccales sont au nombre de six à sept de chaque côté ; les plus 
externes sont plus grandes que les internes ; elles sont quadrangulaires ou même 
trapézoïdales, le bord libre étant parfois un peu plus large que la base. La papille 
impaire terminale est lancéolée. 

La première plaque brachiale dorsale est petite, pentagonale, aussi longue 
que large ; la seconde est losangique ; les autres sont triangulaires et fort petites. 
Elles sont largement séparées dès la première et se continuent jusqu’à l'extrémité 
des bras. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, basse, pentagonale, La 
deuxième est plus longue que large, avec un angle proximal, des côtés latéraux 
excavés et un bord distal très convexe. Les deux suivantes ont la même forme, 


mais elles sont aussi longues que larges. Les autres sont trianoulaires et elles 
deviennent très petites à partir de la cinquième. Elles sont séparées dès la première 
et se continuent jusqu’à l'extrémité des bras. 

Les plaques latérales, légèrement proéminentes, sont garnies de truis piquants 
très courts, 

Les trois premiers articles brachiaux offrent une paire de pores tentaculaires 
munis chacun d’une grosse écaille arrondie, 


L’O. elegans est voisine de l'O. eburneum Liyman, dont elle se distingue par 
{21 yman, & 
la lonoueur des boucliers buccaux, par la présence de trois paires de pores tenta- 
t-) , P E 
culaires, par la forme des plaques brachiales ventrales et par la grosseur des pla- 
ques du disque. Elle se rapproche aussi de l’O. familiare Kæhler, dont la séparent 
le nombre des piquants brachiaux, ia srosseur des plaques du disque et des boucliers 
5 plaq 
buccaux et la présence d’écailles radiales munies de papilles. 
P 


OPHIOMUSIUM VALIDUM Lounxemanx. 


1871.—Ophiomusium validum, Ljungmann (4) p. 618. 

1878.—Ophomusium validum, Lyman (6) p. 219. 

1878.—Ophaomusium validum, Lyman (7) p. 114; pl. I,f 

1882.—Ophomusium validum, Lyman (8) p. 92; plI,f 
XXXIX, fio. 11, 12 et 18. 

1883.—Ophiomusium validum, Lyman (9) p. 246. 

1897.—Ophiomusium validum, Kæhler (3) p. 307. 


Oo 
D 
© 
[®] 


Mer d’Oman, au Nord des Iles Laquedives. Long. E. 72° 28° 45. Lat. N. 
15° 11, Profondeur : 931 brasses. Un seul échantillon. 


Le diamètre du disque est de 7,5 millimètres seulement et l’exemplaire ne 
paraît pas tout à fait adulte : les plaques dorsales du disque sont en effet séparées 
les unes des autres par des espaces membraneux. Les contours de ces plaques 
sont un peu différents de ceux que Lyman a figurés, sans cependant s'en écarter 
d’une manière notable. Les deux petites plaques qui se trouvent de chaque côté 
de la plaque interbrachiale, sur la face ventrale, sont aussi un peu plus grandes 
que dans le type fisuré par Lyman. 

Le nombre des piquants brachiaux varie entre quatre et cinq sur les premiers 
articles : le nombre cinq est plus constant, puis ce chiffre s’abaisse à trois et à deux 
sur les articles suivants, Lyman attribue à l’O. validum quatre piquants brachiaux. 
Ljungmann dit que ces piquants sont au nombre de quatre à la base des bras et de 


( 26 ) 


cinq plus loin. En somme, le nombre des piquants varie entre quatre et cinq à la 
base des bras et la diagnose de Lyman doit être modifiée dans ce sens. 


OPHIOMUSIUM PLANUM Lywax. 


1878.—Ophiomusium planum, Lyman (7) p. 218 ; pl. III, fig. 46, 47 et 48. 

1882.—Ophiomusium planum, Lyman (8 ) p. 99. 

1883.—Ophiomusium planum, Lyman (9 ) p. 246. 

1895.—Ophiomusium planum, Kœhler ( 2 ). 

1897.— Ophiomusium planum, Kæhler ( 3 ) p. 308. 

1.—Golfe de Bengale. Long. E 88° 52° 17”. Lat. N. 11° 58. Profondeur : 1748 
brasses. Deux échantillons. 

2,—Golfe de Bengale. Long. E. 85° 43’ 15”. Lat. N. 9° 34. Profondeur : 1947 
brasses. Un échantillon. 

3.— Golfe de Bengale. Profondeur : 1520 brasses. Un échantillon. 


L’O. planuwm possède une vaste extension géographique. L'espèce a été 
découverte par le Blake dans la mer des Antilles et elle a été retrouvée par la 
Princesse Alice dans les parages des Acores. La découverte de cette espèce dans le 
golfe de Bengale montre qu'elle existe également dans l'Océan Indien, 

Les échantillons capturés par l’Investigator sont identiques à ceux de l’Atlan- 
tique auxquels j'ai pu les comparer. 


OPHIOMUSIUM SCALARE Lywan. 
(PILES fee IS EmIMIIT "Ge 121.) 


1878.—Ophiomusium scalare, Lyman (7) p. 117 ; pl. I, fig. 1, 2 et 3, 
1882.—Ophiomusium scalare, Lyman (8)p. 95 ; pl E, fig. 4, 5 et 6. 
1897.—Ophiomusium scalare, Kæhler ( 3 ) p. 308 ; pl. VI, fig. 24 et 25. 


Port-Blair (Iles Andamans). ‘Profondeur : 112 brasses. Trois échantilions 
dont les disques ont respectivement 14, 13 et 10 millimètres de diamètre ; dans le 
plus grand, les bras ont 40 millimètres de longeur et 2 millimètres de largeur à la 
base. 


Le disque est aplati, peu élevé. La face dorsale est couverte de plaques 
nombreuses, arrondies, inégales. Au centre, on trouve une plaque centro-dorsale 
arrondie, entourée d’une première rosette de cinq plaques interradiales petites et 


CREUSE) 


d’une seconde rosette de plaques radiales plus grandes, offrant un angle proximal 
obtus qui s’avance entre les précédentes et un bord distal convexe. Une série de 
trois plaques rectangulaires sépare les boucliers radiaux. Ceux-ci sont ovalaires, 
une fois et demi plus longs que larges ; leur longueur est un peu inférieure au demi- 
rayon du disque. ÆEntre les boucliers radiaux, les espaces interradiaux sont occupés 
par deux grandes plaques rectangulaires, en dehors desquelles se trouve une bordure 
de plaques petites, proéminentes, très tuberculeuses. Celles-ci se continuent avec 
trois plaques qui forment une rangée transversale à la base de chaque bras. 

Toutes les plaques de la face dorsale, y compris les boucliers radiaux, sont 
garnies de granulations grossières arrondies, qui, sur les plaques centrales, sont 
surtout développées sur la moitié distale de la plaque. Ces granulations se conti- 
nuent plus ou moins loin sur la face dorsale des bras. 

La face ventrale offre, dans les espaces interbrachiaux, une grosse plaque 
pentagonale faisant suite au bouclier buccal, et, en dehors, deux autres plaques 
polygonales plus petites. Quelques autres plaques, très petites et proéminents, sont 
placées à la périphérie du disque. Les plaques génitales sont grandes et larges, 
Les fentes génitales sont très courtes. 


Les plaques de la face ventrale sont lisses et complètement dépourvues de 
granulations, 

Les boucliers buccaux sont plus longs que larges, pentagonaux ; ils ont un angle 
proximal aigu et très allongé, des côtés latéraux à peu près droits et un bord distal 
droit. Les plaques adorales sont très grandes, lancéolées, deux fois et demie plus 
longues que larges. Les plaques orales sont triangulaires. Les papilles buccales 
sont au nombre de six ; elles sont basses, rectangulaires et leur largeur diminue de 
la plus externe à la plus interne ; leurs lignes de séparation sont peu distinctes et 
elles forment une bordure presque continue ; la papille terminale est à peine plus 
saillante que les autres. 

La première plaque brachiale dorsale est quadrangulaire, avec un côté proximal 
droit, deux côtés latéraux divergents et un côté distal convexe, plus large que le 
côté proximal ; elle est plus longue que large. Les suivantes sont plus petites, 
triangulaires, avec un angle proximal très obtus et un bord distal convexe. Elles 
disparaissent vers le dernier tiers du bras. 

La première plaque brachiale ventrale est relativement grande, carrée. Les 
deux suivantes sont pentagonales, avec un angle proximal obtus, des côtés latéraux 
droits et un bord distal à peine courbé. Elles disparaissent sur le troisième article. 

Les plaques latérales sont un peu proéminentes ; elles portent trois piquants 
coniques, courts, rapprochés du bord ventral de ia plaque et situés à évale distance 
lun de l’autre. 


(0255) 


Il n’y a que deux paires de pores tentaculaires, étroits, situés sur les premier 
et deuxième articles et garnis chacun d’une écaille très petite. 

La détermination de cette espèce et son identification avec l'O. scalare, m'ont 
beaucoup embarrassé, et j'avais d’abord cru être en présence d’une espèce nouvelle. 
Le type décrit par Lyman est en effet un animal très jeune, qui n’a pas encore 
acquis tous ses caractères définitifs, comme l'indique l'absence de fentes génitales : 
il est donc assez difficile de lui comparer des échantillons adultes. Toutefois, 
la plupart des différences que je relève entre le type de Lyman et mes échantillons 
sont susceptibles de disparaître avec l’âge, Ainsi la description de Lyman mentionne 
que les boucliers buccaux sont aussi longs que larges, que les plaques dorsales du 
disque sont peu nombreuses, que les plaques brachiales dorsales sont fort petites et 
que les papilles buccales sont au nombre de trois seulement : or tous ces caractères 
peuvent se modifier pendant la croissance. Mais il y a une différence plus importante, 
Lyman indique en effer que les boucliers radiaux sont contigus, tandis que je les 
trouve séparés par une rangée de plaques, Or j'observe sur ses dessins que ces 
boucliers ne sont contigus que sur une partie seulement de leur longueur, les régions 
distale et proximale étant séparées respectivement par une plaque triangulaire qui 
s'enfonce entre eux comme un coin. Il est permis de supposer qu’avec les progrès 
de la croissance, d’autres plaques seraient venues s’intercaler entre les boucliers 
radiaux et les auraient complètement séparés l’un de l’autre. 

Pour ces raisons et en présence de la concordance des autres caractères, j'ai eru 
devoir rapporter mes exemplaires à l’espèce de Lyman, au lieu de créer un nom 
nouveau, Mais comme ces échantillons ne se rapportent pas exactement à la des- 
cription de cet auteur, il m'a semblé utile d’en donner une description complète 
accompagnée de dessins. 

Je l’ai fait d'autant plus volontiers que je remarque, dans la description de 
Lyman et dans les dessins qu’il a publiés dans le Bulletin of Museum of Compara- 
tive Zoology (vol. V, part 7, pl. I, fig. 1-3) et dans les Reports of the Challenger 
(vol. V, pl. I, fig. 4-6), quelques contradictions qui n’ont d’ailleurs pas contribué 
à diminuer mon embarras au sujet de la détermination de mes échantillons. Ainsi 
Lyman indique dans le texte frois papilles buccales et c’est bien le chiffre que 
représente le dessin du Bulletin : au contraire dans le dessin du Report, il en figure 
six ou sept. Je relève une contradiction analogue au sujet des piquants: Lyman 
en indique trois dans le texte ; il en représente effectivement {rois dans le dessin du 
Bulletin mais il en figure quatre sur le dessin du Æeport. 


L'O. scalare a 6té découverte par le ‘ Challenger ” dans les parages des îles 
Samoa, par une profondeur de 600 brasses. 


( 29 ) 
OPHIOTROCHUS PANNICULUS Lyax. 


1878.—Ophiotrochus panniculus, Lyman (7) p. 129 ; pl VI, fig. 158, 159 et 160. 
1882.—Ophiotrochus panniculus, Lyman, (8) p. 103; pl. 1X, fig. 12, 13, 14. 
1897.—Ophiotrochus panniculus, Kæhler, (3) p. 312, 


1.=NésMlaquedives LLons. E, 71352600 Lat) NM /5/035 Pro: 
fondeur : 865-880 brasses. Un échantillon. 
2,—Minicoy. Profondeur 1200 brasses. Un échantillon. 


Ces échantillons sont conformes à la description de Lyman ; le diamètre de 
leur disque est de 6 millimètres. 


L’O. panniculus a été découvert par le “ Challenger ” au Nord de la Nouvelle- 
Guinée, à une profondeur de 1070 brasses. 


OPHIOPYREN BISPINOSUS Koœnzer. 
(PI. XII : fig. 93 et 94.) 


1897 —Oplopyren bispinosus, Kœhler, (3) p. 312, pl. VI, fis. 26 et 27. 


1.—Iles Andamans, North Sentinel Island. Profondeur : 250 brasses. Une 
dizaine d'échantillons. 

2—Iles Andamans, South Sentinel Island. Profondeur : 240 brasses. Un 
échantillon. 


Diamètre du disque: 4 millimètres ; longueur des bras : 30 millimètres. 


Le disque est aplati et plus où moins échancré dans les espaces interradiaux. 
Il est garni sur les deux faces dorsale et ventrale de granules arrondis, serrés, qui 
recouvrent complètement les plaques sous-jacentes et se continuent même sur le 
premier. article brachial. Les boucliers radiaux sont presque complètement cachés, 
la résion proximale restant seule à nu. 

La face ventrale est aussi complètement couverte de granules dans les espaces 
interbrachiaux. Les boucliers buccaux sont triangulaires, un peu plus larges que 
longs, avec un angle proximal aigu, deux angles externes arrondis, et un bord distal 
lésèrement échancré en son milieu. Les plaques adorales sont extrèmement longues, 
très rétrécies dans leur moitié interne où elles sont fortement resserrées entre les 
plaques orales et les boucliers buccaux, très élargies au contraire dans leur moitié 
externe qui s'étend en dehors du bouclier buccal et contribue à limiter le bord 
brachial de la fente génitale. Ces plaques offrent le long de ce bord libre 4 ou 
5 papilles fortes et allongées, qui font saillie dans la fente génitale. Les plaques 


( 30 ) 


orales sont allongées, larges, deux fois et demi plus longues que larges. Les papilles 
buccales sont au nombre de six de chaque côté. Les deux externes, portées par la 
plaque adorale, sont grosses et courtes ; la troisième est encore plus large et plus 
grosse ; les trois internes sont coniques, allongées, pointues. Une papille impaire, 
lancéolée, plus grande que les autres, termine les mâchoires. Quelques granules, 
identiques à ceux du disque, s’observent sur les pièces buccales, notamment vers le 
bord distal des boucliers buccaux et vers la ligne de séparation des plaques orales 
et adorales. 

Les bras sont relativement très longs et grêles. La première plaque brachiale 
dorsale est grande, quadrangulaire, en grande partie garnie de granules identiques à 
ceux de la face dorsale du disque : elle est aussi large que longue. Les plaques 
suivantes, très grandes, sont trapézoïdales avec un côté proximal étroit et concave, 
un côté distal large et convexe et deux côtés latéraux divergents et droits. Elles 
sont d’abord aussi longues que larges et deviennent ensuite plus longues que larges ; 
elles sont toutes contiguës. 

La première plaque brachiale ventrale est triangulaire, un peu plus large que 
longue. Les suivantes sont rectangulaires, plus longues que larges, avec un côté 
proximal plus étroit et un côté distal plus large. Elles présentent, en leur milieu, 
deux lignes obliques qui se réunissent sur la ligne médiane en formant un angle 
obtus et qui divisent chaque plaque en deux parties dont la proximale est un peu 
plus longue que l’autre. 

Les plaques latérales n’atteisnent pas tout à fait sur la face dorsale le niveau 
du bord distal des plaques dorsales. Elles portent chacune deux piquants subésaux, 
le supérieur un peu plus grand : sur les premiers articles ces piquants atteignent la 
longueur de deux articles, mais ils deviennent ensuite plus courts et ils ne dépassent 
pas la longueur de l’article. 

Toutes les plaques brachiales offrent à leur surface des lignes transversales 
paralèlles qui leur communiquent un aspect strié particulier. 

Les pores tentaculaires sont grands et garnis chacun de deux écailles. Les écailles 
de la première paire sont grandes et arrondies : il y en à une interne et une externe. 
A partir de la deuxième paire, les écailles s’allongent beaucoup et deviennent 
étroites et pointues ; elles sont dirigées, parallelement l’une à l’autre, suivant l'axe 


du bras. 

L’O. bispinosus se distingue facilement des O. brevwispinus Lyman et O. longis- 
pinus Lyman qui ont toutes deux trois piquants brachiaux. La constitution de 
l'appareil buccal est intéressante en ce que les plaques adorales ne sont pas complète- 
ment reportées en dehors des plaques orales, comme chez ces deux espèces. La 


( 559) 


portion la plus importante et la plus large de ces plaques est bien situé en dehors 
des orales, mais il y a néanmoins une partie très rétrécie qui s'insinue entre les 
boucliers buccaux et les plaques orales pour rejoindre la plaque congénère sur la 
ligne médiane. Cette disposition est conforme à ce qui existe chez les autres 
Ophiures, et sous ce rapport, l'O. bispinosus forme donc un passage entre ces 
Ophiures et les O. brenispinus et longispinus. 

Le genre Ophiopyren n'était connu jusqu’à maintenant que par deux espèces 
vivant toutes deux dans les profondeurs ; l'O. brewispinus provient des îles Fidji 
(300 brasses) et l'O. Zongispinus des Antilles (390-450 brasses). 


OPHIOLYPUS GRANULATUS Kœuer. 
(PL VII ; 55,56 et 57.) 


1897.—Ophiolypus granulatus, Kæbhler (3) p. 315 ; pl. VI, fig. 28 et 29. 
Port-Blair (Iles Andamans). Profondeur : 112 brasses. Deux échantillons. 


Diamètre du disque : 7,5 millimètres ; longueur des bras : 13 millimètres ; 
largeur des bras a la base : 1, 2 millimètres. 


Le disque est pentagonal, aplati, assez épais. Il est couvert, ainsi que les bras, 
d’un tégument épais, garni de granulations arrondies, qui cache complètement les 
plaques sousjacentes. Les boucliers radiaux, petits, ovalaires, déterminent une 
légère saillie. 

Les fentes génitales, étroites, allongées et droites, sont munies sur chaque face 
d'une rangée très régulière de granules. 

Les boucliers buccaux sont petits, ovalaires, un peu plus longs que larges. Les 
plaques adorales sont piriformes, allongées, rétrécies en dedans. Les plaques or- 
als sont grandes, triangulaires. Les papilles buccales, au nombre de cinq de cha- 
que côté, sont grosses, larges, et elles forment une iarge bordure où les limites des 
papilles sont peu apparentes, La papille terminale, conique, est un peu plus grande. 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proxi- 
mal limité par des côtés concaves et un bord distal convexe. La première est un 
peu plus grande que les autres et contisuë à la seconde ; les suivantes sont séparées 
et deviennent très petites À partir de la cinquième. La première plaque brachiale 
ventrale est grande, carrée, avec les angles arrondis. Les deuxième, troisième et 
quatrième, sont plus longues que larges avec un angle proximal limité par deux 
côtés courts, deux côtés latéraux excavés et un bord distal convexe, large. Les suI- 
vantes sont losangiques ou triangulaires et très petites. Toutes ces plaques sont 
séparées depuis la première. Les plaques latérales sont grandes et peu proéminentes; 


( 32 ) 


elles portent deux petits piquants très courts, papilliformes, qui apparaissent sur le 
quatrième article ; les cinquième, sixième et septième articles ont généralement trois 
piquants. 

Des pores tentaculaires existent de chaque côté des deuxième, troisième et 
quatrième plaques brachiales ventrales. Les deux premières paires ont une écaille 
éxterne et deux internes ; les pores de la troisième paire ont une écaille sur chaque 


bord. 


L'O. Agassiai, qui estle type du genre Opholypus, a été découvert par le 
“ Blake ” dans la mer des Antilles, par 118 brasses et Lyman l’a décrit d’après un 
individu dont le disque mesurait 18 millimètres de diamètre. L’O. granulatus en 
diffère par l'existence de trois paires de pores tentaculaires, par les boucliers radiaux 
ovalaires, par la forme des boucliers buccaux, des plaques adorales et des plaques 
brachiales ventrales, et enfin par la présence de piquants brachiaux dès le quatrième 
article. 


OPHIERNUS ADSPERSUS Lryuax. 


1883.—Ophiernus adspersus, Lyman (9) p. 236 ; pl. III, fig. 19, 20 et 21. 
1897.—Ophiernus adspersus, Kæhler ( 3 ) p. 316. 


1. Iles Andamans. 7 milles et demi à l’est de North Cinque Island. Profond- 
eur : 490 brasses. Deux échantillons. 

2. Iles Andamans. Long. E. 93° 28’ 10.” Lat. N. 12° 59’. Profondeur : 683 
brasses. Deux échantillons. 

3. Au S. O. du Cap Comorin. Lono. E. 75°4. Lat. N. 7° 5° 45.” Profondeur : 
719 brasses. Quelques échantillons. 

4. Cap Comorin. Profondeur : 1043 brasses. Deux échantillons. 

5. Golfe de Bengale. Long. E. 85° 43 15.” Lat. N. 9° 34 Profondeur : 
1997 brasses. Un petit échantillon. 


Les échantillons se rapportent d’une manière très suffisante à la description de 
Lyman ; les quelques différences que je relève sont les suivantes. Les échancrures 
du disque, au niveau de la base des bras, sont un peu plus profondes et la saillie des 
parties interbrachiales est un peu plus forte que l’indiquent les dessins de Lyman. 
Les plaques brachiales ventrales ont, sur les échantillons de l'Océan Indien, l'angle 
proximal allongé et rétréci en forme d’un petit lobe qui est compris entre les pla- 
ques latérales, disposition que Lyman ne signale pas. Les deux écailles tentaculaires, 
insérées sur le bord proximal de chaque pore, sont arrondies sur les deux ou trois 
premiers articles ; elles deviennent ensuite ovalaires puis lancéolées et pointues au- 
delà du disque. 


( 33 ) 


Dans les descriptions qu'il a publiées de l'O. adspersus, Lyman insiste sur la 
largeur qu'offrent les bras àla base. Dans la caractéristique quil donne de 
l'espèce, il dit que la largeur de la partie basilaire des bras est égale au tiers du dia- 
mètre du disque : or, dans l'échantillon qu'il décrit, les bras ont 4 millimètres de 
largeur à la base et le disque a un diamètre de 13 millimètres tandis qu’à en juger 
par ses dessins, le rapport serait de 1 seulement. De mon côté, j'observe que dans 
un échantillon, dont le disque a un diamètre de 20 millimètres, les bras ont exact- 
ement une Jargeur de 5 millimètres à la base, 


OPHIOCERAMIS TENERA Kaœuzer. 
(PI. V ; fig, 42 et 43). 


1897.—Ophioceramis tenéra, Kæbhler ( 3) p. 317 ; pl. VI, fig. 30 et 31. 


1. lies Laquedives. Long. E. 73°7. Lat. N. 13° 47’ 49." Profondeur : 636 
brasses. Un échantillon. 
9. Iles Andamans. Profondeur : 265 brasses. Un échantillon, 


Diamètre du disque : 5,5 millimètres ; longueur des bras : 17 millimètres. 


Le disque est aplati, assez épais, fortement échancré dans les espaces interradi- 
aux, La face dorsale est recouverte de plaques peu nombreuses, arrondies, Imé- 
gales et séparées par des intervalles profonds. Il est impossible de distinguer de 
plaques primaires ; les plaques radiales et interradiales sont irrégulièrement distrib- 
uées, les plus grandes étant séparées par de plus petites plaques. Les boucliers 
radiaux sont remarquablement grands et ils forment une saillie considérable à la 
périphérie du disque ; 1ls sont elliptiques, allongés, deux fois plus longs que larges ; 
leur longueur est supérieure au demi-rayon du disque. Ils sont séparés sur toute 
leur longueur par une rangée de trois grosses plaques dont les deux proximales 
sont arrondies ; la plaque distale est très élargie. Les boucliers radiaux sont au 
contraire beaucoup plus rapprochés l’un de l’autre dans les espaces interradiaux qui 
ne sont occupés que par une plaque unique, étroite et allongée. Par leur forme, 
leurs dimensions et la saillie marquée qu’ils déterminent, ces boucliers rappellent 
VO, obstricta Lyman. 

Sur la face ventrale, les espaces interbrachiaux, fort étroits, sont occupés par 
quelques plaques petites et, en dehors, par deux plaques limitant le bord de la fente 
génitale : la plaque proximale est plus courte que la suivante qui est allongée. Les 
fentes génitales sont simples. 

Les boucliers buccaux sont assez petits, triangulaires, plus larges que lonos, 
avec un angle proximal aigu et un bord distal légèrement convexe. Les plaques 


( 34 ) 


adorales sont très grandes, épaisses, en forme de croissant, deux fois plus longues 
que larges, avec un bord externe large et arrondi et un angle interne et proximal 
aigu. Les plaques orales, petites, sont triangulaires et basses. I] y a de chaque 
côté trois papilles buccales grandes et larges, à bord libre irrégulier et une papille 
impaire terminale, conique et allongée. 

La première plaque brachiale dorsale est allongée transversalement, deux fois 
plus large que longue :le bord proximal est contigu par toute sa longueur à la 
grande plaque radiale périphérique ; le bord distal est très convexe. Les plaques 
suivantes sont triangulaires, avec un angle proximal et un côté distal convexe ; elle 
deviennent rapidement plus petites et elles sont toutes séparées l’une de l’autre. 

La première plaque brachiale ventrale est relativement grande, triangulaire, 
avec les angles et les bords arrondis ; elle est aussi longue que large. Les suivantes 
sont très petites, presque demi-circulaires, avec un angle proximal très ouvert et un 
bord distal fortement convexe ; elles sont largement séparées l’une de l’autre. 

Les plaques brachiales latérales sont très développées, largement contiguës sur 
les lignes médianes dorsale et ventrale. Elles portent trois piquants subégaux, un 
peu plus courts que l’article. 

I] n’y a qu’une seule écaille tentaculaire, courte, conique et forte. 


L’O. tenera se rapproche de l'O. obstricta Lyman par ses boucliers radiaux très 
grands et par la disposition des pièces buccales. Elle s’en écarte par le nombre des 
piquants brachiaux, par la disposition des plaques du disque et par la forme des 
plaques brachiales dorsales et ventrales. 


OPHIOZONA BISPINOSA Kœnzer. 
(PI. Il ; fig. 10 et 11.) 


1897.—Ophiozona bispinosa, Kœæhler ( 3 ) p. 319; pl. vi, fig. 32 et 33. 


Port-Blair (Iles Andamans). Profondeur : 112 brasses. Trois échantillons. 


Diamètre du disque chez le plus grand échantillon : 


des bras à la base : 2 millimètres ; la longueur des bras est 
mètres. 


12 millimètres ; largeur 
supèrieure à 40 milli- 


Le disque a la forme d’une lentille plan-convexe. La face dorsale, peu élevée, 
offre en son centre une plaque arrondie, entourée d’un cerele de petites écailles ; 


en dehors viennent cinq grandes plaques radiales primaires séparées par autant 


de plaques interradiales presque aussi grandes. A la suite des premières, on trouve 


une rangée de quatre plaques qui séparent les boucliers radiaux ; les deux pre- 
mières sont grandes et allongées ; les deux dernières sont au contraire larges et 


(: 35 ) 


très courtes. Les espaces interradiaux sont occupés par une série principale de trois 
plaques, de chaque côté de laquelle se trouve une rangée de plaques plus petites. 
Les boucliers radiaux sont grands, triangulaires, avec des angles et des côtés 
arrondis ; leur longueur, qui est à peine supérieure à leur largeur, est plus courte 
que le demi-rayon du disque. Ils sont largement séparés sur toute leur longueur. 

La face ventrale du disque est occupée, dans les espaces interbrachiaux, par 
des plaques polygonales irrégulières; une demi-douzaine de plaques plus grande 
se trouvent à la périphérie. Les plaques génitales sont grandes et larges; les 
fentes génitales sont très étroites. 

Les boucliers buccaux sont un peu plus longs que larges: ils offrent un angle 
proximal limité par deux côtés droits, des côtés latéraux échancrés au niveau de 
l'extrémité proximale de la fente génitale et se réunissant par des angles arrondis 
au bord distal, qui est également arrondi et étroit. Les plaques adorales sont 
trianculaires, deux fois plus longues que larges, plus larges en dehors qu'en dedans. 
Les plaques orales sont basses, Les papilles buccales sont au nombre de cinq de 
chaque côté: les trois externes sont quadrangulaires, arrondies, les deux autres 
sont pointues. La papille terminale n’est pas beaucoup plus grande que les voisines. 

La première plaque brachiale dorsale est quadrangulaire, plus large que longue ; 
les autres sont très grandes, losangiques, limitées par des côtés légèrement recourbés 
contiguës. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, avec un angle 
distal. Les suivantes sont grandes, losangiques, avec les bords légèrement excavés 
et les angles proximal et distal très ouverts. Au delà du disque, les angles distaux 
deviennent de plus en plus obtus et les plaques deviennent triangulaires. Elles 
sont toutes contiuës. 

Les plaques latérales, peu proéminentes, portent chacune deux piquants : 
l'inférieur est égal à l’article, le supérieur est plus long. 

Les pores tentacuiaires portent chacun deux écailles arrondies, assez grandes, 
qui existent sur touée la longueur des bras. 

L'0. bispinosa se distingue de toutes espèces connues par la coexistence de deux 
piquants brachiaux avec deux écailles tentaculaires. Elle se rapproche surtout de 
L’O. tessellata Lyman, qui porte trois piquants brachiaux et dont les écailles ten- 
taculaires n’existent que sur les premiers articles des bras. 


OPHIOPEZA CUSTOS Kœuzer. 
(PL III ; fig. 29 et 26.) 


1897.—Ophiopeza custos, Kœhler ( 3 ) p. 321 ; pl. VI, fig. 54 et 35. 


(U3m 


Iles Andaman. 8 milles à l'ouest de l'ile Interview. Profondeur 270-45 brasses. 
Un seul échantillon. 


Diamètre du disque: 7 millimètres; longueur des bras: 60 millimètres ; 
largeur des bras à la base: 1,2 millimètres, 

Le disque est aplati, pentagonal, non échancré au niveau de la base des bras. 
La face dorsale est couverte d’écailles très petites, qui, chez l'animal vivant, devaient 
être complètement cachées sous une garniture de granules fins et serrés ; ceux-ci 
ont presque tous disparu : on n’en observe plus que quelques-uns vers la pèriphèrie, 
Ces granules sont au contraire intéoralement conservés sur la face ventrale qui en 
est entièrement couverte, à l'exception des pièces buccales. Les boucliers radiaux 
sont petits, très écartés l’un de l’autre, triangulaires, deux fois plus longs que larges. 

Les boucliers buccaux sont ovalaires, une fois et demi plus longs que larges. 
Les plaques adorales sont allongées, étroites, amincies dans la région interne, 
élargies au contraire dans la région externe. Les plaques orales sont triangulaires 
et petites. Il y a cinq papilles buccales de chaque côté : la plus externe est basse 
et petite ; la deuxième est grande et élargie; les trois internes sont étroites, 
coniques et pointues. La papille terminale impaire, est grande et conique. 

La première plaque brachiale dorsale est petite, beaucoup plus large que 
longue, avec un berd distal arrondi. Les suivantes sont quadrangulaires, plus 
larges que longues : le côté proximal est étroit et concave, les deux côtés latéraux sont 
droits et divergents, le bord distal est large et convexe. Elles sont tuutes contiguës. 

La première plaque brachiale ventrale est très petite, triangulaire ou demi- 
circulaire. La deuxième est quadrangulaire, plus large que longue, contiguë à la 
première par toute la larweur de son bord proximal. Les suivantes sont pentagon- 
ales, avec un angle proximal, deux côtés latéraux excavés, et un côté distal élargi, 
lésèrement convexe. Elles sont aussi larges que longues et se séparent l’une de 
l’autre, au delà du disque, par un intervalle très court. 

Les plaques latérales ne sont pas proéminentes ; elles portent trois piquants : 
les deux supérieurs sont égaux et un peu plus longs que l’article, l’inférieur est 
plus court que les autres ; ces piquants sont assez gros, larges et obtus à l’extiémité, 

Les pores tentaculaires sont munis d’une écaille très grosse, arrondie ou 
ovalaire ; sur le premier article, il s’y ajoute une deuxième écaille interne beaucoup 
plus petite. 


L'O custos se distingue des autres espèces du genre par ses trois piquants 
brachiaux. 

La profondeur à laquelle l'O custos a été recueillie par l’ “ Investigator ” étant 
comprise entre 270 et 45 brasses, il est possible que cette forme soit sublittorale. 


(Er ) 


PECTINURA CONSPICUA Kœuzet. 
(PL. II ; fig. 14et15.) 


1897.— Pechinura conspicua, Kæhler (3 ) p.322 ; pl. VI, fig. 36 et 37. 


Delta du Godavery. Long E. 81° 25°. Lat. N, 16° 01. Profondeur : 410 bras- 
ses. Plusieurs échantillons. 


Cette Ophiure peut compter parmi lies plus grandes espèces connues. Dans Ja 
plupart des échantillons, le diamètre du disque dépasse 35 millimétres, et dans quel- 
ques-uns il atteint même 40 ; la longeur des bras est de 18 à 20 centimètres ; leur 
largeur à la base est de 6 millimètres. 

Le disque est aplati, pentagonal et même légèrement excavé dans les espaces 
interbrachiaux ; il est très fortement échancré à la base des bras, La face dorsale 
est uniformément couverte de granules fins et serrés ; quand on détache ces 
granules, on apercoiït les plaques sous-jacentes qui sont petites, minces et imbri- 
quées. Les plaques périphériques sont un peu plus grosses que les autres, et no- 
tamment on en observe une au milieu de l’espace interradial, vers le bord du disque 
qui est beaucoup plus grande que les voisines et qui reste toujours nue ; en dehors 
d’elle on observe également quelques autres petites plaques nues. Les boucliers 
radiaux, nus, sont réoulièrement ovalaires ; leur longueur est inférieure au tiers du 
rayon du disque; ils sont largement séparés. Entre chaque paire de boucliers 
radiaux, le disque offre une dépression radiale qui se continue jusqu’au centre. 

La face ventrale est couverte dans les espaces interbrachiaux de granules 
identiques à ceux de la face dorsale, mais moins serrés, et l’on distingue assez 
facilement les plaques sous-jacentes. 

Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires, plus larges que longs, 
avec un angle proximal limité par deux côtés légèrement concaves et un bord distal 
arrondi ; les angles latéraux sont également arrondis. La plaque surnuméraire, qui se 
trouve en dehors, est petite et demi-circulaire. Ces boucliers sont complètement nus. 
Les plaques adorales sont très allongées, fortement rétrécies dans leur région interne 
qui est recouverte de granules, élargies à leur extrémité externe qui est nue. Les 
plaques orales sont basses et petites, également couvertes de granulations, Les 
papilles buccales sont au nombre de six à sept de chaque côté. La plus externe est 
très grande et large ; les deux suivantes sont aussi longues que larges, avec le bord 
libre arrondi ; les autres sont coniques et pointues. La papille impaire, terminale, 
est grande et conique. 

Les premières plaques brachiales dorsales, au nombre de quatre généralement, 
qui sont comprises dans l’échancrure des bras, sont plus petites que les autres qui 


( 38 ) 


sont grandes, quadrangulaires, beaucoup plus larges que longues : les bords latéraux 
sont légèrement divergents et les deux grands bords sont droits. Ces plaques 
recouvrent toute la face dorsale du bras que n’atteignent pas les plaques latérales. 
Elles sont très fortes et très hautes, carénées, de teile sorte que la coupe du bras a 
la forme d’un triangle. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, trapézoïdale, avec un bord 
proximal arrondi et large, un bord distal étroit et des bords latéraux concaves. Les 
autres plaques, plus larges que longues, ont un côté proximal étroit, deux côtés 
latéraux divergents excavés par les pores tentaculaires et un bord distal très large 
et convexe, 

Les plaques latérales sont petites, développées seulement du côté ventral ; elles 
portent trois piquants (et souvent quatre sur les dix premiers articles) plus grands 
que la moitié de l’article, minces et pointus, 

Les pores tentaculaires sont garnis d’une grosse écaille arrondie ; il en existe 
souvent deux sur la première paire et quelquefois même sur la seconde paire. En 
outre, on observe généralement cinq paires de pores fins entre les plaques brachiales 
ventrales : ce nombre ne paraît pas absolument constant et certains échantillons 
n’en présentent que trois ou quatre paires visibles. 


La P. conspicua se rapproche surtout de la P. heros Lyman, dont elle diffère 
par l'existence de pores entre les plaques brachiales ventrales, par le nombre plus 
réduit des papilles buccales et par la forme des boucliers buccaux. Elle se distingue 
facilement des autres espèces abyssales connues : de la P. tessellata Lyman qui a les 
bras aplatis et 4-5 piquants brachiaux ; de la P. lacertosa Lyman qui n'a que trois 
piquants, mais dont les bras sont très courts et qui n’a que des indentations à la 
place des pores entre les plaques brachiales ventrales ; des P. arenosa Lyman et 
angulata Liyman qui ont des piquants brachiaux très nombreux. 


PECTINURA HEROS Lryuar. 


1879..— Pectinura heros, Lyman (7)p.48; pl. XIV, fig. 389, 390 et 391. 
1882.—Pectinura heros, Lyman (8) p. 16; pl. XXTÏT, fig 7, 8 et 9. 
1897.— Pectinura heros, Kœhler ( 3 ) p. 325. 


Iles Laquedives, Long. E. 71° 35’ 50”. Lat. N. 12-535". Profondeur: 865 
-880 brasses. Un seul échanüllon. 


Le diamètre du disque est de 9,5 millimètres seulement. Quoique beaucoup 
plus petit que le type décrit par Lyman, cet échantillon lui est absolument identique. 


( <590) 


La P. heros a été découverte par le “ Challenger ” dans la mer de Banda, à une 
profondeur de 800 brasses, 


OPHIOCONIS INDICA Kaœuzer. 
(PL IL, fo. 16 et 17). 


1897.—Ophioconis indica, Kœhler ( 3) p. 325 ; pl. VIT, fig 38 et 39. 


Iles Andamans. 8 milles à l’ouest de l'ile Interview. Profondeur : 270-45 brasses. 
Un seul échantillon. 


Diamètre du disque: 5 millimètres ; les bras sont cassés à 3 centimètres du disque. 


Le disque est pentagonal, a bords léxèrement excavés. La face dorsale est un 
peu bombée ; elle est couverte de granules fins et serrés, qui cachent complètement 
les plaques sousjacentes ainsi que les boucliers radiaux, Sur la face ventrale, les 
espaces interradiaux sont écalement couverts de granules. 

Les boucliers buccaux, complètement nus, sont grands, triangulaires, avec un 
angle proximal aigu, deux angles externes arrondis et un bord distal arrondi. Les 
plaques orales et adorales, très allongées, sont recouvertes de granules, sauf la partie 
externe élargie des plaques adorales. Les papilles buccales sont au nombre de huit 
de chaque côté: les trois externes sont larges et sœrandes, presque carrées ; les 
autres sont allongées, coniques et pointues. Il n’y a pas de papille terminale impaire 
sur mon échantillon. 

La première plaque brachiale dorsale est en partie cachée par des granules : 
son bord distal est arrondi. Les suivantes sont très grandes, aussi larges que 
longues à la base des bras et deviennent ensuite plus longues que larges. Elles sont 
quadrangulaires : le côté proximal est étroit, les côtés latéraux sont divergents et le 
bord distal est élargi et convexe. Elles couvrent presque la totalité de la face 
dorsale du bras et elles sont toutes contiguës. 

La première plaque brachiale ventrale est plus large que longue, triangulaire, 
avec les angles arrondis ; la base du triangle répond au côté proximal qui est convexe. 
La deuxième est rectangulaire avec les angles arrondis : le côté proximal est plus 
étroit que le côté distal. Les suivantes sont pentagonales, plus longues que larges, 
avec un angle proximal arrondi, des côtés lateraux droits se reliant par des angles 
arrondis au bord distal qui est très convexe. Elles sont toutes contisuës. 

Les plaques latérales sont surtout développés du côté ventral; elles portent 
chacune cinq piquants à la base des bras; au delà du disque, ce nombre tombe 
généralement à quatre. Ces piquants sont subésaux et leur longueur est évale à la 
moitié de l’article. 


(F 408) 


Les pores tentaculaires sont munis d’une écaille allongée et ovalaire ; le pre- 
mier article brachial en possède généralement deux, 


L'O. indica se distingue des autres espèces, d’ailleurs peu nombreuses du genre, 
par ses boucliers buccaux nus et par ses cinq piquants brachiaux. 

La profondeur à laquelle cette espèce a été capturée ne peut étre évaluée avec 
certitude, et il est possible qu’elle soit sublittorale. 


OPHIAOTIS PERPLEXA Koœuer. 
(PI. VI; fig. 48 et 49). 


1897.—Ophiactis perplexa Kœhler ( 3 ) p. 327 ; pl. V'I, fig. 40 et 41. 


A l'Ouest du cap Comorin, Long. E. 75° 4”, Lat. N. 7° 5° 45%. Profondeur : 719 
brasses. Un seul échantillon. 


Diamètre du disque : 5 millimètres ; longueur des bras : 32 millimètres. 


Le disque est subpentagonal. La face dorsale est couverte de plaques assez 
grosses, irrégulières, polygonales. Les plaques primaires sont grandes et disposées 
en une rosette très distincte, quoiqu'un peu irrégulière sur l'unique échantillon dont 
je dispose, Les boucliers radiaux sont triangulaires, une fois et demi plus longs que 
larges, contigus par leur angle externe seulement et séparés sur le reste de leur 
longueur par une seule série de deux plaques. Leur longueur est inférieure au 
demi-rayon du disque, Ils offrent sur leur bord libre un ou deux petits piquants. 

La face ventrale est couverte de plaques petites, régulières, imbriquées. 

Le disque porte à sa périphérie quelques piquants assez forts qui se montrent 
surtout sur la face ventrale. 

Les boucliers buccaux sont petits, losangiques, plus larges que longs, avec nn 
angle proximal obtus, des angles latéraux arrondis et un lobe distal arrondi. Les 
plaques adorales sont petites, en forme de croissant, trois fois plus longues que larges. 
Les plaques orales sont très petites. Il existe de chaque côté une seule papille buccale 
très grosse, large, obtuse, implantée sur la plaque adorale et recouvrant le pore ten- 
taculaire buccal ; une papille impaire, large, amincie à l’extrémité, surmonte les 
plaques orales, ; 

Les plaques brachiales dorsales sont grandes, triangulaires, deux fois plus larges 
que longues ; elles ont un angle proximal plus ou moins tronqué et un bord distal 
légèrement arrondi; elles sont toutes contiguës, 

La première plaque brachiale ventrale est très petite, triangulaire. 


(in) 


Les suivantes sont grandes, aussi larses que longues, pentagonales, avec un 
angle proximal tronqué, des côtés latéraux droits et un bord distal droit ou légère- 
ment convexe. Elles cessent d’être contivuës vers la dixième. 

Les plaques latérales, saillantes, portent trois piquants subégaux, dont la 
longueur est voisine de celle de l’article ; le piquant ventral est un peu plus court et 
plus épais que les deux autres ; son extrémité est emoussée, 

Les pores tentaculaires offrent une écaille très grande, arrondie ou lanceolée. 


L’O. perpleæa est très voisine de l'O. flexuosa ; elle s’en distingue par la présence 
de piquants à la périphérie du disque, par la forme en croissant de ses plaques 
adorales, par ses plaques brachiales ventrales pentagonales, par les plaques brachiales 
dorsales plus longues, par les boucliers radiaux contigus en dehors et par la présence 
de plaques primaires distinctes au milieu de la face dorsale du disque. 


OPHIACTIS LORIOLI Kœuzer. 
(PI. VI ; fig, 46 et 47.) 


1897.—Ophiactis Lorwoli, Kœhler (3) p. 328 ; pl. VII, fig. 42 et 43. 


1. Côte de Malabar. Long. E. 75°16’ 30. Lat. N.9° 53° 34”. Profondeur : 
1091 brasses. Un échantillon. 

2. Iles Laquedives. Long. E. 71°21. Lat. N, 14° 22. Profondeur: 1132 
brasses. Un échantillon, 

3. Golfe de Bengale. Long. E. 87° 59. Lat. N. 17° 34. Profondeur : 1300 
brasses. Trois échantillons. 


Diamètre du disque : 7 millimètres ; longueur des bras : 35 millimètres. 


Le disque est épais, convexe ; le contour est arrondi. La face dorsale est cou- 
verte de plaques assez grandes et très distinctes. On reconnait six plaques primai- 
res, orandes, pentagonales, formant une rosette au centre du disque et en dehors 
cinq plaques interradiales plus petites. Le reste du disque est occupé par des pla- 
ques de plus petite taille, polygonales et inégales. Les boucliers radiaux sont conti- 
gus sur les deux tiers de leur longueur et ils sont séparés sur l’autre tiers par une 
plaque triangulaire ; leur bord interradial est fortement convexe, ce qui fait que leur 
forme est presque celle d’un demi-cercle. Leur largeur est comprise une fois et 
demi dans la longueur ; cette dernière est inférieure au demi-rayon du disque. 

La face ventrale est couverte de plaques petites, égales, imbriquées. 

Le disque est totalement dépourvu de piquants. 

Les boucliers buccaux sont petits : ils offrent une partie principale triangulaire, 


( 42 ) 


aussi large que longue, avec les angles arrondis, mais le bord distal offre un lobe 
très développé qui fait une saillie considerable dans l’espace interbrachial et qui 
augmente la longueur du bouclier. Les plaques adorales sont grands et allongées ; 
elles sont très élargies dans leur portion externe. Les plaques orales sont petites 
et arrondies. Il existe trois papilles buccales de chaque côté. L’interne est très 
grosse, renflée, arrondie, accolée à sa congénère ; ses dimensions sont presque égales 
à celles de la plaque orale qu’elle termine. Les deux papilles externes sont petites, 
peu développées, coniques. En outre, on trouve au-dessous du pore buccal deux 
grosses écailles arrondies et larges, s’insérant sur la plaque adorale, entre la plaque 
orale et la première plaque brachiale ventrale. 

Les plaques brachiales dorsales sont très grandes. La première est en forme 
de demi cercle. Les deux ou trois suivantes ont un bord proximal étroit, un bord 
distal très large et fortement convexe, des côtés latéraux arrondis ; les autres sont 
biconvexes. Elles sont toutes contiguës, 

La première plaque brachiale ventrale est assez grande, quadrangulaire, avec les 
angles arrondis. Les suivantes sont un peu plus longues que larges, avec un bord 
proximal droit, deux côtés latéraux excavés et un bord distal très convexe plus large 
que le côté proximal. Les premières sont contiguës ; au delà du disque, elles sont 
séparées l’une de l’autre, mais sur un intervalle très court. 

Les plaques latérales sont peu proéminentes, plus développées du côté ventral 
que du côté dorsal ; elles portent trois piquants coniques, pointus, subégaux, à peu 
près de même longueur que l’article. 

I1 y a deux écailles à chaque pore tentaculaire, l’externe plus grande que 
l'interne, 


Je ne connais pas d’'Ophiactis dont on puisse rapprocher l'O. Zoriohi. La forme 
des boucliers radiaux séparés sur une partie de leur longueur par une seule plaque 
triangulaire et contigus sur le reste, la disposition des papilles buccales, enfin la 
présence de deux écailles tentaculaires, la séparent de toutes les espèces signalées 
jusqu'à maintenant. 


AMPHIURA CAULLERYI Rœuzer. 
(PL VI ; fig. 50 et 51.) 


1897.—Amphiura Caulleryi, Kœæbhler ( 3 ) p. 330 ; pl. VII, fig. 44 et 45. 


1, Embouchure du Krisbna. Profondeur : 753 brasses. Quatre échantil- 
lons de petite taille. 
2, Au large de Colombo. Profondeur : 593 brasses. Un échantillon. 


( 43 ) 


Diamètre du disque de l'échantillon de Colombo : 6 millimètres ; longueur des 
bras : 45 millimètres. 


Le disque est aplati, pentagonal, à contour légèrement excavé dans les espa- 
ces interbrachiaux. La face dorsale présente des plaques imbriquées, plus grosses 
dans la région centrale que vers la périphérie où elles deviennent subitement plus pe- 
tites : une ligne de démarcation très tranchée sépare les grosses plaques des petites. 
On distingue au centre du disque six plaques primaires arrondies, les radiales étant 
séparées de la plaque centro-dorsale par une rangée de plaques. Les boucliers radiaux 
sont allongés, deux fois et demi plus longs que larges, avec un côté interne droit 
et un côté externe convexe ; ils sont divergents et séparés sur toute leur longueur 
par une série de trois plaques. Leur longueur est inférieure au demi-rayon du 
disque. 

La face ventrale est couverte de plaques très petites, imbriquées. 

Les boucliers buccaux sont un peu plus longs que larges, losangiques ; ils ont 
un angle proximal limité par des côtés droits, des angles externes arrondis et un côté 
distal dont le milieu se relève en une saillie très accusée. Les plaques adorales sont 
deux fois plus longues que larges, en forme de croissant épais, mais le bord interne 
offre vers son milieu une petite proéminence. 

Les plaques orales sont allongées et grosses, renflées vers l'extrémité proximale, 
Elles portent une paire de papilles buccales très grosses, renflées, coniques, accolées 
l’une à l’autre, presque aussi grosses que les plaques orales qu’elles surmontent, 
En dehors et sur les côtés des plaques orales, se trouve une deuxième papille plus 
petite et aplatie. Enfin, dans l’angle buccal, deux autres papilles grandes et arron- 
dies, recouvrent de chaque côté l’orifice du pore tentaculaire buccal, 

Les bras sont très grêles et très longs. Les plaques brachiales dorsales sont 
beaucoup plus larges que longues ; la première est demi-circulaire ; les suivantes 
sont biconvexes. Les premières sont ordinairement contiguës ; elles sont ensuite 
séparées par un intervalle étroit. 

La première plaque brachiale ventrale est triangulaire, avec un bord distal 
convexe et un angle proximal obtus. Les suivantes sont pentagonales ; elles ont 
un angle proximal obtus, des côtés latéraux excavés par le pore tentaculaire et un 
bord distal très large et arrondi. Les premières plaques sont contiguës ; à partir 
de la septième ou de la huitième, elles se séparent par un intervalle étroit. 

Les plaques latérales sont peu proéminentes ; elles sont surtout développées du 
côté ventral. ÆElles portent trois piquants subésaux, ayant la longueur de l’article 
correspondant, coniques, très larges à la base et s’amincissant rapidement vers le 
sommet qui est pointu. 


( 44 ) 
Les pores tentaculaires présentent deux écailles petites et arrondies. 


L’A. Caulleryr se rapproche de l’A.incisa Lyman ; elle en diffère par la présence, 
sur les côtés des plaques orales, d’une papille buccale que ne possède pas l'A. incisa, 
par la forme des plaques brachiales dorsales qui sont ovalaires dans cette dernière 
espèce, par la petitesse des écailles marginales du disque et le peu de développe- 
ment des écailles tentaculaires, par la forme des plaques adorales, etc. 


L’A. Caulleryi offre aussi des affinités avec l'espèce suivante, 


AMPHIURA FRIGIDA Kœwuzer. 
(PI. XI, fig. 88 ; pl. XII, fig. 90.) 


1897.—Amphiura frigida, Kœæhler ( 3 ) p. 332 ; pl. VIT, fig. 46 et 47. 


Au large de Colombo. Long. E. 79° 37’. Lat. N. 6° 32. Profondeur : 675 
brasses. Quatre échantillons. 


Diamètre du disque : 7 millimètres; longueur des bras : 30 millimètres. 


Le disque est aplati, subpentagonal, à contour légèrement excavé dans les 
espaces interradiaux. La partie centrale du disque est recouverte de plaques assez 
urandes, imbriquées, parmi lesquelles on distingue seulement une grande plaque 
centro-dorsale arrondie. Dans les espaces interradiaux, on remarque une rangée 
médiane irrégulière de quatre ou cinq grandes plaques, de chaque côté de laquelle 
sont disposées deux rangées de plaques plus petites, imbriquées, Les boucliers 
radiaux ont de grandes dimensions ; ils sont triangulaires, une fois et demi plus longs 
que larges et leur longueur est un peu supérieure au demi-rayon du disque. Ils sont 
rapprochés ou même contigus à leur angle externe etils sont séparés sur toute 
leur longueur par deux plaques successives. 

Les boucliers buccaux sont losangiques, beaucoup plus larges que longs, avec 
un angle proximal obtus limité par deux côtés droits, des angles latéraux arrondis 
et un bord distal convexe, offrant au milieu un lobe arrondi plusou moins proé- 
minent, Les plaques adorales sont allongées, deux fois plus longues que larges, 
un peu plus épaisses en dehors qu’en dedans, Les plaques orales sont hautes, con- 
vergentes, terminées dans leur partie proximale par un renflement arrondi et 
saillant, Elles sont surmontées chacune par une papille terminale, grande, conique, 
non contiguë à sa congénère. Latéralement, il existe deux papilles larges à la base, 
V'interne un peu plus longue et plus pointue que l’externe qui est arrondie. 

Les plaques brachiales dorsales sont grandes et plus larges que longues, 
biconvexes ; les deux premières sont plus petites. Dans certains échantillons elles 


( 45 ) 
sont séparées dès la base du bras ; dans d’autres, elles restent contiguës jusqu'à la 
quatrième ou la cinquième. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire. Les autres 
sont pentagonales, aussi larges que longues, avec un angle proximal obtus, des 
côtés latéraux droits et un bord distal arrondi, relié aux côtés latéraux par des 
angles arrondis. Elles cessent d’être contiguës au delà du disque, mais elles restent 
toujours très rapprochées. L’angle proximal devient ordinairement si obtus que 
les plaques prennent une forme carrée, 

Les plaques latérales, proéminentes, portent trois piquants : l’inférieur et le 
supérieur ont la longueur de l’article, le médian est un peu plus grand. Ces 
piquants sont minces et effilés. 

Chaque pore tentaculaire est muni de deux écailles arrondies ou ovalaires, de 
dimensions moyennes, 


L’A. frigida est voisine des À. incisa Lyman et Caullerys Kœhler, Elle 
se distingue de la première espèce par les boucliers radiaux très grands, par la 
cisposition des plaques dorsales du disque, par la forme des boucliers buccaux et 
par les plaques brachiales ventrales presque carrés. 

Elle se distingue de l’A. Caulleryi par la grosseur des boucliers radiaux, par 
la présence de grosses plaques dans le milieu des espaces interradiaux et par 
l’absence de plaques très petites vers la périphérie du disque à la face dorsale ; par 
la disposition des papilles buccales ; par la forme des piquants brachiaux qui sont 
longs et effilés et non pas courts et élargis à la base, comme chez l'A. Caulleryr, 
et enfin par les boucliers buccaux plus larges que longs. 

Les À. Caulleryi, frigida et incisa offrent donc, malgre les différences que 
je relève, d’incontestables affinités, 


AMPHIURA MISERA xov. sr. 
(PI. VIII ; fig. 64 et 65). 


Iles Andamans. Profondeur : 265 brasses, Un seul échantillon. 
Diamètre du disque : 4 millimètres ; longueur des bras : 15 millimètres, 


Le contour du disque est arrondi. La face dorsale est couverte de plaques 
assez grandes, inégales, imbriquées. On distingue une plaque centrale arrondie 
plus grosse que les autres plaques du disque, et cinq grandes plaques radiales 
primaires séparées de la précédente par un cercle de dix plaques beaucoup plus 
vetites, cinq radiales et cinq interradiales Dans les espaces interradiaux, on 


( 46 ) 


remarque une rangée médiane de quatre ou cinq plaques plus grandes, de chaque 
coté de laquelle se trouvent deux ou trois rangées de plaques plus petites. Les 
boucliers radiaux ont une forme demi-circulaire : ils sont contigus sur presque 
toute la longueur de leur bord interne et ils ne sont séparés en dedans, sur le quart 
de leur longueur, que par une plaque triangulaire très petite. Ils sont deux fois 
plus longs que larges et leur longueur est inférieure au demi-rayon du disque, 

La face ventrale est garnie de plaques très petites, réguliéres et imbriquées. 

Les boucliers buccaux sont losangiques, un peu plus longs que larges, avec 
un angle proximal aigu limité par deux cotés droits, et deux cotés externes arrondis 
se réunissant par un angle également arrondi. Les plaques adorales sont grandes 
et larges, trois fois plus longues que larges, très élargies en dehors. Les plaques 
orales, triangulaires, sont très petites et basses, Il existe de chaque coté trois 
papilles buccales : l’externe, rectangulaire, est très large et résulte sans doute de 
la fusion de deux papilles ; la suivante est petite et carrée ; l’interne est grande, 
conique et large. 

Les plaques brachiales dorsales sont très grandes, triangulaires, et elles dé- 
passent largement les plaques latérales ; elles ont un angle proximal obtus limité 
par deux cotés légèrement convexes et un coté distal peu arrondi, 

La première plaque brachiale ventrale est très petite, pentagonale. Les 
suivantes sont très grandes, pentagonales, avec un angle proximal aigu et des cotés 
droits , elles sont aussi longues que larges et sont séparées au delà de la deuxième. 

Les plaques latérales, proéminentes, portent trois piquants, courts, gros élargis, 
subégaux et plus courts que l’article. 

Les pores tentaculaires offrent chacun deux écailles petites et égales. 


L’A. misera est très voisine des A. squamata, Delle Chiaje et tenuispina 
Ljungmann. Par la disposition des plaques du disque et la présence d’une rosette 
centrale, l'A. misera rappelle l À. tenuispina, mais les plaques sont plus nombreuses 
que dans cette dernière espèce ; elles s’en distingue nettement par ses piquants 
larges et courts. Elle diffère de l'A. squamata par les plaques dorsales du disque 
plus grosses, inégales, moins nombreuses dans les espaces interradiaux et par la 
présence d’une rosette centrale distincte, 


AMPHIURA DISPAR Kaœuzes,. 
(PI. X fig. 81 et 82.) 
1897.—Amphiura dispar, Kæœhler (3) p. 334; pl. VIL fig. 48 et 49, 


1.— Golfe de Bengale. Profondeur : 193 brasses, Trois échantillons, 


(72) 


9, Iles Laquedives. Long. E. 72° 43. Lat. N.15° 41. Profondeur: 444 
brasses. Un échantillon. 

3.—Pointe de Galles. . Long. E. 79° 37. Lat. N. 6° 32. Profondeur : 675 
brasses. Cinq échantillons. 

4,—Iles Andamans. Profondeur : 238-290 brasses. Un échantillon. 


Diamètre du disque : 6 millimètres ; longueur des bras: 35 millimètres. 


Le disque est assez fortement excavé dans les espaces interradiaux. La face 
dorsale, aplatie, est couverte de plaques imbriquées parmi lesquelles on distingue une 
plaque centrale arrondie, petite, et cinq plaques radiales séparées de la précédente 
par deux ou trois rangées de plaques. Les plaques ont des dimensions inégales et 
celles qui avoisinent les boucliers radiaux sont plus grandes que les autres. 

Ceux-ci sont grands, allongés, triangulaires, trois fois plus longs que larges, 
séparés sur toute leur longueur par une série de trois plaques. Leur longueur est 
supérieure au demi-rayon du disque. La face ventrale est couverte de plaques très 
petites et très serrées. 

Les boucliers buccaux sont un peu plus larges que longs, triangulaires, avec un 
angle proximal arrondi, des angles latéraux également arrondis et un côté distal 
convexe, offrant en son milieu un petit lobe peu proéminent. Les plaques adorales 
sont irréoulièrement triangulaires, très allongées, élargies en dehors et fortement 
rétrécies en dedans ; le côté adjacent au bouclier buccal est plus ou moins excavé et 
suit le contour de l’angle externe de ce bouclier. Les plaques orales sont hautes et 
dirigées obliquement, On observe de chaque côté trois papilles buccales ; l’interne, 
grosse et forte, allongée, termine la plaque orale et se trouve écartée de sa congénère ; 
en dehors vient une papille conique et pointue, puis ensuite une troisième ordinaire- 
ment plus courte, plus large et plus obtuse que la précédente à laquelle elle est 
parfois soudée par la base, En outre, en dessous du pore buccal, on trouve deux 
écailles, l’une très développée, remarquablement allongée et spiniform, l’autre courte 
et obtuse. 


Les plaques brachiales dorsales sont grandes, plus larges que longues, bicon- 
vexes, contivuës. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, irrégulièrement quadrangulaire, 
Les suivantes sont plus longues que larges, plus ou moins nettement octogonales, 
avec un angle proximal tronqué, deux côtés latéraux légèrement excavés et un bord 
distal élargi dont les angles sont également tronqués. Dans certains échantillons, 


les angles sont peu tronqués ou même arrondis et le contour devient hexagonal, 
Toutes les plaques sont contiguës, 


( 48 ) 


Les plaques latérales sont assez proéminentes ; elles portent cinq piquants 
minces et allongés. Le premier ventral est le plus long et sa longueur est égale à 
deux articles ; les quatre autres sont un peu plus courts, 

Les pores tentaculaires sont munis d’une écaille assez grande et ovalaire. 


La forme des plaques brachiales ventrales, le nombre et la longueur des piquante 
brachiaux et la disposition des papilles buccales, caractérisent suffisamment cette 
espèce pour qu’il soit impossible de la confondre avec aucune autre du genre. 


AMPHIURA PARTITA Kaœurer. 
(PL X ; fig. 79 et 80.) 


1897.—Amphiura partita, Kœhler ( 3) p. 336; pl. VII, fig. 50 et 51. 


1.—Iles Laquedives. Long. E. 72° 43”, Lat. N, 15° 41”. Profondeur : 444 
brasses. Cinq échantillons. 

2,—Pointe de Galles. Long. E. 79° 37’. Lat. N.6° 32’. Profondeur : 675 brasses. 
Deux échantillons, 


Le diamètre du disque atteint 8 millimètres sur le plus grand échantillon et 
6 ou 7 chez les autres ; longueur des bras : 6 centimètres. 


Le disque est pentagonal, lésèrement excavé dans les espaces interradiaux. La 
face dorsale est couverte de plaques assez grosses, irrégulières, parmi lesquelles on 
distingue une plaque centro-dorsale arrondie, et, à une certaine distance de celle-ci, 
cinq plaques radiales dont la taille est à peine supérieure à celle des voisines. Les 
boucliers radiaux sont petits, avec un bord interne droit et un bord externe arrondi : 
ils sont presque demi-circulaires, avec les angles arrondis. Ces boucliers sont 
légèrement divergents et séparés par une rangée de plaques sur toute leur longueur. 

La face ventrale offre, dans les espaces interbrachiaux, des plaques petites et 
imbriquées. 

Les boucliers buccaux sont losangiques, un peu plus larges que longs : leur 
angle proximal est obtus, les côtés latéraux sont droits ou légèrement incurvés et 
le côté distal offre en son milieu un lobe large et proéminent. Les plaques adorales 
sont trois fois plus longues que larges : elles sont élargies dans la région externe 
qui contourne l'angle externe des boucliers radiaux. Les plaques orales sont hautes. 

Les papilles buccales sont au nombre de quatre de chaque côté ; l’externe est 
peu développée ; les deux suivantes sont très grandes, hautes, larges, à bord arrondi : 
la dernière est bilobée et souvent divisée en deux papilles distinctes, ce qui porte le 
nombre total à cinq. 


ORCUS 


Les plaques brachiales dorsales sont grandes, triangulaires, plus larges que 
longues : leur bord distal est presque droit : elles sont contiguës ou séparées par 
un intervalle étroit. 

La première plaque brachiale ventrale est divisée en deux parties par un sillon 
transversal un peu recourbé : la partie distale, plus petite, est quadrangulaire, 
la partie proximale est pentagonale ; le plus souvent la partie distale est elle-même 
divisée en deux moitiés par un sillon longitudinal, et je crois que cette disposition 
est normale, car je l’observe surtout sur les plus grands exemplaires. Les plaques 
suivantes sont pentagonales, plus larges que longues, avec un angle proximal 
légèrement relevé et un bord distal à peine courbé. La deuxième plaque est con- 
tiguë à la première ; les suivantes sont séparées par un espace étroit. 

Les plaques latérales sont proéminentes ; elles portent trois piquants plus 
longs que l’article, coniques, larges à la base, à extrémité émoussée. 

Les pores tentaculaires sont munis chacun de deux écailles : l’externe assez 
grande et allongée, l’interne plus petite. 


L’A, partita se rapproche surtout de l'A. duplicata avec laquelle on pourrait 
la confondre, Toutefois, la forme des boucliers buccaux, qui est très constante 
dans tous mes échantillons, est très différente de celle que Lyman indique et 
représente, Les boucliers radiaux sont plus courts et plus arrondis dans l'A. 
partita, Enfin les plaques brachiales ventrales n’ont pas la même forme. Le 
nombre des piquants brachiaux ne peut pas fournir d'indication, ce nombre variant 
de trois à quatre chez l’A. duplicata, 


OPHIOCHITON AMBULATOR Kaœazer, 
(PI VI ; fig. 44 et 45), 


1897.—Ophiochiton ambulator, Kœhler ( 3 ) p. 337; pl. VII ; fig. 52 et 53, 


1.—Trincomale, Profondeur: 200-350 brasses, Un échantillon de grande 
taille et deux petits. 

2.— Delta du Godavery. Profondeur : 270 brasses. Deux échantillons. 

3.—Iles Laquedives. Long. E. 72° 38’ 10”. Lat. N. 15° 5’ 3”. Profondeur : 
696 brasses. Deux échantillons, 


4—Tles Maldives. Long, E. 75° 4. Lat. N.7°5’ 45”, Profondeur: 719 
brasses. Un échantillon. 


5.—Côte de Malabar. Long. E, 75° 36’ 30. Lat. N. 9° 34’ 57”. Profondeur : 
405 brasses, Un échantillon. 


( 50 ) 


6.—Côte du Belouchistan (Mekran). Long. E. 65° 28’ 10”. Lat, N. 7° 5' 45° 
Profondeur : 890 brasses. Un échantillon, 


Diamètre du disque du plus grand échantillon : 23 millimètres; longueur 
des bras : 250 millimètres ; largeur des bras à la base : 3, 5 millimètres. 


Le disque est épais, pentagonal, plus ou moins profondément échancré dans 
les espaces interradiaux. La face dorsale est garnie de plaques nombreuses 
très serrées et imbriquées, très petites dans la région centrale, un peu plus grosse 
vers la périphérie et au voisinage des boucliers radiaux. On distingue une plaque 
centrale arrondie, et, séparées d’elle par plusieurs rangées de plaques, cinq plaques 
radiales arrondies et de même grosseur qu’elle. En outre, on reconnaît généra- 
lement cinq autres plaques radiales, placées au niveau des pointes des boucliers 
radiaux, et, à la même hauteur, cinq plaques interradiales : toutes ces plaques sont 
arrondies et de dimensions égales, Les boucliers radiaux sont grands, triangu- 
laires, une fois et demie plus longs que larges, un peu plus courts que le demi- 
rayon du disque ; ils sont fortement divergents, séparés en dedans par plusieurs 
rangées de plaques et en dehors par une plaque unique, plus grande, triangulaire, 
En dehors de cette dernière viennent deux ou trois plaques élargies et basses, qui 
précèdent les plaques brachiales dorsales, 

La face ventrale offre des plaques petites, imbriquées, qui sont plus grandes 
au voisinage du bouclier buccal et des fentes génitales, (Celles-ci sont larges et 
longues. 

Les boucliers buccaux sont deux fois plus larges que longs, en forme de 
triangle surbaissé ; les angles latéraux sont larges et arrondis et le bord distal 
offre, en son milieu, un petit lobe plus ou moins apparent; les côtés latéraux sont 
légèrement excavés. Les plaques adorales sont trois fois plus longues que larges, 
minces dans leur partie interne, élargies dans la région externe qui contourne 
l’angle externe du bouclier buccal. Les plaques orales sont triangulaires, assez 
élevées. Les papilles buccales sont au nombre de six de chaque côté: les trois 
externes sont larges et obtuses, les trois autres coniques et pointues, La papilie 
impaire terminale est un peu plus grande. 

Les bras sont remarquablement longs et ils atteisnent douze ou quatorze fois 
le diamètre du disque. Ils offrent sur la ligne médiane ventrale une carène extrè- 
mement saillante qui s’étend sur toute leur longueur ; la face dorsale est bombée. 

Les deux premières plaques brachiales dorsales sont basses, beaucoup plus 
larges que longues. Les suivantes sont trapézoïdales : le côté proximal est étroit 
et concave, le côté distal large et convexe, les deux côtés latéraux sont droits ; 


( 51 ) 


elles sont toutes contiguës. Ces plaques ont la forme d’une tuile ou d’un angle 
dièdre et leur arête détermine une crête qui s'étend sur toute la longueur du bras. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, plus large que longue, 
arrondie. Les suivantes sont losangiques, plus larges que longues, contiguës, Leur 
angle distal se relève en une proéminence qui correspond à la crête médiane vent- 
rale signalée plus haut. 

Les plaques latérales, peu proéminentes, portent trois piquants subévaux, 
dont la longueur est à peu près égale à celle de deux articles. 

Les pores tentaculaires sont munis chacun de deux écailles insérées sur leur 
bord proximal : l’externe est très grande et arrondie, l'interne est plus petite. 
Sur la première paire de pores les deux écailles sont égales. 


L’O. ambulator est remarquable par sa forme robuste, sa grande taille et la 
longueur de ses bras. Ilest surtout voisin de l'O. fustigatus Lyman dont il se 
rapproche par la disposition des plaques du disque qui sont cependant plus grossières 
vers la périphérie que chez l’O, «mbulator, et par la carène que les bras offrent sur 
le milieu de leur face ventrale. Ils’en distingue par la saillie plus considérable 
des plaques brachiales dorsales, par la présence de trois piquants brachiaux, au 
lieu de quatre et par les écailles tentaculaires insérées sur le même bord et non 
opposées l’une à l'autre, 

L’O. lentus Liyman à trois piquants et les écailles tentaculaires sont disposées 
comme chez l'O, ambulator, maïs le disque est couvert de plaques uniformément 
plus grandes et les boucliers radiaux sont beaucoup plus petits ; les plaques dorsales 
sont triangulaires et les bras à peine carénés. 

L’O, tenuispinus Lyman, qui a également trois piquants, ne possède qu’une 
seule écaille tentaculaire et les boucliers buccaux sont plus longs que larges. 

L°O. Lymarr Studer à quatre piquants brachiaux et une seule écaille ten- 
taculaire ; les plaques brachiales ventrales sont petites et demi-cireulaires. 

L’O, grandis Verxill ne possède, elle aussi, qu’une seule écaille tentaculaire ; elle 
parait se rapprocher beaucoup de l'O. œmbulator, malheureusement Verrill ne 
donne qu’une description très brève de son espèce et pas de dessin, ce qui rend toute 
comparaison impossible, 


OPHIOCHITON MODESTUS Kœuazer. 
(PI. IX, fig. 74, P1. X, fig. 77 et 78.) 
1897. Oplochiton modestus, Kœhler (3) p. 340 ; pl. VII, fig. 54 et 55. 
Iles Andamans. Profondeur : 265 brasses. Un seul échantillon, 


Diamètre du disque : 3 millimètres ; longueur des bras : 25 millimètres, 


( 52 ) 


Le disque est aplati, subpentagonal. La face dorsale est garnie d’écailles im- 
briquées, un peu bombées, inégales et petites. On distingue au centre une plaque 
centro-dorsale, grande, arrondie, et cinq plaques radiales primaires plus petites, 
séparées de la plaque centrale par deux rangées de plaques. En dehors de chaque 
plaque radiale, on en trouve une deuxième de même taille, ovalaire et séparée d’elle 
par une plaque plus petite. A la périphérie, il existe une bordure de plaques plus 
grandes ; enfin, dans le milieu de chaque espace interradial, on reconnaît évalement 
une rangée irrégulière de plaques plus grosses que les voisines. Les boucliers 
radiaux sont extrêmement petits, ovalaires, deux fois plus longs que larges, à peine 
plus larges que les plaques du disque ; ils sont largement séparés l’un de l’autre par 
des plaques plus grosses que les autres. 

La face ventrale est couverte de plaques petites, régulières, imbriquées, La 
fente génitale est large. 

Les boucliers buccaux sont aussi longs que larges, triangulaires, avec les angles 
externes arrondis et le bord distal convexe. Les plaques adorales sont grandes, 
irrégulièrement triangulaires, rétrécies dans leur partie interne, très élargies, au 
contraire dans la région externe ; le côté adjacent au bouclier buccal suit le contour 
de l’angle externe de ce bouclier. Les plaques orales sont petites et basses. 

Les papilles buccales sont au nombre de quatre de chaque côté ; elles sont larges 
et obtuses et elles forment une rangée réoulière. Il n’y à pas de papille terminale 
plus grande que les autres. 

Les deux ou trois premières plaques brachiales dorsales sont petites et très 
élargies. Les suivantes sont très grandes, rectangulaires, avec le côté prôximal droit, 
les côtés latéraux légèrement divergents, se reliant par des angles arrondis au côté 
distal qui est arrondi. Elles sont un peu plus larges que longues ; elles sont conti- 
guës, et, même à la base de bras, elles s’imbriquent quelque peu. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, avec un angle 
proximal tronqué. Les suivantes sont très grandes, triangulaires, avec un angle 
proximal, des côtés latéraux légèrement excavés par les pores tentaculaires et un 


bord distal convexe. Elles sont d’abord contiguës, puis elles se séparent vers la 
septième ou la huitième. 


4 


Les plaques latérales sont assez grandes, aplaties ; leur bord distal, droit, porte 
trois piquants très larges, contigus, qui occupent tout le côté du bras ; ces piquants 
ont l’extrémité arrondie et leur longueur est inférieure à celle de l’article. 

Les pores tentaculaires sont garnis d’une écaille très grande, arrondie. 

Mon échantillon n’est sans doute pas adulte, mais les caractères qu’il possède 
sont suflisamment nets pour qu'il soit impossible de le rapporter à aucune espèce 


(WEST ) 


connue. Il se rapproche beaucoup de l'O. tenuispinus Lyman, mais il s’en distingue 
par le nombre et la forme des papilles buccales qui sont coniques et au nombre de 
six, par les dimensions des piquants brachiaux qui sont minces et dont le supérieur 
atteint la longueur de deux articles chez l'O. tenuispinus. Les boucliers radiaux 
sont beaucoup plus petits et comparativement plus espacés dans VO. modestus que 
dans l'O. tenuispinus. Enfin les plaques brachiales dorsales ont des formes complète- 
ment différentes dans les deux espèces. 


OPHIACANTHA PENTAGONA Kœuzer. 
(PI. IV ; fig. 27, 28 et 29.) 


1897. Ophiacantha pentagona, Kæbhler (3) p. 342; pl. VITT, fis. 56 et 57. 


1.—Iles Andamans. (Ile Cinque.) Profondeur : 120 brasses. Un échantillon. 

2.—Iles Andamans. (South Sentinel Island.) Profondeur : 240 brasses. Plu- 
sieurs échantillons. 

3— Iles Andamans. (North Sentinel Island.) Profondeur: 250 brasses. 
Quatre échantillons. 

4.—Tles Andamans. Profondeur : 265 brasses. Un échantillon. 

5.—Cap Bluff. Profondeur : 375 brasses. Un échantillon. 


Diamètre du disque : 5 millimètres : longueur des bras : 25 millimètres. 


Le disque est aplati, pentagonal, plus ou moins profondément excavé dans les 
espaces interradiaux. La face dorsale est uniformément recouverte de piquants 
allongés et très grêles, terminés par trois ou quatre spinules très minces et longues ; 
ces piquants deviennent plus courts et moins nombreux vers la base des bras et laissent 
à nu la région distale des boucliers radiaux dont la continuation est indiquée par des 
côtes saillantes. La face ventrale est garnie d’écailles minces et imbriquées, qui 
apparaissent entre les piquants : ceux-ci sont plus courts et plus espacés que sur la 
face dorsale. 

Les boucliers buccaux sont grands, triangulaires, avec un angle proximal aigu 
et très prononcé, qui s'enfonce plus ou moins entre les plaques adorales en forme de 
coin ; les côtés latéraux sont un peu concaves et le côté distal est convexe : il présente, 
en son milieu, un petit lobe dont le développement varie beaucoup avec les spécimens, 
et qui est parfois nul. Les plaques adorales sont grandes et larges, en forme de 
croissant, trois fois plus longues que larges. Les plaques orales sont petites et 
triangulaires. Il existe de chaque côté trois papilles buccales, allongées coniques et 
fortes : l’externe est parfois élargie avec le bord arrondi; en outre, une papille 
impaire, remarquablement grosse et longue, termine les mâchoires. 


( 54 ) 


Les bras sont moniliformes, caractère dû à la forme des plaques brachiales 
latérales qui sont très saillantes. 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proximal 
aigu mais non allongé et un bord distal fortement convexe. ŒElles sont largement 
séparées l’une de l’autre dès la première. 

La première plaque brachiale ventrale est triangulaire ou demi-circulaire, par- 
fois nettement trilobée. La deuxième est grande, triangulaire avec le bord distal 
convexe. Les suivantes sont pentagonales, avec un angle proximal obtus, deux côtés 
latéraux courts et quelque peu excavés par les pores tentaculaires et un bord distal 
légèrement excavé. Les premières plaques sont plus larges que longues; elles 
deviennent ensuite aussi longues que larges : elles sont toutes séparées. 

Les plaques latérales offrent une saillie considérable dans leur moitié distal ; 
elles sont très développées et couvrent une partie étendue des faces dorsale et ventrale 
des bras ; elles portent cinq ou six piquants, arrondis à l’extrémité. Le premier 
piquant ventral est un peu plus long que l’article ; l'avant dernier dorsal est égal à 
deux articles ; le dernier piquant dorsal arrive ordinairement à la même longueur, 
mais parfois il reste plus court que le précédent. Les piquants ventraux offrent des 
denticulations plus ou moins accusées suivant les échantillons ; les autres sont à peu 
près lisses. 

Les pores tentaculaires sont pourvus chacun d’une écaille petite et spiniforme, 
courte, conique, garnie de fines denticulations. 


L’O. pentagona offre certaines variations qui portent surtout sur le nombre des 
piquants brachiaux et le développement des denticulations que possèdent ces piquants, 
ainsi que sur la taille du dernier piquant dorsal. 


L’O. pentagona offre des affinités avec les O. stellata Lÿman, Dallausii Duncan 
et indica Ljungmann. 

Elle se distingue de l'O. stellata par le nombre moindre des piquants brachiaux 
(toujours inférieur à 7), par l’écaille tentaculaire plus courte, par les piquants dorsaux 
également plus courts et par une forme différente des plaques brachiales dorsales et 
ventrales. 

L'O. Dallas ne possède que quatre piquants brachiaux très courtes et ses 
boucliers buccaux sont très petits. 

Enfin l’O. indica possède neuf piquants brachiaux et quatre papilles buccales. 


OPHIACANTHA VESTITA Kaœuxzer. 
(PI. III ; fig, 18, 19 et 20.) - 


1897.—Ophiacantha vestita, Kœhler ( 3 ) p. 344 ; pl. VIIT, fig. 58 et 59, 


( 55 ) 


1. Côte de Coromandel. Long. E. 80° 22’. Lat. N. 13° 41 27”. Profondeur ; 
195-210 brasses. Un échantillon. 

2, Iles Andamans. (North Sentiuel Island). Profondeur : 250 brasses. Deux 
échantillons. 


Diamètre du disque du plus grand échantillon : 10 millimètres ; largeur des bras 
à la base : 2, 5 millimètres ; la longueur des bras est supérieure à 55 millimètres. 


Le contour du disque est arrondi. La face dorsale est uniformément couverte 
de piquants très minces et longs, serrés, lisses, à extrémité émoussée, parfois aplatis 
et même élargie en spatule. Ces piquants deviennent moins nombreux sur les 
boucliers radiaux dont la partie externe est visible. 

Sur la face ventrale dans les espaces interbrachiaux, les piquants ne se montrent 
que vers la périphérie : toute la surface est couverte d’écailles petites, imbriquées plus 
grosses vers le bord des fentes génitales qui sont très larges. 

Les boucliers buccaux sont larges, trilobés : ils offrent une partie principale 
triansulaire, avec un angle proximal très ouvert et deux angles latéraux arrondis, 
mais le bord distal offre en son milieu un lobe remarquablement proéminent qui fait 
une saillie considérable dans l’espace interbrachial. Les plaques adorales sont plutôt 
étroites, trois fois plus longues que larges, un peu recourbées. Les plaques orales 
sont grandes, très hautes, deux fois et demie plus longues que larges. Il existe de 
chaque côté cinq ou six papilles buccales, minces, effilées, pointues, et une papille 
impaire termine les machoires. En dedans viennent deux écailles élargies qui 
recouvrent l’orifice du pore buccal, 

Les bras paraissent être longs relativement au diamètre du disque. Les plaques 
brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proximal et un côté 
distal convexe ; elles sont séparées. Elles portent presque toutes sur leur bord distal 
un ou deux piquants allongés, très fins, analogues à ceux du disque, mais plus 
délicats. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, aplatie, beaucoup 
plus large que longue. Les suivantes sont pentagonales, aussi larges que longues, 
avec un angle proximal très obtus, deux côtés latéraux droits, et un bord distal 
légèrement excavé. 

Les plaques brachiales latérales, assez proéminentes, portent six piquants dont 
le premier ventral a une longueur égale à un article et demi : le dernier dorsal est 
égal à trois articles. Ces piquants ont l'extrémité arrondie et ils sont garnis d’épines 
extrêmement fines, très serrées, disposées parallèlement, très courtes et ayant toutes 
la même longueur. 


(UE) 


Les pores tentaculaires sont munis d’une écaille extrêmement grande, lancéolée, 
dont la longueur atteint presque celle de l’article correspondant. 

Les échantillons offrent une teinte générale gris-clair ; la face dorsale des bras 
présente, de distance en distance, des taches brun-clair assez réculières. 


Cette espèce est assez voisine de l'O. fursuta Lyman dont la rapprochent l’arma- 
ture du disque et l’aspect des piquants brachiaux; elle en diffère par son écaille 
tentaculaire unique et très grande, par les boucliers radiaux munis d’un lobe distal 
proéminent et par la forme des plaques brachiales. 

Par l’aspect du disque couvert de longs piquants, l'O. veshta rappelle aussi 
l'O. echinulata Lyman, mais elle en diffère par la forme même de ces piquants, par la 
nombre des piquants brachiaux, par la forme des pièces buccales, etc. 

Par la grandeur de l’écaille tentaculaire et par les piquants du disque, l'O. vestita 
est aussi voisine de l'O. abyssicola G. O. Sars ; elle s’en distingue par la disposition 
réculière de ses papilles buccales et par le nombre des piquants brachiaux. En outre 
chez l'O. abyssicola, les deux premières paires de pores tentaculaires portent deux eu 
trois écailles, ce qui n'arrive pas chez l'O. vestita. 

I] faut aussi rapprocher l’O. vestita de l'O. gratiosa que je décrirai plus loin, à 
cause de la forme des plaques brachiales dorsales et ventrales, du développement de 
l’écaille tentaculaire et de la hauteur des plaques orales ; mais l’armature du disque, 
la forme des boucliers buccaux et le nombre des piquants brachiaux séparent nette- 
ment ces deux espèces. 


OPHIACANTHA GRATIOSA Kœuzer. 
(PL VILT 65. 68 PRE s.,71 et 72.) 


1897.—Ophiacantha gratiosa, Kæbhler ( 3 ) p. 346; pl. VIIL, fig 60 et 61. 


1.—Golfe de Bengale. Profondeur : 193 brasses. Trois échantillons. 

2-_Iles Andamans. South Sentinel Island. Profondeur: 240 brasses. Un 
échantillon. 

3—Iles Laquedives. Long, E. 72° 43. Lat. N. 15° 41”. Profondeur : 444 
brasses. Nombreux échantillons. 


Diamètre du disque des plus grands exemplaires: 14 millimètres; iongueur 
des bras : 10 centimètres. 


Le disque est aplati, pentagonal, et, en général, profondément excavé dans les 
espaces interradiaux. La face dorsale est couverte de granules, courts et arrondis 
dans sa région centrale, mais qui s’allongent vers la périphérie et deviennent de 


CE 


courts piquants coniques, Ces granules ne sont pas très serrés. Les boucliers 
radiaux sont entièrement visibles : ils sont petits, triangulaires, contigus par leur 
angle externe et fortement divergents. Autour de chacun d’eux, on distingue 
quelques plaques imbriquées qui ne sont pas cachées par des granules, 

La face ventrale du disque offre les mêmes piquants très courts et coniques qu’à 
la périphérie du disque. 

Les boucliers buccaux sont triangulaires, plus larges que longs ; les angles 
latéraux sont arrondis et le bord distal offre en son milieu un lobe arrondi plus ou 
moins saillant. Les plaques adorales sont très allongées, rétrécies en dedans, 
élargies en dehors et elles contournent par leur partie externe l’angle arrondi du 
bouclier buccal. Les plaques orales sont hautes, deux fois et demie plus longues 
que larges. Il y a généralement sept papilles buccales de chaque côté ; les cinq 
internes sont allongées et coniques ; les deux externes sont larges et arrondies et 
elles recouvrent l’orifice du pore tentaculaire buccal ; la papille impaire, terminale, 
n’est pas beaucoup plus grande que les voisines, 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un côté distal 
lévèrement convexe : elles sont séparées l’une de l’autre dès la base du bras. Les 
petits piquants du disque se continuent sur la première plaque brachiale qui en est 
complètement couverte. 

Les plaques suivantes portent toutes ou presque toutes sur leur bord distal 
quelques petits piquants dont le nombre varie de deux à cinq: on rencontre même 
parfois un ou deux piquants analogues sur leur face libre. 

La première plaque brachiale ventrale est petite, très large, ovalaire, Les 
suivantes sont pentagonales, avec un angle proximal obtus, deux côtés latéraux 
droits se reliant par des angles arrondis au côté distal qui est presque droit. Ces 
plaques sont plutôt petites, aussi larges que longues et elles sont séparées dès la 
première. 

Les plaques latérales, très proéminentes, portent huit piquants lisses, minces 
ettrès longs: le premier ventral atteint la longueur de deux articles et le dernier 
dorsal celle de quatre ou cinq. 

Les pores tentaculaires sont couverts d’une écaille assez grande, allongée 
lancéolée, aussi longue que la plaque ventrale ; les pores des deux premières paires 
ont souvent deux écailles. 


L'O. gratiosa est voisine de l'O. abnormus dont elle se rapproche par ses 
piquants lisses et minces et par la présence de petits piquants sur le bord libre des 
plaques brachiales dorsales. Mais elle s’en distingue facilement par la forme des 
boucliers buccaux et surtout des plaques adorales, ainsi que par le nombre et 


( 58 ) 


la longueur des piquants brachiaux. Je ferai remarquer à ce sujet qu’il y a une 
contradiction entre la description et les dessins de Lyman au sujet de ces 
piquants. Cet auteur dit en effet que les deux supérieurs ont une longueur égale 
à deux articles et que le premier ventral n’a que la moitié de la longueur de 
l’article, tandis que ses dessins représentent ces piquants beaucoup plus longs, mais 
plus courts toutefois que chez l'O. gratiosa. 


OPHIACANTHA SOCIABILIS Kœuzer. 
(PI. X, fig. 75 et 76; pl. XI, fig. 89.) 


1897.—Ophiacantha sociabilis, Kœæhler (3) p. 348 ; pl. VITE, fig. 62 et 63. 


1.—Golfe de Bengale. Long. E, 85°86. Lat. N. 12°20. Profondeur : 1803 
brasses. Quelques échantillons, 

2.—Iles Andamans. Lono. E. 91°16. Lat. N. 11°15. Profondeur: 1840 
brasses, Quelques échantillons. 


Diamètre du disque dans les plus gros échantillons : 16 millimètres ; longueur 
des bras : 9 centimètres ; largeur du bras à la base : 4 millimètres. 


Le disque est subpentagonal, et, dans quelques échantillons, il est très 
légèrement échancré dans les espaces interbrachiaux ; il est couvert de piquants 
courts, coniques, à surface rugueuse et ordinairement terminés par un bouquet 
de deux ou trois spinules très courtes qui se montrent surtout sur les piquants de 
la périphérie du disque. Les boucliers radiaux sont complètement cachés: leur 
partie externe est parfois apparente. La face ventrale, dans les espaces interbrachi- 
aux, est couverte de piquants analogues à ceux de la face dorsale, mais généralement 
plus courts, plus larges à la base, moins serrés et terminés par une pointe mousse ; 
ceux qui avoisinent la périphérie portent seuls un bouquet de spinules. 

La fente génitale est large et allongée. 

Les boucliers buccaux sont grands, losangiques ou triangulaires, plus larges que 
longs, avec un angle proximal émoussé et deux angles latéraux largement arrondis ; 
le bord distal, convexe, offre habituellement en son milieu un lobe plus ou moins 
proéminent ; quand ce lobe manque, le bouclier prend une forme triangulaire. Les 
plaques adorales sont allongées, trois fois plus longues que larges : leur partie 
externe, élargie, contourne l’angle externe du bouclier buccal. Les plaques orales 
sont triangulaires et basses. Les papilles buccales sont au nombre de quatre de 
chaque côté: l’externe est courte et peu apparente ; les trois autres sont grandes, 


( 59 ) 


allongées et coniques. La papille impaire terminale est un peu plus grande que les 
autres ; elle est parfois remplacée par deux papilles identiques aux voisines. 

Les piquants du disque se continuent sur la face dorsale du bras sous forme äe 
yranules qui recouvrent les deux premières plaques brachiales dorsales, lesquelles 
sont très élargies. Les suivantes sont grandes, triangulaires où même campanuli- 
formes, avec un bord proximal demi-circulaire et un bord distal plus ou moins 
convexe. 

La première plaque brachiale ventrale est petite et pentagonale. Les deux ou 
trois suivantes sont grandes, triangulaires avec les côtés arrondis ; elles sont plus 
larges que longues, avec un angle proximal très ouvert, des côtés latéraux échancrés 
et un bord distal convexe, souvent lobé en son milieu, Au delà du disque, l’angle 
proximal devient plus ouvert et tend à s’effacer ; le bord distal devient demi- 
circulaire et les plaques arrivent à être plus longues que larges. Elles sont séparées 
l’une de l’autre à partir de la seconde. 

Les plaques latérales ventrales, proéminentes, portent sept piquants dont la 
longueur augmente du premier ventral, qui est un peu plus long que l’article, au 
dernier dorsal dont la longueur est évale à deux articles. Les deux premiers 
ventraux sont arrondis à l’extrémité et ordinairement lisses ; les autres sont pointus 
et ils offrent des aspérités fines et espacées. 

L’écaille tentaculaire unique est petite et spiniforme. 


L'O. sociabilis se rapproche beaucoup de l'O. discoidea Liyman qu'elle rappelle 
par le nombre des piquants brachiaux, par l’écaille tentaculaire et par la forme des 
plaques brachiales dorsales, ŒElle s’en distingue nettement par les caractères des 
pièces buccales et notamment par la forme des boucliers buccaux et des plaques 
adorales, 


OPHIACANTHA COMPOSITA Kœuzer. 
(PL VIIL fig. 66 ; pl. IX, fig. 72 et 73.) 


1897.— Ophacantha composita, Kœhler (3 ) p. 350 ; pl. VIIL, fig. 64 et 65. 


Iles Nicobar. Long. E, 915. Lat N. 556. Profondeur : 1590 brasses. Un 
seul échantillon. 


Diamètre du disqne : 11 millimètres ; les bras sont cassés près de la base. 


Le disque est arrondi subpentagonal. La face dorsale est uniformément couverte 
de piquants fins, très serrés, terminés par une couronne de sept à huit spinules 


(r 601.) 


délicates et courtes. Tous ces piquants, avec leur couronne terminale, arrivent à 
la même hauteur et forment un ensemble d’une régularité très remarquable. Les 
boucliers radiaux sont complètement cachés. 

La face ventrale est couverte, dans les espaces interbrachiaux, de piquants 
analooues à ceux de la face dorsale et tout aussi serrés. 

Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, un peu plus larges que longs. 
Les plaques adorales sont épaisses, deux fois plus larges que longues, à bords 
parallèles. Les plaques orales sont triangulaires, assez basses. Les papilles 
buccales sont au nombre de trois de chaque côté. Les deux papilles internes sont 
allongées, coniques et étroites ; l’externe est très large, et, d’après la forme qu’elle 
affecte, elle paraît formée par la soudure d’une papille conique et haute avec une 
autre papille large et basse. (Cette forme est-elle constante dans l’espèce ? c’est 
ce que je ne puis savoir, le spécimen qui m'a servi à l’établir étant unique. Il y a 
en plus une papille terminale plus grande. 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle 
proximal aigu et un bord distal convexe ; elles sont séparées dès la base du bras ; 
leurs dimensions augmentent à partir de la cinquième ou de la sixième. 

La première piaque brachiale ventrale est pentagonale ; les suivantes sont 
triangulaires, plus larges que longues, avec un angle proximal obtus et un côté 
distal lévèrement convexe ; elles deviennent ensuite aussi larges que longues. 
Elles sont séparées l’une de l’autre dès la seconde. 

Les plaques latérales grandes, proéminentes, portent sept piquants garnis de 
denticulations aiguës, qui sont nombreuses sur la moitié proximale du piquant et 
qui deviennent très rares ou disparaissent complètement près de l'extrémité. Le 
premier piquant ventral est plus long que l'article ; le dernier dorsal atteint la 


longueur de deux articles. 
Les pores tentaculaires sont recouverts d’une écaille petite, mince et spiniforme. 


La forme élargie de la papille buccale externe rappelle l'O, Zevwispina dont l'O. 
composita Se rapproche aussi par son disque garni de piquants que termine une 
couronne de fines spinules et par ses écailles tentaculaires spiniformes. Mais elle 
s’en distingue par la plupart des autres caractères et notamment par ses piquants 


épineux. 


OPHIACANTHA DUPLEX Kœuzer. 
(PI. VIIL, fie. 67 ; pl. IX, fig. 69 et 70.) 


1897.—Ophiacantha duplex, Kæhler (3) p. 352; pl. VIIT, fig. 66 et 67. 


( 61 ) 


Colombo, Long. E. 79° 37. Lat. N. 6° 32. Profondeur: 675 brasses, Un 
échantillon, | 


Diamètre du disque : 10 millimètres ; bras cassés près de la base, 


Le disque est échancré de chaque côté de la base des bras etil proémine au 
contraire dans les espaces interradiaux. La face dorsale est recouverte de deux 
sortes de piquants : les uns sont des cylindres minces, courts, garnis à l'extrémité 
d’une couronne de quatre à cinq spinules et uniformément répartis à la surface 
du disque. Les autres, beaucoup moins nombreux, sont des piquants allongés 
larges à la base et s’amincissant graduellement, épineux ; ils sont distribués 
irrégulièrement dans la région centrale du disque. Les boucliers radiaux sont en 
partie visibles, ainsi que les plaques voisines qui sont nues, 


La face ventrale du disque, dans les espaces interbrachiaux, est couvert 
d’écailles très fines, petites et imbriquées ; vers la périphérie apparaissent quelques 
granules qui s’allongent, se garnissent de spinules et se continuent avec les piquants 
cylindriques de la face dorsale. 

Les boucliers buccaux sont losangiques, un peu plus larges que longs, avec un 
angle proximal obtus, des côtés latéraux légèrement incurvés, se réunissant par 
des angles arrondis au côté distal qui offre un lobe assez proéminent en son milieu. 
Les plaques adorales sont assez épaisses, un peu incurvées, deux fois et demie plus 
longues que larges. Les plaques orales sont allongées et hautes. Elles portent 
de chaque côté trois papilles buccales, longues, minces, coniques, à pointe émoussée, 
la papille impaire terminale est très grande, 

Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, aussi longues que 
larges, avec un angle proximal et un côté distal convexe ; elles sont séparées dès 
la base du bras. 

La première plaque brachiale ventrale est grande, quadrangulaire, un peu 
plus large que longue. Les suivantes sont pentagonales, avec un angle proximal 
obtus, deux côtés latéraux courts et lésèrement excavés et un côté distal convexe 
avec des angles arrondis ; les deux ou trois premières sont contiguës, les autres 
sont séparées. 

Les plaques latérales, très proéminentes, portent huit piquants garnis de denti- 
culations assez fortes ; le premier ventral est plus long que l’article, le dernier 
dorsal est plus long que deux articles. 

L’écaille tentaculaire est assez grande, conique, mince. 


L'O. duplex offre quelques affinités avec l'O. mago ; elle en diffère, outre 
l’'armature du disque, par ses piquants épineux et par le nombre des papilles 


(.262))) 


buccales. Elle est également assez voisine de l'O, lonçidens ainsi que de l'O. vorax 
que je vais décrire, mais elle s’en distingue, d’abord par larmature du disque, 
puis par le nombre des piquants brachiaux et par la forme des plaques brachiales 
dorsales et veñtrales. 


OPHIACANTHA VORAX Kæxzer. 
(PI. VIT ; fig 52, 53 et 54.) 


1897.—Ophiacantha vorax, Kœhler (3) p. 352; pl. VIII, fig. 68 et 69. 


Cap Comorin, Long. E. 76° 34. Lat. N. 7° 04’ Profondeur : 1043 brasses. 
Un seul échantillon. 


Diamètre du disque : 5 millimètres ; longueur des bras : 40 millimètres. 


Le disque est arrondi, subpentagonal; la face dorsale est complètement 
reconverte de piquants cylindriques, minces, à base élargie, de moyenne longueur, 
terminés par cinq ou six spinules assez fortes. Les boucliers radiaux, très petits, 
sont visibles et restent à nu ainsi que quelques plaques voisiues. La face ventrale 
offre dans les espaces interbrachiaux les mêmes piquants que la face dorsale, mais 
ils sont moins serrés et on distingue les écailles imbriquées qui les supportent, 

Les boucliers buccaux, plus larges que longs, ont la forme d’un losange 
à angles arrondis, sauf l’angle proximal ; les côtés proximaux sont un peu concaves 
et les côtés distaux convexes. Les plaques adorales sont incurvées, trois fois plus 
longues que larges. Les plaques orales sont allongées. Les papilles buccales, au 
nombre de trois de chaque côté, sont très fortes, longues, coniques, à pointe émous- 
sée : elles ressemblent à celles de l'O. Zongidens. La papille impaire terminale est 
très grande, épaissie, large, à extrémité arrondie. 

Les plaques brachiales dorsales sont de moyenne dimension, plutôt un peu 
grandes; elles sont triangulaires, bombées, avec un angle proximal et un côté 
distal peu convexe. Elles sont séparées dès la base du bras par un intervalle 
assez étroit, 

La première plaque brachiale ventrale est assez grande, triangulaire ou trilobée, 
La deuxième est pentagonale, plus large que longue, avec un angle proximal obtus 
des côtés latéraux excavés et un bord distal convexe, Les suivantes deviennent 
aussi larges, puis, plus loin, plus larges que longues : elles sont presque quadrang- 
ulaires. 

Les plaques latérales, proéminentes, portent huit piquants à la base des bras; 


\ 


ce nombre tombe ensuite à six: ces piquants sont minces, allongés, garnis de 


( 63 ) 


denticulations très fines et serrées ; le premier piquant ventral a la longueur d’un 
article et demi et le dernier dorsal de trois articles. 

Les pores tentaculaires sont recouverts d’une écaille remarquablement grande, 
lancéolée, pointue, dont la longueur est presque évale à celle de la plaque brachiale 


ventrale. 


L’O. vorax offre de grandes ressemblances avec l'O. Zongidens Lyman et j'ai 
même hésité d’abord à l’en séparer : une comparaison attentive permet toutefois de 
relever quelques différences qui s’opposent à une identification et cette comparaison 
est d'autant plus facile à faire que VO. longidens a été établie par Lyman d’après 
un échantillon dont le disque avait 4 millimètres de diamètre, c’est-à-dire, à peu 
près la dimension de mes spécimens d’O. vorax. 

La forme des papilles buccales et des boucliers buccaux, ainsi que l’armature 
du disque, sont identiques dans les deux espèces, mais le nombre et la disposition 
des piquants brachiaux, la forme des plaques brachiales et des écailles tentaculaires 
different. L’O. voraxæ n’a que six piquants brachiaux et non sept, et ces piquants 
sont plus minces et plus allongés que chez l'O. longidens ; les denticulations sont 
plus fines et même la plupart de ces piquants paraissent lisses, leurs denticulations 
n'étant visibles qu'au microscope. 

A en juger par le dessin de Eyman, les plaques brachiales dorsales ont 
l'angle proximal beaucoup plus ouvert et le bord distal beaucoup plus convexe 
que dans mon espèce ; les plaques ventrales y sont plus larges que longues et 
presque demi-circulaires au lieu d’être quadrangulaires. Les plaques orales sont 
basses dans l'O. longidens, tandis qu’elles sont hautes et proéminentes dans l'O. 
vorax. Enfin, Lyman mentionne dans la première espèce une écaille tentaculaire 
spiniforme, mais malheureusement sans en indiquer les dimensions ; de plus, il a 
omis de la représenter sur son dessin : il y a donc quelque doute sur la forme exacte 
de cette écaille, mais, en tous cas, le terme spiniforme qu’il emploie ne pourrait 
s'appliquer à l’écaille lancéolée et très grande de l'O. vorax. 

L'O. vorax se rapproche aussi de l'O. duplex Kæbhler. Elle se distingue, à 
première vue, de l'échantillon unique qui m'a servi à établir cette espèce par 
l’armature du disque ; indépendamment de cette différence, je remarque que les 
plaques brachiales dorsales sont plus grandes, les piquants brachiaux plus minces, 
plus longs et moins épineux, et l’écaille tentaculaire plus grande chez l'O. vorax que 
chez l'O. duplex. 

Mais, malgré ces différences, il n’en reste pas moins certain que les trois espèces 
O, longidens, vorax et duplex sont très voisines l’une de l’autre, 


6 6E } 


OPHIOMITRA INTEGRA Kœurer, 
(PL V, fig. 36 et 37 ; pl. VII, fig. 60.) 


1897.—Ophiomitra integra, Kæhler (3), p. 356 ; pl. IX, fig. 76 et 77. 


Iles Andamans. Entre les Iles North et South Sentinel. Profondeur : 220-246 
brasses. Un seul échantiilon. 


Diamètre du disque : 11 millimètres ; bras cassés à 35 millimètres du disque, 


Le disque est arrondi. La face dorsale, lésèrement bombée, est couverte de 
plaques imbriquées : celles qui occupent la région centrale sont plus petites que les 
autres et sont nues, ainsi que celles qui séparent les boucliers radiaux. Les autres 
plaques portent chacune un piquant cylindrique, court, terminé par une couronne 
de spinules petites, qu'on remarque surtout vers la périphérie du disque, où les 
piquants sont plus élevés, et qui se raccourcissent à mesure qu’on se rapproche du 
centre du disque. Les boucliers radiaux sont assez grands, arrondis ou ovalaires, 
à peine plus longs que larges. La face ventrale est couverte, dans les espaces 
interbrachiaux, de plaques imbriquées sur lesquelles apparaissent, vers la périphérie 
de courts piquants. 

Les boucliers buccaux sont plus larges que longs, losangiques, avec un angle 
proximal très obtus, limité par deux côtés légèrement concaves, et des côtés distaux 
convexes se réunissant en un angle émoussé qui forme un petit lobe peu saillant, 
Les plaques adorales sont larges, à bords parallèles, deux fois plus longues que larges, 
légèrement incurvées. Les plaques orales sont grandes et hautes. Les papilles 
buccales sont au nombre de six de chaque côté : les deux externes qui recouvrent 
lorifice du pore tentaculaire buccal sont larges et plus basses que les suivantes qui 
sont allongées, fines et pointues. La papille impaire terminale est à peine plus 
orande que les voisines. 

Les premières plaques brachiales dorsales, petites, basses et quadrangulaires 
sont comprises dans l’angle des deux premières plaques latérales. Les autres sont 
triangulaires, assez grandes, avec un angle proximal aigu et un bord distal convexe ; 
elles sont séparées l’une de l’autre. 

La première plaque brachiale ventrale est très petite, ovalaire. Les suivantes 
sont pentagonales, avec un angle proximal ouvert, des côtés latéraux légèrement 
excavés et courts, et un bord distal arrondi, parfois un peu échancré en son milieu; 


elles sont à peu près aussi longues que larges et séparées l’une de l’autre par un 
intervalle étroit. 


(M 65° } 

Les plaques latérales sont très proéminentes et développées surtout du côté 
dorsal. Elles portent huit piquants lisses, assez minces, effilés, à extrémité 
émoussée ; le premier ventral est égal à l’article, le dernier dorsal est plus long 
que trois articles. 

Les deux premières paires de pores tentaculaires sont munies de deux écailles 
ovalaires ; les pores suivants n’en offrent qu’une seule ; ces écailles sont de moyenne 
grosseur. 

L’O. integra se distingue facilement de toutes les espèces connues du genre. 
Elle offre quelques affinités avec l'O. valida Lyman dont elle diffère par le disque 
arrondi, par le nombre et la forme des papilles buccales, par la forme des plaques 
brachiales ventrales, etc, 


OPHIOMITRA RUDIS Kaœuzer. 
(PI. VII; fig 58 et 59). 


1897.—Ophiomatra rudhis, Kœhler (3), p. 358 ; pl. IX, fig. 74 et 75. 


1.—Iles Laquedives. Long. E. 72° 40’ 20 ”, Lat. N. 10° 47’ 50". Profondeur : 
705 brasses. Cinq échantillons. 

2.— Iles Maldives. Long, E, 75° 4”. Lat. N, 7° 545" Profondeur : 719 brasses, 
Quatre échantillons, 

3.—Iles Andamans. Profondeur : 780 brasses. Un échantillon. 


Diamètre du disque : 14 millimètres; longueur des bras: 80 millimètres ; 
largeur des bras à la base : 3 millimètres, 


Le disque est lésèrement déprimé dans la résion centrale et il offre à sa péri- 
phérie cinq incisures profondes qui pénètrent dans les espaces interradiaux. La 
face dorsale est couverte de plaques minces et imbriquées, plus petites dans la région 
centrale et dans les incisures elles-mêmes. Au contraire, de chaque côté des in- 
cisures, les plaques s’allonsent diagonalement en devenant beaucoup plus grosses 
et elles se disposent résulièrement à la suite les unes des autres en une série dans 
laquelle la taille des plaques augmente à mesure qu’on s’approche du bord du dis- 
que, comme chez l'O. incisa Lyman. On trouve une demi-douzaine de ces grandes 
plaques de chaque côté des incisures interradiales, Les plaques de la région centrale 
portent des piquants allongés et forts, garnis d’aspérités aiguës et dont la longueur 
atteint deux millimètres. Les boucliers radiaux sont grands, triangulaires, deux 
fois plus longs que larges, se relevant sur leur bord distal en une proéminence léoère ; 
ils sont divergents et séparés sur toute leur longueur, d'abord par une rangée, puis 
par plusieurs rangées de plaques, 


( 66 ) 


La face ventrale est couverte dans les espaces interbrachiaux de plaques petites, 
imbriquées, dépourvues de piquants. 

Les boucliers buccaux sont aussi larges que longs, losangiques, avec un angle 
proximal aigu limité par deux côtés droits, des angles latéraux arrondis et saillants, 
un bord distal très fortement convexe et formant un gros lobe proéminent, Les 
plaques adorales sont quadrangulaires, deux fois et demie plus longues que larges 
avec un bord proximal lésèrement concave. Les plaques orales sont petites, trian- 
gulaires, peu élevées. Les papilles buccales sont au nombre de quatre de chaque 
côté : les deux externes sont courtes et arrondies, les deux internes sont longues 
et aiguës ; la papille impaire terminale est plus grande. 

Les plaques brachiales ‘dorsales sont grandes, presque demi-circulaires, avec 
un bord poximal fortement convexe et un bord distal presque droit ; elles sont 
plus larges que longues. Elles cessent d’être contiguës vers la deuxième ou la 
troisième, tout en restant très rapprochées. Vers le milieu du bras, elles deviennent 
aussi longues que larges et presque campanuliformes. 

La première plaque brachiale ventrale est petite et traingulaire, contiguë à la 
seconde qui est triangulaire. Au delà, les plaques sont séparées et deviennent 
triangulaires, plus larges que longues, avec un bord distal très légèrement recourbé 
et un angle proximal très obtus. 

Les plaques latérales, assez proéminentes, portent cinq piquants fortement 
échinulés ; le premier piquant ventral est un peu plus grand que l’article et le 
dernier dorsal est éval à trois articles, 

Les pores tentaculaires offrent une écaille conique, à pointe émoussée, de petite 
taille. 

L'O. rudis offre des affinités avec les O. incisa, chelys et dipsacos décrites par 
Lyman. On la distinguera de ces espèces aux caractères suivants : 

L’O. incisa a les boucliers radiaux contigus sur la plus grande partie de leur 
longueur et les pores tentaculaires de la première paire portent plusieurs écailles. 

L’O, chelys a les boucliers radiaux très rétrécis, pointus à l'extrémité proximale ; 
les plaques dorsales du disque, moins nombreuses dans la partie centrale, portent 
des tubérosités ou de très courtes épines .obtuses, qui existent également sur les 
premières grandes plaques limitant les incisures radiales et sur celles qui séparent 
les boucliers radiaux. Les plaques brachiales dorsales sont séparées dès la base du 
bras ; la forme de ces plaques éloigne encore l'O, chelys de l'O. rudis. 

L'O. dipsacos a, comme l'O. incisa, les boucliers radiaux contigus sur une 
grande partie de leur longueur. Les plaques qui bordent les incisures interradiales 
sont extrêmement développées ; les boucliers buccaux ont un angle proximal très 
aigu et allongé ; les plaques centrales du disque ne portent que de très courts 


(LD) 


piquants terminés par des spinules, enfin les piquants brachiaux sont plus longs que 
chez l'O. rudis. 


OPHIOCAMAX FASCICULATA Lryman. 


1883.—Ophiocamax fasciculata, Lyman (9) p. 265; pl. VIX, fig. 92, 93 et 94. 
1897.— Ophiocamax fasciculata, Kœhler (3) p. 360. 


Iles Andamans. 13 milles au S. ©. de North Sentinel Island, Quelques 
échantillons, 


Dans les plus grands exemplaires le diamètre du disque atteint 15 millimètres 
et la longueur des bras 130 millimètres. Ces grands échantillons ne sont pas 
parfaitement conformes à la description et aux dessins de Lyman et j'observe même 
entre eux quelques variations ; seul un exemplaire dont le disque mesure 9 millimètres 
de diamètre se rapporte au type de Lyman. Chez les grands individus, je remarque 
que le nombre des piquants brachiaux varie de sept à huit et le plus ordinairement 
on trouve deux petits piquants (au lieu d’un seul) en dedans du grand piquant 
dorsal. Les boucliers buccaux sont plus petits que sur le dessin de Lyman, mais 
la grandeur de ces boucliers varie d’un échantillon à l’autre. Les échancrures 
radiales sont plus profondes et les boucliers radiaux un peu plus allongés que sur 
le type de Lyman, Enfin les plaques brachiales dorsales sont garnies de fines 
granulations et les papilles tentaculaires sont échinulées. La forme des piquants 
qui recouvrent la face dorsale du disque varie considérablement : chez certains 
exemplaires, ce sont de simples éminences coniques, presque lisses ; ailleurs ce sont 
des piquants allongés, larges et fortement échinulés. 

Dans ces conditions je ne puis que rapporter mes échantillons à l'O. fasciculata 
en inscrivant cette Ophiure comme susceptible Ge varier dans des limites très 
étendues. 


OPHIOTHRIX ARISTULATA Lyuan var. INVESTIGATORIS. 
(PL XI ; fig 86 et 87). 


1897.—Ophiothriæ aristulata var. Investigatoris, Kæhler (3), p. 361 ; pl. IX, 
fig. 72 et 73. 


1.—Côte de Coromandel. Long. E, 80° 29° 37. Lat. N. 13° 45’ 38”. Pro- 
fondeur : 210 brasses. Trois échantillons. 

2.—Iles Andamans. Long. E. 92° 46 40”. Lat. N.11° 31’ 40. Profondeur : 
188-220 brasses. Deux échantillons. 


( 68 ) 


3.—Iles Andamans. Entre les iles North et South Sentinel, Profondeur : 
240-220 brasses. Quelques échantillons, 

4.—Iles Andamans. 13 milles au S. O. de l’Ilz North Sentinel. Profondeur : 
130-250 brasses. Quelques échantillons, 

5.—Iles Andamans. South Sentinel Island. Profondeur : 240 brasses. Deux 
petits échantillons. ; 

6.—Iles Andamans. Profondeur : 238-290 brasses. Trois échantillons, 

7.—Iles Andamans. Profondeur : 265 brasses. Un très petit échantillon. 


Diamètre du disque : 18 millimètres ; longueur des bras : 15 à 16 centimètres ; 
largeur des bras à la base : 4 millimètres. 


Le disque est épais, aplati sur la face dorsale ; les espaces interradiaux font 
une saillie plus ou moins considérable dans l’intervalle des bras. La plus grande 
partie de la face dorsale du disque est occupée par les boucliers radiaux. Ceux-ci 
sont très grands, triangulaires : leur angle périphérique interne est saillant, Ils sont 
contigus à leurs extrémités proximale et distale, mais les côtés adjacents sont 
lésèrement excavés : il en résulte la formation d’un espace étroit qui est garni 
de piquants allongés. Les mêmes piquants existent dans la partie centrale, qui 
n’est pas recouverte par les boucliers radiaux et dans les espaces interradiaux. Tous 
ces piquants sont très longs, grêles, garnis de denticulations aiguës et proéminentes, 
mais espacées et articulées sur un mamelon distinct et saillant. Les boucliers 
radiaux sont environs deux fois plus longs que larges et leur largeur est évale aux. 
cinq sixièmes du rayon du disque. 

La face ventrale est recouverte dans les espaces interbrachiaux d’épines plus 
petites que sur la face dorsale. 

La plaque génitale est très développée et forme une saillie considérable de 
chaque côté de la base des bras. 

Les boucliers buccaux sont petits, losangiques, plus larges que longs, avec un 
angle proximal aigu, deux côtés latéraux lésèrement excavés et un bord distal 
arrondi, offrant en son milieu un lobe plus ou moins proéminent. Les plaques 
adorales sont petites, deux fois plus longues que larges, en forme de croissant, plus 
larges en dehors qu’en dedans ; elles ne touchent pas la première plaque brachiale 
ventrale. Les plaques orales sont de grandes dimensions et très larges à la base. Les 
papilles buccales sont nombreuses ; on trouve d’abord une rangée périphérique de 
papilles grandes et fortes et en dedans quatre ou cinq rangées de papilles plus fines 
et très serrées. 

Les plaques brachiales dorsales sont de moyenne grandeur, aussi larges que 
longues, contiguës ; elles ont la forme d’un losange à côtés égaux dont l'angle distal 


( 69 ) 


est arrondi et l’angle proximal légèrement t” jué. La partie médiane de chaque 
plaque est proéminente, surtout dans la moitié distale, et il en résulte une sorte de 
crête saillante qui s’étend sur toute la longueur du bras, 

La grosseur des plaques brachiales ventrales augmente réoulièrement de la 
première à la sixième, à partir de laquelle la taille reste constante, La première 
est quadrangulaire, plus large que longue ; la deuxième est pentagonale ; les 
suivantes sont hexagonales, avec un bord proximal convexe (se décomposant souvent 
en un côté médian et deux côtés obliques, ce qui donne aux plaques une forme 
octosonale), deux côtés latéraux lésvèrement excavés, un bord distal un peu concave 
relié aux côtés latéraux par deux côtés obliques. 

Les plaques latérales sont très proéminentes ; elles portent dix piquants. Le 
premier ventral est fort petit, puis la longueur augmente régulièrement du deuxième, 
qui est égal à un article et demi, au dernier dorsal dont la longueur atteint cinq 
articles. Ces piquants sont garnis d’aspérités nombreuses et saillantes, 

Les pores tentaculaires sont munis d’une écaille courte, petite et pointue, 


Les échantillons ce l’Ophiothrix recueillie par “l’Investigator ” diffèrent du 
type décrit et figuré par Lyman par un aspect plus robuste et par les boucliers 
radiaux notablement plus développés, qui couvrent une plus grande partie de la 
face dorsale du disque ; les piquants que porte cette face dorsale sont aussi plus 
forts et plus lonos; enfin les piquants brachiaux sont beaucoup plus grands que 
dans le type de Lyman. Ces différences sont constantes et je les ai appréciées 
d'autant plus facilement que j'ai pu comparer, aux échantillons de “l’Investigator,” 
les types mêmes du “ Challenger ” qui m'ort été donnés par M, Jeffrey Bell. Jai 
donc cru devoir les considérer comme une variété de l’espèce établie par Lyman. 


OPHIOMYXA BENGALENSIS Kœuzer. 
(PI XII ; fig 91 et 92.) 


1897. —Ophiomyxa bengalensis, Kæhler (3) p. 363 ; pl. IX, fig. 70 et 71. 


1.—Iles Andaman. Profondeur : 173 brasses. Quatre échantillons. 
2.—Iles Andaman. North Sentinel Island. Profondeur : 250 brasses. Quatre 
échantillons, 


Diamètre du disque du plus grand échantillon : 16 millimètres ; longueur des 
bras : 11 centimètres, 


Le disque est pentagonal, plus ou moins fortement excavé dans les espaces inter- 
radiaux. La face dorsale du disque est couverte d’un tésument épais, offrant dans 
la région centrale du disque et autour des boucliers radiaux des granulations ar- 
rondies ; celles-ci s’aplatissent et disparaissent vers la périphérie où le tésument 


( 059 


est à peu près lisse. Les boucliers radiaux sont très apparents et ils déterminent 
une forte saillie des téguments : ils forment deux côtes allongées et rétrécies en 
leur milieu et leur longueur est évale au tiers du rayon du disque. Il n’y a pas 
traces de plaques à la périphérie du disque. 

Le tévument de la face ventrale, dans les espaces interbrachiaux, offre aussi 
quelques granulations, mais il est surtout plissé, La fente génitale est longue et 
large et bordée par des plaques très développées. 

Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires, avec un lobe distal plus 
ou moins apparent; leur longueur, en y comprenant ce lobe, est égale à leur 
largeur ; l’angle proximal est pointu et les angles latéraux sont arrondis. Les 
plaques adorales sont étroites, allongées, quatre fois plus longues que larges. Les 
plaques orales sont petites et étroites. [l existe quatre papilles buccales de chaque 
côté et parfois cinq dans les grands échantillons : elles sont petites, coniques, à 
pointe émoussée ; la papille impaire terminale est plus grande que les autres. 

La face dorsale des bras est recouverte d’un técument granuleux qui fait suite 
à celui du disque. Les plaques dorsales font défaut. Les plaques ventrales sont 
très peu développées et difficilement visibles. On les reconnaît, après traitement 
à la potasse, sous forme d’écailles très minces fortement échancrées sur leur bord 
aboral et presque complètement divisées en deux moitiés; elles sont largement 
séparées par les plaques latérales. Celles-ci ne se rejoignent pas complètement 
sur la ligne médiane ventrale, laquelle offre une dépression assez marquée séparant 
chaque plaque latérale de sa congénère. Les piquants brachiaux sont au nombre 
de trois ; ils sont un peu plus courts que l’article, fort élargis, terminés en pointe 
mousse, lévèrement échinules à l’extrémité. 

Les pores tentaculaires sont grands, arrondis. 

La couleur générale des échantillons est brun-clair. 

1/0. bengalensis se distingue de la plupart des espèces du genre par absence 
complète de plaques marginales sur le disque. Par le nombre des piquants 
brachiaux elle se rapproche des O. serpentaria Liyman et wivipara Studer. La 
première de ces espèces a le disque dépourvu d’écailles marginales, mais elle n’offre 
que trois papilles buccales de chaque côté ; les boucliers radiaux sont très réduits 
et les’ plaques brachiales ventrales sont soudées. L/O. wivipara se distingue de l'O, 
bengalensis par la présence de plaques sur la face dorsale du disque, 


OPHIOCREAS sp. 
1897.—Ophiocreas sp. Kœhler (3) p. 365. 


Iles Andaman. Long. E, 90°52. Lat. N, 12°50'. Profondeur : 1644 brasses. 
Un seul échantillon, 


(- 8) 


L’exemplaire est sans doute incomplètement développé, et de plus, il est en 
assez mauvais état. Il me paraît néanmoins appartenir à une espèce nouvelle, 
Le diamètre du disque est de 4, 5 millimètres ; les bras ont une longueur de 


32 millimètres. 
Le disque est lenticulaire ; la face dorsale est régulièrement convexe, et les 


boucliers radiaux apparaissent nettement sous les téguments, mais ils ne déterminent 


aucune saillie. 
Les boucliers buccaux sont petits, arrondis. Les plaques adorales sont deux 


fois plus longues que larges. Les plaques orales sont hautes, Une seule petite 


papille impaire termine les machoires. 

Comme chez l'O. abyssicola Lyman, la première paire de pores est dépourvue 
de papille tentaculaire ; les pores de la deuxième paire en portent une seule et les 
suivants chacun deux : la plus interne atteint la longueur de l’article. L’extrémité 


des papilles est émoussée et garnie de quelques spinules très fines. 


La présence de ces deux écailles dès la base dn bras et l’absence de papilles 
buccales latérales ne permettent pas de rapporter cette Ophiocreas à une espèce 


connue et je la crois nouvelle. 
GORGONOCEPHALUS LEVIGATUS Kaæxzer. 
CPLERTE fe. 97 : pl RIVE 0199) 
1897.—Gorgonocephalus levigatus, Kœhler (3) p. 365 ; pl. IX, fig. 78 et 79. 


1.—Trincomale. Long. E. 81°17/45”. Lat. N. 8°40’10”. Profondeur: 200-350 


brasses. Un échantillon en très bon état. 
2—Colombo. Profondeur : 142-400 brasses. Un échantillon en mauvais 


état. 


Echantillon A Echantillon B 


à 


Diamètre du disque depuis l'extrémité d'une côte radiale jusqu’au milieu 
de l’espace interradial opposé 


47 millimètres, | 33 millimètres 
Distance entre l'extrémité d'une côte radiale et l'extrémité de la côte opposée 58 38 


Longueur des côtes radiales …. ……. … |N28 — 22 == 
Largeur du bras à la base (en dedans du disque) x 10 — 8 — 
Distance entre le fond de l'angle buccal et le premier angle de bifureation... | 20 — AD — 
Largeur du bras su la première ramification (ramification de deuxième 

ordre) _. 6 _ 5 = 
Distance entre la première bifurcation et la deuxième (ramification de 

deuxième orûre) 43 16 _— 12 — 
Distance entre la deuxième et la troisième bifurcation à [22 — 21 = 
Distance entre la troisième etla quatrième bifurcation cc 1123 — 36 == 
Distance entre la quatrième et la cinquième bifurcation co Col ET — 26 _ 
Distance entre la cinquième et la sixième bifurcation ass do EH) _ 35 = 
Distance entre la sixième et la septième bifurcation _…. OT _ 42 — 
Distance entre la septième et la huitième bifurcation _ | 92 —_ = se 


——————————————————_—————————.—....—— — ———— 


(rer 


Le disque est profondément excavé dans les espaces interradiaux. La face 
dorsale est couverte d’un téœument mince, transparent, mou et parfaitement lisse, ne 
présentant ni piquants ni granulations d’aucune sorte et dépourvu de tout dépôt 
calcaire. Les côtes radiales apparaissent nettement par transparence en dessous du 
tégument qui reste lisse : on reconnaît facilement, à la surface de ces côtes, des stries 
arrondies répondant aux lignes de séparation des dépôts calcaires successifs. Ces 
côtes sont très longues et minces relativement à leur longueur : elles sont un peu 
plus épaisses dans la moitié proximale que dans la partie distale. L'extrémité 
périphérique de chaque côte est élargie et aplatie et forme un demi-cercle s’articulant 
avec l'extrémité de la plaque génitale correspondante qui forme également un 
demi-cercle. 

La face ventrale du disque, dans les espaces interbrachiaux, est recouverte, 
comme la face dorsale, d’un tésument mince et lisse. Les fentes génitales sont très 
allongées, leur longueur atteignant 15 millimètres ; elles sont également très larges, 

Je n’ai pas pu distinguer la plaque madréporique. 

Les papilles dentaires et les dents ont la même forme et ne peuvent pas se 
distinguer l’une de l’autre ; elles sont allongées, spiniformes, disposées les unes 
très près des autres, en plusieurs séries verticales. Les papilles buccales sont aussi 
spiniformes, mais plus petites que les précédentes, éloignées d'elles et elles forment 
un petit groupe irrégulier de trois ou quatre papilles de chaque côté. 

Les bras sont très larges à la base. La face ventrale est concave, surtout sur 
les premières ramifications ; la face dorsale est très convexe et un sillon longitudinal 
s'étend sur toute sa longueur : il reste même visible sur les ramifications de sixième 
ordre. Les articles successifs sont séparés par des intervalles larges, à contours 
ondulés. On distingue sur chaque article une double rangée assez régulière de gra- 
nulations arrondies, contiguës, peu proéminentes ; ces granulations forment ensemble 
une bande qui est aussi large que l’espace qui sépare deux bandes voisines. 

La face ventrale des bras. est tout à fait lisse. Les trois ou quatre premières 
paires de pores sont dépourvues de papilles ; les deux ou trois paires suivantes en 
présentent une seule, puis les suivantes en acquièrent deux ; on en trouve habi- 
tuellement trois sur les articles qui suivent la deuxième bifurcation. Ces papilles 
sont allongées, cylindriques, à extrémité émoussée ; les pointes qui terminent le 
réseau calcaire central n'apparaissent généralement qu'après traitement à la potasse. 


Le G! levigatus se caractérise surtout par les espaces interradiaux fortement 
échancrés, par le développement des fentes génitales et par l'absence complète de 
toute ornementation sur la face dorsale du disque. Par ce dernier caractère, il se 
rapproche d’une variété du G. eucnemis décrite par Danielssen et Koren sous le 


(730) 


nom de &. Malmgreni et dont le disque est à peu près lisse, mais elle s’en écarte 
par tous les autres caractères que je viens d'indiquer. 


GORGONOCEPHALUS CORNUTUS Kœnzer. 
(PL XII, fig. 95 et 96; pl. XIII, fig. 98.) 
1897.— Gorgonocephalus cornutus, Kœhler (3) p. 368 ; pl. IX, fig. 80 et 81. 


Iles Andamans. 8 milles à l'Ouest de l’Ile Interview, Profondeur : 270-45 
brasses. Un échantillon, 


(L'écart considérable entre les chiffres extrêmes des profondeurs du dragage 


qui a fourni cette espèce, ne permet pas de savoir avec certitude si elle vient de 
la profondeur ou de la zone sub-littorale.) 


Diamètre du disque (distance entre l’extrémité d'une côte radiale et le fond de l’échancrure 


interradiale opposée) … Le — ne _. … 17 millimètres. 
Distance entre les extrémités de deux côtes radiales opposées —_ ce con 711) — 
Longueur des côtes radiales _. _. “co _…. _ no 0) — 
Largeur des bras en dedans du disque 33 Fe .. ss. TEE — 
Distance entre le fond de l’angle buczal et la première bifurcation ns see .. LD — 
Distance entre la première et la seconde bifurcation co 5 _. 710 _— 
Distance entre la deuxième et la troisième bifurcation _. eo _. co a — 
Distance entre la troisième et la quatrième bifurcation _. _. He im — 
Distance entre la quatrième et la cinquième bifurcation _ …. 2c£ LL — 


Le disque est profondément excavé dans les espaces interradiaux. La face 
dorsale, déprimée au centre, est couverte d'un téyument épais, garni de fines granu- 
lations coniques, ordinairement terminées par une courte spinule, nue et pointue, 
surtout vers la périphérie du disque. On trouve en outre dans les espaces 
interradiaux des proéminences coniques beaucoup plus grosses que les granulations 
voisines et terminées par trois ou quatre spinules fines et saïllantes. Ces proémi- 
nences sont peu nombreuses et distribuées irrégulièrement. Au centre du disque, 
on observe un groupe de cinq proéminences analogues. 

Les côtes radiales sont saillantes, larges, rapprochées l’une de l’autre, contiguës 
en dedans et très lésèrement divergentes. Leur surface présente les mêmes 
granulations que le reste du disque, mais, en outre, elles portent chacune vers 
leur extrémité distale une grosse protubérance conique, large à la base, à pointe 
émoussée et tout à fait caractéristique, 

La face ventrale du disque dans les espaces interradiaux est couverte d'un 
tégument lisse. Les fentes génitales sont larges, piriformes. Il m’ a été impossible 
de distinguer de plaque madréporique, 

Les papilles buccales et dentaires sont nombreuses, serrées les unes contre les 
autres et disposées en deux ou trois séries ; elles sont fines et coniques. 


(ESS 


La face dorsale des bras est fortement convexe ; la face ventrale est aplatie. 

Le tévument de la face dorsale porte des granulations qui, sur les deux ou 
trois premiers articles, ressemblent à celles du disque, c’est-à-dire qu'elles se termi- 
nent par une spinule, mais qui, sur le reste du bras, sont arrondies, lisses et basses, 
En outre, on observe, sur les ramifications de premier et de deuxième ordre 
principalement, des proéminences coniques, saillantes, moins développées que 
celles du disque, mais offrant les mêmes caractères que ces dernières, 

Les pores tentaculaires n’offrent pas traces d’écailles. ÆEn revanche, les faces 
latérales des bras offrent, dès le deuxième ou le troisième article après le disque, 
un groupe vertical de trois ou quatre petites papilles, véritables piquants, courts, 
coniques, terminés par une petite spinule aiguë. Sur les ramifications de premier 
et de deuxième ordre, les piquants sont au nombre de quatre et parfois même de 
einq ; sur les ramifications suivantes, ce chiffre s’abaisse à trois et même à deux. 
L'insertion de ces papilles se fait à la réunion de la face ventrale et de la face 
latérale du bras. 

A en juger par l’inégälité de taille des proéminences coniques du disque et 
des bras, il me semble que l'échantillon unique de G. cornutus recueilli par “l'In- 
vestigator” n’a pas encore atteint tout son développement ; il est donc probable 
que chez l'adulte les proéminences qui, sur mon exemplaire, ne sont qu'à peine 
indiquées sur la face dorsale du disque et des bras, doivent constituer des saillies 
nombreuses et importantes. 

La présence d’une grande proéminence à l'extrémité des côtes radiales, à 
l'exclusion de toute autre saillie développée sur ces côtes, et l'existence de papilles 
sur les faces latérales des bras jointe à l’absence de papilles tentaculaires, justifient 
la création d’une espèce nouvelle pour ce Gorgonocephalus que je ne puis pas rap- 
procher d'aucune espèce connue. 


ASTRONYX LOVENI Mur et TroscHeL. 
1842.—Astronyæ Loveni, Muller et Troschel (10) p. 119. 


Le diamètre du disque ne dépasse pas 14 millimètres dans les plus grands 
exemplaires. 

Les orifices génitaux sont plus grands que d’habitude et la papille brachiale 
interne ne commence à s’allonger qu’à une assez grande distance du disque. Les 
autres caractères sont conformes à ceux de l’A. Loveni. 

On sait que cette espèce, connue surtout sur les côtes de Norvège, a été 
rencontrée par le “ Challenger” dans les mers du Japon, à une profondeur de 350 
brasses. Sa présence dans l’Ocean Indien n'est donc pas surprenante. 


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INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 


(1)—Fewkes, J. W. On the development of the calcareous plates of 
Amphiura. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College. 
Vol. XIII. No. 4. 1887. 

(2.)—Kæbhler, R. Note preliminaire sur les Ophiures recueillies pendant les 
premières campagnes de la “ Princesse Alice.” Mémoires de la Societé Zoologique 
de France. 1896. 

(3)—Kœhler, R. Echinodermes recueillis par “ l’Investigator” dans l’'Ocean 
Indien. I. Les Ophiures de mer profonde. Annales des Sciences Naturelles, 
Zoologie. huitième série, Vol. IV ; p. 277-372, PI. V-IX. 1897, 

(4)—Ljungmann. Forteckning ofver uti Vestindien af Dr. A. Goes samt 
under Corvetten ‘ Josephinas” Expedition 1 Atlantiska Oceanen samlade Ophiurider. 
Ofversigt af Kongl. Akademiens Vetenskaps Forhandlingar. 1871. 

(5.)—Ludwig, H. Zur Entwickelungsgeschichte des Ophiurenskelets. Zeit- 
schrift für wissenschaftliche Zoologe. Bd. XXXVI. 1881. 

(6.)—Lyman, Th. Ophiurans and Astrophytons. Bulletin of the Museum of 
Comparative Zoology at Harvard College. Vol. V, Part 9. 1878. 

(7.)—Lyman, Th. Ophiuridae and Astrophytonidae of the Exploring Voyage 
of the “ Challenger.” 10. Vol. V, Part 7 et Vol. VI, Part 2. 1878-79. 

(8.)—Lyman, Th. Report of the ‘‘ Challenger” Ophiuroïdea. Vol. V. 1882. 

(9.)—Lyman, Th. Reports of the Results of dredging under the supervi- 
sion of A. Agassiz in the Carribean Sea in 1878-79 and along the Atlantic Coast of 
the United States during the Summer of 1880 by the U.S. $S. “ Blake”. Bulletin 
of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, Vol. X. 1883. 

(10.)—Muller et Troschel. System der Asteriden. 1842, 

(11)—Studer, Th. Ubersicht über die Ophiuriden welche während der Reise 
S. M S. “ Gazelle” um der Erde 1874-76 gesammelt wurden. Abhandlungen der 
Künigl. Akademie der Wissenschaften zu Berlin. 1882. 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES. 


"2 © En 


Amphiura Caulleryi 


Fe dispar 

ns duplicata 
L frigida 

5 incisa 

É misera 

o partita 

5 squamata 
. tenuispina 


Astronyx Loveni ee 
Gorgonocephalus cornutus 


FA eucnemis 
D levigatus 
5 Malmgreni 
Ophiacantha abnormis … 
F abyssicola 
» composita 
5 Dallasii 
, discoidea 
; duplex 
5 echinulata 
5 gratiosa 
:. hirsuta 
A imago 
% indica 
levispina … 
» longidens 
» pentagona 
sociabilis … 
. stellata 
& vestita 
5: vorax 
Ophiactis flexuosa 
> Lorioli 


»  perplexa 
Ophiernus adspersus 
Ophiocamax fasciculata 
Ophioceramis obstricta 

“É tenera 


Page. 
42, 45 
46 

49 

44 
44, 45 
45 

48 

5, 46 
46 

2, 74 
73 

72 

71 

73 

57 

56 

59 

54 

59 
60, 63 
56 

56 

56 

61 

54 

60 
62, 63 
53 

58 

54 

54 

62 

4l 

ai 

40 

32 

67 
33, 34 
33 


Ophiochiton ambulator 


. fastigatus 

5 grandis 

e. lentus 

" Lymani 
modestus 

tenuispinus 


Ophioconis indica 
Ophiocreas abyssicola 
5 sp. . 
Ophioglypha æqualis 
5: convexa 
5 flagellata 
: imbecillis 
" inflata … 
". involuta 
cp irrorata 
” lepida … 
- orbiculata 
J palliata 
: paupera 
à. radiata… 
5 sculptilis 
e sordida.… 
sf, tenera … 
5 undulata 
: variabilis 
Ophiolypus Agassizii… 
. granulatus 
Ophiomastus secundus 
, tegulitus 
5 texturatus 
u. tumidus 
Ophiomitra chelys 
À dipsacos … 
5 incisa 
+ integra … 
” rudis 
5 valida 


11, 14, 15 
19 
20 


Ophiomusium eburneum 


55 elegans … 
, familiare 
: Lymani … 
planum … 
» scalare 
” validum … 
Ophiomyxa Bengalensis 
À serpentaria 
5 vivipara 


Ophiopeza custos 


Ophiopyren bispinosus … 


r brevispinus 
, longispinus 


80, 31 
30, 31 


Ophiopyrgus Alcocki.. 


CE] 


1» 


saccharatus 
Wyville-Thomsoni 


6, 


Ophiothrix aristulata, var. Investigatoris 67 
Ophiotrochus panniculus 


Ophiotypa simplex 

Ophiozona bispinosa 
% tessellata 

Pectinura angulata 
” arenosa 
conspicua 
. heros 
5 lacertosa 
dé tessellata 


29 

3 
34 
35 
38 
38 
37 
38 
38 
38 


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PLANCHE I. 


. 1.—Ophiotypa simplex Kæhler, face dorsale. Gr.=10. 
. 2,—Opliotypa simplex, vue latérale. Gr.=10. 


. 8.— Ophiotypa simpleæ, face ventrale Gr.=10, 


. 4—Ophiopyrgus Alcocki Kæhler, face dorsale, Gr.=8. 
. 5.—Ophiopyrgus Alcochi, vue latérale, Gr.=8. 

. 6.—Ophiopyrgus Alcocki, face ventrale. Gr.=8. 

. 7.—Ophiomastus tumidus Kæbhler, face dorsale. Gr.=9. 
. 8.—Ophiomastus tumidus, vue latérale, Gr.=9. 


. 9.—Ophiomastus tumidus, face ventrale, Gr.=9. 


Echinoderma Mus. md. , Investiéator Opuroidea. Plate 1. 


1, 2,3, Ophiotypa simplex Koehler 4,5, 6, Opmopyréus Alcocki Koehler. 
7, 8,9, Opmiomastus tumidus Koehler. 


R. Koehler, del. Photo-etohing, Survey of India Offices, Calcutta, Angust, 1898. 


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PLANCHE II. 


. 10.—Ophiozona bispinosa Kæhler, face dorsale. Gr.—6, 5. 


. 11.—Opluozona bispinosa, face ventrale. Gr.—=6, 5. 


2,—Ophiomustum scalare Lyman, face dorsale. Gr.—6. 


. 13 —Ophiomusium scalare, face latérale du bras. Gr.—6. 
. 14.—Pectinura conspicua Kæhler, face dorsale. Gr.=?2, 5. 
. 15.—Pectinura conspicua, face ventrale. Gr.=2, 5. 

. 16.—Ophioconis indica Kæbhler, face dorsale. Gr. =—9. 


. 17.—Ophioconis indica, face ventrale. Gr.=9. 


Echinoderma Mus. Ind. Investi$fator Ophiuroidea. Plate IL. 


10, 11, Opiozona bispinosa Koehler. 12,13, Ophiomusium scalare Lyman 


14,15, Pectinura conspicua Koehler. 16,17, Ophiocomis indica Koebler. 


R. Koehler, del. Photo-etching, Survey of India Offices, Calcutta, Angust, 1898. 


PLANCHE III. 


. 18.—Oplhuacantha vestita Kæœhler, face dorsale. Gr.=7. 

g. 19.—Ophiacantha vestita, face ventrale. Gr.=7. 

g. 20.— Ophiacantha vestita, piquants du disque. Gr.=10. 

. 21.—Ophiomusium scalare Kæœhler, face ventrale. Gr.=6. 
. 22.—Ophiomusium elegans Kæbhler, face dorsale. Gr.=9. 

. 23.—Ophiomusium elegans, face ventrale. Gr.=9. 

. 24.—Ophiomusium elegans, face latérale d’un bras. Gr.=9, 
. 25.—Ophiopeza custos Kæhler, face dorsale. Gr.=9, 


. 26.—Opliopeza custos, face ventrale. Gr.—9. 


Fchinoderma Mus. md. Investiéator Ophiuroidea. Plate ll. 


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18,19, 20, Ophiacantha vestita Koehler. 21 Ophiomusium scalare Kochler. 


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26, 43, 4, Ophiomusium elesans Koehler. 25,26, Ophiopeza custos Koehler. 


+ R.Kochler, del. Photo-etchiné, Survey of Imdia Offices, Caloutta, August, 1898. 
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PLANCHE IV. 


. 27.—Ophacantha pentagona Kœæhler, face dorsale. Gr.=15. 

. 28.—Ophacantha pentagona, face ventrale, Gr.=15. 

. 29.—Ophiacantha pentagona, piquants du disque. Gr.= 50. 

. 30.—Ophiomusium fanuliare Kæbhler, face dorsale. Gr,=5. 

. 81.—Ophiomusium familiare, face ventrale, Gr.=5. 

. 82.—Ophiomusium familiare, face latérale d’un bras. Gr, =10. 
. 83.—Ophioglypha paupera Kæhler, face dorsale. Gr.—11, 

. 84.—Ophioglypha paupera Kæbhler, face ventrale. Gr.—11. 

. 89.—Ophioglypha paupera, vue latérale. Gr.—15. 


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Echmoderma Mus. Ind. 


E-Kochler del. 


Investigfator Ophiuroidea. Plate IV 


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27, 28,29, Ophiacantha pentagona Koehler 30,31 32, Ophiomusium familiare Koehler. 
33, 34, 35, Ophioglypha paupera Koehler. 


Photo etchin£, Survey of Ina Offces, Calentta, August, 1898 


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PLANCHE V. 


> 
e 


o, 36.— Ophiomitra integra Kæœhler, face dorsale. Gr.—7. 
Fig. 37.—Ophiomitra integra, face ventrale. Gr.—7. 

Fig. 38.—Ophioglypha æqualis Lyman, face dorsale. Gr.—9. 
Fig. 39.—Ophioglypha sordida Kæhler, face dorsale. Gr.—10. 
io, 40.—Ophioglypha sordida, face ventrale. Gr.—10, 

is, 41.—Ophioglypha sordida, vue latérale. Gr.—14. 

g. 42,—Oplioceramis tenera Kæbhler, face dorsale. Gr.=:12. 


ig, 43.—Ophioceramis tenera, face ventrale. Gr.—12 


Echinoderma Mus. Ind. 


Imvestigator Ophiuroidea. Plate V 


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XoMe lo 
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36,37 Ophiomitra intefra Koehler 38, Ophioglypha aequalis Lyman. 
39,40, 41 Oploglypha sordida Koehler. 42,43, Ophioceramis tenera Koehler. 


:R.Koehler, del. 


Photo-etchin£, Survey of India Offices, Calcutta, August, 1898. 


PLANCHE VI. 


. 44.—Ophiochiton ambulator Kæhler, face dorsale, Gr.—4, 5. 
. 45,—Ophiochiton ambulator, face veutrale. Gr.—4, 5. 

. 46.—Ophiactis Lorioli Kœæbhler, face dorsale. Gr.—13, 

. 47.—Opluactis Lorioh, face ventrale. Gr.—13. 

. 48.—Ophiactis perplexa, Kæhler, face dorsale. Gr.—13. 

. 49.—Oplhactis perplexa, face ventrale. Gr.—13, 

. 50.—Amphiura Caulleryi Kæhler, face dorsale. Gr.—11. 


. 51.—Amphiura Caulleryi, face ventrale. Gr.—11. 


Ed 


To darua Mus. md. Investiéator Ophiuroïdéa. Plate VI. 


44, 45, Opmochiton ambulator Koehler. 46,47 Ophiactis lorioli Koehler. 
48, 49, Ophiactis perplexa Koehler. 50,51 Amphiura Caulleryi Koehler. 


Photo-etching, Survey of India Offices, Calcutta, An£gust, 1898. 


PLANCHE VII. 
Fig. 52.—Ophiacantha vorax Kœhler, face dorsale, Gr.—13, 
Fig. 53.—Ophiacantha vorax, face ventrale. Gr.—13. 
Fig. 54.—Ophiacantha vorax, piquants du disque. Gr.—30. 
Fig. 55.—Ophiolypus granulatus Kæbhler, face dorsale. Gr.—10. 
Fig. 56.—Ophiolypus granulatus, face ventrale. Gr.—10. 
Fig. 57.—Opholypus granulatus, face latérale d’un bras. Gr.—10. 
Fig. 58.—Ophiomitra rudis Koœbhler, face doisale Cr —5: 
Fig. 59,—Ophiomitra rudhs, face ventrale. Gr —5. 


Fig, 60.—Ophiomitra integra Kœhler, piquants du disque. Gr.—20. 


Echinoderma, Mus. Ind mvesti$ator ( ph roidea Plate Nil 
to) 


52. 53. 54 Opmacantha vorax Koehler 55. 56. 57. Oplolypus granulatus Koehler. 
58. 59. Opliomtra rudis Koehler. 60. Opmomitra inteéra Koehler 


R-Kochler, del. Fhoto-etchiné -Surveyof India Offices Calcutta. August 1898. 


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PLANCHE VIII. 
Fig. 61,—Ophioglypha involuta Kæhler, face dorsale. Gr.—4, 
Fig. 62.—Ophoglypha involuta, face ventrale. Gr.—4, 
Fig, 63.—Ophioglypha involuta, vue latérale d’un bras. Gr.—6. 
Fig. 64.—Amphiura misera Kæhler, face dorsale. Gr.—12. 
Fig. 65.—Amphiura misera, face ventrale. Gr.—12. 
Fig, 66.—Ophacantha composita Kæhler, face ventrale. Gr.—7, 
Fig. 67.—Ophiacantha duplex Kæbhler, face ventrale. Gr.—7. 


Fig. 68.—Ophiacantha gratiosa Kæhler, face ventrale. Gr.—5. 


Investigator. Ophiuroidea Plate VIT. 


Echinoderma,Mus.Ind. 


66. Ophiacantha composita Koehler. 


a misera Koehler. 


61.62.63. Ophioglypha imvoluta Koehler. 64. 65.Ampluur 


68.Opiacantha ératiosa, Koehler . 


67. Ophiacantha duplex Koehler. 


s,Caleutta, September 1898. 


Photo-etchin$ - Survey of mdia Office 


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PLANCHE IX. 


ig. 69.—Ophiacantha duplex, face dorsale. Gr.—7. 


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Fig, 70.— Ophiacantha duplex, piquants du disque. Gr.—35. 


io. 71.—Ophiacantha gratiosa, face dorsale, Gr.=5. 


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Fig. 72.—Ophiacantha composita, face dorsale. Gr.=—7. 
Fig. 73.—Ophiacantha composita, piquants du disque Gr.—40. 


19, 74.—Ophiochiton modestus Kæbhler, vue latérale d’un bras. Gr.—35. 


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Echmoderma Mus. Ino mvesti£$ator Ophuroidea Plate IX. 


69, 70, Oplhiacantha duplex Koehler. 71, Opmacantha ératiosa Koehler 
72,73, Ophiacantha composita Koehler. 74, Ophiochiton modestus Koehler. 


R. Kochler del. Photo-etchiné Survey of India Offices, Calcutta November, 1898 


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PLANCHE X. 


Fig. 75.— Ophiacantha sociabilis Kæhler, face dorsale. Gr.=4. 


Fio. 76.—Ophiacantha sociabilis, face ventrale. Gr.—4. 


Fig, 77.—Ophiochiton modestus Kæbhler, face dorsale, Gr.=26. 


Fig. 78.—Ophiochiton modestus, face ventrale, Gr.—26. 
Fig. 79.—Amphiura partita Kæhler, face dorsale, Gr.—11. 
Fig. 80.—Amphiura partita, face ventrale, Gr.—11. 

Fig. 81.—Amphiura dispar Kœhler, face dorsale. Gr.—11. 
Fig. 82.—Amphiura dispar, face ventrale, Gr.—11. 


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Echinoderma Mus. Ind. - Investigator Opmuroidea Plate X. 


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75. 76. Ophiacantha sociabilis Koehler. 77 78. Ophiochiton modestus Koehler. 
79.80. .Amphiura partita Koehler. 81. 82. Ampura dispar Koehler. 


R. Koehler, del. Photo-etching, Survey of India Offices, Calcutta, November, 18938. 


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PLANCHE XI. 


. 83.—Ophioglypha inflata Kæœbhler, face dorsale Gr.—20. 
. 84.—Ophoglypha inflata, face ventrale, Gr.—20. 
o, 85.—Ophioglypha inflata, face latérale d’un bras. Gr.=20. 


. 86.—Ophiothrix aristulata, var. Investigatoris Kœæhler, 


face dorsale. Gr.=5. 


. 87.—Ophiothrix aristulata, var. Investigatoris, face ventrale. Gr.=5. 
g. 88—Amphiura frigida Kœæhler, face ventrale. Gr.=11. 
g, 89.—Ophiacantha sociabilis, piquants du disque. Gr,= 30. 


» Echinoderma Mus Ind. Investi£fator Ophiuroidea. Plate XI. 


83.84 85. Opmoglyphainflata Koehler. 86.87. Ophiothnix anistulata var Investigatoris Koehler 
88. Amphiura fnigida Koehler. 89. Ophiacantha socabilis Koehler 


R. Kochler, del Photo-etchin£ Survey of India Ofces.Calentta, November, 1898 


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PLANCHE XII. 


Fig. 90.—Amphiura frigida, face dorsale. Gr—11. 

Fig. 91.—Ophiomyæa bengalensis Kæbhler, face dorsale, Gr.—4, 

Fig. 92.—Ophiomyæa bengalensis, face ventrale, Gr.—4. 

Fig. 93.—Ophiopyren bispinosus Kœhler, face dorsale. Gr.—20. 

Fig. 94.—Ophiopyren bispinosus, face ventrale. Gr.—20. 

Fig. 95.—Gorgonocephalus cornutus Kæœhler, face ventrale du disque. 

Fis. 96.—Gorgonocephalus cornutus, un groupe de piquants brachiaux. Gr.—30. 


Fig. 97.—Gorgonocephalus levigatus, face ventrale du disque. Grandeur 
naturelle, 


Echinoderma Mus. md Investigator Ophruroidea. Plate XII 


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90. Amphiura fnigida Koehler. 91.92. Opmomyxa bengalensis Koehler. 
93. 94. Ophiopyren bispinosus Koehler. 95.96. Gor$onocephalus cornutus Koehler 
97. Gorgonocephalus leviéatus Koehler 


R. Kochler. del Photo-etching Survey of India Offices, Calcutta, November, 1898 


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Echnoderma Mus. md. 


Investi$ator Ophiuroidea Plate XII. 


KR. Kochler, del. 


98. Goréonocephalus cornutus Koehler. 


Fhoto-etchin$ - Survey of India Offices, Calcutta, August 1898. 


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PLANCHE XIV. 


Fig. 99.— Gorgonocephalus levigatus Kœhler, face dorsale. Grandeur naturell 


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ECHINODERMA OF THE INDIAN MUSEUM. 
OPHIUROIDEA. 


ILLUSTRATIONS 


OF THE 


SHALLOW-WATER OPHTUROIDEA 


COLLECTED BY THE 


ROYAL INDIAN MARINE SURVEY SHIP 


INVESTIGATOR 


BY 


FSKOEHLEER 


PROFESSOR OF ZOOLOGY IN THE UNIVERSITY OF LYON. 


CAECUTT A: 


PRINTED BY ORDER OF THE TRUSTEES OF THE INDIAN MUSEUM. 


1900. 


Price Four Rupees. 


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OPHIURES 


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L'OCÉAN INDIEN 
R. KOEHLER, 


u. LES OPHIURES LITTORALES. 


CALCUTTA. 


1900. 


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EDITORIAL NOTE. 


The Prefaces to the ‘ Jnvestigator” Reports issued last year explain how the 
‘ Investigator * collections came to be made and to find their way to the Indian 


Museum. 


The present Fasciculus contains the figures of the Shallow-water Ophiuroidea 
described by Dr. Koehler in the Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique 
and in the Bulletin de la Societé Zoologique de France, for 1898. The figures form 
eight plates, which are numbered XV-XXIT in continuation of the plates of Deep-sea 


Ophiuroidea published last year. 
I have, in behalf of the Trustees of the Museum and of the Naturalists of the 
‘ Investigator,” to record my best thanks to Dr. Koehler for having carried an onerous 
voluntary undertaking to a happy issue. 
A. ALCOCK, Major, I.M.S., 


Superintendent of the Indian Museum. 


OP HTURMS 
RECUEILLIES PAR “L’INVESTIGATOR ” 
DANS L'OCÉAN INDIEN. 
Par R. KOEHLER. 
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE À L'UNIVERSITÉ DE Lyon. 
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LES OPHIURES LITTORALES. 


Les planches que renferme le présent fascicule représentent les espèces nouvelles 
et quelques espèces déja connues d’Ophiures littorales recueillies par PINvVEsTI&ATOR 
dans l'Océan Indien. Le lecteur est prié de se reporter, pour la description des 
espèces figurées, au travail que j'ai publié, en 1898, dans le Bulletin Scientifique de la 
France et de la Belgique, tome XXXI, sous le titre:  Æchinodermes recueillis par l'In- 
vestigator dans l'Océan Indien. Deuxiéme mémoire: les Ophiures littorales. Une 
seule espèce, l'Ophiothriæ innocens, n’est pas mentionnée dans ce mémoire ; sa descrip- 
tion a été publiée dans le Bulletin de la Societé Zoologique de France, 1898, sous le titre : 
Description d'une Ophiure nouvelle de l'Océan Indien. 

J'ai compris sous le nom d’Ophiures littorales toutes les espèces que “l’Investi- 
gator ” a capturées à des profondeurs comprises entre Ü à 40 brasses ; cette distinc- 
tion entre formes littorales et formes de mer profonde était d'autant mieux indiquée, 
qu'entre cette dernière profondeur de 40 brasses et la profondeur de 112 brasses 
qui forme la limite supérieure des espèces de mer profonde étudiées dans un memoire 
précédent, “ l’Investigator ” n’a recueilli aucune Ophiure. 

La faune des Ophiures littorales du domaine Indo-Pacifique a déjà fait l'objet de 
nombreux travaux, parmi lesquels ceux de vox Martrexs, de Brock, de P. pe LortoL et 
de DôperLeiIN viennent en première ligne. Cette faune est remarquablement riche et 
variée, et certains genres y sont représentés par de nombreuses espèces: le genre 
Ophiothriæ notamment compte à ce jour au moins cinquante représentants dans ce 


(122 


grand domaine océanique. BroCK, qui a donné en 1888 un relevé de toutes les espèces 
connues à cette époque dans la région Indo-Pacifique, arrivait à un total de 132 
formes différentes, à laquelle on doit retrancher quelques synonymes. On peut 
ajouter à la liste qu'a donnée cet auteur et en plus de quelques espèces oubliées par 
lui, les Ophiures de la mer de Corée, Duncan, et une quarantaine d’autres qui ont été 
signalées depuis la publication de son travail par P. pe LorIor, par STUDER, par 
DôDerLEIN, etc., à la suite des recherches de BEenor à Amboine, de SEMON dans le 
détroit de Torres et à Amboine, ainsi que des découvertes de la “ Gazelle ” et du 
“ Pmguin.” Enfin pour compléter cette énumération, il y a lieu d’y joindre dix-huit 
espèces recueillies par “l’Investigator ” et qui sont nouvelles où qui n’avaient pas 
encore été mentionnées dans le domaine Indo-Pacifique. J’ai retrouvé quelques 
espèces qui avaient déjà été signalées par Duncan dans les mers de Chine et il est 
probable que les autres espèces indiquées dans ces mers seront recueillies dans l'Océan 
Indien. 

La liste des Ophiures connues actuellement dans le domaine Indo-Pacifique 
comprend donc 193 espèces. 


Les espèces recueillies par “ l’Investigator ” sont au nombre de 50 qui se décom- 
posent ainsi : 


Ophiures proprement dites  … ss TE 
Astrophytonidées … ra 1008 


Les espèces ou variétés nouvelles sont au nombre de 15, dont 14 Ophiures vraies, 
et une Astrophytonidée ; cette dernière appartient à un genre nouveau. 

Les quatorze espèces, ou variétés nouvelles, d'Ophiures nouvelles se répartissent 
en genres de la manière suivante : 


Ophiolepis de .… | espère: 
Amphiura .… Fe -.. | espèce 
Ophiopsila 1 espèce. 
Ophiocoma …. 1 espèce. 
Ophiacantha… e .… 2 espèces. 
Ophiomaza Ne … JSepspèce. 
Ophiothela … ee … Jet 
Ophiothrix … + .… D espèces. 
Ophiomyxa … ne … 1 variété. 


Une mention spéciale doit être faite pour les deux espèces nouvelles d’Ophiacantha, 
ce genre comptant jusqu’à ce jour fort peu d’espèces littorales et étant, en particulier, 
fort mal représenté dans la faune littorale des Océans Indien et Pacifique. 


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Parmi les espèces déjà connues et qui ont été retrouvées par “ l’Investigator,” 
quelques-unes sont très intéressantes à noter parce qu’elles n’avaient encore été 
recueillies que dans une localité unique et que “ l’Investigator ” les a rencontrées dans 
une région plus ou moins éloignée de cette première localité : leur aire de distribution 
géographique se trouve dès lors considérablement augmentée.  ‘l'elles sont notamment 
les espèces suivantes : 


Ophioglypha stellata Sruner, 
Ophioglypha Forbesi Duncan, 
Ophiocnida Picteti Lorror, 
Amphiura Duncani Lorioz, 
Ophiostigma formosa LiuTKEN, 
Ophiocampsis pellucida Duncan, 
Ophiopteron elegans Lunwre, 
Ophiothrix vitrea DôDERLEIN, 
Ophiothrix lepidus Lorror. 


Outre les espèces nouvelles recueillies par “l’Investigator,” j'ai cru devoir 
figurer certaines espèces déjà connues, mais très insuffisamment décrites et qui 
n’avaient pas encore été représentées, suivant en cela l’exemple de P. de Lortor et de 
DôperLeiN, dont les travaux si consciencieux facilitent beaucoup la tâche de leurs 
contmuateurs. La plupart des auteurs anciens, MüLzer et TroscHer, GRuBE, Peters, 
etc., ont donné de certaines Ophiures des descriptions si sommaires et si incomplètes 
qu'il est difficile et parfois impossible de reconnaître les espèces qu’ils ont nommées, 
d'autant plus qu’ils n’en ont pas publié de dessins : cet exemple à malheureusement 
été suivi par Brock et parfois par Liyman. C’est surtout dans l’étude des nombreuses 
espèces Indo-pacifiques du genre Ophiothrix que l’on rencontre ces difficultés. Je ne 
crois pas que la détermination des Ophiothriæ serait beaucoup plus pénible que celle 
de beaucoup d’autres Ophiures si l’on possédait des descriptions suffisantes et surtout 
de bons dessins, mais, actuellement, plusieurs espèces de ce genre sont d’une déter- 
mination impossible pour ceux qui n’ont pas les exemplaires originaux sous les yeux. 
Il est donc à désirer que les zoologistes entre les mains desquels se trouvent encore 
quelques-uns de ces exemplaires, en entreprennent la revision et publient des descrip- 
tions accompagnées de dessins permettant de reconnaître les espèces qu’ils ont servi 
à établir. 

Je suis heureux d’adresser ici mes remerciements à MM. DôDbEeRLEIN, DE Lorior, 
et MaRkTANNER pour l'extrême amabilité avec laquelle ils ont bien voulu examiner 
quelques échantillons douteux ou les comparer avec les types qu’ils possédaient et me 
communiquer des indications très précieuses. 


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LISTE DES ESPÈCES D'OPHIURES LITTORALES RECUEILLIES PAR 
“ L'INVESTIGATOR"” DANS L'OCÉAN INDIEN. 


Pectinura gorgonia (MëLLEr et TroscneL). 
(PI. XV, fig. 1 et 2). 
Pectinura arenosa LYMAN. 


Ophioglypha sinensis Lyman. (PI XV, fig. 
6 et 7). 

Ophioglypha stellata Sruner. (PI. XV, fig. 
3, 4et »). 


Ophioglypha Forbesi Duncan. 

Ophiolepis rugosa nov. sp, 
8 et 9). 

Ophiolepis cincta MüLLer et TRosCHEL. 

Ophiocnida Picteti Lortor. 

(LIUNGMANN). 


(PL XV, fig. 


Ophiocnida echinata 
XVII, fig. 25). 

Amphiura Duncani LyMaN. 

Amphiura relicta nov. sp. (PI. XVI, fig. 
15 et 16). | 

Ophiactis afinis Duncaw. 

Opluactis sexradia (GRUBE). 

Ophiopsila pantherina nov. sp. 
fig. 13 et 14). 

Ophionereis porrecta LyMax. 


(PI 


(PL XVT, 


Ophiostigma formosa LÜTKEN. 

Ophiocoma lubrica nov. sp. 
44 et 45). 

Ophiocoma scolopendrina AGass1z. 


(PL XX, fig. 


Ophiocoma brevipes Peters, 


Ophiacantha decora nov. sp. (PI. XVI, 
fig. 10, 11 et 12). 
Ophiacantha vagans nov. sp. (PI. XVIIT, 


fig. 29 et 30). 
Ophiomastiæ amnulosa (LiAMARCK). 
Ophiocnenvis marmorata (LAMAROK). 
Ophiomazu cacaotica LYMaAN. 
Ophiomaza mϾrens nov. sp. 
fig. 50 et 51), 


(PIE 


26. 


45. 


46. 


47. 


48. 


49. 
50. 


Ophiocampsis pellucida Duncan. 
Ophivpteron elegans Lupwic. 
Ophiothela Danæ VERRILL. 
Ophiothela Danæ var. nov. involuta. 
Ophiothrix trilineata LÜTKEN. 
Ophiothriæ striolatu GRGUBE. 
Ophiothrix insidiosa nov. sp. 
fig. 22, 23 et 24). 
Ophiothrix speciosa nov. sp. 
fig. 17, 18, 19, 20 et 21). 
Opliothrix hirsuta Müzcer et Troscxer. 


(PL XVII, 


(PL XVIT, 


Ophiothrix longipeda Môzzer et TroscHeL. 

Ophothriæ triloba MARTENS. 

Ophiothrix nereitina (LAMARCE). 

Ophaothrie propinqua Lyman. (PL XVIII, 
fie. 31 et 32; PI. XIX, fig. 38). 

Ophiothrix stelligera LxmaN. 

Ophiothrix otiosa nov. sp. 
33, 34 et 35). 

Ophothrix vitrea DÔbERLEIN. 


(PL XIX, fig. 


Ophiothrix lepidus Lortor. 

Ophiothrix diligens nov. sp. 
fiv. 46, 47, 48 et 49). 

Ophiothrix innocens nov. sp. (PI. XVIII, 
fig. 26, 27 et 28; PI. XIX, fig. 39). 

Ophiothriæ comata MëüLLer et TROSCHEL. 
(PI. XX, fig. 40, 41, 42 et 43). 

(PI. XIX, fig. 


(PL XXI, 


Ophiarthrum elegans Purers. 
36 et 37). 

Ophiomyxa brevispina MARTENS var. nov. 
irregularis. 

Sthenocephalus indieus nov. gen., nov. Sp. 
(PL. XXI, fig. 52 et PI. XXII, fig. 53). 

Œuryale aspera LaAMaRCK. 

Astrophyton elavatum Lxmax. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON. 


PLANCHE XV. 


1.— Pectinura gorgonia Müller et Troschel. Face dorsale. G—8. 


2.— Pectinura gorgonia. Face ventrale. G—8. 


(Echinodermes recueillis par “1 Investigator ” dans l Océan Indien.— 
Les Ophiures littorales. Bulletin Scientifique de la France et de la 
Belgique. Vol. XXXI, p. 58.) 


3.—Ophioglypha stellata Studer. Face dorsale. G=—15. 
4—Ophioglypha stellata. Face ventrale. G—15. 


5—Ophioglypha stellata. Vue latérale dun bras. G—20. 
(Bulletin Scientifique, p. 59.) 


6.—Ophioglypha sinensis Lyman. Face dorsale. G—12, 


7.  Ophioglypha sinensis. Vue latérale d’un bras. G—25. 
(Bulletin Scientifique, p. 59.) 


: 


8.—Ophiolepis rugosa Koehler. Face dorsale. G—15. 


9.—Ophiolepis rugosa. Face ventrale. G—15. 
(Bulletin Scientifique, p. 64.) 


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12. 12,—Ophiarantha decora. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON) 


PLANCHE XVI. 


19. 10.—Ophiacantha decora Koehler. Face dorsale. G—15. 


19. 11.—Ophiacantha decora. Face ventrale. G=—15. 


Cylindres de la face dorsale du disque. G=100. 
(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 80.) 


g. 13.—Ophiopsila pantherina Koehler. Face dorsale. G=—17. 


Fig 

Fig. 14—Ophiopsila pantherina. Face ventrale du disque.  G=—17. 
(Bulletin Scientifique, p. 72.) 

Fig. 15.—Amphiura relicta Koehler. Face dorsale. G—20. 

Fig. 16.—Amphiura relicta. Face ventrale. G—20. 


(Bulletin Scientifique, p. 68.) 


A.C.Chowdhary, lith. 


13-14. Ophiopsila pantherins. 


R. Koshler del. 


10-12. Ophiacantha * decora. 


relicta. 


15-16. Amphiura 


EXPLICATION DES PLANCHES 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON.) 


PLANCHE XVII. 


is. 17.——Ophiothrix speciosa Koehler. Face dorsale du disque. G=9. 
. 18.—Ophiothrix speciosa. Face ventrale. G=—9. 
. 19.—Ophiothrix speciosa.  Piquants brachiaux.  G—20. 


œ, 20.—Ophiothrix speciosa. Deux cylindres de la face dorsale du disque pris 


dans un interradius. G—40. 


. 21.—Ophiothrix speciosa. Deux cylindres de la face dorsale du disque pris 


dans un radius. G—40. 
(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 93.) 


99 


ig. 22,—Ophiothrix insidiosa Koehler. Face dorsale du disque. G—15. 
. 23.—Ophiothriæ insidiosa. Face ventrale du disque.  G—15. 


g. 24.— Ophiothriæ insidiosu.  Piquants brachiaux.  G=30. 


(Bulletin Scientifique, p. 91.) 


. 25.—Ophioenida echinata (Ljungmann). Face ventrale du disque. G=s. 


(Bulletin Scientifique, p. 67.) 


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EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON.) 


PLANCHE XVIII. 


. 26.—Oplhiothrix innocens Koehler. Face dorsale. G=15. 
. 27.—Ophiothrix innocens.  Cylindres de la face dorsale du disque. G=—50. 


. 28.—Ophiothrix innocens.  Piquants brachiaux. G—40. 


(Description d’une nouvelle espèce d’ Ophiure de l Océan Indien. 
Bulletin de la Societé Zoologique de France. 1898.) 


. 29.—Ophiacantha vagans Koehler. Face dorsale, G—20. 


. 30.—Ophiacantha vagans. Face ventrale. G=—20. 


(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 82.) 


. 31.—Ophiothrix propinqua Lyman. Face dorsale. G=15. 


. 32.—Ophiothrix propinqua. Face ventrale. G=15. 


(Bulletin Scientifique, p. 97.) 


8. C. Mondul, lith 


R Koehler, del. 


31-32. Ophicthrix propinque. 


29-30. Ophiacantha vagans. 


Ophiothrix innocens. 


26-2 


EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON.) 
PLANCHE XIX. 


Fig. 33.—Ophiothrix otiosa Koehler. Face dorsale. (G—20. 

Fig. 34.—Ophiothrix otiosa. Face ventrale. G—20. 

Fig. 35.—Ophiothrix otiosa.  Piquants brachiaux. G—40. 
(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 99.) 

Fig. 86.—Ophiarthrum elegans Peters. Face dorsale. G—5. 

Fig. 37.—Ophiarthrum elegans. Face ventrale. G=—5. 
(Bulletin Scientifique, p. 108.) 

Fig. 38.—Ophiothrix propinqua Liyman. Piquants brachiaux. G=—40. 
(Bulletin Scientifique, p. 97.) 

Fig. 39.—Ophiothrix innocens Koehler. Face ventrale. G—15. 
(Bulletin de la Societé Zoologique de France, 1898.) 


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EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON.) 
PLANCHE XX. 


Fig. 40.—Ophiothrix comata Müller et Troschel. Face dorsale. G—12. 
Fig. 41.—Ophiothrix comata. Face ventrale. G—12. 
Fig. 42.—Ophiothrix comata.  Piquants brachiaux. G=—16. 


Fig. 43.—Ophiothriæ comata.  Cylindres de la face dorsale du disque. G—100. 
(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 105.) 


Fig. 44.—Ophiocoma lubrica Koehler. Face dorsale. G—20. 


Fig. 45—Ophiocoma lubrica. Face ventrale. G=—20. 
(Bulletin Scientifique, p. 76.) 


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8. C. Mondul, lith. 


R. Koehler, del. 


40-43. Ophiothrix comata. 44-45. Ophiocoma lubrica. 


Fig 


EXPLICATION DES PLANCHES. 
OPHIURES. 
(par R. KOEHLER à LYON.) 
PLANCHE XXI. 


. 46.—Ophiothrix diligens Koehler. Face dorsale. G—925. 


Fig. 47.—Ophiothrix diligens. Face ventrale. G=95. 


Fig. 48.—Oplhiothrix diligens.  Piquants brachiaux. G—30. 

Mig. 49.—Ophiothrix diligens.  Cylindres de la face dorsale du disque. G=-60. 
(Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique, p. 103.) 

Fig. 50.—Ophiomaza moerens Koehler. Face dorsale. G—5. 


Fig. 51.—Ophiomaza moerens. Face ventrale, G—5. 


(Bulletin Scientifique, p. 85.) 
. 2.—Sthenocephalus indicus Koehler. Face ventrale. G—2. 
(Bulletin Scientifique, p. 112.) 


Investgato Ophiuroidea, Plate 


Echinoderma Mus. Ind. 


A.C.Chowdhary, lith. 


del. 


R. Koehler, 


46-49. Ophiothrix diligens. 50-51. Ophiomaza moerens. 52. Sthenocephalus indicus. 


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