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Full text of "Opuscules entomologiques"

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OPUSCULES 


ENTOMOLOGIQUES 


FAR 


E. MULSANT, 


Sous - Bibliothécaire de la ville de Lyon, 
Professeur d'Histoire naturelle au Lycée , 
Membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts, 
des Sociétés d'Agriculture , Linnéenne , et Littéraire de la mème ville; 
Membre honoraire de la Société Entomologique de Stettin, 
Correspondant des Sociétés des Sciences de Lille, des Naturalistes de Moscou, 
de Halle , de Basle, d’Altenbourg, ete., etc. 


SEPTIÈME CAHIER. 


_— mr REC DRE eneren … — - — 


Ÿ PARIS. 
L. MAISON, LIBRAIRE , RUE CHRISTINE, à. 


1856. 


NOTA PE 
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LUIOD0S MAMMA 
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E, HAITI AU eAMTARQRE PO8HAM I 


À MONSIEUR DE LA SAUSSAYE, 


MEMBRE DE L'INSTITUT, 


RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE LYON, ETC., ETC. 


Monsieur, 


LA 


Le titre glorieux qui vous rattache au premier corps savant de 


l'Europe, les nombreux travaux qui ont popularisé votre nom 
parmi les archéologues, suffiraient pour justifier mon désir de 


faire paraître ces feuilles modestes sous votre patronnage; mais 


ma pensée a été animée par un autre motif, celui de vous offrir 
un témoignage public des sentiments profonds de respect et de 


gratitude avec lesquels 


J'ai l'honneur d'être 


Votre tout dévoué serviteur, 


E. MULSANT. 


TABLE DES MATIÈRES. 


Constitution d’un nouveau genre détaché du genre Trogophlœus 
(anale des brachéltires pe ea M 1 0 15 NN Page 


Description d’une espèce nouvelle du genre Plegaderus (famille 
des Histérides) 

Description d’un Coléoptère inédit constituant un genre nouveau 
voisin du genre Pseudopsis (famille des Brachélytres) 

Description d’une espèce nouvelle du genre Chrysomela 

Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des 
Laligènes 

Notes relatives à quelques insectes Coléoptères de la tribu des 
Pectinipèdes DÉRRONE EN Re (EUR 

Description de quelques Elatérides nouveaux ou peu connus. 

Notes pour servir à l’histoire de l’Amphimallus marginatus 

Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des 
Longicornes 

Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère du genre Orchesia 

Description d’une nouvelle espèce de Coléoptère du genre 
BOSS, NU ANUS 

Notes pour servir à l’histoire de l’Agnathus decoratus 

Description de quelques Hémiplères-Hétéroptères nouveaux ou 
peu connus 

Description de la larve de lElenophorus collaris, Coléoptère de la 


inbu des Lausènes. 1402, 


100 


VIII TABLE DES MATIÈRES. 


Additions et rectificalions au tableau des Coccinellides publié 


RME 0 à 2 Lise 0. SOS 
Description d’une nouvelle espèce de Longicorne, constituant un 
nouveau genre dans cette tribu de Coléoptères. . . . . . 157 


Description de deux nouvelles espèces de Coléoptères constituant 
un genre nouveau dans la famille des Ulomiens. . . . . . 160 


Additions et observations relatives à la monographie des Palpi- 


COPRBSE UN DEN DR RS PUR Le EE 00 Ie D 
Nouvcesur.JAt. Doublier +. 2. CR Le 
Description de la larve du Ludius ferrugineus . . . . . . . 187 


FIN DE LA TABLE. 


CONSTITUTION D'UN GENRE NOUVEAU 
DÉTACHÉ DU, GENRE T'ROÉGOPHELŒUS 


( FAMILLE DES BRACHÉLYTRES), 


FAR 


E. MULSANT et CI. REY. 


(Mémoire lu à la Société Linuéenne de Lyon, le 40 décembre 1833.) 


a ———f lg) <REREEe—— 


GENRE OCHTMEPHEEUS. 
(o7ôn, rivage, œgihoc, ami). 


Corpus elongatum, depressum. 

Palpi maxillares artieulo ultimo conico, attenuato. 
AntennϾ apice sensim crassiores. 

Pedes mediocres, basi approximati. 

Tibiæ muticæ, pubescentes. 

Tarsi breves, triarticulau. 


Corps allongé, sublinéaire, déprimé. 

Téte assez saillante ; légèrement inclinée ; subtriangulaire ; 
faiblement resserrée à la base ; séparée du prothorax par une 
espèce de cou. 

Yeux sémiglobuleux, assez gros et assez saillants. 

Labre transversal ; sinueux et cilié à son bord antérieur. 

Mandibules peu saillantes ; bidentées à leur extrémité. 

Palpes maxillaires assez grands; à dernier arlicle en cône 
atténué au sommet. 

Menton lransversal ; largement mais faiblement échancré en 
avant. | 

Antennes graduellement plus épaisses à leur extrémité; à 
premier arlicle assez grand, allongé : les deuxième et troisième 

Î 


2 OCUTHEPHILUS FLEXUOSUS. 

beaucoup plus longs que lez: suivants: les intermédiaires submo. 
niliformes: les quatre derniers un peu plus épais que les 
précédents, ou transversaux, ou guère plus longs que larges: le 
dernier ovalaire. 

Prothorax plus ou moins rétréei en arrière, plus ou moins 
transversal, plus ou moins trorqué à la base et au sommet. 

Écusson assez grand ; en triangle transversal. 

Élytres en carré long, tronquées au sommet, arrondies aux 
angles postéro-externes. 

Abdomen sublinéaire ; de six segments : le dernier lrès-petit, 
tronqué au sommet. 

Dessous du corps assez convexe. 

Pieds médiocrement allongés ; rapprochés à leur base. 

Tibias non spinosules, mais pubeseents. 

Tarses courts ; de trois articles : les deux premiers très- 
courts : le dernier deux fois plus long que les deux précédents 
réunis. 

Oss. Ce genre diffère du G. Trogophlœus, par la conforma- 
tion du dernier article des palpes maxillaires, qui est en cône 
atténué, au lieu d’être en alène. On peut y joindre deux espèces 
décrites par Erichson , et qui présentent ce même caractère, 
savoir : Tr. omalinus et Tr. angustatus ( Genera el species 
Staphylinorum, pages 802 et 805 ). 


Gchthephilus flexuosus. 


Elongatus, depressus , parcè luteo-pubescens, nitidulus, piceus, 
capite abdomineque obscurioribus ; antennis rufo-ferrugineis, pedibus 
piceo-lestaceis, Elytris grossè parcèque punctatis, thorace lertid parte 
longioribus ; hoc basi subcarinato, utrinquè oblique fortiüs impresso, 
lateribus post medium dentato-flexuosis. (PI. fig. 3). 


Long, 0°,0036 (1 1. 2/3). 


Corps allongé, assez déprimé; brillant; d’une couleur de poix, 


OCHTHEPHILUS FLEXUOSUS. 3 
ordinairement plus claire sur Île prothorax et plus obscure sur 
la tête et l'abdomen ; couvert de poils courts, brillants, jaunà- 
tres, couchés el peu serrés. 

Tête subtriangulaire ; un peu plus étroite que le prothorax; 
assez convexe ; d’un noir de poix brillant, avec les parties de la 
bouche d’un roux testacé ; creusée entre les antennes de deux 
sillons assez larges, parallèles, se lerminant sur le front par 
deux petites fosseltes peu apparentes ; assez fortement ponctuée 
dans le fond et aulour de ces sillons, ainsi que derrière les 
veux; couverte de quelques rares poils jaunâtres transversalement 
ou obliquement couchés de dehors en dedans, et ciliée derrière 
les yeux de deux ou trois longs poils obscurs. Cou très-finement 
chagriné ; brillant ; d’un noir de poix. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax 
réunis ; graduellement plus épaisses à l'extrémité; pubescentes; 
d'un roux ferrugineux, avec les deux ou trois premiers articles 
un peu plus elairs : le premier assez gros, en massue oblongue ; 
le deuxième subeylindrique, plus grèle et d’une moitié plus 
court que le précédent ; le troisième en massue allongée, plus 
long que le deuxième; les quatrième à septième submonilifor- 
mes ; les huitième à dixième légèrement transversaux ; le dernier 
ovalaire. 

Prothorax près d’un tiers moins large que les élytres; un peu 
plus court que large ; sensiblement rétréci en arrière; très- 
faiblement subbissinuensement tronqué à la base et au sommet : 
a angles postérieurs droits ; les antérieurs infléchis, obtus et 
légèrement arrondis au sommet ; les côtés assez fortement arron- 
dis en avant, et présentant vers les deux tiers postérieurs une 
petite dilatation dentiforme ; faiblement convexe ; d’une couleur 
de poix ferrugineuse, brillante ; garni de quelques poils jaunâtres, 
courts, couchés obliquement ou en travers ; chargé d’une carène 
longitudinale, obsolète, se prolongeant en avant un peu au-delà 
du milieu; marqué à la base, de chaque côté, d’une impression 


4 OCHTHEPHILUS FLEXUOEUS 

oblique assez forte, et d'une autre beaucoup plus petite, ovale, 
de chaque côté de l’extrémité antérieure de la carène; en outre, 
d’une petite fossette de chaque côté vers les bords latéraux, au 
dessus de la dilatation dentiforme. Le fond et les bords de ces 
impressions sont plus ou moins grossièrement ponctués. 

Écusson assez grand, triangulaire, finement el rugueusement 
ponctué. 

Élytres plus d’un tiers plus longues que le prothorax ; dépri- 
mées ; d’une couleur de poix brillante ; marquées à la base 
d'une très-légère impression oblique , et sur toute leur surface 
de points grossiers, peu serrés, un peu oblongs; couvertes de 
poils courts, assez raides, couchés, peu serrés el d’un jaune 
brillant. 

Abdomen plus long que la poitrine ; légèrement arrondi sur 
les côtés, qui sont assez fortement rebordés; faiblement con- 
vexe ; lisse, d’un noir de poix brillant, avec l'anus un peu plus 
clair; garni d’une pubescence assez rare sur le dos, plus four- 
nie sur les bords; cilié en outre, sur les côtés et au sommet, de 
quelques poils plus longs et non couchés : le cinquième segment 
plus grand que les précédents, un peu rétréei postérieurement, 
sinueux et pellucide à son bord apical; le dernier, petit, 
en cône tronqué au sommet, plus ou moins voilé par le 
précédent. 

Pieds médiocrement allongés; d’un testacé de poix; pubescents, 
avec deux ou trois longs poils, plus redressés que les autres, 
en dessous des cuisses antérieures el intermédiaires et en dessus 
des cuisses postérieures, et un autre poil solitaire semblable, au 
milieu de la tranche externe des tibias. Tarses courts; pubescents; 
lestacés. 

ParriE : Beaujolais, parmi les feuilles mortes, sur les bords 
de f'Ardière. Principalement en automne. 


DESCRIPTION 


D'UNE 
ESPECE NOUVELLE DU GENRE PLEGADERUS 


( FAMILLE DES HISTÉRIDES) , 


par 


KE. HMULSANT et CI. REY. 


(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juin 4834.) 


D © en 


F’lcgaderus hispidulus. 


Oblongo-subquadratus , leviter convexus , nitidus , breviter albido- 
hispidulus , grossè parcéque punctatus , niger , pedibus antennisque 
rufis , capitulo pallidiori. Prothorace margine lateral incrassato , 
dorso non transvcrsim sulcato ; elytris extüs obsoletè bistriatis. 


, Long. 0,0012 ( 1/2 !.). 


Corps en carré long, un peu plus étroit en arrière et en avant, 
légèrement convexe , d’un noir brillant ; couvert de poils courts, 
hispides , blanchâtres , peu serrés. 

Téte verticale, près d’une moitié plus étroite que le prothorax, 
subtriangulaire, subdéprimée entre les antennes, longitudinale- 
ment convexe sur l’épistome qui est arrondi à son sommet où 
il présente quatre longs poils ; d’un noir assez brillant, obsolè- 
tement el rugueusement poneluée , et garnie surtout en avant, 
d’une pubescence très-courte , hispide , blanchatre. Parties de la 
bouche d’un roux de poix. Yeux noirs, déprimés, en partie cachés 
par le prothorax. 


6 GENRE PLEGADERUS. 


Antennes alteignant le milieu du prothorax , légèrement pu- 
bescentes , d’un roux-ferrugineux , avec le bouton plus clair , 
lestacé. 

Prothorax très-grand , un peu plus large que long, de la lar- 
geur des élytres à leur base , rétréci en avant à partir du quart 
antérieur ; faiblement arrondi sur les côtés qui sont épaissis en 
forme de bourrelet entier ; assez fortement échancré au som- 
met et légèrement arrondi au milieu de la base ; les angles anté- 
rieurs infléchis et aigus, les postérieurs droits ; sans sillon trans- 
versal sur le dos ; assez convexe , d’un noir brillant , couvert 
d’une ponctuation assez grossière , peu serrée , obsolète, et de 
poils bispides très-courts, blanchätres. 

Écusson très-petit, triangulaire, noir, lisse. 

Élytres d'un quart plus longues que le prothorax, légèrement 
convexes, largement tronquées au sommel ; à côtés s’élargissant 
derrière les épaules jusqu’au quart antérieur , puis se rétrécis- 
sant insensiblement , d'une manière faiblement cintrée , jusqu’à 
l'extrémité ; d’an noir brillant ; couvertes de points grossiers , 
peu serrés, et de poils hispides, courts, couchés, blanchätres; mar- 
quées à la base sur les côtés de deux stries suleiformes, obsolètes » 
arquées, obliques, s’effaçant avant le milieu. 

Pygidium peu saillant; ponetué; d’un noir brillant, 

Dessous du corps ponctué ; d’un noir brillant. 

Pieds courts, d’un roux ferrugineux. Cuisses épaisses, latéra- 
lement comprimées, offrant quelques poils hispides, blanchâtres, 
très-courts. Tibias légèrement arqués , spinosules : les antérieurs 
brusquement dilatés dans la dernière moitié de leur arête externe, 
où ils présentent quatre denticules, bien distincts. Zarses d’un 
roux-lestacé , brièvement ciliés ; à troisième article aussi lông que 
les précédents réunis. 

Patrie : Draguignan. Rare. 


DES CRIPTION 


D'UN COLÉOPTÈRE INÉDIT 


- CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU 
VOISIN DU @&. FSEUDOPSIS 


(FAMILLE DES BRACHÉLYTRES }, 


PAR 


E. MULSANT et CI. REY. 


(Lue à la Sueièté Linuéenne de Lyon, le 43 août 4855.) 


GENRE PHOLIDUS. 


(pos — dos, écaille). 


Corpus depressum, squamiferum. 

Palpi maxillares articulo ullimo magno, conico. 
Antennæ graciles, arliculo primo permagno, incrassalo. 
Pedes tenues, breviusculi. 

T'ibiæ extüus obsoletè spinosulæ. 

Tarsi breves, triarticulati. 


Corps court ; déprimé ; couvert d’écailles en dessus. 

Tête proéminente ; libre; assez grosse. 

Veux gros; subglobuleux ; saillants. 

Labre grand; transversal. 

Mandibules peu saillantes. 

Palpes maxillaires à dernier article très-grand ; en cône 
renversé. 

Menton transversal ; trapéziforme. 

Aniennes grèles; de onze articles : le premier très-gros, épais, 


8 GENRE PHOLIDUS. 

intérieurement dilaté en angle arrondi: le deuxième petit, en 
ovale court : les troisième, quatrième el cinquième allongés, 
sublinéaires : les sixième à onzième allant insensiblement en 
grossissant et formant ure massue allongée ; les sixième à hui- 
tième subégaux, coniques : le neuvième pas plus long que large, 
en cône tronqué: le dixième légèrement transversal : le dernier 
en ovale court, rétréci au sommet. 

Prothorax transversal; eyathiforme; largement subtrilobé à sa 
partie antérieure. 

Écusson très-petit, triangulaire. 

Élytres larges ; déprimées ; simultanément échancrées à la 
base; sinueusement tlronquées aux angles postéro-exlernes ; 
chargées de côtes longitudinales peu saillantes. 

Ailes complètes. 

Abdomen ample ; largement reborbé ; postérieurement acu- 
miné ; de six segments visibles : le premier plus grand que les 
suivants ; le dernier petit, conique. 

Dessous du corps convexe. 

Métasternum très-développé. 

Pieds courts ; assez grèles ; rapprochés à leur insertion. 

T'ibias obtusément spinosules en dehors ; ciliés en dedans, à 
leur sommel. 

Tarses courts ; de trois articles : les premier et deuxième. 
pelits, subégaux, pubescents : le troisième plus long que les deux 
précédents réunis. 

Oss. Ce genre, voisin du G. Pseudopsis par la forme de la tête 
et du dernier article des palpes maxillaires, s’en éloigne , ainsi 
que de tous les autres genres de la même tribu, par son corps 
écailleux, et par la structure de ses antennes et de son 
prothorax. 


PHOLIDUS INSIGNIS. 9 


Pholidus insignis. 


Brevis, depressus, opacus, niger, fusco-qriseo-squamosus , pedibus 
rufo-ferrugineis. Prothorace cyathiformi , anticè subtrilobo, postice 
coarctato. Elytris hoc paulà longioribus, depressis, coslatis. Abdomine 


amplo, laté marginato.( PI. fig. 2.) 


Long. (m,0022 (1 1.). 


Corps court; déprimé; opaque; noir, et couvert d’écailles d'un 
gris plus ou moins obscur. 

Tète assez grosse; un peu étranglée postérieurement à sa réu- 
nion avec le prothorax ; d’un tiers plus étroite que celui-ci ; 
assez large en arrière, el un peu rélrécie en avant; opaque, noire 
et couverte de squamules grisàtres; chargée en outre de trois 
tubérosités : une, de chaque côté, vers linsertion des antennes : 
la troisième grande, oblongue, longitudinale, occupant tout Île 
milieu du crâne. Parties de la bouche d’une couleur de poix 
testacée avec les palpes maxilluires noirs. Yeux gros, saillants, 
noirs. 

Antennes grèles; noires ; légèrement pubescentes ; aussi lon- 
gues que la tête, le prothorax et les élytres, et terminées par 
une massue allongée : à premier article très-gros, épais, couvert 
sur toute sa surface d’écailles grisätres, et dilaté au côté interne 
en angle obtus, arrondi au sommet : le deuxième petit, en ovale 
court, offrant quelques rares et petites écailles cendrées, souvent 
caduques ; les troisième à cinquième allongés, subfiliformes ; 
le troisième beaucoup plus grèle et deux fois plus long que le 
précédent : le quatrième un peu plus court, et le cinquième un 
peu plus long que le troisième : les sixième à huitième obconi- 
ques, subégaux, graduellement un peu plus épais; le neuvième 
en cône renversé, tronqué au sommet, pas plus long que large : 
le dixième légèrement transversal : le dernier en ovale court, 
assez brusquement rétréci au sommet. 


10 PHOLIDUS  INSIGNIS. 


Prothorax d’un quart plus étroit que les élytres ; transversal, 
cyathiforme; brusquement rétréci en arrière; tronqué à la base, 
avec Îles angles postérieurs obtus; antérieurement largement 
subirilobé : le lobe médian occupant le milieu du bord 
antérieur : Îles externes figurant une large oreillette formée des 
angles antérieurs et des deux tiers antérieurs des bords latéraux; 
d’un noir opaque; couvert d’écailles grisätres ; chargé au milieu 
du disque d’une gibbosité oblongue, bifide en avant; le lobe 
médian et toute la base relevés en forme de bourrelets, légère- 
ment interrompus où sillonnés en leur milieu ; les lobes latéraux 
plus faiblement relevés à leur bord. 

Écusson triangulaire ; noir; très-petit. 

Élytres larges; formant ensemble un carré transversal; simul- 
tanément échancrées derrière le prothorax au milieu de leur 
base ; individuellement tronquées au sommet d’une manière un 
peu oblique de dehors er dedans ; à épaules légèrement arron- 
dies, à côtés faiblement arqués ou presque droits, et à angles 
postéro-externes largement et sinueusement tronqués ; déprimées; 
d’un noir opaque, avec l« suture, les côtés, la base, le sommet 
et trois lignes longitudinales sur le disque, relevés en forme de 
côles plates et composées de squamules grisätres : les côtes 
latérale et apicale assez larges: la suturale et les discales assez 
étroites; l’externe de celles-ci partant de lépaule où elle est 
réunie à la basilaire par un épaississement notable, se dirigeant 
un peu obliquement de dehors en dedans, s’affaiblissant et n’at- 
teignant point l’apicale: la médiane presque droite, entière, 
parlant de la basilaire pour aller se réunir à l’apicale : l’interne 
partant aussi de la basilaire, presque droite jusqu'aux deux tiers 
postérieurs où ‘elle se déjette un peu en dehors, et n’alteignant 
paslapicale ; toutes ces côtes s’épaississent plus ou moins à leur 
point de réunion, et offrent entre elles une série plus ou moins 
régulière de squamules grisätres, plus ou moins nombreuses et 
plus ou moins caduques. | 


PHOLIDUS INSIGNIS. 11 

Ailes subopaques ; blanches. 

Abdomen un pea plus large que les élytres ; légèrement con- 
vexe en son milieu ; fortement arrondi sur les côtés, et assez 
brusquement rétréci au sommet; largement rebordé, avec les 
rebords fortement relevés; d'un noir opaque ; uniformément 
couvert de squamules grisàtres ; à premier segment d’un tiers 
plus grand que les suivants : le dernier petit, conique. 

Dessous du corps convexe ; noir ; assez brillant; offrant une 
granulation plate comme écailleuse, plus forte sur. la poitrine. 
Fentre en outre couvert de pelits poils hispides, très-courts, 
blanchâtres, peu serrés. 

Pieds courts; assez grèles; d’un roux ferrugineux. Tibias légè- 
rement ciliés en dedans à leur sommet; obseurément spinosules 
en dehors. Tarses courts ; pubescents ; d’un roux testacé, avec le 
sommet du troisième article un peu plus foncé. 

PaTRiE : Hyères. Parmi les débris végétaux, au bord des eaux 
saumâtres. Au premier printemps. Rare. 


DESCRIPTION 


D'UNK 


ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CHRYSOMELA 


pan 


85. MULSANT. 


(Présentée le 1% février 1854.) 


€Clhrysomela Ludovicæ. 


Oblongue ; presque parallèle ; médiocrement convexe ; noire ; pro- 


» 


thorax d'un rouge brunâtre ; élylres ornées d'une bordure suturale et 
chacune d’une bordure marginale moins étroite, d’une couleur semblable : 
le premier , grossièrement ponctué et faiblement sillonné longitudinale- 
ment près de chaque bord latéral , assez finement ponctué sur le dos : les 


secondes , chagrinées. (PI. fig. 1.) 
Long. 0,0095 (4 1/4 1.) Larg. 0,0048 (2 1/8 1.). 


Corps oblong; presque parallèle; médiocrement convexe. Téte 
très-penchée ou presque verticale ; noire, peu luisante ; marquée 
de points pelits et peu rapprochés ; rayée sur le milieu du front 
d’une ligne longitudinale assez légère ; à suture frontale en arc 
dirigé en arrière : labre et palpes noirs. Æntennes prolongées 
jusqu’à la moitié du corps ; presque filiformes jusqu’au quatrième 
ou cinquième article, plus visiblement subcomprimées et plus 
larges sur les derniers ; d’un noir luisant , parcimonieusement 
ponctuées et garnies de poils courts, fins et peu nombreux sur les 


cinq premiers articles, d’un noir brun mat, pubescentes et den- 


CHRYSOMELA LUDOVICAE. 13 


sement poinlillées sur les autres : le premier , un peu renflé 
dans son milieu , un peu moins long que Île troisième : le 
deuxième, petit, globuleux : le troisième, plus grand que le qua- 
trième : le cinquième presque égal au précédent : les cinquième 
à dixième un peu plus longs, presque égaux : le onzième un peu 
brusquement rétréci vers les deux tiers de sa longueur et comme 
formé de deux articles soudés. Yeux noirs. Prothorax échancré 
en devant, c’est-à-dire presque en ligne droite dans sa partie mé- 
diaire, avec les angles avancés, embrassant les yeux sur les côtés; 
élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses bords latéraux, plus 
faiblement rétréci ensuite ; en arc dirigé en arrière et bissinué, 
à la base ; deux fois et demie environ aussi large que long; à peine 
convexe ; rayé de deux espèces de sillons longitudinaux, naissant 
chacun du bord antérieur , vers la partie de celui-ci correspon- 
dant au côté interne des yeux, prolongés chacun jusqu’à la base, 
en se rapprochant un peu du bord latéral ; offrant la partie en 
dehors de ce sillon plus plane ou moins déclive ; marqué de 
points gros sur ces sillons et sur les parties voisines, plus fins sur 
le dos ; d’un rouge brunâtre ou d’un rouge testacé, Ecusson en 
triangle plus long que large, à côtés curvilignes ; lisse, luisant ; 
noir ou d'un rouge obscur. Elytres d’un sixième plus larges en 
devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; presque paral- 
lèles jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement 
convexes ; à calus huméral peu saillant, assez faiblement déprimées 
entre lui et la suture; chagrinées , mais plus finement vers l’ex- 
trémilé ; à granulations écrasées ; rayées d’une strie juxta-suturale 
distincte seulement à partir des deux tiers ; noires ou d’un noir 
brûlé , avec la suture d’un rouge testacé obscur, sur une largeur 
un peu plus étroite que la base de l’écusson ; ornées sur les côtés 
d'une bordure d’un rouge testacé plus clair ou plus jaunätre, 
laquelle se confond graduellement avec la couleur foncière. Repli 
d’un rouge jaunâtre. Repli prothoracique de même couleur. Des- 
sous du corps d'un rouge jaunätre ou testacé sur la majeure 


14 CHRYSOMELA LUDOVICAE 


partie des cotés de l'antepectus, d’un noir luisant sur le reste; par. 
cimonieusement et finernent ponctué; peu distinctement garni de 
poils fins et clairsemés. Prosternum élargi et plan après les han- 
ches, tronqué à l’extrémité. Partie antéro-médiaire du prernier 
arceau ventral ionquée en devant. Pieds noirs, luisants; peu 
ponctués. Jambes garnies, à partr de la moitié jusqu'à l'extrémité, 
de poils d’un fauve cendré, graduellement plus longs et plus 
apparents. 

Cette belle espèce a été découverte, près de Gavarnie,dans les 
Pyrénées , par feue Madame Louise de Gueneau d’Aumont, née 
de Coucy, à qui je l’ai dédiée. Puisse cet insecte rappeler long- 
temps le souvenir de celte femme si bonne et si aimable, pour 
laquelle Entomologie avait tant d’attraits ! 


EXPLICATION DE LA PLANCHE. 


Fig. 4. Chrysomela Ludovicæ. 
b .Antenne. 
c. Tarse antérieur. 
d. Tarse. 
Fig. 2. a. Pholidus insignis. 
b. Les trois premiers articles des antennes. 
c. Derniers articles des palpes maxillarres. 
Fig. 8. a. Ochthephilus flexuosus. 
b. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Och: 


thephilus. 
c. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Trogo- 


phlœus. 


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DESCRIPTION 
D UNE 


ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE 


DE LA TRIBU DES LATIGÈNES, 


FAR 


H. MULSANT et CIl- REY, 


(Présentée à la Société innéenne Ge Lyon, le 13 juin 1855). 


Helops pellucidus. 


Ovale-oblong ; convexe ; entièrement d’un jaune lestacé. Yeux noirs. Pro- 
thorax presque tronqué et bissubsinué en devant, élargi jusqu'aux deux cin- 
. quièmes environ, en ligne droile et parallèle ensuite , à angles postérieurs 
émoussés et un peu ouverts ; {ronqué ou & peine arqué en arrière , à 
la base ; convexe ; assez finement ponctué. Élytres un peu élargies jusqu'à 
la moitié , rélrécies ensuite assez régulièrement jusqu'à l'angle sutural, 
à rebord marginal umforme , peu tranchant ; à stries assez légères et 
finement ponctuées. Intervalles pointillés : le huitième , postérieurement 
um au deuxième. Cuisses hérissées de poils en dessous. 


Long. 0,008 à 0,0072 (2 1/4 à 3 44 1.) Larg. C,0033 à 0,005 (112392 1.). 


Parrie : Le midi de la France. 

Obs. Cette espèce a tant d’analogie avec l'A. pallidus qu’elle ne 
parait pas s’en distinguer au premier coup-d’œil. Mais avec un peu 
d'attention , on reconnait facilement les différences qui séparent 
ces deux espèces. Dans l’Æ. pallidus , les côtés du prothorax 
vont en s’élargissant jusqu’à la moitié, et se rétrécissent ensuite 


16 HELOPS PELLUCIDUS. 


en formant avant les angles postérieurs une sinuosité très-appa- 
rente : ces angles se trouvent par-là rectangulairement ouverts 
et assez vifs : la base du prothorax est à peu près en ligne droite. 
Chez l'A. translucidus , le prothorax s’élargit jusqu'aux deux 
cinquièmes environ de ses côtés, qui sont ensuite en ligne droite 
et parallèle ; les angles postérieurs se trouvent par-là un peu 
plus ouverts que l’angle droit el émoussés, et la base est très- 
légèrement arquée en arrière plutôt qu’en ligne droite, quand 
Pinsecte est vu perpendiculairement en dessus. 

L’H. pallidus habite les rives de la mer ; l'A, pellucidus se 
trouve principalement sur les chênes verts. 


NOTES 


RELATIVES À QUELQUES INSECTES COLÉOPTÈRES 


DE LA TRIBU DES PECTINIPÈDES, 


PAR 


B. EE. MUESANT, 


Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 novembre 485%, 


FAMILLE DES CISTÉLIENS. 
ALLÉCULATES. 


Ce groupe doit s’enrichir de la coupe nouvelle suivante : 
Genre Upinella, Urinecce. 


Caracrères. Zéte plus longue que large. Antennes prolongées 
environ jusqu’à la moitié (9), ou un peu plus () du corps ; 
grèles ; presque filiformes, moins minces des lrois cinquièmes 
aux trois quarts de leur longueur ; de onze articles : le deuxiè- 
me très court : le troisième notablement plus long que le 
quatrième , égal environ au cinquième de sa longueur totale : 
les trois derniers graduellement plus courts que les six précé- 
dents , ovalaires. Mdchotres à deux lobes. Menton élargi 
d’arrière en avant ; tronqué en devant. Yeux assez saillants ; 
échancrés. Prothorax plus rapproché du carré transverse que 
de la forme semi-orbiculaire ; à angles postérieurs non courbés 
en arrière sur les angles huméraux des étuis. Elytres d’un 
sixième ou d’un cinquième plus larges en devant que le prothonax 

2 


18 PECTINIPÈDES. | 
a sa base. Repli prolongé presque jusqu’à son ‘extrémité. 
Prosternum non comprimé , séparant les hanches ; non prolongé 
après le bord de l’antépectus. Mésosternum lronqué ou presque 
bidenté à son extrémité ; notablement plus large à celle-ci que 
le prosternum. Postepisternums allongés ; presque parallèles. 
Pieds allongés, surtout les postérieurs. Cuisses comprimées. 
Jambes grèles. Tarses antérieurs et intermédiaires à troisième 
el quatrième articles munis en dessous d’une sole membraneuse 
sensiblement avancée sous Particle précédent : les postérieurs (4) 
à quatrième article muni d’une sole semblable. Premier article 
des tarses postérieurs au moins aussi long que les trois suivants 
réunis. Ongles des pieds postérieurs offrant chacune de leurs 
branches munie de cinq ou six dents. 

Ce genre, très-voisin de celui d’A4/lecula, s’en distingue facile- 
ment par les caractères fournis par les antennes. 


EU]. aterrima (Desran). 


Suballongée; glabre en dessus. D'un noir mat.Antennes et partie des pieds 
souvent moins obscurs. Tête densement ponctuée. Prothorax tronqué en 
devant et à la base ; un peu arqué et étroitement rebordé sur les côtés; peu 
densement et finement ponctué. Elytres à neuf stries profondes et marquées 
de points qui les crénèlent à peine ; offrant en outre une strie juxta-suturale 
prolongée jusqu'au liers. Intervalles presque plans en devant, subconvexes 
postérieurement : impoinhllés. 


(4) Dans mon travail sur les Pectinipèdes, p. 37, ligne 48, l'oubli du mot 
postérieurs après celui de é£arses, peut offrir de l'incertitude. Dans le genre 
Allecula , les quatre tarses antérieurs offrent aussi les troisième el quatrième 
articles en formede sole ; aux tarses postérieurs l'avant dernier article présente 
seul ordinairement ce caractère. Mais quelquefois chez les Allécules et chez 
les Üpicules , principalement chez les (4), le deuxième article des quatre 
tarses antérieurs et le troisième des postérieurs présente un petit allongement 
qui simule une sole rudimentaire ; ordinairement alors cette fausse sole 
est rétrécie à son extrémité, au lieu d’être tronquée. 


CISTÉLIENS. — Upinella. 19 


Yeux séparés sur le front par un espace un peu moins large 
que le diamètre transversal de l’un d’eux. 

o Yeux séparés sur le front par un espace plus grand que le 
diamètre transversal de lun d’eux. 


Helops aterrimus, (Des.) Catal. (1824) p. 70. | 

Upis aterdoides, Zireuer, in Litter. — {Des.) Catal. (1821) p. 70, — Id. (1833) p. 
213. — Id. (4837) p. 234. 

Allecula aterrima, (Désgan) Catal, (4833) p. 213. (1837) p. 234. — Kusren, Kaef. 
Europ. 18. 58. 

Upis cisteloides, (Fine) (Des.) Catal. (1833) p. 213. — Id. (1837) p. 234. 


Long. 0,0107 à 0,0112 ( 4 3 4 à 51.). Larg. 0,0033 (4 1/21. ). 


Corps suballongé; peu convexe sur sa partie longitudinalement 
médiaire ; d’un noir mat, en dessus. Téfe densement et un peu 
ruguleusement ponctuée ; déprimée sur la suture frontale ; 
tronquée en ligne droite à la partie antérieure de lépistome. 
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié de la longueur 
du corps; parfois noires, ordinairement couleur de poix. Prothorazx 
tronqué en devant el à la base ; arqué sur les côtés, soit ordi- 
nairement d'une manière régulière et offrant vers le milieu sa 
plus grande largeur, soit en offrant parfois celle-ci vers ses deux 
tiers ; presque plan sur le dos, convexement déclive sur Îles 
côtés ; muni à ceux-ci, d'un rebord très-étroit; d’un quart en- 
viron moins long qu’il est large dans son diamètre transversal le 
plus grand ; finement ponctué. ÆElytres d'un quart au moins 
plus larges après les épaules que le prothorax à la base ; plus 
larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; à. 
stries profondes, marquées de points les débordant à peine : 
les quatrième et cinquième ordinairement plus courtes , non 
unies postérieurement, encloses par les voisines. Repli tourné 
en dehors. Prosternum sillonné, séparant les hanches. Pieds 


A 


allongés ; grêles. Cuisses ordinairement d’un noir brun. 


20 PECTINIPÈDES. 
Jambes brunes ou d’un brun rouge. 7arses fauves ou d'un 
rouge brun. 

Patrie : la Styrie, l'Illyrie {collect. Chevrolat, Reiche.) 

Ons. La couleur de quelques parties varie, suivant le dévelop- 
pement de la matière colorante. Quelquefois tout le corps est 
noir, moins les Larses qui sont bruns ou d’un brun rouge ; 
d’autres fois les antennes, une partie des palpes, le labre, les 
jambes et les tarses sont d’un brun rouge ou d’un rouge 
brun. 


CISTELATES. 


Au genre Gonodera se rapporte l'espèce suivante . 


G. metallica , (CHevroLar), Kusren. 


Suballongé ; glabre, luisant et d'un brun métallique, en dessus. Dessous 
du corps d'un brun rouge ou d'un rouge brun : bouche , antennes et pieds 
d'un rouge brun ou d'un roux ferrugineux lestacé. Ecusson en triangle à 
côtés un peu curvilignes. Elytres à fosselte humérale prononcée ; & stries 
prononcées et poncluées : la quatrième ordinairement une postérieurement 
à la cinquième. Intervalles plans, finement ponctués. | 


Cistela metallica (Cuevrozar) (Dessan) , Catal, (1853) , p. 214. — 147. (1857), p. 238. 
— Kusrer, Kaef, Europ. 20. 73. 


Loug. 0,0112 (5 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 1.). 


Patrie : la Lombardie et diverses autres parties de l'Italie 
(colleet. Aubé , Chevrolat). 


Genre Hymenorus. 
HE. rusicollis. 


Suballongé ; peu convexe ; garni en dessus de poils obscurs, presque cou- 
chés : d'un noir brun : bouche et antennes d'un brun testacé. Pieds d'un 


CISTÉLIENS. — Cistela. 9 { 
fauve testacé. Prothorax subparallèle dans sa seconde moitié ; sans rebord 
à su base ; ruguleusement ponctué ; à peine déprimé au-devant des sinuosités 
basilaires, sans dépression sur la ligne médiane. Ecusson triangulaire. 
Elytres à stries ponctuées et subcrénelées. [ntervalles peu convexes et rugu- 
leusement ponctués. Hanches séparées par le prosternum. 


Long, 0,0067 (31.) Larg. 0,0926 (1 1/21.) 


Patrie ? (collect. Chevrolat). 

L’exemplaire unique et dépourvu de son abdomen d’après le- 
quel à été fait cette description , s'éloigne de l'A. Doublieri par 
son prothorax sans rebord distinct à la base, sans traces de sil- 
lon ou de dépression sur la ligne médiane , rugueusement ponc- 
tué ainsi que les côtés de lantépectus ; par son écusson trian- 
gulaire ; par la couleur de sa bouche et de ses palpes, couleur 
qui peut être sujette à varier. 

Cet exemplaire paraît être un 2. Ses yeux sont séparés l’un 
de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace 
sensiblement moins grand que le diamètre transversal de Puu 
d’eux.Ne serait-il que le ,7 de VA. Doublieri que je n’ai pas vu? 
Ce rapprochement des yeux chez le «7 doit faire modifier les 
caraclères que j'ai donnés en fondant primitivement le genre 
(Opuscules entomol. 1° cahier , p. 68). 


Au genre Cistela,resserré dans les limites que je lui ai données, 
se rapporte l'espèce suivante : 


€. serrata ; CHEVROLAT. 


Suballongée, ovalaire ; garnie en dessus d’une pubescence courte et 
soyeuse ; notre : prothorax d'un roux rouge ou d’un roux testacé. Ecusson 
el élylres d’un roux lestacé, ou leslacés : celles-ci à stries ponctuées. 


Loug. 0,0142 (5.1) 


Cistela serrata, Cnevaocar,in Guérix, Iconogr.du régue anim. de Cuvire, p. 1235. fig. 9, 


a, détails (suivant le type). 


22 PECTINIPÈDES. 
Cistela  saperdotdes, (Désea) Catal. (1833) p, 213.—Id. (1837) p. 236. -— Kusrer, 

Kaef. Europ. 20. 71. 

PatTRiE : la Hongrie (collect. Chevrolat, Reiche.) 

Oss. Elle a beaucoup d’analogie avec la €. ceramboides. La 
tête, les palpes, les antennes, le dessous du corps et les pieds 
sont noirs : le prothorax et les élytres sont roux ou d’un roux 
testacé ou d’une teinte rapprochée : le prothorax Uire ordinaire- 
ment un peu sur le rouge roux. 


Au genre Zsomira se rapporte l'espèce suivante : 
H. corsica. 


Oblongue ; ruguleusement pointillée ; garnie en dessus de poil testaces , 
fins, couchés et médiocrement serrés ; téte et prothorax d’un rouge testacé : 
élytres lestacées. Dessous du corps brun testacé ou testacé : pieds d’un flave 
lestacé. Prothorax d'un quart environ plus large à la base qu'il est long 
sur son milieu ; plus étroit postérieurement que les élytres; subsinué et dépri- 
mé vers chaque tiers externe de sa base, avec les angles postérieurs rectan- 
gulairement ouverts, vifs, un peu moins prolongés en arrière que la partie 
médiaire ; subsillonné sur le dernier tiers de la ligne médiane. Élytres 
offrant une strie juxta-suturale affaiblie en devant et postérieurement une 


autre voisine de celle-ci. 
Long. 0,0056 à 0,0059 (2 1/2 à 2 3/41.) larg. 0,0022 à 0,0026 (1 à 4 1/5 L. ). 

Celte espèce a été trouvée en Corse par M. Reveillière. 

Oss. Le dessous du corps, dans l'état qui parait normal, est 
brun ou d’un brun testacé, ainsi que le repli; chez d’autres 
exemplaires il est teslacé ou d’un testacé rougeûtre. 

L’I. corsica a quelque analogie avec l’Z. antennata ; elle 
s’en rapproche par la couleur de sa tête et de son prothorax ; 
mais elle s’en distingue par ce segment proportionnellement moins 
court où plus allongé, plus étroit à la base que les élytres, à 
angles postérieurs un peu moins longuement prolongés en arrière 
que la partie médiaire de sa base, subsillonné sur le dernier tiers 


de sa jigne m'diane. 


CISTÉLIENS. — Æryx. 23 


Au genre £r):r se rattachent les deux espèces suivantes : 


4. E. amtlhiracina. 


Ovalaire ; médiocrement convexe ; d’un noir brun un peu luisant ; 
ruguleusement ponctuée el garnie de poils obscurs et mu-couchés, en 
dessus. Dessous du corps, pieds et partie au moins des antennes, ordinaire- 
ment bruns. Prothorax déprimé au devant de chaque sinuosité basilaire. 
Elylres marquées sur toute leur longueur de deux stries juxta-sulurales, de 
deux autres dans leur seconde moitié, légèrement ou obsolètement striées 
sur le reste de leur surface; assez finement ponctuées. Prosternum courbé 
longitudinalement conformément aux hanches, ne les dépassant pas posté- 
rieurement. 


Long. 0,0090 ( 4 L.). larg. 0,0048 (21.) 


PaTRE ? (collect. Chevrolat). 

Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'E. atra. Elle 
s’en éloigne par sa taille plus petite; par sa teinte moins foncée; 
par son prothorax offrant , au devant de chaque sinuosité de Ja 
base,une dépression assez légère,et une autre moins sensible, au 
devant de l’écusson; par son prosternum convexement déclive à sa 
partie postérieure, parallèlement aux hanches qu'il ne dépasse pas 
postérieurement, même vers leur base. 

Je n'ai vu que le 7. La © pourrait avoir les élytres moins 
légèrement siriées sur leur moitié externe. La couleur du corps 
peut aussi être parfois plus foncée. 


9, Rumauritaniea. 


Ovalaire; médiocrement convexe: d'un noir un peu luisant; ruguleu- 
sement jponctuée el garnie de poils obscurs et mi-couchés en dessus : 
base des antennes et parlie au moins des pieds souvent moins obscures. 
Elytres offrant dans leurs deux cinquièmes postérieurs les première et 
deuxième stries juxta-suturales distinctes ; les troisième et quatrième plus 


24 PECTINIPÈDES. 


courtes et plus légères, sans stries sur le reste. Prosternum obliquement 
déclive postérieurement , prolongé après les hanches , vers la base de 
celles-ci. 


Pryonychus mauritanicus, (Gaueiz.) Catal. p. 228. 
Long. 0,0100 (4 1/2 L.). larg. 0,00B2 (2 1/3 1.). 


PaTRIE : la Sicile (collect. Aubé); PAlgérie (collect. Chevrolat, 
Reiche, et Gaubil, type). 


Ogs. Cette espèce se rapproche de l'E. atra par la forme de 
son prosternum ; mais elle en diffère par sa taille plus petite. 
Elle est d’ailleurs très-facile à reconnaitre à ses élytres sans stries 
sur leur moitié antérieure au moins, et sur la moitié externe de 
leur partie postérieure. 


OMOPHLIENS. 


Les genres Podonta et Cteniopus renferment des espèces qui 
se lient les unes aux autres par des transitions si insensibles, qu’il 
est difficile d'établir, pour séparer les deux coupes, des caractères 
distinctifs bien tranchés. Ni la forme des articles des palpes 
admises par Solier, ni les autres indications fournies par des 
auteurs divers n’indiquent des limites précises entre ces deux 
genres. La plupart des Cténiopes ont le corps plus étroit que 
ceux Jes Podontes ; mais le C. sulphuripes 9 se rapproche déjà 
de ces derniers sous ce rapport. La même espèce s’éloigne de 
ses congénères par son prothorax presque aussi large à la base 
que les élytres aux épaules.Les Cténiopes se distinguent générale- 
ment des insectes de l’autre coupe par leurs antennes plus 
grèles, à peu près filiformes et plus longues que la moitié du 
corps ; mais le Podonta alpina a de l’analogie avec les Ciéniopes, 
par la longueur et le peu d'épaisseur de ces organes. Enfin les 


OMOPHLIENS. — lodonta. 25 


Cténiopes n’offrent pas la base de leur prothorax courbée en 
arrière sur les angles huméraux des élytres, comme la plupart 
des Podontes ; mais le P. lugubris présente aussi une exception 
à cette règle. 

Pour les espèces ci-après, que j’ai eu l’occasion d'observer, on 
pourrait établir de la manière suivante la diagnose des caractères 
génériques, caractères que j'ai dû donner un peu différents, pour 
les rendre plus précis, pour nos espèces de France. 


Genre Podonta, MuLsaxr (*). 


Canacrères. #ntennes plus épaisses dans leur seconde moitié ; 
à troisième article généralement d’un quart plus long que le 
quatrième ; habituellement moins longues ou à peines aussi 
longues que la moitié du corps , parfois un peu plus longues , 
mais alors prothorax sensiblement courbé en arrière à ses angles 
postérieurs sur ceux des élytres. Dernier article des palpes 
maxillaires très-obliquement tronqué à son extrémité ; offrant 
son côlé antéro-interne de deux tiers au moins aussi grand que 
le posiéro-interne. Prothorax plus rapproché de la forme du 
demi-cercle que de celle du parallélipipède transversal ; à peu 
près aussi large à sa base que les élytres à leur partie antérieure ; 
ordinairement courbé en arrière sur les angles huméraux 
de celles-ci. Elytres plus souvent obtusément arrondies chacune 
à l'extrémité. 

De tous ces caractères , celui tiré de la longueur du troisième 
article des antennes semble être le plus sensible et le moins in- 
constant. 


(4) Hist. nat. des Coléopt, de France (Pectinipèdes), p. 66. 


26 PECTINIPÈDES. 


Les espèces du genre Podonta qui me sont connues, sont les 
suivantes : 


A. Prothorax non courbé, à sa base, sur les angles huméraux des élytres. 
Lugubris. 

AA. Prothorax sensiblement courbé en arrière, à sa base, sur les angles huméraux 
des élytres. 

B, Antennes à peine aussi longuement ou À peine plus longuement prolongées 
que la moitié du corps. Elytres obtusément tronquées ou subarrondies 
chacune à l'extrémité. 

Nigrita. 
Aubei, 

BB. Antennes plus longuement prolongées que la moitié du corpt. Elytres subar- 

rondies, prises ensemble, à l'extrémité, 
Alpina. 


1. PP. lugubris,; Kusrer. 


Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ; garm 
en dessus de poils fins , couchés el obscurs. Antennes à peine aussi longue- 
ment prolongées que la moihé du corps. Prothorax élargi jusqu’à la moitié, 
faiblement rélréci postérieurement ; à angles postérieurs non courbes en 
arrière sur ceux des éluis ; finement ponctué. Elytres à stries peu profondes, 
mais dislincles. Intervalles poinhllés. Prosternum très-comprimé entre les 
hanches, un peu moins élevé qu'elles, souvent peu distinct après la moitié de 
celles-cr. 


Long. 0,0100 à 0,0142 (4 1/2 à 5 [.). Larg. 0,004% (2 L.). 


#' Ongles des tarses antérieurs élargis vers le milieu de leur 
peigne. Sixième arceau ventral creusé sur presque toute sa lar- 
geur d’une gouitière profonde, offrant longitudinalement, sur sa 
partie médiaire, une faible arête bifurquée : tranches latérales de 
celle gouttière arrondies chacune à l’extrémité. 


Cistela lugubris. (Frivazosey) Kuster, Kaef. Europ. 20. 80. 


Patrie : la Turquie (collect. Aubé). 
Corps oblong ou suballongé ; noir; pubescent ; soyeux. Tête 


OMOPHLIENS — Podonta. pur! 


ponctuée , plus finement sur sa moitié postérieure que sur l’an- 
térieure ; sans fosselle sur le milieu du front. Antennes assez 
épaisses, à peine prolongées jusqu’à la moitié du corps. Protho- 
rax lronqué en devant, sans dépression derrière les yeux ; 
subarrondi et déclive aux angles de devant ; élargi en are sur les 
côtés, c’est-à-dire élargi en ligne courbe jusque vers la moitié, 
et faiblement rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs , qui 
sont peu émoussés et rectangulairement ouverts ; tranchant et 
sans rebord sur les côtés ; muni à la base d'un rebord étroit, peu 
distinet près des angles de derrière ; aussi finement ponctué que la 
partie postérieure de la tête; garni de poils fins el courts. 
Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses an- 
gles postérieurs; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies 
ensuite, oblusément tronquées ou obtusément subarrondies cha- 
cune à l'extrémité; à rebord laléral formant à peine, du sixième aux 
quatre septièmes, une goutlière Lrès-étroile ; à slries assez légères, 
cependant loutes distinctes : les voisines de la suture plus mar- 
quées , surtout postérieurement : les cinquième et sixième , or- 
dinairement plus courtes: ces stries imponcluées ou peu dislincte- 
ment ponetuées. Zrtervalles finement pointillés ; presque plans ; 
garnis de poils obscurs, fins et couchés, Repli presque perpen- 
diculaire. Dessous du corps el pieds noirs. Prosternum rétréci 
d'avant en arrière, très-comprimé entre les hanches , moins élevé 
qu’elles, peu distinet dans la seconde moitié de celles-ci. Ongles 
d’un rouge testacé. 

Oss. Cette espèce se distingue de toutes les espèces suivantes 
par la base de son prothorax tronquée en ligne droite, non cour- 
bée en arrière sur les angles huméraux des étuis. 


2. IP. migräda ; FaBricrus. 


Podonta nigrita, MuLs. Hist. Nat. des Coléopt. de F. (Pectinipèdes) p. 67. 


Ons. Peut-être faut-il rattacher à cette espèce la : 


28 PECTINIPÈDES. 


Cistela oblonga, Ouivier, Encycl. meth. t. 6, p. 6. n. 19. — Id, Entom. t. 9. n. 54. 
p. 13. 19 pl. 2, fig. 20. (suivant l'exemplaire typique).—Scuoenuen, Syn. insect. t. 4, 


p. 338. 37. 
Cistela nigrita , BruzLé , Expéd. sc. de Morée , p. 226, 390. 


Long. 0,0095 à 0,0100 (4 1/4 à 4 1/2). Larg. 0,0033 (1 1/2). 


L’exemplaire typique existant dans la collection de M. Che- 
vrolat, a passé sous mes yeux. Cet exemplaire indiqué par 
Olivier comme originaire d'Italie , ainsi que divers autres indivi- 
dus provenant des iles loniennes , de la Grèce , de la Syrie et de 
la Perse, se distinguent des exemplaires ordinaires de la négrita 
par une taille ordinairement moins faible, par un corps propor- 
tionnellement plus étroit ; par sa lête sans fossette sur le front ; 
par ses élytres à stries ordinairement affaiblies ou moins distinc- 
tes sur le liers externe au moins; par le prosternum presque ré- 
duit à une tranche à partir de la moitié de la longueur de celles-ci 
au lieu d’être graduellement rétréet jusqu’à leur extrémité ; mais 
ces caractères sont si faibles et parfois si inconstants, qu’il est 
difficile de décider si les P. nigrila et oblonga doivent constituer 
deux espèces distinctes. Pour augmenter les incertitudes , le pro- 
thorax est parfois peu courbé en arrière sur les angles des 
élytres chez quelques individus. Les élytres sont quelquefois sans 
stries bien marquées ou même distinctes sur leur moitié ou leur 
tiers externe, tandis qu'elles ont, chez la plupart des autres 
exemplaires , des stries au moins apparentes sur toute leur sur- 
face. De nouvelles observations faites sur une plus grande échelle 
sont donc nécessaires pour élucider cette question. 

Les caractères sexuels du 7 de l’oblonga sont les mêmes que 
chez la nigrita et présentent les mêmes anomalies. Ordinaire- 
ment le dernier article des tarses antérieurs du ,z est arqué lon- 
gitudinalement et anguleux près de l’extrémité de son côté an- 
térieur ou interne ; d’autres fois il est peu arqué et simplement et 
graduellement un peu élargi vers celte extrémilé. 


OMOPHILENS. — Podonta. 99 
3. P. Aube. 


Oblong ; médhocrement convexe ; très-noir ; brillant ; subaspéré- 
ment ou squammuleusement et assez finement ponctué ; garm en dessus 
de poils très-courts, fins ef peu épais. Prothorax bissinué en devant, 
déprimé derrière les yeux, avec la partie médiaire arquée et plus avancée 
que les angles; élargi jusqu'aux angles postérieurs, plus faiblement dans 
sa seconde mothé ; à peine bissinué à la base, avec les angles courbés en 
arrière. Elytres obtusément subarrondies chacune à l'extrémité ; offrant seu- 
lement près de la suture trois slries, plus distinctes dans leur seconde moilié. 
Prosternum réduit à une tranche à parhr de la moitié des hanches , un 


peu moins élevé qu’elles. 
Long. 0.0067 à 6,0078 (5 à 5 1/2 1.) Larg. 0,0028 (1 1/41.) 7 0,0033 (1 1/21.) 9. 


A Dernier article des tarses antérieurs échancré à son côté 
antérieur ou interne, anguleux près de la base, offrant près de 
celle-ci et non près de l'extrémité sa plus grande largeur. 
Sixième arceau ventral entaillé à son extrémité ; creusé de deux 
sillons longitudinaux séparés par une carène médiaire. 

9 Dernier article des tarses antérieurs sans échancrure, 
Sixième arceau ventral régulier, c’est-à-dire rétréei d'avant en 
arrière , obtusément arrondi à son extrémité ; convexe. 

Patrie : lorient ( collect. Aubé, Chevrolat ). 

Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la P. n'grita. Elle 
s’en distingue par sa taille plus faible ; par sa ponctuation moins 
fine, moins rapprochée, plus squammuleuse; par les poils du 
dessus de son corps conséquemment moins serrés , plus courts , 
moins apparents. Par son prothorax bissinué en devant, c’est-à- 
dire déprimé et plus sensiblement sinué derrière chaque œil , 
avec la partie comprise entre chacune de ces sinuosités parais- 
sant arquée en devant et un peu plus avancée que les angles ; 
faiblement bissinué à la base ; faiblement garni de poils ou pa- 
raissant presque glabre. Par ses élytres sans stries distinctes sur 
leurs deux tiers externes jusqu à la strie marginale; peu garnies 


30 PECTINIPÈDES. 


de poils ; brillantes. Par son prosternum rétréci d'avant en ar- 
rière jusqu'à la moitié des hanches , réduit à une tranche et 
souvent peu distinct à partir de cette moitié; un peu moins 
élevé que les dites hanches. 

J'ai dédié celte espèce à M. Aubé, dont le nom est si glorieu- 
sement inscrit dans Îles fastes entomologiques. Puisse cel hom- 
mage lui témoigner de ma gratitude pour ses bienveillantes com- 
municalions | 


4. RP. alpina. 


Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; trés-noir ; peu 
luisant. Prothorax près d'une fois plus large à la base qu'il est 
long sur son milieu ; assez faiblement courbé en arrière aux angles posté- 
reurs; glabre; assez finement ponctué ; offrant de faibles traces d’une l- 
gne médiaire. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa 
base ; garnies de poils courts et mi-couchés ; subarrondies, prises ensemble, 
à l'extrémité ; à stries ponctuées toutes distinctes. Intervalles rugueusement 
ponctués. Prosternum comprimé, séparant les hanches. 


Cistela alpina.. (Kinperuanx), D. de Marsevz , in collect. 
Long. 0,0090 ( 4 1.). Larg. 0,0035 ( 14 3/81. ). 


Corps oblong ou suballongé ; médiocrement ou peu fortement 
convexe ; entièrement noir : ongles d’un rouge testacé. Tête 
couverte de points serrés, médiocres sur sa partie antérieure , 
plus fins depuis la moitié du front jusqu'à sa partie postérieure ; 
notée d’une fosselte sur le milieu de celui-là ; à peu près 
glabre. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes ou aux 
deux tiers des côtés du corps ; un peu plus épaisses sur leur se- 
conde moitié. Prothorax obtusément tronqué en devant , élargi 
en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou à la moitié de ses 
côtés, subparallèle ensuite , paraissant presque en demi-cercle 
élargi; tronqué à la base, avec les angles postérieurs assez fai- 
blement courbés en arrière sur ceux des élytres ; tranchant et 


OMOPHLIENS. — C{eniopus. 31 
presque sans rebord sur les côtés ; muni à sa base d'un rebord 
très-étroit, plus indistinet près des angles ; glabre ; densement 
et ruguleusement ponctué ; offrant les traces d’une ligne longi- 
tudinale médiaire en partie lisse. Ælytres faiblement plus larges 
en devant que le prothorax à sa base; une fois plus longues 
qu’elles. sont larges dans leur milieu ; subarrondies , prises en- 
semble , à leur extrémité ; à stries ponctuées , toutes distinctes. 
Intervalles marqués de points médiocres , ruguleux , donnant 
chacun naissance à un poil noir , court, mi-couché , peu appa- 
rent, Repli sensiblement tourné en dehors. Prosternum compri- 
mé ; séparant les hanches ; aussi élevé qu’elles ; à peine pro- 
longé jusqu’à leur extrémité. 

Patrie : l’Europe orientale (collect. de Marseul). 

Ons. Cette espèce s’éloigne des précédentes par ses antennes 
plus longues ; par son corps proportionnellement moins étroit ; 
par son prothorax plus large, sans dépression derrière les yeux ; 
moins déelive aux angles de devant; moins finement ponctué ; 
glabre.Par ses élytres subarrondies, prises ensemble, à extrémité, 
au lieu d’être obtuses ou obtusément arrondies chacune; à stries 
distinctes; à intervalles moins finément ponclués. 


Genre Cfeniopus , Solier. 


Caractères. Antennes à peu près filiformes ; à troisième arti- 
cle à peine plus grand que le quatrième ; plus longuement pro- 
longées que la moitié du corps. Dernier article des palpes maxil- 
laires très-obliquement coupé à son extrémité ; offrant son côté 
antéro-interne de trois quarts au moins aussi grand que le postéro- 
interne. Prothorax ordinairement plus rapproché de la forme du 
parallélipipède que du demi-cercle; souvent plus étroit à sa base 
que les élytres à leur partie antérieure; non courbé en arrière sur 
les angles huméraux de celles-ci. 


92 PECTINIPÈDES. 


À ce genre se rapportent les espèces suivantes : 


A. Prothorax plus étroit à la base que les étuis à leur partie antérieure. Elytres 
jaunes, 
B. Hanches antérieures três-visiblement séparées par le prosternum. 
Altaicus. 


Luteus. 

BB. Hanches antérieures presque contiguës. Prosternum très-comprimé, 
réduit à une tranche, souvent peu distincte sur une partie de sa 
longueur. 

Sulfureus. 
Pallidus. 


AA. Prothorax presque aussi large à sa base que les étuis à leur partie antérieure. 
Elytres noires. 


Sulfuripes. 


1. €. aliaieus ; GEBLER. 


Suballongé, jaunâtre ou flave : antennes et genoux, noirs. Elytres gar- 
nies de poils concolores, très-fins; à stries ponctuées lrès-distinctes. Intervalles 
pointillés. Hanches de devant très-visiblement séparées par le prosternum. 


Sixième arceau ventral profondément échancré , avec les 
côtés externes de cette échancrure prolongés chacun en un ap- 
pendice corniforme , pubescent. 


Cistela altaica, Gegcer, Lenepours Reise in das Altaisebirg , 2e partie, 3° divi- 
sion, p. 128. — /d, Verzeichnis der in Kolywano-Woskressenkischen, Huttenbezirk 
Sud-west Sibiriens boobachteten Kaefer , p. 196. — Déssan, Catal. (1833), p. 214. 
— Id. (1837), 238. 


Long. 0,0090 à 0,0200 ( 4 à 41/21. ). Larg. 0,0033 ( 4 1/2 |, ). 


Patrie : les monts Altaï (coll. Reiche). 

Oss. Les antennes , moins ordinairement le premier article , 
les yeux, le dernier article au moins des palpes maxillaires et 
les genoux sont noirs : la tête, le prothorax, le dessous du corps 
et les pieds sont jaunes ou d’un jaune flave : les élytres sont 
généralement plus pales. 


OMOPHLIENS. — Cteniopus. hi 


2. €. Auteus ; (Drsean), Kusrer. 


Suballongé. Prothorax, élytres et euisses , moins les genoux , jaunes : 
tout le reste, noir. Elytres garnies de poils obscurs ; à stries ponctuées : 
intervalles ponctués. Hanches antérieures distinctement séparées par le 
prosternum. 


A et 9. Caractères analogues à ceux du C. sulphureus. 


Cistela lutea (Dssean). Catal, (1833), p. 214 — /d. (1837), p. 235. — Kusrer, 
Kaef. Europ. 12, 82. 


Long. 0,0090 à 0,0400 (4 à 4 4/2 1.3. Lars. 0,0030 à 0,0039 (1 4/5 à 4 4/21.) 


Patrie : la Sicile, l'Espagne méridionale ( collect. Aubé, 
Reiche ). 

Oss. Cette espèce s'éloigne du C. sulfureus, avec lequel eile 
a beaucoup d’analogie , par le deuxième article des antennes 
proportionnellement plus court; par ses élytres à stries toutes 
très-distincles, assez prononcées el visiblement ponetuées ; par 
ses intervalles moins finement ponctués, moins plans postérieu- 
rement, garnis de poils obscurs, au lieu d’être concolores ; par 
ses hanches de devant très-dislinctement séparées par le pro- 
sternum. Les cuisses sont brusquement noires vers les cinq 
sixièmes de leur longueur. 


La couleur jaune passe quelquefois au jaune testacé ou nankin. 
5. €. suifureus ; Fase. 
Cteniopus sulfureus, Murs. Hist. nat. des Col, de Fr. (Pectinipèdes), p. 70. 
4. €. pallidus :; Kusrse. 


Suballongé ; presque glabre ; garni de poils très-courts et presque indis- 
hincts; d'un flave pâle ou d'un flave nankin : dernier article des palpes 
ordinairement noir à son extrémité. Prothorax plus étroit que les élytres à sa 
base, creusé de trois grosses fosseltes basilaires. Elytres offrant prés de la 
suture deux ou trois stries légères, à stries souvent peu distinctes sur le reste 


3 


34 PECTINIPÈDES. 
de leur surface. Prosternum réduit à une tranche étroite, peu distinct entre 


les hanches. 


Je n'ai vu que la ©. 
Cistela pallida (Senior et Heurer). (Srurm). Galal (1843) p. 320, — Kucrer, Kæf, 


Europ. 20: 82. 


Long. 0,0061 à 0.0067 (2 3/4 à 31.). Larg. 0,0018 à 0,0022 (4/8 à 1 1.). 


Patrie : la Mésopotamie (colleet. Reiche). 

Téte presque glabre ; ponctuée. Prothorax tronqué en devant 
et à sa base ; arqué sur les côtés, un peu plus large aux angles 
postérieurs qu'aux antérieurs; creusé de trois fossettes basilaires : 
l’une, sulciforme, sur la ligne médiane, avancée presque jusqu’à 
la moitié antérieure de cette ligne : chacune des autres plus 
grosse, subarrondie, près des angles postérieurs qui sont un peu 
relevés ; tranchant sur les côtés ; peu convexe ; densement et 
finement ponciné ; presque glabre. £lytres d’un quart ou d’an 
tiers plus larges en devant que le prothorax à la base ; près de 
quatre fois aussi longues que lui ; garnies de poils concolores, 
fins, courts, peu épais, peu apparents ; offrant près de la su- 
ture deux ou trois stries, peu distinctement striées sur le reste. 
Dessous du corps et pieds entièrement de la couleur du dessus. 
Prostermum très-comprimé, réduit à une tranche , souvent en 
partie peu distinct entre les hanches ; non prolongé après 
elles. 

Ors. Suivant M. Küster une partie des articles des anteunes et 
plusieurs articles des palpes sont parfois bruns ou obscurs. 


5. €. sulplhuripes ; German. 


Suballongé (7) ou oblong (8). Dessous du corps, front et élytres, noirs. 
Bord antérieur de l'épislome , cuisses el jambes antérieures au moins, jau- 
nes. Elytres presque aussi larges en devant que le prothorax ; garnies de 
poils noirs, couchés, soyeux ; rayées de quelques stries, près de la suture, 


OMOPHLIENS. — Céeniopus. 39 


peu distinctement striées sur le reste. Prosternum très-étroit et parfois 


peu distinct entre les hanches. 


# Noir : bord antérieur de l'épistome et souvent du labre, 
cuisses et jambes ordinairement jaunes : base des cuisses inter- 
médiaires et postérieures et partie des jambes des mêmes pieds, 
souvent obscures, au moins après la mort. Sixième arceau ven- 
tral creusé d’une gouttière profonde, avec les côtés de celle-ci 
arrondis à leur extrémité. 


Cistela sulfuripes, (Koy) German, Ins. nov. spec. p. 162. 267, — W, de REDTENBACHER. 
De quæd. gen. et spec. p. 18. 15.— 7/4. in Guérix, Revue Cuvierienne (1843) p. 183. 


15. — Kusrer, Kaæf. Europ. 20. 74. 


8 Prothorax d’un rouge testacé, avec trois bandes longitudina- 
les nébuleuses , brunes ou noirätres , tantôt peu distinctes , tan- 
{ôt assez foncées ; paraissant parfois dans ce dernier cas, noir, 
avec deux bandes longitudinales d’un rouge testacé. Cuisses et 
jambes, jaunes : tarses généralement noirs ou obseurs. Sixième 
arceau ventral de forme régulière, non creusé d’une gouttière. 


Cistela collaris (Dus.). Gatal, {1833), p. 213. — Jd. (1837), p. 235. — Kusren, Kaef. 
Europ. 20, 75. 
 ® Cistela sulphuripes, Caarrenr. Horæ Entomol. p. 224. 


 $ Cteniopus sulfuripes , L. Revrenrsacer , Faun. Aust. , p. 603. 
Long 0,006 ( 2 1/21. }. Larg. 0,0018( 4/51.) 1 0,0026 (1 1/51. ). ®. 


Patrie : la Hongrie. 

Ops. Cette espèce s’éloigne des deux espèces précédentes par 
sa tête plus rétrécie en devant ; par son labre à peine plus large 
qu'il est long; par son prothorax à peine moins large à la base 
que les élytres à leur partie antérieure ; de deux tiers (7) ou 
près d’une fois (9) plus large qu’il est long; élargi en ligne courbe 
jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur , parallèle ensuite ; 


, 
36 PECTINIPÈDES. 
par 8es élytres obtuses ou oblusément arrondies chacune à l'extré- 
milé ; par son prosternum plus indisüinet entre les hanches, 

Par la largeur de son prothorax, par ses élytres obtuses ou 
oblusément arrondies chacune à l'extrémité, par sa couleur , elle 
semble se rapprocher des espèces du genre Podonta. 


Genre Heliotaurus, Muzsanr (‘). 


Dans mon histoire naturelle des Coléopières de France, j'ai 
cherché à diviser les Omophliens par des caractères plus cons- 
tants et plus faciles à saisir qu’on ne l’avait fait jusqu'alors. J’ai 
indiqué les ressources qu'offre le repli des élytres pour séparer 
les Omophles des auteurs en deux genres , dont les limites pa- 
raissent assez neltement tracées. Chez les Héliotaures, ce repli 
se prolonge presque jusqu’à l’angle suturaï, ou du moins jusqu’à 
la partie postéro-externe voisine de lextrémité des élytres ; et 
quelquefois il a une telle tendance à se tourner en dehors, que 
son bord interne semble être le bord marginal des étuis , et que 
l’espace compris entre ses deux bords parait constituer, au moins 
dans la seconde moitié, un intervalle des élytres. Chez les Omo- 
phles au contraire, ce même espace se replie en dedans sur la 
majeure partie de la longueur du repli, en sorte que ce dernier 
est réduit à une tranche, quelquefois à partir du niveau de l’extré- 
mité du postépisternum ou du bord antérieur des hanches des 
pieds de derrière, dans tous les cas, à partir de l’extrémité du 
premier arceau ventral, ou à peu près. Au genre //eliotaurus 
se rapportent les espèces suivantes. Chez toutes, les hanches anté- 
rieures ne sont pas visiblement séparées par le prosternum. 


(f) Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Pectinipèdes), p. 73. 


OMOPHLLIENS. — Âeliotaurus. 37 


Le tableau ei joint facilitera leur détermination. 


A. Elytres garnies de poils. 
D. Elytres brièvement pubescentes. Ventre entièrement rouge oud'unc teinte 
rapprochée. 
C. Prothorax rouge ou d'une teinte rapprochée. 
Nigripennis, 
CC. Prothorax noir, 
D. Guisses noires, 
Abdominalis. 
Ovalis. 
AnCeps 
DD. Cuisses rouges. 
Rufiventris. 
BB Elytres hérissées de longs poils. 
E. Prothorax et ventre rouges ou d’une teinte ropprochee. 
Erythrogaster. 
EE. Prothorax et ventre de couleur foncée, 
Cœruleus. 
À A, Elytres glabres. 
F, Prothorax rouge, 
G. Ventre entiérement rouge ou d'une teinte rapprochée. 
Perroudi. 
GG. Ventre au moins ea grande partie obscur. 
H, Extrémité du ventre rouge. 
Distinctus, 
EB Veutre entièrement noir. 
Ruficollis. 
FF, Prothorax noir ou d’une couleur obscure, 
Angusticollis. 
Reichii. 


4. D. nigriponniss FaBricius. 


Suballongé ; peu convexe ; brièvement pubescent ; roux ou d'un 
rouge roux lestacé, au moins sur le prothorax , l'abdomen , les cuisses 
et les ongles. Elytres soit entièrement d’un noir brûlé, soit brunes , avec 


les bords d'un rouge roux; à stries poncluées. Intervalles squammuleu- 
sement ponctués. 


Long. 0,0100 à 0,01142 ( 4 1/2 à 51. ). Larg, 0,0039 à 0,0045 (1 3/4 à 21. ). 


Etar Nonmac. Téte, antennes, élytres, médi et postpectus, 


38 PECTINIPÈDES. 


Larses et majeure partie des übias, noirs : prothorax, antépectus, 
ventre , cuisses , et ongles d’un roux rouge. 

Oss. Les palpes maxillaires sont lantôt noirs , tantôt avec l’ex- 
trémité des deuxième et troisième articles d’un rouge testacé. 


Cistela nigripennis , FagriGius, Entomol, Syst, #, 1. 2. p. 4%. AU. — /d. Syst. Eleuth. 


tom.°2. Dp.18.9. 

. Megischia nigripennis, Lucas, Explor, scient. de l'Algérie, p. 359. 956. pl. 31. 
fig. 41 

2 ; 


Variations (par défaut). 


Oss. Quand la matière colorante noire a plus ou moins fait 
défaut , la tête, la moitié antérieure des antennes , l’écusson , 
tout le dessous du corps et les pieds passent parfois au roux 
rouge. Les élytres deviennent brunes ou d’un brun rougeûtre, 
avec le bord externe , la base et parfois une partie variable de la 
suture, surtout vers l'extrémité, d’un rouge teslacé ou d’un 
rouge roux testacé. On trouve toutes les transitions entre les 


variétés extrêmes. 
Megischia (Podonta) erythrocephala, Sorer , Prodrome, etc. in Aunales de la Soc. 


Eutom, de Fr. t. 4. p. 243. — Lucas, Explor. scient. de l’Algérie, p. 359. 9857. 
pl. 31. fig. 12. 


4 Ongles des pieds antérieurs épais, renflés dans leur milieu, 
parfois munis d’une dent vers le milieu du coté extérieur de la 
branche externe. Dernier arceau ventral échancré à lextrémité ; 
souvent longitudinalement creusé de deux sillons assez faibles , 
séparés par une carène médiaire légère. 

? Ongles des pieds extérieurs plus grêles; à branche externe 
sans dent vers le milieu de son côté extérieur. Sixième arceau 
veutral en ogive ; fendu longitudinalement dans son milieu, à 


son extrémrilé. 


Corps allongé ou suballongé; peu convexe ; brièvement pu- 


OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 39 


bescent. 7éte assez finement et peu densement ponctuée. 4n- 
tennes moins longuement prolongées que la moitié du corps ; 
comprimées et élargies à partir du septième jusqu’au dixième 
article. Prothorax tronqué en devant ; tronqué ou à peine bis- 
sinué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié ou aux 
trois quarts , émoussé où subarrondi aux angles postérieurs ; 
près de moitié plus large à la base, qu'il est long sur son mi- 
lieu; presque sans rebord. Elytres presque parallèles jusqu'aux 
deux tiers ; à repli invisible en dessus à l’épaule ; graduellement 
un peu élargi en goultière vers le tiers de la longueur; à stries 
ponetuées bien marquées. Postépisternum parallèles ; quatre fois 
environ aussi longs qu'ils sont larges. 

Patrie : PAlgérie (colleet. Aubé, Chevrolat, Godart, de Mar- 
seul , Reiche). 


. EH. abdominalis ; DE CasTELNAU. 


Allongé ; subparallèle ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; 
noir , avec l'abdomen et les ongles, d’un rouge fauve ou d’un rouge jaune. 
Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu 
plus, faiblement rétréci ou subparallèle ensuite, subarrondi aux angles 
postérieurs. Elytres à stries ponctuées. Intervalles squammuleusement poin- 
tillés : le marginal, à peine en goultière étroite vers le tiers de sa longueur, 
aplani et un peu élargi vers l'extrénuté. 


Long. 0,0142 à 0,0129 ( 5 à 3 4/2 L.). Larg. 0,0048 (9 I. ). 


1 Deraier article des tarses antérieurs renflé. Branche externe 
des ongles des mêmes pieds , armée extérieurement d’une dent; 
renflée dans le milieu de son peigne : brancheinternegrêleetinerme. 
Sixième arceau ventral et extrémité du cinquième profondément 
concaves : le sixième divisé longitudinalement dans sa moitié 
postérieure , en deux feuillets arrondis chacun et ciliés, à l’extré- 


mité : ces feuillets débordés par le pygidium quiforme en dessous 
un septième arceau visible. 


40 PECTINIPÈDES. 


9 Ongles des pieds antérieurs plus grèles : branche externe 
inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral entier, con- 
vexe. Septième arceau invisible. 


Omophlus abdominalis (Desean), Catal. (1833). p. 213. — Id. (1837). p. 235. — 
Dr CasTernau, Hist, Nat. t. 2. p, 247. 7. — Kusrer, Kaef. Europ. 20. 68. 


Patrie : l'Algérie (collect. Chevrolat, Godart). 

Oss. Le dessus du corps est brièvement garni de poils noirs, 
couchés. Les antennes, les palpes, la tète, le prothorax, les 
élytres , la poitrine et les pieds sont d’un noir peu luisant. La 
tête et le prothorax sont ponciués : celui-ci à peine rebordé ; à 
angles postérieurs subarrondis et ouverts. Le prosternum ne se 
prolonge pas entre les hanches. Le repli est sensiblement tourné 
en dehors, au moins dans sa premiere moilié. 


3. HK. ovalis:; pe CasTELNAU. 


Suballongé ; subovalaire ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; 
noir , avec l'abdomen et les ongles d'un rouge fauve ou d'un rouge jaune. 
Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’au hers, puis en ligne droite jus- 
qu'à l'extrémité ; à angles postérieurs vifs et un peu aigus. Elytres à stries 
ponctuées. Intervalles squammuleusement poinhllés : le marginal élargi 
depuis un peu après les épaules jusqu’à la moitié, en une gouttière plus 
large vers le tiers de sa longueur, déclive et plus étroit vers l'extrémité. 


Long. 0,04142 à 423 (5 à 5 4/2 1. }. Large. 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4 I. ) vers le 
milieu des élytres. 

# Dernier article des tarses antérieurs dilalé. Branche externe 
des mêmes ongles plus épaisse et plus longue que linterne. 
Sixième arceau ventral échancré à sa partie postérieure ; longi- 
tudinalement creusé d’une large gouttière un peu ovalairement 
évasée d'avant en arrière, avec les bords latéraux de cette gout- 
lière tranchants, déclives en ligne courbe et ciliés à leur 
extrémité. 

9 Dernier article des tarses antérieurs non dilatés. Branches 


OMOPALIENS. — Aeliotaurus. À j 


des ongles des mêmes tarses, égales et grêles, Sixieme arceau 
ventral rétréci d'avant en arrière , obtus ou oblusément tronqué 
à son extrémité; convexe. Septième arceau parfois en partie 
visible. 


Omophlus ovalis, ve Casrez. Hist. Nat. t. 2. p. 247. 8.—Lucas, Exp!. sc. de l'Algérie, 
p. 356. 950. 


Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart, de Mar- 
seul). 

Oss Cette espèce à beaucoup d’analogie avec VA. abdominalis 
et elle est confondue avec ce dernier par divers entomologistes. 
Elle s’en distingue par son prothorax élargi d'avant en arrière 
jusqu'aux angles postérieurs, d’abord en ligne courbe jusqu’au 
tiers de sa longueur , puis un peu plus fa'blement et en ligne 
droite sur ses deux tiers postérieurs ; à angles de derrière assez 
vifs au lieu d’être subarrondis , et un peu aigus, au lieu d’être 
un peu ouverts ; à bord postérieur un peu arqué en arrière, au 
lieu d’être en ligne droite. Par ses élytres un peu ovalaires ou 
élargies vers leur milieu , au lieu d’être subparallèles ; à inter- 
valle marginal forment dans sa première moitié une gouttière 
commençant un peu après les épaules et aussi large vers le tiers 
de sa longueur que l'intervalle voisin ; rétréci et déclive vers 
l'extrémité, 

Les «”* des deux espèces offrent entre eux des différences fa- 
eiles à saisir. 


4. EH. anceps. 


Suballongé; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir, 
avec le ventre d’un rouge jaune. Elytres à stries poncluées très-apparentes. 
Intervalles squammuleusement el finement ponctués. 


Long. 0,0090 à 0,0400 ( 4 à & 4/21. ). Larg. 0,0029 à 0,0033 { 1 2/5 à 11/21.) 


# Ongles dilatés dans leur milieu. Sixième arceau ventral lé- 
gèrement échancré dans le milieu de son bord postérieur. 


42 PECTINIPÉDES. 

j! Inconnue. 

Patrie : Tanger (collect. Reiche). 

Os. L’exemplaire unique qu'il m'a été donné d’examiner dif- 
fère de l’/7. rufiventris par ses pieds entièrement noirs ; mais il 
a d’ailleurs tant d’analogie avec cette espèce, que peut-être n’en 
est-1l qu’une variété ou l’un des sexes. 


5. HS. rufivemtéris s WaLrL. 


Allongé ; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir, avec 
le ventre et les cuisses de tous les pieds, d'un roux jaune. Elytres à stries 
ponctuées, très-apparentes. Intervalles squammuleusement el finement 
ponclués. 


Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/21.). Larg. 0,029 À 0,0033 (1 2/5 à 4 1/2 1.). 


$ Je ne l'ai pas vu. 

o Ongles des pieds antérieurs sans dent au côté externe de 
leur branche extérieure, Sixième areeau ventral de forme normale, 
c'est-à-dire rétréei d'avant en arrière , convexe, entier, émoussé 
à extrémité. 

Cistela rufiventris, Wavre, Reise Nach. Span, 2. p. 70. — SicgermanN, Rev. Entomol. 
t. 4. p. 155. 


Omophlus rufiventris (Des.), Catal. (1833). p. 213. — /d. (1837). p. 235. — Kusr. 
Kaef. Europ. 20. 67. 


Patrie : l'Espagne (coliect. Chevrolat, Reiche). 

Os. Cette espèce a tout le corps noir, mat ou peu luisant ; le 
ventre et les cuisses d’un roux-jaune; la tête et le prothorax ponc- 
tués : ce dernier à peu près tronqué à la base ; sans sillon longi- 
tudinal médiaire en dessus ; à peine rebordé. Repli horizontal. 


6. HE. exmythrogaster; Lucas. 


Allongé ; trés-médiocrement convexe ; noir : prothorax, antépectus, 
abdomen et ongles d’un rouge jaune : élytres d'un bleu vert foncé, hé- 


OMOPHLIENS. — /leliotaurus. ER; 


rissées de poils noirs ; à stries poncluées , moins distincles sur les côtés. In- 
tervalles ponctués. Prothorax garni de poils peu apparents. 


Loug. 0,0100 à 0,0123 (4 1/2 à 5 5 1/21.). Larg. 0,0029 à 0,0045 (1 1/5 à 21. ). 


4 Ongles des pieds de devant un peu renflés vers le mi- 
lieu de leur peigne ; sans dent au côté extérieur de leur branche 
externe. Sixième arceau ventral peu profondément échancré à 
l'extrémité ; sillonné de chaque côté de la ligne médiane qui est 
relevée en carène. 

9 Ongles des pieds de devant grèles. Sixième arceau ventral 
normal, entier. 


\ 


Cistela testacea, ve Casreun. Hast, Nat. t. 2. p. 246. 5. 
Omophlus erythrogaster, Lucas , Explor. seient. de l'Algérie, p. 358. 954, pl. 31. 
fig. 10. 


Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart , de Mar- 
seul , Reiche). 

Tête, antennes, dessous du corps et pieds noirs : la tête 
hérissée de poils noirs ou obscurs. Prothorax d’un rouge jaune 
ou Jaunâtre ; garni de poils nébuleux , fins, mi-couchés, peu ap- 
parents. Repli des élytres un peu tourné en dehors... 


7.BK. cœruleus. 


Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; hérissé de poils; noir; 
élytres d’un bleu verdâtre foncé ou d'un bleu noir ; à stries ponctuées ; in- 
tervalles fortement ponctués. Prothorax d’un tiers au moins plus large 
que long. Hanches antérieures ordinairement lerminées en pointe. 


Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à 5 1/21.).Larg. 0,0033 à 0,0045 (1 #/2à21.). 


Menton armé d’une corne perpendiculaire ordinairement 
assez longue, parfois rudimentaire. Ongles des pieds antérieurs 
habituellement arqués ; à peignes épaissis et renflés ; à branche 
externe souvent munie d'une dent à la base de son côté extérieur. 
Sixième arceau ventral entaillé ou échancré à son bord postérieur; 


44 PECTINIPÈDES. 


creusé à parür de son bord antérieur d’une concavité ovalaire : 
bords de cette concavité tranchants ; chacun des lobes postérieurs 
cilié, subarrondi, ou en angle un peu’aigu. 

e Menton inerme. Ongles des pieds antérieurs grêles,inermes. 
Sixième arceau ventral de forme régulière, c’est-à-dire rétréci 
d'avant en arrière et convexe. 


Cistea cœruleus, Faga. Mantiss. Ins. t, 4. p. 85. 40. 

Cistela cœrulea, Faër, Entom.Syst. t, 4. 2. p. 43.10. — 4. Syst, Eleuth. t. 2. p. {S. 
8. — Larr. Hist. nat. t. 11, p. 20. 4. — Cooues. Illustr. t. 3. p. 427, pl. 29. 3. — 
Scnonn. Syn. Ins.t. 2. p. 334. 7. — De Casreun. Hist, nat. t. 2, p.246. 8. 

Gryptocephalus (Cistela) cœrulescens, Gmec. C. Lin. Syst. nat. t. 4. p. 1714. 400. 

Cistela cœrulescens, Oziv. Encycl. méth.t. 6. p.41. 6.—1d. Entom. t. 3.n. 54. p.12. 


17. pl. 2. fig. 48. a, b. 
Omophlus cœruleus, Des. Catal. (1833) p. 213. — 14. (1837) p. 235. — Lucas, Explor. 


scient, de l'Algérie, p. 357.952. — Kusrer, Kæf. Europ. 43. 67. 


Patrie : l'Algérie (collect. Aubé, Chevrolat, Godart, de 
Marseul, Perroud, Reiche). 

Téte, antennes, palpes, prothorax, dessous du corps et pieds 
ordinairement noirs. £lytres d’un bleu vert , d’un bleu violâtre 
ou d’un bleu noir; hérissées de poils noirs ; ongles rouges. 
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié de la longueur 
du corps(9) ou plus longuement que cette moitié (d’), Prothorax 
subarrondi et déclive aux angles de devant, subparallèle ou peu 
arqué sur les côtés, émoussé aux angles postérieurs ; tronqué à 
la base ; muni d’un rebord très étroit ; légèrement déprimé ou 
moins déclive près des bords latéraux ; assez finement ponctué ; 
plus parcimonieusement et plus brièvement hérissé de poils que 
les étuis. Elytres à stries très-prononcées. /ntervalles fortement 
ponctués. Repli sensiblement tourné en dehors. 

Ors. Le dessous du corps, les pieds, et plus rarement le 
prothorax, au lieu d’être noirs, ont une teinte de noir bleu ou de 
bleu verdàätre plus ou moins apparente. Les hanches antérieures 
sont habituellement terminées en pointe , mais chez divers exem- 
plaires, ce caractère s’efface, et elles se mantrent obtuses. Le a 


OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 45 


généralement le menton armé d’une corne droite , perpendicu- 
laire, qui n’a pas été signalée, quoiqu’elle soit très-apparente ; 
cependant cette partie saillante est parfois nulle ou rudimentaire. 
En général, la concavité du sixième arceau est d'autant plas 
profonde que la corne du menton est plus développée. Les ongles 
des pieds antérieurs du même sexe offrent aussi des variations 
singulières ; ordinairement crochus et munis d’une petite dent à 
la base du côté externe de la branche interne ou antérieure : cette 
dent est parfois indistincte, et les ongles sont à peine arqués ; 
mais leur épaisseur ou la dilatation de leur peigne dans son 
milieu, les distinguent toujours de ceux de la 9. 


8. I. Perroudi. 


Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant en dessus. Tête, 
antennes et poitrine, moins les côlés de l'antépectus, noirs : prothorax, 
côtés de l'antépectus , ventre el meds, d’un rouge ferrugineux ou testacé: 
élytres d'un vert bleu ou d'un bleu vert, à stries poncluées. Intervalles 


finement ponctués. 


Long, 0,0123 (5 1/2 1.). Larg. 0,0033 à 0,0036 (4 1/2 à 4 2/3 1.). 


Patrie : l'Algérie (collect. Perroud). 

Je l’ai dédié à mon savant ami M. Perroud. 

Os. Elle se distingue des espèces précédentes par ses élytres 
glabres ; des suivantes par son ventre et ses pieds rouges. 

La poitrine est garnie de poils. Les tarses sont quelquefois en 
partie obcurs. 


9. HI. distinctus ; DE CASTELNAU. 


Suballongé ; convexe ou médiocrement convexe; glabre, en dessus ; 
noir : prothorax, anus , ordinairement partie au moins des pieds anté- 
rieurs el ongles, d'un rouge jaune. Elytres d'un noir vert ou d'un 
noir bleu ; à stries ponctuées. Intervalles ponctués. 


Long. 0,0078 à 0,0412 (3 4/2 à 5 1.). Lars. 0,0029 à 0,06045 (4 2/5 à 2 1.). 


46 PECTINIPÈDES. 


Z Branche externe des ongles des pieds de devant, munie 
à la base de son côté extérieur d’une dent prolongée jusqu’à la 
moitié de sa longueur. Sixième arceau ventral tronqué ou à 
peine échancré à son extrémilé ; creusé presque sur loule sa 
largeur d’une concavité en demi-cercle vers son bord antérieur, 
offrant souvent une faible carène sur la partie postérieure de sa 
ligne médiane. 

£ Branche externe des ongles de devant , inerme. Sixième 
arceau ventral inerme. 


Omophlus Buquetii (Des.) , Catal. (1833), p. 213. — 4. (1837). p. 225. 
Cistela distincta, pe Casrezn. Hist. Nat. t, 2. p, 246. 7. 
Omophlus distinctus , Lucas , Exp lor, scient, de l’Alverie , p. 358. 983. 


ETAT normal. Tête, antennes, palpes, dessous du corps , 
moins l'anus, quatre pieds antérieurs et dessous de la page in- 
férieure des cuisses , noirs : base de la partie antérieure ou su- 
périeure des cuisses noirâtres. Prothorax, antépectus, deux tiers 
du côté antérieur des cuisses de devant, jambes et tarses des 
mêmes pieds, tous les ongles et anus, d’un rouge jaune ou 
d’une leinte rapprochée. 


Variations. 


Oss. Quand la matière notre a élé moins abondante, l’extré- 
mité des cuisses intermédiaires et postérieures, les jambes et 
tarses des mêmes pieds, parfois la presque totalité des deux 
pages des cuisses de devant , et le labre sont d’un rouge jaune. 

Quand, au contraire la matière noire surabonde, les pieds 
antérieurs sont entièrement noirs ou en partie d’un noir rous- 
satre. 

La couleur rouge de l'anus est parfois réduite au sixième ar- 
ceau , et se montre même quelquefois tachée de nébuleux ; 
d’autres fois le bord postérieur du cinquième arceau est également 


OMOPHLIENS. — Âeliotaurus. 47 


rouge jaune. Les élytres varient du noir vert ou du noir bleu 
au vert noir ou au bleu noir. Leurs intervalles ordinairement 
presque plans, sont parfois un peu eonvexes ; plus ou moins 
grossièrement ou finement ponctués. Maïgré ces variations , cette 
espèce est très-facile à distinguer par son prothorax et son anus 
rouge jaune. 

Patrie : PEspagne , l’Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Go- 
dart, de Marseul, Reiche), 


10. EX. muficollis ; Fagricrus. 


Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et lusant, en dessus; noir. 
Prothorax et ongles d'un rougepäle. Elytres d’un noir vert ; à stries ponc- 
tuées , très-prononcées , surtout poslérieurement : les premières affaiblies 
en devant. Intervalles subconvexes , parcimonieusement pointillés , crénelés 
par les pointes des stries. 


Long, 0,0090 à 0,0112 {4 à 5 L.). Larg. 0,0033 à 0,094 (1 1/2 à 2 L.). 


7 Dernier artiele des tarses antérieurs renflé. Branche externe 
des ongles des pieds de devant munie d’une dent à la base de 
son côté extérieur. Sixième arceau ventral échancré à son bord 
postérieur jusqu’à la moitié de sa longueur ; profondément con- 
cave sur presque toute sa largeur , offrant les bords de cette 
concavité tranchants et déelives en ligne courbe postérieurement, 
arrondis chacun en ligne courbe à leur extrémité. 

© Dernier article des tarses antérieurs non renflé. Ongles des 
mêmes larses, grêles : l’externe , inerme à son côté extérieur. 
Sixième arceau ventral, rétréci d'avant en arrière, convexe. 


Cistela ruficollis, Fapr. Spec. Ins. t. 4. p. 147.7. — Id, Mant. 1, 4. p. 85. 9. — 
Id. Entom. Syst. t. 1. 2. p. 43, 9, — [d. Syst. Eleuth. tt. 2. p. 48. 7. — Orv. 
Encycl meth, t. 6. p.6. 8. — Id. Entomol. t. 3. n. 54 p, 6. 4. pl. 1. fig. 5 a. 
— Lara. Hist. Nat, t. 41, p. 20. 5. — Somonn. Syn. Ins. t., 2. p. 334, 6. — px 
CasrTezx. Hist. Nat. t, 2, p. 246. 6. 

Cryptocephalus (Cistela} rubricollis, Guez., C. Linx. SystNat tt 1,22744,:99: 


48 PECTINIPÈDES. 


Omophlus ruficollis (Des.), Catai. (4833). p. 218. — [d. (4837). p. 235. — Kusren. 
Kaef. Eur. 12. 91. 

Megischia ( Podonta) ruficollis , Sorirr, Annales de la Sociét. Entom. de Fr.t, 4. 
p. 248. 


Antennes prolongées jusqu’à la moitié de la longueur (2) ou 
un peu plus (1); à articles septième à dixième presque cylindri- 
que. Tête ponctuée. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la 
moitié , presque parallèle ou plus faiblement rétréei ensuite ; 
émoussé ou subarrondi aux angles postérieurs ; moins déclive 
près des bords latéraux ; très-étroitement rebordé ; souvent noté 
d’une faible fosselte ou dépression près du milieu de la lon- 
gueur de ses côtés et plus rarement d’une autre près de la ligne 
médiane ; peu densement pointllé. £lytres noires, d’un noir 
vert ou verdâtre, parfois d’un noir bleuâtre ; à dixième intervalle 
non en goultière ; à repli sensiblement tourné en dehors. Dessous 
du corps et pieds peu garnis de poils très-courts. 

Oss. Dans les belles collectionsde M. Aubé et Reiche, se trouvent 
des Héliotaures ne différant du ruficollis que par leur prothorax 
noir. Ces individus, qui sembleraient devoir constituer uneespèce 
particulière (Æ. éncertus), ne sont vraisemblablement qu’une va- 
riation tres-singulière de l’Æ. ruficollis. L'un de ces exemplaires 
offre même sur le prothorax des taches rouges, indices de la li- 
vrée normale de ce segment. 

Patrie : l'Espagne méridionale. 


11. KE. angusticollis. 


Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus; nor : 
élytres violettes, d'un bleu violet ou d’un bleu vert : ongles rouges. Pro- 
thorax d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponc- 
tué. Elytres à stries en partieréduites à des rangées de points : les deuxième 
à quatrième plus voisines de la suture, apparentes : les autres peu mar- 
quées ou indhslhincles. Intervalles assez fortement ponctués. 


Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/2 I.). Larg. 0,0033 à 0,0039 (1 1/2 à 4 341.) 


OMOPHLIENS. — eliotaurus. 49 


‘ Ongles des tarses de devant épais : la branche externe 
inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral tronqué ou 
faiblement échancré à son extrémité ; un peu déprimé, rayé sur 
cette faible dépression de deux sillons longitudinaux, séparés 
par une légère arète médiaire. 

£ Ongles des pieds de devant grêles. Sixième arceau ventral 
normal. 

Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant , 
en dessus. Zéte noire ; assez finement ponctuée ; creusée d’une 
fossette sur le milieu du front. Palpes noirs. Antennes noires ; 
prolongées environ jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; 
un peu plus grosses dans leur seconde moitié ; à articles sep- 
tième à dixième presque cylindriques. Prothorax tronqué en de- 
vant; émoussé et déclive aux angles antérieurs ; élargi èn ligne 
un peu courbe jusqu’au tiers environ , puis presque parallèle ou 
à peine élargi jusque pres des angles postérieurs; émoussé ou 
subarrondi à ces derniers; tronqué à la base; d’un cinquième 
environ plus large à celle-ei qu'il est long sur son milieu ; très- 
étroitement rebordé ; médiocrement convexe ; ordinairement dé- 
priméprèsdela moitié deses bords latéraux, assez finement ponc- 
lué ; noir ou d’un noir violâtre ou bleuâtre. Ecusson en trian- 
gle très-oblüs ou subarrondi à son extrémité; ponctué ; de la 
couleur des étuis. Élytres d’un quart environ plus larges en 
devant que le prothorax à sa base ; à bord marginal étroit ; mé- 
diocrement convexes ; un peu déprimées fransversalement cha- 
cune sur leur üiers ou sur leur moitié interne , vers le septième 
de la longueur ; à stries ponctuées légères , en partie réduites à 
des rangées striales de points : les deux à quatre plus voisines 
de la suture, assez marquées : les autres plus légères et en 
partie peu distinctes : les première et deuxième ordinairement 
plus prononcées postérieurement : les trois premières, surtout 
la deuxième, plus profondes sur la dépression post-basilaire. /n- 
tervalles plans ; assez densement et assez fortement ponctués ; un 


À 


0 PECTINIPÈDES. 


(à à 


peu ruguleux. Repli tourné sensiblement en dehors. Dessous du 
corps el pieds , noirs. Ongles rouges. 
Patrie : l’Egypte (collect. Chevrolat , de Marseul). 


12. EX. Kéeiclhaïi. 


Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant , en dessus ; noir : 
ongles rouges. Prolhorax élargit jusqu'au tiers, subparallèle ensuite ; 
d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponctué ; 
creusé d’un sillon naissant vers le milieu de chaque bord latéral et dirigé 
d'avant en arrière vers la suture. Elytres d'un quart plus larges en devant 
que le prothorax ; à stries très-marquées, formées de points qui ne les 
débordent pas. Intervalles plans, ponctués. 


Long. 0,0090 (2 1.). Larg. 0,0029 [ 4 2:51. \. 


7 Inconnu. 

£ Ongles des pieds antérieurs grêles ; inermes au côté externe. 
Sixième arceau ventral régulier, rétréci d'avant en arrière, 
convexe. 

Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, 
en dessus. Tête noire; ponctuée; creusée d’une fosselle au mi- 
lieu du front: mandibules rougeàtres près de l'extrémité. Palpes 
noirs. {niennes noires ; prolongées environ jusqu’à la moitié de 
la longueur du corps ; un peu plus grosses dans leur seconde 
moilié ; à articles sept à dix, presque cylindriques. Prothorax 
tronqué en devant ; déclive et émoussé aux angles de devant, 
qui, en raison de la déclivité, paraissent subarrondis ; élargi en 
ligne un peu courbe jusqu’au tiers de la longueur de ses côtés, 
subparallèle ensuite ; émoussé aux angles postérieurs ; tronqué 
à la base en ligne presque droite ou à peine trissinuée ; muni 
_ latéralement et à la base d’un rebord très-étroit ; d'un cinquième 
environ plus large à cette derniere qu’il est long sur son milieu ; 
noir ou d’un noir très-légèrement verdâtre, luisant ; finement et 
peu densement ponctué ; marqué , de chaque côté , d’un sillon 


OMOPHLIENS. — Aeliotaurus. 51 


ou d’une dépression, naissant vers le milieu du bord latéral, 
dirigé, en s’affaiblissant, d’une manière obliquement transverse, 
vers la suture qu’il r’atteint pas, vers les trois quarts ou quatre 
cinquièmes de la longueur ; déprimé ou brièvement sillonné à 
l'extrémité de la ligne médiaire. Ecusson noir ; poinuilé : subar- 
rondi à son extrémité. Ælyires d’un quart ou d’un üers plus 
larges en devant que le prothorax à sa base ; subparallèles ou 
faiblement élargies jusqu’au deux tiers, rétrécies ensuite en 
ligne un peu courbe jusqu’à langle sutural ; rebordées, mais 
non en goulüère latéralement ; médiocrement convexes ; noires 
ou d’un noir très-légèrement verdâtre et luisant ; à stries unifor- 
mément très-marquées, ponctuées ou formées de points presque 
conligus, ne crénelant pas les intervalles : ceux-ci , plans, mar- 
qués de points médiocrement rapprochés (ordinairement un ou 
deux seulement sur la largeur de chaque iniervalle). Repli 
tourné en dehors. Dessous du corps noir. Pieds noirs. On- 
gles rouges. 

PatRiE : L'Algérie (collect. Reiche). 

J'ai dédié cette espèce à M. Reiche , l’un de nos entomo- 
logistes les plus distingués, comme un faible témoignage de ma 
reconnaissance pour ses bienveillantes communications, et d’ad- 
miration pour ses Lravaux. 

Oss. Elle a beaucoup d’analogie pour la forme avec l'A. angusti- 
collis, dont elle se distingue par son prothorax offrant de chaque 
côté un sillon obliquement transverse, qui semble former avec 
son pareil, un arc transversal dirigé en arrière et largement 
affaibli ou interrompu dans son milieu ; par ses élytres à stries 
uniformément très-apparentes ou très-marquées sur toute leur 
longueur ; par ses intervalles moins densement ponctués, lisses 
ou presque lisses entre les points. 

Toutefois je n'ai vu qu’un individu 9 de cette espèce. 


52 PECTINIPÈDES. 
Il faut probablement rapporter au même genre l'espèce sui- 
vante que je n’ai pas vue. 


12. EH. maroceanus ; Lucas. 


Tête et prothorax d'un bleu violacé brillant : élytres d'un vert bleu : por- 
trine et cuisses, d'un noir bleu : ventre, jambes et tarses, d’un jaune rouge. 
Prothorax finement ponctué ; fortement rebordé sur les côtés ; marqué d'un 
sillon mi-transversal vers chaque angle postérieur. Elylres peu convexes ; 
assez profondément striées. Intervalles saillants, finement ponctués. 

Long. 0,0123 (5 1/4 1.). Larg. 0,0050 (2 4/41.) 


C3] 


Omophlus maroccanus, Lucas, Expior. sc. de l’Algérie. p. 357.951. 


ParRie : L'Algérie, vers les frontières du Maroc. 
Os. Les antennes et l’écusson sont noirs. 


nr > D 


Genre : Omoplhlus. 


Divers entomologistes confondent souvent avec l'O. curvipes, 
(décrit dans l’Hist. nat. des coléopt. de Fr. (Pectinipèdes p. 75), 
ou du moins avec la $ de celui-ci, l'espèce suivante : 


®. armillatas ; BruLLÉ. 


Allongé ; noir : deuxième et troisième articles au moins des palpes et 
des antennes el jambes antérieures au moins, d'un roux teslacé livide. Ely- 
tres d'un jaune lestacé. Téle et prolhorax finement ponctués ; garnis de poils 
cendrés fins, très-courts et peu épais. Prothorax presque en parallélipépide, 
d'un tiers plus large qu'il est long ; relevé en rebord uniforme ct très- 
étroit sur les côtés ; déprimé près du milieu de ceux-ci. Elytres garnies de 
poils concolores ; à neuf stries ponctuées, régulières et très-marquées. Inter 
valles presque plans, ruguleusement et finement ponctués. Prosternum sépa- 
rant les hanches, moins élevé qu’elles, graduellement moins saillant posté- 
rieurement. Replh rélréci presque en tranche, mais offrant les deux bords 
distincts jusqu’à près de l'extrémité. 


Long. 0,0135 (6 1.). 


OMOPHLIENS. =—— ( )mop' lus. 53 


# Jambes droites. Sixième arceau ventral échancré en demi- 
cercle jusqu’au bord du cinquième arceau sur plus de la moitié 
de la largeur : ordinairement caréné dans le fond de cette échan- 
crure : celle-ci offrant ses bords latéraux droits, terminés chacun 
en une pointe hérissée de poils roussätres. 

? M’est inconnue. 


Gistela armillata, Bruuué, Exped. scieut. de Morée t. 9. premiére part, p. 225. 388, 
pl.41.ig. 2. 


Pare : La Sicile, la Grèce. 

Oss. Le prothorax est faiblement et assez régulièrement arqué 
sur les côtés ; offrant vers le milieu de ceux-e1 sa plus grande 
largeur ; à peine plus large aux angles postérieurs qu'aux anté- 
rieurs. Les élytres sont parallèles jusqu'aux deux tiers (9), rétré- 
cies ensuite en ligne peu courbe, subarrondies chacune à l’angle 
sutural; creusées à la base au devant de la fosselte humérale d’une 
dépression qui se prolonge en s’affaiblissant jusqu’à lécusson. 

Parfois tous les articles des palpes, les quatre premiers articles 
des antennes, l'extrémité des cuisses antérieures, toutes les 
Mmbes et les tarses sont d’un flave ou roux testacé , du moins 
chez le 2. | 

Cette espèce est surtout remarquable par son repli, qui au 
lieu d’être réduit à une tranche à partir des hanches postérieures, 
se continue très étroit, mais avec des bords distincts, jusque 
près de l'extrémité. Elle se rapproche par là, de l'O. curvipes, 
dont elle diffère par son prosternum moins élevé que les hanches, 
non graduellement plus saillant d'avant en arrière ; par son 
prothorax plus large ; par ses élylres seulement à neuf 
stries, etc. 


®. orientalis. 


Suballongé ; noir : élytres d'un roux testacé. Prothorax en paralléhipi- 
péde une fois environ plus large que long ; presque en ligne droite à son bord 


54 PKCTINIPÈDES. 


antérieur | à peine arqué sur les côtés ; relevé sur les côtés en un rebord 
graduellement un peu plus large dans ‘son milieu; rayé de chaque côté de 
deux sillons transverses raccourcis vers la ligne médiane ; offrant parfois 
sur celle-ci les traces d'une ligne longitudinale ; rugueusement ponctué sur 
les côtés ; peu garni de poils. Elytres glabres ; sans fossette au milieu de 
leur base ; subruguleusement ponctuées ; à stries ponctuées : les six ou sept 
premières très-dislinctes, mais affaiblies vers l'extrémité : la huitième 


J» r 


indishincte; offrant une goultière assez étroite, depuis l'épaule jusque vers 


la moitié. 


Long. 0,0090 à 0,0142 (4 2 51.). Larg. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 2 1.) à la base 
des élytres. 


Corps suballongé ; médiocrement convexe. Tête noire , fine- 
ment ponctuée ; hérissée de poils eendrés ou nébuleux , fins, 
clairsemés ou peu épais ; marquée d’une fossette légère sur le 
milieu du front, et d’une dépression plus sensible entre celle-ci 
et le côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la suture frontale. 
Palpes noirs. Antennes prolongées jusques au-delà de la moitié 
du corps (4) ; noires ; presque glabres, Prothorax en paralléli- 
pipède transversal , une fois environ plus large qu'il est long; en 
ligne presque droite à ses bords antérieur et postérieur ; à peiue 
élargien ligne un peu courbe jusqu’à la moitié de ses côtés , 
subparallèle ou un peu rétréci en ligne droite, et dans ce cas 
paraissant légèrement arqué sur les côtés ou un peu anguleux 
dans le milieu de ceux-ci ; émoussé aux angles antérieurs et pos- 
térieurs ; à peine plus large à ceux-ei qu’à ceux de devant ; muni 
en devant et à la base d’un rebord très-étroit ; relevé de chaque 
côté en un rebord graduellement moins étroit dans son milieu, 
égal dans ce point au sixième ou au septième de la moitié de la 
largeur ; déprimé de chaque côté vers ses bords latéraux et d’une 
manière graduellement plus large vers la moitié de ceux-ci ; peu 
convexe, un peu inégal ; noir, finement ponctué sur le dos, rugu- 
leusement dans chaque dépression latérale ; les petits points du 
dos séparés par des espaces lisses; garni ou hérissé de poils cen- 


OMOPHLIENS. — () noph lus. 55 


drés très-clairsemés ; creusé de deux sillons transversaux 
interrompus dans leur milieu : lun naissant vers les deux tiers 
ou un peu plus de la gouttière latérale, interrompu au moins sur 
son quart médiaire : l’autre moins apparent ou moins marqué , 
naissant vers le tiers environ de la fossette latérale , plus large- 
ment interrompu ; offrant quelquefois sur le milieu de sa ion- 
gueur les traces d’une ligne médiane. Æcusson en triangle 
oblus ; noir ; pointillé ; presque glabre. Elytres d’un sixième ou 
d’un cinquième plus larges en devant que le prothorax à ses 
angles postérieurs ; quatre fois ou quatre fois et demie environ 
aussi longues que lui ; élargies en ligne subsinuée jusqu'aux trois 
cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite , subarrondies 
chacune à l’extrémité, plus brièvement à l’angle sutural qu'au 
côté externe ; une fois plus longues qu’elles sont larges, prises 
ensemble ; offrant sur les côtés une gouttière assez élroite, nais- 
sant un peu après les épaules et prolongée jusqu’à la moitié de 
leur longueur , réduite à une légère strie postérieurement ; assez 
faiblement (47) eonvexes ; à fossetie humérale avancée jusqu’à la 
base ; sans dépression bien sensible sur le milieu de celle-ci ; 
d’un roux testacé ; glabres ; ruguleusement et finement ponctuées; 
offrant, à partir de la suture, six ou sept stries assez finement 
ponetuées, plus légères ou peu distinctes vers l'extrémité. 
Intervalles plans : ordinairement presque égaux ou peu régulière- 
ment inégaux ; espace compris entre la septième strie et la 
juxla-marginale, sans trace de strie, égal à environ trois autres 
intervalles. Dessous du corps et pieds noirs ; hérissés de poils 
fins et cendrés. Prosternum comprimé et indistinet entre les 
banches ; moins élevé qu’elles ; prolongé jusqu’à lextrémité de 
l'arceau. 

Parrie : Les environs de Constantinople (collect. Wachanru), 
la Crimée (collect. Godart). | 

Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'O. brevicollis ; 
elle en diffère par sa taille ordinairement un peu plus pelite ; 


6 PECTINIPÈDES, 


x 


par ses antennes proportionnellement un peu plus longues ; par 
son prothorax à peu près en ligne droite à son bord antérieur , 
moins Jargement et moins uniformément relevé en rebord sur 
les eôtés ; par ses élytres moins rugueuses, à stries mieux 
marquées et ordinairement distinctes, du moins les cinq premières, 
jusque près de l’extrémité. 


4, seutellaris. 


Suballongé ; noir : élytres d'un roux lestacé. Prothorax en paralléli- 
pipède d'un cinquième ou d'un quart plus large que long ; presque en ligne 
droite sur lous ses côtés ; très-étroitement rebordé ; rayé de chaque côté de 
deux sillons transverses un peu divergents et raccourcis vers la ligne mé- 
diane ; rayé sur celle-ci d'un sillon affaibli en devant, plus marqué vers 
la base. Ecusson d'un roux lestacé, à base obscure. Elytres presque glabres, 
peu garnies de poils ; ruguleusement poncluées ; à neuf stries ponctuées 
el distinctes : rayées d'un sillon juxta-latéral depuis l'épaule jusqu'au cin- 
quième de leur longueur. 


Long. 0,0090 (4 1.) Lars. 0,0028 (4 4/4 1.) à la base des élytres. 


Corps suballongé ; très-médiocrement convexe. Téte noire ; 
finement ponctuée ; presque glabre ; marquée d’une fossette 
légère sur le milieu du front, et d’une dépression assez faible 
entre celle-ci et ie côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la 
suture frontale. Palpes noirs. Antennes prolongées environ 
jusqu’à la moitié du corps ; grossissant graduellement à partir 
du troisième ou du quatrième article ; noires, avec les trois pre- 
miers articles en partie d’un brun fauve. Prothorax en parallélipi- 
pède transversal d’un cinquième ou d'un quart plus large que 
long ; en ligne presque droite sur tous ses côtés ; aussi large aux 
angles de devant qu’à ceux de derrière ; très-étroitement 
rebordé ; peu convexe ; finement ponctué ; glabre ; marqué de 
chaque côté de deux sillons transverses, naissant près des bords 
latéraux : l’antérieur, vers les deux cinquièmes de sa longueur, 
dirigé vers la ligne médiane qu’il n’attemt pas, en se rapprochant 


OMOPHLIENS. — Omoph lus. 57 


un peu du bord antérieur : le postérieur , naissant vers les trois 
cinquièmes ou deux tiers, se rapprochant un peu de la base, en se 
dirigeant vers son pareil avec lequel il ne s’unit pas ; creusé sur 
la ligne médiane d’un sillon longitudinal, affaibli en devant, plus 
prononcé sur le milieu et surtout au devant de Ja base. Ecusson 
en triangle à côtés curvilignes ; d’un roux lestacé, à base 
obscure. Elytres d'un sixième environ plus larges que le prothorax, 
un peu moins de quatre fois aussi longues que lui ; faiblement 
élargies jusque vers les deux tiers ; subarrondies chacune 
à l’extrémité ; peu ou très-médiocrement convexes ; marquées 
d’une fosselte humérale et d’une autre, au milieu de la base ; 
d’un roux testacé ; presque glabres, garnies de poils très-clair- 
semés et peu apparents,surtouten devant ; à neuf stries ponetuées 
distinctes : les troisième et sixième plus courtes et encloses par 
leurs voisines. /ntervalles rugueusemeut ponctués ; offrant à 
parür des épaules , un sillon juxta-latéral prolongé jusqu’au 
cinquième de leur longueur. Dessous du corps el pieds noirs ; 
garnis de poils cendrés peu épais. Prosternum très-comprimé, 
peu distinct entre les hanches, moins élevé qu’elles, non prolongé 
au-delà de l’extrémité de l’arceau. 

PaTRIE : L'Egypte (collect. Reiche). 

Oss. Elle se distinguerait facilement des autres espèces connues 
par la couleur de son écusson, si cette couleur n’est pas suscep- 
tible de se montrer obscure chez d’autres individus, ce qui 
serait possible. La couleur des premiers articles des antennes peut 
en revanche être moins sombre ou plus claire chez d’autres 
exemplaires. 


@. syriaeus ; (Dejean) Reiche. 


Allongé ; entièrement noir, garni de poils cendrés qui lui donnent une 
teinte d'un norr grisâtre. Antennes grossissant sensiblement vers l'extrémité. 
Prothorax presque en parallelipipède d'un tiers plus large que long ; 
étroitement rebordé; ponctué; marqué de deux sillons transverses interrompus 
dans le milieu. Elytres rugueusement ponetuées; à stries légères : la huitième 


58 PECTINIPÈDES. 


et parfois aussi la septième, indistinctes ; à fossette humérale légère. Proster- 
num comprimé et peu distinct entre les hanches. 


Omophlus syriacus (Déseax) Catal. (1827) p, 235.— Rercus. 


# Inconnu. Il doit avoir vraisemblablement les antennes moins 
grosses que la +. 

? Sixième arceau ventral régulier, sans dépression. Jambes 
de devant denticulées sur leur arête externe. Peignes des ongles 
des pieds antérieurs, grêles. 


Long. 0,0095 à 3,0100 (4 1/4 à 4 1/2 lig.). Larg. 0,0033 à 0,0034 (4 4/2 à 4 2/5 1.). 


Corps allongé ; noir, mais paraissant d’un noir cendré ou un 
peu ardoisé par l'effet des poils dont il est garni. Téle de moitié 
environ plus longue qu’elle est large vers les yeux ; subconvexe; 
assez grossièrement ponctuée ; hérissée de poils d’un brun cen- 
dré, assez longs, peu épais ; notée d’une fossette sur le milieu du 
front , et d’une dépression à peine moins faible au côté interne 
des yeüx. Palpes et antennes noirs : celles-ci , peu et très briève- 
ment pubescentes ; un peu luisantes sur les premiers articles, mates 
sur les autres ; à peine comprimées,et grossissant sensiblement à 
parüir du quatrième article. Prothorax presque en parallélipipède 
transversal, d’un tiers environ plus large à la base qu’il est 
long sur son milieu ; tronqué en devant, mais subsinué derrière 
chaque œil ; très-faiblement élargi jusqu'aux deux cinquièmes de 
ses côlés, subparallèle ou à peine rétréei ensuite ; tronqué à la 
base ; très-étroitement rebordé en devant et à sa base ; à peine 
moins étroitement relevé sur les côtés en un rebord tranchant ; 
émoussé à ses angles , surtout aux postérieurs ; médiocrement 
convexe ; faiblement déprimé près du milieu de ses côtés ; offrant 
deux sillons interrompus dans leur tiers médiaire environ, nais- 
sant de chacun des bords latéraux : l’un , vers le tiers ou les 
deux cinquièmes : l’autre , vers les deux tiers ; noir, luisant ; 
ponctué à peu près comme la tête, près de ses côtés, plus légère- 


9 


[#A| 


OMOPHLIENS. — Omophlus. 


ment sor le dos ; hérissé de poils d’un brun cendré fins, peu 
épais, peu allongés et souvent usés sur le dos. £cusson en 
triangle presque aussi long que large; à côtés un peu curvilignes; 
ruguleusement pointillé. £lytres d’un quart environ plus larges 
que le prothorax dans son milieu ; quatre fois environ aussi 
lengues que lui ; munies d’un rebord latéral très-étroit et 
tranchant , presque planes ou peu convexes sur le dos, convexe- 
ment déclives sur les côtés ; à fossette humérale très-faible : 
notées au milieu de la base d’une fossette plus distincte ; rugueuse- 
ment poneluées ; noires ; garnies de poils cendrés fins, courts et 
presque couchés, leur donnant une teinte d’un noir grisätre ou 
un peu ardoisé ; à stries ponctuées légères ou peu prononcées : 
la huitième et parfois aussi la septième indislincetes : intervalle 
marginal faiblement sulciforme, après l'épaule. Repli réduit à une 
tranche à partir du niveau des hanches. Dessous du corps et 
pieds noirs, luisants, hérissés de poils cendrés. Prosternumn 
comprimé entre les hanches et moins élevé qu’elles. 

PaTRiE : La Syrie (collect. Reiche). 

Je n’ai vu que la © 


DESCRIPTION 


DE 


QUELQUES ELATÉRIDES 


NOUVEAUX OU PEU CONNUS 


PAR 


E. MULSANT er GUILLEBEAU 


Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 42 mai 4856. 


Athous titanus. 


D'un noir brun, avec les élytres d’un brun noirâtre et leur bord extérieur 
d'un teslacé roussâtre; presque glabre en dessus (9). Téte déprimée sur le 
front ; grossièrement ponctuée, avec des empätements lisses. Aréte frontale 
arquée , confondue avec l'épistome au milieu de sa partie antérieure. 
Deuxième article des antennes court : le troisième à peine moins long que 
le suivant. Prothorax rebordé latéralement ; à angles postérieurs munis 
d'une très-petite dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les traces d’une 
ligne médiaire lisse. Elytres à stries assez profondes, marquées de points ne 
les débordant pas. Intervalles finement et peu densement ponctués : les 
troisième à cinquième oblusément en toit en devant. Repli tranchuut sur les 
côtés du ventre. Partie sternale de l’antépectus munie en devant d’un rebord 


court et convexe, suivi d’un sillon. 


 [nconnu. 


DESCRIPTION DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. GI 


9 Corps assez large. Antennes un peu plus longuement pro- 
Jongées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles 
quatrième à dixième dilatés au côté interne, en forme de dent 
graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax 
presque parallèle, très-faiblement arqué sur les côtés depuis les 
angles de devant jusqu'aux einq sixièmes de sa longueur, sub- 
parallèle ensuite, offrant, par là, une légère sinuosité vers les 
cinq sixièmes ; convexe ; presque glabre ; marqué de points un 
peu ou à peine moins gros que ceux de la têle, moins serrés sur 
le dos que sur les côtés. Elytres trois fois ou trois fois et quart 
aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux einq 
sixièmes, obtusément arrondies à l’extrémilé, prises ensemble ; 
très-médiocrement convexes sur le dos. Intervalles peu ruguleuse- 
ment ponctués. 


Long. 0,0226 (40 1.}. Larg. 0,0067 (3 1.). 


Corps allongé ; subparallèle ; presque glabre en dessus (9). 
Téte d'un noir brun; creusée d’une dépression naissant au 
milieu du front, élargie d’arrière en avant jusque vers le bord 
antérieur; marquée de gros points, moins rapprochés sur le 
milieu de la dépression : plusieurs de ces points séparés par des 
espaces lisses simulant des empâtements. 4rée frontale en arc 
régulier assez faible ; offrant une tranche assez vive, saillante au- 
dessus du labre,confondu avec lépistome sur la moitié médiaire au 
moins de sa largeur , lisse dans son milieu. Handibules d’un 
rouge brun à la base, plus obscures à l'extrémité. Palpes d’un 
rouge brun. Antennes brunes ou d’un brun noir à la base, 
graduellement un peu moins obscures à l’extrémité ; peu pubes- 
centes; comprimées ; à deuxieme et troisième articles plus étroits 
que les suivants : le deuxième égal aux deux tiers du troisième : 
celui-ci un peu moins long que le suivant : les quatrième à 
dixième obtriangulaires, plus développés au côté interne et, par 
là, subdentés à ce côté. Prothorax presque tronqué en devant , 


62 DESCRIPTION 


avec les angles antérieurs déclives et avancés pour embrasser 
un peu les veux ; à peine plus long sur son milieu qu’il est large 
à la base ; à angles postérieurs un peu obtus, faiblement plus 
prolongés en arrière que les angles de l’échancrure antéscutellaire, 
armés près de leur extrémité d’une petite dent dirigée en dehors ; 
muni latéralement d’un rebord un peu tranchant entièrement 
visible en dessus; ponctué; d’un noir brun; presque glabre (° ); 
offrant sur Îa ligne médiane une faible trace étroite, lisse 
ou à peine déprimée ; parfois noté d’une légère fossette , de 
chaque côté de la ligne médiane, vers les trois quarts de sa 
longueur. Æcusson brun ; presque parallèle , obtusément 
arrondi à lextrémité ; subconvexe ou obtusément en toit ; 
pointillé : presque glabre. £lytres faiblement plus larges aux 
épaules que le prothorax à ses angles postérieurs, brunes , avec 
l'intervalle marginal d’un testacé roussâtre ; à neuf stries : les 
deux premières légères : les autres assez profondes , surtout les 
troisième à cinquième à leur partie antérieure: ces stries marquées 
de points assez petits , irréguliers , ne les débordant pas : la 
sixième, avancée jusqu’à la base où eile s’unit à la cinquième : 
les septième et huitième plus courtes en devant : la neuvième un 
peu sinuée et sulciforme, depuis l'épaule jusqu'aux hanches pos- 
térieures. /ntervalles marqués de points irréguliers, peu épais, 
un peu ruguleux ; presque glabres ou peu garnis près de la base 
et du bord marginal de poils courts et cendrés (ç); presque 
plans : les troisième à cinquième obtusément en toit à leur 
partie antérieure : les troisième , cinquième et septième plus 
larges postérieurement que leurs voisins : le dixième ou mar- 
ginal presque nul en devant, graduellement moins étroit d'avant 
en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les deux 
tiers de sa longueur. Repli d’un testacé roussâtre ; en gouttière 
el à peine plus large que le postépisternum , vers la moitié de 
celui-ci, réduit à une tranche sur les côtés du ventre jusqu’au 
quatrième arceau. Dessous du corps d'un noir brun , un peu 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 63 


moins foncé sur l’antépectus ; ponclué assez grossièrement sur 
ce dernier, finement sur les autres parties pectorales et sur le 
ventre ; garni de poils fins, couchés, d’un fauve hivide, luisants, 
mi-dorés à certain jour, donnant aux segments postérieurs de la 
poitrine et à ceux du ventre une teinte d’un noir verdâtre. Partie 
sternale de l’antépectus à peine arquée à son bord antérieur ; 
munie à celui-ci d’un rebord convexe, à peine égal au diamètre 
du dernier article des palpes sur les deux tiers médiaires de sa 
largeur, rétréci à ses extrémités : ce rebord suivi d’un sillon 
transversal très-marqué. Métasternum suivi, à lextrémité de sa 
ligne médiane, d’un trou profond, presque en losange, prolongé 
jusqu’au niveau du milieu de la longueur des hanches. Pieds d’un 
brun noir ou d’un noir brun, avec les larses un peu moins obscurs 
en dessus, avec l’extrémité du dernier article et le dessous des 
autres d’un rouge testacé : hanches postérieures assez fortement 
élargies au côté interne de leur partie supérieure, graduellement 
rétrécies depuis Pinsertion des cuisses jusqu'aux deux tiers de 
leur largeur, presque linéaires ou réduites à peu de chose extérieu- 
rement:tarses postérieurs graduellement moins épais du premier 
au quatrième article : le premier presque aussi long que les deux 
suivants réunis. 


Pari : Le Midi de la France. 


Oss. Cette espèce se distingue des autres par une taille beaucoup 
plus avantageuse. Elle s'éloigne des 9 des 4. fuscicornis et 
Dejeanii par la sixième strie des élytres avancée jusqu’au niveau 
de la cinquième avec laquelle elle se lie ; par les troisième à 
cinquième intervalles en toit en devant ; par le repli des élytres 
tranchant sur les côtés des deuxième à quatrième arceaux : par 
la partie sternale de l’antépectus munie en devant d’un rebord 
convexe et peu développé dans le sens longitudinal de l’insecte ; 
par le trou plus grand de lextrémité du métasternum. Elle 
s'éloigne en outre de l'A. Dejani par l’arête frontale en arc 


64 DESCRIPTION 


régulier,el du fuscicornis par celte arête confondue en devant avec 
l’épistome. 


Athous HDejeanii. 


Dessus du corps d’un noir brun sur la téte et sur le prothorax, brun sur 
les élytres , avec le bord marginal de celles-ci d’un roux testacé ; pubes- 
cent (7), presque glabre ($). Téle déprimée sur le front ; assez grossière- 
ment ponctuée. Aréte frontale en angle tronqué en devant ; confondue avec 
l'épistome à son bord antérieur. Deuxième article des antennes court : le 
troisième presque aussi long que le quatrième. Prothorax muni latéralement 
d'un rebord visible en dessus ; à angles postérieurs armés d'une dent dirigée 
en dehors ; ponctué ; offrant à peine les traces d’une ligne médiane. Elytres 
à stries ponctuées et assez prononcées. Intervalles presque plans ; pointillés. 
Repli à deux bords distincts sur les côlés du ventre. Partie sternale de 
l'antépectus relevée et obtusément arquée en devant, chargée un peu après 
d'une saillie transversale. 


Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe ; garni en 
dessus de poils d’un fauve cendré ou d'un fauve testacé , fins, 
couchés, mais très-apparents , qui lui donnent une teinte d'un 
brun fauve. antennes prolongées environ jusqu’au quart de la 
longueur des élytres ; d’un roux ou d’un fauve testacé : articles 
quatrième à dixième, moins dilatés, proportionnellement plus 
longs ; à dernier article quatre ou cinq fois aussi long qu'il est 
large, Prothorax presque parallele ; à peine plus long sur son 
milieu qu’il est large à la base ; peu convexe. Ælytres presque 
parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite ; peu convexes. 
Intervalles plus sensiblement ruguleux : Îles troisième à 
cinquième moins sensiblement plus convexes que les autres vers 
la base. Pieds bruns , avec les tarses d’un brun testacé ou d’un 
testacé brun. 

e Proportionnellement plus large, moins parallèle, plus con- 
vexe ; brune et à peu près glabre en dessus , au moins sur le 
prothorax et sur les élytres. 4ntennes à peine plus longuement 
prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; brunes à la 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 65 


base, graduellement d’un brun rouge testacé vers l'extrémité ; à 
articles quatrième à dixième proportionnellement plus dilatés , 
moins longs. Prothorax un peu élargi en ligne faiblement courbe 
jusqu’à la moitié ou aux quatre seplièmes, subsinueusement 
rétréci ensuite ; convexe ; à peine plus long sur son milieu 
qu'il est large à la base, un peu moins long qu'il est large vers 
la moitié de ses côtés ; marqué d’une dépression ou fossetie obli- 
que contiguë au bord marginal vers le tiers ou les deux cinquièmes 
de la longueur. Ælytres subsinueusement élargies jusqu'aux 
deux tiers; médiocrement convexes. Intervalles moins ruguleux : 
les troisième à cinquième plus sensiblement convexes en devant. 
Pieds bruns ou d’un brun testacé sur les cuisses, d’un fauve ou 
d'un roux testacé graduellement plus clair sur les jambes et les 


tarses,. 


Athous Dejeanii (Yvan) (Desean) Catal, (833) p. 89 — 74. (1857) p. 101. 


(Suivant un exemplaire envoyé à M. Foudras par feu le comte Dejean.) 


Long. 0,0157 (7 1.} 47. — 0,168 (7 1/2 1.) $. — Larg. 0,0045 (2 1.) Æ. 0,050 
(24/5à24/21) 9. 


Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (4) ou presque 
glabre (©) en dessus. Téte brune ou d’un brun rougeûtre ; 
creusée d’une dépression naissant au milieu du front, plus 
prononcée sur ce point et près du bord antérieur que sur la région 
intermédiaire ; marquée de points assez gros, surtout sur Ja 
dépression. 4réte frontale en angle tronqué en devant ; confondue 
dans cette partie tronquée, qui est lisse, avec lépistome. 
Mandibules d’un rouge brun , avec lextrémité obscure ou 
noirâtre. Palpes testacés ou d’un testacé fauve. Antennes d’un 
fauve testacé ordinairement plus obscures chezla 9 ; pubescentes; 
comprimées; à troisième et surtout deuxième articles plus étroits 
que le quatrième :le deuxième, près de moitié plus court que le 
troisième : celui-ci un peu moins long ou presque aussi long que 


d 


86 DESCRIPTION 

le quatrième : les quatrième à dixième obtriangulaires , plus 
développés au côté interne et, par là, subdentés à ce côté. 
Prothorax presque tronqué en devant , subsinué derrière les 
yeux, avec les angles antérieurs déclives; à angles postérieurs non 
oblus, médiocrement prolongés en arrière el munis vers leur 
extrémilé, d’une petite dent très-apparente dirigée en dehors ; 
muni latéralement d’un rebord entièrement visible quand linsecte 
est examiné en dessus ; ponclué un peu moins grossièrement 
que la tête ; offrant les traces d’une ligne longitudinale médiane 
lisse ; noté d’une fossette de chaque côté de cette ligne, vers les 
deux Liers ou un peu plus de la longueur. Ecusson de la couleur 
des étuis ; obtusément arrondi à son extrémité ; subconvexe : 
ponctué. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax 
à ses angles postérieurs ; deux fois et demie ou un peu plus aussi 
longues que lui ; brunes, avec l'intervalle marginal d’un roux 
teslacé ; à neuf stries élroiles , linéaires , assez prononcées, 
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : 
les troisième à cinquième plus profondes vers la base : la 
sixième et surtout les septième et huitième non avancées jusqu’à 
la base : la neuvième sulciforme depuis épaule jusqu’au niveau 
des hanches postérieures. Zntervalles marqués de petits points ; 
presque plans : les troisième à cinquième graduellement un 
peu élargis et subconvexes en devant : les troisième à septième 
un peu plus larges postérieurement que leurs voisins : le dixième 
ou marginal, presque nul en devant, graduellement moins étroit 
d'avant en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les 
deux tiers de sa longueur. Æepli testacé ; à peine plus large que 
le postépisternum vers la moitié de celui-e1 ; presque réduit à 
une tranche sur les côtés du ventre , mais offrant cependant ses 
deux bords distinets : l’interne graduellement moins élevé que 
l’externe d'avant en arrière. Dessous du corps brun ou d’un 
brun rougeñtre ; moins finement ponctué sur l’antépectus que 
sur les autres parties ; garni de poils fins , couchés , cendrés ou 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 67 
d’un cendré fauve. Partie sternale de l’antépectus oblusément 
arquée el relevée à son bord antérieur : cette partie relevée à peine 
égale dans son milieu ausixième de sa largeur totale; chargée d’une 
saillie transversale vers les deux cinquièmes ou un peu plus de sa 
longueur jusqu'aux hanches de devant ; creusée d’un sillon 
transversal aprés la partie antérieure relevée, et d’un autre entre 
celui-ci et le relief transverse : ce dernier sillon ordinairement 
peu marqué chez le /. Pieds bruns sur les cuisses, un peu 
moins obseurs sur les jambes et surtout sur les tarses , souvent 
testacés ou d’un fauve testacé à l'extrémité de ceux-ci, chez 
la o©. 

Parri£& : Les parties méridionales de la France. 

Oss. Celle espèce varie un peu de teinte suivant le développe- 
ment de la matière colorante ; mais nous ne l'avons jamais vue 
d’un rouge brun ou d’une teinte plus claire en dessus, même sur 
les élytres. 

L’'A. Dejeanii a beaucoup d’analogie avec V4. titanus. I s’en 
distingue principalement par son arête frontale, en angle tronqué 
au lieu d’être en arc ; par son prothorax armé vers l’extrémité de 
sesangles postérieurs d’une dent dirigée en dehors plus prononcée; 
par la sixième strie des élytres avancée jusqu'à la cinquième avec 
laquelle elle s’unit en devant; par le repli offrant même sur les 
côtés des premiers arceaux du ventre deux bords au lieu d’une 
simple tranche ; par la partie sternale de l’antépectus obtusé- 
ment arquée en devant, au lieu d’être simplement munie d’un 
rebord convexe, chargée d’un relief transversal, vers les deux 
cinquièmes de l’espace compris entre les côtés du bord antérieur 
et les hanches de devant. 


Aéhous fuscicornis. 9. 
Dessus du corps variant du noir brun au brun fauve sur la tête et le 


prothorax, et du brun au roux testacé sur les élytres ; presque glabre. Téie 
déprimée sur le front ; grossièrement ponctuée. Aréte frontale arquée, un 


68 DESCRIPTION 


peu avancée au-dessus de l'épistome qui reste libre. Deuxième article des 
antennes court : le troisième à peine moins long que le suivant. Prothorax 
muni latéralement d'un rebord visible ; à angles postérieurs munis d'une 
petite dent un peu dirigée en dehors; offrant les traces d'une raie longitudinale 
médiare. Elytres à stries élroiles, marquées de points ne les débordant pas ; 
la sixième raccourcie en devant. Intervalles plans , pountillés. Partie ster- 
nale de l'antépectus uni-sillonnée , arquée et relevée au devant de ce 
sillon. 


Z. Inconnu. 

o. Corps assez large. Antennes à peine aussi longuement 
prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles 
quatrième à dixième dilatés au côté interne en forme de dent 
graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax un 
peu arqué sur les quatre einquièmes antérieurs de ses côtés, 
parallèle ensuite; convexe ; presque uniformément marqué de 
points un peu moins gros que ceux de la tête. Élytres légèrement 
élargies jusqu'aux trois einquièmes , rétrécies ensuite en ligne 
graduellement plus courbe jusqu'à l'angle sutural; médiocrement 
convexes sur le dos. Intervalles à peine ruguleux. 


Long. 0,0135 à 0,0187 (6 à 7 l.). Larg. 0,0039 à 0,0045 (11/2à 21) 


Corps allongé; subparallèle. Téte ordinairement un brun 
noir, parfois brune, d’un brun rouge ou d’un rouge brun ; creusée 
d’une dépression naissant sur le milieu de son front et triangulaire- 
ment élargie d’arrière en avant jusqu’au bord antérieur (cette 
dépression ordinairement moins prononcée sur le disque de cette 
région triangulaire) ; marquée de gros points , séparés par des 
intervalles dont quelques-uns sont lisses ou empâtés, près de la 
fossette frontale : ces points donnant naissance à un poil court, 
fin et peu distinct. Aréte frontale en arc régulier, ou parfois 
à peine anguleux dans le milieu de son bord antérieur ; légère- 
ment relevée ou un peu épaissie à ce bord ; un peu avancée au 
dessus de l’épistome qui est perpendiculaire et reste distinet sur 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 69 


toute la largeur. Labre brun ou brun fauve; ponctué ; eilié. 
Mandibules brunes ou fauves. Palpes de cette dernière couleur. 
Antennes variant du brun au rouge brun ; médiocrement 
pubescentes; comprimées ; à deuxième et troisième articles étroits: 
le deuxième à peine plus long que la moitié du troisième : celui- 
ei presque aussi long ou un peu moins long que le suivant ; les 
quatrième à dixième obtriangulaires ou plus dilatés au côté 
interne et paraissant, par là, subdentés à ce dernier. Prothorax 
presque tronqué en devant, avec les angles antérieurs déclives et 
un peu avancés pour embrasser les yeux; d'un cinquième environ 
moins large à la base qu'il est long sur son milieu ; à angles 
postérieurs un peu oblus , faiblement plus prolongés en arrière 
que les angles de l’échancrure antéscutellaire ; à peine muni à 
ces angles d’une petite dent relevée et obliquement dirigée en 
dehors ; muni latéralement d’un rebord entièrement visible quand 
l’insecte est examiné en dessus ; garni de quelques poils courts 
et peu distincts (9) ; offrant longitudinalement les traces d'une 
ligne médiane, souvent indistinete à ses extrémités ; ordinairement 
noir, parfois d’un brun rouge ou même d’un rouge brun. 
Ecusson de la couleur des étuis ; obtusément arrondi à 
lextrémité ; pointillé ; pubescent ; subeonvexe. ÆElytres un peu 
plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; 
deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que lui ; 
ordinairement brunes , avec l'intervalle marginal moins obscur, 
parfois d’un brun rouge , d’un rouge brun ou même d’un roux 
testacé ; presque glabres (ç) , garnies sur les côtés de quelques 
poils peu distincts ; à neuf stries linéaires, étroites, marquées de 
points irréguliers, plus longs que larges , ne les débordant pas : 
les troisième à cinquième moins légères ou plutôt approfondies 
en devant ; les sixième à huilième non avancées jusqu’à la 
base : la neuvième sulciforme depuis l'épaule jusqu’au niveau 
des hanches postérieures. Jntervalles plans ; irrégulièrement 
marqués de pelits points peu serrés : le dixième ou marginal 


70 DESCRIPTION 


presque nul en devant , graduellement moins étroit d'avant en 
arrière, moins large que le neuvième vers les deux tiers de la 
longueur. Repli à peu près de la couleur du dessus ou du moins 
du dixième intervalle ; à peine aussi large ou à peine plus large 
que le postépisternum vers la moitié de celui-ci; presque réduit 
à une tranche sur les côtés du ventre jusqu’au premier arceau, 
offrant néamoins ses deux bords três-distincts quoique rapprochés: 
l’interne un peu moins saillant que lexterne. Dessous du corps 
d’un noir brun ou d’un brun noir dans l’état normal, d’un brun 
testacé ou d’un brun roux lestaré chez les variétés plus claires ; 
assez grossièrement ponctué sur l’antépectus , plus finement sur 
les autres parties pectorales et surtout sur le ventre ; garni de 
poils fins, couchés, d’un fauve livide, luisants, mi-dorés à certain 
jour, donnant aux segments postérieurs de la poitrine et à ceux 
du ventre une légère teinte d’un noir verdâtre , chez les variétés 
foncées. Partie sternale de l’'antepectus sillonnée transversale- 
ment près de son bord antérieur, avec les traces légères d’un 
ou de deux autres sillons ; arqué plus fortement, ponctué et un 
peu relevé à son bord antérieur, offrant le milieu de cette partie 
arquée aussi développé dans le sens de la longueur de linsecte 
que le quart ou le tiers de la largeur de ladite partie sternale. 
Pieds pubescents ; de la couleur du dessus sur les cuisses, d’une 
teinte un peu plus claire sur les jambes et surtout sur les tarses: 
hanches postérieures un peu plus élevées que le niveau du ventre ; 
assez fortement élargies à leur partie supérieure vers linsertion 
des cuisses,subgraduellement rétrécies depuis ce point jusqu'aux 
deux tiers, presque linéaires extérieurement : Larses postérieurs 
moins épais depuis le premier arücle jusqu’au quatrième : le 
premier un peu moins long ou à peine aussi long que les deux 
suivants réunis : le dernier égal aux deux précédents pris 
ensemble. 
Parme : Le midi de la France. 
Oss. Nous n'avons vu que fa 9. 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 24 

Cette espèce varie beaucoup de couleur suivant le développe- 
ment de la matière colorante. Chez les individus qui peuvent être 
considérés comme étant à létat normal, la tête, le prothorax et 
le dessous du corps sont d’un noir brun ; mais chez d’autres 
individus les parties les plus foncées passent au brun, au brun 
rouge ou même au roux brun : les élytres et les cuisses, ordinaire- 
ment brunes, se montrent d'un roux testacé chez les variétés les 
plus claires. Ï 

L’4. fuscicornis se rapproche de l4. Dejeanii ; mais il en 
diffère par sa taille moins avantageuse ; par son arête frontale 
régulièrement arquée, laissant distinet l’épistome ; par sa partie 
sternale de l’antépectus non chargée d'un relief transverse vers 
les deux cinquièmes de sa longueur jusqu'aux hanches, etc. 


Athous escorialensis. 


Corps ordinairement brun en dessus,avec l'intervalle marginal des élytres 
d'un fauve testacé, mas parfois d'un rouge brun ou brunâtre, ou même 
avec les élytres d'un fauve ou roux testacé chez le S ; pubescent (A7), pres- 
que glabre (Q). Téle déprimée sur le front; grossièrement ponctuée. Aréte 
frontale en angle obtus, non avancée au-dessus de l'épistome qui reste distinct. 
Deuxième article des antennes court : le troisième à peu près aussi long que 
le suivant. Prothorax trés-élroilement rebordé latéralement ; à angles 
postérieurs munis d'une petile dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les 
traces d'une ligne médiane. Elytres à stries ponctuées assez prononcées. 
Intervalles en partie presque plans ; finement ponctués. Repli offrant deux 
bords distincts sur une portion des côtés du ventre. Partie sternale de l'anté- 
pectus munie en devant d'un rebord presque uniforme, peu étroit. 


g. Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe, garni en 
dessus de poils d’un cendré fauve,fins, couchés, mais très-appa- 
rents. Antennes prolongées au moins jusqu’au quart antérieur 
des élytres ; à articles plus allongés, proportionnellement moins 
élargis et moins dentés au côté interne : le troisième un peu moins 
long que le quatrième : le dernier, quatre fois au moins aussi 


72 DESCRIPTION 

long qu'il est large. Prothorax à peine ou très-faiblement arqué 
sur les côtés depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, vers 
les trois quarts de sa longueur, un peu élargi d'avant en arrière 
après celle-ci ; peu convexe ; un peu plus long sur son milieu qu'il 
est large à sa base ; offrant sur les côtés, un peu avant la moitié 
de sa largeur, les traces plus ou moins distinctes d’une faible 
dépression. Elytres presque parallèles jusqu'aux quatre cin- 
quièmes, obtusément arrondies à l'extrémité, prises ensemble ; 
très-peu convexes ; à stries moins profondes en devant ; à inter- 
valles plus ruguleux : les deuxième à cinquième moins convexes 
ou moins sensiblement en toit. Repli offrant ses deux bords dis- 
tinets jusqu’à l'extrémité du quatrième arceau. Deuxième sillon 
transversal de la partie sternale ordinairement plus faible. 
Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux 
suivants réunis. 

2. Corps plus large, moins parallèle , plus convexe, presque 
glabre en dessus. Antennes à peine plus longuement prolongées 
que les angles postérieurs du prothorax ; à articles quatrième à 
dixième, proportionnellement plus larges, plus dilatés au côté in° 
terne et moins longs : le neuvième au moins aussi long que le 
quatrième : le dernier deux fois et demie aussi long qu'il est 
large. Prothorax plus sensiblement arqué depuis les angles anté- 
rieurs jusqu'à la sinuosité , vers les trois quarts de la longueur 
de ses côtés , parallèle ensuite ; convexe ; à peine plus long sur 
son milieu qu’il est large à la base. KElytres sinuées après les 
épaules, élargies assez faiblement ou médiocrement jusqu'aux 
quatre septièmes , rétrécies ensuite ; médiocrement convexes. 
Repli offrant jusque vers la partie postérieure du deuxième ar- 
ceau ventral ses deux bords distincts , graduellement réduit 
ensuite à une tranche , ou à bord interne moins saillant, 
Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que 
les deux suivants réunis. 


Athous escorialensis, D, Anrras,in litter. 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDEFS. js 


Long. 0,0123 à 0,146 (3 1/3 à 6 1/2 1.). Larg. 0.0033 (A 4/21.). .— 0,0045 
ET 


Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (47) ; presque gla- 
bre (?) ; ordinairement brun en dessus, avec le bord des élytres 
fauve ou testacé , mais offrant des teintes diverses suivant le 
développement de la matière colorante, parfois d’un rouge brun 
plus pâle sur les élytres que sur la tête et le prothorax (2), ou 
même d’un roux testacé également plus pâle sur les élytres que 
sur les parties précédentes. Téte marquée d’une dépression nais- 
sant au milieu du front et prolongée jusqu'au bord antérieur, 
ordinairement plus prononcée à ses deux extrémités ; marquée 
de grospoints. Æréle frontale en angle obtus, non avancée sur 
l’épistome qui reste distinet sur sa loute sa largeur et subperpen- 
diculaire ou déclive d’arrière en avant dans son milieu. Mandi- 
bules d'un rouge brun ou testacé, teinte variable à la base, 
obscures à l’extrémité. Palpes lestacés ou d’un fauve testacé, 
même chez les variétés les plus foncées. Æntennes testacées ; 
pubescentes ; comprimées ; à deuxième article étroit et à peine 
aussi long que le troisième : celui-ei à peu près aussi long que 
le suivant : les quatrième à dixième, obtriangulaires , plus 
développés au côté interne qu’à lexterne et, par là, subdentés à 
ce côté. Prothorax presque tronqué en devant, avec les angles 
antérieurs déelives et un peu avancés ; plus long sur son milieu 
qu’il est large à la base ; sinué vers les trois quarts de ses côtés ; 
à angles postérieurs un peu obtus, médiocrement prolongés en 
arrière, el armés vers leur extrémité d’une petite dent oblique- 
ment dirigée en dehors ; muni latéralement d’un rebord très- 
étroit, assez visible quand linsecte est examiné en dessus ; 
généralement marqué de points aussi gros que ceux de la tête ; 
offrant longitudinalement sur la ligne médiaire une raie sulci- 
forme (7) ou une trace lisse (7) indistincte à ses extrémités ; 
ordinairement noté d’une fossette, de chaque côté de cette ligne 


14 DESCRIPTION 

médiane, vers les trois quarts de sa longueur. Écusson de la 
couleur des étuis ; obtusément arrondi à l'extrémité ; subconvexe; 
poinullé. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax ; 
deux fois et quart à deux fois et demie environ aussi longues 
que lui ; à neuf stries : les cinq premières plus profondes en 
devant,graduellement moins prononcées postérieurement, étroites, 
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : 
les sixième à huitième et surtout la septième avancées jusqu’à la 
base : la neuvième suleiforme depuis l'épaule jusqu’au niveau de 
la hanche postérieure. /ntervalles marqués de petits points : les 
deuxième à sixième en partie au moins subconvexes ou légère- 
ment en Loit en devant,presque plans postérieurement : le margi- 
nal un peu subsinué, presque également un peu plus étroit depuis 
après l'épaule jusqu’au niveau du milieu du premier arceau ven- 
tral, faiblement moins étroit postérieurement. Æepli testacé ou 
testacé roussätre; en goultière et faiblement plus large que le 
postépisternum, vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une 
tranche sur les côtés du ventre, offrant néanmoins deux bords 
distincts au moins jusque près de l'extrémité du deuxième arceau 
ventral. Dessous du corps d’un brun noir ou brun, avec le bord 
postérieur des arceaux du ventre plus clair , chez les individus 
ayant toute leur couleur : moins foncé et parfois d’un roux tes- 
lacé chez quelques individus, avec le bord des arceaux du ventre 
plus pâle encore ; assez grossièrement ponctué sur l’antépectus, 
plus finement sur les autres parties pectorales et surtout sur le 
ventre ; garni de poils fins et couchés. Partie sternale de 
l’antépectus munie en devant d’un rebord subconvexe, presque 
uniformément égal sur les trois quarts médiaires de sa largeur ou 
peut-être un peu plus court dans son milieu, à peine plus 
développé dans ce point, dans Île sens de la longueur de Pinsecte 
que le septième ou le huitième de la largeur totale de la partie 
sternale : ce rebord suivi d’un sillon, puis d’un autre plus ou 
moins léger ; légèrement en relief transverse après ce dernier. 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. tes 
Pieds d’un fauve testacé graduellement plus clair depuis les cuisses, 
chez les individus le plus fortement colorés, d’un testacé plus 
ou moins clair chez les autres. Æanches postérieures un peu 
élevées au-dessus du niveau du premier arceau ventral ; offrant 
leur plus grande dilatation vers l’origine des cuisses, graduelle - 
ment rétrécies jusqu’au milieu de leur largeur, linéaires exté- 
rieurement. Tarses postérieurs graduellement moins épais, du 
premier article au quatrième : le premier, à peu près aussi long 
que les deux suivants réunis. 

Parme : les environs de l’Escurial, en Espagne (collection 
Arias). 

Os. Cette espèce varie beaucoup de teinte , depuis le brun, 
jusqu’au roux lestacé ; néanmoins elle se disiingue des espèces 
voisines, par son arêle frontale en angle obtus dirigé en avant, 
non avancée au dessus de l’épistome qui reste distinct sur toute 
sa largeur , subperpendieulaire où plus ordinairement déclive 
d'avant en arrière el dépassant sensiblement alors à son bord 
antérieur celui de l’arête frontale ; par sa partie sternale de 
l’antépectus munie en devant d’un rebord presque moins court 
d’avant en arrière près des côtés que dans son milieu. 


Aéhous Godarti:. 


Dessus du corps ordinairement d’un noir brun sur la téle et le prothorax, 
brun ou d'un brun châtain sur les élytres, avec le bord de celles-ci 
testacé ; pubescent (4! ®). Téle et prothorax ponclués : la premuère dépri- 
mée sur le front. Aréte frontale tronquée, relevée à ses extrémités ; avancée 
sur l'épistome qui reste distinct. Prothorax muni, sur les côtés, d'un rebord 
très-étroit, peu distinct en dessus dans sa moitié antérieure. Ecusson obtusé- 
ment en toit. Elytres à stries ponctuées : intervalles ruguleusement pointillés. 
Repli à deux bords distincts sur les côtés du ventre. Partie sternale de l’anté- 
pectus arquée et relevée en devant : cet arc aussi long que le tiers de sa lar- 
geur. Dessous du corps ordinairement d'un noir brun. Pieds d'un fauve 


testaee. 


76 DESCRIPTION 


. Corps plus étroit ; moins convexe. Antennes prolongées 
environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles plus allongés, 
proportionnellement moins larges : les quatrième à dixième plus 
régulièrement obtriangulaires, moins dilatés au côté interne, 
peu dentés à ce côté : le dernier, trois fois et demie aussi long 
qu’il est large sur son milieu. Prothorax presque parallèle, à 
peine élargi en ligne presque droite ou à peine sinué jusque vers 
la moitié de sa longueur , faiblement rétréei ensuite jusqu'à la 
subsinuosité, puis subparallèle ou à peine élargi d'avant en 
arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers la moitié 
de sa longueur ; d’un cinquième plus long sur son milieu qu'il 
est large à sa base ; peu convexe. Élytres presque parallèles 
jusqu'aux deux tiers, peu rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes, 
obtusément arrondies à l’extrémité ; peu convexes. 

9. Corps moins étroit ; plus convexe. Antennes prolongées à 
peine jusqu’à lextrémité des angles postérieurs du prothorax : à 
articles quatrième à dixième proportionnellement moins longs ou 
plus larges, plus dilatés au côté interne, plus visiblement sub- 
dentés à ce côté : le dernier, deux fois et demie aussi long qu'il 
est large sur son milieu. Prothorax faiblement arqué sur les côtés 
jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ou faiblement élargi ensuite, 
un peu moins large à l'extrémité de ses angles postérieurs que 
vers la moitié de sa longueur ; d’un sixième environ plus long sur 
son milieu qu’il est large à la base ; médiocrement convexe. 
Élytres subsinueusement élargies jusqu’à la moitié, rétrécies fai- 
blement ensuite, en ligne graduellement moins courbe ; très- 
médiocrement convexes. 


Long. 0,0090 à 0,000 (4à 4 4/21.). Larg. 0,0022 (1 L.). 


Corps assez allongé ; subparallèle; pubescent (7. ?) ; ordi- 
pairement d’un noir brun ou d’un brun noir sur la tête et sur le 
prothorax, brun ou d’un brun châtain sur les élytres, avec 
l'intervalle marginal de celles-ci testacé. Téte marquée de points 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. por: 


gros ou assez gros, peu serrés, donnant chacun naissance à un 
poil fin, cendré ou cendré nébuleux ; creusée sur le front d'une 
dépression naissant sur le milieu du front , élargie d’arrière en 
avant jusqu'au bord antérieur. {réle frontale lronquée en devant, 
relevée à ses extrémités et paraissant quelquefois, par 1à, échan- 
crée dans son milieu ; avancée au-dessus de lPépistome, qui est 
perpendiculaireet reste distinet sur toutesalargeur.Handibules d'un 
brun rouge, à extrémité noire. Palpes leslacés ou d’un roux tes- 
tacé. Antennes pubescentes ; comprimées; ordinairement brunes 
ou d’un brun noir ; quelquefois brunes, avec le premier ou les 
deux premiers articles d’un rouge brunâtre ; d’autres fois d’un 
rouge fauve ou d’un rouge testacé, avec la seconde moitié des 
articles quatrième à dixième brunâtre ; à deuxième et troisième 
articles étroits : le deuxième à peine plus long que la moitié du 
troisième : celui-ci un peu moins long que le suivant : Îles 
quatrième à dixième, obtriangulaires : les cinquième à dixième 
légèrement arqués à leur côté interne. Prothorax presque tron- 
qué en devant, avec les angles antérieurs déelives ; subsinué sur 
les côtés vers les quaire cinquièmes de leur longueur ; à angles 
postérieurs un peu obtus , médiocrement prolongés, munis vers 
leur extrémité d’une dent très-pelite et souvent peu distincte, 
dirigée en haut ou un peu de eôté ; ordinairement noir brun ou 
brun noir ; ponctué à peine moins grossièrement que la tête, et, 
comme celle-ci, garni de poils fins ; n’offrant pas ou offrant à 
peine les traces d’une ligne longitudinale médiane. Écusson de la 
couleur des étuis ; pointillé ; pubescent ; en toit oblus ou chargé 
d'une faible arète longitudinale. Æ£lytres un peu plus larges en 
devant que le prothorax à sa base ; une fois ou une fois et quart 
plus longues que lui ; ordinairement brunes, ou d’un brun chätain, 
avec le dixième intervalle testacé, et parfois avec le sutural d’une 
teinte rapprochée ; à neuf stries assez prononcées , à peine 
affaiblies d’avant en arrière, marquées de points assez petits, ne 
les débordant pas : la première subsulciforme par l'effet de l’inter- 


78 DESCRIPTION 
valle sutural légèrement relevé : les sixième à huitième non 
avancées jusqu’à la base : Ja neuvième la plus profonde sur toute 
sa longueur. Jntervalles ruguleusement pointillés ; pubescents : 
les troisième à cinquième légèrement convexes en devant , plus 
sensiblement chez la © : le dixième, presque aussi large que le 
neuvième vers les deux tiers de sa longueur. Repli testacé ; une 
fois au moins plus large que le postépisternum vers la moitié de 
celui-ci ; presque réduit à une tranche vers les côtés du ventre, 
mais offrant néanmoins ses deux bords distincts. Dessous du 
corps ordinairement noir, noir brun ou brun noir, quelquefois 
avec les sutures des flancs de l’antépectus et le bord de Parceau 
postérieur du ventre d’un fauve testacé ; moins finement ponctué 
sur l’antépectus que sur les autres parties pectorales ; pubescent. 
Partie sternale de l’antépectus arquée et relevée à son bord 
antérieur : cet arc presque aussi long sur son milieu que le tiers 
de sa largeur ; rayée d'un sillon transversal assez prononcé ser- 
vant de himite à la partie arquée : marquée d’un autre sillon plus 
léger suivi d’un relief transversal plus ou moins sensible. Pieds d’un 
fauve testacé sur les hanches, testacés sur les jambes et les tarses : 
hanches postérieures à péine plus élevées que le niveau du ventre; 
offrant vers le point d'insertion des hanches la plus grande dilata- 
lion de leur partie supérieure , graduellement rétrécies de ce 
point jusqu’à la moitié de leur largeur, presque linéaires exté- 
rieurement : deuxième, troisième et quatrième articles des tarses 
garnis en dessous d’une sorte de petite houppe de poils ; le pre- 
mier des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants 
réunis : le dernier, plus grand que les deux précédents, pris 
ensemble. 

Patrie : le midi de la France. 

Ors. Nous l'avons dédiée à notre ami M. Godart , l’un de nos 
meilleurs entomologistes lyonnais. 

Dans l’état qui semble être normal, le dessous du corps parait 
être noir ou d’un noir brun sur la tête et sur le prothorax,et brun ou 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 79 
brun châtain sur les élytres : nous n’avons pas eu d'exemple de 
celle couleur passant au testacé ; cependant chez quelques 
individus, surtout chez le , l'intervalle sutural des élytres est 
d’un fauve testacé. 

L’4. Godarti se distingue des espèces voisines par son arêle 
frontale tronquée , relevée à ses extrémités ; par la couleur de 
ses antennes ; par son écusson en toit ; par la forme de Ja partie 
sternale de son antépectus ; par les deuxième à quatrième articles 
des larses garnis en dessus de houppes de poils. Il s'éloigne de 
l’olbiensis avec lequel il a quelque analogie, par sa taille plus 
avantageuse et par l'intervalle marginal des élytres testacé. 


Athous vestitus. 7. 


Corps ordinairement brun ou d’un brun de poix, en dessus, avec l'inter- 
valle marginal des élytres testacé ; pubescent (7). Téte déprimée sur le 
front ; ponctuée. Aréle frontale arquée, avancée un peu au dessus de l’épis- 
tome qu resle distinct. Deuxième article des antennes court : le troisième, 
un peu moins long que le quatrième. Prothorax à peine muni d'une petite 
dent à ses angles postérieurs ; étroitement rebordé ; poncluë. Elylres à stries 
poncluées, élroites. Inlervalles plans, finement ponclués. Repli offrant deux 
bords cstincts sur la majeure partie des côtés du ventre. Partie sternale de 
l'antépectus arquée et un peu relevée en devant, aussi développée dans le 
mulieu de cette partie arquée que le cinquième de sa largeur.Dessous du corps 
ordinairement brun ou brun noir, avec le bord des arceaux et les côtés du 
ventre lestacés. Pieds de cette couleur. 


d. Corps assez étroit ; presque parallèle ; peu convexe ; 
pubescent. Antennes prolongées jusqu’au cinquième ou au quart 
des élytres ; à articles proportionnellement plus allongés, moins 
dilatés, moins dentés : le troisième plus étroit et d’un cinquième 
moins long que le quatrième : le dernier trois ou quatre fois 
aussi long qu’il est large vers la moilié de sa longueur. Prothorax 
faiblement élargi en ligne presque droite jusqu’à la moitié de sa 
longueur, offrant dans ce point vers ses bords latéraux une 


30 DESCRIPTION 

dépression qui le fait paraitre un peu brusquement élargi vers 
ladite moitié, rétréci ensuite en ligne droite ; peu convexe ; d'un 
cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la 
base. Élytres presque parallèles jusqu'à moitié, faiblement rétré- 
cies ensuile jusqu'aux quatre cinquièmes, obtusément arrondies 
à l’extrémité, prises ensemble ; peu convexes sur le dos ; à inter- 
valles peu ruguleux. Repli offrant deux bords distincts et à peu 
près égaux jusque vers la moitié du cinquième arceau. Partie 
prosternale, à peine marquée d’un second sillon transverse et d’un 
relief à peine distinet après celui-ci. Premier article des tarses 
postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 


Athous vestitus (Driman). Cata!. (1833) p. 90. — Zd, (1837), p. 101. 
Long. 0,0112 (5 L.). Larg. 0,0026 (4 1/5 1.). 


Corps aïlongé ; presque parallèle ; garni de poils assez fins, 
peu épais, cendrés, en partie mi-couchés (4). Téte couleur de 
poix, fauve ou d’un brun rougeatre ; pubescente ; marquée d’une 
dépression naissant au milieu du front , graduellement élargie 
d’arrière en avant jusque près du bord antérieur, avec le disque 
de celte région non déprimé ; ponctuée ; à arête frontale un peu 
relevée en rebord, tranchante, arquée, un peu avancée au-dessus 
de l’épistome : celui-ci , court , perpendiculaire et distinct sur 
toute sa largeur, de l’arête frontale. Labre, palpes el mandibules 
d’un rouge brun, fauves, ou d'un rouge testacé : les mandibules 
obscures ou noirätres à leur extrémité. Antennes pubescentes ; 
fauves ou d’un fauve testacé : deuxième et troisième articles plus 
étroits que les suivants : le deuxième , de deux tiers aussi long 
que le troisième : celui-ci, un peu moins long que le suivant. 
Prothorax presque tronqué ou à peine arqué en devant ; à angles 
postérieurs faiblement plus prolongés en arrière que les angles de 
l'échancrure antéscutellaire , un peu obtus à leur extrémité, à 
peine munis à celle-ci d’une dent dirigée en dehors et peu dis- 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES,. 8! 
tincle; marqué de points à peine plus petits que ceux de la tête, 
mais moins serrés sur le dos ; muni latéralement d’un rebord 


très-étroit, plus affaibli et peu visible en dessus dans la moitié 
antérieure de ses côtés ; d’un brun de poix, un peu plus rou- 


geàtre sur le dos que sur les côtés ; offrant les traces d’une ligne 
longitudinale médiaire. Ecusson obltusément arrondi à l'extrémité; 
finement et densement ponctué ; pubescent ; d’un brun de poix. 
Elytres d’un quart plus larges en devant que le prothorax à ses 
angles postérieurs ; deux fois à deux fois et quart aussi longues 
que lui ; peu convexes sur le dos (Z); à neuf stries un peu 
affaiblies d'avant en arrière, assez étroites, marquées de points 
plus longs que larges, ne les débordant pas ; les troisième à 
cinquième plus prononcées en devant : les sixième à huitième 
non avancées jusqu'à la base : la neuvième très-peu sinuée 
entre les épaules et le niveau des hanches postérieures ; d’un 
brun de poix ou d’un brun rougeâtre, comme le prothorax, avec 
l'intervalle marginal testacé. Zntervalles plans ; assez finement 
ponctués : le septième à peine caréné depuis l’épaule jusqu’au 
cinquième de la longueur, près de la septième strie : le neuvième 
graduellement moins étroit d'avant en arrière, un peu plus étroit 
vers les deux tiers de la longueur que le neuvième. Repli testacé ; 
plus large, même sans son rebord, que le postépisternum vers la 
moitié de celui-ci, à peu près réduit à une tranche sur les côtés 
du ventre,mais offrant néanmoins sur la majeure partie de ceux-ci, 
deux bordsdistinets. Dessous du corps d’un brun plus foncé ou plus 
noirâtre sur les deux dernières parties pectorales que sur l’anté- 
rieure ; ventre d’un brun obseur, avec les côtés et le bord posté- 
rieur des arceaux, testacés, et le dernier de ceux-ci graduellement 
de même couleur d'avant en arrière ; ponctué peu finement et 
peu densement sur l’antépectus, pointillé sur le reste ; brièvement 
et parcimonieusement pubescent. Partie sternale de l’antepectus 
arquée en devant et légèrement relevée à son bord antérieur, 
aussi développée dans le milieu de celte partie arquée aue 


6 


82 DESCRIPTION 

le cinquième ou le sixième de sa largeur ; creusée d’un sillon 
transverse très-prononcé après celle partie arquée ; offrant au 
moins les traces d’un second sillon, suivi d’un relief plus ou moins 
faible. Pieds testacés, plus foncés sur les cuisses, plus clairs sur 
les autres parties. Hanches postérieures un plus élevées que le 
ventre ; offrant près de l'insertion des cuisses la plus grande di- 
latation de leur bord supérieur,rétrécies à partir de ce point jusqu’à 
la moitié, linéaires ensuite : dernier article des tarses postérieurs 
égal aux deux précédents pris ensemble. | 

Patrie : le midi de la France (collect. Godart). 

Oss. La couleur doit sans doute varier un peu suivant les 
individus. 

L’A. vestitus se distingue de quelques espèces voisines par sa 
couleur à peu près uniforme en dessus, à l'exception de linter- 
valle marginal des élytres qui est Lestacé : par sa carène frontale 
faiblement arquée , non confondue à sa partie antérieure avec 
l’épistome ; par la ligne déprimée de sa tête plus saillante sur 
son disque ; par la grandeur relative des deuxième, troisième et 
quatrième articles des antennes ; par le seplième intervalle 
des élytres offrant après l’épaule une très-légère carène ; par la 
forme de la partie sternale de l’antépectus et par celle de ses han- 


ches postérieures. 


Athous cylindricollis. 


Corps d’un rouge tlestacé, plus foncé ou nébuleux sur le disque du 
prothorax et des élytres, plus pâle sur les côtés ; garni de poils fins et d'un 
cendré fauve. Téle el prothorax marqués de points assez gros ou médiocres : 
la première, déprimée sur le front. Aréte frontale oblusément tronquée en 
devant ; un peu avancée au dessus de lépistome qu reste distinct. 
Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du troisième. Elytres à 
stries ponctuées. Intervalles assez finement ponctués ; presque plans. Dessous 
du corps brunâtre sur l'antépectus, d'un'flave rouge sur le reste. Parhe 
prosternale à deux sillons transverses : le deuxième presque obsolèle ; 
arquée en devant : la partie arquée plus longue que l'espace séparant les 


sillons. 


09 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. E9 
. Corps subparallèle. Antennes prolongées au moins jusqu’à 
la moitié du corps ou aux deux cinquièmes des élytres; à articles 
allongés, peu dentés ; le dernier cinq ou six fois aussi long qu'il 
est large. Prothorax à peine élargi d’avant en arrière , graduel- 
lement un peu plus large après la moitié de sa longueur, 
ou au moins aussi large à celle-ci que vers les angles postérieurs ; 
d’un quart plus large sur son milieu qu’il est large à la base ; 
peu convexe ; à peine muni d’une petite dent à ses angles posté- 
rieurs. Elytres subparallèles, à peine plus larges vers la moitié de 
leur longueur ; obtusément arrondies à l’extrémité ; peu convexes. 
Intervailes ruguleux. 
9. inconnue. 


Long, 0,0142 (5 1.). larg. 0,0033 (1 4/2 1.) 


Corps allongé : presque parallèle ; peu convexe (97) ; garni 
de poils assez fins, peu épais, couchés ou presque couchés,cendrés 
ou d’un cendré fauve. Téte d’un rouge testacé ou d’un rouge 
testacé brunâtre; creusée d’une dépression naissant du milieu du 
front et graduellement élargie jusqu’à l’arête frontale ; marquée 
de points assez gros sur la partie déprimée, un peu moins gros 
postérieurement. Aréte frontale obtusément tronquée ou très- 
obtusément arquée en devant ; avancée au-dessus de lépistome : 
celui-ci court, perpendiculaire et distinet sur toute la largeur de 
l’arête frontale. Mandibules d’an rouge brun, à extrémité noire 
ou obscure. Pa/pes d’un flave testacé ou d’un testacé rougeûtre, 
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié du corps (2) ; 
pubescentes ; d’un flave testacé ; à deuxième article égal aux deux 
tiers du troisième : celui-ci à peu près égal aux deux tiers du 
quatrième. Prothorax presque tronqué en devant, sinué derrière 
chaque œil ; à angles postérieurs médiocrement prolongés en 
arrière, en ligne droite à leur côté externe, en ligne arquée à 
l’interne, un peu obtus , munt d’une très-pelile dent dirigée en 
dehors ; ponctué, à peine plus finement que la partie postérieure 


84 DESCRIPTION 

de la tête ; muni latéralement d’un rebord très.étroit entièrement 
visible en dessus, aw moins chez le j 3 Offrant vers sa moitié la 
trace d’une ligne médiane ; d’un rouge testacé brun ou d’un 
brun rouge testacé, plus clair sur les côtés , plus obscur sur le 
milieu ; pubescent. Écusson oblusément arrondi à l'extrémité ; 
subconvexe ;Éponetué : pubescent ; brun. Æ£lytres un peu plus 
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux 
fois et quart environ aussi longues que lui; à neuf stries prononcées, 
un peu affaiblies d’avant en arrière, assez étroites, marquées de 
points à peu près aussi larges que longs, ne les débordant pas ou 
les débordant à peine : les troisième à cinquième un peu plus pro- 
fondes en devant : les sixième et septième presque avancées 
jusqu’à la base : la huitième, plus courte en devant : la neuvième, 
un peu sinuée depuis les épaules jusqu'au tiers ; d’un rouge tes- 
tacé, plus pâle d'avant en arrière, plus foncé ou plus obscur 
près de la suture, plus pâle sur les côtés. Intervalles presque 
plans ; finement ponetués ; à pubescence presque mi hérissée : 
le dixième, réduit au rebord jusqu’au liers où aux deux einquiè- 
mes, au moins aussi large postérieurement que le neuvième vers 
son extrémité. Repli testacé ; près d’une fois plus large que le 
postépisternum vers la moitié de la longueur de celui-ci ; presque 
réduit à une tranche sur les côtés du ventre, offrant néamoins ses 
deux bords distincts ; élargi vers l’extrémité. Dessous du corps 
d’un brun rouge testacé ou d’un rouge testacé brun sur lantépec- 
lus, d’un rouge testacé graduellement plus pâle ou passant au 
flave rougeaire sur les autres parties ; ponctué, moins finement 
sur l’antépectus que sur les autres parties ; peu densemeni garni 
de poils fins, cendrés et couchés. fartie sternale de l'antépectus 
creusée, vers sa parte antérieure , de deux sillons transverses, 
dont le second en partie obsolète ; obtusément arquée à son bord 
antérieur : cetle partie arquée aussi longue dans son milieu que 
le cinquième environ de la longueur du sillon. Pieds d’un flave 
rougeèlre ; pubescents : hanches postérieures un peu plus élevées 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 85 
que le ventre’; offrant près de l'insertion des cuisses la plus 
grande dilatation de leur bord supérieur , rétrécies en ligne un 
peu courbe, à parür de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur, 
linéaires dans la moitié extérieure. Dernier article des tarses à 
peu près aussi grand que les deux suivants réunis. 

ParTRiE : les environs de Bordeaux (coilect. Perroud). 

Oss. L’4. cylindricollis se distingue de VA. subtruncatus par 
son prothorax et ses élytres d'une couleur presque uniforme ; 
par Ja longueur proportionnelle des deuxième et troisième articles 
des antennes ; par le deuxième sillon de la partie sternale de 
l’antépectus, presque oblitéré. Il s'éloigne de PA. vestitus par la 
couleur de ses élytres ; par son arête frontale obtusément 
tronquée ; par le troisième article des antennes proportionnelle 
ment plus court. 


Méhouns subirumeatus. 


Corps garni en dessus d'une pubescence d'un cendré fauve (37 9). Téte 
et prothorax marqués de points assez gros : la première déprimée sur le 
front ; d'un fauve testacé, avec la partie postérieure obscure. Aréte frontale 
presque tronquée en devant ; un peu avancée au dessus de l'épistome qui 
reste dishnct. Deuxième et troisième articles des antennes courts, presque 
égaux. Prothorax brun, orné de chaque côté d'une bande’longitudinale 
teslacée. Elytres brunes près de la suture et sur le neuvième et partie du 
huitième intervalle, testacées sur le reste ; à stries ponctuées. Intervalles 
assez finement ponctués ; presque plans. Dessous du corps brun sur l'antépec- 
tus. Ventre et pieds, testacés. Partie prosternale à deux sillons l(ransverses, 
arquée en devant : cette porhion arquée plus longue que l'espace séparant 
les sillons. 


#. Taille ordinairement moins avantageuse. Corps plus 
étroit ; un peu plus pubescent. Antennes prolongées environ 
jusqu’au cinquième des élytres ; à articles proportionnellement 
plus allongés, moins dilatés, moins dentés : le dernier trois ou 
quatre fois aussi long qu’il est large. Prothorax un peu rétréci 
d'arrière en avant sur le cinquième antérieur, subparallèle 


56 DESCRIPTION 

jusqu'à la sinuosité, vers les trois quarts de la longueur , un peu 
élargi ensuite d'avant en arrière ; d’un cinquième plus long sur 
son milieu qu’il est large à sa base ; peu convexe ; à peine muni 
d’une petite dent relevée à ses angles postérieurs. Elytres sub- 
parallèles ou plutôt faiblement rétrécies jusqu'aux quatre 
seplièmes de leur longueur; plus sensiblement rétrécies ensuite, 
assez étroites à l'extrémité ; peu convexes. Intervalles ruguleux ; 
plus densement garnis de poils mi-hérissés, Repli offrant ses deux 
bords plus égaux, plus distincts sur une plus grande étendue. 
Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux 
suivants réunis. 

9. Corps d’une taille un peu plus avantageuse; plus parallèle; 
plus sensiblement convexe ; à peine moins pubescent. Antennes 
à peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; 
à articles proportionnellement moins allongés , plus dilatés : le 
dernier, deux fois et demie à trois fois ausst long qu'il est large. 
Prothorax sensiblement arqué sur les côtés jusqu’à la sinuosité, 
parallèle ensuite ; armé à l'extrémité de ses angles postérieurs 
d’une petite dent dirigée en dehors et très-dislinete ; moins d’un 
cinquième plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; 
médiocrement convexe. Elytres parallèles jusqu'aux trois quarts 
de leur longueur, obtusément arrondies à l’extrémité ; médiocre- 
ment convexes. Intervalles moins densement et moins ruguleuse- 
ment pointillés ; moins pubescents. Repli offrant son bord interne 
moins distinct, en partie voilé par les côtés du ventre. Premier 
article des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux 
suivants réunis. 


Elater marginalis var. (DauL.) (Der) Catal. (4833) p. 90. 
Athous parallelus (Déssax.) Catal. (1833) p. 90. — 74. (1837) p. 101. 


Long. 0,0090 à (4 l.) Larg. 0,0018 (4/5 1.) 


Corps allongé ; presque parallèle ; peu (7) ou médiocre” 


) 
{ 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. ê 
ment (@) convexe ; garni de poils assez fins, peu épais, d’un 
fauve cendré, en partie mi-couchés {7 9). Téte d’un rouge brun, 
avec la partie postérieure plus obscure; creusée d’une dépression 
naissant au milieu du front et graduellement élargie jusqu’à 
l’arête frontale ; marquée de points assez gros, presque réticu - 
leux. Aréte frontale oblusément tronquée ou très-obtusément 
arquée en devant; un peu avancée au-dessus de l’épistome : celui- 
ei court , perpendiculaire et distinct , sur toute sa largeur, de 
l’arête frontale. Handibules d’un rouge brun, à extrémité noire. 
Palpes d’un rouge testacé , à dernier article souvent obscur. 
Antennes pubescentes ; d’un brun de poix ou d’un brun rouge ; 
à deuxième et troisième articles presque égaux, plus étroits que 
les suivants : le troisième, de moitié moins long que le quatrième. 
Prothorax presque tronqué en devant ; à angles postérieurs 
médiocrement prolongés, un peu obtus et munis vers leur extré- 
mité d’une petite dent dirigée en dehors ; ponctué, à peine plus 
finement que la tête ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu 
visible en dessus dans sa moitié antérieure ; sans trace de ligne 
médiane ; brun, d'un brun rougeâtre ou d’un brun de poix; orné 
de chaque côté, d'une bande longitudinale d’un rouge testacé ou 
d'un rouge brunâtre, s'étendant depuis le bord externe jusqu’au 
côté interne des yeux ; pubescent. Æcusson oblusément arrondi 
à l’extrémité ; subconvexe ; marqué de points assez gros et 
presque contigus ; brun ou d’un brun noir. £lyires un peu plus 
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux 
fois à deux fois et quart aussi longues que lui ; à neuf stries 
prononcées , un peu affaiblies d'avant en arrière, assez étroites, 
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : 
les troisième à cinquième ua peu plus profondes en devant : les 
sixième à huitième, à peine où moins avancées en devant jusqu’à la 
base : la neuvième un peu sinuée depuis Pépaule jusqu'au tiers ; 
d’un brun de nuance variable, soit obscur , soit tirant sur le 
rougeâtre sur le deuxième et ordinairement sur le troisième inter- 


88 DESCRIPTION 

vaile,sur le neuvième, les deux cinquièmes antérieurs du huitième 
et parfois sur une partie du septième , testacées sur le reste. 
lntervalles presque plans; assez finement ponelués ; à pubes- 
cence mi-hérissée : le dixième , presque nul jusqu'aux deux 
cinquièmes de sa longueur, plus étroit postérieurement que le 
neuvième. Repli testacé ; un peu moins étroit que le postépister- 
num vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur 
les côtés du ventre, offrant néanmoins sur {a majeure partie de 
ceux-ci deux bords distincts. Dessous du corps brun ou d’un 
brun noir sur l’antépectus, avec la parte sternale de celui-ci 
souvent un peu moins foncée, d’un rouge brun sur les autres par- 
lies pectorales, testacé ou d’un fauve testacé sur le ventre; 
ponctué moins finement sur lPantépectus que sur le reste ; peu 
densement garni de poils fins, cendrés et couchés. Partie ster- 
nale de l’antépectus creusée, vers sa partie antérieure, de deux 
sillons transverses ; obtusément arquée à son bord antérieur : 
cette partie arquée aussi longue dans son milieu que le sixième 
environ de la largeur du sillon. Pieds d’un testacé encore plus 
clair que le ventre ; pubescents : hanches postérieures un peu 
plus élevées que le ventre ; offrant près de l’insertion des cuisses 
la plus grande dilatation de leur bord supérieur, rétrécies à partir 
de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur , linéaires dans la 
moilié extérieure. Dernier article des tarses aussi grand que les 
deux suivants réunis. 

Pare : le Midi de la France (collect. Godart). 

Oss. La couleur varie un peu de teinte ; les parties brunes 
sont ordinairement un peu plus obscures chez le J'et font ressorur 
davantage les parties testacées. 

Les élytres ont ordinairement les deuxième et troisième inter- 
valles bruns; souvent le sutural est presque de la même couleur, 
surtout chez la ç ; d’auires fois au contraire le troisième est en 
majeure partie ou entièrement testacé, principalement chez le #, 
Le septième a souvent ses deux cinquièmes antérieurs bruns du 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 89 
coté externe ; d’autres fois 1lest entièrement testacé : le huitième 
est brun sur les deux cinquièmes antérieurs moins le sixième 
voisin de la base : le neuvième est brun, mais d’une teinte moins 
obseure postérieurement : le dixième ou marginal est testacé, au 
moins en majeure partie. 

L’4. subtruncatus se distingue des autres esfièces voisines par 
son prothorax paré de chaque côté d’une bande longitudinale 
testacée, de largeur à peu près égale ; par ses élytres testacées 
sur leur région longitudinale médiaire, brunes près de la suture 
et près du bord extérieur ; par sa carène frontale presque tron- 
quée ou très-obtusément arquée en devant, non confondue vers 
le milieu de son bôrd antérieur avec l’épistome qu’elle ombrage 
un peu et qui reste disunet sur toute sa largeur ; par les deuxième 
et troisième articles des antennes presque égaux ; par son protho- 
rax sans traces de ligne médiane ; par la partie sternale de son 
antépeclus creusée de deux sillons transverses presque également 
prononcés ; par la forme de ses hanches postérieures. 

Cette espèce est désignée dans le catalogue Dejean sous le nom 
de parallelus , déjà employé par Say pour une autre espèce 
d’'Athous. 


Athous anmalis. 


Dessus du corps ordinairement brun ou brun fauve, quelquefois testacé ; 
pubescent (7 9). Téte et prothorux ponclués : la première, plane sur le 
front. Aréle frontale tronquée en devant, saillante au dessus de l’épistome qui 
reste distinct. Deuxième et troisième articles des antennes presque égaux, 
plus courts que le quatrième. Prothorax à peine rebordé latéralement ; à 
peinemunt d’une pelite dent aux angles postérieurs. Elytres à stries ponctuées: 
Intervalles ruguleusement pointillés. Repli à deux bords distincts sur les 
côtés du ventre. Partie slernale de l’'antépectus arquée en devant : cet arc 
aussi long dans son milieu que le tiers de sa largeur. Partie postérieure du 
ventre, antennes, jambes ct larses, lestacés. 


#. Corps plus étroit, moins convexe. Antennes prolongées 


90 DESCRIPTION 

environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles plus allongés, 
proportionnellement plus grêles : le dernier, trois fois au moins 
aussi long qu'il est large dans son milieu. Prothorax subparal- 
lèle, à peine élargi d'avant en arrière jusqu’à la moitié, faible- 
ment rétréci ensuite jusqu’à la sinuosité , puis légèrement élargi 
d'avant en arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers 
la moitié de sa longueur ; d’un quart environ plus long sur son 
milieu qu’il est large à la base ; très-médiocrement convexe. 
Elytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite 
en ligne graduellement plus courbe ; peu convexes. Deuxième 
sillon transversal de la partie sternale ordinairement faible, parfois 
peu distinct. 

9 Corps plus large , plus sensiblement convexe. Antennes à 
peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; à 
articles moins ailongés, un peu plus dilatés au côté interne, oblu- 
sément subdentées à ce côté ; à dernier article deux fois ou deux 
fois et quart aussi long qu’il est large dans son milieu. Prothorax 
sensiblement arqué sur les côtés depuis les angles de devant 
jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ensuite, moins large aux 
angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un 
cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la 
base ; médiocrement convexe. Elytres subsinueusement élargies 
jusque vers la moitié de leur longueur , rétrécies ensuite en 
ligne graduellement plus courbe ; très-médiocrement convexes. 
Intervalles moins ruguleux. Deuxième sillon de la partie sternale 
de l’antépectus moins prononcé que lantérieur, mais toujours 
distinet. 


Athous analis (Rex). in. collect, 
Long. 0,0078 à 0,0106 (3 1/2 à 4 3/4). Larg. 0,0016 à 0,0022 (2,3 à 1 1.) 


Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (7 9). Ordinairement 
brun en dessus, avec les angles antérieurs et postérieurs du 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES, 91 
prothorax testacés ; mais souvent d’une teinte moins sombre 
surtout sur les. élytres, et alors d’un brun fauve , d’un fauve 
brunâtre, d’un fauve testacé ou même testacé. 7J'éte marquée de 
points serrés el assez gros ; plane ou à peine déprimée sur le 
front. 4rête frontale tronquée en devant, avec ses extrémités 
légèrement relevées et subarrondies ; tranchante à son bord 
antérieur; avancée au dessus de l’épistome qui est perpendicu- 
laire et distinct de larèle sur toute sa largeur. Labre d’un 
rouge testacé ; pointillé ; cilié. Wandibules et palpes testacés : 
les premières, obscures à l'extrémité. 4ntennes testacées où d’un 
lestacé pâle ; pubescentes ; subcomprimées ; à deuxième et 
troisième articles plus courts, plus étroits, presque égaux : le 
troisième souvent variablement un peu plus long que le deuxième, 
égal environ aux deux tiers du suivant : les quatrième à dixieme 
obtriangulaires : le quatrième , le plus large, le plus dilaté à son 
côlé interne, le moins obtus à son angle antéro-interne : les sui- 
vants, un peu arqués à leur côté interne. Prothorax presque 
tronqué en devant, avec les angles antérieurs déelives ; subsinué 
sur les côtés vers les quatre cinquièmes ou un peu plus de sa 
longueur; à angles postérieurs un peu oblus, médiocrement pro- 
longés, terminés par une petite dent relevée ou dirigée en dehors 
el à peine sensible ; à peine rebordé sur les côtés, surtout vers la 
moitié de ceux-e1 ; pubescent ; n’offeant pas ou offrant à peine 
les traces d’une ligne longitudinale médiaire ; un peu moins gros- 
sièrement ponetué que la tête ; ordinairement brun, avec les 
angles testacés ou d’un fauve testacé, mais souvent d’une teinte 
plus claire. Ecusson de la couleur des étuis ; pointillé ; subcon- 
vexe. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à 
ses angles postérieurs; une fois plus longues que lui; à neuf 
siries assez prononcées , à peine affaiblies d'avant en arrière, 
marquées de points crénelant à peine les intervalles : la première 
aussi prononcée que les autres , subsulciforme sur une partie de 
sa longueur : les sixième à huitième,non avancées jusqu’à la base : 


( Y 
99 DESCRIPTION 


la neuvième la plus profonde de toutes. /ntervalles ruguleuse - 
raent pointillés ; pubescents : les troisième à cinquième légère- 
ment convexes en devant, surtout chez la 9 : le dixième presque 
aussi large vers les deux tiers de sa longueur que l'intervalle 
voisin. Replide la couleur des étuis ; une fois environ plus large 
que le postépisternum vers la moitié de celui-ci ; presque réduit 
à une tranche sur les côtés du ventre, mais offrant néanmoins ses 
deux bords distincts, Dessous du corps bran, chez les individus 
ayant acquis toute leur couleur, ou brun sur les médi et post- 
pectus el d’un brun fauve sur le reste, avec la partie postérieure 
du dernier arceau ventral testacé ; parfois presque entièrement 
de celte couleur, ehez les variétés les plus claires ; ponetué moins 
finement sur l’antépectus que sur les autres parties; garni de 
poils fins et couchés, Partie sternale de lantépectus arquée et 
relevée à son bord antérieur: cet arc aussi long sur son milieu 
que le tiers de sa largeur ; creusée d’un sillon transversal limitant 
la partie arquée et, un peu après, d’un autre plus faible : l’espace 
séparant les deux sillons plus court que la partie antérieure 
arquée : fosselte de la partie postérieure du métasternum réduite 
à un point. Pieds fauves sur les cuisses, testacés sur les jambes 
el les tarses , avec les cuisses parfois de même couleur chez les 
variétés pâles : hanches postérieures à peine plus élevées que le 
niveau du ventre ; offrant vers le point d'insertion des cuisses la 
plus grande dilatation de leur partie supérieure : celle partie 
sraduellement rétrécie ensuite jusqu’à la moitié, linéaires dans leur 
moitié externe : deuxième el troisième articles des tarses garnis en 
dessous de poils fins et allongés , simulant une sorte de sole 
s’avançant sur l’article suivant : premier article des postérieurs 
aussi long que les deux suivants réunis : le quatrième, très-court : 
le dernier aussi grand que les deux précédents,pris ensemble. 

Celle espèce a été prise par M. CI. Rey, dans les environs de 
Hyères et de Marseille, en juin. 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 93 


Oss. Elle varie beaucoup sous le rapport de la teinte et présente 
toutes les nuances entre le brun et le testacé. 

L’A. analis se distingue des autres espèces voisines par son 
arête frontale tronquée, avec les extrémités légèrement relevées, 
non confondue avec l’épistome ; par lesartieles cinquième à dixième 
de ses antennes légèrement arqués à leur eôté interne ; par son 
prothorax à peine rebordé , peu ou point muni d’une pelile dent 
à l'extrémité, sans trace bien distincte de ligne médiane ; par ses 
élytres offrant le dixième intervalle presque égal au neuvième 
vers les deux tiers de sa longueur ; par le développement de 
l'arc de sa partie prosternale ; par le trou situé à lextrémité de la 
ligne médiane du métasternum réduit à une sorte de point 
enfoncé. 


Athous olbiensis. 


Noir, garni d'une pubescence cendrée et peu épaisse qui lui donne une 
leinte d'un noir grisälre. Téle el prothorax marqués de points assez gros : 
la première, déprimée sur le front. Aréle frontale épaissie, échancrée dans 
son milieu, avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Troisième et 
quatrième articles des antennes presque égaux : le deuxième, court. Protho- 
rax offrant les traces d'une ligne médiane légère et raccourcie. Ecusson 
caréné longitudinalement. Elytres à stries étroiles el poncluées : les sixième 
à huitième,non avancées jusqu’à la base. [ntervalles rugueusement ponctués ; 
plans : le seplième faiblement caréné après l'épaule. Partie sternale de l'anté- 
pectus à un sillon transversal, avec la partie antérieure oblusément 
arquée. 


Long. 0,0078 à 0,008% (3 4/2 à 3 3/41,). Larg. 0,0017 à 0,0048 (3/4 à 4/5 L.). 


Corps allongé ; noir, garni d’une pubescence cendrée peu 
épaisse, le faisant paraître d’un noir grisètre. 7éfe couverte de 
points confluents, assez gros, rugueux ; déprimée sur le front ; 
à arêle frontale relevée , renflée ou épaissie et échancrée dans 
son milieu, avancée au dessus de lépistome : celui-c1 court, 
perpendiculaire. Mandibules et palpes en partie ferrugineux, 


84 DESCRIPTION 


noirâtre à l'extrémité. Æntennes un peu plus longuement prolon- 
gées que les angles postérieurs du prothorax ; noires, pubescentes; 
comprimées ; à deuxième et troisième articles plus étroits que les 
quatrième el cinquième : le deuxième , court : les troisième et 
dixième presque égaux en longueur : les quatrième à dixième 
graduellement plus étroits. Prothorax tronqué en devant, avec 
les angles antérieurs un peu avancés ; presque parallèle, un peu 
plus étroit en devant ; à angles postérieurs médiocrement prolon- 
gés en arrière, un peu oblus ; d’un quart plus long qu'il est 
large ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu visible en 
dessus dans la moitié antérieure ; marqué d’une ponctuation ana- 
logue à celle de la tête, plus serrée sur les côtés que sur le disque ; 
offrant sur les deux tiers antérieurs de sa ligne médiane les traces 
d’une raie légère. Ecusson plus long que large ; oblusément 
arrondi à l'extrémité ; pointillé ; pubescent ; chargé longitudinale- 
ment d'une carène médiane. Æ£lytres un peu plus larges en devant 
que le prothorax ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi 
longues que lui; presque parallèles jusqu’aux trois quarts, rétrécies 
ensuite en ligne graduellement plus courbe jusqu’à l'angle sutu- 
ral ; peu convexes sur le dos ; à neuf stries étroites, affaiblies 
d'avant en arrière , marquées de points ne les débordant pas : 
les sixième, septième et huitième non avancées jusqu’à la base . 
Intervalles rugueusement et finement ponctués ; plans : le 
septième chargé au dessus de l’épaule, d’une légère carène. Repli 
aussi étroit jusqu’à son rebord interne que le postépisternum vers 
le milieu de sa longueur ; réduit, à partir du bord postérieur du 
premier arceau ventral, à peu près à une tranche, offrant néan- 
moins ses deux bords distincis à un grossissement suffisant. 
Dessous du corps parcimonieusement pubescent et de la couleur 


du dessus ; marqué de points plus serrés et moins petits sur 


l’antépectus que sur le reste : partie sternale de l’antépectus 


obtusément arquée en devant, un peu relevée jusqu’au sillon 
transversal servant de limite à ce rebord, offrant dans son milieu 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 99 
une longueur égale au liers de sa largeur. Pieds noirs, avec les 
larses d’un ferrugineux obscur : hanches postérieures dilatées 
médiocrement el presque uniformément sur la moilié interne de 
leur bord supérieur, rétrécies ensuite et réduites presque à rien 
à leur extrémité marginale : premier article des tarses un peu 
plus long que le deuxième : le dernier moins long que les deux 
précédents réunis, 

Patrie : Hyères (collect. Rey); Provence (collect. Gacogne). 

Oss. Celle espèce se distingue des voisines par sa couleur, 
par la carène de lécusson , surtout par son arêle frontale 
échancrée et par le septième intervalle légèrement caréné. 


Cardiophorus versicolior. 


Suballongé ; d'un noir gris ; revélu en dessus d’un duvet long, soyeux, 
d'un gris flavescent, luisant et mi-doré à certain jour. Antennes, palpes, 
jambes et tarses d'un rouge ferrugineux ou testacé. Téle déprimée en devant. 
Aréte frontale semi-hexagonale, un peu avancée au dessus de l’épistome qui 
reste distinct. Prothorax à deux pelites entaiiles au devant de l’écusson ; 
fendu longiludinalement vers chaque sixième externe de la base ; à peine 
déprimé sur le mulieu de la ligne médiane. Elytres à stries ponctuées : les 
troisième et quatrième,et cinquième et sixième,poslérieurement unies et plus 
courtes. Partie sternale de l’antépectus tronquée et relevée, en devant. 


Long, 0,0100 (4 1/2 L.). Larg. 0,0029 (4 4/5 1.). 


Corps suballongé ; d’un noir gris ; finement ponctué en dessus 
et revêlu d’un duvet long , soyeux, d’un gris flavescent, luisant 
el mi-doré à certain jour. Téte déprimée en devant. 4réte frontale 
en demi-hexagone ou en angle largement tronqué en devant ; un 
peu avancée au dessus de l’épistome qui est perpendiculaire et 
reste distiner sur toute sa largeur. Labre, palpes et mandibules 
d’un rouge ferrugineux ou testacé : ces dernières notrâtres à 
l'extrémité. .4ntennes à peine plus longuement prolongées que 
les angles postérieurs du prothorax ; d’un rouge ferrugineux ou 


96 DESCRIPTION 


testacé ; pubescentes ; comprimées ; à deuxième article égal à 
environ la moitié du troisième : celui-ei , à peu près égal aux 
suivants : les troisième à dixième obtriangulaires. Prothorax 
élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses côtés, plus faible- 
ment rétréci ensuite en ligne presque droite ; à peine sinué au 
devant des angles postérieurs ; médiocrement prolongé à ceux-e1; 
à deux peliles entailles au devant de lécusson ; échancré entre 
celle partie antéscutellaire et chaque angle postérieur ; rayé, vers 
chaque sixième externe de la base, d’une ligne un peu oblique- 
ment longitudinale, parallèle au bord externe, avancée environ 
jusqu’au cinquième postérieur de la longueur ; à peine aussi 
long sur son milieu qu'il est large à la base ; sans rebord sur les 
côtés, si ce n’est aux angles postérieurs ; médiocrement convexe ; 
peu sensiblement déprimé sur le milieu de sa ligne médiane ; 
pointillé ; d’un noir gris , revêtu d’un duvet couché de différents 
côtés. Ecusson revêtu d'an duvet semblable ; cordiforme. Elytres 
deux fois et quart environ aussilongues que le prothorax ; presque 
parallèles du sixième aux quatre septièmes de leur longueur, 
postérieurement rétrécies ; très-médioerement convexes ; d’un 
noir gris ; revêtues d’un duvet moins épais et moins flavescent 
qne celui du prothorax ; à stries ponetuées : la cinquième sulei- 
forme en devant : la neuvième,sur toute sa longueur : la sixième, 
réduite sur le calus à une rangée de points : les septième et 
buitième un peu plus courtes en devant : les troisième et quatrième, 
et cinquième et sixième,postérieurement unies par paires et plus 
courtes. Zntervalles à peu près plans ; pointillés. Repli unifor- 
mément étroit à partir du premier arceau ventral jusqu’à l’extré- 
mité. Dessous du corps d’un noir gris ; pointillé ; garni d’un 
duvet gris cendré, moins épais et plus court que celui du dessus. 
Partie sternale de l’antépectus tronquée et relevée en devant : 
Pieds pubescents ; d’un noir gris ou brun gris sur les cuisses ; 
hanches antérieures, genoux, jambes d’un rouge ferrugineux ou 
d'un fauve leslacé : tarses lestacés. 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 97 
Patrie : le midi de la France. 
Os. Cette espèce se distingue des espèces voisines par son 
duvet long, soyeux, châtoyänt. 


Hbinecanthus aeratus. 


Allongé ; peu convexe ; bronzé en dessus et en dessous ; garm de poils fins 
d'un cendré flave ou mi-doré. Téle notée d'une fossetle sur le malieu du 
front: bord antérieur de celui-ci avancé et tronqué dans son mulieu, rétréer 
et sinué sur les côtés. Epistome indislinct. Antennes norres ; à deuxième 
article égal aux deux tiers du quatrième : le troisième, un peu moins court. 
Prothorazx offrant les traces d’un sillon vers l'extrémité de la ligne médiane. 
Elytres à stries poncluées , étroites. Intervalles plans, finement ponctuës. 
Partie sternale de l'antépectus arquée en devant : cet arc aussi long sur son 
milieu que le quart de sa largeur, suivi d'une dépression transverse au moins 
aussi longue. Pieds bronzés : genoux el ongles leslacés. 


Diacanthus aeratus (CL. Rev }in coilect. 


Long. 0,0107 à 0,0112 (4 3j4 à 51.). Larg. 0,0026 (1 4/5 L.). 


Corps allongé ; peu convexe ; bronzé, luisant, et garni de 
poils couchés, flavescents, mi-dorés, en dessus. 7#te déclive ; 
marquée d'assez gros points, plus serrés sur sa partie postérieure 
que sur l’antérieure ; notée d’une fossette sur le milieu du front; 
tronquée et plus avancée sur Ia partie médiaire de son bord 
antérieur, rélrécie el sinuée sur les côtés de celui-ci ; peu ou 
point saillante au dessus du labre. £pistome indistinet. Labre, 
mnandibules et palpes maxillaires, bronzés. Mächoires testacées, 
pales. #ntennes prolongées un peu au delà des angles postérieurs 
du prothorax : comprimées ; un peu pubescentes ; d’un noir un 
peu bronzé ; à deuxième el troisième articles plus étroits : le 
deuxième à peu près égal aux deux tiers du quatrième : le cin- 
quième, un peu moins court : les quatrièine à dixième obtrian- 
gulaires. Prothorax sinué sur les côtés près de la base des angles 
postérieurs ; élargi d’avanten arrière en ligne légèrement arquée 


7 


98 DESCRIPTION 

depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, offrant sur cet 
espace sa plus grande largeur vers les trois cinquièmes ou deux 
tiers de sa longueur, élargi d'avant en arrière depuis la sinuosité 
jusqu’à l’extrémité des angles postérieurs où :! offre sa plus grande 
largeur ; médioerement prolongé et un peu obtus à ces angles ; 
un peu plus ou à peine plus long sur son milieu qu'il est large à 
l'extrémité de ses angles postérieurs ; très-médiocrement con- 
vexe ; garni de points plus pelits el moins serrés que ceux de la 
tête, donnant , comme ceux-ci, naissance à un poil flavescent ; 
offrant les traces d’un léger sillon vers l'extrémité de la ligne 
médiane. £cusson pointillé ; pubescent ; légerement déprimé sur 
son disque. Elytres de la largeur, après les épaules, du protho- 
rax à ses angles postérieurs ; deux fois environ aussi longues que 
lui ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'aux quatre 
seplièmes, rétrécies ensuite en ligne graduellement plus courbe 
jusqu’à l’angle sutural ; peu convexes sur le dos ; bronzées et 
pubescentes comme le prothorax ; à neuf stries à peine avancées 
en devant jusqu’au niveau de la moitié de l’écusson : ces stries 
étroites , marquées de points ne les débordant pas : les quatre 
premières plus prononcées en devant ; la neuvième sulciforme. 
intervalles plans ; pointillés. Repli bronzé ; de moitié plus large 
que le postépisternum, vers le milieu de celui-ci ; uniformément 
à peine plus large que la moitié du postépisternum sur les côtés 
du ventre. Dessous du corps d'un bronzé à peine plus obscur que 
le dessus ; garni de poils fins et couchés, cendrés où d’un cendré 
flavescent ; moins finement ponetué sur Fantépectus que sur le 
reste. Partie sternale de l’antépectus obtusément arquée et un 
peu relevée, en devant : cette partie arquée rebordée, aussi longue 
dans son milieu que le quart de sa largeur, suivie d’une dépres- 
sion transversale à peine plus développée dans Île sens de la 
longueur que la partie arquée ; chargée longitudinalement sur 
son milieu, après celte dépression, d’une carène à peine appa- 
rente à certain jour. Pieds bronzés, pubescents, avec les genoux, 


DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 99 


les ongles et l'extrémité du dessus des deuxième à quatrième 
articles des tarses testacés. Hanches postérieures offrant vers 
l'insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur partie 
supérieure, graduellement rétrécies de ce point à leur côté ex- 
terne : premier article des tarses postérieurs près de moitié plus 
grand que le suivant. 

Parme : le Mont-Pilat (collect. Rey). 

Oss. Celte espèce se rapproche du D. metallicus par sa cou- 
leur ; mais elle en diffère par sa structure plus étroite ; par la 
couleur de ses antennes, par les proportions des deuxième et 
troisième articles ; par la forme de la partie antérieure de la 
région sternale de lantépectus , par la couleur des pieds, etc. 


NOTES POUR SERVIR A L’'HISTOIRE 


L'AMPHIMALLUS MARGINATUS , 


PAR 


E. AULSANT er Varénry MAY. 


Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 juillet 4855, 


Larve hexapode ; courbée. Téte convexe ; d’un roux livide, 
lisse ou à peine hérissée de quelques poils peu apparents : 
épistome en parallélipipède transverse. Labre élargi depuis 
sa base jusqu’à sa moitié , en ogive en devant, rugueux ou 
rapeux sur sa surface, cilié. Mandibules subeornées et d'un roux 
livide à la base ; noires et cornées à l'extrémité, tronquées à celle- 
ci de manière à se joindre et à faire l’office de tenaille coupante, 
quand elles se rapprochent. Mächoires presque pédiformes, 
naissant près du bord postérieur de la partie inférieure de la tête; 
anguleusement dirigées en dehors dans leur milieu ; embrassant 
les côtés du menton dont elles volent les bords, et la partie an- 
térieure ; à un seul lobe, munies à Jeur côté interne de cils 
spinosules et de nombreuses pelites dents qui s’entrecroisent pour 
diviser plus facilement les matières alimentaires. Palpes maxil- 
laires filiformes ; de trois articles. Æntennes plus longuement 
prolongées que la parte antérieure des mandibules; filiformes ; 
de quatre articles, non compris le nodule basilaire : le premier 
article cylindrique , moins long que le deuxième : celui-ci 


quatre fois aussi long que large, cylindrique : le troisième un peu 


AMPHIMALLUS MARGINATUS 101 


plus long que le premier, prolongé en forme de dent au dessous 
du quatrième : celui-ci ovalaire. Corps courbé en arc ; composé 
de douze arceaux ; les dix premiers blancs, ridés et garnis en 
dessus de poils roux , sétulosules : le onzième presque glabre : 
le douzième ardoisé, tronqué à l’extrémité, garni vers celle-ci de 
poils roux spinosules : anus offrant une fente longitudinalement 
dirigée en bas : et de chaque côté une ligne transversale ou un 
peu remontante. Dessous du corps hérissé de poils flexibles, clair- 
semés. Pieds allongés , d’un blanc livide ; cuisses plus longues 
que les jambes : celles-ci paraissant composées de deux pièces 
non arliculées ; garnies de poils roux spinosules. Tarses ter- 
minés par un ongle ; renflés en dessous dans leur milieu ; plus 
épineux que les jambes. 

Ces larves, trouvées dans l’automne de 1854, ont été tenues 
dans une terre modérément humectée, sur laquelle nous semions 
de l’orge, dont ces larves rongaient les racines. Vers le 40 juin 
1855, ces larves se construisirent une coque de terre agglutinée, 
dans laquelle elles se transforment en une nymphe , dont voici 
la description. 


NYMPHE : long. 0,0135 (6 1.) 


Corps oblong ; glabre. 7éte subperpendiculaire. Antennes 
couchées longitudinalement au dessous de la tête, avec la mas- 
sue verticalement relevée, quand l'insecte est couché sur le dos, 
Elytres et ailes déhiscentes : les secondes en majeure partie 
voilées par les premières; les unes et les autres repliées en dessous, 
prolongées environ jusqu’au troisième arceau ventral. Cuisses 
transversalement dirigées du côté externe : les quatre antérieures 
visibles et un peu moins prolongées que le côté extérieur du 
corps : les postérieures en partie voilées par les organes du vol et 
un peu plus longuement prolongées que les autres. Jambes for- 
mant avec les cuisses un angle aigu ; toutes visibles. 7arses 


102 AMPHIMALLUS MARGINATUS. 


dirigés d’une manière un peu obliquement longitudinale ; con- 
vergeant chacun avec leur pareil vers la partie médiane du corps: 
les postérieurs prolongés presque jusqu’à l'extrémité du ventre. 
Abdomen offrant en dessus neuf arceaux visibles, offrant vers le 
troisième sa plus grande largeur, graduellement rétréci à partir 
de celui-ci : les six premiers courts, à peu près égaux : les trois 
derniers graduellement plus longs : le dernier terminé par une 
pointe cornée, servant à l’insecte à se tourner dans sa coque. 


DESCRIPTION 
D'UNE 


ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE 


DE LA TRIBU DES LONGICORNES , 


PAR 


E. MULSANT et GUILLEBEAU. 
(Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 août 1855.) 


————Â{ {he © 


Exocenérus puncetipenmis. 


Dessus du corps d'un rouge brun ou d’un fauve brun. Prothorax arqué à 
son bord antérieur, garni de poils cendrés et couchés, relevé en forme de 
carène sur sa ligne médiane. Elytres garmes sur leur moitié antérieure et 
sur leur quart ou liers postérieur d'un duvet cendré, parsemées d'espaces 
ponchiformes dénudés donnant chacun naissance & un poil obscur hérissé ; 
ornées entre ces deux points d'une bande transversale brune anguleuse, plus 
prolongée en arrière sur la suture que vers le bord exlerne. Troisième, 
quatrième et cinquième articles des antennes annelés. 


Long. 0,0056 (2 1/21.). Lars. 0,0022 (1 1.). 


Corps assez aliongé ; médiocrement convexe ; d’un rouge brun 
ou d’un fauve brun ou brunâtre, et garni de duvet. Téte perpen- 
diculaire ou inclinée ; subeonvexe ; rayée depuis le bord posté- 
rieur jusqu’au niveau de la base des antennes d’une ligne longi- 
tudinale médiaire peu profonde ; d’un rouge brun ou brunâtre , 
garnie de duvet cendré ; hérissée de quelques poils obscurs : 
labre plus pâle. Æntennes d’un quart ou d’un tiers plus longues 
que le corps; sétacées ; cilices en dessous ; de onze articles : le pre- 


104 DESCRIPTION 

nier légèrement renflé vers son milieu, aussi long que le quatrième, 
moins long que le troisième ; d’un fauve brun,avec les deuxième, 
troisième, quatrième, cinquième et quelquefois sixième, briève- 
ment annelés de blanc à leur base. Prothorax arqué à son bord 
antérieur ; tronqué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu'aux 
trois cinquièmes de ses côtés,et armé dans ce point d’une épine 
un peu dirigée en arrière, rélréci en ligne un peu courbée en de- 
dans, à partir de ce point jusqu’au bord postérieur ; rebordé à la 
base ; plus large que long ; convexe ; d’un rouge brun ou brunà- 
tre ; garni de poils cendrés, couchés, relevés et formant longitu- 
dinalement sur la ligne médiane une sorte de carène ; hérissé 
près des cotés, de quelques poils obscurs. £cusson en triangle à 
côtés un peu courbés ; rouge brun, revêtu d’un duvet cendré. 
Élytres près d’une fois aussi larges en devant que le prothorax à 
sa base ; d’un cinquième ou d’un quart plus larges que ce dernier 
dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois et demie 
environ aussi longues que lui ; presque parallèles jusqu’à la 
moilié, faiblement élargies vers les quatre septièmes, subarron- 
dies à lextrémité (prises ensemble), mais souvent un peu 
subarrondies chacune à l’angle sutural ; généralement moins 
contiguës à la suture dans leur cinquième postérieur ; médiocre- 
ment convexes ; à fond d’un rouge brun, ou d’un fauve brun ; 
ornées d’une bande transversale brune,garnie de poils concolores, 
comme formée sur chaque élytre de deux taches unies : cette bande 
plus prolongée en arrière sur la suture que près du bord externe, 
naissant à ce dernier vers la moilié de la longueur, couvrant 
jusqu'aux deux tiers, naissant aux quatre cinquièmes de la suture 
el couvrant jusqu'aux cinq septièmes de celle-ci, offrant à son 
bord antérieur deux angles dirigés en avant sur chaque élytre , 
l'un aux deux cinquièmes internes, l’autre au sixième de la largeur 
voisin du bord externe, offrant sur la suture une entaille plus 
profonde et plus large que les autres comprises entre les angles : 
celte bande moins sinuée ou moins anguleuse à son bord posté- 


D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 105 
rieur, dont la partie suturale est la partie la plus prolongée en 
arrière ; couvertes sur le reste de leur surface de poils cendrés 
ou d’un blane cendré, couchés, parsemées de pelits espaces 
dénudés, circulaires, du milieu de chacun desquels sort un poil 
obseur ou noiratre, long, hérissé, un peu dirigé en arrière. 
Dessous du corps d’un brun rouge ou d’un rouge brun , plus 
pàle sur lantépectus que sur le ventre ; garni de poils couchés, 
assez épais, cendrés ou d’un blanc cendré. Pieds de la couleur 
du dessous du corps et garnis comme lui de poils cendrés ; 
hérissés de quelques poils obscurs sur les jambes et les tarses. 
Cuisses en massue dans leur milieu. Jambes antérieures sub- 
échancrées vers le milieu de leur arête inférieure : les intermé- 
diaires, échancrées vers les deux tiers de leur arête supérieure. 
Premier article des tarses presque aussi long que les deux sui- 
vanis réunis. 

Celle espèce se trouve en juillet dans les environs de Lyon ; sa 
larve vit dans orme. 

Oss. Elle se distingue facilement des Ex. balteatus et adsper- 
sus par la bande de ses élytres plus prolongée en arrière sur la 
suture que près du bord externe ; par son prothorax arqué en 
devant, etc. 

Voici la description de cet insecte dans ses premiers états : 

Larve allongée ; apode ; blanche ; hérissée de poils fins, 
assez elairsemés , blanchâtres, moins relevés, plus épais et plus 
apparents sur la moitié antérieure des parties supérieure et infé- 
rieure du premier segment. Zé/e parallèle jusqu’au bord anté- 
rieur du front ; blanche ; rayée d’une ligne longitudinale médiaire. 
Epistome lransversal ; membraneux et d’un blanc hivide dans sa 
partie médiaire, subcorné et d’un rouge brun sur les côtés. Labre 
plus étroit, arqué à son bord antérieur. Antennes nulles ; indiquées 
seulement par une petite fossetle ponetiforme. Mandibules 
arquées ; cornées ; brunes ou d’un rouge brun, un peu obtuses 
à leur extrémité. Mdchoires à un lobe, cilié ou garni de poils 


106 DESCRIPTION 

rigides à son côté interne. Palpes maxillaires aussi avancés 
que le lobe maxillaire ; graduellement rétrécis depuis la base 
jusqu’à l'extrémité ; de trois articles. Menton presque carré. 
Languette échanerée en devant. Palpes labiaux peu apparents. 
Corps paraissant composé de ireize segments, presque quadran- 
gulaire, subgraduellement rétréci jusqu’au neuvième, faiblement 
renflé du dixième au douzième : le dernier brusquement plus 
étroit : le premier, au moins aussi grand que les deux suivants 
réunis, offrant en devant deux dépressions contiguës sur la ligne 
médiane, couvrant presque toute sa largeur, prolongées jusqu’à 
un peu plus de la moitié de sa longueur : les quatrième à dixième 
offrant en dessus et en dessous un mamelon rétractile servant à 
la progression. S/igmates au nombre de neuf paires : la pre- 
mière près du bord antérieur du deuxième segment : les autres 
sur les quatrième à dixième anneaux. 

Cette larve se creuse des galeries dans l'écorce de l’orme et 
s'y prépare une retraile pour passer à son second étaL. 

Nymphe allongée ; blanche dans les premiers jours. Téte in- 
clinée. ntennes prolongées de chaque côté du corps jusques à 
la moilié environ des organes du vol, où elles se courbent en 
dedans et reviennent le long de la ligne médiane jusqu’au niveau 
des cuisses antérieures : ces organes, quand la nymphe offre à la 
vue sa partie supérieure, passent latéralement sur les deux 
premières paires de pieds. Prothorax moins long que les deux 
segments suivants. 4bdomen garni de poils très-clairsemés, fins 
et peu distincts ; de neuf segments : les six premiers très-distinels, 
presque égaux, en ligne droite et presque en forme de tranche 
sur les côtés : les premier et deuxième peu sensiblement relevés 
à la partie antérieure de leurs côtés : les septième à neuvième, 
graduellement rétrécis mais distinetement articulés : le dernier 
tronqué à son extrémité, muni de cinq pointes subcornées : une 
dans le milieu du bord supérieur : une courbée en dedans à la 
partie supérieure de chaque bord latéral : une courbée en dehors 


D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE. 107 


à la partie inférieure de chaque bord latéral. Elytres el ailes 
divergentes , incourbées en dessous, prolongées jusqu’à l’extré- 
mité du quatrième arceau ventral. Pieds offrant les cuisses 
dirigées en dehors d’une manière un peu obliquement transver- 
sale, avec les jambes presque appliquées contre les cuisses et les 
tarses étendus dans la direction de la ligne médiane : les posté- 
rieurs prolongés jusqu’à lPextrémité du sixième arceau ventral. 
Les quatre pieds antérieurs libres et visibles sur le dessous du 
corps : les cuisses et les jambes des postérieurs voilées, presque 
jusqu’à l'extrémité, par les organes du vol. 


DESCRIPTION 
D'UNE 


ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE 


DÜ GENRE ORCHESIA, 


PAR 


E. MULSANT et GODART, 


(Présentée à la Société Linnéeune de Lyon, le 14 février 1856.) 


Orchesia maculata. 


Suballongée ; garnie de poils fins, soyeux et couchés. Téte, prothorax et 
écusson d'un brun noir ou d’un noir brun : celui-ci noté de deux fossettes 
basilaires. Antennes d’un fauve testacé; à massue en partie obscure de quatre 
ou cinq articles. Elytres d’un fauve testacé ; marquées chacune de deux 
taches et d'une bande transversale noire ou noirûâtre : la première tache, 
ovale, discale, sur le second septième de leur longueur : la deuxième, mar- 
ginale, vers les deux cinquièmes : la bande, vers les deux tiers. Poitrine 
brune : ventre et pieds d'un fauve teslacé, 


Long. 0,0086 (2 1/21.). Larg, 0,0020 (9/40 1). 


Corps suballongé ; longitudinalement un peu arqué ; peu con- 
vexe ; garni de poils fauves , fins et couchés. Téte finement 
ponctuée; pubescente; brune : labre et parties de la bouche d'un 
fauve testacé. Palpes de cette dernière couleur. Antennes d’un 
fauve teslacé sur leur première moitié et à l’extrémité du der- 
nier article , brunes sur le reste ; à premier article allongé , 
renflé : le deuxième un peu plus gros et à peu près aussi long 


ORCHESIA MACULATA. 109 
ou à peine moins long que le troisième : les quatre ou cinq der- 
niers constituant une massue fusiforme, Yeux noirs ; à grosses 
facettes ; séparés, l’un de l’autre, dans leur point le plus rappro- 
ché, par un espace égal aux deux tiers ou aux trois quarts de 
celui qui sépare les antennes entre elles, à leur base. Prothorax 
obtusément arqué ou subarrondi en devant ; à angles antérieurs 
inclinés et invisibles en dessus ; élargi en ligne courbe assez 
régulière jusqu'aux trois quarts de sa longueur, offrant vers les 
angles postérieurs ou un peu avant,sa plus grande largeur ; d’un 
liers environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; 
presque en ligne droite à son bord postérieur, avec les angles à 
peine courbés en arrière et le tiers médiaire à peine plus pro- 
longé en arrière, à peine sinué de chaque côté de celte parte 
médiaire qui est tronquée ou plus sensiblement en ligne droite : 
médiocrement convexe en devant, peu convexe en arrière ; nolé, 
vers chaque quart externe de sa base, d’une fossette longitudi- 
nale ou triangulaire assez marquée, avancée jusqu au tiers posté- 
rieur de la longueur ; d’un brun noir ; pointillé d’une manière 
presque squammuleuse ; garni de poils fauves, fins et couchés. 
Ecusson presque en carré, une fois plus large que long, un peu 
arqué en arrière à son bord postérieur ; brun ; pointillé ; pubes- 
cent. £lytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles 
postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui; subpa- 
rallèles depuis la base jusqu’à leur milieu, rétrécies ensuite, et 
plus sensiblement depuis les deux tiers jusqu’à l'angle sutural ; 
peu convexes sur le dos ; relevées à la suture en un rebord 
sutural, affaibli près de la base et prolongé à peu près jusqu’à 
l'extrémité, paraissant, par là, rayées d’une suture juxta-suturale:; 
superficiellement pointillées, presque lisses; garnies de poils d’un 
fauve testacé, très-fins, soyeux el couchés ; d’un fauve testacé, 
ornées chacune de deux taches et d’une sorte de bande trans- 
versale noires où d’un noir brun : la première tache, la plus 
grosse, ovale, couvrant plus du tiers médiaire de la largeur, sur 


i{0 ORCHESIA MACULATA. 


le deuxième septième de la longueur : la deuxième, ponctiforme, 
située près du bord externe, vers les deux cinquièmes de leur 
longueur , ordinairement moins marquée ou plus faiblement 
apparente : la bande, située vers les deux tiers de leur longueur, 
constituant avec sa pareille une bande un peu arquée en devant, 
paraissant composée de trois taches subponctiformes liées ensem- 
ble. Repli prolongé jusqu’à l'extrémité du troisième arceau ven- 
tral, où il se réduit à une tranche. Dessous du corps brun ou d’un 
brun fauve sur les parties pectorales, fauve ou d’un fauve testacésur 
le ventre ; pointillé ; parcimonieusement pubescent. Postépister- 
nums quatre fois aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu, 
Pieds d’un fauve testacé. 
PATRIE : la Sicile. 


DESCRIPTION 


NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE 


DU GENRE BOSTRICHUS , 


PAR 


E, MULSAN®T et QI. REY. 


(Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 11 juin 18538). 


RE NY» d cata gg rennes 


PBostrichus alni. 


Elongatus, cyhndricus, mtidus, parcè pilosellus, piceus, antennis 
pedibusque rufo-lestacers ; prothorace medio elevato , antice asperato, pos- 
fice sublævigato ; elytris punclatostriahis, apice oblique subretusis , den- 
ticulatis. 


Long. 0,0035 ( 4 1/2 I. ). 


Corps allongé, sublinéaire, cylindrique, couleur de poix, 
cilié, principalement en avant et sur les côtés, de poils pâles, 
disposés en séries longitudinales sur les élytres. 

Tête verticale , fortement engagée sous le prothorax, légère- 
ment convexe sur le front, longitudinalement subcarénée à sa 
partie antérieure ; d’un brun de poix, quelquefois un peu rou- 
geätre ; finement chagrinée; grossièrement ponctuée; hérissée 
en devant de longs poils pâles, et transversalement sillonnée à 
lépistome. Celui-ci bissinueux à son bord antérieur. Parties de 
la bouche testacées, avec les mandibules ferrugineuses à 
leur base, d'un brun de poix à leur extrémité. Yeux noirs, 


déprimés. 


11% DESCRIPTION 


dntennes courtes, à peine de la longueur de la tête, d’un 
testacé un peu rougeätre, avec le bouton pâle à son sommet , 
légèrement pubescent. Le premier article offrant en dessous rtois 
ou quatre longs poils, et le deuxième, deux semblables : un en 
dessus , l’autre en dessous. 

Prothorax grand ; oblong, cylindrique, d’un tiers plus long 
que large, de la largeur des élytres ; élevé et comme gibbeux 
au milieu de son disque; tronqué à la base, réfléchi sur les 
côtés qui sont subparallèles ; fortement arrondi à son bord an- 
térieur qui est garni d'un liseré pâle, formé de poils courts et 
serrés ; à angles postérieurs arrondis , les antérieurs nuls ; d’un 
noir de poix brillant, quelquefois un peu ferrugineux; glabre, 
lisse ou obsolètement ponctué à sa moilié postérieure ; garni à 
sa moilié antérieure d’aspérilés nombreuses dirigées en arrière, 
et hérissé de poils pâles, ayant aussi la même direction, plus 
longs sur le bord apical, On aperçoit en outre de chaque côté, 
à la base, une impression oblique , obsolete. 

Ecusson oblong , très-pelit, lisse, d’un brun de poix. 

Elytres d'un tiers plus longues que le prothorax, eylindri- 
ques, d’un brun de poix brillant, avec une petite tache ferru- 
gineuse au calus huméral; marquées de stries obsolètes, for- 
mées de points rugueux , assez gros , assez serrés el peu pro- 
fonds : les intervalles présentent une ligne de points beaucoup 
plus petits et plus écartés, souvent peu visibles , et en outre 
une série de poils pales et redressés. Enfin elles sont oblique- 
ment coupées à leur extrémité, où elles offrent des denticules 
assez nombreuses , disposées sur trois séries longitudinales sur 
chaque élytre : la première, auprès de la suture, composée 
de quatre ou cinq denticules ; l'intermédiaire , ordinairement de 
quatre; l’extérieure, interrompue , très-irrégulière , formée de 
sept ou huit. 

Dessous du corps convexe, brillant, d’un noir de poix, 
parcimonieusement poilu. Ventre assez densement ponctué. 


D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 113 
Poitrine assez fortement ponctuée sur les côtés , presque lisse 
sur son milieu. 

Pieds courts, larges; comprimés; d'un testacé rougeàtre. 
Tibias triangulairement dilatés et obliquement tronqués à leur 
extrémité ; denticulés et ciliés à leur tranche externe et au som- 
met, et simplement ciliés. vers l'extrémité de leur tranche in- 
terne. Hanches antérieures et intermédiaires hérissées de longs 
poils pales. Tarses grêles ; lestacés ; ciliés en dessous de quel- 
ques poils pales. 

ParRiE : Environs de Lvon, sur fes troncs d’aulne , dans lin- 
térieur desquels la larve se creuse des galeries profondes. 

Oss. Cette espèce est très-voisine du Bostrichus monographus, 
GyL. Elle s’en distingue par sa taille un peu plus courte , par sa 
couleur constamment plus obscure, par les aspérités du protho- 
rax plus fortes, par les points des stries plus gros et plus mar- 


qués , et par Îles denticules de Ja troncature des élytres plus 
nombreuses. 


NOTES POUR SERVIR À L'HISTOIRE 


DE 


L'AGNATHUS DECORATUS. 


DESCRIPTION 


DE LA 


LARVE ET DE LA NIMPHE DE L'AGNATHUS DECORATES . 


PAR 


KE. MULSANT et CI. REY, 


(Mémoire lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 43 jnin 18353.) 


LARVE. 


Corpus elongatum, leviter convexzum , parce cihato-pilosellum, luteo- 
testaceum, tenuissime longitudinaliter canaliculalum, segmentis duodecim 
prϾter caput compositum ; hoc vertical ; segmentis tribus primis , ultimis- 
que tribus cæteris majoribus ; ullimo granulalo, apice profunde bifoveolato 
et bihamato. Pedes sex, triarticulati. 


Long. 0,006 — 0,007 (2 1/2 à Z 3/4 lignes). 


Corps allongé, légèrement convexe , d’une couleur testacée ; 
marqué sur son milieu d’un sillon longitudinal très-fin qui par- 
court tous les segments, exceplé la tête; finement et obsolète- 
ment chagriné en travers; cilié de quelques longe poils pâles , 
disposés principalement sur six séries longitudinales : la pre- 
mière marginale, formée d’un seul poil pour chaque segment ; 
la deuxième sur les côtés, formée de deux poils pour claque 
segment; la troisième dorsale formée de Ja même manière que 
la précédente. 


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LARVE DE L'AGNATAUS DECORATUS. 115 


Téte verticale, déprimée sur le front, où elle présente deux 
sillons arques en dedans, convergeant à l’occiput, et se recour- 
bant iatérieurement sur eux-mêmes à leur extrémité comme 
pour former une espèce de boucle elliptique ; obsolètement cha- 
grinée, tranversalement ridée en avant; arrondie sur les côtés 
qui sont faiblement gibbeux vers l'insertion des antennes , d’où 
elle se rétrécit brusquement; ciliée de quelques longs poils pàles ; 
d’un jaune testacé , avec la partie antérieure et l’épistome plus 
obseurs ; celui-ci légèrement échancré. Labre transversal, large- 
ment arrondi au sommet, dont le bord présente sur son milieu 
une très-faible pointe ou angle oblus; d’un roux de poix testacé, 
cilié de six à huit poils brillants, jaunâtres. A/andibules cornées, 
assez courtes , solides, d’un roux de poix testacé , avec le som- 
met plus obscur. Palpes maxillaires testacés, de trois articles 
apparents , diminuant graduellement d'épaisseur : les deux pre- 
miers courts , le troisième aussi long que les deux précédents 
réunis. Palpes labiaux , menton et lévre inférieure d’un testacé 
très-pâle. Yeux nuls ou non apparents. 

Antennes ‘nsérées sur une espèce de tubercule court ou bour- 
relet ; d’un testacé de poix; de trois articles apparents : le gre- 
mier court, épais ; le deuxième un peu moins épais, mais d’une 
moitié plus long que le précédent ; le dernier très-petit, subulé, 
tronqué. 

Les trois segments thoraciques qui portent les pieds, plus 
grands que les suivants : le premier d’un tiers plus grand que 
le deuxième, en carré transversal, postérieurement rétréei ; 
offrant, à chaque série, un fascicule de poils de plus que dans 
les autres segments ; les deuxième et troisième subégaux , trans- 
versaux , plus larges en arrière qu'en avant; ce dernier posté- 
rieurement plus large que le précédent. 

Les six premiers segments abdominaux courts , transversaux, 
allant graduellement en s’élargissant un peu , épaissis en bour- 
relet sur les bords, ct présentant chacun vers l'angle antérieur un 


116 LARVE DE L AGNATHUS DECORATUS. 


petit stigmate arrondi, ombiliqué ; marqués chacun postérieure- 
ment d’un léger sillon transversal s’affaiblissant et disparaissant 
sur le dos, et en outre, sur les côtés d'une impression oblique, 
obiongue , assez marquée. 

Les trois derniers segments allant en se récrécissant ur peu , 
_plas grands que les précédents , à stigmates semblables, à bour- 
relets moins épais. Le pénuliième plus long que le précédent et 
un peu plus lisse. Le dernier un peu plus long que le pénul- 
ième, convexe, granuleux ; à bord postérieur subbissinucuse- 
ment tronqué, tranchant; creusé en dessus de deux fossettes 
arrondies , profondes, obscureies, et en outre armé latérale- 
ment de deux crochets solides, recourbés en haut , rembrunis 
à leur pointe; garni en dessus et principalement sur les côtés 
de quelques longs poils, d’un jaune pâle. 

Dessous du corps déprimé , lestacé , obsolètement chagriné en 
travers. Le segment anal plat, marqué à la base d’une petite 
strie longitudinale, obscure; orné au sommet de deux petits 
sillons sémi-lunaires, joignant la tranche apicale qui est rem- 
brunie. 

Pieds assez courts, insérés sur un prolongement coxal, assez 
développé, conique, composé de trois ou quatre pièces ; d’un 
testacé de poix ; garnis de quelques rares poils jaunâtres ; com- 
posés de trois articles : le premier un peu plus large au som- 
met où il est tronqué ; le deuxième un peu moins épais et pres- 
que aussi long que le premier, un peu plus étroit vers l'extrémité ; 
le troisième en forme d’ongle recourbé en dedans, fortement 
réuni au précédent, avec lequel il semble ne faire qu'un. 

Oss. Cette larve dont tous les anneaux et tous les organes sont 
plus ou moins rétractiles , présente plus ou moins de rides ou 
plis à son épiderme, suivant la tension qu’éprouve celui-ci 
dans les divers mouvements du corps. Quand elle est près de 
se transformer , elle devient plus courte, plus épaisse et beau- 
coupplus votée. 


NYMPHE DE L AGN\iTHUS DECORATUS. 117 


NYMPHE. 


La Nymphe, dans laquelle on reconnaît facilement linsecte 
parfait, est assez convexe. La téte, infléchie en dessous, est for- 
tement engagée dans le prothorax. Les yeux, assez gros, sont à 
moitié voilés par les bords de celui-ci. Les palpes sont tous 
libres. Les antennes dont on compte distinetement tous les arti- 
cles, rejetées en arrière le long des côtés du prothorax, viennent 
s'appliquer, par leur sommet, contre les cuisses intermédiaires. 
Les élytres, repliées sous le corps, dont elles atteignent les deux 
Uers de la longueur, présentent sur les côtés deux plis longitu- 
dinaux , parallèles. Les segments thoraciques répondant aux 
mésosternum et métasternum , sont faiblement convexes, tandis 
que les segments abdominaux le sont assez fortement en travers. 
Ceux-ci sont au nombre de six, et le segment anal, arrondi à 
son sommet, laisse dépasser en arrière un lobe large, déprimé, 
terminé par quatre lanières, dont les intermédiaires courtes , rap- 
prochées l’une de Pautre, subparallèles ; les extérieures diver- 
gentes, beaucoup plus longues, spiniformes. 

Les pieds antérieurs el intermédiaires sont en dehors des 
élytres contre lesquelles ils sont appliqués, à l’exception des t1- 
bias et tarses antérieurs qui s’en détachent un peu. Les arses 
présentent distinctement tous leurs articles , et même leurs cro- 
chets. Les pieds postérieurs se trouvent engagés sous les élytres, 
à l'exception des genoux qui les débordeni sensiblement. 

La larve de lÆgnathus decoratus se rencontre, ainsi que lin- 
secte parfait, au bord des rivières, dans les vieilles souches 
d’aulne. Elle vit en compagnie du Rhizophagus cœruleus et d’un 
Bostrichus ( Bostrichus aln:), dont nous avons donné ei-devant 
la description. Suivant toutes nos présomptions , elle doit être 
parasite des larves de ce dernier xylophage , car nous l’avons 
souvent trouvée mêlée à celles-ci et au fond des galeries qu’elles 


118 NYMPHE DE L' AGNATHUS DECORATUS. 


s'étaient creusées dans l’intérieur du bois. Les larves des Rhizo- 
phages , trop pelites et trop déprimées, ne sauraient pratiquer 
des chemins suffisants pour laisser passage à une larve du vo- 
lume de celle de l’{gnathus. D'ailleurs leurs petites galeries, peu 
profondes, ne s’écarient guère de la surface de l’aubier à laquelle 
elies sont parallèles, et e’est le plus souvent dans le cœur même 
du bois que nous avons surpris la larve de lÆgnathus. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE. 


Fig. 4 — Larve grossie de l’4gnathus decoratus. 
— 2 — Tête grossie de la même. 
— 3 — Segment anal de la même, vu par dessus. 


— 4 — Nymphe de l'4gnathus decoratus. 


DES CRIPTION 


DE QUELQUES 


HÉMIPTÉRES-HÉTÉROPTÈRES 


NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS, 


PAR 


E. MULSANT et CI REY. 


Présenlée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 novembre 1853. 


— ee tr REA AS MR au 


FAMILLE DES SCUTELLÉREIDES. 


GENRE STERNODBONEUS. 


sreovoy , sternum , d0cus dent). 


CARACTÈRES DU GENRE. 


Corpus breve, scutitorme. 

Caput elongatum. — Rostrum mediocre. 

Oculi minuti, globosi. — Ocelli postici, distantes. 

Antenræ subgraciles, articulo tertio sequenti duplo breviore. 
Prothorax transversus, angulis posticis rotundato-dilatatis. 
Scutellum oblongum , postice rotundatum. 

Prosternum antice bispinosum. 

Dedes sat validi, spincsuh. 


Corps court, assez épais , en forme d’écusson. 

Téte allongée, un peu plus large à la base; les lobes latéraux 
réunis en avant du lobe médian. Rostre médiocre , atteignant la 
moitié du corps, de quatre articles apparents, se logeant dans 
une rainure qui parcourt le dessous de la tête el toute la poitrine. 


120 DESCRIPTION 


Yeux pelits, saillants, globuleux. Ocelles distants, situés à la 
base du vertex en arrière de la ligne des yeux. 

Antennes assez grêles , de cinq articles : ie deuxième près de 
trois fois plus long que le troisième, celui-ci deux fois plus 
court que le suivant, le quatrième et cinquième subégaux. 

Prothorax court , transversal, à côtés assez profondément 
sinueux, et à angles postérieurs dilaiés en forme d’oreillette 
arrondie. 

Ecusson oblong, largement arrocdi en arrière, aussi long mais 
un peu plus évroit que l’abdomen. 

Hémélytres presque entièrement cachées par l’écusson , seu- 
lement visibles sur les côtés , à la base. 

Prosternum muni en avant, de chaque côté de la rainure ros- 
trale , d’une dent spiniforme un peu déjetée en dehors. 

Pieds assez courts et assez robustes. Tibias spinosules en des- 
sous. Zarses de irois articles, le deuxième beaucoup plus petit. 
Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice membraneux. 

O5s. L'espèce typique de ce genre s'éloigne des véritables 4n- 
cyrosoma, Âm. el SErv. par ses pieds plus courts , plus distinc- 
tement spinosules , et surtout par son prosternum antérieure- 
ment bidenté. Ce dernier caractère représente en quelque sorte, 
mais à l’état de rudiment, cette plaque prosternale qui vient re- 
couvrir la base des antennes dans les genres Pachycoris, Psa- 
casta , Trigonosoma et Eurygaster. Notre nouvelle coupe fait 
done le passagr de ces quaire genres à ceux qui n’ont aucune 
trace de cette plaque prosternale (G. Aneyrosoma, Graphosoma, 
Podoeps, ete.). 

Siernodontus obiusus. 

Sculifornus, postite rotundatus, convexus, crebre brunneo-rugoso -punc- 
latus , fusco-griso-lestaceus ; capitis unâ, prothoracis scutellique quinque 
lineis pallidis subelevatis : prothoracis angulis posticrs obtuse rotundato- 
dilatathis , lineis pallidis rntermeduis intus arcualtis : ventre maculä semicir- 


culari incisurisque laferalibus nigris. 


DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES, 121 
Long. 0,006 - 0,008 (2 2,3 à 3 L.). Larg. 0,004 - 0,006 (2 à 2 4/2 1.). 


Corps en écusson , postérieurement arrondi, convexe , cou- 
vert de points enfoncés , rugueux , brunâtres. 

Téte allongée , rugueusement ponctuée, lestacée ; antérieure- 
ment entaillée à la réunion des deux lobes latéraux : ceux-ci 
rebordés sur les côtés, le lobe médian relevé en carène pale , 
et n’occupant au plus que les trois quarts de la longueur totale. 
Yeux petits, saillants, d’un ferrugineux obscur. Ocelles petits , 
ferrugineux. Æostre roux, avec l’extrémité réembrunie. 

Antennes assez grêles , atteignant à peine la moitié du corps ; 
testacées, avec le dernier article ordinairement ferrugineux : les 
premier à troisième presque glabres, les quatrième et cinquième 
légèrement pubescents. 

Prothorax court, transversal, deux fois et demie plus large que 
long ; crénelé et assez fortement sinueux sur les cûlés ; carrément 
échancré au bord antérieur, bissinueux à la base ; à angles pos- 
térieurs débordant sensiblement les hémélytres et dilatés en oreil- 
lette arrondie ; subdéprimé er avant où il présente quatre cicatri- 
ces transversalement disposées et réunies deux à deux ; convexe 
en arrière ; couvert de points rugueux obscurs , dont les inter- 
valles , sur la partie antérieure du disque, se changent quelque- 
fois en tubercales lisses ; paréen outre de cinq lignes élevées pâles, 
lisses ou légèrement ridées, ordinairement bordées de noir : la 
médiane droite , plus saillante et plus épaisse en avant, faisant 
suile à celle de la tête : les deux intermédiaires faibles, souvent 
réduites à des rangées de tubereules , et sensiblement arquées en 
dedans : les deux externes assez saillantes, divergeant en dehors 
dans la direction des angles. 

Écusson en carré long, postérieurement largement arrondi ; 
longitudinalement convexe, couvert de points enfoncés rugueux 
et brunâtres ; d’un testacé plus ou moins obscur ,avec cinq lignes 


129 DESCRIPTION 


longitudinales päles, ordinairement bordées de noir, lisses ou 
légèrement ridées : la médiane plus saillante , un peu plus 
épaisse en arrière, droite et faisant suite à celle de la tête et du 
prothorax ; les deux intermédiaires plus faibles , très-légèrement 
flexueuses et faisant suite à celles du prothorax ; les deux exter- 
nes assez marquées , sensiblement flexueuses , faisant suite aux 
deux externes du prothorax. 

Partie visible des hémélytres, faiblement sinueuse sur les 
côtés à la base ; testacée, marquée de points enfoncés obscurs, et 
chargée sur son milieu d’une carène oblique : celle-ci limitée en 
dedans, sur toute sa longueur apparente , par un trait brunâtre, 
et en dehors par un trait de la même couleur , mais seulement 
visible en arrière. 

Abdomen légèrement dilaté sur les côtés, où il déborde visi- 
blement les hémélytres et l’écusson ; marqué d’une tache noire 
à chaque intersection des segments. 

Ventre convexe, rugueusement ponctué; testacé avec une 
grande tache discoïdale , sémicirculaire , noire , plus ou moins 
effacée chez les , plus marquée chez les ? ; paré en outre sur 
les côtés d’une petite tache noire à chaque intersection des seg- 
ments. Les s/igmates ocellés, rembrunis. Poitrine variolée de ta- 
ches et de points enfoncés, obseurs. 

Pieds assez courts, rugueux , d’un testacé obscur, densement 
ponctués de brun. Cuisses avec quelques taches noirâtres. 7ibias 
spinosules. Premier article des arses sensiblement dilaté. 

ParRiE : Environs de Marseille. Assez rare. 

Os. La couleur varie dans cette espèce. Quelquefois , chez la 
£$ surtout , la tête , le prothorax et l’écusson sont presque entiè- 
rement d’un brun ferrugineux , moins les lignes longitudinales 
pâles qui n’en ressortent que davantage. 

Elle ressemble , au premier coup d'œil , à lAncyrosoma albo- 
lineata, Fas. Outre les caractères génériques , elle en diffère par 
ses angles prothoraciques moins saillants et arrondis, par les Ii- 


DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 123 
gnes pales internes du prothorax qui se recourbent intérieure- 
ment en avant , au lieu de se déjeter en dehors , et par son abdo- 
men un peu plus dilaté sur les côtés et à intersections maculées 
de noir. Les lignes intermédiaires pâles de l’écusson sont aussi 
moins droites, et celui-ci est beaucoup plus largement arrondi 
postérieurement , ce qui donne à tout le corps une forme plus 
obtuse en arrière. Les pieds sont aussi plus obseurs , proportion- 
nellement plus courts et moins grèles. 


GENRE BDERULA. 


( deon, cou, An, cicatrice }). 


1 


CARACTÈRES DU GENRE. 


Corpus breve, postice rotundatum. 


Caput oblongum. — Rostrum mediocre. 
Oculi minuti, prominuli, subglobosi. — Ocelli postici, dis- 
lantes. 


Antennæ subgraciles, articulis secundo , tertio et quarto sub- 
æqualibus. 

Prothorax transversus , brevis, biplagiatus. 

Scutellum magnum, postice rotundatum. 

Prosternum antice simplex, nec dentatum , nec laminatum. 

Pedes breves, sat validi, spinosuli. 


Corps court, assez épais. 

Tête en hémicycle allongé ; les lobes latéraux réunis en avant 
du lobe médian. Yeux petits, saillants, subglobuleux. Ocelles 
distants , placés à la base du vertex , en arrière de la ligne des 
yeux. Rostre assez grêle , atteignant Îa moitié du corps, de qua- 
tre articles apparents, se logeant dans une rainure qui parcourt 
le dessous de la tête et toute la poitrine. 

Antennes assez grèles , de cinq articles : le premier le plus 
court: les deuxième, troisième et quatrième subégaux : le cin- 
quième le plus long. 


124 DESCRIPTION 


Prothorax court , transversal, avec ses côtés presque reclili- 
gnes , el ses angles postérieurs fortement arrondis, débordant à 
peine les hémélytres ; marqué sur le dos de deux cicatrices 
transversales. 

Écusson oblong , aussi long mais plus étroit que l’abdomen , 
arrondi à son extrémité. 

Hérnélytres presque entièrement recouvertes par l’écusson , 
seulement visibles sur les côtés à la base. 

Prosternum simple , sans dent ni dilatation lamelliforme. 

Pieds assez courts et assez robustes. 7ïbias spinosules en 
dessous. Zurses de trois articles, le deuxième beaucoup plus 
peut. Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice mem- 
braneux. 

Os. Dans ce genre les deuxième, troisième et quatrième ar- 
ticles des antennes sont presque de la même longueur, tandis que 
le troisième est toujours sensiblement plus court que le quatrième, 
el toujours au moins une fois plus court que le deuxième dans 
tous les Scutellérides à grand écusson (Orbiscuti , Amyor). Ce 
caractère le rapproche des Pentatomites ( Coniscuti, Amor), 
et surtout des espèces de Pentatoma dont Hahn à composé son 
genre £ysarcorts. 


Hberula flavosguttata. 


Breviter ovalis , convexa, rugoso-punctata, fusco-testacea ; capite nittis 
duüabus longitudinalibus obscurioribus medio lineä pallidä elevatä; thor ace 
disco transversim biplagiato tuberculisque duobus albidis munita ; scutello 
basi albido biguttata vitlisque tribus pallidis ornata ; abdomunis incisunis 
nigris ; ventre vitlis duabus fuscis ; femoribus antè apicem maculatim ni- 


gro-annulatis , tarsis apice piceis. 
Long. 0,005 — 0,006 (2 1/4 à 2 2/31.). Larg. 0,004 — 0,005 (2 à 2 1/21.). 


Corps court, convexe, postérieurement arrondi, rugueuse- 
ment ponctué. 


DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 125 

Téte en demi-cercle allongé, fortement ponctuée, testacée ; 
légèrement entaillée au sommet ; parée de deux bandes obscu- 
res , larges , qui se réunissent en avant; les lobes latéraux re- 
bordés , enclosant le lobe médian qui est d’un quart plus court , 
pâle et relevé en carène. Yeux globuleux , assez saillants, noirà- 
tres. Ocelles peu saillants, ferrugineux. Rostre ferrugineux, avec 
l'extrémité obscure. 

Antennes assez grêles, atteignant à peine la moilié du corps , 
d’un testacé ferrugineux : le troisième article à peine plus court 
que le précédent : les deuxième et quatrième subégaux : les pre- 
mier, deuxième et troisième presque glabres : les quatrième et 
cinquième légèrement pubescents : celui-ci d’une moitié plus long 
que le précédent. 

Prothorax court , transversal , deux fois plus large que long ; 
bissinueusement échancré au sommet, bissinueux à la base; à 
côtés rectilignes , à angles antérieurs recourbés en une petite 
dent; à angles postérieurs fortement arrondis et un peu plus 
saillants que la base des hémélytres ; transversalement convexe ; 
rugueusement ponctué, chargé sur son disque de deux pelits tu- 
bercules pâles , lisses, au-devant de chacun desquels se trouve 
une large cicatrice transversale , obscure ; testacé , avec les bords 
latéraux, toute la partie antérieure médiane située entre les deux 
cicatrices , beaucoup plus pâles , et une teinte rembrunie vers les 
angles postérieurs. 

Ecusson en carré long, postérieurement arrondi ; longitudina- 
lement convexe, rugueusement ponctué; lestacé, avec deux taches 
basilaires d’un blanc vif, tuberculiformes, lisses, limitées de cha- 
que côté par un trait noir , et donnant naissance chacune à une 
bande étroite , un peu plus pâle que la couleur foncière, exté- 
rieurement accompagnée d’une teinte un peu plus obscure, et 
souvent obsolète et peu apparente; paré en outre sur son 
milieu d’une autre ligne longitudinale pâle, quelquefois assez 
visible à la base, puis s’oblitérant pour reparaître après le mi- 


126 DESCRIPTION 
lieu, mais plus étroite et enclose d’une teinte obscure qui se 
prolonge jusqu’au bout. Le milieu de la base est souvent étroi- 


tement pâle. 
vie , , 4 , , 
Partie visible des hémélytres ponctuée, testacée, chargée d’une 


carène obliqne. 

Abdomen légèrement dilaté en arrière sur les côtés, où il 
déborde visiblement les hémélytres et l’écusson ; paré d’une 1a- 
che noire à chaque intersection des segments. 

Dessous du corps convexe, fortement ponctué ; Lestacé, avec 
deux bandes obscures, plus effacées dans le 4, plus ap- 
parentes dans la +? , partant de l'angle prothoracique postérieur 
pour aller obliquement se réunir avant le sixième arceau ventral. 
Bords latéraux tachés de noirs. Stigmates obscurs , premier ar- 
ceau noir au milieu de sa base. Poitrine avec quelques taches 
obscures auprès des hanches. 

Pieds assez courts, rugueux, spinosules, tesiacés. Cuisses avec 
un anneau de taches noires avant leur sommet. Zarses d’un 
brun de poix à l’extrémité. 

PatRie : St-Loup près Marseille. Juin. Rare. 

Oss. Cette espèce simule assez bien le Pentatoma perlatum. 
Wozr (Eysarcoris perlatus , Haun) par sa taille , par son faciès, 
par la sculpture de son prothorax, et par la disposition des ta- 
ches de l’écusson. Mais le développement de ce dernier qui est 
largement arrondi au sommet et cache presque entièrement les 
hémélytres, le range forcément dans la première division des 
Seutellérides , c’est-à-dire parmi les Orbrcusti d'Amyot. 


Sciocoris auritus. 


Brevis, subdepressus, griseo-testaceus, densits nigro-punctatus ; protho- 
racis hemelytrorumque lateribus anticis pallidioribus ; prothorace trans- 
versim sulcato ; abdominis lateribus fusco-maculats ; sculello basi utrinque 
puncto pallido notalo ; membran& pellucidä, obscuro-maculatà. 


Long.0,005-0,006 (2 à 2 1/2 lig.) ; larg, 0,0035 0,004 (1 1/4 à 4 1/2 1.). 


DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 127 

Corps court, en carré un peu plus long que large, un peu 
rétréci en avant, largement arrondi en arrière; subdéprimé, 
d’un gris testacé, couvert de points enfoncés noirs, assez serrés. 

Téte à peine plus longue que large, entaillée au devant des 
yeux, faiblement sinueuse sur les côtés; plane au milieu, légè- 
rement relevée sur les bords, arrondie au sommet, où elle 
présente une petite fissure au point de réunion des lobes laté- 
raux ; le lobe médian enclos par ceux-ci et n’occupant que Îles 
trois quarts de la longueur totale ; d’un gris testacé plus ou moins 
obscur, suivant que les points enfoncés sont plus ou moins bru- 
nâtres, avec un pelit trait plus pâle, souvent imponctué, situé 
en dehors des ocelles. Ceux-ci arrondis, saillants, obscurs. Yeux 
bruns, globuleux, très-saillants. ÆRostre d’un testacé plus ou 
moins rembruni, avec la base ordinairement plus pàle et l’extré- 
mité toujours plus foncée. 

Antenes assez courtes, pas plus longues que la tête et Île 
prothorax réunis; brièvement pubescentes ; d’un testacé ferru- 
gineux, avec les quatrième et cinquième articles un peu plus 
obscurs ; à deuxième article sensiblement plus grand que le 
troisième, celui-ci plus court que le quatrième. 

Prothorax faiblement convexe; court, transversal, deux fois 
et demie plus large que long; légèrement arrondi sur les côtés, 
subbissinueusement échancré au milieu de son bord antérieur, 
presque droit au milieu de sa base : celle-ci obliquement coupée 
sur les côtés, depuis l’écusson jusqu'aux angles postérieurs : 
ceux-ci arrondis, les antérieurs obtus; d'un gris tesiacé plus 
ou moins obscur, couvert de points enfoncés brunätres, avec 
les côtés pâles, depuis l'angle antérieur jusqu’après le milieu ; 
creusé sur le disque d’un sillon transversal plus ou moins mar- 
qué, non prolongé jusqu'aux bords latéraux, et devant lequel 
on remarque deux faibles cicatrices transversales, plus ou moins 
pâles et plus ou moins imponctuées; chargé en outre, vers les 
angles postérieurs, d’une espèce de gibbosité ou tubercule obtus. 


128 DESCRIPTION 

On aperçoit quelquefois chez certaines variétés de petites verrues 
päles le long du sillon transversal, et, en arrière de celui-ci une 
ligne longitudinale très-fine, plus päle que la couleur générale 
et souvent à peine visible. 

Ecusson alteignant à peine les deux tiers de l’abdomen, en 
triangle allongé et arrondi au sommet, légèrement sinueux sur 
les côtés; paré de chaque côté de la base d’un petit tubercule 
lisse, päle, extérieurement limité de noir; un peu convexe à la 
base, subdéprimé à sa dernière moitié, où il offre la trace 
affaiblie d’une carène longitudinale; d’un gris testacé plus ou 
moins obscur, couvert de points enfoncés brunätres, avec l’ex- 
trémité ordinairement plus claire. 

Hémélytres de la longueur du prothorax à leur pase, rétré- 
cies en arrière, où elles laissent à découvert une partie du dos 
de l’abdomen. Corie d’un gris plus ou moins obscur, couverte 
de points enfoncés brunâtres, et chargée d’une nervure longi- 
tudinale assez saillante, un peu plus pâle, oblique, et n’atteignant 
pas le bord postérieur. Hembrane débordant souvent l’extré- 
mité de l’abdomen, surtout chez les -’ ; pàle, diaphane, ridée, 
et chargée de six ou sept nervures, plus ou moins arquées, dont 
les intervalles sont parés de taches brunes. 7ranche de l’abdo- 
men ornée, à chaque intersection des segments, de taches 
obscures, formées de points enfoncés noirâtres. 

Dessous du corps faiblement convexe, d’un testacé ferrugineux ; 
couvert de points enfoncés obscurs, et souvent de taches plus 
ou moins rembrunies sur les côtés de la poitrine et du ventre ; 
celui-ci distinetement maculé de brun à sa tranche latérale. 

Pieds spinosules, d’un testacé livide, ponctués de brun, avec 
le sommet des tarses et des tibias plus obscurs, et une ou deux 
taches brunâtres avant le sommet des cuisses 

PaTRiE : Avignon, Marseille, Nimes. Assez commun, sous les 
pierres, parmi les mousses qui couvrent les rochers, dans les 
lieux arides et escarpés. 


DB QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 129 
Oss. Cette espèce diffère de tous ses congénères par sa mem- 
brane transparente, maculée de points bruns, et chargée de 
six ou sept nervures, tandis que les autres espèces en ofirent 
cinq au plus, même chez les individus les plus complets. Elle 
est d’une taille plus courte que l’umbrinus, dont elle se dis- 
üngue encore par les côtés du prothorax distinetement bordés 
de pâle en avant. De plus chez les «7, l’échancrure du quatrième 
arceau ventral est aiguë, au lieu d’être arrondie. 


Capsus Versimi. 


Elongatus, subdepressus, glaber, parüm nitidus; capite, prothoracis 
parle anticä sculelloque luteis; hemelytris virescentibus, puncto interno 
nigro apice nolatis ; antennis apice fuscis, basi pallido-viridibus et nigro 
annulatis ; pectore, ventre pedibusque pallido-luteis, his nigro punctatis ; 
membranä pellucidä, cum macul& magné, subquadratä, apicali ; cellul4 
basali simplici, oblongä, corne, luteo-virescenti. 


Loug. 0,0031 (1 2/5 1.}.— Larg. 0,0040 (4/2 1.). 


Corps allongé, subdéprimé, glabre. 
éte triangulaire, assez convexe; pubescente au sommet ; 
d’un jaunâtre mat, avec deux séries de linéoles transversales, 
obscures, situées en avant de chaque côté du chaperon ; marquée 
de chaque côté, en arrière, d’une impression joignant le bord 
interne des yeux. Ceux-ci grands, très-saillants, globuleux, plus 
ou moins obscurs. Bec grêle, atteignant le tiers de la longueur 

du corps; lestacé, obscur au sommet. 

Antennes finement pubescentes, grêles, presque aussi longues 
que le corps : à premier article subeylindrique, cinq fois plus 
court que le suivant, d’un vert très-pâle, avec la base et un 
anneau obseur après son milieu : le second très-grèle, linéaire, 
plus long que le suivant, obscur au sommet, avec la base d’un 
vert très-pâle, annelée de noir : les deux derniers obscurs, le 
dernier plus court que le précédent. 

Prothorax transversal, une fois plus court que long, faible. 

5) 


130 DESCRIPTION 

ment convexe; en cône largement tronqué au sommet, et légè- 
rement arrondi aux angles postérieurs ; d’un vert tendre, avec 
la partie antérieure jaunâtre ; obsolèlement chagriné en arrière, 
et marqué en avant de deux cicatrices transversales. 

Ecusson assez grand, triangulaire, légèrement convexe ; 
obsolètement ridé en travers ; d’un jaune d’ocre. 

Hémélytres subdéprimées, subparallèles, cinq fois plus longues 
que le prothorax, très-finement chagrinées ; d’un vert tendre, 
avec la base un peu plus claire; parsemées de petits points, 
souvent peu visibles, d’un vert un peu plus foncé; offrant 
chacune à leur extrémité un point noir, situé vers le milieu du 
bord apical de la corie. Æembranes diaphanes, ornées chacune 
d'une grande tache noire plus ou moins carrée, obliquement 
disposée, s'étendant depuis le bord apical jusqu’à la cellule 
basilaire. Celle-ci oblongue, de la même consistance que les 
hémélytres; d’un vert un peu jaunâtre; rectangulaire, à sa 
partie postéro-interne. 

Dessous du corps päle. 

Pieds d’un testacé pâle, marqués de points noirs. Tarses 
légèrement verdâtres, avec le sommet des angles obscur. 

PATRIE : Celle espèce a été trouvée dans le département de 
l'Ardèche, par M. Forel. Nous l’avons dédiée à M. Yersin, natura- 
liste du canton de Vaud, connu par divers travaux pleins d’intérêt 
sur les Orthoptères, 

Oss. Cette espèce ressemble au Capsus Paykulli, Far, 
dont elle diffère par son corps glabre, plus allongé, par la 
couleur des antennes et des pieds, et par sa cellule basilaire 
unique. 

Capsus Foreli. 


Oblongus, subdepressus, glaber, nitidissimus, nger ; antennarum articu- 
lis ultimis duobus ferrugineis ; scutelli apice summo, hemelytrorum ventris- 
que basi, pecloreque medio luteo-albidis ; pedibus membranä fuscé, cum 


cellul& basali simplcr. 


DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 131 
Long. 0, 0033" (1 4/2 L. }.— Larg. 0,0017® (3/4 1.). 


Corps allongé, subdéprimé, glabre, lisse ou très-obsolètement 
chagriné. 

Téte triangulaire, convexe, noire, lisse, très-luisante; mar- 
quée sur le milieu du vertex d’un petit sillon longitudinal count, 
obsolète, visible seulement à un certain jour, et d’une très- 
faible impression, de chaque côté, vers l’angle postéro-interne 
des yeux. Ceux-ci grands, saillants, globuleux, brunâtres. Bec 
grèle, dépassant le tiers de la longueur du corps; testacé, avec 
la base ferrugineuse et le sommet noir. 

Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles, pubes- 
centes : le premier article épais, subcylindrique,. d’un noir lui- 
sant, presque glabre, offrant à sa tranche supérieure, avant le 
sommet, un poil raide, noir, assez long : le deuxième linéaire, 
noir, cinq fois plus long que le précédent, et une fois plus que 
le suivant : les deux derniers ferrugineux, le dernier plus court 
que le précédent. 

Prothorax transversal, une fois plus court que large; en 
cône largement lronqué au sommet, et arrondi aux angles pos- 
térieurs; transversalement convexe en arrière, et subdéprimé 
en avant, où il offre deux faibles impressions transversales ; d’un 
noir luisant; lisse à sa partie antérieure, et obsolètement chagriné 
à sa partie postérieure. 

Ecusson grand ; triangulaire; légèrement convexe; transversa- 
lement ridé; un noir peu brillant, avec la pointe apicale 
blanchâtre. 

Hémélytres subdéprimées ; trois fois plus longues que le pro- 
thorax ; subparallèles ou faiblement rétrécies en arrière après 
leur milieu ; obsolètement chagrinées ; d’un noir luisant, ainsi 
que l’appendice, avec une grande tache d’un blanc jaunâtre mat, 
occupant toute la base moins le bord latéral et la pointe apicale 
de la clé. La partie qui avoisine les angles antérieurs de l’écusson, 


132 DESCRIPTION DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 
reste légèrement enfumée. Membrane obscure, à deux nervures, 
et n’offrant qu’une seule cellule basilaire. 

Dessous du corps convexe, d’un noir luisant, avec les hanches 
et toute la région médiane de la poitrine et de la base du ventre 
d’un blanc jaunûtre. 

Pieds noirs ou d’un noir brun, avec la base des cuisses d'un 
blanc fauve, au moins jusqu'à la moitié de la longueur sur les 
cuisses antérieures, au moins jusqu'au tiers sur les posté- 
rieures. 

Cette belle espèce a été trouvée dans le département de l’Ar- 
dèche, par M. Forcl, zélé naturaliste du canton de Vaud, à qui 
nous l'avons dédiée. Elle a également été prise dans le midi de 
la France par M. Foudras. 


EXPLICATION DES FIGURES 


DE LA PLANCHE QUI SE RATTACHE A CE TRAVAIL. 


Figure 4 — Prosternum du G. Sternodontus. 
— 9 — Prosternum du G. Ancyrosoma. 
— 3 — Prosternum du G. Pachycoris. 
— 4 — Antenne du G. Derula. 

— 5 — Antenne du G. Graphosoma. 
— 6 — Capsus Yersini. 


— 7 — Capsus Foreli. 


DESCRIPTION 


DE LA 


LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS, 


COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LATIGÈNES, 


PAR 


EH. MULSARY er V. MULSANT. 
(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mai 4856.) 


on DE METIER ngnans—— — 


Larve hexapode ; allongée ; semi-cylindrique ; d’un flave pâle. 
Tête paraissant composée de deux parties : l’antérieure plus 
étroite et plus courte, presque en demi-cercle une fois plus large 
que long, offrant en dessus le labre et l’épistome : la seconde, 
séparée de la première par un sillon transversal d’un rouge tes- 
tacé, en parallélogramme une fois plus large que long , offrant 
un petit tubercule vers chacune des extrémités de son bord anté- 
rieur , et munie sur les côtés de poils blonds assez épais. Epis- 
tome et labre transverses ; séparés l’an de l’autre par un sillon 
d’un rouge testacé. Le premier, hérissé de soies raides , d’un 
blond testacé : le second, chargé sur les côtés d’un petit tuber- 
cule garni de soies semblables. Jandibules très-robustes; cornées; 
très-arçuées ; Lerminées en pointe obtuse ; munies à la base d’une 
sorte de dent molaire, et d’une autre dent moins prononcée et un 
peu obtuse, entre celle-ci et l'extrémité ; d’un rouge testacé, avec 
l’exirémité et le côté interne , noirs. #ächotres à un seul lobe, 
muni à son côté interne de poils spiniformes. Palpes maxillaires 
de trois articles : les premier et deuxième subeylindriques : le 
deuxième , le plus long : le dernier, conique , assez court. Hen- 
{on en carré plus large que long ; avec la pièce prébasilaire 


134 LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS. 

chargée à sa partie antérieure d’une saillie ou arête transverse , 
trois fois plus large. Palpes labiaux courts. Antennes plus lon- 
guement prolongées que la partie antérieure de la tête, quand les 
mandibules sont à l'état de repos ; de quatre arlicies : le basilaire, 
très-court : les deuxième et troisième, cylindriques, égaux : le 
dernier court. Corps revêlu d’une peau parcheminée; d’un flave 
pâle ou d'un flave testacé livide, avec le bord postérieur des 
anneaux moins pâle par l'effet du repli de la peau ; de douze an- 
neaux ; à peu près glabre, lisse et luisant sur les onze premiers : 
le prothoracique plus grand que le suivant d’un tiers ou de deux 
cinquièmes, et d’un liers que le troisième : les quatrième à on- 
zième presque égaux : le dernier rétrécien ligne courbe, ob- 
triangulaire à côtés curvilignes , plus large à la base qu’il est 
long sur son milieu , hérissé de quelques poils postérieurement 
et à son extrémité : à bords repliés en dessous, moins largement 
sur les côtés qu’à sa partie postérieure, où le bord de ce repli 
constitue un arc dirigé en arrière , après lequel se montre la 
région anale ; pourvu au-devant de celle-ci de deux sortes de tu- 
bercules hérissés de poils raides dirigés en dehors et servant à la 
progression. Dessous du corps à peu près de Fa couleur du des- 
sus. Pieds courts ; disposés par paires sous chacun des trois pre- 
miers anneaux : les antérieurs beaucoup plus robustes que les 
autres, extérieurement garnis de poils flexibles, et à leur côté 
interne de poils spinosules plus courts; terminés chacun par un 
ongle long et robuste. Srigmates au nombre de neuf paires ; 
disposés comme chez la plupart des autres larves. 

Elle se tient cachée dans la terre à la manière de celle des Blaps, 
ou n’en fait sortir que la partie antérieure de son corps sous les 
débris de substances animales ou sous les matières immondes qui 
lui servent de nourriture. Elle se pratique dans le sol une retraite 
pour y passer l’état de nymphe. 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS 


AU 


CATALOGUE DES COCCINELLIDES, 


PUBLIÉ EN 4853, 


par 


E. MULSANT. 
( Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mal 1856). 


—— ho 7 RhEEsEamae— — = — 


HiIPPODAMTATRES. 


5, Hippodamia leporina. [n ovale allongé; peu convexe. Pro- 
thorax noir, paré, de chaque côté, d'une bordure blanche, presque 1nter- 
rompue dans son milieu. Elÿytres d'un jaune fauve, ornées d'une bande 
subbasilaire étendue d'un calus à l'autre, et chacune de deux taches, noires : 
l’'antérieure presque en triangle transversal : la postérieure, moins grosse, 
obtriangulaire, liée à la précédente. 


Long. 0,0056 (2 4/2 L.) Larg. 0,0042 (1 7/8 1.) 


Corps oblong ou en ovale allongé; peu convexe; pointillé ; 
luisant, en dessus. Téte noire, parée sur le milieu du front, d’une 
lache blanche, en losange. Prothorax noir, orné de chaque côté 
d’une bordure blanche, très-rétrécie ou presque interrompue 
dans son milieu. Æcusson noir. Elytres d’un jaune fauve ou 
d’un jaune roux, ornées d’une bande subbasilaire raccourcie a 
ses extrémilés, el chacune de deux taches, noires : la bande, 
élenüue transversaiement d’un calus à l’autre, avancée dans son 
milieu jusqu’à l’écusson, échancrée en arc sur chaque élytre, 
entre l’écusson et le calus, enclosant un espace plus jaune que 
le reste de l’étui, en arc bissinué à son bord postérieur, couvrant 
sur la suture près des deux septièmes de la longueur : la tache 
antérieure, presque en forme de triangle arrondi plus large que 


136 COCCINELLIDES. 

long et arrondi à ses angles postérieurs, couvrant des deux cin- 
quièmes aux cinq septièmes de la longueur, et du sixième juxta- 
sutural à peu près au bord externe : la deuxième, moins grosse, 
obtriangulaire, au moins aussi rapprochée de la suture, un peu 
moins voisine du bord externe et surtout du bord apical, com- 
mençant aux deux tiers de la longueur, ordinairement liée à la 
précédente vers les trois cinquièmes externes de son bord anté- 
ricur. Dessous du corps et pieds noirs, Epimères des médi et 
postpectus, blanches, 

PaTrte : la Californie ( collect. Buquet ). 


La Naemia litigiosa avait été décrite quelque temps auparavant 
(1847) sous le nom de Coccinella seriata, par M. Melsheimer, 
dans les procès-verbaux de l’Académie de Philadelphie, t. 3, 
(1848) p. 177, 1l convient de lui rendre ce nom spécifique. 
Voyez Mecsugim. Catal. (1853) p. 129 (*}. 


COCCINELLAIRES. 


2. Anisostieta Holawmiama. Corps ovale oblong ; médiocrement 
convexe ; flave en dessus, avec le bord externe d’un flave rosé ; paré sur le 
prothorax, de chaque côté de la ligne médiane, de deux grosses taches 
noires trilobées ; orné sur chaque élytre d’une bordure suturale prolongée 
à peine au-delà de la moitié, anguleusement dilatée dans son milieu, et 
biiobée postérieurement, et chacune d’une bande longitudinale et de deux 
taches ponctfories, notres : la bande naissant sur le calus, inégalement 
plus large jusqu'à un peu plus de la moitié, liée à une sorte de point : les 
taches ponctiformes, égaiemement juxla-suturales, situées l’une, aux trois 
quarts : l'autre, près de l'extrémité. Dessous du corps noir. Pieds flaves. 


Long. 0,0033 (1 1/2 1.). Larg. 0,0020 (9/10 [.). 


(1) Catalogue of the Described Coleoptera of the United States, by Frederich 
Ernest Melsheimer, revised by S. S. Haldeman and J. L. Le Conte, #ashing- 
fon Smithonian institution, July, 1853, in-8. 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. #97 


Corps ovale ou ovale oblong ; médiocrement convexe. Téte plus 
large que longue ; penchée ; ponctuée ; flave ou d’un flave rosé, 
parée sur Sa partie postérieure, à partir du milieu du front, d’un 
bandeau noir, profondément entaillé dans son milieu. Palpes 
maxillaires el antennes d'un flave rosé, légèrement obscurs à 
l’extrémité. Prothorax bissinueusement échancré en devant; à 
angles antérieurs avancés en forme de dent : les postérieurs plus 
faiblement dirigés en arrière ; arqué sur les côtés, à peine plus 
étroit aux angles de devant qu’à ceux de derrière ; bissinué à sa 
base, avec la partie médiane plus prolongée en arrière que les 
angles ; deux fois au moins aussi large à la base qu’il est long 
sur son milieu; relevé en rebord sur les côtés, sans rebord 
apparent à la base; médiocrement convexe en dessus ; plus fine- 
ment ponctué que les élytres ; flave, avec les rebords d’un flave 
rosé ; paré de chaque côté de deux grosses taches noires, trilo- 
bées, paraissant formées de la réunion de trois points noirs 
obtriangulairement disposés. £cusson pelit; noir; en triangle à 
côtés curvilignes, plus large que long. Elytres d’un quart ou 
d’un tiers plus larges que le prothorax ; près de quatre fois aussi 
longues que fui ; arrondies aux épaules ; à peine élargies en ligne 
droite jusqu’à la moitié, en ogive obtuse postérieurement ; assez 
largement relevées en rebord ou en gouttière sur les côtés : 
médiocrement convexes; poncluées; d’un jaune pâle, avec le 
rebord d’un flave rosé, ornées d’une bordure suturale, à peine 
prolongée au-delà de la moitié, et chacune d’une bande longitu- 
dinale et de deux taches ponctiformes, noires : la bordure sutu- 
rale, naissant de ta base, couvrant environ le cinquième de la lar- 
geur de celle-ci, sur chaque élytre, parallèle jusqu’un peu au-delà 
du cinquième de la longueur de la suture, anguleusement dilatée 
dans son milieu, bilobée à son extrémité ou comme terminée par 
deux points unis transversalement : la bande commencant sur 
le calus par une sorte de point, prolongée jusqu'à un peu plus 
de la moitié de leur longueur sur une largeur d’environ les 


138 COCCINELLIDES. 


deux cinquièmes de leur largeur, mais inégalement large, sinuée 
vers le tiers de Îleur côté interne, bissinuée au côté externe, 
puis liée après la moilié à une tache ponctiforme, ovale : les 
deux taches poneliformes rapprochées de la suture : la posté- 
rieure, voisine de l’extrémité, presque en forme de virgule 
transverse, rétrécie de dedans en dehors, presque liée par son 
côlé externe à Ja tache ponctiforme qui termine la bande longi- 
tudinale : la tache ponctiforme antérieure, située entre la pos- 
térieure et la bordure suturale. Repli flave. Dessous du corps 
noir. Pieds flave ou d'un flave rosé. 

ParRiE : la Hongrie. 

J'ai reçu cette belle espèce de mon ami M. Dohrn, lun des 
entomologistes vivants à qui la science a le plus d’obligations, 
pour l’activité qu’il sait imprimer à la Société qu’il préside avec 
tant de zèle et de distinction. 

Ons. Elle a beaucoup d’analogie avec l4. 19-punctata, dont 
elle reproduit à peu près le même dessin, en sorte qu’on serait 
de prime à bord tenté de la considérer comme une variété de 
celle-ci, offrant les deux premières laches juxla-suturales de 
chaque élytre, unies entre elles et à la scutellaire pour constituer 
une bordure sulurale, et dont les quatre premières Laches juxta- 
marginales se sont également unies pour former la bande longi- 
tudinale; mais la partie anguleuse de la bordure suturale, 
qui représenterait la première lache juxta-suturale, est située 
vers le quart de la longueur des étuis , chez l'espèce ci-dessus 
décrite, et vers le cinquième seulement chez la 19-punctata : 
celte même tache s'étend à peine jusqu’au üers de la largeur, 
chez la premiere, et presque jusqu'à la moitié, chez la seconde. 
Les autres taches juxta-suturales ont également des posilions 
différentes : la deuxième ou celle qui termine la bordure 
suturale de la Dohrniana dépasse la moitié de la longueur ; la 
troisième est située aux trois quarts de la longueur ; la quatrième, 
aussi rapprochée de la suture que la précédente, près de l'ex- 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 139 


trémité : chez la 19-punctata au contraire , la deuxième n'ar- 
rive pas à son bord postérieur jusqu'à la moitié de la lon- 
gueur des étuis : la troisième est située aux deux tiers à peine, 
el la quatrième, moins rapprochée de la suture que la troisième, 
est séparée de l'extrémité par un espace plus grand que son dia- 
mètre. Enfin les épimères et les côtés du ventre sont noirs, 
chez l’exemplaire de la Dohrniana que j'ai eu sous les yeux. 


41°. Adonia interrogams. Ovale-oblongue. Prothorax noir, paré 
en devant el de chaque côté d'une bordure d'un blanc flavescent, et noté sur 
son disque, de deux lignes de méme couleur, obliques, raccourcies, presque 
convergentles postérieurement. Elylres d'un jaune testacé, ornées d’une 
bordure suturale prolongée à peine jusqu'aux trois quarts, et chacune d’une 
bande longitudinale naissant du calus, formant postérieurement un arc à 
son côté externe el un angle rentrant à son côlé interne, noires. 


Long, 0,0086 (2 4/2 L.). Larg. 0,0055 (1 4/2 1.). 


Corps ovale-oblong; peu convexe. Zéête noire, parée sur le 
milieu du front d’une tache ovale, d’un blanc flavescent, croisée 
par une ligne de même couleur, prolongée transversalement 
jusqu'aux yeux : épistome flave : mandibules noires. Æntennes 
et palpes maxillaires d'un flave testacé ou livide, avec l'extrémité 
obscure. Prothorax noir; paré en devant et de chaque côté 
d’une bordure d’un blanc flavescent, orné sur son disque de 
deux lignes de même couleur, longitudinalement obliques, posté- 
rieurement presque convergentes, n’atleignant ni la bordure 
antérieure ni la base : la partie noire rétrécissant le milieu de 
chaque bordure latérale, comme si un point noir était lié à elle. 
Elytres d’un jaune pâle ou testacé ; ornées d’une bordure sutu- 
rale noire, à peine plus large en devant que la base de l’écusson, 
faiblement et graduellement élargie ensuite jusqu’au quart de la 
longueur, puis prolongée en se rétrécissant progressivement 
jusqu'aux deux liers ou trois quarts; parces chacune d’une 
bande également noire, naissant du calus, égale au tiers de la 


140 COCCINELLIDES. 

largeur de l'étui, longitudinalement prolongée jusqu'aux deux 
liers, en formant une dilatation anguleuse vers la moitié de la 
longueur : cette bande liée par son bord externe, à partir de la 
moitié de la longueur de chaque élytre, à un arc obliquement 
dirigé vers les cinq sixièmes de la suture qu’il n’alteint pas : cet 
arc formant à son côlé interne, avec l'extrémité de la bande 
longitudinale, un angle rentrant dirigé en dehors : cette bande et 
cel arc consiiluant sur l’élytre gauche une sorte de signe interro- 
galif, en regardant l’insecte d’avant en arrière. Dessous du corps 
el pieds noirs : épimères blanches. Plaques abdominales en arc 
à peine prolongé jusqu’à la moitié de l’arceau. 

ParriE : la Chine (collect. Buquet). 


25, KHawmomia dionea. Ovale. Prothorax et élytres d'un flave 
testacé : le premier, paré d’une tache notre, couvrant les trois cinquièmes 
médiaires de la base, semi-circulaire en devant, avancée près du bord anté- 
rieur, hée à un point noir dans le milieu de chacun de ses côtés : les secondes, 
parées d'une bordure suturale graduellement réduile au rebord, d'un point 
sur le calus, et ordinairement d'une très-petile tache située, dans la même 
direction longitudinale, vers le milieu de la longueur, noirs. 


Long, 0,0043 (2 1.). Larg, 0,0033 (1 1/2 1.). 


Corps ovale: très-médiocrement convexe. Téte flave; mar- 
quée sur le milieu du front d’une tache obtriangulaire noire. 
Prothorax d’un flave testacé ; marqué d’une tache noire, semi- 
orbiculaire, couvrant les trois cinquièmes médiaires de la base, 
avancée jusqu’au sixième antérieur, liée à un point noir, vers le 
milieu de chacun de ses côtés. Elytres d’un flave testacé, ornées 
d'une bordure suturale, d’un point et d’une très-pelite tache, 
noirs : la bordure suturale, à peine aussi large que la base de 
l’écusson, graduellement rétrécie à partir du cinquième de la 
largeur, réduite à peu près au rebord sutural à partir de la 
moitié où un peu plus : le point, assez gros, couvrant le calus : 
la petite tache, poncliforme ou presque linéaire, située vers la 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS, 14! 


moitié de la longueur, à égale distance du bord externe que le 
point du calus. Dessous du corps noir, avec les côtés de l’abdo- 
men d’un jaune testacé. Aésosternum échancré jusqu’au tiers. 
Plaques abdominales presque en forme de V. Epimères d’un 
jaune testacé. Pieds de la même couleur. 

PATRIE : la Chine (collect. Buquet). 


Dans le même genre doivent être opérées les rectifications 


suivantes : 
HI. venusta ; Mecsueimer, au lieu de EX. motulata. 


Coccinella venusta, Mersu. Descript. in Proceed. of the Acad. of nat. scient. of Phi- 
ladelph. t. 3 (1848), p. 178. — Mersu. Catal. (1853) p. 129. 


HE. picta ; RanpaLz, au lieu de HE. contexta. 


Coccinella picta, Rannauz, Descript., ete. in Boston, journ. of the nat. Hist. t. 2, p. %. 
Coccinella concinnata, Meusugim. Proceed. of the Acad. of nat. Scienc. of Philadelph. 
t. 3, p. 178. — MeLsueim. Catal. (1353) p. 129. 


155. Coceinella juliana. Ovale ; médiocrement convexe. Protho- 
raz noir, paré sur les côtés d’une tache d'un blanc flavescent en carré large 
etirrégulier, et d'une bordure antérieure de méme couleur (au moins chez 
l'un des sexes). Elytres d'un jaune teslacé, parées chacune d'une bande 
noire, en arc dhrigé en arrière, étendu depuis l’écusson jusqu'au calus, 
festonné postérieurement près de la suture. 


Long. 0,0056 (2 1/2 1.). Larg. 0,0045 (2 1.). 


Corps brièvement ovale; médiocrement convexe; luisant. 
Tête noire, parée sur le front d'une bande transversale blanche, 
rétrécie dans son milieu : mandibules blanches, avec l'extrémité 
noire. Antennes d'un blanc flavescent, avec l'extrémité obscure. 
Palpes maxillaires noirs. Prothorax noir, orné en devant d’une 
bordure d’un blanc flavescent, égale environ au septième de la 
longueur : cette bordure, liée de chaque côté à une tache irré- 
gulièrement quadrangulaire, plus large que longue, prolongée à 


142 COCCINELLIDES. 
son côté interne environ jusqu'aux deux cinquièmes de la lon- 
gueur, couvrant presque les deux Uers du bord latéral, un peu 
sinuée à son bord postérieur. Æcusson noir. Elytres d’un jaune 
testacé ; parées chacune d’une bande noire, en forme d’are trans- 
versal dirigé en arrière, naissant de lécusson, étendu jusqu’au 
calus, offrant près de la suture, à son bord postérieur, une sorte 
de fesion ou une sorte de dent très-obtuse : cette bande arquée 
laissant entre lui et la base un espace d’une teinte plus claire 
que le reste. Dessous du corps et pieds noirs. Epimères des 
nédi el postpectus, blanches. 

ParRie : la Californie ( collect. Buquet). 

Oss. Je n'ai vu que l’un des sexes. 


HALYZIAIRES. 


3. Mnadis eirce. Ovale; médiocrement convexe. Prothorax 
d'un blanc flavescent ; marqué sur son disque d’une sorte de M noire. 
Ecusson blanc. Elytres chargées d'un pli tranverse vers les cinq sixièmes 
de la longueur ; d’un jaune testacé , ornées chacune de neuf points noirs : 
deux près de la base (l'externe sur le calus) : trois en rangée arquée en 
arrière vers le tiers de la longueur : trois en rangée transversale vers les 
deux tiers : le neuvième sur le milieu du pl. 


Long. 0,0078 ( 3 1/2 1.). Larg. 0,006 ( 2 3/4 1. ). 


Corps ovale ; médiocrement convexe; pointillé; luisant en 
dessus. 7éte noire, parée d'une bordure postérieure et d’une 
autre au côté interne des yeux, d’un blanc flavescent. Antennes 
et palpes maxillaires d'un jaune testacé : les premières , obtu- 
ses à l’extrémité. Prothorax d’un blanc livide ou flavescent ; 
paré sur le disque d’une sorte d’M noire, paraissant formée de 
taches unies. £cusson d’un blanc flavescent. Elytres d’un jaune 
testacé; chargées d’un pli transverse vers les cinq sixièmes de 
la longueur ; ornées chacune de neuf taches ponctiformes, noi- 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 143 


res : les première et deuxième formant avec leurs semblables une 
rangée très-faiblement arquée en arrière : la deuxième ou ex- 
terne, sur le calus : la première ou interne, de moitié plus rap- 
prochée de la deuxième que de la suture : les troisième , qua- 
trième el cinquième , constituant sur chaque élytre une rangée 
arquée en arrière, vers le tiers de la longueur : la troisième , 
située près de la suture : la cinquième, voisine du bord externe : 
Ja quatrième , plus petite, plus postérieure, plus rapprochée de 
la cinquième que de la troisième : les sixième, septième et hui- 
tième constituant avec leurs pareilles une rangée transversale 
vers les deux tiers de la longueur : la sixième aussi voisine de la 
sulure que la troisième : la huitième , à peine aussi voisine du 
bord extérieur que la cinquième : la septième , plus petite, un 
peu plus rapprochée de la huitième que de la septième : la neu- 
vième , obliquement transversale, sur le pli, vers le milieu de 
la largeur : les troisième, cinquième , sixième et huitième, les 
plus grosses. Dessous du corps el pieds d’un jaune testacé : 
partie médiaire de la poitrine et du ventre , noire. 
PATRIE : la Chine (collection Buquet). 


3. Cleïs Hicia. Briévement ovale; médiocrement convexe : d’un roux 
testacé ou d’un jaune d'ocre , luisant en dessus, un peu plus pâle en des- 
sous : prothorax marqué de cinq points obscurs. Ventre nébuleux sur son 


milieu. 


Long. 0,0045 ( 2 1.). Larg. 0,0016 ( 2/3 1.). 


Corps brièvement ovale ; médiocrement convexe ; presque 
lisse sur la tête et sur le prothorax , superficiellement et finement 
ponctué sur les élytres; d’un roux testacé ou d’un jaune d’ocre 
luisant, en dessus. Tête, antennes el palpes de même couleur. 
Prothorax marqué d’un point anté-scutellaire et de quatre autres 
disposés en demi-cercle autour de celui-ci , obscurs ou nébuleux. 
Elytres pourvues d’un rebord plan très-étroit, Dessous du corps 
un peu plus pâle que le dessus : médi et posipectus et partie 


144 COCCINELLIDES. 
inédiaire du ventre, d’une teinte nébuleuse ou un peu obscure. 
mésosternum échancré à peine jusqu’au quart. 

Parrisg : la Chine (collect. Buquet). 


3. Propylea eonglolata. Briévement ovale. Prothorax flave, 
au moins en devant, sur les côtés et sur les parties latérales de la base. 
Elytres flaves, avec la suture, un trait subapical , et chacune quatre taches 
disposées presque comme celles d'un damier , noires. Côlés du ventre et pieds 
flaves , ou d’un flave pâle. 


Long. 0,0045 (21.). Lars. 0,0083 (1 4/2 1.\. 


Corps brièvement ovale ; convexe ou médiocrement convexe ; 
glabre ; poinullé ; luisant. Téte flave , ornée sur le front d'une 
tache noire, en carré large ; un peu obscure sur le disque de lé- 
pistome. Æntennes et palpes en partie flaves , en partie brunà- 
tres. Prothorax échancré en devant, avec la partie médiaire de 
cette échancrure en ligne droite ; élargi d'avant en arrière sur 
les côtés, subeurvilinéairement près des angles, en ligne droite 
dans sa partie moyenne ; en arc médiocrement dirigé en arrière 
et peu sensiblement bissinué à la base ; convexe ; moins super- 
ficiellement pointllé que la tête ; flave en devant, sur les côtés 
et sur le sixième externe de la base, noir sur le reste : la par- 
tie noire, arquée en devant et entaillée sur la ligne médiane, 
dilatée de chaque côté comme si un point noir était lié à elle, 
couvrant les deux liers médiaires de la base. Ecusson triangu- 
jaire; noir. Æ£lytres ornées d’une bordure suturale, d’un trait 
transversal subapieal, etchacune de quatre taches presque carrées 
et disposées comme celles d’un damier, noires : la première, 
irrégulière, couvrant le calus, prolongée jusqu’au quart de sa 
longueur à son côté interne, plus prolongée à son côté externe et 
comme liée et confondue à une autre tache : la deuxième, car- 
rée, liée à la bordure suturale, du quart presque à la moitié ; 
liée par son angle antéro-externe à l’angle postéro-externe de la 
première, et par son angle postéro-externe à l’angle antéro-in- 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 145 
terne de la troisième : celle-ci, presque en parallélogramme de 
moitié plus long que large , située dans la direction longitudinale 
de la première , liée par son angle postéro-interne à la quatrième : 
celle-ci transversale , unie à la bordure suturale. Dessous du 
corps noir , avec les côtés du ventre largement flaves. Pieds de 
cette dernière couleur. 

Patrie : la Chine (collec. Buquet). 

Oss. Elle a la plus grande analogie avec la P. 14-punetatu, 
var. D, et peut-être n’en est-elle qu'une variété singulière. Elle 
se distingue toutefois de celle-ci, par la tache indiquée comme 
la troisième dans l’état normal de la P. 1h-punctata, intimement 
confondue avec la quatrième ; par la sixième, nulle; par la 
cinquième (correspondant à la troisième de la 14-punctata) plus 
longue que large en raison de la nullité de la tache subexterne ; 
par les côtés du ventre et les pieds d’un flave à peu près uni- 
forme. 


CARJAIRES, 


45. Leis ealypso. Briévement ovale. Prothorax d'un blanc fla- 
vescent, noir sur la partie médiaire. Elytres noires , ornées chacune d'une 
tache subarrondie , jaune , couvrant le quart médaire de la longueur et 
du tiers aux cinq sixièmes de la largeur. 


Lons. 0,0067 (3 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 !.). 


Corps brièvement ovale; convexe ou médiocrement con- 
vexe ; pointillé ; brillant en dessus. Téte noire. Antennes et 
palpes teslacés : les seconds, obscurs à l'extrémité. Prothorax 
d’un blanc flavescent, noir sur sa partie médiaire : celle-ci, aussi 
large en devant que le bord postérieur de l’échancrure , arquée 
en dedans à ses côlés, couvrant les deux tiers médiaires environ 
de la base. Ecusson noir. Elytres subarrondies postérieurement ; 
convexes ou médiocrement convexes, mais extérieurement peu 
déclives et formant une tranche égale environ au dixième de la 


10 


146 COCCINELLIDES. 

largeur, vers le tiers de la longueur ; noires, parées chacune 
d’une tache jaune brièvement en ovale transverse ou subarron- 
die, couvrant le quart médiaire de la longueur et du tiers in- 
terne aux cinq sixièmes de la largeur : repli noir. Dessous du 
corps noir : côtés du ventre parés d’une large bordure d’un 
orange teslacé, dentée à son côté interne. Pieds noirs : soles 
des larses roussâtres. 

ParRie : la Chine (collect. Buquet). 


COELOPHORAIRES. 


%. Cælophora symbolien. Subhémisphérique ; d'un jaune tes- 

tacé en dessus. Prothorax paré de deux gros points noirs, liés à la base 
[e) i ? 
el situés chacun près de la ligne médiane. Elytres ornées d’une bordure su- 
turale étroite, ovalairement dilatée aux cinq sixièmes de la longueur, liée 
vers le tiers à une tache dilatée jusqu'au tiers de la largeur ; parées d'un 
5 

gros point sur le calus, et d’une bande longitudinale prolongée près de la 
tranche , depuis les deux jusqu'aux cinq septièmes de la longueur, noirs. 


Long. 0,0051 ( 2 4/4 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 1.). 


Corps subhémisphérique ; pointillé; d’un jaune testacé en 
dessus. Tête, antennes el palpes de même couleur ou d’une 
leinte rapprochée. Prothorax orné de deux gros points noirs , 
liés à la base, près de la ligne médiane, égaux chacun au cin- 
quième au moins de la largeur du bord postérieur. Ælytres or- 
nées d’une bordure suturale, de deux taches et d’une bande 
longitudinale raccourcie à ses extrémités , noires : la bordure su- 
Lurale, naissant à l'extrémité de l’écusson, où elle est à peine 
plus large que le rebord , un peu moins étroite ensuite ; liée au 
tiers de la longueur avec la deuxième tache, et ovalairement ren- 
flée vers les cinq sixièmes en forme de tache suturale : la 
première tache ponctiforme, située sur Île calus , égale au cin- 
quième de la iargeur : la deuxième, plus grosse , liée à Ja bor- 
dure suturole, vers le tiers de la longueur , étendue jusqu’au 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 147 
tiers interne de la largeur , figurant une courte bande trans- 
versale croisant la bordure suturale : la bande longitudinale, 
prolongée des deux aux cinq sepüèmes de la longueur , près de 
la tranche marginale à laquelle elle est presque parallèle, pou- 
vant paraître formée de deux taches unies : fossettes du repli mé- 
diocrement prononcées. Repli, dessous du corps et pieds d'un 
jaune testacé : épimères du médipectus plus pâles : disque du 
posipectus noir ou obscur. 

Parrie : la Chine (collect. Buquet}. 

Oss. La tache juxta-suturale pourrait peut-être se montrer 
quelquefois isolée de la suture, et la bande longitudinale inter- 
rompue dans son milieu. 


CHILOCORAIRES. 


4p. Chilocorus monaclaus. Dessus du corps très-convexe et 
subcomprimé. Téle d’un rouge lestacé. Prothorax noir. Elytres marron ou 
d'un brun marron, souvent d’une teinte graduellement plus claire sur un 
espace indélerminé , près de l’écusson. Repli noir extérieurement, d'un 
rouge testacé sur sa moitié interne. Dessous du corps et pieds de cette der- 
nière couleur. 


Long. 0,0042 (4 7/8 L.). Larg. 0,0033 (1 1/21). 


Corps subhémisphérique ; très - convexe et subcomprimié ; 
pointillé : luisant en dessus. 7ére fauve ou d’un rouge testacé. 
Prothorax peu ou point émoussé aux angles ; en ligne droite 
sur les côtés ; de moitié à peine aussi long à ceux-ci que sur la 
ligne médiane ; faiblement relevé en rebord sur les côtés ; tron- 
qué ou émoussé au devant de l’écusson et sinué de chaque eûté 
de cette faible troneature , à Ia base ; noir ou brun, peu distinc- 
lement d’un brun rouge à son bord antérieur , entre chaque si- 
nugsité postoculaire et les angles de devant. Elytres très con- 
vexes , mais sensiblement moins déclives extérieurement ou of- 
frant une tranche peu nettement limitée, assez élroite ; moins 


148 COCCINELLIDES. 


finement poncluées sur cette tranche que sur le dos ; d’un brun 
marron ou de couleur marron , avec le dos souvent d’une teinte 
plus claire, sur un espace indéterminé et à limites peu précises, 
couvrant parfois la moitié interne de la largeur depuis la base 
jusqu’à la moitié environ de la longueur. Repli noir sur la moi- 
tié externe, d’un rouge testacé sur linterne. Dessous du corps 
et pieds d’un rouge testacé. 

Parrie : la Chine (collect. Buquet). 

Oss. La teinte du dessus du corps pourrait peut-être se mon- 
trer parfois plus foncée et passer au noir, sans laisser de traces 


d’un espace plus clair. 


Le Chilocorus bivulnerus est identique à la Coccinella stigma, 
Say, Boston, journ. 1. #. p. 203. Il est nécessaire de lui conserver 
celte dénomination. Voyez Mersngim. Catal (1853) p. 130. 


EXOCHOMAIRES. 


85. Preus cerberrs. Subhémisphérique. Prothorax et élytres 
noirs : le premier à peine bordé de jaunâtre aux angles de devant et à la 
sinuosité posloculaire : les secondes, sans taches. Téle, poitrine et pieds d’un 


rouge lestacé. Ventre d'un jaune testacé. 


Long. 0,0053 (4 1/2 1.). Larg. 0,0028 (4 1/4 1.). 


Corps subhémisphérique, pointillé : brillant, en dessus. Téte 
d'ün rouge leslacé. Prothorax subarrondi sur les côtés ; à peine 
émoussé aux angles de devant ; sensiblement sinueux de chaque 
côlé de la partie médiaire de la base ; noir, étroitement et souvent 
peu distinetement paré d’une bordure jaunâtre soit aux angles de 
devant, soit vers la sinuosité postoculaire. Elytres subarrondies 
ou largement en ogive postérieurement ; très-convexes ; à tran- 
che inclinée et étroite ; sans tache : repli noir ; creusé de fosseltes 
profondes pour loger l’extrémité des cuisses intermédiaires et 
postérieures. {iep/li prothoracique creusé d’une fossette. Dessous 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 149 
du corps d'un rouge testacé sur la poitrine, d’un jaune testacé 
sur le ventre. Pieds d’un rouge testacé. 

Patrie : la Chine ( collect. Buquet) 


Ajoutez à la synonymie de l’Ex. tripustulatus : 


Chilocorus verrucatus, MeLsugim., Proceed,. of the Acad. of nat, scient, of Philadelph. 
t, 3, p. 1480. — Mersaeim., Catal. (1833) p. 430. 


Rectifiez de la manière suivante la synonymie de Ex. margi- 
nipenmnis : 
Exochomus marginipennmis; Le Core. 


Coccinella marginipennis, Le Conte, Ann. of Lyceum of New-Yorck, t. 4 p. 173. 
Exochorus prœtextatus, Mecsa. Proceed. of the Acad. ofnat. scienc. of Philadelph. t, 8, 
p. 180. 
Voy. Mersaeru. Catal. (4853) p. 130. 


BRACHYACANTHAIRES. 
Au genre Bruchyacantha appartiennent les espèces suivantes : 


Brachyacantha albifrons s Say. 


Coccinella albifrons, Say. Journ. of. the Acad. of Philadelph. t, 4, p.94, 6.— Mus. 
Spec. p. 1049. 
Voy. Mecsneim. Catal, (1853) p. 130. 


B. 1@-pustuliatas; Mecsnem. Votre, avec la téte, les bords latéraux 
du prothorax et dix taches sur les élytres, fauves. Pieds d'un jaune testacé. 


Hyperaspis 10-pustulata, Meusarim. Proceed. of the Acad, of the nat. scienc, of Phila- 
delph. t. 3, p. 477, 2. 
Brachyacantha fulvopustulata, Mersuwiu, |. ce. p. 178, 2.— [d, Catal. (1853), p. 430. 


ParRie : les Etats-Unis. 


Reclifiez de la manière suivante les noms des espèces ci- 
après. 


1 50 COCCINELLIDES. 


BB. basalis ;, Mersnaermer,au lieu de BB. confusa. 


Brachyacantha basalis, Mers. in Proceed. of the Acad, of mat. scienc. or Philadelphia, 
t. 3 (1848) p. 179. 3.— Id. Catal, (4853) p. 130. 


B.quadripumetata ; Mersn. au lieu de BB. diversa. 


Brachyacantha quadripunretata, Mersa. Proceed. loc. cit. p. 178.—7d, Catalogue (1833) 
p. 430. 


HYPERASPIAIRES. 


Suivant M. Melsheimer, la Cocc. undulata de Say ( Journ. of 
the Acad. of Philadelph. t. L, p. 92).est bien, ainsi que je l'avais 
indiqué, mon /yper. elegans. Peut-être, selon le Catalogue du 
savant précité, est-ce la Cocc. lugubris de Randall? (Voy. MeLss. 
Catal. (1855) p. 151). 

M. Melsheimer, quand mon Spéciès était à impression, publiait 
dans le t. 3, p. 180 des Procès-verbaux de l’Académie des 
Science de Philadelphie , sous le nom de EX. fimbriolata , 
l'espèce que j'ai décrite sous le nom de rufomarginaéa. Le 
premier de ces noms doit lui être restitué. (Voy. Mezsr , Catal. 


(1853), p. 181. 
Ajoutez comme synonyme de l'E. signata 3 OLiv. 


Hyperaspis leucopsis, Meusuetm. in Proceed. of the Acad. of nat. scienc. of Phi- 
ladelph. t. 3. (1848). 179. — Mrecsu. Catal. (4853), p. 434. 


Mettez : 


Au lieu de : EX. Guexi, Muzs. Spec. p. 687. (Voy. MeLss. 
Catal. (1853) p. 151. 
EX. bigeminata ; Ranpaiz. 


Coccinella bigeminata , Raxoazr , Descripts of n. spec. of Coleopt. of Maine, in 
Boston , Journ. of. Nat. Hist, t, 2. p. 32. .— Muzs. Spec. p. 1050, 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 151 


EPILACHNAIRES. 


112 5. Epilaclhhnma servwva. Ovale ; pubescente.: Prothorax ct élytres 
d'un roux brunätre ou d'un roux testacé brunâtre : le premier , paré sur 
ses côlés d'une bordure flave : les secondes , ornées chacune, depuis l'épaule 
jusqu’à l'angle sutural, d’une bordure flave et d'une bordure noire, au de 
dans de celle-ci. Suture noire. 


Long. 0,0190 (4 1. }. — Larg. 0,0067 ( 3 1). 


Corps ovale; convexe; garni d’un duvet cendré, d’un roux 
brunètre ou d’un roux testacé brunâtre , en dessus. Téte , an- 
tennes et palpes, de même couleur. Prothorax paré sur les côtés 
d’une bordure flave ou d’un flave roussàtre , étendue en devant 
jusqu’à la sinuosité postcculaire, graduellement rétrécie jusqu’à 
langle postérieur ; offrant, au-dedans de celle-ci, une bordure. 
noirâtre , plus ou moins marquée , prolongée derrière le bord 
antérieur. Æcusson de la couleur foncière. Ælytres arrondies aux 
épaules presque à partir des angles du prothorax , offrant vers 
leur tiers leur plus grande largeur, rétrécies en ogive dans 
leur tiers postérieur ; convexes ; d’un roux testacé brunâtre ; 
parées, depuis l’épaule jusqu’à l'angle sulural, d’une bordure 
flave , presque uniforme , à peine égale au douzième de la lar- 
geur ; ornées au côté interne de celle-ci d’une bordure noire une 
fois plus large; marquées d’une bordure suturale également noire, 
à peine plus large que la marginale flave. Repli d’un flave roussà- 
tre sur sa moilié externe , d’un roux brun sur l’interne. Des- 
sous du corps d’un roux brun. Plaques abdominales prolongées 
jusqu'aux trois cinquièmes de l’arceau. Pieds d’un roux testacé 
brunâtre. 

Pare : Quito {collect. Buquet\. 


ASPIDIMÉRAIRES. 


28. Aspidimerus ? stellawis. Ovale; convexe; pubescent ; noir 
en dessus. Elytres ornées chacune d'une tache d'un jaune orangé subarron- 


152 COCCINELLIDES. 


die ,plus large que longue, couvrant le sixième submédiarre de la longueur 
et depuis le tiers environ jusqu'aux trois cinquièmes de la largeur. Dessous 
du corps et pieds, noirs. 


Long. 0,033 (1 1/2 1.) Larg. 0,0022 (4 1.). 


Cet insecte est un Aspidiméraire. Il se rapproche du Cryptogo- 
nus orbiculus , ont il semble néanmoins différent ; mais l’exem- 
plaire que j'ai eu sous les yeux était trop englué de gomme pour 
pouvoir être décrit avec exactitude. 

PATRIE : la Chine ? (collect. Buquet). 


SCYMNIAIRES. 


Les Scymnus ochroderus , Murs. et xanthaspis , Murs. parais- 
sent ne constituer qu'une même espèce offrant quelques varia- 
tions , et doivent être réunies sous la première de ces dénomina- 
ions. (Voy. Mezsnerm. Cala. (1853) p. 151. 


Au sous-genre Diomus parait appartenir l’espèce suivante : 


S. ornztus s Le Conte. Elliptique ; convexe ; densement et légèrement 
ponctué ; noir : élytres ornées chacune d'une grande tache oblique située 
avant le milieu , et, après celui-ci, d’une autre grande orbicutarre , d'un 
roux clair : base des antennes, tibias et larses, d’un fauve roux. Pla- 
ques abdominales oblilérées extérieurement : mésosternum large, un peu 
échancré. 


Scymnus ornatus, 3 L. Le Coxre, Gen. Rem. up. the Coleopt, of Lak, sup. 
p. 259. 52, 


Paris : les environs du lac Supérieur. 
Au lieu de : 


Se. chatelhnas, Muis. mettez : Se. collaris ; Mers. 


Scymnus colluris, Mecsn. ia Proceed. of the Acad, of Nat. Scienc. of Philadelph. 
1. 5 (1848) p. 180. 1. — Mursn, Catal. (1853) p. 151. 


ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 1955 


Peut-être l’espèce portant le nom de Sc. creperus ( Speciès , 
p. 985) est-elle la même que celle décrite quelque temps aupara- 
vant par M. Le Conte (Lak. super. p. 238), sous la dénomination 
de caudalis (Voy. Mecs. Catal. (4855), p. 151. 

L'insecte considéré comme étant le #7 du Sc. caudalis (loc. 
citat.), se rapporte au Scym. fastigiatus, Muzs. (Speciès, p. 986). 
(Voy. Mezsu. , catal. (18553), p. 181. 


Au lieu de : 


Se. fastigiatus, Murs. Mettez Se. comsobräinus ; Le Conre. 
Lak. Sup. p. 238. (Voy. Mesu. Catal. (1853) p. 131. 


À la division AA. se rapporte l’espèce suivante : 


S. lacustris ; Le Core. Briévement ovale ; convexe ; ponctué ; noir. 
Mésosternum large , presque tronqué. Plaques abdominales entières , 
poncluées à la base, alteignant presque le bord marginal du premier 
arceau. 


Scymnus lacustris, 3. L. Le Core, Gener. Bemark, up. the Coleopt. of Lak. super. 
p. 259. 51. 


Long. 0,0009 (4/2 1.). 


Dernier arceau de l’abdomen creusé d’une impression trian- 
gulaire profonde ; moins densement ponctué à la base. Pieds roux 
ou bruns bordés de roux. 

® Dernier arceau de l’abdomen entier ; uniformément et den- 
sement ponctué. Antennes et pieds noirs : les dernières de ceux- 
cl, parfois roux. 

PaTRIE : les environs du Lac Supérieur. 


TABLE 


DES ADDITIONS ET DES RECTIFICATIONS 


À MON CATALOGUE DES GOGCINELLIDES (1853) (!). 


Hsppodamiaires. 
Hirponamia, Chevr. 
Leporina, Muls. n. sp. Californie. 
Convergens s‘OUEr, 
Modesta, Melsheim. 
Naëmia, Muls, 
Seriata, Melsh. 
Litigiosa , Muls. 


Coceinellaires. 
Axisosricra , Chevrolat, 
Dohrniana, Muls. n. sp. Hongrie. 
ADontA , Muls. 
Interrogans, Muls. n. sr. Chine. 
Harmonia , Muls, 
Dionea , Muls. n. sp. Chine. 
Verusta , Melsh. 
fie Muls. 
Picta, Randall]. 
tn » Muls. 
CocaneLLa , Linné. 


Juliana, Muls. n, spec. Californie. 


Halyziaires. 


Anais, Muls. 
Circe, Muls. n. sp. Chine. 
15-punctata, Oliv. 
Mali, Say. 
Labiculata , Say. 


mr 


() Opuscules Entomol, 3° cahier. — Ann. de la Soc. Linn, de Lyon, 1853. 


TABLE DES COCCINELLIDES. 


CLuis, Muzs. 


Licia , Muls. n. sp. Chine. 
ProryLea , Muls. 
Conglobata, Muls. n. spec. Chine. 
Cariaîres. 


Leis, Muls. 


Calypso, Mulis. 0. sp. Chine. 
Cælophoraires. 
Coscornora, Mucs. 
Symbolica , Muls. n. sp. Chine. 


Chilocoraîires. 


Carzocorus , Leach. 
Monachus , Muls. n. sp. Chine, 
Bivulnerus, (Dej.) Muls. 


l Stigma , Say. 
Exochomaîires. 


Oncus, Muls. 
Cerberus, Muls. n. sp. Chine. 
Exocuomus , Redtenb, 
Tripustulatus, de Geer. 
| Verrucatus, Melsh. 
Moore Le Conte. 
Prœtextatus | Melsh. 


Brachyacanthaires. 
BRACHYACANTHA , Chevr. 
Albifrons , Say Etats-Uuis. 
Decempustulata, Melsh. id, 
Fulvopustulata, Melsh. 


Basalis , Melsh. 
Confusa , Muls. 


{ Quadri-punctata » Meleh. 
| Diversa , Muls. 


Hypéraspiaires. 
Hyperaspis (Chevrolat), Redtenb. 


Fimbriolata , Melsh, 
Rufo-maginata , Muls. 


156 TABLE DES COCCINELLIDES. 
Signata , Oliv. 
Leucopsis , Melsh, 


Bigeminata , Randall. 
Guexi , Muls. 


Epflachnaîres. 
EriLacuNa, Chevr. 
Serva , Muls. n. sp. Equateur. 
Aspidiméraires. 
Asproimenus , Muls, 
Stellaris , Muls, n. sp. Chine 
Scymniaires. 
Scymnus, Kugel. 
(Diomus). 
Ornatus, Le Conte, Lac supérieur 
(Pullus). 


dns , Melsh. 
Chatchas , Muls. 
Caudalis, Le Conte. 


Creperus ? Muls. 
Consobrinus , Le Conte, 
Fastigiatus , Muls. 


Caudalis, Le Conte. 


Lacuatris, Le Conte. Lac supérieur. 


DESCRIPTION 
NOUVELLE ESPÈCE DE LONGICORNE 


CONSTITUANT UN NOUVEAU GENRE 


DANS CETTE TRIBU DE COLÉOPTÈRES , 


PAR 


HF. RBULSANT. 


Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 mars 18%6. 


Genre Menesia, MENESIE. 


CaracTÈREs. Zlytres presque planes longitudinalement sur le 
dos, convexement déclives sur les côtés ; presque parallèles dans 
leur seconde moitié ; subarrondies à l’extrémité ou obliquement 
coupées dans leur moitié interne. {antennes subfiliformes ou pres- 
que sétacées, un peu plus longues que le corps ; ciliées en des- 
sous ; à troisième et quatrième articles à peu près égaux ; insérées 
dans l’échancrure des yeux. Front bombé. Yeux très-profondé- 
ment échancrés, mais non divisés : la partie antérieure plus 
grosse, subarrondie. Pieds courts. Jambes intermédiaires échan- 
crées vers l’extrémité de leur arête externe. Ongles simples. 

L’insecte qui sert de base à ce genre s’éloigne , par ses yeux 
non divisés, des Polyopsies, dont il se rapproche par son port, 
par sa pelitesse , par les troisième el quatrième articles de ses 
antennes presque égaux. Ce dernier caractère l’éloigne des 
Saperdes. 


158 LONGICORNE NOUVEAU. 


Henesia Perrisi. 


Corps hérissé de poils fins et obscurs ; noir , avec les pieds d'un jaune 
orangé : deux taches subponchformes sur la partie postérieure de la téte , 
une bande longitudinale médiaire sur le prothorax , deux taches ponctifor- 
mes sur chaque élytre : l'une petite, près de la suture aux trois cinquièmes : 
l'autre ronde, plus grosse, entre celle-ci et l'extrémité , formées de poils 
blancs ; une bande longitudinale sur les postépisternums , une bordure in- 
ierrompue dans son milieu sur le bord des quatre premiers arceaux du ven- 
tre, formées de poils semblables. 


Long. 0,0036 (4 2/3 1.). Larg. 0,0016 à 0,0018 (2/3 à 3/4 1.). 


Corps presque parallèle. Téte perpendiculaire ; pointillée ; 
hérissée de poils fins, obscurs ; bombée sur le front; noire ou 
d'un noir un peu ardoisé, ornée sur sa partie supérieure de 
deux taches subponctiformes, produites par des poils blancs : 
labre noir. Palpes d’un fauve ‘'brunâtre. Yeux très-pronfondé- 
ment échancrés, mais non divisés en deux parties. Antennes 
insérées dans cette échancrure ; au moins aussi longues que le 
corps ; de onze ariicles ; sétacées, grêles ; à premier article plus 
gros , un peu renflé dans son milieu : le troisième à peu près 
égal au quatrième ou à peine plus grand que lui; brièvement 
pubescentes ; ciliées en dessous ; à premier article noir : les au- 
tres bruns ou d’un brun cendré. Prothorax moins long que 
large ; tronqué en devant, tronqué ou à peine bissubsinué à la 
base ; presque cylindrique ou à peine renflé dans le milieu de 
ses côtés ; sans rebord à ceux-ci ; tres-étroitement rebordé à la 
base , à peine relevé en rebord dans le milieu de son bord anté- 
rieur; pointillé ; hérissé de poils fins et obscurs; noir , paré 
longitudinalement sur la ligne médiane d’une bande formée de 
poils d’un blanc de lait, et un peu relevée en carène. ÆEcusson 
. presque carré ; revêtu d’un duvet d’un blanc de lait. Elytres d’un 
tiers plus larges en devant que le prothorax ; quatre fois à peu 


Menesia Perrisr. 159 


près plus longues que lui; parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes, 
échancrées chacune dans la moitié interne de leur bord postérieur, 
et offrant par-là une sorte de petite dent au milieu de ce bord ; 
planes sur le dos, perpendiculaires sur les côtés jusqu'aux trois 
quarts de leur longueur et graduellement convexement déclives 
vers l’extrémité ; à fossette humérale légère ; marquées à la base 
de gros points qui vont en s’affaiblissant, presque imponctuées à 
l'extrémité ; hérissées de poils noirs fins et obscurs; noires ; pa- 
rées chacune de deux taches ponetiformes formées par un duvet 
blanc de lait : l’antérieure , petite , située près de la suture, vers 
les trois cinquièmes de la longueur : autre plus grosse, arron- 
die, située vers les six septièmes de la longueur. Dessous du 
corps hérissé de poils obscurs ; presque imponclué ; noir, avec 
les épimères du médipectus, les postépisternums et la partie la- 
lérale du bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre, 
couverts de poils blancs : la bordure des anneaux du ventre gra- 
duellement rétrécie à partir des côtés jusque près de la ligne mé- 
diane où elle s’efface. Pieds d’un jaune orangé. 

Cette espèce a été trouvée dans les environs de Mont-de- 
Marsan (Landes), par M. Perris, l’une de nos gloires entomolo- 
giques. 

Oss. Cet insecte paraît avoir beaucoup d’analogie avec la Poly. 
bipunctata décrite par Zubkoff et par Germar ; mais elle s’en 
distingue par ses yeux non-divisés; par la tête ornée de deux 
taches ponctiformes formées par des poils ; par les élytres parées 
chacune de deux laches semblables au lieu d’une; par la posté- 
rieure de ces taches, orbiculaire au lieu d’être en demi-lune. 


DESCRIPTION 


DK DEUX 


NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES 


CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU 


DANS LA FAMILLE DES ULOMIENS , 


PAR 


P. PERROUD et KE. MULSANT, 


(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 4856.) 


Genre Melasia , Merasie (Chevrolat). 


(Méhaç ; noir.) 


CaracrTÈères. Antennes grossissant graduellement à partir du 
cinquième article : le premier subcylindique : le deuxième court: 
le troisième un peu plus étroit et à peine aussi long que le sui- 
vant: les quatrième et cinquième submoniliformes : les sixième 
à dixième plus sensiblement comprimés, transverses, presque 
en parallélipipèdes à angles émoussés ou écointés, non en 
forme de coupe : le onzième , ovalaire. Yeux transverses ; échan- 
crés dans leur milieu. Prothorazx bissinué à la base, avec le tiers 
médiaire de celle-ei arqué en arrière et plus prolongé que les 
angles postérieurs. Repli des élytres non prolongé jusqu’à lan- 
gle sutural. Menton en ovale transverse. Postéprsternum environ 
une fois plus large en devant qu'en arrière. Jambes de devant 
élargies depuis la base jusqu’à l’extrémité; denticulées sur leur 
arête externe. Premier article des tarses postérieurs plus long 


Melasia gagatina. 161 
que les deux suivants réunis ; au moins aussi grand que le der- 
nier. Corps environ une fois plus long que large. 

Ces insectes se distinguent des Ulomes , avec lesquels ils ont 
Leaucoup de rapports , par leur corps moins allongé ; par les ar- 
ticles sixième à dixième des antennes non en forme de coupe, 
n'ayant pas le bord antérieur de ces articles coupés en ligne 
droite , ni les angles de devant vifs; surtout par la forme de leur 
menton , en ovale transverse , au lieu d’être obtriangulaire. 


« Æ JA E. gagatina. 


Ovalaire oblongue ; une fois au moins plus longue que large; peu for- 
tement convexe; d’un noir luisant ; parties de la bouche, antennes, extrémité 
des jambes et tarses, d’un rouge testacé. Prothorax de deux tiers, au moins 
plus large en arrière qu'il est long sur son milieu; muni sur les côtés d’un 
rebord un peu plus large dans le milieu de sa seconde moitié: pointillé. 
Elytres offrant vers le mulieu leur plus grande largeur ; à neuf stries ponc- 
tuées et assez profondes : les deuxième à seplièime oblitérées à leur extrémi- 
té. Inlervalles un peu crénelés par les points des stries ; presque pointillés ; 
presque plans. 


Long. 0,0078 À 0,0084 (3 1/2 à 3 3,4 1.). Larg. 0,0045 (2 1.). 


. Corps ovalaire oblong; une fois au moins plus long qu’il est 
large vers les deux tiers ; peu fortement ou assez médiocrement 
convexe ; d’un noir luisant ou brillant , en dessus. Zéte subcon- 
vexe ; pointillée ; offrant entre les yeux les faibles traces d’un 
sillon transverse ; échancrée en are assez faible au bord antérieur 
du front ; noire ou d’un noir brun, moins foncé en devant : /abr'e et 
parties de la bouche d’un roux ou d’un rouge testacé. Antennes de 
même couleur. Prothorax assez faiblement échancré en devant 
avec les angles sensiblement avancés ; élargi en ligne courbe jus- 
qu’à la moitié, subparallèle ensuite ; à angles postérieurs rectan- 
gulaires , peu ou point émoussés ; bissinué à la base , c’est-à- 
dire en arc ou presque en angle obtus dirigé en arrière dans le 

11 


162 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 

tiers médiaire de celle-ci et plus prolongé que les angles ; assez 
faiblement sinué entre cette partie arquée et les angles posté- 
rieurs , presque en ligne droite sur la partie externe de sa base ; 
muni en devant d’un rebord très-faible, interrompu dans son 
milieu ; sans rebord à la base ; pourvu sur Îles côtés d’un rebord 
graduellement élargi jusque vers la moitié, presque uniformé- 
ment plus large ensuite jusque près des angles postérieurs , où il 
se rétrécit et s’affaiblit; de deux tiers ou de trois quarts plus large 
à la base qu’il est long sur son milieu ; convexe ; d’un noir lui- 
sant; peu densement et assez superficiellement pointillé. Ecusson 
en triangle moins long que large , à côtés curvilignes; noir ; pres- 
que impointillé. £Elytres à peine élargies , dans leur milieu ; ré- 
trécies ensuite en ligne courbe jusqu'à langle sutural, et plus 
sensiblement à partir des deux tiers; peu fortement convexes ; 
d’un noir luisant; à neuf stries non avancées tout-à-fait jusqu’à 
la base (seulement les sixième à huitieme), ponctuées : les pre- 
mière ou deuxième à septième ou huitième oblitérées à leur ex- 
trémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à 
peine au-delà des trois quarts de la longueur ; à strie juxta-su- 
turale rudimentaire, obsolète. /ntervalles presque plans ou à 
peine subconvexes ; un peu crénelés par les points des stries ; 
presque impoinlillés. Repli non prolongé jusqu’à l’angle sutural. 
Dessous du corps noir; luisant ; finement et longitudinalement 
rayé sur les côtés de l’antépectus ; offrant sur le ventre quelques 
rides obsolètes. Prosternum rebordé jusque vers l'extrémité des 
hanches ; dépassant un peu le bord de l’arceau. Pieds médiocres ; 
cuisses et jambes d’un noir brun , avec les genoux d’un rouge 
brun : tibias postérieurs graduellement fauves ou d’un fauve tes- 
tacé : tibias antérieurs finement denticulés sur un peu plus de la 
seconde moitié de leur côté externe : tarses d’un rouge , d’un 
roux ou d’un fauve testacé, garnis de poils de même couleur , 
ainsi que lextrémité des jambes. Ongles de même couleur. 

Celle espèce, suivant M. Grué, habite la Sicile. 


Melasia tarsalis. 163 


2. RE. tarsalis (CHevroLar). 


Ovalaire, subparallèle, moins d'une fois plus longue que large ; assez 
médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d'un 
noir luisant, avec les mâchoires , les palpes , les deux premiers articles des 
antennes, d’un rouge brun; les qualre premiers articles des tarses antérieurs 
et tous les ongles, d'un roux testacé. Prolthorax une fois plus large en arrière 
qu’il est long sur son milieu,muni sur les côlés d’un rebord presque égal; su- 
perficiellement pointllé. Elytres offrant vers les trois cinquièmes leur plus 
grande largeur ; à neuf stries assez profondes jusqu’à leur extrémilé, ponc- 
tuées. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; à peu près 
impointillés. 


Melasia tarsalis (GugvroLar) in collect. 


Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/21.); larg. 0,0051 à 0,0086 (2 1/4 à ® 1/2 1.). 


vers les trois cinquièmes des élÿtres, 


Subparallèlement ovalaire ; moins d’une fois plus longue que 
large ; médiocrement convexe sur le dos , convexement déclive 
sur les côtés ; d’un noir luisant ou brillant , en dessus. 7éte 
subconvexe ; superficiellement pointillée; rayée d’un sillon trans- 
verse entre les yeux, dans la partie correspondant à leur échan- 
crure ; obtuse ou faiblement échancrée au bord antérieur du 
front ; noire, avec le bord antérieur du labre d’un brun rouge ; 
mdchoires et palpes d’un rouge brun. Antennes brunes , avec le 
deuxième article et ordinairement aussi le premier, d’un rouge 
brun ou d’un rouge ferrugineux. Prothorax assez faiblement 
échancré en avant , avec les angles antérieurs sensiblement 
avancés et assez vifs ; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux 
cinquièmes ou trois seplièmes de ses côtés, subparallèle ou faible- 
ment élargi ensuite en ligne à peu près droite ; à angles posté- 
rieurs rectangulairement ouverts, peu ou point émoussés ; bis- 
sinué à la base, c'est-à-dire en arc ou presque en angle obtus, 


164 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. 


dirigé en arrière dans le tiers médiaire de celle-ci et plus prolongé 
que les angles, assez faiblement sinué entre cette partie arquée 
et les angles postérieurs, presque en ligne droite sur la partie 
externe de sa base ; muni en devant d’un rebord très-faible, 
interrompu dans son milieu; sans rebord à la base ; pourvu 
sur les côtés d’un rebord presque égal, rétréci à ses extrémités ; 
un peu plus d’une fois plus large à la base qu’il est long sur son 
milieu ; convexe ; noir, luisant ; peu densement et superfcielle- 
ment poinlillé , surtout sur le disque. Elytres graduellement et 
faiblement ‘élargies jusqu'aux trois cinquièmes , obtusément 
arrondies postérieurement, prises ensemble ; médiocrement con- 
vexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d’un noir 
luisant ; à neuf stries non avancées lout-à-fait jusqu’à la base 
(surtout les sixième à huitième), ponetuées et prononcées à leur 
extrémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à 
peine jusqu'aux trois quaris, unies postérieurement et encloses 
par les voisines : à strie juxta-suturale rudimentaire ou obsolète : 
Intervalles subconvexes ; un peu crénelés par les points des 
stries ; presque impointillés. Repli non prolongé jusqu’à l’angle 
sutural. Dessous du corps d’un noir luisant ; chargé de lignes 
longitudinales légères, ridé longitudinalement sur le milieu des 
trois premiers arceaux du ventre. Prosternum rebordé presque 
jusque vers lextrémité des hanches ; dépassant un peu le bord 
de l’arceau. Pieds médiocres ; noirs, avec les genoux d’un brun 
rouge, les quatre premiers articles des larses antérieurs, les poils de 
l'extrémité des tibias postérieurs , ceux du dessous des tarses et 
les ongles, d’un roux testacé: tibias antérieurs finement denticu- 


lés presque sur toute la longueur de leur côté externe. 


Patrie : le Sénégal. 


Ons. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente ; 
mais elle s’en distingue par son corps proportionnellement plus 
court, plus large, moins régulièrement convexe, offrant vers les 


Melasia tarsalis. 165 
trois cinquièmes ou un peu après plutôt que vers la moilié sa 
plus grande largeur, subparallèle dans la moitié médiaire de sa 
longueur au lieu d’être plus régulièrement ovalaire ; par son 
prothorax plus large relativement à sa longueur , muni sur les 
côtés d’un rebord plus régulier ; par les stries de ses élytres non 
oblitérées à leur extrémité ; par les intervalles de ces stries plus 
ou moins convexes ; par la couleur des antennes, des parties de 
la bouche et des tarses. 


ADDITIONS ET OBSERVATIONS 


RELATIVES 


À LA MONOGRAPHIE DES PALPICORNES, 


PAR 


BR. MULSANT, 


(Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 août 1858.) 


D SR QE 0 EEE Pam — — 


Le genre Tropisternus, établi par Solier (*) dans la tribu des 
Palpicornes, paraissait jusqu'à ce jour ne devoir compren- 
dre que des Coléoptères étrangers à l’Europe; or voiei qu’une es- 
pèce de ce genre, et qui plus est une espèce mexicaine, vient 
d’être prise dans un ruisseau coulant dans la forêt des Maures, 
en Provence, par M. Robert, l’un de nos entomologistes méri- 
dionaux les plus zélés. 

Avant de décrire cette espèce, pour les entomologistes qui 
n'auraient pas dans leur bibliothèque l'ouvrage de M.Chevrolat sur 
les Coléoptères du Mexique, rappelons la place que doit occuper 
dans la série zoologique la coupe générique à laquelle elle 
appartient. 

Les Palpicornes compris dans ma famille des EKyroplai- 
Biens, se distinguent des autres insectes de cette tribu, par le 
deuxième article des tarses postérieurs long : le premier étant 
très-court , suivant les caractères plus concis indiqués par M. La- 
cordaire dans son excellent Genera. 

La première branche de cette famille ou celle des EKyäro- 
philaires, se distingue par ses #6s0 et mélasternurn unis et 
formant une saillie continue, terminée en pointe spiniforme. Ils 
ont aussi les tarses intermédiaires et postérieurs plus sensible- 


({) Annales de la Soc. entomol. de France, t. 3 (1834), p. 299 à 318. 


ADDITIONS ET OBSERVATIONS 167 


ment comprimés et plus densement ciliés que chez les insectes de 
la branche suivante ; mais on trouve à cet égard des espèces 
qui forment des transitions presque insensibles entre ces deux 
divisions. L’épine ou la pointe métasternale se prolonge généra- 
lement au-delà de la hanche. Les Hydrophilaires peuvent être 
parlagés en deux rameaux : 


court; creusé d'une ‘goultière à sa partie postérieure 


ou supéro-postérieure. HYDROPHILATES. 
Prosternum 
relevé en carène, et sans gouttière à sa partie postérieure 


x Où supéro-postérieure, Hyprarus. 
Les Hydrophilates se partagent eux-mêmes en deux genres : 


| plus court que l'avant dernier. Septième et huitième 
articles des antennes lunulés. Pièce prébasilaire non 
creusée d’une fossette arrondie. Gouitière prosternale 
ordinairement presque horizontale ou déclive d’avant 
en arrière, Cinquième arceau ventral inerme. Ongles 
des pieds intermédiaires et postérieurs armés chacun 
en dessous d’une dent à moitié aussi longue que la 


Dernier ar Lronche principale, Hydrophilus. 


cle des pal- 

pes maxil-\ presque ausi long, aussi long ou plus long que l'avant 

laires dernier. Septième et huitième articles des antennes 
non lunulés, Pièce prébasilaire creusée d’une fossette 
arrondie pour recevoir la tête du prosternum. Celui-ci 
creusé d’une fosseite ordinairement verticale, Cin- 
quième arceau du ventre généralement armé d’une 
épine, rarement réduite à une faible carène, Ongles 
des pieds intermédiaires et postérieurs munis chacun 


d'une dent presque nulle ou très-courte. Tropisternus. 


Genre Zropisternus , TROPISTERNE ; Solier (!). 
(rod , Curène, otépvov, sternum.) 


Caracrères. Dernier article des palpes maxillaires presque 
aussi long, aussi long ou même un peu plus long que l'avant 


+ 


(4) Annales de la Soc, eniom. , t. 3, p. 302 et 305. 


168 PALPICORNES. 


dernier. ZLabre et épisitome transverses. Mandibules cachées ; 
bifides ou bidentées à l'extrémité. Hdchoires à deux lobes ; ci- 
liées. Menton presque rectangulaire, un peu plus large que 
long. Antennes de neuf articles : le premier grand, déprimé, 
un peu arqué : le deuxième moins long, subeylindrique : les 
troisième à cinquième courts : le sixième élargi en entonnoir ou 
en oublie : les septième à neuvième subcomprimés, transverses, 
conslituant avec le précédent une massue à peu près aussi lon- 
gue que les cinq premiers réunis : les septième et huitième, non 
lunulés : le neuvième moins court. £cusson grand ; en triangle. 
Pièce prébasilarre creusée d’une fosselte pour recevoir la tête du 
prosternum : celui-ci creusé à sa partie postérieure d’une gout- 
tière verticale ou presque verticale, pour recevoir la partie an- 
térieure du mésosternum. Méso et mélasternum conSlituant une 
saillie continue : le métasternum terminé par une pointe prolon- 
gée au-delà de l'extrémité des trochanters. ’enfre ordinaire- 
ment de cinq arceaux , offrant parfois une partie du sixième vi- 
sible : le cinquième généralement armé d’une épine, rarement 
réduite à une faible carène. Pieds comprimés. Tarses tntermé- 
diaires et postérieurs longuement ciliés d’un côté. Ongles sans 
dent ou munis seulement d’une dent rudimentaire ou très-courte 
à la base de chacune de leurs branches. 

Oss. À en juger par vingl espèces différentes examinées dans 
la magnifique collection de mon ami M. Perroud, la fossette 
prébasilaire , la direction de la gouttière prosternale et l’épine 
du cinquième arceau ventral, seraient, avec la longueur propor- 
tionnelle et un peu variable du dernier article des palpes maxil- 
laires, les caractères les plus saillants de ce genre. 

Il est étonnant qu'aucun des auteurs qui ont décrit ces insec- 
tes n’aient fait mention de l’épine parfois si prononcée dont le 
cinquième arceau ventral est armé. 


ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 169 


ropisternus apicipalpis, Chevrolat. 


Elliptique ; d’un noir olivacé , en dessus : palpes ei antennes d’un rouge 
testacé : dernier arlicle des premiers , noir à son extrémité : massue des 
secondes d’un noir grisâtre. Téte armée de deux rangées de points conver- 
gentes sur le milieu du front, avancées , puis courbées jusqu'au milieu du 
devant de chaque œil. Prothorax marqué près des côtés d'une rangée 
courte et oblique de points. Elytres presque hsses. Dessous du corps et pieds 
noirs : ceux-ci bruns ou d'un brun rougeûtre vers les genoux. Cinquième 
arceau du ventre orné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane, 
d'une forte épine comprimée et mi-relevée. 


Hydrophilus apicipalpis, Cuevrorar, Coléopt. du Mexique, première centurie, troisième 
fascicule (1834). 

Tropisternus apicipalpis, ve Casreunau, Hist. Nat. 1. 2, p. 53. 3, — Laconpairs , 
Gener. t. 4. p. 452. 


Loug, 0,0123 à 0,0135 (5 1/2 à 6 1.). Larg. 0,006 à 0,0967 (2 3/4 à 3 L.). 


Corps elliptique ou ovale oblong; médiocrement convexe ; 
glabre ; presque lisse ; d’un noir olivacé, en dessus. Zéle pen- 
chée ; presque en triangle tronqué en devant; médiocrement 
convexe ; d’un noir olivacé; lisse, marquée d’une rangée de 
points naissant vers le milieu du bord antérieur de chaque œil, 
avancée et courbée du côté interne, puis prolongée en arrière 
jusque sur le milieu du front, où elle se réunit en courbe étroïte 
à sa pareille. Parties de la bouche et palpes d’un rouge testacé 
pâle : dernier article de ceux-ci, noir sur son dernier liers pos- 
térieur. Antennes d’un rouge teslacé pâle , avec la massue d’un 
noir grisätre. Yeux d’un blanc livide , au moins après la mort, 
échancrés à leur partie postérieure. Prothorax bissinué en de- 
vant, avec les angles antérieurs anguleusement avancés dans 
l’échanerure postérieure des yeux ; élargi en ligne un peu courbe 
d'avant en arrière; coupé à la base en ligne presque droite ou 


4 


plutôt très-légèrement arquée en devant , tronquée au devant de 


L4 À 


l'écusson , et légèrement sinuée de chaque côlé de cette tronca- 


170 PALPICORNES. 


ture ; étroitement et à peine rebordé sur les côtés, dont les bords 
sont tranchants en dessous ; sans rebord à la base; près d'une 
fois aussi large à celte dernière qu’il est long sur son milieu ; 
convexe; lisse, marqué de chaque côté, d'une rangée oblique 
de points, naissant vers le tiers où les deux cinquièmes de la 
longueur du segment prothoracique , près du bord latéral dont 
elle reste isolée, obliquement dirigée vers le centre, prolongée 
jusqu'aux trois cinquièmes environ de la longueur et le quart 
externe à peu près de la largeur ; d’un noir olivacé. Ecusson 
triangulaire , plus long qu'il est large à la base ; lisse ; d’un noir 
olivacé. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à sa 
base ; trois fois environ aussi longues que lui; à peine élargies 
jusque vers la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne 
courbe jusque près de l’angle sutural, où elles sont obtuses ; 
très-étroilement rebordées ; médiocrement convexes; presque 
lisses, offrant, à une forte loupe, des rangées de points 
longitudinales, superficielles et peu distinctes ; d’un noir olivacé. 
Repli réduit à peu près à une tranche, par suite de sa surface 
repliée en dedans, graduellement rétrécie d'avant en arrière, 
offrant une sinuosité vers le milieu de sa longueur. Dessous du 
corps noir; garni d’un court duvet qui le fait paraitre d’un 
noir légèrement olivätre. Méso el métasternum saillants, presque 
plats en dessus : le mésosternum élargi dans son milieu : 
le métasternum faisant suile au précédent graduellement rétréci 
en pointe prolongée un peu au-delà du premier arceau ventral. 
Cinquième arceau ventral armé sur la première moitié de la lon- 
gueur de sa ligne médiane d’une épine comprimée, obliquement 
relevée. Pieds noirs ou d’un noir brun, passant graduellement 
vers l'extrémité des cuisses et surtout sur les genoux au brun 
rouge où même au rouge brun. Cuisses pubescentes à la base et 
presque jusqu’à la moitié de la longueur , glabres ensuite. Jam- 
bes de devant lisses , ornées près du bord externe d’une rangée 
longitudinale de points donnant chacun naissance à un poil sou- 


ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 171 


garnies sur leurs deux tranches de poils spiniformes : les inter- 
médiaires un peu moins longues que les trois premiers articles 


vent usé : jambes intermédiaires et posiérieures ponctuées et 


des larses réunis. 
Cette espèce a élé prise au nombre de deux exemplaires par 
M. Robert , dans un ruisseau des montagnes des Maures (Var). 


En créant le genre Sternolophus, Solier n’a pas indiqué la 
longueur approximative de la pointe métasternale, et M, de 
Castelnau {*) dit que le sternum est prolongé en arrière en une 
pointe #rès-courle. Celle indication m'avait porté à établir le 
genre //elobius (?) sur une espèce de Stenelophe, ayant l’épine 
prolongée jusqu’un peu au-delà de la moitié du second arceau 
ventral. Mais ayant eu depuis cette époque l'occasion de revoir 
les insectes de la collection Dejean, acquis par M. le docteur 
Jourdan pour le Musée de Lyon , j'ai reconnu que les espèces 
rentrant dans le genre établi par Solier , avaient l’épine méta- 
sternale assez longuement prolongée. Le genre Æelobius doit donc 


être supprimé. 


Voici la description de l’espèce sur laquelle il était fondé. 


Sternoloplhus moticoïllis ; Mursanr. 


Ovale allongé ; d'un brun olivâtre et brillant en dessus. Palpes et base 
des antennes d'un fauve testacé ; extrémité des premiers, noirâtre. Pro- 
thorax marqué de chaque côté de deux rangées de points, naissant presque 
du bord latéral : l'antérieure, arquée : la postérieure obliquement dirigée 
en arrière. Ecusson moins de moitié plus long que large. Elytres à quatre 
rangées striales de points : les deux internes, prolongées presque jusqu'à 
l'extrémité et postérieurement réunies. Dessous du corps brun : côtés du 
ventre tachés de fauve obscur. Pieds de devant fauves |, à base 


brune. 


mm 


(®) Hist. nat, t. 2. p. 54. 
(?} Mémoires de l’acad, des sc. de Lyon, nouv. série. t, 4. (1854) p. 75. 


172 PALPICORNES. 


Helobius noticollis, Murs. Mém. de l'acad, des sc. de Lyon, nouv. série t. 4. (1881) 


(classe des sc.) p. 75. 


Lon, 0,0107 (4 3/4 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 1.). 


Corps elliptique ou en ovale allongé; d’un brun olivètre; lisse 
et brillant, en dessus. Téte subconvexe ; marquée de chaque 
côté du front d’une sorte de ligne enfoncée, arquée ou anguleuse, 
formée par des points , naissant vers le bord antéro-interne de 
chaque œil , plus densement ponctuée dans sa moitié antérieure 
et s'éloignant graduellement de l’œil, dont elle se rapproche 
progressivement dans sa seconde moitié ; ornée sur l’épistome 
de deux ares formés par des points, isolés l’un de l’autre par un 
espace égal environ au quart médiaire de la largeur, suivant 
chacun presque parallelement le bord externe de l’épistome, 
jusque vers la partie postérieure de celui-ci. Palpes lestacés ou 
d’un roux livide avec l’extrémité du dernier article brièvement 
noirâtre. Antennes d’un roux livide ou testacées, à massue d’un 
noir ou brun gris. Prothorax ironqué peu régulièrement en 
devant et en arrière ; élargi en ligne presque droite, et très-étroile- 
ment rebordé sur les côtés ; convexe ; marqué de chaque côté de 
deux rangées de points : l’antérieure, arquée, naissant du bord 
externe, au septième de sa longueur, étendue jusqu'aux trois 
septièmes de sa largeur, d’abord presque parallèlement au bord 
antérieur, puis dirigée en arrière : la deuxième , naissant du 
bord latéral, un peu après le milieu de sa longueur, obliquement 
dirigée vers le quart interne de la largeur et les deux tiers de la 
longueur. £cusson en triangle, moins de moitié plus long qu’il est 
large à la base ; plus large à celle-ci que le tiers de chaque étui. 
Elytres faiblement plus larges en devant que le prothorax à ses 
angles postérieurs qu’elles embrassent un peu; faiblement élargies 
en ligne à peine courbe, jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu 
plus de leur longueur, terminées en ogive abluse, prises ensem- 
ble; médiocrement convexes ; marquées de quatre rangées 


ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 74 


striales de points assez pelits : ces rangées à peu près à égale 
distance : les deux internes , prolongées distinctement jusque 
près de l’extrémité et postérieurement réunies : page inférieure 
des élytres à neuf stries, jusqu’au repli au moins dans leur par- 
tie apparente. Repli réduit à peu près à une tranche , par suite 
de l’une de ses faces repliée en dedans. Dessous du corps noir 
ou d’un noir mat et brun ; garni d’un duvet court. Prosternum 
chargé d’une carène plus anguleusement prolongée en devant 
qu'enarrière. Méso et métasternum constituant une saillie con- 
tinue, fauve ou d’un brun fauve, presque uniformément étroite 
dans la plus grande partie médiaire de sa longuenr , comprimée 
et un peu rétrécie en devant, postérieurement terminée en pointe 
prolongée au moins jusqu’à la moitié du deuxième arceau ventral. 
Ventre orné sur le côté de chaque arceau , d’une tache 
fauve ou d’un fauve tlestacé ou obscur. Pieds antérieurs 
fauves , à base obscure et pubescente (les autres pieds 
manquent). 

Cette espèce, communiquée par mon ami le capitaine Godart, a 
élé prise dans les environs d'Oran. 

Oss. Peut-être est-ce l’insecte décrit par M. de Castelnau, sous 
le nom de Sternolophus Solieri, et qu'il serait difficile de 
reconnaître au caratlère indiqué d’une pointe sternale très- 
courte. 

Quant au Sternolophus rufipes de Fabricius, en adoptant pour 
tel l’exemplaire de la collection Dejean inscrit sous ce nom, il peut 


être caractérisé ainsi : 


Sternolophus rufipes ; Fasriorus. 


Elliptique ou ovale allongé ; noir et luisant en dessus. Palpes et base des 
antennes, lestacés : extrémulé des prenuers, noirâtre. Prothorax marqué de 
chaque côlé de deux rangées de points transversalement un peu arquées en 
arrière, naissant du bord latéral : la première, vers le cinquième : la deu- 
rième, un peu après la moitié. Ecusson de moitié au moins plus long qu'il 


174 PALPICORNES. 


est large. Elytres offrant quatre rangées striales de points trés-petits, et mon- 
trant entre celles-ci les traces d'une rangée plus superficielle. Dessous du 
corps brun : côtés du ventre tachés de fauve. Pieds d'un fauve roux ou d’un 
fauve testacé : base des cuwsses antérieures brièvement noirâtre et 


pubescente. 


Hydrophilus rufipes, Fasr. Entom. Syst. t.1. 4. p. 183. 6. — [d. Syst, Eleuth. t. {. 
p. 254. 8. — Hernor, Naturs. t. 7. p. 307. 14. — De Casrecn. Histoire naturelle, 


1. 2. p. 54. ©. 


Loi g. 0,0107 (4 3/4 1.). Larg. 0,0056 (2 1,2 1.). 
Patrie : les Indes Orientales, la Chine. 


Chez les Hypropiaires les 2nés0 et mélusternum ne forment pas 
une saillie continue. Leur métasternum, quand il se termine 
en pointe, atteint à peine le niveau du bord postérieur de la 


hanche. 

Les parties sternales fournissent, au moins pour la distinction 
des espèces, des caractères qui n’ont pas été utilisés. Ainsi les 
Hydrobies décrits dans mon Hist. nat. des Palpicornes pourraient 
être divisés de la manière suivante. 


A. Epistome coupé en devant en ligne à peu près droite. Tête marquée au côté in- 
terne des yeux d’une fossette ponetuée ou d’une rangée oblique de points. 

B. Métasteraum relevé en devant en une lame à tranche horizontale aussi saillante 
que celle du mésosternum ; postérieurement terminé par une pointe libre ou 
détachée des parties voisines. Mésosternum comprimé en forme de lame à 
tranche horizontale ; à peu près aussi long sur cette tranche qu'il l'est à sa 
base, — BEST Cnverue, Us 

BB. Métasteroum non relevé en devant en une lame à tranche horirontale aussi 
saillante que celle du mésosternum ; non terminé postérieurement en pointe 
libre. 

C. Mésosternum relevé en lame comprimée et presque triangulaire , 
aussi saillante que les hanches.—Oblongus. 
CC.  Mésosternum à peine apparent, beaucoup moins saillant que les hanches. 


— Fuscipes. 


NOTICE 


SUR 


JEAN-THÉODOSE DOUBLIER, 


PAR 


E. BIULSANT. 


(Lue à la Société Linnéenne de Lyon). 


EG ep — 


Notre ancienne Provence dans laquelle lEntomologie a fait, 
dans l’espace de peu de temps, des pertes si regrettables (*), a vu 
s'étendre encore une de ces existences d'élite qui semblent avoir 
pour essence l’amour du bien et du beau, et pour besoin l'étude 
ou admiration des œuvres de Dieu. 

En esquissant la vie de celui sur la tombe duquel je veux 
essayer de jeter quelques fleurs, en vous parlant d’un naturaliste 
admis par la Société Linnéenne au nombre de ses correspondants, 
J'ai non-seulement pour but de remplir un devoir imposé aux 
fonctions que votre bienveillance m’a confiées, je tiens surtout à 
acquitter une des dettes les plus chères de lamitié. 


Jean-Théodose Dougzier naquit le 11 janvier 4814, à Dragui- 
gnan, chef-lieu du département du Var, d’une famille honorable. 
Enfant , il montra des dispositions précoces et un vif désir de 
s’instruire; dès cet âge, il sut se distinguer par celle amé- 
nilé et celte douceur qui firent toujours le fond principal de 


(*) MM. Solier et Fonscolombe , et MMmes Marie Wachanru et Louise-Caro!iue 
d’Aumont, 


176 NOTICE 


son caractere, et dont tous ses traits portaient si vivement l’em- 
preinte. Il fit avec succès ses études au collége de Draguignan. 

Ses rapports de tous les jours avec son oncle (*), naturaliste 
distingué, la vue des échantillons nombreux rassemblés par ce 
savant, lui inspirèrent de bonne heure cette admiration pas- 
sionnée pour les œuvres de la création, qui ne devait s’éteindre 
en lui qu'avec la vie. Sous les yeux de son bon parent, il 
commença à s'occuper de Minéralogie; mais un peu plus tard, 
ayant eu l’occasion de recevoir un certain nombre de Coléoptères 
exotiques, leurs formes si variées el si singulières, la beauté de 
leurs élytres parées de teintes la plupart si brillantes, lui firent 
prendre l’Entomalogie en affection toute spéciale. 

Les insectes devinrent dès lors l’objet de ses recherches. Dans 
ce but, combien de fois n’a-t-1l pas visité le bois de Maumont, 
ceux de Mascarelle et du Rouet, suivi les bords de la rivière 
d’Argens, exploré la plaine des Maures, poussé ses excursions 
jusqu’à la montagne de l’Esterel ou jusqu'aux plages sablonneuses 
de Saint-Raphael. Chaque promenade lui offrait des conquêtes 
faciles et l’enchainait par des liens plus forts à celte étude atta- 
chante. Tel est l'avantage de l’histoire naturelle: les objets 
compris dans son domaine sont si nombreux, que sans sortir des 
limites d’un cercle assez restreint, elle peut sans cesse fournir 
des aliments nouveaux à la mobilité toujours renaissante de 
nos désirs. 

La mort de son père (?) lui imposa une charge bien douce et 
bien facile pour son cœur, celle de servir à sa mère de protecteur 


(4) Dominique Doublier, aujcurJ'hui président de la Société d'Etudes scientifiques et 
archéologiques de la ville de Draguignan , et membre de diverses autres Sociétés 
savantes, 

(2?) Il mourut le 27 mai 1839, âgé de soixante et un ans. Il était premier adjoint au 
maire de Draguignan, et l’un des membres de la maison de commerce établie sons la 


raison sociale de Clément frères et Ci. 


SUR J.-T. DOUBLIER. 127 
et d'appui, de l’entourer encore de plus d'amour, sil élait 
possible, pour lui faire oublier son veuvage. Dès ce moment, il 
identifia pour ainsi dire sa vie avec la sienne. Malgré le bonheur 
apporté plus tard, dans son intérieur, par celle qu'il se plaisait 
à nommer un ange de vertu et de modestie, il ne put jamais se 
séparer de celle qui lui avait donné le jour, ni rien diminuer 
des soins affectueux qu'il lui prodiguait. 

Un cœur doué d’une tendresse filiale si vive, ne pouvait être 
insensible aux peines des autres. Sa charité inépuisable envers 
les pauvres ne se bornait pas à ouvrir sa bourse aux misères 
notoires , sa main discrète allait surtout chercher celles qui se 
cachaient. IL semblait avoir des soulagements pour toutes Îles 
souffrances, des baumes pour toutes les douleurs ; il se faisait 
tout à tous. 

Il avait été investi, le 1” octobre 1859, de la charge de 
greffier du tribunal de Commerce de Draguignan, et malgré 
l'exactitude et la régularité avec lesquelles 11 s’acquitta toujours 
de ses fonctions , il sut distribuer ses heures de manière à 
donner à l’histoire naturelle une bonne partie de son temps. 

Des circonstances particulières me fournirent, il y a plus de 
vingt ans, l’occasion d’être son premier correspondant. Les 
rapports qui S établirent entre nous à cette époque, et qu'il sut 
toujours rendre si agréables, ne tardèrent pas à se changer en 
une amilié intime, dont le temps, loin d’altérer les douceurs, 
resserra de plus en plus les nœuds. 

Je serais bien oublieux d’ailleurs, si je ne redisais ici de 
combien d'espèces rares ou même inédites (*) je lui ai été rede- 
vable, durant les quatre lustres de nos relations si nombreuses ; 
si je ne faisais rejaillir sur lui toute la gloire de ces découvertes. 
Puissent les deux Coléoptères {?) chargés de transmettre son 


La 


(*) Oxypleurus Nodieri, Niphona picticornis, Bolbocerus gallicus, etc. 


(?) Harmonia Doublieri. — Hymenorus Doublieri. 


178 NOTICE 
nom aux entomologistes à venir, leur faire connaitre aussi toute 
ma reconnaissance ! 

Vers le milieu d'octobre 1845, il vint visiter Lyon qu'il ne 
connaissail pas encore. Les jours qu’il passa dans nos murs 
furent pour tous les amis de l’Entomologie des moments de fête. 
Il visita ceux d'entre eux qui se trouvaient alors à la ville (*), 
admira leurs belles collections, et s’en retourna plus attaché que 
jamais à l’étude de l’histoire naturelle. 

L'année suivante, il voulut parcourir les montagnes de la 
Grande-Chartreuse, et recueillir de sa main les espèces alpines 
dont sa collection ne s'était jusqu'alors enrichie qu'avec le secours 
de ses amis. De Draguignan, il se dirigea sur Saint-Bonnet, dans 
les Hautes-Alpes, butina sur une partie de sa route, visita 
Grenoble, et arriva le 29 juillet au monastère, où nous nous 
étions donné rendez-vous. La route si accidentée et si pittoresque 
qui depuis Fourvoierie se déroule en sinuosilés nombreuses sur 
les rives du torrent ; les roches gigantesques et souvent perpen- 
diculaires dont elle est bordée; ces sapins qui semblent pendre 
sur la tête du voyageur, ou qui d’autres fois, échelonnés sur ces 
pies dentelés, offrent l’image des géants cherchant à escalader les 
cieux ; ces eaux, parfois profondément encaissées, qui descendent 
en se brisant contre les roches dont leur lit est obstrué ; l'horizon 
borné qu’on a devant soi, et dont le tableau mobile change pres- 
que à chaque pas; l’imposante majesté du désert, tout contri- 
bua à électriser son imagination facilement impressionnable; il 
arriva au couvent ému de plaisir et d’admiration. D’autres 
surprises lattendaient bientôt. Ces forêts antiques, ces prairies 
émaillées de fleurs, allaient lui offrir une multitude de Coléo- 
plères qui jamais ne s’élaient présentés vivants à ses yeux. 

La Grande-Chartreuse sera toujours la terre promise pour nos 
entomologistes. Malgré les soins de l'administration forestière à 


a — 


(1) MM, FE. Armand, Foudras, Gacogne, Guillebeau, G. Levrat, Merck, Perroud et Rey. 


SUR J.-T. DOUBLIER. 179 


tirer parti des bois en temps utile, à ne pas les abandonner aux 
outrages des ans et des vers rongeurs, une foule d'arbres de 
diverses essences, des sapins surlout, nés sur des points où la 
hache ne peut aller les frapper, deviennent à leur déclin le 
berceau d’un grand nombre d'insectes ; ceux-ci descendent 
ensuite de ces hauteurs , pour visiter les ombelles des prés. 

Les trois jours passés dans ces lieux ne purent émousser ses 
jouissances. Longtemps après, il aimait à se rappeler les moments 
passés le soir à la fenêtre de sa cellule, à contempler, par un 
beau clair de lune, ces remparts naturels servant à enclore le 
désert, el sur lesquels viennent expirer les derniers bruits du 
monde ; à reposer ses regards sur les sombres rideaux de sapins 
déployés devant lui; à les élever vers ce grand Som, dont la tête 
chenue semble soutenir la voûte des cieux ; à prêter l’oreille à ce 
silence, ailleurs inconnu, que troublaient seuls les cris lugubres 
de l’oiseau des ténèbres, ou la voix sonore de la cloche du couvent. 
Il vit encore une fois Lyon à son retour. 

En 1845, dans un voyage entrepris avec deux de mes amis (!), 
dans le midi de la France, nous arrivämes à Draguignau dans 
la première quinzaine de juin. Nous recûmes de la famille 
Doublier cet accueil d’une cordialité empressée dont l’amitié la 
plus affectueuse peut seule trouver le secret. Pendant trois 
jours, nous parcourûmes, sous la conduite de notre ami, les 
localités les plus favorisées, et nous trouvämes à nous y enrichir 
de quelques-uns des insectes les plus rares de ces contrées pri- 
vilégiées. 

Peu de temps après notre départ, le cœur de Doublier, si bien 
fait pour aimer, se trouva livré à une préoccupation à laquelle 
se rattachait le bonheur de sa vie. L'amour et la raison, si rare- 
ment d’accord, semblaient s’être entendu celte fois pour le 


(4) MM. Gacogne et Léon Olph-Galliard. 


159 NOTICE 

guider dans le choix d’une compagne. Après cinq mois d’espé- 
rances et de craintes, ses vœux finirent par être exaucés, etle21 
décembre 4845, 1l épousait M: Marie-Adèle Porre. 

Rien ne manqua des lors à sa félicité, si ce n’est de voir un 
être nouveau venir resserrer encore les liens de son heureuse 
union. Après quatre ans et demi d'attente le Ciel exauça ses 
désirs ; il lui naquit une fille, le 18 mai 1850. 

Quelques mois après, dans un nouveau voyage dans le midi, 
j'arrivai à Draguignan dans la soirée du mercredi 28 août; je 
n'oublierai Jamais cette date. Notre ami, prévenu de ma visite, 
m'altendait à la ville, pour me conduire à sa campagne, où se 
trouvait sa famille. Le plaisir d'être ensemble, les douces causeries, 
la diversité et la richesse des produits de ce sol méridional, nous 
firent parcourir, sans nous en douter, la distance à franchir. Le 
ciel était empourpré des derniers rayons du jour, quand nous 
touchions au but de notre promenade. Je revis la sa bonne mère, 
qui cinq ans auparavant avail eu pour nous des soins si altentifs 
et si délicats ; je donna à sa jolie fillette un baiser, qui devait 
être aussi le dernier; el je fus présenté à sa jeune femme qu'il 
me tardait de connaître. L’esquisse charmante qu’il m’en avait 
tracée n'avait rien de faité ; si J'avais eu à peindre la douceur 
unie à la grâce, je n'aurais pas choisi d'autre modèle. Le souper 
nous attendait. L'amitié S’était chargée d’y ajouter tous ses 
charmes. La table avait élé dressée dehors, devant la maison, 
sous le voile étoilé de la nuit, près du jardin, dont les fleurs 
caressées par la brise légère, nous envoyaient les parfums de leurs 
odorantes corolles. Des insectes crépusculaires inconnus à nos con- 
trées (?), attirés par l'éclat des flambeaux, venaient s’abattre sur 
la nappe et nous procurer les plaisirs d’une chasse facile. Jamais, 
je crois, jouissances plus douces ne me firent passer des mo- 


(1) Des Vesperus strepens 1. 


SUR J.-T. DOUBLIER. 181 
ments plus délicieux. Hélas, qui m'aurait dit que peu d'années 
après, je serais le seul survivant de tous ceux avec lesquels 
j'étais alors si joyeusement attablé ! 

Le lendemain, après une visite à son frère, nous passämes en 
revue les richesses de son cabinei. Outre les insectes, il offrait 
une petite collection d’oiseaux empaillés avee beaucoup d'art, 
des coquillages et diverses autres productions naturelles. FH me 
fit faire la connaissance de M. Jaubert, amateur plein de zèle et 
de talent, qui depuis a malheureusement délaissé l’entomologie 
pour létude des fossiles. Puis, pressé par le temps, il fallut 
m'arracher à ses instances et prendre la route de Toulon, sans 
avoir pu faire une excursion dans les alentours. 

C'était pourtant là un des plaisirs qui avaient pour lui le 
plus de douceur, que celui de passer quelques journées avec 
d’autres amis de Îa nature, de les conduire dans les lieux les 
plus riches en espèces rares, de leur fournir loccasion de se 
féliciter des moments passés près de lui. Combien de fois n’a-L-il 
pas ainsi piloté les entomologistes de passage (*) sur son départe- 
ment ? Sa générosité, pour ceux qui le favorisaient d’une visite, 
était souvent embarrassante. Dans son empressement à leur être 
agréable, 1l leur offrait jusqu'aux objets uniques de ses collec- 
tions, il les forçait à les accepter, s’il avait cru lire dans leurs 
yeux le simple désir de Îles posséder. 

Doublier se préparait à donner le Catalogue des Coléoptères 
du département (?). 11 aurait pu se faire plus spécialement con- 
naitre dans la scrence, en mettant au jour ses découvertes ou ses 
observations, si le manque d'ouvrages et une foule d’autres obsia- 


. 
(1) MM. Arias, Bompart, de Cérisÿ, Foudras, l’abbé Fournier, Gabillot,Gacogne, Guérin, 
Hauri, l'abbé V. Mulsant, Perroud, Rey, Robert, Schaum, etc. Outre les personnes 
déjà nommées, il avait eu divers correspondants : MM. Billot, de Hagueneau ; Ecoffet, 
de Nimes; d'Aumont; Donzel, de Lyon; Gaubil; Wachanra, de Marseille, etc. 
(?) Dans le second voiume du Prodrome d'histoire naturelle, dont le premier tome 


venait alors de paraitre. 


182 NOTICE 

cles ne rendaient toute publication bien difficile pour un habitant 
de Ja province,surtout pour celui qui est éloigné des grands centres 
de population. Ses penchants d’ailleurs ne le poussaient pas vers 
la renommée. L'étude de l'Histoire natureile était une distraction 
qui plaisait à ses goûts ; il ne cherchait rien au-delà des jouis- 
sances agréables qu’elle lui procurait. La Société Linnéenne de 
Lyon l'avait admis au nombre de ses correspondants; sa mo- 
destie ne lui avait jamais permis d’ambitionner l’honneur d’ap- 
partenir à un autre corps savant. 

J'en aurais sans doute dit assez pour faire connaître l’entomo- 
logiste, et surtout l’homme aimable et bon par excellence ; peut- 
être devrais-je me borner à raconter comment s’est terminée 
celle existence si douce et néanmoins si bien remplie. Mais 
quelques uns des détails qui vont suivre m'ont paru si touchants, 
que je n'ai pu résister au désir de les rapporter. Ils serviront 
d’ailleurs à compléter cette notice. 

Doué de cette droiture de cœur qui semble devenir de plus en 
plus rare, doté des qualités les plus aimables, de toutes celles 
qui constituent l’homme de bien, il ne manquait, faut-il le dire, 
il ne manquait à Doublier, distrait par les occupations de la vie, 
qne de remplir plus exactement tous les devoirs de la religion, 
pour être en tous points le modèle le plus accompli. Le voir 
arriver à cet élal de perfection, était le rêve de M°° Doublier, 
l’objet incessant de ses prières. C'était trop peu pour elle que 
d’être unie à lui durant les jours si courts que nous avons à 
passer sur la terre, elle voulait avoir l’assurance de n’être pas 
séparée de son ami pendant celte vie future, au sein de laquelle 
la mort n'aura plus d’empire. 

Un soir du mois de janvier 1852 (*), tourmentée d’une ma- 
nière plus vive par celte pensée, elle se jette à genoux aux pieds 
de son lit, et les yeux humides de larmes: Mon Dieu! mon 


{) Epoque durant laquelle avaient lieu, à Draguignan, les exercices du Jubilé. 


SUR J.-T. DOUBLIER. 183 
Dieu! s’écrie-t-elle dans son cœur, serais-je destinée, après 
avoir goûté ici bas avec mon époux un bonheur sans mélange, 
à ne pas le voir partager avec moi la félicité promise à ceux qui 
vous auront servi fidèlement? Ah! plutôt qu'il en soit ainsi, 
coupez le fil de cette vie qui se montre encore à moi sous un 
jour si riant ; exigez, s’il le faut, un sacrifice plus pénible encore ; 
mais Ô mon Dieu! prêtez l'oreille aux supplicalions que je 
vous adresse pour cel autre moi-même. Elle se relève alors 
avec confiance. Sa prière était animée d’une foi trop vive pour 
n'être pas écoulée... Le lendemain ses vœux étaient exaucés ! 

Hélas! le bonheur parfait ne peut durer sur la terre. Celui 
dont jouissaient ces époux fut mis, un an après, à une rude 
épreuve. La fille que le Ciel leur avait accordée après cinq ans 
environ d’attente et de prières, celte enfant dont les qualités ai- 
mables et précoces faisaient ladimiration de tous , cet objet 
de leur joie et de leur orgueil, leur fut enlevée le 31 jan- 
vier 4853. 

Pour faire diversion à cet événement cruel, et pour se distraire 
tous les deux de la pensée d’une perte si douloureuse, le voyage 
de Rome fut résolu; mais captivé par les oblhgalions de la 
recette municipale (*) qui lui avait été confiée depuis quelques 
années, notre ami fut obligé de renoncer, pour son compte, à ce 
projet, dont la non réalisation lui causa de profonds regrets 
jusqu’à la fin de sa vie. Son épouse partit donc seule avec son 
oncle. Elle s’embarqua à Marseille ; visita Gênes et Florence. 
Dans la capitale du monde catholique, elle assista aux céré- 
monies si émouvantes de la semaine sainte. Notre ambassa- 
deur à Rome, dont Doublier avait l'honneur d’être personnelle- 
ment connu, M. le comte de Rayneval, ‘si obligeant pour tous, 


(4) Il avait cédé sa charge de greffier du tribunal de Commerce de Draguignan le 20 
mai 1844, et avait élé nommé receveur municipal le 25 mai 4847, fonctions qu'il a 


exercées jusqu’à sa mort. 


484 NOTICE 

lui procura toutes les facilités possibles pour augmenter les agré- 
ments de son séjour dans la ville éternelle ; il lui fit même obtenir, 
le mercredi après Pâques, une audience particulière du Souverain 
Ponule. Elle poursuivit sa route jusqu’à Naples, où MM. Costa, 
ces naluralistes si connus, eurent pour elle et pour son onele ces 
altentions prévenanties qu'on est si heureux de trouver sur une 
terre étrangère. Depuis Gênes, leur petite caravane s'était enrichie 
de la compagnie de M. l’abbé Glaire, doyen de la faculté de 
théologie de Paris ; il voulut bien partout leur servir de cicérone ; 
il sut leur faire oublier une partie des ennuis et des longueurs 
du voyage. M Doublier rentra le f0 mai, à Draguignan, 
émerveillée de tout ce qu'elle avait vu. 

Pendant l'absence de son épouse, notre ami cherchait dans la 
chasse aux insectes une distraction à ses chagrins; mais le coup 
qu’il avait reçu avait été si rude, qu’il se plaignait de ne pouvoir 
plus faire de longues excursions. 

Ses sentiments, depuis la mort de sa fille, avaient pris un 
caractère plus profondément religieux. Il aimait à se la figurer 
au milieu des esprits célestes qui entourent le trône de Dieu. 
Dès ce jour, il ne cessa de l’invoquer comme un ange protecteur, 
de la conjurer de lui servir de guide, et de venir à sa dernière 
heure lui adoucir le passage de cette vie à l’autre. Quelquefois 
après celte prière : Il me semble, répétait-1l à sa bien-aimée, 
il me semble que je ne craindrais pas la mort! On aurait dit 
qu'il pressentait sa fin prématurée. Et cependant tout était fait 
pour l’attacher encore à ce monde! 

Il venait d’avoir depuis peu l'espérance d'obtenir un nouveau 
gage de la fécondité de son épouse, quand après une course 
faite par un temps froid, une pneumonie se déclara. A peine 
commençait-il à être hors de danger, qu’une auire maladie, la 
suette, le jeta bientôt dans un délire prolongé. Il recouvra enfin 
assez de lucidité pour recevoir et apprécier les consolations 
et les secours que la religion accorde au chrétien mourant. Puis, 


SUR J.-T. DOUBLIER. 185 
tout à coup, ses yeux prirent une vivacité extraordinaire ; les 
bras tendus , il s’efforçait de soulever son corps affaibli ; ses 
lèvres murmuraient le nom de sa fille chérie. Il voyait sans 
doute alors cet ange qu’il avait si souvent invoqué, venir au- 
devant de son àme pour la conduire dans les voies de Péternité. 
Après dix minutes de ce spectacle saisissant, pendant lequel les 
assistants altendris fondaient en larmes , il abandonna sa main 
à celle qu’il avait tant aimée, pour lui faire sentir les derniers 
mouvements d'un cœur qui n’avail cessé de battre pour elle. 
Bientôt les ombres de la mort commencèrent à l’envelopper , et 
quelques moments après il exhalait son Gernier soupir. C’élait 
le dimanche 15 janvier 4854 , vers les dix beures du soir. 

La nouvelle de ce douloureux événement ne plongea pas seu- 
lement dans le deuil ses parents et ses amis. Le nom de Doublier 
inspirail tant de sympathie, 1! élait si universellement aimé, que la 
population de la ville presque tout entière, se porta spontanément 
à ses funérailles. Riches et pauvres, chacun voulut se faire un 
devoir de lui dire un suprême adieu. Aucun discours ne fut pro- 
noncé sur sa tombe; mais la tristesse peinte sur tous les visages , 
les larmes abondantes qui coulaient des yeux , exprimaient avec 
une éloquere: plus saisissante que les paroles , la perte cruelle 
que le pays venait de faire. 

Quand l’ange de la mort a pris son vol vers une maison , il est 
rare qu il ne revienne pas frapper d’autres coups, à des distances 
plus ou moins rapprochées, Qui de nous a vécu un peu de temps 
sans en faire la triste expérience ! La famille Doublier en offrit 
une nouvelle preuve Une des tantes de notre ami, veuve de l’an- 
cien biblicthécaire de la ville, le suivit de près. Sa pauvre 
mère , qui aurait donné mille fois sa vie pour la sienne , ter- 
mina son existence le {5 décembre suivant. Dans les premiers 
mois de 1855 , l’un de ses oncles, receveur de l’hospice et son 
successeur en qualité de receveur municipal, paya son tribut. 
Enfin le 25 septembre de la même année , sa veuve désolée, 


180 NOTICE SUR J.-T. DOUBLIER. 


subit le même sort. Depuis le printemps, elle s'était retirée à 
la campagne pour y sevrer son enfant né cinq mois après le 
décès de son père. Elle n’y put échapper au fléau qui décimait 
Draguignan ; elle fut atteinte de la suette , et mourut en tour- 
nant ses derniers regards sur sa fille, qu’elle laissait orpheline à 
seize mois | 

Pauvre enfant ! dont le front , à votre naissance , a été voilé 
d’un crêpe funèbre ! Vous, qui n'avez jamais connu la douceur 
des baisers d’un père ; vous , qui avez vu s’éteindre une mère 
si parfaite , au moment où à peine vous commenciez à bégayer 
son nom , et à sentir le prix de ses soins et de son amour ! Si 
jamais ces lignes tracées par l’amitié venaient à tomber sous vos 
yeux, puissent-elles vous dire de quels excellents parents vous 
êtes issue ! Lorsqu'on sait, comme eux, passer sur la terre 
en y faisant le bien, s’y concilier l'estime et l’affection, on laisse, 
dans le cœur de ceux qui nous ont connu, des regrels vivement 
sentis, et que le temps, destructeur de toutes choses, ne saurait 


complètement effacer | 


DESCRIPTION 


DB LA 


LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS, Li. 


PAR 


E: MULSANT et GUILLEBEAU. 


(Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 14856.) 


Larve allongée; presque cylindrique; hexapode; de douze 
anneaux outre la tête; revêlue d’une peau coriace ou parche- 
minée, lisse, luisante, en majeure partie d’un flave testacé ou 
d’un flave orangé, suivant l’âge ou les circonstances, avec les 
extrémités, el divers signes plus foncés sur les autres anneaux. 
Tête d'un roux fauve ; au moins aussi longue que large ; à peine 
arquée sur les cotés; un peu rétrécie d’arrière en avant ; échan- 
crée el denticulée à son bord antérieur; dirigée en avant; 
déclive et moins épaisse d'arrière en avant; déprimée en 
dessus, un peu inégale; rayée de deux sillons longitudinaux, 
un peu en Zig-zag, situés chacun près de la ligne médiane, 
naissant vers le bord antérieur et prolongés jusque vers 
les deux tiers de la longueur; marquée de chaque côté, près 
de son bord postérieur , de trois points enfoncés, transver- 
salement disposés, donnant chacun naissance à un poil souvent 


188 LARVE DU LUDIUS FERRUCINEUS. 


usé ; à suture crevicale, représentée par deux lignes postérieu- 
rement réunies presque en demi-cercle, formant une figure 
ovalaire ouverte en devant et avancée jusqu’à la moitié de la 
longueur, où chaque ligne se dirige transversalement vers le 
bord latéral. Epistome marqué de chaque côté de la ligne 
médiane, d’un point enfoncé vers la base du labre: celui-ci, 
court, étroit, situé dans une échancrure de l’épistome. #andi- 
bules saillantes ; arquées ; cornées ; noires ; terminées en pointe 
à leur extrémité ; armées d’une forte dent au milieu de leur 
côté interne. Antennes insérées au côté externe de la base de” 
mandibules : de quatre pièces: la basilaire, subglobuleuse 
membraneuse, blanchätre : les autres d’un flave roux ou d’un 
roux fauve: la deuxième grosse, presque cylindrique, plus 
longue que les deux suivantes prises ensemble : la troisième, 
presque cylindrique, offrant de chaque côté à son extrémité, une 
saillie, courte, conique, membraneuse : la quatrième, grêle, 
conique, terminée par un poil. £chancrure progéniale prolongée 
jusqu'aux deux tiers du dessous de la tête ; remplie par les 
mächoires et par le menton, et par trois petites pièces situées en 
arrière des précédentes, et disposées d'avant en arrière dans 
l'ordre ci-joint : deux, une: les trois pièces antérieures d’un 
flave orangé, allongées, presque parallèles : les mächoires un 
peu plus étroites postérieurement que le menton. #Mächoires 
bi-articulées ; garnies au côté interne d’une membrane ciliée. 
Palpes maxillaires dépassant en devant les mandibules dans 
l’état de repos; d'un roux fauve ; coniques; de quatre arucles. 
Palpes labiaux de même couleur que les précédents ; de moitié 
plus courts ; coniqnes; de deux articles. Corps presque cylin- 
lindrique jusqu’au onzième anneau inclusivement; rayé d’une 
ligne longitudinale médiaire; offrant sur chacun des onze pre- 
miers anneaux: 1° un point enfoncé, latéral, près du bord 
antérieur : 2° deux lignes obscures en forme de V incomplet 
postérieurement, situées près du bord antérieur, et de chaque 


LARVE DU LUDIUS FERRUCGINEUS. 189 


côté, une autre un peu plus en dehors: 3° un anneau linéaire 
obseur, situé près du bord postérieur : /° deux points enfoncés 
donnant chacun naissance à ur poil souvent usé, situés près du 
bord postérieur, l’un, vers le bord latéral : l’autre, entre celui-ci 
et la ligne médiane : 5° une ligne longitudinale située de chaque 
côté et raccourcie à ses extrémités sur chaque arceau : le premier 
segment ou prothoracique plus foncé, d’un roux fauve, aussi 
Jong environ que les deux suivants réunis, offrant de plus que 
les autres de chaque côté de la ligne médiane : 1° deux points 
enfoncés près du bord antérieur : l’un, près de la ligne du milieu : 
l'autre, entre celui-ci et le latéral : 2° deux lignes transversales, 
formant avec leurs pareilles une sorte d’arc interrompu et dirigé 
en arrière, près du bord antérieur : 2° un faisceau de lignes 
longitudinales courtes et obscures, près de l’anneau linéaire, 
entre la ligne du milieu et le bord latéral : sur cet anneau les 
deux lignes en forme de V sont siluées près de la moitié de la 
longueur, et les lignes latérales manquent ou sont peu marquées : 
anneaux cinq à onze presque égaux : le douzième plus long que 
le onzième, en cône obtus; marqué de points enfoncés un peu 
irrégulièrement disposés, donnant chacun naissance à un poil ; 
offrant son arceau inférieur à peine prolongé au-delà du sixième 
basilaire de sa longueur, arrondi en demi-cercle à son extrémité : 
cet arceau raccourel offrant, outre l'anus, un petit mamelon 
exsertile servant à la marche de la larve. Dessous du corps plus 
pâle que le dessus; montrant sur le premier arceau une pièce 
en angle très-ouvert, dirigée en arrière et appuyée contre la pre- 
mière paire de pieds : cette pièce paraissant représenter le pro- 
sternum. Pieds au nombre de six, disposés par paire sous chacun 
des trois premiers segments ; de longueur médiocre ; formés de 
quatre pièces, garnies en dessous de poils spinosules : la dernière 
terminée par un ongle assez long. Stigmates au nombre de neuf 
paires : la première ou thoracique, située près du bord antérieur 
du deuxième anneau, ou joignant la ligne longitudinale servant à 


190 LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS. 
séparer les arceaux supérieurs des inférieurs : les huit autres 
paires, un peu plus en dehors, sur les quatrième à onzième 


segments. 


Long. 0,0247 (14 1.). 


Cette larve vit dans les parties gälées ou dans le terreau de 
divers arbres, et y subit sa métamorphose en nymphe. L'insecte 
parfait parait en juin ou juillet. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES ESPÈCES DÉCRITES. 


Coléoptères. 


DONTA interrogans = 


ANATISCirce . . 4€ 
ANISOSTICTA Dorhniana. 
A SPIDIMERUS ? stellaris . 
ATHOUS analis . . 

— — cylindricollis 

— — Dejeanii . 

— — escorialensis. 

— — fuscicorais 

— — Godarti . 

— — olbiensis. . , 

— — gubtruncatus 

— — titanus . . . 

— — veslitus , . , 
BOSTRICHUS ani . 


BRACHYACANTHA albifrons . 


—  A0pustulata , 
CARDIOPHORUS versicolor 
CHILOCORUS monachus . 
CHRYSOMELA Ludevicæ . 
CISTELA serrata , .. 
CLEIS lycia 
COCCINELLA juliana . 
COEL OPHORA symbolica . 


CTENIOPUS MERS 
altaicus. 


luteus 


— 


pallidus 
sulfurcus . . 
sulphuripes . 


DIACANTHUS aeratus. 
EPILACHNA 


ERYX anthracina . 
—  mauritanica. +. +. 


serva ON PR 


EXOCENTRUS punctipenuis . 


GONODERA metallica  . 
HARMONIA dionea 
HELIOTAURUS. , ‘104 
abdominalis . 
anceps 


cœruleus . 
distinctus 
erythrogaster, 
marrocanus 
nigripennis 
ovalis 
Perroudi . 
Reichii . 
ruficollis . 
rufiventris. 
HELOPS pellucidus . . 
HIPPODAMIA leporina. 
HYMENORUS rugicollis . 
ISOMIRA corsica 
LEIS Calypso . +. . 
MELASIA n. g. 
gagatina 
tarsalis, 
MENESIA nc 0-00. 
— — Perrisi. . 
OCHTHEPHILUS n. g. 
flexuosus . . 


angusticollis . 


192 


OMOPHLUS . . 
armillatus. 
orientalis. 


— 


——— 


ORCHESIA 


ES 


—— 


scutellaris 


syriacus 


maculata . 


ORCUS cerberus 
PHOLIDUS n. g. 


PLEGADERUS hispidulus 
PODONTA 


22 


a 


insignis 


alpina. 
Aubei 
lugubris 


— nigrita 
PROPYLEA conglobata 
SCYMNIUS lacustris 


ornatus 


STERNOLOPHUS 


noticollis 
rufipes. 


. 


TABLE ALPHABÉTIQUE. 


52 
22 


144 
153 
152 
171 


171 
473 


TROPISTERNUS 

— —  apicipalpis 
UPINELLA n. g. 

— —  aterrima. 


Larves. 


AGNATHUS decoratus 


AMPHIMALLUS marginatus 


ELÉNOPHORUS collaris 
LUDIUS  ferrugineus . 


167 
169 
17 
18 


114 


100 


135 
487 


Hémiptères -hétéroptères. 


CAPSUS Yersini . . 
— — Forel. . 


DERULA: ne EU NS 


— — lavoguttata . 


SCIOCORIS auritus. 


STERNODONTUS n. g. 
— _—  obtusus 


FIN DE LA TABLE. 


129 
130 


125 
121 
126 


119 
420 


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