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ENTOMOLOGIQUES
FAR
E. MULSANT,
Sous - Bibliothécaire de la ville de Lyon,
Professeur d'Histoire naturelle au Lycée ,
Membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts,
des Sociétés d'Agriculture , Linnéenne , et Littéraire de la mème ville;
Membre honoraire de la Société Entomologique de Stettin,
Correspondant des Sociétés des Sciences de Lille, des Naturalistes de Moscou,
de Halle , de Basle, d’Altenbourg, ete., etc.
SEPTIÈME CAHIER.
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Ÿ PARIS.
L. MAISON, LIBRAIRE , RUE CHRISTINE, à.
1856.
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E, HAITI AU eAMTARQRE PO8HAM I
À MONSIEUR DE LA SAUSSAYE,
MEMBRE DE L'INSTITUT,
RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE LYON, ETC., ETC.
Monsieur,
LA
Le titre glorieux qui vous rattache au premier corps savant de
l'Europe, les nombreux travaux qui ont popularisé votre nom
parmi les archéologues, suffiraient pour justifier mon désir de
faire paraître ces feuilles modestes sous votre patronnage; mais
ma pensée a été animée par un autre motif, celui de vous offrir
un témoignage public des sentiments profonds de respect et de
gratitude avec lesquels
J'ai l'honneur d'être
Votre tout dévoué serviteur,
E. MULSANT.
TABLE DES MATIÈRES.
Constitution d’un nouveau genre détaché du genre Trogophlœus
(anale des brachéltires pe ea M 1 0 15 NN Page
Description d’une espèce nouvelle du genre Plegaderus (famille
des Histérides)
Description d’un Coléoptère inédit constituant un genre nouveau
voisin du genre Pseudopsis (famille des Brachélytres)
Description d’une espèce nouvelle du genre Chrysomela
Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des
Laligènes
Notes relatives à quelques insectes Coléoptères de la tribu des
Pectinipèdes DÉRRONE EN Re (EUR
Description de quelques Elatérides nouveaux ou peu connus.
Notes pour servir à l’histoire de l’Amphimallus marginatus
Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des
Longicornes
Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère du genre Orchesia
Description d’une nouvelle espèce de Coléoptère du genre
BOSS, NU ANUS
Notes pour servir à l’histoire de l’Agnathus decoratus
Description de quelques Hémiplères-Hétéroptères nouveaux ou
peu connus
Description de la larve de lElenophorus collaris, Coléoptère de la
inbu des Lausènes. 1402,
100
VIII TABLE DES MATIÈRES.
Additions et rectificalions au tableau des Coccinellides publié
RME 0 à 2 Lise 0. SOS
Description d’une nouvelle espèce de Longicorne, constituant un
nouveau genre dans cette tribu de Coléoptères. . . . . . 157
Description de deux nouvelles espèces de Coléoptères constituant
un genre nouveau dans la famille des Ulomiens. . . . . . 160
Additions et observations relatives à la monographie des Palpi-
COPRBSE UN DEN DR RS PUR Le EE 00 Ie D
Nouvcesur.JAt. Doublier +. 2. CR Le
Description de la larve du Ludius ferrugineus . . . . . . . 187
FIN DE LA TABLE.
CONSTITUTION D'UN GENRE NOUVEAU
DÉTACHÉ DU, GENRE T'ROÉGOPHELŒUS
( FAMILLE DES BRACHÉLYTRES),
FAR
E. MULSANT et CI. REY.
(Mémoire lu à la Société Linuéenne de Lyon, le 40 décembre 1833.)
a ———f lg) <REREEe——
GENRE OCHTMEPHEEUS.
(o7ôn, rivage, œgihoc, ami).
Corpus elongatum, depressum.
Palpi maxillares artieulo ultimo conico, attenuato.
AntennϾ apice sensim crassiores.
Pedes mediocres, basi approximati.
Tibiæ muticæ, pubescentes.
Tarsi breves, triarticulau.
Corps allongé, sublinéaire, déprimé.
Téte assez saillante ; légèrement inclinée ; subtriangulaire ;
faiblement resserrée à la base ; séparée du prothorax par une
espèce de cou.
Yeux sémiglobuleux, assez gros et assez saillants.
Labre transversal ; sinueux et cilié à son bord antérieur.
Mandibules peu saillantes ; bidentées à leur extrémité.
Palpes maxillaires assez grands; à dernier arlicle en cône
atténué au sommet.
Menton lransversal ; largement mais faiblement échancré en
avant. |
Antennes graduellement plus épaisses à leur extrémité; à
premier arlicle assez grand, allongé : les deuxième et troisième
Î
2 OCUTHEPHILUS FLEXUOSUS.
beaucoup plus longs que lez: suivants: les intermédiaires submo.
niliformes: les quatre derniers un peu plus épais que les
précédents, ou transversaux, ou guère plus longs que larges: le
dernier ovalaire.
Prothorax plus ou moins rétréei en arrière, plus ou moins
transversal, plus ou moins trorqué à la base et au sommet.
Écusson assez grand ; en triangle transversal.
Élytres en carré long, tronquées au sommet, arrondies aux
angles postéro-externes.
Abdomen sublinéaire ; de six segments : le dernier lrès-petit,
tronqué au sommet.
Dessous du corps assez convexe.
Pieds médiocrement allongés ; rapprochés à leur base.
Tibias non spinosules, mais pubeseents.
Tarses courts ; de trois articles : les deux premiers très-
courts : le dernier deux fois plus long que les deux précédents
réunis.
Oss. Ce genre diffère du G. Trogophlœus, par la conforma-
tion du dernier article des palpes maxillaires, qui est en cône
atténué, au lieu d’être en alène. On peut y joindre deux espèces
décrites par Erichson , et qui présentent ce même caractère,
savoir : Tr. omalinus et Tr. angustatus ( Genera el species
Staphylinorum, pages 802 et 805 ).
Gchthephilus flexuosus.
Elongatus, depressus , parcè luteo-pubescens, nitidulus, piceus,
capite abdomineque obscurioribus ; antennis rufo-ferrugineis, pedibus
piceo-lestaceis, Elytris grossè parcèque punctatis, thorace lertid parte
longioribus ; hoc basi subcarinato, utrinquè oblique fortiüs impresso,
lateribus post medium dentato-flexuosis. (PI. fig. 3).
Long, 0°,0036 (1 1. 2/3).
Corps allongé, assez déprimé; brillant; d’une couleur de poix,
OCHTHEPHILUS FLEXUOSUS. 3
ordinairement plus claire sur Île prothorax et plus obscure sur
la tête et l'abdomen ; couvert de poils courts, brillants, jaunà-
tres, couchés el peu serrés.
Tête subtriangulaire ; un peu plus étroite que le prothorax;
assez convexe ; d’un noir de poix brillant, avec les parties de la
bouche d’un roux testacé ; creusée entre les antennes de deux
sillons assez larges, parallèles, se lerminant sur le front par
deux petites fosseltes peu apparentes ; assez fortement ponctuée
dans le fond et aulour de ces sillons, ainsi que derrière les
veux; couverte de quelques rares poils jaunâtres transversalement
ou obliquement couchés de dehors en dedans, et ciliée derrière
les yeux de deux ou trois longs poils obscurs. Cou très-finement
chagriné ; brillant ; d’un noir de poix.
Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax
réunis ; graduellement plus épaisses à l'extrémité; pubescentes;
d'un roux ferrugineux, avec les deux ou trois premiers articles
un peu plus elairs : le premier assez gros, en massue oblongue ;
le deuxième subeylindrique, plus grèle et d’une moitié plus
court que le précédent ; le troisième en massue allongée, plus
long que le deuxième; les quatrième à septième submonilifor-
mes ; les huitième à dixième légèrement transversaux ; le dernier
ovalaire.
Prothorax près d’un tiers moins large que les élytres; un peu
plus court que large ; sensiblement rétréci en arrière; très-
faiblement subbissinuensement tronqué à la base et au sommet :
a angles postérieurs droits ; les antérieurs infléchis, obtus et
légèrement arrondis au sommet ; les côtés assez fortement arron-
dis en avant, et présentant vers les deux tiers postérieurs une
petite dilatation dentiforme ; faiblement convexe ; d’une couleur
de poix ferrugineuse, brillante ; garni de quelques poils jaunâtres,
courts, couchés obliquement ou en travers ; chargé d’une carène
longitudinale, obsolète, se prolongeant en avant un peu au-delà
du milieu; marqué à la base, de chaque côté, d’une impression
4 OCHTHEPHILUS FLEXUOEUS
oblique assez forte, et d'une autre beaucoup plus petite, ovale,
de chaque côté de l’extrémité antérieure de la carène; en outre,
d’une petite fossette de chaque côté vers les bords latéraux, au
dessus de la dilatation dentiforme. Le fond et les bords de ces
impressions sont plus ou moins grossièrement ponctués.
Écusson assez grand, triangulaire, finement el rugueusement
ponctué.
Élytres plus d’un tiers plus longues que le prothorax ; dépri-
mées ; d’une couleur de poix brillante ; marquées à la base
d'une très-légère impression oblique , et sur toute leur surface
de points grossiers, peu serrés, un peu oblongs; couvertes de
poils courts, assez raides, couchés, peu serrés el d’un jaune
brillant.
Abdomen plus long que la poitrine ; légèrement arrondi sur
les côtés, qui sont assez fortement rebordés; faiblement con-
vexe ; lisse, d’un noir de poix brillant, avec l'anus un peu plus
clair; garni d’une pubescence assez rare sur le dos, plus four-
nie sur les bords; cilié en outre, sur les côtés et au sommet, de
quelques poils plus longs et non couchés : le cinquième segment
plus grand que les précédents, un peu rétréei postérieurement,
sinueux et pellucide à son bord apical; le dernier, petit,
en cône tronqué au sommet, plus ou moins voilé par le
précédent.
Pieds médiocrement allongés; d’un testacé de poix; pubescents,
avec deux ou trois longs poils, plus redressés que les autres,
en dessous des cuisses antérieures el intermédiaires et en dessus
des cuisses postérieures, et un autre poil solitaire semblable, au
milieu de la tranche externe des tibias. Tarses courts; pubescents;
lestacés.
ParriE : Beaujolais, parmi les feuilles mortes, sur les bords
de f'Ardière. Principalement en automne.
DESCRIPTION
D'UNE
ESPECE NOUVELLE DU GENRE PLEGADERUS
( FAMILLE DES HISTÉRIDES) ,
par
KE. HMULSANT et CI. REY.
(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juin 4834.)
D © en
F’lcgaderus hispidulus.
Oblongo-subquadratus , leviter convexus , nitidus , breviter albido-
hispidulus , grossè parcéque punctatus , niger , pedibus antennisque
rufis , capitulo pallidiori. Prothorace margine lateral incrassato ,
dorso non transvcrsim sulcato ; elytris extüs obsoletè bistriatis.
, Long. 0,0012 ( 1/2 !.).
Corps en carré long, un peu plus étroit en arrière et en avant,
légèrement convexe , d’un noir brillant ; couvert de poils courts,
hispides , blanchâtres , peu serrés.
Téte verticale, près d’une moitié plus étroite que le prothorax,
subtriangulaire, subdéprimée entre les antennes, longitudinale-
ment convexe sur l’épistome qui est arrondi à son sommet où
il présente quatre longs poils ; d’un noir assez brillant, obsolè-
tement el rugueusement poneluée , et garnie surtout en avant,
d’une pubescence très-courte , hispide , blanchatre. Parties de la
bouche d’un roux de poix. Yeux noirs, déprimés, en partie cachés
par le prothorax.
6 GENRE PLEGADERUS.
Antennes alteignant le milieu du prothorax , légèrement pu-
bescentes , d’un roux-ferrugineux , avec le bouton plus clair ,
lestacé.
Prothorax très-grand , un peu plus large que long, de la lar-
geur des élytres à leur base , rétréci en avant à partir du quart
antérieur ; faiblement arrondi sur les côtés qui sont épaissis en
forme de bourrelet entier ; assez fortement échancré au som-
met et légèrement arrondi au milieu de la base ; les angles anté-
rieurs infléchis et aigus, les postérieurs droits ; sans sillon trans-
versal sur le dos ; assez convexe , d’un noir brillant , couvert
d’une ponctuation assez grossière , peu serrée , obsolète, et de
poils bispides très-courts, blanchätres.
Écusson très-petit, triangulaire, noir, lisse.
Élytres d'un quart plus longues que le prothorax, légèrement
convexes, largement tronquées au sommel ; à côtés s’élargissant
derrière les épaules jusqu’au quart antérieur , puis se rétrécis-
sant insensiblement , d'une manière faiblement cintrée , jusqu’à
l'extrémité ; d’an noir brillant ; couvertes de points grossiers ,
peu serrés, et de poils hispides, courts, couchés, blanchätres; mar-
quées à la base sur les côtés de deux stries suleiformes, obsolètes »
arquées, obliques, s’effaçant avant le milieu.
Pygidium peu saillant; ponetué; d’un noir brillant,
Dessous du corps ponctué ; d’un noir brillant.
Pieds courts, d’un roux ferrugineux. Cuisses épaisses, latéra-
lement comprimées, offrant quelques poils hispides, blanchâtres,
très-courts. Tibias légèrement arqués , spinosules : les antérieurs
brusquement dilatés dans la dernière moitié de leur arête externe,
où ils présentent quatre denticules, bien distincts. Zarses d’un
roux-lestacé , brièvement ciliés ; à troisième article aussi lông que
les précédents réunis.
Patrie : Draguignan. Rare.
DES CRIPTION
D'UN COLÉOPTÈRE INÉDIT
- CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU
VOISIN DU @&. FSEUDOPSIS
(FAMILLE DES BRACHÉLYTRES },
PAR
E. MULSANT et CI. REY.
(Lue à la Sueièté Linuéenne de Lyon, le 43 août 4855.)
GENRE PHOLIDUS.
(pos — dos, écaille).
Corpus depressum, squamiferum.
Palpi maxillares articulo ullimo magno, conico.
Antennæ graciles, arliculo primo permagno, incrassalo.
Pedes tenues, breviusculi.
T'ibiæ extüus obsoletè spinosulæ.
Tarsi breves, triarticulati.
Corps court ; déprimé ; couvert d’écailles en dessus.
Tête proéminente ; libre; assez grosse.
Veux gros; subglobuleux ; saillants.
Labre grand; transversal.
Mandibules peu saillantes.
Palpes maxillaires à dernier article très-grand ; en cône
renversé.
Menton transversal ; trapéziforme.
Aniennes grèles; de onze articles : le premier très-gros, épais,
8 GENRE PHOLIDUS.
intérieurement dilaté en angle arrondi: le deuxième petit, en
ovale court : les troisième, quatrième el cinquième allongés,
sublinéaires : les sixième à onzième allant insensiblement en
grossissant et formant ure massue allongée ; les sixième à hui-
tième subégaux, coniques : le neuvième pas plus long que large,
en cône tronqué: le dixième légèrement transversal : le dernier
en ovale court, rétréci au sommet.
Prothorax transversal; eyathiforme; largement subtrilobé à sa
partie antérieure.
Écusson très-petit, triangulaire.
Élytres larges ; déprimées ; simultanément échancrées à la
base; sinueusement tlronquées aux angles postéro-exlernes ;
chargées de côtes longitudinales peu saillantes.
Ailes complètes.
Abdomen ample ; largement reborbé ; postérieurement acu-
miné ; de six segments visibles : le premier plus grand que les
suivants ; le dernier petit, conique.
Dessous du corps convexe.
Métasternum très-développé.
Pieds courts ; assez grèles ; rapprochés à leur insertion.
T'ibias obtusément spinosules en dehors ; ciliés en dedans, à
leur sommel.
Tarses courts ; de trois articles : les premier et deuxième.
pelits, subégaux, pubescents : le troisième plus long que les deux
précédents réunis.
Oss. Ce genre, voisin du G. Pseudopsis par la forme de la tête
et du dernier article des palpes maxillaires, s’en éloigne , ainsi
que de tous les autres genres de la même tribu, par son corps
écailleux, et par la structure de ses antennes et de son
prothorax.
PHOLIDUS INSIGNIS. 9
Pholidus insignis.
Brevis, depressus, opacus, niger, fusco-qriseo-squamosus , pedibus
rufo-ferrugineis. Prothorace cyathiformi , anticè subtrilobo, postice
coarctato. Elytris hoc paulà longioribus, depressis, coslatis. Abdomine
amplo, laté marginato.( PI. fig. 2.)
Long. (m,0022 (1 1.).
Corps court; déprimé; opaque; noir, et couvert d’écailles d'un
gris plus ou moins obscur.
Tète assez grosse; un peu étranglée postérieurement à sa réu-
nion avec le prothorax ; d’un tiers plus étroite que celui-ci ;
assez large en arrière, el un peu rélrécie en avant; opaque, noire
et couverte de squamules grisàtres; chargée en outre de trois
tubérosités : une, de chaque côté, vers linsertion des antennes :
la troisième grande, oblongue, longitudinale, occupant tout Île
milieu du crâne. Parties de la bouche d’une couleur de poix
testacée avec les palpes maxilluires noirs. Yeux gros, saillants,
noirs.
Antennes grèles; noires ; légèrement pubescentes ; aussi lon-
gues que la tête, le prothorax et les élytres, et terminées par
une massue allongée : à premier article très-gros, épais, couvert
sur toute sa surface d’écailles grisätres, et dilaté au côté interne
en angle obtus, arrondi au sommet : le deuxième petit, en ovale
court, offrant quelques rares et petites écailles cendrées, souvent
caduques ; les troisième à cinquième allongés, subfiliformes ;
le troisième beaucoup plus grèle et deux fois plus long que le
précédent : le quatrième un peu plus court, et le cinquième un
peu plus long que le troisième : les sixième à huitième obconi-
ques, subégaux, graduellement un peu plus épais; le neuvième
en cône renversé, tronqué au sommet, pas plus long que large :
le dixième légèrement transversal : le dernier en ovale court,
assez brusquement rétréci au sommet.
10 PHOLIDUS INSIGNIS.
Prothorax d’un quart plus étroit que les élytres ; transversal,
cyathiforme; brusquement rétréci en arrière; tronqué à la base,
avec Îles angles postérieurs obtus; antérieurement largement
subirilobé : le lobe médian occupant le milieu du bord
antérieur : Îles externes figurant une large oreillette formée des
angles antérieurs et des deux tiers antérieurs des bords latéraux;
d’un noir opaque; couvert d’écailles grisätres ; chargé au milieu
du disque d’une gibbosité oblongue, bifide en avant; le lobe
médian et toute la base relevés en forme de bourrelets, légère-
ment interrompus où sillonnés en leur milieu ; les lobes latéraux
plus faiblement relevés à leur bord.
Écusson triangulaire ; noir; très-petit.
Élytres larges; formant ensemble un carré transversal; simul-
tanément échancrées derrière le prothorax au milieu de leur
base ; individuellement tronquées au sommet d’une manière un
peu oblique de dehors er dedans ; à épaules légèrement arron-
dies, à côtés faiblement arqués ou presque droits, et à angles
postéro-externes largement et sinueusement tronqués ; déprimées;
d’un noir opaque, avec l« suture, les côtés, la base, le sommet
et trois lignes longitudinales sur le disque, relevés en forme de
côles plates et composées de squamules grisätres : les côtes
latérale et apicale assez larges: la suturale et les discales assez
étroites; l’externe de celles-ci partant de lépaule où elle est
réunie à la basilaire par un épaississement notable, se dirigeant
un peu obliquement de dehors en dedans, s’affaiblissant et n’at-
teignant point l’apicale: la médiane presque droite, entière,
parlant de la basilaire pour aller se réunir à l’apicale : l’interne
partant aussi de la basilaire, presque droite jusqu'aux deux tiers
postérieurs où ‘elle se déjette un peu en dehors, et n’alteignant
paslapicale ; toutes ces côtes s’épaississent plus ou moins à leur
point de réunion, et offrent entre elles une série plus ou moins
régulière de squamules grisätres, plus ou moins nombreuses et
plus ou moins caduques. |
PHOLIDUS INSIGNIS. 11
Ailes subopaques ; blanches.
Abdomen un pea plus large que les élytres ; légèrement con-
vexe en son milieu ; fortement arrondi sur les côtés, et assez
brusquement rétréci au sommet; largement rebordé, avec les
rebords fortement relevés; d'un noir opaque ; uniformément
couvert de squamules grisàtres ; à premier segment d’un tiers
plus grand que les suivants : le dernier petit, conique.
Dessous du corps convexe ; noir ; assez brillant; offrant une
granulation plate comme écailleuse, plus forte sur. la poitrine.
Fentre en outre couvert de pelits poils hispides, très-courts,
blanchâtres, peu serrés.
Pieds courts; assez grèles; d’un roux ferrugineux. Tibias légè-
rement ciliés en dedans à leur sommet; obseurément spinosules
en dehors. Tarses courts ; pubescents ; d’un roux testacé, avec le
sommet du troisième article un peu plus foncé.
PaTRiE : Hyères. Parmi les débris végétaux, au bord des eaux
saumâtres. Au premier printemps. Rare.
DESCRIPTION
D'UNK
ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CHRYSOMELA
pan
85. MULSANT.
(Présentée le 1% février 1854.)
€Clhrysomela Ludovicæ.
Oblongue ; presque parallèle ; médiocrement convexe ; noire ; pro-
»
thorax d'un rouge brunâtre ; élylres ornées d'une bordure suturale et
chacune d’une bordure marginale moins étroite, d’une couleur semblable :
le premier , grossièrement ponctué et faiblement sillonné longitudinale-
ment près de chaque bord latéral , assez finement ponctué sur le dos : les
secondes , chagrinées. (PI. fig. 1.)
Long. 0,0095 (4 1/4 1.) Larg. 0,0048 (2 1/8 1.).
Corps oblong; presque parallèle; médiocrement convexe. Téte
très-penchée ou presque verticale ; noire, peu luisante ; marquée
de points pelits et peu rapprochés ; rayée sur le milieu du front
d’une ligne longitudinale assez légère ; à suture frontale en arc
dirigé en arrière : labre et palpes noirs. Æntennes prolongées
jusqu’à la moitié du corps ; presque filiformes jusqu’au quatrième
ou cinquième article, plus visiblement subcomprimées et plus
larges sur les derniers ; d’un noir luisant , parcimonieusement
ponctuées et garnies de poils courts, fins et peu nombreux sur les
cinq premiers articles, d’un noir brun mat, pubescentes et den-
CHRYSOMELA LUDOVICAE. 13
sement poinlillées sur les autres : le premier , un peu renflé
dans son milieu , un peu moins long que Île troisième : le
deuxième, petit, globuleux : le troisième, plus grand que le qua-
trième : le cinquième presque égal au précédent : les cinquième
à dixième un peu plus longs, presque égaux : le onzième un peu
brusquement rétréci vers les deux tiers de sa longueur et comme
formé de deux articles soudés. Yeux noirs. Prothorax échancré
en devant, c’est-à-dire presque en ligne droite dans sa partie mé-
diaire, avec les angles avancés, embrassant les yeux sur les côtés;
élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses bords latéraux, plus
faiblement rétréci ensuite ; en arc dirigé en arrière et bissinué,
à la base ; deux fois et demie environ aussi large que long; à peine
convexe ; rayé de deux espèces de sillons longitudinaux, naissant
chacun du bord antérieur , vers la partie de celui-ci correspon-
dant au côté interne des yeux, prolongés chacun jusqu’à la base,
en se rapprochant un peu du bord latéral ; offrant la partie en
dehors de ce sillon plus plane ou moins déclive ; marqué de
points gros sur ces sillons et sur les parties voisines, plus fins sur
le dos ; d’un rouge brunâtre ou d’un rouge testacé, Ecusson en
triangle plus long que large, à côtés curvilignes ; lisse, luisant ;
noir ou d'un rouge obscur. Elytres d’un sixième plus larges en
devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; presque paral-
lèles jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement
convexes ; à calus huméral peu saillant, assez faiblement déprimées
entre lui et la suture; chagrinées , mais plus finement vers l’ex-
trémilé ; à granulations écrasées ; rayées d’une strie juxta-suturale
distincte seulement à partir des deux tiers ; noires ou d’un noir
brûlé , avec la suture d’un rouge testacé obscur, sur une largeur
un peu plus étroite que la base de l’écusson ; ornées sur les côtés
d'une bordure d’un rouge testacé plus clair ou plus jaunätre,
laquelle se confond graduellement avec la couleur foncière. Repli
d’un rouge jaunâtre. Repli prothoracique de même couleur. Des-
sous du corps d'un rouge jaunätre ou testacé sur la majeure
14 CHRYSOMELA LUDOVICAE
partie des cotés de l'antepectus, d’un noir luisant sur le reste; par.
cimonieusement et finernent ponctué; peu distinctement garni de
poils fins et clairsemés. Prosternum élargi et plan après les han-
ches, tronqué à l’extrémité. Partie antéro-médiaire du prernier
arceau ventral ionquée en devant. Pieds noirs, luisants; peu
ponctués. Jambes garnies, à partr de la moitié jusqu'à l'extrémité,
de poils d’un fauve cendré, graduellement plus longs et plus
apparents.
Cette belle espèce a été découverte, près de Gavarnie,dans les
Pyrénées , par feue Madame Louise de Gueneau d’Aumont, née
de Coucy, à qui je l’ai dédiée. Puisse cet insecte rappeler long-
temps le souvenir de celte femme si bonne et si aimable, pour
laquelle Entomologie avait tant d’attraits !
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. 4. Chrysomela Ludovicæ.
b .Antenne.
c. Tarse antérieur.
d. Tarse.
Fig. 2. a. Pholidus insignis.
b. Les trois premiers articles des antennes.
c. Derniers articles des palpes maxillarres.
Fig. 8. a. Ochthephilus flexuosus.
b. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Och:
thephilus.
c. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Trogo-
phlœus.
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DESCRIPTION
D UNE
ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE
DE LA TRIBU DES LATIGÈNES,
FAR
H. MULSANT et CIl- REY,
(Présentée à la Société innéenne Ge Lyon, le 13 juin 1855).
Helops pellucidus.
Ovale-oblong ; convexe ; entièrement d’un jaune lestacé. Yeux noirs. Pro-
thorax presque tronqué et bissubsinué en devant, élargi jusqu'aux deux cin-
. quièmes environ, en ligne droile et parallèle ensuite , à angles postérieurs
émoussés et un peu ouverts ; {ronqué ou & peine arqué en arrière , à
la base ; convexe ; assez finement ponctué. Élytres un peu élargies jusqu'à
la moitié , rélrécies ensuite assez régulièrement jusqu'à l'angle sutural,
à rebord marginal umforme , peu tranchant ; à stries assez légères et
finement ponctuées. Intervalles pointillés : le huitième , postérieurement
um au deuxième. Cuisses hérissées de poils en dessous.
Long. 0,008 à 0,0072 (2 1/4 à 3 44 1.) Larg. C,0033 à 0,005 (112392 1.).
Parrie : Le midi de la France.
Obs. Cette espèce a tant d’analogie avec l'A. pallidus qu’elle ne
parait pas s’en distinguer au premier coup-d’œil. Mais avec un peu
d'attention , on reconnait facilement les différences qui séparent
ces deux espèces. Dans l’Æ. pallidus , les côtés du prothorax
vont en s’élargissant jusqu’à la moitié, et se rétrécissent ensuite
16 HELOPS PELLUCIDUS.
en formant avant les angles postérieurs une sinuosité très-appa-
rente : ces angles se trouvent par-là rectangulairement ouverts
et assez vifs : la base du prothorax est à peu près en ligne droite.
Chez l'A. translucidus , le prothorax s’élargit jusqu'aux deux
cinquièmes environ de ses côtés, qui sont ensuite en ligne droite
et parallèle ; les angles postérieurs se trouvent par-là un peu
plus ouverts que l’angle droit el émoussés, et la base est très-
légèrement arquée en arrière plutôt qu’en ligne droite, quand
Pinsecte est vu perpendiculairement en dessus.
L’H. pallidus habite les rives de la mer ; l'A, pellucidus se
trouve principalement sur les chênes verts.
NOTES
RELATIVES À QUELQUES INSECTES COLÉOPTÈRES
DE LA TRIBU DES PECTINIPÈDES,
PAR
B. EE. MUESANT,
Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 novembre 485%,
FAMILLE DES CISTÉLIENS.
ALLÉCULATES.
Ce groupe doit s’enrichir de la coupe nouvelle suivante :
Genre Upinella, Urinecce.
Caracrères. Zéte plus longue que large. Antennes prolongées
environ jusqu’à la moitié (9), ou un peu plus () du corps ;
grèles ; presque filiformes, moins minces des lrois cinquièmes
aux trois quarts de leur longueur ; de onze articles : le deuxiè-
me très court : le troisième notablement plus long que le
quatrième , égal environ au cinquième de sa longueur totale :
les trois derniers graduellement plus courts que les six précé-
dents , ovalaires. Mdchotres à deux lobes. Menton élargi
d’arrière en avant ; tronqué en devant. Yeux assez saillants ;
échancrés. Prothorax plus rapproché du carré transverse que
de la forme semi-orbiculaire ; à angles postérieurs non courbés
en arrière sur les angles huméraux des étuis. Elytres d’un
sixième ou d’un cinquième plus larges en devant que le prothonax
2
18 PECTINIPÈDES. |
a sa base. Repli prolongé presque jusqu’à son ‘extrémité.
Prosternum non comprimé , séparant les hanches ; non prolongé
après le bord de l’antépectus. Mésosternum lronqué ou presque
bidenté à son extrémité ; notablement plus large à celle-ci que
le prosternum. Postepisternums allongés ; presque parallèles.
Pieds allongés, surtout les postérieurs. Cuisses comprimées.
Jambes grèles. Tarses antérieurs et intermédiaires à troisième
el quatrième articles munis en dessous d’une sole membraneuse
sensiblement avancée sous Particle précédent : les postérieurs (4)
à quatrième article muni d’une sole semblable. Premier article
des tarses postérieurs au moins aussi long que les trois suivants
réunis. Ongles des pieds postérieurs offrant chacune de leurs
branches munie de cinq ou six dents.
Ce genre, très-voisin de celui d’A4/lecula, s’en distingue facile-
ment par les caractères fournis par les antennes.
EU]. aterrima (Desran).
Suballongée; glabre en dessus. D'un noir mat.Antennes et partie des pieds
souvent moins obscurs. Tête densement ponctuée. Prothorax tronqué en
devant et à la base ; un peu arqué et étroitement rebordé sur les côtés; peu
densement et finement ponctué. Elytres à neuf stries profondes et marquées
de points qui les crénèlent à peine ; offrant en outre une strie juxta-suturale
prolongée jusqu'au liers. Intervalles presque plans en devant, subconvexes
postérieurement : impoinhllés.
(4) Dans mon travail sur les Pectinipèdes, p. 37, ligne 48, l'oubli du mot
postérieurs après celui de é£arses, peut offrir de l'incertitude. Dans le genre
Allecula , les quatre tarses antérieurs offrent aussi les troisième el quatrième
articles en formede sole ; aux tarses postérieurs l'avant dernier article présente
seul ordinairement ce caractère. Mais quelquefois chez les Allécules et chez
les Üpicules , principalement chez les (4), le deuxième article des quatre
tarses antérieurs et le troisième des postérieurs présente un petit allongement
qui simule une sole rudimentaire ; ordinairement alors cette fausse sole
est rétrécie à son extrémité, au lieu d’être tronquée.
CISTÉLIENS. — Upinella. 19
Yeux séparés sur le front par un espace un peu moins large
que le diamètre transversal de l’un d’eux.
o Yeux séparés sur le front par un espace plus grand que le
diamètre transversal de lun d’eux.
Helops aterrimus, (Des.) Catal. (1824) p. 70. |
Upis aterdoides, Zireuer, in Litter. — {Des.) Catal. (1821) p. 70, — Id. (1833) p.
213. — Id. (4837) p. 234.
Allecula aterrima, (Désgan) Catal, (4833) p. 213. (1837) p. 234. — Kusren, Kaef.
Europ. 18. 58.
Upis cisteloides, (Fine) (Des.) Catal. (1833) p. 213. — Id. (1837) p. 234.
Long. 0,0107 à 0,0112 ( 4 3 4 à 51.). Larg. 0,0033 (4 1/21. ).
Corps suballongé; peu convexe sur sa partie longitudinalement
médiaire ; d’un noir mat, en dessus. Téfe densement et un peu
ruguleusement ponctuée ; déprimée sur la suture frontale ;
tronquée en ligne droite à la partie antérieure de lépistome.
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié de la longueur
du corps; parfois noires, ordinairement couleur de poix. Prothorazx
tronqué en devant el à la base ; arqué sur les côtés, soit ordi-
nairement d'une manière régulière et offrant vers le milieu sa
plus grande largeur, soit en offrant parfois celle-ci vers ses deux
tiers ; presque plan sur le dos, convexement déclive sur Îles
côtés ; muni à ceux-ci, d'un rebord très-étroit; d’un quart en-
viron moins long qu’il est large dans son diamètre transversal le
plus grand ; finement ponctué. ÆElytres d'un quart au moins
plus larges après les épaules que le prothorax à la base ; plus
larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; à.
stries profondes, marquées de points les débordant à peine :
les quatrième et cinquième ordinairement plus courtes , non
unies postérieurement, encloses par les voisines. Repli tourné
en dehors. Prosternum sillonné, séparant les hanches. Pieds
A
allongés ; grêles. Cuisses ordinairement d’un noir brun.
20 PECTINIPÈDES.
Jambes brunes ou d’un brun rouge. 7arses fauves ou d'un
rouge brun.
Patrie : la Styrie, l'Illyrie {collect. Chevrolat, Reiche.)
Ons. La couleur de quelques parties varie, suivant le dévelop-
pement de la matière colorante. Quelquefois tout le corps est
noir, moins les Larses qui sont bruns ou d’un brun rouge ;
d’autres fois les antennes, une partie des palpes, le labre, les
jambes et les tarses sont d’un brun rouge ou d’un rouge
brun.
CISTELATES.
Au genre Gonodera se rapporte l'espèce suivante .
G. metallica , (CHevroLar), Kusren.
Suballongé ; glabre, luisant et d'un brun métallique, en dessus. Dessous
du corps d'un brun rouge ou d'un rouge brun : bouche , antennes et pieds
d'un rouge brun ou d'un roux ferrugineux lestacé. Ecusson en triangle à
côtés un peu curvilignes. Elytres à fosselte humérale prononcée ; & stries
prononcées et poncluées : la quatrième ordinairement une postérieurement
à la cinquième. Intervalles plans, finement ponctués. |
Cistela metallica (Cuevrozar) (Dessan) , Catal, (1853) , p. 214. — 147. (1857), p. 238.
— Kusrer, Kaef, Europ. 20. 73.
Loug. 0,0112 (5 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 1.).
Patrie : la Lombardie et diverses autres parties de l'Italie
(colleet. Aubé , Chevrolat).
Genre Hymenorus.
HE. rusicollis.
Suballongé ; peu convexe ; garni en dessus de poils obscurs, presque cou-
chés : d'un noir brun : bouche et antennes d'un brun testacé. Pieds d'un
CISTÉLIENS. — Cistela. 9 {
fauve testacé. Prothorax subparallèle dans sa seconde moitié ; sans rebord
à su base ; ruguleusement ponctué ; à peine déprimé au-devant des sinuosités
basilaires, sans dépression sur la ligne médiane. Ecusson triangulaire.
Elytres à stries ponctuées et subcrénelées. [ntervalles peu convexes et rugu-
leusement ponctués. Hanches séparées par le prosternum.
Long, 0,0067 (31.) Larg. 0,0926 (1 1/21.)
Patrie ? (collect. Chevrolat).
L’exemplaire unique et dépourvu de son abdomen d’après le-
quel à été fait cette description , s'éloigne de l'A. Doublieri par
son prothorax sans rebord distinct à la base, sans traces de sil-
lon ou de dépression sur la ligne médiane , rugueusement ponc-
tué ainsi que les côtés de lantépectus ; par son écusson trian-
gulaire ; par la couleur de sa bouche et de ses palpes, couleur
qui peut être sujette à varier.
Cet exemplaire paraît être un 2. Ses yeux sont séparés l’un
de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace
sensiblement moins grand que le diamètre transversal de Puu
d’eux.Ne serait-il que le ,7 de VA. Doublieri que je n’ai pas vu?
Ce rapprochement des yeux chez le «7 doit faire modifier les
caraclères que j'ai donnés en fondant primitivement le genre
(Opuscules entomol. 1° cahier , p. 68).
Au genre Cistela,resserré dans les limites que je lui ai données,
se rapporte l'espèce suivante :
€. serrata ; CHEVROLAT.
Suballongée, ovalaire ; garnie en dessus d’une pubescence courte et
soyeuse ; notre : prothorax d'un roux rouge ou d’un roux testacé. Ecusson
el élylres d’un roux lestacé, ou leslacés : celles-ci à stries ponctuées.
Loug. 0,0142 (5.1)
Cistela serrata, Cnevaocar,in Guérix, Iconogr.du régue anim. de Cuvire, p. 1235. fig. 9,
a, détails (suivant le type).
22 PECTINIPÈDES.
Cistela saperdotdes, (Désea) Catal. (1833) p, 213.—Id. (1837) p. 236. -— Kusrer,
Kaef. Europ. 20. 71.
PatTRiE : la Hongrie (collect. Chevrolat, Reiche.)
Oss. Elle a beaucoup d’analogie avec la €. ceramboides. La
tête, les palpes, les antennes, le dessous du corps et les pieds
sont noirs : le prothorax et les élytres sont roux ou d’un roux
testacé ou d’une teinte rapprochée : le prothorax Uire ordinaire-
ment un peu sur le rouge roux.
Au genre Zsomira se rapporte l'espèce suivante :
H. corsica.
Oblongue ; ruguleusement pointillée ; garnie en dessus de poil testaces ,
fins, couchés et médiocrement serrés ; téte et prothorax d’un rouge testacé :
élytres lestacées. Dessous du corps brun testacé ou testacé : pieds d’un flave
lestacé. Prothorax d'un quart environ plus large à la base qu'il est long
sur son milieu ; plus étroit postérieurement que les élytres; subsinué et dépri-
mé vers chaque tiers externe de sa base, avec les angles postérieurs rectan-
gulairement ouverts, vifs, un peu moins prolongés en arrière que la partie
médiaire ; subsillonné sur le dernier tiers de la ligne médiane. Élytres
offrant une strie juxta-suturale affaiblie en devant et postérieurement une
autre voisine de celle-ci.
Long. 0,0056 à 0,0059 (2 1/2 à 2 3/41.) larg. 0,0022 à 0,0026 (1 à 4 1/5 L. ).
Celte espèce a été trouvée en Corse par M. Reveillière.
Oss. Le dessous du corps, dans l'état qui parait normal, est
brun ou d’un brun testacé, ainsi que le repli; chez d’autres
exemplaires il est teslacé ou d’un testacé rougeûtre.
L’I. corsica a quelque analogie avec l’Z. antennata ; elle
s’en rapproche par la couleur de sa tête et de son prothorax ;
mais elle s’en distingue par ce segment proportionnellement moins
court où plus allongé, plus étroit à la base que les élytres, à
angles postérieurs un peu moins longuement prolongés en arrière
que la partie médiaire de sa base, subsillonné sur le dernier tiers
de sa jigne m'diane.
CISTÉLIENS. — Æryx. 23
Au genre £r):r se rattachent les deux espèces suivantes :
4. E. amtlhiracina.
Ovalaire ; médiocrement convexe ; d’un noir brun un peu luisant ;
ruguleusement ponctuée el garnie de poils obscurs et mu-couchés, en
dessus. Dessous du corps, pieds et partie au moins des antennes, ordinaire-
ment bruns. Prothorax déprimé au devant de chaque sinuosité basilaire.
Elylres marquées sur toute leur longueur de deux stries juxta-sulurales, de
deux autres dans leur seconde moitié, légèrement ou obsolètement striées
sur le reste de leur surface; assez finement ponctuées. Prosternum courbé
longitudinalement conformément aux hanches, ne les dépassant pas posté-
rieurement.
Long. 0,0090 ( 4 L.). larg. 0,0048 (21.)
PaTRE ? (collect. Chevrolat).
Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'E. atra. Elle
s’en éloigne par sa taille plus petite; par sa teinte moins foncée;
par son prothorax offrant , au devant de chaque sinuosité de Ja
base,une dépression assez légère,et une autre moins sensible, au
devant de l’écusson; par son prosternum convexement déclive à sa
partie postérieure, parallèlement aux hanches qu'il ne dépasse pas
postérieurement, même vers leur base.
Je n'ai vu que le 7. La © pourrait avoir les élytres moins
légèrement siriées sur leur moitié externe. La couleur du corps
peut aussi être parfois plus foncée.
9, Rumauritaniea.
Ovalaire; médiocrement convexe: d'un noir un peu luisant; ruguleu-
sement jponctuée el garnie de poils obscurs et mi-couchés en dessus :
base des antennes et parlie au moins des pieds souvent moins obscures.
Elytres offrant dans leurs deux cinquièmes postérieurs les première et
deuxième stries juxta-suturales distinctes ; les troisième et quatrième plus
24 PECTINIPÈDES.
courtes et plus légères, sans stries sur le reste. Prosternum obliquement
déclive postérieurement , prolongé après les hanches , vers la base de
celles-ci.
Pryonychus mauritanicus, (Gaueiz.) Catal. p. 228.
Long. 0,0100 (4 1/2 L.). larg. 0,00B2 (2 1/3 1.).
PaTRIE : la Sicile (collect. Aubé); PAlgérie (collect. Chevrolat,
Reiche, et Gaubil, type).
Ogs. Cette espèce se rapproche de l'E. atra par la forme de
son prosternum ; mais elle en diffère par sa taille plus petite.
Elle est d’ailleurs très-facile à reconnaitre à ses élytres sans stries
sur leur moitié antérieure au moins, et sur la moitié externe de
leur partie postérieure.
OMOPHLIENS.
Les genres Podonta et Cteniopus renferment des espèces qui
se lient les unes aux autres par des transitions si insensibles, qu’il
est difficile d'établir, pour séparer les deux coupes, des caractères
distinctifs bien tranchés. Ni la forme des articles des palpes
admises par Solier, ni les autres indications fournies par des
auteurs divers n’indiquent des limites précises entre ces deux
genres. La plupart des Cténiopes ont le corps plus étroit que
ceux Jes Podontes ; mais le C. sulphuripes 9 se rapproche déjà
de ces derniers sous ce rapport. La même espèce s’éloigne de
ses congénères par son prothorax presque aussi large à la base
que les élytres aux épaules.Les Cténiopes se distinguent générale-
ment des insectes de l’autre coupe par leurs antennes plus
grèles, à peu près filiformes et plus longues que la moitié du
corps ; mais le Podonta alpina a de l’analogie avec les Ciéniopes,
par la longueur et le peu d'épaisseur de ces organes. Enfin les
OMOPHLIENS. — lodonta. 25
Cténiopes n’offrent pas la base de leur prothorax courbée en
arrière sur les angles huméraux des élytres, comme la plupart
des Podontes ; mais le P. lugubris présente aussi une exception
à cette règle.
Pour les espèces ci-après, que j’ai eu l’occasion d'observer, on
pourrait établir de la manière suivante la diagnose des caractères
génériques, caractères que j'ai dû donner un peu différents, pour
les rendre plus précis, pour nos espèces de France.
Genre Podonta, MuLsaxr (*).
Canacrères. #ntennes plus épaisses dans leur seconde moitié ;
à troisième article généralement d’un quart plus long que le
quatrième ; habituellement moins longues ou à peines aussi
longues que la moitié du corps , parfois un peu plus longues ,
mais alors prothorax sensiblement courbé en arrière à ses angles
postérieurs sur ceux des élytres. Dernier article des palpes
maxillaires très-obliquement tronqué à son extrémité ; offrant
son côlé antéro-interne de deux tiers au moins aussi grand que
le posiéro-interne. Prothorax plus rapproché de la forme du
demi-cercle que de celle du parallélipipède transversal ; à peu
près aussi large à sa base que les élytres à leur partie antérieure ;
ordinairement courbé en arrière sur les angles huméraux
de celles-ci. Elytres plus souvent obtusément arrondies chacune
à l'extrémité.
De tous ces caractères , celui tiré de la longueur du troisième
article des antennes semble être le plus sensible et le moins in-
constant.
(4) Hist. nat. des Coléopt, de France (Pectinipèdes), p. 66.
26 PECTINIPÈDES.
Les espèces du genre Podonta qui me sont connues, sont les
suivantes :
A. Prothorax non courbé, à sa base, sur les angles huméraux des élytres.
Lugubris.
AA. Prothorax sensiblement courbé en arrière, à sa base, sur les angles huméraux
des élytres.
B, Antennes à peine aussi longuement ou À peine plus longuement prolongées
que la moitié du corps. Elytres obtusément tronquées ou subarrondies
chacune à l'extrémité.
Nigrita.
Aubei,
BB. Antennes plus longuement prolongées que la moitié du corpt. Elytres subar-
rondies, prises ensemble, à l'extrémité,
Alpina.
1. PP. lugubris,; Kusrer.
Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ; garm
en dessus de poils fins , couchés el obscurs. Antennes à peine aussi longue-
ment prolongées que la moihé du corps. Prothorax élargi jusqu’à la moitié,
faiblement rélréci postérieurement ; à angles postérieurs non courbes en
arrière sur ceux des éluis ; finement ponctué. Elytres à stries peu profondes,
mais dislincles. Intervalles poinhllés. Prosternum très-comprimé entre les
hanches, un peu moins élevé qu'elles, souvent peu distinct après la moitié de
celles-cr.
Long. 0,0100 à 0,0142 (4 1/2 à 5 [.). Larg. 0,004% (2 L.).
#' Ongles des tarses antérieurs élargis vers le milieu de leur
peigne. Sixième arceau ventral creusé sur presque toute sa lar-
geur d’une gouitière profonde, offrant longitudinalement, sur sa
partie médiaire, une faible arête bifurquée : tranches latérales de
celle gouttière arrondies chacune à l’extrémité.
Cistela lugubris. (Frivazosey) Kuster, Kaef. Europ. 20. 80.
Patrie : la Turquie (collect. Aubé).
Corps oblong ou suballongé ; noir; pubescent ; soyeux. Tête
OMOPHLIENS — Podonta. pur!
ponctuée , plus finement sur sa moitié postérieure que sur l’an-
térieure ; sans fosselle sur le milieu du front. Antennes assez
épaisses, à peine prolongées jusqu’à la moitié du corps. Protho-
rax lronqué en devant, sans dépression derrière les yeux ;
subarrondi et déclive aux angles de devant ; élargi en are sur les
côtés, c’est-à-dire élargi en ligne courbe jusque vers la moitié,
et faiblement rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs , qui
sont peu émoussés et rectangulairement ouverts ; tranchant et
sans rebord sur les côtés ; muni à la base d'un rebord étroit, peu
distinet près des angles de derrière ; aussi finement ponctué que la
partie postérieure de la tête; garni de poils fins el courts.
Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses an-
gles postérieurs; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies
ensuite, oblusément tronquées ou obtusément subarrondies cha-
cune à l'extrémité; à rebord laléral formant à peine, du sixième aux
quatre septièmes, une goutlière Lrès-étroile ; à slries assez légères,
cependant loutes distinctes : les voisines de la suture plus mar-
quées , surtout postérieurement : les cinquième et sixième , or-
dinairement plus courtes: ces stries imponcluées ou peu dislincte-
ment ponetuées. Zrtervalles finement pointillés ; presque plans ;
garnis de poils obscurs, fins et couchés, Repli presque perpen-
diculaire. Dessous du corps el pieds noirs. Prosternum rétréci
d'avant en arrière, très-comprimé entre les hanches , moins élevé
qu’elles, peu distinet dans la seconde moitié de celles-ci. Ongles
d’un rouge testacé.
Oss. Cette espèce se distingue de toutes les espèces suivantes
par la base de son prothorax tronquée en ligne droite, non cour-
bée en arrière sur les angles huméraux des étuis.
2. IP. migräda ; FaBricrus.
Podonta nigrita, MuLs. Hist. Nat. des Coléopt. de F. (Pectinipèdes) p. 67.
Ons. Peut-être faut-il rattacher à cette espèce la :
28 PECTINIPÈDES.
Cistela oblonga, Ouivier, Encycl. meth. t. 6, p. 6. n. 19. — Id, Entom. t. 9. n. 54.
p. 13. 19 pl. 2, fig. 20. (suivant l'exemplaire typique).—Scuoenuen, Syn. insect. t. 4,
p. 338. 37.
Cistela nigrita , BruzLé , Expéd. sc. de Morée , p. 226, 390.
Long. 0,0095 à 0,0100 (4 1/4 à 4 1/2). Larg. 0,0033 (1 1/2).
L’exemplaire typique existant dans la collection de M. Che-
vrolat, a passé sous mes yeux. Cet exemplaire indiqué par
Olivier comme originaire d'Italie , ainsi que divers autres indivi-
dus provenant des iles loniennes , de la Grèce , de la Syrie et de
la Perse, se distinguent des exemplaires ordinaires de la négrita
par une taille ordinairement moins faible, par un corps propor-
tionnellement plus étroit ; par sa lête sans fossette sur le front ;
par ses élytres à stries ordinairement affaiblies ou moins distinc-
tes sur le liers externe au moins; par le prosternum presque ré-
duit à une tranche à partir de la moitié de la longueur de celles-ci
au lieu d’être graduellement rétréet jusqu’à leur extrémité ; mais
ces caractères sont si faibles et parfois si inconstants, qu’il est
difficile de décider si les P. nigrila et oblonga doivent constituer
deux espèces distinctes. Pour augmenter les incertitudes , le pro-
thorax est parfois peu courbé en arrière sur les angles des
élytres chez quelques individus. Les élytres sont quelquefois sans
stries bien marquées ou même distinctes sur leur moitié ou leur
tiers externe, tandis qu'elles ont, chez la plupart des autres
exemplaires , des stries au moins apparentes sur toute leur sur-
face. De nouvelles observations faites sur une plus grande échelle
sont donc nécessaires pour élucider cette question.
Les caractères sexuels du 7 de l’oblonga sont les mêmes que
chez la nigrita et présentent les mêmes anomalies. Ordinaire-
ment le dernier article des tarses antérieurs du ,z est arqué lon-
gitudinalement et anguleux près de l’extrémité de son côté an-
térieur ou interne ; d’autres fois il est peu arqué et simplement et
graduellement un peu élargi vers celte extrémilé.
OMOPHILENS. — Podonta. 99
3. P. Aube.
Oblong ; médhocrement convexe ; très-noir ; brillant ; subaspéré-
ment ou squammuleusement et assez finement ponctué ; garm en dessus
de poils très-courts, fins ef peu épais. Prothorax bissinué en devant,
déprimé derrière les yeux, avec la partie médiaire arquée et plus avancée
que les angles; élargi jusqu'aux angles postérieurs, plus faiblement dans
sa seconde mothé ; à peine bissinué à la base, avec les angles courbés en
arrière. Elytres obtusément subarrondies chacune à l'extrémité ; offrant seu-
lement près de la suture trois slries, plus distinctes dans leur seconde moilié.
Prosternum réduit à une tranche à parhr de la moitié des hanches , un
peu moins élevé qu’elles.
Long. 0.0067 à 6,0078 (5 à 5 1/2 1.) Larg. 0,0028 (1 1/41.) 7 0,0033 (1 1/21.) 9.
A Dernier article des tarses antérieurs échancré à son côté
antérieur ou interne, anguleux près de la base, offrant près de
celle-ci et non près de l'extrémité sa plus grande largeur.
Sixième arceau ventral entaillé à son extrémité ; creusé de deux
sillons longitudinaux séparés par une carène médiaire.
9 Dernier article des tarses antérieurs sans échancrure,
Sixième arceau ventral régulier, c’est-à-dire rétréei d'avant en
arrière , obtusément arrondi à son extrémité ; convexe.
Patrie : lorient ( collect. Aubé, Chevrolat ).
Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la P. n'grita. Elle
s’en distingue par sa taille plus faible ; par sa ponctuation moins
fine, moins rapprochée, plus squammuleuse; par les poils du
dessus de son corps conséquemment moins serrés , plus courts ,
moins apparents. Par son prothorax bissinué en devant, c’est-à-
dire déprimé et plus sensiblement sinué derrière chaque œil ,
avec la partie comprise entre chacune de ces sinuosités parais-
sant arquée en devant et un peu plus avancée que les angles ;
faiblement bissinué à la base ; faiblement garni de poils ou pa-
raissant presque glabre. Par ses élytres sans stries distinctes sur
leurs deux tiers externes jusqu à la strie marginale; peu garnies
30 PECTINIPÈDES.
de poils ; brillantes. Par son prosternum rétréci d'avant en ar-
rière jusqu'à la moitié des hanches , réduit à une tranche et
souvent peu distinct à partir de cette moitié; un peu moins
élevé que les dites hanches.
J'ai dédié celte espèce à M. Aubé, dont le nom est si glorieu-
sement inscrit dans Îles fastes entomologiques. Puisse cel hom-
mage lui témoigner de ma gratitude pour ses bienveillantes com-
municalions |
4. RP. alpina.
Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; trés-noir ; peu
luisant. Prothorax près d'une fois plus large à la base qu'il est
long sur son milieu ; assez faiblement courbé en arrière aux angles posté-
reurs; glabre; assez finement ponctué ; offrant de faibles traces d’une l-
gne médiaire. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa
base ; garnies de poils courts et mi-couchés ; subarrondies, prises ensemble,
à l'extrémité ; à stries ponctuées toutes distinctes. Intervalles rugueusement
ponctués. Prosternum comprimé, séparant les hanches.
Cistela alpina.. (Kinperuanx), D. de Marsevz , in collect.
Long. 0,0090 ( 4 1.). Larg. 0,0035 ( 14 3/81. ).
Corps oblong ou suballongé ; médiocrement ou peu fortement
convexe ; entièrement noir : ongles d’un rouge testacé. Tête
couverte de points serrés, médiocres sur sa partie antérieure ,
plus fins depuis la moitié du front jusqu'à sa partie postérieure ;
notée d’une fosselte sur le milieu de celui-là ; à peu près
glabre. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes ou aux
deux tiers des côtés du corps ; un peu plus épaisses sur leur se-
conde moitié. Prothorax obtusément tronqué en devant , élargi
en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou à la moitié de ses
côtés, subparallèle ensuite , paraissant presque en demi-cercle
élargi; tronqué à la base, avec les angles postérieurs assez fai-
blement courbés en arrière sur ceux des élytres ; tranchant et
OMOPHLIENS. — C{eniopus. 31
presque sans rebord sur les côtés ; muni à sa base d'un rebord
très-étroit, plus indistinet près des angles ; glabre ; densement
et ruguleusement ponctué ; offrant les traces d’une ligne longi-
tudinale médiaire en partie lisse. Ælytres faiblement plus larges
en devant que le prothorax à sa base; une fois plus longues
qu’elles. sont larges dans leur milieu ; subarrondies , prises en-
semble , à leur extrémité ; à stries ponctuées , toutes distinctes.
Intervalles marqués de points médiocres , ruguleux , donnant
chacun naissance à un poil noir , court, mi-couché , peu appa-
rent, Repli sensiblement tourné en dehors. Prosternum compri-
mé ; séparant les hanches ; aussi élevé qu’elles ; à peine pro-
longé jusqu’à leur extrémité.
Patrie : l’Europe orientale (collect. de Marseul).
Ons. Cette espèce s’éloigne des précédentes par ses antennes
plus longues ; par son corps proportionnellement moins étroit ;
par son prothorax plus large, sans dépression derrière les yeux ;
moins déelive aux angles de devant; moins finement ponctué ;
glabre.Par ses élytres subarrondies, prises ensemble, à extrémité,
au lieu d’être obtuses ou obtusément arrondies chacune; à stries
distinctes; à intervalles moins finément ponclués.
Genre Cfeniopus , Solier.
Caractères. Antennes à peu près filiformes ; à troisième arti-
cle à peine plus grand que le quatrième ; plus longuement pro-
longées que la moitié du corps. Dernier article des palpes maxil-
laires très-obliquement coupé à son extrémité ; offrant son côté
antéro-interne de trois quarts au moins aussi grand que le postéro-
interne. Prothorax ordinairement plus rapproché de la forme du
parallélipipède que du demi-cercle; souvent plus étroit à sa base
que les élytres à leur partie antérieure; non courbé en arrière sur
les angles huméraux de celles-ci.
92 PECTINIPÈDES.
À ce genre se rapportent les espèces suivantes :
A. Prothorax plus étroit à la base que les étuis à leur partie antérieure. Elytres
jaunes,
B. Hanches antérieures três-visiblement séparées par le prosternum.
Altaicus.
Luteus.
BB. Hanches antérieures presque contiguës. Prosternum très-comprimé,
réduit à une tranche, souvent peu distincte sur une partie de sa
longueur.
Sulfureus.
Pallidus.
AA. Prothorax presque aussi large à sa base que les étuis à leur partie antérieure.
Elytres noires.
Sulfuripes.
1. €. aliaieus ; GEBLER.
Suballongé, jaunâtre ou flave : antennes et genoux, noirs. Elytres gar-
nies de poils concolores, très-fins; à stries ponctuées lrès-distinctes. Intervalles
pointillés. Hanches de devant très-visiblement séparées par le prosternum.
Sixième arceau ventral profondément échancré , avec les
côtés externes de cette échancrure prolongés chacun en un ap-
pendice corniforme , pubescent.
Cistela altaica, Gegcer, Lenepours Reise in das Altaisebirg , 2e partie, 3° divi-
sion, p. 128. — /d, Verzeichnis der in Kolywano-Woskressenkischen, Huttenbezirk
Sud-west Sibiriens boobachteten Kaefer , p. 196. — Déssan, Catal. (1833), p. 214.
— Id. (1837), 238.
Long. 0,0090 à 0,0200 ( 4 à 41/21. ). Larg. 0,0033 ( 4 1/2 |, ).
Patrie : les monts Altaï (coll. Reiche).
Oss. Les antennes , moins ordinairement le premier article ,
les yeux, le dernier article au moins des palpes maxillaires et
les genoux sont noirs : la tête, le prothorax, le dessous du corps
et les pieds sont jaunes ou d’un jaune flave : les élytres sont
généralement plus pales.
OMOPHLIENS. — Cteniopus. hi
2. €. Auteus ; (Drsean), Kusrer.
Suballongé. Prothorax, élytres et euisses , moins les genoux , jaunes :
tout le reste, noir. Elytres garnies de poils obscurs ; à stries ponctuées :
intervalles ponctués. Hanches antérieures distinctement séparées par le
prosternum.
A et 9. Caractères analogues à ceux du C. sulphureus.
Cistela lutea (Dssean). Catal, (1833), p. 214 — /d. (1837), p. 235. — Kusrer,
Kaef. Europ. 12, 82.
Long. 0,0090 à 0,0400 (4 à 4 4/2 1.3. Lars. 0,0030 à 0,0039 (1 4/5 à 4 4/21.)
Patrie : la Sicile, l'Espagne méridionale ( collect. Aubé,
Reiche ).
Oss. Cette espèce s'éloigne du C. sulfureus, avec lequel eile
a beaucoup d’analogie , par le deuxième article des antennes
proportionnellement plus court; par ses élytres à stries toutes
très-distincles, assez prononcées el visiblement ponetuées ; par
ses intervalles moins finement ponctués, moins plans postérieu-
rement, garnis de poils obscurs, au lieu d’être concolores ; par
ses hanches de devant très-dislinctement séparées par le pro-
sternum. Les cuisses sont brusquement noires vers les cinq
sixièmes de leur longueur.
La couleur jaune passe quelquefois au jaune testacé ou nankin.
5. €. suifureus ; Fase.
Cteniopus sulfureus, Murs. Hist. nat. des Col, de Fr. (Pectinipèdes), p. 70.
4. €. pallidus :; Kusrse.
Suballongé ; presque glabre ; garni de poils très-courts et presque indis-
hincts; d'un flave pâle ou d'un flave nankin : dernier article des palpes
ordinairement noir à son extrémité. Prothorax plus étroit que les élytres à sa
base, creusé de trois grosses fosseltes basilaires. Elytres offrant prés de la
suture deux ou trois stries légères, à stries souvent peu distinctes sur le reste
3
34 PECTINIPÈDES.
de leur surface. Prosternum réduit à une tranche étroite, peu distinct entre
les hanches.
Je n'ai vu que la ©.
Cistela pallida (Senior et Heurer). (Srurm). Galal (1843) p. 320, — Kucrer, Kæf,
Europ. 20: 82.
Long. 0,0061 à 0.0067 (2 3/4 à 31.). Larg. 0,0018 à 0,0022 (4/8 à 1 1.).
Patrie : la Mésopotamie (colleet. Reiche).
Téte presque glabre ; ponctuée. Prothorax tronqué en devant
et à sa base ; arqué sur les côtés, un peu plus large aux angles
postérieurs qu'aux antérieurs; creusé de trois fossettes basilaires :
l’une, sulciforme, sur la ligne médiane, avancée presque jusqu’à
la moitié antérieure de cette ligne : chacune des autres plus
grosse, subarrondie, près des angles postérieurs qui sont un peu
relevés ; tranchant sur les côtés ; peu convexe ; densement et
finement ponciné ; presque glabre. £lytres d’un quart ou d’an
tiers plus larges en devant que le prothorax à la base ; près de
quatre fois aussi longues que lui ; garnies de poils concolores,
fins, courts, peu épais, peu apparents ; offrant près de la su-
ture deux ou trois stries, peu distinctement striées sur le reste.
Dessous du corps et pieds entièrement de la couleur du dessus.
Prostermum très-comprimé, réduit à une tranche , souvent en
partie peu distinct entre les hanches ; non prolongé après
elles.
Ors. Suivant M. Küster une partie des articles des anteunes et
plusieurs articles des palpes sont parfois bruns ou obscurs.
5. €. sulplhuripes ; German.
Suballongé (7) ou oblong (8). Dessous du corps, front et élytres, noirs.
Bord antérieur de l'épislome , cuisses el jambes antérieures au moins, jau-
nes. Elytres presque aussi larges en devant que le prothorax ; garnies de
poils noirs, couchés, soyeux ; rayées de quelques stries, près de la suture,
OMOPHLIENS. — Céeniopus. 39
peu distinctement striées sur le reste. Prosternum très-étroit et parfois
peu distinct entre les hanches.
# Noir : bord antérieur de l'épistome et souvent du labre,
cuisses et jambes ordinairement jaunes : base des cuisses inter-
médiaires et postérieures et partie des jambes des mêmes pieds,
souvent obscures, au moins après la mort. Sixième arceau ven-
tral creusé d’une gouttière profonde, avec les côtés de celle-ci
arrondis à leur extrémité.
Cistela sulfuripes, (Koy) German, Ins. nov. spec. p. 162. 267, — W, de REDTENBACHER.
De quæd. gen. et spec. p. 18. 15.— 7/4. in Guérix, Revue Cuvierienne (1843) p. 183.
15. — Kusrer, Kaæf. Europ. 20. 74.
8 Prothorax d’un rouge testacé, avec trois bandes longitudina-
les nébuleuses , brunes ou noirätres , tantôt peu distinctes , tan-
{ôt assez foncées ; paraissant parfois dans ce dernier cas, noir,
avec deux bandes longitudinales d’un rouge testacé. Cuisses et
jambes, jaunes : tarses généralement noirs ou obseurs. Sixième
arceau ventral de forme régulière, non creusé d’une gouttière.
Cistela collaris (Dus.). Gatal, {1833), p. 213. — Jd. (1837), p. 235. — Kusren, Kaef.
Europ. 20, 75.
® Cistela sulphuripes, Caarrenr. Horæ Entomol. p. 224.
$ Cteniopus sulfuripes , L. Revrenrsacer , Faun. Aust. , p. 603.
Long 0,006 ( 2 1/21. }. Larg. 0,0018( 4/51.) 1 0,0026 (1 1/51. ). ®.
Patrie : la Hongrie.
Ops. Cette espèce s’éloigne des deux espèces précédentes par
sa tête plus rétrécie en devant ; par son labre à peine plus large
qu'il est long; par son prothorax à peine moins large à la base
que les élytres à leur partie antérieure ; de deux tiers (7) ou
près d’une fois (9) plus large qu’il est long; élargi en ligne courbe
jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur , parallèle ensuite ;
,
36 PECTINIPÈDES.
par 8es élytres obtuses ou oblusément arrondies chacune à l'extré-
milé ; par son prosternum plus indisüinet entre les hanches,
Par la largeur de son prothorax, par ses élytres obtuses ou
oblusément arrondies chacune à l'extrémité, par sa couleur , elle
semble se rapprocher des espèces du genre Podonta.
Genre Heliotaurus, Muzsanr (‘).
Dans mon histoire naturelle des Coléopières de France, j'ai
cherché à diviser les Omophliens par des caractères plus cons-
tants et plus faciles à saisir qu’on ne l’avait fait jusqu'alors. J’ai
indiqué les ressources qu'offre le repli des élytres pour séparer
les Omophles des auteurs en deux genres , dont les limites pa-
raissent assez neltement tracées. Chez les Héliotaures, ce repli
se prolonge presque jusqu’à l’angle suturaï, ou du moins jusqu’à
la partie postéro-externe voisine de lextrémité des élytres ; et
quelquefois il a une telle tendance à se tourner en dehors, que
son bord interne semble être le bord marginal des étuis , et que
l’espace compris entre ses deux bords parait constituer, au moins
dans la seconde moitié, un intervalle des élytres. Chez les Omo-
phles au contraire, ce même espace se replie en dedans sur la
majeure partie de la longueur du repli, en sorte que ce dernier
est réduit à une tranche, quelquefois à partir du niveau de l’extré-
mité du postépisternum ou du bord antérieur des hanches des
pieds de derrière, dans tous les cas, à partir de l’extrémité du
premier arceau ventral, ou à peu près. Au genre //eliotaurus
se rapportent les espèces suivantes. Chez toutes, les hanches anté-
rieures ne sont pas visiblement séparées par le prosternum.
(f) Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Pectinipèdes), p. 73.
OMOPHLLIENS. — Âeliotaurus. 37
Le tableau ei joint facilitera leur détermination.
A. Elytres garnies de poils.
D. Elytres brièvement pubescentes. Ventre entièrement rouge oud'unc teinte
rapprochée.
C. Prothorax rouge ou d'une teinte rapprochée.
Nigripennis,
CC. Prothorax noir,
D. Guisses noires,
Abdominalis.
Ovalis.
AnCeps
DD. Cuisses rouges.
Rufiventris.
BB Elytres hérissées de longs poils.
E. Prothorax et ventre rouges ou d’une teinte ropprochee.
Erythrogaster.
EE. Prothorax et ventre de couleur foncée,
Cœruleus.
À A, Elytres glabres.
F, Prothorax rouge,
G. Ventre entiérement rouge ou d'une teinte rapprochée.
Perroudi.
GG. Ventre au moins ea grande partie obscur.
H, Extrémité du ventre rouge.
Distinctus,
EB Veutre entièrement noir.
Ruficollis.
FF, Prothorax noir ou d’une couleur obscure,
Angusticollis.
Reichii.
4. D. nigriponniss FaBricius.
Suballongé ; peu convexe ; brièvement pubescent ; roux ou d'un
rouge roux lestacé, au moins sur le prothorax , l'abdomen , les cuisses
et les ongles. Elytres soit entièrement d’un noir brûlé, soit brunes , avec
les bords d'un rouge roux; à stries poncluées. Intervalles squammuleu-
sement ponctués.
Long. 0,0100 à 0,01142 ( 4 1/2 à 51. ). Larg, 0,0039 à 0,0045 (1 3/4 à 21. ).
Etar Nonmac. Téte, antennes, élytres, médi et postpectus,
38 PECTINIPÈDES.
Larses et majeure partie des übias, noirs : prothorax, antépectus,
ventre , cuisses , et ongles d’un roux rouge.
Oss. Les palpes maxillaires sont lantôt noirs , tantôt avec l’ex-
trémité des deuxième et troisième articles d’un rouge testacé.
Cistela nigripennis , FagriGius, Entomol, Syst, #, 1. 2. p. 4%. AU. — /d. Syst. Eleuth.
tom.°2. Dp.18.9.
. Megischia nigripennis, Lucas, Explor, scient. de l'Algérie, p. 359. 956. pl. 31.
fig. 41
2 ;
Variations (par défaut).
Oss. Quand la matière colorante noire a plus ou moins fait
défaut , la tête, la moitié antérieure des antennes , l’écusson ,
tout le dessous du corps et les pieds passent parfois au roux
rouge. Les élytres deviennent brunes ou d’un brun rougeûtre,
avec le bord externe , la base et parfois une partie variable de la
suture, surtout vers l'extrémité, d’un rouge teslacé ou d’un
rouge roux testacé. On trouve toutes les transitions entre les
variétés extrêmes.
Megischia (Podonta) erythrocephala, Sorer , Prodrome, etc. in Aunales de la Soc.
Eutom, de Fr. t. 4. p. 243. — Lucas, Explor. scient. de l’Algérie, p. 359. 9857.
pl. 31. fig. 12.
4 Ongles des pieds antérieurs épais, renflés dans leur milieu,
parfois munis d’une dent vers le milieu du coté extérieur de la
branche externe. Dernier arceau ventral échancré à lextrémité ;
souvent longitudinalement creusé de deux sillons assez faibles ,
séparés par une carène médiaire légère.
? Ongles des pieds extérieurs plus grêles; à branche externe
sans dent vers le milieu de son côté extérieur. Sixième arceau
veutral en ogive ; fendu longitudinalement dans son milieu, à
son extrémrilé.
Corps allongé ou suballongé; peu convexe ; brièvement pu-
OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 39
bescent. 7éte assez finement et peu densement ponctuée. 4n-
tennes moins longuement prolongées que la moitié du corps ;
comprimées et élargies à partir du septième jusqu’au dixième
article. Prothorax tronqué en devant ; tronqué ou à peine bis-
sinué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié ou aux
trois quarts , émoussé où subarrondi aux angles postérieurs ;
près de moitié plus large à la base, qu'il est long sur son mi-
lieu; presque sans rebord. Elytres presque parallèles jusqu'aux
deux tiers ; à repli invisible en dessus à l’épaule ; graduellement
un peu élargi en goultière vers le tiers de la longueur; à stries
ponetuées bien marquées. Postépisternum parallèles ; quatre fois
environ aussi longs qu'ils sont larges.
Patrie : PAlgérie (colleet. Aubé, Chevrolat, Godart, de Mar-
seul , Reiche).
. EH. abdominalis ; DE CasTELNAU.
Allongé ; subparallèle ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ;
noir , avec l'abdomen et les ongles, d’un rouge fauve ou d’un rouge jaune.
Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu
plus, faiblement rétréci ou subparallèle ensuite, subarrondi aux angles
postérieurs. Elytres à stries ponctuées. Intervalles squammuleusement poin-
tillés : le marginal, à peine en goultière étroite vers le tiers de sa longueur,
aplani et un peu élargi vers l'extrénuté.
Long. 0,0142 à 0,0129 ( 5 à 3 4/2 L.). Larg. 0,0048 (9 I. ).
1 Deraier article des tarses antérieurs renflé. Branche externe
des ongles des mêmes pieds , armée extérieurement d’une dent;
renflée dans le milieu de son peigne : brancheinternegrêleetinerme.
Sixième arceau ventral et extrémité du cinquième profondément
concaves : le sixième divisé longitudinalement dans sa moitié
postérieure , en deux feuillets arrondis chacun et ciliés, à l’extré-
mité : ces feuillets débordés par le pygidium quiforme en dessous
un septième arceau visible.
40 PECTINIPÈDES.
9 Ongles des pieds antérieurs plus grèles : branche externe
inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral entier, con-
vexe. Septième arceau invisible.
Omophlus abdominalis (Desean), Catal. (1833). p. 213. — Id. (1837). p. 235. —
Dr CasTernau, Hist, Nat. t. 2. p, 247. 7. — Kusrer, Kaef. Europ. 20. 68.
Patrie : l'Algérie (collect. Chevrolat, Godart).
Oss. Le dessus du corps est brièvement garni de poils noirs,
couchés. Les antennes, les palpes, la tète, le prothorax, les
élytres , la poitrine et les pieds sont d’un noir peu luisant. La
tête et le prothorax sont ponciués : celui-ci à peine rebordé ; à
angles postérieurs subarrondis et ouverts. Le prosternum ne se
prolonge pas entre les hanches. Le repli est sensiblement tourné
en dehors, au moins dans sa premiere moilié.
3. HK. ovalis:; pe CasTELNAU.
Suballongé ; subovalaire ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ;
noir , avec l'abdomen et les ongles d'un rouge fauve ou d'un rouge jaune.
Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’au hers, puis en ligne droite jus-
qu'à l'extrémité ; à angles postérieurs vifs et un peu aigus. Elytres à stries
ponctuées. Intervalles squammuleusement poinhllés : le marginal élargi
depuis un peu après les épaules jusqu’à la moitié, en une gouttière plus
large vers le tiers de sa longueur, déclive et plus étroit vers l'extrémité.
Long. 0,04142 à 423 (5 à 5 4/2 1. }. Large. 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4 I. ) vers le
milieu des élytres.
# Dernier article des tarses antérieurs dilalé. Branche externe
des mêmes ongles plus épaisse et plus longue que linterne.
Sixième arceau ventral échancré à sa partie postérieure ; longi-
tudinalement creusé d’une large gouttière un peu ovalairement
évasée d'avant en arrière, avec les bords latéraux de cette gout-
lière tranchants, déclives en ligne courbe et ciliés à leur
extrémité.
9 Dernier article des tarses antérieurs non dilatés. Branches
OMOPALIENS. — Aeliotaurus. À j
des ongles des mêmes tarses, égales et grêles, Sixieme arceau
ventral rétréci d'avant en arrière , obtus ou oblusément tronqué
à son extrémité; convexe. Septième arceau parfois en partie
visible.
Omophlus ovalis, ve Casrez. Hist. Nat. t. 2. p. 247. 8.—Lucas, Exp!. sc. de l'Algérie,
p. 356. 950.
Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart, de Mar-
seul).
Oss Cette espèce à beaucoup d’analogie avec VA. abdominalis
et elle est confondue avec ce dernier par divers entomologistes.
Elle s’en distingue par son prothorax élargi d'avant en arrière
jusqu'aux angles postérieurs, d’abord en ligne courbe jusqu’au
tiers de sa longueur , puis un peu plus fa'blement et en ligne
droite sur ses deux tiers postérieurs ; à angles de derrière assez
vifs au lieu d’être subarrondis , et un peu aigus, au lieu d’être
un peu ouverts ; à bord postérieur un peu arqué en arrière, au
lieu d’être en ligne droite. Par ses élytres un peu ovalaires ou
élargies vers leur milieu , au lieu d’être subparallèles ; à inter-
valle marginal forment dans sa première moitié une gouttière
commençant un peu après les épaules et aussi large vers le tiers
de sa longueur que l'intervalle voisin ; rétréci et déclive vers
l'extrémité,
Les «”* des deux espèces offrent entre eux des différences fa-
eiles à saisir.
4. EH. anceps.
Suballongé; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir,
avec le ventre d’un rouge jaune. Elytres à stries poncluées très-apparentes.
Intervalles squammuleusement el finement ponctués.
Long. 0,0090 à 0,0400 ( 4 à & 4/21. ). Larg. 0,0029 à 0,0033 { 1 2/5 à 11/21.)
# Ongles dilatés dans leur milieu. Sixième arceau ventral lé-
gèrement échancré dans le milieu de son bord postérieur.
42 PECTINIPÉDES.
j! Inconnue.
Patrie : Tanger (collect. Reiche).
Os. L’exemplaire unique qu'il m'a été donné d’examiner dif-
fère de l’/7. rufiventris par ses pieds entièrement noirs ; mais il
a d’ailleurs tant d’analogie avec cette espèce, que peut-être n’en
est-1l qu’une variété ou l’un des sexes.
5. HS. rufivemtéris s WaLrL.
Allongé ; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir, avec
le ventre et les cuisses de tous les pieds, d'un roux jaune. Elytres à stries
ponctuées, très-apparentes. Intervalles squammuleusement el finement
ponclués.
Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/21.). Larg. 0,029 À 0,0033 (1 2/5 à 4 1/2 1.).
$ Je ne l'ai pas vu.
o Ongles des pieds antérieurs sans dent au côté externe de
leur branche extérieure, Sixième areeau ventral de forme normale,
c'est-à-dire rétréei d'avant en arrière , convexe, entier, émoussé
à extrémité.
Cistela rufiventris, Wavre, Reise Nach. Span, 2. p. 70. — SicgermanN, Rev. Entomol.
t. 4. p. 155.
Omophlus rufiventris (Des.), Catal. (1833). p. 213. — /d. (1837). p. 235. — Kusr.
Kaef. Europ. 20. 67.
Patrie : l'Espagne (coliect. Chevrolat, Reiche).
Os. Cette espèce a tout le corps noir, mat ou peu luisant ; le
ventre et les cuisses d’un roux-jaune; la tête et le prothorax ponc-
tués : ce dernier à peu près tronqué à la base ; sans sillon longi-
tudinal médiaire en dessus ; à peine rebordé. Repli horizontal.
6. HE. exmythrogaster; Lucas.
Allongé ; trés-médiocrement convexe ; noir : prothorax, antépectus,
abdomen et ongles d’un rouge jaune : élytres d'un bleu vert foncé, hé-
OMOPHLIENS. — /leliotaurus. ER;
rissées de poils noirs ; à stries poncluées , moins distincles sur les côtés. In-
tervalles ponctués. Prothorax garni de poils peu apparents.
Loug. 0,0100 à 0,0123 (4 1/2 à 5 5 1/21.). Larg. 0,0029 à 0,0045 (1 1/5 à 21. ).
4 Ongles des pieds de devant un peu renflés vers le mi-
lieu de leur peigne ; sans dent au côté extérieur de leur branche
externe. Sixième arceau ventral peu profondément échancré à
l'extrémité ; sillonné de chaque côté de la ligne médiane qui est
relevée en carène.
9 Ongles des pieds de devant grèles. Sixième arceau ventral
normal, entier.
\
Cistela testacea, ve Casreun. Hast, Nat. t. 2. p. 246. 5.
Omophlus erythrogaster, Lucas , Explor. seient. de l'Algérie, p. 358. 954, pl. 31.
fig. 10.
Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart , de Mar-
seul , Reiche).
Tête, antennes, dessous du corps et pieds noirs : la tête
hérissée de poils noirs ou obscurs. Prothorax d’un rouge jaune
ou Jaunâtre ; garni de poils nébuleux , fins, mi-couchés, peu ap-
parents. Repli des élytres un peu tourné en dehors...
7.BK. cœruleus.
Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; hérissé de poils; noir;
élytres d’un bleu verdâtre foncé ou d'un bleu noir ; à stries ponctuées ; in-
tervalles fortement ponctués. Prothorax d’un tiers au moins plus large
que long. Hanches antérieures ordinairement lerminées en pointe.
Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à 5 1/21.).Larg. 0,0033 à 0,0045 (1 #/2à21.).
Menton armé d’une corne perpendiculaire ordinairement
assez longue, parfois rudimentaire. Ongles des pieds antérieurs
habituellement arqués ; à peignes épaissis et renflés ; à branche
externe souvent munie d'une dent à la base de son côté extérieur.
Sixième arceau ventral entaillé ou échancré à son bord postérieur;
44 PECTINIPÈDES.
creusé à parür de son bord antérieur d’une concavité ovalaire :
bords de cette concavité tranchants ; chacun des lobes postérieurs
cilié, subarrondi, ou en angle un peu’aigu.
e Menton inerme. Ongles des pieds antérieurs grêles,inermes.
Sixième arceau ventral de forme régulière, c’est-à-dire rétréci
d'avant en arrière et convexe.
Cistea cœruleus, Faga. Mantiss. Ins. t, 4. p. 85. 40.
Cistela cœrulea, Faër, Entom.Syst. t, 4. 2. p. 43.10. — 4. Syst, Eleuth. t. 2. p. {S.
8. — Larr. Hist. nat. t. 11, p. 20. 4. — Cooues. Illustr. t. 3. p. 427, pl. 29. 3. —
Scnonn. Syn. Ins.t. 2. p. 334. 7. — De Casreun. Hist, nat. t. 2, p.246. 8.
Gryptocephalus (Cistela) cœrulescens, Gmec. C. Lin. Syst. nat. t. 4. p. 1714. 400.
Cistela cœrulescens, Oziv. Encycl. méth.t. 6. p.41. 6.—1d. Entom. t. 3.n. 54. p.12.
17. pl. 2. fig. 48. a, b.
Omophlus cœruleus, Des. Catal. (1833) p. 213. — 14. (1837) p. 235. — Lucas, Explor.
scient, de l'Algérie, p. 357.952. — Kusrer, Kæf. Europ. 43. 67.
Patrie : l'Algérie (collect. Aubé, Chevrolat, Godart, de
Marseul, Perroud, Reiche).
Téte, antennes, palpes, prothorax, dessous du corps et pieds
ordinairement noirs. £lytres d’un bleu vert , d’un bleu violâtre
ou d’un bleu noir; hérissées de poils noirs ; ongles rouges.
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié de la longueur
du corps(9) ou plus longuement que cette moitié (d’), Prothorax
subarrondi et déclive aux angles de devant, subparallèle ou peu
arqué sur les côtés, émoussé aux angles postérieurs ; tronqué à
la base ; muni d’un rebord très étroit ; légèrement déprimé ou
moins déclive près des bords latéraux ; assez finement ponctué ;
plus parcimonieusement et plus brièvement hérissé de poils que
les étuis. Elytres à stries très-prononcées. /ntervalles fortement
ponctués. Repli sensiblement tourné en dehors.
Ors. Le dessous du corps, les pieds, et plus rarement le
prothorax, au lieu d’être noirs, ont une teinte de noir bleu ou de
bleu verdàätre plus ou moins apparente. Les hanches antérieures
sont habituellement terminées en pointe , mais chez divers exem-
plaires, ce caractère s’efface, et elles se mantrent obtuses. Le a
OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 45
généralement le menton armé d’une corne droite , perpendicu-
laire, qui n’a pas été signalée, quoiqu’elle soit très-apparente ;
cependant cette partie saillante est parfois nulle ou rudimentaire.
En général, la concavité du sixième arceau est d'autant plas
profonde que la corne du menton est plus développée. Les ongles
des pieds antérieurs du même sexe offrent aussi des variations
singulières ; ordinairement crochus et munis d’une petite dent à
la base du côté externe de la branche interne ou antérieure : cette
dent est parfois indistincte, et les ongles sont à peine arqués ;
mais leur épaisseur ou la dilatation de leur peigne dans son
milieu, les distinguent toujours de ceux de la 9.
8. I. Perroudi.
Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant en dessus. Tête,
antennes et poitrine, moins les côlés de l'antépectus, noirs : prothorax,
côtés de l'antépectus , ventre el meds, d’un rouge ferrugineux ou testacé:
élytres d'un vert bleu ou d'un bleu vert, à stries poncluées. Intervalles
finement ponctués.
Long, 0,0123 (5 1/2 1.). Larg. 0,0033 à 0,0036 (4 1/2 à 4 2/3 1.).
Patrie : l'Algérie (collect. Perroud).
Je l’ai dédié à mon savant ami M. Perroud.
Os. Elle se distingue des espèces précédentes par ses élytres
glabres ; des suivantes par son ventre et ses pieds rouges.
La poitrine est garnie de poils. Les tarses sont quelquefois en
partie obcurs.
9. HI. distinctus ; DE CASTELNAU.
Suballongé ; convexe ou médiocrement convexe; glabre, en dessus ;
noir : prothorax, anus , ordinairement partie au moins des pieds anté-
rieurs el ongles, d'un rouge jaune. Elytres d'un noir vert ou d'un
noir bleu ; à stries ponctuées. Intervalles ponctués.
Long. 0,0078 à 0,0412 (3 4/2 à 5 1.). Lars. 0,0029 à 0,06045 (4 2/5 à 2 1.).
46 PECTINIPÈDES.
Z Branche externe des ongles des pieds de devant, munie
à la base de son côté extérieur d’une dent prolongée jusqu’à la
moitié de sa longueur. Sixième arceau ventral tronqué ou à
peine échancré à son extrémilé ; creusé presque sur loule sa
largeur d’une concavité en demi-cercle vers son bord antérieur,
offrant souvent une faible carène sur la partie postérieure de sa
ligne médiane.
£ Branche externe des ongles de devant , inerme. Sixième
arceau ventral inerme.
Omophlus Buquetii (Des.) , Catal. (1833), p. 213. — 4. (1837). p. 225.
Cistela distincta, pe Casrezn. Hist. Nat. t, 2. p, 246. 7.
Omophlus distinctus , Lucas , Exp lor, scient, de l’Alverie , p. 358. 983.
ETAT normal. Tête, antennes, palpes, dessous du corps ,
moins l'anus, quatre pieds antérieurs et dessous de la page in-
férieure des cuisses , noirs : base de la partie antérieure ou su-
périeure des cuisses noirâtres. Prothorax, antépectus, deux tiers
du côté antérieur des cuisses de devant, jambes et tarses des
mêmes pieds, tous les ongles et anus, d’un rouge jaune ou
d’une leinte rapprochée.
Variations.
Oss. Quand la matière notre a élé moins abondante, l’extré-
mité des cuisses intermédiaires et postérieures, les jambes et
tarses des mêmes pieds, parfois la presque totalité des deux
pages des cuisses de devant , et le labre sont d’un rouge jaune.
Quand, au contraire la matière noire surabonde, les pieds
antérieurs sont entièrement noirs ou en partie d’un noir rous-
satre.
La couleur rouge de l'anus est parfois réduite au sixième ar-
ceau , et se montre même quelquefois tachée de nébuleux ;
d’autres fois le bord postérieur du cinquième arceau est également
OMOPHLIENS. — Âeliotaurus. 47
rouge jaune. Les élytres varient du noir vert ou du noir bleu
au vert noir ou au bleu noir. Leurs intervalles ordinairement
presque plans, sont parfois un peu eonvexes ; plus ou moins
grossièrement ou finement ponctués. Maïgré ces variations , cette
espèce est très-facile à distinguer par son prothorax et son anus
rouge jaune.
Patrie : PEspagne , l’Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Go-
dart, de Marseul, Reiche),
10. EX. muficollis ; Fagricrus.
Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et lusant, en dessus; noir.
Prothorax et ongles d'un rougepäle. Elytres d’un noir vert ; à stries ponc-
tuées , très-prononcées , surtout poslérieurement : les premières affaiblies
en devant. Intervalles subconvexes , parcimonieusement pointillés , crénelés
par les pointes des stries.
Long, 0,0090 à 0,0112 {4 à 5 L.). Larg. 0,0033 à 0,094 (1 1/2 à 2 L.).
7 Dernier artiele des tarses antérieurs renflé. Branche externe
des ongles des pieds de devant munie d’une dent à la base de
son côté extérieur. Sixième arceau ventral échancré à son bord
postérieur jusqu’à la moitié de sa longueur ; profondément con-
cave sur presque toute sa largeur , offrant les bords de cette
concavité tranchants et déelives en ligne courbe postérieurement,
arrondis chacun en ligne courbe à leur extrémité.
© Dernier article des tarses antérieurs non renflé. Ongles des
mêmes larses, grêles : l’externe , inerme à son côté extérieur.
Sixième arceau ventral, rétréci d'avant en arrière, convexe.
Cistela ruficollis, Fapr. Spec. Ins. t. 4. p. 147.7. — Id, Mant. 1, 4. p. 85. 9. —
Id. Entom. Syst. t. 1. 2. p. 43, 9, — [d. Syst. Eleuth. tt. 2. p. 48. 7. — Orv.
Encycl meth, t. 6. p.6. 8. — Id. Entomol. t. 3. n. 54 p, 6. 4. pl. 1. fig. 5 a.
— Lara. Hist. Nat, t. 41, p. 20. 5. — Somonn. Syn. Ins. t., 2. p. 334, 6. — px
CasrTezx. Hist. Nat. t, 2, p. 246. 6.
Cryptocephalus (Cistela} rubricollis, Guez., C. Linx. SystNat tt 1,22744,:99:
48 PECTINIPÈDES.
Omophlus ruficollis (Des.), Catai. (4833). p. 218. — [d. (4837). p. 235. — Kusren.
Kaef. Eur. 12. 91.
Megischia ( Podonta) ruficollis , Sorirr, Annales de la Sociét. Entom. de Fr.t, 4.
p. 248.
Antennes prolongées jusqu’à la moitié de la longueur (2) ou
un peu plus (1); à articles septième à dixième presque cylindri-
que. Tête ponctuée. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la
moitié , presque parallèle ou plus faiblement rétréei ensuite ;
émoussé ou subarrondi aux angles postérieurs ; moins déclive
près des bords latéraux ; très-étroitement rebordé ; souvent noté
d’une faible fosselte ou dépression près du milieu de la lon-
gueur de ses côtés et plus rarement d’une autre près de la ligne
médiane ; peu densement pointllé. £lytres noires, d’un noir
vert ou verdâtre, parfois d’un noir bleuâtre ; à dixième intervalle
non en goultière ; à repli sensiblement tourné en dehors. Dessous
du corps et pieds peu garnis de poils très-courts.
Oss. Dans les belles collectionsde M. Aubé et Reiche, se trouvent
des Héliotaures ne différant du ruficollis que par leur prothorax
noir. Ces individus, qui sembleraient devoir constituer uneespèce
particulière (Æ. éncertus), ne sont vraisemblablement qu’une va-
riation tres-singulière de l’Æ. ruficollis. L'un de ces exemplaires
offre même sur le prothorax des taches rouges, indices de la li-
vrée normale de ce segment.
Patrie : l'Espagne méridionale.
11. KE. angusticollis.
Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus; nor :
élytres violettes, d'un bleu violet ou d’un bleu vert : ongles rouges. Pro-
thorax d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponc-
tué. Elytres à stries en partieréduites à des rangées de points : les deuxième
à quatrième plus voisines de la suture, apparentes : les autres peu mar-
quées ou indhslhincles. Intervalles assez fortement ponctués.
Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/2 I.). Larg. 0,0033 à 0,0039 (1 1/2 à 4 341.)
OMOPHLIENS. — eliotaurus. 49
‘ Ongles des tarses de devant épais : la branche externe
inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral tronqué ou
faiblement échancré à son extrémité ; un peu déprimé, rayé sur
cette faible dépression de deux sillons longitudinaux, séparés
par une légère arète médiaire.
£ Ongles des pieds de devant grêles. Sixième arceau ventral
normal.
Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant ,
en dessus. Zéte noire ; assez finement ponctuée ; creusée d’une
fossette sur le milieu du front. Palpes noirs. Antennes noires ;
prolongées environ jusqu’à la moitié de la longueur du corps ;
un peu plus grosses dans leur seconde moitié ; à articles sep-
tième à dixième presque cylindriques. Prothorax tronqué en de-
vant; émoussé et déclive aux angles antérieurs ; élargi èn ligne
un peu courbe jusqu’au tiers environ , puis presque parallèle ou
à peine élargi jusque pres des angles postérieurs; émoussé ou
subarrondi à ces derniers; tronqué à la base; d’un cinquième
environ plus large à celle-ei qu'il est long sur son milieu ; très-
étroitement rebordé ; médiocrement convexe ; ordinairement dé-
priméprèsdela moitié deses bords latéraux, assez finement ponc-
lué ; noir ou d’un noir violâtre ou bleuâtre. Ecusson en trian-
gle très-oblüs ou subarrondi à son extrémité; ponctué ; de la
couleur des étuis. Élytres d’un quart environ plus larges en
devant que le prothorax à sa base ; à bord marginal étroit ; mé-
diocrement convexes ; un peu déprimées fransversalement cha-
cune sur leur üiers ou sur leur moitié interne , vers le septième
de la longueur ; à stries ponctuées légères , en partie réduites à
des rangées striales de points : les deux à quatre plus voisines
de la suture, assez marquées : les autres plus légères et en
partie peu distinctes : les première et deuxième ordinairement
plus prononcées postérieurement : les trois premières, surtout
la deuxième, plus profondes sur la dépression post-basilaire. /n-
tervalles plans ; assez densement et assez fortement ponctués ; un
À
0 PECTINIPÈDES.
(à à
peu ruguleux. Repli tourné sensiblement en dehors. Dessous du
corps el pieds , noirs. Ongles rouges.
Patrie : l’Egypte (collect. Chevrolat , de Marseul).
12. EX. Kéeiclhaïi.
Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant , en dessus ; noir :
ongles rouges. Prolhorax élargit jusqu'au tiers, subparallèle ensuite ;
d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponctué ;
creusé d’un sillon naissant vers le milieu de chaque bord latéral et dirigé
d'avant en arrière vers la suture. Elytres d'un quart plus larges en devant
que le prothorax ; à stries très-marquées, formées de points qui ne les
débordent pas. Intervalles plans, ponctués.
Long. 0,0090 (2 1.). Larg. 0,0029 [ 4 2:51. \.
7 Inconnu.
£ Ongles des pieds antérieurs grêles ; inermes au côté externe.
Sixième arceau ventral régulier, rétréci d'avant en arrière,
convexe.
Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant,
en dessus. Tête noire; ponctuée; creusée d’une fosselle au mi-
lieu du front: mandibules rougeàtres près de l'extrémité. Palpes
noirs. {niennes noires ; prolongées environ jusqu’à la moitié de
la longueur du corps ; un peu plus grosses dans leur seconde
moilié ; à articles sept à dix, presque cylindriques. Prothorax
tronqué en devant ; déclive et émoussé aux angles de devant,
qui, en raison de la déclivité, paraissent subarrondis ; élargi en
ligne un peu courbe jusqu’au tiers de la longueur de ses côtés,
subparallèle ensuite ; émoussé aux angles postérieurs ; tronqué
à la base en ligne presque droite ou à peine trissinuée ; muni
_ latéralement et à la base d’un rebord très-étroit ; d'un cinquième
environ plus large à cette derniere qu’il est long sur son milieu ;
noir ou d’un noir très-légèrement verdâtre, luisant ; finement et
peu densement ponctué ; marqué , de chaque côté , d’un sillon
OMOPHLIENS. — Aeliotaurus. 51
ou d’une dépression, naissant vers le milieu du bord latéral,
dirigé, en s’affaiblissant, d’une manière obliquement transverse,
vers la suture qu’il r’atteint pas, vers les trois quarts ou quatre
cinquièmes de la longueur ; déprimé ou brièvement sillonné à
l'extrémité de la ligne médiaire. Ecusson noir ; poinuilé : subar-
rondi à son extrémité. Ælyires d’un quart ou d’un üers plus
larges en devant que le prothorax à sa base ; subparallèles ou
faiblement élargies jusqu’au deux tiers, rétrécies ensuite en
ligne un peu courbe jusqu’à langle sutural ; rebordées, mais
non en goulüère latéralement ; médiocrement convexes ; noires
ou d’un noir très-légèrement verdâtre et luisant ; à stries unifor-
mément très-marquées, ponctuées ou formées de points presque
conligus, ne crénelant pas les intervalles : ceux-ci , plans, mar-
qués de points médiocrement rapprochés (ordinairement un ou
deux seulement sur la largeur de chaque iniervalle). Repli
tourné en dehors. Dessous du corps noir. Pieds noirs. On-
gles rouges.
PatRiE : L'Algérie (collect. Reiche).
J'ai dédié cette espèce à M. Reiche , l’un de nos entomo-
logistes les plus distingués, comme un faible témoignage de ma
reconnaissance pour ses bienveillantes communications, et d’ad-
miration pour ses Lravaux.
Oss. Elle a beaucoup d’analogie pour la forme avec l'A. angusti-
collis, dont elle se distingue par son prothorax offrant de chaque
côté un sillon obliquement transverse, qui semble former avec
son pareil, un arc transversal dirigé en arrière et largement
affaibli ou interrompu dans son milieu ; par ses élytres à stries
uniformément très-apparentes ou très-marquées sur toute leur
longueur ; par ses intervalles moins densement ponctués, lisses
ou presque lisses entre les points.
Toutefois je n'ai vu qu’un individu 9 de cette espèce.
52 PECTINIPÈDES.
Il faut probablement rapporter au même genre l'espèce sui-
vante que je n’ai pas vue.
12. EH. maroceanus ; Lucas.
Tête et prothorax d'un bleu violacé brillant : élytres d'un vert bleu : por-
trine et cuisses, d'un noir bleu : ventre, jambes et tarses, d’un jaune rouge.
Prothorax finement ponctué ; fortement rebordé sur les côtés ; marqué d'un
sillon mi-transversal vers chaque angle postérieur. Elylres peu convexes ;
assez profondément striées. Intervalles saillants, finement ponctués.
Long. 0,0123 (5 1/4 1.). Larg. 0,0050 (2 4/41.)
C3]
Omophlus maroccanus, Lucas, Expior. sc. de l’Algérie. p. 357.951.
ParRie : L'Algérie, vers les frontières du Maroc.
Os. Les antennes et l’écusson sont noirs.
nr > D
Genre : Omoplhlus.
Divers entomologistes confondent souvent avec l'O. curvipes,
(décrit dans l’Hist. nat. des coléopt. de Fr. (Pectinipèdes p. 75),
ou du moins avec la $ de celui-ci, l'espèce suivante :
®. armillatas ; BruLLÉ.
Allongé ; noir : deuxième et troisième articles au moins des palpes et
des antennes el jambes antérieures au moins, d'un roux teslacé livide. Ely-
tres d'un jaune lestacé. Téle et prolhorax finement ponctués ; garnis de poils
cendrés fins, très-courts et peu épais. Prothorax presque en parallélipépide,
d'un tiers plus large qu'il est long ; relevé en rebord uniforme ct très-
étroit sur les côtés ; déprimé près du milieu de ceux-ci. Elytres garnies de
poils concolores ; à neuf stries ponctuées, régulières et très-marquées. Inter
valles presque plans, ruguleusement et finement ponctués. Prosternum sépa-
rant les hanches, moins élevé qu’elles, graduellement moins saillant posté-
rieurement. Replh rélréci presque en tranche, mais offrant les deux bords
distincts jusqu’à près de l'extrémité.
Long. 0,0135 (6 1.).
OMOPHLIENS. =—— ( )mop' lus. 53
# Jambes droites. Sixième arceau ventral échancré en demi-
cercle jusqu’au bord du cinquième arceau sur plus de la moitié
de la largeur : ordinairement caréné dans le fond de cette échan-
crure : celle-ci offrant ses bords latéraux droits, terminés chacun
en une pointe hérissée de poils roussätres.
? M’est inconnue.
Gistela armillata, Bruuué, Exped. scieut. de Morée t. 9. premiére part, p. 225. 388,
pl.41.ig. 2.
Pare : La Sicile, la Grèce.
Oss. Le prothorax est faiblement et assez régulièrement arqué
sur les côtés ; offrant vers le milieu de ceux-e1 sa plus grande
largeur ; à peine plus large aux angles postérieurs qu'aux anté-
rieurs. Les élytres sont parallèles jusqu'aux deux tiers (9), rétré-
cies ensuite en ligne peu courbe, subarrondies chacune à l’angle
sutural; creusées à la base au devant de la fosselte humérale d’une
dépression qui se prolonge en s’affaiblissant jusqu’à lécusson.
Parfois tous les articles des palpes, les quatre premiers articles
des antennes, l'extrémité des cuisses antérieures, toutes les
Mmbes et les tarses sont d’un flave ou roux testacé , du moins
chez le 2. |
Cette espèce est surtout remarquable par son repli, qui au
lieu d’être réduit à une tranche à partir des hanches postérieures,
se continue très étroit, mais avec des bords distincts, jusque
près de l'extrémité. Elle se rapproche par là, de l'O. curvipes,
dont elle diffère par son prosternum moins élevé que les hanches,
non graduellement plus saillant d'avant en arrière ; par son
prothorax plus large ; par ses élylres seulement à neuf
stries, etc.
®. orientalis.
Suballongé ; noir : élytres d'un roux testacé. Prothorax en paralléhipi-
péde une fois environ plus large que long ; presque en ligne droite à son bord
54 PKCTINIPÈDES.
antérieur | à peine arqué sur les côtés ; relevé sur les côtés en un rebord
graduellement un peu plus large dans ‘son milieu; rayé de chaque côté de
deux sillons transverses raccourcis vers la ligne médiane ; offrant parfois
sur celle-ci les traces d'une ligne longitudinale ; rugueusement ponctué sur
les côtés ; peu garni de poils. Elytres glabres ; sans fossette au milieu de
leur base ; subruguleusement ponctuées ; à stries ponctuées : les six ou sept
premières très-dislinctes, mais affaiblies vers l'extrémité : la huitième
J» r
indishincte; offrant une goultière assez étroite, depuis l'épaule jusque vers
la moitié.
Long. 0,0090 à 0,0142 (4 2 51.). Larg. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 2 1.) à la base
des élytres.
Corps suballongé ; médiocrement convexe. Tête noire , fine-
ment ponctuée ; hérissée de poils eendrés ou nébuleux , fins,
clairsemés ou peu épais ; marquée d’une fossette légère sur le
milieu du front, et d’une dépression plus sensible entre celle-ci
et le côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la suture frontale.
Palpes noirs. Antennes prolongées jusques au-delà de la moitié
du corps (4) ; noires ; presque glabres, Prothorax en paralléli-
pipède transversal , une fois environ plus large qu'il est long; en
ligne presque droite à ses bords antérieur et postérieur ; à peiue
élargien ligne un peu courbe jusqu’à la moitié de ses côtés ,
subparallèle ou un peu rétréci en ligne droite, et dans ce cas
paraissant légèrement arqué sur les côtés ou un peu anguleux
dans le milieu de ceux-ci ; émoussé aux angles antérieurs et pos-
térieurs ; à peine plus large à ceux-ei qu’à ceux de devant ; muni
en devant et à la base d’un rebord très-étroit ; relevé de chaque
côté en un rebord graduellement moins étroit dans son milieu,
égal dans ce point au sixième ou au septième de la moitié de la
largeur ; déprimé de chaque côté vers ses bords latéraux et d’une
manière graduellement plus large vers la moitié de ceux-ci ; peu
convexe, un peu inégal ; noir, finement ponctué sur le dos, rugu-
leusement dans chaque dépression latérale ; les petits points du
dos séparés par des espaces lisses; garni ou hérissé de poils cen-
OMOPHLIENS. — () noph lus. 55
drés très-clairsemés ; creusé de deux sillons transversaux
interrompus dans leur milieu : lun naissant vers les deux tiers
ou un peu plus de la gouttière latérale, interrompu au moins sur
son quart médiaire : l’autre moins apparent ou moins marqué ,
naissant vers le tiers environ de la fossette latérale , plus large-
ment interrompu ; offrant quelquefois sur le milieu de sa ion-
gueur les traces d’une ligne médiane. Æcusson en triangle
oblus ; noir ; pointillé ; presque glabre. Elytres d’un sixième ou
d’un cinquième plus larges en devant que le prothorax à ses
angles postérieurs ; quatre fois ou quatre fois et demie environ
aussi longues que lui ; élargies en ligne subsinuée jusqu'aux trois
cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite , subarrondies
chacune à l’extrémité, plus brièvement à l’angle sutural qu'au
côté externe ; une fois plus longues qu’elles sont larges, prises
ensemble ; offrant sur les côtés une gouttière assez élroite, nais-
sant un peu après les épaules et prolongée jusqu’à la moitié de
leur longueur , réduite à une légère strie postérieurement ; assez
faiblement (47) eonvexes ; à fossetie humérale avancée jusqu’à la
base ; sans dépression bien sensible sur le milieu de celle-ci ;
d’un roux testacé ; glabres ; ruguleusement et finement ponctuées;
offrant, à partir de la suture, six ou sept stries assez finement
ponetuées, plus légères ou peu distinctes vers l'extrémité.
Intervalles plans : ordinairement presque égaux ou peu régulière-
ment inégaux ; espace compris entre la septième strie et la
juxla-marginale, sans trace de strie, égal à environ trois autres
intervalles. Dessous du corps et pieds noirs ; hérissés de poils
fins et cendrés. Prosternum comprimé et indistinet entre les
banches ; moins élevé qu’elles ; prolongé jusqu’à lextrémité de
l'arceau.
Parrie : Les environs de Constantinople (collect. Wachanru),
la Crimée (collect. Godart). |
Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'O. brevicollis ;
elle en diffère par sa taille ordinairement un peu plus pelite ;
6 PECTINIPÈDES,
x
par ses antennes proportionnellement un peu plus longues ; par
son prothorax à peu près en ligne droite à son bord antérieur ,
moins Jargement et moins uniformément relevé en rebord sur
les eôtés ; par ses élytres moins rugueuses, à stries mieux
marquées et ordinairement distinctes, du moins les cinq premières,
jusque près de l’extrémité.
4, seutellaris.
Suballongé ; noir : élytres d'un roux lestacé. Prothorax en paralléli-
pipède d'un cinquième ou d'un quart plus large que long ; presque en ligne
droite sur lous ses côtés ; très-étroitement rebordé ; rayé de chaque côté de
deux sillons transverses un peu divergents et raccourcis vers la ligne mé-
diane ; rayé sur celle-ci d'un sillon affaibli en devant, plus marqué vers
la base. Ecusson d'un roux lestacé, à base obscure. Elytres presque glabres,
peu garnies de poils ; ruguleusement poncluées ; à neuf stries ponctuées
el distinctes : rayées d'un sillon juxta-latéral depuis l'épaule jusqu'au cin-
quième de leur longueur.
Long. 0,0090 (4 1.) Lars. 0,0028 (4 4/4 1.) à la base des élytres.
Corps suballongé ; très-médiocrement convexe. Téte noire ;
finement ponctuée ; presque glabre ; marquée d’une fossette
légère sur le milieu du front, et d’une dépression assez faible
entre celle-ci et ie côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la
suture frontale. Palpes noirs. Antennes prolongées environ
jusqu’à la moitié du corps ; grossissant graduellement à partir
du troisième ou du quatrième article ; noires, avec les trois pre-
miers articles en partie d’un brun fauve. Prothorax en parallélipi-
pède transversal d’un cinquième ou d'un quart plus large que
long ; en ligne presque droite sur tous ses côtés ; aussi large aux
angles de devant qu’à ceux de derrière ; très-étroitement
rebordé ; peu convexe ; finement ponctué ; glabre ; marqué de
chaque côté de deux sillons transverses, naissant près des bords
latéraux : l’antérieur, vers les deux cinquièmes de sa longueur,
dirigé vers la ligne médiane qu’il n’attemt pas, en se rapprochant
OMOPHLIENS. — Omoph lus. 57
un peu du bord antérieur : le postérieur , naissant vers les trois
cinquièmes ou deux tiers, se rapprochant un peu de la base, en se
dirigeant vers son pareil avec lequel il ne s’unit pas ; creusé sur
la ligne médiane d’un sillon longitudinal, affaibli en devant, plus
prononcé sur le milieu et surtout au devant de Ja base. Ecusson
en triangle à côtés curvilignes ; d’un roux lestacé, à base
obscure. Elytres d'un sixième environ plus larges que le prothorax,
un peu moins de quatre fois aussi longues que lui ; faiblement
élargies jusque vers les deux tiers ; subarrondies chacune
à l’extrémité ; peu ou très-médiocrement convexes ; marquées
d’une fosselte humérale et d’une autre, au milieu de la base ;
d’un roux testacé ; presque glabres, garnies de poils très-clair-
semés et peu apparents,surtouten devant ; à neuf stries ponetuées
distinctes : les troisième et sixième plus courtes et encloses par
leurs voisines. /ntervalles rugueusemeut ponctués ; offrant à
parür des épaules , un sillon juxta-latéral prolongé jusqu’au
cinquième de leur longueur. Dessous du corps el pieds noirs ;
garnis de poils cendrés peu épais. Prosternum très-comprimé,
peu distinct entre les hanches, moins élevé qu’elles, non prolongé
au-delà de l’extrémité de l’arceau.
PaTRIE : L'Egypte (collect. Reiche).
Oss. Elle se distinguerait facilement des autres espèces connues
par la couleur de son écusson, si cette couleur n’est pas suscep-
tible de se montrer obscure chez d’autres individus, ce qui
serait possible. La couleur des premiers articles des antennes peut
en revanche être moins sombre ou plus claire chez d’autres
exemplaires.
@. syriaeus ; (Dejean) Reiche.
Allongé ; entièrement noir, garni de poils cendrés qui lui donnent une
teinte d'un norr grisâtre. Antennes grossissant sensiblement vers l'extrémité.
Prothorax presque en parallelipipède d'un tiers plus large que long ;
étroitement rebordé; ponctué; marqué de deux sillons transverses interrompus
dans le milieu. Elytres rugueusement ponetuées; à stries légères : la huitième
58 PECTINIPÈDES.
et parfois aussi la septième, indistinctes ; à fossette humérale légère. Proster-
num comprimé et peu distinct entre les hanches.
Omophlus syriacus (Déseax) Catal. (1827) p, 235.— Rercus.
# Inconnu. Il doit avoir vraisemblablement les antennes moins
grosses que la +.
? Sixième arceau ventral régulier, sans dépression. Jambes
de devant denticulées sur leur arête externe. Peignes des ongles
des pieds antérieurs, grêles.
Long. 0,0095 à 3,0100 (4 1/4 à 4 1/2 lig.). Larg. 0,0033 à 0,0034 (4 4/2 à 4 2/5 1.).
Corps allongé ; noir, mais paraissant d’un noir cendré ou un
peu ardoisé par l'effet des poils dont il est garni. Téle de moitié
environ plus longue qu’elle est large vers les yeux ; subconvexe;
assez grossièrement ponctuée ; hérissée de poils d’un brun cen-
dré, assez longs, peu épais ; notée d’une fossette sur le milieu du
front , et d’une dépression à peine moins faible au côté interne
des yeüx. Palpes et antennes noirs : celles-ci , peu et très briève-
ment pubescentes ; un peu luisantes sur les premiers articles, mates
sur les autres ; à peine comprimées,et grossissant sensiblement à
parüir du quatrième article. Prothorax presque en parallélipipède
transversal, d’un tiers environ plus large à la base qu’il est
long sur son milieu ; tronqué en devant, mais subsinué derrière
chaque œil ; très-faiblement élargi jusqu'aux deux cinquièmes de
ses côlés, subparallèle ou à peine rétréei ensuite ; tronqué à la
base ; très-étroitement rebordé en devant et à sa base ; à peine
moins étroitement relevé sur les côtés en un rebord tranchant ;
émoussé à ses angles , surtout aux postérieurs ; médiocrement
convexe ; faiblement déprimé près du milieu de ses côtés ; offrant
deux sillons interrompus dans leur tiers médiaire environ, nais-
sant de chacun des bords latéraux : l’un , vers le tiers ou les
deux cinquièmes : l’autre , vers les deux tiers ; noir, luisant ;
ponctué à peu près comme la tête, près de ses côtés, plus légère-
9
[#A|
OMOPHLIENS. — Omophlus.
ment sor le dos ; hérissé de poils d’un brun cendré fins, peu
épais, peu allongés et souvent usés sur le dos. £cusson en
triangle presque aussi long que large; à côtés un peu curvilignes;
ruguleusement pointillé. £lytres d’un quart environ plus larges
que le prothorax dans son milieu ; quatre fois environ aussi
lengues que lui ; munies d’un rebord latéral très-étroit et
tranchant , presque planes ou peu convexes sur le dos, convexe-
ment déclives sur les côtés ; à fossette humérale très-faible :
notées au milieu de la base d’une fossette plus distincte ; rugueuse-
ment poneluées ; noires ; garnies de poils cendrés fins, courts et
presque couchés, leur donnant une teinte d’un noir grisätre ou
un peu ardoisé ; à stries ponctuées légères ou peu prononcées :
la huitième et parfois aussi la septième indislincetes : intervalle
marginal faiblement sulciforme, après l'épaule. Repli réduit à une
tranche à partir du niveau des hanches. Dessous du corps et
pieds noirs, luisants, hérissés de poils cendrés. Prosternumn
comprimé entre les hanches et moins élevé qu’elles.
PaTRiE : La Syrie (collect. Reiche).
Je n’ai vu que la ©
DESCRIPTION
DE
QUELQUES ELATÉRIDES
NOUVEAUX OU PEU CONNUS
PAR
E. MULSANT er GUILLEBEAU
Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 42 mai 4856.
Athous titanus.
D'un noir brun, avec les élytres d’un brun noirâtre et leur bord extérieur
d'un teslacé roussâtre; presque glabre en dessus (9). Téte déprimée sur le
front ; grossièrement ponctuée, avec des empätements lisses. Aréte frontale
arquée , confondue avec l'épistome au milieu de sa partie antérieure.
Deuxième article des antennes court : le troisième à peine moins long que
le suivant. Prothorax rebordé latéralement ; à angles postérieurs munis
d'une très-petite dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les traces d’une
ligne médiaire lisse. Elytres à stries assez profondes, marquées de points ne
les débordant pas. Intervalles finement et peu densement ponctués : les
troisième à cinquième oblusément en toit en devant. Repli tranchuut sur les
côtés du ventre. Partie sternale de l’antépectus munie en devant d’un rebord
court et convexe, suivi d’un sillon.
[nconnu.
DESCRIPTION DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. GI
9 Corps assez large. Antennes un peu plus longuement pro-
Jongées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles
quatrième à dixième dilatés au côté interne, en forme de dent
graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax
presque parallèle, très-faiblement arqué sur les côtés depuis les
angles de devant jusqu'aux einq sixièmes de sa longueur, sub-
parallèle ensuite, offrant, par là, une légère sinuosité vers les
cinq sixièmes ; convexe ; presque glabre ; marqué de points un
peu ou à peine moins gros que ceux de la têle, moins serrés sur
le dos que sur les côtés. Elytres trois fois ou trois fois et quart
aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux einq
sixièmes, obtusément arrondies à l’extrémilé, prises ensemble ;
très-médiocrement convexes sur le dos. Intervalles peu ruguleuse-
ment ponctués.
Long. 0,0226 (40 1.}. Larg. 0,0067 (3 1.).
Corps allongé ; subparallèle ; presque glabre en dessus (9).
Téte d'un noir brun; creusée d’une dépression naissant au
milieu du front, élargie d’arrière en avant jusque vers le bord
antérieur; marquée de gros points, moins rapprochés sur le
milieu de la dépression : plusieurs de ces points séparés par des
espaces lisses simulant des empâtements. 4rée frontale en arc
régulier assez faible ; offrant une tranche assez vive, saillante au-
dessus du labre,confondu avec lépistome sur la moitié médiaire au
moins de sa largeur , lisse dans son milieu. Handibules d’un
rouge brun à la base, plus obscures à l'extrémité. Palpes d’un
rouge brun. Antennes brunes ou d’un brun noir à la base,
graduellement un peu moins obscures à l’extrémité ; peu pubes-
centes; comprimées ; à deuxieme et troisième articles plus étroits
que les suivants : le deuxième égal aux deux tiers du troisième :
celui-ci un peu moins long que le suivant : les quatrième à
dixième obtriangulaires, plus développés au côté interne et, par
là, subdentés à ce côté. Prothorax presque tronqué en devant ,
62 DESCRIPTION
avec les angles antérieurs déclives et avancés pour embrasser
un peu les veux ; à peine plus long sur son milieu qu’il est large
à la base ; à angles postérieurs un peu obtus, faiblement plus
prolongés en arrière que les angles de l’échancrure antéscutellaire,
armés près de leur extrémité d’une petite dent dirigée en dehors ;
muni latéralement d’un rebord un peu tranchant entièrement
visible en dessus; ponctué; d’un noir brun; presque glabre (° );
offrant sur Îa ligne médiane une faible trace étroite, lisse
ou à peine déprimée ; parfois noté d’une légère fossette , de
chaque côté de la ligne médiane, vers les trois quarts de sa
longueur. Æcusson brun ; presque parallèle , obtusément
arrondi à lextrémité ; subconvexe ou obtusément en toit ;
pointillé : presque glabre. £lytres faiblement plus larges aux
épaules que le prothorax à ses angles postérieurs, brunes , avec
l'intervalle marginal d’un testacé roussâtre ; à neuf stries : les
deux premières légères : les autres assez profondes , surtout les
troisième à cinquième à leur partie antérieure: ces stries marquées
de points assez petits , irréguliers , ne les débordant pas : la
sixième, avancée jusqu’à la base où eile s’unit à la cinquième :
les septième et huitième plus courtes en devant : la neuvième un
peu sinuée et sulciforme, depuis l'épaule jusqu'aux hanches pos-
térieures. /ntervalles marqués de points irréguliers, peu épais,
un peu ruguleux ; presque glabres ou peu garnis près de la base
et du bord marginal de poils courts et cendrés (ç); presque
plans : les troisième à cinquième obtusément en toit à leur
partie antérieure : les troisième , cinquième et septième plus
larges postérieurement que leurs voisins : le dixième ou mar-
ginal presque nul en devant, graduellement moins étroit d'avant
en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les deux
tiers de sa longueur. Repli d’un testacé roussâtre ; en gouttière
el à peine plus large que le postépisternum , vers la moitié de
celui-ci, réduit à une tranche sur les côtés du ventre jusqu’au
quatrième arceau. Dessous du corps d'un noir brun , un peu
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 63
moins foncé sur l’antépectus ; ponclué assez grossièrement sur
ce dernier, finement sur les autres parties pectorales et sur le
ventre ; garni de poils fins, couchés, d’un fauve hivide, luisants,
mi-dorés à certain jour, donnant aux segments postérieurs de la
poitrine et à ceux du ventre une teinte d’un noir verdâtre. Partie
sternale de l’antépectus à peine arquée à son bord antérieur ;
munie à celui-ci d’un rebord convexe, à peine égal au diamètre
du dernier article des palpes sur les deux tiers médiaires de sa
largeur, rétréci à ses extrémités : ce rebord suivi d’un sillon
transversal très-marqué. Métasternum suivi, à lextrémité de sa
ligne médiane, d’un trou profond, presque en losange, prolongé
jusqu’au niveau du milieu de la longueur des hanches. Pieds d’un
brun noir ou d’un noir brun, avec les larses un peu moins obscurs
en dessus, avec l’extrémité du dernier article et le dessous des
autres d’un rouge testacé : hanches postérieures assez fortement
élargies au côté interne de leur partie supérieure, graduellement
rétrécies depuis Pinsertion des cuisses jusqu'aux deux tiers de
leur largeur, presque linéaires ou réduites à peu de chose extérieu-
rement:tarses postérieurs graduellement moins épais du premier
au quatrième article : le premier presque aussi long que les deux
suivants réunis.
Pari : Le Midi de la France.
Oss. Cette espèce se distingue des autres par une taille beaucoup
plus avantageuse. Elle s'éloigne des 9 des 4. fuscicornis et
Dejeanii par la sixième strie des élytres avancée jusqu’au niveau
de la cinquième avec laquelle elle se lie ; par les troisième à
cinquième intervalles en toit en devant ; par le repli des élytres
tranchant sur les côtés des deuxième à quatrième arceaux : par
la partie sternale de l’antépectus munie en devant d’un rebord
convexe et peu développé dans le sens longitudinal de l’insecte ;
par le trou plus grand de lextrémité du métasternum. Elle
s'éloigne en outre de l'A. Dejani par l’arête frontale en arc
64 DESCRIPTION
régulier,el du fuscicornis par celte arête confondue en devant avec
l’épistome.
Athous HDejeanii.
Dessus du corps d’un noir brun sur la téte et sur le prothorax, brun sur
les élytres , avec le bord marginal de celles-ci d’un roux testacé ; pubes-
cent (7), presque glabre ($). Téle déprimée sur le front ; assez grossière-
ment ponctuée. Aréte frontale en angle tronqué en devant ; confondue avec
l'épistome à son bord antérieur. Deuxième article des antennes court : le
troisième presque aussi long que le quatrième. Prothorax muni latéralement
d'un rebord visible en dessus ; à angles postérieurs armés d'une dent dirigée
en dehors ; ponctué ; offrant à peine les traces d’une ligne médiane. Elytres
à stries ponctuées et assez prononcées. Intervalles presque plans ; pointillés.
Repli à deux bords distincts sur les côlés du ventre. Partie sternale de
l'antépectus relevée et obtusément arquée en devant, chargée un peu après
d'une saillie transversale.
Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe ; garni en
dessus de poils d’un fauve cendré ou d'un fauve testacé , fins,
couchés, mais très-apparents , qui lui donnent une teinte d'un
brun fauve. antennes prolongées environ jusqu’au quart de la
longueur des élytres ; d’un roux ou d’un fauve testacé : articles
quatrième à dixième, moins dilatés, proportionnellement plus
longs ; à dernier article quatre ou cinq fois aussi long qu'il est
large, Prothorax presque parallele ; à peine plus long sur son
milieu qu’il est large à la base ; peu convexe. Ælytres presque
parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite ; peu convexes.
Intervalles plus sensiblement ruguleux : Îles troisième à
cinquième moins sensiblement plus convexes que les autres vers
la base. Pieds bruns , avec les tarses d’un brun testacé ou d’un
testacé brun.
e Proportionnellement plus large, moins parallèle, plus con-
vexe ; brune et à peu près glabre en dessus , au moins sur le
prothorax et sur les élytres. 4ntennes à peine plus longuement
prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; brunes à la
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 65
base, graduellement d’un brun rouge testacé vers l'extrémité ; à
articles quatrième à dixième proportionnellement plus dilatés ,
moins longs. Prothorax un peu élargi en ligne faiblement courbe
jusqu’à la moitié ou aux quatre seplièmes, subsinueusement
rétréci ensuite ; convexe ; à peine plus long sur son milieu
qu'il est large à la base, un peu moins long qu'il est large vers
la moitié de ses côtés ; marqué d’une dépression ou fossetie obli-
que contiguë au bord marginal vers le tiers ou les deux cinquièmes
de la longueur. Ælytres subsinueusement élargies jusqu'aux
deux tiers; médiocrement convexes. Intervalles moins ruguleux :
les troisième à cinquième plus sensiblement convexes en devant.
Pieds bruns ou d’un brun testacé sur les cuisses, d’un fauve ou
d'un roux testacé graduellement plus clair sur les jambes et les
tarses,.
Athous Dejeanii (Yvan) (Desean) Catal, (833) p. 89 — 74. (1857) p. 101.
(Suivant un exemplaire envoyé à M. Foudras par feu le comte Dejean.)
Long. 0,0157 (7 1.} 47. — 0,168 (7 1/2 1.) $. — Larg. 0,0045 (2 1.) Æ. 0,050
(24/5à24/21) 9.
Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (4) ou presque
glabre (©) en dessus. Téte brune ou d’un brun rougeûtre ;
creusée d’une dépression naissant au milieu du front, plus
prononcée sur ce point et près du bord antérieur que sur la région
intermédiaire ; marquée de points assez gros, surtout sur Ja
dépression. 4réte frontale en angle tronqué en devant ; confondue
dans cette partie tronquée, qui est lisse, avec lépistome.
Mandibules d’un rouge brun , avec lextrémité obscure ou
noirâtre. Palpes testacés ou d’un testacé fauve. Antennes d’un
fauve testacé ordinairement plus obscures chezla 9 ; pubescentes;
comprimées; à troisième et surtout deuxième articles plus étroits
que le quatrième :le deuxième, près de moitié plus court que le
troisième : celui-ci un peu moins long ou presque aussi long que
d
86 DESCRIPTION
le quatrième : les quatrième à dixième obtriangulaires , plus
développés au côté interne et, par là, subdentés à ce côté.
Prothorax presque tronqué en devant , subsinué derrière les
yeux, avec les angles antérieurs déclives; à angles postérieurs non
oblus, médiocrement prolongés en arrière el munis vers leur
extrémilé, d’une petite dent très-apparente dirigée en dehors ;
muni latéralement d’un rebord entièrement visible quand linsecte
est examiné en dessus ; ponclué un peu moins grossièrement
que la tête ; offrant les traces d’une ligne longitudinale médiane
lisse ; noté d’une fossette de chaque côté de cette ligne, vers les
deux Liers ou un peu plus de la longueur. Ecusson de la couleur
des étuis ; obtusément arrondi à son extrémité ; subconvexe :
ponctué. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax
à ses angles postérieurs ; deux fois et demie ou un peu plus aussi
longues que lui ; brunes, avec l'intervalle marginal d’un roux
teslacé ; à neuf stries élroiles , linéaires , assez prononcées,
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas :
les troisième à cinquième plus profondes vers la base : la
sixième et surtout les septième et huitième non avancées jusqu’à
la base : la neuvième sulciforme depuis épaule jusqu’au niveau
des hanches postérieures. Zntervalles marqués de petits points ;
presque plans : les troisième à cinquième graduellement un
peu élargis et subconvexes en devant : les troisième à septième
un peu plus larges postérieurement que leurs voisins : le dixième
ou marginal, presque nul en devant, graduellement moins étroit
d'avant en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les
deux tiers de sa longueur. Æepli testacé ; à peine plus large que
le postépisternum vers la moitié de celui-e1 ; presque réduit à
une tranche sur les côtés du ventre , mais offrant cependant ses
deux bords distinets : l’interne graduellement moins élevé que
l’externe d'avant en arrière. Dessous du corps brun ou d’un
brun rougeñtre ; moins finement ponctué sur l’antépectus que
sur les autres parties ; garni de poils fins , couchés , cendrés ou
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 67
d’un cendré fauve. Partie sternale de l’antépectus oblusément
arquée el relevée à son bord antérieur : cette partie relevée à peine
égale dans son milieu ausixième de sa largeur totale; chargée d’une
saillie transversale vers les deux cinquièmes ou un peu plus de sa
longueur jusqu'aux hanches de devant ; creusée d’un sillon
transversal aprés la partie antérieure relevée, et d’un autre entre
celui-ci et le relief transverse : ce dernier sillon ordinairement
peu marqué chez le /. Pieds bruns sur les cuisses, un peu
moins obseurs sur les jambes et surtout sur les tarses , souvent
testacés ou d’un fauve testacé à l'extrémité de ceux-ci, chez
la o©.
Parri£& : Les parties méridionales de la France.
Oss. Celle espèce varie un peu de teinte suivant le développe-
ment de la matière colorante ; mais nous ne l'avons jamais vue
d’un rouge brun ou d’une teinte plus claire en dessus, même sur
les élytres.
L’'A. Dejeanii a beaucoup d’analogie avec V4. titanus. I s’en
distingue principalement par son arête frontale, en angle tronqué
au lieu d’être en arc ; par son prothorax armé vers l’extrémité de
sesangles postérieurs d’une dent dirigée en dehors plus prononcée;
par la sixième strie des élytres avancée jusqu'à la cinquième avec
laquelle elle s’unit en devant; par le repli offrant même sur les
côtés des premiers arceaux du ventre deux bords au lieu d’une
simple tranche ; par la partie sternale de l’antépectus obtusé-
ment arquée en devant, au lieu d’être simplement munie d’un
rebord convexe, chargée d’un relief transversal, vers les deux
cinquièmes de l’espace compris entre les côtés du bord antérieur
et les hanches de devant.
Aéhous fuscicornis. 9.
Dessus du corps variant du noir brun au brun fauve sur la tête et le
prothorax, et du brun au roux testacé sur les élytres ; presque glabre. Téie
déprimée sur le front ; grossièrement ponctuée. Aréte frontale arquée, un
68 DESCRIPTION
peu avancée au-dessus de l'épistome qui reste libre. Deuxième article des
antennes court : le troisième à peine moins long que le suivant. Prothorax
muni latéralement d'un rebord visible ; à angles postérieurs munis d'une
petite dent un peu dirigée en dehors; offrant les traces d'une raie longitudinale
médiare. Elytres à stries élroiles, marquées de points ne les débordant pas ;
la sixième raccourcie en devant. Intervalles plans , pountillés. Partie ster-
nale de l'antépectus uni-sillonnée , arquée et relevée au devant de ce
sillon.
Z. Inconnu.
o. Corps assez large. Antennes à peine aussi longuement
prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles
quatrième à dixième dilatés au côté interne en forme de dent
graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax un
peu arqué sur les quatre einquièmes antérieurs de ses côtés,
parallèle ensuite; convexe ; presque uniformément marqué de
points un peu moins gros que ceux de la tête. Élytres légèrement
élargies jusqu'aux trois einquièmes , rétrécies ensuite en ligne
graduellement plus courbe jusqu'à l'angle sutural; médiocrement
convexes sur le dos. Intervalles à peine ruguleux.
Long. 0,0135 à 0,0187 (6 à 7 l.). Larg. 0,0039 à 0,0045 (11/2à 21)
Corps allongé; subparallèle. Téte ordinairement un brun
noir, parfois brune, d’un brun rouge ou d’un rouge brun ; creusée
d’une dépression naissant sur le milieu de son front et triangulaire-
ment élargie d’arrière en avant jusqu’au bord antérieur (cette
dépression ordinairement moins prononcée sur le disque de cette
région triangulaire) ; marquée de gros points , séparés par des
intervalles dont quelques-uns sont lisses ou empâtés, près de la
fossette frontale : ces points donnant naissance à un poil court,
fin et peu distinct. Aréte frontale en arc régulier, ou parfois
à peine anguleux dans le milieu de son bord antérieur ; légère-
ment relevée ou un peu épaissie à ce bord ; un peu avancée au
dessus de l’épistome qui est perpendiculaire et reste distinet sur
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 69
toute la largeur. Labre brun ou brun fauve; ponctué ; eilié.
Mandibules brunes ou fauves. Palpes de cette dernière couleur.
Antennes variant du brun au rouge brun ; médiocrement
pubescentes; comprimées ; à deuxième et troisième articles étroits:
le deuxième à peine plus long que la moitié du troisième : celui-
ei presque aussi long ou un peu moins long que le suivant ; les
quatrième à dixième obtriangulaires ou plus dilatés au côté
interne et paraissant, par là, subdentés à ce dernier. Prothorax
presque tronqué en devant, avec les angles antérieurs déclives et
un peu avancés pour embrasser les yeux; d'un cinquième environ
moins large à la base qu'il est long sur son milieu ; à angles
postérieurs un peu oblus , faiblement plus prolongés en arrière
que les angles de l’échancrure antéscutellaire ; à peine muni à
ces angles d’une petite dent relevée et obliquement dirigée en
dehors ; muni latéralement d’un rebord entièrement visible quand
l’insecte est examiné en dessus ; garni de quelques poils courts
et peu distincts (9) ; offrant longitudinalement les traces d'une
ligne médiane, souvent indistinete à ses extrémités ; ordinairement
noir, parfois d’un brun rouge ou même d’un rouge brun.
Ecusson de la couleur des étuis ; obtusément arrondi à
lextrémité ; pointillé ; pubescent ; subeonvexe. ÆElytres un peu
plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ;
deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que lui ;
ordinairement brunes , avec l'intervalle marginal moins obscur,
parfois d’un brun rouge , d’un rouge brun ou même d’un roux
testacé ; presque glabres (ç) , garnies sur les côtés de quelques
poils peu distincts ; à neuf stries linéaires, étroites, marquées de
points irréguliers, plus longs que larges , ne les débordant pas :
les troisième à cinquième moins légères ou plutôt approfondies
en devant ; les sixième à huilième non avancées jusqu’à la
base : la neuvième sulciforme depuis l'épaule jusqu’au niveau
des hanches postérieures. Jntervalles plans ; irrégulièrement
marqués de pelits points peu serrés : le dixième ou marginal
70 DESCRIPTION
presque nul en devant , graduellement moins étroit d'avant en
arrière, moins large que le neuvième vers les deux tiers de la
longueur. Repli à peu près de la couleur du dessus ou du moins
du dixième intervalle ; à peine aussi large ou à peine plus large
que le postépisternum vers la moitié de celui-ci; presque réduit
à une tranche sur les côtés du ventre jusqu’au premier arceau,
offrant néamoins ses deux bords três-distincts quoique rapprochés:
l’interne un peu moins saillant que lexterne. Dessous du corps
d’un noir brun ou d’un brun noir dans l’état normal, d’un brun
testacé ou d’un brun roux lestaré chez les variétés plus claires ;
assez grossièrement ponctué sur l’antépectus , plus finement sur
les autres parties pectorales et surtout sur le ventre ; garni de
poils fins, couchés, d’un fauve livide, luisants, mi-dorés à certain
jour, donnant aux segments postérieurs de la poitrine et à ceux
du ventre une légère teinte d’un noir verdâtre , chez les variétés
foncées. Partie sternale de l’'antepectus sillonnée transversale-
ment près de son bord antérieur, avec les traces légères d’un
ou de deux autres sillons ; arqué plus fortement, ponctué et un
peu relevé à son bord antérieur, offrant le milieu de cette partie
arquée aussi développé dans le sens de la longueur de linsecte
que le quart ou le tiers de la largeur de ladite partie sternale.
Pieds pubescents ; de la couleur du dessus sur les cuisses, d’une
teinte un peu plus claire sur les jambes et surtout sur les tarses:
hanches postérieures un peu plus élevées que le niveau du ventre ;
assez fortement élargies à leur partie supérieure vers linsertion
des cuisses,subgraduellement rétrécies depuis ce point jusqu'aux
deux tiers, presque linéaires extérieurement : Larses postérieurs
moins épais depuis le premier arücle jusqu’au quatrième : le
premier un peu moins long ou à peine aussi long que les deux
suivants réunis : le dernier égal aux deux précédents pris
ensemble.
Parme : Le midi de la France.
Oss. Nous n'avons vu que fa 9.
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 24
Cette espèce varie beaucoup de couleur suivant le développe-
ment de la matière colorante. Chez les individus qui peuvent être
considérés comme étant à létat normal, la tête, le prothorax et
le dessous du corps sont d’un noir brun ; mais chez d’autres
individus les parties les plus foncées passent au brun, au brun
rouge ou même au roux brun : les élytres et les cuisses, ordinaire-
ment brunes, se montrent d'un roux testacé chez les variétés les
plus claires. Ï
L’4. fuscicornis se rapproche de l4. Dejeanii ; mais il en
diffère par sa taille moins avantageuse ; par son arête frontale
régulièrement arquée, laissant distinet l’épistome ; par sa partie
sternale de l’antépectus non chargée d'un relief transverse vers
les deux cinquièmes de sa longueur jusqu'aux hanches, etc.
Athous escorialensis.
Corps ordinairement brun en dessus,avec l'intervalle marginal des élytres
d'un fauve testacé, mas parfois d'un rouge brun ou brunâtre, ou même
avec les élytres d'un fauve ou roux testacé chez le S ; pubescent (A7), pres-
que glabre (Q). Téle déprimée sur le front; grossièrement ponctuée. Aréte
frontale en angle obtus, non avancée au-dessus de l'épistome qui reste distinct.
Deuxième article des antennes court : le troisième à peu près aussi long que
le suivant. Prothorax trés-élroilement rebordé latéralement ; à angles
postérieurs munis d'une petile dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les
traces d'une ligne médiane. Elytres à stries ponctuées assez prononcées.
Intervalles en partie presque plans ; finement ponctués. Repli offrant deux
bords distincts sur une portion des côtés du ventre. Partie sternale de l'anté-
pectus munie en devant d'un rebord presque uniforme, peu étroit.
g. Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe, garni en
dessus de poils d’un cendré fauve,fins, couchés, mais très-appa-
rents. Antennes prolongées au moins jusqu’au quart antérieur
des élytres ; à articles plus allongés, proportionnellement moins
élargis et moins dentés au côté interne : le troisième un peu moins
long que le quatrième : le dernier, quatre fois au moins aussi
72 DESCRIPTION
long qu'il est large. Prothorax à peine ou très-faiblement arqué
sur les côtés depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, vers
les trois quarts de sa longueur, un peu élargi d'avant en arrière
après celle-ci ; peu convexe ; un peu plus long sur son milieu qu'il
est large à sa base ; offrant sur les côtés, un peu avant la moitié
de sa largeur, les traces plus ou moins distinctes d’une faible
dépression. Elytres presque parallèles jusqu'aux quatre cin-
quièmes, obtusément arrondies à l'extrémité, prises ensemble ;
très-peu convexes ; à stries moins profondes en devant ; à inter-
valles plus ruguleux : les deuxième à cinquième moins convexes
ou moins sensiblement en toit. Repli offrant ses deux bords dis-
tinets jusqu’à l'extrémité du quatrième arceau. Deuxième sillon
transversal de la partie sternale ordinairement plus faible.
Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux
suivants réunis.
2. Corps plus large, moins parallèle , plus convexe, presque
glabre en dessus. Antennes à peine plus longuement prolongées
que les angles postérieurs du prothorax ; à articles quatrième à
dixième, proportionnellement plus larges, plus dilatés au côté in°
terne et moins longs : le neuvième au moins aussi long que le
quatrième : le dernier deux fois et demie aussi long qu'il est
large. Prothorax plus sensiblement arqué depuis les angles anté-
rieurs jusqu'à la sinuosité , vers les trois quarts de la longueur
de ses côtés , parallèle ensuite ; convexe ; à peine plus long sur
son milieu qu’il est large à la base. KElytres sinuées après les
épaules, élargies assez faiblement ou médiocrement jusqu'aux
quatre septièmes , rétrécies ensuite ; médiocrement convexes.
Repli offrant jusque vers la partie postérieure du deuxième ar-
ceau ventral ses deux bords distincts , graduellement réduit
ensuite à une tranche , ou à bord interne moins saillant,
Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que
les deux suivants réunis.
Athous escorialensis, D, Anrras,in litter.
DE QUELQUES ÉLATÉRIDEFS. js
Long. 0,0123 à 0,146 (3 1/3 à 6 1/2 1.). Larg. 0.0033 (A 4/21.). .— 0,0045
ET
Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (47) ; presque gla-
bre (?) ; ordinairement brun en dessus, avec le bord des élytres
fauve ou testacé , mais offrant des teintes diverses suivant le
développement de la matière colorante, parfois d’un rouge brun
plus pâle sur les élytres que sur la tête et le prothorax (2), ou
même d’un roux testacé également plus pâle sur les élytres que
sur les parties précédentes. Téte marquée d’une dépression nais-
sant au milieu du front et prolongée jusqu'au bord antérieur,
ordinairement plus prononcée à ses deux extrémités ; marquée
de grospoints. Æréle frontale en angle obtus, non avancée sur
l’épistome qui reste distinet sur sa loute sa largeur et subperpen-
diculaire ou déclive d’arrière en avant dans son milieu. Mandi-
bules d'un rouge brun ou testacé, teinte variable à la base,
obscures à l’extrémité. Palpes lestacés ou d’un fauve testacé,
même chez les variétés les plus foncées. Æntennes testacées ;
pubescentes ; comprimées ; à deuxième article étroit et à peine
aussi long que le troisième : celui-ei à peu près aussi long que
le suivant : les quatrième à dixième, obtriangulaires , plus
développés au côté interne qu’à lexterne et, par là, subdentés à
ce côté. Prothorax presque tronqué en devant, avec les angles
antérieurs déelives et un peu avancés ; plus long sur son milieu
qu’il est large à la base ; sinué vers les trois quarts de ses côtés ;
à angles postérieurs un peu obtus, médiocrement prolongés en
arrière, el armés vers leur extrémité d’une petite dent oblique-
ment dirigée en dehors ; muni latéralement d’un rebord très-
étroit, assez visible quand linsecte est examiné en dessus ;
généralement marqué de points aussi gros que ceux de la tête ;
offrant longitudinalement sur la ligne médiaire une raie sulci-
forme (7) ou une trace lisse (7) indistincte à ses extrémités ;
ordinairement noté d’une fossette, de chaque côté de cette ligne
14 DESCRIPTION
médiane, vers les trois quarts de sa longueur. Écusson de la
couleur des étuis ; obtusément arrondi à l'extrémité ; subconvexe;
poinullé. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax ;
deux fois et quart à deux fois et demie environ aussi longues
que lui ; à neuf stries : les cinq premières plus profondes en
devant,graduellement moins prononcées postérieurement, étroites,
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas :
les sixième à huitième et surtout la septième avancées jusqu’à la
base : la neuvième suleiforme depuis l'épaule jusqu’au niveau de
la hanche postérieure. /ntervalles marqués de petits points : les
deuxième à sixième en partie au moins subconvexes ou légère-
ment en Loit en devant,presque plans postérieurement : le margi-
nal un peu subsinué, presque également un peu plus étroit depuis
après l'épaule jusqu’au niveau du milieu du premier arceau ven-
tral, faiblement moins étroit postérieurement. Æepli testacé ou
testacé roussätre; en goultière et faiblement plus large que le
postépisternum, vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une
tranche sur les côtés du ventre, offrant néanmoins deux bords
distincts au moins jusque près de l'extrémité du deuxième arceau
ventral. Dessous du corps d’un brun noir ou brun, avec le bord
postérieur des arceaux du ventre plus clair , chez les individus
ayant toute leur couleur : moins foncé et parfois d’un roux tes-
lacé chez quelques individus, avec le bord des arceaux du ventre
plus pâle encore ; assez grossièrement ponctué sur l’antépectus,
plus finement sur les autres parties pectorales et surtout sur le
ventre ; garni de poils fins et couchés. Partie sternale de
l’antépectus munie en devant d’un rebord subconvexe, presque
uniformément égal sur les trois quarts médiaires de sa largeur ou
peut-être un peu plus court dans son milieu, à peine plus
développé dans ce point, dans Île sens de la longueur de Pinsecte
que le septième ou le huitième de la largeur totale de la partie
sternale : ce rebord suivi d’un sillon, puis d’un autre plus ou
moins léger ; légèrement en relief transverse après ce dernier.
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. tes
Pieds d’un fauve testacé graduellement plus clair depuis les cuisses,
chez les individus le plus fortement colorés, d’un testacé plus
ou moins clair chez les autres. Æanches postérieures un peu
élevées au-dessus du niveau du premier arceau ventral ; offrant
leur plus grande dilatation vers l’origine des cuisses, graduelle -
ment rétrécies jusqu’au milieu de leur largeur, linéaires exté-
rieurement. Tarses postérieurs graduellement moins épais, du
premier article au quatrième : le premier, à peu près aussi long
que les deux suivants réunis.
Parme : les environs de l’Escurial, en Espagne (collection
Arias).
Os. Cette espèce varie beaucoup de teinte , depuis le brun,
jusqu’au roux lestacé ; néanmoins elle se disiingue des espèces
voisines, par son arêle frontale en angle obtus dirigé en avant,
non avancée au dessus de l’épistome qui reste distinct sur toute
sa largeur , subperpendieulaire où plus ordinairement déclive
d'avant en arrière el dépassant sensiblement alors à son bord
antérieur celui de l’arête frontale ; par sa partie sternale de
l’antépectus munie en devant d’un rebord presque moins court
d’avant en arrière près des côtés que dans son milieu.
Aéhous Godarti:.
Dessus du corps ordinairement d’un noir brun sur la téle et le prothorax,
brun ou d'un brun châtain sur les élytres, avec le bord de celles-ci
testacé ; pubescent (4! ®). Téle et prothorax ponclués : la premuère dépri-
mée sur le front. Aréte frontale tronquée, relevée à ses extrémités ; avancée
sur l'épistome qui reste distinct. Prothorax muni, sur les côtés, d'un rebord
très-étroit, peu distinct en dessus dans sa moitié antérieure. Ecusson obtusé-
ment en toit. Elytres à stries ponctuées : intervalles ruguleusement pointillés.
Repli à deux bords distincts sur les côtés du ventre. Partie sternale de l’anté-
pectus arquée et relevée en devant : cet arc aussi long que le tiers de sa lar-
geur. Dessous du corps ordinairement d'un noir brun. Pieds d'un fauve
testaee.
76 DESCRIPTION
. Corps plus étroit ; moins convexe. Antennes prolongées
environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles plus allongés,
proportionnellement moins larges : les quatrième à dixième plus
régulièrement obtriangulaires, moins dilatés au côté interne,
peu dentés à ce côté : le dernier, trois fois et demie aussi long
qu’il est large sur son milieu. Prothorax presque parallèle, à
peine élargi en ligne presque droite ou à peine sinué jusque vers
la moitié de sa longueur , faiblement rétréei ensuite jusqu'à la
subsinuosité, puis subparallèle ou à peine élargi d'avant en
arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers la moitié
de sa longueur ; d’un cinquième plus long sur son milieu qu'il
est large à sa base ; peu convexe. Élytres presque parallèles
jusqu'aux deux tiers, peu rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes,
obtusément arrondies à l’extrémité ; peu convexes.
9. Corps moins étroit ; plus convexe. Antennes prolongées à
peine jusqu’à lextrémité des angles postérieurs du prothorax : à
articles quatrième à dixième proportionnellement moins longs ou
plus larges, plus dilatés au côté interne, plus visiblement sub-
dentés à ce côté : le dernier, deux fois et demie aussi long qu'il
est large sur son milieu. Prothorax faiblement arqué sur les côtés
jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ou faiblement élargi ensuite,
un peu moins large à l'extrémité de ses angles postérieurs que
vers la moitié de sa longueur ; d’un sixième environ plus long sur
son milieu qu’il est large à la base ; médiocrement convexe.
Élytres subsinueusement élargies jusqu’à la moitié, rétrécies fai-
blement ensuite, en ligne graduellement moins courbe ; très-
médiocrement convexes.
Long. 0,0090 à 0,000 (4à 4 4/21.). Larg. 0,0022 (1 L.).
Corps assez allongé ; subparallèle; pubescent (7. ?) ; ordi-
pairement d’un noir brun ou d’un brun noir sur la tête et sur le
prothorax, brun ou d’un brun châtain sur les élytres, avec
l'intervalle marginal de celles-ci testacé. Téte marquée de points
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. por:
gros ou assez gros, peu serrés, donnant chacun naissance à un
poil fin, cendré ou cendré nébuleux ; creusée sur le front d'une
dépression naissant sur le milieu du front , élargie d’arrière en
avant jusqu'au bord antérieur. {réle frontale lronquée en devant,
relevée à ses extrémités et paraissant quelquefois, par 1à, échan-
crée dans son milieu ; avancée au-dessus de lPépistome, qui est
perpendiculaireet reste distinet sur toutesalargeur.Handibules d'un
brun rouge, à extrémité noire. Palpes leslacés ou d’un roux tes-
tacé. Antennes pubescentes ; comprimées; ordinairement brunes
ou d’un brun noir ; quelquefois brunes, avec le premier ou les
deux premiers articles d’un rouge brunâtre ; d’autres fois d’un
rouge fauve ou d’un rouge testacé, avec la seconde moitié des
articles quatrième à dixième brunâtre ; à deuxième et troisième
articles étroits : le deuxième à peine plus long que la moitié du
troisième : celui-ci un peu moins long que le suivant : Îles
quatrième à dixième, obtriangulaires : les cinquième à dixième
légèrement arqués à leur côté interne. Prothorax presque tron-
qué en devant, avec les angles antérieurs déelives ; subsinué sur
les côtés vers les quaire cinquièmes de leur longueur ; à angles
postérieurs un peu obtus , médiocrement prolongés, munis vers
leur extrémité d’une dent très-pelite et souvent peu distincte,
dirigée en haut ou un peu de eôté ; ordinairement noir brun ou
brun noir ; ponctué à peine moins grossièrement que la tête, et,
comme celle-ci, garni de poils fins ; n’offrant pas ou offrant à
peine les traces d’une ligne longitudinale médiane. Écusson de la
couleur des étuis ; pointillé ; pubescent ; en toit oblus ou chargé
d'une faible arète longitudinale. Æ£lytres un peu plus larges en
devant que le prothorax à sa base ; une fois ou une fois et quart
plus longues que lui ; ordinairement brunes, ou d’un brun chätain,
avec le dixième intervalle testacé, et parfois avec le sutural d’une
teinte rapprochée ; à neuf stries assez prononcées , à peine
affaiblies d’avant en arrière, marquées de points assez petits, ne
les débordant pas : la première subsulciforme par l'effet de l’inter-
78 DESCRIPTION
valle sutural légèrement relevé : les sixième à huitième non
avancées jusqu’à la base : Ja neuvième la plus profonde sur toute
sa longueur. Jntervalles ruguleusement pointillés ; pubescents :
les troisième à cinquième légèrement convexes en devant , plus
sensiblement chez la © : le dixième, presque aussi large que le
neuvième vers les deux tiers de sa longueur. Repli testacé ; une
fois au moins plus large que le postépisternum vers la moitié de
celui-ci ; presque réduit à une tranche vers les côtés du ventre,
mais offrant néanmoins ses deux bords distincts. Dessous du
corps ordinairement noir, noir brun ou brun noir, quelquefois
avec les sutures des flancs de l’antépectus et le bord de Parceau
postérieur du ventre d’un fauve testacé ; moins finement ponctué
sur l’antépectus que sur les autres parties pectorales ; pubescent.
Partie sternale de l’antépectus arquée et relevée à son bord
antérieur : cet arc presque aussi long sur son milieu que le tiers
de sa largeur ; rayée d'un sillon transversal assez prononcé ser-
vant de himite à la partie arquée : marquée d’un autre sillon plus
léger suivi d’un relief transversal plus ou moins sensible. Pieds d’un
fauve testacé sur les hanches, testacés sur les jambes et les tarses :
hanches postérieures à péine plus élevées que le niveau du ventre;
offrant vers le point d'insertion des hanches la plus grande dilata-
lion de leur partie supérieure , graduellement rétrécies de ce
point jusqu’à la moitié de leur largeur, presque linéaires exté-
rieurement : deuxième, troisième et quatrième articles des tarses
garnis en dessous d’une sorte de petite houppe de poils ; le pre-
mier des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants
réunis : le dernier, plus grand que les deux précédents, pris
ensemble.
Patrie : le midi de la France.
Ors. Nous l'avons dédiée à notre ami M. Godart , l’un de nos
meilleurs entomologistes lyonnais.
Dans l’état qui semble être normal, le dessous du corps parait
être noir ou d’un noir brun sur la tête et sur le prothorax,et brun ou
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 79
brun châtain sur les élytres : nous n’avons pas eu d'exemple de
celle couleur passant au testacé ; cependant chez quelques
individus, surtout chez le , l'intervalle sutural des élytres est
d’un fauve testacé.
L’4. Godarti se distingue des espèces voisines par son arêle
frontale tronquée , relevée à ses extrémités ; par la couleur de
ses antennes ; par son écusson en toit ; par la forme de Ja partie
sternale de son antépectus ; par les deuxième à quatrième articles
des larses garnis en dessus de houppes de poils. Il s'éloigne de
l’olbiensis avec lequel il a quelque analogie, par sa taille plus
avantageuse et par l'intervalle marginal des élytres testacé.
Athous vestitus. 7.
Corps ordinairement brun ou d’un brun de poix, en dessus, avec l'inter-
valle marginal des élytres testacé ; pubescent (7). Téte déprimée sur le
front ; ponctuée. Aréle frontale arquée, avancée un peu au dessus de l’épis-
tome qu resle distinct. Deuxième article des antennes court : le troisième,
un peu moins long que le quatrième. Prothorax à peine muni d'une petite
dent à ses angles postérieurs ; étroitement rebordé ; poncluë. Elylres à stries
poncluées, élroites. Inlervalles plans, finement ponclués. Repli offrant deux
bords cstincts sur la majeure partie des côtés du ventre. Partie sternale de
l'antépectus arquée et un peu relevée en devant, aussi développée dans le
mulieu de cette partie arquée que le cinquième de sa largeur.Dessous du corps
ordinairement brun ou brun noir, avec le bord des arceaux et les côtés du
ventre lestacés. Pieds de cette couleur.
d. Corps assez étroit ; presque parallèle ; peu convexe ;
pubescent. Antennes prolongées jusqu’au cinquième ou au quart
des élytres ; à articles proportionnellement plus allongés, moins
dilatés, moins dentés : le troisième plus étroit et d’un cinquième
moins long que le quatrième : le dernier trois ou quatre fois
aussi long qu’il est large vers la moilié de sa longueur. Prothorax
faiblement élargi en ligne presque droite jusqu’à la moitié de sa
longueur, offrant dans ce point vers ses bords latéraux une
30 DESCRIPTION
dépression qui le fait paraitre un peu brusquement élargi vers
ladite moitié, rétréci ensuite en ligne droite ; peu convexe ; d'un
cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la
base. Élytres presque parallèles jusqu'à moitié, faiblement rétré-
cies ensuile jusqu'aux quatre cinquièmes, obtusément arrondies
à l’extrémité, prises ensemble ; peu convexes sur le dos ; à inter-
valles peu ruguleux. Repli offrant deux bords distincts et à peu
près égaux jusque vers la moitié du cinquième arceau. Partie
prosternale, à peine marquée d’un second sillon transverse et d’un
relief à peine distinet après celui-ci. Premier article des tarses
postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.
Athous vestitus (Driman). Cata!. (1833) p. 90. — Zd, (1837), p. 101.
Long. 0,0112 (5 L.). Larg. 0,0026 (4 1/5 1.).
Corps aïlongé ; presque parallèle ; garni de poils assez fins,
peu épais, cendrés, en partie mi-couchés (4). Téte couleur de
poix, fauve ou d’un brun rougeatre ; pubescente ; marquée d’une
dépression naissant au milieu du front , graduellement élargie
d’arrière en avant jusque près du bord antérieur, avec le disque
de celte région non déprimé ; ponctuée ; à arête frontale un peu
relevée en rebord, tranchante, arquée, un peu avancée au-dessus
de l’épistome : celui-ci , court , perpendiculaire et distinct sur
toute sa largeur, de l’arête frontale. Labre, palpes el mandibules
d’un rouge brun, fauves, ou d'un rouge testacé : les mandibules
obscures ou noirätres à leur extrémité. Antennes pubescentes ;
fauves ou d’un fauve testacé : deuxième et troisième articles plus
étroits que les suivants : le deuxième , de deux tiers aussi long
que le troisième : celui-ci, un peu moins long que le suivant.
Prothorax presque tronqué ou à peine arqué en devant ; à angles
postérieurs faiblement plus prolongés en arrière que les angles de
l'échancrure antéscutellaire , un peu obtus à leur extrémité, à
peine munis à celle-ci d’une dent dirigée en dehors et peu dis-
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES,. 8!
tincle; marqué de points à peine plus petits que ceux de la tête,
mais moins serrés sur le dos ; muni latéralement d’un rebord
très-étroit, plus affaibli et peu visible en dessus dans la moitié
antérieure de ses côtés ; d’un brun de poix, un peu plus rou-
geàtre sur le dos que sur les côtés ; offrant les traces d’une ligne
longitudinale médiaire. Ecusson obltusément arrondi à l'extrémité;
finement et densement ponctué ; pubescent ; d’un brun de poix.
Elytres d’un quart plus larges en devant que le prothorax à ses
angles postérieurs ; deux fois à deux fois et quart aussi longues
que lui ; peu convexes sur le dos (Z); à neuf stries un peu
affaiblies d'avant en arrière, assez étroites, marquées de points
plus longs que larges, ne les débordant pas ; les troisième à
cinquième plus prononcées en devant : les sixième à huitième
non avancées jusqu'à la base : la neuvième très-peu sinuée
entre les épaules et le niveau des hanches postérieures ; d’un
brun de poix ou d’un brun rougeâtre, comme le prothorax, avec
l'intervalle marginal testacé. Zntervalles plans ; assez finement
ponctués : le septième à peine caréné depuis l’épaule jusqu’au
cinquième de la longueur, près de la septième strie : le neuvième
graduellement moins étroit d'avant en arrière, un peu plus étroit
vers les deux tiers de la longueur que le neuvième. Repli testacé ;
plus large, même sans son rebord, que le postépisternum vers la
moitié de celui-ci, à peu près réduit à une tranche sur les côtés
du ventre,mais offrant néanmoins sur la majeure partie de ceux-ci,
deux bordsdistinets. Dessous du corps d’un brun plus foncé ou plus
noirâtre sur les deux dernières parties pectorales que sur l’anté-
rieure ; ventre d’un brun obseur, avec les côtés et le bord posté-
rieur des arceaux, testacés, et le dernier de ceux-ci graduellement
de même couleur d'avant en arrière ; ponctué peu finement et
peu densement sur l’antépectus, pointillé sur le reste ; brièvement
et parcimonieusement pubescent. Partie sternale de l’antepectus
arquée en devant et légèrement relevée à son bord antérieur,
aussi développée dans le milieu de celte partie arquée aue
6
82 DESCRIPTION
le cinquième ou le sixième de sa largeur ; creusée d’un sillon
transverse très-prononcé après celle partie arquée ; offrant au
moins les traces d’un second sillon, suivi d’un relief plus ou moins
faible. Pieds testacés, plus foncés sur les cuisses, plus clairs sur
les autres parties. Hanches postérieures un plus élevées que le
ventre ; offrant près de l'insertion des cuisses la plus grande di-
latation de leur bord supérieur,rétrécies à partir de ce point jusqu’à
la moitié, linéaires ensuite : dernier article des tarses postérieurs
égal aux deux précédents pris ensemble. |
Patrie : le midi de la France (collect. Godart).
Oss. La couleur doit sans doute varier un peu suivant les
individus.
L’A. vestitus se distingue de quelques espèces voisines par sa
couleur à peu près uniforme en dessus, à l'exception de linter-
valle marginal des élytres qui est Lestacé : par sa carène frontale
faiblement arquée , non confondue à sa partie antérieure avec
l’épistome ; par la ligne déprimée de sa tête plus saillante sur
son disque ; par la grandeur relative des deuxième, troisième et
quatrième articles des antennes ; par le seplième intervalle
des élytres offrant après l’épaule une très-légère carène ; par la
forme de la partie sternale de l’antépectus et par celle de ses han-
ches postérieures.
Athous cylindricollis.
Corps d’un rouge tlestacé, plus foncé ou nébuleux sur le disque du
prothorax et des élytres, plus pâle sur les côtés ; garni de poils fins et d'un
cendré fauve. Téle el prothorax marqués de points assez gros ou médiocres :
la première, déprimée sur le front. Aréte frontale oblusément tronquée en
devant ; un peu avancée au dessus de lépistome qu reste distinct.
Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du troisième. Elytres à
stries ponctuées. Intervalles assez finement ponctués ; presque plans. Dessous
du corps brunâtre sur l'antépectus, d'un'flave rouge sur le reste. Parhe
prosternale à deux sillons transverses : le deuxième presque obsolèle ;
arquée en devant : la partie arquée plus longue que l'espace séparant les
sillons.
09
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. E9
. Corps subparallèle. Antennes prolongées au moins jusqu’à
la moitié du corps ou aux deux cinquièmes des élytres; à articles
allongés, peu dentés ; le dernier cinq ou six fois aussi long qu'il
est large. Prothorax à peine élargi d’avant en arrière , graduel-
lement un peu plus large après la moitié de sa longueur,
ou au moins aussi large à celle-ci que vers les angles postérieurs ;
d’un quart plus large sur son milieu qu’il est large à la base ;
peu convexe ; à peine muni d’une petite dent à ses angles posté-
rieurs. Elytres subparallèles, à peine plus larges vers la moitié de
leur longueur ; obtusément arrondies à l’extrémité ; peu convexes.
Intervailes ruguleux.
9. inconnue.
Long, 0,0142 (5 1.). larg. 0,0033 (1 4/2 1.)
Corps allongé : presque parallèle ; peu convexe (97) ; garni
de poils assez fins, peu épais, couchés ou presque couchés,cendrés
ou d’un cendré fauve. Téte d’un rouge testacé ou d’un rouge
testacé brunâtre; creusée d’une dépression naissant du milieu du
front et graduellement élargie jusqu’à l’arête frontale ; marquée
de points assez gros sur la partie déprimée, un peu moins gros
postérieurement. Aréte frontale obtusément tronquée ou très-
obtusément arquée en devant ; avancée au-dessus de lépistome :
celui-ci court, perpendiculaire et distinet sur toute la largeur de
l’arête frontale. Mandibules d’an rouge brun, à extrémité noire
ou obscure. Pa/pes d’un flave testacé ou d’un testacé rougeûtre,
Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié du corps (2) ;
pubescentes ; d’un flave testacé ; à deuxième article égal aux deux
tiers du troisième : celui-ci à peu près égal aux deux tiers du
quatrième. Prothorax presque tronqué en devant, sinué derrière
chaque œil ; à angles postérieurs médiocrement prolongés en
arrière, en ligne droite à leur côté externe, en ligne arquée à
l’interne, un peu obtus , munt d’une très-pelile dent dirigée en
dehors ; ponctué, à peine plus finement que la partie postérieure
84 DESCRIPTION
de la tête ; muni latéralement d’un rebord très.étroit entièrement
visible en dessus, aw moins chez le j 3 Offrant vers sa moitié la
trace d’une ligne médiane ; d’un rouge testacé brun ou d’un
brun rouge testacé, plus clair sur les côtés , plus obscur sur le
milieu ; pubescent. Écusson oblusément arrondi à l'extrémité ;
subconvexe ;Éponetué : pubescent ; brun. Æ£lytres un peu plus
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux
fois et quart environ aussi longues que lui; à neuf stries prononcées,
un peu affaiblies d’avant en arrière, assez étroites, marquées de
points à peu près aussi larges que longs, ne les débordant pas ou
les débordant à peine : les troisième à cinquième un peu plus pro-
fondes en devant : les sixième et septième presque avancées
jusqu’à la base : la huitième, plus courte en devant : la neuvième,
un peu sinuée depuis les épaules jusqu'au tiers ; d’un rouge tes-
tacé, plus pâle d'avant en arrière, plus foncé ou plus obscur
près de la suture, plus pâle sur les côtés. Intervalles presque
plans ; finement ponetués ; à pubescence presque mi hérissée :
le dixième, réduit au rebord jusqu’au liers où aux deux einquiè-
mes, au moins aussi large postérieurement que le neuvième vers
son extrémité. Repli testacé ; près d’une fois plus large que le
postépisternum vers la moitié de la longueur de celui-ci ; presque
réduit à une tranche sur les côtés du ventre, offrant néamoins ses
deux bords distincts ; élargi vers l’extrémité. Dessous du corps
d’un brun rouge testacé ou d’un rouge testacé brun sur lantépec-
lus, d’un rouge testacé graduellement plus pâle ou passant au
flave rougeaire sur les autres parties ; ponctué, moins finement
sur l’antépectus que sur les autres parties ; peu densemeni garni
de poils fins, cendrés et couchés. fartie sternale de l'antépectus
creusée, vers sa parte antérieure , de deux sillons transverses,
dont le second en partie obsolète ; obtusément arquée à son bord
antérieur : cetle partie arquée aussi longue dans son milieu que
le cinquième environ de la longueur du sillon. Pieds d’un flave
rougeèlre ; pubescents : hanches postérieures un peu plus élevées
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 85
que le ventre’; offrant près de l'insertion des cuisses la plus
grande dilatation de leur bord supérieur , rétrécies en ligne un
peu courbe, à parür de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur,
linéaires dans la moitié extérieure. Dernier article des tarses à
peu près aussi grand que les deux suivants réunis.
ParTRiE : les environs de Bordeaux (coilect. Perroud).
Oss. L’4. cylindricollis se distingue de VA. subtruncatus par
son prothorax et ses élytres d'une couleur presque uniforme ;
par Ja longueur proportionnelle des deuxième et troisième articles
des antennes ; par le deuxième sillon de la partie sternale de
l’antépectus, presque oblitéré. Il s'éloigne de PA. vestitus par la
couleur de ses élytres ; par son arête frontale obtusément
tronquée ; par le troisième article des antennes proportionnelle
ment plus court.
Méhouns subirumeatus.
Corps garni en dessus d'une pubescence d'un cendré fauve (37 9). Téte
et prothorax marqués de points assez gros : la première déprimée sur le
front ; d'un fauve testacé, avec la partie postérieure obscure. Aréte frontale
presque tronquée en devant ; un peu avancée au dessus de l'épistome qui
reste dishnct. Deuxième et troisième articles des antennes courts, presque
égaux. Prothorax brun, orné de chaque côté d'une bande’longitudinale
teslacée. Elytres brunes près de la suture et sur le neuvième et partie du
huitième intervalle, testacées sur le reste ; à stries ponctuées. Intervalles
assez finement ponctués ; presque plans. Dessous du corps brun sur l'antépec-
tus. Ventre et pieds, testacés. Partie prosternale à deux sillons l(ransverses,
arquée en devant : cette porhion arquée plus longue que l'espace séparant
les sillons.
#. Taille ordinairement moins avantageuse. Corps plus
étroit ; un peu plus pubescent. Antennes prolongées environ
jusqu’au cinquième des élytres ; à articles proportionnellement
plus allongés, moins dilatés, moins dentés : le dernier trois ou
quatre fois aussi long qu’il est large. Prothorax un peu rétréci
d'arrière en avant sur le cinquième antérieur, subparallèle
56 DESCRIPTION
jusqu'à la sinuosité, vers les trois quarts de la longueur , un peu
élargi ensuite d'avant en arrière ; d’un cinquième plus long sur
son milieu qu’il est large à sa base ; peu convexe ; à peine muni
d’une petite dent relevée à ses angles postérieurs. Elytres sub-
parallèles ou plutôt faiblement rétrécies jusqu'aux quatre
seplièmes de leur longueur; plus sensiblement rétrécies ensuite,
assez étroites à l'extrémité ; peu convexes. Intervalles ruguleux ;
plus densement garnis de poils mi-hérissés, Repli offrant ses deux
bords plus égaux, plus distincts sur une plus grande étendue.
Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux
suivants réunis.
9. Corps d’une taille un peu plus avantageuse; plus parallèle;
plus sensiblement convexe ; à peine moins pubescent. Antennes
à peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ;
à articles proportionnellement moins allongés , plus dilatés : le
dernier, deux fois et demie à trois fois ausst long qu'il est large.
Prothorax sensiblement arqué sur les côtés jusqu’à la sinuosité,
parallèle ensuite ; armé à l'extrémité de ses angles postérieurs
d’une petite dent dirigée en dehors et très-dislinete ; moins d’un
cinquième plus long sur son milieu qu’il est large à la base ;
médiocrement convexe. Elytres parallèles jusqu'aux trois quarts
de leur longueur, obtusément arrondies à l’extrémité ; médiocre-
ment convexes. Intervalles moins densement et moins ruguleuse-
ment pointillés ; moins pubescents. Repli offrant son bord interne
moins distinct, en partie voilé par les côtés du ventre. Premier
article des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux
suivants réunis.
Elater marginalis var. (DauL.) (Der) Catal. (4833) p. 90.
Athous parallelus (Déssax.) Catal. (1833) p. 90. — 74. (1837) p. 101.
Long. 0,0090 à (4 l.) Larg. 0,0018 (4/5 1.)
Corps allongé ; presque parallèle ; peu (7) ou médiocre”
)
{
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. ê
ment (@) convexe ; garni de poils assez fins, peu épais, d’un
fauve cendré, en partie mi-couchés {7 9). Téte d’un rouge brun,
avec la partie postérieure plus obscure; creusée d’une dépression
naissant au milieu du front et graduellement élargie jusqu’à
l’arête frontale ; marquée de points assez gros, presque réticu -
leux. Aréte frontale oblusément tronquée ou très-obtusément
arquée en devant; un peu avancée au-dessus de l’épistome : celui-
ei court , perpendiculaire et distinct , sur toute sa largeur, de
l’arête frontale. Handibules d’un rouge brun, à extrémité noire.
Palpes d’un rouge testacé , à dernier article souvent obscur.
Antennes pubescentes ; d’un brun de poix ou d’un brun rouge ;
à deuxième et troisième articles presque égaux, plus étroits que
les suivants : le troisième, de moitié moins long que le quatrième.
Prothorax presque tronqué en devant ; à angles postérieurs
médiocrement prolongés, un peu obtus et munis vers leur extré-
mité d’une petite dent dirigée en dehors ; ponctué, à peine plus
finement que la tête ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu
visible en dessus dans sa moitié antérieure ; sans trace de ligne
médiane ; brun, d'un brun rougeâtre ou d’un brun de poix; orné
de chaque côté, d'une bande longitudinale d’un rouge testacé ou
d'un rouge brunâtre, s'étendant depuis le bord externe jusqu’au
côté interne des yeux ; pubescent. Æcusson oblusément arrondi
à l’extrémité ; subconvexe ; marqué de points assez gros et
presque contigus ; brun ou d’un brun noir. £lyires un peu plus
larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux
fois à deux fois et quart aussi longues que lui ; à neuf stries
prononcées , un peu affaiblies d'avant en arrière, assez étroites,
marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas :
les troisième à cinquième ua peu plus profondes en devant : les
sixième à huitième, à peine où moins avancées en devant jusqu’à la
base : la neuvième un peu sinuée depuis Pépaule jusqu'au tiers ;
d’un brun de nuance variable, soit obscur , soit tirant sur le
rougeâtre sur le deuxième et ordinairement sur le troisième inter-
88 DESCRIPTION
vaile,sur le neuvième, les deux cinquièmes antérieurs du huitième
et parfois sur une partie du septième , testacées sur le reste.
lntervalles presque plans; assez finement ponelués ; à pubes-
cence mi-hérissée : le dixième , presque nul jusqu'aux deux
cinquièmes de sa longueur, plus étroit postérieurement que le
neuvième. Repli testacé ; un peu moins étroit que le postépister-
num vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur
les côtés du ventre, offrant néanmoins sur {a majeure partie de
ceux-ci deux bords distincts. Dessous du corps brun ou d’un
brun noir sur l’antépectus, avec la parte sternale de celui-ci
souvent un peu moins foncée, d’un rouge brun sur les autres par-
lies pectorales, testacé ou d’un fauve testacé sur le ventre;
ponctué moins finement sur lPantépectus que sur le reste ; peu
densement garni de poils fins, cendrés et couchés. Partie ster-
nale de l’antépectus creusée, vers sa partie antérieure, de deux
sillons transverses ; obtusément arquée à son bord antérieur :
cette partie arquée aussi longue dans son milieu que le sixième
environ de la largeur du sillon. Pieds d’un testacé encore plus
clair que le ventre ; pubescents : hanches postérieures un peu
plus élevées que le ventre ; offrant près de l’insertion des cuisses
la plus grande dilatation de leur bord supérieur, rétrécies à partir
de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur , linéaires dans la
moilié extérieure. Dernier article des tarses aussi grand que les
deux suivants réunis.
Pare : le Midi de la France (collect. Godart).
Oss. La couleur varie un peu de teinte ; les parties brunes
sont ordinairement un peu plus obscures chez le J'et font ressorur
davantage les parties testacées.
Les élytres ont ordinairement les deuxième et troisième inter-
valles bruns; souvent le sutural est presque de la même couleur,
surtout chez la ç ; d’auires fois au contraire le troisième est en
majeure partie ou entièrement testacé, principalement chez le #,
Le septième a souvent ses deux cinquièmes antérieurs bruns du
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 89
coté externe ; d’autres fois 1lest entièrement testacé : le huitième
est brun sur les deux cinquièmes antérieurs moins le sixième
voisin de la base : le neuvième est brun, mais d’une teinte moins
obseure postérieurement : le dixième ou marginal est testacé, au
moins en majeure partie.
L’4. subtruncatus se distingue des autres esfièces voisines par
son prothorax paré de chaque côté d’une bande longitudinale
testacée, de largeur à peu près égale ; par ses élytres testacées
sur leur région longitudinale médiaire, brunes près de la suture
et près du bord extérieur ; par sa carène frontale presque tron-
quée ou très-obtusément arquée en devant, non confondue vers
le milieu de son bôrd antérieur avec l’épistome qu’elle ombrage
un peu et qui reste disunet sur toute sa largeur ; par les deuxième
et troisième articles des antennes presque égaux ; par son protho-
rax sans traces de ligne médiane ; par la partie sternale de son
antépeclus creusée de deux sillons transverses presque également
prononcés ; par la forme de ses hanches postérieures.
Cette espèce est désignée dans le catalogue Dejean sous le nom
de parallelus , déjà employé par Say pour une autre espèce
d’'Athous.
Athous anmalis.
Dessus du corps ordinairement brun ou brun fauve, quelquefois testacé ;
pubescent (7 9). Téte et prothorux ponclués : la première, plane sur le
front. Aréle frontale tronquée en devant, saillante au dessus de l’épistome qui
reste distinct. Deuxième et troisième articles des antennes presque égaux,
plus courts que le quatrième. Prothorax à peine rebordé latéralement ; à
peinemunt d’une pelite dent aux angles postérieurs. Elytres à stries ponctuées:
Intervalles ruguleusement pointillés. Repli à deux bords distincts sur les
côtés du ventre. Partie slernale de l’'antépectus arquée en devant : cet arc
aussi long dans son milieu que le tiers de sa largeur. Partie postérieure du
ventre, antennes, jambes ct larses, lestacés.
#. Corps plus étroit, moins convexe. Antennes prolongées
90 DESCRIPTION
environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles plus allongés,
proportionnellement plus grêles : le dernier, trois fois au moins
aussi long qu'il est large dans son milieu. Prothorax subparal-
lèle, à peine élargi d'avant en arrière jusqu’à la moitié, faible-
ment rétréci ensuite jusqu’à la sinuosité , puis légèrement élargi
d'avant en arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers
la moitié de sa longueur ; d’un quart environ plus long sur son
milieu qu’il est large à la base ; très-médiocrement convexe.
Elytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite
en ligne graduellement plus courbe ; peu convexes. Deuxième
sillon transversal de la partie sternale ordinairement faible, parfois
peu distinct.
9 Corps plus large , plus sensiblement convexe. Antennes à
peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; à
articles moins ailongés, un peu plus dilatés au côté interne, oblu-
sément subdentées à ce côté ; à dernier article deux fois ou deux
fois et quart aussi long qu’il est large dans son milieu. Prothorax
sensiblement arqué sur les côtés depuis les angles de devant
jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ensuite, moins large aux
angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un
cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la
base ; médiocrement convexe. Elytres subsinueusement élargies
jusque vers la moitié de leur longueur , rétrécies ensuite en
ligne graduellement plus courbe ; très-médiocrement convexes.
Intervalles moins ruguleux. Deuxième sillon de la partie sternale
de l’antépectus moins prononcé que lantérieur, mais toujours
distinet.
Athous analis (Rex). in. collect,
Long. 0,0078 à 0,0106 (3 1/2 à 4 3/4). Larg. 0,0016 à 0,0022 (2,3 à 1 1.)
Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (7 9). Ordinairement
brun en dessus, avec les angles antérieurs et postérieurs du
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES, 91
prothorax testacés ; mais souvent d’une teinte moins sombre
surtout sur les. élytres, et alors d’un brun fauve , d’un fauve
brunâtre, d’un fauve testacé ou même testacé. 7J'éte marquée de
points serrés el assez gros ; plane ou à peine déprimée sur le
front. 4rête frontale tronquée en devant, avec ses extrémités
légèrement relevées et subarrondies ; tranchante à son bord
antérieur; avancée au dessus de l’épistome qui est perpendicu-
laire et distinct de larèle sur toute sa largeur. Labre d’un
rouge testacé ; pointillé ; cilié. Wandibules et palpes testacés :
les premières, obscures à l'extrémité. 4ntennes testacées où d’un
lestacé pâle ; pubescentes ; subcomprimées ; à deuxième et
troisième articles plus courts, plus étroits, presque égaux : le
troisième souvent variablement un peu plus long que le deuxième,
égal environ aux deux tiers du suivant : les quatrième à dixieme
obtriangulaires : le quatrième , le plus large, le plus dilaté à son
côlé interne, le moins obtus à son angle antéro-interne : les sui-
vants, un peu arqués à leur côté interne. Prothorax presque
tronqué en devant, avec les angles antérieurs déelives ; subsinué
sur les côtés vers les quatre cinquièmes ou un peu plus de sa
longueur; à angles postérieurs un peu oblus, médiocrement pro-
longés, terminés par une petite dent relevée ou dirigée en dehors
el à peine sensible ; à peine rebordé sur les côtés, surtout vers la
moitié de ceux-e1 ; pubescent ; n’offeant pas ou offrant à peine
les traces d’une ligne longitudinale médiaire ; un peu moins gros-
sièrement ponetué que la tête ; ordinairement brun, avec les
angles testacés ou d’un fauve testacé, mais souvent d’une teinte
plus claire. Ecusson de la couleur des étuis ; pointillé ; subcon-
vexe. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à
ses angles postérieurs; une fois plus longues que lui; à neuf
siries assez prononcées , à peine affaiblies d'avant en arrière,
marquées de points crénelant à peine les intervalles : la première
aussi prononcée que les autres , subsulciforme sur une partie de
sa longueur : les sixième à huitième,non avancées jusqu’à la base :
( Y
99 DESCRIPTION
la neuvième la plus profonde de toutes. /ntervalles ruguleuse -
raent pointillés ; pubescents : les troisième à cinquième légère-
ment convexes en devant, surtout chez la 9 : le dixième presque
aussi large vers les deux tiers de sa longueur que l'intervalle
voisin. Replide la couleur des étuis ; une fois environ plus large
que le postépisternum vers la moitié de celui-ci ; presque réduit
à une tranche sur les côtés du ventre, mais offrant néanmoins ses
deux bords distincts, Dessous du corps bran, chez les individus
ayant acquis toute leur couleur, ou brun sur les médi et post-
pectus el d’un brun fauve sur le reste, avec la partie postérieure
du dernier arceau ventral testacé ; parfois presque entièrement
de celte couleur, ehez les variétés les plus claires ; ponetué moins
finement sur l’antépectus que sur les autres parties; garni de
poils fins et couchés, Partie sternale de lantépectus arquée et
relevée à son bord antérieur: cet arc aussi long sur son milieu
que le tiers de sa largeur ; creusée d’un sillon transversal limitant
la partie arquée et, un peu après, d’un autre plus faible : l’espace
séparant les deux sillons plus court que la partie antérieure
arquée : fosselte de la partie postérieure du métasternum réduite
à un point. Pieds fauves sur les cuisses, testacés sur les jambes
el les tarses , avec les cuisses parfois de même couleur chez les
variétés pâles : hanches postérieures à peine plus élevées que le
niveau du ventre ; offrant vers le point d'insertion des cuisses la
plus grande dilatation de leur partie supérieure : celle partie
sraduellement rétrécie ensuite jusqu’à la moitié, linéaires dans leur
moitié externe : deuxième el troisième articles des tarses garnis en
dessous de poils fins et allongés , simulant une sorte de sole
s’avançant sur l’article suivant : premier article des postérieurs
aussi long que les deux suivants réunis : le quatrième, très-court :
le dernier aussi grand que les deux précédents,pris ensemble.
Celle espèce a été prise par M. CI. Rey, dans les environs de
Hyères et de Marseille, en juin.
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 93
Oss. Elle varie beaucoup sous le rapport de la teinte et présente
toutes les nuances entre le brun et le testacé.
L’A. analis se distingue des autres espèces voisines par son
arête frontale tronquée, avec les extrémités légèrement relevées,
non confondue avec l’épistome ; par lesartieles cinquième à dixième
de ses antennes légèrement arqués à leur eôté interne ; par son
prothorax à peine rebordé , peu ou point muni d’une pelile dent
à l'extrémité, sans trace bien distincte de ligne médiane ; par ses
élytres offrant le dixième intervalle presque égal au neuvième
vers les deux tiers de sa longueur ; par le développement de
l'arc de sa partie prosternale ; par le trou situé à lextrémité de la
ligne médiane du métasternum réduit à une sorte de point
enfoncé.
Athous olbiensis.
Noir, garni d'une pubescence cendrée et peu épaisse qui lui donne une
leinte d'un noir grisälre. Téle el prothorax marqués de points assez gros :
la première, déprimée sur le front. Aréle frontale épaissie, échancrée dans
son milieu, avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Troisième et
quatrième articles des antennes presque égaux : le deuxième, court. Protho-
rax offrant les traces d'une ligne médiane légère et raccourcie. Ecusson
caréné longitudinalement. Elytres à stries étroiles el poncluées : les sixième
à huitième,non avancées jusqu’à la base. [ntervalles rugueusement ponctués ;
plans : le seplième faiblement caréné après l'épaule. Partie sternale de l'anté-
pectus à un sillon transversal, avec la partie antérieure oblusément
arquée.
Long. 0,0078 à 0,008% (3 4/2 à 3 3/41,). Larg. 0,0017 à 0,0048 (3/4 à 4/5 L.).
Corps allongé ; noir, garni d’une pubescence cendrée peu
épaisse, le faisant paraître d’un noir grisètre. 7éfe couverte de
points confluents, assez gros, rugueux ; déprimée sur le front ;
à arêle frontale relevée , renflée ou épaissie et échancrée dans
son milieu, avancée au dessus de lépistome : celui-c1 court,
perpendiculaire. Mandibules et palpes en partie ferrugineux,
84 DESCRIPTION
noirâtre à l'extrémité. Æntennes un peu plus longuement prolon-
gées que les angles postérieurs du prothorax ; noires, pubescentes;
comprimées ; à deuxième et troisième articles plus étroits que les
quatrième el cinquième : le deuxième , court : les troisième et
dixième presque égaux en longueur : les quatrième à dixième
graduellement plus étroits. Prothorax tronqué en devant, avec
les angles antérieurs un peu avancés ; presque parallèle, un peu
plus étroit en devant ; à angles postérieurs médiocrement prolon-
gés en arrière, un peu oblus ; d’un quart plus long qu'il est
large ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu visible en
dessus dans la moitié antérieure ; marqué d’une ponctuation ana-
logue à celle de la tête, plus serrée sur les côtés que sur le disque ;
offrant sur les deux tiers antérieurs de sa ligne médiane les traces
d’une raie légère. Ecusson plus long que large ; oblusément
arrondi à l'extrémité ; pointillé ; pubescent ; chargé longitudinale-
ment d'une carène médiane. Æ£lytres un peu plus larges en devant
que le prothorax ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi
longues que lui; presque parallèles jusqu’aux trois quarts, rétrécies
ensuite en ligne graduellement plus courbe jusqu’à l'angle sutu-
ral ; peu convexes sur le dos ; à neuf stries étroites, affaiblies
d'avant en arrière , marquées de points ne les débordant pas :
les sixième, septième et huitième non avancées jusqu’à la base .
Intervalles rugueusement et finement ponctués ; plans : le
septième chargé au dessus de l’épaule, d’une légère carène. Repli
aussi étroit jusqu’à son rebord interne que le postépisternum vers
le milieu de sa longueur ; réduit, à partir du bord postérieur du
premier arceau ventral, à peu près à une tranche, offrant néan-
moins ses deux bords distincis à un grossissement suffisant.
Dessous du corps parcimonieusement pubescent et de la couleur
du dessus ; marqué de points plus serrés et moins petits sur
l’antépectus que sur le reste : partie sternale de l’antépectus
obtusément arquée en devant, un peu relevée jusqu’au sillon
transversal servant de limite à ce rebord, offrant dans son milieu
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 99
une longueur égale au liers de sa largeur. Pieds noirs, avec les
larses d’un ferrugineux obscur : hanches postérieures dilatées
médiocrement el presque uniformément sur la moilié interne de
leur bord supérieur, rétrécies ensuite et réduites presque à rien
à leur extrémité marginale : premier article des tarses un peu
plus long que le deuxième : le dernier moins long que les deux
précédents réunis,
Patrie : Hyères (collect. Rey); Provence (collect. Gacogne).
Oss. Celle espèce se distingue des voisines par sa couleur,
par la carène de lécusson , surtout par son arêle frontale
échancrée et par le septième intervalle légèrement caréné.
Cardiophorus versicolior.
Suballongé ; d'un noir gris ; revélu en dessus d’un duvet long, soyeux,
d'un gris flavescent, luisant et mi-doré à certain jour. Antennes, palpes,
jambes et tarses d'un rouge ferrugineux ou testacé. Téle déprimée en devant.
Aréte frontale semi-hexagonale, un peu avancée au dessus de l’épistome qui
reste distinct. Prothorax à deux pelites entaiiles au devant de l’écusson ;
fendu longiludinalement vers chaque sixième externe de la base ; à peine
déprimé sur le mulieu de la ligne médiane. Elytres à stries ponctuées : les
troisième et quatrième,et cinquième et sixième,poslérieurement unies et plus
courtes. Partie sternale de l’antépectus tronquée et relevée, en devant.
Long, 0,0100 (4 1/2 L.). Larg. 0,0029 (4 4/5 1.).
Corps suballongé ; d’un noir gris ; finement ponctué en dessus
et revêlu d’un duvet long , soyeux, d’un gris flavescent, luisant
el mi-doré à certain jour. Téte déprimée en devant. 4réte frontale
en demi-hexagone ou en angle largement tronqué en devant ; un
peu avancée au dessus de l’épistome qui est perpendiculaire et
reste distiner sur toute sa largeur. Labre, palpes et mandibules
d’un rouge ferrugineux ou testacé : ces dernières notrâtres à
l'extrémité. .4ntennes à peine plus longuement prolongées que
les angles postérieurs du prothorax ; d’un rouge ferrugineux ou
96 DESCRIPTION
testacé ; pubescentes ; comprimées ; à deuxième article égal à
environ la moitié du troisième : celui-ei , à peu près égal aux
suivants : les troisième à dixième obtriangulaires. Prothorax
élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses côtés, plus faible-
ment rétréci ensuite en ligne presque droite ; à peine sinué au
devant des angles postérieurs ; médiocrement prolongé à ceux-e1;
à deux peliles entailles au devant de lécusson ; échancré entre
celle partie antéscutellaire et chaque angle postérieur ; rayé, vers
chaque sixième externe de la base, d’une ligne un peu oblique-
ment longitudinale, parallèle au bord externe, avancée environ
jusqu’au cinquième postérieur de la longueur ; à peine aussi
long sur son milieu qu'il est large à la base ; sans rebord sur les
côtés, si ce n’est aux angles postérieurs ; médiocrement convexe ;
peu sensiblement déprimé sur le milieu de sa ligne médiane ;
pointillé ; d’un noir gris , revêtu d’un duvet couché de différents
côtés. Ecusson revêtu d'an duvet semblable ; cordiforme. Elytres
deux fois et quart environ aussilongues que le prothorax ; presque
parallèles du sixième aux quatre septièmes de leur longueur,
postérieurement rétrécies ; très-médioerement convexes ; d’un
noir gris ; revêtues d’un duvet moins épais et moins flavescent
qne celui du prothorax ; à stries ponetuées : la cinquième sulei-
forme en devant : la neuvième,sur toute sa longueur : la sixième,
réduite sur le calus à une rangée de points : les septième et
buitième un peu plus courtes en devant : les troisième et quatrième,
et cinquième et sixième,postérieurement unies par paires et plus
courtes. Zntervalles à peu près plans ; pointillés. Repli unifor-
mément étroit à partir du premier arceau ventral jusqu’à l’extré-
mité. Dessous du corps d’un noir gris ; pointillé ; garni d’un
duvet gris cendré, moins épais et plus court que celui du dessus.
Partie sternale de l’antépectus tronquée et relevée en devant :
Pieds pubescents ; d’un noir gris ou brun gris sur les cuisses ;
hanches antérieures, genoux, jambes d’un rouge ferrugineux ou
d'un fauve leslacé : tarses lestacés.
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 97
Patrie : le midi de la France.
Os. Cette espèce se distingue des espèces voisines par son
duvet long, soyeux, châtoyänt.
Hbinecanthus aeratus.
Allongé ; peu convexe ; bronzé en dessus et en dessous ; garm de poils fins
d'un cendré flave ou mi-doré. Téle notée d'une fossetle sur le malieu du
front: bord antérieur de celui-ci avancé et tronqué dans son mulieu, rétréer
et sinué sur les côtés. Epistome indislinct. Antennes norres ; à deuxième
article égal aux deux tiers du quatrième : le troisième, un peu moins court.
Prothorazx offrant les traces d’un sillon vers l'extrémité de la ligne médiane.
Elytres à stries poncluées , étroites. Intervalles plans, finement ponctuës.
Partie sternale de l'antépectus arquée en devant : cet arc aussi long sur son
milieu que le quart de sa largeur, suivi d'une dépression transverse au moins
aussi longue. Pieds bronzés : genoux el ongles leslacés.
Diacanthus aeratus (CL. Rev }in coilect.
Long. 0,0107 à 0,0112 (4 3j4 à 51.). Larg. 0,0026 (1 4/5 L.).
Corps allongé ; peu convexe ; bronzé, luisant, et garni de
poils couchés, flavescents, mi-dorés, en dessus. 7#te déclive ;
marquée d'assez gros points, plus serrés sur sa partie postérieure
que sur l’antérieure ; notée d’une fossette sur le milieu du front;
tronquée et plus avancée sur Ia partie médiaire de son bord
antérieur, rélrécie el sinuée sur les côtés de celui-ci ; peu ou
point saillante au dessus du labre. £pistome indistinet. Labre,
mnandibules et palpes maxillaires, bronzés. Mächoires testacées,
pales. #ntennes prolongées un peu au delà des angles postérieurs
du prothorax : comprimées ; un peu pubescentes ; d’un noir un
peu bronzé ; à deuxième el troisième articles plus étroits : le
deuxième à peu près égal aux deux tiers du quatrième : le cin-
quième, un peu moins court : les quatrièine à dixième obtrian-
gulaires. Prothorax sinué sur les côtés près de la base des angles
postérieurs ; élargi d’avanten arrière en ligne légèrement arquée
7
98 DESCRIPTION
depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, offrant sur cet
espace sa plus grande largeur vers les trois cinquièmes ou deux
tiers de sa longueur, élargi d'avant en arrière depuis la sinuosité
jusqu’à l’extrémité des angles postérieurs où :! offre sa plus grande
largeur ; médioerement prolongé et un peu obtus à ces angles ;
un peu plus ou à peine plus long sur son milieu qu'il est large à
l'extrémité de ses angles postérieurs ; très-médiocrement con-
vexe ; garni de points plus pelits el moins serrés que ceux de la
tête, donnant , comme ceux-ci, naissance à un poil flavescent ;
offrant les traces d’un léger sillon vers l'extrémité de la ligne
médiane. £cusson pointillé ; pubescent ; légerement déprimé sur
son disque. Elytres de la largeur, après les épaules, du protho-
rax à ses angles postérieurs ; deux fois environ aussi longues que
lui ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'aux quatre
seplièmes, rétrécies ensuite en ligne graduellement plus courbe
jusqu’à l’angle sutural ; peu convexes sur le dos ; bronzées et
pubescentes comme le prothorax ; à neuf stries à peine avancées
en devant jusqu’au niveau de la moitié de l’écusson : ces stries
étroites , marquées de points ne les débordant pas : les quatre
premières plus prononcées en devant ; la neuvième sulciforme.
intervalles plans ; pointillés. Repli bronzé ; de moitié plus large
que le postépisternum, vers le milieu de celui-ci ; uniformément
à peine plus large que la moitié du postépisternum sur les côtés
du ventre. Dessous du corps d'un bronzé à peine plus obscur que
le dessus ; garni de poils fins et couchés, cendrés où d’un cendré
flavescent ; moins finement ponetué sur Fantépectus que sur le
reste. Partie sternale de l’antépectus obtusément arquée et un
peu relevée, en devant : cette partie arquée rebordée, aussi longue
dans son milieu que le quart de sa largeur, suivie d’une dépres-
sion transversale à peine plus développée dans Île sens de la
longueur que la partie arquée ; chargée longitudinalement sur
son milieu, après celte dépression, d’une carène à peine appa-
rente à certain jour. Pieds bronzés, pubescents, avec les genoux,
DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 99
les ongles et l'extrémité du dessus des deuxième à quatrième
articles des tarses testacés. Hanches postérieures offrant vers
l'insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur partie
supérieure, graduellement rétrécies de ce point à leur côté ex-
terne : premier article des tarses postérieurs près de moitié plus
grand que le suivant.
Parme : le Mont-Pilat (collect. Rey).
Oss. Celte espèce se rapproche du D. metallicus par sa cou-
leur ; mais elle en diffère par sa structure plus étroite ; par la
couleur de ses antennes, par les proportions des deuxième et
troisième articles ; par la forme de la partie antérieure de la
région sternale de lantépectus , par la couleur des pieds, etc.
NOTES POUR SERVIR A L’'HISTOIRE
L'AMPHIMALLUS MARGINATUS ,
PAR
E. AULSANT er Varénry MAY.
Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 juillet 4855,
Larve hexapode ; courbée. Téte convexe ; d’un roux livide,
lisse ou à peine hérissée de quelques poils peu apparents :
épistome en parallélipipède transverse. Labre élargi depuis
sa base jusqu’à sa moitié , en ogive en devant, rugueux ou
rapeux sur sa surface, cilié. Mandibules subeornées et d'un roux
livide à la base ; noires et cornées à l'extrémité, tronquées à celle-
ci de manière à se joindre et à faire l’office de tenaille coupante,
quand elles se rapprochent. Mächoires presque pédiformes,
naissant près du bord postérieur de la partie inférieure de la tête;
anguleusement dirigées en dehors dans leur milieu ; embrassant
les côtés du menton dont elles volent les bords, et la partie an-
térieure ; à un seul lobe, munies à Jeur côté interne de cils
spinosules et de nombreuses pelites dents qui s’entrecroisent pour
diviser plus facilement les matières alimentaires. Palpes maxil-
laires filiformes ; de trois articles. Æntennes plus longuement
prolongées que la parte antérieure des mandibules; filiformes ;
de quatre articles, non compris le nodule basilaire : le premier
article cylindrique , moins long que le deuxième : celui-ci
quatre fois aussi long que large, cylindrique : le troisième un peu
AMPHIMALLUS MARGINATUS 101
plus long que le premier, prolongé en forme de dent au dessous
du quatrième : celui-ci ovalaire. Corps courbé en arc ; composé
de douze arceaux ; les dix premiers blancs, ridés et garnis en
dessus de poils roux , sétulosules : le onzième presque glabre :
le douzième ardoisé, tronqué à l’extrémité, garni vers celle-ci de
poils roux spinosules : anus offrant une fente longitudinalement
dirigée en bas : et de chaque côté une ligne transversale ou un
peu remontante. Dessous du corps hérissé de poils flexibles, clair-
semés. Pieds allongés , d’un blanc livide ; cuisses plus longues
que les jambes : celles-ci paraissant composées de deux pièces
non arliculées ; garnies de poils roux spinosules. Tarses ter-
minés par un ongle ; renflés en dessous dans leur milieu ; plus
épineux que les jambes.
Ces larves, trouvées dans l’automne de 1854, ont été tenues
dans une terre modérément humectée, sur laquelle nous semions
de l’orge, dont ces larves rongaient les racines. Vers le 40 juin
1855, ces larves se construisirent une coque de terre agglutinée,
dans laquelle elles se transforment en une nymphe , dont voici
la description.
NYMPHE : long. 0,0135 (6 1.)
Corps oblong ; glabre. 7éte subperpendiculaire. Antennes
couchées longitudinalement au dessous de la tête, avec la mas-
sue verticalement relevée, quand l'insecte est couché sur le dos,
Elytres et ailes déhiscentes : les secondes en majeure partie
voilées par les premières; les unes et les autres repliées en dessous,
prolongées environ jusqu’au troisième arceau ventral. Cuisses
transversalement dirigées du côté externe : les quatre antérieures
visibles et un peu moins prolongées que le côté extérieur du
corps : les postérieures en partie voilées par les organes du vol et
un peu plus longuement prolongées que les autres. Jambes for-
mant avec les cuisses un angle aigu ; toutes visibles. 7arses
102 AMPHIMALLUS MARGINATUS.
dirigés d’une manière un peu obliquement longitudinale ; con-
vergeant chacun avec leur pareil vers la partie médiane du corps:
les postérieurs prolongés presque jusqu’à l'extrémité du ventre.
Abdomen offrant en dessus neuf arceaux visibles, offrant vers le
troisième sa plus grande largeur, graduellement rétréci à partir
de celui-ci : les six premiers courts, à peu près égaux : les trois
derniers graduellement plus longs : le dernier terminé par une
pointe cornée, servant à l’insecte à se tourner dans sa coque.
DESCRIPTION
D'UNE
ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE
DE LA TRIBU DES LONGICORNES ,
PAR
E. MULSANT et GUILLEBEAU.
(Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 août 1855.)
————Â{ {he ©
Exocenérus puncetipenmis.
Dessus du corps d'un rouge brun ou d’un fauve brun. Prothorax arqué à
son bord antérieur, garni de poils cendrés et couchés, relevé en forme de
carène sur sa ligne médiane. Elytres garmes sur leur moitié antérieure et
sur leur quart ou liers postérieur d'un duvet cendré, parsemées d'espaces
ponchiformes dénudés donnant chacun naissance & un poil obscur hérissé ;
ornées entre ces deux points d'une bande transversale brune anguleuse, plus
prolongée en arrière sur la suture que vers le bord exlerne. Troisième,
quatrième et cinquième articles des antennes annelés.
Long. 0,0056 (2 1/21.). Lars. 0,0022 (1 1.).
Corps assez aliongé ; médiocrement convexe ; d’un rouge brun
ou d’un fauve brun ou brunâtre, et garni de duvet. Téte perpen-
diculaire ou inclinée ; subeonvexe ; rayée depuis le bord posté-
rieur jusqu’au niveau de la base des antennes d’une ligne longi-
tudinale médiaire peu profonde ; d’un rouge brun ou brunâtre ,
garnie de duvet cendré ; hérissée de quelques poils obscurs :
labre plus pâle. Æntennes d’un quart ou d’un tiers plus longues
que le corps; sétacées ; cilices en dessous ; de onze articles : le pre-
104 DESCRIPTION
nier légèrement renflé vers son milieu, aussi long que le quatrième,
moins long que le troisième ; d’un fauve brun,avec les deuxième,
troisième, quatrième, cinquième et quelquefois sixième, briève-
ment annelés de blanc à leur base. Prothorax arqué à son bord
antérieur ; tronqué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu'aux
trois cinquièmes de ses côtés,et armé dans ce point d’une épine
un peu dirigée en arrière, rélréci en ligne un peu courbée en de-
dans, à partir de ce point jusqu’au bord postérieur ; rebordé à la
base ; plus large que long ; convexe ; d’un rouge brun ou brunà-
tre ; garni de poils cendrés, couchés, relevés et formant longitu-
dinalement sur la ligne médiane une sorte de carène ; hérissé
près des cotés, de quelques poils obscurs. £cusson en triangle à
côtés un peu courbés ; rouge brun, revêtu d’un duvet cendré.
Élytres près d’une fois aussi larges en devant que le prothorax à
sa base ; d’un cinquième ou d’un quart plus larges que ce dernier
dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois et demie
environ aussi longues que lui ; presque parallèles jusqu’à la
moilié, faiblement élargies vers les quatre septièmes, subarron-
dies à lextrémité (prises ensemble), mais souvent un peu
subarrondies chacune à l’angle sutural ; généralement moins
contiguës à la suture dans leur cinquième postérieur ; médiocre-
ment convexes ; à fond d’un rouge brun, ou d’un fauve brun ;
ornées d’une bande transversale brune,garnie de poils concolores,
comme formée sur chaque élytre de deux taches unies : cette bande
plus prolongée en arrière sur la suture que près du bord externe,
naissant à ce dernier vers la moilié de la longueur, couvrant
jusqu'aux deux tiers, naissant aux quatre cinquièmes de la suture
el couvrant jusqu'aux cinq septièmes de celle-ci, offrant à son
bord antérieur deux angles dirigés en avant sur chaque élytre ,
l'un aux deux cinquièmes internes, l’autre au sixième de la largeur
voisin du bord externe, offrant sur la suture une entaille plus
profonde et plus large que les autres comprises entre les angles :
celte bande moins sinuée ou moins anguleuse à son bord posté-
D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 105
rieur, dont la partie suturale est la partie la plus prolongée en
arrière ; couvertes sur le reste de leur surface de poils cendrés
ou d’un blane cendré, couchés, parsemées de pelits espaces
dénudés, circulaires, du milieu de chacun desquels sort un poil
obseur ou noiratre, long, hérissé, un peu dirigé en arrière.
Dessous du corps d’un brun rouge ou d’un rouge brun , plus
pàle sur lantépectus que sur le ventre ; garni de poils couchés,
assez épais, cendrés ou d’un blanc cendré. Pieds de la couleur
du dessous du corps et garnis comme lui de poils cendrés ;
hérissés de quelques poils obscurs sur les jambes et les tarses.
Cuisses en massue dans leur milieu. Jambes antérieures sub-
échancrées vers le milieu de leur arête inférieure : les intermé-
diaires, échancrées vers les deux tiers de leur arête supérieure.
Premier article des tarses presque aussi long que les deux sui-
vanis réunis.
Celle espèce se trouve en juillet dans les environs de Lyon ; sa
larve vit dans orme.
Oss. Elle se distingue facilement des Ex. balteatus et adsper-
sus par la bande de ses élytres plus prolongée en arrière sur la
suture que près du bord externe ; par son prothorax arqué en
devant, etc.
Voici la description de cet insecte dans ses premiers états :
Larve allongée ; apode ; blanche ; hérissée de poils fins,
assez elairsemés , blanchâtres, moins relevés, plus épais et plus
apparents sur la moitié antérieure des parties supérieure et infé-
rieure du premier segment. Zé/e parallèle jusqu’au bord anté-
rieur du front ; blanche ; rayée d’une ligne longitudinale médiaire.
Epistome lransversal ; membraneux et d’un blanc hivide dans sa
partie médiaire, subcorné et d’un rouge brun sur les côtés. Labre
plus étroit, arqué à son bord antérieur. Antennes nulles ; indiquées
seulement par une petite fossetle ponetiforme. Mandibules
arquées ; cornées ; brunes ou d’un rouge brun, un peu obtuses
à leur extrémité. Mdchoires à un lobe, cilié ou garni de poils
106 DESCRIPTION
rigides à son côté interne. Palpes maxillaires aussi avancés
que le lobe maxillaire ; graduellement rétrécis depuis la base
jusqu’à l'extrémité ; de trois articles. Menton presque carré.
Languette échanerée en devant. Palpes labiaux peu apparents.
Corps paraissant composé de ireize segments, presque quadran-
gulaire, subgraduellement rétréci jusqu’au neuvième, faiblement
renflé du dixième au douzième : le dernier brusquement plus
étroit : le premier, au moins aussi grand que les deux suivants
réunis, offrant en devant deux dépressions contiguës sur la ligne
médiane, couvrant presque toute sa largeur, prolongées jusqu’à
un peu plus de la moitié de sa longueur : les quatrième à dixième
offrant en dessus et en dessous un mamelon rétractile servant à
la progression. S/igmates au nombre de neuf paires : la pre-
mière près du bord antérieur du deuxième segment : les autres
sur les quatrième à dixième anneaux.
Cette larve se creuse des galeries dans l'écorce de l’orme et
s'y prépare une retraile pour passer à son second étaL.
Nymphe allongée ; blanche dans les premiers jours. Téte in-
clinée. ntennes prolongées de chaque côté du corps jusques à
la moilié environ des organes du vol, où elles se courbent en
dedans et reviennent le long de la ligne médiane jusqu’au niveau
des cuisses antérieures : ces organes, quand la nymphe offre à la
vue sa partie supérieure, passent latéralement sur les deux
premières paires de pieds. Prothorax moins long que les deux
segments suivants. 4bdomen garni de poils très-clairsemés, fins
et peu distincts ; de neuf segments : les six premiers très-distinels,
presque égaux, en ligne droite et presque en forme de tranche
sur les côtés : les premier et deuxième peu sensiblement relevés
à la partie antérieure de leurs côtés : les septième à neuvième,
graduellement rétrécis mais distinetement articulés : le dernier
tronqué à son extrémité, muni de cinq pointes subcornées : une
dans le milieu du bord supérieur : une courbée en dedans à la
partie supérieure de chaque bord latéral : une courbée en dehors
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE. 107
à la partie inférieure de chaque bord latéral. Elytres el ailes
divergentes , incourbées en dessous, prolongées jusqu’à l’extré-
mité du quatrième arceau ventral. Pieds offrant les cuisses
dirigées en dehors d’une manière un peu obliquement transver-
sale, avec les jambes presque appliquées contre les cuisses et les
tarses étendus dans la direction de la ligne médiane : les posté-
rieurs prolongés jusqu’à lPextrémité du sixième arceau ventral.
Les quatre pieds antérieurs libres et visibles sur le dessous du
corps : les cuisses et les jambes des postérieurs voilées, presque
jusqu’à l'extrémité, par les organes du vol.
DESCRIPTION
D'UNE
ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE
DÜ GENRE ORCHESIA,
PAR
E. MULSANT et GODART,
(Présentée à la Société Linnéeune de Lyon, le 14 février 1856.)
Orchesia maculata.
Suballongée ; garnie de poils fins, soyeux et couchés. Téte, prothorax et
écusson d'un brun noir ou d’un noir brun : celui-ci noté de deux fossettes
basilaires. Antennes d’un fauve testacé; à massue en partie obscure de quatre
ou cinq articles. Elytres d’un fauve testacé ; marquées chacune de deux
taches et d'une bande transversale noire ou noirûâtre : la première tache,
ovale, discale, sur le second septième de leur longueur : la deuxième, mar-
ginale, vers les deux cinquièmes : la bande, vers les deux tiers. Poitrine
brune : ventre et pieds d'un fauve teslacé,
Long. 0,0086 (2 1/21.). Larg, 0,0020 (9/40 1).
Corps suballongé ; longitudinalement un peu arqué ; peu con-
vexe ; garni de poils fauves , fins et couchés. Téte finement
ponctuée; pubescente; brune : labre et parties de la bouche d'un
fauve testacé. Palpes de cette dernière couleur. Antennes d’un
fauve teslacé sur leur première moitié et à l’extrémité du der-
nier article , brunes sur le reste ; à premier article allongé ,
renflé : le deuxième un peu plus gros et à peu près aussi long
ORCHESIA MACULATA. 109
ou à peine moins long que le troisième : les quatre ou cinq der-
niers constituant une massue fusiforme, Yeux noirs ; à grosses
facettes ; séparés, l’un de l’autre, dans leur point le plus rappro-
ché, par un espace égal aux deux tiers ou aux trois quarts de
celui qui sépare les antennes entre elles, à leur base. Prothorax
obtusément arqué ou subarrondi en devant ; à angles antérieurs
inclinés et invisibles en dessus ; élargi en ligne courbe assez
régulière jusqu'aux trois quarts de sa longueur, offrant vers les
angles postérieurs ou un peu avant,sa plus grande largeur ; d’un
liers environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ;
presque en ligne droite à son bord postérieur, avec les angles à
peine courbés en arrière et le tiers médiaire à peine plus pro-
longé en arrière, à peine sinué de chaque côté de celte parte
médiaire qui est tronquée ou plus sensiblement en ligne droite :
médiocrement convexe en devant, peu convexe en arrière ; nolé,
vers chaque quart externe de sa base, d’une fossette longitudi-
nale ou triangulaire assez marquée, avancée jusqu au tiers posté-
rieur de la longueur ; d’un brun noir ; pointillé d’une manière
presque squammuleuse ; garni de poils fauves, fins et couchés.
Ecusson presque en carré, une fois plus large que long, un peu
arqué en arrière à son bord postérieur ; brun ; pointillé ; pubes-
cent. £lytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles
postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui; subpa-
rallèles depuis la base jusqu’à leur milieu, rétrécies ensuite, et
plus sensiblement depuis les deux tiers jusqu’à l'angle sutural ;
peu convexes sur le dos ; relevées à la suture en un rebord
sutural, affaibli près de la base et prolongé à peu près jusqu’à
l'extrémité, paraissant, par là, rayées d’une suture juxta-suturale:;
superficiellement pointillées, presque lisses; garnies de poils d’un
fauve testacé, très-fins, soyeux el couchés ; d’un fauve testacé,
ornées chacune de deux taches et d’une sorte de bande trans-
versale noires où d’un noir brun : la première tache, la plus
grosse, ovale, couvrant plus du tiers médiaire de la largeur, sur
i{0 ORCHESIA MACULATA.
le deuxième septième de la longueur : la deuxième, ponctiforme,
située près du bord externe, vers les deux cinquièmes de leur
longueur , ordinairement moins marquée ou plus faiblement
apparente : la bande, située vers les deux tiers de leur longueur,
constituant avec sa pareille une bande un peu arquée en devant,
paraissant composée de trois taches subponctiformes liées ensem-
ble. Repli prolongé jusqu’à l'extrémité du troisième arceau ven-
tral, où il se réduit à une tranche. Dessous du corps brun ou d’un
brun fauve sur les parties pectorales, fauve ou d’un fauve testacésur
le ventre ; pointillé ; parcimonieusement pubescent. Postépister-
nums quatre fois aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu,
Pieds d’un fauve testacé.
PATRIE : la Sicile.
DESCRIPTION
NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE
DU GENRE BOSTRICHUS ,
PAR
E, MULSAN®T et QI. REY.
(Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 11 juin 18538).
RE NY» d cata gg rennes
PBostrichus alni.
Elongatus, cyhndricus, mtidus, parcè pilosellus, piceus, antennis
pedibusque rufo-lestacers ; prothorace medio elevato , antice asperato, pos-
fice sublævigato ; elytris punclatostriahis, apice oblique subretusis , den-
ticulatis.
Long. 0,0035 ( 4 1/2 I. ).
Corps allongé, sublinéaire, cylindrique, couleur de poix,
cilié, principalement en avant et sur les côtés, de poils pâles,
disposés en séries longitudinales sur les élytres.
Tête verticale , fortement engagée sous le prothorax, légère-
ment convexe sur le front, longitudinalement subcarénée à sa
partie antérieure ; d’un brun de poix, quelquefois un peu rou-
geätre ; finement chagrinée; grossièrement ponctuée; hérissée
en devant de longs poils pâles, et transversalement sillonnée à
lépistome. Celui-ci bissinueux à son bord antérieur. Parties de
la bouche testacées, avec les mandibules ferrugineuses à
leur base, d'un brun de poix à leur extrémité. Yeux noirs,
déprimés.
11% DESCRIPTION
dntennes courtes, à peine de la longueur de la tête, d’un
testacé un peu rougeätre, avec le bouton pâle à son sommet ,
légèrement pubescent. Le premier article offrant en dessous rtois
ou quatre longs poils, et le deuxième, deux semblables : un en
dessus , l’autre en dessous.
Prothorax grand ; oblong, cylindrique, d’un tiers plus long
que large, de la largeur des élytres ; élevé et comme gibbeux
au milieu de son disque; tronqué à la base, réfléchi sur les
côtés qui sont subparallèles ; fortement arrondi à son bord an-
térieur qui est garni d'un liseré pâle, formé de poils courts et
serrés ; à angles postérieurs arrondis , les antérieurs nuls ; d’un
noir de poix brillant, quelquefois un peu ferrugineux; glabre,
lisse ou obsolètement ponctué à sa moilié postérieure ; garni à
sa moilié antérieure d’aspérilés nombreuses dirigées en arrière,
et hérissé de poils pâles, ayant aussi la même direction, plus
longs sur le bord apical, On aperçoit en outre de chaque côté,
à la base, une impression oblique , obsolete.
Ecusson oblong , très-pelit, lisse, d’un brun de poix.
Elytres d'un tiers plus longues que le prothorax, eylindri-
ques, d’un brun de poix brillant, avec une petite tache ferru-
gineuse au calus huméral; marquées de stries obsolètes, for-
mées de points rugueux , assez gros , assez serrés el peu pro-
fonds : les intervalles présentent une ligne de points beaucoup
plus petits et plus écartés, souvent peu visibles , et en outre
une série de poils pales et redressés. Enfin elles sont oblique-
ment coupées à leur extrémité, où elles offrent des denticules
assez nombreuses , disposées sur trois séries longitudinales sur
chaque élytre : la première, auprès de la suture, composée
de quatre ou cinq denticules ; l'intermédiaire , ordinairement de
quatre; l’extérieure, interrompue , très-irrégulière , formée de
sept ou huit.
Dessous du corps convexe, brillant, d’un noir de poix,
parcimonieusement poilu. Ventre assez densement ponctué.
D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 113
Poitrine assez fortement ponctuée sur les côtés , presque lisse
sur son milieu.
Pieds courts, larges; comprimés; d'un testacé rougeàtre.
Tibias triangulairement dilatés et obliquement tronqués à leur
extrémité ; denticulés et ciliés à leur tranche externe et au som-
met, et simplement ciliés. vers l'extrémité de leur tranche in-
terne. Hanches antérieures et intermédiaires hérissées de longs
poils pales. Tarses grêles ; lestacés ; ciliés en dessous de quel-
ques poils pales.
ParRiE : Environs de Lvon, sur fes troncs d’aulne , dans lin-
térieur desquels la larve se creuse des galeries profondes.
Oss. Cette espèce est très-voisine du Bostrichus monographus,
GyL. Elle s’en distingue par sa taille un peu plus courte , par sa
couleur constamment plus obscure, par les aspérités du protho-
rax plus fortes, par les points des stries plus gros et plus mar-
qués , et par Îles denticules de Ja troncature des élytres plus
nombreuses.
NOTES POUR SERVIR À L'HISTOIRE
DE
L'AGNATHUS DECORATUS.
DESCRIPTION
DE LA
LARVE ET DE LA NIMPHE DE L'AGNATHUS DECORATES .
PAR
KE. MULSANT et CI. REY,
(Mémoire lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 43 jnin 18353.)
LARVE.
Corpus elongatum, leviter convexzum , parce cihato-pilosellum, luteo-
testaceum, tenuissime longitudinaliter canaliculalum, segmentis duodecim
prϾter caput compositum ; hoc vertical ; segmentis tribus primis , ultimis-
que tribus cæteris majoribus ; ullimo granulalo, apice profunde bifoveolato
et bihamato. Pedes sex, triarticulati.
Long. 0,006 — 0,007 (2 1/2 à Z 3/4 lignes).
Corps allongé, légèrement convexe , d’une couleur testacée ;
marqué sur son milieu d’un sillon longitudinal très-fin qui par-
court tous les segments, exceplé la tête; finement et obsolète-
ment chagriné en travers; cilié de quelques longe poils pâles ,
disposés principalement sur six séries longitudinales : la pre-
mière marginale, formée d’un seul poil pour chaque segment ;
la deuxième sur les côtés, formée de deux poils pour claque
segment; la troisième dorsale formée de Ja même manière que
la précédente.
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LARVE DE L'AGNATAUS DECORATUS. 115
Téte verticale, déprimée sur le front, où elle présente deux
sillons arques en dedans, convergeant à l’occiput, et se recour-
bant iatérieurement sur eux-mêmes à leur extrémité comme
pour former une espèce de boucle elliptique ; obsolètement cha-
grinée, tranversalement ridée en avant; arrondie sur les côtés
qui sont faiblement gibbeux vers l'insertion des antennes , d’où
elle se rétrécit brusquement; ciliée de quelques longs poils pàles ;
d’un jaune testacé , avec la partie antérieure et l’épistome plus
obseurs ; celui-ci légèrement échancré. Labre transversal, large-
ment arrondi au sommet, dont le bord présente sur son milieu
une très-faible pointe ou angle oblus; d’un roux de poix testacé,
cilié de six à huit poils brillants, jaunâtres. A/andibules cornées,
assez courtes , solides, d’un roux de poix testacé , avec le som-
met plus obscur. Palpes maxillaires testacés, de trois articles
apparents , diminuant graduellement d'épaisseur : les deux pre-
miers courts , le troisième aussi long que les deux précédents
réunis. Palpes labiaux , menton et lévre inférieure d’un testacé
très-pâle. Yeux nuls ou non apparents.
Antennes ‘nsérées sur une espèce de tubercule court ou bour-
relet ; d’un testacé de poix; de trois articles apparents : le gre-
mier court, épais ; le deuxième un peu moins épais, mais d’une
moitié plus long que le précédent ; le dernier très-petit, subulé,
tronqué.
Les trois segments thoraciques qui portent les pieds, plus
grands que les suivants : le premier d’un tiers plus grand que
le deuxième, en carré transversal, postérieurement rétréei ;
offrant, à chaque série, un fascicule de poils de plus que dans
les autres segments ; les deuxième et troisième subégaux , trans-
versaux , plus larges en arrière qu'en avant; ce dernier posté-
rieurement plus large que le précédent.
Les six premiers segments abdominaux courts , transversaux,
allant graduellement en s’élargissant un peu , épaissis en bour-
relet sur les bords, ct présentant chacun vers l'angle antérieur un
116 LARVE DE L AGNATHUS DECORATUS.
petit stigmate arrondi, ombiliqué ; marqués chacun postérieure-
ment d’un léger sillon transversal s’affaiblissant et disparaissant
sur le dos, et en outre, sur les côtés d'une impression oblique,
obiongue , assez marquée.
Les trois derniers segments allant en se récrécissant ur peu ,
_plas grands que les précédents , à stigmates semblables, à bour-
relets moins épais. Le pénuliième plus long que le précédent et
un peu plus lisse. Le dernier un peu plus long que le pénul-
ième, convexe, granuleux ; à bord postérieur subbissinucuse-
ment tronqué, tranchant; creusé en dessus de deux fossettes
arrondies , profondes, obscureies, et en outre armé latérale-
ment de deux crochets solides, recourbés en haut , rembrunis
à leur pointe; garni en dessus et principalement sur les côtés
de quelques longs poils, d’un jaune pâle.
Dessous du corps déprimé , lestacé , obsolètement chagriné en
travers. Le segment anal plat, marqué à la base d’une petite
strie longitudinale, obscure; orné au sommet de deux petits
sillons sémi-lunaires, joignant la tranche apicale qui est rem-
brunie.
Pieds assez courts, insérés sur un prolongement coxal, assez
développé, conique, composé de trois ou quatre pièces ; d’un
testacé de poix ; garnis de quelques rares poils jaunâtres ; com-
posés de trois articles : le premier un peu plus large au som-
met où il est tronqué ; le deuxième un peu moins épais et pres-
que aussi long que le premier, un peu plus étroit vers l'extrémité ;
le troisième en forme d’ongle recourbé en dedans, fortement
réuni au précédent, avec lequel il semble ne faire qu'un.
Oss. Cette larve dont tous les anneaux et tous les organes sont
plus ou moins rétractiles , présente plus ou moins de rides ou
plis à son épiderme, suivant la tension qu’éprouve celui-ci
dans les divers mouvements du corps. Quand elle est près de
se transformer , elle devient plus courte, plus épaisse et beau-
coupplus votée.
NYMPHE DE L AGN\iTHUS DECORATUS. 117
NYMPHE.
La Nymphe, dans laquelle on reconnaît facilement linsecte
parfait, est assez convexe. La téte, infléchie en dessous, est for-
tement engagée dans le prothorax. Les yeux, assez gros, sont à
moitié voilés par les bords de celui-ci. Les palpes sont tous
libres. Les antennes dont on compte distinetement tous les arti-
cles, rejetées en arrière le long des côtés du prothorax, viennent
s'appliquer, par leur sommet, contre les cuisses intermédiaires.
Les élytres, repliées sous le corps, dont elles atteignent les deux
Uers de la longueur, présentent sur les côtés deux plis longitu-
dinaux , parallèles. Les segments thoraciques répondant aux
mésosternum et métasternum , sont faiblement convexes, tandis
que les segments abdominaux le sont assez fortement en travers.
Ceux-ci sont au nombre de six, et le segment anal, arrondi à
son sommet, laisse dépasser en arrière un lobe large, déprimé,
terminé par quatre lanières, dont les intermédiaires courtes , rap-
prochées l’une de Pautre, subparallèles ; les extérieures diver-
gentes, beaucoup plus longues, spiniformes.
Les pieds antérieurs el intermédiaires sont en dehors des
élytres contre lesquelles ils sont appliqués, à l’exception des t1-
bias et tarses antérieurs qui s’en détachent un peu. Les arses
présentent distinctement tous leurs articles , et même leurs cro-
chets. Les pieds postérieurs se trouvent engagés sous les élytres,
à l'exception des genoux qui les débordeni sensiblement.
La larve de lÆgnathus decoratus se rencontre, ainsi que lin-
secte parfait, au bord des rivières, dans les vieilles souches
d’aulne. Elle vit en compagnie du Rhizophagus cœruleus et d’un
Bostrichus ( Bostrichus aln:), dont nous avons donné ei-devant
la description. Suivant toutes nos présomptions , elle doit être
parasite des larves de ce dernier xylophage , car nous l’avons
souvent trouvée mêlée à celles-ci et au fond des galeries qu’elles
118 NYMPHE DE L' AGNATHUS DECORATUS.
s'étaient creusées dans l’intérieur du bois. Les larves des Rhizo-
phages , trop pelites et trop déprimées, ne sauraient pratiquer
des chemins suffisants pour laisser passage à une larve du vo-
lume de celle de l’{gnathus. D'ailleurs leurs petites galeries, peu
profondes, ne s’écarient guère de la surface de l’aubier à laquelle
elies sont parallèles, et e’est le plus souvent dans le cœur même
du bois que nous avons surpris la larve de lÆgnathus.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. 4 — Larve grossie de l’4gnathus decoratus.
— 2 — Tête grossie de la même.
— 3 — Segment anal de la même, vu par dessus.
— 4 — Nymphe de l'4gnathus decoratus.
DES CRIPTION
DE QUELQUES
HÉMIPTÉRES-HÉTÉROPTÈRES
NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS,
PAR
E. MULSANT et CI REY.
Présenlée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 novembre 1853.
— ee tr REA AS MR au
FAMILLE DES SCUTELLÉREIDES.
GENRE STERNODBONEUS.
sreovoy , sternum , d0cus dent).
CARACTÈRES DU GENRE.
Corpus breve, scutitorme.
Caput elongatum. — Rostrum mediocre.
Oculi minuti, globosi. — Ocelli postici, distantes.
Antenræ subgraciles, articulo tertio sequenti duplo breviore.
Prothorax transversus, angulis posticis rotundato-dilatatis.
Scutellum oblongum , postice rotundatum.
Prosternum antice bispinosum.
Dedes sat validi, spincsuh.
Corps court, assez épais , en forme d’écusson.
Téte allongée, un peu plus large à la base; les lobes latéraux
réunis en avant du lobe médian. Rostre médiocre , atteignant la
moitié du corps, de quatre articles apparents, se logeant dans
une rainure qui parcourt le dessous de la tête el toute la poitrine.
120 DESCRIPTION
Yeux pelits, saillants, globuleux. Ocelles distants, situés à la
base du vertex en arrière de la ligne des yeux.
Antennes assez grêles , de cinq articles : ie deuxième près de
trois fois plus long que le troisième, celui-ci deux fois plus
court que le suivant, le quatrième et cinquième subégaux.
Prothorax court , transversal, à côtés assez profondément
sinueux, et à angles postérieurs dilaiés en forme d’oreillette
arrondie.
Ecusson oblong, largement arrocdi en arrière, aussi long mais
un peu plus évroit que l’abdomen.
Hémélytres presque entièrement cachées par l’écusson , seu-
lement visibles sur les côtés , à la base.
Prosternum muni en avant, de chaque côté de la rainure ros-
trale , d’une dent spiniforme un peu déjetée en dehors.
Pieds assez courts et assez robustes. Tibias spinosules en des-
sous. Zarses de irois articles, le deuxième beaucoup plus petit.
Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice membraneux.
O5s. L'espèce typique de ce genre s'éloigne des véritables 4n-
cyrosoma, Âm. el SErv. par ses pieds plus courts , plus distinc-
tement spinosules , et surtout par son prosternum antérieure-
ment bidenté. Ce dernier caractère représente en quelque sorte,
mais à l’état de rudiment, cette plaque prosternale qui vient re-
couvrir la base des antennes dans les genres Pachycoris, Psa-
casta , Trigonosoma et Eurygaster. Notre nouvelle coupe fait
done le passagr de ces quaire genres à ceux qui n’ont aucune
trace de cette plaque prosternale (G. Aneyrosoma, Graphosoma,
Podoeps, ete.).
Siernodontus obiusus.
Sculifornus, postite rotundatus, convexus, crebre brunneo-rugoso -punc-
latus , fusco-griso-lestaceus ; capitis unâ, prothoracis scutellique quinque
lineis pallidis subelevatis : prothoracis angulis posticrs obtuse rotundato-
dilatathis , lineis pallidis rntermeduis intus arcualtis : ventre maculä semicir-
culari incisurisque laferalibus nigris.
DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES, 121
Long. 0,006 - 0,008 (2 2,3 à 3 L.). Larg. 0,004 - 0,006 (2 à 2 4/2 1.).
Corps en écusson , postérieurement arrondi, convexe , cou-
vert de points enfoncés , rugueux , brunâtres.
Téte allongée , rugueusement ponctuée, lestacée ; antérieure-
ment entaillée à la réunion des deux lobes latéraux : ceux-ci
rebordés sur les côtés, le lobe médian relevé en carène pale ,
et n’occupant au plus que les trois quarts de la longueur totale.
Yeux petits, saillants, d’un ferrugineux obscur. Ocelles petits ,
ferrugineux. Æostre roux, avec l’extrémité réembrunie.
Antennes assez grêles , atteignant à peine la moitié du corps ;
testacées, avec le dernier article ordinairement ferrugineux : les
premier à troisième presque glabres, les quatrième et cinquième
légèrement pubescents.
Prothorax court, transversal, deux fois et demie plus large que
long ; crénelé et assez fortement sinueux sur les cûlés ; carrément
échancré au bord antérieur, bissinueux à la base ; à angles pos-
térieurs débordant sensiblement les hémélytres et dilatés en oreil-
lette arrondie ; subdéprimé er avant où il présente quatre cicatri-
ces transversalement disposées et réunies deux à deux ; convexe
en arrière ; couvert de points rugueux obscurs , dont les inter-
valles , sur la partie antérieure du disque, se changent quelque-
fois en tubercales lisses ; paréen outre de cinq lignes élevées pâles,
lisses ou légèrement ridées, ordinairement bordées de noir : la
médiane droite , plus saillante et plus épaisse en avant, faisant
suile à celle de la tête : les deux intermédiaires faibles, souvent
réduites à des rangées de tubereules , et sensiblement arquées en
dedans : les deux externes assez saillantes, divergeant en dehors
dans la direction des angles.
Écusson en carré long, postérieurement largement arrondi ;
longitudinalement convexe, couvert de points enfoncés rugueux
et brunâtres ; d’un testacé plus ou moins obscur ,avec cinq lignes
129 DESCRIPTION
longitudinales päles, ordinairement bordées de noir, lisses ou
légèrement ridées : la médiane plus saillante , un peu plus
épaisse en arrière, droite et faisant suite à celle de la tête et du
prothorax ; les deux intermédiaires plus faibles , très-légèrement
flexueuses et faisant suite à celles du prothorax ; les deux exter-
nes assez marquées , sensiblement flexueuses , faisant suite aux
deux externes du prothorax.
Partie visible des hémélytres, faiblement sinueuse sur les
côtés à la base ; testacée, marquée de points enfoncés obscurs, et
chargée sur son milieu d’une carène oblique : celle-ci limitée en
dedans, sur toute sa longueur apparente , par un trait brunâtre,
et en dehors par un trait de la même couleur , mais seulement
visible en arrière.
Abdomen légèrement dilaté sur les côtés, où il déborde visi-
blement les hémélytres et l’écusson ; marqué d’une tache noire
à chaque intersection des segments.
Ventre convexe, rugueusement ponctué; testacé avec une
grande tache discoïdale , sémicirculaire , noire , plus ou moins
effacée chez les , plus marquée chez les ? ; paré en outre sur
les côtés d’une petite tache noire à chaque intersection des seg-
ments. Les s/igmates ocellés, rembrunis. Poitrine variolée de ta-
ches et de points enfoncés, obseurs.
Pieds assez courts, rugueux , d’un testacé obscur, densement
ponctués de brun. Cuisses avec quelques taches noirâtres. 7ibias
spinosules. Premier article des arses sensiblement dilaté.
ParRiE : Environs de Marseille. Assez rare.
Os. La couleur varie dans cette espèce. Quelquefois , chez la
£$ surtout , la tête , le prothorax et l’écusson sont presque entiè-
rement d’un brun ferrugineux , moins les lignes longitudinales
pâles qui n’en ressortent que davantage.
Elle ressemble , au premier coup d'œil , à lAncyrosoma albo-
lineata, Fas. Outre les caractères génériques , elle en diffère par
ses angles prothoraciques moins saillants et arrondis, par les Ii-
DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 123
gnes pales internes du prothorax qui se recourbent intérieure-
ment en avant , au lieu de se déjeter en dehors , et par son abdo-
men un peu plus dilaté sur les côtés et à intersections maculées
de noir. Les lignes intermédiaires pâles de l’écusson sont aussi
moins droites, et celui-ci est beaucoup plus largement arrondi
postérieurement , ce qui donne à tout le corps une forme plus
obtuse en arrière. Les pieds sont aussi plus obseurs , proportion-
nellement plus courts et moins grèles.
GENRE BDERULA.
( deon, cou, An, cicatrice }).
1
CARACTÈRES DU GENRE.
Corpus breve, postice rotundatum.
Caput oblongum. — Rostrum mediocre.
Oculi minuti, prominuli, subglobosi. — Ocelli postici, dis-
lantes.
Antennæ subgraciles, articulis secundo , tertio et quarto sub-
æqualibus.
Prothorax transversus , brevis, biplagiatus.
Scutellum magnum, postice rotundatum.
Prosternum antice simplex, nec dentatum , nec laminatum.
Pedes breves, sat validi, spinosuli.
Corps court, assez épais.
Tête en hémicycle allongé ; les lobes latéraux réunis en avant
du lobe médian. Yeux petits, saillants, subglobuleux. Ocelles
distants , placés à la base du vertex , en arrière de la ligne des
yeux. Rostre assez grêle , atteignant Îa moitié du corps, de qua-
tre articles apparents, se logeant dans une rainure qui parcourt
le dessous de la tête et toute la poitrine.
Antennes assez grèles , de cinq articles : le premier le plus
court: les deuxième, troisième et quatrième subégaux : le cin-
quième le plus long.
124 DESCRIPTION
Prothorax court , transversal, avec ses côtés presque reclili-
gnes , el ses angles postérieurs fortement arrondis, débordant à
peine les hémélytres ; marqué sur le dos de deux cicatrices
transversales.
Écusson oblong , aussi long mais plus étroit que l’abdomen ,
arrondi à son extrémité.
Hérnélytres presque entièrement recouvertes par l’écusson ,
seulement visibles sur les côtés à la base.
Prosternum simple , sans dent ni dilatation lamelliforme.
Pieds assez courts et assez robustes. 7ïbias spinosules en
dessous. Zurses de trois articles, le deuxième beaucoup plus
peut. Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice mem-
braneux.
Os. Dans ce genre les deuxième, troisième et quatrième ar-
ticles des antennes sont presque de la même longueur, tandis que
le troisième est toujours sensiblement plus court que le quatrième,
el toujours au moins une fois plus court que le deuxième dans
tous les Scutellérides à grand écusson (Orbiscuti , Amyor). Ce
caractère le rapproche des Pentatomites ( Coniscuti, Amor),
et surtout des espèces de Pentatoma dont Hahn à composé son
genre £ysarcorts.
Hberula flavosguttata.
Breviter ovalis , convexa, rugoso-punctata, fusco-testacea ; capite nittis
duüabus longitudinalibus obscurioribus medio lineä pallidä elevatä; thor ace
disco transversim biplagiato tuberculisque duobus albidis munita ; scutello
basi albido biguttata vitlisque tribus pallidis ornata ; abdomunis incisunis
nigris ; ventre vitlis duabus fuscis ; femoribus antè apicem maculatim ni-
gro-annulatis , tarsis apice piceis.
Long. 0,005 — 0,006 (2 1/4 à 2 2/31.). Larg. 0,004 — 0,005 (2 à 2 1/21.).
Corps court, convexe, postérieurement arrondi, rugueuse-
ment ponctué.
DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 125
Téte en demi-cercle allongé, fortement ponctuée, testacée ;
légèrement entaillée au sommet ; parée de deux bandes obscu-
res , larges , qui se réunissent en avant; les lobes latéraux re-
bordés , enclosant le lobe médian qui est d’un quart plus court ,
pâle et relevé en carène. Yeux globuleux , assez saillants, noirà-
tres. Ocelles peu saillants, ferrugineux. Rostre ferrugineux, avec
l'extrémité obscure.
Antennes assez grêles, atteignant à peine la moilié du corps ,
d’un testacé ferrugineux : le troisième article à peine plus court
que le précédent : les deuxième et quatrième subégaux : les pre-
mier, deuxième et troisième presque glabres : les quatrième et
cinquième légèrement pubescents : celui-ci d’une moitié plus long
que le précédent.
Prothorax court , transversal , deux fois plus large que long ;
bissinueusement échancré au sommet, bissinueux à la base; à
côtés rectilignes , à angles antérieurs recourbés en une petite
dent; à angles postérieurs fortement arrondis et un peu plus
saillants que la base des hémélytres ; transversalement convexe ;
rugueusement ponctué, chargé sur son disque de deux pelits tu-
bercules pâles , lisses, au-devant de chacun desquels se trouve
une large cicatrice transversale , obscure ; testacé , avec les bords
latéraux, toute la partie antérieure médiane située entre les deux
cicatrices , beaucoup plus pâles , et une teinte rembrunie vers les
angles postérieurs.
Ecusson en carré long, postérieurement arrondi ; longitudina-
lement convexe, rugueusement ponctué; lestacé, avec deux taches
basilaires d’un blanc vif, tuberculiformes, lisses, limitées de cha-
que côté par un trait noir , et donnant naissance chacune à une
bande étroite , un peu plus pâle que la couleur foncière, exté-
rieurement accompagnée d’une teinte un peu plus obscure, et
souvent obsolète et peu apparente; paré en outre sur son
milieu d’une autre ligne longitudinale pâle, quelquefois assez
visible à la base, puis s’oblitérant pour reparaître après le mi-
126 DESCRIPTION
lieu, mais plus étroite et enclose d’une teinte obscure qui se
prolonge jusqu’au bout. Le milieu de la base est souvent étroi-
tement pâle.
vie , , 4 , ,
Partie visible des hémélytres ponctuée, testacée, chargée d’une
carène obliqne.
Abdomen légèrement dilaté en arrière sur les côtés, où il
déborde visiblement les hémélytres et l’écusson ; paré d’une 1a-
che noire à chaque intersection des segments.
Dessous du corps convexe, fortement ponctué ; Lestacé, avec
deux bandes obscures, plus effacées dans le 4, plus ap-
parentes dans la +? , partant de l'angle prothoracique postérieur
pour aller obliquement se réunir avant le sixième arceau ventral.
Bords latéraux tachés de noirs. Stigmates obscurs , premier ar-
ceau noir au milieu de sa base. Poitrine avec quelques taches
obscures auprès des hanches.
Pieds assez courts, rugueux, spinosules, tesiacés. Cuisses avec
un anneau de taches noires avant leur sommet. Zarses d’un
brun de poix à l’extrémité.
PatRie : St-Loup près Marseille. Juin. Rare.
Oss. Cette espèce simule assez bien le Pentatoma perlatum.
Wozr (Eysarcoris perlatus , Haun) par sa taille , par son faciès,
par la sculpture de son prothorax, et par la disposition des ta-
ches de l’écusson. Mais le développement de ce dernier qui est
largement arrondi au sommet et cache presque entièrement les
hémélytres, le range forcément dans la première division des
Seutellérides , c’est-à-dire parmi les Orbrcusti d'Amyot.
Sciocoris auritus.
Brevis, subdepressus, griseo-testaceus, densits nigro-punctatus ; protho-
racis hemelytrorumque lateribus anticis pallidioribus ; prothorace trans-
versim sulcato ; abdominis lateribus fusco-maculats ; sculello basi utrinque
puncto pallido notalo ; membran& pellucidä, obscuro-maculatà.
Long.0,005-0,006 (2 à 2 1/2 lig.) ; larg, 0,0035 0,004 (1 1/4 à 4 1/2 1.).
DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 127
Corps court, en carré un peu plus long que large, un peu
rétréci en avant, largement arrondi en arrière; subdéprimé,
d’un gris testacé, couvert de points enfoncés noirs, assez serrés.
Téte à peine plus longue que large, entaillée au devant des
yeux, faiblement sinueuse sur les côtés; plane au milieu, légè-
rement relevée sur les bords, arrondie au sommet, où elle
présente une petite fissure au point de réunion des lobes laté-
raux ; le lobe médian enclos par ceux-ci et n’occupant que Îles
trois quarts de la longueur totale ; d’un gris testacé plus ou moins
obscur, suivant que les points enfoncés sont plus ou moins bru-
nâtres, avec un pelit trait plus pâle, souvent imponctué, situé
en dehors des ocelles. Ceux-ci arrondis, saillants, obscurs. Yeux
bruns, globuleux, très-saillants. ÆRostre d’un testacé plus ou
moins rembruni, avec la base ordinairement plus pàle et l’extré-
mité toujours plus foncée.
Antenes assez courtes, pas plus longues que la tête et Île
prothorax réunis; brièvement pubescentes ; d’un testacé ferru-
gineux, avec les quatrième et cinquième articles un peu plus
obscurs ; à deuxième article sensiblement plus grand que le
troisième, celui-ci plus court que le quatrième.
Prothorax faiblement convexe; court, transversal, deux fois
et demie plus large que long; légèrement arrondi sur les côtés,
subbissinueusement échancré au milieu de son bord antérieur,
presque droit au milieu de sa base : celle-ci obliquement coupée
sur les côtés, depuis l’écusson jusqu'aux angles postérieurs :
ceux-ci arrondis, les antérieurs obtus; d'un gris tesiacé plus
ou moins obscur, couvert de points enfoncés brunätres, avec
les côtés pâles, depuis l'angle antérieur jusqu’après le milieu ;
creusé sur le disque d’un sillon transversal plus ou moins mar-
qué, non prolongé jusqu'aux bords latéraux, et devant lequel
on remarque deux faibles cicatrices transversales, plus ou moins
pâles et plus ou moins imponctuées; chargé en outre, vers les
angles postérieurs, d’une espèce de gibbosité ou tubercule obtus.
128 DESCRIPTION
On aperçoit quelquefois chez certaines variétés de petites verrues
päles le long du sillon transversal, et, en arrière de celui-ci une
ligne longitudinale très-fine, plus päle que la couleur générale
et souvent à peine visible.
Ecusson alteignant à peine les deux tiers de l’abdomen, en
triangle allongé et arrondi au sommet, légèrement sinueux sur
les côtés; paré de chaque côté de la base d’un petit tubercule
lisse, päle, extérieurement limité de noir; un peu convexe à la
base, subdéprimé à sa dernière moitié, où il offre la trace
affaiblie d’une carène longitudinale; d’un gris testacé plus ou
moins obscur, couvert de points enfoncés brunätres, avec l’ex-
trémité ordinairement plus claire.
Hémélytres de la longueur du prothorax à leur pase, rétré-
cies en arrière, où elles laissent à découvert une partie du dos
de l’abdomen. Corie d’un gris plus ou moins obscur, couverte
de points enfoncés brunâtres, et chargée d’une nervure longi-
tudinale assez saillante, un peu plus pâle, oblique, et n’atteignant
pas le bord postérieur. Hembrane débordant souvent l’extré-
mité de l’abdomen, surtout chez les -’ ; pàle, diaphane, ridée,
et chargée de six ou sept nervures, plus ou moins arquées, dont
les intervalles sont parés de taches brunes. 7ranche de l’abdo-
men ornée, à chaque intersection des segments, de taches
obscures, formées de points enfoncés noirâtres.
Dessous du corps faiblement convexe, d’un testacé ferrugineux ;
couvert de points enfoncés obscurs, et souvent de taches plus
ou moins rembrunies sur les côtés de la poitrine et du ventre ;
celui-ci distinetement maculé de brun à sa tranche latérale.
Pieds spinosules, d’un testacé livide, ponctués de brun, avec
le sommet des tarses et des tibias plus obscurs, et une ou deux
taches brunâtres avant le sommet des cuisses
PaTRiE : Avignon, Marseille, Nimes. Assez commun, sous les
pierres, parmi les mousses qui couvrent les rochers, dans les
lieux arides et escarpés.
DB QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 129
Oss. Cette espèce diffère de tous ses congénères par sa mem-
brane transparente, maculée de points bruns, et chargée de
six ou sept nervures, tandis que les autres espèces en ofirent
cinq au plus, même chez les individus les plus complets. Elle
est d’une taille plus courte que l’umbrinus, dont elle se dis-
üngue encore par les côtés du prothorax distinetement bordés
de pâle en avant. De plus chez les «7, l’échancrure du quatrième
arceau ventral est aiguë, au lieu d’être arrondie.
Capsus Versimi.
Elongatus, subdepressus, glaber, parüm nitidus; capite, prothoracis
parle anticä sculelloque luteis; hemelytris virescentibus, puncto interno
nigro apice nolatis ; antennis apice fuscis, basi pallido-viridibus et nigro
annulatis ; pectore, ventre pedibusque pallido-luteis, his nigro punctatis ;
membranä pellucidä, cum macul& magné, subquadratä, apicali ; cellul4
basali simplici, oblongä, corne, luteo-virescenti.
Loug. 0,0031 (1 2/5 1.}.— Larg. 0,0040 (4/2 1.).
Corps allongé, subdéprimé, glabre.
éte triangulaire, assez convexe; pubescente au sommet ;
d’un jaunâtre mat, avec deux séries de linéoles transversales,
obscures, situées en avant de chaque côté du chaperon ; marquée
de chaque côté, en arrière, d’une impression joignant le bord
interne des yeux. Ceux-ci grands, très-saillants, globuleux, plus
ou moins obscurs. Bec grêle, atteignant le tiers de la longueur
du corps; lestacé, obscur au sommet.
Antennes finement pubescentes, grêles, presque aussi longues
que le corps : à premier article subeylindrique, cinq fois plus
court que le suivant, d’un vert très-pâle, avec la base et un
anneau obseur après son milieu : le second très-grèle, linéaire,
plus long que le suivant, obscur au sommet, avec la base d’un
vert très-pâle, annelée de noir : les deux derniers obscurs, le
dernier plus court que le précédent.
Prothorax transversal, une fois plus court que long, faible.
5)
130 DESCRIPTION
ment convexe; en cône largement tronqué au sommet, et légè-
rement arrondi aux angles postérieurs ; d’un vert tendre, avec
la partie antérieure jaunâtre ; obsolèlement chagriné en arrière,
et marqué en avant de deux cicatrices transversales.
Ecusson assez grand, triangulaire, légèrement convexe ;
obsolètement ridé en travers ; d’un jaune d’ocre.
Hémélytres subdéprimées, subparallèles, cinq fois plus longues
que le prothorax, très-finement chagrinées ; d’un vert tendre,
avec la base un peu plus claire; parsemées de petits points,
souvent peu visibles, d’un vert un peu plus foncé; offrant
chacune à leur extrémité un point noir, situé vers le milieu du
bord apical de la corie. Æembranes diaphanes, ornées chacune
d'une grande tache noire plus ou moins carrée, obliquement
disposée, s'étendant depuis le bord apical jusqu’à la cellule
basilaire. Celle-ci oblongue, de la même consistance que les
hémélytres; d’un vert un peu jaunâtre; rectangulaire, à sa
partie postéro-interne.
Dessous du corps päle.
Pieds d’un testacé pâle, marqués de points noirs. Tarses
légèrement verdâtres, avec le sommet des angles obscur.
PATRIE : Celle espèce a été trouvée dans le département de
l'Ardèche, par M. Forel. Nous l’avons dédiée à M. Yersin, natura-
liste du canton de Vaud, connu par divers travaux pleins d’intérêt
sur les Orthoptères,
Oss. Cette espèce ressemble au Capsus Paykulli, Far,
dont elle diffère par son corps glabre, plus allongé, par la
couleur des antennes et des pieds, et par sa cellule basilaire
unique.
Capsus Foreli.
Oblongus, subdepressus, glaber, nitidissimus, nger ; antennarum articu-
lis ultimis duobus ferrugineis ; scutelli apice summo, hemelytrorum ventris-
que basi, pecloreque medio luteo-albidis ; pedibus membranä fuscé, cum
cellul& basali simplcr.
DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 131
Long. 0, 0033" (1 4/2 L. }.— Larg. 0,0017® (3/4 1.).
Corps allongé, subdéprimé, glabre, lisse ou très-obsolètement
chagriné.
Téte triangulaire, convexe, noire, lisse, très-luisante; mar-
quée sur le milieu du vertex d’un petit sillon longitudinal count,
obsolète, visible seulement à un certain jour, et d’une très-
faible impression, de chaque côté, vers l’angle postéro-interne
des yeux. Ceux-ci grands, saillants, globuleux, brunâtres. Bec
grèle, dépassant le tiers de la longueur du corps; testacé, avec
la base ferrugineuse et le sommet noir.
Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles, pubes-
centes : le premier article épais, subcylindrique,. d’un noir lui-
sant, presque glabre, offrant à sa tranche supérieure, avant le
sommet, un poil raide, noir, assez long : le deuxième linéaire,
noir, cinq fois plus long que le précédent, et une fois plus que
le suivant : les deux derniers ferrugineux, le dernier plus court
que le précédent.
Prothorax transversal, une fois plus court que large; en
cône largement lronqué au sommet, et arrondi aux angles pos-
térieurs; transversalement convexe en arrière, et subdéprimé
en avant, où il offre deux faibles impressions transversales ; d’un
noir luisant; lisse à sa partie antérieure, et obsolètement chagriné
à sa partie postérieure.
Ecusson grand ; triangulaire; légèrement convexe; transversa-
lement ridé; un noir peu brillant, avec la pointe apicale
blanchâtre.
Hémélytres subdéprimées ; trois fois plus longues que le pro-
thorax ; subparallèles ou faiblement rétrécies en arrière après
leur milieu ; obsolètement chagrinées ; d’un noir luisant, ainsi
que l’appendice, avec une grande tache d’un blanc jaunâtre mat,
occupant toute la base moins le bord latéral et la pointe apicale
de la clé. La partie qui avoisine les angles antérieurs de l’écusson,
132 DESCRIPTION DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES.
reste légèrement enfumée. Membrane obscure, à deux nervures,
et n’offrant qu’une seule cellule basilaire.
Dessous du corps convexe, d’un noir luisant, avec les hanches
et toute la région médiane de la poitrine et de la base du ventre
d’un blanc jaunûtre.
Pieds noirs ou d’un noir brun, avec la base des cuisses d'un
blanc fauve, au moins jusqu'à la moitié de la longueur sur les
cuisses antérieures, au moins jusqu'au tiers sur les posté-
rieures.
Cette belle espèce a été trouvée dans le département de l’Ar-
dèche, par M. Forcl, zélé naturaliste du canton de Vaud, à qui
nous l'avons dédiée. Elle a également été prise dans le midi de
la France par M. Foudras.
EXPLICATION DES FIGURES
DE LA PLANCHE QUI SE RATTACHE A CE TRAVAIL.
Figure 4 — Prosternum du G. Sternodontus.
— 9 — Prosternum du G. Ancyrosoma.
— 3 — Prosternum du G. Pachycoris.
— 4 — Antenne du G. Derula.
— 5 — Antenne du G. Graphosoma.
— 6 — Capsus Yersini.
— 7 — Capsus Foreli.
DESCRIPTION
DE LA
LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS,
COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LATIGÈNES,
PAR
EH. MULSARY er V. MULSANT.
(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mai 4856.)
on DE METIER ngnans—— —
Larve hexapode ; allongée ; semi-cylindrique ; d’un flave pâle.
Tête paraissant composée de deux parties : l’antérieure plus
étroite et plus courte, presque en demi-cercle une fois plus large
que long, offrant en dessus le labre et l’épistome : la seconde,
séparée de la première par un sillon transversal d’un rouge tes-
tacé, en parallélogramme une fois plus large que long , offrant
un petit tubercule vers chacune des extrémités de son bord anté-
rieur , et munie sur les côtés de poils blonds assez épais. Epis-
tome et labre transverses ; séparés l’an de l’autre par un sillon
d’un rouge testacé. Le premier, hérissé de soies raides , d’un
blond testacé : le second, chargé sur les côtés d’un petit tuber-
cule garni de soies semblables. Jandibules très-robustes; cornées;
très-arçuées ; Lerminées en pointe obtuse ; munies à la base d’une
sorte de dent molaire, et d’une autre dent moins prononcée et un
peu obtuse, entre celle-ci et l'extrémité ; d’un rouge testacé, avec
l’exirémité et le côté interne , noirs. #ächotres à un seul lobe,
muni à son côté interne de poils spiniformes. Palpes maxillaires
de trois articles : les premier et deuxième subeylindriques : le
deuxième , le plus long : le dernier, conique , assez court. Hen-
{on en carré plus large que long ; avec la pièce prébasilaire
134 LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS.
chargée à sa partie antérieure d’une saillie ou arête transverse ,
trois fois plus large. Palpes labiaux courts. Antennes plus lon-
guement prolongées que la partie antérieure de la tête, quand les
mandibules sont à l'état de repos ; de quatre arlicies : le basilaire,
très-court : les deuxième et troisième, cylindriques, égaux : le
dernier court. Corps revêlu d’une peau parcheminée; d’un flave
pâle ou d'un flave testacé livide, avec le bord postérieur des
anneaux moins pâle par l'effet du repli de la peau ; de douze an-
neaux ; à peu près glabre, lisse et luisant sur les onze premiers :
le prothoracique plus grand que le suivant d’un tiers ou de deux
cinquièmes, et d’un liers que le troisième : les quatrième à on-
zième presque égaux : le dernier rétrécien ligne courbe, ob-
triangulaire à côtés curvilignes , plus large à la base qu’il est
long sur son milieu , hérissé de quelques poils postérieurement
et à son extrémité : à bords repliés en dessous, moins largement
sur les côtés qu’à sa partie postérieure, où le bord de ce repli
constitue un arc dirigé en arrière , après lequel se montre la
région anale ; pourvu au-devant de celle-ci de deux sortes de tu-
bercules hérissés de poils raides dirigés en dehors et servant à la
progression. Dessous du corps à peu près de Fa couleur du des-
sus. Pieds courts ; disposés par paires sous chacun des trois pre-
miers anneaux : les antérieurs beaucoup plus robustes que les
autres, extérieurement garnis de poils flexibles, et à leur côté
interne de poils spinosules plus courts; terminés chacun par un
ongle long et robuste. Srigmates au nombre de neuf paires ;
disposés comme chez la plupart des autres larves.
Elle se tient cachée dans la terre à la manière de celle des Blaps,
ou n’en fait sortir que la partie antérieure de son corps sous les
débris de substances animales ou sous les matières immondes qui
lui servent de nourriture. Elle se pratique dans le sol une retraite
pour y passer l’état de nymphe.
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS
AU
CATALOGUE DES COCCINELLIDES,
PUBLIÉ EN 4853,
par
E. MULSANT.
( Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mal 1856).
—— ho 7 RhEEsEamae— — = —
HiIPPODAMTATRES.
5, Hippodamia leporina. [n ovale allongé; peu convexe. Pro-
thorax noir, paré, de chaque côté, d'une bordure blanche, presque 1nter-
rompue dans son milieu. Elÿytres d'un jaune fauve, ornées d'une bande
subbasilaire étendue d'un calus à l'autre, et chacune de deux taches, noires :
l’'antérieure presque en triangle transversal : la postérieure, moins grosse,
obtriangulaire, liée à la précédente.
Long. 0,0056 (2 4/2 L.) Larg. 0,0042 (1 7/8 1.)
Corps oblong ou en ovale allongé; peu convexe; pointillé ;
luisant, en dessus. Téte noire, parée sur le milieu du front, d’une
lache blanche, en losange. Prothorax noir, orné de chaque côté
d’une bordure blanche, très-rétrécie ou presque interrompue
dans son milieu. Æcusson noir. Elytres d’un jaune fauve ou
d’un jaune roux, ornées d’une bande subbasilaire raccourcie a
ses extrémilés, el chacune de deux taches, noires : la bande,
élenüue transversaiement d’un calus à l’autre, avancée dans son
milieu jusqu’à l’écusson, échancrée en arc sur chaque élytre,
entre l’écusson et le calus, enclosant un espace plus jaune que
le reste de l’étui, en arc bissinué à son bord postérieur, couvrant
sur la suture près des deux septièmes de la longueur : la tache
antérieure, presque en forme de triangle arrondi plus large que
136 COCCINELLIDES.
long et arrondi à ses angles postérieurs, couvrant des deux cin-
quièmes aux cinq septièmes de la longueur, et du sixième juxta-
sutural à peu près au bord externe : la deuxième, moins grosse,
obtriangulaire, au moins aussi rapprochée de la suture, un peu
moins voisine du bord externe et surtout du bord apical, com-
mençant aux deux tiers de la longueur, ordinairement liée à la
précédente vers les trois cinquièmes externes de son bord anté-
ricur. Dessous du corps et pieds noirs, Epimères des médi et
postpectus, blanches,
PaTrte : la Californie ( collect. Buquet ).
La Naemia litigiosa avait été décrite quelque temps auparavant
(1847) sous le nom de Coccinella seriata, par M. Melsheimer,
dans les procès-verbaux de l’Académie de Philadelphie, t. 3,
(1848) p. 177, 1l convient de lui rendre ce nom spécifique.
Voyez Mecsugim. Catal. (1853) p. 129 (*}.
COCCINELLAIRES.
2. Anisostieta Holawmiama. Corps ovale oblong ; médiocrement
convexe ; flave en dessus, avec le bord externe d’un flave rosé ; paré sur le
prothorax, de chaque côté de la ligne médiane, de deux grosses taches
noires trilobées ; orné sur chaque élytre d’une bordure suturale prolongée
à peine au-delà de la moitié, anguleusement dilatée dans son milieu, et
biiobée postérieurement, et chacune d’une bande longitudinale et de deux
taches ponctfories, notres : la bande naissant sur le calus, inégalement
plus large jusqu'à un peu plus de la moitié, liée à une sorte de point : les
taches ponctiformes, égaiemement juxla-suturales, situées l’une, aux trois
quarts : l'autre, près de l'extrémité. Dessous du corps noir. Pieds flaves.
Long. 0,0033 (1 1/2 1.). Larg. 0,0020 (9/10 [.).
(1) Catalogue of the Described Coleoptera of the United States, by Frederich
Ernest Melsheimer, revised by S. S. Haldeman and J. L. Le Conte, #ashing-
fon Smithonian institution, July, 1853, in-8.
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. #97
Corps ovale ou ovale oblong ; médiocrement convexe. Téte plus
large que longue ; penchée ; ponctuée ; flave ou d’un flave rosé,
parée sur Sa partie postérieure, à partir du milieu du front, d’un
bandeau noir, profondément entaillé dans son milieu. Palpes
maxillaires el antennes d'un flave rosé, légèrement obscurs à
l’extrémité. Prothorax bissinueusement échancré en devant; à
angles antérieurs avancés en forme de dent : les postérieurs plus
faiblement dirigés en arrière ; arqué sur les côtés, à peine plus
étroit aux angles de devant qu’à ceux de derrière ; bissinué à sa
base, avec la partie médiane plus prolongée en arrière que les
angles ; deux fois au moins aussi large à la base qu’il est long
sur son milieu; relevé en rebord sur les côtés, sans rebord
apparent à la base; médiocrement convexe en dessus ; plus fine-
ment ponctué que les élytres ; flave, avec les rebords d’un flave
rosé ; paré de chaque côté de deux grosses taches noires, trilo-
bées, paraissant formées de la réunion de trois points noirs
obtriangulairement disposés. £cusson pelit; noir; en triangle à
côtés curvilignes, plus large que long. Elytres d’un quart ou
d’un tiers plus larges que le prothorax ; près de quatre fois aussi
longues que fui ; arrondies aux épaules ; à peine élargies en ligne
droite jusqu’à la moitié, en ogive obtuse postérieurement ; assez
largement relevées en rebord ou en gouttière sur les côtés :
médiocrement convexes; poncluées; d’un jaune pâle, avec le
rebord d’un flave rosé, ornées d’une bordure suturale, à peine
prolongée au-delà de la moitié, et chacune d’une bande longitu-
dinale et de deux taches ponctiformes, noires : la bordure sutu-
rale, naissant de ta base, couvrant environ le cinquième de la lar-
geur de celle-ci, sur chaque élytre, parallèle jusqu’un peu au-delà
du cinquième de la longueur de la suture, anguleusement dilatée
dans son milieu, bilobée à son extrémité ou comme terminée par
deux points unis transversalement : la bande commencant sur
le calus par une sorte de point, prolongée jusqu'à un peu plus
de la moitié de leur longueur sur une largeur d’environ les
138 COCCINELLIDES.
deux cinquièmes de leur largeur, mais inégalement large, sinuée
vers le tiers de Îleur côté interne, bissinuée au côté externe,
puis liée après la moilié à une tache ponctiforme, ovale : les
deux taches poneliformes rapprochées de la suture : la posté-
rieure, voisine de l’extrémité, presque en forme de virgule
transverse, rétrécie de dedans en dehors, presque liée par son
côlé externe à Ja tache ponctiforme qui termine la bande longi-
tudinale : la tache ponctiforme antérieure, située entre la pos-
térieure et la bordure suturale. Repli flave. Dessous du corps
noir. Pieds flave ou d'un flave rosé.
ParRiE : la Hongrie.
J'ai reçu cette belle espèce de mon ami M. Dohrn, lun des
entomologistes vivants à qui la science a le plus d’obligations,
pour l’activité qu’il sait imprimer à la Société qu’il préside avec
tant de zèle et de distinction.
Ons. Elle a beaucoup d’analogie avec l4. 19-punctata, dont
elle reproduit à peu près le même dessin, en sorte qu’on serait
de prime à bord tenté de la considérer comme une variété de
celle-ci, offrant les deux premières laches juxla-suturales de
chaque élytre, unies entre elles et à la scutellaire pour constituer
une bordure sulurale, et dont les quatre premières Laches juxta-
marginales se sont également unies pour former la bande longi-
tudinale; mais la partie anguleuse de la bordure suturale,
qui représenterait la première lache juxta-suturale, est située
vers le quart de la longueur des étuis , chez l'espèce ci-dessus
décrite, et vers le cinquième seulement chez la 19-punctata :
celte même tache s'étend à peine jusqu’au üers de la largeur,
chez la premiere, et presque jusqu'à la moitié, chez la seconde.
Les autres taches juxta-suturales ont également des posilions
différentes : la deuxième ou celle qui termine la bordure
suturale de la Dohrniana dépasse la moitié de la longueur ; la
troisième est située aux trois quarts de la longueur ; la quatrième,
aussi rapprochée de la suture que la précédente, près de l'ex-
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 139
trémité : chez la 19-punctata au contraire , la deuxième n'ar-
rive pas à son bord postérieur jusqu'à la moitié de la lon-
gueur des étuis : la troisième est située aux deux tiers à peine,
el la quatrième, moins rapprochée de la suture que la troisième,
est séparée de l'extrémité par un espace plus grand que son dia-
mètre. Enfin les épimères et les côtés du ventre sont noirs,
chez l’exemplaire de la Dohrniana que j'ai eu sous les yeux.
41°. Adonia interrogams. Ovale-oblongue. Prothorax noir, paré
en devant el de chaque côté d'une bordure d'un blanc flavescent, et noté sur
son disque, de deux lignes de méme couleur, obliques, raccourcies, presque
convergentles postérieurement. Elylres d'un jaune testacé, ornées d’une
bordure suturale prolongée à peine jusqu'aux trois quarts, et chacune d’une
bande longitudinale naissant du calus, formant postérieurement un arc à
son côté externe el un angle rentrant à son côlé interne, noires.
Long, 0,0086 (2 4/2 L.). Larg. 0,0055 (1 4/2 1.).
Corps ovale-oblong; peu convexe. Zéête noire, parée sur le
milieu du front d’une tache ovale, d’un blanc flavescent, croisée
par une ligne de même couleur, prolongée transversalement
jusqu'aux yeux : épistome flave : mandibules noires. Æntennes
et palpes maxillaires d'un flave testacé ou livide, avec l'extrémité
obscure. Prothorax noir; paré en devant et de chaque côté
d’une bordure d’un blanc flavescent, orné sur son disque de
deux lignes de même couleur, longitudinalement obliques, posté-
rieurement presque convergentes, n’atleignant ni la bordure
antérieure ni la base : la partie noire rétrécissant le milieu de
chaque bordure latérale, comme si un point noir était lié à elle.
Elytres d’un jaune pâle ou testacé ; ornées d’une bordure sutu-
rale noire, à peine plus large en devant que la base de l’écusson,
faiblement et graduellement élargie ensuite jusqu’au quart de la
longueur, puis prolongée en se rétrécissant progressivement
jusqu'aux deux liers ou trois quarts; parces chacune d’une
bande également noire, naissant du calus, égale au tiers de la
140 COCCINELLIDES.
largeur de l'étui, longitudinalement prolongée jusqu'aux deux
liers, en formant une dilatation anguleuse vers la moitié de la
longueur : cette bande liée par son bord externe, à partir de la
moitié de la longueur de chaque élytre, à un arc obliquement
dirigé vers les cinq sixièmes de la suture qu’il n’alteint pas : cet
arc formant à son côlé interne, avec l'extrémité de la bande
longitudinale, un angle rentrant dirigé en dehors : cette bande et
cel arc consiiluant sur l’élytre gauche une sorte de signe interro-
galif, en regardant l’insecte d’avant en arrière. Dessous du corps
el pieds noirs : épimères blanches. Plaques abdominales en arc
à peine prolongé jusqu’à la moitié de l’arceau.
ParriE : la Chine (collect. Buquet).
25, KHawmomia dionea. Ovale. Prothorax et élytres d'un flave
testacé : le premier, paré d’une tache notre, couvrant les trois cinquièmes
médiaires de la base, semi-circulaire en devant, avancée près du bord anté-
rieur, hée à un point noir dans le milieu de chacun de ses côtés : les secondes,
parées d'une bordure suturale graduellement réduile au rebord, d'un point
sur le calus, et ordinairement d'une très-petile tache située, dans la même
direction longitudinale, vers le milieu de la longueur, noirs.
Long, 0,0043 (2 1.). Larg, 0,0033 (1 1/2 1.).
Corps ovale: très-médiocrement convexe. Téte flave; mar-
quée sur le milieu du front d’une tache obtriangulaire noire.
Prothorax d’un flave testacé ; marqué d’une tache noire, semi-
orbiculaire, couvrant les trois cinquièmes médiaires de la base,
avancée jusqu’au sixième antérieur, liée à un point noir, vers le
milieu de chacun de ses côtés. Elytres d’un flave testacé, ornées
d'une bordure suturale, d’un point et d’une très-pelite tache,
noirs : la bordure suturale, à peine aussi large que la base de
l’écusson, graduellement rétrécie à partir du cinquième de la
largeur, réduite à peu près au rebord sutural à partir de la
moitié où un peu plus : le point, assez gros, couvrant le calus :
la petite tache, poncliforme ou presque linéaire, située vers la
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS, 14!
moitié de la longueur, à égale distance du bord externe que le
point du calus. Dessous du corps noir, avec les côtés de l’abdo-
men d’un jaune testacé. Aésosternum échancré jusqu’au tiers.
Plaques abdominales presque en forme de V. Epimères d’un
jaune testacé. Pieds de la même couleur.
PATRIE : la Chine (collect. Buquet).
Dans le même genre doivent être opérées les rectifications
suivantes :
HI. venusta ; Mecsueimer, au lieu de EX. motulata.
Coccinella venusta, Mersu. Descript. in Proceed. of the Acad. of nat. scient. of Phi-
ladelph. t. 3 (1848), p. 178. — Mersu. Catal. (1853) p. 129.
HE. picta ; RanpaLz, au lieu de HE. contexta.
Coccinella picta, Rannauz, Descript., ete. in Boston, journ. of the nat. Hist. t. 2, p. %.
Coccinella concinnata, Meusugim. Proceed. of the Acad. of nat. Scienc. of Philadelph.
t. 3, p. 178. — MeLsueim. Catal. (1353) p. 129.
155. Coceinella juliana. Ovale ; médiocrement convexe. Protho-
raz noir, paré sur les côtés d’une tache d'un blanc flavescent en carré large
etirrégulier, et d'une bordure antérieure de méme couleur (au moins chez
l'un des sexes). Elytres d'un jaune teslacé, parées chacune d'une bande
noire, en arc dhrigé en arrière, étendu depuis l’écusson jusqu'au calus,
festonné postérieurement près de la suture.
Long. 0,0056 (2 1/2 1.). Larg. 0,0045 (2 1.).
Corps brièvement ovale; médiocrement convexe; luisant.
Tête noire, parée sur le front d'une bande transversale blanche,
rétrécie dans son milieu : mandibules blanches, avec l'extrémité
noire. Antennes d'un blanc flavescent, avec l'extrémité obscure.
Palpes maxillaires noirs. Prothorax noir, orné en devant d’une
bordure d’un blanc flavescent, égale environ au septième de la
longueur : cette bordure, liée de chaque côté à une tache irré-
gulièrement quadrangulaire, plus large que longue, prolongée à
142 COCCINELLIDES.
son côté interne environ jusqu'aux deux cinquièmes de la lon-
gueur, couvrant presque les deux Uers du bord latéral, un peu
sinuée à son bord postérieur. Æcusson noir. Elytres d’un jaune
testacé ; parées chacune d’une bande noire, en forme d’are trans-
versal dirigé en arrière, naissant de lécusson, étendu jusqu’au
calus, offrant près de la suture, à son bord postérieur, une sorte
de fesion ou une sorte de dent très-obtuse : cette bande arquée
laissant entre lui et la base un espace d’une teinte plus claire
que le reste. Dessous du corps et pieds noirs. Epimères des
nédi el postpectus, blanches.
ParRie : la Californie ( collect. Buquet).
Oss. Je n'ai vu que l’un des sexes.
HALYZIAIRES.
3. Mnadis eirce. Ovale; médiocrement convexe. Prothorax
d'un blanc flavescent ; marqué sur son disque d’une sorte de M noire.
Ecusson blanc. Elytres chargées d'un pli tranverse vers les cinq sixièmes
de la longueur ; d’un jaune testacé , ornées chacune de neuf points noirs :
deux près de la base (l'externe sur le calus) : trois en rangée arquée en
arrière vers le tiers de la longueur : trois en rangée transversale vers les
deux tiers : le neuvième sur le milieu du pl.
Long. 0,0078 ( 3 1/2 1.). Larg. 0,006 ( 2 3/4 1. ).
Corps ovale ; médiocrement convexe; pointillé; luisant en
dessus. 7éte noire, parée d'une bordure postérieure et d’une
autre au côté interne des yeux, d’un blanc flavescent. Antennes
et palpes maxillaires d'un jaune testacé : les premières , obtu-
ses à l’extrémité. Prothorax d’un blanc livide ou flavescent ;
paré sur le disque d’une sorte d’M noire, paraissant formée de
taches unies. £cusson d’un blanc flavescent. Elytres d’un jaune
testacé; chargées d’un pli transverse vers les cinq sixièmes de
la longueur ; ornées chacune de neuf taches ponctiformes, noi-
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 143
res : les première et deuxième formant avec leurs semblables une
rangée très-faiblement arquée en arrière : la deuxième ou ex-
terne, sur le calus : la première ou interne, de moitié plus rap-
prochée de la deuxième que de la suture : les troisième , qua-
trième el cinquième , constituant sur chaque élytre une rangée
arquée en arrière, vers le tiers de la longueur : la troisième ,
située près de la suture : la cinquième, voisine du bord externe :
Ja quatrième , plus petite, plus postérieure, plus rapprochée de
la cinquième que de la troisième : les sixième, septième et hui-
tième constituant avec leurs pareilles une rangée transversale
vers les deux tiers de la longueur : la sixième aussi voisine de la
sulure que la troisième : la huitième , à peine aussi voisine du
bord extérieur que la cinquième : la septième , plus petite, un
peu plus rapprochée de la huitième que de la septième : la neu-
vième , obliquement transversale, sur le pli, vers le milieu de
la largeur : les troisième, cinquième , sixième et huitième, les
plus grosses. Dessous du corps el pieds d’un jaune testacé :
partie médiaire de la poitrine et du ventre , noire.
PATRIE : la Chine (collection Buquet).
3. Cleïs Hicia. Briévement ovale; médiocrement convexe : d’un roux
testacé ou d’un jaune d'ocre , luisant en dessus, un peu plus pâle en des-
sous : prothorax marqué de cinq points obscurs. Ventre nébuleux sur son
milieu.
Long. 0,0045 ( 2 1.). Larg. 0,0016 ( 2/3 1.).
Corps brièvement ovale ; médiocrement convexe ; presque
lisse sur la tête et sur le prothorax , superficiellement et finement
ponctué sur les élytres; d’un roux testacé ou d’un jaune d’ocre
luisant, en dessus. Tête, antennes el palpes de même couleur.
Prothorax marqué d’un point anté-scutellaire et de quatre autres
disposés en demi-cercle autour de celui-ci , obscurs ou nébuleux.
Elytres pourvues d’un rebord plan très-étroit, Dessous du corps
un peu plus pâle que le dessus : médi et posipectus et partie
144 COCCINELLIDES.
inédiaire du ventre, d’une teinte nébuleuse ou un peu obscure.
mésosternum échancré à peine jusqu’au quart.
Parrisg : la Chine (collect. Buquet).
3. Propylea eonglolata. Briévement ovale. Prothorax flave,
au moins en devant, sur les côtés et sur les parties latérales de la base.
Elytres flaves, avec la suture, un trait subapical , et chacune quatre taches
disposées presque comme celles d'un damier , noires. Côlés du ventre et pieds
flaves , ou d’un flave pâle.
Long. 0,0045 (21.). Lars. 0,0083 (1 4/2 1.\.
Corps brièvement ovale ; convexe ou médiocrement convexe ;
glabre ; poinullé ; luisant. Téte flave , ornée sur le front d'une
tache noire, en carré large ; un peu obscure sur le disque de lé-
pistome. Æntennes et palpes en partie flaves , en partie brunà-
tres. Prothorax échancré en devant, avec la partie médiaire de
cette échancrure en ligne droite ; élargi d'avant en arrière sur
les côtés, subeurvilinéairement près des angles, en ligne droite
dans sa partie moyenne ; en arc médiocrement dirigé en arrière
et peu sensiblement bissinué à la base ; convexe ; moins super-
ficiellement pointllé que la tête ; flave en devant, sur les côtés
et sur le sixième externe de la base, noir sur le reste : la par-
tie noire, arquée en devant et entaillée sur la ligne médiane,
dilatée de chaque côté comme si un point noir était lié à elle,
couvrant les deux liers médiaires de la base. Ecusson triangu-
jaire; noir. Æ£lytres ornées d’une bordure suturale, d’un trait
transversal subapieal, etchacune de quatre taches presque carrées
et disposées comme celles d’un damier, noires : la première,
irrégulière, couvrant le calus, prolongée jusqu’au quart de sa
longueur à son côté interne, plus prolongée à son côté externe et
comme liée et confondue à une autre tache : la deuxième, car-
rée, liée à la bordure suturale, du quart presque à la moitié ;
liée par son angle antéro-externe à l’angle postéro-externe de la
première, et par son angle postéro-externe à l’angle antéro-in-
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 145
terne de la troisième : celle-ci, presque en parallélogramme de
moitié plus long que large , située dans la direction longitudinale
de la première , liée par son angle postéro-interne à la quatrième :
celle-ci transversale , unie à la bordure suturale. Dessous du
corps noir , avec les côtés du ventre largement flaves. Pieds de
cette dernière couleur.
Patrie : la Chine (collec. Buquet).
Oss. Elle a la plus grande analogie avec la P. 14-punetatu,
var. D, et peut-être n’en est-elle qu'une variété singulière. Elle
se distingue toutefois de celle-ci, par la tache indiquée comme
la troisième dans l’état normal de la P. 1h-punctata, intimement
confondue avec la quatrième ; par la sixième, nulle; par la
cinquième (correspondant à la troisième de la 14-punctata) plus
longue que large en raison de la nullité de la tache subexterne ;
par les côtés du ventre et les pieds d’un flave à peu près uni-
forme.
CARJAIRES,
45. Leis ealypso. Briévement ovale. Prothorax d'un blanc fla-
vescent, noir sur la partie médiaire. Elytres noires , ornées chacune d'une
tache subarrondie , jaune , couvrant le quart médaire de la longueur et
du tiers aux cinq sixièmes de la largeur.
Lons. 0,0067 (3 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 !.).
Corps brièvement ovale; convexe ou médiocrement con-
vexe ; pointillé ; brillant en dessus. Téte noire. Antennes et
palpes teslacés : les seconds, obscurs à l'extrémité. Prothorax
d’un blanc flavescent, noir sur sa partie médiaire : celle-ci, aussi
large en devant que le bord postérieur de l’échancrure , arquée
en dedans à ses côlés, couvrant les deux tiers médiaires environ
de la base. Ecusson noir. Elytres subarrondies postérieurement ;
convexes ou médiocrement convexes, mais extérieurement peu
déclives et formant une tranche égale environ au dixième de la
10
146 COCCINELLIDES.
largeur, vers le tiers de la longueur ; noires, parées chacune
d’une tache jaune brièvement en ovale transverse ou subarron-
die, couvrant le quart médiaire de la longueur et du tiers in-
terne aux cinq sixièmes de la largeur : repli noir. Dessous du
corps noir : côtés du ventre parés d’une large bordure d’un
orange teslacé, dentée à son côté interne. Pieds noirs : soles
des larses roussâtres.
ParRie : la Chine (collect. Buquet).
COELOPHORAIRES.
%. Cælophora symbolien. Subhémisphérique ; d'un jaune tes-
tacé en dessus. Prothorax paré de deux gros points noirs, liés à la base
[e) i ?
el situés chacun près de la ligne médiane. Elytres ornées d’une bordure su-
turale étroite, ovalairement dilatée aux cinq sixièmes de la longueur, liée
vers le tiers à une tache dilatée jusqu'au tiers de la largeur ; parées d'un
5
gros point sur le calus, et d’une bande longitudinale prolongée près de la
tranche , depuis les deux jusqu'aux cinq septièmes de la longueur, noirs.
Long. 0,0051 ( 2 4/4 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 1.).
Corps subhémisphérique ; pointillé; d’un jaune testacé en
dessus. Tête, antennes el palpes de même couleur ou d’une
leinte rapprochée. Prothorax orné de deux gros points noirs ,
liés à la base, près de la ligne médiane, égaux chacun au cin-
quième au moins de la largeur du bord postérieur. Ælytres or-
nées d’une bordure suturale, de deux taches et d’une bande
longitudinale raccourcie à ses extrémités , noires : la bordure su-
Lurale, naissant à l'extrémité de l’écusson, où elle est à peine
plus large que le rebord , un peu moins étroite ensuite ; liée au
tiers de la longueur avec la deuxième tache, et ovalairement ren-
flée vers les cinq sixièmes en forme de tache suturale : la
première tache ponctiforme, située sur Île calus , égale au cin-
quième de la iargeur : la deuxième, plus grosse , liée à Ja bor-
dure suturole, vers le tiers de la longueur , étendue jusqu’au
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 147
tiers interne de la largeur , figurant une courte bande trans-
versale croisant la bordure suturale : la bande longitudinale,
prolongée des deux aux cinq sepüèmes de la longueur , près de
la tranche marginale à laquelle elle est presque parallèle, pou-
vant paraître formée de deux taches unies : fossettes du repli mé-
diocrement prononcées. Repli, dessous du corps et pieds d'un
jaune testacé : épimères du médipectus plus pâles : disque du
posipectus noir ou obscur.
Parrie : la Chine (collect. Buquet}.
Oss. La tache juxta-suturale pourrait peut-être se montrer
quelquefois isolée de la suture, et la bande longitudinale inter-
rompue dans son milieu.
CHILOCORAIRES.
4p. Chilocorus monaclaus. Dessus du corps très-convexe et
subcomprimé. Téle d’un rouge lestacé. Prothorax noir. Elytres marron ou
d'un brun marron, souvent d’une teinte graduellement plus claire sur un
espace indélerminé , près de l’écusson. Repli noir extérieurement, d'un
rouge testacé sur sa moitié interne. Dessous du corps et pieds de cette der-
nière couleur.
Long. 0,0042 (4 7/8 L.). Larg. 0,0033 (1 1/21).
Corps subhémisphérique ; très - convexe et subcomprimié ;
pointillé : luisant en dessus. 7ére fauve ou d’un rouge testacé.
Prothorax peu ou point émoussé aux angles ; en ligne droite
sur les côtés ; de moitié à peine aussi long à ceux-ci que sur la
ligne médiane ; faiblement relevé en rebord sur les côtés ; tron-
qué ou émoussé au devant de l’écusson et sinué de chaque eûté
de cette faible troneature , à Ia base ; noir ou brun, peu distinc-
lement d’un brun rouge à son bord antérieur , entre chaque si-
nugsité postoculaire et les angles de devant. Elytres très con-
vexes , mais sensiblement moins déclives extérieurement ou of-
frant une tranche peu nettement limitée, assez élroite ; moins
148 COCCINELLIDES.
finement poncluées sur cette tranche que sur le dos ; d’un brun
marron ou de couleur marron , avec le dos souvent d’une teinte
plus claire, sur un espace indéterminé et à limites peu précises,
couvrant parfois la moitié interne de la largeur depuis la base
jusqu’à la moitié environ de la longueur. Repli noir sur la moi-
tié externe, d’un rouge testacé sur linterne. Dessous du corps
et pieds d’un rouge testacé.
Parrie : la Chine (collect. Buquet).
Oss. La teinte du dessus du corps pourrait peut-être se mon-
trer parfois plus foncée et passer au noir, sans laisser de traces
d’un espace plus clair.
Le Chilocorus bivulnerus est identique à la Coccinella stigma,
Say, Boston, journ. 1. #. p. 203. Il est nécessaire de lui conserver
celte dénomination. Voyez Mersngim. Catal (1853) p. 130.
EXOCHOMAIRES.
85. Preus cerberrs. Subhémisphérique. Prothorax et élytres
noirs : le premier à peine bordé de jaunâtre aux angles de devant et à la
sinuosité posloculaire : les secondes, sans taches. Téle, poitrine et pieds d’un
rouge lestacé. Ventre d'un jaune testacé.
Long. 0,0053 (4 1/2 1.). Larg. 0,0028 (4 1/4 1.).
Corps subhémisphérique, pointillé : brillant, en dessus. Téte
d'ün rouge leslacé. Prothorax subarrondi sur les côtés ; à peine
émoussé aux angles de devant ; sensiblement sinueux de chaque
côlé de la partie médiaire de la base ; noir, étroitement et souvent
peu distinetement paré d’une bordure jaunâtre soit aux angles de
devant, soit vers la sinuosité postoculaire. Elytres subarrondies
ou largement en ogive postérieurement ; très-convexes ; à tran-
che inclinée et étroite ; sans tache : repli noir ; creusé de fosseltes
profondes pour loger l’extrémité des cuisses intermédiaires et
postérieures. {iep/li prothoracique creusé d’une fossette. Dessous
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 149
du corps d'un rouge testacé sur la poitrine, d’un jaune testacé
sur le ventre. Pieds d’un rouge testacé.
Patrie : la Chine ( collect. Buquet)
Ajoutez à la synonymie de l’Ex. tripustulatus :
Chilocorus verrucatus, MeLsugim., Proceed,. of the Acad. of nat, scient, of Philadelph.
t, 3, p. 1480. — Mersaeim., Catal. (1833) p. 430.
Rectifiez de la manière suivante la synonymie de Ex. margi-
nipenmnis :
Exochomus marginipennmis; Le Core.
Coccinella marginipennis, Le Conte, Ann. of Lyceum of New-Yorck, t. 4 p. 173.
Exochorus prœtextatus, Mecsa. Proceed. of the Acad. ofnat. scienc. of Philadelph. t, 8,
p. 180.
Voy. Mersaeru. Catal. (4853) p. 130.
BRACHYACANTHAIRES.
Au genre Bruchyacantha appartiennent les espèces suivantes :
Brachyacantha albifrons s Say.
Coccinella albifrons, Say. Journ. of. the Acad. of Philadelph. t, 4, p.94, 6.— Mus.
Spec. p. 1049.
Voy. Mecsneim. Catal, (1853) p. 130.
B. 1@-pustuliatas; Mecsnem. Votre, avec la téte, les bords latéraux
du prothorax et dix taches sur les élytres, fauves. Pieds d'un jaune testacé.
Hyperaspis 10-pustulata, Meusarim. Proceed. of the Acad, of the nat. scienc, of Phila-
delph. t. 3, p. 477, 2.
Brachyacantha fulvopustulata, Mersuwiu, |. ce. p. 178, 2.— [d, Catal. (1853), p. 430.
ParRie : les Etats-Unis.
Reclifiez de la manière suivante les noms des espèces ci-
après.
1 50 COCCINELLIDES.
BB. basalis ;, Mersnaermer,au lieu de BB. confusa.
Brachyacantha basalis, Mers. in Proceed. of the Acad, of mat. scienc. or Philadelphia,
t. 3 (1848) p. 179. 3.— Id. Catal, (4853) p. 130.
B.quadripumetata ; Mersn. au lieu de BB. diversa.
Brachyacantha quadripunretata, Mersa. Proceed. loc. cit. p. 178.—7d, Catalogue (1833)
p. 430.
HYPERASPIAIRES.
Suivant M. Melsheimer, la Cocc. undulata de Say ( Journ. of
the Acad. of Philadelph. t. L, p. 92).est bien, ainsi que je l'avais
indiqué, mon /yper. elegans. Peut-être, selon le Catalogue du
savant précité, est-ce la Cocc. lugubris de Randall? (Voy. MeLss.
Catal. (1855) p. 151).
M. Melsheimer, quand mon Spéciès était à impression, publiait
dans le t. 3, p. 180 des Procès-verbaux de l’Académie des
Science de Philadelphie , sous le nom de EX. fimbriolata ,
l'espèce que j'ai décrite sous le nom de rufomarginaéa. Le
premier de ces noms doit lui être restitué. (Voy. Mezsr , Catal.
(1853), p. 181.
Ajoutez comme synonyme de l'E. signata 3 OLiv.
Hyperaspis leucopsis, Meusuetm. in Proceed. of the Acad. of nat. scienc. of Phi-
ladelph. t. 3. (1848). 179. — Mrecsu. Catal. (4853), p. 434.
Mettez :
Au lieu de : EX. Guexi, Muzs. Spec. p. 687. (Voy. MeLss.
Catal. (1853) p. 151.
EX. bigeminata ; Ranpaiz.
Coccinella bigeminata , Raxoazr , Descripts of n. spec. of Coleopt. of Maine, in
Boston , Journ. of. Nat. Hist, t, 2. p. 32. .— Muzs. Spec. p. 1050,
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 151
EPILACHNAIRES.
112 5. Epilaclhhnma servwva. Ovale ; pubescente.: Prothorax ct élytres
d'un roux brunätre ou d'un roux testacé brunâtre : le premier , paré sur
ses côlés d'une bordure flave : les secondes , ornées chacune, depuis l'épaule
jusqu’à l'angle sutural, d’une bordure flave et d'une bordure noire, au de
dans de celle-ci. Suture noire.
Long. 0,0190 (4 1. }. — Larg. 0,0067 ( 3 1).
Corps ovale; convexe; garni d’un duvet cendré, d’un roux
brunètre ou d’un roux testacé brunâtre , en dessus. Téte , an-
tennes et palpes, de même couleur. Prothorax paré sur les côtés
d’une bordure flave ou d’un flave roussàtre , étendue en devant
jusqu’à la sinuosité postcculaire, graduellement rétrécie jusqu’à
langle postérieur ; offrant, au-dedans de celle-ci, une bordure.
noirâtre , plus ou moins marquée , prolongée derrière le bord
antérieur. Æcusson de la couleur foncière. Ælytres arrondies aux
épaules presque à partir des angles du prothorax , offrant vers
leur tiers leur plus grande largeur, rétrécies en ogive dans
leur tiers postérieur ; convexes ; d’un roux testacé brunâtre ;
parées, depuis l’épaule jusqu’à l'angle sulural, d’une bordure
flave , presque uniforme , à peine égale au douzième de la lar-
geur ; ornées au côté interne de celle-ci d’une bordure noire une
fois plus large; marquées d’une bordure suturale également noire,
à peine plus large que la marginale flave. Repli d’un flave roussà-
tre sur sa moilié externe , d’un roux brun sur l’interne. Des-
sous du corps d’un roux brun. Plaques abdominales prolongées
jusqu'aux trois cinquièmes de l’arceau. Pieds d’un roux testacé
brunâtre.
Pare : Quito {collect. Buquet\.
ASPIDIMÉRAIRES.
28. Aspidimerus ? stellawis. Ovale; convexe; pubescent ; noir
en dessus. Elytres ornées chacune d'une tache d'un jaune orangé subarron-
152 COCCINELLIDES.
die ,plus large que longue, couvrant le sixième submédiarre de la longueur
et depuis le tiers environ jusqu'aux trois cinquièmes de la largeur. Dessous
du corps et pieds, noirs.
Long. 0,033 (1 1/2 1.) Larg. 0,0022 (4 1.).
Cet insecte est un Aspidiméraire. Il se rapproche du Cryptogo-
nus orbiculus , ont il semble néanmoins différent ; mais l’exem-
plaire que j'ai eu sous les yeux était trop englué de gomme pour
pouvoir être décrit avec exactitude.
PATRIE : la Chine ? (collect. Buquet).
SCYMNIAIRES.
Les Scymnus ochroderus , Murs. et xanthaspis , Murs. parais-
sent ne constituer qu'une même espèce offrant quelques varia-
tions , et doivent être réunies sous la première de ces dénomina-
ions. (Voy. Mezsnerm. Cala. (1853) p. 151.
Au sous-genre Diomus parait appartenir l’espèce suivante :
S. ornztus s Le Conte. Elliptique ; convexe ; densement et légèrement
ponctué ; noir : élytres ornées chacune d'une grande tache oblique située
avant le milieu , et, après celui-ci, d’une autre grande orbicutarre , d'un
roux clair : base des antennes, tibias et larses, d’un fauve roux. Pla-
ques abdominales oblilérées extérieurement : mésosternum large, un peu
échancré.
Scymnus ornatus, 3 L. Le Coxre, Gen. Rem. up. the Coleopt, of Lak, sup.
p. 259. 52,
Paris : les environs du lac Supérieur.
Au lieu de :
Se. chatelhnas, Muis. mettez : Se. collaris ; Mers.
Scymnus colluris, Mecsn. ia Proceed. of the Acad, of Nat. Scienc. of Philadelph.
1. 5 (1848) p. 180. 1. — Mursn, Catal. (1853) p. 151.
ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 1955
Peut-être l’espèce portant le nom de Sc. creperus ( Speciès ,
p. 985) est-elle la même que celle décrite quelque temps aupara-
vant par M. Le Conte (Lak. super. p. 238), sous la dénomination
de caudalis (Voy. Mecs. Catal. (4855), p. 151.
L'insecte considéré comme étant le #7 du Sc. caudalis (loc.
citat.), se rapporte au Scym. fastigiatus, Muzs. (Speciès, p. 986).
(Voy. Mezsu. , catal. (18553), p. 181.
Au lieu de :
Se. fastigiatus, Murs. Mettez Se. comsobräinus ; Le Conre.
Lak. Sup. p. 238. (Voy. Mesu. Catal. (1853) p. 131.
À la division AA. se rapporte l’espèce suivante :
S. lacustris ; Le Core. Briévement ovale ; convexe ; ponctué ; noir.
Mésosternum large , presque tronqué. Plaques abdominales entières ,
poncluées à la base, alteignant presque le bord marginal du premier
arceau.
Scymnus lacustris, 3. L. Le Core, Gener. Bemark, up. the Coleopt. of Lak. super.
p. 259. 51.
Long. 0,0009 (4/2 1.).
Dernier arceau de l’abdomen creusé d’une impression trian-
gulaire profonde ; moins densement ponctué à la base. Pieds roux
ou bruns bordés de roux.
® Dernier arceau de l’abdomen entier ; uniformément et den-
sement ponctué. Antennes et pieds noirs : les dernières de ceux-
cl, parfois roux.
PaTRIE : les environs du Lac Supérieur.
TABLE
DES ADDITIONS ET DES RECTIFICATIONS
À MON CATALOGUE DES GOGCINELLIDES (1853) (!).
Hsppodamiaires.
Hirponamia, Chevr.
Leporina, Muls. n. sp. Californie.
Convergens s‘OUEr,
Modesta, Melsheim.
Naëmia, Muls,
Seriata, Melsh.
Litigiosa , Muls.
Coceinellaires.
Axisosricra , Chevrolat,
Dohrniana, Muls. n. sp. Hongrie.
ADontA , Muls.
Interrogans, Muls. n. sr. Chine.
Harmonia , Muls,
Dionea , Muls. n. sp. Chine.
Verusta , Melsh.
fie Muls.
Picta, Randall].
tn » Muls.
CocaneLLa , Linné.
Juliana, Muls. n, spec. Californie.
Halyziaires.
Anais, Muls.
Circe, Muls. n. sp. Chine.
15-punctata, Oliv.
Mali, Say.
Labiculata , Say.
mr
() Opuscules Entomol, 3° cahier. — Ann. de la Soc. Linn, de Lyon, 1853.
TABLE DES COCCINELLIDES.
CLuis, Muzs.
Licia , Muls. n. sp. Chine.
ProryLea , Muls.
Conglobata, Muls. n. spec. Chine.
Cariaîres.
Leis, Muls.
Calypso, Mulis. 0. sp. Chine.
Cælophoraires.
Coscornora, Mucs.
Symbolica , Muls. n. sp. Chine.
Chilocoraîires.
Carzocorus , Leach.
Monachus , Muls. n. sp. Chine,
Bivulnerus, (Dej.) Muls.
l Stigma , Say.
Exochomaîires.
Oncus, Muls.
Cerberus, Muls. n. sp. Chine.
Exocuomus , Redtenb,
Tripustulatus, de Geer.
| Verrucatus, Melsh.
Moore Le Conte.
Prœtextatus | Melsh.
Brachyacanthaires.
BRACHYACANTHA , Chevr.
Albifrons , Say Etats-Uuis.
Decempustulata, Melsh. id,
Fulvopustulata, Melsh.
Basalis , Melsh.
Confusa , Muls.
{ Quadri-punctata » Meleh.
| Diversa , Muls.
Hypéraspiaires.
Hyperaspis (Chevrolat), Redtenb.
Fimbriolata , Melsh,
Rufo-maginata , Muls.
156 TABLE DES COCCINELLIDES.
Signata , Oliv.
Leucopsis , Melsh,
Bigeminata , Randall.
Guexi , Muls.
Epflachnaîres.
EriLacuNa, Chevr.
Serva , Muls. n. sp. Equateur.
Aspidiméraires.
Asproimenus , Muls,
Stellaris , Muls, n. sp. Chine
Scymniaires.
Scymnus, Kugel.
(Diomus).
Ornatus, Le Conte, Lac supérieur
(Pullus).
dns , Melsh.
Chatchas , Muls.
Caudalis, Le Conte.
Creperus ? Muls.
Consobrinus , Le Conte,
Fastigiatus , Muls.
Caudalis, Le Conte.
Lacuatris, Le Conte. Lac supérieur.
DESCRIPTION
NOUVELLE ESPÈCE DE LONGICORNE
CONSTITUANT UN NOUVEAU GENRE
DANS CETTE TRIBU DE COLÉOPTÈRES ,
PAR
HF. RBULSANT.
Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 mars 18%6.
Genre Menesia, MENESIE.
CaracTÈREs. Zlytres presque planes longitudinalement sur le
dos, convexement déclives sur les côtés ; presque parallèles dans
leur seconde moitié ; subarrondies à l’extrémité ou obliquement
coupées dans leur moitié interne. {antennes subfiliformes ou pres-
que sétacées, un peu plus longues que le corps ; ciliées en des-
sous ; à troisième et quatrième articles à peu près égaux ; insérées
dans l’échancrure des yeux. Front bombé. Yeux très-profondé-
ment échancrés, mais non divisés : la partie antérieure plus
grosse, subarrondie. Pieds courts. Jambes intermédiaires échan-
crées vers l’extrémité de leur arête externe. Ongles simples.
L’insecte qui sert de base à ce genre s’éloigne , par ses yeux
non divisés, des Polyopsies, dont il se rapproche par son port,
par sa pelitesse , par les troisième el quatrième articles de ses
antennes presque égaux. Ce dernier caractère l’éloigne des
Saperdes.
158 LONGICORNE NOUVEAU.
Henesia Perrisi.
Corps hérissé de poils fins et obscurs ; noir , avec les pieds d'un jaune
orangé : deux taches subponchformes sur la partie postérieure de la téte ,
une bande longitudinale médiaire sur le prothorax , deux taches ponctifor-
mes sur chaque élytre : l'une petite, près de la suture aux trois cinquièmes :
l'autre ronde, plus grosse, entre celle-ci et l'extrémité , formées de poils
blancs ; une bande longitudinale sur les postépisternums , une bordure in-
ierrompue dans son milieu sur le bord des quatre premiers arceaux du ven-
tre, formées de poils semblables.
Long. 0,0036 (4 2/3 1.). Larg. 0,0016 à 0,0018 (2/3 à 3/4 1.).
Corps presque parallèle. Téte perpendiculaire ; pointillée ;
hérissée de poils fins, obscurs ; bombée sur le front; noire ou
d'un noir un peu ardoisé, ornée sur sa partie supérieure de
deux taches subponctiformes, produites par des poils blancs :
labre noir. Palpes d’un fauve ‘'brunâtre. Yeux très-pronfondé-
ment échancrés, mais non divisés en deux parties. Antennes
insérées dans cette échancrure ; au moins aussi longues que le
corps ; de onze ariicles ; sétacées, grêles ; à premier article plus
gros , un peu renflé dans son milieu : le troisième à peu près
égal au quatrième ou à peine plus grand que lui; brièvement
pubescentes ; ciliées en dessous ; à premier article noir : les au-
tres bruns ou d’un brun cendré. Prothorax moins long que
large ; tronqué en devant, tronqué ou à peine bissubsinué à la
base ; presque cylindrique ou à peine renflé dans le milieu de
ses côtés ; sans rebord à ceux-ci ; tres-étroitement rebordé à la
base , à peine relevé en rebord dans le milieu de son bord anté-
rieur; pointillé ; hérissé de poils fins et obscurs; noir , paré
longitudinalement sur la ligne médiane d’une bande formée de
poils d’un blanc de lait, et un peu relevée en carène. ÆEcusson
. presque carré ; revêtu d’un duvet d’un blanc de lait. Elytres d’un
tiers plus larges en devant que le prothorax ; quatre fois à peu
Menesia Perrisr. 159
près plus longues que lui; parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes,
échancrées chacune dans la moitié interne de leur bord postérieur,
et offrant par-là une sorte de petite dent au milieu de ce bord ;
planes sur le dos, perpendiculaires sur les côtés jusqu'aux trois
quarts de leur longueur et graduellement convexement déclives
vers l’extrémité ; à fossette humérale légère ; marquées à la base
de gros points qui vont en s’affaiblissant, presque imponctuées à
l'extrémité ; hérissées de poils noirs fins et obscurs; noires ; pa-
rées chacune de deux taches ponetiformes formées par un duvet
blanc de lait : l’antérieure , petite , située près de la suture, vers
les trois cinquièmes de la longueur : autre plus grosse, arron-
die, située vers les six septièmes de la longueur. Dessous du
corps hérissé de poils obscurs ; presque imponclué ; noir, avec
les épimères du médipectus, les postépisternums et la partie la-
lérale du bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre,
couverts de poils blancs : la bordure des anneaux du ventre gra-
duellement rétrécie à partir des côtés jusque près de la ligne mé-
diane où elle s’efface. Pieds d’un jaune orangé.
Cette espèce a été trouvée dans les environs de Mont-de-
Marsan (Landes), par M. Perris, l’une de nos gloires entomolo-
giques.
Oss. Cet insecte paraît avoir beaucoup d’analogie avec la Poly.
bipunctata décrite par Zubkoff et par Germar ; mais elle s’en
distingue par ses yeux non-divisés; par la tête ornée de deux
taches ponctiformes formées par des poils ; par les élytres parées
chacune de deux laches semblables au lieu d’une; par la posté-
rieure de ces taches, orbiculaire au lieu d’être en demi-lune.
DESCRIPTION
DK DEUX
NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES
CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU
DANS LA FAMILLE DES ULOMIENS ,
PAR
P. PERROUD et KE. MULSANT,
(Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 4856.)
Genre Melasia , Merasie (Chevrolat).
(Méhaç ; noir.)
CaracrTÈères. Antennes grossissant graduellement à partir du
cinquième article : le premier subcylindique : le deuxième court:
le troisième un peu plus étroit et à peine aussi long que le sui-
vant: les quatrième et cinquième submoniliformes : les sixième
à dixième plus sensiblement comprimés, transverses, presque
en parallélipipèdes à angles émoussés ou écointés, non en
forme de coupe : le onzième , ovalaire. Yeux transverses ; échan-
crés dans leur milieu. Prothorazx bissinué à la base, avec le tiers
médiaire de celle-ei arqué en arrière et plus prolongé que les
angles postérieurs. Repli des élytres non prolongé jusqu’à lan-
gle sutural. Menton en ovale transverse. Postéprsternum environ
une fois plus large en devant qu'en arrière. Jambes de devant
élargies depuis la base jusqu’à l’extrémité; denticulées sur leur
arête externe. Premier article des tarses postérieurs plus long
Melasia gagatina. 161
que les deux suivants réunis ; au moins aussi grand que le der-
nier. Corps environ une fois plus long que large.
Ces insectes se distinguent des Ulomes , avec lesquels ils ont
Leaucoup de rapports , par leur corps moins allongé ; par les ar-
ticles sixième à dixième des antennes non en forme de coupe,
n'ayant pas le bord antérieur de ces articles coupés en ligne
droite , ni les angles de devant vifs; surtout par la forme de leur
menton , en ovale transverse , au lieu d’être obtriangulaire.
« Æ JA E. gagatina.
Ovalaire oblongue ; une fois au moins plus longue que large; peu for-
tement convexe; d’un noir luisant ; parties de la bouche, antennes, extrémité
des jambes et tarses, d’un rouge testacé. Prothorax de deux tiers, au moins
plus large en arrière qu'il est long sur son milieu; muni sur les côtés d’un
rebord un peu plus large dans le milieu de sa seconde moitié: pointillé.
Elytres offrant vers le mulieu leur plus grande largeur ; à neuf stries ponc-
tuées et assez profondes : les deuxième à seplièime oblitérées à leur extrémi-
té. Inlervalles un peu crénelés par les points des stries ; presque pointillés ;
presque plans.
Long. 0,0078 À 0,0084 (3 1/2 à 3 3,4 1.). Larg. 0,0045 (2 1.).
. Corps ovalaire oblong; une fois au moins plus long qu’il est
large vers les deux tiers ; peu fortement ou assez médiocrement
convexe ; d’un noir luisant ou brillant , en dessus. Zéte subcon-
vexe ; pointillée ; offrant entre les yeux les faibles traces d’un
sillon transverse ; échancrée en are assez faible au bord antérieur
du front ; noire ou d’un noir brun, moins foncé en devant : /abr'e et
parties de la bouche d’un roux ou d’un rouge testacé. Antennes de
même couleur. Prothorax assez faiblement échancré en devant
avec les angles sensiblement avancés ; élargi en ligne courbe jus-
qu’à la moitié, subparallèle ensuite ; à angles postérieurs rectan-
gulaires , peu ou point émoussés ; bissinué à la base , c’est-à-
dire en arc ou presque en angle obtus dirigé en arrière dans le
11
162 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX.
tiers médiaire de celle-ci et plus prolongé que les angles ; assez
faiblement sinué entre cette partie arquée et les angles posté-
rieurs , presque en ligne droite sur la partie externe de sa base ;
muni en devant d’un rebord très-faible, interrompu dans son
milieu ; sans rebord à la base ; pourvu sur Îles côtés d’un rebord
graduellement élargi jusque vers la moitié, presque uniformé-
ment plus large ensuite jusque près des angles postérieurs , où il
se rétrécit et s’affaiblit; de deux tiers ou de trois quarts plus large
à la base qu’il est long sur son milieu ; convexe ; d’un noir lui-
sant; peu densement et assez superficiellement pointillé. Ecusson
en triangle moins long que large , à côtés curvilignes; noir ; pres-
que impointillé. £Elytres à peine élargies , dans leur milieu ; ré-
trécies ensuite en ligne courbe jusqu'à langle sutural, et plus
sensiblement à partir des deux tiers; peu fortement convexes ;
d’un noir luisant; à neuf stries non avancées tout-à-fait jusqu’à
la base (seulement les sixième à huitieme), ponctuées : les pre-
mière ou deuxième à septième ou huitième oblitérées à leur ex-
trémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à
peine au-delà des trois quarts de la longueur ; à strie juxta-su-
turale rudimentaire, obsolète. /ntervalles presque plans ou à
peine subconvexes ; un peu crénelés par les points des stries ;
presque impoinlillés. Repli non prolongé jusqu’à l’angle sutural.
Dessous du corps noir; luisant ; finement et longitudinalement
rayé sur les côtés de l’antépectus ; offrant sur le ventre quelques
rides obsolètes. Prosternum rebordé jusque vers l'extrémité des
hanches ; dépassant un peu le bord de l’arceau. Pieds médiocres ;
cuisses et jambes d’un noir brun , avec les genoux d’un rouge
brun : tibias postérieurs graduellement fauves ou d’un fauve tes-
tacé : tibias antérieurs finement denticulés sur un peu plus de la
seconde moitié de leur côté externe : tarses d’un rouge , d’un
roux ou d’un fauve testacé, garnis de poils de même couleur ,
ainsi que lextrémité des jambes. Ongles de même couleur.
Celle espèce, suivant M. Grué, habite la Sicile.
Melasia tarsalis. 163
2. RE. tarsalis (CHevroLar).
Ovalaire, subparallèle, moins d'une fois plus longue que large ; assez
médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d'un
noir luisant, avec les mâchoires , les palpes , les deux premiers articles des
antennes, d’un rouge brun; les qualre premiers articles des tarses antérieurs
et tous les ongles, d'un roux testacé. Prolthorax une fois plus large en arrière
qu’il est long sur son milieu,muni sur les côlés d’un rebord presque égal; su-
perficiellement pointllé. Elytres offrant vers les trois cinquièmes leur plus
grande largeur ; à neuf stries assez profondes jusqu’à leur extrémilé, ponc-
tuées. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; à peu près
impointillés.
Melasia tarsalis (GugvroLar) in collect.
Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/21.); larg. 0,0051 à 0,0086 (2 1/4 à ® 1/2 1.).
vers les trois cinquièmes des élÿtres,
Subparallèlement ovalaire ; moins d’une fois plus longue que
large ; médiocrement convexe sur le dos , convexement déclive
sur les côtés ; d’un noir luisant ou brillant , en dessus. 7éte
subconvexe ; superficiellement pointillée; rayée d’un sillon trans-
verse entre les yeux, dans la partie correspondant à leur échan-
crure ; obtuse ou faiblement échancrée au bord antérieur du
front ; noire, avec le bord antérieur du labre d’un brun rouge ;
mdchoires et palpes d’un rouge brun. Antennes brunes , avec le
deuxième article et ordinairement aussi le premier, d’un rouge
brun ou d’un rouge ferrugineux. Prothorax assez faiblement
échancré en avant , avec les angles antérieurs sensiblement
avancés et assez vifs ; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux
cinquièmes ou trois seplièmes de ses côtés, subparallèle ou faible-
ment élargi ensuite en ligne à peu près droite ; à angles posté-
rieurs rectangulairement ouverts, peu ou point émoussés ; bis-
sinué à la base, c'est-à-dire en arc ou presque en angle obtus,
164 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX.
dirigé en arrière dans le tiers médiaire de celle-ci et plus prolongé
que les angles, assez faiblement sinué entre cette partie arquée
et les angles postérieurs, presque en ligne droite sur la partie
externe de sa base ; muni en devant d’un rebord très-faible,
interrompu dans son milieu; sans rebord à la base ; pourvu
sur les côtés d’un rebord presque égal, rétréci à ses extrémités ;
un peu plus d’une fois plus large à la base qu’il est long sur son
milieu ; convexe ; noir, luisant ; peu densement et superfcielle-
ment poinlillé , surtout sur le disque. Elytres graduellement et
faiblement ‘élargies jusqu'aux trois cinquièmes , obtusément
arrondies postérieurement, prises ensemble ; médiocrement con-
vexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d’un noir
luisant ; à neuf stries non avancées lout-à-fait jusqu’à la base
(surtout les sixième à huitième), ponetuées et prononcées à leur
extrémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à
peine jusqu'aux trois quaris, unies postérieurement et encloses
par les voisines : à strie juxta-suturale rudimentaire ou obsolète :
Intervalles subconvexes ; un peu crénelés par les points des
stries ; presque impointillés. Repli non prolongé jusqu’à l’angle
sutural. Dessous du corps d’un noir luisant ; chargé de lignes
longitudinales légères, ridé longitudinalement sur le milieu des
trois premiers arceaux du ventre. Prosternum rebordé presque
jusque vers lextrémité des hanches ; dépassant un peu le bord
de l’arceau. Pieds médiocres ; noirs, avec les genoux d’un brun
rouge, les quatre premiers articles des larses antérieurs, les poils de
l'extrémité des tibias postérieurs , ceux du dessous des tarses et
les ongles, d’un roux testacé: tibias antérieurs finement denticu-
lés presque sur toute la longueur de leur côté externe.
Patrie : le Sénégal.
Ons. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente ;
mais elle s’en distingue par son corps proportionnellement plus
court, plus large, moins régulièrement convexe, offrant vers les
Melasia tarsalis. 165
trois cinquièmes ou un peu après plutôt que vers la moilié sa
plus grande largeur, subparallèle dans la moitié médiaire de sa
longueur au lieu d’être plus régulièrement ovalaire ; par son
prothorax plus large relativement à sa longueur , muni sur les
côtés d’un rebord plus régulier ; par les stries de ses élytres non
oblitérées à leur extrémité ; par les intervalles de ces stries plus
ou moins convexes ; par la couleur des antennes, des parties de
la bouche et des tarses.
ADDITIONS ET OBSERVATIONS
RELATIVES
À LA MONOGRAPHIE DES PALPICORNES,
PAR
BR. MULSANT,
(Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 août 1858.)
D SR QE 0 EEE Pam — —
Le genre Tropisternus, établi par Solier (*) dans la tribu des
Palpicornes, paraissait jusqu'à ce jour ne devoir compren-
dre que des Coléoptères étrangers à l’Europe; or voiei qu’une es-
pèce de ce genre, et qui plus est une espèce mexicaine, vient
d’être prise dans un ruisseau coulant dans la forêt des Maures,
en Provence, par M. Robert, l’un de nos entomologistes méri-
dionaux les plus zélés.
Avant de décrire cette espèce, pour les entomologistes qui
n'auraient pas dans leur bibliothèque l'ouvrage de M.Chevrolat sur
les Coléoptères du Mexique, rappelons la place que doit occuper
dans la série zoologique la coupe générique à laquelle elle
appartient.
Les Palpicornes compris dans ma famille des EKyroplai-
Biens, se distinguent des autres insectes de cette tribu, par le
deuxième article des tarses postérieurs long : le premier étant
très-court , suivant les caractères plus concis indiqués par M. La-
cordaire dans son excellent Genera.
La première branche de cette famille ou celle des EKyäro-
philaires, se distingue par ses #6s0 et mélasternurn unis et
formant une saillie continue, terminée en pointe spiniforme. Ils
ont aussi les tarses intermédiaires et postérieurs plus sensible-
({) Annales de la Soc. entomol. de France, t. 3 (1834), p. 299 à 318.
ADDITIONS ET OBSERVATIONS 167
ment comprimés et plus densement ciliés que chez les insectes de
la branche suivante ; mais on trouve à cet égard des espèces
qui forment des transitions presque insensibles entre ces deux
divisions. L’épine ou la pointe métasternale se prolonge généra-
lement au-delà de la hanche. Les Hydrophilaires peuvent être
parlagés en deux rameaux :
court; creusé d'une ‘goultière à sa partie postérieure
ou supéro-postérieure. HYDROPHILATES.
Prosternum
relevé en carène, et sans gouttière à sa partie postérieure
x Où supéro-postérieure, Hyprarus.
Les Hydrophilates se partagent eux-mêmes en deux genres :
| plus court que l'avant dernier. Septième et huitième
articles des antennes lunulés. Pièce prébasilaire non
creusée d’une fossette arrondie. Gouitière prosternale
ordinairement presque horizontale ou déclive d’avant
en arrière, Cinquième arceau ventral inerme. Ongles
des pieds intermédiaires et postérieurs armés chacun
en dessous d’une dent à moitié aussi longue que la
Dernier ar Lronche principale, Hydrophilus.
cle des pal-
pes maxil-\ presque ausi long, aussi long ou plus long que l'avant
laires dernier. Septième et huitième articles des antennes
non lunulés, Pièce prébasilaire creusée d’une fossette
arrondie pour recevoir la tête du prosternum. Celui-ci
creusé d’une fosseite ordinairement verticale, Cin-
quième arceau du ventre généralement armé d’une
épine, rarement réduite à une faible carène, Ongles
des pieds intermédiaires et postérieurs munis chacun
d'une dent presque nulle ou très-courte. Tropisternus.
Genre Zropisternus , TROPISTERNE ; Solier (!).
(rod , Curène, otépvov, sternum.)
Caracrères. Dernier article des palpes maxillaires presque
aussi long, aussi long ou même un peu plus long que l'avant
+
(4) Annales de la Soc, eniom. , t. 3, p. 302 et 305.
168 PALPICORNES.
dernier. ZLabre et épisitome transverses. Mandibules cachées ;
bifides ou bidentées à l'extrémité. Hdchoires à deux lobes ; ci-
liées. Menton presque rectangulaire, un peu plus large que
long. Antennes de neuf articles : le premier grand, déprimé,
un peu arqué : le deuxième moins long, subeylindrique : les
troisième à cinquième courts : le sixième élargi en entonnoir ou
en oublie : les septième à neuvième subcomprimés, transverses,
conslituant avec le précédent une massue à peu près aussi lon-
gue que les cinq premiers réunis : les septième et huitième, non
lunulés : le neuvième moins court. £cusson grand ; en triangle.
Pièce prébasilarre creusée d’une fosselte pour recevoir la tête du
prosternum : celui-ci creusé à sa partie postérieure d’une gout-
tière verticale ou presque verticale, pour recevoir la partie an-
térieure du mésosternum. Méso et mélasternum conSlituant une
saillie continue : le métasternum terminé par une pointe prolon-
gée au-delà de l'extrémité des trochanters. ’enfre ordinaire-
ment de cinq arceaux , offrant parfois une partie du sixième vi-
sible : le cinquième généralement armé d’une épine, rarement
réduite à une faible carène. Pieds comprimés. Tarses tntermé-
diaires et postérieurs longuement ciliés d’un côté. Ongles sans
dent ou munis seulement d’une dent rudimentaire ou très-courte
à la base de chacune de leurs branches.
Oss. À en juger par vingl espèces différentes examinées dans
la magnifique collection de mon ami M. Perroud, la fossette
prébasilaire , la direction de la gouttière prosternale et l’épine
du cinquième arceau ventral, seraient, avec la longueur propor-
tionnelle et un peu variable du dernier article des palpes maxil-
laires, les caractères les plus saillants de ce genre.
Il est étonnant qu'aucun des auteurs qui ont décrit ces insec-
tes n’aient fait mention de l’épine parfois si prononcée dont le
cinquième arceau ventral est armé.
ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 169
ropisternus apicipalpis, Chevrolat.
Elliptique ; d’un noir olivacé , en dessus : palpes ei antennes d’un rouge
testacé : dernier arlicle des premiers , noir à son extrémité : massue des
secondes d’un noir grisâtre. Téte armée de deux rangées de points conver-
gentes sur le milieu du front, avancées , puis courbées jusqu'au milieu du
devant de chaque œil. Prothorax marqué près des côtés d'une rangée
courte et oblique de points. Elytres presque hsses. Dessous du corps et pieds
noirs : ceux-ci bruns ou d'un brun rougeûtre vers les genoux. Cinquième
arceau du ventre orné sur la moitié antérieure de sa ligne médiane,
d'une forte épine comprimée et mi-relevée.
Hydrophilus apicipalpis, Cuevrorar, Coléopt. du Mexique, première centurie, troisième
fascicule (1834).
Tropisternus apicipalpis, ve Casreunau, Hist. Nat. 1. 2, p. 53. 3, — Laconpairs ,
Gener. t. 4. p. 452.
Loug, 0,0123 à 0,0135 (5 1/2 à 6 1.). Larg. 0,006 à 0,0967 (2 3/4 à 3 L.).
Corps elliptique ou ovale oblong; médiocrement convexe ;
glabre ; presque lisse ; d’un noir olivacé, en dessus. Zéle pen-
chée ; presque en triangle tronqué en devant; médiocrement
convexe ; d’un noir olivacé; lisse, marquée d’une rangée de
points naissant vers le milieu du bord antérieur de chaque œil,
avancée et courbée du côté interne, puis prolongée en arrière
jusque sur le milieu du front, où elle se réunit en courbe étroïte
à sa pareille. Parties de la bouche et palpes d’un rouge testacé
pâle : dernier article de ceux-ci, noir sur son dernier liers pos-
térieur. Antennes d’un rouge teslacé pâle , avec la massue d’un
noir grisätre. Yeux d’un blanc livide , au moins après la mort,
échancrés à leur partie postérieure. Prothorax bissinué en de-
vant, avec les angles antérieurs anguleusement avancés dans
l’échanerure postérieure des yeux ; élargi en ligne un peu courbe
d'avant en arrière; coupé à la base en ligne presque droite ou
4
plutôt très-légèrement arquée en devant , tronquée au devant de
L4 À
l'écusson , et légèrement sinuée de chaque côlé de cette tronca-
170 PALPICORNES.
ture ; étroitement et à peine rebordé sur les côtés, dont les bords
sont tranchants en dessous ; sans rebord à la base; près d'une
fois aussi large à celte dernière qu’il est long sur son milieu ;
convexe; lisse, marqué de chaque côté, d'une rangée oblique
de points, naissant vers le tiers où les deux cinquièmes de la
longueur du segment prothoracique , près du bord latéral dont
elle reste isolée, obliquement dirigée vers le centre, prolongée
jusqu'aux trois cinquièmes environ de la longueur et le quart
externe à peu près de la largeur ; d’un noir olivacé. Ecusson
triangulaire , plus long qu'il est large à la base ; lisse ; d’un noir
olivacé. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à sa
base ; trois fois environ aussi longues que lui; à peine élargies
jusque vers la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne
courbe jusque près de l’angle sutural, où elles sont obtuses ;
très-étroilement rebordées ; médiocrement convexes; presque
lisses, offrant, à une forte loupe, des rangées de points
longitudinales, superficielles et peu distinctes ; d’un noir olivacé.
Repli réduit à peu près à une tranche, par suite de sa surface
repliée en dedans, graduellement rétrécie d'avant en arrière,
offrant une sinuosité vers le milieu de sa longueur. Dessous du
corps noir; garni d’un court duvet qui le fait paraitre d’un
noir légèrement olivätre. Méso el métasternum saillants, presque
plats en dessus : le mésosternum élargi dans son milieu :
le métasternum faisant suile au précédent graduellement rétréci
en pointe prolongée un peu au-delà du premier arceau ventral.
Cinquième arceau ventral armé sur la première moitié de la lon-
gueur de sa ligne médiane d’une épine comprimée, obliquement
relevée. Pieds noirs ou d’un noir brun, passant graduellement
vers l'extrémité des cuisses et surtout sur les genoux au brun
rouge où même au rouge brun. Cuisses pubescentes à la base et
presque jusqu’à la moitié de la longueur , glabres ensuite. Jam-
bes de devant lisses , ornées près du bord externe d’une rangée
longitudinale de points donnant chacun naissance à un poil sou-
ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 171
garnies sur leurs deux tranches de poils spiniformes : les inter-
médiaires un peu moins longues que les trois premiers articles
vent usé : jambes intermédiaires et posiérieures ponctuées et
des larses réunis.
Cette espèce a élé prise au nombre de deux exemplaires par
M. Robert , dans un ruisseau des montagnes des Maures (Var).
En créant le genre Sternolophus, Solier n’a pas indiqué la
longueur approximative de la pointe métasternale, et M, de
Castelnau {*) dit que le sternum est prolongé en arrière en une
pointe #rès-courle. Celle indication m'avait porté à établir le
genre //elobius (?) sur une espèce de Stenelophe, ayant l’épine
prolongée jusqu’un peu au-delà de la moitié du second arceau
ventral. Mais ayant eu depuis cette époque l'occasion de revoir
les insectes de la collection Dejean, acquis par M. le docteur
Jourdan pour le Musée de Lyon , j'ai reconnu que les espèces
rentrant dans le genre établi par Solier , avaient l’épine méta-
sternale assez longuement prolongée. Le genre Æelobius doit donc
être supprimé.
Voici la description de l’espèce sur laquelle il était fondé.
Sternoloplhus moticoïllis ; Mursanr.
Ovale allongé ; d'un brun olivâtre et brillant en dessus. Palpes et base
des antennes d'un fauve testacé ; extrémité des premiers, noirâtre. Pro-
thorax marqué de chaque côté de deux rangées de points, naissant presque
du bord latéral : l'antérieure, arquée : la postérieure obliquement dirigée
en arrière. Ecusson moins de moitié plus long que large. Elytres à quatre
rangées striales de points : les deux internes, prolongées presque jusqu'à
l'extrémité et postérieurement réunies. Dessous du corps brun : côtés du
ventre tachés de fauve obscur. Pieds de devant fauves |, à base
brune.
mm
(®) Hist. nat, t. 2. p. 54.
(?} Mémoires de l’acad, des sc. de Lyon, nouv. série. t, 4. (1854) p. 75.
172 PALPICORNES.
Helobius noticollis, Murs. Mém. de l'acad, des sc. de Lyon, nouv. série t. 4. (1881)
(classe des sc.) p. 75.
Lon, 0,0107 (4 3/4 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 1.).
Corps elliptique ou en ovale allongé; d’un brun olivètre; lisse
et brillant, en dessus. Téte subconvexe ; marquée de chaque
côté du front d’une sorte de ligne enfoncée, arquée ou anguleuse,
formée par des points , naissant vers le bord antéro-interne de
chaque œil , plus densement ponctuée dans sa moitié antérieure
et s'éloignant graduellement de l’œil, dont elle se rapproche
progressivement dans sa seconde moitié ; ornée sur l’épistome
de deux ares formés par des points, isolés l’un de l’autre par un
espace égal environ au quart médiaire de la largeur, suivant
chacun presque parallelement le bord externe de l’épistome,
jusque vers la partie postérieure de celui-ci. Palpes lestacés ou
d’un roux livide avec l’extrémité du dernier article brièvement
noirâtre. Antennes d’un roux livide ou testacées, à massue d’un
noir ou brun gris. Prothorax ironqué peu régulièrement en
devant et en arrière ; élargi en ligne presque droite, et très-étroile-
ment rebordé sur les côtés ; convexe ; marqué de chaque côté de
deux rangées de points : l’antérieure, arquée, naissant du bord
externe, au septième de sa longueur, étendue jusqu'aux trois
septièmes de sa largeur, d’abord presque parallèlement au bord
antérieur, puis dirigée en arrière : la deuxième , naissant du
bord latéral, un peu après le milieu de sa longueur, obliquement
dirigée vers le quart interne de la largeur et les deux tiers de la
longueur. £cusson en triangle, moins de moitié plus long qu’il est
large à la base ; plus large à celle-ci que le tiers de chaque étui.
Elytres faiblement plus larges en devant que le prothorax à ses
angles postérieurs qu’elles embrassent un peu; faiblement élargies
en ligne à peine courbe, jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu
plus de leur longueur, terminées en ogive abluse, prises ensem-
ble; médiocrement convexes ; marquées de quatre rangées
ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 74
striales de points assez pelits : ces rangées à peu près à égale
distance : les deux internes , prolongées distinctement jusque
près de l’extrémité et postérieurement réunies : page inférieure
des élytres à neuf stries, jusqu’au repli au moins dans leur par-
tie apparente. Repli réduit à peu près à une tranche , par suite
de l’une de ses faces repliée en dedans. Dessous du corps noir
ou d’un noir mat et brun ; garni d’un duvet court. Prosternum
chargé d’une carène plus anguleusement prolongée en devant
qu'enarrière. Méso et métasternum constituant une saillie con-
tinue, fauve ou d’un brun fauve, presque uniformément étroite
dans la plus grande partie médiaire de sa longuenr , comprimée
et un peu rétrécie en devant, postérieurement terminée en pointe
prolongée au moins jusqu’à la moitié du deuxième arceau ventral.
Ventre orné sur le côté de chaque arceau , d’une tache
fauve ou d’un fauve tlestacé ou obscur. Pieds antérieurs
fauves , à base obscure et pubescente (les autres pieds
manquent).
Cette espèce, communiquée par mon ami le capitaine Godart, a
élé prise dans les environs d'Oran.
Oss. Peut-être est-ce l’insecte décrit par M. de Castelnau, sous
le nom de Sternolophus Solieri, et qu'il serait difficile de
reconnaître au caratlère indiqué d’une pointe sternale très-
courte.
Quant au Sternolophus rufipes de Fabricius, en adoptant pour
tel l’exemplaire de la collection Dejean inscrit sous ce nom, il peut
être caractérisé ainsi :
Sternolophus rufipes ; Fasriorus.
Elliptique ou ovale allongé ; noir et luisant en dessus. Palpes et base des
antennes, lestacés : extrémulé des prenuers, noirâtre. Prothorax marqué de
chaque côlé de deux rangées de points transversalement un peu arquées en
arrière, naissant du bord latéral : la première, vers le cinquième : la deu-
rième, un peu après la moitié. Ecusson de moitié au moins plus long qu'il
174 PALPICORNES.
est large. Elytres offrant quatre rangées striales de points trés-petits, et mon-
trant entre celles-ci les traces d'une rangée plus superficielle. Dessous du
corps brun : côtés du ventre tachés de fauve. Pieds d'un fauve roux ou d’un
fauve testacé : base des cuwsses antérieures brièvement noirâtre et
pubescente.
Hydrophilus rufipes, Fasr. Entom. Syst. t.1. 4. p. 183. 6. — [d. Syst, Eleuth. t. {.
p. 254. 8. — Hernor, Naturs. t. 7. p. 307. 14. — De Casrecn. Histoire naturelle,
1. 2. p. 54. ©.
Loi g. 0,0107 (4 3/4 1.). Larg. 0,0056 (2 1,2 1.).
Patrie : les Indes Orientales, la Chine.
Chez les Hypropiaires les 2nés0 et mélusternum ne forment pas
une saillie continue. Leur métasternum, quand il se termine
en pointe, atteint à peine le niveau du bord postérieur de la
hanche.
Les parties sternales fournissent, au moins pour la distinction
des espèces, des caractères qui n’ont pas été utilisés. Ainsi les
Hydrobies décrits dans mon Hist. nat. des Palpicornes pourraient
être divisés de la manière suivante.
A. Epistome coupé en devant en ligne à peu près droite. Tête marquée au côté in-
terne des yeux d’une fossette ponetuée ou d’une rangée oblique de points.
B. Métasteraum relevé en devant en une lame à tranche horizontale aussi saillante
que celle du mésosternum ; postérieurement terminé par une pointe libre ou
détachée des parties voisines. Mésosternum comprimé en forme de lame à
tranche horizontale ; à peu près aussi long sur cette tranche qu'il l'est à sa
base, — BEST Cnverue, Us
BB. Métasteroum non relevé en devant en une lame à tranche horirontale aussi
saillante que celle du mésosternum ; non terminé postérieurement en pointe
libre.
C. Mésosternum relevé en lame comprimée et presque triangulaire ,
aussi saillante que les hanches.—Oblongus.
CC. Mésosternum à peine apparent, beaucoup moins saillant que les hanches.
— Fuscipes.
NOTICE
SUR
JEAN-THÉODOSE DOUBLIER,
PAR
E. BIULSANT.
(Lue à la Société Linnéenne de Lyon).
EG ep —
Notre ancienne Provence dans laquelle lEntomologie a fait,
dans l’espace de peu de temps, des pertes si regrettables (*), a vu
s'étendre encore une de ces existences d'élite qui semblent avoir
pour essence l’amour du bien et du beau, et pour besoin l'étude
ou admiration des œuvres de Dieu.
En esquissant la vie de celui sur la tombe duquel je veux
essayer de jeter quelques fleurs, en vous parlant d’un naturaliste
admis par la Société Linnéenne au nombre de ses correspondants,
J'ai non-seulement pour but de remplir un devoir imposé aux
fonctions que votre bienveillance m’a confiées, je tiens surtout à
acquitter une des dettes les plus chères de lamitié.
Jean-Théodose Dougzier naquit le 11 janvier 4814, à Dragui-
gnan, chef-lieu du département du Var, d’une famille honorable.
Enfant , il montra des dispositions précoces et un vif désir de
s’instruire; dès cet âge, il sut se distinguer par celle amé-
nilé et celte douceur qui firent toujours le fond principal de
(*) MM. Solier et Fonscolombe , et MMmes Marie Wachanru et Louise-Caro!iue
d’Aumont,
176 NOTICE
son caractere, et dont tous ses traits portaient si vivement l’em-
preinte. Il fit avec succès ses études au collége de Draguignan.
Ses rapports de tous les jours avec son oncle (*), naturaliste
distingué, la vue des échantillons nombreux rassemblés par ce
savant, lui inspirèrent de bonne heure cette admiration pas-
sionnée pour les œuvres de la création, qui ne devait s’éteindre
en lui qu'avec la vie. Sous les yeux de son bon parent, il
commença à s'occuper de Minéralogie; mais un peu plus tard,
ayant eu l’occasion de recevoir un certain nombre de Coléoptères
exotiques, leurs formes si variées el si singulières, la beauté de
leurs élytres parées de teintes la plupart si brillantes, lui firent
prendre l’Entomalogie en affection toute spéciale.
Les insectes devinrent dès lors l’objet de ses recherches. Dans
ce but, combien de fois n’a-t-1l pas visité le bois de Maumont,
ceux de Mascarelle et du Rouet, suivi les bords de la rivière
d’Argens, exploré la plaine des Maures, poussé ses excursions
jusqu’à la montagne de l’Esterel ou jusqu'aux plages sablonneuses
de Saint-Raphael. Chaque promenade lui offrait des conquêtes
faciles et l’enchainait par des liens plus forts à celte étude atta-
chante. Tel est l'avantage de l’histoire naturelle: les objets
compris dans son domaine sont si nombreux, que sans sortir des
limites d’un cercle assez restreint, elle peut sans cesse fournir
des aliments nouveaux à la mobilité toujours renaissante de
nos désirs.
La mort de son père (?) lui imposa une charge bien douce et
bien facile pour son cœur, celle de servir à sa mère de protecteur
(4) Dominique Doublier, aujcurJ'hui président de la Société d'Etudes scientifiques et
archéologiques de la ville de Draguignan , et membre de diverses autres Sociétés
savantes,
(2?) Il mourut le 27 mai 1839, âgé de soixante et un ans. Il était premier adjoint au
maire de Draguignan, et l’un des membres de la maison de commerce établie sons la
raison sociale de Clément frères et Ci.
SUR J.-T. DOUBLIER. 127
et d'appui, de l’entourer encore de plus d'amour, sil élait
possible, pour lui faire oublier son veuvage. Dès ce moment, il
identifia pour ainsi dire sa vie avec la sienne. Malgré le bonheur
apporté plus tard, dans son intérieur, par celle qu'il se plaisait
à nommer un ange de vertu et de modestie, il ne put jamais se
séparer de celle qui lui avait donné le jour, ni rien diminuer
des soins affectueux qu'il lui prodiguait.
Un cœur doué d’une tendresse filiale si vive, ne pouvait être
insensible aux peines des autres. Sa charité inépuisable envers
les pauvres ne se bornait pas à ouvrir sa bourse aux misères
notoires , sa main discrète allait surtout chercher celles qui se
cachaient. IL semblait avoir des soulagements pour toutes Îles
souffrances, des baumes pour toutes les douleurs ; il se faisait
tout à tous.
Il avait été investi, le 1” octobre 1859, de la charge de
greffier du tribunal de Commerce de Draguignan, et malgré
l'exactitude et la régularité avec lesquelles 11 s’acquitta toujours
de ses fonctions , il sut distribuer ses heures de manière à
donner à l’histoire naturelle une bonne partie de son temps.
Des circonstances particulières me fournirent, il y a plus de
vingt ans, l’occasion d’être son premier correspondant. Les
rapports qui S établirent entre nous à cette époque, et qu'il sut
toujours rendre si agréables, ne tardèrent pas à se changer en
une amilié intime, dont le temps, loin d’altérer les douceurs,
resserra de plus en plus les nœuds.
Je serais bien oublieux d’ailleurs, si je ne redisais ici de
combien d'espèces rares ou même inédites (*) je lui ai été rede-
vable, durant les quatre lustres de nos relations si nombreuses ;
si je ne faisais rejaillir sur lui toute la gloire de ces découvertes.
Puissent les deux Coléoptères {?) chargés de transmettre son
La
(*) Oxypleurus Nodieri, Niphona picticornis, Bolbocerus gallicus, etc.
(?) Harmonia Doublieri. — Hymenorus Doublieri.
178 NOTICE
nom aux entomologistes à venir, leur faire connaitre aussi toute
ma reconnaissance !
Vers le milieu d'octobre 1845, il vint visiter Lyon qu'il ne
connaissail pas encore. Les jours qu’il passa dans nos murs
furent pour tous les amis de l’Entomologie des moments de fête.
Il visita ceux d'entre eux qui se trouvaient alors à la ville (*),
admira leurs belles collections, et s’en retourna plus attaché que
jamais à l’étude de l’histoire naturelle.
L'année suivante, il voulut parcourir les montagnes de la
Grande-Chartreuse, et recueillir de sa main les espèces alpines
dont sa collection ne s'était jusqu'alors enrichie qu'avec le secours
de ses amis. De Draguignan, il se dirigea sur Saint-Bonnet, dans
les Hautes-Alpes, butina sur une partie de sa route, visita
Grenoble, et arriva le 29 juillet au monastère, où nous nous
étions donné rendez-vous. La route si accidentée et si pittoresque
qui depuis Fourvoierie se déroule en sinuosilés nombreuses sur
les rives du torrent ; les roches gigantesques et souvent perpen-
diculaires dont elle est bordée; ces sapins qui semblent pendre
sur la tête du voyageur, ou qui d’autres fois, échelonnés sur ces
pies dentelés, offrent l’image des géants cherchant à escalader les
cieux ; ces eaux, parfois profondément encaissées, qui descendent
en se brisant contre les roches dont leur lit est obstrué ; l'horizon
borné qu’on a devant soi, et dont le tableau mobile change pres-
que à chaque pas; l’imposante majesté du désert, tout contri-
bua à électriser son imagination facilement impressionnable; il
arriva au couvent ému de plaisir et d’admiration. D’autres
surprises lattendaient bientôt. Ces forêts antiques, ces prairies
émaillées de fleurs, allaient lui offrir une multitude de Coléo-
plères qui jamais ne s’élaient présentés vivants à ses yeux.
La Grande-Chartreuse sera toujours la terre promise pour nos
entomologistes. Malgré les soins de l'administration forestière à
a —
(1) MM, FE. Armand, Foudras, Gacogne, Guillebeau, G. Levrat, Merck, Perroud et Rey.
SUR J.-T. DOUBLIER. 179
tirer parti des bois en temps utile, à ne pas les abandonner aux
outrages des ans et des vers rongeurs, une foule d'arbres de
diverses essences, des sapins surlout, nés sur des points où la
hache ne peut aller les frapper, deviennent à leur déclin le
berceau d’un grand nombre d'insectes ; ceux-ci descendent
ensuite de ces hauteurs , pour visiter les ombelles des prés.
Les trois jours passés dans ces lieux ne purent émousser ses
jouissances. Longtemps après, il aimait à se rappeler les moments
passés le soir à la fenêtre de sa cellule, à contempler, par un
beau clair de lune, ces remparts naturels servant à enclore le
désert, el sur lesquels viennent expirer les derniers bruits du
monde ; à reposer ses regards sur les sombres rideaux de sapins
déployés devant lui; à les élever vers ce grand Som, dont la tête
chenue semble soutenir la voûte des cieux ; à prêter l’oreille à ce
silence, ailleurs inconnu, que troublaient seuls les cris lugubres
de l’oiseau des ténèbres, ou la voix sonore de la cloche du couvent.
Il vit encore une fois Lyon à son retour.
En 1845, dans un voyage entrepris avec deux de mes amis (!),
dans le midi de la France, nous arrivämes à Draguignau dans
la première quinzaine de juin. Nous recûmes de la famille
Doublier cet accueil d’une cordialité empressée dont l’amitié la
plus affectueuse peut seule trouver le secret. Pendant trois
jours, nous parcourûmes, sous la conduite de notre ami, les
localités les plus favorisées, et nous trouvämes à nous y enrichir
de quelques-uns des insectes les plus rares de ces contrées pri-
vilégiées.
Peu de temps après notre départ, le cœur de Doublier, si bien
fait pour aimer, se trouva livré à une préoccupation à laquelle
se rattachait le bonheur de sa vie. L'amour et la raison, si rare-
ment d’accord, semblaient s’être entendu celte fois pour le
(4) MM. Gacogne et Léon Olph-Galliard.
159 NOTICE
guider dans le choix d’une compagne. Après cinq mois d’espé-
rances et de craintes, ses vœux finirent par être exaucés, etle21
décembre 4845, 1l épousait M: Marie-Adèle Porre.
Rien ne manqua des lors à sa félicité, si ce n’est de voir un
être nouveau venir resserrer encore les liens de son heureuse
union. Après quatre ans et demi d'attente le Ciel exauça ses
désirs ; il lui naquit une fille, le 18 mai 1850.
Quelques mois après, dans un nouveau voyage dans le midi,
j'arrivai à Draguignan dans la soirée du mercredi 28 août; je
n'oublierai Jamais cette date. Notre ami, prévenu de ma visite,
m'altendait à la ville, pour me conduire à sa campagne, où se
trouvait sa famille. Le plaisir d'être ensemble, les douces causeries,
la diversité et la richesse des produits de ce sol méridional, nous
firent parcourir, sans nous en douter, la distance à franchir. Le
ciel était empourpré des derniers rayons du jour, quand nous
touchions au but de notre promenade. Je revis la sa bonne mère,
qui cinq ans auparavant avail eu pour nous des soins si altentifs
et si délicats ; je donna à sa jolie fillette un baiser, qui devait
être aussi le dernier; el je fus présenté à sa jeune femme qu'il
me tardait de connaître. L’esquisse charmante qu’il m’en avait
tracée n'avait rien de faité ; si J'avais eu à peindre la douceur
unie à la grâce, je n'aurais pas choisi d'autre modèle. Le souper
nous attendait. L'amitié S’était chargée d’y ajouter tous ses
charmes. La table avait élé dressée dehors, devant la maison,
sous le voile étoilé de la nuit, près du jardin, dont les fleurs
caressées par la brise légère, nous envoyaient les parfums de leurs
odorantes corolles. Des insectes crépusculaires inconnus à nos con-
trées (?), attirés par l'éclat des flambeaux, venaient s’abattre sur
la nappe et nous procurer les plaisirs d’une chasse facile. Jamais,
je crois, jouissances plus douces ne me firent passer des mo-
(1) Des Vesperus strepens 1.
SUR J.-T. DOUBLIER. 181
ments plus délicieux. Hélas, qui m'aurait dit que peu d'années
après, je serais le seul survivant de tous ceux avec lesquels
j'étais alors si joyeusement attablé !
Le lendemain, après une visite à son frère, nous passämes en
revue les richesses de son cabinei. Outre les insectes, il offrait
une petite collection d’oiseaux empaillés avee beaucoup d'art,
des coquillages et diverses autres productions naturelles. FH me
fit faire la connaissance de M. Jaubert, amateur plein de zèle et
de talent, qui depuis a malheureusement délaissé l’entomologie
pour létude des fossiles. Puis, pressé par le temps, il fallut
m'arracher à ses instances et prendre la route de Toulon, sans
avoir pu faire une excursion dans les alentours.
C'était pourtant là un des plaisirs qui avaient pour lui le
plus de douceur, que celui de passer quelques journées avec
d’autres amis de Îa nature, de les conduire dans les lieux les
plus riches en espèces rares, de leur fournir loccasion de se
féliciter des moments passés près de lui. Combien de fois n’a-L-il
pas ainsi piloté les entomologistes de passage (*) sur son départe-
ment ? Sa générosité, pour ceux qui le favorisaient d’une visite,
était souvent embarrassante. Dans son empressement à leur être
agréable, 1l leur offrait jusqu'aux objets uniques de ses collec-
tions, il les forçait à les accepter, s’il avait cru lire dans leurs
yeux le simple désir de Îles posséder.
Doublier se préparait à donner le Catalogue des Coléoptères
du département (?). 11 aurait pu se faire plus spécialement con-
naitre dans la scrence, en mettant au jour ses découvertes ou ses
observations, si le manque d'ouvrages et une foule d’autres obsia-
.
(1) MM. Arias, Bompart, de Cérisÿ, Foudras, l’abbé Fournier, Gabillot,Gacogne, Guérin,
Hauri, l'abbé V. Mulsant, Perroud, Rey, Robert, Schaum, etc. Outre les personnes
déjà nommées, il avait eu divers correspondants : MM. Billot, de Hagueneau ; Ecoffet,
de Nimes; d'Aumont; Donzel, de Lyon; Gaubil; Wachanra, de Marseille, etc.
(?) Dans le second voiume du Prodrome d'histoire naturelle, dont le premier tome
venait alors de paraitre.
182 NOTICE
cles ne rendaient toute publication bien difficile pour un habitant
de Ja province,surtout pour celui qui est éloigné des grands centres
de population. Ses penchants d’ailleurs ne le poussaient pas vers
la renommée. L'étude de l'Histoire natureile était une distraction
qui plaisait à ses goûts ; il ne cherchait rien au-delà des jouis-
sances agréables qu’elle lui procurait. La Société Linnéenne de
Lyon l'avait admis au nombre de ses correspondants; sa mo-
destie ne lui avait jamais permis d’ambitionner l’honneur d’ap-
partenir à un autre corps savant.
J'en aurais sans doute dit assez pour faire connaître l’entomo-
logiste, et surtout l’homme aimable et bon par excellence ; peut-
être devrais-je me borner à raconter comment s’est terminée
celle existence si douce et néanmoins si bien remplie. Mais
quelques uns des détails qui vont suivre m'ont paru si touchants,
que je n'ai pu résister au désir de les rapporter. Ils serviront
d’ailleurs à compléter cette notice.
Doué de cette droiture de cœur qui semble devenir de plus en
plus rare, doté des qualités les plus aimables, de toutes celles
qui constituent l’homme de bien, il ne manquait, faut-il le dire,
il ne manquait à Doublier, distrait par les occupations de la vie,
qne de remplir plus exactement tous les devoirs de la religion,
pour être en tous points le modèle le plus accompli. Le voir
arriver à cet élal de perfection, était le rêve de M°° Doublier,
l’objet incessant de ses prières. C'était trop peu pour elle que
d’être unie à lui durant les jours si courts que nous avons à
passer sur la terre, elle voulait avoir l’assurance de n’être pas
séparée de son ami pendant celte vie future, au sein de laquelle
la mort n'aura plus d’empire.
Un soir du mois de janvier 1852 (*), tourmentée d’une ma-
nière plus vive par celte pensée, elle se jette à genoux aux pieds
de son lit, et les yeux humides de larmes: Mon Dieu! mon
{) Epoque durant laquelle avaient lieu, à Draguignan, les exercices du Jubilé.
SUR J.-T. DOUBLIER. 183
Dieu! s’écrie-t-elle dans son cœur, serais-je destinée, après
avoir goûté ici bas avec mon époux un bonheur sans mélange,
à ne pas le voir partager avec moi la félicité promise à ceux qui
vous auront servi fidèlement? Ah! plutôt qu'il en soit ainsi,
coupez le fil de cette vie qui se montre encore à moi sous un
jour si riant ; exigez, s’il le faut, un sacrifice plus pénible encore ;
mais Ô mon Dieu! prêtez l'oreille aux supplicalions que je
vous adresse pour cel autre moi-même. Elle se relève alors
avec confiance. Sa prière était animée d’une foi trop vive pour
n'être pas écoulée... Le lendemain ses vœux étaient exaucés !
Hélas! le bonheur parfait ne peut durer sur la terre. Celui
dont jouissaient ces époux fut mis, un an après, à une rude
épreuve. La fille que le Ciel leur avait accordée après cinq ans
environ d’attente et de prières, celte enfant dont les qualités ai-
mables et précoces faisaient ladimiration de tous , cet objet
de leur joie et de leur orgueil, leur fut enlevée le 31 jan-
vier 4853.
Pour faire diversion à cet événement cruel, et pour se distraire
tous les deux de la pensée d’une perte si douloureuse, le voyage
de Rome fut résolu; mais captivé par les oblhgalions de la
recette municipale (*) qui lui avait été confiée depuis quelques
années, notre ami fut obligé de renoncer, pour son compte, à ce
projet, dont la non réalisation lui causa de profonds regrets
jusqu’à la fin de sa vie. Son épouse partit donc seule avec son
oncle. Elle s’embarqua à Marseille ; visita Gênes et Florence.
Dans la capitale du monde catholique, elle assista aux céré-
monies si émouvantes de la semaine sainte. Notre ambassa-
deur à Rome, dont Doublier avait l'honneur d’être personnelle-
ment connu, M. le comte de Rayneval, ‘si obligeant pour tous,
(4) Il avait cédé sa charge de greffier du tribunal de Commerce de Draguignan le 20
mai 1844, et avait élé nommé receveur municipal le 25 mai 4847, fonctions qu'il a
exercées jusqu’à sa mort.
484 NOTICE
lui procura toutes les facilités possibles pour augmenter les agré-
ments de son séjour dans la ville éternelle ; il lui fit même obtenir,
le mercredi après Pâques, une audience particulière du Souverain
Ponule. Elle poursuivit sa route jusqu’à Naples, où MM. Costa,
ces naluralistes si connus, eurent pour elle et pour son onele ces
altentions prévenanties qu'on est si heureux de trouver sur une
terre étrangère. Depuis Gênes, leur petite caravane s'était enrichie
de la compagnie de M. l’abbé Glaire, doyen de la faculté de
théologie de Paris ; il voulut bien partout leur servir de cicérone ;
il sut leur faire oublier une partie des ennuis et des longueurs
du voyage. M Doublier rentra le f0 mai, à Draguignan,
émerveillée de tout ce qu'elle avait vu.
Pendant l'absence de son épouse, notre ami cherchait dans la
chasse aux insectes une distraction à ses chagrins; mais le coup
qu’il avait reçu avait été si rude, qu’il se plaignait de ne pouvoir
plus faire de longues excursions.
Ses sentiments, depuis la mort de sa fille, avaient pris un
caractère plus profondément religieux. Il aimait à se la figurer
au milieu des esprits célestes qui entourent le trône de Dieu.
Dès ce jour, il ne cessa de l’invoquer comme un ange protecteur,
de la conjurer de lui servir de guide, et de venir à sa dernière
heure lui adoucir le passage de cette vie à l’autre. Quelquefois
après celte prière : Il me semble, répétait-1l à sa bien-aimée,
il me semble que je ne craindrais pas la mort! On aurait dit
qu'il pressentait sa fin prématurée. Et cependant tout était fait
pour l’attacher encore à ce monde!
Il venait d’avoir depuis peu l'espérance d'obtenir un nouveau
gage de la fécondité de son épouse, quand après une course
faite par un temps froid, une pneumonie se déclara. A peine
commençait-il à être hors de danger, qu’une auire maladie, la
suette, le jeta bientôt dans un délire prolongé. Il recouvra enfin
assez de lucidité pour recevoir et apprécier les consolations
et les secours que la religion accorde au chrétien mourant. Puis,
SUR J.-T. DOUBLIER. 185
tout à coup, ses yeux prirent une vivacité extraordinaire ; les
bras tendus , il s’efforçait de soulever son corps affaibli ; ses
lèvres murmuraient le nom de sa fille chérie. Il voyait sans
doute alors cet ange qu’il avait si souvent invoqué, venir au-
devant de son àme pour la conduire dans les voies de Péternité.
Après dix minutes de ce spectacle saisissant, pendant lequel les
assistants altendris fondaient en larmes , il abandonna sa main
à celle qu’il avait tant aimée, pour lui faire sentir les derniers
mouvements d'un cœur qui n’avail cessé de battre pour elle.
Bientôt les ombres de la mort commencèrent à l’envelopper , et
quelques moments après il exhalait son Gernier soupir. C’élait
le dimanche 15 janvier 4854 , vers les dix beures du soir.
La nouvelle de ce douloureux événement ne plongea pas seu-
lement dans le deuil ses parents et ses amis. Le nom de Doublier
inspirail tant de sympathie, 1! élait si universellement aimé, que la
population de la ville presque tout entière, se porta spontanément
à ses funérailles. Riches et pauvres, chacun voulut se faire un
devoir de lui dire un suprême adieu. Aucun discours ne fut pro-
noncé sur sa tombe; mais la tristesse peinte sur tous les visages ,
les larmes abondantes qui coulaient des yeux , exprimaient avec
une éloquere: plus saisissante que les paroles , la perte cruelle
que le pays venait de faire.
Quand l’ange de la mort a pris son vol vers une maison , il est
rare qu il ne revienne pas frapper d’autres coups, à des distances
plus ou moins rapprochées, Qui de nous a vécu un peu de temps
sans en faire la triste expérience ! La famille Doublier en offrit
une nouvelle preuve Une des tantes de notre ami, veuve de l’an-
cien biblicthécaire de la ville, le suivit de près. Sa pauvre
mère , qui aurait donné mille fois sa vie pour la sienne , ter-
mina son existence le {5 décembre suivant. Dans les premiers
mois de 1855 , l’un de ses oncles, receveur de l’hospice et son
successeur en qualité de receveur municipal, paya son tribut.
Enfin le 25 septembre de la même année , sa veuve désolée,
180 NOTICE SUR J.-T. DOUBLIER.
subit le même sort. Depuis le printemps, elle s'était retirée à
la campagne pour y sevrer son enfant né cinq mois après le
décès de son père. Elle n’y put échapper au fléau qui décimait
Draguignan ; elle fut atteinte de la suette , et mourut en tour-
nant ses derniers regards sur sa fille, qu’elle laissait orpheline à
seize mois |
Pauvre enfant ! dont le front , à votre naissance , a été voilé
d’un crêpe funèbre ! Vous, qui n'avez jamais connu la douceur
des baisers d’un père ; vous , qui avez vu s’éteindre une mère
si parfaite , au moment où à peine vous commenciez à bégayer
son nom , et à sentir le prix de ses soins et de son amour ! Si
jamais ces lignes tracées par l’amitié venaient à tomber sous vos
yeux, puissent-elles vous dire de quels excellents parents vous
êtes issue ! Lorsqu'on sait, comme eux, passer sur la terre
en y faisant le bien, s’y concilier l'estime et l’affection, on laisse,
dans le cœur de ceux qui nous ont connu, des regrels vivement
sentis, et que le temps, destructeur de toutes choses, ne saurait
complètement effacer |
DESCRIPTION
DB LA
LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS, Li.
PAR
E: MULSANT et GUILLEBEAU.
(Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 14856.)
Larve allongée; presque cylindrique; hexapode; de douze
anneaux outre la tête; revêlue d’une peau coriace ou parche-
minée, lisse, luisante, en majeure partie d’un flave testacé ou
d’un flave orangé, suivant l’âge ou les circonstances, avec les
extrémités, el divers signes plus foncés sur les autres anneaux.
Tête d'un roux fauve ; au moins aussi longue que large ; à peine
arquée sur les cotés; un peu rétrécie d’arrière en avant ; échan-
crée el denticulée à son bord antérieur; dirigée en avant;
déclive et moins épaisse d'arrière en avant; déprimée en
dessus, un peu inégale; rayée de deux sillons longitudinaux,
un peu en Zig-zag, situés chacun près de la ligne médiane,
naissant vers le bord antérieur et prolongés jusque vers
les deux tiers de la longueur; marquée de chaque côté, près
de son bord postérieur , de trois points enfoncés, transver-
salement disposés, donnant chacun naissance à un poil souvent
188 LARVE DU LUDIUS FERRUCINEUS.
usé ; à suture crevicale, représentée par deux lignes postérieu-
rement réunies presque en demi-cercle, formant une figure
ovalaire ouverte en devant et avancée jusqu’à la moitié de la
longueur, où chaque ligne se dirige transversalement vers le
bord latéral. Epistome marqué de chaque côté de la ligne
médiane, d’un point enfoncé vers la base du labre: celui-ci,
court, étroit, situé dans une échancrure de l’épistome. #andi-
bules saillantes ; arquées ; cornées ; noires ; terminées en pointe
à leur extrémité ; armées d’une forte dent au milieu de leur
côté interne. Antennes insérées au côté externe de la base de”
mandibules : de quatre pièces: la basilaire, subglobuleuse
membraneuse, blanchätre : les autres d’un flave roux ou d’un
roux fauve: la deuxième grosse, presque cylindrique, plus
longue que les deux suivantes prises ensemble : la troisième,
presque cylindrique, offrant de chaque côté à son extrémité, une
saillie, courte, conique, membraneuse : la quatrième, grêle,
conique, terminée par un poil. £chancrure progéniale prolongée
jusqu'aux deux tiers du dessous de la tête ; remplie par les
mächoires et par le menton, et par trois petites pièces situées en
arrière des précédentes, et disposées d'avant en arrière dans
l'ordre ci-joint : deux, une: les trois pièces antérieures d’un
flave orangé, allongées, presque parallèles : les mächoires un
peu plus étroites postérieurement que le menton. #Mächoires
bi-articulées ; garnies au côté interne d’une membrane ciliée.
Palpes maxillaires dépassant en devant les mandibules dans
l’état de repos; d'un roux fauve ; coniques; de quatre arucles.
Palpes labiaux de même couleur que les précédents ; de moitié
plus courts ; coniqnes; de deux articles. Corps presque cylin-
lindrique jusqu’au onzième anneau inclusivement; rayé d’une
ligne longitudinale médiaire; offrant sur chacun des onze pre-
miers anneaux: 1° un point enfoncé, latéral, près du bord
antérieur : 2° deux lignes obscures en forme de V incomplet
postérieurement, situées près du bord antérieur, et de chaque
LARVE DU LUDIUS FERRUCGINEUS. 189
côté, une autre un peu plus en dehors: 3° un anneau linéaire
obseur, situé près du bord postérieur : /° deux points enfoncés
donnant chacun naissance à ur poil souvent usé, situés près du
bord postérieur, l’un, vers le bord latéral : l’autre, entre celui-ci
et la ligne médiane : 5° une ligne longitudinale située de chaque
côté et raccourcie à ses extrémités sur chaque arceau : le premier
segment ou prothoracique plus foncé, d’un roux fauve, aussi
Jong environ que les deux suivants réunis, offrant de plus que
les autres de chaque côté de la ligne médiane : 1° deux points
enfoncés près du bord antérieur : l’un, près de la ligne du milieu :
l'autre, entre celui-ci et le latéral : 2° deux lignes transversales,
formant avec leurs pareilles une sorte d’arc interrompu et dirigé
en arrière, près du bord antérieur : 2° un faisceau de lignes
longitudinales courtes et obscures, près de l’anneau linéaire,
entre la ligne du milieu et le bord latéral : sur cet anneau les
deux lignes en forme de V sont siluées près de la moitié de la
longueur, et les lignes latérales manquent ou sont peu marquées :
anneaux cinq à onze presque égaux : le douzième plus long que
le onzième, en cône obtus; marqué de points enfoncés un peu
irrégulièrement disposés, donnant chacun naissance à un poil ;
offrant son arceau inférieur à peine prolongé au-delà du sixième
basilaire de sa longueur, arrondi en demi-cercle à son extrémité :
cet arceau raccourel offrant, outre l'anus, un petit mamelon
exsertile servant à la marche de la larve. Dessous du corps plus
pâle que le dessus; montrant sur le premier arceau une pièce
en angle très-ouvert, dirigée en arrière et appuyée contre la pre-
mière paire de pieds : cette pièce paraissant représenter le pro-
sternum. Pieds au nombre de six, disposés par paire sous chacun
des trois premiers segments ; de longueur médiocre ; formés de
quatre pièces, garnies en dessous de poils spinosules : la dernière
terminée par un ongle assez long. Stigmates au nombre de neuf
paires : la première ou thoracique, située près du bord antérieur
du deuxième anneau, ou joignant la ligne longitudinale servant à
190 LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS.
séparer les arceaux supérieurs des inférieurs : les huit autres
paires, un peu plus en dehors, sur les quatrième à onzième
segments.
Long. 0,0247 (14 1.).
Cette larve vit dans les parties gälées ou dans le terreau de
divers arbres, et y subit sa métamorphose en nymphe. L'insecte
parfait parait en juin ou juillet.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES ESPÈCES DÉCRITES.
Coléoptères.
DONTA interrogans =
ANATISCirce . . 4€
ANISOSTICTA Dorhniana.
A SPIDIMERUS ? stellaris .
ATHOUS analis . .
— — cylindricollis
— — Dejeanii .
— — escorialensis.
— — fuscicorais
— — Godarti .
— — olbiensis. . ,
— — gubtruncatus
— — titanus . . .
— — veslitus , . ,
BOSTRICHUS ani .
BRACHYACANTHA albifrons .
— A0pustulata ,
CARDIOPHORUS versicolor
CHILOCORUS monachus .
CHRYSOMELA Ludevicæ .
CISTELA serrata , ..
CLEIS lycia
COCCINELLA juliana .
COEL OPHORA symbolica .
CTENIOPUS MERS
altaicus.
luteus
—
pallidus
sulfurcus . .
sulphuripes .
DIACANTHUS aeratus.
EPILACHNA
ERYX anthracina .
— mauritanica. +. +.
serva ON PR
EXOCENTRUS punctipenuis .
GONODERA metallica .
HARMONIA dionea
HELIOTAURUS. , ‘104
abdominalis .
anceps
cœruleus .
distinctus
erythrogaster,
marrocanus
nigripennis
ovalis
Perroudi .
Reichii .
ruficollis .
rufiventris.
HELOPS pellucidus . .
HIPPODAMIA leporina.
HYMENORUS rugicollis .
ISOMIRA corsica
LEIS Calypso . +. .
MELASIA n. g.
gagatina
tarsalis,
MENESIA nc 0-00.
— — Perrisi. .
OCHTHEPHILUS n. g.
flexuosus . .
angusticollis .
192
OMOPHLUS . .
armillatus.
orientalis.
—
———
ORCHESIA
ES
——
scutellaris
syriacus
maculata .
ORCUS cerberus
PHOLIDUS n. g.
PLEGADERUS hispidulus
PODONTA
22
a
insignis
alpina.
Aubei
lugubris
— nigrita
PROPYLEA conglobata
SCYMNIUS lacustris
ornatus
STERNOLOPHUS
noticollis
rufipes.
.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
52
22
144
153
152
171
171
473
TROPISTERNUS
— — apicipalpis
UPINELLA n. g.
— — aterrima.
Larves.
AGNATHUS decoratus
AMPHIMALLUS marginatus
ELÉNOPHORUS collaris
LUDIUS ferrugineus .
167
169
17
18
114
100
135
487
Hémiptères -hétéroptères.
CAPSUS Yersini . .
— — Forel. .
DERULA: ne EU NS
— — lavoguttata .
SCIOCORIS auritus.
STERNODONTUS n. g.
— _— obtusus
FIN DE LA TABLE.
129
130
125
121
126
119
420
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