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ACTUALITÉS SCIENTIFIQUES
ÉES PAR M. L'ABBÉ MOIGNO.
Nouvelle Série
cours de science illustrée
PHOTOMIGIlOGRÀPniË
EN CENT TABLEAUX POUR PROJECTIONS
TEXTE EXPLICATIF
Par M. «Iule» ClIRALlt»
PARIS
AU BUREAU DU JOURNAL LES MONDES
1 1 , RUE BERNARD PALISSY
ET CHEZ M. GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
55, quai des Grands-Angustins
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ACTUALITÉS SCIENTIFIQUES
PUBLIÉES PAR M. L'ABBÉ MOIGNO,
Nouvelle Série
cours de science illustrée
PH0T09IICR0GRAPHIE
EN CENT TABLEAUX POUR PROJECTION
TEXTE EXPLICATIF
Par M. «Iules GIRARD
PARIS
AU BUREAU DU JOURNAL LES MONDES
1 1 , RUE BERNARD PALISSY
ET CHEZ M. GAUTHIER- VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
55, quai des Grands-Augustins
1872
PRÉFACE
Ce petit volume servira de texte à l'un des cours illustrés
de mes Salles du Progrès dont je trace ici le programme.
F. Moigno.
SALLES OU PROGRÈS
SOIRÉES ET MATINÉES DE SCIENCE ILLUSTRÉE,
J'ai donné à mes salles le nom de Salles du
Progrès, parce que leur but principal est : de
promouvoir, sous toutes ses formes, le progrès
réel et bienfaisant; de donner le plus grand et le
plus prompt essor possible aux inventions et aux
découvertes de la science et de l'industrie, expres-
sions les plus vivantes du progrès ; de combattre
énergiquement les deux ennemies inexorables du
progrès, des découvertes et de l'invention, l'igno-
rance qui les tue dans leur germe ou les tient
plongées dans le néant, la routine que leur oppose
le cercle infranchissable de l'inërtie.
Paris et les grandes villes vont multipliant sans
cesse sous les pas de leurs habitants les moyens
de dépenser, en dehors du foyer domestique,
dans les Cafés -Concerts, une somme de 1 fr. 50 à
2 fr., le pain sacré de la famille, au sein d'une
atmosphère nauséabonde, agitée par les vents de
toutes les mauvaises passions, sans qu'il leur soit
possible, même en payant plus cher encore, de
rencontrer un seul asile où ils puissent, en se
reposant des fatigues du jour, se récréer à la fois
et s'instruire.
C'est ce vide homicide que je veux combler,
c'est à ce fatal abandon que je veux suppléer.
Instruire et récréer, c'est tout le programme
des Salles du Progrès.
Le seul moyen efficace d'instruction est la
mise sous les yeux v par des expériences ou
par des tableaux vivement éclairés, de tous les
faits de la nature, de la science, de l'industrie
et des arts.
En outre des expériences faites avec les in-
struments les plus perfectionnés, l'illustration
de chacune des branches des Siences et des
Arts appellera donc à son aide une série de
tableaux reproduits ou par l'impression ou par la
photographie sur verres transparents et projetés
à la lumière électrique ou oxhydrique sur un
vaste écran visible de toutes les parties de la salle.
Le rôle du démonstrateur, exercé et spécial, sera
d'animer, de décrire, de commenter l'expérience
ou le tableau mis sous les yeux des auditeurs aussi
clairement et aussi succinctement que possible.
Voici l'énumération rapide des branches des
sciences pures et appliquées qui seront tour
à tour illustrées par expériences ou par ta-
bleaux.
Sciences mathématiques et physico-mathématiques.
Arithmétique. Géométrie. Mécanique Physique :
Statique; Cinématique; Dynamique; Balistique;
Hydrostatique ; Hydrodynamique ; Aérodyna-
mique.
Sciences physiques. Acoustique. Thermique.
Electricité. Magnétisme. Météorologie. Chimie.
Sciences cosmiques. Astronomie Physique. Cos-
mographie. Géographie.
Sciences naturelles. Minéralogie. Géologie. Pa-
léontologie. Botanique. Zoologie. Anatomie gé-
nérale et comparée. Anthropologie. Ethnologie
et Ethnographie. Zootechnie. Hippologie, etc.
Sciences médicales. Hygiène. Clinique médicale.
Clinique chirurgicale.
— VIII —
Sciences de la forme ou Beaux-Arts. Dessin.
Peinture. Sculpture. Architecture.
Sciences appliquées ou pratiques. Arts indus-
triels.
Arts naturels : Agriculture, Horticulture. —
Arts mécaniques : Filature, Tissage, etc. — Arts
physiques : Céramique, Verrerie, etc. — Arts chi-
miques : Métallurgie, Teinture, Sucreries, Distil-
leries, Amidonneries, etc.
Sciences historiques. Histoire générale. Histoires
particulières. Archéologie. Biographie, etc.
Ces sciences illustrées seront passées succes-
sivement en revue chaque année ; et l'avantage
incomparable de ce mode de démonstration est
que chaque tableau, complet par lui-même,
n'exige en aucune manière ceux qui ont précédé
ou qui suivront : ce seront des soirées qui n'im-
poseront pas une présence de tous les jours
plutôt que des leçons.
L'ignorance en France, il faut bien le dire,
s'étend à tout, à la littérature et à la musique,
comme aux sciences et aux arts ; le programme
de nos soirées, dont la règle générale est Futile et
l'agréable, l'instruction et la récréation, s'étendra
— IX —
donc dans le domaine des belles-lettres et de la
musique à ce quelles ont d'essentiel, à ce qu'il
n'est permis à personne d'ignorer. En outre, et
c'est une condition essentielle d'initiation, tous
les morceaux chantés ou joués seront signalés
par une annonce lumineuse ou orale.
Voici notre programme, monotone dans sa
forme, varié à l'infini dans le fond ;
Programme .des soirée» de tous les .jours,
1° Ouverture musicale jouée sur l'orgue, l'har-
monium ou le piano; résumé des pièces, opéras
ou opérettes, qui sont considérées universellement
comme des chefs-d'œuvre. Il résultera de cette
audition successive une première initiation à la
mélodie et à l'harmonie du monde entier.
2° Revue des nouveautés.. Enumération avec
modèles, expériences ou tableaux projetés à la
lumière électrique ou oxhydrique, et description
orale des découvertes et inventions du jour.
2° Démo7istration de science illustrée, d'une
heure environ.
5° Intermède d'un quart d'heure au plus. Chant
d'un grand air, ou déclamation d'un morceau
de prose ou de poésie, choisis parmi les chefs-
d'œuvre de la littérature ou de la musique, et
formant des recueils imprimés.
5° Revue d'histoire ou de géographie. S'aidant de
laprojection d'un certain nombre de tableaux, un
démonstrateur ou causeur exercé fera passer sous
les yeux des spectateurs, avec les explications né-
cessaires et suffisantes, tantôt les lieux mémora-
bles ou les beaux sites d'une contrée célèbre ou
pittoresque, d'une station d'eaux ou de bains,
etc.; tantôt les portraits des hommes illustres;
tantôt enfin les plus belles œuvres de la peinture,
de la sculpture, de l'architecture.
6° Bouquet. On terminera par quelques jeux
d' optique ) f antascope, chromatrope, éidotrope, etc.
7° Sortie. On jouera un des airs ou chants na-
tionaux des divers peuples.
Soirée» du Dimanche
Le dimanche, la démonstration de science il-
strée aura pour sujet les merveilles de la créa-
— XI —
tion ; les leçons, les beautés, les harmonies de la
nature; l'accord, constaté parles faits, de la ré-
vélation et de la science, de la foi et de la raison.
Elle sera suivie d'un concert religieux compre-
nant quelques-uns des chefs-d'œuvre de la musi-
que sacrée, ancienne et moderne.
Les Salles du Progrès devront pouvoir contenir
au moins 400 personnes pour que le prix des pla-
ces soit le moins élevé possible, et qu'on puisse
mettre chaquejour un certain nombre de billets
à la disposition des Sociétés de secours mutuels
ou des OEuvres paroissiales et communales. On
fera de temps en temps pour les classes ou-
vrières des séances entièrement gratuites, ou
dont les frais seront supportés, soit par l'admi-
nistration de la salle, soit par quelque ami géné-
reux du progrès.
Les séries de tableaux, de 50 à 100 pour chaque
science illustrée, seront réunies dans une boîte
spéciale, accompagnée d'un livret ou album ren-
fermant, avec la photographie ou gravure sur
papier du tableau, sa description, de telle sorte
— XII —
qu'en l'absence d'un professeur exercé rensei-
gnement illustré puisse être donné par un pré-
parateur et un lecteur intelligents. Les boîtes de
tableaux et les livrets seront mis, avec un léger
bénéfice au profit de rétablissement-mère, à la
disposition de ceux qui, à Paris, en province,
ou à l'étranger, voudront suivre mon exemple
et organiser des cours illustrés.
matinées scientifiques.
Consacrées à l'instruction attrayante de classes
particulières de la société , les jeunes filles et les
jeunes garçons, les aspirantes et les aspirants au
brevet d'instituteurs et d'institutrices, les élèves
d'un lycée, d'un collège, d'une institution, ou
d'un séminaire, les petits enfants, etc., elles
auront leur programme particulier.
La collection de ces épreuves positives sur
verre se trouve chez MM. Laciienal , Favre
etCie, 72, boulevard Sébastopol, et au bureau
des Mondes, 11, rue Bernard-Palissy.
Prix de chaque épreuve : 1 fr. 50 c,
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PHOTOMICROGRAPHIE
ILLUSTRÉE
PAR CENT TABLEAUX POUR PROJECTIONS
Naturam nusquam magis,
quam in minimis tota est. »
(Pline )
I. — Notions préliminaires.
Le microscope solaire était anciennement une des plus
curieuses expériences de physique , il semblait faire
faire pénétrer dans des mondes étranges inconnus à la
science. Le microscope à gaz oxhydrique nous a également
émerveillés par ses représentations des infiniment petits.
11 a été détrôné par le microscope photo-électrique qui
atteint des grossissements bien supérieurs.
On projette avec ces instruments des préparations dispo-
sées sur verre, et introduites devant le très-petit objectif
microscopique qui forme les images. 11 résulte du fai-
ble diamètre de ces lentilles et de l'opacité quelque-
fois très-forte du sujet, que la lumière le pénètre dif-
ficilement. L'éclairage étant notablement diminué , ta
projection est limitée à un développement très-circonscrit.
En outre tous les objets ne sont pas susceptibles de donner
de bonnes images, dans cette projection directe ; les objets
non-transparents ou épais se laissent difficilement repré-
Fig. 2. — Lanterne pour les projections à la lumière oxhydrique,
montée sur pied mobile et munie du sac à gaz oxygène,
senter. Il faut aassi faire entrer en ligne de compte les
altérations inévitables causées par la chaleur que les
préparations subissent au foyer des objectifs. Contenues
dans des liquides, coilées au baume, ou très -déliques-
centes par elles-mêmes, elles sont fatalement brûlées et
perdues, si l'exposition dure quelque temps avec une lu-
mière vive.
Ces obstacles sont facilement surmontables par la
photomicrographie; l'agrandissement des vrais infiniment
petits gagne ainsi énormément. Si pour les objets qui
sont incapables de supporter un fort grossissement, on a
quelquefois intérêt à les projeter directement, sans avoir
recours à la photographie , il est plus prati que d'en
faire d'abord une épreuve destinée à la lanterne. La
projection prend alors des dimensions beaucoup plus
grandes, puisque l'amplification première est soumise à
un second agrandissement. D'ailleurs, l'image que l'on
place sous le regard des spectateurs est toujours d'une
vérité incontestable, puisque la lumière qui l'a seule tra-
duite ne saurait dénaturer les merveilles de délicatesse
des charmantes conceptions et des délieâts travaux de
la nalure.
Fig. 3. — Appareil pbotomicrograpbique monté dans un cabinet
obscur servant de laboratoire.
On obtient la photographie des sujets infiniment petits
en combinant la chambre noire avec le microscope. Cette
combinaison se fait de différentes manières, mais la plus
simple et la plus pratique est celle qui consiste à adapter
un microscope ordinaire inclinant sur la tête d'une cham-
bre noire. On les place tous deux sur une table près
d'une fenêtre qui reçoit le soleil pendant une partie no-
table de la journée. Les rayons solaires sont renvoyés par
le miroir de l'instrument à travers l'objectif et la prépa-
ration du sujet à reproduire. Le reste des opérations pho-
tographiques se fait comme dans les procédés ordinaires.
Il faut de toute nécessité choisir des sujets qui puissent
faire atteindre^ par leur nature même, une grande perfec-
tion de détails, car la lumière ne peut accuser que ce qu'on
lui présente; et elle est parfois même assez brutale. Les plus
patites défectuosités sont grossies par le microscope et
sont irrévocablement fixées sur l'épreuve.
Le négatif d'un objet microscopique agrandi sert à don-
ner un positif sur verre pour la projection à la lanterne.
11 ne peut être lui-même d'aucun usage puisqu'il est le
contraire de l'image : ce qui est noir apparaît blanc et ré-
J.ÛJfiARD
Fig. 4. — Microscope inclinant adapté à la chambre noire.
ciproquement ; de plus il est développé dans des conditions
qui sont tout à fait impropres à produire la transpa-
rence nécessaire. Le positif et le négatif sont cependant
intimement dépendants l'un de l'autre. On ne ferait pas
un bon positif avec un mauvais négatif.
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Fig. 5. — Prinoipales catégories de préparations microscopiques
à l'aide desquelles on obtient les épreuves positives sur verre.
La couche sensible dont on recouvre le verre du
positif, destiné à être tiré, consiste en albumine, laquelle,
quand elle est sèche, est appliquée deirière le néga-
tif. Ce procédé^ qui exige une certaine habitude de
manipulation, est celui qui donne la meilleure transpa-
rence. On doit éviter les noirs trop intenses qui empêche-
raient la lumière de passer, et favoriser d'autre part les
détails délicats qui réclament un fouillé prononcé. Une
teinte douce dans l'effet général, avec un fond bistré, est
préférable aux contours trop durs. On évite ainsi l'em-
pâtement qui est un grand préjudice à la pureté des
projections. Les fonds ont besoin d'être aussi translucides
que le verre lui-même.
Quand le positif est terminé, on e recouvre d'un
verre mince, protecteur de la couche qui contient l'image;
les deux verres sont réunis au moyen d'une bandelette
de papier. Le modèle commercialement adopté est le for-
mat demi-stéréoscope (0,085 sur 0,100). Au moment de la
démonstration, on les introduit dans des châssis en bois
pour avoir une plus grande facilité de les manier et plus
de sécurité dans leur conservation.
Tous les sujets d'anatomie animale ou végétale ne sont
pas également reproductibles pour ê're projetés. L'examen
microscopique est très -différent des qualités requises pour
la photographie. Une vue imparfaite est quelquefois suf-
fisante pour permettre une bonne interprétation, quand
Fig. 6. — Table de micrographe avec les instruments.
l'attention supplée au défaut de forme. Mais pour offrir
une image destinée à être agrandie à la lanterne, l'opé-
rateur se trouve en face de certaines difficultés d'opacité,
de relief des corps, de colorations, qui sont insurmon-
tables. Aussi cette nomenclature explicative, disposée
avec une apparence de classification, ne présente que des
exemples pris dans des conditions photographiques accep-
tables; les sujets choisis sous cette obligation n'ont au-
cune disposition qui soit coordonnée pour un enseigne-
ment suivi. Ils ne peuvent pas non plus comporter un
grossissement déterminé, puisqu'il est variable suivant
1 eloignement de l'écran et la dimension de l'objectif.
II. -—Objets microscopiques d'origine animale.
1. Sang humain et sang de Salamandre. — Soumis au
microscope, le sang n'est pas ce liquide coloré qui se
caille au contact de l'air, il présente une infinité de
globules. Quand il est frais, ces corpuscules sont, en
quelque sorte, empilés les uns sur les autres ; ce chapele
se détache au bout de quelque temps, et ils sont rendu
indépendants. Le sang des animaux contient des cor-
puscules qui sont tantôt sphériques comme ceux-ci, et
tantôt affectent des formes différentes. Ainsi une gout
du sang de salamandre a été mise à dessia en regard,
pour montrer la différence. Ses corpuscules sont allongés,
de forme ellipsoïdale, avec une matière amorphe au
centre. Le grossissement est le même pour les deux, afin
d'établir le rapprochement d'ur.e manière plus appré-
I.
— 10 —
ciable. L'examen microscopique du sang est pour la mé-
decine un précieux diagnostic, permettant d'apprécier la
composition normale de ses éléments constitutifs. Pour le
préparer, il suffit d'en mettre une goutte sur le porte-
objet et de le recouvrir ensuite d'un verre mince après
dessiccation.
2. Coupe transversale d'une dent molaire. — On divise
la dent en deux parties : la supérieure, qui est le corps ou
couronne, et l'inférieure, la racine. Le corps est composé
de l'émail qui peut être considéré comme Técorce de la
dent par sa situation extérieure. La partie interne est
appelée os dentaire; l'émail est d'une composition cris-
talline prismatique dont la base repose sur l'os dentaire;
on regarde l'émail comme étant formé de matières
salines, surtout de phosphate calcique et de phosphate
magnésique. Cette coupe très-mince est prise à l'endroit
où commence la racine ; au centre, la petite perforation
dont chacune des branches radicales est pourvue était
occupée par une pulpe molle. Autour, la matière osseuse
qui forme la dent est composée de radiations analogues
aux rayons médullaires dans les végétaux ; l'émail est
distinct et enveloppe chaque section comme d'une écorce.
3. Coupe d'un fanon de baleine. — Les bords de l'im-
mense cavité qui constitue la bouche de la baleine
renferment des tiges nombreuses, dont la propriété élas-
tique est utilisée fréquemment dans certaines fabrications.
Cette coupe présente deux parties distinctes : un faisceau
central osseux, rempli de cavités, avec les bords garnis
d'un tissu cartilagineux plus épais ; ensuite les bords de
la tige qui, de chaque côté, ont la même apparence de
— H;—
texture homogène. La difficulté photomicrographique,
dans ces sections des organes semi-opaques, consiste à
(Coupe d'un fanon do baleine.)
couper le corps en tranches, ni trop épaisses, ni trop
minces; dans le premier cas, la lumière ne peut passer
et exprime mal le sujet; dans le second, la trop grande
diaphanéité dénature le caractère de la structure interne.
4. Tissu épidcrmique de la vessie de grenouille. — La
grenouille sert fréquemment dans les études histologiques
à cause de la facilité qu'elle offre pour la dissection. Cette
membrane est recouverte de vaisseaux sanguins et de
libres qui ne seraient pas mis en évidence d'une manière
suffisante, s'ils n'étaient au préalable injectés, soit avec
une solution de bleu de Prusse, soit avec du vermillon.
Le liquide pénétrant dans les artères capillaires y rem-
place le sang qui se corromprait rapidement, et agit
comme préservatif.
5. Injection de poumon de crapaud. — Même remarque
pour la préparation que sur le sujet précédent. Le pou-
mon est enveloppé dans une m mbrane séreuse , la
plèvre ; il se compose d'une multitude de petites cellules
ou vésicules dans les parois desquelles existe un riche ré-
seau capillaire ; chacune de ces petites vésicules reçoit un
conduit aérien ; ces conduits se réunissent en branches
de plus en plus grosses, veinées ; ces branches débouchent
dans la trachée-artère. La photographie montre sur le
fon1 du tissu cellulaire très-ténu le réseau des capil-
laires.
6. Puceron du poirier (Tingris piri). — C'est ce puceron
qui dévore les jeunes fleurs du poirier au printemps. Cet
Orthoptère offre un exemple de la disparité des reproduc-
tions photomicrographiques. Les ailes sont nettement
perceptibles, tandis que le corps n'est accusé que par son
contour. La teinte jaunâtre et le peu de transparence,
malgré Timbibition prolongée dans l'acide, a produit ce
contraste. Les parties plus ténues, telles que les pattes,
sont exemptes de cet inconvénient.
7. Larve du puceron du poirier (Tingris piri). — Ces or-
thoptères ont des métamorphoses incomplètes. Le larve
— 13 —
ne diffère de l'insecte parfait que par l'absence d'ailes.
Le corps, beaucoup moins avancé dans son développe-
ment, ne présente pas l'inconvénient inhérent à l'insecte
parfait, il est plus perméable à la lumière, et les carac-
tères principaux se discernent plus catégoriquement. La
tête munie de ses appendices cornus est plus visible que
dans le cas précédent.
8. Aile du même puceron. — Ce détail montre l'aile
membraneuse avec toutes ses nervures. Quelques en-
droits offrent des taches noirâfres informes produites
par une épaisseur plus forte de la membrane, par con-
séquent plus colorée en jaune. Quelques ramifications
fibreuses indéterminées n'ont pas la netteté des autres;
cela provient de la différence de niveau ; les unes ont pu
être saisies entièrement dans le plan de l'objectif, les images
desautresnesesontpas formées. Remarquez la constitution
du réseau fibreux qui sert de charpente à la membrane
trop translucide pour être vue à travers ces interstices :
quoiqu'irrégulier , il offre à la bordure une certaine
symétrie dans sa disposition ; le reste est subordonné aux
exigences de la ramification avec les nervures prin-
cipales.
9. Thrips des fleurs. — Insecte remarquable par le peu
d'importance de ses ailes, peu en rapport avec son corps, et
Texiguité de ses pattes. On voit franchement accusées les
antennes et les mandibules, quoique l'opacité du corps et
du thorax soit un obstacle à la perception distincte de
l'intérieur.
10. Larve d'Hémiptère. — Les Hémiptères présentent
des métamorphoses incomplètes, comme les lépidoptères
ou papillons. Les pattes apparaissent sur l'épreuve à l'état
rudimentaire, et leur nombre déjà visible restera le
même pendant toute la période du développement subsé-
quent. La tête et les mandibules sont déjà presque com-
potes. Les anneaux qui composent le corps sont fortement
accentués.
\ 1 . Trompe d'abeille. — C'est avec cet organe de pré-
hension que les abeilles vont puiser dans le calice des
fleurs les sucs qu'elles convertissent en miel. Il est
garni de poils qui font fonction de brosses autour de la
trompe qui est très-flexible. A l'extrémité, une sorte de
spatule sert de ventouse ou de suçoir ; elle est dépen-
dante d'un vaisseau intérieur qui produit l'aspiration.
12. Palte d'abeille. — L'extrémité est garnie de deux
organes distincts : 1° deux crochets qui, se rapprochant
comme les pinces des crabes, peuvent s'attacher aux as *
pérités des plantes ; %° d'une ventouse qui leur permet
d'adhérer aux surlaces lisses sur lesquelles les crochets
n'auraient pas de prise. Suivant les cas, un organe se con-
tracte pour ne pas gêner l'autre dans sa fonction. L'action
combinée des appareils doubles des pattes el de la trompe
donne aux abeilles la faculté connue de se grouper les
unes sur les autres en grappes adhérentes.
13. Aiguillon d'abeille.
1 i. Palte de la mouche commune (Musca domeslica). —
Plus petite que celle de l'abeille, sa terminaison est la
même; elle est munie des mêmes appendices. C'est
— 15 —
avec cette petite ventouse que les mouches ont la
faculté de marcher sur les glaces et autre surfaces verti-
cales et unies , où leurs crochets ne pourraient pas
trouver d'adhérence. On a cru à un moment qu'elles sé-
crétaient dans cette cavité un liquide gluant au moyen
duquel elles collaient leurs pattes aux surfaces sans au-
cune aspérité; mais le défaut de traces apparentes après
leur passage a détruit ce raisonnement.
15. Fragment d'aile de la mouche commune. — La
constitution de l'aile de la mouche se compose d'une
membrane très-mince en môme temps que très-résis-
tante ; elle est tendue sur une sorte de charpente ferme.,
représentée par les nervures, qui s'étalent dans diffé-
rentes directions pour procurer la plus grande solidité
possible. La membrane est revêtue de poils ou petites
pointes multipliées, inclinées dans la mémo direction
descendante. La membrane de l'aile résiste à l'action des
acides.
16. Partie d'aile de mouche détaillée. — Les poils sont
rendus plus saillants ; il est à remarquer que leur répar-
tition est loin d'être régulière et leur direction uniforme.
Près des nervures, ils forment une arête sensible, et dans
les milieux uniquement membraneux, ils sont répartis
en sillons longitudinaux, parallèles aux nervures. Sur
quelques points, ils sont dirigés dans le sens des cour-
bures de la membrane ; c'est même le seul indice qui
permette de juger de ces ondulations, qui autrement se-
raient invisibles sans le microscope.
17. Intestins de mouche. — La délicatesse exigée par ce
genre de préparation exclut une dissection détaillée.
Elle permet cependant de voir distinctement les vaisseaux
trachéens avec leur ramifications, leurs soudures et quel •
ques intestins. Une partie du système respiratoire est
jointe au mécanisme de la digestion.
18. Tête et bouche de la mouche. — Préparation entomo-
logiqua montrant l'appendice qui garnit la tête de la
mouche. Elle est composée d'un remarquable réseau de
vaisseaux tubulés et de poils symétriquement disposés.
L'opacité et l'applaiis^ement des parties postérieures
forment obstacle à la perception des organes de la tête
proprement dits.
Fig. 8. — Bouche de mouche commune (Musca domestica).
19. Tête et bouche de la mouche. — Grossissement plus
_ 17 —
fort, montrant les spirales dont les vaisseaux tubulés sont
formés.
20. Aile entière de mouche. — Une amplification de 30
à 40 diamètres est très-suffisante pour montrer le sys-
tème complet des nervures qui constituent la mem-
brane. Leurs ramifications sont de plus en plus resserrées
à mesure qu'elle se rapprochent de l'articulation. Les
poils qui la revêtent sont presque invisibles ; leur multi-
plicité, sans être définie, forme par la ponctuation une
teinte générale sur toute la surface de la membrane.
21. Antennes de la mouche. — Les parties opaques n'ont
pu donner qu'une silhouette. Les deux antennes seules,
avec leurs plumules. sorîeot de chaque côté; ces plumules
sont fort délicates; sous un grossissement plus fort on les
verrait elles-mêmes encore ramifiées.
22. Polyxène lagure. — Sorte de larve dépouillée de son
enveloppe qui a une ressemblance prononcée avec les
myriapodes, Elle n'est pas encore arrivée à l'état par-
fait.
23. Punaise commune. — La préparation rend Té-
preuve très-transparente; on distingue aisément les dé-
tails du corps, les articulations et les poils qui recouvrent
les pattes et le thorax; la tête est armée d'un appareil
perforateur en forme de trompe.
24. Puce (Pulex irritans). — Remarquez la constitution
de cet insecte nuisible, si commun : les pattes sont toutes
à la partie antérieure du corps, tandis que la partie pos-
— 18 —
térieure en est privée. Cette répartition inégale lui donne
la faculté de sauter, en s'appuyant sur ses longues pattes
de devant, tandis que l'extrémité postérieure du corps,
qui fait bascule, forme ressort par son poids au mo-
ment où celle ci s'élaoce. La tête est garnie d'un perfo-
rateur très-petit , mais très-résistant , ici caché par
les pattes qui prennent naissance sous la tête même.
25. Pou de tête (Pediculus capitis). — Les six pattes qui
sont attachées au thorax sont garnies à leurs extrémités
d'ongles très-pointus, qui servent à l'animal pour se
fixer. A l'extrémité il existe un ongle recourbé mobile
exerçant une pression sur un autre plus petit et fixe. La
coloration jaunâtre du corps donne lieu en photographie
à des taches noires qui dénaturent le caractère. Le corps
est revêtu d'une enveloppe membraneuse avec des poils.
26. Parasite du mouton [Malophagus ovinus). — Cet in-
secte vit uniquement sur le mouton. Il se nourrit de sa
propre substance, comme d'autres parasites le font chez
beaucoup d'autres animaux. Latêteest détachée, les yeux
à facettes sont saillants,, la bouche est garnie de deux for-
tes mandibules poilues. Les poils s'étendent du reste sur
toute la surface du corps ; sur le thorax, ils sont plus
proéminents. L'épreuve photographique est combinée
pour mettre en évidence tous les caractères.
27. Parasite du mouton (id.). — Autre nature de prépa-
ration: Le thorax est plus opaque. L'extrémité du corps
accuse nettement les pilosités dont il est garni. On voit
sur le pourtour des taches ou ouvertures qui ne figurent
pas dans l'autre sujet.
— 19 —
28. Pou de cheval {Tricodecte). — Insecte remarquable
par la petitesse de ses pattes peu proportionnées à son
corps volumineux. Elles sont garnies de crochets comme
celles des autres parasites. Le thorax où elles sont em-
manchées est également très-peu développé. Le corselet
l'est au contraire démesurément. La tête est épaisse, sans
détails accusés. Ce parasite se fixe sur Tépiierme du
cheval.
29. Parasite de la Chauve -souris (Nictérinia bï-articulata).
— Sa constitution est toute contraire à celle du précédent;
les pattes sont démesurément fortes relativement aux pro-
portions du corps. Elles sont remarquables par la disposi-
tion des crochets qui sont emmanchés au bout d'un appen-
dice fibreux, prolongement de la patte, ce qui les fait
paraître indépendants. La tête est petite et renfoncée
dans le thorax.
30. Parasite de la chauve-souris (d°). — Préparation
d'une nature différente. Elle offre les mêmes caractères;
Jes appendices des pattes sont plus sensibles; le ligament
fibreux qui précède les crochets apparaît anneié. Le cor-
selet est pourvu de poils.
31. Parasite du serpent boa (îodex Gervaisii). — La
famille si nombreuse des parasites s'étend à toutes les
classes d'animaux ; elle prend possession de Tépiderme
des mammifères, comme de celui des reptiles. L'aspect
général de ces insectes qui ne peuvent vivre qu'au détri-
ment d'animaux de plus grande taille, a les mêmes
caractères dans ses principales acceptions; les dé'ails seuls
changent.
32. Parasite (7 ricocephalus crenalus). — La partie an-
térieure du corps parait ici très- épaisse, elle contient
des anneaux qui forment l'unique appareil digestif.
La partie postérieure, qu'on peut considérer comme la
queue est, au contraire, plus déliée et rou^e en spirale.
Fig. 9. Anguillules de la colle de pâte représentées sous des
grossissements variés, pour mettre en évidence les phases de for-
mation .
33. Anguillules de la colle de pâte, — Qaand on laisse
fermenter de la colle de pâte quelque jours dans une tem-
pérature douce et humide, elle donn3 naissance à d>s
anguillules par le fait de la corruption. Elles sont Sabord
fines comme une pointe d'aiguille, puis Missent par être
suffisamment grosses pour être perceptibles à l'œil nu;
leur défaut de fermeté est cause qu'elles se replient faci-
lement formant des nœuds, comme on le voit dans la
photographie. Examinées sous un plus fort grossissement,
on distingue facilement les petites anguillules logées
dans l'intérieur des plus grosses.
34. Chelifer cancroïdes. — Cet insecte est remarquable
par rénorme proportion de ses pince s -mandibules ; elles
sont plus longues que le corps et les pattes paraissent à
côté bien insignifiantes. La proportion relativement grande
de ces pinces articulées semble indiquer que toute l'éner-
gie de l'insecte est portée sur ces membres.
Héliogravure.
Fig. 10. — ÉpicUrme d une larve de Tipule.
.35. Epidémie de la larve de la Tipule. — La Tipule est
un insecte qui éclôt au mois de mai dans l'eau des rivières
et voltige aussitôt après sa naissance. Elle sert d'appât à
une pêche spéciale. La photographie de la peau de son large
abdomen est curieuse par la régularité avec laquell
sont réparties certaines protubérances cornues, disposées
à la surface extérieurs de répiderme.
36. Epidémie de la larve de la Tipule plus grossie. — Cet
épidémie se prêtant aisément à la compression, sans subir
de détérioration, peut subir une ampUfication plus forte
sans exclure la vision nette. On distingue la ponctuation
placée entre les protubérances cornues perforées de sto-
mates, on voit aussi la répartition des saillies épidermi-
ques.
37. Trachée du Ver à soie. — Il existe chez ces vers
un appareil vasculaire ; il est clos, composé devais-
seaux disposés longitudinalement le long du corps, et re-
liés entre eux par quelques branches transversales. Il n y
a pas de cœur, mais les parois des vaisseaux sont con-
tractiles, et mettent ainsi le sang en mouvement. Les vais-
seaux striés sont représentés de différentes grandeurs
plusieurs, parmi ceux qui convergent au noyau central,
se subdivisent en ramifications, à peu de distance de leur
point de départ.
38. Aile de papillon (Zygena Alexis). — Pour obtenir
une impression, on dépose une aile de papillon sur
le porte-objet et Ton exerce une légère pression. Les plu-
mules se déposent dessus et sont visibles par transparence ;
ce qui n'existerait pas autrement, à cause de la mem •
brane qui les porte. Ces écailles ou plumules sont dis-
posées symétriquement par rangées. Les unes sont pres-
que incolores, les autres ont une teinte foncée qui se traduit
en noir opaque dans la photographie. Cette agglomération
de Cumules teintées forme les tons chatoyants que Ton
remarque sur l'aile des papillonSc Ces organes si délicats,
plus fortement grossis, présentent une texture striée.
39. Fragment de la langue du Limaçon terrestre. —Le
— 23 —
palais et la langue du Limaçon sont constitués de façon
qu'il puisse ronger facilement les feuilles ou fruits qui
Lui servent de nourriture. Il y a d'abord un réseau de
stries parallèles entre elles, un peu inclinées vers une
ligne médiane. Cette disposition présente une certaine
analogie avec une lime ou râpe. L'appareil est complété
par les aspérités dentelées et pointues, alignées le long de
toutes ces stries; avec un grossissement un peu fort, on
voit nettement leur forme aiguë. Les matières végétales
ainsi réduites à l'état de pulpe par l'insecte, sont toutes
préparées pour la digestion.
40. Coquillage (Cyclostoma patulum) .—La sonde ramène
du fond de la mer une multitude de coquillages et de
Foraminifères aux formes curieuses. Un grand nombre se-
raient invisibles sans le secours du microscope. Leur repro-
duction photographique est contrariée par le relief,
l'épaisseur et l'opacité, qui empêchent de mettre exacte-
ment l'objectif au foyer ; l'éclairage ne pouvant se faire
directement par transparence, on e3t obligé de condenser
les rayons solaires dessus au moyen d'une lentille. L'in-
cidence ménagée des ombres concourt à rehausser l'effet
des saillies et les contours du coquillage.
41 . Écaille de sole. — Dans les écailles de poisson qui se
superposent les unes sur les autres, la partie recouverte est
différente de celle qui fait saillie. Ici elle est armée de
piquants âpres au toucher, que Ton sent quand on passe
la main dans le sens de la queue à la tête.
42. Coàpe transversale d'un piquant d'Oursin de mer
(Echinus). — Coupe remarquable par la régularité avec
Fig. 11. — Coupe transversale d'un piquant d'oursin de mer
(Echinus),
laquelle les cellules et les vaisseaux concentriques rayon-
nent vers le centre. L'extension est graduellement crois-
sante, comme le serait le système ligneux d'une plan'e.
43. Coupe transversale d'un second piquant d'Oursin de
mer. — Au lieu d'être tous régulièrement circulaires
quelques piquants sont légèrement aplatis à leur base.
Les zones suivent cette dépression sur tout le contour.
Cette seconde coupe est plus amplifiée , et montre une
organisation cellulaire différente de la précédente. Chaque
période de croissance de cette partie annexe de l'animal
semble limitée à l'espace d'une zone.
44. Polypier. — Les Polypiers se trouvent en grande
quantité sur les rochers des côtes. Les ramules sont une
suite d'articles emboîtés les uns dans les autres. Deux
utricules qui en sortent représentent les organes repro-
ducteurs.
45, 40 sujets d'entomologie groupés en mosaïque. -* Gett :
épreuve résume toutes les précédentes. C'est un assem-
blage d'images photomicrographiques de divers objets,
tirées sur papier, découpées et groupées ensuite sur un car-
ton dans la disposition que l'on voit sur la figure. La plu-
part des insectes entiers y sont représentés réduits aux pro-
portions qu'ils avaient isolément. En diminuant ainsi un
tableau qui était plus de dix fois grand comme cette
épreuve; on obtient une netteté en harmonie avec les exi-
gences des projections.
46. Même sujet.
£ig, 21. — Disposition de l'appareil de polarisation microscopique
adapté à la photographie»
Uh — Structure intime de quelques cristaux.
47. Cristallisation de l 'acide Galliqne (lumière polarisée).
— L'acide galliqùe est employé en photographie comme
2
Fig. 13. — Cristaux de sulfate de cuivre vus à La lumière réfléchie.
révélateur pour faire apparaître l'image latente. Les
cristaux blancs diaphanes seraient invisibles sur l'é-
preuve, si la lumière polarisée n'intervenait. Elle rend le
fond noir et fait apparaître les cristaux lumineux, avec
quelques lames colorées. Ils varient d3 grandeur suivant
le degré de concentration de la lumière.
Fig. 14. — Cristaux cta sulfate de cuivre vus à la lumière polarisée.
48. Cristaux cVAsparagine. — L'Asparagine est une
substance que l'on extrait de l'asperge par distillation.
Elle a un système cristallin bien déterminé et elle est
très-sensible à la lumière polarisée. A première inspec-
Fig. 15. — Cristallisation de l'asparagine, aspect produit
par la lumière polarisée.
tion, la cristallisation semble confuse, mais par un
examen plus approfondi, on remarque que partout il se
forme un point central; le rayonnement part de là et s'a-
vance jusqu'à ce qu'ayant rencontré un autre centre sem-
blable en voiede formation, il s'arrête, formant une ligne
de démarcation.
49. Cristaux de Cyanure de magnésium. —Ces cristaux of-
frent dans leur état naturel des colorations rouges et jaunes,
qui sont intraductibles et donnent dans quelques cir-
constances un aspect faux par la photographie. Ils sont
reproduits avec l'aide de îa lumière polarisée.
50. Cristaux de salicine. — Acide extrait du saule doué
de facultés polarisantes très-remarquable?, intraduisibles
parla photographie. Quand cet acide se dessèche, il se forme
un point central duquel émanent des rayons avec zones
concentrique?, qui finissent par produire des bordures
périphériques non interrompues. D'autres parties ont un
mode de cristallisation différent, s'accomplissant dans les
lacunes intermédiaires.
Fig. 16. — Cristaux de sel marin (chlorure de sodium).
IV. — Objets microscopiques d'origine végétale.
1° Diatomées.
Les diatomées sont de petites plantes aquatiques ou al-
gues microscopiques, formant une cellule générale unique,
investie d'un épidémie siliceux ou silico-gélatineux. Elles
abondent dans les eaux douces et salées, croissent en
parasites sur d'autres plantes d'un ordre supérieur ou
même sur de simples matières étrangères. Le micrographe
s'y attache avec prédilection. Objet d'études fort in-
téressantes , elles sont d'une délicatesse infinie où se
manifeste l'expression de la structure la plus parfaite des
infiniments petits. Leur constitution se rapproche le plus
souvent des formes géométriques régulières, aussi four-
nissent-elles de très- jol5s sujets d'épreuves. Elles offrent
Fig. 17. — Motilité des diatomées et d'infusoires divers, d'après
des épreuves photographiques instantanées.
des gradations d'obstacles divers dans l'expérimentation
des objectifs, qui en font unsujetd'autant plus remarqua»
bîe qu'elles peuvent supporter de forts grossissements. La
surface se compose de stries, de ponctuations, de cellules
invisibles, si Ton n'atteint pas les limites extrêmes de
l'amplification.
Elles possèdent pendant quelque temps une certaine
motilité qui les a fait souvent classer parmi les infusoires.
Ces évolutions sout attribuées à un phénomène d'endos-
mose de l'endochrome, substance qui en émane et desti-
née à la reproduction.
51. Fragment de valve de Dialomée (Coscinodi'iciis).
Cette diatomée appartient à la catégorie des Discoïdes ou
diatomées rondes. L'épreuve n'est qu'une portion agrandie
du centre : au milieu il existe quelques cellules tra-
pézoïdales qui forment le noyau d'où partent des files
de cellules hexagonales sur les bords, avec fond circu-
2e
— 30 —
laire. Ces files vont directement du centre à la circonfé-
rence; mais d'autres files prennent naissance dans les
espaces intersticiels, sans détruire l'harmonie et la régu-
larité, grâce à la fusion des cellules à la rencontre de deux
files rayonnantes. La surface est convexe, ce qui procure
une plus grande netteté à la partie centrale, qu'à celles
qui s'en éloignent.
52. Coscinodiscus entier. — » Les cellules sont moins dé-
taillées ; la convexité est plus sensible. Le sujet n'a qu'un
dixième de millimètre de grandeur réelle, et contient
25 000 cellule?, qui ont été facilement comptées sur une
épreuve positive. La transparence trop grande des diato-
mées oblige d'employer la lumière oblique dans les pho-
tomicrographies, pour rendre le relief plus sensible.
53. Coscinodiscus Centralis (autre épreuve avec éclairage
centrique). — Ces différentes épreuves d'un même sujet
ont pour but de faire mieux étudier la structure orga-
nique des diatomées. Celle-ci met plus en évidence la
déformation progressive des cellules suivant le plan de
projection sur la face convexe du sujet,
54. Exemple de trois grossissements gradués d'un Trice-
ratium. — Le plus petit n'indique qu'une masse avec son
contour triangulaire, se distinguant à peine des matières
amorphes qui l'environnent. Celui du milieu dessine plus
nettement les cellules, quoique la convexité produise une
certaine opacité sur l'épreuve, et que celles de la péri-
phérie soient déformées. Le spécimen le plus grossi accuse
la limite extrême que l'objectif a permis d'atteindre. Les
cellules SGnt toutes visibles. Sur la partie médiane on
voit dans les méats intercellulaires des ponctuations qui
résultent des interférences.
— 31 ~~
55. Melosira arenaria, — Fossiles ayant quelques points
de rapprochements avec les diatomées. On remarque des
fragments d'enveiope tubulaire composée d'anneaux re-
liés ensemble, dans lesquels se trouvait probablement un
ver vivant. Un certain nombre de ces anneaux sont dé-
tachés et se dessinent sous forme de petits cercles indé-
pendants.
56. Àmphitetras vu à trois grossissements différents. —
Cette diatomée présente la particularité d'une surface on-
dulée symétrique : le centre offre une protubérance qui
subit d'abord une inflexion annulaire, et se reforme en-
suite concentriquement. Les cellules modifiées montrent
diverses combinaisons, parce que les unes sont projetées
sur un plan horizontal, tandis que les autres sont incli-
nées. Cet effet est sensible sur chaque épreuve considérée
séparément.
57. Test diatomique groupé par Moëller» — Un habile
préparateur de diatomées, M. Moëller, de Weddel, a ima-
giné de mettre à contribution celles qui sont reconnues
comme étant les meilleurs objets d'épreuve (test). Il a
groupé sur une seule et même lamelle de verre, en plu-
sieurs lignes successives, des diatomées graduées selon la
difficulté qu'elles offrent à la résolution optique. Les
premières sont les plus aisées à reconnaître ; les der-
nières, qui deviennent très-subtiles, demandent un bon
objectif pour être nettement discernées. Ces proben-plate
en contiennent un nombre variable ; celle-ci en a 80.
M. Moëller en a exécuté une qui en contenait 700.
58. Diatomées groupées symétriquement. — Le mérite de
cette préparation réside dans la disposition qui lui a été
donnée, Chaque sujet , par lui-même invisible sans
le secours d'un fort grossissement, a été placé à l'en-
droit qu'il occupe avec une aiguille. Malgré toute la sub-
tilité d'une pareille manipulation, le symétrie de la figure
est régulièrement obtenue. Au centre, on a placé un Am-
phitétras, autour sontdes Navicules, entourées d'une cou-
ronne d'Actyuocyclus.Les quatre Discoïdes noirs sont des
Coscinodiscus.
l*ig. 18. — Diatomées groupées irrégulièrement : Arachnoidiscus,
Aulacodiscus, Heliopslta, Coscinodiscus , Triceratium, etc.
59. Diatomées groupées irrégulièrement (lre épreuve). — >
Ces Diatomées appartiennent à la classe des Avéolées. En
les réunissant ainsi dans un ensemble factice, on a l'avan-
tage de les projeter toutes ensembles en une même fois,
et de permettre ainsi la comparaison. Elles ont été d'a-
bord tirées sur papier dans des dimensions très-supé-
rieures à celles-ci, on les a collées ensuite sur un carton, et
— ■ 33 —
elles ont été copiées à la chambre noire. Le tableau en
montre douze de différentes grandeurs et formes.
60, Diatomées groupées irrégulièrement (2e Epreuve). — »
Môme sujet avec disposition différente.
Fig. 19. — Exemple de corps siliceux préparé au baume de Canada.
Ancre de Synapta villuta séparé du pédicelle.
61. Diatomées groupées irrégulièrement (3e épreuve].
— On remarque dans un angle des ancres de Synapla
villata , groupées à la main. Ces corps siliceux se
trouvent dans l'épiderme des Holothuries. Les ancres
sont fixées sous un angle de 35 degrés dans le pédice'ie
. qui les accompagne.
62. hthmia nervosa. — On trouve ici un exemple de la
constitution physiologique des diatomées; les protubé-
rances sont nettement caractérisées par le fait de l'éclai-
rage oblique. Elles sont très-bien définies dans le milieu,
et deviennent confuses vers les parties périphériques.
On voit même dans le milieu, à cause de la translucidité
de la silice gélatineuse de la diatomée, les naissances des
protubérances sous-jacentes qui appartiennent à l'autre
ace correspondante. Ce grossissement est très-fort.
Fig. 20. — Navicules d'eau douce.
63. Navicula lyra.— Elle sert d'objet d'épreuve « test, »
Il est à remarquer que les stries qui rayonnent sur la
valve sont composées de perles. Dans la partie la plus
près de la ligne médiane,, elles sont très-nettes, tandis
que plus elles se rapprochent des bords, plus ces granula-
tions se confondent en une seule file. Cela provient de la
convexité de la surface qui ne peut-être reproduite si-
multanément dans des plans différents à cause du manque
de profondeur des objectifs.
64. Arachnoïdîscus Japonicus. — Remarquons la régu-
larité géométrique du système de rayonnement, dans un
sujet qui est lui même plus petit qu'une pointe d'aiguille.
La forme circulaire est parfaite, les espaces entre les
rayons sont remplis d'un tissu membraneux formant des
cellules. Ces Discoïdes sont pendant leur croissance em-
pilés à plat les uns sur les autres.
Fig, 21. «« Diatomée discoïde : Arachnoidiscus Japonicus.
65. Fragment de la valve du Pleurosigma-Angulatum. —
Cette diatomée a beaucoup exercé la patience des obser-
Fig. 22. — Indication des effets d'interférences dans la traduction
photomicrographique : Pleurosigma angulalum employé ^comme
test-objet.
vateurs comme épreuve, à cause des caractères de ia
structure organique de sa valve. Elle est presque passée
l'état de type pour juger de la valeur des objectifs à
fort grossissement. Tel qu'il est représenté, il est impar-
faitement traduit, à cause de l'incidence des rayons lu-
mineux qui interfèrent entre eux. Les hexagones qui
forment des lignes parallèles, dans l'interprétation la plus
commune, sont une illusion optique. Avec des lentilles
grandement perfectionnées , on reconnaît que la sur-
face n'est en réalité couverte que de protubérances
hémisphériques ou perles. Les ombres portées, qui s'éten-
dent à la suite les unes des autres, donnent une apparence
de stries ; erreur pardonnable quand on est obligé de se
servir de lentilles qui n'ont qu'un tiers ou demi de mil-
limètre en diamètre n° 8, fig. 23).
1 2 4 6 8
Fig. 23 «r Série graduée d'objectifs de numéros difïérents.
60. Terre fossite de Bissex-Hill (Barbades).— On a trouvé
dans des couches géologiques de cette localité des amas
considérables de ces Polycystines, comprenant plus de
150 espèces. Ces petits coquillages, qui tiennent e milieu
entre les Diatomées et les Foraminifères,sont une preuve
évidente du séjour des eaux de îa mer sur les montagnes
où on les a découverts. Leur opacité les rend impro-
pres à la photographie; on peut cependant juger
sur quelques sujets privilégiés, de la transparence et de la
perfection de leur coquille. A l'état vivant, leur corps
mou était renfermé dans cette carapace siliceuse , et
l'extérieur était muni de cils ou pseudopodes.
67 et 68. Terre fossile de Bissex-Hill (Barbades), — Spé-
cimens différents.
69. Polycistines groupées en rose. — Travail de patience
dans lequel il a fallu choisir d'abord les espèces avec les-
quelles chaque couronne est composée, et ensuite les
placer suivant l'alignement. ^ utant de couronnes, autant
d'espèces.
Fig. 24/ — Coupe d'épongé montrant les ramifications couvertes
des spicules,
70, Fossiles de Vile Mors (Jutland). — Cette terre con-
3
ient, ainsi que le montre la préparation, plutôt des Po •
lycistines que des Diatomées. Dans cet échantillon il se
trouve plus de 50 espèces de fossiles microscopiques, parmi
lesquels on retrouve des espèces habitant principalement
les mers intertropicales, qui ont probablement été appor-
tées par les courants marins. On y voit aussi des spicules
d'éponge. Ces étonnants corps reproducteurs des éponges
sont fixés en quantité considérable sur toutes les ramifi-
cations (ûg. 24\
71. Terre fossile de Moron (Espagne). — Préparation
obtenue en lavant des sédiments vaseux dans lesquels les
Diatomées avaient été déposées à une époque où les eaux
couvraient cette localité. Les restes de plantes microscopi-
ques qui ne peuvent vivre que dans l'eau sont une
preuve évidente pour la géologie de la présence des eaux.
72. Diatomées de VElbe (Cuxhaven). — Cette épreuve
l'ait bien ressortir la difficulté d'obtenir dans une seule
et même image des sujets qui doivent être photogra-
phiés séparément. Les Discoïdes ne sont que des points
noirs dont la texture est rendue invisible. Les tricératiums,
au contraire, plus translucides, ont leur tissu cellulaire
appréciable. Enfin d'autres diatomées, n'ayant pas subi un
grossissement en rapport avec leur petitesse, qui les fasse
voir distinctement, sont seulement indiquées par des
points.
73. Diatomées de VElbe (Gvxhat/en), — Même épreuve,
moins détaillée.
74 Arachnoïdiscus divers. — Les arachnoïdiscus, qui of-
frent matière à si belles épreuves quand elles sont
grossies au degré voulu, ne sont ici que des ronds noirs
— 39 —
à cause de l'opacité qu'elles manifestent sous une faible
amplification; les rayons ne sont pas perceptibles.
75. Licmophora splendida. — Diatomées représentées à
l'état arborescent, telles qu'elles ont été trouvées dans leur
état décroissance au sein de l'eau. Lafigure donne une idée
exacte de leur formation. Elles viennent aux extrémités
des ramules qui leur servent de pédicelie. Elles s'en dé-
Fig. 25. — Sujets divers contenus dans l'eau stagnante.
tachent à l'époque de la maturité, aptes alors à reproduire
ensuite d'autres sujets semblables. Les taches régulières
— 40 —
qui sont à l'extrémité des valves, s'épanouissant en forme
d'éventail, sont « Tendochrome » ; matière granuleuse,
très-déliée, qui est en quelque sorte la graine donnant
naissance à d'autres Diatomées. Certaines Diatomées, telles
que celle-ci, ont été imprégnées de substances colorantes,
aniline ou fuchsine pour fournir à la lumière des tons
photogénique?, et éviter la trop grande translucidité.
Structure intime de» végétaux,
Le rôle principal du microscope dans l'étude des végé-
taux est de considérer les détails des organes des plantes,
tels que tissu cellulaire, vaisseaux, organes floraux, etc. La
plante est un être organisé composé de plusieurs parties
remplissant chacunedes fonctions particulières. Le micros-
cope a révélé une foule de détails intimes sur la structure
des plantes, qui établissent la manière dont se fait la vie
végétale, la constitution organique, la circulation de
la séve, la fonction des organes reproducteurs. Les vé-
gétaux varient à l'infini de forme, de texture; cependant,
étudiés avec le secours du microscope, ils montrent des
éléments anatomiques fondamentaux d'une surprenante
simplicité ; ce qui n'est pas un des moindres sujets d'ad-
miration due à la révélation microscopique.
76. Coupe d'un grain de café grillé. — Cette coupe*
cependant très-mince, semble en réalité très-opaque,
à cause du changement de coloration que la torréfaction
fait subir au tissu cellulaire du café. Quelques cellules sont
— 41 —
vides, les autres contiennent dans les interlices une cer-
taine matière amorphe.
77. Fécule (Arrow-root), — Tel qu'on l'extrait des di-
verses plantes, l'amidon ou fécule se présente à l'état de
poudre blanche formé de grains forts petits. Ces grains
ont simplement été mis en liberté par la déchirure, opérée
en général mécaniquement, des cellules où ils s'étaient
produits, et dans lesquelles ils étaient disposés avec ordre.
Dans là composition chimique de cette matière entrent
du carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, dans les mêmes
proportions que dans la cellulose. Chaque plante féculi-
fère a des grains d'amidon de différentes formes ; les
grains de l'amidon de la pomme de terre ne sont pas les
mêmes que ceux de l'amidon retiré des graines.
78. Coupe tranversale de Poivrier noir. — Les coupes de
tiges sont en botanique utilisées pour faire l'examen ana-
tomique des plantes. Au centre on voit la moelle, masse
cellulaire qui restera toujours fixée dans l'axe de crois-
sance de la tige; autour, existe une couche intermédiaire,
dont la disposition est souvent curieuse au point de vue de
l'examen microscopique à cause de la variété de consti-
tution qu'elle offre. C'est la portion essentiellement pro-
ductrice. La zone périphérique est la première assise
d'une formation qui bientôt en aura plusieurs, elle forme
l'enveloppe ou l'écorce.
79. Même coupe. — Grossissement différent.
80. Coupe de V arbre à cire (Myrica cerifera). Cette ar-
buste, qai appartient aux régions intertropicales, montre
une structure organique disposée pour la sécrétion
Fig. 26. — -|Coupe de tige"de l'arbre à cire (Myrica cerifera).
d'une substance analogue à la cire. Elle se forme au
centre de la moelle, où l'on voit deux masses cellulaires
d'une teinte jaunâtre; elle est ensuite sécrétée par des
vaisseaux jusqu'à l'écorce, d'où elle s'échappe quand on
pratique une incision.
Si. Demi-coupe de V arbre à cire (Myrica cerifera). —
Elle a pour but de mettre mieux en évidence la couche
ligneuse avec les vaisseaux qui l'accompagnent.
— 43 ~
82. Tissu cellulaire de la noix de coco. — tissu se
compose de deux parlies distinctes ; une masse cellulaire
homogène formée de cellules groupées et adhérentes les
unes aux autres, et de méats intercellulaires remplis de
fibres très-minces qui, en coupe, semblent être de petits
granules. Ils sont tombés de plusieurs méats; quelques-
uns seulement en ont conservé des fragments. 11 est en
outre à remarquer que les cellules qui aboutissent autour
de ces vides se groupent symétriquement comme les cla-
vaux d'une voûte en pierre.
83. Coupe transversale de Chêne.— La solidité du bois a
sa raison dans la nature compacte de satexture; plus elle
est serrée, plus il est résistant ; le bois de chêne est juste-
ment apprécié dans la construction à cause de cette résis-
tance. Quoique perforée de vaisseaux^ la masse du tissu est
composée de fibres très-rapprochées les unes des autres,
au lieu d'être composé de cellules, comme dans les bois
qui n'ont pas de consistance.
M.Coupe de Sambucus nigra (Sureau commun). — Ce dé-
tail d'une pousse d'un an révèle les organes des trois par-
ties qui composent la tige, chacune nettement caractérisée :
la moelle au centre, est un composé de cellules sphériques
agglomérées les unes sur les autres. Le faisceau libérien,
qui est beaucoup moins transparent, est formé principa-
lement de fibres et de vaisseaux. Puis, autour, l'écorce
offre un caractère plus indéterminé, elle est plus com-
pacte que la moelle, mais moins fibreuse que le liber.
85. Orme (Coupe d'Ulmus campestris suberosà),— Le dé*
— 44 —
veloppement delà couche subéreuse est analogue à celui
du liège. Elle gagne assez fortement en épaisseur pour for-
mer une matière remarquable à la fois par sa légèreté et
son élasticité. L'écorce de cette variété d'orme a une cer-
taine analogie avec celle du chêne-liége, quoique dans
des proportions plus limitées.
86. Coupe de Viburnum lantana. — Cette plante offre
une exception à la règle générale dans la structure de son
écorce : il y a absence complète de fibres dans le liber#
Elle reproduit en cela le fait observé chez plusieurs es-
pèces de groseilliers. Quelques anatomistes prétendent que
les fibres qui caractérisent la zone libérienne peuvent se
trouver non- seulement dans l'écorce, mais encore dans le
bois.
87. Deux coupes : Lundia cordata et Platanm occidentale.
— Deux constitutions opposées l'une à l'autre : la moelle
est transparente dans Tune parce que le tissu cellulaire
est peu compacte, tandis que dans l'autre, où elle est plus
épaisse, elle se traduit par une opacité plus prononcée.
Dans le platane on voit les rayons médullaires pren-
dre naissance autour du polygone irrégulier formé de
la moelle.
88. Coupe transversale de Sapin. — Les conifères n'of-
frent pas de vaisseaux dans leur intérieur. Le bois est
formé exclusivement de fibres ou cellules allongées de
prosenchyme, rangées presque toutes en une file longi-
tudinale, sur les deux faces correspondantes aux rayons
médullaire s. Au sein de chaque couche annuelle ces fibres
ont des parois minces, avec ce ntour à peu près carré, dans la
portion plus interne qui s'est formée au printemps. Leurs
parois sont au contraire de plus en plus épaisses, à mesure*
qu'elles sont situées plus près de la limite externe de la
couche.
89. Coupe transversale d'une tige de Maïs. — Dans les
graminées le parenchyme vraiment médullaire qui forme
sans mélange la portion centrale de la tige finit par dis*
paraître, et laisse à sa place une cavité tubulaire qui rend
ces tiges fistuleuses. A chaque niveau où naît une feuille,
il existe une cloison transversale ferme. La bande annu-
laire, qui se recouvre d'elle-même sur l'épreuve, est la
coupe de la feuille un peu au-dessus du point où elle se
détache de la tige. Du côté opposé à son recouvrement,
dans une encoche pratiquée dans la tige, se trouve Tex-
trémité de la base de la feuille, la naissance de la feuille
branchue.
90. Différentes coupes d'un fétu de paille. — Diverses
tiges de chanvre coupées ont été introduites les une
dans les autres. La structure de la tige ne présente ici que
des faisceaux fibro-vasculaires épais qui se montrent de
plus en plus gros, de la périphérie vers Je centre. La cavité
centrale est interrompue à chaque nœud par une cloison
solide horizontale. Les ponctuations qui se trouvent répar-
ties de distance en distance sont des faisceaux fibro-vas •
culaires qui ajoutent à la rigidité de la tige.
91. Coupe de Cordyline congesta,— Le Cordyline est un
exemple d'exception dans la structure de la tige des Mo-
nocotylédons. Les bourgeons axiliaires avortant généra-
— 46 —
lement, la tige reste simple comme dans le palmier; mais
pour celui-ci il y a exception.
»
92 Coupe de Goree malee (bois des Indes). — Celui qui est
rouge offre des caractères nettement tranchés de tissu
fibreux, avec des vaisseaux. Quelques-uns sont divisés
par des cloisons, s'étendant sur toute leur longueur. La
moelle n'est presque pas visible ; les vaisseaux pénètrent
jusqu'au centre de la tige.
93. Coupe transversale de Pleclocomia elongata. — Cette
tige de monocotylédon est remarquable par la disposition
en nœud des vaisceaux fibro-vasculaires. On ne trouve
pas dans les monocotycolédonés les zones excentriques des
dicotylédons ; on ne voit qu'une zone corticale peu
épaisse toute cellulaire, et à l'intérieur un corps ligneux
sans moelle centrale nettement définie. Ce corps diffère
lui-même sous tous les rapports de celui des dicotylédons.
Il se montre composé de faisceaux épars que le tissu cel-
lulaire interposé réunit en une masse ligneuse con-
tinue.
94. Epiderme à poils de Deutzia gracilis. — La structure
des poils qui tapissent fréquemment Tépiderme de cer-
taines plantes devient quelquefois assez irrégulière ; leur
forme se complique souvent de plusieurs branches qui
portent elles-mêmes des poils. Mies du Deutzia sont à
quatre, à cinq ou à un plus grand nombre de branches
formant des étoiles. Elles adhèrent à l'épiderme au
moyen d'un pédicule ou base.
95. Poils de l'épiderme de VAralia papyrifera. — Cette
plante a une moelle qui, taillée en lames, est ce qu'on
Fig, 27. — Poils étoilés d'an pétale du Deutzia gracilis.
appelle improprement le papier de Riz. Les poils rameux et
rayonnés sont formés d'une seule cellule. Il suffit de
racler avec une feuille de papier la tige et les feuilles de
cet arbre pour en avoir un grand nombre. L'épreuve
montre quelques poils desséchés dont la pellicule cellu-
laire est déformée par suite d'absorption du liquide.
96. Epiderme de prêle (Equisetum). — Les cellules qui
composent cet épiderme font régulièrement disposées :
Elles offrent des lignes doubles de « stomates » et de
« nodules. » Les stomates sont de petits appareils envisa-
gés d'une manière diverse par plusieurs botanistes. Ce
sont des vides laissés dans le tissu épidermique du cuti-
cule, multipliés à l'infini. Tantôt considérés comme glan-
des, tantôt comme destinées à la respiration végétale,
elles jouent un rôle important dans fês fonctions des
feuilles.
97. Epiderme inférieur d'une feuille de buis (Buxus Sem-
pervirens). — Les petites ponctuations qui le recouvrent
— 48 —
sont les stomates ; ici elles sont irrégulièrement réparties.
Elles .n'existent qu'à l'épiderme inférieur des feuilles :
l'épiderme supérieur en est généralement privé. Leur
grandeur n'est que de quelques centièmes de millimètre.
Les cellules qui les composent sont intimement unies
entre elles.
98. Nervure de la feuille de buis. Les fibres et les
vaisseaux qui sortent de la tige se séparent pour former
des faisceaux qui constituent les nervures, et leur arran-
gement forme la nervation de la feuille. Elles se sépa-
rent en divergeant faiblement dès la base du limbe,
se dirigent de là vers le sommet en restant droites
et un peu arquées, également espacées entre elles à tous
les niveaux, et émettant de leur côté de faibles ramifi-
cations. La nervure médiane ou la côte diminue d'épais-
seyr à mesure qu'elle s'approche du sommet. Les ner-
vures s'en écartent et finissent par s'anastomoser et de là
résulte le réseau de très-petites mailles ressemblant à de
la dentelle fine.
99. Pollen de Rose trémière. — • Le pollen est la poussière
fécondante, qui se présente sur l'antbère. Les granules
observées au microscope montrent cbacun une organi-
sation remarquable. Ceux de la rose trémière sont sphé-
riques et sont armés de pointes tout autour. Chaque plante
offre des grains de pollen différents, quoique la majorité
incline vers la forme spbérique.
100. Coupe d'agate. ■— L'observation microscopique
des minéraux demande au préalable un rôdage à l'émeri,
et la division en lamelles minces des pierres qui offrent des
— 49 —
Fig. 28. — Agate avec arborescence réduite en lamelle par rodage ?
caractères intéressants à examiner. L'agate présente des
veines ou couches qui sont particulièrement remarqua-
bles par les tons que la coloration naturelle leur donne*
Fig. 29. — Infusoires divers, d'après des épreuves photographiques.
TABLE DES MATIÈRES
Pages.
ïi Notions préliminaires; projection des objets micros-
copiques • «... 1
Photomicrographies, moyen de les obtenir 3
11. — Objets microscopiques d'origine animale. 9
1. Sang humain et sang de salamandre 9
2. Coupe transversale d'une dent molaire 10
3 . Coupe d'un fanon de baleine 10
4. Tissu épidermique de la vessie de grenouille 11
5. Injeotion de poumon de crapaud 11
6. Puceron du poirier (Tingris piri) 11
7. Larve du puceron du poirier (Tingris piri) 11
8. Aile du môme puceron 13
9. Thrips des fleurs , .*..'.... 13
10. Larve d'Hémiptère 13
H. Trompe d'abeille 14
12. Patte d'abeille 14
13. Aiguillon d'abeille.. 14
14. Patte de mouche commune [Musca domestica) 14
15. Aile de la mouche commune (fragment) « , 15
16. Partie d'aile de mouche détaillée...., 15
17 . Intestins de mouche , 15
18 . Tête et bouche la mouche» . ,...•«,,......,•<.•,, , 16
— 52 —
19 . Tête et bouche de la mouche , , , , , t , , «, , , s ,,,,,,« » 16
20. Aile entière de mouche ••••••• 17
21. Antennes de la mouche ............. 17
22 . Polyxène lagure , 17
23. Punaise commune 17
24 . Puce (Pulex ir rit ans) 17
25. Pou de tête (Pediculus capitis) , , 18
26 . Parasite du mouton [Malophagus ovinus) ............ 18
27 . Parasite du mouton 18
28. Pou de cheval (Tricodecte) 19
29. Parasite de la chauve-30uris (Nicterinia bi-ari iculata) 19
30. Parasite de la chauve souris (id.) 19
31. Parasite du serpent boa (Iodex Gervaisii) e 19
32 . Farasite (Tricocephalus crenatus) 20
33. Anguillules de la colle de pâte 20
34. Ghelifer cancroïdes 21
35. Epiderme de la larve de la Tipule , • 21
36. Epiderme de la larve de la ïipulo plus grossie. . 22
37. Trachée du ver à soie , 22
38. Aile de papillon (Zygena Alexis) i., 22
39. Fragment de la langue du limaçon terrestre.. 22
40. Coquillage (Cyclostoma patuium) 23
41 . Ecaille de sole 23
42 Coupe transversale d'un piquant d'Oursin de mer (Echinus). 23
43. Coupe transversale d'un second piquant d'Oursin de mer. . 24
44. Polypier 24
4p. Sujets d'entomologie groupés en mosaïque 25
IU. — Structure intime de quelques cristaux... r 25
46. Même sujet 25
47. Cristallisation de l'acide Gallique 25
48. Ciistaux d'Asparagine 26
4 9 . Cristaux de Cyanure de magnésium f ... . 27
50, Cristaux de Salicine. 27
— 53 —
IV. — Objets microscopiques d'origine végétale.—
1° Diatomées 28
51. Fragment de valve de Diatomée (Coscinodiscus' 29
52. Coscinodiscus entier > 30
53. Coscinodiscus centralis (autre épreuve avec éclairage cen-
trique)... , , 30
54. Exemple de trois grossissements gradués d'unTricératium. 30
55 . Melosira arenaria. 30
56. Amphitetras vu à trois grossissements différents 31
57. Test diatomique groupé par Mceller 31
58. Diatomées groupées symétriquement 31
59. Diatomées groupées irrégulièrement (lre épreuve) 32
60. Diatomées groupées irrégulièrement (2e épreuve) 33
61. Diatomées groupées irrégulièrement (3e épreuve) 33
02 . Isthmia nervosa 33
63. Navicula lyra 34
64. Arachnoïdiscus Japonicus 34
65. Fragment de la valve du Pleurosigma-Angulatum 35
66. Terre fossile de Bissex-Hill (Barbades) 36
67. Terre fossile de Bissex-Hill (Barbades) 37
68. Même sujet e .<,«.... „ 37
69. Polycistines groupées en rose 37
70. Fossiles de l'île Mors (Jutland) 37
71 . Terre fossile de Moron (Espagne) 38
72. Diatomées de l'Elbe [Cuxhaven) . . . , , 38
73 . Diatomées de l'Eibe (Cuxhaven).t , 38
74. Arachnoïdiscus divers 38
75. Licmophora splendida , , 39
2° Structure intime des végétaux*
76 . Coupe d'un grain de Café grillé • 41
77. Fécule (Arroio root) . . « 41
78. Coupe transversale de Poivrier noir 41
79 . Même coupe. — Grossissement différent .*,..*,,«...•.... 41
— 54 —
80 . loupe de l'arbre à cire (Myrica cerifera).. 42
8! . Demi-coupe de l'arbre à cire [Myrica cerifera)*,, 43
82. Tissu cellulaire de la noix de coco , 43
83. Coupe transversale de Chêne 43
84. Coupe de Sambucus nigra (Sureau commun) 43
85. Orme (coupe d'Uimus campestris suberosa) 44
86. Coupe de Viburnum lantana 44
87. Deus coupes : Lundia cordata et Platanus occidentali3. . . . 44
88. Coupe transversale de Sapin 44
89. Coupe transversale d'une tige de Maïs. -, 45
90. Différentes coupes d'un fétu de paille. , 45
91. Coupe de Cordyline congesta. ......... 40
92. Coupe de Gorée Ma'ée (bois des Iodes)... . . 4 G
93. Coupe transversale de Plectocomia elongata t 4 G
94. Epiderme à poils de Deutzia gracilis 46
95. Poils de l'épiderme de l'Aralia papyrifera 47
9G, Epiderme de prêle (.Equiseium) 47
97. Epiderme inférieur d'une feuille de buis [Bùrus Semper-
virens). • «... 48
98. Nervure de la feuille de buis 48
99. Pollen de Rose trémière 48
100. Coupe d'agate 49
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Huggins, traduit de l'anglais. In-18 jésus. 1 fr. 50
IV. LA CALORESCENCE — INFLUENCE DES COULEURS ET DE LA
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par M. John Tyndall, traduit de l'anglais. In-18 jésus. 1 fr. 50
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applications. In-18 jésus. 2fr. 50
IX. SIX LEÇONS SUR LE CHAUD ET LE FROID, faites à un jeune au-
ditoire pendant les vacances de Noël, par M. J. Tyndall, traduites de
l'anglais. In-18 jésus. 2 fr.
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XII. MELANGES DE PHYSIQUE et DE CHIMIE PURES ET APPLI-
QUÉES. In-18 jésus. 3 fr. 50
XIII. SCIENCE ANGLAISE. Son bilan en août 1868. Réunion de Norwich.
In-18 jésus. 2fr.50
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ciation britannique pour l'avancemenl des sciences, in-18 jésus de
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XV. LES ALIMENTS, quatre Conférences faites à la Société des Arts de
Londres, par M. le docteur Letheby, traduites de l'anglais. In-18
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XVL ESQUISSE HISTORIQUE DE LA THÉORIE DYNAMIQUE DE LA.
CHALEUR, par M. Peter Guthrie Tait, professeur à l'Université
d'Edimbourg. Traduite de 1 anglais. Un vol. in-18 jésus, 3 fr. 50.
XVII. CONSTITUTION DE LA MATIÈRE et ses mouvements , nature et
cause de la pesanteur, par le P. Leray, de la congrégation des Eu-
distes, avec une préface par M. l'abbé Moigno. In-18 jésus, orné de
figures, 2 fr.
Vrill. THÉORIE DU VÉLOCIPÈDE.— SUR LES LOIS DE L'ÉCOULEMENT
DE LA VAPEUR, par M. Macquorn Rankine, professeur à l'Univer-
sité de Glascow. Traduction par M. J.-B. Viollet, revue par M. l'abbé
Moigno. Br. in-18 jésus. 1 fr. 25
XIX. LES MÉTAMORPHOSES CHIMIQUES DU CARBONE. Leçons faites à
un jeune auditoire dans Royal-Institution, par M. William Odling.
In-18 jésus. 2 fr.
XX. GÉOLOGIE DES ALPES ET DU TUNNEL DES ALPES, par M. Elie
de Beaumont. Nouvelles observations géologiques sur les roches antlira-
cif ères des Alpes, par M. Sismonda, traduit de l'italien par M. l'abbé
Moigno. Un volume in-18 jésus, orné d'une carte géologique du
Tunnel des Alpes. 2 fr.
XXI. LES PHÉNOMÈNES ET LES THÉORIES ÉLECTRIQUES, programme
d'un cours en sept leçons , par M. le professeur Tyndall, traduit
de l'anglais. In-18 jésus. 1 fr. 50
XXII. LA LUMIÈRE, notes d'un cours de neuf leçons. — Sur le Rôle scien-
tifique de l'Imagination, par M. John Tyndall, professeur à Royal-
Institution , traduit de l'anglais par M. l'abbé Raillard, revu par
M. l'abbé Moigno, accompagné d'un Appendice sur l'arc-en-ciel, par
M. l'abbé Raillard. In-18 jésus de 184 pages. 2 fr .
XXIII. RECHERCHES SUR LES AGENTS EXPLOSIFS MODERNES et sur
leurs applications récentes, recueillies et résumées par M. l'abbé
Moigno. In-18 jésus de 144 pages. 2 fr.
XXIV. RELIGION ET PATRIE vengées de la fausse science et <b l'envie hai-
neuse, par M. l'abbé Moigno. In-18 jésus de 144 pages. 1 fr. 50
XXV. ÉLÉMENTS DE THERMODYNAMIQUE , par J, Moutier , ancien
élève de l'Ecole polytechnique. In-18 jésus. 2 fr. 50
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Réunion de Norwich. In 18.
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