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Full text of "Principes de grammaire hébraïque et chaldaique : accompagnés d'une chrestomathie hébraique et chaldaique, avec une traduction française et une analyse grammaticale"

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PRINCIPES 


DE 


GRAMMAIRE 

HÉBRAinilEETCHALDAIOlE, 

ACCOMPAGNÉS   DUNE 

CHRESTOMATHIE 

hébraïque  et  chaldaique, 

AVBC    DKK    TBADDCTION    FRANÇAISE    ET    HWE    ANALYSE    GE4MMATICALK , 

PAR  J.-B.  GLAIRE, 

Boyen  et  Professeur  d'Bcriture-Sainte  à  la  Faculté  de  Théologie  de  Paris. 


troiôîàne  Cîrittou , 

PÈRFf-  OBI 

..jtGUSEST.rir 


CHEZ  MÈQUIGNON  JUNIOR  ET  J.  LEROOJi^y^^Htï^ 

LIBRAIRES  DE  LA  FACULTÉ  DE  THEOLOGIE  , 

rue  dos  Grands- Auguslins,  9.  ^  -^^-^M 


1845. 


Imprimerie  (le  WiUfr^ÎKMin.  lu;.-  .Vonlniorency,  8 


eC^'^^Tj 


AD3HTOU8l^ 


J 


A  M.  QUATREMERE. 

Membre  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  Professeur  de  langue  et  de 
littérature  hébraïques,  chaldaiques  et  syriaques  au  Collège  de  France;  Professeur 
de  persan  à  l'École  spéciale  des  langues  orientales  vivantes  ,  etc. 


Monsieur, 

Publier  sous  vos  auspices  celte  troisième  édition  de  mes 
Principes  de  Grammaire  hébraïque  et  chaldaïque,  est  une 
faveur  bien  signalée  sans  doute ,  mais  dont  je  crois  pourtant 
sentir  tout  le  prix.  Je  désire  même  que  ce  soit  sur  cette  ap- 
préciation que  vous  mesuriez  ma  reconnaissance;  car  ce  n'est 
que  de  cette  manière  que  vous  pourrez  vous  en  former  une 
juste  idée. 

Je  suis.  Monsieur,  avec  tout  le  respect  et  toute  Vadmira- 
tion  que  commandent  à  la  fois  et  la  vertu  et  le  savoir. 

Votre  bien  ïmmble  et  bien  obéissant  serviteur, 

J.-B.  GLAIRE. 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2011  with  funding  from 

University  of  Toronto 


littp://www.arGhive.org/details/principesdegrammOOglai 


PREFACE. 


£îg«« 


Si  depuis  treize  ans  que  nous  avons  publié  notre  premier  ouvrage  sur 
l'hébreu,  nous  n'avons  cessé  de  Iravailler  à  nous  perfectionner  dans  la 
science  hébraïque,  nous  avons  été  amplement  dédommagé  de  nos  labeurs 
et  de  nos  fatigues,  par  le  succès,  nous  dirions  presque  prodigieux,  qui  a 
couronné  nos  efforts.  Et  ici  nous  nous  faisons  un  devoir  de  signaler  les 
progrès  que  font  dans  les  séminaires  les  études  hébraïques.  Cependant  il 
n'y  a  là  rien  qui  doive  nous  étonner;  car  sans  parler  de  l'attrait  indicible 
qu'offre  cette  langue,  tant  parla  simplicité  et  le  naturel  de  son  mécanisme, 
que  par  ses  richesses  littéraires  en  tout  genre,  elle  présente,  aujour- 
d'hui surtout,  un  intérêt  de  la  plus  haute  importance.  En  effet,  comme 
depuis  environ  un  siècle,  les  ennemis  de  nos  dogmes  et  de  nos  livres 
saints  se  retranchent  presque  exclusivement  derrière  la  philologie,  et  que 
1  idiome  primitif  des  oracles,  dictés  par  l'Esprit  Saint,  est  l'arsenal  où  ils  vont 
puiser  la  matière  de  toutes  leurs  attaques ,  défenseurs  nés  de  ces  divins 
oracles  ,  les  ecclésiastiques  se  sont  vus  forcés  de  suivre  leurs  ennemis  sur 
ce  champ  de  bataille  où  ils  se  tiennent  en  embuscade.  De  là  vient  ce  noble 
élan  qui  depuis  quelques  années  se  communique  chaque  jour  de  séminaire 
en  séminaire.  Pour  nous,  que  la  Providence  semble  avoir  choisi  pour  pré- 
parer à  ces  futurs  combattants  leurs  premières  armes,  nous  croyons  n'avoir 
épargné  aucun  soin  pour  remplir  dignement  notre  mission,  puisque  nous 
pouvons  nous  flatter  d'avoir  introduit  dans  notre  premier  travail  les  amé- 
liorations que  de  nouvelles  études  et  une  plus  longue  expérience  ne  pou- 
vaient manquer  de  nous  suggérer. 

Nous  n'entrerons  point  dans  le  détail  de  ces  améliorations  ;  nos  nouveaux 
lecteurs  ne  sauraient  les  apprécier;  et  quant  aux  hébraïsants ,  qui  con- 
naissent nos  premières  éditions ,  un  seul  coup  d'œil  sufflra  pour  les  leur 
faire  apercevoir.  Nous  diiuns  seulement  que  la  lecture  de  la  Grammaire 
hébraïaue  de  S.  Preiswerk,  imprimée  à  Genève  en  't838,  nous  a  donne 


VI  PRÉFACE. 

ridée  de  consacrer  quelques  pages  à  une  Synlaxe  générale.  Nous  avons 
traité  la  même  matière  que  ce  savant  hébraisanl,  mais  le  lecteur  instruit 
ne  manquera  pas  do  découvrir  une  différence  assez  notable;  nous  lui  lais- 
sons le  soin  de  prononcer  de  quel  côté  se  trouve  le  plus  d'exactitude  et  le 
plus  de  critique. 

Les  difficultés  qu'on  éprouve  quand  on  veut  passer  immédiatement  de  la 
lecture  de  la  Grammaire  hébraïque  à  l'élude  du  texte  de  la  Bible ,  et 
qu'on  est  privé  des  leçons  d'un  maître,  nous  ont  fait  sentir  la  nécessité  de 
joindre  à  nos  Principes  de  Grammaire ,  une  Chreslomathie ,  dans  laquelle 
nous  nous  sommes  efforcé  d'aplanir  ces  difficultés  en  fournissant  par  ce 
moyen  aux  Commençants  comme  un  échelon  qui  leur  servît  à  franchir  par 
degré  et  avec  beaucoup  moins  de  peine,  cet  intervalle  qui  les  effraie  ordi- 
nairement au  premier  abord.  Ce  n'est  pas  que  la  Langue  hébraïque  soit, 
en  réalité,  plus  difficile  que  bien  d'autres.  Au  contraire,  selon  l'auteur  de 
la  Polyglotte  de  Londres ,  le  célèbre  B.  Wallon ,  juge  compétent  en  cette 
matière,  l'Hébreu  esl'dix  fois  plus  facile  que  le  Grec,  et  il  faut  employer 
dix  fois  moins  de  temps  pour  l'apprendre.  L'expérience  vient  d'ailleurs 
confirmer  l'assertion  de  ce  savant  auteur.  Car  sans  parler  de  ce  qui  se 
passe  tous  les  jours  dans  les  Universités  d'Allemagne,  nous  avons  été  témoin 
nous  mêmes  des  progrès  rapides  que  faisaient  après  quelques  mois  de 
Leçons  les  Élèves  de  Quatrième  et  de  Cinquième  du  Petit  Séminaire  de 
Paris,  lorsqu'il  était  dirigé  par  M.  l'Abbé  Frère.  Mais,  nous  l'avouons,  et 
c'est  sans  doute  à  quoi  il  faut  attribuer,  le  peu  de  zèle  qu'on  met  en 
France  à  se  livrer  à  l'étude  d'une  Langue,  si  belle  pourtant  et  si  intéres- 
sante ,  l'Hébreu  a  cela  de  particulier,  que  le  plus  grand  nombre  des  diffi- 
cultés qu'il  offre,  se  rencontrent  dès  les  premiers  pas.  Cependant  il  est  peu 
de  Langues  qui  en  offrent  moins  même  dès  les  commencements,  si  on  veut 
les  apprendre  d'une  manière  philosophique,  c'est-à-dire  si  l'on  veut  se 
rendre  raison  d'une  foule  de  phénomènes,  dont  une  analyse  rigoureuse  dé- 
couvre les  causes  et  montre  l'enchaînement.  Accoutumés  à  des  méthodes 
françaises,  latines  et  grecques,  qui  ne  font  qu'effleurer  la  matière,  et  qui 
ne  nous  présentent  des  Langues  que  la  superficie,  nous  ne  pouvons  voir 
qu'avec  éionnement  et  une  sorte  d'effroi,  dès  les  premières  pages  d'une 
Grammaire  hébraïque ,  des  considérations  qui  nous  paraissent  d'un  ordre 
supérieur,  et  que  nous  croyons  être  du  ressort  exclusif  des  ouvrages  savants 
qui  traitent  de  la  philosophie  du  langage.  Au  reste  rien  n'empêche  qu'on 
ne  puisse  mettre  les  éléments  de  la  Langue  hébraïque  à  la  portée  de  l'en- 
fance même,  en  réduisant  la  Grammaire  à  un  pur  mécanisme  qui  n'offre 


PRÉFACE.  VII 

(lu  travail  qu'à  la  mémoire.  Ain.si,  par  tixemplo,  on  ptut  se  borner  tl'abord 
à  apprendre  la  fii;iuc  fi  la  valeur  des  consonnes  et  des  voyelles  ;  celle  des 
points  Diacriliqucs,  et  des  deux  accents  Orthographiques  principaux,  sans 
s'inquiéter  des  Dénominations  de  tous  ces  Signes,  lesquelles  ne  disent  rien  à 
l'espritde  celui  qui  n'entend  point  déjà  la  Langue  hébraïque.  Il  faut  retenir 
de  plus  les  quatre  lettres  Gutturales,  parce  qu'elles  occasionnent  des  ano- 
malies dans  la  conjugaison  et  la  déclinaison.  On  peut  ensuiie  passer  au  ta- 
bleau des  Pronoms,  dont  la  connaissance  Tacilite  extrêmement  celle  du 
Verbe,  qui,  unique  dans  sa  Conjugaison,  mais  revêtant  différentes  Formes, 
reproduit  presque  partout  le  radical  du  Pronom.  On  peut  par  conséquent 
se  borner  dans  ! 'étude  du  Verbe,  à  apprendre  le  Tableau  de  ses  diverses 
Formes ,  sans  s'appliquer  aux  explications  et  aux  observations  purement 
théoriques.  Pour  ce  qui  est  du  Verbe  imparfait,  un  seul  coup  d'ceil  jeté  sur 
le  petit  nombre  de  règles  auxquelles  il  est  soumis ,  suffira  au  moins  pour  le 
faire  soupçonner  dans  les  différents  passages  du  texte  biblique,  où  il  se 
présentera ,  et  par  conséquent  pour  en  faciliter  la  recherche  dans  le  Die 
tionnaire.  Dans  les  Noms  et  la  plupart  des  Particules  qui  ne  sont  elles- 
mêmes  primitivement  que  des  noms,  il  suffit  de  considérer  le  genre,  le 
nombre,  et  le  cas  de  construction.  Quant  au  changement  de  voyelles  qui 
s'opère  dans  le  radical  même  du  mot,  lorsqu'il  éprouve  de  nouveaux  rap- 
ports, il  ne  faut  point  que  les  Commençants  en  fatiguent  leur  mémoire; 
ils  peuvent  se  contenter  de  ce  qui  est  dit  dans  notre  Grammaire  hébraïque, 
pag.  23  et  24.  C'est  après  cette  étude,  qui  certes  n'exige  pas  un  long  tra- 
vail, qu'on  peut  faire  usage  de  la  Chrestomathie. 


AVIS. 


Une  t  placée  au  commencement  d'un  grand  nombre  de  numé- 
ros des  deux  premières  parties  de  la  Grammaire  hébraïque ,  a 
pour  but  d'avertir  les  Commençants  qu'ils  doivent  les  passer,  ou 
du  moins  ne  les  lire  que  rapidement,  et  qu'ils  pourront  y  revenir 
quand  les  premiers  éléments  de  la  Grammaire  seront  gravés  dans 
leur  mémoire,  pour  qu'ils  ne  craignent  pas  dd  la  surcharger  par 
un  trop  grand  nombre  de  règles. 


PRINCIPES 

DE 

GRAMMAIRE 

HÉBRAÏQUE. 
PREMIÈRE  PARTIE. 

DES    SIGNES    ÉLÉMENTAIRES. 
CHAPITRE  PR  IL  M  1ER. 

DES    LETTRES   ET    DES    POINTS- VOYELLES. 


i.  Les  signes  qui  en  Hébreu  représentent  les  éléments  de  la 
parole  et  de  l'écriture  sont ,  comme  chez  plusieurs  autres  peuples 
de  l'Orient,  de  deux  sortes  :  les  Lettres  qui  représentent  les  con- 
sonnes, et  les  points  qui  peignent  les  voyelles,  et  qu'on  appelle 
pour  cela  Points-voyelles.  Ces  derniers  signes,  qui  ne  font 
point  partie  du  texte  proprement  dit  de  la  Bible ,  y  ont  été  ajou- 
tes au  sixième  siècle  par  les  savants  rabbins  de  Tibériade  pour 
conserver  la  vraie  valeur  des  mots,  d'après  leur  prononciation 
et  leur  dérivaliou. 

2.  Outre   ces  signes  élémentaires,  il  en   est  plusieurs  antres 


qui  ont  divers  usages,  et  que  l'on  comprend  sous  le  nom  de  Signes 
auxiliaires.  C'est  avec  ces  différents  signes  qu'on  forme  les 
Syllabes. 

5.  En  lisant  ou  en  écrivant  l'Hébreu,  on  va  de  droite  à  gauche. 

ARTICLE  I. 

DES    LETTRES    ET    DE    LEUR    DIVISION. 

§    I.  Des  Lettres. 
4.  L'Alphabet  hébreu  se  compose  de  vingt-deux  lettres,  dont 
voici  l'ordre,  la  figure,  le  nom  et  la  valeur. 

Valeur 

Num(!rique. 


Ordre. 

Figure. 

Nom. 

Valeur 

Littérale. 

Ni 

1 

X 

Alcf. 

légère  asp 

iratiou 

I 

■1 

3 

Beth. 

B. 

1 

5 

: 

Guimel. 

G. 

3 

4 

T 

Daleth. 

D. 

4 

5 

n 

Hé. 

IL 

5 

G 

T 

Vav. 

V. 

6 

J 

T 

Zayin. 

Z. 

7 

8 

n 

Cheth. 

forte  aspir 

ition. 

8 

9 

"j 

Te  th. 

T. 

9 

10 

t 

Yod. 

Y. 

10 

1 1 

D 

Caf. 

C.  dur,  K. 

v.o 

\i 

h 

Lamed. 

L. 

5o 

i5 

D 

Mem. 

M. 

4" 

i4 

J 

Notai. 

N. 

5o 

i5 

D 

Samek. 

S,Ç. 

60 

iG 

y 

Jijin. 

asp.  très-forte. 

70 

'7 

a 

Fé. 

F,  ph. 

80 

18 

•a 

Tsadé. 

Ts. 

90 

19 

P 

Qof. 

Q- 

100 

20 

T 

Resch. 

R. 

200 

^i 

•^  S  cil 

i  ou  Schin. 

Se,  scli. 

3oo 

11 

.1 

Thav. 

Th. 

4oo 

—  3  — 

Observations  sur  l'Alphabet. 

On  croit  assez  généralement  que  parmi  ces  lettres  il  y  en  a  eu 
autrefois  au  moins  trois:  Alefy  f^av  et  Yod  qui  ont  fait,  dans 
certains  cas,  les  fonctions  de  voyelles,  et  qu'on  a  nommées  pour 
cela  Maires  lectionis ,  c'est-à-dire,  mères  ou  guides  de  la 
lecture.  * 

5.  K  ^/e/" n'étant  qu'une  légère  aspiration  ,  ne  doit  pas  être 
confondu  avec  notre  a  voyelle  ;  il  répond  exactement  à  l'esprit 
doux  des  Grecs.  Le  défaut  de  caractères  empêchant  de  l'expri- 
mer, on  ne  devra  pas  le  chercher  dans  la  transcription  desmots 
hébreux  que  nous  aurons  occasion  de  faire. 

6.  3  &uimel  se  prononce  toujours  rude,  comme  notre  g  dans 
les  mots  guerre,  galon. 

y.  ,-{  Hé  est  une  aspiration  plus  sensible  qu^Alef;  il  se  pro- 
nonce comme  notre  h  dans  les  mots  hardi,  héros  ,  et  nous  le 
représenterons  par  la  même  lettre^ 

8.  n  C/ieth  est  une  aspiration  plus  sensible  que  le  Hé.  Nous  le 
représenterons  aussi  par  notre  h ,  qu'on  devra  prononcer  comme 
s'il  était  surmonté  de  l'accent  rude  des  Grecs. 

9.  1  Vod  se  prononce,  non  comme  notre  voyelle  i;  mais  bien 
comme  y  dans  le  mot  français  yeux ,  et  l'anglais  york. 

10.  3  Caf;  pour  le  distinguer  du  Çof,  on  peut  le  prononcer 
comme  s'il  était  suivi  d'un  *  extrêmement  bref  :    Ktaf. 

11.  D  Samek  se  prononce  toujours  comme  notre  s  dur,  ou 
comme  ç. 

in.'jAyn  est  une  aspiration  très-forte  ,  et  propre  aux  langues 
de  l'Orient;  nous  le  représenterons  par  un  h  qu'on  devra  pro- 
noncer avec  une  très-forte  aspiration. 

*  Quant  à  la  pi'ononciation  du  V/'  >  voyez  le  n.  07.* 
**  Les  six   lettres  3,2,T,3,3,rij  qu'on  appelle  As- 
pirées,  doivent,  d'après  les  Rabbins^  se  prononcer  v  ,  gh  ,  dh  , 
kh ,  ph,  th,  et  simplement  sans  aspiration  b ,  g  ,  d  ,  k ,p  ,  t  lors- 


-4- 

qu'elles  sont  ponctuées  de  cette  manière  :  3,3>"T,3j3'  il* 
Dans  le  premier  cas,  ces  lettres  sont  nommées  par  les  anciens 
grammairiens  Molles  et  Raphatœ  (n.  48);  et  dans  le  second 
Durœ  et  Daguessatœ  (n.  4o)-  Mais  nous  n'aurons  aucun  égard 
à  cette  distinction  en  faveur  des  commençants  ,  qui  pourront  se 
conformer  à  la  prononciation  adoptée  dans  notre  Alphabet.** 

i3.  Il  y  a  cinq  lettres  qui,  se  trouvant  à  la  fin  des  mots  ,  ont 
une  autre  figure  et  une  autre  valeur  numérique  :  on  les  nomme 
Lettres  finales  ;  ce  sont  : 


D    Caf. 
Q  aient. 
3    Noun. 
a  Fé. 
y   Tsadé, 


Finales 


Doo 
6oo 
700 
800 
900 


i4-  Les  cinq  lettres  ^  »  n  >  S  »  D  »  n  5  s'élargissent  quelque- 
fois à  la  fin  d'un  mot ,  pour  achever  de  remplir  la  ligne  ;  l'usage, 
en  hébreu ,  ne  permettant  pas  de  séparer  les  mots  en  deux  lignes. 
Ces  lettres ,  qu'on  uomme  allongées  {dilatabiles),  prennent  alors 
cette  figure  :  X ,  n  >  H ,  3  >  ÏH  • 

i5.  Il  y  a  plusieurs  lettres  qui  ont  une  grande  ressemblance  , 
surtout  dans  certaines  éditions  de  la  Bible.  Il  faut  par  conséquent 
éviter  de  les  confondre  ;  ce  sont  : 

□  Mem  final, 

Q  Mem. 

0  Satnek. 

y  Teth. 

T   f^av. 

T  Zayin. 

?  Noun  final. 


2  Beth.                1 

'    T  Resch, 

D   Caf.                  V 

t  Daleth. 

1  Caf  final 

;i    Guimel. 

n  Hé. 

2    Noun. 

n   Cheth. 

n   Thav. 

y  Ayin. 

fl  Fé. 

2  Tsadé, 

3  Caf. 

—  5  — 

§   II.  De  la  division  des  Lettres. 

16.  Les  lettres  de  l'alphabet  hébreu  ,  considérées  par  rapport 
à  l'organe  qui  concourt  le  plus  efficacement  h  leur  articulation  , 
se  divisent  en 

Gutturales  ^  ;^  ^  y  Alej\  Hé,  Cheth,  Ayin. 

Labiales     310  3    Beth  ,   Vav ,  31em,  Fé. 

Palatales    J  ^  3  p      Guimel ,    Yod  ,   Caf ,   Qof 

TAnguales  TlJ^^n  Daleth  ,   Teth ,  Lamed,  Noun  ,    Thav. 

Dentales     TDyi  Ï7  Zayin,  Samek,  Tsadë,  Rescli,  Sein  ou  Schin. 

17.  Considérées  par  rapport  à  la  prononciation ,  les  lettres 
de  l'alphabet  hébreu  se  divisent  :  i"  en  Aspirées  ,  savoir  : 
3>i5"tjD>3>n'  <ï"^  se  prononcent  v  ,  gh ,  dh  ,  kh,  ph  ,  th  ; 
2°  en  Mobiles  et  Quiescentes.  On  appelle  Mobiles,  les  lettres 
qui  se  prononcent ,  c'est-à-dire,  qui  font  entendre  le  son  pro- 
duit par  le  mouvement  de  l'organe  auquel  elles  appartiennent. 
Or  toutes  les  lettres  hébraïques  sont  Mobiles  de  leur  nature  ,  et 
se  prononcent  toujours,  excepté  les  quatre  suivantes  :  N ,  n  ?  1  >  ^  > 
Alefj  Hé ,  Vav ,  Yod ,  qui ,  perdant  souvent  le  son  qui  leur  est 
propre  ,  ne  se  prononcent  pas  :  c'est  dans  ce  cas  seulement 
qu'elles  sont  quiescentes, 

ARTICLE  II. 

Des  Points  qui  peignent  les  Voyelles. 

18.  Parmi  ces  sortes  de  points,  les  uns  représentent  les 
voyelles  proprement  dites  {vocales  propriœ  ),  et  les  autres,  des 
voyelles  improprement  dites  {vocales  impropriœ).  Nous  ne  com- 
prendrons que  les  premiers  sous  le  nom  de  Poinls-voy elles,  et 
nous  appellerons  les  derniers  iSc/i^ffii,  comme  l'ont  fait  tous  les 
Grammairiens  ,  bien  qu'ils  se  trouvent  assez  souvent  désignés. 
sous  le  nom  de  voyelles  très-brèves  (^vocales  brevissimœ). 


-  6  — 

§  I.  Des  Points-Voyelles. 

19.  Les  Points -Voyelles  sont  au  nombre  de  dix;  savoir  : 
cinq  longs  et  cinq  brefs.  Ils  ne  se  lisent  et  ne  se  prononcent  qu'a- 
près la  consonne  que  chacun  d'eux  affecte;  et  on  n'en  trouve 
jamais  plusieurs  qui  se  suivent  immédiatement.  Yoicileur  nom, 
leur  figure  ,  leur  valeur,  et  la  place  qu'ils  occupent  par  rapport 

à  leur  consonne. 

Points-Voyelles  longs. 

Nom.  Figure.  Valeur. 

Qamels  d 

T 

Tséré  ê 

Chirik  gadol  {long)         >  î 

C/iolem  S 


Schoureq 

Nom. 
Fathach 


o 
ou 


Points-Voyelles  brefs. 
Figure.  Valeur. 


Ségol 

Chirik  qaton  [bref) 

Qamets-  Chatouf 

Qibbouts 


o 
ou 


Place. 

T 

bd 

2 

bê 

'3 

bî 

13 

bo 

13 

bon 

Place. 

3 

ba 

3 

bé 

3 

bi 

3 

T 

bo 

3 

bou 

20.  Le  Chirik  gadol  perd  quelquefois  son  »  Yod ,  sans  ces- 
ser d'être  long  ,  quoiqu' alors  sa  figure  se  confonde  avec  celle 
du  Chirik  qaton.  Ainsi  l'on  trouve  U'ilih'^îlt  et  0Vjy>^'j£^(schâlîschîra) 
officiers.  De  même  le  Cholem  perd  souvent  son  t  Vav  sans  ces- 
ser d'être  long  :  ainsi  l'on  écrit  également  ftri  et  ftin  (bôf)  port 
de  mer  (a). 


(a)  L'absence  des  deux  lettres  <|  ^  ^  est  soBvent  indiquée  dans  le  Dictionnaire 
par  le  mot  defeciivi  ,  mis  en  opposition  avec  pleni  ,  qui  indique  la  présence  de 
rcs  mêmes  lettres. 


—  7  — 

2 1 .  Quoique  de  leur  nature  les  voyelles  et  les  consonnes  n'aient 
aucune  analogie  entr'elles  ,  cependant  l'organe  vocal  ,  lorsqu'il 
produit  les  sons  a,  e,  i,  o  ,  ou,  se  trouvant  presque  dans  la  po- 
sition où  il  est  quand  il  articule  les  lettres  {<,  t  ,  >  ;  il  en  résulte 
entre  f^  et  a,  entre  "]  ou  et  o,  enfin  entre  "i  i  et  e ,  une  certaine 
correspondance  et  une  certaine  affinité  qui  fait  que  chacune  de 
ces  consonnes  s'associe  souvent  à  la  voyelle  ,  ou  aux  voyelles 
qui  lui  correspondent,  lors  même  qu'il  faut  pour  cela  ,  violer  les 
règles  ordinaires  des  flexions  grammaticales.  La  voyelle  au ,  en 
particulier,  ne  peut  même  pas  s'exprimer  sans  le  secours  du  t  . 

*  L'a  long  et  l'o  bref  ajant  la  même  figure,  nous  donnerons 
aux  n.  8o — 85  ,  quelques  règles  au  moyeu  desquelles  on  pourra 
les  distinguer.  * 

•2-2.  Les  voyelles  sont  invariables  ou  variables.  On  appelle 
invariables  celles  que  l'analogie  de  la  langue  ne  permet  pas  de 
changer,  ou  qui  renferment  le  caractère  essentiel  d'une  forme  ; 
et  variables  celles  qui  peuvent  être  remplacées  par  une  autre 
voyelle  proprement  dite  ou  par  un  Scheva. 

ib.  Une  voyelle  est  souvent  remplacée  par  une  autre  voyelle 
d'un  son  difTérenl  :  ainsi  Yi  bref,  quand  il  doit  s'allonger,  se 
change  toujours  en  ê  long  ;  de  même  que  Vô  long  se  change  sou- 
vent en  ou  bref,  etc. 

§  IL  Des  Schevas. 

24.  Le  Scheva  est  un  signe  particulier,  qu'on  place  au-dessous 
d'une  lettre  mobile,  qui  n'a  point  de  voyelle.  I-e  son  de  ce  signe 
a  le  plus  grand  rapport  avec  notre  e  muet. 

25.  Le  Scheva  se  divise  en  simple  et  composé.  Le  Scheva 
simple  consiste  en  deux  points  places  perpendiculairement  au- 
dessous  de  la  lettre  (2),  et  il  se  divise  lui-même  en  mobile  et 
quiescent. 

26.  Le  Scheva  mobile  se  prononce  exactement  comme  notre 


—  s  — 

e  muet  dans  les  mots  que,  devoir  :  lôï^  son  nom,  prononcez 
Sc/ie?}iô. 

27.  Le  Scheva  quiescent  a  un  son  plus  faible;  il  n'est  pas 
plus  sensible  que  l'e  renfermé  dans  le  p  du  mot  soupçon ,  que 
l'on  devrait  épeler  sou-pe-con  •  ainsi  r^y\  mon  pied,  doit  se 
prononcer  Raglî. 

28.  Si  la  lettre  mobile  qui  doit  être  affectée  d'un  Scheva 
simple,  est  un  Caf  final,  le  Scheva  se  place  au  milieu  de  ce  Caf: 
"iSp  (mélék)  roi. 

*  Voyez  pour  la  distinction  du  Scheva  mobile  et  du  Scheva 
quiescent  n.  y5  et  suivants.  * 

ag.  Le  Scheva  composé  joint  aux  deux  points  qui  forment 
le  simple,  une  des  voyelles  brèves  a,  e  ,0  :  comme  ~-,  "',  '''•  ; 
,-{-)j;3  (naharâ)  jeune  fille  ;  nTH'  (yéhézé)  il  verra;  y^^  (holî), 
maladie.  Le  premier  de  ces  Sclievas  composés  se  nomme  Chatef- 
fathach,  le  second  Chatef'-ségol,  et  le  troisième  Chatef-qamets; 
c'est-'a-dire,  a  très-bref,  e  très-bref,  o  très-bref.  Ces  trois  points 
en  effet  sont  si  brefs,  qu'on  doit  à  peine  ,  en  les  prononçant,  les 
distinguer  de  notre  e  muet. 

5o.  Les  Sclievas  composés  ne  s'emploient  généralement  que 
pour  faciliter  l'articulation  des  Gutturales  ;  cependant  on  les 
trouve  quelquefois  sous  des  lettres  d'un  autre  organe  :  ^n; 
(  zahab) ,  or  {aurum),  pour  2r\\  ■>  etc. 

5i.  Il  est  un  signe  qu'il  faut  joindre  au  Scheva,  parce  qu'il 
en  a  la  valeur  et  qu'il  en  tient  lieu ,  c'est  le  Fathach-furtif  (  a 
très-bref),  qui  se  place  ou  à  la  fin  des  mots  sous  les  Gutturales 
n,  r  Chetli.  Ayin,  et  quelquefois  aussi  sous  le  n  Hé;  ou  sous  le 
Cheth  et  VAyin  suivis  immédiatement  d'une  lettre  terminant  un 
mot  et  affectée  tout  à  la  fois  d'un  point  dans  le  ventre  et  d'un 
Scheva.  Ce  Fathach-furtif,  qui  n'est  employé  que  pour  faciliter 
à  l'organe  l'articulation  des  Gutturales"*,  doit  toujours  se  pro- 
noncer avant  sa  consonne.  Ainsi  ni")  esprit  ;  'J''p'\  firmament; 
nlSx   Dieu,  se   prononcent  Rouah,   Rdquih,    Elôah ,    et   non- 


~  9  — 
Rouha ,  etc.  De  même  ^n*  ^^  ^^  réjouira  ;  /ly^i  tu  t'es  fatiguée , 
se  prononcent  Yialid,  Ydgaahth. 

32.  Quoique  toute  consonne  mobile  soit  nécessairement  af- 
fectée d'un  Scheva  simple,  quand  elle  est  destituée  de  toute  autre 
voyelle  (n.  24),  ce  Scheva  ne  s'écrit  généralement  pas  à  la  fin 
des  mots  :  ainsi  l'on  écrit  simplement  npo  (mâçar)  il  a  livré, 
au  lieu  de  lOQ  .  On  l'appelle  dans  ce  cas  Scheva  sous-entendu. 

33.  Cependant  si  la  consonne  mobile  qui  termine  le  mot  est 
un  Caf,  ou  bien  une  lettre  quelconque  précédée  immédiatement 
d'un  autre  Scheva  .^  ou  d'un  Fathach-furtif ,  on  écrit  alors  le 
Scheva  :  -t^o  (mélék)  roi;  Tij  (nêrd)  nard,  fiyo^(schâmaahth), 
pour  nyoï?  (comme  on  le  verra  plus  tard)  tu  as  entendu.  Il 
faut  excepter  le  Noun final,  qui  ne  reçoit  jamais  le  Scheva: 
ainsi  l'on  écrit  Tyoï^  (schemaahn  )  écoutez  ,  au  lieu  de  \^J2V}.) 

54.  On  ne  trouve  jamais  deux  Schevas  de  suite  au  commen- 
cement d'un  mot,  ni  trois  au  milieu. 

ARTICLE  III. 

Des  signes  auxiliures. 

35.  On  comprend  sous  le  nom  de  Signes  auxiliaires  les 
Points  diacritiques ,  et  les  accents. 

§  I.  Des  Points  diacritiques, 

36.  On  appelle  diacritiques ,  certaints  points  qui  servent  à 
changer  ou  à  modifier  le  son  de  la  lettre  a  laquelle  ils  sont  atta- 
chés :  ce  sont  1  "  le  point  du  ^  ;  2»  le  Daguesch  ;  5"  le  Mappiq  ; 
4°  le  Raphé. 

37.  1°  L  orque  le  point  du  ^  est  placé  surle  côté  gauche  (t') 
cette  lettre  se  prononce  comme  j  ou  ç  dans  les  mots  soit,  leçon, 
et  elle  s'appelle  Sein.  Si,  au  contraire,  ce  même  point  est  sur  le 

2 


10    — 

côté  droit  (^y),  elle  se  prononce  comme  sk  en  Anglais,  sch  en 
Allemand,  ou  comme  ch  dans  les  mots  français  chery  chat,  et 
elle  s'appelle  Schin, 

38.  Ce  point  se  confond  quelquefois  avec  Vô  long,  et  il  rem- 
plit alors  la  double  fonction  de  point  diacritique  et  de  voyelle  : 
niCD  ('Môsché)    Mo'ise;  mù?3   (beçôrâ)  bonne  nouvelle,  pour 

Sg.  2°  Le  Daguesch  est  un  point  placé  au  milieu  d'une  let- 
tre. Il  se  divise  en  doux  ou  léger,  et  en  fort  ou  doublant. 

4o.  Le  Daguesch  doux  ne  se  met  que  dans  les  six  consonnes 
3>  3>  Tj  3)  flj  Dj  ^e'^j  Guimel,  Daleth,  Caf,Fd,  Thav, 
pour  ôter  l'aspiration,  qui,  selon  les  Rabbins,  est  naturelle  à  ces 
lettres. 

4i.  Le  Daguesch  fort  sert  k  indiquer  que  la  lettre  qui  en 
est  affectée  doit  être  doublée  dans  sa  prononciation  :  ainsi  nW 
il  a  envoyé,  doit  se  prononcer  Schillah. 

42.  f  Le  Daguesch  fort  prend  divers  noms,  suivant  les  di- 
vers usages  qu'on  en  fait.  Ainsi  il  se  nomme  compensatîf,  quand 
il  compense  une  lettre  omise,  en  doublant  la  suivante  :  i^y  son 
ombre,  pour  I77y  ;  caractéristique,  lorsqu'il  constitue  et  ca- 
ractérise une  certaine  forme  de  mots,  comme  1132  (guibbôr) 
puissant,  etc.;  euphonique,  quand  il  s'emploie  purement  par  eu- 
phonie, sans  nul  égard  à  l'analogie  de  la  langue  ;  ce  qui  arrive, 
1°  au  milieu  des  mots  surtout  dans  les  letties  dentales  qu'on  est 
naturellement  porté  à  doubler  dans  ce  cas^  et  dans  d'autres  let- 
treSj  quand  il  y  a  quelque  emphase  particulière  :  2D''  (yâssêb) 
il  tournera,  pour  2D*'  (j^séb)  ;  HD 7  (lâmmâ)  pourq?ioi  ?  pour 
HD  /  (lâmâ)  ;  2°  au  commencement  de  certains  mots  qui  s'unis- 

T     T 

sent  plus  étroitement  au  précédent  :  n'7~n3Dï?  (schâkenâ-Uâh) 
elle  a  pris  pour  sa  demeure,  au  lieu  de  n7~n331D    (scbâkenâ- 

T  T  :    IT 

lâh)  ;  3°  quand  on  veut  exprimer  un  sentiment  de  l'âme  vif  et 


—  11  — 
animé  :  l^ï  1)31p(qoumou  tstseou)  levez-vous,  sortez!  pour 
INS  IQIp  (qoumou  tseou) ,  etc. 

43.  On  voit  par  ces  exemples ,  que  tout  Daguesch  fort  ren- 
ferme implicitement  un  Scheva.  Ce  Scheva  ainsi  renfermé  dans 
le  Daguesch,  se  nomme  implicite. 

*  Voyez  pour  la  distinction  du  Daguesch  doux  et  du  Daguesch 
fort  les  n.  80  et  suivants.  * 

44«  Comme  la  figure  du  Vaf,  affecté  de  Daguesch  (i)  est  la 
même  que  celle  du  Schoureq  {^  ou) ,  il  faut,  pour  ne  point  les 
confondre,  observer  que  le  Schoureq  qui  est  toujours  voyelle 
lui-même,  n'a  jamais  d'autre  voyelle  sous  lui;  tandis  que  le  Kav 
affecté  du  Daguesch,  étant  toujours  consonne,  doit  nécessaire- 
ment avoir  sous  lui  une  voyelle  :    ainsi  dans  nOQ  Us  ont  livré  ; 

:  iT 

Sll3p  '^^»  '^  ^  n'est  que  la  voyelle  Schoureq,  et  ces  mots  doivent 
se  prononcer  Mdserou,  Qdtoul  ;  tandis  que  dans  ^•\^  Eve; 
f^^y>  il  ordonnera,  ce  même  1  est  la  consonne  F'av  affectée  du 
Daguesch ,  et  ces  mots  doivent  se  prononcer  Havvd;  Yetsavvé. 
D'où  il  résulte  que  de  deux  ^1  qui  se  suivent  immédiatement,  le 
premier  est  un  Vav  daguesché,  et  le  second  un  Schoureq  ■ 
*!|l^i  (yetsavvou)  ils  ordonneront. 

45.  Le  Daguesch  fort  peut  se  mettre  dans  toutes  les  lettres, 
excepté  K"  ,  p! ,  n  ,  y,  1,  Alef,  Hé,  Chef  h,  Jyîn,  Resch,  soit 
par  euphonie,  soit  à  cause  de  la  difficulté  qu'aurait  l'organe, 
à  les  doubler  dans  la  prononciation.  Il  se  trouve  cependant  quel- 
quefois dans  VAlef  et  le  Resch. 

46.  Le  Daguesch  ne  se  met  ordinairement  pas  dans  les  lettres 
affectées  du  Scheva  :  T3l>T  (vayedabbêr)  et  il  parla,  au  lieu 
de  13Ti"|  (vayyedabbêr)  etc. 

47.  3"  Le  Mappiq  est  un  point  semblable  au  Daguesch,  mais 
qui  ne  se  place  que  dans  le  Hé  (n)  pour  indiquer  que  l'on  doit 
prononcer  cette   lettre,    qui  sans   ce   point,  serait  quiescente 


—    12    — 

(n.  ly)  :  ainsi  ,r^i3T /a  paro/e  ^'eZ/e,doit  se  prononcer Z>e6ara%, 

TT   : 

en  faisant  sentir  l'aspiration  du  Hé. 

*  Le  Mappiq  change  souvent  le  sens  d'un  mot  ;  ainsi  HSIQ 
(malcâ)  reine,  avec  le  Mappiq  n3^0  (malcâ),  signifie  le  roi 
d'elle,  son  roi.  * 

48.  4°  t  Le  Raphé  est  une  petit  ligne  placée  horizontalement 
sur  les  lettres  aspirées  (n.  12**),  pour  indiquer  qu'on  doit  les 
prononcer  avec  leur  aspiration:  n^  (lâh)  à  elle;  »Jnï;o 
(mischthé)  des  deux  de.  Ce  signe,  devenu  superflu,  par  l'usage 
du  Daguesch  et  du  Mappiq,  n'est  presque  plus  usité  dans  les 
Bibles. 

§  n.  Des  Accents. 

49.  Les  Accents,  inventés  par  les  savants  rabbins  de  Tibé- 
riade(n.  i),  sont  généralement  destinés  à  régler  la  prononcia- 
tion. On  les  divise  en  Toniques  et  Euphoniques. 

*  Il  n'y  a,  à  proprement  parler,  qu'un  seul  accent  tonique  et 
un  seul  euphonique  ;  mais  le  premier  surtout  prend  diverses 
formes  suivant  les  différents  rôles  qu'il  joue  dans  une  phrase 
(n»'  53,  61). 

50.  i<»  Les  accents  toniques^  comme  leur  nom  l'indique,  ser- 
vent à  marquer  le  ton,  c'est-à-dire  une  certaine  élévation  de  la 
voix  sur  la  syllabe  qui  en  est  affectée. 

5i.  Tous  les  mots  hébreux  ont  un  accent  tonique.  La  plupart 
le  reçoivent  sur  la  dernière  syllabe, les  autres  sur  la  pénultième; 
mais  aucun  ne  le  reçoit  sur  l'antépénultième,  ou  toute  autre  syl- 
labe. 

52.  Quoique  l'accent  tonique  soit  naturellement  placé  sur 
une  syllabe  déterminée,  plusieurs  causes  que  les  diverses  par- 
ties de  la  Grammaire  feront  connaître,  peuvent  le  faire  passer 
à  un  autre.  C'est  ainsi  qu'il  passe  souvent  de  la  dernière  à  la 
pénultième,  et  de  la  pénultième  à  la  dernière. 


—  i3  — 
53.  Vaccent  tonique  sert  de  plus,  non-seulement  à  marquer 
une  pause  plus  ou  moins  grande  dans  les  phrases,  comme  en 
Français,  le  point ,  le  point-virgule  ,  etc.;  mais  encore  à  déter- 
miner les  rapports  qui  lient  entre  elles  les  parties  du  Discours, 
comme  la  concordance  du  Nom  avec  l'Adjectif;  le  rapport  du 
Substantif  avec  son  comple'ment,  etc.  (a).  De  là  la  division  des 
accents  toniques  en  Disjonctifs  {disjunctwi) ,  ou  signes  de  ponc- 
tuation ;  et  en  Conjonctifs  [conjunctivï)  ,  ou  signes  de  rapport 
grammaticaux.  Les  disjonctifs  se  partagent  eux-mêmes,  selon 
leur  plus  ou  moins  de  valeur,  en  différentes  classes,  qui  pren- 
nent des  dénominations  qui  indiquent  cette  valeur  respective  ; 
et  la  plupart  des  accents  eux-mêmes  ont  des  noms  dérivés,  soit 
de  la  pause  qu'ils  forment,  soit  de  leur  figure,  soit  enfin  de  leur 
valeur,  comme  notes  de  musique. 

Accents  disjonctifs  (Domini). 

I"  CLASSE.   {Imperatores).    i.  Sillouq  ('),   toujours   suivi 

de    deux  gros  points  nommés    Sof-fasouq ,  c'est-à-dire  fin  du 

verset  (:  k)=   '^'  Athnach  (x)  :    3»  *  Merka-mahpach  (n  n)' 
I  *>  .  j 

II.  CLASSE.     (Reges)  :  ^.  Ségolta  (k)  :    5.   Zaqef-qaton  , 

:  i: 

minus  (j<)  :  6.  Zaqef-gadol ,  majus  (k)*  7*   Tifcha  (î<). 

III.  CLASSE.     {Duces)  :    8.   Rebia   (k)    =   9-  Zarqa    (jj)  : 

10.  Paschta  (j{)  :  n-  Yethib  {^)  :  iQ.  Tebir  (jî)  :  iZ.Merka- 

■'        .       r 

ke foula ,    duplex    (k)   :    i4'    *  Rebia-Guèresch   (fc?    jj  )  :    i5. 

t     ^^ 
Schalschéleth  (N)  :    i6.  *  Tifcha  initial  (  fc{  ). 

IV.  CLASSE.   {Comités):    17.   Pazer  {^)    18.    Qarné-Para 

<?p  _  .  P  ^ 

(fit)   •    ^9*  Telischa-guedola ^  majus  (k)  •  20.  Guéresch  (k)  = 

w 

21.   Guerscha'im  (x)'-22.  Pesiq  ('fit),   toujours  lié   avec  vn 
conjonctif  qui  le  précède,  et  qu'il  rend  disjonc tif. 

[a]  Les  Israélites  se  servent   encore  des  accents  comme  de  notes  masicalcs,  quand 
ils  lisent  ou  plutût  qu'ils  déclament  la  Bible  dans  les  Synagogues. 


-  i4- 

Accents    Conjonctifs  (Servi). 

a3.  Merka  (x)    :  24.    Mounach  (fcî)  ^  ^5.  Mahpach  (m): 
>'  j 

26.    Qadma  {^)    :    27.  Darga  (  k  )  :  28.  Yérach  (j^  )  :  Î29.  Te- 

lischa-qetanna,  minus  (j^)  :  00.  Tifcha  (  JX)  ^  "Si.  Merka-Zarka 

(K  K)  •  32.  Mahpach-Zarka  (K  N)* 

*  Plusieurs  de  ces  accents  sont  exclusivement  eraplojés 
dans  les  livres  métriques ,  qui  sont  Job  ,  les  Psaumes  et  les 
Proverbes  {à).  * 

54.i^t  En  Hébreu  comme  en  Grec  ,  c'est  souvent  la  place  de 
l'accent  qui  seule  fait  distinguer  deux  mots  semblables  dans 
leur  forme  :  c'est  ainsi  que  flji^  signifie  ils  ont  bu ,  et  y\T\TiJ 
«7^  ont  posé, 

55.  t  En  général ,  l'accent  est  attaché  à  la  consonne  qui 
commence  la  syllabe  tonique  :  Vtk  >  Sî3p  •  Cependant  il  en  est 

'     VAT  -'t 

qui  ne  se  mettent  qu'à  la  première  lettre  du  mot,  et  qu'on  nomme 
en  conséquence  prépositifs  (prcepositivi)  ;  ce  sont  :  JTetib,  Tif- 
cha initial ,  Telischa-guedola  et  Guéresch  du  Rebia-Guéresch  ; 
d'autres  ne  se  placent  que  sur  la  dernière  lettre  du  mot  ;  on  les 
zi^^éW-e  postpositifs  {postpositivi)  ;  ce  sont:  Ségolta ,  Zarqa  , 
Paschta ,  Telischa-qetanna.  Ces  places  qu'occupent  essentielle- 
ment ces  accents ,  les  distinguent  de  plusieurs  autres  qui  ont  la 
même  figure  qu'eux. 

56.  Le  Ton,  ne  tombant  que  sur  une  voyelle  proprement 
dite  (n.  18),  l'accent  tonique  ne  se  met  jamais  après  un  Scheva^ 
soit  simple ,  soit  composé. 


(a)  Ces  accents  sont  désignés  dans  le  tableau  précédent  par  nne  astérisque. 


—  i5  — 

57.  f  Quand  deux  accents  semblables  se  trouvent  dans  le 
même  mot ,  ou  ils  sont  prépositifs  ,  ou  postpositifs  ;  dans  le  pre- 
mier cas ,  c'est  le  dernier  qui  est  tonique  ;  dans  le  second  , 
c'est  le  premier  :  Ainsi  dans  le  mot  ^^'\n  peut-être,  le  Telischn- 
guedola ,  accent  prépositif,  se  trouvant  répété ,    c'est  le  der- 

nier  qui  est  tonique.  Au  contraire,  dans  Q'Gn  les  eaux ,  où  le 

postpositif  Paschta  est  redoublé  ,  c'est  le  premier  qui  est  to- 
nique. Mais  quand  ces  deux  accents  sont  de  différentes  figures  ; 
c'est  le  dernier  qui  est  tonique;  on  trouve  cependant  quelques 
exceptions  dans  les  livres  métriques. 

58.  Dans  les  versets  très-courts  on  ne  fait  presque  aucun 
usage  des  accents  Conjonctifs ,  ce  sont  les  Disjonctifs  d'une 
classe  inférieure  qui  servent  à  leur  place.  Au  contraire,  dans  les 
versets  d'une  grande  étendue,  les  Conjonctifs  s'emploient  au  lieu 
des  Disjonctifs. 

59.  Au  reste  ,  parmi  ces  accents ,  dont  l'emploi  est  soumis  à 
des  règles  trop  nombreuses  et  trop  compliquées  pour  trouver 
place  ici,  ceux  que  les  Commençants  doivent  surtout  remarquer, 
sont  : 

1°  Le  Sillouq ,  qui  termine  une  phrase  ou  un  verset,  et  qui 
équivaut  à  notre  point;  2°  VAtJmach,  le  Blerka-mahpach ,  qui 
répondent  à  nos  deux  points  ou  à  notre  point-virgule  ;  3°  le 
Rehia  (a),  le  Zaqef-qaton  et  le  Ségolta,  qui  équivalent  à  notre 
virgule. 

■*■  Dans  les  livres  métriques  (n.  53*),  le  Merka-Mahpach 
mai'que  une  pause  plus  considéiable  que  V Athnach.  * 

60.  IL  L'accent  euphonique ,  appelé  Métheg  (frein),  est  une 
petite  ligne  perpendiculaire ,  placée  à  gauche  d'une  vojelle , 


(a)  Le  Bctm,  quoique  ayant  la  même  figure  que  la  vojelle  ChoUm  ,  en  dif- 
fère cependant  ,  en  ce  que  le  CkoUm  se  met  h  rexlrémité  de  la  lettre  ,  tandis 
que  le  Rfbia  se  met  au  milieu. 


—  i6  — 
pour  qu'on  s'y  arrête  en  la  prononçant ,  de  manière  à  la  déta- 
cher de  la  syllabe  suivante  :  îTl^p  (qâ-telâ)  elle  a  tué.  On  cite 
comme    exception    le    mot    Q^Ji^    maisons ,    qui   se    prononce 
Bottlni,  par  un  o  bref. 

6i.  L'accent  euphonique  peut  se  trouver  deux  et  même  trois 
fois  dans  un  mot  ;  et  il  prend  quelquefois  la  figure  d'un  accent 
tonique,  tel  que  MounacJi,  Qadma,  etc. 

62.  Quant  on  veut  lier  plus  étroitement  les  mots  entre  eux, 
on  leur  ôte  l'accent  tonique,  et  on  les  fait  suivre  d'un  signe 
nommé  Makkaf  ou  Ma}ikef{~)  ,  signe  équivalent  à  notre  trait- 
d'union.,  et  qui  marquant  aussi  une  union  plus  étroite  entre  deux 
mots ,  les  réunit  en  un  dans  la  prononciation  :  lï^K'bs'JlN 
(ethcolascher)  tout  ce  qui.  Ainsi,  tout  accent  quelconque  suivi 
du  Makkaf,  doit  être  considéré  comme  purement  euphonique  : 
■"^'7—^)2^  (âmarlô)  il  lui  dit,  etc. 

"  IT 

Remarque.  Comme  le  plus  grand  nombre  des  mots  hébreux 
ont  l'accent  tonique  sur  la  dernière  syllabe,  nous  nous  borne- 
rons à  exprimer  cet  accent  seulement  dans  les  cas  où  il  se  trouve 
sur  la  pénultième.  Pour  l'usage  que  nous  en  ferons  dans  cette 
Grammaire,  nous  le  figurerons  constamment  par  le  Mahpach(*)  ; 
et  nous  représenterons  l'accent  euphonique  par  son  signe  or- 
dinaire, c'est-à-dire  par  le  Métheg  ('  ).  Ainsi  dans  rJ-nVin  (thô- 

ledôth)  générations,  le  premier  signe  qui   est  sous  le  n  est  l'ac- 
cent euphonique  :  celui  qui  est  sous  le  -\  est  l'accent  tonique. 

ARTICLE   IV. 

Des  Syllabes. 

65.  D'une  ou  plusieurs  consonnes  réunies  à  une  voyelle, 
se  forme  une  syllabe.  Les  Schevas,  soit  simples,  soit  composés 
(n.  25),  n'étant  pas  de  véritables,  voyelles  ne  peuvent  point  con- 
stituer une  syllabe  parleur  seul  concours  avec  une  consonne. 


—  17  — 
64»  Une  syllabe  ne  peut  jamais  commencer  ni  par  une 
voyelle,  excepté  le  cas  où  le  yav  copule  se  change  au  commen- 
cement des  mots  en  Schoureq,  'Vy^^^  (oubedérék)  et  dans  un 
chemin;  ni  par  deux  Schevas.  Ainsi,  quand  au  milieu  des  mots 
deux  Schevas  se  suivent  immédiatement,  le  premier  appartient 
nécessairement  à  une  syllabe  ,  et  le  second  à  une  autre  (n.  76  , 

65.  On  divise  la  syllabe  en  simple ,  ouverte  ou  pure ,  et  en 
composée ,  fermée  ou  mixte.  La  syllabe  simple  est  celle  qui 
se  termine  par  une  voyelle  ;  et  la  syllabe  composée ,  celle  qui 
est  terminée  par  une  lettre  mobile  ;  ainsi  dans  le  mot  j^p  il  a 
tué  ,  la  syllabe  p  (qâ),  est  simple  ;  et  7t3  (  tal  )>  composée. 

66.  La  syllabe  est  réputée  simple  lorsqu'elle  est  terminée  par 
une  des  quiescentes,  j{,  pf,  t,  ». 

67.  Or,  j«}  est  quiescent  au  milieu  et  à  la  fin  des  mots,  quand 
il  n'a  ni  voyelle  ni  Scheva  :  ainsi  yi,yQX\  pécher,  se  prononce 
Hatô,  sans  faire  sentir  l'aspiration  qui  est  propre  à  j{  . 

68.  n  n'est  quiescent  qu'a  la  fin  des  mots  :  nSîl  *^  ^  révélé, 

T    T 

se  prononce  Gdld,  et  non  Gdldh. 

69.  1  avec  le  Cholem  ou  le  Shoureq  est  toujours  quiescent, 
Iplâ  visitant;  nijpQ  visité,  se  prononcent  Fôqêd,  Fdgoud. 

70.  »,  privé  de  voyelle  ou  de  Scheva,  est  quiescent,  1»  au 
miheu  des  mots  :  nri^a  (bêteka)  ta  maison;  2»  à  la  fin  des 
mots  s'il  est  précédé  de  Chirik  [i),  ou  de  Tséré  {e  long)  ,  n3"T 
(dibrê)  les  paroles  de  ;  >^jj  (tsârî)  mon  ennemi. 

•  T 

71.  Dans  tout  autre  cas  ces  lettres  sont  mobiles.  Ainsi  les 
mots  QTK  homme  ;  T^n  il  a  orné  ;  y^  ordonne  ;  n*  '"^•^  mains  ; 
♦JIK  le  Seigneur,  se  prononcent:  Adam  (en  aspirant  un  peu  {<  , 

T     -: 

<î8«/a),  Hddar,  Tsav,   Ydddi,  Adôndï. 

72.  Le  signe  "j  peut  être  tout  à  la  fois  :  i"  ou  voyelle  appar- 
tenant à    la  lettre  précédente,   et  consonne  de  la  syllabe  sui- 

5 


—  i8  — 
vante  ;  ce  qui  arrive,  quand  la  lettre  précédente  n'a  ni  voyelle 
ni  Scheva,  et  que  le  i  a  sous  lui  un  point  voyelle  ;  car  il  est 
rais  alors  pour  ^T  (ôv)  :  Ci^'^n  {qô\îm)  attendants  ;  niH*  (Yehôvâ) 
V Éternel;  mis  pour  0>T(n3  5  miiT  î  2°  ou  consonne  et  voyelle 
de  la  syllabe  suivante,  ce  qui  a  lieu  toutes  les  fois  que  la  lettre 
précédente  est  affectée  d'une  voyelle  ou  d'un  Scheva,  taudis 
qu'il  n'a  lui-même  ni  l'un  ni  l'autre  ;  car  il  est  mis  alors  pour 
11  (vô)  ,  7")T7  (hâvôu)  iniquité,  rH'HD  (mitsvùth)  préceptes,  qui 
sont  pour  j-ny ,  nliyp  • 

*  Quant  au  signe  !j,  une  observation  analogue  a  été  faite  au 
n.  45.  * 

•j'5.  Ou  trouve  quelquefois  plusieurs  quiescentes  de  suite  à  la 
fin  d'un  mot  :  ijC2^  (nâbî)  prophète,  etc. 

n/^.  La  syllabe  ouverte  iprend  ordinairement  une  vo^^elle longue; 
dans  le  cas  contraire,  elle  est  affectée  d'un  accent,  soit  tonique, 
soit  euphonique,  ainsi  dans  rjSo  (mélek)  roi  ;  f)»3  (bâyith) 
maison  ,  la  première  syllabe,  qui  est  ouverte,  ayant  une  voyelle 
brève,  porte  l'accent  tonique.  De  même  dans  ^^y»  (yâhabôd) 
il  servira,  et  rib^s^t^»  (yéesôf)  «7  rassemblera,  la  première  syl- 
labe étant  ouverte  et  ayant  une  voyelle  brève  ,  prend  l'ac- 
cent euphonique. 

APPENDICE. 

De  la.  distinction  du  Scheva  mobile  et  du  Scheva  qdiescent. 

75.  Le  Scheva  est  mobile  (n.  26)  toutes  les  fois  qu'il  com- 
mence une  syllabe  ;  ce  qui  a  lieu,  1°  au  commencement  des 
mots:  D>np3  (beqârim)  éclairs  ■  on  excepte  \e  mot  Qi  r)l^  , 
deux,  qu'on  jiTononce  Schiayim  ;  2°  au  milieu  des  mots  après 
un  autre  Scheva,  soit  exprimé,  soit  implicite  (n.  43) ,  I7l3p^ 
(yiq-telou)   ils  tueront  ;  iS»"?  (pour  iSl^Pf?    qat-telou)  tuez; 


\ 


_   ig  — 
3°  après  une  voyelle  longue,  qui  n'est  pas  affectée    de  l'accent 
tonique  :  Qnm3  (bô-tserîm)  vendangeurs. 

76.  Le  Scheva,  au  contraire,  est  quiescent  (n.  27)  toutes 
les  fois  qu'il  termine  une  sjUabe  ;  ce  qui  a  lieu,  1"  à  la  fin  des 
mots  :  rtS   (^âk)    à  toi;    nSlOp  (qâtalth)  tuas  tué;  1°  au  milieu 

■'  iT  :     :  -  I  T 

des  mots  devant  un  autre  Scheva  :  ^Vl^P/I  (liq-telou)  vous  tue- 
rez; 3»  après  une  voyelle  longue  affectée  de  l'accent  tonique  : 
irh'3''  (yâkôlthî)  tu  as  pu  ;    4°  après   une  voyelle  brève  :  I7t5p 

■    :<  T  :  '  ■ 

(qitlou)  tuez  ;  excepté,  i"  quand  il  est  placé  sous  une  lettre  ré- 
pétée immédiatement  après:  ^i^^n  (halelou)  louez;  »33p^  (hiu- 
nenî)  me  voici  ;  1°  quand  il  se  trouve  sous  une  lettre  qui  de- 
vrait avoir  un  Daguesch  fort  :  nï^o'?  (pour  ny^sS  lammenats- 
tsêah)  (n.  46)  au  maître  de  chœur  ;  3°  quand  cette  voyelle  brève 
tient  la  place  d'une  longue  :  nii»  (yegurkâ)  (pour  inm;')  il  ha- 
bitera avec  toi. 

*  Dans  les  Bibles  imprimées  avec  soin  l'accent  euphonique  se 
trouve  toujours  exprimé  entre  celte  voyelle  brève  et  le  Scheva 
qui  la  suit,  comme  une  sorte  de  compensation,  pour  la  longue 
qui  a  disparu.  * 

77.  Le  Scheva  mobile,  soit  simple,  soit  composé,  doit  tou- 
jours se  rapporter  à  la  syllabe  suivante,  et  le  quiescent  à  la 
précédente  :  '"[^VO  (ta-hamô)  son  goilt;  Q»13b  (sô-ferîm)  écri- 
vains. 

De  la  distinction  du  Daguesch  doux  et  du  Daguesch  fort  (a). 

78.  Le  Daguesch  est  dotix  (n.  4o) ,  i*  au  commencement  des 


(a)  Quoique  nous  n'ayons  aucun  ^gard  aux  règles  que  suivent  les  Rabbins  pour 
la  prononciation  des  lettres  n,j,  «^,  3,3,  J^,  'nous  croyons  nécessaire  d'in- 
diquer aux  Commençants  les  moyens  de  distinguer  ces  deux  sortes  de  Daguesch  ,' 
pour  leur  faire  éviter  une  peine  inutile  dans  la  recherche  d'un  grand  nombre'  de 
mots. 


mots  :  ainsi  ■j'n  chemin  .,  "1^  "2  perûdie ,  doivent,  d'après  les 
Rabbins,  se  prononcer  Dérék,  Béguéd,  einonPhérek,p^éguéd  ; 
2<*  au  milieu  et  à  la  fin  des  mots  après  un  Scheva  quiescent  ou 
un  Fathach-furtif  :  >dSq  ^o?e  roi,  et  Jl^Qï^  tu  as  entendu,  se 
prononcent  BlalM,   Schdmaaht,  et  non   Malkhi,  Schamaahth. 

79.  Le  Daguesch  fort  ne  peut  se  trouver  régulièrement  qu'au 
milieu  des  mots,  et  immédiatement  après  une  voyelle  brève  : 
13*T  (dibbêr)  il  a  parlé.  Ainsi  ce  n'est  que  par  irrégularité 
qu'il  se  trouve,  1°  à  la  fin  des  mots^  comme  dans/)f|3  (nâthath- 

thâ)  tu  as  donné;  1°  après  une  voyelle  longue  (n.  42)  ;  3°  au 
commencement  d'nn  mot  (n.  42). 

De  la  distinction  du  Qamîts  (a  long)  et  du  Qamets-Chatouf 

(  o  bref). 

80.  Comme  la  figure  de  Va  bref  est  la  même  que  celle  de  Va 
long  (n.  ig),  il  est  nécessaire,  pour  ne  pas  les  confondre,  de 
faire  attention  aux  remarques  suivantes. 

81.  Le  Qamets  C"  )  est  un  o  bref  lorsqu'il  est  suivi  d'un 
Scheva,  soit  exprimé,  soit  sous-entendu  (n.  Sa),  soit  enfin  im- 
pliciie  (n.  43) ,  et  qu'il  n'y  a  point  d'accent  entre  le  Scheva  et 
lui.  Ainsi,  nODH  sagesse;    HdSd'Sd  (pour  HD^a  Ss)   toute 

t:t  r  t  :  -  tt::t 

œuvre;  ^3")  (pour  l^^l)  chantez  ;  doivent  se  prononcer  Hokmd, 
Kol-meldkd ,  Ronnou  ;  tandis  que  f;^l\'>T\  ^Hc  a  été,  se  prononce 

Hdyethd,  à  cause  de  l'accent  qui  est  devant  le  Scheva. 
*  Voyez  pour  le  mot  cin3 ,   le  n.  60.  * 

82.  Le  Qamets  est  encore  un  o  bref,  lorsqu'il  se  trouve  à  la 
fin  des  mots  sans  accent  tonique  sous  une  lettre  mobile  :  Dp  il 
(vayyâqom)  ef  z'Z^e  leva.  Car  si  la  lettre  qui  termine  le  mot 
était  quiescente,  le  Qamets  serait  alors  un  a  long  :  t<3~n"l3"1X 
(adabberânnâ)  que  je  pttisse  parler. 


—   21    — 

83.  Le  Qamets  est  encore  un  o  bref,  lorsqu'il  est  suivi,  soit 
d'ua  C  hâte  f- Qamets  {j'-) ,  soit  d'un  Qamets  -  Chatotif  i}^)  ,  dans 
le  cas   même  où  il  y  aurait  un  accent  :  I^HN  (oliolô)  sa  tente , 

t:it 

ïlSyS  (foholcâ)  ton  œuvre.  Excepté  si  le  Qamets  se  trouvait 
placé  sous  l'article  n  5  ou  bien  sous  les  particules  qui  renferment 
implicitement  cet  article,  car  alors  il  serait  un  a  long  :  r.fa'inn 

tt:it 

(hâliorâbôtli)  les  ruines  ;  Jjj;^  (  bâhonî  )  dans  l'affliction. 

Remarque.  La  connaissance  des  différentes  parties  de  la  Gram- 
maire peut  seule  suppléer  a  l'insuffisance  de  ces  règles  sur  le 
Scheva,  le  Daguesch  et  le  Qamets.  Car  quoiqu'elles  s'élendent 
à  un  très-grand  nombre  de  cas,  elles  ne  les  embrassent  pour- 
tant pas  tous. 


CHAPITRE  SECOND. 

DE  QUELQUES  CHANGEMENTS  GÉNÉRAUX  DE  CONSONNES 
ET  DE  VOYELLES. 


84-  La  langue  hébraïque  étant  harmonique  avant  tout,  les 
changements  que  ses  mots  subissent,  tant  dans  les  consonnes 
que  dans  les  voyelles,  sont  le  plus  souvent  nécessités  par  l'eu- 
phonie. 

ARTICLE  I. 

DES    CHANGEMENTS    DE     CONSONNES. 

85.  Les  consonnes  d'un  même  organe  se  mettent  fréquem- 
ment l'une  pour  l'autre  sans  changer  la  signification  des  mots  : 
ainsi  j<jt  et  nDT  (dâcâ)  signifient  également  il  a  été  broyé; 

TTTT  •/' 

Xhn  (millêt)  et  tp^Q  {fillêt)  il  a  délivré;  j'nS  (lâhats)  et  m 


22    — 

nâhats)  il  a  pressuré;  "p]}  (hâlaz) ,  jj^y  (hâias)  et  vhjj  (hâlats) 
il  a  jubilé f  etc. 

*  Le  Tsadé  étant  composé  des  deux  sons  élémentaires  t  et  s, 
se  remplace  aussi  tout  naturellement  par  le  TetJi  qui  a  le  son  du 
t  et  qui  est  une  lettre  moins  forte  que  le  Tsadé  ■•  ainsi  l'on  dit 
indifiérerament  ^^JJ  (nâtar)  et  ^y3  (nâtsai)  il  a  gardé.  * 

86.  Les  quiescentes  i  Vav  et  )  Yod,  quoique  appartenant  à  des 
oi'ganes  différents,  se  mettent  également  l'une  pour  l'autre  sans 
changerle  sens  des  mots:  ^^^(boun)  et  p3  (hîn)  distinguer  ;  niï/ 
(schour)  et  y^  (schîr)  chanter, etc. 

87.  Le  ,T  Hé,  lettre  gutturale  et  par  conséquent  d'une  pro- 
nonciation plus  dure,  se  change  souvent  dans  la  conjugaison  du 
verbe  en  la  quiescente  »  Vod  précédée  de  i  ou  de  e,  voyelles 
qui  lui  correspondent  (n.  21  )  :  ainsi  fini  (galîthâ)  pour  nniJ 

(gâlahtbâ)  tu,  as  révélé  ;  13»^jirin  (hithgallênou)  pour  unSjnn 
(  hithgallêhnou  )  nous  nous  sommes  révélés^  etc.  Mais  lorsque  le 
Hé  se  trouve  employé  pour  exprimer  le  féminin,  le  changement 
se  fait  en  Thav ,  la  seule  autre  lettre  qui  soit  usitée  pour  dési- 
gner ce  genre  dans  les  noms.  Ainsi  de  HDID  {sousà)  jument, 
féminin,  formé  du  masculin  q^q  (sous)  cheval  ^  on  fait  ^nDlD 

•    T 

(sousâthî),  au  lieu  de  >nDlD  (sousâhî)  majztment,  etc. 

■      T 

88.  Le  y  Yod  se  substitue  en  certains  cas  au  t  consonne,  ou 
bien  auT  quiescent  en  C/20/em,  sa  voyelle  correspondante  (n.21): 
ainsi  ^'iCin  (thivvâschèb)  tu  seras  habité ,  pour  ^^Jijri  (thiyyâ- 

schêb)  ;  3»^?!^  (hôschîb)  il  a  fait  habiter,  pour  3iï;»n  (hiyschîb) 
que  demanderait  la  règle  ordinaire  de  conjugaison. 

89.  Lorsque  le  F'av  et  le  Yod  se  trouvent  précédés  d'une 
voyelle  qui  ne  correspond  ni  à  l'un  ni  à  l'autre,  ils  disparaissent 
entièrement  :  ainsi  on  dit  nrp  (qâra)  il  s'est  levé,  au  lieu  de  mp 

't  -It 

(qâvam)  forme  régulière,  et  T3  {han)  il  a  distingué,  pour  V3 
(bâyan),  etc. 


—  a3  — 

go.  Lorsqu'un  3  Noun  affecté  d'un  Scheva  se  trouve  au 
milieu  d'un  mot,  il  s'assimile  à  la  lettre  suivante,  que  l'on  double 
par  un  Daguesch  :  ^2»  (yiggasch)  il  s'approchera,  pour  ;yi3^ 
(yingasch) ,  etc.  Ainsi  en  grec  cy)J.a^Çàvw,  pour  <sm)rj:it.îù.-JM  ;  en 
latin îZ/a<M5,  pour^;^/rt^M5;  en  {rançaisillégal,  pour  inlégal,  etc. 

91.  Le  7  Lamed  éprouve  aussi  parfois  un  pareil  changement 
lD*Tn  (baddàbâr)  le  discours;  np'  (yi<nah)  il  prendra  ;  pour 
n31^n  (haldàbâr),  npV  (^^^'î^^)*  ^^  même  1er)  Thav  se  change 
quelquefois  en  J3  Teth  :  plljyn  (  bitstaddaq  )  il  s'est  justifié  , 
pour  ptrii'n  (bitstbaddaq).  D'autres  fois  il  s'assimile  à  la  lettre 
suivante:  la'lQ  (middabbèr)  conversant,  pour  i^-jj-jq  (mith- 
dabbêr). 

ARTICLE  IL 

DES    CHANGEMENTS    DE    VOYELLES. 

9'2.  Lorsqu'à  l'idée  première  et  fondamentale  attachée  à  un 
mot  hébreu  on  ajoute  une  autre  idée  quelconque  de  genre,  de 
nombre,  de  mode,  de  temps,  de  personne,  etc.,  ce  mot  éprouve 
généralement  un  changement  dans  ses  sons  vocaux;  et  ce  chan- 
gement consiste  le  plus  ordinairement  en  ce  que  les  voyelles 
deviennent  brèves  de  longues  qu'elles  étaient,  ou  disparaissent 
entièrement  pour  faire  place  au  Scheva.  Or,  toutes  les  fois  qu'en 
vertu  d'unchangemeût  de  cette  nature,  il  se  trouve  deux  Sche- 
vas  de  suite  au  commencement  d'un  mot ,  le  premier  se  rem- 
place par  un  Chirik  bref,  ou  bien,  si  la  première  lettre  du  mot 
est  une  gutturale,  par  un  Fathach  et  quelquefois  par  un  Ségol  : 
b'^vh  (bqtôl)  pour  tuer;  >ï^3K  (ansché)  les  hommes  de;  ^'àpH 
(éqtôl)ye  tuerai  ;  pour  ^iSp'?  (lequetôl);  ip2H  (anesché)  ;  ^ÎJPN 
(equetôl). 

93.  Quand  de  deux  Schevas,  qui  devraient  se  trouver  de  suite 


_24- 

au  coramenceraeut  d'un  mot,  le  second  est  composé ,  le  premier 
se  change  toujours  en  une  voyelle  analogue  à  celle  qui  entre 
dans  la  composition  duScheva:  "iZVn  (lahabôd) joowr^erWr,  etc., 
au  lieu  de  T2>v  • 

94.  Les  deux  accents  toniques  Sillouq  et  Atknach ,  qui  in- 
diquent une  pause  considérable  dans  la  ponctuation,  allongent 
ordinairement  la  voyelle  qui  les  précède  immédiatement  :  ;  Tp  3 
(fâqâd)  il  a  visité;  n^Q  (mâyim)  eaux  ;  pour  Tpg  (fàqad) ,  q»q 
(mayim).  Ils  changent  encore  le  Scheva  simple  en  Ségol,  Tséré, 
Qameis  et  Cholem.,  suivant  que  les  lois  de  la  déclinaison  ou  de 
la  conjugaison  le  demandent  ;  ainsi  ;  ^73  (kéli)  instrument,  pour 
'SSj  ^^'^'  5  ^*-  ^^  Scheva  composé  en  la  voyelle  longue  qui  lui 
correspond  :  >3X  (ânî)  je;  >^'n  (hôlî)  maladie,  pour  i^m,  »Sn  • 
Plusieurs  autres  accents  toniques  amènent  aussi  en  certains  cas 
un  pareil  changement  :  ce  sont  surtout  Zaqef'-qaton,  Tifchd, 
plus  rarement  Ségolta,  Tebir,  Rebia,  et  quelquefois  Mounach  {a). 

*  On  voit  par  ces  exemples  que  la  pause  est  une  des  causes 
qui  font  changer  de  place  l'accent  tonique  (n.  62)  *. 

g5.  Quand  le  Daguesch  fort  devrait,  en  vertu  d'une  règle  de 
flexion  grammaticale ,  affecter  une  des  lettres  qui  ne  le  re- 
çoivent pas  (n.  45),  on  le  compense  le  plus  souvent  en  changeant 
en  longue  la  voyelle  précédente  :  î>yn  (hâhajdn)  l'œil^  pour 
Pi?n  )  "t13  (bèrèk)  il  a  béni,  pour  nr^rj  j  n^;j  (bôrâk)  il  a  été  béni, 
pour  rri3,  etc.  (n.  23).  Ainsi  en  français  complète,  complète- 
ment, pour  complette,  complettement ;  fidèle,  fidèlement,  pour 
fidelle,  fidellement. 


(a)  Ce  changement  de  voyelles  occasionné  dans  un  mol  par  la  présence  de  l'iccent 
tonique  est  indiqué  dans  le  Uicliounaire  par  les  mots  in  pausd. 


■ï5  — 


APPENDICE. 


EXERCICE   DE  LECTURE  (a). 

-vayehî        ôr     yehî    :âaiàrlhâ     ascher       schadday         El 

et  a  été    lumière  soil  ;    avez  dit       qui,    tout  puissant    Dieu 
vehabrîah         :nafschî         hêuê  nà  hâîrân  .ôr 

nn^m      ^^d:     ^:y        Ni)     nn^Nnii.  nix 

chassez     :  de  mon  âme  les  yeux,  s'il  vous  plaît,  éclairez,      .lumière 
:  mêôrehôlhécâ         thillé  Fên  .lioschcàh   -col  -elh 

Ti^niniNo     ri'ûF^         rs       m.  :  n::^n-b3T>5 

,  de  VOS  voies     elle  s'écarte  Pournepasqu'      .ses ténèbres    toutes 
allhâ  nêrî  Kî  .âven  bàh  veyôrd 

nm     n^2      "»d    iv.  :m      -3       -nn^i 

^■j.  —  <•   •■  <■  'vit  ^t  •'■•; 

(êtes)  vous  ma  lumière  Parce  que      ,1'irdquilê    en  clic    et  que  domine 
bemaliguelè  velhaiihênî         ascliouiay  thagguîah    adonày 

V2VÎ23  ^:n:m      -'-ii^^n     hviH    ■':nx 

dans  des  sentiers  de       etvousmecon-      ,7nespas     vous      -.Seigneur 
duirez  éclairerez 


[a]  Nous  avons  emprunte  cet  Ficrcicc  à  la  Grammaire  Hébraïque  de  D.  Gaarin  ; 
lii  belle  prière  iju'il  contient  nous  a  tldteruiiné  h  ce  choix. 

4 


—  i6  — 

:  bâlâhtî               bâàdàtn       lô      becâ          kên-Hal  .fsédék 

•  :  AT  T                  <:ttit        <        <.'  :           '<••        -  '    v'V 

:  j'ai  mis  ma   dans  l'homme   non  en  vous  C'esl  pourquoi  .justice 
confiance 

Honnênî             bàc        hôseb-          hànâv       Ihôschîah  ki 

"':i3n  VI.  :  rr^  -noin      ijî?      x"s2:^ln  '  ''S 

.en  vous  se  confiant    Vhumble  vous  sauverez  parce  que 


Ayez  pitié 
de  moi 


Ascliré 

nî:;î<  vu. 

Bienheureux 
asclier 


.hallôlliày    lecol-    vesça      rbasdécâ       kerob- 

:  \-N-L^n  "bsb  Nit^i  ^iDn    "D"id 

IT         -  T  :         <T  :        Mv  :  -  t; 

.mes  péchés    tous    el par-  .-votre  bonté  selon  la 
domiez  grandeur  de 


vebôy 


fâscbah 

"0^ 


nesçoiiy 


hâîsch 


à  celui,  àqui   el  malheur 


nafsdiî    nâscàlhî       Èlécâ 


:  lapréva-      (esl)  pardonnée  dont  celui 
rication 


.râschah 


»:£/s:  Ti.^*^:  ri'bH  viii.  :  0'\ 

A.  .  -       .       ^r  T         '<:•  ••  "  IT 

mon  ame  j'ai  élevé    Vers  vous  .l'iniquiié 


lô         thahschob 

<  T  ~;i- 

àlui     vous  impuiez 


rahamécâ    hâléhà  Mescbôc 


.havônùlhéhâ    miccôl 


fedennâ 


TDnn  Txhv  T^.o  ix.  :  n\ni:iy  b'^r^     ni:>3 

'  A.-:i~    T 'V   T        i<     :  T  IV       1":         <  •  <t  v  : 

.ses  iniquités  de  toutes     delivrez-la 


•vosmisé-  sur  elle   Elende. 
ricordes 


quivvathcâ    Qavvô  .làc        mêhatô-      ôthâh        vabasçôc 

elle  attend  Enallen-        .contre  vous    pèche     qu'elle  elnepermel- 


danl 


lez  pas 


becaf     Uiitlhenâli     al  mahséhà        lebad       veallhà  :  gôalàb 

nD3    n:nn  bn  xi.  ;  nonD    n^b    nnxi  nbx.i 

|«-  ;  <T  :    •         <■-  T/v  :  ~  <~  :  'T  ~  ;      <t-;  i 

dans  la    la  livrez      Ne  .son  refuge  (êtes)  seul    et  vous  son  ré- 

main       pas  dempleur 

im    kî-  .lehôlâm      foliolcà         Iheabbêd      veal       rôyebéhà 

DX"''D  XII.  :  obiyb  ^byD     i2xn  b^Ni  ry>z^H 

«•  •  IT  :  <':TIT  <••  -    ;  <-  ;  T    <V  :  I 

Mais  .à  jamais    votre  ou-     (pas)  dé-    et  ne    :  de  ses  en- 

vrage  truiscz  nemis 

haqedôschîm  bên        vescîmâh        qahénnà      :meoholâh       belsêthâh 
,.       I.,-        !..  ^j     .  .  t'v't        <tt:  it  ••  <T        ••  : 

les  saints   parmi    et  placez-la   recevez-la    :  de  sa  de-     à  sa  sortie 

meure 


thiahd 

Scbâm 

.lâhad 

yireschoucâ    ascher- 

■nnn 
•  -<• 

o^:/  XIII. 

Tl^\û'\\  ■nts^JS 

elle  se -réjouira      Là  .  pour  toujours    vouspos-     qui 

séderont 

sélâ  oulhebârékekâ         hayyîm     meqôr        becâ 

Tiv  <•;    VIT  :  "•-  i<  :  <l  ; 

.sans  fin  (a)    c(  ei/e  vous  bénira  :  de  vie     source     en  vous 

Explication  (b). 

I.   1°  ^js<   e7  ;  l'j;  u'ajant  pas   d'équivalent   en  français,  n'a 
pu  être  exprimé  dans  la  transcription.  Il  faut ,  dans  la  pronon- 


(a)  Semper  ;  c'est  ainsi  que  traduit  D.   Guarin  ;  mais   celle  traduction  n'est  rien 
moins  que   certaine;  nSn    paraît    signifier  plutôt   silence,  repos,    en   terme  de 

T    V 

musique. 

(b)  Nous  ne  nous  proposons   pas  d'eipliqter   la  p  renonciation  de  tous  les  mots 
qui  sont  renfermés   dans  cet  Exercice  ,  parce  que  nous  aurions  à  répéter  bien  àti 


—    28    — 

CiatioQ  ,  le  rendre  par  une  légère  aspiration  ,  semblable  à  celle 
que  les  Grecs  figurent  par  l'esprit  doux  (n.  5),  et  prononcer 
en  conséquence  r,/.  —  i°  nS?  scliadday  ,  le  Daguesch  du  Da- 
lelh  est  fort  ou  doublant  ,  parce  qu'il  vient  après  une  voyelle 
brève  (  n.  79)  ;  de  plus ,  le  Yod  est  mobile,  parce  que  ,  se  trou- 
vant à  la  fin  du  mot,  il  n'est  précédé  ni  de  Chirik  ,  ni  de  Tséré 
(n.  70,  71).  —  3°    rriDK  dmdrthd ;   la    présence   de   l'accent 

tonique  Athnach  empêche  que  le  Qamets  du  Mem  soit  un  Qamets- 
Chatouf  (n.  81).  De  plus  ,  le  Scheva  du  Resch  est  quiescent  , 
parce  qu'il  vient  après  une  voyelle  longue  affectée  d'un  accent 
tonique  (n.  76  ).  Enfin  le  Daguesch  qui  est  dans  le  Thav,  est 
doux  ,  parce  qu'il  est  précédé  d'un  Scheva  quiescent  (  n.  78  ). 

—  4"  !,-{»  yehi  ;  le  Scheva  du  premier  Yod  est  mobile  ,  parce 
qu'il  se  trouve  au  commencement  d'un  mot.  Le  Yod  final  est 
quiescent,  parce  qu'il  est  précédé  de  Chirik  (n.  70).  —  5°  ifjij 
or  ;  le  Vav  est  quiescent ,  parce  qu'il  l'est  toujours  avec  le  Cho- 
lem  (n.  69).  —  6°  »nn  vayelu  ;  le  Scheva  du  Yod  est  mobile, 
parce  qu'il  se  trouve  sous  une  lettre  qui  devrait  avoir  un  Daguesch 
fort  (  n.  46)  >  dont  l'accent  euphonique  est  une  sorte  de  com- 
pensation ;  par  conséquent  >n*1  est  pour  »n''1  î  or  dans  ce  cas, 
le  Scheva  se  trouvant  après  un  autre  Scheva  ituplicitetnent  ren- 
fermé dans  le  Daguesch  ,  est  nécessairement  mobile  (n.  75). 

II.  i*"  n"1*Nn  hdirdn;  le  dernier  Hé  est  quiescent,  parce  qu'il 
se  trouve  à  la  fin  du  mot  (n.  68).  On  y  a  ajouté  un  n  dans 
la  transcription  ,  parce  que  le  Daguesch  euphonique  qui  est  dans 
le  Noun  du  mot  suivant  l'exige  pour  la  prononciation  (n.  ^1). 

—  2'  îi{3  nd ;  l'Alef  est  quiescent,   parce  qu'il  est  à  la  fin  du 


fois  la  même  chose.  Mais  les  explications  que  doos  donnerons  ,  sni&ront  pour 
qa*on  puisse  facilement  se  rendre  compte  de  ceux  sur  lesquels  nous  n"avons  rien 
dit.  D'ailleurs  ,  ce  petit  Irava'!  ,  laissé  aux  efforts  des  lecteurs  ,  ne  leur  sera  pas 
inutile. 


—  29  — 
mot,  sans  avoir  de  voyelle  ni  de  Scheva  (n.  67).  —3"  13';;  hénê ; 
les  deux  Yods  sont  également  quiescents  ,  parce  qu'ils  sont  pré- 
cédés du  Tséré  (  n.  70).  —  4°  'IfflJ  nafschi;  le  Scheva  du  Fé  est 
quiescent  ,  parce  qu'il  est  précédé  d'une  voyelle  brève  ,  sans 
accent  (n.  76).  —  5°  nnSHI  vehabrtah  ;  le  signe  qui  est  sous  • 
le  Cheth  est  un  Fathach-furtif,  c'est  pourquoi  il  se  prononce 
avant  ce  Cheth  (n.  5i).  —  6°  -Ss'IlN  eth-col- ;  ces  mots  sont 
liés  par  le  Makkeph,  qui  a  fait  disparaître  l'accent  tonique  (n.  62). 
De  plus  ,  le  Qamets  du  Caf  est  un  Qaraets-Chatouf ,  parce  qu'il 
est  suivi  du  Scheva  sous-entendti  du  Laraed  sans  aucun  accent 
(  n.  81  ). —  y"  nDl£?n  hoschcdh ,  le  Qamets  du  Cheth  est  un  Qa- 
raets-Chalouf ,  parce  qu'il  est  suivi  d'un  Scheva  sans  accent 
(n.  8i);  d'où  il  résulte  que  ce  même  Scheva  est  quiescent,  et 
par  conséquent,  que  le  Daguesch  du  Caf  est  doux  (n.  78).  Le 
point  placé  dans  le  Hé  est  le  Mappiq  ,  qui  indique  qu'il  faut  don- 
ner a  cette  lettre  le  son  qui  lui  est  naturel ,  c'est-à-dire  ,  son  as- 
piration (  n.  44)* 

III.  i"  73  fén ;  le  Daguesch  du  Fé  est  doux,  parce  qu'il  se 
trouve  au  commencement  du  mot  (n.  78).  —  2"*  ntSJI  thittè ; 
le  Daguesch  du  Teth  est  fort,  parce  qu'il  ne  se  trouve  pas  dans 
une  des  six  lettres  qui  admettent  le  dotix  (n.  4o),  et  que  de  plus, 
placé  au  milieu  du  mot,  il  est  immédiatement  précédé  d'une 
voyelle  brève  (n.79).  Enfin,  le  Hé  est  quiescent,  parce  qu'il  se 
trouve  à  la  fin  du  mot.  — 5°  ^>ri"in"iKP  mêôrehôthécd;  le  Scheva 
du  Resch  est  mobile ,  parce  qu'il  est  précédé  d'une  voyelle 
longue,  affectée,  il  est  vrai,  d'un  accent,  mais  cet  accent  n'est 
que  le  Mélheg  ou  euphonique  et  non  l'accent  tonique  n.75).De 
plus,  le  Yod  est  quiescent,  parce  qu'étant  au  milieu  du  mot,  il 
n'a  ni  voyelle  ni  Sclicva  (n.  71). — 4^  1"!  *1  veyêrd  ;  les  Schevas 
duResch  et  du  Daleth  sont  quiescents.  Le  premier,  parce  qu'il 
est  précédé  d'une  voyelle  longue ,  affectée  de  l'accent  ionique, 
et  le  second ,  parce  qu'il  termine  le  mot.  On  a  dû  écrire  le 
Scheva  sous  le  Dalelh,  quoique  final,  parce  qu'il  est  immédiate- 


—  3o  — 
ment  précédé  d'un  autre  Scheva  (n.  3i).  —  5"  ,"73  bdh  ;  le  Hé 
doit  s'exprimer,  parce  qu'il  est  affecté  du  Mappik  (n.  44)- 

IV.  i"  nriN  atthd;  le  Daguesch  du  Thav  est  fort,  parce  qu'é- 
tant au  milieu  du  mot,  il  est  précédé  d'une  vojelle  brève  (n.79). 
—  2°  >J1K  adôndy  ;  le  Yod  est  mobile,  parce  qu'étant  à  la  fin 
du  mot,  il  ne  se  trouve  précédé  ni  de  Chirik ,  ni  de  Tséré 
(n.  71,  72).  —  3°  n'in  thagguiah  ;  le  Daguesch  du  Thav  est 
doux,  parce  qu'il  se  trouve  au  commencement  du  mot  ;  celui  du 
Guimel  au  contraire  est  fort ,  parce  que ,  placé  au  milieu  du 
mot,  il  se  trouve  précédé  d'une  voyelle  brève  (n.  79).  De 
plus ,  le  signe  qui  est  sous  le  Hé  est  un  Fathach-furtif,  c'est 
pourquoi  il  se  prononce  avant  ce  Hé ,  qui  doit  lui-même  être 
prononcé  à  cause  du  Mappik  dont  il  est  affecté  (n.  29,  44)» — 
4°  '7ÎIJ703  bemahguelê ;  des  deux  Schevas,  le  premier,  celui  du 
Ayin,  est  quiescent  et  le  second  mobile  (n.  'jS,  ^6).  Le  Yod  est 
quiescent,  parce  que,  se  trouvant  à  la  fia  du  mot,  il  est  précédé 
de  Tséré  (n.  71). 

V.  1°  ÎD  7j?;  le  mot  hal  n'a  pas  d'accent  tonique,  parce  qu'il 
est  suivi  du  Makkeph  (n.62). — 2°  >nnî33,  hdtdhthi,  voy.  dmdr- 
thd  (I  3°).  —  5°  j;'U/in  thoscJitah^  c'est  le  Fathach-furtif,  qui 
est  sousl'Ayin^etqui  doit  se  prononcer  avant  cette  lettre  (n.29). 

—  4°  13y  hdndv;  le  Yav  est  mobile,  parce  que,  terminant  le 
mot,  il  n'est  ni  avec  le  Cholem,  ni  avec  le  Schoureq  (n.  70,  72). 

—  5°  ~nDin  Jiôseb  ;  le  Hé  est  quiescent,  parce  qu'il  termine  le 
mot  (n.  69}.  Pour  le  Beth  ajouté,  voy.  hdîrdn  H  1° —  6°  n^  t>^c; 
le  Scheva  s'écrit  dans  le  Caf  final  (n.3i).De  plus  l'accent  tonique 
qui  est  sous  le  Beth  empêche  le  Qamets  qui  est  suivi  du  Scheva 
de  devenir  Qamets-Ghatouf  (n.  81). 

VI.  1°  i2^r[ho>i!iém  ;  c'est  un  Qamets-Chatouf  qui  est  sous 
le  Cheth,  parce  qu'il  est  suivi  d'un  Scheva  i7nplicite  (n.  81),  de 
même  que  dans  le  mot  suivant  "313,  kerob-  il  s'en  trouve  un 


—  3i  — 
sous  le  Resch,  parce  qu'il  y  a  un  Scheva  sotis-entendu  sous  le 
Beth;  ce  qui   est  applicable  à    "^^S  Iccol-.  —  2°  Dans  xt?l 

T   :  iT  : 

vesçd ei  ;  >f|{<t3n  hatlôtlidy ,  l'Alef  est  quiescent,  parce  qu'il  n'a 

|T  - 

ni  voyelle  ni  Scheva  (u.  67).  De  plus  dans  hatlôthdy,  le  Yod  est 
mobile,  parce  qu'étant  à  la  fin  du  mot ,  il  ne  se  trouve  précédé 
ni  de  Chirlk,  ni  de  Tséré  (n.  70,  71). 

VII.  ~2TPnn  thahschob  ;  le  Scheva  du  Gheth  est  quiescent, 
parce  que  l'accent  qui  le  précède  est  l'accent  euphonique  ,  le 
Makkeph  suivant  faisant  nécessairement  disparaître  l'accent 
Ionique  (u.  6a). 

Vin.  i'*  n^tâ  fedénnd;  le  Daguesch  venant  du  Noun 
après  une  voyelle  brève,  est  fort  (n.  79).  —  2"  ,TJil3ij?  havô- 
nôthéhd,  le  premier  i  étant  précédé  d'un  Scheva,  forme  lui  seul 
une  syllabe,  il  est  mis  pour  «n  vô  (n.  72)  ;  le  second,  au  contraire, 
ne  forme  que  le  simple  Cholem ,  parce  que  la  consonne  Noun 
qui  précède ,  n'étant  affectée  ni  de  voyelle  ni  de  Scheva,  il  lui 
sert  de  voyelle  (n.  72). 

IX.  i'"WD  meschôc  ;  le  point  de  la  droite  du  'i)  est  diacri- 
tique, celui  de  la  gauche  est  le  Cholem  défectif  (n.  20).  • — 
20  "jt^ni  vahasçôc;  le  point  du  ;j;  sert  tout  à  la  fois  et  de  point 
diacritique  et  de  Cholem  (n.  38). 

X.  nip  qavvô;  le  point  du  Vav  est  un  Daguesch  fort  et  non  un 
Schoureq,  parce  qu'il  est  affecté  d'une  autre  voyelle  (Cholem);  il 
eu  est  de  même  pour  le  mot  suivant  Ttrilpj  dont  le  Vav  est 
affecté  du  Falhach  (n.  44)* 

XI.  1°  n^rin  thittkendh;  le  Daguesch  du  premier  Thav  est 
doux,  puisqu'il  commence  le  mot,  le  second  est  fort,  parce  qu'il 
vient  après  une  voyelle  brève.  —  1°  n'^^K  àyebéhd;  le  Scheva 
du  Yod  est  mobile  après  une  voyelle  longue ,  parce  qu'il  n'est 
pas  précédé   de  l'accent  tonique  ,  mais  du  simple  ^Tétheg.  — 


—  3a  — 

3°  TtSj73  foholcd;  la  voyelle  du  Fé  est  un  Qamets-Chatouf,  parce 
qu'elle  est  suivie  d'un  autre  Qamets-Chatouf  (n.  85). 

XII.  1°  ^'7^^?12  mêoholdh;  la  vojelle  de  l'Alef  est  un  Qa- 
mets-Chatouf ,  parce  qu'il  est  suivi  du  Chatef-Qamets  ,  et  la 
présence  de  l'accent  euphonique  ne  change  pas  cette  règle  gram- 
maticale (n.  83).  —  2"  0>ï;ipn  haqedôscMm ,  est  pour  Q>^^p,^ 
haqqedoschlm  (n.  46).  Or,  dans  ce  cas ,  le  Scheva,  se  trouvant 
après  un  autre  Scheva  implicitement  renfermé  dans  leDaguesch, 
est  nécessairement  mobile  (n.  yS).  La  même  observation  a  été 
faite  par  rapport  au  mot  i^i'\  (I  6°  ).  De  plus ,  le  point  qui  est 
sur  le  \y  sert  tout  a  la  fois  et  de  point  diacritique  et  de  voyelle 
(Choiera)  à  la  consonne  précédente  (n.  38  ).  —  3°  aie;-!'  yire- 
schoucd,  pour  ^1ïJl>^  ;  le  Scheva  du  Yod  est  mobile,  parce  que 
le  Chirik  bref  qui  précède  ,  tient  la  place  d'un  Chirik  long 
(n.  76). 

XIII.  1°  Q^  5c/umî  ;  la  voyelle  du  Schin  estuuQametsetnon 
un  Qamets-Chatouf,  parce  qu'elle  est  suivie  d'un  accent  (n.  81). 
■ — 2°  inn  thiahd;  le  Fathach  du  Cheth  est  un  Fathach-furtif  ; 
voila  pourquoi  il  se  prononce  avant  cette  consonne  (n.  5i  )  ; 
le  T  a  un  Scheva  exprimé,  quoiqu'il  soit  à  la  fin  du  mot  (n.  Sa), 
parce  qu'il  se  trouve  immédiatement  précédé  d'un  Fathach-furtif 
(n.  33)  ;  il  est  aussi  affecté  d'un  Daguesch  doux,  quoiqu'il  ter- 
mine le  mot ,  parce  qu'il  vient  immédiatement  après  un  Fa- 
thach-furtif (n.  78).  —  3°  Q^^n  hayyim;  le  Daguesch  qui  se 
trouve  dans  le  premier  Yod  est  un  Daguesch  fort ,  parce  qu'il 
n'affecte  pas  une  des  six  lettres  qui  admettent  le  doux  (n.  ^o  ), 
et  que  d'ailleurs  ,  placé  au  milieu  du  mot  ,  il  est  immédiatement 
précédé  d'une  voyelle  brève  (n.  79).  —  4°  ^pn^JI!  outhehd- 
rékekd ;  le  Schoureq,  au  commencement  d'un  mot,  est  la  seule 
exception  à  la  règle  ,  qui  ne  permet  pas  de  commencer  une 
S3'llabe  par  une  voyelle  (n.    64)  -,  le  Scheva  du  Thav  est  mo- 


—  33  — 
bile,  parce  qu'il  vient  après  une  voyelle  longue  qui  n'est  pas  af- 
fectée de  l'accent  tonique  (n.  75)  ;  le  Scheva  du  premier  Caf  est 
encore  mobile,  mais  c'est  parce  qu'il  se  trouve  sous  une  lettre 
répétée  immédiatement  après  (n.  76). 


SECONDE    PARTIE. 

DES  DIFFÉRENTES  PARTIES  DU  DISCOURS  ET  DES 
FORMES  DONT  ELLES  SONT  SUSCEPTIBLES. 


NOTIONS  PRÉLIMINAIRES. 

96.  Les  éléments  dont  les  mots  hébreux  se  composent  sont  : 
la  Racine  ,  qui  énonce  l'idée  principale  attachée  au  mot ,  et  les 
Accidents  ou  Accessoires,  qui  indiquent  les  rapports  secondaires 
de  genre,  de  nombre,  de  temps  ,  de  personne,  etc. 

97.  Des  vingt-deux  lettres  de  l'Alphabet  hébreu,  il  y  en  a 
onze  qux  ne  s'emploient  qu'à  former  la  Racine ,  et  qu'on  nomme 
en  conséquence  lettres  radicales;  et  onze  qui,  ajoutées  à  la  Ra- 
cine ,  servent  à  marquer  les  rapports  secondaires  ,  et  qu'on  ap- 
pelle pour  cela  lettres  serviles. 

Les  lettres  radicales  sont  ^  Il ,  1,  T,  H  ,  D ,  D  ,  y ,  3  ,  ï,  p ,  T.  (.  ) 
l.es  serviles  :  N  O  ,  H  ,  1 ,  > ,  3  ,  V  ,  0  ,  : ,  IC?,  D  •  û  > 

98.  Les  lettres  serviles  ne  se  placent  pas  toutes  de  la  même 
manière  ;  car  K  ,  3  ,  S  ,  \y  ,  ne  se  mettent  que  devant  les    rridi- 


—    on    — 

cales;  H'  3>  D»  3  >  devant  et  après  ;  1  ,  >,  n  ,  devant,  après 
et  parmi  les  radicales. 

gq.  Les  lettres  servîtes  sont  aussi  quelquefois  radicales; 
mais  les  radicales  ne  sont  jamais  employées  comme  ser viles. 
Cependant  l'euphonie  exige  qu'on  emploie  en  certains  cas  ^J 
pourn  (n.  91). 

100.  Les  lettres  serviles  prennent  différentes  dénominations 
selon  les  divers  usages  auxquels  on  les  emploie. 

10 1.  Les  parties  élémentaires  du  discours  sont  dans  la  lan- 
gue hébraïque  au  nombre  de  neuf,  savoir  :  V  Article,  le  Pronom, 
le  Verbe,  le  jSom,  M  Adjectif ,  V Adverbe  ,  la  Préposition  ,  la 
Conjonction  et  V Interjection.  On  les  réduit  généralement  à  trois  ; 
savoir  :  le  Nom,  le  Ferbe  et  la  Particule  ,  qui  comprend  \! Ad- 
verbe ,  la  Préposition ,  la  Conjonction  et  V Interjection. 


CHAPITRE  PREMIER. 
DE  L'ARTICLE. 

102.  L'Article  ne  sert  uniquement  en  hébreu  qu'à  détermi- 
ner le  nom  auquel  on  l'attache  ,  comme  en  anglais  tlie  ;  aussi 
l'eraploie-t-on  pour  tous  les  genres  ,  tous  les  nombres  et  tous  les 
cas.  Sa  forme  primitive  est  ^n  i  niais  en  vertu  d'un  changement 
euphonique  (n.  gi  )  ,  le  ^  s'assimile  à  la  lettre  suivante  ,  que 
l'on  double  régulièrement  par  un  Daguesch  :  ainsi  l'on  écrit  rj'70,T 
le  roi,  au  lieu  de  "nSoSn  •  ^'  ^^  lettre  qui  suit  immédiatement 
l'article  est  une  gutturale  ou  un  n  ,  comme  ces  lt;ttr..^s  n'ad- 
metteut  pas  le  Daguesch  (n.  4^)»  on  compense  géaéalemeut 
cf-  Djguesch  par  "  ,  et  l'article  s'écrit  rt .  comme  ^>yn  l'^^i^  i  " 


—  35  — 
moins  que  cette  gutturale  n'ait  pour  voyelle  un  t,    ou  qu'elle 
ne  soit  un  n  ;  car  dans  le  premier  cas,  l'article  s'écrit  ordinai- 
rement n  ;  Q»inn  l^s  7nontagnes ;  et  dans  le  second  ,-»  ,  sans  au- 

•    TiV 

cune  corapensalion  pour  le  ^7  perdu  :  ;cf"fnn  ^"  mois. 

io3.  L'article  change  la  voyelle  naturelle  de  quelques  mots  ; 
ainsi  yiK  terre  ;  nn  montagne  ;  r-|  KH  la  terre;  -|,-{n  ^^  mon- 
tagne ,  etc.  (a). 

*  Les  étymologies  rn  j  NH  ?  SH  voici;  ^!}p[  celui-ci,  don- 
nées il  l'Article  par  les  anciens  grammairiens ,  nous  paraissent 
peu  fondées.  * 


CHAPITRE  SECOT^D. 

DES  PRONOMS. 

104.  Les Proraomi  hébreux  sont  ou.  Personnels ,  ou  Démonstra- 
tifs ,  ou  Relatifs  ou  Inierrogatifs. 

ARTICLE  I. 

Des  Pronoms  personnels. 

lOD.  Le  Pronom  personnel  représente  le  Nominatif  ou  tout 
autre  cas.  Quand  il  représente  le  Nominatif,  il  forme  par  lui- 
même  un  mot  séparé  et  distinct  de  tout  autre ,  et  se  nomme  en 

conséquence  Pronom  Isolé  (  separatnm)  ■  i^\^je  ;  HPK  ^"/  mais 

.  -.  ^  _ 

lorsqu'il   représente  les   autres  Cas,  c'est-à-dire  qu'il  est  com- 


(")  Le  Diclionnaire  marque  ce  cliongcinenl  à  chacun  des   mots    dans  lesquels 
il  a  lien. 


—  36  — 
piiîment  soit  d'un  Verbe  ,  soit  d'un  Nom  ,  soit  d'une  Particule  , 
il  s'attache  à  la  fin  de  ce  Verbe  ,  de  ce  Nom  ou  de  cette  Parti- 
cule ,  pour  ne  faire  avec  elle  qu'un  seul  mot,  et  se  nomme  Pro- 
nom Affixe  ou  Suffixe  (  af'fixmn  ,  suffxtim  )  .-  ainsi  de  2iHpère  , 
et  >  de  moi,  on  forme  le  mot  y^H  père  de  moi  (rvxrr, p  fjLoï)  ")  • 
<^e  TpQ  '^  «  visité ,  et  •\  lui ,  se  forme  le  mot  "npij  il  a  visité 
lui,  il  l'a  visité  ;  de  7  à,  et  n  foi,  se  forme  ^^  à  toi.  On  voit 
par  ces  exemples  que  Vaffixe  représente  le  Génitif  du  Pro- 
nom e^oZe,  lorsqu'il  est  joint  à  un  Nom;  l'Accusatif,  quand  il 
est  uni  à  un  Verbe  ;  et  le  Datif,  l'Ablatif,  etc.,  lorsqu'il  se  lie 
à  une  Préposition. 

106.  Les  Pronoms  personnels  ,  soit  isolés,  soit  suffixes ,  ont 
trois  Personnes  :  la  première ,  la  seconde  et  la  troisième  ;  deux 
Genres:  le  masculin  et  le  féminin.  Ceux  qui  s'emploient  indis- 
tinctement pour  le  masculin  et  le  féminin  s'appellent  de  com- 
mun Genre  {a). 

§  I.  Des  Pronoms  personnels  isolés  (b). 
107.  Les  Pronoms  personnels  isolés  sont  : 

1  Sing.  corom.       ijk  ,  OJN  (a  la  pause  i^^  ,  i3:}<)ye. 
Plur.  comm.   -UnJN^    ^Zn\,  {^^i<)  nous. 


V  pers. 


jSing.  masc.        nnx,'  (ilN)  5  f-  JIN,  (»J1K)  tu. 
1'  p    ers.|  ''        ■"' 

(Plur.  masc.        UT\\H\  f- TJIN,  (n3ns) '^O"^- 


(o)  Les  mois  masculin  ,  féminin  ,  commun  genre,  ne  sont  bien  souvent  désignés 
que  par  leurs  initiales,  m.,  f.,  c,  mises  à  la  droite  du  mot  auquel  ces  déno- 
minatioDS  s'appliquent. 

(b)  Les  Prono-ms  enfermés  dans  une  parenthèse  sont  moins  usités  ;  les  Commen- 
çants peuvent  les  passer  à  une  première  lecture. 


-37- 

ÎSing.  masc.         xiH  ^"''        f*  NNl  ^^^^• 
piur.  masc.       on,  {rM3n)  eux;  f.  ^n,  (njn)  «^^^•^• 

108.  Le  Pronom  de  la  i"  personne  renfermait  aussi  un  j\  qui 
a  disparu,  comme  le  3  lui-même  dans  »3x  î  c'est  du  moins  ce 
que  permet  de  croire  le  système  de  conjugaison  des  Yerbes , 
comme  nous  le  verrons  au  chapitre  suivant.  Ainsi ,  ce  Pro- 
nom devait  avoir  pour  forme  complète  iniJiN  >   ou  toute  autre 

•    :  <   T 

semblable. 

log.  De  même  le  Pronom  de  la  2"  personne  a  du  avoir  un  3, 
et  s'écrire  nDJIN  ,  f-  -|riK  i  pl-  DDilK  ,  f-  pilN  ,  comme  pa- 
raît le  démontrer  le  Pronom  suffixe, indépendemment de  autres 
preuves  que  fournit  la  comparaison  de  quelques  langues  orien- 
tales analogues  a  l'hébreu. 

iio.  Le  Pronom  de  la  2"  pers.  renferme  implicitement  un 
j  ,  qui ,  par  un  changement  euphonique  ,  s'est  assimilé  au  ji  sui- 
vant ,  qu'on  a  dû  doubler  par  un  Daguesch  :  ainsi  nnfcî  >  JIN  j  etc. 
sont  pournr)2N.  T\}JA-,  etc. 

111.  f  II  y  a  souvent  un  Enallage  de  genre  :  ainsi  on  trouve 
Um,  r\nn  ,  employés  au  féminin  ;  et  jn^  ,  n3n  au  masculin. 

112.  t  On  trouve  quelquefois  fcîin  ,  et  fréquemment  dans 
le  Pentateuque  ^'\j^  5  le  premier  paraît  être  pour  j(!jn  5  ^^  se- 
cond pour   j{>p^  . 

11 3.  Les  Suffixes^  qui  s'attachent  aux  Verbes,  sont  souvent 
différents  de  ceux  qui  s'unissent  aux  Noms  et  aux  Particules.  Il 
en  est  plusieurs  qui  ne  s'emploient  que  dans  le  style  élevé  et  poé- 
tique. Enfin  les  uns  se  lient  immédiatement  aux  mots,  les  autres 
par  l'intermédiaire  d'une  voyelle  ,  qui  sert  comme  de  lien  entre 
eux  (^pu7ictmn  agghitinationis) ,  et  qui  varie  selon  la  nature  de 
ces  mots.  Le  Tableau  suivant  indique  ces  particularités. 


—  38  — 
§  II.  Des  Pronoms  personnels  suffixes  {a). 
114.  Les  Pronoms  personnels  suffixes  sont  : 

Suffixes  joints  au  Verbe  Suffixes  joints 


à  un  Nom  singulier. 

à  un  Nom  plur. 

s.  c.  >:  j  y^  p3fne. 

•)  de  moi,  mon,  ma. 

1  de  nous,  nos, 

1           .       •<-    ■<•• 
Jpl.  c.  .13;  13     ;i: 

- 

i"pers. 

13  ;     13     de    nous , 

<*• 

13>     <Z^    nous  , 

<•• 

(           nous. 

notre. 

nos. 

,s.  m.:|,  (np),  à  la 

^  ;    a  la  pause  ït    de 

rj'      <:?e  foi,  fe5. 

pause  rt  fe. 

toi,  ton ,  fa. 

^•^•^5  15   lî1,i 

ri\  rtde  toi,  ton,  ta. 

1»_;  (^D>.  )     de 

2*  pers 

.        03);03)<^. 

toi,  tes. 

pi.  m.  33  t-oM^. 

Q3  de  vous ,    votre. 

Q2^  de  vous, vos. 

pl-f-ÎD}(nûj3)^'OM'y- 

ry     de  vous  , 

\ 

tre. 

vos. 

/s.m.Tnn;  irr  ;in 

T;  iHiin^j  i  ii^e 

1\  5  l,*  ^'T..  "^^ 

1  lui. 

/m2,  .îowj  sa. 

Zwi,  /«»,   5^5. 

\s.f.  n;n  5  r;  ^iie. 

1                        >■                    T               T<- 

T            T    <T 

n>  d'elles,  ses. 

3*  pers 

Jpl.  m.  0  ;  on  5  OJ 

son,  sa. 

0  ;  10  *  ;  D  ; 

—                         <T 

art;  a,;  (en  ^,  id* 

on»   ;   la»  * 

10    *  etix. 

<•• 

d'eux.,  leur. 

d'eux,  leurs. 

Ipi-f-ppi;  \ysj 

?'7  5  'n  ;  1  j  (  n3  J 

r;X>        d'elles , 

\       jn  eZ/e^. 

d'elles,  leur. 

leurs. 

*  Les  Commençants  peuvent  se  borner  à  retenir  les  Suffixes 
suivants:  ,  ,  ,3 ,  ^  ;  ;^,  r|,  35,  p;  i,  in,  H,  H^,  0.1,  0,  ^^,  î'  * 

ii5.  Le  Suffixe  JQ  s'emploie  quelquefois  pour  le  singulier 
lui,  le. 


(a)  Les  Snfiiics  enfermés  dans  une  parenthèse,  ne  sont  que  rarement  employés  ; 
ceux  qoi  sont  suivis  d'un  astérisque  ne  sont  usités  que  dans  le  style  poétique. 


-  39  - 
ii6.    f  On  insère  assez  souvent  entre  le  Verbe  ou  la  Parti- 
cule et  le  SufiSxe  un  3  appelé  Noun  épenthétique  :  ainsi  au  lieu 
de  in'^MP*  ^^  ^^  tuera,  on  dit  avec  le  3  épenthétique  :  laSlops  ce 
qui  donne  au  Suffixe  les  formes  suivantes  : 

I.  pers.   c.     >3   ,   »3  (pour  )3J   ,  ^33  )  de  7noi,  7nc. 

1.  pers.  m.    n    ,  n3  (pour  ^3  ,  nD3     )  «'e  /o?,  ^e. 
Sing.  ^    ^  '■=•"       ''•■  ■■•■        ''■■' 

5.  pers.  m.    i^    (pour  i,"i3  ),  13  de  lui,  le. 

3.  pers.  f.     n3    (pour  n3  )  d'elle,  la. 

T  <V  T  : v 

Plur.         I.  pers.  c.    -13     (pour  ^33  ),  de  nous,  nous. 

117.  Le  Suffixe  de  la  V  personne  !)3  se  confond,  comme  on 
le  voit,  avec  celui  de  la  5"  pers.  sing.  masc;  il  n'y  a  que  le  sens 
de  la  phrase  dans  laquelle  ils  se  trouvent  qui  puisse  les  l'aire 
distinguer. 

ii8.  t  Les  Suffixes  qui  ont  un  Noun  épenihétiqtie ,  lorsqu'ils 
sont  joints  aux  Yerbes ,  ne  s'emploient  qu'au  Futur  et  à  l'Im- 
pératif. 

119.  f  Les  Suffixes  des  2=  et  3*^  pers.  pi.  se  nomment  graves 
ou  construits ,  ^ditce  qu'Us  sont  toujoms  affectés  de  l'accent 
tonique ,  et  qu'ils  fout  généralement  éprouver  aux  noms  les 
mêmes  changements  de  V03  elles  que  leur  fait  éprouver  l'état 
de  construction.  Tous  les  autres  se  nomment  légers. 

120.  7  Quant  aux  Particules,  elles  prennent  tantôt  les  Suf- 
fixes des  Yerbes,  tantôt  ceux  des  Noms. 

ARTICLE  II. 

DES    PRONOJIS    DÉMONSTRATIFS. 

121.  Les  Pronoms  démonstratifs  sont  : 

(m.  ,tïj  et  avec  l'Article  T\'\T\,  (ilî^n)  celui-ci,  celui-là. 
Siug.  Jf.  nST,  ilT.  1T,  et  avec  l'Art,  f^i^j]  celle-ci,  celle-là. 

le.  TT,  et  avec  l'Ai  t.  f^n  celui-ci, celle-ci,  celui-là,  celle-là. 
Plur.      c.SN,n'7î«.etavecrArt.Sxr|,n^î^rtc<??':i-c/,ce?/6'5-67',etc. 


-  4o- 

ARTICLE  III. 

DU    PRONOM    KELATIF. 

122.  Le  Pronom  relatif,  qui  s'emploie  pour  tous  les  genres 
et  pour  tous  les  nombres  est,  dans  sa  forme  primitive  t^k  qui, 
que,  lequel,  laquelle,  lesquels,  lesquelles ,  etc.  Mais  souvent 
l'ti  se  perd  («),  et  le  •]  s'assimile  à  la  lettre  suivante  que  l'on 
double  ordinairement  par  un  Daguesch  :  Tty^i^^  qtii  seront. 

ARTICLE  IV. 

DO    PROKOM    IKTERROGATIF. 

123.  Le  Pronom  interrogatif  est  >0 ,  qui?  quel?  quelle?  qui 
se  dit  des  personnes;  et  j-jq  quoi?  qui  ne  se  dit  que  des  choses. 
Cependant  au  lieu  de  ^Qj  on  écrit  :  i°  ptQ ,  devant  un  mot  qui 

T 

commence  par  n  >  ou  n  >    ou  ^ ,   comme    Ji'uy   HO   qu'as-lu 

T  T  T  T        •     T  V 

fait?  etc.  j  2°  ,-{Q  ,  devant  un  Makkaf  suivi  d'un  Daguesch  eu- 
phonique (n.  4'2)  :  lQvC?~nO  q^iel  [est)  S07i  nom  ? 

124.  Quelquefois  aussi  nQ  se  joint  au  mot  suivant,  et  alors 
le  ,T  s'assimile  à  la  lettre  initiale  de  ce  mot,  en  la  doublant  par 
un  Daguesch:  HïQ  5  pour  nTTtQ  qu'est-ce  que  cela  [quid 
istud  ?). 

CHAPITRE  TROISIÈME. 
DU  YERBE. 

125.  Le  Verbe  est  regardé  dans  la  Grammaire  bébi'aïque 
comme  la  partie  fondamentale  fi  laquelle  se  rapportent  toutes 
les  autres  parties  du  Discours. 


[a]  Le  relranchement  d'una  letlre  iniliale  aOfeclée  d'un  Sclie\a  s'appelle  aphérèse 
(  aphœresis  ) . 


-4i  - 

t  Cependant  tous  les  Verbes  ne  sont  pas  pour  cela  racines: 
car  il  en  est  plusieurs  qui  tirent  leur  origine  fl'un  nom  ;  comme 
;j/lï/  il  a  déraciné,  formé  de  ^O'yû  racine,  etc.  Ceux  qui  sont 
ainsi  formés  d'un  jNom  s'appellent  Dénominatifs. 

ii6.  La  théorie  du  Verbe  hébreu  ,  dont  la  conjugaison  est 
vraiment  admirable  par  son  mécanisme  si  simple  et  si  naturel  , 
présente  un  certain  nombre  de  considérations  de  différents 
genres,  mais  toutes  très-importantes  à  connaître.  Nous  allons 
les  exposer  dans  une  suite  d'articles. 

ARTICLE  L 

DES    FORMES    DU    VERBE. 

127.  Le  Verbe  hébreu  revêt  un  certain  nombre  de  Formes 
différentes  dont  les  unes,  constamment  employées,  s'appellent 
principales  ,  et  les  autres,  rarement  usitées^  se  nomment  parti- 
culières. Quelques  Grammairiens  se  servent  du  nom  d'Espèces  ; 
la  plupart  de  celui  de  Conjugaisons ,  quoiqu'ils  reconnaissent 
que  cette  dénomination  ne  soit  pas  entièrement  exacte. 

128.  Les  Formes  principales  sont  au  nombre  de  sept;  elles 
modifient  également  le  sens  du  Verbe  et  la  manière  de  le 
conjuguer. 

129.  La  première  de  ces  Formes  se  nomme  primitive  ou  ra- 
dicale ,  parce  qu'elle  n'est  composée  que  des  seules  lettres  qui 
constituent  la  racine  ;  les  autres  se  nomment  dérivées,  parce 
qu'elles  dérivent  toutes  de  la  primitive.  Très-peu  de  Verbes 
sont  usités  dans  ces  sept  Formes. 

i3o.  C'est  la  3^  pers.  masc.  sing.  du  Prétérit  de  la  Forme 
primitive  qui  représente  la  racine  du  Verbe.  L'exception  qui 
existe  en  faveur  d'une  seule  espèce  de  Verbe,  sei'a  remarquée 
en  son  lieu. 


-  \1- 

i5i.  La  Forme  -primitive  est  régulièrement  composée  de 
trois  lettres:  on  la  nomme  en  conséquence  trilitère ;  de  même 
qu'on  nomme  quadrililères  les  Verbes  qui  ont  quatre  l'adicales 
différentes. 

ïOi.  Les  Formes  dérivées  viennent  de  la  primitive  au  moj  en 
d'une  ou  de  plusieurs  lettres  qu'on  y  ajoute.  Quelques-unes  de 
ces  Formes  dérivées  ne  diffèrent  entre  elles  que  par  les  Yojelles. 

i33.  Les  Formes  particulières  ne  sont  que  des  raodiScations 
des  Formes  principales. 

i54'  Chaque  Forme  a  un  nom  particulier  :  la  i"  se  nomme 
4p  Kalj  c'est-à-dire  légère,  parce  qu'elle  n'est  composée  que 
de  ses  lettres  radicales  ,  et  qu'elle  est  par  son  sens  plus  simple 
que  les  dérivées.  On  la  nomme  encore  ^yQ  Pahal  ,  paixe  que 
ce  Verbe  servait  autrefois  de  Paradigme  ou  exemple  pour  toute 
la  Conjugaison.  C'est  de  là  que  vient  la  dénomination  des 
autres  Formes.  Nous  disons  de  même  amo,  moneo  y  etc.,  au  lieu 
de  première,  seconde  Conjugaison  [a). 

i35.  Les  Formes  principales  que  nous  traiterons  un  peu  plus 
bas,  chacune  en  particulier,  sont  : 

I.  Kal  ou  Pahal ^t3p 

II.  Niphal ^t3P? 

III.  Pihel Skj? 

IV.  Puhal Soj:) 

V.  Hiphil S>l3pn 

VI.  Hophal ^^pf? 

VII.  Hithpahel bpprin 


(a)    Comme    le   VerLe  ^'^f\   cause   quelque  irrégularité  dans  la   conjugaison, 

par  sa  seconde  radicale  y  ,  qui  n'admet  ni  Sclieva  simple  ,  ni  Daguescb  doublant 

nous  prendrons  pour   Paradigme   le  Verbe  Smt  ''  <>■   '"^  >   tout  en  conservant  à 

-'  T 
chaque  Forme  la  dënominalion  qu'elle  avait  dans  le  Verbe  '7t;3''  «  f<ùt. 


_  45  - 

La  Forme  primitive  Kal  exprime  l'idée  fondamentale  du 
Verbe,  et  toutes  les  dérivées  ajoutent  au  sens  de  cette  idée  fon- 
damentale quelque  autre  signification.  Au  reste,  le  Dictionnaire 
indique  à  chaque  Verbe  les  divers  sens  de  chacune  des  Formes. 

i36.  f  Des  sept  Formes  principales,  il  y  en  a  cinq  qui  doivent 
être  considérées  comme  actives  dans  leur  expression  matérielle, 
quel  qu'en  soit  le  sens  ;  ce  sont  :  Kal,  Niphal ,  Pi/iel,  Hiphil 
et  Hitlipahel.  Les  Formes  Kal  et  Niphal  n'ont  point  de  passives 
qui  leur  correspondent.  Puhal  est  la  passive  de  Pihel  ;  Hopfial 
iVHipJtil,  et  Hothpahalf  que  l'on  trouve,  quoique  très-rarement, 
celle  iVHithpahel.  On  peut  remarquer  qu'en  latin  le  sens  actif 
se  joint  également  à  une  forme  passive,  de  même  que  les  sens 
neutre  et  passif  se  trouvent  dans  des  Verbes  qui  ont  leur  termi- 
naison active  :  imitorj  sludeo,  vaptdo. 

ARTICLE  n. 

DE  LA  MANIÈRE  DE  CONJUGCER  LE  VERBE. 

137.  Conjuguer  le  Verbe,  c'est  le  faire  passer  successivement 
par  les  différentes  inflexions  qui  lui  sont  particulières.  Or,  ces 
inflexions  viennent  des  Modes,  des  Temps,  des  Personnes,  des 
Genres  et  des  Nombres. 

i38.  Il  n'y  a,  à  proprement  parler,  en  hébreu,  que  deux 
modes  :  V  Indicatif  el  V  Impératif  ;  car  V  Infinitif  et  le  Participe, 
n'exprimant  par  eux-mêmes  aucune  idée  de  temps,  ne  peuvent 
être  considérés  que  comme  de  simples  noms  verbaux.  On  trouve 
cependant  des  traces  de  Subjonctif  et  d'Optatif  dans  quelques 
formes  particulières  que  prend  le  Futur,  en  certains  cas. 

i3g.  U Infinitif  qui  exprime  l'idée  abstraite  du  Verbe,  est 
souvent  employé  pour  tous  les  Temps;  vrai  Substantif  dans  bien 
des  cas,  il  subit  les  divers  accidents  de  Genre,  de  Nombre,  etc.  ; 
précédé  de  Prépositions  ,  dont  il  est  complément,  il  devient 
Gérondif;  souvent  enfin  régissant  hii-même  un  Nom,   il  prend 


-44- 

une  forme  particulière,  appelée  construite ,  et  qui  diffère  de  sa 
forme  ordinaire  ou  absolue. 

i4o.  V Impératif  qui  manque  dans  les  Formes  passives  est 
dans  toutes  les  autres  semblable  à  l'Infinitif  construit.  La  Forme 
Iliphil  elle-même  n'offre  pas  une  exception  réelle  à  ce  principe. 

i4i.  Ce  mode  prend  assez  souvent  un  Ile'  paragogiqiie 
(n.  loo);  ce  qui  occasionne  dans  le  Verbe  un  changement  de 
voyelle. 

i^'i.  Il  j  a  deux  Participes ^  l'un  actif  et  l'autre  passif;  le 
premier  se  nomme  Béiwni ,  c'est-à-dire  ijitertnédiaire,  mot  qui 
répond  à  celui  de  présent;  le  second  Pahoul,  nom  qu'il  avait 
dans  l'ancien  Paradigme  Pahal;  on  l'appelle  encore  Passé, 
Mais  ces  dénominations  de  présent  et  de  passé  ne  sont  pas  bien 
exactes  (n.  i58).  La  Forme  Kal  a  seule  les  deux  Participes  ; 
les  autres  n'en  ont  qu'un,  qui  est  actif  ou  passif,  selon  le  Verbe 
dont  il  fait  partie. 

145.  Le  Participe  prend  dans  toutes  les  formes,  les  deux 
premières  exceptées,  un  Meni  affecté  d'un  Scheva  (q)  . 

i44-  Il  n'y  a  que  deux  Temps  :  1°  le  Prétérit,  qui  sert  pour 
l'Imparfait,  le  Parfait,  le  Plus-que-Parfait  et  même  le  Présent  j 
2°  le  Futur,  qui  répond  tantôt  »  notre  Futur  simple ,  tantôt  à 
notre  Futur  passé,  tantôt  enfin  au  Présent. 

14Ô.  Le  Futur,  outre  sa  forme  ordinaire,  qui  se  termine 
comme  l'Infinitif  construit  et  l'Impératif,  en  a  souvent  une 
seconde  qui  ne  diffère  de  la  première ,  qu'en  ce  qu'elle  a  été 
raccourcie  par  le  retranchement  de  quelque  lettre,  et  qu'on 
nomme  en  conséquence  apocopée  ou  conversive ,  parce  qu'elle 
est  très-souvent  occasionnée  par  le  *|  dit  yav  conversif.  On 
peut  encore  considérer  comme  une  autre  forme  extraordinaire 
du  Futur  celle  qu'il  revêt  lorsqu'il  prend,  comme  l'Impératif, 
un  Hé  paragogique  (n.  100). 


-  45  - 

i46.  Les  Verbes  hébreux  n'ont  également  que  deux  Nombres  , 
le  Singulier  el  le  Plia-iel. 

i^y.  Ils  ont  trois  Personnes:  la  première ,  la  seconde  et  la 
troisième.  L'Impératif  n'a  que  la  seconde  des  trois. 

148.  Ils  ont  les  Genres  mascidin  et  fctnlnin.  Les  personnes 
qui  s'emploient  indistinctement  pour  le  masculin  et  le  féminin 
sont,  comme  dans  les  Pronoms  (u.  106),  dites  de  commun  genre. 

149.  Les  diverses  inflexions  produites  dans  les  Verbes  par 
les  Modes,  les  Temps,  les  Personnes,  etc.,  se  font  au  moyen  de 
lettres  serviles,  que  l'on  place  au  commencement  ou  à  la  fin  de 
la  Racine  du  Verbe.  On  appelle  Préformantes  celles  qu'on 
met  au  commencement,  et  Adformantes  celles  que  l'on  ajoute 
à  la  fin^ 

i5o.  Il  y  a  deux  espèces  de  Préformantes  :  les  unes  indiquent 
les  différentes  personnes  du  Futur;  nous  les  nommerons  ^ro- 
Tprement  ^réformantes  ;  les  autres  servent  à  désigner  certaines 
Formes  du  Verbe;  nous  les  appellerons  Caractéristiques. 

i5i.  Il  y  a  également  deux  espèces  d'Adforraantes  ;  les  unes 
forment  une  Syllabe  à  elles  seules,  ou  s'ajoutent  a  une  Syllabe 
déjà  complète  ,  et  on  les  nomme  en  conséquence  Syllahiques ; 
ce  sont  :  j),  jn,  )n,  Qj-|,  în,  -13,  n3.  Ces  Adformantes,  excepté 
UT)  et  Tp  ,  laissent  l'accent  tonique  à  la  place  qu'il  occupe  natu- 
rellement; aussi  les  voyelles  du  radical  restent  invariables.  Les 
autres  Adformantes,  ne  peuvent  former  une  Syllabe  qu'avec  le 
concours  de  la  dernière  radicale  du  Verbe,  et  on  les  appelle 
Assyllabiques,  telles  que  ^  ,  i,  »  .  Ces  dernières, attirant  à  elles 

T 

l'accent  tonique  ,  changent  en  Scheva  la  voyelle  du  radical  qui 
les  précède;  la  seule  forme  Hiphil  souffre  une  exception,  comme 
nous  le  verrons,  lorsque  nous  traiterons  de  cette  Forme  en 
particulier. 

i52.  Les  Préformantes  du  Futur  sont:  ',  n»  3>  K-  Ainsi   k 


—  46  — 

indique  la  i«  pers.  sing  c.  —  j,  la  i^  pers.,  pi.  c.  —  ri,  la  3° 
f.  tant  sing.  que  pi.  et  la  i",  soit  ni.  soit  1'.,  tant  sing.  que  pi.  — t, 
la  3'  m.  soit  sing.  soit  pi. 

i53.  Les  Adformantes  du   Prétérit  sont  :   H  5  fl»  n?  ^Jl?  13^ 

T        T  : 

en  »  în  ,  1  •  L'Adformante  n  indique  la  o'  pers.  sing.  f. — j-|  la 
1'  sing.  m. — jn»  1^  2*  sing.  f. — >n,  la  i*  sing.  c. — ^  ,  la  3<^  pi.  c. 
—  DJ1  j  1^  1'  pi.  m.  • —  ïj^^  ,  la  ■2'=  pi.  f .  ■ — îJJ  ,  la  i«  pi.  c  Ainsi  , 
^jpp  t7  «  tué,  n^pp  <?^^e  a  fwe  ,  n^JÇp  ^«  (  "i-  )  «*  'w^',  n.^^ulp 
/z*  (f.)  as  lue  ,  "iri7(!2py'"*  ^^'^ >  P'*  1/L3p  ^^■^  ^^-^  elles  ont  tué  , 

;  <-It  :  II" 

On^îûP  fr'Oît^  (m.)  «fez  tué,  rn^J2p  i'OM5  (f.)  «t-ez  tué ,  Ij/Dp 
wo?t5  avons  tué. 

i54-  Les  Adformantes  de  l'Impératif  sont  :  ,-(3  ,  .•)  ,  ♦  .  L'Ad- 

T 

formante  >  indique  la  o.*  pers.  siog.  f.  -  s)  ,  la  2^  pi.  m. —  ni  ^* 
2«  pi.  f.  Ainsi,  ^'Cp  "^-  et  l^pp  f.  tue  ;  pi.  !)^J3p  m.  et  nj^''^P 
f.  ^«ez. 

i55.  Les  Adformantes  du  Futur  sont  les  mêmes  (fue  celles 
de  l'Impératif,  excepté  que  s)  indique  de  plus  la  3«  pi.  m.    et 

,13  la  3«  pi.  f.  Ainsi  ,  ^''Op''  *^  tuera  ,  ^'J2pn  e^^e  tuera  ,  ^'î^piTl 
fM  (m.)  tueras,  'ib'ûpD  ^"  (^0  tueras  ,  ^I2pi^  j^  tîierai ;  pi. 
îj^^p")  i/5  tueront,  n37Î2Pn  e^^^'S  tueront,  H^J^pD  w«5  (m.) 
tuerez ,  n^'PîSPri   ^<^^*  (  f-  )  tuerez  ,  ^l2pZ  nous  tuerons. 

*  Les  Préformantes  et  Adformantes  peuvent  être  regardées 
comme  des  Pronoms  personnels  mutilés  ,  ajoutés  au  radical  du 
Verbe  pris  d'une  manière  abstraite.  Ainsi  pi^tOp  est  pour  v1J<~7l2p  j 

T    .  -  (r  T   -  -It 

^'Dpîs*  pour  ^'LDp-^lX ,  etc.* 

i56.  Les  Adformantes  du  Prétérit,  celles  de  l'Impératif  et 
du  Futur  étant  les  mêmes  pour  toutes  les  Formes  ,  il  n'y  a  en 
hébreu  qu'une  seule  Conjugaison  proprement  dite  ,  mais  mo- 
difiée de  plusieurs  manières.  Comparez  en  latin  gero  {ges- 
tum),  gesto ,  gestito;  ardeo ,  ardesco;  eo  {itum),  itito;  palpo. 


-47- 

palpito  ;  cado ,  cœdo,  eu  allemand  fallen,  fœllen  ;  trinhen, 
Irœnken  ,  etc. 

iSy.  L'Adformante  de  la  3*  pers.  f.  sing.  du  Prétérit  n'est 
pas  toujours  n  '•  on  trouve  Nn3a  ^^^<?  s'est  élevée,  n^TN  ^^^ 
a  disparu.  Celle  de  la  2=  m.  est  quelquefois  nn  ,  a"  li<-'ii  de  fl  : 

T  T 

nrni3  ^"  ^•^  ^^^  infidèle.  Celle  de  la  2''  f.  Jj]  pour  n  :  >fi3^n 
tu  es  allée.  Celle  de  la  3"  pers.  pi.  prend  quelquefois  un  Noim, 
appelé  paragogiqne  ;  p^T  ♦  Us  ont  connu  ;  quelquefois  aussi  un 
Alef  paragogique  :  K13K  Us  ont  voulu  ,  etc.  Cet  Alefsc  trouve 
seulement  dans  le  Futur  de  KVty3*  ^Is  seront  portés  ;  mais  le 

T' 

Noun  s'ajoute  assez  souvent  aux  Adfoimantes  du  Fut.  1  ,  »  : 
pilinn  '^Oîis  parlerez;  r>t/*yn  iu  feras  ,  etc. 

i58.  f  L'Aflformaute  nj  perd  souvent  le  ,-|  au  Futur  :   m^Sn 
elles  se  revêtiront  ,  etc. 

iSg.  Les  Préformantes  du  Futur  ont  naturellement  un  Scheva  ; 
si  elles  le  perdent ,  ce  n'est  qu'en  vertu  d'un  changement  eupho- 
nique (n.  91,  93). 

160.  t  La  Préformante  qui  indique  la  5*  pers.  pi.  f.  est 
quelquefois  »  au  lieu  de  n  :  HÛlDi?*  elles  se  tiendront  de- 
bout, etc. 

161.  Les  accents  toniques  qui  indiquent  une  pause,  allon- 
gent la  voyelle  qui  les  précède  immédiatement,  et  la  rétablissent 
dans  le  cas  où  les  Adformanles  l'auraient  changée  eu  Scheva  ; 
aiusi  ,  S'OX>  '^  "■  tué  ;  H/lOp  ^^'^  ^  tué  ;  ^TqS  Us  ont  enseigné  ; 
^'ipî^l  »75  visiteront,  font  a  la  pause  :  ^î^j:,  nVop;  "^Tp'?  >  HpÛ' 
(n;94). 

162.  C'est  du  Prétérit  et  de  V Infinitif  que  se  forment  toutes 
les  autres  parties  du  Verbe.  Ainsi  du  Prétérit  se  forment  les 
Participes  d^ms  certaines  Formes,  et  de  l'Infinitif,  l'Impératif, 
le  Futur,  et  ,  dans  certaines  Formes ,  lo  Participe. 


-48- 

i63.  Les  Verbes  trilitères,  qui  conservent  partout  leurs  trois 
lettres  radicales  ,  sans  compter  parmi  elles  aucune  quiescente, 
s^appeWcnt  parfaits  ou  réguliers;  tous  les  autres  se  nomment 
imparfaits  ou  irréguliers. 

i64.  Les  Verbes  qui  ont  parmi  leurs  radicales  une  gutturale 
ou  un  T  éprouvent,  sans  pourtant  cesser  d'être  parfaits  ,  des  ano- 
malies de  voyelles  produites  par  la  nature  même  de  ces  lettres. 

i65.Les  Suffixes,  quand  on  les  joint  au  Verbe,  lui  fout  éprou- 
ver aussi  divers  changements  de  voyelles. 

*  Au  reste ,  toutes  les  règles  données  dans  cet  article  et  le 
précédent  se  comprendront  et  se  graveront  beaucoup  mieux 
dans  la  mémoire  par  l'élude  des  Tableaux  ou  Paradigmes  des 
Verbes  placés  a  la  fin  de  la  Grammaire  ,  et  par  les  détails 
que  nous  donnons  dans  les  articles  suivants  ,  où  nous  traitons  de 
chacune  des  Formes  du  Verbe  en  particulier.* 

ARTICLE  IIL 

Des  sept  Formes  principales  du  Verbe  Parfait. 
§  I.  De  la  Forme  KAL  du  Verbe  Parfait  [a). 

166.  La  Forme  Kal  a  le  plus  ordinairement  le  sens  actif  ou 
transitif  ;  souvent  le  neutre  ou  intransitif ,  comme  dans  rjSn 

'  -    T 

il  est  allé  ;  quelquefois  elle  réunit  les  deux  sens  dans  le  même 
Verbe  :  3*^y>  il  a  habité  et  il  a  été  habité. 

~    T 

167.  La  5'  pers.  m.  siug.  duPrétérit,  qui  est  la  racine  même  du 
Verbe  (n.  i3o),  et  qui  a  pour  Voyelles  un  Qamets  sous  la  1'=  ra- 
dicale et  un  Fathach  sous  la  2*  (plTp)  se  termine  assez  souvent 
dans  les  Verbes  intransitifs  :  1°  par  un  Tséré  :  ^\23  H  «  été 
lourd;  ce  qui  ne  change  rien  dans  la  manière  de  conjuguer  les 

(o)  Voyez  à  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme  A» 


-49- 

autres  personnes  ;  i»  par  un  Cholem  :   731  il  a  eu  du  pouvoir 
(valuit).  Ce  Cholem  reste  dans  tout  le  P'rétérit.  Ainsi  l'on  dit  : 

^D%  ^^D^  nb'D^  n^D^  ^n^D\  i^ds  cn^D^  rn^D^  -li^'D^- 

T  T  :  1 T      T  :  •-  T         :    :  <  T  •  :  <  t  :  i  t  vit:       '  v  :       :  :  <  t 

168.  La  I"  pers.  siog.  et  la  2=  plur.  du  Prétérit  ont  quelque- 
fois un  Chirik  au  lieu  d'un  Fathach  sous  la  2*  radicale  :  ijf^^  ^1 

•  :  <•  T 

j'ai  engendré  ;  Q^V'\i  vous  avez  hérité;  quelquefois  un  Ségol  : 
on /NU?  vous  avez  demandé. 

i6g.  t  L'Infinitif  absolu  est  quelquefois  pj^p,  et  le  construit 
h'VCO  '  ^^  dernier  prend  aussi  quelques  formes  particulières, 
dont  voici  les  principales:  1°  blù^)  2°  H^^'^pp  ,  H^pp,  H^pp  > 
qui  sont  fémin.  Le  Cholem  de  l'Infinitif  absolu  reste  toujours 
invariable;  mais  celui  de  l'Infinitif  construit  se  change  en 
Qamets-Chatouf  devant  le  Makkaf  :  ~h'û\>  '■>  ce  qui  a  lieu  aussi 
au  Futur  :  ~^I2pt . 

170.  L'Impératif  au  sing.  f.  et  pi.  m.  prend  parfois,  sous  la 
I"  radicale,  un  Qamets-Chatouf  :  i^^Q  règjte  ;  !J3^Q    tramez. 

171.  L'Impératif  et  le  Futur  se  terminent  en  Fathach  quand 
le  Verbe  a  un  sens  neutre  ou  intransitif.  De  là  le  même  Verbe 
a  quelquefois  son  Futur  terminé  de  deux  manières,  selon  qu'il 
est  employé  dans  le  sens  actif  ou  neutre  :  "TfiJp^  il  abrégera^  et 
"lîipl  il  sera  court,  etc.  Le  Fathach  se  conserve  aux  autres 
personnes  de  l'Impératif  et  du  Futur,  dont  la  n'  radicale  doit 
être  affectée  d'une  voyelle  :  n2"ID3  soyez  lourdes  ;  n^IDDH 
vous  serez  lourdes. 

172.  Les  Préforraantes  du  Futur  changent  leur  'Scheva    en 
Chirik  bref,  pour  éviter  le  concours  de  deux  Schevas  de  suite 
au  commencement  d'un  mot;  la  1'"  pers.  sing.  prend  un  Séo^ol 
à  cause  de  la  gutturale  x  (n.  92,  g5). 

173.  Les  deux  Participes  actif  et  passif  sont  formés  du  Pré- 
térit; ils  se  déclijient  comme  les  Noms,  c'csl-h-dire  qu'ils  ont 

7 


—  5o  — 
iiu  féminin,    un  pluiiel  et    un    cas   construit,  qui   se   forment 
comme  ceux  des  autres  Noms. 

174*  Le  Participe  actif  prend,  quoique  rarement,  les  formes 
7"'pp  j  ^7120  et  ^^tip  avec  un  Yod  paragogique  ,  etc.  D'autres 
fois  il  se  confond  avec  le  Prétérit:  rt^i  dormant  et  il  a  dormi; 
"i'^y  craignant  et  il  a  craint. 

lyS.  Le  Part,  passif  prend  quelquefois  les  formes  ^'Cî))  S^Î2p 
et  il  a  souvent  le  sens  actif:  'THN  prenant,  etc.  Comparez  en 
latin  :  imitatus,  Iiortatiis,  ayant  imité,  ayant  exhorté. 

§  II.  De  la  Forme  JN'iphal  du  Verhe  Parfait. 

176.  Niphal  a  le  sens  tantôt  passif:  ^p^3  il  a  été  visité  ; 
tantôt  réfléchi  TQ'û'J  il  s'est  gardé  de,  tantôt  enfin  neutre  ou 
intransilif  :  ^2'd2  *^  ^  f^^^  serment;  qSk^  il  a  gardé  le  silence. 

jyy.  Le  caractère  de  Niphal  est  la  sjdlabe  ^pt  placée  devant 
les  radicales.  Cette  syllabe  caractéristique  ne  se  conserve  pas 
entière  dans  toutes  les  parties  du  verbe  ;  car  au  Prétérit  et  au 
Participe  ,  le  pi  disparaît  entièrement  ;  a  l'Infinitif  et  aux  temps 
qui  en  sont  formés,  le  3  s'assimile  à  la  lettre  suivante,  qu'on 
double  par  un  Daguesch.  Ainsi  bopH»  ^t^pN  ^'^^^  pour  '7t5p3rî> 
SdP3'  • 

178.  Le  Prétérit  se  termine  quelquefois  par  un  Chelem  : 
"IISHS  '^  ^   ^'^  changé  ;  UMWù  *^  a  été  cacheté, 

179.  t  La  forme  '7lip3  5  ^^  '^  plupart  des  Grammairiens 
regardent  comme  composée  de  Niphal  et  de  Pî<Aa/,  peut  être 
considérée  comme  la  forme  passive  de  Niphal. 

180.  L'infin.  absolu  se  présente  quelquefois  sous  la  forme 
H'Cp^  ;  et  sa  caractéristique  est  x  au  lieu  de  n  "•  ''i^TV^  ^"  exau- 
çant. 

181.  t  La  Préformaute  du  Fut.  {{prend  un  Chirik  au  lieu 
d'unSégol  :  '^y:\^  j' exaucerai,  etc. 


—    DI    — 

182.  Le  Tséré  de  la  "2"  radicale  se  change  à  la  pause  eu 
Fathach  :  702''1   «^  ii  fut  sevré  ■  ce  qui  arrive  très-souvent  aux 

A-T-- 

2'  et  3*  pers.  pi.  f.^  nicme  hors  la  pause. 

i83.  Quand  l'Infinitif,  l'Impéralif  et  le  Futur  sont  suivis  d'au 
monosjUabe,  l'accent  tonique  fait  un  pas  rétrograde,  et  le  Tséré 
se  change  en  Ségol:  q'^  IDOT]  ^^^^  caché  là,  etc. 

*  11  est  encore  d'autres  cas  où  l'accent  tonique  se  reporte  sur 
la  pénultième,  et  occasionne  le  changement  du  Tséré  en  Ségol; 
l'usage  les  fera  connaître.* 

i84.  Le  Participe  est  formé  du  Prétérit;  il  n'en  diffère  que 
par  le  Qaraets  qu'il  a  sous  la  1"  radicale,  et  qui  demeure  inva- 
riable (rt). 

§  m.  De  la  Forme  Pihel  du  Verbe  Parfait. 

i85.  Le  sens  de  Pihel  est  assez  ordinairement  effectif  ou 

causatif  :  "I^X  il  a  fait  périr ^  de  ^3X  il  a  péri  ;    quelquefois 
...  _  ^ 

intensitif ,  fréqueiitatif  ou  itératif  :  j;jj  il  a  frappé  ,  de  ^^^ 
il  a  touché,  atteint;  rt^n  ^^  ^^^  "^^^  sa?is  cesse  {ititavit^  ; 
quelquefois  déclaratif  :  p^jf  il  a  déclaré  juste  ;  quelquefois  enfin 
privatif  ;  ^po  il  a  enlevé  les  pierres  ;  ce  qui  arrive  surtout 
quand  le  Verbe  est  dénominatif ,  c'est-à-dire  qu'il  tire  son  ori- 
gine d'un  Nom,  comme  r;£;-{  il  a  enlevé  les  cendres;  337  il  a  coupé 
la  queue  ,  qui  viennent  de  y^j^T  cendres  ,  33^  queue. 

186.  Le  caractère  de  Pihel ,  quant  à  sa  forme  grammaticale, 
est  de  doubler  par  un  Daguesch  la  2^  radicale;  de  prendre  pour 
première  voyelle  un  Chirik  bref  au  Prétérit,  un  Fathach  par- 


[a]  Comme  mon  Diclionnaire  htbren  indique  tous  les  mois  qui  s'écarlent  des 
règles  ordinaires  de  la  Grammaire  ,  jo  ne  citerai  désormais  que  les  exceptions  qui, 
sou.s  certains  rapports,  me  paraîtront  devoir  Olre  signalées  explicitement. 


02    

tout  ailleurs,  et  poui'  deuxième  un  Tséré,  excepté  à  l'IufinitH" 
absolu,  qui  se  termine  en  Choiera.  Ainsi ,  Prêt.  ^LDp>  Impér. 
^J2p_  ,  Put-  ^Ç>p;.>  P^rt.  S^pP  ,  Inf.  abs.  ^l^p_. 

187.  Le  Prétérit  et  l'Impératif  prennent  souvent,  sous  la  2« 
radicale  ,  un  Fatbach  au  lieu  du  Tséré  :  "^qS  il  a  enseigné  ;  j^g 
divise ,  etc.  Quelques  Verbes  ont  un  Ségol  au  Prétérit  :  ^^T  H 
a  parlé ,  etc. 

188.  L'Infinitif  a  quelquefois  un  Chirik  sous  la  i«  radicale, 
comme  le  Prétérit  :  v'7n  dfer,etc.La  Forme  absolue  ne  se  trouve 
que  dans  -jQ»  en  châtiant  Ps.    118,  18. 

189.  L'Impératif  et  le  Futur,  suivis  d'un  Maklcaf,  prennent 
le  plus  souvent  un  Ségol  sousla  2*  radicale  '.'■^nconsacre  ;-^n'2,') 
il  cherchera.  Ce  qui  a  lieu  aussi  à  l'Infinitif  et  au  Futur,  quand 
l'accent  tonique  remonte  à  la  pénultième  syllabe. 

190.  La  3^  pers.  pi.  f.  prend  à  la  pause  un  Fathach  au  lieu  du 
Tséré  :  n^ïî'lSin  elles  briseront. 

191.  Le  Participe  se  forme  de  l'Infinitif;  il  perd  son  q  dans 
nstJ  louant ,  pour  fX21ÛD  Eccl.  4^2. 

§  IV.  De  la  Forme  Puhal  dît  Verbe  Parfait. 

192.  Puhal,  étant  la  Forme  passive  de  Pihel ,  exprime  les 
sens  passifs  des  diverses  significations  de  cette  dernière  Forint. 

195.  Quant  au  caractère  de  sa  forme  grammaticale,  Puhal 
double  comme  Pihel  la  2^  radicale  par  un  Daguescb  ,  et  il 
prend  généralement  dans  toutes  ses  parties  la  voyelle  sourde 
Qibbouts  sous  la  i^  radicale,  et  la  voyelle  Fathach  sous  la  2<^. 

194.  t  Le  Prétérit  prend  quelquefois  un  Qamets-Chatouf  ou 
un  Schoureq  au  lieu  du  Qibbouts  :  n")3i^  a  été  retranché  ;  "iSv 
il  a  été  engendré. 

195.  t  La  Forme  de  l'Infinitif  ^'j^p  ne  se  trouve  que  dans  3i^ 
en  étant  enlevé  par  fraude  Gen.  4"  j  i5. 


—  t):)  — 

196.  Le  Participe  se  forme  de  l'Infinitif.  Il  prend  sous  la  2^ 
radicale  un  Qamets  ,  qui  demeure  invariable  ,  et  il  perd  quel- 
quefois son  p  :  npS  pris,  pour  pipSo  ,  etc. 

§  V.  De  la  Forine  Hiphil  du  Verbe  Parfait. 

197.  La  Forme  Hiphil  a  ordinairement  les  mêmes  significa- 
tions que  Pihel. 

198.  Le  caractère  distinctif  d'^ipZ/iV  consiste  en  un  n  ,  qu'on 
met  devant  la  1^  radicale,  et  un  ^,  qu'on  insère  entre  la  2^ 
et  la  3*.  Le  n  a  sous  lui  un  Chii-ik  au  Prétérit,  et  partout  ailleurs 
un  Fathach.  Cependant,  au  lieu  du  ,-{ ,  on  trouve  quelquefois  j< , 
et  un  Ségol  pour  le  Chirik. 

igg.  Les  Préformantes  du  Futur  ,  le  Q  du  Participe  et  quel- 
quefois même  l'Infinitif  précédé  d'une  Préfixe  ,/oiit  disparaître 
le  n  5  en  prenant  sa  voyelle  ;  ainsi  h'Dp»  »  VppD  >  ^'MP  /  '  ^°"^ 

pour  S'ppnv  Vppnp  ,  S'ppn'7  • 

200.  t  La  forme  ordinaire  de  l'Impératif  hjû'î^T^  n'est  qu'une 
forme  apocopée  de  VppH  j  <iui  se  reproduit  d'ailleurs  dans  la 
paragogique  nV^t^pH  (  o«  i4i  )  et  dans  la  forme  simple  de  quel- 
ques Verbes  imparfaits.  D'où  il  résulte ,  que  même  l'Impératif 
dUHiphil  ne  fait  pas  exception  à  la  règle  générale  ,  que  l'Impé- 
ratif est  toujours  semblable  à  l'Infinitif  construit  (n.  i4o). 

201.  t  L'Impératif,  guivi  du  Makkaf,  se  termine  par  un 
Ségol  :  ~ppn  acquiesce. 

202.  t  L'Infinitif  absolu  ,  qui  est  S^tOpH  se  trouve  aussi  sans 

Yod  :  Siapn  • 

203.  Le  Futur  ,  outre  sa  forme  ordinaire  7>tpp»  ,  prend  en 
certains  cas  l'apocopée  SbP*  ■>  et  dans  d'autres  le  ,-|  parago- 
gique :  nS'lSp*  (n.  145  )•  Mais  le  Tséré  de  la  forme  apocopée 
se  change  en  Ségol  devant    le  Makkaf  :  "pTnfll  ^<   ^^^^  prit; 


-  54- 
et  eu  Scheva,   si  le  Verbe  se   met   au  pluriL-l  :   Ip^T^I   ^t   i^^ 
poursuivirent. 

•20^.  Le  Participe  pluriel  a  quelquefois  un  Scheva  au  lieu  du 
Chirik  long  :  n^^ppQ  po^i"  D^S^ppQ  • 

ao5.  Les  Adformantes  assyllabiques  n'attirant  pas  à  e'ies  l'ac- 
cent tonique,  mais  le  laissant  à  sa  place  naturelle,  n'occasionnent 
aucun    changement    dans   les   voyelles    du   radical  .-    jyj^^pî^ , 

§  VL  De  la  Forme  Hophal  du  Verbe  Parfait. 

ao6.  Hôpital  exprime  les  sens  passifs  des  différentes  significa- 
tions d'Hiphil. 

207.  Cette  Forme,  passive  d'Hiphil  a,  comme  elle,  pour  ca- 
ractéristique un  ,*7  qui  disparaît  également  devant  les  Préfor- 
mantes du  Futur  et  le  Q  du  Participe ,  en  leur  donnant  sa 
voyelle:  ainsi,  bpjPN  h'ôp^  ,  sont  pour  h^pn],  h'^pnD  -  Le 
,"1  reste  cependant  dans  my^pHO  coupées  en  angles. 

208.  Lss  Préformantes  et  le  Q  du  Participe  prennent  très- 
souvent  un  Qibbouls  au  lieu  du  Qamets-Chatouf;  et  le  même 
Verbe  prend  tantôt  l'une,  tantôt  l'autre  de  ces  deux  voyelles  : 
"iS'tPn  ^^  ^  été  jeté  ;  Pi'y'Jprt  ^"  ^*  été  jeté  ;  "VTpp  jeté . 

t  L'Impératif,  inusité  dans  cette  Forme,  se  trouve  pourtant 
dans  ,^33'^n  couche-toi  ;  et  peut-être  dans  I33n  tournez  le  dos, 
que  plusieurs  tiennent  pour  un  Prétérit. 

209.  t  L'Infinitif  absolu  est  rarement  usité,  et  le  construit  ne 
se  trouve  dans  aucun  Verbe  parfait. 

§  VII.  De  la  Forme  Hithpahel  du  Ferbe  Parfait. 

Qio.  Hithpahel  a  généralement  le  sens  de  Pihel,  mais  réflé- 
chi. Il  a  aussi ,  quoique  rarement  ,  le  sens  passif. 


—  55  — 

aii.  Cette  Forme  ne  se  dislingue  de  Piliel  que  par  la  syl- 
labe jin  ,  mise  devant  rinlànitif  :  ^ijp  ,  SlSpriH  •  Comme  en 
Hipliil  et  en  Hophal  le  pj  disparaît  au  Futur  et  au  Participe. 
Ainsi  h^pj)\  ,  Sçjp.np  sont  pour  ^'^ppnW ,  h^SpmU  • 

212.  t  La  caractéristique  du  Prétérit  est  quelquefois  nx  ,  au 
lieu  de  nn  :    "isnniSt  *^  ^''^^t  associé. 

ai3.  Quand  la  i*  radicale  du  Verbe  est  une  des  quatre  let- 
tres j^  ,  2  ,  13  >  1  >  et  quelquefois  ^  ,  le  n  de  la  sjllabe  carac- 
téristique jnn  s'assimile  à  cette  radicale  ,  qu'on  double  par  un 
Dagucscli.  Ainsi,  iOjH  *^  ^  prophétisé  ;  ^S^Q  conversant,  etc. 
sont  pour  N3:nn  ,  ISinp  .  etc. 

214.  Si  la  1^  radicale  est  une  des  dentales  ï? ,  y  ,  D  ,  la  ca- 
ractéristique ]-)  se  place  ,  par  métathèse  ou  transposition  ,  après 
cette  radicale  ,  et  de  plus  elle  se  change  en  îj  aj^rès  le  r  . 
Ainsi  ,  t'Snpn  *^  ^'^st  chargé  ;  TpçCi^'l  "^'^-^  «ow5  justifierons  , 
sont  pour  ^3Dnn  ,  p^ïri:  ,  etc. 

21 5.  Le  Prétérit  ,  l'Impératif  et  le  Futur  se  terminent  sou- 
vent par  un  Fatliach  ,  qui  se  change  en  Qamets,  à  la  pause  : 
pTnrin  *^  s'est  fortifié,  TonriD  ^'^  t^  montreras  propice.  Ce  qui 
a  lieu  aussi  au  yX.  f.  :   nSD^tinn  <?^^<?-s  parcourront  ;  ,131  DOnjn 

t:< :  •  T  :at  -    :  ' 

elles  se  livreront. 

ARTICLE  IV. 

Des  Fokmes  PARTicuLièRES  du  Verbe. 

216.  Parmi  les  Formes  particulières  du  Verbe,  celles  qu'il  est 
le  plus  important  de  connaître  ,  sont  : 

1°  Pohel ,  1£?*1VC?  *^  "  P^'^^  racine;  Pihlel ,  p^ï?  *^  a  joui 
de  repos  ;  Pilpel ,  '70*70  *^  "  élevé  ;  Pehalhal  ,  ininO  '^  "^ 
palpité.  Ces  Formes  ont  la  plus  grande  analogie  avec  la  Forme 
principale  Pî/^e/ ;  car  dans  y;i1iy,  le  Daguesch  qui  devrait  se 


—  56  — 
trouver  dans  le  i  peut  être  considéré  comme   compensé  par  le 
Choiera;  et  dans  SdSd  et  les  autres,  par  le  redoublement  d'une 
ou  de  plusieurs  radicales. 

•217.  t  Les  Formes  Pihel  et  Pohel  diffèrent  le  pins  sou- 
vent dans  leur  signification.  Ainsi ,  ^^n  '^  «  ^oué  ;  SSin  ^^  ^ 
rendu  insensé  ;  Uî^lï^  ^^  ^  déraciné  ;  ï^iia;  il  a  pris  ra- 
cine ,  etc. 

218.  2°  Pohal  et  Puhlal  ,  passives  de  Pohel  et  de  Pihlel  : 
SSiy  *^  "  ^^^  /^^^  '  bSoX  *^  ^^^  devemi  languissant. 

219.  3°  Hothpahhal  ,  passive  à'' Hithpahel ,  "^pQT^î^  il  a  été 
passé  en  revue  ;  Hithpohel ,  réfléchie  de  Pohel:  ^Sln/in  ^^  s'est 
montré  insensé. 

220.  La  plupart  de  ces  Formes  ne  se  présentent  que  dans  les 
Verbes  Imparfaits  (a). 

221.11  n'y  a  qu'un  très-petit  nombre  de  Verbes  quadriliteres, 
c'est-a-dire  qui  aient  quatre  radicales  différentes,  comme  Tî^'^S  il 
a  revêtu  ;  DDn3  *^  ^  dévasté.  Ces  Verbes  ne  diffèrent  de  Pihel 
qu'en  ce  qu'ils  n'ont  point  de  Daguesch  fort. 

ARTICLE  V. 

Des  Verbes  qui  ont  une  Gcttcrale  ou  cn  Resch, 

22a.  Les  Verbes  qui  ont  parmi  leurs  radicales  ou  une  guttu- 
rale ou  un  1  ,  éprouvent  dans  la  Conjugaison  des  anomalies  de 
voyelles  qui  varient  selon  que  la  gutturale  occupe  la  pre- 
mière ,  seconde  ou  troisième  place  dans  la  Racine  du  Verbe. 

223.    1°  Lorsque   la  première  radicale   est   une  gutturale  , 


(o)   Voyezàlafin  de  la  Grammaire  les  Paradigmes  F,    L- 


—  57  — 
le  Scheva  simple  se  change  presque  toujours  en  composé  : 
"fOy  tiens^toi  deboîU  ;  fpa,  recueille.  D»  là  ,  le  Scheva  de  la 
prélornianie  ou  de  toute  autre  servile  qui  précède  ,  se  change 
lui-même  en  la  voyelle  dont  l'autre  Scheva  est  composé  (n.  gS): 
-]j2j;'>  il  se  tiendra  debout;  ftDK'  *^  recueillera  noyo  établi. 

2a4«  Lorsqu'on  ajoute  les  adformantes  ,"{,>,  :|  et  le  n  pa^ 
ragoginue  ,  le  Scheva  composé  qui  se  trouvait  sous  la  gutturale 
avant  cette  addition  ,  se  change  en  la  vojelle  brève  qui  entrait 
dans  sa  composiùon  :  ainsi  ,  ^fyj  il  a  été  abandonné,  f.  n^TUi  j 

-  V  :  v  T  :  V  v 

ICyn  ^"  ^^  tiendras  debout ,  f.   nçyn  ;  13173  "ous  servirons  , 
mais  avec  le  ,"j  paragogique  rn^Pi  ?  etc. 

225.  Si  la  V'  radicale  conserve  le  Scheva  simple  ,  la  lettre 
précédente,  soit  préformante  ,  soit  caracléfistiquc  ,  etc.,  prend 
la  voyelle  dont  le  Scheva  aurait  dû  être  composé  :  lon'  ''  ''^<^- 
sirera,  3î£?'n3  ^^  ^  ^^^  répjtté.  Il  faut  excepter  quelques  Verbes, 
tels  que  n'n*  *^  sera;  y;;]!^'>  il  vivra. 

226.  A  l'Infinitif ,  a  l'Impératif  et  au  Futur  de  Niphal ,  la 
voyelle  de  la  lettre  servile  précédente  ,  soit  préformante  ,  soit 
caractéristique,  etc.  (voyelle  qui  est  naturellement  un  Chirik 
bref),  se  change  en  Tséré,  pour  compenser  le  Daguesch  qu'exige 
la  Forme  Niphal ,  et  que  ne  peut  recevoir  une  lettre  gutturale  : 

IDKH  ^^'"^  ^*^»  ^^^-  (^) 

..  ^  .. 

227.  2"  Lorsqzce  la  deuxième  radicale  est  une  gutturale ,  elle 
change  toujours  son  Scheva  simple  en  Chatef-Fathach  ("'•  )  : 
1pi?ï  1/5  ont  crié  ,  etc.  A  l'Impératif,  la  i'^<=  radicale  prend  un 
Fathach   :    ^n^j";  criez. 

228.  Le  Futur  et  l'Impératif  de  Kal  se  terminent  presque 
toujours  par  un  Falhach  :   pjjt  crie;  p]j';i  il    criera.  L'Infinitif 

(a)   Voyi-i  à  la  fin  Je  la  (iramiuaire  le  ParsJigine  B. 


—  58  — 
conSLTve  lo  Cholcm  :  piyî  en   criant.  T^e  Prétérit   de  Pihel  se 
termine  souvent  par  un  Fathach  :  iHD  »^  «  amené,  elc. 

aag.  Quoique  dans  les  Formes  Pihel  ,  Puhal  et  Hilhpahel , 
le  Daguesch  disparaisse  ,  la  voyelle  précédente  reste  le  plus 
souvent  brève  ,  malgré  la  règle  générale  (n.  gS)  j  à  moins  que 
la  gutturale  ne  soit  un  j<  ;  car  dans  ce  cas  elle  se  change  pres- 
que toujours  en  longue  :  pnt'  il  a  ri;  pn^  rire;  ^nT  il  a  été 
lai>é  ;    nNS  il  a.  expliqué  ,  elc.  {a). 

"ibo.  3°  Lorsque  c'est  la  troisième  radicale  qui  est  guttu- 
rale,  comme  dans  yOÏ?  '^  «  entendu ,  elle  prend  un  Fatbach- 
furtif  (n.  5i  )  dans  tous  les  cas  où  elle  est  précédée  de  Chirik 
long,  Tséré  ,  Cholem  ou  Schoureq.  Ainsi,  Infin.  absolu  de 
Kal  j;iOÏ?  ;  Participe  actif  ypt'  1  Participe  passif  yiQT^.  Pi- 
hel  Infiu.  nVc?  envoyer;  Part.  fhpD  envoyant.  Hiphil  Prêt. 
^iDC^n  *'  ^  f^^*-  entendre;  Futur  y>aï?»  5  Part.  'jy^pU' 

23 1.  Le  Futur  et  l'Impératif  de  Kal  se  terminent  pres- 
que toujours  par  un  Fathach  :  yDï/'^  *^  entendra;  yoï^  en- 
tends ,  etc. 

•233.  Le  Tséré  qui  affecte  la  dernière  syllabe  reste  invaria- 
ble :  1°  au  Part,  de  Kal  et  de  Pihel  j;Qf  ,  hWd  i  2°  à  l'Infin. 
absolu  de  Pihel  rh'^  en  renvoyant  ;  car  au  construit  il  fait 
Th'ii  '■  3°  '^^  Futur  de  JSiphal,  au  Prétérit,  à  l'Infiuitif  et  au 
Futur  de  Pihel  ,  quand  ils  se  trouvent  a  la  pause  :  jrip  «^  sera 
diminué  ;  y-^J  î7  a  retranché;  j;^2  absorber  ;  yp  2''  i^  coupera 
en  deux  ;  car  hors  la  pause  ils  font  presque  toujours  j;-i;;i ,   yq^  , 

yb ,  yp.2;  • 

933.  Partout  oii  la  5«  radicale  doit  avoir  un  Scheva  simple,  la 
gutlurale  le  conserve  :  jnyçï^  ,  OriyDÏ^'  Excepté  seulement  à  la 


[a]  Vojez  à  l.i  fin  de  la  Grammaire  le  Païadignie 


-  59  - 
26  pers.    s.  f.  du  Prétérit  ,  cù  elle  prend   un  Fathach-turtif  : 
nyOtt^  fM  as  entendu  (a). 

;   :  <-  T 

a34.  Quant  au  n  ,  toutes  les  fois  que,  d'après  les  règles  de  la 
Conjugaison,  il  devrait  recevoir  le  Daguesch  ,  c'est-à-dire  dans 
les  Formes  Niphal ,  Pihel ,  Puhal  et  Hithpahel  ,  il  change  tou- 
jours en  longue  la  voyelle  brève  qui  précède  (n.  23).  Ainsi , 
;7XT  *^  Sf!^^  ^^  '  "113*  *^  bénira  ;  "Ti^  ^^  ^  ^^^  ^^"*  '  "^^311)1 
il  s'est  béni  ,  sont  pour  nN^i;  ,  '^^\  »  Tl?  >  '^l'^Snn  (^)' 

ARTICLE  VI. 

Dd  Verbe  Parfait  avec  les  Suffixes. 

235.  Les  Pronoms  Suffixes  ne  s'unissent  guère  qu'aux  Verbes 
actifs,  dont  ils  représentent  presque  toujours  le  complément 
direct.  Aussi  les  Formes  qui  expriment  un  sens  passif,  réfléchi 
ou  neutre  ,  ne  peuvent-elles  les  recevoir,  au  moins  quand  ils  re- 
présentent l'accusatif. 

236.  L'Infinitif  et  les  Participes,  qui  sont  une  espèce  de  mots 
mixtes  (u.  iSg,  170),  prennent  tantôt  les  Suffixes  des  Noms, 
tantôt  ceux  des  Verbes. 

l'h'j.  Lorsqu'un  Suffixe  est  joint  à  un  Verbe  qui  est  de  même 
personne  que  lui,  il  n'a  pas  le  sens  réfléchi  (ce  sens  s^exprime 
par  la  Forme  Hithpahel)-^  ainsi  ^SlSp  ^^  signifie  pas  il  s'est  tué  , 
mais  il  l'a  tué ,  c'est-à-dire  il  a  tué  un  antre  que  lui  [interfecit 
eum  ). 


{a)  Voyez  ù  la  fin  <ic  la  (îrammaire  le  Paradigme  D. 

(6)  Voy.  le  Paradigme  C  ,  dont  Pihil  ,  Puhal  et  Ilitbpaltel  sont  empruntés  k 
rT*13  ,  parce  que  dans  ces  trois  Formes  les  Verbes  qui  ont  pour  2'  radicale 
une  gutturale ,  n'ciirouvent  pas  les  anomalies  qu'occasionnent  ordinairement  les 
piiUuralfs. 


—  6o  — 
258-  Les  Suffixes  se  joignent  au  Verbe,  ou  immédiatement 
o<upar  l'intermédiaire  d'une  voyelle (n.  ii3).  Or,  ils  se  joignent 
au  Verbe  de  la  première  manière,  quand  celui-ci  Unit  par  une 
voyelle.  Ainsi,  de  »riSt3p  j'^i  ^^^>  et  ^n  Ze,  lui,  se  forme 
in'ri/Dpy^  /"ai  tué;  et  de  la  seconde  quand  il  se  tei-mine  par 
une  consonne;  mais  alors  la  voyelle  intermédiaire  est  toujours 
un  Fathach  ou  un  Qamets  si  le  Verbe  est  au  Prétérit,  et  un 
Tséré  ou  un  Ségol  s'il  est  au  Futur  ou  à  l'Impératif  :  ♦J^Î^P  '  *^ 
m'a  tué  ;  inStOp»  */  /'«  t-u<î  l  lîlSlDD'  *^  ^^  tuera;  nSl3p  ^  tue-la. 

aSg.  Les  Suffixes,  en  se  joignant  au  Verbe,  lui  font  éprouver 
divers  changements. 

a4o.  Or ,  les  changements  produits  par  les  Suffixes  ,  et  qu'il 
faut  surtout  remarquer,  sont  ceux  qui  se  font  dans  les  adfor- 
mantes  :  i»  à  la  3*  pers.  sing.  fém.  ,-|  se  change  en  71  :  a"  à  la 

T 

2e  sing.  fém.  j?)  se  change  en  1/],  ce  qui  la  confond  avec  la  i«pers., 
mais  le  sens  de  la  phrase  les  fait  facilement  distinguer  ;  3°  à  la 
2e  p],  aj^  et  m  se  changent  en  ^ji  ;  4°  ^  l'Imper,  et  au  Fut.  les 
personnes  en  n3  comme  Hj'pîJpj  HD/Dprij  prennent,  pour  se 
joindre  aux  Suffixes,  la  forme  masculine  I7i3p,  IvlOp/l  •  ainsi 
l'on  dit  :  IHlSpp  tuez-le;  TniStSpil  '^Oîf*  ^^  tuerez.  C'est  en- 
core le  sens  de  la  phrase  qui,  dans  ce  cas,  sert  à  distinguer 
si  le  sujet  du  Verbe  est  masculin  ou  féminin. 

241.  Ces  changements  qu'éprouvent  les  adformantes  ont  éga- 
lement lieu  dans  les  autres  Formes  du  Verbe. 

242.  La  2*  pers.  sing.  f.  de  l'Inipér.  et  du  Fut.  ainsi  que  la 
2'  pi.  m.  de  rimpér.  n'éprouvent  aucun  cliangement  de  voyelles, 
quand  on  y  joint  les  Suffixes  >3iSl3p  tue-moi;  '3»h'ippri  '"  ^^ 
tueras  ;  "i^YTOD  ttiez-moi. 

243.  Le  Tséré  de  la  Forme  Pihel  se  change  en  Scheva  ;  mais 
ce  Scheva  se  convertit   lui-même  en  Ségol .  lorsqu'il  est  suivi 


-  6i  — 
d'un  autre   Sclieva  :    c'est  ainsi  qu'on   lit   dans   le   Paradigme  : 
l^pp;  et  :{Sl3p5  pour  T^^pp  . 

244-  La  Forme  Ilipliil,\\  très-peu  d'exceptions  près,  conserve 
son  Chirik  :  QT;'i3i  il  les  humiliera,  etc. 

244-  Le  Noun  épenthétique  (n.  1 16)  donne  un  Ségol  à  la 
dernière  radicale  du  verbe  :  taSlSp' i  I^Swp»;  I^StJp»  \  n37pp^  • 

245.  t  Les  Verbes  dont  Plinper.  et  le  Fut.  se  terminent  en 
Fathach,  changent  ce  Fathach  en  Qamets  :  i^Vjy^^  écoutez-moi; 
»3TC37>,  il  me  revêtira. 

•  <"T   :• 

246.  t  Quelquefois  les  Suffixes  se  joignent  au  Fut.  par  la 
voyelle  intermédiaire  du  Prétérit  ,  c'est-à-dire  Fathach  ou 
Qamets:  ♦3j;»3U>  H  fne  rassasiera;  T^l»^'  H  nous  recon- 
naîtra,  etc. 

247.  t  Quelquefois  aussi  ils  s'ajoutent  au  Verbe  immédiate- 
ment ,  quoique  celui-ci  se  termine  par  une  consonne  (n.  238)  : 
'3J1NÏD*  ^^•^  '"^  trouveront  (a). 

ARTICLE  VIL 

Des  Verbes  Imparfaits. 

248.  Les  Verbes  Imparfaits  sont  de  deux  sortes;  les  uns 
perdent  en  se  conjuguant  quelqu'une  de  leurs  radicales  et  se 
nomment  défectifs  ;  les  autres  sont  ceux  qui  comptent  parmi 
leurs  radicales  une  des  lettres  quiescentes  »,  l  ,  n  >  N  ?  et  que 
l'on  appelle  pour  cette  raison  quîesceiits.  Enfin  il  en  est  d'au- 
tres qui  ont  plusieurs  de  leurs  radicales  sujettes  à  l'impei'fection  ; 
on  les  nonims  doublement  imparfaits. 

249.  Pour  désigner  la  lettre  radicale,  qui  dans  ces  Verbes 


(a)   Voj.ez  h  la  fin  de  la  Graiumaire  îe  Paradigme  E. 


—  62  — 
produit  l'irrégularité,  l'on  se  sert  de  l'ancien  Paradignie  ^^Q  , 

en  donnant  à  3  la  valeur  numérique  de  i"^«  radicale  ;  à  y  celle 
de  2» ,  et  à  7  celle  de  3*.  De  sorte  que  l'on  nomme  défectif's  Plié, 
ceux  qui  en  se  conjuguant  perdent  leur  1"  pdicale  ;  défectifs 
■Ayin,  ceux  qui  perdent  la  a*,  et  défectifs  Lamed,ceux  qui  perdent 
la  3*.  De  même  l'on  appelle  quiescents  Phé ,  ceux  qui  ont  une 
quiescente  pour  1''  radicale,  etc. 

§  I.  Des   Verbes  Défectifs. 

250.  Ces  Verbes,  comme  on  vieut  de  le  voir,  peuvent  se  di- 
viser en  trois  classes  ,  selon  que  la  lettre  qui  se  perd  {deficiens  ), 
est  V,  1"  ou  3»  radicale. 

I»  Des  Verbes  Défectifs  de  la  i'*  rad.,  ou  Défectifs  Phé. 

25 1.  Cette  classe  renferme  tous  les  Verbes  qui  commencent 
par  un  3  ,  comme  "^jjy^  il  s'est  approché ,  et  que  l'on   nomme 

"T 

Défectifs  Phé  Notin.  Voici  quelles  sont  les  imperfections  de  cette 
sorte  de  Verbes  : 

262.  1»  Toutes  les  fois  que  le  3  précédé  d'une  préformante 
ou  d'une  caractéristique,  se  trouve  affecté  d'un  Scheva  ,  il  s'as- 
simile à  la  lettre  suivante ,  que  l'on  double  par  un  Daguesch 
(n.  90).  Ce  qui  arrive  seulement  auFut.  de  Kal;  à  tous  1«5  temps 
et  à  tous  les  modes  de  Niphal,  Hipliil  et  Hophal. 

253.  2»  Le  3  se  perd  à  l'Impératif  et  à  l'Infinitif  construit 
de  Kal^  ^d,r  aphérèse  ou  simple  retranchement  sans  aucune  com- 
pensation (n.  122). 

254.  3°  L'Infinitif  construit  de  /i«Z  prend  la  terminaison  fé- 
minine n  ou  Ji  avec  une  gutturale  :  T\V^  s'approcher;  riJJl^ 
planter ,  de  yy^  ;  mais  le  Verbe  ]r\2  fait  nri  donner ,  contracté 

de  nan. 


—  63  — 
Outre  ces  imperfections  ,    qui  sont  de  vëritables  règles  de 
conjugaison  pour  ces  Verbes  ,  on  peut  remarquer  les  anoma- 
lies suivantes  : 

255.  •{■  L'Impér.  est  presque  toujours  en  Fathach  :  ^3  approche- 
toi;  quelquefois  en  Ségol  :  \yj ,  ou  en  Tséré  :  Tj-|  donne. 

256.  f  Le  Fut.  se  termine  très-souvent  en  Cholem  ,  comme 
dans  les  Verbes  parfaits. 

237.  Quand  la  a'  radicale  est  une  gutturale,  le  Noun  se  com- 
pense par  un  Tscré  p^j^y  il  descendra  ;  ii  moins  que  le  Verbe  ne 
soit  à  la  Forme  Nip/ial  ;  car  alors  il  ne  se  compense  pas  :  ainsi 
l'on  dit  Qtii  il  s'est  consolé  ,  pour  on33  • 

258.  Le  Verbe  np7  H  «  pris,  perd  cgaleraeut  sa  1"  ra- 
dicale ou  l'assimile  à  la  suivante.  Ainsi  il  fait  au  Fut.  de  Kal 
np»  ,  pour  npS'  ;  à  rimpér.  np  i  à  l'Inlin.  jinp  i  au  Fut.  cVHo- 
phal  np'  y  elc. 

259.  On  range  encore  dans  cette  classe  quelques  Verbes  dont 
la  1"  radicale  est  un  »,  et  qu'on  nomme  Défectifs  Phé  Yod  ; 
comme  p^'^i  il  a  brûlé  ;  -|y^  il  a  foriné  ;  pjf»  il  a  répandti  ;  uy» 
il  a  fait  son  lit. 

260.  Plusieurs  Défectifs  Phé  Noun,  et  np7>  lui-même  ,  se 
conjuguent  quelquefois  comme  les  Verbes  Parfaits  (a). 

II".  Des  Verbes  Défectifs  de  lai<^  Rnd.,  dits  Défect.  Ayiu  , 
ou  Défect.  Ayin  doublé  (  medice  geminatœ). 

261.  Cette  Classe  comprend  tous  les  Verbes  qui  ont  la  5* 
radicale  semblable  h  la  2' ,  comme  33^  ''  s'est  tourné  ;  773  il 
a  roulé.  Les  imperfections  de  ces  Verbes  n'ont  lieu  quedans 


(a)   Voycr.  à  la  fin  de  h  Grammaire  le  Paradigme    F. 


-  64  - 

les  Formes  Kal ,  Niphal ,  Hiphil  et  Hophal  :  voici  en  quoi  elles 
cousisteiit  : 

lôn.  1°  La  a'  radicale  se  perrî  ,  et  donne  sa  V03'elle  à  la  i" 
radicale.  Ainsi  au  Prêt,  de  Kal  au  lieu  de  330  on  dit  2D  '•  '^  l'Inf- 

-   T 

aiD»  pour  3130  >  etc. 

9.63.  2°  Les  préformantes  et  les  caractéristiques  des  Formes 
Niphal  ,  Hiphil  et  Hophal  prennent  une  voyelle  longue,  qui 
est  le  plus  souvent  un  Tséré  ou  un  Qamets.  Ainsi  Futur  Kal 
Sq»  ;  Prêter.  Niphal  3D3  5  Part.  Hiph.  jpQ  .  Dans  tout  Hophal 
c'est  un  Schoureq :  Prêt.  3Din  j  ^^^-  3D1*>  etc.  Cependant  37- 
phal  prend  aussi  un  Chirik  bref  à  l'Infinitif,  à  l'Impératif  et  au 
Futur:  3"iDn  ,  ^Oîl,  3D^  • 

264.  4"  La  3^  radicale  est  affectée  d'un  Daguesch  fort  qui 
compense  la  2*  perdue  ,  toutes  les  fois  qu'elle  est  suivie  d'une 
adformante  ou  de  toute  autre  lettre  servile  ;  ce  qui  permet  de 
la  doubler  (n.    79)  :   n3D  ^^^^  s'est  tournée;  Ij^D''  *^-^  ^^  tour- 

T<-  <     T 

ncrojit.  Cependant  ce  Daguesch  s'omet  quelquefois  :    TOT»  ils 

:iT 

penseront;  nS33  "ous  confondrons,  pour  1C*''>  nS335  etc. 

265.  4°  Les  adformantes  syllabiques  (n.  i5î;  changent  le  Scheva 
qui  les  précède  en  Cholem  au  Pxélérit,  et  en  Ségol  suivi  d'un 
Yod  à  l'Impératif  et  au  Futur. 

266.  Outre  cette  manière  de  conjuguer  ces  Verbes  ,  il  en 
est  une  autre  qui  consiste  à  doubler  par  un  Daguesch  la  i'*  ra- 
dicale au  lieu  de  la  2«  :  Kal  2D> ,  13D'  1  TùZl'DV)  '■>  Hiphil  2DT\  i 
Hophal  3Dn  • 

267.  Quant  aux  Formes  Piliel ,  Puhal  et  Hithpahel  ,  elles 
n'éprouvent  aucune  irrégularité  ou  imperfection  proprement 
dite,  dans  leur  manière  de  se  conjuguer;  on  leur  substitue  seule- 
ment les  Formes  particulières  Pohel ,  Pohal  et  Hilhpohel ,  et 
quelquefois  même  Pilpel  [à). 

{«)   Voj-ez  le   l'aradipme    C   — Comme  \e   vrai  Prôléiit  Je  ces  Verbes  ne  pré- 


—  65  — 

Indépendamment  de  ces  règles  ,  il  y  a  encore  quelques  obser- 
vations à  faire  sur  ces  Verbes  défectifs. 

a68.  Le  f|  de  la  a^  pers.  sing.  f.  PHID  n'^  p^s  de  Scheva,  parce 
qu'il  est  précédé  immédiatement  d'une  voyelle  longue. 

269.  t  Le  Prêt,  de  Kal  a  quelquefois  un  Cholein  à  la  l'e  radi- 
cale, au  lieu  de  Fathach  :  !|Q"^  ils  se  sont  élevés,  au  lieu  de  î^qt  . 

<  <- 

270.  Le  Cholem  de  l'Infin.  .  de  l'Impér.  et  du  Fut.  est  pres- 
que toujours  défectif  i^n.  20),  et  il  se  change  en  Qamets-Cha- 
touf  et  en  Qihbouts  ,  lorsque  la  syllabe  qu'il  affectait  perd 
l'accent  tonique  :  ~p  faire  des  acclamations  ;  ipn  son  action 
de  décrire;  ^J  3n  <ï*fi  pitié  de  moi;  30^1  (vayyasôb  )  et  il  fit 
le  tour. 

271.  \  L'Infinitif  et  l'Impératif  se  terminent  quelquefois  en 
Fathach  :  rrj}  se  baisser  ;  ^3  décharge. 

*  Quant  aux  Futurs  "iQ>  il  sera  amer ,  ^p»  il  sera  méprisé  y 
les  uns  les  rapportent  à  la  Forme  Kal,  les  autres  à  JSlphal.  * 

lyi.  t  La  Forme  Niphal  a  quelquefois  pour  voyclie  de  la 
2*  radicale  un  Tséré  ou  un  Cholem  :  \r}'^  il  a  été  léger  ;  ^^;i3 
ils  ont  étéroulés;  et  au  Hiphilxxn  Fathach  :  n''\ï\  Ha  brisé,  etc. 

273.  f  On  trouve  la  2«  radicale  remplacée  par  un  j{  :  QKO»  H 
fondra,  pour  ppOS  etc. 

274-  Les  défectifs  Ayin  se  conjuguent  quelquefois  comme  les 
Verbes  parfaits  :  ^773  ils  07it  pillé ,  etc. 

:  <T 

275.  Dans  les  Verbes  défectifs  de  la  1"  radie,  l'accent  to- 
nique ne  descend  pas  jusqu'aux  adformantes  assyllabiques,  mais 
il  reste  sur  la  syllabe  qui  appartient  à  la  Racine  (a). 


sente  que  deux  radicales  ,   on  a  imagini^  d'en  former  un  de  trois  ,  ponr  faciliter  la 
recherche  de  ces  Verbes  dans  le  Dictionnaire.  Ainsi  c'est  par  ce  Prétérit  factice  de 
trois  lettres,  comme  "yz^  <  <!«'''  J^anl  chercher  ces  Verbes  dans  les  Lexiques, 
(a)  Voyez  à  la    fm    de  la   Grammaire   le   Paradigme  G. 


—  66  — 

lîl".  Des  Verbes  Défect,  delà  3«  Rad.,  oit  Défect.  Lamed. 

276.  Cette  classe  comprend  tous  les  Verbes  qui  ont  pour 
3»  radicale  un  3  ,  nommés  défectifs  Lamed-Noun  ,  comme  jna 
il  a  donné  ;  ou  un  n  >  et  qu'on  nomme  défectifs  Lamed-Thav, 
comme  JT13  il  a  extermitié.  Voici  en  quoi  consiste  l'imperfec- 

-  T 

tion  de  ces  Verbes. 

ayy.  Toutes  les  fois  qu'en  vertu  des  flexions  grammaticales 
la  5*  radicale  devrait  être  affectée  d'un  Scheva  quiescent ,  elle 
s'assimile  à  la  lettre  suivante  ,  que  l'on  double  par  un  Daguesch 
(  n.  90),  quand  elle  ne  termine  pas  le  mot  (n.  79).  Ainsi  ,  l'on 
dit  au  Prétérit  de  Kal  :  Qfinj  vous  avez  donné  ,  pour  0ri3n3  } 
^j}"^^  j'ai  exterminé ,  pour  »fim3  •  A  l'Infinitif  T\I\  donner  , 
pournjn:  et  avec  l'affixe  >f|  fi .  En  Niphal  :  rilDJ  tu  as  été 
retranché,  pour  Jim^p  ;  OJinJ  '^''"•^  ^^^^  donné,  pour  □fi3Ji3. 
De  même  en  Hiphil:  »ji  n3n/«*  exterminéy  pour  >nmDn>  etc.  («). 

§  II.  Des  Verbes  Quiescents. 

278.  Ces  Verbes  se  divisent,  comrao  les  défectifs,  en  trois 
Classes,  selon  que  la  lettre  quiescente  est  1",  2«  ou  3^  radicale. 

I".  Des  Verbes  Quiesc.  de  la  i"  Rad.,  ou  Quiesc.  Pbé. 

279.  Cette  Classe  renferme  deux  sortes  de  Verbes  ;  savoir  : 
ceux  qui  commencent  par  un  x  ,  comme  73^  ^^  "  mangé ,  et 

-    T 

ceux  qui  commencent  par  un  > ,  comme  "2,^  H  s'est  établi;  3131 

~    T  -  T 

t7  a  été  bon.  Les  premiers  se  nomment  quiesc.   Phé-Alef ,  les 
seconds  quiesc.  Phé-Yod, 


[à)  LMmperfectioQ  de  ces  Verbes  fe  réduit ,  comme  on  le  voit ,  à  si  peu  de 
chose  ,  que  nous  n'avons  pas  cru  nécessaire  d'en  donner  la  conjugaison  dans 
ns  Par  adigme. 


-67  - 

1»  (Juiesccnts  Plié-Alcf. 

280.  Dans  ces  Verbes  ,  l'jj  n'est  pas  toujours  qv/iescent  ; 
il  reste  souvent  mobile  ,  en  prenant  cependant  un  Scheva  com- 
posé au  lieu  du  Scheva  simple  (n.  223)  :  triNH  '"  prendras,  etc. 

a8i.  Lorsque  j<  est  quiescent  ,  il  l'est  en  Cholcm  au  Futur 
de  Kal,  surtout  des  cinq  Verbes  13X  il  a  péri  ;  n^N  il  a  voulu, 
vDK  *^  ^  mangé  ;  fJDN  *^  "  ^*'  /  HAK  «^  ^  cuit. 

-    T  -     T  T    T 

282.  Le  Futur  se  termine  en  Fathach  ou  en  Tséré  :  ^^K» 
et  Sdk»  . 

283.  t  Les  règles  que  l'on  donne  pour  la  terminaison  du 
Fut.  de  /ial  étant  très-compliquées  et  sujettes  à  un  grand  nom- 
bre d'exceptions, nous  devons  nous  borner  à  faire  observer  que 
ce  Fut.  se  termine  assez  souvent  :  1°  en  Fathach,  quand  il  a  un 
accent  conjonciif  (  n.  55  )  ;  en  Tséré ,  quand  il  a  un  accent 
disjonctif;  3°  eu  Fathach,  à  la  fin  de  la  phrase  ,  lors  même  qu'il 
a  un  accent  disjonctif  ;  et  quand  l'accent  tonique  remonte  sur 
la  sj'llabe  pénultièiae ,  excepté  dans  le  Fut.  conversifde  TDK» 
qui  fait  presque  toujours  "10N''T  ^t  *^  dit. 

284.  A  l'Infinitif  construit  de  TDK^  lorsqu'il  est  précédé  de 
^  ,  l'5(  est  toujours  quiesc.  ICN^  ^'*  disant,  pour  "jQX^  • 

285.  A  la  I*  pers.j  l'jj  radicale  disparait  devant  la  préfor- 
mante :  nûx  JQ  dirai ,  pour  "10NX  • 

286.  t  L'j(  disparaît  encore,  quoique  rarement,  à  la  2»  et 
3*  pers.  :  T\Q'f\  tu  retireras  \  tSTn  '"  t'en  iras  ;  inû»  Us  diront. 

287.  f  Dans  les  autres  Formes  ,  1'^  est  rarement  quiesceut  : 
Niphal  i]nXJ  ils  ont  été  mis  en  possession;  Hiphil  SSN'1  *^  ♦"*' 
de  côté,  etc.  (a). 


(a)  Voyei  à  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme  H. 


—  68  — 

2°  Quiescents  Fhé-Yod. 

q88.  Les  Verbes  qniesc.  Phé-Yod  ne  semblent  pas  avoir  lous 
la  même  origine.  Il  j  eu  a  dont  le  »  i"  radicale  appartient  prî- 
jnitivement  à  la  racine.  Il  y  en  a  d'autres  ,  et  c'est  le  plus  grand 
nombre  ,  qui  paraissent  avoir  été  originairement  des  gtiiesc. 
Phé'Vav ,  mais  dans  lesquels  le  T  aurait  été  changé  en  »  dans 
toutes  les  Formes  où  le  radical  ne  se  trouve  précédé  d'aucune 
lettre  caractéristique  ,  comme  sont  Kal ,  Piel  et  Puhal.  Cette 
double  origine  constitue  deux  classes  distinctes  de  Verbes  quiesc. 
Phé-Yod,  Nous  nous  occuperons  d'abord  de  ceux  dont  le  »  rem- 
place un  T  primitif. 

289.  Or,  dans  ces  derniers  le  T  primitif  reparaissant  dans 
Tfiphal ,  Hiphil  et  Hophal ,  s'emploie  comme  consonne  ,  lors- 
qu'il doit  avoir  régulièrement  un  Daguesch  fort,  c'est-k-dire 
à  l'Infin.  ,  à  l'Impér.  et  au  Fut.  de  Niphal  (n.  177);  ce  qui 
fait  que  ces  parties  du  Verbe  se  conjuguent  entièrement  sur  le 
Paradigme  du  Verbe  Parfait  :  Inf.  et  Impér.  y^V  ;  Fut.  yOV  • 
Mais  dans  les  cas  où  la  1  *  radicale  prend  régulièrement  un  Sche- 
va ,  c'est-à-dire  au  Prêter,  ou  au  Part,  de  Niphal,  dans  tout 
Hiphil  et  dans  tout  Hophal ,  ce  "j  est  quiesc. ,  savoir  :  en  Cho- 
iera dans  Niphal  et  Hiphil,  et  en  Schoureq  dans  Hophal.  Ainsi, 
Niph.  2^2  ,  3tt?i3  ;  Hiph.  2Wln  >  2^pV  ;  Hoph.  y^^^iy  , 
3tt?ia  >etc. 

T 

290.  Le  »  disparaît  à  l'Irapér.  et  au  Fut.  de  Kal,  qui  se  ter- 
minent alors  le  plus  souvent  en  Tséré  :  3ï?  étahlis-toi ,  pour 
3tt>»;  3t5»  il  s'établira  ,  pour  3>tt?»  .  Il  disparaît  encore  à  l'Inf. 
construit  de  Kal ,  qui  prend  ordinairement  la  terminaison  fera. 
n  ,  ou  n  1  avec  une  gutturale,  pour  le  distinguer  de  l'Impér. 
Ainsi  :  r\21!}  »  pour  D3ï;>  ;  r\'^'\  savoir,  pour  r^VV  • 

291.  A  la  Forme  Hithpahel  la  1'^  radicale  est  1  ou  i  :  ainsi  , 


-69- 
ll^'n*  '^*  -^^  feront  enregistrer  ;  jjrtlfln  »'  ^^  fit  connaître  (a). 

■292.  Les  "Verbes  de  la  v  classe,  c'est-k-dire  ceux  dont  le 
'  est  radical  ,  et  qui  sont  en  très-petit  nombre  ,  ont  générale- 
ment le  »  quiescent  au  Futur  de  Kal ,  qui  se  termine  le  plus  or- 
dmaireraent  eu  Fathach  :  3J3»»  5  et  dans  tout  Hiphil  :  a^lfl'rt  > 
3)E)iQ ,  etc.  (i). 

agS.  t  Dans  Hiphil  le  n  caractéristique  qui  devrait  régu- 
lièrement disparaître  au  Futur  (n.  199)  reste  cependant  quelque- 
fois :  niin»  ï^  célébrera,  pour  n"t1»  ;  y'^in*  *^  sauvera,  pour 
j;>l£;V  •  D'un  autre  côté ,  dans  quelques  verbe  s  dnt  le  1  est  pri- 
mitif, ce  ,*7  caractéristique  disparaît ,  à  la  vérité ,  mais  il  donne 
sa  voyelle  au  >  de  la  racine.  Ainsi ,  3>t3»  il  fera  du  bien  ;  ^>S'* 
il  poussera  des  cris  de  douleur  ,  sont  pour  3>lO>n'  5  SwTJ*  • 
On  trouve  en  effet  au  pluriel  de  ce  dernier  verbe  I^'HtI*  •  Au 
reste  ,  cette  particularité  n'est  qu'une  simple  application  du 
principe  général,  que  lorsque  le  n  qui  n'est  point  le  radical  de- 
vient précédé  d'une  préformante  ou  de  toute  autre  lettre  ser- 
vile  ,  il  se  retranche,  mais  en  laissant  sa  voyelle  à  cette  lettre 
précédente  (n.  199,  207). 

*  Quant  au  mot  yi»»  de  la  racine  -j'V  il  a  su  ,  c'est  vraisem- 
blablement un  Fut.  Kal  qui  a  conservé  par  exception  sa  i'^  ra- 
dicale affectée  du  Tséré ,  voyelle  ordinaire  des  préformantes  dans 
les  Verbes  quiesc.  PJié-Yod  de  la  2«  classe.* 

294.  t  Certains  Verbes  réunissent  les  imperfections  des  deux 
classes.  Ainsi,  ly»  il  a  formé ,  Fut.   Kal  ^y>  et  1V'>  ;  ip»  il  a 

-T  ••  ••  ..     .  I-T 

été  en  feu.  Fut.  ^pi»  et  -jp^  .  De  même  ^^»  il  a  possédé,  Imp. 
U?T ,  2^1  et  ;yi»  .  D'autres  se  confondent  dans  plusieurs  de  leurs 
temps  ,  avec  les  défectifs  Phé-Noun,  ou  Phé- Yod  (n.  25 1 ,  259)  : 
py^  il  a  versé ,  Fut.  pvji  et  pj;»  ;  enfin  ijf»  ,  Fut.  -(Ji^  et  ijf» . 


(a)  Vojerà  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme  I. 
{t]  Voyez  à  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme  K. 


—  70  — 
igo.  L'Infinitif  est  quelquefois  régulier  :  ©13»  en  desséchant, 

T 

constr.  ^3» ,  etc. 

11°.  Des  Verbes  Quiesc.  de  la  a»  Rad.,  ou  Quiesc.  Ayin. 

Q96.  Cette  classe  comprend  les  Verbes  dont  la  a'  rad.  est 
un  T  quiesc,  et  qu'on  nomme  Quiesc.  Ayin-yav ,  comme  Qîjn 
se  lever  ;  et  ceux  qui  ont  pour  2^  rad.  un  > ,  et  qu'on  appelle 
Quiesc.  Ayin- Yod  ,  comme  T»3  distinguer.  Ainsi  le  petit  nom- 
bre de  ceux  qui,  comme  j;i3  il  a  expiré;  yi^  il  a  eu  des  ini- 
mitiés, etc.,  ont  la  2^  rad.  mobile  et  se  conjuguent  régulière- 
ment ,  appartiennent  au  Verbe  Parfait,  Plusieurs  quiesc.  Ayin 
prennent  indistinctement  le  t  et  le  »  ;  on  trouve  en  effet  T\i  et 
rr^  passer  la  nuit  ;  ^■^'^  et  2i\y  poser,  etc. 

1»   Quicscents  Ayin-Vav, 

297.  Le  T  radical  n'étant  jamais  mobile  ,  la  racine  ne  pré- 
sente dans  toutes  les  parties  du  Verbe  qu'une  seule  syllabe. 

298.  Cette  "syllabe  unique  de  la  racine  prend  le  plus  ordi- 
nairement la  voyelle  qui  affecte  la  2*^  lettre  radicale  dans  le  Verbe 
Parfait. 

29g.  Si  cette  voyelle  se  trouve  être  une  àes  correspondantes 
du  T  (n.  21),  et  que  par  conséquent  elle  le  rende  quiesc.  (o.  69), 
elle  reste  invariable,  ou  bien  elle  se  change  en  Schoureq,qui  cor- 
respond aussi  au  t  .  Ainsi  on  dit  à  l'Infin.  abs.  de  Kal  □")«  pour 
□•jTp  ;  au  Part.  pass.  Q^n  pour  onp;  et  d'un  autre  côté  à  l'Inf. 
constr.  Qip  pour  Qip  ;  au  Fut.  Qiip»  pour  nip» .  Il  ne  faut  ex- 
cepter de  cette  règle  ni  le  plur.  fém.  de  l'Impér.  Kal  HÛDD  »  ^^ 
Niphal  niÛpn  ?  ni  celui  ^^  ^^^'  Niphal  nJûpD  >  «i  enfin  le 

T  : l<  ■  T    : l<  • 

Fut.  apocope  de  Kal  Qp»  ;  parce  que  l'absence  du  t  dans  ces 
différents  mots  n'est  que  l'effet  d'une  abréviation  purement  or- 
thographique (  n.  20). 

3oo.  Mais  si  la  voyelle  qu'aurait  le  radical  dans  le  cas  où 


—  71  — 
il  se  conjuguerait  régulièrement ,  ne  correspond  point  au  ^  , 
elle  se  change  en  une  autre  analogue  à  ce  i  ,  ou  bien  celui-ci 
disparaît  entièrement  (n.  89).  Or  le  premier  cas  a  lieu  dans  toute 
la  Forme  Niphal ,  où  le  T  devient  quiesc.  en  Choiera  :  Qlpa  , 
Olpri  >  Dipl'  PO"!"  01p3,  ^)PJ]>  0).p/.'  ^^  second  au  Prêt, 
et  au  Part.  act.  de  Kal  :  qd  ,  dans  tout  Hiphil:  O^prt  >  0'P*>  ^tc, 
et  dans  tout  Hophal  :  Dpirî  >  QpV  >  ^tc. 

Soi.  La  racine  perdant,  en  se  conjuguant ^  soit  une  de  ses 
trois  radicales  ,  soit  l'une  des  syllabes  qu'elle  devrait  régulière- 
ment avoir  (n.  297 )>  les  préformantes  et  les  caractéristiques 
du  Futur  de  Kal,à\i  Prêt,  et  du  Part,  de  Niphal  et  des  Formes 
Hiphil  et  Hophal ,  prennent  par  compensation  une  voyelle 
longue ,  comme  les  Verbes  Défectifs-Ayin.  Aussi  lorsque  par 
exception  cette  voyelle  se  trouve  brève  ,  on  double  la  l'e  rad. 
par  un  Daguesch.  Ainsi  j\>\;^  fait  en  Hiphil  ji^Dn  et  jiJDfl  «^  « 
excité;  Fut.  Ji)D>  et  f|>D» ,  etc. 

•  T 

3oa.  Au  Fut.  Kal  et  au  Prêt.  Niphal  et  Hiphil  on  insère  , 
comme  dans  les  Défectifs-Ayin ,  une  voyelle  entre  le  radical 
et  les  adformantes  syllabiques.  Cette  voyelle  est  >  au  Fut.  et  i 
au  Prêt.  Or,  par  l'effet  de  cette  addition,  l'accent  tonique,  en 
descendant  du  radical ,  sa  place  naturelle  ,  change  en  brèves  les 
voyelles  longues  des  préformanles  et  des  caractéristiques.  Ainsi 
on  dit  au  Fut.  plur.  fém.  de  Kal  t^y^^T^xy  au  lieu  de  n^'OlpJI 
qui  est  lui-même  pour  nJOlpriî  au  Prêt.  Niphal  pi'y^^n^  au  lieu 
de  niQlpJ  ,  qui  est  pour  JllDlpj  ;  au  Prêt.  Hiphil  I^IQ'pn  au 
lieu  de  lalO»»?!  ,  qui  serait  lui-même  pour  IJDiprt  • 

3o3.  Les  Formes  Pih.  ,  Puh.  et  Hithpah. ,  au  lieu  de  pren- 
dre un  Daguesch  fort  dans  la  2«  radicale  ,  redoublent  la  3«  en 
conservant  le  l  quiesc.  en  Cholem  ;  ce  qui  les  transforme  en 
Pihlel ,  Puhlal  et  Hithpahlel.  Quelquefois  ,  mais  très-rarement, 


—   72    — 

on  leur  substitue  la  Forme  Pilpel  ;  ainsi  de  \\^  contenir,  on 
fait  ^3^3  («)• 

304.  On  voit  par  les  règles  que  nous  venons  d'exposer,  que 
ces  "Verbes  quiesc.  Ayin-Kav  sont  assez  difficiles  à  distinguer  des 
défectifs  Ayin.  On  peut  cependant  les  reconnaître  à  ce  que  leur 
dernière  rad.,  suivie  d'adformantes ,  n'a  point  de  Daguesch  ,  et 
à  ce  que  le  Verbe  réduit  a  ses  rad.,  et  devenu  monosyllabique , 
a  toujours  une  voyelle  longue.  Ainsi  ♦Dionn  j'*^^  élevé ,  vient 
de  DIT  >  vciAXS  >rnmn;  ^^  QQT»  ^^  même  "73  il  a  été  errant  , 
vient  de  Tta  ,  et  13  de  l^j  . 

-T  T 

305.  Quelques  Verbes  prennent  au  Prêt,  et  au  Part,  actif  de 
Kal  un  Tséré  ou  un  Cholem  au  lieu  du  Qamets  :  /jQ  il  est  mort, 
étant  mort  ;  Tjjyi  *^  arougi;  Part.  pi.  m.  □»2^i3,etc.  On  trouve, 
mais  fort  rarement  après  la  i"  radicale ,  un  j{,  qui  sert  comme 
de  prolongation  à  la  Voyelle  Qamets  :  □jjp  il  s'est  levé,  etc. 

3o6.  Quelques-uns  ont  le  "j  quiesc.  en  Cholem  à  l'Infin., 
Impér.  et  Fut.  ;  mx  ,  luire;  k*)3  venir  ;  k13'  H  viendra  ;  y\Q 
être  bon  ;  xj'y^  rougir;  ce  dernier,  par  une  anomalie  particu- 
lière ,  prend  un  Tséré  sous  les  préformantes  du  Fut.  çjia»  il 
rougira. 

307.  Le  Fut.  apoc.  de  Kal  est  Qp»,  et  celui  à^Hiphil^nj  ; 
mais  si  l'accent  tonique  remonte  jusqu'aux  prëformantes  ,  le 
Cholem  du  premier  se  change  en  Qamets-Chatouf  :  Dp*\>  et  le 
Tséré  de  ce  dernier  en  Ségol  :  opH  • 

308.  Quand  la  i'*  ou  la  5«  rad.  est  une  gutturale  ou  un  ^ , 


(o)  Voyei  à  la  fin  de  U  Grammaire  le  Paradigme  L.  —  Le  Frélérit  ,  ne  présen- 
tant que  denx  lettres  radicales,  c'est  par  l'Infinitif  construit  qu'on  nomme  ces 
Verbes,  et  qu'on  les  indique  dans  les  Dictionnaires.  Ainsi  on  dit  le  Verbe  Qip 
»€   lever,  et  non  le  Verbe  Qp  U  s'eit  levi. 


—  7^  - 
le  Fut.  convers.  de  Kal  et  d^Hiphil  se  terrnineut  également 
en  Fathach  ;  ce  qui  fait  que  ces  deux  Fut.  ont  absolument  la 
même  forme  ,  et  que  le  sens  peut  seul  les  faire  distinguer.  Ainsi 
Fut.  À'aZ  n3''T  ^^  *^  se  reposa  ;  ")D*1  ^^  ^^  se  détourna;  Fut. 
Hiphil  :    lyi  et  il  prit  à  témoin;  nyiTef  i7  assiégea  ,  etc. 

3og.  t  L'Inf. ,  rimpér.  et  le  Fut.,  surtout  lorsqu'il  prend  un 
n  ou  un  r  paragogique  ,  ont  quelquefois  un  Qibbouts  :  Q^fuir; 
3Ï?  reviens;  mOK  j^  *"^  détournerai  ;  n7;nn  t^oîu  mour- 
rez  ,  etc. 

3io.  t  Le  »  que  l'on  insère  au  Fut.  de  Kal  enive  le  radical 
et  les  adforraantes  sjllabiques  (n.  3o2),  disparaît  quelquefois, 
mais  on  le  compense  en  doublant  par  un  Daguesch  la  i"  lettre 
de  l'adformante.  Ainsi  l'on  trouve  :  nsmQJI  eZ/e^  mourront; 
mli^QT\  elles  abonderont,  etc.,  pourn3»nlDn.  n^'ïian  • 

T<v         :  T  <v  :  T    V        : 

3ii.  f  Dans  Hiphil ,  la  caractéristique  prend  assez  souvent 
un  Chatef-Ségol ,  quelquefois  un  Chatef-Fathach  j  et  la  i"  rad. 
prend  elle-même  un  Tséré  :  niÙ^Dri  '"  ^^  f^it  rougir  ;  iJTOp  ,*t 
nous  avons  établi,  etc. 

3ia.  t  Lorsque  l'Impér.  prend  le  ,«7  paragogique,  il  change 
son  Tséré  en  Chirik  long  :  m»Kn  illumine ,  etc. 

T  <•     T 

2<>  Quiescentt  Ayin-Yod. 

3i3.  Ces  Yerbes  ont  la  plus  grande  analogie  avec  les  quies- 
cents  Ayin-Fav  y  et  ne  peuvent  guère  en  être  distingués  qu'à 
l'Infin.  constr.,  à  l'Imp.  et  au  Futur  de  Kal,  où  la  radicale  » 
est  quiesc.  en  Chirik  (a). 

3i4-  Quelques  fois  le  ♦  i"  rad.  se  conserve  au  Prêt,  de  Kal  ; 


[a]  Ces  Verbes  sont  nommés  et  indiqués  dans  les  Dictionnaires  par  l'Inf.  consir,  de 
Kal,  comme  les  quieie.  Ayin-Vavet  pour  U  mSme  raison  (n.  303). 


10 


-  -4  - 

mais  alors  on  insère  la  voyelle  i  entre  le  radical  et  les  adfor- 
formantes  syllabiques,  comme  daas  plusieurs  Formes  des  défect. 
Ayin  et  des  quiesc.  Ayiii-Vav. 

5 1 5.  Dans  ces  Verbes  le  Fut.  d'Hiphil  est  absolument  sembla- 
ble a  celui  de  Kal;  il  n'y  a  que  le  contexte  qui  puisse  les  faire 
distinguer  l'un  de  l'autre  (a). 


3i6.  Les  Verbes  dont  la  2*  rad.  est  un  j^  n'ont  pas  cet  j{ 
quiesc.  Ainsi  ils  ne  sont  soumis  qu'aux  anomalies  des  Verbes 
qui  ont  pour  -i'  rad.  une  gutturale  (n.  227-  229).  Il  faut  pour- 
tant excepter  ^^{3  ils  ont  été  beaux  ,  et  VK3*  *^  ^^'''^  méprisé , 
Futur  Hiphil  de  vt<3 ,  mis  pour  y^y  - 

m.  Des  Serbes  Quiesc.  de  la  5»  Rad.,  ou  Quiesc.  Lamed, 

317.  Cette  classe  comprend  deirx  sortes  de  Verbes  ;  les 
uns  ont  pour  3"    radicale  un  ^  ,  comme  kïO  *^  «  trouvé  ;  les 

T     T 

autres  un  n  ,  comme  nbîl  ^^  ^  révélé.  Les  premiers  se  nomment 
quiesc.  Lamed-Alef ,  les  seconds  quiesc.  Lamed-Hé.  Ils  ont  en- 
tre eux  une  affinité  qui  fait  souvent  naître  de  la  confusion  dans 
leurs  imperfections  mutuelles  ,  et  donne  lieu  à  des  formes  mixtes 
qui  tiennent  des  uns  et  des  autres. 

*  On  a  pu  remarquer  une  affinité  de  ce  genre  entre  \es  quiesc. 
Ayin-F'av  et  les  quiesc.  Ayin-Yoa.* 

i9,  Quieseenis  Lamed-Alef. 

3 18.  L'imperfection  de  ces  Verbes  consiste   principalement 


(o)  Voyei  à  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme  M- 


-75- 
en  ce  que  l't<  ,  lorsqu'il  n'est  suivi  d'aucune  adformante,  est 
toujours  quiescent  :  et  ne  sert  qu'à  prolonger  la  voyelle  qui  le 
précède.  Or,  si  cette  voyelle  devait  être  un  Fathach  ,  elle  de- 
vient Qaraets  ,  ce  qui  a  lieu  au  Prêt.,  a  l'Inip.  et  Fut.  de  Kal  (  n. 
iSi  ),  au  Prêt,  de  Niphal ,  et  dans  tout  Puhal  et  Hophal. 

5 19.  Devant  les  adformantes  sjUabiques  ,  1*^  est  quiescent  ; 
1°  en  Qamets  au  Prêt,  de  Kal  ;  2°  en  Tséré  au  Prêt,  des  autres 
Formes;  3°  en  Ségol  à  l'Imp.  et  au  Fut.  de  toutes  les  Formes. 
Mais  devant  les  adforra.  assyll.  il  est  mobile  ,  et  par  conséquent 
le  Verbe  se  conjugue  alors  régulièrement. 

320.  La  Forme  Hophal  prend  un  Kibbouts  sous  ses  caracté- 
ristiques et  ses  préformantes  (a). 

Sîi.  t  Les  Verbes  qui  se  terminent  par  un  Tséré  ,  comme 
^"yt  il  acraint,  etc.,  conservent  ce  Tséré  aux  autres  personnes  : 
DNI»,  etc. 

332.  t  L'Infin.  conslr.  de  Kal  se  présente  quelquefois  sous  la 
forme  féin.  HNl^  craindre  ^    et  quelquefois  aussi    sous  celle  de 

iNïD  pour  nt<ya  • 

325.  La  terminaison  fera,  ji  ,  se  contracte  toujours  en  i\  : 
HNSD  trouvant,  etc.,  au  plur.  m.  Q>i<t3n  qui  pèchent,  etc.  Quel- 
quefois le  premier  Ségol  se  change  en  Scheva,et  V^  devient 
mobile  :  nsao  . 

324.  Souvent  I'k  disparaît  entièrement  :  >JiîJQ  ;  Part.  f.  Jiy'V> 

•<T  T 

sortant,  de  Kï'-   ^iph.  DnDl3J    vous  vous  êtes  souillés,    de 

TT  V  ••    :    ■ 

NOta  •  Hiph.  >pn»T  il-  «  fait  pécher.  Infin.  ♦CJnrt  faire  pécher  , 
de  îiun  . 


(a)   Voyt'i  à  la  lin  Je  lit  Grammaire  le  l'aradiitine  A. 


-76- 

2o  Quiescents  Lamed-Hè. 

3a5.  Ces  Verbes  forment  deux  classes  distinctes  j  la  plupart , 
comme  ^'y  il  a  révélé ,  semblent  avoir  eu  primitivement  pour 

T  T 

3'  rad.  un  > ,  auquel  on  a  substitué  un  ,-j  ;  et  quelques  autres  , 
tels  que  H/tt^  il  a  joui  de  la  paix ,  un  1  qui  a  été  également  rem- 

T    T 

placé  par  un  n  •  Nous  nous  occuperons  presque  exclusivement 
des  premiers ,  qu'il  est  facile  de  reconnaître  au  mojen  des  règles 
suivantes  : 

326.  I"  règle  :  Toutes  les  fois  que  le  n  n'est  point  suivi  d'une 
adformante,  il  est  quiesc.  :  1°  en  Qamets  dans  tous  les  Prêt.  ; 
a»  en  Ségol  dans  les  Fut.  et  Part,  actifs  ;  3"  en  Tséré  dans  tous 
les  Imp.  j  4°  ^°  Cholem  dans  les  Infin.  absol.  celui  d'Hiph.  et 
d^Hoph.  excepté. 

Le  Part  pass.  de  Kal  fait  exception  à  cette  règle  j  car  le  ^  pri- 
mitif s'y  conserve  ;  ainsi  l'on  dit  yyjSt  au  lieu  de  niSs* 

T  T 

327.  L'Infin.  constr.  prend  toujours  la  terminaison  fém.  n  ;  de 
ià  nlba  ,  pour  nhSa  (guelôvelh). 

328.  II*  règle  :  Devant  les  adform.  syll.  le  i  primitif  repa- 
;  ait  toujours  précédé  d'une  voyelle  qui  lui  correspond  (n.  21). 
Ainsi  il  est  quiesc.  en  Chirik  toujours  au  Prêt,  de  Kal  et  assez 
souvent  à  celui  des  autres  Formes  ,  quoique  pour  l'ordinaire  il 
le  soit  en  ïséré ,  mais  il  l'est  toujours  en  Ségol  au  Fut.  et 
à  l'Impératif. 

329.  III*  règle  :  Le  ,"|  disparaît  complètement  :  1°  devant 
les  adform.  assyll.  ,  excepté  à  la  3«  pers.  fem.,  où  il  se  change 
en  n  ;  2»  devant  les  suffixes  ;  3°  au  Fut.  apoc.  et  conv.  et  quel- 
quefois à  l'Irap.,  et  c'est  ce  retranchement  qui  constitue  Papo- 
cope  dans  ces  Verbes  («). 


(«)  Vojei  à  la  fin  de  la  Grammaire  le  Paradigme   <), 


—  77  — 

330.  t  La  5«  pers.  1'.  se  termine  aussi  en  n  :  nt?y  ^He  a  fait. 
Hoph.   rhlT\  ^^^^  ^  ^'^  déportée,  etc. 

33 1.  L'Infinitif  absol.  change  quelquefois  le  n  ^n  i  :  ij^n  en 
voyant,  etc. 

332.  L'apocope  du  Fut.  occasionne  dans  la  Forme  Kal  quel- 
ques changements  dont  voici  les  principaux  : 

1°  La  l'e  rad.  prend  le  plus  souvent  un  Ségol  :  ^73»  ou  bien  un 
Fathach ,  si  la  2'  rad.  est  une  gutt.  :  y^'^  qu'il  regarde. 

2°  Le  Chirik  de  la  préforra.  se  change  en  Tséré  :  ipm  ^^ 
elle  fut  achevée,  etc. 

3"  Quand  la  i'«  rad.  est  une  gutt.,  elle  prend  tantôt  un  Fa- 
thach :  fyi;  tantôt  un  Fathach-furtif  (n.  5i)  :  Tn'  ^"^  se  ré- 
jouira-; et  un  simple  Scheva  ,  quand  la  2*  radicale  est  une  des 
six  aspirées  (n.  12  **  )  :  3,2,  T  ,  3  ,  fl ,  D  ,  et  quelquefois 
même  hors  ce  cas  :  kTI  ^^  il  ^i^  >  etc. 

*  Les  mots  \?;j;  > ,  Ty  » ,  j<n» ,  ont  un  Fathach  sous  la  préforra., 
parce  que  les  gutt.  et  le  ^  souffrent  difficilement  devant  elles  le 
son  ».  On  a  déjà  pu  s'en  convaincre  ,  surtout  par  les  (n.  92 ,  gS  . 
223  -  226.  Cependant ,  l'on  n'a  pas  toujours  égard  à  cette  règle 
d'euphonie  ,  puisqu'on  trouve  "iri'T  >  etc.* 

4"  Les  Verbes  n»n  il  a  été  ;  ,-j'n  ^^  ^  ^'^'^^  >  font  »,T  ,  >n^  > 
pour  »,-j's  ,  »n'  ;  le  Scheva  de  la  i'*  rad.  s'étant  changé  tout  na- 
turellement en  Chirik ,  voyelle  correspondante  au  r  suivant 
(n.  21  )  ,  et  la  préform.  ayant  pris  son  propre  point ,  qui  est  le 
Scheva  (n.  lûg). 

333.  t  Le  n  ,  qui  d'après  la 5«  règle  (n.  029) ,  doit  se  retran- 
cher devant  les  adform.  assyll.  ,  se  change  en  Yod  principale- 
ment à  la  pause,  et  avec  le  Noun  paragogique  du  Fut.  VDH  ^^' 
nez;    p3'1>  ils  se  multiplieront;  mais  le  plus  souvent  avec  un 


-78- 
'Qamets  sous  la  a"  rad.  :  Tvy^jn  ils  chercheront^  etc.  Il  se  change 

'      T   :   • 

encore  en  Yod  précédé  d'un  Tséré,  lorsqu'on  y  joint  les  suffixes; 
mais  ce  changement  est  rare  (n.  3i6  i°). 

334.  t  Le  Part.  act.  fém.  change  aussi  le  pf  en  »  :  n^DJ/  ^o*- 
lée.  De  là  prenant  quelquefois  la  forme  en  Chirik  ,  qu'on  a  déjà 
remarquée  dans  les  Verbes  Parfaits  (n.  174),  il  se  trouve  avoir 
deux  Yods  (l'un  substitué  au  n  ,  3*  rad.,  l'autre  venant  de  cette 
forme  particulière  du  Part.  )  ,  qui  s'expriment  en  un  seul  par  le 
moyen  du  Daguesch  fort  :  n^SS  pleurant ,  etc. 

355.  Dans  Pihel  et  Hithpahel ,  le  Daguesch  fort  de  la  i*  rad. 
se  perd  au  Fut.  et  à  l'Imp.  apoc. ,  parce  que  cette  lettre  ter- 
minant le  mot  ,  ne  peut  le  recevoir  (n.  72). 

336.  Dans  Hiphil ,  le  Fut.  apoc.  prend  souvent  un  Fathach 
sous  les  préform. ,  et  un  Scheva  sous  la  l'e  rad.  :  j^fj»  qtt'il  élar- 
gisse ,  etc.  ;  et  si  cette  1"  rad.  est  une  gutt.,  il  se  confond  avec 
celui  de  Kal ,  de  sorte  que  le  sens  peut  seul  les  faire  distinguer  : 
ainsi   7^1  T  peut  signifier  et  il  monta,  et  et  il  fit  monter. 

557.  L'Imp.  apoc.  a  toujours  deux  Ségols  :  ;3"in  multiplie  ; 
ou  deux  Fathachs  ,  si  la  l'e  rad.  est  une  gutt.  7j;n  f'^^^  monter. 

338.  Les  trois  Verbes  ni<3  il  a  été  beau;  ,";ni3  il  a  tendu; 

T   T  T     T 

nnï?  il  s'est  incliné ,  Verbes  dans  lesquels  le  |-|  remplace  un  T 

T  T 

primitif  (n.  225),  prennent  un  t  entrQ,la  2*  et  la  3*^  rad.,  ce 
qui  leur  donne  la  Forme  Pihlel;  ainsi  l'on  dit  nTN3  >  ^'  P^"^  con- 

T":  " 

traction  niN3  •  mnïJ  >  tl'où  vient  le  Part.  plur.  m.  O'iniOD  9«« 
tendent ,  et  ninï?  ,  d'où  se  forment  Hithpahlel  niriFlTCTÎ  ^l  ^'^^^ 
incZme ,  joro5<er«e;  Fut.  ninilï?*  ;  ^poc.  ^nriŒ^'l  *'  *'  ^^  pros- 
terna ,  pour  innïïJ"  • 

339.  Les  Vrrbes  dont  le  Hé  3«  rad.  est  mobile  (u.  17,  47)  , 
comme  ^33  H  s'est  élevé;  ;^J23  il  a  désiré;  ,123  ^l  «  l^i-  nOJI 


—  79  — 
il  a  admiré  ,  sont  Parf.  ;  ils  n'éprouvent  que  les  anomalies  com- 
munes aux  Verbes  dont  la  3'  rad.  est  une  gutt.  (n.  23o). 

340.  t  Quant  à  l'accent  tonique ,  l'apocope  lui  fait  faire  un 
pas  rétrograde  ,  de  manière  que  dans  Kal  et  Hiphil  il  remonte 
jusqu'aux  préform.,  et  que  dans  les  autres  Formes  il  ne  quitte 
pas  la  racine. 

§  III.  Des  Verbes  doublement  imparfaits. 

341.  On  entend  par  doublement  Imparf.  ,  les  Verbes  qui  , 
ayant  deux  rad.  déficientes  ou  quiesc,  ou  bien  qui ,  ayant  l'une 
de  leurs  rad.  déficiente  ,  et  l'autre  quiesc,  peuvent  réunir  les 
imperfections  propres  à  chacune  des  deux.  On  peut  en  former 
plusieurs  Classes  : 

1°  Ceux  qui  sont  à  la  fois  défectifs  Phé'Noun  et  quiescents 
Lamed-Alef ,  comme  tîv'3  //  a  porté  ,  etc. 

T  T 

2°  Ceux  qui  sont  défect.  Phé-Notm  et  quiesc.  Lamed-Hé  , 
comme  nD3  *^  ^  incliné ,  etc. 

T  T 

3°  Ceux  qui  sont  quiesc.  P hé- Aie f  et  quiesc.  Lamed-Hé, 
comme  j^î)H  il  est  venu,  etc. 

T     T 

4°  Ceux  qui  sont  quiesc.  Phé-Yod  et  quiesc.  Lamed-Alef , 
comme  j^t^»  il  est  sorti ,  etc. 

T  T 

5°  Ceux  qui  sont  quiesc.  Phé-Yod  et  quiesc.  Lamed-Hé  . 
comme  xW  *'  ^  j^^é ,  etc. 

6*  Ceux  qui  sont  quiesc.  Aj-in-Vav  et  quiesc.  Lamed-Alef , 
comme  è{13  venir,  etc. 

342*  t  L'analogie  ne  permet  pas  qu'un  Verbe  soit  double- 
ment Imparf.  par  rapport  à  deux  lettres  contigues.  Il  n'y  a 
guère  que  fcti3  ,  };\'>^  et  n'H  >  Qui  fassent  exception. 


—  8o  — 
APPENDICE  A  L'ARTICLE  VIL 

De  l'affinité  et  de  la  confusion  des  Verbes  ImpajifaitSw 

545.  -J-  On  a  pu  remarquer  par  ce  qui  a  été  dit  sur  les 
Verbes  Imparf.  que  presque  tous  ont  deux  radie,  mobiles  et 
invariables^  tandis  que  la  3*  est  quiesc.  ou  disparaît  entièrement. 
Comme  plusieurs  Verbes ,  quoique  réellement  très-différents  , 
conservant  les  deux  mêmes  rad.  mobiles,  et  ne  différant  que  par 
la  3*  quiesc.  ou  déficiente,  se  présentent  souvent  sous  des  formes 
monosyllabiques  ou  bilitères  presque  identiques  ,  c'est  de  là  que 
naît  Vaffinité  ou  la  confusion. 

344»  t  O''  il  y  ^  affnité  entre  ces  Verbes  ,  lorsque  la  racine 
bilitère ,  qui  leur  est  commune ,  a  une  signification  déterminée  , 
et  que,  sans  perdre  cette  signification  ,  elle  a  reçu  lour-à-tour 
pour  3*  rad.  différentes  lettres  quiesc.  ou  déficientes.  Ainsi  la 
racine  bilitère  3*1  il  a  été  abondant ,   est  commune  à  ,*13t  et 

T     T 

33 T  ,  qui  ont  la  même  signification  ,  et  qui  ne  constituent  réel- 

-     T 

lement  qu'un  même  Verbe  sous  deux  formes  différentes.  De 
même  ,  la  racine  nf  a  formé  ^DT  >  HD!  >  "131  >  TtH  P*^^*' , 
broyer. 

Cette  affinité  se  trouve  entre  les  Verbes  : 

1°  Quiesc.  Ayin-Vav  et  défect.  Ayin  :  ^D^Q  ®t  VVfO  manier  ; 
113  et  113  fuir. 

-T 

1"  Défect.  Phé-Yod  et  Défect.  Phé-JSoun  ■■  3^»  et  3^3  il  a 

"  T  -T 

placé  ;  ;t;p3  et  ^n>  il  a  tendu  des  pièges. 

3*  Quiesc.  Ayin-Vav  et  Quiesc.  Phé-Yod  :  "li^  et  -i;|i  il  a 
craint  ;  3113  et  3J3>  il  a  été  bon. 

^  ~   T 

4°  Défect.  Phé-Noun  et  quiesc.  Ayin-Vav  :  nfl3  et  niS  souf- 
fler ;  va3  et  y^a  disperser. 

5»  Quiesc.  Lamed-Alef  et  quiesc.  Lamed-Hé  :  j{Tp  et  ,in(? 
«/  a  rencontré. 


—  8i  — 
6'  Quiesc.   Lamed-Hc    et  défecl.  Ayin  •  ,-jyr3  et  vyo    ;7  a 
exprimé. 

7°  Çuiesc.  Lamcd-  Hé  et  quiesc.   Ayin-Vav  :    ,-jp;t;    et  nil 

T      T 

*  Les  quiesc.  Phé-Jlcf  if.  trouvent  laremenf  en  affinité  :  Qt?S 

"     T 

cl  qï;»  il  a  désolé  ;  ^^Tx  ^^  ï?n  fouler  aux  pieds.* 

545.  7  II  y  a  ccnfiision  lorsque  des  V(n-bes  rrellenient  fli"-- 
tincts  de  signification  et  d'origine  ^  se  trouvent  par  hasard  avoir 
la  inêir.e  forme  l>iiitère  ,  et  changent  niutuelîemer)t  !eui-  forme 
et  leur  sens.  C'est  ainsi  que  iT^  presser  ^  assiéger  prend  quel- 
quefois la  signification  de  ^y^  il  a  formé  ;  que  î*t;t  il  a  cassé  , 
brisé ,  (ait  au  Fut,  vn> ,  forme  appartenant  au  Verhe  î"!^"i  ,  qui 
signifie  courir. 

546.  t  l^^affnité  ou  la  confusion  qui  se  trouve  enire  des  Vcr- 
hes  différents,  entraîne  rarement  un  double  emploi  pour  un  mciiie 
temps  ou  un  même  sens.  Ordinairement  cliaque  Veihe  n'est  cm- 
ployé  que  dans  certains  cas  ,  ou  pour  certains  temps  détermi- 
nés par  l'usage  ,  et  chaque  temps  ne  se  trouve  usité  que  dans 
l'un  des  Yeibes.  Ainsi  3113  et  313»  signifient  également  il  a  été 
bon;  mais  le  Prêt,  ne  se  présente  que  sous  la  Forme  "2X0  '1  ^^ 
Fut.  sous  celle  de  3^'»  ;  l'Inf.  sous  celle  de  3113  ,  et  Hiph.  sous 
celle  de  ^'D'H  •  De  niOme  •t'^n  6t  "TV  signifient  il  est  allé  ;  mais 
dii  j^remier  seulement  se  forment  l'Inf.  absol.  de  Knl  n*Sn  i 
Niph.  r?^n3;Pi/j.  r^^  ;  et  du  second  le  Fut.  de  Kal  -n^»;  l'Inip. 
ItS  >  nD*?  ;  l  I"f-  constr.  fj^'^  ;  Hiph.  "n^Sld  ,  etc.  Comparez  en 
Grec:  «/xv-i  '  -^or.  t.'-.^o-j  ,  Fut.  i'Àrjioaxi.  i-ép-^)  ^  Fut. '-■''''-^^  Aor. 
Iw/MJ  ;  en  Latin  :  fero  ,   i«//,  lalum,  ferre. 


—    82    — 

CHAPITRE  QUATRIÈME. 
DU  NOM  ET  DE  L'ADJECTIF. 

347.  Comme  presque  tous  les  Adj.  s'emploient  sans  cesse  pour 
des  Subst.  ,  et  qu'ils  en  subissent  les  divers  accidents,  on  con- 
fond ordinairement  sous  lé  mot  générique  de  Noms  ,  les  Adj, 
aussi  bien  que  les  Subst.  Or,  en  traitant  des  Noms ,  nous  les  con- 
sidérerons quant  K  leurs  genres  ,  à  leur  origine  et  à  leur  forme  ; 
à  leurs  nombres,  à  leur  état  de  construction,  à  leurs  suffixes  et 
enfin  aux  changements  qu'ils  subissent  quand  ils  passent  par  ces 
divers  accidents. 

ARTICLE  I. 

Des  Genres  des  Noms. 

348.  On  distingue  dans  les  noms  hébreux  deux  genres  :  le 
masculin  et  le  féminin.  Les  Hébreux  ne  connaissent  point  de 
neutre  ,  ils  se  servent  le  plus  ordinairement  du  féminin,  dans  les 
cas  où  les  langues  qui  ont  ce  troisième  genre  en  font  usage.  Il 
y  a  des  noms  qui  prennent  indistinctement  les  deux  genres  ,  et 
qu'on  nomme  en  conséquence  de  commun  genre. 

*  On  distingue  de  cei  derniers  les  Épicènes,  certains  noms  d'a- 
nimaux qui,  sous  une  seule  termin.,  renferment  les  deux  sexes 
d'une  même  espèce  ,  comme  "ipg  bœuf  et  vache,  etc.* 

549.  On  connaît  le  genre  des  Noms  ou  par  la  signification,  ou 
par  la  terminaison. 

550.  i"  Les  noms  d'hommes  ou  de  fonctions  particulières  aux 
hommes  ;  ceux  de  peuples  ,  de  montagnes  ,  de  fleuves  et  de  mois 
sont  ordinairement  masc.  ,  quelle  que  soit  leur  termin.  :  n'OI' 
Jdrémie;  ^SX  laboureur;  T^1^T\''  Jwla  (peuple)  ;  V\'^'2S  Liban; 
nijî  Euphrale  ;  ^qij  «it»'/,  etc. 


-  85  — 

35t.  Au  contraire  ,  le  noms  de  femiues  ,  de  fenulles  (i'am- 
luaux;  ceux  de  villes  ,  de  pays  et  de  membres  du  corps  ,  surtout 
doubles,  sont  ordinairement  fém.  :  Qii  mère  ;  ppiUi  dnesse  ; 
niï?N  -Assyrie  ;  '\'^  Tyr  ;  ^i^  oreille,  etc. 

•j-  Un  même  nom  peut  être  employé  comme  raasc.  ou  fém.  se- 
lon ses  différents  sens.  Ainsi  HTin'  signifiant  les  Juifs  ;  niK  ^^* 
Iduméens ,  sont  masc;  mais  ils  sont  fém.  quand  i!s  désignent  la 
Judée  et  l'Idumée. 

35'i.  1°  Il  n'y  a  de  termin.  particulière  que  pour  les  noms 
fém.  ;  il  suffit  donc  de  la  connaître  pour  distinguer  sous  ce  rap- 
port les  fém.  des  masc.  Or  les  fém.  sont  ordinairement  terminés 
par  ,"i  ,  ri  et  ji  ,  avec  une  gutturale;  quelquefois  enfin  par  71  , 
OU  simplement  par  j)  '•  H^'^b  reine  ;  DJns  tunique  de  dessous  ; 
fiyi  science;  ;\-\i2';  cantique  ;  n»n3y,  dont  le  masc.  est  i"l3n 
hébreu  ;  ri1370  royaume  ,  dont  le  masc.  inusité  est  1370.  Ainsi 
tous  les  noms  autrement  terminés  sont  masc,  comme  ^^r^  dis- 

T    7 

cours;  ipiT^îy  inférieur  ;  n^p  roi,  etc. 

*  Il  y  en  a  cependant  qui  ,  quoique  terminés  en  {,{  ,  sont  ce- 
pendant fém.,  comme  H2'd  sommeil,  qui  est  mis  par  Chaldaïsme 
pour  f^^p  etc. 

353.  Beaucoup  sont  employés  comme  fém.,  quoique  leur  ter- 
min. soit  masc,  et  que  leur  signification  ne  les  rattache  à  aucune 
classe  de  fém.  :  pxf'*^'*^^/  3in  épée ,  etc. 

*  Il  ne  faut  pas  prendre  pour  fem.  certains  noms  terminés  par 
n  paragogique  comme  nS'S  nuit,  dont  la  forme  est  :  '7>S  • 
L'accent  tonique  se  trouve  toujours  dans  la  terminaison  fém. 
n     ,  et  jamais  dans  celle  du  ,"•  paragogique.  * 

ARTICLE  II. 

De  l'Origine  et  de  la.  Forme  des  Noms. 

554.  Considérés  par  rapport  à  leur  origine ,  les  noms ,  soit 
Suhst.,  soit  adj.,  sont  Primitifs  ou  Dérivés. 


-  84  - 

355.  Les  Primitifs  sont  ceux  qui  i,e  tirent  leur  origine  d'aucun 
autre  mot.  Quoiqu'il  soit  souvent  très-difficile  de  connaître  si  tel 
ou  tel  nom  eu  particulier  est  primitif  ou  non,  on  a  regardé  comme 
primitifs  presque  tous  ceux  qui  servent  à  indiquer  des  animaux, 
des  minéraux,  des  végétaux,  les  nondiies,  les  membres  du  corps, 
et  beaucoup  d'autres,  tels  que  ceux  qui  expiiment  les  idées  les 
plus  simples  et  les  pius  familières,  eiifin  les  premiers  besoins  de 
la  vie  humaine. 

356.  Les  dérivés  sont  ceux  qui  tirent  leur  origine  soit  d'un 
Verbe,  soit  d'uu  autre  npm  ;  dans  le  i"  cas,  on  les  nomme  ver- 
baux, comme  -j^T  discours,  dérivé  de  -j^jf  il  a  parlé ,  dans  le 
:je,  déjwminatifs,  comme  ^1370  royaume,  qui  vient  immédiate- 
ment de  rr^D  '>'oi,  dérivé  lui-même  de  "h'O  il  a  régné. 

*  La  plupart  des  anciens  Lexicographes  qui  supposaient  que 
tous  les  noms  tiraient  des  Yerbes  leur  signification,  et  par  consé- 
«luent  leur  origine,  ne  les  classaient  pas  suivant  leur  ordi-e  alpha- 
bétique, mais  ils  les  plaçaient  à  l'article  même  des  Verbes,  aux- 
quels ils  les  attribuaient.  * 

557.  Par  rapport  à  le;n-  Forme,  les  Noms  se  divisent  en 
simples  [simplicia,  nuda) ,  en  allongés  [aucta) ,  en  composés 
[composita). 

558.  Les  noms  simples  sont  ceux  qui  n'ont  que  leurs  lettres 
rad.  isy  esclave,  dérivé  de  "^^j;  il  a  servi. 

V  <V  "   T 

359.  Les  noms  allongés  ont,  outre  leurs  radicales,  une  on 
plusieurs  des  serviles  KmIsTjVO?  3>n>  qu'on  appelle //<^Vwmn- 
liques  (du  mot  factice  Vn33Sn  j'^^^  ^^"  ^"  ^"'0^  conjme  ")î2"i'P 
poste  de  sentinelle  ,  déi'ivé  de  yiy^  il  a  observé;  'f^yy  fantassin, 
dérivé  de  ^^-^^pied;  p-q^fî  ;JLvte,  de  -^-J^ilapéri,  elc. 

56o.  t  Les  noms  composés  sont  ceux  qui  se  forment  de  ia 
réuiiion  de  plusieurs  mots  :  il  y  en  a  de  propres,  comme  Sn^IDS 


l 


-_  .s5  _ 
liftbriel  {homme  de  D-icu  ,  e!c. ,  et  (Wipptiiatil's ,  coinnie  hv^^ 
perversité  (sans  utilité),  etc. 

T)6i.  t  Quant  aux  noms  rcj>utés  priisiilil"^ ,  ils  sont  trujnurs 
simples  dans  leur  fonne;  de  plus  les  luis  siiivfnt  l'analogie  des 
Verbes  Parf.  v-ijc  terre;  ^"^-^  corbeau, ,  etc.,  les  autres  celle 
des  Iniparf.  cjj  mère;  DID  courtier;  -^^y  ville ,  qui  p;ir  leurs 
forme  semhiint  venir  des  défect,  Jyiii-  n^x  ,  ""nH  ,  ft  des  quiesc. 
Ayxn-Viiv,  Ayin-Yod ;  enfin,  ^^.j,  père;  -t'  main,  qui  semblent 
également  venir  des  Verbes  (ywîox-.  Lamed-IJé^vl  êire  mis  pour 
n3N. HT- 

362.  Chaque  Forme  du  Verbe,  soit  P.irf.  soitimparf.,  produit 
un  certain  nombre  de  noms  Verbaux.  C'est  surtout  de  l'Inf.  ei 
des  Part,  que  (ierivrnt  ces  noms,  en  C'nservant  presque  toujours 
quelque  chose  de  la  sivjni'icatiou  parliculière  à  la  Forme  ou  au 
Mode  d'où  ils  découlent.  Les  dérivés  des  Infin. ,  par  exemple, 
expriment  assez  ordinairement  l'action  indiquée  parle  Verbe,  et 
ce  qui  se  rapporte  à  cette  action,  c.-h-d.  les  idées  abstraites, 
comme  pny  rire  (  risns);  fiy"{  sci;:-iice.  Au  contraire,  les  dérivés 
des  Part,  expriment  plutôt  le  sujet  du  Veijie  et  ce  qui  s'y 
rapporte,  c.-à-d.  les  idées  concrètes,  comme  qV^  ennemi;  mn3 
choisi,  etc.  Ces  particularités  peuvent  facilement  se  remarquer 
dans  l'aperçu  que  nous  donnons  ici  des  noms  dérivés. 

S  I.  Des  Noms  dérivés  du   verbe  Parfait. 

1"  Formes  des  Part,  et  JS'oms  Verhaitr,  qui  en  dérivent. 

363.  f  Part.  deÀ'^af ,  et  Noms  qui  en  dérivent  : 

1°  7Dp  »  f-  rT^wJpî  forme  du  Part,  des  Verbes  qui  ont  ii  la 
3'  rad.  uu  Fathach.  Lss  noms  qui  eu  dérivent  sont  le  plus  sou- 
vent des  Adj.  de  qualité:  Q^ri  sage;  ^irt  nouveau.  Cette  foruie 

T    T  T  T 

e.-t  aussi  celle  de  l'Inlin,  (  n.  7)65  ,  19"). 


—  86  — 
^"  7Ç5p  '  ^'  HxpP  »  I^art.  des  Verbes  qui  ont  a  la  a'  rad.  un 
ïséré  (u.   i6n  )  ;  ses  dérivés  sont  aussi  des  Adj.  de  qualité  :   yp^ 
vieux  ,  vieillart/ ;  ^71?;  et  f.  nSu  proie. 

5°  7Î2p  ^t  7li3p  )  avec  un  Cholem  invariable  ,  f.  n^IOp  >  fof'ne 
du  Pai't.  des  Verbes  qui  ont  à  la  -2^  rad.  un  Choiem  ,  mais  dont 
les  dérivés  sont  le  plus  souvent  des  Adj.  appartenant  à  des  Ver- 
bes dont  le  Prêt,  n'est  pas  en  Cholem,  comme  py\^  grand  ;  piH"! 
éloigné ,  etc . 

4°  Vmp  ,  S*L:p  ,  f-  n^ipp,  n^bp  >  torme  ordinaire  des  Part., 
d'oîx  dérivent  "iDD  écrivain  ,  etc. 

5°  TntJp  »  Vtîp»  Paît,  pass.de  A'rt/. Les dérivésdecetledernière 
forjne  sont  plus  souvent  des  Subst.  :  TfQï  bracelet,  etc.  Quel- 
ques-uns expriment  nue  idée  de  temps,  comme  "irjf^  temps  de 

■    T 

vendanges  ;  ^>V^t  temps  de  la  moisson,  etc. 

•    T 

364.  t  Part,  des  autres  Formes  du  Verbe  ,  et  Noms  qui  en 
dérivent. 

6°  Part.  Niph.  bî3^3  -  <i*où  dérive  HnSd^  miracle. 

7°  Pi//.  Siapp^  d'où  les  f.  pi.  miDTp  mouchettes ;  fllnnnç 
jointures  ,  efc. 

8°  bt3p  (  pour  ^X*jp  ) ,  avec  un  Qamets  invar.  ;  dérivés  33J 
voleur;  \y"in  ("our  u;Kin)  ouvrier  («). 

9°   "î'tJp)  'rli^p  »  d'où  p<"j^  y/«<e  ;  p3n 'nw^''*'^''^'^'^"-*'' 

10°  ^1î3p  ,  d'où  "1133  puissant,  héros;  et  avec  le  sens  passif 
-|'l^>  «a' ,  enfanté. 

1 1°  StDp  5  d'où  dérivent  des  Adj.  exprimant  quelque  vice  or- 
ganique ,   comme   Q^x  muet;  -)^i}  aveugle  ;  ^in  (pour  ^^rin  ), 


[a]  Les  .lûms  qui,  à  cause  de  leur  2*  rad.  gutt.  ou  -^  ,  ne  reçoivent  pas  Is 
Dagncscl»  caiaclérisiiquo  de  leur  forme,  sont  indi<7ii<.'s  ilaris  li^  Diclicnnaire  par  ic> 
iTiots  {forma:  daglifisanda) . 


-87- 
sourd.  On  ])eut  remarquer  en  pnssaiit  que  l'iliel  ;i  souvent  un  sens 
privatif ,  aussi  bien  qu'intensitif  (n.  i85). 

12»  Hiph.^^pnp  ,  d'où  le  f.  pi.  fllIÇTO  fnulx ,  serpes. 

iS"  Pohel ,  7î3"|n  ,  d'où  cmn  sceau,  cacJiet. 

14°  Pîlp.  ^'J2p  ,  f.  7\S>12X>  ^^  Sbl3p  «  d'où  dérivent  surtout  des 

I 7  T    : '  :  7:1' 

Adj.  exprimant  les  couleurs,   comme  QTK  ,    f.   nû1î<    rouge  : 
nyi  vert. 

'  7-:  - 

iS"   SdSjDP  j    /lîSîîp  ,    fl'où   dérivent    des    Adj.   diminutifs, 
comme  QlOtK  rougedtre,  roussâlre;  DIpT  verdcîlre.,  jaunâtre. 
lô»   St^ltJp  »  f^'o"  l*^f'  nnyli'H  trompette  {tuba). 

Il"  Fermes  des  Infn.  rt  Noms  qui  '•/?  dérivent. 

365.  •}■  Inf.  de  A'aZ,  et  Noms  qui  en  dérivent  : 

17°  Stop  ^  /Î3p  j  /£5P  ;  dont  les  voyelles  sont  variables  (n. 
Q2^,  et  les  fém.  semblables  à  ceux  de  18°;  la  première  et  la  der- 
nière de  ces  formes  sont  très-usitées  comme  Infin.  ;  mais  comme 
formes  purement  nominales  ,  elles  sont  toutes  trois  fort  rares  , 
■^35 /iOTwme;  ^XD  ornement;  prOi  risus. 

18°  Sj3p  ^  '^p  ?  ^PP  '  ^^'"'"''S  très-usitées  dans  les  déri- 
vés :  r»"0  **"*•■  l^a  P^^ole ;  2~in  dévastation.  Si  la  o.*  ou  5' 
rad.  est  une  guttur.,  la  2"^  vovelie  prend  un  Falhach  au  lieu  du 
Tséré  :  nV^  éternité  ;    'pj/9  ouvrage,   j^es  fém.    sont  :   HD^ÎD  ^ 

19"*  Sl3P  »  comme  1°  et  Sup  ?  f-  îT^O'^i  dont  les  dérivés  appar- 
tiennent  le  plus  souvent  à  des  Verljes  qui  ont  pour  a«  voyelle  un 
Tséré  :  3^-)  faifn ,   ^'JJH  faute,  délit. 

T     7  7    T 

■20.  hi:p  (pour  Sx:3p),  H'Jp  (pour  h^rp),  S>ïpp,  Svjî:, 

*51I3p,   avec   une   voyelle  invar,   entre   la  i*  et   3*^  rnd.  ,  et   un 


-  88  — 
Scheva  mobile  sous  la  v.  Les  féni.  sont,  par  consëqueut  :  nSt^p. 
nbtOP,  etc.  ;  dérivés,  3n3  (poi:'"  ^XDS)  écrit,  Ih're  ;  ^H^  'pour 
3^N3  )    chagrin;  S'^U?  cAcm/w;   W\l7]  ^onge ;  ^)^f  habitation; 
el  quelquefois  avec  un  j^  proslhétique  ,  rî^J^^  couvée. 

21"  hppP'  'l'oîi  t3î5ï?D  jugement.  Ou  peut  rapporter  a  cett»^ 
forme  beaucorip  fie  noms  qui  commencent  par  un  Q  ,  et  qui 
signifientpriucinalement  le  lieu,  comme  nî'D  ^'fi«  ou  l'or  sacrifie, 
autel ,  eic. 

"il"  îi^j^p,  rSî30  ,  et  autres  formes  semblables  terminées 
en  ï"!  ,  7  ,  qi^ii  ,  pour  la  plupart,  dépendent  de  celles  de  iS", 
comme  ryj^'^  puissance  {de 'S'^-.jj)  \  rl2ï?n  raison  (de  3U?n); 
jnnp    offrande  (  de  ^-jp  )• 

23"  mSl3'?  ^-  dont  le  m.  serait  ^^13^»  Rt  qui  dépend  aussi  de 
i8°,  comme  fn^^j //;m7e. 

56t).  7  Infin.  des  autres  Formes  du  Verbe  et  Noms  qui  en 
dérivent. 

24°  Niph,,  d'où  le  pi.  m.  Q?Sl.n33  combats. 

a5°  Pih.^  d'où  Tr33  dispersion,  et  surtout  des  fém.  nip-i  *''^" 
cher  elle,  etc. 

26"  ^ii3p  ,  d'où  r^ii^  outrage,  etc. 

î^"  /i'>/'-,  d'oùniSTH  méjnorial;  PiYj'^'i!;;]  Vojction  de  faire 
entendre,  etc. 

28°  'iJlîOpn.  S'IJpn,  d'où  blDJn  bienfuU;  "rjnDri  manteau. 

29"  Hithpah.  d'où  ^TiTH  dénombrement,  etc. 

5o»  PyAei,  d'où  le  f.  n'^Vlil  /o/'>,  et 

02"  PîA/eZ,  d'où  nn.:: 3  soin;  Ç<^fi^\nduhère. 

55°   Si3:îC?  j  d'où  dérive  nznSw?  ^«"'''^^• 

5Ô-7.  t  Parmi  ces   formes,  il  importe   surtout   de  bien  con- 


-89- 
naître  celles  des  noms  ségolés  (i8°)  ,  qu'on  suppose  avoir  été 

dans  l'origine,  de  purs  monosyll.  ayant  à  leur  i  '•  rad.  un  Fathacli; 
un  Tséré,  un  Ségol,  un  Chirik  ou  un  Choiera  ;  de  cette  manière  v. 
Spp5  'pPp'SpP'  '?I?P' V-PP*  PJ^sieurs  noms,  principalement 
parmi  les  dérivés  des  Verbes  Imparf. ,  ont  conservé  cf  s  formes 
monosyllabiques;  mais  pour  éviter  le  concours  immédiat  de  deux 
consonnes,  on  a  mis  à  la  i^  rad.  de  la  plupart  d'entre  eux  une 
seconde  voyelle,  qui  est  !e  plus  souvent  un  Ségol  (d'où  leur 
vient  le  nom  de  Ségolés)^  quelquefois  un  Fathach  ou  un  Chirik. 
Enfin,  dans  quelques-uns,  il  s'est  opéré  une  transposition  de 
voyelle,  fondée  uniquement  sur  l'euphonie,  de  manière  que  la 
2^  rad.  a  pris  la  voyelle  qui  appartenait  à  la  r«.  Cette  théorie, 
dont  la  certitude  ne  paraît  pas  entièrement  démontrée,  servira 
du  moins  à  mieux  comprendre  ia  marche  que  suivent  ces  sortes 
de  noms,  quand  ils  passent  par  leurs  divers  accidents.  Ainsi  ils  se 
présentent  sous  les  formes  suivantes  : 

1°  hî3Dy  qui  se  transforme  souvent  en  SlOp»  et  Sdî5  ,  f-  nSt5Pî 
comme  k»3  vallée;  |3  (pour  pj)  f.  J^^^  jardin;  r^^  (pour  r|3x) 
nez;  13  (pour  -n^)  pur,  f.  rn2  (pour  ni3)  ;  nh'VJ  (pour  nhvj) 

:    :-  TT  T-T  t:- 

iniquité  ;   ^y  (pour    ny  )    éternité;   TTIO    ^oi  ;    HD/fS    feine  ; 
^]}2  soulier;  -jTjn  milieu;    -f»y,    ril^-^  «"  m^  (pour  nTU) 

-<-  '•.•<T  •'-  T    ••  <        7  ••  7:    - 

chasse  ;  !|nK  (pour  ^UH)  jonc  ;  -j^J  homme;  >"iî«»  lion. 

'^■°  \'^?.'>  ^^^  ^^  transforme  en  ^np  et  Vjp  ,  f-  nSt?p,  H^Pp^ 
comme  ^^3  nard ;  {<t3n  ,  f-  HN'^n  péché  :  p  (pour  tu),  f-  HH 
toison;  pVn  ,  f-  npSn  portion;  nOK.  f-  maN  pnrole  ;  nïD 
front;  ^27}  vanité  ;  )yn  (  pour  ixjn)  milieu. 

3°  Hpp.'  1"ise  transforme  en  ^pp  etS'Jp,  f.  nSçp,  comme 
j{>2  vallée;  -jy  (pour  ny  )  éternité;  iSfl  siècle;  »-io  (pour 
np)  rébellion;  >^n  ,    f.  pj'Sn  ornement. 

4'  Spp  ,  qui  se  convertit  en  ^Dp  .hop  o'i  Swp  -'  ^LîPi  f- 
nV^P  '  comme  iQ  (pour  «çj)  bouche  ;  nDH  (pour  n*^3n  )   Ao- 


—   go   — 
ment;  \L'2  2   ngneail  ;  n^'33  jeune  brebis  ;  '^y\  miel  ;  Op^;  ^  f. 
nODï/  épaule. 

T    :    * 

5"  ^p'p  ,  q"i  se  change  en  ^«^p  et  ^J2p ,  f.  nSwp^,  nSl3p , 
comme  13^'n  rechÏM^/e  ;  n'pi  (pour  ppn  )  >  f-  ilpH  ■J^afw^;  ^-fn, 
f-  nSin  dévastation  ;  l|-;3  (pour  irQ)?  vide;  S'iU  grandeur; 

T    :  T  <  V  <  : 

J^n  fnaladie. 

'  t: 

§  II.  Uei  Noms  dérivés  des  Verbes  Imparfaits. 

568.  La  formation  'le  ces  mots  est  tout-à-fait  analogue  à  celle 
des  dérivés  des  Yerbes  Parf.  Il  ne  sera  pas  difficile  ,  en  les 
comparant  à  ces  derniers  ,  de  découvrir  la  correspondance  mu- 
tuelle de  leurs  formes. 

I.   Dérivés  des  Verbes  Défectifs  Phé. 

369.  De  l'Infin.  de  Kal,  dérivent  ^^q  (pour  TpDQ),  don  nSSO 
(pourna^DO)  défaite;  npD(pour  ripSo)  acceptation.  De 
l'Infin. d'/?z]p A.  nSiTt  (pour  nSyjn)  délivrance.  Du  Part,  pyo 

7T-  tt:-  7- 

(  pour  yy^Q)  lit  (  stralum  ). 

II.  Dérivés  des   Verbes  Défectifs  Ayin, 
570.  Du  Part,  de  Kal ,  dérivent  ^"^  pauvre  ,  f.  n /T  '  31  nom- 

7     1- 

breux ,  etc.  5   mais  très-peu  ayant  un  Qamets  ,  comme  QJi  intè- 

T 

gre  ,  f.  nQn  ;  nS  5"'«'^-   De  l'Inf.  n  ^«^»«  ;  \n  grâce;  nVo  pa- 
rôle  ;  pn  ,    f-    "^50  statut;  ^c),^  circuit;  TnyQ  volume;  n^H/l 

III.  Dérivés  des   Verbes  Quiescents  Phé-Yod. 

S^i.  Les  formes  des  Part,  sont  régulières.  De  l'Infin.  dérivent 
des  noms  qui  sont  eux-mêmes  par  leur  forme  de  vrais  Infin. 


—  gi  — 

J?ri  (pour  yT)  ,  f.  r^Vl'  HJ?!  savoir,  science  ;  nsy  (pour  ni*i;»)> 
cortse//;  "tlQ  (  pour  •TiQ>  )  réunion.  H^Hiph.  •yQ'\i2  liahitation  ; 
3ï^1n  habitant  ;  'iv'\Q  temps  déterminé  \  /nVlQ  naissance  ;  ^tTQ 
le  bon  [bonum,  optimum).  Ti^Hoph.  "iDlD  correction. 

T 

IV.  Dérivés  des  Verbes  Qniescenîs  Ayin. 

37Q.  Du  Part,  dérivent  j;"^  mauvais;   "^J  étranger;   -{y   té- 
tnoi»;  ,-]iy  témoignage  ;  ^yj  io»;  nmi3  ^'^  Z'iew.  De  l'Iijf.  ^■^v- 

T     ■  T 

départ;  r\W  ^^^iscours  plaintif;  ni30  ^^  nmSD  repos;  DlTD 
lieu  ;  nûinn  intelligence  ;   nn^H  repos .  etc.  Les  Ségolés  sous 

T         :  T  ï  -: 

leurs  diverses  formes  :  mn  mort;  piU^repos;  ri^3  maison;  ^i- 

•.•<T  -<-  •<■  t 

voix  ;  nn  esprit;  ««a  ?nilieu  ;  et  les   féminins  n^lJ?  iniquité; 

-     <  <  • <-  T  :  - 

nï;3  honte. 

Y.  Dérivés  des  Verbes  Quiescents  Lamed-Hé. 

SiS.  Du  Part,  dérivent  nû>  beau,  f.  nû' 5  IH  (pour  nin\ 

V  T  T  1  T  V  T 

marque  ;  HN'^  prophète;  î^o2  co2<i^er^2<re  ;  'TtQ  rachat;  ^p2 
pur.  De  l'Inf.  dérivent  les  Ségolés  sous  leurs  diverses  formes  : 
njn  et  ]}^ami;  "f^Q  fruit  ;  ij-j^  vide,  etc.,  f.  flTiy  nudité  ;  p^lS 
guirlande;  niïH  moitié  ;  j:]^2p  ,  n'Dlî?  captivité;  J^ppV  posses- 
sion ;  ^^'Q  (pour  n^yp  )  '^«?"  élevé  ;  r>jp  acquisition;  îl^VîJ 
extinction,  etc. 

§  III.  Z>e.y  Noms  dérivés  des  Verbes  doublement  Imp  -irf. 

374.  Parmi  ces  dérivés  les  principaux  sont  rivr  (pour  nX^O 
élévation,  de  Kr:3  }  rï?  (pour  ri^ï;  )  tumulte  ,  de  nSîï/  >  DIX 
(pour  niN  )  signe  ,  de  niX  ;  ip  cordeau,  de  nip  ;  '•y  monceau, 
de  n>i7  i  >D  brûlure  ,  de  ptTD  ,  etc. 

T     T  •  T  T 

375.  Les  noms  dénominatifs  (n.  356),   qui  tirent  leur  ori- 
gine d'un  autre  nom  ,  soit  primitif,  soit  dérivé  d'un  Verbe  ,  ont 


—  9^  — 
pour  la  plupart  leurs  formes  et  leur  signification  presque  sem- 
blables à  celles  des  noms  immédiatement  dérivés   des  Verbes. 
Ainsi  les  formes  principales  de  ces  noms  sont  : 

1"  Comme  celle  du  Part.  Kal  (n.  363  ,  4")  •  Ij/ï/  portier,  de 
"1^;^;  porte  ;  -^p^  berger ,  de  ")p3  troupeau  de  gros  bétail;  q"^3 
vigneron,  de  [j"i3  vigne. 

u°  Comme  celle  des  noms  verbaux  (u.  363,  8")  :  nïJp  archer, 
de  myp  afc;  lî^lâ  (  pour  ^•^9)  cavalier,  de  li}'\Q  cheval. 

•:  '  <V  T     7  T  -  T   T 

3"  Avec  un  q  au  commencement  (u.  565,  21°)  :  pyo  ^'«m 
abondant  en  sources,  de  py  source  •  n3QT?2  lieu  où  l'oti  amasse 
le  fumier  (^sferqîiiliniîim),  de  r^TI  fumier. 

4"  Avec  la  terminaison  p^n  ,  n»    (n.  365  ,  25°)  :  mj^St*  i'eu- 

7  :  - 

vage  ,  de  TI^^H   veuf,  H^^sSn  ^euve  ;  f)>*(£?-i  commencement  ,  de 

'     T    :    "  T    T    ;     -  •       •• 

UJfcCI  5  synonyme  de  jyî«^~)  fe^e  ,  chef.  On  voit  que  ces  dénomi- 
natifs se  forment  de  noms  concrets  ,  en  devenant  eux-mêmes 
abstraits. 

S'*  Avec  la  terminaison  p  (n.  365  ,  22°)  :  pmp  oriental,  de 
mp  l'orient;  •^'\-)r\H  postérieur  ,  de  in  S  i^  derrière  ;  pnnfl 
inférieur ,  de  nnn  ^<ï  dessous.  On  voit  que  ces  dénomin.  ,  qui 
viennent  de  noms  abstraits  ,  sont  eux-mêmes  concrets. 

6°  Avec  la  termin.  >  :  1313^  septentrional ,  de  pOy  septen- 
trion, etc.,  terminaison  qui  sert  surtout  à  former  les  noms  de 
Nombres  Ordinaux:  "iisJ'H  sixième,  de  ^y^  six;  et  ceux  de  fa- 
mille et  de  paj's  (a),  comme  »~i3y  Hébreu,  de  "^y^  ;  i'2if.'X!2  Moa- 
bite,  de  2MD  • 

A.RTICLE  III. 

Du  Nombre  daks  les  Noms. 

576.  Il  y  a  trois  JVombres  dans  les  Noms  hébreux  :  le  Singu- 
lier, le  Duel  et  le  Pluriel. 


(a)  Ces  noms  sont  indiqués  dans  le  Dictionnaire  par  les  mois  Nom,  gent.,  Nom, 
cation. 


—  9^  — 
377-  Le  sing.   représente  la  forme  du  mol  Ja  plus  simple  ; 
•^y  ennemi;   nS   hlanc ,   etc.   Il  s'emploie   souvent  coUective- 
ment,  c.-à-d.  pour  désigner  plusieurs  objets;  ^^ij^,  hommes;  Mj; 
oiseaux ,  etc. 

378.  Le  duel  qui  ne  s'emploie  presque  jamais  que  pour  les 
objets  que  la  nature  ou  l'art  a  l'ait  doubles,  se  forme  en  ajoutant 
au  sing.,  soit  masc.  soit  fem.,  la  termin.  □>  .  Ainsi,  de  f»  main, 
se  forme  ûH'  l(^s  deux  mains.  Si  le  sing.  se  termine  par  un  p|   , 

•<-T  f 

ce  ,~l  ,  se  change  au  duel  en  ji  :  nûu  lèvre;  duel,  Q>7l3t?  •  Le 
duel  ne  se  rencontre  que  dans  les  Substantifs. 

379.  Le  pluriel  a  deux  termin.  différentes,  l'une  masc, 
l'autre  fém.  La  termin.  masc.  est  □>  :  q'"!!?  ennemis.  Les  noms 
sing.  en  >  ou  >  prennent  seulement  Q  :  mH'  i"^/)  P^ur.  Dnin'  > 
»la  nation,  pi.  O'iîl  5  o^^  h\en  ils  prennent  de  plus  un  Daguescb 
fort  dans  le  Yod  ;  yy-}  Lévite;  pi.  Q"lS  •  Les  noms  terminés  au 
sing.  en  p{  ,  perdent  cette  termin.  ;  ainsi,  ,~J3p  roseau,  fait  au 

pi.  D':p^- 

*  On  trouve  quelques  plur.  terminés  :  1°  en  r>  ;  Î'dSq  ^<^" 
etc.;  2"  en  )  ;  '^'2^^  sauterelles  ;  >"i\'7  princes;  3°  en  )  ,  selon 
quelques  Grammairiens  :  >3Q  (pour  Q'JQ)  cordes  d'instrument 
Ps.  45,  9;  '>]lji^]fj  satellites,  1  Sam.,  23,  8,  pour  □^U>Wi  qu'on 
lit  à  la  marge  i  Chron.  11,  11.  * 

*  Les  noms  q»q  eaux  ;  0»0i£)  deux,  sont  probablement  des 
pl.   qui  sont  mis  par   contraction  pour  Q»»0,  Q"DÏ)' >  ^^  dont 

■<-  •<-T 

les  sing.  inusités  pourraient  être  )Q,  tqï?'.  * 

380.  La  termin.  fém.  est  f)i  ;  mT  mains,  du  sing.  ^».  Si  le 

T  T 

nom  est  terminé  au  sing.  en  n  o'i  H  >  cette  termin.  disparaît 
devant  celle  du  plur.;  ainsi  miD  doctrine,  plur.  D"mn  ; 
^3.^  /e«re,  plur.  niiaN  • 

38i.   Il  y  a  des  noms  fém.  qui  au  plur.  |>rennent  la    leriiiin- 


-  94- 

des  maso.,  et  des  inasc.  qui  preunent  celle  des  fém.  "^^père,  pi. 

ni3K;  rhn  parole,  pi.  uhu- 

382.  Les  uoms  de  commua  genre  prennent  pour  la  plupart 
au  plur.  les  deux  termin.  masc.  et  fem.  :  ^yjjj  dme,  pi.  Q'ï?t33  et 
n1ï?33  5  <^*^*  Il  y  en  a  beaucoup  d'autres  qui  prennent  les  deux 
terni.,  quoique  leur  sing.  n'admette  qu'un  seul  genre  :  llT  m., 
génération,  pi.   Qm'l  et  rimt  ;   nJ^>  f*   année  ^  pi.   0>3ï?  et 

T     T  •    T 

T 

f  Quelques  noms    fém.  ajoutent    a   leur   termin.   plur.  fém. 

jT),  la  termin.  pi.  m.  q)  ,  ou  bien  celle  du  duel  □      ,  comme 
•  .  ^- 

naa  hauteur,  lieu  élevé,  pi.  ril03,  D»nlQD  ;  naïf!  "»«^  >  pl- 

T    T  T  •  T  T 

DlDiri'  duel  Q»rnOTn  double  mur.  Ce  double  plur.  se  trouve 
encore  dans  tous  les  noms  fém.  quand  on  y  joint  les  suffixes  : 
Vrimn  ^^^  enseignements. 

T 

383.  t  Quelques  noms  ne  sont  usités  qu'au  plur. ,  comme 
O^nD  l^s  mortels,  et  la  plupart  conservent  au  pi.  la  signif.  sing., 
particularité  qui  se  retrouve  surtout  dans  ceux  qui  désignent  les  âges 
de  la  vie  humaine  )  cnii^D  jeunesse;  o^jlpT  vieillesse.  Le  pi. 
U^jy  jours,  a  aussi  la  signif.  sing.  de  temps,  année. 

ARTICLE  IV. 
De  l'Etat  construit. 

384.  Les  noms,  en  Hébreu,  ne  prenant  pas  de  terminaisons 
différentes  pour  exprimer  les  divers  rapports  dont  ils  sont 
susceptibles 5  n'ont  pas,  a  proprement  parler,  de  Cas.  Ou  rem- 
place les  Cas  par  des  particules  (voy.  la  Sjaitaxe). 

385.  Le  Génitif  seulement  s'exprime  d'une  manière  parti- 
culière. Quand  de  deux  Koras  joints  ensemble  le  second  déter- 
mine la  nature  ou  l'état  du  premier,  on  le  met  en  Latin  au  Gé- 
nitif. Les  Hébreux,  au  contraire,  sans  rien  changer  à  la  forme 


—  93  — 
du  second,  font  «éprouver  au  premier  une  modification  qui  tend 
à  en  raccourcir  la  prononciatiou  primitive,  et  à  n'en  faire,  pour 
ainsi  dire,  qu'un  seul  mot  avec  le  suivant  ,  puisque  ,  par  leur 
rapport,  ces  deux  noms  n'expriment  qu'une  idée  complexe.  De 
cette  manière,  l'esprit  de  celui  qui  écoute  saisit  plus  tôt  toute 
l'idée  qu'on  veut  lui  exprimer.  C'est  ainsi  qu'on  dit  "^21  P^^ole  ; 
pj-j-j»  "l^r^  pctro/e  de  l'Eternel.  Cette   modilicaiion   du  premier 

T     :        -  : 

nom  se  nomme  état  construit,  et  le  nom  ainsi  modifié  s'appelle 
lui-même  nom  construit,  nom  en  construction,  nom  en  régime  («), 
par  opposition  à  celui  de  nom  absolu,  qu'on  donne  à  tout  nom 
qui  n'est  pas  construit.  Comparez  en  Allemand  Gottes-Wort, 
et  en  Anglais  Peter's  book. 

386.  Quand  les  noms  passent  de  l'état  absolu  à  l'état  construit, 
ils  éprouvent  dans  leur  terminaison  les  changements  suivants  : 

1°  La  termin.  du  sing.  masc.  pj    ,  se  change  en  ^    :  ,"j"\3  habi- 

VT 

tation,  constr.  ^13'  Celle  des  noms  en  »,  se  change  en  >  :  ^n 
vie,  constr.  )n  . 

2»  La  termm.  du  smg.  fém.  ,-;  >  se  change  en  f|  :  nNT 
crainte,  constr.  fiNT* 

3°  La  termin.  du  plur.  □>  et  du  duel  □»  se  change  en  »  : 
D'DID  coursiers,  constr.  >01J3;  D'3'i?  ^^^  deux  yeux,  constr.  >yy. 

*  Quant  aux  changements  des  voyelles  qui  arrivent  dans  le 
corps  même  du  mot,  on  peut  les  voir  à  l'Art.  VI.  * 

587.  Il  y  a  des  noms  qui ,  en  passant  à  l'état  construit 
n'éprouvent  aucun  changement,  soit  parce  qu'ils  sont  déjà  fort 
courts,  soit  parce  que  leur  forme  primitive  ou  absolue  en  éprou- 
vant un  changement  serait  trop  défigurée  :  oy  peuple  ;  fîJ21 
miel;  ï;j<  oreille;  133  homme;  ^n3  torrent;  i^iîj  captivité,  et 
tous  les  autres  qui  sont  de  cette  forme. 


(o]  L'ihat  construit  est  iudiqué  dans  le  Diclionnaire  par  les  naoU   Siat.   ecrutr  . 
on  tiinplenieiit  par  Conïii-, ,   fjn'on   met   devant  le  nom. 


-  96  - 
*  On  peut  considérer  comme  un  signe  de  construction  le  i  et 

le  1  paragogiqiies  ,  qu'on  ajoute  aux  nom5  dans  le  style  poé- 
tique :  î3Sï?p  'i~1î<VP  P^*?*"^  ^^^  jugement;  yiK'Ill^n  ^ète  de 
la  terre ,  et  dans  les  noms  composés  :  ^fcînaîl  homme  de  Dieu 
(poMr  Sn  1?^a)- 

ARTICLE  V. 

Du  Nom  avec  les  Suffixes. 

588.  Nous  avons  déjà  fait  connaître  (n.  ii4)  les  formes  des 
Suffixes  lorsqu'ils  sont  joints  à  des  Noms  soit  sing.  soit  plur. 
Quant  à  la  manière  dont  ils  se  lient  aux  Noms  ,  ou  peut  re- 
marquer : 

i"  Les  Noms  qui  se  terminent  par  une  voyelle  suivie  d'une  lettre 
quiesc.  se  joignent  aux  suff.  immédiatement  (n.  ii4,238):  onnsî 
leur  fruit  :  au  contraire  ,  ceux  qui  se  terminent  par  une  con- 
sonne mobile,  ne  s'y  lient  que  par  l'intermédiaire  d'une  voyelle  : 
mjf  leur  ennemi,  de  n^  ;  et  quelquefois  d'un  Scheva  HT  y 
ton  eniietni. 

1°  La  termin.  fém.  ,"j    se  change  en  n    devant  les  sulfixes 

T 

graves  q3  ,  T  ,  et  en  ]-)  devant  les  autres  :  nn'ï?  cantique, 
»m'UI'  '"0?î  cantiqtie ,  Qjmiï;'  votre  cantique. 

•    7     •  V    :    -     ■ 

4°  Les  Noms  fera.  plur.  quand  ils  prennent  les  suffixes  , 
ajoutent  assez  ordinairement  h  leur  termin.  fém.  une  seconde 
termin.  masc.  à  laquelle  se  lient  les  suffixes:  ainsi  de  miy ,  pi.  f. 

T 

de  (Tiy  anxiété ,  on  forme  le  9.*  pi.  Q^Dllî;  et  avec  les  suffixes 
*n1")y?  13*n"ilîi>  ^^^l'i^y,  elc.  Quand  ils  ne  prennent  pas  cette 
1"  termin.  plur. ,  ils  se  lient  aux  suffixes,  comme  s'ils  étaient  au 
sing.  >nTy  mes  commandements;  TTnIjQ  tes  plaies;  nm^K 
leurs  pères  ,  au  lieu  de  \n*ny  ?  ïl^illDD)  On'/IIDK;  tandis  que 
d'autres  la  prennent  même  au  sing.  ,  comme  TÎJlVnn  i*^  louange. 
Pour  que  l'on  puisse  mieux  comprendre  la  manière  dont  les 


—  97  — 
suffixes  s'unissent  aux  Noms,  nous  donnons  le  Paradigme  d'un 
Nom  masc.  et  fém.  qui  n'éprouvent  dans  le  corps  même  aucun 
des   changements  de    voyelles    dont   nous  traiterons   à  l'Ar- 
ticle VI. 


NUJ    SINGULIER. 

masc.  fem. 

-1»2^  cantique.        ^  ^^y^ 

T      • 

Sing.  i.c.  ^'y^mon  cant.      irîVtî) 

'      '  '      T     • 

I 

Im.    ^^^ypton  cant.  TtT)'\W 

f-      'H']'^&ion  cant.  '?tri"l^ï^ 

!m.     '"yy^son  cant.  "jnTï? 

!•    rn^iû^on  cant.  nm»^ 

T      •  T     T       • 

Plur. i.c.^31ȕ/50w  cant.      lam'ffi' 

!m.Q3-j)^  votre  cant.  QDfn'tt^ 
f-    p"T>ï^  t'Ocre  caw^  p7i"i»ïJ 

(m.    oi>ï?  leur  cant.    QJTi'ïJ 
T      •  T      T      • 


|f- 


n'* 


Ze«r  ca«<. 


\n'Vp 


NOM    PLURIEL. 

masc.  fera. 

Q>')yp  cantiques.         m*1>tt)' 

^yyptes  cant.  TtiT^'iyVi 
"^lyptes  cant.  "l^niTW 
V1>ï?^e*  cant.       vmTtt^ 

T      ■  T  • 

T    <V      ■  T    <V 

M>yp  nos  cant.  IJIJil-)»^; 
QD'^yp vos  cant.  Q3>ril-)»t!^ 
j3^Ttt^<^05  cant.     tyril^^ 

^WlW  leurs  cant.  in''n'\'^W 


58g.  f  Le  »  du  plur.  se  perd  quelquefois  :  lUIl  ^^s  flèches 

T    • 

Ps.  58,  8,  ïf  3"n  tes  voies.  Le  suffixe  de  la  3«  pers.  sing.  fém. 
joint  à  un  Nom  pi.  est  rt  :  "l^tt^K  tes  prospérités,  ■pour  rri'^pin. 
Celui  de  la  3^  m.  est  »n1 ,  comme  en  Chaldéen  :  'm^lDJri  »  ses 
bienfaits. 

ARTICLE  VI. 

De  la  Flexion  et  des  Déclinaisons  des  Noms. 


3go.  f  On  a  dû  remarquer  dans  les  Articles  précédents,  que 
lorsqu'un  nom  passe  du  masc.  au  fera.,  du  sing.  au  plur.,  de 
l'état  absolu  à  l'état  construit,  l'accent  tonique  change  généra- 


BIBUOTHECA 


45 


L  ttsv'.e' 


;n»vV 


-98" 
lement  de  place  et  qu'avec  ce  déplacement,  il  s'opère,  dans 
le  corps  même  du  Nom ,  des  changements  de  voyelles  plus  ou 
moins  considérables ,  selon  que  l'accent  fait  dans  son  mouve- 
ment un  ou  deux  pas  en  avant.  Ces  changements  ont  également 
lieu  lorsqu'on  joint  aux  noms  les  pronoms  suffixes.  Or,  ce  sont 
ces  divers  changements  que  nous  désignons  par  le  mot  flexion. 

391.  t  L'accent  tonique  ne  fait  qu'un  seul  pas  en  avant,  toutes 
les  fois  qu'un  nom  sing.  se  joint  aux  suffixes  légers  (n.  1 19),  ou 
qu'il  prend  la  terminaison  du  plur.  et  du  duel,  ou  bien  enfin 
qu'il  ajoute  à  la  terminaison  plur.  ces  mêmes  suffixes  légers; 
mais  il  en  fait  deux,  lorsqu'il  passe  par  l'état  construit  du  pi., 
ou  qu'il  joint  à  la  termm.  plur.  les  suffixes  graves  (n.  1 19). 

392.  t  Comme  ces  changements  de  voyelles  ne  sont  pas  les 
mêmes  pour  les  noms  masc.  et  les  noms  fém.,  et  que  de  plus  ils 
varient  selon  les  diverses  formes  de  ces  deux  sortes  de  noms, 
on  partage  tous  les  noms  quelconques  en  autant  de  classes  ou 
déclinaisons  {a)  qu'il  y  a  d'espèces  différentes  de  ces  change- 
ments. 

395.  t  L'accent  tonique  ne  se  trouvant  jamais  qu'à  la  der- 
nière ou  a  l'avant-dernière  syllabe  d'un  mot  (n.  5i),  ce  n'est  que 
sur  ces  deux  syllabes  que  peuvent  avoir  lieu  les  changements 
de  voyelles,  produits  par  la  flexion. 

*  Quant  aux  sufiixes  nous  n'en  présenterons  que  deux  pour 
exemples,  l'un  léger  l'autre  grave.  Lie  Paradigme  de  l'article 
précédent  et  le  tableau  des  Pronoms  personnels  suffixes  (n.  1 14)> 
nous  dispensent  de  donner  les  autres.* 


(a)  On  voit  que  nous  n'aUachona  pas  au  mol  Déclinaison  le  sens  qu'on  lui  donne, 
quand  H  s'applique  aux  noms  grecs,  latins,  etc.  Compa-r.  n.  38/5. 


—  99  — 
§  I.  De  la  Flexion  et  des  Déclinaisons  des  Noms  masculins. 

*  Par  noms  masculins,  il  faut  entendre  ici  tous  les  noms  qui 
ont  la  termin.  masc,  quel  que  soit  leur  genre  par  rapport  à 
leur  signification.  * 

394.  t  Le  duel  éprouve  presque  toujours  les  mêmes  chan- 
gements de  voyelles  que  le  pluriel  ;  c'est  pourquoi  nous  ne  l'a- 
vons pas  représenté  dans  le  Paradigme  des  Déclinaisons  qui 
est  à  la  fin  de  la  Grammaire. 

395.  f  Les  noms  pluriels  quand  ils  se  joignent  aux  suffixes 
légers  conservent  toujours  leur  forme  absolue,  mais  lorsqu'ils 
s'unissent  aux  affixes  gfrave5,  ils  prennent  leur  forme  construite. 

396.  t  On  compte  pour  les  noms  masc.  neuf  Déclinaisons, 
quoiqu'il  n'y  en  ait  en  réalité  que  huit  seulement  :  puisque  les 
noms,  que  l'on  range  dans  la  première,  n'éprouvant  aucun  chan- 
gement de  voyelles,  ne  sauraient  en  constituer  une  proprement 
dite. 

397.  I«  Di^CLiNAisoN.  Elle  comprend  tous  les  noms  qui  ont 
des  voyelles  invariables  comme  ^^q  coursier,  y\n  voix ,  yllT 
bras,  2JI3S  vêtement,  Tij;  ville,  1123  héros,  1J  (pour  ^Jj  ; 
étranger,  j^^fl  (pour  î^^K'Hâ)  cavalier,  T}Yr{^  juste,  r\^^miséri- 

TT  T-  I  ■-  '  - 

cor  dieux  (a). 

598.  II«  Déclinaison.  Elle  comprend  tous  les  Noms  qui  ont  à 
la  dernière  syllabe  un  Qamets  variable,  comme  m  sang,  ^» 
main,  qui  fait  avec  le  suff.  q3,  DDT>  au  lieu  de  DD1>  >  ^^^^ 
□n»  les  deux  mains;  3313    étoile,  T^IK  trésor,  n^lQ  désert, 

•-T  T  T  T       :  - 

etc.,  le  pi.  n'^j  femmes. 

399.  m*   Decbinaison   Elle  comprend    les  noms  qui  ont  à  la 


(h)  Voy.  pour  celle  Déclinaison  el  les  suivantes  le  Paradigme  l' 


—    100    — 

dernière  sj'llabe  une  voyelle  invar.,  et  à  la  pénult.  un  Qaraets 
ou  un  Tséré  var.  -J>p3  gouverneur,  ^^"^2  grand  ;  OlîJJ^  puissant; 
PON  fidélité,  pi.  O'JIDjS:  }  f13yn  faim,  constr.  paj;.").  (Q-  9^)  i 
pl3T  souvenir,  constr.  r'y^j"; . 

4oo.  IV«  DECLINAISON.  Elle  comprend  les  noms  dissyllabes  qui 
ont  deux  QametSj  ou  un  Tséré  et  un  Qamets  variables  ^3^  pa- 

T     T 

rôle,  22}  queue;  jjy  raisin,  ')JTIJ  boisson  enivrante. 

TT  T  ••  t  .. 

4oi.  V"  Déclinaison.  Elle  ne  comprend  que  les  noms  qui  ont 
à  la  dernière  syllabe  lui  Tséré  et  à  la  pénult.  un  Qamets  var. 
JpT  vieillard,  lyn  vestibule,  '^T)'>  pieu,-]^^  court.  Mais  il  faut 
remarquer  i"  qu'il  y  a  des  Noms  qui  conservent  leur  Tséré, 
comme  S3K  triste,  j^>  dormant,  nOW  joyeux,  etc.;  pi. 
0n3K  )  0'aç[»  >  D'not;  ;  et  pi.  constr.  »S3K ,  *2^1 ,  ^IIDt?  »  2»  que 
plusieurs  prennent  la  forme  ségolée:  ifa  wiMrm'Z/e,  {|n3  épaule, 
constr.  -172 ,  CjriD,  pour  -nj ,  nns»  comme  on  lit  Gen.  49,  i^ 
jaS  constr.  de  p^  iZawc. 

4o2.  VI*  Déclinaison.  Elle  comprend  les  divers  noms  ségolés 
(n.  365,  18°)  :  nSo  ro»,  J3K  pierre,  •^\^^  enfant,  31  n  ep^e;  pi. 
^'  main  •  Duel  D»b31  l^s  deux  pieds.  Il  faut  remarquer  ici  sur- 
tout 1°  que  la  voyelle  primitive  de  la  forme  est  unFathach; 
qu'ainsi  «rj^Q  ,  est  pour  rt^Q  (n.  367,  i»);  qu'enfin  cette  voyelle 
primitive,  outre  qu'elle  se  montre  au  suff.  rgSa  5  reparaît  en- 
core soit  à  la  pause,  où  elle  se  change  en  Qamets  d'après  les 
règles  de  l'euphonie  (n.  94)  rjSn ,  soit  devant  le  Hé  paragogique 
nyiK  vers  la  terre;  1°  que  les  noms  ségolés  de  la  forme  ")20 
livre,  ny3  e/ermf^,  prennent  au  sing.  devant  les  suffixes,  et  au  pi. 
constr.  un  Chirik  :  suff,  >*1SD,  'nîi3>  P^-  constr.  nSJD»  TIÎÎÛ) 
mais  un  Ségol  au  lieu  du  Chirik,  si  la  i""*  rad.  est  une  gutt.,  San 
douleur  violente,  Sjy  veau,  suff.  iSjy  ,  pi.  constr.  »b3n»  ^h'iV'^ 
3^  que  ceux  de  la  forme  t^^Yp  sainteté,  Sys  action,  prennent  au 
sing.  devant  les  Suff.  et  au  pluriel  constr.  un  Qamets-Chatouf  : 


lOI    — 

'Œ^lpj  ^hVB,  ^^Ip^  *Sl?3*  Cependant  la  plupart  des  noms  de 
cette  forme  prennent  au  pi.  absol.  un  Scheva  simple  sous  leur 
l'e  rad.  :  ip'3  matin,  pi.  Q^ip^ ,  etc., ou  bien  un  Chatef-Qamets, 
si  cette  l'e  rad.  est  une  gutt.  ^^f\  mois,  pi.  0»12^nn'  Les  noms 
^"fp  et  2^-iy  racine,  prennent  au  plur.  sous  la  i'*  rad.  un 
Qamets-Chatouf  0*t!?lP   (qôdâschîra) ,   Qy^"^^   (schbrâschîm)  ; 

•      T'IT  •    TIT 

4°  que  les  monosyll.  de  la  forme  ^3^  miel,  et  Q2^  jonction  des 
deux  épaules,  haut  du  dos,  suivent  l'analogie  de  ^QD  >  et  font 
avec  les  suff.  t^Û^"^  >  *DDÙ  »  5°  que  les  ségolés  dérivés  des 
Verbes  quiesc.  Ayin,  contractent  leurs  deux  voyelles  en  une 
seule  :  jy\^  mort,  p3  séparation,  constr.  mo,  J»3,  pi.  D'ilID  > 
n>3>3.  Il  y  a  quelques  exceptions,  comme  ^♦n  force,  py  source, 
pi.  O'S^n  .  nl3'y  ;  6°  que  les  ségolés  dérivés  des  Verbes  quiesc. 
Lamed-Hé,  comme  >"^  j{  lion,  >n*?  mâchoire,  >'7n  maladie,  qui  se 
changent  à  la  pause  en  t-jj<,  >nb  >  ^SpI  >  foï^^  *vec  les  suff.  «^jj  , 
l'nS,  ?»Sn;  au  pi.  et  duel  D»nK>  D'>nS,  a"Sn-  Quelques-uns 

■  :   V       •  :   T  •  T-:         •<-?     :  •  t  t: 

changent  le  i"  Yod  en  Alef,  comme  »3î{  gazelle,  pi.  Q»j<3y  ; 
»J13  J«»J/?/e  {fatuus) ,  pi.  D>i<n3  • 

4o3.  VII*  Déclinaison.  Elle  comprend  les  noms  qui  ont  à  la 
dernière  syllabe  un  Tséré  var.  et  dont  la  pénult.  ne  s'abrège 
pas  ;  3Vî<  ennemi,  U^^  nom,  lyiQ  temps,  ^pD  bdton,  yTlflï  gre- 
nouille, et  les  Part,  des  formes  Kal,  Pih.  et  Hithp.  Il  iaut  re- 
marquer i»  que  plusieurs  noms  prennent  un  Fathach  au  construit, 
au  lieu  du  Tséré  :  nUTD  autel,  "jQOQ  lamentation,  constr.  niîD  j 
730D  ;  2°  que  d'autres  conservent  le  Tséré  au  plur.  13J3K  bau- 
drier, pi.  D»t333K  j  ï/'rtt?  arrière-petit- fils,  pi.  n'^^^^J  • 

404.  VIII*  Déclinaison.  Elle  comprend  tous  les  noms  qui 
doublent  par  un  Daguesch  leur  dernière  rad.  lorsqu'ils  prennent 
un  augnient;  3^  jiombreux,  pi.  C»3T,  D' tner,  qjjî  mère,  plur. 
mON  ;  pn  statut,  pi.  D>pn  •  Or,  les  noms  qui  doublent  la  der- 


107    

nière  rad.  sunt  :  i"  tous  les  dérivés  des  Verbes  défect.  Ayin  (n. 
36i);  2"  les  noms  contractes,  tels  que  «k  (pour  fta^)  colère  ,  Ji3 
(pour  n33)  fille  ;  3"  les  dérivés  des  Verbes  Parfaits,  qui  ont  les 
formes  Spp  (n.354,n'»27),  SwpO  (n.  365,  21°),  phpjP,  ^Spp(n- 
365,  22»),  '^^■^^,  f.  nSop  (n.  364,  14°),  et  Sçjp^  (n.  366,  33°), 
comme  ^Dt  temps^  plur.  □♦3f2T,  "IcJriÛ  ^*^"  ^*'  ténèbres,  plur. 
D>3î:^n0  ;  rariK  ^o«5  Î33J  sommet  de  montagne^  pi.  03333  j  DTK 
rouge^  pi.  a^iplN..  DÙin  hiéroglyphiste,  pi.  D'QÇînn,  Son? 
champ  fertile,  elc. 

405.  IX«  DECLINAISON.  Elle  comprend  les  dérivés  des  Verbes 
quiesc.  Lamed-Hé  (n.  373),  qui  se  terminent  en  n  '  TX^^i  champ ^ 
pl.  nnt?  j  nfl*  ^ea«,  ,-iN:"J  prophète^  flNflD  aspect.  Il  faut  bien 
remarquer  que  dans  cette  Déclinaison  l'on  n'a  égard  qu'à  la  ter- 
min.  n  >  c*'''  les  Syllabes  précédentes  sont  soumises  aux  règles 
ordinaires.         ^ 

§  II.  Z?e  /a  Flexion  et  des  Déclinaisons  des  Noms  Féminins. 

406.  -J-  Quand  on  ajoute  aux  noms  masc.  la  term.  f.  n  ou  p  (n. 

T 

352),  ils  éprouvent  dans  leurs  voyelles  les  mêmes  changements 
que  lorsqu'ils  s'unissent  aux  affîx.  légers,  parce  que  dans  les  deux 
caS'le  mouvement  de  l'accent  tonique  est  le  même,  c.-à-d.  qu'il 
fait  un  pas  en  avant  (n.  Sgi).  Ainsi  i"  Déclin.  ^>^  cantique, 
suff.  n>ï?  mon  cantique,  f.  ni"'îi^>  2*  Déclin.  nKÏID  issue,  suff. 

<•       •  <T      •  T<T 

»KlflD»  f-   nNïlDî   3«    Décliu.   VltS  grand,   suff.    i^fia ,   f. 

n^nj  etc. 

<T 

407.  La  lermin.  fera,  n  ,  étant  immédiatement  précé- 
dée  d'un  Qametsoud'un  Tséré,  les  change  en  Ségol  :  nr.irij  f* 
nDrin  cachet;  n3n  »  f*  m3n  compagne.  Cependant  le  Tséré 
reste  quelquefois  invariable  :  ^on  >  f*  ri^OH  • 

408.  t  La  terrain,  n    ,  qu'on  emploie  quand  la  dernière  rad. 


I 


—    I0.5    — 

est  une  gutt.,  change  aussi  le  Quamets  ou  le  Tséré  qui  précède 
en  Fataeh  :  yno ,  f,  JiyilO  parenté,  j;ri ,  f.  f|j;T  science. 

409.  t  Au  pi.  des  noms  fem.  les  suff.,  soit  légers,  soit  graves, 
s'ajoutent  à  la  forme  construite,  et  par  conséquent  n'occa- 
sionnent point  divers  changements  de  1*01/ e//e.s  dans  le  corps  du 
nom.  Au  sing.,  il  y  a  cette  différence  à  remarquer,  que  devant 
^y  la  seule  termin.  employée  est  7154;  nriT^  ion  angoisse, 

410.  On  compte  pour  les  noms  fem.  quatre  Déclin.,  quoi- 
qu'il n'y  en  ait  en  réalité  que  trois  (compar.  n.  5g6). 

4i  I.  I*  Déclinaison.  Elle  comprend  tous  les  noms  qui  n'éprou- 
vent aucun  changement  de  voyelles  ;  my  angoisse ,  J^^'\n2 
vierge,  rOM^  grande,  J^^^n  meurtrière,  ^ai  nombreuse,  niQ 

T         :  T  :    I  T  ~  T  • 

mesure,  npfl  statut,  etc. 

4i2.  II.  Déclinaison.  Elle  comprend  les  noms  dont  la  termin. 
n  est  précédée  d'un  Qaraets  ou  d'un  Tséré  variable  :  ,-j3ï?  année, 

T  T  T 

tlTi\^  fi^i  t^TtlJ  conseil,  etc.  Duel.  □♦JlfiTZ;  les  deux  lèvres,  constr. 

t't  t  ••  •<-T  : 

^J\ÏW  •  Si  le  Qamets  ou  le  Tséré  variable  était  précédé  d'un 
Scheva,  ce  Scheva  se  changerait  en  Chirik  à  l'état  constr.  et 
devant  les  suffixes  (n.  ga)  :  ;^pi^  justice,  constr.  fipiy  ,  suff. 
♦Jipiï  ;  n'iptif  constr.  mp-|3;suff.>r)ip-î^.— Maisilyadesnoms 
de  cette  Déclin,  qui  prennent  au  constr.  et  devant  les  suffis, 
la  termin.  ]i      ou  j^    ;  HsSdD  royaume,  constr.  nD^QD  j  suff. 

:■<:■  -<  T  T    :  -  v<v  :    - 

»r)37pa;  rtnùipn  f^mîJie,  constr.  nnùpD,  suff,  ^mùpp,  etc. 

— Tous  les  noms  de  la  forme  ,-jîifp3  demande,  n"l3TK  mémorial 

t't-  t  t :  - 

366,  "2.5°,  27»),  et  la  plupart  de  ceux  de  la  forme  n^T2  pfoie  (n. 
365,  200),  conservent  le  Fatbach  et  le  Tséré  invariables  :  constr. 

in?>p^3 > nnsTK , n^îa . etc.  ;,-.r. •»-' , içr^'z. 

4i3.  III*  Déclinmson.  Elle  comprend  les  noms  formés  des  di- 
vers masc.  Ségolés  qui  dérivent  du  Verbe  Parf.,  ou  même  des 
Verbes  Imparf.,  mais  en  conservant  une  forme  régulière  :  HsSd 


—  io4  — 

reine,  nDin  opprobre,  nnnn  dévastation,  niV  petite  fille, 
mSï?  ^'*'^"'7"*^^*^^»n*yT  C0»j;9«(7n6%  etc.  —  Duel.  D»n3n»  les 
deux  côtés,  constr.  tJ\'2'V  - 

4i4'  IV*  Déclinaison.  Elle  comprend  les  noms  Ségolés  for- 
més au  moyen  de  la  termin.  f)  :  nlJOD  clôture,  n*}Da  maî- 
tresse, jiUN  femme,  ^^y:)^  ;  flp  JV  rejeton,  suff.  'f|p3V  ,  711^3 
tunique  de  dessous,  sulT.  T^^PS.  Cependant  beaucoup  de  ces 
noms  tirent  leur  plur.  de  la  terrain,  ,-f  ,  comme  fl'l'jy  couronne, 

pi.  ni-icy.»  nn?i/i  punition,  pi.  n'niaj^.  nnDiii .  etc. 


Noms  Irréguliers. 

4i5.  t  II  y  ^  beaucoup  de  noms  qui,  soit  à  l'état  constr.,  soit 
devant  les  suffix.j  soit  enfin  quand  on  les  emploie  au  pi.,  ne  se 
forment  pas  du  sing.  absolu  qui  leur  correspond,  mais  em- 
pruntent ailleurs  leur  forme,  comme  en  Grec  :  yvvit ,  yuvatxbi  : 
ùSw/5 ,  ûSktoj.  On  a  pu  remarquer  quelque  chose  de  semblable 
dans  les  Verbes  (n.  346).  Nous  rapporterons  ici  les  plus  usités 
en  rappelant  ce  que  nous  avons  déjà  dit  (n.  36i),  que  les  noms 
primitifs ,  quoique  Racines ,  suivent  pourtant  l'analogie  des 
Verbes. 

1°  2H  P^^  (pour  n3i<5  comme  s'il  venait  delà  Kacine  n3K)> 

T  ■•■    T  T    T 

constr.  >3K,suff.  UK>  ^'3^  .  V2K,  C3»3K  5  pL  ni3K- 

a»  nS  fr^^  (PO"''  nnx  >  rac.  nnK),  constr.  >nK,suff.n>nK  , 
03'nK  ;  pl«r.  constr.  »ntç ,  on»nK>  "laisplur.  absol.  D»nK  (pour 
D»nN,  rac.  nn»),  de  là  »n_K  ,  r\yr\^  ,  n^m^  • 

3»  mnN  ^o^*"  (contract.   pour  f)tnt<  ^  du  masc.  iriK»  égala 

T  V     -:  T 

♦nN)>  pi"''-  ri"VnK,suff.>n1»nK  (du  sing.  n'nS, fem.de  tnK)!  et 

.T  '"■•  •:-  t:-  •-: 

^ninK  (du  sing.  rtns). 


À 


loa  — 


4°  CJ'N  homme,  plur.  q»*^>î<j  l'arement  employé,  et  Q»tt?3K 
beaucoup  plus  usité  (du  sing.  nius.  ^yj^)- 

^°  nONt  servante,  pi.  nIrfQN  conslr.  nlnpK* 

6°  î^-ôa.  femtne  (pour  nÇ^N»  féni.  de  l'iuus.  {^'^k)»  coistr. 
n^^S  (f.  de  i^^it,,  pour  nï?>S),  aff.  'PÎ^N,  ^n.î^^KJpl-  Q'tt^J  (par 
Aphérèse  pour  a>u^3N). 

7°  ri*ïl  maison  (pour  j°i»33  de  la  Racine  nj3),  constr.  n>3  ;  pi. 
t2Ti2  bôttîm  (pour  Q>r'T3l  >  1^  ^  ayant  d'abord  disparu  et  le  » 

■     T  ■       •     T 

ayant  été  compensé  par  le  Daguesch,  comme  dans  le  précédent 
^U^î)»  constr.  îjna  ,  suff.  :|»p3  . 

8"  73  fils  (pour  n33,  de  nD3)j  constr. -p,  rarement  "H , 
suff.  ^33  ,  Num.  24,  3,  et  peut-être  133 ,  Gen.  49,  »  i ,  suffix.  »33  , 
n33i  pi.  D>:3(de  p,  pour  n33),  constr.  1:3. 

9°  n3  fi^if^  (pou»'  n;2,  f-,  de  j^),  suff.  »ji3  pour  >n32);  plur. 
ni23  (du  sing.  n33),  constr.  j^•^33. 

T  T  T 

10°  on  beau-père  (pou.-  nDH»  de  nDfl)»  suff.  :t>on  ;  et  fém. 

T  V    7  T  T  '   <  •     T 

nlOn  belle-mère;  compar.  3^  ,  nx  et  nlflN- 

I  T  T  T 

11°  □vi*'"''?  Duel  Q>DV;  pi'  D'D'  ?  constr.  »D>  (comme  s'il 
venait  de  q»,  pour  noO  • 

T  VT 

12"  1^5  i'a^e,  instrument;  pi.  Q^'73  (de  ^3  ,  pour  H/D)- 

13»  c>o  pi.  eawx,  constr.  >q  et  >D>D  »  suff.  D3>]0»D  •  Dans  ces 
dernières  formes,  le  mot  D»Q  est  considéré  comme  un  sing. 
semblable  à  ]-|^3 ,  et  a  pris  un  a*  plur. 

i4°  TU  t'î^^^j  pi- any  ,  constr.  »iy  (de  "^jj,  très-usité  dans  les 

•t  "T  T 

noms  propres). 

15°  nâ  ioMc/ie  (pour  n»â)>  constr.   ^Q  (pour  y)Q),  suff.  ïtlfî). 

16°  ^ti-\  <éfe(pour  t:^,y-))i  pi.  □♦U/Kn  (pour  D>tt^si). 

17°  p'yel^'p-^  compagnon,  f.    nij?1  (de  lyn);  plur.  nlyi 

(de  ny-|). 

i4 


—  io6  —  » 

ARTICLE  VII. 

Des    Noms    de    Nombre,    od    NuMiÊRATirs . 

4i6.  Les  numératifs  sont  ou  Cardinaux,  owOrdinaux. 

4iy.  Les  numéralifs  cardinaux  de  2  à  10  sont  Subst.,  mais 
ina  "">  6St  un  véritable  Adject.,  et  se  construit  comme  tel. 
Depuis  3  jusqu'à  10,  ceux  de  ces  noms  qui  ont  iatermin.  masc. 
sontfém.,  et  au  contraire  ceux  qui  ont  la  termin.  fém.  sont  masc. 
Plusieurs  de  ces  noms  ont  l'état  construit.  Ces  particularités  se 
trouvent  réunies  dans  le  Tableau  suivant. 

Masc.absol.         Constr.    Fém.  absol.     Constr. 


I. 

"înK 

iriK 

nnN* 

"ir 

D>^p 

Kp 

p^rit-* 

'^P 

3. 

nth'p 

r\'éi^ 

\ihv 

-i)Sp 

4. 

T  T    :  ~ 

nyn-iK 

V3"!N 

5. 

1    '  -: 

T\rÛDT\ 

••    T 

'^^0 

6. 

T      • 

■.•<•• 

'^^ 

7- 

n^3ç* 

r\)y2t! 

li^P 

V2p 

8. 

T         ; 

n:açj 

nsnp 

9- 

1   :     • 

nvjpn 

yVJ). 

y^n 

0. 

n-^t'i? 

^"P.Ti. 

i^y.. 

4 18.  Depuis  1 1  jusqu'à  19,  les  numératifs  se  forment  en  ajou- 
tant à  l'unité  la  dizaine  Tt/y  m.,  etmy;y  f.,  de  cette  manière  : 

T    T  ":  '\- 

Fém. 

nipn^    rnx 


\ 


Masc. 

^t;y    ^n'iDV 

T  7  ■■   ;   - 

1-2.  {       ^   "^  ■•  = 

T::;y       »ac^ 
i5.   i^y    ns^S^y 


n-it?y   c;S'^ 


Et  ainsi  des  autres.  —  n>n*iyy  c.  20,  est  formé  de  l^y . 


—  107  ■""" 

4ig.  En  ajoutant  aux  unités  simples  depuis  3  jusqu'à  9,  la 
terniin.  pi.  Qt  ,  on  forme  les  dizaines  qui  leur  correspondent. 
Ainsi,  Qyphp  10  ■<  3  =3o;  D»y3'T.x4<^>  C^l^'P"  5o;  diï;ç^  60  ; 
D*y3^  70;  □>3b*J  80;  Q>y(yn  90  5  <ï"i  sont  tous  de  commun 
genre,  et  ne  se  mettent  jamais  à  l'état  construit. 

420.  Les  autres  numératifs  sont  :  ,"1^3  f*  une  centaine ,  D»nND 
(pour  a»nNQ)  deux  centaines,  rilKD  des  centaines,  n^N  1000  , 

•<-T    :  ••  '•.•<•.• 

a^aSxaooo,  d'sSk  T\tht'^ooo,c\.c.  n33-|,  13"! ,  KI3-)    loooo 

•<-  :  -  _       ■   T-:        v  <    :  t  t    : 

(wji/riaj)  ,  D>n1m.  20000   {duœ  myriades),  jw^nr^-y,   ^131   wy- 
niades. 

4'2i.  Les  nuniér.  ordin.,  excepté  'i\'\îj)H'-\  premier  (qui  vient 

de  ^tîT,  synonyme  de  t^^'^  tête,  commencement),  se  forment 
des  cardinaux,  et  sont  terminés  en  7  au  masc.  et  en  jyi  aufém. 
Jiinsï,iyii  second,  i-'^_')\yi ,  >Î7'3"1>  'ïJ*Dn*  »ï;'ï?,  'J;U^  >  '^Q^  1 
'y'^*n.  'n^t^y ,  et  f.  ri'Jiy'  >  ^tc.  La  termin.  f,  j^>  exprime  souvent 
l'idée  abstraite  :  n'IS'Qn  ^"^  cinquième,  la  cinquième  partie  ,  etc. 
*  Les  autres  particularités  des  numératifs  seront  traitées  dans 
la  Syntaxe.  * 


CHAPITRE  CINQUIÈME. 
DES  PARTICULES. 

422.  Nous  comprenons  sous  le  nom  de  Particules  les  Adver- 
bes, les  Prépositions,  les  Conjonctions  et  les  Interjections  (n.  loi). 
Les  Part,  considérées  par  rapport  à  leur  origine,  sont  ou  primi- 
tives, Q^y  là,  ou  dérivées  des  autres  parties  du  Discours,  QjCJî  en 

T  T     :   T 

vérité,  réellement  (de  tq'j^  vérité),  ou  bien  identiques  par  leur 
forme  avec  quelque  aulre  espèce  de  mots,  dont  elles  conservent 
la  signif.,  comme  ^73,-1  vainement,  de^3,"j  vanité. 

*  Nous  ne  pouvons  indiquer  ici  que  fort  sommairement  les 


—  io8  — 
propriétés  des  Particules,  c'est  au  Dictionnaire  à  entrer  à  ce  su- 
jet dans  de  plus  amples  détails.* 

ARTICLE  I. 
Des  Advsrbes. 

420.  Les  Adv.  considérés  comme  primitifs,  sont  :  qjj  est-ce  ? 
est-ce  que  ne  ?  ^3  et  HDS  ainsi;  {^'7  non;  J^Q  ici,  et  le  Hé  inter- 
rogatif  pj  et  n  devant  une  guttur.,  ^;^  7i'est-ce  pas  ?  'r'j^Ti 
irais-je  ?  Ce  ,-j  se  confond  quelquefois  avec  l'article,  par  exemple 
devant  les  gullur.  qui  ont  un  Qamets,  et  devant  un  Scheva  : 
nrrnn  fut-elle?  nirDn  est-ce  que  la  tunique? 

T  :<T-  V  <    :  - 

*  L'adv.  >t(  o«,  joint  aux  Pronoms  ou  à  d'autres  adv.  les  rend 
interrogatifs  :  nvK  q^i^  nS'N  oit?  etc.* 

424*  Les  adv.  dérivés  se  forment  des  autres  parties  du  Dis- 
cours, au  moyen  i»  de  la  termin.  D  et  quelquefois  q   :  DQV  d,^ 

T  *  T 

jour  (de  jV  jour),  1^)^^-^  V avant-veille,  auparavant  (de  2.*7ttf 
trois)  ;  1°  de  la  terminaison  f.  ;T  :  rcyîi  de  nouveau,  une  seconde 
fois,  etc. 

425.  Les  adv.  sont  identiques  par  leur  forme  i"  à  des  Subst. 
nJ23  en  sûreté  {T^TOi^remenl^  sûreté)  ;  nSs  entièrement  (propr. 
consommation)  ;  2°  avec  des  Adj.  soit  raasc,  soit  fém.  jp^  fidèle- 
ment {^r  qt^v.  fidèle);  nywN'l  d'abord;  5°  avec  des  Verbes  à 
l'Infin.  absol.  ^■^y  encore  (propr.  en  réitérant)  ;  3''Ji,t  bien  (pr. 
en  faisant  bien);  4°  avec  des  Pron.  ,-{ï  ici  (propr.  celui-ci,  c.-à-d. 
ce  lieu);  ,-f3rt  là,  hùc  (prop.  ces,  c.-à-d.  lieux). 

*  Ces  Adv.  sont  des  cas  absolus,  produits  par  i^ellipse  d'une 
prép.,  dont  ils  sont  complément  ;  ainsi  n3u*N"l  est  pour  nVi^NID  : 
quelquefois  même  la  prép.  se  trouve  exprimer!  ;  cV^st  ainsi  qu'on 
dit  indistinctement  r\0'2  et  nî33S  ,  etc.  De  même  en  Grec  xuxtôî  , 


—  109  — 

pour  Stà  vuxTÔs;  jiicf.,  poui"  ei/-j  ^ia.  ;  rhv  tt/swt^v  pOUr  xottà  thv  TCpuxr,*; 
en  Latin  5MW/ô,pour  ex  subito;  perpétuant,  ponr  in perpetutttnj 
en  Allemand  statt,  pour  anstatt.* 

ARTICLE  IL 
Des  Prépositions. 

426.  Les  Prép.  sont  inséparables  ou  séparables. 

Les  inséparables  sont  celles  qui  s'attachent  au  commencement 
des  Noms,  des  Infin.,  et  même  d'autres  particules,  pour  ne  faire 
avec  ces  différentes  parties  du  Discours  qu'un  seul  mot  ;  de  là 
leur  nom  de  préfixes.  Il  y  en  a  quatre,  savoir  :  3  dans^  avec, 
par ;^  comme,  selon;  7  à,  pour;  Q  et  Q  rfe  {à,  ab,  ex).  Les 
trois  premières  changent  par  euphonie  leur  Scheva  en  une 
voyelle  (n.  92,  gS).  Ainsi,  yy^  au  fruit;  »1X3  comme  un  lion, 
pour  >n3'7 ,  •)«^X3  •  Placées  devant  l'Article,  elles  en  font  dispa- 
raître le  Hj  en  prenant  sa  voyelle;  ainsi,  "liûS  au  »'oi;QTX7  « 
l'homme;  Dnn3  *w  ^^s  montagnes,  pour  "iS^hS  >   OlKilS» 

•TV  '  V  V    -     :  T    T  T     : 

0nnn3  •  Suivies  immédiatement  d'une  syllabe  affectée  de  l'ac- 

•  T    V    î 

cent  tonique,  elles  prennent  le  plus  souvent  un  Qamets  :  nîfûS 
pour  une  éternité,  n3 SS  pour  aller.    La  préfixe  •  Q  (pour  ?q) 

•.•<Vt  •  '   • 

change  devant  les  gutt.  et  le  1 ,  son  Chirik  et  son  Daguesch  en  un 
Tséré  (n,  96)  :  y^'^Q  de  la  ville,  pniD  <^^  ^oiw. 

t  Dans  le  style  poétique,  on  ajoute  quelquefois  aux  trois  pre- 
mières préfixes,  les  syllabes  purement  pléonastiques  yQ  et  n  • 

1C3, 1D3.  laS'  *l?'n.3- 

*  On  a  cru  trouver  l'étymologie  de  3 ,  dans  le  mot  n'3  ''»'«- 
térieur,  le  dedans;  celle  de  3  ,  dans  ,"f3  ainsi,  et  celle  de  7 
dans  7K  ,  à  vers.  * 

427.  Les  prépositions  séparables  sont  de  vrais  Subst.,  dont  les 
uns  ont  conservé  leursignif.  primitive,  et  les  autres  l'ont  perdue, 


1  lO    

aussi  ëprouyent-elles,  de  même  que  les  Noms,  les  accidents  de 
genre,  de  nombre  et  d'état  constr.,  etc.  Ainsi,  inx  le  derrière 
et  son  pi.  constr.  )nriX  deviennent  la  prép.  après;  tq  constr. 
de  '^y2  partie,  et  son  pi.  constr.  >30  deviennent  la  prép.  de  (ex)  : 
"taa  le  devant,  devient  la  prép.  devant,  en  présence  de;  ^p  le 
dessus,  et  son  plur.  constr.  >^j;  deviennent  sur,  au  dessus  de  ; 
ni3'3D  f*  p''  les  environs,  devient  aussi  prép.  autour  de,  etc. 
Elles  sont  souvent  précédées  des  préfixes  ;  >337  en  présence  de, 
devant,  avant;  rj?oS  «^w  de.  dans  le  but  de;  Qj;o  d'avec,  etc., 
et  dans  ce  cas,  elles  convertissent  les  adv.  en  prép.  ^^D  depuis; 

T    •• 

"Tlya  durant,  etc. 

4^8.  En  se  joignant  aux  suffixes,  les  prép.  expriment  les  di- 
vers rapports  indiqués  par  les  cas  dans  les  langues  qui  en  ont,  et 
elles  prennent  les  formes  suivantes  : 

1°  »3  en  tnoi;  n3  m.  en  toi;  rta  f.  en  toi  ;  et  ainsi  de  suite,  "f3 

fî3;  pi.  iJ3,a33,p3,D3,  rna- 

T  <T  V  T         'v     T  T  '    V    T 

2»  De  3 ,  iQ^  I  1D3  comme,  se  forment  :  '3*103  comme  moi, 

:  :  T  •         : 

n'iDS,  inias,  nIOS;  pi-  IJIQD,  QDS,  rarement  03103,  nn3> 

on3>DniD3- 

3*  fS  à  moi;  n"}  m.  à  toi;  nS  f»  à  toi;  tS  (poét.  \r^S)  à  lui,  nS 

'   :  '    T  <T  T 

à  elle,  et  ainsi  de  suite;  laS,  DsS  ,  73  S,  OH  S  (poét.  inS)  rn> 

<  T  V    T  '  V     T  V  T  <  T  '  V     T 

4<*  De  fQ  (d'où  mp  de  la  part  de)  se  forment  :  ipn^  (poét. 
»3pi  ^30)  ^emoï,  Tiap  à  la  pause  ?|Qp  ,  rjop  rfe  to«,  !|3Qp(poét. 

in;a  et  injip)  «^^  /mï,  nsap  >  p'-  i^ap  '^^  «««5,  d3d>  îst?  ^  nnn 

(poét.ort^p),  JHD- 

5»  De  71X  (dont  l'origine  et  la  signification  sont  également  in- 
certaines, mais  qui,  par  l'usage,  est  devenu  un  signe  de  l'Accus. 
et  quelquefois  du  Nominat.),  se  forment  :  >nx  "^oi,  me;  ^pK  ,et 
à  la  pause  r^ntt  m.  et  -|rit(  f-  toi;  «in'K   '"*'  HIIK  ^'^^'  P^'  ''3J^M, 


tious  ;Qjr\H  ^^  \Dpt(  f-  ^<'"*''   Onri?<  ^^  DpK   *"■'''  în^*?!^   *'^ 

'    T 

6°  De  cette  même  particule  n^  ,  employée  comme  prép.  signi- 
fiaut  avec,  se  forment  :  >rK  '^''^^  ïwoî;  nriK  et  n^K  f.  a^ec  <o»,' 
IJIK  at^ec  Zm;  ,rtinx  «''«^  «^'^'  P'-  13nK>  QjnN  ,  DJIN- 

T    •  <T  •  V    :    •  T    • 

429.  Les  Prép.  qui  prennent  la  terminaison  plur.  des  noms,  se 
joignent  aussi  aux  suffixes  de  la  même  manière  que  les  noms  ; 
aiusi,  "^y jusqu'à ;^y  sur  ,  qui  prennent  la  forme  plur.  >7J7,  >Sy» 
font,  joints  aux  suffixes  '\y'^y  jusqu^à  lui;  r^y  sur  moi,  etc. 

TT  "T 

430.  On  peut  mettre  au  nombre  des  Prép.  la  termin.  f\  ,  rare- 

T 

ment  ,"i  et  ,"f  ,  qu'on  ajoute  quelquefois  à  la  fin  des  mots,  et  qui 
signifie  dans,  vers.  Cette  particule  paragogique,  nommée  Hé 
local,  n'étant  point  affectée  de  l'accent  tonique,  n'introduit  dans 
le  corps  du  mot  auquel  elle  est  attachée,  aucun  changement  de 
voyelle,  si  ce  n'est  qu'elle  change  en  Scheva  la  dernière  voyelle 
des  noms  ségolès  :  nï"1t<  {^'^  V'']H)  à  terre  ;  nn'  3  (de  jT3)  à  la 
maison  {domum),  et  le  Chirik  de  la  termin.  q»  ,  nD'Oï?  ^^^"^ 
le  ciel. 

*  Ce  Hé  local  se  met,  comme  on  le  voit,  pour  la  prép.  7{< 
vers  {ad).  Comparez  en  Grec,  A'5/7vaÇe,  vers  Athènes;  en  Alle- 
mand, ostwœrts  ;  en  Anglais,  eastward.* 

ARTICLE  IIL 
Des  Conjonctions. 

43 1.  Parmi  les  Conj.  nous  remarquerons  seulement  les  plus 
ordinaires,  qui  sont  :  "jK  ou,  soit  ;  rtj»}  seulement  ;  Qa  et  plus 
poét. n^iç  aussi,  même;  D{^  et  nS  si,  plût  à  Dieu;  ^^  et  rQ  ne, 
pour  ne  pas  que;  mais  surtout  le  préfixe  F'av^  signifiant  et,  or, 
etc.,  qui  est  ou  purement  copulatif,  ou  bien  conversif,  c.-à-d. 
qu'outre  sa  propriété   de  conjonction,  il  a  encore  celle  de  con- 


—    112    -7- 

verUr  le  sens  du  Futur  du  Verbe  auquel  on  l'attache,  en  celui  du 
Prétérit,  en  conservant  le  plus  souvent  la  signif.  de  eï  ou  or. 

45'2.  Le  Vav  conversif  prend  régulièrement  un  Fathach,  et 
doune  un  Daguesch  à  la  préformanle  :  7Î5p'T  ^^  *^  ^W'^*  Si  cette 
préf.  est  {{  ,  le  Daguesch  disparaît  et  se  compense  par  un  Qaraets, 
^•[;pX1  ^0^  tuai.  A  moins  que  V^  ne  soit  affecté  d'un  Chatef- 
Fathach^  car  dans  ce  cas  le  Vav  prend  un  Fathach  lui-même  : 
"121X1  ^O^  parlai.  Dans  ce  cas  sa  forme  se  confond  avec  celle 
du  Vav  copulatif  {n.  437),  et  le  contexte  seul  peut  les  faire  distin- 
guer. Le  Daguesch  disparait  encore  généralement  dans  les  cas 
où  le  Yod  préform.  se  trouve  affecté  d'un  Scheva  :  n^Tl  ^tUs 
parlèrent,  etc. 

*  Quant  à  l'étymologie,  le  Kav  conversif  paraît  emprunté  du 
Verbe  nifl)  synonyme  de  ,"f>n  il  a  été.  La  voyelle  qu'il  prend, 

TT  T  T 

et  le  Daguesch  qui  l'accompagne,  indiquent  en  effet  qu'il  n'est 
qu'une  abréviation  d'un  autre  mol.  De  plus,  dans  la  langue  Arabe 
on  se  sert  du  Verbe  substantif  t7  a  été,  placé  devant  le  Futur, 
pour  lui  donner  le  sens  de  l'Imparfait.  * 

435.  Le  Vav  co/juZa/jyprend  régulièrement  unSchevaV  l^yi 
et  esclave.  Mais  plusieurs  circonstances  lui  fout  éprouver  divers 
changements  dans  sa  forme.  Ainsi,  1°  si  la  lettre  qui  le  suit  immé- 
diatement a  un  Scheva  simple,  ou  bien  si  elle  est  une  des  labiales 
ri,  D,  3,  il  prend  un  Schoureq  :  »3]^i  et  une  gazelle  ;^<)22'i  ^t  ses 
enfants.  Il  faut  pourtant  excepter  les  cas  où  la  lettre  suivante 
est  ^ ,  et  quelquefois  n  5  n  >  car  alors  il  se  change  en  t  ,  en  faisant 
disparaître,  dans  le  premier  cas,  le  Scheva  de  ces  lettres  :  la'D'l  *' 
sa  main  droite  ;  Jn'l  «'  7«'»^  *o*<^'  Dr*N"T1  «^  ^ous  avez  été;  Cil^'ni 
et  vous  avez  vécu  ;  ao  si  la  lettre  qui  le  suit  immédiatement  a  un 
Scheva  composé,  il  prend  une  voyelle  analogue  à  celle  qui  entre 
dans  la  composition  de  ce  Scheva  (n.  gS);  3°  placé  immédiate- 
ment devant  une  syllabe  affectée  de  l'accent  tonique,  il  prend  le 
plus  souvent  un  Qamets,  fût-il  même  suivi  d'une  labiale  :  ^n31 


—  ii5  — 
*  On  a  déjà  vu  le  rnouvmnent  rétrograde  que  fait  faire  k  l'ac- 
cent tonique  le    P^av  conversif;  quant   au   F'av  copidatif  placé 
devant  le  Prétérit,  il  le  fait  descendre  sur  les  adformantcs  sylla- 
biques  :  nSlOpl ,  'nS'dpi  • 

<T  :  -'T  ;       <•  :  " 't  : 

434.  Plusieurs  autres  parties  du  discours  s'emploient  comme 
Conj.j  1°  le  Pron.  -iïJ><  que,  «t:,  qubd,  soit  seul,  soit  précédé 
d'une  prép.,  comme  t^^j<3  de  même  que  ;  2°  les  Adv.  précédés 
de  Prép.  :  □itJa  avant  que  ;  5°  les  Adv.  et  les  Prép.  suivis  de 
^;?^;  et  "13  :  yà^  ^^J^puisque ;  -»^k  IIIN  après  que;  -^p^  apy 
de  ce  que;  t'^'X'!^  jusqu'à  ce  que.  Mais  le  plus  souvent  les  mots 
"Wa  et  >3  se  retranchent,  et  la  Prép.  seule  s'emploie  comme 
Conj. }  ainsi  l'on  dit  -f^  jusqu'à  ce  que;  p'^yà  cause  que,  pour 

ARTICLE  IV. 
Des  Interjections. 

435.  Parmi  les  Interj.,  les  unes  paraissent  être  primitives  : 
ns  ah  !  hélas  !  nXil  oh  !  bon  !  >x  >  >1N  >  'IH  «^'e  '  malheur  !  n^je 

T  TV-  7 

VOUS  prie  !  je  vous  supplie  !  les  autres  sont,  dans  leur  forme,  ou 
de  véritables  Verbes:  J-i2n  ,  plur.  ^jn  {donne,  donnez,  Impér. 
de  3n_i)  or  ça!  courage!  H 37,  plur.  IdS  (derrS»  H  est  allé),  or 
ça!  courage  {âge,  agite)!  ou  de  véritables  Noms  :  Hï^K  (de  Iï/k) 
ô  bonheur!  heureux  {benè)  !  nS>Sn  {ad profanum,  de  S^Sfl  avec 
le  Hé  local)  loin  {absit)  ! 


i5 


ii4 


TROISIÈME  PARTIE 


DE  LA  SYNTAXE. 

436.  Sans  présenter  ici  la  Syntaxe  hébraïque  dans  tous  les  dé- 
veloppements dont  elle  est  susceptible,  nous  ferons  connaître  la 
plupart  de  ses  idiotismes,  ceux  surtout  qui  s'éloignent  assez  du 
génie  de  nos  langues  occidentales  pour  rendre  le  texte  de  la 
Bible  difficile  à  comprendre,  et  empêcher  parla  même  qu'on  en 
sente  les  beautés  littéraires.  Comme  parmi  ces  idiotismes  il  en 
est  plusieurs  qui  ne  portant  pas  seulement  sur  les  mots  en  parti- 
culier, s'étendent  encore  à  une  proposition  entière  et  quelquefois 
même  à  l'ensemble  de  toute  la  phrase,  nous  diviserons  la  Syn- 
taxe en  particulière  et  en  générale. 

SECTION    PREMIÈRE. 
De  la.  Syntaxe  particulière. 

437.  La  Syntaxe  particulière  est  un  recueil  des  règles  de  con- 
struction auxquelles  est  soumise  chacune  des  parties   du  dis- 


GHAPITRE    PREMIER. 
DE  LA  SYNTAXE  DE  L'ARTICLE. 

438.  L'emploi  de  l'Art,  en  Hébreu  est  soumis  à  de&  règles  as- 
sez constantes,  de  sorte  qu'avant  de  prononcer  qu'il  y  a  excep- 
tion dans  tel  ou  tel  cas,  il  faut  bien  examiner  si  la  phrase  n'est 
point  susceptible  soil  d'un  sens  autre  que  celui  qu'on  veut  lui 


—  ii5  — 
donner,  soit  d'une  analyse  différente  de  celle  h.  laquelle  on  pré- 
tend la  soumettre.  Ainsi  on  emploie  généralement  l'Art.,  quand 
il  s'agit  1°  d'un  objet  dont  on  a  déjà  parlé}  1°  d'un  objet  dont  le 
nom  n'a  pas^été  prononcé,  mais  qui  est  en  quelque  sorte  présent 
à  l'esprit  de  celui  à  qui  on  parle  ;  3°  d'une  classe  entière  d'ob- 
jets; 4°  enfin  d'un  objet  qui  est  comme  unique  dans  son  espèce. 
Ex.  1°  lS?^n  ^^  ^oi  (dont  on  vient  de  parler)  ;  2°  nn^n  ^^  fleuve; 

I   v<V-  '  T  T   - 

1f^,-|  la  montagne,  qui,  dans  l'esprit  des  Hébreux,  ne  réveillaient 
que  l'idée  de  l'Euphrate  et  de  la  montagne  de  Juda  ;  o°|3~t<7 
O'yC'nn  *'  ^'^^  ^^'"^  P«^  ainsi  des  méchants;  4''ï^Dï^rt  is  soleil. 

•    T       :  I T  V   V    - 

Le  style  poétique  fournit  quelques  exceptions  aux  exemples  i", 
5«et  4^;  et  en  général  l'Art,  se  trouve  plus  rarement  employé 
dans  la  poésie  que  dans  la  prose. 

45g.  L'Art,  ne  se  met  point  devant  les  noms  propres  de  per- 
sonnes et  de  pays  :  nï^Q  Mo'ise  ;  U''"\'^'oV Egypte  ;  on  le  met  ce- 
pendant quelquefois  devant  certains  noms  qui  d'abord  ont  été 
employés  comme  appellatifs,  et  transportés  ensuite  à  quelques 
objets  en  particulier,  pour  en  devenir  les  noms  propres  ;  tels 
sont  plusieurs  noms  de  fleuves,  de  montagnes  et  de  lieux,  comme 
ÏTTTI  ^^  Jourdain  (propr.  le  courant)  ;  |lJ3^rt  le  Liban  (propr. 
la  montagne  blanche).  Dans   la  poésie,  on   dit  aussi  sans  Art. 

440'  Il  se  supprime  devant  un  nom  qui  esta  l'état  constr.  ou 
suivi  d'un  suffixe,  parce  que  ce  nom  est  déjà  assez  déterminé 
par  ces  accidents  :  nin*  n*3  ^^  temple  de  l'Éternel  ;  vnx  son 
frère.  Il  y  a  peu  d'exceptions,  surtout  au  dernier  exemple. 

44 !•  Use  met  ordinairement  devant  les  Adj.  et  les  Pron.  dé- 
monstr.  et  les  Participes,  quand  les  Subst.  auxquels  ils  se  rappor- 
tent sont  eux-mêmes  déterminés,  soit  par  l'Art.,  soit  par  l'état 
constr.,  soit  par  un  suffixe:  S^îin  nn3n  le  grand  fleuve  ;  Qipon 
nnce  lieu-ci:  HpTnrt   ni»  ion  bras  puissant;  nonSon  'IC'JK 

V-  'TT-:i-       ':iT  7  7:-       ••  :   - 

D*^yDp  O'KXTTl  ^'^s  bom?nes  de  guerre  sortis  d''Égypte.  Si  le 


—  ii6  — 
Subst.  a  seul  l'Art.,  c*est  qu'il  est  sujet  de  la  propds.,  tandis  que 
l'Adj.  en  est  l'attribut.  Ainsi,  le  sens  de  ShîIÎ  OTH  5  est  le  jour 
est  grand,  c'est-à-dire  il  est  grand  jour. 

442.  Quand  de  deux  noms  en  rapport  de  construction  le  pre- 
mier doit  conserver  son  sens  déterminé  que  l'état  constr.  lui  fait 
ordinairement  perdre,  l'Art,  se  met  devant  le  second.  Ainsi 
non/O  tt^^N  ««  homme  de  guerre;  mais  nonSoîl  »ï?3K  les 
hommes  de  guerre.  De  là  mK;^"^^  l'universalité  des  hommes, 

T  T  T  T 

tous    les    hommes;    mais    mK~SD     ^out    homme;    de     même 
'la'irTT'D   toutes    les  choses  ;   mais   n3T^3    toute   espèce    de 

T     T-  T  T     T  T 

choses,  quelque  chose  que  ce  soit. 

*  Il  se  place  de  même  devant  le  second  nom  dans  les  noms 
propres  composés  :  'J^QTl'rS  ^^  Benjamite,  etc.  * 

443.  L'Art,  s'emploie  aussi  pour  exprimer  le  Vocatif:  û»Dtt;n 
ô  deux  ! 

444-  I'  s'emploie  encore  comme  Pron.  démonstr.  :  mTt  ^^ 
jour-ci,  aujourd'hui  ;  Q^Q;^  cette  fois.  Enfin  il  remplace  sou- 
vent le  Pron.  relatif,  comme  en  Grec,  b  pour  ôs;  en  Allemand, 
der  pour  welcJier. 


CHAPITRE     SECOND. 
DE  LA  SYNTAXE  DES  PRONOMS. 

ARTICLE  I. 

De  l'emploi  du  Pronom  personn«l. 

445.  Les  Pron.  isolés  représentent  le Nomin.,  et  les  suffixes 
les  autres  cas,  c.-à-d.  les  cas  obliques  de  ces  mêmes  Pron. 
n.  io5).  Si  cependant  le  Piîon.  qui  est  au  cas  oblique   doitj  par 


—  117  — 
énergie,  être  répété  deux  fois,  il  est  employé  la  seconde  sous  la 
forme  isolée  :  OJns  03*"n!l£l  ^os  cadavres,  les  vôtres  ;  037  ili/H 
QDN  ^^  temps  est-il  à  vous,  vous?  c.-à-d.  est-il  à  vous,  oui,  à 
vous  ^  »3N  03  *JD13  bénis-moi,  même  moi  :  ♦JK  >3  en  moi,  moi, 
c.-a-d.  en  moi,  oui,  en  moi.  Dans  le  i*''  exemple,  lé  Pro.n.  isolé 
représente  le  Génitif,  dans  le  i^,  le  Datif,  dans  le  5^  l'Accusatif, 
et  dans  le  4«  l'Ablatif. 

446.  Les  Pron.  person.  s'emploient  souvent  pour  le .  Verbe 
Subst.  comme  Kl,"!)  pour  il  ^^';  DH  ?  nQHj  pour  ils  sont.  Ainsi, 
non  V1N3  WK  ceux  qui  sont  sur  la  terre.  Ils  ajoutent  de  la 
force  au  sens  de  la  phrase,  quand  il  y  a  un  autre  Pron.  exprimé. 
Ainsi,  XM  'DJNj  Kin  nJIK*  signifient  c'est  moi,  d'est  toi,  et 
non  simplement  ye  suis,  tu  es. 

447*  Le  suffixe  se  met  quelquefois  par  pléonasme,  immédiate- 
ment avant  le  nom  :  ^-^^  lï^SD  Vdme  de  lui,  du  paresseux. 
D'autres  fois  il  se  rapporte  à  un  objet  qui  n'a  pas  encore  été  ex- 
pressément nommé,  mais  que  le  ?contexte  même  fait  facilement 
deviner.  Ainsi,  quand  le  prophète  Jérémie,  Thren.  5,  z,  dit:  Je 
suis  l'homme  qui  a  éprouvé  l'affliction  par  la  verge  "jrnSt?  ^^ 
son  indignation,  on  comprend  que  l'affixe  )  ne  peut  se  rap- 
porter qu'à  D'ieu,  que  le  prophète  n'a  pourtant  pas  nommé. 
De  même,  Prov.  7,  8,  il  y  a  des  suffixes  qui  se  rapportent 
évidemment  à  la  femme  de  mauvaise  vie,  qu'on  ne  nomme  que 
dans  les  versets  suivants  :  etNah.  i,  8,  12.  -2,  2,  6,  on  trouve  des 
suff.  qui  se  rapportent  aussi  évidemment  à  la  ville  de  Ninive, 
dont  le  nom  paraît  pour  la  première  fois,  a,  g. 

448.  Quand  de  deux  noms  en  construction  (n.  385),  le  i"  de- 
vrait avoir  un  suffixe,  c'est  ordinairement  le  2«  qui  prend  ce 
suffixe  :  "IQD3  ♦S^'^S  ^**  dieux  de  son  argent  ;  pour  ses  dieux 
d'argent. 

449-  Les  suffixes  des  Noms  qui  répondent  à  nos  Pron.  passes- 


—  ii8  — 
sifs  expriment  un  sens  passif  aussi  bien  qu'un  sens  actif.  IDK'^^ 
sa  crainte,  c.-à-d.  la  crainte  qu'il  inspire^   ou  la  crainte   qu'il 
éprouve.  Le  contexte  seul  peut  les  faire  distinguer. 

450.  Les  Datifs  à  moi,  à  toi,  à  soi,  à  nous,  etc.,  paraissent 
quelquefois  ajoutés  par  pléonasme,  surtout  après  l'Irapér.  et  le 
Fut.:  n  nSIC^Xy^*»'^»  reviendrai;  TtS'TîS  va-t'en.  Ce  pléo- 
nasme se  trouve  plus  rarement  avec  les  Adjectifs:  ,'^'7  HkSq 
pleine  {pour  elle). 

ARTICLE  II. 

De  l'emploi  dd  Pronom  relatif. 

45 1.  Le  Pron.  relatif  "nt7x  sert  en  Hébreu  à  exprimer  la  re- 
lation qui  est  entre  une  proposition  conjonctive,  et  le  nom  qui 
est  qualifié  par  cette  propos.,  sans  toutefois  remplir,  comme  dans 
plusieurs  langues,  la  fonction  de  sujet  ou  de  complément  dans  la 
propos,  conjonctive  elle-même.  Ainsi,  quand  on  dit  en  Français  : 
l'impie  dont  le  jour  est  venu;  la  paille  légère  que  le  vent  em- 
porte; l' Éternel  à  qui  est  la  mer  ;  la  terre  dans  laquelle  ils  ont 
habité;  les  mots  dotit,  que,  qui,  laquelle,  outre  l'idée  conjonc- 
tive qu'ils  expriment,  indiquent  encore  :  savoir,  dont,  le  complé- 
ment du  Subst.  jour  ;  que,  celui  du  Yerbe  emporte  ;  qui,  celui  de 
la  préposition  à;  enfin  laquelle,  celui  delà  ■çvé^osïûon dans. 
Quand  donc  en  Hébreu  Ti^x  doit^  dans  la  proposition  con- 
jonctive, exprimer  le  complément  d'un  nom,  d'un  verbe  ou  d'une 
préposition,  on  emploie  un  pronom  personnel  que  l'on  donne 
pour  complément  au  nom,  au  verbe  ou  a  la  préposition.  Ainsi 
l'on  dira  pour  le  i^' exemple  :  tqI»  j^2  TwK  yC-'l  l'impie  qui  est 
venu  le  jour  de  lui  ; -pour  le  2»,  m*)  lii;!!}  Hï^K  |'10»1  ^«  paille 
légère  que  le  vent  emporte  elle;  pour  le 3*.  D%T  lS  lï/K  mîT 
l'Éternel  que  la  mer  est  à  lui;  et  pour  le  4*,  rT3~13U*  1  w  N  VlNil 

T  :  1  T        V   -:  1     V  T  T 

la  terre  qu'Us  ont  habité  dans  elle. 

45a.  Il  donne  aussi  aux  adverbes    une  signification  relative  : 


—   ng  — 
ainsi,  Qtf   ^«^  '"aïs  Q^  "VÇijA   où;  otOp  ^<?  'à,  mais  q;j^Q  ^■0^ 
d'où,  etc. 

453.  Cependant  le  pron.  qui  sert  à  compléter  la  prop.  con- 
jonctive peut  aussi  se  supprimer,  surtout  lorsqu'il  doit  être  mis  k 
l'ace,  ou  au  cas  d'une  prép.  déjà  exprimée  dans  la  prop.  princi- 
pale :  DpS  >ririJ  nÙN  Tpn  ^^  vUlequeje  vous  ai  donnée;  OIPOS 
n{<^33  "lï/N  dans  le  lieu  où  tu  as  été  créée,  etc. 

454-  Le  pron.  '^'pif,  soit  exprimé,  soit  sous-entendu,  se  rap- 
portant à  un  pronom  antécédent  de  l'^e  ou  2"  personne,  autorise 
souvent  à  mettre  le  verbe  qui  le  suit  à  la  3*  :  ^p»  ^jj-|  voici  moi 
(qui)  a  fondé. 

455.  Il  faut  souvent  suppléer  le  pron.  celui,  celle,  ce,  etqbel- 
quefois  même  les  mots  lieu,  temps,  àe\arï\.  ^û«^<  ,  comme  en  Latin, 
is,  ea,  devant  qui,  quœ,  etc.,  surtout  quand  il  y  a  devant  tî^k 
une  prép.:  iri»3  Si?  lU^ttS  «  (celui)  qui  était  intendant  de  sa  mai' 
son;'\'p^  Sk  ^^rs  (le  lieu)  où;  -^^iiB  depuis  que, iponr  depuis 
le  temps  que;  ellipse  qui  se  trouve  aussi  en  Français. 

456.  Le  prOD.  njÇ7K  est  souvent  sous-entendu  lui-même  ; 
lyi*  N'H  ni3»nja  dans  des  setitiers  (que)  ils  ne  connaissaient 
pas,  etc. 

457.  Quand  des  deux  pron.  démonstr.  et  relat.  sous-entendus, 
le  !«'  devrait  être  au  génit.,  le  Subst.  précédent  se  met  à  l'état 
constr.  rnpF\  1*3  P"'*  ^^  main  de  (celui  que)  tu  enverras. 

ARTICLE  III. 

De  l'emploi  du  Pronom  démonstratif. 

458.  Le  Pron.  démonstr.  répété  répond  à  celui-ci,  celui-là^ 
l'un  l'autre:  nr^H  HT.  l'un  à  l'autre;  QiQ^D^  H^NI  33-13  H*?» 
ceux-ci  dans  les  chars,  ceux-là  sur  les  coursiers;  n3"Tn  HIDI  iT3 


120    

tu  parles  selon  ceci  et  selon  ce/a,  c.-a-d.,  tu  parles  de  diffé- 
rentes inanières. 

459.  Il  s'emploie  aussi  pour  le  relatif  ^r^^ ,  surtout  dans  le 
style  poétique  :  »^")ï>  1T  Dî?  «»  peuple  que  j'ai  formé;  J1iy~nn 
13  n3^ï?  HT  ^'^  montagne  de  Sien  sur  laquelle  tu  habites. 

*  Lors  même  qu'il  paraît  pléonastique, il  sert  à  donner  de  l'éner- 
gie au  sens  de  la  phrase  :  nT~nQ  7"''^  donc  ?  D>D>J3  HT  voilà 
déjà  deux  fois* 

ARTICLE  IV. 
De  l'emploi  du  Pronom  interrogatif. 

460.  Le  Pron.  >a,  qui  ne  se  dit  régulièrement  que  des  per- 
sonnes, s'emploie  quelqueCois  devant  des  noms,  qui  quoique 
exprimant  des  choses,  indiquent  aussi  des  personnes  par  méto- 
nymie :  n-non~S3  TtS  '.O  7"^^  ^^^  ce  camp?  c.-à-d.  les  hommes 
qui  le  composent  ;  Q^'^y  >Q^»e5/âS'îc/sem?c.-à-d.les  habitants  de 
Sichem.  De  même  nO  ^  qui  ne  se  dit  régulièrement  que  des  choses, 

T 

se  trouve  devant  des  noms  de  personnes;  mais  dans  ce  cas,  il  ne  se 
rapporte  pas  au  nom  de  personne  exprimé,  mais  bien  à  l'idée  de 
genre  ou  d'espèce  qui  est  sous-entendue;  ainsi,  nvNTID  i^^ 
signifie  pas  qui  sont-ils  ?  mais  que  sont-ils  P  quelle  espèce  de  gens 
est-ce?  de  même  'k^lJXTîD  qu'est-ce  que  l'homme?  et  non 
quel  est  l'homme? 

461.  Ce  Pron.  peut  aussi  être  le  complément  d'un  nom  : 
»Q  r,J2^3  ^^  souffle  de  qui?  pjQ  riODn  '^  sagesse  de  quoi? 

*  Il  se  met  aussi  sans  interrogation,  Deut.  21,  i,  Jud.  7, 
1 1,  ete.,  et  quelquefois  dans  le  sens  de  quiconque,  tout  ce  que, 
Prov.  9,  4-  Eeth. 9,  12.* 


—    121    — 

46a.  Il  est  d'autres  Pron.  pour  lesquels  la  langue  Hébraïque 
n'a  point  de  mots  propres;  voici  comnieut  ils  s'expriment  :  i^Le 
Pron.  réfléchi  me,  te,  se,  lui-même,  s'exprime  ou  par  les  Formes 
des  Verbes  Niphal  et  Hithpahel  {p..  176,  '210,  ou  par  une  péri- 
phrase etaumoyend'uuSubst.:  I3ip3  dans  son  intérieur,  c.-à-d. 
en  lui-même;  Vj^Qj  yix  k)  j^  "^  connais  pas  mon  dme,  c.-à-d. 
je  ne  me  connais  pas  moi-même;  ou -p-àT  le  Pron.  de  la  3'  pers.  : 
inK  rij?*!  et  il  prit  avec  lui,  pour  avec  soi;  QrfS  D"'S^pp  mau- 
dissant eux,  c.-k-d.  se  Tnaudissant  eux-mêmes  ;  1°  chaque,  cha- 
cun, s'exprime  par  ^ij^  homme,  ou  par  la  répétition  î^«»j{  ^r^  , 
Ï>*K1  TÛ^Hi  ou  en  répétant  le  mot  même,  comme  ip33  1033 
chaque  matin;  3*  ^«e/^M'^w  s'exprime  aussi  quelquefois  par  ^'i^ 
ou  OIK  ;  4"  fnême,  le  même,  est  plus  souvent  exprimée  par  ji{!j,-{ , 
{<i,-j  P''^cédé  de  l'Article  :  Kin^  (CNH  ^^  même  homme;  quel- 
quefois  au  moyen  de  Qyy  os,  corps,  et  métaph.  être,  substance^ 
force;  ,i^,-i  D"|in  Q'^]}  ce  même  jour  ;  "j]^J^  ayj;3  dans  sa  prospé- 
rité même,  au  fort  de  sa  prospérité  ;  5°  l'un  l'autre,  s'expriment 
par  ,-|T  (n.  4^8),  ou  -friN  répété  ;  par  ïJ»k  suivi  de  ns  frère,  ou 
de  yi  compagnon;  au  fém.  l'une  l'autre,  par  nïJK  suivi  de 
nlriN  ^^  d^  mj^T  compagne,  qui  s'emploie  lors  même  qu'il  ne 
s'agit  que  de  choses  inanimées  ;  6°  quelques  est  le  plus  souvent 
exprimé  par  le  plur.  du  nom  :  o>3'^  quelques  années;  quelque- 
fois par  ^»  il  y  a.  Dans  ce  dernier  cas,  le  mot  *^y  se  trouvant  ré- 
pété, on  doit  le  traduire  par  quelques-ims,  d'autres. 


16 


CHAPITRE  TROISIEME. 
DE  LA  SYNTAXE  DU  VERBE. 
ARTICLE  I. 

De  l'emploi  des  Temps  ,  des  Modes  et  des  Pemonnes. 

463.  Pour  indiquer  les  différentes  circonstances  du  temps,  les 
Hébreux  n'ont  que  deux  formes:  le  Prétérit  et  le  Futur  (n.  i44)' 
Chacune  de  ces  deux  formes  prend  souvent  plusieurs  significa- 
tions, et  dans  certaines  occasions  elles  s'emploient  indifférem- 
raentj  et  se  placent  l'une  pour  l'autre,  ce  qui  les  rend  de  véritables 
Aoristes.  Cependant  on  remarque  que  l'idée  du  passé  et  celles 
qui  lui  sont  analogues  ou  en  dépendent  dominent  dans  le  Prété- 
rit j  qu'au  contraire,  l'idée  de  l'avenir  et  celles  de  Conjonctif  et 
d'Optatif,  qui  en  dépendent,  dominent  dans  le  Futur. 

S  I.  De  l'emploi  du  Prétérit. 

464.  Le  Prétérit,  dans  sa  signification  propre  et  primitive, 
exprime  l'idée  d'uu  temps  passé.  De  là  on  l'a  employé  tout  na- 
turellement 1°  pour  indiquer  le  passé  absolu;  ce  qui  a  lieu 
lorsqu'à  la  proposition  dans  laquelle  il  se  trouve,  ne  se  rattache 
aucune  des  circonstances  dont  nous  allons  parler  :  Et  l'Éternel 
Dieu  dit  :  nS  H^jin  'Q  7«»  ^'^  indiqué?  Gen.  3,  11  ;  et  l'homme 
dit  :  la  femme  naynnnJ  ')]:}ii  que  vous  avez  placée  auprès  de 

'  •  T     ■      T  -T       V  -: 

moi •^"nana  ^'a  donné,  Gen.  3,  12  ;   2°  pour  exprimer  le 

T    MT 

Plus-que-Parfait  ;  ce  qui  arrive  toutes  les  fois  qu'on  raconte  un  évé- 
nement antérieur  à  un  autre  déjà  accompli  :  Et  il  y  plaça  l'homme 
"»3f^  ntt^K  7«'*'  avait  formé,  Gen.  2,  8.  Or,  il  y  a  toujours  dans  la 


—  ii5  — 
la  phrase  un  indice  quelconque  de  l'antériorité  du  fait  qu'on 
raconte. 

465.  Il  s'emploie  aussi  pour  le  prétérit  défini  ou  l'imparfait, 
lorsqu'un  historien  sacré  veut  insérer  dans  l'événement  qu'il  ra- 
conte quelque  réflexion,  quelque  circonstance  particulière  qui 
n'en  fait  pas  nécessairement  partie;  car  dans  le  récit  principal 
c'est  toujours  le  futur  conversif  qui  est  employé.  Ainsi,  Moïse,  au 
milieu  du  récit  de  la  postérité  de  Noé,  voulant  consacrer  une  ré- 
flexion a  l'éloge  de  ce  patriarche,  se  sert  du  prétérit  :  Noé  fut 

(rtM)  «"  homme  juste il  marcha  toujours  (n3~"lSnnn)  ^^^<^ 

V Éternel,  Gen.  6,  9.  Faisant  ailleurs  comme  en  passant  une  re- 
marque sur  la  beauté  de  Rachel,  il  emploie  de  même  le  Prétérit  : 
Mais  Rachel  ^^flt<i(nn»n)  aussi  remarquable  par  sa  taille  que 

T  :iT 

par  son  extrême  beauté^  Gen.  29,  17. 

466.  Il  s'emploie  encore  pour  le  présent:  1"  dans  certains 
Verbes  qui  indiquent  une  propriété,  une  manière  d'être  :  Q3n 
il  est  sage;  >JiyT  je  sais  ;  n"  dans  les  propositions  générales  dont 

•    :    -T 

la  vérité  ne  dépend  d'aucune  circonstance  de  temps  :  Heureux 
celui  qui-r\S7\  xS  n'entre  pas,  Ps.  i,  i.  Dans  ce  cas  le  Prêt,  et  le 
Fut.  s'emploient  indifféremment  ;  3°  quand  le  Verbe  indique 
une  action  qui  a  eu  déjà  lieu,  mais  qui  continue  ;  ce  qui  se  connaît 
facilement  par  la  signification  même  du  Verbe  :  Pourquoi 
^7  n^n  es-tu  irrité,  et  pourquoi  ton  visage  iSpJ  est-il  abattu  ? 

467.  H  s'emploie  pour  le  Futur  :  i»  dans  les  prédictions  et  les 
promesses  prophétiques  où  les  choses  prédites  et  promises  sont 
envisagées  par  l'écrivain  sacré  comme  déjà  accomplies,  ou  bien  se 
passant  sous  ses  yeux,  comme  dans  Jes.  9,  1 1  '.Le  peuple  qui 
marchait  dans  les  ténèbres  ^S1  «  f"  (pour  verra)  une  grande 

T 

himière;  un  jour  brillant  H  33  «  '"*  (pour  luira)  sur  ceux  qui  ha- 
bitaient  la  région  des  ombres  de  la  mort;  1°  quand  il  se  trouve 
dans  une  propos,  dépendante  d'une  première  qui  exprime  une 


—    12^    — 

supposition,  une  condition:  Si  vous  ne  nous  écoutez  pas.-.  îJjnpSl 
1Jn3~rK  nous  prendrons  notre  fille,  Gen.  34,  17.  L'Inipér., 
une  interrogation,  et  le  Futur  ayant  un  sens  impératif,  dans  la 
i""^  propos.,  donnent  également  au  Prêt,  de  la  2^  le  sens  du  Fut., 
parce  que  cet  Impér.  et  cette  interrogation  sont  équivalents  à 
une  supposition  ou  hune  condition  :  Viens  avec  nous  nS  123î3ni 
et  nous  te  ferons    du  bicji.  Irai-je  ^T\iH'^^^   ^^   appellerai-je  ? 

t't: 

Pendant  six  ««5  ^jj-j^  "l'OTn  ^"  tailleras  ta  vigne,  nriNl^n  naOK"» 

.:"  ;■  tt:t:-t: 

et  tu  recueilleras  ses  fridts.  Cependant,  si  la  i'«  prop.  contient 
un  Impér.,  ou  bien  un  Fut.  qui  en  a  le  sens,  le  Prêt,  de  la  2*  doitle 
plus  souvent  se  rendre  parle  sens  impér.  :FMWn^ï;'1ff/iaiî7e,etc. 

*  Il  faut  remarquer  i"  que  la  première  propos,  peut  exercer 
cette  influence  sur  les  Prêt,  non-seulement  de  la  seconde,  mais 
encore  de  toutes  celles  qui  la  suivent,  et  qui  sont  sous  la  même 
dépendance,  lors  même  qu'il  y  aurait  entre  elles  une  ou  plusieurs 
phrases  incidentes.  On  en  trouve  quelques  exemples  dans  le 
4*chap.  du  Lévitique:  2'  que  les  Verbes  des  propos,  qui  ne  sont 
que  la  continuation  delà  première,  sans  cependant  en  dépendre, 
étant  souvent  au  Prêter,  immédiatement  précédé  de  T,  aussi  bien 
que  ceux  des  propos,  subordonnées,  le  sens  de  la  phrase  entière, 
qui  s'étend  quelquefois  à  plusieurs  versets,  peut  seul  faire  distin- 
guer le  membre  de  la  phrase  oîi  commencent  les  propos,  subor- 
données. Ex.  :  Lev.  4,  22-26.* 

468.  Enfin  il  s'emploie  pour  les  temps  relatifs  et  1°  pour 
l'imparf.  du  condition.  :  si  l'on  me  rasait  la  tête,  >n3  'ÎS3J0  "1DT 
ma  force  m'abandonnerait  •  2"  pour  le  plus-que-parfait  du  con- 
dition. :  Q't£?K  T3'Sy  nSSm  ^'  '^  aurais  attiré  un  châtiment  sur 
nous;  5°  peiur  le  Parf.  du  subj.  :  ji/iU^S  Ivp'DK  '^IJ  jusqu'à  ce 
qu*ils  aient  fini  de  boire  ;  4"  pour  le  plus-que-parf.  du  subjonct.  : 
^3^S  nhj  miO  H  n'avait  pas  encore  achevé  déparier;  5"  pour 
le  fut.  passé  de  l'indic.  :  "i^ypn'^D  JIX  I'tS  DK  "ÎJ7  jusqu'à  ce 
qu'ils  auront  achevé  toute  la  moisson . 


—    110   — 

♦  Quant  à  la  inanière  de  connaître  s'il  s'agit  de  ftemps  relatifs, 
on  peut  dire  que  la  nature  même  des  particules  le  fait  soupçon- 
ner, mais  que  l'ensemble  du  discours  ne  laisse  aucun  doute,  * 

S   II.  De  remploi  du  Futur. 

469.  Le  Fut.  a  aussi  un  grand  nombre  de  significations,  dont 
quelques-unes  seulement,  et  encore  dans  certaines  circonstances, 
sont  déterminées  par  la  forme  particulière  qu'il  affecte  de 
prendre.  Ainsi  il  s'emploie  pour  indiquer  l'avenir  d'une  inanière 
absolue,  quand  aucune  des  circonstances  suivantes  ne  [le  déter- 
mine à  une  autre  signification  :  ïtyiT  n'H'  13  ^  postérité  sera 
étrangère  ;  ÈtilD  nDXI  <?'  'oi,  tu  entreras,  etc. 

T  T    -    : 

470.  Il  s'emploie  pour  indiquer  le  temps  présent,  1°  dans  cer- 
tains Verbes  qui  expriment  une  propriété,  une  manière  d'être 
plutôt  qu'une  action  :  JIJ  j^^  nous  ne  savons  pas  ;  '73V  t^7  il  ne 
peut  pas  ;  "2°  quand  il  est  précédé  d'une  interrogation  et  que 
l'action  indiquée  par  le  Yerbe  n'est  pas  censée  être  consommée  : 
lt3p2rrr\D  Ç"^  cherches-tu?  n'3  T\'^VT\  T\tih  pourquoi  agis-tu 
ainsi?  3"  dans  les  propos,  générales  dont  la  vérité  est  indépen- 
dante de  toute  circonstance  de  temps  :  un  fils  sage  as  HDiy^  /<**' 
la  joie  de  son  père. 

471.  Il  s'emploie  principalement  pour  le  présent  dusubjonct. 
quand  le  Verbe  est  précédé  des  particules  ".^tî ,  13,  )^«e;iVD/» 
7JJ>  afin  que,  pour  que;  Sk  ,  '"33  ««  P^s,  que  ne  ;  JÔ  que  ne,  de 
peur  que  ne.  Dans  ce  cas,  si  la  forme  du  Verbe  le  permet,  on  se 
sert  des  Fut.  apocopes  ou  paragogiques  :  pnOD  ~Î3  ^^  peur  que 
vous  ne  mouriez  ;  vnnîJJoS  <^fif*  Ç^^  vous  viviez,  etc. 

472.  Il  s'emploie  pour  l'optalif,  et  alors  le  Fut.,  s'il  en  est  sus- 
ceptible, prend  ordinairement  la  forme  apoc.  ou  paragog. 
î]n31~nN  mn*  Dp»  veuille  l'Éternel  confirmer  tes  paroles; 
^Î^VllD  ntJJ^n^  qt^'H  hâte  son  œuvre.  Sinon,  la  particale  jij  reiu- 


—   laô  — 
place  le  plus  souvent  celte  forme  :  SkI^*"»  fcî3~1DX'i  qu'Israël 

••   T  :  •        T         - 

dise,  etc. 

473.  Il  s'emploie  pour  l'impér.  en  prenant  le  plus  souvent, 
s'il  en  est  susceptible,  la  forme  apocopée  :  nDlND  lS  t?yn~SN1 
et  ne  lui  fais  rien. 

*  Le  Futur  ayant  le  sens  de  l'impératif  négatif,  est  toujours 
précédé  de  'jjj  ou  j^S  ;  mais  celte  dernière  semble  ajouter  plus 
de  force  à  la  défense.  De  plus,  c'est  le  Futur  qui  sert  pour  la  3" 
personne  de  l'impér.,  parce  que  l'Hébreu  n'a  aucune  forme  par- 
ticulière propre  à  l'exprimer  ;  il  sert  encore  à  exprimer  les  im- 
per, passifs,  pour  la  même  raison.  * 

474*  Il  s'emploie  même  pour  le  passé,  soit  Imparfait,  soit  Pré- 
térit défini,  quand  il  est  précédé  de  ïj<  alors  ;  de  W\0  p'^  ^"" 

T 

core,  de  "^eonversif;  enfin  dans  les  narrations  après  des  Prêt,  ou 
des  Fut.  qui  en  ont  le  sens  :  nJ3'  TN  cilors  il  construisit;  Q'IU 
n33)  il  n'était  pas  encore  éteint;  TOf^il  et  il  dit.  L'ensemble  du 
discours  détermine  ordinairement  quel  est  de  ces  deux  temps 
celui  qui  convient  à  telle  ou  telle  phrase  en  particulier. 

*  Avec  le  t  conv.,  il  a  le  sens  de  l'avenir,  Jes.  9,  5,  10,  1 1,  i3, 
i5.  Mais  dans  ce  cas,  c'est  en  vertu  d'une  licence  autorisée  parla 
nature  du  style  prophétique,  qui  regarde  comme  déjà  accomplis 
des  événements  futurs.  * 

475.  Il  s'emploie  pour  les  temps  relatifs^  et  J"  pour  l'imparf. 
du  condition,  tant  dans  l'antécédent  que  dans  le  conséquent  des 
phrases  condition.  î«d»f<  Î^S"'*  "îtSn'^S  C3  ^^r^  même  que  j'i- 
rais, je  ne  craindrais  pas.   Et  lors  même  que  la  particule 

conditionnelle  est  omise,  comme  dans  p3"l»  mSDN  ^^*  compte- 
rais-je?...,.  ils  seraient  nombreux,  pour  □nppx  UH  si  je  les 
comptais,  Ps.  i3g,  18  etc.  —  2°  Pour  le  plus-que-parf.  du  condi- 
tion. nn^^K  je  t^aurais\accompagné. — 3°  Pour  le  plus-que-parf. 
du  Subj.  ISOS'  "lïï^N  "^^  jusqu'à  qu'ils  aient  été  rassemblés.  — 


—  127  — 
4*  Pour  le  lut.  passé  de  l'indic.  ï^KH  S3t<n  tïJÈt  lorsque  le  feu 
aura  consumé.  Dans  ces  divers  cas,  le  Prêt,  est  plus  fréquemment 
employé  (n.  468). 

476.  Enfiu  il  s'emploie  dans  les  cas  où  le  Verbe  renferme  im- 
plicitement les  idées  de  pouvoir,  oser,  devoir,  avoir  coutume; 
n^Q*  N'S  l'^a  qui  ne  peut  être  nombre  ;  TQJ^»  »Q  qui  peut  ou  ose 
dire  ^  H*?  rnx  HQ  Ç"^  dois -je  te  donner  ?  137  ♦Il  ont-ils  coutume 
d'aller  ?  C'est  ainsi  que  nous  disons  en  Français  :  qui  dira?  que 
te  donnerai-je  ?  iront-ils  ? 

S   III.  De  l'emploi  de  l'Infinitif. 

477.  Dans  presque  j toutes  les  langues,  l'Infinitif  peut  être 
considéré,  ou  comme  partie  du  Verbe,  lorsque  le  Verbe  se  trouve 
dépouillé  de  toute  relation  avec  un  stijet  quelconque,  ou  comme 
un  Subst.  verbal.  Ainsi,  nous  disons  en  Français  :  il  désire  sa- 
voir, il  travaille  pour  savoir,  et  son  savoir  n'est  rien.  En  Hé- 
breu, nous  trouvons  également  l'Infin.  employé  sous  ces  deux 
points  de  vue,  mais  il  l'est  beaucoup  plus  souvent  sous  le  der- 
nier. De  plus,  il  peut  être  considéré  comme  absolu  ou  comme 
construit  {n.  iSg). 

1°  De  l'Infinitif  absolu. 

478.  L'Infin.  absolu  doit  être  regardé  comme  une  expression 
adverbiale,  modifiant  le  sens  du  Verbe  qui  la  suit.  Or,  «Ile  modi- 
fie le  Verbe  :  i°En  donnant  de  Pintensjté  à  l'idée  qu'il  exprime  ; 
133  T^yri  l^r\  ^»  assurant  il  nons  a  assuré,  c.-à-d.  il  a  assuré 

sous  le  sceau  du  serment;  nriN  *rnOJi?ni  j^  vais  la  détruire 

TÛÇ^N  l^Çtfn  ^"5  '3  006?  néanmoins  je  ne  {la)  détruirai  pas  en- 
tièrement^ Atoos,  9,  8,  —  20  En  ajoutant  au  Verbe  l'idée  de  cer- 
titude, d'affirmation;  JiHOn  niD  tu  mourras  infailliblement.  -— 
3°  Ea  exprimant  la  continuation  de  l'action  indiquée  par  le  Verbe, 
ce  qui  arrive  surtout  quand  il  y  a  deux  infin.  absolus  de  suite  : 


—   riS   — 
Ettousceux  qui  étaient  avec  lui ,"1331  ""l  tV  iHj?  continuaient 

T  T  T 

à  monter,  et  ils  pleuraient,  iSaiw.  i5,  3g.  Quelquefois,  au  lieu 
du  second  infin.,  on  trouve  le  pailicipe.  Le  Verbe  rhu  ^l  ^^^ 
allé,  sert  beaucoup  à  cet  usage,  mais  alors  il  indique  souvent  un 
accroissement  continu;  comme  Gen.  8,  3.  iQ,  i5.  a  Sam.  5,  lo, 
et  remplace  l'Infiu.  par  un  Part.  Ex.  'Q,  g.  i  Sam.  2,  iQ.  i  Sam. 
3,  I  etc. 

*  Il  est  encore  quelques  autres  fciuances  de  sens  que  cette  tour- 
nure peut  servir  à  exprimer,  et  qu'on  saisit  facilement  dans  les 
passages  où  elle  se  rencontre;  j;"î3  J?n'rT  pourrions -nous  donc 
savoir?  rjl^pjn  rjlSon  prétends-tu  régner?  j^y»  JS<3^' TJK  H  ve- 
nait seulement  de  sortir,  * 

479.  L'Infinitif  absolu  remplace  assez  souvent  le  Verbe  qui 
devrait  être  à  un  temps  défini.  Cette  construction  dérive  de  la 
précédente,  et  il  est  facile  de  l'expliquer,  en  supposant  l'ellipse 
du  Verbe  fini.  On  est  d'autant  plus  autorisé  à  faire  cette  suppo- 
sition, qu'on  trouve  des  passages  analogues  avec  le  Verbe  fini 
exprimé.  Ainsi,  if^j  souviens-toi^  Ex.  ao,  8,  se  lit  avec  le  Verbe 

T 

fini  :  ^'^^în  *113T  Deut.  7,  18.  3""in  ^"*  oserait  contester,  Job, 
4o,  2,  se  trouve  avec  le  Prêt.  31  ^'^n  Jud.  11,  aS.  Compar. 
encore  Deut.  5,  12,  et  6,  17.  Quant  au  mode,  au  temps  et  à  la 
personne  qu'il  faut  suppléer,  ils  sont  assez  déterminés  par  l'en- 
semble même  du  discours.  Ainsi,  Deut.  i,  i6,  dans  ^\'Q'^  écou- 

T 

tez,  le  sens  de  l'Impér.  est  assez  déterminé  parla  phrase  qui  pré- 
cède immédiatement  :  j^ai  alors  intimé  mes  ordres  à  vos  juges 
en  leur  disant  ;  de  même,  3*1^*1  Kl2f '^  mtn'n  *'  ^^^  animaux  cou- 

T  »  -  -  : 

raient  etrevenaient,  Eze.  i,  i4,  se  trouvant  au  milieu  d'un  récit 
dans  lequel  les  Verbes  principaux  ont  le  Sens  de  l'Imparf.,  ne 
saurait  être  rendu  par  un  autre  temps.  De  plus,  le  mot  DT/ini 
qui  précède  ces  Infin.  ne  permet  pas  de  douter  qu'il  est  lui-même 
leur  sujet.  Comparez  en  Français  :  et  eux  d'aller  et  de  venir,  et 
autres  phrases  de  ce  genre. 


—    129  — 
*  11  faut  remarquer  i*  que  le  Verbe  fini  se  trouve  quelquefois 
joint  à  uu  Infîn.  qui  n'appartient  pas  à  la  môme  Forme  que  lui. 
Ainsi,  dans  nfn33  j^S  mSm  et  n'a  nullement  été  rachetée  Lev. 

T  t:    •  ••  :  T  : 

ig,  20,  le  Prêt.  Niphal  est  joint  à  l'Infin.  Hophal;  dans  hiu  tt-ju 
il  a  été  certainement  dévoré,  Gen.  Sy,  55,  l'Infin.  Kal  est  lié  au 
Prêt.  Puhal.  Dans  ce  dernier  exemple,  l'Infin.  est  déterminé  à 
une  signification  passive  par  la  Forme  passive  Puhal  qui  le  suit. 
Ainsi,  le  mot- a-mot  est  :  en  étant  dévoré,  il  a  été  dévoré;  mais 
il  arrive  quelquefois  que  Je  Verbe  qui  suit   est  sous-entendu; 
dans  ce  cas,  le  sens  passif  de  l'Infinitif  est  suffisamment  indiqué 
par  l'ensemble  de  la  proposition.  Ainsi,  on  lit  Proverbes,  12,  7  : 
03'NI  \2'*V^')  "illSn  dont  le  sens  est  évidemment  les  impies  se-' 
ront  renversés,  et  ils  ne  seront  plus  ;  par  conséquent,  l'Iufiuitif 
ll3n  représente  le  Futur  Niphal  i^an'  5  2°  que  la  Forme  constr. 
de  l'Infin.  ne  s'emploie  que  très-rarement  dans  ce  genre  de  locu- 
tion :  ,r^*7  yp)!)r\~b'^  tirez  à  dessein  pour  elle.  Ruth,  2,  16  }  voyez 
encore  Num.  25,  a5.  Jes.  60,  i4  ;  5°  que  l'Infin.  dans  les  propos, 
affirmatives,  précède  ordinairement  le  Verbe  fini,  et  que  quel- 
quefois il  le  suit;  mais  que  dans  les  propos,  négatives,  il  précède 
toujours  et  que  la  négation  se  place  entre  les  deux  Formes  du 
Verbe  ou  avant.  * 

S  II.  Des  cas  de  V Infinitif  et  de  l'Infinitif  précédé  de 
Prépositions. 

480.  Nous  avons  déjà  fait  remarquer  (n,  lôg)  que  l'Infin.  en 
tant  que  Substantif  subissait  les  mêmes  accidents  que  les  autres 
Substantifs;  que,  précédé  dePrépos.,  il  devenait  Gérondif.  Mais 
comme  en  Hébreu,  les  Noms  n'ont  point  de  déclinaison  pro- 
prement dite  (n.  584),  "^s  divers  rapports  dont  les  Infiu.  sont 
susceptibles,  c.-a-d.,  les  cas,  sont  indiqués  par  des  Prépos.,  pai' 
l'état  constr.,  ou  bien  par  la  structure  même  de  la  phrase;  eti 

17 


—  i3o  — 
sorte  qu'il  est  toujours  facile  de  reconnaître  quelestlecasauquehe 
trouve  rinfia.  dans  chaque  proposition.  Ainsi,  l'Infîn.  est  i°  au 
nomin.  dans  :  n^S  DT^rt  nvrt  310  {< S  mot  à-mot,  le  être  seul 

-    :         T  T   7  v: 

de  l'homtne  n'esipas  boji.  Compar.  en  Latin  :  turpe  est  mentiri ; 
2°Augén.  dans  "TtjjD  T\V  '^  temps  de  gémir  {tempus  plagendi); 
S-'Aracc.  dans  kUT  nxï  ^IK  ^h  j^  «e  connais  pas  le  sortir  et 
l'entrer;  4°Al'abl.  précédé  des  Prép.  3  ou  ^p  .  Voyez  pour  les 
exemples,  len.  suivant. 

481.  L'Infin.  précédé  de  Prép,  doit  se  rendre  en  Français  par 
le  Yerbe  fini  et  par  une  conjonction.  Quant  au  temps  du  Verbe 
fini,  il  ne  peut  être  déterminé  que  par  l'ensemble  du  discours, 
en  ayant  égard  aux  règles  établies  dans  l'Art.  I.  Ainsi,  1°  avec 
3  5  CNIZHD  ('^««•î  i^  ^^""^  ^''^^  d'eux)  lorsqu'ils  furent  crées  ; 
1yDw*2  p(irce  qu'il  a  entendu;  a"  Avec  3,  >Vlp  'JOnnS  P^rce 
j'ai  élevé  ma  voix  ;  nSon  Î?'Û^D  lorsque  le  roi  eut  entendu; 
3*AvecS,1p'3  nljsS  comme  le  matin  approchait;  Q^^S  a/î» 
qu'il  puisse  fuir  ;  '\^°^'^  jusqu'à  ce  qu'il  sache.  Il  faut  remar- 
quer que  le  ^  devant  un  Infinitif  qui  sert  de  complément  à  un 
Verbe  actif,  doit  se  rendre  par  à  ou  de,  particularité  qui  se  trouve 
aussi  en  Français  :  ainsi,  mt/'>'^  Hln*  t\'\'£  "^'àVt.  que  l'Éternel  a 

ordonné  défaire  ;  y\T\^  U?p3'1  ^^  '^  cherchait  à  le  tuer  ;  4°  Avec 
TQ)  SnnO  depuis  qu'il  a  commencé.  Mais  cette  dernière  parti- 
cule dans  de  semblables  locutions,  doit  se  rendre  par  afin  que 
ne,  de  sorte  que  ne,  et  pour  ne  pas,  avec  l'Infin.  Je  me  tiendrai 
sur  mes  gardes,  KlLDriQ  ^^«  que  je  ne  pêche  plus,  pour  ne  pas 
pêcher.  Et  ses  yeux  étalent  affaiblis,  nxiD  ^"  sorte  qu'il  ne 
voyait  pas.  Quelquefois  le  Verbe  riVH  être,  doit  être  suppléé 
après  cette  prép.,  et  il  l'écarta  Tn>330  e/j  sorte  qu'elle  ne  fut 
plus  maîtresse;  5" Avec  les  prépos.  séparables,  TtlVù*  "^'^  jusqu'à 
ce  que  tu  reviennes;  ^nOî<  ^'J  parce  que  tu  dis;  "^HVTI  nPin  '"^ 
lieu  que  tu  étais. 


—  i3i  — 
*  Il  faut  remarquer  i»  Que  le  Verbe  ;TiT1y  suivi  d'un  Infinitif, 
équivaut  souvent  k  un  Futur,  et  alors  pour  bien  le  rendre,  il  faut 
ge  conformer  aux  règles  établies  dans  les  premiers  numéros  de 
ce  paragraphe.  Ainsi,  J4"i3^  '^DVP,  >n*1  ^^  i<^  soleil  allait  se  cou' 
cher,  raot-à-mot ,  dlaii  poîir  se  coucher,  vers  le  coucher.  C'est 
surtout  dans  celte  locution  que  l'on  sous-entend  fréquemment  le 
Verbe  ,"j)n  ;  —  2°  Qu'avec  cette  constr.  le  Verbe  qui  est  à  l'In- 
fin.  actif  doit  être  rendu  par  le  passif:  "i^Qi  ^i^ï/'H  'iTT  ^'  '** 
porte  allait  être  fermé,  mot-à-raot,  élail  à  fermer.  Compar.  en 
Français  :  il  est  à  vendre,  elle  est  à  louer,  etc.  :  —  3*  Que  les 
écrivains  sacrés  passent  continuellement  d'un  Infin.  placé  de 
quelqu'une  des  manières  que  nous  venons  d'exposer,  à  un  Verbe 
fini ,  devant  lequel  il  faut  alors  suppléer  la  conjonction  qui  se 
trouve  devant  l'Infin.   précédent:  VQni  TSsVQ'K   1ST1  Sj? 

T  -:  -         •■    •  :  :  T 

parce  qu'il  a  poursuivi,  et  parce  qu'il  a  perdu  toute  commisé- 
ration. 

§  III.  De  la  Construction  de  l'Infin.  avec  le  Sujet  et  l'Objet. 

482.  L'Infin.  étant  tout  à  la  fois  et  partie  du  Verbe,  c.-k-d. 
nom  d'action,  et  simple  Subst.,  peut  avoir  un  double  complé- 
ment, l'un  comme  nom  d'action,  et  qui  représente  le  cas  régi  par 
le  Verbe,  l'autre  comme  Subst.  et  qui  représente  le  Génitif.  Sou- 
vent il  n'a  que  le  1^'  de  ces  compléments  ;  d'autre  fois  il  n'a  que 
le  2*;  quelquefois  enfin  il  les  réunit  tous  les  deux. 

483.  Le  complément  de  l'Infin.  en  tant  que  nom  d'action,  est 
l'objet  même  qui  reçoit  l'action  exprimée  par  le  Verlie,  et  le 
complément  de  l'Infin.  pris  comme  Subst.  en  est  le  sujet.  Ainsi, 
dans  103  a'in  '''^'''  ««  bœuf,  le  mot  -)p3  est  l'objet  de  l'Infin. 
;;t,-{î  taudis  que  dans  Vi^VÎ\  J<"f23  '^^  coucher  du  soleil^  le  mot 
^ntt\  est  le  sujet  de  Kl3  • 

484.  Si  le  sujet  ou  l'objet  est  un  Pronom,  le  sujet  s'exprime 


—    1 J2 


par  le  suffixe  des  NomSjCOmraereprésentanl  le  Génitif,  el  l'objet 
par  le  suffixe  des  Verbes,  comme  représentant  l'Accusatif:  npQ  lu 
visiter  de  moi,  ma  visite;  >:12N^  pour  me  perdre.  L'objet  peut 
pourtant  représenter  le  Gén.,  c'est  lorsque  l'Intin.  actif  doit  être 
pris  dans  le  sens  passif  :  {]Ç^Î";]1ï3  comme  l'épreuve  de  V argent ^ 
c-à-d.  comme  l'argent  est  éprouvé.  De  même  le  sujet  peut  aussi 
représenter  l'Accusatif  quand  le  Verbe  est  au  passif:  f^x  nSina 

"  T  •  ; 

pny»  dans  le  être  enfanté  d' I s aac,  à  la  naissance  d'Isaac. 

485.  Lorsque  le  sujet  et  l'objet  sont  tous  deux  joints  à  l'Inlin., 
le  sujet  est  toujours  au  Gén.  et  l'objet  au  cas  que  régit  le  Verbe  : 
Dp>n"n3p~nK  ♦nnap^/'oMire  vo5  tombeaux,  elc.  :|>Sk  DNlp3 
ors  qu'ils  crieront  vers  toi.  Si  le  Verbe  régit  un  double  Accus, 
le  sujet  et  l'objet  se  mettent  tous  deux  à  l'Ace,  Gen.  4'»  Sg* 

*  Quant  à  la  place  qn'occupent  dans  la  phrase  le  sujet  et 
l'objet ,  voj.  plus  bas  la  Syntaxe  générale.  * 

§  IV.  De  l'emploi  de  l'Impératif. 

486.  L'Imp.  n'ayant  point  de  5»  pers.  (n.  147) ,  on  se  sert 
pour  l'exprimer  de  celle  du  Fut.  qui  le  supplée  aussi  dans  les 
Formes  passives  même  à  la  2*,  puisque  ce  mode  n'est  point  usité 
au  passif  (n.  i4o). 

487.  Quand  deux  Irapér.  sont  joints  ensemble,  le  premier  in- 
dique ordinairement  une  condition,  et  le  second  le  résultat  delà 
condition.  Dans  ce  cas,  !e  1"  doit  se  traduire  par  le  même  mode, 
et  le  2*  parle  Fut.  !|>rn  IVry  riKT  faites  cela^  et  vous  vivrez.  Si 
le  i*f  Imp,  exprimait  une  concession,  le  t  qui  les  unit  devrait  se 
traduire  par  mais,  cependant,  néanmoins;  comme  loue  Dieu,  ce- 
pendant tu  mourras  Job  2,  g.  Ceignez-vous,  néanmoins  vous 
serez  consternés  3 es.  8,  9.  Le  sens  des  deux  Verbes,  quand  on 
les  rapproche,  indique  assez  ordinairement  la  concession  ren- 
fermée dans  le  i*"'  îjnpér. 


—     KO    — 

*  Quand  l'Imp.  exprime  une  prière,  ou  un  désir  plutôt  qu'un 
coinmandeinent,   il   est  ordinairement  suivi  de  ^43  de  grâce; 

T 

N3"N3  ^-^**^i  ^^  grâce;  aynQa parle,  je  te  prie,  * 

T  T        •  :   • 

§  V.  De  l'emploi  du  Participe. 

488.  Le  Partie,  aussi  bien  que  l'Infin.  peut  être  considéré 
comme  Adjectif  verbal,  ou  comme  simple  Substantif;  comme 
Adjectif  verbal,  il  exige  que  son  complément  se  mette  au  même 
cas  que  demande  le  Verbe;  comme  Substantif  il  gouverne  le 
Génitif.  Ce  genre  de  construction  est  applicable  aux  deux  Part, 
actif  et  passif. 

1°  Le  Part,  actif,  comme  Adj.  verbal,  gouverne  les  mêmes 

cas  que  le  Verbe  dont  il  fait  partie  :  ni.T  13TnN  ST  craignant 

i  ^  .....      ..^ 

la  parole  de  l'Éternel;  r\'02  Q'^nH  ^^"^"  7"»  dominent  sur  le 

T  T  •        T 

peuple  ;  inyT  SlJ  0113  >>^  repentant  de  son  crime  ;  comme  Subst. 

T     T  *  T  ■ 

il  demande  le  Génitif  D^riSNt  N"T  l'adorateur  de  Dieu;  :^n\3*DW* 
les  habitants  de  ta  maison.  Si  le  complément  du  Part,  est  uu 
Pronom,  on  se  sert  également  du  suffixe  des  Verbes  et  de  celui 
des  Noms  :  ij^y  celui  qui  m'a  fait ,  qui  m'a  créé,  et  ♦yy  mon 
créateur.  Il  ne  se  construit  ordinairement  avec  le  Gén.  que  lors- 
qu'il appartient  à  un  Verbe  qui  demande  son  complément  à 
l'Ace,  sans  l'intermédiaire  d'aucune  Particule.  Ainsi ,  l'on  dit 
113  mV  c^"^  9«»  descendent  dans  le  tombeau  ,  parce  que  -fi^ 
régit  l'Ace,  sans  Prép.  ;  de  même  ny^^  »}j^3  ceux  qui  entrent  par 
la  porte.  Il  y  a  quelques  exceptions,  comme  »Qp  ceux  qui  s'e- 
lèvent  contre  moi  ;  VDp  ceux  qui.  s' élèvent  contre  lui;  qui  sont 
pour  ^Sy  >Dp  ,  I^Sjr,  'Qp  •  Quelquefois  enfin  ,  quand  le  Verbe 
régit  son  complément  avec  une  Prép.,  le  Part,  se  met  à  l'état 
constr.  et  prend  en  même  temps  la  Prép.  du  Verbe  ;  ce  qui  se 
conçoit  facilement,  quand  on  considère  la  double  fonction  que 


-  i3i  - 
remplit  le  Pari.  pîp;?3  ^"I3jj  cewa:  qui  passent  par  la  vallée . 
^"Tn~7j;  Ovh  ceux  qui  marchent  dans  le  chemin.  Voy.  encore 
Jos.  8,  i3.  II  ,  1.  i5;,  6.  Jud.  2,  g.  8 ,  n.  21  ,  19.  Jes.  g  ,  i. 
28,  g.  Ps.  2,  12  etc.  Cette  double  construction  est  aussi  employée 
pour  les  noms  ordinaires  (n.  612). 

2"  Le  Part,  passif  se  construit  de  même  ,  ou  avec  le  cas  de 
son  Verbe,  ou  avec  le  Gén.  Q^'^J  ^'13^  revêtu  d'habits  de  lin ^ 

T 

Ona  à  l'Acc,  et  nonSo  ^IqSd  instruits  de  la  guerre ^  habiles 
dans  les  combats  ,  avec  nDH^D  ^u  Gén. 

I  T    :   • 

3*  Il  se  construit  quelquefois  avec  le  Gén.  dans  le  cas  même 
où  il  devrait  être  suivi  d'une  Prdp.  ^a  nl3"it/'  brûlées  du  feu  y 
pour  Xim  P^f  le  feu;  nï?K  11 V  "^  ^^  ''^  femme ^  pour  nï/ND  • 
Compar,  en  Anglais  :  twice  seen  of  us ,  W,  Shakspeare,  Ham- 
let,  act.  I,  scen.  I. 

489.  Comme  les  Part,  n'indiquent  par  eux  mêmes  aucune 
idée  de  temps,  on  doit  les  traduire  tantôt  par  le  présent ,  tan- 
tôt par  le  passé  ,  et  tantôt  par  le  futur.  Il  faut  cependant  remar- 
quer que  l'ensemble  du  discours  suffit  pour  déterminer  quelle 
est  dans  chaque  cas  particulier  leur  véritable  valeur  temporelle. 
Ainsi  dans  Zach.  4  j  i  ,  2  ,  où  il  est  dit  :  l'ange  qui  me  parlait 
revînt...,  et  me  dit  ntîl  "flX  HD  '/"^  vois-tu?  Il  est  évident 

T    -  T 

que  le  Part,  ne  saurait  signifier  un  temps  autre  que  le  présent. 
Dans  Esr.  6,  21.  où  on  raconte  un  fait  accompli  par  les  Juifs 
après  le  retour  de  la  captivité,  n^l2ni2  D''3ï?n*  doit  d'être  tra- 
duit  par  le  Plus-que-parf.  ceiix  qui  étaient  revenus  de  l'exil. 
Au  contraire,  au  milieu  d'un  récit  ^  il  indique  souvent  l'Imparf., 
comme  et  un  fleuve  j,>Jj"j  sortait  d'Éden  Gen.  2,  10.  Dans  une 
promesse  ,  une  déclaration ,  etc. ,  il  exprime  le  Fut.  Sara  ni?* 
t'enfantera  ttn  fils  Gen.  17,   19. 

«  Il  faut  remarquer  i"  que  les  Part,  ont  presque  toujours  le 
sens  du  présent  ;  quand  ils  ont  un  Pronom  pour  sujet ,  comme 


—  i55  — 
Gen.  5a  >  i2.  Jud.  7,  lo.  etc.,  ou  qu'ils  se  trouvent  dans  une 
propos,   dont  la   vérité    ne    dépend  d'aucune  circonstance  de 
temps ,  conirae  Ëccles.  i ,  4>  7*  ^s  ^4  etc.  5  —  a*»  Que  quelquefois, 
mais  rarement ,  le  temps  est  déterminé  par  le  Verbe  j^TJ  >  V^^ 

TT 

l'on  place  avant  le  Part,  comme  Job  i,  14.  Ps.  12a,  2)  Neh.  i, 
4.  —  3°  Que  le  Part,  est  aussi  parfois,  comme  l'Infin.,  immédia- 
tement suivi  d'un  Verbe  fiai,  et  qu'alors  il  faut  suppléer  de- 
vant ce  Verbe  le  Pron.  "jtifK  celui  qui  ,  qui  est  censé  compris 
dans  le  Part. ,  comme  Gen.  27,  33.  Amos  2, 7,  Prov.  ig,  26.  Quant 
au  temps  qu'indique  le  Part,  dans  ce  cas  ,  il  ne  peut  encore  être 
déterminé  que  par  l'ensemble  du  discours,  et  il  est  sous  ce  rap- 
port sounïis  aux  mêmes  règles  que  le  Prêt,  et  le  Fut.;  — 4°Q"6Ï6 
Part,  passif  a  quelquefois  le  sens  de  celui  des  Latins  en  ndus  et 
de  nos  Adj.  en  ble,  comme  K~ilJ  redoutable  [inetuendus),  etc.;  — 

T 

5°  Que  si  le  sujet  du  Part,  est  un  Pron.,  il  se  place  immédiate- 
ment à  côté  de  lui  :  >33K  NT  j^  crains ,  ou  bien  on  se  sert  de 
l'auxiliaire  t^t  ilest^  vous  êtes,  etc.,  auquel  on  ajoute  un  suffixe  : 
>J*Tyil2  Î1ïï[*  ûN  ■**  ^"  délivres;  O^îi^y  DDï/' OX  -J*  vous  faites, 
etc.  —  6°  Que  si  la  propos,  est  négative,  la  négation  s'exprime 
toujours  par  r)^^  et  que  si  le  sujet  est  un  Pron.  pers.,  ce  Pron. 
s'attacbe  sous  la  forme  de  suffixe  a  pK ,  comme  nWp  T(3'N  ON 
si  tu  ne  l'envoies  pas,  etc. 

§  VI.  De  l'emploi  de  l'Optatif. 

490.  Nous  avons  déjà  remarqué  (n.  772),  que  le  futur,  surtout 
lorsqu'il  est  apocope,  ou  suivi  de  KJ3  j  peut  servir  à  exprimer 
l'Opt.  ;  mais  il  y  a  encore  d'autres  manières  de  l'exprimer:  c'est 
1°  par  une  interrogation  :  (Jf}^'  OO'^I?*  ♦D  7"»  "'^  constituera 
jtige?  —  1'  Par  la  formule  ?]n>  ^p  qui  donnera?  plut  à  Dieu! 
13m  D  |jn>  'p  P^"^  ^  Dieu  que  nous  fussions  morts  !  'rjJl'  JIV  '3 
qui  me  dotmera  de  savoir  ?  6  si  je  savais!  —  Z"  Par  les  parti- 


—  i5G  — 
cules  2N  5*5  ^  si,  !(V  ,  iSnx  ,  'SriK  /^^"^  «  ^'^'"  '  Mais  la  plus  usi- 
tée est  i'7,  qui  peut  être  suivie  du  fut.,  du  part,  et  même  de 
l'impér.  Lorsqu'elle  est  suivie  du  prêter.,  elle  exprime  le  vœu 
que  la  chose  iudlquée  par  le  Verbe,  fût  arrivée  :  !i3;;ia  ^^  plût  à 
Dieu  que  nous  eussions  expiré  !  Num.  26,  3. 

5  VIT.  De  l'emploi  des  Personnes, 

491.  Quoique  les  pers.  du  Verbe  se  mettent  généralement  au 
même  genre  que  les  noms  avec  lesquels  elles  sont  en  rapport,  on 
trouve  cependant  de  nombreux  passages  dans  lesquels  ce  rap- 
port n'existe  pas  :  nrinfllt^  î<'?n  ^"  servante  a  apporté  1  Sam. 
q5,  27;  où  le  Verbe  est  au  masc.  et  le  nom  au  fém.  Compar. 
Deutér.  22,  20.  Rulh  i,  18.  Ezéch.  22,  4»  i  Chron.  2,  48.  Gant. 
2,  7  etc. 

492.  La  3»  pers.  du  masc.  s'emploie  très-souvent  imper- 
sonnellement :  ;x>r[  il  arriva,  ijyt*\  et  il  arriva,  "j^  ^y ,  "j^  i^»t 
il  y  avait  pour  lui  un  état  de  détresse  ;  "^  Qn  il  faisait  chaud 
pour  Itii;  1^  313'' 1  ^t  cela  allait  bien  pour  lui. 

493.  Le  pron.  on,  n'ayant  pas  en  Hébreu  de  mot  propre 
qui  l'expiime,  on  le  supplée;  —  1°  Par  la  3e  pers.  du  sing.  : 
ftOtiS  naï^'"!  (^t  on  dit  à  Joseph  ;  —  2»  Par  la  3e  du  plur.  : 
blXî^S  n^i"!  ^t  on  annonça  à  Saiil  ;  —  3*  Par  la  formule  : 
^^^2~1V_>  ^i^2  jusqu'à  ce  qu'on  vienne  ;  4^  — Par  le  passif,  dans 
vnin  TK  alors  on  commença. 

-  T  ^ 

*  La  I*  et  2*  manière  de  suppléer  le  pron.  on,  peut  s'expli- 
quer facilement ,  en  supposant  l'ellipse  du  part,  que  l'on  trouve 
quelquefois  exprimé  ,  et  qui  complète  la  phrase  :  "n'il'^ri  %'^V 
le  fouleur  foulera,  on  foulera  Jes.  16,  10.  Voy.  encore  Jes  24i 
16.  Jér.  5i,  5.  Nah.  2,3.* 

494-  Uans  lo  style  poétique   et  prophétique,  on  trouve  fré- 


-  i57  - 
quemmeut  une  énallage  de  pers.  Dieu,  ou  celui  qui  parle  en  son 
nom,  passe  continuellement  de  la  3^  à  la  2^.  Cette  transition 
subite  et  imprévue  frappe  vivement  l'esprit  de  ceux  à  qui  le  dis- 
cours s'adresse,  en  même  temps  qu'elle  excite  et  soutient  leur 
attention.  Ainsi,  Jer.  29,  19  -.je  leur  envoie  mes  serviteurs,  les 

prophètes DryOï^  Ni  "71  ^^  ^0"-^  n'avez  pas  écouté.  Voj.  Deut. 

3a,  i5.  17,  18.  Jes.  i,  29.  Mich.  2,  8  etc.  On  peut  remarquer 
que  cette  énallage  de  pers.  n'est  que  pour  l'expression  ;  car  c'est 
toujours  le  même  objet  à  qui  s'adresse  le  discours,  mais  on  le 
suppose  tantôt  absent  et  tantôt  présent. 

ARTICLE  II. 

Des  Vbrbes  qoi  régissent  l'acccsatif,   et  des  Verbes 
scivis  DES  Pre'positioks. 

S    I.  Des  Verbes  qui  régissent  l'accusatif. 

495.  En  Hébreu ,  tous  les  Verbes  actifs  ou  transitifs  deman- 
dent généralement  leur  complément  à  l'accusatif. 

496.  Il  y  a  un  certain  nombre  de  Verbes  qui  sont  à  la  fois 
neutres  et  actifs  (n.  166):  nD3  *^  a  pleuré ,  et  il  a  pleuré  quel- 

T     T 

qu'un;  a^f»  it  a  habité,  et  il  s'est  établi;  312^  revenir,  et  ra- 
mener ,  etc. 

497.  Beaucoup  de  Verbes  qui  dans  d'autres  langues  ne  sont 
pas  actifs  ,  le  sont  en  Hébreu  :  ainsi  ^3y  il  a  servi ,  est  actif  en 
Hébreu,  et  servivit  qui,  en  Latin,  lui  correspond,  est  neutre  :  de 
même  my  il  a  commandera)  quelqu'un,  est  BCli( en  Héhrcu, 
et  neutre  en  Français. 

498.  Les  Verbes  qui  en  Hébreu  régissent  l'ace,  et  dont  les 
correspondants  dans  d'autres  langues  régissent  ordinairement 


—  i38  — 
tl'aulres  cas ,  sont  ceux  qui  exprimeat  i°  l'action  de  revêtir  ou 
de  dépouiller  :  v)2h  il  s'est  habillé  y  niî?  «^  s'est  orné,  etc.; 

-    T  T   T 

2°  L'abondance  ,  la  disette  ou  un  manque  quelconque  :  y3\y  «7a 
été  rassasié  ;  "^pn  ^^  ^  ^"  besoin  ,  etc.  ;  3"  L'habitation  : 
33îy  j  "l'îîl  habiter,  demeurer  ;  4°  TJn  mouvement ,  une  propen- 
sion :  rr^pi  t7  e5<  aZ/é;  3 Vu?  venir  ;  ,-|^y  î7  e5/  monté;  '^,'y>  il  est 

'-    T  T    T  -T 

descendu;  VT^  il  a  éprouvé  2in  penchant ,  un  désir ,  etc.;  5°  Ceux 
qui  sont  suivis  d'un  nom  formé  de  leur  racine  même  :  n^îl?  ÏC'* 

T  ••     '  -  -r 

î7  rt  dormi  le  sommeil;  »''7n  j^Sn  '^  ^^^  tombé  malade.  Ce  nom 

•  t:         t  ' 

ajouté  au  Verbe ,  n'augmente  que  très-rarement  l'intensité  du 
sens;  on  s'en  sert  quelquefois  pour  déterminer  plus  particuliè- 
rement l'idée  exprimée  vaguement  dansie  Verbe:  nN3p  '2^X3p 
riTnS  y^'  brûlé  d'un  grand  zèle  ,  etc.  ;  6'^  Ceux  dont  le  com- 
plément indique  la  durée,  un  espace  de  temps  :  D^3ttl'  ^32^  "iSd 
il  régna  sept  années,  etc. 

*  Il  faut  remarquer  les  locutions  suivantes,  dans  lesquelles  le 
Verbe  régit  l'accusatif  :  que  nos  yeux  î\'^W\  HÛTin  descendent 
larmes,  et  que  nos  paupières  ^^j^-^^-;^  découlent  l'eau,  Jer. 
9,  19,  Mon  oeil  0»û">3S3  TTI  descend  torrents  d'eau,  Thren. 
3,  ^S,  Les  collines  2hn  rt^^hî)  décoidcront  lait ,  Joël  4»  18. 
P^oici  £j'3lvi/*QP  1 73  nby  il  était  monté  tout  entier  épines  Prov. 
24  ,  ou  La  ville  tQ^  nNHTI  9"»'  sortait  mille  ,  c'est-à-dire  d'où 
sortaient  jnille  combattants  Amos  5  ,  3.  On  pourrait  expliquer 
ces  accus,  par  le  2°,  ou  les  regarder  comme  compléments  de  la 
partie.  S  sous-entendue  *. 

499.  Il  J  a  des  Verbes  qui  régissent  deux  accusatifs  :  ce  sont 
i°ceux  qui  étant  à  la  Forme  Pihel  ou  Hiphil ,  ont  le  sens  effec- 
tif oi\  causatif  :  cyrrriK  n>?~  "qS  il  ^  enseigné  la  science  au 
peuple;  'C}'d~''-iy'2  1.1  K  C'^S"!  et  il  le  revêtit  d'un  habit  de 
lin  ,  etc.,  c.<»  Ceux  qui  sign'itieat  faire,  re.'77drc ,  et  autres  scnihia- 


—    10<)    — 

blés  ,  qui  lentL'riiiciJl  i'idéc  d'un  but,  d'une  destination,  coniine 
nâin  T3D>uri  ^"  nous  fais,  tu  nous  rends  7tn  objet  d'opprobre  ; 
^li''0~PT^t}'Û  7D"(U  IrK  Ti^typl .  ^'  ^"  ^^  feras,  tu  fera  avec  cela 
l'huile  de  l'onclio7i  sainte,  eic.\  3°  Ceux  dont  le  complément  in- 
direct indique  la  matière  dont  on  fait  une  chose  ,  comme  rî33''1 
ri3T0  a'33Kn~nX  ^t  a  bdtH  un  autel  avec  les  pierres ,  etc.; 
4°  Certains  autres  Verbes  comme  n^y»  *^  "■  criV,  ^/f  quelque 

T    T 

chose  à  quelqu'un  ;  ^Nll?  *^  ^  demandé  quelque  chose  à  quel- 
qu'un. Compar.  en  Latin  celavit,  docuil,  rogavit,  aliquem,  alî' 
(juid. 

*  Il  faut  remarquer.  i°  Que  les  Yerbes  qui  signifient  jf^irc, 
rendre  ,  etc. ,  et  ceux  dont  le  complément  indirect  indique  la 
matière  dont  on  fait  une  chose  ,  peuvent  se  réduire  à  une  seule 
classe;  car  un  objet  qui  doit  remplir  un  but  et  qui  est  destiné  à 
un  usage  quelconque  ,  est  une  matière  dont  on  se  sert  pour 
faire  une  chose.  C'est  ainsi  que  nous  disons  en  Français:  ils 
l'ont  fait  général  de  totites  leurs  troupes,  et  ils  en  ont  fait  le 
général  de,  etc.  Alors  on  pourrait  considérer  l'objet  destiné  au 
but  qu'on  se  propose,  comme  à  l'ace,  régi  par  le  verbe,  et  l'objet 
de  la  matière,  comme  étant  au  cas  de  la  prép.  7  sous-entendue. 
Cette  supposition  doit  paraître  d'autant  plus  fondée,  que  dans 
bien  des  occasions  semblables,  cette  particule  se  trouve  expri- 
mée :  Gen.  2,  22.  nï?uS  vVl^n  DX  Î3''1  et  il  forma  une  femme 
de  la  côte.  Voy.  encore  .Ter.  2  ,  i5.  Job  i-j y  12.  Ps.  7, 
i4  etc.  ;  1°  Que  le  complément  indirect  reste  à  l'ace,  lors  même 
que  le  Verbe  prend  la  voix  passive  :  0'133  Q'^sSc  revêtus 

■T  :  •    T    j  : 

d'habits.  * 

5oo.  Quand  un  Verbe  se  trouve  très-souvent  avec  un  certain 
sujet  ou  un  cei'tain  objet,  ce  sujet  ou  cet  objet  peut  être  omis, 
sans  que  rien  ne  soit  changé  au  sens  de  la  phrase  :  ainsi  les 
expressions  n*^3  mS  *^  ^  conclu  un  traité;  '7J;  )^i]}  non  "^on 
œil  a  épargné  le,j'aipiliê  de;  ''\^  13^  1W\  <^'  ^^  colère  s'en- 


—  i4o  — 

flamma,  etc.,  se  trouvent  sans  fins,  »J»p ,  "JSX  j  etc.  C'est  ains 
que  ni 7*  >  sans  complément,  signifie  elle  a  mis  des  enfa7its  au 
monde  Gen.  i6,  i  j  i3y>  il  accumule  des  richesses  Ps.  39,  7  ; 
fy}^^"]  et  il  envoya  un  messager  Gen.  4i>  ï4*  L'ensemble  du 
discours  et  la  nature  même  du  Verbe,  indiquent  assez  clairement 
quelle  est  l'ellipse  qu'il  faut  restituer.  Le  Verbe  ainsi  privé  de 
son  sujet,  devient  impers.,  privé  de  son  complément  direct,  il 
devient  neutre. 

5oi.  Il  j  a  des  Verbes  neutres  qui  sont  quelquefois  employés 
comme  passifs  :  ^V'2  H  «  brûlé,  pour  il  a  été  allumé;  ^^i^ilest 

-T  TT 

sorti,  pour  il  a  été  mis  dehors  ;  •f\'>  il  est  descendu  ,  pour  il  a 
été  renversé,  jeté',  ^£33  il  est  tombé,  pour  il  a  été  précipité} 
nby  *'  ^-î'  monté,  pour  il  a  été  enlevé,  etc. 

I    T 

S  IL  Des  Verbes  suivis  de  Prépositions. 

5o2.  Quoique  la  langue  hébraïque  n'ait  point  de  verbes  com- 
posés de  prép.  comme  en  Grec,  en  Latin,  en  Allemand  et  en 
Français,  elle  a  cependant  un  moyen  de  modifier  l'idée  expri- 
mée par  le  Verbe  m<?me;  c'est  en  plaçant  à  la  suite  du  Verbe 
des  prép.  qui,  en  le  rendant  susceptible  de  plusieurs  construc- 
tions très-différentes,  lui  donnent  par  là  même  des  significations 
très-diverses.  Ainsi  par  exemple  n^n  '^  ^^^  allé,  joint  à  la  prép. 
jii,  signifie  aller  trouver,  se  rendre  à;  avec  m  s'en  aller,  se 
retirer;  avec  l^sh  aller  au  devant,  prévenir  ;  avec  "iflX  et  nnX 
suivre.  De  même  jijTn  il  a  crié,  avec  ^ ,  signifie  nommer  ;  avec  3 
fl;7joe/er  quelqu'un,  etc.  Le  Diction,  indiquant  les  différentes  con- 
structions, qui  sont  propres  à  chaque  Verbe ,  on  peut  se  borner 
ici  à  remarquer  1°  :  Que  plusieurs  Verbes  qui  expriment  l'action 
des  sens,  étant  constr.  avec  2  >  indiquent  une  certaine  pause 
un  certain  repos  dans  celte  action,  et  pai;  suite,  une  idée  accès- 


-  i4.  - 

soire  de  plaisir  ou  de  douleur,  qui  est  déterminée  par  l'enserable 
du  discours:  anisi  |-;x"1  ^^  ^  ^^i  constr.  avec  3,  signifie  contem- 
pler,  et  de  là  jouir  en  voyant,  jouir  de  la  vue  de;  comme  dans 
Jub  4>  9  :  qu'il  ne  puisse  jouir  de  la  vue  des  rayons  de  l'aurore  ; 
ou  bien  voir  avec  douleur,  comme  Gen,  11,  16  :  que  je  n'aie 
pas  la  douleur  de  voir  mon  fils  mourant.  Il  en  est  de  même  de 
]}J2^  il  c-  entendu;  constr.  avec  3,  il  signifie  écouler  ayecatteii' 
tion,  entendre  avec  plaisir  ;  ainsi  J^lp  pQU?  *^  ^  entendu  ma 
voix,  c'est-à-dire,  le  S07i  de  ma  voix  est  parvenu  jusqu'à  lui  {au- 
divit);  mais  »Sip2  '^WV  *^  «  ^^^  attentif  à  ma  voix,  il  s'est  rendu 
à  ma  voix  {pbedivit)  ;  1"  Que  les  Verbes  qui  signifient  couvrir, 
protéger,  se  construisent  le  plus  ordinairement  avec  7^  î 
pNn  On^Sj;  ODril  et  la  terre  les  couvrit;  nfc^^T  -l'Jjrt  Sî?  *ri"l25 
je  protège  cette  ville,  etc.  ;  3°  Que  ceux  qui  signifient  savoir, 
voir,  comprendre,  suivis  de  «3 ,  prennent  la  signif.  de  discer^ 
ner,  distinguer;  4°  Que  ceux  qui  signifient  fermer,  se  construisent 
en  général  avec  •7^3  ;  5"  que  ceux  qui  ont  le  sens  de  séparer^ 
écarter,  cesser,  se  construisent  avec  tq  . 

5o3.  Les  Verbes  passifs  se  joignent  le  plus  souvent  à  leur 
complément  au  moyen  de  la  prép.  ^ ,  qui  représente  le  datif  : 
on 7   C/niK  je  serai   cherché  à   eux,    au    lieu   de  par    eux; 

:•  T  "T" 

DD  7  ni^'J?'  il  sera  préparé  à  vous,  pour;?ar  vous.  Comparez  en 
Lalin  videor,  probor,  etc.  Ils  s'y  joignent  plus  rarement  avec 
JO,  qui  représente  l'abl.  Voy.  Cant.  3,  lo.  Job  7,  i^.  Eccl. 
11,  II. 

*  Le  datif  se  trouve  exprimé,  Jes.  44»^  i  >  pa*"  ""  suffixe  :  ♦3l!^3n 
tu  seras  oublié  de  moi,  pour  1^  n^CSn** 


ARTICLii  III. 

De  L'suptoi  DES  Vekees  k\eg  le  sens  d'Advebbes. 

5o4.  Il  arrive  souvent  en  Hébreu,  que  de  deux  Verbes  joints 
ensemble,  le  a«  exprime  l'idée  principale  de  la  prop.,  tandis  que 
le  I*'  ne  fait  que  la  modifier.  Le  i«'  Verbe  remplit  alors  la 
fonction  d'adverbe,  et  doit  se  traduire  en  conséquence  par  un 
adverbe.  Quant  à  la  manière  de  se  construire,  les  deux  Verbes 
ont  la  forme  de  Verbes  finis  avec  ou  sans  la  copule  ■;  :  comme 
ïr!3  '\tQila  dispersé  il  a  donné,  c.-h-d.  il  a  donné  en  al/on- 
dance ;  INm  inDïT  ^^-^  *^  ■*<'"^  réjouis  et  ils  ont  vu,  c.-à-d.  ils 

T;  ;   IT 

ont  VU  avec  joie;  ou  bien  le  2^  se  met  à  l'Inf.  avec  ousanslaprép. 
7  •  Ni'oS  ninO  nT~nO  7"^  ^"  ^'^^  donc  hdté  de  trouver,  c.-à- 
d.  que  tu  as  donc  promptement  trouvé  ;  "j^'jj  TilDDH  tuas  agi  en 
imprudent. 

*  Les  Verbes  qui  s'emploient  surtout  de  celte  manière,  sont 
3»"'n  ^^  ^  bienfait,  pour  bien  ;  r»7n  il  est  allé,  -cour  continuelle- 
ment, de  plus  en  plus;  ft'Din  H  ^^  ajouté,  pour  de  nouveau^  tou- 
jours ;  ,"1*73  il  a  achevé,  pour  entièrement,  complètement;  nnO 
il  s'est  hdté,  pour  promptement,  rapidement,à  lahdte  ;  nSirt 
il  a  multiplié^  pour  beaucoup  ;  2Vti  revenir,  pour  de  nouveau,  * 

ARTICLE  IV. 

De  t\  Construction  Pregnante. 

5o5.  Quand  un  Verbe  en  Hébreu  se  trouve  construit  avec  un 
complément  qui  ne  lui  convient  pas,  c'est  qu'un  autre  Verbe 
auquel  appartient  le  complément,  est  sous-entendu,  et  que  celui 
qui  est  exprimé  a  réuni  la  signification  de  cet  autre  Verbe  à  la 


-  .43  - 

sienne  propre.  Cette  construction  qui  réunit  deux  siguif.  dans  le 
seul  Verbe  exprimé,  se  nomme  pregnante  (prœgnaiis).  La  na- 
ture de  la  propos,  aussi  bien  que  la  construction  elle-même, 
suggèrent  facilement  à  l'esprit  la  signif.  du  Verbe  sous-eotendu. 
Ainsi,  dans  :)3ii2y  0*21  'J"1PP  exauce-moi  des  cornes  des  oryx 
Vs.  l'i^  11,  la  partie.  ?p  ne  saurait  être  le  complément  du  Verbe 
exaucer;  comme  elle  indique  une  séparation,  un  éloignementf 
il  faut  donc  sous-entendre  un  Verbe  analogue  à  cette  signif.,  tel 
que  délivrer,  arracher  ;  en  sorte  que  le  sens  de  la  phrase  est  : 
exauce-moi,  en  m'arrachant  aux  cornes  des  oryx.  De  même, 
dans  nlrT'^N  llHâ  ^^^  ont  tremblé  vers  l'Éternel  Hos.  3,  5,  la 

T     :        V  -:iT 

prép.  ^K  indique  assez  clairement  qu'un  Verbe  de  mouvement 
est  sous-entendu,  et  que  le  sens  de  la  phrase  est  :  ils  ont  tremblé, 
en  approchant  vers  l'Eternel.  Cette  construction  se  trouve  dans 
des  phrases  d'un  usage  habituel,  comme  Q'nSNnnN  n3T  il  s'est 
prostitué  après  des  divinités,  pour  il  s'est  prostitué  ,  en  suivant 
des  divinités;  rilîT  '"IflX  NvD  H  «  complété  après  l'Éternel, 
pour  il  a  complété  d'aller  après,  il  a  toujours  suivi  l'Eternel. 
Cette  observation  est  encore  applicable  à  l'expression  ~nti,  Nï' 

T  T 

T>?n  ^^  ^^^  sorti  de  la  ville^  pour  il  est  sorti  en  quittant  la  ville. 


CHAPITRE  QUATRIEME. 
DE  LA  SYNTAXE  DU  NOM. 

ARTICLE  I*'. 

DE  i/emploi  des  Sobstantifs  et  des  Adjectifs. 

5o6.  Comme  la  langue  Hébraïque  ne  possède  qu'un  petit 
nombre  d'Adj.,  on  supplée  à  ce  défaut  par  différentes  locutions 
quo  l'usage  a  ensuite  consacrées,  dans  les  cas  même  où  il  y  avait 


-  i44  - 

des  Adj.  équivalents.  Ainsi,  un  Adj.  peut  être  remplacé  i"  par 
un  Subst.  mis  au  même  cas  que  celui  qui  doit  être  qualifié  par 
l'Adj.;  celte  construction  se  nomme  apposition.  Ainsi,  nnOK 

"T   "î" 

riDK  ^^^  paroles  vérité ^  pour  des  paroles  vraies^  etc.  Ce  qui  a 
lieu  aussi  quelquefois  quand  l'Adj  .exprime  la  matière  dont  une  chose 
est  faite  ;  fj53  î2^"13D  deux  talens  argent^  pour  d'argent  {argent 
tea)y  etc.;  i»  Par  un  Subst.  mis  au  Gén.  :  qViJJ  riJÏ?  sommeil 
d'éternité^  pour  sommeil  éternel.  Mais  c'est  surtout  de  cette 
manière  qu'on  supplée  les  Adj.  de  matière  :  fiQ^  >S3  des  vases 
d'argent  {vasa  argentea);  '^^  >*t33  des  habits  de  lin  {vestes 
hyssincé);  S»  Par  un  Subst.  précédé  d'une  prép.  :  nS^Va  miDŒ^X 

T  :  T-  T         ;    - 

une  veille  dans  la  nuit,  pour  une  veille  nocturne;  XVy^2^  DJJ  J?11T 
un  bras  avec  puissance^  pour  un  bras  puissant  ;  ddS  VÎT"!  ^'  *^^ 
furent  en  tribut,  pour  tributaires.  Quelquefois  la  préposition  se 
retranche  :  "Vûjiy  03 11  ^H*  7"^  '^**''  chemin  soit  ténèbres,  pour 
ténébreux  Ps.  35,  6  etc. 

507.  Les  Adj.  qui  indiquent  une  possession,  une  manière 
d'être,  une  habitude,  devant  être  placés  seuls  et  comme  subst., 
sont  ordinairement  remplacés  par  un  nom  qui  indique  le  pos- 
sesseur de  l'objet  dont  l'adj.  aurait  dû  indiquer  la  possession. 
Les  noms  qui  servent  à  ce  genre  de  construction  sont  :  1°  Tijim 
homme  ;  Q>"l3'r{  ^^if,  un  homme  de  paroles,  pour  un  homme  qui 
parle  facilement;  qï^  '^3K  des  hommes  de  nom^  de  célébrité, 
pour  des  hommes  célèbres,  etc.,-  2*  0>jno  hommes;  ^yn  >nO  des 
hommes  de  famine,  pour  des  affamés,  etc.  ;  3.  ^î;3  maître; 
nlOl^nrt  /y  3  ^^  maître  des  songes,  pour  le  songeur,  etc.  ;  4-  J3 
fils,  r\3.  fille;  3np  ^3  fils  de  l'Orient,  Tpour  oriental  ;  Ji2p  \'2 
fils  d'nu  an,  -pour  dgé  d'un  ««;  DIO'D  "**  condamné  à  mort; 
J'y  n3  fiii^  de  r  œil,  pour  la  pupille,  etc. 

*  Le  i«f  nom  est  quelquefois  omis  :  hyba  un  homme  de  rien. 


—  i45  — 
unpen'ers  Job  34,  i8,  pour  SyS?  ^'^»  comme  on  îe  tiouve 
ailleurs. 

5o8.  Les  Adj.  k  leur  tour,  tiennent  quelquefois  lieu  de  Subst., 
e'est  lorsqu'ils  doivent  être  regardés  comme  neutres  et  exprimer 
l'idée  abstraite  :  ?»p»  droit  et  la  main  droite,  le  côté  droit;  »n 
vivant  et  vie;  Q'Dn  intègre  et  intégrité,  etc. 


Bog»  Lorsqu'en  Hébreu  le  même  nom  se  trouve  répété  deux 
fois  de  suite  avec  ou  sans  la  copule  \,  cette  rëpéiition  sert  à  plu- 
sieurs fins  :  1°  elle  indique  la  totalité,  l'universalité  de  tous  les 
objets  compris  dans  la  même  espèce  :  ^jj^j^  ^i^  tous  les  hommes^ 
aucun  excepté  Lév.  24>  '5,  yi)j'\  yyj  toutes  les  villes,  sans 
exception  Esr.  lo,  4»  Dans  ce  sens,  la  totalité  peut  se  rendre 
par  chaque  (n.  4^2,  2°),  et  le  même  mot  répété  présenter  les 
deux  formes  raasc.  et  fém.  :  n3vî£?Q1  XVV^  ""  appui,  tout  appui 
quelconque,  etc.  ;  2»  Un  grand  nombre,  une  multitude  :  riilK3 
rmX3  des  puits  nombreux,  etc.;  3°  Une  distribution  :  il  remit 
à  ses  esclaves  Ttj;  «^j;  les  troupeaux  un  à  un,  c.-à-d.  il  remit  à 
chacun  de  ses  esclaves  tin  troupeau  Gen.  52,  1 6  etc.  ;  4°  Une 
différence,  une  diversité  dans  l'espèce  ;  dans  ce  cas,  la  copule 
doit  toujours  s'exprimer  ;  ï3kt  "Qlf,  différentes  espèces  de  poids 
Deut.  q3,  i3.  C'est  dans  ce  sens  qu'on  doit  entendre  Ps.  12,  3, 
yT]  313  avec  un  cœur  et  uu  cœur,  c.-h-d.  avec  nu  cœur  qui 
n'est  pas  le  même,  avec  des  sentiments  différents  ;  S''  La  vivacité 
de  sentiment  de  ctlui  qui  parle  :  >^î{  1^^^  monDieu!  mon  Dieu! 


'9 


—  i46  — 

ARTICLE  II. 

De  l'emploi  des  Cj^s. 

§  I.  De  l'emploi  du  Nomitif. 

3io.  L'usage  propre  du  Nomin.  est  de  caractériser  le  sujet  des 
propos.  Ainsi  le  sujet  de  tout  Verbe,  soit  actif,  soit  neutre,  soit 
passif,  se  met  au  Nominatif. 

5m.  Mais  il  arrive  souvent  que  le  complément  d'un  Verbe  qui 
devrait  être  à  l'ace,  celui,  d'une  Prép.  qui  devrait  être  au  cas 
régi  par  cette  prép.,  ouïe  complément  d'un  nom  qui  devrait  être 
au  gén,,  sont  déplacés  du  lieu  qui  leur  appartient  dans  la  proposi- 
tion, et  transportés  au  comraeHcement  de  la  phrase;  ou  les  met 
alors  au  nom.  et  ils  sont  remplacés  dans  le  lieu  qu'ils  devraient 
occuper  naturellement  par  un  pronom  suffixe  qui  représente  le  cas 
exigé  par  son  antécédent.  Or  c'est  un  nom  mis  ainsi  au  nom. 
d'un  manière  absolue,  et  qui  semble  ne  pas  appartenir  à  la  prop. 
que  l'on  nomme  nominatif  absolu.  Il  doit  se  rendre  le  plus  sou- 
vent par  quanta  :  13-)^  û'Qn  huTl  Dieu,  parfaite  est  la  voie 
de  lui,  pour  la  voie  de  Dieu  est  parfaite;  "JJ^DS  D'OÙH  7\^tV 
l'Eternel,  dans  le  ciel  est  le  trône  de  lui,  pour  le  trône  de  l'É- 
ternel est  dans  le  ciel;  ni'IDXD"!  'mim  quant  à  ma  loi,  ils 
l'ont  méprisée,  etc. 

*  Il  faut  remarquer  i°que  cette  manière  de  s'exprimer  a  pour 
but  d'attirer  l'attention  principalement  sur  l'idée  exprimée  par 
le  nomin.  absolu.  Ainsi,  dans  les  deux  exemples  cités  ci-dessus, 
l'objet  dominant  de  la  peusée  du  roi-prophète,  et  sur  lequel  sur- 
tout il  veut  fixer  les  esprits,  c'est  Dieu,  c'est  l'Éternel.  Nous 
dirions  de  même  en  Français  :  le  désintéressement,  c'est  la  vertu 
des  âmes  généreuses  ;  2«  Que  le  nomin,  absolu  s'emploie  dans  le 


—  i47  — 
cas  même  où  il  est  sujet  de  1»  propos,  suivante  :  ^Sm*"»  lÙiVfll 
K'n~D2   ^t  quant  à  sa  concubine,».,,  elle  enfanta   elle  aussi, 
Gen.  aa,  24  etc. 

S  il.  De  l'emploi  du  Génitif, 

5 12.  Le  Gén.  s'exprime  régulièrement  en  Hébreu  en  mettant 
à  l'état  constr.  l'antécédent  du  nom  qui,  en  Grec  ou  en  Latin, 
prendrait  la  terminaison  qui  est  propre  à  ce  cas  (n.  385;.  Mais 
cette  règle  souffre  une  double  exception  :  i"  on  trouve  souvent 
la  forme  constr.  sans  qu'elle  soit  suivie  du  gén.,  par  exemple, 
devant  des  prép.  *1*Kp3  nnp*>y  la  joie  (qu'on  éprouve)  dans  la 
moisson,  mot  à  mot  la  joie  de  dedn?is  la  moisson,  etc.;  devant 
le  pronom  relatif  :  "Vîi^  OipD  l(^  ^'«^m  où  ;  et  lorsque  le  2*  Sub- 
stantif n'est  que  le  nom  même  du  i*'rn3  *irt3  le  fleuve  (nommé) 

t:        -   : 

Euphrate.  Cela  a  même  lieu  quand  yjja  est  omis,  Jes.  29,  i .  Ps. 
81,6  etc.  —  2'  Quelquefois  l'antécédent  ne  prend  pas  la  forme 
constr.,  quoique  le  conséquent  dût  être  mis  au  gén.  :  nlilS 
nlKÛÎf  D*n7i<  l'Éternel   Dieu  des   armées.  Mais   cette    con- 

T  ;  •      v; 

struction  doit  être  tantôt  considérée  comme  une  apposition 
(n.  556,  i"),  et  tantôt  expliquée  par  une  ellipse. 

5i3.  Ce  n'est  pas  seulement  le  sujet  de  l'idée  qui  se  met  au 
gén.  on  y  met  souvent  aussi  i'oljjet  lui-même  :  Sjîïl'H*  '33  DCn 
l'injuf'e  faite  aux  fils  de  Jérnhahal  Jud.  g,  24.  D'3b'K1  n'T2 
l'alliance  faite  avec  les  ancêtres,  Lev.  26,  45.  Il  en  est  de  même 
des  suffixes  (n.  453).  Oh  pteilt  comparer  cette  constr.  avec  le  metiis 
hoitium  des  Latins.  On  trouve  un  double  gén.  dàlis  3p)u'»  Tl^lS 
mon  alliance  avec  Jacob,  Lev.  26.  f^i, 

%  in.  De  V emploi  du  Datif 
5i4.  Le  datif  s'exprime  réguHèrement  en  Hébreu  par  la  prép. 


—  i48  — 
\ ,  mise  devant  uu  nom  ou  un  suffixe  :  ^3'J<h  ^^T\  donnez  à  celui 
qui  péril;  n-îjTI  donne'tnoi,  etc. 

5i5.  Le  dat.  sert  à  exprimer  l'idée  du  Verbe  avoir  qui  manque 
en  Hébreu.  Ainsi  au  lieu  de  j'ai,  il  a,  nous  avions^  on  dit  :  t^  g^» 
est  à  moi;  "^  2?»  est  à  lui;  ^^  ^i^  était  à  nous;  ce  même  au 

T  TT 

lieu  deye  n'ai  pas,  nous  n'avons  pas,  on  dit  :  J^  r»j{  n'est  pas  à 
Tnoi,  ^jV  px  n'est  pas  à  nous,  etc. 

5i6.  Il  sert  encore  à  exprimer  l'avantage,  le  préjudice  et  le 
but  qu'on  se  propose  et  vers  lequel  on  tend,  et  enfin  le  complé- 
ment des  Verbes  passifs,  comme  on  l'a  déjà  tu  au  n.  5o5. 

*  Ou  trouve  le  S  pour  1^  nom.  i  Chron.  3,  a,  pour  l'ace, 
I  Chron.  i6,  37;  voy.  encore  la  remarque  du  n.  499-* 

S IV.  De  l'Accusatif. 

617.  L'ace,  s'exprime  par  le  signe  -riK»  nK>  qui  ne  s'emploie 
pourtant  que  devant  les  subst.  déterminés,  soit  par  l'art.,  soit 
par  l'état  constr.,  soit  par  les  suffixes,  ou  devant  les  noms 
propres.  Dans  tout  autre  cas  il  n'est  exprimé  par  aucun  signe 
particulier.  C'est  ainsi  que  Genèse,  i,  i,  ou  trouve  Q»Dî?n  JIK 
l'nsnr.Nl  ^^  ciel  et  la  terre,  et  2,  4o;DÇ?1  }''1K« 

5 18.  L'ace,  s'emploie  principalement,  ou  pour  exprimer  le 
complément  des  verbes  actifs,  etc.  (n.  49^)»  ou  d'une  manière 
adverbiale.  Il  s'emploie  d'une  manière  adverb.,  i»  quand  il  dé- 
termine le  lieu  où  l'on  est  et  vers  lequel  on  tend  ;  le  temps  et 
la  mesure  :  nnS  3ï^'  assis  à  l'entrée;  ^Y;;  ODH»  MiCO  élevez 
vos  mains  vers  le  sanctuaire;  3ny  le  soir  Exode,  16,  6} 
nCK  nit-'î?  C^.pPI  quinze  coudées  Geu.  7,  ao  etc.  ;  2»  Quand  il 
exprime  la  partie  ou  la  manière  qu'on  exprimerait  en  Grec  par 
Z2T«,  en  Allemand  par  an,  in  Betreff,  et  en  Français,  par  à, 
dans,  par,  à  l'égard^  selon  ;  vSi">~nN  (1.1  '^  était  malade  à  ses 


—  i<49  " 
pieds;  -jQO  hiaK  NDSil  Dl  seulement  je  serai  plus  grand  qné 
toi  par  le  trône,  etc.  ;  3»  Quand  le  subst.  se  prend  adverbiale-.- 
ment  (n.  4'29)  :Si3  bip  PÎ^TKT  ei  je  criai  à  haute  voix,  etc. 

*  Le  sujet  de  la  phrase  est  quelquefois  précédé  du  signe  ordi» 
naire  de  l'ace.  :  f|K  arrivaient  le  lion  ^'^nTlKI  ^t  l'ours  i  Sam. 
»7,  34;  SqJ  bn3n~nN1  ^^  '^  /er  /omôa  a  Reg.  6,  5.  ç,e  qui 
arrive  aussi  dans  quelques  Verbes  passifs,  Gen,  17,  17.  21,  5. 
4Ô,  20.  * 

ARTICLE  III. 
De  {.'emploi  ou  Gomp4ritif  et  00  Suferlatif* 

5 19.  Les  Hébreux  n'ayant  point  dans  leurs  adjectifs  de  termi- 
naisons propres  à  exprimer  les  degrés  de  comparaison,  y  suppléent 
par  certaines  locutions,  comme  on  fait  eu  Erançais.  Ainsi 

520.  Le  Comparatif  s'exprime  par  la  prép.  m  .^^  plus  que, 
en  comparaison  de  (prce),  placée  après  l'adj.  ^^J'^Q  pinO  doux 
plus  que  le  miel,  plus  doux  que  le  mieh 

021.  Le  Superl.  s'exprime  ou  par  l'Adv.  ~î"kO  beaucoup, 
fort,  très,  qu'on  met  après  l'adj.  :  "txQ  3lD  très-bon;  ou  par 
l'art,  mis  devant  l'adj.  :  David  était  \\2pr\  ^^  P^^^  petit;  ou  par 
la  répétition  de  l'adj.  :  yn  JJI  mauvais,  mauvais,  fort  mau- 
vais, ^^^p  C^TTp  ÙlTp  saitit  saint  saint,  trois  fois  saint, 
très-saint;  ou  en  mettant  l'adj.  à  l'état  constr.  :  V33  ÎVJP  '^ 
jeune  de  ses  frères ,  le  plus  jeune  ;  ou  en  ajoutant  à  l'adj.  des 
noms  qui  expriment  ce  qu'il  y  avait  de  plus  grand,  de  plus  élevé 
et  de  plus  excellent  aux  yeux  des  Hébreux,  comme  Dieu,  les 
prémices,  le  premier -né,  etc.  De-là,  les  expressions  de  cèdres  de 
Dieu'f  les  premiers-nés  des  malheureux ,  pour  dire  des  cèdres 
très-elevés ;  des  hommes  très-malheureux,  les  plus  malheureux ^ 


—  i5o  — 
etc.  On  l'exprime  encore  par  la  construction  suivante  :  "iSo 
Qyj^D  ^^  ^oi  des  rois,  le  plus  grand  roi  ;  Cjn'JBTt  n*2?  le  Can- 
tique des  cantiques ,  le  plus  beau  cantique;  et  enfin  de  bien 
d^'autres  manières,  qui  sont  communes  à  presque  toutes  les 
langues,  et  qu'on  reconnaît  facilement  dans  les  divers  passages 
où  elles  se  présentent. 

ARTICLE  IV. 

De  la  Construction  des  Noms  de  Nombe. 

522.  Depuis  2  jusqu'à  lo,  les  noms  de  nombre  se  construisent 
de  trois  manières  ;  i°  Ils  se  mettent  au  constr.  devant  le  nom 
de  l'objet  compté,  parce  qu'on  les  considère  dans  ce  cas,  comme 
noms  abstraits  :  n>0»  nî^Sï/  trois  jours  (trias  dierum)  ;  2°  Ils  se 

•  T 

mettent  à  l'état  absolu,  comme  s'ils  étaient  adjectifs  :  n«i'*^2? 
C>33  trois  fils;  3°  Ils  se  placent  après  le  subst.  à  la  manière  des 
adv.  y^TK  D'"iy  villes  au  nombre  de  quatre,  quatre  villes. 

*  D'après  celte  règle,  l'on  dit  indiffér.  ^y^  ^NO  ^^  H^ï?  I^^D 

T  T  T    ••  I   T  -     : 

cent  années,  et  une  centaine  d'années.* 

525.  Depuis  5  jusqu'à  10,  les  numératifs  qui  ont  L  te;  min. 
masc. ,  se  construisent  avec  des  noms  fera. ,  et  ceux  qui  ont  la 
termin.  fém.  avec  des  noms  masc.  (n.  4^0*  ^"  trouve,  il  est 
vrai,  a»^»^  riï?'?^?  trois  femmes  Gen.  7,  i3.  Mais  on  pent  re- 
marquer que  Qt^'j  fém.  dans  sa  signif.,  est  masc.  par  sa  termin. 

524.  Depuis  2  jusqu'à  10,  ils  se  construisent  avec  des  noms 
mis  au  pi.  On  trouve  cependant  n^^c?  rubî^  ^"»'  ^"-^j  pour  Q^Jc^ 

T  T  V       ;  •    T 

2  Reg.  22,    I. 

525.  Lesdixaines,  depuis  20  jusqu'à  90,  demandent  régulière- 
ment au  sing.  le  nom  de  la  chose  comptée,  quand  elles  le  pré- 
cèdent :  ^\iy    D»i\^"j;  vingt  villes;  et  au  plur.  ,   quand  elles  le 

suivent  :  Q^KJSï?  D'^Dâ  trente   chameaux.    Il  y  a  quelques 


-  i5i  - 
exemples  da  pi.  dans  le  premier  cas,  mais  pas  im  seul  du  sing. 
dans  le  secoud. 

326.  Quand  un  numératif  est  composé  de  noms  d'unités  dif- 
férentes^ comme  d'unités  simples  et  de  dizaines,  le  nom  d'unités 
simples  précède  le  plus  souvent  le  nom  de  dizaines,  qu'on  rat- 
tache au  précédent  par  la  copule  t  ,  comme  na^  0'i?3tt/l  )}21tf 
sept  et  soixant-dix,  —  soixante- dix-sept  ans.  Quelquefois  le 
nom  de  l'objet  compté  se  répète  après  chaque  nombre  en  se 
mettant  au  plur.  après  les  unités,  et  au  sing.  après  les  unités  ou 
les  nombres  supérieurs  :  n3I£^  0'y3t!?1  0'32^  C'On  5  ans  et  20 
ans   -   a5    ans  ;    r\iy^  V2V^   □♦"ife^Vl  ilÛ^  HKO  Joo  ans   et 

•  T         -  V  ;  •  :   V  ;        T  T  T  ■• 

20  ans  et  7  ans  =127  ans. 

Si"].  Les  Numer.  ordinaux  au-dessus  de  10  (n.  4^5),  n'ont 
aucune  forme  particulière;  on  les  exprime  par  les  nuraér.  card. 
placés  en  apposition  avec  l'objet  nombre,  ou  mis  après  lui  à 
Télat  construit  :  d'j>  -j^y  ny3"»y  ^^  '7*  i''"'*»  V2^  D'^t?î7  r\yî) 
la  27*  année,  l'an  vingt-sept;  dans  ce  dernier  cas,  le  mot  f\yi} 
est  quelquefois  répété  une  seconde  fois,  comme  Gen.  7,  11. 
2  Reg.  i3,  10.  On  les  exprime  encore  par  les  card.  mcrae  au- 
dessous  de  10,  quand  on  veut  désigner  les  jours  du  mois,  et 

l'ordre  des  années,  ^"fnS  IflK  l^    ï"  ^"  mois;  i^y^   j^jïf  la 
V    -TV  T  -  : 

3*  armée,  l'an  trois. 

*  Il  faut  remarquer  1°  que  les  numératifs  n'ont  l'art,  que 
lorsqu'ils  ne  sont  accompagnés  d'aucun  subst.,  et  qu'ils  se  rap- 
portent à  un  sujet  précédent  :  a>3^n  ^^^  deux;  i^^yy  ♦3ï?n  '^* 
douze,  etc.  ;  2°  Que  certains  subst.  qui  expriment  des  mesures 
déterminées  sont  ordinairement  omis  après  les  numératifs  :!17Î< 
T\Q2  mille  d'argent,  j)ouv  tnille  sicles ;  Q^i^Jp  ]i}'^  six  d'orge, 
pour  six  boisseaux.  C'est  ainsi  que  ai»  est  souvent  omis  devant 
Vlhh  et  que  ]D-\j]  lui-même  est  omis  après  p;:>i<1  le  premier, 
pour  le  premier  mois,  etc;    3»  Que   nON   coudée,    après  les 


—    »y2    — 

flumératifs  est  souvent  précède  de  3  :  nQK3  HKD  *^^»^  coudées^ 
mot-à-met ,  cent  parmi  les  coudées, 

ARTICLE  V* 

De   hk  CONCOBOARCE    m   SuBST.    EN   TANT  QUS   SUJET  SE  hk  pHRASEy 
AVEC   l'AtTBIBUT. 

5*28.  Dans  toutes  les  langues,  après  un  subst.  qui  forme  le 
sujet;  d'une  propos,  l'attribut  soit  adj,  soit  verbe  ou  pronom, 
doit  s'accorder  avec  lui  en  genre  et  en  nombre  ;  cette  règle 
trouve  aussi  en  Hébreu  son  application  ;  mais  elle  souffre  des 
exceptions,  qui  pour  la  plupart  cependant,  peuvent  se  réduire 
à  certains  cas  déterminés ,  et  former  autant  de  règles  particu- 
lières. Ainsi,  I.  ^  l'égard  du  nombre,  1»  he  pluriel,  dit  d'excel- 
lence,  ayant  la  signification  sing.,  se  construit  régulièrement  avec 
uu  verbe  et  uu  adj.  singuliers  :  DtrlbK  «13  Dieu  créa.  Ce  mot 

v:  T  T 

D'iISk  seul  fait  exception,  Gen.  20,  i3.  —  a»  Les  mots  qui  ex- 
priment une  idée  collective  se  construisent  encore  très-souvent 
avec  un  mot  mis  au  plur.  ;  ^rn^K  m'^i  troupeau  qui  se  perd^ 
O^KÂ'DSn  Dyn  le  peuple  trouvé,  etc.  Quelquefois  même  avec  un 
sing.  et  un  plur.  dans  la  même  phrase  :  iSaKlT^I  •••  Dj^n  J?Î2U^''1 
et  le  peuple  entendit....  et  ils  pleurèrent,  Ex.  33,  4  ^tc.  — 
3"  Dans  d'autres  cas,  le  verbe  reste  au  sing.,  tandis  que  son  sujet 
se  met  au  plur. ,  ce  qui  arrive  surtout  si  le  plur.  peut  être  con« 
sidéré  comme  un  distribuiif,  et  se  rendre  en  conséquence  par 
chacun  de  ceux  qui  :  comme  dans  nUNÛ  n'DQD  chacun  de  ceux 
qui  s'attachent  à  elle,  est  heureux ,  Prov.  3,  18;  ou  bien  si  le 
Verbe  précède  le  subst.,  et  peut-être  regardé  comme  un  impers. 
miND  ♦iT  qu'il  y  ait  des  luminaires,  etc.  De  même  en  Fran- 
çais :  il  arrive  des  malheurs,  il  se  trouve  des  circonstances,  etc. 
529.  IL  A  l'égard  du  genre  :  si  l'attribut ,  soit  verbe  »  soit 
tout  autre  mot,  précède  le  sujet,  il  n'y  a  point  entre  eux  de  con- 


—  i53  — 
cordancp  nécessaire  :  lH»îy"mD3  ISÏ^'OK  -î»  les  filles  de  Silo 
sortent  Jud.  21,  21,  elc.  Quelquefois  même,  quoique  le  sujet 
précède  l'attribut,  il  n'y  a  pas  concordance,  comme  Gen.  i5,  17, 
Mal.  1,  6.  etc. 

55o.  III.  A  l'égard  du  nombre  et  du  genre  à  la  fois  :  1°  un 
nom  collectif  se  construit  quelquefois ,  non  d'après  sa  valeur 
grammaticale  comme  subst.,  mais  d'après  le  sens  de  l'idée  qu'il 
renfeime.  Ainsi,  quand  on  dit  Q>33  V^^H'^D  ^<^"^  ^^  P<^'ys 
pleuraient  2  Sam.  i5  ,  23,  le  mot  Q>52  ^^^  ^^  plur.,  parce  que 
rr"!  jî  ne  doit  pas  s'entendre  ici  de  la  terre ,  du  sol,  mais  des  ha- 
bitants; de  même  dans  Q"1K  ID^^I  ^'  l'^  Syrie  fuyaient  i  Reg. 

T  -:         \  T- 

20,  20,  c.-à-d.  les  habitants  de  la  Syrie,  les  Syriens  fuyaient  ; 
2°  Quelquefois  il  se  construit  tour-à-tour  dans  la  même  phrase, 
et  d'après  sa  valeur  grammat.,  et  d'après  le  sens  qu'il  renferme  : 
Q7"fp~nK  iJn'T  myn~'p3  N'^yi^l  et  toute  l'assemblée  éleva,  et 
ils  firent  entendre  leur  voix,  Nura.  1^,  i  :  de  même.  Job  i,  i5, 
et  Saba  a  fondu  sur  eux,  les  a  pris  et  ils  ont  frappé  du  glaive 
les  serviteurs;  —  5°  Quelquefois  enfin  un  Verbe  au  singulier  a 
pour  sujet  un  nom  plui'iel  de  genre  différent  :  Q»2^3  "iS  *n'l  ^' 
il  avait  des  femmes,  mot  à  mot  et  il  était  des  femmes  à  lui,  i  Reg, 
II,  3.  Dans  ce  cas,  le  Verbe  précède  assez  ordinairement, 
quoiqu'on  trouve  pourtant  des  exceptions,  comme  Ex.  10,  7. 
Job.  20,  II.  '\t 


53 1.  Quand  le  sujet  est  formé  de  deux  noms  liés  ensemble  par 
l'état  constr.  c'est-à-dire  dont  le  second  sert  de  complément  au 
prem.,  l'attribut  s'accorde  assez  souvent  avec  le  nom  qui  forme  le 
compl.,  quoique,  suivant  la  règle  ordinaire,  il  devrait  s'accorder 
avec  l'antécédent,  qui  est  le  vrai  sujet  grammatical.  L'emploi  de 

ao 


—  IJ^  — 
cette  concordance  paraît  fondé  sur  ce  qu'on  a  plus  égard  au  rap» 
port  logique  qui  unit  les  idées  qu'au  rapport  grammatical,  qui  se 
trouve  entre  les  mots.  En  effet,  cette  concordance  a  principale- 
tnentlieu  lorsque  le  2*  nom  renferme  l'idée  principale,  et  que  le  J  *' 
n'est  qu'un  mot  presque  superflu,  qu'on  pourrait  supprimer  sans 
nuire  essentiellement  au  sens  de  la  phrase  :  lj;n'  Q'3î!^  *130D 
la  multitude  des  années  feront  connaître  Job  32,  7;  Qi^^  19DD 
lûSïJ  le  nombre  des  années  ont  été  cachées,  i5,  20.  Elle  s'em- 
ploie presque  toujours,  quand  c'est  V3  totalité,  qui  est  l'anté- 
cédent. 

532.  Quand  le  sujet  et  l'attribut  sont  liés  par  un  Verbe,  ce 
Verbe  s'accorde  quelquefois  avec  l'attribut  :  c'est  lorsqu'on  pour- 
rait, sans  changer  le  sens  de  la  phrase,  tourner  la  propos,  de  ma- 
nière à  faire  du  suj.  l'attrib.  et  de  l'attrib.  le^sujet  :  ffij^y  Dnp3 
ÎTIDI?  l^s  bigarrés  seront  ta  récompense,  etc.  On  pourrait  en 
effet  dire,  sans  changer  le  sens  :  ta  récompense  sera  les  bigarrés. 
En  Français ,  le  Verbe  s'accorde  aussi  avec  l'attribut  dans  ce 
sont  des  méchants,  etc. 

533.  Si  le  sujet  est  composé,  c.-à-d.  s'il  est  formé  de  plusieurs 
sujets  partiels,  l'attribut  se  met  préférablement  auplur.,  surtout 
quand  il  est  après  ce  sujet  ;  et  si  les  deux  sujets  partiels  sont  de 
différents  genres,  l'attribut  se  met  aumasc.  Q^jpT  ,T*,^1  OmSN 

■•■•:         T  T    :         T  T  :   - 

Abraham  et  Sara  étaient  vieux.  Mais  lorsque  l'attrib.  précède, 
il  s'accorde  souvent  avec  le  1"  sujet  partiel,  comme  le  plus  voi- 
sin :  V'i^^JKI  "jS?^n  "iS'l  et  alla  le  roi  et  les  siens  1  Sam.  5,6.  etc. 
Dans  ce  cas,  s'il  suit  un  autre  Verbe,  ce  Verbe  se  met  presque 
toujours  au  piur.  Gen.  21,  32.  24,  61.  3i,  i4«  33,  7. 

*  Il  y  a  beaucoup  d'except.  aux  règles  données  dans  ce  n®^ 
voyez  entre  autres  Ex.  5,  1.  2  Sam.  3,  22.  Jer.  7,  20.  * 


—  i55  — 
ARTICLE  VI. 

De  la  Concobdance  de  i,'Adjectif  avec  le  Substantif. 

554.  L'Adj.  qui  se  rapporte  k  un  subst.  en  le  qualifiant  et  en 
formant  avec  lui  une  seule  partie  du  discours,  soit  le  sujets  soit 
l'attr. ,  soit  un  complément  quelconque,  doit  régulièrement  se 
placer  après  ce  subst.,  et  s'accorder  avec  lui  en  genre  et  en 
nombre  :  ^"flj  rj^O  grand  roi;  nS'TlJ  nS^'Q  grande  reine; 
0*31  0*32  enfants  nombreux,  etc.  Il  faut  excepter  les  cas  cii  le 
subst.  est  i'°un  pluriel  d'excellence  :  J^'^p  0*31  K  «"  maître  dur 
Jes.  19,4»  niais,  comme  nous  l'avons  déjà  observé,  les  irrégu- 
larités de  ce  genre  sont  fondées  sur  ce  qu'on  a  plus  égard  au  rap- 
port logique  des  idées  qu'au  rapport  grammat.,  qui  se  trouve 
entre  les  mots;  c'est  ainsi  que  dans  O^Hii  D'ïni^n  flIDSoGni 
et  les  royaumes  qui  vous  opprimaient  i  Sam.  10,  8;  l'adjectif 
0*ïmS  ^^^  ^"  masc,  parce  que  l'écrivain  sacré  entendait  par 
D'^D^DD  royaumes,  Qyy^D  les  rois,  compar.  les  n.  53o,  53i  ; 
2"  Un  parce  que,  ce  nombre  ne  se  trouvant  jamais  que  dans  les 
substant.  (n.  478)»  l'adj.  le  remplace  par  Je  pluriel  :  f!"î2T  c^"{> 
r)lSîlr*2  0*3131  ^^^  mains  languissantes  elles  genoux  tremblants 
Jes.  35,  3. 

535.  L'adj.  mis  avant  le  subst.,  forme  l'attr.  de  la  propos,  dont 
le  subst.  est  le  sujet.  Dans  ce  cas,  l'adj.  est  quelquefois  au  sing., 
quoique  se  rapportant  à  un  subst.  plur.,  et  au  masc,  quoique 
son  subst.  soit  au  fém.,  parce  qu'il  est  alors  considéré  comme 
neutre:  ït^UÛ^yo  T2^'  tes  jugements  sont  droits  {rectum  quidju' 

•     V  T    :      •  T     T 

dicîa  tua)  Ps.    119,    iSy;   npiC^*    0*J?tt^nQ   pim   ^^  salut  est 
éloigné  des  impies,  ver.  i55. 

*  L'adj.,  quoique  attribut,  se  place  pourtant  ,  mais  rarement, 
après  le  s-'bst.,  comme  Habac.  t.  16,  Ps.  19,  8-10.  * 


—  i56  — 
556.  Si  un  adj.  est  suivi  d'un  subst.  qui  détermine  sa  nature 
ou  son  état  (n.  385),  il  régit  ce  subst.  au  gén.,  c.-à-d.  qu'il  se 
met  lui-même  à  l'état  constr.  :  337  n^l  D'SD  *p3  innocent  des 
mains  et  pur  de  cœur  Ps.  n^,  4-  Cette  règle  s'applique  égale- 
ment aux  Participes  (n.  488)  et  aux  adj.  verbaux. 

537.  Quand  deux  adj.  se  rppportent  h  un  subst.  de  commun 
genre,  l'un  peut  se  mettre  au  masculin  et  l'autre  au  féminin  : 
pTm  nSn3  nn  ""  ^^"^  grand  et  impétueux,  etc. 


CHA.PITRE  CINQUIEME. 
DE  LA  SYNTAXE  DES  PARTICULES. 

ARTICLE  I". 

Des  Advekees  et   ces  Particules   kégatives    et    ikteerogatives. 

S  I.  Des  Adverbes. 

558.  L?s  Adv.  étant  dans  leur  origine  de  véritables  noms, 
conservent  souvent  leur  valeur  et  leur  sens  primitif,  et  se  con- 
struisent en  conséquence  à  la  manière  des  noms.  Ainsi  ils 
peuvent,  comme  les  adjectifs,  servir  à  déterminer  la  nature  et 
l'état  d'un  substantif.  Dans  ce  cas,  ils  prennent  la  signification 
d'adjectifs,  et  se  placent  ordinairement  après  le  substantif,  dont 
ils  deviennent  le  complément,  et  qui  se  met  ou  à  l'état  constr.  : 
03n  n  / /p  malédiction  gratuite,  non  méritée  ;  l^yj'Q  D^Î^'Jîi  Z'^" 
d'hommes.  Comparez  en  Grec  ^  ^^^è;  •/;,«£&»,  le  jour  d'hier;  en 
Allemaud  wenig  Leute,  en  Anglais  few  people. 


-  15;  - 
53g.  La  répëtition  d'un  adverbe  indique  ou  un  accroissement 
d'intensité,  "l'XO  "^ii^  extrêmement,  excessivement,  ou  un  pro- 
grès continu  :  t3J70  MîJp  P^^  à  peu;  ni3Q  ni3Q  ^^  P^^^  ^'^^  ^^ 
plus  bas,  etc. 

§  II.  Des  Particules  négatives, 

540.  La  négative  iî^  est  beaucoup  plus  usitée  que  les  autres 
partie,  négat.  ;  elle  entre  dans  tous  les  genres  de  constructions, 
et  exprime  toutes  les  espèces  de  négations. 

541.  va  était  originairement  un  subst.  à  l'état  constr.  et  dont 
l'absolu  est  »»t{  absence,  manque,  7ion  être.  Il  faut  remarquer 
par  rapport  à  l'emploi  et  à  la  constr.  de  celte  partie,  1°  Qu'elle 
a  la  valeur  de  ^>  ^  c.-à-d.  qu'elle  renferme  implicitement  le 
Verbe  subst.  être  dans  tous  ses  temps  et  toutes  ses  personnes  : 
OnS'  px  n^nSl  et  Anne  n'avait  pas  d'enfants,  va.  am.  età 
Anne  manque  d'enfants;  '\\2,'^  ftDV  PK  n.2nT  ^*  voici  que 
Joseph  n'était  pas  dans  la  fosse ,  m.  à  m.  et  voici  que  pas  de 
Joseph  dans  la  fosse,  etc.;  2°Que  lorsque  des  pronoms  forment 
le  sujet  de  la  propos. ,  on  peut  les  attacher  comme  suffixes  à  la 
partie.  pK  j  »-33*iî  j^  «^  suis,  je  n'étais,  je  ne  serai  pas;  03J'K 
V021S  n'êtes,  etc.;  UT^  ils  ne  sont,  etc.;  3° Que  sil'attrib.  de  la 

T      •• 

proposition  est  un  verbe,  ce  verbe  se  met  presque  toujours  au 
participe,  ce  qui  prouve  que  le  verbe  subst.  est  sous-entendu  : 
îri3  ''SJ^Xy^  "^  donnerai  pas,  m.  à  m.  je  ne  serai  pas  donnaiit 
Ex.  5,  10;  Jjn3  px  \^T\  on  ne  donne  pas  de  paille ,  m.  à  m. 
paille,  pas  de  dontiée  ,  verset  16,  etc.;  4°  Que  cette  partie,  sert 
le  plus  souvent  à  exprimer  l'idée  de  personne  ne  ;,-[  S  J/'ï/fQ  pjijT 
et  pas  de  sauvant  pour  elle,  c.-à-d.  et  personne  n'était  là  pour 
la  sauver, 

542.  Sx  comme  y>^/  en  Grec,  se  met  devant  les  fut.,  pour  in- 
diquer surtout  ou  une  défense  :  inr)»nï?n~SK  ne  le  tue  pas,  etc., 


__  ,58  — 
ou  une  prière  et  un  vœu  qu'une  chose  n'ait  pas  lieu-,  el  alors 
il  est  ordinairement  suivi  de  la  part.  j?3  ;  nSHO  ♦nn  NJ'Sk  ^* 
grâce,  qu'il  n'y  ait  pas  de  débat,  etc. 

543.  J2  »  '''2  "'^'2,  que  non ,  sont  moins  usités  ,  le  premier  ne 
se  trouve  employé  que  dans  le  style  poétique.  iT\h'2  >  précédé  de 
"7  ou  mseplacepréférablementdevantlesinfin.iiCÇ  IID  TlS^S 
pour  ne  pas  s'en  écarter  ;  ^iSd'  ^il730  <^^  ^^  pouvoir  pas,  etc. 

*  Il  faut  remarquer  i"  Que  certaines  négations  jointes  à  des 
substant.  et  à  des  adj.  leur  donnent  quelquefois  le  sens  privatif: 
Cw''*S3  5<ïw.ï  wom  {inçjlorîus) ;  "i'Dn  K'S  immiséricordieux,  elc>] 
'i'"  ^h  et  vx  ,  placés  dans  une  propos,  avec  ^'3,  signifient  ;7a5 
VTtj  absolument  point ,  absolument  rien.  \  3»  Que  deux  négations 
dans  la  même  phrase  donnent  de  la  force  au  discours.  ;  4**  Q,^g 
lorsque  deux  propos,  négatives  se  suivent  immédiatement,  la 
négation  est  exprimée  dans-la  1"  seulement,  et  sous-eutendue 
dans  la  -i";  cela  a  lieu  surtout  dans  le  style  poétique.  Or  l'en- 
semble du  discours  peut  seul  faire  connaître  dans  quel  cas  en 
particulier  la  négation  est  sous-entendue. 

§  lïî.    Des  Particules  interrogatives. 

544-  Les  partie,  qui  servent  le  plus  ordin-iirement  dans  les 
interrogations  sont  ^  et  OK  ^^^  ce  que  ?  Mais  l'interrogation  a 
souvent  lieu  sans  qu'on  exprime  le  mot  interrogatif  ;  c'est  alors 
la  partie  du  discours  qui  précède  immédiatement,  qui  fait  con- 
naître qu'il  y  a  interrogation ,  et  que  le  signe  interrogatif  sous- 
entendu  doit  être  suppléé.  C'est  ainsi  que  David,  en  apprenant 
la  défaite  des  rebelles  qui  s'étaient  joints  à  son  fils  Absalon, 
s'écrie  tout-à-coup  :  aiV^3NS  T^ih  û'^^'d  ^«  P^^^  est-elle  à 
mon  fils  Absalo7i,  mon  fils  Absalon  se  porte -t-il  bien?  2  Sam. 
18.  29.  De  même  Isaac,  après  avoir  témoigné  quelque  doute  sur 
l'identité  de  la  personne  d'Esaii,  à  qui  Jacob  voulait  se  substi- 


—  i59  — 
tuer,  et  avoir  adressé  quelques  questions  à  celui-ci,  le  bénit 
néanmoins,  puis  ajouta  :  1^?^  >33  HT  HriN  ^-î-^"  àien  mon  fils 

T  ••      •  :        V        t  - 

EtailP  Gen.  27,  24. 

545.  Lorsqu'il  y  aune  double  interrog.  est-ce  que...  ou  si?  est- 
ce  que...  ou  bien?  on  emploie  chaque  fois  pj ,  ou  bien  on  le  rem- 
place la  seconde  par  qs  ;  Snn3  aïî  "n^ort  irons-nouSj  ou  nous 
désisterons-nous  ?  etc.  On  trouve  jjK  dans  le  premier  membre 
interrog.,  comme  i  Chron.  21,  12,  ce  qui  arrive  le  plus  souvent 
quand  l'interrog.  n'est  qu'indirecte,  c.-à-d.  lorsqu'elle  exprime 
un  doute ,  une  incertitude ,  plutôt  qu'une  question  faite  direc- 
tement, comme  dans  nous  verrons  TSan  nm3  DK  ■**'  ^^  vigne  a 
fleuri  Cant.  7,  i3. 

546.  Souvent  les  particules  interrogalives  ne  sont  employées 
que  pour  donner  plus  de  force  et  d'énergie  au  discours,  et 
doivent  se  rendre  par  une  affirmation  ou  une  négation.  Ainsi,  dans 
une  phrase  dont  le  sens  est  positif,  le  signe  interrogatif  équi- 
vaut à  une  négation  ;  c'est  l'opposé  quand  le  sens  de  la  phrase 
est  négatif  :  »33K  >nK  "iCWn  est-ce  que  je  suis  le  gardien   de 

T  •    T 

mon  frère?  c'est-à-dire, ^e  ne  suis  nullement,  etc.,  Gen.  4?  9  5 
D^3  "h  nJ3f1  nnKn  est-ce  toi  qtiime  bâtiras  une  maison,  1  Sam. 
7,  5,  c.-à-d.  ce  n'est  pas  toi,  qui  me  bâtiras,  comme  on  lit  dans 
lendroit  parallèle  i  Chron.  17,  4  ;  D»31D3  D»l  ^7\  «^  sont-ils 
pas  écrits  ?  c.-à-d.  ils  sont  certainement  écrits  i  Reg.  i5,  7. 
Mais  quelquefois  n  >  DN  et  axH  sont  mis  pour  jj^n  n'est-ce  pas 
{lionne)?  et  alors  ils  équivalent  à  une  affirmation  i  Sam.  a,  17. 
Jér.  7,  9.  Num.  17,  28.  Job  6,  i5,  et  on  emploie  aussi  comme 
négation  le  mot  nO  pourquoi?  dans  le  même  sens  qu'en  Fran- 
çais  :  1Tyri~nO  pourquoi  réveillez-vous,  c'est-à-dire  ne  ré- 
veillez pas  Cant.  8,  4  5  •^'"^  f^^^  ^^"  pacte  avec  mes  yeux, 
rt/ina'Sy  piSriX  nOl  pourquoi  donc  regarderais-je  une 
vierge?  c.-à-d.  je  ne  dois  donc  pas  regarder  Job  3f ,  i  etc. 


— -  i6o  — 

ARTICLE  II. 

Des  Pbépositions. 

547*  Plusieurs  prép.  peuvent  se  trouver  réunies  ensemble  j  il  est 
souvent  difficile  alors  de  rendre  la  signif.  de  la  première;  non 
qu'elle  perde  entièrement  son  sens  propre  par  l'etfet  de  sa  réu- 
nion avec  d'autres  particules  ;  mais  c'est  qu'on  manque  toujours 
d'équivalent  pour  la  traduire  exactement.  C'est  ainsi  que  ^ , 
placé  devant  m,  indique  le  terme,  le  point  où  commence  la  sé- 
paration, l'éloignenient  exprimé  par  tq  ,  sans  qu'on  puisse  bien 
rendre  cette  nuance  de  sens  qu'ajoute  ^  :  Qlin  \uh  ^  du  jour  ^ 
c.-à-d.  à  commencer  du  jour,  et  tout  simplement  depuis  le  jour, 
du  jour.  De  même  7t;i3  de  dessus,  de  sur,  doit  souvent  se  tra- 
duire comme  ^7^ .  Les  passages  mêmes  où  se  trouve  cette  réunion 
de  particules  sont  assez  clairs,  pour  ne  jamais  offrir  de  diffi- 
cultés réelles  sous  ce  rapport. 

548.  Les  prép.  insépar.,  et  surtout  3,  sont  souvent  omises 

dans  le  langage  poétique.  Parmi  les  exemples  cités  par  les  an- 
ciens Grammairiens,  il  en  est  plusieurs  où  il  ne  faut  pas  suppo- 
ser une  ellipse  de  ce  genre,  mais  où  il  ne  faut  voir  qu'un  simple 
accus.  Cependant  il  en  est  d'autres  qui  ne  peuvent  s'expliquer 
qu'en  supposant  qu'une  particule  a  été  omise,  puisqu'on  trouve 
quelquefois  l'ellipse  restituée  dans  des  passages  parallèles.  Ainsi 
n3*0*  ni?'ï^irt  sauve  avec  ta  droite  Ps.  60,  7,  est  pour  ÏT3>p>3  ; 
compar.  Jes.  4i>  ïo-  De  même  dans  pino  TQ-Ss  ("TIiyT  Ùfî3  , 
à  l'dme  affamée,  tout  ce  qui  est  amer,  parait  doux  Prov.  27,  7, 
"^33  est  pour  ^y'S^Ss  compar.  i3,  18.  i4,  22. 

549.  La  préposition  3  ,  disparaît  assez  ordinairement  après 
la  couj.  a;  ^na  Î3V3>  potii"  îna  DTSD  comijie  au  jour  de 
Madian,  Jes.  9,  5  etc. 


—  i6i  — 
55o.  Dans  le  parallélisme  poétique  une  prépos.  exprimée  dans 
le  i®"^  membre,  se  sous-entend  souvent  dans  le  2*.  Ainsi,  dans 
3933  IDwI?  n^y*  ^^-^  criaient  après  lui  comme  après  nn  voleur 
Job  3o,  5.  3333  est  pour  333  ^]}  ^^3;  de  même  nt^l  est  pour 
îrjtt^71  34»  10.  Quelquefois  même  la  prép.  exprimée  dans  le 
2*  membre,  est  sous-entendue  dans  le  i".  Ainsi  dans  Job  33,  17 
t3lN  est  pouroïKn. 

TT  T  T    •• 

*  Quant  au  3  que  les  Grammairiens  nomment  Beth  essentiœ, 
placé  devant  l'attrib.  d'une  propos.,  il  paraît  tout-à-fait  pléo- 
nastique, ou  du  moins  nous  ne  saurions  comment  le  rendre  sans 
changer  le  sens  de  la  propos.  Ainsi  {<%"{  yi3  >3  m.  à  m.  qttHl  est 

T  ; 

dans  méchant,  signifie  simplement  qu'il  est  méchant  Ex.  32,  22. 
Voy.  encore  Hos.  i3,  9.  Ps.  146,  5.  Job  23,  i3.  Ce  Beth  se 
trouve  aussi,  mais  très-rareraet>t ,  devant  le  sujet  de  la  propos. 
Esr.  ?,  3.  Chron.  7,  23.  9,  33.  * 

ARTICLE  III. 
Dbs  Conjonctions. 

55i.  Le  grand  nombre  des  Conj.  dans  une  langue  est  un  in- 
dice certain  que  le  travail  et  l'artifice  ont  présidé  à  sa  formation. 
Aussi  dans  celle  des  Hébreux  si  rapprochée  de  la  nature ,  ne 
trouve-t-on  qu'un  très-petit  nombre  de  mots  destinés  à  lier  les 
idées  entre  elles.  C'est  cette  pénurie  de  particules  conjonctives, 
qui  sert  à  expliquer  la  multiplicité  de  significations,  que  chacune 
d'elle  possède,  ou  plutôt  qu'on  est  obligé  de  lui  donner  ,  quand 
on  veut  faire  passer  l'Hébreu  dans  des  langues  plus  travaillées 
et  plus  perfectionnées.  Comme  le  Dictionnaire  fait  connaître 
toutes  les  conjonct.  avec  leurs  diverses  significations,  nous 
n'examinerons  ici  que  les  principaux  usages  auxquels  s'emploient 

21 


—    lô-?.   

les  plus  importautes  de  ces  particules,  el  leur  influence  sur  les 
autres  parties  qui  constituent  les  propositions. 

552.  La  Conjonct.  qh  si,  placée  au  commencement  d"un  ser- 
ment, exprime  une  négation,  et  au  contraire {< S  OK  ^^  ^^ou,  in- 
dique une  affirmation  :je  vous  conjure,  ô  filles  de  Jérusalem  !.... 
1Tyn~0X  ■5*  ''""•*  réveillez,  c.-à-d.,  ne  réveillez  pas,  Cant  2,  7  j 
et  Moïse  jura  ce  jour -là  ,  en  disant  :  Wj^T}":]!  ••••  V"?.^'"'  N  '  0K> 
si  le  pay<;  ne  sera  pas  à  toi,  c.-à-d.,  certainement  le  pays  sera 
à  toi  Jos.  i4,  9.  Cette  singularité  peut  s'expliquer  par  l'ellipse 
d'une  formule  de  serment,  qu'on  trouve  exprimée  de  différentes 
manières,  comme  :  que  l'Eternel  fasse  toujours  ainsi  contre  moi 
QX  •^»>  ^  Sam.  5,  35,  et  à  VÉternel  ne  plaise  o^î  que,  i  Sam. 
24,   7. 

555.  La  copule  1  ,  outre  sa  signification  ordinaire  et,  en  prend 
un  grand  nombre  d'autres,  suivant  l'influence  qu'elle  exerce  sur 
les  autres  parties  constitutives  des  propos.  Ainsi  elle  signifie  — • 
1°  Et  même,  quand,  placée  au  milieu  d'une  phrase,  elle  précède 
un  2*  membre  qui  n'est  ajouté  au  i""  que  pour  lui  donner  une 
nouvelle  force  :  Saïd  et  Jonallias  beaux  et  aimables  pendant  leur 
vie  QjnT03T  même  à  leur  mort^  n'ont  point  été  séparés,  2  Sam. 

T  : 

I,  25,  etc.  —  o.**  Mais,  quand  elle  unit  deux  membres  de  phrases 
qui  sont  opposés  :  ils  me  tueront  "nriKl  fnais  ils  te  conserveront 
la  vie,  Gen.  11 ,  12,  etc.  —  3°  Ou,  quand  elle  se  trouve  entre 
deux  propos,  disjonctives  :  celui  qui  volera  un  homme  1130| 
ou  le  vendra,  Ex.  21,  16,  etc.  —  4°  C'est-à-dire,  «afoir,  quand 
elle  est  suivie  d'un  membre  de  phrase,  qui  n'est  qu'une  explica- 
tion de  celui  qui  précède  :  et  on  l'ensevelit  à  Rama,  TT^'DI  c'est- 
à-dire  dans  sa  ville  1  Sam.  28,  3.  —  5°  Enfin  placée  au  com- 
mencement du  2<=  membre  d'une  phrase,  elle  indique  seulement 
la  dépendance  de  ce  2"  membre  à  celui  qui  précède  (Voyez  les 
exemples  n.  J^Gy,  2°  et  n.  468),  et  après  nue  question,  elle  indique 
que  le  mot  auquel  elle  est  attachée,  forme  la  réponse,  comme  : 


—  i63  — 
mais  la  sagesse  ,  d'où  vient-elle  !  et  où  est  le  séjour  de  l'intelli- 
gence? nO'PîJJl  elle  est  attachée  aux  yeux  de  tout  être  vivant. 
Job  285  20,  21. 

554-  Les  conj.  qui  se  répètent  deux  fois  en  se  correspondant 
mutuellement,  sont?  l  —  T  et  q^  —  C33  <l"i  signifient  et  —  et-, 
autant  —  qiie ,  et  aussi;  3  —  3  comme  —  de  même,  de  même 
que  —  ainsi,  nx  —  j^^  °^'  —  O"* 

*  Quand  deux  phrases  sont  liées  ensemble  par  un  rapport 
quelconque,  on  omet  souvent  en  Hébreu  les  conj.  qui  devraient 
dès  la  1'*  phrase^  {"aire  sentir  ce  rapport,  et  alors  elles  ne  se 
trouvent  liées  qne  par  t  ;  ainsi  ou  dit  :  ils  vinrent  dans  sa  maison 
et  il  leur  fit,  pour  quand  ils  furent  ve^izts.  etc.  Gen.  19,  3.  de 
même,  la  fierté  vient  et  l'humiliation  vient,  pour  si  la  fierté  vient, 
alors  aussi  vient  l'humiliation,  Prov.  11,2.  etc.  * 

ARTICiA:.  i  . . 

Hes  Interjections. 

555.  Les  iulerject.  qui,  par  leur  nature,  ne  semblent  suscep- 
tibles d'aucune  construction,  peuvent  cependant  se  Ijer  a  des 
substantifs  au  raoycL  de  prépos.,  quand  elles  indiquent  une  me- 
nace, un  sentiment  de  douleur  ou  une  interpellation  :  Uvh  riH 
malheur  au  jour  !  Eze,  3o,  2  ;  133~Sk  AH  malheur  à  Kabo  !  Jer. 
48,  ï  ;  QH'Sy  'TK  malheur  à  eux!  4o,  7.  Cependant  les  interj. 
de  douleur  selient  le  plus  souvent  aux  substantifs  sans  prép.,  Jud. 
6,  22.  I  Reg.  i3,  3o,  etc. 


—   i64  — 

SECTION  DEUXIÈME. 
DE  LA  SYNTAXE  GÉNÉRALE. 

556.  Il  y  a  trois  choses  principales  à  remarquer  dans  la  Syn- 
taxe générale,  la  phrase  considérée  en  elle-même  ;  la  liaison  des 
phrases  entre  elles,  enfin  l'ordre  et  l'arrangement  des  mots  dans 
la  phrase. 


CHAPITRE    PREMIER. 
DE  LA  PHRASE  CONSIDÉRÉE  EN  ELLE-MÊME. 

557.  Var  phrase  ou  verset  on  entend  cette  portion  du  Discours 
qui,  en  Hébreu,  s'étend  d'un  Sillouq  (n.  Sg)  à  l'autre  ;  bien  que 
quelquefois  le  sens  ne  se  trouvant  pas  entièrement  complet  et 
jchevé,  au  mot  affecté  par  cet  accent,  se  prolonge  encore 
au-delà,  comme  dans  Gen.  ï^,>.i.  Or  la  phrase  considérée  ainsi 
en  elle-même  est  ou  simple  ou  composée. 

ARTICLE  I". 
De  la  Phrase  simple. 

558.  Par  phrase  simple  nous  entendons  ici,  celle  qui  exprime 
à  elle  seule  un  sens  complet,  conime:  Q>a;E?n   DU  OTISk    N"13 

•  -  T  -  ••  •       v;  TT 

ymn  HKT  Dieu  a  créé  le  ciel  et  la  terre  Gen.  i ,  i  ;  )Ji>3  ^^  iTrifl 
tu  seras  à  la  tête  de  ma  maison  Gen.  12,  40' 

55g.  La  phrase  simple  se  présente  très-fréquemment  sous  une 


—  .65  — 
forme  plus  laconique  encore  ;  c'est  lorsqu'elle  n'a  point  de  verbe 
exprimé;  dans  ce  cas,  il  faut,  pour  compléter  le    sens,  qui  se 
trouve  nécessairement    imparfait ,   restituer  l'ellipse  du   verbe 
substantif  n^n  ^fre  :  ^«nj  0'\%T\  le  jour  (est)  grand,  c.-a-d.  «7  (est) 

TT  T  - 

grand  jour  ;  Q'3pT  n^t?!  an'iaNI  or  Abraham  et  Sara  (étaient) 
vieux  Gen.  i8,  1 1. 

56o.  Lorsqu'on  veut  déterminer  avec  plus  de  précision  le 
sujet  de  la  phrase,  ou  donner  au  sens  plus  de  lorce  et  d'éner- 
gie, on  remplace  le  verbe  substantif  sous-entendu  par  le  pronom 
personnel  de  la  3*  personne  :  nilH  □♦û^  P3îy  T\yo7\  7113  î;3tt/ 
les  sept  belles  vaches  sont  (c.-à-d.  signifient)  sept  années  (d'abon- 
dance) ;  ^^-^i^  D>3U^  un©  nilbn  Q^Sa^rt  y3t!>1  ^^  l^s  sept  beaux 
épis  sont  [signifient)  sept  années  (d'abondance)  Gen.  ^i,  26; 
Nin  ^33 K  c'est  moi,  etc.,  comme  nous  Pavons  déjà  remarqué  plus 
haut  (n.  446). 

*  Les  phrases  simples  assez  usitées  chez  les  Orientaux  en  gé- 
néral^ étaient  tout-à-fait  du  goût  des  anciens  Hébreux  ;  car  ils  ne 
recouraient  aux  composées,  que  lorsqu'ils  y  étaient  en  quelque 
sorte  forcés.  De  là  ce  style  coupé,  haché,  qui  domine  dans  leurs 
écrivains  * 

ARTICLE  IL 

De  la  Phrase  composite. 

56 1.  La  phrase  composée  est  celle  qui  ne  peut  exprimer  un 
sens  complet  qu'au  moyen  d'une  autre  phrase  soit  dépendante, 
soit  incidente;  ainsi  dans  D'>iyD3  ^31!^-^^^  '3  3pl'[*  KTl  Jacob 
apprit  qu'il  y  avait  du  blé  en  Egypte  Gen.  ^1,  1,  la  première 
phrase  lipjji  K"!*!  n'exprime  qu'un'sens  incomplet,  comme  on 
le  voit  aisément  au  simple  énoncé;  mais  en  se  joignant  à  la  der- 
nière qui  dépend  d'elle  :  □"i"iy03  ^3ttJ'-le^>  '3  qu'il  y  avait  du 
blé  en  Egypte,  elle  complète  son  sens. 


—  i6()  — 
De  même  dans  Gen.  6,  7:  SyO  'HKHa  "1U-*N  Dl^?rt-nK  nriQK 
nDlKH  ^Jâ  y<?  ''<î»-s  exterminer  de  la  face  de  la  terre  les  hommes 
^MeyaîcreV5, la  phrase incidente>jij^-l3  nc?"^  que  j'ai  créés  com- 

TT  V  -; 

plète  le  sens  de  la  phrase  principale  :  i^Q  SyO  DTNn"nK  nflDN 
T\U^V^\\j^    fat'^  exterminer  de  la  face  de  la  terre  les  hommes. 


CHAPITRE  DEUXIEME. 

DE  LA  LIAISON  DES  PHRASES  ENTRE  ELLES. 

562.  Les  Hébreux,  comme  nous  venons  d'en  faire  la  remarque 
(n.  56o  *)  préférant  les  phrases  simples  aux  phrases  composées  , 
ont  dû  tout  naturellement  choisir  pour  les  lier  entre  elles  un 
moyen  très-simple  ;  ce  moyen  très-simple  en  effet  est  la  parti- 
cule copulative  i-  De  là  on  trouve  sans  cesse  des  récits  assez 
étendus  qui  ne  présentent  aucune  autre  conjonction,  lors  même 
que  le  sujet  de  la  phrase  change.  C'est  ainsi  que  nous  lisons  au 
1"  livre  de  Samuel  3,  2 — 4  '^^  *^  arriva  ce  jour-là  même  et  Iléli 
était  couché...,  et  ses  yeux  commençaient  à  s'obscurcir....  et  les 
lampes  de  Dieu  n'étaient  pas  encore  éteintes,  et  Samuel  était 
couché  dans  le  temple  de  l'Éternel,  et  l'Eternel  appela  Samuel, 
et  il  (Samuel)  dit,  etc.  Nous  dirions,  cous,  moins  simplement: 
//  arriva  ce  jour  là  même  qu^Héli,  dont  les  yeux  commençaient 
à  s'obscurcir,  étant  couché,  avant  que  les  lampes  de  Dieu  fussent 
éteintes,  Samuel  étant  aussi  couché  dans  le  temple  de  l'Éternel, 
....  l'Éternel  appelaSamuel,  qui  répondit,  etc. 

563.  Cette  manière  si  simple  de  lier  les  phrases  entre  e4les,  a 
même  lieu  lorsque  le  nouveau  sujet,  qui  entre  dans  le  discours, 
n'est  pas  exprimé,  mais  se  trouve  seulement  sous-enlendu  :  Et 
l'homme  {Elïézev) entra  dans  lamaison,  et  il  (Laban  ou  quelqu'un 


—  \6y  — 
de   ses  serviteurs)  délia  et  dégagea  les  c/iameaux ,   et  on  leur 
donna  de  la  paille  et  du  fourrage^  etc. 

664.  Dans  deux  propositions  corrélatives,  la  1'  ou  apodose,  se 
joint  quelquefois  à  la  i""^  sans  l'intermédiaire  d'aucune  conjonc» 
tiou,  comme  dans  :  lorsqu'tin  homme  aura  épousé  récemment 
femme,  K2ï3  Ny  nS  '^  11  ira  pas  à  la  guerre  Deut.  24 ,  5  ; 
mais  le  plus  souvent  le  T  copulatif  sert  de  lien  entre  les  deux 
propositions  ;  mais  si  vous  ne  consentez  pas  à  vous  circoncire, 
^2T\1~r\^   Unp/T  nous  prendrons  notre  fille  G  en.  34,  17,  etc. 


CHAPITRE  TROISIEME. 

DE  L'ORDRE  ET  DE  L'ARRANGEMEINT  DES  MOTS 
DANS  LA  PHRASE. 

565.  On  doit  d'autant  plus  porter  d'attention  à  l'ordre  dans 
lequel  les  mots  sont  placés  dans  la  phrase  hébraïque,  qu'il  influe 
toujours  plus  ou  moins  sur  le  sens  du  texte. 

566.  Le  mot  qui  occupe  la  première  place  dans  une  proposition 
est  généralement  celui  auquel  l'écrivain  sacré  attache  le  plus 
d'importance,  et  par  conséquent  sur  lequel  il  veut  arrêter  plus 
particulièrement  l'esprit  du  lecteur;  de  là,  certaines  inversions 
contraires  a  la  marche  naturelle  et  ordinaire  de  la  phrase;  voyez- 
en  des  exemples  au  n.  5i  i ,  et  Gen.  2,  20.  3,  2,  3,  11,  etc. 

*  C'est  surtout  pour  faire  mieux  sentir  les  contrastes  que  les 
Hébreux  ont  recours  aux  inversions.  * 

667.  Le  verbe  étant  dans  la  syntaxe,  aussi  bien  que  dans  l'éty- 
mologie  grammaticale  (n.  i25),  la  partie  du  discours  la  plus  im- 
portante, occupe  ordinairement  la  première  place.  Cette  règle 

est  constamment  observée,  quand  le  verbe  est  au  futur-conversif; 


—   i68  — 
car  s'il  se  trouve  employé  au  prétérit,  c'est  le  plus  souvent  et  ré- 
gulièrement le  sujet  qui  est  placé  le  premier.  Pour  ne  pas  mul- 
tiplier inutilement  les  exemples  qui  sont  sans  nombre,  nous  nous 
bornerons  à  faire  remarquer  les  suivants  :  nin~riK  ]}!'>   ClSm 

T  -  V      '^    -T  T  T     T    : 

IDtt^K  cependant  avait  connu  Adam  Eve  sa  femme  Gen.  4?  i  î 
in'f  K~nX  î»p.  Wl  ^'  ^'^'"  connut  sa  femme,  vers.  17  ;  SNIPina^ 
TToS-nK  ib'  ^i  Mathusaël  avait  engendré  Lamech ,  vers.  18, 
Ss^'DK  mî7  ^'7m  ^*  donna  le  jour  Ada  à  Jabel  vers  20. 

-   T  V  T    T 

*  Le  sujet 'd'un  verbe  même  qui  est  au  prétérit,  se  place  après 
ce  verbe,  surtout  dans  le  cas  où  celui-ci  se  trouve  précédé  de 
son  complément  indirect  Gen.  24,  6,  etc. 

568.  Les  compléments  du  verbe,  soit  directs,  soit  indirects, 
se  placent  régulièrement  après  le  verbe  lui-même  ;  v^JJ'l 
j;2pin"ns<  0»riSN:  et  Dieu  fit  l'étendue  Gen.  i,  7;  -|Sp  «Vn^H 
donne-nous  un  roi,  etc.  i  Sam.  8,  6,  etc. 

569.  L'attribut  se  met  aussi  naturellement  après  le  sujet;  voyez- 
en  des  exemples  un  peu  plus  haut  au  n.  SSg. 

*  Ces  différentes  règles  souffrent  cependant  de  nombreuses 
exceptions;  mais  ces  exceptions  sont  elles-mêmes  toutes  soumises 
au  principe  que  nous  venons  de  constater  au  n.  566.  C'est  par 
ce  mojen  qu'on  pourrait  expliquer  certaines  invertions  qui 
paraissent  des  plus  forcées,  telles  que  :  celui  qui  sacrifiera  à  des 
dieux,  sera  voué  à  Vextermination,  excepté  à  l'Éternel  lui  seul 
Lev.  22,  19;  phrase  dont  l'ordre  naturel  est  :  celui  qui  sacrifiera 
à  d'autres  dieux  qu'au  seul  Éternel^  sera  voué  à  l'extermination. 


iSg 


APPENDICE. 


DE  L'INVESTIGA'IÎON  DE  LA  RACINE. 


570.  Comme  les  Dictionnaires  ne  portent  point  selon  l'ordre 
alphabétique ,  tous  les  mots  hébreux  tels  qu'ils  sont  écrits  dans 
la  Bible,  mais  qu'ils  n'indiquent  en  tête  de  chaque  article,  que  le 
radical  ou  la  forme  principale  et  primitive  de  chaque  mot,  il  faut, 
pour  trouver  ce  radical,  avoir  présent  ii  l'esprit  :  1°  qu'elles 
sont  les  lettres  radicales  et  serviies;  2°  les  diverses  flexions 
des  verbes  ,  soit  parfaits,  soit  imparfaits  ;  5"  les  changements 
de  letties  qu'éprouvent  les  noms,  quand  ils  passent  du  masc.  an 
fémin.,  du  sing.  au  plur.  et  au  duel,  de  l'état  absolu  au  constr.  ; 
4°  les  suffixes ,  tant  ceux  des  noms  que  ceux  des  verbes  et  des 
particules  ;  en  sorte  que  lorsqu'on  rencontre  un  mot  quelconque 
on  puisse  sur-le-champ  distinguer  si  c'est  un  verbe,  un  nom  ou 
une  particule.  Dans  le  cas  où  ce  serait  un  verbe,  s'il  est  parfait 
ou  imparfait;  seul  ou  joint  h  un  suffixe^  s'il  esta  la  1=  ou  à  toute 
autre  Forme;  ou  au  prêter,  ou  au  fut.;  à  la  i*,  i«  ou  5*  pers.  du 
sing.  ou  du  plur.,  du  masc.  ou  du  fém.,  etc.  Dans  le  cas  rù  ce 
serait  un  nom,  s'il  est  aa  sing.,  au  plur.  ou  au  duel;  au  masc.  au 
fém.,  à  l'état  absolu  ou  au  constr.  ;  s'ilest  seul  ou  joint  àun  suffixe. 
Enfin  dans  le  cas  où  ce  serait  une  particule,  si  ells  est  seule  ou 
jointe  à  an  suffixe,  etc.  Mais  on  peut  dislingnerles  lettres sertile», 
sans  pour  cela  connaître  le  radical  :  ainsi ,  par  exemple,  la  ra- 

22 


eine  se  composant  pour  l'ordinaire  de  5  lettres,  il  peut  arriver 
<iue  les  serviles  ôtdes,  il  ne  reste  plus  dans  le  mot,  que  deux  ou 
même  qu'une  seule  radicale,  comme  dans  i°  130  son  nid;  2°  ^*3> 
il  s' approchera;  3"  T2D  ^^^  ont  etwironné ;  ^*  fl33  tu  as  compris; 
5"  2ï^l3  habité;  3{>Jin  être  habité;  3»ï^ln  Ha  fait  habiter  ;  g»  t^^ 
émigrez;  n^Si  ^«  "•>"  émigré;  7"  !)3>  ils  frapperont;  8*  in"1ln  ^^ 

T     <•   T  "  T 

doctrine  (i). 

Or,  pour  remonter  ii  la  racine  de  ces  mots,  et  la  trouver  dans 
le  Dictionnaire,  il  suffit  de  se  rappeler  les  différentes  parties  de 
la  Grammaire  ;  ainsi  le  1*'  mot  dépouillé  du  suff.  t  ,  se  réduit  a 
3p  ,•  mais  le  Daguesch  fort  redoublant,  de  sa  nature,  la  lettre  qu'il 
affecte,  indique  suffisamment  la  racine  "t^p.  Quant  au  2»,  étant 
dépouillé  de  la  servile  préform.  »,  il  se  réduit  à  iij'y  ;  mais  le  Da- 
guesch qui  est  dans  le  ^ ,  indique  également  une  lettre  retranchéci 
Or,  un  verbe  au  fut.,  dont  la  lettre  initiale  devrait  être  précédée 
d'une  rad.  qui  a  été  retranchée,  ou  plutôt  assimilée  à  elle,  ne  peut 
être  qu'un  défectif  Phé-Yoi;  car  ces  verbes  seuls  (np7  ex- 
cepté), assimilent  leur  i*  rad.  a  la  2',  qu'on  double  alors  par  un 
Daguesch  (u.  aSi  ,  252,  269);  ainsi  il  faut ,  pour  compléter  la 
rac,  suppléer  comme  i*  rad.,  un  >  ou  un  3;  mais  comme  Icsdé- 
fectifs  Phé-  Yod  sont  en  très-petit  nombre ,  on  peut  générale- 
ment leur  suppléer  un  3  :  la  racine  de  ^y>  est  donc  ^;i3.  Dans  le 
50,  !|  adform,  étant  écartée,  il  reste  30  ;  le  Daguesch  du  3  indique 
qu'une  lettre  précédente  a  été  retranchée  ;  or,  une  lettre  retran- 


(1)  11  faut  remarquer  qne  pour  ce  mot,  qui  est  un  nom,  et  pour  tous  les  autre* 
nomt,  il  n'est  pas  besoin  de  cherclier  la  r«cine  première,  quand  on  se  sert  d'un  Dic- 
tionnaire «Iph.-ibétique,  tel  que  le  nôtre  (2°  Edition),  parce  que  cette  sorte  de  Diction- 
naires porte  les  noms  h.  la  place  même  qno  leur  assignent  leurs  propres  lettres  ;  ainsi 
— «n  se  trouve  k  la  lettre  j-).  Cetlo  observation  est  applicable  aussi  aui  pronom    et 

T 

aux  particules. 


—  IJl  — 

chée  et  compensée  par  un  Daguesch,  mais  qui  n'est  pas  la  i«  dans 
un  verbe,  ne  peut  être  que  la  a"  rad.  toujours  semblable  à  la  3* 
(n.  261)  ;  ainsi  la  rac.  de  !53d  est  330.  Le  4"  ne  peut  avoir  pour 
radical  que  n^  ou  ï>3,  parce  qu'il  n'y  a  que  ces  verbes  qui 
puissent  avoir  à  la  2«  personne  du  prêter,  une  forme  semblable 
(n.  296).  Les  mots  compris  sous  le  5**,  dénotent  évidemment  une 
racine  dont  la  i*  lettre  est  un  »;  car  il  n'y  a  que  ces  verbes  qui 
changent  leur  i^  rad.,  tantôt  en  •)  et  tantôt  en  ^  (n.  289);  ainsi  la 
rac.  de  ces  mots  est  3iy>.  Le  6°  îj^a,   vient  de  la  racine  n'?îl  j 

-    T  T  - 

parce  que  lepj  a  disparu  à  cause  de  l'adform.  assyllab.  !j  (n.  329): 
n>7j  en  vient  aussi ,  parce  que  le  j^  a  dû  se  changer  en  t  devant 
l'adform.  syllab.  j)  (n.  328).  Le  7°  ^y  ayant  un  Daguesch  dans 
la  1*  rad.  exprimée,  suppose  nécessairement  une  radicale  précé- 
dente retranchée,  comme  nous  venons  de  l'observer  au  sujet  de 
ÎP^2>  ;  et  cette  radicale  est  presque  toujours  un  j  ;  de  plus,  le 
n  disparaissant  devant  l'adform.  assyllab.  i,  coiumc  nous  venons 
encore  de  le  voir  dans  1^3,  il  en  résulte  que  la  racine  est  nDD- 

:  T  t 

Enfin  dans  le  8",  après  avoir  écarté  le  suff.  ";  qui  termine  le  mot, 
et  le  ri  servile,  formative  d'un  nom,  il  reste  n~1î  °^j  ^^  1  ioit'^l 

T 

décèle  un  >  radical  auquel  il  a  été  substitué  (compar.  ^'^in  5°)» 
parce  que  les  noms  qui  commencent  ainsi,  dérivent  de  verbes  dont 
la  I"  rad.  est  un  »  (n.  371);  enfin  le  n  lui-même  tient  la  place 
d'un  ,-j,  qui  devant  le  suffixe,  a  dû  se  changer  en  cette  lettre  (n. 
388,  2»)  ;  de  sorte  que  la  rac.  est  pj"!^- 

*  Ces  règles  peuvent  suffire  pour  le  plus  grand  nombre  de 
cas,  mais  il  arrive  quelquefois  que  des  mots  d'origine  et  de  signi- 
cation  différentes, se  trouvent  par  hasard  avoir  la  même  forme; 
ainsi  y^^  emigrez,  et  ^3^  demeurez,  ont  la  même  forme;  mais 
le  !«'  vient  de  n^îl»  le  2  «  de  3tf».  Dans  des  cas  semblables,  il 

T   T  -  T 

faut  nécessairement  faire  plusieurs  tentatives  dans  la  recherche 
de  la  rac. ,  quand  on  n'est  déterminé  d'ailleurs  par  aucune  cir- 
constance à  l'une  plutôt  qu'à  l'auti'e.  * 


TABLEAUX 


ou 
PARADIGMES  DES  VERBES  ET  DES  NOMS 


1°  Les  commençants  devront,  en  étudiant  le  Paradigme  du 
Verbe  Parfait,  apprendre  d'abord  toute  la  première  Forme  avant 
de  passer  à  la  seconde,  et  ainsi  des  suivantes. 

2"  Lorsqu'ils  auront  appris  successivement  les  sept  Formes  du 
Verbe  Parfait,  ils  pourront  les  comparer  les  unes  aux  autres 
dans  leurs  différents  temps  et  leurs  différents  modes;  cet  exer- 
cice, outre  qu'il  est  très-propre  à  les  leur  graver  plus  profondé- 
ment dans  la  mémoire,  leur  fera  sentir  combien  la  conjugaison 
hébraïque  est  simple  et  naturelle. 

3°  Le  Paradigme  G  présentant  un  trop  grand  nombre  de  co- 
lonnes, nous  avons  mis  à  sa  place  le  Paradigme  H  qui  en  a  moins. 

4"  Les  Verbes  i^'j;  et  3^;"»  n'étant  Imparf.  que  dans  Kal,  Ni- 
phaly  Hiphil  et  Hophal,  les  Formes  PtAeZ  et  PMÂa/ n'ont  pas  été 
insérées  dans  leurs  Tableaux. 

5°  Quoique  SdK  "e  soit  réellement  imparfait  que  dans  Kal, 

-    T 

nous  avons  mis  dans  son  Tableau  la  Forme  Niphal,  à  cause  de 
l'anomalie  qu'introduit  dans  le  changement  des  voyelles  ,  la  gut- 
turale j^ . 

6»  Le  Verbe  313)  ne  différant  de  3;:^»  qu'en  Kal  et  Hiphil,  son 

-T  -    T 

T.«bleau  ne  représente  que  ces  deux  Formes. 


4. 

PARADIGME 

KAL. 

NIPHAL. 

PIHEL. 

Prêt 

.  3.  m. 

"^'Ûi^ 

^'^P^ 

^PP 

3.  f. 

î^^^î?. 

nbi2p2 

T    :  ':  • 

n^-^P 

2.  m. 

î?^î? 

^g^P 

2.  f. 

rh'cp 

rhgpz 

rh'ûp 

1.  c. 

''Jn^gî? 

V^P^P? 

V%p 

Plur. 

3.  c. 

^%^ 

éhp: 

6i^p 

2.  m. 

onbpp 

cnbpp: 

nrh'ûp 

2.  f. 

If^^PP 

>7^î?P^ 

]^y^p  ■ 

1.  c. 

:    <-'t 

: <"  •  :  • 

^iîDp 

Inf. 

absol. 

bvûp^  b^px  btpn 

^bp 

coDstr. 

btp 

bopn 

V^P 

Imp. 

2.  m. 

bbj^ 

"^■^pjj 

b'^P_ 

2    f. 

^!^P? 

'.^Çi?^' 

■  ^^PP 

Plur. 

2.  m. 

^b'ûp 

ibpp 

2.  f. 

r{:h\2p 

T.  <  >: 

n:bL:pn 

T  :  <-It    • 

nAiip 

Fut. 

3.  m. 

b\:ip] 

^Pi?^ 

^î?p;. 

3.  f. 

bbpr\ 

^•ûi?n 

-î^p^ 

2.  m. 

bbpn 

^ûi^n 

^'^pr} 

2.  f. 

^bopn 

•     •   '  |T* 

•»bppn 

1.  c. 

^^P^ 

'^Pp^< 

^î^P?? 

Plur. 

3.  m. 

•■'^Pp! 

tep; 

^ibîDpi     J 

3.  f. 

njbbpn 

njbiDpn 

T  :  <"'t   • 

^^)m  î 

2.  m. 

fcpn 

V'ûpF\ 

;  'iT  • 

tepn     ^ 

2.  f. 

T  ••   <   '  :   • 

nAppn 

nabLDpn 

1.  c. 

btp; 

..  i-i. 

biDpj 

Pari 

^  act.  b'ûp. 

pass.  bvOp 

bop: 

T  •:    • 

b'^P^ 

DU  VERBE  PARFAIT. 

A. 

PUHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL. 

HITHPAHEL. 

^'^P 

^'PP^ 

bppn 

bppnn 

n!?i£)p 

nb-i'opH 

nb'ppn 

nbppnn 

rhw 

rhapri 

rh'ûpn 

nbiDpnn 

Fh'ûp 

rb'ûpn 

nbppn 

r^^ppo»? 

yph^p^ 

"■nSppn 

^nbppn 

''nbLDpnn 

éisp 

^Hppr» 

i'>î:pn 

nbppnn 

Dnbpp 

Dnbippn 

Dnbppn 

Dnbppnn 

iri^îpp 

PbPP'7 

^■^^bppn 

]nbppnn 

^2b'ûp 

lÀDpn 

:    <-';     • 

liiûpn 

:   <- '  :  T 

^-biDpnn 

bbp 

b''iDpn 

-^P 

^*ppn 

^■'?R'7 

^Ppf?»? 

bopn 

^ppor^ 

Manque. 

''^''PP*^ 
"b^ppri 

Manque. 

''bppnn 

nbppnn 

niiripnn 

t:  <••!-    :     • 

t)P)pKapo 

c.bpp:)  b^pp.^ 

^pp: 

bppn> 

t^Dpn 

b'ippn 

bppn 

^ppor^ 

b'ûpn 

^PPO 

^ppn 

Sppnn 

^b^pii 

^bppn 

>bppn 

^bppnn 

t5tpp?< 

^VP^ 

'■^PP? 

biDpnN 

ifep^ 

^b^'ûp] 

tep^ 

•ibppn'' 

n:'pgpn 

nhûpn 

mb'ûpn 

njbppnn 

t>'ûpr) 

nb^ppn 

éppn 

éppnn 

nAiDpn 

T  :  <-'■-    : 

n^b'cpn 

n^b'opn 

nAppnn 

b-isp: 

b^Dpz 

''Pi?^ 

bppnp 

b'ûpD 

b''PPP 

^'^P9 

^PPOP 

B.    PARADIGME  DES  VERBES  DONT  LA  l'e  RAD.  EST  UNE  GUTT. 


Préi 

KAL. 

NIPHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL- 

\  3.  m. 

-1/"::^^ 

HDy: 

"TP^'H 

-  t:    t 

3.  f. 

mpr 

mo^;: 

HTDyn 

T    <•     Vf" 

mnyn 

t:  'tt 

2.  m. 

^1557 

mr2V2 

T      :  <-    v:  V 

T    •.<-'^r:T 

2.  f. 

mî2v 

^l^V?.. 

nng'^n 

:  <-   i:  T 

I.  c. 

inig;? 

Vl?l?. 

'^^"iç^.n 

•    :  <-   t:  t 

Plur 

.    3.  c. 

Tiî2V^ 

i"'P>'-. 

'i"'''p>^n 

nçari 

2.  m. 

DHI.!^^. 

Drn.oV.-. 

ornprn 

omayn 

V     :  -    T.  r 

2.  f. 

J^'^J^V.. 

inipp. 

^n-ipvn 

•   :•    :   -  T.  r     t 

i.  c. 

i:"iD5;: 

^:-)p:i7ri 

:  <  -  t:  T 

Ihf. 

absol. 

TiD]^ 

-iby: 

'^w.n 

constr. 

p]r\ 

IDVJ^ 

"^^PVn 

—               . 

j 
;Imp. 

2.  m. 

iDvn 

"''?3^,'? 

2.  f. 

noir 

pîn 

'^nrpVy} 

n^pjn 

Plu 

r.    2.  m. 

•noy 

PTp 

nDvn 

''"1^3?,^' 

Manque. 

] 

2.f. 

T    :  <  -: 

i:pîn 

1  '  :  < — : 

T     :<-   T  •• 

T    :<"  -:  - 

Fui 

3.  ni. 

-ibj?.! 

pîrp 

"iPy,- 

h'Qvf)^DV_l 

-  t:  T 

3.  f. 

-ib5?n 

pînn 

..  T  •• 

ip57n 

IDiT. 

1 

2.  m. 

'^^^"^ 

pînn 

ippn 

TpV.fî^ 

T?V:'? 

t 

2.f. 

^1DVF\ 

■'pînn 

•  :  Vf 

^y^yn 

•    l'y   T    1 

i .  c. 

nDVH 

pînx 

-j,t35;x 

"i^p'^?< 

no^x 

Plu 

r.    3.  m. 

i-ip>7: 

'P'jrv, 

1"T'?r 

naj?» 

( 

3.  f. 

n:"ipçri  n:p  mn 

n^no^f^' 

T    :<••   -:  - 

T    :<- t:  t   I 

2.  m. 

npyn 

Pinr^ 

i^b^i^n 

''"IP^.^ 

''"'P?*? 

a,  f. 

n:-ib5;n  r 

':p;nn 

T    :<••  T  •• 

sij-ipî;n 

T    :<-  t:t   I 

1.  c. 

"î):^?.^. 

pîn: 

"lûj;: 

"1^5?^ 

-  'r.i 

Fart.  act.-JDÎ?,  pass-l^l^J? 


-içy:       i^"::j;p 


PARADIGME  DES  VERBES  DONT  LA  Qe  RAD.  EST  UNE  GUTT.   C. 


KAL. 


NlPHAlf. 


PIHEL. 


PUHAL.      HITHPAHEL. 


m, 
m 


PV.\? 


•    ;    <-;  • 


"0^ 

nDi3  nD"i3nrî 

T     :  T      :tT    :      • 

î   :  <-  :    :<-T    •     • 

•    :  <-  •    :  <-  T      :    • 

^Di3  D"i3nn 

:  :  iT    :     ■ 

Bnp"Q  Dnp-isnn 

înD"i3  înp"i3nn 

n:Dn2  i:D"i3nn 


PW 


T? 


-{"13      l"]3nn 


P37.Î 

«...k»  .^,»  «i.  ,«»-»«.       Manque.           '    it  .  • 

n:pyT  njpî^rn  nj3-i3 

t':  '-.-  t":  <-T  •  T  ;<-  I 


n:D-i3nn 

T  :    <-.T        ;      • 


P5?r 


pm 


P>??         11??         '^îl^;'       ^")3n: 
pytH        rp2r}        jpr\      rp^m 


n 


P"!3n       ''Diin     ""D-isrin 


pm 

W'.  ^=>"]?.?  -"^^1^:  'J^-jsn^ 

n^p^m  nj3-i3^  '"^^^^^^r^  '"'J?."!?*?^ 

•PS!^  iDnin  oiin  ^nsnn 

HJpyrn     n:pr.în  nyy^zn  npnbn  njD-]3nn 

P3^P         pVn  '-f-}?:  '"-j-iiDJj  '^I3nj 


pvîn 


»ct.pi;?î,pas8.pijn        p3;r:        -|n2p        "i^bD      -{"isnp 


PARADIGME  DES  VERBES  DONT 


Prêt.    3.   m. 

3.  f. 

2.  m. 

2.  f. 

1.   c. 
Plur.    3.   c. 

1.  m. 

2.  f. 
1.  c. 


Infin.  absol. 
constr. 


Imp.      a  m. 

a  f . 
Plur.     a  m. 

2  f . 


KAL. 


NIPHAL. 


^     -     T 


T     ;<-    ;    • 


i:57DE? 


•    :»iT 


PIHEL. 


T   : 


Fut.    3  m. 
3  f . 
a  m. 


2    f. 

lyprâ 

''3;Dî^ri 

•i^Di^n 

1    C. 

ypi2;x 

rP'f^ 

37pî^N 

Plur.  3  m. 

lypî?^ 

'^    :iT    • 

ly/pç?;» 

3  f . 

npygî^n 

nJ^5i?n 

a  m. 

ij7p:^n 

^vwr\ 

i^D^n 

a  f. 

n^Votî^n 

nr;pï2?n 

T  :<-  ~    : 

1   c. 

yDt?: 

^D'^i 

J7Dl?^ 

Part,  act,  Jjpt:^, 

pas9.  jjiotr. 

Î7çt^;j 

^m_i2 

LA  3«  RADICALE  EST  UNE  GUTTURALE.              D. 

PUHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL. 

HITHPAHEL. 

l'Dp 

:i^î2pn 

w^n 

Vî^r\m 

T  :     : 

't  <  •    :      . 

nyppn 

nyoTOH 

rjv.0 

ç^vp^n 

7~  <-   :     T 

p^V!i^r)m 

i???.^ 

n:;gtç;n 

^V9^r! 

riygn^^n 

■^V^^ 

nn^Dîç^n 

''njjpi^n 

''nvgni^^n 

'^V^P 

•ly^tDii^n 

'  :    .T 

^lysnt^^n 

0D3^'"?^ 

Dn5;pîç;n 

Dn^î2^r\ 

Dni^Dniç^n 

]^VW 

jn3;,ptç^n 

]n^D'^>n 

ir^^'^^n 

^^v^y? 

îijjrpL^^n 

:<~  :     T 

W?.^^'^ 

VJi^Pr} 

v^P 

rp^'"} 

Vî2pn 

^^t^npn 

yoK/n 

ypnti/n 

Manque. 

Manque. 

^^vçp^ 

ti^^jpnpn 

V^P'! 

WPl 

V^P] 

^mp^ 

VDrà 

V.V^S!\ 

~   :     T 

Vîpnpn 

yipiûn 

V.^ppn 

"     •       7 

Vîpnèn 

y^îppn 

^V.'^gm 

^:;ppF\ 

^yfBrèn 

V.VP^ 

VDpt< 

<  •    :    ~ 

^^^D^l 

n^s^Dt^n 

n^yojûn 

^T&^ 

T   :<-  -    : 

:     i    : 

^Tjpèn 

^::Br\pr) 

r\2ygpr\ 

"      •    T 

V^o\ûp 

VJ?^^P 

E.  PARADIGME  DU  VERBE  PARFAIT 


SUFFIXES.  le  Sing.       2=  Sing.  m.       2^  Sing.   f.  3*  Sing.  m.    ^ 


Prêt.  K.AL.  5.  m. 


L  L  L              "^^h'ûp) 

>:te  TjTop  -nto       'j^M 

3.f.    wbiap  T]n^9i5  ïr^d^     ^^^^^j 

<-  T  I  : 

'':nbpp)  ''nb-opl 

,  in^nyop) 

2. f.    ^z^rb'ûp  -  -        ^•-  '•! 

1.  c.      —  ^'^rbuip  T'^^^ûp    i''nbipp 

piur.       3.  c.     -«itep  -[tep  "|tep    ^nfei;» 

a.  m.  ^y\rb'ûp  -  -     imnVûp 

•     <  :    -  ':  <  :  -  'i 

I.  C.      —  ^^^Vop  T]i3bpp  '"ini^bpp 


Inf.  KAL. 


Si  si  *^  '^ 


imp.kal.  ijTop        —         .-—         infep; 


Fut.  KAL.  3.  m.  >_:Vjpi  ^j^Op^  "J^PP;  IH^pp^ 

3.  m.  I^h'ûp^  '1>CP''  -  ^hlZP^ 

Avec  le  Noun  Epent.  •'•;':•  t|<-.:   >:   •  <•.:':• 

Plur.             s.  m.  ''Jl)pp>  qibppi  "'l'b'ûp^,  •'•nibpp) 


PaÉT 


ET.  PiHEL.  yj^i^p       Tjbîsp        -jbtDp        top 


AVEC  LES  SUFFIXES. 

E. 

3e  Sing.  f. 

le  Plur. 

2e  Pliir.  m. 

2«  Plur.  f. 

3e  Plur.   m. 

3e  Plur.  f. 

rh^p 

■=T  T  »  : 

D?)pp 

i?f'?? 

D^LDp 

T    T  ': 

i"?!?^ 

nrgoj^ 

vrk'ûp 

Dpnbpp 

P'?-^!?!? 

DnbiDp 

-<T  T  '  : 

l*ûip 

nrb'ûp 

<-s  :   -   <  : 

— 

-— 

Dnbop 

T  .:  -  ': 

v?y^R 

M^nbpp 

mVop 

— 

— 

D\"^bpp 

pnbop 

n^nVpp 

— 

DD^n^ûp  îD%'!ibpp 

D%-:iyûp 

pr^'bpp 

T    <   T  •  : 

^J^Tûp 

D:Dib-op 

T  •  : 

P"?!?!! 

otop 

]ibi?p 

n'inVop 

T     <    :  -  f  : 

^3^nVûp 

— 

D^in^pp 

pnbpp 

7    <■  :    •*   : 

— 

q;?'^^^pp 

P*^^^^!? 

m:/pp 

Î^^)*^P 

nb'ûp 

T     :  '  T 

<■•  :   't 

DDbpîP 

P>9R 

dVûp 

(?Çi? 

rb'ûp) 

T<V     -       T   f 

■<■•  :  't 

— 

— 

°^9R 

— 

iAdp'' 

DDbDp'' 

î=^?i?' 

o!?pp^ 

1^91?'. 

T<v  :  ':  • 

^j'^-opi 

<v  :  1  : . 

— 

— 

— 

— 

rri^pp'' 

i:jiSdp"» 

<  :  '  :  • 

o^^^Ppi 

l?^î?P^ 

Q'-V^P! 

îtep^. 

n?5i2p 

T    :  •• 

•ijbiDp 

<T  ;    '• 

D?bpp 

]?'?^? 

nb'ûp 

6 

F.    PARADIGME  DES  VERBES  DÉFECTIFS  DE  LA  i"  RADICALE. 


Prêt.  3.  m. 
3.f. 
2.  m. 
2.  m. 

1.  c. 
Plur.  3.  c. 

2.  m. 
2.  f. 
1.  c. 


Inf.   absol. 
constr. 


KAL. 


NiPHa. 


BIPHIL. 


~    T 

T    :iT 

r\'ây 

r  :  <-T 

r\\ûy 

■    :<-T 

11:/:: 
mis;:: 


^:k^ 


•f. 


m: 
i:k^:: 


T  :  <-• 


T 

ni:': 


HOPHAL 


t:^:n 
nmn 

T    :   : 

ni!^:" 

T  :  <-   s 

^i:;:n 

^3i:;:n 


^^n 


Imp.    2.  ni. 

2.  f. 
Plur.  2.  m. 

2.  f. 


lî/jin 

:  IT  • 
:  IT  * 

n:fz;:i:n 


i:;:n 

rùt2n 


Manque. 


FxJT.    3.  m. 

^P. 

t:'::"' 

^^'?. 

z'y 

3.  f. 

mn 

K;::n 

t^'Vjr} 

ii;:n 

2.  m. 

W2r} 

îi/^un 

•i^^:n 

mr) 

2.  f. 

^iû2r\ 

^^::n 

^]û^2r\ 

^'^^n 

1.  c. 

VJ2H 

t!?:3X 

mn 

^2H 

Plur.  3.  m. 

)\ÛX' 

v^::"» 

^IÛ'^2'^ 

r^.v 

3.  f. 

n:^:,D 

n:^:3n 

n:^2r\ 

rùp2r\ 

2.  m. 

r^:n 

:iT  • 

)\û'2.r\ 

W2r\ 

2.  f. 

n:i^;.n 

r\:'^yjD 

T  :  < — 

n:t2n 

1.  c. 

î:^;.: 

sû:z2 

i:^'':: 

W22 

Part.  act.  lÛ2i^  ,  pass.  \Û):,j. 


i^;,: 


t^^'^JD 


17:0 


PARADIGME  DES  VERBES  QUIESC.  PHÉ-ALEF. 


H. 


1                          KAL. 

NIPHAL. 

HIPIIIL. 

HOPHAL. 

^:jk 

b2N*3 

b^ZiHH 

bD^n 

hVds 

nbD?^3 

Pt?DN 

n^DN: 

rh^DH 

nbDiS: 

1 

Comme  les  verbes  parfaits! 
dont  la  2"=  rad.  est  une  guttu-l 
raie  (Parad.  C).                     | 

DH^DN 

Dnt^DXJ 

:  '-  T 

b^^ 

b^HH 

bt)^ 

..    X     .. 

b^^Hn 

-     t;  T 

V^« 

bD^n 

b^HH 

etc. 

etc. 

Manque. 

^1^?-^ 

! 

bN"" 

bDH-^ 

6dî^^)  b^Dh\^ 

y»,  es  ■ 

b^xn 

Vdxh 

b^NH 

t5D^^n 

etc. 

etc. 

"•biNn 

^^Dxn 

b^H 

.^IDNN 

ib^x» 

ibiDN"» 

nj^Dxn 

HjbDxn 

i&Nn 

ibDNH 

niDNH 

^:b^<^ 

bDH2 

act.  bDN,pa8S.VlDN 

r 

T  v:  V 

^^?^^ 

■7    t:  T 

G. 

PARADIGMES  DES  VERBES 

KAL. 

NIPHAL. 

^P 

Phét.     3. 

m. 

3. 

f. 

712D 

T   <- 

r]2D2 

2. 

m. 

n\2D 

T         <     - 

nl3D: 

2- 

f. 

nl2D 

nl3Di 

<  -  : 

1. 

c. 

<  ~ 

<   -  : 

Plur.    3. 

0. 

13D 

1  «  <" 

<"T 

2. 

va.. 

Dni3D 

□nl3p: 

2. 

f. 

r'^^p 

inisp: 

1. 

c. 

<  - 

mD2 

Ihfin.  absol. 

T 

2^n 

constr. 

Db 

3pn 

ÏMF.        2. 

m. 

Lb 

Dpn 

2. 

f. 

12D 

-  ^-  • 

Plur.     2. 

in. 

^3b 

< 

i3Dn 

2. 

f. 

1 

T  <  .■    i 

T    <V  -     • 

FoT.      3. 

ui.    CiSp'' ,  « 

T<7-                        T 

iD^ 

2D] 

3. 

f. 

2Dn 

T 

iDH 

npn 

2. 

m. 

T 

iDn 

3pn 

2. 

f. 

■'sbn 

•      <     T 

^2pn 

•"SDn 

1. 

c. 

iDN 

-P^< 

Plur.    3. 

m. 

<    T 

i^d;» 

:i3p;' 

3. 

f. 

•"^^"SÇr^ 

T    :  <    • 

n^\3pn 

2. 

m. 

^3bn 

<  ? 

liçn 

i3Dn 

2. 

1. 

f. 

c. 

ï    <v    :    : 

T 

'  3pi 

Part.  act.  D!D1D>  pass 

■  2^:^D 

DDJ 

DEFECTIFS  DE  LA  a*  RADICALE. 


G. 


HIPH. 


HOPH. 


POHEL. 


POHAL. 


napn 
nl3Dn 

T        <        ■     —. 

-«ràpri 

^3pn 

pniDpn 


nspin 

T        <:      - 

nispin 

<- 
Dràpin 

fràpin 


DpiD 

T 

nD3"iD 

DHDpiD 


DDin 


DISID 


<••    T 


Manque. 


22lD 
•ID31D 


._....           .<••.;                  •.•<T-'              "T 

2DV 

2?iD^ 

son 

DD'in 

3!llDn 

non 

••     T 

DDin 

:iDiDn 

>3Din 

-«DnlDn 

■•     T 

2pix 

3=i'iî^^. 

<**  T 

y\2DV 

IDplD* 

n::^3pn 

n:^3Din 

n:DDiDn 

^Dpn 

^3Din 

j          : 

•t  <:•  •     : 

n:^3Din 

n:3DDiDn 

2D2 

3Di: 

2y\D2 

22)0 

T    : 

inpnlD 

DP-PDlD 


22'iD 


Manque. 


zspiDn 

DplDH 

"ippiDn 

n^pniDn 
no3:iiDn 

T  :  <-  : 


DDD 


2DM2 


DDlD» 


DDiDD 


1. 


PARADIGME  DES  VERBES 


■ 

KAL. 

NiPHAL. 

Prêt 

3. 
3. 
2. 
2. 

m. 
f. 
m. 
f. 

-    T 

T    : 

1. 

c. 

C 

omme  le  Verb 

e  Parfait  (Parad.  A). 

"(nDt^^l: 

Plur. 

3. 
2. 
2. 
1. 

c. 
m. 
f. 
c. 

Inf. 

absol. 

y\iûi 

constr. 

— 

r\2p 

Imp. 

% 

m. 

2p 

2p)n 

2. 

f. 

P^ 

1^11 

•   :   iT  • 

Plur. 

2. 

m. 

^^2p 

It^T 

iDtî^in 

2. 

f. 

np^ 

T  ;  <■•    T    • 

Fut. 

3. 

m. 

{2pJ^^)  2p'!, 

LL^n-n 

2m^ 

3. 

f. 

yp^ 

'^•y>r\ 

2p'\r\ 

2. 

m. 

2pF\ 

w-yPi 

2p)F\ 

2. 

f. 

^2m 

:   1  • 

i3î£fin 

1. 

c. 

^P^ 

iâi^î< 

DK^W 

Plur. 

3. 

m. 

^^P^. 

rzn^'^ 

^2ÛV 

:iT- 

3. 

f. 

T  :  <-  " 

n2tyr) 

2. 

m. 

n^n 

•iDt:^"in 

2. 

f. 

n:2m 

T  :    <-     • 

T  :  <••  T   • 

1. 

c. 

2p: 

^T^ 

^P]^ 

Part. 

act.  dî:;') 

pass.  Dit:?'' 

yâ'i: 

►  UIESCENTS  PHE-YOD. 


K 


HIPHiL.        j 

KAL. 

HIPHIL. 

D^^in 

zp^n 

yç-^ 

2^'û^n 

T    <• 

nz^in 

^:n^•o^"l 

nsiî/ln 

F\2mn 

nDD''n 

•    :  <- 

r}2m 

Comme  le  verbe 
parfait  (Parad.  A) 

nnmii^ln 

DF\2V})n 

DnD'û^n 

]r}2p'\n 

fHD^^n 

]n::?p%"î 

ijDî^in 

^:yû^n 

:  <- 

2^;?/in,3*^hn 

2rû^ 

Dp^n 

D'^t^in 

2p^n 

2b^ 

Dvp^n 

nc'in 

3pT 

y^^n 

Manque. 

^2pi 

<  • 

T   :<-   : 

T   :<-     •• 

o^y].  2igv)  2ypv 

2pV 

yçjy 

2^P'"!. 

2'^iÛ')D 

2p^F\ 

yû^n 

D^D^-^ 

Z^p^D 

2p'\F\ 

yû^r\ 

^W 

^2mp\ 

1::^;^ 

^yû^r\ 

yz^'û^n 

D^^iN 

Zp^i< 

rp^N 

3^D''N 

<  • 

r\2m 

^ro^"». 

!)Drpi;) 

Ji:2mr) 

n:i3î£^in 

n:D-û^n 

n:D'û^n 

^D^îi^in 

^Dti'in 

iD'û^n 

^2^'û^r\ 

7:  <•• 

n:yi;^r\ 

n:DiD^n 

n^yû^n 

2^p): 

2p^: 

np^j 

^'P^r. 

2'^mD 

2tnD 

T 

yài 

nvpiD 

L. 

PARADIGMES  DES  VERBES  QUIESCENTS 

1 
! 

KAL. 

NIPHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL. 

1 
Prêt.  3.  m. 

°i? 

opj 

^Vk! 

Dpin 

3.  f. 

nnp 

t<'t 

note: 

T        '<T 

riD^pn 

nDp)n 

T  ': 

2.  m. 

nnp 

nlpp: 

nlD^j^n 

npi^in 

2.f. 

^PP. 

mçip: 

n\p''pn 

r}Dp)r{ 

l.c. 

"•ng}!) 

%-|lDp: 

%n'io''pn 

''nopin 

Plar.  3.  c. 

•^^5. 

^Dlp: 

'<  r 

^^•>pn 

lopin 

2.  m. 

^^PP. 

DHlDipa 

DHiQ^pn 

Dnppin 

2.  f. 

\^9P. 

inlD^j 

in'i»''pn 

l^PP-'^^ 

l.c. 

i:lDpj 

i:iDpn 

•ijgp^n    1 

1 
Inf.   absol. 

Dip 

Dipn 

Dpn,D'pn 

constr. 

Dip 

Dipn 

opn 

Dpin 

s  IMP.    2.  m. 

Dp 

Dipn 

D>pn 

2.  f. 

•«Dip 

"iDipH 

••Dpn 

Plur.  2.  m. 

Myp^ 

^Opn 

^D-iî^n 

Manque. 

2.  f. 

! 

i™?S 

n:Dpn 

Fut.  3.m.(apn,DpODP'' 


).^V-'^K 


3.  f. 
2.  m. 

2.  f. 

1.  c. 
Piur.  3.  m. 

3.  f. 

2,  m. 
2.  f. 
1.  c. 


Dpn 
Dpn 

D^N 

n:^Dpn 

nj'>Dpn 
Dp: 


Dlp\3î?.n,Dp^)D>PJ 

Dipn  Dpn 


Dipn 


Dipx 


n:pî 

DPJ 


Dpn 
"«Dpn 

DipK 

•iD">pn 
ii^opr) 

T  :   '<"T 


Dp^"» 

Dpin 
Dpin 
"•opin 

DpiN 
IDJpii 

nJDpin 


njppin 

DPU 


Part.  act.  Dp,  pass.  Dip 


Dip: 


DPD 


DPID 


AYIN-VAV 


ET  DES  QUIESC.  AYIN-YOD.     M. 


PIHLEL. 

PUHLAL. 

1 

KAL 

T     <• 

ISIPHAL. 

DDlp 

nppip 

DDip 

nppip 

T<T 

n:i33 

HDDlp 

T   :   <-   • 

nr^pp 

nj3 

T  :<~ 

T        <        • 

ntDj 

riDDip 

n:3 

ni3i3 

:     < 

n1ai3^ 

Vp^V 

inppip 

\n33 

^nl:*3 

<    • 

''ni:i3: 

•          <              ; 

IDDip 

M2p'p 

^:3 

i:^3 

<  • 

i:i3J 

<    T 

DnDDip 

Dnpplp 

°*?P? 

ont-ia 

Dnti3J 

W9V 

ijpD"ip 

Î^PPP 

]F\22 

W3 

]nl:D: 

i:ti3: 
< 

DDlp 

Dpip 

P3n 

.DDlp 

]^? 

^l3n 

M2D^p 

Manque. 

•':'i3n 

<  • 

i:i3n 

— 

n:jj3n 

T  :  <     • 

■ 

DDlpn 
DDlpn 

DDlpi 

Dpipn 
Dpipn 

]on 

]"i3n 
P3n 

V^V^ 

ipîyipD 

yy>2D 

''j")3n 

DDlpX 
^DDlpi 

DDlpN  , 
^DDlp."' 

<  ■     T 

i:"i3> 

T  :  <••    1     : 

njDDipn 

T  «■•.■     •    : 

•  î^?^?r^ 

iDDlpn 

\Dppn 

<•     T 

i:l3n 

<   ' 

n:DDlpn 

niDpipn 

T< 

^"•^^ 

n:J3n 

T  :    <    • 

DDipJ 

Dpipij 

V?? 

1133 

•  1 

DDpp 

DDipp  j 

Part.  act.  [3, 

pass.  113 

n^ 

N. 

PARADIGXÎE  DES  VERBES 

KAL. 

NIPHAL. 

PIHEL. 

PRÉi.  3.  ;;  . 

T     1 

V*V»»^« 

N>Vf^ 

îS^pw 

îs^p 

3.  f. 

7   :'T 

T   :   :    • 

T    :    • 

2-  ni. 

T        ^T  T 

n,^^^*p: 

T        <••     • 

2.  f. 

«•T  T 

TNl^PP 

^^^? 

1.  c. 

<T   T 

\nN>*pa 

VKi!^ 

Plur.    3.  c. 

:    IT 

iKVp: 

1N-ip 

2.  m. 

DHNj^p          QnN;^p: 

DnN]ifp 

2.  f. 

'  V         7  : 

ÎO^'^P.^ 

jnNïp 

1.  c. 

<T    T 

i:8>'P 

iNF.  absol. 

T 

Nt^pj 

Nt;p 

constr. 

N'ip 

~    T     • 

"    Nî»*p 

iMP.     2.  ra. 

7  : 

^^^ 

2.  f. 

iNVP 

'    :  IT   • 

iX^^P 

Plur.    2.  m. 

îlN>*p 

:  IT 

îl?<-ifp 

2.  f. 

7      <v    :                                    T      <V  T    • 

T       <V  - 

Fut.     3.  m. 

•*    T  ■ 

^f^'P." 

3.  f. 

T    :    * 

xîfpn 

2.  m. 

T  •: 

"    T      • 

^?pri 

2.  f. 

iNVpn 

•    :    IT   ' 

''ii^m 

1.  c. 

"    T       V 

H^DH 

Plur.    3.  m. 

^N>*/p^ 

:  IT  • 

IN^pi 

3.  f. 

njN>'pn         r 

i:N;;çn 

T        <V    -      ( 

2.  m. 

HNVpn 

:  IT     • 

mçr\ 

2.  f. 

n:?<;^pn         r 

T        <-.•    T     • 

T    <v  -  : 

1.  c. 

T  :    • 

N?p: 

Part.  act.  NÎ^D , 

T 

pass.  î<-i:^D 

T 

T  :    • 

QUIESCENTS  LAMED-ALEF. 


PUHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL. 

HITHPAHEL- 

T      ; 

N^V'Pr' 

T   :     : 

N!i;Dnn 

T   :    -    :     • 

T       <"     ; 

T      <■••    :      ': 

nN>:pn 

nxîfçnn 

V^j^P 

inNV/^n 

•jnxjifDnn 

iN^/t: 

< .  .  . 

ix^'in 

\s>'Dnn 

DHNÎfÇ) 

°0^>!pn 

°0^?P^^ 

DPN^Dnn 

lDî<'^9 

îr^^Pr^ 

p^{^p^ 

înNî?/"::nn 

îi:x;ipn    • 

^^^l^pn 

<"  ~    :    • 

j^^çn 

T       ; 

N-i^f/pn 

T      :        ; 

H'^çrin 

x^/'^n 

^rfPOn 

Manque. 

•    <  •    :    - 
<  '    ;    ■ 

Manque. 

T   <v    :   - 

T     <v  -   :     • 

T   5  : 

(x;i^p;)N^^D''_ 

T    :     •. 

î^l^PO.'' 

mon 

T    ;      : 

N>^pn 

T     ;      : 

Nîfonn 

N^î^on 

T    :    s 

N^Dnn 

"'Nvçn 

"•x^^jon 

>NVPÎ1 

>NVpnn 

T    î  ~; 

NiVP!< 

^l^PPlî^ 

ixîfD;' 

<  '    :  - 

T  :     • 

iN*i:pn^ 

n:N^pn 

T     <v    :    - 

1     <:■   :    "; 

iN^ipn 

=iNïprin 

T     <v  i    .: 

T  <v   :    - 

T     <v    :    • 

T     <■:  -  :    • 

T    :    : 

N^VP.J 

Np: 

^r^POiJ 

x^VPP 

N7'fp 

s>;Dnp 

o. 

PARADIGMES  DES  VERBES 

KAL. 

NIPHAL. 

PIHEL. 

Prêt.  3.  m. 

rh.} 

n^^'^J 

nb.3 

3.  f. 

,  nr\V2 

i^^h^ 

nnk^ 

2.  m. 

n>b^ 

K^i^^ 

r'^i-? 

2.  f. 

^t^} 

^I^^^ 

^é^ 

1.  c. 

'Tl'»^.^ 

''n^|?J5j 

>nib.i. 

Plur.    3.  c. 

'h\ 

^bii; 

ib^ 

2.  m. 

û*7^r' 

°9^<'^;3 

Q»75-} 

2.  f. 

1*7^^ 

17.^^^ 

P'!P'} 

1.  c. 

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'■'^1^ 

Inf.  absol. 

rh} 

rh^: 

rh^ 

constr. 

nb.} 

T     • 

nibvj 

IMP.     2.  m. 

rh2 

n^^.n 

n-)^ 

2.  f. 

^^ 

^î^^r^ 

^^^ 

Plur.    2.  m. 

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î^b^jn 

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2.  f. 

T  <V 

T  <V    T    • 

T<V    - 

Fut.   3.  m.n:b;i 

'''^^:.)"^-]' 

6;p)  nb.i''  (>:b.T' 

^^p  n).^:» 

3.  f. 

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2.  m. 

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2.  f. 

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Plur.    3.  m. 

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3.  f. 

n:'b2F\ 

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2.  m. 

b:n 

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2.  f. 

T  <V 

nrb;,n 

nyj^jn 

1.  c. 

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nbjj: 

V    T  • 

n?^ij 

Part.  act.  rh^ , 

pass.  i^u 

*i?^^ 

n^>P 

QUIESCENTS  LAMED-HÉ. 

0. 

PUHAL. 

HIPHIL. 

HOPHAL. 

HITHPAHEL. 

n^.i 

nb:n 

n'^-^nn 

nn^^ 

9^'?'7 

^^r*'?^ 

nnkmn 

T  :    ~   î  • 

rp>i 

n^bjin 

n^b.in 

n^b^^nn 

n-ibisn 

n^b^in 

D^2bnn 

'^n^'^^ 

'•n^b.^n 

^n^bin 

in'i^.^nn 

%i 

'^b:n 

&n 

fenn 

nnm 

Dn^b."jn 

QD*b-l^l 

Dn^b;or^ 

èi^ 

W>b^n 

fn'b^n 

î*?)-!^^ 

'^^i^^b 

<"  -  :    • 

rib^ 

nb:n 

nb:in 

rib-inn 

nfcn 

nlbjn 

!    T 

nlb-^nn 

î^)? 

n-^-inn 

''^-in 

ib^nn 

Manque. 

ib^n 

Manque. 

-i5^nn 

T  <v   :  - 

nrb^nn 

T<v  -   :    • 

rh:fl  oA^: 

b;^)  rhxi_ 

rh^\ 

à^nj)  rh^po^ 

n^V^ 

rh:f^ 

rh^n 

rh^nn 

r(p\n 

n^in 

n^^n 

nb^nn 

^r\ 

■^^Jn 

^bjn 

^k^n 

rhln 

nbiix 

nbiix 

T^b^m 

^ 

'6x1 

^^^ 

èfin^ 

n^'^^ù) 

ny» 

nj^b:3n 

W^^O^ 

^S^n 

'ibjn 

îib^nn 

nrèin 

nrbjfi 

njbjin 

nj]b^rin 

:  « 

'î^^-?^ 

V   :   T 

nb3n;i 

••  i  : 

nb-)p 

t    !    T 

nk^np 

p. 


PARADIGME    DI 


PARADIGME  Dl| 

NOMS   AU    SINGULIER. 

Absolu. 

Conslr. 

Suff.  lég. 

Suff.  grav. 

ire 

DÉCL. 

D1D  coursier 

D^D 

ipiD 

DppiD 

II» 

DÉCL. 

DD^D  étoile 

inpis 

•    T 

DPPP'i3 

IIP 

DÉCL. 

TipS  gouverneur 

TpS) 

iTpp 

DPI'PP 

IV 

DÉCL. 

"iDT  parole. 

"^^l 

r^l 

C^?"!?"^ 

V 

DÉCL. 

^PT  vieillard 

lî^^ 

Vî^îî 

°?-P:^ 

Tjbp  roi 

^ 

''?^'P 

^'??V? 

-in;3  livre 

HDD 

""liPP 

c^pi^P 

vie 

DÉCL.  i 

2;"ip  sainteté 

^"15 

''i:?-ip 

DD'^-ip 

V   :       :'  T 

Pi)^  fnort 

niD 

\n"i/:D 

Dpmo 

71  ^T  olivier 

•  <- 

m 

''nn 

Dpn-'T 

vir 

DÉCL. 

D^X  ennemi 

^!!J< 

"«p^x 

û??'^ 

viir 

'  DÉCL.  < 

C  mer 
DX  mère 

^pi_ 

ix« 

DÉCL. 

riTh  voyant 

•"'.lî^ 

-«rn 

DDîn 

PARADIGME  Dl| 

NOMS  AU 

SINGULIER. 

Absolu. 

Constr. 

Suff.  lég. 

Suff.  grav. 

ire 

DÉCL. 

n"li*  angoisse 

n-1^ 

^n'\'i 

ddh-iî; 

ir 

DÉCL. 

rijt!?  année 

n:îi:; 

^n^D 

DDn:îi^ 

[     nSpp  reine 

nDb^ 

\"^3!5Q 

DDrobD 

III' 

DÉCL.< 

'    nbwt^  vêtement 

nbp^ 

\nb::L!:' 

DDrhDil/ 

n3"in  désert 

nsin 

\-i3nn 

D:Dn3-in 

ive 

DÉCL. 

rn^DD  clôture 

m2DD 

Vl^P^ 

DD»n-)^DD 

ÉCLINAISONS. 


OMS    MASCULINS. 


Absolu. 


NOMS    AU 
Constr. 


PLURIEL. 

Suff.  lég. 


Suff.  grav. 


•     T 

•  T      : 

•  T  : 

•  T    : 

T  T." 

onh 


^DID 

DD^piD 

-     T 

DD^BpiD 

n^pD 

Dpn;pD 

nni 

D?"*":!?! 

^:pi 

DD^:pî 

"•D^p 

DD-iD^O 

nsD 

D?^?.?P 

^tc^ip 

-     t't:- 

DD'iîC'ip 

■JOlD 

oynD 

■"nn 

OD^rr^i 

-iD^x 

Dp^D^N 

1^1 

D^î?'. 

■•nlDN 

Dp''n1/'3N 

^Th 

DD''Tn 

OMS  FEMININS. 


NOMS   AU   PLURIEL. 


Absolu. 


Constr. 


Suff.  lég. 


Suff,  grav. 


T 
T 

nlDbp 

T    : 
tt:. 


T 

n-iDbo 


-  T 

>nlDbp 

~  :  T 


••  T 

Dp\n'iDbp 
uyntDp 

:    T 


CHRESÏOMATHIE 

hébraïque. 


N°  I  (i). 


<•         T  :■         T  *  -;   I     VAT  T  •*  :      •  -  i     -         "  tt 

Çui  a  créé  les  deux  et  la  terre  ?Moi,  Jehovah,  je  les  ai  créés. 

ÂKALTSE.  —  »o  qui?  lequel?  pron.  iaterr.  qui  se  dit  des  per- 
sonnes (n.  125)  ;  il  est  sujet  du  verbe  suivant,  et  par  conséquent 
il  représente  le  nominatif  (n.  474)'  —  Kn3  ^  crééy  prétérit  Kal, 

T  T 

3*  p.  sing.  raasc.  ;  c'est  la^racine  même  du  verbe.  La  2«  radicale 
a  un  Qamets  au  lieu  d'un  Fathach,  parce  que  le  verbe  est 
Quiescent  Laraed-Alef  (n.  3i8). —  r,K  signe  du  cas  accusatif, 
mais  qui  ne  s'emploie  que  devant  les  substantifs  déterminés,  ou 
devant  les  noms  propres  (n.  5 17).  —  4°  D'Dï?n  ^"*^  deux;  accu- 
satif, complément  du  verbe  actif  fcna;  ce  mot  est:composé  i»  de 
l'article  Sh  l^y  '«1  '^*>  '^°°'  ^®  ^  *'^^'  assimilé  à  la  lettre  sui- 
vante, qu'on  a  dû  doubler  par  cela  même  au  moyen  d'un 
Daguesch  (n.  102)  ;  a»  de  Qy^p  nom.  masc.  plur.,  formé  du 


(1)  Les  denx  premières  phrMcs  de  C&*  exercice  ne  se  trouvent  point   tcituelle- 
laent  dans  la  Bible. 

23 


—  »74  — 
sing,  inusité  )Q*^  (o.  Sjg*),  dont  la  racine  ,^.2^  e»t  également 
inusitée.  Or,   ce  mot  est   indéterminé  par  l'article,  soit  parce 
qu'il  exprime   un   objet    comme  unique  dans  son  espèce,  soit 
parce    qu'il  est  question  d'un   objet   qui,   sans  avoir  été  déjà 
nommé,  est  en  quelque  sorte  présent  à  l'esprit  du  lecteur,  de 
manière  qu'il  ne  puisse  penser  à  aucun  autre  de  la  même  espèce 
(n.  438).  Il  en  est  de  même  de  vtkh  q"i  suit.  —  riKH  riNI  «' 
la  terre,  accus.,  second  complément  de    j{"i^j   T  conjonction 
nommée  Vav  copulatif  ;  fis  signe  de  l'accus.;  riNH  ^«  terre, 
composé    1°  de  l'article  dont  le  j\  a  pris  un  Qamets^  pour  com- 
penser le  Daguesch  que  n'admel  pas  l'f^  suivant,  comme  étant 
une  lettre  gutturale  (n.  102)  ;  î^dey-ix  terre,  wow^e,  nom  quel- 
quefois  de  commun  genre,  mais  le  plus  souvent  fem.,  quoique 
ayant  une  terminaison  masc.   (n.   353).    La  racine  ^"^n   n'est 
point  usitée-  L'accent  ^  est  l'Athnach  qui,  après  le  Sillouk,  in- 
dique, au  moins  dans  le  style  prosaïque  (n.  69  *),  la  pause  la 
plus  considérable  (n.  53,  i'«  cl.)  Or,  l'jj  a  pris  un   Qamets  au 
lieu  du  Ségol,  sa  voyelle  naturelle,  tant  a  cause   de  l'Athnach 
(n.  94),  qu'à  cause  de  l'article  (n.  io3). —  îj^^ye,  wot,  pron.  pers. 
isolé  sujet  du  verbe  suivant.  —  ^\^^^1  Jehova  ou  l'Éternel^    en 
apposition  avec  jjk  (n.  5o6).  Rac.   niH*  — :a'nî«n3/«î  créé 
eux,  mot  composé  1°  de  i^VCS"^  j' ai  créé  ;  2.  de  Q,  pron.  suff. 
5.  pers.  pL  masc.  se  rapportant  à  n^x  et  D'Qp;  qui  précèdent, 
et  représentant  l'accus.,   comme  complément  direct  du  verbe 
actif  »J1K13  ™is  lui-même  pour  >r!NT3  ,  à  cause  du  suffixe  qui  a 

I-        t:  '■         fT 

changé  le  -  du  3  en  :  et  attiré  à  lui  l'accent  tonique  ;  voy.  le  Para- 
digme p.  Quant  à  l'accent  lui-même,  c'estle  Sillouq  qui  joint  aux 
deux  gros  points  :  suivants,  indique  la  fin  du  verset  (n.  53, 
!'•'  Cl.  59,  1°). 


-  173  - 

V   -:         T  V  T      :  T     T         •  AT    :      •  -  : 

Souvient' -toi,  ii  oublie  point,  que  Jehova  a /ait  tout  ce  qui 
est  dans  les  cimx,  sur  la  terre  et  dam  les  mers. 

Analyse.  —  «^37  souviens-toi,  impér.  masc.  sing.  de  la  racine 
"137  il  s'est  souvenu.  —  ~j^  particule  prohibitive,  suivie  du 
Makkaf  ou  trait-d'union  (n.  62).  Cette  particule  donne  au  futur 
le  sens  de  l'impératif. —  flDt/JI  ^"  oublieras,  fut.  1  p.  niasc. 
sing.  de  nDtt^jpour  n3Un  à  cause  de  l'Athnach  (n.  94);  il  est 
terminé  par  un  î'alhach,  parce  que  sa  3^  radicale  est  une  guttu- 
rale (n.  25 1).  —  >3  que,  conjonct.  qui,  avec  tous  les  mots  sui- 
vants, forme  le  complément  des  verbes  précédents  ^27  et  nDÏ^JI* 
—  ntoy  "  /^^^  verbe  Quiescent  Lamed-Alef  (n.  026).  —  nlH' 

T  7  T       : 

sujet  de  n^J?  •  —  TiN  pour  n^j  à  cause  du  Makkaf  (n.  62), 
signe  de  l'accus.  —  -'73  la  totalité  de,  l'universalité  de  ;  nom  à 

T 

l'état  construit,  mis  pour  ^3  également  à  cause  du  Makkaf  ;  c'est 
un  subst.,  mais  qui  se  traduit  plus  commodément  par  l'adj. 
tout,  toute,  tous.  —  n^jS  qui,  pron.  relat.  devant  lequel  il  faut 
suppléer  le  démonstr.  ce  (n.  455),  et  après  lequel  le  verbe  être 
se  trouve  sous-entendu.  —  □'Dtt>2  dans  les  cieux,  mis  pour 
Q»0^n3 ,  la  prép.  3  ayant  fait  disparaître  le  n  ^^  l'article  en 
prenant  sa  voyelle  (n.  4^6).   —  ^1X31  ^t  sur  la  terre,  pour 

'       V  T     T 

VTNnpl  )  ici  le  3  ou  le  ,-j  se  trouve  affecté  d'un  Qamets  au  lieu 
d'un  Fathach,  à  cause  de  la  gutturale  x  (n.  102).  Le  i  copulatif 
prend  un  Schourcq,  quand  il  est  suivi  ou  d'un  Scheva  simple 
(n.  433).  —  D'D''31  (^t  d<ins  les  mers,  pour  D'J3M3T  j  ™-  p'-  ^u 
sing.  □>  de  la  racine  inus.  OQ*-  Pour  l'accent,  vo}'.  à  la  fin  de 

T  -  T 

l'Analyse  du  N°  précédent. 


A    ;  -    :    V  '      :  t     :  t     -;  -         t  t        ;  nf 

iT     :  V        •     :  -        •    :iT 

Bénissez  Jehova ,  vous  toutes  ses  œuvres,  dans  tous  les 
lieux  de  sa  domination  ;  ô  mon  âme ,  bénis  Jehova 
(Ps.  10»,  22). 

AiTALYSE.  —  1D13  bénissez;  irapér.  pi.  m.  Pihel,  de  -nna  flé- 
chir le  genoux,  bénir.  Le  Qamets  du  3  qui  derrait  naturelle- 
ment avoir  un  Fathach,  compense  le  Daguesch  que  n'a  pu  rece- 
voir le  1  (n.  254).  —  nliT  accus,  complém.  du  verbe  actif 
1Dn3;  "voy*  l'explication  de  ce  mot  à  la  phrase  précédente.  — 
-^73  nom  au  vocatif;  voy.  la  phrase  précédente.  —  Vt^i?0  ^^^ 
ceuvres,  complément  du  nom  ~*73 ,  et  par  conséquent  repré- 
sentant le  génitif;  composé  1°  de  □>ï;j;q,  pi.  de  ni:?yD  subst. 
m.  de  larac.  n^V  il  a  fait  ;  en  passant  au  plur.,  il  a  dû  perdre  sa 

T       T 

termin.  n    (n.  SyQ)  j  2°  du  suffixe  1  de  lui  ;  lequel  joint  à  un  nom 
pi.,  doit  être  précédé  d'un  Qamets  (u.    1 14).  —  "^33  d.ans  l'ur 
niversalité  de,  dans  tous  les;  3  dans,  à,  en,  prépos.  insépar.; 
"S3 ,  "voy.  la  phrase  ;— précédente  niOpG  ^»'^«^  de;  complément 
de  -^33  précédent,  plur.  fem.  au  moins  pour  la  terminaison 
(n.  58o),  du  sing.  masc.  alpD  Heu,  endroit,  de  la  racine  Q^p 
se  lever,  se  tenir  debout,  demeurer  {stare).  —  InSç^DO  sa  do- 
mination; complém.  de  nlD'pp  composé   1°  de  nSlC'pp  subst. 
fém.  sine,  constr.  de  l'absolu  nSu?QQ  (n.  ^l'>■),  rac.  Stt/0  domi- 
ner,  exercer  une  puissance f  a°  du  suffixe    i  de  lui  {n.   ii4)- 
L'accent  a  afTectant  une  voyelle  longue  de  sa  nature,  ne  remplit 
ici  d'autre  fonction,  que  celle  d'indiquer  une  pause  considérable 
(n.  5q,  1°).  —  Oia  *^'««"^»  'o««'  impér.  sing.  fem.  ;   voy.  pour 
le  reste  de  l'explication  le  mot  13-13  au  commencement  de  cette 
analyse.  —  >lDaa  ô  mon  dme,  vocatif;  composé  1°  de  t:^^;   nom 


—  177  — 
âe  coillinun  genre,  mais  ici,  cornme  le  plus  souveoft,  fém.  ;  4e  la 
raciac  ï^SJ  respirer;  a*  du  suffixe  ^  de  moi  (n.  1 14) nlH^TIK 

-  T  ■  T      :         V 

ac«us.,  coraplémeut  de  »3n3  .  Pour  l'accent,  voyez  à  la  fin   de 
l'Analyse  du  N»  I. 


N'»  II. 
GENÈSE  I,   26-3o. 

...  . .  .       ^..  ,  .  ■•  :    -    :  T  T  ■.■'^.-  •   :■■■       "     <    " 

r     :•  T  t:        Ivtt  t:  t":-  --t-I:  t- 

T    T     T  V  •        v:  T  :     •-  I        VIT  T  -  ••         T 

:  Dnk  ^i^2  n^p:^  n^r  inî<  sis  dtI^x  dS^b  1;::^^:::^ 

:  •      •••!  V  T  V      <  "  •       v:  T  I  v<t:  - 

•  -  T     -      J  "^    :  T  -        -    :  •  :       TV,     I    •  :    I      V  T  T  v  :    • 

D^rh^  -iDN^'i    îûD    :  *pKn-bsr  ntuin  r]'>rrb^y\ 

"t  :•       <    -  \      VIT    T  -  V       V  T  T    -  T     : 

'>:D"bî7  nt^N  :î?"it  jriî  Dti^^-bs'nK  DDb  \'pnj  nTi 

•      w        T  V  T  -  V  V  •■•  -;      I      V  T  T         -  ■;  : 

'  I"        •    :-     ATi  :    tt:  v     " 

16.  Et  Dieu  dit  :  Faisons   des  hommes  à  notre  image ,  se- 
lon   notre  ressemblance,  et  qu'ils  dominent  sur  les    poissons 


—  178  — 

de  la  mer ,  et  sur  les  oiseaux  des  cieux ,  et  sur  les  animaux 
domestiques  ,  et  sur  toute  la  terre,  et  sur  tous  les  reptiles 
rampants  sur  la  terie.  27.  Dieu  créa  donc  l'homme  à  sou  image, 
<f  est-à-dire  qu'il  l'a  créé  à  l'image  de  Dieu  ;  il  les  a  créés  mâle 
et  femelle.  28.  Ensuite  Dieu  les  bénit,  et  il  leur  dit  :  sojez  fé- 
conds; multipiiez-vous  et  remplissez  la  terre,  et  assnjetissez-la  ; 
dominez  sur  les  poissons  de  la  mer,  sur  les  oiseaux  des  cieux  et 
sur  tous  les  animaux  qui  se  meuvent  sur  la  terre.  29.  Dieu  dit 
encore  :  Voici  que  je  vous  donne  toute  plante  portant  semence, 
et  qui  est  sur  les  surfaces  de  toute  la  terre ,  et  tous  les  arbres 
dans  lesquels  se  trouve  du  fruit  d'arbre  portant  semence  ;  cela 
vous  servira  de  nourriture  ;  5o.  Et  a  tous  les  animaux  de  la  terre, 
et  à  tous  les  oiseaux  des  cieux,  et  à  tout  être  se  mouvant  sur  la 
terre  ,  dans  lequel  est  une  âme  vivante ,  je  donne  toute  herbe 
verte  pour  nourriture  ;  et  il  fut  ainsi. 

Analtse.  —  26.  IDJ^^'T  *'  d.it  :  composé  du  Vav  conversif 
(n.  432)  ;  de  nax'»  fut.  Rai.  3^  pers.  m.  sing.,  rendu  par  le  pré- 
térit, a  cause  du  Kav  conversif  {n.  43 1).  Il  vient  de  IQK  il  a  dit, 
quiesc.  Phé-Alef ;  or  dans  ces  verbes  t{  est  quiesc.  en  Cholem 
au  fut.  Kal  (n.  281)  lequel  se  termine  généralement,  en  Fathach 
ou  en  Tséré  (n.  283)  ;  et  ce  n'est  que  par  exception  qu'il  se  ter- 
mine ici  en  Ségol  (n.  283j.  —  OTiSk  Dieu,  sujet  du  verbe;  nom 
masc.  pi.  à^cxcellence  c.-à-d.  ayant  la  termin.  pi.,  mais  la  signi- 
fication sing.  C'est  pourquoi  il  se  construit  avec  ^Q^^1^,  verbe  au 
sing.  —  nt;îî3  pour  no*i?3  ("•  223);  fut.  Kal  i"  pers.  pi.  de 
nb'î?  *^  ^  fait,  n  a  un  sens  irapér. ,  quoique  le  fut.  ne  soit  pas 

T     T 

apoc,  comme  il  arrive  le  plus  souvent  en  pareil  cas  (u.  473).  Les 
verbes  Quiesc.  Lamed-Hé  ont  le  fut.  terminé  en  Ségol  (n.  526). 
Le  pi.  vient  de  ce  que  Dieu  adresse  la  parole  à  son  Verbe,  à  son 
Fils  unique,  qui  concourt  avec  lui  dans  la  création  de  toutes  choses. 
—  mK  créature  tirée  de  la  terre  ;  compl.  du  verbe,  nom  m.,  s. 


—  «79  — 
ségolé  et  employé  ici  comme  collectif,  aussi  bien  que  les  noms  d'a- 
nimaux suivants;  il  est  dérivé  de  f^o^x  terre, —  130^^3  compos. 
1°  de  3  à,  prép.  insépar.  ;  i°  de  0*?jf  image,  type,  modèle,  nom 
m.  s.  ségolé  (n.  402)  ;  3°  de  ^3  ,  de  nous  :  suff.  1'"  pers.  plur.  — 
•13mD"T3  compos.  i"*  de  3  pour  3 ,  à  cause  du  Scheva  suivant 
(n.  ga),  selon,  d'après,  prépos.  insépar.  (n.  426);  2°  dej")!jQT  , 
f.  s.  ressemblance.  Rac.  HDI  ressembler,  être  semblable;  "5°  du 

T     T 

suff.  T3  ,  de  nous.  —  ITl'1  fut.  Kal.  3«  pers.  m.  pi.  de  niT  sott- 

:  •:  T  T 

mettre  à  son  empire,  dominer  sur;  le  sujet  est  Q1N,  nom  col- 

T    t 

lectif  exprimé  dans  le  membre  précédent  de  ce  même  verset. — 
Diin  ^^s  poissons  de,  pour  riji^  (n.  92),  compl.  de  X^'\'^  aussi 
bien  que  les  noms  suivants  qui  sont  précédés  de  la  prép.  3  ;  ri^Tî 
nom  f.  collect.  constr.  de  pijr;  ,  dérivé  du  masc.  y^.  Il  doit  con- 

T    T  T 

server  un  sens  déterminé,  parce  que  son  complément  est  prcédé 
de  l'article.  Rac.  ,"72^  il  s'est  mïdtiplié.  —  Qin  lamer,  sing.  m. 

T     T  T- 

primitif,  mais  qui  par  sa  forme  appartient  à  la  racine  inus.  qq^  ; 

-  T 

il  est  terminé  par  l'article,  parce  qu'il  rst  considéré  comme  objet 
unique  dans  son  espèce  (n.  438).  —  f)iy3'>  et  sur  les  oiseaux  de. 
m.  collect.  constr.j  quoique  sa  forme  soit  comme  à  l'état  absolu 
(n.  397).  Le  1  copule  a  pris  ici  un  Schoureq,  parce  qu'il  est  suivi 
d'une  labiale  (n.  ^55).  Rac.  ft^y  voler.  —  û>D;yn  (voy.  l'Ana- 
lyse du  N"  I).  —  nan33i  «f  sur  les  bêtes,  pour  nonanni 

n".  4'^6);,TQn3  animal  domestique,  des  animaux  domestiques,  le 
bétail;   nom  f.  delà  rac.  inus.  on3«  —  t?Oin  ^^*  reptiles;  nom 

"    T  V    V  T 

m.  collect.  de  la  rac.  XJ}21  »^  ^'^^t  mû.  —  t^CTîl  >  ^^  mouvant; 

-     T  ••  T 

part.  act.  Kal  m.  s.,  en  concordance   avec  t/Din  j    considéré 

V     V  T 

comme  adjectif  (n.  488)  ;  il  a  dû  être  précédé  de  l'article,  parce 
que  son  substantif  l'est  lui-même  (n.  440'  —  Si?  *w»  ««  dessus 
de,  prépos.  séparable,  primitivement  nom  m.  signifiant  partie 
supérieure ,  le  dessus  d'une  cbose.  Rac.  ,-{^y  H  est  monté. 

T     T 

27-  N"îll'>1  C't  créa,   fut.  Rai.   3'  pers.   m.  s.  de  Ki3  .  Les 


_  i8o  — 
quiesc.  Lamed-Alef  ont  le  prêt,  l'imper,  et  le  fut.  de  Kal  termi- 
nés en  Qamets  (voy.  n.  3i8).  —  DlKîl  '<^  créature  tirée  de  la 

TT    T 

terre,  l'homme;  voy.  ver.  26.  11  est  déterminé  par  l'article, 
parce  qu'il  vient  d'en  être  parlé  (n.  438),  —  IdSïD»  ^  ^^^ 
image  ;  le  Suffixe  t  ,  de  lui,  son,  se  rapporte  à  OTISn  1  «ï^i  Pré- 
cède. • —  0\*1Sn!0 /VU  ^  l'image  de  Dieu,  est  l'explicatif  de 
"inSyS"  Oï^  sent  que  Moïse  a  dû  insister  fortement  sur  cette 
pensée.  Quant  à  aSjf ,  il  est  au  constr.,  quoique  sa  forme  soit  la 
même  qu'à  l'état  absolu  (n.  402).  —  ^TS  *^  ^  créé,  etc.,  est  une 

TT 

réflexion  que  l'auteur  fait  comme  en  dehors  de  son  récit  princi- 
pal; voilà  pourquoi  il  a  employé  le  prétérit  aa  lieu  du  fut.  con- 
versif  (n.  463)  —  \n'H  ^^,  ^"»  {l'homme)',  mot  composé  1"  de 
nj{  ,  signe  de  l'accus.  ;  a»  de  •]  suff.  3«  pers.  m.  s.  (voy.  n.  ^'iS,  5"). 
—  "IDT;  mdle;  corapl.  de  î<i3  qui  suit;  m.  s.  Rac.  «137  penser, 

T    T  TT  " T 

se  souvenir.  —  n3p31  ^^  femelle;  autre  corapl,  du  même  verbe, 
f.  s.  Rac.  3p3  percer.  Le  f^av  copulatif  a.  pris  vm  Schoureq, 
parce  qu'il  est  suivi  d'un  Scheva  simple  (n.  433).  —  UTiVÎ  1 
les,   eux  [yoj.  n.    ^1^ ,    5»);  compl.   de  KHS-  Le  suff.    c  se 

T  T  T 

rapporte  à  □^fc{^  >  <l"i  précède,  et  qui  est  un  nom  collectif. 

28.  "ij^a'l  et  bénit, c.-»-à.  il  donna  la  faculté  de  se  multiplier) 
fut.  Pihel.  3«  pers.  m.  s.  de  «ina  (voy.  l'Analyse  duN»  I)*  Il  est 
mis  pour  rnaii  ;  le  Daguesch  que  le  Vav  convertif  donne  aux 
préformantes  du  fut.  ne  s'écrit  généralement  pas  dans  le  Yod  af- 
fecté d'un  Scheva  (u.  432).  De  plus  le  Qamets  du  3  compense 
le  Daguesch  que  n'a  pu  recevoir  le  ^  (n.  254).  Enfin  le  Fav  con- 
versifeu  faisant  rétrograder  l'accent  tonique,  a  changé  le  Tséré 
du  T  en  Ségol.  —  HD^*!  (voy.  l'Analyse  du  vers.  26).  —  onS, 
leur,  à  eux,  pour  dhS  (n-  4^8,  3»);  composé  f  de  ^  à;  2«  de 
Qpl,  suff.  3«  m.  pi.  —  na  fructifiez,  soyez  féconds,  imipeT.,  Kal, 
m.  pi.  de  ni3  «^  *  porté  son  fruit.  Le  n  fipal  a  disparu  devant 


—  i8i  — 
radformante  assyllabique.  ^   n.  3*29). —  îj^^^  et  multipliez  vous  ] 
iinp.  Kal  de  n^l  imparfait  comme  n"l3-  —  IN^Dl  impér.  de 

T    T  *  TT  :    • 

ahû  «^  ^  rempli.  Le  Vav  copulatif  ^  pris  un  Schoureq  devant 

T     T 

la  labiale  Q  (n.  453).  —  rtip^Dlj  ^^  assujétissez-la,  devenez-en 
les  maîtres,  les  seignenrs,  pour  n'ï^331  i  ^  cause  de  l'adjonction 
du  sulï.  Or  ^^2D  y  impér.  Kal  m.  pi.  concordant  avec  mx> 
nom  coUect.  ;    ,-|  suff ,  3e  pers.  f.  s.   se  rapportant  à  V^Nn, 

T      V  7     T 

la  terre.   —  '[']^)^    et   dominez,  impér.  Kal.    m.  pi.   de  nil* 

•  T  T 

Voy.  vers  a6.  —  ri313j  etc.  Yoy.  les  versets  précédents.  — 
DîyDnn  n'n  ^^^  bêtes  se  mouvant,  qui  se  meuvetit,  HT! 
est  pris  ici  collectivement;  c'est  pi'oprement  le  fem.  de 
l'adj.  ^n  vivant;  l'usage  en  a  fait  un  substantif,  comme  en  grec 
et  en  latin  ç&iy  et  animans.  —  Dfc'Din  part.  K.  f.  s.  de  t;Q"l»  en 

V     V  T  -     7 

concordance  avec  n^rii  P^'^  exception  a  la  règle  générale 
(n.  440  il  est  déterminé  par  l'article  quoique  son  subslant.,nin 

7- 

ne  le  soit  pas. 

2g.  ~3n  voici;  particule  dérivée  de  ?n  voici,  mot  primitif.  — 
'nn3  3  j'^i  donné ,  pour  >jn3ri3  (o*  276,   277);  prétérit.  Kal  i'« 

•  .  T  •  :  -  T 

pers.  c.  s.  de  fnj  <  H  ti  posé,  il  a  donné.  —  DD7  ^  vous,  pour 
DdS  (n.428,3'');  compl.  indirect  de  ♦rinJiDD»  suff.  i*  pers.  m. 
pi.  se  rapportant  au  collect.  mx*  —  3\i'y"S3»  corapl.  direct  de 

77  V    ••  7 

*Dri3«  Quand  ^3,  Sd  a  pour  complément  un  nom  indéterminé,  il 

•  -  T  T 

signifie  toute  espèce,  toute  sorte  de  (n.  44^)»'  3^^  grande  herbe. 
y">T  yiT»  qualificatif  de  3\!?y.  Or,  yn^,  mis  pour  j;-);,  à  cause 
de  j;  3«  radie,  (n.  230),  est  le  part.  act.  Kal.  m.  s.  de  y")T,  il  a 

-T 

répandu,  dispersé,  semé.  Joint  à  y-^^  semence,  son  complément, 
il  forme  un  pléonasme, comme  eu  grec  et  en  latin  /jLÛx'r,-''  /jûx-'Oxi, 
servire  servitutem  ,  etc.  —  lï^X  ,  7'":  pron.  relat.  m.  s.  se 
rapportant  à  ^t/i? ,  et  sujet  du  verbe  substantif  HM  sous- 
entendu.  —  ^y  voy.  vers.  26.  —  »33  les  surfaces  de;  com- 
plément de  Sy  ;  m.  pi.  construit  de  l'absolu  3»33  dont  le  sing. 

24 


Inusllé  est  J^pQ  le  dessus,  forme  extérieure,  superficie,  visage; 
de  la  rac.  ,"133  se  tourner ,  se  mettre  e7i  perspeclii>e,  regarder. 
Dans  l'usage  de  la  langue  les  deux  mots  reunis  J^a^Sy  signifient 
simplement  52^r,  an-dessus  de.  —  VyrfbDTINI  autre  compl.  di- 
rect de  ïjnnj  ;  or  vj^  arbre,  va.  sing.,  mais  pris  ici  collectivement 
pour  arbres.  —  Y3~T»E/X  >  7"^  dans  lui,  dans  lequel  ;  se  rappor- 
tant à  Y^irii  »om  coUect.  13  pour  13,  composé  de  la  partie.  3 
dans  et  du  suff.  1  de  lui.  —  ->*i2  du  fruit  de  ;  sujet  du  verbe  sub- 
stantif sous-entendu  ;  m.   s.  construit  de  la  rac.  j^-^^ilafruc- 

TT 

tifié.  Il  a  un  sens  indéterminé,  parce  que  son  compl.  n'est  pas 
déterminé  lui-même  (n.  44'^)*  —  VV  ^fb^<^>  compl.  de  lis.  — 
^IT  ,  semence,  pour  y"iT,  a  cause  del'Athnach.(n.  g^). —  33^  , 
à  vous.  —  ri^ri^  >  sera;  tut.  Kal  3«  pers.  m.  s.,  dont  le  sujet  est 
3ïl?y~73  et  yi,'n"73  >  l^i  précèdent.  Quoiqu'un  verbe  ,  at- 
trifej^t  d'une  proposition ,  se  mette  préférablement  au  pluriel, 
quand  son  sujet  est  formé  de  plusieurs  sujets  partiels  (  n.  555), 
il  se  met  pourtant  assez  souvent  an  singulier  (n.  555*).  — hSdkS 
en  nourriture,  pour  }iourriture;\e^  s'emploie  très  souvent  pour 
^■primer  l'usage,  la  fin,  la  destruction  à''\inoh]e\..  ^^^iH^  f-  s. 
dérivé  du  masc.  ^^jj.   Rac.  SdN  '^  ^  mangé. 

3o.  "^371'  Ce  Fav  copulatif  et  le  suivant  ont  un  Schoureq  , 
parce  qu'ils  sont  immédiatement  suivis  d'un  Scheva  simple 
(n.  435).  Le  7  et  les  deux  suivants  expriment  le  datif  qui  repré- 
sente lui-même  le  compl. indir.  de  îpiHJ  i  j'^i  donné,  sous-entendu 
dans  ce  verset,  mais  exprimé  dans  le  précédent. — v^i^n  iTn  ^^^ 

1    V  r  T 

animaux  delà  terre,  c.-à-d.  les  bêtes  sauvages.  Yoy.  pour  l'ex- 
plication de  n^n  le  vers.  28;  et  pour  celle  de^iy  oiseaux-,  le  a6*. 
—  ^Q1~l  IDn  j  ^^  à  tout  {être)  se  mouvant.  —  la'liyK  dans 
tequel,  se  rapportant  k  ^QTJ.  —  nTJ  î!/*3i  ^""^^  vivante  ;  sujet  du 
verbe snbstaulif  sous-entendu;  ï?23  nom  com.,mais  ici  fem.  sing. 


—  i85  — 
delà  rnc.  'C)Q^il  «■  rcàjjiré.  ,~jnn  adj.fea:.  siug.  concordant  avec 
u^33  i  formé  du  raasc.  »n  vivant,   rac.  11^  il  a  été  vivant.  — 
SSTIN,"  ioîit;  coinpl.  de  »f|fi3  sous-entendu.  —  p*i»  verdure  de; 

TV  .     -  T  I     V  V 

çompl.  de  "Ss;  m.  s.  constr.  Rac.  pi»  ?7  a  verdi.  —  3b'i7 
grande  herbe.  L'expression  3^»y  pi>  signifie  herbe  verte.  — 
\^>»  6^7  fut,  impersonnellement  ;  futur  cooversifou  apocope  de 
n'H  *^  «  ^^''V  Je  Vav  conversif  en  effet  apocope  le  futur  des  Verbes 

t  T 

qui  sont  susceptibles  de  ce  retranchement.  Le  Yav  conversif  n'a 
pas  donné  unDaguesch  à  la  lettre  suivante, parce  que  cette  lettre 
est  la  préformante  Yod  affectée  d'un  Scheva  (n.  4^2)  j  p  ainsi, 
attribut  de  ^;-^y'\  ;  adverbe,  mais  primitivement  nom  substantif 
masc,  de  la  rac.  n^  «7  a  été  établi,  etc. 


N».    III. 


JUGES  IX,  1-21. 


T\'2r[  -2  :i/pNbi3X'i2K-n''2nnp::?p-b3-VNiDn^ 

•••  T  :  -  V  T  -  V  :  ..   -:  -  ^       ..  ,  ^   .  - 

"inx  ii^iN  DD^  btc'p'DN  b>p_n\  ''js  biD  t:^"'N:  D''>:2ii; 
n^xn  D^iznn-b^  nx  ddi:?  ^b5;3-bD  '>:tx3  vbîr  Xùi< 

VA.  T  -T    ;-  T  ••        v:       ■•-.-  T       ••:  T  :  t'^t 


—  i84  — 

:  î«î3n:  •'D  pi^n  b>:s-i;'-|3  D»nv  -injn  nn?^  px-b^ 

°?''bN  i^Dm  DDp  ^bi]2  'bHr;î2Vj  nfb  "lp^5n_^<pp^^ 
7[bD  Dn-iy^»  ni:^Db  D^'irn  obn  i^bn  n  :  D^ribi^ 

l-.Av  V     •.•;•:-        :    •  .  '••  T  :iT        I      '.T  i-     v; 

mn  onb  n^xn    d    :  •i3''bt7  robn  n^tb  n;::?^^i 

.    -  -  v   T  V       <  -  I  ••       T  T    :    T  •  -  -  : 

DT':^^  DTl"^^.  ^2^1   ''2i"n^^_    ^'-^î^'l^i^î!?    ^^^T)^ 

rc^rh  D^T^r,  n^N^i   lo  :  n^T^'n-bv  V^i>  to^^'Hi 

T  ••     :  -  •  ••    T  :  -  I  •  '••   T  -        -       T  •    -.  -  T    : 

"b>7  57i:b  %^Dbm  nnii^n  %nD^:n-nN'i  "ipriD-n.^ 

-       7  •    :    -   T  :  AT  -  •    T  :  v  :        '  •    :     t 

obn  nx  ^2b  îD.ib  D^v^^i  1nD^<''^    d"»    :  D^iyn 

•   :    T         :    -  •   :       '  VAT  -  •   ••  t  :         -  i  •      "t 

«îLi^iiTm?^  inbnnn  p3n  Dnb  n-tDHm  ^i  :  irbr 
T»  :  D^rv^n-b^_  ^n:b  "'rabni  D^Ka^,"!  D^ribî<  noî^^Dn 
:  ^yhv'rhD  nr\^  Tib  TL:-Nn-bî<  u^ï>^n-bD  nr^K^i 

••    T         I T   :  T   -  I"  AT  T  T  V  •   <•  T  r  : 

•  :  V    -  V  v:  .•  •  •  '^"  T         V  T   7  T  V     <  - 

"DN"!  •;]bD^D?^-ni^î  ^)D''S»:rii_  Dn^'^^Z  c^'3^:?^  nr^Ns 
-nn  -jb'^i'i  QD^by^  >nî<  DnbrnL^^«  r-  :  ib  on-i^^j;^ 


—  i85  — 

"bp.  t^^iN  D\rDç^  i^^g"nî<  iJ"inn\  di'H  ''::n  n^3-bj7 
^br2"b>?  lnDN"i3  *nbr^>DN-n5<  ^:D''*'"Dn'i  rT\K  ]2X 

-:  •  -        T  T<T-  Jviv      •-:•.-  : 

I  •  7         I  V  V      •    -:       ••    :     •  T  V  ■•  -  TA"    :        ^.■<"- 

I.  Jérobaal,  se  rendit  a  Sichem,  auprès  des  parents  de  sa  mère  5 
il  leur  parla  à  eux  et  à  toute  la  famille  du  père  de  sa  mère  en 
ces  termes  :  n.  Dites  aux  habitants  de  Sichem  ;  Qu'aimeriez-vous 
mieux,  la  domination  des  soixante-dix  fils  de  Jérobaal,  ou  celle 
d'un  seul  homme?  Souvenez- vous  aussi  que  je  suis  de  votre 
chair  et  de  vos  os.  5.  Les  parents  de  sa  mère  tinrent  ces  discours 
aux  habitants  de  Sichem,  et  c'est  ainsi  que  tous  les  cœurs  furent 
portés  pour  Abimélech  :  car  ils  se  dirent  :  c'est  notre  frère. 
4.  Ils  lui  accordèrent  aussitôt  soixante-dix  pièces  d'argent  du 
temple  de  Baalbérith,  somme  avec  laquelle  il  enrôla  des  hommes 
sans  aveu,  qui  le  suivirent.  5.  Arrivé  à  Éphra  dans  la  maison  de 
son  père,  il  fit  massacrer  ses  soixante-dix  frères,  tous  fils  de  Jéro- 
baal, sur  une  même  pierre;  il  ne  resta  que  Joalham,  le  plus 
jeune,  qui  avait  été  caché.  6.  Cependant  tous  les  habitants  de 
Sichem  et  toute  la  maison  de  Mello  s'assemblèrent,  et  se  mirent 
en  devoir  de  proclamer  roi,  Abimélech,  sous  le  térebinthe  qui 
s'élève  à  Sichem.  7.  Cette  nouvelle  ayant  été  annoncée  à  Joa- 
tham,  celui-ci  monta  sur  le  sommet  du  mont  Garizira,  et  élevant 
la  voix,  s'écria  :  Écoutez-moi,  habitants  de  Sichem,  et  que  Dieu 
de  son  côté  vous  écoute.  8.  Un  jour  les  arbres  de  la  la  foret  so 


—  i8ti  — 
luirent  en  chemin,  pour  se  donner  un  ici;  arrivés  près  de  l'oli.. 
vier,  ils  lui  dirent  :  Règne  sur  nous.  9.  Et  l'olivier  leur  répondit: 
Et  je  laisserai  là  mon  huile,  dont  se  font  honneur  les  dieux  et  les 
hommes  !  et  j'irai  nie  tourmenter  pour  les  arbres  !  10.  En- 
suite les  arbx-es  s'adressant  au  figuier  :  Viens ,  lui  direnlf 
ils,  règne  sur  nous,  toi.  11,  Le  figuier  leur  repondit; 
Laissçi'ai'je  là  mes  fruits  si  doux,  pour  aller  ra'inquiéter  des  ar- 
bres ?  12.  Et  delà  ils  allèrent  trouver  la  vigne,  en  lui  disant' 
Veuille-toi  régner  sur  nous.  10.  Et  la  vigne  de  répoudre  :  Et 
vous  voudi'iez  que  je  laisse  le  jus  si  doux  de  mon  raisin,  qui  réjouit 
les  dieux  et  les  hommes,  pour  aller  me  troubler  du  soin  des  ar- 
bres !  14.  ^  la  fin  tous  les  arbres  eurent  recours  à  l'épine;  va 
toi,  sois  notre  roi.  i5.  Et  l'épine  dit  aux  arbres  :  Si  c'est  bien 
sérieusement  que  vous  voulez  m'avoir  pour  roi,  venez  ,  mettez- 
vous,  à  l'abri  de  mon  ombre;  sinon,  il  sortira  de  cette  épine  un 
feu  qui  dévorera  les  cèdres  du  Liban.  16.  Maintenant  donc,  ô 
habitants  de  Sichem,  si  c'est  avec  justice  et  avec  équité  que  vous 
avez  déclaré  Abimélech  votre  roi  ;  si  vous  avez  bien  agi  envers 
Jérobaal  et  sa  maison  ;  si  enfin  vous  lui  avez  rendu  le  bien  qu'il 
vous  fit,  17.  lorsque  lui,  mon  père,  combattit  pour  vous,  et  qu'il 
exposa  généreusement  sa  vie  pour  vous  arracher  à  la  main  de 

Madian 18.  Mais  au  contraire  vous  tombez  aujourd'hui  sur 

la  maison  de  mon  père,  pour  tuer  ses  soixante-dix  fils,  sur  une 
seule  pierre,  et  faire  régner  sur  les  habitants  de  Sichem,  Abimé- 
lech ,  fils  d'une  esclave  ,  en  disant  :  c'est  notre  frère  (parent). 

19.  Si  donc,ye  le  répète^  vous  avez  agi  aujourd'hui  avec  justice 
et  avec  équité  envers  Jérobaal  et  sa  maison,  soyez  heureux  (ré- 
jouissez-vous) avec  Abimélech, et  qu'il  le  soit  lui-même  avec  vous. 

20.  Mais  s'il  en  est  autrement,  qu'un  feu  sorte  d'Abimélech ,  et 
dévore  les  habitants  de  Sichem  et  la  maison  de  Mello;  qu'un 
autre  feu  sorte  des  habitants  de  Sichem  et  de  la  maison  de  Mello, 
et  qu'il  dévore  Abimélech!  21.  Jyant  achevé  ce  discours  Joa- 
tham  prit  la  fuite  ,  et]  se  rendit  à  Béra,  où  il  s'établit  loin  des 
regards  de  son  frère  Abimélech. 


—  187  — 

Analyse.  —  Dans  les  numéros  précédents  nous  nous  sommes 
borné  a  n'employer  que  les  deux  accents  disjonclifà- ,  Sillouq  et 
Alhnach  ,  dont  le  premier  indique  la  fin  d'une  période  ou  ver- 
set ,  et  le  second  marque  la  division  principale  de  celte  période 
(n.  59).  Dans  celui-ci  nous  en  ..joutons  quelques  autres,  tels  que 
Ségolta,  Zagef-Qaton,  Zaqef-gadol  et  Relia,  qui  indiquent 
les  sous-divisions  principales  des  membres  de  la  période,  déter- 
minés par  le  Sillouq  et  VAllinach  ;  c'est-à-dire  que  tout  en 
marquant  des  pauses  moins  considérables  que  ces  deux  accents 
principaux  ,  ils  rattachent  le  mot  sur  lequel  il  sont  placés  ,  aux 
mots  précédents,  en  le  détachant  de  ceux  qui  suivent.  Ainsi,  par 
exemple  (ver.  i.)  ,  le  Saqef-Qaton  de  "Î^Du^  5  marque  que  ce 
mot  est  le  dernier  du  premier  membre  de  la  phrase,  et  que  le 
mot  -'jjj  qui  suit  commence  un  autre  membre  qui  se  termine 
P^""  1C{<  j  comme  l'indique  VAthnach  ,  autre  accent  disjonctif. 
11  en  est  de.raême  des  autres  accents  disjonctifs  employés  dans 
ce  Numéro.  C'est  ici  le  cas  de  lire  attentivement  ce  qui  est  dit 
de  ces  Accents  ,  dans  la  Graram.  hébr.,  pages  i3-i5. 

I  •  ÎIK  signifie  ici  non  frère,  msiisparetit  en  général.  —  2.  SjJ3 
maître,  chef  de  famille  ^  homme  libre  ,  différent  de  S'^JV  >  un 
simple  habitant,  ^fj^  a  ici  la  force  d'un  comparatif,  parce  qu'il 
s'agit  d'opter  entre  deux  partis.  —  StJcrt  >  1^  H  est  interrog. 
pour  n  •  —  3.  vSy  j  *"^  ^o^  compte.  —  ^jiT  de  nj;)^  (n.552, 
2°).  —  4*  Sy3  n^ia»  nom  pr.  de  divinité.  —  5.  riDlîi^  pour 
riT^ûy  î  le  rt  local  a  fait  changer  en  ^  le  ^  féminin.  —  6.  !)3^» 
est  pris  ici  adverbialement,  c'est  en  ce  sens  que  nous  l'avons 
rendu  par  se  mettre  en  devoir  de.  —  ?^^x  •  Rac.  ^"ij^  •  —  3îîÇ  • 
part.  Hophal.  de  ^yj  .  —  g.  >^l^^^^  >  i^  semble  qu'on  a  ajouté 
unScheva  auQâmets  du  Cheth  pour  qu'on  ne  prit  pas  le  n  pré- 
cédent pour  l'arlicle  qui  prend  ordinairement  un  Ségol  quand 
il  se   trouve  immédiatement  placé  devant  une  gutturale  affectcc 


—  i88  — 
d'un  Qâmets  (n.  102). —  "^^a,  accus,  compl.  direct  1^33>)  et  se 
rapportant  à  tj^f.  —  >3  dans ,  en  moi.  —  11.  »n3-13n«  Rac. 

a-ia .  — 13.  »un»r)-  Rac.  «o'-i^  —  i5.  nox»  Rac.  jqn.  —  ion 

-T  V  v:  '   -  T  -: 

de  non-  —  16.  D'ari-  Raccon.  —  i8.  lainn.  fut.  Kai  de 

;inf^  .  C'était  l'usage  barbare  des  tyrans  de  ces  teraps-là  ,  de  faire 
couper  le  cou  de  leurs  \ictimes  sur  une  pierre  auprès  d'une  ri- 
vière ou  d'une  citerne. 


No  IV. 


ISAIE  I,  2-17. 


D>:3  "13-1  nin;'  ^3  p^ç  ">: 'Txni  nr^c;  r;D\û  2 
nlOT  Tcp  iT^  3;"r  .i  tp  u'*^^  Q"?  'npbri-i  inHi 

:iT  A'      •    :     -  •  T  •    ••    :     "^      — .•    '      T         viv 

'-  I    T  T         •■    T  :  •  '  :  v  -:  •  T      : 

IT     -  T    ••  T     :  •    t:      T  T  AT    T  •  •. 

V    :     :  -  'vit-  t    :      ■  :  t    •  :  at   •  : 

Dnt  DDi.i:b  D^P/':3■^^5  12/^  r^D^i:/  DiDnjr  nà?:t:/ 

•T  V     ::v:  v   :    -      :-  a-  ::  v       ••'t  t  t    : 

-::  !•-         -•■:-:  tt:  t 

D  :  niTij  1^2  r\^:D2  n:feD  0^22  rùD2  p:»* 

eT         :  •    :  t   ':.   •   :  t  :    •  vat  :  t    •     ;       '      ■ 

ij^Sn  diD2  "O^DS  int:^  ^:b  n^nin  nijin^  ni"'»  "«bib 


_  ,89  - 

■"•IT     T.      .     ^  llî    -;    -    '   V  T  "  T'  :     •  T  • 

étn  ivm  ro  :  ^>ào  d^*::'^  dd^-'p  >'D'^  ^^th  nbçn 
rtr^b  ï^  :  V^n  ib-in  tri?  n^sr:  DD^b^yo  >^n  ^l'çn 
'iD''"'  Dln''  TOD'Z;  î'i'^n  T'W:^  uS'^*^  mz;"'i'i  Du*«"î 

a.  Cieux ,  écoulez  ;  terre ,  prêle  l'oreille  ;   c'est  Jehova   qui 
parle  ;  Des  enfants  que  j'ai  rendus  puissants  et  que  j'ai  élevés  à 
une  haute  gloire,  m'ont  indignement  trahi.  3.  Le  bœuf  connaît 
Son  possesseur,  et  l'âne  l'auge  de  son  maîtie  ;  Israël  n'en  sait 
pas  autant;  mon  peuple  n'a  pas  cette  intelligence.    4-  Nation 
malheureuse  et  criminelle,  peuple  chargé  de  vice.^,  race  de  mal- 
faiteurs, enfants  dénaturés  !  ils  ont  abandonné  l'Éternel  ;  ils  ont 
quitté  avec  dédain  le  saint  d'Israël;  ils  se  sont  éloignés  de  lui! 
5.  Où  vous  frapper  désormais,  si  vous  continuez  vos  excès?  Toute 
tête  est  malade,  tout  cœur  est  percé  de  douleur.  6.  De  la  plante 
des  pieds  au  sommet  de  la  tèlc,  rieu  n'est  intact:  ils  sont  tout 
couverts  de  blessures,  de  meurtrissures  et  de  plaies  invétérées, 
qui  n'ont  été  ni  liées  ni  bandées,  ni  amollies  par  l'huile.  7.  Votre 
pays  est  dévasté  ,  vos  villf^s  en  décombres   briMces  par  le  feu 


—  igo  — 
ennemi;  vos  champs  ?  les  ennemis  les  ravagent  sous  vos  yeux , 
ils  sont  désolés  comme  une  ville  prise  d'assaut.  8.  La  citadelle  de 
Sion  est  restée  seule  comme  la  hutte  dans  la  vigne ,  comme  le 
khan  dans  une  solitude  aride,  ou  comme  une  ville  assiégée.  9.  Si 
Jehova  Tsebaoth  ne  nous  eût  laissé  ces  faibles  restes,  nous  serions 
presque  comme  Sodome;  nous  ressemblerions  à  Gomorrhe. 
10.  Écoutez  donc  :.  aintenant,  chefs  de  Sodome  :  prêtez  l'oreille 
aux  instructions  de  notre  Dieu,  peuple  de  Gomorrhe.  11,  la. 
A  quoi  bon  le  grand  nombre  de  vos  victimes,  quand  vous  venez 
vous  présenter  devant  moi  ?  qui  demande  de  vous  ces  offrandes, 
quand  vous  venez  fouler  mes  parvis,  dit  l'Eternel  ?  Je  suis  rassa- 
sié des  holocaustes  des  béliers,  et  de  la  graisse  des  taureaux  ;  je 
ne  trouve  nul  plaisir  dans  le  sang  des  veaux,  des  agneaux  et  des 
boucs.  i3.  Lorsque  vous  célébrerez  désormais  vos  nouvelles 
Lunes  et  vos  Sabbats,  ne  m'apportez  plus  vos  frivoles  présents  ; 
c'est  pour  moi  un  encens  de  désagréable  odeur  ;  je  ne  peux  voir 
votre  iniquité  mêlée  à  vos  fêtes.  Mon  âme  abhorre  vos  néomé- 
nles  et  vos  solennités  ;  elles  me  sont  à  charge  ;  je  suis  las  de  les 
supporter.  i5.  Quand  vous  élevez  les  mains  vers  moi,  je  détourne 
mes  yeux  indignés  ;  et  vous  avez  beau  m'adresser  prière  sur 
prière,  mon  oreille  est  sourde  à  votre  voix;  vos  mains  sont 
teintes  de  sang.  i6.  Lavez-vous  donc,  ef  purifiez-vous  de  vos 
crimes  \  ôtez  de  devant  mes  yeux  la  perversité  de  vos  œuvres  j 
cessez  de  commettre  le  mal.  17,  Apprenez  à  faire  le  bien;  pra- 
tiquez la  justice  ;  faites  droit  à  l'opprimé,  et  prenez  en  main  la 
cause  de  la  veuve  et  de  l'orphelin. 

Analyse.  4.  —  a>y-iQ.  Rac.  njJn-  —  a»n'n>ya  de  Tinï^  qui 
en  Hiphil  signifie  dans  un  sens  moral,  corrompre  ses 
mœurs.  —  -1"\Î3  de  tt.  —  5.  ^1371  de  nD3-  —  mO»  Rac.  n^Q  ou 

mo*  —  >n .  Rac.  nn  —  6.  ona-  Rac.  ooii  •  —  nnD  Rac.  nio- 

Ce  mot  ne  se  trouve  que  deux  fois  dans  la  Bible,  ici  et  Juges  i5, 
i5.   On  le  traduit  généralement  par  humide,  vert,  frais,  récent; 


—  igi  — 
mais  si  l'on  lait  attenlion  au  contexte  de  ces  deux  passages,  on 
verra  qu'il  est  plus  naturel  de  donner  à  ce  mot  une  signification 
toute  contraire.  Car  pour  ce  qui  concerne  le  passage  des  Juges, 
il  est  bien  plus  vraisemblable,  que  la  mâchoire  que  Samson 
trouva  par  hasard  sur  son  chemin,  était  plutôt  sèche,  que  fraîche. 
Mais  ce  passage-ci  nous  offre  une  preuve  plus  forle  et  pis  sûre; 
c'est  que  l'expression  amollir  par  l'huile  qui  se  rapporte  évi- 
demment a  n''"1I3  n2D  5  '^s  convient  nullement  à  une  plaie 
fraîche  et  humide,  mais  bien  à  une  plaie  sur  laquelle  le  pus  se 
sèche  et  se  durcit  faute  de  soin.  —  !j-j|  pour  i-)~iT;  de  Tit,  ^17; 

:  -T 

compar.  avec  i^s».  —  7.  QnT  •  Rac.  "T)ï  ;  conipar.  avec  mi*  ;  ce 
mot  signifie  ici  assiégeant ,  ennemi.  —  8.  ,"130  •  Rac.  ^SQ.  — 
n^lSo  >  littér.  passe  nuit.  Rac.  nS-  —  îlti^pQ  j  nous  avons  pré- 
féré  traduire  ce  mot  par  solitude  aride,  ce  qui  est  très-conforme 
&  la  Rac.  Hï^p  >  plutôt  que  de  supposer  le  changement  de  V^  en 
^  pour  le  rendre  par  champ  de  citrouilles ,  comme  on  le  fait  or- 
dinairement. —  9.  L'Athnach  qui  est  dans  le  mot  13];D2,  devrait, 
ce  semble,  être  attaché  au  mot  précédent  l>")u/''  —  'o*  nilD  de 
JT1> ,  il  a  instruit.  —  xi,  12.   Nous  avons  été  obligé  de  fondre 

TT 

ces  deux  versets  ensemble  pour  ne  pas  fausser  le  sens.  —  DnB- 
Rac.  113  ,  113.  —  niKiS  est  évidemment  pour  riiKiS-  —  UCn 
est  pris  adverbialement  pour  D)3'l3.  —  i3.   fcji^p  pourî,{-)nîj'  — 

»5.  rht^n.  Rac.  ^Sa.  —  16.  -Qin  pour  ^^iir^n  de  nDT- 


-«=a»e+s>58&(-(ca 


IIMW  faBWMaaaii m  i  art»  mwwi»— i» ingT^r.-nnrwj— rtnwatagBgEBiga 


PRINCIPES 


OE 


CHALDAIQUE 


PREMIERE  PARTIE. 


SIGNES  ÉLÉMENTAIRES. 

I.  Il  y  a  en  Chaldéen  comme  eniiébrei/,  n-^i  lettres  qui  ont  le 
même  ordre,  les  mêmes  figures,  les  mêmes  noms  et  la  même  va- 
leur. Les  Chaldéens  ont  aussi  les  points-voyelles  raassorétiques, 
ainsi  que  les  signes  auxiliaires  des  H<5breux.  La  division  des 
lettres  est  également  la  même  dans  les  deux  langues  ;  mais  la  per- 
mutation des  lettres  du  même  organe  est  plus  fréquente  en  Chal- 
déen. Ce  qu'il  y  a  de  particulier  encore,  c'est  :  i°  Que  les  Chal- 
déens emploient  l'j{  presque  partout  où  les  Hébreux  se  servent 
du  n  .  Cependant  quand  Vu  est  final,  et  qu'il  est  immédiatement 
précédé  d'un  autre  H,  il  sechange  en  n  ,  ainsi  n^ri»Sn  troisième^ 

T  T     •    : 

pour  KKi^Sn*  D'autres  fois  au  contraire,  le  n  se  met  à  la  place 
de  l'K  ;  KVôprinS  po^tr  Uter,  au  litu  de  nSï^priilS  5  2"  Que  le 
"f  est  servile  et  Je  ^  radie.  ;  5»  Que  le  Scheva  est  très-souvent 
quiesc,  même  après  une  voyelle  longue  qui  n*csl  point  affectée 


—  194  — 
de  l'accent   tonique  :  nri"1133  (guebourtâ)  courage  ;  4"  Que  le 

T    :        : 

Daguesoh  fort  se  compense  souvent  par  un  3  :  y^^Q  pour  yr^Q 
science;  ni^D  pour  niO  ""  tribut;  qu'il  se  perd  sans  compen- 
sation beaucoup  plus  souvent  qu'en  hébreu,  ou  qu'il  se  compense 
en  écrivant  deux  fois  la  lettre  qu'il  devait  doubler  :  r>DOj;  pour 
î'Oy  peuples;  5°  Que  le  Mappik  ,  plus  usité  qu'en  hébreu, 
n'exige  point  le  fatach-furtif  après  un  Tséré  :  qu'ainsi  l'on  écrit 
n^SD  -^^^  livre,  et  non  ni9D  >  6°  Que  l'ace,  tonique  est  encore 
plus  souvent  qu'en  hébreu,  sur  la  dernière  syllabe  ;  7»  Que  les 
ace.  disjonct.  ne  changent  les  voy.  brèves  en  longues,  que  très- 
rarement  ;  8"  Que  les  mots  cliald.  ne  diffèrent  presque  pas  des 
motshébr.,  puisque,  outre  tous  ceux  qui  sont  absolument  sem- 
blables, la  plupart  n'ont  d'autre  différence  qu'une  lettre  ajout- 
tée,  retranchée,  transposée  ou  changée  en  uue  autre  :  KDID 
trôjie,  etc.,  hébr.  j<03  ;  de  même  xij^  homme;  p'7n  champ ;héhr. 
Vl2ii  >  pSn  etc.  ;  enfin  ^nS  fer;  tarn  or;  -^^^  pierre  ;  VCjnt^ 
«erre,  etc.; hébr. Snn.  3n7,  "llï^V''.^'  ^^^' 


SECONDE    PARTIE. 


DES  DIFFÉRENTES  PARTIES  DU  DISCOURS. 

•2.  On  peut  compter  comme  en  Hébreu  neuf  parties  du  dis- 
cours, et  les  réduire  égalemeut  à  trois. 


—  195  — 

CHAPITRE  PREMIER. 

DE  L'ARTICLE  ET  DES  PRONOMS. 

3.  L'Art,  sert  comme  en  hébr.,  à  déterminer  la  signif.  vague 
d'un  nom  ;  c'est  pour  cela  qu'on  l'appelle  emphatique,  du  Grec 
i/ifciivo>,  je  fais  voir.  Je  moîitre,  j'indique;  sa  forme  est  t{  et 
quelquefois  f^  ;   on  l'attache,  non  au  commencement  du  nom, 

T 

mais  à  la  fin,  comme  en  Suédois,  etc.:  jiK  signe,  j^nK  le  signe. 

T  T     T 

Il  en  sera  traité  plus  au  long  dans  le  Chap.  des  Noms. 

4.  Les  Pron.  sont  ou  Personnels,  ou  Démonstratifs,  ou  Rela- 
tifs, ou  Inferrogatifs.  Le  pronom  person.  se  divisç  en  isolé  et 
en  suffixe. 

PKONOMS  ISOLÉS. 


s.  m.  N3K,  nJN  J^- 

le  pers.   i  ''''■■        T-: 

pi.  m.  Njn3 1  N:n3K  »  nana»  nous. 

S.  c.  nn3N,  nax  ^". 

2°  pers.   l      .  '■  •'      '''     e 

»  pi.  m.  pr)3x,  \^m,  f-  pJiJK ,  \'>m  vous. 

s.  m.  Kin  ^"*  >  ^'  NNT  ^^^^» 
2*  pers.    { 

pi.  m.  |lQn,   icn,  p3Ke«x;  f.  y»3KeZ/e. 


♦  Le  pron.  nnaK,  qui  ne  se  rencontre  que  dans  Daniel,  tient 
le  3  du  cliald.  et  le  ^  de  l'hébreu,  et  devrait,  d'après  ses  con- 
sonnes, se  ponctuer  ^^3^î  •  On  trouve  dans  les  Targums,  i°  pt( 
au  lieu  de  fci3n2N  5  2°  ilJK,  JHN  au  lit^u  de  nnjN  }  3°  Kin»N, 
in3K  Ka^jN^iS  pour  Nin  i  et  au  lém.  K^^»N  ,  M»N,  Nn'Npour 

:    •         T  T'  ....... 

ii>n  ;  au  pi.  pan,  pj^n  pourpi^  ;  et  au  fém.  p3n  ,  pj>n  >  piK 
pourp3K.* 


—  196  ^ 

PRONOMS  SUFFIXES  JOINTS  A  UN 


l'p. 


a*p 


Nom  pluriel. 

s.  c.         ♦  de  moi,  mon, 

ma. 

Ipl.c.    Jî3     de  nous ,  no- 

tre. 

s.  m.    "t   ,rT    i-riydetot, 
\<t    i<"   »<• 

ton. 
pl.m.jlD ,  u2^.'^3devous, 

v^ire. 
s.   m.    n     de  lui ,  f.  n 

<••  <T 

d'elle ,  iOM. 

P*  \  pi.  m.  jin .  on  ^'<î".2^  ;  f» 

rn,^'^^'<^>y5  leurs. 


Nom  singulier. 
♦      é/tf  »7io» ,  mes. 

N3'  <^e  «o«5 ,  Ttos, 

i,-{1  de  lui,  f.  ji,-f     d'elles,  leurs. 

•    <  T  <T 

ï-jn»  d'eux.  iém\n.\;;\>  d'elles  t 


5.  Les  pron.  dcmonstr.  sont  |T ,  -îj'l'  masc.  ce,  celui-là  ;  j^i , 
rtl ,  nn  f»  celle-ci.  cela  •  pi  c.  celui-ci,  celle-ci;  pi.  Ss  j  rt^K 
m.  ceux-ci,  pSb<  5  Î^S  c-  celui-ci,  celles-ci.  Dans  lesTarg.,  on 
lit  aussi  prj,  -|>ri ,  on,  taï-t  et  p-jn  celui-ci;  n^-]  celle-ci; 
ni  celle-ci  et  celles-ci. 

*  Nl>  N*3"l  ;  n^T  sont  souvent  employés  comme  masc* 

T  T  ;  '  T  :■ 

6.  Le  pron.  relatif  est  yr\  gui,  lequel,  laquelle,  etc.  Il  s'em- 
ploie pour  tous  les  nombres,  tous  les  genres  et  tous  les  cas  ;  il  se 
joint  aussi  au  mot  suivant,  et  alors  sa  forme  devient  *7 . 

Le  pron.  interrog.  est  pour  les  person.  :  ïq  qui,  lequel,  la- 
quelle?  et  nD  ,  ND  <7«02?pour  les  choses  inanimées.  Suivi  de 

T  T 

»r; ,  le  pron.  nDs  XCloit  se  leudrc  par  ce  ;  11  HQ  ce  que. 


—  -197  — 
CHAPITRE  SECOND. 
DU  VERBE. 

7.  Le  Verbe  en  chaldéen  revêt  six  Formes  qui  modifient, 
comme  en  hébreu,  et  son  sens  et  la  manière  de  le  conjuguer. 
Parmi  ces  six  formes,  il  y  en  a  trois  actives  et  trois  passives  qui 
leur  correspondent  5  elles  tirent  toutes  leur  nom  de  l'ancien 
paradigme  7j;£j .  Ainsi,  la  I«  se  nomme  Pe An/;  elle  correspond 
au  Kal  des  Hébr.  ;  c'est  d'elle  que  dérivent  toutes  les  autres  ;  la 
Ile,  qui  est  sa  passive,  Ithpehal;  la  III»,  qui  répond  au  Pihel  des 
Hébr.,  Pahel;  la  IV«,  sa  passive,  Ilhpahal;  la  V^,  Aphel,  c'est 
VHiphil  des  Hébr.  ;  la  VI*,  sa  passive,  Ittaphal. 

8.  L'infin.  prend  à  la  i«  Forme  la  caractéristique  Mem  [^ 
placée  devant  la  le  rad.  Dans  les  autres  Formes,  au  lieu  de  ce 
Mem,  c'est  un  Alef  précédé  de  deux  Qamets,  qu'il  ajoute  à  sa  3^ 
rad.  Précédé  de  particules,  l'infinitif  devient  Gérondif,  comme 
en  Hébreu. 

9.  Il  y  a  deux  Participes ,  l'un  actif,  l'autre  passif,  le  i«r  se 
nomme  Pahel,  de  la  forme  qu'il  a  en  Pehal.,  ou  Bënoni,  à  cause 
de  son  analogie  avec  ce  participe  hébr.  ;  le  2«  Pehil,  parce  que 
c'est  encore  la  forme  qu'il  a  en  Pe/ial;  il  correspond  au  Pahoul 
des  Hébr.  Les  Formes  I^,  IV^  et  VP  n'ont  que  le  part.  Bénoni. 

10.  C'est  ordinairement  la  3^  pers.  du  prétérit  qui,  représen- 
tant la  racine  du  Verbe,  sert  à  former  toutes  les  autres  parties  du 
Verbe  au  moyen  des  pré  formantes,  des  adfortnàntes  et  des  ca- 
ractéristiqîies. 

11.  Ainsi,  ajoutée  à  la  rac,  l'adforra.  ^  ,  indique  la  5»  pers. 
fém.  du  prêt.;  p,  laa*  com.;  ]i>  ^^  ^'  com.  Auplur.,  !|  la  3*  m.j 
—  N  la  3*  f.  :  —  ïin  la  2*  m.  ;  — '  TH  la  2e  f*;  —  SJ  la  !«  c. 

19..  Les  adform.  de  l'impér.  sont  :  »,  qui  indique  la  2^  pers. 

26 


^  19S  - 

Sîrtg.  fém.  :  —  ^  ,  qui  indique  la  o.^  pi.  raasc. }  -~  {>J3,  la  it  plur. 
fém.  Celles  du  fut.  sont  :  7»  ,  pour  la  2=  fém.  sing.  ;  —  7!) ,  pour 
les  2»  et  5«  plur.  m.;  —  ?  ,  pour  les  2*  et  3»  plur.  f.  De  plus 
le  fut. ,  en  se  formant  de  l'impér.,  prend,  comme  en  hébreu,  les 
préforra.  >,  Ti»  jj  X>  c.-à-d.  j^  pour  la  x  pers.  sing.  cora.;  — 
3  pour  la  !*  pi.  com.  ;  —  -|  pour  les  2c  pers.  de  tout  genre  et  de 
tout  nombre  ;  —  >  pour  la  3e  masc.  sing.  et  pour  les  3^  pi.  m.  et 
f.,  tandis  qu'en  hébr.»  c'est  le  n  qui  indique  la  5'  pi.  fém.,  la- 
quelle ne  conserve  quelquefois  le  1  du  masc.  que  par  un  pur  Chal- 
daïsme  (Gram.  Hébr.  n.  160). 

*  Les  préforra.  et  les  caractér.  prennent  régulièrement  un 
Scheva  ,  et  si  elles  se  trouvent  quelquefois  affectées  d'une  autre 
voyelle  ,  ce  changement  ne  s'opère  que  par  la  règle  d'euphonie 
qui,  comme  en  hébreu,  ne  permet  pas  le  concours  immédiat  de 
deux  Schevas  de  suite  au  commencement  d'un  mot.  * 

i3.  Les  verbes  se  divisent,  comme  en  hébreu,  en  parfait  et 
imparfaits;  ceux  qui  ont  parmi  leurs  radie,  une  gutturale  ou  urt 
T,  éprouvent  également  des  anomalies  de  voyelles,  produites  par 
la  nature  même  de  ces  lettres.  Tous  éprouvent  encore  divers 
changements  quand  on  y  joint  les  suffixes. 

14.  Outre  les  iormes  principales ,  il  en  est  quelques-unes  de 
particulières,  c. -à-dire  qui  sont  rarement  usitées,  comme  Scha- 
phel  et  sa  passive  Ischtaphal.  Ces  formes  particuhères  n'offrent 
aucune  difficulté  pour  la  manière  de  les  conjuguer. 

*  Le  Paradigme  R  qui  est  à  la  fm  de  la  Grammaire,  présente 
à  la  fois  les  six  Formes;  la  YP  Itiaphal,  n'est  usitée  que 
dans  les  Tragums  ;  ell«  est  remplacée  dans  Daniel  et  dans  Esdras 
par  VHophal  des  Hébreux.  La  foriue  Hithpahel  n'a  pas  de  cor- 
respondant en  Chald.*;  mais  on  se  sert  pour  exprimer  le  sens 
réfléchi,  de  Ithpekal  ou  Ithpahal.  Les  observations  suivantes  font 
connaître  les  exceptions  principales,  mais  ne  les  renferment  pas 
toutes.  Pour  abréger,  nous  avons  omis  les  citations  des  passages 


—  »99  -^ 
de  la  Bible   où  se   trouvent  ces  exceptions  ;    d'ailleurs   notre 
Lexique  les  indique  généralement  toutes.  Quant  aux  verbes  qui 
ne  sont  usités  que  dans  les  Targums,  ils  sont  spécialement  déter- 
.injaés  par  le  mot  abrégé  Targ.  * 

Observations  Gêné r aie o. 

i5.  Ou  trouve  quelquefois  des  Formes  purement  hébraïques 
ou  qui  en  appi'ochent  ;  731'  *^  pourra  y  pour  ^y ,  etc.  7|'73> 
tu  as  pu,  etc.  Kn /DK  ^"  as  mangé,  etc. 

16.  Le  Tséré  se  trouve  souvent  dans  les  Targ.  suivi  d'un  > 
quiescent  n»J?D'J  j''^i  enietidu;  y)2*-»^  entendant;  "î»3yriK  i^  « 
été  fait,  etc. 

r^  17.  La  voyelle  qui  précède  immédiatement  les  adform.assvllab. 
!|  et  s  du  prêt. ,  >   et  !j  de  l'impér.,  ne  se  change  pas  en  Sclieva, 

T  • 

comme  en  hébr. ,  parce  que  l'accent  tonique  ne  descend  pas  sur 
ces  adforra.  Il  n'en  est  pas  de  même  au  fut.,  à  cause  sans  doute 
du  r  qui,  étant  ajouté  à  ces  adform,,  attire  à  ellesl'accent  tonique, 
comme  en  hébreu. 

*  Dans  les  formes  passives,  le  ^  caractér.  se  transporte  après 
la  le  rad.,  quand  elle  est  une  des  dentales^  déplus,  il  se  change 
en  Daleth  après  le  Zayin ,  et  en  Teth  après  le  Tsadé  ;  enfin  il 
s'assimile  à  la  i«  rad.  qu'on  double  alors  par  un  Daguescb,  quand 
cette  1*  radie,  estn,  Met  '7  (Gram.  Hébr.,  n.  2i3,  2i4).* 

18.  La  3*  pi.  m.  du  prêt,  prend  parfois  dans  les  Targ.  un  y 
parag.  TlinX  »^-s  ont  fait,  etc.;  et  la  préform.  du  futur  î  est 
remplacée,  comme  en  Syriaque  par  un  a  dans  les  Targums  des 
Proverbes. 

Observations  sur  Pehal  et  Ithpehal. 

19.  Au  Prêt.  Pehal,  la  ae  radie,  a  quelquefois  un  Tséré  ou  un 
Cbirik  le  plus  souvent  bref  :  3ip  il  s'est  approché;  py\  il  a  crié; 


—   200    — ■ 


jl>uy  a  a  pensé  ;  rarement  un  Cholem  :  ^IDI;  il  a  dormi,  ïarg. 
—  On  trouve  à  la  3»  pars.  sing.  f.  npSo  ^11^  "st  montée;  ripîî3 
elle  est  sortie.  Ce  Ségol  se  trouve  toujours  quand  la  le  oU 
la  2=  rad.  est  une  gutt.  Le  Scheva  dont  la  i«  radie,  est  affectée 
au  masc,  reste  au  fém.  dans  les  verbes  terminés  en  Tséré, 
Chirik  et  Cholem  :  ]nSl33  ^l^e  a  cessé ,  etc.  Cette  même  pers. 
se  termine  par  deux  Ségols ,  quand  la  deinière  rad.  est  un  ^  : 
mnX  ^11^  o-  dit;  et  par  deux  Fathachs,  quand  elle  est  une  des 
gutt.  :  j^P3jnï;n  <i^l'^  «  été  trouvée.  Ceci  est  applicable  aux 
autres  Formes.  —  A  la  i«  pers.  n"ipK  /^«»  dit,  pour  DipKj  à 
cause  de  la  guttur.  j{. 

*  Les  verbes  terminés  en  Tséré  et  en  Chirik ,  conservent  ce 
Tséré  ou  ce  Chirik  au  plur.  du  prêter.  De  plus,  ce  Chirik  et  ce 
Tséré  reparaissent  quelquefois  dans  les  autres  temps ,  les  autres 
modes  et  les  autres  Formes  du  Yerbe.  * 

20.  A  rinf.,  le  q  prend  ordinairera.  un  Ségol,  quand  la  irc 
rad.  est  une  gutt.  :  la^.J'bS  pour  faine.  L'Infin.  prend  souvent 
les  Formes  SiûpD  >   btjpÇ  Targ. 

21.  Le  Fut.  se  termine  souvent  en  Fathach ,  quoique  la  der- 
nière rad.  ne  soit  pas  une  gutt.  Il  se  termine  aussi  quelquefois  en 
Chirik,  en  Tséré,  en  Cholem  et  en  Schoureq;  ce  qui  a  lieu 
aussi  à  l'Impér.  ,  surtout  dans  les  Targ.  Les  préform.  du  fut. 
prennent  ordinairement  un  Falliach  devant  une  guttur.  Ceci  est 
encore  applicable  aux  autres  Formes. 

•11.  Le  part.  Benoni  se  termine  en  Fathach,  quand  la  dernière 
rad.  est  f7  ,  n»  J7  >  !•  Ceci  est  encore]  applicable  aux  autres 
Formes. 

20.  Le  part.  Pehil  dans  Daniel  et  Esdras ,  prend  souvent  les 
adform.  du  Prêt.,  et  se  conjugue  ainsi  :  /»l3p  ^l  ^  <?^e  ^^^i  n^'Mp 
elle  a  4té  tuée,  ilS'Sp  ni.  iu  as  été  itié,  f|S'l3p  f»  tuas  été  4iKô, 


—    201    — 

^^^llip  j'aie  té  tué,  ^TlDp  Usant  été  t.  Nb>pp  elles  ont,  finVoi? 
vous  avez,  K37>l3p  «om*  avons  été  tués. 

24.  Ithpehal  prend  souvent  dans  Daniel  et  Esdras  pour  syl- 
labe caractér.  nn  ^u  lieu  de  nK«  Quelquefois  {{  prend  un  Ségol 
1^.  De  plus,  dans  cette  Forme  aussi  bien  que  dans  les  autres  pas- 
sives ,  I'k  disparaît  devant  les  préform.  du  fut.  et  le  Mem  du 
part.,  en  donnant  sa  voyelle  à  ces  lettres^  7lDpr)>,   SlSpriQs  pour 

25.  Pour  la  3«  pers.  f.,  voy.  n.  ig.  A  la  2^  pers.,  la  3e  rad., 
quand  elle  est  une  gutlur. ,  prend  un  Fathach  furtif  au  lieu  du 
Scheva  :  nnsn^H  '"  ^^  été  trouvé. 

16.  L'infin.est  avec  on  ^  au  lieu  de  j}  comme  nStîpnnS  potir 

T  T  I  :  :   •    : 

être  tué.  Ce  qui  a  lieu  aussi  dans  les  autres  Formes  du  Verbe. 
Le  part.  Benoni  change  son  Tséx'é  final  en  Sègol  devant  le  Mak- 
kaph  ;  "inyno  fait;  au  plur. ,  pour  éviter  le  conconrs  immé- 
diat de  trois  Schevas,  celui  de  la  i»  rad.  se  change  en  Fathach  : 
f»3nîrïD  donnés,  pour  l'artiHa- 

Observations  sur  Pahel  et  Ithpalial. 

27.  Quand  la  2»  rad.  est  une  gutt.,  ou  uu  ^ ,  le  Daguesch  qui 
forme  un  des  cai'actères  essentiels  de  ces  deux  Formes,  se  com- 
pense ordinairement  par  une  voyelle  longue  :  nD"13  j'^^  béni; 
Sna/MD  troublé,  etc.  Mais  le  Daguesch  se  perd  aussi  quelquefois 
sans  la  présence  d'une  lettre  guttur. ,  et  alors  la  compensation 
fait  naître  quelques  formes  particulières,  qu'on  peut  en  effet  rat- 
tacher a  Pahel,  et  comparer  aux  Formes  particulières  du  verbe 
hébreu  (Gram.  Hébr.  n.  216 — 221)  ;  ainsi  ^^ip  il  a  porté,  Targ. 

'y>X'tl  il  «  enlevé,  hlS^  »^  «  confondu,  de  SS3,  Targ.  Les 
Verbes  quadrilitères,  c.-à-d.,  qui  comptent  quatre  radicales  dif- 
férentes, ont  encore  avec  la  Forme  Pahel  la  plus  grande  analo- 
gie :  aipp  il  a  accusé,  Targ. 


—    202    — 

28.  Le  part.  Pehil  quand  la  2e  rad.  est  une  gutt,  ou  uu  t  , 
se  confond  par  sa  forme  avec  le  part.  Benoni  ;  il  n'y  a  alors  que 
le  sens  de  la   phrase  qui  puisse  les   faire   distinguer  :   3nj7D 

"  T     î 

mêlé,  etc. 

*  La  forme  Ithpahal  est  nommée  par  beaucoup  de  Grammai- 
riens Ithpahel;  mais  cette  dénomination  paraît  peu  exacte,  parce 
que  la  terminaison  régulière  de  cette  Forme  passive  est  par  uu 
Fathach  et  non  par  un  Tséré.  * 

Observalions  sur  Aphel  et  Ittaphal. 

29.  La  caractér.  j^  à^ Aphel,  est  le  plus  souvent  remplacée 
dans  Daniel  et  Esdras,  par  un  ,-{.  De  plus,  elle  disparaît  devant 
les  autres  serviles,  telles  que  les  préforraantes  du  futur  et  le  Q  des 
participes^  en  donnant  à  ces  lettres  sa  propre  voyelle.  Il  y  a  ce- 
pendant quelques  exceptions  :  n3ï^nn  ^"  trouveras;  nfiïnriD 
accélérant,  etc. 

*  On  peut  remarquer  que  le  Tséré  de  la  2^  rad.  se  change  en 
Chirik  bref,  devant  les  adform.  j{,  1  dn  prêt.,  et  »,  n  de  l'imp.  * 

30.  Ittaphal  prend  dans  le  j^  de  la  caractér. ,  un  Daguesch, 
pour  compenser  l'{^  caractér.  de  la  Forme  active  Aphel;  de  plus, 
en  disparaissant,  l'jj  donne  sa  voyelle  à  la  servile  qui  le  précède  : 

bîpprtK,  pour  SçipNnx- 

*  Quant  aux  anomalies  des  voyelles ,  qui  dans  les  5  dernières 
Formes  sont  occasionnées  ou  par  la  présence  d'une  gutt. ,  ou 
parce  que  le  prêter,  ne  se  termine  pas  par  sa  voyelle  ordinaire, 
il  en  a  été  question  dans  les  Observ.  sur  Pehal,  et  Ithpehal. 

Verbes  iMyARFiXTS. 

3i.  Les  "Verbes  Imparfaits  sont  comme  en  Hébreu',  défectifs 
ou  quiescents. 


•—  2o3  — 

I.    Verbes  défectifs, 

Défectifs  ^hé-l^oun. 

02.  L'imperfection  de  ces  verbes  consiste,  comme  en  Hëbr., 
1*  en  ce  que  toutes  les  fois  que  le  3  ,  précédé  d'une  adform.  ou 
d'une  caractér.,  se  trouve  affecté  d'un  Scheva  muet,  il  s'assimile 
à  la  lettre  suivante,  que  l'on  double  par  un  Daguesch  j  ce  qui  ar- 
rive seulement  à  l'inf.  et  au  fut.  de  Pelial,  dans  tout  Aphel,  Itta- 
phal  et  Hophal,  quand  il  est  usité  j  1"  en  ce  que  le  3  se  perd  par 
aphérèse  ou  simple  retranchement  sans  aucune  compensation  à 
l'impér.  de  Pehal.  Partout  ailleurs  ces  verbes  se  conjuguent 
comme  le  verbe  Parfait.  Ainsi  pQp  il  est  sorti,  se  conjugue 
comme  il  suit  : 

PeAaZ.Impér.pr),  ^pg;  plur.  ^pj  ,  ^^3^3.  Fut.  pg»,  prjri,  pgp, 

î^psri,  p?^  î  plur.  •jîips»,  ■jps» ,  ppïpn,  y^;pT\ ,  ps: .  i«f-  pan . 

Aphel.    Prêt,    ps^^ ,  npSN! ,  r\pDii  ,  n]3DK  j  plur.  Tjpsj^  ,  ^ps^,. , 

^inpsx,  ]rip3s ,  ^*:p^^i5  •  impér.  psx ,  'psK;  plur.  ^p^^ .  K3p^^?. 
Fut.  pt3j ,  psn ,  psn ,  i^pin ,  pst^  ;  p^"''-  pp?: ,  jpa: .  ppsn , 

IpSn ,  p32  •  I"f-  XpDX  •  Part.  Bénoni  pgq  ;  Pehil  p^a  • 

Ittaphal.  Prêt.  p3n« ,  npBHiX ,  npBHN  .  eic.  Impér.  pE^j^ , 

^j:5snN>etc.  Fut.  pBn^  pBxin,  PBnrj,  ppênri,  etc.  inf.xj^snK, 
Part.  pônn. 

Hophal.  Prêt,  pgn  ,  etc. 

53.  Il  faut  remarquer  i"  que  ces  verbes  se  conjuguent  assez 
souvent  comme  le  verbe  Parfait  ;  n"  que  l'Inf.  de  Pehal  se  ter- 
mine souvent  dans  les  Targ.  en  Tséré  ou  en  Cliolem,  aussi  bien 
que  l'Impératif^  qui  se  termine  de  plus  en  Fathachj  5"  que  le  Futur 
se  lermine  en  Tséré  et  en  Ségol  devant  le  Makkaf;  4"  1"^  dans 


—    2o4    — 

Daniel  et  Esdras  l'j{  caractér.  à^Jphel  se  change  fort  souvent  en 
n  ,  et  que  ce  ,t  se  conserve  souvent  devant  les  préform.  et  les 
autres  serviles  caractéristiques,  comme  dans  leverbe  Parfait  (a)  ; 
5°  que  dans  cette  même  Forme ,  le  Daguesch  se  perd ,  mais  très 
rarement,  sans  compensation  :  JinH  '**  feras  descendre  Esr.  6,5, 

34.  Cette  classe  de  défectifs  comprend  encore  quelques  verbes 
dont  la  1*  rad.  est  un  »,  et  qu'on  nomme  défect.  Phé-Todj 
comme  ^2"*  et  73»  il  a  pu.  Ces  verbes  sont  soumis  aux  mêmes 
imperfections  que  les  défect.  Phé-Noun;  cependant  le  »,  perdu 
se  compense  quelquefois  par  un  No  un,  et  non  par  un  Daguesch  : 
>?13n  '«  sauras,  etc. 

Défectifs  Ayin  ou  Défectifs  Ajiu  doufclé. 

35.  Les  verbes  qui  redoublent  leur  a^  radio,  comme  pM  il  a 
brisé,  perdent  quelquefois  cette  2*  radie,  et  la  compensent  par 
un  Daguesch.  Mais  le  Daguesch  ne  se  met  pas  toujours,  comme 
eu  Hébreu,  dans  la  5*  radie;  il  se  place  aussi  dans  la  i*.  Or  il 
se  place  dans  le  i*rad.  toutes  les  fois  qu'il  se  trouve  au  com- 
mencement du  verbe  une  préform.  ou  une  caractérist.  quel- 
conque ;  et  il  se  met  au  contraire  dans  la  3*  rad.  dans  les  cas  où  il 
n'y  a  aucune  de  ces  serviles  préfixes ,  et  que  de  plus  il  se  trouve 
quelque  adform.  jointe  à  la  racine.  Le  Daguesch  disparaît  même 
dans  ce  dernier  cas,  quand  la  3'  rad.  qui  devrait  en  être  affectée 
a  sous  elle  un  Scheva.  L'imperfection  de  ces  verbes  a  lieu  1°  au 
parf.,  à  l'impér.,  au  fut.  et  à  l'infin.  de  Pehal;  1°  dans  toute  la 
Forme  ^phel ;Z''dsns  tout  Ittaphal  et  Jïo/j/ia/.  Le  reste  se  con- 
juge  comme  le  verbe  Parfait.  Ainsi,  npT  se  conjugue  comme  il 
suit  : 


(1)  Nous  ne  ferons  pins  cette  observation  ,  parce  qu'il  faudrait  la  répéter  S  elia- 
^Hi  tspics  if  Verbe. 


—  aoD  — 

Pehal  Prêt,  p-i ,  np_T_,  rnpi,  ;i|"?-Tj  plur.  ipj,  n|31,  pn^l, 
fnpi. .  K3p-t .  Impér.  pi ,  >pi  ;  plur.  !)pT ,  j^^p-j.  Fut.  p-^»  prtfl 
P*^^  '  PP1(1  '  p-5«  5  plur.  pprr» ,  -'çrx^  ;  p  p^n  ip^j:^ ,  -r, j .  Inf. 
PIP- 

^;?AeZ.  Prêt,  p^s;,  np.^K  ,  ;;ipiX  ,  nplKJ  plur.  ipix  , 
N'Î^IX  pnpnx,  în^TM,  ^î^p■^^i!•  J^per.  p^N  >ppS';  plur.  .-ip-tx 

^^,î?n.^<  •  ^"t-  PT  ,p^n ,  p-îF) ,  l'p-rn  ;  plur.  |ip-r>,  |pT,  ^ip-^jn, 

îÇ'In.  P.T3  •    Inf.  NpnN'.  Part.  Béa.  pi^.  Pehil  p-fy  . 

Ittaphal.  Prêt.  p-jnK  ,  nplnN  >  etc.  Impér.   pr^n^'  ,  ^pinî<> 

eic.  Fut.  pnjn» ,  pnnn ,  rp'î^^  »  ^**='  ^^^^'  p3rP  '  ^"^-  ^î^ïï?^*  • 

Hohpal,  Prêt.  p-fH  ^  etc. 

36.  Il  faut  observer  x"  que  le  Daguesch  disparaît  quelquefois 
sans  compensation,  ou  est  remplacé  par  un  Noun  ;  2"  que  dans 
les  Targ.  l'impér.  de  Pehal  se  termine  souvent  en  Schoureq  et 
en  Fathach  ;  3»  que  l'anomalie  du  mot  npini  e/  elle  a  brisé 
Dan.  1,  3 ,  vient  de  ce  que  l'accent  tonique^  ayant  fait  contre 
l'analogie  un  pas  rétrograde,  le  Scheva  qu'aurait  dû  avoir  le  7 
s'est  changé  en  Tséré ,  et  le  Fathach  du  p  en  Ségol  ;  4°  que  ces 
verbes  se  confondent  avec  les  défectifs  Phé-Noun  à  Pinfin.  et  en 
partie  au  fut.  de  Pehal,  et  dans  tout  Aphel,  Utaphal  et  Hophal, 

II.    gerbes  quiescents. 

Quieseents  Phé-Alef. 

37.  L'imperf.  de  ces  verbes  consiste  principalement  en  ce  que 
l'jjj  ire  radie,  est  quiesc,  se  change  en  -j  et  en  >,  ou  disparaît 
même  entièrement  ;  mais  dans  tous  les  cas,  la  compensation  se 
fait  par  une  voyelle  longue.  Or  l'imperf.  a  lieu  i"  dans  Pehal, 
au  fut.  ^3i<)  où  ^3»  ;  à  Pinfin.  '73x2  ou  hyO  ou  même  Sdd» 
2»  dans  tout  Aphel  où  l'N  se  change  en  v  Ainsi,  Prêt.  SdIX 

27 


—  "joG  — ■ 
HdKXî  Fui.  SdV  :  Imp.  SdIKÎ  ^"f-  nSd1«;  Part.  Bén.SsiCî 
Pehil  ^3T3  ;  3°  dans  tout  Itlaphal  où  l'f^  se  change  également  en 
\.  Ainsi,  Prêt.  SdIDK  a"  li^^  ^^^  Sd^HN*  etc*  î  4°  "^^ns  l'unique 
exemple  à^Hophal  ou  l'j^  se  change  en  Schoureq  :  131^  il  a  été 
perdit,  Dan.  7,  1 1. 

*  L'impér.  de  Pehal  se  termine  quelquefois  par  un  Tsérë,  qui 
se  change  eu  Ségo)  devant  le  Makkaph  :  "StN  ^^^  Esr.  5,  ï5.* 

Quiescenls  Phé-Yod, 

58.  Ces  vérités  ont  la  plus  grande  analogie  avec  les  quiesc. 
Phc-Alcf.  Ils  sont  iraparf.  dans  les  mêmes  cas ,  et  compensent 
le  1  quiesc.  ou  retranché,  de  la  même  manière.  L'impér.  seule- 
ment est  toujours  imparf.,  tandis  qu'il  ne  l'est  ordinairement  pas 
dans  les  quiesc.  Phé-Alef.  De  plus ,  plusieurs  de  ces  verbes  se 
confondent  dans  certains  cas  avec  les  défect.  Phé-Yod.  Ainsi, 
1°  Pehal,  Prêt.  3n> ,  il  s'est  établi  ;  Impér.  27\  ?  ♦311  etc.  :  Fut. 
3n\»  o\x  3ri»,  \'>2r\T\,  etc.;  Infiu.  2{\->n  ou  3^0  î  ^"Aphel^réU 
aniK ,  etc.  ;  5°  Ittaphal,  Prêt.  afilnN  ,  etc.  ;  4°  Hophal  nQOin, 
elle  a  été  ajoittée.  Dan.  4,  53,  avec  un  Scheva  comp.  sous  le 
Samek. 

Quiescents  Ajiu-Yav  et  Ayin-Yod. 

39.  L'imperfection  des  verbes  qui  ont  pour  s^rad.  un  !^  ou 
un  ï,  comme  ^ip  se  lei'er  ;  r>'2  cotnprendre ,  consiste  principale- 
ment en  ce  que  le  i  ou  le  J  est  quiesc.  ou  disparaît  entièrement, 
et  a  lieu  aiusi  qu'il  suit  : 

I»  Dans  Pehal ^  le  !|  et  le  »  disparaissent  auPrét.,etla  1"  rad. 
prend  un  Qamets  qu'elle  Gonserve  à  toutes  les  pers.  malgré  l'adi- 
tion    des  adfonn.  :   -.■?,    n^D  »   T\^\>  >  >nsp;  plur.  tq-j  ,  etc. 

't  --î't  :  ''*'t  ••<'t  <'T 

L'impér.  fait  DTDj  le  Fut.  q!)^>_,  plur.  pQip>  ;  l'Tnf.  ajPQ ,  fla"S 


Dan.  et  Esr.  D;ins  les  Taig.  il  l'ait  aussi  niîD»  i«  Pa»l.  Béii.  CNp» 
f'  KO»p  >  plur.  r>p'p  j  f'  TD^p  •  le  Part.  Peliil  c'^i-  Cependant 
le  Pic'tcrit  qui  en  est  formé  prend  un  Qibbuls  :  T]DVJ  «^■'<?  «  ^'<^ 
posée.  Dan.  G,  i8. 

2°  Dans  IlJipehal,  le  ^  et  le  »  disparaissent  également,  et  la 
voyelle  qui  affecte  la  i»  radicale  est  ordinairciiient  un  Qamets; 
de  plus  le  fj  caractér.  prend  un  Daguesch  :  Prêt.  Dprii<  >  plur. 
IDjPnX,  pnp^priN,  etc.;  Inipér.  npmi  \Di^nN>  ^^^-'i  ^"'' 
apn^  plur.  pDpn».  etc.;  Infin.  KQp.nXî  Part.  Cp^rp- 

3°  Fahel  el  J. thphahal  oni  deux  manières  de  se  conjuguer; 
l'une  parf.  c^p  ou  n^n  ,  D'pDS  >  et  l'autre  iinparf.,  comme  en 
Hébreu  :  DDip,  DOipilN- 

4°  Dans  Aphel,  le  i  se  change  en  Cliirik  au  Prêt. ,  à  Pimp., 
au  Fut.  et  au  Part.  Bén.  Alors  la  voyelle  de  la  i=  rad.  est  ou  un 
Cliirik  ou  un  Tséré ,  et  la  caractér.  prend  toujours  un  Scheva 
dans  Dan.  et  Esr. ,  et  quelquefois  un  Qamels  dans  les  Targ. 
L'Infin.  conserve  les  voyelles  du  verbe  Parf.,  et  le  Part.  Pehil  se 
termine  en  Qamels.  Ainsi,  Pjxt.  c»:?^  ,  riQ>pN  >  etc.  ;  Imp.  D'pX 
*OIÎ?.^'  ^^^•'■>  ^^^-  C*p!)  P'"-""-  pD'p!>  etc.;  Inf.  KDpK;  Part. 
Bén.  Q>p)Q  ;  Pehil  Qpp. 

5"  Ittaphal  ne  se  distingue  de  llhpehal  que  par  le  Fathach 
qiVil  a  sous  la  i«  rad.  Prêt.  opnK  j  Fut.  Dpn''  >  etc. 

*  L'Infin.  d'Aphel  prend  avec  les  sulfixes  la  termin.  •n, 
comme  nril3nn  i^  répondre,  etc.  * 

Quiescens  Lamed-Alef  et  Laraed-Hé. 

4o.  Ces  verbes,  qui  en  Hébreu  ont  une  manière  de  se  con- 
juguer différente,  suivent  en  Chald.  la  même  analogie.  Leur 
imperfection  consiste  surtout  \°  dans  le  changement  mutuel  des 
lettres  j^et  n,  et  dans  leur  changement  commun  avec  »;  2°  dans 


—    208    -^ 

le  retranchement  de  ces  mêmes  lettres.  Ces  permutations  et  ce 
retranchement  donnent  lieu  à  différentes  termin.  pour  les  divers 
modes  et  temps  des  Formes,  et  pour  leurs  personnes.  Ainsi  : 

1°  Le  Prêt,  de  Pehal  est  dans  Dan.  et  Esr.  :  j^^j  ou  n^2 ,  «7 
a  révélé  y  et  de  plus  dans  les  Targ.  assez  souvent  >Sjl>  >S;j«  — 
Les  Prêt,  des  autres  Formes  sont  en  ♦  ou  en  '  ;  cependant  cette 
dernière  termin.  est  plus  usitée  dans  Ithpehal,  Pahel  et  Ilhpahel  : 
^^^TT'j  "h^i  ^j'îtDN;  tandis  que  la  première  l'est  davantage  dans 
Aphel  et  Ittaphal  :  t^JK  >  'S^nS  •  —  Quant  aux  autres  pers.  du 
Prêt.,  il  faut  pour  les  former,  considérer  la  term.  de  la  3'=  sing.  m. 
Or  celle-ci  se  termine  ou  en  x>  ce  qui  n'arrive  qu'en  Pehal,  ou  en 
y ,  ce  qui  a  lieu  dans  toutes  les  autres  Formes.  Dans  le  i"  cas,  la 
5«  sing.  f.  est  p\  ou  en  n  5  la  3"  plur.  m.  en  "t ,  et  la  5'  plur.  f.  en 
HN-  Ainsi,  kSs  produit  nSj ,  I^J  ,  nxSs  •  Dans  le  2«  cas,  le  »  de- 

T  T  :  T  ;  :  T<T : 

meure  aux  mêmes  pers.  Ainsi,  Pahel  terminé  en  ^  fait  a  la  5* 
sing.  f.  r,"^-;^"  à  la  5°  plur.  m.  ^^l;  à  la  3"  plur.  f.  nî<>^3. 
Quant  aux  autres  pers.,  V^  ou  le  n  se  change  en  »  quiesc.  ou 
affecté  d'un  Scheva.  De  plus  ,  les  Formes  qui  ont  la  termin.  ^ .. 
la  conservent.  A.insi  Pehal,  i^  pers.  sing.  Kfl'S-i  >  JtS-1  e*  iT^H  » 

i«  sing.  ri>b5.  'ri'^S^  3e  plur.  m.  vb? ,  2^  m.  pn^Sj,  f.  jn»S:, 
''  ^}b^.'  P^^^^>  "^^  ™-  3]'^V:,  f.  n^h\,  1°  >ri>Sa,  2°  plur.  m, 

pnVjlj  f*  t/lwîtj  1^  NÛ"* 7îi>  et  ainsi  des  autres  Formes. 

2».  L'Imp.  à' Aphel  et  celui  de  sa  passive  Ittaphal  sont  ter- 
minés en  >  ,  et  les  autres  Formes  en  i  .  Cependant,  Pehal  est  de 
plus  terminé  quelquefois  en  »  et  j^  .  Ainsi  on  dit  >4-\,  >^îl  et 
K72-  I^e  fém.  sing.  l'est  toujours  en  »  :  »Sj  ;  il  en  est  de  même 
dans  les  autres  Formes  ;  le  plur.  m.  l'est  en  i  :  t^J  ,  l'jlinX  >  etc., 
et  le  f.  plur.  en  r  ou  ^3    :     r*?;; ,  Kj^a  ;  ™ais  dans  ApJiel.  c'est 

't  •»<?         '  T  :  t<t: 

en  fc?:»     ;  K3'S:N- 

T<"  T  <••:  - 

3°  La  termin.  ordinaire  du  Fut.  est  g<  ou  n  ,  ou  enfin  »  .  Aiosi 
Pehal,  K/Pî  TslT  ,  >S5*'  La5«rad.  disparaît  entièrement  devant 


^ 


—    209   — 

radform.  de  la  5^  pers.  sing.  f.  p  ou  ?»  ,  et  devant  celles  de  la 
si«  et  3e  plur.  m.,  qui  sont  p  et  le  plus  souvent  ^l.  Ainsi  \'>^^r\  ^^ 
pSan  ,  pb?n  et  pb^:^,  p'?:»  et  pSr  .  Enfin  dans  les  2^  et  3^ 
pers.  plur.  f.,  la  3^  rad.  se  change  en  )  mobile,  et  l'on  dit  pSsn  » 
r»^ir.  Il  en  est  de  même  dans  les  autres  Formes. 

4°  L'Infin.  de  Pehal  se  termine  en  ^  ou  en  ♦  :  ^S^D  ,  >SjQ  ; 
mais  celui  des  autres  Formes  en  ,-iî<  ,  pour  éviter  le  concours  im- 
inédiat  de  deux  {{  à  la  fin  d'un  mot.  Ainsi,  Infin.  Pahel  Hî)?  vîi  5 
au  lieu  de  KN^îi  j  et  ainsi  des  autres. 

T    T   - 

5°  Le  Part.  Bénoni  est  terminé  exx^  »  ou  n  ,  ou  »  .  Les  deux 
premières  terminaisons  servent  pour  Pehal,  et  la  3«  pour  toutes 
les  autres  Formes.  Le  Part.  Peliil  admet  ces  trois  terminaisons 
en  Pehal-,  mais  en  Pahel  et  Aphel,  il  prend  seulement  >    et    >  : 

»*7:a>  'h^u;  hyq,  >h3Q- 

*  Ces  principes  suffisent  pour  conjuguer  le  verbe  tout  entier, 
et  pour  nous  dispenser  d'en  donner  le  Paradigme  délaillé.  Quant 
aux  exceptions,  nous  les  omettons  pour  abréger  ;  d'ailleurs  elles 
se  trouvent  toutes  ou  presque  toutes  exposées  dans  notre 
Lexique.  * 

Do  Verbe  avec  les  suffixes. 

4i.  Il  n'y  a  proprement  que  les  Formes  Pehal,  Pahel  et 
Aphel  qui  soient  susceptibles  de  prendre  les  suffixes,  qui  sont  Jj 
me;  rj  f.  r|  /e;  ^  ,  »,-;  le,  f.  n.^«;  p'ui''  &53  nous,  p3  f.  p 
vous  ;  p3  f.  p  les.  Les  suff.  p3  ,  p  ne  se  trouvent  que  dans 
les  Targ.  ;  car  Dan.  et  Esr.  les  remplacent  par  le  pronom  isolé. 
Le  Daguesch  qui  est  dans  le  3  peut  être  considéré  comme  rem- 
plaçant un  3  éphenthétique ,  ou  simplement  comme  complétant 
la  syllabe. 

4^.  L'Infin.  prend  indifféremment  les  suff.  des  verbes  et  ceux 
des  noms;  de  plus,  dans  Pahel  t\.  Aphel,  j<  final  se  change  en 


—    2  1  O    — 

plî  OU  en  n  •  Les  parlicipos  pieuncut  ceux  des  noms.  Les  2"^* 
pers.  plur.  fétn.  de  l'Inip.,  de  même  que  les  5*^'  plur.  fém.  du 
Fut.  ne  s'ajoutent  point  au  suff.,  ou  bien  elles  prennent  la  forme 
raasc.  Quant  à  la  manière  dont  les  suft'.  se  joignent  au  verbe, 
les  pers.  terminées  en  »  j  1;  T,  prennent  le  suff.  immédiatement^ 
c.-à-d.  sans  l'intermédiaire  d'aucune  voyelle,  et  alors  les  suff  de 
la  5*  pers.  sing.  sont  tj-j  m.  et  j^n  f*  Les  suff.  des  u"  pers.  m.  et 
f.  sing.  et  pi.,  aussi  bien  que  ceux  de  la  3^  sing.  m.  et  f.  s'unissent 
aux  verbes,  delà  même  manière  qu'aux  noms.  Cependant  ils  sont 
souvent  précédés    d'un   ^  épenthél.   aussi  bien  que  Jj  et  X3  » 

T 

i\2  ^^  îD  •  De  plus ,  le  i^  sing.  fem.  du  prêt,  prend  un  )  de- 
vant les  suff. ,  et  la  l'e  p],  perd  son  j^  final.  Quant  aux  change- 
ments de  voyelles  qui  s'opèrent  dans  la  radical  même  du  verbe, 
on  peut  les  remarquer  dans  le  tableau  suivant  : 

Pehal.Viél.  7Up  il  a  tué.  suff.  nSt5p  Ha  tué  hii  ;  nSîSp —  elle 
rj^Dp  —  toi  (m.)j  'r^'C'Çl  —  toi  (f.),  etc.  p^S'^p  —  vous  (m.)  ; 
pSap  —  vous  (f.);   X^Spp  —  710US  —  nSipp  elle  a  tué;  suff. 

nri^îiP  —  ^"'>  etc.  —  f)b:3p  tu  {m.)  as  tué;  suff.  nriS^:?  —  ^«S 

etc.  =  zh'O'^  tu  (f.)  as  tué;  suff.  tnin^^p  —  lui,  etc.=DS'jp/«» 
tiié;  suff.  nn^"P  —  ^"^  etc.  =  iV^P  ils  ont  tué;  et  ^^yo  elles 
ont  tué;  suff.  )n.iy^p_  — /«»  /  ]^'2J^b^Y>_—  vous  (ni),  p^l^Dî? 
vous  (f.)  =  pnVipp,  f-  \Tb'0'Çi  vous  avez  tué;  suff.  np.inSwp  — 
lui,  etc.  =  ^y^i^'^iious  avo)is  tué;  suff.  »-j^i3p  —  lui,  etc.  Im- 
pér.  bpp  «we;  suff.  "SppetnaS'pp,  etc.  f.  J^pp  tue;  suff.  >nni?p 
etc.  ==  iSop  tuei.;  suft*.  >niSpi?>  etc.  Fut.  ^£Jp>  H  tuera;  suff. 
Ry^DpN  etc.  —  7»Sî3pn  f*  tu  tueras;  suff.  i7\S\^DT\i  etc.  — 
pSap»  ils  tueront,  »uff.  njlb'J3p^.  etc. 

45.  On  peut  remarquer  que  la3«  sing.  f.  et  la  1^  va,  du  Prêt., 
confondent  leur  forme  en  s'unissant  aux  suff.  Mais  il  faut  remar- 
quer de  plus  :  i"  que  dans  les  Targ.lesuff.  n   prend  devant  lui  un 


—  îll  — 

»  :  n'Vo?  '"'  ^'^  '"*'>■  2''  ^ue  la  voyelle  caract.  des  défect.  et 
des  quiesc.  Ayin,  reste  invar.  :  pDripT  ^^^^  vous  a  brisées^ 
du  fem.  ript;  nSwS  tVZe^  a  maudits,  de  t^^  ,  rac.  î3^^  ;  5"  que 
la  3«  sing.  f.  du  Prêt,  de  Pelial  des  quiesc.  Lamed  j,^  ou  p;,  con- 
serve son  Qamets  :  nuSîl  5  4°  <î"6  la  3«  rad.  jj  ou  ,-{  de  ces  verbes 
disparaît  ou  se  change  en  >  mobile  :  »n23  a/Z'a  hati;  H'Dj  »Z  ^*œ 
tenté  ;  et  qu'on  insère  un  f{  épenthèt.  devant  t  termin.  de  la  3*^ 
pi.  m.  ;  njNl^J  ils  les  otit  révélés  ;  5"  que  le  Tscré  caractdr.  des 
Formes  Pahel  et  Aphel,  se  change  en  un  Scheva,  qui  se  change 
lui-même  en  Ségol,  s'il  se  trouve  en  concurrence  avec  un  autre 
Scheva  :  TfjSlSp  ,  JIdSbPN  >  6»  que  dans  les  Targ.,  le  pronom 
pcrs.  isolé,  des  i«  et  supers,  tant  sing.  que  pL,  se  joint  aux  part, 
en  ôlidant  une  ou  plusieurs  lettres  :  KjSwp  >  pour  ^^3^»   Sj^p  > 

rh'çp^ ,  pour  r,:^  ^dj^  ;  \yh;ôp^ ,  pour  ^:x  ^^qj?  ;  pn'SçijP; 

pour  pnK  pV?3î?  • 


CHAPITRE  TROISIÈME. 
DU  NOM. 

I.    Des  Genres  du  Nom  et  de  la  Formation  du  Féminin. 

44'  Il  n'y  a  que  deux  genres,  le  raasc.  et  le  fém.  Le  Genre  se 
connaît  par  la  signification,  de  la  même  manit're  qu'en  llébr.  II 
n'y  a  également  de  termin.  particulières  que  pour  les  noms  fera. 
Or,  les  noms  fûm.  se  terminent  par  les  serviles  n  >  ts    ?  ni  '  JT  ^^ 

T  T 

1  ,  »  ,  apocop.  de  ]-)!  ,  p^f  ;   de  plus ,  dans  les  Targ.  en  y 

45.  Le  féminin  se  forme  d'un  substantif  masculin  en  ajoutant 
à  la  forme  simple,  la  syllabe  j^n  :  ")tj  liomme  ;  ^.{""125  femme ., 
d'un  adj.  et  d'uu  part.j  en  ajoutant  j{  :  315  bon.  i\'Xô  bonne  ; 


hjûp\  f-  ahjÛp^i  b'Mj?  f-  ttS'ttp-  Mais  les  adj.  terminés  en  t< 
ou  >  quiesc,  changent  ces  lettres  quiesc.  en  un  y  mobile  :  ainsi 
j{30  divers,  N'3ï?  diverse,  ^n^  innocent ,  54 ^P3  innocente.  Il  en 
est  de  même  des  part,  des  verbes  quiesc.  Lamed  jj  ou  ,"{ , 
comme  nSl  >  K^i  j    f-   K'Sjj  Les  adi.  terminés  en  >  chancfent 

••T  "T  t:it  " 

cette  termin.  en  jt  :  niH*  i"'/»  nSlin*/"»''^*  Le  part.  Bénoni 
des  quiesc.  Ayin^  comme  QNp  s  change  son  ^  en  i ,  et  son 
Tséré  en  Scheva  :  ainsi,  f.  mi^'^p  . 

46.  II.  De  l'Etat  ou  forme  emphatique.  Les  Chaldéens  ont 
deux  formes  dans  leurs  noms ,  l'une  simple  qui  correspond  à 
celle  des  noms  hébreux  sans  l'article,  comme  "133  homme;  l'au- 
tre emphatique,  qui  correspond  aux  noms  hébreux  précédés  de 
l'article,  et  qui  se  forme  en  ajoutant  à  la  forme  simple  la  termin. 
j{  et  n  ,  dans  les  noms  terminés  en  »  ,  lesquels  changent  alors 

T  T 

»  en  X  ,  pour  éviter  le  concours  de  deux  tî  de  suite.  Ainsi  p 
secret,  emphat.  j^n  l^  secret;  >  7:7  élevé,  emph.  HK?!?  l'élevé. 

T     T  ~     ■  T   T      • 

Mais  il  faut  remarquer  :  1°  que  cette  addition  emphat.  étant  sem- 
blable à  une  des  termin.  fém.,  il  y  a  plusieurs  fém.  qui  se  con- 
fondent avec  des  masc.  emphat. ,  et  qui  ne  se  distinguent  que 
par  le  sens  et  la  constr.  de  la  phrase  ;  2°  que  les  noms  fém.  ter- 
minés en  fc{  ,  en  passant  à  l'état  emph.,  changent  cet  jj  en  n  de- 
vant Vm  emph.  :  KOOfl  sagesse,  emph.  ^nODH'  Mais  les  fém.  en 

T  :   T  T  :  :    T 

ÎIK  *  <l^i  ont  été  formés  des  masc.  en  »  ,  au  lieu  de  l'fc?  de  cette 

T  T 

termin. ,  reprennent  le  î  qui  était  primitivement  dans  le  masc.  ^ 
en  changeant  le  .  en  ^etle  n  en  n  :  ainsi,  le  fém.  HNTirt*  > 
formé  du    masc.    >T)rî' ,    fait   à  la   forme  emph.  j  xn'l^n*   '** 

-       :  '       T-:  iT       : 

juive. 

47.  III.  Du,  'Nombre  dans  les  Noms.  Il  y  en  a  trois,  et  les 
mêmes  qu'en  Hébreu.  Le  plur.  masc.  se  termine  en  j»  ;  le  plur* 
^ém.  en  T  ;  le  duel  tant  masc.  que  fém.,  en  T>  ;  le  plur.  fém. 
se  forme  de  la  forme  simple  du  sing.  et  le  plur.  masc,  aussi 
bien  que  le  duel,    du  sing.  emphat.  :  ainsi,  rj^ç  roi,  emjnh. 


—    2  10   

NI'Sq  ,  pi.  J*3Sa  ;  de  même  i>  main,  empb.  xi»  ,  dueî  ^ly  ; 
KriJp  sacrifice,  pi.  rflJO*  H  f^^ut  remarquer  i»  que  les  part,  des 
verbes  guiesc.  Lamed  ^  ci  n  ,  se  terminant  au  pi.  en  rt  , 
comme  ^^73  pi.  pSîl  ;  2°  que  les  noms  masc.  se  terminent  quel- 
quefols  en  □♦_ ,  comme  en  Hébreu  ;  3"  que  les  noms  fémin.  ter- 
minés en  ni  >  changent  celte  terminaison  en  n  ,  comme  hIjSd 

't  :     - 

pl«  pS^tD  ;  4*  <iue  ceux  qui  sont  fém.,  mais  dont  la  terminaison 
au  slng.  est  masc,  forment  leur  plur.  de  la  forme  empli,  de  ce 
sing.  comme  y.l^K  doi(jl,  empli.  î^j:'2jfK>pl-  |Î^3Â'N  •  Quant 
au  plur.  enjph. ,  il  se  forme  du  plur.  absolu,  1°  en  changeaut 
pour  les  noms  masc.  la  termin.  p  en  k'  •  p"im  paroles^  empli. 
{<i"l3T  ;  il  en  est  de  même  pour  le  duel  :  p3Tp  deux  cornes, 
eraph.  S''3Tû'  Gepeuùant  les  noms  dont  le  sing.  est  terminéeni  , 
ont  le  plur.  eraph.  en  j^ii  :  illH*  J'^l^\  phir.  euiph.  i^mn*»  ^^ 
en  >{<  danslesTarg. >îTy3^3P/ii7j5/:'-.%  pi.  cinph.  >J'^nv''^3»  ^°  ^° 
changeant  pour  les  noms  féminins  î  en  î^d  :  n^^n  sagesses, 
emph.   KnODn- 

T    T    :   T 

48.  IV.  Des  Cas.  Les  Chald.  n'ont  pas  plus  que  les  Hébr.  de 
véritables  cas.  Ils  y  suppléent  par  quelques  particules.  Ainsi 
n  ou  T  représente  le  géu.;  S  le  dat.  ;  H'  ou  S*  l'ace,  |Q  ,  p  et 
2 ,  l'abl. ,  et  la  forme  emph.  sert  le  plus  souvent  pour  le 
vocatif. 

49.  V.  De  l'Etat  construit.  Le  nom  qui  doit  être  mis  au 
constr.  peut  être  1°  au  sing.  masc;  a"  pi,  ou  duel  m.:  5°  sing. 
féminin;  4°  plu'">  fémin.  Or  dans  le  1"  cas,  le  nom  prend  la 
forme  simple  et  jamais  emphatique,  à  moins  qu'il  ne  soit  suivi  de 
ît;  ou  -t  .  Ainsi  n^O  IrlD  et  n'p,'Ù  H  NISp  ^^  ''"^'^'^  ^^  Mohe. 
Cependant,  >T  se  trouve  aussi  a\ec  la  forme  simple.  Les  noms 
terminés  par  un  QamctSjle  changfut  ordlnairenioiit  au  construit 
en  Fathach  ;  3rO  écrit,  constr.   3r-2  ;    ceux  de  la  forme  n>3 

28 


—  n4  — 
maison,  font  au  consir.  f^»3'  I^^'^s  le  2*  cas,  on  change  les  ter- 
min.  ?>  et  »>     en  »    .  Ainsi  înDD  j  pSîT  >  constr.  »-|aD  ,  îbai  • 
Dans  le  3*.  si  le  nom  est  terminé  en  n  on  x  ,  on  change  cette 

T  T 

termin.  en  n  :  n^Q  ou  ^\p  parole ,  consir.  nSo»  s'il  a  une 
autre  termin. ,  il  n'éprouve  aucun  changement.  Dans  le  4*  o** 
ôte  ^  de  la  forme  eraph.  f  03n  sagesses,  eraph.  fc{ncpn>constr. 

nosn- 

-  :  T 

5o.  VI.  Du  Nom  avec  les  suffixes.  Les  suffixes  ne  s'attachent 
pas  ordinairement  à  la  forme  simple,  mais  à  la  forme  emph., 
après  qu'on  en  a  ôté  l'x*  Ainsi,  lûp ,  emph.  JKISp  suff.  nSD» 
mon  livre,  Kn3Û  sacrifice ,  emph.  Knn30  >  suff.  »nn20  ;  plu»'- 
Ki^SD  "^^  livres,  etc. 

T  <7  :  • 

*  Il  y  a  plusieurs  noms  qui  sont  irrég.,  soit  en  passant  du  sing. 
au  pi.,  du  masc.  au  féni. ,  de  l'absolu  au  constr. ,  de  la  forme 
simple  à  la  forme  absolue,  soit  en  s'unissant  aux  suff.  Le  Dic- 
tionnaire les  fait  connaître,  et  l'usage  les  fera  facilement  re- 
tenir. * 


CHAPITRE  QUATRIEME. 

DES  PARTICULES. 

5i.  Les  part,   sont,   comme  en  Hébreu,  séparahles  ou  in- 
séparables. Les  part,  sépar.,  sont  :  l"inK  après  ;  ^'13  à  cause 

T  •  : 

(Targ.);  jp  de;  n'_  signe  de  l'accus;  ^3B  devant;  nnn  sous 
etc.  Les  insép.  sont  Q,  S, 3,  1»!!' 1^35  ^^^^^  ont  à  peu-près 
les  mêmes  propriétés  qu'en  Hébreu.  Il  faut  cependant  remar- 
quer i*  que  le  ^  interrog.  ne  prend  souvent  qu'un  simple  Fa- 
thach;  a»  que  le  ^  placé  devant  un  fut.  et  l'infm.  Pehal  fait  sou- 
vent disparaître  le  >  préform.  et  la  caractér.  Q  ;  3°  que  le  ^  n'est 
jamais  conversif,  qu'il  ne  prend  jamais  un  Qamels,  pas  même 


—    213   — 

devant  l'accent  tonique,    et  que  devant  un  Chaler-Fathach,  il 
se  change  en  Schourcq. 


52.  Quant  à  la  Syntaxe,  elle  est  à  peu  près  la  même  qu'en 
Hébreu.  Déjà  nous  avons  signalé  quelques  particularités ,  et 
la  Chrestomathie  Chalddique  en  fera  remarquer  un  grand  nom- 
bre d'autres.  Il  suffit  d'ajouter  ici,  que  le  comparatif  et  le  su- 
perlatif s'expriment  de  la  même  manière  qu'en  Hébreu. 


»«nae»<BH« 


PARADIGME 


PEHAL. 


ITIIPEHAL. 


PAHEL. 


Fit. 


Plur. 


i  Imp. 


3.  m. 
3.  f. 

2.  c. 

1.  c. 

3.  m. 
3.  f. 

2.  m. 
2.  f. 
1.   c. 


Imp.      m. 

f. 
Plur.    m. 

f. 


Fi3T.       3.  m. 
3.  f. 
2.  m. 

2.  f. 
1.  c. 

Plur.    3.  m. 

3.  f. 


T  <-  ': 

Î^rlbup 


nSppn?< 
tDp^^î 

pabppnK 
lr)bpp^^5 


^i':)Dpnj« 


■>yôp 

ibi:p 

,  <  i  '  : 


t)'ûpniS 

^b'opPN 
iVcpnx 


!?ppn 

bppn 

Î^^PP*"^ 

bppx 


bppnn 
bppn»'^ 

pbppnn 

bppo^^ 

p'-PP*T 
rb'ûpn'' 


*^bpp 

ribpp 

nSpp 

fe'P 


>"!^bpp 

N:fep 


N^L^P 


^PP 
""^gP 

tep 

nA'lDP 


bî^P'' 


bppn 

rb'^pr^ 

bpp^î 
pbpp;) 

n?P' 


2.  m. 
2.  f. 
1.  c. 

j?i^ppri 

l^PP^ 
'    bppj 

p^ppnn 
Tb'ûpnn 

II-:    . 

7ppn: 

pbppn 
ibispn 
bpp^ 

Part.  Benoni. 

Pehii. 

Il 

^Pp 

bppnp 

bppp 
'^PP? 

UU  VEUBE  PARFAIT. 

K. 

ITHPAHAL. 

APHEL. 

ITTAPHAL. 

b'ûpnn 

^PP^ 

fepnNi 

rbi^pr}H 

n5*ûpx 

nbopriN 

r»^'^!?*?^ 

nV'ûpx 

^b'opn?^ 

nbpipnî^ 

*^b*op^ 

nV^pn^^ 

''^PPO^ 

^^'^î?^* 

^b'ûpr}i< 

ià'^j^DH 

«^Dpî^ 

N^^PPnî^ 

pnbupnx 

[inbppN 

llnbDprl^î 

înfepnN 

>"^^PP'? 

jnb'ûpnN 

T  :  <■•  •  :  - 

N:^Dpn?^ 

T  :  <-' :    -  • 

T    t'-  : 

T  T  ':   - 

iNbçpn^t 

^^pn?^ 

bppi^ 

bL:p^^? 

''';)gp_^^? 

^bpp^< 

V'ûpr\^ 

^bL^pPiX 

<•  ':   - 

T  :  <-  1  -    :    • 

^P'9^^. 

N:b*ûpnN 

T  :<-  '  :    -    • 

b'^pn^ 

'"^'OPl 

b'ûpn^ 

fepnn 

b'^P»T 

-'^P.D*? 

^L^prin 

■^PP'T 

yûpF\r} 

V'^'ûpnn 

pbppri 

vVçpm 

-'^PP''^ 

bppN* 

t'ippDiNÎ 

i^fepni 

pbpp: 

]tepn^ 

l^'^'b»*"*'- 

1^'ûp! 

l^PPP? 

pfepnn 

pbppn 

l'^^PP^*'^ 

îVippnn 

iV^pn 

"i^Dpnn 

V^PP^ 

Vpî?^ 

b^pnj 

Vû)pnp 

^H?P'? 

bppno 

btrpD 

CHRESTOMATHIE 

CHALDAIQUE 


N"  I. 

DANIEL  V,  1-6. 


DVP3  1Î2H  "l'^N^bs  2.  :  nnf  HiDn  H^b^  b^J^b^ 
i:hd  thm  piN3  3.   :  "n:nbi  nnbjî£^  %"î1:n")n"n 

V     :  •  •  T   T  v:  ••  •        T    :       ••       '  •        '      •    :   -  •  t  —    - 

I"  T  ••  :  ••  T   :  ••  •        T     :  :     -:  t    :   -      '  ■:  •  :      •  : 

N^r"D  Hwrij  NSDDi  xDm  %ibN*^  '^-n^tc/i  Nn!::n  vnt£^î< 

t;:-         tt:         t;-:         t-:-       "t       ••  --:  i  :  -  •:• 

T  v;  -        •    'at  :     :  v         '    t   :  t     :  -  -  it   :    "  :  t  t 

■''1  N^D\'-i  bnD-n  Ni'';-^:?  «niiriD:  b^pb  iproT 
NsbD  r"^^<  6.    :  ^<2Pn  ^i  nt»  ds  nrn  N3bD"i  n3^d 

T  :    -      '■  -  v:  17   :  iT  •  t:         -         •■  t  t   :   -  /\r  :   - 

':  -  T  :    •  ••    »-  ••:••:        a"       -:  -  :       •  :•  -  :        •  : 

:  ppz  Ni^  NT  nnDDiN"! 

'it':it  t  :  t  v  t  :      :   -  ; 


—    220    — 

Analyse  (n)  i.  i^KtfSa  Baltassar  ;  nom  pr.  —  N3**7Q  ^«  ''oi 
masc.  sing.  emphatique,  de  n^Q  (n.  46). —  13};  ^i;  prêter. 
Pehal  [Gramm.  hébr.  n.  Qi  i). —  y\  grand ,  magnique  ;  adj.  m. 
s.  P.ac.  331 .  —  \T!3313T?  à  ses  grands,  aux  grands  de  son 

•    <    T    :  :    -  : 

royaume;  composé  i"  de  7  (n.  5o);  2*  de  V3")3T  qui  a  éprouvé 
une  modification  dans  sa  terminaison  (n.  5o)  Rac.  331;  3»  de 
>,-j"l  de  lui, -sufûxe  3«  pers.  m.  s.(n.4). — h^K  mille  {Gram.Hébr., 
n.  522,  5°).  —  S3p'5  devant^  en  présence  de  ;  S  pour  S  {Gram. 
Hébr.  n.  q5).':;3P  vov.  Lexic.  Chaldaïc.  à  ce  mot.  —  î<3'"'fc<  '^^ 
mille,  sous-entendu  grands  ;  m.  s.  empli,  de  r|7K«  —  NTQri  ï"« 
S.  emph.  de  Tjjn  i*'". — nntt/  buvant  (sous-entendu  était,  c.-à-d. 
Baltassar)  ;  part.  Bénoni  de  nr'itf  • 

^-  "IDK  ^«^3  ordonna;  prêt.  Pehal;  voy.  13J;  ver.  i.  — 
Kinn  □>t33  ^aw5  /<?  goût,  la  saveur  du  vin,  c.-à  d.  interpocula. 
—  n'-n'n'?  de  faire  veidr,  d'apporter  ;  comp.  de  S  et  de  nTI^H 
infin,  irrég.  Aphel.  Rac.  nnS  ou  j^riK ''^«*'*'  H  f'^^t  remarquer 
1»  que  la  caractéristique  est  ^  au  lieu  de  ^  (n.  29);  2"  que  la 
première  radie,  j^a  été  changée  en  >  au  lieu  de  '"j  (n.  37,  2°) ,  et 
la  5*  radie,  également  eu  ♦;  3"  que  l'x  qu'on  ajoute  à  la 
troisième  radie,  dans  les  infinitifs  (n.  8),  s'est  changé  en  ,-j  •  — 
'JKQ/  i^s  vases  de;  le  S  indique  ici  l'accus.  (n.  48) j  m.  plur. 
constr.  (n.  49),  du  s.  rj^Q  .  —  N3n"T  ™-  s*  emph.  de  3n'?î  or 
(  aurum), —  Î<2p3^  emph.  de  rjD3  argent.  —  ir]  que  (n,  6). — 
pâ.n  pour  pa^K  (n.  29)  avait  fuit  sortir ^  avait  exporté  ;  prêt. 
Jphel  de  pr)^.  —  ■".ïj'ÎDl33  Nahuchodonosor  ;  sujet  de  pQan* 


(1)  Il  faut  remarquer,  1  ■  que  les  mois  qui  dans  ce  Numéro  et  les  suivants  soût 
sans  explication  ,  se  trouvent  suffisamment  ei|)liqués  dans  notre  Lexicon  Cnald.  ,2  que 
le  signe  n.,  suivi  d'un  cbiEfie  quelconque  ,  indique  un  renvoi  aux  Principes  de  Gram. 
Chald. ,  à  moins  que  la  Gram.  Hébr.  ne  soit  expresséaient  noiumée  ;  car  dons  ce  cas,  le 
signe  n.  eiprinip  un  renvoi  i  ce  dernif  r  ouvra  je, 


^— »ni3Vl  son  père,  2H  devient  devant  ies  suffixes,  I3it  et  le 
çuflixe  n  ^*  '"»>  prend  la  forme  »n.  —  ècSd'H  emph.  de  Sd^ÎT 
palaiSy  temple.  —  yr\  qui  (sous-ent.  était).  • —  oSîy*T3  «  Jéru' 
salem.  rtji^»  fut.  Pehaly  3*  pers.  m.  pi.  de  ^j\p  ou  nnç^  boire. 
pn3  à^»s  eux;  se  rapportant  à  iJKO*  —  "rS^Ç;^  ses  épouses; 
f.  pi.  avec  l'aff.  p[  de  lui  (n.  5o);  s.  hip  t  p'*  îS;U  (n-  47)>  empli. 
NJlbiC^  (n.  47  à  la  fin). —  nn^nS  ses  concubines  ;  f.  plur.  avec  le 

suff.  n  ;  s.  nanS ,  pi.  nnS ,  emph.  {{j>nS. 

3.  ïnt3  alors,  conlract.  pour  7nX3  ™'S  lui-même  pour 
riN3  {Gram,  hébr.  n.  gô)  ;  comp.  de  3  ^anf,  et  de  ?njt  /orj, 
ce  temps.  —  Vn'H  »^^  ^rewf  venir,  on  fit  venir;  prêt.  3  pers.  m. 
pi.  Aphel,  de  j^nx  ou  nns  (n.  29  et  4©  i»  à  la  fin).  —  \-\  que, 
lesquels  ;  corapléni.  de  —  ipûjn  avaient  exporté,  prêt.  m.  plur. 
Aphel-,  voy.  paan  >  au  ver.  q.  —  n'3~n  de  la  maison  de  ;  »t 
représente  ici  le  génitif  (n.  48)  ;  J^^3  constr.  de  ^i'^,  comme  en 
hébr.  —  KflSu  T>ieu,  la  Divinité  ;  emph.  de  hSN'  —  Vnw'^< 

T    T  v:  7V:  •   ;    • 

prétérit  Pehal,  3  pers.  raasc.  plur.  avec  un  ^  prosthétique,  de 
NDU?  ou  nnt^  iP-'  4o>  ï°  ver*  la  fin). 

T    :  T    : 

4»  instt^  *"'*  louèrent,  pour  ina^J  (voy.  le  tabl.  des  Verbes)  à 
cause  de  la  3*  rad.  qui  est  une  gutturale  j  prêt.  Aphel  de  n3'i/' 
—  'hSnS  ^^*  ffieuo,-  ^e;  contract.  pour  ^nVsV  rnis  lui-même 
pour  ^hSkH  {Crram.  Hébr.  n.  gS).  Le  ^  représente  l'accus. 
(n.48).  »n'"7t<  constr.  du  pi.  r)nHN  >  s.  nS» N2/*n3  emph.  de 

••   T  v;  '    •   T  v;  T  v:  T   t  ; 

;pn3  masc.   airain.  ~   K^nS,  NÎ?N,    W3N    emph.    de   Sn3> 

t:  7::-tt  t:-  •::" 

5.  -,12  dans  cettCj  pour  ,ri3  à  cause  du  Makkaf;  comp.  de  3 
dans  et  de  n  suff.  3«  pers.  f.  s. —  HDV'd  emph.  de  nyi:^  f-  heurey 

T  T  -:  -  7  T 

moment,  clin-d'œil.  v-p^j  sortirent;  prêt.  Pehal,  5*  pers.  m.  pi, 
irrég.  pour  ijpaj.  Les  Massorèthes  veulent  qu'on  lise  r\Dî:^Z  ^1"^ 
est  la  3»  f.  pi.  avec  changement  de  j.^  en  j\  et  du  Fathach  de  la 
Q«  r.nd.  en  Qamels.  T.p  sujet  de  ce  vcrhc,  qui  fst  unf.pl.,  semole 

^9 


—    222    — 

en  effet  autoriser  celte  leçon.  —  }]J2'^»  f«  pl«  de  JjaVK  f*  doigt. 
Rac.  J73y .  —  n  c?e;  signe  du  génftif  (n.  48).  —  T  »»«»«/  de 
genre  commun.  —  nnS  pa^t.  Bénon.  f.  pi.  de  3f\3  écrire.  — 
SapS  contre;  voj'.  Zer.  C^aW.  au  mot  h3|3 .  —  KriSJ*]?;  chan- 
delier; f.  sing.  —  XT2  emph.  de  -iij  m.  chaux,  plâtre.  —  SfiD 
muraille,  —  nTlli  P^rt.  Bénon.  m.  s.  de  nTH  •'O'*''  —  D3  paume. 
Rac.  DD3 •  —  Kt> emph.  de  n».  —  n  9»^  i^-  6)-— n3Jl3  i  part. 
Bénon.  f.  s.  de  3r.3- 

6.  r>ix  fl/orj;  voy.  ver.  3.  —  kdSo  ^e»'Oi;  nominatif  absolu 
{Gram.Hebr.-a.5ii). —  ^xyy'*'^  ses  splendeurs,  c.-à-d.  son  teint 
brillant  et  son  visage  gai  et  joyeux  ;  comp.  i°  de  T»VT  "i«  plur. 
(n.  47)  qui  a  éprouvé  une  modification  dans  sa  termin.  (n.5o); 
sing.  VT;  '^°  du  suff.  »ni  '^^  ^"*'  —  ^m32^  furent  changés  à  lui; 
comp.  de  13^'  >  prêt.  Pehal,  3»  pers.  m.  plur.  de  nac;   ou   ^3^ 
(n.40, 1°);  le  sujet  est  ^nVT  qui  précède.  Le  suffixe  joint  ici  à  un 
verbe  neutre,  ne  représente  pas  le  complément  direct  de  ce 
verbe,  ou  son  accusatif,  puisqu'il  n'en  a  pas,  en  tant  que  neutre 
{Gram.  Hébr.  n.  235),  mais  bien  celui  d'une  préposition  sous-en- 
tendue, telle  que  Sy  sur.  On  lit  en  effet  au  ver.  9,  de  ce  même 
çhap.  »n"lSy   Vyîi   *nvn  m.-à-m.    et   ses  splendeurs  {étaient) 
changées    sur     lui.     —     ^ilJfJJT   ses    pensées,    pour   >n'i:'vyi 
(Gram.  Hébr.  n.  20);  de  p>yT  ™-  a"  pl-  ^31*571  >  ^^^'  TiV^'  — 
n3lSn3^fiit*  i'a^eZ,3«pers.ra.  pl.aveclesuff.,ri  Z«i.LeDaguesch 
du  3  remplace  un  3  épenthétique  (n.  4i).  —  ^^MP  ^^*  ligaments 
de;  m.  pi.  constr.  de  J^lpp  ,  sing.  iiap .  Rac.  -)'jp  lier.  —  nVin 
ses  reins  {lumbus  ejus);  m.  s.  de  vnn  •  —  |nnï^O  poi^ï"  T-ll'OP 
(n.  17,*)  qu.  est  lui-même  pour  p^ï^ppCn-  9.7)et  jnï;riKÇ(o.'î4) 
déliés,  détachés  ;  part.  Ithpahel,  m.  pi.   de  N"Iï;  •  Sa  termin. 
est  de  j»  au  lieu  de  r»  parce  qu'il  appartient  à  un  verbe  dont  la 
3»  radie,  est  ({  (n.  47,  i»)  —  nn33nK  ses  genoux;  f.  pi.  avec  le 


—  -22:)  — 
suff.  n  de  lui;  pi.  simple  p3">K,  empli.  KpiaS^K;  sing.  ,1331» 
(n.  47  à  la  fin,  etn.So).  Rac.  33~l'  ' —  XI  celui-ci,  l'un;  pron. 
démoastr.  f.  s. —  t<lS  contre  celui-là,  l'autre.  —  WDi  frap- 

T  :  '  T  l:iT 

pant,  choquant;  part.  Bénoni  Pehal,  f.  pi.  (n.  47)  de  2^p3. 


N"  II. 
ESDRAS,  VU,  12  —  26. 

Nm>DD  NJHD  ^<"1r;^  n"dSo  Tib/'::  NnD*u^*nniN  12. 

T    T         -  T  T  -:   -  t:   V  :       at  -  :    -       )  v  v  ::-:-:- 

r.    .  .  .    .  ..  T-  :  .     :  T  _     .  T  v: 

^.if"^!  T^^->T}7\  ^-^'t'^]  î^r^Ti'-P  ■'P^^'^'P?  ^"îl^PP"^? 
ày^yyb^  'y\r\^'bv  n~pnb  r^bt  ^ri'ûr  ^V'yi-^'^_  ^f?^ 

AT     :  l~   :  T  T     ••    :  Iit     •  •        i<ttV;  -  : 

ob^n^n  n  biSnii''',  rib>fb  iD^iinn  "inTûril  ^î^^P 
n3npbD2n3:;/Mn'i-i:2n-ii?']pDbD')  »6.  :  n^^pp 
bnnb;^  n^nb  r;i'73pp  N^^:ri?i  n!^^^  n"iD"n:nn  dj  bn^ 
N5DD3  wpn  ?<:nE:'D?^  n:^  b^p-bD  17.  :  nbL^^'iT^^T 
i3nD-]|^nipn^?p:ronnn:pip_pN  p-npi  ^^pin  ni"! 
HD^  is'  :  DbK/n^n  n  Dtjnbx  *t3  'I  î<n3-i-::-bÀ/ 

T         ^  .V   :  •  •  -.-.TV!  ■•  •  T    :      ^. 

■Tbr3n\"^D'>"ixuxm   i9.   :  i^iT>\-^  Dbnb?<  n^ypp 


ndS/-^  Nnpii'nnnN  ^:^^  ^^p^i  21.   :  Nsbo  ^u.^  n^s 
•>"TbD  'T  n^n:  -i^ys  -i  n^du  bbb  nro  D^i:/ 

T    :-   :    T       T  -    :  <t  v:  •         7     t        -   t        t-:  -         t  :  v     '        :•.•-::• 

nbp^  ru^'P  np!2  rm""i>n  nxp  j^ns  "ipn— ijji  nxp 
-13)70''  n^::''l7  nbx  oyo-p  n-bD  23.   ;  dto  î^b"")! 

.._...  T  -    :  <  T  v:  -  -         '  •  •  T  1 T   :  T 

'V;  tivp  Ninb  n,::b-^i  n^::::;  nbx  n^nb  î^'iT-nx 
^^J-.L^^'^J  ^1  ]V'}Ti^  oy?)  24  :  ^niJDi  N^bp  nDbp 

AT     :  T  T  v:  ••  ^       ••  «    7  T-     ■  :  7  -    ■:  7  7  -  i  -  ••  7  : 

n:î<i  25.   :  nn'bv  No^rjb  'û'h^  xb  "ibm  "ibs  m:D 

:  :  -  :  !••-:••:•:  •  -  7^       '<t -;  -         :  7  :   • 

'    -7  -  ;       '     •   :  iT  •  V  '<7    •  •       I<7  7  v:  '  :    t    :  7  :  v 

''m  ^'';i^'^jb  rnn:  n3-;3  ^"^  Nî^i^-br»*"^  rox^  linb 

••7        "■  :  17        T   :  7  -:  -  -  -  :  -  •  7  -  7    •         '   •  T       '     v:  v 

N^nb  Nb-'>i-b3i  26.   :  ^lyrinn  ^t'  xb  """n  "1"^^^ 

••  v:  •/  7         •         7  :  '    I      :         :  -r        7         •  ;        I<t  7  vt 

nr^  n:"'2DX  iobo  '>i  xn'Ti  rinbx  n  xm  hd;; 

T*  t:-:7  7:-  •  T7l        )<77  v:  •  T     f  "7 

Vpp J  ::^;î?b"in  >'ji>-tî^b  [n  niob  ]n  rjip  "in-^np  Ninb 

•    •  *       V!  V  : 

Analyse,  la.  KrO^nniN  Artaxerxès,  n.  propre.  —  N^sbo 
m.  pi.  emph.  de  V^^  pl-  simple  formé  du  sing.  eraph.  ioSo 
dont  la  forme  simple  est  -tVo  ou  l'hébr.  nSo  qu'on  rencontre 
quelquefois  dans  Daniel  et  Esdras.  —  K"1TyS  ^  Esdras.  — 
K3n3  emph.  de  ps   prêtre.  —  ifiD  m*  s.  constr.  de   iflo 

.,_•_  tl--  -7  "7 

scribe,  etc.  —  SH"  m-  s.  emph.  de  ni  ^ot.  — vr\  de,  signe  du 

77  7  ■ 

génit.  —  nStî  Dietu  —  )f^C^  m.  pi.  emph.  de  \ijytj  deux;  sing. 

°  <TV:  7  -   :  '  •"  : 


—    .225    — 

inusit.  Rac.  rtû;;;/ . — yQi  parfait,  consomme;  part.  l'oliil  de 
102  >  voj.  mon  Lexic.Chald.  au  motn^yD  que  l'on  a  considéré 
comme  le  fém.  de  l'adv.  chald.  iy2  maintenant,  jam,  nutic  (i). 
i3.  >30  de  moi,  par  moi.  —  n>t"  posé,  porté  ;  part.  Pehil  de 
m\y .  —  2yp  décret,  êdit,  de  oyiD.  —  î^  7«e,  a/în  «^we;  voy. 
Lex.  CJi. — 313Da,  part.  Bénon.  Ithpahal,  de  3-f3 .  —  'PlIDScn  i 
comp.de  1°  3  ;  1°  de  noS.'D  j  i^c  nSo  5  3°  de  » ,  suffix. — 
NDp'ÏO  se  rapporte  à  ^73  qui  précède;  xQ>?  emph.  de  qj; 
peuple,  Rac.  QQjt .  —  Ssit/*  "o™  pr.  —  'Hl^nS  ses  prêtres  ; 
pi.  avec  suff.  du  pi.  emph.  t<i3n3  ;  pi.  simple  p^nS  >  J"  sing. 
cmph.  X3n2  >  ^"  s.  simple  pa  .  —  k^tS  c?<?5  lévites  ;  complém. 
de  ro  précédent-,  m.  pi.  emph.  du  s.  »iS  (n.  47  à  la  fin).  —  Rac. 
fTl'7  .  —  rtriD'^  a//er,  partir  ;  comp.  1°  de  ^  pléonastique  ;  î"  de 
rtnip  infin.  Pehalde  rjin  (n.  Sg,  1°) — rjoy  avec  toi  ;  r^    suff.m. 

—  rmi  aille  ;  fut.  Pehal  de  rt^n  (Q*  ^Q.  i"). 

«4-  n  ^3p-^2 ;  voy.  Lex.  C/j.   aumotSap.—  Olp?    voy. 
Lexic.  —  »n1l3jj'  SCS  conseillers  ;  m.  pi.  avecsuffix.  Rac.  jjJJ^  . 

—  n'Sï?  part*  Pehil  de  nSï^  e.'jvo^-er.  —  îT^pSC^^'^^)  ;  inGn. 
Pahel  de  np3.  — llil'  Judée.  —  j\r\  constr.  de  m  loi.  — 
•in^X  ^ow  Z)»eM.  —  n  laquelle,  —  TtT3  pour  "Tfa  ^««5  fa  »mi»  ; 

'<TI  •••{  •  •  '.7    •  'i<t:  ; 

de  ^» ,  emph.  Kl»  ("•  5o). 

ï5.  nSs'H.  infin.  irrég.   Aphel,   de   fj3».  Compar.   n'n»n  > 

T  T    ••  -  :  T  T  :  - 

N"  I,  ver.  2. —  >r|  (ywe,  indéclin.,  marque  ici  une  simple  relation 


(IJ  Celle  étymologîe  donnée  par  W.  Gcsénius  dans  son  Lexie,  Man.  Uebr.  et  Chald., 
p.  496,  ne  nous  paraît  pas  assez  fondée  ,  il  nous  semble  d'ailleurs  que  le  savant  Hébraï- 
sanl  fail  violence  à  la  signification  du  mol  ?V3,  pour  justifier  la  dérivation  et  surtout 
le  sens  de  nJVS .  La  signification  cl  etetera  paraît  le  niienx  convenir  !i  ce  passage , 
mais  elle  est  aussi  incertaine  qne  toutes  les  autre». 


—   226    — 

de  conjonction  entre  ,tSk  Dieu,  et  la  proposition  conjonctive, 
formée  par  les  mots  suivants,  sans  remplir  la  fonction  de  sujet 
ou  de  complém.  dans  la  propos,  conjoncl.  elle-même.  Compar* 
«lï^K  {Gram.  Hébr.  n.45i).  — HJ^Î^O  ^^  |3^n,  avec  le  suff.  n  de 
luif  Rac.  pï;.  Lesuff.  jointàtri  qui  précède,  lui  donne  le  sens  de 
dont,  m.-à-m.  que  de  lui, 

i6.  nsŒ^nrii  fut.  Aphei,  l' pars.  m.  de  npip  (n.  29).  —r^^nn 

f.  constr.  de  n^HD*  Rac.  ?n«  —  S33  Babylone.  —  QW  ,  rac. 

T     •  :  '  V  T 

DOÎT'  —  nU'îJnri,  f-  'ac-  ai?-  —  î'ni.jnp,  part.  Bénon. 
Ithpahal,  de  3^3.  —  ohn^K»  compos.  de  n^K  et  deD,T  comme 

-:  -:iTv:  T  v: 

jfn  eux.  —  ^r\  laquelle^  se  rapportant  à  f^»3  précédent. 

17.  n^rj  (n.  5)  joint  à  Sllp'Ss  c'est  pourquoi;  voy.  Lex.Ch.  au 
•«ot  Sap .  —  NJpJI  fut.  Pe/iaZ  de  Njp  (n.  4o^  3°).  —  nn  sing. 
f.  (n.5)  est  ici  en  concord.  avec   x3p3>  "^asc,  —  X''^^T\  p'*  ^^ 

nin  •  —  |»"}D"r  pi-  de  i^ri .  —  -jj-ias  de  nQ« .  —  pnnmp  »  f« 

pi.  avecsuff.  du  pi.  emph.  xnniQ  pl-  sim.  ;n30  5  sing.  sim.  nn30  » 
emph.  Knnjp  (»•  47)-  —  îin^3D3  pl-  m-  avec  suff.^  sing.  rjpa. 
Rac.  ipJ-  —  nnpn  fut.  Pa/îe/,  1^  pers.  m.  de  ^-j^  (n.  27).  — 
'ion  >  pron.  pers.  —  XPISIQ  i»-  emph.  de  nniD*  Rac.  n3T«  — 
ODhSn  comme  ïlsnSîî  ^^  -^'^^  ^<^  i'Om*. 

-:itv:.  '       -:iTv: 

18.  »!  na  (n.6).—  rj^nx,  pi-  avec  suff.  de  nï«  •  Rac.  nns  • 

.— aw»  fut.  Pehal  de  313^ .  —  -)t{*^  constr.  de  -JKtt?.  —  13;?0 
inf.  de  i3y  (  n.  ao).  Le  S  es  ici  pléonast.  — rn^T*  rac.  n^T  •  — 
J'niiyn  fut*  Pehal  de  13^. 

19.  N^JND  pl-  emph.;  sing.  ^«D.  —  pnjnp  part.  Bénon. 
Ithpehal  de  2rV  •  —  ]rhSi  m-  rac.  nSs  •  —  obw  pour  ^hv^  > 
impér.  Aphel  de  oSï?- 

20.  ninU?n  f-  Rac.  n^n  •  —  "SS^  fut.  Pekal  de  SS3  (n-  33, 
30).  _  .j.,3Q  inf.  parf.  Pehal  du  défectif^T}^  (  n.  35,  i").  — ^naH 
(n.  53,  !°,  5»).—  »T3J  ;  m.  pl.  constr.  Rac.  Ti2. 


—  327  — 

21.  na»  3^'  ~  Q>^>  orw;  voy.  ver.  i3.  —  ttnnn  m.  pi. 

T-J'  •  ••  :  T  -  :  "■ 

empli,  du  pi.  sira.  T'naTJ;  ^^  si"g.  emph.  KT^Tj  ^^  s.  sira. 
n^ïa  .  —  rnna  '^  fleuve^  c.-à-d.  l'Euphrate  (Gram.  Hébr,  n.  438, 

<t:'  T-: - 

20)  ;  m.  emph.  de^nJ  {'^'  46).  — ÏIDjSnI!^»  fut.  Pehal,  3«  m.  s. 
avec  3  épenthet.  et  le  suff.  ^*|3.  Ce  verbe  régit  comme  en  hébr. 
deux  accus.  {Gram.  Hébr.  n.  499,  4°). —  13yjT  pour-i^yn»,  fut. 
Ithpehal. 

22.  |n33  pi.  de  n33.  —  i>OJn,  rac.  U^n  ,  —  "(i/)3 ,  rac. 
nna*  —  »1  ^o«/,  duquel  ^  se  rapporte  à  nSo  précéd.  —  ^^ 
nOTl,  ne  pas. 

23.  "T3j;n»  voy.  ver.  21.  —  no'î'n  pourquoi?  m.-à-m.  de 
qui  à  quoi?  —  îni33  pi.  avec  le  suff.  tm  de  73  .  Rac.  n33  • 

:    ■  •  I"  t: 

24.  D^S  commep^  à  vow^. —  vyîlnO  part.  Bénon.  jàphelde 
jn»  (n.  38  et  29).  —  jtnS  voy.  ver.  i3.  —  «i^nn,  àe  ynn  .  — 
K''3»n:,  rac.  fn3.  — •  nai  voy.  ver.   17.  —  niJQ  voy.  Zexfc. 

T-     •  :  1-  :  T  !  ■»:  • 

Hébr^au  mot  niQ-  —  1S3  Rac.  xS3  .  —  NOTOiofin.  Pehal  de 

I  •  :  T  ;  "■    :  • 

Npi  OU  non  (n.  40»  4°)-— on>'5y.comme  pih^- 

25.  *TT3~n  laquelle  (^est)  dans  ta  main,  c.-à-d.  en  toi,  — 
>3D ,  rac.  n3D  •  —  PJ'I  >  ^^'^'  PI  •  —  \^[^1'  voy.  Lezic.  Chald. 
à  nin .  --  '\'}\iC\.  rac.  pi.  —  mHJ  >  voy.  ver.  21.  —  '{i;?ninn 
fut.  Aph.  de  J?n»  (n.  38  et  29). 

26.  tfinS  voy.  Lexic.  Chald.  &  niH'  — ni'*!  rac.  «T. — 
^^y^p  pour  ^3î;J^0,  part.  Bénon.  Ithpehal.  —  pj^p  de  lui,  — 
jrt  *ot7  {sive).  —  yp-yprac,  ^-|^ VDOii  ,  rac.  nçNI  • 


N'  m. 

Onkelos,   GENÈSE  I,  a6-3o. 

^"'îb^.  r<  "'??  '''^.  ^"^  ^T^  '^^'r  Q^"!^,  '"îî"  ^^."^D^     '  • 

I         ;       ••         T      t:  -  t  •• -:  T    :      '     ;  T    :     •   :  -  -:  - 

Hya,  ni^D  ^^rb  N»nnN  n'^DX'i  2.  :  Nn:.i  iV^î< 

I  T       AT  :  ■  :  T     :    •  v  v  -:  -  it  :■  •      '  T    • 

r   :  •  •    :    •  •  t  t <     ••  t  :  • 

••  -;  '1  :  <T   :  t  at    :  •    :  t  :    •  -  -;  - 

I    A     ••    ^'     '    T  :   -     :  •  :  ••  •     I         :      ••    ;  t        :  ••-:    t:  t  t:      "  '• 

xnnx  nîm  e.   :  î^^pbDD-pBpppnv?^^"^^  l'inné 

-  -  :  '    •  :  -  :  t  •  -:  -         -     ••   :  tt      •  <t         •— : 

r:^:^^  nb:)xi  r^-^î^^D  nD>D:i  n'>3  Nb^noxb  NA''^< 

-  -  :  •         AT  :    -  :  -     "  :  "  t  t  t    :    •    :  tt      • 

Tin-inn  "i:^^*  xnr^DPNi  7.   :  bD^<"<  Hz-^'i?  nbynb-piî^ 

I  ....        ••     ■/  T  T  -     :     •  :  IT  -:  -,       T  •  t  -•  -  :         !" 

I  .      ,.    .         ...  -       1  ;  ■    -  :       '  A    •      '      •    T   •       :  -         ■■  -;  *     • 

D^ibx  '"'"Ti^nD^'D  bp'n"»  ^yoK^i  s.   :  rîiT  pnb  -tidvi 

v:   t  :  •  T  :      •■      '<r        --:  'i-t:'         :,        --:- 

I   .  ..    ;    .  j         ^-  T         _    _     .  ,        ^,  -  :    •  T  :   •    :  )••-:• 

Dr.bî<  '»''  :opi  9-  :  i^nr.  rb\^  to  D^ib^<  '»''  Dip 

v:   T  :  t' :  ir    :  •    I   T      •  :  •       v:   t:        <t't; 

•T"l0^t:"bp■^^  nOi^^i  10.   :  nî<  \>{  n^b  •^r:N'i  Disb 

l<T   :     ••         •  T         -  — :  -  :  IT     i<7  ••  :  -       at  t  :• 

n  N:b^N-j':-M  T'X  'NbuH^;  i-;>«  ^jb  ^rr]'^  "l'r^.l  ' '• 
din'-.'::?^^  12.  Vnb2^î^•'"i:DbD^•^7  sb'H-b^'iB  Timpî: 

A7  t  — :  -  :    :  1  r   t  ■•   •         -     ••    :  t     :  •  :        I  <t   :'•    - 


^"l'P^Î  ^l^V,  xT-no  î^^ra^b  DTlbNt.^i  -i.^x\  is. 

liT-         ••  T  ■•  T-.-:  •     ■■        I<t:  •       A''  T 

AT  T    :      I    ••  I<t:    J    •■  T    :     •     '  ••  I't    ••      "  "   -:  t     : 

•^ir^nii^^n  ^rin  "ij^b" S'npi  |;:3  pbn  '^'!:'^2  OT^^îr! 
"^D'vtîb  r^bap  n«  i'^h  ni^b)   17.  :  Tj^j'ob*^'»  K'^{^ 

-      ••  :       T   :    ••  '-  ••-:  -  — .  <t  7    :  )   ■•  t    :    •  : 

b^D^n  î<b  nr^^-î^"^  rimpD  ^t  .>^:b\^-"i^  *'^'b^^^1  ''\r\r\H 
:  rm  >d1^  bD  rî^bD\'^  b.^^rs  Tib''n3  ^<>n^<N'L)'b  n^iio 

||7   -  ••  T    •     ;  ••  <7    T     :  )<7         ■    :  T      :   -  7       •  fy-      • 

:  N':^pm  îooy-n^  ^id 'HT  ib  ri-)'^'n  pTû.^^i  ro^rn   i  s. 
N>nNb  z^nrn  iy_  M-^n^  b^2^r} i^zki  Nn>î3   19. 

"br"T  «'iîî^  mn  ,^^'n  "«-in*  mn  n\"inx  cvi£^  Dir^  x"pT 

7:7-  — :  •  ■•-:        A7  -  ••   :      •  «7  r  t': 

••  :     -   :  «7  7:  •       v:     7:  — :  -  17  r  v:      ~,: 

I.  X'in  le  serpent;  emph.  —  Q>ny  rusé.  —  piin  constr.   de 

7  :  '  T  '  "  , 

M"in  animal.  —  n'\2  ^^  forêt,  les  bois  ;  s.  emph.  —  »  l'Eternel. 
7  ••  77  ■'.■ 

—  NJnnX  i^  femme,  emph.  de  KPIK-  —  NÇJ'ù^lp  t'e'-ï^e  î  avec  3 
en  vérité^  vraiment.  —  pSp'.j  ^^^  b?X  (»•  ^7)'--  ^Vn  m.  nrir*?. 

—  Nnai  le  jardin. 

2_5.  nnps  ("•  18).—  ty^  fruit.  —  Si3rj  fut.  de  VdX. — 
3.  kjS'K  l'arbre,  emph.  niy'ïD  f»  milieu.  —  inn^n  pour 
pl'IpO  (n''^?)-— KqSi  «^»  7"^  ne,  pour  ne  pas  que.  —  4«  HCip 
infin.  de  ria(n  ^g,  1°).  —  5.  »•!«  «ar,  mais  que,  etc.  — iSl  »»«- 

3o 


20O    


nifi'Ste,  clair  ;  part.  Pehîl  de  j^S;  (n  Bg,  5").  —  fc^av  le  jour.  —. 

T  û?e,  <7î/e.  —  fnnan»  fut.  nhpahai,  5*  f.  pi.  de  nnfi.  —  pnn 

fut.  de  ^'\r\  (u.  4o,  5»).— M^nan  grands,  princes\ViAC.  331 .  — 
MQ^n    sages ,    intelligents  ,    capables    de    discernement.    — 

6—9.  riTn  de  riTri  (a.  40.  »")•  —  n«    <7we  («/moc?).  —  ^^ip 
(n.37). —  !|DX  ce  //M*  guérit^  de  guérison  {tnedela). — 

3-nD  désirable]  part.  Pehil  Pahel  de  ^JT  .  — K^SHO»  «''O»'*  de 
l'intelligence  ;  inf.  Ithpahal  de  ^DD  ("•  '7>*)' — '  T\'^^par  lui,  par 
son  moyen.  —  n3'DJ  ^^^^  P^^^t  ^^  3D3  {^'  ^9)" —  3K  fruit  ;  emph. 
K3^<  •  —  an;"  donner.  —  Sj;^,  Sys  maître,  mari.  —  7'Tliri 
m.  deux\  constr.  ^-^^r^  ;  suff.  ^"jn^nn  ^"■^  f^ewx.  — I^IOny  «wj 
P^»  ri^StJiy-  —  ID'tîn  ,  Pahel  de  tjr^n  joindre  ensemble. 
Coinpar.  n.  19.— ^j-iIO,  SQ-l^  feuille.  ~  K3»î<ri  f-  ^S'^îe'*  ;  pi- 
m.  r>3>^j|i^•  —  8.  K'^P'O  emph.  de  nD»0  m.  verbe,  parole,  dis- 
cours. —  njQ  repos.  • —  1Gî3X,  Ithpahal,  de  iQtO  cacher 
(n.  17,*). —  1;;  constr.  de  i?\  milieu,  le  dedans.  —  9.  T^  où  ? 

10.  — 15.  r|iD"iD  de  lO'D  avec  le  suff.  n^^ — ■  H^StH  P»"'' 
nS*m  »  «le  7ni  craindre.  —  ii .  ^Q  ^«i  ?  —  >in  «  indiqué  ;  Pahel 
de  mn  (n.  40î  i")'  —  lp5  ordonner.  —  Vn3  «  cette  fin  {eb).  — 
jj^rf  de  ne  pas.  —  i^.  3n'  poser,  donner.  —  ^*2'^  auprès  de  moi. 
—  i5.  »3>yr3X  Aphel,  de  n2?J3  errer,  se  rendre  coupable  ;  avec 
suff.  —  14.  t3>S  part.  Pehîl,  de  îJi^  maudire  (n.  39,  1°).  —  Ty3 
èe/e  {jumenium).  —  ;^^^  ,  j^ns  ,  voy.  ver,  1 .  —  j^rQ  ventre.  — 

-  ■■  7T  T   : 

S>T*J1  de  ^TN  marcher.  —  i5.  ^"i^Zl  inimitié.  —  'Vv^N  Pahel  de 
m^  (n.4o>  3»). —  );\isera;  fut.  apoc.  de  niH'  —  "lOl  *^  ^^"" 
ve7iant  (memor);  —  part.  Bénon.  de  r\^r\ .  ■ —  ^^aip^Q  ^ès  le 
principe.  —  "ipj  part.  Bénou.  de  -^13^  observer.  —  r^fo  fin, 
extrémité. 

16. — 2 1 .  ^^Q  ,  nao  se  mnltiplier  ;  Apb.  annltiplier  (n.  4o,  5", 


•iôl 


4')«  —  '^J)T£  peine.  —  »^rtjj  grossesse,  et  douleurs  de  ta  grossesse. 

—  iV  enfajiter.  —  -j^'j'^  vers  [ad).  —  ':\^^]}2  pour  rjSyS  ^072 
maW.  —  »,-i/i  fut.  apoc.  3«  pei-5.  f.  —  Nn^IKH  désir  passionné, — 
ï7*  73p  recevoir,  et  avec  p  ,  .îe  rendre  à,  céder  à.  —  10>0;?rt- 
role,  discours.  — TD>dS  ^w  disant. —  j<ïO>^  Pehil  fém.  de  tJi^ 
maudire.  —  V^3  «  cause.  —  ^oy  fatigue,  travail  pénible,  — 
18. 3Dy,  N3pi^  /'^'•^e,  plante,  —  ^("pn  ,  tiSpn  champ.  —  19.  31J3 
revenir,  —  nsbl  «^^  laquelle.  —  j^n^  créer  (n.  4o^  1°).— 20  mj^; 
nom.  • —  '21.  ï^l3^  vêtement,  —  ^p>  honneur,  prix.  — "WD  peau, 

—  lt?3  3  Nnwa  chair.  —  ^^b  ^^  vêtir. 


SUPPLÉMENT 


AUX 


PRINCIPES  DE  GRAMMAIRE 

Hébraïque  eï  châldaïque. 


La  plupart  des  Bibles  hébraïques  portent  à  la  marge  ou  au 
bas  de  la  page ,  différentes  notes  qu'il  n'est  pas  inutile  de  com- 
prendre. Nous  n'expliquerons  ici  que  les  principales.  Ces  notes 
concernent  ou  les  mots  entiers,  ou  les  lettres  en  particulier,  ou 
bien  même  quelquefois  les  voj'elles  et  les  accents  :  ainsi  on  les 
trouve  dans  les  endroits  où  un  mot  est  supposé  avoir  été  omis 
ou  bien  être  superflu;  quand  deux  mots  ont  été  réunis  en  un, 
ou  bien  quand  un  seul  a  été  divisé  en  deux ,-  quand  un  auli  e 
exemplaire  porte  une  leçon  différente;  enfin  quand  une  expres- 
sion a  paru  réveiller  dans  l'esprit  un  sentiment  peu  honnête, 
elle  a  été  remplacée  à  la  mai'ge  par  une  autre  plus  décente.  On 
les  trouve  aussi  dans  les  passages  où  une  lettre  semble  superflue, 
ou  avoir  été  soit  omise  ,  soi-,  transportée  ,  soit  changée  pour  une 
autre.  Enfin  on  les  trouve  encore  pour  faire  remarquer  une 
voyelle  ou  un  accent  qui  n'est  pas  en  harmonie  avec  les  lois  de  la 
Grammaire.  Les  signes  employés  pour  cette  observation  sont  un 
petit  cercle  (»)  et  un  astérisque  (*).  Quand  l'observation  doit  se 
faire  sur  un  tn©t  entier,  ou  ce  mot  est  exprimé ,  ou  il  est  omis  ; 
daiis  le  premier  cas,  l'une  de  ces  I«ttres  est  surnTonfée  du  signe  ; 
dans  le  second,   le  signe  se  met  à  sa  place,  accompagné  de  nés 


—  -234  — 
voyelles.  Quand  l'observation  ne  doit  porter  que  sur  une  lettre, 
sa  voyelle  ou  son  accent,  c'est  sur  celte  lettre  même  que  se  place 
le  signe.  Le  mot  ou  la  lettre  du  texte  qui  est  l'objet  d'une  re- 
marque, se  nomme  3»n3  (Chethib),  part.  Pehil  Chald.  qui  si- 
gnifie ce  qui  est  écrit  [scriptiim),  et  l'observation  elle-même  qu'on 
lit,  soit  a  la  marge ,  soil  au  bas  de  la  page  .  »*ip  (Reri) ,  qu'on 
abrèee  souvent  en  'p  ,  et  qui  signifie  ce  qui  est  lu  {lectum).  Mais 
tout  ceci  se  comprendra  beaucoup  mieux  par  des  exemples  : 


ainsi 


I.  Mots  omis.  On  trouve  dans  le  texte  Jud.  20,  i3:  !13k  kSi 
rD'D!3  o  "*«'•>'  «É?  voulure72t  pas...  Benjamin;  et  à  la  marge: 
3'nD  kHt  '''^P  '33  >  ^^  ™°'^  '33  ^"^'  ^"  mais  non  écrit,  c'est-à-dire 
que,  quoique  >J3  ne  soit  pas  écrit  dans  le  texte,  il  faut  l'y  sup- 
pléer; les  voyelles  "  :  qui  s'y  trouvent,  sont  en  effet  celles  de  ce 
mot  (>33  les  fils  de). 

II.  Mots  superflus.  On  trouve  Eze.  48,  16  :  rilKO  ï7Dn  t^Dn 
cinq  cents  ;  et  à  la  marge  :  y^p  ^^"1  3'I}3  CDH  ^  ^e  mot  o'Dfl  ^^^ 
écrit  mais  non  lu,  c'est-à-dire,  que  quoique  ^Qn  soit  écrit  dans 
le  texte,  il  ne  doit  pas  se  lire,  mais  se  retrancher. 

III.  Mots  remis  en  un  seul.  Gen.  ùo,  11  :  t  a  3  et  a  la  marge  j 

AT>T 

,-,p  ^j  ^2  c.-à-d.  que  d'après  le  Keri  ou  note  marginale,  ce 
sont  primitivement  deux  mots  qui,  par  la  suite,  auraient  été  écrits 
en  un  seul. 

IV.  Mots  divisés.  2  Par.  54,  6:  Dn>n3  ""IH?  5  et  à  la  marge  : 
>np  DH'nbnna  ,  c'est-à-dire,  que  ce  mot  ne  doit  point  être  di- 
visé comme  dans  le  texte. 

V.  Variantes.  Jér.  22,  12  :  cSttf  i  et  à  la  marge  :  a^^p  N"33> 
c.-à-d.  que  dans  d'autres  exemplaires,  on  trouve  la  leçon  q'I'PC^ 
au  lieu  de  uhv  qui  est  dans  le  texte.  Quant  à  «"33  ,  c'est  uue 
abréviation  de  p-inK  nlNIlDi:?  da7is  d'autres  exemplaires. 

YI.    3Iols     remplacées    par    euphémisme.    Deut.    28 ,     :)0  : 


-  235  — 
nsSîll^'  ,   mot  qui  était  devenu  obscène  pour  les  Juifs  ;  et  à  la 
marge  :  p  n33Dtt?*  j  ^"^  rend  la  même  idée,  mais  avec  plus  de 
décence  dans  l'expression. 

"VU.   Lettres   superflues ,  omises  ,  transposées  et  chatige'es. 

o 

On  trouve  i",  a  Sam.  23,  "Sy:  >Kt?J>  ^^  ^  la  marge  :  '^  i»n»  Fod 
de  trop,  Sîiperflu.  2°  Gen.  20,  6  :  "l'jnO  >  et  a  la  marge: 
X  non  l'Alef  manque,  c'est-k-dire,  qu'il  faudrait  Nlianp  .  3»  Jer. 
2,25:  nî'nil ,   et  à  la  marge  :  ^np  "l^nil  5   ce  qui  indique  que 

o 

le  T  dans  le  texte  a  été  transposé.  4°  J^i"*  2  ,  20  :  ^l3i7N  ,  et  à  la 
marge  :  »Tp  •t|3î;k  ,  pour  marquer  que  le  -j  du  texte  devrait 
être  un  t. 

VIII.  Voyelles  changées.  Jud.  i,  i5  :  >jnn3  »  et  a  la  marge: 
p"T3  y^P  c.-à-d.  Qamets  avec  Zaqef-qatoîi.  Cette  observation 
a  dû  en  effet  être  faite,  parce  que  cet  accent  n'allonge  pas  or- 
dinairement  les  voyelles.  De  même  Jud.  1  ,  28  :  pD7,  et  à  la 
marge  :  n^HK!!  PiriS  Fathach  avec  Athnach;  cet  accent  allon- 
geant régulièrement  les  voyelles,  il  faudrait,  ce  semble,  qq. 

IX.  Accents  déplacés  ou  multipliés.  Jud.  5,  12  :  »*ny ,  et  a 
la  marge  :  yi^Q  (milrah)  c.-à-d.,  mot  qui  a  l'accent  tonique  sous 
la  dernière  syllabe.  En  effet,  dans  les  verbes  quiesc.  Ayin,  l'ac- 
cent ne  descend  pas  jusqu'aux  adform.  assyllab.  (Gramm.  hél^r. 
Parad.  L).  Au  contraire,  2  Sam.  17,  12.  "iniD?  et  à  la  marge: 
S'JJ^Q  (milhel)  c.-à-d.,  mot  ayant  l'accent  tonique  sur  la  pénul- 
tième; ce  mot  devrait  être  accentué  nril3  ,  c.-à-d.  être  un  Mil- 
rali;  mais  l'accent  a  fait  un  pas  rétrograde  à  cause  du  monossyl 
labe  qui  suit  immédiatement.  Quand  il  se  trouve  deux  accents 
dans  le  même  mot,  on  écrit  à  la  marge  :  '^  H^DS  0^Di?I3  '3  > 
deux  accents  dans  un  mat. 

Ces  notes  marginales  servent  encore  à  indiquer  ou  la  présence 
irrcgulière  d'un  Daguesch ,  ou  son  omission  ;  dans  le  premier 
cas,  on  se  sort  quelquefois  du  signe  abréviatif  :  ^"n  inN  'ty.M  ^^ 
guesch  après  vnc  voyelle  longue;    ^  est  pour  nyi3r)  "'otîon, 


-  a36  -. 
voyeUe,  et  y  pour  nSltJ  ,  grande;  dans  le  deuxième  casj  oase 
sert  de  nu"!   (raphé)  adouci^  dénomination  qu'on  donne  k  la 
lettre  qui  devrait  avoir  le  D<.guesch.  Ce  signe  sert  encore  à  indi- 
quer l'absence  du  Mappiq  (Gramm.  Hebr.,  n.  48). 

Enfin  elles  servent  à  faire  remarquer  i*  une  lettre  soit  majus- 
cule (»j-|3-i),  soit  minuscule  (K-i>yT),  soit  suspendue  (n'»TSn),  soit 
renversée  (n^ign)'  20  Une  lacune,  un  espace  vide  au  milieu 
d'uu  verset  {ptoQ  ;jyoX3  NpOD)- 

Les  Bibles  hébraïques  n'employant  pas  toutes  les  mêmes  for- 
mules dans  les  notes  marginales ,  nous  avons  cru  devoir  adopter 
de  préférence  celles  de  la  Bible  d'Athias,  édition  d'Everard  van 
der  Hooght,  comme  la  plus  généralement  estimée  et  comme  étant 
assez  répandue  en  France. 

Nous  terminerons  ce  Supplément  par  quelques  mots  d'expli- 
cation sur  les  lettres  Fé  et  Samek  ,  que  l'on  rencontre  fréquem- 
ment dans  le  Pentateuque.  Outre  la  division  de  cinq  Livies  en 
chapitres  et  en  versets,  il  en  est  une  autre  par  laquelle  il  est 
partagé  en  54  Secùons,qui  se  divisent  elles-mêmes  en  des  sections 
moins  considérables.  Les  54  sections  principales  sont  indiquées 
par  les  3  majuscules  £^3  ou  QQO!  celles  qui  sont  moins  consi- 
dérables, par  un  seul  2  ordinaire;  enfin  les  plus  petites,  par  un 
seul  p.  Le  2>  abréviation  de  nniDD  ouverte  ou  vide,  est  ainsi 
nommé,  parce  que  le  reste  de  la  ligne  dans  laquelle  il  se  trouve, 
demeure  toujours  vide,  et  que  la  section  qu'il  indique,  commence 
toujours  à  une  nouvelle  ligne.  Le  q  tiré  de  nDIDO  fermée  ou 
riDlQD  soutenue,  conjoitite,  n'empêche  pas  que  la  section  qui  le 
suit,  ne  continue  sur  la  même  ligne;  ce  qui  est  la  fermer,  en 
quelque  sorte,  et  joindre,  pour  ainsi  dire,  la  section  suivante  à  la 
précédente. 

Quant  à  l'autorité  que  peuvent  avoir  les  notes  massorétiques, 
et  au  degré  de  confiance  qu'elles  méritent,  c'est  à  la  critique  a 
nous  l'apprendre. 


FIN. 


TABLE. 


PRINCIPES 

Dg 

GRAMMAIRE  HÉBRAÏQUE. 

EMIÉKE  PARTIE. 

Pages. 

Des  Signes  élémenlaires 1 

CHAPITRE  I.  Des  lettres  et  des 

points-voyelles ibid. 

Art.  1.  Des  lettres  et  de  leur 

division 2 

S  I  Des  lettres ibid. 

S  II  De  la  division  des  lettres.       5 
Art  II.  Des  points  qui  peignent 

les  voyelles ibid. 

S  I   Des  poinls-voyelles    ...       6 

S  II  Des  Schevas 7 

Art.  III.  Des  signes  auxiliaires       9 
S  1  Des  points  diacritiques    .  .  ibid. 

S  II  Des  accents 12 

Art.  IV.  Des  Syllabes 16 

Apbndice.  De  la  distinction  du 
Scheva  mobile  et  du  Scheva 

quiescenl 18 

De  la  distinction  du  Daguesch 

doux  et  du  Daguesch  lort  .  .      19 
De  la  distinction  du  Qamets  (a 
long)  et  du  Oamels-Chatouf 

(0  breO    ..." 20 

CHAP.  II.  De  quelques  change- 
ments généraux  de  consonnes 

et  de  voyelles ,      21 

Art.  I.    Des  changements  de 

consonnes ibid. 

Art.  II.    Des  changements  de 

voyelles 23 

Appendice.  Exercice  de  lecture      25 

SECONDE  PARTIE. 

Des  différentes  parties  du  dis- 
cours et  des  formes  dont  elles 

sont  susceptibles 33 

Notions  préliminaires ibid. 

CHAP.  l.  De  l'article 34 

CHAI*.  II.  Des  pronoms  .  .  .  ,      35 
Art.  I.  Des  pronoms  personnels  ibid. 
S  1.   Des  pronoms  personnels 
isolés 36 


Pages. 

S  II.  Des  pronoms  personnels 
suffixes   .  .  .  , 38 

Art.  II.  Des  pronoms  démonstra- 
tifs   .      39 

Art.  111.  Du  Pronom  relatif  .  .      40 

Art.  IV.  Du  Pronom  inlerrogatif.  ibid. 

CHAP.  III.  Du  Verbe ibi.l. 

Art.  I.  Des  Formes  du  Verbe.  .      41 

Art.  II.  De  la  manière  de  con- 
juguer le  Verbe 43 

Art.  111.  Des  Formes  principales 
du  Verbe  Parfait 48 

S  I.  De  la  Forme  du  L'ai  du 
Verbe  Parfait ibid. 

S  11.  Dr  la  Forme  Niphal  du 
Verbe  Parfait 50 

S  MI.  De  la  Forme  Pihel  du 
Vtrbe  Parfait 51 

S  IV.  De  la  Forme  Puhal  du 
Verbe  Parfait 52 

S  V.  De  la  Forme  Hiphil  du 
Verbe  Parfait 54 

S  VI  De  la  Forme  Hophal  du 
Verbe  Parfait 53 

S  VII.  Oe  la  Forme  Hithpahel 
du  Verbe  Parfait ibid. 

Art.  IV.  Des  Formes  Particu- 
lières du  Verbe 55 

Art.  V.  Des  Verbes  qui  ont  une 
gutturale  ou  un  Resch  ...      56 

Art.  VI.  Du  Verbe  Parfait  avec 
les  suffixes 59 

Art.  VII.  Des  Verbes  Imparfaits.      61 

S  1    Des  Verbes  Défectifs  ...      62 

I".  Des  Verbes  Défectifs  de  la 
Ire  rad ibid. 

II».  Des  Verbes  Défectifs  de 
la  2e  rad ,  .  .  .      63 

111°.  Des  Verbes  Défectifs  de  la 
3'=  rad 66 

811.  Des  Verbes  Quiescents.  .  ikid. 

1".  Des  Verbes  Quiesc.  de  la  le 
rad '. ibid. 

lo  Quiescents  l'hé-Alef   ....      67 

2«  Quiescens  Plié-Yod 68 

II»  Dcs  Verbes  Quiesc.  de  la  2* 
rad 70 

1°  Quiescents  Ayin-Vav  ....  ibid. 

2»  Quiescents  Ayin-Yod  ....      78 

lil»  |)cs  Verbes  Quiesc.  de  la 
3«  rad 74 


a58 


TABLE, 


1»  Ouiescenls  Lamed-Alef 

2"  Ouiescenls  Laiied-Hé      .  .      76 

S  III.  Des  Verbes  doublement 

Imparf •  .  .      79 

Appetjdice  ALART.  vii.De  l'Affi- 
nité et  de  !a  Confusion  des 

Verbes  Imparf 80 

CHAP,  IV.  Du  Nom  et  de  l'Ad- 
jectif        82 

Art.  I.  Des  Gei-res  des  Noms.  .  ibid. 
Art.  II.   De  l'Origine  et  de  la 

Forme  des  Noms 83 

S  I  Des  Noms  dérivés  du  Verbe 

Parf. 85 

lo  Formes  des  Participes  elTNoras 

verbaux,  qui  en  dérivent  .  .  .ibid. 
11»  Formes  des  lulia.  et  Noms 

qui  en  dérivenl 87 

S II.    Des   Noms   dérivés  des 

Verbes  Imparf 90 

1°  Dérivés  .les  Vei  bes  Dèfect.  Phé.  ibid. 
IloDériv. des  VerbesDe;eci.Ayin. ibid. 
lllo  Dériv.  des  verbes  Quiesc. 

Phé  Yod ibid. 

IV°.  Dériv.  des  Verbes  Quiesc. 

Avin 91 

V"  t)ériv.  des  Verbes  Quiesc. 

Lamed-Hé   .........  ibid. 

S   m.   Des  Noms  dérivé.^  des 

Verbesdoublemeut  Imparfaits,  ibid. 
Art.  III.  Du  Nombre  dans  les 

Noms 92 

Art  IV.  De  l'état  construit  .  .  94 
Art.  V  DuNomavcclessuftixes  96 
Art.  VI.  De  la  flexionet  des  .é- 

clinaisons  des  Noms  .....      97 
SI.  De  la  flexion  et  des  déclin. 

desoms  masc 99 

S II.  De  la  flexion  et  des  déclin. 

des  Noms  fémin 102 

Appendice.  Noms  irrésuliers  .    104 
Art.  Vil  Des  Noms  de  Nombre 
CHAP.  V.  Des  Particules  .  . 
Art.  l.   Des  Adverbes lOS 


129 

131 
132 

133 
135 

136 


Art.  !1.  Des  Prépositions  .  . 
Art.  III.  Des  Conjonctions  . 
Art.  IV.  Des  Interjections  . 


TROISIEME  PARTIE. 

De  lA  SÏKTAXE 114 

SECT.l.  Delà  Synt. particulière,  ibid. 
CHAP.  I.  De  laSvnl.  de  l'Article,  ibid. 
CHAP.  II.  De  la  Synt.  des  pro 


Pages.  Pages. 

74   Art  I.  Del'emploldupron.pers.   116 
Art    II.  De  l'emploi  du  pron. 

relatif 118 

Art.  III   De  l'emploi  du  pron. 

démonstratif 119 

Art.  IV.  De  l'emploi  du  pron. 

inlerrogalif 120 

CHAP.lIl.  DeliiSynt.duVerbe.    122 
Art.  I.  De  l'emploi  des  Temps, 

des  Modes  et  des  Personnes-  ibid. 
S  I.  De  l'emploi  du  Prétérit.  .  .ibid. 
S.  11.  De  l'emploi  du  Futur  .  .  125 
S  m.  De  l'emploi  de  l'Intinilif.    127 

1°  De  l'Infinitif  absolu ibid. 

Il"  Des  cas  de  l'Infin.  précédé  de 
prépositions  ......... 

m»  De  la  ciinslruclion  de  l'In- 
fin. avec  le  sujet  et  l'objet.  . 
§1 V.  De  l'emploi  de  l'Impératif, 
§.  V  Oe  l'emploi  du  Parlicipe. 
S  VI  De  l'emploi  de  l'Optalif. 
S  VII.   De  l'emploi  des  Per- 

i     sonnes    .      

[Art.  II.   Des    Verbes  qui  ré- 
gissent l'Accus.  et  des  Verbes 

suivis  de  Prépos 137 

I  S  1.   Des  Verbes  qui  régissent 

I     l'Aceusalif ibid. 

S  II.  Des  Verbes  suivis  de  Pré- 
positions   140 

j  Art.  Iil.  De  l'emploi  des  Verbes 

avec  le  sens  d'Adverbes  .  .  .  142 
!  Art.  IV.  De  la  Conslr.  prégnanle.  ibid. 
ICHAP.  IV.  De  la  Syntaxe  du 

j     Nom 143 

I  Art.  I.  De  l'emploi  des  Substan- 

I     tifs  et  des  Adjectifs ibid. 

I  Art    II.  De  l'emploi  des  cas.  .    146 

IS  1.  De  l'emploi  du  Nominatif  ibid. 

S  II.  De  l'emploi  dit  Génitif  .  .    147 

S  III.  De  l'emcloi  du  Datif  .  .  ibid. 

106  S  IV  De  l'emploi  de  l'Accusatif.    148 

107  I  Art.  III.  De  l'emploi  du  Compa- 
ratif et  du  Superlatif  .... 

Art.  IV.  De  la  construction  des 
Noms  de  Nombre 

Art.  V.  De  la  concordance  du 
substantif  en  tant  que  sujet  de 
la  phrase,  avec  l'attribut  .  . 

CHAP.  V.  De  la  Syntaxe  des 
Particules 156 

Art.  I.  Dl-s  Advi  rbes  et  des  Par- 
tie, négatives  et  interroga- 
tives ibid. 

S  i.  Des  Adverbes ibid. 

S  II.  Des  Partie,  négatives.  .  .    157 

S  III.  Des  Partie,  interrog  ...    158 


109 
111 
113 


149 
150 


152 


noms 116  !  Art.  11.  Des  Prépositions 


160 


TABLE. 


^9 


Arl.  III.  Des  Conjonctions  .  .    161 
Art.  IV.  Des  Interjections  .  .  .    103 
SECt.  II.  De  lasyiil.  générale.    ICî 
CHAP.  I.  De  la  phrase  consi- 
dérée en  elle  même ibid. 

Art.  I.  De  la  phrase  simjjle  .  ibid. 


SECONDE  PARTIE. 

Des  différentes  'parties  du  dis- 
cours      194 

CHAP.   1.  De    l'Article  et  du 

Pronom   .  .  .  • 195 

Art.  II.  De  la  phrase  composée    165]  pronoms  isolés ibid 

CHAP.   II.  De  la   liaison  des 

phrases  entre  elles 166 

CHAP.  II!.  De  l'ordre  Ptdel'ar- 

ranf^ement  des  mots  dans  la 

phrase 167 

Appendice.    De  l'investigation 

de  la  Racine 169 

Tableaux   ou    Par.Tdigmes  des 

Verbes  et  des  Noms a-c 

Chrestoniallàe 173 

PRINCIPES 

DE 

GRAMMAIRE  CHALDAIQUE. 

PREMIÈRE  PARTIE. 
Signes  élémentaires 193 


Pron.  suff.  joints  à  un  Nom  ,  .  196 

CHAP.  II.  Du  Verbe   .  .     .  .  197 

Verbes  Imparfaits 202 

I.  Verbes  Défeclifs 203 

II.  Verbes  Quiescents 205 

Du  Verbe  avec  les  Suffixes .  .  .  209 

CHAP.  111.  Du  Nom 211 

CHAP.  IV.  Des  Particules ...  214 

Paradigme  du  Verbe  Parfait  .  .  216 

Chrestomatlîie 219 

Supplément  aux  Principes  de 

Gramniiùre      hébraïque 
Chaldaïiiue 


et 


ADDITIONS. 

Page  76,  n»  329,  après  pers.  fein.,  ajoutez  :  du  Prétérit. 

Page  93,  après  le  n«  380,  ajoutez  :  Les  noms  férain.  terminés  en  ni  et  en 
n*  ont  ordiniùremcnt  leur  plur.  en  ni',  et  n'V»  ^insi  j^lD^'Q  Toyaume, 
n'3tt7;n  image,  font  au  pi.  ni'r'?^  >  nTDU^a  etc. 

Page  111,  n»  430,  après  n'iniVoduit,  ajoutez  :  le  plus  souvent. 


CORUECTiONS. 


Page  ligne  lisez 

12   4  à  la  fin  (malcâh) 


au  lien  de 

(malcâ) 
(yeguriiâ) 
thahschob 


Ib.    8  "TWÇ 

18  14  (yegurekâ) 

25  13  "TVI 

27  13  thahascliôb 

27    4  main  de 

Ib.    7  ses  cn- 

37   2  (r\2r\) 

49   3  ^nSr.» 

61 12  w'?^^; 

Ib.  ib.  1i"^*?2 

65  11  (vayyâsob) 

68  17  Imper,  luj^l  Imper.  nUJT 

71  25  nnip3      m2^•DZ 

T    :    I  <T  T    -T     I  ; 

75  18  nS*yn             Xï^3 


main 

de  ses  en- 

(nsn) 


(vayyasôb) 


Page  ligne 

80  22 
83  4 
92    5 

102  22 

103  7 


lisez 

Nsia 


au  liea  de 

npa 
n^< 


in'2 


105    8  D»nnl>ottîm  D^n'lbôttîm 
112    8 
117  15 

Ib.  dern.  n'îD 

i?8  1  nS^} 

111  13  D?ni 

177    3  en  rem.  nSpsb 

201  21  nrni 

203 15  npsk' 

Ib.   16  N«:pS!< 


in'3 


npDl< 


X3P!ÎN 


La  Bibliothèque 
Université  d>Ottawa 
Echéance 


fEB04'80ââ 


|\PR06'81 
MAR30'81 


The  Library 
Universlty  of  Ottawa 
Date  Due 


& 


a39003  002176609b 


CE  PJ   4563 
oG56  1843 
COO   GLAIRE, 
ACC*  1435810 


JEAN  PRINCIPES