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PRINCIPES
DE
GRAMMAIRE
HÉBRAinilEETCHALDAIOlE,
ACCOMPAGNÉS DUNE
CHRESTOMATHIE
hébraïque et chaldaique,
AVBC DKK TBADDCTION FRANÇAISE ET HWE ANALYSE GE4MMATICALK ,
PAR J.-B. GLAIRE,
Boyen et Professeur d'Bcriture-Sainte à la Faculté de Théologie de Paris.
troiôîàne Cîrittou ,
PÈRFf- OBI
..jtGUSEST.rir
CHEZ MÈQUIGNON JUNIOR ET J. LEROOJi^y^^Htï^
LIBRAIRES DE LA FACULTÉ DE THEOLOGIE ,
rue dos Grands- Auguslins, 9. ^ -^^-^M
1845.
Imprimerie (le WiUfr^ÎKMin. lu;.- .Vonlniorency, 8
eC^'^^Tj
AD3HTOU8l^
J
A M. QUATREMERE.
Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Professeur de langue et de
littérature hébraïques, chaldaiques et syriaques au Collège de France; Professeur
de persan à l'École spéciale des langues orientales vivantes , etc.
Monsieur,
Publier sous vos auspices celte troisième édition de mes
Principes de Grammaire hébraïque et chaldaïque, est une
faveur bien signalée sans doute , mais dont je crois pourtant
sentir tout le prix. Je désire même que ce soit sur cette ap-
préciation que vous mesuriez ma reconnaissance; car ce n'est
que de cette manière que vous pourrez vous en former une
juste idée.
Je suis. Monsieur, avec tout le respect et toute Vadmira-
tion que commandent à la fois et la vertu et le savoir.
Votre bien ïmmble et bien obéissant serviteur,
J.-B. GLAIRE.
Digitized by the Internet Archive
in 2011 with funding from
University of Toronto
littp://www.arGhive.org/details/principesdegrammOOglai
PREFACE.
£îg««
Si depuis treize ans que nous avons publié notre premier ouvrage sur
l'hébreu, nous n'avons cessé de Iravailler à nous perfectionner dans la
science hébraïque, nous avons été amplement dédommagé de nos labeurs
et de nos fatigues, par le succès, nous dirions presque prodigieux, qui a
couronné nos efforts. Et ici nous nous faisons un devoir de signaler les
progrès que font dans les séminaires les études hébraïques. Cependant il
n'y a là rien qui doive nous étonner; car sans parler de l'attrait indicible
qu'offre cette langue, tant parla simplicité et le naturel de son mécanisme,
que par ses richesses littéraires en tout genre, elle présente, aujour-
d'hui surtout, un intérêt de la plus haute importance. En effet, comme
depuis environ un siècle, les ennemis de nos dogmes et de nos livres
saints se retranchent presque exclusivement derrière la philologie, et que
1 idiome primitif des oracles, dictés par l'Esprit Saint, est l'arsenal où ils vont
puiser la matière de toutes leurs attaques , défenseurs nés de ces divins
oracles , les ecclésiastiques se sont vus forcés de suivre leurs ennemis sur
ce champ de bataille où ils se tiennent en embuscade. De là vient ce noble
élan qui depuis quelques années se communique chaque jour de séminaire
en séminaire. Pour nous, que la Providence semble avoir choisi pour pré-
parer à ces futurs combattants leurs premières armes, nous croyons n'avoir
épargné aucun soin pour remplir dignement notre mission, puisque nous
pouvons nous flatter d'avoir introduit dans notre premier travail les amé-
liorations que de nouvelles études et une plus longue expérience ne pou-
vaient manquer de nous suggérer.
Nous n'entrerons point dans le détail de ces améliorations ; nos nouveaux
lecteurs ne sauraient les apprécier; et quant aux hébraïsants , qui con-
naissent nos premières éditions , un seul coup d'œil sufflra pour les leur
faire apercevoir. Nous diiuns seulement que la lecture de la Grammaire
hébraïaue de S. Preiswerk, imprimée à Genève en 't838, nous a donne
VI PRÉFACE.
ridée de consacrer quelques pages à une Synlaxe générale. Nous avons
traité la même matière que ce savant hébraisanl, mais le lecteur instruit
ne manquera pas do découvrir une différence assez notable; nous lui lais-
sons le soin de prononcer de quel côté se trouve le plus d'exactitude et le
plus de critique.
Les difficultés qu'on éprouve quand on veut passer immédiatement de la
lecture de la Grammaire hébraïque à l'élude du texte de la Bible , et
qu'on est privé des leçons d'un maître, nous ont fait sentir la nécessité de
joindre à nos Principes de Grammaire , une Chreslomathie , dans laquelle
nous nous sommes efforcé d'aplanir ces difficultés en fournissant par ce
moyen aux Commençants comme un échelon qui leur servît à franchir par
degré et avec beaucoup moins de peine, cet intervalle qui les effraie ordi-
nairement au premier abord. Ce n'est pas que la Langue hébraïque soit,
en réalité, plus difficile que bien d'autres. Au contraire, selon l'auteur de
la Polyglotte de Londres , le célèbre B. Wallon , juge compétent en cette
matière, l'Hébreu esl'dix fois plus facile que le Grec, et il faut employer
dix fois moins de temps pour l'apprendre. L'expérience vient d'ailleurs
confirmer l'assertion de ce savant auteur. Car sans parler de ce qui se
passe tous les jours dans les Universités d'Allemagne, nous avons été témoin
nous mêmes des progrès rapides que faisaient après quelques mois de
Leçons les Élèves de Quatrième et de Cinquième du Petit Séminaire de
Paris, lorsqu'il était dirigé par M. l'Abbé Frère. Mais, nous l'avouons, et
c'est sans doute à quoi il faut attribuer, le peu de zèle qu'on met en
France à se livrer à l'étude d'une Langue, si belle pourtant et si intéres-
sante , l'Hébreu a cela de particulier, que le plus grand nombre des diffi-
cultés qu'il offre, se rencontrent dès les premiers pas. Cependant il est peu
de Langues qui en offrent moins même dès les commencements, si on veut
les apprendre d'une manière philosophique, c'est-à-dire si l'on veut se
rendre raison d'une foule de phénomènes, dont une analyse rigoureuse dé-
couvre les causes et montre l'enchaînement. Accoutumés à des méthodes
françaises, latines et grecques, qui ne font qu'effleurer la matière, et qui
ne nous présentent des Langues que la superficie, nous ne pouvons voir
qu'avec éionnement et une sorte d'effroi, dès les premières pages d'une
Grammaire hébraïque , des considérations qui nous paraissent d'un ordre
supérieur, et que nous croyons être du ressort exclusif des ouvrages savants
qui traitent de la philosophie du langage. Au reste rien n'empêche qu'on
ne puisse mettre les éléments de la Langue hébraïque à la portée de l'en-
fance même, en réduisant la Grammaire à un pur mécanisme qui n'offre
PRÉFACE. VII
(lu travail qu'à la mémoire. Ain.si, par tixemplo, on ptut se borner tl'abord
à apprendre la fii;iuc fi la valeur des consonnes et des voyelles ; celle des
points Diacriliqucs, et des deux accents Orthographiques principaux, sans
s'inquiéter des Dénominations de tous ces Signes, lesquelles ne disent rien à
l'espritde celui qui n'entend point déjà la Langue hébraïque. Il faut retenir
de plus les quatre lettres Gutturales, parce qu'elles occasionnent des ano-
malies dans la conjugaison et la déclinaison. On peut ensuiie passer au ta-
bleau des Pronoms, dont la connaissance Tacilite extrêmement celle du
Verbe, qui, unique dans sa Conjugaison, mais revêtant différentes Formes,
reproduit presque partout le radical du Pronom. On peut par conséquent
se borner dans ! 'étude du Verbe, à apprendre le Tableau de ses diverses
Formes , sans s'appliquer aux explications et aux observations purement
théoriques. Pour ce qui est du Verbe imparfait, un seul coup d'ceil jeté sur
le petit nombre de règles auxquelles il est soumis , suffira au moins pour le
faire soupçonner dans les différents passages du texte biblique, où il se
présentera , et par conséquent pour en faciliter la recherche dans le Die
tionnaire. Dans les Noms et la plupart des Particules qui ne sont elles-
mêmes primitivement que des noms, il suffit de considérer le genre, le
nombre, et le cas de construction. Quant au changement de voyelles qui
s'opère dans le radical même du mot, lorsqu'il éprouve de nouveaux rap-
ports, il ne faut point que les Commençants en fatiguent leur mémoire;
ils peuvent se contenter de ce qui est dit dans notre Grammaire hébraïque,
pag. 23 et 24. C'est après cette étude, qui certes n'exige pas un long tra-
vail, qu'on peut faire usage de la Chrestomathie.
AVIS.
Une t placée au commencement d'un grand nombre de numé-
ros des deux premières parties de la Grammaire hébraïque , a
pour but d'avertir les Commençants qu'ils doivent les passer, ou
du moins ne les lire que rapidement, et qu'ils pourront y revenir
quand les premiers éléments de la Grammaire seront gravés dans
leur mémoire, pour qu'ils ne craignent pas dd la surcharger par
un trop grand nombre de règles.
PRINCIPES
DE
GRAMMAIRE
HÉBRAÏQUE.
PREMIÈRE PARTIE.
DES SIGNES ÉLÉMENTAIRES.
CHAPITRE PR IL M 1ER.
DES LETTRES ET DES POINTS- VOYELLES.
i. Les signes qui en Hébreu représentent les éléments de la
parole et de l'écriture sont , comme chez plusieurs autres peuples
de l'Orient, de deux sortes : les Lettres qui représentent les con-
sonnes, et les points qui peignent les voyelles, et qu'on appelle
pour cela Points-voyelles. Ces derniers signes, qui ne font
point partie du texte proprement dit de la Bible , y ont été ajou-
tes au sixième siècle par les savants rabbins de Tibériade pour
conserver la vraie valeur des mots, d'après leur prononciation
et leur dérivaliou.
2. Outre ces signes élémentaires, il en est plusieurs antres
qui ont divers usages, et que l'on comprend sous le nom de Signes
auxiliaires. C'est avec ces différents signes qu'on forme les
Syllabes.
5. En lisant ou en écrivant l'Hébreu, on va de droite à gauche.
ARTICLE I.
DES LETTRES ET DE LEUR DIVISION.
§ I. Des Lettres.
4. L'Alphabet hébreu se compose de vingt-deux lettres, dont
voici l'ordre, la figure, le nom et la valeur.
Valeur
Num(!rique.
Ordre.
Figure.
Nom.
Valeur
Littérale.
Ni
1
X
Alcf.
légère asp
iratiou
I
■1
3
Beth.
B.
1
5
:
Guimel.
G.
3
4
T
Daleth.
D.
4
5
n
Hé.
IL
5
G
T
Vav.
V.
6
J
T
Zayin.
Z.
7
8
n
Cheth.
forte aspir
ition.
8
9
"j
Te th.
T.
9
10
t
Yod.
Y.
10
1 1
D
Caf.
C. dur, K.
v.o
\i
h
Lamed.
L.
5o
i5
D
Mem.
M.
4"
i4
J
Notai.
N.
5o
i5
D
Samek.
S,Ç.
60
iG
y
Jijin.
asp. très-forte.
70
'7
a
Fé.
F, ph.
80
18
•a
Tsadé.
Ts.
90
19
P
Qof.
Q-
100
20
T
Resch.
R.
200
^i
•^ S cil
i ou Schin.
Se, scli.
3oo
11
.1
Thav.
Th.
4oo
— 3 —
Observations sur l'Alphabet.
On croit assez généralement que parmi ces lettres il y en a eu
autrefois au moins trois: Alefy f^av et Yod qui ont fait, dans
certains cas, les fonctions de voyelles, et qu'on a nommées pour
cela Maires lectionis , c'est-à-dire, mères ou guides de la
lecture. *
5. K ^/e/" n'étant qu'une légère aspiration , ne doit pas être
confondu avec notre a voyelle ; il répond exactement à l'esprit
doux des Grecs. Le défaut de caractères empêchant de l'expri-
mer, on ne devra pas le chercher dans la transcription desmots
hébreux que nous aurons occasion de faire.
6. 3 &uimel se prononce toujours rude, comme notre g dans
les mots guerre, galon.
y. ,-{ Hé est une aspiration plus sensible qu^Alef; il se pro-
nonce comme notre h dans les mots hardi, héros , et nous le
représenterons par la même lettre^
8. n C/ieth est une aspiration plus sensible que le Hé. Nous le
représenterons aussi par notre h , qu'on devra prononcer comme
s'il était surmonté de l'accent rude des Grecs.
9. 1 Vod se prononce, non comme notre voyelle i; mais bien
comme y dans le mot français yeux , et l'anglais york.
10. 3 Caf; pour le distinguer du Çof, on peut le prononcer
comme s'il était suivi d'un * extrêmement bref : Ktaf.
11. D Samek se prononce toujours comme notre s dur, ou
comme ç.
in.'jAyn est une aspiration très-forte , et propre aux langues
de l'Orient; nous le représenterons par un h qu'on devra pro-
noncer avec une très-forte aspiration.
* Quant à la pi'ononciation du V/' > voyez le n. 07.*
** Les six lettres 3,2,T,3,3,rij qu'on appelle As-
pirées, doivent, d'après les Rabbins^ se prononcer v , gh , dh ,
kh , ph, th, et simplement sans aspiration b , g , d , k ,p , t lors-
-4-
qu'elles sont ponctuées de cette manière : 3,3>"T,3j3' il*
Dans le premier cas, ces lettres sont nommées par les anciens
grammairiens Molles et Raphatœ (n. 48); et dans le second
Durœ et Daguessatœ (n. 4o)- Mais nous n'aurons aucun égard
à cette distinction en faveur des commençants , qui pourront se
conformer à la prononciation adoptée dans notre Alphabet.**
i3. Il y a cinq lettres qui, se trouvant à la fin des mots , ont
une autre figure et une autre valeur numérique : on les nomme
Lettres finales ; ce sont :
D Caf.
Q aient.
3 Noun.
a Fé.
y Tsadé,
Finales
Doo
6oo
700
800
900
i4- Les cinq lettres ^ » n > S » D » n 5 s'élargissent quelque-
fois à la fin d'un mot , pour achever de remplir la ligne ; l'usage,
en hébreu , ne permettant pas de séparer les mots en deux lignes.
Ces lettres , qu'on uomme allongées {dilatabiles), prennent alors
cette figure : X , n > H , 3 > ÏH •
i5. Il y a plusieurs lettres qui ont une grande ressemblance ,
surtout dans certaines éditions de la Bible. Il faut par conséquent
éviter de les confondre ; ce sont :
□ Mem final,
Q Mem.
0 Satnek.
y Teth.
T f^av.
T Zayin.
? Noun final.
2 Beth. 1
' T Resch,
D Caf. V
t Daleth.
1 Caf final
;i Guimel.
n Hé.
2 Noun.
n Cheth.
n Thav.
y Ayin.
fl Fé.
2 Tsadé,
3 Caf.
— 5 —
§ II. De la division des Lettres.
16. Les lettres de l'alphabet hébreu , considérées par rapport
à l'organe qui concourt le plus efficacement h leur articulation ,
se divisent en
Gutturales ^ ;^ ^ y Alej\ Hé, Cheth, Ayin.
Labiales 310 3 Beth , Vav , 31em, Fé.
Palatales J ^ 3 p Guimel , Yod , Caf , Qof
TAnguales TlJ^^n Daleth , Teth , Lamed, Noun , Thav.
Dentales TDyi Ï7 Zayin, Samek, Tsadë, Rescli, Sein ou Schin.
17. Considérées par rapport à la prononciation , les lettres
de l'alphabet hébreu se divisent : i" en Aspirées , savoir :
3>i5"tjD>3>n' <ï"^ se prononcent v , gh , dh , kh, ph , th ;
2° en Mobiles et Quiescentes. On appelle Mobiles, les lettres
qui se prononcent , c'est-à-dire, qui font entendre le son pro-
duit par le mouvement de l'organe auquel elles appartiennent.
Or toutes les lettres hébraïques sont Mobiles de leur nature , et
se prononcent toujours, excepté les quatre suivantes : N , n ? 1 > ^ >
Alefj Hé , Vav , Yod , qui , perdant souvent le son qui leur est
propre , ne se prononcent pas : c'est dans ce cas seulement
qu'elles sont quiescentes,
ARTICLE II.
Des Points qui peignent les Voyelles.
18. Parmi ces sortes de points, les uns représentent les
voyelles proprement dites {vocales propriœ ), et les autres, des
voyelles improprement dites {vocales impropriœ). Nous ne com-
prendrons que les premiers sous le nom de Poinls-voy elles, et
nous appellerons les derniers iSc/i^ffii, comme l'ont fait tous les
Grammairiens , bien qu'ils se trouvent assez souvent désignés.
sous le nom de voyelles très-brèves (^vocales brevissimœ).
- 6 —
§ I. Des Points-Voyelles.
19. Les Points -Voyelles sont au nombre de dix; savoir :
cinq longs et cinq brefs. Ils ne se lisent et ne se prononcent qu'a-
près la consonne que chacun d'eux affecte; et on n'en trouve
jamais plusieurs qui se suivent immédiatement. Yoicileur nom,
leur figure , leur valeur, et la place qu'ils occupent par rapport
à leur consonne.
Points-Voyelles longs.
Nom. Figure. Valeur.
Qamels d
T
Tséré ê
Chirik gadol {long) > î
C/iolem S
Schoureq
Nom.
Fathach
o
ou
Points-Voyelles brefs.
Figure. Valeur.
Ségol
Chirik qaton [bref)
Qamets- Chatouf
Qibbouts
o
ou
Place.
T
bd
2
bê
'3
bî
13
bo
13
bon
Place.
3
ba
3
bé
3
bi
3
T
bo
3
bou
20. Le Chirik gadol perd quelquefois son » Yod , sans ces-
ser d'être long , quoiqu' alors sa figure se confonde avec celle
du Chirik qaton. Ainsi l'on trouve U'ilih'^îlt et 0Vjy>^'j£^(schâlîschîra)
officiers. De même le Cholem perd souvent son t Vav sans ces-
ser d'être long : ainsi l'on écrit également ftri et ftin (bôf) port
de mer (a).
(a) L'absence des deux lettres <| ^ ^ est soBvent indiquée dans le Dictionnaire
par le mot defeciivi , mis en opposition avec pleni , qui indique la présence de
rcs mêmes lettres.
— 7 —
2 1 . Quoique de leur nature les voyelles et les consonnes n'aient
aucune analogie entr'elles , cependant l'organe vocal , lorsqu'il
produit les sons a, e, i, o , ou, se trouvant presque dans la po-
sition où il est quand il articule les lettres {<, t , > ; il en résulte
entre f^ et a, entre "] ou et o, enfin entre "i i et e , une certaine
correspondance et une certaine affinité qui fait que chacune de
ces consonnes s'associe souvent à la voyelle , ou aux voyelles
qui lui correspondent, lors même qu'il faut pour cela , violer les
règles ordinaires des flexions grammaticales. La voyelle au , en
particulier, ne peut même pas s'exprimer sans le secours du t .
* L'a long et l'o bref ajant la même figure, nous donnerons
aux n. 8o — 85 , quelques règles au moyeu desquelles on pourra
les distinguer. *
•2-2. Les voyelles sont invariables ou variables. On appelle
invariables celles que l'analogie de la langue ne permet pas de
changer, ou qui renferment le caractère essentiel d'une forme ;
et variables celles qui peuvent être remplacées par une autre
voyelle proprement dite ou par un Scheva.
ib. Une voyelle est souvent remplacée par une autre voyelle
d'un son difTérenl : ainsi Yi bref, quand il doit s'allonger, se
change toujours en ê long ; de même que Vô long se change sou-
vent en ou bref, etc.
§ IL Des Schevas.
24. Le Scheva est un signe particulier, qu'on place au-dessous
d'une lettre mobile, qui n'a point de voyelle. I-e son de ce signe
a le plus grand rapport avec notre e muet.
25. Le Scheva se divise en simple et composé. Le Scheva
simple consiste en deux points places perpendiculairement au-
dessous de la lettre (2), et il se divise lui-même en mobile et
quiescent.
26. Le Scheva mobile se prononce exactement comme notre
— s —
e muet dans les mots que, devoir : lôï^ son nom, prononcez
Sc/ie?}iô.
27. Le Scheva quiescent a un son plus faible; il n'est pas
plus sensible que l'e renfermé dans le p du mot soupçon , que
l'on devrait épeler sou-pe-con • ainsi r^y\ mon pied, doit se
prononcer Raglî.
28. Si la lettre mobile qui doit être affectée d'un Scheva
simple, est un Caf final, le Scheva se place au milieu de ce Caf:
"iSp (mélék) roi.
* Voyez pour la distinction du Scheva mobile et du Scheva
quiescent n. y5 et suivants. *
ag. Le Scheva composé joint aux deux points qui forment
le simple, une des voyelles brèves a, e ,0 : comme ~-, "', '''• ;
,-{-)j;3 (naharâ) jeune fille ; nTH' (yéhézé) il verra; y^^ (holî),
maladie. Le premier de ces Sclievas composés se nomme Chatef-
fathach, le second Chatef'-ségol, et le troisième Chatef-qamets;
c'est-'a-dire, a très-bref, e très-bref, o très-bref. Ces trois points
en effet sont si brefs, qu'on doit à peine , en les prononçant, les
distinguer de notre e muet.
5o. Les Sclievas composés ne s'emploient généralement que
pour faciliter l'articulation des Gutturales ; cependant on les
trouve quelquefois sous des lettres d'un autre organe : ^n;
( zahab) , or {aurum), pour 2r\\ ■> etc.
5i. Il est un signe qu'il faut joindre au Scheva, parce qu'il
en a la valeur et qu'il en tient lieu , c'est le Fathach-furtif ( a
très-bref), qui se place ou à la fin des mots sous les Gutturales
n, r Chetli. Ayin, et quelquefois aussi sous le n Hé; ou sous le
Cheth et VAyin suivis immédiatement d'une lettre terminant un
mot et affectée tout à la fois d'un point dans le ventre et d'un
Scheva. Ce Fathach-furtif, qui n'est employé que pour faciliter
à l'organe l'articulation des Gutturales"*, doit toujours se pro-
noncer avant sa consonne. Ainsi ni") esprit ; 'J''p'\ firmament;
nlSx Dieu, se prononcent Rouah, Rdquih, Elôah , et non-
~ 9 —
Rouha , etc. De même ^n* ^^ ^^ réjouira ; /ly^i tu t'es fatiguée ,
se prononcent Yialid, Ydgaahth.
32. Quoique toute consonne mobile soit nécessairement af-
fectée d'un Scheva simple, quand elle est destituée de toute autre
voyelle (n. 24), ce Scheva ne s'écrit généralement pas à la fin
des mots : ainsi l'on écrit simplement npo (mâçar) il a livré,
au lieu de lOQ . On l'appelle dans ce cas Scheva sous-entendu.
33. Cependant si la consonne mobile qui termine le mot est
un Caf, ou bien une lettre quelconque précédée immédiatement
d'un autre Scheva .^ ou d'un Fathach-furtif , on écrit alors le
Scheva : -t^o (mélék) roi; Tij (nêrd) nard, fiyo^(schâmaahth),
pour nyoï? (comme on le verra plus tard) tu as entendu. Il
faut excepter le Noun final, qui ne reçoit jamais le Scheva:
ainsi l'on écrit Tyoï^ (schemaahn ) écoutez , au lieu de \^J2V}.)
54. On ne trouve jamais deux Schevas de suite au commen-
cement d'un mot, ni trois au milieu.
ARTICLE III.
Des signes auxiliures.
35. On comprend sous le nom de Signes auxiliaires les
Points diacritiques , et les accents.
§ I. Des Points diacritiques,
36. On appelle diacritiques , certaints points qui servent à
changer ou à modifier le son de la lettre a laquelle ils sont atta-
chés : ce sont 1 " le point du ^ ; 2» le Daguesch ; 5" le Mappiq ;
4° le Raphé.
37. 1° L orque le point du ^ est placé surle côté gauche (t')
cette lettre se prononce comme j ou ç dans les mots soit, leçon,
et elle s'appelle Sein. Si, au contraire, ce même point est sur le
2
10 —
côté droit (^y), elle se prononce comme sk en Anglais, sch en
Allemand, ou comme ch dans les mots français chery chat, et
elle s'appelle Schin,
38. Ce point se confond quelquefois avec Vô long, et il rem-
plit alors la double fonction de point diacritique et de voyelle :
niCD ('Môsché) Mo'ise; mù?3 (beçôrâ) bonne nouvelle, pour
Sg. 2° Le Daguesch est un point placé au milieu d'une let-
tre. Il se divise en doux ou léger, et en fort ou doublant.
4o. Le Daguesch doux ne se met que dans les six consonnes
3> 3> Tj 3) flj Dj ^e'^j Guimel, Daleth, Caf,Fd, Thav,
pour ôter l'aspiration, qui, selon les Rabbins, est naturelle à ces
lettres.
4i. Le Daguesch fort sert k indiquer que la lettre qui en
est affectée doit être doublée dans sa prononciation : ainsi nW
il a envoyé, doit se prononcer Schillah.
42. f Le Daguesch fort prend divers noms, suivant les di-
vers usages qu'on en fait. Ainsi il se nomme compensatîf, quand
il compense une lettre omise, en doublant la suivante : i^y son
ombre, pour I77y ; caractéristique, lorsqu'il constitue et ca-
ractérise une certaine forme de mots, comme 1132 (guibbôr)
puissant, etc.; euphonique, quand il s'emploie purement par eu-
phonie, sans nul égard à l'analogie de la langue ; ce qui arrive,
1° au milieu des mots surtout dans les letties dentales qu'on est
naturellement porté à doubler dans ce cas^ et dans d'autres let-
treSj quand il y a quelque emphase particulière : 2D'' (yâssêb)
il tournera, pour 2D*' (j^séb) ; HD 7 (lâmmâ) pourq?ioi ? pour
HD / (lâmâ) ; 2° au commencement de certains mots qui s'unis-
T T
sent plus étroitement au précédent : n'7~n3Dï? (schâkenâ-Uâh)
elle a pris pour sa demeure, au lieu de n7~n331D (scbâkenâ-
T T : IT
lâh) ; 3° quand on veut exprimer un sentiment de l'âme vif et
— 11 —
animé : l^ï 1)31p(qoumou tstseou) levez-vous, sortez! pour
INS IQIp (qoumou tseou) , etc.
43. On voit par ces exemples , que tout Daguesch fort ren-
ferme implicitement un Scheva. Ce Scheva ainsi renfermé dans
le Daguesch, se nomme implicite.
* Voyez pour la distinction du Daguesch doux et du Daguesch
fort les n. 80 et suivants. *
44« Comme la figure du Vaf, affecté de Daguesch (i) est la
même que celle du Schoureq {^ ou) , il faut, pour ne point les
confondre, observer que le Schoureq qui est toujours voyelle
lui-même, n'a jamais d'autre voyelle sous lui; tandis que le Kav
affecté du Daguesch, étant toujours consonne, doit nécessaire-
ment avoir sous lui une voyelle : ainsi dans nOQ Us ont livré ;
: iT
Sll3p '^^» '^ ^ n'est que la voyelle Schoureq, et ces mots doivent
se prononcer Mdserou, Qdtoul ; tandis que dans ^•\^ Eve;
f^^y> il ordonnera, ce même 1 est la consonne F'av affectée du
Daguesch , et ces mots doivent se prononcer Havvd; Yetsavvé.
D'où il résulte que de deux ^1 qui se suivent immédiatement, le
premier est un Vav daguesché, et le second un Schoureq ■
*!|l^i (yetsavvou) ils ordonneront.
45. Le Daguesch fort peut se mettre dans toutes les lettres,
excepté K" , p! , n , y, 1, Alef, Hé, Chef h, Jyîn, Resch, soit
par euphonie, soit à cause de la difficulté qu'aurait l'organe,
à les doubler dans la prononciation. Il se trouve cependant quel-
quefois dans VAlef et le Resch.
46. Le Daguesch ne se met ordinairement pas dans les lettres
affectées du Scheva : T3l>T (vayedabbêr) et il parla, au lieu
de 13Ti"| (vayyedabbêr) etc.
47. 3" Le Mappiq est un point semblable au Daguesch, mais
qui ne se place que dans le Hé (n) pour indiquer que l'on doit
prononcer cette lettre, qui sans ce point, serait quiescente
— 12 —
(n. ly) : ainsi ,r^i3T /a paro/e ^'eZ/e,doit se prononcer Z>e6ara%,
TT :
en faisant sentir l'aspiration du Hé.
* Le Mappiq change souvent le sens d'un mot ; ainsi HSIQ
(malcâ) reine, avec le Mappiq n3^0 (malcâ), signifie le roi
d'elle, son roi. *
48. 4° t Le Raphé est une petit ligne placée horizontalement
sur les lettres aspirées (n. 12**), pour indiquer qu'on doit les
prononcer avec leur aspiration: n^ (lâh) à elle; »Jnï;o
(mischthé) des deux de. Ce signe, devenu superflu, par l'usage
du Daguesch et du Mappiq, n'est presque plus usité dans les
Bibles.
§ n. Des Accents.
49. Les Accents, inventés par les savants rabbins de Tibé-
riade(n. i), sont généralement destinés à régler la prononcia-
tion. On les divise en Toniques et Euphoniques.
* Il n'y a, à proprement parler, qu'un seul accent tonique et
un seul euphonique ; mais le premier surtout prend diverses
formes suivant les différents rôles qu'il joue dans une phrase
(n»' 53, 61).
50. i<» Les accents toniques^ comme leur nom l'indique, ser-
vent à marquer le ton, c'est-à-dire une certaine élévation de la
voix sur la syllabe qui en est affectée.
5i. Tous les mots hébreux ont un accent tonique. La plupart
le reçoivent sur la dernière syllabe, les autres sur la pénultième;
mais aucun ne le reçoit sur l'antépénultième, ou toute autre syl-
labe.
52. Quoique l'accent tonique soit naturellement placé sur
une syllabe déterminée, plusieurs causes que les diverses par-
ties de la Grammaire feront connaître, peuvent le faire passer
à un autre. C'est ainsi qu'il passe souvent de la dernière à la
pénultième, et de la pénultième à la dernière.
— i3 —
53. Vaccent tonique sert de plus, non-seulement à marquer
une pause plus ou moins grande dans les phrases, comme en
Français, le point , le point-virgule , etc.; mais encore à déter-
miner les rapports qui lient entre elles les parties du Discours,
comme la concordance du Nom avec l'Adjectif; le rapport du
Substantif avec son comple'ment, etc. (a). De là la division des
accents toniques en Disjonctifs {disjunctwi) , ou signes de ponc-
tuation ; et en Conjonctifs [conjunctivï) , ou signes de rapport
grammaticaux. Les disjonctifs se partagent eux-mêmes, selon
leur plus ou moins de valeur, en différentes classes, qui pren-
nent des dénominations qui indiquent cette valeur respective ;
et la plupart des accents eux-mêmes ont des noms dérivés, soit
de la pause qu'ils forment, soit de leur figure, soit enfin de leur
valeur, comme notes de musique.
Accents disjonctifs (Domini).
I" CLASSE. {Imperatores). i. Sillouq ('), toujours suivi
de deux gros points nommés Sof-fasouq , c'est-à-dire fin du
verset (: k)= '^' Athnach (x) : 3» * Merka-mahpach (n n)'
I *> . j
II. CLASSE. (Reges) : ^. Ségolta (k) : 5. Zaqef-qaton ,
: i:
minus (j<) : 6. Zaqef-gadol , majus (k)* 7* Tifcha (î<).
III. CLASSE. {Duces) : 8. Rebia (k) = 9- Zarqa (jj) :
10. Paschta (j{) : n- Yethib {^) : iQ. Tebir (jî) : iZ.Merka-
■' . r
ke foula , duplex (k) : i4' * Rebia-Guèresch (fc? jj ) : i5.
t ^^
Schalschéleth (N) : i6. * Tifcha initial ( fc{ ).
IV. CLASSE. {Comités): 17. Pazer {^) 18. Qarné-Para
<?p _ . P ^
(fit) • ^9* Telischa-guedola ^ majus (k) • 20. Guéresch (k) =
w
21. Guerscha'im (x)'-22. Pesiq ('fit), toujours lié avec vn
conjonctif qui le précède, et qu'il rend disjonc tif.
[a] Les Israélites se servent encore des accents comme de notes masicalcs, quand
ils lisent ou plutût qu'ils déclament la Bible dans les Synagogues.
- i4-
Accents Conjonctifs (Servi).
a3. Merka (x) : 24. Mounach (fcî) ^ ^5. Mahpach (m):
>' j
26. Qadma {^) : 27. Darga ( k ) : 28. Yérach (j^ ) : Î29. Te-
lischa-qetanna, minus (j^) : 00. Tifcha ( JX) ^ "Si. Merka-Zarka
(K K) • 32. Mahpach-Zarka (K N)*
* Plusieurs de ces accents sont exclusivement eraplojés
dans les livres métriques , qui sont Job , les Psaumes et les
Proverbes {à). *
54.i^t En Hébreu comme en Grec , c'est souvent la place de
l'accent qui seule fait distinguer deux mots semblables dans
leur forme : c'est ainsi que flji^ signifie ils ont bu , et y\T\TiJ
«7^ ont posé,
55. t En général , l'accent est attaché à la consonne qui
commence la syllabe tonique : Vtk > Sî3p • Cependant il en est
' VAT -'t
qui ne se mettent qu'à la première lettre du mot, et qu'on nomme
en conséquence prépositifs (prcepositivi) ; ce sont : JTetib, Tif-
cha initial , Telischa-guedola et Guéresch du Rebia-Guéresch ;
d'autres ne se placent que sur la dernière lettre du mot ; on les
zi^^éW-e postpositifs {postpositivi) ; ce sont: Ségolta , Zarqa ,
Paschta , Telischa-qetanna. Ces places qu'occupent essentielle-
ment ces accents , les distinguent de plusieurs autres qui ont la
même figure qu'eux.
56. Le Ton, ne tombant que sur une voyelle proprement
dite (n. 18), l'accent tonique ne se met jamais après un Scheva^
soit simple , soit composé.
(a) Ces accents sont désignés dans le tableau précédent par nne astérisque.
— i5 —
57. f Quand deux accents semblables se trouvent dans le
même mot , ou ils sont prépositifs , ou postpositifs ; dans le pre-
mier cas , c'est le dernier qui est tonique ; dans le second ,
c'est le premier : Ainsi dans le mot ^^'\n peut-être, le Telischn-
guedola , accent prépositif, se trouvant répété , c'est le der-
nier qui est tonique. Au contraire, dans Q'Gn les eaux , où le
postpositif Paschta est redoublé , c'est le premier qui est to-
nique. Mais quand ces deux accents sont de différentes figures ;
c'est le dernier qui est tonique; on trouve cependant quelques
exceptions dans les livres métriques.
58. Dans les versets très-courts on ne fait presque aucun
usage des accents Conjonctifs , ce sont les Disjonctifs d'une
classe inférieure qui servent à leur place. Au contraire, dans les
versets d'une grande étendue, les Conjonctifs s'emploient au lieu
des Disjonctifs.
59. Au reste , parmi ces accents , dont l'emploi est soumis à
des règles trop nombreuses et trop compliquées pour trouver
place ici, ceux que les Commençants doivent surtout remarquer,
sont :
1° Le Sillouq , qui termine une phrase ou un verset, et qui
équivaut à notre point; 2° VAtJmach, le Blerka-mahpach , qui
répondent à nos deux points ou à notre point-virgule ; 3° le
Rehia (a), le Zaqef-qaton et le Ségolta, qui équivalent à notre
virgule.
■*■ Dans les livres métriques (n. 53*), le Merka-Mahpach
mai'que une pause plus considéiable que V Athnach. *
60. IL L'accent euphonique , appelé Métheg (frein), est une
petite ligne perpendiculaire , placée à gauche d'une vojelle ,
(a) Le Bctm, quoique ayant la même figure que la vojelle ChoUm , en dif-
fère cependant , en ce que le CkoUm se met h rexlrémité de la lettre , tandis
que le Rfbia se met au milieu.
— i6 —
pour qu'on s'y arrête en la prononçant , de manière à la déta-
cher de la syllabe suivante : îTl^p (qâ-telâ) elle a tué. On cite
comme exception le mot Q^Ji^ maisons , qui se prononce
Bottlni, par un o bref.
6i. L'accent euphonique peut se trouver deux et même trois
fois dans un mot ; et il prend quelquefois la figure d'un accent
tonique, tel que MounacJi, Qadma, etc.
62. Quant on veut lier plus étroitement les mots entre eux,
on leur ôte l'accent tonique, et on les fait suivre d'un signe
nommé Makkaf ou Ma}ikef{~) , signe équivalent à notre trait-
d'union., et qui marquant aussi une union plus étroite entre deux
mots , les réunit en un dans la prononciation : lï^K'bs'JlN
(ethcolascher) tout ce qui. Ainsi, tout accent quelconque suivi
du Makkaf, doit être considéré comme purement euphonique :
■"^'7—^)2^ (âmarlô) il lui dit, etc.
" IT
Remarque. Comme le plus grand nombre des mots hébreux
ont l'accent tonique sur la dernière syllabe, nous nous borne-
rons à exprimer cet accent seulement dans les cas où il se trouve
sur la pénultième. Pour l'usage que nous en ferons dans cette
Grammaire, nous le figurerons constamment par le Mahpach(*) ;
et nous représenterons l'accent euphonique par son signe or-
dinaire, c'est-à-dire par le Métheg (' ). Ainsi dans rJ-nVin (thô-
ledôth) générations, le premier signe qui est sous le n est l'ac-
cent euphonique : celui qui est sous le -\ est l'accent tonique.
ARTICLE IV.
Des Syllabes.
65. D'une ou plusieurs consonnes réunies à une voyelle,
se forme une syllabe. Les Schevas, soit simples, soit composés
(n. 25), n'étant pas de véritables, voyelles ne peuvent point con-
stituer une syllabe parleur seul concours avec une consonne.
— 17 —
64» Une syllabe ne peut jamais commencer ni par une
voyelle, excepté le cas où le yav copule se change au commen-
cement des mots en Schoureq, 'Vy^^^ (oubedérék) et dans un
chemin; ni par deux Schevas. Ainsi, quand au milieu des mots
deux Schevas se suivent immédiatement, le premier appartient
nécessairement à une syllabe , et le second à une autre (n. 76 ,
65. On divise la syllabe en simple , ouverte ou pure , et en
composée , fermée ou mixte. La syllabe simple est celle qui
se termine par une voyelle ; et la syllabe composée , celle qui
est terminée par une lettre mobile ; ainsi dans le mot j^p il a
tué , la syllabe p (qâ), est simple ; et 7t3 ( tal )> composée.
66. La syllabe est réputée simple lorsqu'elle est terminée par
une des quiescentes, j{, pf, t, ».
67. Or, j«} est quiescent au milieu et à la fin des mots, quand
il n'a ni voyelle ni Scheva : ainsi yi,yQX\ pécher, se prononce
Hatô, sans faire sentir l'aspiration qui est propre à j{ .
68. n n'est quiescent qu'a la fin des mots : nSîl *^ ^ révélé,
T T
se prononce Gdld, et non Gdldh.
69. 1 avec le Cholem ou le Shoureq est toujours quiescent,
Iplâ visitant; nijpQ visité, se prononcent Fôqêd, Fdgoud.
70. », privé de voyelle ou de Scheva, est quiescent, 1» au
miheu des mots : nri^a (bêteka) ta maison; 2» à la fin des
mots s'il est précédé de Chirik [i), ou de Tséré {e long) , n3"T
(dibrê) les paroles de ; >^jj (tsârî) mon ennemi.
• T
71. Dans tout autre cas ces lettres sont mobiles. Ainsi les
mots QTK homme ; T^n il a orné ; y^ ordonne ; n* '"^•^ mains ;
♦JIK le Seigneur, se prononcent: Adam (en aspirant un peu {< ,
T -:
<î8«/a), Hddar, Tsav, Ydddi, Adôndï.
72. Le signe "j peut être tout à la fois : i" ou voyelle appar-
tenant à la lettre précédente, et consonne de la syllabe sui-
5
— i8 —
vante ; ce qui arrive, quand la lettre précédente n'a ni voyelle
ni Scheva, et que le i a sous lui un point voyelle ; car il est
rais alors pour ^T (ôv) : Ci^'^n {qô\îm) attendants ; niH* (Yehôvâ)
V Éternel; mis pour 0>T(n3 5 miiT î 2° ou consonne et voyelle
de la syllabe suivante, ce qui a lieu toutes les fois que la lettre
précédente est affectée d'une voyelle ou d'un Scheva, taudis
qu'il n'a lui-même ni l'un ni l'autre ; car il est mis alors pour
11 (vô) , 7")T7 (hâvôu) iniquité, rH'HD (mitsvùth) préceptes, qui
sont pour j-ny , nliyp •
* Quant au signe !j, une observation analogue a été faite au
n. 45. *
•j'5. Ou trouve quelquefois plusieurs quiescentes de suite à la
fin d'un mot : ijC2^ (nâbî) prophète, etc.
n/^. La syllabe ouverte iprend ordinairement une vo^^elle longue;
dans le cas contraire, elle est affectée d'un accent, soit tonique,
soit euphonique, ainsi dans rjSo (mélek) roi ; f)»3 (bâyith)
maison , la première syllabe, qui est ouverte, ayant une voyelle
brève, porte l'accent tonique. De même dans ^^y» (yâhabôd)
il servira, et rib^s^t^» (yéesôf) «7 rassemblera, la première syl-
labe étant ouverte et ayant une voyelle brève , prend l'ac-
cent euphonique.
APPENDICE.
De la. distinction du Scheva mobile et du Scheva qdiescent.
75. Le Scheva est mobile (n. 26) toutes les fois qu'il com-
mence une syllabe ; ce qui a lieu, 1° au commencement des
mots: D>np3 (beqârim) éclairs ■ on excepte \e mot Qi r)l^ ,
deux, qu'on jiTononce Schiayim ; 2° au milieu des mots après
un autre Scheva, soit exprimé, soit implicite (n. 43) , I7l3p^
(yiq-telou) ils tueront ; iS»"? (pour iSl^Pf? qat-telou) tuez;
\
_ ig —
3° après une voyelle longue, qui n'est pas affectée de l'accent
tonique : Qnm3 (bô-tserîm) vendangeurs.
76. Le Scheva, au contraire, est quiescent (n. 27) toutes
les fois qu'il termine une sjUabe ; ce qui a lieu, 1" à la fin des
mots : rtS (^âk) à toi; nSlOp (qâtalth) tuas tué; 1° au milieu
■' iT : : - I T
des mots devant un autre Scheva : ^Vl^P/I (liq-telou) vous tue-
rez; 3» après une voyelle longue affectée de l'accent tonique :
irh'3'' (yâkôlthî) tu as pu ; 4° après une voyelle brève : I7t5p
■ :< T : ' ■
(qitlou) tuez ; excepté, i" quand il est placé sous une lettre ré-
pétée immédiatement après: ^i^^n (halelou) louez; »33p^ (hiu-
nenî) me voici ; 1° quand il se trouve sous une lettre qui de-
vrait avoir un Daguesch fort : nï^o'? (pour ny^sS lammenats-
tsêah) (n. 46) au maître de chœur ; 3° quand cette voyelle brève
tient la place d'une longue : nii» (yegurkâ) (pour inm;') il ha-
bitera avec toi.
* Dans les Bibles imprimées avec soin l'accent euphonique se
trouve toujours exprimé entre celte voyelle brève et le Scheva
qui la suit, comme une sorte de compensation, pour la longue
qui a disparu. *
77. Le Scheva mobile, soit simple, soit composé, doit tou-
jours se rapporter à la syllabe suivante, et le quiescent à la
précédente : '"[^VO (ta-hamô) son goilt; Q»13b (sô-ferîm) écri-
vains.
De la distinction du Daguesch doux et du Daguesch fort (a).
78. Le Daguesch est dotix (n. 4o) , i* au commencement des
(a) Quoique nous n'ayons aucun ^gard aux règles que suivent les Rabbins pour
la prononciation des lettres n,j, «^, 3,3, J^, 'nous croyons nécessaire d'in-
diquer aux Commençants les moyens de distinguer ces deux sortes de Daguesch ,'
pour leur faire éviter une peine inutile dans la recherche d'un grand nombre' de
mots.
mots : ainsi ■j'n chemin ., "1^ "2 perûdie , doivent, d'après les
Rabbins, se prononcer Dérék, Béguéd, einonPhérek,p^éguéd ;
2<* au milieu et à la fin des mots après un Scheva quiescent ou
un Fathach-furtif : >dSq ^o?e roi, et Jl^Qï^ tu as entendu, se
prononcent BlalM, Schdmaaht, et non Malkhi, Schamaahth.
79. Le Daguesch fort ne peut se trouver régulièrement qu'au
milieu des mots, et immédiatement après une voyelle brève :
13*T (dibbêr) il a parlé. Ainsi ce n'est que par irrégularité
qu'il se trouve, 1° à la fin des mots^ comme dans/)f|3 (nâthath-
thâ) tu as donné; 1° après une voyelle longue (n. 42) ; 3° au
commencement d'nn mot (n. 42).
De la distinction du Qamîts (a long) et du Qamets-Chatouf
( o bref).
80. Comme la figure de Va bref est la même que celle de Va
long (n. ig), il est nécessaire, pour ne pas les confondre, de
faire attention aux remarques suivantes.
81. Le Qamets C" ) est un o bref lorsqu'il est suivi d'un
Scheva, soit exprimé, soit sous-entendu (n. Sa), soit enfin im-
pliciie (n. 43) , et qu'il n'y a point d'accent entre le Scheva et
lui. Ainsi, nODH sagesse; HdSd'Sd (pour HD^a Ss) toute
t:t r t : - tt::t
œuvre; ^3") (pour l^^l) chantez ; doivent se prononcer Hokmd,
Kol-meldkd , Ronnou ; tandis que f;^l\'>T\ ^Hc a été, se prononce
Hdyethd, à cause de l'accent qui est devant le Scheva.
* Voyez pour le mot cin3 , le n. 60. *
82. Le Qamets est encore un o bref, lorsqu'il se trouve à la
fin des mots sans accent tonique sous une lettre mobile : Dp il
(vayyâqom) ef z'Z^e leva. Car si la lettre qui termine le mot
était quiescente, le Qamets serait alors un a long : t<3~n"l3"1X
(adabberânnâ) que je pttisse parler.
— 21 —
83. Le Qamets est encore un o bref, lorsqu'il est suivi, soit
d'ua C hâte f- Qamets {j'-) , soit d'un Qamets - Chatotif i}^) , dans
le cas même où il y aurait un accent : I^HN (oliolô) sa tente ,
t:it
ïlSyS (foholcâ) ton œuvre. Excepté si le Qamets se trouvait
placé sous l'article n 5 ou bien sous les particules qui renferment
implicitement cet article, car alors il serait un a long : r.fa'inn
tt:it
(hâliorâbôtli) les ruines ; Jjj;^ ( bâhonî ) dans l'affliction.
Remarque. La connaissance des différentes parties de la Gram-
maire peut seule suppléer a l'insuffisance de ces règles sur le
Scheva, le Daguesch et le Qamets. Car quoiqu'elles s'élendent
à un très-grand nombre de cas, elles ne les embrassent pour-
tant pas tous.
CHAPITRE SECOND.
DE QUELQUES CHANGEMENTS GÉNÉRAUX DE CONSONNES
ET DE VOYELLES.
84- La langue hébraïque étant harmonique avant tout, les
changements que ses mots subissent, tant dans les consonnes
que dans les voyelles, sont le plus souvent nécessités par l'eu-
phonie.
ARTICLE I.
DES CHANGEMENTS DE CONSONNES.
85. Les consonnes d'un même organe se mettent fréquem-
ment l'une pour l'autre sans changer la signification des mots :
ainsi j<jt et nDT (dâcâ) signifient également il a été broyé;
TTTT •/'
Xhn (millêt) et tp^Q {fillêt) il a délivré; j'nS (lâhats) et m
22 —
nâhats) il a pressuré; "p]} (hâlaz) , jj^y (hâias) et vhjj (hâlats)
il a jubilé f etc.
* Le Tsadé étant composé des deux sons élémentaires t et s,
se remplace aussi tout naturellement par le TetJi qui a le son du
t et qui est une lettre moins forte que le Tsadé ■• ainsi l'on dit
indifiérerament ^^JJ (nâtar) et ^y3 (nâtsai) il a gardé. *
86. Les quiescentes i Vav et ) Yod, quoique appartenant à des
oi'ganes différents, se mettent également l'une pour l'autre sans
changerle sens des mots: ^^^(boun) et p3 (hîn) distinguer ; niï/
(schour) et y^ (schîr) chanter, etc.
87. Le ,T Hé, lettre gutturale et par conséquent d'une pro-
nonciation plus dure, se change souvent dans la conjugaison du
verbe en la quiescente » Vod précédée de i ou de e, voyelles
qui lui correspondent (n. 21 ) : ainsi fini (galîthâ) pour nniJ
(gâlahtbâ) tu, as révélé ; 13»^jirin (hithgallênou) pour unSjnn
( hithgallêhnou ) nous nous sommes révélés^ etc. Mais lorsque le
Hé se trouve employé pour exprimer le féminin, le changement
se fait en Thav , la seule autre lettre qui soit usitée pour dési-
gner ce genre dans les noms. Ainsi de HDID {sousà) jument,
féminin, formé du masculin q^q (sous) cheval ^ on fait ^nDlD
• T
(sousâthî), au lieu de >nDlD (sousâhî) majztment, etc.
■ T
88. Le y Yod se substitue en certains cas au t consonne, ou
bien auT quiescent en C/20/em, sa voyelle correspondante (n.21):
ainsi ^'iCin (thivvâschèb) tu seras habité , pour ^^Jijri (thiyyâ-
schêb) ; 3»^?!^ (hôschîb) il a fait habiter, pour 3iï;»n (hiyschîb)
que demanderait la règle ordinaire de conjugaison.
89. Lorsque le F'av et le Yod se trouvent précédés d'une
voyelle qui ne correspond ni à l'un ni à l'autre, ils disparaissent
entièrement : ainsi on dit nrp (qâra) il s'est levé, au lieu de mp
't -It
(qâvam) forme régulière, et T3 {han) il a distingué, pour V3
(bâyan), etc.
— a3 —
go. Lorsqu'un 3 Noun affecté d'un Scheva se trouve au
milieu d'un mot, il s'assimile à la lettre suivante, que l'on double
par un Daguesch : ^2» (yiggasch) il s'approchera, pour ;yi3^
(yingasch) , etc. Ainsi en grec cy)J.a^Çàvw, pour <sm)rj:it.îù.-JM ; en
latin îZ/a<M5, pour^;^/rt^M5; en {rançaisillégal, pour inlégal, etc.
91. Le 7 Lamed éprouve aussi parfois un pareil changement
lD*Tn (baddàbâr) le discours; np' (yi<nah) il prendra ; pour
n31^n (haldàbâr), npV (^^^'î^^)* ^^ même 1er) Thav se change
quelquefois en J3 Teth : plljyn ( bitstaddaq ) il s'est justifié ,
pour ptrii'n (bitstbaddaq). D'autres fois il s'assimile à la lettre
suivante: la'lQ (middabbèr) conversant, pour i^-jj-jq (mith-
dabbêr).
ARTICLE IL
DES CHANGEMENTS DE VOYELLES.
9'2. Lorsqu'à l'idée première et fondamentale attachée à un
mot hébreu on ajoute une autre idée quelconque de genre, de
nombre, de mode, de temps, de personne, etc., ce mot éprouve
généralement un changement dans ses sons vocaux; et ce chan-
gement consiste le plus ordinairement en ce que les voyelles
deviennent brèves de longues qu'elles étaient, ou disparaissent
entièrement pour faire place au Scheva. Or, toutes les fois qu'en
vertu d'unchangemeût de cette nature, il se trouve deux Sche-
vas de suite au commencement d'un mot , le premier se rem-
place par un Chirik bref, ou bien, si la première lettre du mot
est une gutturale, par un Fathach et quelquefois par un Ségol :
b'^vh (bqtôl) pour tuer; >ï^3K (ansché) les hommes de; ^'àpH
(éqtôl)ye tuerai ; pour ^iSp'? (lequetôl); ip2H (anesché) ; ^ÎJPN
(equetôl).
93. Quand de deux Schevas, qui devraient se trouver de suite
_24-
au coramenceraeut d'un mot, le second est composé , le premier
se change toujours en une voyelle analogue à celle qui entre
dans la composition duScheva: "iZVn (lahabôd) joowr^erWr, etc.,
au lieu de T2>v •
94. Les deux accents toniques Sillouq et Atknach , qui in-
diquent une pause considérable dans la ponctuation, allongent
ordinairement la voyelle qui les précède immédiatement : ; Tp 3
(fâqâd) il a visité; n^Q (mâyim) eaux ; pour Tpg (fàqad) , q»q
(mayim). Ils changent encore le Scheva simple en Ségol, Tséré,
Qameis et Cholem., suivant que les lois de la déclinaison ou de
la conjugaison le demandent ; ainsi ; ^73 (kéli) instrument, pour
'SSj ^^'^' 5 ^*- ^^ Scheva composé en la voyelle longue qui lui
correspond : >3X (ânî) je; >^'n (hôlî) maladie, pour i^m, »Sn •
Plusieurs autres accents toniques amènent aussi en certains cas
un pareil changement : ce sont surtout Zaqef'-qaton, Tifchd,
plus rarement Ségolta, Tebir, Rebia, et quelquefois Mounach {a).
* On voit par ces exemples que la pause est une des causes
qui font changer de place l'accent tonique (n. 62) *.
g5. Quand le Daguesch fort devrait, en vertu d'une règle de
flexion grammaticale , affecter une des lettres qui ne le re-
çoivent pas (n. 45), on le compense le plus souvent en changeant
en longue la voyelle précédente : î>yn (hâhajdn) l'œil^ pour
Pi?n ) "t13 (bèrèk) il a béni, pour nr^rj j n^;j (bôrâk) il a été béni,
pour rri3, etc. (n. 23). Ainsi en français complète, complète-
ment, pour complette, complettement ; fidèle, fidèlement, pour
fidelle, fidellement.
(a) Ce changement de voyelles occasionné dans un mol par la présence de l'iccent
tonique est indiqué dans le Uicliounaire par les mots in pausd.
■ï5 —
APPENDICE.
EXERCICE DE LECTURE (a).
-vayehî ôr yehî :âaiàrlhâ ascher schadday El
et a été lumière soil ; avez dit qui, tout puissant Dieu
vehabrîah :nafschî hêuê nà hâîrân .ôr
nn^m ^^d: ^:y Ni) nn^Nnii. nix
chassez : de mon âme les yeux, s'il vous plaît, éclairez, .lumière
: mêôrehôlhécâ thillé Fên .lioschcàh -col -elh
Ti^niniNo ri'ûF^ rs m. : n::^n-b3T>5
, de VOS voies elle s'écarte Pournepasqu' .ses ténèbres toutes
allhâ nêrî Kî .âven bàh veyôrd
nm n^2 "»d iv. :m -3 -nn^i
^■j. — <• •■ <■ 'vit ^t •'■•;
(êtes) vous ma lumière Parce que ,1'irdquilê en clic et que domine
bemaliguelè velhaiihênî ascliouiay thagguîah adonày
V2VÎ23 ^:n:m -'-ii^^n hviH ■':nx
dans des sentiers de etvousmecon- ,7nespas vous -.Seigneur
duirez éclairerez
[a] Nous avons emprunte cet Ficrcicc à la Grammaire Hébraïque de D. Gaarin ;
lii belle prière iju'il contient nous a tldteruiiné h ce choix.
4
— i6 —
: bâlâhtî bâàdàtn lô becâ kên-Hal .fsédék
• : AT T <:ttit < <.' : '<•• - ' v'V
: j'ai mis ma dans l'homme non en vous C'esl pourquoi .justice
confiance
Honnênî bàc hôseb- hànâv Ihôschîah ki
"':i3n VI. : rr^ -noin ijî? x"s2:^ln ' ''S
.en vous se confiant Vhumble vous sauverez parce que
Ayez pitié
de moi
Ascliré
nî:;î< vu.
Bienheureux
asclier
.hallôlliày lecol- vesça rbasdécâ kerob-
: \-N-L^n "bsb Nit^i ^iDn "D"id
IT - T : <T : Mv : - t;
.mes péchés tous el par- .-votre bonté selon la
domiez grandeur de
vebôy
fâscbah
"0^
nesçoiiy
hâîsch
à celui, àqui el malheur
nafsdiî nâscàlhî Èlécâ
: lapréva- (esl) pardonnée dont celui
rication
.râschah
»:£/s: Ti.^*^: ri'bH viii. : 0'\
A. . - . ^r T '<:• •• " IT
mon ame j'ai élevé Vers vous .l'iniquiié
lô thahschob
< T ~;i-
àlui vous impuiez
rahamécâ hâléhà Mescbôc
.havônùlhéhâ miccôl
fedennâ
TDnn Txhv T^.o ix. : n\ni:iy b'^r^ ni:>3
' A.-:i~ T 'V T i< : T IV 1": < • <t v :
.ses iniquités de toutes delivrez-la
•vosmisé- sur elle Elende.
ricordes
quivvathcâ Qavvô .làc mêhatô- ôthâh vabasçôc
elle attend Enallen- .contre vous pèche qu'elle elnepermel-
danl
lez pas
becaf Uiitlhenâli al mahséhà lebad veallhà : gôalàb
nD3 n:nn bn xi. ; nonD n^b nnxi nbx.i
|«- ; <T : • <■- T/v : ~ <~ : 'T ~ ; <t-; i
dans la la livrez Ne .son refuge (êtes) seul et vous son ré-
main pas dempleur
im kî- .lehôlâm foliolcà Iheabbêd veal rôyebéhà
DX"''D XII. : obiyb ^byD i2xn b^Ni ry>z^H
«• • IT : <':TIT <•• - ; <- ; T <V : I
Mais .à jamais votre ou- (pas) dé- et ne : de ses en-
vrage truiscz nemis
haqedôschîm bên vescîmâh qahénnà :meoholâh belsêthâh
,. I.,- !.. ^j . . t'v't <tt: it •• <T •• :
les saints parmi et placez-la recevez-la : de sa de- à sa sortie
meure
thiahd
Scbâm
.lâhad
yireschoucâ ascher-
■nnn
• -<•
o^:/ XIII.
Tl^\û'\\ ■nts^JS
elle se -réjouira Là . pour toujours vouspos- qui
séderont
sélâ oulhebârékekâ hayyîm meqôr becâ
Tiv <•; VIT : "•- i< : <l ;
.sans fin (a) c( ei/e vous bénira : de vie source en vous
Explication (b).
I. 1° ^js< e7 ; l'j; u'ajant pas d'équivalent en français, n'a
pu être exprimé dans la transcription. Il faut , dans la pronon-
(a) Semper ; c'est ainsi que traduit D. Guarin ; mais celle traduction n'est rien
moins que certaine; nSn paraît signifier plutôt silence, repos, en terme de
T V
musique.
(b) Nous ne nous proposons pas d'eipliqter la p renonciation de tous les mots
qui sont renfermés dans cet Exercice , parce que nous aurions à répéter bien àti
— 28 —
CiatioQ , le rendre par une légère aspiration , semblable à celle
que les Grecs figurent par l'esprit doux (n. 5), et prononcer
en conséquence r,/. — i° nS? scliadday , le Daguesch du Da-
lelh est fort ou doublant , parce qu'il vient après une voyelle
brève ( n. 79) ; de plus , le Yod est mobile, parce que , se trou-
vant à la fin du mot, il n'est précédé ni de Chirik , ni de Tséré
(n. 70, 71). — 3° rriDK dmdrthd ; la présence de l'accent
tonique Athnach empêche que le Qamets du Mem soit un Qamets-
Chatouf (n. 81). De plus , le Scheva du Resch est quiescent ,
parce qu'il vient après une voyelle longue affectée d'un accent
tonique (n. 76 ). Enfin le Daguesch qui est dans le Thav, est
doux , parce qu'il est précédé d'un Scheva quiescent ( n. 78 ).
— 4" !,-{» yehi ; le Scheva du premier Yod est mobile , parce
qu'il se trouve au commencement d'un mot. Le Yod final est
quiescent, parce qu'il est précédé de Chirik (n. 70). — 5° ifjij
or ; le Vav est quiescent , parce qu'il l'est toujours avec le Cho-
lem (n. 69). — 6° »nn vayelu ; le Scheva du Yod est mobile,
parce qu'il se trouve sous une lettre qui devrait avoir un Daguesch
fort ( n. 46) > dont l'accent euphonique est une sorte de com-
pensation ; par conséquent >n*1 est pour »n''1 î or dans ce cas,
le Scheva se trouvant après un autre Scheva ituplicitetnent ren-
fermé dans le Daguesch , est nécessairement mobile (n. 75).
II. i*" n"1*Nn hdirdn; le dernier Hé est quiescent, parce qu'il
se trouve à la fin du mot (n. 68). On y a ajouté un n dans
la transcription , parce que le Daguesch euphonique qui est dans
le Noun du mot suivant l'exige pour la prononciation (n. ^1).
— 2' îi{3 nd ; l'Alef est quiescent, parce qu'il est à la fin du
fois la même chose. Mais les explications que doos donnerons , sni&ront pour
qa*on puisse facilement se rendre compte de ceux sur lesquels nous n"avons rien
dit. D'ailleurs , ce petit Irava'! , laissé aux efforts des lecteurs , ne leur sera pas
inutile.
— 29 —
mot, sans avoir de voyelle ni de Scheva (n. 67). —3" 13';; hénê ;
les deux Yods sont également quiescents , parce qu'ils sont pré-
cédés du Tséré ( n. 70). — 4° 'IfflJ nafschi; le Scheva du Fé est
quiescent , parce qu'il est précédé d'une voyelle brève , sans
accent (n. 76). — 5° nnSHI vehabrtah ; le signe qui est sous •
le Cheth est un Fathach-furtif, c'est pourquoi il se prononce
avant ce Cheth (n. 5i). — 6° -Ss'IlN eth-col- ; ces mots sont
liés par le Makkeph, qui a fait disparaître l'accent tonique (n. 62).
De plus , le Qamets du Caf est un Qaraets-Chatouf , parce qu'il
est suivi du Scheva sous-entendti du Laraed sans aucun accent
( n. 81 ). — y" nDl£?n hoschcdh , le Qamets du Cheth est un Qa-
raets-Chalouf , parce qu'il est suivi d'un Scheva sans accent
(n. 8i); d'où il résulte que ce même Scheva est quiescent, et
par conséquent, que le Daguesch du Caf est doux (n. 78). Le
point placé dans le Hé est le Mappiq , qui indique qu'il faut don-
ner a cette lettre le son qui lui est naturel , c'est-à-dire , son as-
piration ( n. 44)*
III. i" 73 fén ; le Daguesch du Fé est doux, parce qu'il se
trouve au commencement du mot (n. 78). — 2"* ntSJI thittè ;
le Daguesch du Teth est fort, parce qu'il ne se trouve pas dans
une des six lettres qui admettent le dotix (n. 4o), et que de plus,
placé au milieu du mot, il est immédiatement précédé d'une
voyelle brève (n.79). Enfin, le Hé est quiescent, parce qu'il se
trouve à la fin du mot. — 5° ^>ri"in"iKP mêôrehôthécd; le Scheva
du Resch est mobile , parce qu'il est précédé d'une voyelle
longue, affectée, il est vrai, d'un accent, mais cet accent n'est
que le Mélheg ou euphonique et non l'accent tonique n.75).De
plus, le Yod est quiescent, parce qu'étant au milieu du mot, il
n'a ni voyelle ni Sclicva (n. 71). — 4^ 1"! *1 veyêrd ; les Schevas
duResch et du Daleth sont quiescents. Le premier, parce qu'il
est précédé d'une voyelle longue , affectée de l'accent ionique,
et le second , parce qu'il termine le mot. On a dû écrire le
Scheva sous le Dalelh, quoique final, parce qu'il est immédiate-
— 3o —
ment précédé d'un autre Scheva (n. 3i). — 5" ,"73 bdh ; le Hé
doit s'exprimer, parce qu'il est affecté du Mappik (n. 44)-
IV. i" nriN atthd; le Daguesch du Thav est fort, parce qu'é-
tant au milieu du mot, il est précédé d'une vojelle brève (n.79).
— 2° >J1K adôndy ; le Yod est mobile, parce qu'étant à la fin
du mot, il ne se trouve précédé ni de Chirik , ni de Tséré
(n. 71, 72). — 3° n'in thagguiah ; le Daguesch du Thav est
doux, parce qu'il se trouve au commencement du mot ; celui du
Guimel au contraire est fort , parce que , placé au milieu du
mot, il se trouve précédé d'une voyelle brève (n. 79). De
plus , le signe qui est sous le Hé est un Fathach-furtif, c'est
pourquoi il se prononce avant ce Hé , qui doit lui-même être
prononcé à cause du Mappik dont il est affecté (n. 29, 44)» —
4° '7ÎIJ703 bemahguelê ; des deux Schevas, le premier, celui du
Ayin, est quiescent et le second mobile (n. 'jS, ^6). Le Yod est
quiescent, parce que, se trouvant à la fia du mot, il est précédé
de Tséré (n. 71).
V. 1° ÎD 7j?; le mot hal n'a pas d'accent tonique, parce qu'il
est suivi du Makkeph (n.62). — 2° >nnî33, hdtdhthi, voy. dmdr-
thd (I 3°). — 5° j;'U/in thoscJitah^ c'est le Fathach-furtif, qui
est sousl'Ayin^etqui doit se prononcer avant cette lettre (n.29).
— 4° 13y hdndv; le Yav est mobile, parce que, terminant le
mot, il n'est ni avec le Cholem, ni avec le Schoureq (n. 70, 72).
— 5° ~nDin Jiôseb ; le Hé est quiescent, parce qu'il termine le
mot (n. 69}. Pour le Beth ajouté, voy. hdîrdn H 1° — 6° n^ t>^c;
le Scheva s'écrit dans le Caf final (n.3i).De plus l'accent tonique
qui est sous le Beth empêche le Qamets qui est suivi du Scheva
de devenir Qamets-Ghatouf (n. 81).
VI. 1° i2^r[ho>i!iém ; c'est un Qamets-Chatouf qui est sous
le Cheth, parce qu'il est suivi d'un Scheva i7nplicite (n. 81), de
même que dans le mot suivant "313, kerob- il s'en trouve un
— 3i —
sous le Resch, parce qu'il y a un Scheva sotis-entendu sous le
Beth; ce qui est applicable à "^^S Iccol-. — 2° Dans xt?l
T : iT :
vesçd ei ; >f|{<t3n hatlôtlidy , l'Alef est quiescent, parce qu'il n'a
|T -
ni voyelle ni Scheva (u. 67). De plus dans hatlôthdy, le Yod est
mobile, parce qu'étant à la fin du mot , il ne se trouve précédé
ni de Chirlk, ni de Tséré (n. 70, 71).
VII. ~2TPnn thahschob ; le Scheva du Gheth est quiescent,
parce que l'accent qui le précède est l'accent euphonique , le
Makkeph suivant faisant nécessairement disparaître l'accent
Ionique (u. 6a).
Vin. i'* n^tâ fedénnd; le Daguesch venant du Noun
après une voyelle brève, est fort (n. 79). — 2" ,TJil3ij? havô-
nôthéhd, le premier i étant précédé d'un Scheva, forme lui seul
une syllabe, il est mis pour «n vô (n. 72) ; le second, au contraire,
ne forme que le simple Cholem , parce que la consonne Noun
qui précède , n'étant affectée ni de voyelle ni de Scheva, il lui
sert de voyelle (n. 72).
IX. i'"WD meschôc ; le point de la droite du 'i) est diacri-
tique, celui de la gauche est le Cholem défectif (n. 20). • —
20 "jt^ni vahasçôc; le point du ;j; sert tout à la fois et de point
diacritique et de Cholem (n. 38).
X. nip qavvô; le point du Vav est un Daguesch fort et non un
Schoureq, parce qu'il est affecté d'une autre voyelle (Cholem); il
eu est de même pour le mot suivant Ttrilpj dont le Vav est
affecté du Falhach (n. 44)*
XI. 1° n^rin thittkendh; le Daguesch du premier Thav est
doux, puisqu'il commence le mot, le second est fort, parce qu'il
vient après une voyelle brève. — 1° n'^^K àyebéhd; le Scheva
du Yod est mobile après une voyelle longue , parce qu'il n'est
pas précédé de l'accent tonique , mais du simple ^Tétheg. —
— 3a —
3° TtSj73 foholcd; la voyelle du Fé est un Qamets-Chatouf, parce
qu'elle est suivie d'un autre Qamets-Chatouf (n. 85).
XII. 1° ^'7^^?12 mêoholdh; la vojelle de l'Alef est un Qa-
mets-Chatouf , parce qu'il est suivi du Chatef-Qamets , et la
présence de l'accent euphonique ne change pas cette règle gram-
maticale (n. 83). — 2" 0>ï;ipn haqedôscMm , est pour Q>^^p,^
haqqedoschlm (n. 46). Or, dans ce cas , le Scheva, se trouvant
après un autre Scheva implicitement renfermé dans leDaguesch,
est nécessairement mobile (n. yS). La même observation a été
faite par rapport au mot i^i'\ (I 6° ). De plus , le point qui est
sur le \y sert tout a la fois et de point diacritique et de voyelle
(Choiera) à la consonne précédente (n. 38 ). — 3° aie;-!' yire-
schoucd, pour ^1ïJl>^ ; le Scheva du Yod est mobile, parce que
le Chirik bref qui précède , tient la place d'un Chirik long
(n. 76).
XIII. 1° Q^ 5c/umî ; la voyelle du Schin estuuQametsetnon
un Qamets-Chatouf, parce qu'elle est suivie d'un accent (n. 81).
■ — 2° inn thiahd; le Fathach du Cheth est un Fathach-furtif ;
voila pourquoi il se prononce avant cette consonne (n. 5i ) ;
le T a un Scheva exprimé, quoiqu'il soit à la fin du mot (n. Sa),
parce qu'il se trouve immédiatement précédé d'un Fathach-furtif
(n. 33) ; il est aussi affecté d'un Daguesch doux, quoiqu'il ter-
mine le mot , parce qu'il vient immédiatement après un Fa-
thach-furtif (n. 78). — 3° Q^^n hayyim; le Daguesch qui se
trouve dans le premier Yod est un Daguesch fort , parce qu'il
n'affecte pas une des six lettres qui admettent le doux (n. ^o ),
et que d'ailleurs , placé au milieu du mot , il est immédiatement
précédé d'une voyelle brève (n. 79). — 4° ^pn^JI! outhehd-
rékekd ; le Schoureq, au commencement d'un mot, est la seule
exception à la règle , qui ne permet pas de commencer une
S3'llabe par une voyelle (n. 64) -, le Scheva du Thav est mo-
— 33 —
bile, parce qu'il vient après une voyelle longue qui n'est pas af-
fectée de l'accent tonique (n. 75) ; le Scheva du premier Caf est
encore mobile, mais c'est parce qu'il se trouve sous une lettre
répétée immédiatement après (n. 76).
SECONDE PARTIE.
DES DIFFÉRENTES PARTIES DU DISCOURS ET DES
FORMES DONT ELLES SONT SUSCEPTIBLES.
NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
96. Les éléments dont les mots hébreux se composent sont :
la Racine , qui énonce l'idée principale attachée au mot , et les
Accidents ou Accessoires, qui indiquent les rapports secondaires
de genre, de nombre, de temps , de personne, etc.
97. Des vingt-deux lettres de l'Alphabet hébreu, il y en a
onze qux ne s'emploient qu'à former la Racine , et qu'on nomme
en conséquence lettres radicales; et onze qui, ajoutées à la Ra-
cine , servent à marquer les rapports secondaires , et qu'on ap-
pelle pour cela lettres serviles.
Les lettres radicales sont ^ Il , 1, T, H , D , D , y , 3 , ï, p , T. (. )
l.es serviles : N O , H , 1 , > , 3 , V , 0 , : , IC?, D • û >
98. Les lettres serviles ne se placent pas toutes de la même
manière ; car K , 3 , S , \y , ne se mettent que devant les rridi-
— on —
cales; H' 3> D» 3 > devant et après ; 1 , >, n , devant, après
et parmi les radicales.
gq. Les lettres servîtes sont aussi quelquefois radicales;
mais les radicales ne sont jamais employées comme ser viles.
Cependant l'euphonie exige qu'on emploie en certains cas ^J
pourn (n. 91).
100. Les lettres serviles prennent différentes dénominations
selon les divers usages auxquels on les emploie.
10 1. Les parties élémentaires du discours sont dans la lan-
gue hébraïque au nombre de neuf, savoir : V Article, le Pronom,
le Verbe, le jSom, M Adjectif , V Adverbe , la Préposition , la
Conjonction et V Interjection. On les réduit généralement à trois ;
savoir : le Nom, le Ferbe et la Particule , qui comprend \! Ad-
verbe , la Préposition , la Conjonction et V Interjection.
CHAPITRE PREMIER.
DE L'ARTICLE.
102. L'Article ne sert uniquement en hébreu qu'à détermi-
ner le nom auquel on l'attache , comme en anglais tlie ; aussi
l'eraploie-t-on pour tous les genres , tous les nombres et tous les
cas. Sa forme primitive est ^n i niais en vertu d'un changement
euphonique (n. gi ) , le ^ s'assimile à la lettre suivante , que
l'on double régulièrement par un Daguesch : ainsi l'on écrit rj'70,T
le roi, au lieu de "nSoSn • ^' ^^ lettre qui suit immédiatement
l'article est une gutturale ou un n , comme ces lt;ttr..^s n'ad-
metteut pas le Daguesch (n. 4^)» on compense géaéalemeut
cf- Djguesch par " , et l'article s'écrit rt . comme ^>yn l'^^i^ i "
— 35 —
moins que cette gutturale n'ait pour voyelle un t, ou qu'elle
ne soit un n ; car dans le premier cas, l'article s'écrit ordinai-
rement n ; Q»inn l^s 7nontagnes ; et dans le second ,-» , sans au-
• TiV
cune corapensalion pour le ^7 perdu : ;cf"fnn ^" mois.
io3. L'article change la voyelle naturelle de quelques mots ;
ainsi yiK terre ; nn montagne ; r-| KH la terre; -|,-{n ^^ mon-
tagne , etc. (a).
* Les étymologies rn j NH ? SH voici; ^!}p[ celui-ci, don-
nées il l'Article par les anciens grammairiens , nous paraissent
peu fondées. *
CHAPITRE SECOT^D.
DES PRONOMS.
104. Les Proraomi hébreux sont ou. Personnels , ou Démonstra-
tifs , ou Relatifs ou Inierrogatifs.
ARTICLE I.
Des Pronoms personnels.
lOD. Le Pronom personnel représente le Nominatif ou tout
autre cas. Quand il représente le Nominatif, il forme par lui-
même un mot séparé et distinct de tout autre , et se nomme en
conséquence Pronom Isolé ( separatnm) ■ i^\^je ; HPK ^"/ mais
. -. ^ _
lorsqu'il représente les autres Cas, c'est-à-dire qu'il est com-
(") Le Diclionnaire marque ce cliongcinenl à chacun des mots dans lesquels
il a lien.
— 36 —
piiîment soit d'un Verbe , soit d'un Nom , soit d'une Particule ,
il s'attache à la fin de ce Verbe , de ce Nom ou de cette Parti-
cule , pour ne faire avec elle qu'un seul mot, et se nomme Pro-
nom Affixe ou Suffixe ( af'fixmn , suffxtim ) .- ainsi de 2iHpère ,
et > de moi, on forme le mot y^H père de moi (rvxrr, p fjLoï) ") •
<^e TpQ '^ « visité , et •\ lui , se forme le mot "npij il a visité
lui, il l'a visité ; de 7 à, et n foi, se forme ^^ à toi. On voit
par ces exemples que Vaffixe représente le Génitif du Pro-
nom e^oZe, lorsqu'il est joint à un Nom; l'Accusatif, quand il
est uni à un Verbe ; et le Datif, l'Ablatif, etc., lorsqu'il se lie
à une Préposition.
106. Les Pronoms personnels , soit isolés, soit suffixes , ont
trois Personnes : la première , la seconde et la troisième ; deux
Genres: le masculin et le féminin. Ceux qui s'emploient indis-
tinctement pour le masculin et le féminin s'appellent de com-
mun Genre {a).
§ I. Des Pronoms personnels isolés (b).
107. Les Pronoms personnels isolés sont :
1 Sing. corom. ijk , OJN (a la pause i^^ , i3:}<)ye.
Plur. comm. -UnJN^ ^Zn\, {^^i<) nous.
V pers.
jSing. masc. nnx,' (ilN) 5 f- JIN, (»J1K) tu.
1' p ers.| '' ■"'
(Plur. masc. UT\\H\ f- TJIN, (n3ns) '^O"^-
(o) Les mois masculin , féminin , commun genre, ne sont bien souvent désignés
que par leurs initiales, m., f., c, mises à la droite du mot auquel ces déno-
minatioDS s'appliquent.
(b) Les Prono-ms enfermés dans une parenthèse sont moins usités ; les Commen-
çants peuvent les passer à une première lecture.
-37-
ÎSing. masc. xiH ^"'' f* NNl ^^^^•
piur. masc. on, {rM3n) eux; f. ^n, (njn) «^^^•^•
108. Le Pronom de la i" personne renfermait aussi un j\ qui
a disparu, comme le 3 lui-même dans »3x î c'est du moins ce
que permet de croire le système de conjugaison des Yerbes ,
comme nous le verrons au chapitre suivant. Ainsi , ce Pro-
nom devait avoir pour forme complète iniJiN > ou toute autre
• : < T
semblable.
log. De même le Pronom de la 2" personne a du avoir un 3,
et s'écrire nDJIN , f- -|riK i pl- DDilK , f- pilN , comme pa-
raît le démontrer le Pronom suffixe, indépendemment de autres
preuves que fournit la comparaison de quelques langues orien-
tales analogues a l'hébreu.
iio. Le Pronom de la 2" pers. renferme implicitement un
j , qui , par un changement euphonique , s'est assimilé au ji sui-
vant , qu'on a dû doubler par un Daguesch : ainsi nnfcî > JIN j etc.
sont pournr)2N. T\}JA-, etc.
111. f II y a souvent un Enallage de genre : ainsi on trouve
Um, r\nn , employés au féminin ; et jn^ , n3n au masculin.
112. t On trouve quelquefois fcîin , et fréquemment dans
le Pentateuque ^'\j^ 5 le premier paraît être pour j(!jn 5 ^^ se-
cond pour j{>p^ .
11 3. Les Suffixes^ qui s'attachent aux Verbes, sont souvent
différents de ceux qui s'unissent aux Noms et aux Particules. Il
en est plusieurs qui ne s'emploient que dans le style élevé et poé-
tique. Enfin les uns se lient immédiatement aux mots, les autres
par l'intermédiaire d'une voyelle , qui sert comme de lien entre
eux (^pu7ictmn agghitinationis) , et qui varie selon la nature de
ces mots. Le Tableau suivant indique ces particularités.
— 38 —
§ II. Des Pronoms personnels suffixes {a).
114. Les Pronoms personnels suffixes sont :
Suffixes joints au Verbe Suffixes joints
à un Nom singulier.
à un Nom plur.
s. c. >: j y^ p3fne.
•) de moi, mon, ma.
1 de nous, nos,
1 . •<- ■<••
Jpl. c. .13; 13 ;i:
-
i"pers.
13 ; 13 de nous ,
<*•
13> <Z^ nous ,
<••
( nous.
notre.
nos.
,s. m.:|, (np), à la
^ ; a la pause ït de
rj' <:?e foi, fe5.
pause rt fe.
toi, ton , fa.
^•^•^5 15 lî1,i
ri\ rtde toi, ton, ta.
1»_; (^D>. ) de
2* pers
. 03);03)<^.
toi, tes.
pi. m. 33 t-oM^.
Q3 de vous , votre.
Q2^ de vous, vos.
pl-f-ÎD}(nûj3)^'OM'y-
ry de vous ,
\
tre.
vos.
/s.m.Tnn; irr ;in
T; iHiin^j i ii^e
1\ 5 l,* ^'T.. "^^
1 lui.
/m2, .îowj sa.
Zwi, /«», 5^5.
\s.f. n;n 5 r; ^iie.
1 >■ T T<-
T T <T
n> d'elles, ses.
3* pers
Jpl. m. 0 ; on 5 OJ
son, sa.
0 ; 10 * ; D ;
— <T
art; a,; (en ^, id*
on» ; la» *
10 * etix.
<••
d'eux., leur.
d'eux, leurs.
Ipi-f-ppi; \ysj
?'7 5 'n ; 1 j ( n3 J
r;X> d'elles ,
\ jn eZ/e^.
d'elles, leur.
leurs.
* Les Commençants peuvent se borner à retenir les Suffixes
suivants: , , ,3 , ^ ; ;^, r|, 35, p; i, in, H, H^, 0.1, 0, ^^, î' *
ii5. Le Suffixe JQ s'emploie quelquefois pour le singulier
lui, le.
(a) Les Snfiiics enfermés dans une parenthèse, ne sont que rarement employés ;
ceux qoi sont suivis d'un astérisque ne sont usités que dans le style poétique.
- 39 -
ii6. f On insère assez souvent entre le Verbe ou la Parti-
cule et le SufiSxe un 3 appelé Noun épenthétique : ainsi au lieu
de in'^MP* ^^ ^^ tuera, on dit avec le 3 épenthétique : laSlops ce
qui donne au Suffixe les formes suivantes :
I. pers. c. >3 , »3 (pour )3J , ^33 ) de 7noi, 7nc.
1. pers. m. n , n3 (pour ^3 , nD3 ) «'e /o?, ^e.
Sing. ^ ^ '■=•" ''•■ ■■•■ ''■■'
5. pers. m. i^ (pour i,"i3 ), 13 de lui, le.
3. pers. f. n3 (pour n3 ) d'elle, la.
T <V T : v
Plur. I. pers. c. -13 (pour ^33 ), de nous, nous.
117. Le Suffixe de la V personne !)3 se confond, comme on
le voit, avec celui de la 5" pers. sing. masc; il n'y a que le sens
de la phrase dans laquelle ils se trouvent qui puisse les l'aire
distinguer.
ii8. t Les Suffixes qui ont un Noun épenihétiqtie , lorsqu'ils
sont joints aux Yerbes , ne s'emploient qu'au Futur et à l'Im-
pératif.
119. f Les Suffixes des 2= et 3*^ pers. pi. se nomment graves
ou construits , ^ditce qu'Us sont toujoms affectés de l'accent
tonique , et qu'ils fout généralement éprouver aux noms les
mêmes changements de V03 elles que leur fait éprouver l'état
de construction. Tous les autres se nomment légers.
120. 7 Quant aux Particules, elles prennent tantôt les Suf-
fixes des Yerbes, tantôt ceux des Noms.
ARTICLE II.
DES PRONOJIS DÉMONSTRATIFS.
121. Les Pronoms démonstratifs sont :
(m. ,tïj et avec l'Article T\'\T\, (ilî^n) celui-ci, celui-là.
Siug. Jf. nST, ilT. 1T, et avec l'Art, f^i^j] celle-ci, celle-là.
le. TT, et avec l'Ai t. f^n celui-ci, celle-ci, celui-là, celle-là.
Plur. c.SN,n'7î«.etavecrArt.Sxr|,n^î^rtc<??':i-c/,ce?/6'5-67',etc.
- 4o-
ARTICLE III.
DU PRONOM KELATIF.
122. Le Pronom relatif, qui s'emploie pour tous les genres
et pour tous les nombres est, dans sa forme primitive t^k qui,
que, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles , etc. Mais souvent
l'ti se perd («), et le •] s'assimile à la lettre suivante que l'on
double ordinairement par un Daguesch : Tty^i^^ qtii seront.
ARTICLE IV.
DO PROKOM IKTERROGATIF.
123. Le Pronom interrogatif est >0 , qui? quel? quelle? qui
se dit des personnes; et j-jq quoi? qui ne se dit que des choses.
Cependant au lieu de ^Qj on écrit : i° ptQ , devant un mot qui
T
commence par n > ou n > ou ^ , comme Ji'uy HO qu'as-lu
T T T T • T V
fait? etc. j 2° ,-{Q , devant un Makkaf suivi d'un Daguesch eu-
phonique (n. 4'2) : lQvC?~nO q^iel [est) S07i nom ?
124. Quelquefois aussi nQ se joint au mot suivant, et alors
le ,T s'assimile à la lettre initiale de ce mot, en la doublant par
un Daguesch: HïQ 5 pour nTTtQ qu'est-ce que cela [quid
istud ?).
CHAPITRE TROISIÈME.
DU YERBE.
125. Le Verbe est regardé dans la Grammaire bébi'aïque
comme la partie fondamentale fi laquelle se rapportent toutes
les autres parties du Discours.
[a] Le relranchement d'una letlre iniliale aOfeclée d'un Sclie\a s'appelle aphérèse
( aphœresis ) .
-4i -
t Cependant tous les Verbes ne sont pas pour cela racines:
car il en est plusieurs qui tirent leur origine fl'un nom ; comme
;j/lï/ il a déraciné, formé de ^O'yû racine, etc. Ceux qui sont
ainsi formés d'un jNom s'appellent Dénominatifs.
ii6. La théorie du Verbe hébreu , dont la conjugaison est
vraiment admirable par son mécanisme si simple et si naturel ,
présente un certain nombre de considérations de différents
genres, mais toutes très-importantes à connaître. Nous allons
les exposer dans une suite d'articles.
ARTICLE L
DES FORMES DU VERBE.
127. Le Verbe hébreu revêt un certain nombre de Formes
différentes dont les unes, constamment employées, s'appellent
principales , et les autres, rarement usitées^ se nomment parti-
culières. Quelques Grammairiens se servent du nom d'Espèces ;
la plupart de celui de Conjugaisons , quoiqu'ils reconnaissent
que cette dénomination ne soit pas entièrement exacte.
128. Les Formes principales sont au nombre de sept; elles
modifient également le sens du Verbe et la manière de le
conjuguer.
129. La première de ces Formes se nomme primitive ou ra-
dicale , parce qu'elle n'est composée que des seules lettres qui
constituent la racine ; les autres se nomment dérivées, parce
qu'elles dérivent toutes de la primitive. Très-peu de Verbes
sont usités dans ces sept Formes.
i3o. C'est la 3^ pers. masc. sing. du Prétérit de la Forme
primitive qui représente la racine du Verbe. L'exception qui
existe en faveur d'une seule espèce de Verbe, sei'a remarquée
en son lieu.
- \1-
i5i. La Forme -primitive est régulièrement composée de
trois lettres: on la nomme en conséquence trilitère ; de même
qu'on nomme quadrililères les Verbes qui ont quatre l'adicales
différentes.
ïOi. Les Formes dérivées viennent de la primitive au moj en
d'une ou de plusieurs lettres qu'on y ajoute. Quelques-unes de
ces Formes dérivées ne diffèrent entre elles que par les Yojelles.
i33. Les Formes particulières ne sont que des raodiScations
des Formes principales.
i54' Chaque Forme a un nom particulier : la i" se nomme
4p Kalj c'est-à-dire légère, parce qu'elle n'est composée que
de ses lettres radicales , et qu'elle est par son sens plus simple
que les dérivées. On la nomme encore ^yQ Pahal , paixe que
ce Verbe servait autrefois de Paradigme ou exemple pour toute
la Conjugaison. C'est de là que vient la dénomination des
autres Formes. Nous disons de même amo, moneo y etc., au lieu
de première, seconde Conjugaison [a).
i35. Les Formes principales que nous traiterons un peu plus
bas, chacune en particulier, sont :
I. Kal ou Pahal ^t3p
II. Niphal ^t3P?
III. Pihel Skj?
IV. Puhal Soj:)
V. Hiphil S>l3pn
VI. Hophal ^^pf?
VII. Hithpahel bpprin
(a) Comme le VerLe ^'^f\ cause quelque irrégularité dans la conjugaison,
par sa seconde radicale y , qui n'admet ni Sclieva simple , ni Daguescb doublant
nous prendrons pour Paradigme le Verbe Smt '' <>■ '"^ > tout en conservant à
-' T
chaque Forme la dënominalion qu'elle avait dans le Verbe '7t;3'' « f<ùt.
_ 45 -
La Forme primitive Kal exprime l'idée fondamentale du
Verbe, et toutes les dérivées ajoutent au sens de cette idée fon-
damentale quelque autre signification. Au reste, le Dictionnaire
indique à chaque Verbe les divers sens de chacune des Formes.
i36. f Des sept Formes principales, il y en a cinq qui doivent
être considérées comme actives dans leur expression matérielle,
quel qu'en soit le sens ; ce sont : Kal, Niphal , Pi/iel, Hiphil
et Hitlipahel. Les Formes Kal et Niphal n'ont point de passives
qui leur correspondent. Puhal est la passive de Pihel ; Hopfial
iVHipJtil, et Hothpahalf que l'on trouve, quoique très-rarement,
celle iVHithpahel. On peut remarquer qu'en latin le sens actif
se joint également à une forme passive, de même que les sens
neutre et passif se trouvent dans des Verbes qui ont leur termi-
naison active : imitorj sludeo, vaptdo.
ARTICLE n.
DE LA MANIÈRE DE CONJUGCER LE VERBE.
137. Conjuguer le Verbe, c'est le faire passer successivement
par les différentes inflexions qui lui sont particulières. Or, ces
inflexions viennent des Modes, des Temps, des Personnes, des
Genres et des Nombres.
i38. Il n'y a, à proprement parler, en hébreu, que deux
modes : V Indicatif el V Impératif ; car V Infinitif et le Participe,
n'exprimant par eux-mêmes aucune idée de temps, ne peuvent
être considérés que comme de simples noms verbaux. On trouve
cependant des traces de Subjonctif et d'Optatif dans quelques
formes particulières que prend le Futur, en certains cas.
i3g. U Infinitif qui exprime l'idée abstraite du Verbe, est
souvent employé pour tous les Temps; vrai Substantif dans bien
des cas, il subit les divers accidents de Genre, de Nombre, etc. ;
précédé de Prépositions , dont il est complément, il devient
Gérondif; souvent enfin régissant hii-même un Nom, il prend
-44-
une forme particulière, appelée construite , et qui diffère de sa
forme ordinaire ou absolue.
i4o. V Impératif qui manque dans les Formes passives est
dans toutes les autres semblable à l'Infinitif construit. La Forme
Iliphil elle-même n'offre pas une exception réelle à ce principe.
i4i. Ce mode prend assez souvent un Ile' paragogiqiie
(n. loo); ce qui occasionne dans le Verbe un changement de
voyelle.
i^'i. Il j a deux Participes ^ l'un actif et l'autre passif; le
premier se nomme Béiwni , c'est-à-dire ijitertnédiaire, mot qui
répond à celui de présent; le second Pahoul, nom qu'il avait
dans l'ancien Paradigme Pahal; on l'appelle encore Passé,
Mais ces dénominations de présent et de passé ne sont pas bien
exactes (n. i58). La Forme Kal a seule les deux Participes ;
les autres n'en ont qu'un, qui est actif ou passif, selon le Verbe
dont il fait partie.
145. Le Participe prend dans toutes les formes, les deux
premières exceptées, un Meni affecté d'un Scheva (q) .
i44- Il n'y a que deux Temps : 1° le Prétérit, qui sert pour
l'Imparfait, le Parfait, le Plus-que-Parfait et même le Présent j
2° le Futur, qui répond tantôt » notre Futur simple , tantôt à
notre Futur passé, tantôt enfin au Présent.
14Ô. Le Futur, outre sa forme ordinaire, qui se termine
comme l'Infinitif construit et l'Impératif, en a souvent une
seconde qui ne diffère de la première , qu'en ce qu'elle a été
raccourcie par le retranchement de quelque lettre, et qu'on
nomme en conséquence apocopée ou conversive , parce qu'elle
est très-souvent occasionnée par le *| dit yav conversif. On
peut encore considérer comme une autre forme extraordinaire
du Futur celle qu'il revêt lorsqu'il prend, comme l'Impératif,
un Hé paragogique (n. 100).
- 45 -
i46. Les Verbes hébreux n'ont également que deux Nombres ,
le Singulier el le Plia-iel.
i^y. Ils ont trois Personnes: la première , la seconde et la
troisième. L'Impératif n'a que la seconde des trois.
148. Ils ont les Genres mascidin et fctnlnin. Les personnes
qui s'emploient indistinctement pour le masculin et le féminin
sont, comme dans les Pronoms (u. 106), dites de commun genre.
149. Les diverses inflexions produites dans les Verbes par
les Modes, les Temps, les Personnes, etc., se font au moyen de
lettres serviles, que l'on place au commencement ou à la fin de
la Racine du Verbe. On appelle Préformantes celles qu'on
met au commencement, et Adformantes celles que l'on ajoute
à la fin^
i5o. Il y a deux espèces de Préformantes : les unes indiquent
les différentes personnes du Futur; nous les nommerons ^ro-
Tprement ^réformantes ; les autres servent à désigner certaines
Formes du Verbe; nous les appellerons Caractéristiques.
i5i. Il y a également deux espèces d'Adforraantes ; les unes
forment une Syllabe à elles seules, ou s'ajoutent a une Syllabe
déjà complète , et on les nomme en conséquence Syllahiques ;
ce sont : j), jn, )n, Qj-|, în, -13, n3. Ces Adformantes, excepté
UT) et Tp , laissent l'accent tonique à la place qu'il occupe natu-
rellement; aussi les voyelles du radical restent invariables. Les
autres Adformantes, ne peuvent former une Syllabe qu'avec le
concours de la dernière radicale du Verbe, et on les appelle
Assyllabiques, telles que ^ , i, » . Ces dernières, attirant à elles
T
l'accent tonique , changent en Scheva la voyelle du radical qui
les précède; la seule forme Hiphil souffre une exception, comme
nous le verrons, lorsque nous traiterons de cette Forme en
particulier.
i52. Les Préformantes du Futur sont: ', n» 3> K- Ainsi k
— 46 —
indique la i« pers. sing c. — j, la i^ pers., pi. c. — ri, la 3°
f. tant sing. que pi. et la i", soit ni. soit 1'., tant sing. que pi. — t,
la 3' m. soit sing. soit pi.
i53. Les Adformantes du Prétérit sont : H 5 fl» n? ^Jl? 13^
T T :
en » în , 1 • L'Adformante n indique la o' pers. sing. f. — j-| la
1' sing. m. — jn» 1^ 2* sing. f. — >n, la i* sing. c. — ^ , la 3<^ pi. c.
— DJ1 j 1^ 1' pi. m. • — ïj^^ , la ■2'= pi. f . ■ — îJJ , la i« pi. c Ainsi ,
^jpp t7 « tué, n^pp <?^^e a fwe , n^JÇp ^« ( "i- ) «* 'w^', n.^^ulp
/z* (f.) as lue , "iri7(!2py'"* ^^'^ > P'* 1/L3p ^^■^ ^^-^ elles ont tué ,
; <-It : II"
On^îûP fr'Oît^ (m.) «fez tué, rn^J2p i'OM5 (f.) «t-ez tué , Ij/Dp
wo?t5 avons tué.
i54- Les Adformantes de l'Impératif sont : ,-(3 , .•) , ♦ . L'Ad-
T
formante > indique la o.* pers. siog. f. - s) , la 2^ pi. m. — ni ^*
2« pi. f. Ainsi, ^'Cp "^- et l^pp f. tue ; pi. !)^J3p m. et nj^''^P
f. ^«ez.
i55. Les Adformantes du Futur sont les mêmes (fue celles
de l'Impératif, excepté que s) indique de plus la 3« pi. m. et
,13 la 3« pi. f. Ainsi , ^''Op'' *^ tuera , ^'J2pn e^^e tuera , ^'î^piTl
fM (m.) tueras, 'ib'ûpD ^" (^0 tueras , ^I2pi^ j^ tîierai ; pi.
îj^^p") i/5 tueront, n37Î2Pn e^^^'S tueront, H^J^pD w«5 (m.)
tuerez , n^'PîSPri ^<^^* ( f- ) tuerez , ^l2pZ nous tuerons.
* Les Préformantes et Adformantes peuvent être regardées
comme des Pronoms personnels mutilés , ajoutés au radical du
Verbe pris d'une manière abstraite. Ainsi pi^tOp est pour v1J<~7l2p j
T . - (r T - -It
^'Dpîs* pour ^'LDp-^lX , etc.*
i56. Les Adformantes du Prétérit, celles de l'Impératif et
du Futur étant les mêmes pour toutes les Formes , il n'y a en
hébreu qu'une seule Conjugaison proprement dite , mais mo-
difiée de plusieurs manières. Comparez en latin gero {ges-
tum), gesto , gestito; ardeo , ardesco; eo {itum), itito; palpo.
-47-
palpito ; cado , cœdo, eu allemand fallen, fœllen ; trinhen,
Irœnken , etc.
iSy. L'Adformante de la 3* pers. f. sing. du Prétérit n'est
pas toujours n '• on trouve Nn3a ^^^<? s'est élevée, n^TN ^^^
a disparu. Celle de la 2= m. est quelquefois nn , a" li<-'ii de fl :
T T
nrni3 ^" ^•^ ^^^ infidèle. Celle de la 2'' f. Jj] pour n : >fi3^n
tu es allée. Celle de la 3" pers. pi. prend quelquefois un Noim,
appelé paragogiqne ; p^T ♦ Us ont connu ; quelquefois aussi un
Alef paragogique : K13K Us ont voulu , etc. Cet Alefsc trouve
seulement dans le Futur de KVty3* ^Is seront portés ; mais le
T'
Noun s'ajoute assez souvent aux Adfoimantes du Fut. 1 , » :
pilinn '^Oîis parlerez; r>t/*yn iu feras , etc.
i58. f L'Aflformaute nj perd souvent le ,-| au Futur : m^Sn
elles se revêtiront , etc.
iSg. Les Préformantes du Futur ont naturellement un Scheva ;
si elles le perdent , ce n'est qu'en vertu d'un changement eupho-
nique (n. 91, 93).
160. t La Préformante qui indique la 5* pers. pi. f. est
quelquefois » au lieu de n : HÛlDi?* elles se tiendront de-
bout, etc.
161. Les accents toniques qui indiquent une pause, allon-
gent la voyelle qui les précède immédiatement, et la rétablissent
dans le cas où les Adformanles l'auraient changée eu Scheva ;
aiusi , S'OX> '^ "■ tué ; H/lOp ^^'^ ^ tué ; ^TqS Us ont enseigné ;
^'ipî^l »75 visiteront, font a la pause : ^î^j:, nVop; "^Tp'? > HpÛ'
(n;94).
162. C'est du Prétérit et de V Infinitif que se forment toutes
les autres parties du Verbe. Ainsi du Prétérit se forment les
Participes d^ms certaines Formes, et de l'Infinitif, l'Impératif,
le Futur, et , dans certaines Formes , lo Participe.
-48-
i63. Les Verbes trilitères, qui conservent partout leurs trois
lettres radicales , sans compter parmi elles aucune quiescente,
s^appeWcnt parfaits ou réguliers; tous les autres se nomment
imparfaits ou irréguliers.
i64. Les Verbes qui ont parmi leurs radicales une gutturale
ou un T éprouvent, sans pourtant cesser d'être parfaits , des ano-
malies de voyelles produites par la nature même de ces lettres.
i65.Les Suffixes, quand on les joint au Verbe, lui fout éprou-
ver aussi divers changements de voyelles.
* Au reste , toutes les règles données dans cet article et le
précédent se comprendront et se graveront beaucoup mieux
dans la mémoire par l'élude des Tableaux ou Paradigmes des
Verbes placés a la fin de la Grammaire , et par les détails
que nous donnons dans les articles suivants , où nous traitons de
chacune des Formes du Verbe en particulier.*
ARTICLE IIL
Des sept Formes principales du Verbe Parfait.
§ I. De la Forme KAL du Verbe Parfait [a).
166. La Forme Kal a le plus ordinairement le sens actif ou
transitif ; souvent le neutre ou intransitif , comme dans rjSn
' - T
il est allé ; quelquefois elle réunit les deux sens dans le même
Verbe : 3*^y> il a habité et il a été habité.
~ T
167. La 5' pers. m. siug. duPrétérit, qui est la racine même du
Verbe (n. i3o), et qui a pour Voyelles un Qamets sous la 1'= ra-
dicale et un Fathach sous la 2* (plTp) se termine assez souvent
dans les Verbes intransitifs : 1° par un Tséré : ^\23 H « été
lourd; ce qui ne change rien dans la manière de conjuguer les
(o) Voyez à la fin de la Grammaire le Paradigme A»
-49-
autres personnes ; i» par un Cholem : 731 il a eu du pouvoir
(valuit). Ce Cholem reste dans tout le P'rétérit. Ainsi l'on dit :
^D% ^^D^ nb'D^ n^D^ ^n^D\ i^ds cn^D^ rn^D^ -li^'D^-
T T : 1 T T : •- T : : < T • : < t : i t vit: ' v : : : < t
168. La I" pers. siog. et la 2= plur. du Prétérit ont quelque-
fois un Chirik au lieu d'un Fathach sous la 2* radicale : ijf^^ ^1
• : <• T
j'ai engendré ; Q^V'\i vous avez hérité; quelquefois un Ségol :
on /NU? vous avez demandé.
i6g. t L'Infinitif absolu est quelquefois pj^p, et le construit
h'VCO ' ^^ dernier prend aussi quelques formes particulières,
dont voici les principales: 1° blù^) 2° H^^'^pp , H^pp, H^pp >
qui sont fémin. Le Cholem de l'Infinitif absolu reste toujours
invariable; mais celui de l'Infinitif construit se change en
Qamets-Chatouf devant le Makkaf : ~h'û\> '■> ce qui a lieu aussi
au Futur : ~^I2pt .
170. L'Impératif au sing. f. et pi. m. prend parfois, sous la
I" radicale, un Qamets-Chatouf : i^^Q règjte ; !J3^Q tramez.
171. L'Impératif et le Futur se terminent en Fathach quand
le Verbe a un sens neutre ou intransitif. De là le même Verbe
a quelquefois son Futur terminé de deux manières, selon qu'il
est employé dans le sens actif ou neutre : "TfiJp^ il abrégera^ et
"lîipl il sera court, etc. Le Fathach se conserve aux autres
personnes de l'Impératif et du Futur, dont la n' radicale doit
être affectée d'une voyelle : n2"ID3 soyez lourdes ; n^IDDH
vous serez lourdes.
172. Les Préforraantes du Futur changent leur 'Scheva en
Chirik bref, pour éviter le concours de deux Schevas de suite
au commencement d'un mot; la 1'" pers. sing. prend un Séo^ol
à cause de la gutturale x (n. 92, g5).
173. Les deux Participes actif et passif sont formés du Pré-
térit; ils se déclijient comme les Noms, c'csl-h-dire qu'ils ont
7
— 5o —
iiu féminin, un pluiiel et un cas construit, qui se forment
comme ceux des autres Noms.
174* Le Participe actif prend, quoique rarement, les formes
7"'pp j ^7120 et ^^tip avec un Yod paragogique , etc. D'autres
fois il se confond avec le Prétérit: rt^i dormant et il a dormi;
"i'^y craignant et il a craint.
lyS. Le Part, passif prend quelquefois les formes ^'Cî)) S^Î2p
et il a souvent le sens actif: 'THN prenant, etc. Comparez en
latin : imitatus, Iiortatiis, ayant imité, ayant exhorté.
§ II. De la Forme JN'iphal du Verhe Parfait.
176. Niphal a le sens tantôt passif: ^p^3 il a été visité ;
tantôt réfléchi TQ'û'J il s'est gardé de, tantôt enfin neutre ou
intransilif : ^2'd2 *^ ^ f^^^ serment; qSk^ il a gardé le silence.
jyy. Le caractère de Niphal est la sjdlabe ^pt placée devant
les radicales. Cette syllabe caractéristique ne se conserve pas
entière dans toutes les parties du verbe ; car au Prétérit et au
Participe , le pi disparaît entièrement ; a l'Infinitif et aux temps
qui en sont formés, le 3 s'assimile à la lettre suivante, qu'on
double par un Daguesch. Ainsi bopH» ^t^pN ^'^^^ pour '7t5p3rî>
SdP3' •
178. Le Prétérit se termine quelquefois par un Chelem :
"IISHS '^ ^ ^'^ changé ; UMWù *^ a été cacheté,
179. t La forme '7lip3 5 ^^ '^ plupart des Grammairiens
regardent comme composée de Niphal et de Pî<Aa/, peut être
considérée comme la forme passive de Niphal.
180. L'infin. absolu se présente quelquefois sous la forme
H'Cp^ ; et sa caractéristique est x au lieu de n "• ''i^TV^ ^" exau-
çant.
181. t La Préformaute du Fut. {{prend un Chirik au lieu
d'unSégol : '^y:\^ j' exaucerai, etc.
— DI —
182. Le Tséré de la "2" radicale se change à la pause eu
Fathach : 702''1 «^ ii fut sevré ■ ce qui arrive très-souvent aux
A-T--
2' et 3* pers. pi. f.^ nicme hors la pause.
i83. Quand l'Infinitif, l'Impéralif et le Futur sont suivis d'au
monosjUabe, l'accent tonique fait un pas rétrograde, et le Tséré
se change en Ségol: q'^ IDOT] ^^^^ caché là, etc.
* 11 est encore d'autres cas où l'accent tonique se reporte sur
la pénultième, et occasionne le changement du Tséré en Ségol;
l'usage les fera connaître.*
i84. Le Participe est formé du Prétérit; il n'en diffère que
par le Qaraets qu'il a sous la 1" radicale, et qui demeure inva-
riable (rt).
§ m. De la Forme Pihel du Verbe Parfait.
i85. Le sens de Pihel est assez ordinairement effectif ou
causatif : "I^X il a fait périr ^ de ^3X il a péri ; quelquefois
... _ ^
intensitif , fréqueiitatif ou itératif : j;jj il a frappé , de ^^^
il a touché, atteint; rt^n ^^ ^^^ "^^^ sa?is cesse {ititavit^ ;
quelquefois déclaratif : p^jf il a déclaré juste ; quelquefois enfin
privatif ; ^po il a enlevé les pierres ; ce qui arrive surtout
quand le Verbe est dénominatif , c'est-à-dire qu'il tire son ori-
gine d'un Nom, comme r;£;-{ il a enlevé les cendres; 337 il a coupé
la queue , qui viennent de y^j^T cendres , 33^ queue.
186. Le caractère de Pihel , quant à sa forme grammaticale,
est de doubler par un Daguesch la 2^ radicale; de prendre pour
première voyelle un Chirik bref au Prétérit, un Fathach par-
[a] Comme mon Diclionnaire htbren indique tous les mois qui s'écarlent des
règles ordinaires de la Grammaire , jo ne citerai désormais que les exceptions qui,
sou.s certains rapports, me paraîtront devoir Olre signalées explicitement.
02
tout ailleurs, et poui' deuxième un Tséré, excepté à l'IufinitH"
absolu, qui se termine en Choiera. Ainsi , Prêt. ^LDp> Impér.
^J2p_ , Put- ^Ç>p;.> P^rt. S^pP , Inf. abs. ^l^p_.
187. Le Prétérit et l'Impératif prennent souvent, sous la 2«
radicale , un Fatbach au lieu du Tséré : "^qS il a enseigné ; j^g
divise , etc. Quelques Verbes ont un Ségol au Prétérit : ^^T H
a parlé , etc.
188. L'Infinitif a quelquefois un Chirik sous la i« radicale,
comme le Prétérit : v'7n dfer,etc.La Forme absolue ne se trouve
que dans -jQ» en châtiant Ps. 118, 18.
189. L'Impératif et le Futur, suivis d'un Maklcaf, prennent
le plus souvent un Ségol sousla 2* radicale '.'■^nconsacre ;-^n'2,')
il cherchera. Ce qui a lieu aussi à l'Infinitif et au Futur, quand
l'accent tonique remonte à la pénultième syllabe.
190. La 3^ pers. pi. f. prend à la pause un Fathach au lieu du
Tséré : n^ïî'lSin elles briseront.
191. Le Participe se forme de l'Infinitif; il perd son q dans
nstJ louant , pour fX21ÛD Eccl. 4^2.
§ IV. De la Forme Puhal dît Verbe Parfait.
192. Puhal, étant la Forme passive de Pihel , exprime les
sens passifs des diverses significations de cette dernière Forint.
195. Quant au caractère de sa forme grammaticale, Puhal
double comme Pihel la 2^ radicale par un Daguescb , et il
prend généralement dans toutes ses parties la voyelle sourde
Qibbouts sous la i^ radicale, et la voyelle Fathach sous la 2<^.
194. t Le Prétérit prend quelquefois un Qamets-Chatouf ou
un Schoureq au lieu du Qibbouts : n")3i^ a été retranché ; "iSv
il a été engendré.
195. t La Forme de l'Infinitif ^'j^p ne se trouve que dans 3i^
en étant enlevé par fraude Gen. 4" j i5.
— t):) —
196. Le Participe se forme de l'Infinitif. Il prend sous la 2^
radicale un Qamets , qui demeure invariable , et il perd quel-
quefois son p : npS pris, pour pipSo , etc.
§ V. De la Forine Hiphil du Verbe Parfait.
197. La Forme Hiphil a ordinairement les mêmes significa-
tions que Pihel.
198. Le caractère distinctif d'^ipZ/iV consiste en un n , qu'on
met devant la 1^ radicale, et un ^, qu'on insère entre la 2^
et la 3*. Le n a sous lui un Chii-ik au Prétérit, et partout ailleurs
un Fathach. Cependant, au lieu du ,-{ , on trouve quelquefois j< ,
et un Ségol pour le Chirik.
igg. Les Préformantes du Futur , le Q du Participe et quel-
quefois même l'Infinitif précédé d'une Préfixe ,/oiit disparaître
le n 5 en prenant sa voyelle ; ainsi h'Dp» » VppD > ^'MP / ' ^°"^
pour S'ppnv Vppnp , S'ppn'7 •
200. t La forme ordinaire de l'Impératif hjû'î^T^ n'est qu'une
forme apocopée de VppH j <iui se reproduit d'ailleurs dans la
paragogique nV^t^pH ( o« i4i ) et dans la forme simple de quel-
ques Verbes imparfaits. D'où il résulte , que même l'Impératif
dUHiphil ne fait pas exception à la règle générale , que l'Impé-
ratif est toujours semblable à l'Infinitif construit (n. i4o).
201. t L'Impératif, guivi du Makkaf, se termine par un
Ségol : ~ppn acquiesce.
202. t L'Infinitif absolu , qui est S^tOpH se trouve aussi sans
Yod : Siapn •
203. Le Futur , outre sa forme ordinaire 7>tpp» , prend en
certains cas l'apocopée SbP* ■> et dans d'autres le ,-| parago-
gique : nS'lSp* (n. 145 )• Mais le Tséré de la forme apocopée
se change en Ségol devant le Makkaf : "pTnfll ^< ^^^^ prit;
- 54-
et eu Scheva, si le Verbe se met au pluriL-l : Ip^T^I ^t i^^
poursuivirent.
•20^. Le Participe pluriel a quelquefois un Scheva au lieu du
Chirik long : n^^ppQ po^i" D^S^ppQ •
ao5. Les Adformantes assyllabiques n'attirant pas à e'ies l'ac-
cent tonique, mais le laissant à sa place naturelle, n'occasionnent
aucun changement dans les voyelles du radical .- jyj^^pî^ ,
§ VL De la Forme Hophal du Verbe Parfait.
ao6. Hôpital exprime les sens passifs des différentes significa-
tions d'Hiphil.
207. Cette Forme, passive d'Hiphil a, comme elle, pour ca-
ractéristique un ,*7 qui disparaît également devant les Préfor-
mantes du Futur et le Q du Participe , en leur donnant sa
voyelle: ainsi, bpjPN h'ôp^ , sont pour h^pn], h'^pnD - Le
,"1 reste cependant dans my^pHO coupées en angles.
208. Lss Préformantes et le Q du Participe prennent très-
souvent un Qibbouls au lieu du Qamets-Chatouf; et le même
Verbe prend tantôt l'une, tantôt l'autre de ces deux voyelles :
"iS'tPn ^^ ^ été jeté ; Pi'y'Jprt ^" ^* été jeté ; "VTpp jeté .
t L'Impératif, inusité dans cette Forme, se trouve pourtant
dans ,^33'^n couche-toi ; et peut-être dans I33n tournez le dos,
que plusieurs tiennent pour un Prétérit.
209. t L'Infinitif absolu est rarement usité, et le construit ne
se trouve dans aucun Verbe parfait.
§ VII. De la Forme Hithpahel du Ferbe Parfait.
Qio. Hithpahel a généralement le sens de Pihel, mais réflé-
chi. Il a aussi , quoique rarement , le sens passif.
— 55 —
aii. Cette Forme ne se dislingue de Piliel que par la syl-
labe jin , mise devant rinlànitif : ^ijp , SlSpriH • Comme en
Hipliil et en Hophal le pj disparaît au Futur et au Participe.
Ainsi h^pj)\ , Sçjp.np sont pour ^'^ppnW , h^SpmU •
212. t La caractéristique du Prétérit est quelquefois nx , au
lieu de nn : "isnniSt *^ ^''^^t associé.
ai3. Quand la i* radicale du Verbe est une des quatre let-
tres j^ , 2 , 13 > 1 > et quelquefois ^ , le n de la sjllabe carac-
téristique jnn s'assimile à cette radicale , qu'on double par un
Dagucscli. Ainsi, iOjH *^ ^ prophétisé ; ^S^Q conversant, etc.
sont pour N3:nn , ISinp . etc.
214. Si la 1^ radicale est une des dentales ï? , y , D , la ca-
ractéristique ]-) se place , par métathèse ou transposition , après
cette radicale , et de plus elle se change en îj aj^rès le r .
Ainsi , t'Snpn *^ ^'^st chargé ; TpçCi^'l "^'^-^ «ow5 justifierons ,
sont pour ^3Dnn , p^ïri: , etc.
21 5. Le Prétérit , l'Impératif et le Futur se terminent sou-
vent par un Fatliach , qui se change en Qamets, à la pause :
pTnrin *^ s'est fortifié, TonriD ^'^ t^ montreras propice. Ce qui
a lieu aussi au yX. f. : nSD^tinn <?^^<?-s parcourront ; ,131 DOnjn
t:< : • T :at - : '
elles se livreront.
ARTICLE IV.
Des Fokmes PARTicuLièRES du Verbe.
216. Parmi les Formes particulières du Verbe, celles qu'il est
le plus important de connaître , sont :
1° Pohel , 1£?*1VC? *^ " P^'^^ racine; Pihlel , p^ï? *^ a joui
de repos ; Pilpel , '70*70 *^ " élevé ; Pehalhal , ininO '^ "^
palpité. Ces Formes ont la plus grande analogie avec la Forme
principale Pî/^e/ ; car dans y;i1iy, le Daguesch qui devrait se
— 56 —
trouver dans le i peut être considéré comme compensé par le
Choiera; et dans SdSd et les autres, par le redoublement d'une
ou de plusieurs radicales.
•217. t Les Formes Pihel et Pohel diffèrent le pins sou-
vent dans leur signification. Ainsi , ^^n '^ « ^oué ; SSin ^^ ^
rendu insensé ; Uî^lï^ ^^ ^ déraciné ; ï^iia; il a pris ra-
cine , etc.
218. 2° Pohal et Puhlal , passives de Pohel et de Pihlel :
SSiy *^ " ^^^ /^^^ ' bSoX *^ ^^^ devemi languissant.
219. 3° Hothpahhal , passive à'' Hithpahel , "^pQT^î^ il a été
passé en revue ; Hithpohel , réfléchie de Pohel: ^Sln/in ^^ s'est
montré insensé.
220. La plupart de ces Formes ne se présentent que dans les
Verbes Imparfaits (a).
221.11 n'y a qu'un très-petit nombre de Verbes quadriliteres,
c'est-a-dire qui aient quatre radicales différentes, comme Tî^'^S il
a revêtu ; DDn3 *^ ^ dévasté. Ces Verbes ne diffèrent de Pihel
qu'en ce qu'ils n'ont point de Daguesch fort.
ARTICLE V.
Des Verbes qui ont une Gcttcrale ou cn Resch,
22a. Les Verbes qui ont parmi leurs radicales ou une guttu-
rale ou un 1 , éprouvent dans la Conjugaison des anomalies de
voyelles qui varient selon que la gutturale occupe la pre-
mière , seconde ou troisième place dans la Racine du Verbe.
223. 1° Lorsque la première radicale est une gutturale ,
(o) Voyezàlafin de la Grammaire les Paradigmes F, L-
— 57 —
le Scheva simple se change presque toujours en composé :
"fOy tiens^toi deboîU ; fpa, recueille. D» là , le Scheva de la
prélornianie ou de toute autre servile qui précède , se change
lui-même en la voyelle dont l'autre Scheva est composé (n. gS):
-]j2j;'> il se tiendra debout; ftDK' *^ recueillera noyo établi.
2a4« Lorsqu'on ajoute les adformantes ,"{,>, :| et le n pa^
ragoginue , le Scheva composé qui se trouvait sous la gutturale
avant cette addition , se change en la vojelle brève qui entrait
dans sa composiùon : ainsi , ^fyj il a été abandonné, f. n^TUi j
- V : v T : V v
ICyn ^" ^^ tiendras debout , f. nçyn ; 13173 "ous servirons ,
mais avec le ,"j paragogique rn^Pi ? etc.
225. Si la V' radicale conserve le Scheva simple , la lettre
précédente, soit préformante , soit caracléfistiquc , etc., prend
la voyelle dont le Scheva aurait dû être composé : lon' '' ''^<^-
sirera, 3î£?'n3 ^^ ^ ^^^ répjtté. Il faut excepter quelques Verbes,
tels que n'n* *^ sera; y;;]!^'> il vivra.
226. A l'Infinitif , a l'Impératif et au Futur de Niphal , la
voyelle de la lettre servile précédente , soit préformante , soit
caractéristique, etc. (voyelle qui est naturellement un Chirik
bref), se change en Tséré, pour compenser le Daguesch qu'exige
la Forme Niphal , et que ne peut recevoir une lettre gutturale :
IDKH ^^'"^ ^*^» ^^^- (^)
.. ^ ..
227. 2" Lorsqzce la deuxième radicale est une gutturale , elle
change toujours son Scheva simple en Chatef-Fathach ("'• ) :
1pi?ï 1/5 ont crié , etc. A l'Impératif, la i'^<= radicale prend un
Fathach : ^n^j"; criez.
228. Le Futur et l'Impératif de Kal se terminent presque
toujours par un Falhach : pjjt crie; p]j';i il criera. L'Infinitif
(a) Voyi-i à la fin Je la (iramiuaire le ParsJigine B.
— 58 —
conSLTve lo Cholcm : piyî en criant. T^e Prétérit de Pihel se
termine souvent par un Fathach : iHD »^ « amené, elc.
aag. Quoique dans les Formes Pihel , Puhal et Hilhpahel ,
le Daguesch disparaisse , la voyelle précédente reste le plus
souvent brève , malgré la règle générale (n. gS) j à moins que
la gutturale ne soit un j< ; car dans ce cas elle se change pres-
que toujours en longue : pnt' il a ri; pn^ rire; ^nT il a été
lai>é ; nNS il a. expliqué , elc. {a).
"ibo. 3° Lorsque c'est la troisième radicale qui est guttu-
rale, comme dans yOÏ? '^ « entendu , elle prend un Fatbach-
furtif (n. 5i ) dans tous les cas où elle est précédée de Chirik
long, Tséré , Cholem ou Schoureq. Ainsi, Infin. absolu de
Kal j;iOÏ? ; Participe actif ypt' 1 Participe passif yiQT^. Pi-
hel Infiu. nVc? envoyer; Part. fhpD envoyant. Hiphil Prêt.
^iDC^n *' ^ f^^*- entendre; Futur y>aï?» 5 Part. 'jy^pU'
23 1. Le Futur et l'Impératif de Kal se terminent pres-
que toujours par un Fathach : yDï/'^ *^ entendra; yoï^ en-
tends , etc.
•233. Le Tséré qui affecte la dernière syllabe reste invaria-
ble : 1° au Part, de Kal et de Pihel j;Qf , hWd i 2° à l'Infin.
absolu de Pihel rh'^ en renvoyant ; car au construit il fait
Th'ii '■ 3° '^^ Futur de JSiphal, au Prétérit, à l'Infiuitif et au
Futur de Pihel , quand ils se trouvent a la pause : jrip «^ sera
diminué ; y-^J î7 a retranché; j;^2 absorber ; yp 2'' i^ coupera
en deux ; car hors la pause ils font presque toujours j;-i;;i , yq^ ,
yb , yp.2; •
933. Partout oii la 5« radicale doit avoir un Scheva simple, la
gutlurale le conserve : jnyçï^ , OriyDÏ^' Excepté seulement à la
[a] Vojez à l.i fin de la Grammaire le Païadignie
- 59 -
26 pers. s. f. du Prétérit , cù elle prend un Fathach-turtif :
nyOtt^ fM as entendu (a).
; : <- T
a34. Quant au n , toutes les fois que, d'après les règles de la
Conjugaison, il devrait recevoir le Daguesch , c'est-à-dire dans
les Formes Niphal , Pihel , Puhal et Hithpahel , il change tou-
jours en longue la voyelle brève qui précède (n. 23). Ainsi ,
;7XT *^ Sf!^^ ^^ ' "113* *^ bénira ; "Ti^ ^^ ^ ^^^ ^^"* ' "^^311)1
il s'est béni , sont pour nN^i; , '^^\ » Tl? > '^l'^Snn (^)'
ARTICLE VI.
Dd Verbe Parfait avec les Suffixes.
235. Les Pronoms Suffixes ne s'unissent guère qu'aux Verbes
actifs, dont ils représentent presque toujours le complément
direct. Aussi les Formes qui expriment un sens passif, réfléchi
ou neutre , ne peuvent-elles les recevoir, au moins quand ils re-
présentent l'accusatif.
236. L'Infinitif et les Participes, qui sont une espèce de mots
mixtes (u. iSg, 170), prennent tantôt les Suffixes des Noms,
tantôt ceux des Verbes.
l'h'j. Lorsqu'un Suffixe est joint à un Verbe qui est de même
personne que lui, il n'a pas le sens réfléchi (ce sens s^exprime
par la Forme Hithpahel)-^ ainsi ^SlSp ^^ signifie pas il s'est tué ,
mais il l'a tué , c'est-à-dire il a tué un antre que lui [interfecit
eum ).
{a) Voyez ù la fin <ic la (îrammaire le Paradigme D.
(6) Voy. le Paradigme C , dont Pihil , Puhal et Ilitbpaltel sont empruntés k
rT*13 , parce que dans ces trois Formes les Verbes qui ont pour 2' radicale
une gutturale , n'ciirouvent pas les anomalies qu'occasionnent ordinairement les
piiUuralfs.
— 6o —
258- Les Suffixes se joignent au Verbe, ou immédiatement
o<upar l'intermédiaire d'une voyelle (n. ii3). Or, ils se joignent
au Verbe de la première manière, quand celui-ci Unit par une
voyelle. Ainsi, de »riSt3p j'^i ^^^> et ^n Ze, lui, se forme
in'ri/Dpy^ /"ai tué; et de la seconde quand il se tei-mine par
une consonne; mais alors la voyelle intermédiaire est toujours
un Fathach ou un Qamets si le Verbe est au Prétérit, et un
Tséré ou un Ségol s'il est au Futur ou à l'Impératif : ♦J^Î^P ' *^
m'a tué ; inStOp» */ /'« t-u<î l lîlSlDD' *^ ^^ tuera; nSl3p ^ tue-la.
aSg. Les Suffixes, en se joignant au Verbe, lui font éprouver
divers changements.
a4o. Or , les changements produits par les Suffixes , et qu'il
faut surtout remarquer, sont ceux qui se font dans les adfor-
mantes : i» à la 3* pers. sing. fém. ,-| se change en 71 : a" à la
T
2e sing. fém. j?) se change en 1/], ce qui la confond avec la i«pers.,
mais le sens de la phrase les fait facilement distinguer ; 3° à la
2e p], aj^ et m se changent en ^ji ; 4° ^ l'Imper, et au Fut. les
personnes en n3 comme Hj'pîJpj HD/Dprij prennent, pour se
joindre aux Suffixes, la forme masculine I7i3p, IvlOp/l • ainsi
l'on dit : IHlSpp tuez-le; TniStSpil '^Oîf* ^^ tuerez. C'est en-
core le sens de la phrase qui, dans ce cas, sert à distinguer
si le sujet du Verbe est masculin ou féminin.
241. Ces changements qu'éprouvent les adformantes ont éga-
lement lieu dans les autres Formes du Verbe.
242. La 2* pers. sing. f. de l'Inipér. et du Fut. ainsi que la
2' pi. m. de rimpér. n'éprouvent aucun cliangement de voyelles,
quand on y joint les Suffixes >3iSl3p tue-moi; '3»h'ippri '" ^^
tueras ; "i^YTOD ttiez-moi.
243. Le Tséré de la Forme Pihel se change en Scheva ; mais
ce Scheva se convertit lui-même en Ségol . lorsqu'il est suivi
- 6i —
d'un autre Sclieva : c'est ainsi qu'on lit dans le Paradigme :
l^pp; et :{Sl3p5 pour T^^pp .
244- La Forme Ilipliil,\\ très-peu d'exceptions près, conserve
son Chirik : QT;'i3i il les humiliera, etc.
244- Le Noun épenthétique (n. 1 16) donne un Ségol à la
dernière radicale du verbe : taSlSp' i I^Swp»; I^StJp» \ n37pp^ •
245. t Les Verbes dont Plinper. et le Fut. se terminent en
Fathach, changent ce Fathach en Qamets : i^Vjy^^ écoutez-moi;
»3TC37>, il me revêtira.
• <"T :•
246. t Quelquefois les Suffixes se joignent au Fut. par la
voyelle intermédiaire du Prétérit , c'est-à-dire Fathach ou
Qamets: ♦3j;»3U> H fne rassasiera; T^l»^' H nous recon-
naîtra, etc.
247. t Quelquefois aussi ils s'ajoutent au Verbe immédiate-
ment , quoique celui-ci se termine par une consonne (n. 238) :
'3J1NÏD* ^^•^ '"^ trouveront (a).
ARTICLE VIL
Des Verbes Imparfaits.
248. Les Verbes Imparfaits sont de deux sortes; les uns
perdent en se conjuguant quelqu'une de leurs radicales et se
nomment défectifs ; les autres sont ceux qui comptent parmi
leurs radicales une des lettres quiescentes », l , n > N ? et que
l'on appelle pour cette raison quîesceiits. Enfin il en est d'au-
tres qui ont plusieurs de leurs radicales sujettes à l'impei'fection ;
on les nonims doublement imparfaits.
249. Pour désigner la lettre radicale, qui dans ces Verbes
(a) Voj.ez h la fin de la Graiumaire îe Paradigme E.
— 62 —
produit l'irrégularité, l'on se sert de l'ancien Paradignie ^^Q ,
en donnant à 3 la valeur numérique de i"^« radicale ; à y celle
de 2» , et à 7 celle de 3*. De sorte que l'on nomme défectif's Plié,
ceux qui en se conjuguant perdent leur 1" pdicale ; défectifs
■Ayin, ceux qui perdent la a*, et défectifs Lamed,ceux qui perdent
la 3*. De même l'on appelle quiescents Phé , ceux qui ont une
quiescente pour 1'' radicale, etc.
§ I. Des Verbes Défectifs.
250. Ces Verbes, comme on vieut de le voir, peuvent se di-
viser en trois classes , selon que la lettre qui se perd {deficiens ),
est V, 1" ou 3» radicale.
I» Des Verbes Défectifs de la i'* rad., ou Défectifs Phé.
25 1. Cette classe renferme tous les Verbes qui commencent
par un 3 , comme "^jjy^ il s'est approché , et que l'on nomme
"T
Défectifs Phé Notin. Voici quelles sont les imperfections de cette
sorte de Verbes :
262. 1» Toutes les fois que le 3 précédé d'une préformante
ou d'une caractéristique, se trouve affecté d'un Scheva , il s'as-
simile à la lettre suivante , que l'on double par un Daguesch
(n. 90). Ce qui arrive seulement auFut. de Kal; à tous 1«5 temps
et à tous les modes de Niphal, Hipliil et Hophal.
253. 2» Le 3 se perd à l'Impératif et à l'Infinitif construit
de Kal^ ^d,r aphérèse ou simple retranchement sans aucune com-
pensation (n. 122).
254. 3° L'Infinitif construit de /i«Z prend la terminaison fé-
minine n ou Ji avec une gutturale : T\V^ s'approcher; riJJl^
planter , de yy^ ; mais le Verbe ]r\2 fait nri donner , contracté
de nan.
— 63 —
Outre ces imperfections , qui sont de vëritables règles de
conjugaison pour ces Verbes , on peut remarquer les anoma-
lies suivantes :
255. •{■ L'Impér. est presque toujours en Fathach : ^3 approche-
toi; quelquefois en Ségol : \yj , ou en Tséré : Tj-| donne.
256. f Le Fut. se termine très-souvent en Cholem , comme
dans les Verbes parfaits.
237. Quand la a' radicale est une gutturale, le Noun se com-
pense par un Tscré p^j^y il descendra ; ii moins que le Verbe ne
soit à la Forme Nip/ial ; car alors il ne se compense pas : ainsi
l'on dit Qtii il s'est consolé , pour on33 •
258. Le Verbe np7 H « pris, perd cgaleraeut sa 1" ra-
dicale ou l'assimile à la suivante. Ainsi il fait au Fut. de Kal
np» , pour npS' ; à rimpér. np i à l'Inlin. jinp i au Fut. cVHo-
phal np' y elc.
259. On range encore dans cette classe quelques Verbes dont
la 1" radicale est un », et qu'on nomme Défectifs Phé Yod ;
comme p^'^i il a brûlé ; -|y^ il a foriné ; pjf» il a répandti ; uy»
il a fait son lit.
260. Plusieurs Défectifs Phé Noun, et np7> lui-même , se
conjuguent quelquefois comme les Verbes Parfaits (a).
II". Des Verbes Défectifs de lai<^ Rnd., dits Défect. Ayiu ,
ou Défect. Ayin doublé ( medice geminatœ).
261. Cette Classe comprend tous les Verbes qui ont la 5*
radicale semblable h la 2' , comme 33^ '' s'est tourné ; 773 il
a roulé. Les imperfections de ces Verbes n'ont lieu quedans
(a) Voycr. à la fin de h Grammaire le Paradigme F.
- 64 -
les Formes Kal , Niphal , Hiphil et Hophal : voici en quoi elles
cousisteiit :
lôn. 1° La a' radicale se perrî , et donne sa V03'elle à la i"
radicale. Ainsi au Prêt, de Kal au lieu de 330 on dit 2D '• '^ l'Inf-
- T
aiD» pour 3130 > etc.
9.63. 2° Les préformantes et les caractéristiques des Formes
Niphal , Hiphil et Hophal prennent une voyelle longue, qui
est le plus souvent un Tséré ou un Qamets. Ainsi Futur Kal
Sq» ; Prêter. Niphal 3D3 5 Part. Hiph. jpQ . Dans tout Hophal
c'est un Schoureq : Prêt. 3Din j ^^^- 3D1*> etc. Cependant 37-
phal prend aussi un Chirik bref à l'Infinitif, à l'Impératif et au
Futur: 3"iDn , ^Oîl, 3D^ •
264. 4" La 3^ radicale est affectée d'un Daguesch fort qui
compense la 2* perdue , toutes les fois qu'elle est suivie d'une
adformante ou de toute autre lettre servile ; ce qui permet de
la doubler (n. 79) : n3D ^^^^ s'est tournée; Ij^D'' *^-^ ^^ tour-
T<- < T
ncrojit. Cependant ce Daguesch s'omet quelquefois : TOT» ils
:iT
penseront; nS33 "ous confondrons, pour 1C*''> nS335 etc.
265. 4° Les adformantes syllabiques (n. i5î; changent le Scheva
qui les précède en Cholem au Pxélérit, et en Ségol suivi d'un
Yod à l'Impératif et au Futur.
266. Outre cette manière de conjuguer ces Verbes , il en
est une autre qui consiste à doubler par un Daguesch la i'* ra-
dicale au lieu de la 2« : Kal 2D> , 13D' 1 TùZl'DV) '■> Hiphil 2DT\ i
Hophal 3Dn •
267. Quant aux Formes Piliel , Puhal et Hithpahel , elles
n'éprouvent aucune irrégularité ou imperfection proprement
dite, dans leur manière de se conjuguer; on leur substitue seule-
ment les Formes particulières Pohel , Pohal et Hilhpohel , et
quelquefois même Pilpel [à).
{«) Voj-ez le l'aradipme C — Comme \e vrai Prôléiit Je ces Verbes ne pré-
— 65 —
Indépendamment de ces règles , il y a encore quelques obser-
vations à faire sur ces Verbes défectifs.
a68. Le f| de la a^ pers. sing. f. PHID n'^ p^s de Scheva, parce
qu'il est précédé immédiatement d'une voyelle longue.
269. t Le Prêt, de Kal a quelquefois un Cholein à la l'e radi-
cale, au lieu de Fathach : !|Q"^ ils se sont élevés, au lieu de î^qt .
< <-
270. Le Cholem de l'Infin. . de l'Impér. et du Fut. est pres-
que toujours défectif i^n. 20), et il se change en Qamets-Cha-
touf et en Qihbouts , lorsque la syllabe qu'il affectait perd
l'accent tonique : ~p faire des acclamations ; ipn son action
de décrire; ^J 3n <ï*fi pitié de moi; 30^1 (vayyasôb ) et il fit
le tour.
271. \ L'Infinitif et l'Impératif se terminent quelquefois en
Fathach : rrj} se baisser ; ^3 décharge.
* Quant aux Futurs "iQ> il sera amer , ^p» il sera méprisé y
les uns les rapportent à la Forme Kal, les autres à JSlphal. *
lyi. t La Forme Niphal a quelquefois pour voyclie de la
2* radicale un Tséré ou un Cholem : \r}'^ il a été léger ; ^^;i3
ils ont étéroulés; et au Hiphilxxn Fathach : n''\ï\ Ha brisé, etc.
273. f On trouve la 2« radicale remplacée par un j{ : QKO» H
fondra, pour ppOS etc.
274- Les défectifs Ayin se conjuguent quelquefois comme les
Verbes parfaits : ^773 ils 07it pillé , etc.
: <T
275. Dans les Verbes défectifs de la 1" radie, l'accent to-
nique ne descend pas jusqu'aux adformantes assyllabiques, mais
il reste sur la syllabe qui appartient à la Racine (a).
sente que deux radicales , on a imagini^ d'en former un de trois , ponr faciliter la
recherche de ces Verbes dans le Dictionnaire. Ainsi c'est par ce Prétérit factice de
trois lettres, comme "yz^ < <!«''' J^anl chercher ces Verbes dans les Lexiques,
(a) Voyez à la fm de la Grammaire le Paradigme G.
— 66 —
lîl". Des Verbes Défect, delà 3« Rad., oit Défect. Lamed.
276. Cette classe comprend tous les Verbes qui ont pour
3» radicale un 3 , nommés défectifs Lamed-Noun , comme jna
il a donné ; ou un n > et qu'on nomme défectifs Lamed-Thav,
comme JT13 il a extermitié. Voici en quoi consiste l'imperfec-
- T
tion de ces Verbes.
ayy. Toutes les fois qu'en vertu des flexions grammaticales
la 5* radicale devrait être affectée d'un Scheva quiescent , elle
s'assimile à la lettre suivante , que l'on double par un Daguesch
( n. 90), quand elle ne termine pas le mot (n. 79). Ainsi , l'on
dit au Prétérit de Kal : Qfinj vous avez donné , pour 0ri3n3 }
^j}"^^ j'ai exterminé , pour »fim3 • A l'Infinitif T\I\ donner ,
pournjn: et avec l'affixe >f| fi . En Niphal : rilDJ tu as été
retranché, pour Jim^p ; OJinJ '^''"•^ ^^^^ donné, pour □fi3Ji3.
De même en Hiphil: »ji n3n/«* exterminéy pour >nmDn> etc. («).
§ II. Des Verbes Quiescents.
278. Ces Verbes se divisent, comrao les défectifs, en trois
Classes, selon que la lettre quiescente est 1", 2« ou 3^ radicale.
I". Des Verbes Quiesc. de la i" Rad., ou Quiesc. Pbé.
279. Cette Classe renferme deux sortes de Verbes ; savoir :
ceux qui commencent par un x , comme 73^ ^^ " mangé , et
- T
ceux qui commencent par un > , comme "2,^ H s'est établi; 3131
~ T - T
t7 a été bon. Les premiers se nomment quiesc. Phé-Alef , les
seconds quiesc. Phé-Yod,
[à) LMmperfectioQ de ces Verbes fe réduit , comme on le voit , à si peu de
chose , que nous n'avons pas cru nécessaire d'en donner la conjugaison dans
ns Par adigme.
-67 -
1» (Juiesccnts Plié-Alcf.
280. Dans ces Verbes , l'jj n'est pas toujours qv/iescent ;
il reste souvent mobile , en prenant cependant un Scheva com-
posé au lieu du Scheva simple (n. 223) : triNH '" prendras, etc.
a8i. Lorsque j< est quiescent , il l'est en Cholcm au Futur
de Kal, surtout des cinq Verbes 13X il a péri ; n^N il a voulu,
vDK *^ ^ mangé ; fJDN *^ " ^*' / HAK «^ ^ cuit.
- T - T T T
282. Le Futur se termine en Fathach ou en Tséré : ^^K»
et Sdk» .
283. t Les règles que l'on donne pour la terminaison du
Fut. de /ial étant très-compliquées et sujettes à un grand nom-
bre d'exceptions, nous devons nous borner à faire observer que
ce Fut. se termine assez souvent : 1° en Fathach, quand il a un
accent conjonciif ( n. 55 ) ; en Tséré , quand il a un accent
disjonctif; 3° eu Fathach, à la fin de la phrase , lors même qu'il
a un accent disjonctif ; et quand l'accent tonique remonte sur
la sj'llabe pénultièiae , excepté dans le Fut. conversifde TDK»
qui fait presque toujours "10N''T ^t *^ dit.
284. A l'Infinitif construit de TDK^ lorsqu'il est précédé de
^ , l'5( est toujours quiesc. ICN^ ^'* disant, pour "jQX^ •
285. A la I* pers.j l'jj radicale disparait devant la préfor-
mante : nûx JQ dirai , pour "10NX •
286. t L'j( disparaît encore, quoique rarement, à la 2» et
3* pers. : T\Q'f\ tu retireras \ tSTn '" t'en iras ; inû» Us diront.
287. f Dans les autres Formes , 1'^ est rarement quiesceut :
Niphal i]nXJ ils ont été mis en possession; Hiphil SSN'1 *^ ♦"*'
de côté, etc. (a).
(a) Voyei à la fin de la Grammaire le Paradigme H.
— 68 —
2° Quiescents Fhé-Yod.
q88. Les Verbes qniesc. Phé-Yod ne semblent pas avoir lous
la même origine. Il j eu a dont le » i" radicale appartient prî-
jnitivement à la racine. Il y en a d'autres , et c'est le plus grand
nombre , qui paraissent avoir été originairement des gtiiesc.
Phé'Vav , mais dans lesquels le T aurait été changé en » dans
toutes les Formes où le radical ne se trouve précédé d'aucune
lettre caractéristique , comme sont Kal , Piel et Puhal. Cette
double origine constitue deux classes distinctes de Verbes quiesc.
Phé-Yod, Nous nous occuperons d'abord de ceux dont le » rem-
place un T primitif.
289. Or, dans ces derniers le T primitif reparaissant dans
Tfiphal , Hiphil et Hophal , s'emploie comme consonne , lors-
qu'il doit avoir régulièrement un Daguesch fort, c'est-k-dire
à l'Infin. , à l'Impér. et au Fut. de Niphal (n. 177); ce qui
fait que ces parties du Verbe se conjuguent entièrement sur le
Paradigme du Verbe Parfait : Inf. et Impér. y^V ; Fut. yOV •
Mais dans les cas où la 1 * radicale prend régulièrement un Sche-
va , c'est-à-dire au Prêter, ou au Part, de Niphal, dans tout
Hiphil et dans tout Hophal , ce "j est quiesc. , savoir : en Cho-
iera dans Niphal et Hiphil, et en Schoureq dans Hophal. Ainsi,
Niph. 2^2 , 3tt?i3 ; Hiph. 2Wln > 2^pV ; Hoph. y^^^iy ,
3tt?ia >etc.
T
290. Le » disparaît à l'Irapér. et au Fut. de Kal, qui se ter-
minent alors le plus souvent en Tséré : 3ï? étahlis-toi , pour
3tt>»; 3t5» il s'établira , pour 3>tt?» . Il disparaît encore à l'Inf.
construit de Kal , qui prend ordinairement la terminaison fera.
n , ou n 1 avec une gutturale, pour le distinguer de l'Impér.
Ainsi : r\21!} » pour D3ï;> ; r\'^'\ savoir, pour r^VV •
291. A la Forme Hithpahel la 1'^ radicale est 1 ou i : ainsi ,
-69-
ll^'n* '^* -^^ feront enregistrer ; jjrtlfln »' ^^ fit connaître (a).
■292. Les "Verbes de la v classe, c'est-k-dire ceux dont le
' est radical , et qui sont en très-petit nombre , ont générale-
ment le » quiescent au Futur de Kal , qui se termine le plus or-
dmaireraent eu Fathach : 3J3»» 5 et dans tout Hiphil : a^lfl'rt >
3)E)iQ , etc. (i).
agS. t Dans Hiphil le n caractéristique qui devrait régu-
lièrement disparaître au Futur (n. 199) reste cependant quelque-
fois : niin» ï^ célébrera, pour n"t1» ; y'^in* *^ sauvera, pour
j;>l£;V • D'un autre côté , dans quelques verbe s dnt le 1 est pri-
mitif, ce ,*7 caractéristique disparaît , à la vérité , mais il donne
sa voyelle au > de la racine. Ainsi , 3>t3» il fera du bien ; ^>S'*
il poussera des cris de douleur , sont pour 3>lO>n' 5 SwTJ* •
On trouve en effet au pluriel de ce dernier verbe I^'HtI* • Au
reste , cette particularité n'est qu'une simple application du
principe général, que lorsque le n qui n'est point le radical de-
vient précédé d'une préformante ou de toute autre lettre ser-
vile , il se retranche, mais en laissant sa voyelle à cette lettre
précédente (n. 199, 207).
* Quant au mot yi»» de la racine -j'V il a su , c'est vraisem-
blablement un Fut. Kal qui a conservé par exception sa i'^ ra-
dicale affectée du Tséré , voyelle ordinaire des préformantes dans
les Verbes quiesc. PJié-Yod de la 2« classe.*
294. t Certains Verbes réunissent les imperfections des deux
classes. Ainsi, ly» il a formé , Fut. Kal ^y> et 1V'> ; ip» il a
-T •• •• .. . I-T
été en feu. Fut. ^pi» et -jp^ . De même ^^» il a possédé, Imp.
U?T , 2^1 et ;yi» . D'autres se confondent dans plusieurs de leurs
temps , avec les défectifs Phé-Noun, ou Phé- Yod (n. 25 1 , 259) :
py^ il a versé , Fut. pvji et pj;» ; enfin ijf» , Fut. -(Ji^ et ijf» .
(a) Vojerà la fin de la Grammaire le Paradigme I.
{t] Voyez à la fin de la Grammaire le Paradigme K.
— 70 —
igo. L'Infinitif est quelquefois régulier : ©13» en desséchant,
T
constr. ^3» , etc.
11°. Des Verbes Quiesc. de la a» Rad., ou Quiesc. Ayin.
Q96. Cette classe comprend les Verbes dont la a' rad. est
un T quiesc, et qu'on nomme Quiesc. Ayin-yav , comme Qîjn
se lever ; et ceux qui ont pour 2^ rad. un > , et qu'on appelle
Quiesc. Ayin- Yod , comme T»3 distinguer. Ainsi le petit nom-
bre de ceux qui, comme j;i3 il a expiré; yi^ il a eu des ini-
mitiés, etc., ont la 2^ rad. mobile et se conjuguent régulière-
ment , appartiennent au Verbe Parfait, Plusieurs quiesc. Ayin
prennent indistinctement le t et le » ; on trouve en effet T\i et
rr^ passer la nuit ; ^■^'^ et 2i\y poser, etc.
1» Quicscents Ayin-Vav,
297. Le T radical n'étant jamais mobile , la racine ne pré-
sente dans toutes les parties du Verbe qu'une seule syllabe.
298. Cette "syllabe unique de la racine prend le plus ordi-
nairement la voyelle qui affecte la 2*^ lettre radicale dans le Verbe
Parfait.
29g. Si cette voyelle se trouve être une àes correspondantes
du T (n. 21), et que par conséquent elle le rende quiesc. (o. 69),
elle reste invariable, ou bien elle se change en Schoureq,qui cor-
respond aussi au t . Ainsi on dit à l'Infin. abs. de Kal □")« pour
□•jTp ; au Part. pass. Q^n pour onp; et d'un autre côté à l'Inf.
constr. Qip pour Qip ; au Fut. Qiip» pour nip» . Il ne faut ex-
cepter de cette règle ni le plur. fém. de l'Impér. Kal HÛDD » ^^
Niphal niÛpn ? ni celui ^^ ^^^' Niphal nJûpD > «i enfin le
T : l< ■ T : l< •
Fut. apocope de Kal Qp» ; parce que l'absence du t dans ces
différents mots n'est que l'effet d'une abréviation purement or-
thographique ( n. 20).
3oo. Mais si la voyelle qu'aurait le radical dans le cas où
— 71 —
il se conjuguerait régulièrement , ne correspond point au ^ ,
elle se change en une autre analogue à ce i , ou bien celui-ci
disparaît entièrement (n. 89). Or le premier cas a lieu dans toute
la Forme Niphal , où le T devient quiesc. en Choiera : Qlpa ,
Olpri > Dipl' PO"!" 01p3, ^)PJ]> 0).p/.' ^^ second au Prêt,
et au Part. act. de Kal : qd , dans tout Hiphil: O^prt > 0'P*> ^tc,
et dans tout Hophal : Dpirî > QpV > ^tc.
Soi. La racine perdant, en se conjuguant ^ soit une de ses
trois radicales , soit l'une des syllabes qu'elle devrait régulière-
ment avoir (n. 297 )> les préformantes et les caractéristiques
du Futur de Kal,à\i Prêt, et du Part, de Niphal et des Formes
Hiphil et Hophal , prennent par compensation une voyelle
longue , comme les Verbes Défectifs-Ayin. Aussi lorsque par
exception cette voyelle se trouve brève , on double la l'e rad.
par un Daguesch. Ainsi j\>\;^ fait en Hiphil ji^Dn et jiJDfl «^ «
excité; Fut. Ji)D> et f|>D» , etc.
• T
3oa. Au Fut. Kal et au Prêt. Niphal et Hiphil on insère ,
comme dans les Défectifs-Ayin , une voyelle entre le radical
et les adformantes syllabiques. Cette voyelle est > au Fut. et i
au Prêt. Or, par l'effet de cette addition, l'accent tonique, en
descendant du radical , sa place naturelle , change en brèves les
voyelles longues des préformanles et des caractéristiques. Ainsi
on dit au Fut. plur. fém. de Kal t^y^^T^xy au lieu de n^'OlpJI
qui est lui-même pour nJOlpriî au Prêt. Niphal pi'y^^n^ au lieu
de niQlpJ , qui est pour JllDlpj ; au Prêt. Hiphil I^IQ'pn au
lieu de lalO»»?! , qui serait lui-même pour IJDiprt •
3o3. Les Formes Pih. , Puh. et Hithpah. , au lieu de pren-
dre un Daguesch fort dans la 2« radicale , redoublent la 3« en
conservant le l quiesc. en Cholem ; ce qui les transforme en
Pihlel , Puhlal et Hithpahlel. Quelquefois , mais très-rarement,
— 72 —
on leur substitue la Forme Pilpel ; ainsi de \\^ contenir, on
fait ^3^3 («)•
304. On voit par les règles que nous venons d'exposer, que
ces "Verbes quiesc. Ayin-Kav sont assez difficiles à distinguer des
défectifs Ayin. On peut cependant les reconnaître à ce que leur
dernière rad., suivie d'adformantes , n'a point de Daguesch , et
à ce que le Verbe réduit a ses rad., et devenu monosyllabique ,
a toujours une voyelle longue. Ainsi ♦Dionn j'*^^ élevé , vient
de DIT > vciAXS >rnmn; ^^ QQT» ^^ même "73 il a été errant ,
vient de Tta , et 13 de l^j .
-T T
305. Quelques Verbes prennent au Prêt, et au Part, actif de
Kal un Tséré ou un Cholem au lieu du Qamets : /jQ il est mort,
étant mort ; Tjjyi *^ arougi; Part. pi. m. □»2^i3,etc. On trouve,
mais fort rarement après la i" radicale , un j{, qui sert comme
de prolongation à la Voyelle Qamets : □jjp il s'est levé, etc.
3o6. Quelques-uns ont le "j quiesc. en Cholem à l'Infin.,
Impér. et Fut. ; mx , luire; k*)3 venir ; k13' H viendra ; y\Q
être bon ; xj'y^ rougir; ce dernier, par une anomalie particu-
lière , prend un Tséré sous les préformantes du Fut. çjia» il
rougira.
307. Le Fut. apoc. de Kal est Qp», et celui à^Hiphil^nj ;
mais si l'accent tonique remonte jusqu'aux prëformantes , le
Cholem du premier se change en Qamets-Chatouf : Dp*\> et le
Tséré de ce dernier en Ségol : opH •
308. Quand la i'* ou la 5« rad. est une gutturale ou un ^ ,
(o) Voyei à la fin de U Grammaire le Paradigme L. — Le Frélérit , ne présen-
tant que denx lettres radicales, c'est par l'Infinitif construit qu'on nomme ces
Verbes, et qu'on les indique dans les Dictionnaires. Ainsi on dit le Verbe Qip
»€ lever, et non le Verbe Qp U s'eit levi.
— 7^ -
le Fut. convers. de Kal et d^Hiphil se terrnineut également
en Fathach ; ce qui fait que ces deux Fut. ont absolument la
même forme , et que le sens peut seul les faire distinguer. Ainsi
Fut. À'aZ n3''T ^^ *^ se reposa ; ")D*1 ^^ ^^ se détourna; Fut.
Hiphil : lyi et il prit à témoin; nyiTef i7 assiégea , etc.
3og. t L'Inf. , rimpér. et le Fut., surtout lorsqu'il prend un
n ou un r paragogique , ont quelquefois un Qibbouts : Q^fuir;
3Ï? reviens; mOK j^ *"^ détournerai ; n7;nn t^oîu mour-
rez , etc.
3io. t Le » que l'on insère au Fut. de Kal enive le radical
et les adforraantes sjllabiques (n. 3o2), disparaît quelquefois,
mais on le compense en doublant par un Daguesch la i" lettre
de l'adformante. Ainsi l'on trouve : nsmQJI eZ/e^ mourront;
mli^QT\ elles abonderont, etc., pourn3»nlDn. n^'ïian •
T<v : T <v : T V :
3ii. f Dans Hiphil , la caractéristique prend assez souvent
un Chatef-Ségol , quelquefois un Chatef-Fathach j et la i" rad.
prend elle-même un Tséré : niÙ^Dri '" ^^ f^it rougir ; iJTOp ,*t
nous avons établi, etc.
3ia. t Lorsque l'Impér. prend le ,«7 paragogique, il change
son Tséré en Chirik long : m»Kn illumine , etc.
T <• T
2<> Quiescentt Ayin-Yod.
3i3. Ces Yerbes ont la plus grande analogie avec les quies-
cents Ayin-Fav y et ne peuvent guère en être distingués qu'à
l'Infin. constr., à l'Imp. et au Futur de Kal, où la radicale »
est quiesc. en Chirik (a).
3i4- Quelques fois le ♦ i" rad. se conserve au Prêt, de Kal ;
[a] Ces Verbes sont nommés et indiqués dans les Dictionnaires par l'Inf. consir, de
Kal, comme les quieie. Ayin-Vavet pour U mSme raison (n. 303).
10
- -4 -
mais alors on insère la voyelle i entre le radical et les adfor-
formantes syllabiques, comme daas plusieurs Formes des défect.
Ayin et des quiesc. Ayiii-Vav.
5 1 5. Dans ces Verbes le Fut. d'Hiphil est absolument sembla-
ble a celui de Kal; il n'y a que le contexte qui puisse les faire
distinguer l'un de l'autre (a).
3i6. Les Verbes dont la 2* rad. est un j^ n'ont pas cet j{
quiesc. Ainsi ils ne sont soumis qu'aux anomalies des Verbes
qui ont pour -i' rad. une gutturale (n. 227- 229). Il faut pour-
tant excepter ^^{3 ils ont été beaux , et VK3* *^ ^^'''^ méprisé ,
Futur Hiphil de vt<3 , mis pour y^y -
m. Des Serbes Quiesc. de la 5» Rad., ou Quiesc. Lamed,
317. Cette classe comprend deirx sortes de Verbes ; les
uns ont pour 3" radicale un ^ , comme kïO *^ « trouvé ; les
T T
autres un n , comme nbîl ^^ ^ révélé. Les premiers se nomment
quiesc. Lamed-Alef , les seconds quiesc. Lamed-Hé. Ils ont en-
tre eux une affinité qui fait souvent naître de la confusion dans
leurs imperfections mutuelles , et donne lieu à des formes mixtes
qui tiennent des uns et des autres.
* On a pu remarquer une affinité de ce genre entre \es quiesc.
Ayin-F'av et les quiesc. Ayin-Yoa.*
i9, Quieseenis Lamed-Alef.
3 18. L'imperfection de ces Verbes consiste principalement
(o) Voyei à la fin de la Grammaire le Paradigme M-
-75-
en ce que l't< , lorsqu'il n'est suivi d'aucune adformante, est
toujours quiescent : et ne sert qu'à prolonger la voyelle qui le
précède. Or, si cette voyelle devait être un Fathach , elle de-
vient Qaraets , ce qui a lieu au Prêt., a l'Inip. et Fut. de Kal ( n.
iSi ), au Prêt, de Niphal , et dans tout Puhal et Hophal.
5 19. Devant les adformantes sjUabiques , 1*^ est quiescent ;
1° en Qamets au Prêt, de Kal ; 2° en Tséré au Prêt, des autres
Formes; 3° en Ségol à l'Imp. et au Fut. de toutes les Formes.
Mais devant les adforra. assyll. il est mobile , et par conséquent
le Verbe se conjugue alors régulièrement.
320. La Forme Hophal prend un Kibbouts sous ses caracté-
ristiques et ses préformantes (a).
Sîi. t Les Verbes qui se terminent par un Tséré , comme
^"yt il acraint, etc., conservent ce Tséré aux autres personnes :
DNI», etc.
332. t L'Infin. conslr. de Kal se présente quelquefois sous la
forme féin. HNl^ craindre ^ et quelquefois aussi sous celle de
iNïD pour nt<ya •
325. La terminaison fera, ji , se contracte toujours en i\ :
HNSD trouvant, etc., au plur. m. Q>i<t3n qui pèchent, etc. Quel-
quefois le premier Ségol se change en Scheva,et V^ devient
mobile : nsao .
324. Souvent I'k disparaît entièrement : >JiîJQ ; Part. f. Jiy'V>
•<T T
sortant, de Kï'- ^iph. DnDl3J vous vous êtes souillés, de
TT V •• : ■
NOta • Hiph. >pn»T il- « fait pécher. Infin. ♦CJnrt faire pécher ,
de îiun .
(a) Voyt'i à la lin Je lit Grammaire le l'aradiitine A.
-76-
2o Quiescents Lamed-Hè.
3a5. Ces Verbes forment deux classes distinctes j la plupart ,
comme ^'y il a révélé , semblent avoir eu primitivement pour
T T
3' rad. un > , auquel on a substitué un ,-j ; et quelques autres ,
tels que H/tt^ il a joui de la paix , un 1 qui a été également rem-
T T
placé par un n • Nous nous occuperons presque exclusivement
des premiers , qu'il est facile de reconnaître au mojen des règles
suivantes :
326. I" règle : Toutes les fois que le n n'est point suivi d'une
adformante, il est quiesc. : 1° en Qamets dans tous les Prêt. ;
a» en Ségol dans les Fut. et Part, actifs ; 3" en Tséré dans tous
les Imp. j 4° ^° Cholem dans les Infin. absol. celui d'Hiph. et
d^Hoph. excepté.
Le Part pass. de Kal fait exception à cette règle j car le ^ pri-
mitif s'y conserve ; ainsi l'on dit yyjSt au lieu de niSs*
T T
327. L'Infin. constr. prend toujours la terminaison fém. n ; de
ià nlba , pour nhSa (guelôvelh).
328. II* règle : Devant les adform. syll. le i primitif repa-
; ait toujours précédé d'une voyelle qui lui correspond (n. 21).
Ainsi il est quiesc. en Chirik toujours au Prêt, de Kal et assez
souvent à celui des autres Formes , quoique pour l'ordinaire il
le soit en ïséré , mais il l'est toujours en Ségol au Fut. et
à l'Impératif.
329. III* règle : Le ,"| disparaît complètement : 1° devant
les adform. assyll. , excepté à la 3« pers. fem., où il se change
en n ; 2» devant les suffixes ; 3° au Fut. apoc. et conv. et quel-
quefois à l'Irap., et c'est ce retranchement qui constitue Papo-
cope dans ces Verbes («).
(«) Vojei à la fin de la Grammaire le Paradigme <),
— 77 —
330. t La 5« pers. 1'. se termine aussi en n : nt?y ^He a fait.
Hoph. rhlT\ ^^^^ ^ ^'^ déportée, etc.
33 1. L'Infinitif absol. change quelquefois le n ^n i : ij^n en
voyant, etc.
332. L'apocope du Fut. occasionne dans la Forme Kal quel-
ques changements dont voici les principaux :
1° La l'e rad. prend le plus souvent un Ségol : ^73» ou bien un
Fathach , si la 2' rad. est une gutt. : y^'^ qu'il regarde.
2° Le Chirik de la préforra. se change en Tséré : ipm ^^
elle fut achevée, etc.
3" Quand la i'« rad. est une gutt., elle prend tantôt un Fa-
thach : fyi; tantôt un Fathach-furtif (n. 5i) : Tn' ^"^ se ré-
jouira-; et un simple Scheva , quand la 2* radicale est une des
six aspirées (n. 12 ** ) : 3,2, T , 3 , fl , D , et quelquefois
même hors ce cas : kTI ^^ il ^i^ > etc.
* Les mots \?;j; > , Ty » , j<n» , ont un Fathach sous la préforra.,
parce que les gutt. et le ^ souffrent difficilement devant elles le
son ». On a déjà pu s'en convaincre , surtout par les (n. 92 , gS .
223 - 226. Cependant , l'on n'a pas toujours égard à cette règle
d'euphonie , puisqu'on trouve "iri'T > etc.*
4" Les Verbes n»n il a été ; ,-j'n ^^ ^ ^'^'^^ > font »,T , >n^ >
pour »,-j's , »n' ; le Scheva de la i'* rad. s'étant changé tout na-
turellement en Chirik , voyelle correspondante au r suivant
(n. 21 ) , et la préform. ayant pris son propre point , qui est le
Scheva (n. lûg).
333. t Le n , qui d'après la 5« règle (n. 029) , doit se retran-
cher devant les adform. assyll. , se change en Yod principale-
ment à la pause, et avec le Noun paragogique du Fut. VDH ^^'
nez; p3'1> ils se multiplieront; mais le plus souvent avec un
-78-
'Qamets sous la a" rad. : Tvy^jn ils chercheront^ etc. Il se change
' T : •
encore en Yod précédé d'un Tséré, lorsqu'on y joint les suffixes;
mais ce changement est rare (n. 3i6 i°).
334. t Le Part. act. fém. change aussi le pf en » : n^DJ/ ^o*-
lée. De là prenant quelquefois la forme en Chirik , qu'on a déjà
remarquée dans les Verbes Parfaits (n. 174), il se trouve avoir
deux Yods (l'un substitué au n , 3* rad., l'autre venant de cette
forme particulière du Part. ) , qui s'expriment en un seul par le
moyen du Daguesch fort : n^SS pleurant , etc.
355. Dans Pihel et Hithpahel , le Daguesch fort de la i* rad.
se perd au Fut. et à l'Imp. apoc. , parce que cette lettre ter-
minant le mot , ne peut le recevoir (n. 72).
336. Dans Hiphil , le Fut. apoc. prend souvent un Fathach
sous les préform. , et un Scheva sous la l'e rad. : j^fj» qtt'il élar-
gisse , etc. ; et si cette 1" rad. est une gutt., il se confond avec
celui de Kal , de sorte que le sens peut seul les faire distinguer :
ainsi 7^1 T peut signifier et il monta, et et il fit monter.
557. L'Imp. apoc. a toujours deux Ségols : ;3"in multiplie ;
ou deux Fathachs , si la l'e rad. est une gutt. 7j;n f'^^^ monter.
338. Les trois Verbes ni<3 il a été beau; ,";ni3 il a tendu;
T T T T
nnï? il s'est incliné , Verbes dans lesquels le |-| remplace un T
T T
primitif (n. 225), prennent un t entrQ,la 2* et la 3*^ rad., ce
qui leur donne la Forme Pihlel; ainsi l'on dit nTN3 > ^' P^"^ con-
T": "
traction niN3 • mnïJ > tl'où vient le Part. plur. m. O'iniOD 9««
tendent , et ninï? , d'où se forment Hithpahlel niriFlTCTÎ ^l ^'^^^
incZme , joro5<er«e; Fut. ninilï?* ; ^poc. ^nriŒ^'l *' *' ^^ pros-
terna , pour innïïJ" •
339. Les Vrrbes dont le Hé 3« rad. est mobile (u. 17, 47) ,
comme ^33 H s'est élevé; ;^J23 il a désiré; ,123 ^l « l^i- nOJI
— 79 —
il a admiré , sont Parf. ; ils n'éprouvent que les anomalies com-
munes aux Verbes dont la 3' rad. est une gutt. (n. 23o).
340. t Quant à l'accent tonique , l'apocope lui fait faire un
pas rétrograde , de manière que dans Kal et Hiphil il remonte
jusqu'aux préform., et que dans les autres Formes il ne quitte
pas la racine.
§ III. Des Verbes doublement imparfaits.
341. On entend par doublement Imparf. , les Verbes qui ,
ayant deux rad. déficientes ou quiesc, ou bien qui , ayant l'une
de leurs rad. déficiente , et l'autre quiesc, peuvent réunir les
imperfections propres à chacune des deux. On peut en former
plusieurs Classes :
1° Ceux qui sont à la fois défectifs Phé'Noun et quiescents
Lamed-Alef , comme tîv'3 // a porté , etc.
T T
2° Ceux qui sont défect. Phé-Notm et quiesc. Lamed-Hé ,
comme nD3 *^ ^ incliné , etc.
T T
3° Ceux qui sont quiesc. P hé- Aie f et quiesc. Lamed-Hé,
comme j^î)H il est venu, etc.
T T
4° Ceux qui sont quiesc. Phé-Yod et quiesc. Lamed-Alef ,
comme j^t^» il est sorti , etc.
T T
5° Ceux qui sont quiesc. Phé-Yod et quiesc. Lamed-Hé .
comme xW *' ^ j^^é , etc.
6* Ceux qui sont quiesc. Aj-in-Vav et quiesc. Lamed-Alef ,
comme è{13 venir, etc.
342* t L'analogie ne permet pas qu'un Verbe soit double-
ment Imparf. par rapport à deux lettres contigues. Il n'y a
guère que fcti3 , };\'>^ et n'H > Qui fassent exception.
— 8o —
APPENDICE A L'ARTICLE VIL
De l'affinité et de la confusion des Verbes ImpajifaitSw
545. -J- On a pu remarquer par ce qui a été dit sur les
Verbes Imparf. que presque tous ont deux radie, mobiles et
invariables^ tandis que la 3* est quiesc. ou disparaît entièrement.
Comme plusieurs Verbes , quoique réellement très-différents ,
conservant les deux mêmes rad. mobiles, et ne différant que par
la 3* quiesc. ou déficiente, se présentent souvent sous des formes
monosyllabiques ou bilitères presque identiques , c'est de là que
naît Vaffinité ou la confusion.
344» t O'' il y ^ affnité entre ces Verbes , lorsque la racine
bilitère , qui leur est commune , a une signification déterminée ,
et que, sans perdre cette signification , elle a reçu lour-à-tour
pour 3* rad. différentes lettres quiesc. ou déficientes. Ainsi la
racine bilitère 3*1 il a été abondant , est commune à ,*13t et
T T
33 T , qui ont la même signification , et qui ne constituent réel-
- T
lement qu'un même Verbe sous deux formes différentes. De
même , la racine nf a formé ^DT > HD! > "131 > TtH P*^^*' ,
broyer.
Cette affinité se trouve entre les Verbes :
1° Quiesc. Ayin-Vav et défect. Ayin : ^D^Q ®t VVfO manier ;
113 et 113 fuir.
-T
1" Défect. Phé-Yod et Défect. Phé-JSoun ■■ 3^» et 3^3 il a
" T -T
placé ; ;t;p3 et ^n> il a tendu des pièges.
3* Quiesc. Ayin-Vav et Quiesc. Phé-Yod : "li^ et -i;|i il a
craint ; 3113 et 3J3> il a été bon.
^ ~ T
4° Défect. Phé-Noun et quiesc. Ayin-Vav : nfl3 et niS souf-
fler ; va3 et y^a disperser.
5» Quiesc. Lamed-Alef et quiesc. Lamed-Hé : j{Tp et ,in(?
«/ a rencontré.
— 8i —
6' Quiesc. Lamed-Hc et défecl. Ayin • ,-jyr3 et vyo ;7 a
exprimé.
7° Çuiesc. Lamcd- Hé et quiesc. Ayin-Vav : ,-jp;t; et nil
T T
* Les quiesc. Phé-Jlcf if. trouvent laremenf en affinité : Qt?S
" T
cl qï;» il a désolé ; ^^Tx ^^ ï?n fouler aux pieds.*
545. 7 II y a ccnfiision lorsque des V(n-bes rrellenient fli"--
tincts de signification et d'origine ^ se trouvent par hasard avoir
la inêir.e forme l>iiitère , et changent niutuelîemer)t !eui- forme
et leur sens. C'est ainsi que iT^ presser ^ assiéger prend quel-
quefois la signification de ^y^ il a formé ; que î*t;t il a cassé ,
brisé , (ait au Fut, vn> , forme appartenant au Verhe î"!^"i , qui
signifie courir.
546. t l^^affnité ou la confusion qui se trouve enire des Vcr-
hes différents, entraîne rarement un double emploi pour un mciiie
temps ou un même sens. Ordinairement cliaque Veihe n'est cm-
ployé que dans certains cas , ou pour certains temps détermi-
nés par l'usage , et chaque temps ne se trouve usité que dans
l'un des Yeibes. Ainsi 3113 et 313» signifient également il a été
bon; mais le Prêt, ne se présente que sous la Forme "2X0 '1 ^^
Fut. sous celle de 3^'» ; l'Inf. sous celle de 3113 , et Hiph. sous
celle de ^'D'H • De niOme •t'^n 6t "TV signifient il est allé ; mais
dii j^remier seulement se forment l'Inf. absol. de Knl n*Sn i
Niph. r?^n3;Pi/j. r^^ ; et du second le Fut. de Kal -n^»; l'Inip.
ItS > nD*? ; l I"f- constr. fj^'^ ; Hiph. "n^Sld , etc. Comparez en
Grec: «/xv-i ' -^or. t.'-.^o-j , Fut. i'Àrjioaxi. i-ép-^) ^ Fut. '-■''''-^^ Aor.
Iw/MJ ; en Latin : fero , i«//, lalum, ferre.
— 82 —
CHAPITRE QUATRIÈME.
DU NOM ET DE L'ADJECTIF.
347. Comme presque tous les Adj. s'emploient sans cesse pour
des Subst. , et qu'ils en subissent les divers accidents, on con-
fond ordinairement sous lé mot générique de Noms , les Adj,
aussi bien que les Subst. Or, en traitant des Noms , nous les con-
sidérerons quant K leurs genres , à leur origine et à leur forme ;
à leurs nombres, à leur état de construction, à leurs suffixes et
enfin aux changements qu'ils subissent quand ils passent par ces
divers accidents.
ARTICLE I.
Des Genres des Noms.
348. On distingue dans les noms hébreux deux genres : le
masculin et le féminin. Les Hébreux ne connaissent point de
neutre , ils se servent le plus ordinairement du féminin, dans les
cas où les langues qui ont ce troisième genre en font usage. Il
y a des noms qui prennent indistinctement les deux genres , et
qu'on nomme en conséquence de commun genre.
* On distingue de cei derniers les Épicènes, certains noms d'a-
nimaux qui, sous une seule termin., renferment les deux sexes
d'une même espèce , comme "ipg bœuf et vache, etc.*
549. On connaît le genre des Noms ou par la signification, ou
par la terminaison.
550. i" Les noms d'hommes ou de fonctions particulières aux
hommes ; ceux de peuples , de montagnes , de fleuves et de mois
sont ordinairement masc. , quelle que soit leur termin. : n'OI'
Jdrémie; ^SX laboureur; T^1^T\'' Jwla (peuple) ; V\'^'2S Liban;
nijî Euphrale ; ^qij «it»'/, etc.
- 85 —
35t. Au contraire , le noms de femiues , de fenulles (i'am-
luaux; ceux de villes , de pays et de membres du corps , surtout
doubles, sont ordinairement fém. : Qii mère ; ppiUi dnesse ;
niï?N -Assyrie ; '\'^ Tyr ; ^i^ oreille, etc.
•j- Un même nom peut être employé comme raasc. ou fém. se-
lon ses différents sens. Ainsi HTin' signifiant les Juifs ; niK ^^*
Iduméens , sont masc; mais ils sont fém. quand i!s désignent la
Judée et l'Idumée.
35'i. 1° Il n'y a de termin. particulière que pour les noms
fém. ; il suffit donc de la connaître pour distinguer sous ce rap-
port les fém. des masc. Or les fém. sont ordinairement terminés
par ,"i , ri et ji , avec une gutturale; quelquefois enfin par 71 ,
OU simplement par j) '• H^'^b reine ; DJns tunique de dessous ;
fiyi science; ;\-\i2'; cantique ; n»n3y, dont le masc. est i"l3n
hébreu ; ri1370 royaume , dont le masc. inusité est 1370. Ainsi
tous les noms autrement terminés sont masc, comme ^^r^ dis-
T 7
cours; ipiT^îy inférieur ; n^p roi, etc.
* Il y en a cependant qui , quoique terminés en {,{ , sont ce-
pendant fém., comme H2'd sommeil, qui est mis par Chaldaïsme
pour f^^p etc.
353. Beaucoup sont employés comme fém., quoique leur ter-
min. soit masc, et que leur signification ne les rattache à aucune
classe de fém. : pxf'*^'*^^/ 3in épée , etc.
* Il ne faut pas prendre pour fem. certains noms terminés par
n paragogique comme nS'S nuit, dont la forme est : '7>S •
L'accent tonique se trouve toujours dans la terminaison fém.
n , et jamais dans celle du ,"• paragogique. *
ARTICLE II.
De l'Origine et de la. Forme des Noms.
554. Considérés par rapport à leur origine , les noms , soit
Suhst., soit adj., sont Primitifs ou Dérivés.
- 84 -
355. Les Primitifs sont ceux qui i,e tirent leur origine d'aucun
autre mot. Quoiqu'il soit souvent très-difficile de connaître si tel
ou tel nom eu particulier est primitif ou non, on a regardé comme
primitifs presque tous ceux qui servent à indiquer des animaux,
des minéraux, des végétaux, les nondiies, les membres du corps,
et beaucoup d'autres, tels que ceux qui expiiment les idées les
plus simples et les pius familières, eiifin les premiers besoins de
la vie humaine.
356. Les dérivés sont ceux qui tirent leur origine soit d'un
Verbe, soit d'uu autre npm ; dans le i" cas, on les nomme ver-
baux, comme -j^T discours, dérivé de -j^jf il a parlé , dans le
:je, déjwminatifs, comme ^1370 royaume, qui vient immédiate-
ment de rr^D '>'oi, dérivé lui-même de "h'O il a régné.
* La plupart des anciens Lexicographes qui supposaient que
tous les noms tiraient des Yerbes leur signification, et par consé-
«luent leur origine, ne les classaient pas suivant leur ordi-e alpha-
bétique, mais ils les plaçaient à l'article même des Verbes, aux-
quels ils les attribuaient. *
557. Par rapport à le;n- Forme, les Noms se divisent en
simples [simplicia, nuda) , en allongés [aucta) , en composés
[composita).
558. Les noms simples sont ceux qui n'ont que leurs lettres
rad. isy esclave, dérivé de "^^j; il a servi.
V <V " T
359. Les noms allongés ont, outre leurs radicales, une on
plusieurs des serviles KmIsTjVO? 3>n> qu'on appelle //<^Vwmn-
liques (du mot factice Vn33Sn j'^^^ ^^" ^" ^"'0^ conjme ")î2"i'P
poste de sentinelle , déi'ivé de yiy^ il a observé; 'f^yy fantassin,
dérivé de ^^-^^pied; p-q^fî ;JLvte, de -^-J^ilapéri, elc.
56o. t Les noms composés sont ceux qui se forment de ia
réuiiion de plusieurs mots : il y en a de propres, comme Sn^IDS
l
-_ .s5 _
liftbriel {homme de D-icu , e!c. , et (Wipptiiatil's , coinnie hv^^
perversité (sans utilité), etc.
T)6i. t Quant aux noms rcj>utés priisiilil"^ , ils sont trujnurs
simples dans leur fonne; de plus les luis siiivfnt l'analogie des
Verbes Parf. v-ijc terre; ^"^-^ corbeau, , etc., les autres celle
des Iniparf. cjj mère; DID courtier; -^^y ville , qui p;ir leurs
forme semhiint venir des défect, Jyiii- n^x , ""nH , ft des quiesc.
Ayxn-Viiv, Ayin-Yod ; enfin, ^^.j, père; -t' main, qui semblent
également venir des Verbes (ywîox-. Lamed-IJé^vl êire mis pour
n3N. HT-
362. Chaque Forme du Verbe, soit P.irf. soitimparf., produit
un certain nombre de noms Verbaux. C'est surtout de l'Inf. ei
des Part, que (ierivrnt ces noms, en C'nservant presque toujours
quelque chose de la sivjni'icatiou parliculière à la Forme ou au
Mode d'où ils découlent. Les dérivés des Infin. , par exemple,
expriment assez ordinairement l'action indiquée parle Verbe, et
ce qui se rapporte à cette action, c.-h-d. les idées abstraites,
comme pny rire ( risns); fiy"{ sci;:-iice. Au contraire, les dérivés
des Part, expriment plutôt le sujet du Veijie et ce qui s'y
rapporte, c.-à-d. les idées concrètes, comme qV^ ennemi; mn3
choisi, etc. Ces particularités peuvent facilement se remarquer
dans l'aperçu que nous donnons ici des noms dérivés.
S I. Des Noms dérivés du verbe Parfait.
1" Formes des Part, et JS'oms Verhaitr, qui en dérivent.
363. f Part. deÀ'^af , et Noms qui en dérivent :
1° 7Dp » f- rT^wJpî forme du Part, des Verbes qui ont ii la
3' rad. uu Fathach. Lss noms qui eu dérivent sont le plus sou-
vent des Adj. de qualité: Q^ri sage; ^irt nouveau. Cette foruie
T T T T
e.-t aussi celle de l'Inlin, ( n. 7)65 , 19").
— 86 —
^" 7Ç5p ' ^' HxpP » I^art. des Verbes qui ont a la a' rad. un
ïséré (u. i6n ) ; ses dérivés sont aussi des Adj. de qualité : yp^
vieux , vieillart/ ; ^71?; et f. nSu proie.
5° 7Î2p ^t 7li3p ) avec un Cholem invariable , f. n^IOp > fof'ne
du Pai't. des Verbes qui ont à la -2^ rad. un Choiem , mais dont
les dérivés sont le plus souvent des Adj. appartenant à des Ver-
bes dont le Prêt, n'est pas en Cholem, comme py\^ grand ; piH"!
éloigné , etc .
4° Vmp , S*L:p , f- n^ipp, n^bp > torme ordinaire des Part.,
d'oîx dérivent "iDD écrivain , etc.
5° TntJp » Vtîp» Paît, pass.de A'rt/. Les dérivésdecetledernière
forjne sont plus souvent des Subst. : TfQï bracelet, etc. Quel-
ques-uns expriment nue idée de temps, comme "irjf^ temps de
■ T
vendanges ; ^>V^t temps de la moisson, etc.
• T
364. t Part, des autres Formes du Verbe , et Noms qui en
dérivent.
6° Part. Niph. bî3^3 - <i*où dérive HnSd^ miracle.
7° Pi//. Siapp^ d'où les f. pi. miDTp mouchettes ; fllnnnç
jointures , efc.
8° bt3p ( pour ^X*jp ) , avec un Qamets invar. ; dérivés 33J
voleur; \y"in ("our u;Kin) ouvrier («).
9° "î'tJp) 'rli^p » d'où p<"j^ y/«<e ; p3n 'nw^''*'^''^'^'^"-*''
10° ^1î3p , d'où "1133 puissant, héros; et avec le sens passif
-|'l^> «a' , enfanté.
1 1° StDp 5 d'où dérivent des Adj. exprimant quelque vice or-
ganique , comme Q^x muet; -)^i} aveugle ; ^in (pour ^^rin ),
[a] Les .lûms qui, à cause de leur 2* rad. gutt. ou -^ , ne reçoivent pas Is
Dagncscl» caiaclérisiiquo de leur forme, sont indi<7ii<.'s ilaris li^ Diclicnnaire par ic>
iTiots {forma: daglifisanda) .
-87-
sourd. On ])eut remarquer en pnssaiit que l'iliel ;i souvent un sens
privatif , aussi bien qu'intensitif (n. i85).
12» Hiph.^^pnp , d'où le f. pi. fllIÇTO fnulx , serpes.
iS" Pohel , 7î3"|n , d'où cmn sceau, cacJiet.
14° Pîlp. ^'J2p , f. 7\S>12X> ^^ Sbl3p « d'où dérivent surtout des
I 7 T : ' : 7:1'
Adj. exprimant les couleurs, comme QTK , f. nû1î< rouge :
nyi vert.
' 7-: -
iS" SdSjDP j /lîSîîp , fl'où dérivent des Adj. diminutifs,
comme QlOtK rougedtre, roussâlre; DIpT verdcîlre., jaunâtre.
lô» St^ltJp » f^'o" l*^f' nnyli'H trompette {tuba).
Il" Fermes des Infn. rt Noms qui '•/? dérivent.
365. •}■ Inf. de A'aZ, et Noms qui en dérivent :
17° Stop ^ /Î3p j /£5P ; dont les voyelles sont variables (n.
Q2^, et les fém. semblables à ceux de 18°; la première et la der-
nière de ces formes sont très-usitées comme Infin. ; mais comme
formes purement nominales , elles sont toutes trois fort rares ,
■^35 /iOTwme; ^XD ornement; prOi risus.
18° Sj3p ^ '^p ? ^PP ' ^^'"'"''S très-usitées dans les déri-
vés : r»"0 **"*•■ l^a P^^ole ; 2~in dévastation. Si la o.* ou 5'
rad. est une guttur., la 2"^ vovelie prend un Falhach au lieu du
Tséré : nV^ éternité ; 'pj/9 ouvrage, j^es fém. sont : HD^ÎD ^
19"* Sl3P » comme 1° et Sup ? f- îT^O'^i dont les dérivés appar-
tiennent le plus souvent à des Verljes qui ont pour a« voyelle un
Tséré : 3^-) faifn , ^'JJH faute, délit.
T 7 7 T
■20. hi:p (pour Sx:3p), H'Jp (pour h^rp), S>ïpp, Svjî:,
*51I3p, avec une voyelle invar, entre la i* et 3*^ rnd. , et un
- 88 —
Scheva mobile sous la v. Les féni. sont, par consëqueut : nSt^p.
nbtOP, etc. ; dérivés, 3n3 (poi:'" ^XDS) écrit, Ih're ; ^H^ 'pour
3^N3 ) chagrin; S'^U? cAcm/w; W\l7] ^onge ; ^)^f habitation;
el quelquefois avec un j^ proslhétique , rî^J^^ couvée.
21" hppP' 'l'oîi t3î5ï?D jugement. Ou peut rapporter a cett»^
forme beaucorip fie noms qui commencent par un Q , et qui
signifientpriucinalement le lieu, comme nî'D ^'fi« ou l'or sacrifie,
autel , eic.
"il" îi^j^p, rSî30 , et autres formes semblables terminées
en ï"! , 7 , qi^ii , pour la plupart, dépendent de celles de iS",
comme ryj^'^ puissance {de 'S'^-.jj) \ rl2ï?n raison (de 3U?n);
jnnp offrande ( de ^-jp )•
23" mSl3'? ^- dont le m. serait ^^13^» Rt qui dépend aussi de
i8°, comme fn^^j //;m7e.
56t). 7 Infin. des autres Formes du Verbe et Noms qui en
dérivent.
24° Niph,, d'où le pi. m. Q?Sl.n33 combats.
a5° Pih.^ d'où Tr33 dispersion, et surtout des fém. nip-i *''^"
cher elle, etc.
26" ^ii3p , d'où r^ii^ outrage, etc.
î^" /i'>/'-, d'oùniSTH méjnorial; PiYj'^'i!;;] Vojction de faire
entendre, etc.
28° 'iJlîOpn. S'IJpn, d'où blDJn bienfuU; "rjnDri manteau.
29" Hithpah. d'où ^TiTH dénombrement, etc.
5o» PyAei, d'où le f. n'^Vlil /o/'>, et
02" PîA/eZ, d'où nn.:: 3 soin; Ç<^fi^\nduhère.
55° Si3:îC? j d'où dérive nznSw? ^«"'''^^•
5Ô-7. t Parmi ces formes, il importe surtout de bien con-
-89-
naître celles des noms ségolés (i8°) , qu'on suppose avoir été
dans l'origine, de purs monosyll. ayant à leur i '• rad. un Fathacli;
un Tséré, un Ségol, un Chirik ou un Choiera ; de cette manière v.
Spp5 'pPp'SpP' '?I?P' V-PP* PJ^sieurs noms, principalement
parmi les dérivés des Verbes Imparf. , ont conservé cf s formes
monosyllabiques; mais pour éviter le concours immédiat de deux
consonnes, on a mis à la i^ rad. de la plupart d'entre eux une
seconde voyelle, qui est !e plus souvent un Ségol (d'où leur
vient le nom de Ségolés)^ quelquefois un Fathach ou un Chirik.
Enfin, dans quelques-uns, il s'est opéré une transposition de
voyelle, fondée uniquement sur l'euphonie, de manière que la
2^ rad. a pris la voyelle qui appartenait à la r«. Cette théorie,
dont la certitude ne paraît pas entièrement démontrée, servira
du moins à mieux comprendre ia marche que suivent ces sortes
de noms, quand ils passent par leurs divers accidents. Ainsi ils se
présentent sous les formes suivantes :
1° hî3Dy qui se transforme souvent en SlOp» et Sdî5 , f- nSt5Pî
comme k»3 vallée; |3 (pour pj) f. J^^^ jardin; r^^ (pour r|3x)
nez; 13 (pour -n^) pur, f. rn2 (pour ni3) ; nh'VJ (pour nhvj)
: :- TT T-T t:-
iniquité ; ^y (pour ny ) éternité; TTIO ^oi ; HD/fS feine ;
^]}2 soulier; -jTjn milieu; -f»y, ril^-^ «" m^ (pour nTU)
-<- '•.•<T •'- T •• < 7 •• 7: -
chasse ; !|nK (pour ^UH) jonc ; -j^J homme; >"iî«» lion.
'^■° \'^?.'> ^^^ ^^ transforme en ^np et Vjp , f- nSt?p, H^Pp^
comme ^^3 nard ; {<t3n , f- HN'^n péché : p (pour tu), f- HH
toison; pVn , f- npSn portion; nOK. f- maN pnrole ; nïD
front; ^27} vanité ; )yn ( pour ixjn) milieu.
3° Hpp.' 1"ise transforme en ^pp etS'Jp, f. nSçp, comme
j{>2 vallée; -jy (pour ny ) éternité; iSfl siècle; »-io (pour
np) rébellion; >^n , f. pj'Sn ornement.
4' Spp , qui se convertit en ^Dp .hop o'i Swp -' ^LîPi f-
nV^P ' comme iQ (pour «çj) bouche ; nDH (pour n*^3n ) Ao-
— go —
ment; \L'2 2 ngneail ; n^'33 jeune brebis ; '^y\ miel ; Op^; ^ f.
nODï/ épaule.
T : *
5" ^p'p , q"i se change en ^«^p et ^J2p , f. nSwp^, nSl3p ,
comme 13^'n rechÏM^/e ; n'pi (pour ppn ) > f- ilpH ■J^afw^; ^-fn,
f- nSin dévastation ; l|-;3 (pour irQ)? vide; S'iU grandeur;
T : T < V < :
J^n fnaladie.
' t:
§ II. Uei Noms dérivés des Verbes Imparfaits.
568. La formation 'le ces mots est tout-à-fait analogue à celle
des dérivés des Yerbes Parf. Il ne sera pas difficile , en les
comparant à ces derniers , de découvrir la correspondance mu-
tuelle de leurs formes.
I. Dérivés des Verbes Défectifs Phé.
369. De l'Infin. de Kal, dérivent ^^q (pour TpDQ), don nSSO
(pourna^DO) défaite; npD(pour ripSo) acceptation. De
l'Infin. d'/?z]p A. nSiTt (pour nSyjn) délivrance. Du Part, pyo
7T- tt:- 7-
( pour yy^Q) lit ( stralum ).
II. Dérivés des Verbes Défectifs Ayin,
570. Du Part, de Kal , dérivent ^"^ pauvre , f. n /T ' 31 nom-
7 1-
breux , etc. 5 mais très-peu ayant un Qamets , comme QJi intè-
T
gre , f. nQn ; nS 5"'«'^- De l'Inf. n ^«^»« ; \n grâce; nVo pa-
rôle ; pn , f- "^50 statut; ^c),^ circuit; TnyQ volume; n^H/l
III. Dérivés des Verbes Quiescents Phé-Yod.
S^i. Les formes des Part, sont régulières. De l'Infin. dérivent
des noms qui sont eux-mêmes par leur forme de vrais Infin.
— gi —
J?ri (pour yT) , f. r^Vl' HJ?! savoir, science ; nsy (pour ni*i;»)>
cortse//; "tlQ ( pour •TiQ> ) réunion. H^Hiph. •yQ'\i2 liahitation ;
3ï^1n habitant ; 'iv'\Q temps déterminé \ /nVlQ naissance ; ^tTQ
le bon [bonum, optimum). Ti^Hoph. "iDlD correction.
T
IV. Dérivés des Verbes Qniescenîs Ayin.
37Q. Du Part, dérivent j;"^ mauvais; "^J étranger; -{y té-
tnoi»; ,-]iy témoignage ; ^yj io»; nmi3 ^'^ Z'iew. De l'Iijf. ^■^v-
T ■ T
départ; r\W ^^^iscours plaintif; ni30 ^^ nmSD repos; DlTD
lieu ; nûinn intelligence ; nn^H repos . etc. Les Ségolés sous
T : T ï -:
leurs diverses formes : mn mort; piU^repos; ri^3 maison; ^i-
•.•<T -<- •<■ t
voix ; nn esprit; ««a ?nilieu ; et les féminins n^lJ? iniquité;
- < < • <- T : -
nï;3 honte.
Y. Dérivés des Verbes Quiescents Lamed-Hé.
SiS. Du Part, dérivent nû> beau, f. nû' 5 IH (pour nin\
V T T 1 T V T
marque ; HN'^ prophète; î^o2 co2<i^er^2<re ; 'TtQ rachat; ^p2
pur. De l'Inf. dérivent les Ségolés sous leurs diverses formes :
njn et ]}^ami; "f^Q fruit ; ij-j^ vide, etc., f. flTiy nudité ; p^lS
guirlande; niïH moitié ; j:]^2p , n'Dlî? captivité; J^ppV posses-
sion ; ^^'Q (pour n^yp ) '^«?" élevé ; r>jp acquisition; îl^VîJ
extinction, etc.
§ III. Z>e.y Noms dérivés des Verbes doublement Imp -irf.
374. Parmi ces dérivés les principaux sont rivr (pour nX^O
élévation, de Kr:3 } rï? (pour ri^ï; ) tumulte , de nSîï/ > DIX
(pour niN ) signe , de niX ; ip cordeau, de nip ; '•y monceau,
de n>i7 i >D brûlure , de ptTD , etc.
T T • T T
375. Les noms dénominatifs (n. 356), qui tirent leur ori-
gine d'un autre nom , soit primitif, soit dérivé d'un Verbe , ont
— 9^ —
pour la plupart leurs formes et leur signification presque sem-
blables à celles des noms immédiatement dérivés des Verbes.
Ainsi les formes principales de ces noms sont :
1" Comme celle du Part. Kal (n. 363 , 4") • Ij/ï/ portier, de
"1^;^; porte ; -^p^ berger , de ")p3 troupeau de gros bétail; q"^3
vigneron, de [j"i3 vigne.
u° Comme celle des noms verbaux (u. 363, 8") : nïJp archer,
de myp afc; lî^lâ ( pour ^•^9) cavalier, de li}'\Q cheval.
•: ' <V T 7 T - T T
3" Avec un q au commencement (u. 565, 21°) : pyo ^'«m
abondant en sources, de py source • n3QT?2 lieu où l'oti amasse
le fumier (^sferqîiiliniîim), de r^TI fumier.
4" Avec la terminaison p^n , n» (n. 365 , 25°) : mj^St* i'eu-
7 : -
vage , de TI^^H veuf, H^^sSn ^euve ; f)>*(£?-i commencement , de
' T : " T T ; - • ••
UJfcCI 5 synonyme de jyî«^~) fe^e , chef. On voit que ces dénomi-
natifs se forment de noms concrets , en devenant eux-mêmes
abstraits.
S'* Avec la terminaison p (n. 365 , 22°) : pmp oriental, de
mp l'orient; •^'\-)r\H postérieur , de in S i^ derrière ; pnnfl
inférieur , de nnn ^<ï dessous. On voit que ces dénomin. , qui
viennent de noms abstraits , sont eux-mêmes concrets.
6° Avec la termin. > : 1313^ septentrional , de pOy septen-
trion, etc., terminaison qui sert surtout à former les noms de
Nombres Ordinaux: "iisJ'H sixième, de ^y^ six; et ceux de fa-
mille et de paj's (a), comme »~i3y Hébreu, de "^y^ ; i'2if.'X!2 Moa-
bite, de 2MD •
A.RTICLE III.
Du Nombre daks les Noms.
576. Il y a trois JVombres dans les Noms hébreux : le Singu-
lier, le Duel et le Pluriel.
(a) Ces noms sont indiqués dans le Dictionnaire par les mois Nom, gent., Nom,
cation.
— 9^ —
377- Le sing. représente la forme du mol Ja plus simple ;
•^y ennemi; nS hlanc , etc. Il s'emploie souvent coUective-
ment, c.-à-d. pour désigner plusieurs objets; ^^ij^, hommes; Mj;
oiseaux , etc.
378. Le duel qui ne s'emploie presque jamais que pour les
objets que la nature ou l'art a l'ait doubles, se forme en ajoutant
au sing., soit masc. soit fem., la termin. □> . Ainsi, de f» main,
se forme ûH' l(^s deux mains. Si le sing. se termine par un p| ,
•<-T f
ce ,~l , se change au duel en ji : nûu lèvre; duel, Q>7l3t? • Le
duel ne se rencontre que dans les Substantifs.
379. Le pluriel a deux termin. différentes, l'une masc,
l'autre fém. La termin. masc. est □> : q'"!!? ennemis. Les noms
sing. en > ou > prennent seulement Q : mH' i"^/) P^ur. Dnin' >
»la nation, pi. O'iîl 5 o^^ h\en ils prennent de plus un Daguescb
fort dans le Yod ; yy-} Lévite; pi. Q"lS • Les noms terminés au
sing. en p{ , perdent cette termin. ; ainsi, ,~J3p roseau, fait au
pi. D':p^-
* On trouve quelques plur. terminés : 1° en r> ; Î'dSq ^<^"
etc.; 2" en ) ; '^'2^^ sauterelles ; >"i\'7 princes; 3° en ) , selon
quelques Grammairiens : >3Q (pour Q'JQ) cordes d'instrument
Ps. 45, 9; '>]lji^]fj satellites, 1 Sam., 23, 8, pour □^U>Wi qu'on
lit à la marge i Chron. 11, 11. *
* Les noms q»q eaux ; 0»0i£) deux, sont probablement des
pl. qui sont mis par contraction pour Q»»0, Q"DÏ)' > ^^ dont
■<- •<-T
les sing. inusités pourraient être )Q, tqï?'. *
380. La termin. fém. est f)i ; mT mains, du sing. ^». Si le
T T
nom est terminé au sing. en n o'i H > cette termin. disparaît
devant celle du plur.; ainsi miD doctrine, plur. D"mn ;
^3.^ /e«re, plur. niiaN •
38i. Il y a des noms fém. qui au plur. |>rennent la leriiiin-
- 94-
des maso., et des inasc. qui preunent celle des fém. "^^père, pi.
ni3K; rhn parole, pi. uhu-
382. Les uoms de commua genre prennent pour la plupart
au plur. les deux termin. masc. et fem. : ^yjjj dme, pi. Q'ï?t33 et
n1ï?33 5 <^*^* Il y en a beaucoup d'autres qui prennent les deux
terni., quoique leur sing. n'admette qu'un seul genre : llT m.,
génération, pi. Qm'l et rimt ; nJ^> f* année ^ pi. 0>3ï? et
T T • T
T
f Quelques noms fém. ajoutent a leur termin. plur. fém.
jT), la termin. pi. m. q) , ou bien celle du duel □ , comme
• . ^-
naa hauteur, lieu élevé, pi. ril03, D»nlQD ; naïf! "»«^ > pl-
T T T • T T
DlDiri' duel Q»rnOTn double mur. Ce double plur. se trouve
encore dans tous les noms fém. quand on y joint les suffixes :
Vrimn ^^^ enseignements.
T
383. t Quelques noms ne sont usités qu'au plur. , comme
O^nD l^s mortels, et la plupart conservent au pi. la signif. sing.,
particularité qui se retrouve surtout dans ceux qui désignent les âges
de la vie humaine ) cnii^D jeunesse; o^jlpT vieillesse. Le pi.
U^jy jours, a aussi la signif. sing. de temps, année.
ARTICLE IV.
De l'Etat construit.
384. Les noms, en Hébreu, ne prenant pas de terminaisons
différentes pour exprimer les divers rapports dont ils sont
susceptibles 5 n'ont pas, a proprement parler, de Cas. Ou rem-
place les Cas par des particules (voy. la Sjaitaxe).
385. Le Génitif seulement s'exprime d'une manière parti-
culière. Quand de deux Koras joints ensemble le second déter-
mine la nature ou l'état du premier, on le met en Latin au Gé-
nitif. Les Hébreux, au contraire, sans rien changer à la forme
— 93 —
du second, font «éprouver au premier une modification qui tend
à en raccourcir la prononciatiou primitive, et à n'en faire, pour
ainsi dire, qu'un seul mot avec le suivant , puisque , par leur
rapport, ces deux noms n'expriment qu'une idée complexe. De
cette manière, l'esprit de celui qui écoute saisit plus tôt toute
l'idée qu'on veut lui exprimer. C'est ainsi qu'on dit "^21 P^^ole ;
pj-j-j» "l^r^ pctro/e de l'Eternel. Cette modilicaiion du premier
T : - :
nom se nomme état construit, et le nom ainsi modifié s'appelle
lui-même nom construit, nom en construction, nom en régime («),
par opposition à celui de nom absolu, qu'on donne à tout nom
qui n'est pas construit. Comparez en Allemand Gottes-Wort,
et en Anglais Peter's book.
386. Quand les noms passent de l'état absolu à l'état construit,
ils éprouvent dans leur terminaison les changements suivants :
1° La termin. du sing. masc. pj , se change en ^ : ,"j"\3 habi-
VT
tation, constr. ^13' Celle des noms en », se change en > : ^n
vie, constr. )n .
2» La termm. du smg. fém. ,-; > se change en f| : nNT
crainte, constr. fiNT*
3° La termin. du plur. □> et du duel □» se change en » :
D'DID coursiers, constr. >01J3; D'3'i? ^^^ deux yeux, constr. >yy.
* Quant aux changements des voyelles qui arrivent dans le
corps même du mot, on peut les voir à l'Art. VI. *
587. Il y a des noms qui , en passant à l'état construit
n'éprouvent aucun changement, soit parce qu'ils sont déjà fort
courts, soit parce que leur forme primitive ou absolue en éprou-
vant un changement serait trop défigurée : oy peuple ; fîJ21
miel; ï;j< oreille; 133 homme; ^n3 torrent; i^iîj captivité, et
tous les autres qui sont de cette forme.
(o] L'ihat construit est iudiqué dans le Diclionnaire par les naoU Siat. ecrutr .
on tiinplenieiit par Conïii-, , fjn'on met devant le nom.
- 96 -
* On peut considérer comme un signe de construction le i et
le 1 paragogiqiies , qu'on ajoute aux nom5 dans le style poé-
tique : î3Sï?p 'i~1î<VP P^*?*"^ ^^^ jugement; yiK'Ill^n ^ète de
la terre , et dans les noms composés : ^fcînaîl homme de Dieu
(poMr Sn 1?^a)-
ARTICLE V.
Du Nom avec les Suffixes.
588. Nous avons déjà fait connaître (n. ii4) les formes des
Suffixes lorsqu'ils sont joints à des Noms soit sing. soit plur.
Quant à la manière dont ils se lient aux Noms , ou peut re-
marquer :
i" Les Noms qui se terminent par une voyelle suivie d'une lettre
quiesc. se joignent aux suff. immédiatement (n. ii4,238): onnsî
leur fruit : au contraire , ceux qui se terminent par une con-
sonne mobile, ne s'y lient que par l'intermédiaire d'une voyelle :
mjf leur ennemi, de n^ ; et quelquefois d'un Scheva HT y
ton eniietni.
1° La termin. fém. ,"j se change en n devant les sulfixes
T
graves q3 , T , et en ]-) devant les autres : nn'ï? cantique,
»m'UI' '"0?î cantiqtie , Qjmiï;' votre cantique.
• 7 • V : - ■
4° Les Noms fera. plur. quand ils prennent les suffixes ,
ajoutent assez ordinairement h leur termin. fém. une seconde
termin. masc. à laquelle se lient les suffixes: ainsi de miy , pi. f.
T
de (Tiy anxiété , on forme le 9.* pi. Q^Dllî; et avec les suffixes
*n1")y? 13*n"ilîi> ^^^l'i^y, elc. Quand ils ne prennent pas cette
1" termin. plur. , ils se lient aux suffixes, comme s'ils étaient au
sing. >nTy mes commandements; TTnIjQ tes plaies; nm^K
leurs pères , au lieu de \n*ny ? ïl^illDD) On'/IIDK; tandis que
d'autres la prennent même au sing. , comme TÎJlVnn i*^ louange.
Pour que l'on puisse mieux comprendre la manière dont les
— 97 —
suffixes s'unissent aux Noms, nous donnons le Paradigme d'un
Nom masc. et fém. qui n'éprouvent dans le corps même aucun
des changements de voyelles dont nous traiterons à l'Ar-
ticle VI.
NUJ SINGULIER.
masc. fem.
-1»2^ cantique. ^ ^^y^
T •
Sing. i.c. ^'y^mon cant. irîVtî)
' ' ' T •
I
Im. ^^^ypton cant. TtT)'\W
f- 'H']'^&ion cant. '?tri"l^ï^
!m. '"yy^son cant. "jnTï?
!• rn^iû^on cant. nm»^
T • T T •
Plur. i.c.^31ȕ/50w cant. lam'ffi'
!m.Q3-j)^ votre cant. QDfn'tt^
f- p"T>ï^ t'Ocre caw^ p7i"i»ïJ
(m. oi>ï? leur cant. QJTi'ïJ
T • T T •
|f-
n'*
Ze«r ca«<.
\n'Vp
NOM PLURIEL.
masc. fera.
Q>')yp cantiques. m*1>tt)'
^yyptes cant. TtiT^'iyVi
"^lyptes cant. "l^niTW
V1>ï?^e* cant. vmTtt^
T ■ T •
T <V ■ T <V
M>yp nos cant. IJIJil-)»^;
QD'^yp vos cant. Q3>ril-)»t!^
j3^Ttt^<^05 cant. tyril^^
^WlW leurs cant. in''n'\'^W
58g. f Le » du plur. se perd quelquefois : lUIl ^^s flèches
T •
Ps. 58, 8, ïf 3"n tes voies. Le suffixe de la 3« pers. sing. fém.
joint à un Nom pi. est rt : "l^tt^K tes prospérités, ■pour rri'^pin.
Celui de la 3^ m. est »n1 , comme en Chaldéen : 'm^lDJri » ses
bienfaits.
ARTICLE VI.
De la Flexion et des Déclinaisons des Noms.
3go. f On a dû remarquer dans les Articles précédents, que
lorsqu'un nom passe du masc. au fera., du sing. au plur., de
l'état absolu à l'état construit, l'accent tonique change généra-
BIBUOTHECA
45
L ttsv'.e'
;n»vV
-98"
lement de place et qu'avec ce déplacement, il s'opère, dans
le corps même du Nom , des changements de voyelles plus ou
moins considérables , selon que l'accent fait dans son mouve-
ment un ou deux pas en avant. Ces changements ont également
lieu lorsqu'on joint aux noms les pronoms suffixes. Or, ce sont
ces divers changements que nous désignons par le mot flexion.
391. t L'accent tonique ne fait qu'un seul pas en avant, toutes
les fois qu'un nom sing. se joint aux suffixes légers (n. 1 19), ou
qu'il prend la terminaison du plur. et du duel, ou bien enfin
qu'il ajoute à la terminaison plur. ces mêmes suffixes légers;
mais il en fait deux, lorsqu'il passe par l'état construit du pi.,
ou qu'il joint à la termm. plur. les suffixes graves (n. 1 19).
392. t Comme ces changements de voyelles ne sont pas les
mêmes pour les noms masc. et les noms fém., et que de plus ils
varient selon les diverses formes de ces deux sortes de noms,
on partage tous les noms quelconques en autant de classes ou
déclinaisons {a) qu'il y a d'espèces différentes de ces change-
ments.
395. t L'accent tonique ne se trouvant jamais qu'à la der-
nière ou a l'avant-dernière syllabe d'un mot (n. 5i), ce n'est que
sur ces deux syllabes que peuvent avoir lieu les changements
de voyelles, produits par la flexion.
* Quant aux sufiixes nous n'en présenterons que deux pour
exemples, l'un léger l'autre grave. Lie Paradigme de l'article
précédent et le tableau des Pronoms personnels suffixes (n. 1 14)>
nous dispensent de donner les autres.*
(a) On voit que nous n'aUachona pas au mol Déclinaison le sens qu'on lui donne,
quand H s'applique aux noms grecs, latins, etc. Compa-r. n. 38/5.
— 99 —
§ I. De la Flexion et des Déclinaisons des Noms masculins.
* Par noms masculins, il faut entendre ici tous les noms qui
ont la termin. masc, quel que soit leur genre par rapport à
leur signification. *
394. t Le duel éprouve presque toujours les mêmes chan-
gements de voyelles que le pluriel ; c'est pourquoi nous ne l'a-
vons pas représenté dans le Paradigme des Déclinaisons qui
est à la fin de la Grammaire.
395. f Les noms pluriels quand ils se joignent aux suffixes
légers conservent toujours leur forme absolue, mais lorsqu'ils
s'unissent aux affixes gfrave5, ils prennent leur forme construite.
396. t On compte pour les noms masc. neuf Déclinaisons,
quoiqu'il n'y en ait en réalité que huit seulement : puisque les
noms, que l'on range dans la première, n'éprouvant aucun chan-
gement de voyelles, ne sauraient en constituer une proprement
dite.
397. I« Di^CLiNAisoN. Elle comprend tous les noms qui ont
des voyelles invariables comme ^^q coursier, y\n voix , yllT
bras, 2JI3S vêtement, Tij; ville, 1123 héros, 1J (pour ^Jj ;
étranger, j^^fl (pour î^^K'Hâ) cavalier, T}Yr{^ juste, r\^^miséri-
TT T- I ■- ' -
cor dieux (a).
598. II« Déclinaison. Elle comprend tous les Noms qui ont à
la dernière syllabe un Qamets variable, comme m sang, ^»
main, qui fait avec le suff. q3, DDT> au lieu de DD1> > ^^^^
□n» les deux mains; 3313 étoile, T^IK trésor, n^lQ désert,
•-T T T T : -
etc., le pi. n'^j femmes.
399. m* Decbinaison Elle comprend les noms qui ont à la
(h) Voy. pour celle Déclinaison el les suivantes le Paradigme l'
— 100 —
dernière sj'llabe une voyelle invar., et à la pénult. un Qaraets
ou un Tséré var. -J>p3 gouverneur, ^^"^2 grand ; OlîJJ^ puissant;
PON fidélité, pi. O'JIDjS: } f13yn faim, constr. paj;."). (Q- 9^) i
pl3T souvenir, constr. r'y^j"; .
4oo. IV« DECLINAISON. Elle comprend les noms dissyllabes qui
ont deux QametSj ou un Tséré et un Qamets variables ^3^ pa-
T T
rôle, 22} queue; jjy raisin, ')JTIJ boisson enivrante.
TT T •• t ..
4oi. V" Déclinaison. Elle ne comprend que les noms qui ont
à la dernière syllabe lui Tséré et à la pénult. un Qamets var.
JpT vieillard, lyn vestibule, '^T)'> pieu,-]^^ court. Mais il faut
remarquer i" qu'il y a des Noms qui conservent leur Tséré,
comme S3K triste, j^> dormant, nOW joyeux, etc.; pi.
0n3K ) 0'aç[» > D'not; ; et pi. constr. »S3K , *2^1 , ^IIDt? » 2» que
plusieurs prennent la forme ségolée: ifa wiMrm'Z/e, {|n3 épaule,
constr. -172 , CjriD, pour -nj , nns» comme on lit Gen. 49, i^
jaS constr. de p^ iZawc.
4o2. VI* Déclinaison. Elle comprend les divers noms ségolés
(n. 365, 18°) : nSo ro», J3K pierre, •^\^^ enfant, 31 n ep^e; pi.
^' main • Duel D»b31 l^s deux pieds. Il faut remarquer ici sur-
tout 1° que la voyelle primitive de la forme est unFathach;
qu'ainsi «rj^Q , est pour rt^Q (n. 367, i»); qu'enfin cette voyelle
primitive, outre qu'elle se montre au suff. rgSa 5 reparaît en-
core soit à la pause, où elle se change en Qamets d'après les
règles de l'euphonie (n. 94) rjSn , soit devant le Hé paragogique
nyiK vers la terre; 1° que les noms ségolés de la forme ")20
livre, ny3 e/ermf^, prennent au sing. devant les suffixes, et au pi.
constr. un Chirik : suff, >*1SD, 'nîi3> P^- constr. nSJD» TIÎÎÛ)
mais un Ségol au lieu du Chirik, si la i""* rad. est une gutt., San
douleur violente, Sjy veau, suff. iSjy , pi. constr. »b3n» ^h'iV'^
3^ que ceux de la forme t^^Yp sainteté, Sys action, prennent au
sing. devant les Suff. et au pluriel constr. un Qamets-Chatouf :
lOI —
'Œ^lpj ^hVB, ^^Ip^ *Sl?3* Cependant la plupart des noms de
cette forme prennent au pi. absol. un Scheva simple sous leur
l'e rad. : ip'3 matin, pi. Q^ip^ , etc., ou bien un Chatef-Qamets,
si cette l'e rad. est une gutt. ^^f\ mois, pi. 0»12^nn' Les noms
^"fp et 2^-iy racine, prennent au plur. sous la i'* rad. un
Qamets-Chatouf 0*t!?lP (qôdâschîra) , Qy^"^^ (schbrâschîm) ;
• T'IT • TIT
4° que les monosyll. de la forme ^3^ miel, et Q2^ jonction des
deux épaules, haut du dos, suivent l'analogie de ^QD > et font
avec les suff. t^Û^"^ > *DDÙ » 5° que les ségolés dérivés des
Verbes quiesc. Ayin, contractent leurs deux voyelles en une
seule : jy\^ mort, p3 séparation, constr. mo, J»3, pi. D'ilID >
n>3>3. Il y a quelques exceptions, comme ^♦n force, py source,
pi. O'S^n . nl3'y ; 6° que les ségolés dérivés des Verbes quiesc.
Lamed-Hé, comme >"^ j{ lion, >n*? mâchoire, >'7n maladie, qui se
changent à la pause en t-jj<, >nb > ^SpI > foï^^ *vec les suff. «^jj ,
l'nS, ?»Sn; au pi. et duel D»nK> D'>nS, a"Sn- Quelques-uns
■ : V • : T • T-: •<-? : • t t:
changent le i" Yod en Alef, comme »3î{ gazelle, pi. Q»j<3y ;
»J13 J«»J/?/e {fatuus) , pi. D>i<n3 •
4o3. VII* Déclinaison. Elle comprend les noms qui ont à la
dernière syllabe un Tséré var. et dont la pénult. ne s'abrège
pas ; 3Vî< ennemi, U^^ nom, lyiQ temps, ^pD bdton, yTlflï gre-
nouille, et les Part, des formes Kal, Pih. et Hithp. Il iaut re-
marquer i» que plusieurs noms prennent un Fathach au construit,
au lieu du Tséré : nUTD autel, "jQOQ lamentation, constr. niîD j
730D ; 2° que d'autres conservent le Tséré au plur. 13J3K bau-
drier, pi. D»t333K j ï/'rtt? arrière-petit- fils, pi. n'^^^^J •
404. VIII* Déclinaison. Elle comprend tous les noms qui
doublent par un Daguesch leur dernière rad. lorsqu'ils prennent
un augnient; 3^ jiombreux, pi. C»3T, D' tner, qjjî mère, plur.
mON ; pn statut, pi. D>pn • Or, les noms qui doublent la der-
107
nière rad. sunt : i" tous les dérivés des Verbes défect. Ayin (n.
36i); 2" les noms contractes, tels que «k (pour fta^) colère , Ji3
(pour n33) fille ; 3" les dérivés des Verbes Parfaits, qui ont les
formes Spp (n.354,n'»27), SwpO (n. 365, 21°), phpjP, ^Spp(n-
365, 22»), '^^■^^, f. nSop (n. 364, 14°), et Sçjp^ (n. 366, 33°),
comme ^Dt temps^ plur. □♦3f2T, "IcJriÛ ^*^" ^*' ténèbres, plur.
D>3î:^n0 ; rariK ^o«5 Î33J sommet de montagne^ pi. 03333 j DTK
rouge^ pi. a^iplN.. DÙin hiéroglyphiste, pi. D'QÇînn, Son?
champ fertile, elc.
405. IX« DECLINAISON. Elle comprend les dérivés des Verbes
quiesc. Lamed-Hé (n. 373), qui se terminent en n ' TX^^i champ ^
pl. nnt? j nfl* ^ea«, ,-iN:"J prophète^ flNflD aspect. Il faut bien
remarquer que dans cette Déclinaison l'on n'a égard qu'à la ter-
min. n > c*''' les Syllabes précédentes sont soumises aux règles
ordinaires. ^
§ II. Z?e /a Flexion et des Déclinaisons des Noms Féminins.
406. -J- Quand on ajoute aux noms masc. la term. f. n ou p (n.
T
352), ils éprouvent dans leurs voyelles les mêmes changements
que lorsqu'ils s'unissent aux affîx. légers, parce que dans les deux
caS'le mouvement de l'accent tonique est le même, c.-à-d. qu'il
fait un pas en avant (n. Sgi). Ainsi i" Déclin. ^>^ cantique,
suff. n>ï? mon cantique, f. ni"'îi^> 2* Déclin. nKÏID issue, suff.
<• • <T • T<T
»KlflD» f- nNïlDî 3« Décliu. VltS grand, suff. i^fia , f.
n^nj etc.
<T
407. La lermin. fera, n , étant immédiatement précé-
dée d'un Qametsoud'un Tséré, les change en Ségol : nr.irij f*
nDrin cachet; n3n » f* m3n compagne. Cependant le Tséré
reste quelquefois invariable : ^on > f* ri^OH •
408. t La terrain, n , qu'on emploie quand la dernière rad.
I
— I0.5 —
est une gutt., change aussi le Quamets ou le Tséré qui précède
en Fataeh : yno , f, JiyilO parenté, j;ri , f. f|j;T science.
409. t Au pi. des noms fem. les suff., soit légers, soit graves,
s'ajoutent à la forme construite, et par conséquent n'occa-
sionnent point divers changements de 1*01/ e//e.s dans le corps du
nom. Au sing., il y a cette différence à remarquer, que devant
^y la seule termin. employée est 7154; nriT^ ion angoisse,
410. On compte pour les noms fem. quatre Déclin., quoi-
qu'il n'y en ait en réalité que trois (compar. n. 5g6).
4i I. I* Déclinaison. Elle comprend tous les noms qui n'éprou-
vent aucun changement de voyelles ; my angoisse , J^^'\n2
vierge, rOM^ grande, J^^^n meurtrière, ^ai nombreuse, niQ
T : T : I T ~ T •
mesure, npfl statut, etc.
4i2. II. Déclinaison. Elle comprend les noms dont la termin.
n est précédée d'un Qaraets ou d'un Tséré variable : ,-j3ï? année,
T T T
tlTi\^ fi^i t^TtlJ conseil, etc. Duel. □♦JlfiTZ; les deux lèvres, constr.
t't t •• •<-T :
^J\ÏW • Si le Qamets ou le Tséré variable était précédé d'un
Scheva, ce Scheva se changerait en Chirik à l'état constr. et
devant les suffixes (n. ga) : ;^pi^ justice, constr. fipiy , suff.
♦Jipiï ; n'iptif constr. mp-|3;suff.>r)ip-î^.— Maisilyadesnoms
de cette Déclin, qui prennent au constr. et devant les suffis,
la termin. ]i ou j^ ; HsSdD royaume, constr. nD^QD j suff.
:■<:■ -< T T : - v<v : -
»r)37pa; rtnùipn f^mîJie, constr. nnùpD, suff, ^mùpp, etc.
— Tous les noms de la forme ,-jîifp3 demande, n"l3TK mémorial
t't- t t : -
366, "2.5°, 27»), et la plupart de ceux de la forme n^T2 pfoie (n.
365, 200), conservent le Fatbach et le Tséré invariables : constr.
in?>p^3 > nnsTK , n^îa . etc. ;,-.r. •»-' , içr^'z.
4i3. III* Déclinmson. Elle comprend les noms formés des di-
vers masc. Ségolés qui dérivent du Verbe Parf., ou même des
Verbes Imparf., mais en conservant une forme régulière : HsSd
— io4 —
reine, nDin opprobre, nnnn dévastation, niV petite fille,
mSï? ^'*'^"'7"*^^*^^»n*yT C0»j;9«(7n6% etc. — Duel. D»n3n» les
deux côtés, constr. tJ\'2'V -
4i4' IV* Déclinaison. Elle comprend les noms Ségolés for-
més au moyen de la termin. f) : nlJOD clôture, n*}Da maî-
tresse, jiUN femme, ^^y:)^ ; flp JV rejeton, suff. 'f|p3V , 711^3
tunique de dessous, sulT. T^^PS. Cependant beaucoup de ces
noms tirent leur plur. de la terrain, ,-f , comme fl'l'jy couronne,
pi. ni-icy.» nn?i/i punition, pi. n'niaj^. nnDiii . etc.
Noms Irréguliers.
4i5. t II y ^ beaucoup de noms qui, soit à l'état constr., soit
devant les suffix.j soit enfin quand on les emploie au pi., ne se
forment pas du sing. absolu qui leur correspond, mais em-
pruntent ailleurs leur forme, comme en Grec : yvvit , yuvatxbi :
ùSw/5 , ûSktoj. On a pu remarquer quelque chose de semblable
dans les Verbes (n. 346). Nous rapporterons ici les plus usités
en rappelant ce que nous avons déjà dit (n. 36i), que les noms
primitifs , quoique Racines , suivent pourtant l'analogie des
Verbes.
1° 2H P^^ (pour n3i<5 comme s'il venait delà Kacine n3K)>
T ■•■ T T T
constr. >3K,suff. UK> ^'3^ . V2K, C3»3K 5 pL ni3K-
a» nS fr^^ (PO"'' nnx > rac. nnK), constr. >nK,suff.n>nK ,
03'nK ; pl«r. constr. »ntç , on»nK> "laisplur. absol. D»nK (pour
D»nN, rac. nn»), de là »n_K , r\yr\^ , n^m^ •
3» mnN ^o^*" (contract. pour f)tnt< ^ du masc. iriK» égala
T V -: T
♦nN)> pi"''- ri"VnK,suff.>n1»nK (du sing. n'nS, fem.de tnK)! et
.T '"■• •:- t:- •-:
^ninK (du sing. rtns).
À
loa —
4° CJ'N homme, plur. q»*^>î<j l'arement employé, et Q»tt?3K
beaucoup plus usité (du sing. nius. ^yj^)-
^° nONt servante, pi. nIrfQN conslr. nlnpK*
6° î^-ôa. femtne (pour nÇ^N» féni. de l'iuus. {^'^k)» coistr.
n^^S (f. de i^^it,, pour nï?>S), aff. 'PÎ^N, ^n.î^^KJpl- Q'tt^J (par
Aphérèse pour a>u^3N).
7° ri*ïl maison (pour j°i»33 de la Racine nj3), constr. n>3 ; pi.
t2Ti2 bôttîm (pour Q>r'T3l > 1^ ^ ayant d'abord disparu et le »
■ T ■ • T
ayant été compensé par le Daguesch, comme dans le précédent
^U^î)» constr. îjna , suff. :|»p3 .
8" 73 fils (pour n33, de nD3)j constr. -p, rarement "H ,
suff. ^33 , Num. 24, 3, et peut-être 133 , Gen. 49, » i , suffix. »33 ,
n33i pi. D>:3(de p, pour n33), constr. 1:3.
9° n3 fi^if^ (pou»' n;2, f-, de j^), suff. »ji3 pour >n32); plur.
ni23 (du sing. n33), constr. j^•^33.
T T T
10° on beau-père (pou.- nDH» de nDfl)» suff. :t>on ; et fém.
T V 7 T T ' < • T
nlOn belle-mère; compar. 3^ , nx et nlflN-
I T T T
11° □vi*'"''? Duel Q>DV; pi' D'D' ? constr. »D> (comme s'il
venait de q», pour noO •
T VT
12" 1^5 i'a^e, instrument; pi. Q^'73 (de ^3 , pour H/D)-
13» c>o pi. eawx, constr. >q et >D>D » suff. D3>]0»D • Dans ces
dernières formes, le mot D»Q est considéré comme un sing.
semblable à ]-|^3 , et a pris un a* plur.
i4° TU t'î^^^j pi- any , constr. »iy (de "^jj, très-usité dans les
•t "T T
noms propres).
15° nâ ioMc/ie (pour n»â)> constr. ^Q (pour y)Q), suff. ïtlfî).
16° ^ti-\ <éfe(pour t:^,y-))i pi. □♦U/Kn (pour D>tt^si).
17° p'yel^'p-^ compagnon, f. nij?1 (de lyn); plur. nlyi
(de ny-|).
i4
— io6 — »
ARTICLE VII.
Des Noms de Nombre, od NuMiÊRATirs .
4i6. Les numératifs sont ou Cardinaux, owOrdinaux.
4iy. Les numéralifs cardinaux de 2 à 10 sont Subst., mais
ina ""> 6St un véritable Adject., et se construit comme tel.
Depuis 3 jusqu'à 10, ceux de ces noms qui ont iatermin. masc.
sontfém., et au contraire ceux qui ont la termin. fém. sont masc.
Plusieurs de ces noms ont l'état construit. Ces particularités se
trouvent réunies dans le Tableau suivant.
Masc.absol. Constr. Fém. absol. Constr.
I.
"înK
iriK
nnN*
"ir
D>^p
Kp
p^rit-*
'^P
3.
nth'p
r\'éi^
\ihv
-i)Sp
4.
T T : ~
nyn-iK
V3"!N
5.
1 ' -:
T\rÛDT\
•• T
'^^0
6.
T •
■.•<••
'^^
7-
n^3ç*
r\)y2t!
li^P
V2p
8.
T ;
n:açj
nsnp
9-
1 : •
nvjpn
yVJ).
y^n
0.
n-^t'i?
^"P.Ti.
i^y..
4 18. Depuis 1 1 jusqu'à 19, les numératifs se forment en ajou-
tant à l'unité la dizaine Tt/y m., etmy;y f., de cette manière :
T T ": '\-
Fém.
nipn^ rnx
\
Masc.
^t;y ^n'iDV
T 7 ■■ ; -
1-2. { ^ "^ ■• =
T::;y »ac^
i5. i^y ns^S^y
n-it?y c;S'^
Et ainsi des autres. — n>n*iyy c. 20, est formé de l^y .
— 107 ■"""
4ig. En ajoutant aux unités simples depuis 3 jusqu'à 9, la
terniin. pi. Qt , on forme les dizaines qui leur correspondent.
Ainsi, Qyphp 10 ■< 3 =3o; D»y3'T.x4<^> C^l^'P" 5o; diï;ç^ 60 ;
D*y3^ 70; □>3b*J 80; Q>y(yn 90 5 <ï"i sont tous de commun
genre, et ne se mettent jamais à l'état construit.
420. Les autres numératifs sont : ,"1^3 f* une centaine , D»nND
(pour a»nNQ) deux centaines, rilKD des centaines, n^N 1000 ,
•<-T : •• '•.•<•.•
a^aSxaooo, d'sSk T\tht'^ooo,c\.c. n33-|, 13"! , KI3-) loooo
•<- : - _ ■ T-: v < : t t :
(wji/riaj) , D>n1m. 20000 {duœ myriades), jw^nr^-y, ^131 wy-
niades.
4'2i. Les nuniér. ordin., excepté 'i\'\îj)H'-\ premier (qui vient
de ^tîT, synonyme de t^^'^ tête, commencement), se forment
des cardinaux, et sont terminés en 7 au masc. et en jyi aufém.
Jiinsï,iyii second, i-'^_')\yi , >Î7'3"1> 'ïJ*Dn* »ï;'ï?, 'J;U^ > '^Q^ 1
'y'^*n. 'n^t^y , et f. ri'Jiy' > ^tc. La termin. f, j^> exprime souvent
l'idée abstraite : n'IS'Qn ^"^ cinquième, la cinquième partie , etc.
* Les autres particularités des numératifs seront traitées dans
la Syntaxe. *
CHAPITRE CINQUIÈME.
DES PARTICULES.
422. Nous comprenons sous le nom de Particules les Adver-
bes, les Prépositions, les Conjonctions et les Interjections (n. loi).
Les Part, considérées par rapport à leur origine, sont ou primi-
tives, Q^y là, ou dérivées des autres parties du Discours, QjCJî en
T T : T
vérité, réellement (de tq'j^ vérité), ou bien identiques par leur
forme avec quelque aulre espèce de mots, dont elles conservent
la signif., comme ^73,-1 vainement, de^3,"j vanité.
* Nous ne pouvons indiquer ici que fort sommairement les
— io8 —
propriétés des Particules, c'est au Dictionnaire à entrer à ce su-
jet dans de plus amples détails.*
ARTICLE I.
Des Advsrbes.
420. Les Adv. considérés comme primitifs, sont : qjj est-ce ?
est-ce que ne ? ^3 et HDS ainsi; {^'7 non; J^Q ici, et le Hé inter-
rogatif pj et n devant une guttur., ^;^ 7i'est-ce pas ? 'r'j^Ti
irais-je ? Ce ,-j se confond quelquefois avec l'article, par exemple
devant les gullur. qui ont un Qamets, et devant un Scheva :
nrrnn fut-elle? nirDn est-ce que la tunique?
T :<T- V < : -
* L'adv. >t( o«, joint aux Pronoms ou à d'autres adv. les rend
interrogatifs : nvK q^i^ nS'N oit? etc.*
424* Les adv. dérivés se forment des autres parties du Dis-
cours, au moyen i» de la termin. D et quelquefois q : DQV d,^
T * T
jour (de jV jour), 1^)^^-^ V avant-veille, auparavant (de 2.*7ttf
trois) ; 1° de la terminaison f. ;T : rcyîi de nouveau, une seconde
fois, etc.
425. Les adv. sont identiques par leur forme i" à des Subst.
nJ23 en sûreté {T^TOi^remenl^ sûreté) ; nSs entièrement (propr.
consommation) ; 2° avec des Adj. soit raasc, soit fém. jp^ fidèle-
ment {^r qt^v. fidèle); nywN'l d'abord; 5° avec des Verbes à
l'Infin. absol. ^■^y encore (propr. en réitérant) ; 3''Ji,t bien (pr.
en faisant bien); 4° avec des Pron. ,-{ï ici (propr. celui-ci, c.-à-d.
ce lieu); ,-f3rt là, hùc (prop. ces, c.-à-d. lieux).
* Ces Adv. sont des cas absolus, produits par i^ellipse d'une
prép., dont ils sont complément ; ainsi n3u*N"l est pour nVi^NID :
quelquefois même la prép. se trouve exprimer! ; cV^st ainsi qu'on
dit indistinctement r\0'2 et nî33S , etc. De même en Grec xuxtôî ,
— 109 —
pour Stà vuxTÔs; jiicf., poui" ei/-j ^ia. ; rhv tt/swt^v pOUr xottà thv TCpuxr,*;
en Latin 5MW/ô,pour ex subito; perpétuant, ponr in perpetutttnj
en Allemand statt, pour anstatt.*
ARTICLE IL
Des Prépositions.
426. Les Prép. sont inséparables ou séparables.
Les inséparables sont celles qui s'attachent au commencement
des Noms, des Infin., et même d'autres particules, pour ne faire
avec ces différentes parties du Discours qu'un seul mot ; de là
leur nom de préfixes. Il y en a quatre, savoir : 3 dans^ avec,
par ;^ comme, selon; 7 à, pour; Q et Q rfe {à, ab, ex). Les
trois premières changent par euphonie leur Scheva en une
voyelle (n. 92, gS). Ainsi, yy^ au fruit; »1X3 comme un lion,
pour >n3'7 , •)«^X3 • Placées devant l'Article, elles en font dispa-
raître le Hj en prenant sa voyelle; ainsi, "liûS au »'oi;QTX7 «
l'homme; Dnn3 *w ^^s montagnes, pour "iS^hS > OlKilS»
•TV ' V V - : T T T :
0nnn3 • Suivies immédiatement d'une syllabe affectée de l'ac-
• T V î
cent tonique, elles prennent le plus souvent un Qamets : nîfûS
pour une éternité, n3 SS pour aller. La préfixe • Q (pour ?q)
•.•<Vt • ' •
change devant les gutt. et le 1 , son Chirik et son Daguesch en un
Tséré (n, 96) : y^'^Q de la ville, pniD <^^ ^oiw.
t Dans le style poétique, on ajoute quelquefois aux trois pre-
mières préfixes, les syllabes purement pléonastiques yQ et n •
1C3, 1D3. laS' *l?'n.3-
* On a cru trouver l'étymologie de 3 , dans le mot n'3 ''»'«-
térieur, le dedans; celle de 3 , dans ,"f3 ainsi, et celle de 7
dans 7K , à vers. *
427. Les prépositions séparables sont de vrais Subst., dont les
uns ont conservé leursignif. primitive, et les autres l'ont perdue,
1 lO
aussi ëprouyent-elles, de même que les Noms, les accidents de
genre, de nombre et d'état constr., etc. Ainsi, inx le derrière
et son pi. constr. )nriX deviennent la prép. après; tq constr.
de '^y2 partie, et son pi. constr. >30 deviennent la prép. de (ex) :
"taa le devant, devient la prép. devant, en présence de; ^p le
dessus, et son plur. constr. >^j; deviennent sur, au dessus de ;
ni3'3D f* p'' les environs, devient aussi prép. autour de, etc.
Elles sont souvent précédées des préfixes ; >337 en présence de,
devant, avant; rj?oS «^w de. dans le but de; Qj;o d'avec, etc.,
et dans ce cas, elles convertissent les adv. en prép. ^^D depuis;
T ••
"Tlya durant, etc.
4^8. En se joignant aux suffixes, les prép. expriment les di-
vers rapports indiqués par les cas dans les langues qui en ont, et
elles prennent les formes suivantes :
1° »3 en tnoi; n3 m. en toi; rta f. en toi ; et ainsi de suite, "f3
fî3; pi. iJ3,a33,p3,D3, rna-
T <T V T 'v T T ' V T
2» De 3 , iQ^ I 1D3 comme, se forment : '3*103 comme moi,
: : T • :
n'iDS, inias, nIOS; pi- IJIQD, QDS, rarement 03103, nn3>
on3>DniD3-
3* fS à moi; n"} m. à toi; nS f» à toi; tS (poét. \r^S) à lui, nS
' : ' T <T T
à elle, et ainsi de suite; laS, DsS , 73 S, OH S (poét. inS) rn>
< T V T ' V T V T < T ' V T
4<* De fQ (d'où mp de la part de) se forment : ipn^ (poét.
»3pi ^30) ^emoï, Tiap à la pause ?|Qp , rjop rfe to«, !|3Qp(poét.
in;a et injip) «^^ /mï, nsap > p'- i^ap '^^ «««5, d3d> îst? ^ nnn
(poét.ort^p), JHD-
5» De 71X (dont l'origine et la signification sont également in-
certaines, mais qui, par l'usage, est devenu un signe de l'Accus.
et quelquefois du Nominat.), se forment : >nx "^oi, me; ^pK ,et
à la pause r^ntt m. et -|rit( f- toi; «in'K '"*' HIIK ^'^^' P^' ''3J^M,
tious ;Qjr\H ^^ \Dpt( f- ^<'"*'' Onri?< ^^ DpK *"■''' în^*?!^ *'^
' T
6° De cette même particule n^ , employée comme prép. signi-
fiaut avec, se forment : >rK '^''^^ ïwoî; nriK et n^K f. a^ec <o»,'
IJIK at^ec Zm; ,rtinx «''«^ «^'^' P'- 13nK> QjnN , DJIN-
T • <T • V : • T •
429. Les Prép. qui prennent la terminaison plur. des noms, se
joignent aussi aux suffixes de la même manière que les noms ;
aiusi, "^y jusqu'à ;^y sur , qui prennent la forme plur. >7J7, >Sy»
font, joints aux suffixes '\y'^y jusqu^à lui; r^y sur moi, etc.
TT "T
430. On peut mettre au nombre des Prép. la termin. f\ , rare-
T
ment ,"i et ,"f , qu'on ajoute quelquefois à la fin des mots, et qui
signifie dans, vers. Cette particule paragogique, nommée Hé
local, n'étant point affectée de l'accent tonique, n'introduit dans
le corps du mot auquel elle est attachée, aucun changement de
voyelle, si ce n'est qu'elle change en Scheva la dernière voyelle
des noms ségolès : nï"1t< {^'^ V'']H) à terre ; nn' 3 (de jT3) à la
maison {domum), et le Chirik de la termin. q» , nD'Oï? ^^^"^
le ciel.
* Ce Hé local se met, comme on le voit, pour la prép. 7{<
vers {ad). Comparez en Grec, A'5/7vaÇe, vers Athènes; en Alle-
mand, ostwœrts ; en Anglais, eastward.*
ARTICLE IIL
Des Conjonctions.
43 1. Parmi les Conj. nous remarquerons seulement les plus
ordinaires, qui sont : "jK ou, soit ; rtj»} seulement ; Qa et plus
poét. n^iç aussi, même; D{^ et nS si, plût à Dieu; ^^ et rQ ne,
pour ne pas que; mais surtout le préfixe F'av^ signifiant et, or,
etc., qui est ou purement copulatif, ou bien conversif, c.-à-d.
qu'outre sa propriété de conjonction, il a encore celle de con-
— 112 -7-
verUr le sens du Futur du Verbe auquel on l'attache, en celui du
Prétérit, en conservant le plus souvent la signif. de eï ou or.
45'2. Le Vav conversif prend régulièrement un Fathach, et
doune un Daguesch à la préformanle : 7Î5p'T ^^ *^ ^W'^* Si cette
préf. est {{ , le Daguesch disparaît et se compense par un Qaraets,
^•[;pX1 ^0^ tuai. A moins que V^ ne soit affecté d'un Chatef-
Fathach^ car dans ce cas le Vav prend un Fathach lui-même :
"121X1 ^O^ parlai. Dans ce cas sa forme se confond avec celle
du Vav copulatif {n. 437), et le contexte seul peut les faire distin-
guer. Le Daguesch disparait encore généralement dans les cas
où le Yod préform. se trouve affecté d'un Scheva : n^Tl ^tUs
parlèrent, etc.
* Quant à l'étymologie, le Kav conversif paraît emprunté du
Verbe nifl) synonyme de ,"f>n il a été. La voyelle qu'il prend,
TT T T
et le Daguesch qui l'accompagne, indiquent en effet qu'il n'est
qu'une abréviation d'un autre mol. De plus, dans la langue Arabe
on se sert du Verbe substantif t7 a été, placé devant le Futur,
pour lui donner le sens de l'Imparfait. *
435. Le Vav co/juZa/jyprend régulièrement unSchevaV l^yi
et esclave. Mais plusieurs circonstances lui fout éprouver divers
changements dans sa forme. Ainsi, 1° si la lettre qui le suit immé-
diatement a un Scheva simple, ou bien si elle est une des labiales
ri, D, 3, il prend un Schoureq : »3]^i et une gazelle ;^<)22'i ^t ses
enfants. Il faut pourtant excepter les cas où la lettre suivante
est ^ , et quelquefois n 5 n > car alors il se change en t , en faisant
disparaître, dans le premier cas, le Scheva de ces lettres : la'D'l *'
sa main droite ; Jn'l «' 7«'»^ *o*<^' Dr*N"T1 «^ ^ous avez été; Cil^'ni
et vous avez vécu ; ao si la lettre qui le suit immédiatement a un
Scheva composé, il prend une voyelle analogue à celle qui entre
dans la composition de ce Scheva (n. gS); 3° placé immédiate-
ment devant une syllabe affectée de l'accent tonique, il prend le
plus souvent un Qamets, fût-il même suivi d'une labiale : ^n31
— ii5 —
* On a déjà vu le rnouvmnent rétrograde que fait faire k l'ac-
cent tonique le P^av conversif; quant au F'av copidatif placé
devant le Prétérit, il le fait descendre sur les adformantcs sylla-
biques : nSlOpl , 'nS'dpi •
<T : -'T ; <• : " 't :
434. Plusieurs autres parties du discours s'emploient comme
Conj.j 1° le Pron. -iïJ>< que, «t:, qubd, soit seul, soit précédé
d'une prép., comme t^^j<3 de même que ; 2° les Adv. précédés
de Prép. : □itJa avant que ; 5° les Adv. et les Prép. suivis de
^;?^; et "13 : yà^ ^^J^puisque ; -»^k IIIN après que; -^p^ apy
de ce que; t'^'X'!^ jusqu'à ce que. Mais le plus souvent les mots
"Wa et >3 se retranchent, et la Prép. seule s'emploie comme
Conj. } ainsi l'on dit -f^ jusqu'à ce que; p'^yà cause que, pour
ARTICLE IV.
Des Interjections.
435. Parmi les Interj., les unes paraissent être primitives :
ns ah ! hélas ! nXil oh ! bon ! >x > >1N > 'IH «^'e ' malheur ! n^je
T TV- 7
VOUS prie ! je vous supplie ! les autres sont, dans leur forme, ou
de véritables Verbes: J-i2n , plur. ^jn {donne, donnez, Impér.
de 3n_i) or ça! courage! H 37, plur. IdS (derrS» H est allé), or
ça! courage {âge, agite)! ou de véritables Noms : Hï^K (de Iï/k)
ô bonheur! heureux {benè) ! nS>Sn {ad profanum, de S^Sfl avec
le Hé local) loin {absit) !
i5
ii4
TROISIÈME PARTIE
DE LA SYNTAXE.
436. Sans présenter ici la Syntaxe hébraïque dans tous les dé-
veloppements dont elle est susceptible, nous ferons connaître la
plupart de ses idiotismes, ceux surtout qui s'éloignent assez du
génie de nos langues occidentales pour rendre le texte de la
Bible difficile à comprendre, et empêcher parla même qu'on en
sente les beautés littéraires. Comme parmi ces idiotismes il en
est plusieurs qui ne portant pas seulement sur les mots en parti-
culier, s'étendent encore à une proposition entière et quelquefois
même à l'ensemble de toute la phrase, nous diviserons la Syn-
taxe en particulière et en générale.
SECTION PREMIÈRE.
De la. Syntaxe particulière.
437. La Syntaxe particulière est un recueil des règles de con-
struction auxquelles est soumise chacune des parties du dis-
GHAPITRE PREMIER.
DE LA SYNTAXE DE L'ARTICLE.
438. L'emploi de l'Art, en Hébreu est soumis à de& règles as-
sez constantes, de sorte qu'avant de prononcer qu'il y a excep-
tion dans tel ou tel cas, il faut bien examiner si la phrase n'est
point susceptible soil d'un sens autre que celui qu'on veut lui
— ii5 —
donner, soit d'une analyse différente de celle h. laquelle on pré-
tend la soumettre. Ainsi on emploie généralement l'Art., quand
il s'agit 1° d'un objet dont on a déjà parlé} 1° d'un objet dont le
nom n'a pas^été prononcé, mais qui est en quelque sorte présent
à l'esprit de celui à qui on parle ; 3° d'une classe entière d'ob-
jets; 4° enfin d'un objet qui est comme unique dans son espèce.
Ex. 1° lS?^n ^^ ^oi (dont on vient de parler) ; 2° nn^n ^^ fleuve;
I v<V- ' T T -
1f^,-| la montagne, qui, dans l'esprit des Hébreux, ne réveillaient
que l'idée de l'Euphrate et de la montagne de Juda ; o°|3~t<7
O'yC'nn *' ^'^^ ^^'"^ P«^ ainsi des méchants; 4''ï^Dï^rt is soleil.
• T : I T V V -
Le style poétique fournit quelques exceptions aux exemples i",
5«et 4^; et en général l'Art, se trouve plus rarement employé
dans la poésie que dans la prose.
45g. L'Art, ne se met point devant les noms propres de per-
sonnes et de pays : nï^Q Mo'ise ; U''"\'^'oV Egypte ; on le met ce-
pendant quelquefois devant certains noms qui d'abord ont été
employés comme appellatifs, et transportés ensuite à quelques
objets en particulier, pour en devenir les noms propres ; tels
sont plusieurs noms de fleuves, de montagnes et de lieux, comme
ÏTTTI ^^ Jourdain (propr. le courant) ; |lJ3^rt le Liban (propr.
la montagne blanche). Dans la poésie, on dit aussi sans Art.
440' Il se supprime devant un nom qui esta l'état constr. ou
suivi d'un suffixe, parce que ce nom est déjà assez déterminé
par ces accidents : nin* n*3 ^^ temple de l'Éternel ; vnx son
frère. Il y a peu d'exceptions, surtout au dernier exemple.
44 !• Use met ordinairement devant les Adj. et les Pron. dé-
monstr. et les Participes, quand les Subst. auxquels ils se rappor-
tent sont eux-mêmes déterminés, soit par l'Art., soit par l'état
constr., soit par un suffixe: S^îin nn3n le grand fleuve ; Qipon
nnce lieu-ci: HpTnrt ni» ion bras puissant; nonSon 'IC'JK
V- 'TT-:i- ':iT 7 7:- •• : -
D*^yDp O'KXTTl ^'^s bom?nes de guerre sortis d''Égypte. Si le
— ii6 —
Subst. a seul l'Art., c*est qu'il est sujet de la propds., tandis que
l'Adj. en est l'attribut. Ainsi, le sens de ShîIÎ OTH 5 est le jour
est grand, c'est-à-dire il est grand jour.
442. Quand de deux noms en rapport de construction le pre-
mier doit conserver son sens déterminé que l'état constr. lui fait
ordinairement perdre, l'Art, se met devant le second. Ainsi
non/O tt^^N «« homme de guerre; mais nonSoîl »ï?3K les
hommes de guerre. De là mK;^"^^ l'universalité des hommes,
T T T T
tous les hommes; mais mK~SD ^out homme; de même
'la'irTT'D toutes les choses ; mais n3T^3 toute espèce de
T T- T T T T
choses, quelque chose que ce soit.
* Il se place de même devant le second nom dans les noms
propres composés : 'J^QTl'rS ^^ Benjamite, etc. *
443. L'Art, s'emploie aussi pour exprimer le Vocatif: û»Dtt;n
ô deux !
444- I' s'emploie encore comme Pron. démonstr. : mTt ^^
jour-ci, aujourd'hui ; Q^Q;^ cette fois. Enfin il remplace sou-
vent le Pron. relatif, comme en Grec, b pour ôs; en Allemand,
der pour welcJier.
CHAPITRE SECOND.
DE LA SYNTAXE DES PRONOMS.
ARTICLE I.
De l'emploi du Pronom personn«l.
445. Les Pron. isolés représentent le Nomin., et les suffixes
les autres cas, c.-à-d. les cas obliques de ces mêmes Pron.
n. io5). Si cependant le Piîon. qui est au cas oblique doitj par
— 117 —
énergie, être répété deux fois, il est employé la seconde sous la
forme isolée : OJns 03*"n!l£l ^os cadavres, les vôtres ; 037 ili/H
QDN ^^ temps est-il à vous, vous? c.-à-d. est-il à vous, oui, à
vous ^ »3N 03 *JD13 bénis-moi, même moi : ♦JK >3 en moi, moi,
c.-a-d. en moi, oui, en moi. Dans le i*'' exemple, lé Pro.n. isolé
représente le Génitif, dans le i^, le Datif, dans le 5^ l'Accusatif,
et dans le 4« l'Ablatif.
446. Les Pron. person. s'emploient souvent pour le . Verbe
Subst. comme Kl,"!) pour il ^^'; DH ? nQHj pour ils sont. Ainsi,
non V1N3 WK ceux qui sont sur la terre. Ils ajoutent de la
force au sens de la phrase, quand il y a un autre Pron. exprimé.
Ainsi, XM 'DJNj Kin nJIK* signifient c'est moi, d'est toi, et
non simplement ye suis, tu es.
447* Le suffixe se met quelquefois par pléonasme, immédiate-
ment avant le nom : ^-^^ lï^SD Vdme de lui, du paresseux.
D'autres fois il se rapporte à un objet qui n'a pas encore été ex-
pressément nommé, mais que le ?contexte même fait facilement
deviner. Ainsi, quand le prophète Jérémie, Thren. 5, z, dit: Je
suis l'homme qui a éprouvé l'affliction par la verge "jrnSt? ^^
son indignation, on comprend que l'affixe ) ne peut se rap-
porter qu'à D'ieu, que le prophète n'a pourtant pas nommé.
De même, Prov. 7, 8, il y a des suffixes qui se rapportent
évidemment à la femme de mauvaise vie, qu'on ne nomme que
dans les versets suivants : etNah. i, 8, 12. -2, 2, 6, on trouve des
suff. qui se rapportent aussi évidemment à la ville de Ninive,
dont le nom paraît pour la première fois, a, g.
448. Quand de deux noms en construction (n. 385), le i" de-
vrait avoir un suffixe, c'est ordinairement le 2« qui prend ce
suffixe : "IQD3 ♦S^'^S ^** dieux de son argent ; pour ses dieux
d'argent.
449- Les suffixes des Noms qui répondent à nos Pron. passes-
— ii8 —
sifs expriment un sens passif aussi bien qu'un sens actif. IDK'^^
sa crainte, c.-à-d. la crainte qu'il inspire^ ou la crainte qu'il
éprouve. Le contexte seul peut les faire distinguer.
450. Les Datifs à moi, à toi, à soi, à nous, etc., paraissent
quelquefois ajoutés par pléonasme, surtout après l'Irapér. et le
Fut.: n nSIC^Xy^*»'^» reviendrai; TtS'TîS va-t'en. Ce pléo-
nasme se trouve plus rarement avec les Adjectifs: ,'^'7 HkSq
pleine {pour elle).
ARTICLE II.
De l'emploi dd Pronom relatif.
45 1. Le Pron. relatif "nt7x sert en Hébreu à exprimer la re-
lation qui est entre une proposition conjonctive, et le nom qui
est qualifié par cette propos., sans toutefois remplir, comme dans
plusieurs langues, la fonction de sujet ou de complément dans la
propos, conjonctive elle-même. Ainsi, quand on dit en Français :
l'impie dont le jour est venu; la paille légère que le vent em-
porte; l' Éternel à qui est la mer ; la terre dans laquelle ils ont
habité; les mots dotit, que, qui, laquelle, outre l'idée conjonc-
tive qu'ils expriment, indiquent encore : savoir, dont, le complé-
ment du Subst. jour ; que, celui du Yerbe emporte ; qui, celui de
la préposition à; enfin laquelle, celui delà ■çvé^osïûon dans.
Quand donc en Hébreu Ti^x doit^ dans la proposition con-
jonctive, exprimer le complément d'un nom, d'un verbe ou d'une
préposition, on emploie un pronom personnel que l'on donne
pour complément au nom, au verbe ou a la préposition. Ainsi
l'on dira pour le i^' exemple : tqI» j^2 TwK yC-'l l'impie qui est
venu le jour de lui ; -pour le 2», m*) lii;!!} Hï^K |'10»1 ^« paille
légère que le vent emporte elle; pour le 3*. D%T lS lï/K mîT
l'Éternel que la mer est à lui; et pour le 4*, rT3~13U* 1 w N VlNil
T : 1 T V -: 1 V T T
la terre qu'Us ont habité dans elle.
45a. Il donne aussi aux adverbes une signification relative :
— ng —
ainsi, Qtf ^«^ '"aïs Q^ "VÇijA où; otOp ^<? 'à, mais q;j^Q ^■0^
d'où, etc.
453. Cependant le pron. qui sert à compléter la prop. con-
jonctive peut aussi se supprimer, surtout lorsqu'il doit être mis k
l'ace, ou au cas d'une prép. déjà exprimée dans la prop. princi-
pale : DpS >ririJ nÙN Tpn ^^ vUlequeje vous ai donnée; OIPOS
n{<^33 "lï/N dans le lieu où tu as été créée, etc.
454- Le pron. '^'pif, soit exprimé, soit sous-entendu, se rap-
portant à un pronom antécédent de l'^e ou 2" personne, autorise
souvent à mettre le verbe qui le suit à la 3* : ^p» ^jj-| voici moi
(qui) a fondé.
455. Il faut souvent suppléer le pron. celui, celle, ce, etqbel-
quefois même les mots lieu, temps, àe\arï\. ^û«^< , comme en Latin,
is, ea, devant qui, quœ, etc., surtout quand il y a devant tî^k
une prép.: iri»3 Si? lU^ttS « (celui) qui était intendant de sa mai'
son;'\'p^ Sk ^^rs (le lieu) où; -^^iiB depuis que, iponr depuis
le temps que; ellipse qui se trouve aussi en Français.
456. Le prOD. njÇ7K est souvent sous-entendu lui-même ;
lyi* N'H ni3»nja dans des setitiers (que) ils ne connaissaient
pas, etc.
457. Quand des deux pron. démonstr. et relat. sous-entendus,
le !«' devrait être au génit., le Subst. précédent se met à l'état
constr. rnpF\ 1*3 P"'* ^^ main de (celui que) tu enverras.
ARTICLE III.
De l'emploi du Pronom démonstratif.
458. Le Pron. démonstr. répété répond à celui-ci, celui-là^
l'un l'autre: nr^H HT. l'un à l'autre; QiQ^D^ H^NI 33-13 H*?»
ceux-ci dans les chars, ceux-là sur les coursiers; n3"Tn HIDI iT3
120
tu parles selon ceci et selon ce/a, c.-a-d., tu parles de diffé-
rentes inanières.
459. Il s'emploie aussi pour le relatif ^r^^ , surtout dans le
style poétique : »^")ï> 1T Dî? «» peuple que j'ai formé; J1iy~nn
13 n3^ï? HT ^'^ montagne de Sien sur laquelle tu habites.
* Lors même qu'il paraît pléonastique, il sert à donner de l'éner-
gie au sens de la phrase : nT~nQ 7"''^ donc ? D>D>J3 HT voilà
déjà deux fois*
ARTICLE IV.
De l'emploi du Pronom interrogatif.
460. Le Pron. >a, qui ne se dit régulièrement que des per-
sonnes, s'emploie quelqueCois devant des noms, qui quoique
exprimant des choses, indiquent aussi des personnes par méto-
nymie : n-non~S3 TtS '.O 7"^^ ^^^ ce camp? c.-à-d. les hommes
qui le composent ; Q^'^y >Q^»e5/âS'îc/sem?c.-à-d.les habitants de
Sichem. De même nO ^ qui ne se dit régulièrement que des choses,
T
se trouve devant des noms de personnes; mais dans ce cas, il ne se
rapporte pas au nom de personne exprimé, mais bien à l'idée de
genre ou d'espèce qui est sous-entendue; ainsi, nvNTID i^^
signifie pas qui sont-ils ? mais que sont-ils P quelle espèce de gens
est-ce? de même 'k^lJXTîD qu'est-ce que l'homme? et non
quel est l'homme?
461. Ce Pron. peut aussi être le complément d'un nom :
»Q r,J2^3 ^^ souffle de qui? pjQ riODn '^ sagesse de quoi?
* Il se met aussi sans interrogation, Deut. 21, i, Jud. 7,
1 1, ete., et quelquefois dans le sens de quiconque, tout ce que,
Prov. 9, 4- Eeth. 9, 12.*
— 121 —
46a. Il est d'autres Pron. pour lesquels la langue Hébraïque
n'a point de mots propres; voici comnieut ils s'expriment : i^Le
Pron. réfléchi me, te, se, lui-même, s'exprime ou par les Formes
des Verbes Niphal et Hithpahel {p.. 176, '210, ou par une péri-
phrase etaumoyend'uuSubst.: I3ip3 dans son intérieur, c.-à-d.
en lui-même; Vj^Qj yix k) j^ "^ connais pas mon dme, c.-à-d.
je ne me connais pas moi-même; ou -p-àT le Pron. de la 3' pers. :
inK rij?*! et il prit avec lui, pour avec soi; QrfS D"'S^pp mau-
dissant eux, c.-k-d. se Tnaudissant eux-mêmes ; 1° chaque, cha-
cun, s'exprime par ^ij^ homme, ou par la répétition î^«»j{ ^r^ ,
Ï>*K1 TÛ^Hi ou en répétant le mot même, comme ip33 1033
chaque matin; 3* ^«e/^M'^w s'exprime aussi quelquefois par ^'i^
ou OIK ; 4" fnême, le même, est plus souvent exprimée par ji{!j,-{ ,
{<i,-j P''^cédé de l'Article : Kin^ (CNH ^^ même homme; quel-
quefois au moyen de Qyy os, corps, et métaph. être, substance^
force; ,i^,-i D"|in Q'^]} ce même jour ; "j]^J^ ayj;3 dans sa prospé-
rité même, au fort de sa prospérité ; 5° l'un l'autre, s'expriment
par ,-|T (n. 4^8), ou -friN répété ; par ïJ»k suivi de ns frère, ou
de yi compagnon; au fém. l'une l'autre, par nïJK suivi de
nlriN ^^ d^ mj^T compagne, qui s'emploie lors même qu'il ne
s'agit que de choses inanimées ; 6° quelques est le plus souvent
exprimé par le plur. du nom : o>3'^ quelques années; quelque-
fois par ^» il y a. Dans ce dernier cas, le mot *^y se trouvant ré-
pété, on doit le traduire par quelques-ims, d'autres.
16
CHAPITRE TROISIEME.
DE LA SYNTAXE DU VERBE.
ARTICLE I.
De l'emploi des Temps , des Modes et des Pemonnes.
463. Pour indiquer les différentes circonstances du temps, les
Hébreux n'ont que deux formes: le Prétérit et le Futur (n. i44)'
Chacune de ces deux formes prend souvent plusieurs significa-
tions, et dans certaines occasions elles s'emploient indifférem-
raentj et se placent l'une pour l'autre, ce qui les rend de véritables
Aoristes. Cependant on remarque que l'idée du passé et celles
qui lui sont analogues ou en dépendent dominent dans le Prété-
rit j qu'au contraire, l'idée de l'avenir et celles de Conjonctif et
d'Optatif, qui en dépendent, dominent dans le Futur.
S I. De l'emploi du Prétérit.
464. Le Prétérit, dans sa signification propre et primitive,
exprime l'idée d'uu temps passé. De là on l'a employé tout na-
turellement 1° pour indiquer le passé absolu; ce qui a lieu
lorsqu'à la proposition dans laquelle il se trouve, ne se rattache
aucune des circonstances dont nous allons parler : Et l'Éternel
Dieu dit : nS H^jin 'Q 7«» ^'^ indiqué? Gen. 3, 11 ; et l'homme
dit : la femme naynnnJ ')]:}ii que vous avez placée auprès de
' • T ■ T -T V -:
moi •^"nana ^'a donné, Gen. 3, 12 ; 2° pour exprimer le
T MT
Plus-que-Parfait ; ce qui arrive toutes les fois qu'on raconte un évé-
nement antérieur à un autre déjà accompli : Et il y plaça l'homme
"»3f^ ntt^K 7«'*' avait formé, Gen. 2, 8. Or, il y a toujours dans la
— ii5 —
la phrase un indice quelconque de l'antériorité du fait qu'on
raconte.
465. Il s'emploie aussi pour le prétérit défini ou l'imparfait,
lorsqu'un historien sacré veut insérer dans l'événement qu'il ra-
conte quelque réflexion, quelque circonstance particulière qui
n'en fait pas nécessairement partie; car dans le récit principal
c'est toujours le futur conversif qui est employé. Ainsi, Moïse, au
milieu du récit de la postérité de Noé, voulant consacrer une ré-
flexion a l'éloge de ce patriarche, se sert du prétérit : Noé fut
(rtM) «" homme juste il marcha toujours (n3~"lSnnn) ^^^<^
V Éternel, Gen. 6, 9. Faisant ailleurs comme en passant une re-
marque sur la beauté de Rachel, il emploie de même le Prétérit :
Mais Rachel ^^flt<i(nn»n) aussi remarquable par sa taille que
T :iT
par son extrême beauté^ Gen. 29, 17.
466. Il s'emploie encore pour le présent: 1" dans certains
Verbes qui indiquent une propriété, une manière d'être : Q3n
il est sage; >JiyT je sais ; n" dans les propositions générales dont
• : -T
la vérité ne dépend d'aucune circonstance de temps : Heureux
celui qui-r\S7\ xS n'entre pas, Ps. i, i. Dans ce cas le Prêt, et le
Fut. s'emploient indifféremment ; 3° quand le Verbe indique
une action qui a eu déjà lieu, mais qui continue ; ce qui se connaît
facilement par la signification même du Verbe : Pourquoi
^7 n^n es-tu irrité, et pourquoi ton visage iSpJ est-il abattu ?
467. H s'emploie pour le Futur : i» dans les prédictions et les
promesses prophétiques où les choses prédites et promises sont
envisagées par l'écrivain sacré comme déjà accomplies, ou bien se
passant sous ses yeux, comme dans Jes. 9, 1 1 '.Le peuple qui
marchait dans les ténèbres ^S1 « f" (pour verra) une grande
T
himière; un jour brillant H 33 « '"* (pour luira) sur ceux qui ha-
bitaient la région des ombres de la mort; 1° quand il se trouve
dans une propos, dépendante d'une première qui exprime une
— 12^ —
supposition, une condition: Si vous ne nous écoutez pas.-. îJjnpSl
1Jn3~rK nous prendrons notre fille, Gen. 34, 17. L'Inipér.,
une interrogation, et le Futur ayant un sens impératif, dans la
i""^ propos., donnent également au Prêt, de la 2^ le sens du Fut.,
parce que cet Impér. et cette interrogation sont équivalents à
une supposition ou hune condition : Viens avec nous nS 123î3ni
et nous te ferons du bicji. Irai-je ^T\iH'^^^ ^^ appellerai-je ?
t't:
Pendant six ««5 ^jj-j^ "l'OTn ^" tailleras ta vigne, nriNl^n naOK"»
.:" ;■ tt:t:-t:
et tu recueilleras ses fridts. Cependant, si la i'« prop. contient
un Impér., ou bien un Fut. qui en a le sens, le Prêt, de la 2* doitle
plus souvent se rendre parle sens impér. :FMWn^ï;'1ff/iaiî7e,etc.
* Il faut remarquer i" que la première propos, peut exercer
cette influence sur les Prêt, non-seulement de la seconde, mais
encore de toutes celles qui la suivent, et qui sont sous la même
dépendance, lors même qu'il y aurait entre elles une ou plusieurs
phrases incidentes. On en trouve quelques exemples dans le
4*chap. du Lévitique: 2' que les Verbes des propos, qui ne sont
que la continuation delà première, sans cependant en dépendre,
étant souvent au Prêter, immédiatement précédé de T, aussi bien
que ceux des propos, subordonnées, le sens de la phrase entière,
qui s'étend quelquefois à plusieurs versets, peut seul faire distin-
guer le membre de la phrase oîi commencent les propos, subor-
données. Ex. : Lev. 4, 22-26.*
468. Enfin il s'emploie pour les temps relatifs et 1° pour
l'imparf. du condition. : si l'on me rasait la tête, >n3 'ÎS3J0 "1DT
ma force m'abandonnerait • 2" pour le plus-que-parfait du con-
dition. : Q't£?K T3'Sy nSSm ^' '^ aurais attiré un châtiment sur
nous; 5° peiur le Parf. du subj. : ji/iU^S Ivp'DK '^IJ jusqu'à ce
qu*ils aient fini de boire ; 4" pour le plus-que-parf. du subjonct. :
^3^S nhj miO H n'avait pas encore achevé déparier; 5" pour
le fut. passé de l'indic. : "i^ypn'^D JIX I'tS DK "ÎJ7 jusqu'à ce
qu'ils auront achevé toute la moisson .
— 110 —
♦ Quant à la inanière de connaître s'il s'agit de ftemps relatifs,
on peut dire que la nature même des particules le fait soupçon-
ner, mais que l'ensemble du discours ne laisse aucun doute, *
S II. De remploi du Futur.
469. Le Fut. a aussi un grand nombre de significations, dont
quelques-unes seulement, et encore dans certaines circonstances,
sont déterminées par la forme particulière qu'il affecte de
prendre. Ainsi il s'emploie pour indiquer l'avenir d'une inanière
absolue, quand aucune des circonstances suivantes ne [le déter-
mine à une autre signification : ïtyiT n'H' 13 ^ postérité sera
étrangère ; ÈtilD nDXI <?' 'oi, tu entreras, etc.
T T - :
470. Il s'emploie pour indiquer le temps présent, 1° dans cer-
tains Verbes qui expriment une propriété, une manière d'être
plutôt qu'une action : JIJ j^^ nous ne savons pas ; '73V t^7 il ne
peut pas ; "2° quand il est précédé d'une interrogation et que
l'action indiquée par le Yerbe n'est pas censée être consommée :
lt3p2rrr\D Ç"^ cherches-tu? n'3 T\'^VT\ T\tih pourquoi agis-tu
ainsi? 3" dans les propos, générales dont la vérité est indépen-
dante de toute circonstance de temps : un fils sage as HDiy^ /<**'
la joie de son père.
471. Il s'emploie principalement pour le présent dusubjonct.
quand le Verbe est précédé des particules ".^tî , 13, )^«e;iVD/»
7JJ> afin que, pour que; Sk , '"33 «« P^s, que ne ; JÔ que ne, de
peur que ne. Dans ce cas, si la forme du Verbe le permet, on se
sert des Fut. apocopes ou paragogiques : pnOD ~Î3 ^^ peur que
vous ne mouriez ; vnnîJJoS <^fif* Ç^^ vous viviez, etc.
472. Il s'emploie pour l'optalif, et alors le Fut., s'il en est sus-
ceptible, prend ordinairement la forme apoc. ou paragog.
î]n31~nN mn* Dp» veuille l'Éternel confirmer tes paroles;
^Î^VllD ntJJ^n^ qt^'H hâte son œuvre. Sinon, la particale jij reiu-
— laô —
place le plus souvent celte forme : SkI^*"» fcî3~1DX'i qu'Israël
•• T : • T -
dise, etc.
473. Il s'emploie pour l'impér. en prenant le plus souvent,
s'il en est susceptible, la forme apocopée : nDlND lS t?yn~SN1
et ne lui fais rien.
* Le Futur ayant le sens de l'impératif négatif, est toujours
précédé de 'jjj ou j^S ; mais celte dernière semble ajouter plus
de force à la défense. De plus, c'est le Futur qui sert pour la 3"
personne de l'impér., parce que l'Hébreu n'a aucune forme par-
ticulière propre à l'exprimer ; il sert encore à exprimer les im-
per, passifs, pour la même raison. *
474* Il s'emploie même pour le passé, soit Imparfait, soit Pré-
térit défini, quand il est précédé de ïj< alors ; de W\0 p'^ ^""
T
core, de "^eonversif; enfin dans les narrations après des Prêt, ou
des Fut. qui en ont le sens : nJ3' TN cilors il construisit; Q'IU
n33) il n'était pas encore éteint; TOf^il et il dit. L'ensemble du
discours détermine ordinairement quel est de ces deux temps
celui qui convient à telle ou telle phrase en particulier.
* Avec le t conv., il a le sens de l'avenir, Jes. 9, 5, 10, 1 1, i3,
i5. Mais dans ce cas, c'est en vertu d'une licence autorisée parla
nature du style prophétique, qui regarde comme déjà accomplis
des événements futurs. *
475. Il s'emploie pour les temps relatifs^ et J" pour l'imparf.
du condition, tant dans l'antécédent que dans le conséquent des
phrases condition. î«d»f< Î^S"'* "îtSn'^S C3 ^^r^ même que j'i-
rais, je ne craindrais pas. Et lors même que la particule
conditionnelle est omise, comme dans p3"l» mSDN ^^* compte-
rais-je?...,. ils seraient nombreux, pour □nppx UH si je les
comptais, Ps. i3g, 18 etc. — 2° Pour le plus-que-parf. du condi-
tion. nn^^K je t^aurais\accompagné. — 3° Pour le plus-que-parf.
du Subj. ISOS' "lïï^N "^^ jusqu'à qu'ils aient été rassemblés. —
— 127 —
4* Pour le lut. passé de l'indic. ï^KH S3t<n tïJÈt lorsque le feu
aura consumé. Dans ces divers cas, le Prêt, est plus fréquemment
employé (n. 468).
476. Enfiu il s'emploie dans les cas où le Verbe renferme im-
plicitement les idées de pouvoir, oser, devoir, avoir coutume;
n^Q* N'S l'^a qui ne peut être nombre ; TQJ^» »Q qui peut ou ose
dire ^ H*? rnx HQ Ç"^ dois -je te donner ? 137 ♦Il ont-ils coutume
d'aller ? C'est ainsi que nous disons en Français : qui dira? que
te donnerai-je ? iront-ils ?
S III. De l'emploi de l'Infinitif.
477. Dans presque j toutes les langues, l'Infinitif peut être
considéré, ou comme partie du Verbe, lorsque le Verbe se trouve
dépouillé de toute relation avec un stijet quelconque, ou comme
un Subst. verbal. Ainsi, nous disons en Français : il désire sa-
voir, il travaille pour savoir, et son savoir n'est rien. En Hé-
breu, nous trouvons également l'Infin. employé sous ces deux
points de vue, mais il l'est beaucoup plus souvent sous le der-
nier. De plus, il peut être considéré comme absolu ou comme
construit {n. iSg).
1° De l'Infinitif absolu.
478. L'Infin. absolu doit être regardé comme une expression
adverbiale, modifiant le sens du Verbe qui la suit. Or, «Ile modi-
fie le Verbe : i°En donnant de Pintensjté à l'idée qu'il exprime ;
133 T^yri l^r\ ^» assurant il nons a assuré, c.-à-d. il a assuré
sous le sceau du serment; nriN *rnOJi?ni j^ vais la détruire
TÛÇ^N l^Çtfn ^"5 '3 006? néanmoins je ne {la) détruirai pas en-
tièrement^ Atoos, 9, 8, — 20 En ajoutant au Verbe l'idée de cer-
titude, d'affirmation; JiHOn niD tu mourras infailliblement. -—
3° Ea exprimant la continuation de l'action indiquée par le Verbe,
ce qui arrive surtout quand il y a deux infin. absolus de suite :
— riS —
Ettousceux qui étaient avec lui ,"1331 ""l tV iHj? continuaient
T T T
à monter, et ils pleuraient, iSaiw. i5, 3g. Quelquefois, au lieu
du second infin., on trouve le pailicipe. Le Verbe rhu ^l ^^^
allé, sert beaucoup à cet usage, mais alors il indique souvent un
accroissement continu; comme Gen. 8, 3. iQ, i5. a Sam. 5, lo,
et remplace l'Infiu. par un Part. Ex. 'Q, g. i Sam. 2, iQ. i Sam.
3, I etc.
* Il est encore quelques autres fciuances de sens que cette tour-
nure peut servir à exprimer, et qu'on saisit facilement dans les
passages où elle se rencontre; j;"î3 J?n'rT pourrions -nous donc
savoir? rjl^pjn rjlSon prétends-tu régner? j^y» JS<3^' TJK H ve-
nait seulement de sortir, *
479. L'Infinitif absolu remplace assez souvent le Verbe qui
devrait être à un temps défini. Cette construction dérive de la
précédente, et il est facile de l'expliquer, en supposant l'ellipse
du Verbe fini. On est d'autant plus autorisé à faire cette suppo-
sition, qu'on trouve des passages analogues avec le Verbe fini
exprimé. Ainsi, if^j souviens-toi^ Ex. ao, 8, se lit avec le Verbe
T
fini : ^'^^în *113T Deut. 7, 18. 3""in ^"* oserait contester, Job,
4o, 2, se trouve avec le Prêt. 31 ^'^n Jud. 11, aS. Compar.
encore Deut. 5, 12, et 6, 17. Quant au mode, au temps et à la
personne qu'il faut suppléer, ils sont assez déterminés par l'en-
semble même du discours. Ainsi, Deut. i, i6, dans ^\'Q'^ écou-
T
tez, le sens de l'Impér. est assez déterminé parla phrase qui pré-
cède immédiatement : j^ai alors intimé mes ordres à vos juges
en leur disant ; de même, 3*1^*1 Kl2f '^ mtn'n *' ^^^ animaux cou-
T » - - :
raient etrevenaient, Eze. i, i4, se trouvant au milieu d'un récit
dans lequel les Verbes principaux ont le Sens de l'Imparf., ne
saurait être rendu par un autre temps. De plus, le mot DT/ini
qui précède ces Infin. ne permet pas de douter qu'il est lui-même
leur sujet. Comparez en Français : et eux d'aller et de venir, et
autres phrases de ce genre.
— 129 —
* 11 faut remarquer i* que le Verbe fini se trouve quelquefois
joint à uu Infîn. qui n'appartient pas à la môme Forme que lui.
Ainsi, dans nfn33 j^S mSm et n'a nullement été rachetée Lev.
T t: • •• : T :
ig, 20, le Prêt. Niphal est joint à l'Infin. Hophal; dans hiu tt-ju
il a été certainement dévoré, Gen. Sy, 55, l'Infin. Kal est lié au
Prêt. Puhal. Dans ce dernier exemple, l'Infin. est déterminé à
une signification passive par la Forme passive Puhal qui le suit.
Ainsi, le mot- a-mot est : en étant dévoré, il a été dévoré; mais
il arrive quelquefois que Je Verbe qui suit est sous-entendu;
dans ce cas, le sens passif de l'Infinitif est suffisamment indiqué
par l'ensemble de la proposition. Ainsi, on lit Proverbes, 12, 7 :
03'NI \2'*V^') "illSn dont le sens est évidemment les impies se-'
ront renversés, et ils ne seront plus ; par conséquent, l'Iufiuitif
ll3n représente le Futur Niphal i^an' 5 2° que la Forme constr.
de l'Infin. ne s'emploie que très-rarement dans ce genre de locu-
tion : ,r^*7 yp)!)r\~b'^ tirez à dessein pour elle. Ruth, 2, 16 } voyez
encore Num. 25, a5. Jes. 60, i4 ; 5° que l'Infin. dans les propos,
affirmatives, précède ordinairement le Verbe fini, et que quel-
quefois il le suit; mais que dans les propos, négatives, il précède
toujours et que la négation se place entre les deux Formes du
Verbe ou avant. *
S II. Des cas de V Infinitif et de l'Infinitif précédé de
Prépositions.
480. Nous avons déjà fait remarquer (n, lôg) que l'Infin. en
tant que Substantif subissait les mêmes accidents que les autres
Substantifs; que, précédé dePrépos., il devenait Gérondif. Mais
comme en Hébreu, les Noms n'ont point de déclinaison pro-
prement dite (n. 584), "^s divers rapports dont les Infiu. sont
susceptibles, c.-a-d., les cas, sont indiqués par des Prépos., pai'
l'état constr., ou bien par la structure même de la phrase; eti
17
— i3o —
sorte qu'il est toujours facile de reconnaître quelestlecasauquehe
trouve rinfia. dans chaque proposition. Ainsi, l'Infîn. est i° au
nomin. dans : n^S DT^rt nvrt 310 {< S mot à-mot, le être seul
- : T T 7 v:
de l'homtne n'esipas boji. Compar. en Latin : turpe est mentiri ;
2°Augén. dans "TtjjD T\V '^ temps de gémir {tempus plagendi);
S-'Aracc. dans kUT nxï ^IK ^h j^ «e connais pas le sortir et
l'entrer; 4°Al'abl. précédé des Prép. 3 ou ^p . Voyez pour les
exemples, len. suivant.
481. L'Infin. précédé de Prép, doit se rendre en Français par
le Yerbe fini et par une conjonction. Quant au temps du Verbe
fini, il ne peut être déterminé que par l'ensemble du discours,
en ayant égard aux règles établies dans l'Art. I. Ainsi, 1° avec
3 5 CNIZHD ('^««•î i^ ^^""^ ^''^^ d'eux) lorsqu'ils furent crées ;
1yDw*2 p(irce qu'il a entendu; a" Avec 3, >Vlp 'JOnnS P^rce
j'ai élevé ma voix ; nSon Î?'Û^D lorsque le roi eut entendu;
3*AvecS,1p'3 nljsS comme le matin approchait; Q^^S a/î»
qu'il puisse fuir ; '\^°^'^ jusqu'à ce qu'il sache. Il faut remar-
quer que le ^ devant un Infinitif qui sert de complément à un
Verbe actif, doit se rendre par à ou de, particularité qui se trouve
aussi en Français : ainsi, mt/'>'^ Hln* t\'\'£ "^'àVt. que l'Éternel a
ordonné défaire ; y\T\^ U?p3'1 ^^ '^ cherchait à le tuer ; 4° Avec
TQ) SnnO depuis qu'il a commencé. Mais cette dernière parti-
cule dans de semblables locutions, doit se rendre par afin que
ne, de sorte que ne, et pour ne pas, avec l'Infin. Je me tiendrai
sur mes gardes, KlLDriQ ^^« que je ne pêche plus, pour ne pas
pêcher. Et ses yeux étalent affaiblis, nxiD ^" sorte qu'il ne
voyait pas. Quelquefois le Verbe riVH être, doit être suppléé
après cette prép., et il l'écarta Tn>330 e/j sorte qu'elle ne fut
plus maîtresse; 5" Avec les prépos. séparables, TtlVù* "^'^ jusqu'à
ce que tu reviennes; ^nOî< ^'J parce que tu dis; "^HVTI nPin '"^
lieu que tu étais.
— i3i —
* Il faut remarquer i» Que le Verbe ;TiT1y suivi d'un Infinitif,
équivaut souvent k un Futur, et alors pour bien le rendre, il faut
ge conformer aux règles établies dans les premiers numéros de
ce paragraphe. Ainsi, J4"i3^ '^DVP, >n*1 ^^ i<^ soleil allait se cou'
cher, raot-à-mot , dlaii poîir se coucher, vers le coucher. C'est
surtout dans celte locution que l'on sous-entend fréquemment le
Verbe ,"j)n ; — 2° Qu'avec cette constr. le Verbe qui est à l'In-
fin. actif doit être rendu par le passif: "i^Qi ^i^ï/'H 'iTT ^' '**
porte allait être fermé, mot-à-raot, élail à fermer. Compar. en
Français : il est à vendre, elle est à louer, etc. : — 3* Que les
écrivains sacrés passent continuellement d'un Infin. placé de
quelqu'une des manières que nous venons d'exposer, à un Verbe
fini , devant lequel il faut alors suppléer la conjonction qui se
trouve devant l'Infin. précédent: VQni TSsVQ'K 1ST1 Sj?
T -: - •■ • : : T
parce qu'il a poursuivi, et parce qu'il a perdu toute commisé-
ration.
§ III. De la Construction de l'Infin. avec le Sujet et l'Objet.
482. L'Infin. étant tout à la fois et partie du Verbe, c.-k-d.
nom d'action, et simple Subst., peut avoir un double complé-
ment, l'un comme nom d'action, et qui représente le cas régi par
le Verbe, l'autre comme Subst. et qui représente le Génitif. Sou-
vent il n'a que le 1^' de ces compléments ; d'autre fois il n'a que
le 2*; quelquefois enfin il les réunit tous les deux.
483. Le complément de l'Infin. en tant que nom d'action, est
l'objet même qui reçoit l'action exprimée par le Verlie, et le
complément de l'Infin. pris comme Subst. en est le sujet. Ainsi,
dans 103 a'in '''^''' «« bœuf, le mot -)p3 est l'objet de l'Infin.
;;t,-{î taudis que dans Vi^VÎ\ J<"f23 '^^ coucher du soleil^ le mot
^ntt\ est le sujet de Kl3 •
484. Si le sujet ou l'objet est un Pronom, le sujet s'exprime
— 1 J2
par le suffixe des NomSjCOmraereprésentanl le Génitif, el l'objet
par le suffixe des Verbes, comme représentant l'Accusatif: npQ lu
visiter de moi, ma visite; >:12N^ pour me perdre. L'objet peut
pourtant représenter le Gén., c'est lorsque l'Intin. actif doit être
pris dans le sens passif : {]Ç^Î";]1ï3 comme l'épreuve de V argent ^
c-à-d. comme l'argent est éprouvé. De même le sujet peut aussi
représenter l'Accusatif quand le Verbe est au passif: f^x nSina
" T • ;
pny» dans le être enfanté d' I s aac, à la naissance d'Isaac.
485. Lorsque le sujet et l'objet sont tous deux joints à l'Inlin.,
le sujet est toujours au Gén. et l'objet au cas que régit le Verbe :
Dp>n"n3p~nK ♦nnap^/'oMire vo5 tombeaux, elc. :|>Sk DNlp3
ors qu'ils crieront vers toi. Si le Verbe régit un double Accus,
le sujet et l'objet se mettent tous deux à l'Ace, Gen. 4'» Sg*
* Quant à la place qn'occupent dans la phrase le sujet et
l'objet , voj. plus bas la Syntaxe générale. *
§ IV. De l'emploi de l'Impératif.
486. L'Imp. n'ayant point de 5» pers. (n. 147) , on se sert
pour l'exprimer de celle du Fut. qui le supplée aussi dans les
Formes passives même à la 2*, puisque ce mode n'est point usité
au passif (n. i4o).
487. Quand deux Irapér. sont joints ensemble, le premier in-
dique ordinairement une condition, et le second le résultat delà
condition. Dans ce cas, !e 1" doit se traduire par le même mode,
et le 2* parle Fut. !|>rn IVry riKT faites cela^ et vous vivrez. Si
le i*f Imp, exprimait une concession, le t qui les unit devrait se
traduire par mais, cependant, néanmoins; comme loue Dieu, ce-
pendant tu mourras Job 2, g. Ceignez-vous, néanmoins vous
serez consternés 3 es. 8, 9. Le sens des deux Verbes, quand on
les rapproche, indique assez ordinairement la concession ren-
fermée dans le i*"' îjnpér.
— KO —
* Quand l'Imp. exprime une prière, ou un désir plutôt qu'un
coinmandeinent, il est ordinairement suivi de ^43 de grâce;
T
N3"N3 ^-^**^i ^^ grâce; aynQa parle, je te prie, *
T T • : •
§ V. De l'emploi du Participe.
488. Le Partie, aussi bien que l'Infin. peut être considéré
comme Adjectif verbal, ou comme simple Substantif; comme
Adjectif verbal, il exige que son complément se mette au même
cas que demande le Verbe; comme Substantif il gouverne le
Génitif. Ce genre de construction est applicable aux deux Part,
actif et passif.
1° Le Part, actif, comme Adj. verbal, gouverne les mêmes
cas que le Verbe dont il fait partie : ni.T 13TnN ST craignant
i ^ ..... ..^
la parole de l'Éternel; r\'02 Q'^nH ^^"^" 7"» dominent sur le
T T • T
peuple ; inyT SlJ 0113 >>^ repentant de son crime ; comme Subst.
T T * T ■
il demande le Génitif D^riSNt N"T l'adorateur de Dieu; :^n\3*DW*
les habitants de ta maison. Si le complément du Part, est uu
Pronom, on se sert également du suffixe des Verbes et de celui
des Noms : ij^y celui qui m'a fait , qui m'a créé, et ♦yy mon
créateur. Il ne se construit ordinairement avec le Gén. que lors-
qu'il appartient à un Verbe qui demande son complément à
l'Ace, sans l'intermédiaire d'aucune Particule. Ainsi , l'on dit
113 mV c^"^ 9«» descendent dans le tombeau , parce que -fi^
régit l'Ace, sans Prép. ; de même ny^^ »}j^3 ceux qui entrent par
la porte. Il y a quelques exceptions, comme »Qp ceux qui s'e-
lèvent contre moi ; VDp ceux qui. s' élèvent contre lui; qui sont
pour ^Sy >Dp , I^Sjr, 'Qp • Quelquefois enfin , quand le Verbe
régit son complément avec une Prép., le Part, se met à l'état
constr. et prend en même temps la Prép. du Verbe ; ce qui se
conçoit facilement, quand on considère la double fonction que
- i3i -
remplit le Pari. pîp;?3 ^"I3jj cewa: qui passent par la vallée .
^"Tn~7j; Ovh ceux qui marchent dans le chemin. Voy. encore
Jos. 8, i3. II , 1. i5;, 6. Jud. 2, g. 8 , n. 21 , 19. Jes. g , i.
28, g. Ps. 2, 12 etc. Cette double construction est aussi employée
pour les noms ordinaires (n. 612).
2" Le Part, passif se construit de même , ou avec le cas de
son Verbe, ou avec le Gén. Q^'^J ^'13^ revêtu d'habits de lin ^
T
Ona à l'Acc, et nonSo ^IqSd instruits de la guerre ^ habiles
dans les combats , avec nDH^D ^u Gén.
I T : •
3* Il se construit quelquefois avec le Gén. dans le cas même
où il devrait être suivi d'une Prdp. ^a nl3"it/' brûlées du feu y
pour Xim P^f le feu; nï?K 11 V "^ ^^ ''^ femme ^ pour nï/ND •
Compar, en Anglais : twice seen of us , W, Shakspeare, Ham-
let, act. I, scen. I.
489. Comme les Part, n'indiquent par eux mêmes aucune
idée de temps, on doit les traduire tantôt par le présent , tan-
tôt par le passé , et tantôt par le futur. Il faut cependant remar-
quer que l'ensemble du discours suffit pour déterminer quelle
est dans chaque cas particulier leur véritable valeur temporelle.
Ainsi dans Zach. 4 j i , 2 , où il est dit : l'ange qui me parlait
revînt..., et me dit ntîl "flX HD '/"^ vois-tu? Il est évident
T - T
que le Part, ne saurait signifier un temps autre que le présent.
Dans Esr. 6, 21. où on raconte un fait accompli par les Juifs
après le retour de la captivité, n^l2ni2 D''3ï?n* doit d'être tra-
duit par le Plus-que-parf. ceiix qui étaient revenus de l'exil.
Au contraire, au milieu d'un récit ^ il indique souvent l'Imparf.,
comme et un fleuve j,>Jj"j sortait d'Éden Gen. 2, 10. Dans une
promesse , une déclaration , etc. , il exprime le Fut. Sara ni?*
t'enfantera ttn fils Gen. 17, 19.
« Il faut remarquer i" que les Part, ont presque toujours le
sens du présent ; quand ils ont un Pronom pour sujet , comme
— i55 —
Gen. 5a > i2. Jud. 7, lo. etc., ou qu'ils se trouvent dans une
propos, dont la vérité ne dépend d'aucune circonstance de
temps , conirae Ëccles. i , 4> 7* ^s ^4 etc. 5 — a*» Que quelquefois,
mais rarement , le temps est déterminé par le Verbe j^TJ > V^^
TT
l'on place avant le Part, comme Job i, 14. Ps. 12a, 2) Neh. i,
4. — 3° Que le Part, est aussi parfois, comme l'Infin., immédia-
tement suivi d'un Verbe fiai, et qu'alors il faut suppléer de-
vant ce Verbe le Pron. "jtifK celui qui , qui est censé compris
dans le Part. , comme Gen. 27, 33. Amos 2, 7, Prov. ig, 26. Quant
au temps qu'indique le Part, dans ce cas , il ne peut encore être
déterminé que par l'ensemble du discours, et il est sous ce rap-
port sounïis aux mêmes règles que le Prêt, et le Fut.; — 4°Q"6Ï6
Part, passif a quelquefois le sens de celui des Latins en ndus et
de nos Adj. en ble, comme K~ilJ redoutable [inetuendus), etc.; —
T
5° Que si le sujet du Part, est un Pron., il se place immédiate-
ment à côté de lui : >33K NT j^ crains , ou bien on se sert de
l'auxiliaire t^t ilest^ vous êtes, etc., auquel on ajoute un suffixe :
>J*Tyil2 Î1ïï[* ûN ■** ^" délivres; O^îi^y DDï/' OX -J* vous faites,
etc. — 6° Que si la propos, est négative, la négation s'exprime
toujours par r)^^ et que si le sujet est un Pron. pers., ce Pron.
s'attacbe sous la forme de suffixe a pK , comme nWp T(3'N ON
si tu ne l'envoies pas, etc.
§ VI. De l'emploi de l'Optatif.
490. Nous avons déjà remarqué (n. 772), que le futur, surtout
lorsqu'il est apocope, ou suivi de KJ3 j peut servir à exprimer
l'Opt. ; mais il y a encore d'autres manières de l'exprimer: c'est
1° par une interrogation : (Jf}^' OO'^I?* ♦D 7"» "'^ constituera
jtige? — 1' Par la formule ?]n> ^p qui donnera? plut à Dieu!
13m D |jn> 'p P^"^ ^ Dieu que nous fussions morts ! 'rjJl' JIV '3
qui me dotmera de savoir ? 6 si je savais! — Z" Par les parti-
— i5G —
cules 2N 5*5 ^ si, !(V , iSnx , 'SriK /^^"^ « ^'^'" ' Mais la plus usi-
tée est i'7, qui peut être suivie du fut., du part, et même de
l'impér. Lorsqu'elle est suivie du prêter., elle exprime le vœu
que la chose iudlquée par le Verbe, fût arrivée : !i3;;ia ^^ plût à
Dieu que nous eussions expiré ! Num. 26, 3.
5 VIT. De l'emploi des Personnes,
491. Quoique les pers. du Verbe se mettent généralement au
même genre que les noms avec lesquels elles sont en rapport, on
trouve cependant de nombreux passages dans lesquels ce rap-
port n'existe pas : nrinfllt^ î<'?n ^" servante a apporté 1 Sam.
q5, 27; où le Verbe est au masc. et le nom au fém. Compar.
Deutér. 22, 20. Rulh i, 18. Ezéch. 22, 4» i Chron. 2, 48. Gant.
2, 7 etc.
492. La 3» pers. du masc. s'emploie très-souvent imper-
sonnellement : ;x>r[ il arriva, ijyt*\ et il arriva, "j^ ^y , "j^ i^»t
il y avait pour lui un état de détresse ; "^ Qn il faisait chaud
pour Itii; 1^ 313'' 1 ^t cela allait bien pour lui.
493. Le pron. on, n'ayant pas en Hébreu de mot propre
qui l'expiime, on le supplée; — 1° Par la 3e pers. du sing. :
ftOtiS naï^'"! (^t on dit à Joseph ; — 2» Par la 3e du plur. :
blXî^S n^i"! ^t on annonça à Saiil ; — 3* Par la formule :
^^^2~1V_> ^i^2 jusqu'à ce qu'on vienne ; 4^ — Par le passif, dans
vnin TK alors on commença.
- T ^
* La I* et 2* manière de suppléer le pron. on, peut s'expli-
quer facilement , en supposant l'ellipse du part, que l'on trouve
quelquefois exprimé , et qui complète la phrase : "n'il'^ri %'^V
le fouleur foulera, on foulera Jes. 16, 10. Voy. encore Jes 24i
16. Jér. 5i, 5. Nah. 2,3.*
494- Uans lo style poétique et prophétique, on trouve fré-
- i57 -
quemmeut une énallage de pers. Dieu, ou celui qui parle en son
nom, passe continuellement de la 3^ à la 2^. Cette transition
subite et imprévue frappe vivement l'esprit de ceux à qui le dis-
cours s'adresse, en même temps qu'elle excite et soutient leur
attention. Ainsi, Jer. 29, 19 -.je leur envoie mes serviteurs, les
prophètes DryOï^ Ni "71 ^^ ^0"-^ n'avez pas écouté. Voj. Deut.
3a, i5. 17, 18. Jes. i, 29. Mich. 2, 8 etc. On peut remarquer
que cette énallage de pers. n'est que pour l'expression ; car c'est
toujours le même objet à qui s'adresse le discours, mais on le
suppose tantôt absent et tantôt présent.
ARTICLE II.
Des Vbrbes qoi régissent l'acccsatif, et des Verbes
scivis DES Pre'positioks.
S I. Des Verbes qui régissent l'accusatif.
495. En Hébreu , tous les Verbes actifs ou transitifs deman-
dent généralement leur complément à l'accusatif.
496. Il y a un certain nombre de Verbes qui sont à la fois
neutres et actifs (n. 166): nD3 *^ a pleuré , et il a pleuré quel-
T T
qu'un; a^f» it a habité, et il s'est établi; 312^ revenir, et ra-
mener , etc.
497. Beaucoup de Verbes qui dans d'autres langues ne sont
pas actifs , le sont en Hébreu : ainsi ^3y il a servi , est actif en
Hébreu, et servivit qui, en Latin, lui correspond, est neutre : de
même my il a commandera) quelqu'un, est BCli( en Héhrcu,
et neutre en Français.
498. Les Verbes qui en Hébreu régissent l'ace, et dont les
correspondants dans d'autres langues régissent ordinairement
— i38 —
tl'aulres cas , sont ceux qui exprimeat i° l'action de revêtir ou
de dépouiller : v)2h il s'est habillé y niî? «^ s'est orné, etc.;
- T T T
2° L'abondance , la disette ou un manque quelconque : y3\y «7a
été rassasié ; "^pn ^^ ^ ^" besoin , etc. ; 3" L'habitation :
33îy j "l'îîl habiter, demeurer ; 4° TJn mouvement , une propen-
sion : rr^pi t7 e5< aZ/é; 3 Vu? venir ; ,-|^y î7 e5/ monté; '^,'y> il est
'- T T T -T
descendu; VT^ il a éprouvé 2in penchant , un désir , etc.; 5° Ceux
qui sont suivis d'un nom formé de leur racine même : n^îl? ÏC'*
T •• ' - -r
î7 rt dormi le sommeil; »''7n j^Sn '^ ^^^ tombé malade. Ce nom
• t: t '
ajouté au Verbe , n'augmente que très-rarement l'intensité du
sens; on s'en sert quelquefois pour déterminer plus particuliè-
rement l'idée exprimée vaguement dansie Verbe: nN3p '2^X3p
riTnS y^' brûlé d'un grand zèle , etc. ; 6'^ Ceux dont le com-
plément indique la durée, un espace de temps : D^3ttl' ^32^ "iSd
il régna sept années, etc.
* Il faut remarquer les locutions suivantes, dans lesquelles le
Verbe régit l'accusatif : que nos yeux î\'^W\ HÛTin descendent
larmes, et que nos paupières ^^j^-^^-;^ découlent l'eau, Jer.
9, 19, Mon oeil 0»û">3S3 TTI descend torrents d'eau, Thren.
3, ^S, Les collines 2hn rt^^hî) décoidcront lait , Joël 4» 18.
P^oici £j'3lvi/*QP 1 73 nby il était monté tout entier épines Prov.
24 , ou La ville tQ^ nNHTI 9"»' sortait mille , c'est-à-dire d'où
sortaient jnille combattants Amos 5 , 3. On pourrait expliquer
ces accus, par le 2°, ou les regarder comme compléments de la
partie. S sous-entendue *.
499. Il J a des Verbes qui régissent deux accusatifs : ce sont
i°ceux qui étant à la Forme Pihel ou Hiphil , ont le sens effec-
tif oi\ causatif : cyrrriK n>?~ "qS il ^ enseigné la science au
peuple; 'C}'d~''-iy'2 1.1 K C'^S"! et il le revêtit d'un habit de
lin , etc., c.<» Ceux qui sign'itieat faire, re.'77drc , et autres scnihia-
— 10<) —
blés , qui lentL'riiiciJl i'idéc d'un but, d'une destination, coniine
nâin T3D>uri ^" nous fais, tu nous rends 7tn objet d'opprobre ;
^li''0~PT^t}'Û 7D"(U IrK Ti^typl . ^' ^" ^^ feras, tu fera avec cela
l'huile de l'onclio7i sainte, eic.\ 3° Ceux dont le complément in-
direct indique la matière dont on fait une chose , comme rî33''1
ri3T0 a'33Kn~nX ^t a bdtH un autel avec les pierres , etc.;
4° Certains autres Verbes comme n^y» *^ "■ criV, ^/f quelque
T T
chose à quelqu'un ; ^Nll? *^ ^ demandé quelque chose à quel-
qu'un. Compar. en Latin celavit, docuil, rogavit, aliquem, alî'
(juid.
* Il faut remarquer. i° Que les Yerbes qui signifient jf^irc,
rendre , etc. , et ceux dont le complément indirect indique la
matière dont on fait une chose , peuvent se réduire à une seule
classe; car un objet qui doit remplir un but et qui est destiné à
un usage quelconque , est une matière dont on se sert pour
faire une chose. C'est ainsi que nous disons en Français: ils
l'ont fait général de totites leurs troupes, et ils en ont fait le
général de, etc. Alors on pourrait considérer l'objet destiné au
but qu'on se propose, comme à l'ace, régi par le verbe, et l'objet
de la matière, comme étant au cas de la prép. 7 sous-entendue.
Cette supposition doit paraître d'autant plus fondée, que dans
bien des occasions semblables, cette particule se trouve expri-
mée : Gen. 2, 22. nï?uS vVl^n DX Î3''1 et il forma une femme
de la côte. Voy. encore .Ter. 2 , i5. Job i-j y 12. Ps. 7,
i4 etc. ; 1° Que le complément indirect reste à l'ace, lors même
que le Verbe prend la voix passive : 0'133 Q'^sSc revêtus
■T : • T j :
d'habits. *
5oo. Quand un Verbe se trouve très-souvent avec un certain
sujet ou un cei'tain objet, ce sujet ou cet objet peut être omis,
sans que rien ne soit changé au sens de la phrase : ainsi les
expressions n*^3 mS *^ ^ conclu un traité; '7J; )^i]} non "^on
œil a épargné le,j'aipiliê de; ''\^ 13^ 1W\ <^' ^^ colère s'en-
— i4o —
flamma, etc., se trouvent sans fins, »J»p , "JSX j etc. C'est ains
que ni 7* > sans complément, signifie elle a mis des enfa7its au
monde Gen. i6, i j i3y> il accumule des richesses Ps. 39, 7 ;
fy}^^"] et il envoya un messager Gen. 4i> ï4* L'ensemble du
discours et la nature même du Verbe, indiquent assez clairement
quelle est l'ellipse qu'il faut restituer. Le Verbe ainsi privé de
son sujet, devient impers., privé de son complément direct, il
devient neutre.
5oi. Il j a des Verbes neutres qui sont quelquefois employés
comme passifs : ^V'2 H « brûlé, pour il a été allumé; ^^i^ilest
-T TT
sorti, pour il a été mis dehors ; •f\'> il est descendu , pour il a
été renversé, jeté', ^£33 il est tombé, pour il a été précipité}
nby *' ^-î' monté, pour il a été enlevé, etc.
I T
S IL Des Verbes suivis de Prépositions.
5o2. Quoique la langue hébraïque n'ait point de verbes com-
posés de prép. comme en Grec, en Latin, en Allemand et en
Français, elle a cependant un moyen de modifier l'idée expri-
mée par le Verbe m<?me; c'est en plaçant à la suite du Verbe
des prép. qui, en le rendant susceptible de plusieurs construc-
tions très-différentes, lui donnent par là même des significations
très-diverses. Ainsi par exemple n^n '^ ^^^ allé, joint à la prép.
jii, signifie aller trouver, se rendre à; avec m s'en aller, se
retirer; avec l^sh aller au devant, prévenir ; avec "iflX et nnX
suivre. De même jijTn il a crié, avec ^ , signifie nommer ; avec 3
fl;7joe/er quelqu'un, etc. Le Diction, indiquant les différentes con-
structions, qui sont propres à chaque Verbe , on peut se borner
ici à remarquer 1° : Que plusieurs Verbes qui expriment l'action
des sens, étant constr. avec 2 > indiquent une certaine pause
un certain repos dans celte action, et pai; suite, une idée accès-
- i4. -
soire de plaisir ou de douleur, qui est déterminée par l'enserable
du discours: anisi |-;x"1 ^^ ^ ^^i constr. avec 3, signifie contem-
pler, et de là jouir en voyant, jouir de la vue de; comme dans
Jub 4> 9 : qu'il ne puisse jouir de la vue des rayons de l'aurore ;
ou bien voir avec douleur, comme Gen, 11, 16 : que je n'aie
pas la douleur de voir mon fils mourant. Il en est de même de
]}J2^ il c- entendu; constr. avec 3, il signifie écouler ayecatteii'
tion, entendre avec plaisir ; ainsi J^lp pQU? *^ ^ entendu ma
voix, c'est-à-dire, le S07i de ma voix est parvenu jusqu'à lui {au-
divit); mais »Sip2 '^WV *^ « ^^^ attentif à ma voix, il s'est rendu
à ma voix {pbedivit) ; 1" Que les Verbes qui signifient couvrir,
protéger, se construisent le plus ordinairement avec 7^ î
pNn On^Sj; ODril et la terre les couvrit; nfc^^T -l'Jjrt Sî? *ri"l25
je protège cette ville, etc. ; 3° Que ceux qui signifient savoir,
voir, comprendre, suivis de «3 , prennent la signif. de discer^
ner, distinguer; 4° Que ceux qui signifient fermer, se construisent
en général avec •7^3 ; 5" que ceux qui ont le sens de séparer^
écarter, cesser, se construisent avec tq .
5o3. Les Verbes passifs se joignent le plus souvent à leur
complément au moyen de la prép. ^ , qui représente le datif :
on 7 C/niK je serai cherché à eux, au lieu de par eux;
:• T "T"
DD 7 ni^'J?' il sera préparé à vous, pour;?ar vous. Comparez en
Lalin videor, probor, etc. Ils s'y joignent plus rarement avec
JO, qui représente l'abl. Voy. Cant. 3, lo. Job 7, i^. Eccl.
11, II.
* Le datif se trouve exprimé, Jes. 44»^ i > pa*" "" suffixe : ♦3l!^3n
tu seras oublié de moi, pour 1^ n^CSn**
ARTICLii III.
De L'suptoi DES Vekees k\eg le sens d'Advebbes.
5o4. Il arrive souvent en Hébreu, que de deux Verbes joints
ensemble, le a« exprime l'idée principale de la prop., tandis que
le I*' ne fait que la modifier. Le i«' Verbe remplit alors la
fonction d'adverbe, et doit se traduire en conséquence par un
adverbe. Quant à la manière de se construire, les deux Verbes
ont la forme de Verbes finis avec ou sans la copule ■; : comme
ïr!3 '\tQila dispersé il a donné, c.-h-d. il a donné en al/on-
dance ; INm inDïT ^^-^ *^ ■*<'"^ réjouis et ils ont vu, c.-à-d. ils
T; ; IT
ont VU avec joie; ou bien le 2^ se met à l'Inf. avec ousanslaprép.
7 • Ni'oS ninO nT~nO 7"^ ^" ^'^^ donc hdté de trouver, c.-à-
d. que tu as donc promptement trouvé ; "j^'jj TilDDH tuas agi en
imprudent.
* Les Verbes qui s'emploient surtout de celte manière, sont
3»"'n ^^ ^ bienfait, pour bien ; r»7n il est allé, -cour continuelle-
ment, de plus en plus; ft'Din H ^^ ajouté, pour de nouveau^ tou-
jours ; ,"1*73 il a achevé, pour entièrement, complètement; nnO
il s'est hdté, pour promptement, rapidement,à lahdte ; nSirt
il a multiplié^ pour beaucoup ; 2Vti revenir, pour de nouveau, *
ARTICLE IV.
De t\ Construction Pregnante.
5o5. Quand un Verbe en Hébreu se trouve construit avec un
complément qui ne lui convient pas, c'est qu'un autre Verbe
auquel appartient le complément, est sous-entendu, et que celui
qui est exprimé a réuni la signification de cet autre Verbe à la
- .43 -
sienne propre. Cette construction qui réunit deux siguif. dans le
seul Verbe exprimé, se nomme pregnante (prœgnaiis). La na-
ture de la propos, aussi bien que la construction elle-même,
suggèrent facilement à l'esprit la signif. du Verbe sous-eotendu.
Ainsi, dans :)3ii2y 0*21 'J"1PP exauce-moi des cornes des oryx
Vs. l'i^ 11, la partie. ?p ne saurait être le complément du Verbe
exaucer; comme elle indique une séparation, un éloignementf
il faut donc sous-entendre un Verbe analogue à cette signif., tel
que délivrer, arracher ; en sorte que le sens de la phrase est :
exauce-moi, en m'arrachant aux cornes des oryx. De même,
dans nlrT'^N llHâ ^^^ ont tremblé vers l'Éternel Hos. 3, 5, la
T : V -:iT
prép. ^K indique assez clairement qu'un Verbe de mouvement
est sous-entendu, et que le sens de la phrase est : ils ont tremblé,
en approchant vers l'Eternel. Cette construction se trouve dans
des phrases d'un usage habituel, comme Q'nSNnnN n3T il s'est
prostitué après des divinités, pour il s'est prostitué , en suivant
des divinités; rilîT '"IflX NvD H « complété après l'Éternel,
pour il a complété d'aller après, il a toujours suivi l'Eternel.
Cette observation est encore applicable à l'expression ~nti, Nï'
T T
T>?n ^^ ^^^ sorti de la ville^ pour il est sorti en quittant la ville.
CHAPITRE QUATRIEME.
DE LA SYNTAXE DU NOM.
ARTICLE I*'.
DE i/emploi des Sobstantifs et des Adjectifs.
5o6. Comme la langue Hébraïque ne possède qu'un petit
nombre d'Adj., on supplée à ce défaut par différentes locutions
quo l'usage a ensuite consacrées, dans les cas même où il y avait
- i44 -
des Adj. équivalents. Ainsi, un Adj. peut être remplacé i" par
un Subst. mis au même cas que celui qui doit être qualifié par
l'Adj.; celte construction se nomme apposition. Ainsi, nnOK
"T "î"
riDK ^^^ paroles vérité ^ pour des paroles vraies^ etc. Ce qui a
lieu aussi quelquefois quand l'Adj .exprime la matière dont une chose
est faite ; fj53 î2^"13D deux talens argent^ pour d'argent {argent
tea)y etc.; i» Par un Subst. mis au Gén. : qViJJ riJÏ? sommeil
d'éternité^ pour sommeil éternel. Mais c'est surtout de cette
manière qu'on supplée les Adj. de matière : fiQ^ >S3 des vases
d'argent {vasa argentea); '^^ >*t33 des habits de lin {vestes
hyssincé); S» Par un Subst. précédé d'une prép. : nS^Va miDŒ^X
T : T- T ; -
une veille dans la nuit, pour une veille nocturne; XVy^2^ DJJ J?11T
un bras avec puissance^ pour un bras puissant ; ddS VÎT"! ^' *^^
furent en tribut, pour tributaires. Quelquefois la préposition se
retranche : "Vûjiy 03 11 ^H* 7"^ '^**'' chemin soit ténèbres, pour
ténébreux Ps. 35, 6 etc.
507. Les Adj. qui indiquent une possession, une manière
d'être, une habitude, devant être placés seuls et comme subst.,
sont ordinairement remplacés par un nom qui indique le pos-
sesseur de l'objet dont l'adj. aurait dû indiquer la possession.
Les noms qui servent à ce genre de construction sont : 1° Tijim
homme ; Q>"l3'r{ ^^if, un homme de paroles, pour un homme qui
parle facilement; qï^ '^3K des hommes de nom^ de célébrité,
pour des hommes célèbres, etc.,- 2* 0>jno hommes; ^yn >nO des
hommes de famine, pour des affamés, etc. ; 3. ^î;3 maître;
nlOl^nrt /y 3 ^^ maître des songes, pour le songeur, etc. ; 4- J3
fils, r\3. fille; 3np ^3 fils de l'Orient, Tpour oriental ; Ji2p \'2
fils d'nu an, -pour dgé d'un ««; DIO'D "** condamné à mort;
J'y n3 fiii^ de r œil, pour la pupille, etc.
* Le i«f nom est quelquefois omis : hyba un homme de rien.
— i45 —
unpen'ers Job 34, i8, pour SyS? ^'^» comme on îe tiouve
ailleurs.
5o8. Les Adj. k leur tour, tiennent quelquefois lieu de Subst.,
e'est lorsqu'ils doivent être regardés comme neutres et exprimer
l'idée abstraite : ?»p» droit et la main droite, le côté droit; »n
vivant et vie; Q'Dn intègre et intégrité, etc.
Bog» Lorsqu'en Hébreu le même nom se trouve répété deux
fois de suite avec ou sans la copule \, cette rëpéiition sert à plu-
sieurs fins : 1° elle indique la totalité, l'universalité de tous les
objets compris dans la même espèce : ^jj^j^ ^i^ tous les hommes^
aucun excepté Lév. 24> '5, yi)j'\ yyj toutes les villes, sans
exception Esr. lo, 4» Dans ce sens, la totalité peut se rendre
par chaque (n. 4^2, 2°), et le même mot répété présenter les
deux formes raasc. et fém. : n3vî£?Q1 XVV^ "" appui, tout appui
quelconque, etc. ; 2» Un grand nombre, une multitude : riilK3
rmX3 des puits nombreux, etc.; 3° Une distribution : il remit
à ses esclaves Ttj; «^j; les troupeaux un à un, c.-à-d. il remit à
chacun de ses esclaves tin troupeau Gen. 52, 1 6 etc. ; 4° Une
différence, une diversité dans l'espèce ; dans ce cas, la copule
doit toujours s'exprimer ; ï3kt "Qlf, différentes espèces de poids
Deut. q3, i3. C'est dans ce sens qu'on doit entendre Ps. 12, 3,
yT] 313 avec un cœur et uu cœur, c.-h-d. avec nu cœur qui
n'est pas le même, avec des sentiments différents ; S'' La vivacité
de sentiment de ctlui qui parle : >^î{ 1^^^ monDieu! mon Dieu!
'9
— i46 —
ARTICLE II.
De l'emploi des Cj^s.
§ I. De l'emploi du Nomitif.
3io. L'usage propre du Nomin. est de caractériser le sujet des
propos. Ainsi le sujet de tout Verbe, soit actif, soit neutre, soit
passif, se met au Nominatif.
5m. Mais il arrive souvent que le complément d'un Verbe qui
devrait être à l'ace, celui, d'une Prép. qui devrait être au cas
régi par cette prép., ouïe complément d'un nom qui devrait être
au gén,, sont déplacés du lieu qui leur appartient dans la proposi-
tion, et transportés au comraeHcement de la phrase; ou les met
alors au nom. et ils sont remplacés dans le lieu qu'ils devraient
occuper naturellement par un pronom suffixe qui représente le cas
exigé par son antécédent. Or c'est un nom mis ainsi au nom.
d'un manière absolue, et qui semble ne pas appartenir à la prop.
que l'on nomme nominatif absolu. Il doit se rendre le plus sou-
vent par quanta : 13-)^ û'Qn huTl Dieu, parfaite est la voie
de lui, pour la voie de Dieu est parfaite; "JJ^DS D'OÙH 7\^tV
l'Eternel, dans le ciel est le trône de lui, pour le trône de l'É-
ternel est dans le ciel; ni'IDXD"! 'mim quant à ma loi, ils
l'ont méprisée, etc.
* Il faut remarquer i°que cette manière de s'exprimer a pour
but d'attirer l'attention principalement sur l'idée exprimée par
le nomin. absolu. Ainsi, dans les deux exemples cités ci-dessus,
l'objet dominant de la peusée du roi-prophète, et sur lequel sur-
tout il veut fixer les esprits, c'est Dieu, c'est l'Éternel. Nous
dirions de même en Français : le désintéressement, c'est la vertu
des âmes généreuses ; 2« Que le nomin, absolu s'emploie dans le
— i47 —
cas même où il est sujet de 1» propos, suivante : ^Sm*"» lÙiVfll
K'n~D2 ^t quant à sa concubine,».,, elle enfanta elle aussi,
Gen. aa, 24 etc.
S il. De l'emploi du Génitif,
5 12. Le Gén. s'exprime régulièrement en Hébreu en mettant
à l'état constr. l'antécédent du nom qui, en Grec ou en Latin,
prendrait la terminaison qui est propre à ce cas (n. 385;. Mais
cette règle souffre une double exception : i" on trouve souvent
la forme constr. sans qu'elle soit suivie du gén., par exemple,
devant des prép. *1*Kp3 nnp*>y la joie (qu'on éprouve) dans la
moisson, mot à mot la joie de dedn?is la moisson, etc.; devant
le pronom relatif : "Vîi^ OipD l(^ ^'«^m où ; et lorsque le 2* Sub-
stantif n'est que le nom même du i*'rn3 *irt3 le fleuve (nommé)
t: - :
Euphrate. Cela a même lieu quand yjja est omis, Jes. 29, i . Ps.
81,6 etc. — 2' Quelquefois l'antécédent ne prend pas la forme
constr., quoique le conséquent dût être mis au gén. : nlilS
nlKÛÎf D*n7i< l'Éternel Dieu des armées. Mais cette con-
T ; • v;
struction doit être tantôt considérée comme une apposition
(n. 556, i"), et tantôt expliquée par une ellipse.
5i3. Ce n'est pas seulement le sujet de l'idée qui se met au
gén. on y met souvent aussi i'oljjet lui-même : Sjîïl'H* '33 DCn
l'injuf'e faite aux fils de Jérnhahal Jud. g, 24. D'3b'K1 n'T2
l'alliance faite avec les ancêtres, Lev. 26, 45. Il en est de même
des suffixes (n. 453). Oh pteilt comparer cette constr. avec le metiis
hoitium des Latins. On trouve un double gén. dàlis 3p)u'» Tl^lS
mon alliance avec Jacob, Lev. 26. f^i,
% in. De V emploi du Datif
5i4. Le datif s'exprime réguHèrement en Hébreu par la prép.
— i48 —
\ , mise devant uu nom ou un suffixe : ^3'J<h ^^T\ donnez à celui
qui péril; n-îjTI donne'tnoi, etc.
5i5. Le dat. sert à exprimer l'idée du Verbe avoir qui manque
en Hébreu. Ainsi au lieu de j'ai, il a, nous avions^ on dit : t^ g^»
est à moi; "^ 2?» est à lui; ^^ ^i^ était à nous; ce même au
T TT
lieu deye n'ai pas, nous n'avons pas, on dit : J^ r»j{ n'est pas à
Tnoi, ^jV px n'est pas à nous, etc.
5i6. Il sert encore à exprimer l'avantage, le préjudice et le
but qu'on se propose et vers lequel on tend, et enfin le complé-
ment des Verbes passifs, comme on l'a déjà tu au n. 5o5.
* Ou trouve le S pour 1^ nom. i Chron. 3, a, pour l'ace,
I Chron. i6, 37; voy. encore la remarque du n. 499-*
S IV. De l'Accusatif.
617. L'ace, s'exprime par le signe -riK» nK> qui ne s'emploie
pourtant que devant les subst. déterminés, soit par l'art., soit
par l'état constr., soit par les suffixes, ou devant les noms
propres. Dans tout autre cas il n'est exprimé par aucun signe
particulier. C'est ainsi que Genèse, i, i, ou trouve Q»Dî?n JIK
l'nsnr.Nl ^^ ciel et la terre, et 2, 4o;DÇ?1 }''1K«
5 18. L'ace, s'emploie principalement, ou pour exprimer le
complément des verbes actifs, etc. (n. 49^)» ou d'une manière
adverbiale. Il s'emploie d'une manière adverb., i» quand il dé-
termine le lieu où l'on est et vers lequel on tend ; le temps et
la mesure : nnS 3ï^' assis à l'entrée; ^Y;; ODH» MiCO élevez
vos mains vers le sanctuaire; 3ny le soir Exode, 16, 6}
nCK nit-'î? C^.pPI quinze coudées Geu. 7, ao etc. ; 2» Quand il
exprime la partie ou la manière qu'on exprimerait en Grec par
Z2T«, en Allemand par an, in Betreff, et en Français, par à,
dans, par, à l'égard^ selon ; vSi">~nN (1.1 '^ était malade à ses
— i<49 "
pieds; -jQO hiaK NDSil Dl seulement je serai plus grand qné
toi par le trône, etc. ; 3» Quand le subst. se prend adverbiale-.-
ment (n. 4'29) :Si3 bip PÎ^TKT ei je criai à haute voix, etc.
* Le sujet de la phrase est quelquefois précédé du signe ordi»
naire de l'ace. : f|K arrivaient le lion ^'^nTlKI ^t l'ours i Sam.
»7, 34; SqJ bn3n~nN1 ^^ '^ /er /omôa a Reg. 6, 5. ç,e qui
arrive aussi dans quelques Verbes passifs, Gen, 17, 17. 21, 5.
4Ô, 20. *
ARTICLE III.
De {.'emploi ou Gomp4ritif et 00 Suferlatif*
5 19. Les Hébreux n'ayant point dans leurs adjectifs de termi-
naisons propres à exprimer les degrés de comparaison, y suppléent
par certaines locutions, comme on fait eu Erançais. Ainsi
520. Le Comparatif s'exprime par la prép. m .^^ plus que,
en comparaison de (prce), placée après l'adj. ^^J'^Q pinO doux
plus que le miel, plus doux que le mieh
021. Le Superl. s'exprime ou par l'Adv. ~î"kO beaucoup,
fort, très, qu'on met après l'adj. : "txQ 3lD très-bon; ou par
l'art, mis devant l'adj. : David était \\2pr\ ^^ P^^^ petit; ou par
la répétition de l'adj. : yn JJI mauvais, mauvais, fort mau-
vais, ^^^p C^TTp ÙlTp saitit saint saint, trois fois saint,
très-saint; ou en mettant l'adj. à l'état constr. : V33 ÎVJP '^
jeune de ses frères , le plus jeune ; ou en ajoutant à l'adj. des
noms qui expriment ce qu'il y avait de plus grand, de plus élevé
et de plus excellent aux yeux des Hébreux, comme Dieu, les
prémices, le premier -né, etc. De-là, les expressions de cèdres de
Dieu'f les premiers-nés des malheureux , pour dire des cèdres
très-elevés ; des hommes très-malheureux, les plus malheureux ^
— i5o —
etc. On l'exprime encore par la construction suivante : "iSo
Qyj^D ^^ ^oi des rois, le plus grand roi ; Cjn'JBTt n*2? le Can-
tique des cantiques , le plus beau cantique; et enfin de bien
d^'autres manières, qui sont communes à presque toutes les
langues, et qu'on reconnaît facilement dans les divers passages
où elles se présentent.
ARTICLE IV.
De la Construction des Noms de Nombe.
522. Depuis 2 jusqu'à lo, les noms de nombre se construisent
de trois manières ; i° Ils se mettent au constr. devant le nom
de l'objet compté, parce qu'on les considère dans ce cas, comme
noms abstraits : n>0» nî^Sï/ trois jours (trias dierum) ; 2° Ils se
• T
mettent à l'état absolu, comme s'ils étaient adjectifs : n«i'*^2?
C>33 trois fils; 3° Ils se placent après le subst. à la manière des
adv. y^TK D'"iy villes au nombre de quatre, quatre villes.
* D'après celte règle, l'on dit indiffér. ^y^ ^NO ^^ H^ï? I^^D
T T T •• I T - :
cent années, et une centaine d'années.*
525. Depuis 5 jusqu'à 10, les numératifs qui ont L te; min.
masc. , se construisent avec des noms fera. , et ceux qui ont la
termin. fém. avec des noms masc. (n. 4^0* ^" trouve, il est
vrai, a»^»^ riï?'?^? trois femmes Gen. 7, i3. Mais on pent re-
marquer que Qt^'j fém. dans sa signif., est masc. par sa termin.
524. Depuis 2 jusqu'à 10, ils se construisent avec des noms
mis au pi. On trouve cependant n^^c? rubî^ ^"»' ^"-^j pour Q^Jc^
T T V ; • T
2 Reg. 22, I.
525. Lesdixaines, depuis 20 jusqu'à 90, demandent régulière-
ment au sing. le nom de la chose comptée, quand elles le pré-
cèdent : ^\iy D»i\^"j; vingt villes; et au plur. , quand elles le
suivent : Q^KJSï? D'^Dâ trente chameaux. Il y a quelques
- i5i -
exemples da pi. dans le premier cas, mais pas im seul du sing.
dans le secoud.
326. Quand un numératif est composé de noms d'unités dif-
férentes^ comme d'unités simples et de dizaines, le nom d'unités
simples précède le plus souvent le nom de dizaines, qu'on rat-
tache au précédent par la copule t , comme na^ 0'i?3tt/l )}21tf
sept et soixant-dix, — soixante- dix-sept ans. Quelquefois le
nom de l'objet compté se répète après chaque nombre en se
mettant au plur. après les unités, et au sing. après les unités ou
les nombres supérieurs : n3I£^ 0'y3t!?1 0'32^ C'On 5 ans et 20
ans - a5 ans ; r\iy^ V2V^ □♦"ife^Vl ilÛ^ HKO Joo ans et
• T - V ; • : V ; T T T ■•
20 ans et 7 ans =127 ans.
Si"]. Les Numer. ordinaux au-dessus de 10 (n. 4^5), n'ont
aucune forme particulière; on les exprime par les nuraér. card.
placés en apposition avec l'objet nombre, ou mis après lui à
Télat construit : d'j> -j^y ny3"»y ^^ '7* i''"'*» V2^ D'^t?î7 r\yî)
la 27* année, l'an vingt-sept; dans ce dernier cas, le mot f\yi}
est quelquefois répété une seconde fois, comme Gen. 7, 11.
2 Reg. i3, 10. On les exprime encore par les card. mcrae au-
dessous de 10, quand on veut désigner les jours du mois, et
l'ordre des années, ^"fnS IflK l^ ï" ^" mois; i^y^ j^jïf la
V -TV T - :
3* armée, l'an trois.
* Il faut remarquer 1° que les numératifs n'ont l'art, que
lorsqu'ils ne sont accompagnés d'aucun subst., et qu'ils se rap-
portent à un sujet précédent : a>3^n ^^^ deux; i^^yy ♦3ï?n '^*
douze, etc. ; 2° Que certains subst. qui expriment des mesures
déterminées sont ordinairement omis après les numératifs :!17Î<
T\Q2 mille d'argent, j)ouv tnille sicles ; Q^i^Jp ]i}'^ six d'orge,
pour six boisseaux. C'est ainsi que ai» est souvent omis devant
Vlhh et que ]D-\j] lui-même est omis après p;:>i<1 le premier,
pour le premier mois, etc; 3» Que nON coudée, après les
— »y2 —
flumératifs est souvent précède de 3 : nQK3 HKD *^^»^ coudées^
mot-à-met , cent parmi les coudées,
ARTICLE V*
De hk CONCOBOARCE m SuBST. EN TANT QUS SUJET SE hk pHRASEy
AVEC l'AtTBIBUT.
5*28. Dans toutes les langues, après un subst. qui forme le
sujet; d'une propos, l'attribut soit adj, soit verbe ou pronom,
doit s'accorder avec lui en genre et en nombre ; cette règle
trouve aussi en Hébreu son application ; mais elle souffre des
exceptions, qui pour la plupart cependant, peuvent se réduire
à certains cas déterminés , et former autant de règles particu-
lières. Ainsi, I. ^ l'égard du nombre, 1» he pluriel, dit d'excel-
lence, ayant la signification sing., se construit régulièrement avec
uu verbe et uu adj. singuliers : DtrlbK «13 Dieu créa. Ce mot
v: T T
D'iISk seul fait exception, Gen. 20, i3. — a» Les mots qui ex-
priment une idée collective se construisent encore très-souvent
avec un mot mis au plur. ; ^rn^K m'^i troupeau qui se perd^
O^KÂ'DSn Dyn le peuple trouvé, etc. Quelquefois même avec un
sing. et un plur. dans la même phrase : iSaKlT^I ••• Dj^n J?Î2U^''1
et le peuple entendit.... et ils pleurèrent, Ex. 33, 4 ^tc. —
3" Dans d'autres cas, le verbe reste au sing., tandis que son sujet
se met au plur. , ce qui arrive surtout si le plur. peut être con«
sidéré comme un distribuiif, et se rendre en conséquence par
chacun de ceux qui : comme dans nUNÛ n'DQD chacun de ceux
qui s'attachent à elle, est heureux , Prov. 3, 18; ou bien si le
Verbe précède le subst., et peut-être regardé comme un impers.
miND ♦iT qu'il y ait des luminaires, etc. De même en Fran-
çais : il arrive des malheurs, il se trouve des circonstances, etc.
529. IL A l'égard du genre : si l'attribut , soit verbe » soit
tout autre mot, précède le sujet, il n'y a point entre eux de con-
— i53 —
cordancp nécessaire : lH»îy"mD3 ISÏ^'OK -î» les filles de Silo
sortent Jud. 21, 21, elc. Quelquefois même, quoique le sujet
précède l'attribut, il n'y a pas concordance, comme Gen. i5, 17,
Mal. 1, 6. etc.
55o. III. A l'égard du nombre et du genre à la fois : 1° un
nom collectif se construit quelquefois , non d'après sa valeur
grammaticale comme subst., mais d'après le sens de l'idée qu'il
renfeime. Ainsi, quand on dit Q>33 V^^H'^D ^<^"^ ^^ P<^'ys
pleuraient 2 Sam. i5 , 23, le mot Q>52 ^^^ ^^ plur., parce que
rr"! jî ne doit pas s'entendre ici de la terre , du sol, mais des ha-
bitants; de même dans Q"1K ID^^I ^' l'^ Syrie fuyaient i Reg.
T -: \ T-
20, 20, c.-à-d. les habitants de la Syrie, les Syriens fuyaient ;
2° Quelquefois il se construit tour-à-tour dans la même phrase,
et d'après sa valeur grammat., et d'après le sens qu'il renferme :
Q7"fp~nK iJn'T myn~'p3 N'^yi^l et toute l'assemblée éleva, et
ils firent entendre leur voix, Nura. 1^, i : de même. Job i, i5,
et Saba a fondu sur eux, les a pris et ils ont frappé du glaive
les serviteurs; — 5° Quelquefois enfin un Verbe au singulier a
pour sujet un nom plui'iel de genre différent : Q»2^3 "iS *n'l ^'
il avait des femmes, mot à mot et il était des femmes à lui, i Reg,
II, 3. Dans ce cas, le Verbe précède assez ordinairement,
quoiqu'on trouve pourtant des exceptions, comme Ex. 10, 7.
Job. 20, II. '\t
53 1. Quand le sujet est formé de deux noms liés ensemble par
l'état constr. c'est-à-dire dont le second sert de complément au
prem., l'attribut s'accorde assez souvent avec le nom qui forme le
compl., quoique, suivant la règle ordinaire, il devrait s'accorder
avec l'antécédent, qui est le vrai sujet grammatical. L'emploi de
ao
— IJ^ —
cette concordance paraît fondé sur ce qu'on a plus égard au rap»
port logique qui unit les idées qu'au rapport grammatical, qui se
trouve entre les mots. En effet, cette concordance a principale-
tnentlieu lorsque le 2* nom renferme l'idée principale, et que le J *'
n'est qu'un mot presque superflu, qu'on pourrait supprimer sans
nuire essentiellement au sens de la phrase : lj;n' Q'3î!^ *130D
la multitude des années feront connaître Job 32, 7; Qi^^ 19DD
lûSïJ le nombre des années ont été cachées, i5, 20. Elle s'em-
ploie presque toujours, quand c'est V3 totalité, qui est l'anté-
cédent.
532. Quand le sujet et l'attribut sont liés par un Verbe, ce
Verbe s'accorde quelquefois avec l'attribut : c'est lorsqu'on pour-
rait, sans changer le sens de la phrase, tourner la propos, de ma-
nière à faire du suj. l'attrib. et de l'attrib. le^sujet : ffij^y Dnp3
ÎTIDI? l^s bigarrés seront ta récompense, etc. On pourrait en
effet dire, sans changer le sens : ta récompense sera les bigarrés.
En Français , le Verbe s'accorde aussi avec l'attribut dans ce
sont des méchants, etc.
533. Si le sujet est composé, c.-à-d. s'il est formé de plusieurs
sujets partiels, l'attribut se met préférablement auplur., surtout
quand il est après ce sujet ; et si les deux sujets partiels sont de
différents genres, l'attribut se met aumasc. Q^jpT ,T*,^1 OmSN
■•■•: T T : T T : -
Abraham et Sara étaient vieux. Mais lorsque l'attrib. précède,
il s'accorde souvent avec le 1" sujet partiel, comme le plus voi-
sin : V'i^^JKI "jS?^n "iS'l et alla le roi et les siens 1 Sam. 5,6. etc.
Dans ce cas, s'il suit un autre Verbe, ce Verbe se met presque
toujours au piur. Gen. 21, 32. 24, 61. 3i, i4« 33, 7.
* Il y a beaucoup d'except. aux règles données dans ce n®^
voyez entre autres Ex. 5, 1. 2 Sam. 3, 22. Jer. 7, 20. *
— i55 —
ARTICLE VI.
De la Concobdance de i,'Adjectif avec le Substantif.
554. L'Adj. qui se rapporte k un subst. en le qualifiant et en
formant avec lui une seule partie du discours, soit le sujets soit
l'attr. , soit un complément quelconque, doit régulièrement se
placer après ce subst., et s'accorder avec lui en genre et en
nombre : ^"flj rj^O grand roi; nS'TlJ nS^'Q grande reine;
0*31 0*32 enfants nombreux, etc. Il faut excepter les cas cii le
subst. est i'°un pluriel d'excellence : J^'^p 0*31 K «" maître dur
Jes. 19,4» niais, comme nous l'avons déjà observé, les irrégu-
larités de ce genre sont fondées sur ce qu'on a plus égard au rap-
port logique des idées qu'au rapport grammat., qui se trouve
entre les mots; c'est ainsi que dans O^Hii D'ïni^n flIDSoGni
et les royaumes qui vous opprimaient i Sam. 10, 8; l'adjectif
0*ïmS ^^^ ^" masc, parce que l'écrivain sacré entendait par
D'^D^DD royaumes, Qyy^D les rois, compar. les n. 53o, 53i ;
2" Un parce que, ce nombre ne se trouvant jamais que dans les
substant. (n. 478)» l'adj. le remplace par Je pluriel : f!"î2T c^"{>
r)lSîlr*2 0*3131 ^^^ mains languissantes elles genoux tremblants
Jes. 35, 3.
535. L'adj. mis avant le subst., forme l'attr. de la propos, dont
le subst. est le sujet. Dans ce cas, l'adj. est quelquefois au sing.,
quoique se rapportant à un subst. plur., et au masc, quoique
son subst. soit au fém., parce qu'il est alors considéré comme
neutre: ït^UÛ^yo T2^' tes jugements sont droits {rectum quidju'
• V T : • T T
dicîa tua) Ps. 119, iSy; npiC^* 0*J?tt^nQ pim ^^ salut est
éloigné des impies, ver. i55.
* L'adj., quoique attribut, se place pourtant , mais rarement,
après le s-'bst., comme Habac. t. 16, Ps. 19, 8-10. *
— i56 —
556. Si un adj. est suivi d'un subst. qui détermine sa nature
ou son état (n. 385), il régit ce subst. au gén., c.-à-d. qu'il se
met lui-même à l'état constr. : 337 n^l D'SD *p3 innocent des
mains et pur de cœur Ps. n^, 4- Cette règle s'applique égale-
ment aux Participes (n. 488) et aux adj. verbaux.
537. Quand deux adj. se rppportent h un subst. de commun
genre, l'un peut se mettre au masculin et l'autre au féminin :
pTm nSn3 nn "" ^^"^ grand et impétueux, etc.
CHA.PITRE CINQUIEME.
DE LA SYNTAXE DES PARTICULES.
ARTICLE I".
Des Advekees et ces Particules kégatives et ikteerogatives.
S I. Des Adverbes.
558. L?s Adv. étant dans leur origine de véritables noms,
conservent souvent leur valeur et leur sens primitif, et se con-
struisent en conséquence à la manière des noms. Ainsi ils
peuvent, comme les adjectifs, servir à déterminer la nature et
l'état d'un substantif. Dans ce cas, ils prennent la signification
d'adjectifs, et se placent ordinairement après le substantif, dont
ils deviennent le complément, et qui se met ou à l'état constr. :
03n n / /p malédiction gratuite, non méritée ; l^yj'Q D^Î^'Jîi Z'^"
d'hommes. Comparez en Grec ^ ^^^è; •/;,«£&», le jour d'hier; en
Allemaud wenig Leute, en Anglais few people.
- 15; -
53g. La répëtition d'un adverbe indique ou un accroissement
d'intensité, "l'XO "^ii^ extrêmement, excessivement, ou un pro-
grès continu : t3J70 MîJp P^^ à peu; ni3Q ni3Q ^^ P^^^ ^'^^ ^^
plus bas, etc.
§ II. Des Particules négatives,
540. La négative iî^ est beaucoup plus usitée que les autres
partie, négat. ; elle entre dans tous les genres de constructions,
et exprime toutes les espèces de négations.
541. va était originairement un subst. à l'état constr. et dont
l'absolu est »»t{ absence, manque, 7ion être. Il faut remarquer
par rapport à l'emploi et à la constr. de celte partie, 1° Qu'elle
a la valeur de ^> ^ c.-à-d. qu'elle renferme implicitement le
Verbe subst. être dans tous ses temps et toutes ses personnes :
OnS' px n^nSl et Anne n'avait pas d'enfants, va. am. età
Anne manque d'enfants; '\\2,'^ ftDV PK n.2nT ^* voici que
Joseph n'était pas dans la fosse , m. à m. et voici que pas de
Joseph dans la fosse, etc.; 2°Que lorsque des pronoms forment
le sujet de la propos. , on peut les attacher comme suffixes à la
partie. pK j »-33*iî j^ «^ suis, je n'étais, je ne serai pas; 03J'K
V021S n'êtes, etc.; UT^ ils ne sont, etc.; 3° Que sil'attrib. de la
T ••
proposition est un verbe, ce verbe se met presque toujours au
participe, ce qui prouve que le verbe subst. est sous-entendu :
îri3 ''SJ^Xy^ "^ donnerai pas, m. à m. je ne serai pas donnaiit
Ex. 5, 10; Jjn3 px \^T\ on ne donne pas de paille , m. à m.
paille, pas de dontiée , verset 16, etc.; 4° Que cette partie, sert
le plus souvent à exprimer l'idée de personne ne ;,-[ S J/'ï/fQ pjijT
et pas de sauvant pour elle, c.-à-d. et personne n'était là pour
la sauver,
542. Sx comme y>^/ en Grec, se met devant les fut., pour in-
diquer surtout ou une défense : inr)»nï?n~SK ne le tue pas, etc.,
__ ,58 —
ou une prière et un vœu qu'une chose n'ait pas lieu-, el alors
il est ordinairement suivi de la part. j?3 ; nSHO ♦nn NJ'Sk ^*
grâce, qu'il n'y ait pas de débat, etc.
543. J2 » '''2 "'^'2, que non , sont moins usités , le premier ne
se trouve employé que dans le style poétique. iT\h'2 > précédé de
"7 ou mseplacepréférablementdevantlesinfin.iiCÇ IID TlS^S
pour ne pas s'en écarter ; ^iSd' ^il730 <^^ ^^ pouvoir pas, etc.
* Il faut remarquer i" Que certaines négations jointes à des
substant. et à des adj. leur donnent quelquefois le sens privatif:
Cw''*S3 5<ïw.ï wom {inçjlorîus) ; "i'Dn K'S immiséricordieux, elc>]
'i'" ^h et vx , placés dans une propos, avec ^'3, signifient ;7a5
VTtj absolument point , absolument rien. \ 3» Que deux négations
dans la même phrase donnent de la force au discours. ; 4** Q,^g
lorsque deux propos, négatives se suivent immédiatement, la
négation est exprimée dans-la 1" seulement, et sous-eutendue
dans la -i"; cela a lieu surtout dans le style poétique. Or l'en-
semble du discours peut seul faire connaître dans quel cas en
particulier la négation est sous-entendue.
§ lïî. Des Particules interrogatives.
544- Les partie, qui servent le plus ordin-iirement dans les
interrogations sont ^ et OK ^^^ ce que ? Mais l'interrogation a
souvent lieu sans qu'on exprime le mot interrogatif ; c'est alors
la partie du discours qui précède immédiatement, qui fait con-
naître qu'il y a interrogation , et que le signe interrogatif sous-
entendu doit être suppléé. C'est ainsi que David, en apprenant
la défaite des rebelles qui s'étaient joints à son fils Absalon,
s'écrie tout-à-coup : aiV^3NS T^ih û'^^'d ^« P^^^ est-elle à
mon fils Absalo7i, mon fils Absalon se porte -t-il bien? 2 Sam.
18. 29. De même Isaac, après avoir témoigné quelque doute sur
l'identité de la personne d'Esaii, à qui Jacob voulait se substi-
— i59 —
tuer, et avoir adressé quelques questions à celui-ci, le bénit
néanmoins, puis ajouta : 1^?^ >33 HT HriN ^-î-^" àien mon fils
T •• • : V t -
EtailP Gen. 27, 24.
545. Lorsqu'il y aune double interrog. est-ce que... ou si? est-
ce que... ou bien? on emploie chaque fois pj , ou bien on le rem-
place la seconde par qs ; Snn3 aïî "n^ort irons-nouSj ou nous
désisterons-nous ? etc. On trouve jjK dans le premier membre
interrog., comme i Chron. 21, 12, ce qui arrive le plus souvent
quand l'interrog. n'est qu'indirecte, c.-à-d. lorsqu'elle exprime
un doute , une incertitude , plutôt qu'une question faite direc-
tement, comme dans nous verrons TSan nm3 DK ■**' ^^ vigne a
fleuri Cant. 7, i3.
546. Souvent les particules interrogalives ne sont employées
que pour donner plus de force et d'énergie au discours, et
doivent se rendre par une affirmation ou une négation. Ainsi, dans
une phrase dont le sens est positif, le signe interrogatif équi-
vaut à une négation ; c'est l'opposé quand le sens de la phrase
est négatif : »33K >nK "iCWn est-ce que je suis le gardien de
T • T
mon frère? c'est-à-dire, ^e ne suis nullement, etc., Gen. 4? 9 5
D^3 "h nJ3f1 nnKn est-ce toi qtiime bâtiras une maison, 1 Sam.
7, 5, c.-à-d. ce n'est pas toi, qui me bâtiras, comme on lit dans
lendroit parallèle i Chron. 17, 4 ; D»31D3 D»l ^7\ «^ sont-ils
pas écrits ? c.-à-d. ils sont certainement écrits i Reg. i5, 7.
Mais quelquefois n > DN et axH sont mis pour jj^n n'est-ce pas
{lionne)? et alors ils équivalent à une affirmation i Sam. a, 17.
Jér. 7, 9. Num. 17, 28. Job 6, i5, et on emploie aussi comme
négation le mot nO pourquoi? dans le même sens qu'en Fran-
çais : 1Tyri~nO pourquoi réveillez-vous, c'est-à-dire ne ré-
veillez pas Cant. 8, 4 5 •^'"^ f^^^ ^^" pacte avec mes yeux,
rt/ina'Sy piSriX nOl pourquoi donc regarderais-je une
vierge? c.-à-d. je ne dois donc pas regarder Job 3f , i etc.
— - i6o —
ARTICLE II.
Des Pbépositions.
547* Plusieurs prép. peuvent se trouver réunies ensemble j il est
souvent difficile alors de rendre la signif. de la première; non
qu'elle perde entièrement son sens propre par l'etfet de sa réu-
nion avec d'autres particules ; mais c'est qu'on manque toujours
d'équivalent pour la traduire exactement. C'est ainsi que ^ ,
placé devant m, indique le terme, le point où commence la sé-
paration, l'éloignenient exprimé par tq , sans qu'on puisse bien
rendre cette nuance de sens qu'ajoute ^ : Qlin \uh ^ du jour ^
c.-à-d. à commencer du jour, et tout simplement depuis le jour,
du jour. De même 7t;i3 de dessus, de sur, doit souvent se tra-
duire comme ^7^ . Les passages mêmes où se trouve cette réunion
de particules sont assez clairs, pour ne jamais offrir de diffi-
cultés réelles sous ce rapport.
548. Les prép. insépar., et surtout 3, sont souvent omises
dans le langage poétique. Parmi les exemples cités par les an-
ciens Grammairiens, il en est plusieurs où il ne faut pas suppo-
ser une ellipse de ce genre, mais où il ne faut voir qu'un simple
accus. Cependant il en est d'autres qui ne peuvent s'expliquer
qu'en supposant qu'une particule a été omise, puisqu'on trouve
quelquefois l'ellipse restituée dans des passages parallèles. Ainsi
n3*0* ni?'ï^irt sauve avec ta droite Ps. 60, 7, est pour ÏT3>p>3 ;
compar. Jes. 4i> ïo- De même dans pino TQ-Ss ("TIiyT Ùfî3 ,
à l'dme affamée, tout ce qui est amer, parait doux Prov. 27, 7,
"^33 est pour ^y'S^Ss compar. i3, 18. i4, 22.
549. La préposition 3 , disparaît assez ordinairement après
la couj. a; ^na Î3V3> potii" îna DTSD comijie au jour de
Madian, Jes. 9, 5 etc.
— i6i —
55o. Dans le parallélisme poétique une prépos. exprimée dans
le i®"^ membre, se sous-entend souvent dans le 2*. Ainsi, dans
3933 IDwI? n^y* ^^-^ criaient après lui comme après nn voleur
Job 3o, 5. 3333 est pour 333 ^]} ^^3; de même nt^l est pour
îrjtt^71 34» 10. Quelquefois même la prép. exprimée dans le
2* membre, est sous-entendue dans le i". Ainsi dans Job 33, 17
t3lN est pouroïKn.
TT T T ••
* Quant au 3 que les Grammairiens nomment Beth essentiœ,
placé devant l'attrib. d'une propos., il paraît tout-à-fait pléo-
nastique, ou du moins nous ne saurions comment le rendre sans
changer le sens de la propos. Ainsi {<%"{ yi3 >3 m. à m. qttHl est
T ;
dans méchant, signifie simplement qu'il est méchant Ex. 32, 22.
Voy. encore Hos. i3, 9. Ps. 146, 5. Job 23, i3. Ce Beth se
trouve aussi, mais très-rareraet>t , devant le sujet de la propos.
Esr. ?, 3. Chron. 7, 23. 9, 33. *
ARTICLE III.
Dbs Conjonctions.
55i. Le grand nombre des Conj. dans une langue est un in-
dice certain que le travail et l'artifice ont présidé à sa formation.
Aussi dans celle des Hébreux si rapprochée de la nature , ne
trouve-t-on qu'un très-petit nombre de mots destinés à lier les
idées entre elles. C'est cette pénurie de particules conjonctives,
qui sert à expliquer la multiplicité de significations, que chacune
d'elle possède, ou plutôt qu'on est obligé de lui donner , quand
on veut faire passer l'Hébreu dans des langues plus travaillées
et plus perfectionnées. Comme le Dictionnaire fait connaître
toutes les conjonct. avec leurs diverses significations, nous
n'examinerons ici que les principaux usages auxquels s'emploient
21
— lô-?.
les plus importautes de ces particules, el leur influence sur les
autres parties qui constituent les propositions.
552. La Conjonct. qh si, placée au commencement d"un ser-
ment, exprime une négation, et au contraire {< S OK ^^ ^^ou, in-
dique une affirmation :je vous conjure, ô filles de Jérusalem !....
1Tyn~0X ■5* ''""•* réveillez, c.-à-d., ne réveillez pas, Cant 2, 7 j
et Moïse jura ce jour -là , en disant : Wj^T}":]! •••• V"?.^'"' N ' 0K>
si le pay<; ne sera pas à toi, c.-à-d., certainement le pays sera
à toi Jos. i4, 9. Cette singularité peut s'expliquer par l'ellipse
d'une formule de serment, qu'on trouve exprimée de différentes
manières, comme : que l'Eternel fasse toujours ainsi contre moi
QX •^»> ^ Sam. 5, 35, et à VÉternel ne plaise o^î que, i Sam.
24, 7.
555. La copule 1 , outre sa signification ordinaire et, en prend
un grand nombre d'autres, suivant l'influence qu'elle exerce sur
les autres parties constitutives des propos. Ainsi elle signifie — •
1° Et même, quand, placée au milieu d'une phrase, elle précède
un 2* membre qui n'est ajouté au i"" que pour lui donner une
nouvelle force : Saïd et Jonallias beaux et aimables pendant leur
vie QjnT03T même à leur mort^ n'ont point été séparés, 2 Sam.
T :
I, 25, etc. — o.** Mais, quand elle unit deux membres de phrases
qui sont opposés : ils me tueront "nriKl fnais ils te conserveront
la vie, Gen. 11 , 12, etc. — 3° Ou, quand elle se trouve entre
deux propos, disjonctives : celui qui volera un homme 1130|
ou le vendra, Ex. 21, 16, etc. — 4° C'est-à-dire, «afoir, quand
elle est suivie d'un membre de phrase, qui n'est qu'une explica-
tion de celui qui précède : et on l'ensevelit à Rama, TT^'DI c'est-
à-dire dans sa ville 1 Sam. 28, 3. — 5° Enfin placée au com-
mencement du 2<= membre d'une phrase, elle indique seulement
la dépendance de ce 2" membre à celui qui précède (Voyez les
exemples n. J^Gy, 2° et n. 468), et après nue question, elle indique
que le mot auquel elle est attachée, forme la réponse, comme :
— i63 —
mais la sagesse , d'où vient-elle ! et où est le séjour de l'intelli-
gence? nO'PîJJl elle est attachée aux yeux de tout être vivant.
Job 285 20, 21.
554- Les conj. qui se répètent deux fois en se correspondant
mutuellement, sont? l — T et q^ — C33 <l"i signifient et — et-,
autant — qiie , et aussi; 3 — 3 comme — de même, de même
que — ainsi, nx — j^^ °^' — O"*
* Quand deux phrases sont liées ensemble par un rapport
quelconque, on omet souvent en Hébreu les conj. qui devraient
dès la 1'* phrase^ {"aire sentir ce rapport, et alors elles ne se
trouvent liées qne par t ; ainsi ou dit : ils vinrent dans sa maison
et il leur fit, pour quand ils furent ve^izts. etc. Gen. 19, 3. de
même, la fierté vient et l'humiliation vient, pour si la fierté vient,
alors aussi vient l'humiliation, Prov. 11,2. etc. *
ARTICiA:. i . .
Hes Interjections.
555. Les iulerject. qui, par leur nature, ne semblent suscep-
tibles d'aucune construction, peuvent cependant se Ijer a des
substantifs au raoycL de prépos., quand elles indiquent une me-
nace, un sentiment de douleur ou une interpellation : Uvh riH
malheur au jour ! Eze, 3o, 2 ; 133~Sk AH malheur à Kabo ! Jer.
48, ï ; QH'Sy 'TK malheur à eux! 4o, 7. Cependant les interj.
de douleur selient le plus souvent aux substantifs sans prép., Jud.
6, 22. I Reg. i3, 3o, etc.
— i64 —
SECTION DEUXIÈME.
DE LA SYNTAXE GÉNÉRALE.
556. Il y a trois choses principales à remarquer dans la Syn-
taxe générale, la phrase considérée en elle-même ; la liaison des
phrases entre elles, enfin l'ordre et l'arrangement des mots dans
la phrase.
CHAPITRE PREMIER.
DE LA PHRASE CONSIDÉRÉE EN ELLE-MÊME.
557. Var phrase ou verset on entend cette portion du Discours
qui, en Hébreu, s'étend d'un Sillouq (n. Sg) à l'autre ; bien que
quelquefois le sens ne se trouvant pas entièrement complet et
jchevé, au mot affecté par cet accent, se prolonge encore
au-delà, comme dans Gen. ï^,>.i. Or la phrase considérée ainsi
en elle-même est ou simple ou composée.
ARTICLE I".
De la Phrase simple.
558. Par phrase simple nous entendons ici, celle qui exprime
à elle seule un sens complet, conime: Q>a;E?n DU OTISk N"13
• - T - •• • v; TT
ymn HKT Dieu a créé le ciel et la terre Gen. i , i ; )Ji>3 ^^ iTrifl
tu seras à la tête de ma maison Gen. 12, 40'
55g. La phrase simple se présente très-fréquemment sous une
— .65 —
forme plus laconique encore ; c'est lorsqu'elle n'a point de verbe
exprimé; dans ce cas, il faut, pour compléter le sens, qui se
trouve nécessairement imparfait , restituer l'ellipse du verbe
substantif n^n ^fre : ^«nj 0'\%T\ le jour (est) grand, c.-a-d. «7 (est)
TT T -
grand jour ; Q'3pT n^t?! an'iaNI or Abraham et Sara (étaient)
vieux Gen. i8, 1 1.
56o. Lorsqu'on veut déterminer avec plus de précision le
sujet de la phrase, ou donner au sens plus de lorce et d'éner-
gie, on remplace le verbe substantif sous-entendu par le pronom
personnel de la 3* personne : nilH □♦û^ P3îy T\yo7\ 7113 î;3tt/
les sept belles vaches sont (c.-à-d. signifient) sept années (d'abon-
dance) ; ^^-^i^ D>3U^ un© nilbn Q^Sa^rt y3t!>1 ^^ l^s sept beaux
épis sont [signifient) sept années (d'abondance) Gen. ^i, 26;
Nin ^33 K c'est moi, etc., comme nous Pavons déjà remarqué plus
haut (n. 446).
* Les phrases simples assez usitées chez les Orientaux en gé-
néral^ étaient tout-à-fait du goût des anciens Hébreux ; car ils ne
recouraient aux composées, que lorsqu'ils y étaient en quelque
sorte forcés. De là ce style coupé, haché, qui domine dans leurs
écrivains *
ARTICLE IL
De la Phrase composite.
56 1. La phrase composée est celle qui ne peut exprimer un
sens complet qu'au moyen d'une autre phrase soit dépendante,
soit incidente; ainsi dans D'>iyD3 ^31!^-^^^ '3 3pl'[* KTl Jacob
apprit qu'il y avait du blé en Egypte Gen. ^1, 1, la première
phrase lipjji K"!*! n'exprime qu'un'sens incomplet, comme on
le voit aisément au simple énoncé; mais en se joignant à la der-
nière qui dépend d'elle : □"i"iy03 ^3ttJ'-le^> '3 qu'il y avait du
blé en Egypte, elle complète son sens.
— i6() —
De même dans Gen. 6, 7: SyO 'HKHa "1U-*N Dl^?rt-nK nriQK
nDlKH ^Jâ y<? ''<î»-s exterminer de la face de la terre les hommes
^MeyaîcreV5, la phrase incidente>jij^-l3 nc?"^ que j'ai créés com-
TT V -;
plète le sens de la phrase principale : i^Q SyO DTNn"nK nflDN
T\U^V^\\j^ fat'^ exterminer de la face de la terre les hommes.
CHAPITRE DEUXIEME.
DE LA LIAISON DES PHRASES ENTRE ELLES.
562. Les Hébreux, comme nous venons d'en faire la remarque
(n. 56o *) préférant les phrases simples aux phrases composées ,
ont dû tout naturellement choisir pour les lier entre elles un
moyen très-simple ; ce moyen très-simple en effet est la parti-
cule copulative i- De là on trouve sans cesse des récits assez
étendus qui ne présentent aucune autre conjonction, lors même
que le sujet de la phrase change. C'est ainsi que nous lisons au
1" livre de Samuel 3, 2 — 4 '^^ *^ arriva ce jour-là même et Iléli
était couché..., et ses yeux commençaient à s'obscurcir.... et les
lampes de Dieu n'étaient pas encore éteintes, et Samuel était
couché dans le temple de l'Éternel, et l'Eternel appela Samuel,
et il (Samuel) dit, etc. Nous dirions, cous, moins simplement:
// arriva ce jour là même qu^Héli, dont les yeux commençaient
à s'obscurcir, étant couché, avant que les lampes de Dieu fussent
éteintes, Samuel étant aussi couché dans le temple de l'Éternel,
.... l'Éternel appelaSamuel, qui répondit, etc.
563. Cette manière si simple de lier les phrases entre e4les, a
même lieu lorsque le nouveau sujet, qui entre dans le discours,
n'est pas exprimé, mais se trouve seulement sous-enlendu : Et
l'homme {Elïézev) entra dans lamaison, et il (Laban ou quelqu'un
— \6y —
de ses serviteurs) délia et dégagea les c/iameaux , et on leur
donna de la paille et du fourrage^ etc.
664. Dans deux propositions corrélatives, la 1' ou apodose, se
joint quelquefois à la i""^ sans l'intermédiaire d'aucune conjonc»
tiou, comme dans : lorsqu'tin homme aura épousé récemment
femme, K2ï3 Ny nS '^ 11 ira pas à la guerre Deut. 24 , 5 ;
mais le plus souvent le T copulatif sert de lien entre les deux
propositions ; mais si vous ne consentez pas à vous circoncire,
^2T\1~r\^ Unp/T nous prendrons notre fille G en. 34, 17, etc.
CHAPITRE TROISIEME.
DE L'ORDRE ET DE L'ARRANGEMEINT DES MOTS
DANS LA PHRASE.
565. On doit d'autant plus porter d'attention à l'ordre dans
lequel les mots sont placés dans la phrase hébraïque, qu'il influe
toujours plus ou moins sur le sens du texte.
566. Le mot qui occupe la première place dans une proposition
est généralement celui auquel l'écrivain sacré attache le plus
d'importance, et par conséquent sur lequel il veut arrêter plus
particulièrement l'esprit du lecteur; de là, certaines inversions
contraires a la marche naturelle et ordinaire de la phrase; voyez-
en des exemples au n. 5i i , et Gen. 2, 20. 3, 2, 3, 11, etc.
* C'est surtout pour faire mieux sentir les contrastes que les
Hébreux ont recours aux inversions. *
667. Le verbe étant dans la syntaxe, aussi bien que dans l'éty-
mologie grammaticale (n. i25), la partie du discours la plus im-
portante, occupe ordinairement la première place. Cette règle
est constamment observée, quand le verbe est au futur-conversif;
— i68 —
car s'il se trouve employé au prétérit, c'est le plus souvent et ré-
gulièrement le sujet qui est placé le premier. Pour ne pas mul-
tiplier inutilement les exemples qui sont sans nombre, nous nous
bornerons à faire remarquer les suivants : nin~riK ]}!'> ClSm
T - V '^ -T T T T :
IDtt^K cependant avait connu Adam Eve sa femme Gen. 4? i î
in'f K~nX î»p. Wl ^' ^'^'" connut sa femme, vers. 17 ; SNIPina^
TToS-nK ib' ^i Mathusaël avait engendré Lamech , vers. 18,
Ss^'DK mî7 ^'7m ^* donna le jour Ada à Jabel vers 20.
- T V T T
* Le sujet 'd'un verbe même qui est au prétérit, se place après
ce verbe, surtout dans le cas où celui-ci se trouve précédé de
son complément indirect Gen. 24, 6, etc.
568. Les compléments du verbe, soit directs, soit indirects,
se placent régulièrement après le verbe lui-même ; v^JJ'l
j;2pin"ns< 0»riSN: et Dieu fit l'étendue Gen. i, 7; -|Sp «Vn^H
donne-nous un roi, etc. i Sam. 8, 6, etc.
569. L'attribut se met aussi naturellement après le sujet; voyez-
en des exemples un peu plus haut au n. SSg.
* Ces différentes règles souffrent cependant de nombreuses
exceptions; mais ces exceptions sont elles-mêmes toutes soumises
au principe que nous venons de constater au n. 566. C'est par
ce mojen qu'on pourrait expliquer certaines invertions qui
paraissent des plus forcées, telles que : celui qui sacrifiera à des
dieux, sera voué à Vextermination, excepté à l'Éternel lui seul
Lev. 22, 19; phrase dont l'ordre naturel est : celui qui sacrifiera
à d'autres dieux qu'au seul Éternel^ sera voué à l'extermination.
iSg
APPENDICE.
DE L'INVESTIGA'IÎON DE LA RACINE.
570. Comme les Dictionnaires ne portent point selon l'ordre
alphabétique , tous les mots hébreux tels qu'ils sont écrits dans
la Bible, mais qu'ils n'indiquent en tête de chaque article, que le
radical ou la forme principale et primitive de chaque mot, il faut,
pour trouver ce radical, avoir présent ii l'esprit : 1° qu'elles
sont les lettres radicales et serviies; 2° les diverses flexions
des verbes , soit parfaits, soit imparfaits ; 5" les changements
de letties qu'éprouvent les noms, quand ils passent du masc. an
fémin., du sing. au plur. et au duel, de l'état absolu au constr. ;
4° les suffixes , tant ceux des noms que ceux des verbes et des
particules ; en sorte que lorsqu'on rencontre un mot quelconque
on puisse sur-le-champ distinguer si c'est un verbe, un nom ou
une particule. Dans le cas où ce serait un verbe, s'il est parfait
ou imparfait; seul ou joint h un suffixe^ s'il esta la 1= ou à toute
autre Forme; ou au prêter, ou au fut.; à la i*, i« ou 5* pers. du
sing. ou du plur., du masc. ou du fém., etc. Dans le cas rù ce
serait un nom, s'il est aa sing., au plur. ou au duel; au masc. au
fém., à l'état absolu ou au constr. ; s'ilest seul ou joint àun suffixe.
Enfin dans le cas où ce serait une particule, si ells est seule ou
jointe à an suffixe, etc. Mais on peut dislingnerles lettres sertile»,
sans pour cela connaître le radical : ainsi , par exemple, la ra-
22
eine se composant pour l'ordinaire de 5 lettres, il peut arriver
<iue les serviles ôtdes, il ne reste plus dans le mot, que deux ou
même qu'une seule radicale, comme dans i° 130 son nid; 2° ^*3>
il s' approchera; 3" T2D ^^^ ont etwironné ; ^* fl33 tu as compris;
5" 2ï^l3 habité; 3{>Jin être habité; 3»ï^ln Ha fait habiter ; g» t^^
émigrez; n^Si ^« "•>" émigré; 7" !)3> ils frapperont; 8* in"1ln ^^
T <• T " T
doctrine (i).
Or, pour remonter ii la racine de ces mots, et la trouver dans
le Dictionnaire, il suffit de se rappeler les différentes parties de
la Grammaire ; ainsi le 1*' mot dépouillé du suff. t , se réduit a
3p ,• mais le Daguesch fort redoublant, de sa nature, la lettre qu'il
affecte, indique suffisamment la racine "t^p. Quant au 2», étant
dépouillé de la servile préform. », il se réduit à iij'y ; mais le Da-
guesch qui est dans le ^ , indique également une lettre retranchéci
Or, un verbe au fut., dont la lettre initiale devrait être précédée
d'une rad. qui a été retranchée, ou plutôt assimilée à elle, ne peut
être qu'un défectif Phé-Yoi; car ces verbes seuls (np7 ex-
cepté), assimilent leur i* rad. a la 2', qu'on double alors par un
Daguesch (u. aSi , 252, 269); ainsi il faut , pour compléter la
rac, suppléer comme i* rad., un > ou un 3; mais comme Icsdé-
fectifs Phé- Yod sont en très-petit nombre , on peut générale-
ment leur suppléer un 3 : la racine de ^y> est donc ^;i3. Dans le
50, !| adform, étant écartée, il reste 30 ; le Daguesch du 3 indique
qu'une lettre précédente a été retranchée ; or, une lettre retran-
(1) 11 faut remarquer qne pour ce mot, qui est un nom, et pour tous les autre*
nomt, il n'est pas besoin de cherclier la r«cine première, quand on se sert d'un Dic-
tionnaire «Iph.-ibétique, tel que le nôtre (2° Edition), parce que cette sorte de Diction-
naires porte les noms h. la place même qno leur assignent leurs propres lettres ; ainsi
— «n se trouve k la lettre j-). Cetlo observation est applicable aussi aui pronom et
T
aux particules.
— IJl —
chée et compensée par un Daguesch, mais qui n'est pas la i« dans
un verbe, ne peut être que la a" rad. toujours semblable à la 3*
(n. 261) ; ainsi la rac. de !53d est 330. Le 4" ne peut avoir pour
radical que n^ ou ï>3, parce qu'il n'y a que ces verbes qui
puissent avoir à la 2« personne du prêter, une forme semblable
(n. 296). Les mots compris sous le 5**, dénotent évidemment une
racine dont la i* lettre est un »; car il n'y a que ces verbes qui
changent leur i^ rad., tantôt en •) et tantôt en ^ (n. 289); ainsi la
rac. de ces mots est 3iy>. Le 6° îj^a, vient de la racine n'?îl j
- T T -
parce que lepj a disparu à cause de l'adform. assyllab. !j (n. 329):
n>7j en vient aussi , parce que le j^ a dû se changer en t devant
l'adform. syllab. j) (n. 328). Le 7° ^y ayant un Daguesch dans
la 1* rad. exprimée, suppose nécessairement une radicale précé-
dente retranchée, comme nous venons de l'observer au sujet de
ÎP^2> ; et cette radicale est presque toujours un j ; de plus, le
n disparaissant devant l'adform. assyllab. i, coiumc nous venons
encore de le voir dans 1^3, il en résulte que la racine est nDD-
: T t
Enfin dans le 8", après avoir écarté le suff. "; qui termine le mot,
et le ri servile, formative d'un nom, il reste n~1î °^j ^^ 1 ioit'^l
T
décèle un > radical auquel il a été substitué (compar. ^'^in 5°)»
parce que les noms qui commencent ainsi, dérivent de verbes dont
la I" rad. est un » (n. 371); enfin le n lui-même tient la place
d'un ,-j, qui devant le suffixe, a dû se changer en cette lettre (n.
388, 2») ; de sorte que la rac. est pj"!^-
* Ces règles peuvent suffire pour le plus grand nombre de
cas, mais il arrive quelquefois que des mots d'origine et de signi-
cation différentes, se trouvent par hasard avoir la même forme;
ainsi y^^ emigrez, et ^3^ demeurez, ont la même forme; mais
le !«' vient de n^îl» le 2 « de 3tf». Dans des cas semblables, il
T T - T
faut nécessairement faire plusieurs tentatives dans la recherche
de la rac. , quand on n'est déterminé d'ailleurs par aucune cir-
constance à l'une plutôt qu'à l'auti'e. *
TABLEAUX
ou
PARADIGMES DES VERBES ET DES NOMS
1° Les commençants devront, en étudiant le Paradigme du
Verbe Parfait, apprendre d'abord toute la première Forme avant
de passer à la seconde, et ainsi des suivantes.
2" Lorsqu'ils auront appris successivement les sept Formes du
Verbe Parfait, ils pourront les comparer les unes aux autres
dans leurs différents temps et leurs différents modes; cet exer-
cice, outre qu'il est très-propre à les leur graver plus profondé-
ment dans la mémoire, leur fera sentir combien la conjugaison
hébraïque est simple et naturelle.
3° Le Paradigme G présentant un trop grand nombre de co-
lonnes, nous avons mis à sa place le Paradigme H qui en a moins.
4" Les Verbes i^'j; et 3^;"» n'étant Imparf. que dans Kal, Ni-
phaly Hiphil et Hophal, les Formes PtAeZ et PMÂa/ n'ont pas été
insérées dans leurs Tableaux.
5° Quoique SdK "e soit réellement imparfait que dans Kal,
- T
nous avons mis dans son Tableau la Forme Niphal, à cause de
l'anomalie qu'introduit dans le changement des voyelles , la gut-
turale j^ .
6» Le Verbe 313) ne différant de 3;:^» qu'en Kal et Hiphil, son
-T - T
T.«bleau ne représente que ces deux Formes.
4.
PARADIGME
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E. PARADIGME DU VERBE PARFAIT
SUFFIXES. le Sing. 2= Sing. m. 2^ Sing. f. 3* Sing. m. ^
Prêt. K.AL. 5. m.
L L L "^^h'ûp)
>:te TjTop -nto 'j^M
3.f. wbiap T]n^9i5 ïr^d^ ^^^^^j
<- T I :
'':nbpp) ''nb-opl
, in^nyop)
2. f. ^z^rb'ûp - - ^•- '•!
1. c. — ^'^rbuip T'^^^ûp i''nbipp
piur. 3. c. -«itep -[tep "|tep ^nfei;»
a. m. ^y\rb'ûp - - imnVûp
• < : - ': < : - 'i
I. C. — ^^^Vop T]i3bpp '"ini^bpp
Inf. KAL.
Si si *^ '^
imp.kal. ijTop — .-— infep;
Fut. KAL. 3. m. >_:Vjpi ^j^Op^ "J^PP; IH^pp^
3. m. I^h'ûp^ '1>CP'' - ^hlZP^
Avec le Noun Epent. •'•;':• t|<-.: >: • <•.:':•
Plur. s. m. ''Jl)pp> qibppi "'l'b'ûp^, •'•nibpp)
PaÉT
ET. PiHEL. yj^i^p Tjbîsp -jbtDp top
AVEC LES SUFFIXES.
E.
3e Sing. f.
le Plur.
2e Pliir. m.
2« Plur. f.
3e Plur. m.
3e Plur. f.
rh^p
■=T T » :
D?)pp
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D^LDp
T T ':
i"?!?^
nrgoj^
vrk'ûp
Dpnbpp
P'?-^!?!?
DnbiDp
-<T T ' :
l*ûip
nrb'ûp
<-s : - < :
—
-—
Dnbop
T .: - ':
v?y^R
M^nbpp
mVop
—
—
D\"^bpp
pnbop
n^nVpp
—
DD^n^ûp îD%'!ibpp
D%-:iyûp
pr^'bpp
T < T • :
^J^Tûp
D:Dib-op
T • :
P"?!?!!
otop
]ibi?p
n'inVop
T < : - f :
^3^nVûp
—
D^in^pp
pnbpp
7 <■ : •* :
—
q;?'^^^pp
P*^^^^!?
m:/pp
Î^^)*^P
nb'ûp
T : ' T
<■• : 't
DDbpîP
P>9R
dVûp
(?Çi?
rb'ûp)
T<V - T f
■<■• : 't
—
—
°^9R
—
iAdp''
DDbDp''
î=^?i?'
o!?pp^
1^91?'.
T<v : ': •
^j'^-opi
<v : 1 : .
—
—
—
—
rri^pp''
i:jiSdp"»
< : ' : •
o^^^Ppi
l?^î?P^
Q'-V^P!
îtep^.
n?5i2p
T : ••
•ijbiDp
<T ; '•
D?bpp
]?'?^?
nb'ûp
6
F. PARADIGME DES VERBES DÉFECTIFS DE LA i" RADICALE.
Prêt. 3. m.
3.f.
2. m.
2. m.
1. c.
Plur. 3. c.
2. m.
2. f.
1. c.
Inf. absol.
constr.
KAL.
NiPHa.
BIPHIL.
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T :iT
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r : <-T
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■ :<-T
11:/::
mis;::
^:k^
•f.
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i:k^::
T : <-•
T
ni:':
HOPHAL
t:^:n
nmn
T : :
ni!^:"
T : <- s
^i:;:n
^3i:;:n
^^n
Imp. 2. ni.
2. f.
Plur. 2. m.
2. f.
lî/jin
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n:fz;:i:n
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Manque.
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PARADIGME DES VERBES QUIESC. PHÉ-ALEF.
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1
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dont la 2"= rad. est une guttu-l
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PARADIGMES DES VERBES
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PARADIGME DES VERBES
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PARADIGMES DES VERBES QUIESCENTS
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PARADIGXÎE DES VERBES
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PARADIGMES DES VERBES
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DÉCL.
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PARADIGME Dl|
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OMS FEMININS.
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Dp\n'iDbp
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CHRESÏOMATHIE
hébraïque.
N° I (i).
<• T :■ T * -; I VAT T •* : • - i - " tt
Çui a créé les deux et la terre ?Moi, Jehovah, je les ai créés.
ÂKALTSE. — »o qui? lequel? pron. iaterr. qui se dit des per-
sonnes (n. 125) ; il est sujet du verbe suivant, et par conséquent
il représente le nominatif (n. 474)' — Kn3 ^ crééy prétérit Kal,
T T
3* p. sing. raasc. ; c'est la^racine même du verbe. La 2« radicale
a un Qamets au lieu d'un Fathach, parce que le verbe est
Quiescent Laraed-Alef (n. 3i8). — r,K signe du cas accusatif,
mais qui ne s'emploie que devant les substantifs déterminés, ou
devant les noms propres (n. 5 17). — 4° D'Dï?n ^"*^ deux; accu-
satif, complément du verbe actif fcna; ce mot est:composé i» de
l'article Sh l^y '«1 '^*> '^°°' ^® ^ *'^^' assimilé à la lettre sui-
vante, qu'on a dû doubler par cela même au moyen d'un
Daguesch (n. 102) ; a» de Qy^p nom. masc. plur., formé du
(1) Les denx premières phrMcs de C&* exercice ne se trouvent point tcituelle-
laent dans la Bible.
23
— »74 —
sing, inusité )Q*^ (o. Sjg*), dont la racine ,^.2^ e»t également
inusitée. Or, ce mot est indéterminé par l'article, soit parce
qu'il exprime un objet comme unique dans son espèce, soit
parce qu'il est question d'un objet qui, sans avoir été déjà
nommé, est en quelque sorte présent à l'esprit du lecteur, de
manière qu'il ne puisse penser à aucun autre de la même espèce
(n. 438). Il en est de même de vtkh q"i suit. — riKH riNI «'
la terre, accus., second complément de j{"i^j T conjonction
nommée Vav copulatif ; fis signe de l'accus.; riNH ^« terre,
composé 1° de l'article dont le j\ a pris un Qamets^ pour com-
penser le Daguesch que n'admel pas l'f^ suivant, comme étant
une lettre gutturale (n. 102) ; î^dey-ix terre, wow^e, nom quel-
quefois de commun genre, mais le plus souvent fem., quoique
ayant une terminaison masc. (n. 353). La racine ^"^n n'est
point usitée- L'accent ^ est l'Athnach qui, après le Sillouk, in-
dique, au moins dans le style prosaïque (n. 69 *), la pause la
plus considérable (n. 53, i'« cl.) Or, l'jj a pris un Qamets au
lieu du Ségol, sa voyelle naturelle, tant a cause de l'Athnach
(n. 94), qu'à cause de l'article (n. io3). — îj^^ye, wot, pron. pers.
isolé sujet du verbe suivant. — ^\^^^1 Jehova ou l'Éternel^ en
apposition avec jjk (n. 5o6). Rac. niH* — :a'nî«n3/«î créé
eux, mot composé 1° de i^VCS"^ j' ai créé ; 2. de Q, pron. suff.
5. pers. pL masc. se rapportant à n^x et D'Qp; qui précèdent,
et représentant l'accus., comme complément direct du verbe
actif »J1K13 ™is lui-même pour >r!NT3 , à cause du suffixe qui a
I- t: '■ fT
changé le - du 3 en : et attiré à lui l'accent tonique ; voy. le Para-
digme p. Quant à l'accent lui-même, c'estle Sillouq qui joint aux
deux gros points : suivants, indique la fin du verset (n. 53,
!'•' Cl. 59, 1°).
- 173 -
V -: T V T : T T • AT : • - :
Souvient' -toi, ii oublie point, que Jehova a /ait tout ce qui
est dans les cimx, sur la terre et dam les mers.
Analyse. — «^37 souviens-toi, impér. masc. sing. de la racine
"137 il s'est souvenu. — ~j^ particule prohibitive, suivie du
Makkaf ou trait-d'union (n. 62). Cette particule donne au futur
le sens de l'impératif. — flDt/JI ^" oublieras, fut. 1 p. niasc.
sing. de nDtt^jpour n3Un à cause de l'Athnach (n. 94); il est
terminé par un î'alhach, parce que sa 3^ radicale est une guttu-
rale (n. 25 1). — >3 que, conjonct. qui, avec tous les mots sui-
vants, forme le complément des verbes précédents ^27 et nDÏ^JI*
— ntoy " /^^^ verbe Quiescent Lamed-Alef (n. 026). — nlH'
T 7 T :
sujet de n^J? • — TiN pour n^j à cause du Makkaf (n. 62),
signe de l'accus. — -'73 la totalité de, l'universalité de ; nom à
T
l'état construit, mis pour ^3 également à cause du Makkaf ; c'est
un subst., mais qui se traduit plus commodément par l'adj.
tout, toute, tous. — n^jS qui, pron. relat. devant lequel il faut
suppléer le démonstr. ce (n. 455), et après lequel le verbe être
se trouve sous-entendu. — □'Dtt>2 dans les cieux, mis pour
Q»0^n3 , la prép. 3 ayant fait disparaître le n ^^ l'article en
prenant sa voyelle (n. 4^6). — ^1X31 ^t sur la terre, pour
' V T T
VTNnpl ) ici le 3 ou le ,-j se trouve affecté d'un Qamets au lieu
d'un Fathach, à cause de la gutturale x (n. 102). Le i copulatif
prend un Schourcq, quand il est suivi ou d'un Scheva simple
(n. 433). — D'D''31 (^t d<ins les mers, pour D'J3M3T j ™- p'- ^u
sing. □> de la racine inus. OQ*- Pour l'accent, vo}'. à la fin de
T - T
l'Analyse du N° précédent.
A ; - : V ' : t : t -; - t t ; nf
iT : V • : - • :iT
Bénissez Jehova , vous toutes ses œuvres, dans tous les
lieux de sa domination ; ô mon âme , bénis Jehova
(Ps. 10», 22).
AiTALYSE. — 1D13 bénissez; irapér. pi. m. Pihel, de -nna flé-
chir le genoux, bénir. Le Qamets du 3 qui derrait naturelle-
ment avoir un Fathach, compense le Daguesch que n'a pu rece-
voir le 1 (n. 254). — nliT accus, complém. du verbe actif
1Dn3; "voy* l'explication de ce mot à la phrase précédente. —
-^73 nom au vocatif; voy. la phrase précédente. — Vt^i?0 ^^^
ceuvres, complément du nom ~*73 , et par conséquent repré-
sentant le génitif; composé 1° de □>ï;j;q, pi. de ni:?yD subst.
m. de larac. n^V il a fait ; en passant au plur., il a dû perdre sa
T T
termin. n (n. SyQ) j 2° du suffixe 1 de lui ; lequel joint à un nom
pi., doit être précédé d'un Qamets (u. 1 14). — "^33 d.ans l'ur
niversalité de, dans tous les; 3 dans, à, en, prépos. insépar.;
"S3 , "voy. la phrase ;— précédente niOpG ^»'^«^ de; complément
de -^33 précédent, plur. fem. au moins pour la terminaison
(n. 58o), du sing. masc. alpD Heu, endroit, de la racine Q^p
se lever, se tenir debout, demeurer {stare). — InSç^DO sa do-
mination; complém. de nlD'pp composé 1° de nSlC'pp subst.
fém. sine, constr. de l'absolu nSu?QQ (n. ^l'>■), rac. Stt/0 domi-
ner, exercer une puissance f a° du suffixe i de lui {n. ii4)-
L'accent a afTectant une voyelle longue de sa nature, ne remplit
ici d'autre fonction, que celle d'indiquer une pause considérable
(n. 5q, 1°). — Oia *^'««"^» 'o««' impér. sing. fem. ; voy. pour
le reste de l'explication le mot 13-13 au commencement de cette
analyse. — >lDaa ô mon dme, vocatif; composé 1° de t:^^; nom
— 177 —
âe coillinun genre, mais ici, cornme le plus souveoft, fém. ; 4e la
raciac ï^SJ respirer; a* du suffixe ^ de moi (n. 1 14) nlH^TIK
- T ■ T : V
ac«us., coraplémeut de »3n3 . Pour l'accent, voyez à la fin de
l'Analyse du N» I.
N'» II.
GENÈSE I, 26-3o.
... . . . ^.. , . ■• : - : T T ■.■'^.- • :■■■ " < "
r :• T t: Ivtt t: t":- --t-I: t-
T T T V • v: T : •- I VIT T - •• T
: Dnk ^i^2 n^p:^ n^r inî< sis dtI^x dS^b 1;::^^:::^
: • •••! V T V < " • v: T I v<t: -
• - T - J "^ : T - - : • : TV, I • : I V T T v : •
D^rh^ -iDN^'i îûD : *pKn-bsr ntuin r]'>rrb^y\
"t :• < - \ VIT T - V V T T - T :
'>:D"bî7 nt^N :î?"it jriî Dti^^-bs'nK DDb \'pnj nTi
• w T V T - V V •■• -; I V T T - ■; :
' I" • :- ATi : tt: v "
16. Et Dieu dit : Faisons des hommes à notre image , se-
lon notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons
— 178 —
de la mer , et sur les oiseaux des cieux , et sur les animaux
domestiques , et sur toute la terre, et sur tous les reptiles
rampants sur la terie. 27. Dieu créa donc l'homme à sou image,
<f est-à-dire qu'il l'a créé à l'image de Dieu ; il les a créés mâle
et femelle. 28. Ensuite Dieu les bénit, et il leur dit : sojez fé-
conds; multipiiez-vous et remplissez la terre, et assnjetissez-la ;
dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux des cieux et
sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre. 29. Dieu dit
encore : Voici que je vous donne toute plante portant semence,
et qui est sur les surfaces de toute la terre , et tous les arbres
dans lesquels se trouve du fruit d'arbre portant semence ; cela
vous servira de nourriture ; 5o. Et a tous les animaux de la terre,
et à tous les oiseaux des cieux, et à tout être se mouvant sur la
terre , dans lequel est une âme vivante , je donne toute herbe
verte pour nourriture ; et il fut ainsi.
Analtse. — 26. IDJ^^'T *' d.it : composé du Vav conversif
(n. 432) ; de nax'» fut. Rai. 3^ pers. m. sing., rendu par le pré-
térit, a cause du Kav conversif {n. 43 1). Il vient de IQK il a dit,
quiesc. Phé-Alef ; or dans ces verbes t{ est quiesc. en Cholem
au fut. Kal (n. 281) lequel se termine généralement, en Fathach
ou en Tséré (n. 283) ; et ce n'est que par exception qu'il se ter-
mine ici en Ségol (n. 283j. — OTiSk Dieu, sujet du verbe; nom
masc. pi. à^cxcellence c.-à-d. ayant la termin. pi., mais la signi-
fication sing. C'est pourquoi il se construit avec ^Q^^1^, verbe au
sing. — nt;îî3 pour no*i?3 ("• 223); fut. Kal i" pers. pi. de
nb'î? *^ ^ fait, n a un sens irapér. , quoique le fut. ne soit pas
T T
apoc, comme il arrive le plus souvent en pareil cas (u. 473). Les
verbes Quiesc. Lamed-Hé ont le fut. terminé en Ségol (n. 526).
Le pi. vient de ce que Dieu adresse la parole à son Verbe, à son
Fils unique, qui concourt avec lui dans la création de toutes choses.
— mK créature tirée de la terre ; compl. du verbe, nom m., s.
— «79 —
ségolé et employé ici comme collectif, aussi bien que les noms d'a-
nimaux suivants; il est dérivé de f^o^x terre, — 130^^3 compos.
1° de 3 à, prép. insépar. ; i° de 0*?jf image, type, modèle, nom
m. s. ségolé (n. 402) ; 3° de ^3 , de nous : suff. 1'" pers. plur. —
•13mD"T3 compos. i"* de 3 pour 3 , à cause du Scheva suivant
(n. ga), selon, d'après, prépos. insépar. (n. 426); 2° dej")!jQT ,
f. s. ressemblance. Rac. HDI ressembler, être semblable; "5° du
T T
suff. T3 , de nous. — ITl'1 fut. Kal. 3« pers. m. pi. de niT sott-
: •: T T
mettre à son empire, dominer sur; le sujet est Q1N, nom col-
T t
lectif exprimé dans le membre précédent de ce même verset. —
Diin ^^s poissons de, pour riji^ (n. 92), compl. de X^'\'^ aussi
bien que les noms suivants qui sont précédés de la prép. 3 ; ri^Tî
nom f. collect. constr. de pijr; , dérivé du masc. y^. Il doit con-
T T T
server un sens déterminé, parce que son complément est prcédé
de l'article. Rac. ,"72^ il s'est mïdtiplié. — Qin lamer, sing. m.
T T T-
primitif, mais qui par sa forme appartient à la racine inus. qq^ ;
- T
il est terminé par l'article, parce qu'il rst considéré comme objet
unique dans son espèce (n. 438). — f)iy3'> et sur les oiseaux de.
m. collect. constr.j quoique sa forme soit comme à l'état absolu
(n. 397). Le 1 copule a pris ici un Schoureq, parce qu'il est suivi
d'une labiale (n. ^55). Rac. ft^y voler. — û>D;yn (voy. l'Ana-
lyse du N" I). — nan33i «f sur les bêtes, pour nonanni
n". 4'^6);,TQn3 animal domestique, des animaux domestiques, le
bétail; nom f. delà rac. inus. on3« — t?Oin ^^* reptiles; nom
" T V V T
m. collect. de la rac. XJ}21 »^ ^'^^t mû. — t^CTîl > ^^ mouvant;
- T •• T
part. act. Kal m. s., en concordance avec t/Din j considéré
V V T
comme adjectif (n. 488) ; il a dû être précédé de l'article, parce
que son substantif l'est lui-même (n. 440' — Si? *w» «« dessus
de, prépos. séparable, primitivement nom m. signifiant partie
supérieure , le dessus d'une cbose. Rac. ,-{^y H est monté.
T T
27- N"îll'>1 C't créa, fut. Rai. 3' pers. m. s. de Ki3 . Les
_ i8o —
quiesc. Lamed-Alef ont le prêt, l'imper, et le fut. de Kal termi-
nés en Qamets (voy. n. 3i8). — DlKîl '<^ créature tirée de la
TT T
terre, l'homme; voy. ver. 26. 11 est déterminé par l'article,
parce qu'il vient d'en être parlé (n. 438), — IdSïD» ^ ^^^
image ; le Suffixe t , de lui, son, se rapporte à OTISn 1 «ï^i Pré-
cède. • — 0\*1Sn!0 /VU ^ l'image de Dieu, est l'explicatif de
"inSyS" Oï^ sent que Moïse a dû insister fortement sur cette
pensée. Quant à aSjf , il est au constr., quoique sa forme soit la
même qu'à l'état absolu (n. 402). — ^TS *^ ^ créé, etc., est une
TT
réflexion que l'auteur fait comme en dehors de son récit princi-
pal; voilà pourquoi il a employé le prétérit aa lieu du fut. con-
versif (n. 463) — \n'H ^^, ^"» {l'homme)', mot composé 1" de
nj{ , signe de l'accus. ; a» de •] suff. 3« pers. m. s. (voy. n. ^'iS, 5").
— "IDT; mdle; corapl. de î<i3 qui suit; m. s. Rac. «137 penser,
T T TT " T
se souvenir. — n3p31 ^^ femelle; autre corapl, du même verbe,
f. s. Rac. 3p3 percer. Le f^av copulatif a. pris vm Schoureq,
parce qu'il est suivi d'un Scheva simple (n. 433). — UTiVÎ 1
les, eux [yoj. n. ^1^ , 5»); compl. de KHS- Le suff. c se
T T T
rapporte à □^fc{^ > <l"i précède, et qui est un nom collectif.
28. "ij^a'l et bénit, c.-»-à. il donna la faculté de se multiplier)
fut. Pihel. 3« pers. m. s. de «ina (voy. l'Analyse duN» I)* Il est
mis pour rnaii ; le Daguesch que le Vav convertif donne aux
préformantes du fut. ne s'écrit généralement pas dans le Yod af-
fecté d'un Scheva (u. 432). De plus le Qamets du 3 compense
le Daguesch que n'a pu recevoir le ^ (n. 254). Enfin le Fav con-
versifeu faisant rétrograder l'accent tonique, a changé le Tséré
du T en Ségol. — HD^*! (voy. l'Analyse du vers. 26). — onS,
leur, à eux, pour dhS (n- 4^8, 3»); composé f de ^ à; 2« de
Qpl, suff. 3« m. pi. — na fructifiez, soyez féconds, imipeT., Kal,
m. pi. de ni3 «^ * porté son fruit. Le n fipal a disparu devant
— i8i —
radformante assyllabique. ^ n. 3*29). — îj^^^ et multipliez vous ]
iinp. Kal de n^l imparfait comme n"l3- — IN^Dl impér. de
T T * TT : •
ahû «^ ^ rempli. Le Vav copulatif ^ pris un Schoureq devant
T T
la labiale Q (n. 453). — rtip^Dlj ^^ assujétissez-la, devenez-en
les maîtres, les seignenrs, pour n'ï^331 i ^ cause de l'adjonction
du sulï. Or ^^2D y impér. Kal m. pi. concordant avec mx>
nom coUect. ; ,-| suff , 3e pers. f. s. se rapportant à V^Nn,
T V 7 T
la terre. — '[']^)^ et dominez, impér. Kal. m. pi. de nil*
• T T
Voy. vers a6. — ri313j etc. Yoy. les versets précédents. —
DîyDnn n'n ^^^ bêtes se mouvant, qui se meuvetit, HT!
est pris ici collectivement; c'est pi'oprement le fem. de
l'adj. ^n vivant; l'usage en a fait un substantif, comme en grec
et en latin ç&iy et animans. — Dfc'Din part. K. f. s. de t;Q"l» en
V V T - 7
concordance avec n^rii P^'^ exception a la règle générale
(n. 440 il est déterminé par l'article quoique son subslant.,nin
7-
ne le soit pas.
2g. ~3n voici; particule dérivée de ?n voici, mot primitif. —
'nn3 3 j'^i donné , pour >jn3ri3 (o* 276, 277); prétérit. Kal i'«
• . T • : - T
pers. c. s. de fnj < H ti posé, il a donné. — DD7 ^ vous, pour
DdS (n.428,3''); compl. indirect de ♦rinJiDD» suff. i* pers. m.
pi. se rapportant au collect. mx* — 3\i'y"S3» corapl. direct de
77 V •• 7
*Dri3« Quand ^3, Sd a pour complément un nom indéterminé, il
• - T T
signifie toute espèce, toute sorte de (n. 44^)»' 3^^ grande herbe.
y">T yiT» qualificatif de 3\!?y. Or, yn^, mis pour j;-);, à cause
de j; 3« radie, (n. 230), est le part. act. Kal. m. s. de y")T, il a
-T
répandu, dispersé, semé. Joint à y-^^ semence, son complément,
il forme un pléonasme, comme eu grec et en latin /jLÛx'r,-'' /jûx-'Oxi,
servire servitutem , etc. — lï^X , 7'": pron. relat. m. s. se
rapportant à ^t/i? , et sujet du verbe substantif HM sous-
entendu. — ^y voy. vers. 26. — »33 les surfaces de; com-
plément de Sy ; m. pi. construit de l'absolu 3»33 dont le sing.
24
Inusllé est J^pQ le dessus, forme extérieure, superficie, visage;
de la rac. ,"133 se tourner , se mettre e7i perspeclii>e, regarder.
Dans l'usage de la langue les deux mots reunis J^a^Sy signifient
simplement 52^r, an-dessus de. — VyrfbDTINI autre compl. di-
rect de ïjnnj ; or vj^ arbre, va. sing., mais pris ici collectivement
pour arbres. — Y3~T»E/X > 7"^ dans lui, dans lequel ; se rappor-
tant à Y^irii »om coUect. 13 pour 13, composé de la partie. 3
dans et du suff. 1 de lui. — ->*i2 du fruit de ; sujet du verbe sub-
stantif sous-entendu ; m. s. construit de la rac. j^-^^ilafruc-
TT
tifié. Il a un sens indéterminé, parce que son compl. n'est pas
déterminé lui-même (n. 44'^)* — VV ^fb^<^> compl. de lis. —
^IT , semence, pour y"iT, a cause del'Athnach.(n. g^). — 33^ ,
à vous. — ri^ri^ > sera; tut. Kal 3« pers. m. s., dont le sujet est
3ïl?y~73 et yi,'n"73 > l^i précèdent. Quoiqu'un verbe , at-
trifej^t d'une proposition , se mette préférablement au pluriel,
quand son sujet est formé de plusieurs sujets partiels ( n. 555),
il se met pourtant assez souvent an singulier (n. 555*). — hSdkS
en nourriture, pour }iourriture;\e^ s'emploie très souvent pour
^■primer l'usage, la fin, la destruction à''\inoh]e\.. ^^^iH^ f- s.
dérivé du masc. ^^jj. Rac. SdN '^ ^ mangé.
3o. "^371' Ce Fav copulatif et le suivant ont un Schoureq ,
parce qu'ils sont immédiatement suivis d'un Scheva simple
(n. 435). Le 7 et les deux suivants expriment le datif qui repré-
sente lui-même le compl. indir. de îpiHJ i j'^i donné, sous-entendu
dans ce verset, mais exprimé dans le précédent. — v^i^n iTn ^^^
1 V r T
animaux delà terre, c.-à-d. les bêtes sauvages. Yoy. pour l'ex-
plication de n^n le vers. 28; et pour celle de^iy oiseaux-, le a6*.
— ^Q1~l IDn j ^^ à tout {être) se mouvant. — la'liyK dans
tequel, se rapportant k ^QTJ. — nTJ î!/*3i ^""^^ vivante ; sujet du
verbe snbstaulif sous-entendu; ï?23 nom com.,mais ici fem. sing.
— i85 —
delà rnc. 'C)Q^il «■ rcàjjiré. ,~jnn adj.fea:. siug. concordant avec
u^33 i formé du raasc. »n vivant, rac. 11^ il a été vivant. —
SSTIN," ioîit; coinpl. de »f|fi3 sous-entendu. — p*i» verdure de;
TV . - T I V V
çompl. de "Ss; m. s. constr. Rac. pi» ?7 a verdi. — 3b'i7
grande herbe. L'expression 3^»y pi> signifie herbe verte. —
\^>» 6^7 fut, impersonnellement ; futur cooversifou apocope de
n'H *^ « ^^''V Je Vav conversif en effet apocope le futur des Verbes
t T
qui sont susceptibles de ce retranchement. Le Yav conversif n'a
pas donné unDaguesch à la lettre suivante, parce que cette lettre
est la préformante Yod affectée d'un Scheva (n. 4^2) j p ainsi,
attribut de ^;-^y'\ ; adverbe, mais primitivement nom substantif
masc, de la rac. n^ «7 a été établi, etc.
N». III.
JUGES IX, 1-21.
T\'2r[ -2 :i/pNbi3X'i2K-n''2nnp::?p-b3-VNiDn^
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— i84 —
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°?''bN i^Dm DDp ^bi]2 'bHr;î2Vj nfb "lp^5n_^<pp^^
7[bD Dn-iy^» ni:^Db D^'irn obn i^bn n : D^ribi^
l-.Av V •.•;•:- : • . '•• T :iT I '.T i- v;
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DT':^^ DTl"^^. ^2^1 ''2i"n^^_ ^'-^î^'l^i^î!? ^^^T)^
rc^rh D^T^r, n^N^i lo : n^T^'n-bv V^i> to^^'Hi
T •• : - • •• T : - I • '•• T - - T • -. - T :
"b>7 57i:b %^Dbm nnii^n %nD^:n-nN'i "ipriD-n.^
- 7 • : - T : AT - • T : v : ' • : t
obn nx ^2b îD.ib D^v^^i 1nD^<''^ d"» : D^iyn
• : T : - • : ' VAT - • •• t : - i • "t
«îLi^iiTm?^ inbnnn p3n Dnb n-tDHm ^i : irbr
T» : D^rv^n-b^_ ^n:b "'rabni D^Ka^,"! D^ribî< noî^^Dn
: ^yhv'rhD nr\^ Tib TL:-Nn-bî< u^ï>^n-bD nr^K^i
•• T I T : T - I" AT T T V • <• T r :
• : V - V v: .• • • '^" T V T 7 T V < -
"DN"! •;]bD^D?^-ni^î ^)D''S»:rii_ Dn^'^^Z c^'3^:?^ nr^Ns
-nn -jb'^i'i QD^by^ >nî< DnbrnL^^« r- : ib on-i^^j;^
— i85 —
"bp. t^^iN D\rDç^ i^^g"nî< iJ"inn\ di'H ''::n n^3-bj7
^br2"b>? lnDN"i3 *nbr^>DN-n5< ^:D''*'"Dn'i rT\K ]2X
-: • - T T<T- Jviv •-:•.- :
I • 7 I V V • -: •• : • T V ■• - TA" : ^.■<"-
I. Jérobaal, se rendit a Sichem, auprès des parents de sa mère 5
il leur parla à eux et à toute la famille du père de sa mère en
ces termes : n. Dites aux habitants de Sichem ; Qu'aimeriez-vous
mieux, la domination des soixante-dix fils de Jérobaal, ou celle
d'un seul homme? Souvenez- vous aussi que je suis de votre
chair et de vos os. 5. Les parents de sa mère tinrent ces discours
aux habitants de Sichem, et c'est ainsi que tous les cœurs furent
portés pour Abimélech : car ils se dirent : c'est notre frère.
4. Ils lui accordèrent aussitôt soixante-dix pièces d'argent du
temple de Baalbérith, somme avec laquelle il enrôla des hommes
sans aveu, qui le suivirent. 5. Arrivé à Éphra dans la maison de
son père, il fit massacrer ses soixante-dix frères, tous fils de Jéro-
baal, sur une même pierre; il ne resta que Joalham, le plus
jeune, qui avait été caché. 6. Cependant tous les habitants de
Sichem et toute la maison de Mello s'assemblèrent, et se mirent
en devoir de proclamer roi, Abimélech, sous le térebinthe qui
s'élève à Sichem. 7. Cette nouvelle ayant été annoncée à Joa-
tham, celui-ci monta sur le sommet du mont Garizira, et élevant
la voix, s'écria : Écoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu
de son côté vous écoute. 8. Un jour les arbres de la la foret so
— i8ti —
luirent en chemin, pour se donner un ici; arrivés près de l'oli..
vier, ils lui dirent : Règne sur nous. 9. Et l'olivier leur répondit:
Et je laisserai là mon huile, dont se font honneur les dieux et les
hommes ! et j'irai nie tourmenter pour les arbres ! 10. En-
suite les arbx-es s'adressant au figuier : Viens , lui direnlf
ils, règne sur nous, toi. 11, Le figuier leur repondit;
Laissçi'ai'je là mes fruits si doux, pour aller ra'inquiéter des ar-
bres ? 12. Et delà ils allèrent trouver la vigne, en lui disant'
Veuille-toi régner sur nous. 10. Et la vigne de répoudre : Et
vous voudi'iez que je laisse le jus si doux de mon raisin, qui réjouit
les dieux et les hommes, pour aller me troubler du soin des ar-
bres ! 14. ^ la fin tous les arbres eurent recours à l'épine; va
toi, sois notre roi. i5. Et l'épine dit aux arbres : Si c'est bien
sérieusement que vous voulez m'avoir pour roi, venez , mettez-
vous, à l'abri de mon ombre; sinon, il sortira de cette épine un
feu qui dévorera les cèdres du Liban. 16. Maintenant donc, ô
habitants de Sichem, si c'est avec justice et avec équité que vous
avez déclaré Abimélech votre roi ; si vous avez bien agi envers
Jérobaal et sa maison ; si enfin vous lui avez rendu le bien qu'il
vous fit, 17. lorsque lui, mon père, combattit pour vous, et qu'il
exposa généreusement sa vie pour vous arracher à la main de
Madian 18. Mais au contraire vous tombez aujourd'hui sur
la maison de mon père, pour tuer ses soixante-dix fils, sur une
seule pierre, et faire régner sur les habitants de Sichem, Abimé-
lech , fils d'une esclave , en disant : c'est notre frère (parent).
19. Si donc,ye le répète^ vous avez agi aujourd'hui avec justice
et avec équité envers Jérobaal et sa maison, soyez heureux (ré-
jouissez-vous) avec Abimélech, et qu'il le soit lui-même avec vous.
20. Mais s'il en est autrement, qu'un feu sorte d'Abimélech , et
dévore les habitants de Sichem et la maison de Mello; qu'un
autre feu sorte des habitants de Sichem et de la maison de Mello,
et qu'il dévore Abimélech! 21. Jyant achevé ce discours Joa-
tham prit la fuite , et] se rendit à Béra, où il s'établit loin des
regards de son frère Abimélech.
— 187 —
Analyse. — Dans les numéros précédents nous nous sommes
borné a n'employer que les deux accents disjonclifà- , Sillouq et
Alhnach , dont le premier indique la fin d'une période ou ver-
set , et le second marque la division principale de celte période
(n. 59). Dans celui-ci nous en ..joutons quelques autres, tels que
Ségolta, Zagef-Qaton, Zaqef-gadol et Relia, qui indiquent
les sous-divisions principales des membres de la période, déter-
minés par le Sillouq et VAllinach ; c'est-à-dire que tout en
marquant des pauses moins considérables que ces deux accents
principaux , ils rattachent le mot sur lequel il sont placés , aux
mots précédents, en le détachant de ceux qui suivent. Ainsi, par
exemple (ver. i.) , le Saqef-Qaton de "Î^Du^ 5 marque que ce
mot est le dernier du premier membre de la phrase, et que le
mot -'jjj qui suit commence un autre membre qui se termine
P^"" 1C{< j comme l'indique VAthnach , autre accent disjonctif.
11 en est de.raême des autres accents disjonctifs employés dans
ce Numéro. C'est ici le cas de lire attentivement ce qui est dit
de ces Accents , dans la Graram. hébr., pages i3-i5.
I • ÎIK signifie ici non frère, msiisparetit en général. — 2. SjJ3
maître, chef de famille ^ homme libre , différent de S'^JV > un
simple habitant, ^fj^ a ici la force d'un comparatif, parce qu'il
s'agit d'opter entre deux partis. — StJcrt > 1^ H est interrog.
pour n • — 3. vSy j *"^ ^o^ compte. — ^jiT de nj;)^ (n.552,
2°). — 4* Sy3 n^ia» nom pr. de divinité. — 5. riDlîi^ pour
riT^ûy î le rt local a fait changer en ^ le ^ féminin. — 6. !)3^»
est pris ici adverbialement, c'est en ce sens que nous l'avons
rendu par se mettre en devoir de. — ?^^x • Rac. ^"ij^ • — 3îîÇ •
part. Hophal. de ^yj . — g. >^l^^^^ > i^ semble qu'on a ajouté
unScheva auQâmets du Cheth pour qu'on ne prit pas le n pré-
cédent pour l'arlicle qui prend ordinairement un Ségol quand
il se trouve immédiatement placé devant une gutturale affectcc
— i88 —
d'un Qâmets (n. 102). — "^^a, accus, compl. direct 1^33>) et se
rapportant à tj^f. — >3 dans , en moi. — 11. »n3-13n« Rac.
a-ia . — 13. »un»r)- Rac. «o'-i^ — i5. nox» Rac. jqn. — ion
-T V v: ' - T -:
de non- — 16. D'ari- Raccon. — i8. lainn. fut. Kai de
;inf^ . C'était l'usage barbare des tyrans de ces teraps-là , de faire
couper le cou de leurs \ictimes sur une pierre auprès d'une ri-
vière ou d'une citerne.
No IV.
ISAIE I, 2-17.
D>:3 "13-1 nin;' ^3 p^ç ">: 'Txni nr^c; r;D\û 2
nlOT Tcp iT^ 3;"r .i tp u'*^^ Q"? 'npbri-i inHi
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rtr^b ï^ : V^n ib-in tri? n^sr: DD^b^yo >^n ^l'çn
'iD''"' Dln'' TOD'Z; î'i'^n T'W:^ uS'^*^ mz;"'i'i Du*«"î
a. Cieux , écoulez ; terre , prêle l'oreille ; c'est Jehova qui
parle ; Des enfants que j'ai rendus puissants et que j'ai élevés à
une haute gloire, m'ont indignement trahi. 3. Le bœuf connaît
Son possesseur, et l'âne l'auge de son maîtie ; Israël n'en sait
pas autant; mon peuple n'a pas cette intelligence. 4- Nation
malheureuse et criminelle, peuple chargé de vice.^, race de mal-
faiteurs, enfants dénaturés ! ils ont abandonné l'Éternel ; ils ont
quitté avec dédain le saint d'Israël; ils se sont éloignés de lui!
5. Où vous frapper désormais, si vous continuez vos excès? Toute
tête est malade, tout cœur est percé de douleur. 6. De la plante
des pieds au sommet de la tèlc, rieu n'est intact: ils sont tout
couverts de blessures, de meurtrissures et de plaies invétérées,
qui n'ont été ni liées ni bandées, ni amollies par l'huile. 7. Votre
pays est dévasté , vos villf^s en décombres briMces par le feu
— igo —
ennemi; vos champs ? les ennemis les ravagent sous vos yeux ,
ils sont désolés comme une ville prise d'assaut. 8. La citadelle de
Sion est restée seule comme la hutte dans la vigne , comme le
khan dans une solitude aride, ou comme une ville assiégée. 9. Si
Jehova Tsebaoth ne nous eût laissé ces faibles restes, nous serions
presque comme Sodome; nous ressemblerions à Gomorrhe.
10. Écoutez donc :. aintenant, chefs de Sodome : prêtez l'oreille
aux instructions de notre Dieu, peuple de Gomorrhe. 11, la.
A quoi bon le grand nombre de vos victimes, quand vous venez
vous présenter devant moi ? qui demande de vous ces offrandes,
quand vous venez fouler mes parvis, dit l'Eternel ? Je suis rassa-
sié des holocaustes des béliers, et de la graisse des taureaux ; je
ne trouve nul plaisir dans le sang des veaux, des agneaux et des
boucs. i3. Lorsque vous célébrerez désormais vos nouvelles
Lunes et vos Sabbats, ne m'apportez plus vos frivoles présents ;
c'est pour moi un encens de désagréable odeur ; je ne peux voir
votre iniquité mêlée à vos fêtes. Mon âme abhorre vos néomé-
nles et vos solennités ; elles me sont à charge ; je suis las de les
supporter. i5. Quand vous élevez les mains vers moi, je détourne
mes yeux indignés ; et vous avez beau m'adresser prière sur
prière, mon oreille est sourde à votre voix; vos mains sont
teintes de sang. i6. Lavez-vous donc, ef purifiez-vous de vos
crimes \ ôtez de devant mes yeux la perversité de vos œuvres j
cessez de commettre le mal. 17, Apprenez à faire le bien; pra-
tiquez la justice ; faites droit à l'opprimé, et prenez en main la
cause de la veuve et de l'orphelin.
Analyse. 4. — a>y-iQ. Rac. njJn- — a»n'n>ya de Tinï^ qui
en Hiphil signifie dans un sens moral, corrompre ses
mœurs. — -1"\Î3 de tt. — 5. ^1371 de nD3- — mO» Rac. n^Q ou
mo* — >n . Rac. nn — 6. ona- Rac. ooii • — nnD Rac. nio-
Ce mot ne se trouve que deux fois dans la Bible, ici et Juges i5,
i5. On le traduit généralement par humide, vert, frais, récent;
— igi —
mais si l'on lait attenlion au contexte de ces deux passages, on
verra qu'il est plus naturel de donner à ce mot une signification
toute contraire. Car pour ce qui concerne le passage des Juges,
il est bien plus vraisemblable, que la mâchoire que Samson
trouva par hasard sur son chemin, était plutôt sèche, que fraîche.
Mais ce passage-ci nous offre une preuve plus forle et pis sûre;
c'est que l'expression amollir par l'huile qui se rapporte évi-
demment a n''"1I3 n2D 5 '^s convient nullement à une plaie
fraîche et humide, mais bien à une plaie sur laquelle le pus se
sèche et se durcit faute de soin. — !j-j| pour i-)~iT; de Tit, ^17;
: -T
compar. avec i^s». — 7. QnT • Rac. "T)ï ; conipar. avec mi* ; ce
mot signifie ici assiégeant , ennemi. — 8. ,"130 • Rac. ^SQ. —
n^lSo > littér. passe nuit. Rac. nS- — îlti^pQ j nous avons pré-
féré traduire ce mot par solitude aride, ce qui est très-conforme
& la Rac. Hï^p > plutôt que de supposer le changement de V^ en
^ pour le rendre par champ de citrouilles , comme on le fait or-
dinairement. — 9. L'Athnach qui est dans le mot 13];D2, devrait,
ce semble, être attaché au mot précédent l>")u/'' — 'o* nilD de
JT1> , il a instruit. — xi, 12. Nous avons été obligé de fondre
TT
ces deux versets ensemble pour ne pas fausser le sens. — DnB-
Rac. 113 , 113. — niKiS est évidemment pour riiKiS- — UCn
est pris adverbialement pour D)3'l3. — i3. fcji^p pourî,{-)nîj' —
»5. rht^n. Rac. ^Sa. — 16. -Qin pour ^^iir^n de nDT-
-«=a»e+s>58&(-(ca
IIMW faBWMaaaii m i art» mwwi»— i» ingT^r.-nnrwj— rtnwatagBgEBiga
PRINCIPES
OE
CHALDAIQUE
PREMIERE PARTIE.
SIGNES ÉLÉMENTAIRES.
I. Il y a en Chaldéen comme eniiébrei/, n-^i lettres qui ont le
même ordre, les mêmes figures, les mêmes noms et la même va-
leur. Les Chaldéens ont aussi les points-voyelles raassorétiques,
ainsi que les signes auxiliaires des H<5breux. La division des
lettres est également la même dans les deux langues ; mais la per-
mutation des lettres du même organe est plus fréquente en Chal-
déen. Ce qu'il y a de particulier encore, c'est : i° Que les Chal-
déens emploient l'j{ presque partout où les Hébreux se servent
du n . Cependant quand Vu est final, et qu'il est immédiatement
précédé d'un autre H, il sechange en n , ainsi n^ri»Sn troisième^
T T • :
pour KKi^Sn* D'autres fois au contraire, le n se met à la place
de l'K ; KVôprinS po^tr Uter, au litu de nSï^priilS 5 2" Que le
"f est servile et Je ^ radie. ; 5» Que le Scheva est très-souvent
quiesc, même après une voyelle longue qui n*csl point affectée
— 194 —
de l'accent tonique : nri"1133 (guebourtâ) courage ; 4" Que le
T : :
Daguesoh fort se compense souvent par un 3 : y^^Q pour yr^Q
science; ni^D pour niO "" tribut; qu'il se perd sans compen-
sation beaucoup plus souvent qu'en hébreu, ou qu'il se compense
en écrivant deux fois la lettre qu'il devait doubler : r>DOj; pour
î'Oy peuples; 5° Que le Mappik , plus usité qu'en hébreu,
n'exige point le fatach-furtif après un Tséré : qu'ainsi l'on écrit
n^SD -^^^ livre, et non ni9D > 6° Que l'ace, tonique est encore
plus souvent qu'en hébreu, sur la dernière syllabe ; 7» Que les
ace. disjonct. ne changent les voy. brèves en longues, que très-
rarement ; 8" Que les mots cliald. ne diffèrent presque pas des
motshébr., puisque, outre tous ceux qui sont absolument sem-
blables, la plupart n'ont d'autre différence qu'une lettre ajout-
tée, retranchée, transposée ou changée en uue autre : KDID
trôjie, etc., hébr. j<03 ; de même xij^ homme; p'7n champ ;héhr.
Vl2ii > pSn etc. ; enfin ^nS fer; tarn or; -^^^ pierre ; VCjnt^
«erre, etc.; hébr. Snn. 3n7, "llï^V''.^' ^^^'
SECONDE PARTIE.
DES DIFFÉRENTES PARTIES DU DISCOURS.
•2. On peut compter comme en Hébreu neuf parties du dis-
cours, et les réduire égalemeut à trois.
— 195 —
CHAPITRE PREMIER.
DE L'ARTICLE ET DES PRONOMS.
3. L'Art, sert comme en hébr., à déterminer la signif. vague
d'un nom ; c'est pour cela qu'on l'appelle emphatique, du Grec
i/ifciivo>, je fais voir. Je moîitre, j'indique; sa forme est t{ et
quelquefois f^ ; on l'attache, non au commencement du nom,
T
mais à la fin, comme en Suédois, etc.: jiK signe, j^nK le signe.
T T T
Il en sera traité plus au long dans le Chap. des Noms.
4. Les Pron. sont ou Personnels, ou Démonstratifs, ou Rela-
tifs, ou Inferrogatifs. Le pronom person. se divisç en isolé et
en suffixe.
PKONOMS ISOLÉS.
s. m. N3K, nJN J^-
le pers. i ''''■■ T-:
pi. m. Njn3 1 N:n3K » nana» nous.
S. c. nn3N, nax ^".
2° pers. l . '■ •' ''' e
» pi. m. pr)3x, \^m, f- pJiJK , \'>m vous.
s. m. Kin ^"* > ^' NNT ^^^^»
2* pers. {
pi. m. |lQn, icn, p3Ke«x; f. y»3KeZ/e.
♦ Le pron. nnaK, qui ne se rencontre que dans Daniel, tient
le 3 du cliald. et le ^ de l'hébreu, et devrait, d'après ses con-
sonnes, se ponctuer ^^3^î • On trouve dans les Targums, i° pt(
au lieu de fci3n2N 5 2° ilJK, JHN au lit^u de nnjN } 3° Kin»N,
in3K Ka^jN^iS pour Nin i et au lém. K^^»N , M»N, Nn'Npour
: • T T' .......
ii>n ; au pi. pan, pj^n pourpi^ ; et au fém. p3n , pj>n > piK
pourp3K.*
— 196 ^
PRONOMS SUFFIXES JOINTS A UN
l'p.
a*p
Nom pluriel.
s. c. ♦ de moi, mon,
ma.
Ipl.c. Jî3 de nous , no-
tre.
s. m. "t ,rT i-riydetot,
\<t i<" »<•
ton.
pl.m.jlD , u2^.'^3devous,
v^ire.
s. m. n de lui , f. n
<•• <T
d'elle , iOM.
P* \ pi. m. jin . on ^'<î".2^ ; f»
rn,^'^^'<^>y5 leurs.
Nom singulier.
♦ é/tf »7io» , mes.
N3' <^e «o«5 , Ttos,
i,-{1 de lui, f. ji,-f d'elles, leurs.
• < T <T
ï-jn» d'eux. iém\n.\;;\> d'elles t
5. Les pron. dcmonstr. sont |T , -îj'l' masc. ce, celui-là ; j^i ,
rtl , nn f» celle-ci. cela • pi c. celui-ci, celle-ci; pi. Ss j rt^K
m. ceux-ci, pSb< 5 Î^S c- celui-ci, celles-ci. Dans lesTarg., on
lit aussi prj, -|>ri , on, taï-t et p-jn celui-ci; n^-] celle-ci;
ni celle-ci et celles-ci.
* Nl> N*3"l ; n^T sont souvent employés comme masc*
T T ; ' T :■
6. Le pron. relatif est yr\ gui, lequel, laquelle, etc. Il s'em-
ploie pour tous les nombres, tous les genres et tous les cas ; il se
joint aussi au mot suivant, et alors sa forme devient *7 .
Le pron. interrog. est pour les person. : ïq qui, lequel, la-
quelle? et nD , ND <7«02?pour les choses inanimées. Suivi de
T T
»r; , le pron. nDs XCloit se leudrc par ce ; 11 HQ ce que.
— -197 —
CHAPITRE SECOND.
DU VERBE.
7. Le Verbe en chaldéen revêt six Formes qui modifient,
comme en hébreu, et son sens et la manière de le conjuguer.
Parmi ces six formes, il y en a trois actives et trois passives qui
leur correspondent 5 elles tirent toutes leur nom de l'ancien
paradigme 7j;£j . Ainsi, la I« se nomme Pe An/; elle correspond
au Kal des Hébr. ; c'est d'elle que dérivent toutes les autres ; la
Ile, qui est sa passive, Ithpehal; la III», qui répond au Pihel des
Hébr., Pahel; la IV«, sa passive, Ilhpahal; la V^, Aphel, c'est
VHiphil des Hébr. ; la VI*, sa passive, Ittaphal.
8. L'infin. prend à la i« Forme la caractéristique Mem [^
placée devant la le rad. Dans les autres Formes, au lieu de ce
Mem, c'est un Alef précédé de deux Qamets, qu'il ajoute à sa 3^
rad. Précédé de particules, l'infinitif devient Gérondif, comme
en Hébreu.
9. Il y a deux Participes , l'un actif, l'autre passif, le i«r se
nomme Pahel, de la forme qu'il a en Pehal., ou Bënoni, à cause
de son analogie avec ce participe hébr. ; le 2« Pehil, parce que
c'est encore la forme qu'il a en Pe/ial; il correspond au Pahoul
des Hébr. Les Formes I^, IV^ et VP n'ont que le part. Bénoni.
10. C'est ordinairement la 3^ pers. du prétérit qui, représen-
tant la racine du Verbe, sert à former toutes les autres parties du
Verbe au moyen des pré formantes, des adfortnàntes et des ca-
ractéristiqîies.
11. Ainsi, ajoutée à la rac, l'adforra. ^ , indique la 5» pers.
fém. du prêt.; p, laa* com.; ]i> ^^ ^' com. Auplur., !| la 3* m.j
— N la 3* f. : — ïin la 2* m. ; — ' TH la 2e f*; — SJ la !« c.
19.. Les adform. de l'impér. sont : », qui indique la 2^ pers.
26
^ 19S -
Sîrtg. fém. : — ^ , qui indique la o.^ pi. raasc. } -~ {>J3, la it plur.
fém. Celles du fut. sont : 7» , pour la 2= fém. sing. ; — 7!) , pour
les 2» et 5« plur. m.; — ? , pour les 2* et 3» plur. f. De plus
le fut. , en se formant de l'impér., prend, comme en hébreu, les
préforra. >, Ti» jj X> c.-à-d. j^ pour la x pers. sing. cora.; —
3 pour la !* pi. com. ; — -| pour les 2c pers. de tout genre et de
tout nombre ; — > pour la 3e masc. sing. et pour les 3^ pi. m. et
f., tandis qu'en hébr.» c'est le n qui indique la 5' pi. fém., la-
quelle ne conserve quelquefois le 1 du masc. que par un pur Chal-
daïsme (Gram. Hébr. n. 160).
* Les préforra. et les caractér. prennent régulièrement un
Scheva , et si elles se trouvent quelquefois affectées d'une autre
voyelle , ce changement ne s'opère que par la règle d'euphonie
qui, comme en hébreu, ne permet pas le concours immédiat de
deux Schevas de suite au commencement d'un mot. *
i3. Les verbes se divisent, comme en hébreu, en parfait et
imparfaits; ceux qui ont parmi leurs radie, une gutturale ou urt
T, éprouvent également des anomalies de voyelles, produites par
la nature même de ces lettres. Tous éprouvent encore divers
changements quand on y joint les suffixes.
14. Outre les iormes principales , il en est quelques-unes de
particulières, c. -à-dire qui sont rarement usitées, comme Scha-
phel et sa passive Ischtaphal. Ces formes particuhères n'offrent
aucune difficulté pour la manière de les conjuguer.
* Le Paradigme R qui est à la fm de la Grammaire, présente
à la fois les six Formes; la YP Itiaphal, n'est usitée que
dans les Tragums ; ell« est remplacée dans Daniel et dans Esdras
par VHophal des Hébreux. La foriue Hithpahel n'a pas de cor-
respondant en Chald.*; mais on se sert pour exprimer le sens
réfléchi, de Ithpekal ou Ithpahal. Les observations suivantes font
connaître les exceptions principales, mais ne les renferment pas
toutes. Pour abréger, nous avons omis les citations des passages
— »99 -^
de la Bible où se trouvent ces exceptions ; d'ailleurs notre
Lexique les indique généralement toutes. Quant aux verbes qui
ne sont usités que dans les Targums, ils sont spécialement déter-
.injaés par le mot abrégé Targ. *
Observations Gêné r aie o.
i5. Ou trouve quelquefois des Formes purement hébraïques
ou qui en appi'ochent ; 731' *^ pourra y pour ^y , etc. 7|'73>
tu as pu, etc. Kn /DK ^" as mangé, etc.
16. Le Tséré se trouve souvent dans les Targ. suivi d'un >
quiescent n»J?D'J j''^i enietidu; y)2*-»^ entendant; "î»3yriK i^ «
été fait, etc.
r^ 17. La voyelle qui précède immédiatement les adform.assvllab.
!| et s du prêt. , > et !j de l'impér., ne se change pas en Sclieva,
T •
comme en hébr. , parce que l'accent tonique ne descend pas sur
ces adforra. Il n'en est pas de même au fut., à cause sans doute
du r qui, étant ajouté à ces adform,, attire à ellesl'accent tonique,
comme en hébreu.
* Dans les formes passives, le ^ caractér. se transporte après
la le rad., quand elle est une des dentales^ déplus, il se change
en Daleth après le Zayin , et en Teth après le Tsadé ; enfin il
s'assimile à la i« rad. qu'on double alors par un Daguescb, quand
cette 1* radie, estn, Met '7 (Gram. Hébr., n. 2i3, 2i4).*
18. La 3* pi. m. du prêt, prend parfois dans les Targ. un y
parag. TlinX »^-s ont fait, etc.; et la préform. du futur î est
remplacée, comme en Syriaque par un a dans les Targums des
Proverbes.
Observations sur Pehal et Ithpehal.
19. Au Prêt. Pehal, la ae radie, a quelquefois un Tséré ou un
Cbirik le plus souvent bref : 3ip il s'est approché; py\ il a crié;
— 200 — ■
jl>uy a a pensé ; rarement un Cholem : ^IDI; il a dormi, ïarg.
— On trouve à la 3» pars. sing. f. npSo ^11^ "st montée; ripîî3
elle est sortie. Ce Ségol se trouve toujours quand la le oU
la 2= rad. est une gutt. Le Scheva dont la i« radie, est affectée
au masc, reste au fém. dans les verbes terminés en Tséré,
Chirik et Cholem : ]nSl33 ^l^e a cessé , etc. Cette même pers.
se termine par deux Ségols , quand la deinière rad. est un ^ :
mnX ^11^ o- dit; et par deux Fathachs, quand elle est une des
gutt. : j^P3jnï;n <i^l'^ « été trouvée. Ceci est applicable aux
autres Formes. — A la i« pers. n"ipK /^«» dit, pour DipKj à
cause de la guttur. j{.
* Les verbes terminés en Tséré et en Chirik , conservent ce
Tséré ou ce Chirik au plur. du prêter. De plus, ce Chirik et ce
Tséré reparaissent quelquefois dans les autres temps , les autres
modes et les autres Formes du Yerbe. *
20. A rinf., le q prend ordinairera. un Ségol, quand la irc
rad. est une gutt. : la^.J'bS pour faine. L'Infin. prend souvent
les Formes SiûpD > btjpÇ Targ.
21. Le Fut. se termine souvent en Fathach , quoique la der-
nière rad. ne soit pas une gutt. Il se termine aussi quelquefois en
Chirik, en Tséré, en Cholem et en Schoureq; ce qui a lieu
aussi à l'Impér. , surtout dans les Targ. Les préform. du fut.
prennent ordinairement un Falliach devant une guttur. Ceci est
encore applicable aux autres Formes.
•11. Le part. Benoni se termine en Fathach, quand la dernière
rad. est f7 , n» J7 > !• Ceci est encore] applicable aux autres
Formes.
20. Le part. Pehil dans Daniel et Esdras , prend souvent les
adform. du Prêt., et se conjugue ainsi : /»l3p ^l ^ <?^e ^^^i n^'Mp
elle a 4té tuée, ilS'Sp ni. iu as été itié, f|S'l3p f» tuas été 4iKô,
— 201 —
^^^llip j'aie té tué, ^TlDp Usant été t. Nb>pp elles ont, finVoi?
vous avez, K37>l3p «om* avons été tués.
24. Ithpehal prend souvent dans Daniel et Esdras pour syl-
labe caractér. nn ^u lieu de nK« Quelquefois {{ prend un Ségol
1^. De plus, dans cette Forme aussi bien que dans les autres pas-
sives , I'k disparaît devant les préform. du fut. et le Mem du
part., en donnant sa voyelle à ces lettres^ 7lDpr)>, SlSpriQs pour
25. Pour la 3« pers. f., voy. n. ig. A la 2^ pers., la 3e rad.,
quand elle est une gutlur. , prend un Fathach furtif au lieu du
Scheva : nnsn^H '" ^^ été trouvé.
16. L'infin.est avec on ^ au lieu de j} comme nStîpnnS potir
T T I : : • :
être tué. Ce qui a lieu aussi dans les autres Formes du Verbe.
Le part. Benoni change son Tséx'é final en Sègol devant le Mak-
kaph ; "inyno fait; au plur. , pour éviter le conconrs immé-
diat de trois Schevas, celui de la i» rad. se change en Fathach :
f»3nîrïD donnés, pour l'artiHa-
Observations sur Pahel et Ithpalial.
27. Quand la 2» rad. est une gutt., ou uu ^ , le Daguesch qui
forme un des cai'actères essentiels de ces deux Formes, se com-
pense ordinairement par une voyelle longue : nD"13 j'^^ béni;
Sna/MD troublé, etc. Mais le Daguesch se perd aussi quelquefois
sans la présence d'une lettre guttur. , et alors la compensation
fait naître quelques formes particulières, qu'on peut en effet rat-
tacher a Pahel, et comparer aux Formes particulières du verbe
hébreu (Gram. Hébr. n. 216 — 221) ; ainsi ^^ip il a porté, Targ.
'y>X'tl il « enlevé, hlS^ »^ « confondu, de SS3, Targ. Les
Verbes quadrilitères, c.-à-d., qui comptent quatre radicales dif-
férentes, ont encore avec la Forme Pahel la plus grande analo-
gie : aipp il a accusé, Targ.
— 202 —
28. Le part. Pehil quand la 2e rad. est une gutt, ou uu t ,
se confond par sa forme avec le part. Benoni ; il n'y a alors que
le sens de la phrase qui puisse les faire distinguer : 3nj7D
" T î
mêlé, etc.
* La forme Ithpahal est nommée par beaucoup de Grammai-
riens Ithpahel; mais cette dénomination paraît peu exacte, parce
que la terminaison régulière de cette Forme passive est par uu
Fathach et non par un Tséré. *
Observalions sur Aphel et Ittaphal.
29. La caractér. j^ à^ Aphel, est le plus souvent remplacée
dans Daniel et Esdras, par un ,-{. De plus, elle disparaît devant
les autres serviles, telles que les préforraantes du futur et le Q des
participes^ en donnant à ces lettres sa propre voyelle. Il y a ce-
pendant quelques exceptions : n3ï^nn ^" trouveras; nfiïnriD
accélérant, etc.
* On peut remarquer que le Tséré de la 2^ rad. se change en
Chirik bref, devant les adform. j{, 1 dn prêt., et », n de l'imp. *
30. Ittaphal prend dans le j^ de la caractér. , un Daguesch,
pour compenser l'{^ caractér. de la Forme active Aphel; de plus,
en disparaissant, l'jj donne sa voyelle à la servile qui le précède :
bîpprtK, pour SçipNnx-
* Quant aux anomalies des voyelles , qui dans les 5 dernières
Formes sont occasionnées ou par la présence d'une gutt. , ou
parce que le prêter, ne se termine pas par sa voyelle ordinaire,
il en a été question dans les Observ. sur Pehal, et Ithpehal.
Verbes iMyARFiXTS.
3i. Les "Verbes Imparfaits sont comme en Hébreu', défectifs
ou quiescents.
•— 2o3 —
I. Verbes défectifs,
Défectifs ^hé-l^oun.
02. L'imperfection de ces verbes consiste, comme en Hëbr.,
1* en ce que toutes les fois que le 3 , précédé d'une adform. ou
d'une caractér., se trouve affecté d'un Scheva muet, il s'assimile
à la lettre suivante, que l'on double par un Daguesch j ce qui ar-
rive seulement à l'inf. et au fut. de Pelial, dans tout Aphel, Itta-
phal et Hophal, quand il est usité j 1" en ce que le 3 se perd par
aphérèse ou simple retranchement sans aucune compensation à
l'impér. de Pehal. Partout ailleurs ces verbes se conjuguent
comme le verbe Parfait. Ainsi pQp il est sorti, se conjugue
comme il suit :
PeAaZ.Impér.pr), ^pg; plur. ^pj , ^^3^3. Fut. pg», prjri, pgp,
î^psri, p?^ î plur. •jîips», ■jps» , ppïpn, y^;pT\ , ps: . i«f- pan .
Aphel. Prêt, ps^^ , npSN! , r\pDii , n]3DK j plur. Tjpsj^ , ^ps^,. ,
^inpsx, ]rip3s , ^*:p^^i5 • impér. psx , 'psK; plur. ^p^^ . K3p^^?.
Fut. pt3j , psn , psn , i^pin , pst^ ; p^"''- pp?: , jpa: . ppsn ,
IpSn , p32 • I"f- XpDX • Part. Bénoni pgq ; Pehil p^a •
Ittaphal. Prêt. p3n« , npBHiX , npBHN . eic. Impér. pE^j^ ,
^j:5snN>etc. Fut. pBn^ pBxin, PBnrj, ppênri, etc. inf.xj^snK,
Part. pônn.
Hophal. Prêt, pgn , etc.
53. Il faut remarquer i" que ces verbes se conjuguent assez
souvent comme le verbe Parfait ; n" que l'Inf. de Pehal se ter-
mine souvent dans les Targ. en Tséré ou en Cliolem, aussi bien
que l'Impératif^ qui se termine de plus en Fathachj 5" que le Futur
se lermine en Tséré et en Ségol devant le Makkaf; 4" 1"^ dans
— 2o4 —
Daniel et Esdras l'j{ caractér. à^Jphel se change fort souvent en
n , et que ce ,t se conserve souvent devant les préform. et les
autres serviles caractéristiques, comme dans leverbe Parfait (a) ;
5° que dans cette même Forme , le Daguesch se perd , mais très
rarement, sans compensation : JinH '** feras descendre Esr. 6,5,
34. Cette classe de défectifs comprend encore quelques verbes
dont la 1* rad. est un », et qu'on nomme défect. Phé-Todj
comme ^2"* et 73» il a pu. Ces verbes sont soumis aux mêmes
imperfections que les défect. Phé-Noun; cependant le », perdu
se compense quelquefois par un No un, et non par un Daguesch :
>?13n '« sauras, etc.
Défectifs Ayin ou Défectifs Ajiu doufclé.
35. Les verbes qui redoublent leur a^ radio, comme pM il a
brisé, perdent quelquefois cette 2* radie, et la compensent par
un Daguesch. Mais le Daguesch ne se met pas toujours, comme
eu Hébreu, dans la 5* radie; il se place aussi dans la i*. Or il
se place dans le i*rad. toutes les fois qu'il se trouve au com-
mencement du verbe une préform. ou une caractérist. quel-
conque ; et il se met au contraire dans la 3* rad. dans les cas où il
n'y a aucune de ces serviles préfixes , et que de plus il se trouve
quelque adform. jointe à la racine. Le Daguesch disparaît même
dans ce dernier cas, quand la 3' rad. qui devrait en être affectée
a sous elle un Scheva. L'imperfection de ces verbes a lieu 1° au
parf., à l'impér., au fut. et à l'infin. de Pehal; 1° dans toute la
Forme ^phel ;Z''dsns tout Ittaphal et Jïo/j/ia/. Le reste se con-
juge comme le verbe Parfait. Ainsi, npT se conjugue comme il
suit :
(1) Nous ne ferons pins cette observation , parce qu'il faudrait la répéter S elia-
^Hi tspics if Verbe.
— aoD —
Pehal Prêt, p-i , np_T_, rnpi, ;i|"?-Tj plur. ipj, n|31, pn^l,
fnpi. . K3p-t . Impér. pi , >pi ; plur. !)pT , j^^p-j. Fut. p-^» prtfl
P*^^ ' PP1(1 ' p-5« 5 plur. pprr» , -'çrx^ ; p p^n ip^j:^ , -r, j . Inf.
PIP-
^;?AeZ. Prêt, p^s;, np.^K , ;;ipiX , nplKJ plur. ipix ,
N'Î^IX pnpnx, în^TM, ^î^p■^^i!• J^per. p^N >ppS'; plur. .-ip-tx
^^,î?n.^< • ^"t- PT ,p^n , p-îF) , l'p-rn ; plur. |ip-r>, |pT, ^ip-^jn,
îÇ'In. P.T3 • Inf. NpnN'. Part. Béa. pi^. Pehil p-fy .
Ittaphal. Prêt. p-jnK , nplnN > etc. Impér. pr^n^' , ^pinî<>
eic. Fut. pnjn» , pnnn , rp'î^^ » ^**=' ^^^^' p3rP ' ^"^- ^î^ïï?^* •
Hohpal, Prêt. p-fH ^ etc.
36. Il faut observer x" que le Daguesch disparaît quelquefois
sans compensation, ou est remplacé par un Noun ; 2" que dans
les Targ. l'impér. de Pehal se termine souvent en Schoureq et
en Fathach ; 3» que l'anomalie du mot npini e/ elle a brisé
Dan. 1, 3 , vient de ce que l'accent tonique^ ayant fait contre
l'analogie un pas rétrograde, le Scheva qu'aurait dû avoir le 7
s'est changé en Tséré , et le Fathach du p en Ségol ; 4° que ces
verbes se confondent avec les défectifs Phé-Noun à Pinfin. et en
partie au fut. de Pehal, et dans tout Aphel, Utaphal et Hophal,
II. gerbes quiescents.
Quieseents Phé-Alef.
37. L'imperf. de ces verbes consiste principalement en ce que
l'jjj ire radie, est quiesc, se change en -j et en >, ou disparaît
même entièrement ; mais dans tous les cas, la compensation se
fait par une voyelle longue. Or l'imperf. a lieu i" dans Pehal,
au fut. ^3i<) où ^3» ; à Pinfin. '73x2 ou hyO ou même Sdd»
2» dans tout Aphel où l'N se change en v Ainsi, Prêt. SdIX
27
— "joG — ■
HdKXî Fui. SdV : Imp. SdIKÎ ^"f- nSd1«; Part. Bén.SsiCî
Pehil ^3T3 ; 3° dans tout Itlaphal où l'f^ se change également en
\. Ainsi, Prêt. SdIDK a" li^^ ^^^ Sd^HN* etc* î 4° "^^ns l'unique
exemple à^Hophal ou l'j^ se change en Schoureq : 131^ il a été
perdit, Dan. 7, 1 1.
* L'impér. de Pehal se termine quelquefois par un Tsérë, qui
se change eu Ségo) devant le Makkaph : "StN ^^^ Esr. 5, ï5.*
Quiescenls Phé-Yod,
58. Ces vérités ont la plus grande analogie avec les quiesc.
Phc-Alcf. Ils sont iraparf. dans les mêmes cas , et compensent
le 1 quiesc. ou retranché, de la même manière. L'impér. seule-
ment est toujours imparf., tandis qu'il ne l'est ordinairement pas
dans les quiesc. Phé-Alef. De plus , plusieurs de ces verbes se
confondent dans certains cas avec les défect. Phé-Yod. Ainsi,
1° Pehal, Prêt. 3n> , il s'est établi ; Impér. 27\ ? ♦311 etc. : Fut.
3n\» o\x 3ri», \'>2r\T\, etc.; Infiu. 2{\->n ou 3^0 î ^"Aphel^réU
aniK , etc. ; 5° Ittaphal, Prêt. afilnN , etc. ; 4° Hophal nQOin,
elle a été ajoittée. Dan. 4, 53, avec un Scheva comp. sous le
Samek.
Quiescents Ajiu-Yav et Ayin-Yod.
39. L'imperfection des verbes qui ont pour s^rad. un !^ ou
un ï, comme ^ip se lei'er ; r>'2 cotnprendre , consiste principale-
ment en ce que le i ou le J est quiesc. ou disparaît entièrement,
et a lieu aiusi qu'il suit :
I» Dans Pehal ^ le !| et le » disparaissent auPrét.,etla 1" rad.
prend un Qamets qu'elle Gonserve à toutes les pers. malgré l'adi-
tion des adfonn. : -.■?, n^D » T\^\> > >nsp; plur. tq-j , etc.
't --î't : ''*'t ••<'t <'T
L'impér. fait DTDj le Fut. q!)^>_, plur. pQip> ; l'Tnf. ajPQ , fla"S
Dan. et Esr. D;ins les Taig. il l'ait aussi niîD» i« Pa»l. Béii. CNp»
f' KO»p > plur. r>p'p j f' TD^p • le Part. Peliil c'^i- Cependant
le Pic'tcrit qui en est formé prend un Qibbuls : T]DVJ «^■'<? « ^'<^
posée. Dan. G, i8.
2° Dans IlJipehal, le ^ et le » disparaissent également, et la
voyelle qui affecte la i» radicale est ordinairciiient un Qamets;
de plus le fj caractér. prend un Daguesch : Prêt. Dprii< > plur.
IDjPnX, pnp^priN, etc.; Inipér. npmi \Di^nN> ^^^-'i ^"''
apn^ plur. pDpn». etc.; Infin. KQp.nXî Part. Cp^rp-
3° Fahel el J. thphahal oni deux manières de se conjuguer;
l'une parf. c^p ou n^n , D'pDS > et l'autre iinparf., comme en
Hébreu : DDip, DOipilN-
4° Dans Aphel, le i se change en Cliirik au Prêt. , à Pimp.,
au Fut. et au Part. Bén. Alors la voyelle de la i= rad. est ou un
Cliirik ou un Tséré , et la caractér. prend toujours un Scheva
dans Dan. et Esr. , et quelquefois un Qamels dans les Targ.
L'Infin. conserve les voyelles du verbe Parf., et le Part. Pehil se
termine en Qamels. Ainsi, Pjxt. c»:?^ , riQ>pN > etc. ; Imp. D'pX
*OIÎ?.^' ^^^•'■> ^^^- C*p!) P'"-""- pD'p!> etc.; Inf. KDpK; Part.
Bén. Q>p)Q ; Pehil Qpp.
5" Ittaphal ne se distingue de llhpehal que par le Fathach
qiVil a sous la i« rad. Prêt. opnK j Fut. Dpn'' > etc.
* L'Infin. d'Aphel prend avec les sulfixes la termin. •n,
comme nril3nn i^ répondre, etc. *
Quiescens Lamed-Alef et Laraed-Hé.
4o. Ces verbes, qui en Hébreu ont une manière de se con-
juguer différente, suivent en Chald. la même analogie. Leur
imperfection consiste surtout \° dans le changement mutuel des
lettres j^et n, et dans leur changement commun avec »; 2° dans
— 208 -^
le retranchement de ces mêmes lettres. Ces permutations et ce
retranchement donnent lieu à différentes termin. pour les divers
modes et temps des Formes, et pour leurs personnes. Ainsi :
1° Le Prêt, de Pehal est dans Dan. et Esr. : j^^j ou n^2 , «7
a révélé y et de plus dans les Targ. assez souvent >Sjl> >S;j« —
Les Prêt, des autres Formes sont en ♦ ou en ' ; cependant cette
dernière termin. est plus usitée dans Ithpehal, Pahel et Ilhpahel :
^^^TT'j "h^i ^j'îtDN; tandis que la première l'est davantage dans
Aphel et Ittaphal : t^JK > 'S^nS • — Quant aux autres pers. du
Prêt., il faut pour les former, considérer la term. de la 3'= sing. m.
Or celle-ci se termine ou en x> ce qui n'arrive qu'en Pehal, ou en
y , ce qui a lieu dans toutes les autres Formes. Dans le i" cas, la
5« sing. f. est p\ ou en n 5 la 3" plur. m. en "t , et la 5' plur. f. en
HN- Ainsi, kSs produit nSj , I^J , nxSs • Dans le 2« cas, le » de-
T T : T ; : T<T :
meure aux mêmes pers. Ainsi, Pahel terminé en ^ fait a la 5*
sing. f. r,"^-;^" à la 5° plur. m. ^^l; à la 3" plur. f. nî<>^3.
Quant aux autres pers., V^ ou le n se change en » quiesc. ou
affecté d'un Scheva. De plus , les Formes qui ont la termin. ^ ..
la conservent. A.insi Pehal, i^ pers. sing. Kfl'S-i > JtS-1 e* iT^H »
i« sing. ri>b5. 'ri'^S^ 3e plur. m. vb? , 2^ m. pn^Sj, f. jn»S:,
'' ^}b^.' P^^^^> "^^ ™- 3]'^V:, f. n^h\, 1° >ri>Sa, 2° plur. m,
pnVjlj f* t/lwîtj 1^ NÛ"* 7îi> et ainsi des autres Formes.
2». L'Imp. à' Aphel et celui de sa passive Ittaphal sont ter-
minés en > , et les autres Formes en i . Cependant, Pehal est de
plus terminé quelquefois en » et j^ . Ainsi on dit >4-\, >^îl et
K72- I^e fém. sing. l'est toujours en » : »Sj ; il en est de même
dans les autres Formes ; le plur. m. l'est en i : t^J , l'jlinX > etc.,
et le f. plur. en r ou ^3 : r*?;; , Kj^a ; ™ais dans ApJiel. c'est
't •»<? ' T : t<t:
en fc?:» ; K3'S:N-
T<" T <••: -
3° La termin. ordinaire du Fut. est g< ou n , ou enfin » . Aiosi
Pehal, K/Pî TslT , >S5*' La5«rad. disparaît entièrement devant
^
— 209 —
radform. de la 5^ pers. sing. f. p ou ?» , et devant celles de la
si« et 3e plur. m., qui sont p et le plus souvent ^l. Ainsi \'>^^r\ ^^
pSan , pb?n et pb^:^, p'?:» et pSr . Enfin dans les 2^ et 3^
pers. plur. f., la 3^ rad. se change en ) mobile, et l'on dit pSsn »
r»^ir. Il en est de même dans les autres Formes.
4° L'Infin. de Pehal se termine en ^ ou en ♦ : ^S^D , >SjQ ;
mais celui des autres Formes en ,-iî< , pour éviter le concours im-
inédiat de deux {{ à la fin d'un mot. Ainsi, Infin. Pahel Hî)? vîi 5
au lieu de KN^îi j et ainsi des autres.
T T -
5° Le Part. Bénoni est terminé exx^ » ou n , ou » . Les deux
premières terminaisons servent pour Pehal, et la 3« pour toutes
les autres Formes. Le Part. Peliil admet ces trois terminaisons
en Pehal-, mais en Pahel et Aphel, il prend seulement > et > :
»*7:a> 'h^u; hyq, >h3Q-
* Ces principes suffisent pour conjuguer le verbe tout entier,
et pour nous dispenser d'en donner le Paradigme délaillé. Quant
aux exceptions, nous les omettons pour abréger ; d'ailleurs elles
se trouvent toutes ou presque toutes exposées dans notre
Lexique. *
Do Verbe avec les suffixes.
4i. Il n'y a proprement que les Formes Pehal, Pahel et
Aphel qui soient susceptibles de prendre les suffixes, qui sont Jj
me; rj f. r| /e; ^ , »,-; le, f. n.^«; p'ui'' &53 nous, p3 f. p
vous ; p3 f. p les. Les suff. p3 , p ne se trouvent que dans
les Targ. ; car Dan. et Esr. les remplacent par le pronom isolé.
Le Daguesch qui est dans le 3 peut être considéré comme rem-
plaçant un 3 éphenthétique , ou simplement comme complétant
la syllabe.
4^. L'Infin. prend indifféremment les suff. des verbes et ceux
des noms; de plus, dans Pahel t\. Aphel, j< final se change en
— 2 1 O —
plî OU en n • Les parlicipos pieuncut ceux des noms. Les 2"^*
pers. plur. fétn. de l'Inip., de même que les 5*^' plur. fém. du
Fut. ne s'ajoutent point au suff., ou bien elles prennent la forme
raasc. Quant à la manière dont les suft'. se joignent au verbe,
les pers. terminées en » j 1; T, prennent le suff. immédiatement^
c.-à-d. sans l'intermédiaire d'aucune voyelle, et alors les suff de
la 5* pers. sing. sont tj-j m. et j^n f* Les suff. des u" pers. m. et
f. sing. et pi., aussi bien que ceux de la 3^ sing. m. et f. s'unissent
aux verbes, delà même manière qu'aux noms. Cependant ils sont
souvent précédés d'un ^ épenthél. aussi bien que Jj et X3 »
T
i\2 ^^ îD • De plus , le i^ sing. fem. du prêt, prend un ) de-
vant les suff. , et la l'e p], perd son j^ final. Quant aux change-
ments de voyelles qui s'opèrent dans la radical même du verbe,
on peut les remarquer dans le tableau suivant :
Pehal.Viél. 7Up il a tué. suff. nSt5p Ha tué hii ; nSîSp — elle
rj^Dp — toi (m.)j 'r^'C'Çl — toi (f.), etc. p^S'^p — vous (m.) ;
pSap — vous (f.); X^Spp — 710US — nSipp elle a tué; suff.
nri^îiP — ^"'> etc. — f)b:3p tu {m.) as tué; suff. nriS^:? — ^«S
etc. = zh'O'^ tu (f.) as tué; suff. tnin^^p — lui, etc.=DS'jp/«»
tiié; suff. nn^"P — ^"^ etc. = iV^P ils ont tué; et ^^yo elles
ont tué; suff. )n.iy^p_ — /«» / ]^'2J^b^Y>_— vous (ni), p^l^Dî?
vous (f.) = pnVipp, f- \Tb'0'Çi vous avez tué; suff. np.inSwp —
lui, etc. = ^y^i^'^iious avo)is tué; suff. »-j^i3p — lui, etc. Im-
pér. bpp «we; suff. "SppetnaS'pp, etc. f. J^pp tue; suff. >nni?p
etc. == iSop tuei.; suft*. >niSpi?> etc. Fut. ^£Jp> H tuera; suff.
Ry^DpN etc. — 7»Sî3pn f* tu tueras; suff. i7\S\^DT\i etc. —
pSap» ils tueront, »uff. njlb'J3p^. etc.
45. On peut remarquer que la3« sing. f. et la 1^ va, du Prêt.,
confondent leur forme en s'unissant aux suff. Mais il faut remar-
quer de plus : i" que dans les Targ.lesuff. n prend devant lui un
— îll —
» : n'Vo? '"' ^'^ '"*'>■ 2'' ^ue la voyelle caract. des défect. et
des quiesc. Ayin, reste invar. : pDripT ^^^^ vous a brisées^
du fem. ript; nSwS tVZe^ a maudits, de t^^ , rac. î3^^ ; 5" que
la 3« sing. f. du Prêt, de Pelial des quiesc. Lamed j,^ ou p;, con-
serve son Qamets : nuSîl 5 4° <î"6 la 3« rad. jj ou ,-{ de ces verbes
disparaît ou se change en > mobile : »n23 a/Z'a hati; H'Dj »Z ^*œ
tenté ; et qu'on insère un f{ épenthèt. devant t termin. de la 3*^
pi. m. ; njNl^J ils les otit révélés ; 5" que le Tscré caractdr. des
Formes Pahel et Aphel, se change en un Scheva, qui se change
lui-même en Ségol, s'il se trouve en concurrence avec un autre
Scheva : TfjSlSp , JIdSbPN > 6» que dans les Targ., le pronom
pcrs. isolé, des i« et supers, tant sing. que pL, se joint aux part,
en ôlidant une ou plusieurs lettres : KjSwp > pour ^^3^» Sj^p >
rh'çp^ , pour r,:^ ^dj^ ; \yh;ôp^ , pour ^:x ^^qj? ; pn'SçijP;
pour pnK pV?3î? •
CHAPITRE TROISIÈME.
DU NOM.
I. Des Genres du Nom et de la Formation du Féminin.
44' Il n'y a que deux genres, le raasc. et le fém. Le Genre se
connaît par la signification, de la même manit're qu'en llébr. II
n'y a également de termin. particulières que pour les noms fera.
Or, les noms fûm. se terminent par les serviles n > ts ? ni ' JT ^^
T T
1 , » , apocop. de ]-)! , p^f ; de plus , dans les Targ. en y
45. Le féminin se forme d'un substantif masculin en ajoutant
à la forme simple, la syllabe j^n : ")tj liomme ; ^.{""125 femme .,
d'un adj. et d'uu part.j en ajoutant j{ : 315 bon. i\'Xô bonne ;
hjûp\ f- ahjÛp^i b'Mj? f- ttS'ttp- Mais les adj. terminés en t<
ou > quiesc, changent ces lettres quiesc. en un y mobile : ainsi
j{30 divers, N'3ï? diverse, ^n^ innocent , 54 ^P3 innocente. Il en
est de même des part, des verbes quiesc. Lamed jj ou ,"{ ,
comme nSl > K^i j f- K'Sjj Les adi. terminés en > chancfent
••T "T t:it "
cette termin. en jt : niH* i"'/» nSlin*/"»''^* Le part. Bénoni
des quiesc. Ayin^ comme QNp s change son ^ en i , et son
Tséré en Scheva : ainsi, f. mi^'^p .
46. II. De l'Etat ou forme emphatique. Les Chaldéens ont
deux formes dans leurs noms , l'une simple qui correspond à
celle des noms hébreux sans l'article, comme "133 homme; l'au-
tre emphatique, qui correspond aux noms hébreux précédés de
l'article, et qui se forme en ajoutant à la forme simple la termin.
j{ et n , dans les noms terminés en » , lesquels changent alors
T T
» en X , pour éviter le concours de deux tî de suite. Ainsi p
secret, emphat. j^n l^ secret; > 7:7 élevé, emph. HK?!? l'élevé.
T T ~ ■ T T •
Mais il faut remarquer : 1° que cette addition emphat. étant sem-
blable à une des termin. fém., il y a plusieurs fém. qui se con-
fondent avec des masc. emphat. , et qui ne se distinguent que
par le sens et la constr. de la phrase ; 2° que les noms fém. ter-
minés en fc{ , en passant à l'état emph., changent cet jj en n de-
vant Vm emph. : KOOfl sagesse, emph. ^nODH' Mais les fém. en
T : T T : : T
ÎIK * <l^i ont été formés des masc. en » , au lieu de l'fc? de cette
T T
termin. , reprennent le î qui était primitivement dans le masc. ^
en changeant le . en ^etle n en n : ainsi, le fém. HNTirt* >
formé du masc. >T)rî' , fait à la forme emph. j xn'l^n* '**
- : ' T-: iT :
juive.
47. III. Du, 'Nombre dans les Noms. Il y en a trois, et les
mêmes qu'en Hébreu. Le plur. masc. se termine en j» ; le plur*
^ém. en T ; le duel tant masc. que fém., en T> ; le plur. fém.
se forme de la forme simple du sing. et le plur. masc, aussi
bien que le duel, du sing. emphat. : ainsi, rj^ç roi, emjnh.
— 2 10
NI'Sq , pi. J*3Sa ; de même i> main, empb. xi» , dueî ^ly ;
KriJp sacrifice, pi. rflJO* H f^^ut remarquer i» que les part, des
verbes guiesc. Lamed ^ ci n , se terminant au pi. en rt ,
comme ^^73 pi. pSîl ; 2° que les noms masc. se terminent quel-
quefols en □♦_ , comme en Hébreu ; 3" que les noms fémin. ter-
minés en ni > changent celte terminaison en n , comme hIjSd
't : -
pl« pS^tD ; 4* <iue ceux qui sont fém., mais dont la terminaison
au slng. est masc, forment leur plur. de la forme empli, de ce
sing. comme y.l^K doi(jl, empli. î^j:'2jfK>pl- |Î^3Â'N • Quant
au plur. enjph. , il se forme du plur. absolu, 1° en changeaut
pour les noms masc. la termin. p en k' • p"im paroles^ empli.
{<i"l3T ; il en est de même pour le duel : p3Tp deux cornes,
eraph. S''3Tû' Gepeuùant les noms dont le sing. est terminéeni ,
ont le plur. eraph. en j^ii : illH* J'^l^\ phir. euiph. i^mn*» ^^
en >{< danslesTarg. >îTy3^3P/ii7j5/:'-.% pi. cinph. >J'^nv''^3» ^° ^°
changeant pour les noms féminins î en î^d : n^^n sagesses,
emph. KnODn-
T T : T
48. IV. Des Cas. Les Chald. n'ont pas plus que les Hébr. de
véritables cas. Ils y suppléent par quelques particules. Ainsi
n ou T représente le géu.; S le dat. ; H' ou S* l'ace, |Q , p et
2 , l'abl. , et la forme emph. sert le plus souvent pour le
vocatif.
49. V. De l'Etat construit. Le nom qui doit être mis au
constr. peut être 1° au sing. masc; a" pi, ou duel m.: 5° sing.
féminin; 4° plu'"> fémin. Or dans le 1" cas, le nom prend la
forme simple et jamais emphatique, à moins qu'il ne soit suivi de
ît; ou -t . Ainsi n^O IrlD et n'p,'Ù H NISp ^^ ''"^'^'^ ^^ Mohe.
Cependant, >T se trouve aussi a\ec la forme simple. Les noms
terminés par un QamctSjle changfut ordlnairenioiit au construit
en Fathach ; 3rO écrit, constr. 3r-2 ; ceux de la forme n>3
28
— n4 —
maison, font au consir. f^»3' I^^'^s le 2* cas, on change les ter-
min. ?> et »> en » . Ainsi înDD j pSîT > constr. »-|aD , îbai •
Dans le 3*. si le nom est terminé en n on x , on change cette
T T
termin. en n : n^Q ou ^\p parole , consir. nSo» s'il a une
autre termin. , il n'éprouve aucun changement. Dans le 4* o**
ôte ^ de la forme eraph. f 03n sagesses, eraph. fc{ncpn>constr.
nosn-
- : T
5o. VI. Du Nom avec les suffixes. Les suffixes ne s'attachent
pas ordinairement à la forme simple, mais à la forme emph.,
après qu'on en a ôté l'x* Ainsi, lûp , emph. JKISp suff. nSD»
mon livre, Kn3Û sacrifice , emph. Knn30 > suff. »nn20 ; plu»'-
Ki^SD "^^ livres, etc.
T <7 : •
* Il y a plusieurs noms qui sont irrég., soit en passant du sing.
au pi., du masc. au féni. , de l'absolu au constr. , de la forme
simple à la forme absolue, soit en s'unissant aux suff. Le Dic-
tionnaire les fait connaître, et l'usage les fera facilement re-
tenir. *
CHAPITRE QUATRIEME.
DES PARTICULES.
5i. Les part, sont, comme en Hébreu, séparahles ou in-
séparables. Les part, sépar., sont : l"inK après ; ^'13 à cause
T • :
(Targ.); jp de; n'_ signe de l'accus; ^3B devant; nnn sous
etc. Les insép. sont Q, S, 3, 1»!!' 1^35 ^^^^^ ont à peu-près
les mêmes propriétés qu'en Hébreu. Il faut cependant remar-
quer i* que le ^ interrog. ne prend souvent qu'un simple Fa-
thach; a» que le ^ placé devant un fut. et l'infm. Pehal fait sou-
vent disparaître le > préform. et la caractér. Q ; 3° que le ^ n'est
jamais conversif, qu'il ne prend jamais un Qamels, pas même
— 213 —
devant l'accent tonique, et que devant un Chaler-Fathach, il
se change en Schourcq.
52. Quant à la Syntaxe, elle est à peu près la même qu'en
Hébreu. Déjà nous avons signalé quelques particularités , et
la Chrestomathie Chalddique en fera remarquer un grand nom-
bre d'autres. Il suffit d'ajouter ici, que le comparatif et le su-
perlatif s'expriment de la même manière qu'en Hébreu.
»«nae»<BH«
PARADIGME
PEHAL.
ITIIPEHAL.
PAHEL.
Fit.
Plur.
i Imp.
3. m.
3. f.
2. c.
1. c.
3. m.
3. f.
2. m.
2. f.
1. c.
Imp. m.
f.
Plur. m.
f.
Fi3T. 3. m.
3. f.
2. m.
2. f.
1. c.
Plur. 3. m.
3. f.
T <- ':
Î^rlbup
nSppn?<
tDp^^î
pabppnK
lr)bpp^^5
^i':)Dpnj«
■>yôp
ibi:p
, < i ' :
t)'ûpniS
^b'opPN
iVcpnx
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bppn
Î^^PP*"^
bppx
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bppn»'^
pbppnn
bppo^^
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*^bpp
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nSpp
fe'P
>"!^bpp
N:fep
N^L^P
^PP
""^gP
tep
nA'lDP
bî^P''
bppn
rb'^pr^
bpp^î
pbpp;)
n?P'
2. m.
2. f.
1. c.
j?i^ppri
l^PP^
' bppj
p^ppnn
Tb'ûpnn
II-: .
7ppn:
pbppn
ibispn
bpp^
Part. Benoni.
Pehii.
Il
^Pp
bppnp
bppp
'^PP?
UU VEUBE PARFAIT.
K.
ITHPAHAL.
APHEL.
ITTAPHAL.
b'ûpnn
^PP^
fepnNi
rbi^pr}H
n5*ûpx
nbopriN
r»^'^!?*?^
nV'ûpx
^b'opn?^
nbpipnî^
*^b*op^
nV^pn^^
''^PPO^
^^'^î?^*
^b'ûpr}i<
ià'^j^DH
«^Dpî^
N^^PPnî^
pnbupnx
[inbppN
llnbDprl^î
înfepnN
>"^^PP'?
jnb'ûpnN
T : <■• • : -
N:^Dpn?^
T : <-' : - •
T t'- :
T T ': -
iNbçpn^t
^^pn?^
bppi^
bL:p^^?
''';)gp_^^?
^bpp^<
V'ûpr\^
^bL^pPiX
<• ': -
T : <- 1 - : •
^P'9^^.
N:b*ûpnN
T :<- ' : - •
b'^pn^
'"^'OPl
b'ûpn^
fepnn
b'^P»T
-'^P.D*?
^L^prin
■^PP'T
yûpF\r}
V'^'ûpnn
pbppri
vVçpm
-'^PP''^
bppN*
t'ippDiNÎ
i^fepni
pbpp:
]tepn^
l^'^'b»*"*'-
1^'ûp!
l^PPP?
pfepnn
pbppn
l'^^PP^*'^
îVippnn
iV^pn
"i^Dpnn
V^PP^
Vpî?^
b^pnj
Vû)pnp
^H?P'?
bppno
btrpD
CHRESTOMATHIE
CHALDAIQUE
N" I.
DANIEL V, 1-6.
DVP3 1Î2H "l'^N^bs 2. : nnf HiDn H^b^ b^J^b^
i:hd thm piN3 3. : "n:nbi nnbjî£^ %"î1:n")n"n
V : • • T T v: •• • T : •• ' • ' • : - • t — -
I" T •• : •• T : •• • T : : -: t : - ' ■: • : • :
N^r"D Hwrij NSDDi xDm %ibN*^ '^-n^tc/i Nn!::n vnt£^î<
t;:- tt: t;-: t-:- "t •• --: i : - •:•
T v; - • 'at : : v ' t : t : - - it : " : t t
■''1 N^D\'-i bnD-n Ni'';-^:? «niiriD: b^pb iproT
NsbD r"^^< 6. : ^<2Pn ^i nt» ds nrn N3bD"i n3^d
T : - '■ - v: 17 : iT • t: - •■ t t : - /\r : -
': - T : • •• »- ••:••: a" -: - : • :• - : • :
: ppz Ni^ NT nnDDiN"!
'it':it t : t v t : : - ;
— 220 —
Analyse (n) i. i^KtfSa Baltassar ; nom pr. — N3**7Q ^« ''oi
masc. sing. emphatique, de n^Q (n. 46). — 13}; ^i; prêter.
Pehal [Gramm. hébr. n. Qi i). — y\ grand , magnique ; adj. m.
s. P.ac. 331 . — \T!3313T? à ses grands, aux grands de son
• < T : : - :
royaume; composé i" de 7 (n. 5o); 2* de V3")3T qui a éprouvé
une modification dans sa terminaison (n. 5o) Rac. 331; 3» de
>,-j"l de lui, -sufûxe 3« pers. m. s.(n.4). — h^K mille {Gram.Hébr.,
n. 522, 5°). — S3p'5 devant^ en présence de ; S pour S {Gram.
Hébr. n. q5).':;3P vov. Lexic. Chaldaïc. à ce mot. — î<3'"'fc< '^^
mille, sous-entendu grands ; m. s. empli, de r|7K« — NTQri ï"«
S. emph. de Tjjn i*'". — nntt/ buvant (sous-entendu était, c.-à-d.
Baltassar) ; part. Bénoni de nr'itf •
^- "IDK ^«^3 ordonna; prêt. Pehal; voy. 13J; ver. i. —
Kinn □>t33 ^aw5 /<? goût, la saveur du vin, c.-à d. interpocula.
— n'-n'n'? de faire veidr, d'apporter ; comp. de S et de nTI^H
infin, irrég. Aphel. Rac. nnS ou j^riK ''^«*'*' H f'^^t remarquer
1» que la caractéristique est ^ au lieu de ^ (n. 29); 2" que la
première radie, j^a été changée en > au lieu de '"j (n. 37, 2°) , et
la 5* radie, également eu ♦; 3" que l'x qu'on ajoute à la
troisième radie, dans les infinitifs (n. 8), s'est changé en ,-j • —
'JKQ/ i^s vases de; le S indique ici l'accus. (n. 48) j m. plur.
constr. (n. 49), du s. rj^Q . — N3n"T ™- s* emph. de 3n'?î or
( aurum), — Î<2p3^ emph. de rjD3 argent. — ir] que (n, 6). —
pâ.n pour pa^K (n. 29) avait fuit sortir ^ avait exporté ; prêt.
Jphel de pr)^. — ■".ïj'ÎDl33 Nahuchodonosor ; sujet de pQan*
(1) Il faut remarquer, 1 ■ que les mois qui dans ce Numéro et les suivants soût
sans explication , se trouvent suffisamment ei|)liqués dans notre Lexicon Cnald. ,2 que
le signe n., suivi d'un cbiEfie quelconque , indique un renvoi aux Principes de Gram.
Chald. , à moins que la Gram. Hébr. ne soit expresséaient noiumée ; car dons ce cas, le
signe n. eiprinip un renvoi i ce dernif r ouvra je,
^— »ni3Vl son père, 2H devient devant ies suffixes, I3it et le
çuflixe n ^* '"»> prend la forme »n. — ècSd'H emph. de Sd^ÎT
palaiSy temple. — yr\ qui (sous-ent. était). • — oSîy*T3 « Jéru'
salem. rtji^» fut. Pehaly 3* pers. m. pi. de ^j\p ou nnç^ boire.
pn3 à^»s eux; se rapportant à iJKO* — "rS^Ç;^ ses épouses;
f. pi. avec l'aff. p[ de lui (n. 5o); s. hip t p'* îS;U (n- 47)> empli.
NJlbiC^ (n. 47 à la fin). — nn^nS ses concubines ; f. plur. avec le
suff. n ; s. nanS , pi. nnS , emph. {{j>nS.
3. ïnt3 alors, conlract. pour 7nX3 ™'S lui-même pour
riN3 {Gram, hébr. n. gô) ; comp. de 3 ^anf, et de ?njt /orj,
ce temps. — Vn'H »^^ ^rewf venir, on fit venir; prêt. 3 pers. m.
pi. Aphel, de j^nx ou nns (n. 29 et 4© i» à la fin). — \-\ que,
lesquels ; corapléni. de — ipûjn avaient exporté, prêt. m. plur.
Aphel-, voy. paan > au ver. q. — n'3~n de la maison de ; »t
représente ici le génitif (n. 48) ; J^^3 constr. de ^i'^, comme en
hébr. — KflSu T>ieu, la Divinité ; emph. de hSN' — Vnw'^<
T T v: 7V: • ; •
prétérit Pehal, 3 pers. raasc. plur. avec un ^ prosthétique, de
NDU? ou nnt^ iP-' 4o> ï° ver* la fin).
T : T :
4» instt^ *"'* louèrent, pour ina^J (voy. le tabl. des Verbes) à
cause de la 3* rad. qui est une gutturale j prêt. Aphel de n3'i/'
— 'hSnS ^^* ffieuo,- ^e; contract. pour ^nVsV rnis lui-même
pour ^hSkH {Crram. Hébr. n. gS). Le ^ représente l'accus.
(n.48). »n'"7t< constr. du pi. r)nHN > s. nS» N2/*n3 emph. de
•• T v; ' • T v; T v: T t ;
;pn3 masc. airain. ~ K^nS, NÎ?N, W3N emph. de Sn3>
t: 7::-tt t:- •::"
5. -,12 dans cettCj pour ,ri3 à cause du Makkaf; comp. de 3
dans et de n suff. 3« pers. f. s. — HDV'd emph. de nyi:^ f- heurey
T T -: - 7 T
moment, clin-d'œil. v-p^j sortirent; prêt. Pehal, 5* pers. m. pi,
irrég. pour ijpaj. Les Massorèthes veulent qu'on lise r\Dî:^Z ^1"^
est la 3» f. pi. avec changement de j.^ en j\ et du Fathach de la
Q« r.nd. en Qamels. T.p sujet de ce vcrhc, qui fst unf.pl., semole
^9
— 222 —
en effet autoriser celte leçon. — }]J2'^» f« pl« de JjaVK f* doigt.
Rac. J73y . — n c?e; signe du génftif (n. 48). — T »»«»«/ de
genre commun. — nnS pa^t. Bénon. f. pi. de 3f\3 écrire. —
SapS contre; voj'. Zer. C^aW. au mot h3|3 . — KriSJ*]?; chan-
delier; f. sing. — XT2 emph. de -iij m. chaux, plâtre. — SfiD
muraille, — nTlli P^rt. Bénon. m. s. de nTH •'O'*'' — D3 paume.
Rac. DD3 • — Kt> emph. de n». — n 9»^ i^- 6)-— n3Jl3 i part.
Bénon. f. s. de 3r.3-
6. r>ix fl/orj; voy. ver. 3. — kdSo ^e»'Oi; nominatif absolu
{Gram.Hebr.-a.5ii). — ^xyy'*'^ ses splendeurs, c.-à-d. son teint
brillant et son visage gai et joyeux ; comp. i° de T»VT "i« plur.
(n. 47) qui a éprouvé une modification dans sa termin. (n.5o);
sing. VT; '^° du suff. »ni '^^ ^"*' — ^m32^ furent changés à lui;
comp. de 13^' > prêt. Pehal, 3» pers. m. plur. de nac; ou ^3^
(n.40, 1°); le sujet est ^nVT qui précède. Le suffixe joint ici à un
verbe neutre, ne représente pas le complément direct de ce
verbe, ou son accusatif, puisqu'il n'en a pas, en tant que neutre
{Gram. Hébr. n. 235), mais bien celui d'une préposition sous-en-
tendue, telle que Sy sur. On lit en effet au ver. 9, de ce même
çhap. »n"lSy Vyîi *nvn m.-à-m. et ses splendeurs {étaient)
changées sur lui. — ^ilJfJJT ses pensées, pour >n'i:'vyi
(Gram. Hébr. n. 20); de p>yT ™- a" pl- ^31*571 > ^^^' TiV^' —
n3lSn3^fiit* i'a^eZ,3«pers.ra. pl.aveclesuff.,ri Z«i.LeDaguesch
du 3 remplace un 3 épenthétique (n. 4i). — ^^MP ^^* ligaments
de; m. pi. constr. de J^lpp , sing. iiap . Rac. -)'jp lier. — nVin
ses reins {lumbus ejus); m. s. de vnn • — |nnï^O poi^ï" T-ll'OP
(n. 17,*) qu. est lui-même pour p^ï^ppCn- 9.7)et jnï;riKÇ(o.'î4)
déliés, détachés ; part. Ithpahel, m. pi. de N"Iï; • Sa termin.
est de j» au lieu de r» parce qu'il appartient à un verbe dont la
3» radie, est ({ (n. 47, i») — nn33nK ses genoux; f. pi. avec le
— -22:) —
suff. n de lui; pi. simple p3">K, empli. KpiaS^K; sing. ,1331»
(n. 47 à la fin, etn.So). Rac. 33~l' ' — XI celui-ci, l'un; pron.
démoastr. f. s. — t<lS contre celui-là, l'autre. — WDi frap-
T : ' T l:iT
pant, choquant; part. Bénoni Pehal, f. pi. (n. 47) de 2^p3.
N" II.
ESDRAS, VU, 12 — 26.
Nm>DD NJHD ^<"1r;^ n"dSo Tib/':: NnD*u^*nniN 12.
T T - T T -: - t: V : at - : - ) v v ::-:-:-
r. . . . . .. T- : . : T _ . T v:
^.if"^! T^^->T}7\ ^-^'t'^] î^r^Ti'-P ■'P^^'^'P? ^"îl^PP"^?
ày^yyb^ 'y\r\^'bv n~pnb r^bt ^ri'ûr ^V'yi-^'^_ ^f?^
AT : l~ : T T •• : Iit • • i<ttV; - :
ob^n^n n biSnii''', rib>fb iD^iinn "inTûril ^î^^P
n3npbD2n3:;/Mn'i-i:2n-ii?']pDbD') »6. : n^^pp
bnnb;^ n^nb r;i'73pp N^^:ri?i n!^^^ n"iD"n:nn dj bn^
N5DD3 wpn ?<:nE:'D?^ n:^ b^p-bD 17. : nbL^^'iT^^T
i3nD-]|^nipn^?p:ronnn:pip_pN p-npi ^^pin ni"!
HD^ is' : DbK/n^n n Dtjnbx *t3 'I î<n3-i-::-bÀ/
T ^ .V : • • -.-.TV! ■• • T : ^.
■Tbr3n\"^D'>"ixuxm i9. : i^iT>\-^ Dbnb?< n^ypp
ndS/-^ Nnpii'nnnN ^:^^ ^^p^i 21. : Nsbo ^u.^ n^s
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T :- : T T - : <t v: • 7 t - t t-: - t : v ' :•.•-::•
nbp^ ru^'P np!2 rm""i>n nxp j^ns "ipn— ijji nxp
-13)70'' n^::''l7 nbx oyo-p n-bD 23. ; dto î^b"")!
.._... T - : < T v: - - ' • • T 1 T : T
'V; tivp Ninb n,::b-^i n^::::; nbx n^nb î^'iT-nx
^^J-.L^^'^J ^1 ]V'}Ti^ oy?) 24 : ^niJDi N^bp nDbp
AT : T T v: •• ^ •• « 7 T- ■ : 7 - ■: 7 7 - i - •• 7 :
n:î<i 25. : nn'bv No^rjb 'û'h^ xb "ibm "ibs m:D
: : - : !••-:••:•: • - 7^ '<t -; - : 7 : •
' -7 - ; ' • : iT • V '<7 • • I<7 7 v: ' : t : 7 : v
''m ^'';i^'^jb rnn: n3-;3 ^"^ Nî^i^-br»*"^ rox^ linb
••7 "■ : 17 T : 7 -: - - - : - • 7 - 7 • ' • T ' v: v
N^nb Nb-'>i-b3i 26. : ^lyrinn ^t' xb """n "1"^^^
•• v: •/ 7 • 7 : ' I : : -r 7 • ; I<t 7 vt
nr^ n:"'2DX iobo '>i xn'Ti rinbx n xm hd;;
T* t:-:7 7:- • T7l )<77 v: • T f "7
Vpp J ::^;î?b"in >'ji>-tî^b [n niob ]n rjip "in-^np Ninb
• • * V! V :
Analyse, la. KrO^nniN Artaxerxès, n. propre. — N^sbo
m. pi. emph. de V^^ pl- simple formé du sing. eraph. ioSo
dont la forme simple est -tVo ou l'hébr. nSo qu'on rencontre
quelquefois dans Daniel et Esdras. — K"1TyS ^ Esdras. —
K3n3 emph. de ps prêtre. — ifiD m* s. constr. de iflo
.,_•_ tl-- -7 "7
scribe, etc. — SH" m- s. emph. de ni ^ot. — vr\ de, signe du
77 7 ■
génit. — nStî Dietu — )f^C^ m. pi. emph. de \ijytj deux; sing.
° <TV: 7 - : ' •" :
— .225 —
inusit. Rac. rtû;;;/ . — yQi parfait, consomme; part. l'oliil de
102 > voj. mon Lexic.Chald. au motn^yD que l'on a considéré
comme le fém. de l'adv. chald. iy2 maintenant, jam, nutic (i).
i3. >30 de moi, par moi. — n>t" posé, porté ; part. Pehil de
m\y . — 2yp décret, êdit, de oyiD. — î^ 7«e, a/în «^we; voy.
Lex. CJi. — 313Da, part. Bénon. Ithpahal, de 3-f3 . — 'PlIDScn i
comp.de 1° 3 ; 1° de noS.'D j i^c nSo 5 3° de » , suffix. —
NDp'ÏO se rapporte à ^73 qui précède; xQ>? emph. de qj;
peuple, Rac. QQjt . — Ssit/* "o™ pr. — 'Hl^nS ses prêtres ;
pi. avec suff. du pi. emph. t<i3n3 ; pi. simple p^nS > J" sing.
cmph. X3n2 > ^" s. simple pa . — k^tS c?<?5 lévites ; complém.
de ro précédent-, m. pi. emph. du s. »iS (n. 47 à la fin). — Rac.
fTl'7 . — rtriD'^ a//er, partir ; comp. 1° de ^ pléonastique ; î" de
rtnip infin. Pehalde rjin (n. Sg, 1°) — rjoy avec toi ; r^ suff.m.
— rmi aille ; fut. Pehal de rt^n (Q* ^Q. i").
«4- n ^3p-^2 ; voy. Lex. C/j. aumotSap.— Olp? voy.
Lexic. — »n1l3jj' SCS conseillers ; m. pi. avecsuffix. Rac. jjJJ^ .
— n'Sï? part* Pehil de nSï^ e.'jvo^-er. — îT^pSC^^'^^) ; inGn.
Pahel de np3. — llil' Judée. — j\r\ constr. de m loi. —
•in^X ^ow Z)»eM. — n laquelle, — TtT3 pour "Tfa ^««5 fa »mi» ;
'<TI •••{ • • '.7 • 'i<t: ;
de ^» , emph. Kl» ("• 5o).
ï5. nSs'H. infin. irrég. Aphel, de fj3». Compar. n'n»n >
T T •• - : T T : -
N" I, ver. 2. — >r| (ywe, indéclin., marque ici une simple relation
(IJ Celle étymologîe donnée par W. Gcsénius dans son Lexie, Man. Uebr. et Chald.,
p. 496, ne nous paraît pas assez fondée , il nous semble d'ailleurs que le savant Hébraï-
sanl fail violence à la signification du mol ?V3, pour justifier la dérivation et surtout
le sens de nJVS . La signification cl etetera paraît le niienx convenir !i ce passage ,
mais elle est aussi incertaine qne toutes les autre».
— 226 —
de conjonction entre ,tSk Dieu, et la proposition conjonctive,
formée par les mots suivants, sans remplir la fonction de sujet
ou de complém. dans la propos, conjoncl. elle-même. Compar*
«lï^K {Gram. Hébr. n.45i). — HJ^Î^O ^^ |3^n, avec le suff. n de
luif Rac. pï;. Lesuff. jointàtri qui précède, lui donne le sens de
dont, m.-à-m. que de lui,
i6. nsŒ^nrii fut. Aphei, l' pars. m. de npip (n. 29). —r^^nn
f. constr. de n^HD* Rac. ?n« — S33 Babylone. — QW , rac.
T • : ' V T
DOÎT' — nU'îJnri, f- 'ac- ai?- — î'ni.jnp, part. Bénon.
Ithpahal, de 3^3. — ohn^K» compos. de n^K et deD,T comme
-: -:iTv: T v:
jfn eux. — ^r\ laquelle^ se rapportant à f^»3 précédent.
17. n^rj (n. 5) joint à Sllp'Ss c'est pourquoi; voy. Lex.Ch. au
•«ot Sap . — NJpJI fut. Pe/iaZ de Njp (n. 4o^ 3°). — nn sing.
f. (n.5) est ici en concord. avec x3p3> "^asc, — X''^^T\ p'* ^^
nin • — |»"}D"r pi- de i^ri . — -jj-ias de nQ« . — pnnmp » f«
pi. avecsuff. du pi. emph. xnniQ pl- sim. ;n30 5 sing. sim. nn30 »
emph. Knnjp (»• 47)- — îin^3D3 pl- m- avec suff.^ sing. rjpa.
Rac. ipJ- — nnpn fut. Pa/îe/, 1^ pers. m. de ^-j^ (n. 27). —
'ion > pron. pers. — XPISIQ i»- emph. de nniD* Rac. n3T« —
ODhSn comme ïlsnSîî ^^ -^'^^ ^<^ i'Om*.
-:itv:. ' -:iTv:
18. »! na (n.6).— rj^nx, pi- avec suff. de nï« • Rac. nns •
.— aw» fut. Pehal de 313^ . — -)t{*^ constr. de -JKtt?. — 13;?0
inf. de i3y ( n. ao). Le S es ici pléonast. — rn^T* rac. n^T • —
J'niiyn fut* Pehal de 13^.
19. N^JND pl- emph.; sing. ^«D. — pnjnp part. Bénon.
Ithpehal de 2rV • — ]rhSi m- rac. nSs • — obw pour ^hv^ >
impér. Aphel de oSï?-
20. ninU?n f- Rac. n^n • — "SS^ fut. Pekal de SS3 (n- 33,
30). _ .j.,3Q inf. parf. Pehal du défectif^T}^ ( n. 35, i"). — ^naH
(n. 53, !°, 5»).— »T3J ; m. pl. constr. Rac. Ti2.
— 327 —
21. na» 3^' ~ Q>^> orw; voy. ver. i3. — ttnnn m. pi.
T-J' • •• : T - : "■
empli, du pi. sira. T'naTJ; ^^ si"g. emph. KT^Tj ^^ s. sira.
n^ïa . — rnna '^ fleuve^ c.-à-d. l'Euphrate (Gram. Hébr, n. 438,
<t:' T-: -
20) ; m. emph. de^nJ {'^' 46). — ÏIDjSnI!^» fut. Pehal, 3« m. s.
avec 3 épenthet. et le suff. ^*|3. Ce verbe régit comme en hébr.
deux accus. {Gram. Hébr. n. 499, 4°). — 13yjT pour-i^yn», fut.
Ithpehal.
22. |n33 pi. de n33. — i>OJn, rac. U^n , — "(i/)3 , rac.
nna* — »1 ^o«/, duquel ^ se rapporte à nSo précéd. — ^^
nOTl, ne pas.
23. "T3j;n» voy. ver. 21. — no'î'n pourquoi? m.-à-m. de
qui à quoi? — îni33 pi. avec le suff. tm de 73 . Rac. n33 •
: ■ • I" t:
24. D^S commep^ à vow^. — vyîlnO part. Bénon. jàphelde
jn» (n. 38 et 29). — jtnS voy. ver. i3. — «i^nn, àe ynn . —
K''3»n:, rac. fn3. — • nai voy. ver. 17. — niJQ voy. Zexfc.
T- • : 1- : T ! ■»: •
Hébr^au mot niQ- — 1S3 Rac. xS3 . — NOTOiofin. Pehal de
I • : T ; "■ : •
Npi OU non (n. 40» 4°)-— on>'5y.comme pih^-
25. *TT3~n laquelle (^est) dans ta main, c.-à-d. en toi, —
>3D , rac. n3D • — PJ'I > ^^'^' PI • — \^[^1' voy. Lezic. Chald.
à nin . -- '\'}\iC\. rac. pi. — mHJ > voy. ver. 21. — '{i;?ninn
fut. Aph. de J?n» (n. 38 et 29).
26. tfinS voy. Lexic. Chald. & niH' — ni'*! rac. «T. —
^^y^p pour ^3î;J^0, part. Bénon. Ithpehal. — pj^p de lui, —
jrt *ot7 {sive). — yp-yprac, ^-|^ VDOii , rac. nçNI •
N' m.
Onkelos, GENÈSE I, a6-3o.
^"'îb^. r< "'?? '''^. ^"^ ^T^ '^^'r Q^"!^, '"îî" ^^."^D^ ' •
I ; •• T t: - t •• -: T : ' ; T : • : - -: -
Hya, ni^D ^^rb N»nnN n'^DX'i 2. : Nn:.i iV^î<
I T AT : ■ : T : • v v -: - it :■ • ' T •
r : • • : • • t t < •• t : •
•• -; '1 : <T : t at : • : t : • - -; -
I A •• ^' ' T : - : • : •• • I : •• ; t : ••-: t: t t: " '•
xnnx nîm e. : î^^pbDD-pBpppnv?^^"^^ l'inné
- - : ' • : - : t • -: - - •• : tt • <t •— :
r:^:^^ nb:)xi r^-^î^^D nD>D:i n'>3 Nb^noxb NA''^<
- - : • AT : - : - " : " t t t : • : tt •
Tin-inn "i:^^* xnr^DPNi 7. : bD^<"< Hz-^'i? nbynb-piî^
I .... •• ■/ T T - : • : IT -: -, T • t -• - : !"
I . ,. . ... - 1 ; ■ - : ' A • ' • T • : - ■■ -; * •
D^ibx '"'"Ti^nD^'D bp'n"» ^yoK^i s. : rîiT pnb -tidvi
v: t : • T : •■ '<r --: 'i-t:' :, --:-
I . .. ; . j ^- T _ _ . , ^, - : • T : • : )••-:•
Dr.bî< '»'' :opi 9- : i^nr. rb\^ to D^ib^< '»'' Dip
v: T : t' : ir : • I T • : • v: t: <t't;
•T"l0^t:"bp■^^ nOi^^i 10. : nî< \>{ n^b •^r:N'i Disb
l<T : •• • T - — : - : IT i<7 •• : - at t :•
n N:b^N-j':-M T'X 'NbuH^; i-;>« ^jb ^rr]'^ "l'r^.l ' '•
din'-.'::?^^ 12. Vnb2^î^•'"i:DbD^•^7 sb'H-b^'iB Timpî:
A7 t — : - : : 1 r t ■• • - •• : t : • : I <t :'• -
^"l'P^Î ^l^V, xT-no î^^ra^b DTlbNt.^i -i.^x\ is.
liT- •• T ■• T-.-: • ■■ I<t: • A'' T
AT T : I •• I<t: J •■ T : • ' •• I't •• " " -: t :
•^ir^nii^^n ^rin "ij^b" S'npi |;:3 pbn '^'!:'^2 OT^^îr!
"^D'vtîb r^bap n« i'^h ni^b) 17. : Tj^j'ob*^'» K'^{^
- •• : T : •• '- ••-: - — . <t 7 : ) ■• t : • :
b^D^n î<b nr^^-î^"^ rimpD ^t .>^:b\^-"i^ *'^'b^^^1 ''\r\r\H
: rm >d1^ bD rî^bD\'^ b.^^rs Tib''n3 ^<>n^<N'L)'b n^iio
||7 - •• T • ; •• <7 T : )<7 ■ : T : - 7 • fy- •
: N':^pm îooy-n^ ^id 'HT ib ri-)'^'n pTû.^^i ro^rn i s.
N>nNb z^nrn iy_ M-^n^ b^2^r} i^zki Nn>î3 19.
"br"T «'iîî^ mn ,^^'n "«-in* mn n\"inx cvi£^ Dir^ x"pT
7:7- — : • ■•-: A7 - •• : • «7 r t':
•• : - : «7 7: • v: 7: — : - 17 r v: ~,:
I. X'in le serpent; emph. — Q>ny rusé. — piin constr. de
7 : ' T ' " ,
M"in animal. — n'\2 ^^ forêt, les bois ; s. emph. — » l'Eternel.
7 •• 77 ■'.■
— NJnnX i^ femme, emph. de KPIK- — NÇJ'ù^lp t'e'-ï^e î avec 3
en vérité^ vraiment. — pSp'.j ^^^ b?X (»• ^7)'-- ^Vn m. nrir*?.
— Nnai le jardin.
2_5. nnps ("• 18).— ty^ fruit. — Si3rj fut. de VdX. —
3. kjS'K l'arbre, emph. niy'ïD f» milieu. — inn^n pour
pl'IpO (n''^?)-— KqSi «^» 7"^ ne, pour ne pas que. — 4« HCip
infin. de ria(n ^g, 1°). — 5. »•!« «ar, mais que, etc. — iSl »»«-
3o
20O
nifi'Ste, clair ; part. Pehîl de j^S; (n Bg, 5"). — fc^av le jour. —.
T û?e, <7î/e. — fnnan» fut. nhpahai, 5* f. pi. de nnfi. — pnn
fut. de ^'\r\ (u. 4o, 5»).— M^nan grands, princes\ViAC. 331 . —
MQ^n sages , intelligents , capables de discernement. —
6—9. riTn de riTri (a. 40. »")• — n« <7we («/moc?). — ^^ip
(n.37). — !|DX ce //M* guérit^ de guérison {tnedela). —
3-nD désirable] part. Pehil Pahel de ^JT . — K^SHO» «''O»'* de
l'intelligence ; inf. Ithpahal de ^DD ("• '7>*)' — ' T\'^^par lui, par
son moyen. — n3'DJ ^^^^ P^^^t ^^ 3D3 {^' ^9)" — 3K fruit ; emph.
K3^< • — an;" donner. — Sj;^, Sys maître, mari. — 7'Tliri
m. deux\ constr. ^-^^r^ ; suff. ^"jn^nn ^"■^ f^ewx. — I^IOny «wj
P^» ri^StJiy- — ID'tîn , Pahel de tjr^n joindre ensemble.
Coinpar. n. 19.— ^j-iIO, SQ-l^ feuille. ~ K3»î<ri f- ^S'^îe'* ; pi-
m. r>3>^j|i^• — 8. K'^P'O emph. de nD»0 m. verbe, parole, dis-
cours. — njQ repos. • — 1Gî3X, Ithpahal, de iQtO cacher
(n. 17,*). — 1;; constr. de i?\ milieu, le dedans. — 9. T^ où ?
10. — 15. r|iD"iD de lO'D avec le suff. n^^ — ■ H^StH P»"''
nS*m » «le 7ni craindre. — ii . ^Q ^«i ? — >in « indiqué ; Pahel
de mn (n. 40î i")' — lp5 ordonner. — Vn3 « cette fin {eb). —
jj^rf de ne pas. — i^. 3n' poser, donner. — ^*2'^ auprès de moi.
— i5. »3>yr3X Aphel, de n2?J3 errer, se rendre coupable ; avec
suff. — 14. t3>S part. Pehîl, de îJi^ maudire (n. 39, 1°). — Ty3
èe/e {jumenium). — ;^^^ , j^ns , voy. ver, 1 . — j^rQ ventre. —
- ■■ 7T T :
S>T*J1 de ^TN marcher. — i5. ^"i^Zl inimitié. — 'Vv^N Pahel de
m^ (n.4o> 3»). — );\isera; fut. apoc. de niH' — "lOl *^ ^^""
ve7iant (memor); — part. Bénon. de r\^r\ . ■ — ^^aip^Q ^ès le
principe. — "ipj part. Bénou. de -^13^ observer. — r^fo fin,
extrémité.
16. — 2 1 . ^^Q , nao se mnltiplier ; Apb. annltiplier (n. 4o, 5",
•iôl
4')« — '^J)T£ peine. — »^rtjj grossesse, et douleurs de ta grossesse.
— iV enfajiter. — -j^'j'^ vers [ad). — ':\^^]}2 pour rjSyS ^072
maW. — »,-i/i fut. apoc. 3« pei-5. f. — Nn^IKH désir passionné, —
ï7* 73p recevoir, et avec p , .îe rendre à, céder à. — 10>0;?rt-
role, discours. — TD>dS ^w disant. — j<ïO>^ Pehil fém. de tJi^
maudire. — V^3 « cause. — ^oy fatigue, travail pénible, —
18. 3Dy, N3pi^ /'^'•^e, plante, — ^("pn , tiSpn champ. — 19. 31J3
revenir, — nsbl «^^ laquelle. — j^n^ créer (n. 4o^ 1°).— 20 mj^;
nom. • — '21. ï^l3^ vêtement, — ^p> honneur, prix. — "WD peau,
— lt?3 3 Nnwa chair. — ^^b ^^ vêtir.
SUPPLÉMENT
AUX
PRINCIPES DE GRAMMAIRE
Hébraïque eï châldaïque.
La plupart des Bibles hébraïques portent à la marge ou au
bas de la page , différentes notes qu'il n'est pas inutile de com-
prendre. Nous n'expliquerons ici que les principales. Ces notes
concernent ou les mots entiers, ou les lettres en particulier, ou
bien même quelquefois les voj'elles et les accents : ainsi on les
trouve dans les endroits où un mot est supposé avoir été omis
ou bien être superflu; quand deux mots ont été réunis en un,
ou bien quand un seul a été divisé en deux ,- quand un auli e
exemplaire porte une leçon différente; enfin quand une expres-
sion a paru réveiller dans l'esprit un sentiment peu honnête,
elle a été remplacée à la mai'ge par une autre plus décente. On
les trouve aussi dans les passages où une lettre semble superflue,
ou avoir été soit omise , soi-, transportée , soit changée pour une
autre. Enfin on les trouve encore pour faire remarquer une
voyelle ou un accent qui n'est pas en harmonie avec les lois de la
Grammaire. Les signes employés pour cette observation sont un
petit cercle (») et un astérisque (*). Quand l'observation doit se
faire sur un tn©t entier, ou ce mot est exprimé , ou il est omis ;
daiis le premier cas, l'une de ces I«ttres est surnTonfée du signe ;
dans le second, le signe se met à sa place, accompagné de nés
— -234 —
voyelles. Quand l'observation ne doit porter que sur une lettre,
sa voyelle ou son accent, c'est sur celte lettre même que se place
le signe. Le mot ou la lettre du texte qui est l'objet d'une re-
marque, se nomme 3»n3 (Chethib), part. Pehil Chald. qui si-
gnifie ce qui est écrit [scriptiim), et l'observation elle-même qu'on
lit, soit a la marge , soil au bas de la page . »*ip (Reri) , qu'on
abrèee souvent en 'p , et qui signifie ce qui est lu {lectum). Mais
tout ceci se comprendra beaucoup mieux par des exemples :
ainsi
I. Mots omis. On trouve dans le texte Jud. 20, i3: !13k kSi
rD'D!3 o "*«'•>' «É? voulure72t pas... Benjamin; et à la marge:
3'nD kHt '''^P '33 > ^^ ™°'^ '33 ^"^' ^" mais non écrit, c'est-à-dire
que, quoique >J3 ne soit pas écrit dans le texte, il faut l'y sup-
pléer; les voyelles " : qui s'y trouvent, sont en effet celles de ce
mot (>33 les fils de).
II. Mots superflus. On trouve Eze. 48, 16 : rilKO ï7Dn t^Dn
cinq cents ; et à la marge : y^p ^^"1 3'I}3 CDH ^ ^e mot o'Dfl ^^^
écrit mais non lu, c'est-à-dire, que quoique ^Qn soit écrit dans
le texte, il ne doit pas se lire, mais se retrancher.
III. Mots remis en un seul. Gen. ùo, 11 : t a 3 et a la marge j
AT>T
,-,p ^j ^2 c.-à-d. que d'après le Keri ou note marginale, ce
sont primitivement deux mots qui, par la suite, auraient été écrits
en un seul.
IV. Mots divisés. 2 Par. 54, 6: Dn>n3 ""IH? 5 et à la marge :
>np DH'nbnna , c'est-à-dire, que ce mot ne doit point être di-
visé comme dans le texte.
V. Variantes. Jér. 22, 12 : cSttf i et à la marge : a^^p N"33>
c.-à-d. que dans d'autres exemplaires, on trouve la leçon q'I'PC^
au lieu de uhv qui est dans le texte. Quant à «"33 , c'est uue
abréviation de p-inK nlNIlDi:? da7is d'autres exemplaires.
YI. 3Iols remplacées par euphémisme. Deut. 28 , :)0 :
- 235 —
nsSîll^' , mot qui était devenu obscène pour les Juifs ; et à la
marge : p n33Dtt?* j ^"^ rend la même idée, mais avec plus de
décence dans l'expression.
"VU. Lettres superflues , omises , transposées et chatige'es.
o
On trouve i", a Sam. 23, "Sy: >Kt?J> ^^ ^ la marge : '^ i»n» Fod
de trop, Sîiperflu. 2° Gen. 20, 6 : "l'jnO > et a la marge:
X non l'Alef manque, c'est-k-dire, qu'il faudrait Nlianp . 3» Jer.
2,25: nî'nil , et à la marge : ^np "l^nil 5 ce qui indique que
o
le T dans le texte a été transposé. 4° J^i"* 2 , 20 : ^l3i7N , et à la
marge : »Tp •t|3î;k , pour marquer que le -j du texte devrait
être un t.
VIII. Voyelles changées. Jud. i, i5 : >jnn3 » et a la marge:
p"T3 y^P c.-à-d. Qamets avec Zaqef-qatoîi. Cette observation
a dû en effet être faite, parce que cet accent n'allonge pas or-
dinairement les voyelles. De même Jud. 1 , 28 : pD7, et à la
marge : n^HK!! PiriS Fathach avec Athnach; cet accent allon-
geant régulièrement les voyelles, il faudrait, ce semble, qq.
IX. Accents déplacés ou multipliés. Jud. 5, 12 : »*ny , et a
la marge : yi^Q (milrah) c.-à-d., mot qui a l'accent tonique sous
la dernière syllabe. En effet, dans les verbes quiesc. Ayin, l'ac-
cent ne descend pas jusqu'aux adform. assyllab. (Gramm. hél^r.
Parad. L). Au contraire, 2 Sam. 17, 12. "iniD? et à la marge:
S'JJ^Q (milhel) c.-à-d., mot ayant l'accent tonique sur la pénul-
tième; ce mot devrait être accentué nril3 , c.-à-d. être un Mil-
rali; mais l'accent a fait un pas rétrograde à cause du monossyl
labe qui suit immédiatement. Quand il se trouve deux accents
dans le même mot, on écrit à la marge : '^ H^DS 0^Di?I3 '3 >
deux accents dans un mat.
Ces notes marginales servent encore à indiquer ou la présence
irrcgulière d'un Daguesch , ou son omission ; dans le premier
cas, on se sort quelquefois du signe abréviatif : ^"n inN 'ty.M ^^
guesch après vnc voyelle longue; ^ est pour nyi3r) "'otîon,
- a36 -.
voyeUe, et y pour nSltJ , grande; dans le deuxième casj oase
sert de nu"! (raphé) adouci^ dénomination qu'on donne k la
lettre qui devrait avoir le D<.guesch. Ce signe sert encore à indi-
quer l'absence du Mappiq (Gramm. Hebr., n. 48).
Enfin elles servent à faire remarquer i* une lettre soit majus-
cule (»j-|3-i), soit minuscule (K-i>yT), soit suspendue (n'»TSn), soit
renversée (n^ign)' 20 Une lacune, un espace vide au milieu
d'uu verset {ptoQ ;jyoX3 NpOD)-
Les Bibles hébraïques n'employant pas toutes les mêmes for-
mules dans les notes marginales , nous avons cru devoir adopter
de préférence celles de la Bible d'Athias, édition d'Everard van
der Hooght, comme la plus généralement estimée et comme étant
assez répandue en France.
Nous terminerons ce Supplément par quelques mots d'expli-
cation sur les lettres Fé et Samek , que l'on rencontre fréquem-
ment dans le Pentateuque. Outre la division de cinq Livies en
chapitres et en versets, il en est une autre par laquelle il est
partagé en 54 Secùons,qui se divisent elles-mêmes en des sections
moins considérables. Les 54 sections principales sont indiquées
par les 3 majuscules £^3 ou QQO! celles qui sont moins consi-
dérables, par un seul 2 ordinaire; enfin les plus petites, par un
seul p. Le 2> abréviation de nniDD ouverte ou vide, est ainsi
nommé, parce que le reste de la ligne dans laquelle il se trouve,
demeure toujours vide, et que la section qu'il indique, commence
toujours à une nouvelle ligne. Le q tiré de nDIDO fermée ou
riDlQD soutenue, conjoitite, n'empêche pas que la section qui le
suit, ne continue sur la même ligne; ce qui est la fermer, en
quelque sorte, et joindre, pour ainsi dire, la section suivante à la
précédente.
Quant à l'autorité que peuvent avoir les notes massorétiques,
et au degré de confiance qu'elles méritent, c'est à la critique a
nous l'apprendre.
FIN.
TABLE.
PRINCIPES
Dg
GRAMMAIRE HÉBRAÏQUE.
EMIÉKE PARTIE.
Pages.
Des Signes élémenlaires 1
CHAPITRE I. Des lettres et des
points-voyelles ibid.
Art. 1. Des lettres et de leur
division 2
S I Des lettres ibid.
S II De la division des lettres. 5
Art II. Des points qui peignent
les voyelles ibid.
S I Des poinls-voyelles ... 6
S II Des Schevas 7
Art. III. Des signes auxiliaires 9
S 1 Des points diacritiques . . ibid.
S II Des accents 12
Art. IV. Des Syllabes 16
Apbndice. De la distinction du
Scheva mobile et du Scheva
quiescenl 18
De la distinction du Daguesch
doux et du Daguesch lort . . 19
De la distinction du Qamets (a
long) et du Oamels-Chatouf
(0 breO ..." 20
CHAP. II. De quelques change-
ments généraux de consonnes
et de voyelles , 21
Art. I. Des changements de
consonnes ibid.
Art. II. Des changements de
voyelles 23
Appendice. Exercice de lecture 25
SECONDE PARTIE.
Des différentes parties du dis-
cours et des formes dont elles
sont susceptibles 33
Notions préliminaires ibid.
CHAP. l. De l'article 34
CHAI*. II. Des pronoms . . . , 35
Art. I. Des pronoms personnels ibid.
S 1. Des pronoms personnels
isolés 36
Pages.
S II. Des pronoms personnels
suffixes . . . , 38
Art. II. Des pronoms démonstra-
tifs . 39
Art. 111. Du Pronom relatif . . 40
Art. IV. Du Pronom inlerrogatif. ibid.
CHAP. III. Du Verbe ibi.l.
Art. I. Des Formes du Verbe. . 41
Art. II. De la manière de con-
juguer le Verbe 43
Art. 111. Des Formes principales
du Verbe Parfait 48
S I. De la Forme du L'ai du
Verbe Parfait ibid.
S 11. Dr la Forme Niphal du
Verbe Parfait 50
S MI. De la Forme Pihel du
Vtrbe Parfait 51
S IV. De la Forme Puhal du
Verbe Parfait 52
S V. De la Forme Hiphil du
Verbe Parfait 54
S VI De la Forme Hophal du
Verbe Parfait 53
S VII. Oe la Forme Hithpahel
du Verbe Parfait ibid.
Art. IV. Des Formes Particu-
lières du Verbe 55
Art. V. Des Verbes qui ont une
gutturale ou un Resch ... 56
Art. VI. Du Verbe Parfait avec
les suffixes 59
Art. VII. Des Verbes Imparfaits. 61
S 1 Des Verbes Défectifs ... 62
I". Des Verbes Défectifs de la
Ire rad ibid.
II». Des Verbes Défectifs de
la 2e rad , . . . 63
111°. Des Verbes Défectifs de la
3'= rad 66
811. Des Verbes Quiescents. . ikid.
1". Des Verbes Quiesc. de la le
rad '. ibid.
lo Quiescents l'hé-Alef .... 67
2« Quiescens Plié-Yod 68
II» Dcs Verbes Quiesc. de la 2*
rad 70
1° Quiescents Ayin-Vav .... ibid.
2» Quiescents Ayin-Yod .... 78
lil» |)cs Verbes Quiesc. de la
3« rad 74
a58
TABLE,
1» Ouiescenls Lamed-Alef
2" Ouiescenls Laiied-Hé . . 76
S III. Des Verbes doublement
Imparf • . . 79
Appetjdice ALART. vii.De l'Affi-
nité et de !a Confusion des
Verbes Imparf 80
CHAP, IV. Du Nom et de l'Ad-
jectif 82
Art. I. Des Gei-res des Noms. . ibid.
Art. II. De l'Origine et de la
Forme des Noms 83
S I Des Noms dérivés du Verbe
Parf. 85
lo Formes des Participes elTNoras
verbaux, qui en dérivent . . .ibid.
11» Formes des lulia. et Noms
qui en dérivenl 87
S II. Des Noms dérivés des
Verbes Imparf 90
1° Dérivés .les Vei bes Dèfect. Phé. ibid.
IloDériv. des VerbesDe;eci.Ayin. ibid.
lllo Dériv. des verbes Quiesc.
Phé Yod ibid.
IV°. Dériv. des Verbes Quiesc.
Avin 91
V" t)ériv. des Verbes Quiesc.
Lamed-Hé ......... ibid.
S m. Des Noms dérivé.^ des
Verbesdoublemeut Imparfaits, ibid.
Art. III. Du Nombre dans les
Noms 92
Art IV. De l'état construit . . 94
Art. V DuNomavcclessuftixes 96
Art. VI. De la flexionet des .é-
clinaisons des Noms ..... 97
SI. De la flexion et des déclin.
desoms masc 99
S II. De la flexion et des déclin.
des Noms fémin 102
Appendice. Noms irrésuliers . 104
Art. Vil Des Noms de Nombre
CHAP. V. Des Particules . .
Art. l. Des Adverbes lOS
129
131
132
133
135
136
Art. !1. Des Prépositions . .
Art. III. Des Conjonctions .
Art. IV. Des Interjections .
TROISIEME PARTIE.
De lA SÏKTAXE 114
SECT.l. Delà Synt. particulière, ibid.
CHAP. I. De laSvnl. de l'Article, ibid.
CHAP. II. De la Synt. des pro
Pages. Pages.
74 Art I. Del'emploldupron.pers. 116
Art II. De l'emploi du pron.
relatif 118
Art. III De l'emploi du pron.
démonstratif 119
Art. IV. De l'emploi du pron.
inlerrogalif 120
CHAP.lIl. DeliiSynt.duVerbe. 122
Art. I. De l'emploi des Temps,
des Modes et des Personnes- ibid.
S I. De l'emploi du Prétérit. . .ibid.
S. 11. De l'emploi du Futur . . 125
S m. De l'emploi de l'Intinilif. 127
1° De l'Infinitif absolu ibid.
Il" Des cas de l'Infin. précédé de
prépositions .........
m» De la ciinslruclion de l'In-
fin. avec le sujet et l'objet. .
§1 V. De l'emploi de l'Impératif,
§. V Oe l'emploi du Parlicipe.
S VI De l'emploi de l'Optalif.
S VII. De l'emploi des Per-
i sonnes .
[Art. II. Des Verbes qui ré-
gissent l'Accus. et des Verbes
suivis de Prépos 137
I S 1. Des Verbes qui régissent
I l'Aceusalif ibid.
S II. Des Verbes suivis de Pré-
positions 140
j Art. Iil. De l'emploi des Verbes
avec le sens d'Adverbes . . . 142
! Art. IV. De la Conslr. prégnanle. ibid.
ICHAP. IV. De la Syntaxe du
j Nom 143
I Art. I. De l'emploi des Substan-
I tifs et des Adjectifs ibid.
I Art II. De l'emploi des cas. . 146
IS 1. De l'emploi du Nominatif ibid.
S II. De l'emploi dit Génitif . . 147
S III. De l'emcloi du Datif . . ibid.
106 S IV De l'emploi de l'Accusatif. 148
107 I Art. III. De l'emploi du Compa-
ratif et du Superlatif ....
Art. IV. De la construction des
Noms de Nombre
Art. V. De la concordance du
substantif en tant que sujet de
la phrase, avec l'attribut . .
CHAP. V. De la Syntaxe des
Particules 156
Art. I. Dl-s Advi rbes et des Par-
tie, négatives et interroga-
tives ibid.
S i. Des Adverbes ibid.
S II. Des Partie, négatives. . . 157
S III. Des Partie, interrog ... 158
109
111
113
149
150
152
noms 116 ! Art. 11. Des Prépositions
160
TABLE.
^9
Arl. III. Des Conjonctions . . 161
Art. IV. Des Interjections . . . 103
SECt. II. De lasyiil. générale. ICî
CHAP. I. De la phrase consi-
dérée en elle même ibid.
Art. I. De la phrase simjjle . ibid.
SECONDE PARTIE.
Des différentes 'parties du dis-
cours 194
CHAP. 1. De l'Article et du
Pronom . . . • 195
Art. II. De la phrase composée 165] pronoms isolés ibid
CHAP. II. De la liaison des
phrases entre elles 166
CHAP. II!. De l'ordre Ptdel'ar-
ranf^ement des mots dans la
phrase 167
Appendice. De l'investigation
de la Racine 169
Tableaux ou Par.Tdigmes des
Verbes et des Noms a-c
Chrestoniallàe 173
PRINCIPES
DE
GRAMMAIRE CHALDAIQUE.
PREMIÈRE PARTIE.
Signes élémentaires 193
Pron. suff. joints à un Nom , . 196
CHAP. II. Du Verbe . . . . 197
Verbes Imparfaits 202
I. Verbes Défeclifs 203
II. Verbes Quiescents 205
Du Verbe avec les Suffixes . . . 209
CHAP. 111. Du Nom 211
CHAP. IV. Des Particules ... 214
Paradigme du Verbe Parfait . . 216
Chrestomatlîie 219
Supplément aux Principes de
Gramniiùre hébraïque
Chaldaïiiue
et
ADDITIONS.
Page 76, n» 329, après pers. fein., ajoutez : du Prétérit.
Page 93, après le n« 380, ajoutez : Les noms férain. terminés en ni et en
n* ont ordiniùremcnt leur plur. en ni', et n'V» ^insi j^lD^'Q Toyaume,
n'3tt7;n image, font au pi. ni'r'?^ > nTDU^a etc.
Page 111, n» 430, après n'iniVoduit, ajoutez : le plus souvent.
CORUECTiONS.
Page ligne lisez
12 4 à la fin (malcâh)
au lien de
(malcâ)
(yeguriiâ)
thahschob
Ib. 8 "TWÇ
18 14 (yegurekâ)
25 13 "TVI
27 13 thahascliôb
27 4 main de
Ib. 7 ses cn-
37 2 (r\2r\)
49 3 ^nSr.»
61 12 w'?^^;
Ib. ib. 1i"^*?2
65 11 (vayyâsob)
68 17 Imper, luj^l Imper. nUJT
71 25 nnip3 m2^•DZ
T : I <T T -T I ;
75 18 nS*yn Xï^3
main
de ses en-
(nsn)
(vayyasôb)
Page ligne
80 22
83 4
92 5
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111 13 D?ni
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Ib. 16 N«:pS!<
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La Bibliothèque
Université d>Ottawa
Echéance
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|\PR06'81
MAR30'81
The Library
Universlty of Ottawa
Date Due
&
a39003 002176609b
CE PJ 4563
oG56 1843
COO GLAIRE,
ACC* 1435810
JEAN PRINCIPES