Skip to main content

Full text of "Quatrième livre de l'Enéide"

See other formats


il 


(I 


^^ 


>    / 


LES 

AUTEURS  LATINS 

EXPLIQUÉS  d'aPRKS  UNE   MÉTHODE  NOUVELLE 

PAR  DEl'X  TRADUCTIONS  FRANÇAISES 

t'UNE    LITTERALR    ET   JfXTALINtAIRE    PRÉSENTANT  LE    MOT    A    MOT   FRANÇAIS 

BN    REGARB    DES    MOTS    LATINS    CORRESPONDANTS 

l'autre     CORRECTE     ET     PRÉCÉDÉE     DU     TEXTE      LATIN 

avec  des  arg^utnents  et  des  notes 
PAR    CNB    SOCIÉTÉ     DE    PROPESSEUftH 

ET   DE  LATINISTES 


VIRGILE 


LE  IV«  LIVRE  DE  LÉNEIDE 

EXPLIQUÉ  LITrÉUALEMKNT 
PAR  E.   SOMMIER 

TRADUIT  EN  FRANÇAIS  LT  ANNOTÉ 
PAU  A.  Dl^SPOIlTKS 


PARIS 
LIBRAIRIE   HACHETTE  ET  G" 

79,  BOULEVARD  SAiNT-GERMilN.  7*J 


-<Aa 


^" 


LES 

AUTEURS    LATINS 

EXPLIQUÉS    Ij'aPHLS    UNE    MÉTHODE    NOUVELLE 

PAR     DEUX     TRADUCTIONS     FRANÇAISES 


Ce  livre  a  été  expliqué  littéralement  par  M.  Sommer,  agrégé 
des  classes  supérieures,  docteur  es  lettres,  traduit  en  français 
et  annoté  par  M.  Augustin  Desportes. 


A    LA    MÊME    LIBRAIRIE 


Virgile.  —   Traductions  juxtalinéaires.  Format  in-l6,  broché  : 

Bucoliques,  par  MM.  Sommer  et  Desportes.  Un  vol.  1   fr. 

La  première  églogue,  séparément,  30  c. 

Géorgiques,  par  les  mêmes  auteurs.  Un  vol.  ^2  fr. 

Enéide,  par  les  mêmes  auteurs.  Quatre  volumes.  16  fr. 

l"f  volume  :  livres  i  à  m.  4  fr. 

2"   volume  :  livres  iv  à  vt.  4  fr. 

3"   volume  :  livres  vu  à  ix.  4  fr. 

4«   volume  :  livres  x  à  xii.  4  fr. 

Chaque  livre  séparément.  1   fr.  50 


Cnulomm^cvs.  Imp.  Paul  BROD.^RD.  —  P2-15 


c. 


LES 


AUTEURS  LATINS 

EXPr.ioiÉs   d'apkks    LNt:   méthode   nouvellf 

PAR    DEUX   TRADUCTIONS    FRANÇAISES 

l'une  littkrai.e  et  juxtalinkaihe   présentant  le  mot  a  mot  français 
en  regard  des  mots  latins  correspondants 

l'autre     correcte     ET     PRÉCÉDÉE     DU     TEXTE     LATIN 

avec  des  arguments  et  des  notes 
PAK    UNE    SOCIÉTÉ    DE    PROFESSEURS 

ET    DE    LATINISTES 


VIRGI  LE 

QUATRIÈME     LIVRE     DE     l/ÉNÉIDE 

O    tiJBL 


.e<^"*  -'-- 


-t^r"^} 


fui 


PARIS 
LIBRAIRIK    HACHETTK    KT    C 

"9,    BOULI-VAHI)    SAlN'T-ni.RMAIN,    TJ 


C^        LIBRARIF^  ,0 


B 


rllOTHECA 


AVIS 

RELATIF    A     LA    TRADUCTION    JUXTALINEAIRE 

On  a  réuni  par  des  traits  les  mots  français  qui  traduisent  un 
seul  mot  latin. 

On  a  imprimé  en  ilaliquelea  mots  qu'il  était  nécessaire  d'ajouler 
pour  rendre  intelligible  la  traduction  littérale  et  qui  n'ont  pas 
leur  équivalent  dans  le  latin. 

Enfin,  les  mots  placés  entre  parenthèses,  dans  le  français,  doi- 
vent être  considérés  comme  une  seconde  explication,  plus  intel» 
ligible  que  la  version  littérale. 


p/i 


ARGUMENT   ANALYTIQUE. 


Didon  découvre  à  sa  sœur  la  passion  qu'elle  a  pour  Enée ,  et, 
déterminée  par  ses  conseils,  ouvre  son  cœur  à  des  espérances 
d'hyménée,  vers  1-89.  — Junon  ,  qui  voudrait  éloigner  de  l'Italie  le 
roi  des  Troyens ,  concerte  ce  mariage  avec  Vénus ,  et  lui  annonce 
qu'elle  va  faire  naître  une  occasion  favorable  à  cette  alliance,  90- 
128.  —  Enée  et  Didon  partent  pour  la  chasse.  Junon  suscite  un 
orage  qui  disperse  tous  les  chasseurs.  La  reine  et  le  prince  troyen  se 
r  'fugient  dans  la  même  grotte  et  s'unissent  sous  des  auspices  fu- 
nestes, 129-172. — larbas,  roi  des  Gétules,  indigné  d'apprendre 
que  Didon  lui  a  préféré  un  étranger,  adresse  sa  plainte  à  Jupiter,  son 
père,  qui  envoie  Mercure  à  Carthage,  pour  ordonner  à  Enée  d'a'jan- 
donner  la  Libye,  et  d'aller,  suivant  l'ordre  des  destins,  s'étal  ir  en 
Italie,  198-278.  —  Enée  ,  docile  aux  ordres  de  Jupiter,  fait  en  jecret 
les  préparatifs  de  son  départ.  Didon  surprend  son  dessein  et  veut  l'en 
détourner.  Reproches ,  larmes ,  prières ,  sollicitations ,  menaces , 
tout  est  mis  en  œuvre  ;  mais  rien  ne  peut  ébranler  la  résolution  du 
prince  troyen,  à  qui  Mercure  vient  d'apparaître  de  nouveau  pour 
lui  réitérer  les  ordres  du  ciel ,  et  qui  lève  l'ancre  et  met  à  la  voile, 
296-583.  — Didon  prend  la  résolution  de  se  donner  la  mort,  et. 
pour  tromper  sa  sœur,  elle  feint  un  sacrifice  aux  dieux  des  enfers-, 

quand  elle  voit  les  Troyens  partis,  elle  dévoue  son  amant  aux 
larioset  se  donne  la  mort,  584-705 


Enéide.  Livre  1\ 


iENEIS, 

LIBER  IV. 


Al  regina ,  gravi  jamdudum  saucia  cura, 
Vulnus  alit  venis ,  et  caeco  carpitur  igni. 
Multa  viri  virtus  animo ,  multusque  recursa 
Gentis  honos;  haerent  infixi  pectore  vultus, 
Verbaque,  nec  placidam  membris  dat  cura  quietein.  5 

Postera  Phœbea  lustrabat  lampade  terras 
Humentemque  Aurora  polo  dimoverat  umbram , 
Quum  sic  unanimam  alloquitur  malesana  sororem  : 
«  Anna  soror,  quae  me  suspensam  insomnia  terrent  ! 
Quis  novus  hic  nostris  successit  sedibus  hospes  !  4  0 

Quem  sese  ore  ferens  !  quam  forti  pectore  et  armis  ! 
Credo  equidem  (nec  vana  fides)  genus  esse  Deorum  : 

Cependant  la  reine ,  déjà  atteinte  d'un  trait  mortel ,  nourrit  dans 
ses  veines  une  plaie  cuisante,  un  feu  caché  qui  la  consume.  Sans 
cesse  l'insigne  valeur  du  héros ,  sans  cesse  la  splendeur  de  sa  race 
viennent  s'offrir  à  sa  pensée;  ses  traits  et  ses  dîscaurs  demeurent 
gravés  dans  son  âme ,  et  le  trouble  de  ses  sens  ne  lui  permet  plus  de 
goûter  un  tranquille  repos 

Le  lendemain,  l'Aurore,  chassant  du  ciel  l'ombre  humide ,  éclairait 
la  terre  des  premiers  feux,  du  jour,  quand  Didon  éperdue  aborde  sa 
sœur,  sa  sœur  qui  n'a  qu'une  âme  avec  elle ,  et  lui  parle  ainsi  : 
*  Anna,  ma  sœur,  quelles  insomnies  m'effrayent  et  m'agitent!  Quel 
est  ce  nouvel  hôte  arrivé  dans  nos  demeures  !  Quelle  noblesse  dans 
son  visage  !  quelle  valeur  !  quels  exploits  !  Oui ,  je  le  crois  ,  je  n'en 
saurais  douter,  il  est  du  sang  des  dieux   La  crainte  trahit  les  âmes 


ENEIDE 

LIVRE   IV. 


At  reginu, 
saucia  jamdudum 
cura  gravi , 
alit  vulnus  vcnis, 
et  carpitur  igni  cœco. 
Virtus  viri 
recursat  animo 
multa, 
multusque 
honos  gentis; 
vultus  hserent 
infixi  pectore , 
verbaque , 

nec  cura  dat  membiis 
quietem  placidam. 

Aurora  postera 
lustrabat  terras 
lampade  Phœbea, 
dimoveratqiie  polo 
umbram  humentem  , 
quum  malesana 
alloquitur  sic  sororem 
un  an  imam  : 
«  Anna  soror, 
quîe  insomnia 
terrent  me  suspeusam  ! 
Quis  hic  novus  hospes 
successit  nostris  sedibus  ! 
quem  sese  ferens 
ore! 
pectore 
quam  forti 
9t  armis  ! 
Credo  equidera , 
nec  fides  vana, 
esse  genus  deoruni. 
Timor  arguit 


Mais  la  reine, 
blessée  depuis  longtemps 
d'un  souci  (d'un  amour   violent, 
nourrit  sa  blessure  dans  ses  veines, 
et  se  consume  par  un  feu  caché. 
La  valeur  du  héros 
revient  (se  représentée  à  son  esprit 
fréquente    fréquemment), 
et  fréquent  (et  souvent  aussi) 
l'honneur  (  l'éclat)  de  sa  race  ; 
son  visage  demeure 
gravé-dans  son  cœur, 
et  (ainsi  que)  ses  paroles, 
et  le  souci  ne  permet  pas  à  sex  membre* 
un  repos  tranquille. 

L'aurore  suivante 
éclairait  les  terres 
du  flambeau  de-Phébus, 
et  avait  écarté  du  pôle   du  ciel  ) 
l'obscurité  humide , 
lorsque  insensée  (éifarée) 
elle  parle  ainsi  à  sa  sœur 
unie-de-cœur  avec  elle  : 
■  Anna  ma  sœur, 
quelles  insomnies 

effrayent  moi  suspendue  (inquiète)  ! 
Quel  ce  nouvel  hôte 
est  entré  dans  nos  demeures  ! 
quel  se  portant  (comme  il  se  présente) 
par  le  visage  ! 
uviîc  un  cœur 

combien  courageux  (avec  quel  courage) 
et  quelles  armes  v quels  exploits)! 
Je  crois  assurément , 
et  ma  croyance  uest  pas  vaine, 
lui  être  (qu'il  est)  le  sang  des  dieux 
La  crainte  décèle 


4  ^NEIS.    LIBER   IV. 

Dégénères  animos  limor  arguit.  Heu  !  quibus  ille 

Jactatus  fatis  !  quœ  bella  exhausta  canebat  ! 

Si  mihj  non  animo  fixum  immotumque  sederet  15 

Ne  cui  me  vinclo  vellem  sociare  jugali , 

Postquam  primus  amor  deceptam  morte  fefellit  ; 

Si  non  pertaesum  thalami  taedseque  fuisset, 

Huic  uni  forsan  potui  succumbere  culpœ. 

Anna ,  fatebor  enim ,  miseri  post  fata  Syclh^i  20 

Conjugis,  et  sparsos  fraterna  caede  Pénates, 

Solus  hic  inflexit  sensus,  animumque  labantem 

Impulit  :  agnosco  veteris  vestigia  fllammae. 

Sed  mihi  vel  tellus  optem  prius  ima  dehiscat, 

Vel  pater  omnipotens  adigat  me  fulmine  ad  umbras,  2  5 

Pallentes  umbras  Erebi,  noctemque  profundam, 

Ante,  pudor,  quam  te  violo,  aut  tua  jura  résolve. 

Ille  meos,  primus  qui  me  sibi  junxit,  amores 

Abstulit;  ille  habeat  secum,  servetque  sepulcro.  » 

Sic  effata ,  sinum  lacrymis  implevit  obortis.  30 

vulgaires  ;  mais  lui  !  par  quels  destin*;  cruels  il  a  été  éprouvé  !  Quelles 
guerres  terribles  il  nous  racontait!  Si  je  n'avais  pas  formé  dans  mon 
cœur  la  ferme  et  immuable  résolution  de  ne  plus  m' engager  dans  le 
lien  conjugal,  depuis  que  la  mort  cruelle  a  trompé  mon  premier 
amour  ;  si  la  couche  nuptiale  et  les  flambeaux  de  l'hymen  ne  m'étaient 
devenus  à  jamais  odieux,  c'était  peut-être  la  seule  faiblesse  où 
Didon  pouvait  succomber.  Ouï ,  chère  sœur,  il  faut  bien  te  l'avo-aer^ 
deiMÛa^le  trépas  du  malheurpnv  Sy/>Viép. :  mon  époux,  depimque'la 
main  d'un  frère .agf^aii  de  sang  jos  pénniroT,  T^lép"fiftu1  n  tl^hj.gi" 
fierté ,  ébranlé  ma  constance.  Je  reconnais  la  trace  du  feu  dont  j'ai 
autrcfors  brûlé.  Mais  que  la  terre  ouvre  sous  mes  pas  ses  abîmes  ;  que 
la  foudre  du  tout-puissant  maître  des  dieux  me  précipite  dans  le 
séjour  des  ombres,  des  pâles  ombres  de  l'Erèbe ,  et  dans  sa  nuit 
profonde ,  si  jamais  ,  ô  pudeur  !  je  viole  tes  lois  et  m'affranchis  de 
tes  devoirs  sacrés.  Celui  qui  le  premier  s'unit  à  moi ,  a  toutes  mes 
amours  ,  emportées  dans  sa  tombe;  qu'elles  y  restent  à  jamais  av«c 
lui.  »  A  ces  mots  elle  inonde  son  sein  d'un  torrent  de  larmes. 


ENÉIDE.    MVRE   IV. 


aninios  dégénères. 

Heu  !  quibus  fiitis 

ille  jactatus  1 

quae  bclla  exhausta 

canebat  ! 

Si  non  sederet 

animo  mihi 

fixum  immotumque 

ne  vellera 

sociare  me  cui 

vinclo  jugali , 

postquam  primus  amor 

fefellit  morte 

deceptam  ; 

si  non  fuisset  pertaesum 

thalami  tœdaeque  , 

potiii  forsan 

6uccumberebuicuniculpse 

Anna,  fatebor  enim, 

post  fata 

niiseri  Sychœi  conjugis  , 

et  pénates  sparsos 

caede  fraterna , 

hic  solus  inflexit  sensus, 

impulitque  ^ 

animnm  labantem. 

Agnosco  vestigia 

veteris  flammaî. 

Sed  optem 

vel  telhis  inia 

debiscat  mibi  prius, 

vel  pater  oiunipotens 

adigat  me  fulmine 

ad  umbras  , 

pallentes  umbras  Erebi , 

noctemque  profundam  . 

antc  quam  violo  te.  pudor, 

aut  résolve 

tua  jura. 

Ille  abstulit  meog  amores, 

qui  primus 

junxit  me  sibi  ; 

ille  habeat  secuni , 

servetque  sepulcro    » 

Effata  sic, 

implevit  sinum 

lacrymia  obortis. 


les  cœurs  dégénérés. 
Hélas!  par  quels  destins 
il  o  e7e  agité    tourmenté)! 
quelles  guerres  épuisées  'supportées) 
il  chantait  (il  racontait  ! 
S'il  n'était  pas  assis  (établi) 
dans  le  cœur  à  moi 
arrêté  et  immuable 
que  je  ne  voulusse 
associer  moi  (m'unir   à  personne 
par  un  lien  conjugal , 
après  qu'un  premier  amour 
a  trompé  par  la  mort  de  nwn  époux 
moi  déçue  : 

si  je  n'avais  pas  pris  en  haine 
le  lit  et  la  torche  nuptiale, 
j'ai  pu  (j'aurais  pu)  peut-être 
[succomber  à  cette  seule  faute. 
Anna  ,  car  je  /'avouerai , 
après  les  destinées  (depuis  la  mort) 
du  malheureux  Sychée  mon  époux  , 
et  nos  pénates  arrosés 
par  le  meurtre  d'un-frère  , 
celui-ci  seul  a  fléchi  (touché    tr.es  sens, 
et  a  poussé   ému) 
mon  cœur  chancelant. 
Je  reconnais  les  traces 
de  mon  ancienne  llamme. 
Mais  je  souhaiterais  (je  souhaite) 
ou  que  la  terre  la  plus  profonde  (les  abîmes 
s'ouvre  pour  moi  auparavant,   [ilelaterre) 
ou  que  le  père  tout-puissant 
pousse  moi  (me  précipite)  avec  sa  foudre 
chez  les  ombres, 
chez  les  pâles  ombres  de  l'Érèbe, 
et  dans  la  nuit  profonde  , 
avant  que  je  viole  toi ,  ô  pudeur, 
ou  que  je  délie  (que  je  transgresse) 
tes  lois. 

Il  a  emporté  mes  amours, 
celui  qui  le  premier 
a  uni  moi  à  lui  ; 
qu'il  les  ait  avec  lui , 
et  les  garde  dans  jo»  tombeau.  » 
Ayant  parlé  ainsi , 
elle  remplit  son  sein 
de  larmes  jaillissantes. 


"  JENELS.    LIBER   IV. 

Anna  refert  :  u  0  luce  magis  dilecta  sorori , 
Solane  perpétua  mœrens  carpere  juventa  ? 
Nec  dulces  natos,  Veneris  nec  praemia  noris? 
Td  oinerem  aut  Mânes  credis  curare  sepultos? 
Esto  :  îegram  nuUi  quondam  flexere  mariti,  35 

Non  Libyae,  non  ante  Tyro;  despectus  larbas, 
Ductoresque  alii  quos  Africa  terra  triumphis 
Dives  alit  :  placitone  etiam  pugnabis  amori? 
Nec  venit  in  mentem  quorum  consederis  arvis? 
Hinc  Gsetulae  urbes,  genus  insuperabile  bello,  4o 

Et  Numidae  infreni  cingunt,  et  inhospita  Syrtis, 
Hinc  déserta  siti  regio,  lateque  furentes 
Barcaei  *  ;  quid  bella  Tyro  surgentia  dicam , 
Germanique  minas? 

Dis  equidem  auspicibus  reor  et  Junone  secunda  45 

Hue  cursum  Uiacas  vento  tenuisse  carinas. 
Qu'im  tu  urbem,  soror,  hanc  cernes,  quœ  surgere  régna 


Anna  lui  répond  :  «  0  toi  qui  m'es  plus  chère  que  la  lumière  du 
jour,  veux-tu  donc,  toujours  seule,  consmner  dans  les  ennuis  le 
printemps  de  ton  âge?  As-tu  renoncé  pour  toujours  à  la  douceur 
d'être  mère,  aux  faveurs  de  Yénu§?  Crois-tu  que  la  cendre  des 
morts ,  que  des  mânes  ensevelis  soient  touchés  de  ces  sacrifices  ?  Je 
veux  que  jusqu'à  présent  nul  amant ,  ni  dans  la  Libye ,  ni  dans  Tyr, 
n'ait  pu  triompher  de  ta  douleur  ;  je  veux  que  tu  aies  dédaigné  le 
fier  larbas  et  tant  d'autres  chefs  illustres  que  nourrit  la  belliqueuse 
Afr.que  ;  mais  combattras-tu  donc  aussi  un  penchant  qui  te  flatte? 
Oublies-tu  dans  quelle  contrée  tu  as  fixé  tes  États  ?  Ici  les  Gétules , 
race  invincible  dans  la  guerre,  et  les  Numides  sans  frein,  et  les 
Syrtes  inhospitalières  t'environnent;  là,  sont  des  déserts  brûlants, 
et  le  Barcéen  qui  répand  au  loin  ses  ravages.  Parlerai-je  de  Tyr  qui 
pren.d  les  armes,  de  ton  frère  qui  menace  tes  remparts?  Ah  !  sans 
doute  c'est  sous  les  auspices  des  dieux .  c'est  par  la  faveur  de  Junon 
que  les  vents  ont  poussé  sur  ces  bords  les  vaisseaux  d'Ilion.  0  ma 
KBur!  quel  accroissement  ne  vont  pas  recevoir  d'un  tel  hymen  et  ton 


ENÉIDE.    LIVRE   IV. 


Anna  refert  : 
«  0  dilecta  sorori 
magis  luce, 
carperene  sola 
moerens 

juventa  perpétua? 
nec  noris 
dulces  natos, 
nec  praemia  Venerii? 
Credis  cinerem 
aut  mânes  sepultos 
curare  id  ? 
Esto  :  nulli  mariti 
flexere  quondam 
aegram  , 

non  Libyae,  non  ante  Tyro; 
larbas  despectus, 
aliique  ductores, 
quos  alit  terra  Africa 
dives  triumphis  : 
pugnabisne 
etiara  amori  placito  ? 
Nec  venit  iu  meiitem 
arvis  quoruni 
consederis  ? 
Hinc  urbes  Getixlœ , 
genus  insuperabile  bello, 
et  Numidae  infreni  , 
et  Syrtis  inhospita 
cingunt; 
hinc  regio 
déserta  siti , 
Barcfeîque 
fiirentes  late. 
Quid  dicam 
bella  surgentia  Tyro, 
minasque  germani  ? 
Reor  equidem 
carinas  Iliacas 
tenuisse  hue  cursum 
vente, 

dis  auspicibus 
et  Junone  secunda. 
Quam 

tu  cernes  hanc  urbem  , 
soror  î 
quœ  régna 


Anna  réplique  : 
«  0  toi  chérie  de  ta  sœur 
plus  que  la  lumière  , 
te  oonsuraeras-tu  seule  dans  le  veuvage; 
gémissante 

pendant  ta  jeunesse  tout  entière  ? 
et  n'auras-tu  pas  connu 
de  doux  enfants  (la  douceur  d'en  aNoir), 
ni  les  présents  de  Vénus  ? 
Crois-tu  la  cendre 
"U  les  mânes  ensevelis 
prendre-souci  de  cela? 
Soit  :  aucuns  poursuivants 
n'ont  fléchi  autrefois 
^01  malade  (aflSigée), 
ni  en  Libye,  ni  auparavant  à  Tyr  ; 
larbas  a  été  dédaigné, 
et  les  autres  chefs , 
que  nourrit  la  terre  d'-Afrique 
riche  en  triomphes  : 
combattras-tu 

même  un  amour  qui-te-plalt? 
Et  ne  te  vient-il  pas  à  l'esprit 
dans  les  campagnes  de  quels  liommet 
tu  t'es  établie  ? 

D'un  côté  les  villes  de-Gétulie  , 
race  indomptable  par  la  guerre  , 
et  les  Numides  sans-frein  , 
et  la  Syrte  inhospitalière 
/'entourent: 

de  l'autre  côté  une  région 
déserte  par  la  soif  (à  cause  du  manque 
et  les  Barcéens  fd'eau) , 

qui  portent-leur-fureur  au  loin. 
Pourquoi  parlerai-je 
des  guerres  qui  s'élèvent  de  Tyr, 
et  des  menaces  de  ton  frère? 
Je  pense  pour  moi 
les  carènes  (la  flotte)  d'Ilion 
avoir  dirigé  ici  leur  course 
par  l'effet  du  rent, 
les  dieux  étant  conducteurs 
et  Junon  favorable. 
Quelle  (combien  grande) 
tu  verras  cette  viUe , 
ô  ma  sœur  ! 
quel  ro3'aume 


8  JENEIS.    LIBEK   IV. 

Conjugio  lali  !  Teucrum  comitantibus  armis, 

Punica  se  quantis  attollet  gloria  rebus! 

Tu  modo  posce  Deos  veniam ,  sacrisque  litatis ,  50 

Indulge  hospitio,  causasque  innecte  morandi, 

Dum  pelage  desaevit  hiems  et  aquosus  Orion , 

Quassataeque  rates,  et  non  tractabile  cœlum.  » 

His  dictis  incensuni  animum  inflanirnavit  amore, 

Spemque  dédit  dubiae  menti ,  solvitque  pudorem.  55 

Principio  delubra  adeunt,  pacemque  per  aras 
Exquirunt;  mactant  lectas  de  more  bidenles 
Legiferae  Cereri ,  Phœboque,  patrique  Lyœo, 
Junoni  ante  omnes,  cui  vincla  jugalia  curse. 
Ipsa,  tenons  dextra  pateram,  pulcherrima  Di(io  60 

Candentis  vaccse  média  inter  cornua  fundit , 
Aut  ante  ora  Deum  pingues  spatiatur  ad  aras, 
Instauratque  diem  donis,  pecndumque  reclusis 
Pectoribiis  inhians,  spirantia  consulit  exla. 


royaume  et  ta  ville  naissante!  A  quelle  gloire  ne  va  pas  monter 
Carthage  secondée  par  les  armes  tvoyennes  !  Toi ,  seulement,  implore 
la  bonté  des  dieux  ;  que  tes  sacrifices  les  apaisent,  et  livre-toi  ensuite 
aux  doux  soins  de  l'hospitalité;  cherche  quelque  prétexte  pour  retenir 
le  héros ,  pendant  que  la  tempête  et  l'humide  Orion  troublent  les 
mers,  que  ses  navii-es  sont  brisés,  et  que  le  ciel  est  toujours  rigou- 
reux. »  Ce  discours  achève  d'enflammer  ce  cœur  déjà  brûlant  d'amour, 
rend  l'espérance  à  son" esprit  encore  irrésolu ,  et  dissipe  les  dernières 
alarmes  de  la  pudeur. 

D'abord  elles  vont  ensemble  visiter  les  temples  et  solliciter  la  bonté 
des  dieux;  elles  immolent,  suivant  l'usage,  des  brebis  choisies  à 
Cérès  législatrice,  à  Phébus  ,  à  Bacchus,  et  surtout  à  Junon  qui 
préside  aux  nœuds  de  l'hymen.  Une  coupe  à  la  main  ,  la  belle  Didon 
verse  elle-même  le  vin  sacré  entre  les  cornes  d'une  génisse  blanche , 
ou  bien  elle  marche  d'un  pas  religieux  devant  les  imag3s  des  dieux , 
autour  des  autels  arrosés  de  sang.  Chaque  jour  elle  renouvelle  ses 
offrandes,  et,  les  veux  attachés  sur  les  flancs  ouverts  des  victimes, 


ÉNfelDi:.    LIVRE   IV. 


Burgere 

tali  conjugio  ! 

Armis  Teucrum 

comitantibus , 

quanti  s  rébus 

se  attollet  gloria  punica  ! 

Tu  modo 

posce  deos  veniam , 

sacrisqne  litatis, 

indulge  hospitio, 

innecteque 

causas  morandi , 

dum  hiems 

et  Orion  aquosus 

desœvit  pelage, 

ratesque 

quassatte , 

et  cœlum 

non  tractabile.  « 

Infiammavit  his  dictis 

animum  incensum  amore, 

deditque  spem 

menti  dubi»  , 

solvitque  pudorem. 

Yrlncipio 
adeunt  delubra, 
exquiruntque  pacem 
per  aras; 
mactant  de  more 
bidentes  lectas 
Cereri  legiferae,  Phœboque, 
patrique  Lyœo, 
Junoni  ante  omnes, 
cui  vincla  jugalia 
curaj. 

Pulcherrima  Dido  ipsa, 
tenens  pateram  dextra  , 
fundit  inter  média  cornua 
vaccae  canJentis; 
aut  ante  ora  deum 
spatiatur 
ad  aras  pingues, 
instauratque  diem  donis , 
inhiansque 
pectoribuB  reclusiA 
p^cudunr. , 
coiisulit 


tu  verras  s'élever 

par  un  tel  hyménée  ! 

Les  armes  des  Troyens 

étant-noi-compagnes, 

par  quelles  grandes  actions 

s'élèvera  la  gloire  punique  ! 

Toi  seulement 

demande  aux  dieux  leur  faveur, 

et  les  sacrifices  étant  agréés  d'eux  , 

applique-toi  à  exercer  l'hospitalité, 

et  ourdis   invente) 

des  prétextes  de  retarder, 

tandis  que  la  mauvaise  saison 

et  rOrion  pluvieux 

sévit  sur  la  mer, 

et  que  leurs  vaisseaux 

sont  secoués  (avariés), 

et  que  le  ciel 

n'est  pas  traitable  (est  orageux).  » 

Elle  enflamma  par  ces  paroles 

un  cœur  embrasé  par  l'amour, 

et  donna  de  l'espoir 

à  un  esprit  douteux  , 

et  dissipa  (bannit)  la  pudeur. 

D'abord 
elles  se  rendent  aux  temples, 
et  cherchent  la  paix 
parmi  les  autels  ; 
elles  immolent  selon  la  coutume 
des  brebis  choisies 
à  Cérès  législatrice,  et  à  Phébus, 
et  au  père  (vénérable)  Bacchus, 
à  Junon  avant  tous  les  autres, 
Junon  à  qui  les  liens  de-l'hymen 
sont  à  souci    sont  à  coeur;. 
La  très-belle  Didon  elle-même , 
tenant  une  coupe  de  5a  main  droite, 
verse  le  liquide  entre  le  milieu  descorn6i» 
d'une  vache  blanche  ; 
ou  devant  le  visage  (les  images)  des  dieux 
elle  s'avance  [lirue, 

près  des  autels  gras  de  la  graissr  da  vie- 
et  inaugure  le  jour  par  des  présPMtp, 
et  attaclianl-un-regarà-a»'ifîe 
sur  le»  poitrines  ourerfes 
des  animaux, 
ol/b  ccnsulUi 


10  iENElS.    LIBER    IV. 

Heu!  vatum  ignarae  mentes  1  quid  vota  furentem,  65 

Quid  delubra  juvant?  est  mollis  flamma  medullas 
Interea,  et  tacitum  vivit  sub  pectore  viilniis. 
(Jritur  infelix  Dido,  totaque  vagatur 
Urbe  furens  :  qualis  conjecta  cerva  sagilta  , 
Quam  procul  incautam  nemora  inter  Cresia  fixit  70 

Pastor  agens  telis,  liquitque  volatile  ferrum 
Nescius  :  illa  fuga  silvas  saltusque  peragrav 
-^ — Dictseos  yhaeret  lateri  letalis  arundo. 

Nunc  média  Mnean  secmn  per  mœnia  ducit, 

Sidoniasque  ostentat  opes ,  urbemquc  paratam  ;  t5 

Incipit  effari,  mediaque  in  voce  resistit: 

Nunc  eadem,  labente  die,  convivia  quaerit, 

[liacosque  iterum  démens  audire  labores 

Exposcit,  pendetque  iterum  narrantis  ab  ore. 

Post,  ubi  digressi,  lumenque  obscura  vicissim  80 

Luna  premit,  suadentque  cadentia  sidéra  somnos, 

Sola^domo  mœret  vacua ,  stratisque  relictis 

Incubât  :  illum  absens  absentem  auditque  videtque, 

elle  interroge  leurs  entrailles  palpitantes  !  Oh  !  vaine  scienca  des 
augures  !  que  peuvent  les  vœux  et  les  autels  contre  les  fureurs  de 
l'amour?  Pendant  qu'elle  prie,  une  subtile  flamme  circule  dans  ses 
veines ,  et  son  cœur  nourrit  en  secret  une  incurable  blessure.  Mal- 
heureuse !  elle  brûle ,  et  tout  entière  à  sa  passion ,  elle  erre  çà  et  là 
dans  la  ville.  Telle  est  une  biche  surprise  dans  les  bois  de  Crète ,  par 
un  berger  qui ,  de  loin ,  lui  a  lancé  plusieurs  flèches  et  qui ,  h  son 
insu ,  l'a  percée  de  l'un  de  ses  traits  ailés.  Elle  fuit  à  travers  les  forêts 
et  les  pâturages  de  Dictée;  mais  le  roseau  mortel  reste  attaché  à  ses 
flancs.  Tantôt^areine  conduit  Enée  au  milieu  de  Carthage,  lui  montre 
avec  orgueil  les  ricSesses  rapportées  de^idon ,  et  cette  ville  toute 
prête  à  le  recevoir.  Elle  commence  à  parler,  puis  tout  à  coup  s'inter- 
rompt et  reste  sans  voix  ;  tantôt,  quand  vient  le  soir,  elle  l'appelle 
à  de  nouveaux  festins,  et  veut  encore  entendre,  l'insensée,  le  récit 
des jmalheuri  d'Ilion  ;  et ,  en  l'écoutant ,  demeure  suspendue  aux 
lèvres  duhiros.  iliusuite,  quand  la  nuit  les  sépare,  que  disparaissant 
à  son  tour,  la  lune  pâlit  et  voile  sa  lumière ,  et  que  les  astres ,  sur 
leur  déclin,  invitent  au  sommeil,  seule,  elle  gémît  dans  son  palais 
•  désert,  et  s'assied  en  soupirant  sur  ie  lit  où  le  héros  s'est  reposé. 
Absent    elle  croit  le  voir  ;  absent .  elle  Croit  l'entendre.  Quelquefois, 


ÉNÊIDE.    LIVRE   IV. 


11 


exta  spirantia. 

Heu  î  mentes  ignarœ 

vatum  ! 

quid  vota,  quid  delubra 

juvaut  furentem  ? 

Mollis  flamma 

est  interea  medullas, 

et  vulnus  tacitum 

vivit  sub  pectore. 

Infelix  Dido  uritur, 

vagaturque  furens 

tota  urbe  : 

qualis,  sagitta  conjecta, 

cerva  quam  pastor 

ager.s  telis 

fixit  procul  incautam 

inter  nemora  Cresia, 

liquitque  ferrum  volatile 

nescius. 

Illa  peragrat  fuga  silvas 

saltusque  Dictaeos  ; 

arundo  letalis 

haeret  lateri. 

Nunc  ducit  .■Enean  secum 

per  média  mœnia, 

ostentatque 

opes  Sidonias, 

arbemque  paratam  ; 

incipit  effari, 

resistitque  in  média  voce. 

Nunceadem,  die  labente, 

quaerit  convivia, 

demensque  exposcit 

audire  iterum 

labores  Iliacos , 

pendetque  iterum 

ab  ore  narrantis. 

Po9t,  ubi  digressi, 

lunaque  obscura 

premit  vicissiin 

lumen, 

sideraque  cadentia 

Ruadent  somnos, 

mœret  sola  domo  vacuii, 

incubatque  stratis  relictis. 

Absens  auditque  videtque 

illum  absentom  ; 


leurs  entrailles  respirantes  'palpitante*;. 

Hélas!  esprits  ignorants 

des  devins! 

en  quoi  les  vœux,  en  quoi  les  temple» 

aident-ils  elle  égarée? 

Une  douce  flamme 

consume  cependant  la  moelle  d$  ses  os, 

et  la  blessure  secrète 

vit  sous  (dans)  son  coeur. 

L'infortunée  Didon  brûle 

et  elle  erre  éperdue 

dans  toute  la  ville  ; 

telle  que,  une  flèche  ayant  été  lancée, 

une  biche  qu'un  pasteur 

la  poursuivant  de  ses  traits 

a  percée  de  loin  imprévoyante 

dans  les  forêts  de-la-Crète. 

et  a  laissé  le  fer  ailé 

ue-/e-sachant-pas. 

Elle  parcourt  dans  sa  fuite  les  forêt» 

et  les  bois  du-Dictée; 

le  roseau  mortel 

demeure-attaché  à  son  flanc. 

Tantôt  elle  conduit  Enée  avec  elle 

au  milieu  (dans  l'enceinte  des  remparts, 

et  lui  montre-avec-ostentation 

les  richesses  de-Sîdon , 

et  une  ville  préparée; 

elle  commence  à  parler, 

et  s'arrête  au  milieu  de  sa  parole. 

Tantôt  la  même  Didon,  le  jour  tombant, 

cherche  (attend  avec  impatience)  le  repas, 

et  insensée  elle  demande 

à  entendre  une  seconde  fois 

les  travaux  d'-Ilion, 

et  elle  est  suspendue  une  seconde  fois 

à  la  bouche  d'Enée  qui  raconte. 

Ensuite,  lorsqu'ils  se  sont  séparés, 

et  que  la  lune  obscure 

resserre  (  cache  )  ;:  son  tour 

5a  lumière, 

et  que  les  astres  qui  tombent  se  couchent) 

conseillent  le  sommeil, 

elle  s'attriste  seule  dans  sa  demeure  vide, 

et  se  couche  sur  le  lit  quitté  par  Énée. 

Absente  et  elle  entend  et  elle  voit 

lui  absent  ; 


12  iENEIS.    LIBER    IV. 

Aut  gremio  Ascanium ,  genitoris  imagine  capta , 

Detinet,  infandum  si  fallere  possit  amorem.  85 

Non  cœptae  assurgunt  turres;  non  arma  juventus 

Exercet,  portusve  aut  propugnacula  belle 

Tuta  parant;  pendent  opéra  interrupta,  minaeque 

Murorum  ingentes,  aequataque  machina  cœlo. 

Quam  simul  ac  tali  persensit  peste  teneri  90 

Gara  Jovis  conjux,  nec  famam  obstare  furori, 
Talibus  aggreditur  Venerem  Saturnia  dictis  : 
«  Egregiam  vero  laudem  et  spolia  ampla  refertis, 
Tiique  puerque  tuiis!  magnum  et  memorabile  numen, 
Una  dolo  Divum  si  femina  victa  duorum  est  !  95 

Nec  me  adeo  fallit  veritam  te  mœnia  nostra 
Suspectas  habuisse  domos  Garthaginis  altae. 
Sed  quis  erit  modus?  aut  quo  nunc  certamina  tanla? 
Quin  potius  pacem  aeternam  pactosque  hymenaeos 
Exercemus?  Habes  tota  quod  mente  petisti  :  100 

Ardet  amans  Dido,  traxitque  per  ossa  furorem. 

léduite  par  la  ressemblance  paternelle,  elle  retient  Ascagne  dans 
ses  bras  pour  tromper  ainsi ,  s'il  se  peut ,  la  violence  de  son  JfflaôTîr. 
Cependant  les  toîirs  CUllimenciéés  ne  "montent  plus  dans  les  airs;  la 
jeunesse  laisse  reposer  ses  armes;  les  ports,  les  retranchements,  les 
travaux  de  défense  restent  inachevés ,  et  l'œil  ne  voit  de  toutes  parts 
que  des  ouvrages  interrompus ,  de  hautes  murailles  aux  crêtes  mena- 
çantes, et  des  machines  se  dressant  oisives  dans  la  nue. 

Mais  l'épouse  chérie  de  Jupiter.  Junon  ,  voyant  la  reine  atteinte 
d'un  incurable  amour,  et  prête  à  sacrmeFa  sa  passion  le  soin  de  sa 
renommée,  aborde  Vénus  et  lui  parle  en  ces  termes  :  «  Ainsi  vous 
l'emportez!  Quel  noble  avantage!  quel  brillant  trophée  pour  vous  et 
pour  votre  fils  !  Insigne  honneur  !  en  effet ,  grande  et  belle  victoire 
pour  deux  divinités,  que  de  triompher  par  la  ruse  d'une  simple  mor- 
telle !  Je  le  vois  bien ,  vous  avez  craint  des  murs  que  je  protège ,  et 
la  superbe  Carthage  éveillait  vos  soupçons  jaloux.  Mais  quel  sera  le 
terme  de  votre  défiance?  Pourquoi  prolonger  cette  gii^rreopiniâtre? 
Que  ne  jurons-nous  plutôt  une  paix  éternelle,  cimentée  par  un 
heureux  hymen?  Vos  vœux  les  plus  ardents  ne  sont-ils  pas  main- 
tenant satisfaits?  Didon  brûle  de  tous  vos  feux  ,  le  poison  de  l'amour 


ÊNÊIDE.    LIVRE    IV. 


i> 


aut  detinet  gremio 

Ascanium , 

capta  imagine  genitoris, 

BÎ  possit  fallere 

amorem  infan'lum  ! 

Turres  cœptae 

non  assurgunt; 

juventus  non  exercet  arma. 

parantve  portus 

aut  propugnacula  tiita 

bello  : 

opéra  interrupta 

pendent, 

ingentesque  minae 

murorum, 

machinaque 

œquata  cœlo. 

Simul  ac 
cara  conjux  Jovis 
persensit  quam 
teneri  tali  peste, 
nec  famam 
obstare  furori, 
Saturnia 

aggreditnr  Venerem 
talibus  dictis  : 
«  Refertis  vero 
laudem  egregiam 
et  spolia  ampla, 
tuque  puerque  tuus  ! 
numen 

magnum  et  memorabile, 
si  una  femina  victa  est 
dolo  duorum  divum! 
Nec  fallit  me  adeo, 
(c  veritam  nostra  niœni», 
habuisse  suspectas 
domos  Cartbaginis  ait». 
Sed  quîs  modus  erit? 
aut  qxio  nnnc 
tanta  certamina  ? 
Quin  cxcrccmus  potiui 
paeem  aeternam 
hymenœosque  pactos? 
Habes 

qnod  pctisli  t  ta  mente; 
bido  ardet  amans. 


ou  elle  retient  sur  ton  sein 

Ascagne , 

éprise  de  l'image  de  son  père, 

pour  voir  si  elle  pourrait  tromper 

un  amour  inexprimable  ! 

Les  tours  commencées 

ne  s'élèvent  pas  ; 

la  jeunesse  ne  s'exerce  pas  aux  armes, 

ou  (ni  )  ils  ne  préparent  des  ports 

ou  des  retranchements  sûrs 

pour  la  guerre  : 

les  travaux  interrompus 

demeurent-suspendus , 

et  (  aussi  bien  que)  les  hautes  menaœs 

des  murs  (  les  murs  d'une  hauteur  mena- 

et  la  machine  [yante) , 

élevée-à-la-hauteur  du  ciel. 

Aussitôt  que 
la  chère  épouse  de  Jupiter 
eut-bien-compris  elle  (  Didon  ' 
être  tenue  (  possédée)  par  un  tel  mal, 
et  le  soin  de  sa  renommée 
ne  pas  s'opposer  à  sa  passion, 
la  Âlle-de-Saturne 
aborde  Vénus 
avec  de  telles  paroles  : 
«  Vous  remportez  vraiment 
une  gloire  éminente 
et  des  dépouilles  magnifiques, 
et  toi  et  l'enfant  qui-est-à-toi  ! 
puissance 

jxrande  et  mémorable, 
si  une  femme  a  été  vaincue 
par  la  ruse  de  deux  divinités! 
Et  il  n'échappe  pas  à  moi  tellement, 
toi  ayant  craint  nos  murs, 
avoir  eu  pour  suspectes 
les  demeures  de  Carthage  élevée. 
Mais  quel  terme  sera  à  celle  défianct? 
ou  bien  où  tendent  maintenant 
de  si  grandes  luttes? 
Que  n'exerçons-nous  ne  concluons-nous) 
une  paix  éte^nelle  ]  plutôl 

et  un  hymen  convenu? 
Tu  as  (  tu  as  obtenu  ) 
ce  que  tu  as  cherché  de  toute  /o-i  Ame 
Didon  brûle  aim.'int  (  d'amour'^ , 


1^  JENEIS.    LIBER   lY. 

Communem  Uunc  ergo  populum  paribusque  regamus 
Auspiciis;  iiceat  Phrygio  servire  marito, 
Dotalesque  tuae  Tyrios  permittere  dextrae  » 

oui  (sensit  enim  simulata  mente  locutam,  105 

Quo  regnum  îtaliœ  Libycas  averteret  oras) 
Sic  contra  est  ingressa  Venus  :  «  Quis  ta  lia  démens 
Abnuat,  aut  tecum  malit  contendere  bello? 
Si  modo,  quod  memoras,  factum  fortuna  sequatur. 
Sed  fatis  incerta  feror,  si  Jupiter  unam  HO 

Esse  velit  Tyriis  urbem  Trojaque  profectis , 
Miscerive  probet  populos ,  aut  fœdera  jungi. 
Tu  conjux  :  tibi  fas  animum  tentare  precando. 
Perge,  sequar.  »  Tum  sic  excepit  regia  Juno  : 
a  Mecum  erit  iste  labor  :  nunc  qua  ratione  quod  instat  H 5 

Gonfieri  possit,  paucis,  ad  verte,  docebo. 
Venatum  ^Eneas  unaque  miserrima  Dido 
In  nemus  ire  parant,  ubi  primes  crastinus  ortus 

la  pénètre  et  la  consume.  Eh  bien  !  régnons  ensemble  sur  ces  deux 
peuples,  soumis  à  nos  communs  auspices  ;' que  Didon  obéisse  aux 
lois  d'un  époux  phrygien^  et  recevez  pour  dot  l'empire  des  Tyriens .  » 
Vénus  sentit  l'artifice  de  Junon,  qui  voulait  faire  passer  à  l'Afrique 
l'empire  destiné  à  l'Italie.  «Qui  donc  serait  assez  insensé,  lui  répondît- 
elle  ,  pour  repousser  de  telles  ofii-es ,  et  pour  aimer  mieux  prolonger 
la  lutte  avec  vous?  Pour  peu  que  la  fortune  seconde  vos  projets,  j'y 
souscris;  tiais  les  destins  me  font  douter  que  Jupiter  consente  à 
Téunir  dans  une  même  ville  les  Tyriens  et  les  débris  de  Troie  ; 
^u'il  approuve  cette  fusion  et  cette  alliance  entre  les  deux  peu- 
ples. Vous  êtes  son  épouse  :  c'est  à  vous  de  gagner  son  cœur  par 
vos  prières.  Faites  un  pas,  et  je  vous  suis.  —  Ce  soin  me  re- 
garde, reprit  la  reine  de»  dieux,  et  maintenant  écoutez,  et  ap- 
prenez par  quels  moyens  je  veux  conduire  à  sa  fin  cet  heureux 
événement.  Enée^et  rinfortunée  DidoD  se  disposent  à  aller  demain 
chasser  dans  la  forêt ,  dès  que  le  soleil ,  montrant  son   front  briJ' 


ÊNÊIDE.    LIVRE    IV. 


15 


tiaxitque  furorem 
per  ossa. 
Regamus  ergo 
hune  populum  communem , 
auspiciisque  paribus; 
liceat 

servire  marito  Phrygio, 
permittereque  tuae  dexti  ae 
Tyrios  dotales.  » 
Venus  contra 
ingressa  est  sic  olli 
(sensit  enim 

locutam  mente  simulata  , 
quo  averteret 
oras  Libycas 
regnum  Italiae)  : 
"  Quis  abnuat  démens 
talia , 
aut  malit 

contendere  tecum  bello? 
Si  modo 

fortuna  sequatur 
quod  memoras 
factum. 

Sed  feror  iucerta  fatis, 
si  Jupiter  velit 
unam  urbem  esse  Tyriis 
profectisque  Troja, 
pi'obetve  populos  misceri, 
aut  foedera  jungi. 
Tu  conjux  : 
tibi  fas 

tentare  animum  precando. 
Perge,  sequar.  » 
Tum  régla  Juno 
excepit  sic  : 
«  Iste  labor 
erit  mecum. 
NuDc,  adverte, 
docebo  paucis 
qua  jyitione 
quod  instat 
possit  contieri. 
iEncas,  imaque 
miserrima  Dido 
parant 
ire  in  nemus  venatum, 


et  elle  a  absorbé  la  pa«6ioD 
jusque  dans  ses  os. 
Gouvernons  donc 
ce  peuple  commun  à  nous  dêuœ  , 
et  sous  des  auspices  égaux  ; 
qu'il  soit  permis  à  Didon 
d'obéir  à  un  mari  phrygien  , 
et  de  remettre  à  ta  main  droite 
les  Tyriens  donnés-en-dot.  » 

Vénus  de  son  côté 
commença  à  répondre  ainsi  à  elle 
(car  elle  comprit 

Junon  ayant  parlé  avec  un  esprit  feint, 
afin  qu'elle  détournât  'fît  passer, 
aux  bords  Libyens 
le  royaume  de  l'Italie)  : 
«  Qui  pourrait  refuser  insensé 
de  telles  propositions, 
ou  aimerait  mieux 
lutter  avec  toi  par  la  guerre? 
Si  seulement  (  pourvu  que 
la  fortune  suive 
ce  dont  tu  parles 

un«  /'ow  fait 'accompli  .  [tins, 

Mais  je  suis  portée  incertaine  par  les  des 
si  Jupiter  voudra 
une  seule  ville  être  aux  Tyriens 
et  aux  exilés  partis  de  Troie, 
ou  s'il  approuvera  les  peuples  être  mêlés, 
ou  une  alliance  être  unie    formée). 
Tu  es  son  épouse  : 
c'est  à  toi  qu'il  est  légitime 
d'essayer  de  fléchir  sou  cœur  en  priant. 
Va,  je  le  suivrai.  » 
Alors  la  royale  Junon 
reprit  ainsi  : 
«  Ce  travail 

sera  avec  moi  fje  me  charge  de  ce  soin). 
Maintenant,  fais-attention, 
je  ^'enseignerai  eu  peu  de  mots 
par  quel  moyen 
ce  q»ii  presse 
pourra  s'accomplir. 
Enée,  et  en  même  temps 
la  très-malheureuse  Didou 
se  préparent 
à  aller  dans  la  for?t  cliasser, 


16  ^NEIS.    LIBER   IV. 

Extulerit  Titan,  radiisque  retexerit  orbem. 
Ilis  ego  nigrantem  commixta  grandine  nimbum,  120 

Dum  trépidant  alae  saltusque  indagine  cingunt, 
Desuper  infandam,  et  tonitru  cœlum  omne  ciebo. 
Diffugient  comités,  et  nocte  tegentur  opaca  ; 
Speluncam  Dido  dux  et  Trojanus  eamdem 
Dovenient  :  adero,  et,  tua  si  mihi  certa  voluntas,  125 

Connubio  jungam  stabili,  propriamque  dicabo. 
Ilic  Hymenaeus  erit.  »  Non  adversata  petenti 
Anniiit,  atque  dolis  risit  Cytherea  repertis^. 
Oceanum  interea  surgens  Aurora  reliquit. 
It  portis  jubare  exorto  délecta  juventus  ;  430 

Retia  rara,  plagge,  lato  venabula  ferro , 
Massylique  ruunt  équités,  et  odora  canum  vis*. 
Reginam  thalamo  cunctantem  ad  limina  primi 
Pœnorum  exspectant;  ostroque  insignis  et  auro 

lant,  éclairera  la  terre  de  ses  premiers  rayoi)3.  Là  ,  tandis  que  les 
chasseurs  empressés  ceindront  les  bois  de  leurs  toiles ,  je  verserai  sur 
eux  du  haut  des  airs  ,  de  noirs  torrents  de  pluie  mêlée  de  grêle ,  et 
j'ébranlerai  tout  le  ciel  par  le  bruit  du  tonnerre.  Enveloppés  d'épaisseï 
ténèbres ,  les  chasseurs  prendront  la  fuite  et  se  disperseront  de  tous 
côtés.  Didon  et  le  prince  troyen  iront  ensemble  se  réfugier  dans  la 
même  grotte  :  j'y  serai  présente ,  et  si  je  puis  compter  sur  votre 
ronsentement,  j'unirai  Didon  à  Énée  par  un  lien  indissoluble,  et  la 
lui  donnerai  pour  épouse.  Le  dieu  Hyménée  en  sera  témoin.  »  La 
déesse  de  Cythère  ne  refusa  pas  à  Junon  ce  qu'elle  demandait,  et  elle 
sourit  de  la  ruse  qu'elle  avait  imaginée. 

Cependant  l'Aurore  se  lève  et  quitte  le  sein  de  l'Océan,  Dès  que  le 
jour  paraît,  l'élite  de  la  jeunesse  tyrienne  s'élance  hors  de  la  ville 
On  porte  les  filets,  les  toiles,  les  épieux  armés  d'un  large  fer;  déj 
se  précipitent  dans  la  plaine  les  cavaliers  Massyliens  et  la  meute 
l'odorat  subtil.  Les  chefs  des  Phéniciens,   aux  portes  du  palais,  at 
tendent  lest  reine  qui  tarde  à  quitter  son  appartement.  Étincelant  de 


ENÉIDE     LtVRE   IV. 


ubi  Titan  crastinii» 
extulerit 
priraos  ortus, 
retexeritque 
orbem 
radiis. 

Ego  infundam  bis  desuj  er 
nimbum  nigrantem 
grandine  commixta, 
dum  alae 
trépidant , 
cinguntque  saltus 
Indagine, 

et  ciebo  omne  cœluni 
tonitru. 

Comités  diffugient, 
et  tegentur 
nocte  opaca; 
Dido  et  duxTrojanus 
devenient 

eamdem  speluncam: 
adero,  et,  si  tua  voluntas 
certa  ndhi, 
jungano 

connubio  stabili, 
dicaboque  propriam. 
Hic  erit  hymenœus.  » 
Cytherea  annuit 
non  adversata 
petenti , 

atque  risit  dolis  repertis. 
~~^Interca  Aurora  surgens 
reliquît  Oceanum. 
Jubare  exorto 
juventus  délecta  it  portis. 
Retia  rara, 

plagae,  venabnlalato  ferro, 
equitesque  Ma<;syli 
ruunt, 
et  vis  canum 
odora. 

Prirai  Pœnorum 
exspectant  ad  limina 
reginam 

cunctantem  thalanio  ; 
sonipes 
stat  insignis 

F.MMDE.    LlVIU'    IV, 


dès  que  le  Titan  (le  soleil)  de-dem  tin 

aura  produit 

son  premier  lever, 

et  aura  découvert  (purgé  de  ténèbres^ 

l'orbe  terrestre 

par  ses  rayons 

Moi  je  verserai-sur  eux  d'en  haut 

un  nuage  noir 

avec  de  la  grêle  mêlée  à  la  pluie, 

tandis  que  les  ailes  la  troupe)  decaialier* 

s'empressent, 

et  ceignent  les  bois 

d'un  cordon  (en  formant  un  cordon) , 

et  j'ébranlerai  tout  le  ciel 

par  le  tonnerre.  [côté8> 

Leurs  compagnons  s'enfuiront-de-tous- 

et  seront  couverts 

d'une  nuit  épaisse; 

Didon  et  le  chef  troyen 

arriveront 

dans  la  même  grotte  : 

je  serai-là,  et,  si  ta  volonté 

est  assurée  à  moi, 

j'unirai  Didon  à  Enée 

par  uu  mariage  stable, 

et  je  la  /uj  consacrerai  en-propre. 

Ce  sera  (tel  sera)  leur  hyménée.  » 

La  déesse  de-Cythère  consentit 

ne  faisant-pas-d'opposition 

à  Junon  qui  demandait, 

et  rit  des  ruses  trouvées  (imaginées). 

Cependant  l'Aurore  se  levant 
a  quitté  l'Océan. 

La  lumière  ayant  paru  au  point  du  jour) 
une  jeunesse  choisie  va  sort'  des  portes. 
Les  rets  rares  (aux  mailles  peu  serrées), 
les  toiles,  les  épieux  au  large  fer, 
et  les  cavaliers  Massy liens 
se  précifjttent, 
et  la  meute  des  chiens 
à-l'odorat-subtil. 
Les  premiers  des  Carthaginois 
attendent  au  seuil 
la  reine 

qu'  tarde  dans  son  appartement; 
un  cheval  aux-pieds-retentissant» 
se  tient /à  rcninrcMaMt'    'iirillsnl) 


IS  ^NEIS.    LIBEK   IV. 

Stat  sonipes,  ac  frena  ferox  spumantia  mandit.  155 

Tandem  progreditur,  magna  stipante  caterva, 

Sidoniam  picto  chlamydem  circumdala  limbo; 

Cui  pharetra  ex  auro,  crines  nodantur  in  aurum, 

Aurea  purpuream  subnectit  fibula  vestem.' 

Nec  non  et  Phrygii  comités,  et  laetus  lulus  t40 

Incedunt  :  ipse  ante  alios  pulcherrimus  omnes 

Infertse  socium  iEneas,  atque  ^gmina  jungit. 

Qualis,  ubi  hibernam  Lyciam  Xanthique*  fluenla 

Deserit,  ac  Delum  niaternam  invisit  A  polio, 

Instauratque  choros,  mixtique  altaria  circum  145 

Cretesque  Dryopesque  fremunt  pictique  Agathyrsi-; 

ipse  jugis  Cynthi  graditur,  mollique  fluentem 

Fronde  premit  crinem  fingens,  atque  implicat  auro^ 

Tela  sonanl  humeris  :  haud  illo  segnior  ibat 

Jineas;  tantum  egregio  decus  enitet  ore.  150 

Postquam  altos  ventum  in  montes  atque  invia  lustra, 
Ecce  ferae,  saxi  dejectae  vertice,  caprae 


pourpre  et  d'or,  son  superbe  coursier  bat  du  pied  la  terre ,  et  mord 
avec  fierté  son  frein  couvert  d* écume.  Enfin  ,  Didon  paraît  envi 
ronnée  d'une  nombreuse  escorte ,  et  parée  d'une  chlamy de  tyrienne, 
ornée  d'une  riche  broderie;  à  ses  épaules  est  suspendu  un  carquois 
d'or  ;  une  tresse  d'or  relève  ses  longs  cheveux ,  et  une  agrafe  d'or 
soutient  les  plis  de  sa  robe  de  pourpre.  Les  guerriers  phx-ygiens  et 
le  jeune  et  aimable  Ascagne  marchent  à  sa  suite  ;  à  leur  tête,  et  le 
plus  beau  de  tous ,  Enée  se  place  à  côté  de  la  reine ,  et  réunit  les  deux 
cortèges  ;  tel  Apollon,  quittant  la  froide  Lycie  et  les  rives  du  Xanthe , 
revient  visiter  Délos,  son  île  maternelle,  et  y  ramène  les  chœurs  et 
les  danses,  tandis  que  les  Cretois,  les  Dryopes  et  les  Agathyrses, 
peints  de  mille  couleurs,  frémissent  autour  de  ses  autels.  Le  dieu 
lui-même  s'avance  sur  les  som:!;ets  du  Cynthe  ;  un  léger  feuillage 
couvre  sa  tiottaute  chevelure  où  l'or  s'entrelace,  et  son  carquois 
retentit  sur  ses  épaules.  Telle,  et  non  moins  imposante,  était  la 
démarche  d'Énée;  telle  éclatait  la  majestueuse  beauté  de  son  visage. 
Dès  qu'on  fut  arrivé  sur  les  montagnes  et  qu'on  eut  pénétré  dans 
les  plus  inaccessibles  retraites,  voilà  que  soudain  les  chèvres  sauva- 
ges se  précipitent  de  leurs  rocs  escarpés,  tandis  que  les  cerfs  fran- 


ENEIDE.    LIVRE   IV. 


19 


Dstroque  et  auro, 

fl  ferox  maudit 

frcna  spumantia. 

Tandem  progreditur, 

magna  caterva  stipante, 

circumdata 

chlamydem  Sidoniam 

limbo  picto  ; 

cui  pliaretra  ex  auro, 

crines  nodantur 

in  aurum , 

fibula  aurea  subnectit 

vestem  purpuream. 

Nec  non  et  comités  Thrygii, 

et  lulus  lœtus, 

incedunt : 

.^^neas  ipse  pulcherrimus 

nnte  omnes  alios 

se  infert  socium, 

atque  jungit  agiuina. 

Qualis, 

ubi  Apollo  deserit 

Lyciam  hibcrnam 

fluentaque  Xanthi, 

ac  invisit 

Deium  matcrnam, 

instauratque  choros, 

mixtique 

Cretcsque  Dryopesque 

Agathyrsique  picti 

fremunt  circum  altaria  ; 

ipse  graditur 

jugis  Cynthi, 

lingensque 

crinem  fluentem 

promit  fronde  molli, 

atque  implicat  auro; 

tela  sonant  Immeris  : 

^Kneas  ibat 

hnud  scgnior  illo  ; 

tantum  decus  enitet 

ore  egregio. 

Postquam  ventum 
in  altos  montes, 
atque  lustra  invia, 
ecc^  capras  ferœ, 
dojectee  vertice  saxi, 


et  par  la  pourpre  et  par  l'or, 

et  (ier  il  mâche 

son  frein  couvert-d'écume. 

Enfin  elle  s'avance, 

une  grosse  troupe  /'accompagiiKni. 

enveloppôe 

d'une  cblarayde  de-Sidon 

à  la  bordure  peinte  (brodée^  ; 

à  elle  e»l  un  carquois  d'or, 

ses  cheveux  sont  noués  et  relevés 

dans  de  l'or  ;dans  un  réseau  d'or), 

une  agrafe  d'-or  attache 

5a  robe  de-pourpre. 

Et  aussi  les  compagnons  phrygien», 

et  Iule  joyeux, 

se  mettent-en-marche  : 

Enée  lui-même  le  plus  beau 

avant  tous  les  autres 

se  présente  comme  compagnon, 

et  joint  la  troupe  (se  joint  à  elle). 

Tel  que , 

lorsqu' Apollon  quitte 

la  Lycie  au-rude-hiver 

et  les  courants  du  Xanthe, 

et  visite 

Délos  son  tle  maternelle, 

et  qu'il  établit  des  chœurs, 

et  que  mêlés 

et  les  Cretois  et  les  Dryopes 

et  les  Agathyrses  peints 

frémissent  autour  des  autels  , 

lui-même  il  marche 

sur  les  sommets  du  Cynthe, 

et  ajustant 

sa  chevelure  ondoyante 

il  la  presse  d'un  feuillage  délicat, 

et  /'entrelace  d'or  ; 

.ses  traits  retentissent  sur  4*5  épaules  1 

Enée  allait  (s'avançait) 

non  plus  lent   aussi  alerte)  que  lui, 

une  aussi  grande  beauté  brille 

sur  son  visage  remarquable. 

Après  qu'on  fut  arrivé 
sur  les  hautes  montagnes, 
et  dans  les  fourrés  sans-chemin  trac^, 
voilà  que  des  ch^vres  sauvages, 
-.s  pi«iii  fiancées  du  Bommet  d'un  rucher. 


20  iElNEIS.    LIBER   IV. 

Declirrere  jijgis;  alia  de  parte  patentes 

TransmiLtunt  cursu  campos  atque  agmina  cervi 

Pulverulenta  fuga  glomerant,  montesque  relinquunl.  155 

At  puer  Ascanius  mediis  m  vallibus  acri 

Gaudet  equo;  jamque  hos  cursu,  jam  praeterit  illos, 

Spumanterîîque  dari  pecora  inter  inertia  votis 

Optât  aprum,  aul  fulvum  descendere  monte  leonem. 

Interea  magno  misceri  murmure  cœlum  160 

Incipit;  insequitur  commixta  grandine  nimbus. 
Et  Tyrii  comités  passim,  et  Trojana  juventus, 
Dardaniusque  nepos  Veneris  diversa  per  agros 
Tecta  metu  petiere  :  ruunt  de  montibus  amnes. 
Speluncam  Dido  dux  et  Trojanus  eamdem  165 

Deveniunt  :  prima  et  Tellus  et  pronuba  Juno 
Dant  signum  ;  fulsere  ignés  et  conscius  aether 
Connubii,  summoque  ulularunt  vertice  Nymphae. 
nie  dies  primus  leti  primusque  snalorum 
Causa  fuit  :  neque  enim  specie  famave  movetur,  '!70 

Nec  jam  furtivum  Dido  meditatur  amorem  ; 

chissent  les  vastes  campagnes,  et ,  serrés  dans  leur  fuite  en  bataillons 
poudreux,  s'éloignent  des  hauteurs.  Le  jeune  Ascagne  s'abandonne, 
ivre  de  joie,  à  la  fougue  de  son  coursier,  et  devance  tour  à  tour  les 
plus  ardents  chasseurs.  Il  voudrait  qu'un  sanglier  écumant  vînt  à 
lui,  au  milieu  de  ces  troupeaux  timides,  ou  qu'un  lion  rugissant 
descendît  de  la  montagne. 

Cependant  les  cieux  commencent  à  retentir  d'un  bruit  effroyable  ; 
fout  à  coup  un  nuage  éclate  et  verse  sur  la  terre  un  déluge  de  grêle 
et  de  pluie.  Les  Tyriens,  la  jeunesse  troyenne ,  et  le  petit-fils  de 
Vénus,  fuient  et  cherchent  çà  et  là  dans  les  champs  un  abri  contre 
l'orage.  Des  torrents  écumeux  se  précipitent  du  haut  des  montagnes; 
Didon  et  le  chef  des  Troyens  se  réfugient  dans  la  même  grotte. 
Aussitôt  laTerreetJunon  ,  Junon  qui  préside  aux  mariages,  donnent 
le  irf-'ornal  ;  le  ciel  fit  étinceler  ses  feux  ;  l'Ether,  complice  de  leur 
hymen,  s'enflamma,  et  les  nymphes  firent  retentir  de  leurs  cris  les 
-^  hautes  collines.  Ce  jour  fut  pour  Didoc  la  première  cause  de  ses 
malheurs,  et  la  première  de  sa  mort.  Ni  l'honneur,   ni  la  gloire  ne 


ÉNÊlDE.    LlVKt    iV, 


21 


decurrere  jugis; 
de  alia  parte 
cervi  transmittunt  cursu 
canipos  patentes, 
atqae  glomerant  fuga 
wgniina  pulverulenta, 
reiinquuntque  montes. 
At  puer  Ascanius 
in  mediis  vallibus 
gaudet  equo  acri , 
praeteritque  cursu 
jam  hos,  jam  illos  , 
optatque  votis 
aprum  spumanteni 
dari 

inter  pecora  inertia, 
aut  leonem  fulvum 
descendere  monte. 
-  Interea 

cœlum  incipit  misceri 
magno  murmure  ; 
nimbus  insequitur 
grandine  commixta. 
Et  comités  Tyrii, 
et  juveutus  Trojana, 
etnepos  Dardanius  Veneris 
petiere  passim  metu 
tecta  diversa  per  agros  : 
amnes 

ruunt  de  montibus. 
Dido  et  dux  Trojanus 
deveniunt 

eamdem  speluncam  : 
t  Tell  us  prima 
àt  Juno  pronuba 
dant  siguum  ; 
ignés  fulsere, 
et  aetber 

conscius  connubii , 
nymph&que  ulularunt 
Himmo  vertice. 
Ille  dies 

fuit  primus  causa  leti, 
prirausque  malorum  : 
neque  enim  Dido  movetur 
specie  famave, 
nec  jam  meditatur 


descendirent-en-courant  des  hauteurs 

d'un  autre  côté 

des  cerfs  franchissent  à  la  course 

les  plaines  ouvertes, 

et  rassemblent  dans  leur  fuite 

leurs  troupes  couvertes-de-poussière, 

et  abandonnent  les  montagnes. 

Mais  l'enfant  (le  jeune   Ascngne 

au  milieu  des  vallées 

se  réjouit  de  son  cheval  vif, 

et  il  dépasse  à  la  course 

tantôt  ceux-ci,  tantôt  ceux-là  , 

et  il  souhaite  avec  des  vœux 

un  sanglier  écumant 

Gtre  donné  (se  présenter) 

au  milieu  de  ces  troupeaux  timides, 

ou  un  lion  faure 

descendre  de  la  montagne. 

Cependant 
le  ciel  commence  à  être  troublé 
avec  un  grand  fracas  ; 
un  nuage  survient 
avec  une  grêle  mêlée. 
Et  les  compagnons  tyriens , 
et  la  jeunesse  troyenne, 
et  le  petit-fils  dardanien  de  Vénus 
ont  cherché  çà  et  là  par  crainte 
des  abris  divers  à  travers  les  champs 
les  courants-d'eau    les  torrents) 
se  précipitent  du  haut  des  montagne» 
Didon  et  le  chef troyen 
arrivent 

dans  la  même  grotte  : 
et  la  Terre  la  première 
et  Junon  qui-préside-au-mariage 
donnent  le  signal  ; 
des  feux  ont  brillé, 
et  (ainsi  que)  l'éther  (le  ciel) 
qui-a-connaissance  de  cette  union, 
et  les  nymphes  hurlèrent 
.«ur  le  plus  haut  sommet. 
Ce  jour-là 

fut  le  premier  cause  de  sa  mort , 
t't  le  premier  cause  de  ses  maux  : 
ot  en  ctYet  Didon  n'est  pas  touchée 
de  l'apparence  ou  de  la  renommée, 
et  déjà  elie  ne  médite  pas 


ââ  ^NEîS.    UBEH   IV. 

Conjugium  vocal;  hoc  praetexit  nomine  culpani*. 

Extemplp  Libyîe  magnas  it  Fama  per  urbes, 
Fama,  malum  quo  non  aliud  velocius  ullum. 
Mobilitate  viget,  viresque  acquirit  eundo  :  175 

Parva  metu  primo,  mox  sese  attollit  in  auras, 
Ingiediturque  solo,  et  caput  inter  nubiia  condit 
lUam  Terra  parens,  ira  irritata  Deorum, 
Exlremam,  ut  perhibent,  Gœo  Enceladoque  sororeni 
Progenuit,  pedibus  celerem  et  pernicibus  alis;  180 

Monslrum  horrendum  ,  ingens,  cui ,  quot  sunt  corpore  plumas , 
Tôt  vigiles  oculi  subter  (  mirabile  dictu  !  ) , 
Tôt  linguae,  totidem  ora  sonant ,  tôt  subrigit  aures. 
Nocte  volât  cœli  medio  terrseque,  per  umbram 
Stridens,  nec  dulci  déclinât  lumina  somno;  <88 

Luce  sedet  custos  aut  summi  culmine  tecti, 
Turribus  aut  altis,  et  magnas  territat  urbes, 
Tam  ficti  pravique  tenax  quam  nuntia  veri. 

la  touclient  plus;   déjà  ce  n'est  plus  d'un  amour  clandestin  qu'ell 
brûle ,  elle  l'appelle  un  hymen ,  elle  voile  de  ce  nom  sa  faiblesse. 

Aussitôt  la  Renommée  va  porter  cette  nouvelle  dans  les  grandes 
villes  de  la  Libye ,  la  Renommée ,  de  tous  les  maux  le  plus  rapide. 
La  mobilité  est  sa  vie,  et  elle  acquiert  des  forces  en  courant.  D'abord 
faible  et  timide,  elle  grandit  et  s'élève  dans  les  airs,  et  foulant  du 
pied  la  terre,  elle  cache  sa  tête  dans  les  cieux.  Ipdignée  des  fureurs 
des  dieux,  la  mère  des  géants,  Tellus,  dit-on,  enfanta  dans  sa  co- 
lère cette  dernière  sœur  de  Cée  et  d'Encelade,  et  lui  donna  des  pieda 
rapides  et  des  ailes  infatigables.  Monstre  horrible,  énorme ,  au  corps 
couvert  de  plumes,  et  qui  sous  chaque  plume  (ô  prodige!)  cache  des 
yeux  toujours  ouverts ,  des  bouches  toujours  parlantes  ,  des  oreilles 
toujours  attentives!  La  nuit,  elle  vole  en  sifflant  à  travers  l'ombre, 
entre  le  ciel  et  la  terre;  jamais  le  doux  sommeil  ne  ferme  ses  pau- 
pières. Le  jour  elle  s'assied,  sentinelle  immobile,  sur  le  faîte  des 
maisons  ou  sur  le  sommet  des  tours,  et  de  là  elle  jette  l'alarme  dans 
les  cités  populeuses,  messagère  indifférente  de   mensonges,  de  ca- 


ÊNÈlDE.    MVRK   IV. 


23 


amorera  furtivum  ; 
vocat  conjugium  ; 
prœtexit  cuîpam 
lioc  nomine. 

Extern  plo  Fama 
it  per  magnas  urbes  Libvîe, 
Fama,  malum 
quo  non  uUum  aliud 
velocius. 
Viget  mobilitate, 
Ticquiritque  vires  euiulo: 
primo  parva  metu, 
mox  sese  attollit  in  auras, 
ingredi  turque  solo, 
etconditcaputinter  iiubila. 
Terra  parens, 
irritiita  ira  deorum, 
progenuit  ilhim, 
ut  perhibent, 
cxtrcmam  sororem 
Cœo  Enceladoque, 
celerem  pedibus 
et  alis  pernicibus  : 
monstrum  horrenduin, 
ingens , 

oui  quot  sunt  piumjje 
corpore, 
tôt  oculi  vigiles 
subter, 

mirabile  dietu  ! 
tôt  linguœ, 
totidem  ora  sonant, 
tôt  subrigit  aures. 
Volât  nocte 
medio 

cœli  tcrrœquc, 
stridensper  umbram, 
nec  déclinât  lumina 
dulci  somiio  ; 
luse 

sedct  custos 

aut  culmine  tecti  suinmi , 
aut  altis  turribus, 
ot  territat  magnas  urbes  , 
nuntia  tenax 
lam  ficti  pravique 
qiiam  veri. 


un  amour  furtif  ; 
elle  i'appelle  un  hyménée: 
elle  a  couvert  ta  faute 
de  ce  nom. 

Aussitôt  la  Renommée 
va  par  les  grandes  villes  de  la  Libye, 
la  Kenommée,  Héau 
en  comparaison  duquel  aucun  autre 
n'est  plus  rapide  (le  plus  rapide  de  tou^ 
Elle  a-de-la-vigueur  par  sa  mobilité, 
et  elle  acquiert  des  forces  en  allant: 
d'abord  petite  par  crainte, 
bientôt  elle  s'élève  dans  les  airs, 
et  elle  marche-sur  le  sol , 
et  cache  sa  tête  entre  les  nuages 
La  terre  sa  mère, 
irritée  de  la  colère  de»  dieux  , 
engendra  elle, 
comme  on  rapporte, 
dernière  sœur 
à  Céus  et  à  Encelade, 
rapide  par  ses  pieds 
et  par  ses  ailes  infatigables; 
monstre  horrible, 
énorme  , 

auquel  autant  qu'il  y  a  de  plume» 
sur  son  corps, 

autant  sont  d'yeux  vigilants 
sous  ces  plutnes, 

prodige  étonnant  à  être  dit  (à  dire)! 
autant  de  langues, 

autant  de  bouches  rendent-des-sons  , 
autant  elle  dresse  d'oreilles. 
Elle  vole  la  nuit 
dans  l'espace  intermédiaire 
du  ciel  et  de  la  terre  , 
silflant  à  travers  l'ombre, 
et  ne  ferme  pas  ses  yeux 
au  doux  sommeil: 
à  la  lumière    le  jour 
elle  s'assied  en  sentinelle 
ou  sur  le  faîte  d'un  édifice  très-éle\t'. 
ou  sur  do  hautes  tours, 
et  elle  épouvante  les  grandes  villes, 
messagère  qui-rctient 
aussi  bien  le  faux  et  le  mensonger 
que  le  vrai. 


24  .ENEIS.    LIBEB    IV. 

Haec  tum  multiplici  populos  sermone  replebat 

Gaudens,  et  pariter  facta  atque  infecta  canebat  :  190 

Venisse  ^nean  Trojano  a  sanguine  cretum, 

Cui  se  pulchra  viro  dignetur  jungere  Dido; 

Nunc  hiemem  inter  se  luxu,  quam  longa,  fovere' 

Regnorum  immemores  turpique  cupidine  captos. 

Haec  passim  Dea  fœda  virum  diffundit  in  ora.  195 

Protinus  ad  regem  cursus  detorquet  larban  , 
Incenditque  animum  dictis,  atque  aggerat  iras. 
Hic  Ammone  satus  rapta  Garamantide  *  Nympha , 
Templa  Jovi  centum  latis  immania  regnis, 
Gentum  aras  posuit,  vigilemque  sacraverat  ignem ,  200 

Excubias  Divum  aeternas ,  pecudumque  cruore 
Pingue  solum ,  et  variis  florentia  limina  sertis. 
Isque  amens  animi ,  et  rumore  accensus  amaro, 
Dicitur  anle  aras,  média  inter  numina  Divum, 
Multa  Jovem  manibus  supplex  orasse  supinis  :  205 

lomnies,  onde  vérités.  Alors  l'affreuse  déesse  prenait  plaisir  à  ré 
pandre  mille  bruits  divers  parmi  les  peuples,  disant  également  et  ce 
qui  était,  et  ce  qui  n'était  pas  :  q^uLEnée,  prince  du  sang  troyen, 
était  arrivé  à  Carthage;  que  la  belle  Didon  daignait  le  choisir  pour 
époux  ;  qu'ils  passaient  tous  deux  les  longues  heures  de  l'hiver  dans 
la  mollesse  et  les  plaisirs ,  oubliant  l'un  et  l'autre  le  soin  de  leur 
empire,  et  s'endormant  au  sein  d'une  honteuse  volupté.  Tels  sont 
les  bruits  que  l'odieuse  déesse  fait  circuler  de  bouche  en  bouche. 

Bientôt  elle  dirige  son  vol  vers  le  roi  larbas  ;  et ,  par  ses  discours , 
elle  allume  le  ressentiment  dans  son  âme ,  et  l'embrase  d'un  noir 
courroux.  larbas,  fils  d'Ammon  et  d'une  nymphe  du  pays  des 
Garamantes,  avait  élevé  à  Jupiter,  dans  ses  Etats,  cent  temples 
immenses ,  et  cent  autels  où  le  feu  sacré ,  nuit  et  jour  allumé,  brûlait 
sans  jamais  s'éteindre ,  et  veillait  éternellement  en  l'honneur  des 
dieux.  Sans  cesse  la  terre  y  fumait,  arrosée  du  sang  des  victimes; 
des  guirlandes  toujour«  fleuries  en  ornaient  les  portiques.  On  dit 
qu'éperdu  et  hors  de  lui-même,  à  cette  nouvelle  qui  réveille  toute  sa 
jalousie,  larbas  courut  au  pied  des  autels,  et  que  là,  en  présence 
des  dieux  ,  et  levant  les  mains  au  ciel  ,11  exhala  ces  plaintes  amère»  •- 


ÉNElDt.    LIVRE    IV. 


25 


Haec  replebat  tum  populos 

sermone  multiplici, 

gaudens , 

et  canebat  pari  ter 

facta 

atque  infecta  : 

^nean  venisse, 

cretum  a  sanguine  Trojano, 

cui  pulchra  Dido 

dignetur  se  jungere  viro; 

nunc  fovere  hiemem , 

quam  longa , 

inter  se  luxu, 

immemores  regnorum, 

captosquecupidine  turpi. 

Dea  fœda 

difFundit  passiin  haec 

in  ora  virum. 

Protinus 
detorquet  cursus 
ad  regem  larban, 
incenditque  animum 
dictis, 

atque  aggerat  iras. 
Hic,  satus  Animone, 
nympha  Garamantide 
rapta, 
posuit  Jovi 

centum  templaiinmania 
latis  regnis. 
centum  aras, 
sacraveratque 
ignem  vigilein , 
excubias  œternas  divum, 
•olumque  pingue 
cruore  pecudum  , 
et  limina  florentia 
sertis  variis. 
Isque  amens  aiiimi, 
et  accensus 
rumore  ainaro, 
dicitur 

orasse  multa  Jovem, 
supplex  inaiiibus  supinis, 
an  te  aras, 

inter  média  numina 
divum    : 


Elle  remplissait  alors  les  peuplea 

de  bruits  multipliés , 

se  réjouissant, 

et  chantait  f annonçait)  pareillement 

les  choses  faites 

et  les  choses  non-faites: 

un  Enée  être  venu, 

issu  du  sang  troyen, 

à  qui  la  belle  Didon 

daignait  s'unir  pour  époux  ; 

maintenant  eux  passer  l'hiver, 

auiaitt  qu'il  esl  long  (tout  entier) . 

entre  eux  dans  la  mollesse  , 

perdant-le-sou venir  de  leurs  royaume», 

et  épris  d'une  passion  honteuse. 

La  déesse  hideuse 

répand  çà  et  là  ce»  bruits 

dans  les  bouches  des  hommes. 

Sans-s'arrêter 
elle  détourne  sa  course 
vers  le  roi  larbas , 
et  enflamme  son  cœur 
par  ses  paroles, 
et  amasse  ses  colères. 
Celui-ci,  engendré  par  Hammoa, 
la  nymphe  Garamantis 
ayant  été  enlevée, 
établit  en  l'honneur  de  Jupiter 
cent  temples  immenses 
dans  son  vaste  royaume, 
cent  autels, 
et  avait  consacré 
un  feu  vigilant , 
veilles  éternelles  des  dieux, 
et  un  sol  gras 
par  le  sang  des  brebis, 
et  des  portes  fleuries 
de  guirlandes  variées. 
Et  lui  éperdu  dans  son  esprit, 
et  enflammé 

par  ce  bruit  amer  ffâcbeux), 
est  dit 

avoir  prié  beaucoup  Jupiter, 
suppliant  les  mains  penchées-en-arriire. 
devant  les  autels, 

au  milieu  des  divinités  (des  statue») 
des  dieux  : 


ï 


26  ^NEIS.    LIBER   IV. 

«  hipiter  omnipotens ,  cui  nunc  Maurusia  *  piclis 

Gens  epulata  toris  Lenaeum  libat  honorem , 

Adspicis  haec?  An  te,  genitor,  quum  fulmina  torques, 

Nequidquam  horremus?  caecique  in  nubibus  ignés 

Terrificant  animos,  et  inania  murmura  misccnt?  210 

Femina,  quae,  nostris  errans  in  finibus,  urbem 

Exiguam  pretio  posuit,  cui  littus  arandum, 

Cuique  loci  leges  dedimus,  connubia  nostra 

Repulit,  ac  dominum  iEnean  in  régna  recepit! 

Et  nunc  ille  Paris,  cum  semiviro  comitatu,  215 

Maeonia  mentum  mitra^  crinemque  madentem 

Subnixus,  rapto  potitur  :  nos  munera  templis 

Quippe  tuis  ferimus,  famamque  fovemus  inanem  !  » 

Talibus  orantem  dictis,  arasque  tenentem 
Audiit  Omnipotens,  ocuiosque  ad  mœnia  torsit  220 

Regia,  et  oblitos  famae  melioris  amantes. 
Tum  sic  Mercurium  alioquitur,  ac  talia  mandat  : 


^  «  Dieu  tout-puissant ,  à  qui  le  Maure ,  assis  sur  des  lits  somptueux  , 
offre  dans  ses  banquets  le  vin  pur  des  libations ,  tu  vois  à  quel  point 
on  m'outrage  !  Est-ce  donc  en  vain  que  nous  tremblons  quand  tu 
lances  ta  foudre?  ces  feux  qui,  renfermés  dans  la  nue,  épouvan- 
tent le  monde,  ne  produisent-ils  donc  qu'un  bruit  inutile?  Une 
femme,  une  fugitive,  errante  sur  les  frontières  de  mes  États,  y  éta- 
blit à  prix  d'or  une  petite  ville;  elle  ne  tient  que  de  moi  le  terrain 
qu'elle  cultive,  et  ne  le  possède  qu'aux  conditions  que  je  lui  ai  im- 
posées; et  c'est  elle  qui  rejette  l'offre  de  ma  main  I  elle  qui  reçoit  dans 
son  royaume ,  pour  époux  et  pour  maître ,  un  Troyen  !  Et  maintenant 
ce  nouveau  Paris,  avec  sa  suite  efféminée,  avec  sa  mitre  lydienne, 
et  ses  cheveux  parfumés  d'essences,  jouit  en  paix  de  sa  conquête! 
Et  moi  je  porte  inutilement  mes  présents  dans  tes  temples,  et  me 
repais  d'un  vain  renom  de  puissance  !  » 

Ainsi  parlait  larbas  ,  tenant  les  autels  embrassés.  Le  dieu  tout- 
puissant  l'entendit ,  et  tournant  les  yeux  vers  Carthage,  il  vit  cos 
deux  amants  qui  oubliaient  le  soin  de  leur  gloire.  Aussitôt  il  s'adresse 


ENÉIDE.    LIVRK    IV. 


27 


•  Jupiter  omnipot«ns, 

cui  nunc  gens  Maurusia 

epulata 

toria  pictis 

libat 

honorera  Lenœum, 

adspicis  hsecV 

An  nequidquam 

liorremus  te,  genitor, 

quum  torques  fulmina  ? 

ignesque  caeci  i:i  nubibus 

teirificant  aniinos, 

et  niiscent 

inania  murmura? 

Femina  quœ,  errans 

in  nostris  finibus, 

posuit  pretio 

exiguani  urbem, 

cui  dedimus 

littus  arandum, 

cuique 

leges  loci, 

repulit  nostra  connubia» 

ac  recepit  in  régna 

-■Enean  dominum! 

Et  uunc  ille  Paris, 

cum  comitatu 

semiviro, 

subnixus  mitra  Mseonia 

mentum 

crinemque  inadentem, 

potitur  rapto  ; 

nos  quippe  ferimus 

munera  tuis  teraplis, 

fovemusque 

inanem  famam  !  • 

Omnipotens 
audiit  orantem 
talibus  dictis , 
tencntemquc  aras, 
lorsitque  oculos 
ad  fiioenia  regia, 
et  amantes  oblitos 
famae  melioris. 
Tum  alloquitur  sic 
Mercurium, 
•o  mandat  talia  : 


•  Jupiter  tout-puissant, 

à  qui  maintenant  la  nation  niauro 

qui-prend-ses-repas 

sur  des  lits  peints   brodés; 

offre-en-libation 

l'honneur  de-Lénée  'le  jus  de  Bacchus), 

tu  vois  ces  choses  ? 

Est-ce  que  c'est  en  vain 

uue  nous  redoutons  toi,  6  mon  père, 

lorsque  tu  lances  la  foudre?        [nuages 

et  des    feux  obscurs  (cachés)  dans  les 

épouvantent-ils  nos  cœurs, 

et  mêlent-ils 

de  vains  bruits? 

Une  femme  qui ,  errant 

sur  nos  confins, 

a  établi  (fondé)  moyennant  un  prix 

une  petite  ville, 

à  qui  nous  avons  donné 

un  rivage  à-labourer, 

et  à  qui  nous  avons  donné 

les  lois  de  ce  lieu    l'empire  sur  ce  lieu) 

a  repoussé  notre  alliance, 

et  a  reçu  dans  son  royaume 

Enée  comme  maître  ! 

Et  maintenant  ce  Paris , 

avec  50»  escorte 

de-demi-hommes  (efféminée) , 

entouré  d'une  mitre  de-Mconie 

quant  à  son  menton 

et  à  sa  chevelure  humide  de  parfums , 

jouit  de  son  rapt  (de  sa  conquête)  ; 

nous  en  effet  nous  portons 

des  présents  à  tes  temples, 

et  nous  récliauffons  (nous  entretenons) 

une  vaine  renommée  de  (a  jnjissanrt  !  ■ 

Le  dieu  tout-puissant 
entendit  larbas  qui  le  priait 
avec  de  telles  paroles, 
et  qui  tenait   touchait   les  aulrls. 
et  il  tourna  les  yeux 
vers  les  murs  royaux, 
et  rf  ri  les  amants  oublieux 
d'une  renommée  meilleure. 
Alors  il  s'adresse  ain>i 
à  Mercure, 
et  lui  prescrit  de  tels  ordres  : 


28  iENElS.    LIBEK    IV. 

«  Vade,  âge,  note,  voca  Zephyros,  et  labere  permis, 
Dardaniumque  ducem,  Tyria  Carlhagine  qui  nunc 
Exspectat,  fatisque  datas  non  respicit  urbes,  225 

Allcquere,  et  celeres  defer  mea  dicta  per  auras. 
Non  illum  nobis  genitrix  pulcherrima  talem 
Promisit,  Graiumque  ideo  bis  vindicat  armis  : 
Sed  fore  qui  gravidam  imperiis  belloque  frementem 
ïtaliam  regeret,  genus  alto  a  sanguine  Teucri  230 

Proderet,  ac  totum  sub  leges  mitteret  orbem. 
Si  nulla  accendit  tantarum  gloria  rerum, 
Nec  super  ipse  sua  molitur  laude  laborem , 
Ascanione  pater  Romanas  invidet  arces? 
Quid  struit?  aut  qua  spe  inimica  in  gente  moratur,  235 

Nec  prolem  Ausoniam  et  Lavinia  respicit  arva  ? 
Naviget.  Haecsumma  est;  hic  nostri  nuntius  esto.  » 
Dixerat.  Ille  patris  magni  parère  parabat 

à  Mercure  et  lui  dît  :  «  Va  ,  cours ,  mon  fils ,  appelle  les  Zéphyrs  et 
descends  sur  la  terre  de  toute  la  rapidité  de  tes  ailes.  Le  chef  des 
Troyens  perd  au  sein  de  la  ville  tyrienne  l'empire  que  lui  assurent 
les  destins.  Pars,  et  porte-lui  promptement  mes  paroles.  Ce  n^est 
point  là  le  héros  que  nous  avait  promis  la  belle  Vénus  sa  mère  ;  ce 
n'est  point  pour  de  telles  espérances  qu'elle  le  sauva  deux  fois  de  la 
fureur  des  Grecs.  Il  devait  se  montrer  digne  de  régir  l'Italie,  qui  sera 
la  mère  de  tant  d'empires,  l'Italie  toute  haletante  de  guerre;  il 
devait,  noble  rejeton  de  Teucer,  perpétuer  cette  race  illustre,  et 
ranger  sous  ses  lois  l'univers  entier.  Si  la  gloire  d'une  si  haute 
destinée  n'a  rien  qui  l'enflamme;  s'il  ne  veut  rien  entreprendre  pour 
sa  propre  renommée,  pourquoi ,  père  injuste  ,  envierait-il  à  son  fils 
Ascagne  l'héritage  de  Rome?  Qu'attend-il?  Quel  espoir  le  retient  an 
milieu  d'une  nation  ennemie?  Ne  songe-t-il  plus  à  sa  postérité  au- 
sonienne ,  ni  aux  champs  fertiles  de  Lavinium  ?  Qu'il  s'embarque ,  je 
le  veux  ;  sois  le  messager  de  cet  ordre.  » 

Il  dit,  et  Mercure  se  dispose  à  exécuter  les  ordres  du  tout-puissant 


ÉNÉTDE.    LIVUE    IV. 


•20 


&  Vade,  âge.  nate, 

rocii  Zephyros , 

et  labere  pennis , 

alloquereque 

ducem  Dardanium , 

qui  nunc  exspectat 

Carthagine  Tyria, 

non  respicitque 

urbes 

datas  fatis, 

et  defer  raea  dicta 

per  auras  colères. 

Genitrix  pulcherrima 

non  promisit  nobis 

illum  talem, 

ideoque 

vindicat  bis 

armis  Graium  ; 

sed 

fore 

qui  regeret  Italiam 

gravidara  imperiis 

frementemque  bello, 

proderet  genus 

a  sanguine  alto  Teucri, 

ac  mitteret  sub  leges 

orbem  totum. 

Si  nulla  gloria 

tantarum  rerum 

accendit, 

nec  ipse  molitur   laboreni 

super  sua  laude  , 

paterne 

invidet  Ascnnio 

arces  Romanas  ? 

Quid  sfl-uit? 

aut  qua  spe  moratur 

in  gente  inimica , 

nec  respicit 

proleni  Ausoniam 

et  arva  Lavinia? 

Naviget. 

Hiec  est  summa  ; 

hic  este  nuntius  nostri    » 

Dixerat. 
Ille  parabat 
parère  iniperio 


«  Va,  cours,  mon  Hls, 

appelle  les  Zéphyrs , 

et  glisse  (descends)  avec  les  ailes, 

et  adresse-la-parole 

au  chef  dardanien, 

qui  maintenant  attend  (tarde) 

dans  Carthage  la  Tyrienne, 

et  ne  regarde  pas    oublie 

les  villes    la  ville 

accordées  à  lui  par  les  destins, 

et  porte-/u«  mes  paroles 

par  les  airs  rapides. 

Sa  mère  la  plus  belle  des  déenei 

n'a  pas  promis  à  nous 

lui  tel  ,  qu'il  serait  tel), 

et  ce  n'est  pa$  pour  cela 

çu'ellé  le  garantit  (l'a  sauvé)  deux  fo>â 

des  armes  des  Grecs  ; 

mais  elle  avait  promis 

lui  devoir  être  (qu'il  serait) 

celui  qui  gouvernerait  l'Italie 

grosse  d'empires  qu'elle  aura  un  jour 

et  frémissante  pour  la  guerre  , 

qui  propagerait  la  race 

du  sang  antique  de  Teucer, 

et  qui  enverrait   amènerait    sous  ses  loi.» 

l'univers  tout  entier. 

Si  aucune  gloire 

de  si  grandes  choses  (destinées) 

ne  Tenflamme,  [travail 

et  si  lui-même   il    n'entreprend  pas    le 

pour  sa  propre  gloire, 

est-ce  que  étant  père 

il  envie  à  Ascagne 

les  collines  romaines? 

Que  médite-t-il  ? 

ou  dans  quelle  espérance  tarde-t-il 

au  milieu  d'une  nation  ennemie, 

et  ne  regarde-t-il  phs  (etoublie-t  il) 

sa  race  ausonienne 

et  les  champs  de-Lsivinium  ? 

Qu'il  navigue. 

C'est  le  résumé  de  mes  ordres. 

que  ce  soit  le  message  de  nous.  » 

Il  avait  dit. 
Celui-là  (Mercure)  se  préparait 
à  obéir  au  commandement 


30  JR^EIS.    LIBER   IV. 

Imperio;  et  primuni  pedibus  talaria  nectit 

Aurea,  quae  sublimem  alis,  sive  aequora  supra ,  2^0 

Seu  terram,  rapido  pariter  cum  flamine  portant. 

Tum  virgam  capit  :  hac  animas  ille  evocat  Orco 

Pallentes,  alias  sub  tristia  Tartara  mittit; 

Dat  somnos  adimitque,  et  lumina  morte  résignât. 

Illa  fretus  agit  ventes,  et  turbida  tranat  245 

Nubila.  Jamque  volans  apicem  et  latera  ardua  cernit 

Atlantis  duri\  coelum  qui  vertice  fulcit, 

Atlantis,  cinctum  assidue  cui  nubibus  atris 

Piniferum  caput  et  vento  pulsatur  et  imbri  ; 

Nix  humeros  infusa  tegit;  tum  flumina  mento  '250 

Praecipitant  senis,  et  glacie  riget  horrida  barba. 

llic  primum  paribus  nitens  Cyllenius  alis 

Constitit  ;  hinc  toto  praeceps  se  corpore  ad  undas 

Misit,  avi  similis,  quae  circum  littora,  circum 


père  des  dieux.  D'abord  il  ajuste  à  ses  pieds  ses  brodequins  d'or, 
dont  les  ailes  le  soutiennent  dans  les  airs  et  le  portent  avec  la  rapi- 
dité des  vents  et  sur  la  terre  et  sur  les  mers.  Ensuite  il  prend  sa 
baguette  d'or,  verge  puissante  qui  rappelle  des  enfers  les  pâles  om- 
bres où  les  plonge  dans  le  noir  Tartare;  qui  donne  ou  ravit  le  som- 
meil, et  rouvre  les  yeux  que  la  mort  a  fermés.  Par  elle,  il  chasse 
à  son  gré  les  vents  et  traverse  les  nuées  orageuses.  Il  vole  ,  et  déjà 
il  découvre  le  front  sourcilleux  et  les  flancs  élevés  de  l'Atlas,  de 
l'infatigable  Atlas,  qui  porte  le  ciel  sur  ses  épaules,  et  dont  la  tête 
couronnée  de  pins  et  toujours  entourée  de  noirs  nuages,  est  sans 
cesse  battue  des  vents  et  des  orages.  Les  épaules  du  vieillard  sont 
couvertes  de  neiges  amoncelées  ;  de  son  menton  coulent  des  fleuve» 
rapides ,  et  sa  barbe  se  hérisse  d'éternels  glaçons.  Là ,  Mercure 
suspendant  son  vol ,  se  balance  sur  ses  ailes  immobiles  et  s'arrête , 
puis ,  s'élançant  tout  à  coup ,  se  précipite  vers  les  mers  :  pareil  à 
l'oiseau  qui ,    le  long  des  rivages  et  des  rochers  noissopneux  ,  rase 


ENÉIDE.    LIVRE   IV. 


31 


raagni  patris; 

ei  primura  nectit  pedibus 

talaria  aurea, 

quae  portant 

sublimera  alis 

pariter  cura 

flaraine  rapide, 

sive  supra  œquora, 

seu  terrara. 

Tum  capit  virgam  : 

hac 

ille  evocat  Orco 

animas  pallentes, 

raittit  alias 

8ub  tristia  Tartara; 

dat  adimitque  somnos, 

et  résignât  luniina 

raorte  : 

fretus  illa 

agit  ventos, 

et  tranat  nubila  turbida. 

Jaraque  volans 

cernit  apicem 

et  latera  ardua 

duri  Atlantis , 

qui  fulcit  cœlum  vertice; 

Atlantis, 

cui  caput  pinifcrum 

assidue  cinctura 

atris  nubibus 

pulsatui-  et  vento  et  imbri  ; 

nix  infusa 

tegit  humeros; 

tum    fluniina    praîcipitant 

mento  senis, 

et  barba  riget 

horrida  glacie. 

Hic  primum 

constitit  Cylleniu», 

niteivjB  alis  paribug  : 

hinc  pia?ci'ps 

se  inisit  toto  corpore 

ad  undas, 

siniilis  avi, 

quK  volât  biiniilis 

jaxta  eequora 

circuni  littora, 


du  grand  (  puissant  ^  père  des  ditujp  ; 

et  d'abord  il  attache  à  ses  pieds 

ses  talonnières  d'or, 

qui  le  portent 

se-soutenant-en-1'air  par  ses  ailes 

pareillement  avec  (  aussi  vite  que) 

le  souffle  rapide  du  vent, 

soit  au-dessus  des  plaines  de  la  mer, 

soit  au-dessus  de  la  terre. 

Puis  il  prend  sa  baguette  : 

avec  cette  baguette 

il  évoque  (fait-sortir)  de  l'Orcus 

les  âmes  pâles , 

il  en  envoie  d'autres 

sous  le  triste  Tartare  ; 

il  donne  et  ôte  le  sommeil , 

et  rouvre  les  yeux  des  hommes 

au  sortir  de  la  mort  : 

confiant  en  elle  (avec  elle) 

il  pousse  (il  chasse)  les  vents, 

et  nage-à-travers  les  nuages  agités. 

Et  déjà  en  volant 

il  voit  la  crête 

et  les  flancs  élevés 

du  dur  (robuste^  Atlas, 

qui  soutient  le  ciel  sur  sa  cime; 

de  l'Atlas, 

à  qui  (  dont  )  la  tête  qui-porte-des-pin» 

continuellement  enveloppée 

de  noirs  nuages 

est  battue  et  par  le  vent  et  par  la  pluie 

la  neige  répandue-sur  lui 

couvre  ses  épaules  ;  • 

de  plus  des  fleuves  se  précipitent 

du  menton  du  vieillard, 

et  sa  barbe  est-raide 

hérissée  de  glace    de  glaçons). 

Là  pour  la  première  fois 

s'arrêta  le  dieu  du-Cyllène, 

s'appuyant  sur  ses  ailes  égales  : 

de  là  se-jctant-la-têle-la-premiore 

il  se  lança  de  tout  ton  corps 

vers  les  ondes, 

semblable  à  l'oiseau, 

qui  vole  humble  (  en  rusant  U  tern;l 

auprès  des  eaux 

autour  des  rivu^^es , 


32  iENEIS.    LIBER  IV. 

Piscosos  scopulos,  humilis  volât  aequora  juxla.  255 

Haud  aliter  terras  inter  coelumque  volabat 

Littus  arenosum  ad  Libyae ,  ventosque  secabal 

Materno  veniens  ab  avo  Cyllenia  proies. 

Ut  primum  alatis  tetigit  magalia  plantis, 
.Enean  fundantem  arces  ac  tecta  novantem  260 

Conspicit.  Atque  il!i  stellatus  iaspide  fulva 
Ensis  erat,  Tyrioque  ardebat  murice  laena 
Demissa  ex  humeris  ;  dives  quae  munera  Dido 
Fecerat,  et  tenui  telas  discreverat  auro. 
Continue  invadit  :  «  Tu  nunc  Carthaginis  altae  26B 

Fundamenta  locas,  pulchramque  uxorius  urbem 
Exstruis,  heu ,  regni  rerumque  oblite  tuarum  ! 
Ipse  Deum  tibi  me  claro  demittit  Olympe 
Regnator,  cœlum  et  terras  qui  numine  torquet  ; 
Ipse  haec  ferre  jubet  celeres  mandata  per  auras  :  270 

Quid  struis?  aut  qua  spe  Libycis  teris  otia  terris? 

la  surface  des  eaux.  Tel  glissait  entre  les  cieux  et  la  terre  le  fils  de 
Maïa,  quittant  les  sommets  d'Atlas,  son  aïeul  maternel;  tel  il  fen- 
dait les  airs,  et  rasait  dans  son  vol  les  sables  et  les  rivages  de  la 
Libye. 

A  peine  il  a  touché  de  ses  pieds  ailés  les  humbles  cabanes  du  pays 
de  Carthage,  qu'il  voit  Enée  jetant  les  fondements  des  remparts  et 
des  demeures  de  la  nouvelle  cité.  Il  avait  au  côté  une  épée  sur  la- 
quelle brillait  une  étoile  de  jaspe  ;  de  ses  épaules  tombait  un  manteau 
d'une  pourpre  tyrienne ,  riche  présent  que  Didon  elle-même  avait 
travaillé  de  ses  mains ,  en  mêlant  à  son  fin  tissu  des  filets  d'or.  Le 
Dieu  l'aborde  aussitôt  ;^  Te  voilà  donc,  Enée,  posant  les  fonde- 
■^  ments  de  l'altière  Carthage  !  Esclave  et  mari  d'une  étrangère  ,  tu  lui 
bâtis  une  ville  superbe ,  oubliant  pour  elle ,  hélas  !  et  l'empire  et  les 
hautes  destinées  qui  t'attendent  !  Le  dieu  qui  règne  sur  les  dieux , 
celui  dont  le  pouvoir  meut  à  son  gré  le  ciel  et  la  terre ,  m'envoie 
lui-même  vers  toi  du  haut  des  sereines  demeures  de  l'Olympe  ;  lui- 
tnême  il  m'a  ordonné  de  fendre  rapidement  les  airs  pour  t'apporter 
•es  ordres.  Quels  sont  tes  desseins  ,  Enée,  et  quel  espoir  te  fait  ainsi 
languir  dans  l'oisiveté,  sur  la  terre  de  Libye?  Si  tu  n'es  pa?  touché 


ENÉIDE.    LIVRE   IV. 


33 


circum  scopalos  piscosos. 
Haud  aliter 
veniens  ab  avo  materno 
proies  Cyllenia 
volabat 

inter  terras  cœluraque 
ad  littus  arenosum 
Libyas, 

♦ecahatque  ventos. 
"■-^t  primum 
tetigit  magalia 
plantis  alatis, 
conspicit  jEnean 
fundantcm  arces 
ac  novantem  tecta. 
Atque  illi  erat  ensis 
stellatus  iaspide  fulva, 
faenaque  ardebat 
murice  Tyrio, 
demissa  ex  humeris, 
mimera  quae  dives  Dido 
fecerat, 

et  discreverat  telas 
iiuro  tenui. 
Continue  invadit  : 
«  Tu  locas  nuuc 
fundamenta 
Carthaginis  alt«e, 
uxoriusque 

exstruis  pulchram  urbem? 
heu!  oblite 
regni 

tuarunique  reruni  ! 
Regnntor  deum  ipse 
dcmittit  me  tibi 
Olyrapo  claro, 
qui  torquet 
numine 

cœlum  CL  terras , 
ipse  jubet 
ferre  hœc  mandata 
per  auras  celere?  : 
Qnid  struis? 
nul  qua  s|>e 
teris  otia 
t(  rris  Libycis? 
Si  nulla  gloria 

ÉxNÉlDE.    TlVKh     -V. 


autour  des  rochers  poissonneux. 

Non  autrement    c'est  ainsi  que) 

venant  d'auprès  de  son  aïeul  maternel 

le  rejeton  du-Cyllène 

volait 

entre  les  terres  et  le  ciel 

vers  le  rivage  sablonneux 

de  la  Libye, 

et  coupait  (  fendait)  les  vents. 

Dès  que  d'abord  (aussitôt  qce) 
il  eut  touché  les  huttes 
de  te$  pieds  ailés, 
il  aperçoit  Enée 

jetant-les-fondations  de  citadelles 
et  créant  (construisant)  des  habitations. 
Et  à  lui  était  une  épée 
étoilée  de  jaspe  fauve, 
et  son  manteau  était-éclatant 
d'une  pourpre  de-Tyr, 
tombant  de  ses  épaules; 
présent  que  la  riche  Didon 
avait  fait  (travaillé), 
et  dont  elle  avait  séparé  les  tiU 
par  un  or  mince. 
Aussitôt  il  /'aborde  : 
«  Tu  établis  maintenant 
les  fondations 
de  Carthage  élevée, 
et  asservi-à-une-épouse 
tu  construis  une  belle  ville? 
hélas  !  d  toi  qui-oublies 
ton  royaume 

et  tes  affaires  (tes   destinées)  ' 
Le  roi  des  dieux  lui-même 
envoie  moi  vers  toi 
du  haut  de  l'Olympe  brillant, 
lu\  qui  fait-tourner  (gouverne ) 
par  sa  volonté 
le  ciel  et  les  terres; 
lui-même  m'ordonne 
de  rapporter  ces  ordres 
par  les  airs  rapides  : 
Que  médites-tu  ? 
ou  dans  quelle  esiK-rance 
consumes-tu  des  loisirs  (vis-lu  inactif) 
sur  les  terres  de-la-LibycV 
Si  aucune  gloire 


34  «NEIS.    LIBER  IV. 

Si  te  nulla  movet  tantarum  gloria  rerum, 
Nec  super  ipse  tua  moliris  laude  laborem  ; 
Ascanium  surgentem  et  spes  heredis  luli 
Respice,  cui  regnum  Italiae  Romanaque  tellus  275 

Debentur.  »  Tali  Cyllenius  ore  locutus , 
Mortales  visus  medio  sermone  reliquit , 
Et  procul  in  tenuem  ex  oculis  evanuit  auram. 
At  vero  ^Eneas  adspectu  obmutuit  amens, 
Arrectaeque  horrore  comae,  et  vox  faucibus  haesit.  "âSO 

Ardet  abire  fuga ,  dulcesque  relinquere  terras , 
Altonitns  tanto  monitu  imperioque  Deorum. 
Heu  !  quid  agat?  quo  nunc  reginam  ambire  furentem 
Audeat  affatu?  quae  prima  exordia  sumat? 
Atque  animum  nunc  hue  celerem,  nunc  dividit  illuc,         285 
In  partesque  rapit  varias,  perque  omnia  versât. 
Hsec  alternant!  potior  senlentia  visa  est. 
Mnesthea ,  Sergestumque  vocat ,  fortemque  Cloanthum  : 

ies  hautes  destinées  qui  t'attendent,  si  tu  te  refuses  aux  travaux  qui 
âoivent  te  couronner  de  gloire ,  vois  du  moins ,  vois  croître  le  jeune 
Ascagne,  et  songe  aux  grandes  espérances  d'un  si  cher  héritier  : 
souviens-toi  que  l'empire  de  l'Italie  et  la  terre  de  Rome  lui  sont  dus.  » 
Ayant  ainsi  parlé,  Mercure,  se  dérobant  aux  regards  mortels,  dispa- 
raît au  loin  comme  une  vapeur  légère. 

A  cet  aspect ,  Enée  se  trouble  et  demeure  interdit  ;  ses  cheveux  se 
dressent  d'horreur  sur  sa  tête,  sa  voix  expire  sur  ses  lèvres.  Effrayé 
(le  cet  avis  céleste  et  de  l'ordre  des  dieux ,  il  brûle  de  partir  et  d'aban- 
donner en  fugitif  une  contrée  si  chère.  Mais,  hélas!  que  faire? 
Comment  préparer  à  ce  départ  une  amante  en  fureur?  Que  lui  dire, 
et  par  où  commencer?  Son  esprit  agité  prend  et  rejette  au  même 
instant  mille  résolutions  contraires ,  tourne  et  flotte  au  hasard  sans 
pouvoir  se  fixer.  Après  avoir  longtemps  balancé ,  il  croit  enfin  devoir 
s'arrêter  à  ce  parti.  Il  mande  Mnesthée,  Sergeste,  et  le  vaillant 
Cloanthe:  il  leur  ordonne  d'équiper  la  flotte  en  silence,  de  rassembler 


ENÉIDE.    I  IVKE   IV. 


àb 


tautarum  rerum 

movet  te, 

nec  ipse 

moliris  laborem 

super  tua  laude  ; 

respice  Ascaniuni 

surgentem, 

et  spes 

luli  heredi?. 

cui  regnum  Italise 

tellusque  Romana 

debentur.  » 

Cyllenius  locutus 

tali  ore, 

rcliquit  visus 

mortales 

medio  sermone, 

et  evanuit  procul  ex  oculis 
. — in  auram  tenuem. 

At  vero  .Eneas  adspectu 

obmutuit  amens, 

comœque  arrectae 

horrore, 

et  vox  hasit  faucibus. 
^Yrdet  abire  fuga , 

relinquereque 

terras  dulces, 
■ —  attonitus  tanto  monitu 

impcrioque  deorum. 

Heu  !  quid  agat  ? 

quo  affatu  audeat  nunc 

ambire  reginam 

furentem? 

quae  prima  exordia  sumat? 

Atque  dividit 

aniraura  celerem 

nunc  hue,  nunc  illuc, 

rapitque  in  partes  varias, 

versatque 

per  omnia. 

Haec  sententia 

risa  est  potior 

alternanti. 

Vocat  Mnestlioa 

Sergestumque, 

fortcmque  Clo*ntliuiii  ; 

taoiti 


de  si  grandes  chos»3s  (destinée*») 

ne  touche  toi, 

et  si  toi-même 

tu  n'entreprends  pas  de  travail 

pour  ta  propre  gloire  ; 

regarde  vers  songe  à)  Ascagne 

qui  grandit, 

et  vers  les  espérances 

d'Iule  ton  héritier, 

à  qui  le  royaume  d'Italie 

et  la  terre  romaine 

sont  due=.  » 

Le  dieu  du-Cyllène  ayant  parlé 

d'une  telle  bouche  (en  ces  termes  . 

quitta  les  regards  (se déroba àlu vue) 

mortels  (du  mortel  Enée) 

au  milieu  de  son  discours, 

et  s'évanouit  loin  de  ses  yeux 

en  une  vapeur  légère.^ 

Mais  au  contraire  Enée  :i  celte  vue 
demeura-muet  hors-de-lui , 
et  ses  cheveux  se  dressèrent 
d'horreur, 

et  5a  voix  demeura-attachée  à  son  gosier. 
Il  brûle  de  s'en  aller  par  une  fuite, 
et  d'abandonner 
çSi-ierres  douces  (chéries), 
frappé  d'un  si  grand  avertissement 
et  d'un  tel  ordre  des  dieux. 
Hélas  î  que  fera-t-il  ? 
par  quel  entretien  osera-t-il  maintenant 
circonvenir  (préparer,  la  reine 
transportée-par-la-passion  ? 
quel  premier  début  de  son  discou  rs  preudr» 
Et  il  partage    il  porte)  ft-ii  ■ 

son  esprit  rapide 
tantôt  ici ,  tantôt  là, 
et  /'entraîne  de  côtés  divers, 
et  le  tourne    le  fait  passer) 
par  toutes  les  résolutions. 
Cet  avis-ci 
parut  le  meilleur 
à  lui  allant-de-run-à-l'autre. 
Il  ai)pellc  Mnesthoe 
et  Sergeste, 

et  le  vaillant  Cloanthc: 
que  se  taisant  (sans  rien  dire) 


36  iENEfS.    LIBER   IV. 

Classem  aptent  taciti ,  socios  ad  littora  cogant  ; 

Arma  parent,  et  quse  sit  rébus  causa  novandis  290 

Dissimulent;  seseinterea,  quando  optima  Dido 

Nesciat,  et  tantos  rumpi  non  speret  amores, 

Tentaturum  aditus,  et  quae  mollissima  fandi 

Tempora ,  quis  rébus  dexter  modus.  Ocius  omnes 

Imporio  lœti  parent ,  ac  jussa  facessunt  291 

At  regina  dolos  (quis  fallere  possit  amantem?) 
Praesensit,  motusque  excepit  prima  futures, 
Omnia  tuta  timens.  Eadem  impia  Fama  furenti 
Detulit  armari  classem,  cursumque  parari. 
Saevit  inops  animi,  totamque  incensa  per  urbem  300 

Bacchatur  :  qualis  commotis  excita  sacris 
Thyias,  ubi  audito  stimulant  trieterica  Baccho 
Orgia,  nocturnusque  vocat  clamore  Cithaeron  *. 
Tandem  his  iEnean  compellat  vocibus  ultro  : 

les  Troyens  au  rivage  ,  de  préparer  les  armes,  et  de  leur  cacher  la 
cause  de  ces  dispositions  extraordinaires.  Lui,  pendant  que  la  gêné 
reuse  Didon  ignore  tout,  et  ne  peut  s'attendre  à  voir  rompre  un  si 
tendre  engagement ,  il  essayera  de  lui  parler  ;  il  épiera,  pour  l'entre- 
tenir, le  moment  le  plus  lavorable,  et  emploiera  les  voies  les  plus 
délicates  pour  Pamener  à  ses  projets.  Tous  obéissent  avec  joie  et 
courent  exécuter  ses  ordres. 

Mais  qui  peut  tromper  une  amante?  La  reine  pressentit  h 
ruse,  et  fut  la  première  instruite  des  mouvements  qui  se  préparaient 
Le  calme  même  ne  pouvait  rassurer  son  cœur.  Ce  fut  encore  l'im- 
pitoyable renommée  qui  vint  apprendre  à  la  malheureuse  Didon 
qu'on  armait  la  flotte,  et  qu'on  disposait  tout  pour  le  départ.  A  cette 
nouvelle,  désespérée,  bors  d'elle-même,  on  la  voit  dans  ses  trans- 
porta parcourir  toute  la  ville.  Telle  s'agite  une  bacchante  au  premier 
signal  des  orgies  triennales,  quand,  ivre  du  dieu  qui  la  possède, 
elle  entend  retentir  les  cris  nocturnes  du  Citbéron.  EnfiP;  la  reine 
«e  porte  au-deVant  d'Enéej_etlui  parle  en  ces  termes  : 


ENÉIDE.    LIVRE   I?. 


37 


aplent  classem , 

cogant  socios 

ad  littora  ; 

parent  arma  , 

et  dissimulent 

quœ  ait  causa 

novandis  rébus; 

sese  inierea , 

quando  optima  Dido 

nesciat , 

nec  speret 

tantos  amores  rumpi, 

tentaturum  aditus, 

et  quse  tempora  fandi 

mollissinia, 

quis  modus  dexter 

rébus. 

Ocius  onanes 

parent  Iseti  imperio, 

ac  facessunt  jussa. 

At  régi n a 
prœsensit  dolos, 
(quis  possit  fallere 
amantem?) 
et  excepit  prima 
motus  futures, 
timens  omnia 
tuta. 

Eadem  Fama  impia 
detulit  furenti 
classem  armari , 
cursumque  parari. 
Sœvit  inops  animi , 
incensaque 
bacchatur 
per  totam  urbem  : 
qualis  Thyias 
pxcita  sacris 
(Ommotis, 
iibi  orgia  trieterica 
stimulant, 
Baccho  audito, 
Cithseronque  nocturnus 
vocat  clamore. 
Tandem  ultro 
compellat  iËnean 
his  vocibuB  : 


ils  disposent  la  flotte, 

qu'ils  réunissent  leurs  compagnons 

vers  le  rivage  ; 

qu'ils  préparent  des  armes, 

et  qu'ils  dissimulent 

quelle  est  la  cause 

pour  cbanger  les  choses  ; 

lui  cependant, 

tandis  que  l'excellente  Didon 

ne-sait-pas  ce  qui  se  passe, 

et  ne  s'attend  pas  à  voir 

de  si  grandes  amours  être  rompue», 

devoir  essayer  les  accès, 

et  chercher  quels  moments  de  parler 

iercnt  les  plus  commodes, 

quelle  manière  (tournure)  favorable 

sera  aux  choses. 

Aussitôt  tous 

obéissent  joyeux  à  son  commandement, 

et  exécutent  ses  ordres. 

Mais  la  reine 
pressentit  les  ruses, 
(qui  pourrait  tromper 
une  amante?) 
et  elle  apprit  la  première 
les  mouvements  futurs, 
redoutant  toutes  choses 
même  les  choses  sûres  (tranquilles). 
La  même  Renommée  sans-pitié 
apporta  apprit)  à  elle  éperdue 
la  flotte  s'armer, 

et  la  course  (  le  départ)  se  préparer. 
Elle  cntre-cn-fureur  privée  de  sa  raison, 
et  enflammée 

elle  court-comme-une-bacchante 
par  toute  la  ville: 
telle  qu'une  Bacchante 
excitée  par  les  cérémonies  sacrées 
raises-en-raouvement  (commencées), 
dès  que  les  orgies  triennales 
/aiguillonnent , 

Bacchus  ayant  été  entendu  ,  [nuit) 

et  que  le  Cithéron  noctur:ie  (pendant  la 
/'appelle  par  ses  cris. 
Enfin  spontanément  (  la  promière) 
elle  interpelle  Enëe 
en  coB  mots  : 


38  jENEIS.   liber  IV. 

«  Dissiinulare  etiam  sperasti,  perfide,  tantum  sOo 

Posse  nefas,  tacitusque  mea  decedere  terra? 
Nec  te  noster  amor,  iiec  te  data  dextera  quondam , 
Nec  moritura  tenet  crudeli  funere  Dido  ? 
Quin  etiam  hiberno  moliris  sidère  classem  , 
Et  mediis  properas  Aquilonibus  ire  per  altum  ,  310 

Grudelis  !  Quid  ?  si  non  arva  aliéna  domosque 
Ignotas  peteres,  et  Troja  antiqua  maneret, 
Troja  per  undosum  peteretur  classibus  aequor? 
Mené  fugis?  Per  ego  bas  lacrymas  dextramque  tuam ,  te 
(Quando  aliud  milii  jam  miseras  nihii  ipsa  reliqui),  315 

Per  connubia  nostra,  per  inceptos  hymenaeos; 
Si  bene  quid  de  te  merui ,  fuit  aut  tibi  quidquam 
Dulce  meum,  miserere  domus  labentis,  et  istam, 
Oro,  si  quis  adhuc  precibus  locus,  exue  mentem  ! 
Te  propter  Libycae  gentes  Nomadumque  tyran  ni  320 

Odere,  infensi  Tyrii;  te  propter  eumdem 
Exstinctus  pudor,  et,  qua  scia  sidéra  adibam, 

*^  «  Perfide ,  as-tu  donc  espéré  pouvoir  me  cacher  une  si  noire  tra- 
hison ,  et  fuir  Carthage  à  l'insu  de  sa  reine?  Quoi!  ni  mon  amour, 
ni  la  foi  que  tu  m'as  donnée  ,  ni  mon  trépas  qui  suivra  ton  parjure , 
Â'ien  ne  t'arrête?  Que  dis-je?  c'est  dans  la  saison  des  orages  que  tu 
déploies  tes  voiles;  c'est  au  milieu  des  aquilons  que  tu  cours  affronter 
les  mers,  cruel!  Ah!  quand  tu  n'irais  pas  chercher  des  terres  étran- 
gères, une  patrie  inconnue;  quand  même  l'antique  Troie  serait 
debout  encore ,  irais-tu  chercher  Troie  à  travers  les  flots  irrités  ? 
Est-ce  moi  que  tu  fuis?  Par  ces  larmes  que  je  répands,  par  ta  main 
que  je  presse  (puisque  je  n'ai  plus  que  cela,  malheureuse,  de  tout 
ce  que  j'avais);  par  les  doux  nœuds  qui  nous  unirent,  par  notre 
hymen  commencé  ;  si  j'ai  bien  mérité  de  toi  en  quelque  chose,  si 
mon  amour  eut  pour  toi  quelques  charmes ,  prends  pitié  de  ma  maison 
qui  va  périr  ;  et  si  des  prières  peuvent  encore  te  toucher,  renonce ,  je 
t'en  conjure,  à  cet  affreux  projet.  Pour  toi,  j'ai  encouru  la  haine 
des  Libyens  et  des  rois  des  Nomades  ;  pour  toi  je  me  sr.is  rendue 
odieuse  même  aux  Tyriens;  pour  toi,  enfin,  j'ai  perdu  ma  pudeur; 
j'ai  perdu  ce  trésor  qui  m'égalait  aux   dieux,  ma  première  renoni- 


ENÉIDE.    LIVKE    IV. 


■^9 


«  Sperastî  etiam,  pei  H  de, 
posse  dissimulare 
tantum  nefas, 
decedereque  tacitus 
raea  terra  ? 

Nec  noster  amor  tenet  te, 
nec  dextera 
data  quondam 
te, 

nec  Dido  moritura 
funere  crudeli  ? 
Quin  etiam  moliris  classem 
sidère  hiberno, 
et  properas  ire  per  altura 
mediis  aquilonibus, 
crudelis  ! 

Quid?  si  non  peteres 
arva  aliéna 
domosque  ignotas, 
et  Troja  antiquamaneret, 
Troja  peteretur  classibus 
per  sequor  undosum? 
Mené  fugis  ? 
Per  bas  lacrymas, 
tuamque  dextram , 
quando  ipsa  reliqui 
nibil  aliud  jam 
mihi  raiserœ, 
per  nostra  connubia, 
per  hynienaeos  inceptos, 
si  quid 

merui  bene  de  te, 
aut  quidquam  meum 
fuit  tihi  dulce, 
-^  ego  te  oro, 
miserere  doraus  labentis, 
et,  si  adhnc 
quis  locus 
precibus, 

exue  istam  mentem  ! 
Propter  te  gentes  Libycœ 
Pvnrannique  Nomadum 
odere , 

Tyrii  infensi  ; 
propter  te  eumdeni 
pudor  cxsiinctus, 
'-•t  prier  l'hma, 


n  As-tu  espéré  aussi,  perfide, 
pouvoir  dissimuler  (cacher) 
un  si  grand  forfait, 
et  sortir  sans-rien-dire  (furtivement) 
de  ma  terre? 

Ni  notre  amour  ne  retient  toi, 
ni  la  main  droite 
donnée  autrefois 
ne  te  retient, 
ni  Didon  qui  mourra 
d'un  trép'as  cruel? 
Bien  plus  tu  équipes  ta  flotte 
sous  l'astre  de-l'hiver, 
et  tu  te  hâtes  d'aller  par  la  haute  mer 
au  milieu  des  aquilons, 
cruel  ! 

Quoi  ?  si  tu  ne  gagnais  pas 
des  campagnes  étrangères 
et  des  demeures  inconnues, 
et  que  Troie  l'antique  subsistât , 
Troie  serait-elle  gagnée  par  ta  flotte 
à  travers  la  plaine  houleuse? 
Est-ce  moi  que  tu  fuis  ? 
-Au  nom  de  ces  larmes, 
et  de  ta  droite, 

puisque  moi-même  je  n'ai  laissé 
rien  autre  désormais 
à  moi  malheureuse, 
au  nom  de  notre  union , 
au  nom  de  notre  hymen  commencé, 
si  eu  quelque  chose 
j'ai  mérité  bien  de  toi , 
on  si  quelque  chose  de-moi 
a  été  à  toi  doux   agréable), 
je  Ven  prie, 

aie-pitié  de  ma  maison  qui  tombe, 
et,  s'il  est  encore 
quelque  place  (accès  auprès  de  toi) 
pour  les  prières, 

dépouille  (qiiitte)  cette  résolution  I 
A  cause  de  toi  les  nations  de-la-Liby 
et  les  rois  des  Nomades 
me  haïssent, 

les  Tyrieiis  me  sont  hostiles; 
à  cause  de  toi  le  même  (de  toi  encurfi 
ma  pudeur  est  éteinte  (a  péri), 
et  au55i  ma  première  réputation  , 


40  «NETS.    LIBER  IV. 

Fauia  prior  :  cui  me  moribundam  deseris,  hospes? 

Hoc  solum  nomen  quoniam  de  conjuge  restât. 

Quid  moror?  an  mea  Pygmalion  dum  mœnia  frater  325 

Destruat,  aut  captam  ducat  Gaetulus  larbas? 

Saltem  si  qua  mihi  de  te  suscepta  fuisset 

Ante  fugam  soboles;  si  quis  mihi  parvulus  aula 

Luderet  iEneas,  qui  te  tamen  ore  referret, 

Non  equidem  omnino  capta  ac  déserta  viderer  !  »  330 

Dixerat.  Ille  Jovis  inonitis  immota  tenebat 
Lumina ,  et  obnixus  curam  sub  corde  premebat 
Tandem  pauca  refert  :  «  Ego  te,  quae  piurima  fando 
Enumerare  vales,  nunquam,  regina,  negabo 
Promeritam  ;  nec  me  meminisse  pigebit  Elisae ,  335 

Dum  memor  ipse  mei,  dum  spiritus  hos  reget  artus. 
Pro  re  pauca  loquar.  Neque  ego  hanc  abscondere  furto 

mée.  A  qui  vas-tu  m'aban donner  mourante,  cher  hôte?  puisque  ce 
nom  seul  me  reste  de  celui  que  j'appelai  mon  époux.  Que  faire  dé- 
sormais ?  Attendrai-je  que  Pygmalion  ,  mon  frère ,  vienne  renverser 
ces  murs ,  ou  que  larbas ,  un  Gétule ,  me  conduise  en  triomphe 
comme  une  captive!  Encore,  si  tu  me  laissais  en  fuyant  un  doux 
gage  de  notre  amour!  si  je  voyais,  dans  ma  cour,  et  folâtrant  au- 
tour de  moi,  un  rejeton  d'Enée,  enfant  qui  me  rappellerait  les  traits 
de  son  père,  je  ne  me  croirais  pas  tout  à  fait  trahie  et  délaissée!  » 

Ainsi  parlait  Didon  ;  Enée  l'écoutait,  les  regards  immobiles. 
Résolu  d'obéir  aux  ordres  de  Jupiter,  il  s'eflForce  de  renfermer  ses 
Oûagrins  dans  son  cœur.  Enfin  ,  il  répond  en  peu  de  mots  :  «  Tous 
les  bienfaits  que  vous  me  rappelez ,  ô  reine  !  je  les  reconnais  ,  je  ne 
les  renierai  jamais.  Tant  que  mes  yeux  verront  le  jour,  tant  qu'un 
souffle  de  vîe  fera  battre  mon  cœur,  le  souvenir  de  Didon  me  sera 
cher.  Je  vais,  sur  le  sujet  de  vos  plaintes,  me  justifier  en  peu  de 
mots.  Ne  vous  imaginez  pas  que  j'aie  voulu  vous  dérober  mon  départ 


ENÉIDE     LIVRE   IV. 


qaa  8ola 

adibam  sidéra: 
cui  deseris  me 
moribundam , 
hospes  ? 

quoniam  hoc  solum  nomen 
restât 

de  conjuge. 
Quid  moror? 
an 

dura  Pygmalion  fr.-iter 
destruat  mea  mœnia, 
aut  Gaetulus  larbas 
ducat  captam  ? 
Saltem  si  qua  soboles 
suscepta  fuisset  milii 
de  te  an  te  fugam  ; 
si  quis  parvulus  ^'Eiieas 
luderet  mihi  anla, 
qui  tamen 
referret  te  ore, 
non  viderer  equidem 
omnino  capta  ac  déserta  !  » 
Dixerat. 

nie  monitis  Jovis 

tenebat  lumina  immota, 

et  obnixus 

premebat  curara 

snb  corde. 
^..x^Tandem  refert  pauca  : 

«  Ego  negabo  nunquam  , 

regina, 

te  promeritam 

plurima 

quœvalesenumerarefando; 

nec  me  pigebit 

meminisse  Elisce, 

dum  ipse 

meinor  mei , 

dura  spiritus 

reget  lies  artus. 

Loquar  pauca 

pro  re. 

Neque  ego  speravi , 

ne  iinge, 

abscondere  hano  fugam 

fnrto  ; 


par  laquelle  seule 

je  m'approchais  d«3  astrei; 

à  qui  abandonnes  tu  moi 

mourante, 

6  mon  hôte? 

puisque  ce  seul  nom 

reste 

de  loi  qui  fus  mon  époux. 

Qii'attends-je? 

est-ce  que  ]' attendrai 

jusqu'à  ce  que  Pygmalion  mon  frère 

détruise  mes  murs, 

ou  que.  le  Gétule  larbas 

m'emmène  captive? 

Du  moins  si  quelque  rejeton 

avait  été  conçu  par  moi 

de  toi  avant  ta  fujte; 

si  quelque  petit  Enée 

jouait  à  moi  dans  ma  cour, 

({m,  quoique  jeune,  cependant 

reproduisît  toi  par  son  visage, 

je  ne  me  paraîtrais  assurément  pas 

tout  à  fait  trompée  et  abandonnée  !  >• 

Elle  avait  dit. 
Lui  d'après  les  avis  de  Jupiter 
tenait  ses  yeux  immobiles, 
et  faisant  effort 

il  resserrait  (renfermait)  sa  pein»» 
sous  (dans)  son  cœur. 
Enfin  il  répond  peu  de  mots 
«  Je  ne  nierai  jamais, 
reine, 

toi  avoir  bien  mérité  de  moi 
par  des  bienfaits  très-nombreux, 
que  tu  peux  énumérer  en  parlant  : 
et  il  ne  m'en  coûtera  pas 
de  me  souvenir  d'Elisa, 
tant  que  moi-même 
je  serai  ayant-souvenir  de  moi , 
tant  que  le  soutlle  rital 
dirigera  (animera)  ces  membres. 
Je  dirai  peu  de  mois 
pour  le  fait  (la  circonstance). 
Et  je  n'ai  pas  espéré, 
no  /'imagine  pas. 
cacher  cette  fuite 
par  un  larcin    furtÎTement)  ; 


42  ^NEIS.    LIBER    IV, 

Speravi.  nefinge,  fugam  ;  nec  conjugis  unquam 

Praetendi  taedas,  aut  haec  in  fœdera  veni. 

Me  si  fata  meis  paterentur  ducere  vitam  540 

Auspiciis,  et  sponte  rnea  componere  curas, 

Urbem  Trojanam  primum  dulcesque  meorum 

Reliquias  colerem;  Priami  tecta  alla  manerenl, 

Et  récidiva  manu  posuissem  Pergama  victis. 

Sed  nunc  Italiam  magnam  Grynaeus  Apollo*,  34S 

Italiam  Lyciae  jussere  capessere  sortes. 

Hic  amor,  haec  patria  est.  Si  te  Gartiiaginis  arce? 

Phœnissam  Libycaeque  adspectus  detinet  urbis , 

Quae  tandem  Ausonia  Teucros  considère  terra 

Invidia  est?  Et  nos  fas  extera  quœrere  régna.  350 

Me  patris  Anchisae ,  quoties  humentibus  umbris 

Nox  operit  terras ,  quoties  astra  ignea  surgunt , 

Admonet  in  somnis  et  turbida  terret  imago  ; 

Me  puer  Ascanius,  capitisque  injuria  cari, 

Quem  regno  Hesperiae  fraudo  et  fatalibus  arvis.  355 

et  fuir  secrètement  de  vos  Etats  ;  ne  m'imputez  pas  cette  injure  ;  mais 
jamais  non  plus  je  ne  voulus  allumer  en  ces  lieux  les  flambeaux 
sacrés  de  l'hymen  ;  jamais  je  n'ai  pris  l'engagement  d'être  votre 
époux.  Si  les  destins  me  permettaient  d'être  l'arbitre  de  ma  vie,  et  le 
maître  de  mes  volontés  ,  fidèle  à  Troie ,  aux  doux  restes  des  miens, 
Ilion  serait  encore  debout,  et  j'aurais,  relevant  de  mes  mains  ses 
murs  abattus ,  abrité  les  vaincus  dans  Pergame  renaissante.  Mais 
aujourd'hui ,  Apollon  Gi-ynéen  et  les  oracles  de  Lycie ,  m'ordon- 
nent de  chercher  l'Italie  :  voilà  mon  amour,  voilà  ma  patrie.  Si 
Carthage ,  la  ville  libyenne ,  a  des  charmes  pour  vous  que  Tyr  a 
vue  naître,  pourquoi  nous  enviez-vous,  à  nous  Troyens,  les  champs 
de  l'Ausonie?  Ne  pouvons-nous ,  comme  vous,  chercher  un  royaume 
sur  la  terre  étrangère?  Chaque  fois  que  la  nuit  couvre  la  terre  de  ses 
ombres  humides ,  chaque  fois  que  se  lèvent  dans  les  cieux  les  astres 
•nflammés ,  l'image  irritée  d' Anchise ,  mon  père ,  vient  m' avertir  e» 
•onge  et  me  remplir  d'épouvante;  sans  cesse  un  fils,  objet  de  ma 
tendresse,  semble  mt  reprocher  de  le  frustrer  du  sceptre  de  l'Hespé- 


i 


ENÉIDE.    LIVRE   IV. 


il3 


nec  unquam  pr£et«iidi 
taeda?  conjugis, 
aut  veni  in  liœc  fœdera. 
Si  fata  paterentur 
mo  ducere  vitam 
ineis  auspiciis, 
et  componere  curas 
mea  sponte  , 
colerein  primum 
urbein  Trojanam 
leliquiasque  dulces 
meorum; 
^ecta  alta  Priarai  manerent, 
et  posiiissem  iTianu 
victis 

Pergama  récidiva. 
Sed  nunc  Apollo  Gryna-His 
magnara  Italiam  , 
sortes  Lyciae 

jussere  capessere  Italiam. 
Hic  amor, 
hœc  est  patria. 
Si  arces  Carthaginis, 
adspectusque 
urbis  Libycœ 
detinet  te  Phœnissam  ; 
quae  invidia  est  tandem 
Teucros  considère 
terra  Ausonia? 
Fas 

et  nos  quaerere 
régna  extera. 
Imago  turbida 
patris  Anchisse , 
quoties  nox 
operit  terras 
umbris  humentibns, 
quoties  surgnnt 
astra  ignea , 
admonet  me  in  somnis 
«t  terret; 
puer  Ascaniua 
me, 

injuriaque  capitis  cari , 
quem  fraude 
I  ci^no  Hesperiie 
ol  arvis 


et  jamais  je  n  ai  mis-en-avant 

les  torches  d'époux , 

ou  (ni)  je  n'c/i  suis  veru  à  cette  alliance. 

Si  les  destins  soufTraieiit 

moi  passer  ma  vie 

sous  mes  auspices    à  ma  volonté), 

et  arranger   terminer)  me*  soucis 

à  mon  gré , 

je  donnerais-des-soins  d'abord 

à  la  ville  troyenne 

et  aux  restes  doux  (chéris) 

des  miens  ; 

le  palais  élevé  de  Priam  subsisterait , 

et  j'aurais  établi  de  ma  main 

pour  les  vaincus 

une  Pergame  renaissante. 

Mais  maintenant  Apollon  de-Gryna 

m'a  ordonné  de  gagner  la  grande  Italie, 

les  oracles  de-Lycie 

m'ont  ordonné  de  gagner  l'Italie. 

C'est  là  mon  amour, 

c'est  là  ma  patrie. 

Si  les  citadelles  de  Carthage , 

et  si  l'aspect 

de  cette  ville  de-Libye 

te  retient  toi  Phénicienne; 

quelle  envie  est  enfin  (pourquoi  envier) 

les  Troyens  s'établir 

sur  la  terre  de-l' Ausonie  ? 

Il  est  légitime 

nous  aussi  chercher 

un  royaume  étranger. 

L'image  troublée 

de  mon  père  Anchise, 

autant  de  fois  que  la  nuit 

oeuvre  les  terres 

d'ombres  humides, 

autant  de  fois  que  se  lèvent 

les  astres  de- feu , 

avertit  moi  pendant  mon  sommeil 

et  m'épouvante  ; 

l'enfant    le  jeunej  Ascagne 

m'avertit , 

et  le  tort  d'une  tête 'fait  à  une  tAte)  chtii' 

'i  lui  que  je  frustre 

tin  royaume  de  l'Hesp^rie 

et  des  champs 


^ 


■^^  /ENEIS.    LIBEK   IV. 

Nunc  e' iaiïi  interpres  Divum  .  Jove  missus  ab  ipso 

(Teslor  utrumque  caput)  *,  celeres  mandata  per  auras, 

Detulit  :  ipse  Deum  manifesto  in  lumine  vidi 

Intrantem  muros,  vocemque  his  auribus  hausi. 

Desine  meaue  tuis  incendere  teque  querelis  :  36 

îtaliam  non  sponte  sequor.  » 

Talia  dicentem  jamdudum  aversa  tuetur, 
Hue  illuc  volvens  oculos,  totumque  pererrat 
Luminibus  tacitis,  et  sic  accensa  profatur  : 
«Nec  tibi  Diva  parens,  generis  nec  Dardanus  auclor,        365 
Perfide  ;  sed  duris  genuit  te  caulibus  horrens 
Gaucasus,  Hyrcanaeque^  admorunt  ubera  tigres. 
Nam  quid  dissimule?  aut  quae  me  ad  majora  reservo? 
Num  fletu  ingemuit  nostro?  num  lumina  flexit? 
Num  lacrymas  victus  dédit ,  aut  miseratus  amantem  est?  370 
Quae  quibus  anteferam?  jam  jam  nec  maxima  Juno, 
Nec  Saturnius  haec  ocuiis  pater  adspicit  aequis. 
Nusquam  tuta  fides  :  ejectum  littore,  egentem 

rie  que  les  destins  lui  promettent.  Maintenant  encore  le  messager  dea 
dieux ,  envoyé  par  Jupiter  lui-même  (j'en  atteste  et  mon  père  et  mon 
fils),  est  descendu  des  cieux  pour  m'anuoncer  ses  ordres  divins.  Ce 
dieu  tout  éclatant  de  lumière  ,  je  l'ai  vu  pénétrer  dans  ces  murs;  je 
l'ai  vu  de  mes  yeux ,  mes  oreilles  ont  entendu  sa  voix.  Cessez  donc , 
ô  reine!  cessez  d'aigrir  par  vos  plaintes  nos  communes  douleurs.  Je 
cours  en  Italie,  et  j'y  cours  malgré  moi.  » 

Tandis  qu'il  parlait,  Didon  indignée  détournait  la  tête  d'horreur  ; 
enfin,  jetant  sur  lui  des  yeux  égarés,  et  le  mesurant  dans  an  sombre 
silence,  elle  laisse  éclater  en  ces  mots  sa  bouillante  colère  :  «  Non, 
tu  n'es  pas  le  fils  d'une  déesse  ;  non ,  tu  n'es  pas  le  sang  de  Darda- 
nus,  traître!  L'affreux  Caucase  t'enfanta  sur  ses  plus  durs  rochers, 
et  tu  suças  le  lait  des  tigresses  d'Hyrcanie.  Car  enfin ,  pourquoi 
dissimuler?  et  quel  plus  noir  outrage  puis  je  attendre?  A-t-il  gémi 
de  ma  douleur?  a-t-il  tourné  ses  yeux  vers  moi?  a-t-il  pleuré, 
vaincu  par  mes  larmes?  a-t-il  montré  quelque  pitié  pour  son  amante? 
Qu'ai-je  de  pire  à  souflFrir  ?  Non,  ni  Junon  la  toute-puissante  déesse, 
ni  Jupiter,  père  des  dieux ,  ne  regardent  ces  perfidies  avec  les  yeux 
de  la  justice  !  Il  n'y  a  donc  plus  de  bonne  foi  I  L'ingrat  !  rebut  des 
flots,  errant  sur  ce  rivage,  manquant  de  tout,  ie  l'ai  recueilli  dans 


i 


ENÉIDE.    LiVRt    IV. 


65 


fatalibus. 
Nu  ne  etiam 
interpres  divum , 
m  issus  a  Jove  ipso, 
tester  utrumque  caput , 
detulit  mandata 
per  auras  celeres  : 
ipse  vidi  deum 
in  lumine  manifeste 
intrantem  muros, 
hausique  vocem 
his  auribus. 
•.— 1)esine  incendere 

mcque  teque  tuis  querelis  ; 
sequor  Italiam  non  sponte.  » 
***-^amdudum  aversa 
tuetur 

diceiiteiii  talia  , 
volvens  oculos  hue  illuc, 
pererratque  totum 
luminibus  tacitis , 
et  profatur  sic  accensa  : 
«  Nec  diva  tibi  pareus, 
nec  Dardanus 
auctor  generis, 
perfide  ; 
sed  Caucasus 
horrens  duris  cautibus 
genuit  te, 
tigresque  Hyrcanae 
admorunt  uhera. 
Nam  quid  dissimulo  ? 
aut  ad  quae  majora 
me  reservo  ? 

Num  ingemuit  nostro  fletu? 
num  flexit  hunina? 
num  victus 
dédit  liicrymas, 
autmiseratusest  amantem? 
Quae  anteferam  quibus? 
Jam  jam  necmaximajuno, 
nec  pater  Saturnius 
adspicit  haîc 
oculis  aequi?. 
Nusquam  fides  tuta  : 
excepi,  ejectum  littore, 
•gentem , 


qui  lui  sont  donnés-par-les-destins. 

Maintenant  encore 

l'iuterprète  des  dieux, 

envoyé  par  Jupiter  lui-même, 

yen  atteste  l'une  et  l'autre  tête, 

m'a  apporté  ses  ordres 

par  les  airs  rapides  : 

moi-même  j'ai  vu  le  dieu 

dans  une  lumière  manifeste 

entrant  dans  les  murs, 

et  j'ai  puisé   entendu)  sa  voix 

de  ces  oreilles  que  voici. 

Cesse  d'enflammer   de  chagriner) 

et  moi  et  toi  par  tes  plaintes; 

je  poursuis  l'Italie  non  pas  de  mon  gré.» 

Depuis  longtemps  détournée 
elle  regarde  Énét 
disant  de  telles  paroles. 
roulant  les  yeux  çà  el  là, 
et  elle  le  parcourt  tout  entier 
de  regards  muets, 
et  elle  parle  ainsi  enflammée  de  colère  . 

«  Ni  une  déesse  n'est  à  toi  pour  mère, 

ni  Dardanns 

pour  auteur  de  ta  race, 

perfide  ; 

mais  le  Caucase 

hérissé  de  durs  rochers 

a  engendré  toi, 

et  les  ligresses  d'-Hyrcauie 

ont  approché /fura  mamelles  de  tes  lèvres. 

Car  pourquoi  dissimulé-je  ? 

ou  pour  quels  plus  grands  oulrages 

me  réservé-je? 

Est-ce  qu'il  a  gémi  de  nos  pleurs? 

est-ce  qu'il  a  tourné  les  yeux  vers  nous? 

est-ce  que  vaincu 

il  a  donné   vrsé)  des  larmes, 

ou  a  eu-pitié  do  son  amante  V  [ci? 

Quels  traitements  préférerai s-J6  à  ceux- 

Déjà  ni  la  très-grande  Junon, 

ni  le  père  des  dieux  rils-de-Saturue 

ne  regarde  ces  choses  ce  qui  se  passe  ioij 

avec  des  yeux  justes. 

Nulle  part  la  foi  n'est  sûio  : 

je  Tai  recueilli,  jeté  sur  ce  rivage  , 

manquant  de  tout. 


46  ^NEIS.    LIBER    IV. 

Excepi ,  et  regni  démens  in  parte  locavi , 

Amissam  classem ,  socios  a  morte  reduxi.  375 

Heu  !  furiis  incensa  feror  !  Nunc  augur  A  polio, 

Nunc  Lyciae  sortes ,  nunc  et  Jove  missus  ab  ipso 

Interpres  Divum  fert  horrida  jussa  per  auras. 

Scilicet  is  Superis  labor  est,  ea  cura  quietos 

Sollicitât!  Neque  te  teneo,  neque  dicta  refello  :  380 

I,  sequere  Italiam  ventis,  pete  régna  per  undas. 

Spero  equidem  mediis,  si  quid  pia  Numina  possunl, 

Supplicia  hausurum  scopulis,  et  nomine  Dido 

Saepe  vocaturum.  Sequar  atris  ignibus  absens; 

Et,  quum  frigida  mors  anima  seduxerit  artus,  385 

Omnibus  umbra  locis  adero;  dabis,  improbe,  pœi.ai; 

Audiam,  et  hœc  Mânes  veniet  mihi  fama  siib  imos.  » 

His  médium  dictis  sermonem  abrumpit,  cl  auras 
iEgra  fugit,  seque  ex  oculis  avertit  et  aufert, 
Linquens  multa  metu  cunctantem  et  multa  parantem      .    390 


sa  misère;  insensée!  j'ai  partagé  mon  trône  avec  lui;  j'ai  sauvé  sa 
flotte  du  naufrage,  arraché  ses  compagnons  au  trépas.  Ah!  la  fureur 
m'enflamme  et  me  transporte!  Et  maintenant  le  voilà  qui  me  parle 
d'augures,  d'Apollon,  des  oracles  de  Lycie ;  maintenant,  à  l'en- 
tendre ,  c'est  le  messager  des  dieux  envoyé  par  Jupiter  lui-même ,  et 
qui  lui  porte  à  travers  les  airs  des  ordres  barbares ,  comme  si  les 
dieux  s'abaissaient  à  de  pareils  soins ,  comme  si  nos  petits  intérêts 
troublaient  leur  auguste  repos  !  Va,  je  ne  te  retiens  plus;  je  dédaigne 
de  réfuter  tes  impostures.  Va  ,  poursuis  l'Italie ,  sur  la  foi  des 
vents;  cherche  tes  Etats  à  travers  les  ondes.  Moi,  j'espère,  si  les 
justes  dieux  ont  quelque  pouvoir,  j'espère  que  tu  trouveras  au  milieu 
des  écueils  un  supplice  digne  de  ton  crime,  et  que  ta  voix  mourante 
invoquera  en  vain  le  nom  de  la  triste  Didon.  Absente,  je  te  suivrai 
sans  cesse ,  armée  de  feux  vengeurs  ;  et  quand  la  mort  aura  séparé 
mon  âme  de  mes  membres  glacés ,  ombre  menaçante ,  je  serai  par- 
tout devant  toi.  Va,  traître!  tu  expieras  mes  douleurs,  j'apprendrai 
ton  supplice,  et  le  bruit  en  viendra  jusqu'à  moi ,  dans  le  séjour  de« 
mares.  » 

Elle  dit,  et  rompant  brusquement  son  discours,  elle  fuit  le  jour 
qui  l'importune ,  se  dérobe  aux  yeux  d'Enée ,  et  le  laisse  tremblant , 


EN  El  DE.    LIVUE    IV. 


47 


et  démens  locavi 

in  parte  regni  ; 

reduxi  a  morte 

classem  amissam , 

socios. 

Heu  !  feror 

incensa  Furiis! 

Nunc  augur  Apollo  , 

nunc  sortes  Lyciae , 

nunc  et  interpres  divum 

missus  a  Jove  ipso 

fert  per  auras 

jussa  horrida. 

Scilicet  is  labor 

est  superis; 

ea  cura  sollicitât  quietos  ! 

Neque  te  teneo, 

neque  refello  dicta  : 

i ,  sequere  Italiani  ventis  , 

pete  régna  per  undas. 

Spero  equidem, 

si  numina  pia 

possunt  quid, 

hausurum  supplicia 

niediis  scopulis, 

«t  vocaturum  sœpe  Dido 

nomine. 

Sequar  absens 

ignibus  atris; 

et.  quum  frigida  mors 

seduxerit  artus  anima , 

umbra  adero 

omnibus  locis; 

dabis  pœnas , 

improbe  : 

aadiami 

et  haec  lama  veniet  milii 

sub  roanes  imos.  » 

His  dictis, 
abrumpit  sermonem 
médium , 
et  œgra 
fugit  auras, 
seque  avertit 
et  aufcrt  ex  oculis, 
linqucDS 
uuntJtantem  multa  metu, 


et  insensée  je  i'ai  placé 

dans  une  part  de  mon  royaume; 

j'ai  ramené   sauvé)  de  la  mort 

sa  flotte  perdue, 

ses  compagnons. 

Hélas!  je  suis  emportée 

enflammée  par  les  Furies  ! 

maintenant  le  devin  Apolh  n  , 

maintenant  les  oracles  de-Lycie, 

Maintenant  aussi  l'interprète  des  diei.x 

envoyé  par  Jupiter  lui-même 

apporte  à  travers  les  airs 

des  ordres  horribles. 

Sans  doute  cette  peine 

est  aux  dieux  d'en-ii:iuî  ; 

ce  souci  tourmente  ces  dieux  tranqiillail 

Et  je  ne  te  reliens  pas, 

et  je  ne  réfute  pas  les  paroles  : 

va,  poursuis  l'Italie  à  l'aide  des  vents, 

gagne  ton  royaume  à  travers  les  onde». 

J'espère  pour  moi, 

si  les  divinités  pieuses  (justes) 

peuvent  quelque  chose, 

toi  devoir  puiser    essuyer)  des  supplices 

au  milieii  des  rochers, 

et  devoir  appeler  souvent  Didon 

par  son  nom. 

Je  te  poursuivrai  quoique  absente 

avec  des  feux  noirs  (lugubres)  ; 

et,  lorsque  la  froide  mort 

aura  séparé  mes  membres  de  mon  âme, 

devenue  ombre  je  serai-pros  de  toi 

en  tous  lieux  ; 

tu  donneras  des  peines  (tu  seras  puni), 

d  pervers  : 

je  /'apprendrai , 

et  ce  bruit  viendra  jusqu'à  moi 

chez  les  mânes  les  plus  bas.  » 

Ces  paroles  dites, 
elle  rompt  l'entretien 
par  le  milieu , 
et  malade    désolée) 
elle  fuit  les  airs    la  lumière  , 
et  se  détourne 
et  se  retire  loin  de  ses  yeux  , 
le  laissant 
hésitant  beaucoup  par  craint*. 


48  iENEIS.    LIBER   IV. 

Dicere.  Suscipiunt  famulae,  collapsaque  membra 
Marmoreo  referunt  tlialamo,  st.'-alisque  reponunt. 

At  pius  TËneas,  quanquam  lenire  dolentem 
Solando  cupit,  et  dictis  averlere  curas,  - 
Multa  gemens,  magnoque  animum  labefactus  amore,         395 
Jussu  Lanien  Divum  exsequitur,  classemque  revisit. 
Tum  vero  Teucri  incumbunt,  et  littore  celsas 
Deducunt  toto  naves  :  natat  uncta  carina  ; 
Frondentesque  ferunt  remos  et  robora  si  1  vis 
liifabricata,  fugae  studio.  400 

Migrantes  cernas,  totaque  ex  urbe  ruentes. 
Ac  veluti ,  ingentem  formicae  farris  acervum 
Quum  populant,  hiemis  memores,  tectoque  reponunt. 
It  nigrum  campis  agmen ,  prœdamque  per  herbas 
Convectant  calle  angusto;  pars  grandia  trudunt  i06 

Obnixœ  frumenta  humeris;  pars  agmina  cogunt, 
Castigantque  moras  :  opère  omnis  semita  fervet. 

Quis  tibi  tune,  Dido,  cernenti  talia  sensus? 

interdit ,  et  cherchant  en  vain  à  lui  répondre.  Ses  femmes  la  soutien- 
nent ,  la  portent  mourante  dans  ses  appartements ,  et  la  déposent  sur 
sa  couche. 

Enée,  attendri,  voudrait  adoucir  la  douleur  de  la  reine ,  et  calmer 
son  désespoir  par  des  paroles  consolantes;  il  gémit,  il  soupire,  et 
l'amour  en  mourant  fait  chanceler  son  cœur  :  mais  ,  résolu  d'obéir 
aux  dieux,  il  s'éloigne,  il  va  visiter  sa  flotte.  Sa  présence  redouble 
l'ardeur  des  Troyens;  ils  s'empressent  de  faire  descendre  les  navire 
des  hauteurs  du  rivage;  déjà  les  carènes  flottent  sur  les  ondes.  On 
apporte  de  la  forêt  des  rames  encore  couvertes  de  feuillage  ,  des  mâts 
à  peines  façonnés,  tant  est  grande  leur  ardeur  de  fuite!  On  les  voit 
s'échapper  en  foule  de  tous  les  quartiers  de  la  ville.  Telles  s'empres- 
sent les  fourmis  quand  ,  prévoyant  les  besoins  de  l'hiver,  elles  rava- 
gent un  vaste  amas  de  blé,  et  courent  emplir  leurs  magasins.  Leur 
noir  essaim  cheminant  à  travers  la  plaine ,  charrie  le  butin  par  un 
long  sentier  qu'elles  tracent  dans  les  herbes  ;  les  unes  poussent  de 
ious  leurs  efiForts  d'énormes  grains  de  froment  ;  les  autres  dirigent 
la  marche  et  gourmandent  les  plus  paresseuses;  tout  est  mouvenieiit 
lur  la  route. 
-^Et  toi,  Didon.  quelles  étaient  tes  pensées  en  voyant  ce  speclacle  ? 


ÈNÈlDE     LIVRE   IV. 


49 


et  parantem  dicere  niulta. 
Famr.lfc  puscipiunt, 
reforuntque 
thalamo  marmoreo 
membra  collapsa, 
roponuntque  stratis. 

At  piu>  ^-Eneas, 
qaanquam  cnpit 
ienir.e  dolérflem  solando, 
et  avertere  curas  dictis , 
gcmens  multa, 
labefactusque  animura 
magno  amore, 
exsequitur  tamen 
jussa  divum, 
revisitque  classem. 
Tum  vero  Teucri 
incumbunt, 
et  deducunt  littore  toto 
naves  celsas  : 
carina  uncta  natat  ; 
feruntque  silvis 
remos  frondentes 
et  robora  infabricata, 
studio  fugœ. 
Cernas  migrantes, 
ruentesque  ex  tota  urbe. 
Ac  veluti, 

quum  formicïB  populant 
ingentem  acervum  farris, 
memores  hiemis, 
reponuntque  tecto  : 
nigrum  agmen 
it  campis, 

convectantque  prapdam 
per  herbas 
calle  angiisto; 
pars  trudunt 
grandia  frumenta 
obnixœ  humeris; 
pars  cogunt  agmina  , 
castigantque  moras  : 
omnis  semitu  fervet opère. 

Qnis  sensus 
tîbi  tune,  Dido, 
oernenti  talia! 
Qnosve  gemitus 

ÉnÉiDE.  Livre  IV. 


et  se  préparantàdircbeaucoupdechoseg. 

Ses  suivantes  la  soutiennent, 

et  reportent 

dans  xa  chambre  ornée-de-marbre 

ses  membres  défaillants, 

et  la  posent  sur  «a  couche. 

Mais  le  pieux  Enée , 
Men  qu'il  désire 

adoucir  Didon  désolée  en  t'a  consolant, 
et  écarter  ses  chagrins  par  5«  paroles. 
gémissant  beaucoup, 
et  ébranlé  dans  son  cœur 
par  un  grand  amour, 
exécute  cependant 
les  ordres  des  dieux, 
et  va-revoir  sa  flotte. 
Mais  alors  les  Trqyens 
s'appliquent  au  travail, 
et  font  descendre  du  rivage  tout  enti  i 
les  vaisseaux  élevés  : 
la  carène  enduite  flotte  sur  l'eau; 
et  ils  rapportent  des  forêts 
des  rames  garnies-de-feuillage 
et  des  cjhênes  non-façonnés , 
par  empressement  de  la  fuite. 
Tu  pourrais  les  voir  émigrant, 
et  se  précipitant  hors  de  toute  la  ville 
Et  comme, 

lorsque  les  foiirniis  pillent 
un  grand  monceau  de  blé, 
se  souvenant  de  (songeant  à'  l'hiver, 
et  déposent  ce  blé  dans  leur  demeure  : 
la  noire  troupe 

va  (marche)  dans  les  champs, 
et  elles  transportent  leur  butin 
à  travers  les  herbes 
dans  un  sentier  étroit  ; 
une  partie  pousse 
de  gros  grains 
faisant-effort  des  épaules  ; 
une  partie  rassemble  les  bataillon», 
et  châtie  les  retards  : 
tout  le  sentier  s'échauffe  par  l'ouvraj:'  . 

Quels  sentiments 
étaient  à  toi  alors,  Didon  , 
voyant  de  tels  travauw! 
Ou  quels  gémiRsement> 


50  vENElS.    LlliER    IV. 

Quosve  dabas  ^emitus ,  quum  littora  fervere  late 

Prospiceres  arce  ex  summa,  tolumque  videres  4U 

Misceri  ante  oculos  lantis  clamoribus  eequor? 

Improbe  amor,  quid  non  mortalia  pectora  cogis  ! 

Ire  ilerum  in  lacrymas,  iterum  tentare  precando 

Cogitur,  et  supplex  animos  submittere  amori , 

Ne  quid  inexpertum  frustra  moritura  relinquat,  4*15 

a  Anna,  vides  loto  properari  littore  :  circum 
Undique  convenere;  vocatjam  carbasus  auras, 
Puppibus  et  lœti  nautee  imposuere  coronas. 
Hune  ego  si  potui  tantum  sperare  dolorem  , 
Et  perferre,  soror,  potero.  Miserae  hoc  tamen  unum  420 

Exsequere,  Anna,  mihi  :  solam  nam  perfidus  ille 
Te  coiere,  arcanos  etiam  tibi  credere  sensus  ; 
Sola  viri  molles  aditus  et  tempera  noras. 
,  soror,  atque  hostem  supplex  affare  superbum  : 
Non  ego  cum  Danais  Trojanam  exscindere  gentem  4'25 

quels  étaient  tes  gémissements  quand  tu  voyais  du  haut  des  tours  les 
bruyants  apprêts  du  rivage,  et  la  vaste  mer  troublée  par  tant  de 
confuses  rumeurs?  Cruel  amour,  à  quoi  ne  pousses-tu  pas  les  cœurs 
des  mortels  !  Il  lui  faut  de  nouveau  recourir  aux  larmes ,  de  nouveau 
descendre  à  la  prière;  et.  suppliante,  abaisser  sa  fierté  devant  son 
vainqueur  :  il  le  faut,  pour  ne  pas  mourir  inutilement  avant  d'avoir 
tout  tenté. 
^  «  Anna,  ma  sœur,  dit-elle,  tu  vois  ces  mouvements  empressés  sur 
le  rivage.  De  tous  côtés  accourent  les  Troyens;  leurs  voiles  n'atten- 
dent plus  que  les  vents,  et  les  matelots  joyeux  ont  couronné  de 
festons  et  de  fleurs  les  poupes  de  leurs  vaisseaux.  J'ai  dû  m'at- 
tendra à  ce  départ  si  cruel,  je  saurai  bien  le  supporter.  Cepeiulaut, 
ô  ma  sœur!  daigne  encore  une  fois  servir  la  malheureuse  Didon. 
Pour  toi  seule  le  perfide  eut  toujours  un  tendre  respect;  il  te  confiait 
même  ses  sentiments  secrets  ;  toi  seule  connaissais  le  chemin  de  son 
cœar,  les  moments  favorables  pour  y  pénétrer.  Va  ,  ma  sœur,  aborde 
en  suppliante  ce  superbe  ennemi.  Quel  peut  être  mon  crime  ?  On  ne 
n'a   point  vue  à  Aulis  conspirer  avec  les  Grecs  l'extermination  des 


ENÉIDE.    LIVRE    iV. 


51 


cl;ibas, 

qianra  prospiceres 

ex  summa  arec 

littora  fcrvcre  late, 

videresqiie  ante  oculo? 

œquor  misceri  totiim 

tantis  clamoribus? 

Improbe  amor, 

quid  non  cogis 

pcctora  mortalia  ! 

Cogitur 

ire  itermn  in  lacrymas, 

tentarc  itcruin 

precando, 

et  supplex 

submittere  animos 

amori  , 

ne  relinquat  qnid 

inexpcrtum 

moritura  frustra. 

«  Anna, 
vides  properari 
toto  littore: 
convcnere  undique 
circuin  : 

jam  carbasus  vocat  auras, 
et  nautœ  la^ti 
imposucre  coronas 
puppibus. 

Ego  si  potui  sperare 
nunc  doloreni  tantum. 
fct  potero  pcrferre,  soror 
Tamen,  Anna, 
exsequere  hoc  unum 
mihi  misera:: 
aam  ille  perHdus 
colère  te  solani , 
etiam  credere  tibi 
scnsijs  arcanos  ; 
8ola  noras  aditus  molles 
et  tempora  viri. 
I,  soror, 

atque  affare  supplex 
hostem  superbum  : 
non  ego  juravi  Aulide 
oum  Danais 
exBcin'Iore 


donnais-tu  (poussais- tu), 

lorsque  tu  découvrais 

dn  sommet  de  la  citadelle 

les  rivages  s'échauffer  (s'animer  au  loiu, 

et  que  tu  voyais  soqs  tes  yeux 

la  plaine  liquide  être  tronhïée  tout  entière 

par  de  si  grands  cris? 

Méchant  amour, 

à  quoi  ne  pousses-tu  pas 

les  coeurs  des-mort«ls! 

Elle  est  forcée  par  toi 

à  en  venir  une  seconde  fois  aux  larmes, 

à  essayer  une  seconde  fois 

de  fléchir  Énée  en  priant, 

et  suppliante 

de  soumettre  ses  sentiments  (sa  fierté) 

à  l'amour, 

aiin  qu'elle  ne  laisse  pas  quelque  chose 

non-essayé 

devant  mourir  en  vain  (sans  raison) 

«  Anna , 
tu  vois  l'empressement-régner 
sur  tout  le  rivage  : 
ils  se  sont  assemblés  de  toutes  parts 
alentour; 

déjà  la  voile  appelle  les  airs  (le?  vents  . 
et  les  matelots  joyeux 
ont  placé  les  couronnes 
sur  les  poupes. 

Si  (puisque)  j'ai  pu  attendre  (prévoir 
cette  douleur  si  grande, 
je  pourrai  aussi  la  supporter,  é  ma  sœur. 
Cependant,  Anna, 
exécute  ceci  seul   seulement) 
pour  moi  malheureuse  : 
car  ce  perfide  avait  voutuvie 
d'avoir-de-la-défércnce  pour  toi  seule 
même  de  confier  à  toi 
ses  sentiments  cachés; 
seule  tu  connaissais  les  accès  faciles 
et  les  moments  favorables  de  cet  homin- 
Va,  ma  sœur, 
et  parle  en  suppliante 
à  un  ennemi  superbe  : 
je  n'ai  pas  juré  à  Aulit 
avec  les  Grecs 
de  détruire 


52  iENEIS.    LIBER   IV. 

Anlide  juravi,  classemve  ad  Pergama  misi: 

Nec  patris  Anchisae  cinerem  Manesve  revelli  : 

Cur  mea  dicta  negat  duras  demittere  in  aures? 

Quo  ruit?  extremum  hoc  miserae  det  munus  amanti  : 

Exspectet  facilemque  fugam  ventosque  ferentes.  430 

Non  jam  conjugium  antiquum,  quod  prodidil,  oro, 

Nec  pulchro  ut  Latio  careat,  regnumque  relinquat  : 

fempus  inane  peto,  requiem  spatiumque  furori , 

Dum  mea  me  viclam  doceat  fortuna  dolere. 

Extremam  hanc  oro  veniam  (  miserere  sororis  !  ) ,  43b 

Quam  mihi  si  dederis,  cumulatam  morte  remittam.  » 

Talibus  orabat,  talesque  miserrima  fletus 
Fertque  refertque  soror  :  sed  nullis  ille  movetur 
Fietibus ,  aut  voces  uUas  tractabilis  audit  : 
Fata  obstant,  placidasque  viri  Deusobstruit  aures.  440 

Ac  veluti,  annoso  validam  quum  robore  quercum 
Alpini  Boreae  nunc  hinc ,  nunc  flatibus  illinc 

Troyens  ;  je  n'ai  point  envoyé  ma  flotte  contre  JPer^ame  ;  je  n'ai 
point  arraché  la_sendreet  les  mânes  d'Anchise,  son  père,  à  leur 
tombeau.  Pourquoi  f^rïnë^Çàt~a  mes  3Tscours  une  oreille  im- 
pitoyable? Pourquoi  me  fuir  avec  cette  précipitation?  Qu'il  accorde 
du  moins  une  dernière  faveur  à  son  amante  infortunée  :  qu'il  at- 
tende une  fuite  plus  facile  ,  des  vents  plus  favorables.  Je  ne  réclame 
plus  la  foi  d'un  hymen  qu'il  a  trahi;  je  ne  demande  pas  qu'il 
renonce  pour  moi  à  son  Latium ,  à  l'espoir  d'y  régner;  je  ne  de- 
mande qu'un  vain  délai,  une  trêve  d'un  moment,  ce  qu'il  me  faut 
de  temps  pour  calmer  mon  délire ,  pour  apprendre  à  supporter  en 
vaincue  la  vie  douloureuse  qu'il  m'a  faite;  c'est  la  seule  faveur  que 
j'implore.  Chère  Anna,  aie  pitié  de  ta  sœur,  rends-moi  ce  dernier 
service,  et  ma  reconnaissance  n'aura  de  terme  que  ma  vie.  » 

Telles  étaient  les  prières  de  Didon  ;  tels  les  tristes  messages  que 
sa  sœur  portait  et  reportait  sans  cesse  au  prince  troyen  ;  mais  les 
prières  ne  le  touchent  point,  et  il  demeure  insensible  ai^  plaintes; 
les  destins  le  veulent  ainsi  ;  un  dieu  ferme  ses  oreilles  à  tout  ce  qui 
pourrait  troubler  son  cœur  Ainsi  quand  un  chêne  durci  par  les 
ans  est  assailli  par  les  aquilons  des  Alpes  qui,   luttant  entre  eux» 


ENÉIDE.     I.IVRK    IV. 


53 


gentem  Trojanam  , 
misiveclasseinadPergama; 
nec  réveil i 
cineiem  manesve 
patris  Anchisse  : 
cur  negat 
demittere 

mea  dicta  in  duras  aures? 
Quo  mit  ? 

det  hoc  extrenium  munus 
miserai  amanti  : 
exspectet 

fugamque  facilem, 
ventosque  ferentes. 
Non  jam  oro 
antiquum  conjugium, 
quod  prodidit , 
nec  ut  careat 
pulchro  Latio, 
relinquatque  regnum  : 
peto  tempus  inane, 
requiem  spatiumque 
furori, 

dum  mea  fortuna 
doceat  me  victam 
dolere. 
Oro 

hanc  extremam  veriam, 
miserere  sororis, 
quam,  si  niihi  dederis 
remittam 
snmulatam 
morte.  » 

•**  Orabat  talibus, 
sororque  miserrima 
fertque  refertque 
taies  fletiis  : 
sed  ille  movetur 
nullis  fletibus, 
aut  audit  ullas  voot>s 
tractabilis: 
fata  obstant, 
deusque  obstruit 
aures  placidas  viri. 
A.C  veluti , 
quum  Boreae  Alpin  i 
Lcrtant  in  ter  se 


la  race  troyenne , 

ou    ni    envoyé  une  flotte  4  Perganif  ; 

et  je  n'ai  pas  arraché  du  tombeau 

la  cendre  ou  les  mânes 

de  son  père  Anchise  : 

pourquoi  refuse-t-il 

de  faire-descendre  (de  laisser  entrer) 

mes  paroles  dans  ses  cruelles  oreilles? 

Où  se  précipite-t-il? 

qu'il  donne  (accorde^  une  dernière  grîi  •( 

à  une  malheureuse  amante  : 

qu'il  attende 

et  une  fuite  facile, 

et  des  vents  qui  remportent. 

Je  ne  prie    demande)  déjà  plus 

cet  antique  hyménée, 

qu'il  a  trahi, 

ni  qu'il  s'abstienne    renonce) 

de    à)  son  beau  Latium, 

et  abandonne  son  royaume  : 

je  demande  un  temps  vain    indifféront 

du  repos  et  de  l'espace  (un  délai 

pour  771071  délire  , 

jusqu'à  ce  que  ma  fortune 

apprenne  à  moi  vaincue 

à  gémir    m'accoutume  à  la  douleur,. 

Je  te  demande-avec-prière 

cette  dernière  faveur, 

aie-pitié  de  la  sœur, 

laquelle,  si  tu  me  la  donnes, 

je  le  la  rendrai  (payerai) 

comblée  'portée  au  centuple) 

à  ma  mort  (  jusqu'à  ma  mort       » 

Elle  priait  avec  de  telles  paroles, 
et  5a  sœur  très-malheureuse 
et  porte  et  reporte  à  Énée 
de  tels  pleurs  : 
mais  il  n'est  touché 
d'aucuns  pleurs, 

ou  (et)  n'entend  aucunes  paroles 
traitable  (  en  se  montrant  traitable ,  ; 
les  destins  s'y  opposent, 
et  un  dieu  bouche 
les  oreilles  paisibles  du  héros. 
Et  connue, 

lorsque  les  Borées  (vent»)  des-Alpe^- 
luttent  entre  eux 


54  ^NEIS.    LIBER  ÎV. 

Eruere  inter  se  certant,  it  stridor^  et  alte 

Lonsternunt  terram ,  concusso  stipite ,  frondes  : 

Ipsa  haeret  scopulis,  et,  quantum  vertice  ad  auras  445 

vEthereas,  tantum  radice  in  Tartara  tendit: 

Haud  secus  assiduis  hinc  atque  hinc  vocibus  héros 

Tunditur,  et  magno  persentit  pectore  curas  ; 

Mens  immota  nianet,  lacrymae  volvuntur  inanes. 

Tum  vero  infelix  fatis  exterrita  Dido  450 

Mortem  orat;  taedet  cœli  convexa  tueri. 
Quo  magis  inceptum  peragat  lucemque  relinquat, 
Vidit,  turicremis  quum  dona  imponeret  aris, 
Horrendum  dictn!  latices  nigrescere  sacros, 
Fusaque  in  obscenum  se  verfere  vina  cruorem  455 

Hoc  visum  nulli,  non  ipsi  effata  sorori. 
Praeterea  fuit  in  tectis  de  marmore  templum 
Conjugis  antiqui,  miro  quod  honore  colebat, 

l'attaquent  de  toutes  parts  et  s'efforcent  de  le  déraciner,  l'air  siffle, 
le  robuste  tronc  s'ébranle,  et  la  terre  est  au  loin  semée  de  ses  feuillea 
dispersées  ;  mais  l'arbre  demeure  ferme  sur  son  roc ,  et  autant  sa 
tête  s'élève  dans  les  airs,  autant  par  ses  racines  il  plonge  dans  le 
noir  Tartare.  Tel  Enée  est  assailli  de  tous  côtés  par  les  prières  et  les 
gémissements;  sa  grande  âme  sent  profondésnent  l'atteinte  de  la 
douleur,  mais  elle  reste  inébranlable,  et  c'est  en  vain  qu'autour  de 
lui  coulent  les  larmes. 

Alors  l'infortunée  Didon  envisage  toute  l'horreur  de  sa  destinée . 
elle  invoque  la  mort;  elle  ne  peut  plus  supporter  la  lumière  des 
cieuxT^eTTcomme  pour  la  pousser  à  son  funeste  dessein  et  accroître 
son  dégoût  de  la  vie,  elle  a  vu,  tandis  quelle  offrait  ses  dons  et 
brûlait  de  l'encens  sur  les  autels,  elle  a  vu,  présage  affreux!  l'onde 
sacrée  noircir,  etles^nsjles  libations  se  changer  en  un  sang  impuf: 
Cette  vision  effrayante ,  elle  ne  l'a  dite  à  personne ,  pas  même  à  sa 
sœur.  Ce  n'est  -%z  tout,  il  y  avait  dans  son  palais  un  temple  de 
marbre  consacré  à  son  premier  époux;  elle  l'honorait  d'un  culte  |j;ii- 


ENÉIDE.    LIVRK    IV. 


55 


\: 


iiuere  flatibus 
nunc  hinc,  nunc  ilUnc- , 
quercum  vilidam 
robore  annoso, 
tridor  it, 
et  fVonfles 
constenmnt  tei-rain 
Btipite  conçusse  alto  ; 
ipsa  hœret 
scopulis  ; 

et  quantum  tendit  veitice 
ad  auras  œtliereas, 
tantum  radice 
in  Tartara  : 
liaud  secus"  ■ 
lieros  tunditur 
hinc  atque  hinc 
vocibus  assiduis , 
et  persentit  curas 
niagno  pectore  ; 
mens  manet  immotaj 
lacrymae  inanes 
volvuntur. 

Tuin  vero  infelix  Dido 
ex  ter  ri  ta  fatis, 
orat  mortem  ; 
tœdet  tueri  convexa  cœli. 
Quo  peiagat 
magis 
inceptuni, 

relinquatque  luceni, 
vidit, 

quum  iniponeret  dona 
aris  turicremis, 
horicndum  dictu  ! 
laticos  sacros 
nigrcscere , 
vinaque  fusa 
se  vcrtere 

in  cruorem  obsce^iuni. 
ElTata  hoc  visuni 
Mulli , 

non  sorori  ipsi. 
Practerea  fuit  in  tcctis 
templuni  de  marmore 
aiitiqui  conjugis  , 
quod  colcbat 


à  déraciner  par  leurt  soudiee 

tantôt  d'ici,  tantôt  de  là  , 

un  chêne  robuste 

par  un  tronc  chargé-d'années, 

le  sifflement  va   se  fait  entendre), 

et  les  feuilles 

jonchent  la  terre 

tombant  du  tronc  ébranlé  profondément: 

mais  le  chêne  lui-même  reste-attaché 

aux  rochers; 

et  autant  qu'il  s'étend  (s'élève)  par  5a  tel i^ 

vers  les  airs  éthérés, 

autant  par  sa  racine 

j7  s'étend  (s'enfonce)  vers  le  Tartare  : 

non  autrement 

le  héros  est  battu 

d'ici  et  de  là 

par  des  paroles  continuelles, 

et  seut-profondément  des  chagrins 

dans  son  grand  cœur; 

son  esprit  reste  inébranlable, 

des  larmes  inutiles 

sont  roulées  (tombent]  de  ses  yeux. 

Mais  alors  l'infortunée  Didon 
épouvantée  de  ses  destins, 
implore  la  mort; 

il  lui  pèse  de  voir  les  voûtes  du  ciel. 
Afin  qu'elle  accomplisse 
davantage  (avec  plus   de  résolution) 
son  entreprise    son  dessein  ;, 
et  qu'elle  quitte  la  lumière, 
elle  a  vu, 

tandis  qu'elle  ph^-ait  des  présents 
sur  les  autels  qui-brûlent-l'encens, 
prodige  horrible  à  être  dit! 
elle  (i  vu  les  liqiieurs  sacrées  * 

devenir-noires, 
et  les  vins  répandus 
se  tourner  (se  changer) 
en  un  sang  de-sinistre-nugure. 
Elle  n'a  conté  cette  vision 
à  personne, 

elle  ne  in  pas  dite  à  sa  sœur  môme. 
De  plus  il  y  avait  dans  le  palais 
un  temple  de  marbre 
de  son  ancien  époux, 
qu'aile  vénérait 


56  /ENEIS,    LIliEB   IV. 

Velleribus  niveis  ei  festa  fronde  revinctum. 

Hinc  exaudiri  voces  ot  verba  vocantis  460 

Visa  viri ,  nox  qiium  terras  obscura  teneret  ; 

Solaque  culminibus  ferali  carminé  bubo 

Saepe  queri ,  et  longas  in  fletiim  ducere  voces, 

Maltaque  praeterea  vatum  praedicta  priorum 

Terribili  monitu  horrificant.  Agit  ipse  furentem  46$ 

In  somnis  férus  ^Eneas  ;  semperque  relinqui 

Sola  sibi,  semper  longam  incomitata  videtur 

Ire  viam,  et  Tyrios  déserta  quaerere  terra. 

Eumenidum  veluti  démens  videt  agmina  Pentheus, 

Et  solem  geminum ,  et  duplices  se  ostendere  Thebas;         470 

Aut  Agamemnonius  scenis  agitatus  Orestes, 

Armatam  facibus  matrem  et  serpentibus  atris 

Ouum  fugit,  ultricesque  sedent  in  limine  Dirae. 

Ergo  ubi  concepit  furias  evicta  dolore, 
Decrevitque  mori ,  tempus  secum  ipsa  modumque  475 

ticulier,  et  sans  cesse  elle  le  parait  de  tissus  blancs  comme  la  neige , 
et  de  vertes  guirlandes  de  feuillages.  Là,  souvent,  à  l'heure  où  la 
nuit  enveloppe  la  terre  de  ses  ombres ,  elle  a  cru  entendre  des  sons 
plaintifs^  et  la  vjo»^e  Sychée  quj  rappf^ft  ;  souvent  encore ,  du  haut 
des  tours ,  le  hibou  solitaire  l'importune  de  ses  cris  et  traîne  son 
chant  funèbre  en  longs  gémissements.  Mille  prédictions  faites  autre- 
fois par  des  devins  reviennent  à  sa  mémoire ,  comme  des  souvenirs 
menaçants  ,  et  la  remplissent  de  terreur.  Enfin ,  l'image  d'Enée ,  d 
cruel  Enée^  l'obsède  dans  ses  songes  et  tourmente  son  sommeil;  sans 
cesse  elle  croit  se  voir  abandonnée ,  errante  seule  et  parcourant  sans 
suite  une  longue  route ,  et  cherchant  les  Tyriens  à  travers  de  vastes 
solitudes.  Ainsi  Penthée,  dans  son  délire,  marche  entouré  d'Eumé- 
nides ,  et  voit  sans  cesse  devant  ses  yeux  deux  soleils  et  deux  Thèbes  ; 
ainsi ,  sur  nos  théâtres  ,  le  fils  d'Agamemnon  agité  par  les  Furies  , 
fuit  à  l'aspect  de  sa  mère,  armée  de  torches  et  de  noirs  serpents,  et 
voit,  assises  .sur  le  seuil  du  palais,  les  divinités  vengeresses  qui 
l'attendent. 

Lors  donc  que  la  reine ,  vaincue  par  la  douleur  et  s'abandoiinant 
à  son  désespoir ."ëïïflisolu  de  se  donner  lajnort,  elle  en  règle  elle- 
même  le  moment'  et'  lër"a[)prêlsT"  puis ,   composant  son    visage  e\ 


ENÉIDE.    LIVKE    IV, 


57 


honore  mire, 

rcvinctiim 

velleribus  niveis 

et  fronde  festa. 

Hinc  visa  exaudiri 

voces  et  verba 

viri  vocantis, 

quum  nox  obscurs 

teneret  terras; 

buboque  sola 

culminibus 

queri  sœpe 

carminé  ferali , 

et  ducere  in  fletum 

longas  voces. 

Prsetereaque 

mulia  praedicta 

vatum  priorum 

horrificant 

terribili  monitu. 

Férus  .Eneas  ipse 

agit  furentem  in  sorûiiis; 

videturque  semper 

relinqui  sola  sibi, 

semper  ire  incomitata 

longam  viain, 

et  quœrere  Tyrios 

terra  déserta. 

Veluti  Pentheus  démens 

videt  agmina  Eumenidum, 

et  geminum  solem, 

et  duplices  Thebas 

se  ostendere  ; 

ant  scenis 

Orestes  Agamemnonius 

p.gitatus, 

quum  fugit  matrem 

armatam  facibus 

2t  atris  serpentibu?, 

Dîraeque  ultrices 

•edent  in  limine. 

Ergo  ubi 
evicta  dolore 
concepit  furias, 
decrevitque  mori, 
exigit  ipsa  secum 
lempus  modunione 


avec  un  respect  étonnant  (excessif), 

attaclié    tapissé) 

de  toisons  (de  tissus)  d'une-blancheur- 

et  d'un  feuillage  de-fête.  [de-neige 

De  là  parurent  être  entendus 

des  cris  et  des  paroles 

de  son  époux  qui  /'appelait, 

lorsque  la  nuit  obscure 

occupait  les  terres  • 

et  un  hibou  solitaire 

être  entendu  sur  les  combles 

se  plaindre  souvent 

avec  un  chant  funèbre, 

et  traîner  en  gémissement 

de  longs  cris. 

Et  en  outre 

de  nombreuses  prédictions 

de  devins  d'-autrefois 

la  remplissent-d'horreur 

par  un  terrible  avertissement. 

Le  cruel  Enée  lui-même 

/'agite  éperdue  dans  ses  songes  ; 

et  elle  paraît  il  lui  semble)  toujours     • 

être  abandonnée  seule  à  elle-même, 

toujours  aller  sans-compagnon 

pendant  une  longue  route, 

et  chercher  les  Tyricns 

sur  une  terre  déserte. 

Comme  (de  même    Peu  thée  en -démenée 

voit  les  troupes  des  Euménides, 

et  un  double  soleil, 

«;t  une  double  Thèbes 

se  montrer  à  lui  ; 

ou  bien  (  de  même  aussi  )  sur  la  scène 

Oreste  fils-d'Agamemnon 

poursuivi  par  les  Furies, 

lorsqu'il  fuit  sa  mère 

armée  de  torches 

et  de  noirs  serpents, 

et  que  les  Furies  vengeresses 

sont  assises  sur  le  seuil. 

Donc  dès  que 
vaincue  par  la  douleur 
elle  eut  admis  en  elle  les  furies  (le  d黫s 
et  qu'elle  eut  résolu  de  mourir,     [poir^< 
elle  détermine  elle-même  avec  elle 
le  temps  et  la  manière, 


58  jEneis.  liber  IV. 

Exigit,  et  mœstam  dictis  aggressa  sororem, 

Consilium  vultu  tegit,  ac  spem  fronte  serenat. 

«Inveni,  germana,  viam  ,  gratare  soron, 

Quae  mihi  reddat  eum,  vel  eo  me  solvat  amantem 

Oceani  finem  juxta  solemque  cadentem,  480 

Ullimus  iEthiopum  !ocus  est,  ubi  maximus  Atlas 

Axem  humero  torquet  stellis  ardentibus  aplum  . 

Hinc  mihi  Massylae  gentis*  monstrata  sacerdos, 

Hesperidiim  templi  custos,  epulasque  draconi 

Quœ  dabat,  et  sacros  servabat  in  arbore  ramos,  485 

Spargens  humida  mella  soporiferumque  papaver. 

Hacc  se  carminibus  promittit  solvere  mentes 

Quas  velit,  ast  aliis  duras  immittere  curas  ; 

Sistere  aquam  fluviis,  et  vertere  sidéra  rétro, 

Nocturnosque  ciet  mânes  :  mugire  videbis  490 

Sub  pedibus  terram ,  et  descendere  montibus  ornos. 

Tester,  cara,  Deos,  et  te  ,  germana,  tuumque 

Dulce  caput,  magicas  invitam  accingier  artes. 

cachant  ses  desseins  sous  un  front  serein  et  rayonnant  d'espérance, 
elle  aborde  avec  ces  mots  sa  triste  sœur  :  «  Félicite-moi ,  ma  sœur, 
j'ai  trouvé  un  moyen  de  le  ramener  à  moi  ou  de  m'aflFranchir  moi 
même  de  mon  amour.  Aux  bords  de  l'Océan  ,  là  où  le  soleil  se 
plonge  dans  les  flots  ,  s'étend  une  vaste  contrée  qui  termine  l'Ethio- 
pie; c'est  là  que  le  grand  Atlas  soutient  sur  ses  épaules  l'axe  en- 
flammé où  rayonnent  les  étoiles.  On  m'a  fait  connaître  une  prêtresse^ 
massylienne  venue  de  ce  pays  dans  le  nôtre,  et  qui ,  longtemps  gar- 
diennë  du  temple  des  Hespérides,  y  nourrissait  elle-même  de  miel 
liquide  et  de  pavois  assoupissants,  le  dragon  qui  veillait  avec  elle 
sur  les  rameaux  sacrés.  Ellepeut,  à  sou  gré,  par  la  force  de  ses 
enchantements ,  délivrer  les  cœurs  de  leurs  peines  ou  les  dévouer  aux 
chagrins  dévorantsl  elle  arrGte  le  cours  cîes  "neuves ,  fait  rebrousser 
les  astres,  et  rappelle  les  mânes  de  la  nuit  des  tombeaux.  Tu  enten- 
dras la  terre  mugir  sous  tes  pieds;  tu  verras  les  arbres  descendre  du 
haut  des  montagnes.  J'en  jure  par  les  dieux,  ma  sœur,  et  par  toi- 
m^me  qui  m'es  si  chère,    c'est  malgré  moi  que  j'ai   recours  à  l'art 


ENfeiDE.    LlVRt    IV, 


59 


et  aggressa  dictis 

sororem  mœstam, 

tegit  coiisilium 

vultu, 

ac  serenat  spem 

fronte  : 

«  Iriveni  viam,  germana, 

gratare  sorori, 

quR  reddat  eum  mihi, 

vel  solvat  eo 

aie  air.aiitcrn. 

Juxta  finem  Oceani 

solemqiie  cadentein, 

est  locus  .î-2thiopum 

ultimus, 

ubi  maximus  Atlas 

torquet  humero  axeni, 

aptiim  stellis  ardentibus  : 

«acerdos  gentis  Massylae 

hinc 

inonstrata  mihi , 

custos  templi  Hesperidum, 

quaeque  dabat  epulas 

draconi, 

et  servabat  in  arbore 

ramos  sacros, 

spargens  mella  h'umida 

papaverque  soporiferum. 

Ha;c  promittit 

se  solvere  carminibus 

mentes  quns  velit, 

ast  immittere  aliis 

duras  curas  ; 

sistcrc  aquam  fluviis, 

et  vertere  rétro 

sidcra; 

cietque  mânes 

noctnrnos  : 

videbis  terram 

mugirc  sub  pedibus, 

et  ornos 

descen  '«^re  montibus. 

Testor  dcos, 

et  te,  cara  germana, 

tuumque  caput  dulco, 

accingier  invitam 

ait€6  magicas. 


et  abordant  avec  des  paroles 

sa  sœur  affligée, 

elle  couvre    cache)  son  projet 

par  son  visage, 

et  rend-sereine(faitrayonner  l'espérance 

sur  son  front  : 

n  J'ai  trouvé  un  moyen,  d  ma  sœur, 

félicite  ta  sœur,  ^ 

qui  rendra  lui  (  Enée)  à  moi , 

:-.i  qui  détachera  de  lui 

moi  qui  Taime. 

Près  du  terme  de  l'Océan 

et  du  soleil  tombant  ^coucjiant), 

est  le  lieu  (le  pays;  des  Kthiopiens 

le  dernier  de  la  terre, 

où  le  très-grand  Atlas 

fait- tourner  sur  son  épaule  l'axe  du  ciel, 

attaché  à  des  étoiles  ardentes  : 

une  prêtresse  de  la  nation  massylienne 

venue  de  là 

a  été  montrée  (indiquée)  à  moi, 

gardienne  du  temple  des  Hespérides, 

et  qui  donnait  la  nourriture 

au  dragon , 

et  qui  gardait  sur  l'arbre 

les  rameaux  sacrés, 

répandant  les  miels  humides 

et  le  pavot  soporifique. 

Cette  prétresse  promet 

elle  délier  par  des  enchantements 

les  esprits  qu'elle  veut, 

et-au-contraire  envoyer  à  d'autres 

de  pesants  chagrins  ; 

arrêter  l'eau  aux    des)  fleuves, 

et  tourner  en  arrière  (faire  rétrograder] 

les  astres  ; 

et  elle  appelle  ;'  évoque)  les  mânes 

nocturnes    pendant  la  nuit)  : 

tu  verras  la  terre 

mugir  sous  tes  pieds, 

et  les  ornes 

licscendre  des  montagnes. 

J'atteste  les  dieux  , 

et  toi,  ma  chère  sœur, 

et  la  tête  douce  (bien-aiméo), 

moi  m'entourcr  malgré-moi 

des  art»  magiques. 


60  ^NEIS.    LIBER   IV. 

Tu  sécréta  pyram  tecto  interiore  sub  aurns 

Erige,  et  arma  viri,  thalamo  quae  fixa  reliquit  495 

ïmpius,  exuviasque  omnes,  lectumque  jiigalem 

Quo  perii,  super  imponas  :  abolere  nefandi 

Cuncta  viri  monumenta  jubet  monstratque  sacerdos.  » 

Haec  elTata,  silet  :  pallor  simul  occupât  ora. 
Non  tanien  Anna  novis  praetexere  funera  sacris  500 

Germanani  crédit,  nec  taiitos  mente  lurores 
Concipit,  aut  graviora  timet  quam  morte  Sychaei. 
Ergo  jussa  parât. 

At  regina,  pyra  penetraM  in  sede  sub  auras 
Erecta  ingenti  taedis  atque  ilice  secta,  505 

ïntenditque  locum  sertis,  et  fronde  coronat 
Funerea  ;  super  exuvias,  ensemque  relictum, 
EfFigiemque  toro  locat,  haud  ignara  futuri. 
Stant  arae  circum,  et  crines  effusa  sacerdos 
Tercentum  tonat  ore  Deos,  Erebumque,  Ghaosque,  510 

Tergeminamque  Hecaten,  tria  virginis  ora  Dianae. 

magique.  Fais  donc  secrètement  élever  un  bûcher  dans  l'intérieur  du 
palais  et  sous  la  voûte  du  ciel;  qu'on  y  place  les  armes  du  Troyen, 
ces  armes  qu'il  laissa  suspendues  près  de  sa  couche  impie;  ajoutes-y 
tout  ce  qui  me  reste  de  ses  dépouilles ,  et  ce  lit  conjugal ,  tombeau 
de  ma  vertu.  Périssent  tous  les  souvenirs  de  cet  homme  odieux; 
ainsi  l'ordonne  la  prêtresse.  » 

A  ces  mots  elle  se  tait ,  et  une  pâleur  mortelle  couvre  son  visage. 
Anna,  cependant,  est  loin  de  soupçonner  que  sa  sœur  cache  les  ap- 
prêts de  sa  mort  sous  l'apparence  d'un  sacrifice  ;  elle  n'imagine  pas 
qu'elle  puisse  s'abandonner  à  un  tel  désespoir,  et  qu'elle  ose  plus, 
en  cette  occasion,  qu'elle  n'a  osé  à  la  mort  de  Sychée.  Elle  obéit  donc. 

Dès  qu'on  a  élevé  dans  la  cour  intérieure  3u  palais  et  soiis  la 
voûte  du  ciel ,  un  grand  bûcher  composé  des  dépouilles  du  chêne  et 
de  bois  résineux,  la  reine  elle-même  décore  de  guirlandes  l'enceinte 
sacrée,  et  y  suspend  des  couronnes  funèbres.  Elle  fait  placer  sur  le 
bûcher  les  dépouilles  de  son  amant ,  et  son  image  et  l'ér  .e  qu'il  a 
laissée,  sachant  bien  pour  qui  sont  ces  apprêts.  Des  autels  sont 
dressés  à  l'entour,  et  la  prêtresse ,  les  cheveux  épars ,  invoque  troi» 
fois^  d' une  jioix  topnante^es  çcfnt  divinités  f|ej  enfers ,^l!£rèb.e-.  k 
Cha^^SjJiatriple  Hécate ,  et  Diane  aux  trois    visages.  Elle  répand  en 


ENÉIDE.    LIVHE   IV. 


fil 


Tu  sécréta 

érige  pyram  sub  auras 

tecto  interiore, 

et  super  imponas  arma  viri , 

quae  impius  reliquit 

fixa  thalamo, 

omnesque  exuvias, 

lectuTïique  jugalem, 

quo  perii. 

Sacerdosjubetmonstratque 

abolere 

cuncta  monumenta 

viii  nefandi.  » 

Effata  hœc  silet  ; 
simul  pallor  occupât  ora. 
Anna  non  crédit  tanien 
germanam 
pra2texere  fanera 
sacris 
novis  , 

nec  concipit  mente 
tantos  furores, 
aut  timet  graviora 
quam  morte  Sycbaei. 
Ergo  parât 
jussa. 

At  regina, 
ingenti  pyra 
erecta  sub  auras 
in  sede  penetrali 
taidis  atque  ilice  secta, 
intenditque  locum  sertis, 
et  coronat  fronde  funerea; 
super  locat  toro 
exuvias, 

ensemqne  relictum, 
effigiemque, 
haud  ignara  futuri. 
Arœ  stant  circum, 
et  saccrdos 
ôffusa  crines 
tonat  ore 
ter 

ccntum  deos, 
Erebumquc,  Ckaosqne, 
tergeminumquo  Hecaten , 
tria  ora  virginia  Dianœ. 


Toi  secrète  (en  secret) 

dresse  un  bûcher  sous  les  airs 

dans  le  palais  intérieur, 

et  dessus  pose  les  armes  de  cet  homme, 

que  l'impie  a  laissées 

attachées    suspendues    à  la  chambre, 

et  toutes  ses  dépouilles, 

et  le  lit  conjugal, 

sur  lequel  je  péris    périt  ma  pudeur). 

La  prêtresse  ordonne  et  indique 

de  détruire 

tous  les  souvenirs 

d'un  homme  exécrable.  » 

Ayant  dit  ces  mots  elle  se  tait; 
en  même  temps  la  pâleur  envahit  son  vi- 
Anna  ne  croit  pas  toutefois  [sage 

sa  sœur 

voiler  son  trépas 
par  ces  sacrifices 

nouveaux    d'un  nouveau  genre), 
et  elle  ne  conçoit  pas  dans  «on  esprit 
de  si  grandes  fureurs, 
ou  l'ni)  ne  craint  des  malheurs  plus  graves 
qu'à  la  mort  de  Sychée 
En  conséquence  elle  prépare 
les  choses  ordonnées. 

Mais  la  reine, 
un  grand  bûcher 
ayant  été  dressé  sous  les  airs 
dans  sa  demeure  retirée 
avec  des  bois-résineux  et  du  chône  coupé, 
et  tend  le  lieu  de  guirlandes, 
et  le  couronne  d'un  feuillage  funèbre; 
au-dessus  elle  place  sur  un  lit 
les  dépouilles, 
et  l'épée  abandonnée, 
et  l'image  d'Énée , 
non  ignorante  de  ce  qui  doit  arriver. 
Des  autels  sont-debout  tout  autour, 
et  la  prêtresse  [veux  épar»^ 

répandue  quant  à  ses  cheveux  (les  che 
appelle-i»-voix-haute  de  50  bouche 
par  trois  fois 
les  cent  dieux, 
et  l'Érèbe,  et  le  Chaos, 
et  la  triple  Hécate, 
les  trois  visages  de  la  vierge  Diane. 


62  ^NEIS.    LIBER   IV. 

Sparserat  et  latices  siinulalos  fonlis  Averni  ; 

Falcibus  et  messaî  ad  lunam  quaei'untur  ahenis 

Pubenles  herbae,  nigri  cum  lacté  veneni; 

Quaîrjtur  et  nascentis  equi  de  fronte  revulsus  515 

Et  matri  prœreptus  amor. 

Ipsa  mola  manibusque  piis,  altana  juxta, 

Unum  exuta  pedem  vinclis,  in  veste  recincta, 

Teslatur  moritura  Deos  et  conscia  fati 

Sidéra;  tum  ,  si  quod  non  aequo  fœdere  amantes  520 

Curae  numen  habet,  justumque  memorque  precatur. 

Nox  erat,  et  placidum  carpebant  fessa  soporem 
Corpora  per  terras  ;  silvaeque  et  saeva  quierant 
iEquora;  quiim  medio  volvuntur  sidéra  lapsu  , 
Quum  tacet  omnis  ager;  pecudes,  pictseque  volucres,        525 
Quaeque  laciis  lateliquidos,  quaeque  aspera  dumis 
Kura  tenent,  somno  positae  sub  nocte  silenti 
Lenibant  curas,  et  corda  oblita  laborum. 

même  temps  une  eau  livide  pour  simuler  les  eaux  de  rAverne.  On 
cherche  ces~herbes  couvertes  de  "duvets  ,  qu  on  a  coupées  au  clair  de 
la  lune,  avec  une  faux  d'airain  ,  et  qui  distillent  un  suc  noir  et  véné- 
neux. On  y  mêle  ce  philtre  puissant,  l'hippomane,  arraché  du  front 
d'un  jeune  poulain  ,  et  soustrait  à  l'avidité  de  sa  mère.  Didon  elle- 
même,  debout  à  côté  de  l'autel ,  un  pied  nu,  et  laissant  flotter  sa 
robe  sans  ceinture  ,  tient  dans  ses  mains  la  farine  sacrée,  et  atteste 
en  ce  moment,  qui  est  le  dernier  pour  elle  ,  et  les  dieux  et  les  astres 
témoins  de  son  sort  déplorable;  et  s'il  est  quelque  divinité  qui  prenne 
pitié  des  amants  trahis,  elle  implore  sa  justice  et  sa  vengeance. 

n  était  nuit,  et  tout  ce  qui  respire  sur  la  terre  goiîtaît  un  tran- 
quille sommeil .  Dans  les  forêts  ,  sur  les  mers  orageuses  ,  tout  était 
assoupi.  C'était  l'heure  où  les  astres  atteignent  dans  les  cieux  le 
milieu  de  leur  course,  où  toute  campagne  se  tait,  où  les  troupeaux, 
les  oiseaux  émaillés  de  mille  couleurs  ,  les  hôtes  des  lacs  ou  des  cam- 
pagnes buissonneuses,  livrés  aux  molles  langueurs  du  repos,  dans 
l'ombre  et  le  silence  de  la  nuit,  endormaient  leurs  doMÎeurs,    ou 


ÉNÉIDt.    LIVRE    IV. 


63 


Sparserut  et 
.aiices  sinnilatos 
fontis  A  verni; 
et  hcrbai  pubentes 
mcssîG  ad  lunam 
talcibus  nlienis 
quaeruntur, 
cum  lacté 
nigri  vencni  ; 
amor  et  quaeritur, 
revulsus  de  fronte 
equi  nascentis, 
et  pifcreptus  matri. 
Ipsa, 

mola  manibi'sque  piis, 
Juxta  altaria. 
cxuta  vJDclis 
uiium  pedem , 
in  veste  recincta, 
testatur  doos, 
moritura, 

et  sidcra  conscia  fati  ; 
tum.  si  quod  numen 
liabet  curas 
amantes 

fœdere  non  œquo, 
precatur 

justumque  memorque. 
■^   Nox  erat, 
et  corpora  fessa 
carpebant  per  terras 
soporeiu  placidum  ; 
silvœque  et  îrquora  saeva 
quierant  ; 
qnum  sidéra 
volvuntiir  medio  lapsu, 
quum  omnis  ager  tacet  ; 
pecudes, 

volucresque  picta», 
quœque  tcnent 
lacus  liquides  latc, 
qnseqne  rnra 
Hbpera  dumis , 
positae  somno 
sub  nocte  silcnti 
lenibant  curas, 
»»t  conla  oblitH  laborum. 


Elb  avait  versé  aussi 

des  eaux  simulées   qu'elle  disait  être) 

de  la  source  de  l'Averne; 

aussi  des  herbes  couvertes-dc-duvcl 

moissonnées  h  la  rlarlé  Je  la  lune 

avec  (les  serpes  d'-airain 

sont  chercliées, 

avec  le  lait  (gonflées  du  suc) 

d'un  noir  poison  ; 

l'amour  (Ihippomane  est  aussi  cherché 

arraché  du  front 

d'un  cheval  naissant, 

et  dérobé-d'avance  à  la  mère. 

Elle-même, 

avec  de  la  farine  et  des  mains  pieuse? 

près  des  autels , 

dépouillée  de  liens  (de  chaussure) 

à  un  pied, 

dans  une  robe  à-ceinture-dénouée 

prcnd-à-témoin  les  dieux, 

devant  mourir, 

et  les  astres  témoins  de  son  destin  ; 

puis,  s'i7  est  quelque  divinité 

qui  ait  à  soin  (qui  veille  sur) 

ceux  qui  aiment 

avec  une  union  (une  fidélité)  non  égaie 

elle  prie  celle  dtviHilé 

et  juste  et  qui-se-souvient. 

La  nuit  était    U  était  nuit), 
et  les  corps  fatigués 
prenaient  (goûtaient;  sur  les  terres 
un  sommeil  paisible; 
et  les  forêts  et  les  mers  furieuses 
s'étaient  apaisées; 
c'était  le  moment  où  les  astres 
roulent  au  mi'ieu  de  leur  cours, 
où  toute  campagne  se  tait  ; 
les  brebis,  [leurs  , 

et  les  oiseaux  peints  (aux  diverse»  cou- 
et  ceux  qui  habitent 
les  lacs  qui-coulont  au  loin, 
et  ceux  qui  Uabiteul  les  champs 
hérissés  de  buissons, 
reposant  dan»  le  sommeil 
pendant  la  nuit  silencieuse 
adoucissaient  leurs  soucis, 
f^t  li-urs  cœurs  oublieux  de  leut  s  »rav;iii\ 


6i|  vE^ElS.    LIBER   iV. 

At  non  infeliiî  animi  Phœnissa,  neque  unquam 

Solvitur  in  somnos,  oculisve  eut  pectore  noctem  53^ 

Accipit  :  ingeminant  curae;  rursusque  resurgens 

Saevit  amor,  magnoque  irarum  fluctuât  aestu. 

Sic  adeo  insistit,  secumque  ita  corde  volutat  : 

«  En  quid  ago?  rursusne  procos  irrisa  priores 
Experiar,  Nomadumque  petam  connubia  supplex  ,  538 

Quos  ego  sim  toties  jam  dedignata  maritos? 
Iliacas  igitur  classes  atque  ultima  Teucrum 
Jussa  sequar?  quiane  auxilio  juvat  ante  levatos, 
Aut  bene  apud  memores  veteris  stat  gratia  facti? 
Quis  me  autem,  fac  velle,  sinet,  ratibusve  superbis  540 

Invisam  accipiet?  Nescis  heu!  perdita ,  necdum 
Laomedonteae  sentis  perjuria  gentis? 
Quid  tum  ?  sola  fuga  nautas  comitabor  ovantes? 
An  Tyriis  omnique  manu  stipata  meorum 

bliaient  leurs  peines.  Didon,  seule,  veille  et  souffre.  Jamais  le  som- 
meil ne  suspend  ses  maux;  jamais  la  nuit  ne  vient  ni  pour  ses  yeux 
ni  pour  son  cœur.  Ses  tourments  en  redoublent,  son  amour  renaît 
plus  terrible  et  sg.  pha  uge^enfureur^  son  âme  agitée  bouillonne  de 
colère;  puis,  se  recueillant  un  moment,  elle  roule  dans  son  coeur  ces 
pensées  : 

«  Que  vais-je  faire?  Irai-je  affronter  les  outrages  de  mes  premier» 
amants?  Irai-je,  humble  et  suppliante,  mendier  l'hyraénéc  de  ce« 
princes  numides  que  j'ai  tant  de  fois  dédaigné  d'accepter  pour  époux  ? 
Suivrai-je  la  flotte  d'Ilion ,  et  me  mettrai-je  encore  à  la  merci  des 
Troyens?  En  effet,  j'ai  tant  à  m'applaudir  de  les  avoir  secourus ,  et 
leur  cœur  est  si  longtemps  reconnaissant  du  bien  qu'on  leur  a  fait! 

Mais  quand  je  le  voudrais,  y  consentiraient-ils  eux-mêmes?  et  leurs 
vaisseaux  superbes  recevraient-ils  une  reine  qui  leur  est  odieuse? 

Malheureuse  !   tu  ignores  donc  encore ,  tu  ne  reconnais  donc  p^s 

ici  les  perfidies  accoutumées   de  la  race  de  Laomédon?  Mais  quoi! 

me  verrart-on   seule  et  fugitive   suivre   ces  matelots  triomphants  ? 

les  accompagnerai -je  escortée  de  mes  Tyriens  et  de  toute  îa  foule 


ENÉIDE.    LIVRE    IV. 


65 


At  non 

Phienissa 
iiifelix  animi, 
ueque  unquam  solvitur 
in  soiniios, 
accipitve  noctem 
oculis  aut  pectore  : 
curîB  ingeniiiiant  ; 
rcsurgeiisqiie  rursus 
amor  sœvit, 
et  fluctiiîit 
magno  scsXw  iraiiim. 
Insistit  sic  adeo, 
volutatque  ita 
secum  corde  : 

1  En, 
qiikl  ago  ? 
P2xperiarne  rursus 
pi-iores  procos 
irrisa? 

petamque  supplex 
connubia  Noniaduin  , 
quos  loties  jani 
ego  dedignata  sim  maritos? 
Seqnar  igitur 
classes  Iliacas, 
atque  jussa  ultima 
Teucrum  ? 
quiaiie  juvut; 
levatos  ante  aiixilio, 
aut  gratia 
veteris  facti 

stat  apud  memoiesbone? 
Quis  autera 
i^iiiet  me, 
f;ic  velle, 
acci]>ietve 
ratilius  superbis 
invisam  ? 

Nescis,  heu!  perdita, 
necdum  sentis   perjuria 
gentis  LaomedonteiE? 
Quid  lum  ? 
coniitahor  sol  a  fuga 
nautas  ovantes? 
An  inferar 
Btipata  Tyi  ils 

ÏM'inF.    T.IVHE    IV. 


Mais  elle  i\q  reposait  pas 

la  Phénicienne 

malheureuse  dans  sou  cœur, 

et  jamais  elle  ne  se  laisse-aller 

au  sommeil, 

ou  (ni)  ne  reçoit  la  nuit  (ie  repos) 

dans  ses  yeux  ou  dans  son  cœur  : 

ses  chagrins  redoublent; 

et  s'élevant  de  nouveau 

son  amour  entre-cn-furcur, 

et  flotte  (bouillonne) 

l)ar  une  grande  agitation  de  colères. 

Elle  s'arrête  ainsi  sur  sa  position, 

et  roule  (médite)  de-la-manii-re-suivanlf 

avec  elle  dar.s  ton  cœur  : 

«  Eb  bien, 
que  lais-je  (que  puis-je  faire)? 

Eprouverai-je  de  nouveau 

mes  premiers  prétendants 

jouée  pour  être  outragée  par  eux)? 

et  irai-je  chercher  suppliante 

ralliance  des  Numides, 

que  tant  de  fois  déjà 

j'ai  dédaigné?  pour  époux  ? 

Suivrai-je  donc 

les  flottes  d'-Ilion, 

et  les  ordres  les  plus  bas 

des  Troyens    des  plus  vils  Troyens)? 

est-ce  parce  que  cela  plaît  à  eux 

soulagés  auparavant  par  mon  secours, 

ou  que  la  reconnaissance 

d'un  ancien  bienfait 

reste  choz  eux  qui-se-souviennent  bien  1 

-Mais  lequel  d'eux 

permettra  à  moi  de  les  suivre,      [veuille)^ 

fais    supposé    moi   vouloir  (  que  je   le 

ou  me  recevra 

sur  les  vaisseaux  superbes 

moi  odieuse? 

Ignores-tu,  hélas!  femme  perdue, 

et  ne  connais-tu  pas  encore  les  parjurt-s 

de  la  race  de-Laomédon  ? 

Que  faire  alors  s'ils  le  perviettent? 

acfompagnerai-je  seule  par  ma  fuite 

des  matelots  triomphants? 

Ou  me  joindrai  je  à  eux 

escortée  dos  Tyriens 

5 


66  ^NFlS.    LIBER   IV, 

Iriferar?  et,  quos  Sidonia  vix  urbe  revelli,  543 

Rursus  agam  pelago,  el  ventis  dare  vêla  jubeho? 
Quin  morere,  ut  mérita  es,  ferroque  averte  dolorem. 
Tu,  lacrymis  evicta  meis,  tu  prima  furentem 
His,  germana,  malis  oneras,  atque  objicis  hosti*. 
Non  licuit  thalanii  expertem  sine  crimine  vitam  550 

Degere,  more  ferae,  taies  nec  tangere  curas  ! 
Non  servata  fides  cineri  promissa  Sychaeo  I  » 
Tantos  iila  suo  rumpebat  pectore  questus. 
iEneas  celsa  in  puppi ,  jam  certus  eundi , 
Carpebat  somnos ,  rébus  jam  rite  paratis.  555 

Huic  se  forma  Dei  vultu  redeuntis  eodem 
Obtuiit  in  somnis,  rursusque  ita  visa  monere  est , 
Omnia  Mercurio  similis,  vccemque,  coloremque  , 
Et  crines  flavos,  et  membra  décora  juventae  : 
«  Nate  dea ,  potes  hoc  sub  casu  ducere  somnos  ?  560 

Nec ,  quae  te  circum  stent  deinde  pericula  ,  cernis  ? 


des  miens?  et  ce  peuple  que,  avec  tant  de  peine,  j'ai  arraché  de 
Sidon,  j'irais  encore  le  jeter  sur  les  mers,  et  livrer  de  nouveau  les 
voiles  aux  vents!  Meurs  plutôt,  meurs  comme  tu  l'as  mérité,  et  que 
ce  fer  t'affranchisse  de  tes  douleurs.  C'es|;  toi  ^  ma  sœur,  c'est  toi 
qui ,  vaincue  par  mesjarmes,  et  trop  complaisante  à  mon  délire , 
ouvris  sous  mes  pas  cet  abîme  de  maux, "et  me  livras  à  ce  barbare 
ennemi.  Que  n'ai-je  pu  ,  iguoriiut  l'hymen,  vivre  dans  ma  première 
et  sauvage  innocence,  et  ne  pas  connaître  de  pareilles  douleurs! 
Hélas  !  elle  n'a  point  été  gardée ,  la  foi  promise  aux  cendres  de 
Sychée  !  »  Telles  étaient  les  plaintes  qui  s'exhalaient  de  son  cœur. 

Cependant  ^Éliûe,  résolu  de  partir,  goûtait  sur  la  poupe  de  son 
vaisseau  les  douceurs  du  sommeil ,  après  avoir  tout  disposé  pour 
mettre  à  la  voile.  Toula  coup  il  c^ît  voir  en  songe  l'image  du  mêm€ 
dieu  qui  déjà  s'est  montré  à  lui,  et  qui^ient  réitérer  les  mêmes 
ordres.  C'est  Mercure,  c'est  sa  voix,  son  teint,  sa  blonde  cheve- 
lure; c'est  sa  jeunesse  et  sa  grâce.  «Eh  quoi!  fils  d'une  déesge, 
dit-il,  tu  dors  en  ce  moment!  tu  ne  vois  pas  quels  dangers  te  mena^ 


ÉNÉIDL.    LIVRE   IV. 


omniqae  manu  meon;m  ? 

et  agam  rursus  pelago 

quos  rcvelli  vix 

urbe  Sidonia, 

et  jubebo 

flare  vêla  ventis? 

Quin  morere, 

ut  mérita  es, 

averteque  dolorem  ferro. 

Tu,  evicta  meis  lacry:i:Is, 

tu  prima,  germaiia, 

oneras  his  malis 

furentem , 

atque  objicis 

nosti  I 

Non  licuit 

degere  vitam 

expertem  thalami 

sine  crimine, 

more  ferae, 

nec  tangere 

taies  curas  ! 

Non  servata 

fides  promissa 

cincri  Sychseo  !  » 

Illa  rumpebat  suo  pectore 

tantos  questus. 

^■Eneas  in  pnppi  celsa, 
jam  certus  eundi , 
carpebatsomnos, 
rébus  jam  paratis 
rite. 

Forma  dei  redeuntis 
eodem  vultu 

se  obtulit  huic  in  somnis, 
visaque  est  monere  ita 

P         rursus, 
similis  oœiiia  Mercurio, 
vocemque,  coloremque, 
et  crines  flavos, 
et  membra  décora  juventae: 
«  Nate  dea , 
potes  ducere  somnos 
Bub  boc  casu? 
nec  cernis 
qnse  pericula 
«tont  circnm  te  deinde  ? 


et  de  toute  la  troupe  dos  miens? 

et  emmènerai-je  de  nouveau  par  mer 

ceux  que  j'ai  arrachés  avec  peine 

de  la  ville  de-Sidon, 

et  leur  ordonnerai-je 

de  donner  les  voiles  aux  vents? 

Bien  plutôt  meurs, 

commb  tu  /'as  mérité, 

et  détourne  bannis)  la  douleur  pat  !••  Ifi 

C'en  toi,  vaincue  par  mes  larmes, 

';>«/  toi  la  première,  nia  sœur, 

(jui  cliarges  de  ces  maux 

moi  en-délire, 

et  qui  m'exposes  (m'as  livrée) 

à  mon  ennemi! 

Il  ne  m'a  pas  été  permis 

de  mener  une  vie 

exempte  du  lit-nuptial 

et  sans  crime, 

à  la  manière  d'une  bête-sauvage  , 

et  de  ne  pas  toucher  (éprouver) 

de  tels  soucis  ! 

Elle  n'a  pas  été  conservée 

la  foi  promise 

à  la  cendre  de-Sychée  !  » 

Elle  exhalait  de  sa  poitrine 

de  si  grandes  plaintes. 

Enée  sur  sa  poupe  élevée, 
désormais  décidé  à  aller  à  partir), 
prenait  goûtait)  le  sommeil, 
toutes  choses  étant  déjà  préparées 
convenablement. 
La  forrne  d'un  dieu  qui  revenait 
avec  le  même  visage 
s'offrit  à  lui  dans  son  sommeil , 
et  parut  /'avertir  ainsi 
une  seconde  fois, 
semblable  en  tout  :i  Mercure, 
et  par  la  voix,  et  pur  la  couleur, 
et  par  des  cheveux  blonds, 
et  par  des  membres  beaux  de  jeunesse 
«  Héros  né  d'une  déesse, 
peux-tu  prolonger  ton  sommeil 
dans  cette  conjoncture? 
et  ne  vois-tu  pas 
quels  •iaiigers 
e  tiennent  autour  de  toi  pour  la  «mt»' 


68  JENEIS,    LlBtU    IV. 

Dcjjiens!  nec  Zephyros  audis  spirare  secundos? 
llln  dolos  dirumque  nefas  in  pectore  versât, 
l'crta  mori,  varioque  irarum  fluctuât  aestu. 
Non  fugis  hinc  praiceps ,  dum  praecipitare  potestas?  565 

Jam  mare  turbari  trabibus,  ssevasque  videbis 
CoIIucerc  faces,  jam  fervere  littora  flammis, 
Si  te  liis  attigeriL  terris  Aurora  moraiitem. 
Eia  âge,  rumpe  moras.  Varium  etmutabile  semper 
Femina.  »  Sic  fatus,  nocli  se  immisçait  alrae.  570 

^     Tum  vero  JEneas,  subitis  exLerritus  umbris, 
Corripit  e  somno  corpus,  sociosque  fatigat  : 
«  Praecipites  vigilate,  viri,  et  considite  transtris, 
Solvite  v8Îa  citi.  Deus,  aethere  missus  ab  alto, 
Festiiiare  fugam  tortosque  incidere  funes  575 

Ecce  iterum  stimulât.  Sequimur  te,  sancte  Deorum, 
Quisquis  es,  imperioque  iterum  pareinus  ovanles. 
Adsis  0,  placidusque  juves,  et  sidéra  cœlo 

cent  de  toutes  parts  !  Insensé  !  tu  n'entends  pas  le  souffle  des  zéphyrs 
qui  t'appelle?  Didon  ,  résolue  à_mQurir;^_jiiédîte  dans  son  cœur  quel- 
que horrible  dessein  ;  son  âme  est  en  proie  à  tous  les  transports  de  la 
rage.  Pourquoi  ne  précipites-tu  pas  ta  fuite  quand  tu  le  poux  encore? 
Bientôt  tu  verras  la  mer  en  tumulte  se  couvrir  de  vaisseaux  :  bientôt 
tu  verras  briller  les  torches  incendiaires  et  la  flamme  s'allumer  par- 
tout sur  le  rivage ,  si  l'Aurore  te  retrouve  encore  sur  ces  terres  Pars, 
ne  diffère  plus  :  crains  tout  de  l'humeur  mobile  et  changeante  d'une 
fe-.nme.  »  A  ces  mots  il  disparaît  et  se  perd  dans  l'ombre  de  la  nuit. 
Knée,  efTrayéjies  ombres  soudaines  qui  suivent  le  départ  du  dieu, 
B'afrmche  au  sommeil ,  et  goiirmandant  ses  compagnons:  «AUons, 
amis,  dit-il ,  réi:ciU«JWùOus !  Rameurs  ,  à  vos  bancs ,  et  déployons 
nos  voiles!  Un  dieu,  descendu  de  la  voûte  éthérée,  vient  pour  la 
seconde  fois  nous  presser  de  partir  et  de  couper  nos  câbles.  Nous  te 
suivons ,  Dieu  puissant  !  qui  que  tu  sois  nous  obéissons  aveo  joie  à 
tesoT'ires   Veille  sur  nous,  sois  nous  propice  et  doux,   ot  fais  luire 


ENEIDE.    LIVRE   IV. 


69 


Denrens  !  née  audis 
Zepoyrossecundos  spirare? 
nia  versât  in  pectore 
dolos  nefasque  diruni, 
certa  mori, 
fluctuatque 
œstu  vario  irarum 
Non  fugis  hinc 
prœceps, 
dum  poteotas 
praecipîtare? 
Jam  videbis  mare 
turbari 
trabibus, 

faccsque  ssevas  collucere, 
jam  littora 
fervere  flammis, 
si  Aurora  attigcrit  te 
morantem  bis  terris 
Eia,  âge, 
rumpe  nioras. 
Kemina  varium 
ei  mutabile  semper.  » 
Fatus  sic 

se  inimiscuit  nocti  atrae. 
r      Tum  vero  iKneas, 
exterritus  umbris 
subitis, 

corripit  corpus  e  somno, 
fatigutque  socios  : 
«  Vigilate  praecipites, 
viri, 

et  considite  traiistris; 
sol  vite  vêla 
citi. 

Eccc  iteruin  ùeus, 
missus  ab  alto  aitlicrc. 
stimulât  festinare  fugani, 
inciderequc  funes  tortos. 
Scquimur  te, 
sancte  deorum , 
qnisqnis  es, 
itcrunique  ovantes 
paremus  impcrio. 
0  adsis! 

juvesque  plncidus, 
(t  feras  coelo 


Insensé  !  et  n'entends-tu  pas 

les  Zéphyrs  favorables  souffler?     [cœur 

Elle    Didon    tourne     médite)  dans  ton 

des  ruses  et  un  crime  cruel, 

certaine  de  (décidée  à)  mourir, 

et  elle  flotte  (elle  bouillonne) 

dans  une  agitation  diverse  de  colère». 

Tu  ne  fuis  pas  d'ici 

précipité    avec  précipitation), 

tandis  que  le  pouvoir  est  à  toi 

de  fuir-précipitamment? 

Bientôt  tu  verras  la  mer 

être  troublée 

par  les  poutres  (les  vaisseaux), 

et  des  torches  menaçantes  briller, 

bientôt  tu  verras  le  rivage 

s'échaufter  (étinceler)  de  flammes, 

si  l'Aurore  atteint  toi 

tardant  sur  ce»  terres. 

Courage,  va, 

coupe  -court  aux  retards. 

La  femme  est  un  être  qui-va-'ie 

et  qui-cliange  toujours.  » 

Ayant  parlé  ainsi 

il  se  mêla  à  (sej)erd]c  dans  la  nuit  noire 

Mais  alors  En'',€, 
épouvanté  par  )  m  ombres 
subites   qui  si' /virent  le  départ  du  dieu, 
arrache  5ori''orpsau  sommeil, 
et  tourmente  ses  compagnons  : 
»  Eveillez-vous  en-hâte, 
guerriers. 

et  asse\cz-vous  sur  vos  l>anc.<-ile-rame£ 
détachez  les  voile~ 
prompts  (avec  promptitude" . 
Voici  que  pour  la  seconde  fois  un  dieu , 
envoyé  du  haut  de  l'éther. 
«OMS  excite  à  hâter  notre  fuite, 
et  à  couper  les  câbles  tordus. 
Nous  suivons  toi , 
6  loi  auguste  parmi  les  dieux, 
qui  que  tu  sois,  [(joyeux) 

et   pour   la    seconde    fois    triomphants 
nous  obéissons  h  ton  commandement. 
0  soià-aupr^s  de  nous! 
et  aiilo-«ot/5  paisible  (propice), 
et  apporte  (fais  lever  pour  nous"  au  ciel 


f 


70  iENEIS,    LIBEB   IV, 

Dexira  feras.  »  Dixit,  vaginaque  eripit  ensem 

Fulmineum  slrictoque  ferit  retinacula  ferro.  530 

Idem  omnes  simul  ardor  habet;  rapiuntque  ruuntque, 

Littora  deseruere  :  latet  sub  classibus  aequor  : 

Adnixi  torquent  spumas,  et  caerula  verrunt. 

Et  jam  prima  novo  spargebat  lumine  terras 
Tithoni  croceum  linquens  Aurora  cubile.  585 

Regina  e  speculis  ut  primum  albescere  lucem 
Vidit,  et  aequatis  classem  procedere  velis, 
Liltoraque  et  vacuos  sensit  sine  rémige  portus, 
Terque  quaterque  manu  pectus  percussa  décorum , 
Flaventesque  abscissa  comas  :  «  Proh  Jupitier  !  ibit  590 

Hic,  ait,  et  nostris  illuserit  advena  regnis! 
Non  arma  expédient,  totaque  ex  urbe  sequentur, 
Diripientque  rates  alii  navalibus?  Ite, 
Ferte  citi  flammas,  date  veia,  impellite  remos.... 
Quid  loquor?  aul  ubi  sum?  quae menteminsania  mutât?     595 

pour  nous ,  dans  le  ciel ,  des  astres  amis  !  »  Il  dit ,  et  tirant  du  four- 
reau sa  flamboyante  épée ,  il  frappe  et  coupe  les  amarres  de  son  vais- 
seau. Son  ardeur  passe  dans  tous  les  cœurs;  on  s'empresse,  on 
s'élance;  le  rivage  est  abandonné,  la  mer  disparaît  sous  les  voiles, 
et  l'onde ,  que  pressent  avec  effort  les  rameurs ,  écume  et  s'ouvre 
devant  eux. 

Déjà  l'Aurore,  abandonnant  la  couche  dorée  de  Tithon,  répandait 
Bur  la  terre  sa  lumière  matinale,  quand  la  reine,  du  haut  des  tours 
où  elle  veille,  voit,  aux  premiers  rayons  du  jour,  la  flotte  s'éloigner 
à  pleines  voiles,  le  rivage  abandonné  ,  le  port  vide  et  sans  rameurs. 
Alors ,  d'une  main  forcenée  meurtrissant  son  beau  sein ,  et  arra- 
Jha,nt  ses  blonds  cheveux  :  «  Grauo  Jupiter,  s'écrie-t-elle ,  il  partira 
donc!  Un  lâche  étranger  se  sera  joué  de  moi  dans  mes  Etats!  et  mes 
sujets  ne  courront  point  aux  armes!  et,  surgissant  de  tous  les  points 
deCarthage,  ils  n'arracheront  pas  à  nos  chantiers  des  vaisseaux 
pour  le  poursuivre  !  Courez  ,  volez ,  la  flamme  à  la  main ,  déployez 
les  voiles  et  forcez  de  rames.  Mais  que  dis-je?  Où  suis  je?     et  quil 


ENÉIDE.    LIVRE   IV. 


71 


BÎdera  dextra!  » 

Dixit,  eripitque  vagina 

ensem  fulmineum, 

feritque  retinacula 

ferro  stricto. 

Idem  ardor 

bafcet  omnes  simul  ; 

rapiuntque  ruuntque; 

deseruere  littora  : 

œquor  latet  sub  classibus  ; 

adnixi 

torquent  spumas, 

et  verrunt  caerula. 

'     Et  jam  prima  Aurora 

spargebat  terras 

lumine  novo, 

linquens  cubile  croceum 

Tithoni. 

Ut  primum  regina 

e  speculis 

vidit  lucem  albescere , 

et  classera  procedere 

velis  œquatis, 

sensitque  littora 

«t  portus  vacuos 

sine  rémige , 

percussa  manu 

torque  quaterque 

décorum  pectus, 

abscissaque 

comas  flaventes  : 

«  Prob  Jupiter  ! 

ibit  hic,  ait, 

et  advena  illuserit 

nostris  regnis  ! 

Non  expédient  arma , 

sequenturque 

ex  tota  urbe , 

aliique  diripient  rates 

navalibus  ? 

Ite,  citi  ferte  flaramas, 

date  vêla , 

\mpellite  remos..  . 

Quid  loquor  ? 

aut  ul)i  sum  ? 

quae  insania 

mutât  mentem  ? 


des  astres  favorables  !  » 

Il  a  dit,  et  il  tire  du  fourreau 

son  épée  brillante-comme-la-foudre, 

et  il  frappe  les  amarres 

avec  le  fer  serré. 

La  même  ardeur 

les  poesède  tous  à  la  fois  ; 

et  ils  se  hâtent  et  ils  se  précipitent; 

ils  ont  quitté  le  rivage  : 

la  mer  est  cachée  sous  la  flotte  ; 

faisant  effort 

ils  font-tourner    soulèvent)  l'écume, 

et  balayent  les  plaines  azurées. 

Et  déjà  la  première  Aurore 
inondait  les  terres 
d'une  lumière  nouvelle , 
quittant  le  lit  de-safran 
de  Tithon. 
Dès  que  la  reine 
du  haut  de  sa  tour-d'observation 
vit  la  lumière  blanchir, 
et  la  flotte  aller-en-avant 
avecae»  voiles  placées-sur-la-même-ligne, 
et  qu'elle  remarqua  les  rivages 
et  les  ports  vides 
Bans  rameur, 
s'étant  frappée  de  la  naain 
et  trois  fois  et  quatre  fois 
sur  sa  belle  poitrine  , 
et  s'étant  arrachée 
quant  à  ses  cheveux  blonds  • 
a  Oh  Jupiter  ! 

il  ira  (il  partira)  celui-là,  dit-elle 
et  étranger  il  se  sera  joué 
de  notre  royauté  ! 

Ils  ne  dégageront  (  prendront    pas  leurs 
et  ne  le  poursuirront  pas  [armes, 

de  toute  la  ville  , 

et  d'autres  n'arracheront  pas  les  vaisseau.» 
des  chantiers  ? 

Allez,  promps (vite)  apportez  de»  flammes, 
donnez  (déployez)  les  voiles  , 
poussez    agitez)  les  rames — 
Que  dis-je  ? 
ou  en  quel  lieu  suis-je  ? 
quelle  démence 
chango  (égare  ^  mon  esprit  7 


72  .feNEIS.    LIBER   IV. 

InfelixDido  !  nunc  te  facta  impia  tangunt: 

Tum  decuit,  quum  sceptra  dabas....En  dextra  fidesque, 

Quem  secum  patrios  aiunt  portare  Pénates, 

Queiii  subiisse  humeris  oonfectum  aetate  parentem  ! 

Non  potui  abreptum  divellere  corpus,  et  undis  600 

Spargere?  non  socios,  non  ipsum  absumere  ferro 

Ascanium,  patriisque  epulandum  apponere  mensis?... 

Verum  anceps  pugn*^.  fuerat  forluna....  Fuisset! 

Quem  metui  moritura?  Faces  in  castra  tulissem, 

ïmplessemque  foros  flammis,  natumque  patremque  605 

Cum  ge  jere  exstinxem ,  memet  supe:  ipsa  dedissem... 

Sol,  qui  terrarum  flammis  opéra  omnia  lustras, 

Tuque  harum  interpres  curarum  et  conscia  Juno, 

Nocturnisque  Hécate  triviis  ululata  per  urbes, 

Et  Dirse  ultrices,  et  Di  morientis  Elisae,  610 

Accipite  haec,  meritumque  mails  advertite  numen, 

tiéîire  égare  mes  esprits  ?  Malheureuse  Didon  !  maintenant  tu  as 
horreur  de  sa  perfidie;  que  ne  ia  pressentais  tu  quand  tu  livrais 
ton  sceptre  en  ses  mains?  Voilà  donc  sa  promesse  et  sa  foi! 
Toilà  donc  cet  homme  pieux  qui ,  dit-on ,  emporta  ses  dieux  domes- 
tiques, ce  fîls  qui  courba  ses  épaules  sous  un  père  accablé  d'années! 
Ne  pouvais-je  le  saisir  et  disperser  sur  les  ondes  ses  membres  déchi- 
rés? Ne  pouvais-je  massacrer  ses  compagnons,  égorger  Ascajîne  lui- 
même,  et  charger  de  ses  membres  la  table  d'un  père?  Mais  dans  ce 
combat  la  fortune  était  douteuse  :  eh  !  qu'importe?  résolue  à  mourir, 
qu'avais-je  à  craindre?  J'aurais  porté  la  flamme  dans  son  camp; 
'aurais  embrasé  ses  vaisseaux  ;  j'aurais  exterminé  et  le  père  et  le 
fils ,  et  toute  sa  race ,  et  moi-même  après  elle.  Soleil ,  dont  les 
regards  embrassent  toutes  les  actions  des  hommes  ;  Junon ,  complice 
et  témoin  de  mes  malheurs  ;  Hécate  pour  qui  retentissent  dans  les 
carrefours  les  hurlements  nocturnes  ;  Furies  vengeresses  !  vous  tout 
dieux  d'Elisa  mourante,  écoutez  ma  voix,  exaucez  ma  prière,  et 
faites  éclater  vos  justes  vengeances  sur  les   parjures.  S'il  faut  9>u@ 


ENÉIDE.    LI\KE    IV 


lufelix  Dido  ! 

runc  facta  impia 

tangunt  te. 

Decuit  tum  , 

qunm  dabas  sceptra... 

En  ilextra 

fidesque, 

quem  aiunt  portare  seoum 

pénates  patrios! 

quem  subiisse  humoris 

par  en  te  m 

confcctuin  aetate!... 

Non  potui  divellere 

corpus  abreptum, 

et  spargere  un  dis? 

non  absumere  ferro 

socios, 

non 

Ascanium  ipsum , 

apponereque  epulandum 

mensis  patriis?... 

Verum  fortuna  pugnœ 

fuerat  anceps... 

Fuisset  ! 

Quem  metui  moritura? 

Tulissem  faces  in  castra  , 

implessemque  [laminis 

for  os, 

exstinxem 

natumque  patremque 

cum  génère  , 

dedissem  memet 

super 

ipsa 

Sol,  qui  lustras  flammis 

omniu  opcra  terrarum . 

tuque,  Juno, 

interpres  et  conscia 

harum  curarum , 

Hecateque 

alulata 

pcr  urbes 

triviis  nocturnis 

et  dira?  ultrices, 

ot  di  Elisœ  morientis, 

accipite  haec , 

advertiteqne  malis 


Infortanée  Didon  ! 

maintenant  les  actions  impies 

touchent  toi  (te  font  horreur). 

Cela  eût  convenu  alors, 

lorsque  tu  donnais  un  sceptre.. 

Voilà  sa  droite  (la  sflretédeson  alliance) 

et  sa  foi , 

lui  que  l'on  dit  porter  avec  lui 

les  pénates  de-50-patiie  ! 

lui  que /'on  dit  avoir  soulevé  sur  ses  épau 

son  père  [les 

accablé  par  l'âge  !... 

N'ai -je  pas  pu  déchirer 

son  corps  saisi , 

et  le  disperser  dans  les  ondes? 

n'ai-j>  pas  pu  détruire  par  le  fer 

ses  compagnons, 

n'ai-je  pas  pu  faire  périr 

Ascagne  lui-même  , 

et  le  placer  devant-être-mangé 

sur  la  table  de-ion-pere?... 

Mais  la  fortune  du  combat 

aurait  été  douteuse 

Elle  /'aurait  été  ! 

Qui  aurais-je  craint  devant  mourir  ? 

J'aurais  porté  les  torches  dans  /eurcamp, 

et  j'aurais  rempli  de  flammes 

les  bancs-des-ramcurs  (les  vaisseaux). 

j'aurais  anéanti 

et  le  Hls  et  le  père 

avec  leur  race, 

je  me  serais  donnée  .immolée"  moi-môire 

par-dessus  (sur  eux) 

moi-même    de  ma  propre  main  

Soleil,  qui  éclaires  de  '.es  Hammes 

toutes  les  œuxTC^i  des  terres, 

et  toi  ,  Junon  , 

intermédiaire  et  témoin 

do  CCS  peines  que  j'éprouve , 

Cl  tût  Hécate 

appelée-avec-dcà-hurlements 

parmi  les  villes 

dans  les  carrefours  nocturnes  (la  nuit; 

et  vous  furies  venj^oresses, 

et  roua  dieux  d'Elisa  mourante, 

recevez  (écoutez)  ces  paroles, 

et  tournez-contre  les  méchants 


74  iSNEIS.    LIBER    IV. 

Et  nostras  audite  preces.  Si  tangere  portus 

Infandum  capul  ac  terris  adnare  necesse  est, 

Et  sic  fa  ta  Jovis  poscunt,  hic  terminus  haeret; 

Ai  bello  audacis  populi  vexatus  et  armis,  6-45 

Finibus  extorris,  complexu  avulsus  luli, 

Auxilium  imploret,  videatque  indigna  suorum 

Funera,  nec,  quum  se  sub  leges  pacis  iniquae 

Tradiderit,  regno,  aut  optata  luce  fruatur; 

Sed  cadat  ante  diem,  mediaque  inhumatus  arena.  620 

Haec  precor  ;  hanc  vocem  extremam  cum  sanguine  fundo. 

Tum  vos ,  0  Tyrii ,  stirpein  et  genus  omne  futurum 

Exercete  odiis,  cinei-ique  haec  mittite  nostro 

Munera  :  nullus  amor  popuhs  nec  fœdera  sunto. 

Exoriare  aliquis  nostris  ex  ossibus  ultor,  625 

Qui  face  Dardanios  ferroque  sequare  colonos. 

NuDC,  olim,  quocumque  dabunt  se  tenapore  vires, 

cette  tête  maudite  touche  au  port  et  gagne  les  terres  d'Italie  ;  si 
Jupiter  l'ordonne,  si  le  destin  ainsi  l'a  fixe,  que  du  moins  ,  assailli 
parles  armes  d'un  peuple  audacieux,  banni  de  ses  Etats,  arraché 
aux  embrassements  de  son  tils,  il  erre,  mendiant  des  secours  étran- 
gers; qu'il  voie  le  trépas  déplorable  de  ses  compagnons  les  plu» 
chers  ;  que ,  réduit  à  subir  les  conditions  d'une  paix  honteuse ,  jl 
ne  jouisse  ni  de  cet  empire  tant  désiré ,  ni  de  la  douce  lumière  du 
jour;  qu'il  tombe  avant  le  temps  ,  et  que  ses  restes,  sans  sépulture, 
\gisent  abandonnés  sur  le  rivage.  Voilà  mon  dernier  vœu ,  voilà  le 
dernier  cri  que  je  laisse  échapper  avec  mon  sang.  Et  vous ,  ô  Tyriens  ! 
que  votre  haine  implacable  le  poursuive  sans  relâche  dans  sa  race 
présente  et  dans  sa  postérité;  voilà  le  tribut  que  vous  devez  à  mes 
mânes.  Point  de  paix,  point  ^e__pacte  entre  ce  peuple^ et. juins. 
Surgis  de  mâ^  cendre,  ô  mon  vengeur  !tOi  quilefer  et  la  flamme  à 
la  main  dois  poursuivre  partout  les  enfants  de  Dardanus.  Que  dès 
ce  jour,  dans  tous  les  temps ,  et  tant  que  quelque  vie  sera  à  cet  em- 
Dire  ,  Carth^e  et  l'Italie  s'acharnent  l'une  contre  l'ftutre .  rivages 


ENÉIDE.    LIVHE   IV. 


75 


nnmen 

meritum  , 

et  audite  nostras  preces  ! 

Si  est  iiecesse 

infandum  caput 

tangere  portus, 

ac  adnare  terris, 

et  fata  Jovis  poscunt  sic , 

hic  terminus  hairet  ; 

at  vexatus 

bello  et  armis 

populi  audacis, 

extorris  finibus, 

avulsns  complexu  luli , 

imploret  auxilinm  , 

videatque 

funera  indigna  suorum , 

nec ,  quiim  se  trarliderit 

8ub  leges 

pacis  iniquie , 

fruatur  regno 

aut  luce  optata  ; 

sed  cadat  ante  diem  , 

inhumatusque 

média  arena. 

Hase  precor  ; 

hanc  voeem  fundo 

extremam 

cum  sanguine. 

Tura  vos,  o  Tyrii, 

exercete  odiis  stirpem 

et  omne  genus  futurum  , 

mittiteque  hîec  munera 

nostro  cineri  : 

nullus  amor, 

Dec  fœdera 

sunto  populis. 

Exoriare 

aliquis  ultor 

ex  nostris  ossilms, 

qui  sequarc 

face  fer  roque 

colonos  Dardanios. 

Imprecor, 

nunc,  olim, 

quocumque  tempore  vires 

•c  dabunt, 


totre  puissance 

méritée  dont  ils  ont  mérité  le  courroux  , 

et  entendez  nos  prières  ! 

S'il  est  nécessaire 

celte  exécrable  tête 

toucher  le  port , 

et  aborder  les  terres, 

et  51  les  destins  deJupiter /'exigent  ainsi 

et  $i  ce  terme  est  fixé  (est  immuable)  ; 

que  du  moins  tourmenté 

par  la  guerre  et  les  armes 

d'un  peuple  audacieux , 

banni  de  ses  frontières, 

arraché  à  l'embrassement  d'Iule , 

il  implore  du  secours, 

et  qu'il  voie 

les  funérailles  indignes  des  siens, 

et ,  lorsqu'il  se  sera  livré 

sous  les  lois 

d'une  paix  non-égale  (désavantageuse), 

qu'il  ne  jouisse  pas  nu  royaume 

ou  (ni)  de  la  lumière  souhaitée  (aimée  ; 

mais  qu'il  tombe  avant  le  jour  (letemps^, 

et  reste  sans-sépulture 

au  milieu  du  sable  (sur  le  lieu  du  combat). 

Koi7à  ce  que  je  demande-avec-prière;. 

c'est  cette  parole  que  je  répands 

la  dernière 

avec  mon  sang. 

Puis  vous,  ô  Tyriens, 

persécutez  de  vos  liaines  $a  descendance 

et  toute  ta  race  future, 

et  envoyez  ces  présents 

à  notre  cendre  : 

qu'aucun  amour, 

et  non  plus  aurunt  traités-d'alliance 

ne  soient  aux  deux  peuples  (entre  eux  i. 

Surgis 

quelque  vengeur  (lui  que  tu  sois,  mon  ven- 

surgis  de  nos  os  (de  macendre\     [gcur), 

toi  qui  r>.  ursuivras 

avec  la  torche  et  le  fer 

les  colons  dardaniens. 

Je  souhaite-avec-imprécation , 

maintenant,  diuis  l'avenir, 

en  tout  temps  où  les  forces 

M  donneront  (seront  suflR«ante«). 


76  JÊNEIS.    LIRI-R    iV. 

Lillora  littoribus  contraria,  fluctibus  undas 
Imprecor,  arma  armis;  pugnent  ipsique  nepotes(jiie.  r> 

Haec  ait,  et  partes  animum  versabal  io  omnes,  630 

Fnvisam  quaerens  quamprimum  abrurnpere  lucem. 
Tum  breviter  Barcen  nulricem  affata  Sychaei 
(Namque  suam  patria  antiqua  cinis  atcr  habebat); 
«  Annam.  cara  mihi  nutrix,  hue  siste  sororem; 
Die  corpus  properet  fluviali  spargere  lympha ,  635 

Et  pecudes  secum  et  monstrala  piacula  ducat, 
Sic  veniat  :  tuque  ipsa  pia  tege  tempora  vitta. 
Sacra  Jovi  Stygio,  quae  rite  incepta  paravi, 
Perficere  est  animus,  finemque  imponere  curis, 
Dardaniique  rogum  capitis  permittere  flammaB.  »  640 

Sic  ait;  illa  gradum  studio  celerabat  anili. 
^    At  trépida  et  cœptis  immanibus  effera  Dido , 
Sanguineam  volvens  aciem,  maculisque  Irementes 

contre  rivages,  flots  contre  flots,  fer  contre  fer,  et  que  les  deux 
peuples  se  cherchent  et  se  combattent ,  eux  ,  et  leurs  derniers 
neveux.  » 

Elle  dit ,  et ,  roulant  dans  sa  pensée  mille  projets  furieux,  elle  ne 
songe  plus  qu'à  s'affranchir  d'une  vie  qu'elle  déteste.  Elle  adresse 
quelques  mots  à  Barcé ,  la  nourrice  de  Sychée ,  son  époux  ,  car 
la  sienne  a  laissé  ses  cendres  dans  l'antique  ville  de  Tyr.  «  Chère 
nourrice ,  lui  dit-elle,  fais  venir  auprès  de  moi  Anna,  ma  sœtfï; 
ois-lui  qu'elle  se  hâte  de  se  plonger  dans  les  flots  olïïre  eau  pure; 
qu'elle  amène  avec  elle  les  victimes  et  les  oflVandes  expiatoires  de- 
luandées  par  la  prêtresse  ;  c'est  ainsi  qu'elle  doit  paraître.  Toi-même 
•orne  ton  front  de  saintes  bandelettes.  Le  sacrifice  que  j'ai  préparé 
pour  Jupiter  Stygien ,  je  veux  l'achever,  mettre  un  terme  à  mes 
tourments,  et  livrer  aux  flammes  du  bûcher  l'efligie  du  Troyen.  » 
Ainsi  parla  Didon  ,  et  la  vieille  Barcé,  qu'aigu' lionne  son  zèle, 
bâte  ses  pas  chancelants. 

Cependant  la  reine ,  frémissante  ,  éperdue  ,  et  tout  entière  à 
l'horrible  dessein  qu'elle  médite,   roulant  des  yeux  sanglants,  les 


ÉNÉini:.    LIVRE   IV. 


77 


littora  contraria 

littoribus, 

undas  fluctibus. 

arina  arniis  ; 

pugnent 

ipsique  nepotesquc.  » 

Ait  liaîc, 
et  versabat  animum 
in  01  n nés  partes, 
qiiaerens  abrumpere 
quamprimum 
lucem  invisam. 
Tum  affatii  brevitcr 
Barceu  nutricem  Syclia.M  , 
namque  cinis  atcr 
liabebat  suam 
antiqua  patria  : 
«  Xutrix  cara  inihi , 
siste  liuc  Annam  sororeni  ; 
die  properet 
spargere  corpus 
lympha  fluviali , 
et  ducat  seoam 
pecudes 

et  piacula  monstrata; 
sic 

veniat: 

tuqueipsa  toge  tempora 
plu  vitia. 

Animus  est  perficere 
sacra 

Jovi  Stygio , 
quœ  paravi 
incepta  rite , 

imponerequc  fmem  curis, 
permitterequc  flamma; 
rogum 
capitis 
Dardanii.  » 
Ait  sic  ; 

illa  ce'erabat  grailuin 
studio  anili. 
•<,•  At  Dido . 
trépida  et  eiïcra 
îipptis  imniaaibu.s. 
volvens  aciem  sanguineam , 
interfusaoue  niaculis 


les  rivages  être  contraires  hostiles 

aux  rivages, 

les  ondes  aux  flots, 

les  armes  aux  arme?  ; 

qu'ils  combattent 

et  eux  mêmes  et  leurs  tlescendants.  • 

Elle  dit  ces  mots, 
et  elle  tournait  son  esprit 
de  tous  côtés, 
cherchant  à  trancher 
le  plus  tôt  possible 
une  lumière  (une  vie   odieuse. 
Puis  (-lie  parla  en-peu-de-mots 
à  Barcé  la  nourrice  de  Sychoe, 
car  une  cendre  noire  (la  terre) 
avait  (renfermait;  la  sienne  (sa  nourrice) 
dans  son  antique  patrie  : 
«  Nourrice  chère  à  moi , 
amène  ici  Anna  ma  sœur  ; 
dis-/uj  qu'elle  se  hâte 
d'arroser  son  corps 
de  l'eau  du-tleuve, 
et  qu'elle  conduise  avec  elle 
les  brebis 

et  les  victimes-expiatoires  indiquées; 
ainsi  ces  choses  accomplies) 
qu'elle  vienne: 

et  toi-même  couvre  lus  tempes 
d'une  pieuse  bandelette. 
L'intention  est  à  i?joi  d'achever 
les  cérémonies  sacrées 
en  l'honneur  du  Jupiter  du-Styx, 
que  j'ai  préparées 
commencées  selon-le-rite , 
et  de  mettre  fin  à  mes  peines, 
et  d'abandonner  à  la  llunune 
lo  bûcher 

de  (où  est  placée)  la  tôic  ^  l'effigie) 
du-l);irdauien.  » 
Elle  dit  ainsi  ; 

celle-là    Barcé)  pressait  «a  i:  ircbe 
a\ec  un  zèle  de-vieille. 

Mais  Didon  , 
empressée  et  farouche  i  tra:ispo.té«») 
par  son  entreprise  cruelle, 
roulant  un  œil  sanglant  , 
et  par'iomé*^  de  taches 


78  iENEIS.    LIBER   IV. 

ïnterfusa  gênas ,  et  pallida  morte  futura , 
Intenori  domus  irrumpit  limina,  et  altos  6\5 

Conscendit  furibunda  rogos ,  ensemque  recludit 
Dardanium ,  non  hos  qugesitum  munus  in  usus  : 
'Hic,  postqiiam  Iliacas  vestes  notumque  cubile 
Gonspexit ,  paulum  lacrymis  et  mente  morata , 
Incubuitque  toro,  dixitque  novissima  verba  :  650 

«  Dulces  exuviae,  dum  fa  ta  Deusque  sinebant, 
Accipite  hanc  animam ,  meque  his  exsolvite  curis. 
Vixi,  et,  quem  dederat  cursum  fortuna,  peregi  : 
Et  Dunc  magnâ  mei  sub  terras  ibit  imago. 
Urbem  praeclaram  statui  ;  mea  mœnia  vidi  ;  655 

Ulta  virum ,  pœnas  mimico  a  fratre  recepi  ; 
Félix,  heu!  nimium  felix,  si  Uttora  tantum 
Nunquam  Dardaniae  tetigissent  nostra  carinae  !  » 
Dixit,  et  os  impressa  toro  :  «  Moriemur  inultae  ! 
Sed  moriamur,  ait  :  sic,  sic  juvat  ire  sub  umbras.  660 

Hauriat  hune  oculis  ignem  crudelis  ab  alto 

joues  tremblantes  et  livides  ,  le  front  déjà  couvert  de  la  pâleur  de  la 
mort,  se  précipite  vers  le  fond  du  palais,  s'élance,  furieuse,  au  haut 
du  bûcher,  et  tire  du  fourreau  l'épée  du  Troyen,  présent  offert  pour 
un  autre  usage!  Là,  contemplant  quelque  temps  ce  qui  lui  restait 
du  parjure,  ces  vêtements  phrygiens ,  ce  lit,  hélas!  trop  connu,  elle 
s'abandonne  un  moment  à  ses  larmes ,  à  ses  tristes  souvenirs  ;  puis  , 
Vinclinant  sur  la  couche  fatale,  elle  prononce  ces  dernières  paroles: 
-aL^«  Dépouilles  qui  m'avez  été  si  chères,  tant  que  les  dieux  et  les 
destins  l'ont  permis ,  recevez  mon  âme ,  et  délivrez-moi  de  mes 
peines.  J'ai  vécu,  j'ai  fourni  la  carri'ère  que  m'avait  marquée  la 
fortune ,  et  maintenant  mon  ombre  descendra  avec  gloire  aux  enfers. 
J'ai  posé  les  fondements  d'une  ville  puissante;  j'ai  vu  s'élever  ses 
murailles;  vengeant  mon  époux,  j'ai  puni  le  crime  d'un  frère  inhu- 
main :  heureuse ,  hélas  !  trop  heureuse  si  jamais  les  vaisseaux  pbry. 
giens  n'eussent  touché  ces  rivages  !  »  Elle  dit ,  et  collant  ses  lèvres 
■ur  la  couche  funéraire  :  «  Quoi  !  mourir  sans  vengeance  !  Oui , 
nwurons,  s'écrie-t-ellel  il  m'est  doux ,  même  ainsi,  de  descendre 
ches  lea morts.  Qae  le  barbare  Troyen  voie,  du  milieu  des  mers,  oes 


ÉNftIDE.    LIVRE    IV 


79 


gênas  trenieDle», 

el  pallida  morte  futuru, 

irrumpit 

limina  interJora 

domus, 

et  conscendit  furibunda 

rogos  altos, 

recluditque 

ensem  Dardanium , 

munus  quajsitum 

non  in  hos  usus  '. 

Hic,  postquam  cons^oxit 

vestes  Hiacas, 

cubileque  notura , 

morata  paulum 

lacrymis  et  mente, 

incubuitque  toro, 

dixitque  novissima  verbii  : 

a  Exuviae  dulces, 
dum  fata  Deusque 
sinebant, 

accipite  banc  animam  , 
exsolviteque  me  his  curis. 
Vixi, 
et  peregi 
cursum 

quem  fortuna  dederat  : 
et  nunc  imago  mei 
ibit  magna  sub  terras. 
Statui  urbem  praeclaram  ; 
vidi  mœnia  mea; 
ulta  virum, 
recepi  pœnas 
a  fratre  inimico; 
felix,  heu  !  nimium  felix, 
si  tantum  carinas  Dardaniîe 
nunquam  tetiglssent 
nostra  littoral  » 
Dixit;  et, 
impressa  toro 
08  : 

«  Moriemur  inultie! 
Sed  moriamur,  ait  : 
aie,  sic 

jnvat  ire  sub  umbras. 
Crudelis  Dardanus 
^h  alto 


entre  4M  join-^  !:v,blantes, 
et  pâle  de  ta  mort  future  (prochaine), 
se  précipite 

dans  les  seuils  'les  bâtiments)  intérieurs 
du  palais, 
et  monte  furieuse 
sur  le  bûcher  élevé, 
et  tire 

l'épée  du-Dardanien , 
présent  recherché  ^reçu) 
non  pour  cet  usage  ! 
Alors,  après  qu'elle  eut  contemplé 
les  habits  d'-Ilion   Troyens), 
et  ce  lit  trop  connu, 
ayant  tardé  un  peu 
par  les  larmes  et  la  pensée, 
et  elle  se  coucha-sur  le  lit, 
et  elle  dit  les  dernières  paroles  : 
n  Dépouilles  douces  (chéries), 
tant  que  les  destinées  et  Dieu 
le  permettaient, 
recevez  ce  souffle  (cette  vie), 
et  déliez  (délivrez)-moi  de  ces  peines. 
J'ai  vécu, 

et  j'ai  parcouru-jusqu'au-bout 
la  course  (la  carrière) 
que  la  fortune  m'avait  donnée  : 
et  maintenant  l'image  de  moi 
ira  grande  sous  les  terres. 
J'ai  fondé  une  ville  magnifique  : 
j'ai  vu  des  murs  miens  ; 
vengeant  mon  époux, 
j'ai  retiré  des  peines 
d'un  frère  ennemi  (je  l'ai  puni); 
heureuse,  hélas  !  trop  heureuse, 
si  seulement  les  carènes  dardanienui "^ 
n'avaient  jamais  touché 
nos  rivages  !  u 
Elle  dit;  et, 

s'étant  appliquée  contre  le  lit 
de  sa  bouche  qui  l'Mnbrassatt  : 
«  Nous  mourrons  sans-vengeance  I 
Mais  mourons,  dit-elle  : 
c'est  ainsi ,  c'est  ainsi 
qu'il  me  platt  d'aller  sous  les  ombp^« 
Que  le  cruel  Dardanien 
depuis  la  haute  nrr 


80  iENEIS.    LIBER    IV. 

Dardanus,  et  nostrae  secum  ferat  omina  moi  lis.  » 

Dixerat;  atque  illam  média  inler  Uilia  ferro 
Collapsam  adspiciunt  comités,  ensemque  cruore 
Spumantem,  sparstisque  manus  :  itdamor  ad  alta  665 

Atria;  concussam  bacchatur  Fama  per  urbem  ; 
Lamentis  gemituque,  et  femineo  ulujatu 
Tecta  fremunt;  resonat  magnis  plangoribus  œtiiei . 
Non  aliter  quam  si  iinmissis  ruât  hostibus  omnis 
Carlliago,  aut  aiitiqiia  Tyros,  flammaeque  furentes  670 

Culmina  perque  hominum  volvanlur  perqiie  Deorum. 

Aiidiit  exanimis,  trepidoque  exlerrila  cursu, 
Unguibus  ora  soror  fœdans  et  pectora  pugnis 
Per  medios  ruit,  ac  morientem  nomine  clamât: 
'<  Hoc  illud ,  germana,  fuit  1  me  fraude  pelebas  !  675 

Hoc  rogus  iste  mihi ,  hoc  ignés  araeque  parabant  s 

flammes  qui  vont  me  consumer,  qu'il  en  repaisse  ses  yeux,  et  qu'il 
emporte  avec  lui  le  présage  certain  de  mon  trépas  !  » 

Aces  inotâ,  qu'elle  achevait  à  peine,  ses  femmes  la  voient  tomber 
sous  le  fer  ;  elles  voient  l'épée  encore  fumante,  et  ses  mains  couvertes 
dë"'sang  Un  cri  d'effroi  perce  les  voûtes  du  palais  ;  la  Renommée 
parcourt  comme  une  bacchante  la  ville  épouvantée  de  la  fatale 
nouvelle.  On  n'entend  partout  que  géiuisscmcnt.3 ,  que  plaintes  la- 
mentables, que  hurlements  de  femmes  éplorées;  l'air  retentit  de 
clameurs  lugubres.  On  dirait  que  Carthage  inondée  par  des  flots 
d'ennemis,  ou  l'antique  ville  de  Tyr  s'écroule,  et  que  les  flammes 
furieuses  s'élancent  en  épais  tourbillon  au-dessus  de  la  demeure  des 
hommes  et  des  temples  des  dieux. 

A  cette  nouvelle ,  Anna^,  hors  d'elle-même,  accourt  épouvantée. 
Déchirant  son  visage,  se  meurtrissant  le  sein,  elle  se  précipite  à 
traviis  la  foule,  et  appelle  parson  nom  Didon  mourante.  «  Il  est 
donc  vrai,,  rua  aœur,  tu  m'abusais  !  voila  flonc  ce  que  me  préparaient 


i 


ÉNÉiDE.    LIVRE    IV. 


81 


hauriat  oculis 

huuc  igneni, 

et  ferai  secum 

omina  nostrae  mortis.  » 

Dixerat ; 
atque  comités 
adspiciunt  illam 
collapsam  ferro 
inter  média  talia, 
ensemque 

spumantem  cruore, 
manusque  spai'sas  : 
clamor  it 
ad  atria  alta  ; 
Fama  baccliatur 
per  urbem  concnssaiii  : 
tecta  fremunt 
lainentis  gemituque , 
et  ululatu  femineo; 
aether  resonat 
magnis  plangoril>us. 
N'on  aliter 

quam  si  Cartliago  omnis  , 
But  antiqua  Tyros 
ruât 

hostibus  immissis, 
flammaeque  furentes 
volvantur 
perque  culmina 
hominum, 
•  perque  deorum . 

Soror  audiit 
exanimis, 
exterritaque  ruit 
per  medios 
cursu  trepido, 
fœdans  ora  unguibus, 
et  pectora  pugnis, 
ac  clamât 
moricntem 
nomine  : 

n  Hoc  fuiiillud,  germana! 
petebas  me  fraude  ! 
Hoc  iste  rogus, 
hoc  ignés  ara;que 
parabanl  mihi  V 
Quid  querar  primum 

P.WÉIDE.    1-IVHI'.    IV. 


puise  de  ses  yeux  (contemple) 
ce  feu, 

et  qu'il  emporte  avec  lui 
de.-5  présages  de  notre  moi  t.  • 

Elle  avait  dit; 
et  ses  compagnes 
aperçoivent  elle 
tombée  sous  le  fer 
au  milieu  de  telles  paroles, 
et  l'épée 

écumante  de  sang, 
et  ses  mains  arrosées  de  scmg 
un  cri  va  (s'élève) 
vers  les  bâtiments  élevés; 
la  Renommée  se  répand 
dans  la  ville  alarmée  ; 
les  maisons  frémissent 
de  lamentations  et  de  gémissements, 
et  (le  hurlement*  de-femmes; 
l'air  retentit 
de  grandes  clameurs. 
Non  autrement 
que  si  Carthagc  tout  entière, 
ou  l'antique  ville  de  Tyr 
s'écroulait 

les  ennemis  y  étant  lancés, 
et  si  les  flammes  furieuses 
se  roulaient    se  propageaient) 
et  par  les  faîtes  (les  maisons) 
des  hommes, 
et  par  les  temples  des  dieux 

La  soeur  de  Didon  entendit  /««  crt$ 
tremblante, 

et  épouvantée  elle  se  précipite 
à  travers  le  milieu  des  habitauts 
par  une  course  empressée, 
meurtrissant  son  visage  avec  ses  ongle», 
et  sa  poitrine  avec  ses  poings, 
et  elle  appelle-en-criant 
Didon  mourante 
par  son  nom  : 

«  C'était  donc  là  ce  sacrtfi  i,  o  ma  sœur! 
tu  attaquais  moi  par  un  mensonge  ! 
Voilà  ce  que  ce  bûcher, 
ce  que  ces  feux  et  ces  autels 
préparaient  à  moi  ? 
De  quoi  me  plaindrai-jc  d'abord 

6 


32  MNEIS.    LU\EÏ\    IV. 

Quid  primum  deserla  qiierar?  Comilemne  sororem 

Sprevisti  morù^ns?  Eadem  me  ad  fala  vocasses  ! 

îdem  ambas  ferro  dolor  alque  eadem  hora  talisset, 

His  etiam  struxc  manibus,  patriosque  vocavi  68Ô 

Voce  Deos,  sic  te  ut  posita,  crudelis!  abessem? 

Exstinxti  te,  meque,  soror,  populumque,  patresque  . 

Sidonios,  urbemque  tuam.  Date,  vulnera  lymphis 

Abluam,  et,  exiremus  si  quis  super  halitus  errât, 

Ore  legam,  »  Sic  fata ,  gradus  evaserat  altos ,  685 

Semianimemque  sinu  germa nam  amplexa  fovebat 

Cum  gemitu,  atque  atros  siccabat  veste  cruores. 

Illa,  graves  oculos  conata  attollere,  rursus 

Déficit  :  infixum  stridit  sub  pectore  vulnus. 

Ter  sese  attollens  cubitoque  innixa  levavit,  690 

Ter  revohita  toro  est ,  oculisque  errantibus  alto 

Quaesivit  coelo  lucem,  ingemuitque  reperta. 

ce  bûcher,  ces  feux,  ces  autels!  Abandonnée  de  toi,  puis-je  assez 
m'en  plaindre?  As-tu  dédaigné  ta  sœur  pour  compagne  de  ton 
trépas?  Que  ne  m'as-tu  appelée  à  partnger  le  même  destin  ;  la  même 
douleur,  nous  armant  toutes  deux  du  même  fer,  le  même  instant 
nous  aurait  emportées  ensemble.  Et  moi ,  j'élevais  de  mes  propres 
mains  ce  bûcbf-.r,  j'invoq/MÎs  sr.r  ces  -r.tcls  les  dieux  de  la  patrie  . 
pour  être  loin  dà  to:,  cruf^.'»,  j-and  t;i  mourais  !  Ah  !  ma  sœur,  tu 
nous  as  tous  immo'.'js,  toi,  uo\,  ton  peuple,  le  sénat,  ta  ville! 
Vite ,  qu'on  appert.^  de  l'eau,  que  je  lave  sa  blessure;  et  si  un  der- 
nier sanfiSe  est  encore  errant  sur  ses  lèvres,  que  les  miennes  di; 
moins  le  recueillent  !  »  En  achevant  ces  mots ,  elle  avait  franchi  les 
degrés  d a  bûcher,  et,  serrant  entre  ses  brus  sa  sœur  expiranie,  cii« 
la  réchauflPait  sur  son  sein,  et  de  sa  robe  étancliait  en  gémissant  le 
sang  noir  de  sa  blessure.  Di^dan-slefferce  de  rouvrir  ses  yeux  appe 
santis  et  retombe  défaillarite.  Le  sang  bouillonne  en  sifflant  dans  ^a 
poitrine  déchirée;  trois  fois,  appuyée  sur  son  bras,  elle  s'efforce  de 
se  soulever,  trois  fois  elle  retombe  sur  le  lit  de  douleur,  cherche  aux 
cicux,  d'un  œil  égaré,  la  douce  lumière  du  jour,  la  retrouve  et 
gémit. 


ÊNÊIDE.    LIVRB   I?. 


83 


.leserta? 

moriens  sprevistiiie 

•ororem  comitem  ? 

Vocasses  me 

ad  eadem  fata  ! 

idem  dolor 

atque  eadem  bora 

tulisset  ambas  ferro. 

Struxi 

atiam  bis  manibus, 

vocaviquc  voce 

deos  patries , 

ut,  te  posita  sic, 

crudelis  ! 

abessem  ? 

Exatinxti 

te,  meque ,  soror, 

populumque, 

patresque  Sidonios, 

luamque  urbem. 

Date,  abluam  vulnera 

lymphis, 

et,  si  qiiis  extremus  balitus 

errât  super, 

iegam  ore.  « 

Fata  sic, 

evaserat  gradus  altos, 

amplexaqiie 

gcrmanam  seminnimem  , 

fovebat  si  nu 

cum  gemitu. 

atquc  siccabat  veste 

cruores  atros. 

Illa,  couaîa 

attollere  oculos  graves, 

déficit  rursus  : 

vulnus  inlîxum 

«ub  pectorc 

fltridit. 

Ter  scso  Icvavit 

atlollcns  annixaquft 

cubito  , 

ter  revoluta  est  toro, 

oculisque  erraniibus 

quœsivit  lucem  cœlo  alto, 

iii^i^tnuitqae 

reperta. 


abandonnée  par  toi  ? 

en  mourant  as-tu  dédaigné 

ta  sœur  pour  compagne? 

Tu  aurais  appelé  moi 

aux  mêmes  destinées! 

la  même  douleur 

et  la  même  heure 

nous  eût  emportées  toutes  deux  par  le  1er. 

Ai-je  construit  le  bûcher 

même  de  ces  mains, 

et  ai-je  appelé  de  ma  voix 

les  dieux  de-la-patrie, 

pour  que,  toi  y  étant  placée  ain^i , 

cruelle  ! 

je  fusse  absente? 

Tu  as  anéanti 

toi,  et  moi,  ma  sœur, 

et  le  peuple, 

et  les  pères    sénateurs)  de-Sidon  , 

et  ta  ville. 

Donnez,  que  je  lave  tes  blessures 

avec  des  eaux, 

et,  si  quelque  dernier  souffle 

erre  encore  sur  ses  livret, 

que  je  le  recueille  avec  ma  boucbe.  • 

Ayant  parlé  ainsi , 

elle  avait  franchi  les  degrés  élevés, 

et  ayant  embrassé 

sa  sœur  à-moitié-inanimée, 

elle  la  réchauffait  sur  son  soin 

avec  des  gémissements, 

et  étanchait  avec  sa  robe 

le  sang  noir. 

Elle  (Didon;,  d'étant  efforcée 

de  lever  ses  yeux  appesantis, 

défaille  de  nouveau  : 

la  blessure  enfoncée 

sous  ja  poitrine 

rend-un-son-aigu. 

Trois  fois  elle  se  souleva 

se  levant  et  s  appuyant 

aur  son  coude, 

trois  fois  elle  retomba  sur  le  lit, 

et  de  ses  yeux  errants 

elle  chercîia  la  lumière  au  ciel  élevé, 

et  gémit 

de  la  lumière  trouvée  (de  l'avoir  trouvée). 


84  vEiNEiS.    UBEB    IV. 

Tum  Juno  omnipolens ,  longum  miserala  dolorem 
Difficilesque  obitus,  Irim  demisit  Olympo, 
Quae  iuctantem  animam  nexosque  resolveret  artus  695 

Nam ,  quia  nec  fato ,  mérita  nec  morte  peribat , 
Sed  misera  ante  diem  subitoque  accensa  furore, 
Nondum  illi  flavum  Proserpina  vertice  crinem 
Abstulerat,  Stygioque  caput  damnaverat  Orco, 
Ergo  Iris  croceis  per  cœlum  roscida  pennis,  700 

Mille  tratiens  varios  adverso  sole  colores, 
Devolat,  et  supra  caput  adstitit  :  «  Hune  ego  Diti 
Sacrum  jussa  fero,  teque  isto  corpore  solvo.  » 
Sic  ait,  et  dextra  crinem  secat  :  omnis  et  una 
Dilapsus  calor,  atque  in  ventes  vita  recessit.  705 

Alors  la  puissanteJunon  ,  ayant  pitié  de  ces  longues  souffrances 
et  de  cettejgénible_agonie ,  envoie  Irjs ,  du  haut  de  l'Olympe ,  pour 
dégager  cette  âme  qui  luttait  contre  les  liens  du  corps;  car  Didon 
périssant  victime  ,  non  de  la  loi  commune  ou  d'un  arrêt  des  destins , 
mais  d'une  mort  jjrématurée,  et  pir  l'efflet  d'une  soudaine  fureur, 
Proser^e  n'avait  pas  encore  enlevé  à  son  front  le  cheveu  fatal ,  et 
dévoué  sa  tête  au  dieu  des  enfers.  Iris  ionc ,  déployant  dans  les  airs 
ses  ailes  humides  de  rosée ,  et  que  nu.  ^ncent  de  mille  couleurs  les 
rayons  opposés  du  soleil,  suspend  son  \  ol  au-dessus  de  la  tête  de  1« 
reine.  «  Joj^orteJk-EluXpn  ,  dit-elle ,  ee_^nbul_§âCi:é-r--etpaiLilojrdre 
des^^ieux^je^ te  délivre  de  la  prison  du  t  orps.  »  Elle  dit,  et  sa  main 
Poupe- Je-jcheveu  fatal.' Aussitôt  toute  i  a  chaleur  se  dissipe,  et  le 
souffle  de  la  vie  s'exhale  dans  les  airs. 


ENÉIDE.     LIVRE    IV. 


Tnm  omuipoten»  Juno, 
mi  ie rata 
longum  dolorem 
obitusque  difficiles, 
demisit  Irim  Olympo, 
quse  resolveret 
animam   luctantem 
artusque  nexos. 
Nani,  quia  peribftt 
nec  fato, 

nec  morte  mérita. 
sed  ante  diem. 
misera, 

accensaqiie  subito  furove, 
Proserpina 

nondura  abstulerat  illi 
vertice 

crinem  flavum  , 
damnaveratque  capiit 
Orco  Stygio. 
Ergo  Iris, 
devolat  per  cœlum 
pennis  croceis, 
roscida, 

trahens  mille  colores  varios 
sole  adverso, 
et  adstitit  supra  caput  ; 
♦  Ego  jussa 
fero  Diti  hune  sacrum, 
solvoque  te  isto  corpore.  » 
Ait  sic, 

et  secat  crinem  dextra: 
et  una  omnis  calor 
dilapsus, 
atque  vita 
recessit  in  ventos 


Alors  la  toute-puissante  Junon, 
ayant  pris-pitié 
de  sa  longue  souffrance 
et  de  son  trépas  difficile, 
envoya  Iris  de  l'Olympe, 
qui  déliât  (pour  dégager) 
son  âme  qui  luttait 
et  ses  membres  attachés  ô  son  dmê. 
Car,  parce  qu'elle  ne  périssait 
ni  par  le  destin, 
ni  par  une  mort  méritée, 
mais  avant  le  jour  ;^le  temps;, 
malheureuse, 

et  enflammée  d'une  folie  subite, 
Proserpine 

)ravait  pas  encore  ôté  à  elle 
de  la  tête 
le  cheveu  blond, 

et  n'avait  pas  encore  dévoué  sa  tête 
à  Orcus  le  Stygien. 
En  conséquence  Iris, 
descend-en- volant  à  travers  le  ciel 
à  l'aidfl  de  tes  ailes  couleur-de-safran, 
humide-de-rosée, 
traînant  mille  couleurs  diverses 
sons  le  soleil  opposé, 
et  se  tint  an-dessus  de  sa  tête  : 
«  Moi  en  ayant-reçu-l'ordre 
je  porte  à  Pluton  ce  cheveu  sacré, 
et  je  délie  toi  de  ce  corps.  » 
Elle  dit  ainsi, 

et  coupe  le  cheveu  de  sa  droite  : 
et  en  même  temps  toute  chaleur 
se  dissipa , 
et  la  vie 
se  retira  (se  perdit)  dana  la*  vouis. 


NOTES, 


Page  r>  :    1.  Gœtulœ JNumidœ..  ,.  Syrtis Darcœi.  La  Gé 

tulte  était  dans  l'intérieur  de  l'Afrique,  au  midi  de  la  Mauritanie  et 
de  la  Numidie;  elle  avait  à  l'est  le  pays  des  Garamantes,  au  sud  la 
Nigritie,  et  à  l'ouest  l'océan  Atlantique.  La  Gétulie  est  aujourd'hui 
une  partie  du  Biledulgérid ,  du  Sedjelmesse  et  du  Sahara.  —  Nu- 
midœ.  Les  Numides  ou  Nomades  (aujourd'hui  la  province  de  Constan- 
ane),  entre  la  Mauritanie  et  les  possessions  de  Carthage,  éiaicnt 
divisés  en  deux  grands  peuples,  les  Mcusyli  à  l'orient,  et  les  Mas- 
iœsyli  à  l'occident.  Ils  ne  se  servaient  ni  de  frein,  ni  de  bride 
pour  conduire  leurs  chevaux  ,  d'où  l'épithète  de  infreni  que  leur 
donne  notre  poëte.  —  Syrtis.  Il  y  a  deux  Syrles  en  Afrique,  In 
grande  et  la  petite,  toutes  deux  à  l'orient  de  Carthage ,  dont  la  pe- 
tite est  peu  éloignée.  Ce  sont  deux  golfes  que  forme  la  Méditer- 
ranée, entre  l'Egypte  et  le  cap  Hermgeum  La  Grande  Syrie  est  au- 
jourd'hui le  golfe  de  Sidre;  la  Petite  Syrte  est  aujourd'hui  le  golfs  d« 
Cabès.  —  Barcœi.  A  l'orient  de  la  Grande  Syrte  sont  les  Barcéens, 
aujourd'hui  \e  désert  de  Barca,  pays  brûlant  et  aride. 

Page  16  :  1.  DoUs  reperlis.  Il  vaut  mieux  ,  sans  doute  ,  rapporter 
cette  expression  à  Vénus  ;  car  elle  a  aussi ,  comme  Junon ,  mis  dans 
ses  paroles  de  la  feinte.  Comparez  livre  VIII,  393  :  Sensit  lœta 
dolis. 

—  2.  iJdora  canum  vis.  Ce  mot  vis  rappelle  ici  l'expression  grecque 
âi/i  Upiâfioio.  Il  faut  entendre  comme  s'il  y  avait  simplement  odori 
canes. 

Page  18  :  1.  Lyciam  XantUique....  LeXanthe,  dont  il  est  ici  question, 
sort  du  mont  Tauruo,  en  Lycie,  arrose  une  ville  du  même  nom,  et  se 
jette  dans  la  mer,  auprès  de  Patare,  célèbre  par  l'oracle  d'Apollon , 
et  où  l'on  croyait  que  ce  dieu  résidait  pendant  les  six  mois  d'hiver. 
Le  Xanthe  se  nomme  aujourd'hui  Eksenidé. 

—  2.  Dryopesque  fremunt  pictique  Agathyrsi.  Iaîs  Dryopes  étaient 
sortis,  dit-on,  de  l'Arcadie.  Ils  se  dispersèrent,  et  allèrent,  les 
uns  en  Argolide,  où  ils  élevèrent  Asine,  les  autres  en  Eubée,  où  ils 
londèrent  Caryste;  quelques-uns  passèrent  en  Asie  avec  les  émigranta 


NOTES.  ><  7 

at'iià^Tiens  ei  ioniens  et  s'établirent  près  de  Cyzique.  —  AgatKyrti. 
Les  Af^athyrses  étaient  un  peuple  de  la  Sarmalie  d'Europe,  voisin  dei 
Gelons.  Ils  avaient  coutume  de  se  peindre  le  corps  en  bleu,  et 
c'était  aux  teintes  plus  ou  moins  forte»  de  cette  cooleur  qu'on  dislin 
guait  chez  eux  les  familles  plus  ou  moins  nobles.  Ils  occnp'iient  la 
rive  septentrionale  du  Borysthènes  et  s'étendaient  jusqu'au  Palus 
Mec  Lille. 

Page  22  :  1.  Comparez  le  vers  d'Ovide  :  Sj\ec\o$aqu»  nomxna  caip.f 
Imponis. 

Page  24  :  1.  Fovere,  au  lieu  de  l'expression  plus  simple,  terere, 
ronsumere. 

—  2.  Ammone....  Garamaulide.  Hammon  ou  Amvi07i ,  c'est-à-dire 
Jupiter  Ammon.  Il  y  avait  dans  les  déserts  de  la  Libye  qui  sont  à 
roccident  de  l'Egypte,  un  fameux  temple  de  Jupiter,  surnommé 
Ammon.  —  ].a.  nymphe  Garamanlis  s'appelait  ainsi ,  ou  parce  qu'elle 
était  du  pays  des  Garamantes,  peuples  qui  habitaient  l'intérieur  de 
la  Libye,  ou  parce  qu'elle  descendait  de  Garamante,  fils  d'Apollon. 

Page 26  :  l.Maurusia....  gens.  Les  iJaures,  ou  Maurusiens,  habitaient 
la  partie  occidentale  de  l'Afrique  qui  s'étend  depuis  la  Numidie  jus- 
qu'à l'Océan  ,  où  sont  aujourd'hui  les  royaumes  de  Fez  et  de  Maroc. 

—  2.  McBonia —  mitrn.  La  Méonie ,  ou  Lydie,  touchait  à  la  Phry- 
gie.  La  mitre  méonienne ,  ou  phrygienne,  était  un  bonnet  fort  élevé 
et  terminé  en  cône,  d'où  pendaient  des  rubans  qui  se  nouaient  sous 
!e  menton.  On  sait  que  les  anciens  parfumaient  leurs  cheveux  avec 
des  essences. 

Page  30  :  1.  Atlantis....  L  Mias  e»t  une  chaîne  de  montagnes  ci 
Afrique  qui  comprend  toutes  les  hauteurs  de  la  région  du  Maghreb, 
ou  États  barbaresques ,  et  qui  :i  donne  le  nom  d'Atlantique  à  l'océan 
occidental.  Commençant  sur  les  bords  de  cette  mer  par  deux  bran 
ches  appelées  le  grand  et  le  petit  Atlas  ,  elle  traverse  toute  l'Afrique 
jusqu'aux  frontières  de  l'Egypte ,  et  sépare  ce  que  nous  nommons  au 
jourd'hui  côte  de  Barbarie,  du  Uiledulgérid  et  du  Désert. 

Page  36  :  1.  Cilhœron.  Montagne  de  Grèce,  dans  la  Béotie.  Elle 
commence  sur  les  bords  du  golfe  de  Corinthe,  au-dessus  de  Crissa  , 
se  joint  aux  montagnes  <le  l'Attique  et  du  pays  de  Mégare ,  et  se  ter- 
mine auprès  de  Thèbes. 

Page  42  :  1.  GryncÊUS  Apollo.  Apollon  Grynéen,  parci'   qu'il  y  avait 


38  NOT£S. 

à  Grynée.  près  de  Clazomènes ,  un  temple  et  un  bois  consacrés  a 
Apollon.  Voy.  Bucol.    VI,  vers  72  : 

His  tioi  Grynœi  nemoris  dicatur  origo, 
I\e  quis  sit  lucus,  quo  se  plus  jactet  Apollo. 

Page  44  :  1.  Testor  utrumque  capul.  Quelques-uns  entendent  capui 
Mercurii  Jovisque  ;  mais  il  paraît  préférable  de  comprendre  meum 
tuumque  caput,  avec  la  plupart  des  interprètes,  ou  encore  caput  An- 
chisœ  Ascaniique. 

—  2.  Cauaisus,  Hyrcanœque.  Le  Caucase  est  une  montagne  de  Scy- 
thie  entre  le  Pont-Euxin  et  la  mer  Caspienne.  On  entend  générale- 
ment par  Caucase  le  grand  système  de  montagnes  qui  sépare  l'Europe 
de  l'Asie  et  qui  s'étend  entre  la  mer  Caspienne  et  la  mer  Noire.  — 
VHyrcanie  s'étendait  le  long  de  la  côte  sud-est  de  la  mer  Caspienne 
de  l'embouchure  de  l'Ochus  aux  environs  de  celle  de  Maxeras.  Ce 
pays  était  entouré  de  montagnes  qui  étaient  remplies  de  tigres. 

Page  58  :  1.  Massylœ  gentis.  Voir,  plus  haut,  la  note  1  de  la 
pftge  30. 


Coulommiers.  Iinp.  Paul  BIlODAllD. 


Librairie  HACHETTE  et  C'*,   79,  boul.  St-Germain,  à  Paris. 

René   PICHON 

Ancien  élève  de  TÉcole  Normale  supérieure 
Professeur  de  Rhétorique  supérieure  au  Lycée  Henri  IV 


Histoire 

de  la 

Littérature    latine 

depuis  les  origines  jusqu'à  la  fin  du  V  siècle  ap.  J.-C. 

CONTENANT  : 

UNE  BIBLIOGRAPHIE  RAISONNÉE  DES  ÉDITIONS   PRINCIPALES    ET  DES  OUVRAGES  A  CONSULTER 

DES    TABLEAUX    CHRONOLOGIQUES    DES    PRINCIPALES    ŒUVRES 

DE   LA    LITTÉRATURE    LATINE 

BT  UN    INDEX    ALPHABÉTIQUE  DES   NOMS    PROPRES    CITÉS 


CI.NQUIÈMB    ÉDITION,     HE\  LE 

Un  fort  volume  in-16  de  1000  pages,  broché 5  fr. 

Le  cartonnage  toile  se  paie  on  plus  50  centimes. 


L'auteur  de  ce  nouveau  livre  a  eu  pour  but  d'écrire  une  his- 
toire de  la  Littérature  latine  qui  fût  vraiment  scientifique, 
c'est-à-dire  à  la  fois  précise  et  générale  :  précise  par  l'exac- 
titude scrupuleusement  contrôlée  de  tous  les  détails,  — géné- 
rale par  les  vues  d'ensemble  sur  l'évolution  littéraire;  — 
d'une  part,  appuyée  sur  les  recherches  les  plus  récentes  de 
l'érudition,  d'autre  part,  dirigée  par  les  méthodes  synthé- 
tiques de  la  critique  moderne. 


Librairie  HACHETTE  et  G'*,    79,   boul.  St-Germain,    à   Parit 


LA   VIE 

PUBLIQUE  ET  PRIVÉE 

DES  GRECS  ET  DES  ROMAINS 

ALBUM  CONTENANT 

885  gravures,  plans,  vues,  restaurations  d'édifices, 

reproductions  de  sites  classiques  et  de  monuments  figurés, 

(vases  peints,  bas-reliefs,  peintures,  mosaïques, 

monnaies,  pierres  gravées,  etc.) 

AVEC  DES  SOMMAIRES  ET  DES  LÉGENDES  EXPLICATIVES 


Gustave   FOUGERES 

Ancien  membre  de  l'École  d'Athènes, 
Professeur  adjoint  à  la  Faculté  des  Lettres  de  Paris. 

DEUXIÈME   ÉDITION   REVUE   ET   COMPLÉTÉE 

1  volume  grand  in-4%  broché 12  fr. 

!      —  —  cartonné 15  fr. 


MINERVA 

INTRODUCTION   A   L'ÉTUDE   DES  CLASSIQUES  SCOLAIRES 

GRECS   ET   LATINS 

Par  le  docteur  JAMES  GOW 

Principal  du  collège  de  Noilingham 
OUVRAGE  ADAPTÉ  AUX  BESOINS  DES  ÉCOLES  FRANÇAISES 

Par  Salomon  REINACH 

Agrégé  de  l'Université,  ancien  membre  de  l'École  d'Athènes, 

1  volume  in-1 6,  cartonnage  toile 5  fr. 

GALLIA 

TABLEAU  SOMMAIRE  DE  LA  GAULE  SOUS  LA  DOMINATION  ROMAINE   ^ 
Par  Camille  JULLIAN 

Professeur  au  Collège  de  France 
i  volume  in-16,  cartonnage  toile «...     3  fr. 


2    Librairie  HACHETTE  et  C",  79,  boul.  St-Germaln,  Paris. 

G.     LANSON 

Professeur  à  la  Faculté  des  lettres  de  Paris 


HISTOIRE 

DE  LA 

LITTÉRATURE  FRANÇAISE 

DEPUIS  SES  ORIGINES  JUSQU'A  NOS  JOURS 

Onzième  édition  refondue  et  complétée 
1  volume  in-16,  broché.   .   .     4  fr.     Cartonné  toile.    .     4  fr.  50 


Cette  uouvello  Histoire  de  la  Littérature  française,  sans  diminuer  la 
place  due  aux  seizième,  dix-septièmo  et  dix-huitième  siècles,  contient  une 
étude  approfondie  des  œuvres  littéraires  du  moyen  âge  et  présente,  pour 
la  première  fois,  un  tableau  complet  du  dix-neuvième  siècle.  On  y  suivra 
le  développement  de  la  littérature  française  depuis  les  origines  jusqu'à  la 
plus  présente  actualité.  Les  principaux  tempéraments  d'écrivains  sont 
délinis  en  leur  individualité  en  même  temps  que  l'enchaînement  des  œuvres 
est  marqué  dans  l'évolution  continue  des  genres;  des  tableaux  chronolo- 
giques rendent  sensibles  tous  les  accidents  de  cette  évolution.  Ce  livre 
sera  d'un  bon  secours  pour  les  élèves  de  lycées  et  les  étudiants  dos  Facultés 
qui  ont  des  examens  à  préparer;  mais  il  est  destine  aussi  à  faire  de  l'otudo 
de  la  Littérature  iVan^aise  un  instrument  do  culture  intcllcctucllo  et 
morale.  L'auteur  a  voulu  donner  le  goût  do  lire  et  non  les  moyens  do  no 
pas  lire  les  chefs-d'œuvre  de  notre  littérature.  Une  bibliographie  suc- 
cincte et  substantielle,  faisant  connaître  les  principales  éditions  et  les 
[jrincipaux  ouvrages  à  consulter  pour  chaque  auteur,  aidera  le  lecteur  ùl 
pousser  ses  lectures  et  son  étude  aussi  loin  que  sa  curiosité  Vy  portera. 


Du  même  auteur  . 

CONSEILS  SUR  L'ART  D'ECRIRE,  principes  de  compo- 
sition et  de  style.  1   vol.  in-lC.  oarl.  toile 2  fr.  50 

ÉTUDES  PRATIQUES  DE  COMPOSITION  FRAN- 
ÇAISE, sujets  prépara*  et  commentés  pour  servir  de  cum|dé- 
mentaux  Coyiseilssur  l'art  d'écrire,  i  vol.  in-16,  carL  toile.    2  fr. 


Librairie  HACHETTE  et  G'%  79,  boul.  St-Germain,  Paris. 
LITTRÉ 


DICTIONNAIRE    COMPLET 


LANGUE    FRANÇAISE 

à 

4  VOLUMES  TRÈS  GRAND  IN-4  A  3  COLONNES  :  BROCHÉS.  .  .   100  FRANC? 
RELIÉS  EN  DEMI-CHAGRIN,   120  FRANCS 

Supplément  au  même  ouvrage,  publié  par  l'auteur. 
Un  volume  très  grand  in-4  broché,     12  fr.;   relié  en  demi-chagrin,     16  fr. 

LITTRÉ    ET    BEAUJEAN 


ABREGE 

DU 

DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 

CONTENANT 

TOUS   LES  MOTS  QUI   SE  TROUVENT   DANS  LE  DICTIONNAIRE 

de  l'Académie  française. 
Plus  un  grand  nombre  de  néologismes  et  de  termes  de  sciences  et  d'art 

AVEC    l'indication   DE   LA   PRONONCIATION 

DE   L'ÉTYMOLOGIE   ET  l'EXPLICATION   DES   LOCUTIONS   PROVERBIALES 

ET  DES   DIFFICULTÉS   GRAMMATICALES 

DIXIÈME    ÉDITION 

Entièrement  refondue  et  conforme  pour  l'orthographe 

à  la  dernière  édition  du  Dictionnaire  de  V Académie  française. 

Avec  un  supplément  historique,  biographique  et  géographique 

Un  volume  grand  in-8  de  1300  pages,  broché 13  fr. 

Cartonnage  toile.      14  fr.  50  |  Relié  en  demi-chagrin.     17  fr. 


LITTRE    ET    BEAUJEAN 


PETIT    DICTIONNAIRE    UNIVERSEL 

EXTRAIT  DE  L'ABRÉGÉ  DU  DICTIONNAIRE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 

AVEC  UNE    PARTIE   MYTHOLOGIQUE,    HISTORIQUE,    BIOGRAPHIQUE 

ET    GÉOGRAQHIQUE 

FONDUE   ALPHABÉTIQUEMENT   AVEC   LA   PARTIE    FRANÇAISE 

DIXIÈME    ÉDITION 

Conforme  pour  l'orthographe  à  la  septième  et  dernière  édition 

du  Dictionnaire  de  l'Académie  française. 

Un  volume  in-16  de  912  pages,  cartonné 2  fr.  50 


NOTICE 

DB 


LIVRES  CLASSIQUES 


DE    L'ENSEIGNEMENT    SECONDAIRE 


l'i^'seignembnt  supérieur 


PARIS 

LIBRAIRIE   HACHETTE   ET   G*« 

79»  BOULEVARD  SAINT-GERMAIN,   79 

1913 


TABLE   DES   MATIÈRES 


I»  Pédagogie 3 

2»  Programmes.  Livrets  scolaires  et  Résumés  Aide-Mémoire 3 

3°  Étude  de  la  langue  française 4 

4°  Histoire;  Chronologie;  Mythologie 8 

5°  Géographie 10 

6°  Philosophie;  Droit;  Économie  politique 12 

7°  Sciences  et  Arts. 

§  1.  Initiations  scientifiques 13 

§  2.  Arithmétique  et  applications  diverses 14 

§  3.  Géométrie;  Arpentage;  Dessin 14 

§  4.  Algèbre;  Géométrie  analytique;  Géoméliic  descriptive;  Trigo- 
nométrie   .•    •    •  15 

^  6.  Mécanique 15 

§  6.  Cosmographie 15 

§  7.  Physique,  Chimie 16 

§  8.  Histoire  naturelle 17 

8°  Étude  delà  langue  latine „   .    .       17 

9"  Étude  de  la  langue  grecque 23 

10"  Étude  des  langues  vivantes. 

Langue  allemande 28 

Langue  anglaise 31 

Langue  italienne 34 

Langue  espagnole 34 

Langue  internationale  auxiliaire  espéranto 35 


On  adressera  franco  aux  personnes  qui  en  feront  la  demande: 

Le  catalogue  des  livres  d'éducation  et  d'enseignement; 

Le  catalogue  des  livres  de  littérature  générale  et  de  connaissances  utiles  ; 

Le  catalogue  des  livres  reliés  pour  les  distributions  de  prix; 

Le  catalogue  des  livres  à  l'usage  des  bibliothèques  populaires  et  scolaires; 

Le  catalogue  des  livres  pour  étrennes; 

Le  catalogue  des  publications  à  l'usage  des  écoles  maternelles  et  des  écoles 

primaires  ; 
Le  catalogue  des  livres  espagnols. 


NOTICE 


DE   LIVRES  CLASSIQUES 

A  l'usage  de  l'enseignement  secondaire 

ET    DE    l'enseignement    SUPÉRIEUR 


1°  PÉDAGOGIE 


Bréal  (Michel),  de  l'Institut.  De  ienseifjnc- 
mcnl  des  langues  anciennes.  1  vol. 
in-16,  br.  2  fr. 

—  Causeries  sur  l'orthcgraphe  française. 
1  vol.  in-16,  broché.  *  3  fr. 

—  Essai  de  séTnantique,  science  des  si- 
gniticatioiis.  1  vol.  in-l6,  br.         3  fr.  50 

Chanta voine  (H.).  L'éducation  joyeuse, 
en  vacances,  en  famille.  1  v.in-i6,Dr.  3  fr.50 

Compayré  (G.),  inspecteur  gi'néra]  de 
l'instruction  publique.  Histoire  cHtique 
des  doctrines  de  Céducation  en  France 
depuis  le  x\i*  siècle.  2  vol.  in-l6.       7  fr. 

—  Eludes  sur  l'enseignement  et  sur 
l'éducation.  1  vol.  in-16,  broché.  3  fr.  50 

—  L'évolution  intellectuelle  et  morale  de 
Venfant/m-8,  br.  5  fr. 

Dugard  (M.).//<;io/u/ion  contre  l'éduca- 
tion. 1  vol.  in-16,  br.  2  fr. 

Fouillée  (A.),  membre  de  l'Institut.  L'en- 
seignement au  point  de  vue  national. 
1  vol.  in-16,  broché.  3  fr.  50 


Gaultier  (P.)  La  vraie  éducation.  1  vol. 
in-16,  broché.  3  fr.  5» 

Gréard  (0),  de  l'Académie  française. 
Education  et  instruction.  3  vol.  in-16, 
En.ie  igné  ment  secondaire.  2  vol.  7  fr. 
Enseignement  supérieur,  1  vol.  3  fr.  50 

Lanson  (G.),  professeur  à  la  Faculté  des 
lettres  de  Paris.  Trois  mois  d'Enseigne- 
ment aux  Etat-Unis.  1  volume  in-16, 
broché.  3  fr.  50 

Leclére  (Alb.),  professeur  à  l'Université 
de  Berne,  //«'rfucalton  morote  rationnelle 
1  vol.  in-16,  br.  3  fr.  50 

Ouvrage  récompensé  par  l'Inslilut. 

Michel  (H.).  Notes  sur  renseignement 
second  iji-e.  1  vol.  in-16,  broché.     3  fr.50 

Sigwalt(Ch.},  professeur  au  lycée  Michelet. 
De  l'enseignement  des  langues  vivantes. 
1  vol.  in-16,  br.  3  fr.  50 

Wissemans  (A),  chef  de  bureau  au  Mi- 
nisiere  d  llnsiruclion  publi(|ue.  Cvde  de 
l'Enseigtiemnit  secondaire.  2*  édition 
revue.  1vol.  in-16,  br.  4  fr.  50 


2»  PROGRAMMES  — 

ET  RÉSUMÉS 

Plan  d'études  et  programmes  de 
l'enseignement  secondaire  dans  les 
lycées  et  collèges.  Brochure  in-16.     1  fr.  50 

Plan  d'études  et  programmes  de 
l'enseignement  secondaire  des 
jeunes  filles.  Brochure  in-16.     1  fr.  25 

Programme  des  examens  du  bac- 
calauréat de  l'enseignement  se- 
condaire. Brochure  in-i6.  40  c. 

Programme  des  conditions  d  admis- 
sion à  l'Ecole  spéciale  militaire  de 
Saint-Cyr.  Brochure  in-16.  30  c 


LIVRETS  SCOLAIRES 

AIDE-MÉMOIRE 

Programme  pour  l'admission  à 
lEcole  polytechnique.  In-io.      30  c. 

Programme  des  conditions  d'ad- 
mission à  lEcolenavale.  In-i6.  30  c. 

Livrets  scolaires  a  l'usage  de  l'enseigne- 
ment secondaire,  6  in-4*,  cart.  Chaque 
livret.  60  c. 

(1"  Cycle).  Division  A. 

—  Division  B. 

{V-  Cycle).  A  —  Latin, grec. 

—  B  —  Lalin-scirnces. 

—  C  —  Latin-langues  vivantes, 

—  D  —  Sciences-lang^ies  vivan~ 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 


Résumés  aide-mémoire  à  l'usage  des 
candidats  au  Baccalauréat,  rédigés  confor- 
mé,nientaux  derniers  programmes  de  l'en- 
seignement secondaire,  format  in-16  cart. 

Hisioire  moderne,  cl.  1".  Baccal.  V par- 
tie, par  M.  J.  Isaac,  prof,  au  lycée 
de  Lyon.  1  toI.  1  fr.  50 

Histoire  contemporaine,  Bacc.  2*  par- 
tie, St-Cyr,  par  M.  J.  Isaac.  IV.  lfr.50 

Géographie  de  la  Fratice,  Bacc.  1" par- 
tie, par  M.  F.  Maurette,  prof,  agrégé 
d'histoire  et  de  géographie,  l  v.  1  fr.  50 

Gcograpliie  des  principales  puis- 
sances du  monde.  Baccal.   2*  partie, 


Saint-Cyr,  par  M.  F.  Maurette. 
ivol.  1  fr.  50 

Algèbre  Baccal.  1"  et  2*  parties,  par 
M.  E.  Giiitton,  prof,  agrégé  au  lycée 
Henri-IV.  i  vol.  1  fr.  50 

Géométrie.  Baccal.  l"  et  2*  parties, 
par  M.   K.  Guilton.  1  vol.  »     » 

Trigonontétrie.  Baccal.  1"  et 2' parties, 
par  M.  Ë.  Guilton.  1  vol.        1  fr.  50 

Physique.  Kaccal.  l"  partie, par  M.  Chas- 
sagny,  inspecteur  gênerai  de  l'Ins- 
truction pu))lique.  1  vol.  »     » 

Chimie.  Baccal  !'•  partie,  par  M.  R. 
Lespieaii.niaitredeconlér.  à  la  Faculté 
des  Sciences  de  Paris.  1  vol.  1  fr.  50 


3'  LANGUE    FRANÇAISE 

§  1.  Grammaires  et  Exercices. 


Brachet  (A.)  et  Dussouchet,  professeur 
honoraire  au  lycée   Henri-IV  :  Cours  de 
grammaire  française,  conforme  au  pro- 
gramme de  l'enseignement  secondaire  (Di- 
vision A).  Nouvelles  éditions    refondues 
conformément    à  l'arrêté  ministériel   du 
25  juillet  1910  relatif  à   la  Nomenclature 
grammaticale.    12  voL  in-16,  cartonnés  : 
Cours  préparatoire. 
Grammaire  et  exercices.  1  vol.      1  fr. 
Livre  du  maître.  1  vol.  2  fr. 

Cours  élémentaire. 
Grammaire  et  exercices.  1  vol.  1  fr.  20 
Livre  du  maître.  1  vol.  2  fr.  50 

Exercices  complémentaires.  1  volume. 
Prix.  1  fr. 

Livre  du  m,aUre.  1  Toi.  2  Tr. 

Cours  moyen. 

Grammaire.  1  voL  1  fr.  20 

Exercices,  i  vol.  1  fr. 

Livre  du  maître  et  exercices  complé- 
mentaires avec  corrigés.l  vol.  2fr.  75 

Cours  supérieur. 
Grammaire.  1  vol.  2  fr.  50 

Exercices.  1  vol.  1  fr.  50 

Livre  du  maître  et  exercices  complé- 
mentaires avec  corrigés.  1  v.  2  fr.  75 

—  Cours  de  g^^ainmaire  française,  con- 
forme aux  programmes  de  l'enseignement 
secondaire  (Division  B)  de  l'enseignement 
de»  jeunes  filles  et  de  rpn8eif,'nement  pri- 
maire supérieur.  Nouvel!  s  '"'ditions  refon- 
dues conformément  à  I  «rr-té  ministériel 
du  25  juillet  1910  relatil  a  la  Nomencla- 


ture grammaticale  5  vol.   in-16,  cartonnés 
toile  : 
Grammaire  française  abrégée,  théorie 
et  exercices.  1  vol.  1  fr.  80 

Livre  du  maître,  théorie,  exercices  et 
corrigés.  1  vol.  3  fr. 

Gra^nmaire  française  complète, théorie, 
exercices  ;  étymologie  et  prosodie. 
1  vol.  2  fr. 

Exercices  sur  la  grammaire  française 
complète.  1  vol.  1  fr.  80 

Livre  du  maître,  1  vol.  3  fr. 

Maquet(Ch.),  proksseur  au  lycée  Condor- 
cet  et  Flot,  professeur  au  lycée  Charle- 
magne  :  Cours  de  langue'  française. 
Grammaire  et  exercices,  rédigé  conformé- 
ment aux  programmes  de  l'I enseignement 
secondaire  ei  a  l'arrêté  ministériel  du  25 
juillet  1910  relatif  à  la  Nomenclature 
grammaticale.  Format  grand  in-16,  cart. 
Degré  préparaloii-e  (Cl.  de  10')  1  v.  90c. 
Premier  d-gré  (Cl.  de  9»).  1  v.  1  fr. 
Premier  deqré  complémentaire  (Cl.  de 
8*).  1vol.  '  1  fr.  25 

Livre  du  Maître.  1  vol.  2  fr,  50 

Deuxième  degré  (Cl.  de  7*).  1  vol.   1  fr.  50 
Livre  du  Maître.  1  vol.  4  fr. 

Trois. degré  (Cl.de  6',  5*et4«).  Iv.  lfr.50 

Exercices  (    I.  de  6').  1  v.   1  fr. 50 

(Cl.  de  5').  1  vol.    »    » 

Petitjean  (.1.),  professeur  agrégé  au  lycée 
Condorcet  Tnlih'.au  d'analyse  loaique 
(français,  IhIui  et  t'r"<)a  l'usage  des  classes 
degrâmmaiie,  broch    in-i6.  80c, 

Quicherat  i..)  :  Petit  traité  deversifica 
tion  franrni.ne.  l  vol.  in-16,  cart.     1  fr 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 


§  2.  Dictionnaires. 


Bouillet  :    Dictionnaire    universel    des 

sciences,  d''s  IMtres  et  <'es  arts  ;  nouvelle 
édition  entièrement  ref.indue  sous  la 
direction  deMM.  J.  TannTv.  «ous-directeur 
de  l'Ecole  normale  supni  'ure.  elE.  Faguet, 
profei^seiira  la  F'acullé  des  lettres  de  Paris. 
1  vol.  gran  J  in-8,  brocb*^.  20  f». 

Le  Tnême  ouvrage,  relié  en  demi-chagrin, 
plats  en  toile,  tranches  jasp.'es,  25  fr. 

Voir  Dictionnaire  d'histoire,  page  8. 

Cayotte  (L.)  Dictionnaire  des  rimes, 
d'après  l'ordre  alphabt'liqne  inversé  et  pré- 
cédé d'un  traité  de  versitication  française. 
1  vol.  ia-8*,  cart.  toile,  3  fr.  50 

Clédat  (L.),  profe.'-seur  à   la  Faculté  \j> 

k'ttres  ae  Lyon.   Dictionnaire  iynxoin- 

QÏque  de  ta  langue  française,    i    Vdl, 

in-16,  broché.  *  k  fr. 

Cartonne,  4  fr.  50 

Lafaye  :  Dictioiinaire  des  synonymes  de 
la  law/ue  française.  a\t-i-  une  introduction 
feur  la  théorie  des  synonymes;  8*  édition, 
suivie  d'un  supplément.  1  vol.  grand 
in-8,  23  fr. 

Le  cartonnage  en  percaline  se  paye  en 
MIS,  2  fr.  75  ;  la  oemi-reHure  en  cha- 
grin, 4  fr.  50. 

Ouvrage  qui  a  obtenu  de  l'Institut  en 
1853  et  en  l)t58  le  prix  de  linguistique. 

Laveaux  (J.-Ch.):  Dictionnaire  raisonné 

des  difficultés  gra7n7nnlirales  et  litté- 
raires  de-  la  laugv  finnrnise ;  nouvelle 
édition,  revue  par  M.  Ch.  Marty-Laveaux. 
1  vol  gr.  in-8,  br.,  5  fr. 

Cartonnage  toile,  6  fr.  SO 

Littré  :  Dictionnaire  de  la  langue  fran- 
çaise, contenant  la  nomenclature  de  tous 
îesmuls(iui  se  trouvent  dans  le  Dictionnaire 
de  l'Acadt-mie  française,  et  tous  les  termes 
usueLs  des  sciences,  des  arts,  des  métiers 
et  de  la  vie  pratique,  h  prononciation  v'c 
chaque  mot  liiriirée,  la  si^nilication  deù 
mots,  unccollection  de  |»lir.i>e>a|inartenant 
aux  anciens  ecriv.iins,  l'.  l\mo|ogie,  etc  4 
vol.  in-'t  ■>  3  Colonnes,  Ihm'  in-s,  100  fr. 
La  reliure  des  4  volumes  se  paye  en 
sua,  20  fr. 


Littré  (suite)  :  Supplément  au  Diction- 
naire de  la  Longue  française  du  même 
auteur.  1  vol.  in-4  à  3  colonne?,  broché. 
Prix.  12  fr. 

La  reliure  de  cerolumese  paye  en  sus,  4  fr. 

Littré  et  Beaujean,  ancien  inspecteur  de 
l'Académie  de  Paris  :  Abrégé  du  Diction- 
naire de  In  langue  française  de  Littré, 
contennnf  tmi*  les  mots'qui  se  trouvent 
dans  le  Dicti-  nnairede  l'Académie  française, 
plus  un  grand  nombre  de néolopi>mes'et  de 
termes  de  sciences  et  d'art,  avec  l'indication 
de  la  prononciation,  de  l'ctymolopie  et 
l'explication  des  locutions  proverbiales; 
édition  conforme  pour  l'orthographe  à  la 
dernie.e  édition  du  Dictionnaire  de 
l'Académie  française,  avec  un  supplément 
historique,  biographique  et  géographique 
1  vol.  gr.  in-8  de  1400  p.,  broché,  13  fr. 
Cartonné  toile,  14  fr.  50 

Relié  en  demi-chagnn,  17  fr. 

—  Petit  dictionnaire  universel,  ou  .Abrégé 
du  Dictionnaire  de  la  langue  française  de 
Littré,  avec  une  partie  mythologique,  hisi- 
torique,  biographique  et  géographique 
fondue  alph.ibétiquement  avec  la  partie 
francai.<;e  ;  édition  conforme  pour  l'ortho- 
graphe à  la  septième  et  dernière  é.lition 
du  Dictionmire  .le  l'Académie  français*!, 
1  vol.  in-16  de 912 pages,  cartonné.  2ft.j* 


Le  même,  cartonnage  toile  rouge, 


3fr. 


Sommer  :  Petit  dictionnaire  des  rimes 
françaiêéi,  précidé  d'un  précis  des  règles 
de  h'versiûcation.  1  vol.  in-i8,  cartonné. 
Prix.  1  fr.  80 

—  Petit  dictionnaire  des  synonymes 
français,  avec  :  f  leur  délinition;  2*  de 
nombreux  exemples  tirés  des  meilleurs 
écrivains;  3*  l'explication  des  princijiaux 
homonymes  français;  1  vol.  in-i8,  carU, 
Prix.  1  fr.  M 

Soulice  (Th.)  :  Petit  dictionnaire  de  la 
langue  /'ranrni.se;  nouvelle  édition  refon» 
due.  1  vol.  iu-ts,  cartonnage  toile,  1  fr.  &• 

Soulice  et  Sardou  :  Petit  dictionnaire 
tsiianiine  dfs  liîfficu  '1rs  rt  des  cjCf-e^tiona 
de  la  lait^'*e  fratu-aise.  1  voluuie  in-l3, 
*>^  2  fr. 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 


§  3.  Auteurs  français  et  Morceaux  choisis. 

Classiques  français.  Nouvelle  collection,  à  l'usage  des  élèves,  publiée  avec 
des  notices,  des  arguments  analytiques  et  des  notes  par  les  auteurs  dont 
les  noms  sont  indiqués  entre  parenthèses.  Format  petit  in-16,  cartonné  : 


Boileau  :  Œuvi^es  poétiques  (Brune- 
tiere),  1  fr.  50 

—  Poésies,  Extraits  des  œuvres  en 
prose  (Brunelière),  2  fr. 

—  L'Art  poétique  (Brunetière),      30  c. 

—  Le  Lutrin  (Brunetière),  30  c. 
Bossuet  :  Sermons    choisis    (Rébel- 

lic-iu),  3lr. 

—  De  la  connaissance  de  Dieu  (de 
Lens),  1  fr.  60 

—  Oraisons  funèbres  (Rébelliau), 
Prix.  2  fr.  50 

Buffon:  Morceaux  choisis  (Nollet), 
Prix.  1  fr.  50 

—  Discours  sur  le  style  (Noliel).  75  c. 
Chanson  de  Roland  :  Extraits  (G.  Pa- 
ris), 1  fr.  50 

Chateaubriand  ;  Extraits  (Giraud), 
Prix.  2  fr. 

Chefs-d'œuvre  poétiques  de  Marot, 
Ronsard,  etc.    (Lemercier).  2  fr. 

Choix  de  lettres  du  XVIP  siècle  (Lan- 
son).  2  fr.  50 

Choix  de  lettres  du  XVIII*  siècle  (Lan- 
son).  2  fr.  50 

Chrestomathie  du  moyen  âge  (Paris 
et  Lanylois).  3  fr. 

Condillac  :  Traité  des  sensations, 
liv.  1"  (Charpentier),  l  fr.  50 

Corneille  :  Cinna  (Petit  de  Julie- 
ville),  1  fr. 

—  Horace  (Petit  de  Julleville),        1  fr. 

—  Le  Cid  (Petit  de  Julleville),         1  fr. 

—  Le  Menteur  (Pei'a de  Julleville),  1  fr. 

—  Nicombde  (Petit  de  Julleville),    1  fr. 

—  Po^i/ettc^e  (Petit  de  Julleville),     1  fr. 

—  Scènes  choisies  (Petit  de  Julle- 
ville). 1  fr. 

—  Théâtre  choisi  (Petit  de  Julle- 
ville), 3  fr. 

Descartes  :  Discours  de  la  méthode 
(Charpentier),  1  fr.  50 

—  Principes  de  la  philosophie. 
livre  I",  I  fr.  50 

Diderot  :  Extraits  (Texte),  2  fr. 

Extraits    des  Chroniqueurs  (Paris  et 

Jeanroy),  2  fr.  50 

Extraits  des  Historiens  du  XIX*  siècle 

(Jullian),  3  fr.  50 

Extraits    des     Moralistes     (Thamin;, 

Prix .  2  fr.  50 


Fénelon  :  Fables  (Ad.  Régnier),     75  c. 

—  Télémaque  (A.  Chassang),     l  fr.  80 

—  LeUre  à  l'Académie  (Cahen),  1  fr.  50 
Florian  :  Fables  (E.  Geruzez),  75  c. 
Joinville  :   Histoire   de    saint  Louis 

(Natalis  de  Wailly),  2  fr. 

La  Bruyère  :   Caractères    (Servois   et 

Rébelliau),  2  fr.  50 

La  Fontaine  :  Fables  (Geruzez  et  Thi- 

rion),  1  fr.  60 

—  Choix  de  Fables  (Geruzez  et  Thi- 
rion),  1  fr. 

Lamartine  :  Chefs-d'œuvre  poétiques 
(Waltz).  ))    » 

Lectures  morales  (Thamin  et  Lapie), 
Prix.  2  fr.  50 

Leibniz  :  Extraits  de  la  Théodicée 
(Janet),  Prix.  2  fr.  50 

—  La  Mon.ad>  logie  (Lachelier),      1  fr. 

—  Nouveaux  essais  sur  l'entende- 
ment Iiumain  livre  I"  (Lachelier), 
Prix.  1  fr.  75 

Malebranche  :  Recherche  de  la  vérité 
liv.  il  (Thamin),  1  fr.  50 

Molière  :  Le$  Femmes  savantes  (Lan- 
son),  1  fr. 

—  Les  Précieuses  tHdicules  (Lanson), 
Prix.  i  fr. 

—  L'Avare  (Lanson),  1  fr. 

—  Le  MisayUhrope  {LATison  etMornet), 
Prix.  1  fr. 

—  Le  Tai^/u/fe  (Lanson  et  Mornet),  l  fr. 

—  Le  Bourgeois  genlilhnmme  (Lan- 
son et  Mornet).  1  fr. 

—  Scènes  choisies  (Thirion),      1  fr.  50 

—  Théâtre  choisi  (Thirion),  3  fr. 
Montaigne  :  Principaux  chapitres  et 

Extraits    des      Essais     (Jeanroy), 

Prix.  2  fr.  50 

Montesquieu  :  Grandeur  et  décadence 

des  Romains  (C.  Jullian),       1  fr.  80 

—  Extraits  de  l'Esprit  des  lois  et  des 
œuvres  diverses  (Jullian),  2  fr. 

—  Livre  premier  de  l'Esprit  des  lois 
(Jullian),  25  c. 

Pascal  :  Provinciales  I,  IV,  XIII  et 
extraits   (Brunetière),  1  fr.  80 

—  Pensées  et  Opuscules  (Brunschvicg) 
Prix.  3  fr.  50 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 


Portraits  et  récits  extraits  des  pro- 
sateurs du  XVI*  siècle  (llu-nct), 
Prix.  'î  l'r.  50 

Racine    : /Irîdromaqwe  (Lansonj,    1  fr. 

—  Allial.ie  (Lanson),  1  fr. 

—  Uritannicus  (Lanson),  1  fr. 

—  Ef^lher  {Lanson),  1  fr. 

—  I/ihi'iéjue  (Lanson),  1  fr. 

—  Les  Plaideurs  (Lanson),  1  fr. 

—  Mithvuiate  (Lançon),  1  fr. 

—  Tkéàlre  choisi  (Lanson),  3  fr. 
Récits  extraits    des    prosateurs    et 

poètes   da   moyjen'  âge   (G.  Fâris), 

l>rix.  1  fr.  50 

Rousseau    (J.-J.)  :  Extraits  en  prose 

(llrunel),  2  fr. 


Rousseau  (J.-J.)  (suite):  Lettres  sur 
Ivs  sf^eclacles  (Brunel).  i  fr.  50 

Scènes,  récits  et  portraits  extraits 
des  écrivains  français  des  XVII' 
et  XVIII*  siècles  (i'.runel),  i  fr. 

Sévigné  :  Lettres  choisies  (Ad.  Ré- 
gnier), 1  fr.  80 

Théâtre  classique  (Ad.  Régnier),  3  fr. 

Voltaire  :  Charles  XII  {Alh.  Wadding- 
t'ni,  2  rf. 

—  Hiecle  de  Louis  XIV  (Bourgeoi.-^j, 
Prix.  afr.  75 

—  Extraits  en  prose  (Brunel),       2  fr. 

—  Choix  de  lettres  (Brunel),     2  fr.  25 


Classiques   français.  Editions  annotées  par   les  auteurs  dont  les  noms 
sont  indiqués  entre  parenthèses.  Format  in-16,  cartonné. 


Bossuet  :  Discours  sur  l  histoi)  e  uni- 
verselle Olleris),  2  fr.  iO 

Fénelon  :  Dialogues    des    morts  (B. 
Jullien),  1  fr.  60 


Bigot  (Ch.)  :  Lectures  choisies  de  fran- 
çais moderne.  1  v.  in-16,  cart.  t.   1  fr.  50 
Boiiillot  (V.),  professeur  au  lycée  Hoche  : 
Morceaux  cUoi^^is  a  l'usage  de  l'Ensei- 
gnement secon'Iaire,  5  vol.  in-i6  cart.  : 
Classes  préparatoires.  1  vol.        1  fr. 
Classe  de  IlHilième.  1  vol.  1  fr.  50 

Classée  de  Septif  me.  1  vol.  1  fr.  50 

Classe  de  Sixième,  l  vol.  1  fr.  75 

Classe  de  Cinquième.  1  vol.  2  fr. 
Cahen  (A.),  inspecteur  de  l'Académie  de 
Paris  :  Morceaux  choisis  des  auteurs 
français,  prose  et  poésie,  à  l'usage  de 
l'enseignement  secondaire, avec  des  notices 
et  des  notts,  in-16,  cart. 

•  (Classes   I- i.kmentairrs 
Classe    de   Huitième  (avec    M.   Jost), 
r*  série.  1  fr.  50 

Classe  de  Septième    (avec   M.   Jost). 
2*  série.  2  fr. 

Divisions  A  bt  B 
Premier  Cycle.  .\ii leurs  français  clas- 
siques et  conlemporains.  1  vol.     4  fr. 
On  vend  séparément  : 

[)|VISION    A 

Cta^^e  de.  Sinêmf.  l  vol.  i  fr. 

Cla^.<e  de  l'.iuquit^me.  i  vol.  1  fr.  M 

Classe  de  Qwilritfne.  l  >(>!.  3  fr. 

Deuxinne  Cycle.  Prose  et  Poésie,  l  vo- 
lume. 4  fr.  50 
Labbé,  ancien  professeur  au  collège  Hollin  : 
Morceaux  choisis  des  classiques  fran- 
çais (prose  et  vers). 3  vol. in-16, cartonnés  : 


Massillon  :  Carême  (Colincamp),  1  fr.  25 

Rousseau  (J.-B.)   :    Œuvres   lyriques 

(Geriizez),  i  fr.  50 

Voltaire  :    Théâtre  choisi    (Geruzez), 

Prix.  2  fr.  50 


Cours  élémentaire.  1  toI.  1  fr. 

Cours  moyen.  1  vol.  1   fr.  50 

Cours  supérieur.  1  vol.  2  fr   5) 

Lamartine  :  Lectures  pour  t<'US  ou 
extraits  des  œuvres  générales  de  Lamar- 
tine. 1   vol.  in-16.  br.  3  fr.  50 

—  L'œuvre  de  Lamartine.  Extraits  choisis 
et  annotés  à  l'usage  de  la  jeunesse,  précé- 
dés d  une  notice  sur  Lamartine,  par  M.  G. 
Robertet.  1  vol.  in-16,  broche.  3  fr. 

—  Œuvres  choisies,  par  M,  R,  Waltz" 
2  vol.  in-16  br. 

Prose.  I  V.  I.  5  fr.  50 

Poésies,  1  ;ol  3  iv.  50 

Orateurs  politiques  de  la  France 
des  origines  de  1830  (Les).  Choix 
de  discours  prononces  dans  les  Assem- 
blées politiques  françaises,  recueillis  et 
annotés  par  .M.  Albert  Chabrier.  Nouvelle 
édition,  publiée  avec  un  avant-propos  de 
iM.  Jacoulet,  inspecteur  général  hcnuraire 
de  rinstr.  publique  l  vol.  in  I6.br.  4  fr. 
Orateurs  politiques  de  la  Frarcé 
de  1830  à  nos  jours  (Les).  Choix  de 
discours  prononcés  dans  les  Assemblées 
politi(|ues  françaises,  recueillis  et  annotés 
par  G.  Peilisson,  inspecteur  d'Académie, 
avec  un  avant-propos  de  M.  Aulard,  pro- 
fesseur à  la  Sorbonne,  1  volume  iu-i6 
broihé.  4  fj.' 

Saint-Simon  :  Scènes  et  portraits,  choi- 
sis dans  les  mémoires  par  .M.  de  Laiii:e*u. 
2  vol.  in-16,  broches.  a  fp. 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  FRANÇAISE 


§4.  Études  littéraires,  Composition  et  Style,  Ouvrages  divers. 

Chassang  (E.)  :  Modèles  de  composition 
française,  empruntés  aux  écrivains  clas- 
siques, à  l'usage  des  candidats  au  bacca- 
lauréat. 1  voir  in- 16,   cartonné.       2  fr. 
Voir  Modèles  de  composition  latine, 
page  17. 


Faguet  (E  ),  de  l'Académie  française. 
Initiation  littéraire.  1  vol.  in-t6  br.  2  fr. 

Filon  -.Nouvelles  narrations  françaises, 
avec  les  arguments,  précédées  d'exercices 
préparatoires.  1  vol.  in-16,  br.,     3  fr.  50 

Lanson  (G.),  professeur  à  la  Faculté  des 
lettres  de  Paris  :  Principes  de  composi- 
tion et  de  style  :  Conseils  aux  jeunes  filles 
sur  l'art  d'écrire.  1  vol.  in-16,  car- 
tonné. 2  fr.  50 

—  Conseils  sur  l'art  d'écrire.  Principes 
de  composition  et  de  style  à  l'usage  des 
élèves  des  lycées  et  collèges  et  des  candi- 
dats au  baccalauréat.  1  vol.  in-16,  car- 
tonné. 2  fr.  50 

—  Études  pratiques  de  composition  fran- 
çaise, sujets  préparés  et  commentés  pour 
servir  de  complément  aux  Principes  de 
composition  et  de  style  et  aux  Conseils 
sur  l'art  d'écrire.  1  vol.  in-16,  car- 
tonné. 2  fr. 

Histoire  de  la  littérature  française,  de- 
puis les  originesjusqu'à  nos  jours.  12*  édit. 


revu»  et  augmentée.  1  vol. in-16,  broché. 4  fr. 
Le  cartonnage  toile  se  paye  en  plus.  50  c. 
Merlet,  ancien  professeur  de  rhétorique  au 
lycée  Louis-le-Grand  :  Etudes  littéraires 
sur  les  classiques  français  des  classes 
supérieures  et  du  baccalauréat,  revues, 
complétées,  mises  au  courant  des  travaux 
les  plus  récents  et  des  programmes  offi- 
ciels, par  M.  Eug.  Lintilhac.  2  vol.  in-16, 
brochés.  8  fr. 

Chaque  volume  se  vend  séparément  : 

Tome  I"  :  Corneille,  Racine^  Molière, 
La  Fontaine,  Boileau.  1  vol.     4  fr. 

Tome  II  :  Chanson  de  Roland,  Ville- 
hardouin,  Joinville,  '  Froissart, 
Commines,  Marot,  Ronsard,  J.  du 
Bellay,  d'Aubigné,  M.  Régnier,  Mon- 
taigne, Pascal,  Bossuet,  Fénelon, 
La  Bruyère,  Montesquieu,  Buffon, 
Voltaire,  Diderot,  J.-J.  Rousseau, 
Lettres  du  xvii*  et  du  xviii*  siècle, 
Chateaubriand,  Lamartine,  Victor 
Hugo,  Michelet.  1  vol.  4  f  r. 

Tridon-Péronneau,  agrégé  des  classes 
supérieures  :  Questions  de  littérature 
et  d'histoire,  réponses  aux  questions  les 
plus  difficiles  posées  dans  les  examens 
oraux  du  baccalauréat.  1  v.  in-16,  br.  1  fr. 


4°  HISTOIRE,  CHRONOLOGIE,  MYTHOLOGIE 


Bouillet  :  Dictionnaire  universel  d'his- 
toire et  de  géographie.  Édition  entière- 
ment refondue,  par  M'.  Gourraigne,  profes- 
seur agrégé  d'histoire  et  de  géographie. 
33*  édition,  avec  un  supplément,  i  vol. 
gr.  in-8,  br.  20  fr. 

Le   même  ouvrage,  relié  en  demi-cha- 
grin, plats  en  toile.  25  fr. 

Ducoudray  (G.)  :  Nouveau  cours  d'his- 
toire, rédigé  conformément  aux  pro- 
grammes officiels  du  31  mai  1902.  9  vol. 
in-i6,  avec  gravures  et  cartes,  cartonnés  : 
Histoire     sommaire     de     l'antiqxiité. 

Classe  de  Sixième  A,  B.  1  vol.  3  fr. 
Histoire  sommaire  du  moyen  âge  et  du 

commencement  des  temps  modernes 

(395-1498).  Classe  de  Cinquième  A,  B. 

1  vol.  3  fr.  50 


Ducoudray  (G.)  (suite)  :  Histoire  som- 
mairedes  temps  modcî'ries (1453-1789) 
Classe  de  Quatrième  A,B.  1  vol.  3  fr.  50 

Histoire  sommaire  contemporaine 
(1789-1889).  Classe  de  Troisième  A,  B. 
1  vol.  4  fr. 

Histoire  et  Civilisation  de  r  ancien 
Orient  et  de  la  Grèce.  Classe  de  Se- 
conde A,  B.  1  vol.  4  fr. 

Histoire  et  Civilisation  romaines  et  du 
moyen  âge  jusqu'au  x'  siècle.  Classe 
de  Première,  A,  B.  1  vol.  5  fr. 

Histoire  et  Civilisation  du  moyen  âge 
et  des  Teinps  m,odernes  (xi*-xvii*  siè- 
cles). Classe  de  Seconde  A,  B,  C,  D. 
1  vol.  3  fr.  50 

Histoire  et  Civilisation  des  temps  mo- 
dernes (1715-1815).  Classe  de  Première 
A,  B,  C,  D.  1  vol.  4  fr. 


HISTOIRE,    CHRONOLOGIE,   MYTHOLOGIE 


9 


Ducoudray  (G.)  (suite)  :  Histoire  et  Civi- 
lisntinn   contemporaines   (1815-1900). 
t'.lasso  de  Philosophie    et  de  Mathéma- 
tiques A,  B,  C,  D.  i  vol.  6  fr. 
Duruy  (G.),  profes.seur  a  l'École  polytech- 
nique :  Biographies  d' hommes  célèbres, 
réaigees  confurméinent  au  programme  offi- 
ciel, a  l'usage  de  la  classe   Préparatoire. 
1  vol.  in-l6,  avec  gravures,  cart.  1  fr. 

—  Histoire  sominn ire  de  la  France  depuis 
l'origine  jusqu'à  l6lo,  conforme  au  pro- 
graminede  190'i,pourla  classe  de  Huitième. 
1  vol.  in-16,  avec  cartes  et  gravures,  car- 
tonné. .   1  fr.  25. 

—  Histoire  sommaire  de  la  France.depuis 
1610  jusqu'à  1815,  c<>n'orme  au  pro- 
gramme de  1902, pour  lacl.isse  deSeptième. 
1  vol.  in-16,  avec  cartes  et  gravures, 
cartonné.  4  fr.  25 

Les  deux  parties  réunies  en  un  seul  vol. 
cartonne.  2  fr.  50 

Duruy  (V.)  :  Petit  cours  d'histoire  uni- 
verselle. Nouvelle  édil.  avec  des  cartes  et 
des  gravures.  Format  in-16,  cartonné  : 

Petite  histoire  ancienne.  1  fr. 

Petite  histoire  grecque.  1  fr. 

Petite  histoire  romatne.  1  fr. 

Petite  histoire  du  moyen  âge.        1  fr. 

Petite  histoire  moderne.  1  fr. 

Petite  histoii'C  de  France.  1  fr. 

Petite  histoire  générale.  1   fr. 

Petite  histoire  sainte,  in-18,  cart.  80  c. 

—  Histoire  des  &rec6,  depuis  les  temps 
les  plus  reculés  jusqu'à  la  réduction  de 
la  Grèce  en  province  romaine.  2  vol.  in-8, 
broches.  12  fr. 

—  Histoire  des  Romains,  depuis  les  temps 
les  plus  reculés  jusqu'à  Dioclétien.  7  vol. 
in-8,  brochés,  52  fr.  50 
Voir  Histoire  universelle. 

Extraits  des  Historiens  du  XIX*  siè- 
cle (Chuleaubriatid  —  Guizot  —  Thiers 
—  Mignet  —  Mirhelet  —  Tocqueville  — 
Quinèt  —  Duruy  —  Renan  —  Taine  — 
Fustel  de  Coulanges),  publiés  avec  une 
introduction,  des  notices  et  des  notes,  par 
M.  Camille  Jullian,  professeur  au  Collège 
de  France,  1  vol,  pet.  in-16,  cart.  3  fr.  50 

Fougères,  jirofesseur  à  la  Faculté  des  let- 
tres de  Paris  :  La  vie  privée  et  publique 
des  &recs  et  des  Romains.  Album  conte- 
nant 885  gravures  d'après  les  monumenis. 
1  vol.  grand  in-4*,  cart.  toile.  15  fr. 

Fustel  de  Coulauges  :  La  cité  antique. 
i  vol.  iu-i6.  brociic,  3  fr.  50 


Gasquet,  directeur  de  l'Enseignement  pri- 
maire :f>rc»s  des  ijïstitulions  politiques 
et  sociales  de  l'ancienne  France.  2  vol. 
in-16,  br.  8  fr. 

Géruzez  :  Petit  cours  de  mythologie  : 
nouv.  édition  avec  48  grav.  In-16,  car- 
tonné. 1  fr.  25 

Histoire  universelle,  publiée  par  une 
société  de  professeurs  et  «le  savants,  sous 
la  direction  de  M.  V.  Duruy.  Format  in-16. 
Chronologie  univer$elle  par  M.  Drevss. 

2  vol.  12*  fr. 

Histoire  générale,  par  M.  Duruy,  4  fr. 
Histoire    sainte    d'après    la    Bible,    par 

M.  Duruy.  3  fr. 

Histoire  ancienne     des     peuples      de 

l'Orient,  par  M.  Maspero.  6  fr. 

Histoire  gi-ecque,  par  M.  Duruy,  4  fr. 
Histoire  romaine,  par  M.  Duruy.  4  fr. 
Histoire  du  moyen  dge, par  M. Duruy. 4  fr. 
Histoire  des  temps    modeimes,  de  1453 

jusqu'à  1789,  par  M.  Duruy.  4  fr. 

Histoire  de  France,  par  M.  Duruy,  2  vo- 
lumes, g  fr 
Histoire  d'Italie,  par  M.  Zeller.  5  fr 
Histoire  de  Russie,  par  M.  Rambaud.  6  fr. 
Histoire    de    l'Autriche-HongHe,     par 

M.  Louis  Léger.  5  fr. 

Histoire  de  l'Empire  ottoman,  par  .M.  de 

la  Jonquiere.  6  fr. 

Histoire  de  la  littérature  grecque,   par 

M.  Pierron.  4  fr. 

Histoire  de  la  littérature  romaine,  par 

M.  Pierron.  4  fr. 

Histoire  de  la  littérature  française,  par 

M.  DemogeoU  *        4  fr. 

Histoire  des  lUtéi'atures  étrangères,  par 

M.  Demogeot,  2  toI.  g  fr. 

Histoire  de  la  littérature  anglaise,  par 

M.  Augustin  Filon.  6  fr. 

Histoire  de  la  littérature  italienne,  par 

M.  Etienne.  4  fr. 

Histoire  de  la  botatiique,  de  la  minéra- 

logieet  delà  géologie,  par  .M.Htefer.  4  fr. 
Dictionnaire    historique    des    institu- 

tions,m(eurs  elcoutuines  delà  Franc«, 

par  M.  Clieruel,  2  vol.  12  fr.' 

Joran,  professeur  d'histoire  au  collège  Sta- 
nislas :  l'roqramme  deiTloypè  d'histoire 
des  temps  modernes  et  dhistnire  litté- 
raire, à  rusn;.'L'  dos  candidat.»,  a  l'école  spé- 
ciale milit.  de  Sl-Cyr,l  v.  ia-l(S,c4rl.4  fr.  50 


10 


HISTOIRE,    CHRONOLOGIE,    MYTHOLOGIE 


Jullian  (C),  de  l'Inslitut,  professeur  au 
Collège  de  France  :  Gallia.  Tableau  som- 
maire de  la  Gaule  sous  la  domination 
romaine.  1  vol.  in-16,  cart.  loile.  3  fr. 
Ouvrage  couronné  par  l'Acad.  française. 
Voir  Extraits  des  Historiens,  page'  9. 
La  Ville  de  Mirmont  (H.  de;,  professeur 
à  la  Faculté  des  lettres  de  Bordeaux  : 
Mythologie  élémentaire  des  Grecs  et  des 
Romains,  précédée  d'un  précis  des  mytho- 
logies  orientales.  1  vol.  in-16  avec  45  fig. 
d'après  l'antique,  cart.  1  fr.  50 

Lavisse,  professeur  à  la  Facatté  des  lettres 
de  Paris  :  Histoire  de  France,  depuis  les 
origines  jusqu'à  1?  Révolution.  Nouvelle 
édition  illustrée  de  409  planches  de  gra- 
vures. 18  vol.  petit  in-4».  Brochés.  180  fr. 
Reliés.  270  fr. 

Chaque  volume  sépar.  broché.       10  fr. 
Relié.  15  fr. 

Lectures  historiques,  à  l'usage  de 
l'Enseignement  secondaire,  nouvelles  édi- 
tions refondues.  6  vol.  in-16  avec  gra- 
vures, cart. 

Aux  temps  de  Rams'es  et  d'Assourba- 
nipal  (Egypte  et  Assyrie  anciennes), 
par  M.  G.  Maspero,  membre  de  l'Institut. 
1  vol.  5  fr. 

Histoire  grecque  {Vie.  privée  et  vie  pu- 
blique des  Grecs),  par  M.  P  Guiraud, 
membre  de  l'Institut.  1  vol.  5  fr. 

Histoire  romaine  (Vie  privée  et  vie  pu- 
blique des  Romains),  par  M.  Guiraud, 
1  vol.  5  fr. 

Histoire  du  moyen  âge,  par  M.  Ch.-V. 
Langlois,  garde  général  des  Archives. 
1  vol.  ^  5  fr. 

Histoire  du  moyen  âge  et  des  temps  mo- 
dernes, par  M.  Mariéjol,  professeur  à  la 
Faculté  des  lettres  de  Paris.  1  vol.  5  fr. 
Histoire  des  temps  modernes,  par  M.  La- 
cour-Gayet,  professeur  au  lycée  Saint- 
Louis.  1  vol.  5  fr. 


Luchaire  (A.),  de  l'Institut.  Manuel  des 
Institutions  françaises  (Période  des 
Capétiens  directs).*  1  vol.  in-8,  bro- 
ché. 15  fr. 
Malet  (A.),  professeur  d'histoire  au  lycée 
Louis-le-Grand.  Cours  complet  d'histoire, 
à  l'usage  des  lycées  et  des  collèges,  rédigé 
conformément  aux  programmes  officiels  de 
1902.  7  vol.  ln-16  avec  gravures  et  cartes, 
cartonnés  : 

L'Antiquité,  avec  la  collaboration  de 
M.  Charles  Maquet,  professeur  au  lycée 
Condorcet.  Cl.  de  Sixième.  1  vol.  3  fr. 
Le  Moyen  âge  et  le  coinmencement  des 
Temps  modetmes  (395-1498).  Classe 
de  Cinquième  A  et  B.  1  vol.  3  fr. 

Les  Temps  modernes  (1498-1789).  Classe 
de  Quatriè-me  A  et  B.  1  vol.      3  fr.  50 
L'Époque   contemporaine     (1789-1889). 
Classe  deTroisième  A  et  B.  i  vol.  4  fr. 
Histoire  moderne  (1498-1715).  Classe  de 
Seconde  A,  B,  C,  D.  1  vol.  4  fr. 

Dix-huitième  siècle.  Révolution  et 
Empire  (1715-1815).  Classe  de  Première 
A,  B,  C,  D.  1  vol.  4  fr. 

Dix-neuvième  siècle  (1815-1900).  Classes 
de  Philosophie  A,  B,  C,  D,  et  de  Ma- 
thématiques A,  B,  C,  D.  1  vol.        »     » 
Pages  (G.),  inspecteur  de  l'Académie  de 
Paris.  Petite  histoire  de  France,  intro- 
duction à   l'étude    de    l'histoire   (Classe» 
préparât© ireâ)  1  vol.  gr.  in-16  cart.     1  fr. 

—  Histoire  sommaire  de  la  France  jus- 

qu'en 1610  (Cl.  de  8*).  1  vol.         1  fr.  50 

—  Histoire  somunaire  de  la  France,  de 

1610  à  nos  jours.  (Cl.  de  7')  1  vol.    2  fr. 

Les  deux  parties  réunies  en  1  vol.         3  fr. 

Van  den  Berg.  Petite  histoire  ancienne 

des  peuples  de  l'Orient.  1  vol.  petit  in-16, 

avec  cartes  et  gravures,  cart.  toile.  3  fr.  5a 

—  Petite  histoire  des  Grecs,  i  vol.  petit 
in-16,  avec  19  cartes  et  85  gravures 
cartonné  toile.  4  fr.  5 


5»  GÉOGRAPHIE 


Birot  (  J.),  professeur  au  lycée  Carnot  :  Sta- 
tistique annuelle  de  géographie  compa- 
rée, 1912,  brochure  in-8.,  90  c. 
Févre  (J.),  professeur  à  l'École  normale  de 
Melun.  La  terre  et  Vhom.me  par  l'image. 
Europe,    France    et    Colonies.    Voyage 
pittoresque  à  travers  le  monde.  1  vol.  in-8 
illustré  de  757  gr.,  cart.  toile.  5  fr. 
On  vend  séparément  broché  : 
L'Europe,  250  gravures.  1   fr. 
La  France,  246  gravures.  1  fr. 
Les  Colonies,  261  gravures.  i  fr. 
Chaque  série,  cart.                    1  fr.  50 


Gallouédec(L.)et  Maurette,  professeur 
agrégé  de  géographie.  Cours  de  Géogra- 
phie, rédigé  conformément  aux  pro- 
grammes officiels  de  l'Enseignement  secon- 
daire. 7  vol.  in-16,  avec  cartes  et  grav.,  cart 
Classe  de  Sixième,  1  vol.  »     » 

Classe  de  Cinquième,  1  vol,  »     » 

Classe  de  Quatrième,  1  vol.  »    » 

Classe  de  Troisième,  1  vol,  »    » 

Classe  de  Seconde,  1  vo).  »    » 

Classe  de  Première,  1  vol.  »     » 

Classe  de  Philosophie,  l  vol,      »    » 


GEOGRAPHIE 


11 


Joanne  (P.).  Grographies  dépavteinen- 
talea  de  la  France  et  de  l'Algérie.  88 
Tol.  in-16,  cart. 

La  description  de  chaque  département,  ac- 
compagnée d'une  carte  et  de  gravures, 
etsulTic  d'un  dictionnaire  alphabétique 
des  communes,  se  vend  séparément.  1  fr 
Le  département  de  la  Seine.  i  fr.  50 

L'Algérie,  1  vol.  1  fr.  50 

Schrader,  directeur  des  travaux  cartogra- 
phi(iues  à  la  librairie  Hsrchelte  et  C". 
Allas  de  géographie  historique.  55  cartes 
doubles  en  couleurs,  avec  te.Tte  au  dos. 
1  vol.  in-folio,  relié.  35  fr. 

—  Atlas  de  poche,  contenant  51  cartes  en 
couleurs,  in-16,  «'art.  toile.  3  fr.  50 

Schrader  et  Gallouédec.  inspecteur 
général  de  l'Instruction  publique.  Cours 
complet  de  géographie.  1  v.  in-16,  cart.  6  f. 

—  Petit  cours  de  géographie.  1  vol.  in-16, 
avec  cartes  et  grav.,  cart.  2  fr. 

—  Petit  allas  de  géographie,  contenant 
65  cartes  en  couleurs,  32  pages  in-4»,  car- 
tonné. 3  fr.  50 

—  Textc-Allas  de  géographie,  rédigé  con- 
formément aux  programmes  ofDciels  de 
1902,  à  l'usage  des  classes  élémentaires  des 
lycées  et  collèges.  2  vol.  in-4,  avec  des 
gravures  et  des  cartes  en  couleurs,  cart. 
Classe  de  huitième.  Notions  élémentaires 

de  géographie.  1  vol.  1  fr.  50 

Classe  de  septième.  Géographie  élémen- 
taire de  la  France  et  de  ses  colonies. 
1  vol.  2  fr.  50 

—  Nouveau  cours  de  Géographie  rédigé 
conformément  aux  programmes  officiels  du 
31  mai  1902.  7  vol.  in-16  avec  de  nom- 
breuses cartes  en  noir  et  en  couleurs  et  un 
Index  de  tous  les  noms  cités.  Cartonnés. 
Géographie  aénérale,   Amérique,  Aus- 

tralasie.  Classe  de  Sixième.  1  vol.    3  fr. 

Géographie  de  l'Asie,  de  iJnsulinde  et 
de  l'Afrique.  Classe  de  Cinquième. 
1  Yol.  3  fr. 

Géographie  de  l'Europe.  Classe  de  Qua- 
trième. 1  vol.  3  fr. 

Géographie  élémentaire  de  la  France 
et  de  ses  Coiojue*.  Classe  de  Troisième. 
1  vol.  3  fr. 

Géographie  générale.  Classe  de  Seconde. 
1  vol.  3  fr.  50 

Géographie  de  la  France  et  de  ses  Colo- 
nies. Classe  de  Première.  1  vol.  3  fr.  50 

Les  principales  puis.<iances  du  Monde 
(classes  de  Philosophie  et  de  Mathéma- 
tiques).  1  vol.  4  fr. 

—  Atlas  classique  de  géographie  an- 
fietwe  et  moderne,   comprenant,  en   96 


pages,  351  caries  et  cartons  en  coul.nrs» 
75  notices  et  de  nombreuses  figures  avec 
une  statistique  graphitfue,  en  couleurs, 
de  géographie  physique,  politique  et 
économique  et  un  Index  alpnabétique  de 
tous  les  noms  contenus  dans  l'atlas.  Un 
vol.  in-4*,  cart.  toile,  8  fr. 

Cet  atlas  se  vend  également  : 
1*  En  deux  parties. 
Géographie    historique    contenant,    en 
20  pages,  76  cartes  et   carions  en  cou- 
leurs, 17  notices  et  de  nombreuses  figu- 
res. 1  vol.  in-4*.,  cart.  3  fr. 
Géographie  moderne,   contenant  en    76 
pages  275  cartes  et  cartons,   53  notices 
et  de  nombreuses  figures.  1  vol.  in-4, 
cartonné.                                     6  fr.  50 
2*  Par  classes. 
Classe  de  sixième,  22  cartes  et  17  notices 
1  vol.                                              2  fr.  50 
Classe  de  cinquième,  22  cartes  et  17  noti- 
ces, 1  vol.                                    2  fr.  50 
Classe  de  quatrième,  18  cartes  et  15  noti- 
ces, 1  vol.                                    2  fr.  50 
Classe  de  troisième,  22  caries  et  14  noti- 
ces, 1  vol.                                      2  fr.  50 
Classe  de  seconde,  20  cartes  et  15  noti- 
ces, 1  vol.                                    2  fr.  50 
Classe  de  première,  41  cartes  et  20  noti- 
ces. 1  vol.                                      3  fr.  50 
Schrader,  Prudent  et  Anthoine.  Atlas 
de  géographie  moderne,  64  cartes  in-f* 
imprimées  en   couleurs  et  accompagnées 
d'un    texte    géographique,   statistique   et 
ethnographique,  et  d'un  grand  nombre  de 
cartes  de  détail,  figures,  diagrammes,  etc., 
relié.                                                    25  fr. 
Chaque  carte  séparément.  50  c. 

On  vend  séparément  : 
Classe  de  Sixième.  Géographie  générale, 
Amérique  et  Auslralasie,  IS  cari.  7fr.50 
Classe    de    Cinquième.    Géographie    de 
l'Asie,  de  iinsulinde  et  de  l'Afrique, 
14  cartes.  7  fr. 

Classe  de  Quatrième.  Géographie  de  l'Eu- 
rope, 18  earles.  7  fr.  50 
Classes  de  Troisième  et  de  Première.  Géo- 
graphie de  la   France  et  de  ses  Colo- 
nies, Il  cartes.  5  fr. 
Schrader  et  Prudent.   Grandes  cartes 
murales.  Ces  caries  sont  imprimées  en 
couleurs    et    mesurent   1   mèlr«    60   sur 
1  mètre  90.   En  vente  : 
Amérique  du  Sud  écrite  ;  —  France  poli- 
tique écrite;  —  France  physique. 
Chaque  carte  en  feuilles,  9  fr.  ;  collée  sur 
toile  avec  ceillols,  15  fr.  ;  collée  sur  toiU 
avec  gorge  et  rouleau.                     l<  fr. 


12 


PHILOSOPHIE,    DROIT,    ECONOMIE    POLITIQUE 


6*  PHILOSOPHIE,  DROIT,  ÉCONOMIE  POLITIQUE. 

§  1.  Auteurs  philosophiques. 


AUTEURS   FRANÇAIS 

Bossuet  :  De  la  connaissance  de  Dieu  et 
de  soi-même  ;  Métaphysique,  ou  Traité 
des  causes.  Edition  publiée  avec  une  intro- 
duction et  des  notes  par  M.  de  Lens.  1  vol. 
petit  in-16,  cart.  1  fr.  60 

Condillac:  Traité  des  sensations,  livre  I. 

'  Nouvelle  éditipn,  annotée  par  M.  Char- 
pentier, ancien  professeur  de  philosophie 
au  lycée  Louis-le-Grand.  1  vol.  petit  in-16, 
cart.  1  fr.  50 

Descartes  :  Discours  de  la  Méthode; 
première  méditation.  Nouvelle  édition 
classique,  annotée  par  M.  Charpentier. 
1  vol.  petit  in-16,  cart.  1  fr.  50 

—  Les  principes  de  la  philosophie,  livre  I. 
Nouvelle  édition,  annotée  par  le  même 
auteur,  i  vol,  petit  in-16,  cart.        1  fr.  50 

Extraits  des  Moralistes  des  XVIP, 
XVIII"  et  XIX'  siècles,  publiés  avec 
une  introduction,  des  notices  et  des  notes, 
par  M.  R.  Thamin,  recteur  de  l'Académie  de 
Bordeaux.  1  vol.  petit  in-16  cart.    2  fr.  50 

Fénelon  :  Traité  de  l'existence  de  Dieu, 
précédé  dun  Essai  sur  Fénelon  parM.Vil- 
lemain,  avec  des  notes  par  M.  Danton. 
1  vol.  in-16,  broché.  1  fr.  60 

Kant  :  Fondement  de  la  métaphysique 
des  mœurs.  Traduction  par  M.  H.  La- 
chelier.  1  vol.  petit  in-16  cart.      1  fr.  50 

Leibniz:  Extraits  de  la  Théodicée,  pu- 
bliés et  annotés  par  M.  P.  Janet,  de  l'Ins- 
titut. 1  vol.  petit  in-16,  cart.         2  fr.  50 

—  Nouveaux  essais  sur  l'entendement 
humain,  avant-propos  et  livre  I,  publié 
d'après  les  meilleurs  manuscrits,  avec  des 
notes,  par  M.  H.  Lachelier,  professeur  de 
philosophie  au  lycée  Janson-de-Sailly. 
1  vol.  petit  in-16,  cart.  1  fr.  75 

—  La  monadologie,  publiée  d'après  les  ma- 
nuscrits de  la  bibliothèque  de  Hanovre, 
avec  notes,  par  le  même.  Pet.  in-16,  c.  1  fr. 

Malebranche  :  De  la  recherche  de  la 
vérité,  livre  II,  annoté  par  M.  R.  Thamin. 
1  vol.  petit  in-16  cart.  1  fr,  50 


Pascal  :  Pensées  et  Opuscules,  publiés 
par  M.  Brunschwicg,  professeur  au  lycée 
Henri  IV.  1  vol.  petit  in-16  cart.     3  fr.  50 

AUTEURS  LATINS 

Gicéron  :  De  la  nature  des  Dieux,  livide  II, 
trad.  franc,  de  J.-V.  Le  Clerc,  sans  le 
texte.  1  vol.  petit  in-16,  br.  1  fr. 

—  Des  Devoirs,  traduction  franc,  par 
M.  Sommer,  sans  le  texte.  1  vol."  in-16, 
broché.  1  fr.  50 

—  Extraits  des  œuvres  morales  et  philo- 
sophiques, texte  latin  annoté  par  M.  E. 
Thomas.  1  vol.  pet.  in-16,  cart.  2  fr. 

Lucrèce  :  De  la  nature,  livre  V.  tra- 
duction française,  parM.  Patin.  1  vol.  in-16, 
broché.  3  fr.  50 

Sénèque  :  Lettres  à  Lucilius  (les  seize 
premières).  Traduction  française  par 
M.  Baillard,  sans  le  texte.  1  vol.  in-i6, 
broché.  l   fr- 

—  Œuvres  complètes,  trad.  en  français, 
avec  des  notes,  par  M.  J.  Baillard,  2  vol. 
in-16,  brochés.  7  f."-. 


AUTEURS  GRECS 

Aristote:  Morale  à  Nicomaque,  livres 
VIII  et  X,  traduction  française  de  Fr.  Thu- 
rot,  avec  une  introduction  et  des  notes, 
par  Gh.  Thurot.  2  vol.  petit  in-16,  bro- 
chés, chaque  vol.  75  c. 

Epictéte  :  Manuel,  traduction  française 
par  M.  Fr.  Thurot,  sans  le  texte  grec. 
1  vol,  petit  in-16,  broché.  1  fr. 

Platon  :  Gorgias,  trad.  franc,  par  M.  Thu- 
rot, sans  le  texte.  1  vol.  petit  in-16,  bro- 
ché. 1  fr.  60 

—  Phédon,  trad.  franc,  par  M.  Thurot,  avec 
le  texte.  1  vol.  in-16  br.  1  fr.  60 

—  République,  6*  et  8*  livres,  traduction 
française,  par  M.  Aubé.  2  v.  petit  in-16, 
chaque  vol.  br.  1  fr. 

—  République,  1*  livre,  trad.  française, 
par  M.  Aubé.  1  vol.  p.  in-16,  br.  1  fr.  50 

Xénophon  :  Entretiens  mémorables  de 
Socrate,  trad.  franc,  par  M.  Sommer,  sans 
le  texte.  1  vol.  petit  in-16,  br.      1  fr.  75 


I 


PHILOSOPHIE,    DROIT,    ÉCONOMIE    POLITIQUE 


13 


§  2.  Ouvrages  divers. 


A.d8un,  rectear  de  l'Acadénnie  de  Nancy. 
Eludes  8ur  let  principaux  philosophes. 
Nouvelle  édition  refondue  complètement 
par  M.  Gérard- Varel,  recieur  de  l'Acadé- 
mie de  Rennes.  1  vol.  in-16,  br.  4  fr. 

Delacourtie,  avocat  à  la  Cour  d'appel. 
Droit  usuel.  Nouvelle  édition  mise  au 
courant  de  la  législation  et  conforme 
aux  programmes  du  31  mai  1902.  Classe 
de  Troisième  B.  1  vol.  in-16.  cart.      2  fr. 

Faguet  (E.),  de  l'AcaMémie  française  : 
Inilialion  philosophique,  \n-i6,  br'.  2  fr. 

Franck,  membre  de  l'Institut.  Diction- 
naire des  science»  philosophiques. 
1  fort  vol.  grand  in-8,  broché.  35  fr. 

Le  cartonnage  se  paye  en  sus.         2  fr.  75 

Jacques,  Simon  et  Saisset.  Manuel 
de  philosophie.  1   vol.  in-8.  8  fr. 

Lalande,  professeur  à  la  Faculté  des It'tties 
de  Paris.  I^rtuves  sur  la  philosophie  des 
sciences.  In-16,  cTt.  3  fr.  50 

Levasseur  (E.),  d«  l'Institut.  Précis  d'é- 
conomie politique.  Ivol.  in-16,  cart.  2  fr. 

Lévy-Wogue  (F.).  Pages  scientifiques 
et  morales,  à  l'usage  dVs  candidats  aux 
Ecoles  du  gouvernement,  i  vol.  in-16, 
broche.  4  fr. 

Pontsevrez.  Notions  m,orales,  l'Individu, 
la  Famille,  l'Etat,  l'Humanité,  rédigées 
conformément  aux  programmes  ofliciels 
du  31  mai  1902.  1  vol.  in-16,  carton.  2  fr. 

—  Principes  de  philosophie  scientifique. 
i  vol.  10-16.  cart.  3  fr. 


Ral)ier(E.)  :  Leçons  de  philosophie. 2  vol. 

in-S,  br.  : 

Tome  1".  Psychologie.  In-d.     7  fr.  SO 

Ouvrage  couronné  par  l'Institut. 

Tome  II.  Logique.  1   vol.  5  fr. 

Ravaisson.  La  philosophie  en  France  au 

XIX*  sii'cLe.  1   vol.  in-8,  broché.      7    fr.  50 

Taine.    l^s  philosophes    classiques    du 

XIX'  siècle  en  France.  In-16,  br.  3  fr.  50 

—  De  l'intelligence.  2  vol.  in-16,  br.     7  fr. 
Thamin  et  Lapie,  recteur  de  l'Académie 

de  Toulouse.  Lcc/urcs  morafe*  extraites 
des  auteurs  anciens  et  modernes.  1  vol. 
petit  in-16  cart.  2  fr.  59 

Tridon-Péronneau.  /îecu«'Z  de  disserta- 
tions philosop'iiques.  1  v.  in-16,  br.  4  fr. 

Worms  (R.),  agrégé  de  philosophie,  doc- 
teur es  lettres.  Précis  de  philosophie,  ré- 
digé conformément  aux  programmes  ofO- 
ciels  pour  la  classe  de  Philosophie,  d'après 
les  Leçons  de  philosophie  de  M.  Habier. 
1  vol.  m-16,  br.  4  fr. 

—  Éléments  de  philosophie  scientifique 
et  de  philosophie  morale,  à  l'usage  des 
candidats  au  baccalauréat.  1  vol.  ia-16, 
br.  1  fr.  50 

Zeller.  La  philosophie  des  Grecs,  traduite 

de  l'allemand,  par  M.   E.   Boutroux,   de 

l'Institut,  et  par  ses  collaborateurs  : 

Tomes  I  et  II.  Laphilosophie  des  Grec* 

avant    Socrate,  par   M.    Boutroux. 

2    vol.  in-8,  brochés.  (T.  I"   épuisé.) 

T.  II.  10  fr. 

Tome  III.  Socrale  et  les  socratiques. 

par  M.  Belùt.  1  vol.  in-8,  br.       10  fr. 


7»  SCIENCES  ET  ARTS. 

§  1.  Collection  des  Initiations  scientifiques 
Kondée  par  C.-A.,  Irisant, 
Examinateur  d'admission  à  l'École  polytechnique. 
Chaque  volume  in-16,  avec  figures,  broché.  .   .      2  francs 
Guillaume    (Ch 
Mécanique. 

Laisant    (C.-A.). 
tique. 


Brucker,  profe>seur  au  Ijcée  de  Versailles. 
Initiation  Zooloyiqur. 

Chassagny  (C.).  inspecteur  général  de 
l'Instruction  publique.  Initiation  à  la 
Physiqur. 

Darzens  (Georges).  Initiation  Chimique. 

Flammarion  i^Cainilley.  initiation  astro- 
nomique. 


Ed.).    Initiation   à  la 
Initiation    Mathéma- 


Vélaln  (Ch.),  profe.sseur  à  la  Sorbonne, 
Initiation  a  ta  Géologie  et  à  la  Géogra- 
phie physique. 


L'Initiateur  Mathématique,  collection  de  cubes  do  deux  couleurs  et  de  réglettes 
en  métal  pour  la  (Ifniv^iitilraliuM  pratique  de  l'Initialioa  mathématique  de  If.  Laisant. 
Lne  boite  avec  une  nulice  par  .M.  J.  Camescasse.  12  fr. 

La  notice  seule,  brochure  in-8*.    1  fr. 


Ik 


SCIENCES   ET   ARTS 


§  2.  Arithmétique  et  applications  diverses. 

Edition  double.  Divisions  centésimale  et 
sexagésimale,  car  t.  toile  bleue.     2  fr.  50 
Edition  double  avec  les  Règles  et  For- 
mules usuelles,  1  vol.  cart.  t.  verte.  3  fr. 
Les  Règles  et  Formules  usuelles,  seules, 
in-s'br.  60  c. 

Cahen  (Eug.),  professeur  au  lycée  Condor- 
cet.  Cours  d^ arithmétique,  à  l'usage  des 
candidats  au  Barcalaur.  1  v.  in-l6,carl.  2fr. 
Degranges  (Edmond).  Arithmétique  com- 
merciale et  pratique,  ln-8,  broché.  5  fr. 

—  La  tenue  des  livres.  In-8,  broché,     5  fr. 
Dupuis.    Tables  de  logarithmes    à  sept 

décimales.  1  vol.  gr.  in-8,  cart.  toile.  10  fr. 

—  Tables  de  logarithmes  à  cinq  décimales. 
1  vol.  grand  in-1 8,  cart,  toile.         2  fr.  50 

Pichot  (A.).  Eléments  d'arithmétique,  à 
l'usage  de  la  classe  de  Mathématiques  élé- 
mentaires. 1  vol.  in-8,  broché.  3  fr, 

Tombeck.  Traité  d'arithmétique,  i  vol. 
in-8,  broché.  4  fr. 

Vintéjoux,  professeur  honoraire  au  lyccc 
tJaint-Louis.  Eléments  d'arithmétique,  de 
géométrie  et  d'algèbre,  in-16carl.  2fr.50 
Corrige  des  exercices  et  problèmes.  2  fr. 

§  3.  Géométrie,  Arpentage,  Dessin. 

Baudoin  (P.),  professeur  de  dessin  géo- 
métrique  au  lycée  Voltaire:  Cahiersd'exé- 
cutioH  de  dessins  géométriques,  corres- 


Bertr3Lnà.(ioiieph). Traité  d'arithmétique. 
1  vol.  in-8,  broché.  4  fr. 

Bourlet  (Carlo),  docteur  es  sciences,  pro- 
fesseur «le  mathématiques  au  Conserva- 
toire des  Arts  et  Métiers, 

—  Petit  Cours  d'arithmétique,  à  l'usage 
des  Classes  Préparatoires,  de  Huitième 
et  de  Septième,' avec  de  nombreux  exer- 
cices. 1  vol.  in-l6,  cartonné.  2  fr. 

Corrigé  des  Exercices  et  Problèmes, 
par  M.  Colibœuf.  l  vol.  3  fr.  50 

—  Cours  abrégé  d'arithmétique,  à  l'usage 
des  classes  de  Sixième  et  Cinquième  A 
et  B  et  des  classes  de  Troisième  A  et  de 
Quatrième  B  avec  976  exercices  et  pro- 
blèmes, 1  vol.  in-16,  cart.  2  fr.  50 

—  Corrigé  des  Exercices  et  problèmes , 
par  M.  Ilulot.  1  vol.  3  fr,  50 

Bouvart  et  Ratinet.  Nouvelles  tables  de 
logarithmes  à  cinq  décimales,  divisions 
centésimale  et  sexagésimale,  à  l'usage  des 
Candidats  aux  Ecoles  Polytechnique  et 
Sainl-Cyr.  In-8  oblong,  cart.  toile. 
Édition  simple.  Division  centésimale, 
cart.  toile  rose.  2  fr. 


pondant  aux  exercices  graphiques  du 
cours  abrégé  de  géométrie  de  M,  G.  Bour- 
let. 2  cahiel-s  in-4  oblong  : 

\" cahier.  Ik  dessinsgrad. av. texte. 1  v.  lfr.50 

T cahier.  35  dessinsgrad,  av.  texte,  1  v,  2  fr. 

Bécourt,  ancien  professeur  au  lycée  St- 
Louis,  et  Pillet,  ancien  inspecteur  de  l'en- 
seignement du  dessin.  Le  dessin  techni- 
que, cours  professionnel  de  dessin  géomé- 
trique. 22  cahiers  in-4°obl.,  ch, cahier  1  fr. 

—  Exercices  gradués  de  dessin  topogra- 
phique,i  l'usage  des  ca,ndidats  à  l'Ecole  de 
Saint-Cyr,  album  obi.  de  15  planches  et 
texte,  avec  carnet  de  papier  quadrillé.  4  fr. 
{Voir%k.) 

Bos,  anc.  inspecteur  d'Académie.  Géométrie 
élémentaire,  à  l'usage  de  l'enseignement 
secondaire.  1  vol.  in-l6,cart.  2  fr. 

Bos  et  Rebiére.  Eléments  de  géométrie, 
à  l'usage  de  la  classe  de  malhémati-ues 
élémentaires.  1  vol.  in-8,  broché.         7   fr. 

Bourlet  (Carlo).  Cours  abrégé  de  géomé- 
trie, publié  avec  de  nombreux  exercices 
théoriques  et  des  applications  au  dessin 
géométrique,  1"  et  2*  Cycles  A  et  B  avec 
la  collaboration  de  M.  Paul  Baudoin. 
2  volumes  in-16,  cart. 


I.  Géométrie  plane.  2  fr.  50 

II.  Géométrie  dans  Vespace.     l  fr.  80 
Corrigé  des  Exercices  théoriques. 2  \o\  : 

I.  Géométrie  plane,  1  vol.  2  fr,  50 

II.  Géométrie  dans  l'espace,  i  vol.  2  fr. 

—  Eléments  de  géométiHe  (géométrie  dans 
l'espace  et  géométrie  plane  réunies),  à 
l'usage  de  la  Division  A,  1  vol.  2  fr,  50 
Corrigé  des  exercices  et  problèmes.  3  fr. 

Voir  Vieillefond  et  Turmel. 

Briot  et  Vacquant.  Arpentage,  levé  des 
plans,  nivellement,  l  vol,  in-16,  avec  des 
figures  et  des  planches,  broché,  3  fr. 

Sonnet.  Géométrie  théorique  et  pratique. 
2  vol.  in-8,  texte  et  planches,  br.         6  fr. 

—  Premiers  éléments  de  Géométrie,  texte 
explicatif,  2  vol.  in-i6br.  2  fr.  50 

Tombeck.  Traité  de  géométrie  élémen- 
taire. 1  vol.  in-8,  broché.  5  fr. 

—  Précis  de  levé  des  plans,  d'' arpentage 
et   de  nivellp-m,ent.  ln-8,   brorhc    i  fr.  50 

Vieillefond  (A.)  et  Turmel,  professeurs 
au  lycée  Buffon  :  Précis  de  Géométrie, 
méthode  classique,  rédigé  conformément 
aux  progr.  du  4  mai  1912,  V^  et  2'  cycles 
A  B  avec  750  exercices  et  problèmes,  1  vol. 
in-16  cart,  3  fr.  50 

On  vend  séparément  : 
Géométrie  plane,  1  vol.  2  fr,  50 

Gcomélrie  dans  l'espace,  1  vol.  1  fr.  50 


SCIENCES    ET   ARTS 


15- 


.^  4.  Algèbre,  Géométrie  analytique.  Géométrie  descriptive. 
Trigonométrie. 


Bécourt.  Choix  d'épurés  de  gèonviric 
descriptive  et  de  géométrie  cotée,  a  l'u- 
sage des  c^i  di'iats  à  l'Ecole  de  Saml-Cyr, 
à  ri>ole  navale,  à  l'Instilut  agronomique 
et  des  élevés  de  la  classe  de  Mathématiques 
élémentaires.  In-4*,  cartonné.  6  fr. 

Bécourt  et  A.  Morel,  professeur  à  l'É- 
cole Lavoisier.  Choia: d'epvres  degéomé- 
trie  descriptive,  a  lusage  des  candidats 
aux  Ecoles  polytechnique,  normale  et 
centrale  et  aux  Ecoles  des  Mines  et 
des  Ponts  et  ( 'haussées,  et  des  Elevés  de  la 
classe  de  Mathématiques  spéciales,  ivol. 
in-4*,  cart.  7  fr. 

Bertrand  (Joseph),  membre  de  l'Institut. 
Traité  d'algèbre  : 

l"  partie,  a  l'usafre  des  classes  de  Mathé- 
matiques élémentaires.  In-8,  br.      5  fr. 
2*  partie,  à  l'usage  des  classes  de  Mathé- 
matiques spéciales.  1  vol.  in-8,  br.  5  fr. 

Bos.  Éléments  d'algèbre,  à  l'usage  de  la 
classe  de  .Mathématiques  élémentaires  et 
des  candidats  au  baccalauréat,  l  vol.  in-8, 
broché.  _  7  fr. 

Bourlet  (Carlo).  Éléments  d'algèbre,  avec 
561  exercices  et  problèmes,  h  l'usage  des 
classes  de  Troisième  A,  de  Seconde  et  de 
IVemiere  A  et  B.  1  vol.  in-16,  avec  ligures, 
cart.  2  fr. 

Corrige  des  exercices  et  problèmes.    3  fr. 


Bouriet  (Carlo)  (suite):  Précis  d'algèbre 
avec  587  exercices  et  problèmes  à  l'usage 
des  classes  de  Troisième  B,  de  Première  et 
de  Seconde  C  D.  1  vol.  in-16,  cart.  2  fr.  50 

Corrigé  des  exercices  et  problèmes.  3  fr.  50 

Ferval  (H.),  proviseur  du  lycée  de  Bordeaiii. 
Eléments  die  trigonométrie,  à  l'usage  des 
classes  de  Seconde  et  de  Première  C  et 
D,  et  de  Mathématiques  A  et  B.  1  vol.  in-16, 
cartonné.  2  fr.  50 

Corrigé  des  exercices  et  problèmes.     5  fr. 

Pichot  et  de  Batz  de  Trenquelléon. 

Complément  de  géométrie   descriiitive. 
1  vol.  in-8,  avec  ligures,  broché.     3  fr.  50 

Sonnet.  Premiers  éléments  de  calcul  in- 
finilfsimal.  1  vol.  in-8,  br.  6  fr. 

Sonnet  et  Frontera.  Éléments  de  géo- 
métrie analytique,  rédiges  conformément 
au  dernier  programme  d'admission  à  l'Ecole 
normale  supérieure.  In-8,  broché.        8  fr. 

TomJoeck.  Traité  élémentaire  d'algèbre, 
a  ^u^age  des  classes  de  .Maihématiques 
élémentaires,  l  vol.  in-8,  bro.-hé.         4  fr. 

—  Cours  de  trigonométrie  rectiligne.  1  vol. 
in-3,  broché.  2  fr.  50 

—  Traité  élémentaire  de  géométrie  des. 
criptive.  1vol.  ia-8,  broché.  2  fr.  5o 


§  5.  Mécanique. 


Collignon.  inspecteur  de  l'Ecole  des  ponts 
et  chaussées  :  Traité  de  mécanique.  5  vol. 
in-8,  avec  figures,  brochés.  37  fr.  50 

1"  partie,  Cinématique.  1  vol.        7  fr.  50 
2*  partie.  Statique.  1  vol.  7  fr.  à'^ 

3*  partie,  Dynamique.  Liv.  la  IV.  7  fr.  50 
■   partie.    Dynamique.    Livres   l   à   IV. 
1  volume.  7  fr.  50 

5*  partie,  Complémctits.i  vol.        7  fr.  50 


Maneuvrier  (G.),  docteur  es  sciences  : 
Traité  élémentaire  de  mécaniqite. 
Nouvelle  édition  enlièrement  refondue 
et  illustrée  de  376  ligures,  l  vol.  in-16, 
cart.  4  fr. 

Mascart.  .inrim  professeur  au  Collège  de 
Franii-  .  Llcnn-nts  de  méranit/ue,  rédigés 
conformément  au  proiïrnmuiede  l'enseigne- 
ment scienlilique  dans  les  lycées.  Ii»-8, 
l'iorhé.  3  fr. 

Tombeck.  Notions  de  mécanique, 'ii  Va. 
>.i.,e  des  élèves  des  lycées.  1  vol.  in-8.  2  fr. 


§  6.  Cosmographie. 


Barrieu,  professeur  honoraire  au  lycée  de 
Périgneux.  Cours  étémentairt'  de  (osmo- 
graphie,  clas-e  de  Philosophie  .\  B,  in-16, 
cart.  1  fr.  50 

—  Leçons  nouvelles  de  Cosmographie. 
Classe  de  Mathématiques  A  et  B.  1  vol. 
in-16,  cart.  3  fr.  50 

—  Nouveau  Cours  de  Cosmographie  à 
l'usage  de  la  5«  année  de  1  Ens. second,  des 
jeune*  lilles.  1  vol.  in-16,  cart.       2  fr.  40 


Pichot  :  limité  élémentaire  de  Cosnupgra' 
phie,  à  l'usage  de  la  classe  tic  .Mathéma- 
tiques élémentaires.  1  vol.  in-8.  avec 
207  ligures  et  2  planches,  broché.        6  fr. 

—  Cosmographie  élémentaire,  à  l'usage 
de  la  classe  de  Première,  t  vol.  in-16, 
avec  147  lig.,  cart.  2   fr.  50^ 

Tombeck.  Cours  de  ci^-tmographie.  1  vol. 
iii-8,  avec  ligures,  broché.  3  fr.  50- 


16 


SCIENCES   ET   ARTS 


§  7.  Physique,  Chimie. 


Blouet  (M.),  préparateur,  chef  du  laboratoire 
de  chimie  au  collège  Chaptal.  Nouvelles 
manipulations  de  chimie,  exercices  pra- 
tiques correspondants  au  Nouveau  précis  de 
chimie  de  M.  Lespieau.  Classes  de  Seconde 
et  de  Première  C,  D,  et  de  Mathématiques, 
avec  une  préface  de  M.  R.  Lespieau.  1  v. 
in-16,  cart.  3  fr.  50 

Premier  fascicule,  Cl.  de  2"  et  1"  C.  D. 
1  vol.  2  fr. 

Deuxième   fascicule,   Cl.  de  Mathéma- 
tiques. 1  vol.  2  fr. 

—  Nouvelles  Manipulations  de  chimie. 
Troisième  fascicule.  Exercices  pratiques 
correspondant  au  Cours  de  Chimie  géné- 
rale Métalloïdes  de  MM.  Joly  et  Lespieau. 
Classe  de  Mathématiques  spéciales,  Ecoles 
Polytechnique,  Normale,  Genirale.  1  vol. 
in-16,  cart.  2  fr.  50 

Ghassagny,  inspecteur  général  de  l'Ins- 
truction publique.  Cours  de  physique,  a 
l'usage  des  classes  de  Philosophie  et  de 
Mathématiques,  et  des  candidats  au  Bacca- 
lauréat et  aux  Ecoles  du  gouvernement. 

1  vol.  in- 16,  avec  une  préface  de  M.  Appell, 
et  803  figures,  br.  7  fr.  50 

Cartonné  toile.  8  fr. 

—  Manuel  théorique  et  pratique  d'électri- 
cilé,  conforme  aux  programmes  officiels 
de  l'Enseignement  et  nu  Concours  d'ad- 
mission à  l'Ecole  Polytechnique,  avec 
276  fig.  dans  le  texte.  1  vol.  in-16, cart.  4  fr. 

Chassagny  (M.)  et  F.  Carré,  professeur 
au  lycée  Janson-de-Sailly.  Premiers  élé- 
ments de  physique,  rédigé  conformément 
aux  derniers  programmes  du   4  mai  1912 

2  vol.  in-16,  avec  fig.,  cart. 

Classe  de  Quatrième  B.  1  v.  2  fr. 

Classe  de  Troisième  B.  l  v.  2  fr. 

—  Précis  de  physique,  à  l'usage  du  second 
cycle  de  l'Ens.  secondaire,  rédigé  confor- 
mément aux  progr.  du  4  mai  1912,  3  vol. 
in-16  cart. 

ClassedeSecondeCetD.lv.  3  fr. 

ClassedePremiereCetD.lv.  »    » 

ClassedePbilosophieAetB.lv.  6  fr. 

Dupont,  Freundler,  chef  des  travaux 
pratiques  à  la  Faculté  des  sciences  de 
Paris,  et  Marquis,  préparateur  à  la  Fa- 
culté des  Sciences,  Manuel  de  travaux 
pratiques  de  chimie  organique.  1  vol. 
in-8,  avec  ligures,  cart.  toile.  10  fr. 


Ganot-Maneuvrier.  Traité  élémentaire 
de  physique;  25*  édition,  entièrement 
refondue  par  M.  Maneuvrier,  docteur  es 
sciences,  agrégé  des  sciences  physiques, 
avec  la  collai^)Oration  de  M.  Marcel  Billard, 
professeur  au  lycée  Charlemagne.  1  fort 
vol.  in-16,  avecl025  Og.,  br.  8  fr. 

Cartonné  toile.  8  fr.  50 

—  Petit  cours  de  physique  purem,ënt  ex- 
périmentale et  sans  mathématiques  ; 
11*  édition  refondue  et  rédigée  à  nouveau 
par  M.  Maneuvrier.  1  vol.  in-16,  avec  569 
ligures,  broché,  6  fr.  Cartonné  toile,  6  fr.  50 

Gay  (J.),  ancien  professeur  de  physique 
au  lycée  Louis-le-Grand.  Lectures  scienti- 
fiques,Physique  et  Chimie,  extraits  de  mé- 
moires originaux  et  d'études  sur  la  science 
et  les  savants,  2*  édition  refondue  confor- 
mément aux  programmes  de  1902.  1  vol, 
in-16,  cart.  5  fr. 

Joly  et  Lespieau.  Cours  élémentaire  de 
chimie,  à  l'usage  des  candidats  au  Bacca- 
lauréat et  aux  Ecoles  du  gouvernement. 
3  vol.  in-16,  brochés. 

Chimie  générale.  —Métalloïdes,  édition  refon- 
due par  M.  Lespieau,  conformément  aux  pro- 
grammes de  la  classe  de  mathématiques 
spéciales    1  vol.  in-16  broché.  5  fr. 

Métaux  et  Chimie  organiiue.  6*  édition,  refon- 
due par  M.  L.•^pie"au.  1  vol  5  fr. 
Manipulations  chimiques, 5'  édition.  1  vol.  in-16, 
broché.                                                 2  fr.  50 
Caitonnagetoilede  chaque  volume.  50  cent. 
Lespieau    (R.),   professeur  adjoint   à   la 
Sorbonne.  Précis  de  Chimie,  à  l'usage  des 
classes  de    Lettres  et  des  candidats  aux 
Baccalauréats    Latin-Sciences,    Sciences- 
Langues  vivantes  et  Philosophie,  progr. 
de  1912,  i  vol.  in-16,  avec  flgures,  car- 
tonné.                                                4  fr. 

On  vend  séparément  ; 

Premier   fascicule.    Généralités,    Métalloïdes. 

Classes  de  Quatrième  B  et  de  Seconde  C  D. 

1  vol.  2  fr. 

Second  fascicule. Af^/flu.r.  —Chimie  organique. 

Classes  de  Troisième  B,  de  Première  C  D; 

Baccalauréats    1"   partie,     Latin-Sciences, 

Sciences-Langues  vivantes.  1  vol.  2  fr. 

—  Précis  de  Chimie.  Classe  de  mathé- 
matiques (Baccalauréat  -mathématiques. 
Ecoles  navale  et  Saint-Cyr).  1  vol.  in-16 
avec  figures,  cart.  3  fr. 

Voir  Blouet.  ci-dessus. 


ETUDE   DE   LA    LANGUE   LATINE 


17 


§  8.  Histoire  naturelle. 


Le«3lriL*c  du  Sablon,  professeur  à  la  Fa- 
culté des  sciences  de  Toulouse  :  Lectures 
scientifiques  sur  L'histoire  naturelle. 
1  vol.  in-16,  carlooné.  5  fr. 

Mangin  (L.),  de  l'instilat,  professeur  au 
Muséum  d'h  stoiie  naturelle.  Cours  élé- 
mentaire de  botanique,  à  l'usage  de  la 
classe  de  Cinquième,  i  vol.  in-16,  avec 
446  fig.,  cartonne.  3  fr.  50 

—  Anatomie  et  physiologie  végétales,  à 
l'uiage  de  la  classe  de  Philosophie  A  B, 
et  de  Matht'maliques  A  B.  1  vol.  in-l6, 
avec  fig.,  cart.  5  fr. 

—  Principes  d'hygiène,  à  l'usage  de  la 
classe  de  Philosophie.  1  vol.  in-16  avec 
gravures,  cart.  3  fr. 

Perrier,  professeur  au  Muséum  d'histoire 


naturelle  de  Paris.    Zoologie,   à  l'usaçe 
de  la  classe  de  Sixième.  1  vol.  cart.    3  fr. 

Réitérer,  professeur  agrégé  à  la  Faculté 
de  Médecine  de  Paris.  Anatomie  et 
physiologie  animales,  à  l'usage  de  l'en- 
seignement secondaire.  Classes  de  Philo- 
sophie et  de  Première.  Nouvelle  édition 
revue  et  corrigée.  1  vol.  in-16,  avec 
Cg.,  cart.  6  fr. 

Seignette,  professeur  au  lycée  Condorcet. 
Géologie,  cl.  de  4*  A  et  de  5»  B.  1  toI. 
in-16,  avec  78  Cg.,  cart.  1  fr.  50 

—  Conférences  de  géologie,  classe  de  Se- 
conde A  B  C  D.  1  vol.  avec  177  figures  et 
uae  carte  en  couleur,  cart.  1  fr.  50 

—  Leçons  de  paléontologie  animale,  cl. 
de  Philosophie  et  de  Mathématiques  A,  B. 
1  vol.  avec  70  fig.,  cart.  1  fr. 


8°  LANGUE  LATINE. 


1.  Grammaire  et  Exercices,  Thèmes,  Versions, 
Composition  latine. 


Bloume  :  Une  première  année  de  latiti. 
i  vol.  in-16,  cartonné.  2  fr. 

Bréal  (Michel),    professeur  honoraire    au 
Collège  de  France,   ei    Bailly,   ancien 
professeur  au  lycée  d'Orléans:  Leçons  de 
mots  :  les  mots  latins  groupés  d'après  le 
sens  et  l'etymoiogie. 
Cours  élémentaire,  •«  l'usage  de  la  classe 
de  Sixième.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  25 
Cours    intermédiaire,    à   l'usage  des 
classes  de  Cinquième  et  de  Quatrième. 
1  vol.  in  16,  cartouné,  2  fr.  50 

Cours  supéi^eur.  Lictionnaire  étymo- 
logique latin.  1  vol.  in-8,  cart.     5  fr. 
Voir  Person.  Kxercices,  page  18. 

Bréal  et  Person  (Léonce),  ancien  profes- 
seur de  4*  au  lycée  Condorcet.  Gram- 
maire latine  élémentaire,  l  vol.  in-16, 
cartonné.  2  fr. 

—  Grammaire  latine,  .:ours  élémentaire 
et  moyen.  1  volume  in-16,  cartouna;,'e 
toile.  2  fr.  50 


Chass^ang.       Modèles    de   compositio. 

latine,  comprenant  des  exercices  prépara- 
toires, des  fables,  des  lettres,  des  dialogues, 
des  descriptions,  des  portraits  et  des  lieux 
commun.^  ou  dissertations;  avec  des  argu- 
ments, des  notes  et  des  préceptes  sur 
chaque  genre  de  composition.  1  voIudm 
in-16,  cart.  2  ^.. 

Le  même  ouvrage^  suivi  de  la  traductiof 
française,  i  vol.  jn-l6,  broché.       5  f 
Voir  Modèles   de  composition  fre^ 
çaise,  page  8. 

Dutrey  :  Éléments  de  la  grammair 
latine  de  Lhomond.  1  vol.  in-16,  car* 
tonné.  t  fr.  60 

Henry  (V.),  ancien  professeur  à  la  Faculté 
des  lettres  de  Paris.  Précis  de  giam-m 
maire  comparée  du  grec  et  du  latin. 
1  vol.  in-8*,  broché.  7  fr.  50 

Lechevalier.  Prosodie  latine,  revue  el 
annotée  par  M.  L.  Quicheral.  i  vol.  in-16 
cartonne.  60  c 


**A 


18 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  LATINE 


Lhomond.  Eléments  de  la  grammaire 
latine.  1  voL  in-l6,  cartonné.  80  c. 

Voir  Dutrey  ci-dessus. 

Person   (Léonce)j    ancien    professeur    ^au 
lycée  Condorcet.    Exercices  de  traduc- 
tion et  d'application  (thèmes  et  versions) 
sur  les  mots  latins  de  MM.  Bréal  et  Bailly, 
Cours  élémentaire.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr. 
Voir  Bréal  el  Bailly .  Mots  latins,  Mots 
grecs,  pages  17  et  23,  et  Bréal  et  Per- 
son. Grammaire  latine,  page  17. 

Petitjean  (J.),  professeur  agrégé  au  lycée 

Condorcet.     Tableau  d'analyse  logique 

(français,  latin  et  grec)  à  l'usage  des  classes 

de  grammaire.  Broch.  in-16.  80  c. 

Voir  Croiset  et  Petitjean;  Petitjean 

et  Glachant,  pages  17  et  23. 

Pressard,  ancien  professeur  au  lycée 
Louis-le-Grand.  Premières  leçons  de 
latin.  Grammaire  latine  élémentaire,  avec 


exercices,  thèmes  et  versions;  nouvelle 
édition,  revue  et  complétée.  1  vol.  in-16, 
cartonné.  2  fr.  50 

Quicherat.  Traité  de  versification  la- 
tine. 1  vol.  in-16,  cart.  3  fr. 

—  Nouvelle  prosodie  latine.  1  vol.  in-16, 
cartonné.  i  fr. 

Voir  Quicherat,  Quicherat  et 
Daveluy,  ci-dessous. 

Reinach  (S.)  de  l'Institut.  Cornelie  ou  le 
latin  sans  pleurs.  1  vol.  in-i6  relie 
maroquin.  5  fr . 

Uri,  docteur  es  lettres  .  Recueil  de  versions 
latines,  dictées  à  la  Sorbonne  et  dans  les 
Facultés  des  département?  pour  les  exa- 
mens du  baccalauréat  de  1904  à  1910. 
Textes  et  traductions.  2  vol.  in-16,  bro- 
chés. 3  fr. 

On  vend  séparément  : 
1"  partie  :  Textes  latins.  1  fr.  50 

2*  partie  :  Traductions  françaises.     1  fr.  50 


§  2.  Dictionnaires 


Noël.  Dictionnaire  français-latin  \  nou- 
velle édition,  revue  par  M.  Pessonneaux. 
1  vol.  grand  in-3,  cartonné.  8  fr. 

—  Dictionnaire  latin-français  ;  nouvelle 
édition,  revue  par  M.  Pessonneaux.  1  vol. 
grand  in-8,  cartonné.  8  fr. 

—  Gradus  ad  Pamassum;  nouvelle  édi- 
tion revue  par  M.  de  Parnajon,  professeur 
au  lycée  Henri-lV.  1  vol.  grand  in-8,  car- 
tonné. 8  fr, 


Quicherat  (L.L  Dictionnaire  français- 
latin.  Nouvelle  édition,  refondue"  par 
M.  Em.  Châtelain.  1  vol.  grand  in-3,  car- 
tonnage   toile.  8  fr. 

Voir  Som,mer,  Lexique  français-latin. 

—  Thésaurus  poeticus  linguee  lafinse,  ou 
Dictionnaire  prosodique  et  poétique  de  la 
langue  latine    nouvelle  édition    revue  par 


M.  Em.  Châtelain.  1  vol.  gr.  in-8,  cartonne 
toile.  8  fr. 


Quicherat  et  Daveluy.  Dictionnaire 
latin- français.  Nouvelle  édition  refondue 
par  M.  Ëm.  Châtelain.  1  vol.  grand  in-8, 
cartonnage  toile.  8  fr. 

Voir  Sommer,  Lexique  latin-français. 

Sommer.  Lexique  francais-latin,  à 
l'usage  des  classes  élémentaires,  extrait  du 
Dictionnaire  français-latin  de  M.  Qui- 
cherat; nouvelle"  édition  refondue  par 
M.  Emile  Châtelain.  1  vol.  in-8,  car- 
tonné. 3  fr.  75 


—  Lexique  latin-français,  à  l'usage  des 
classes  élémentaires,  "extrait  du  Diction- 
naire latin-français  de  MM.  Quicherat  et 
Daveluy  ;  nouvelle  édition  refondue  par 
M.  Emile  Châtelain.  1  vol.  in-8,  car- 
tonnage toile.  3  fr.  75 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  LATINE 


1» 


§  3.  Textes  latins  et  Traductions. 

Éditions  à  l'usage  des  professeurs.  Textes  latins,  publiés  d'après  le» 
travaux  les  |)lus  récents  de  la  pliilologie,  avec  des  commentaires  cri- 
tiques et  explicatifs,  des  introductions  et  des  notices.  Format  grand  in-8 
broché. 


Cicéron.  Discours  contre  Verres,  sur 
les  Supplices,  par  M.'  E.  Thomas. 
1  vol.  4  fr. 

—  Discours  contre  Verres,  sur  les 
Statues,  par  M.  E.Thomas.  1  vol.  4  fr. 

— 1  Verrines.  Divinatio  in  Q.  Cseci- 
lium  et  actionis  secundœ,  Libri  IV 
et  V,  De  Sig7iis  et  De  Suppliciis, 
par  E.  Thomas.  1  vol. 8  8  fr. 

—  Dirinatio  in  Q.  Caecilium,  par 
M.  Emile  Thomas.  1  vol.         2  fr.  50 

—  Brutus,  par  M.  J.  Martha,  professeur 
à  la  Faculté  des  lettres  de  Paris. 
1  vol.  6  fr. 

—  De  Oratore,  livre  I"  par  M.  Conrbaud, 
maître  de  conférences  à  la  Faculté 
des  lettres  de  Paris.  1  vol.     7  fr.  50 

Cornélius  Nepos,  par  M.  Monginot, 
prolesseur  au  lycée Condorcet.  2*  édi- 
tion. 1  vol.  6  fr. 

Horace.  L'art  poétique,  par  M.  Albert, 
prof^s.  au  lycée  Condorcet. 1  vol. 2  fr. 50 

—  Sn/ires,  par  M.  P.Lejay,  1  v.     15  fr. 


Lucrèce.  De  la  nature  des  cfirises, 
livre  V,  par  MM.  iienoist  et  Lan- 
toine.  1  vol.  4  fr. 

Sallaste.  Guerre  de  Juqurtha,  par 
M.  Lallier,  ancien  professeur  à  la 
Faculté  des  lettres  de  Paris.  1  toI. 
Prix  4  fr. 

—  Ca/i7ma,  par  M.  Antoine,  professeur 
à  la  Faculté  des  lettres  de  Toulouse. 
1   volume.  6  fr. 

Tacite.  Annales,  par  M.  E.  Jacob,  pro- 
fesseur de  rhétorique  au  lycée  Louis- 
le-Grand.  2*  édition.  2  vol.         15  fr. 

—  Dialogue  des  orateurs,  par  M.  Goel- 
zer,  professeur  à  la  Faculté  des  lettre» 
de  Paris.  1  vol.  4  fr. 

Virgile.    Œuvres,   par  M.  Benoist  : 
Bucoliques  et  Géorgiques;  3»  tirage 
revu.  1  vol.  7  fr.  50 

Enéide;  Nouvelle  édit.  par  MM.  Pies- 
sis  et  Lejay.  2  vol. (en  pre'para/ion), 
Chaque  vulume  séparément.  7  fr.  bo 


Classiques  latins;  nouvelle  collection  publiée,  avec  des  notices,  des 
arguments  analytiques  et  des  notes  en  français,  par  les  auteurs  dont  les 
noms  sont  indiqué.^  entre  parenthèses.  Format  petit  in- 16,  cartonné  : 


Anthologie  des  poètes  latins  (Waltz). 

Prix.  2  fr. 

César.      Commentaires    (Benoist     et 

Dosson).  o  fr  50 

Cicéron.       Extraits      des    discours 

(F.  Hapon).  2  fr.  50 

—  Morceaux  cfwisis  tirés  des  traités 
de  rhétorique  (E.  Thomas).  2  fr.  50 

—  Extraits  des   œuvres  morales  et 
philosophiques  (E.  Thomas).     2  fr. 

—  Choix  de  lettres  (t^amain).    2  fr.  50 

—  De  amicitia  (E.  Charles).  75  c. 

—  De  finibus  libri  I  et  11  (E.  Charles). 
Prix.  1  fr.  50 

—  De  legibus,  liber  l   (Lucien   Lévy), 
Prix.  75  c. 

—  De  natura  Dcorum,  lib.  Il  (Thian- 
court).  1   fr.  50 

—  />ff  repi<6hVa(E.  Charles).  1  fr.  50 

—  De  signis  (E.  Thomas).        1  fr.  50 


Cicéron  (Suite).    De    suppliciis     (E. 
Thomas).  1  fr.  50 

—  De  senectute  lE.  Charles).        75  c. 

—  In   M.   Anto7iium    oralio  philip- 
pica  secunda  (Gantrelle).  1  fr. 

—  In  Catilinam    oraliones    quatuor 
(Levaillant».  i  fr.  50 

—  Orator  (C.  Auberl).  i  fr. 

—  Pro  Archia  poêla    (E.    Thomas). 
Prix 

—  Pro  lege  Manilia  ^Noël). 

—  Pro  Ligarin  iNoel). 

—  Pro  Marcello  (Noël). 

—  Pro  Milone  (Monel). 

—  Pro  Murena  (Galletior) 

—  Sojnniutn    Sctpiuttts 
Prix 


60  c. 
60  c. 
SO  c. 
80  c. 
90  C 
1  fr.  50 
(CuchcTal). 
30  c. 

Cornélius  Nepos  f.Monginot).         90  c. 

Epitome  historia  greoa    (Julien  Gi- 

rard.)  i  Ir.  6> 


20 


ETUDE   DE  LA   LANGUE   LATINE 


Heuzet.  Seleclx  e  profanis  scripto- 
ribus  historiée,  édition  simplifiée 
(Leconte).  1  fr.  80 

Horace.  De  arte  poetica  (Maurice 
Albert).  60  c. 

Horace  (Plessis  et  Lejay).  2  fr.  50 

iouvency.     Appendix  de  Diis  (Ede- 

line).  70  c. 

Lhomond.     De  viris  illustribus  urbis 

Romas  (L.  Duval).  1  fr.  50 

—  Epitome  historiée  sacrœ  (A.  Pres- 
sard).  75  c. 

Lucrèce.  De  rerum  natura  liber  I 
(benoist  et  Lantoine).  90  c. 

—  De  rerum  natura  liber  F(Benoist 
et  Lantoine).  90  c. 

—  Morceaux  choisis  (Pichon).  1  fr.  50 
Narrationes  (Riemann   et  Uri).  2  fr.  50 
Ovide.   Morceaux  choisis  des    Méta- 
morphoses (Armengaud).       1  fr.  80 

Phèdre.    Fables  (Havet).  1  fr.  80 

Plaute.    Morceaux  choisis   (Benoist). 

Prix.  2  fr. 

Pline    le    Jeune.     Choix    de    lettres 

(Waltz).  1  fr.  80 

Gluinte-Curce(Dosson  et  Pichon).  2fr.  25 


ûuhitilien.     De  insHtutione  oratoria, 

lib.  X  (Dosson).  1  fr.  50 

Salluste  (Lallier).  1  fr.  80 

Sénèque.  Devita  beata  (Delaunay).  75  c. 

—  Lettres  à  Luciliuslà  XVI  (Aube). 
Prix.  75  c. 

—  Extraits  (P.  Thomas).  1  fr.  80 
Tacite.  Annales  (Jacob).          2  fr.  50 

—  Annales,  liv.  i,   II  et  III    (Jacob). 
Prix.  1  fr.  50 

—  Dialogue  des  orateurs  (Goelzer). 
Prix.  1  fr, 

—  Germanie  {La)  (Goelzer).  1  fr. 

—  Histoires  :  Liv.    I  et  II  (Goelzer). 
Prix.  1  fr.  80 

—  Vie  d'Agricola  (Jacob).  75  c. 
Térence.     Adelphes    (Psichari  et  Be- 
noist).                                            80  c. 

Théâtre  latin  (Ramain).  2  fr,  50 

Tite-Live.    XXI  et  XXII  (Riemann    et 
Benoist).  2  fr. 

—  XXIII    à   XXV   (Riemann     et   Be- 
noist). 2  fr.  50 

—  XXVI  à  XXX  (Riemann  et  HomoUe) 
Prix.  3  fr. 

Virgile  (Benoist  et  Duvau).         2  fr.  25 


Classiques  latins.  Editions  publiées  avec  des  notes  en  français  par   les 
auteurs  dont  les  noms  sont  indiqués  entre  parenthèses.  Format  in-16,  car  t. 


Cicero.  De  officiis  (H.  Marchand).  1  fr. 

—  De  oratore  (Bitolaud).  1  fr.  50 

—  Tusculanarumquce»*ionuinlibri  V 
(Jourdain).  1  fr.  50 

Contiones  latinae.  Discours  tirés  de 
César,  Salluste,  Tite-Live,  Ta- 
cite, Ammien   Marcellin,   et  frag- 


ments de  discours  originaux  publiés 
et  annotés  par  M.  P.  Guiraud,  an- 
cien professeur  a  la  Faculté  des  lettre» 
de  Paris.  4*  édit.,  revue.  1  vol. 
in-16,  cart.  toile.  2  fr.  50 

Justinus.   Historiée  philippicx   (Pes- 
sonneaux).  1  fr.  50 


Traductions  juxtalinéaires  des  principaux  auteurs  classiques 
latins,  présentant  le  mot  à  mot  français  en  regard  des  mots  latins 
correspondants,  avec  une  traduction  correcte  précédée  du  texte  latin,  par 
une  société  de  professeurs  et  de  latinistes.  Format  in-16j  broché  : 


Guerre  des  Gaules.    2  vol. 

9  fr. 

2  fr.  25 

4  fr. 

2  fr. 

t  fr.  50 


César 

Prix. 

—  Guerre  civile,  livre  I. 
Cicéron.   Bt^tus. 

—  Calilinaires  {les  quatre) 

—  Des  lois,  livre  I. 


Cicéron  (suite).  Des  devoirs.  6  fr. 

—  Dialogue  sur  l'amitié.         1  fr.  25 

—  Dialogue  sur  la  vieillesse.  1  fr.  25 

—  Discours    pour   la    loi   Manilia. 
Prix.  1  fr.  50 

—  Discours  pour  Ligarius.        75  c. 


ÉTUDE  DE  LA  LANGUE  LATINE 


21 


Cicéron  (suite).  Discours  pour  Mar- 
cellus.  75  c. 

—  Discours  sur  les  statues. 

—  Discours  sur  les  supplices 

—  Seconde  philippique. 

—  Plaidoyer  pour  Archias. 

—  Plaidoyer  pour  M  lion. 

—  Plaidoyer  pour  Aturéyia. 

—  Songe  de  Scipion. 
Cornélius  Nepos. 
r.pitome  historiae  graecatf. 
Heuzet.      Histoires     des 

profanes.  2  vol. 
Horace.  Art  poétique.  75  c. 

—  Epitres.  2  fr. 

—  Odes  et  Epodes.  2  vol.  4  fr.  50 

—  Satires.  2  fr. 

Justin.  Histoires  philippiques.  2  vo- 
lumes. 12  fr. 

Lhomond.  Abrégé  de  l'histoire  sainte. 
Prix,  3  fr. 

—  Des  hommes  illustres  de  Rome. 
Prix.  4  fr.  50 

Lucrèce.  Morceaux  choisis  de 
fuyard.  3  fr.  50 


3  fr. 

3  fr. 

2  fr. 

90  c. 
fr.  50 
fr.  50 

75  c. 

5  fr. 
3  fr.  50 

écHvains 

6  fr. 


Ovide. 
Prix 


Choix  de 


métamorphoset. 
6  fr. 


Phèdre.   Fables. 

Plante.  Aululaire. 

Ûuinte-Curce.    Ilist 
Grand.  2  vol. 

Salluste.   Catilina. 

—  Jugurtha. 

Sénèqne.   De  la  vie  heureuse 
Tacite.   Annales.  4  vol. 

—  Dialogue  des  orateurs. 

—  Ilislnire.i  :  Livres  I  et  II. 

—  Germanie  {la). 

—  Vie  WAgricola. 


2  fr. 

1  fr.  7S 

d'Alexandre  le 
12  Ir. 

1  fr.  SO 
3  fr.  50 

Ifr.  50 

IS  fr. 

2  fr. 

5  fr. 

1  fr.  50 

1  fr.  75 

2  fr. 

2  fr.  50 


Térence.    Adelphes. 

—  Andrienne. 

Tite-LIve,  Livres  XXI  et  XXII.  5  fr. 

—  Livres  XXlll,  XXIV  et  XXV.  7fr.  50 

Virgile.  Bucoliques  (les).  1  fr. 

—  Géorgiques  (les).  2  fr. 

—  Enéide.  4  vol.  16  fr. 
Chaque  livre  séparément.             1  fr.  b% 


Traductions  françaises  des  principaux  auteurs  classiques  latins. 

Formats  iri-16  el  petit  in-16,  brochés. 

César.  Commentaires   sur   la  gueii^e 
des  Gaules,  avec  le  texte.        3  fr.  50 

Cicéron.  Brutus,  avec  le  texte        2  fr. 


—  Catiiinaires,  avec  le   texte.  1  fr.  25 

—  Choix  de  lettres,  sans  le  texte.   2  fr. 

—  De  la  République,  saus  le  texte. 
Prix.  1  fr.  50 

—  Des  biens  et  des  maux,  livres  I  et 
11,  sans  le  texte.  1  fr.  50 

•—  Des   dcioi)s,  sans  le  texte.  1  fr.  50 

—  De  la  nature  des  dieux,  livre  II, 
sans  le  texte.  1  fr. 

—  Des  lois,  livre  I,  sans  le  texte.  75  c. 

—  Dialogue  sur  l'amitié,  ay te  le  texte. 
Prix  80  c. 

—  Dialogue    sur  la   vieillesse,  avec 
le  texte.  80  c. 

—  Discours    pour    la    loi    Alanilia, 
avec  le  texte.  90  c. 

—  Extraits^ des piHncipaux  discours, 
san.s  le  texte.  3  fr. 

—  Extraits  des  ouvrages    de  lUiélo- 
ri<fue,  sans  le  texte.  3  fr. 

—  I.'nroieur,  saus  le  texte.  1  fr. 

—  Pliilij  iJtqne       (ircronde)       contre 
M.  Antoine,  avec  1«  texte,       1  Ir.  50 


Cicéron     (suite).       Plaidoyer     pour 
Murena,  avec     le  texte.  1  fr. 

—  Sfmge  de  Scipion,   avec    le  texte. 
Prix.  50  c. 

—  Tu:>culnnes,  sans  le  texte.        2  fr. 
Cornélius  Nepos.   /.es  m>s  des  grands 

capitaines,  avec  le  texte.       2  fr.  50 
Heuzet.  Histoires    choisies  des  écri- 
vains profanes,  avec  le  texte.     3  fr. 
Horace.  Epitres,  avec  le  t«le.    1  fr.  50 

—  Satires,  avec  le  texte.  1  fr.  50 
Justin.  Histoires  philippiques.  2  vol., 

avec  le  texte.  5  fr, 

Lhomond.    Des   homnxes  illustres  de 

Home,  avec  le  texte.  2  fr.  50 

Lucrèce.     Morceaux    choisis,  avec  U 

i'\i.>.  2  fr. 

Narrationes,  sans  le  texte.         2  fr,  S« 

Ovide  :  Choix  de  métamorphoses,  àf  te 

le  texte.  S  fr. 

Phèdre.  Fables,  avec  le  texte.  1  fr.  50 

Plante.      Morceaux   choisis,  sans  lo 

texte.  2  fr.  S« 

—  La  tnarmtte,  avec  le  texte.        1  fr. 


22 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  LATINE 


Pline  le  Jeune.  Choix  de  letlres,  sans 
le  texte.  2  fr. 

Salluste.  Caiilina  et  Jugurtha,  avec 
le  texte.  2  fr.  50 

Sénègue.  Lettres  'morales  à  Lncilius, 
I  à  XVI,  sans  le  texte.  1  fr. 

—  De  la  vie  heureuse,  sans  le  texte. 
Prix.  75  c. 

Tacite.  La  Germanie,  avec  le  texte. 
Prix.  1  fr. 

—  Vie  d' Agricola,  avec  le  texte.    1  fr. 

—  Dialogue  des  Orateurs,  avec  le 
texte.  1  fr. 


Térence.    Adelphes,    arec    le    texte. 
Prix.  1  fr.  50 

—  Andrienne,  avec  le  texte.      1  fr.  75 

Tite-Live.  Histoire  romaine,  liv.  XXI 
et  XXII,  avec  le  texte.  2  fr.  50 

—  Livres  XXIII,  XXIV  et  XXV,   avec 
le  texte.  3  fr. 

—  Livres  XXVI  à  XXX,  sans  le  texte. 
Prix.  2  fr.  5a 

Virgile.   Les  Bucoliques  et   les  Géor- 
giques,  avec  le  texte.  2  fr. 

—  Enéide.  2  vol.,  avec  le  texte.     4  fr. 


Traductions  françaises  des  chefs-d'œuvre  de  la  littérature  latine 

sans  le  texte  latin.  Format  in-16,  broché.  Chaque  volume  3  fr.  50. 

Le  nom  des  traducteurs  est  indiqué  entre  parenthèses. 


Juvénal  et  Perse  (E.  Despois). 
Lucrèce  (Patin),  i  vol. 
Plaute  (E.  Sommer).  2  vol. 
Sénèque  (J.  Baillard).  2  vol. 


vol. 


Tacite  (J.-L.  Burnouf).  1  vol. 
Tite-Live  (Gaucher),  4  vol. 
Virgile  (Cabaret-Dupaty).  1  vol. 


Auteurs  grecs  et  latins,  Extraits 
choisis,  traduits  en  français,  livre 
de  lecture  et  d'analyse,  avec  'des  notes, 
par  I.  Uri,  docteur  es  lettres.  1  vol. 
in-16  br.  2  fr.  50 


Plaute,  Térence,  Cicéron,  Sénèque, 
Tacite.  Extraits  c/iotszs, traduction 
française,  publiés  avec  une  introduc- 
tion et  des  notes  par  M.  Uri,  docteur 
es  lettres,   l  vol.  in-16,  br.  4  fr. 


§  4.  Études  littéraires  et  Ouvrages  divers. 


Boitai  (J.),  directeur  de  l'école  Jj-B.  Say  et 
Emile  Jolivet,  professeur  à  l'école  Tur- 
got.  Les  liltéralures  anciennes,  extraits 
traduits  des  plus  grands  écrivains  de  la 
Grèce  et  de  l'Italie  anciennes,  reliés  par 
une  petite  histoire  des  littératures  ancien- 
nes et  des  analyses.  1  vol.  in-16,  cart. 
toile.  4  fr. 

Gow  (D'  James),  principal  du  collège  de 
Noltingham,  et  S.  Reinach.  Minerva, 
introduction  à  l'étude  des  classiques  sco- 
laires grecs  et  latins.  Ouvrage  adapté  aux 
besoins  des  écoles  françaises.  1  vol. 
in-16,  cartonnage  toile.     '  3  fr. 

Merlet,  ancien  professeur  de  rhétorique  au 
lycée  Louis-lc-Grand  .  Etudes  littéraires 
$ur  les  grands  classiques  latins,  avec 


des  extraits  empruntés  aux  meilleures  tra- 
ductions; à  l'usage  de  l'enseignement 
secondaire  des  jeunes  filles  (3*,  4*  et 
5*  années),  et  de  l'enseignement  moderne, 
ivol.  in-16,  br.  4  fr. 

Pichon  (R.),  professeur  de  rhétorique  au 
lycée  Henri  IV.  Histoire  de  la  littéra- 
ture latine  des  origines  à  la  fin  du  V  siè- 
cle après  Jésus-Christ,  contenant  une 
bibliographie  raisonnée  des  éditions  prin- 
cipales et  des  ouvrages  à  consulter,  des 
tableaux  chronologiques  des  principales 
œuvres  de  la  littérature  latine  et  un  index 
alphabétique  des  noms  propres  cités.  5*  édi- 
tion, revue  et  corrigée.  1  vol.  in-16,  bro- 
ché. 5  fr. 

Le  cartonnage  toile  se  paye  en  plus  50  c .' 


ÉTUDE   DE    LA   LANGUE   GRECQUE 


23 


0*  LANGUE  GRECQUE. 


§  1.  Grammaires  et  Exercices,  Thèmes  et  Versions,  etc. 


Bréal,  professeur  honoraire  au  Collège  de 

France,    et    Bailly,    ancien    professeur 

au  lycée  d'Orléans.  Leçons  de  mots  :  les 

mois  grecs  groupés  d'après  la  forme  et  le 

sens.  1  vol.  in-16, cart.  1  fr.  50 

Voir  Persion.   Exercices  de  traduction 

et  d'application  sur  les  n>ots    grecs 

ci-dessus. 

Croisât  (A.)  cl  Petitjean,  professeur  au 
lycée  Condorcel  :  Premières  leçons  de 
grammaire  grecque  (classe  âe  Cin- 
quième). 1  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  50 

—  Abrégé  de  g)ammaire  grecque  (dass^s 
de  grammaire),  5*  édition  revue,  corrij^ee 
et  augmentée  d'un  appendice  sur  les  dia- 
lectes et  d'un  double  index  alphabétique, 
français  et  grec.  1  vol.  in-16,  cart.    2  fr.  50 

—  Grammaire  grecque  à  l'usage  des 
classes  de  grammaire  et  de  lettres.  1  vol. 
in-16,  cart.  3  fr. 

—  Exercices  d'application.  Voir  Petitjean 
et  Cflachant. 

Person  (Léonce),  professeur  au  lycée  Con- 
dorcet.  Exercices  de  traduction  et 
d'application  ithhmes,  versions  et  compo- 
sition des  mots)  sur  les  mots  grecs  de 
MM.  Breal  et  Bailly  groupés  d'après  la 
forme  et  le  sens.  1  vol.  in-16,  cartonné. 
Prix.  1  fr.  50 

Voir  Bréal  et  Bailly.    Mots  grecs  ci- 
dessus. 


Petitjean  (J.),  professeur  agrégé  au  lycée 
Condorcel.  Tableau  d'analyse  logique 
(français,  latin  et  greci  à  l'usage  des 
classes  de  grammaire.  Brochure  in-i6. 
Prix.  80  c. 

Voir  Croiset  et  Petitjean  ci-contre  et 
Pelitjeanel  Glachant  ci-dessous. 

Petitjean  (G.)  et  V.  GJachant,  profes- 
seur au   lycée  Louis-le-Cirand.   Exercices 
d'application  sur  l'Abrégé  de  grammaire 
grecque,    i     vol.     in-16,    cart.    2  fr.  SO 
Voir  Croiset  et  Petitjean,  ci-contre. 

QuicheratL.).  Clirestomalhie.  ou  Pre- 
miers  exercices  de  traduriion  grecque, 
avec  un  lexique.  Grand  in-18,  cartonné. 
Pr'ï-  1  fr.  25 


Reinach  (L.).  Eulalie  ou  le  grec  sans 
larmes.  1  vol.  in-16,  relié  maroquin.  5  fr. 

Tournier,  ancien  maître  de  conférences  à 
lEcole  normale  supérieure.  Cours  de 
thèmes  grecs  à  l'usage  des  classes  de 
Troisième  et  de  Seconde,  i  vol.  in-16 
cartonné.  i  fr.  $o 

—  Corrigé  du  cours  de  thèmes  gi-ecs.  ivol. 
in-16  cartonné.  i  fr.  50 


§  2.  Dictionnaires. 


Alexandre  (C.)  .  Dictionnaire  grec-fran- 
çais, suivi  d  un  Vocabulaire  grec- 
français  des  noms  pi'opresde  ta  langue 
gi'ecque,  par  A.  Pi^lon.  1  volume 
de  1820  pages,  grand  in-8,  cartonii;ige 
toile.  15  fr. 


Alexandre,  Planche  et  Defaucon- 
pret.  Dictionnaire  françaia-yi  rc.  enri- 
chi d'une  table  des  no'ms  irrépuliers, 
d'une  table  très  complète  des  verbes  irrégu- 
liers ou  difticiles,  et  d'un  vocabulaire  de» 
noms  propres,  t  vol.  grand  in-8,  c*rt. 
toile.  n  fr. 


2k 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  GRECQUE 


Bailly  (A.),  correspondant  de  l'Institut. 
Dictionnaire  grec-français,  rédigé  avec 
le  concours  de  M.  E.  Egger,  à  l'usage 
des  Lycées  et  des  Collèges,  contenant  le 
vocabulaire  complet  de  la  langue  grecque 
classique,  avec  les  indications  grammati- 
cales usuelles;  la  quantité;  le  sens,  jus- 
tifié par  d'abondantes  références,  avec 
renvoi  an  texte,  et  de  nombreux  exemples 
traduits;  l'étymologie  ;  les  noms  propres 

S  lacés  à  leur  ordre  alphabétique  ;  une  liste 
es  racines,  etc.  6'  édition,  revue.  1   vol. 
grand  Iq-S,  de  2200  pages,  cart.  toile.  15  fr. 


Bailly  (A.)  {suite) .Abrégé  du  Dictionnaire 

grec-français     avec     les    noms    propres 

placés  à  leur  ordre  alphabétique.  1    vol. 

grand  in-8,  cartonnage  toile.  7  fr.  50 

Voir  Bréal  et  Bailly,  page  23. 

Dûbner.  Lexique  français-grec,  à 
l'usage  des  classes  élémentaires.  1  vol. 
in-8,  cart.  6  fr. 

Sommer  (E.)  :  Lexique  grec- français,  à 
l'usage  aes  classes  élémentaires.*  In-8 
cart.  6  fr. 


§  3    Textes  grecs  et  Traductions. 

Éditions  à  l'usage  des  professeurs.  Textes  grecs,  publiés  d'après  les 
travaux  les  plus  récents  de  la  philologie,  avec  des  commentaires  critiques 
et  explicatifs,  des  introductions  et  des  notices.  Format  grand  in-8,  broché: 

Euripide  (Suite).  Les  Bacchantes,  par 
M.  G.  Daimeyda,  1  vol.  5  fr. 

Homère.  Iliade,  par  M.  A.  Pierron; 
3'  édition  revue  et  corrigée.  2  vol. 
Prix  16  fr. 

—  Odyssée,  par  M.  A.  Pierron;  2'édit. 
revue  et  corrigée.  2  vol.  16  fr. 

Sophocle.  Tragédies,  par  M.  Tour- 
nier,  ancien  maître  de  conférences  à 
l'Ecole  normale  supérieure  ;  1  v.  12  fr. 

Thucydide-  Guerre  du  Péloponèse, 
livres  I  et  II,  par  M.  A.  Croiset, 
doyen  de  la  Faculté  des  lettres  de 
Paris.  1  vol.  8  fr. 


En  vente  : 

Aristophane.  La  paix,  par  M.  Paul 
Mazon,  1  vol.  4  fr. 

Démosthëne.  Les  harangues,  par 
M.  H.  Weil,  membre  de  l'Institut; 
1  vol.  8  fr. 

—  Les  plaidoyers  politiques,  1"  série, 
par  M.  H.  Weil.  1  vol.  8  fr. 

—  Les  plaidoyers  politiques,  2*  série, 
par  M.  H.  Weil.  1  vol.  8  fr. 

Euripide.  Sept  tragédies,  par  M.  H. 
Weil;    1  vol.  12  fr. 

—  Alceste,  par  M.  H.  Weil.  1  v.  2fr.  50 


Classiques  grecs;  nouvelle  collection,  publiée  avec  des  notices,  des 
arguments  analytiques  et  des  notes  en  français  par  les  auteurs  dont  les 
noms  sont  indiqués  entre  parenthèses.  Format  petit  in-16,  cartonné  : 


Aristophane.  Extraits,  suivis  d'extraits 
deMénandre(BodinetMazonj.  2  fr.  50 

Aristote.  Morale  à  Nicomaque, 
livre  vin  (Lucien  Lévy).  •  i  fr. 

—  Morale  à  Nicomaque,  livre  x 
(Hannequin).  1  fr.  50 

—  Poétique  (Egger).  1   fr. 

Bahrius.  Fables  (Desrousseaux).  1  fr.  50 

Démosthëne,  Discours  de  la  couronne 
(Weil),  membre  de  l'Institut.  1  fr.  25 

—  Les  trois  Olynihiennes  (Weil).  60  c. 

—  Les  quatre  Philippiques  (Weil). 
Prix.  1  fr. 

—  Sept  Philippiques  (Weil).     1  fr.  50 

Denys  d'Halicarnasse.  Première  lettre 
à  Ammée  jWeil;.  60  c. 


Elien.  Morceaux  choisis  (J.  Lemaire). 
Prix.  1  fr.   10 


Epictëte.  Manuel  (Thurot). 
Eschyle.   L^s  Perses  (Weil). 


1  fr. 
1  fr. 


Prométhée  enchaîne  (Weil).     1  fr. 

—  Morceaux  choisis  (Weil).    1  fr.  60 

Esope.  Choix  de  fables  (Allègre).  1  fr. 

Euripide.  Théâtre  (Weil),  Alceste;-^ 
Electre  ;  —  Hécube  ;  —  Hippolyte  ; 
—  Iphigénie  à  Au  lis;  —  Iphigénie 
en  Tauride;  — A/édée.  Chaque  tragé- 
die. 1  fr. 

Extraits  des  orateurs  attiques  (Bo- 
din).  2  fr.  50 


Hérodote. 

nier). 


Morceaux  choisis  (Tour* 
2  fr 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  GRECQUE 


35 


Homère  :  Iliade  (A.  Pierron).  3  fr.  50 

—  Odysxée  (A     Pierron).  3  fr.  50 
Lucien  :  De  la  manière  d'écHre  l'his- 
toire (A.  Lehugeur).  75  c. 

—  Dialogues  des  morts  (Tournier  et 
Desrousseaux).  1  fr.  50 

—  Morceaux  choisis  des  Dialogues 
des  morts,  des  Dialogues  des  dieux 
et  rf'-  l'Histoire  ii'aie  (Tournier  et 
Desrousseaux).  .  2  fr. 

—  Extraits  :  Tim/yn  d'Athènes,  le 
Songe,  etc.  (V.  Glachanl;.      1   fr.  80 

—  Le  songe,  ou  le  coq  (Desrousseaux). 
Prix.  1  fr. 

Platon  :  Crjfon(Ch.\Vaddington).50  c. 

—  Extraits  (Dalmeyda).  2  fr.  50 

—  you(.Mertz).  75  c. 

—  Méiiexéne  (J.  Luchaire).  75  c. 

—  Piiedon  (Couvreur).  1  fr.  50 

—  Hè(juhlique,  livre  VI  (.\ubé).  1  fr.  50 

—  République,  livre  Vil  (.\ube).l  fr.  50 

—  /îépuWtçue,  livre  VIII  (Aube). Ifr.  50 
Plutarqne  :    Vie  de  Cicéron  (Graux), 

Prix.  1  fr.  50 

—  Vie  de  Dhnosthène  (Graux).      1  fr. 

—  Vie  de  Périclés  (Jacob).         1  fr.  50 

—  Extraits  suivis  des  Vies  paral- 
lèles (Bessières  "i  fr. 


Plntarqne  (suite)  :  Morceaux  choisi» 
des  biographies  (Talbot); 

r  Les  Grecs  illustres,  1  vol.  2  fr. 

2*  Les  Humains   illustres,  1   toI. 

Prix.  2  fr. 

—  Morceaux  choisis  des  œuvres  mo- 
rales et  des  oeuvres  diverses  (V.Bé- 
toiaud).  2  fr. 

Sophocle  :  Théâtre  (Tournier),  Ajax. 
—  Antigone;  —  Electre;  —  Œdipe 
à  Colone;  —  Œdipe  roi;  —  Phi- 
loctfie;  —  Trachiniennes.  Chaque 
tragi-die.  i  fr. 

—  Morceaux  c/ioi«is  (Tournier).   2  fr. 

Thucydide  :  Morceaux  choisis  (Croi- 
sel).  2  fr. 

Xénophon  :  Anabase,  7  livres  (Cou- 
vreur). 3  fr. 

—  Auahase,  livre  I"  (Couvreur).     1  fr. 

—  Ecoiiomique (Graux elJacoh)  lfr.50 

—  Extraits  de  la  Cyropédie  (Petil- 
jean),  i  fr.  50 

—  Extraits  des  Mémorables  (Jacob). 
Prix  1  fr.  50        • 

—  M'-morables^  livre  I  (Lebègue).  1  fr. 

—  Morceaux  choisis  de  Parnajon. 
Prix  2  fr. 


Classiques  grecs.  Éditions  publiées  avec  des  notes  en   français.   Formai 
in-16  cartonné. 


Aristophane  :  Plutus  (Ducasau).      t  fr. 

Basile  (S):  Discours  sur  la  lecturedes 
auteui-s    profanes    (Sommer).  50  c. 

—  Homélie  sur  le  précepte:  Observe- 
toi  toi-même '(Sommer).  30  c. 

Chrysostome  (S.  Jean)  :  Discours  sur 

l'évê<iue  Elnvieji  (Sommer).        40  c. 

—  IIoDi'lie    en      faveur    d'Eutrope 
(Sommer).  30  c. 

Démosthéne  :  Discours  contre   la  loi 
de  Lepline  (Miévenart).  90  c. 

Grégoire  (S.)  de   .Nazianze  :  Homélie 
sur  les  Macchauees  (Sommer).    40  c. 

Hérodote  :  Livre  1  (Sommer).     1  fr.  50 

Isocrate  :    Archidamus    (Leprt-vosl). 
Prix.  50  c. 

Lucien    :   Songe   (le)    uu   le    cog   (,1e 
Sinner).  l'rix  50  c. 


Pères  Grecs  :  Choix  de  discours  (Som- 
mer). 1  fr.  75 

Platon  :    Apologie   de    Socrate   (Tal- 
bot).  60  c. 

Plutarque  :  Gorgias  (Sommer),  l  fr.  50 

—  Vie  d'Aristide  (Talbot).  i  fr. 

—  Vie  de  César  (Materne).  1  fr. 

—  Vie  de  Pompée  ([)ruon).  1  fr. 

—  Vie  de  Solon  (Dellour).  i  fr. 
Théocrite  :  La  première  idylle  (L.  Re- 


nier). 


25c 


Xénophon  :  Cyropédie,  livre  I  (Hurel). 
»'rix  75  c 

—  Cyropédie,  livre  II  (Huret).        75  c. 

—  Eulretirus    mémorables     à»     So- 
ci'ate  (Sommer).  î  fr. 


26 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  GRECQUE 


Traductions  juxtalinéaires  des  principaux  auteurs  classiques 
grecs  présentant  le  mot  à  mot  français  en  regard  des  mots  grecs  corres- 
pondants, avec  une  traduction  correcte  précédée  du  texte  çrec,  par  une 
société  de  professeurs  et  d'hellénistes.  Format  in-16  broche  : 


Aristophane  :  Plutus.  2  fr.  25 

—  Morceauxchoisis,éà\i.  Poyardôïr. 
Aristote    :    Morale    à     Nicomaque, 

liv.  VIII,  1  fr.  50 

—  Morale  à  Nicomaque,  liv.  X.l  fr.  50 

—  Poétique.  2  fr.  50 
Basile  (St)  ;    De   la    lecture    des  au- 
teurs. 1  fr.  25 

—  Contre  les  usuriers.  75  c. 

—  Observe-toi  toi-même.  90  c. 
Chrysostome  (St  Jean)  :  Eutrope.  60  c. 

—  Homélie  sur  le  retour  de  Flavien. 
Prix.  1  fr. 

Démosthëne    :  Discours  contre  Lep- 
tine.  3  fr.  50 

—  Discours  de  la  Couronne.    3  fr.  50 

—  Olyrilhimnes  (les  trois).        1  fr.  50 

—  Piùiipfiiques  (les  quatre).  2  fr. 
Oeays  d'Halicarnasse  :  Lettre  à  Ani- 
mée.                                      1  fr.  25 

Eschine  :  Discours  contre  Ctésiphon. 

Prix.  4  fr. 

Eschyle  :  Prométhee  enchaîné.    3  fr. 

—  Morceaux  clwisis  de  M.  Weil.  5  fr. 
Ésope  :  Choiv  de  fables.  1  fr.  25 
Euriuide  ;  Alceste.  2  fr. 

—  Electre.  3  fr. 

—  Hécube.  2  fr. 

—  Hippolyte.  3  fr.  50 

—  Jphigénie  à  Aulis.  3  fr. 

—  Médée.  3  fr. 
Grégoire  de  Nazianze  (St)  :  Eloge  fu- 
nèbre de  Césaire.                     1  fr.  25 

—  Homélie  sur  les  Macchabées.  90  c. 
Grégoire   de  Nysse  (St)  :   Contre  les 

usuriers.  75  c. 

—  Eloge  funèbre  de  saint  Mélèce.  75  c. 
Hérodote    :    Morceaux     choisis     de 

Tournier.  7  fr.  50 

Homère  :  Iliade.  6  vol.  20  fr. 

—  Odyssée.  6  vol.  24  fr. 
Isocrate  :  Archidamus.            1  fr.  50 

—  Conseils  à  Démonique.  ib  c. 

—  Panégyrique  d'Athènes.  2  fr.  50 
Luc  (St)  :  Évangile.  3  fr. 
Lucien  :  Dialogues  des  morts.   2  fr.  25 

—  Le  Songe,  ou  le  coq.  1  fr.  50 

—  Manière  {De  la)  d'écrire  l'histoire. 
Prix.  2  fr. 

—  Extraits.  3  fr.  50 


Pères  grecs       (Choix    de    discours 

tirés  des).  7  fr.  50 

Pindare  :  Isthmiques  (Les).        2  fr.  50 

—  Néméennes(Les).  3  fr. 

—  Olympiques  {Les).  3  fr.  50 

—  Pythiques  (Les).  3  fr.  50 
Platon  :  Alcibiade{Lepremier).1îx.  50 

—  Apologie  de  Socrate.  2  fr. 

—  Crilon.  1  fr.  25 

—  Gorgias.  6  fr. 

—  Ion.  1  fr.  50 

—  Ménexène.  1  fr.  50 

—  Phédon.  5  fr. 

—  République,  livre  VI.  2  fr.  50 

—  République,  livre  VIII.  2  fr.  50 
Plutarque  :De  la  lecture  des  poètes.  3  fr. 

—  Vie  d' Alexandre.  3  fr. 

—  Vie  d'Aristide.  2  fr. 

—  Vie  de  César.  2  fr. 

—  Vie  de  Cicéron.  3  fr. 

—  Vie  de  Démosthcne.  2  fr.  50 

—  Vie  de  Marins.  3  fr. 

—  Vie  de  Périclés.  3  fr. 

—  Vie  de  Pompée.  5  fr. 

—  Vie  de  Solon.  3  fr. 

—  Vie  de  Sylla.  3  fr. 

—  Vie  de  Thémislocle,  2  fr. 
Sophocle  :  AJax.                        2  fr.  50 

—  Anligone.  2  fr.  25 

—  Electre.  3  fr. 

—  Œdipe  à  Colone.  2  fr. 

—  Œdipe  roi.  l  fr.  5o 

—  Philoctète.  2  fr.  50 

—  Trachiniennes  {Les).  2  fr.  50 
Théocrite  :  Œuvres  complètes.  7  fr.  50 
Thucydide  :   Guerre    du    Péioponèse 

livré  I.  6  fr. 

—  Guerre  du  Péioponèse ,  livre  II.  5  fr. 

—  Morceaux  choisis  de  M.  Croiset. 
Prix.  5  ir. 

Xénophon  :  Anabase  (Les  sept  livres). 
2  vol.  12  fr. 

—  Apologie  de  Socrate.  60  c. 

—  Cyropédie,  liv.  I.  1  fr.  25 

—  Cyropédie,  liv.  II.  1  fr.  25 

—  Economiques.  3  fr.  50 

—  Entretiens  mémorables  de  Socrate 
(Les  quatre  livres).  7  fr.  50 

—  Extraits  de  la  Cyropédie.     1  fr.  25 

—  Extraits  des  Mémorables  de  So- 
crate. 2  fr.  50 

—  Morceaux  choisis  de  M.  de  Parna- 
jon.  7  fr.  50 


ETUDE  DE  LA  LANGUE  GRECQUE 


37 


''•raductîons  françaises  des  principaux  auteurs  classiques  grecs, 

formats  in-16  et  petit  in-16,  brochés. 


Aristophane  :  Scènes  choisies.  (Bodin 
el  Muzon).  2  fr. 

Aristote  :  Morale  à  NicomaqHe, 
livre  VIII,  sans  le  texte.  75  c. 

—  Morale  à  Nicomaque,  livre  X, 
sans  le  texte.  ,  75  c. 

—  Pcéliqtce,  sans  le  texte.  1  fr. 

—  La  République  Athénientie,  Sins  le 
texte.  1  fr.  50 

Babrias  :  Fables,  avec  le  texte  1  fr.  75 
Chrysostome  (St  Jean)  :  Homélie  en 

fareur  d'Eulrope.  A\ec  le  texte.  50  c. 
Démosthène   :  Discours  contre  la  loi 

ri'-  Lppline,  avec  le  texte.  2  fr. 

Denys  d'Halicamasse  :  Première  lettre 

à  Ammrr^  avec  !e  texte.  75  c. 

Épictète  :  Manuel,  sans  le  texte.  1  fr. 
Eschine  :  Discours  contre  Clésiphou, 

avic  le  texte.  2  fr.  50 

Eschyle  :   Morceaux   choisis,  avec  le 

texte.  Prix  2  fr.  50 

Esope  :  Fables,  avec  le  texte.  60  c. 
Enripide  :  Alcesle,  avec  le'texte.  1  fr. 50 

—  Elci'tre,  avec  le  texte.  2  fr.  50 

—  IIippohjte,a\cc\c  [e\le.        2  fr.  50 

—  Iphigénie  en  Aulide,  avec  le  texte. 
Prix  2  Ir. 

Extraits  des  orateurs  attiques  sans  le 
text.'.  2  fr. 

Hérodote  :  Morceaux  choisis,  avec  le 
texte.  3  fr. 

Homère  :  Odyssée,  avec  le  texte, 
2  volumes.  4  fr.  50 


Isocrate : 
Prix 


Archidamuê, 


avec  le  texte. 
1  fr. 


Lacien:Z7e  la  manière  d'éonre  l' his- 
toire, avec  le  texte.  l  fr.  25 

—  Extraits,  avec  le  texte.  i  fr.  60 

Pères  Grecs,  avec  le  texte.        7  fr.  50 

Platon  :  Apologie  de  Sacrale,  avec  le 
texte.  2  fr. 

—  triton,  avec  le  texte.  1  fr.  25 

—  Gorqias,  sans  le  texte.  6  fr. 

—  Phédon,  avec  le  texte.  5   fr. 

—  République,  6*  et  8*  livres,  sans  le 
texte.  Chaque.  l  fr. 

—  République,  V  livre,  sans  le  texte. 
Prix  2fr.5a 

Plutarque  :  Les  Grecs  illustres,  sans 
le  l<^xte.  2  fr. 

—  Morceaux    choisis     des     Œuvres 
morales,  sans  le  texte.  2  fr. 

Sophocle  :  Ajax,  avec  le  texte.    2  fr.  50 

—  Trachiuiemies,  avec  le  texte.  2  fr. 

Thucydide  :    Guerre  du  Péloponcse. 
livre  II,  avec  le  texte.  2  fr.  50 

—  Morceaux    choisis,    avec    le    texte 
Prix  1  fr.  50 

Xénophon  :  /l)ia6ase,avecle  texte.  5  fr. 

—  Apologie    de    Socraie,     avec    le 
texte.  50  c. 

—  Economique,  avec  le  texte.  1  fr.  25 

—  Entretietis     mémorables    de    So- 
crntc,  avec  le  texte.  i  fr.  75 

—  Morceaux  choisis,  i\ec\e\.ei{e.  2  fr. 


Traductions     françaises    des     chefs-d'œuvre    de    la    littérature 
grecque  sans  le  texte.  Format  in-16  broché.  Chaque  volume.      3  fr.  50 


(Le  nom  des  traducteurs  est  indiqué  entre  parenthèses). 

Lucien  (E.  Talbot),  2  vol. 

Plutarque,  Vies  des  hommes  illustres 

(E.  Talbot),  4  vol. 
—  Œuvres  morales  (Rétolaud),  5  Toi. 
Sophocle  (lîellapuel),  1  vol. 
Thucydide  (E.  Bêlant),  l  toI. 
Xénophon  (E.  Talbot),  2  vol. 


Anthologie  grecque,  (Dehèque).  2  vol. 
Aristophane  (C.  Poyard),  i  vol. 
Diodore  de  Sicile  (F.  Iloefer),  4  vol. 
Eschyle  (.\'i.  Bouillet),  1  vol. 
Euripide  (Ilinslin),  2  vol, 
Hérodote  (P.  Giguet),  1  vol. 
Homère  (P.  Giguet),  1  vol. 


Merlet,  ancien  profes.seur  au  lycée 
Louis-le-Grand  :  Étudrs  littéraires 
tur     les     grands     classiques    gircs, 


aver  des  extraits  empruntes  aaz 
meilleures  traductions,  1  vol.  in-l#, 
broché.  *  fr. 


28 


ETUDE   DES   LANGUES   VIVANTES 


10»  LANGUES  VIVANTES 

fo  LANGUE  ALLEMANDE 

i .  Grammaires  et  Exercices,  Dictionnaires,  Thèmes,  Versions, 
Morceaux  choisis,  etc. 


Bacharach  :  Grammaire  allemande,  à 
l'usage  des  classes  supérieures.  In-16. 3  fr. 75 

—  Cours  de  thèmes  aUemands,  accompa- 
gnés de  vocabulaires.  In-16,  cart.     3  fr.  25 

Boitel  (J.),  directeur  de  l'Ecole  J.-B.  Say: 
Les  lUtératures  étrangères,  extraits  tra- 
duits des  plus  grands  écrivains  de  l'Alle- 
magne, de  l'Angleterre,  de  l'Espagne,  de 
l'Italie,  des  pays  Scandinaves,  de  la  Russie 
et  des  Etats-Lnis  d'Amérique,  reliés  par 
une  petite  histoire  et  des  analyses  litté- 
raires, publiés  avec  des  notes.  Un  fort 
volume  in-16,  cart.  4  fr. 

Bossert,  inspecteur  général  honoraire  de 
l'instruction  publique  : 

—  Histoire  abrégée  de  la  littérature  alle- 
mande depuis  les  origines  jusqu'en  1870, 
avec  un  choix  de  morceaux  traduits,  des 
notices  et  des  analyses,  in- 16,  cart.      4  fr. 

—  Histoire  de  la  littérature  allemande 
depuis  les  origines  jusqu'à  nos  jours.  1  fort 
vol.  in-16  de  1100  pages,  cart.  5  fr.  50 

—  Essai  sur  la  littérature  allemande. 
2  vol.  in-16,  br.  chaque  vol.  3  fr.  50 

Bossert  et  Beck  :  Le  premierlivre  d'alle- 
mand, règles,  listes  de  mots  et  exercices. 
1  vol.  in-16,  ill.,  cart.  1  fr.  20 

—  Le  deuxième  livre  d'allemand.  )  vol. 
in-16,  cart.  2  fr. 

—  Grammaire  élémentaire  de  la  langue 
allemande.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  50 

—  Exercices  sur  la  grammaire  élémen- 
taire de  la  langue  allemande,  en  2  par- 
ties. 2  vol.  in-16,  cartonnes  : 

1"  partie.  1  vol.  1  fr.  50 

2*  partie.  1  vol.  1  fr.  50 

—  Les  mots  allemands  classés  d'après 
le  sens.  1  vol.  in-l6,  cart.  1  fr.  50 

•—  Exercices  sur  les  mots  allemands  clas- 
sés d'après  lesens.  1  vol.  in-16, cart. Ifr. 50 

—  Les  mots  allemands  classés  d'après 
l'étymologie.  1  vol.  in-16,  cart.  4  fr. 

—  Lectures  enfantines  allemandes,  à 
l'usage  des  classes  préparatoires.  1  vol. 
in- 16  avec  grav.,  cart.  i  fr. 


Bossert  et  Beck  (suite)  :  Lectures  élé- 
mentaires allemandes,  à  l'usage  des 
classes  élémentaires.  1  vol.  1  fr.  50 

—  Lectures  pratiques  allemandes,  i"  de- 
gré. Morceaux  choisis  et  leçons  de  choses, 
avec  des  notes  et  un  vocab.,  1  vol.  in-16, 
avec  grav.,  cart.  1  fr.  50 

—  Lecture  pratiques  allemandes.  2*  degré. 
Lectures  géographiques,  historiques  et 
scientifiques  accompagnées  de  poésies  et 
suivies  d'un  choix  de  contes  avec  un 
vocabulaire,  1  vol.  in-16,  cart.         2fr.  50 

Braeunig  et  Dax  :  Premiers  exercices 
pratiques  de  langue  allemande,  confor- 
mes aux  programmes  officiels  de  1902,  à 
l'usage  des  commençants.  in-l6,cart.  Ifr.  50 

—  Deuxièmes  exercices  pratiques  de 
langue  allemande,  conformes  aux  pro- 
grammes officiels  de  1902,  à  l'usage  des 
classes  élémentaires,  in-16,  cart.    i  fr.  50 

—  Exercices  pratiques  de  langue  alle- 
mande : 

Cl.  de  Septième.  1  vol.  in-16,  c.    1  fr.50 
Cl.  de  Grammaire.  1  v.  in-16,  c.  1  fr.  75 

Ghasles  et  Eguemann  :  Les  mots  et  les 
genres  delà  langue  allemande.  1  vol. 
in-8,  cartonné.  2  fr.  50 

Voir  Eguemann. 

Commarmond,  professeur  au  lycée  Con- 
dorcet  et  J.  Meister.  professeur  au  lycée 
Voltaire.  Cours  élémentaire  d'allemand, 
avec  4  nouveaux  tableaux  muraux,  2  vol. 
in-16  avec  gravures,  cart. 
Classe    de  sixième.  Otto   der 

wilde  Bube.  2  fr.  50 

Classe  de  cinquième.  Sepp,  der 
xuac'Kere  Bursche.  1  fr.  50 

—  Quatre  nouveaux  Tableaux  m,uraux 
pour  l'enseignement  de  l'allemand, 
imprimés  en  noir  recto  verso  sur  papier 
toile.  Chaque  feuille  mesurant  102X75, 
montée  avec  baguette  métal  et  comprenant 
2  tableaux.  5  fr. 

I  et  II.  Der  Sommer.  —  Der  Herbst 
111  et  IV.  Der  Winter.  —  Der  Fiuhling. 


ETUDE   DES   LANGUES   VIVANTES 


29 


Desfeuilles  :  Abrégé  de  grammaire  alle- 
mande. ln-16,  cartonné.  1  fr.  50 

—  Exercices  sur  l'Abrégé  de  grammaire 
allemande.  In-16,  cari.  l  fr.  50 

Deafeuilles  (P.),  professeur  au  lycée 
dAmiecs:  Klassich*' ufd  moderne  Ma  r- 
chen.  1  vol.  in-l6,  carlunné.  1  fr.  50 

Eguemann  :  Le  premier  livre  des  mots, 
de»  raci>tes  et  des  ffenres  en  allemand. 
1  vol.  in-is,  c.iiionné.  '  '5  c. 

Voir  Chasles  et  Eguemann. 

Feuillié,  Muller  et  Schurr  :  Deutsches 

Lesebuch,  choix  de   le-uires  allemandes 

conforme    aux    pro^'raiiimes    officiels   du 

31  mai  1&0-2.  5  vol.  in-l6,  cart. 

Classe  de  Sixième.  1  vol.  1  fr.  20 

Classe  de  Cinfiuieme.  1  vol.         i  ir.  50 

Classe  de  Qiiatrirme.  1  vol.  'i  fr. 

Classe  de  Troisième.  1  vol.  2  fr. 

Classes  supérieures.  1  vol.  2  fr.  50 

Hemold-Diclionnaireallemand-français 
et  français-allemand,  in-1 3  cart.  t.  3  fr.  50 

Jehl,  professeur  au  lycée  de  Lyon.  Chan- 
sons allemandes,  avec  musique.  1  vol. 
in-16  cart.  1  fr.  50 

Journal  allemand  (Le),  Deutsche  Zei- 
tung  fur  die  Fra7xzo.^ische  Jugend, 
Journal  allemand  pour  les  jeunes  Français, 
rédigé  sous  la  direction  de  .M.  Sigwall 
professeur  aprége  au  Lycée  .Miciielet.  Ce 
journal  parait  le  premier  et  le  Iroisit-nie 
samedi  de  chaque  mois,  à  l'exception 
des  mois  daoùt  et  de  septembre.  —  Abon- 
nement :  6  francs  par  an. 

Kleine  Zeitung  (D.e).  Petit  Journal  alle- 
mand illustré  pourlesenfantsdeSà  ivans, 
rédigé  t(  us  la  direction  de  M.  Stœfller.  — 
Mensuel.  —  Abonnement:  un  an,  3  fr.  50 
Le  numéro,  35  cent. 

Koch  (L.)  :  Lexique  français-alle- 
mand. 1  vol.  in-16  cart.  toile.*         4  fr. 

—  Lexique  allemand-français.  1  volume 
in-16,  cart.  toile.  6  fr. 

Martin  (A.),p"ofesseur  d'allemand  au  lycée 
Janson-de-^.iilly,  et  Leray,  professeur 
aux  Kcoles  municipales  de  Hennés  :  ]din- 
tismes  et  pi'overbes  de  la  cnnverxation 
allemande,  classés  d  après  le  plnn  d.-s 
mots  allemands  de  MM.  Bosscrt  et  Beck. 
1  vol.  in- 16,  cart.  1  fr.  50 


Martin  (A)  (snite)  :  Exercices  sur  les  idio- 
tismes  et  les  proverbes  de  la  conversa- 
tion allemande.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  50 
Muller  (R.),  professeur  au  colb-pe  Hollin 
et  Schurr,  professeur  au  lycée  Henri  IV  : 
Devoirs  et  Exercices  allemands.  3  vol. 
in-16,  cart.  : 

l"  degré.  CL  de  Sixième.  1  fr.  50 

2*  detrré.  Cl.  de  Cinquième.        1  fr.  50 
3*  degré.  Cl.  de  Quatrième  et  Cl.  supé- 
rieures. 1  vol.  2  fr. 
Petit  Journal  allemand  :  "Voir  Kleine 

Zeitung. 
Riquiez,     professeur    honoraire    au   lycée 
Louis-le-Grand.  Manuel  de  grammaire 
allemande,  iv.  in-16,  cari.  i  fr.  50 

—  Cours  de  thèmes  alleinands.  1  vol.  in- 
16,  cartonné.  1  fr.  50 

Rod  (Ed.)  :  Morceaux  choisis  des  littéra- 
tures étrangères.  1  vol.  in-16,  br.     6  fr. 

Sigwalt,  professeur  au  lycée  Miohelet  : 
.Morcf-aux  r/tois».s  de  litlérature  alle- 
mande à  l'usrge  des  classes  supérieures, 
avec  notes.  1  vol.  in-l6,  cart.  3  fr.  50 

Voir  tournai  allemand. 

Stoeffler  (R.),  professeur  d'allemand  au 
collège  Chaptal  :  Grammaire  allemande 
en  allemand.  1  vol.  in-t6,  cart.     1  fr.  50 

—  Exercices  de  conver.'^alion  allemande 
(Deutsche  Spietliiibiiniri'n).  Vocabulaire, 
lerons  de  choses,  dialogues  sur  les  Ta- 
bleaux  inuraux  encyclopédiques .  1  vol. 
in-16,  cartonné.  i  fr.  50 
Voir  Kleine  Zeitung  et  Tableaux  encyct, 

Suckau  :  Dictionnaire  allemand-frayi- 
çais  et  français  allemand,  complètement 
refondu  et  rémanié  par  M.  Th.  Fix.  1  fort 
vol.  grand  in-8,  cartonnage  toile.  15  fr. 
Le  Dictionnaire  nllemiDid-français  et 
\e  Dictionnaire  franrais-allemaud'se  vea- 
dent  chacun  séparément,  cart.  toile.    3  fr. 

Tableaux  muraux  encyclopédiques. 
Sept  tableaux  en  couleurs  imprimés  sur 
papier  toile  mesurant  105x73  accom- 
pagnés d'exercices  de  conversation.  La 
colleition  en  feuilles.  20  fr. 

Montés  avec  baguettes  métal  24  fr. 

'Weill(L.),  professeur  au  lycée  Louis-le- 
Grand.  Deuisches  Lehrbuch  fur  altère 
Schûler.  (Division  B  et  D).  l  volume  in- 
16,  cart.  1  fr.  50 

—  Deutsches  Lesebuch  fur  prima  undober 
prima.  Morceaux  choisis  d'auteurs  alle- 
mands avec  des  noies  en  allemand  et  un 
lexique,  2  vol.  in- 16  cart. 

Classe  de  Première.  2  fr. 

Classe  de  Heconde.  2  fr. 


30 


ETUDE   MIS    LANGUES   VIVANTES 


§  2.  Textes  Allemands  et  Traductions. 

Classiques  allemands,  publiés  avec  une  introduction,  des  notices  et  des 
notes  par  les  auteurs  dont  les  noms  sont  indiqués  entre  parenthèses, 
formats  in-16  et  petit  in-16,  cartonnés. 


Auerbach  :  Récits  villageois  de  la 
Forêt  Noire  (B.  Lévy).  3  fr. 

Benedix  :  Le  Procès,  comédie  (A.  Lange) . 
Prix.  75  c. 

—  L'Entêtement,  comédie  (Lange).  60  c. 

—  Scé7ies  choisies  du  théâtre  de 
famille  (F euimé).  1  fr.  50 

Campe  :  Le  Jeune  Robinson.  '  1  fr.  50 

Chamisso  :  Pierre  Schlemihl  (Koell). 
Prix  1  fr. 

Choix  de  fables  et  de  contes  en  alle- 
mand (iMalliis).  ■  1  fr.  50 

Contes  et  morceaux  choisis  deSchmid, 
Krummacher,  Liebeskind,  Lichtwer, 
Ilehel,  Ilerder  et  Campe  (Eug. 
Scherdlin).  2  fr. 

Contes  populaires  tirés  de  Grimm,  Mu- 
sœus,  Andersen  et  des  Feuilles  de 
Palmier,  par  Herder  et  Liebeskind 
(Eug.  Scherdlin).  3  fr. 

Goethe  :  Campagne  de  France (Briois). 
Prix.  2  fr. 

—  Faust,  1"  p.  (Buchner).  2  fr. 

—  Hermann  et  Dorothée  {B.  Lévy).  1  fr. 

—  Iphigénie  en  TaxoHde  (B.  Lévy). 
Prix  1  fr.  50 

—  Le  Tasse  (B.  Lévy).  1  fr.  80 

—  Morceaux  choisis  (B.  Lévy).  3  fr. 
Goethe  et  Schiller  :  Poésies  lyriqiies 

(Lichtenberger).  2   fr.  50 

Hauff  :  Lichtenstein,  parties  I-II  (Mill- 
ier). 2  fr.  50 
Hebel  :  Contes  choisis  (Feuillié).l  fr.  50 
Hoffmann  :  Le  Tonnelier  de  Nurem- 
berg (Bauer).  2  fr. 
Keller    (G.)  :    Kleider  machen   leute 
(fechiirr).                                  1  fr.  25 
Kleist  (de)  :  Michaël  Kohlhaas  (Koch). 
Prix.  1  fr. 


Kotzebiie  :  La  petite   ville  allemande 

(Bailly).  1  fr.  50 

Lessing  :  Fables  (Boutteville).       1  fr. 

—  Laocoon  (B.  Lévy).  2  fr. 

—  Minna  de  Barnhelm  (B.  Lévy). 
Prix.  1  fr.  50 

—  Extraits  de  la  Dramaturgie  de 
Hambourg  (Couler).  1  fr.  5ft 

—  Extraits  des  Lettres  sur  la  litté- 
rature    moderne    et    des     lettres 

"  archéologiques  (Cottler).  2  fr. 

Niebuhr  :  Histoires  tirées  des  temps 
héroïques  de  la  Grèce  (Koch),  pro- 
fesseur au  lycée  Saint-Louis,    i  fr.  50 

Rosegger  :  Waldjugend  (Feuillié). 
Prix.  1  fr.  50 

Schiller  :  Histoire  de  la  guerre  de 
Trente  Ans  (Schmidt  et  Leclaire). 
Prix  2  fr.  50 

—  Histoire  de  la  révolte  des  Pays- 
Bas  (A.  Lange).  2  fr.  50 

—  Jeanne  d'Arc  (Bailly).  2  fr.  50 

—  Wilkelm,  Tell  (Weill).        1  fr.  50 

—  La  Fiancée  de  Messine  (Scherd- 
lin). 1  fr.  50 

—  Marie  Stuart  (Th.  Fix).        1  fr.  50 

—  Wallenstein  (Cottler).  2  fr,  50 

—  0?ic/e  e^A^eveit,  comédie  (Briois).  l  fr. 

—  Morceaux  choisis  (B.  Lévy).     3  fr. 
Schiller  et  Goethe  :  Extraits  de  leur 

cori'espondance  (B.  Lévy).         3  fr. 

Schmid    :     Les    Œufs      de    Pâques 

(Scherdlin).  1  fr.  25 

—  Cent  petits  contes  (Scherdlin). 
Prix.  1  fr.  50 

Stifter  :  Bunfe  S/eine  (Schurr).  1  fr.  50 
Wildenbruch  :  Neid  (A.  Schurr).  1  fr.  50 

—  Das  edle  Blut  (Bastian)  1  fr. 
Wildermuth          Nouvelles    choisies 

(A.  Grandjean).  2  fr. 


Traductions  juxtalinéaires  des  principaux  auteurs  classiques 
allemands,  présentant  le  mot  à  mot  français  en  regard  des  mots  alle- 
mands correspondants,  avec  une  traduction  correcte  précédée  du  texte 
allemand,  par  une  société  de  professeurs  et  de  savants.  Format  in-16, 
broché  : 


Benedix  :  Le  procès,  1  vol. 
—  L'entêtement,  1  volume. 


1  fr.  50 
1  fr    f^O 


Goethe  :  Hermann  et  Dorothée,  1  vo- 
lume. 3  fr.  50 


ETUDE   DES   LANGUES   VIVANTES 


31 


Goethe  (suite):  Iphigénie  en  Tauride. 
1  volume.  3  fr.50 

—  Le  Tasse.  1  volume.  3  fr.  50 

Kleist  (de)  :  Michaèl  Kohlhaas,  1  vo- 
lume. 4  fr. 

Kotzebue  :  La  p^ite  ville  allemande. 
I  volume.  3  fr.  50 

Lessing  :  Dramaturgie  de  Hambourg. 
1  volume.  7  fr.  50 


Lessing  (suite):  Fables,  l  vol.  1  fr.  50 

Niebuhr  :  Histoires  tirées  des  temps 

héroïques  de  la  Grèce,  1  vol.  2  fr.  50- 

Schiller  :  Guillaume  Tell.  1  vol.  5  fr. 

—  La  fiancée  de  Messine.  1  vol.  3  fr.  50- 

—  Marie  Sluart,  1  volume.  6  fr. 
Schmid 

Prix 


Gent  petits  contes.  1   volume 
3  fr.  5(V 


Traductions    françaises    des    principaux      auteurs      classiques 
allemands.    Formais  in-16  et  petit  in-16,  brochés. 

de  la 


Aaerbach  :  Récits    villageois 
Forêt-Noire,  sans  le  texte.    3  fr.  50 

Benedix  :  Le  Procès,  avec  le  texte, 
1  volume.  75  c. 

—  L'Entêtement,  avec  le   texte.    75  c. 

—  Scènes  choisies  du  Théâtre  de 
famille,  sans  le  texte.  2  fr. 

Chainisso  :  Pierre  Schlemihl,  sans  le 
texte.  1  fr. 

Goethe  :  Campagne  de  France,  sans  le 
texte.  2  fr. 

—  Faust.  1"  partie,  sans  le  texte.   2  fr. 

—  Hfvmann  et  Dorothée,  avec  le 
texte.  1  fr.  50 

—  Iphigénie  en  Tauride,  avec  le 
texte.  2  fr. 

—  Le  Tasse,  avec  le  texte.  2  fr. 
Hauff  :    Lichtenslein,    sans    le  texte. 

1  volume.  1  fr. 

Hebel  :   Contes  choisis,  sans   le  texte. 

1  vol.  1  fr.  50 

Hoffmann  :   Le  Tonnelier  de  Nuretn- 

htrg,  sans  le  texte.  1  fr. 

Kleist   :  Michel    Kohlhaas,     avec  le 

texte.  2  fr.  50 

KotzebQe  :  La  petite  ville  allemande, 

avec  le  texte,  2  fr. 


Lessing  :  Dramaturgie  de  Hambourg ., 
avec  le  texte.  3  fr. 

—  Lettres  sur  la  littérature  moderne 
et  lettres  archéologiques,  sans  le 
texte.  2  fr.  50- 

—  Laocoon,  sans  le  texte.  1  vol.     2  fr. 

—  Minna  de  Barnhelm,  sans  le 
texte.  3  fr. 

Niebuhr  :  Histoires  tirées  des  temps 

héroïques  de  la  Grèce,  avec  le  texte. 

1  volume.  1  fr.  75 

Rosegger:  iValdjugendiFeuUVut)  1  fr.25 

Schiller  :  Histoire  de  la  guerre  de 

Trente  ans,  sans  le  texte.  3  fr.  50 

—  Histoire  de  la  révolte  des  Pays- 
Bas,  .sans  le  texte.  3  fr. 

—  Jeanne  d'Arc,  sans  le  texte.     2  fr. 

—  Guillaume  Tell,  avec  le  texte. 
1  volume.  2  fr.  5a 

—  La  Fiancée  de  Messine,  avec  le 
texte.  2  fr. 

—  Maine  Stuart,  avec  le   texte.     4  fr. 

—  Oncle  et  neveu,  sans  le  texte.    1  fr. 

—  WoÀleni^lein,  sans   le   texte.     3  fr. 
Schiller  et  Goethe  :   Extraits    de  leur 

correft)jondance,      sans       le     texte. 

1    volume.  3  fr.  50 

Wildenbruch.  Le  sang  généreux,  sans 

le  texte.   1  vol.  in-io.  1  fr. 


§1 


Baume  (P.)  :  Correspondance  générale 
anglaise  et  française,  i  vol.  in-i6,  cart. 
toile.  *  3  fr.  50 


2*  LANGUE  ANGLAISE 

Grammaires  et  Exercices,  Dictionnaires,  Thèmes,  Versions. 
Morceaux  choisis,  etc. 

'Bé\]An\e(\.)[%w\iei);  First  Englhhreader^ 
a  ru8a;,'e  delà  classe  Préparatoire.  1  vol. 
in-16,  lart.  I  fr. 

—  Second  English  reader.  Clstse  de 
Huitième.  1  vol.  in-lfi,  cart.  1  fr.  25 

—  Thiid  English  reader.  Classe  de  h'ep- 
tierrie.  1  vol."  in-l«,  cart.  t  fr.  60 

—  Fourlh  English  reader.  Classe  de 
Sixicfne.  1  vol.  in-lfi,  cart.  1   fr.  50 

—  Exercices  oraux  de  langue  anglaise. 
l  vol.  in-16,  cart.  l  (r.  V> 


Beljame  (A.), ancien  professeur  à  la  Faculté 
des  lettres  de  Pans.  Première  année 
d'anglais.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr. 

-  Deuxième  année    d'anglais,    i    vol. 
in-16,  cart.  1  fr.  25 


32 


ETUDE   DES   LANGUES   VIVANTES 


Eeljame(A.)(suite):  Cours  pratique  de  pro- 
nonciation anglaise.  1  v.  in-8,  cart.  2  fr, 

Beljame  et  Jamin,  professeur  à  lécole 
Lavoisier  :  Easy  lessons  in  English. 
i  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  25 

—  Ve')^  easy  lessons  in  English.  1  vol. 
in-16,  cart.  1  fr.  25 

Beljame  etLegouis,  chargé  de  cours  à  la 
Faculté  des  lettres  de  Paris.  Morceaux 
choisis  de  lillérature  anglaise  à  l'usage 
des  classes  supérieures,  avec  des  notes. 
1  fort  vol.  in-16,  cart.  3  fr.  50 

Beljame  et  Mahieu,  professeur  au  lycée 

Montaigne.  £'ng'/is/iandi/ie£'n9h's/i, livre 

de  lectures  anglaises.  Deux  vol.  in-16,  cart. 

I.  Classe  de  Sixième.  1  vol.         i  fr.  50 

II.  Classe  de  Cinquième.  1  vol.     1  fr.  50 

Bellows  (J.)  :  Dictionnaire  de  poche 
français-anglais  et  anglais-français, 
éd.rev.  par  M.  Beljame,  in-32  relié.  I3fr.  50 

—  Dictionnaire  français-anglais  et  an- 
glais-français, édition  nouvelle  et  clas- 
sique, revus  par  W.  Bellows  avec  la  colla- 
boralion  de  Aug.  Marrot  et  G.  Friteau. 
1  vol.  in-16,  cart.  toile.  6  fr. 

Bénéteau  (Mme  J,  ) , professeur  agrégée  au 
lycée  de  jeunes  filles  de  Lyon  :  The  ele- 
meniary  composition  book  illustrated. 
Cours  élémentaire  de  composition  en  an- 
glais, grammaire,  exercices,  in-16,  c.  1  fr. 

Corrigé  des  Exercices.  1  vol.  40  c, 

—  The  hif]her  composition  book  illustra- 
ted.  Cours  supérieur  de  composition  en 
anglais,  1  vol.  in-16,  cart.  l  fr,  50 

Corrigé  des  Exercices,  1  vol.  60  c. 

Bossert  et  Beljame  :  Les  mots  anglais 

groupés  d'après  le  sens,  in-16,  c.  l  fr.  50 
Voir  Soult. 
CorneriWisi)  Abrégé  de  l'Histoire  d'Angle- 

«en-e.Texte  anglais,  in-18,  cart.  toile.  2  fr. 

—  Histoire  de  la  Grèce.  Texte  anglais  ;  édit. 
complète.  In-16,  cart.  toile.  3  fr.  50 

—  Abrégé  de  l'Histoire  de  la  Grèce.  Texte 
anglais.  In-18,  cartonnage  toile.        2  fr. 

Gorsin  :  professeur  d'anglais  au  lycée  de 
Nantes.  Grammaire  anglaise  en  anglais 
(English  grammar).  1  v.  in-i6,  cart.  1  fr.  50 

Fleming  :  Cours  complet  de  grammaire 
anglaise.  1  vol.  in-8*,  cartonné.         3  fr. 

—  Exercices  par  M.  Aug.  Beljame. 
1  vol.  in-8*,  cart.  3  fr, 

GousseauetKoch:  Lo  classe  en  anglais 
Nouveaux  dialogues.  1  v.  in-16,  cart.  l  fr.25 

Henry  (V.)  :  Précis  de  gram,maire  conv- 
parée  de  l'anglais  et  de  l'allemand  rap- 
portés à  leur  commune  origine  et  rappro- 
chés des  langues  classiques,  in-8  br.  7fr.  50 

Journal  anglais  (Le).  The  English 
journal^  aperiodical  forFrench  y'outh. 


Journal  anglais  pour  les  jeunes  Français, 
rédigé  sous  la  direction  de  M.  Meadm'ore. 
Ce  journal  paraît  le  second  et  le  quatrième 
samedi  de  chaque  mois,  à  l'exception 
d'août  et  de  sept.  —  Abonn.  6  fr.  par  an. 

Korts  (G.)  ;  Vointnercial  lerms.  Voca- 
bulaire anglais-lr.inçais  et  français-anglais. 
1  vol.  in-16,  cartonnage  toile.  "  2  fr. 

Le  Roy  ;  Recueil  de  versions  anglaises. 
Textes  et  traductions.  2  vol.  in-16,  br.  2  fr. 

Meadmore,  professeur  agrégé  au  lycée 
Condorcet  :  Les  idiotismes  et  les  pro- 
verbes de  la  conversation  anglaise, 
classés  d'après  le  plan  des  mots  anglais 
de  MM.  Bossert  d  Beljame.  in-16,  c.  1  fr.50 

—  Exercices  sur  les  idioLismes  et  les 
proverbes  de  la  conversation  anglaise. 
1  vol.  in-16,  cart  1   fr.  50 

—  Jeux  anglais  pour  les  écoles,  in-16, c.ifr. 
Voir  Journal  anglais. 

Morel(L,),  mailie  de  conférences  à  la  Fa- 
culté des  Lettres  île  Paris  :  Cours  de  thè- 
mes anglais,  à  l'usage  des  classes  supé- 
rieures et  des  candidats  au  baccalauréat. 
1  vol.  in-16,  cart.  2  fr.  50 

Nugent  :  Dictionnaire  de  poche  français- 
anglais  et  anglais- français.  1  vol.  in-32, 
cart.  toile.       '  *  3  fr.  50 

Ragon  ;  Correspondance  commerciale 
française  et  anglaise,  in-16, cart.  3 fr.50 

Rances,  professeur  au  lycée  Condorcet.  £"«- 

glish  readers,  morceaux  choisis  d'auteurs 

anglais,  format  in  16  cart. 

Classe  de  Première.   Through  English 

literature,  1  vol.  2  fr. 

Classe  de  Seconde.  Novels  and  Com,edies, 

1  vol.  2  fr. 

Classe  de   Troisième.   Teilers  of  Taies, 

1  vol.  1  fr.  50 

Classe   de  Quatrième.   Stories  for  the 

young.  1  vol.  1  fr.  50 

Ritz  (L.),  professeur  d'anglais  au  lycée 
Ampère,  à  Lyon,  Coursélémentaire  d'an- 
glais avec  4  nouveaux  tableaux  muraux,  2 
vol.  in-16,  avecgrav.,  cart. 
Cl.  de  6*.  Jack  thenaughty  boy.  l  v.  2  fr.50 
Classe  de  5"".  Peter  the  good  servant. 
l  vol.  2  fr. 

—  Quatre  nouveaux  tableaux  muraux 
pour  l'enseignement  de  l'anglais  impri- 
més en  noir  recto  verso  sur  papier  toile. 
Chaque  feuille  m-^surant  102x75,  montée 
avec  baguettes  métal  et  comprenant  2  ta- 
bleaux. 5  fr, 

I  et  II.  Summer.  —  Autumn. 
m  et  IV    Winter.  —  Spring. 
Soult  (Mlle)  :  Exercices  sur  les  mots  an- 
glais  classés   d'après   le  sens  de  MM. 
Bossert  et  Beljame.  1vol.  ia-16,  cart.  lfr.50 


ETUDE    DES    LANGUES   VIVANTES 


33 


§  2.  Textes  anglais  et  Traductions. 

Classiques  anglais,  publiés  avec  une  introduction,  des  notices  et  des 
notes  en  français  par  les  auteurs  dont  les  noms  sont  indiqués  entre  paren- 
thèses. Format  petit  in-16,  cartonné  : 


Aikin  el  Barbauld  :  Soirées  au  logis 
(Tronclictj.  1  fr.  50 

Byron   :   Child  Harold  (E.   Chasies). 

Prix.  2  fr. 

—  Choix  de  contes  en  anglais 
/Beaujeu).  1  fr.  50 

Cook  :  Extraits  des  voyages  (An?el- 
lier).  2  fr. 

Dickens  :  Un  conte  de  Noël  (Fiévet). 
Prix.  1  fr.  50 

Edgeworth  :  Foretter  (A.  Beljanie). 
Prix.  l  fr.  50 

—  Contes  choisis  (Motheré) 

—  OWPoz(Belji..-e). 


EUot  (G.)  iSilas  Mai-ner  (A. 
Prix. 


2  fr. 
40  c. 

Malfrov). 
2  fr.  50 

Foé  (Daniel  de)  :  Robinson Crusoe  (Al. 

Beljame).  1  fr.  50 

Franklin  ;  Autobiographie  (P.  Fiévet). 

Prix.  1  fr.    50 

Goldsmith  ;   Le  Vicaire  de  Wakefie(d 

(A.  Beljame).  1  fr.  50 

—  Le    \'oyngeur;  le   Village    ahaii- 
donne  (Moilierp).  75  c. 

—  Essais  choisis  (MacEnery).  1  fr.  50 

—  Shr- Stnops  to  Cnnquer  [PeUl).\  fr.  50 
Gray  :    Choix  de  poésies   (Lefrouis). 

Prix.  1  fr.  50 


Irving  (W.)  ;  Vie  el  Voyaget  de 
Chi'ist.  Cn'ntnb  (E.  Chasies).     2  fr. 

—  Le  livre  d'esquisses  (Fiévet).    2  fr. 
Macaalay    :    Morceaux    choisis    des 

Essais  (Beljame).  2  fr.  50 

—  Morceaux  choisis  de  l'Histoire 
d'Angleleite  (Baltier.)  2  fr.  50 

Milton  :  Le  />aradis  perdu,  livres  I  et 
II  (Beljame).  90  c. 

Pope  :  Essai  sur  la  critique  (Motheré). 
Prix.  75  c. 

Ruskin  (J.)  :  The  Nature  of  Gothic 
(L.  Morel). 

Shakespeare  :   Jules   César 
min^;. 

—  Henri  Vllï  (Morel). 

—  Macbeth  (Morel). 

—  Othello  (Morel). 
Sheridan  :    ihe  School   for  scandai 

(Clermont).  i  fr. 

Swift  :  Les  voyages  de    Gulliver  (E. 

Fiévet).  1  fr.  8o 

Tennyson  :  Enoch   Arden   (Beljame). 

i'rix.  1  fr. 

—  Quatre  poèmes  (Vallod).  75  c. 
Walter  Scott  :  Contes  d'un  grand-père 

(Talandi.'r).  i   fr.  50 

—  Morceaux  c/u)t&t«  (Battier).       3  fr. 


1 

fr. 

50 

(C 

1 
1 

.   Fle- 
fr.  2S 
fr.  2S 

1 

fr. 

80 

l 

fr. 

80 

Traductions  juxtalinéaires  des  principaux  auteurs  classiques 
anglais.  |)n'>ciilanl  le  mol  à  mot  français  en  ro^'ard  des  mots  anglais 
corrc.^'poiuUmls,  laulre  correcle  et  j)récéilée  du  le\le  anglais,  par  une 
société  de  professeurs  et  de  savants.  Format  in-16,  broclié  : 


Byron  :  Childe  Harold.  1  vol.        6  fr. 

i.es  trois  premiers  chants,  sép.iré- 
meut,  CMia<-iin.  1   Ir.  50 

Lpqualriemefhant.separément.  2rV.50 
Goldsmith  ;    Le  voyageur;  le   village 

abandonné,  l  vol.  J  fr.  50 

Milton  :  Paradis  perdu  (le),  livres  1  el 

11.  1  vol.  2    fr.  50 


Pope  :  Essai  sur  la  critique.  1  roi. 

l'riv  t    fr.  50 

Shakespeare  :  Coriolan^  i  vol.       6  fr. 

—  Jules  Cf.sar.  1  vol,  2  fr.  SO 

—  Hfnn  1  ///.  1  vol.  3  fr. 

—  Macbeth,  i  vol.  2  fr.  50 

—  Othello,  i  vol.  S  fr. 

—  HichardHI.  1  vol.  4  fr. 


Traductions    françaises     des     principaux      auteurs      classiques 
anglais.  Format»  iu-16  et  petit  in-lG,  brochés. 

e>ron  :   Childe  Harold,  avec  le  texte  |  Choix  de  OABtes  anglais,  sans  le  texte. 

*  vol.  3  fr.  I  I  f«i.  I  fr.  50 


3^ 


Dickens  :   Contes 
texte. 

—  David  Copperfield,  sans  le  texte. 

1  vol.  2  fr. 

—  Nicolas    Nikleby,  sans    le    texte. 

2  vol.  .  2  fr. 

—  La  Petite  Dorrit,   sans    le    texte. 
2  vol.  2  fr. 

—  Le  Magasin    d'antiquités,  sans  le 
texte.  2  vol.  2  fr. 

Edgeworth  :  Forester,  sans    le  texte. 
1  vol.  1  fr.  50 

—  Contes  choisis,  sans  le  texte.  2  fr. 
Eliot   :  Silas  Marner,  sans   le  texte. 

1  vol.  1  f>-. 

—  Adam  Bede,    sans  le  texte.  2  toi. 
Prix.  2  fr. 


ÉTUDE   DES   LANGUES   VIVANTBS 
de   Noël. 


sans    le 
1  fr. 


FrankUn  (R.) 
le  texte. 


Autobiographie,  sans 
1  fr.  50 


Goldsmith  :  Le  Voyageur;  Le  Village 

abandonné,  avec  le  texte.  75  c. 

—  Le  vicaire  de    Wakefield,  sans    le 
texte.  1  fr. 

Pope  :   Essai  sur  la  critique,  avec  le 

texte.  l  fr. 

Shakespeare  :    Jules   César,  avec    le 

texte.  1  fr.  50 

—  Henri  VIIJ,  avec  le  texte.  1  fr.  50 

—  Macbeth,  avec  le  texte.  1  fr.  50 

—  Othello,  avec  le  texte.  1  fr.  50 

—  Richard  JJI,  avec  le  texte.  2  fr. 
Tennyson  :   Enoch    Arden,  sans   le 

texte.  50  c. 


Dante  :  L'Enfer,  l"  chant.  Texte  italien. 

annoté  par  M.  Melzi.  Petit  in-16.        75  c. 

Le  même  ouvrage,  traduction  juxtali- 
néaire, l  \ol.  in-i6,  broché.  1  fr. 
Etienne,     ancien      recteur    d'Académie  : 

Histoire   de    la    littérature   italienne, 

depuis  ses  origines   jusqu'à    nos  jours; 

2*  édition.  1  vol.  in-16,  broché.  4  fr. 

Ouvraee  couronné  par  l'Académie  française. 
Guichard,  professeur  d'italien  au  lycée  de 

Marseille.   Les   mots    italiens     classés 

d'après  le  sens.  1  vol.  in-16,  cart.  1  fr.  50 

—  Exercices  sur  les  mots  italiens.  1  vol. 
cari.  1  fr-  50 

—  Petite   grammaire   italienne.    1    vol. 
in-16,  cart.  1  fr.  50 


3°  LANGUE  ITALIENNE 

Machiavel  :  Discours  sur  la  première 
décade  de  Tite-Live.  Texte  italien,  réduit 
à  l'usage  des  classes,  et  précédé  d'une 
introduction  en  français,  par  M.  de  Tré- 
verret,  professeur  à  la  Faculté  des  lettres 
de  Bordeaux.  1  vol.  in-16,  br.        2  fr.  50 

Morceaux  choisis  en  prose  et  en  vers 
des  classiques  italiens,  publiés  par  M.  Louis 
Ferri.  1  vol.  in-16  cartonné.  2  fr. 

Paoli.  Abrégé  de  grammaire  italienne. 
1  vol.  in-16,  cartonné.  1  fr.  25 

Rapelli  :  Exercices  sur  l'abrégé  de  la 
gra^nmaire italienne. ÏQ-i6, art.  1  fr.  25 

4*  LANGUE  ESPAGNOLE 


Bustamante  (Corona)  :  Diccionariofran- 
ces-espafwl.  1  vol.  in-8,  relié.  17  fr. 

—  Diccionario  espanol-frances.  1  vol. 
in-8  relie.  17  fr- 

Calderon  de  la  Barca  :  Le  magicien 
prodigieux.  Texte  espajinol,  publié  par 
M.  Magnabal.  1  vol.  petit  in-16,  cart.  1  fr. 

Cervantes  :  Le   captif,    texte    espagnol 
extrait  de  Don  Quichotte,  publié  avec  des 
notes  par  M.  J.  Merson.  In-l6,  cart.   1  fr. 
Le  wéme  ouvrage,  traduction  française, 
avec  le  text»-  en  regard,  par  M.  J.  Mer- 
son.  ln-16,  broché.  2  fr. 

Hernandez.  A  brégé  de  grammaire  espa- 
gnole. 1  vol.  in-16,  cartonné.        1  fr.  25 

Exercices.  1  vol.  in-16,  cart.       1  fr.  25 

Cours  complet  de  grammaire  espa- 
gnole. 1  vol.  in-8,  cartonné.  3  fr.  50 


Lanquine  et  Baro, professeurs  aux  Ecoles 
municipales  supérieures  de  la  Ville  de 
Paris.  Les  mots  espagnols  classés 
d'après  le  sens,  l  vol.  in-l6,  cart.     1  fr.  50 

Lanquine  et  Baro  (suite)  :  Exercices 
sur  les  mots  espagnols  classés  d'après 
le  ."eyis.  1  v.  in-l6,  cart.  1  fr.  50 

Mendoza  (Hurtaiio  de).  Morceaux  choisis 
de  laguerre  de  Grenade.  Texte  espagnol, 
publie  et  annoté  par  M.  Magnabal.  1  vol. 
petit  in-16,  cartonné.  90  c 

Moratin  (L.  F.  de)  :  El  si  de  las  Ninas, 
comédie  en  trois  actes.  Texte  espagnol 
publié  et  annoté  par  M.  Guadalupe,  pro- 
fesseur d'espagnol  au  collège llollin.  1  vol. 
petit  in-16,  cart.  i  fr.  5) 

Morceaux  choisis  en  prose  et  en  vers 
des  classiques  espagnols,  publiés  par 
MM.  Hernandez  et  Le  Roy.  1  yol.  petit 
in-i6,  cartonné.  i  fr 


ÉTUDE    DES   LANGUES   VIVANTES 


35 


3»  LANGUE    INTERNATIONALE  AUXILIAIRE   ESPERANTO 
§  1.  Grammaires  et  Exercices,  Dictionnaires,  etc. 


Anatomia  Vortaro,  en  quatre  langues, 
par  le  Medicina  Esp.  grupo.  1  vol.  in-8, 
Lr.  1  fr.  50 

Aymonicr  (C.)  :  Grammaire  complète 
d'Espci^anto.  i  vol.  in-16,  brorhé.  1  fr.  50 

Aymonier  et  Grosjean-Maupin  :  Cours 
méthodique  d'Espéranto  :  Versions, 
1  vol.  in-16,  broché,  1  fr.  20 

—  Cours  méthodique  d'Espéranto  : 
Thèmes,  1  vol.  in-16,  broché.  l  fr.  20 
Corrigé  de."  Thèmes.  1  vol.         1   fr.  '20 

Beaufront  (L.  de)  :  Sti^rture  du  Dic- 
tionnaii  e espéranto,  brochure  in-16.  30  c. 

Becker  (M.)  et  Grosjean-Maupin  : 
Cours  élémentaire  pratique  d'Espé- 
ranto. 1  vol.  in-16,  hmché.  »     • 

Bonnehon  et  Rosiaux.  Petit  coun, 
primaire  d'Espéranto.  1  vol.  in-16, 
cart.  1  fr.  '20 

Bricard  :  Matematiha  Terminaro  kaj 
krfstomatio.  1  vol.  in-16.  75  c. 

Cart  (Th.),  professeur  au  lycée  Henri  IV'  : 
Premières  leçons  d'Espéranto,  broch. 
in-16.  *  30  c. 

Cart  (Th.)  et  Antonio  Lopez  y  Villa- 
nueva  :  Primeras  lecciones  de  Espé- 
ranto. 40  c. 

Cart  (Th.)  et  A.  Caetano  Contino  :  Pri- 
meiras  licôes  de  E^pe- antoA\. \n-\6, 40 c. 

Cart  (Th.)  et  Hermaiin  Jûrgensen  : 
Anfangsginide  der  Espcranto-sprache. 
1  vol.  40  c. 


Cart  (Th.),  Merkens  et  P.  Berthelot  : 
Vocabulaire  fram  ais-esperanlo,  publié 
avec  des  notions  de  grammaire  et  un  voca- 
bulaire abrégé  espéranto-français.  1  vo- 
lume. *     2  fr.  50 

Cart  (Th.)  et  Pagnier  :  L'Espéranto  en 
dix  leçons.  1  vol.  in-16,  br.  75  c. 

—  CoiTigé  de  l'Espei'anto  en  dix  leçons, 
par  M.  Procureur.  1  vol.  in-16.         *50  c. 

Cart  (Th.)  et  G.  Robin  :  Primele  lectiuni 
de  Etsperanto,  1  vol.  in-16.  40  c. 

Fruictier  (F.)  :  Espéranto  Sintakso. 
1  vol.  in-16  br.  1  fr.  50 

Grosjean-Maupin  :  Dictionnaire  com- 
plet Espéranto-français,  1  vol.  in-l6 
cart.  *  2  fr. 

Kabe.  Vortaro  de  Espéranto,  i  vol.  in-8* 
cart.  4  fr. 

Lemaire  (R.)  :  Vocabulaire  français-es- 
peranto,  contenant  les  mots  spéciaux  à 
la  Philatélie  et  des  modèles  de  lettres, 
br.  in-8°.  40  c. 

Marissiaux  (L.)  :  Cours  commercial 
d'Espéranto.  1  vol.  in-16,  br.        i  fr.  50 

—  Corrigé  des  Exercices  du  Cours  com- 
mercial d' Espéranto.  1  vol.  in-16  t.r.  1  fr. 

Vérax  (Ch.)  :  Vocabulaire  technique  et 
technologique  français-espéranto.  1  vol. 
grand  in-16,  cart.  2  fr.  50 

— Enciclopedia  vortareto  Espèranta.  ivol. 
in-8%  cart.  6  fr. 


§  2.  Textes  en  Espéranto. 


About  :  La  rego  de  lu  montoj,  trad.  G. 

Moch.  1  vol.  in-R*,  ill.  3  fr.  50 

Andersen.  La  Virineto  de  Maro,  trad. 

D"Zampnhof.  1  vol.  in-8.  1  fr.  50 

Berthelot  et  Lambert  :  Komercaj  lete- 

roj.  1   vol.  in-16.  50  c. 

Boulet  :  Du  mil  novaj  voi'toj.     1  vol. 

in-16.  1    fr.  50 

Brueys  etPalaprat  :  Advokato  Patelin. 

Tradukita  de  .M.  J.  Evrot,  subdirekloro  de 

la  liceo  en  Bourg.  1  vol.  in-16.  75  c. 

J.  C.   O'Connor  :   Praktihaj  komercaj 

leteroj  (Lettres  commerciales  pratiques). 

1  vol.  90  c. 

Coppet  (H.  de)  .Froraro.  1  vol.  in-16.  i  fr. 
—  liecueil  de  phrases  français-espéranto, 

t  vol.  in-16  broché.  1  fr.  80 

Devjatnln.  Vnkaro.  2  fr. 

Esperantaj   prozaîoj.   f   volume   in-16. 

Prix.  2  fr.  50 


Gasse  :  Kurso  Tutmonda.  In-16,  br.  75  c. 
Godineau  :  La  h'olorigisto-aerveturantn, 

lirochure  in-16.  30  c. 

Gœthe  :  Ifigenio  en  Taurido,  trad.  Za- 

menhof,  in-8',  broché.  2  fr. 

Gogol  (N.  V.)  :  La  Hevizoro,   traduit  en 

Kt|).rnnlo    par  le   D'  Zamenbof,    1    vol. 

in-8  br.  1  fr.  SO 

Grabowski  (A.)  ;  hondukanto  de  l'intei'- 

paiolado  kaj  korespoi\dado  kun  Aldo- 

nita  Antologio  inteiiiacia.  1  vol.  in-16. 

broché.  2  fr, 

Javal  (D'  Emile):  Inter  blinduloj,lTȎ, 

M"*  Jean  Javal.  1  toI.  in-16,  br.  2  fr. 

Junck  (Rosa)  :  Traduzione  italiina  de 

Ekzercaro.  1  vol.  in-16,  60  c. 

Kabe  :   Pola  anlologia.  Kun  antaûparolô 

de  P.  T.  Cart.  1  vol.  in-16.  2  fr. 

Labiche  (E.)  it  E.  Legouvé  :  Cikado  fé 

Eormihoj.  1  toi    ic-l6  br.  60  c. 


36 


ETUDE   DES   LANGUES   VIVANTES 


La  Fontaine  :  Elektitaj  Fabloj,  esperan- 
tigitaj  de  G.  Vaillant,  profesoro  en  la 
liceo  de  Angoulême.  1  vol.  in-16,  br.  75  c. 

Laisiiey  '  l'abbé  H .  ) .  La  Kva  Evangelioj 
(Les  4  Evangiles)  in-l6  cart .  1  fr.  50 

Lallemand  et  Beau  :  Diversajoj,  nou- 
velles traduites  en  Espéranto.  1  vol. 
in-16,  br.  1  fr.  25 

Lambert  (Ch.)  :  Bukedo.  1  vol.  in-8.  2  fr. 

La  Tria,  de  divers  auteurs,  1  vol.  in-8. 1  fr.  50 

Laùroj,  de  divers  auteurs,  1  vol.  in-8.  2  fr. 

Leibniz  :  Monadologio.  Traduction  en 
Espéranto,  par  M.  E.  Boirac.  Br.  petit 
in-16.  60  c. 

Lengyel  (P.  de)  :  Libre  de  VHumorajo, 
in-8,  broché.  2  fr.  50 

Maistre  (X.  de)  :  Voja§o  interne  de  mia 
cambro.  Trad.  de  Sam.  Meyer.  1  volume 
in-16,  br.  75  c. 

Molière  :  VAvarulo,  tradukita  de  Sam. 
Meyer.  1  vol.  in-16  br.  ^5  c. 

—  Don  Juan,  komedio,  tradukis  Emile 
Boirac.  l  vol.  in-16,  br.  1  fr.  50 

Norman  (G.)  :  Poslibro  intemacia  por 
Aferistoj,  Turistoj,  etc.  In-16,  cartonnage 
toile.  2  fr. 

Orzeszko  (Eliza)  :  La  Interrompita  Kanto, 
tradukita  de  Kabe,  in-16,  br.  75  c. 

—  Marta,  trad.  Zamenhof.  1  vol.  in-8' 
br.  3  fr.  50 

Perrault  (Ch.)  :  Rakontofpri  Feinoj. 
Contes  de  fées,  traduits  en  Espéranto,  par 
Mme  Sarpy.  l  vol.  in-16  br.  1  fr. 

Prus  :  La  Faraono,  trad.  Kazimierz  Bien 
(Kabe),  3  volumes,  chaque  volume.    2  fr. 

Pujula-Valjes  :  La  Rompantoj,  1  vol. 
in-8.  1  fr. 

RoUet  de  l'Isle  :  Provo  de  Marista 
terminaro.  Essai  de  Terminologie  mari- 
time. 1  vol.  in-8,  cart.  1  fr.  50 

Ros  Sudria  :  La  Komerca  Sekrelario. 
Brochure  in-16.  50  c. 


Schiller  :  La  Nevo  kiel  Onklo,  1  Tolume 
in-16.  1  fr. 

—  La  Rabistoj,  trad.  Zamenhof.  1  vol.  in-8», 
broché.  2  fr. 

Shakespeare  :  Hamleto,  traduction  en 
Espéranto  par  le  D' Zamenhof.  1  volume 
in-16,  br.  2  fr. 

Le  même  (1"  acte),  trad.  française  par 
M.  J^  Del  four.  "       60  c. 

Sierosewski  :  La  fundo  de  Vmizero,  tra- 
dukita de  Kabe    1  vol.  in-l6,  br.       75  c. 

Sijentohovski  (Al.)  :  Aspario,  trad.  du 
D' Zamenhof,  in -S".  2  fr.  50 

Storm(Ch.)  :  Imevilago,  tr.  A.  Bader.  75  c. 

Tristan  Bernard  :  Angla  lingvo  sen 
profesoro,  trad.  G.  Moch.  1  vol.  in-8  1  fr. 

Vallienne  (D")  :  Kastelo  de  Prelongo, 
1  vol.  in-16.  4  fr. 

—  Cu  li?  1  vol.  in-16.  4  fr. 
Virgilio  :  Eneido,  tradukis  D"  Vallienne. 

1  vol.  in-16.  3  fr. 

Wackrill  :  Konkordanco  de  Ekzercaro. 

1  vol.  in-16,  br.  1  fr. 

Zamenhof  (D')   :   Fundamenta   Kresto- 

malio    de  la  lingvo  Espéranto.   1  vol. 

in-16,  cart.  3 

—  Fundamenta    de    Espéranto, 

cartonné 3  fr. 

broché 2  fr. 

On  vend  séparément  : 

—  Ekzercaro. 

—  La  Universala  Vortaro. 

—  Eldono  Itala.  —  Eldono  Hispana.  — 
Eldono  Greka,  —  Eldono  Rumana  — 
Eldono  LSohema  —  Eldono  Hungara 
(chacune).  1  fr. 

—  La  Predikanto,\n-^*.  75  c. 

—  LaSentencoj  de  Salomono,  1  vol.  in-8*, 
broché.  1  fr    50 

—  La  Psalmaro,  in-S",  br.  2  fr.  50 

—  Le  Proverbaro  Esperanta,  1  vol.  in-8' 
broché.  1  fr.  80 


fr.  50 
in-i6, 


75  c 
1  fr. 


OUVRAGES    DIVERS 


Bayol  (Lieut.)  :  Espéranto  et  Croix- 
Rouge,  in-16,  broche.  1  fr. 

Beaufront  (L.  de)  et  D'  Vallienne  : 
Essence  et  avenir  de  Vidée  d'une  langue 
internationale,  brochure  in-16.        30  c. 

Bourltt  (C.)  :  L'Espéranto,  conférence 
aux  olliciers  de  l'Ecole  supérieure  de  Ma- 
rine, brochure  in-16.  50  c. 

La  REVUO,  intemacia  monata  literatura  gazeto,  ka  1  !a  konstanta  kunlaborado 
du  D'  Zamenhof.  Abonnement  :  France,  6  fr.  —  Etranger,  7  fr.  —  Le  numéro,  50  c. 

SCIENCA  GAZETO,  revue  scientifique  en  Espéranto.  —  Un  an  7  fr.  50.  Un  numéro  75  c. 


Ménil  (de)  :  L'héritage  Klodarec,  comé- 
die. 75  c. 

Premier  Manuel  de  la  langue  Espé- 
ranto, br.  in-16.  10  c. 

Thiaucourt  :  Dernière  conférence  sur  la 
langue  internat ii maie.  In-8*.  1  fr. 

Tutmonda  Jarlibro  Esperantista 
1910.  1  voL  gr.  in-16,  br.  3  fr. 


72665.  —  Imprimerie  Lahurb,  rue  de  Fleurus,  9,  à  Paris,  —3-1913-22.000 

f     BiKlOTHECA 


LIBRAIRIE  HACHETTE  ET  O" 


TRADUCTIOIVS    JUXTALirVÉAIRES 

DES 

PRINCIPAUX  AUTEURS  CLASSIQUES  LATINS 

FORMAT   IN-16,    BROCHB 


CÉSAR:  Guerre desGaules.2 vol.  9  fr. 
1"  vol.  :  livres  I,  M,  III  et  IV. .  i  fr. 
2*vol.  :  livres  V,  VI  et  VII  .   .    5  fr. 

—  Guerre  civile,  livre  I.  .   .    2  fr.  25 

CICÉRON  :  Brutus 4  fr- 

—  Catilinaires  (les) 2  fr- 

—  Des  devoirs 6  fr. 

—  Des  lois  :  livre  I .       .       .     1  fr.  50 

—  Dialogue  sur  l'amilié. .   .    1  fr.  25 

—  Dialogue  sur  la  vieillesse.    1  fr.  25 

—  Discourspourla  loiManilia.  1  fr.  50 

—  Discours  pour  Ligaiius.   .   .     75  c. 

—  Discours  pour  Jlarcellus..  .     73  c. 

—  Discours  sur  les  statues.  .   .    3  fr. 

—  Discours  sur  les  supplices.  .     3  fr. 

—  Philippique  (seconde).  ...     2  fr. 

—  Plaidoyer  pour  .Archias.   .    .     90  c. 

—  Plaidoyer  pour  Milon.  .  .     1  fr.  50 

—  Plaidoyer  pour  Muréna  .     2  fr.  5(J 

—  Songe  de  Scipion 75  c. 

CORNELIUS  NEPOS:  Les  vies  des 
grands  capitaines 5  fr. 

EPITOME  HISTORIE  GR^C^, 
Prix 3  fr.  50 

HEUZET  :  Histoires  choisies  des 
écrivains  [irofanes.  2  vol.  .   .     6  fr. 

HORACE  :  Art  poétique  ...     75  c. 

—  EpitreS. 2  fr. 

—  Odes  et  épodes.  2  vol .  .   .     4  fr.  50 

On  vend  séparément:  "'  - 
!•'  vol.  ;  livres  I  et  II  des  odes  .  .  ?  fr. 
r  vol.  ;  livres   lU  et  IV  des  odes  et  les 

'Dodes 2  fr.  50 

~  aatire-r  .  2  fr. 

iéUSTlN    :    Histoires    j)hilippiques. 

«volumes 12  fr. 

Chaaue  voiume  séDarément .    6  fr. 


LHOMOND  :   Abrégé  de    l'histoire 
sainte 3  fr. 

—  Des  hommes  illustres  de  la  ville  de 
Home 4  fr.  50 

LUCRÈCE   :    Morceaux  choisis   par 

C.  Poyard 3  fr.  50 

OVIDE:  Métamorphoses.   .   .    6  fr. 

PHÈDRE  :  Fables 2  fr. 

PLAUTE    :     La    marmite     (Aulu- 

laire) 1  fr.  75 

QUINTE-CURGE   :     Histoire 

d'Alexandre  le  Grjind.  2  vol.     12  fr. 

1"  vol.:  livres  lil.  iV,  V  et  VI.    6  fr. 

2*  vol.  :  livres  VII.  VIII,  IX  et  X.  H  fr. 
SALLUSTE  :(;utiiiQa     .        1  fr.  50 

—  Jugurtha 5  fr.  50 

3ÉNÉQUE  :  De  la  vie  heureuse.  1  fr.  50 
TACITE  :  Annales,  ivol..  .    .  IS  fr. 

1"  vol.:  livres  I.  Il  et  III.  .  .  G  fr. 
2*  vol.  :  livres  IV,  V  et  VI  .  4  fr. 
3*vol.  :  livres  XI,  XII  el  Mil.  4  fr. 
4*  vol.  :  livres  XIV,  XV  et  XVI.    4  Ir. 

—  Germianie  (la) 1  fr.  50 

—  Histoires,  livres  I  et  II  .  .   .     5  Ir. 

—  Vie  d'Agricohi     ...       .    2  fr.  75 

—  Dialogue  des  Oialeurs.  .   .   .    2  fr. 
TÉRENCE  :  Adelj)lies  ....    2  fr. 

—  Andrienne 2  fr.  50 

riTE-LIVE  :  Liv.  XXI  et  XXII.    5  fr. 

—  Livres  XXIII,  XXIV  et  XXV.    7  fr.  50 
VIRGILE  :  Ducoliques  ....    1  fr. 

—  Enéide.  4  volumes 16  fr. 

1"  vol.  :  livres  I,  Il  et  III.  .  .  4  fr. 
2' vol.  :  livres  IV,  Vet  VI..  .  4  fr. 
5*  vol.  :  livres  VII,  VIII  et  IX  .  4  fr. 
4*  vol.  :  livres  X,  XI  et  XH  .  .  4  fr. 
Chaque  livre  séparément.    1  fr.  50 

—  Gcorgiques  (les  quatre  liv.) .    t  fr. 


A  la  même  Libimrie  : 

TeADUCTIO^K  JUXTAL1.\ÉAIREÀ 

DES  PRINCIPAUX  AUTEURS  GRECS 

74505.   ~  Imprimerie  Lahchk,  rue  de  riouius,  \),  ù  Paris.  —    12-1915. 


Bibliothèques 

Université  d'Ottawa 

Echéance 


Libraries 

University  of  Ottawa 

Date  Due 


2BbEFJ993 

07  0Cr.t993 

n  ûCï.i993 

210CT.1993 

Ililll 


mil 


a39003    001^299i.2b