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OF
COMPARATIVE ZOÔLOGY,
AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS.
JFounïictr hv prfbate siiûscrfi)tfon, fn 1861.
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No. ^On^H
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La i'"'' livraison est en vente et la 2^ sous presse.
RECHERCHES
SUR LES
POISSOIXS FOSSILES,
comprenant la description de 500 espèces qui n'existent plus;
l'exposition des lois de la succession et du développement or-
ganique des poissons durant toutes les métamorphoses du globe
terrestre ; une nouvelle classification de ces animaux exprimant
leurs rapports avec la série des formations ; enfin des considéra-
tions générales tirées de l'étude de ces fossiles ,
Par louis ÀgâSSIZ,
Docteur en philosophie, médecine et chirurgie; membre de la société
helvétique des sciences naturelles, de la société géologique de France,
de celles des sciences naturelles de Francfort , de Strasbourg , etc. ,
professeur d'histoire naturelle à Neuchâtel.
5 volumes , texte in-4° , et 250 planches in-folio sur papier fin .
Il y a près de trois ans que j'ai annoncé cette
publication dans le prospectus de mes poissons
d'eau douce d'Europe. Des circonstances indé-
pendantes de ma volonté ont empêché jusqu'ici
l'émission de ces deux ouvrages qui devaient
paraître de front , se compléter mutuellement
et présenter l'Iclitliyologie telle que je l'ai en-
visagée. Aujourd'hui qu'une position plus favo-
rable me permet de donner suite à cette entre-
prise, je commence par faire imprimer d'abord
— 2 — ^
les poissons fossiles ^ mais avant cela, je ne crois
pas superflu de faire connaître ce qui, jusqu'à
présent, a facilité mes recherches et donné en
même temps plus d'extension à leurs résultats.
La simple étude des espèces et celle de leur
organisation particulière a été, presque géné-
ralement, le but unique auquel ont visé les na-
turalistes ; lorsqu'ils ont poussé leurs recherches
plus loin , elles ont eu pour terme les principes
philosophiques de la classification et de l'orga-
nisation. J'ai aussi eu constamment présens ces
deux points de vue dans mes recherches sur les
poissons fossiles : en rétablissant successivement
5oo espèces qui n'existent plus et dont les dé-
bris sont épars dans toutes les collections de
l'Europe , j'ai fait beaucoup d'observations nou-
velles sur leur organisation, comparée à celle
des poissons vivans et des autres animaux ver-
tébrés.
Mais cette étude m'a conduit plus loin. Je
suis parvenu à exprimer les lois de la succession
et du développement organique des poissons du-
rant toutes les époques géologiques. La science
pourra désormais , en voyant cette classe se
métamorphoser de formation en formation ,
poursuivre , pour une grande division du règne
animal tout entière, les progrès de l'organisa-
tion sur une série complète des âges de la terre.
— 5 —
Après des comparaisons aussi multipliées , on
ne sera pas surpris d'entendre annoncer, pour
la classification des poissons , des changemens
qui souvent indiqueront en même temps des
affinités encore inconnues; mais ce qui aura
droit d'intéresser , c'est que la nouvelle classi-
fication que j'expose dans cet ouvrage , ex-
prime tout ensemble les rapports naturels des
poissons entr'eux et leur succession dans la série
des terrains.
Des considérations géologiques générales ,
tirées de l'étude de ces fossiles, feront con-
naître la liaison qu'il y a entre le développement
organique de la terre et celui des différentes
classes d'animaux. Ces idées seront complétées
par le tableau organique de cliacune des gran-
des époques géologiques.
Je remplis un devoir bien agréable en témoi-
gnant ici publiquement ma reconnaissance à
toutes les personnes qui ont bien voulu encou-
rager mes recherches pacdes notes, des des-
sins, et surtout par l'envoi de poissons fossiles
que j'ai pu examiner soigneusement chez moi,
ou enfin en me permettant de décrire et de faire
dessiner tous les objets contenus dans les collec-
tions que j'ai étudiées. Ces communications, je
me fais un plaisir de les mentionner toutes,
puisque c'est à la bienveillance des savans qui
— . 4 —
m'ont fourni ces objets, que je dois d'avoir pu
faire le travail que j'offre aujourd'hui au pu-
blic^ et j'espère avoir senti l'obligation qu'elles
m'imposaient de tirer le plus grand parti pos-
sible de matériaux aussi nombreux.
A Munich, j'ai soigneusement étudié pen-
dant plusieurs années la riche collection de fos-
siles de Solenhofen, et j'ai été secondé dans ces
recherches par M3I. les professeurs Schubert,
Fuchs, Wagler etRobell; àNeubourg, M. Gra-
segger m'a fait voir plusieurs fossiles intéres-
sans; à Erlangen et à Bamberg je me suis en-
core occupé des poissons de Solenhofen , et
M. Wagner m'a de plus remis des notes et des
dessins^ à Bayreuth, M. le comte de Munster a
mis à ma disposition , non seulement sa collec-
tion si magnifique, mais encore de nombreux
dessins des objets qu'il s'est procurés depuis
cette époque ; à Vienne , MM. Partsch etFitzin-
ger m'ont facilité l'examen des musées ; à Franc-
fort, MM. Rtippell et Kretzschmar m'ont per-
mis d'étudier les collections, et M. Hermann de
Meyer m'a communiqué des notes et des pois-
sons fossiles nouveaux pour moi. J'ai vu plu-
sieurs espèces intéressantes chez M. Léonhard
et dans le comptoir de minéralogie à Heidel-
berg; M. Bronn m'a aussi communiqué des
poissons avec des renseignemens bibliographi-
i>
qiies très-precieux , et M. de Eiich m'a indiqué
un grand nombre de localités qui m'étaient in-
connues, où l'on trouve des débris de poissons.
Je dois à M. Berger de Roburg des renseigne-
mens importans. ACarlsruhe, M. Gmelin m'a
laissé emporter du cabinet et examiner très en
détail la belle collection de fossiles d'Oenin-
gen provenant du couvent de Mersbourg, M.
Walchner ceux de l'école polytechnique , MM.
de Haber et Braun ceux de leurs collections
particulières. A Strasbourg, M. Duvernoym'a
fait voir les poissons du Musée, et M. Voltz m'a
permis de prendre avec moi , pour les étudier
à loisir, tous les beaux échantillons de poissons
fossiles que possède par ses soins généreux le
cabinet d'histoire naturelle. A St. Gall, M.
Scheitlin m'a communiqué des objets précieux,
des schistes de Claris. A Zurich, M. Lavater a
poussé l'obligeance jusqu'à me confier pendant
plusieurs mois ses nombreux fossiles d'Oenin-
gen, et M. Scliinz ceux du musée, parmi les-
quels j'ai retrouvé une grande partie des origi-
naux de Scheuchzer et de l'ouvraae de Rnorr
et Walch. A Berne, M. Studer m'a communi-
qué les poissons du cabinet d'histoire naturelle.
A Stuttgart j'ai pu étudier très en détail la col-
lection de M. Zieten, et, avec la permission de
M. le conseiller Hartmann et de M. Jseger,
— 6 —
celles de la Société rurale et du Muséum ; à
Gœppingen, la belle collection de M. le docteur
Hartmann. ATubingen, M. Schûbler m'a re-
mis tout ce que possède le Musée. J'ai reçu de
M. le baron d'Altbauss, de Durrheim, et de
M. d'Alberti, de Willielmshall , plusieurs en-
vois considérables de poissons fossiles. J'ai éga-
lement reçu de Londres des dessins de M.
Traill , et plus tard de beaux poissons de Slieppy
de M. Hope, et des notes importantes de M.
Lyell.
Telles étaient, en général , les sources aux-
quelles j'avais puisé lorsque, en quittant l'Al-
lemagne au mois de décembre i83i pour me
rendre à Paris, j'adressai à M. le professeur
Bronn un résumé des résultats généraux de mes
travaux, accompagné de l'indication des pois-
sons fossiles du Lias et des terrains tertiaires
d'eau douce. Il le fit imprimer, sous la forme
de deux petits mémoires, dans le Jahrbuch
(Annuaire pour la minéralogie et la géologie)
de i832, 2*" cahier .
A Lvmé ville j'ai vu des débris très-intéres-
sans dans la collection de M. Gaillardot. A Caen
M. de Magne ville m'a permis de faire dessiner
au Musée un poisson fossile très-intéressant, et
M. Eudes des Longcliamps m'a remis des frag-
mens très-sinsfuliers trouvés dans le calcaire de
— 7 —
Caen. A Paris, MM. Elie de Beauinont et Du-
frénoy m'ont communiqué, avec une rare libé-
ralité , les poissons fossiles de Fécole des mines,
et MM. Brongniart, Régley, Pentland, Des-
hayes, ceux de leurs riches collections particu-
lières; je dois à MM. Cuvier et Cordier d'avoir
pu examiner très en détail l'immense collection
du Muséum, tandis que M. Boue m'a commu-
niqué des notes très-importantes. Dans la col-
lection de la société géologique de France, j'ai
examiné plusieurs poissons fossiles remarqua-
bles , entr'autres ceux de Seefeld , de Solenho-
fen et d'Aix, que M. Boue y a déposés, et ceux
que M. Rozet a rapportés d'Oran. M. Bertrand-
Geslin vient de m'adresser l'esquisse de deux
poissons intéressans, et M. Virlet un fragment
venant de Morée. Depuis, M. Elie de Beau-
mont m'a aussi envoyé des dessins d'un poisson
du calcaire grossier des environs de Paris,
trouvé à Chatillon , près de Bagneux . et dont
les originaux sont déposés dans la collection de
l'école des mines.
Mais c'est surtout à M. Cuvier, dont le monde
déplore la perte si sensible à tous les amis de la
science, que je dois les plus grands encourage-
mens. Après avoir examiné mon portefeuille,
qui contenait alors déjà plus de 200 planches,
(j'en possède maintenant 4^0, et plus de 800
figures,) il me permit d'utiliser pour mon ou-
vrage tous les matériaux réunis dans les galeries
du Muséum et d'anatomie comparée , de les dé-
crire et de les faire figurer par le peintre qui
m'accompagnait. Il m'accorda le libre accès de
sa magnifique bibliothèque , dans laquelle je
trouvai presque tous les ouvrages qui traitent
des poissons fossiles. De plus il me laissa la même
latitude pour l'examen des poissons fossiles qui
lui avaient été envoyés en particulier et qui
sont maintenant placés dans les galeries du jar-
din du roi, oîi je les ai étiquetés d'après mes
déterminations 5 ainsi que tous ceux qui s'y
trouvaient déjà. M. Cuvier me remit encore
tous les dessins qu'il avait reçus et ceux même
qu'il avait fait faire au Muséum britannique à
Londres. Il poussa la bienveillance jusqu'à dé-
clarer c[u'il renonçait à écrire l'ouvrage qu'il
avait annoncé sur les poissons fossiles , et qu'il
m'abandonnait un sujet pour lequel j'étais par-
venu à réunir un si grand nombre de matériaux.
M. de Blainville a bien voulu me permettre de
continuer le travail que j'avais commencé sur
l'ostéologie des poissons vivans, dans les gale-
ries d'anatomie comparée, où M. Laurillard
m'a toujours aidé avec la complaisance que les
naturalistes lui connaissent. M. Valenciennes
m'a aussi facilité très-obligeamment la compa-
— 9 —
raison que j'ai dû faire des poissons fossiles avec
les espèces vivantes dont le Muséum de Paris
possède la plus belle collection du monde.
Enfin, M. de Humboldt m'a communiqué
des notes très-importantes sur les poissons fos-
siles et fait parvenir des encouragemens tels
que je craindrais, en les énumérant, de blesser
la délicatesse de celui qui me les a prodigués.
Ayant achevé l'impression de la première
livraison avant Fépoque que j'avais annoncée,
je me suis décidé, en juillet dernier, à faire
un voyage en Allemagne dans le but d'exa-
miner quelques collections que je ne connais-
sais pas encore , et de revoir celles que je n'a-
vais pas vues depuis long-temps. J'ai eu la
satisfaction de découvrir ainsi un assez grand
nombre d'espèces entièrement nouvelles pour
moi, et de recueillir des renseignemens plus
complets sur plusieurs de celles dont l'existence
ne m'était connue que par des fragmens; j'ai
même trouvé des espèces de plusieurs genres
que je n'avais encore aperçus nulle part. Com-
me il m'a fallu beaucoup de temps pour éla-
borer ces nombreuses additions , la seconde
livraison de mes Recherches éprouve quelque
retard, et au lieu de paraître en janvier, elle
ne paraîtra pas avant la fin de février , mais
du moins ce délai n'aura pas nui au contenu
dç l'ouvrage.
— 10 -^
A Zurich, j'ai trouvé la collection publique
enrichie de quelques pièces précieuses des
schistes de Claris , entr'autres d'un Acanus
très-complet, et du plus grand et du plus bel
exemplaire d'Anenchelum que j'aie vu jus-
qu'ici. J'ai aussi eu le plaisir de rencontrer
chez M. Meyer, trésorier de la ville de Zu-
rich ^ celles des plaques originales représentées
dans les piscium querelae de Scheuchzer, que
je n'avais point encore pu retrouver. M. Meyer
possède aussi les cuivres de cet ouvrage , qui
me semblerait mériter une réimpression dans
un moment oîi Ton s'occupe autant de travaux
paléontologiques et oii il est si rare de pouvoir
se procurer les anciens ouvrages qui en traitent.
A Munich, M. André Wagner a fait l'ac-
quisition 5 pour le Musée , de quelques pois-
sons nouveaux de Solenhofen, entre autres
d'un fort grand Gyrodus très-complet, d'un
nouveau genre que j'ai nommé Macrosemius,
et de quelques autres espèces moins remar-
quables.
Parmi le petit nombre des espèces qui exis-
tent à Fribourg, M. le professeur Perleb m'en
a cependant fait voir quelques-unes qui sont
fort rares et que je n'avais pas décrites précé-
demment, savoir le ïhrissops Cephalotes, le
Leptolepis polyspondylus et contractus , et de
très-grosses dents de Fllemipristis serra.
— 11 —
Dans la collection de M. Voitli, conseiller
supérieur de la direction des mines à Ptatis-
bonne, j'ai vu un très-grand nombre de fort
beaux exemplaires des poissons de Kellieim,
parmi lesquels j'ai reconnu un genre nouveau
et une dizaine d'espèces inédites.
Cependant, c'est à la collection de M. le
comte de Munster à Bayreuth et au Musée de
Pragues, que j'ai du, dans ce voyage, le plus
grand nombre d'objets nouveaux. M. le comte
de Munster, à force de soins, est parvenu à
s'approprier toutes les espèces intéressantes
qui ont été découvertes à Solenliofen : aussi
ai-je trouvé chez lui un grand nombre de beaux
exemplaires de poissons de cette localité , de
Rellieim, du Lias et du Muscbelkalk des en-
virons de Bayreuth , et de plus , un très-grand
nombre de dents de Pycnodontes et de Squales
avec des indications très-exactes sur leurs gi-
semens. J'y ai trouvé plus de quarante espèces
nouvelles, parmi lesquelles je ferai surtout res-
sortir quatre genres nouveaux de la Craie de
Westphalie.
Le Musée de Pragues doit à la générosité
du prince de Taxis la belle collection de fos-
siles que M. le docteur Schnitzlein avait réunie
à Mohnheim, et qui contient un très-grand
nombre de poissons de Solenliofen , de Daiting
— 12 --
et cFEichstaedt , parmi lesquels j'ai trouvé des
espèces nouvelles très-remarquables. D'un au-
tre côté 5 M. le comte de Sternberg lui a donné
sa magnifique collection de plantes fossiles et
deux genres de poissons nouveaux du Plaener
de la Bohême, qui ont un haut intérêt géolo-
gique. J'ai aussi vu là un très-grand nombre
de dents de poissons des différentes formations
de la Bohême, sur lesquelles M. Zippe m'a
donné tous les renseignemens nécessaires.
A Erlangen, M. Rod. Wagner m'a remis
un nouveau poisson de la Craie, et un de So-
lenhofen; à Pappenheim, j'ai vu quelques
beaux poissons chez M. le docteur Rœtenba-
cher, surtout la queue d'un Caturus , beaucoup
plus grand que tous ceux que j'avais examinés
jusqu'alors; chez M. Haeberlein, j'ai vu aussi
quelques plaques intéressantes , qui se trouvent
maintenant au Musée de Leyden.
M. le professeur Jaeger , de Stuttgardt, vient
de m'envoyer, de la part de M. Hehl, conseil-
ler des mines, des débris de poissons de l'oo-
lithe inférieure du Wurtemberg, qui sont
tous nouveaux pour moi, et quelques fragmens
de la Molasse que je ne connaissais pas en-
core non plus.
Chez M. Hartmann, à Gœppingen, j'ai en-
core trouvé une espèce nouvelle du I^ias, ap-
— 15 —
partenant au genre Tetiagonolepis, qui est déjà
si nombreux en espèces propres à cette for-
mation. M. Walchner, à Carlsmlie^ m'a en-
core remis 5 cette année, quelques poissons
nouveaux; M. Fitzinger m'a donné de nou-
veaux renseignemens sur ceux du Musée de
Vienne, auxquels M. Partsch a joint plusieurs
plaques d'ichthyolithes très-remarquables. M.
le professeur Meissner, à Baie, m'a adressé
un grand poisson de Vérone. Pendant la réu-
nion des naturalistes à Breslau, j'ai eu l'occa-
sion de voir plusieurs poissons fossiles très-
intéressans, qui avaient été adressés à la sec-
tion de géologie par M. Declien; comme l'es-
pèce était nouvelle et qu'elle avait été trouvée
sur le sol de la Silésie, je l'ai nommée Pa-
lœoniscus Vratislaviensis, en mémoire de la
réunion; j'en ai vu encore un grand nombre
d'exemplaires au Muséum et dans la collection
de M. Otto, et plus tard, à Waldenbourg,
dans celles de M. Bocksh et de M. Mielenzki.
M. Otto m'a en outre communiqué beaucoup
de fragmens du Muschelkalk de Silésie, appar-
tenant aux mêmes espèces que l'on trouve à
Lunéviile, en Wurtemberg et dans le grand-
duché de Bade; de plus, je lui dois les os d'un
Esox fort remarquable, trouvé dans les marnes
diluviennes de la Silésie et différent de l'Esox
Lucius.
— 14 —
Comme il arrive ordinairement, c'est en
dernier lieu que Ton apprend à connaître ce
qu'on a le plus près : M. le pasteur Chatelanat,
de St. Maurice, près Grandson , au Canton de
Vaud, vient de m'adresser une collection de
dents de Squales et de Myliobates de la Mo-
lasse, des plus belles que j'aie jamais vues.
Elles ont été recueillies sur la rive méridio-
nale du lac de Neucliâtel, près de la Tour de
la Molière. Je dois encore à M. Louis Coulon
des dents de poissons du grès-vert des envi-
rons de Neucliâtel et des ichthyolitlies de Vé-
rone; enfin à M. Auguste de MontmoUin, des
dents de Pycnodontes du Jura supérieur, sem-
blables à celles que M. Hugi a trouvées dans les
environs de Soleure , des dents de Squales de
la Molasse de Jolimont et de fort beaux exem-
plaires des poissons d'Autun.
Oserais-je terminer en invitant les natura-
listes à vouloir bien enrichir mon ouvrage , en
continuant à m'envoyer des documens aussi
précieux que ceux qui m'ont été communiqués
jusqu'ici ?
Les recherches sur les poissons fossiles se-
ront imprimées en 1 2 livraisons, chacune de i o
à ij feuilles de texte in-4% et de 20 planches
folio, coûtant ^4 francs de France, soit 1 1 flo-
rins d'Empire.
— 15 -^
La première livraison a paru en septembre
i833. Elle comprend un tableau synoptique
des genres et des espèces de Tordre des Ga-
noïdes, le commencement des Lépidoïdes, des
Perches et des Scombéroïdes ; et outre les des-
sins de tous les fragmens fossiles propres à ca-
ractériser les espèces , outre les squelettes des
espèces vivantes avec lesquelles il est nécessaire
de les comparer, j'ai donné les figures restau-
rées d'une espèce des genres Acanthodes ,
Amblypterus, Catopterus, Palœoniscus , Se-
mionotus, Lepidotus, Pholidopliorus , Nota-
gogus, Microps, Platysomus, Tetragonolepis/
Dapedium , Acrolepis , Ptycliolepis , Pygop-
terus^ Sauropsis, Pacliycormus , Thrissops,
Urœus, Megalurus, Leptolepis, Aspidorhyn-
cbus 5 Pycnodus , Sphœrodus , Microdon et Blo-
cbius; genres qui tous sont éteints.
La seconde livraison paraîtra en février
1834? et les suivantes sans interruption de
quatre en quatre mois.
Cet ouvrage sera, pour les animaux verté-
brés, le complément des Recherches sur les
ossemens fossiles de Cuvier^ il fera aussi suite
Riix Pet refacta Musei Bonnensis de Goldfuss.
On souscrit chez les principaux libraires , et
en particulier :
— 16 —
à Francfort s/M., cliez M. S, Schmerber^
à Londres, chez MM. A. Richter et C%
à Paris, chez M. J, B. Baillière.
On peut aussi s'adresser directement à V au-
teur j à Neuclîâtel.
Comme je ne pourrai faire imprimer qu'un
petit nombre d'exemplaires en sus de celui des
souscripteurs , je prie les amateurs de m'adres-
ser , le plus tôt possible , leurs noms et leurs
adresses par lettres affranchies. La liste des
souscripteurs sera imprimée dans la seconde
livraison et dans les suivantes.
Les personnes qui auraient à m'adresser des
poissons fossiles sont priées de me les envoyer
directement à Neuchâtel (Suisse), ou, suivant
leur convenance, à Carlsruhe, chez M. Braun,
conseiller de la direction des postes.
Neuchâtel, en janvier 1834.
L. Agassiz.
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