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Full text of "Revue d'entomologie"

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REVUE 


D'ENTOMOLOGIE 
Société Française d'Entomologie 


XÉDACTEUR : ALBERT FAUVEL 


FOME SSI "1892;:=— "N°". :1. 


(12 Numéros par an) 


CAEN 
IVPOGRAPHIEBIFAOGRAPHIE: A LE: BOYTEUX 


RUE SAINT-PIERRE, 102 & 116 


1892 


LES TRICHOPTÈRES DU DÉPARTEMENT DE L'INDRE 


Par R. MARTIN, 


Nous avons un vif désir de faire connaître, autant 
qu'il est possible, la faune des Mévroptères du départe- 
ment de l'Indre, et nous avons déjà, dans ce but, publié 
le Catalogue des Odonates du pays. Nous dressons au- 
jourd'hui la liste des Trichoptères. 

Notre Catalogue des Odonates était en vérité assez 
exact etassez complet, puisque, depuis plusieurs années, 
nous n'avons fait aucune nouvelle observation qui le 
puisse sérieusement modifier; nous n'avons capturé 
aucune espèce qui ny soit inscrite. Tout au plus y 
aurait-il lieu de faire un ou deux changements sur le 
degré de rareté de certaines espèces : le Diplax vulgata, 
par exemple, indiqué comme espèce très commune, est 
certainement assez rare: l'Onvchogomphus uncalus est, 
au contraire, abondant en Juin sur les rives de l'Anglin; 
l’'Agrion mercuriale est extrémement répandu sur les 
ruisseaux qui coulent d'un étang à l'autre: le Calopteryx 
virgo ne vit pas sur les rivières, mais seulement sur Îles 
ruisselets, t tandis que le splendens ne fréquente pas les 
petits ruisseaux : la Zabellula fulva, indiquée comme 
insecte des marais, se trouve en plus grand nombre sur 
les ruisseaux 

Il n'en sera pas de même du Catalogue des Trichop- 
téres .IlneSt forcément incomplet: Peut-être y avons- 
nous à tort inscrit deux ou trois espèces ; à coup sûr 
nous en avons omis plusieurs et, malgré les additions 
et corrections à faire dans l'avenir, la liste aura bien de 
la peine à devenir complète. Sans aucun doute, on dé- 
couvrira ici de nouvelles espèces, d'autres considérées 
comme étrangères à la faune française, d'autres regar- 
dées comme spéciales au Midi ou aux montagnes : mais 
les Trichoptères sont trop nombreux, trop difficiles à 


Revue d’'Entomologie. — Janvier 1892, 


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déterminer, trop peu chassés pour qu'on puisse songer 
à dresser bientôt un catalogue sans erreurs. 

Sauf du côté d'Issoudun, j'ai visité presque tous les 
cours d’eau du département et j'a1 exploré avec un soin 
tout particulier la Creuse, « la plus belle rivière de 
« France et peut-être une des plus jolies rivières du 
« monde entier », comme dit Georges Sand, intéres- 
sante parce qu'elle coule à l’état de torrent impétueux 
jusqu'à Argenton et comme un large fleuve tranquille 
d’Argenton à son embouchure. 

Excepté auprès de mon ami Degors, coléoptériste 
plutôt que névroptériste, je n'ai trouvé dans le pays 
aucune aide. Mais je dois les plus chauds remercie- 
ments à plusieurs entomologistes étrangers, surtout à 
MM. Mac Lachlan, l’auteur de Revision of the Trichop- 
lera of the european fauna, et Albarda, qui ont bien 
voulu me guider, m'adresser des types, me déterminer 
une foule d'insectes. Ils connaissent merveilleusement 
les Trichoptères et c’est toujours grâce à eux que 
quelques rares entomologistes les connaissent un peu. 


REVUE 


D'ENTOMOLOGIE 


PUBLIÉE PAR LA 


SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE 


no 


TRICHOPTERA 


FAMILLE DES PHRYGANEIDÆ 
Tris. I. —PHRYGANEINZÆ. 


Gen. Neuronia. 
1. Neuronia ruficrus Scopoli. 


Cette espèce peu commune se trouve le long des mares et 
des étangs couverts de plantes aquatiques, depuis le 5 mai 
jusqu’au 15 juin. On la prend en battant au filet les arbustes du 
voisinage. 


2. Neuronia reticulata Brauer. 


Un seul exemplaire, le 1°" juin, à Gargilesse. 
Gen, Phryganea. 


3. Phryganea grandis L. 


Tres commune, du 5 mai au 10 juin, le long des étangs et 
des cours d’eau. Se tient sur les chênes, les arbustes et les 
herbes. Les mâles sont au moins cinq fois plus nombreux que 
les femelles. 


4. Phryganea striata L. 


Extrèmement commune sur les rivières, les ruisseaux et 
surtout sur les étangs, des premiers jours de mai au 20 juin. 
Elle s'envole lourdement quand on frappe sur les buissons et 
s’abat, à une quarantaine de mètres, sur un brin d'herbe, d’où 
elle repart, un instant après, pour regagner les buissons et les 
arbres épais. Mâles sept à huit fois plus communs que les 
femelles. 


5. Phryganea varia Fabr. 


Espèce un peu localisée, mais très abondante en certains 
endroits. On la trouve en grande quantité du 15 juillet au 
25 septembre, mais surtout vers la mi-août, dans le feuillage 
des chênes qui avoisinent les étange. L’insecte dérangé s'en- 
vole brusquement d’un arbre à l’autre et se pose volontiers sur 
les troncs où il s’efface subitement, Il faut alors un œil exercé 
pour l’apercevoir, tant son costume maculé de brun et de roux 


— 4 
je fait confondre avec la couleur de l'arbre. La nuit il vole 
beaucoup et pénètre dans les appartements éclairés. On compte 
en général dix mâles pour une femelle. 


Gen, Agrvpnia. 
6. Agrypnia pagéetana Curtis. 


Faraît de bonne heure au printemps dans les marais, souvent 
dès le 15 avril; on l’apercoit tapi le long des jones, d'où il 
s'envole assez facilement, mais pour se reposer à quelques me- 
tres; s'il tombe à l’eau, même au loin du rivage, il se tire fort 
bien d'affaire en nageant. On le prend, toujours en nombre, sur 
les étangs et sur quelques cours d'eau durant tout le mois de 
mai: il devient tres rare en juin, reparait en juillet et on l’ob- 
cerve encore au 25 août. Au printemps, les mâles sont beaucoup 
plus nombreux que les femelles; plus tard on capture une femelle 
pour trois ou quatre males. 


Tios I MDINNOPHILIN. 
Gen. Colpotaulius. 


7. Colpotaulius incisus Curtis. 


Insecte localisé, commun seulement, du 10 mai au 15 juillet, 
dans les buissons et les herbes voisins des cCtangs. On le trouve 
aussi sur le bord de la rivière la Claise. Deux mâles pour une 
femelle. 


Gen Grammotaulius. 


8. Grammotaulius nitidus Müller. 


Parait vers le 5 mai et vit en assez grand nombre autour de 
tous les étangs, sur les bords de la Claise et de l’Anglin, jus- 
qu'au 30 juin, disparait en juillet et août, puis reparait vers le 
20 septembre pour durer jusqu'au 25 octobre. IL vit alors par 
myriades sur les étangs à demi desséchés, où il vole de jones en 
jones, par les jours de soleil. On le trouve même dans les bois 
à proximite des marais et des fontaines. 1 


9. Grammotaulius atomarius Fabr. 


On le voit dès le 1°" mai dans les marais et sur les rives des 
cours d’eau, caché pendant le jour dans les branches des pins 


= Oo — 
ou dans les herbes. IL est extrêmement commun jusqu’au 
10 juin. On le retrouve en immense quantité dans les pays 
d’étangs du 1‘ octobre jusqu’au 10 novembre. On trouve sou- 
vent la variété sans traits aux ailes inférieures. Les deux sexes 
sont à peu près en nombre égal. 


Gen. Glyphotælius. 
10. Glyphotælius pellucidus Retz. 


Un des insectes les plus communs du département ; on l’ob- 
serve sur tous les cours d'eau moyens, et sur tous les étanss, 
depuis le 12 mai jusqu'au 15 septembre. Il aime à se blottir dans 
le feuillage des chênes, des aulnes, des pins et des sapins; il 
est parfois tres farouche et s'envole rapidement au loin s’il est 
inquiété. Sa coloration est irès variable, surtout celle des ailes 
inférieures, tantôt byalines, tantôt fortement tachetées à l’extré- 
mite. 

Gen. Limnophilus. 


11. Limnophilus rhombicus L,. 


Ce Limnophile vit sur le bord des rivières et sur les rivages 
des étangs; il y est commun du 25 mai au 30 juillet. Onle 
retrouve, mais plus rarement, durant le mois de septembre. On 
le prend en battant les pins et les chênes ou en fauchant les 
herbes et les iris. Il s'éloigne volontiers des eaux. 


12. Limnophilus flavicornis Fabr. 


Excessivement commun du 20 mai au 10 novembre, sauf 
pendant le mois d'août où il devient tres rare. Il vole par 
iilliers au soleil sur la rive de tous les étangs et mème au 
bord &es rivieres et des ruisseaux. 

13. Limnophilus decipiens Kol. 

Reconnaissable à son pterostigma qui descend obliquement 
sur l'aile. IL est tres commun dans tcus les marais de la Brenne 
et sur les rives de lAnglin du 15 mai au 15 juin, puis du 15 
septembre au 15 novembre. Il se tient, pendant le jour, dans le 
feuillage des arbres. Les deux sexes sont à peu près en nombre 
égal. 


14. Limnophilus marmoratus Curtis. 


Commun dans les marais, rare sur la Creuse, du {°° juin au 


que 


1 octobre. Se cache dans le feuillage des chênes d’où il s’en- 
fuit, quand on le dérange, d’un vol rapide et élevé. 


15. Limnophilus stigma Curtis. 


Assez commun le long des étangs et de certains ruisseaux du 
1°" juin au 25 juillet, puis en septembre-octobre. 


16. Limnophilus lunatus Curtis. 


Assez commun dans les marais en juin, plus commun aux 
mêmes lieux pendant le mois d'octobre. 


17. Limnophilus subcentralis Brauer. 


Il est également assez commun dans les arbres voisins des 
étangs, plus rare au bord des rivières ; on l'y prend en battant 
au filet pendant le mois de juin, puis du 15 septembre au 15 
novembre. C’est une des espèces qui volent le plus tardive- 
ment. Les mâles sont un peu plus nombreux. 


18. Limnophilus centralis Curtis. 


Espèce très commune partout, sur les rivières, les ruisseaux, 
les cascades, surtout aux étangs, où elle vole la nuit, cachee 
durant le jour dans le feuillage des chènes, des pins, des buis. 
Elle parait vers le 25 mai, et on la prend pendant tout l’été jus- 
qu’au 30 octobre. Les mâles sont de fort peu les plus nombreux. 


19. Limnophiius vittatus Fabr. 


Du 5 mai au 25 juillet, puis du 25 septembre au 15 novembre: 
je Jai même pris le 18 novembre, après une gelée. Très commun 
partout, en particulier au voisinage des étangs. Certains exem- 
plaires sont très pales, même tout vitreux. 


. 20. Limnophilus affinis Curtis. 


Très commun, rivières et étangs, du 15 mai au 10 novembre, 
tres difficile pourtant à rencontrer au mois d'août. 


21. Limnophilus auricula Curtis. 


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Espèce très répandue du 5 mai au 1° juillet, très rare à l’ar- 
rière-saison. Habite partout, dans les vallées de l'Indre, de la 
Creuse, de la Claise, de l'Anglin, mieux encore en Brenne. Ceux 
de la région montagneuse de l’Indre sont plus fortement mar- 
qués. Sexes en nombre à peu près égal. 


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22. Limnophilus griseus I. 


Assez commun le long: des rivières en mai et juin, extrème- 
ment rare en octobre. Je ne l'ai jamais trouvé au bord des eaux 
stagnantes. 


23. Limnophilus sparsus Curtis. 


Encore une espèce qui ne vit point dans les marais. Elle est 
assez commune au bord des rivières, ruisseaux et cascades, en 
mai et juin. 


24. Limnophilus bipunctatus Curtis. 


Tres commun dans les pays d’étangs, plus encore sur les ri- 
vières, où on le prend dans les arbres du 5 mai au 10 juin, puis 
du 16 juillet aux premiers jours d'octobre. 


25. Limnophilus fuscicornis Ramb. 


Le fuscicornts est un insecte absolument nocturne, incapable 
de voler pendant le jour. Si on l’inquiète alors, il se laisse choir 
à terre et demeure immobile dans les herbes. Je le trouve en 
abondance sur les piles du viaduc du Blane, souvent par groupes 
pressés de quatre ou cinq individus, et à Concremiers dans les 
pins, à partir du 10 avril jusqu’au 28 mai, Je ne l’ai pas observé 
ailleurs et je ne l’ai jamais vu après le 28 mai, On compte autant 
de mâles que de femelles. 


Gen. Anabolia. 


26. Anabolia nervosa Curtis. 


Cette espèce n’est jamais très commune dans les maré- 
cages, mais à partir du 15 septembre de chaque année, on la 
voit par milliers sur les rives de tous les cours d’eau, tantôt 
dans le feuillage des arbustes et sur les herbes, tantôt sur les 
quais et les rochers. Elle court avec vivacité sur les pierres et 
sur les plantes, se jette par petits vols d’un arbuste à l’autre, et 
se prend étourdiment dans les toiles des araignées qui en 
dévorent beaucoup. Parfois aussi, contrairement à leurs habi- 
tudes, des centaines de mâles très alertes et tres farouches 
volent avec une extrème rapidité autour des arbres, en plein 
‘ soleil. Elle disparaît vers le 25 octobre. Bien que la masse 
naisse seulement au 15 septembre, on trouve des sujets isolés 
dès le 10 juillet et pendant le mois d'août. Le nombre des mâles 
est double de celui des femelles. 


pou 


Gen. Stenophylax. 


27. Stenophylax rotundipennis Brauer. 


Pas très rare sur la Creuse, au Blanc et à Gargilesse, à partir 
du 30 août jusqu’à la fin de septembre. 


28. Stenophylax stellatus Curtis. 


Assez commun au Blanc et surtout à Gargilesse du 27 août 
au 27 octobre. On le trouve souvent posé sur les rochers. 
Comme tous ses congénères, il ne vole presque jamais le jour, 
mais s'envole vivement dès que la nuit devient obscure, 


29. Stenophylax concentricus Zetter. 


Commun sur les rivières et sur les étangs du 25 avril au 
10 juin, puis du 25 septembre au 20 octobre. Il n’est pas rare 
de le trouver tapi entre les pierres du viaduc de la Creuse, ou 
dans les terrains labourés, caché sous une grosse motte de 
terre. 


Gen. Micropterna. 
30. Micropterna nycterobia Mac Lachl. 


Assez rare du 25 mai au 25 juin sur les bords de la Creuse 
se cache dans les anfractuosités des rochers. 


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31. Micropterna sequax Mac Lachl. 


Commune le long de la Creuse, surtout à Cors, et le long 
de l’Anglin, à Concremiers, du 15 mai à la fin de juin. Les mu- 
railles du moulin de Cors, vers le 5 juin, sont tapissées de 
M. sequax dévorées par le fegestrie perfide. 


Gen. Halesus. 


32. Halesus interpunctatus Zetter. 


Extrémement commun sur les rives de la Creuse, de l’Indre 
et de l’Anglin des premiers jours de septembre au 10 novembre. 
I1 ne vole pas durant le jour et, si on le dérange au milieu du 
feuillage où il est caché, il se laisse tomber à terre. Durant le 
mois d'octobre, on est certain d’en rencontrer, tous les matins, 
une dizaine sur chaque pile du viaduc du Blanc. Beaucoup 
deviennent la proie des épeires, 


EM, 


33. Halesus digitatus Schrank. 


Assez rare du 25 août au 1°" novembre. Mèmes mœurs que le 
précédent. 


34. Halesus ligonifer Mac Lachl. 


Assez rare au Blane et à Châteauroux, mais extrêmement 
commun à Gargilesse, dans la région accidentée de la Creuse, 
du 25 septembre au 25 octobre. On le prend surtout en battant 
les buis, où il se cache pendant le jour; s’il est inquiété, il s’en- 
vole assez lécèrement.On le trouve aussi caché dans les intersti- 
ces des rochers. Les mâles sont un peu plus communs que les 
femelles, 


Gen. Chtætoptervx. 
35. Ghætopteryx villosa Jabr. 


Parait ne pas exister au Blanc, mais se trouve en assez grand 
nombre sur les ruisseaux, surtout ceux de la région monta- 
gneuse, pendant le mois d'octobre, On le prend presque tou- 
jours accouplé. 


Gen. Enoievla. 


36. Enoicyla pusilla Burm. 


Peu commune dans les bruyères, pres des eaux, à partir du 
25 septembre jusqu'à novembre. M. de Selys fait remarquer que 
c’est le seul Trichoptère dont la larve vit dans la mousse au lieu 
de vivre dans l’eau. La femelle est aptère. 


Tr&. I.— SERICOSTOMATIN Æ. 
Gen. Sericostoma. 


37. Sericostoma personatum Kirby. 


On ne trouve pas cette espèce sur la Creuse en aval du Blanc, 
alors que la rivière coule largement à pleins bords, mais elle 
est assez commune en amont, là où la Creuse coule à l’état de 
torrent. Elle est même excessivement commune sur la Gargi- 
lesse et sur tous les ruisseaux affluents de la Creuse. Elle parait 
vers le 1° juin et disparait au 15 aout. L'insecte qui vole mal le 
jour se tient ordinairement sur les branches surplombant l’eau. 


Les deux sexes sont égaux en nombre. Beaucoup sont dévorés 
par les araignées. 


38. Sericostoma turbatum Mac Lachl. 


Avec l'espèce précédente, sur plusieurs ruisseaux en juillet 
et août; assez commun sur la Gargilesse et la Cédelle. 


Gen. Notidobia. 


39. Notidobia ciliaris L. 


En nombre immense sur toutes les rivières, du 5 mai au 
14 juin. N’existe pas sur les étangs. Elle se tient dans les jones 
et sur les herbes du rivage et s'envole facilement pour revenir 
immédiatement aux bords. Sexes en nombre égal. 


Gen. Goera. 


40. Goera pilosa Fabr. 


Le Trichoptère le plus commun peut-être dans la vallée de la 
Creuse. Cette espèce, si répandue sur toutes nos rivières et sur 
les ruisseaux et si reconnaissable à sa nervation, naît vers le 
20 avril, Pendant les mois de mai et de juin, l’insecte se tient, 
durant le jour, sur les plantes du rivage, puis, au moment où 
le soleil baisse, se met à tournoyer à la surface de l'eau par 
bandes de 20 à 200 individus. 11 devient assez rare vers le 5 
juillet, pour apparaître en nombre immense vers le 15 août et 
finir au 15 septembre, Les femelles sont aussi nombreuses que 
les mâles. 


Gen. Silo. 


41. Silo pallipes Fabr. 


Très commun sur certains points de nos rivières, depuis le 
10 mai jusqu’au 8 juillet. Se cache dans les herbes et les 
arbustes au bord de l’eau. 


42. Silo piceus Brauer, ; 


Commun sur la Creuse, mais localisé en certains endroits. 
Vole depuis le 25 mai jusqu’au 25 juillet, Fréquemment accou- 
pile au commencement de juin. 


AN 
Gen. Brachycentrus. 


43. Brachycentrus subnubilus Curtis. 


Le premier Trichoptère que l’on voitau printemps! Apparaît du 
20 mars au l°' avril, devient en avril extraordinairement com- 
un sur la Creuse, moins nombreux sur l'Indre et l’Anglin, 
beaucoup plus rare sur les étangs, et disparaît au plus tard le 
20 mai. Si le temps est beau, les mâles volent, tout le jour, 
sur les rives, papillonnent autour des branches d'arbres où 
les femelles sont immobiles et tourbillonnent, au soleil cou- 
chant, à la surface de l’eau. S'il fait du vent, ils demeurent 
cachés sur les trones, au milieu des pierres, et si la main s’ap- 
proche pour les saisir, se laissent tomber obliquement à terre, ou 
bien sautent deux ou trois foisàterre et s'envolent. J'ai été, tous 
les ans, au sujet de cette espèce, témoin d’un fait singulier : au 
soir d’une belle journée, vers le 14 ou 15 avril, de 3 à 5 heures, 
d'immenses colonnes de cet insecte, composées surtout de 
femelles, remontent la Creuse. Tous se suivent à un mètre de 
la rive, sans arrêts. Ils passent continuellement, par milliers, 
suivent la même direction, et on a beau soi-même remonter, on 
les voit toujours aller. Aucun ne vole en sens contraire. On se 
demande si les femelles ne vont pas pondre au loin en amont du 
Blanc pour que les larves, moins aptes que d’autres à résister 
aux courants, retrouvent, l’année suivante, le même point d’éclo- 
sion, au lieu d’être entrainées trop loin vers le nord. Il est diffi- 
cile de trouver un autre motif à cette caractéristique habitude. 
Les deux sexes sont en nombre égal. 


Gen. Oligoplectrum. 


44. Oligoplectrum maculatum Foure. 


Très commun, mais localisé sur certains points de la Creuse. 
Paraît à Ruffec, à Scoury, à Gargilesse vers le 10 mai, devient 
moins nombreux en juillet et recommence à être très abondant 
du 15 août au 15 septembre. On le prend par milliers en bat- 
taat les buis où il se cache le jour, tandis qu'il aime à voler au 
soleil du matin et du soir. Les males sont de beaucoup les plus 
nombreux. 


Gen. Crunæeia. 


45. Grunœcia irrorata Curtis. 


Prise deux fois dans la partie montagneuse du département, 


à Gargilesse et à Crozant, le 18 et le 21 juin, en battant les 
buis. 


Gen. Lepidostoma. 
46. Lepidostoma hirtum Fabr. 


Très commun sur toutes les rivières, très rare aux étangs, 
depuis le 3 mai jusqu'au 10 septembre, sans interruption. Il 
demeure, le jour, caché dans le feuillage des pins, des aulnes, 
des chênes ou dans lesinterstices des pierres et s'envole aussitôt 
la nuit venue. Les mâles sont un peu plus nombreux. 


Gen. Lasiocephala. 


47. Lasiocephala basalis Kol. 
Introuvable ailleurs qu’à Gargilesse, oùil paraît rare en juin et 
juillet. 


Tri8. IV. — LEPTOCERINÆ. 
Gen. Beræa. 


48. Beræa pullata Curtis. 


Commune au Blanc, à Concremiers, Cheillac, Belâbre, excessi- 
vement commune à (Gargilesse, sur les rivières, ruisseaux et 
cascades, depuis le 15 mai jusqu'au 10 août. Elle vole peu le 
jour, et se cache surtout dans les arbustes surplombant l'eau. 
Les mâles sont dans Ja proportion des 3/5. 


49. Beræa maura Curtis. 
N’existe que sur le Lord des torrents. à Gargilesse etCrozant, 


où je l'ai priec du 7 juin au 24 juillet. 


Gen. Molanna. 
50. Molanna angustata Curtis. 


Vit aux abords des rivières et des étangs, mais elle est bien 
plus abondante près des eaux courantes. On l'observe du 15 
mai jusqu’au 30 août,très communément, mais presque toujours 
solitaire. Elle se tient sur les herbes du rivage et vole facile- 
ment. 


— 15 — 


Gen. Gdontocerum. 
51. Odontocerum albicorne Scop. 


Commun, mais seulement sur la Creuse, de Châteaubrun à 
Crozant, et surtout dans le feuillage des arbustes qui ombragent 
les cascades. On l'y trouve du 25 juin jusqu’au 10 août. 


Gen. Leptocerus. 


52. Leptocerus nigronervosus Retz. 


Très commun sur la Creuse, PAnglin, la Claise, du 3 mai au 
3 juin. Il demeure, durant la matinée, fixé sur les piles des 
ponts ou dans les arbres feuillus, puis, dès trois ou quatre heures 
du soir, tourbillonne par troupes de 5 à 50 à la surface de 
l’eau. A la nuit tombante, il vole très vite et très haut. 


53. Leptocerus albimacula Mac Lachl. 


Je le note, quoique fort douteux. C’est un nigronervosus très 
clair, à faciès un peu extraordinaire, et parce que je l'ai pris à 
Tournon, sur la petite rivière du Suin, le 18 juin, à une époque 
où l’on ne trouvait déjà plus l'espèce précédente. 


54. Leptocerus fulvus Ramb. 


Très rare sur l'étang de Coudreau, traversé par le Suin, en 
juin et juillet. 


95. Leptocerus senilis Burm. 


Commune à la fois sur les étangs et sur les rivières. Paraît 
vers le 5 mai et disparaît vers le 5 août. On le trouve jrarfois 
tres loin des eaux, tapi contre un tronc d’arbre, 


56. Leptocerus alboguttatus Hagen. 


Assez commun dans les arbustes, sur le bord des rivières. Du 
10 juin au 10 août. 


57. Leptocerus aterrimus Steph. 


Très répandu, à compter du 25 mai, sur la Creuse, sur les 
petits ruisseaux et même sur les étangs. On cesse de le voir 
vers le 25 août. 1l se tient dans les jones et le feuillage des 
arbustes qui s'étendent sur l’eau. 


Revue d'Entomologie. — Janvier 1802, 


ne) 


SATA — 
58. Leptocerus cinereus Curtis. 


Extraordinairement commun sur tous les ruisseaux et toutes 
les rivières, voire même sur les étangs, du 10 mai au 25 août. 
Tantôt il vole, même par le pluie, en tourbillon au ras de l’eau, 
par troupes de 5 à 200, tantôt il papillonne en bandes innom- 
brables autour des arbres avec une extrême vélocité. Il vole 
admirablement, même accouplé, et pourtant il devient fréquem- 
ment la proie des Calopteryx. 


59. Leptocerus albifrons L. 


Rare. Pris au Blanc, le long de la Creuse, le 20 juillet en 
battant. 


60. Leptocerus dissimilis Steph. 


Assez répandu, sur les rivières et les cascades, du 20 mai au 
10 août. 


61. Leptocerus riparius Albarda. 


Assez commun partout, sur les rivières, ruisseaux, Cascades, 
où il tourbillonne, le soir, en petites troupes, depuis le 1er 
juillet jusqu’au 20 octobre. 


Gen. Mystacides. 


62. Mystacides nigra L. 


Dès le 25 avril, on observe cette espèce sur les eaux couran- 
tes: durant tout l'été, elle est excessivement nombreuse sur 
tous les cours d’eau ; les derniers individus volent encore le 10 
octobre. Elle aime, comwme toutes ses voisines, à tourbillonner 
au-dessus du courant dans les belles soirées. 


63. Mystacides azurea L. 


Extrêmement commune sur toutes lesrivieres et tous les ruis- 
seaux, moins sur les étangs, depuis le 1° mai jusqu’au 28 octo- 
bre. C’est par myriades qu’elle danse sur l’eau à toute heure du 
jour, mais surtout dans la soirée, et par tous les temps, soleil, 
ciel couvert, pluie. J'en ai même vu des essaims papillonner, 
par une pluie battante, sur les grandes routes, à quelques cents 
mètres de la Creuse. 


sas 


64 Mystacides longicornis L. 


Egalement répandue surles eaux stagnantes et courantes, du 
25 mai au 30 septembre. 


Gen. Homilia. 


65. Homilia leucophæa Ramb. 
Sur la rivière de Prissac, le 10 juin. N’a pas encore été trou- 
vée au Blanc. 


Gen. Triænodes. 


66. Triænodes bicolor Curtis. 


Espèce très répandue dans les étangs et même sur la Claise, 
la Creuse et l’Anglin, depuis le 25 mai jusqu’au 15 septembre. 
On la voit, le jour, courir sur les arbres et sur les roseaux, en 
remuant ses antennes. Le soir, elle entre. souvent en nombre, 
dans les appartements éclairés. 


67. Triænodes ochreella Mac Lachl. 


Très commun sur le bord des rivières, du 25 mai au 25 août. 
Court avec vivacité sur les plantes et s'envole avec prestesse si 
on essaie de le prendre. 

68. Triænodes conspersa Ramb. 


Assez commun, du 20 mai au 31 juillet, sur la Creuse et sur 
l'Indre. 


Gen. Adicella. 


69 Adicella reducta Mac Lachl. 


Cette petite espèce n’est pas rare sur nos rivières, du 1° juin 
au 31 juillet. 


Gen. (Ecetis. 


70. Œcetis ochracea Curtis. 


Pas rare sut nos rivières et très commune sur tous les grands 
étangs, du 15 mai au 29 juillet. C’est surtout vers le 24 juin 
qu’on le lève par centaines dans les hautes herbes sur le rivage 
du Gabrian, de l'erignon, du Coudreau, de la Mer Rouge. Il vole 


ARE, | Et 
lourdement et s'accroche, à quelques mètres, au sommet d'une 
tige. pe 
71 Œcetis furva Ramb. 


Rare au bord de l'Anglin, mais très commun sur tous les 
étangs où, du 25 mai au 15 août, on l’observe tapi le long des 
roseaux, souvent au milieu du marais, ou raisant la surface 
de l’eau, en recourbant ses longues antennes qui brillent au 
_soleil.-comme des fils d'argent. 


72. Œcetis notata Ramb. 


Du 18 mai au 10 septembre; très commune sur les rivières. 
Demeure le jour dans le feuillage des arbres et, le soir, vole 
au-dessus de l’eau. 


73. Œcetis testacea Curtis. 


Du 20 mai au 1° septembre : excessivement commune sur 
toutes les rivières ; se tient dans les herbes des rives et dans 
les arbres. 


74. Œcetis tripunctata Fabr. 


Du 25 mai au 10 septembre, sur toutes les eaux courantes. 


Gen. Setodes. 
75. Setodes tineiformis Curtis. 


Sur les rivières; dure du 5 juin au 10 septembre, mais devient 
en juillet prodigieusement commune. 


76. Setodes punctata Fabr. 


Également très commune sur les cours d’eau depuis le 10 juin 
jusqu’au 10 septembre. Vole par myriades le soir; les toiles 
des épeires en sont parfois complètement encombrées. 


77. Setodes viridis Foure. 


Excessivement commune sur les rivières, du 10 juin au 15 
août. 


Gen. Calamsceras. 
8. Galamoceras Volxemi Mac Lachl. 


Apparaît vers le 28 mai et disparaît du 5 au 20 août. Assez 


rl 


commun sur les grandes rivières comme la Creuse, il vit à 
profusion sur les bords de la Claire et surtout de l’Anglin, et 
ne se trouve guère sur les petits ruisseaux. Cet intéressant 
insecte demeure, pendant le Jour, collé le long des feuilles d'iris 
ou caché dans les aulnes qui surplombent le courant ; il ne 
quitte jamais le voisinage immédiat de l’eau. Si on le dérange, 
il vole assez lourdement à fleur d'eau, ses grandes antennes, 
analogues à des brins de prèle, allongées et recourbées au bout, 
et cherche à regagner le bord, où il se cache dans les herbes... 
Il se laisse alors facilement saisir par les Calopteryx splendens, 
qui le pourchassent dès qu'il prend son essor. La nuit venue, il 
vole au contraire avec facilité et haut, mais sans jamais quitter 
la riviere. Les deux sexes sont en nombre égal. 


Tri. V. — HYDROPSYCHINÆ. 
Gen. Hydregsycehe. 


79. Hydropsyche pellucidula Curtis. 


Du 16 mai au 15 août sur la Creuse. II se tient pendant la 
journée sur les arbustes et sur les rochers, du reste très défiant 
et difficile à prendre, puis vers la soirée, danse dans l'air par 
troupes de 7 ou 8 individus sur les landes de genêts et au- 
dessus des précipices, 

80. Hydropsyche fulvipes Curtis. 


Commun sur les rivitres, du 1!" mai au 31 août, Se cache de 
préférence sur les conifères. 


81. Hydropsyche angustipennis Curtis. 


Commun sur les rivitres et les ruisseaux, du 10 mai au 
31 juillet. 


82. Hydropsyche ornatula Mac Lachl. 


Du 20 mai au 31 août ; très commun sur les rivieres. 


83. Hydropsyche saxonica Mac Lachl. 


Rare sur les étangs et très commun sur toutes les rivières, 
du 24 avril au 15 août. On l’observe très souvent tapi eur les 
piles du viaduc du Blanc, et on le prend aisément en battant 
les arbres touflus, surlou les chênes et les châtaigners. 


AR 
84. Hydropsyche guttata Pictet. 


Jolie espèce qui vit sur nos rivières pendant fort longtemps, 
du 18 avril au 15 septembre, toujours commune. Facile à 
prendre en battant les aulnes et les sapins. 


85. Hydropsyche instabilis Curtis. 


Assez répandue sur les rivières du 29 mai au 25 juillet. 
Arbustes, arbres, piles du viaduc. 


86. Hydropsyche exocellata Dufour. 


Très locale, mais extrêèmement nombreuse là où elle se 
trouve, depuis le 5 mai jusqu’au 29 septembre. Petite espèce 
tres vive et tres farouche qui se cache, le jour, dans les arbres 
épais et vole, un peu tard le soir, en essaims, autour de cer- 
tains arbres. - 


87. Hydropsyche lepida Pictet. . 


Paraît rare. Prise sur le viaduc du Blanc le 28 mai, et sur la 
Creuse en juin. 


Gen. Philopotamus. 


83. Philopotamus montanus Donov. 


Évite les rivières et se tient sur les ruisseaux, surtout sur les 
cascades et les petits torrents. On l'y trouve en nombre des le 
25 mai jusqu'au 15 août. Il se cache dans les rameaux étendus 
au-dessus de l’eau, et s’il est dérangé s'envole prestement pour 
se poser au plus épais des arbustes voisins. Mâles un peu plus 
nombreux. 


89, Philopotamus variegatus Scop. 
Un peu moins répandu que le précédent, auquel il ressemble 


et dont il a les mœurs. Vole au bord des cascades de Gargilesse 
et Crozant du 1® juillet au 12 septembre. 


Gen. Wormaldia. 
90. Wormaldia occipitalis Pictet. 


Crozant, ainsi que dans la Haute-Vienne. du 18 juin au 25 
‘uillet. Probablement rare. 


EEE — 
Gen. Neureclipsis. 


91. Neureclipsis bimaculata L. 


À Gargilesse seulement, paraît rare. 8 juin à juillet. 
Gen. Polycentropus. 


92. Polycentropus flavomaculatus Pictet. 


Paraït vers le 22 avril et disparait au 25 septembre. Vit sur 
toutes les rivières. On le voit, tout l'été, en nombre prodigieux, 
sur les piles du viaduc courant avee une excessive vélocité : 
le soir venu il vole par essaims sur les rives, et vient volontiers 
aux lumières. 


93. Polycentropus multiguttatus Curtis. 


Un peu moins répandu que le précédent et avec lui, sur le 
rivage des cours d’eau, du 2$ avril au 15 août. 


Gen. Holocentropus. 
94. Holocentropus dubius Ramb. 


Pas rare sur les cours d’eau, du 20 mai au 25 juin. Vole aux 
lumières. 


95. Holocentropus picicornis Steph. 


Petite espèce qui, dans l'Indre, semble spéciale aux étangs ; 
encore n'habite-t-elle guère les étangs eux-mêmes, mais seule- 
ment les queues et les fossés d'écoulement. Là, elle vole sur 
les nénuphars et les jones: à certains endroits, elle est très 
répandue. Elle parait de bonne heure, vers le 19 avril, et on la 
trouve plus que rarement après le 30 mai. 


96. Holocentropus stagnalis Albarda. 
Assez commun sur les rivières et les étangs, du 1° mai au 
31 juillet. Vole, le soir, aux lumières. 
Gen. Cyrnus. 
9%. Cyrnus trimaculatus Curtis. 


En nombre souvent prodigieux sur les ruisseaux et rivières, 
exceptionnellement sur les étangs, du 1° mai au 10 septembre. 


cie 


98. Cyrnus insolutus Mac Lachl. 


Assez commun sur les rivières grandes et moyennes, depuis 
je 10 mai jusqu'au 1° août. Très conmun à la mi-mai sur les 
piles du viaduc. 


99. Gyrnus crenaticoruis Kol. 


Un ou deux exemplaires sur la Creuse en juin (Crozant). 


Gen. Ecnomus. 
100. Ecnomus tenellus Ramb. 


Extrêmement commun du 5 juin au 15 septembre, sur les 
rivières, les ruisseaux et les étang. Il est toijours en mouve- 
ment, vole le matin au soleilet la nuit vient pr myriades 
aux lumières. 

Gen. 'Finodes. 

101. Tinodes WϾneri L. 


Encore une espèce excessivement commune, depuis le 25 
avril jusqu’au 20 septembre: elle vole aussi bien en plein soleil, 
le matin, que le soir à la brune. Les deux sexes semblent être 
en nombre égal. 


102. Tinodes unicolor Pictet, 


Assez commun sur tout le cours de la Creuse et sur l'Anglin, 
aussi sur la Bouzanne et l'Indre, du 1° au 15 août. 


Gen. Lype. 
103. Lype phæopa Steph. 


Habitante de rivières, du 25 mai à la mi-août. Vient aux 
lumières, le soir. 


104. Lype reducta Hagen. 

Aussi sur les rivières, du 1° juin au 15 juillet. 
Gen. Psyvchomia. 

105. Psychomia pusilla Fabr. 


Petite espèce tres commune du 1% mai au 10 septembre, et pa- 
raissant à certaines époques en nombre prodigieux surtoutes les 


oo 


rivières, même sur les étangs et les ruisseaux, On la voit voler 
à toute heure du jour, le matin au soleil, le soir à la nuit sur 
lesroutes, parfois loin des eaux. A d'autres moments, les arbres 
et les plantes en sont couverts. 


Der VTT = RANVACOPHIEINÆ: 
Gen. Chimarra. 


106. Chimarra marginata L. 

Parait vers le 5 mai, est excessivement répandue partout sur 
les ruisseaux et les rivières du pays et disparait apres le 
5 octobre. On l'observe tous les jours, courant sur les plantes 
et les arbustes du rivage, très vive. Souvent aussi sept ou huit 
mâles circulent avec ardeur autour d'une femelle immobile sur 
une feuille, si vite que l'œil a peine à suivre leurs évolutions. 
Le soir venu, ils volent très haut et viennent tourbillonner 
autour des réverbères. 


Gen. Rhyvacophila. 


107, Rhyacophila dorsalis Curtis. 


Seulement sur les bords de la Creuse, de Gargilesse, en août- 
septembre et probablement plus tard. Se pose sur les rochers, 


108. Rhyacophila septentrionis Ma: Lachl. 

A Gargilesse, le 8 septembre ! 

109. Rhyacophila Pascoei Mac Lachl. 

Espèce commune sur les rivières et aussi, ce qui n'est point 
le cas des espèces du genre, sur les étangs. Elle paraît du 10 au 
20 mars; nous avons même pris un male sur le viaduc du Blanc 


le 1°" février, puis elle disparait au 19 novembre; mais en juillet- 
août, elle devient presque introuvable. 


110, Rhyacophila munda Mac Lachl. 


Trois exemplaires sur les bords de l’'Anglin,à Concremiers, en 
septembre.M. Mac Lachlan,à qui nous avons envoyé cette espèce, 
l’a considérée comme nouvelle pour la faune française. 


11. Rhyacophila nubila Zetter. 


Très commune à Gargilesse, du 1° juin au 25 octobre.Elle se 
tient, le jour, dans les bois et sur les rochers et vole, le soir, le 
long du courant et sur les coteaux. 


ADR 


112, Rhyacophila aquitanica Mac Lachl. 


Pas très rare de Gargilesse à Crozant, en suivant le cours de 
la Creuse, du 1° juin au 25 août, et probablement plus tard. 


113. Rhyacophila tristis Pictet. 


Commun aux mêmes lieux que le précédent, du 1° juin au 
30 septembre. 


Gen. Glossosoma. 
114. Glossosoma vernale Pictet, 


Un exemplaire à Tournon, le 8 juin. 


Gen. Agapetus. 
115. Agapetus fuscipes Curtis, 


Assez commun sur les rivières et les ruisseaux du 22 mai au 
30 juin, peut-être plus tard. Vole le soir, lorsque le soleil est 
touché. 


116. Agapetus sp. 


Une espèce dont nous avons pris plusieurs exemplaires en 
juillet sur l’Anglin, et que Mac Lachlan n’a pu déterminer à 
cause de sa mauvaise préparation. 


Tri. VI. — HYDROPTILINÆ. 
Gen. Agraylea. 
117, Agraylea multipunctata Curtis. 


Sur les rivières et les étangs du 5 juin au 26 août, parfois en 
grand nombre. 


118. Agraylea sp. 


Espèce non dénommée qui paraît le 20 mai sur la riviere et 
disparaît en juillet. Elle vient facilement dans les appartements 
éclairés. 


Gen. Hydroptila. 
119. Hydroptila sparsa Curtis. 


En nombre immense sur le bord de toutes les rivières, voire 
même sur les étangs, du 25 avril jusqu’au 5 octobre, presque 


EC me 


sans discontinuer. Elle se tient dans le feuillage des arbres et 
mieux encore sur les piles des ponts, où elle Court avec une 
prestesse remarquable. Le soir, elle vole partout, entre dans les 
chambres éclairées et se prend en masse aux toiles des arai- 
gnées. Elle n'aime pas le soleil et se déplace dès qu'elle en sent 
les rayons. Au mois d'août, on la prend accouplée en grand 
nombre. 


120, Hydroptila occulta Mac Lachl. 

Pas rare sur les rivières et les étangs du 1® juin au 15 sep- 
tembre. Il y a certainement dans l'Indre d'autres espèces 
d’Iydroplila, probablement l’11. pulchricornis. 

Gen. Orthotrichia. 

121. Orthotrichia angustella Mac Lachl. 


Mai, juin et probablement juillet, sur les rivières. 


Gen. @xyethira. 
122. Oxyethira costalis Curtis. 


Etangs et surtout rivières, du 12" mai au 1°" septembre. 


HÉMIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS 


ET NOTES DIVERSES 


. 


Par em DE VA SPIUMT ON 


I, — Hescriptions. 


1. Odontotarsus Horvathi Put. 


Assez Ctroit, d'un flave testacé, en dessus des bandes d'un 
ferrugineux obscur, subviolacées, plus foncés sur les bords; 
tête densément et finement, mais pronotum et écusson densé- 
ment et fortement ponctués ; tête aussi longue que large avec 
les yeux; troisième article des antennes plus court que le 
deuxième ; côtés du pronotum droits; angles huméraux peu 
saillants, à peine émarginés en arrière, d'un ferrugineux obscur 
avec le sommet noir; écusson un peu plus prolongé que dans 
le grammicus ; segments du connexivum munis en arrière de 
tubercules saillants; stigmates ventraux pales et réunis entre 
eux par un relief ponctué et ondulé, Segment génital du mâle 
avec une fossette à l'extrémité, son sommet droit, non sinué. — 
Long., 0” O, 8 1/2—9 mill.; larg. à la base de l'écusson, 
4 1/2 mill. 

Tunisie et Algérie: Kef Kourrat (Sedillot); Tebessa (D' Se- 
rizial). 

Cette espèce ressemble, par sa petite taille et surtout par le 
relief ondulé du ventre, à l'O. Freyi Put. (1). Elle en diffère par 
son aspect moins mat, sa forme plus étroite; par le pronotum et 
l’écusson plus densément et plus fortement ponctués, les inter- 
valles des points un peu rugueusement élevés; par les yeux 
moins saillants: par les 2° et 3° articles des antennes très iné- 
gaux; par les cètés du pronotum droits, les angles huméraux 
moins saillants, quoique pointus, d’un brun ferrugineux avec le 
sommet noir; par l’écusson un peu plus prolongé à l'extrémité ; 
par les tubercules du connexivum plus saillants, les stigmates 


(1) Dans mon Catalogue, l'indication : Tunisie doit être effacée à cette 
espèce; mais il faut l'indiquer d'Egypte; je viens d'en voir un exemplaire 
du Caire. 


pâles et le relief ondulé des flancs, du ventre non lisse, mais 
assez fortement ponetué: par la couleur en général plus foncée : 
les antennes, le rostre, la tête, les bords du ventre et les pattes 
sont rouseàtres, mais les arètes des tibias ne sont pas linéées 
de noir. 

2. Derula Delagrangei Put. 


De même taille que la D. flarogullala Muls., mais plus pa- 
rallèle, d'une couleur beaucoup plus fon 6e en dessus: tète noi- 
râtre avec la ligne médiane et les côtés flavescents: lobe anté- 
rieur du pronotum noirâtre avec une large bande médianeet une 
large bordure latérale blanchâtre à points concolores: cette 
bordure anguleusement élargie au milieu s'atténue ensuite en 
pointe jusqu'à l'angle huméral; lobe postérieur du pronotum 
d'un roussâtre violacé, plus noirâtre extérieurement. Ecusson 
non caréné, noirâtre à la base et sur le milieu de la ligne 
médiane, roussâtre sur les côtés, le reste flavescent, les trois 
callosités de la base éburnées, les latérales un peu moins 
obliques que dans la flarvoguttata. Portion visible des élytres 
ponctuée de noir. Intersections des segments du connexivum 
largement maculées de noir. Dessous du corps d'un flavescent 
livide, mesopleures et milieu du ventre plus densément ponc- 
tués de noir. Pattes d'un roux flavescent.—Tête moins aiguë que 
dans la flavogutlata, Ses côtés plus arrondis et plus brusque- 
ment rétrécis vers le sommet, avec une petite sinuosité devant 
l'œil. Pronotum à côtés fortement arqués et non droits; angle 
antérieur obtus ct non aigu. Ecusson plus court, laissant voir à 
son extrémité le dernier segment abdominal: plus parallèle sur 
les côtés et un peu plus étroit, sa dernière moitié avec de petits 
tubercules exanthémateux irrégulièrement disséminés. 


Akbès (Syrie septentrionale); un seul exemplaire trouvé par 
M. Delagrange, qui a bien voulu en enrichir ma collection. 


Cette jolie esp>ce est un peu plus voisine de la D. longipen- 
nis Och. pour la coloration; mais cette dernière espèce a, comme 
la flavoquttata, les côtés du pronotum droits, l'angle antérieur 
aigu et la tête pointue. 


3. Sehirus biguttatus L. var. tibialis Put. 


Moitié basale des tibias d’un jaunätre pâle. Tache discoïdale 
des élytres beaucoup plus grande. Une tache ponctiforme pâle à 
l'angle postérieur du pronotum (comme dans le S. bicolor:), 


Algérie : forèt de l'Edough (Collect. Marmottan et la mienne) 


J° 


DE 
4. Gonocerus juniperi H.-$. var. obtusangulus Put. 


Angles huméraux du pronotum beaucoup moins saillants, 
moins aigus et moins relevés que chez les exemplaires francais. 


Akbès (Delagrange). 


5. Geocoris Henoni Put. 


Médiocrement étroit, peu brillant sur le pronotum et l’écusson, 
entièrement d’un flavescent blanchâtre très pâle, excepté le dos 
de l'abdomen qui est noir, la base du ventre brunâtre: une petite 
tache ou gros point noir de chaque côté du bord antérieur de la 
tête entre l’œil et la base de l’antenne. Deuxième article des 
antennes hérissé de poils assez longs et rigides, concolores: 
cet article d’un tiers au moins plus long que le troisième ; 
le quatrième un peu plus long que le troisième. Tête im- 
perceptiblement pointillée, assez convexe; les yeux beaucoup 
moins saillants que dans le siculus, les sillons de l’épistome 
peu profonds. Pronotum presque deux fois aussi large que long; 
ses côtés presque parallèles, à peine rétrécis en avant; sa sur- 
face à ponctuation extrêmement fine et serrée, ce qui lui donne 
un aspect mat, presque alutacé; les sillons des cicatrices longs, 
peu arqués, presque réunis sur la ligne médiane et parallèles 
au bord antérieur ; disque à convexité uniforme et régulière, une 
ligne longitudinale très fine, presque imperceptible. Ecusson 
ponctué comme le pronotum, sa carène médiane extrêmement 
fine et à peine visible, prolongée jusqu’à la base, la carène 
basale très fine aussi étant contiguë à la base du pronotum, 
tandis que dans les autres espèces elle en est éloignée et angu- 
laire. Elytres imperceptiblement pointillées, deux lignes de 
points à peine plus visibles le long de la suture du clavus. 
Membrane plus longue que l’abdomen, hyaline, laissant voir 
par transparence le dos noir de l’abdomen et le connexivum 
pâle. Premier article du tarse postérieur presque deux fois plus 
long que les suivants réunis. — Long., 4 mill. 


Découvert au Caire et surtout à Suez par notre collègue 
M. Hénon, qui en à enrichi la collection Marmottan et la mienne. 


Cette espèce très intéressante diffère de toutes les autres par 
sa coloration pâle et sa ponctuation très fine et très serrée. Le 
chloroticus Put., près duquel on peut la placer, en diffère par 
la ponctuation double, les taches brunes de lécusson et de la 
tête ; le hirticornis Jak. par sa ponctuation grossière, etc. 


97 — 


6. Ischnopeza pallipes Put. 


Jusqu'alors confondue avec VI. hirticornis H.-S.; je la crcis 
bien distincte par les caractères suivants : taille plus petite d'à 
peu prè$ 1 mill.; antennes plus grêles ; devant de la tête, pre- 
mier article des entennes et cuisses d’un testacé pâle : couleur 
générale plus pâle, d'un flave testacé, les côtés des élytres con- 
colores (brunes dans hirlicornis), Tête plus courte, yeux tou- 
chant tout à fait l'angle antérieur du pronotum, premier article 
du rostre atteignant le bord antérieur du prosternum (notable- 
ment plus court dans hirlicornis). Pronotum un peu plus 
convexe, ses côtés un peu moins atténués et plus arrondis en 
avant, marge un peu plus large, ses points bruns en ligne 
moins régulière et disséminés en petits groupes de trois ou 
quatre ; points bruns de la marge élytrale en petits groupes 
comme au pronotum ; épipleure des élytres plus prolongée, 
atteignant l'extrémité du quatrième segment ventral. Dessous 
du corps et hanches brunâtres. 


Commune à Biskra (Lethierry et Pulon); un exemplaire 
trouvé à Akbès (Syrie sept.) par M. Delagrange. 


7. Holotrichius Henoni Put. 


Allongé, noir, très brillant; poitrine, premier segment ven- 
tral, hanches et pattes d’un testacé pâle, genoux bruns, extrême 
sommet des tibias et tarses noirs. Yeux très saillants, subcon- 
tigus en dessous, quelques poils raides et courts autour des yeux 
surtout en arrière. Pronotum glabre, très brillant et lisse, 
quelques rides transversales écrasées au milieu du lobe posté- 
rieur en arrière du sillon transverse; noir, mais avec quelque 
tendance à passer au brun et les côtés du lobe antérieur passant 
au flavescent ; angles antérieurs en tubercule saillant, obtus. 
Ecusson de même structure que chez le Reduvius personalus, 
avec les côtés du triangle élevé et la base étroitement flaves- 
cente, le triangle et la pointe noirs. Elytres noires, la base des 
deux côtés externes étroitement flavescente à l’épaule ; mem- 
brane très longue, noirâtre sans tache. Connexivum noir, la 
moitié postérieure de chaque segment d’un testacé pâle. Ventre 
noir, caréné dans toute sa longueur, très finement ridé en travers 
et avec quelques poils courts, épars et couchés. — Long., o”, 
22 mill. 


Suez ; un seul exemplaire trouvé par M. Hénon (Collect. 
Marmottan). 


Cette magnifique espèce diffère de toutes les autres par son 
pronotum lisse et brillant, ete. : elle a le faciès d'un grand 
Reduvius, mais je ne lui vois pas de fossette spongieuse aux 
tibias. 


A côté de Ce mâle, M. Marmottan m'a communiqué une 
femelle provenant d’Ismaïlia, qui differe tellement de celui-ci 
que je n'ose l’y réunir qu'avec doute ; car il n y a pour légitimer 
cette réunion que la taille, la forme identique des angles du 
pronotum et aussi les poils courts et raides autour des yeux qui 
sont de même nature. Mais dans ce genre il faut s'attendre aux 
réunions les plus disparates. 

Cette femelle qui ressemble beaucoup à des exemplaires de 
Tunisie, que j'ai rapportés au lucluosus MIls., en differe surtout 
par la taille plus grande et l'abdomen plus large, par le prc- 
notum assez densément hérissé de poils bruns, raides et assez 
courts et par le premier segment de l'abdomen portant de 
chaque côté de la ligne médiane une fine carène longitudinale 
formant sur le milieu de ce sesment un carré régulier. Corps 
mat, densément ponctué, noir, avec les pattes, la tête et le pro- 
notum d'un brun ferrugineux obscur, les pattes antérieures un 
peu flavescentes vues en avant, une tache jaunâtre à l’angle 
postérieur de chaque segment du connexivum et une de chaque 
côté de la tête en dedans de l'œil. Ventre non caréné, glabre, 
très finement ridé en travers. Cuisses robustes, surtout les 
antérieures et intermédiaires. — Long., 25 mill.; larg. de l’ab- 
domen, 10 mill. 


8. Camponotidea Saundersi Put. Forme macroptère. 


EÉlytres complètes avec un clavus tres grand et un cuneus 
très distinct; membrane noire, laissant à découvert les trois 
derniers segments abdominaux, sa Cellule unique, grande, à 
nervure noire, Corie d'un noir roussâtre, son angle postérieur 
externe bien plus prolongé que l'in'erne, son bord postérieur 
oblique avec une bande bianche ctroite sur la suture du cuneus:; 
une autre bande blanche oblique sur le milieu de la corie, plus 
haute en dehors qu'en dedans, n'atteint ni le bord externe ni le 
clavus. Ces quatre bandes blanches étant obliques en sens 
contraire, forment un X dont l’entrecroisement des branches 
manque. Pronotum d'une construction toute différente de la 
forme brachyptère ; il est divisé en deux lobes d'égale lon- 
gueur, l'antérieur étroit, subcylindrique ou tres légèrement 
arrondi au milieu; le postérieur en cône fortement élargi d'avant 


= 69 = 


en arrière, Ecusson assez convexe, roux comme le lobe pos- 
térieur du pronotum et le clavus. 


Akbès (Delagrange). 


Cet insecte étant pourvu d'un cuneus bien distinct, la caracté- 
ristique des Myrmecoraria donnée par M. Reuter devra être 
modifiée ou bien ce genre devra en être retiré. 


9. Lopus flavomarginatus Donov. var. luctuosus Put. 


Noir ; le cuneus, deux taches sur la tête, un étroit rebord aux 
angles antérieurs du pronotum, une petite tache au bord pos- 
térieur des propleures et un anneau très étroit aux tibias anté- 
rieurs, rouges. 


St-Martin-Lantosque (Alpes-Marit.); trouvé par le D' Martin 
(Collection Marmottan). 


10, Brachycoleus Steini Reut. var. thoracicus Put. 


Pronotum rouge sans bandes noires, mais avec deux bandes 
noires transverses sur les cicatrices. Clavus et mesocorie noirs, 
excepté l'extrême sommet rouge. Ecusson entièrement noir. 


Akbès (Delagrange). 
11. Capsus Delagrangei Put. 


« 


Espèce d'aspect et de taille à peu près semblable, quoique 
un peu plus étroite, au C. frifasciatus L.3; mais tout à fait dif- 
férente et des plus remarquables par la structure insolite des 
antennes. 

Dessus du corpstrès brillant, quelques poils noirs, très courts, 
à peine visibles sur les côtés du pronotum. Premier article des 
antennes flave à poils noirs, semi-couchés, très serrés ; en cône 
renversé, aussi large au sommet que le diamètre de l’œil ; 
deuxième article noir avec l’extrême base flave: cylindrique, 
très fortement et uniformément renflé dans toute sa longueur, 
aussi large que l’extrémité du premier article et entièrement 
couvert de poils noirs, semi-couchés, très serrés ; cet article à 
peu près de la longueur de la base du pronotum; les troisième 
et quatrième articles très courts et très grêles, flaves. Tête d’un 
beau rouge flave, lisse. Pronotum noir. fortement et densément 
ponctué, le bord antérieur rouge et lisse jusqu'aux cicatrices, 


Revue d'Entomologie. — Février 1892, 
3 


Sig 


une très étroite bordure latérale flave, vue de côté seulement. 
Ecusson noir et lisse. Elytres noires, fortement et densément 
ponctuées, brillantes ; le cuneus rouge, excepté le tiers api- 
cal. Membrane noire, aiasi que ses nervures, une petite tache 
blanche après l'extrémité du cuneus. Pattes et dessous du corps 
flaves sans taches, le sommet des tibias noirâtre; les pattes assez 
densément couvertes, surtout à l'extrémité des tibias, de poils 
noirâtres moins serrés et moins longs que ceux des antennes. 


Akbès (Syrie sept.); un seul exemplaire trouvé par M. Dela- 
grange, qui a bien voulu m'en faire cadeau. 


12. Dictyophora unicolor Sign. var. vittata Put. 


Diffère du type par la tête et le thorax d'un beau jaune orangé, 
avec les carènes largement vert pomme et les nervures de la 
moitié apicale des élytres noires. 


Trouvée au Caire par M. Hénon. 


La D. unicolor est surtout caractérisée par l’absence de 
carènes juxta-médianes au pronotum ; dans les exemplaires du 
Caire, ces carènes manquent en effet, mais leur place est mar- 
quée par une large ligne verte comme la carène médiane : 
l’'écusson porte trois lignes vertes, la médiane plus élevée que 
les juxta-médianes et, en outre,une latérale externe écourtée en 
avant. 

La même espèce se trouve aussi, mais rarement, à Biskra 
(Collect. Desbrochers, Marmotltan et Puton). Ces exemplaires, 
moins vivement colorés que ceux du Caire, se rapprochent par 
conséquent davantage du type de Signoret, avec lequel ils ont été 
comparés au Musée de Vienne par M. P. Læw, qui a conclu à 
leur identité. 


13. Diaphorina ægyptiaca Put. 


Tête et thorax d’un roux brun, cônes frontaux plus pâles: 
ventre blanchâtre avec deux bandes longitudinales noires : cône 
génital noir; cuisses brunes, tibias blanchâtres, leur extrème 
base noire, dernier article des tarses, premier, deuxième et der- 
nier articles des antennes noirs. Elytres blanchâtres, mais leur 
surface, excepté l'extrême base, entierement couverte de petites 
taches et de points, plus ou moins confiuents, d’un noir brun, 
le bord arqué apical plus régulièrement alterné de taches noi- 
râtres et blanchâtres assez grandes ; nervures jaunâtres, peu 
apparentes et difficiles à suivre dans leur trajet. 


=. O4 


Cônes frontaux horizontaux, très larges jusqu’au sommet qui 
est brusquement obtus, presque aussi longs que le vertex au 
milieu. Antennes très courtes. Elytres presque trois fois aussi 
longues que larges,leur plus grande largeur au tiers postérieur ; 
leur bord antérieur presque droit de la base au sommet du 
radius. Nervure humérale (subcosta), prolongée au moins jus- 
qu’au milieu du bord antérieur. Radius à peine ondulé à l’extré- 
mité, parallèle au bord antérieur et au rameau antérieur du 
eubitus, mais un peu plus distant de celui-ci que de celui-là. 
Première nervure apicale très courte, droite, la deuxième longue, 
très arquée; les troisième et quatrième longues, droites, 
subégales ; stigma nul ou peu apparent: pétiole du cubitus 
plus court que la moitié de la portion discoïdale de la nervure 
humérale. Cône génital de la femelle aussi long que les deux 
segments ventraux précédents, régulièrement rétréci de la 
base au sommet, la valve supérieure dépassant de très peu 
l’'inférieure. — Long., Q avec les ailes, 3 mill. 


Le Caire, sur Salsola tetrandra ; récoltée par M. Hénon. 


Cette jolie espèce diffère de ses congénères surtout par sa 
taille plus grande et ses élytres plus allongées, presque entiè- 
rement couvertes de petites taches et de points noirs, qui 
marbrent leur surface, excepté l’extrème base. 


II. — Captures d’Hémiptères. 


Arocatus melanocephalus F. — Commun sur le tronc des 
vieux ormes des promenades, à Carpentras, en juillet (Noualhier 
et Puton). 

Monanthia crispata H.-S. — Miribel, près Lyon, en août ; 
C. sur les orties (Sonthonnax). 

Ploiaria Bærensprungi Dohr. — Aube (Abbé d'Antessanty); 
espèce nouvelle pour la France. 

Dioncus cruentatus Br. — Saint-Martin-Lantosque (D' Mar- 
tin); espèce nouvelle pour la France. 

Dimorphocoris debilis Reut. — Pyrénées-Orientales: plage de 
Canet (Noualhier et Pulon). 

Orthocephalus coracinus Put. — Cette espèce est commune 
sur tout le littoral français méditerranten; elle ne s'éloigne pas 
de la zone maritime; aussi je ne crois pas à la synonymie indi- 
quée par M. Reuter avec le Capsus Proserpinæ Muls., qui n’est 


0 2 


indiqué que de Lyon, localité où jamais le coracinus n’a été 
trouvé. 

Amblytylus brevicollis Fieb.—Banyuls-sur-Mer (Noualhier et 
Pulon). 

Sthenarus ochraceus Scott. — Nantes (Abbé Dominique). 

Sthenarus bicolor Mis. R. — Cette espèce vit dans le Midi de 
la France sur le Quercus coccifera et non, comme le dit M. Reu- 
ter (Wien. Zeit.), sur le Quercus cerris, espèce qui est très rare 
en France, où on ne la rencontre pour ainsi dire que dans quel- 
ques forêts du Doubs. 

Psallus absinthii Scott. — Vernet-les-Bains (Pyr.-Or.). 

Typhlocyba Douglasi Edw. — Lille (Lethierry). Espèce nou- 
velle pour la France. 


III. — Hémiptères d'Egypte, 
RécozrTés PAR M. HÉNON. 


Odontotarsus Freyi Put. Le Caire. 

Ancyrosoma albolineatum F. Le Caire. 

Trigonosoma Martini Horv. Suez. 

Pulonia torrida Stâl. Le Caire. 

Tarisa consimilis Reut. Le Caire. 

Odontoscelis hispidula Jak. Suez. 

Cydnus hispidulus KI. Alexandrie. 

» pilosulus KI. Le Caire, Suez. — M. Reuter indique de 
cette localité le flavicornis F.; je crois que c'est le pilosulus. 

Sciocoris conspurcalus? KI. Alexandrie. 

Eusarcoris inconspicuus H.-$. Id., Suez, Le Caire. 

Carpocoris arabicus Stàl. Le Caire. 

» fuscispinus Boh. Le Caire. — Angles du prono- 
tum peu saillants, un peu plus cependant que dans nigricornis. 

Piezodorus Leprieuri Sig. Le Caire. 

Brachynema cinctum F. var. sans bordure rouge. Alexandrie. 

Chroantha ornatula H.-$. Suez. 

Anchesmus ruficornis Stâl. Le Caire. 

Nezara viridula L. Le Caire. 

Eurydema pictum H.-$. Le Caire. 

Phyllomorpha algirica Luce. Le Caire. 

Cercinthus Lehmanni Kol. Alexandrie. Cet exemplaire est un 
peu plus grisâtre que ceux de Tunisie; le griseus Fieb., que je 
ne connais pas, serait-il la même espèce ? 

Verlusia sulcicornis F. Le Caire. 


RS 


Pseudophlœus angqustus Reut. 1891. Suez. — On trouve des 
exemplaires semblables dans le sud de l'Algérie, à Biskra, Bou- 
Saada, etc., et avec eux des exemplaires intermédiaires; aussi 
l’espèce me paraît douteuse. 

Coreus affinis H.-$S. Le Caire. 

Agraphopus Lethierryi Stâl. Le Caire. 

Corizus hyalinus F. Suez. 

Lygæus militaris F. Le Caire. 

» servus F. Le Caire. 

Nysius graminicola Kol. Alexandrie. 

»  cymoides Spin. Suez, Le Caire, Alexandrie. 

Engistus boops Duf. Le Caire. 

Geocoris hispidulus Put. Suez. 

» occipilalis Duf. Suez, Le Caire, 
» aculticeps Sig. Suez, Le Caire, Alexandrie. 
» Henoni Put. nov. sp. Suez, Le Caire. 

Oxycarenus hyalinipennis Costa. Le Caire. 

Plociomerus calcaraltus Put. Le Caire. 

Lamprodema maurum F. Le Caire. 

Gonianoltus barbarus Mont. Suez. 

Emblethis anguslus Mont. Alexandrie. 

Monanthia nassala Put. Alexandrie. 

Salda pallipes var. minor ? Le Caire. 

Gerris ægypliaca Put. Suez. 

Nabis capsiformis Germ. Alexandrie, Le Caire. 

Holotrichius Henoni Put. nov. sp. Suez. 

Coranus ægyptius F. Le Caire. 

Triphleps albidipennis Reut. Le Caire. 

Phytocoris punctum Reut. Le Caire. 

Lygus pralensis F. Le Caire. 

Camplobrochis punctulala F. Le Caire. 

Eurycyrtus Bellevoyei Reut. Le Caire. 

Auchenocrepis alboscutellata Put. Alexandrie. 

Plea Letourneuxi Sig. Fontaine de Moïse. 

Anisops producta Fieb. Le Caire. 

Corixa confluens Fieb. Le Caire, Suez. 

» hieroglyphica Duf. Le Caire. Suez. 

Sigara plicala Costa. Le Caire. 

Limnogelon Fieberi Mayr. Suez. 

Belostoma niloticum Stâl. Le Caire, Ismailia. 

Diplonychus urinator Duf. Suez. 

Ranalra vicina Sig. Le Caire. 

Cicadella æstuans F. Le Caire. 


ur 


Oxyrhachis Delalandei Fair. Le Caire. 
Dictyophora unicolor Sig. var. nov.vittala Put. Le Caire. 
Tetligometra costulata Fieb. Le Caire. 
Athysanus slactogalus Am. Le Caire. 
» palliatus Leth. Le Caire. 
Diaphorina ægyptiaca Put. nov. sp. Le Caire. 


IV. — Hémiptères d’Akbès 
Région de l’Amanus (Syrie septentrionale) 


RÉCOLTÉS PAR M. DELAGRANGE. 


Coplosoma costale Stâl. 

Arclocoris lanalus Pall. 

Odontotarsus Freyi Put. 

» irroralus Horv. 

Eurygaster integriceps Put., avec toutes les variétés qui se 
remarquent chez les Æ. maura et hottentota. 

Psacasta exanthematica Scop., var. Ierculeana Horv. 

» tuberculata F. 

Trigonosoma æruginosum Cyril. 

Ancyrosoma albolineatum F. 

Graphosoma semipunctalum Fab., var. persicum Ferr. — La 
seconde rangée de taches noires manque au pronotum, où elle 
est réduite à une seule tache externe: base de l’écusson avec 
quatre taches noires; bord externe seul de l’exocorie noir ; ta- 
ches du ventre plus petites. En outre, la tête est plus longue et 
plus pointue et les côtés du pronotum sont plus profondément 
sinués avant l'angle huméral. 

Derula flavoquttata MIS. R. 

» Delagrangei Put. nov. sp. 

Ochetostethus nanus H.-$S. 

Brachypella aterrima Forst. 

Sehirus cypriacus Dohr. 

»  dubius Scop.. var. melanopterus H.-$. 

Gnathoconus albomarginatus Gæze. 

Sciocoris macrocephalus Fieb. 

Dyroderes marginalus KF, 

/ZElia albovitlala Fieb. 

»  acuminala L. 
»  Germari Küst. 

Neottiglossa bifida Costa. 


DORE 


Staria lunata Hahn. 
Siagonomus bipunctatus K., var. grisâtre, non violacée. 
Carpocoris varius. F. 


» fuscispinus Boh. Diverses variétés. 
» nigricornis F. 
» bêccarum L, 


Pentatoma juniperina L., var. porphyrea Fieb. 
Palomena prasin: L. 
Nezara viridula L. 
Piezodorus var. alliaceus Germ. 
Eurydema rugulosum Dohrn. 
» oleraceum L., var. annulatum Fall, 
Holcogaster fibulata Germ. 
Centrocoris spiniger F. 
Enoplops discigera Kol. 
Syromastes marginatus L., var. fundator H.-$. 
Gonocerus juniperi H.-S. var. obtusangulus Put. (var. nova). 


» venalor F. var. aculangulus Put. 
Ceraleptus squalidus Costa. 
» gracilicornis H.-S. 


Verlusia rhombea L., var. sinuataïFieb. 
Coreus hirlicornis F. {hirsutus Fieb.) 
» denticulatus Scop. 
Strobilotoma typhæcornis K. 
Camptopus lateralis Germ. 
Maccevethus errans F. 
Corizus crassicornis Linn., var. abulilon Rossi. 
» maculatus Fieb. 
Lygæus equestris L. 
» saxalilis Scop. 
Lygaesoma erythroplerum Put. 
Nysius cymoides Spin. {fuliginosus Fieb.) 
Geocoris erythrocephalus Lep. 
 Acompus rufipes Wolf. 
Microtoma atrala GϾze. 
Aphanus consors Horv. 
» vulgaris Schill. 
» phæniceus Rossi. 
Beosus luscus F. 
Ischnopeza pallipes Put. nov. sp. 
Monanthia auriculala Costa. 
» hellenica Reut. 
» antica Reut., var.? (pedibus flavis). 


BE 


Aradus Brenskei Reut. 
Aneurus lævis F. 
Oncocephalus acutangulus Rent. 
Reduvius pallipes Klug. 
Harpactor puncliventris H.-S. 
» iracundus Poda. . 
» Christophi Jak. 
Metastemma qguitulaK. 
Nabis lativentris Boh., form. macr. 
Lyclocoris campestris F., var. dimidialus Spin. 
Camponotidea Saundersi Put., form. macropt. inconnue jus- 
qu'ici. : 
Lopus infuscalus Br. 
Pycnopterna blanda Put. 
Brachycoleus Sleini Reut., var. nov. thoracicus Put. 
Calacoris sexpunctalusF., type et var. coccineus Duf. 
» bipunctatus F. 
Capsus Delagrangei Put., nov. sp. 
>. rutilus H.-$. 
Tibicina hæmatodes Scop. 
Cicadatra lineola Fieb. 


» hyalina F. 
Cicadetla dimissa Haag. 
» annulata Br. 


Penthimia atra KF. 


NOUVELLES ESPÈCES D'ICHNEUMONIDES 


Par l'abbé V. BERTHOUMIEU. 


Genre Ichneumon. 


1. singularis © (1'e div. Wesm.). 


Palpes et base des mandibules jaunes, clypeus bisinué au 
bord, avec deux taches jaunes aux angles. Sont colorés de même 
les orbites internes des yeux et les externes en partie, le cou, 
deux raies parallèles sur le mesonotum, une raie en avant des 
ailes et au-dessous. Deux traits cunéiformes aux angles anté- 
rieurs de l’écusson, une raie plus large sur les bords latéraux et 
postérieurs; une raie sur les mesopleures, les écailles et raci- 
nes des ailes. Antennes noires, le scape maculé de jaune. Ailes 
subfumées, stigma et nervures roux-brun, aréoles à cinq angles. 
Tous les pieds rougeûtres, sauf les tarses antérieurs blanchà- 
tres, et les hanches antérieures et tarses postérieurs noirs. 
Aréole superomédiane transversale, échancrée en arrière. Ab- 
domen entièrement roux-sanguin. Postpétiole aciculé, gastro- 
cèles très grands, l'intervalle aciculé; tous les segments for- 
tement séparés et ponctués., — Long. 14 mill. 


Transcaspienne. 
2. scopulator © (2 div. Wesm.). 


Corps robuste. Tête entièrement noire. Antennes sétacées, 
comprimées, sans anneau, le fouet jaunâtre à extrémité rousse. 
Ecusson jaune-pâle. Ailes subfumées, écailles et racines noires, 
stigma jaune. Pieds roux-testacé, tous les tarses très dilatés, les 
postérieurs bruns, hanches et trochanters noirs, scopules 
grandes à poils fauves. Abdomen noir, segments 2-3 roux, le 
3 à base noire, 6-7 maculés de blanc. Aréole superomédiane 
subcarrée, échancrée en arrière, un peu cintrée sur les côtés. 
Postpétiole aciculé, gastrocèles médiocres. — Long. 15 mill. 


Monts Ourals. 
3. evanidus © (2° div. Wesm.) 


Robuste. Palpes bruns, tête noire avec deux taches rousses 


po 


aux orbites internes de la face. Antennes assez épaisses, séta- 
cées, noires avec un large anneau blanc-jaune. Mesonotum noir 
nuancé de roux, écusson blanc-jaune.ailes fumées, avec une raie 
blanche en dessous, écailles et racines brunes, stigma roux- 
clair, aréole à cinq angles, très ouverte. Aréole superomédiane 
un peu transversale, échancrée en arrière. Pieds noirs, cuisses 
antérieures rousses en dessus, tibias et tarses roux. Postpé- 
pétiole nettement aciculé, en grande partie roux. Gastrocèles 
grands, profonds, l'intervalle ponctué, segments 2-3 roux, tein- 
tés de noir au milieu, les autres segments noirs, brillants, 5-7 
maculés de blanc-pâle. — Long., 18 mill. 


Le Montet (Allier). 


4. paganus © (2° div. Wesm.). 


Palpes bruns, mandibules à base jaune, tête et antennes noi- 
res. Sont blancs, deux points aux angles du clypeus, les orbites 
internes des yeux,l'écusson en grande partie et une raie en avant 
des ailes. Aïles subfumées, écailles et racines noires, stigma 
brun, aréole à 5 angles. Tous es pieds noirs, ou les cuisses 
rousses et le reste noir. Aréole superomédiane carrée ou un peu 
plus longue que large. Postpétiole finement aciculé, segments 
2-4 roux, le 5° partiellement, 6-7 ou le 7° seul maculés de blanc, 
3° segment subcarré., — Long., 10 mill. 


Bayet (Allier). 
5. erraticus © (2° div. Wesm.). 


Palpes testacés, antennes noires. La base des mandibules, les 
orbites internes des yeux,une tache sur le scape,lecou, une raie 
en avant et sous les ailes et l’écusson sont blancs. Ailes un peu 
famées, écailles brun-noir, racine blanche, stigma brun, aréole 
pentagonale. Pieds noirs, cuisses, tibias, tarses antérieurs et 
médiaires blanchâtres sur le côté interne. Aréole superomédiane 
cintrée sur les côtés, subcarrée. Abdomen noir et roux, postpé- 
tiole aciculé, gastrocèles médiocres, l'intervalle aciculé-ponctué. 
Segments 2-3 et le 4° aux angles antérieurs roux, 3° sement 
transyersal, 6-7 largement maculés de blanc, la tache du 5° très 
petite. — Long., 14 mill. 


Cantal. 
6. cintranus © (2° div. Wesm.). 


Tête toute noire, palpes bruns, antennes épaisses, médiocre- 


== 99 == 


ment atténuées, noires, avec l’anneau blanc en dessus, fauve en 
dessous. Thorax tout noir, ailes fumées, stigma roux, aréole 
très ouverte, pentagonale. Hanches et trochanters noirs; cuis- 
ses, tibias et tarses roux; scopules à poils noirs. Arcole su- 
peromédiane carrée, le bord postérieur anguleux intérieure- 
ment, les supérieures externes entières ou indistinctement divi- 
sées. Abdomen noir mat. Postpétiole finement aciculé, gastro- 
cèles médiocres, les segments à ponctuation fine et serrée, 
6-7 marqués de deux petites taches blanches. — Long., 15 mill. 


Estramadure. 


7. delphinas © (6° div, Wesm.). 


Palpes gris, tête toute noire, retrécie en arrière; antennes 
grêles, atténuées, noires inférieurement, annelées de blanc au 
milieu, le reste ferrugineux. Thorax tout noir, écusson trian- 
gulaire, entièrement bordé par les arêtes latérales, aréole supe- 
romédiane rectangulaire, plus longue que large. chagrinée : les 
supérieures externes et la postérieure non divisées. Metathorax 
ponctué, non rugueux. Ailes hyalines, aréole subdeltoïde, 
stigma fauve. Pieds noirs,tibias et tarses en partie roux, cuisses 
grêles. Postpétiole chagriné ou à ponctuation fine et serrée, roux 
ainsi que les segments 2-3, le reste noir. Tarière un peu exserte, 
gastrocèles petits.— Long., 8-10 mill, 


Isère. 
8. Buyssoni © (6° div. Wesm.). 


Corps très grêle, palpes gris, mandibules noires, deux points 
blancs aux angles du clypeus et deux taches triangulaires de 
même couleur sous les antennes, celles-ci toutes noires, ailes hya- 
Jines, écailles et nervures noires, stigma brun-roux, aréole del- 
toïde ou en losange. Thorax et écusson noirs, aréole superomé- 
diane petite semicirculaire, stomates petits ovales. Pieds noirs, 
cuisses, tibias et tarses antérieurs et médiaires roux-testacés,. 
tous les éperons blancs. Postpétiole lisse, sans ponctuation au 
milieu, gastrocèles très petits, tous les segments noirs, finement 
ponctués, brillants et soyeux. — Long , 7 mill. 

Plusieurs exemplaires trouvés à Brout-Vernet (Allier), par 
M. Robert du Buysson, mon aimable compagnon de chasse aux 
Ichneumonides. 


9. bifossatus © (5° div. Wesm.). 


Palpes blancs et gris, orbites internes des yeux et les externes 


eg ps 


en partie blancs, antennes toutes noires, écusson convexe, son 
extrémité et une ligne avant et sous les ailes blanches, ailes un 
peu fumées, écailles, nervures et stigma bruns, aréole penta- 
tagonale un peu fermée au sommet. Cuisses et tibias roux, tarses 
bruns. Aréole superomédiane subhexagone allongée. Abdomen 
roux, sauf le pétiole, qui est noir.Postpétiole convexe au milieu, 
à ponctuation grosse et serrée. Gastrocèles profonds, larges, 
séparés par un petit intervalle. — Long. 8-10 mill. 


Belley (Ain). 
10. trifarius © (6° div. Wesm.). 


Tête noire, antennes filiformes plus épaisses vers l'extrémité, 
tricolores, le scape et les sept premiers articles roux, 8-12 blancs, 
le reste noir. Ecusson blanc, stigma et nervures jaune-pâle, 
écailles jaunâtres ; aréole pentagonale, un peu fermée au som- 
met. Pieds roux, sauf l'extrémité des cuisses et des tibias pos- 
térieurs. Aréole superomédiane subhexagone, allongée; stoma- 
tes très linéaires. Abdomen noir ; segments 1-3 roux, 6-7 macu- 
lés de blanc. Postpétiole ponctué, gastrocèles petits. — 
Long., 6 mill. 


Eure ; Indre. 
11. levicoxa © (6° div. Wesm.). 


Palpes, mandibules, bord du clypeus roux; deux points 
blanc-jaune sur le vertex. Antennes grêles, setacées, roussâtres, 
à anneau jaune-pâle ; écusson blanc, Stigma brun, écailles bru- 
nes, aréole un peu fermée au sommet. Tous les pieds roux, sauf 
les hanches et les trochanters noirs; hanches postérieures bril- 
lantes, à ponctuation clairsemée. Aréole superomédiane cordi- 
forme, échancrée en arrière. Segments de l'abdomen 1-4 roux. 
les autres noirs, 6-7 maculés de blanc. Postpétiole fortement 
ponctué, gastrocèles très petits. — Long., 8 mill. 


Transcaspienne, Cerszab. 
12. canescens © (7° div. Wesm.). 


Palpes blancs, mandibules noires, toute la face et deux points 
blancs au vertex. Antennes brunes, annelées ou semi-annelées 
de blanc. Ecusson blanc, parfois roux ou noir à la base. Une 
ligne avant et sous les ailes noire, ailes subfumées, écailles 
noires, stigma jaune-pâle, racine et nervures brunes, aréole pen- 


tagonale. Pieds noirs, tibias et tarses antérieurs et médiaires 
blancs, tibias postérieurs largement annelés de blanc; les trois 
premiers articles des tarses postérieurs bruns, les autres 
blancs. Aréole superomédiane transversale subhexagone. Abdo- 
men noir, postpétiole ponctué, brillant, gastrocèles médiocres, 
peu profonds, derniers segments couverts de poils blanchâtres. 
— Long., 15-17 mill. 


Bayet (Allier). 
13. bifarius © (7° div. Wesm.). 


Tête toute noire, antennes filiformes, noires en dessus, roux- 
obscur-en dessous. Le cou, le mesonotum, l’écusson et une 
partie des mesopleures roux, ailes claires, écailles noires, racine 
des ailes blanche, stigma brun, aréole pentagonale. Pieds brun- 
roux, aréole superomédiane subhexagone allongée, stomates très 
courts, ovales. Le postpétiole, les segments 2-3 et la base du 4°, 
roux, le reste noir. Postpétiole lisse avec quelques points. 
Gastrocèles transversaux, peu distincts. — Long., 8 mill. 


Isère. 
Genre Amblyteles. 


1. flavolætus ©. 


Mandibules faibles, simples, aiguës, rousses, noires à la base; 
les palpes, la face, les orbites du front, le cou, une ligne avant 
et sous les ailes, l’écaille et la racine des ailes, l’écusson, une 
tache sur le dos et les côtés du mesothorax, le dos et les côtés 
du methatorax, jaunes. Antennes fauves sans anneau, faiblement 
recourbées, assez grêles, aréole superomédiane subcarrée, arron- 
die à la base, les supérieures externes non divisées, terminées 
par une petite dent obtuse, hanches antérieures et médiaires 
maculées de jaune en dessous, et les postérieures seulement en 
dessus; trochanters et base des cuisses antérieures et médiaires, 
ainsi que le dessous des postérieures, noirs; le reste des pieds 
fauve. Ailes et stigma jaunissants. Postpétiole aciculé, noir 
avec deux taches apicales jaunes. Segments 2-3 à la base et à 
l'extrémité, 4-7 à la marge postérieure, jaunes, Gastrocèles petits. 
Tous les segments ventraux plissés, jaunes, noirs à la base, le 
6° atteignant le 7° dorsal, — Long., 16 mill. 


Caucase. 


— 48 — 
2. inermis ©. 


Palpes jaune-brun, mandibules, deux taches du clypeus et 
orbites internes des yeux roux, antennes médiocres, fortement 
enroulées, noires, annelées de jaune-pâle, les deux premiers 
articles jaune-brun. Ecusson et postécusson avec la tache sous 
les ailes, jaunes. Ailes un peu fumées, écailles et nervures 
rousses, stigma fauve, aréole pentagonale irrégulière. Pieds 
noirs, tibias et tarses jaune-roux. Aréole superomédiane rec- 
tangulaire, non limitée en arrière. Postpétiole aciculé, segments 
2-3 jaune-roux, 4-7 noirs, brillants. Gastrocèles petits, peu pro- 
fonds. Forme ÉRDIQUE" — Long. 12 mill. 


Suisse. 
3. bicuspis ©. 


Palpes, mandibules, bord du clypeus et orbites internes des 
yeux roux. Antennes médiocres, fortement enroulées, rousses 
à la base, le milieu fauve-pâle, le reste noir. Ecusson et ligne 
avant et sous les ailes, jaunes. Ailes fumées, écailles testacées, 
stigma roux, aréole très ouverte au sommet, les côtés étant 
presque parallèles. Pieds noirs, tibias et tarses jaunes, les pos- 
térieurs brunis. Aréole superomédiane subcarrée, cintrée sur 
les côtés, les dentipares terminées par deux courtes épines. 
Postpétiole aciculé, jaune-roux, segments 2-8 jaune-roux avec la 
base noire, les autres noirs, brillants, avec une faible bordure 
rousse interrompue. Gastrocèles petits. Forme typique. — 
Long., 14 mill. 


Savoie. 


4. frustrator ©. 


Tête toute noire, triangulaire, antennes grêles, noires, anne- 
lées de blanc: thorax tout noir, ailes un peu fumées, stigmia 
roux, nervures brunes, aréole pentagonale. Pieds noirs, tibias 
et tarses bruns, les antérieurs roux, aréole superomédiane rec- 
tangulaire, plus longue que large. Postpétiole aciculé, à moitié 
roux, segments 2-4 roux, fortement ponctués, les autres noirs, 
6-7 marqués d’une grosse tache arrondie, gastrocèles médio- 
cres. Forme de transition. — Long., 10 mill. 


Basses-Alpes. 


— 43 — 
5. angustus ©. 


Corps tout noir, brillant, assez grêle; mandibules aiguës, an- 
tennes grêles, noires, annelées de blanc. Ailes. un peu fumées, 
stigma brun, pieds noirs, tous les tibias et tarses roux. Meta- 
thorax ponctué, aréole superomédiane carrée, les supérieures 
externes non divisées. Postpétiole aciculé, gastrocèles médio- 
cres, l'intervalle aciculé. Forme typique. — Long., 10-11 mill. 


Ashabad, Transcaspienne. 
6 Radoszkowskii 9. 


Côtés de la tête et du thorax très velus. Palpes blanchâtres, 
mandibules en partie rousses, face noire avec les orbites inter- 
nes jaunes. Antennes grêles, le tiers inférieur brun, l'anneau 
jaune-pâle, le reste roux-brun. Ecusson et cou jaunes. Stigma 
et écailles roux. Aréole superomédiäne rectangulaire, plus lon- 
gue que large, les dentipares ponctuées, terminées par un petit 
tubercule, Hanches et trochanters noirs, le reste des pieds roux- 
sanguin, cuisses assez grêles. Abdomen roux-sanguin, exCceptés 
le premier segment et les 2-3 à bande apicale noire. Postpétiole 
aciculé, le reste de l'abdomen finement ponctué; gastrocèles 
petits. Forme typique. — Long., 12-14 mill. 

Ashabad, Transcaspienne. Dédié à M. le général Radosz- 
kowski, qui m'a communiqué ses Ichneumons du Caucase, de 
Transcaspienne et de Sibérie. 


7. capitatus ©. 


Tête toute noire, grosse, les tempes et les joues larges, bouf- 
fies, mandibules très fortes. Antennes grêles et courtes, rousses, 
sauf le scape et l’extrémité qui sont noirs. Thorax tout noir. 
Aréole superomédiane hexagone, spiracules très courts, presque 
ronds. Stigma brun, pieds roux, sauf les hanches et les tro- 
chanters noirs. Abdomen noir, le postpétiole et segments 2-4 
roux. Pospétiole aciculé, gastrocèles nuls. Aucun segment ven- 
tral plié. Forme typique. — Long. 12 mill. 

Transcaspienne, Ashabad. 


8. adventor 9. 


Tête noire, mandibules rousses, antennes peu épaisses, anne- 


Ab 


lées de blanc, écusson blanc, ailes un peu fumées, stigma fauve, 
aérole supéromédiane transversale, rectangulaire, les supérieu- 
res externes non divisées, spiracules ovales-elliptiques. Hanches 
. et trochanters noirs, cuisses et tarses brun-roux, tibias anneiés 
de blanc. Abdomen noir,segments 2-3 roux, les derniers brillants. 
Postpétiole aciculé, gastrocèles assez grands, l'intervalle aciculé. 
Segments ventraux 2-3 indistinctement pliés. Forme typique.— 
Long., 12 mill. 


Tunisie. 


Genre Catadelphus. 


1. Pestrei ©. 


Tête grosse, carrée vue de face, les tempes et les joues très 
larges, bouffies, mandibules très épaisses, jaunes à bout noir. 
Les palpes, les joues, les orbites de la face et du front, deux 
points au vertex, le clypeus, une tache rectangulaire au milieu 
de la face, jaunes. Clypeus bien limité en arrière, yeux courts, 
ovales. Antennes sétacées, recourbées au bout, noires annelées 
de jaune, le scape maculé de même. Ecusson, une ligne avant 
et sous les ailes, une tache sur les propleures et les mesopleures, 
jaunes. Ailes fumées, écailles, nervures et stigma bruns. Aréole 
deltoïde. Metanotum bidenté, très rugueux, presque tronqué ; 
aréole superomédiane subcarrée, arrondie à la base, très rugueuse 
Hanches et trochanters antérieurs et médiaires largement 
maculés de jaune. Trochanters et hanches postérieures noirs, 
celles-ci maculées de jaune en dessus, le reste des pieds fauve. 
Abdomen tout noir, peu élargi dans le milieu, postpétiole très 
finement aciculé, presque plat, avec deux petits sillons sur les 
côtés. Gastrocèles médiocres, peu profonds, segments ventraux 
2-3 pliés, le dernier atteignant l'extrémité de l'abdomen. — 
Long., 20 mill. 

Forêt des Collettes (Allier); trouvé par le P. Pestre, professeur 
de sciences, à qui je suis heureux de le dédier. 


MATÉRIAUX MYRMÉCOLOGIQUES 


Par ERNEST ANDRÉ. 


Camponotus Buchneri Forel. 
Ann. Soc. ent. Belg., xxx, 1887, p. 183. 


Cette remarquable espèce a été décrite par Forel (loc. cit.), 
d’après une seule ouvrière media provenant d'Angola. J'ai recu 
du Gabon un exemplaire de cette fourmi, qui doit être un petit 
individu de l’ouvrière major. Il ne diffère de la description de 
Forel que par la taille un peu plus grande (14 mill.) et par la 
tête faiblement échancrée en arc à son bord postérieur, quoique 
toujours à peine plus large que le pronotunm. Il est probable qu’il. 
doit exister d’autres individus de l’ouvrière major à tête plus 
large et à occiput plus fortement concave. 


Polyrhachis concava André. 
Revue d'Ent., vu, 1889, p. 248. 


J'ai recu de Sierra-Leone et du Gabon quatre autres ouvrières 
de cette fourmi décrite par moi sur un unique exemplaire de 
Sierra-Leone. Elles ne diffèrent en rien de l'individu typique, 
sinon par la plus ou moins grande abondance de la pubescence 
dorée du thorax et par la concavité longitudinale de ce dernier, 
qui peut aussi s’effacer plus ou moins, tout en restant toujours 
bien distincte. Une femelle sans ailes accompagnait les ouvrières 
du Gabon et je crois Cevoir en donner une courte description. 

Femelle : Thorax assez court, convexe: pronotum armé 
aux épaules de deux fortes dents spiniformes, aiguës; mesono- 
tum et scutellum plus élevés que le reste du thorax; face basale 
du metanotum légèrement concave, bordée latéralement d'une 
arête vive qui se termine en arrière par une petite dent un peu 
relevée; face d’éclive presque verticale et un peu concave trans- 
versalement. Ecaille du pétiole, couleur du corps, seulpture et 
pubescence comme chez l’ouvrière, toutefois le thorax est beau- 


Revue d’'Entomologie. — Février 1892, 


+ 


PUR 


coup plus lisse et plus luisant et la pubescence beaucoup plus 
Clairsemée. — Long., 8 mill. 


Polyrhachis paradoxa nov. sp. 


Ouvrière : Tête épaisse, courte, trapézoïdale, à peu près aussi 
longue qu’elle est large en arrière, presque deux fois plus large 
en arrière qu'en avant, ses bords latéraux et son bord postérieur 
presque rectilignes. Epistome non caréné ; arêtes frontales cour- 
tes, peu élevées, relativement assez distantes l’une de l'autre; 
sillon frontal remplacé par une carène nette qui a la même lon- 
gueur que les arêtes frontales. Yeux situés en arrière du milieu 
de la tête. Pronotum beaucoup plus large que long, assez plan 
en dessus, avec les bords latéraux amineis mais non relevés; il 
se rétrécit assez brusquement en avant, pour s’articuler avec la 
tête, et est dilaté aux épaules en saillie dentiforme, émoussée. ‘ 
Mesonotum en ovale transverse, plus obtusément bordé, moins 
large que le pronotum dont il est séparé par une suture nette 
et par des échancrures latérales. Metanotum cubique, très étroit, 
à peine plus long que large, plus élevé que le mesonotum dont 
le sépare un profond sillen ; il est tout à fait inerme et offre 
l'apparence d'un gros tubercule aplati:; sa face déclive, beaucoup 
plus longue que la face basale, est assez concave transversale- 
ment. Écaille épaisse, convexe en avant et en arrière, arrondie 
à son bord supérieur qui est armé latéralement de deux épines 
courtes, robustes et assez divergentes. Antennes et pattes 
courtes et fortes. 

Corps entièrement noir, peu luisant. Mandibules striées- 
ridées longitudinalement, plus faiblement à la base, plus gros- 
sièrement à l'extrémité, et marqués de quelques points enfon- 
cés. Tête, pronotum et mesonotum densément et assez forte- 
ment réticulés-ponctués ; métathorax grossièrement ridé-tuber- 
culé en dessus, irrégulièrement et plus finement ridé sur les 
côtés, sa face déclive superficiellement et transversalement 
striée, assez luisante. Écaille assez fortement et transversale- 
ment ridée. Abdomen finement et très densément réticulé- 
ponctué. Pubescence rare sur la tête et le thorax, très serrée et 
d’un jaune doré sur l’abdomen dont elle cache en grande partie 
la couleur foncière. Pilosité assez longue et éparse sur tout le 


corps, plus courte et plus oblique sur le scape des antennes et 
les pattes. — Long., 7 mill. 


Gabon. Un seul individu. 


— 47 — 


Cette espèce est blen distincte par la forme tuberculeuse et 
toute particulière de son metanotum. 


Stenomyrmex aîfricanus Mayr. 


Novara-Expedition, z0olog.-Theil, 11, Ameisen, p. 11 (ouvrière). 


Femelle : Second article du funicule aussi long que le troisième. 
Vertex lisse non strié. Ocelles de grandeur moyenne. Pronotum 
transversalement et superficiellement ridé-strié ; mesonotum 
et scutellum lisses et luisants; metanotum transversalement 
strié. Tous les autres caractères comme chez l’ouvrière. — 
— Long., 8 mill. (mandibules comprises). 


J'ai recu du Gabon un exemplaire de cette femelle accompa- 
gné d’une ouvrière. 


Cylindromyrmex longiceps, nov. sp. 


Ouvrière : Tête en rectangle très allongé, presque deux 
fois aussi longue que large, ses bords latéraux rectilignes, son 
bord postérieur échancré en arc avec les angles arrondis. Man- 
dibules à bord terminal tranchant, muni seulement d'une dent 
mousse en avant. Scape très court et très robuste, ne s'étendant 
pas jusqu’à l'extrémité des fossettes antennaires et très distant 
du bord postérieur des yeux. Ces derniers petits, plats, allon- 
gés, faisant à peine saillie sur la surface de la tête et placés un 
peu en arrière de son milieu. Pas d'ocelles. Pétiole à peine un 
peu plus long que large, à peine rétréci en avant, son bord anté- 
rieur anguleusement échancré. Abdomen cylindrique, à peu près 
sans étranglement entre les deux premiers segments. 

Corps d'un brun noir assez luisant; mandibules, devant de 
la tête et extrémité de l'abdomen plus ou moins rougeàtres, an- 
tennes ferrugineuses, pattes testacées. Mandibules lisses, avec 
quelques rides longitudinales. Tête, thorax, pétiole et les deux 
premiers segments de l'abdomen nettement et longitudinale- 
ment striés, troisième segment avec des stries longitudinales 
plus fines sur son milieu, pointillé et très finement coriacé sur 
le reste de sa surface, de même que les derniers segments; le 
segment apical est aplati en dessus et nettement denticulé sur 
les côtés. Pilosité à peu près nulle. Une pubescence fine et très 
éparse se voit sur les côtés et à l'extrémité de l'abdomen. — 
Long. 8 1/2 mill. 


Brésil ; un seul individu. 


RE 


- Cette espèce est très distincte du striatus Mayr par sa tête 
plus longue, à bords plus parallèles, par ses yeux plus petits, 
bien moins saillants, par l’absence d’ocelles, par son pétiole an- 
guleusement échancré en ayant et par le second segment de son 
abdomen aussi fortement strié que le premier. 


Lobopelta sulcinoda nov. sp. 


Ouvrière: Noire, luisante ; mandibules, scape des antennes, 
cuisses et tibias d’un brun rouge; funicule, tarses et extrémité 
de l'abdomen d’un rougeâtre plus clair. Pilosité très éparse, 
presque nulle sur les scapes et les tibias. Second article du fu- 
nicule pas plus long que le premier. Mandibules étroites, à 
bord terminal court et non denté; elles sont luisantes et pres- 
que lisses, seulement avec quelques rides longitudinales super- 
ficielles. Epistome tectiforme, nettement caréné, triangulaire- 
ment avancé entre les mandibules, ni crénelé ni échancré et se 
terminant antérieurement en pointe mousse; sa surface est 
presque lisse et luisante. Le reste de la tête est assez fortement 
et un peu irrégulièrement ponctué-réticulé. Suture pro-mésono- 
tale bien distincte ; un sillon transverse assez profond sépare le 
mesonotum du metanotum. Le thorax est irrégulièrement ru- 
gueux et parsemé de gros points enfoncés; cette sculpture, très 
superficielle sur le pronotum, s'accentue sur le mesonotum et 
le metanotum, dont les côtés portent de grosses rides longitu- 
dinales irrégulières, avec des stries longitudinales plus fines et 
également irrégulières dans les intervalles. Nœud du pétiole 
assez élevé, comprimé, tectiforme, plus large en arrière qu’en 
avant; il est grossièrement ridé-sillonné en long, avec quelques 
points enfoncés épars. Abdomen lisse et très luisant. — Long., 
4 1/2 mill. 

Gabon; un seul individu, 

Cette espèce a quelques rapports avec la L. aspera André, de 


l’Annam, mais elle en est bien distincte par sa petite taille, sa 
sculpture différente et son abdomen lisse. 


Ponera Annamita nov. sp. 


Ouvrière : Tête (sans les mandibules) plus longue que large, à 
bords latéraux faiblement arqués, presque rectilignes ; son bord 
postérieur est légerement échancré en are avec les angles 
arrondis. Mandibules pourvues, au côté externe de leur base, 


— AU 


d'un sillon oblique moins net et plus superficiel que chez 
P. sulcala Mayr, tesserinoda Em. ct Leeuwenhoeki Forel; elles 
sont armées de 6 à 7 dents inégales. Epistome caréné en son 
milieu. Yeux très petits, ovales, un peu moins longs que l’in- 
tervalle qui les sépare des mandibules. Antennes robustes ; 
scape n’atteisgnant pas tout à fait le derrière de la tête ; articles 
2 à 7 du funicule transverses, les suivants presque carrés, sauf 
le dernier, qui est presque aussi long que les trois précédents 
réunis. Thorax à dos continu, suture pro-mésonotale bien mar- 
quée, suture méso-métanotale indistincte, metanotum nette- 
ment et obliquement tronqué en arrière. Écaille médiocrement 
épaisse, plus large en dessus qu’en dessous, sa face antérieure 
convexe d'un côté à l’autre et un peu concave de haut en bas ; 
son bord supérieur, qui forme en avant une arête bien mar- 
quée, quoique arrondie, s'incline en arriere pour rejoindre la 
face postérieure de l’écaille sous un angle obtus et effacé. Abdo- 
men tronqué en avant, légèrement étranglé entre son premier 
et son second segment. 

Mandibules nettement et longitudinalement striées et mar- 
quées de quelques points enfoncés. Tête mate, assez fortement 
ridée-réticulée ; cette réticulation très serrée affecte une direc- 
tion longitudinale et une apparence granuleuse. Thorax avec 
une sculpture analogue, mais un peu plus superficielle et moins 
serrée ; elle est semi-circulaire sur le pronotum, longitudinale 
sur le metanotum, dont la face déclive est assez luisante et 
transversalement striée. Ecaille transversalement ridée en avant, 
semi-circulairement ridée en dessus. Abdomen assez luisant, 
assez densément ponctué, cette ponctuation plus forte sur les 
trois quarts antérieurs du premier segment, où elle a une appa- 
rence un peu rugueuse, s'efface et devient superficielle en 
arrière. Pilosité éparse, pubescence plus abondante, jaune, 
visible à certaines incidences. 

Corps noir ; mandibules, lobes des arêtes frontales, antennes, 
pattes et extrémité de l'abdomen d’un ferrugineux plus ou moins 
foncé. — Long., 5 mill. 

Ressemble beaucoup à la P. Leeuwenhoeki Forel, mais s’en 
distingue facilement par sa taille moindre, par ses yeux plus 
petits et surtout par la forme toute différente de l’écaille de 
son pétiole, qui rappelle un peu celle de la P, sennaarensis 
Mayr. 


Femelle : Entièrement semblable à l’ouvrière, sauf la pré- 
sence des ocelles, les yeux plus grands et la forme du thorax, 
qui est ovale et tronqué en arrière. Ailes assez enfumées avec 


EE 


les nervures brunes; Jes deux cellules cubitales sont allongées 
et subégales. — Long. 6 1/2 mill. 


Mâle : Tête transverse, rétrécie en arrière. Yeux grands, occu- 
pant la moitié antérieure des bords latéraux de la tête ; ocelles 
médiocrement saillants. Scape des antennes très court, à peine 
deux fois aussi long que large ; premier article du funicule 
globuleux, second article très long, les suivants allongés mais 
diminuant insensiblement de longueur pour augmenter d’épais- 
seur jusqu’au dernier, qui est acuminé à l'extrémité et un peu 
moins long que les deux précédents réunis. Sutures du thorax 
et sillons obliques du mesonotum très marqués ;: metanotum 
tronqué en arrière. Ecaille ovale, peu large, assez haute, assez 
épaisse et arrondie sur les bords. Abdomen nettement étrangle 
entre ses deux premiers segments; épipygium terminé par 
une épine assez longue et arquée. Antennes, mandibules et 
cuisses d’un rouge brun, tibias, tarses et sommet de l'abdomen 
plus clairs, le reste du corps d’un brun noir foncé. Ailes hya- 
lines, stigma et nervures jaunes. Sculpture analogue à celle des 
autres sexes, métathorax plus grossièrement ridé, sa face 
déclive transversalement striée. Ecaille et abdomen lisses et 
luisants. Pilosité rare; pubescence éparse. — Long. 4 1/2 mill. 


J'ai recu de cette espèce une ouvrière, deux femelles et un 
mâle de Hué (Annam). 


Bothroponera gabonensis, nov. sp. 


Ouvrière: Tête (sans les mandibules) courte, aussi large que 
longue, largement mais peu profondément échancrée en arrière. 
Epistome fortement sillonné en son milieu, ce sillon limité de 
chaque côté par une carène qui se termine par une forte dent en 
avant. Les articles deux et suivants du funicule pas plus longs 
que larges, les derniers même transverses, sauf l’article apical, 
qui est obtusément arrondi au sommet et un peu plus long que 
les deux précédents réunis. Thorax assez court; suture pro- 
mésonotale distincte, suture méso-métanotale obsolète ; le 
metanotum se termine en arrière par deux fortes dents triangu- 
laires, mousses, à peu près parallèles. Écaille large, convexe 
en avant, embrassant le premier segment abdominal dans sa 
concavité postérieure, et armée à son bord postéro-supérieur de 
cinq longues épines aiguës, cou’hées sur l'abdomen : la mé- 
diane un peu plus longue que les deux intermédiaires, mais 
moins longue que les deux latérales, qui sont larges à leur base 


nr tee 


et forment le prolongement des bords latéraux de l’écaille, 
Abdomen non étranglé entre ses du1x premiers segments. 

Mandibules lisses, luisantes, avec de gros points enfoncés et 
quelques traces de rides à leur extrémité. Epistome assez forte- 
ment rugueux, sauf le sillon médian, qui est lisse et luisant. 
Le reste de la tête assez fortement et longitudinalement ridé, 
les rides divergentes en arrière, plus grosses et réticulées sur 
l’occiput, les intervalles parsemés de gros points enfoncés. 
Thorax et devant de l’écaille très fortement ridés-réticulés- 
fossulés, face déclive du metanotum presque lisse et luisante. 
Les deux premiers segments de l’abdomen couverts de fossettes 
allongées, plus profondes en avant qu’en arrière, paraissant 
piquées de derrière, et dont les intervalles saillants forment 
une réticulation irrégulière à larges mailles ; le bord postérieur 
du second segment. ainsi que les suivants, sont finement et 
densément granuleux. 

Pilosité fauve assez longue, répandue sur tout le corps; elle 
est presque perpendiculaire sur la tête, le scape des antennes 
et le thorax, plus oblique: et plus abondante sur l’abdomen et 
les pattes. Corps entièrement d’un aoir luisant; mandibules, 
devant de la tête, lobes des arêtes frontales, pattes, bord pos- 
térieur des segments abdominaux et le dernier segment en 
entier d’un rouge brun. — Long., 7 mill. 

Gabon ; un seul individu. 


Par son thorax denté, cette espèce rappelle la B. bispinosa 
Sm., mais elle s’en distingue, ainsi que de toutes les autres, 
par la forme de son écaille, sa sculpture, sa petite taille, etc. 


Sima spininoda nov. Sp. 


Ouvrière : Tête convexe, un peu plus longue que large, un 
peu plus étroite en ayant qu'en arriere, ses bords latéraux lége- 
rementarqués, ses angles postérieurs fortement arrondis. Yeux 
de grandeur médiocre, courtement ovales, situés un peu en 
arrière du milieu de la tête. Ocelles petits, mais bien distincts. 
Mandibules fortement striées-ridées, armées de cinq dents 
émoussées. Epistome non avancé, déprimé au milieu de sa 
partie antérieure. Antennes courtes et robustes; les articles 
quatre et suivants du funicule transverses, sauf l’article apical, 
qui est un peu plus grand que les deux précédents réunis, 
Thorax assez plan en dessus, obtusément bordé sur les côtés; 
son profil dorsal est très légèrement arqué. Suture pro-méso- 


HS mue 


notale seri-cireulaire et très accentuée; un fort sillon trans- 
verse, assez large, sépare le mesonotum du metanotum; ce 
dernier arrondi en arrière, sans limite distincte entre sa face 
basale et sa face déclive. Premier nœud du pétiole court, aussi 
large que long, brièvement pédiculé en avant, fortement rétréi 
en arrière, muni en dessous d’une arête longitudinale qui se 
dilate en avant en deux dents verticales, plus ou moins longues 
et aiguës, mais dont l’antérieure est toujours plus forte avec la 
pointe un peu dirigée en arrière. Second article du pétiole en 
ovale transverse, plus large que le premier article et muni éga- 
lement en dessous d'une arête longitudinale qui se termine 
antérieurement par une dent mousse. Abdomen en ovale court. 
Pattes relativement courtes et robustes. 

Tout le corps luisant: tête finement chagrinée en avant, plus 
superficiellement en arrière, et couverte de points-fossettes fins 
et assez serrés : sur l’épistome, les fossettes sont plus grandes 
et beaucoup plus espacées, ainsi que dans l'intervalle des 
arêtes frontales, qui est, en outre, finement et partiellement 
strié. Thorax superficiellement ponttué-réticulé; pétiole avec 
une sculpture analogue mais beaucoup plus effacée, abdomen 
finement et densément pointillé. Pilosité très rare. Une pubes- 
cence fine et jaunâtre est répandue sur tout le corps, plus rare 
sur la tête, plus abondante sur l’abdomen. 

Corps entièrement noir: antennes, articulations des pattes, 
tibias et tarses plus ou moins rougeâtres, — Long., 10-11 mill. 


Femelle: Tête un peu plus allongée. à côtés plus parallèles ; 
pronotum obtusément bordé: metanotum arrondi. Premier nœud 
du pétiole muni, en dessous de sa partie antérieure, d’une très 
forte carène, aussi haute que la moitié de l'élévation du nœud et 
divisée en deux dents obtuses. Second article presque aussi 
large que l’abdomen, qui est plus allongé que chez l’ouvrière ; 
cet article est muni en dessous d’un très fort lobe dentiforme, 
dont l'extrémité se dirige un peu en arrière. Sculpture comme 
chez l’ouvrière, thorax à points plus espacés. présentant une 
apparence moins réticulée, abdomen plus fortement ponctué. 
Couleur, pubescence et pilosité comme chez l'ouvrière, Ailes 
fortement enfumées, avec deux cellules cubitales et une cellule 
discoïdale. Cellule radiale très allongée, atteignant presque 
l'extrémité de l’aile. Chez l’une des femelles que je possède, la 
cellule radiale de l’une des ailes est divisée en deux, vers son 
tiers apical, par une nervure transversale. — Long., 14-15 mill. 


Gabon. 


Re 


Cette espèce est très remarquable par sa grande taille, sa 
stature courte et par les appendices inférieurs de son pétiole. 


Gen. Triglyvphothrix Forel. 


Compt.-rend. Soc. ent. Belg., 1890 (ouvrière et femelle). 


Ce genre a été créé par Forel d’après l’ouvrière et la femelle 
d’une espèce du Bengale ne différant du genre Telramorium 
que par des caractères assez faibles et dont le plus saillant 
réside dans la singulière conformation des poils, qui se divisent 
près de leurs racines en trois branches divergentes, rarement en 
deux ou en quatre. L'auteur signale avec raison les rapports 
assez étroits qui relient son nouveau genre d’un côté aux Mera- 
noplus et de l’autre aux Tetramorium. J'ai reçu du Gabon les 
trois sexes d’une nouvelle espèce de Triglyphothrix qui se rap- 
proche encore davantage du genre Tetramorium par son thorax 
moins court et ses fossettes antennaires larges, mais non divi- 
sées en deux loges distinctes. Si j'ajoute que le mâle ne se dis- 
tingue à peu près pas de ceux de ce dernier genre, on peut en 
conclure que les Triglyphothrix devront fort probablement être 
réunis aux Tl'elramorium, ce que je ne veux pas faire toutefois 
avant de connaître le mâle de l’espèce typique. 

Voici donc provisoirement la courte caractéristique du mâle 
de Triglyphothrix : 

Male : Tout à fait semblable aux mâles de Tetramorium, 
même sous le rapport de la configuration des antennes ; meso- 
notum dépourvu de sillons convergents ; poils du corps comme 
chez les autres sexes. 


Triglyphothrix gabonensis, nov. sp. 


. Ouvrière : Tête à peine plus longue que large, légèrement 
plus étroite en avant qu’en arrière, ses bords latéraux faible- 
ment arqués, ses angles postérieurs fortement arrondis. Man- 
dibules armées de trois dents en avant, indistinctement denti- 
culées en arrière. Aire frontale nulle; sillon frontal remplacé 
par une fine carène. Arêtes frontales éloignées l’une de l’autre, 
sinueuses, très divergentes, s'étendant jusqu'à l'extrémité du 
scape. Fossettes antennaires larges, pouvant loger le scape et 
le funicule aecolés, mais non divisées en deux rainures longitu- 
dinales, comme chez le T. Walshi Forel. Yeux grands, situés à 


Éd 


peu près au milieu des côtés de la tête. Thorax moins court que 
chez le T. Walshi, très convexe en avant, arrondi aux épaules, 
sans sutures distinctes en dessus, rétréci en arrière; le metano- 
tum est assez plan en dessus et armé postérieurement de deux 
longues épines aiguës, divergentes, dirigées en haut et un peu 
en arrière, aussi longues que la largeur du metanotum. Nœuds 
du pétiole en ovale fortement transverse, le premier plus élevé 
mais un peu moins large que le second. Abdomen en ovale 
court. 

Mandibules luisantes, superficiellement striées et parsemces 
de quelques gros points. Tête assez luisante, irrégulièrement et 
faiblement ridée en long, un peu réticulée; sillons antennaires 
plus lisses. Thorax et pétiole assez fortement et assez densé- 
ment ridés-réticulés, mais toujours luisants ; la réticulation est 
très effacée sur le second nœud; face déclive du metanotum 
lisse, avec quelques rides transvereales entre les épines; elle 
est limitée latéralement par une arête tranchante qui s’élargit 
en dent lamelliforme vers l'articulation du pétiole. Abdomen 
presque lisse et très luisant. Une pilosité blanchâtre, assez 
longue et assez abondante, formée en grande partie de poils 
divisés en deux ou plusieurs branches, est répandue sur tout 
le corps et sur les pattes: elle est plus oblique et moins four- 
nie sur les antennes. 

Corps d’un brun plus ou moins foncé, passant parfois au rou- 
geâtre sur le thorax, le pétiole et le devant de l'abdomen; man- 
dibules, antennes et pattes d’un rougeâtre plus ou moins clair. 
— Long., 3 1/2-4 mill. 


Femelle: Semblable à l'ouvrière. Thorax court, convexe, 
mesonotum presque lisse sur son disque, scutellum réticulé, 
metanotum lisse et luisant entre les épines qui sont un peu 
moins longues que chez l'ouvrière. Nœuds du pétiole à sculp- 
ture superficielle, plus large et plus transverse que chez l’ou- 
vrière. Ailes presque hyalines, nervures et stigma d’un jaune 
pâle. — Long., 4 1/2-5 mill. 


Mâle: Entièrement d'un rougeâtre clair, rembruni par 
places : pattes et antennes jaunes. Tête superficiellement ridée- 
réticulée ; mesonotum presque lisse ; metanotum longitudinale- 
ment ridé, inerme. Premier article du pétiole assez allongé en 
avant, surmonté en arrière d'un nœud bas et transverse ; 
deuxième article transverse. Scape un peu moins long que le 
second article du fanicule; premier article du funicule court, à 
peine plus long que large, second article cylindrique, aussi long 


HE 


que les quatre suivants réunis, le dernier article de la longueur 
des deux précédents. Pilosité comme chez les autres sexes, 
mais plus longue, bien moins abondante et entremêlée de poils 
simples. — Long., 5 mill. 

Gabon. 


L'ouvrière est facile à distinguer de celle de T. Walshi par 
son thorax moins court, ses sillons antennaires non divisés, ses 
longues épines métanotales, sa sculpture plus faible et son 
abdomen lisse. 


Meranoplus nanus, 2ov. sp. 


Ouvrière : Pronotum et mesonotum, pris ensemble, en rec- 
tangle transverse, beaucoup plus large que long; angles anté- 
rieurs du pronotum aigus, ses bords latéraux droits; il est 
séparé du mesonotum par des échancrures latérales étroites et 
profondes et par une suture superficielle, mais distincte. Meso- 
notum plus court que le pronotum et de même largeur que lui, 
ses &ngles postico-latéraux sont dentiformes, mais émoussés, et 
son bord postérieur porte quatre courtes dents triangulaires, 
mousses, dont les deux externes sont un peu plus fortes que les 
deux internes. Metanotum armé de deux petites dents spini- 
formes aiguës. Pétiole court, ses deux articles en forme 
d'écailles assez élevées : l'écaille du premier article est cunéi- 
forme (vue de côté) avec le sommet très aminci: le second 
article est à peine plus épais à la base qu’au sommet, qui est 
moins tranchant et plus arrondi. 

Entièrement d’un brun-rougeâtre plus ou moins foncé, avec 
les pattes et les antennes testacées et l’abdomen presque noir en 
arrière. Tête et thorax assez luisants, assez fortement ridés- 
réticulés ; épistome, aire frontale et face verticale du metanotum 
presque lisses ; premier segment abdominal assez grossièrement 
mais superficiellement réticulé-fossulé, les autres segments 
presque lisses. Pilosité blanchâtre, longue et abondante sur tout 
le corps. — Long., 2 3/4 — 3 1/4 mill. 

Gabon. 

Cette espèce est bien distincte de toutes les autres par sa 
petite taille, son thorax court, armé de dents mousses, et par 
ja forme des articles de son pétiole. 

Cyphomyrmex Foxi, nov, sp. 


Ouvrière : Arêtes frontales longues, atteignant les angles 


60 — 


postérieurs de la tête qui se prolongent en une forte épine 
un peu émoussée:; elles se dilatent notablement au niveau de 
l'insertion des antennes et sont fortement échancrées en arc 
vers leur milieu. Scape des antennes dépassant de beaucoup en 
arrière le sommet de l’occiput: tous les articles du funicule 
plus longs que larges. Epistome muni d’un petit denticule 
immédiatement au-dessous du lobe antérieur des arêtes frontales. 
Vertex chargé de deux courtes carènes longitudinales, conver- 
geant un peu vers leur milieu pour diverger ensuite et s’effacer 
avant d'atteindre l’occiput. Thorax sans sutures en dessus, 
mais avec un étranglement assez profond entre le mesonotum 
et le metanotum. Pro et mesonotum convexes, plus élevés que 
le metanotum, pourvus de trois séries transversales de protu- 
bérances, l’antérieure formée de deux épines latérales, émous- 
sées, très divergentes, entre lesquelles se trouvent deux petits 
tubercules assez rapprochés l’un de l’autre; la seconde série 
représentée par deux fortes dents mousses, dirigées en haut et 
en dehors et dont l’écartement est un peu moindre que la base 
des épines latérales de la première série; la série postérieure se 
compose de deux tubercules un peu plus gros et un peu plus 
distants que les tubercules médians de la première série ; 
metanotum muni de chaque côté d'une carène longitudinale den- 
telée. Premier article du pétiole cylindrique, inerme ; second 
article largement et profondément sillonné en dessus, avec deux 
fortes saillies tuberculeuses en arrière. Abdomen avec une 
dépression longitudinale superficielle à sa partie antérieure, 
sans carène ni saillies. 

Tout le corps d’un brun noir mat, mandibules, funicule des 
antennes et tarses rougeâtres. Tête, y compris l’épistome et les 
arêtes frontales, longitudinalement ridés, thorax avec des rides 
plus réticulées, abdomen parsemé de petites élévations tubercu- 
leuses assez serrées. Pattes granuleuses. — Long., 3 mill. 


Jamaïque. 


Très distinct de toutes les espèces à abdomen non caréné 
par les fortes épines des angles postérieurs de sa tête. 

J'ai recu deux exemplaires de cette fourmi de M. J. W. Fox, 
de Philadelphie, à qui je me fais un plaisir de la dédier. 


NOTE 
Sur Les GEOTRYPES VERNALIS er PYRENÆUS 


Par ALBERT FAUVEL. 


Le Geotrypes (1) vernalis L. est une espèce protéique de sculp- 
ture et de coloration. 

Sans entrer dans plus de détails bibliographiques, nous cons- 
tatons qu'Erichson (Nat. Ins. Deuts., 1847, II, 736) y reconnaît 
cinq formes différentes : 

1° Le &ype: cyaneus, prothorace confertissime punctulato, 
elytris subtilissime striato-punctatis: 

20 La var. autumnalis Heer (Fn. IHelv., 1840, 1, 500); supra 
læte viridis, nitidus ; d'Allemagne et d'Autriche. C'est la var. 
splendens Muls. (Lamell., 1842, 365): 

30 La var. splendens Heer (I. c., 499\ : supra læte æneo-viola- 
ceus, splendens, subtus violaceus ; d'Italie. C’est la var. varians 
Myuls- (4. c.): 

49 La var. alpinus Hagenb. Stm. (Verh. Leop. Acad., 1825, 
XII): supra nigro-subæneus, nitidus, prothorace confertim punc- 
tulato, elytris sSubtiliter striato-punctatis, interstitiis subtilis- 
sime punctulatis:; des Alpes d'Autriche; 

5° Le vernalis var. e. Heer (l. c., 500): plus petit, d’un noir 
assez mat en dessus, à corselet très densément ponctué, à ély- 
tres n'ayant pas de points en séries, mais des stries finement 
ponctuées avec les intervalles irrégulièrement vermiculés; des 
Alpes suisses. C’est la var. obscurus Muls. (1. c., 365), d’après 
un type recu de Mulsant. Erichson, d’après des types d’Heer, 
constate que cette forme se rapporte à la var. e. de cet auteur, 
qui l'assimile à tort à l’a/pinus d'Autriche. 

Cette v. obscurus mérite d’être conservée comme étant une 
des plus distinctes; dans notre faune; nous la trouvons assez 
répandue sur les Alpes du Valais, du Dauphiné et de la Pro- 
vence. On peut la caractériser ainsi: 


(1) Je partage l'opinion de MM, Rey et Fairmaire, qui rectifient ainsi 
l’ancienne orthographe du mot. 


SE 


SϾpius vernali typico duplo minor, niger, elytrorum margi- 
nibus vix pedibusque cæruleo-violaceis, abdomine virescente, 
punctura thoracis ut in alpino creberrima, duplici (punctis ma- 
joribus minus quam minora numerosis), elytris alutaceis, plus 
minusve opacis, subtiliter striato-punctulatis, interstitiis trans- 
versim parce vermiculatis, rarius vix punctulatis. 


Une espèce voisine du vernalis L. est le pyrenæus Charp. 
(Hor. Ent., 208), dont la validité a été longtemps méconnue, 
mais qui paraît bien distincte, notamment par la sculpture du 
corselet et de l'abdomen. MM. Chalande (Bull. Soc. hist. nat. 
Toulouse, 1883, 114) et Fowler (Brit. Col., 1890, IV, 45) en ont 
exposé le plus récemment les caractères. 

Cet insecte a dans notre faune un habitat beaucoup plus 
étendu qu’on ne l’a pensé jusqu'ici, et sans doute il se trouve 
dans la majeure partie de la France, en dehors des Alpes. Outre 
les Pyrénées, où il est commun partout, Mulsant le cite du Mont 
Pilat, du Puy-de-Dôme et des Cévennes. Je le possède de Rodez, 
du Lioran (Cantal), du Mont-Dore, de Saint-Germain-l’Herm 
(Puy-de-Dôme), de Paris, ainsi que du Calvados, de l'Orne et de 
la Manche, où il est répandu dans les forêts et surtout sur le 
littoral. Chalande Je note de toute la France méridionale ; 
E. Olivier le dit commun dans la région du Montoncel (Allier), 
et Schilsky le signale des Vosges, mais j'ignore sur quelle 
autorité. 

La variété du vernalis, indiquée par M. Lucas d'Honfleur et 
des bois voisins (forêt de Touques! Grenier) est le pyrenæus, 
tandis que celle de Lion-sur-Mer se rapporte au vernalis typique 
(Ann. Soc. Ent. Fr., 1866, 442). 

Hors de France, il n’est mentionné que dans le Sud de l’ Angle- 
terre, où Fowler le dit assez commun par places. Mais il pré- 
sente dans la Péninsule ibérique et le Nord de l'Afrique une 
très belle variété, le plus souvent d’un cuivreux rouge ou doré 
vif (coruscans Chevr.). 


BIBLIOGRAPHIE 


Faune analytique des Coléoptères de France, par L. Fauconnet, 
Autun, Bligny, 1892. 1 volume in-8& de 528 pages. Prix: franco, 


45 fr. 50 c. chez l'éditeur. 


« Sollicité par un certain nombre d’entomologistes, dit l’au- 
« teur, je me suis décidé à publier les tableaux dichotomiques 
« que j'avais réunis, pour me rendre plus facile et plus rapide 
la détermination des Coléoptères de France ; car il arrive sou- 
vent qu'au moment de chercher le nom d’un insecte, on se 
demande s’il a paru une étude du genre dont on s'occupe et 
dans quelle revue ou quel ouvrage spécial cette étude a été 
« publiée. C'était pour éviter ces recherches que j'avais collec- 
« tionné tous les documents sur les Coléoptères de France qui 
« me tombaient sous les yeux. Aussi je n'offre qu'un travail de 
compilation, qui ne m’a demandé que du temps et de la pa- 
« tience, et à part quelques genres que j'ai étudiés avec intérêt, 
« j'ai puisé largement dans les travaux de nos maitres en ento- 
« mologie; à eux seuls revient tout le mérite de mon œuvre. 
« Quelques-uns m'ont même aidé directement de leurs con- 
« seils… 

« Je suis arrivé à donner les caractères de 7,500 espèces et 
« variétés environ; une collection française de cette importance 
« n’est déjà plus ordinaire, et au-dessus de ce chiffre il n’existe 
« guère que des raretés, dont les heureux possesseurs sont 
« peu nombreux. 

« Mon œuvre contiendra certainement bien des erreurs et des 
« imperfections ; mais, telle qu’elle est, j'espère qu’elle rendra 
« d'importants services à nos jeunes collègues en entomologie, 
« privés de bibliothèque scientifique ; elle aplanira pour eux les 
« difficultés si grandes au début, elle leur permettra de se met- 
« tre plus rapidement et plus facilement au courant de la 
« science; tel a été mon but en publiant cette suite de ta- 
« bleaux... » 

Nous ne pouvions mieux parler, il nous semble, du livre de 
M. Fauconnet qu’en reproduisant cette partie de sa préface ; elle 
exprime toute la pensée de son œuvre et rend le compte le plus 
exact du but qu’il s’est proposé et qu’il a su atteindre, autant 
que ce but peut être atteint quand il s’agit de résumer, en 500 
pages, les caractères distinctifs et essentiels de 7,500 espèces et 
variétés de nos Coléoptères français. IL y a un siècle ou deux, 
on eùt justement qualifié son livre de la formule consacrée : 
ad usum delphini, ou plutôt ad usum studiosæ juventulis ; 


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car c’est pour les jeunes avant tous autres qu’il est écrit, bien 
que, dans mainte circonstance, les entomologistes de l’ « âge 
ingrat » et même les vétérans puissent trouver sous leur main 
le renseignement qu’ils cherchent dans ces tableaux. 
Aujourd’hui, quand les débutants viendront nous demander 
un livre contenant le signalement, même abrégé, de nos Coléop- 
tères, nous n’en serons plus réduits à cette réponse découra- 
gente : ce livre-là n'existe pas. Nous leur dirons: achetez la 
Faune de M. Fauconnet ; l’auteur se propose d’y ajouter des 
suppléments pour en rectifier les erreurs ou les fautes typogra- 
phiques (le premier de ces suppléments a déjà paru et un se- 
cond suivra à Ja fin de 1892). C’est un des premiers volumes à 
placer dans votre bibliothèque, et il est désigné déjà pour rece- 
voir cette année le prix Dollfus de la Société entomologique. 


Die Kæïer von Mitteleuropa. Erster Band. Caraboidea, par 
Ludwig Ganglbauer. Wien. Carl Gerold’'s Sohn. 1 volume grand in-8° 
de 557 pages avec % figures sur bois. Prix : 95 fr. 


Tout autre est l’ouvrage que nous recevions, en novembre 
dernier, de M. L. Ganglbauer, conservateur-adjoint au Muséum 
de Vienne. C’est une faune analytique e& descriptive des Coléop- 
tères de l’Autriche-Hongrie, de l'Allemagne et des Alpes d'Italie 
et de France, comprenant même une partie de la zone méditer- 
ranéenne de Savone à l’embouchure du Rhône. 

La première partie de cette faune, qui vient de paraître, 
comprend une série de sept familles, que l’auteur appelle 
Caraboidea (Cicindelidæ, Carabidæ, Haliplidæ, Hygrobiidæ, 
Dytiscidæ, Gyrinidæ et Rhysodidæ), c’est-à-dire nos anciens 
Adephaga ou Carnassiers plus les Rhysodides (Rhysodes et 
Omoglymmius), considérés jusqu'ici comme formant une petite 
famille voisine des Cucujides, mais dont les recherches de 
Crotch et J. Redtenbacher surtout ont démontré les affinitésavec 
les Carabides. 

Le second volume (en préparation) traitera des Sfaphylinoidea 
(Necrophages sensu lato), le troisième des Clavicornia et La- 
mellicornia, le quatrième des Serricornia (sensu Le Conte et 
Horn) et des /leteromera, le cinquième des Rhyncophora, le 
sixième des Phytophaga (sensu Le Conte et Horn); ce dernier 
volume sera terminé par une morphologie des Coléoptères, 

L'ouvrage est destiné à remplacer la Fauna austriaca de 
L. Redtenbacher, dont la troisième édition est presque épuisée, 
et il étend beaucoup les limites géographiques de cette faune 


LOG 


(qui ne comprenait qu'aecessoirement les Coléoptères de l’Alle- 
magne du Nord (l1)), puisque vers l’est l'auteur va jusqu'aux 
frontières de la Turquie, de la Roumanie et de la Serbie; c’est 
donc en somme une faune de toute l’Europe centrale et des ré- 
gions alpines et subalpines de l’Europe occidentale. 

M. Ganglbauer est un excellent entomologiste, et il en donne 
la preuve en traitant son œuvre de main de maître. L’anatomie 
externe, l’étude des premiers états, les tableaux et les descrip- 
tions des espèces, enfin la bibliographie sont présentés très 
clairement et avec tous les Gétails exigés par la science actuelle; 
la synonymie notamment est tres complète et l’auteur s'y mon- 
tre un partisan convaincu de la loi de priorité, aujourd’hui re- 
connue par tous les entomologistes de valeur et la seule d’ail. 
leurs qui remplace l'arbitraire par le droit et la fixité dans la 
nomenclature. Le nombre des variétés est réduit en général aux 
principales, celles qui méritent de porter un nom, et tres peu de 
nouvelles sont indiquées : par là est évitée justement cette ma. 
nie déplorable et moderne de nos pseudo-coléo ptérologues, qui, 
suivant l’exemple de certains collectionneurs ou marchands, 
surtout en Lépidoptères, croient se donner une importance en 
nommant à tort et à travers toutes sortes de variations sans va- 
leur. Pareillement il y a très peu d'espèces nouvelles, et même, 
parmi les anciennes.il en est quelques-unes qui eussent disparu 
sans doute, si les collections que l’auteur a sous les yeux lui 
eussent fourni plus d'éléments de comparaison. 

L'analyse complète d’un iivre aussi important que celui de 
M. Ganglbauer est impossible dans les limites restreintes d’un 
compte-rendu ; mais ce que nous nous plaisons à dire, c’est que 
ce livre est rédigé en termes excellents, d’après les vrais prin- 
cipes de la science. Nous ne formulerons que le vœu d'en voir 
l’auteur poursuivre le plus rapidement possible la publication, 
en analysant dans ses tableaux les caractères des espèces qu'il 
englobe quelquefois sous une même rubrique. L’étude de l’alle- 
maud tend à se répandre de plus en plus dans les pays latins, 
et ceux-là même qui ne connaissent pas cette langue, trouve- 
ront encore dans lès Xæfer von Mitteleuropa le guide le plus 
complet pour la bibliographie, la synonymie et la distribution 
géographique des Coléoptères de l’Europe centrale. 

A. FAUVEL. 


(1) On sait qu’il est de mode en Allemagne d'appeler l'Autriche : l’Alle- 
magne du Sud, et Ferrari, entre autres, a signé plusieurs articles anony- 
mes : Un Entomologiste de l'Allemagne du Sud, probablement parce 
qu’il habitait Vienne et était d’origine italienne. 


Revue d'Entomologie. — Mars 1892, o) 


LPO Lee 


NOUVELLE NOTE 


SUR LE GEOTRYPES PYRENÆUS CHARP. 
Par Albert FAUVEL. 


Depuis la publication de ma note sur le Geolrypes pyrenæus 
(Revue 1892, 58), j'ai recueilli un certain nombre de renseigne- 
ments relatifs à la distribution géographique de cette espèce. 
En voici la liste : 

Belgique, Heyst (von IHeyden). Saverne (Puton). Vosges, Bel- 
chen. Donon (Æichhoff, in Slett. Ent. Zeit., 1879, 156) ; Hoh- 
Bar (von IHeyden). Eure, forêt d'Evreux (lRégimbart). Orne, 
Lhome, étang de Brotz (Bedel}. Jersey (Sédillot). Côtes-du-Nord, 
Perros-Guirec (Morel). Morbihan, Plouharnel (Léveillé), Gironde, 
forêt de la Teste (Bedel). Lozère, Le Mezenc (Léveillé). 

Le pyrenæus parait manquer dans toute la région des Alpes 
et la zone méditerranéenne proprement dite. On le distinguera 
sans peine du vernalis, notamment par son corselet presque 
imponctué sur le disque et l’espace lisse qui s'étend longitudi- 
nalement sur le milieu des segments ventraux de l’abdomen 
(tandis que ce dernier est entièrement ponctué chez vernalis). 


NOTICES ENTOMOLOGIQUES 


Par Elz. ABEILLE DE PERRIN. 


I. Scotodipnus Mayeti. 


Long., 3 mill. — Jaune pâle. Tête triangulaire, à côtés à peine 
arqués ; front à double impression convergeant en arrière, avant 
la ligne qui passe par le point d'insertion des antennes; celles- 
ci allongées, premier article un peu courbe, enflé: deuxième 
courbe aussi, mais mince, de la longueur du premier: troisième 
et suivants beaucoup plus courts, en forme de grains de chape- 
let un peu renflés äu sommet, trois fois au moins aussi longs 
que larges: les trois avant-derniers plus courts. Corselet cordi- 
forme, très rétréci dans le bas, à angles postérieurs redressés au 
sommet même: sillon médian bien marqué: disque convexe. 
Elytres parallèles, deux fois et quart aussi longues que larges, 


arrondies séparément au sommet: non striées, mais satinées, 
Pattes eourtes. 

Un seul sujet Q de cette belle espèce a été pris en avril, sous 
des pierres enfoncées, près de Grasse (Alpes-Maritimes), par 
M. Valéry Mayct, en compagnie du Scoltodipnus Aubei et des 
Anillus hypoyæus et frater. 

Sa taille relativement forte, puisque c’est l’espèce la plus 
grande de France, ne permet de le comparer qu'au subalpinus 
Baudi, dont il diffère à première vue par son corselet plus ré- 
tréci en arrière, par son corps encore plus parallèle et surtout 
par ses articles antennaires deux fois plus allongées. 


II. Œdemera basipes Ab. 


Viridi-ecærulea, antennarum basi, pedibus anticis femorum- 
que  poslicorum basi, rufis. — Long., 5-7 mill. 


D'un cendré bleu ou verdâtre, peu brillant. Antennes avec 
leurs deux ou trois premiers articles, surtout par dessous, 
rouges. Epistome sillonné. Front fortement granuleux, ainsi 
que tout le corselet; celui-ci avez une carène longitudinale 
médiane et trois larges fossettes, une avant la base et deux laté- 
rales. Elytres allongées, densément rugueuses. à trois nervures 
Jongitudinales bien accusées, la première obliquant vers la su- 
ture qu’elle atteint. Ventre concolore. Pieds antérieurs, y com- 
pris les hanches, roux, mais à tarses sombres; intermédiaires 
sombres, sauf le sommet des hanches et la grande moitié basale 
des cuisses, rouges : postérieurs complètement sombres, sauf la 
base des cuisses qui est rouge. 

Cette espèce a été découverte à Chypre par M. Paul Madon. 
Elle est très remarquable par la base de toutes ses cuisses 
rouge, ce qui, sans parler de la sculpture, la différencie tout de 
suite de la flavipes. Comme cette dernière, elle a un © à cuisses 
postérieures énormes et arquées. Je nai pu examiner le der- 
nier article antennaire qui était brise. 


III. NOTE SUR LE GENRE ASCLERA Schm. 


M. Delagrange a rapporté de son voyage aux Monts Amanus 
(Haute-Syrie), deux espèces d'Asclera, dont Pune mavait jamais 


nn — 


encore été rencontrée en Asie, et dont l'autre est nouvelle et 
remarquable. Le tableau suivant les fera aisément reconnaitre: 


A9 tHlvtires Jaunes. nets ce cLULESCEIS ED, 


A’. Elytres métalliques. 

B. Corselet rouge-jaune. 

C. Tête concolore avec le corselet.... semiflava Reitt. 
C’. Tête métallique. 

D. Abdomen métallique concolore. 


E. Base des antennes et palpes en 
Partie OUEST RER ee NS anguinicollis EnnE 


E. Palpes et antennes métalliques... xanthoderes Muls. 
D’. Abdomen jaune-rouge au sommet. hæmorrhoïidalis Scht. 
B’. Corselet métallique. 
F. Abdomen rouge-jauneau sommet. Reitteri Gangl. 
F’. Abdomen métallique concolore. 
G. Ecusson long, à côtés subparallè- 
les, à ponctuation fine......... cinerascens Pand. 
G. Ecusson court, à côtés très obli- 
à ponctuation forte............ cærulea Linn. 


1. Lutescens Ab. 


Lutescens, capile, maculis in thorace duabus, antennis, pe- 
dibus corporeque sublus nigris. — Long., 11 mill. 

Forme de Ja sanguinicollis. Jaune avec la tête, les antennes, 
sauf le dessous des deux ou trois premiers articles, les pattes, 
le dessous du corps et &eux taches à la base du corselet, une de 
chaque côté de la ligne médiane, noirs. Palpes rougeûtres, avec 
le dernier article plus foncé ; front avec une fossette au milieu; 
à ponctuation fine et assez serrée. Corselet avec une fossette 
avant la base et une autre profonde de chaque côté, à ponctua- 
tion Jâche et assez fine. Ecusson mat et soyeux, granuleux. 
Elytres très allongées, à ponctuation très fine, portant trois 
longues côtes parallèles, arrondies au sommet. Avant-dernier 
segment ventral sinué au milieu, dernier portant au milieu un 
style assez long et qui vient semboîter dans les vulves du 
pygidium : caractère que je suppose être masculin. 


Découvert dans les Monts Amanus par M. Delagrange. 
2, Semiflava Reitt. 


Vallée de l’Aras. 
Je ne connais point cette espèce de coloration si remarquable. 


3. Sanguinicollis Linn. 


Parait habiter la plupart des pays d'Europe, surtout les loca- 
lités septentrionales ou montagneuses, 


4. Xanthoderes Muls. 


Paraissait propre aux montagnes du Lyonnais, quand elle a 
été retrouvée en Espagne, puis en Sicile, puis enfin en Algérie, 
Les exemplaires assez nombreux rapportés de Teniet par M. Be- 
del ne présentent aucune différence avec ceux des Alpes. 


5. Hæmorroïdalis Schm. 


D’Asie-Mineure et du Caucase; se retrouverait en Sicile,d’apres 
Ganglbauer. Je l’ai capturé dans l’Anti-Liban, à de grandes hau- 
teurs. 


6. Reitteri Gang. 


Décrit uniquement du Caucase : a été repris par M. Delagrange 
en Syrie. 

D’aspect absolument semblable au cinerascens ; en diffère, 
outre la couleur du bout de l’abdomen et du pygidium, par son 
corselet plus court et plus large à la base et privé de la petite 
carène tranchante qui traverse horizontalement chacune des 
bossettes antérieures. 


7. Cinerascens Pand. 


Confondu encore souvent avec le suivant, dont il diffère par 
son corps plus terne, ce qui provient de sa ponctuation plus 
serrée, par ses élytres plus longues, par la forme et la ponctua- 
tion de son écusson, par les bossettes thoraciques antérieures 
surmontées d’une carène transverse, par ses palpes beaucoup 
plus allongés et de forme moins triangulaire. Ces trois derniers 
signes n’ont pas été indiqués encore. 

Propre surtout aux régions montagneuses de la France, et 
non pas seulement aux Pyrénées, comme on se contente de 
l'indiquer. Pyrénées! Mont-Dore! Notre-Dame-de-Lure! Les 
Dourbes! Chamonix! Grande-Chartreuse (Fauvel), Enfin j'en ai 
vu un sujet de Fontainebleau. 


8. Cærulea Linn. 


Europe.—J'aitrouvésalarve dans unetumeurdepeuplier,au mi- 
lieu denombreux Rhyncolus,dontelle était probablement parasite. 


ee er 


9. Partitipennis rairm. 

Le dernier numéro des Annales de Belgique m'apporte la 
description de cette Asclera, découverte encore en Syrie par 
M. Delagrange, qui a bien voulu me communiquer son unique 
type. C'est une espèce extrêmement remarquable, rappelant 
par sa couleur celle des Cerapheles. Ses élytres rousses dans 
leur deuxième moitié, sa très petite taille et l’opacité complète 
de ses téguments l’isolent de toutes les autres. 


IV. NOTES POUR SERVIR A L’HISTOIRE DES BRACHYPTERUS 
(S.-G. Heterostomus Duv.) 


1. Brachypterus opacus nov. sp. 


Long., 2 mill. — Noir mat, revêtud’une pubescence grise cou- 
chée, ne cachant pas les étuis. Tête assez large, à yeux bien 
saillants; antennes minces et noires, atteignant les trois quarts 
du corselet: ponctuation forte et serrée. Corselet sculpté de 
même, très large, ayant sa plus grande largeur à la base, la- 
quelle est fortement et largement prolongée en arrière où elle 
est arrondie, côtés peu courbes, angles postérieurs arrondis, les 
antérieurs très obtus, à peine marqués: pubescence conver- 
geant au milieu, rare, grise. Ecusson subtriangulaire, arrondi, 
fortement et entièrement ponctué. Elytres à ponctuation et à 
vestiture pareilles à celles de l’avant-corps, les points seule- 
ment sont plus forts que ceux du corselet, côtés subarqués, 
sommet tronqué obliquement, angie sutural arrondi. Segments 
abdominaux échancrés, sculptés de même; sommet du dernier 
à pubescence condensée et formant frange. Pieds noirs, les qua- 
tre antérieurs à peine rougeitres sous un certain jour. 


J'avais pris abondamment cette espèce en Syrie lors de mon 
premier voyage. J’en ai retrouvé seulement deux sujets à Blou- 
dan (Anti-Liban) en 1880. 

Elle tient le milieu entre les quadratus et aurosericeus, que 
l’on rencontre avec elle: la forme de son corselet la rapproche 
du second et sa pubescence du premier; sa petite taille et l’opa- 
cité de ses téguments l’éloignent des deux. 


2. Brachypterus cinereus Heer. 


Jepossède unindividu provenant dc Peney, près Genève, et com- 
paré avec grand soin sur les types de l'auteur. Cet individu est 
remarquable par sa pubescence blanchâtre,rare et son corpsterne. 


De ne 


Tous es autres sujets que j'ai vus et que j'ai même capturés 
à Hyères, dans les Landes, en Syrie, en Egypte, ou recus d'Al- 
série (Milianah), différent du type suisse par leur corps brillant 
et un peu métallique ainsi que par leur pubescence roussâtre et 
assez abondante. La description de Reïtter des sujets autrichiens 
et allemands cadre aussi avec les nôtres. J’appellerai cette va- 
riété plumbeus. 


3. Brachypterus gravidus III. 


On réunit dans les récents catalogues les laticollis Küst. et 
linariæ Steph. au gravidus. Les trois types sont cependant bien 
nets et sans passage entre eux. 

Le laticollis, qui paraît propre à la Dalmatie et au Sud de 
l'Italie (Naples!}), a un corselet arrondi vers le sommet des 
côtés et la pubescence très dense et plus blanchâtre, alors que 
celle du gravidus est espacée et un peu vineuse: le corps de 
ce dernier est noir, celui du laticollis plombé. 

Quant au linariæ, outre sa taille en général inférieure, il est 
incontestable qu'il est plus allongé et plus parallèle ; les côtés 
de son corselet sont moins arrondis, moins dilatés, enfin les an- 
gles postérieurs de ce segment sont très visiblement plus obtus 
et moins prolongés en arrière. Si l’on ajoute à ces caractères que 
son existence paraît tout à fait inféodée aux Linaria (spuria et 
striata),sur lesquelles il est très abondant, alors que le grauwidus 
ne se prend jamais sur ces plantes, il me semble que l’on ne 
pourra le considérer comme une simple variété. 


4. Brachypterus drusus n. sp. (Abeillei Tourn. in Litt.; 
n. sp. ex Reitt.). 


Long., 2 mill. — Encore une espèce si voisine de gravidus 
qu'il vaut mieux n'en indiquer que les différences. De forme 
plus parallèle encore que linariæ, à ponctuation un peu plus, 
fine et encore plus serrée, à pubescence blanchâtre voilant le 
fond des téguments.Corselet conformé comme celui de gravidus, 
à angles postérieurs pareils, mais à côtés plus droits. Ecusson 
sculpté de même et de même forme, à pourtour lisse. Ponctua- 
tion élytrale très drue. Pieds nettement rouges sur tous leurs 
tarses, sur les quatre cuisses antérieures et sur les tibias de la 
première paire; tibias intermédiaires plus foncés, cuisses et 
tibias postérieurs métalliques. Antennes rouges. 


B:oudan (Anti-Liban). Assez rare en fauchant dans les prés. 


DESCRIPTION 
D'UNE CORTICARTA NOUVELLE DE FRANCE 


Par Ch. BRISOUT pe BARNEVILLE. 


Corticaria normanna. 


Allongée, médiocrement convexe, d’un ferrugineux testacé, 
revêtue d’une longue pubescence relevée d'un cendré-jaunâtre, 
pattes et antennes testacées. Tête transversale, densément ponc- 
tuée, yeux médiocres, tempes assez prononcées ; antennes 
grêles, les articles 5-7 oblongs, le 8° en ovale court, massue à 
premier article aussi long que large, ie deuxième légèrement 
transversal.le dernier brèvement ovalaire, à peine de moitié plus 
long que le précédent. Prothorax transversal, arrondi sur les 
côtés, présentant sa plus grande largeur vers le milieu, armé 
latéralement de petites crénelures écartées; surface couverte 
d'une ponctuation serrée et assez forte, avec une légère fossette 
devant l’écusson. Elytres ovales-oblongues, plus larges que le 
prothorax, assez fortement ponctuées-striées, les points deve- 
nant plus faibles en arrière; intervalles légèrement convexes 
avec une série de points à peu près aussi forts que ceux des 
stries, mais plus écartés. Dessous du prothorax et côtés de la 
poitrine à ponctuation serrée, on remarque une petite fossette 
arrondie et pubescente au devant des hanches antérieures: 
abdomen à ponctuation fine et écartée, dernier segment sans 
fossette. Tibias antérieurs et intermédiaires légèrement sinués 
en dedans vers leur extrémité: premier article des tarses anté- 
rieurs légèrement dilaté et cilié de longs poils. — Long., 1 3/4 
mill. environ. 


Cette espèce est très voisine de l’illaesa; elle s'en distingue 
par sa forme moins allongée, ses élytres plus ovales, plus lar- 
ges que le prothorax, par son prothorax moins ample, à ponc- 
tuation plus serrée, par ses tempes plus prononcées, et par ses 
antennes dont la massue est composée d'articles plus courts. 


Forêt de Cinglais (Calvados), dans les fagots,en juillet ; trou- 
vée par M. Dubourgais, qui l'a obtenue encore d’éclosion, au 
mois de décembre, de vieux bois provenant de la même forêt. 
J'en possédais déjà un exemplaire de Honfleur et deux du Ha- 
vre. 


DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE D'HOMOPTÈRES D'EUROPE 


ET NOTE SUR LE DELPHAX LUGUBRIS. 
Par L. LETHIERRY. 


Henschia. 


Corps assez allongé. Vertex très développé, notablement plus 
large que le pronotum, en triangle très obtus en avant, forte- 
ment échancré en arc en arrière, ayant dans son milieu une fois 
et demie la longueur du pronotum;:; yeux grands, ovales, placés 
obliquement. Point de jonction du vertex avec le front peu 
convexe, un peu obtus. Clypeus en carré aussi long que large, 
de moitié moins long que le front. Pronotum court, semicircu- 
laire en avant jusqu'aux angles postérieurs qui sont aigus ; sa 
base un peu arquée, légèrement échancrée au milieu. Ecusson 
plus large que long, en triangle transversal. Abdomen allongé, 
diminuant progressivement de largeur de la base à l'extrémité : 
dernier segment dorsal de même longueur que le précédent, 
obtus à l'extrémité et garni chez les deux sexes en dessus et 
surtout en dessous de soies raides, assez longues. 

Q Gaine et tarière moins longues que le reste du ventre, ta- 
rière ne dépassant pas à l'extrémité le niveau de la gaine. 


Genre voisin des Aconura; en diffère par la tête plus large 
que le pronotum, la jonction du vertex avec le front moins 
convexe, le dernier segment abdominal obtus à l'extrémité, et 
non en pointe aiguë chez les ©, 


Henschia seticauda. 


Allongée, d’un gris blanc mélangé de noir. Front pâle, avec 
une assez large bordure noire occupant la région antérieure et 
la suture avec le vertex, et s'étendant en une bande très mince 
à la bordure antérieure du vertex ; deux petites taches longitu- 
dinales noires sur le disque du front, à sa partie inférieure, en 
avant du clypeus :; celui-ci et joues tachés de noir, ou bien 
sans taches. Pronotum et écusson gris-blancs, sans taches, le 
pronotum très finement striolé transversalement. Homelytres 
beaucoup plus courtes que l’abdomen, laissant à découvert les 
trois derniers segments, arrondies obliquement chacune sépa- 
rément au bout, s’écartant l’une de l’autre à partir de l’extré- 


24 


mité du clavus: chez la © elles sont unicolores, d'un gris 
blane, avec une petite ligne longitudinale oblique brune partant 
de l'épaule et ne dépassant pas la moitié de la longueur de 
l’homélytre : chez le © toutes les cellules sont d’un brun plus 
ou moins foncé. avec toutes les nervures largement blanches. 
* Ailes inférieures encore plus courtes que les homélytres, en 
forme de moignons. Pattes pâles, avec les articulations des 
articles des tarses et les ongles, bruns. — Tong., 4 mill. 

> Dos de l'abdomen gris-blane avec une bande noire longitu- 
dinale de chaque côté et une bande noire médiane longitudinale 
séparée en” deux par une fine ligne blanche. Ventre en grande 
partie brun ou noir. avec le dernier segment pâle, pas plus long 
que les deux précédents réunis, et garni de soies raides, blan- 
châtres. 

© Dos de l’abdomen gris-blanc avec une bande noire longitu- 
dinale de chaque côté, la bande médiane plus ou moins effacée. 
Ventre pâle avec quelques taches noires carrées sur le disque 
des premiers segments: dernier segment pâle avec la tarière 
noire, aussi long que les quatre précédents réunis et garni de 


” 


soies raides comme chez le ©. 
Hongrie, Buda {D' Jlensch). 


Dans les Annales de la Socielé entomologique de France, 
1865, page 130, Signoret a décrit un Delphax luqgubris, qui 
depuis a été reconnu comme devant faire partie du genre 
Melropis de Fieber. Le © de cet insecte était seul connu. La Q 
diffère considérablement du © par sa couleur : elle est entière- 
ment d'un jaune testacé avec les côtés des trois derniers seg- 
ments du dos de l'abdomen garnis chacun d'une grosse tache 
noire, subarrondie, luisante : la taille est un peu plus forte que 
celle du 

L'espèce, capturée d’abord à Meudon, près Paris, a été reprise 
depuis en plusieurs endroits : Yonne, ‘ {D' Populus). Ardentes 
(Indre), © {Desbrochers des Loges). Rakos-Palota (Hongrie), 
3 © {D' IHensch). 


DESCRIPTIONS DE TROIS HÉMIPTÈRES NOUVEAUX 


Parle D: A... PUTON. 


Lygæus (Melanocoryphus) Heydeni Put. 


Espèce voisine du L. gibbicollis Costä : de même forme, mais 
un peu plus petite; d'un flave orangé assez pâle. Tête très noire, 
mate, mais non veloutée, presque glabre, densément et fine- 
ment ponctuée. Antennes avec les deux derniers articles très 
noirs, les deux premiers flaves avec l’extrème base du premier 
et le sommet du second rembrunis ; celui-ci d'un quart plus 
long que le troisième. Rostre noir. Pronotum de même forme 
que dans le Z. gibbicollis, d’un flave orangé pâle; le relief lisse 
en acsolade transversale qui suit le bord antérieur aussi élevé, 
mais plus étroit et plus caréniforme que chez le gibbicollis: ce 
relief émet en arrière sur son milieu une carène lisse qui atteint 
le bord postérieur, les deux grandes taches noires carrées du 
lobe postérieur, séparées par une ligne flave plus large. Ecus- 
son noir avec une fine carène longitudinale flave. Clavus flave 
avec la moitié apicale noire. Une grande tach> arrondie, noire, 
sur le milieu de la corie, atteint le bord externe. Membrane noire 
avec une tache discoïdale blanche, ronde, et une tres petite à 
l'angle basal. La membrane laisse à découvert les deux derniers 
segments dorsaux, dont le dernier est noir et l’avant-dernier 
flave. Chaque segment du connexivum noir sur sa moitié basale 
an dessus et en dessous. Ventre noir, chaque segment avec une 
étroite bordure flave au bord postérieur. Poitrine noire, mais 
chaque segment pleural largement borde de blanchâtre. Pattes 
” d’un flave blanchatre, les fémurs orangés, le sommet des tibias 
et des tarses très légèrement rembruni. 

Monts Alaï (Turkestan); don de M. de Heyden. 

Cette jolie espèce, voisine des Z. punclaloquitalus, fulrescens 
et gibbicollis, se distingue facilement par sa couleur et le des- 
sin du ventre et du clavus; elle se rapproche surtout du gibbi- 
collis, mais sa tête est densément ponctuée et bien moins bril- 
lante, le relief du pronotum est moins large, etc. Elle est pres- 
que aussi plus petite que le fulvescens, mais ce dernier est 
moins parallèle, plus pubescent. sa tête est veloutée, la tache 
de sa corie est beaucoup plus petite, etc. 


RO 
Geocoris (Piocoris) piceus Put. 


Voisin du G. erythrocephalus L. et $S., mais plus court, bien 
plus convexe, d’une coloration et d’une ponctuation différentes. 
D'un noir de poix brillant, glabre: devant de la tête, angles 
postérieurs du pronotum et une très fine bordure au bord pos- 
térieur, extrémité de l’écusson, bordure externe des cories plus 
large à la base, d'un testasé livide brunâtre. Une petite tache 
jaunâtre sur chaque segment du connexivum, ainsi que le re- 
lief autour des stigmates. Pattes blanchâtres, les fémurs rem- 
brunis. Antennes roussâtres. Pronotum bien plus convexe que 
chez l’ergthrocephalus, à ponctuation bien plus grossière, 
allongée et plus espacée: une ligne médiane imponctuée pro- 
longée sur l’écusson, dont la ponctuation est comme celle du 
pronotum très forte et espacée. Ponctuation de la eorie moins 
étendue vers l’angle postérieur. — Long., 3 mill. 


Monts Alaï (Turkestan). 


Je dois cette espèce intéressante à la générosité de M. de 
Heyden. 


Dictyonota (Elina} Henschi Put. 


Oblongue, noire, à réseau noir. Antennes épaisses, noires, 
scabres, à soies très courtes, couchées. Marge du pronotum très 
large, à deux séries de grandes cellules, l’externe de huit cellu- 
les, dilatée au milieu en angle arrondi, angle antérieur assez 
avancé quoique émoussé. Elytres: espace costal costiforme, 
sans cellules apparentes en dessus, excepté à la base où il est 
très élargi et uniserié ; espace latéral à cellules petites, opa- 
ques, ponctiformes, plus ou moins disposées en quatre séries 
irrégulières ; espace discoïdal triserié; espace sutural uniserié 
dans toute sa longueur, excepté à la base, qui n’est pas reticu- 
lée et forme ainsi une longue cellule linéaire blanchâtre. Pattes 
livides. — Long., 2 mill. 


Budapest: découverte par M. le D' Hensch. 


Voisine de la D. Beckeri Jak., qui en diffère par l’espace su- 
tural biserié, l’espace discoïdal quadriserié et l’espace costal vi- 
siblement garni de cellules dans toute sa longueur.—La D. Pu- 
toni Ferr. a l’espace sutural élargi en arrière, où il est triserié, 
et la D. Marqueli Put. a trois rangs de cellules au pronotum, 
l’espace discoïdal uniserié, etc. 


DEUX HÉMIPTÈRES NOUVEAUX 
(SECTION DES HYDROCORISES LATR.) 


Par A. MONTANDON. 


Aphelochirus sinensis. 


Corps largement ovale; tite triangulaire, obtusément arrondie 
à l'extrémité, d'un jaunûtre sale avec le vertex noir, densément 
marquée d’une ponctuation fine. légèrement ruguleuse, formant 
par places sur le disque de fines rides transversales ; yeux 
allongés, obliquement longitudinaux, plus larges et plus rap- 
prochés entre eux postérieurement, dépassant en avant de un 

tiers de leur longueur les marges latérales du pronotum,en dedans 
_ desquelles la tête se trouve ainsi profondément enclavée de 
presque moitié de sa longueur. 

Pronotum transversal, presque trois fois plus large entre les 
angles latéraux que long sur son milieu; côtés latéraux anté- 
rieurs arqués formant une large marge explanée jaunâtre ; avec 
upe profonde échancrure arrondie au sommet, derrière les angles 
latéraux, cette échancrure beaucoup plus profonde que chez 
A. æstivalis Fabr.; subtronqué à la base avec une sinuosité 
obtuse au milieu devant l’écusson; disque du pronotum noir, 
ponctué, finement granuleux avec un sillon transversal 
derrière le milieu ; derrière l’échancrure antérieure où s’en- 
fonce la tête, le pronotum a une petite dépression semicircu- 
laire, ridée transversalement, et une petite tache jaune sur le 
disque entre la dépression antérieure et le sillon transversal. 

Écusson noir, légèrement tuméfié sur le disque qui est gra- 
nuleux ; une dépression triangulaire aux angles de chaque 
côté à la base, donnant une forme arrondie à la boursouflure du 
disque. 

Elytre et membrane noires; sutures du clavus et de la mem- 
brane jaunâtres, ainsi que la base de la marge extérieure de la 
corie,qui a sur son milieu une forte dent aiguë dirigée horizon- 
talement en dehors. 

Abdomen presque rond, moins ovale que dans A. æslivalis ; 
tous les segments du connexivum dilatés à leur angle posté- 
rieur,où ils se prolongent en lobes triangulaires acuminés; c’est 
sur l'angle postérieur du premier segment que le lobe est le 
moins fort, sans être cependant réduit à une simple épine ter- 


AE 


minale comme on l’observe chez A, æslivalis aux angles pos- 
térieurs des trois premiers segments: une tache noire latérale 
à la base des quatre derniers segments. 

Dessous de la tête, poitrine, patses et rostre jaunâtres : anten- 
nes blanchâtres, de quatre articles, le premier globuleux, le 
second deux fois aussi long que large et une fois et demie plus 
court que le troisième, le quatrième est le plus long de tous, 
aussi long que les second et troisième réunis, acuminé à son 
extrémité ; fémurs antérieurs renflés ; tibias antérieurs et inter- 
médiaires plus courts que les fémurs correspondants; tibias 
postérieurs un peu plus longs que les fémurs ; tarses posté- 
rieurs longs, de un tiers plus courts que les tibias, à premier 
article une fois et demie la longueur du deuxième. 

Le rostre atteint seulement la partie antérieure des hanches 
intermédiaires, à premier article très court à peine visible, le 
second très renfié à la base et atténué à l'extrémité, qui atteint 
le niveau de la partie postérieure des hanches antérieures. 

Mesosternum fortement caréné. 

Abdomen caréné, noirâtre en dessous avec des taches jaunâ- 
tres indécises sur les angles latéraux postérieurs des segments 
et le disque de l’abdomen. 

De même couleur jaune sale varié de noirâtre, mais de forme 
un peu plus élargie que l’espèce européenne, A. æstivalis, dont 
elle se distingue facilement par ja taille un peu plus faible, la 
ponctuation de la surface un peu plus rugueuse, le pronotum 
plus élargi en arrière.à angles latéraux plus aigus, l’échancrure 
plus profonde derrière ces angles, la dilatation latérale des an- 
gles postérieurs des segments abdominaux plus accentuée et 
plus acuminée de même que la dent sur la marge élytrale, le 
rostre plus court, ete. 

Long., 8 3/4 mill.: larg. max. de l’abdomen, 7 mill., dilata- 
tions latérales comprises. 


Chine : Ho-Chan. province de Ngan-Hoei. 


Cette curieuse espèce est décrite sur un exemplaire Q ma- 
croptère, malheureusement unique, de ma collection; je n'ai 
pas pu la comparer avec des exemplaires macroptères de 
A. Ͼstivalis Fabr., tres rares dans les collections; mais la 
description et la figure de cette dernière espèce, accompagnées 
de détails anatomiques dessinés par KFieber dans son ouvrage 
(Genera Hydrocoridum, Prag, 1851), suffisent pour établir avec 
certitude les différences qui existent entre ces deux espèces 
voisines, | 


er ta 


Enithares Bergrothi. 


Très variable pour la couleur; parfois entièrement päle sur 
toute la partie supérieure et dans l'impression des angles anté- 
rieurs du pronotum, l'abdomen à peine rembruni en dessous 
avec des taches latérales plus foncées sur la suture des seg- 
ments ; parfois la marge antérieure du pronotum est bordée de 
noir ; l’écusson a une grande tache basale triangulaire ou est 
même entièrement noir; l’élytre et la membrane sont aussi plus 
ou moins envahies par cette teinte foncée,laissant généralement 
la suture du clavus en teinte claire et une assez large bande 
pâle le long de la marge élytraie. 

Tête lisse, finement aciculée-ponctuée sur le vertex ; ponctua- 
tion à peu près semblable sur la partie antérieure du pronotum, 
qui est limitée de chaque côté er arrière par une ligne trans- 
versule de points enfoncés, assez forts et réguliers ; cette ligne 
est interrompue sur le disque. Partie postérieure du pronotum 
lisse. 

Ecusson très finement et superüciellement mais densément 
ponctué, cette ponctuation plus visible vers le sommet. 

Elytre à ponctuation dense, très subtile, plus légère que celle 
de l’écusson, mais cependant bien visible à la loupe. 

Crochets des tarses antérieurs égaux, aussi longs que le 
deuxième article des tarses, lequel est presque moitié plus court 
que le premier. Tarses intermédiaires un tiers plus courts que 
le tibia, à deuxième article de un tiers plus court que le pre- 
mier : ongles inégaux, l’intérieur plus long que l’extérieur. 
Tarses postérieurs de un quart plus courts que les tibias. Fé- 
murs intermédiaires armés d'une dent vers le sommet. 

Long., 10 mill.; larg., 3 1/2 mill. 


Nouvelle-Calédonie. 


Cette espèce se reconnait par la ponctuation du sommet de la 
tête entre les yeux et du devant du pronotum: elle differe en 
outre de Æ. indica Fabr. par la taille plus forte, les ongles des 
tarses antérieurs égaux, le deuxième article des tarses inter- 
médiaires de un tiers plus court que le premier, tandis qu’il est 
au contraire un peu plus long que le premier chez l’indica: 
(C£. Stal, Hemiptera Fabriciana, p.137: « Tarsis intermediis 
longioribus, articulo secundo primo sublongiore. » ) 

Elle est de même taille que Æ. sinica Stal, mais cette der- 
nière espèce, outre les caractères de ponctuation, en diffère par 


Sa DE ae 


les fémurs postérieurs dentés et par sa taille plus large propor- 
tionellement. 

Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à notre savant 
collègue, M. le D' E. Bergroth, qui a contribué de ses sagaces 
observations à la reconnaissance des principaux caractères per- 
mettant de séparer cette espèce dans ce genre encore assez mal 
connu, où la coloration ne saurait servir de base ni même de 
point d'appui aux caractères anatomiques de l’espèce ; ainsi une 
variété du type que je viens de décrire offre le dessin et la colo- 
ration de l'E. V-flacum Reut., à laquelle elle ressemble aussi 
pour les proportions des tarses et des tibias et par la dent des 
fémurs intermédiaires : elle en diffère par la taille plus faible, la 
ponctuation du vertex et surtout celle du pr'onotum. 


NOTE ADDITIONNELEE AUX TRICHOPTÈRES DE L'INDE 


Par R. MARTIN. 


Au genre Selodes, à la fin des Leploceridæ, ajouter : 
Setodes lusitanica Mac Lachl. 


Trouvée en assez grande quantité, du 5 juillet au 5 août, sur 
les bords de la Creuse et de l’Anglin. Cette espece, que M. Al- 
barda croit bien être la S. lusitanica, n'avait jusqu'ici été 
trouvée qu’en Portugal, si nous ne nous trompons. Elle est 
commune dans l’Indre, au moins en certaines années. 


Au genre Cyrnus, ajouter : 


Cyrnus crenaticornis Kolen. 


Assez commune à Concremiers, sur les rives de PAnglin, du 
15 juillet au 30 août 1891. 


COLÉOPTÈRES D'OBOCK 


HÉROS EMEENT EN AVENUE (dl) 


Par L. FAIRMAIRE. 


Cette troisième note sur les Coléoptères d'Obock est plus 
importante à elle seule que les deux précédentes réunies ; elle 
augmente le nombre des espèces signalées de 140 environ, et 
celui des nouvelles de plus de soixante. C’est encore à l’obli- 
geance inépuisable de M. Maurice Aubert que je dois la commu 
nication de ces insectes, surtout intéressants au point de vue 
de la géographie entomologique. Ils représentent le résultat 
d’une station d’une année, faite à Obock, du 3 avril 1890 au 
7 avril 1891, par M. le D' Gaujan, dont le mérite est d'autant 
plus grand qu'il n'est pas entomologiste, et qu’il a recueilli les 
petites espèces avec autant de soin que les grandes. C’est 
surtout à la lumière et à un piège nocturne lumineux qu'il a fait 
de nombreuses captures pendant les nuits calmes ; car dès 
qu'il faisait du vent, il ne prenait rien. 

La liste ci-après montre, comme les précédentes, que les 
insectes du territoire d'Obock ont des rapports avec ceux des 
pays Somalis,d’Abyssinie et surtout du Sénégal, bien moinsavec 
ceux d'Arabie ; et il est curieux de voir un assez grand nombre 
de Cérambycides dans un pays aussi aride, où, au contraire, les 
Curculionides paraissent très rares et les Chrysomélides encore 
plus. Cette liste indique la répartition géographique des espèces 
déjà connues et les noms des espèces nouvelles. 


Cicindela alboguttata KI, Au bord des mares, après la pluie ; 
rare. Nubie, Abyssinie. 

Cicindela dorsata Dej. Le soir, à la lumière; très rare. Nubie. 

_— melancholica Fabr. Le soir; commune. Répandue 

dans la région méditerranéenne et l’Afrique du Nord. 

Epomis Cræsus Dej. Très rare, sous les pierres. Sénégal. 

Chlænius cœcus Dej. Un seul individu. Sénégal et Egypte. 

— cyaneorufus n. sp. Un seul individu. 


(1) Voir re partie (Annales Soc. Ent. France, 1885, 435), et % partie 
({bid., 1890, 547). 


Revue d'Entomologie. — Mars 1892. 


2s in 
Chlænius transversalis Dej. Peu commun. Sénégal et Egypte. 
— lateripictus n. sp. Pas rare. 
— amauropterus Chaud. Un seul individu Nubie, 
Abyssinie. 

Chlænius lælicollis Chaud. Très commun. C’est celui que, 
dans ma deuxième note, j'ai appelé par erreur seminitidus, qui 
est au contraire très rare. 

Chlænius marginellus Dej. Un seul individu. Sénégal. 

— varians Chaud.Un seulindividu. Décrit d'Abyssinie. 
_ seminitidus Chaud. Un seul individu. Nubie, Abys- 
sinie. 

Brachinus nobilis Dej. très rare. Se retrouve au Sénégal et 
dans le Sud de l’Algérie. 

Brachinus connectus Dej. Tresrare. Sénégal, Nubie, Abyssinie. 

— dorsalis Dej. Un seul individu. Sénégal. 

Drypta punctulata Chaud. Un seul individu. Trouvée d’abord 
en Abyssinie. 

Trichis pallida KI. Un seul individu. Répandu en Egypte, 
Algérie et Espagne. 

Zuphium testaceum KI. Un seul individu. Nubie. 

Blechrus discoïdalis n. sp. Rare. 

Nematopeza Auberti n. sp. 

Scarites planus Bon. Rare. Toute la région méditerranéenne. 

Coryza ? araticeps n. sp. Un seul individu. 

Graphipterus circumdatus Raffr. Très rare. Trouvé d’abord 
en Abyssinie. 

Polyhirma Piaggiæ Gestro. Peu commune. Décrite du Choa,. 

Triænogenius obochkianus n. sp. Très rare. 

Anchomenus opaculus Chaud. Un seul individu. Décrit 
d’Abyssinie. : 

Astygis aenea Dej. Un seul individu. Se retrouve en Egypte. 

Pæcilus conformis Dej. Deux individus. Egypte, 

Platymetopus pictus Chaud. En nombre. 

Crasodactylus punctatus Guér. En nombre. Abyssinie. 

IHydroporomorpha obockiana n. sp. Un individu. 

Amblystomus æneolus Chaud. Deux individus. Abyssinie. 

— Orpheus Laf. Deuxindividus. Abyssinie, Sénégal. 
Pogonus gilvipes Dej. Très rare. Région méditerranéenne. 
Lasiocera nilidula Dej. Un seul individu. Sénégal; presque 

toute l’Afrique. 

Perileptus melanopyqus n. sp. Un seul individu. 

Tachys quadrisignatus Duft. Commun. Europe, Algérie. 

—  sellalus n. Sp. Peu commun. 


PIE ee 


Cybister tripunctatus OI. Peu commun. Toute l’Afrique, Asie 
australe, Sardaigne. 
Hydaticus Leander Rossi. Deux individus. Répandu dans 
l'Ancien Monde jusqu’en Polynésie. 
Dineutes æreus KI. En nombre. Egypte. 
IHydrophilus convexus Cast. Peu commun. Sénégal. 
Sternolophus unicolor Cast. Rare. Abyssinie, Madagascar. 
Berosus fuscostriatus n. sp. En nombre, à la lumière, 
—  immaculicollis n. sp. En nombre. 
Spercheus interruptus n. sp. Un seul individu. 
Cafius Ragazzii Gestro. Très rare. 
Philonthus flavicornis n. sp. Assez commun. 
Lathrobium dividuum Er. Un seul individu. Europe méri- 
dionale. Afrique septentrionale, Chypre. 
Scopæus aliiceps n. sp. Deux individus. Abyssinie. 
Oncophorus Pirazzolii Epp. Un seul individu. 
Bledius vitulus Er. Assez commun. Afrique septentrionale, 
Canaries. 
Bledius lividipes n. sp. Très rare. 
— angustus Rey. Un seul. France méridionale. 
Trogophlæus niloticus Er. Très rare. Egypte. 
Omalium concinnum Marsh. Un seul. Europe. 
Ctenistes major Raffr. Un seul. Abyssinie. 
Hister foveicollis Reiche. Rare. Décrit de Syrie. 
Olibrus liquidus Er. Un individu. Faune européenne. 
Lobostoma picea n. g. n. sp. Un individu. 
Gymnochila lepidoptera Reitt. Un individu. Guinée. 
Dermestes cadaverinus Fabr. Peu commun. Cosmopolite. 
— vulpinus Fabr. id. id. 
Attagenus cinnamomeus Roth. Très rare. Iles de France et 
Bourbon. 
Telopes orientalis Reitt. Un individu. 
Catharsius troglodytes Boh. Assez commun. Egypte, Cafrerie. 
. Onitis Osiridis Reiche. Commun. Egypte. 
Onthophagus quadriarmatus n. Sp. Commun. 
— rugulipennis Fairm. Peu rare. 
Oniticellus pallipes Fabr. Assez commun, Région méditer- 
ranéenve, Sénégal, Zanzibar. 
Aphodius lividus OI. Un seul individu. Insecte cosmopolite. 
— bidentulus n. sp. Rare. 
— gibbifrons n. sp. Rare. 
Mendidius feculentus n. sp. Pas rare. 
Rhyssemus asperocostatus n. sp. Deux individus. 


Bip 


Rhyssemus læsifrons n. sp. Rare. 
Eremazus æneus Sharp. Un individu. Arabie. 
Ps:mmodius plicatulus n. sp. Trois individus. 
Trox gemmatus Fabr. Assez commun. Toute l’Afrique inter- 
tropicale et australe. 
— incultus Fahr. Rare. Afrique australe. 
Bolboceras Gaujani n. sp. Un individu. 
Schizonycha angustiformis n. sp. Deux individus. 
— squamosa Raffr. Décrite d’Abyssinie. 
Anomala obscuripes n. sp. Rare. 
Adoretus pumilio Cast. Rare. Sénégal. 
— parviceps n. sp. Un individu. 
— obscurus Fabr. var. gilvipes Dej. Pas rare. Sénégal, 
Guinée. 
Phyllognathus fortipes n. sp. Un individu. 
Phænomeris decorata Reiche. Très rare. Décrit du Soudan. 
Sternocera syriaca Saund. (foveopubens Fairm.). En nombre, 
sur les jujubiers sauvages, de mars à mai. Décrit comme dou- 
teux de Syrie, puis retrouvé chez les Somalis. 
Julodis spectabilis Th. Commun sur les palmiers, de fin avril 
à juin. 
Psiloptera rugosa Pal. Commun. Répandu dans toute l’Afri- 
que intertropicale, remonte jusqu’à Biskra, 
Polycesta arabica Gestro. Rare, sur les mimosas. 
Acmæodera Foudrasi Sol. Pas rare. 
— elevata KI. Un individu. Egypte. 
Anthaxia obochkiana n. sp. Assez rare. 
Agrilus desertus KI. Très rare. Nubie. 
—  purpuratus KI. Un individu. Nubie. 
—  cavifrons n. sp. Un individu. 
Monomma notabile Fairm. Assez commun. Décritd'Abyssinie. 
Agrypnus fallaciosus n. Sp. Assez commun. 
— divergens n. sp. Un individu. 
Heteroderes kordofanus Cand. Très rare. 
— murinus Cand. Pas rare. 
Melyris bicolor Fabr. Deux individus. Commun au Choa, en 
Arabie et dans la région méditerranéenne. 
Denops plagialus n. sp. Un individu. 
Tillus pubescens Cast. Pas rare. Décrit du Sénégal. 
Opilo gigas Cast. Un individu. Répandu dans l'Afrique inter- 
tropicale, remonte jusqu’au sud de l'Algérie. 
Opilo longipilis n. sp. Pas rare. 
Phlæocopus mediozonatus n. sp. Rare. 


M 


Phlæocopus tricolor Guér. Très rare, Abyssinie, Sénégal, 
Sligmatium obockianum n. sp. Très rare. 
Tenerus biplagiatus. n. sp. Un individu. 
Apate Zickerli Mars. Pas rare. Sahara algérien, Abyssinie, 
—- rufocoronala n. sp. Très rare. 
Rhizopertha pusilla Fabr. Rare. Presque cosmopolite. 
Ptinus senilis n. sp. En nombre. 
Xyletinus bucephalus 111. En nombre.Région méditerranéenne, 
Arthrodeis laleripunctatus Fairm. Deux individus. Arabie, 
— byrrhiformis n. sp. Deux individus. 
Zophosis amplicollis n. sp. Assez commun. 
Isonota opaca Fairm. En nombre. Trouvé d’abord chez les 
Sômalis. 
Oxycara breviuscula n. sp. Assez commun. 
Peristylus Gestroi Haag. Un individu. Abyssinie. 
Adelostoma abyssinicum Fairm. Commun. Abyssinie. 
Slenosis costulala Baudi. Rare. Arabie. 
Mesostenopa Auberti n. sp. Id. 
Histiæa bidentula n. g. n. sp. 
_Phlæotribon pulchellum Kr. Un individu. Egypte. 
Vieta tuberculata Sol. Commun. Abyssinie, Nubie. 
Scleron amplicolle n. sp. Très rare. 
Haporema decipieñs n. g. n. sp. 
Opatroides punctulatus Brull. En nombre. Bassin de la 
Méditerranée, Soudan. 
Lichenum pulchellum Kuest.Un individu. Europe méridionale. 
Abantis ænescens n. g. n. sp. Commune. 
Cataphronetis soror n. sp. Un individu. 
Lyphia striolala n. sp. Très rare. 
Clitobius lœvipennis n. sp. Id. 
‘Tactoderus subopacus n. g. n. sp. Un individu. 
Helopinus costatus Sol. En nombre. Arabie. 
—— minor Fairm. Très rare. Sômalis. 
Micrantereus rugulosus Gestro. © Q. Pas rare. 
— laevior n. sp. Pas rare. 
Cistela ocularis n. sp. Un individu. 
Formicomus strigicollis n. sp. Un individu. 
— spinicrus n. sp. Un individu. 
Leptaleus truncatulus n. sp. 
Mylabris cruentata KI. Un individu. Arabie. 
—  zonata KI. Un individu. Arabie. 
Coccotrypes dactyliperda Fabr. Un individu. Toute l'Afrique 
jusqu’en Algérie. 


_-g9 


Myllocerus debilis n. sp. Peu commun. 
— sparsutus n. sp. Deux individus. 

Cleonus mucidus Germ. En nombre. Répandu dans toute 
J'Afrique, sauf en Barbarie. 

Camptorhinus cinerilius n. sp. Ün indivilu. 

Bruchus pallidus OI. Rare. Presque cosmopolite. 

Tithoes maculatus Fabr. Très rare. Espèce de l’Afrique occi- 
dentale : Gondokoro. 

Taurotagus Aubertin. sp. Un individu. 

Gnatholea liturifera Walk. Pas rare. Nubie, Cafrerie.Pays des 
Namaquas. 

Xystrocera parvicollis n. sp. Un individu. 

Daramus serricornis n. g. n. sp. Deux individus. 

Cordylomera annulicornis n. sp. Un individu. 

Ispaterus longipilis n. Sp. Un individu. 

Gasponia Gaujant n. g. n. sp. Un individu. 

Ceratites jaspideus Serv. Un individu. Sénégal: Gondokoro. 

Dichostethes nebulosus n, sp. En nombre. 

Tritomicrus marmoreus n.g, n. sp. Pas rare. Jusqu'à Zan- 
zibar. 

Dalterus Auberti n. g. n. sp. 

Eryxia densata Fairm. (grandis Lef.). Un individu. 

Eurydemus oculatus Chapuis. Rare. Massouah. 

Homæophaga ruficollis Luc. Rare. Algérie, Maroc. 

Luperus tenuelimbatus n. sp. Un individu. 

Ancyclopus melanocephalus OI. Un individu. Sicile, Natal, 
Inde. 

Epilachna Argus Fourer. Commune sur les feuilles des 
cucurbitacées, celles des melons notamment. Toute l’Europe et la 
zone méditerranéenne. 


Chlænius lateripictus. 


Long., 8 à 10 mill. — Ovato-oblongus, modice convexus, 
viridi-aeneus, modice nitidus, subtilititer fulvo pilosulus, elytris 
infuscatis. vage ænescentibus, vitta marginali rufotestacea, 
antice latiore, ante medium intus dilatata fere hamata, et ante 
apicem macula rotunda rufotestacea, antennis fuscis, apicem 
versus paulo compressis: articulis 3 primis interdum et pedibus 
rufotestaceis ; capite dense punctato, antice utrinque impres- 
siusculo; prothorace transverso,elytris angustiore,antice et basi 


ou 


fere æqualiter angustato, lateribus cum angulis anticis rotun- 
datis, posticis obtusis, dorso dense sat fortiter punctato, basi 
utrinque oblonge sat fortiter impresso, stria discoidali ob- 
soletissima aut antice tantum paulo distinguenda ; elytris 
ovatis, medio leviter ampliatis, apice obtusis, dense sat sub- 
tiliter punctatis, modice striatis, intervallis fere planis, duobus 
primis vix convexioribus ; subtus fuscus. 

Me paraît voisin de l’'humeralis Ch., mais bien moins court et 
bien moins convexe, avec les élytres plus longues, à bande 
marginale dilatée mon aux épaules, mais un peu avant le milieu, 
non élargie à l’extrémité et la tache antéapicale arrondie ; le 
corselet est aussi moins fortement arrondi sur les côtés. 


Chlænius cyaneo-rufus. 


Long., 10 mill. — Oblongus, sat convexus, cæruleus, nitidus, 
subtiliter fulvo-villosulus, elytris utrinque macula anteapicali 
aurantiaca sat magna, paulo transversali, pedibus rufotestaceis, 
tarsis obscuris, antennis fuscis,articulis 3 primis rufotestaceis ; 
capite sat brevi, subtiliter punctulato, ad oculos densius, anten- 
nis sat gracilibus, medio vix sensim latioribus, articulo ultimo 
acuminato ; prothorace transverso, elytris angustiore, antice et 
basi fere æqualiter angustato, lateribus sat rotundatis ; angulis 
anticis rotundatis, posticis obtusis, dorso sat fortiter dense 
punctato, sulco medio tenui, basi utrinque oblonge sat fortiter 
impresso: elytris sat amplis, ad humeros subangulatim rotun- 
datis, apice obtuse rotundatis et ante apicem leviter sinuatis, 
dorso densius et tenuius punctatis, subtilissime rugosulis, sub- 
tiliter striatis, striis lævibus, intervallis planis:; subtus fusco- 
cærulescens. 

Ressemble au C. bifenestratus KI., mais plus petit, plus 
court, d’un beau bleu à reflets un peu violacés, avec une tache 
assez grande, peu dentelée, d’un roux orange, sur chaque élytre ; 
le corselet est plus court, non rugueux, les élytres ont les 
épaules plus marquées et les intervalles des stries sont tout à 
fait plans. 


Blechrus discoidalis. 


Long.. 3 mill. — Ressemble extrêmement au B. plagiatus, 
qui se retrouve en Egypte: la forme du corps est plus allongée, 
la taille est plus grande, le corselet n’est pas plus large que la 
tête, les élytres sont plus longues, plus nettement striées, et 
les antennes paraissent plus grêles vers l’extrémité. La colo- 


— 84 — 


ration est la même, seulement la tache discoïdale des élytres 
est bien plus grande. Le B. vitlatus Motsch., d'Egypte, est de 
moitié plus petit que le plagiatus et a les tibias, les tarses 
et l'extrémité des antennes pâles. Le B. villatus Baudi est 
aussi de moitié plus petit que le plagialus avec les pattes tes- 
tacées entièrement. Il me semble convenable de changer ce der- 
nier nom en celui de B. Bauduit. 


Nematopeza Auberti. 


Long., 6 1/2 mill.— Ovata, antice attenuata, parum convexa, 
modice nitida, capite prothoraceque obscure rufis, 1llo vertice 
obseuriore, elytris testaceo-fulvis, vitta suturali infuscata an- 
gusta, ad scutellum paulo dilatata, medio transversim utrinque 
expansa, ad marginem et apicem ampliata, maculam breviter 
ovatam, testaceo-fulvam includente, antennis, ore pedibusque 
rufis, abdomine infuscato ; capite dense subtiliter rugoso, oculis 
magnis, antennarum articulo 2° sat elongato ; prothorace valde 
transverso, elytris angustiore, antice angustato, lateribus antice 
cum angulis rotundatis, dorso subtiliter äense rugosulo, stria 
media impressa, basi haud abrupte producto et transversim sul- 
cato, ad angulosexternos recto, intus sat late impresso; elytris 
ovato-subquadratis, basi paulo angustioribus, apice truncatis, 
dorso fortiter striatis, striislævibus, intervaliis convexis, lævi- 
bus, margine externo punctis grossis oce Ilatis basi distantibus 
impresso; subtus fere lævis. £ 


Ressemble plus à la Lebia aethiopica qu'aux autres Nema- 
topeza, à cause du dessin des élytres. 


Coriza ? araticeps. 


Long., 3 mill.— Oblonga, ferruginea,sat nitida ; eapite ovato, 
inter oculos carinis 2 parallelis, utrinque carina obliqua ad illas 
convergente, ad oculos utrinque carinulis 2 tenuioribus, clypeo 
fere quadrituberculato, vertice transversim carinato, mandibulis 
acutis, apice arcuatis ; antennis medium prothoracis paulo 
superantibus, apicem versus leviter crassioribus; prothorace 
transverso, elytris haud angustiore, basi rotundatim angustato, 
margine antico late sinuato, angulis sat acutis, dorso subtiliter 
densissime punctato, medio sulcato ; elytris oblongis, ad 
humeros angulatis, basi valde declivibus, dorso ante medium 
transversim levissime depresso, fortiter striatis. striis subti- 
liter punctatis, intervallis elevatis, fere costatis, Iævibus ; 
pedibus hispidulis, tibiis anterioribus dentibus 3 elongatis, 


— 85 — 


gracilibus, superiore tantum breviore, et basi denticulo parum 
perspicuo armatis. 


Cet insecte me parait appartenir au genre Coriza Putz. ; mais 
la tête présente au milieu deux carènes parallèles.au lien d’une 
seule, comme l’indiquent Putzeys dans les caractères du genre 
et Chaudoir dans les deux espèces abyssiniennes qu'il a décrites. 
En outre il y a deux petites carènes le long des yeux. Les 
palpes maxillaires sont longs, le dernier article grêle, acuminé, 
allongé. 


Polyhirma Piaggiæ Gestr. Anal. Mus. Civ. Genova, 1881: 
201. 


Long., 19 mill.—Oblongo-elongata, nigra, parum nitida, pro- 
thorace vitta lata media, scutello dilutius, elytris vitta suturali 
et vitta marginali basi obliterata griseo-villosis; capite parce 
punctato, medio carinato, angulis posticis fere angulatim ro- 
tundatis, utrinque griseo-villoso, collo densius: prothorace ca- 
pite angustiore, ovato-oblongo, antice ampliato, sat dense et sat 
fortiter punctato, medio parum profunde canaliculato, pilis 
griseis transversim dispositis vittato, arte basim utrinque sat 
longe sulcato; mesothorace distincto, dense albido-piloso: ely- 
tris ovatis, postice ampliatis, convexiusculis, apice fere rotun- 
datis, vix sensim sinuatis, dorso utrinque sexcostatis, costis 
acutis, ante apicem obliteratis et extus costula antice longe 
interrupta signatis, interstitiis foveolis fere rotundis impressis ; 
subtus nitidior, griseo-villosa, 


Ressemble extrêmement à la divisa, mais la tête est peu 
ponctuée, à peine pubescente, fortement carénée au milieu; le 
corselet est bien plus étroit, plus atténué en arrière ; le sillon 
médian est peu profond et largement couvert de poils gris, le 
mésothorax est bien visible, couvert de poils blunchâtres cou- 
chés, et les élytres ont des côtes bien plus saillantes, des fos- 
settes plus profondes entre les carènes et sont un peu moins 
tronquées à l'extrémité. Differe de la prolixa. outre la taille, 
par ses élytres ovalaires, peu atténuées à la base, plus courtes, 
à côtes plus prolongées, par la tête presque anguleusement 
arrondie derrière les yeux et le mésothorax bien visible, 


Triænogenius obockianus. 


Lé . . . 
Long., 18 mill. — Oblongus, postice parum ampliatus, parum 
convexus, niger, nitidulus ; Capite grosse parum dense punc- 
tato, sutura clypeali inter antennas distincta, recta, labro 


= 86 = 


nitidiore, lævi, antice parce punctato : antennis parum crassis, 
medium corporis attingentibus ; prothorace cordato, antice 
dilatato, sed longitudine haud !atiore, lateribus ante basin sat 
fortiter sinuatis, basi late sinuata, angulis valde obtusis, dorso 
fortiter ac grosse punctato, medio laxe, sed lateribus ca- 
rioso, sulco discoidali modice impresso ; scutello acutissimo, 
basi excavato ; elytris postice leviter ampliatis. apice truncatis, 
sed extus rotundatis, dorso parum fortiter striatis, striis fundo 
sat subtiliter et laxe punctatis, intervallis paulo tectiformibus, 
medio leviter carinatis et utrinque laxe uniseriatim punctatis, 
intervallis 3° 5° 7°que basi vix magis elevatis, margine laterali 
punctis ocellatis biseriatum impressis; subtus cum pedibus 
nitidior, pectore fortiter punctato, abdomine lævi, lateribus 
subtiliter asperulo. 


Ressemble beaucoup au T. arabicus Gestro, de l'Yémen, 
d'après la description, mais plus petit, la tête n'ayant pas 
d'impression transversale entre les yeux, le corselet pas plus 
large que long, les élytres plus nettement tronquées, à irter- 
valles tectiformes, ponctués sur les côtés, et la poitrine très 
fortement ponctuée. La taille et le faciès le rapprochent de 
l’anthioides, mais ce dernier est presque mat, la ponctuation 
est très serrée, et les antennes sont plus épaisses. 


Hydroporomorpha obockiana. 


Long., 4 1/2 mill. — Oblongo-ovata, parum convexa, fulvo- 
testacea, nitida, lævis: capite sat magno. antice utrinque im-= 
presso, et transversim lineato, clypeo antice fere truncato, sat 
magno, Cum palpis pallidiore: antennis compressiusculis, 
basin prothoracis attingentibus, basi haud moniliatis; protho- 
race transversv, angulis posticis late, anticis minus rotundatis, 
margine antico levissime bisinuato, disco subtiliter sulcatulo, 
lateribus antice et medio punceto setigero signato: elytrisovatis, 
lateribus fere rectis, apice abrupte rotundatis, fere oblique 
truncatis, dorso sat subtiliter sed distincte striatulis, basi 
punecto ocellato sat magno impressis, sutura basi impressa; 
tibiis subtiliter spinulosis, gracilioribus. 


Ressemble à l’/1. monilis Raffr.. mais ux peu plus grand, plus 
étroit, avec les élytres plus longues, presque droites sur les 
côtés et visiblement striées: les angles antérieurs du corselet 
ne sont pas pointus, mais assez arrondis et le sillon médian 
est très fin ; les pattes paraissent aussi plus grêles. 


+ ge 


Perileptus melanopygus. 


Long., 3 mill. — Oblongus, pläniusculus, rufotestaceus, niti- 
dulus, abdomine apice nigro; capite paulo obscuriore minus 
profunde bisulcato, fronte inter sulcos minus £onvexa, clypeo 
antice late arcuatim sinuato ; prothorace sat lato, lateribus sat 
rotundatis, basi sinuatis, angulis posticis acutis. sulco medio 
modico, basi utrinque profunde impressa; elytris utrinque 
subtiliter quadristriatis, 4% basi tantum conspicua, ceteris 
nullis, intervallo 3° medio puncto grosso impresso. 


Paraît bien voisin du P. testaceus Chaud., d’Abyssinie, mais 
plus grand, avec le corselet plus large, plus finement chagriné, 
les élytres marquées au milieu d’un gros point enfoncé et 
l'extrémité de l’abdomen noire. 

Un seul individu. 


Tachys sellatus. 


Long., 2 mill. — Oblongus, planiusculus, fulvo-rufescens, 
nitidus, elytris plaga magna media fusca signatis, hac plaga 
postice sinuata ; capite utrinque sat fortiter sulcato, antennis 
sat gracilibus, basin prothoracis superantibus, articulis subae- 
qualibus, l° et ultimo longioribus ; prothorace transverso, 
elytris angustiore, postice angustato, lateribus antice rotun- 
datis, angulis posticis acutiusculis, dorso medio sat fortiter 
sulcato, basi medio sat fortiter arcuatim impresso;: elytris sub- 
parallelis, apice rotundatis, Corso striolatis, striis basi, extus 
et apice obsoletis, intervallo 3° medio puncto impresso. 


Ressemble extrêmement au T. bipartitus Duv., mais un peu 
plus petit, avec la tête et le corselet pas plus foncés que le 
reste du corps, ce dernier à angles postérieurs bien marqués, et 
les élytres plus nettement striées vers la suture ; la base du 
corselet est fortement impressionnée en travers ; les élytres 
paraissent plus étroites et leur tache discoïdale est moins 
diffuse et plus arrêtée en arriere; la tête est plus fortement 
sillonnée et les antennes ne sont pas plus foncées que le reste 
du corps. ” 


Berosus fuscostriatus. 


Long., 6 1/2 mill.—Ovato-oblongus, valde convexus, squalide 
fulvo-testaceus, modice nitidus, capite æneo-cupreo, elytris sat 
dense fulvido-pubescentibus, striis fuscatis ; capite sat subtili- 
ter densissime punctato, antice truncatulo ; prothorace brevi, 
antice angustato, subtiliter densissime punctato, immaculato, 


SR QE 


angulis posticis fere rotundatis ; scutello angusto, fusco, acuto ; 
elytris oblongo-ovatis, apice obtusis, parum fortiter striatis, 
striis granulatis, intervallis planis, densissime sat subtiliter 
aspero-granulatis, striis externis obsoletis ; subtus fuscus, pedi- 
bus rufescentibus. 


Distinct par sa taille et ses élytres inermes, pubescentes. 
à fines stries brunes; quelquefois une teinte brunâtre sur le 
côté des élytres, mais probablement accidentelle. 


Berosus immaculicollis. 


Long., 4 mill. — B. “affini valde affinis, sed capite magis 
aurato, oculis minus distantibus, prothorace immaculato, angu- 
lisanticis fere rotundatis, scutello minore, elytris pubescentibus, 
levissime striatis, striis 2 primis basi obsoletis, striis paulo 
infuscatis, intervallis subtilius rugosulo-punctatis, paulo stri- 
gosulis, sat distinctus. 


Spercheus interruptus. 


Long., 4 mill. — Ovatus, alde convexus, gibbosulus, fusco- 
piceus, elytris squalide testaceo-fulvis ; capite transverso, 
rugosulo, antice fere truncato et utrinque impressiusculo ; 
prothorace brevissimo, elytris angustiore, margine antico valde 
rotundato, lateribus rotundatis, subtiliter denticulatis, angulis 
anticis acutis, dorso rugosulo, antice medio obsolete sulcatulo : 
scutello angusto, acuto; elytris ovatis, medio ampliatis, sutura 
elevata, utrinque costulis 4 nitidis, laevibus, fusco-maculatis, 
14 ante medium subito elevata et postice abrupte interrupta, 
postice mediocri, 4* parum distincta, ante basin obsoleta, inter- 
vallis fortiter subseriatim punctatis, margine laterali sat expla- 
nato; pedibus palpisque testaceo-fulvis. his apice fuscis. 


Cette espèce est remarquable par la l'° côte des élytres dont 
la partie anté-médiane s’élargit et se relève assez fortement, 
puis se termine plus brusquement en finissant comme les 
autres, mais un peu plus courte et plus carénée à l'extrémité. 

Elle n’a aucun rapport avec l'espèce égyptienne, S. Cerisyi, 
mais elle a beaucoup d’'analogie avec le S. senegalensis Lap.; 
toutefois chez ce dernier la 1° côte des élytres est entière et les 
autres sont obsolètes : en outre le chaperon est sinué en avant 
avec 2 angles assez pointus. La figure de l’Iconographie (S. sul- 
catus Gory) n’a aucun rapport avec l’insecte qu’elle a voulu 
représenter, à moins qu’elle ne se rapporte à une autre espèce. 


Philonthus flavicornis. 


Long., 5 mill. — Niger, nitidus, pedibus elytrisque rufis, hi. 
macula scutellari breviter angustata nigra, ore rufo, antenniss 
obscure flavis, basi testaceis ; capite breviter ovato, basi trunca- 
tulo, antennis parum gracilibus, articulo 1° longiore, articulis 
3-10 sat brevibus, 3° secundo vix breviore; prothorace convexo, 
ovato, antice leviter attenuato, marginibus antico et postico 
cum angulis rotundatis, dorso lævi, seriebus quinquepunctatis, 
utrinque medio bipunctato : scutello sat magno, ovato-triangu- 
lari, apice obtuso, subtiliter punctulato:; elytris prothorace 
latioribus, haud longioribus, dense subtiliter punctato-rugosulis, 
griseo-pubescentibus, apice fere recte truncatis ; abdomine sat 
fortiter marginato, subtilissime dense punctato, griseo-pubes- 


cente, segmento penultimo apice fere truncato et pallido 
anguste marginato. 


La coloration des élytres rappelle le bimaculatus Grav. et le 
bisignalus Boh.; mais sa petite tête courte et large l’en éloigne 
beaucoup, de même que la couleur et la brièveté de ses an- 
tennes. Il est plus voisin du discoideus, mais plus étroit, avec 


les élytres plus larges, moins fortement pouctuées et d’une 
couleur très différente, 


Scopæus aliiceps. } 

Long., 3 1/3 mill.—Elongatus, rufus, sat nitidus, capite fusco 
vel rufo-fusco, abdomine infuscato, apice rufo, vel fusco seg- 
mentis 6-7 rufis, elytris paulo minus nitidis; capite protho- 
race vix sensim latiore, subquadrato, basi constricto et pedun- 
culato, ore rufo, producto, tuberculis antennariis sat productis, 
antennis pere moniliatis, medium prothoracis haud attingenti- 
bus ; prothorace breviter ovato, elytris valde angustiore, antice 
.breviter abrupte angustato, postice attenuato,antice leviter dila- 
tato, dorso haud perspicue punctulato, basi medio bifoveolata : 
elytris longioribus quam latioribus, prothorace latioribus, 
indistincte punctulatis, sutura ad scutellum obsolete impressis; 
abdomine marginato, post medium leviter aimpliato, apice 


angustato, indistincte punctulato,segmento 6° longiore:; pedibus 
mediocribus, sat gracilibus. 


Ressemble au S. rubidus: en diffère par la tête moins 
large, parallèle, à angles postérieurs moins marqués, les an- 
tennes à 1°" article moins épais, les élytres moins convexes, 


00e 


bien plus longues, moitié plus densément ét bien moins forte- 
ment ponctuées. 
M. A. Raffray l’a trouvé en Abyssinie (coll. Fauvel). 


Bledius lividipes. 


Long. 3 1/2 mill.— Oblongus, fuscus, modice nitidus, fulvo- 
pubescens, elytris minus obscuris, densius pubescentibus et 
lateribus luridis, pedibus pallide luridis ; capite inermi, subti- 
liter dense punctulato, prope oculos trifoveolato ; mandibulis 
luridis, tenuibus, acutis, arcuatis, palpis luridis, antennis obs- 
euris, basi luridis, brevibus, sat gracilibus, apicem versus vix 
crassioribus : prothorace transversim subquadrato, lateribus 
basi valde rotundatis, angulis anticis rectis, dorso subtilissime 
dense puncCtulato, lateribus et basi subtiliter marginato, medio 
vix perspicue striato ; elytris prothorace vix latioribus sed lon- 
gioribus, apice separatim valde rotundatis, densissime et subtili- 
ter punctatis ; abdomine marginato,apicem versus leviter latiore, 
subtilissime punctulato, segmentis basi transversim depressis, 
ultimis laxe asperulis. 


Ressemble assez au B. erraticus, en diffère par la taille plus 
petite, le corps plus étroit, la tête plus étroite que le corselet, 
ce dernier brusquement rétréci à la base, à côtés moins arron- 
dis, les angles antérieurs plus marqués, l'abdomen plus allongé 
et les pattes plus claires. 


Lobostoma 2. £. 


Ce nouveau genre est tres voisin des Nitidula et surtout des 
Epuræa; il diffère de ces dernières par le labre plus étroit, plus 
complètement fendu, les yeux plus gros, le chaperon convexe 
en avant, les antennes à deuxième article cylindrique, plus 
épais que le troisième, le premier déprimé, presque concave en 
dessus, la massue beaucoup plus courte, presque arrondie, ser- 
rée ; la tête est moins brusquement rétrécie en avant; le corse- 
let a le bord postérieur droit avec les angles arrondis ; les côtés 
sont plus étroitement marginés. Le prosternum est étroit entre 
les hanches antérieures, s’élargiseant ensuite et brusquement 
tronqué à l’extrémite, le mésosternum est médiocrement large 
et les hanches postérieures, sont écartées ; la saillie Intercoxale 
est tronquée, aussi large que le mésosternum. Les quatre pre- 
miers articles des tarses sont courts et serrés, le cinquième 
long et grêle. Les sillons antennaires sont peu distincts; le 


NOT — 


menton est large, presque tronqué. Le dernier article des palpes 
est subcylindrique, un peu atténué à l'extrémité. 


Lobostoma picea. 


Long., 5 mill.— Ovata, modice convexa, piceo-fusca, vix niti- 
dula, marginibus anguste rufescentibus ; capite dense punctato, 
antice arcuatim impresso: prothorace longitudine duplo latiore, 
antice angustato, lateribus roduntatis. anguste marginatis, basi 
haud marginata, angulis posticis sat rotundatis, dorso densis- 
sime æqualiter punctato ; scutello lato, brevi, arcuato: elytris 
ovatis, ad humeros late rotundatis, apice extus rotundatis,trun- 
catis, lateribus anguste marginatis,dorso subtiliter dense punc- 
tulato : pygidio elytris longiore, punetulato, truncato. 


Ressemble assez, pour la forme, à la Nifidula bipustulalta. 
Attagenus cinnamomeus Roth. 


Cet insecte me paraît synonyme de l'A. annulifer Cast. Son 
habitat est assez étendu depuis l’Abyssinie, Aden et Obock jus- 
qu'aux îles Bourbon et de France. L’Anthrenus gloriosæ Fabr., 
des Indes Orientales, est peut-être le même; mais Motschulsky, 
qui a étudié le type de Fabricius, dans sa collection au musée 
de Copenhague, dit que la massue des antennes est arrondie et 
petite, et il a créé pour lui un genre distinct, sous le nom de 
/Æthriostoma.Or,chez l’annulifer et le cinnamomeus,la massue 
des antennes est oblongue; elle est presque fusiforme chez l'A. 
sericeus Guér., dont je possède le type, et qui, ainsi que l'A. 
unifasciatus Fairm.. me paraît identique avec l’annulifer. 


Onthophagus quadriarmatus. 


Long... 11 mill. — © Æneo-cærulescens, elytris paulo magis 
infuscatis, nitidulus ; capite antice late rotundato, asperato. 
fulvo-pubescente, fronte carinula arcuata, parum elevata, ver- 
tice carina compressa, medio dente acuto sat brevi et utrin- 
que cornu valde arcuato, elongato armata; antennis clava 
fusca; prothorace lateribus fulvo-pubescente, transverso,, an- 
tice parum angustato, lateribus antice cum angulis rotun- 
datis, medio angulato-rotundatis. angulis posticis obtusis, dorso 
aspero-punctato, punetis basin versus obsoletis, antice trans- 
versim profunde excavato, excavatione lævi, supra medio cornu 
obliquo valde compresso, apice truncato armato ; elytris ante 


medium postice attenuatis, leviter striatis, striis subtiliter 
punctatis, intervallis laxe punctulatis, sutura elevata : pygidie 
sat dense punctato, apice obsoletius; subtus lævis, pectore 
lateribus parce punctato, prosterno medio carinato: tibiis 
anticis quadridentatis; Q magis viridi-aenea, Carina frontali 
magis elevata, carina verticali laminata et breviter bicorni; 
prothorace fortius aspero-punctato, magis fulvo-pubescente, 
antice medio arcuatim carinato; elytris fortius punctatis. 


Cet Onthophage ressemble beaucoup au prosians Reiche, 
d'Abyssinie ; il en diffère par le corselet, dont les angles pos- 
térieurs ne sont nullement proéminents et dont les antérieurs 
sont arrondis avec le bord externe ; en outre la dent médiane 
du vertex est assez pointue, non tronquée, celle du corselet est 
plus tronquée, les élytres n’ont point de strioles sur les inter- 
valles et la massue des antennes est d’un brun foncé. 


Aphodius bidentulus. 


Long. 2 3/4 mill. — Oblongus, modice convexus, brunneus, 
modice nitidus, brevissime pilosellus, elytris luridis, ad sutu- 
ram scutellum versus leviter fumatis; capite punctulato, cly- 
peo medio plus minusve elevato, margine antico emarginato et 
utrinque angulato, fere dentato, lateribus arcuatis, plus mi- 
nusve ferrugineis; prothorace transverso, elytris paulo angus- 
tiore, antice et postice fere æqualiter angustato, lateribus paulo 
rotundatis, angulis omnibus rotundatis, dorso dense subtiliter 
asperato, margine antico anguste et lateribus rufescente; scu- 
tello oblongo, apice obtuso ; elytris subtiliter striatulis, striis 
lævibus, intervallis planis, laxe tenuiter punctato-asperulis, 
sutura sat elevata: pedibus luridis, tibiis anticis acute et fortiter 
tridentatis. 

Ressemble à l’albinipennis, mais le chaperon est nettement 
échancré en avant avec les angles dentés, les joues sont plus 
tranchantes, plus arrondies, le corselet est couvert de fines 
asperités et les stries des élytres ne sont pas ponctuées. Les 
dents du chaperon sont très courtes, mais bien marquées. 


Aphodius gibbifrons. 


Long., 4 à 5 mill. — Oblongus, convexus, lutoso-lutescens, 
nitidus, capite prothoraceque disco infuscatis, elytris interdum 
ad suturam anguste fumatis:; capite fere lævi aut subtiliter 
punctato, summo sat dense punctulato, inter antennas linea 


Le 


transversali subtiliter impressa; clypeo medio obtuse sat late 
tuberculato, antice fere triangulariter oblique planato, margine 
antico vix sensim sinuato, lateribus rotundatis et planatis ; 
prothorace elytris fere latiore, antice parum angustato, dorso 
fere lævi, subtilissime punctulato et interdum punctis majori- 
bus sparsuto, basi haud marginato, antice et postice fere æqua- 
liter parum angustato, lateribus vix arcuatis, margine postico fere 
recto, angulis obtusiuseulis ; scutello oblongo, fere lævi, apice 
obtuso; elytris sat fortiter striatis, striis Iævibus, 9% brevis- 
sima, intervallis convexiusculis, lævibus, aut potius vix pers- 
picue punctulatis, suturam versus magis elevatis, sutura ele- 
vatäa; pedibus sat gracilibus, tibiis anticis acute tridentatis, 
tarsis valde gracilibus, posticis articulo primo gracili, tribus 
sequentibus conjunctis paulo longiore; © prothorace magis am=— 
plo, antice vix angustato, punetis majoribus haud sparsuto: 
@ prothorace minus amplo, antice paulo angustiore. puncetis 
majoribus sparsuto. 


Appartient à la section M d’Erichson: ressemble assez à 
l'A. maculatus pour la forme, mais la sculpture est bien diffé- 
rente, et le chaperon, à peine sinué au bord antérieur, n'offre 
qu'un seul tubercule assez large et plus ou moins déprimé. 


Mendidius feculentus. 


Long., 3 mill. — Oblongus, sat convexus, fuseus, nitidus, 
prothorace lateribus paulo rufescente, elytris aut disco tantum 
aut totis obscure rubrescentibus ; capite convexiusculo, dense 
rugoso, antice fere truncato et cum lateribus leviter marginato ; 
prothorace elytris haud angustiore, antice haud angustato, basi 
haud marginato, dorso sat dense punctato, intervallis subtilis- 
sime rarius punctulatis. angulis omnibus obtusis ; scutello pa- 
rum acuminato : elytris sat brevibus, punctulato-striatis, punc- 
tis post medium obsolescentibus, stria 12 profundiore, interval- 
lis convexiuseulis, lævibus ; pedibus sat gracilibus, tibiis anti- 
cis fortiter tridentatis, tarsis tenuibus, posticis articulo primo 
duobus sequentibus corjunctis haud longiore. 


Diffère des autres espèces par sa tête à peine sinuée au bord 
antérieur, par le corselet rétréci seulement avant les angles an- 
térieurs et par l’écusson étroit, un peu plus acuminé, quoique 
obtus, à l'extrémité. 


Revue d'Entomologie. — Avril 1892. 


1 


En AU 
Rhyssemus asperocostatus. 


Long., 3 mill. — Oblongus, subparallelus, nigro-fuscus, vix 
nitidulus, pedibus rufopiceis; capite a ntice late sinuato, angu- 
lis obtusis, märgine rufopiceo, fronte et vertice fortiter rugosis, 
vertice summo fere bituberoso; prothorace elytris vix angus- 
tiore, basi sat abrupte angustato, angulis anticis sat obtusis, 
dorso transversim quinqueplicato, plica anteriore tenui, parte 
antica fortiter punctata, plicis 2 posticis medio interruptis, ba- 
sali parum distineta, medio late iuterrupta, ad latera tantum 
distincta, sulcis et basi granulosis ; scutello acuto, lævi; elytris 
ad humeros angulatis, costulatis, costulis basi subtiliter crenu- 
latis, apice lævioribus, interstitiis intus punctatis: tibiis anticis 
acute tridentatis. 


Ressemble extrêmement au 2. rubeolus Har., d’Abyssinie: 
en diffère, outre la coloration, par la tête plus largement sinuée 
au bord antérieur avec les angles plus émoussés, le sommet du 
vertex ayant deux petits reliefs ou tubercules au lieu d’un pli 
arqué, le corselet ayant en avant un pli transversal et au-devant 
un espace fortement ponctué, le pli basilaire peu distinct, les 
sillons et la base granulés. les angles antérieurs plus marqués: 
en outre les élytres sont plus parallèles, les côtes sont finement 
crénelées à la base, et enfin la taille est plus faible. Voici, du 
reste,la description du rubeolus Har., Col. IHefte, vu, 1871, 25: 

Long., 3 1/2 à 4 mill. — Elongatulus, subcylindricus,subniti- 
dus, obscure rufus; capite granulato, clypeo, insuper viso, 
emarginato et utrinque sat acute angulato; thorace costis 
4 transversis, lævibus, 3* et 4? longitudinaliter interruptis, hac 
ultima distincte sulcata ; elytris anguste striatis, interstitiis 
omnibus æqualiter medio leviter convexis et sublævibus, lateri- 
bus juxta strias granulato-punctatis, granulis latere interiore, 
i. e. suturam spectante, distinctioribus ; palpis antennisque ru- 
fotestaceis; metatarso artieulis 3 sequentibus simul sumptis 
paulo breviore. — Bogos. 


Rhyssemus læsifrons. 


Long., 3 mill. — Elongatus, parallelus, castaneus, sat niti- 
dus ; capite granulato, summo angulatim impresso, margine 
antico sinuato, angulis obtusis ; prothorace basi haud angustato, 
dorso quinqueplicato, plicis 2? basalibus medio interruptis et 
utrinque conjunctis, intervallis parce punctatis; seutello minus 
acuto, punctulato ; elytris oblo ngis, parallelis, ad humeros 


LEE 


valde angulatis, punctato-striatis, intervallis sat acute con- 
vexis, lævibus, sutura paulo elevata. 


Forme du Psammobius cæsus avec le corselet du Rhyssemus 
algiricus, mais bien distinct de ce dernier par sa forme paral- 
lèle, sa petite taille et les interstries des élytres lisses. Le 
vertex présente un sillon ou impression bien marquée, un peu 
arquée avec les bords assez élevés, la partie postérieure du 
front formant une saillie sur cette impression; la ponctuation 
- des stries est plus visible de côté qu’en dessus. 


Psammobius plicatulus. 


Long., 3 mill. — Oblongo-ovatus, postice ampliatus, sat 
convexus, rufescens, nitidus; capite convexo, granulato, antice 
leviter sinuato, angulis sat evidentibus, vertice lævi; protho- 
race transverso, elytris paulo angustiore, basi angustato, dorso 
antice granulato et transversim obsolete impresso, medio trans- 
versim biplicato, plicis granulatis, postica tenuiore, medio 
inteirupta, intervallis et basi lævibus ; scutello acuto, lævi: 
elytris ad humeros angulatis, postice leviter ampliatis, leviter 
costatis, costis sat dense granulatis, parum elevatis, striis 
tenuibus, haud punctatis ; tibiis anticis acute tridentatis. 


Ressemble beaucoup au P. lævicollis Klug, qui se trouve 
aussi en Abyssinie; mais ce dernier est un peu plus convexe, 
le bord antérieur de la tête est plus fortement sinué, la granu- 
lation est plus forte et plus étendue, le corselet est bien plus 
uni, presque lisse au milieu avec quelques gros points sur les 
côtés et n’a pas de plis transversaux au milieu ; les interstries 
des élytres sont lisses, tandis que les stries sont ponctuées sur 
les côtés des intervalles. 


Bolboceras Gaujani. 


Long., 11 mill. — Globosum, rufum, nitidum, subtus fulvo- 
villosum, antennarum clava dilute testacea; capite summo 
subtiliter asperulo, fronte punctulata, inter oculos transversim 
carinata, ad oculos laminatim elevata, clypeo medio elevato, 
carina obtuse bidentata, antice fere truncato ; prothorace trans- 
verso, antice angustato, angulis anticis valde obtusis, margine 
postico ante angulos late sinuato, his fere rotundatis, dorso 
lævi, utrinque medio träansversim punctato, antice retuso et 
quadridentato, dentibus medianis approximatis, breviter conico- 
compressis, disco post dentes transversim impresso, medio 


Lu (dé ee 


subtiliter sulcatulo, dentibus laterum distantibus, valde com- 
pressis et obtusis ; scutello sat lato, dense punctulato, apice 
rotundato ; elytris brevibus, sat fortiter punctato-striatis, 
intervallis vix convexiusculis, lævibus ; pectore punctulato, 
tibiis anticis 4 aut 5-dentatis, dentibus basin versus gradatim 
minoribus. 


Cette description conviendrait presque également au B. qua- 
dridentalum Fabr., de l’Inde, auquel cette nouvelle espèce res- 
semble singulièrement ; mais elle est un peu plus petite et- 
diffère surtout par la fort: impression transversale derrière les 
dents médianes du corselet ; cette impression est plus longue 
en travers, isole ces deux dents et son bord postérieur se relève 
plus nettement, légèrement angulé avant les dents latérales, qui 
sont plus distantes des médianes : les angles antérieurs et pos- 
térieurs du corselst sont plus arrondis et les stries des élytres 
un peu plus marquées et plus finement ponctuées. 


Schizonycha angustiformis. 


Long. 15 mill. — Cette espèce est bien voisine de S. sparsu- 
ticollis Fairm., de Ouebbi, la coloration et la vestiture sont les 
mêmes, la coloration est un peu plus foncée; mais le corps est 
plus étroit, plus parallèle; la sculpture de la tête est la même; 
mais le corselet est plus étroit, un peu plus rétréci en avant 
avec les angles antérieurs plus marqués et les postérieurs bien 
moins pointus, le bord postérieur étant plus faiblement sinué 
avant les angles, plus arrondi au milieu, la ponctuation est 
plus serrée, notamment au bord antérieur et sur les côtés, où 
elle devient râpeuse; au milieu du disque il y a un petit espace 
lisse peu distinct, mais les plis basilaires sont plus saillants et 
presque costiformes : l’écusson est à peine ponctué, moins 
pointu; les élytres sont plus allongées, un peu plus densément 
ponctuées; ie pygidium est bien plus fortement ponctué ; la 
poitrine est plus densément et plus finement ponctuée, ainsi 
que les côtés de l’abdomen. 


On trouve en Abyssinie une autre Schizonycha bien voisine: 


S. aspericollis. — Diffère de la précédente, dont elle a la 
taille, par une coloration plus claire: le corselet est rétréci à la 
base avec les angles postérieurs très obtus et les antérieurs 
arrondis; il est plus rétréci en avant, le bord postérieur est 
presque droit au milieu, à peine sinué de chaque côté et les 
plis basilaires sont presque nuls et ponctués, le disque est 


on 


couvert de points ràpeux serrés, plus rugueux sur les côtés, 
dont les bords ne sont pas festonnés ; les élytres sont plus 
ridées, l’écusson est très ponctué, le pygidium plus densément 
ponctué; la poitrine est ponctuée de même, mais les côtés du 
prosternum le sont plus densément. 


Rhinyptia Dollei Fairm. 


Je crois que le * de cette espèce, que j'avais décrite d'après 
un individu trouvé à Obock, est l’'Amphimallon rostratuin 
Cast., Hist. Ins., 1, 134, indiqué d'Arabie, et que la © est le 
Rhinyptia plana Walker, Ins. coll. by Lord, 1871, p. 12. Voici 
les deux descriptions : 


Amphimallon rostratum. — Long., 4 lignes. — D’un jaune 
clair; bord antérieur de la tête se prolongeant à son milieu en 
une pointe assez longue et arrondie à l'extrémité; élytres avec 
des stries longitudinales ponctuées; pattes antérieures triden- 
tées. — Arabie. 


Rhinyplia plana.— Long., 5 lignes (anglaises). — Testaceous. 
Head and prothorax thickly and extremely minutely punctured. 
Head with a truncated and retuse fore border. Prothorax with a 
very slight longitudinal impressed line ; sides rounded; fore 
border and hind border straight. Scutellum conical. Each ely- 
tron with about ten longitudinal punctured stria. Abdomen 
smooth, extending a little beyond the elytra. — Hor-Tamanib. 


Anomala obscuripes. 


Long., 19 mill. — Oblongo-ovata, convexa, dilute et squalide 
fulva, tarsis et interdum tibiis leviter infuscatis, capite protho- 
raceque paulo rufescentibus ; capite dense subtiliter punctato, 
margine antico paulo reflexo, fere recto, ad angulos rotundato, 
sutura clypeali subtili, oculis sat grossis, antennis 9-articulatis ; 
prothorace transversali, elytrorem basi haud angustiore, antice 
a medio angustato, dorso subtilissime Punctulato, basi sub- 
tiliter marginato, angulis posticis obtusis ; scutello late et 
obtuse ogivali, fere lævi; elytris paulo post medium ampliatis, 
apice rotundatis, dorso geminato-punctato-lineatis, intervallo 
lo lato, punctato, ceteris lineato-punctatis ; pygidio subtilissime 
transversim strigosulo ; subtus subtiliter asperulus, femoribus 
ciliatis, latis, compressis, tibiis anterioribus fortiter bidentatis, 
tarsis anterioribus articulo ultimo elongato, crassiusculo, 


Sc 


subtus medio subtiliter anzulato, tibiis ceteris crassis, aspe- 
ratis, hispidis. 

Très voisine de la plebeja, mais plus courte, avec la tête non 
foncée, la suture clypéale plus distincte, le corselet bien plus 
finement marginé, le bord postérieur concolore, les taches 
latérales peu distinctes, l’écusson concolore, les élytres plus 
courtes, plus élargies au milieu, moins fortement ponctuées, 
l'abdomen, les tibias et les tarses à peine plus foncés. La poi- 
trine est aussi moins fortement ponctuée. 

Se retrouve en Abyssinie /Raffray) et au Choa, Talbala 
{Ragazzi, musée de Gênes). 


Adoretus parviceps. 


Long. 6 1/2 mill.— Oblongus, valde convexus, postice leviter 
ampliatus, fulvo-testaceus, nitidus ; capite angustiore, dense 
sat subtiliter punctato-rugoso, summo multo subtilius, mar- 
gine antico vix arcuato, sat fortiter reflexo, sutura clypeali 
transversim impressa: prothorace elytris vix angustiore, mar- 
gine antico late rotundato, angulis anticis obtusis, valde 
deflexis, dorso valde convexo, subtilissime punctulato, angulis 
posticis obtuse rectis ; scuteilo obtuse ogivali, fere lævi, medio 
obsolete striatulo; elytris postice paulo ampliatis, leviter striato- 
punctatis, sutura et utrinque lipeis 3 paulo elevatis: pygidio 
convexo, fere lævi, lateribus ciliato ; subtus fere lævis, abdo- 
mine setosulo, tibiis anticis acute bidentatis, tarsis subtus 
fortiter spinosulis, unguibus magnis, parum inæqualibus. 


Cet insecte ressemble assez à l'A. pumilio Cast., du Sénégal ; 
mais il estremarquable par la petitesse de la tête, qui est à 
peine arrondie au bord antérieur, par le corselet bien moins 
court, très convexe, et par la fine sculpture des téguments; les 
tibias antérieurs ne sont que bidentés et les tarses sont 
robustes avec des crochets grands, à peine inégaux. 


Phyllognathus fortipes. 


Long., 19 mill. — Ressemble beaucoup, pour la coloration et 
la forme générale, au P. degener Fairm., du Sénégal; mais la 
tête est conformée à peu pres comme celle du P. Dionysius 
Fabr., seulement le bord antéricur du chaperon présente deux 
petites dents peu apparentes,au lieu de deux lobes saillants, lé- 
gèerement relevés: la surface est densément et assez finement 


fo 


ponctuée-rugueuse avec un petit tubercule placé en avant du 
front; le corseles a la même forme, mais les angles postérieurs 
sont un peu plus arrondis et la surface est plus densément 
ponctuée, rugueuse sur les côtés, plus écartée en arrière au 
milieu et ne présente en avant qu'une faible dépression à peine 
indiquée; l’écusson est triangulaire, les élytres sont courtes 
comme chez le degener, un peu moins arrondies latéralement; 
la sculpture est la même, mais la ponctuation est plus forte et 
plus serrée sur les côtés jusqu’au bord externe; le pygidium 
est un peu plus fortement ponctué-striolé: les pattes sont bien 
plus grosses, surtout les tibias qui sont densément ponctués- 
rugueux, les postérieurs sont terminés par une couronne d’épi- 
nes courtes et serrées ; les tarses postérieurs sont assez courts, 
les tibias antérieurs sont larges et munis de trois dents larges 
et fortes. 

Malheureusement il n’a été trouvé de cette espèce qu’un seul 
individu, qui me paraît une O, mais qui est assez caractérisée 
pour faire reconnaître le ©, quand on le rencontrera. 


Anthaxia obockiana. 


Long., 8 à 9 mill. — Oblonga, supra planiuscula, obscure 
cupreola, modice nitida: capite lato, planato, densissime sat 
subtiliter punctato-rugosulo, pubescente, fronte transversim 
leviter biimpressa, clypeo antice emarginato, biangulato, 
antennis medium prothoracis haud attingentibus, modice 
serratis, articulo 1° longiore, prothorace transversim subqua- 
drato, elytris haud angustiore, lateribus levissime arcuatis, 
dorso dense subtiliter granulato, margine antico medio arcuato, 
postico angustissime lævi et nitido, angulis posticis obtuse 
rectis ; scutello triangulari, obscuro, fere lævi; elytris ovato- 
oblongis, post medium angustatis, postice subtiliter denti- 
vulatis, dorso subtiliter dense asperulis, basi et prope suturam 
impressiusceulis, post medium ad suturam longitudinaliter 
impressis ; subtus densissime subtiliter asperula, lateribus 
pube grisea maculosis. 


Le faciès de cet insecte est un peu celui du Chrysobothris 
chalcophana ; mais la forme du corselet et celle de l’écusson ne 
permettent pas d'autre assimilation. Il y a une Anfhaxia 
d'Abyssinie décrite par Roth, mais dont la diagnose qui suit ne 
s'applique guère à notre espèce, qui n’a aucune trace de ner- 
vures sur les élytres : £ 


— 100 — 


A. denticulata.—Long., 3 1/2 à 4 3/4 lin. — Obscure ænea; 
punctatissima, elytris  nervosis, denticulatis; antennis, tarsis 
segmentisque dorsalibus viridi-æneis. 


Agrilus cavifrons. 


Long. 12 mill.. — Elongatus, obscure cærulescens, parum 
nitidus, impressionibus cupreolis et cinereo-tomentosis ; capite 
rugoso, late excavato, lateribus 24 oculos carinatis, fronte 
inæquali, medio bituberculato, elypeo antice fortiter arcuatim 
emarginato; prothorace transverso, basi elytris haud angus- 
tiore, antice angustato, lateribus leviter rotundatis, margine 
postico medio recto, utrinque ante angulos sat fortiter sinuato, 
his obtusis, dorso dense plicatulo-rugoso, margine antico 
medio elevato et utrinque plagulis 2 denudatis paulo elevatis, 
disco ante basin medio bielevato et utrinque dente obtusissimo 
compresso-laminato armato ; scutello basi lævi, fere medio 
transversim carinato, apice acuto ; elytris ante medium leviter 
sinuatis, apice angustato-sinuatis, apice ipso paulo divergente, 
obtuso et breviter denticulato, dorso densissime asperulo-cra- 
nulato, sutura et utrinque costula leviter elevatis, ante et post 
medium transversim impressis, his impressionibus subtilius ac 
densius granulatis; subtus obscure cærulescens, vage cupreolo 
tinctus, subtilissime dense punctulatus, pygidio elytra supe- 
rante, medio carina acuta, apice recurva, signato. 


L’unique individu de cette espèce a probablement été trouvé 
mort, Car il n’a pas de pattes et les élytres indiquent la place 
de bandes qui, à l’état frais, sont sans doute pubescentes. La 
forme de la partie apicale des élytres rappelle celle de plusieurs 
Agrilus américains, tandis que la sculpture de la tête et du 
Corselet est assez analogue à celle des Discoderes, dont une 
espèce encore inédite se trouve en Abyssinie: 


Discoderes quadricornis.—Long., 12 mill. —Oblongus, supra 
planiusculus, æneo-metallicus, brunneo-maculosus, elytris pla- 
gis transversis brunneo-velutinis ornatis, apicali marmorea : ca- 
pite utrinque dentibus 2 conicis, compressis armato, clypeo late 
emarginato : pro thorace transverso, basi breviter angustato,dein 
abrupte dilatato-angulato, angulis emarginato-truncatis, artice 
valde angustato, disco triangulariter impresso, impressionis la- 
teribus elevatis, parte laterali val(e inæquali, margine postico 
: medio lobato-éruncato, utrinque fortiter sinuato,angulis posticis 
vix obtusis ; scutello basi transversim elcvato, apice valde acuto : 


— 101 — 


elytris ad humeros angulatis, medio angustatis, post medium 
ampliatis, apice obtusis, dorso ad suturam planiusculis et levi- 
ter depressis, costula discoidali humeros versus obliquata et 
paulo interrupta, dense rugosulo-punctatis, plagulis trans- 
versim impressis, apice extus tuberosis ; subtus dense sat 
subtiliter punctato-rugosus, — Abyssinie (Raffray). 

Ressemble assez au D. exasperalus, du Cap, surtout pour les 
élytres ; mais le corselet est très différent, étant fortement 
rétréci en avant avec des angles anté-basilaires très saillants : 
la forte impression triangulaire du disque le rend très recon- 
naissable. 

Je profite de cette occasion pour décrire un autre Buprestide 
d’Abyssinie : 

Chalcotænia cupreosulurata.—Long., 9 mill.— Oblonga, pa- 
rum convexa, læte metallico-viridis, fereopaca, vitta suturali cu- 
prea nitida, in prothoracis medium prolongata,undique subtili- 
ter dense granuloso-punctata ; capite plano, quadrato, linea me- 
dia tenui, summo elevata, antice paulo suleatula : prothorace 
transverse, antice leviter angustato, vitta media læviore ; scu- 
tello Jævi; elytris postice attenuatis et subtiliter denticulatis, 
dorso ad humeros leviter oblique plicatulis, vitta suturali fere 
lævi: subtus metallico-viridis, valde nitida, subtiliter punc- 
tata : segmento ultimo punctato-aspemato, lateribus denticulato, 
apice truncato, lamina anali obscure violascente, apice latiore et 
truncata. — Abyssinie (Raffray). 


Agrypnus fallaciosus. 


Long., 19 mill. — A. puberi Cand. simillimus, sed minor 
et brevior, similiter coloratus et pubescens, prothorace ante 
angulos posticos leviter sinuato, his paulo magis divaricatis, 
lateribus bicarinatis, elytris brevioribus, distincte punctatis, 
.haud rugulosis,angu lo suturali haud obtuso, prosterni lateribus 
minus dense ac grossius punctatis.abdomine subtilius et minus 
dense punctato. 


Agrypnus divergens. 


Long., 17 mill. — Oblongo-elongatus, castaneus, parum 
nitidus, subtiliter cinereo-pubescens : capite dense rugosulo- 
punctato , antice late impresso et declivi : oculis sat magnis ; 
antennis pallidioribus, ‘acute serratis, articulo 2° brevissimo, 
3° quarto multo breviore et parum angulato, ultimo appendi- 


— 102 — 


culato ; prothorace ovato, antice angustato, lateribus ante 
angulos posticos leviter sinuato, margine antico late arcuato, 
angulis deflexis, obtusis, dorso convexo, densissime punetato, 
basi medio tuberculato, utrinque sinuato, angulis sat divari- 
catis, acutis, lateribus bicarinatis, carina interiore antice ante 
apicem cum externa confusa ; scutello subquadrato, apice angu- 
lato; elytris post medium attenuatis, apice obtusis, leviter 
Striatis, striis subtiliter punctatis, extus et apice vix impressis, 
intervallis dense subtiliter rugoso-punctatis, striis basi profun- 
dioribus et intervallis magis convexis ; subtus densissime sub- 
tiliter subtiliter punctulatus, prosterno medio fortius punc- 
tato. 


Ressemble un peu au précédent, mais les antennes sont plus 
longues, les 2° et 3° articles très différents, les yeux paraissent 
un peu plus gros, la ponctuation générale est beaucoup plus 
fine, les carènes latérales du corselet se confondent en avant, 
les angles postérieurs sont plus divariqués et les élytres sont 
plus atténuées en arrière. 


Denops plagiatus. 


Long., 6 mill. — Elongatus, subcylindricus, rufus, nitidus, 
capite piceo, parum nitido, elytris postice plaga magna nigra, 
ovata, apicem attingente ; capite magno, prothorace haud angus- 
tiore, nec breviore, lateribus parallelis, dense subtiliter aspe- 
rulo, medio tenuiter sulcato, clypeo antice late sinuato,utrinque 
supra antennas auriculato, auriculis extus arcuatis, concavis et 
antice acute angulatis ;: labro. minuto, rufo, mandibulis nigris, 
palporum ärticulo ultimo gracili, fere truncato ; prothorace 
ovato, basi elytris augustiore, antice gradatim latiore, lateribus 
fere rectis, dorso medio lævi, lateribus transversim subtiliter 
striolatis, antice transversim leviter impresso. margine antico 
subtiliter asperulo: scutello minuto, truncato; elytris postice 
paulo ampliatis, apice separatim rotundatis, fulvo-pilosulis, vix 
perspicue lineolatis, fere lævibus:; abdomine elytris longiore, 
segmento ultimo bilobo et stylis terminato. 


Je rapporte cet insecte au genre Denops, dont il a le labre 
visible, mais avec un peu de doute, car sa conservation est fort 
mauvaise; les antennes manquent, ainsi que la majeure partie 
des pattes: mais la forme de la tête me paraît assez caractéris- 
tique avec les tubercules en forme de croissant au-dessus de 
l'insertion des antennes. 


— 103 — 
Phlæœocopus mediozonatus. 


Long.. 6 1/2 mill. — Sat elongatus. parum convexus, nitidus, 
sat dilute rufus, fulvovillosus, elytris subcærulescenti-fuscis, 
vitta transversa mediana lata et interdum macula fasciolata an- 
teapicali rufulis ;: capite infuscato. subtiliter punctato, ore ru- 
fescente, oculis magnis, grosse granulatis, prothoracem exce- 
dentibus, antennis parum elongatis, articulo ultimo ceteris 
conjunctis parum breviore, leviter arcuato, apice acuminato; 
prothorace ovato, ante medium postice angustato et basi elytris 
dimidio angustiore, dorso subtiliter punctato, lateribus ante 
basim sinuatis ; scutello apice obtuso ; elytris post medium 
leviter ampliatis, apice separatim rotundatis, dorso parum regu- 
lariter punctatis, sutura ct utrinque lineis 2 parum elevatis, 
apice obsoletius, punctatis ; subtus cum pedibus et lateribus 
longe villosus. 


La coloration de cet insecte diffère assez de celle des autres 
Phlæocopus et se rapproche beaucoup de celle de lEnertus 
bifasciatus ; le dernier article des antennes est aussi moins 
long. 


Stigmatium obockianum. 


Long., 8 1/2 mill. — Oblongum, convexum, fuscum, nitidum, 
leviter metallescens, pilis griseis longe hirtum, elytris basi 
rufis, parum nitidis, postice fuscis, post medium utrinque ma- 
cula subtransversa fulvo-grisea, suturam haud attingente, 
signatis, dense griseo-pilosulis ; capite lato, dense subtilissime 
coriaceo, antice densius villoso, antennis fuscis, basi rufescen- 
tibus ; prothorace brevi, dense subtiliter Coriaceo-punctato, basi 
sat fortiter constricto et transversim impresso, lateribus cum 
capite pilis fuscis hirtulo: scutello dense griseo-pubescente: 
elytris ad humeros angulatis, apice conjunctim rotundatis, 
substriato-crenatis, striis apice obsoletis, intervallis planis, 
dense punctato-rugosulis, inteivallis 1° et 3° laxe granulatis: 
subtus cum pedibus fusco-metallescens, longe griseo-villosum, 
abdomine rufescente. — Obock {Laligant). 


Ressemble au S. speculare, d'Australie ; mais la grande tache 
crise des élytres est plus antérieure, la partie rouge basale est 
bien plus courte, et les premiers intervalles ont quelques gra- 
nulations écartées, comme chez le S. granigerum Quedf., du 
Congo ; mais ce dernier est d'une coloration différente. 


— 104 — 
Tenerus biplagiatus. 


Long., 6 1/2 mill. — Elongatus, convexus, rufus, nitidus, pi- 
losulus, elytris vitta basali transversa et vitta transversa 
anteapicali cæruleo-fuscis, ad suturam vix interruptis: capite 
convexo, dense punctato, fronte medio puncto signata ; anten- 
nis brevioribus, fuscis, articulis 3 primis rufis, 4° parum dila- 
tato ; prothorace longitudine vix lativre, lateribus fere rectis, 
angulis posticis fere obtusc rectis, dorso dense punctatu; scu- 
tello obtuso, punctulato ; elytris fere parallelis, apice separatim 
rotundatis, dorso subtilius ac densius punctatis, sutura an- 
guste elevata, utrinque basi costula brevi tenui sigpatis. 


Ressemble beaucoup au T. variabilis, du Cap, maïs la taille 
est bien plus faible, la bande basilaire des élytres est entière, 
non échancrée à la suture ; en outre, le 4 article des antennes 
est à peine dilaté et le rebord latéral du corselet me paraît 
moins inférieur. 


Apate rufocoronata. 


Long., 17 mill. —-- Klongata, cylindrica, piceo-brunnea, nitida, 
prothorace paulo obscuriore ; capite nitidiore, plano, grosse sed 
parum dense punctato, antice Iævi, summo rufo-villoso, late- 
ribus et vertice pilis arcuatis rufis, longis circumdato ; an- 
tennis brunneis, clava sat elongata, funiculo longiore, articulis 
2 primis acute angulatis,ultimo longiore, acuminato : prothorace 
elytris haud angustiore, subquadrato, basi constricto sed rotun- 
dato, dorso subtiliter dense asperulo, lateribus fortius, antice 
abrupto, fere truncato, lateribus acute tuberculatis ; scutello 
oblongo, apice obtuso: elytris parallelis, postice vix sensim 
ampliatis, apice abrupte declivibus, angulo suturali breviter 
spinoso, dorso grosse ac irregulariter punctato, sutura elevata, 
lævi, utrinque lineis 3 vage elevatis, callo humerali subtiliter 
punctato : subtus piceolo-rufescens, fulvo-pubescens et pilosa, 
segmento ventrali ultimo transversim late impresso, rufo pu- 
bescente. 


Cette espèce est remarquable par la couronne de poils roux, 
fortement arqués, qui entoure le sommet et les côtés de la tête. 
D'après la forme générale et la sculpture, elle appartiendrait au 
genre Apale, comme il a été restreint par Guérin et Lacordaire; 
mais la massue est un peu plus longue que le funicule. 

L'A. nilidipennis Waterh., Proc. Zool. Soc. ,1881, 472, de So- 


— 105 — 


cotora, doit être bien voisin de cette espèce ; mais la description 
est trop vague pour qu’on puisse l’affirmer ; notamment elle ne 
parle pas de la forme assez remarquable des poils roux qui cou- 
ronnent la tête, ni de la courte épine qui termine l’angle sutural. 


Opilo longipilis. 


Long., 6 à 8 mill. — Sat elongatus, postice vix amplia- 
tus parum cConvexus, brunneo-piceus, modice nitidus. pilis 
pallidis sat Jonge hirtulus, elytris vitta lata transversali 
et macula humerali cum præcedente interdum per margi- 
nem conjuncta fulvis, prothorace antice rufescente, an- 
tennis pedibusque piceolo-rufis, femoribus apice brunneis; 
capite punctato, oculis approximatis: prothorace sat convexo, 
basi constricto, dorso laxe punctato, antice utrinque parum 
oblique impresso, impressionibus medio confusis et disco pro- 
longatis, postice læviore:; elytris ad humeros rotundatim angu- 
lats, sat fortiter substriato-punctatis, postice paulo obsoletius 
et minus regulariter, paulo rugosis; subtus rufus. 


Ressemble à 10. mollis L., mais les élytres sont moins forte- 
ment ponctuées et la ponctuation devient plus tôt rugueuse : 
leur coloration est un peu différente, le corselet n’a que des 
points épars au lieu d'une ponctuation serrée, et les yeux sont 
très rapprochés. 


Ptinus senilis. 

Long., 3 mill. — Oblongo-ovatus, valde convexus, castaneus, 
indumento cinereo dense et æqualiter vestitus: antennis sat 
gracilibus, medium corporis attingentibus, articulis subæquali- 
bus, 1° majore, sat crasso ; prothorace elytris dimidio angus- 
tiore, basi fortiter transversim depresso, medio profunde sul- 
Cato, utrinque fortiter elevato, fere bigibboso, antice transver- 
sim fortiter sulcato, basi late rotundato et sat fortiter margi- 
nato ; scutello concolore:; elytris amplis, postice vix ampliatis, ad 
humeros votundatim angulatis, sat fortiter striatis, striis subti- 
liter punctulatis, intervallis planis, puncCtis piliferis uniseriatim 
impressis, humeris paulo elevatis. 


Ressemble un peu au farinosus ; mais la forme des élytres 
est presque parallèle, le corselet n’est pas dilaté latéralement 
et ne présente pas une profonde fossette à la base, tandis qu’il 
est profondément sillonné au milieu. Le P. binodulus Boh., de 


= 40 — 


V'Ile de France,parait s’en rapprocher davantage; maisil est plus 
petit, la pubescence cendrée dont il est revêtu est peu serrée et 
inégale, le corselet est nu au milieu et présente de chaque côté 
un tubercule obtus. La vestiture du senilis est formée de très 
petites écailles serrées ; les pattes et les antennes sont cendrées 
comme le corps. Assez commun. 


Arthrodeis byrrhiformis. 


Long., 6 mill.—Brevissime ovatus et inflato-convexus, piceo- 
niger, modice nitidus ; capite haud carinato, sat subtiliter dense 
asperato, summo læviore, clypeo medio truncato, utrinque 
angulato, labro brevi, lato, rufopiloso ; prothorace brevi, lato, 
basin elytrorum paulo amplectante, antice arcuatim angustato, 
angulis anticis latis, deflexis, obtusis, posticis fere rectis, dorso 
lævi, lateribus et ad angulos anticos præsertim dense gradatim 
punctulato ; elytris brevibus, medio vix ampliatis, apice sat 
rotundatis, dorso dense subtiliter asperulis,apicem versus paulo 
fortius ; pedibus et elytrorum margine externo magis piceis. 


Ressemble à l’africanus (que j'ai placé à tort dans le 
genre Spirathus), mais plus petit, plus renfié, avec la tête non 
carénée au bord antérieur, couverte de fines aspérités serrées, 
le corselet à côtés arqués, à angles antérieurs larges et obtus, 
et les élytres unies, couvertes de très fines aspérités. 


Zophosis amplicollis. 


Long.. 8 mill. — Ovalis, convexa, postice paulo attenuata, 
nigra, sat nitida, levissime metallescens; capite densissime 
punctato, clypeo truncato aut obsoletissime sinuato, labro 
convexo, truncato; antennis gracilibus, basin prothoracis attin- 
gentibus, ärticulis 4 ultimis latioribus, articulo 3° secundo fere 
duplo longiore ; prothorace amplo, longitudine plus duplo la- 
tiore, antice a basi arcuatim angustato, angulis posticis retro- 
versis, elytrorum basim amplectentibus, sat acutis, dorso den- 
sissime punctato, disco paulo minus, ad latera paulo rugose; 
elytris minus dense et minus fortiter punctatis, paulo asperu- 
lis, utrinque obsoletissime tricostatis, parte epipleurali subtili- 
ter paulo oblique striolata : epipleuris latis, lineolis elevatis te- 
nuibus sparsutis. 


Voisin du dytiscoides, mais plus grand, plus oblong, moins 
ovalaire, bien plus ponctué, ayant aussi le corselet ample, les 


— 107 — 


angles postérieurs assez pointus et embrassant :a base des ély- 
tres ; ressemble beaucoup à un Crypticus. 


Oxycara breviuscula. 


Ressemble extrêmement à l'O {rapezicollis Fairm., mais un 
peu plus petit que les petits individus de cette dernière espèce 
et un peu moins court; les élytres ne présentent que bien 
vaguement des traces de côtes longitudinales et sont surtout 
différentes par la position de la carène épipleurale, qui est 
placée beaucoup plus en dessous, ce qui rend le bord externe 
des élytres arrondi. 

Ressemble assez à l'O. lœvigala ; mais les angles antérieurs 
aigus du corselet l’en distinguent notablement. 


Mesostenopa Auberti. 


Long., 9 mill. — Oblongus, parum convexus, niger, parum 
nitidus ; capite subtiliter sat dense punctato, antice subtilius, 
utrinque prope oculos impresso, margine antico medio obtuse 
rotundato et utrinque sinuato; antennis validis, basin prothora- 
cis attingentibus, articulo 1° crasso, apice extus angulato, 
20 tertio parum breviore, ultimis brevioribus, ultimo trun- 
cato; prothorace parum transverso, antice rotundatim ampliato, 
dorso sat dense subtiliter et inæqualiter punctato, lateribus et 
basi punctato-rugato, aut toto punctato-rugato; scutello minu- 
tissimo ; elytrisoblongo-ovatis, carinatis, interstitiis crenulato- 
punctatis, sutura plana, punctis fere foveolatis. 


Cet insecte diffère un peu des autres Mesostenopa par le cor- 
selet rugueux et les élytres à côtes plus saillantes, séparées par 
une rangée de très gros points : les antennes sont aussi plus 
courtes, un peu plus épaisses et le corselet est moins rétréci 
en arrière. 


Histiæa 0. g. 


Ce genre est voisin des Anemia et des Trachyscelis, ayant la 
forme des premiers et la tête des seconds. Le chaperon est 
tronqué, à peine légèrement sinué, sans échancrure médiane, 
ayant de chaque côté une dent saillante; les antennes gros- 
sissent peu à peu,et non brusquement comme chez les Trachys- 
celis ; les palpes maxillaires sont grêles, un peu plus longs que 
les antennes : les yeux sont très petits, coupés par le canthus 
des joues ; les tibias antérieurs sont larges, armés en dehors de 


— 108 — 


deux fortes dents, l’apicale plus longue, €épassant un peu le 
tarse qui est composé d’articles courts et serrés. 


H. bidentula. 


Long., 4 1/2 mill. — Oblonga, convexa, piceo-fusca, sat ni- 
tida, pallido-fulvo longe ciliata ; capite brevi, dense aspero-gra- 
nulato, genis angulatis, palpis antennisque pallide testaceis, 
his basi infuscatis ; prothorace elytris haud angustiore, longitu- 
dine duplo latiore, lateribus leviter rotundato, basi subtiliter 
marginato, angulis omnibus sat rotundatis, dorso dense aspero- 
punctato ; sCutello minuto, triangulari: elytris brevibus, ad 
humeros angulatim rotundatis. apice separatim abrupte rotun- 
datis, dorso sat grosse punctato-aspero-rugatis, vage lineatis : 
pedibus piceis. 


Ressemble à l’Anemia modesta, mais la conformation de la 
tête la rend facile à reconnaître. 


Scleron amplicolle. 


Long., 7 mill.— Oblongo-ovatum, fuscum ; capite brevi, lato, 
parce granato-asperato, fronte transversim leviter impressa, ad 
oculos fere cristata,margine antico fere integro; prothorace lato, 
brevi, basi elytris vix angustiore, antice dilatato et rotundato, 
margine paulo deplanato, angulis anticis latis, paulo productis 
et obtuse rotundatis, margine postico ante angulos sat fortiter 
sinuato, his obtuse rectis, dorso inæquali, asperato, medio fere 
costato, utrinque bifoveato, foveis posticis oblongis, fere bipar- 
titis, anticis fere rotundis, disco postice utrinque biplicatulo, 
margine antico incrassato ; scutello truncato; elytris breviter 
ovatis, basi sinuatis., utrinque fortiter tricostatis, costis subtili- 
ter sat dense granulatis, 1* et 3* apice conjunctis, 2? ante api- 
cem interrupta, intervallis rugosulis ef parce granulatis ; pedi- 
bus validis, tibiis apice acute armatis, anterioribus late trian- 
gularibus. 


Ressemble beaucoup au S. strangulalum All.; mais ce der- 
nier est plus étroit, plus parallèle, ses élytres sont plus lon- 
gues et présentent chacune quatre côtes, au lieu de 3, le corselet 
est plus rétréci en arrière, le bord postérieur est largement lobi 
au milieu, la carène médiane est plus saillante, les impressions 
oblongues du disque sont entières, les intervalles des côtes des 


— 109 — 


élytres sont plus impressionnés, la suture est plus saillante, la 
tête est plus tubereculée et tout le corps est revêtu de petites 
_soies squamiformes rousses peu serrées. 


Haporema n. g. 


Clypeus arcuatim emarginatus, labro lato, fere truncato. 
Palpi maxillares articulo ultimo triangulari. Oculi transversi,. 
Antennæ crassiusculæ, medium corporis fere attingentes, arti- 
culo 3° duobus sequentibus conjunctis fere longicre, ultimis 
4 articulis ceteris paulo brevioribus. Prothorax fere orbiculatus, 
elytris angustior, angulis omnibus valde obtusis, fere rotunda- 
tis, lateribus haud marginatis, Scutellum breve, obtuse trian- 
gulare. Elytra oblongo-ovata, lateribus sat acute marginata. 
Processus intercoxalis productus, sat latus, obtuse truncatus ; 
prosternum sat latum, arcuatum, mesosternum basi carinatum, 
inter coxas triaugulare, basi vix impressum. Pedes mediocres, 
tibiæ inermes. Metasternum sat breve. 


H. decipiens. 


Long., 8 mill. — Oblongo-elongata, valde convexa, nigra, vix 
nitidula : capite breviusculo, ante antennas angustato, densis- 
sime punctato, inter antennas sat fortiter arcuatim impresso ; 
palpis piceis ; prothorace. antice cum angulis rotundato, dorso 
densissime sat subtiliter punctato ; elytris oblongo-ovatis, ad 
humeros et apicem late rotundatis, paulo minus dense puncta- 
tis, epipleuris angustissime, mox obsoletis ; subtus densissime, 
pectore et pedibus aspere punctatis, tarsis posterioribus articulo 
1° duobus sequentibus conjunctis æquali. 


La place de ce nouveau genre ne me paraît pas facile à préci- 
ser; la forme est celle d’une Tentyride, mais la tête est bien 
différente, le chaperon étant largement échancré en avant. I1 me 
semble se rapprocher du genre Misolampidius, bien que ses 
antennes ne soient pas épaissies vers l’extrémité, que les fémurs 
postérieurs ne soient pas aussi largement écartés, et que les 
fémurs ne soient pas claviformes. Dans tous les cas, c’est une 
forme assez aberrante. à 


Abantis n. £. 


Corpus oblongum, modice convexum. Clypeus medio fortiter 


Revue d'Entomologie. — Avril 1892. 


8 


— 110 — 


emarginatus, labro in emarginatione sito. Oculi paulo transversi, 
integri. Antennæ parum graciles, fere moniliatæ, apicem versus 
paulo crassiores, articulis 8-10 paulo tranversis, ultimo majore, 
breviter et obtuse ovato, 3° secundo duplo longiore. Prothorax 
elytris vix angustior, transvers:us. Elytra haud striata. Pro- 
sternum modice latum, arcuatum,apice paulo angustatum, mesos- 
ternum sat latum, declive, processus intercoxalis oblongus, sat 
angustus, parum acuminatus. Pedes graeiles, tarsi posteriores 
articulo le quarto æquali et 2 sequentibus conjunctis longiore, 
tarsi 4 antici articulis 4 primis brevibus. 


Ce nouveau genre me paraît tres voisin des Clitobius; il en 
diffère par les yeux plus gros, les antennes grossissant faible- 
ment et peu à peu vers l'extrémité, le corselet à base presque 
droite, à bords latéraux non déprimés, les élytres non striées, 
à épipleures très Ctroites, le premier article des tarses posté- 
rieurs plus allongé, la saillie intercoxale plus allongée et le mé- 
sosternum non impressionné. Le corps est plus oblong et moins 
convexe. 


Abantis ænescens. 


Long., 3 1/2 à 5 mill — Ovato-oblonga, sat convexa, piceo- 
aut nigro-ænescens, nitida, undique dense subtiliter, elytris 
laxius punctata : antennis sat gracilibus, prothoracis basin haud 
attingentibus, articulis 5 ultimis paulo crassioribus, ultimo 
majore; prothorace transverso, antice leviter angustato, mar- 
gine postico fere recto; sceutello obtuse triangulari, punctulato. 
marginibus Jlævibus ; elytris oblongo-ovatis, ad humeros angu- 
latis, apice obtuse rotundatis, dorso subtilissime vix perspicue, 
interdum indistincte striolatis, pedibus diluticribus, gracilibus, 


Ressemble en petit à l'Hoplocephala dyliscoides, de Colombie, 
mais les antennes n'ont que les cinq derniers articles plus gros 
que les autres et la suture clypéale est indistincte : en outre le 
chaperon est fortement échancré. 


Gataphronetis soror. 


Long., 4 à 5 mill, — Cette espèce ressemble tout à fait à la 
C. prolixa Fairm., de Biskra; elle n’en diffère que par la sculp- 
ture du corselet, qui est bien moins serrée et nullement strio- 
lée: la ponctuation de la tête est aussi plus fine et moins ser- 
rée; l’écusson est un peu moins obtus ; quant aux élytres, elles 
sont identiques. 


— iii — 
Lyphia striolata. 


Long., 3 mill — Sat elongata, parum convexa,. dorso 
depressiuscula, rufa, sat nitida ; capite magno, subquadrato, 
antice leviter attenuato, sat dense punctato, inter antennas 
transversim sulcato, clypeo magno, antice late leviter sinuato, 
antennis brevibus, prothoracis basin haud attingentibus, arti- 
culis 5 ultimis clavam elongatam efficientibus : prothorace 
quadrato, elytris paulo angustiore, postice vix sensim attenuato, 
lateribus fere parallelis, angulis rectis, dorso dense punctato ; 
seutello minuto, truncatulo: elytris elongatis, parallelis, basi 
trunçcatis, apice conjunctim rotundatis, dorso leviter punetato- 
substriatis, striis primis apice profundioribus, intervallis haud 
convexis, subtiliter rugosulis : pedibus brevibus, tarsis sat 
gracilibus, articulo ultimo elongato. 


Cet insecte a bien la tête et les antennes des Lyphia, seule- 
ment ces dernières ont une longue massue de 5 articles, plus 
longue que la tige, les yeux sont plus rapprochés du corselet, 
le chaperon est un peu plus développé, le corps est bien moins 
convexe et les élytres sont légèrement striées. 


Clitobius lævipennis. 


Long., 4 1/2 mill. — Breviter ovatus, Convexus, piceo-fuscus, 
parum nitidus, pedibus antennisque piceis, his apice dilute fer- 
rugineis:; capite densissime subtiliter ruguloso-punctato, antice 
rufescente, sutura clypeali arcuata, margine antico late sinuato, 
angulatis rotundatis ; antennis sat brevibus, articulis 4 ultimis 
compresso-clavatis, 8° sequentibus angustiore ; prothorace lon- 
gitudine duplo latiore, antice angustato, lateribus a basi rotun- 
datis, dorso subtilissime dense aspero-punctulato, ad latera 
fortius, basi subtiliter marginata, utrinque late sinuata, angulis 

. acutiusculis, paulo retroversis: scutello minuto, triangulari, 
fere lævi : elytris brevissime ovatis, basi truncatis, haud stria- 
tis, subtiliter coriaceo-punctulatis subtilissime sat vage lineato- 
punctatis, lineis extus nullis, lateribus haud marginatis. 


La brièveté du corps et les élytres non striées rendent cette 
espèce facile à reconnaître: elle se rapproche assez du C. linet- 
collis, d'Arabie. 


On trouve, dans la région du Zambèze, une autre espèce aussi 
courte, mais plus grande, atténuée en arrière et à élytres strices : 


C. strongyloides, — Long., 5 mill. — Breviter ovatus, postice 


— 112 — 


leviter attenuatus, sat convexus, piceo-fuseus ; capite prothora- 
ceque densissime ac subtilissime punctulatis, clypeo fortiter 
arcuatim impresso,antice leviter emarginato; prothorace amplo, 
basi elytris fere latiore, longitudine duplo latiore, antice angus- 
tato, lateribus arcuatis, angulis posticis acutis; scutello brevi, 
valde obtuso;: elytris fere a basi leviter attenuatis, apice rotun- 
datis et sat fortiter declivibus, sat fortiter punctato-striatis: 
punctis postice obsoletis, intervallis fere planis, subtilissime 
vix perspicue dense punctulatis: subtus cum pedibus et elytro- 
rum epipleuris rufopiceus. 


Tactoderus subopacus. 


Long., 10 mill. — Elongatus, convexus, niger, vage cæru- 
lescens, parum nitidus, sericeus ; capite dense punctato, inter 
antennas transversim impresso,labro fere lævi; antennis parum 
gracilibus, medium corporis fere attingentibus, articulo 3° se- 
quente paulo longiore, articulis ultimis ceteris longioribus : 
prothorace subgloboso, elytris valde angustiore, sat fortiter 
densissime punctato, basi marginato: scutello ogivali, nitido ; 
elytris ad humeros sat rotundatis, postice vix ampliatis, sat 
fortiter crenulato-striatis, punetis post medium fere obsoletis, 
intervallis convexiusculis, suturam versus fere planis ibique 
striis minus impressis ; prosterno et pectoris lateribus fortiter 
punctatis, medio subtilius, abdomine subtilissime punctulato, 
pedibus dense asperulo-punctatis, piceis, femoribus haud clava- 
tis, modice crassis. 

Distinct des Derosphærus par sa forme plus étroite, ses 
fémurs non claviformes et surtout par ses antennes plus 
longues, à derniers articles allongés. Le prosternum est aussi 
plus étroit. Ces caractères, surtout celui des antennes, ne per- 
mettent pas de conserver cet insecte parmi les Derosphærus et 
je donne à ce nouveau genre le nom de Tacloderus. 


Helopinus costatus Sol. 


Malgré les explications détaillées données par M. Baudi 
(Deut. ent. Zeils., 1881, 287), il ne me paraît pas douteux que 
son 11. elegans ne soit identique avec l'espèce de Solier. La 
figure donnée par ce dernier est déplorable, mais la description 
de l’insecte et le dessin de la patte antérieure désignent ample- 
ment l'espèce. L'I1. misolampoides, de l’atlas du Genera de 
Lacordaire, s'applique aussi au même insecte, malgré des épau- 
les un peu imaginaires. Dans les anciennes collections, on 


— 113 — 


trouve du reste l'H. costatus Sol. identique avec l’elegans. Il 
faut ajouter que Solier indique l'Arabie comme patrie de son 
insecte, et non la Syrie, ainsi que le porte le Catalogue Harold- 
Gemminger. — Assez commun à Obock. 


Helopinus minor Fairm., Révoil, Somalis, Col., p. 77. 


Long., 4 1/2 mill. — Oblongo-ovatus., valde convexus, piceus, 
nitidus, capite prothoraceque infuscatis, antennis, pedibus et 
ore rufo-piceis; capite dense strigoso-punctato, clypeo transver- 
sim leviter impresso, margine antico late leviter sinuato, rufo- 
piceo, labro rufo, brevi ; antennis basin prothoracis parum su- 
perantibus, apice leviter crassioribus, articulo 3° duobus se- 
quentibus conjunctis fere æquali ; prothorace transverso, elytris 
angustiore, antice paulo angustato, lateribus leviter rotundatis, 
dorso elevato, dense strigosulo-punctato, angulis anticis fere 
spinosis:; scutello minuto, acutissimo ; elytris ovatis, basi trun- 
éatis, medio leviter ampliatis, apice valde declivibus, dorso 
utrinque costis 5 acute carinatis, sutura, basi excepta, minus 
costata, intervallis transversim paulo rugosulis, biseriatim 
punctatis, parte epipleurali sat fortiter lineato-punetata; pedi- 
bus simplicibus, tibiis anterioribus leviter armatis.— Très rare. 


Ressemble, pour ia forme, à l’H. psalidiformis, et pour la 
scuipture des élytres à l'I]. elegans; diffère des deux par une 
taille bien moindre, la tête et le corselet couverts d’une ponc- 
tuation striolée serrée, et du premier par la sculpture des ély- 
tres. 

La description primitive de cet insecte avait été faite sur un 
individu unique et immature ; il m'a paru utile de la refaire. 


Micrantereus rugulosus Gestro, Annal. mus. Civ. di 
Genova, 1878, 321. 


. Long., 10 1/2 mill. — M. Gerstæcheri valde affinis, sed notis 
sequentibus facillime distinguendus. Minor, elytris punctato- 
rugulosis, nec verrucosis, obolete tricostatis, femoribus pedum 
intermediorum dente apicali minore ab apice magis distante, 
tibiis ejusdem paris magis elongatis, basi non dilatatis. 


Un seul exemplaire recueilli à Mahal Uom, en avril. 
La femelle de cette espèce est remarquable par son faciès bien 
différent de celui du mâle. Autant ce dernier est allongé, un 


— 114 — 


peu comprimé latéralement, glabre, brillant, autant la femelle 
est ovalaire, couverte à l’état frais, d'une pubescence serrée 
d’un gris un peu fauve et de poils hérissés, assez longs, de 
même couleur. Les pattes sont bien plus grêles, inermes, les 
tibias droits. 

M. Gestro m'a obligeamment communiqué deux individus de 
cette espèce, trouvée d'abord au Choa et rencontrée abondam- 
ment à Obock par M. le D' Gauran. Les individus complets sont 
assez rares, les pattes se détachant avec une facilité déplorable. 

M. Gestro m'a communiqué en même temps le type de son 
M. Gerstæckeri,ce qui m'a permis de constater l'identité de son 
espèce, décrite en 1873, avec le M. fimbritibius Fairm., décrit 
en 1882. 


Micrantereus lævior. 


Long., 10 à 11 mill. — Ovatus, valde convexus, postice paulo 
attenuatus, niger, glaber, sat nitidus; capite dense subtiliter 
punctato, sutura clypeali profunda, fere recta; antennis elonga- 
tis, sat gracilibus ; prothorace elytris angustiore, longitudine 
parum latiore, antice haud sensim quam basi angustiore, lateri- 
bus parum arcuatis, dorso subtiliter densissime punctato, basi 
subtiliter margipato :; elvtris oblongo-ovatis, apice obtusis, sutu- 
ram versus lineato-punctatis, extus et apice irregulariter seria- 
tim punctulatis, intervallis Iævibus, planis, sutura et interdum 
costulis 2 vix convexiuseulis : subtus nitidior, subtiliter dense 
punctatus,abdomine basi fortius punctato, pedibus dense punc- 
tato-rugosulis ; © tibiis anterioribus intus dense vülosis , 
et longe obsolete sinuatis, femoribus intermediis intus apice 
dente valido. lato, leviter arcuato armatis, tibiis intus obsolete 
sinuatis, tibiis posticis rectis, abdomine basi late impresso : 
Q magis obesa, elytris interdum fere lævigatis, pedibus simpli- 
cibus. : 


Diffère beaucoup de ses congénères par ses élytres unies, 
n’ayant que de légères lignes ponctuées, presque effacées sur 
les côtés et à l'extrémité, souvent irrégulières, surtout latérale- 
ment et parfois presque effacées, ainsi que les faibles côtes et la 
suture. Le faciès de cette espèce est celui d'un gros Olfiorhyn- 
chus fuscipes. 

L'espèce dont il se rapprochcrait serait sans doute la sui- 
vante, dont voici la description: 


Micrantereus tentyrioides Pasc., Ann. Mag. Nat. Hist, 


— 119 — 


1832, 29..--Long., 12 mill. —Anguste ovatus, niger : prothorace 
confertim punctato: elytris irrezulariter et leviter tubereulatis : 
femoribus intermediis dente parvo instructis. —Arabia, Yémen. 


Narrowly ovate, black, scarcely shining : head and prothorax 
closely punctured, the latter broader than long ; scutellum very 
transverse ; elytra crowded with small irregular tubercles, ha- 
ving more or less a reticulate character, the intervals punctu- 
red ; intermediate femora with a small tooth towards the apex:; 
tarsi moderately elongate. 

Of the described species, this comes nearest to the Senegal 
M. anomalus Guér.; but is much narrower (ressembling in 
outline a T'entyria) and far less strongly and more closely tu- 
berculate. It is at present the only asiatic representative of the 
genus. 


Cistela ocularis. 


Long., 6 1/2 mill. — Oblongo-elliptica, modice convexa, dorso 
planiuseula, picescenti-testacea, parum nitida, capite infuscato, 
subtiliter fulvo-pubescens : capite sat minuto, antice parum 
producto, dense punctulato, oculis magnis, valde convexis, 
basin prothoracis fere attingentibus, antice vix emarginatis, 
antennis medium corporis haud attingentibus, fuscis basi 
exCcepta, articulo 3° gracili, quarto paulo longiore, ceteris 
parum gracilibus, apice angulatis ; prothorace transverso, 
elytris vix angustiore, antice a basi arcuatim angustato, basi 
fere recta. utrinque striola brevissima signata, angulis posticis 
rectis, anticis cum margine antico rotundatis, dorso densissime 
ac subtilissime ocellato-punctato; scutello triangulari, punctato ; 
elytris ovato-oblongis, apice obtusis et angustatis, sat subtiliter 
puncCtulato-striatis, intervallis fere planis, sat dense coriaceo- 
punctatis, striis extus paulo obsolescentibus ; pedibus sat gra- 
cilibus, femoribus paulo compressis, tarsis posterioribus articulo 
penultimo lamellato. 


Une Cistela nouvelle {fusciventris) ressemble extrêmement à 
celle-ci: même taille, même coloration; elle en diffère par la 
tête prolongée antérieurement en un museau bien marqué, les 
yeux bien moins gros, moins rapprochés en avant avec l’inter- 
valle rugueux, les antennes plus longues, entièrement d’un 
brun noiratre, le 3° article pas plus long que le 4, les suivants 
plus étroits et bien moins angulés à l'extrémité, le corselet 
couvert d’une très fine rugosité ponctuée, très serrée, l’écusson 


— 116 — 


très finement ponctué, presque arrondi à l'extrémité, les élytres 
à stries encore plus fines,à peine marquées, avec Jes intervalles 
tout à fait plans, couverts de très fines aspérites serréés, 
l'abdomen presque entièrement d’un brun foncé et les tarses 
brunâtres. — Abyssinie /Raffray). 


Formicomus strigicollis. 


Long., 4 1/2 mill. — F. pedeslri simillimus, sed paulo major, 
magis elongatus, similiter coloratus, elytris basi sat longe 
rufulis, haud fasciatis, et capite magis ovato, antennis basi 
gracilioribus et dilutioribus, prothorace disco subtiliter strio- 
lato, elytris longioribus, magis parallelis, dorso planioribus, 
minus fortiter punctatis, pilis longioribus haud hirtis distin- 
guendus. 


Formicomus spinicrus. 


. Long., 4 mill. — Ressemble extrêmement aux plus grands 
individus du F. pedestris; en diffère par la sculpture du corse- 
let plus serrée, striolée, la couleur des élytres qui sont d’un 
brun noir faiblement bleuûtre avec une fascie rougeâtre anti- 
basilaire, et les pattes antérieures dont les femurs sont plus 
larges, armés d’une grande dent et les tibias angulés intérieure- 
ment un peu après le milieu. La tête est un peu moins convexe 
et plus fortement ponctuée. 


Leptaleus truncatulus. 


Long., 3 mill. — Elongatus, parum convexus, rufus, valde 
nitidus, elytris brunneis, basi late rufis, ante apicem plaga 
magna transversali pallida, marginem externum haud attin- 
gente; capiteovato,convexo, prothorace paulo latiore, lævi, prope 
antennas impressiusculo:; antennis parum gracilibus, articulo 
ultimo acuminato ; prothorace elongato, convexo, ante medium 
valde constricto, et transversim profunde sulcato ; elytris pla- 
niusculis, basi quadratis, apice truncatulis, dorso lævibus, pilis 
pallidis rarius hirtulis: pedibus gracilibus, sat elongatis, femo- 
ribus crassiuseulis. 

Parait voisin du Chaudoiri, meis plus grand, avec le corselet 
plus allonge et les élytres non ponctuées, ayant toute la base 
largement rougeàtre. 


— 117 — 
Myllocerus debilis. 


Long., 4 mill.—Oblongus, convexus, postice leviter convexus; 
fuscus, squamulis griseis vestitus, brevissime setosulus, anten- 
nis pedibusque ferrugineis ; maculis minutis fusculis sparsutus: 
rostro oblongo, fere parallelo, parum dense asperulo, apice si- 
nuato, medio sulcatulo : antennis sat elongatis, scapo prothora- 
cis marginem anticum paulo superante, leviter arcuato, apicem 
versus gradatim crassiore, funiculo parum gracili, articnlo 1° 
duobus sequentibus conjunctis fere æquali, clava ovata, sat 
acuminata ; prothorace quadrato, transverso, elytris valde an- 
gustiore, antice haud angustato, basi et antice transversim im- 
presso;: seutello indistineto ; elytris basi truncatis, ad humeros 
angulatis, apice obtuse rotundatis, postice leviter ampliatis, 
dorso sat fortiter punctato-striatis, intervallis vix convexiuscu- 
lis, parce punctatis; pedibus sat validis, femoribus sat latis, 
subtus dente subtili armatis, anterioribus paulo crassioribus : 
unguibus divaricatus ; © miror, tibiis anterioribus leviter ar- 
euatis. 


Cette espèce est remarquable par sa petite taille, le rostre 
nettement sillonné, les antennes assez grêles, à scape légère- 
ment arqué, la massue concolore, le bord postérieur du corselet 
à peine sinué de chaque côté, ce qui fait que les élytres ne sont 
pas lobées à la base, celles-ci légèrement striées, mais les stries 
bien ponctuées; les fémurs sont nettement dentés en dessous : 
les deux premiers articles du funicule sont assez allongés. 


Myllocerus sparsutus. 


Long., 6 mill. — Oblongus, convexus, postice leviter am- 
pliatus, brunneus, indumento squamoso cinereo-griseo dense 
vestitus, prothorace medio et lateribus cervino-vittato, elytris 
-maculis minutis cervinis sparsutis; capite parce punctato,rostro 
medio breviter sulcato, apice emarginato et barbatulo, oculis 
ovatis, depressiusculis ; antennis sat crassis, SCapo crasso, vix 
areuato, asperulo, funiculi articulis æqualibus, 1° vix longiore, 
duobus ultimis nigricantibus, ultimo ovato, acuminato ; protho- 
race transverso, elytris valde angustiore, lateribus leviter 
rotundato, punctis sat grossis laxe sparsuto, margine postico 
utrinque fortiter sinuato ; elytris oblongo-oyatis, basi lobatis et 
utrinque obliquatis. parum fortiter punctato-striatis, striis extus 
profundioribus, intervallis vix convexiusculis, pedibus sat 
validis, breviter setosulis, femoribus subtus subtiliter dentatis. 


— 118 — 


Parait voisin du M. arabicus Boh., de Nubie, mais plus petit, 
différemment coloré, avec le rostre n’ayant qu’un court sillon, 
le corselet parsemé de points assez gros, écartés ; les antennes 
paraissent aussi plus épaisses et la massue terminale est ovale, 
non pas oblongue, noire ainsi que le dernier article du funicule. 


Camptorhinus cineritius. 


Long., 4 mill. — Elongatus, compresso-convexus, fuscus, in- 
dumento griseo-cinereo dense vestitus, elytris dorso et apice 
fusco setosis; capite convexo, oculis omnino obtectis, rostro 
apice denudato, fusco; prothorace elytris parum angustiore, la- 
titudine paulo longiore, apice tantum angustato et rotundato, 
margine extremo apicali albidiore et supra brunneo setosa, 
dorso utrinque vage fumato, densissime squamosulo, setulis 
brevibus obscuris sparsuto, margine postico late arcuato et 
utrinque breviter sinuato ; scutello convexo : elytris oblongis, 
parallelis, apice sat abrupte declivibus, dorso leviter planatis, 
lateribus compressis, sat fortiter substriato-punctatis, interval- 
lis convexiusculis, 3° 57que setis fere squamosis distantibus 
ornatis. 3° ceteris paulo latiore et basi, cum 5°, magis elevato, 
intervallo 1° apice setis squamosis fuscis crassioribus et den- 
sioribus munito ; pedibus sat magnis, breviter setulosis, femo- 
ribus subtus acute dentatis. 


Ressemble assez au brunneo-caudatus Fairm., de Madagas- 
‘car, mais bien plus petit, avec le corselet nullement dilaté au 
milieu, ayant en avant une rangée de soies, et les élytres plus 
unies avec des soies rares, saillantes, surtout à l'extrémité. 


Tithoes maculatus Fabr. 


Un petit individu ®, ne différant des individus typiques que 
par les deux reliefs du corselet qui sont plus saillants, plus 
lisses, et forment un angle obtus en se rejoignant presque en 
arrière; de plus, la tête est finement carénée entre les yeux, 
tandis qu'ordinairement c'est un sillon. assez variable du reste, 
qui occupe la même place; enfin les macules des élytres sont 
plus vaguement indiquées avec de faibles taches intermédiaires, 
ainsi que le long du bord externe. 


Taurotagus Auberti. 


Long.,43mill.--Elongatus, convexus, piceus, pube subtili gri- 
seo-albido-sericea dense vestitus, elytris lateribus ante, post 


— 119 — 


medium et ante apicem vage denudatis : capite longius pubes - 
cente, fronte inæquali, inter oculos breviter sulcatulo, inter an- 
tennas leviter arcuatim impresso; antennis sat gracilibus, me- 
dium elytrorum fere attingentibus, articulo 3° quinto æquali et 
quarto longiore, articulis 5-10 apice acute angulatis ; prothorace 
transverso,elytris angustiore, antice constricto,lateribus fortiter 
rotundatis, dorso medio sat planiusculo, antice et basi transversim 
depresso, lateribus rugatulis, pleuris grosse laxe punctatis ; 
scutello triangulari, planato, lateribus levissime arcuatis ; ely- 
tris ad humeros rotundatim angulatis,subparallelis, post medium 
levissime attenuatis, apice extus rotundatis, angulo suturali sat 
prominente. dorso alutaceis, sutura et utrinque lineis 3 levis- 
sime elevatis ; subtus longius ac densius pubescens, segmen- 
tis ventralibus apice dense ac longius fimbriatis, pedibus dense 
subtiliter pubescentibus. 


Diffère du T. Klugii Lac. par son corselet non plissé, les 
articles des antennes presque épineux à l'extrémité, et sa ves- 
titure d’une fine pubescence gris-blanchâtre, satinée, à reflets 
chatoyants, suivant la maniere dont on regarde, et laissant de 
chaque côté sur les élytres trois places paraissant un peu dénu- 
dées et qui semblent normales. Cette vestiture est encore plus 
brillante, plus uniforme et plus argentée sur le dessous du 
corps. 

Cet insecte paraît bien voisin du Cerambyx griseus Guér., 
Icon. Règn. Anim., p. 227, insecte du Sénégal, qui, d’après 
M. Gahan,se retrouve en Abyssinie et appartientau genre T'auro- 
tagus. Voici la description de cette espèce: 


Long., 37 mill. — Entièrement d’un brun tournant au rou- 
geûtre, couvert d’un fin duvet gris-cendré très serré. Antennes 
noueuses, sans épines, corselet un peu plus large que long, ru- 
gueux, sans épines ni tubercules sur les côtés. Elytres plus 
larges que le corselet, à épaules saillantes, arrondies et sans 
épines à l'extrémité, ayant chacune deux faibles côtes presque 
effacées et n’arrivant pas jusqu’à l'extrémité. Il ressemble beau- 
coup au C. holosericeus Fabr., mais il s’en distingue par sa 
couleur grise uniforme et par l’absence d’épines à l’extrémité 
des élytres. 

Chez notre espèce, la vestiture n’est pas uniforme en dessus 
et montre quelques taches mal indiquées; elle est plutôt blan- 
châtre que cendrée et satinée : les antennes ne sont pas noueu- 
ses et ne dépassent pas le milieu du corps: le corselet a des ru- 
gosités bien marquées sans être très saillantes, les élytres sont 


— 120 — 


bien arrondies en dehors à l'extrémité, mais non pres de l’angle 
sutural qui forme une saillie très obtuse ; la saillie prosternale 
est conforme à celle indiquée par M. Gahan. 


Le même entomologue a publié (p.247) une autre espèce de 
Taurotaqus, d'Abyssinie : 


Taurolagus subauratus. — Long., 44 mill. — Antennis (7) 
corpore plus sesqui longioribus; capite supra sulco medio elon- 
gato-impresso:; prothorate apice valde constricto, lateraliter et 
supra obtuse tuberculato et valde rugoso: elytris pube brunneo- 
aurata holosericea dense obtectis, apicibus angustius truncatis 
vel subrotundatis, et ad suturam breviter mucronatis. 

Cette espèce est recouverte d'une pubescence d’un beau brun- 
doré, assez épaisse, ayant de légers reflets moirés. 


Hesperophanes liturifer Walk., Col. coll. Lord, 18. 


Long.,7lignes (angl.).—Ferrugineous, scabrous,with short gil- 
ded cinereous pubescence. Antennætanny, pilose, near! yaslongas 
the body. Prothorax with four black stripes ; a tubercle on each 
side in the disk before the middle. Each elytron with three 
ridges or costæ und wih a black stripe which includes three 
short yellow streacks ; first streack on the ihner costa near the 
basi ; second on the inner costa a little before the middle, 
connected by an intermediate yellow space with the third, which 
is on the middle costa. — Harkeko. 


Cette description convient bien à plusieurs individus pro- 
venant d’Obock et quirentrent dans le genre Gnatholea ; lun, 
a 17 mill., l’autre Q, en a 22. Cette dernière diffère du mâle non 
seulement par la taille plus forte et les antennes plus courtes, 
n’atteignant pas tout à fait l’extrémité du corps, tandis que 
celles du © la dépassent notablement, mais aussi par les élytres 
plus amples, plus longues et par une saillie dentiforme de 
chaque côté du corselet. L'espèce doit donc prendre le nom de 
Gnatlholea lilurifera Walker. L'examen d’un certain nombre de 
ces insectes m'a fait reconnaître que les Gnatholea denticollis 
et picicornis Kairm. doivent être rapportées à l'espèce de 
Walker, qui s'étend depuis l’Abyssinie jusqu’à la Cafrerie et au 
sud-ouest de l'Afrique. La vestiture et la coloration de ces 
insectes est assez variable. 


Xystrocera parvicollis. 


Long., 15 mill. — Ressemble à un individu extrêmement pe- 


— 121 — 


tit de X. globosa OI., mais s’en distingue par le troisiéme arti- 
cle des antennes dépourvu d’aspérités ; en outre les mandibules 
sont moins saillantes, le corselet est un peu plus rétréci en 
arrière qu'en avant, sa coloration est plus sombre, sa sculpture 
plus rugueuse avec une faible dépression transversale au milieu, 
les élytres sont plus arrondies à l’extrémité et l'abdomen est 
unicolore. Les élytres sont coloréss presque identiquement, 
_ mais la bande discoïdale est plus diffuse et s’élargit surtout en 
avant. Ressemble aussi au X. nilidiventris Fairm , mais bien 
plus petit, avec le corselet plus étroit, sans sillon médian, 
ayant une petite fossette au milieu de la base, les antennes plus 
robustes, l’écusson plus oblong, plus acuminé, le dessous du 
corps plus lisse, le prosternum non striolé sur les côtés et les 
mésopleures plus acuminées. 


Daramus 02. £. 


Corpus oblongum. Acetabula intermedia extus aperta. Coxæ 
anticæ haud angulatæ, vix separatæ. Oculi magni, grosse gra- 
nulati, supra et subtus approximati. Palpi maxillares longiores, 
articulo ultimo lato, oblique valde truncato, labiales breviores, 
articulo ultimo triangulari. Antennæ validæ, latæ, compressæ, 
corpore parum breviores, apicem versus paulo angustiores, 
articulo primo erasso,intus sinuato, tertio vix breviore, secundo 
brevi, ceteris apice acute angulatis, ultimo simplici, appendicu- 
lato ; prosterno angustissimo, lamelliformi, mesosterno anguste 
triangulari, pedibus sat brevibus, femoribus haud clavatis, tar- 
sis posterioribus articulo primo secundo paulo longiore. 


Ce nouveau genre me paraît voisin des Cyamophthalmus et 
des T'elropium par ses gros yeux fortement granulés et échan- 
crés, par ses palpes inégaux, à dernier article plus ou moins 
securiforme, ses pattes courtes, à tarses courts, son proster- 
num très étroit entre les hanches, lamelliforme, son mesoster- 
ternum étroit, triangulaire, son corselet inerme et ses antennes 
plus courtes que le corps ; mais ces dernières sont comprimées, 
larges, fortement dentées, diminuant peu à peu de largeur vers 
l'extrémité et les articles, sauf le deuxième, sont subégaux; les 
yeux sont aussi plus gros et plus rapprochés en dessus et en 
dessous. 


D. serricornis. 


Long., 14 mill. —Oblongo-elongatus, piceus, sat nitidus, ely- 


tris nitidioribus, fulvo-pilosus, lateribus et pedibus longe fulvo- 
villosus ; cäpite fortiter punctato, fere rugoso, brevi, oculis un- 
dique parum distantibus ; antennis opacis, articulis 2 primis ex- 
ceptis: prothorace vix transverso, elytris angusviore, basi paulo 
angustiore, lateribus rotundatis, basi breviter abrupte sinuatis, 
margine antico rotundato, dorso dense rugoso-punctato: scutello 
apice obtuso, lateribus elevato: elytris fere parallelis, ad hu- 
meros rotundatim angulatis, apice conjunetim sat abrupte ro- 
tundatis, dorso sat dense sat fortiter punctatis, punctis postice 
gradatim minoribus,apice præsertim; subtus nitidior, prosterno 
fortiter punctato. rugoso, pectore medio sat fortiter, lateribus 
subtiliter ac densius punctato, abdomine basi tantum punctu- 
lato, processu intercoxali sat brevi, parum acuto ; pedibus sat 
brevibus, femoribus paulo compressis, apicem versus vix latio- 
ribus, tarsis latis. 


Facies d'un Telropium, mais antennes bien différentes. 


Cordylomera annulicornis, 


Long., 10 mill.—Oblonga, dorso planiuscula, rufa, parum nitida, 
elytris æneo tinctis,antennis articulis 2 primis, ceteris apice tan- 
tum, fuscis, subtus cum pedibus paulo dilutior, his nitidioribus, 
genubus breviter fuscis; capitesubtiliterrugosulo-punctato;'inter 
antennas leviter concavo, mandibulis apice fuscis ; antennis cor- 
pore longioribus, articulo 1° rugoso, articulis 3-6 apice spinosu- 
lis, omnibus apice fuscis, ultimo excepto ; prothorace elytris 
angustiore, antice attenuato, basi constricto, lateribus obtusis- 
sime angulato, dorso densissime reticulato-punctato, punctis 
vix impressis ; scutello acuto : elytris apice acutiuseulis, dorso 
dense fortiter punctatis, sutura et utrinque lineis 2 subtiliter 
elevatis ; subtus fere ]ævis, subtilisime pubescens. 


Par sa petite taille et sa coloration cette espèce est bien dis- 
tincte de ses congénères, 


Ispaterus n. g. 


Ce nouveau genre se rapproche des Æxocentrus, dont il 
différe par les élytres ponctuées en ligne, le corselet non 
épineux latéralement et la tête ne débordant pas le corselet. Le 
corps et les antennes sont hérissés de longs poils: ces der- 
nières (incomplètes) ne doivent pas dépasser les élytres, le 
3° article est plus long que le suivant, le 1°" est assez fusi- 
forme. Le corselet, court et plus étroit que les élytres. est forte- 


ment arrondi sur les côtés ; l’écusson est court : les élytres sont 
oblongues-ovalaires, assez Convexes, assez brusquement arron- 
dies à l’extrémité, à lignes de gros points ne formant pas de 
stries, s’affaiblissant vers l'extrémité ; les fsmurs sont assez 
épais, mais non elaviformes ; les tibias intermédiaires sont 
faiblement sinués. 


I. longipilis. 


Long., 6 mill. — Oblongo-ovatulus, convexus, brunneus, 
nitidus, sutura rufopicescente, plagulis griseo-pubescentibus 
variegatus et pilis elongatis undique hirtus:; capite parum 
COnvexo, margine prothoracis antico haud latiore, oculis grosse 
granulatis, valde emarginatis, lobo inferiore sat brevi ; antennis 
sat gracilibus, articulo 1° fere fusiformi, 2° brevissimo, 3° primo 
æquali, articulis 3 et sequentibus basi rufescentibus : prothorace 
brevi, elytris angustiore, antice angustato, lateribus rotundato, 
margine antico paulo incrassato et læviore, dorso dense pubes- 
cente, lateribus et disci vittulis 2 sat vagis brunneis: scutello 
obtuso, rufo-pubescente ; elytris apice subtruncatis, dorso forti- 
ter subseriato-punctatis, intervallis angustis, vix Convexiuscu- 


lis, sed extus magis elevatis, sutura sat convexa; pedibus sat 
brevibus et sat elongatis. 


Les intervalles des lignes ponctuées, sur les élytres, parais- 
sent alternativement un peu plus relevés. 


Gasponia n. £. 


Faciès des Gnalhænia, mais antennes plus courtes que le 
corps, épaisses à la base, diminuant graduellement, en même 
temps que les articles, à partir du 5°, deviennent rapidement 
plus courts, le 1°" médiocrement épais, plus court que le 3, 
celui-ci un peu plus long que le 4°, les 3e, 4° et 5° ayant en 
dessous, vers l'extrémité, une frange de poils serrés; le pro- 
-sternum est aussi fortement arqué, mais le mesosternum est 
moins nettement tronqué, la saillie intercoxale est un peu plus 
aiguë, les pattes sont un peu plus courtes et surtout plus 
robustes : enfin le corselet est aussi large en avant qu’à la base, 
les côtés sont dilatés avant le milieu en une forte dent pointue 
avec un tubercule en avant, le disque est tuberculé et l’écusson 
est triangulaire. 


G. Gaurani. 


Long., 15 mill. — Oblonga, crassa, sat CONVEXxA, fusca, pube 


Lee 


cinereo-fulvida dense vestita, elytris tuberceulis nigris seriatis 
opacis, longitudinaliter pube pallida separatis, interdum cir- 
cumductis ornatis : fronte plana. medio subtiliter striata, an- 
tennis aticulis 3° 4°que apice fuscatis et subtus nigro-fimbria- 
tis; prothorace transverso, antice et basi transversim depresso, 
dorso utrinque bituberoso, medio postice obsolete bitubercu- 
lato, lateribus ante medium dente valido triangulari sat acuto 
et anterius tuberculo obtuse conico armatis ; elytris ad humeros 
angulatis, subparallelis, brevibus, apice conjunctim rotundatis ; 
subtus uniformis, segmento ventrali ultimo apice sinuato. 


Je ne puis mieux faire que de dédier ce joli Longicorne à 
M. le docteur Gauran (1). qui a récolté avec tant de soin les Co- 
léoptères d’Obock. 


Dichostethes nebulosus. 


Long., 15 à 16 mill. — Elongatus, convexus, pube grisea 
dense vestitus, punctis obscurioribus adspersus, fronte lineis 
3 denudatis signato, antennarum articulis (primo et ultimo ex- 
ceptis) apice obscurioribus, prothorace fusco-marmorato, elytris 
basi et paulo post medium obscuro-lacerato-marmoratis ; capite 
inter oculos striato,lineis verticis elevatis : antennis corpore bre- 
vioribus, subtus ciliatis, ad apicem articulorum densius; pro- 
thorace elytris angustiore, antice parum angustato, basi trans- 
versim depresso et sulcatulo, lateribus ante basim dente valido 
truncato armatis, dorso transversim impressiuseulo et parce 
obtuse tuberoso, ante apicem transversim sulcatulo; scutello 
medio fusco-vittulato; elytris sat inæqualibus, basi fortiter, 
dein tenuius et laxe punctatis, postice irregulariter venosulis, 
apice truncatis ; subtus magis æqualiter griseus et punctis fus- 
cis minutis laxe sparsutis 


Plus petit et surtout plus étroit que le subocellatus: les ély- 
tres n’ont à la base que quelques nervures brunes un peu plus 
saillantes et formant à peu près un cercle ; après le milieu, elles 
offrent une petire place plus densément marbrée de brun, mais 
souvent bien indistincte: leur extrémité est nettement tron- 
quée, faiblement sinuée. Le dernier segment ventral est for- 
tement et largement échancré à l'extrémité et présente, au 
milieu de la base, une petite fossette profonde. 


- (1) Rectifier l'erthographe erronée (Supra, p.77, 80, 82, 95). 


— 125 — 


Tritomicrus n. £. 


Caput prothorace paulo latius. Oculi valde emarginati, infra 
prolongati. Frons plana, subquadrata, Antennæ nudæ, corpore 
longiores, scapo medium prothoracis attingente, fere fusiformi, 
articulo 2° brevissimo, 3° secundo fere duplo longiore, sed 
querto fere sexties breviore, 4° sequenti paulo longiore. Pro- 
thorax cylindricus, elytris angustior. Elytra parallela, basi 
truncata, apice separatim rotundata. Pedes breves, femoribus 
paulo compressis, tibiis intermediis vix distincte sulcatulis, 
tarsis sat brevibus, articulo 4° gracili, elongato, 1° elongato, 
duobus sequentibus conjunctis æquali, his minutis. 


La place de ce nouveau genre me paraît être dans le groupe 
des Apodasyides, dans le voisinage des /Zoplosia et des Anæs- 
thetis ; comme chez ces derniers, le corps n'est couvert que de 
pubescence sans poils hérissés, Les antennes sont remarquables 
par la brièveté des 2° .et 3 articles qui, réunis, ne forment que 
la moitié du 4. Le corselet est cylindrique, non tuberculé laté- 
ralement. La portion inférieure des yeux est allongée et la tête 
un peu plus large que le corselet. 


T. marmoreus. 


Long., 5 à 7 mill. — Sat elongatus, convexus, piceus aut pal. 
lide castanescens, pube subtili griseo-cinerea dense vestitus, 
elytris lateribus obscurioribus, suturam versus sat denudatis et 
fere marmoratis, antennis pedibusque rufo-castaneis, illis arti- 
culis apice interdum brunneis, scapo castaneo ; capite medio 
subtiliter striato ; prothorace transverso, lateribus fere paral- 
lelis, antice et basi transversim leviter impresso; scutello 
obtuse rotundato; elytris sat dense punctatis,apice lævioribus ; 
pygidio elytra paulo superante, apice levissime emarginato, 
medio longitudinaliter impresso et 2riseo pubescente. 

Le © est un peu plus petit et plus cylindrique que la ©, et 
les élytres sont couvertes d’une pubescence plus uniforme, sans 
macules marbrées formées par des dénudations. 


Cet insecte se trouve aussi à Zanzibar, d’après une commu- 
nication de M. le chanoine Umhang. 


Dalterus n. £. 


Acetabula 4 antica aperta. Tibiæ intermediæ obsolete sulcatæ. 
Frons subquadrata. Scapus antennarum crassus, apicem versus 


Revue d'Entomologie. — Mai 189. : 


— 126 — 


vix incrassatus, apice cicatricosus. Antennæ validæ, haud 
ciliatæ, corpore longiores, articulo 3° quarto dimidio longiore. 
Oculi tenue granulali, profunde emarginati. Prothorax sub- 
cylindricus, subquadratus, lateribus inermis. Elytra sub- 
cylindrica, basi truncata Prosternum inter coxas angustis- 
simum, apice curvatum. Mesosternum sat latum, declive, trun- 
catum. Pedes breves. Corpus sat crassum, subcylindricum. 


Ce nouveau genre semblerait se rapprocher des Ananxésides 
à cause du scape cicatricé à l'extrémité, des cavités cotyloïdes 
ouvertes, et des tibias faiblement, mais visiblement sillonnés. 
Mais le corselet est court, les antennes sont épaisses, presque 
cylindriques, s'’amincissant peu à peu vers l'extrémité; en 
outre la saillie du prosternum existe, très étroite, il est vrai, 
entre les hanches, mais s’élargissant ensuite, et le mésos- 
ternum est assez large, déclive et tronqué. Le faciès est celui 
des Saperda. 


D. Auberti. 


Long., 11 mill. — Oblongus, subcylindricus, piceus, nitidulus, 
pube grisea parum upiformiter vestitus ; capite prothorace haud 
latiore, medio tenuiter sulcatulo, sulco inter antennas plagula 
transversa paulo interrupto ; clypeo truncato, subcarinato, 
epistomate brevissimo, rufulo, labro brevi, fusCo, nitido, ciliato, 
oculis supra parum distantibus; tuberculis antennariis valde 
exsertis, SCapo apicem versus modice crassiore, apice truncato 
et semicicatricoso, articulis 3-10 fere cylindricis, ultimo acumi- 
nato ; prothorace longitudine vix latiore, lateribus fere paral- 
lelis, basi obsolete sinuatis, dorso antice sulco transverso 
medio vix interrupto, signato, basi transversim bisulcato, parte 
mediana plagulis paulo elevatis et maculis minutis denudatis 
sparsuta : scutello fere truncato ; elytris ad humeros valde 
angulatis, apice fere conjunctim rotundatis, dorso fortiter 
parum dense, apice tenuius punctatis, sutura postice subtiliter 
elevata; subtus densius pubescens, pedibus brevibus, tarsis 
latis, articulo 1° duobus sequentibus conjunctis breviore, 4° gra- 
cili, sat elongato. 


Luperus tenuelimbatus. 


Long., 5 mill. — Oblongo-elongatus, parum convexus, pallide 
rufus, nitidus, elytris pallide fulvis, sutura et margine externo 
anguste fusco-cærulescentibus, epipleuris fulvis, vittis fuscis 


— 127 — 


apice obliteratis, prothorace medio et antice vage infuscato, 
vertice fusco: capite sat magno, cum oculis prothorace paulo 
latiore, fronte media carinula angusta. antice furcata signata ; 
antennis sat crassis, elytrorum medium superantibus, articulo 
1° sat elongato, paulo clavato, 2° brevissimo, 3° sequenti haud 
sensim longiore, 6 ultimis fumatis : prothorace sat parvo, basi 
elytris dimidio angustiore, transverso, antice paulo ampliato, 
lateribus fere rectis, angulis sat obtusis, dorso Iævi, medio 
oblonge et basi transversim impresso; scutello fusco, obtuso ; 
elytris ad humeros sat angulatis, ante apicem tantum attenua- 
tis, apice obtuse acuminatis, dorso vage impressiusculo, fere 
lævi: subtus fusco-cærulescens, tarsorum articulis 2 ultimis 
fuscis. 

La coloration de ce Lupeius rappelle celle du circumfusus ; 
mais les antennes assez épaisses et la proportion de leurs arti- 
cles l’en éloignent, ainsi que la tête forte et les élytres angulées 
aux épaules. 


LES RANATRA PALÉARCTIQUES 


Par E. BERGROTH. 


C2 

D’après le Catalogue Puton, nous ne possédons dans la 
région paléarctique que deux espèces du genre analra. Cepen- 
dant Mayr a déjà, en 1866 {Reise Novara, Hem., p. 191) dé- 
montré qu'une espèce de l'Asie tropicale, P. variipes Stal (qui 
n’est qu'une insignifiante variété du longipes Stal), se trouve 
aussi en Mésopotamie et en Egypte. Les trois lanatra paléarc- 
tiques se distinguent aisément par les caractères suivants : 


A. Femora antica dente uno armata. . . . . lnearis L. 
B. Femora antica dentibus duobus armata. 
a. Femora postica abdomini subaequilonga. longipes Stal. 
b. Femora postica abdomine multo breviora. 
medium hujus aliquantum superantia . . . . vicina Sign. 


CHASSES HIVERNALES DANS LE MIDI DE LA FRANCE 


Par le Dr G. HORVATH. 


Une mission officielle m’ayant fait passer une partie de l’hiver 
1891-92 (décembre et janvier) dans le Midi de la France, jai 
profité de cette occasion pour consacrer tout le temps que j'ai 
eu de libre à la récolte des Hémiptères. 

C’est surtout à Montpellier et environs : Lattes, Palavas, 
Pérols (dunes de Carnon), Clapiers et Cette, que mes chasses 
ont été faites. Notre honoré confrère, M. Valéry Mayet, a bien 
voulu m'accompagner dans plusieurs de ces excursions. J'ai 
fait des récoltes aussi à Nimes et Carcassonne, ainsi qu’à Fara- 
man (Camargue) et à Collioure {/Pyrénées-Orientales). A Carcas- 
sonne, j'ai eu le plaisir de chasser en compagnie de M. Louis 
Gavoy. 

On trouve dans le Midi, en hiver, beaucoup d'insectes au pied 
des plantes et sous les herbes desséchées ; le tamis y rend donc 
de grands services, ce qui n'empêche pas de trouver bien des 
espèces sans son secours. Beaucoup d'insectes se réfugient 
aussi sur les divers arbres et arbustes verts: chênes verts, 
lauriers, pins, cyprès, genévriers, thyms, cistes, romarins, etc. 
et se prennent en battant dans le parapluie. 

Les récoltes hémiptérologiques que j'ai faites ainsi étaient 
assez riches et intéressantes; elles m'ont fourni même quelques 
espèces et variétés nouvelles. 

Je vais donner d'abord la liste des espèces recueillies, qui 
pourra servir de contribution à la faune locale et en même 
temps à la biologie des insectes hivernants à l’état parfait. 

Dans le mois de mars 1892, je suis revenu encore une fois à 
Montpellier et j'y ai chassé un peu. J'ajoute une petite liste sup- 
plémertaire des Hémiptères trouvés à cette époque et non 
observés antérieurement. 

Eufin je donne là description des espèces et variétés nouvelles. 


Pentatomidae. 


Odontoscelis fuliginosa L. — Peérols ; larves. 
Eurygasler maura L. Faraman. 
— nigro-cucullala Goeze {holtentolta H.-Sch.) — 
Clapiers, Carcassonne. 


— 129 — 


Eurygaster hottentotta Fabr. {maroccana Fabr.) — Montpel- 
lier, Nîmes. 

Ancyrosoma albolinealum Fabr, — Collioure. 
Cydnus flavicornis Fabr. — Pérols. 
Macroscytus brunneus Fabr. — Pérols. 
Geoltomus pnnetulatus Costa. — Faraman. 

_ — var. laevicollis Costa. — Montpellier, 

Palavas, Cette. 

Sehirus bicolor L. — Montpellier. 
Ochetostethus nanus H.-Sch. — Carcassonne. 
Menaccarus arenicola Scholtz. — Pérols, Faraman. 
Sciocoris macrocephalus Fieb. — Collioure. 

— sulcatus Kieb. — Palavas, Nimes. 

— Ielferi Fieb. — Collioure. 

— cursitans Fabr. {terreus Schrk.). — Collioure. 
Eusarcoris inconspicuus H.-Sch. — Montpellier, Palavas, 

; Cette, Faraman. 

— — var. Simplex Put. — Faraman, 
Peribalus sphacelatus Fabr. — Collioure. 
Carpocoris fuscispinus Boh. — Montpellier, Pérols. 

» varius Fabr. — Nîmes. 

Dolycoris baccarum L. — Palavas, Nimes. 
Brachynema cinctum Fabr. — Palavas, sous Sueda fruticosa. 
Nezara viridula L. — Montpellier, Nimes. 
Piezodorus lituralusFabr.{(incarnalus Germ.).—Carcassonne. 


}* 


Rhaphigaster nebulosa Poda (grisea Fabr.). — Montpellier, 
Carcassonne. 

Eurydema ornalum L. — Palavas. 

» festivum L. — Carcassonne, Nimes. 

Zicrona coerula L. — Montpellier, Palavas. 

Cyphoslethus tristriatus Fabr. — Carcassonne, sur les ge- 
névriers. 

Coreidae. 


Enoplops scapha Fabr. — Montpellier, Nîmes, Faraman. 
Syromastes marginalus L. — Montpellier. 
— — var fundalor H.-Sch.— Montpellier, 
Lattes. 
Gonocerus JuniperiH.-Sch.—Carcassonne, sur les genévriers. 
Pseudophloeus Fallenii Schill. — Pérols, Carcassonne. 
— Waltlii H.-Sch. — Carcassonne. 

Coreus histicornis Fabr. — Montpellier, Collioure. 

—  Spinolae Costa var affinis H.-Sch. — Collioure. 


— 130 — 


Strobilotoma typhaecornis Fabr. — Montpellier. 

Micrelytra fossularum Rossi. — Montpellier, le 17 décembre: 
accouplé. 

Stenocephalus marginicollis Put. — Collioure; une Q au 
pied de Passerina hirsuta. 

Corizus crassicornis L. — Nimes. 


Berytidae. 


Neides aduncus Fieb. — Montpellier, Clapiers. 
Berytus montivaqus Mey. — Montpellier. 


Lygaeidae. 


Lygaeus pandurus Scop. (mililaris Fabr.). — Montpellier, 
Nimes, Collioure. È 

Lygaeosoma reticulatum H.-Sch. — Montpellier, Cette, Fa- 
raman. 

Arccalus melanocephalus Fabr. — Montpellier. 

Orsillus spec ? — Carèassonne : larves sur le cyprès. 


Nysius Ericae Schill. — Pérols. 
—  cymoides Spin. — Pérols. 
—  graminicola Kol. — Montpellier, Clapiers, Collioure. 


—  Stâlianus Horv. — Cette. 
Henestaris laticeps Curt. — Cette. 
Geocoris pallidipennis Costa. — Palavas. 
— siculus Fieb. — Montpellier, Nimes, Faraman. 
— lineola Ramb. avec la var. distinclus Fieb, — 
Palavas, Pérols, Collioure. 
Heterogaster Urticae Fabr. — Montpellier. 
Macropterna convexa Fieb. — Pérols. 
Microplax interrupta Fieb. — Montpellier. 
Macroplax fasciata H.-Sch. — Collioure. 
Rhyparochromus puncticollis Luc. var. nov. nigripes Horv. 
— Carcassonne. 
Tropistethus holosericeus Scholtz var. albidipennis Horv. — 
Collioure. 
Plinthisus Putoni Horv. — Nimes. 
_ longicollis Fieb. — Montpellier, Collioure. 
— brevipennis Latr. — Collioure. 
Stygnocoris fuligineus Geoffr. (arenarius Hahn).—Faraman. 
Lasiocoris anomalus Kol. — Nîmes. 


— 131 — 


Peritrechus meridionalis Put. — Montpellier, Palavas, 
Faraman. 
Calyptonotus Rolandri L. — Montpellier, Lattes. 
Aphanus consors Horv. — Montpellier. Espèce nouvelie pour 
la faune française. 
Aphanus quadralus Fabr. — Clapiers. 
—= Reuteri Horv. — Collioure, commun sous Passe- 
rina hirsula. 
Aphanus alboacuminalus Goeze (pedestris Pz.) var. funereus 
Put. — Montpellier. 
Beosus marilimus Scop. Modus Fabr.) —Montpellier, Pérols, 
Faraman, Carcassonne. 
Neurocladus brachiidens Duf. — Montpellier. 
Ischnopeza hirticornis H.-Sch. — Montpellier, Faraman. 
Emblethis Verbasci Fabr. — Montpellier. 
—— griseus Wolff, — Montpellier, Carcassonne. 
— — var. bullatus Fieb. — Montpellier. 
Scolopostethus decoratus Hahn. — Faraman. 


— patruelis Horv. nov. sp. — Carcassonne. 
Notochilus ferrugineus M. R. — Montpellier, Carcassonne, 


Collioure. 
Nctockhilus Damryi Put. — Montpellier, Clapiers, Collioure, 
sous les cistes. 
Notochilus crassicornis Baer. — Clapiers. 
Pyrrhocoris ægyptius L. — Palavas. 
— apterus L, — Montpellier, Palavas, Faraman. 


Tingididæ. 


Piesma quadrata Fieb. — Palavas, Cette, Faraman. 
Serenthia atricapilla Spin. — Faraman, commun sous les 
plantes desséchées, mais surtout sur un conifèere exotique (Se- 
quoia virginiana). 
Serenthia læta Fall. — Faraman. 
Monanthia Cardui L. — Faraman. 
—- Ajugarum Frey. — Montpellier, Nimes. 
— geniculata Fieb. var. griseola Put.—Faraman. 
Monosteira unicostata M. R. — Pérols, réfugié sur Pinus ha- 
lepensis et Spartlium scoparium. 


Phymatidæ. 


Phymatla monstrosa Fabr. — Montpellier; aussi la larve. 


— 132 — 
Reluviidæ. 


Ploiaria melanacantha Horv. nov. sp.—Carcassonne, 1 exem- 
plaire, en battant un cyprès. 

Oncocephalus pilicornis H.-Sch. — Lattes, Faraman, seule- 
des nymphes. 

Pirates hybridus Scop. — Montpellier, Palavas, Carcassonne. 


Harpactor iracundus Poda. — Cellioure, larve. 
Coranus ægyplius Fabr. — Montpellier, Clapiers, Cette, 
Nimes, Faraman, Carcassonne. 
Coranus tuberculifer Reut. — Pérols. 
— _ subaplerus De Geer. — Pérols, Faraman. 


Prostemma quitula Fabr. — Montpellier, Palavas. 
— bicolor Ramb. — Lattes, sous l'écorce d’un pla- 
tane. 
Nabis lativentris Boh. — Montpellier, Faraman, Carcassonne. 
—  sareplanus Dohrn. — Palavas, sous Salicornia frulti- 
cosa et Sueda frulicosa; Faraman. 
Nabis ferus L. — Montpellier, Nimes, Faraman, Carcassonne, 
Collioure. 
Nabis Reulteri:nus Put. — Palavas, Pérols. 
—  viridis Brull. (viridulus Spin.) — Montpellier, Pala- 
vas, Faraman, sur les Tamarix. 


Anthocorideæ. 


Lyctocoris campestris Fabr. — Lattes, Palavas, aussi la nym- 
phe. 

Piezostethus obliquus Costa, — Pérols. 

Anthocoris nemoralis Fabr., —Montpellier, Faraman, Carcas- 
sonne, sur le laurier et sur l’alaterne ; aussi la nymphe. 


Anthocoxis nemoralis Fabr. var. austriacus Fabr. — Carcas- 
sonne. 
Anthocoxis nemoralis Fab. var. superbus Westh. — Mont- 


pellier, Collioure. 

Triphleps nigra Wolff. — Montpellier, Pérols, Collioure. 
Dans cette dernière localité très commun sur Passerina hirsuta. 

Triphleps minuta L — Montpellier. 

Brachysteles parvicornis Costa. — Lattes, sous lécorce des 
platanes. 

Cardiastethus fasciütventris Garb.— Montpellier, Faraman, 
sur divers arbres et arbustes verts. 


Xylocoridea brevipennis Reut. — Montpellier, sous l'écorce 
d’un figuier. 


Capsidae. 
Miris calcaratus Fall. — Faraman. 
Lygus pratensis L.— Montpellier, Carcassonne, Collioure. 
Orthops campestris L. (Pastinacae Fall.). — Montpellier, 


sur le laurier. 
Orthops cervinus H.-Sch. — Montpellier, Nimes, Collioure, 


sur l’alaterne. 
Camptobrochis punclulata Fall. Reut. — Montpellier, Col- 


lioure. 

Pachytomella Passertinii Costa (minor Costa).—Montpellier, 
Faraman, aussi la nymphe. 

Dicyphus errans Wolff.— Collioure. 

Chlamydatus evanescens Boh.— Nîmes. 

Tuponia Hippophaës Mey.— Montpellier, sur les tamarix. 


Fulgoridae. 


Caloscelis Bonellit Latr. — Montpellier. 

Asiraca cluvioornis Fabr. — Collioure. 

Eurysa pyrenaea Fieb. — Montpellier. 

Tettigometra sulphurea M. R. var. mendax Horv. — Mont- 


pellier, sur les chênes verts. 
Tettigometra virescens Pz. — Pérols, Carcassonne. 
var. dorsalis Latr. — Carcassonne, 


sur le genévrier. 
Tettigometra obliqua Pz. — Carcassonne. 
— griseola Fieb. — Carcassonne, sur un cyprès. 


Cercopidae. 


Ptyelus spumarius L. — Nimes. 


Membracidae. 
Gargara Genistae Fabr. — Montpellier, Collioure, aussi la 
nuymphe. 
Jassidae. 


Idiocerus fasciatus Fieb. — Carcassonne, sur un cyprès. 


— 154 — 


Idiccerus ustulatus M. R. — Montpellier, Carcassonne, sur 
les chênes verts, cyprès et genévriers. 
Idiocerus soctalis Fieb. — Montpellier, Faraman, Carcas- 
sonne, sur les mêmes plantes. 
Agallia sinuata M. R. — Monpellier, Pérols, Palavas, Nimes, 
Caacassonne, Coilioure. 
Agallia puncticeps Germ. — Montpellier, Lattes. 
—  venosa Fall. — Montpellier, Lattes, Pérols, Cette, 
Faraman, Carcassonne, Collioure. 
Eupelix spathulata Germ. — Collioure. 
Acocephalus albifrons L. — Palavas, Pérols, Faraman. 
Stegelytra Putonti Rey. — Montpellier, sur les chènes verts, 
aussi la nymphe. 
Grypotes staurus Fieb. — Montpellier, Pérols, Clapiers, 
Nimes, assez commun sur les pins. 
Thamnotettix haemaloceps M.R.- Montpellier, sur les cystes. 
— — var. opacus Kb. — Montpellier, 
avec le type. Cette variété a été considérée jusqu’à présent 
comme une espèce distincte ; mais elle n’est, d'après mon 
avis. qu’une variété de hAaemaloceps, chez laquelle les dessins 
de la tête et du pronotum sont moins rouges et les nervures 
des homélytres sont d’un jaune pâle au lieu de rouge. 
Thamnolettix croceus H.-Sch. — Montpellier, Faraman. 


Athysanus slactogalus Kieb. — Montpellier, Palavas, Pérols, 
sur les tamarix. 

Athysanus Heydeni Leth. — Montpellier, sur les mêmes 
plantes. 

Goniagnathus brevis H-Sch. — Montpellier, Nîmes, Carcas- 
sonne, Collioure. 

Deltocephalus propinquus Fieb. — Montpellier, Nimes, Col- 
lioure. 


Deltocephalus strialus L. — Lattes, Faraman, Collioure. 

Dicrancura stigmatipennis M. R. (pulcherrima Horv.) — 
Collioure, sous les feuilles radicales de Verbaseum nigrum. 

Chlorita flacescens Fabr. — Montpellier, Nîmes, Faraman, 
Carcassonne, Collioure, commune sur divers arbres et arbustes 
verts. 


Chlorita viridula Fall. — Pérols. 
Eupteryx Urticae Fabr. — Collioure, sur les orties. 
-- Zelleri Kb. (Putont Leth.). — Collioure, commun 
sur Calamintha nepeta 
Eupteryx Zelleri Kb. var. nov. hipposideros Horv. — Col- 


lioure, avec le type. 


— 135 — 


Typhloeyba tenerrima H.-Sch. — Montpellier, sur les chênes 
verts. 


Zygina scutellaris H.-Sch. — Montpellier. Nimes, Col- 
lioure. 
Zygina lunaris M. R. — Montpellier, sur les chênes verts. 
—  blandula Rossi, var. stmplex Kerr. — Faraman, Col- 
lioure. sur les thyms et les ronces, 
Zygina punctulum M.R. — Montpellier, sur les chênes 
verts. 


Zygina Tamaricis Put. — Montpellier, sur les tamarix. 
—  bisignata M. R. — Montpellier. 


Psyllidæ 

Livia limbata Waga, — Montpellier, commun sur le gené- 
vrier. 

Euphuyllura olivina Costa. — Montpellier, Nimes, Collioure, 
très commun sur les oliviers. 

Rhinocola speciosa Flor. — Carcassonne, commun sur les 
cyprès. 

Psylla Crataegi Sch. — Carcassonne, sur le même arbre. 


—  Alaterni Frst. — Montpellier, Lattes, Nimes, Carcas- 
sonne, Collioure, commun sur l’alaterne ; le 28 décembre et le 
10 janvier, accoupli. 

Psylla nigrit Zett. — Montpellier, Clapiers, Nimes, Fara- 
man, sur les chênes verts et les pins. 


Bactericera maritima Horv. nov. sp. — Pérols, sous Arle- 
misia. 
Trioza trisignata Lœw. — Collioure, sur les ronces. 
—  Chenopodi Reut. — Faraman. 
—  distincta Flor — Collioure, sur les ronces. Espèce 


nouvelle pour la faune française. 

Triosa alacris Flor. — Montpellier, Faraman, commun sur 
les lauriers. 

Triosa albiventris Frst, — Carcassonne, sur ‘es chênes verts 
et les romarins. 

Triosa marginepunctata Flor.—Montpellier, Lattes, Nimes, 
Collioure, commun sur l’alaterne. 

Triosa Urticæ L. — Montpellier, Collioure, sur les orties ; 
le 15 décembre, accouplé. 

Trioza nigricornis Frst — Carcassonne, sur le cyprès. 

—  nunda Frst — Montpellier, sur le genévrier. 


ET es 
Espèces recueillies en mars 1892, à Montpellier et environs. 


Aelia acuminata L. — Montpellier, Palavas. 

Peribalus strictus Fabr. (distinctus Fieb.) — Montpellier. 
Holcogaster fibulata Germ. — Montpellier, sur les pins. 
Eurydema oleraceum L. — Palavas. 

Spathocera lobata H.-Sch. — Montpellier. 

Ischnodemus sabuleti Fall. — Palavas. 


Henestaris irroratus Horv. nov. sp. — Palavas, commun 
sous Salicornia fruticosa ; le 17 mars, accouplé. 
Oxycarenus collaris M. R. — Mireval. 


Ischnocoris punctulatus Fieb. — Montpellier. 

Plinthisuis Reyi Put. — Mireval, sous les cistes. 

Eurycera Teucrit Host. — Pérols, assez commun au pied 
de Teucrium polium. 

Monanthia carthusiana Goeze (Eryngu Latr.). — Pérols. 

Strongylocoris cicadifrons Costa. — Mireval, un mâle sous 
les cistes. La nymphe n'était pas rare sous les détritus aussi à 
Montpellier. 

Delphax Aubet Perr. — Pérols. 

Idiocerus taeniops Fieb. — Mireval. 

Dorydium lanceolatum Burm. — Pérols. 

Eupteryx Melissae Curt. var. collina Flor. — Montpellier. 

Zygina parvcula Boh. — Montpellier. 

Rhinocola Targioni Licht. (Cisti Put.).— Mireval, commun 
sur le lentisque. 

Psylla saliceti Frst. — Montpellier, sur les pins. 

Floria pyrenæa Mink. — Mireval, sur le genêt épineux 
(Genista scorpius) ; aussi la nymphe. 


Description des espèces et variétés nouvelles. 


Henestaris irroratus Horv. 


Sordide flavo et griseo-testaceus, parce brevissimeque griseo- 
puberulus, sat fortiter nigro-punctatus ; oculis breviter styla- 
tis, recurvis, versus angulos anticos pronoti et etiam nonnihil 
sursum vergentibus :; vertice utrinque nigro-maculato ; pronoto 
antrorsum vix angustato, lateribus fere parallelis; hemelytris 
ubique æqualiter nigro-punetatis, punctis hic illic confluentibus, 


249% 


versus marginem costalem Corii haud evanescentibus ; mem- 
brana albida, fusco-venosa et dense nigro-irrorata; articulo 
primo antennarum pedibusque plus minusve nigro-consper- 
sis. O'®. — Long., 5-6 mill. 


Palavas (1). — Je l’ai vu aussi d’autres localités du Midi de la 
France : La Nouvelle (Puton), Cette (Mus. Genève), Avignon 
(Nicolas), Hyères (Abeille de Perrin). 


Se rapproche beaucoup par ses yeux dirigés en arrière et par 
son pronotum presque rectangulaire de l’/1. halophilus Burm. 
(geocoriceps Antess.), mais les yeux sont presque aussi forté- 
ment élevés en haut que dans /1. laliceps Curt. Il se distingue 
au premier abord de ces deux espèces par sa taille plus robuste 
et plus large, moins effilée en arrière, à côtés plus parallèles, et 
par la ponctuation noire plus forte et également dense sur tout 
le dessus. Chez les denx autres espèces, cette ponctuation est 
plus fine et inégale, c’est-à-dire plus développée sur l’écusson, 
le clavus et l’angle interne des cories qu'ailleurs. La tête est 
un peu plus courte que dans l’Z1. halcphilus. 


On peut distinguer les trois espèces du genre Henes!aris par 
le tableau suivant : 


A. Yeux fortement pédonculés, le pédoncule libre et dirigé en 
dehors et un peu en avant et en haut; pronotum distinc- 
tement trapézoidal. — Angleterre, France, Espagne, Ita- 
lie, Hongrie, Grèce, Algérie. laliceps Curt. 

B. Yeux brièvement pédonculés, le pédoncule incliné en arrière 
et couché sur les angles antérieurs du pronotum; prono- 
tum presque rectangulaire. à peine rétréci en avant. 

a. Forme plus étroite et graduellement rétrécie en arrière: 
l'écusson, le clavus et l’angle interne des cories plus 
fortement ponctués que la partie externe des cories, 
où les points sont presque entièrement effacés. — 
Angleterre, France (Pornic, Bordeaux, Ile de Ré, Ai- 
œues-Mortes, Corse), Allemagne, Autriche méridio- 
nale (Monfalcone), Hongrie, Roumanie (Dobroudja), 
Russie méridionale (Astrakhan, Sarepta), Turkestan. 

halophilus Burm. 


(1) C'est le 12 août 1891 que j'ai trouvé dans cette localité les premiers 
exemplaires et la nymphe de cette espèce. J'y ai découvert en même 
temps aussi l'Hysteropterum camelus Costa, décrit de Sardaigne et non 
observé encore en France, 


— 138 — 


b, Forme plus large et plus parallèle ; ponctuation noire 
du dessus partout également forte, même sur le 
bord latéral des cories. — France méridionale. 

irroralus Horv. 


Rhyparochromus puncticollis Luc. var. nigripes Horv. 


Antennis pedibusque totis nigris, tantum articulo tarsorum 
basali fusco-testaceo. ©. 


Carcassonne. 


On connaît déjà une variété de cette espèce (var. nigrofemo- 
ratus Put., de Ténériffe), qui diffère du type par tous les fémurs 
noirs. La coloration noire est encore plus développée chez la 
présente variété, puisque les pattes sont tout à fait noires, sauf 
la base des tarses, 


Scolopostethus patruelis Horv. 


Niger, glaber: vertice pilis erectis nonnullis longioribus 
etiam propre ocellos instructo: antennis crassiusculis, corpore 
dimidio æquilongis, flavo-testaceis, dimidio apicali articuli 
tertii articuloque quarto toto nigris ; interdum articulo tertio toto 
et etiam apice articuli secundi nigris ; marginibus antico et late 
falibus pronoti anguste flavo-ferrugineis, lateribus medio albi- 
dis, lobo postico ferrugineo, angulis posticis maculisque duabus 
obsoletis basalibus mediis nigris; hemelytris dimidio basali lac- 
teis (punctis decoloribus vel leviter fuscescentibus), dimidio 
apicali fusco-cinnamomeis, sæpe nigro-variegatis, limbo scutel- 
lari clavi flavo-testaceo, corio pone medium macula costali 
lactea notato, seriebus punctorum duabus exterioribus clavi 
haud parallelis, serie interiore curvata et medio à serie exte- 
riore quam à serie marginis scutellaris magis remota ; mem- 
brana infuscata, nigro-venosa, plerumque abbreviata; rostro, 
limbis antico et postico prostethii, limbo postico metastethii, 
maculis pectoris ad coxas pedibusque flavo-testaceis, femoribus 
apicem versus raro leviter infuscatis: femoribus anticis dente 
majuseulo ante medium armatis, tibiis anticis maris fortiter, fe- 
minæ leviter curvatis, mesostethio maris modice bituberculato, 
feminæ mutico. © Q@. — Long., 3 1/2-4 mil. 


Forma macroptera : Pronoto trapezoidali : membrana apicem 
abdominis attingente, basi late albida. ©. 


— 139 — 


Forma brachyplera : Pronoto quadrato, aequilongo ac bas 
lato vel breviore, lateribus pone medium leviter vel vix sinua- 
tis ; membrana abbreviata pone angulum apicalem corii rotun- 
dato-producta et apicem segmenti dorsalis quinti abdominis 
attingente vel subsuperante, ad angulum basalem externum 
macula semilunari albida ornata. © ©. 


Carcassonne. — Je le connais aussi d’autres localités du 
Midi : Mont Alaric (Gavoy), Saint-Tropez, Cassis (Puton), Fréjus, 
Hyères (Rey), Avignon (Nicolas), M. Rey en a pris aussi un 
mâle à Lyon. 


Cette espèce se rapproche par la coloration des élytres et la 
ponctuation du clavus du S. cognatus Fieb., mais en diffère par 
la taille plus grande, le dernier article des antennes noir, le 
mesosternum tuberculé chez le mâle et par la membrane le 
plus souvent rudimentaire. Elle se distingue du S. affinis 
Schill., dont elle a l’aspect, par la coloration des élytres et des 
pattes, la membrane moins raccourcie chez les brachyptères et 
la ligne de points intermédiaire du clavus courbée et, au milieu, 
plus rapprochée du bord seutellaire que du bord sutural. Dans 
le S. affinis, au contraire, cette ligne de points est droite et, au 
milieu, plus rapprochée du bord sutural que du bord scutel- 
laire. 

La forme macroptère parait très rare ; je n'en ai vu qu’une 
femelle dans la collection Puton. 


Ploiaria melanacantha Horv. 


Nigro-fusca, antennis pedibusque glabris, albido-annulatis ; 
rostro, coxis femoribusque anticis albido-testaceis, his maculis 
nonnullis obsoletis fuscis notatis: pronoto angulis posticis 
flavo-testaceis, carinis lateralibus albidis ; spina scutelli longa, 
erecta, paullo curvata, nigra: spina postscutelli albida; heme- 
1ytris basi limboque interno, nec non venis discoidalibus corii 
albidis; membrana nigro-fusca, albido-irrorata et reticulata, 
apicem abdominis subaequante : connexivo maculis magnis 
flavescentibus variegato, ©. Long., 3 1/2 mill. 


Carcassonne. 


Extrêémement voisin du P. culiciformis De Geer, mais s’en 
distingue aisément par la taille plus faible, la tête et le prono- 
tum plus foncés, les anneaux noirs des fémurs antérieurs pres- 
que effacés et surtout par l’épine de l’écusson qui est noire et 
érigée, au lieu d'être blanche et subhorizontale, 


— 140 — 
Eupteryx Zelleri Kb. var. hipposideros Horv. 


Maculis quatuor nigris verticis confluentibus et utrinque 
vittam longitudinalem formantibus. 


Collioure. 


Les deux taches postérieures du vertex sont reliées aux anté- 
rieures et se touchent elles-mêmes à la base, de sorte que les 
quatre taches ainsi reliées présentent le dessin d’un fer à cheval 
renversé. 


Bactericera maritima Horv. 


Capite thoraceque flavo-testaceis, superne rufo-variegatis ; 
vertice longitudine sua duplo latiore ; articulis duobus basalibus 
antennarum flavo-testaceis, articulis apicalibus filiformibus, 
nigris; homelytris infumatis, in medio latissimis, 2 1/2 tam 
longis quam latis, apice angulatis, margine costali aequaliter 
curvato, venis testaceis : parte basali subcostae nigro-fusca, 
radio toto recto, parte radiali costae 1 1/2 tam longa quam parte 
discoidali costae : spatio latissimo cellulae radialis spatio angus- 
tissimo cellulae discoidalis aequilato ; alis hyalinis ; pedibus 
flavo-testaceis, femoribus postice, tarsis apice, nigris; abdomine 
supra nigro, subtus flavo. © ©. Long. corp., 1 1/2 mill. 

x. Articulo tertio antennarum segmentoque genitali nigris ; 
lamina genitali brevi, utrinque in processum longum, apice 
oblique truncatum retrorsum producta; forcipe, a latere visa, 
brevi, apicem versus subito angustata. 

Articulo antennarum tertio sordide flavescente; valvulis 
genitalibus flavo-testaceis, acuminatis; valvula inferiore seg- 
mento abdominis praecedenti aequilonga: valvula superiore 
inferiore paullo longiore, apice nigra. 

Pérols. 

Cette espèce ressemble beaucoup au B. Perrisii Put., mais 
elle en diffère par la taille plus faible, les deux premiers 
articles des antennes testacés et les élytres enfamés, plus 
courts et plus larges. Les nervures des élytres sont plus fortes ; 
la nervure marginale est entièrement jaune; le radius est plus 
court et tout à fait droit et il n’est pas plus rapproché de la 
branche externe du cubitus que de la marge costale, 


REVISION DES 
PHALACRIDES DE LA FAUNE PALÉARCTIQUE 


Par Fr. GUILLEBEAU. 


La famille des Phalacrides renferme des espèces de même 
forme, de petite taille, floricoles, et formant un groupe bien ho- 
mogène. Paykull, en 1788, les réunit dans son genre Phalacrus. 
En 1845, Ericheon en fit une famille qu’il répartit entre quatre 
genres : Phalacrus, Tolyphus, Litochrus et Olibrus, auxquels, 
en 1875, Seidlitz ajouta le genre Stilbus. séparé d’Olibrus. 

M. le D' Flach a donné, au commencement de 1889, un synop- 
sis (Beslimmungs-Tabellen) des Phalacrides, qui constitue un 
progrès notable dans l'étude de cette famille et où il maintient 
les genres précédemment établis. Les caractères qu’il a tirés du 
rebord basal du corselet et du rebord sutural des élytres, com- 
binés avec ceux qu'offre le métasternum, permettent une sépa- 
ration plus facile et plus sûre des espèces, dont plusieurs, parmi 
celles qu'il décrit, sont nouvelles. Malheureusement, avec ces 
caractères, il en emploie d’autres tirés de la réticulation des 
téguments supérieurs,dont l'observation n’est possible qu’à l'aide 
du microscope, ce qui amène bien des entomologistes à négliger 
cette famille. M. des Gozis a donné, en 1889, une bonne traduc- 
tion de ce travail dans la présente Revue. 

En 1889, M. Tournier a commencé, dans l’Entomologiste ge- 
nevois, un Essai monographique de la famille des Phalacrides, 
qui paraît rester inachevé et où il donne un genre nouveau 
(Olibrosoma). Ses descriptions permettent difficilement de re- 
connaître ses espèces. Lorsqu'on n’a pas le type décrit sous les 
yeux, il n’est guère possible d'en donner la synonymie sans 
s’exposer à l'erreur: d'où la nécessité de les passer souvent 
sous silence. Cette publication est d'ailleurs postérieure à celle 
de Flach. 

D'autre part, M. le docteur David Sharp, qui m'a courtoise- 
ment gratifié de son travail, a décrit en 1888, dans la Biologia 
centrali-americana, cinq genres nouveaux de l'Amérique Cen- 
trale, contenant cinquante espèces de Phalacrides, toutes nou- 
velles, à part deux, et offrant des formes s’écartant fort de celles 
connues jusqu'alors. Son genre Ochrolitus, avec des hanches 

Revue d'Entomologie. — Mai 1892, 


10 


— 142 — 


intermédiaires rapprochées et un prosternum prolongé en 
arrière, forme une nouvelle division bien caractérisée, à laquelle 
appartiennent d’autres gerres de Phala®rides exotiques encore 
inédits. : 

Après lui, en 1889, M. le capitaine Casey, dans ses Coleopte- 
rological Notices, que je dois aussi à son aimable obligeance, a 
décrit des Phalacrides de l Amérique septentrionale, répartis en 
neufgenres, dont trois sont nouveaux, contenant quarante-sept 
espèces, dont vingt-sept sont nouvelles. Non-seulement M. Ca- 
sey à mis à profit les caractères indiqués par Flach, mais il en 
a signalé de nouveaux d’une réelle importance. 

Par suite des types nouveaux aujourd'hui connus, soit par 
les travaux dont je viens de parier. soit autrement, il n’est plus 
possible de renfermer les Phalacrides dans les caractères sur 
lesquels Erichson a fondé cette famille. On trouve en effet des 
espèces à massue antennale de 3, de 4 et de 5 articles ; les han- 
ches intermédiaires distantes dans les uns, sont rapprochées 
dans les autres : les tarses postérieurs qui ont cing articles 
dans es uns, en ont quatre dans d’autres : les trois premiers 
articles des tarses ordinairement feutrés dessous, sont nus dans 
quelques espèces, etc. Les caractères auxquels on peut recon- 
naître les Phalacrides doivent donc être modifiés dans une cer- 
taine mesure. 

Je ne crois pas nécessaire de donner ici le tableau systéma- 
tique de tous les geures de cette famille. Je ferai ce travail 
plus tard: ici il ne serait pas à sa place, et le cadre tracé par 
Erichson est du reste, à peu de chose pres, suffisant pour clas- 
ser les espèces appartenant à la faune paléarctique. 

Le désir de permettre une étude plus facile des Phalacrides, 
de les faire mieux connaitre et de mettre au courant de ce qui 
les concerne, sans être obligé de recourir au microscope ou aux 
publications en langue étrangère, la convenance de signaler des 
genres nouveaux ct des espèces inédites et de compléter ce qui 
a été fait jusqu’à ce jour, m'ont engagé à donner le présent tra- 
vail. Je n'ai pas la prétention d'y égaler la science de mes de- 
vanciers: mais sil peut vulgariser l'étude des espèces qui en 
font l’objet et qui ne paraissent pas encore jouir de beaucoup de 
faveur, il n’aura pas été sans utilité 

Je voudrais remercier ici, comme ils y ont tant de droits, les 
nombreux collègues qui m'ont accordé leur bienveillant con- 
cours, soit par d'importantes communications d'espèces, soit 
par les renseignements précieux qu'ils m'ont procurés. Je m'en 
acquitterais mal en me bornant à les énumérer à la file; l’oc- 


— 143 — 


casion d’en parler se présentera naturellement à sa bonne place 
dans le cours de la présente publication: mais que tous soient 
assurés que je leur suis sincèrement reconnaissant de leur col- 
laboration et que je serai heureux, le cas échéant, de me mettre 
à leur disposition comme ils l'ont fait pour moi. 


Vie évolutive des Phalacrides. 


Les Phalacrides vivent principalement sur les fleurs de la 
famille des Composées. Cependant le Phalacrus caricis Sturm 
habite particulièrement certains Carex et, au printemps de 
1891, j'ai pris une quarantaine de Ph. substrialus GyIl. sur les 
fleurs du Carex brizoides, dans la clairière d’un bois. 

Au mois de juin 1891, étant à la Ste-Baume avec mon ami 
Abeille de Perrin, nous avons vu, près du monastère, une 
espèce d'avoine dont toutes les fleurs étaient atrophiées et, 
ainsi que la gaine des feuilles, pleines d'une poussière crypto- 
gamique noire; ces graminées étaient visitées par un nombre 
considérable de Phalacrus confusus Guilb., dont plusieurs 
mangeaient cette poussière. Cependant j'ai pris le même Phalacre 
à Hyères sur des fleurs de Composées. Mais de ce qui précède, 
il résu'te que les espèces du genre Phalacrus ne vivent pas 
exclusivement sur les fleurs des Composées. 

La larve des Tolyphus n'a pas encore été signalée, et il n’est 
pas certain que celle des Phalacrus soit connue. M. Bedel, 
auquel je dois des renseignements tres utiles, me signale: 1° que 
Schilling (Arb. Schl. Gesells. Breslau, 1833, p. 78) dit que la 
larve du Ph. corruscus Payk. vit dans les capitules de la 
Matricaria chamomilla ; il se demande si Schilling n’aurait pas 
confondu avec Olibrus aeneus, qui est effectivement tres 
commun sur cette plante, et cela me paraît fort probable ; 2° que 
Kaltenbach (Pflanzenfeinde, p. 362) dit avoir obtenu des capi- 
tules du Senecio siluaticus le Ph corruseus. Mais cette affir- 
mation me paraît avoir besoin d’être contrôlée; car ici il y a pu 
avoir confusion avec l'Olibrus Gerhardti Flach, qui est noir. 
Je crois done que l’on n’a encore rien de certain sur la larve 
des Phulacrus. 

Mais on est mieux fixé sur les larves des Olibrus, M. le Dr 
Laboulbène (Ann. Soc. Ent. France, 1868, p. 822), a obtenu la 
larve de l'Olibrus affinis Sturm du Tragopogon pratensis ; 
Perris (L. c.) a obtenu eelle de l'O. anthemidis Perris (aenescens 
Kuest.) de l’Anthemis media ; celle de l'O. millefolit de P'Achil- 
lea millefolium ; celle de l'O. particeps Muls. d'Helichrysum 


3! 


pr 


oechas ; celle d'O. pyymœus des Leontodon et des Crepis ; 


celle d’uffinis d Hypochaeris ; Kawal (Sfettin. Zeit., 1861,p.318) 
a obtenu la larve de l'O. bicolor du Taraxacum officinale ; 
P. Loew (Verh. bot. Gesells. Wien, 1864, p. 954) a obtenu cette 
larve du Podospermum Jacquinianum ; Kaltenbach (P/flan- 
senfeinde, p. 349) a ohtenu les larves d’O. bicolor des capitules 
du Tanacetum et celle d'O. aeneus de Matricaria chamomilla. 
Il est donc bien constant que les larves des Olibrus sont para- 
sites des capitules des Ccmposces. 


Voici la description de la larve de l'Oltbrus affinis, donnée 


par M. Laboulbène : 


« Larve allongée, un peu aplatie, presque parallèle quand elle 
marche, élargie et un peu renflée au prothorax et en arrière 
pendant le repos; d’un blanc jaunâtre, avec la tête et les 
parties buccales d’un jaune un peu fauve. 

« Tête arrondie, faiblement cornée, avec une suture fine et 
claire en forme d’Y. Antennes et parties de la bouche peu 
saillantes, les premieres n’etant pas plus colorées que le 
reste du corps. Antennes de trois articles : le premier épais 
et large, le second taillé en biseau à sa partie interne, où il 
porte un petit article supplémentaire ; le dernier arrondi, 
menu, terminé par trois poils. Labre presque droit en avant, 
arrondi sur les côtés, deux à trois poils à droite et à gauche 
de la ligne médiane. Mandibules fortes, bidentées à leur 
extrémité, ayant à leur partie interne un bouquet de poils 
raides. Müchoires à base épaissie, à lobe assez large et ter- 
miné par des poils spinuleux ; palpes maxillaires de trois 
articles, le premier le plus gros et le plus long, les deux 
autres presque égaux. Lévre inférieure portant deux petits 
palpes biarticulés, languette médiane un peu avancée. Yeux 
formés par la réunion de cinq petits ocelles disposés sur 
deux rangées, une extérieure formée de trois ocelles, l’autre 
interne composée seulement de deux. 

« Prothorax grand, plus long et plus large que les autres 
anneaux du corps. avec une ombre jaunâtre de chaque côté 
du milieu. Côtes largement arrondis, une rangée de trois 
poiis à droite et à gauche de la ligne médiane dorsale. 

« Les meso et métathorax sont presque égaux en volume et 
ont cinq à six poils disposés comme ceux du prothorax. Les 
segments abdominaux. à part le dernier, ressemblent beau- 
coup à ceux du thorax: ils sont arrondis au bord latéral, avec 
une rangée de 4 ou 5 poils de chaque côté, à partir du 
milieu; le dernier segment, un peu trapézoïde, largement 


— 145 — 


échancré, est terminé par deux petites pointes un peu 
relevées et à peine divergentes. 

« Dessous du corps d'un blanc jaunâtre comme le dessus, 
présentant les trois paires de pattes sur le prothorax et l’anus 
sur Je dernier segment. Pattes courtes, assez robustes, assez 
robustes, ayant les derniers articles allongés et coniques, le 
terminal petit, muni d’un ongle fort, peu recourbé: à la base 
de cet ongle naît un poil qui se dilate en forme de palette ou 
de spatule, à l'extrémité. 

« Stigmates situés, le premier au bord du mésothorax, les 
autres sur les 1°r, 2e, 3e, 4e, 5e, 69, 7e et 8° segments de l’ab- 
domen. 

« Des poils allon2és existent sur la tête et au bord des seg- 
ments abdominaux, ainsi que sur le dernier, où ils sont diri- 
gée plus en arrière. 

« Le caractère le plus remarquable de la conformation de cette 
larve est fourni par la présence des poils dilatés et spatuli- 
formes de tous les tarses: ils sont placés au-dessous des 
ongles,en dedans piutôt qu’en dehors et en avant plutôt qu’en 
arriere, chez la larve vivante cherchant à marcher. Ces appen- 
dices curieux ne sont pas exclusifs à la larve de l'Olibrus 
affinis ; car j'ai constaté avec Edouard Perris (dans son cabi- 
net, le 1° juin 1861), qu'ils se retrouvent sur deux autres 
larves de ce genre, encore inédites, et qui font partie de sa 
riche collection ». 

Perris (Ann. Soc ent. France, 1869, p. 464) ajoute à ces 


observations: « Voici ce que la larve de l'Oltbrus affinis pré- 


« 


sente au point de vue des stigmates. Il ne faut pas renver- 
ser cette larve pour les voir; il suffit, du moins pour les huit 
dernières paires, de l’observer un peu en dehors de la ligne 
médiane dorsale, et même, lorsqu'ox sait où ils sont, on les 
aperçoit en regardant perpendiculairement, car ils sont placés 
au-dessus du bourrelet latéral; la première paire, un peu plus 
inférieure et un peu plus grande que les autres, se trouve 
tres près du bord antérieur du mésothorax: les sept paires 
suivantes débouchent au tiers antérieur des sept premiers 
segments abdominaux: la neuvième paire, encore plus dor- 
sale que les autres, se montre autiers postérieur du huitième 
segment, onzième de tout le corps, sans compter la tête; mais 
ils ne sont pas sur une éminen:e boutonneuse et ils n’ont pas 
d’analogie avec les stigmaites postérieurs des Diptères. Voilà 
la vérité, non seulement pour la larvedel'O. affinis, mais pour 
celles des anthemidis, millefolit, particeps et pygmaæus. » 


— 146 — 
PHALACRIDÆ. 


Antennes de 11 articles, le 3° allongé, la massue de 3 à 5 
articles. 

Élytres glabres à stries du disque fines ou très fines, lisses 
au fond, accompagnées au côté interne d’une rangée de points et 
avec ure ou deux rainures suturales. 

Hanches antérieures et intermérdiaires globuleuses, les anté- 
rieures peu, les intermédiaires bien écartées, les postérieures 
transverses, rapprochées. 

Métasternum plus ou moins prolongé entre les hanches inter- 
médiaires. 

Abdomen de 5 segments libres. 

Tarses de 5 articles, les trois premiers feutrés en dessous. 

(Pour plus de clarté et pour éviter toute confusion, j'appelle 
rainure suturale la forte strie située près de la suture et dont 
la conformation estentièrement différente des autres; sérces celles 
qui occupent la largeur de l'élytre. et je maintiens, selon 
l'usage, le nom de rebord à la fine strie qui borde quelquefois 
la suture et à celle qui borde le tour du corselet.) 


A. HYPOSTERNES. 


Cette division comprend les espèces où le prolongement mé- 
tasternal, arrondi au sommet, s'avance au-delà des hanches in- 
termédiaires jusqu’au prosternum, recouvrant le mésosternum, 
par lequel il est étroitement rebordé, ce dernier n'étant visible 
que par le rebord. Elle renferme les trois groupes suivants : 


I. Phalaerzini. 


1 Epistome non échancré de chaque côté contre l’œil ; antennes 
insérées à côté de la base des mandibules, 
4° article des palpes maxillaires cylindrique; massue an- 
tennale triarticulée : écusson grand ; élytres à stries très 
fines, à rangées de points de force variable: une rainure 
suturale:; éperons des tibias indistinets: tarses antérieurs 
et postérieurs égaux. Espèces noires, en ovale arrondi, ou 
ovale large. Un seul genre répandu sur tout le globe. 
(Type : Ph. corruscus Panz.) 
PHAL;ACRUS Paykull. 
l’ Epistome avec une échanerure contre l'œil de chaque côté ; 
antennes insérées au-dessus de la base des mandibules. 


— 147 — 


Il. Tolyphini. 


2 Epistome trapézoïde, échancré où tronqué au sommet, bien 
distinetement échaneré de chaque côté contre l’œil, 4° ar- 
ticle des palpes maxillaires cylindrique, massue anten- 
nale triarticulée, écusson moyen, pas derainure sutu- 
rale, rangées de points des élytres régulières et bien dis- 
tinctes : éperons des tibias distincts; tarses antérieurs et 
postérieurs égaux. Espices à couleurs métalliques pour la 
plupart, de forme ovale large, oblongue. Un seul genre, qui 
est répandu dans les contrées du bassin de la Méditerranée. 
(Type. 7. granulatus Guérin.) TOLY PIIUS Erichson. 


Il. Olibrini. 


2’ Lpistome arrondi au sommet, plus ou moins distinctement 
échancré de chaque côté contre l'œil: écusson moyen ou 
petit ; éperons des tibias distincts, plus longs que la cou- 
ronne de soies terminale : tarses postérieurs plus longs que 
les antérieurs. 

3 Premier article des tarses postérieurs plus court que 1e 
deuxième. 

Quatrième article des palpcs maxillaires ovoïde, massue an- 
tennale triarticulée: élytres avec deux rainures suturales 
et des stries lisses accompagnées d’une rangée de points, 
ces stries et les rangées fines ou très fines, quelquefois in- 
distinctes. Genre répandu sur tout le globe (Type: O0. 
bicolor Fabr.) OLIBRUS Erichson. 

3 Premier et deuxieme articles subégaux: stries et rangées de 
points nulles ou indistinetes ; une seule rainure suturale. 

4 Quatrième article des palpes maxillaires ovoïde, acuminé au 
sommet, massue antennale de cinq articles: le reste comme 
Olibrus. (Type : O. testacea, Ex Tournier.) 

OLIBROSOMA Tournier. 

4 Quatrième article des palpes maxillaires ovoïde, massue an- 
tennale de quatre articles, le dernier aussi loug que les 
deux précédents réunis, métasternum rétréci entre les 
hanches, tronqué au sommet; tarses postérieurs très allon- 
gés. Genre nouveau. (Type: /1. Brisouli Guillebeau.) 

HELECTRUS Guillebeau. 

3) Premier article des tarses postérieurs plus long que le 

deuxième. 


— 148 — 


5 Tarses postérieurs très allongés, de quatre articles appa- 
rents (1), élytres sans stries ou rangées de points ; une rai- 
nure suturale; quatrième article des palpes maxillaires 
cylindrique. 

6 Massue antennale de cinq articles: le quatrième article des 
palpes maxillaires pointu au sommet. Genre nouveau. 
(Type: P. Lemoroi Guillebeau.) 

PYRACODERUS Guillebeau. 

6’ Massue antennale de quatre articles; métasternum large, 
arrondi au sommet. Genre nouveau. (Type: L. Sharpi Guil- 
lebeau.) LITOCHROIDES Guillebeau. 

9’ Tarses postérieurs modérément allongés, de cinq articles 
apparents; quatrième article des palpes maxillaires cylin- 
drique, élytres avec des rangées de points distinctes. (Type : 
M. Koltzet Flach. (2). ) MICROMERUS Guillebeau. 


B. HYPERSTERNÉES. 


Cette division comprend les espèces où le mésosternum est 
apparent ; le métasternum a un prolongement qui ne dépasse 
pas les hanches intermédiaires et qui est tronqué carrément au 
sommet, Il ne comprend que le groupe suivant : 


(1) Dans les genres Pyracoderus et Litochroides, les premier et 
deuxième articles des tarses postérieurs sont soudés ; mais ce caractère 
n'est visible qu'au microscope. 


(2) Ce n'est pas avec certitude qu'il est possible de décrire un type 
comme étant réellement ce qui a été pour Erichson le genre Litochrus. 
Les caractères donnés par lui pour l’établir /Naturg. Ins. Deutschl., 1, 
p.108), peuvent s'appliquer à une série de genres qui, avec ces caracté- 
res, en ont d’autres qui les séparent. Il le dit conforme à Olibrus, sauf 
que les antennes et les palpes sont comme dans Phalacrus, que les tarses 
sont très allongés avec le premier article plus long que le deuxième. 
Mais son genre Olibrus comprend aujourd'hui Olibrus Erichs. et Stitbus 
Seidlitz, qui ont le mésosteruum bien différemment conformé. Auquel 
des deux, sous ce rapport, faut-il comparer Litochrus ? Les Litochrus de 
Le Conte (Proc. Ac. Phil., 1856, 17), de Wollaston (Col. Hesper., 1867, 
p. 97), de Sharp (Biol. Cent.-Amer., 1888, 262), de Casey (Coleoptero- 
logical Notices, 1889, 137) ont le mésosternum de Stilbus Seidl. Au con- 
traire Flach (Best.-Tab., 1889, p. 6) donne un Litochrus avec les méso et 
métasternum -d’Olibrus. Pour trancher cette question il faudrait pouvoir 
recourir aux types qu'Erichson cite spécialement comme appartenant au 
senre Litochrus, soit L. testaceus Fabr. et brunneus Er., que je n'ai pu 
consulter. M. le Dr D. Sharp, avant moi, a voulu examiner ces types ; 
mais il n'a pas été possible de les retrouver à Berlin. Dans ces conditions 
il m'a paru logique de suivre Le Conte, qui, le premier après Erichson, 
a décrit un Litochrus, ce qui m’oblige à changer le nom générique de 
Litochrus Koltzei de Flach. 


— 149 — 


IV. Eustilbini. 


Epistome arrondi au sommet, distinctement échancré de cha- 
que côté contre l'œil: antennes insérées au-dessus de la 
base des mandibules. 

Quatrième article des palpes maxillaires renflé au côté in- 
terne; écusson petit ; élytres avec une rainure suturale ; 
éperons des tibias plus ou moins distints; tarses posté- 
rieurs plus longs que les antérieurs, le premier article plus 
court que le deuxième. Ce genre est répandu sur tout le 
globe. (Type: Æ. testaceus Panz.) (Stitbus Seidlitz, Fauna 
Balt., p.157. — Le nom de Stilbum a été employé anté- 
1ieurement pour un genre de la famille des Chrysides.) 

EUSTILBUS Sharp. 


PHALACRINL. 
PHALACRUS Paykull, 1798. 


A Base du corselet presque entierement, parfois entierement 
rebordée ; forme large, convexe, arrondie. L., 4 — 4 1/2 
mil]. maximus Fairmaire. 

B Base du corselet rebordée seulement sur ses deux tiers 
médians : forme large, un peu moins courte. L., 3 1/2 — 
4 mill. Jrater Flach. 

C Base du corselet rebordée seulement sur le tiers médian. 

1 Forme en ovale court, convexe, brillant: - épistome plus ou 
moins échancré au milieu, plus ou moins impressionné de 
chaque côté de l’échancrurce. 

2 Elytres sans rangées de points intermédiaires ; dernier 
article des antennes allongé, à pointe effilée, les inters- 
tries finement et ruguleusement ponctués. L., 1 1/2 — 
3 1/2 mill. corruseus Payk. 

> Elytres ruguleusement ponctuées, avec des rangées de 
points intermédiaires. le dernier article de là massue 
antennale plus court, obtus au sommet. L., 3 mill. 

hybridus Flach. 

2” Elytres à rangées de points intermédiaires, les interstries 
lisses, la massue antennale obtuse au sommet. 

3 Ponctuation de la tête fine. 

4 Rangées de points régulières, plus ou moins fortes, les 
intermédiaires plus faibles, effacées à la base, côtés de 


— 150 — 


élytres arrondis comme dans corruscus. © 3° et 4 seg- 
ments ventraux avec une bordure de poils noirs en arriere 
et au milieu. L., 1 1/2 — 3 1/2 mill.  confusus Guillebeau. 

4 Rangées de points des élytres fortes, les côtés peu arrondis, 
3° et 4 seyments ventraux avec une bordure de poils 
fauves en arrière et au milieu. L., 3 1/2 mill. 

grossus Erichson. 

4” Petit, brillant, convexe. peu arrondi sur les côtés, les rangées 
de points normales bien marquées, les intermédiaires fai- 
sant souvent défaut sur le disque. L., 1, 6 — 2 mill. 

. substriatus Gylenhal. 

4”? Plus petit, moins brillant, plus atténué en arrière, les points 
des rangées normales plus fins, plus serrés, ceux des 
rangées intermédiaires peu réguliers et peu distincts. 
L., 1,6 — 1,8 mill. Brisouti Rye. 

47” Petit, moins convexe, moins atténué en arrière, les stries 
bordées de chaque côté d'une rangée de points distincts et 
réguliers et rappelant celles de carieis. L., 1,8 — 2 mill. 

Grouvelleit Guillebeau. 

3 Ponctuation de Ja tête forte; brillant, convexe, atténué en 
arrière..L.,2 mill. insuluris Guillebeau. 

l’ Forme oblongue, peu convexe, dessus finement et distinc- 
tement réticulé, les stries élytrales bordées de chaque côté 
d’une ligne de points réguliers et distincts. L., 2 mill. 

carieis Sturm. 

D Base du corselet sans rebord 

1 Forme en ovale court, convexe, 

2, © mandibules non coudées : épistome avec une seule échan- 
crure. 

3 Forme du grossus ; élytres à rangées de points simples, les 
intermédiair.s plus fines, toutes plus fines en arrière, les 
côtés non réticulés. L, 3 mill. incommoudus Flach. 

3 Forme du corruscus:; élytres à côtés latéraux réticulés, 
ridés, à rangées de points larges. rugiformes, aussi fortes 
en arrière que sur le disque, les intermédiaires aussi fortes 
que les autres. L., 3 mill. Muyte Guiilebeau. 

3” Forme convexe, courte, atténuée en arriere ; brillant, petit, 
les rangées de points üistinctes, remontant presque jusqu’à 
la base, les intermédiaires plus faibles, les côtés sans 
réticulation ; 3° et 4° segments ventraux ferrugineux en 
arrière. L., 2 mill. Championt Guillebeau. 

1’ Forme ovale, un peu atténuée en arrière; élytres à rangées 
de points plus ou moins marquées, effacées à la base ; 


— 151 — 


Z'épistome échancré au milieu, sans impression,mandibules 
longues. L., 2 1/2— 3 mill. brunnipes Brisout. 
2? Plus petit, convexe, atténué en arrière, élytres à rangées de 
points ordinairement bien marquées. rarement effacées. 
> épistome biéchancré, mandibules coudées avant l’extre- 
mité. L.,1 1/2 — 2 mill. sertepunelatus Brisout. 


PB. maximus Fairm. 


Ann. Soc Ent. France, p.71(1852).— Flach, loc. cit, p. 8. 
— Tournier, loe. cit., p. 29; L’Abeille, xxu1, p. 1. 


D'un noir brillant, forme large, courte, arrondie en arrière, 
convexe: antennes d’un noir de poix, ie dernier article deux 
fois aussi long que large, obtus au sommet: écusson avec 
une ligne transverse près du bord antérieur; corselet à 
base légèrement bisinuée, les angles postérieurs droits ; 

élytres à stries fines, régulières, accompagnées dune rangée 
de points fins, distincts, plus distincts en arrière, les inter- 
valles avec une ponctuation très fine, les côtés avec des 
points gros sans ordre, la suture à peine relevée en arrière, 
© Epistome échaneré au milieu, impressionné de chaque 
côté de l’échancrure ; 2. 3° et 4° segments ventraux avec 
une bordure de poils fauves au milieu en arrière, le 5° avec 
une impression lisse et brillante au milieu, bordée sur les 
côtés d’une touffe de poils noirs. 


Madrid, type! (Fairmaire), Espagne, (Baudi de Selve, Dr 
Sénac, V. Mayet, L. de Heyden) ; Algérie: Géryville (Bedel), 
Oran (V. Mayet, Desbrochers des Loges); Tunisie : Kasserin, 
Sidi el Hani (Sédillot). 


Var. lellert Flach, loc. cil. — Les rangées des élytres bien 
marquées, les intervalles avec des points fins et d’autres 
plus gros qui forment une rangée intermédiaire surtout en 
arrière ; rebord basal du corselet entier. 


Algérie : Oran (V. Mayet), Sebdou, d’après Flach. 
Var. ambiquus Guillebeau. — Stries élytrales larges, un peu 


sulciformes, rangées de points très fines, intervalles à 
ponctuation distincte, base du corseletentierement rebordée. 


Madrid (Ch, Brisout de Barneville). 


— 152 — 


P. frater Flach, loc. cil., p. 27 (1889). 


Rebord basal du corselet occupant les deux tiers de la base. 
Tres voisin du précédent, un peu moins court, d’un noir 
plus brillant ; écusson comme chez le précédent ; élytresavec 
les rangées de points normales et une autre intermédiaire, 
toutes deux distinctes, les points peu serrés, les gros 
points des côtés quelquefois en Jigne, les côtés quelquefois 
avec des rides obliques ; © comme maximus. 


Caucase (Reitter, L. de Heyden). 
P. corruscus Payk. (1778). 


Fauna suecica, 11, 438, 1. — Gyll., Ins. Suec., 111, 427,1, 
— Sturm, Deutsch. Ins., 11, 73, 1. — Stephens, Jllustr. 
Brit. Mand., 161, 6. — Schœænh., Syn., 1, 108, 1, 2. — 
Erichson, Naï. Ins, Deuts., 111, 110,1.—<Keidl., Fauna Baltica, 
2,156. — Flach, loc. cit., 9. — Tournier, loc. cit., 25: 
L'Abeille, xxn1, 2. — Anisotoma corruscum Panz., Fn. 
Germ., 37, 10. — Illig., Kaef. Preuss., 79, 10. 

Sphaeridium fimetariun Fabr., Syst. Ent., 68, 7 (1775); 
Ent. Syst, 182,29; :SystElS 1,597 tPayk} 0Fauna 
suec., 1, 64, 13. 

Tetraloma atra Herbst, Kaef., 1V, 86, 4, tab. 38, fig. 4. 


Entierement d’un noir assez brillant, convexe, en ovale 
court, arrondi sur les côtés ; antennes noires, le dernier ar- 
ticle trois fois aussi long que large à la base, graduellement 
aminci vers le sommet qui est pointu: élytres à stries et 
rangées de points tres fines, quelquefois effacées sur le 
disque, très finement et densément ponetuées dans le «, 
plus ruguleusement et distinctement dans la O qui est 
moins brillante. 


Toute l’Europe et le nord de. l'Afrique. Iles Canaries (Ch. 
Alluaud). 


Var. Dœbneri Flach, loc. cit., p. 9. — Les stries sulei- 
formes, plus ou moins larges et profondes. Je rattache à 
cette variété tous les corruscus dont les stries sont plus 
ou moins sulciformes, car on trouve tous les passages, 
depuis la strie normale jusqu'à la strie fortement sulciforme 
sur laquelle cette variété a été établie. 


— 153 — 


Var! ,Humberti(Rye, Ent. Monthl! Magaz., 1872, 37. — 
Entièrement noir, taille très petite (1 1/2 — 2 mill.). 


Angleterre (Champion) : France ; Algérie. 


Var. rufipes Tournier, Ent. gen., p. 33. — v. Humberti 
Flach, {. c., p. 9.—Très petit ; antennes et pattes ferrugi- 
neuses (2 mill.). 


Hyères (Abeille de Perrin); Gers {abbé Delherm de Lar- 
cenne) ; Fréjus (CI. Rey); Le Plantay ! 


Var. picipes Steph. — Antennes et pattes brunes: rainure 
suturale remontant presque jusqu'à la base. — (Ex Ste- 
phens et Erichson). 


Angleterre : Allemagne. 


D'après une communication de M. Lucas de Heyden, le 
Ph. Genei Tournier, loc. cil., p. 27, serait synonyme de 
corruscus. Je crois qu’il en est de même du Ph. quercus, 
l. c., p. 32, du même auteur. 

Le nom de /fimelarius Kabr. serait antérieur à celui de 
corruscus. Mais ce nom est évidemment impropre, aucun 
Phalacride n'étant «tercoraire, et à ce titre ne peut être 
maintenu. Si l’on remarque que Fabricius dit: habitat 
in stercore, il devient bien douteux que le type du 
fimelarius, qui est aujourd’hui dans sa collection, soit 
réellement celui sur lequel il a fait sa description. 


P. hybridus Flach. 
Loc.-Wcit"p: 110, (1889) 


Voisin du corruscus, ayant sa ponctuation, mais la forme et 
l'antenne du grossus, dont il a aussi les rangées de points 
des élytres distinctes et la suture non relevée : l'intervalle 


= 


sutural avec une rangée de 4 où 5 gros points distants, 
Transylvanie (Ex Flach). 


P. conîfusus Guillebeau. 


Taille très variable, forme du corruseus ; d'un noir brillant, 
convexe, arrondi sur les côtés ; antennes d’un brun de poix, 
le dernier article deux fois aussi long que large à la base, 


obtus au sommet ; élytres à stries très fines, les rangées de 


— 154 — 


points de force très variable, quelquefois nettement distine- 
tes, quelquefois à peine visibles, les intermédiaires plus 
fines et moins régulières, les unes et les autres plus dis- 
tinctes en arrière: l'intervalle sutural à ponctuation extrê- 
mement fine, les intervalles 2, 3 et 5 avec des points épars 
tres fins sur le disque: suture non relevée. X Échancrure 
et impressions de l'épistome bien distinctes : troisième 
et quatrième segments ventraux avec une bordure de poils 
noirs au milieu du bord postérieur. 


Toute la france, mais parait plus répandu dans le Midi. 
Hyères, Sainte-Baume (Abeille de Perrin); Port-Vendres, 
Béziers (V. Mayet); Avignon (D' Chobaut); Bretägne (Ch. 
Brisout de Barneville): Paris (des Gozis); Calvados, Saint- 
Julien-sur-Calonne (Tauvel). Hongrie (A. Grouvelle). Bône 
(V. Mayet). 


Var. hipponensis Guillebeau. — Dernier article des antennes 
un peu plus long, les côtés desélytres réticulés, une série 
de quatre ou cinq gros points écartés sur l'intervalle sutu- 
ral. Il différerait de l’hybridus Flach par son antenne, par 
ses côtés réticulés et par sa ponctuation, qui est celle du 
grossus et non du COrruUsCUs. 


P. grossus Erichson. 


Nat. Ins. Deuts., 11. p. 111 (1845). — Jacquelin Duval, Gen. 
Col., 11, 36, fig. 176. — Seidlitz, Faun. Ball., 2, p.156. — 
Flach, loc. cit,, p. 8 — Tournier, {. c., p. 81; l’Abeille, 
EXT ND #0; 


Plus grand. d’un noir très brillant, convexe, peu arrondi sur 
les côtés, antennes d’un brun de poix, le dernier article 
deux fois aussi long que large, obtus au sommet ; élytres à 
rangées de points fortes et régulières, les interstries lisses, 
brillants, l’intervalle sutural à ponctuation éparse d’une 
finesse extrême, le suivant avec des points épars plus dis- 
tincts. les 3° à 7° avec une fine rapgée de points intermé- 
dires plus ou moins régulière à points moins serrés, tou- 
tes les rangées aussi fortes en arrière que sur le disque et 
n'atteignant pas la base: suture à peine relevée. © épistome 
faiblement échancré et impressionné, 2°, 3° et 4° sewments 
ventraux avec une bordure de poils fauves au milieu du 
bord postérieur. 


Stettin (D' Kraatz, auquel je dois un exemplaire de cette rare 


— 155 — 


espèce): Nord de l'Allemagne (1. de Heyden, V. Mayet, 
Reitter, D' Sénac) : Autriche, Vienne (A. Fauvel): Dalmatie 
(Reitter). Je n'ai pas vu cette espèce de France. 


P. substriatus Gyllenhall. 


Ins. Suec., 111, 428, 2.—Steph., Illuüst. Brit. Mand..11. 161,8. 
Erichson, Naf, Ins{. Deuts., 1, 111, 3. — Seidlitz, Faun. 
Balt, 2," 456. —Flach, I. c., 9. — Tournier, !. c., 54; 
L'Abeille, XX1IT, 4. 

Ph. millefolii Steph., L. e., 162, 11. 

Ph. lrichopus Waltl, Reise Spanien, 84. 

Ph. punclatostrialus Waltl, Isis, 1839, 226, 44. 


Petit, très convexe, en ovalecourt, plus où moinsarrendi sur 
les côtés, d'un noir tres brillant. les antennes'd’'un brun plus 
ou moins rougeûtre, avec le dernier article épais, obtus au 
sommet, une fois et demie aussi long que large: corselet à 
angles postérieurs droits, obtus, la base distinctement bi- 
sinuée, quelquefois à peine rebordée au milieu; élxtres à 
stries tres fines, accompagnées d’une rangée de points bien 
distincte et régulière, les intervalles avec des rangées 
beaucoup plus fines et moins régulières, faisant souvent 
défaut sur le disque, plus distinctes et plus régulières sur 
les côtés, effacées à la base et quelquefois aussi à l’extré- 
mité ; suture assez relevée : métasternum mat, ponctué, le 
prolongement plus ou moins arrondi au sommet. 


Ain: Thoissey (C1. Rey); Paris (Brisout de Barneville) ; Hau- 
tes-Alpes (Abeille de Perrin); Amiens (Carpentier); Le 
Plantay, en mai, sur les fleurs du Carex brizoides ! Suisse 
(Baudi de Selve). 


P. Brisouti Rye. 


Ent. Montl. Mag., 1872, 8; L'Abeille, Xxim, 2. — Tourn.; 
DRE NA. 


Plus petit, moins brillant, plus atténué en arrière, noir, an- 
tennes d’un brun rougeitre.le dernier article deux fois aussi 
long que large, obtus au sommet, qui est obliquement 
tronqué au côté interne; corselet à angles postérieurs 
droits, à base bisinuée ; élytres marquées de fines rugules, 
les rangées de points très fines, Jes points serrés, les ran- 
gées intermédiaires peu régulières et peu distinctes, le 


— 156 — 


deuxième intervalle très finement ponctué: prolongement 
métasternal graduellement rétréci, arrondi au sommet ; 
pattes noires. © Bord antérieur de l’épistome tronqué. 


Angleterre : Kent, Deal (Champion). 
P. Grouvellei Guillebeau. 


Petit, moins convexe, moins atténué en arrière, d’un noir 
assez brillant : pattes et antennes d’un brun rougeûtre, la 
massue des dernieres noirâtre, son dernier article deux fois 
aussi long que large, obtus au sommet: corselet à angles 
postérieurs droits, à base bisinuée; élytres à stries fines, 
distinctes, régulières, bordées de chaque côté par une ran- 
gée régulière de points fins, distincts et serrés : le premier 
interstrie après le sutural confusément et finement ponc- 
tué, suture relevée en arrière ; prolongement métasternal 
large, bien arrondi au sommet. 


Tunisie (Sedillot). 
P. insularis Guillebeau. 


Ponctuation de la tête forte. D'un noir brillant, convexe, atté- 
nué en arriere, antennes et pattes ferrugineuses ; dernier 
article de la massue antennale plus long que les deux pré- 
cédents réunis, large, obtus au sommet: corselet à points 
fins et distincts, la base bisinuée, les angles postérieurs 
droits, vifs; élytres à stries très fines, bordées de chaque 
côté d’une rangée de points larges, égaux. presque carrés, 
bien apparents; suture relevée en arrière ; métasternum 
brillant, finement ponctué au-dessous des hanches, non 
au milieu, prolongement tres large, bien arrondi au som- 
met. 


Corfou (Champion). 
P. caricis Sturm. 


Deuts. Ins., 11, 80, 8, pl. 31, f. D.—Stephens, ZI. Brit. Mand., 
11, 162, 10. — Erichson, Ins. Deuls., 111, p. 112: L'Abeille, 
XXIN, p. 4. — Flach, L. c., p. 8 — Tournier, L. c., p. 77. — 
Seidlitz, Faun. Balt., p. 228; Faun. Transs., 243. — 
Thomson Skand. Col., 132. 

Phalacrus millefolii Gyll., Faun. suec., 111, 429 ; 1V, 641. 


— 197 — 


Peu convexe, forme oblongue, fond des élytres finement cha- 
griné, peu brillant ©, un peu mat Q. Tête à ponctuation 
variable, quelquefois assez forte, quelquefois obsolète ; cor- 
selet à ponctuation très fine, surtout sur le disque, avec les 
angles postérieurs obtus, la base assez distinctement bisi. 
nuée; élytres à stries assez régulières, plus ou moins dis- 
tinctes, bordées de chaque côté par une rangée régulière de 
points fins, l'intervalle après le sutural confusément ponc- 
tué, les autres sans ponctuation. © Épistome distinetement 
échancré au milieu, impressionné de chaque côté de l’échan- 
crure. 

Paris (V. Mayet, baron Bonnaire, Abeille de Perrin); Lille 
(Desbrochers des Loges, A. Grouvelle) ; Oise (Delherm 
de Larcenne); Lyon (CI. Rey); Bordeaux (V. Mayet); Suisse, 
Allemagne (Baudi de Selve). 


Var. Bonnairei Guilb. — Stries larges, sulciformes. 


Fontainebleau (baron Bonnaire); Amiens (Delaby). 


Var. Delabyi Guilb. — Elytres d’un châtain clair. 4 individu 
adulte. 


Amiens (Delaby). 


P. incommodus Flach, 
Pocacit, 10Wet18n(1880) 


P. siculus Tourn. L. c., 52? 


Forme du grossus, d'un noir brillant, antennes ferrug'i- 
neuses à la base, le dernier article plus long que les deux 
précédents réunis, assez épais, suture élytrale relevée en 
arrière, élytres avec des stries et des rangées de points 
fines, les deux premiers intervalles confusément ponc- 
tués, les autres avec une rangée de points intermédiaire 
bien plus fine et assez irrégulière, toutes les rangées plus 
fines à l'extrémité, celles des côtés pas plus fortes que 
celles du disque. Prolongement mévasternal rétréci entre 
les hanches, plus large et subtronqué au sommet. 


Algérie (Desbrochers des Loges), Daya (Bedel) ; Espagne 
(Baudi de Selve). Aussi de Tunisie, d’après Flach. 


Revue d'Entomologie. — Juin 1892. 


LÉ 


— 158 — 
P. Mayeti Guillebeau. 


Forme du corruscus. D'un noir brillant gras, convexe, an- 
tennes, pattes et mandibules d’un brun rougeâtre, tarses 
plus clairs, dernier article des antennes large, obtus au 
sommet, plus long que les deux précédents réunis. Tête à 
ponctuation très fine, celle du corselet encore plus fine, le 
disque paraissant lisse. Corselet à angles postérieurs droits, 
à base distinctement bisinuée. Elytres à stries plus ou 
moins distinctes, bordées de chaque côté par une ligne de 
points assez régulière, l’interne plus régulière, tous les 
points larges, peu profonds, rugiformes, de même force: 
l'intervalle sutural relevé dans sa seconde moitié avec une 
ligne irrégulière de pointstrès fins ; les intervalles suivants 
imponctués entre les rangées, les côtés distinctement cha- 
grinés avec des rides obliques. Prolongement métasternal 
large, bien arrondi au sommet, non rétréci entre les han- 
ches. © Mandibuleslongues, épistome non ou à peine échan- 
cré, les tarses antérieurs largement dilatés. 


Alger, Bône (V. Mayet, A. Grouvelle); Gibraltar (Champion). 


Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à mon ami 
V. Mayet, qui m'a fait les plus intéressantes communica- 
tions, 


P. CGhampioni Guillebeau, 


Ph. brunnipes Rye, Ent. Montl, Mag., IX, 8 et 9.—Fowler, 
Brit. Col., rit, 149. 


D'un noir brillant, court, convexe, atténué en arrière, base 
des antennes ferrugineuse, la massue d’un brun de poix, le 
dernier article presque deux fois aussi long que large, 
obtus au sommet. Tête à ponctuation fine et distincte; 
épistome arrondi. Corselet à ponctuation tres fine, les angles 
postérieurs droits, aigus, la base à peine distinctement bi- 
sinuée. Élytres rétrécis à partir de l'épaule, à suture relevée 
en arrière, à rangées internes de points plus fines que dans 
substriatus, formant une ligne moins régulièrement droite, 
les rangées externes plus fines, moins régulières, à points 
plus espacés ;: les deux deraiers interval'es avec des ran- 
gées plus distinctes ; l'intervalle sutural à ponctuation 
extrèmement fine, le suivant avec des points confus aussi 


e — 159 — 


forts que ceux de la rangée. Prolongement métasternal 
large, subtronqué au sommet. rétréci entre les hanches, les 
segments de l'abdomen étroitement ferrugineux en arrière. 


Angleterre, ile de Sheppey, dans le comté de Kent. 


Je suis heureux de dédier cette espèce à M. Champion, qui 
me l’a fait connaître et auquel j'en dois un exemplaire. Ella 
a été décrite par Rye et par M. Fowler comme étant le 
brunnipes de Brisout de Barneville ; elle en diffère par la 
taille qui est plus petite, la forme plus convexe, par les 
caractères du ©, qui sont à peine accusés, les rangées de 
points plus fines, etc. 


P. brunnipes Brisout, 


Cat. Grenier, 45 (1863). — L'Abeille, 1x, 91. — Flach, /. c., 
10. — Tournier, /. c., 50. 
JP. mandibularis Tournier, !. c., 75. 


D'un noir brillant, modérément convexe, ovale, atténué en 
arrière ; antennes et pattes d’un brun plus ou moins rou- 
geûtre, le dernier article de la massue antennale deux 
fois aussi long que large à la base, obtus au sommet. 
Tête large, peu convexe, distinctement et finement ponc- 
tuée ; corselet à ponctuation extrêmement fine sur le dis- 
que, plus distincte sur les côtés, faiblement bisinué à 
la base, les angles postérieurs presque droits ; élytres à 
stries à peine distinctes, bordées de chaque côté par une 
rangée de points régulière et distincte, l’interne à points 
plus nombreux et plus serrés, toutes les rangées plus 
fortes en arrière, effacées à la base ; intervalle sutural relevé 
en arrière, avec une ponctuation à peine visible, l'intervalle 
suivant avec une ponctuation confuse tres fine. Prolonge- 
ment metasternal arrondi au sommet, plus étroit que dans 
Mayeli. © Mandibules longues, épistome subtronqué au 
sommet, faiblement échancré au milieu. tarses antérieurs 
peu dilatés. 


Q Collioure, type ! (Brisout de Barneville), © Sicile (Tournier, 
communication de M. Brisout), Séville (Ch. Alluaud). 

M. Tournier dit que l’échancrure de l’épistome de son P. man- 
dibularis est forte: je la trouve faible ainsi que dans 
l’'exemplaire äe M. Ch. Alluaud. M. Brisout mentionne 
deux points enfoncés entre les yeux sur lépistome: ce 


— 160 — 


caractère n’a pas de fixité ; on le rencontre accidentellement 
dans presque toutes les espèces de ce genre. 


P. seriepunctatus Brisout, 


Cat. Grenier, 44 (1863); — L'Abeille, 1x, 90. — Flach., L. c., 
10. — Tournier, L. c., 55. 

P. striatulus Tournier, L'Abeille, 1868, 143. 

SP, Baudii Tournier, Ent. Gen., 76 (d'après le type com- 
muniqué par M. Baudi de Selve). 


3 Mandibules coudées à l'extrémits : épistome biéchancré. 
D'un noir très brillant, convexe, atténué en arrière ; anten- 
nes ferrugineuses, mandibules et pattes d’un brun de poix, 
tarses plus clairs. Tête large, peu convexe, à ponctuation 
inégale et variable, distincte ordinairement, Corselet très 
finement ponctué, plus distinctement sur les côtés, la base 
à peine sinuée, les angles postérieurs presque droits. Elytres 
à stries plus ou moins distinctes, bordées de chaque côté 
par une rangée de points régulière, presque aussi forte en 
arrière que sur le disque, remontant presque jusqu’à la 
base, ordinairement bien distincte, quelquefois cependant 
obsolète ; intervalle sutural à peine relevé en arrière, avec 
des points d’une finesse extrême formant presque une ligne. 
Prolongement métasternal large, arrondi au sommet. 


France méridionale, Collioure, type (Brisout de Barneville, 
Argod-Vallon): Syrie ; Marseille (Abeille de Perrin) ; Sicile 
(Baudi de Selve) ; Algérie : Teniet el Haad, Tlemcen (Bedel), 
Oran (V. Mayet), Philippeville (Théry, Bonnaire) ; Corse 
(Bonnaire) ; Gibraltar ; Salonique (Champion). 


Les échancrures de l’épistome varient pour la dimension : 
elles sont bien distinctes dans l’exemplaire décrit sous le 
nom de Baudii, par M. Tournier ; les mandibules offrent 
une plus grande variation: grandes et presque deux fois 
coudées dans les grauds exemplaires, elles sont petites et à 
peine coudées dans les petits. 


TOLYPHUS Erichson, 1845. 


À Facettes des yeux de deux grosseurs formant deux Zones 
distinctes, celles de la supérieure, qui est plus restreinte, 
très fines, celles de l’inférieure le double plus fortes. 


— 161 — 


1 Couleur métallique brillante : dernière rangée de points 
rejoignant la précédente à la base ; interstries plans ; dessus 
non réticulé ; écusson de couleur plus foncée : les deux 
dernières rangées @e points non accompagnées d’une strie ; 
d avec une fossette ronde sur le dernier segment ventral. 

2 Prolongement metasternal de largeur moyenne, faiblement 
arrondi au sommet. 

3 Corselet avec de gros points et d’autres plus fins entre ceux- 
ci; ponctuation de la tête plus serrée et plus rugueuse que 


celle du corselet.—L., 3-3 1/2 mill. granulatus Guérin. 
3 Tête et corselet uniformément et finement ponctués.—Long,, 
2-2 1/2 mil. syriacus Reitter. 


2 Prolongement métasternal large, bien arrondi au sommet; 
ponctuation de la tête et du corselet uniforme, très fine ; 
forme massive.—Long., 3 1/2 mill. Simoni Flach. 

1’ Tête et corselet d’un noir métallique, élytres et antennes fer- 
rugineux, interstries un peu convexes, dernière rangée de 
points s’arrêtant a la naissance du Calus huméral. — Long., 
3 1/2 mill. Sedilloti Guillebeau. 

B Facettes des yeux uniformes; téguments supérieurs réticulés. 

4 D'un brun de poix à reflets métalliques bronzés ou verdâtres, 
brillants, les points des rangées élytrales gros, enfoncés, 
les interstries convexes, la réticulation très fine. — Long., 
3 1/2 mill. punclalostrialtus Kraatz. 

1” Mat, d’un bronzé obscur, le corps presque noir, le dessus 
distinctement réticulé, les rangées élytrales de points fines, 
les interstries plans.—L.,3 1/2 mill. punctulatus Rosenh. 


T. granulatus Guérin, 


Icon. Règn. anim, 315 (1844) (Phalacrus). 

T. granulatus Germ. Ins. Eur., 24, 1. — Jacquelin Duval, 
Gen. Col., 11, 36, fig. 171; l’Abeille, xxnt, 5.— Flach, L.c., 
Tige 

Phalacrus striatipennis Lucas, Expl. Alg., 551, pl. 47, 
f. 10 (1849). 


Large, suboblong, arrondi en arrière, d’un bronzé métalli- 
que brillant à nuances variables ; corselet à angles posté- 
rieurs arrondis, la base bisinuée ; interstries des élytres 
à points fins, confus, plus ou moins distincts, quelquefois 
formant une ligne irrégulière au milieu; la première rangée 
de points très exceptionnellement accompagnée d'une strie, 


de même conformation que les autres, quelquefois un peu 
plus enfoncée : épistome distinctement échancré. 


Ouest de la région méditerranéenne. Europe : Italie mérid., 
France mérid., Espagne. Afrique : Maroc, Algérie, Tunisie. 


Var.robustus Guilb.---Taille plus grande, forme plus massive, 
d’un bronze cuivreux. 


Espagne. 


Var. chalybœus (Baudi de Selve in coll.) — Oblong, plus 
étroit, les intervalles des gros points du corselet presque 
lisses, les deux ou trois derniers interstries avec des rides 
obliques en arrière, les interstries à ponctuation peu dis- 
tincte, antennes et pattes d’un brun de poix, dessus bleu ou 
violet. 


Sicile, Sardaigne (Baudi de Selve), Philippeville (Théry). 


Var. algiricus Guilb. —De même forme, plus petit, quelque- 
fois avec une strie accompagnant la première rangée de 
points des élytres, les points des rangées peu serrés, les 
interstries presque lisses, les deux derniers intervalles plus 
ou moins ridés en arrière, la ponctuation de la tête et du 
corselet moint forte, dessus d’un bronzé verdâtre, 


Toute l’Algérie. 


T. syriacus Reitter, 


Deuts. Ent. Zeits., 251 (1884) ; L’Abeille, xXxII, 7. — 
Hahn AC 


Forme du précédent, plus petit, d’un bronzé verdâtre: les 
points de la tête fins, serrés; corselet à angles postérieurs 
presque droits, sans gros points sur le disque, à ponctua- 
tion fine, serrée et distincte : élytres à interstries tres fine- 
ment ponctués, les rangées à points serrés, la première 
assez rarement accompagnée d’une strie, les côtés ordinai- 
rement sans rides obliques. ; 

Syrie, type (Reitter), Tébériade, Beyrouth {Abeille de Perrin);. 
Jérusalem (A. Grouvelle): Caramanie (Baudi de Selve). 


T. Simoni Flach, 
lc, 1 (1689). 


Prolongement metasternal large, bien arrondi au sommet ; 


= tou 


tête et corselet à ponctuationtrès fine, égale, le dernier avec 
les angles postérieurs arrondis ; première rangée de points 
accompagnée d'une strie dans l’unique exemplaire que j'ai 
sous les yeux : interstries des élytres finement ponctués, 
les trois derniers réticules, avec des rides obliques. Couleur 
du granulatus. 


Jaffa (Abeille de Perrin). Syrie, d’après Flach. 
E. Sedilloti Guillebeau. 


Couleur non métallique: tête, corselet et écusson noirâtres, 
brillants, avec un reflet métallique verdâtre; élytres d’un 
ferrugineux rougeñtre, leur base et leur première moitié 
étroitement rembrunies, antennes ferrugineuses : tête dis- 
tinctement ponctuée ; corselet à ponctuation très fine, sans 
gros points, les angles postérieurs arrondis, la base bisi- 
nuée ; écusson très finement chagriné; élytres à stries dis- 
tinctes, les points des rangées peu serrés, les interstries un 
peu convexes à ponctuation extrêmement fine, les côtés 
obliquement ridés. Dessous noir, abdomen et pattes ferru- 
gineux ou d’un brun rougeâtre ; le prolongement métaster- 
nal large, court, tronqué au sommet. 


Tunisie: Gafsa, Douz. Deux exemplaires © et ©, dont l’un a 
les stries profondes, ce qui me paraît accidentel. 


Cette espèce remarquable a été recueillie par M. Sedillot, 
auquel je me fais un plaisir de le dédier. 


T. punctatostriatus Kraatz, 


Berl. Ent. Zeits., 132 (1852); L'Abeille, xxuut, 6. — Flach, 
RCA TouenIertererNss 

T. subsulcatus Fairmaire, Ann. Soc. Ent. France, 166 
(1860), type. 


Assez brillant, très finement réticulé, interstries convexes, 
rangées de points fortes, parfois suberénelées: oblong, d'un 
brun de poix à reflet métallique verdâtre ou bronzé plus ou 
moins prononcé, le corselet plus foncé. Tête confusément et 
fortement ponctuée ; corselet à ponctuation peu serrée. 
plus forte à la base qui est bisinuée, les angles postérieurs 
arrondis; interstries à points fins et irréguliers. 


— 164 — 


Calabre (Baudi de Selve): Algérie : Constantine, Oran, Alger 
(Bedel, Desbrochers des Loges, Bonnaire, Abeille de Perrin, 
V. Mayet, A. Grouvelle): Geryville {V. Mayet); H. Rhira 
(Demaison); Tunisie, Tunis (Bedel, D' Chobaut); La Kes- 
sera, El Djem, Oued Zargua, Aïn Draham, Kef Kourat 
(Sédillot). Aussi de Grèce, d’après Kraatz; d'Espagne et 
de Tanger, d’après Flach. 


T. punctulatus Rosenhauer, 


Thier. And., 94 (1856); L'Abeille, xxtt, 6.—Flach, L. c., 
7. — Tournier, L. c., 81. 


Mat, oblong, d’un bronzé plus ou moins obscur, la tête et le 
corselet presque noirs, interstries plans, rangées de points 
fines et régulières, dessus distinctement réticulé; points de 
la tête et des interstries allongés, linéaires, formant quel- 
quefois des lignes irrégulières sur ces derniers : corselet à 
ponctuation tres fine, espacée, la base distinctement bisi- 
nuée, les angles postérieurs bien arrondis; antennes et 
pattes d’un ferrugineux plus ou moirs obseur, la base des 
premières et les tarses plus clairs. 


Espagne (Ch. Brisout de Barneville); Algérie : Oran (Desbro- 
chers des Loges, V.Mayet, A. Grouvelle, Abeille de Perrin) ; 
Constantine (D' Chobaud, A. Grouvelle) ; Edough (Bedel, 
Bonnaire); Philippeville (A. Théry); Bône (V. Mayet); 
Batna (Desbrochers des Loges); Tunisie : Aïn Draham 
(Sédillot). — Maroc et Corfou, d’après Flach. 


OLIBRINI. 


OLIBRUS Erichson, 1845. 


A Elytres à stries fines, lisses, ave une fine rangée de points 


TWD D 


à leur côté interne. 
Base de corselet rebordée. 


Rebord sutural des élytres entier. 


Rainures suturales non jointes en arrière. 

Couleur métallique. 

Articles 4 à 8 des antennes un peu plus longs que larges, 5 
à 7 distinctement plus longs que larges: angles postérieurs 
du corselet droits, obtus; © abdiomen simple. — Long., 
2-2 1/4 mill. aeneus Illiger. 


— 165 — 


5 Angles postérieurs du corselet arrondis, 8° article des an- 
tennes à peine aussi long que large.—Long., 2.8 mill. 

melallescens Flach. 

5” Articles 4-8 des antennes pas plus longs que larges, forme 

atténuée en arrière; © 3° et 4 segments ventraux dépri- 

més, lisses et brillants au milieu, la dépression avec une 


touffe de poils noirs de chaque côté. — 1,2-1,5 mill. 
Baudueri Flach. 
Couleur noire dessus. var. Perrisi Guillebeau. 


4 Couleur d’un noir plus ou moins métallique. 

6 Articles 4 à 8 des antennes pas plus longs que larges: forme 
arrondie sur les côtés; d’un noir métallique dessus et des- 
sous, abdomen simple. — Long., 1 1/2-2 mill. 

millefolii Paykull. 

6’ Articles 4, 6, 8 des antennes deux fois, 5 et 7 trois fois aussi 
longs que larges, dessus d’un brun noir à reflet métallique, 
dessous d’un brun de poix.—Long., 1,6-2 mill. 

Koltzei Flach. 

3’ Rainures euturales jointes en arrière. 

7 Couleur noire sans reflet métallique dessus, plus ou moins 
rougeûtre vers l'extrémité des élytres, ferrugineuse dessous, 

8 Forme ovale atténuée en arrière; métasternum avec des 
points forts, écartés, le prolongement étroit. —L., 2 1/2 mill. 

Desbrochersi Guillebeau. 

8’ Forme en ovale court, arrondi sur les côtés, métasternum. 
finement ponctué.—Long., 2 mill. Reitteri Flach. 

7 Couleur d’un brun foncé, le plus souvent rougeâtre, parfois 
ferrugineuse :; forme en ovale court, arrondi; métasternum 
lisse, prolongement large.—Long., 2-2 1/2 mill. 

castaneus Baudi. 

2’ Rebord sutural n’atteignant pas la base des élytres. 

9 Couleur testacée ou ferrugineuse. 

10 Couleur d’un testacé jaunâtre, tête, corselet, suture et marge 
des élytres rembrunis, metasternum ponctué de chaque côté, 
corselet à angles postérieurs droits, à base bisinuée. — 
Long., 2 1/2-3 mill. corticalis Panzer, 

10’ Entièrement ferrugineux, corselet à angles postérieurs droits, 
la base légèrement bisinuée, métasternum obsolètement 
ponctué. rainures suturales presque réunies en arrière. — 
Long., 3 1/2 mill. Heydeni Flach. 

10” Comme le précédent, mais base du corselet droite, angles 
postérieurs du corselet droits, vifs, — Long., 3 1/2 mill. 

Seidlitzi Flach. 


RE 


y’ Couleur noire, forme en ovale large, métasternum lisse. — 
Long., 3 mill. Gerhardti Flach. 

l’ Base du corselet non rebordée. 

2 Rebord sutural ordinairement entier. 

3 Rainures suturales jointes en arrière. 

4 Forme en ovale court, arrondi sur les côtés, métasternum 
presque lisse, le prolongement large, arrondi au sommet. — 
Long., 1 1/2-2 mill. parliceps Mulsant. 

5 Couleur à reflets métalliques. 

6 Petit; d’un brun rougeñtre ou ferrugineux, avec un reflet 
métallique; métasternum lisse, à prolongement large, an- 
gulaire, — Long., 2 mill. Demaisoni Flach. 

6’ D'un brun noirâtre, à reflet bronzé, un peu terne; métaster- 
num peu ponctué, le prolongement allongé.—Long., 3-3 1/2 
mil]. aenescens Küst. 

Elytres avec une tache rougeâtre en arrière, plus ou moins 
développée, plus brillant. var. lucidus Guillebeau, 

6” Aspect du liquidus,brillant, d’un noir de poix bronzé, métas- 
ternum fortement ponctué. — Long.,1,5-2,5 mill. 

congener Wollaston. 

6”? D'un noir bronzé brillant, en ovale court, antennes courtes. 
Long., 1,3-2,5 mill. subaereus Wollaston. 

5’ Elytres à reflets métalliques. 

7 Couleur noire,les élytres plus ou moins rougeûtres vers l’ex- 
trémité. Dessous ferrugineux, métasternum lisse.—Long., 
2-3 mill. Baudii Flach. 

T Petit, entièrement ferrugineux, forme oblongue, peu con- 
vexe, atténuée en arrière, métasternum à ponctuation fine 
et serrée. — Long., 1 3/4 mill. Selvei Guillebeau. 

7 Petit, convexe, atténué en arrière, noir, un peu rougeâtre 
vers l'extrémité des élytres, métasteraum lisse en avant, 
finement ponctué en arrière.—Long., 1,2-1,4 mlll. 

L pygmæus Sturm. 

3 Rainures suturales non jointes en arrière. 

8 Assez grand ; forme convexe, arrondie au sommet, noir, é]y- 
tres avec une tache en arriere d’un rouge vif, ronde et bien 
limitée, métasternum à points gros, peu serrés, à prolonge- 
ment assez large, arrondi au sommet.—Long., 3 mill. 

bisignatus Ménétriés. 

8 Entièrement d’un brun rougeàtre un peu brillant, à peine 
rembruni à la suture et à la marge externe des élytres, 
métasternum finement ponctuée. — Long., 2 mill. 

Flachi Reitter. 


— 167 — 


2’ Rebord sutural interrompu loin de la base. 
9 Rainures suturales jointes en arrière. 
10 D’un noir brillant dessus, dessous ferrugineux, métasternum 
fortement ponctué.—L.,2 1/2-3 mill. flavicornis Sturm. 
10’ Ovale, atténué en arriére, élytres plus ou moins rougeñtres 
avec un reflet métallique, dessous ferrugineux, métaster- 
num finement ponctué au milieu, les points des côtés écar- 
tés, allongés, plus forts, le prolongement allongé, atténué 
au sommet.—Long., 2 1/2-3 mill. affinis Sturm. 
10”Oblong, moins atténué, tête et corselet plus ou moins noi- 
râtres, élytres fauves, un peu ternes, la base quelquefois 
noirâtre ; métasternum à points forts et peu serrés, à pro- 
longement moins étroit.—L., 2-3 mill. liquidus Erichson. 
10” Oblong, plus brillant, d’un rouge brique, le corselet et la 
tête plus ou moins rembrunis, quelquefois aussi la base 
des élytres, métasternum à points forts et serrés, le prolon- 
gement encore moins étroit. —Long., 3 mill. 
Bedeli Guillebeau. 
10°” Forme et coloration du bécolor, mais les rainures suturales 
jointes en arrière; métasternum fortement ponctué, le pro- 
longement plus large que dans bicolor. — Long.,2-3 mill. 
Bonnairei Guillebeau. 
10°” Petit, brillant, noir, les élytres rougeâtres à l’extrémité.en 
ovale court, les tibias postérieurs grêles, droits au côté ex- 
terne, le métasternum à points fins et serrés, le prolonge- 
ment large, arrondi au sommet. — Long., 1,7 mill. 
Reyi Guillebeau. 
9 Rainures suturales non jointes en arriere. 
11 Antennes courtes, les articles 4-7 subégaux, un peu plus 
longs que larges. 

Petit, en ovale court, noir dessus avec une tache apicale d’un 
rouge sombre vers l'extrémité des élytres, la deuxième rai- 
nure suturale rapprochée de la première en arrière, Iuais 
non jointe; métasternum à points serrés, plus fins que 
dans bicoler ; pattes courtes, robustes, tibias postérieurs 
un peu arqués en dehors. — Long. 1,8 mill. 

viennensis Guillebeau. 
11’ Antennes allongées, cinquieme article deux fois, 6 et 7 dis- 
distinctement plus longs que larges. 
12 Stries élytrales fines, tibias postérieurs arqués en dehors. 
13 Forme ovale atténuée en arrière. : 
14 Taille grande, forme convexe, d’un noir brillant, élytres plus 
ou moins rougeätres en arrière ; métasternum à points forts, 


“ 


— 168 — 


écartés, le prolongement allongé, atténué au sommet. — 
Long., 3-4 mill. Slierlini Flach. 
14 Plus petit, d'un noir brillant, élytres avec une tache ovale et 
oblique d’un rouge vif en arrière, deuxième rainure suturale 
ordinairement très rapprochée de la premiere vers l’extré- 
mité et plus courte ; métasternum à points gros et serrés, 
le prolongement étroit au sommet.—Long., 2-3 mill. 
bicolor Fabricius. 
14” En ovale large peu atténué en arrière, d’un noir brillant 
avec une tache d’un rouge sombre plus ou moins limitée, 
la deuxième rainure écartée de la premiere et beaucoup plus 
courte, métasternum ponctué comine dans dicolor, le pro- 
longement moins atténué et plus arrondi au sommet, pattes 
robustes, tibias postérieurs moins arqués que dans bicolor. 
— Long., 2 1/2-3 mill. biplagialus Guillebeau., 
14” Forme, coloration et tibias postérieurs du bicolor: élytres 
à tache apicale plus claire, à limites plus indécises, à 
deuxième rainure suturale plus écartée: métasternum pres- 
que lisse au milieu, à prolongement large, bien arrondi au 
sommet.—Long., 2 1/2 mill. camptoides Reitter. 
14°” Forme du bicolor, petit, entièrement, d’un ferrugineux rou- 
geûtre, la tête et le corselet rembrunis, deuxième rainure 
suturale rapprochée de la première en arrière, plus courte, 
métasternum ponctué comme dans a/finis, mais le prolon- 
gement plus court.—Long., 2 mill. gentilis Guillebeau. 
12  Elytres à stries distinctes, entières. 
Dessus d’ur noir brillant, dessous d’un brun de poix, l’ab- 
domen plus clair, ovale, deuxième rainure suturale forte- 
ment raccourcie, écartee; métasternum à points forts et 
serrés sur les côtés, plus écartés au milieu, le prolonge- 
moins atténué que dans bicolor, pattes robustes, les tibias 
postérieurs bien arqués.—L., 3 mill. Abeillei Guillel,eau. 
Tibias postérieurs droits au côté externe. 
D'un noir brillant, élytres avec une tache d’un rouge sombre 
à l'extrémité qui est peu atténuée, à stries plus distinctes 
que dans bicolor, la deuxieme rainure suturale largement 
écartée en arrière de la premiere et bien plus courte, pattes 
robustes.—Long., 2,5-2,8 mill. bimaculatus Küster. 
B Elytres à stries ponctuées, les rangées de points se trouvant 
dans la strie. 
1 En ovale arrondi, convexe, tête, corselet, marge externe des 
élytres d’un testacé rougeûtre, base du corselet rebordée au 
milieu, élytres noires sur le disque, à rebord suturai entier, 


HO 


les rainures suturales non jointes en arrière. Dessous ferru: 
gineux, métasternum lisse. — Long., 2 mill. 
cinerariæ Wollaston 

1” Ovale, atténué én arrière, la plus grande largeur aux épaules, 

d’un testacé jaunâtre, la tête, le corselet et la suture des 

élytres rembrunis ; corselet rebordé au milieu de la base ; 

rainures suturales jointes en arrière, rebord sutural n’attei- 

gnant pas la base.—Long., 3 mill. florum Wollaston. 


O. æneus lIlliger, 
Mag., 1, 41 (1792) (Phalacrus). 
Phalacrus æneus Gyll., Ins. Suec., 111, 430.— Sturm, Deuls, 


Ins., 11, 79, 7. — Stephens, Illustr. Brit. Ent. Mand., n, 
159. — Schœænh., Syn., 11, 109. 


Olibrus æneus Erichs., Nat. Ins Deuts.,111t, 115. — Thom- 

son, Skand. Col., 1V, 134: L'Abeille, xxt1, 8. — Seidl. 
Faun. Balt., 229: Faun. Trans., 1, 244. — Flach., L. c., 
11. — Tournier, !. c., 185. 


Dermestes ovatus Marsh., Ent. Brit., 1, 76, 48. 
Sphaeridium æneum Fabr., Ent. Syst., 1, 83, 27 : Syst. EL., 
1, 98, 29. — Paykull, Faun. Suec., 1, 65, 15. 


Articles 4, 6 et 8 des antennes un peu plus longs que larges, 
5-7 distinctement plus longs que larges, angles postérieurs 
du corselet droits, obtus. D’un bronzé verdâtre, convexe, 
élytres atténuées en arrière, à stries peu distinctes, les 
rangées de points très fines, les intervalles plans, à peine 
distinctement ponctués ; © segments de l’abdomen simples, 


Europe. 
Commun sur Matricaria chamomilla. Je ne l'ai pas vu du 
bassin de la Méditerranée. 
O. metallescens Flach. 
L.\c.,1d'et.19/(1889); 
Comme æneus, mais les angles postérieurs du corselet 


arrondis, élytres peu atténués en arrière, huitième article 
des antennes à peine aussi long que large. 


Sibérie. Ex Flach. 


— 170 — 


O. Baudueri Flach, 
Lente 19 (1889) 


Articies 4-8 des antennes pas plus longs que larges, d’un 
ferrugineux obseur, la massue noirâtre. Petit, forme ovale 
atténuée en arrière, d'un bronzé cuivreux ou verdâtre, des- 
sous d’un noir métallique, angles postérieurs du corselet 
droits, obtus au sommet, stries fines, régulières, les ran- 
ges de points péu distinctes, interstries plans,très finement 
alutacés ; troisième et quatrième segments ventraux lis- 
ses et brillants au milieu, avec la dépression bordée de 
chaque côté par des poils noirs. Prolongement métasternal 
plus rétréci au sommet que dans millefolii. 


Cette espèce,découverte par Perris sur Artemisia campestris, 
a été répandue par Bauduer. Je ne suis pas sûr que la dé- 
pression ventrale lisse soit bien un caractère sexuel, car 
tous les individus que j'ai examinés et qui métaient pas 
frottés offraient cette particularité. 


Landes (Abeille de Perrin, CI. Rey, Baudi de Selve, A. Grou- 
velle, des Gozis). 


Var. Perrisi Guillebeau.— O. Baudueri Tourn., 1. c., 92. — 
Entièrement d’un noir peu ou pas métallique; un peu plus 
grand. 


Seine: La Varenne, sur Arlemisia campestris (V. Mayet.), 
lie de Ré (baron Bonnaire); je l’ai pris aussi sur Helichry- 
sum stoechas, sur les graviers de l'Ain, près Meximieux. 
La description de Flach a paru avant celle de Tournier. 


O. millefolii Paykull. 


Fauna suec., 111, 439, 4 (1800) (Phalacrus). 


Ph:lacrus millefolii Panz., Faun. Germ., 103, 5. — Sturm, 
Ins. Deuts., 1, 81, 1lx=Schœnh:; Synon., 1, 169, 5. — 
Phalacrus ulicis Gyll., Ins. Suec., 111, 430, 4. — Stephens, 


Illust. Brit. Ent. Mand., 1, 166, 23.— Achilleae Steph. L. 
CAE: 

Olibrus millefolii Erichs., Nat. Ins. Deuts., 111, 118. — 
Thomson, Skand. Col., 135. — Seidl., Faun. Balt,, 229: 
Faun. Trans., 244; L'Abeille, xxI, 13. — Flach, L. c 
11: — Tournier, l..c.,p. 92: 


21 


— 171 — 


Articles 4 à $S des antennes pas plus longs que larges, mé- 
tasternum lisse. le prolongement large. D'un noir métalli- 
que dessus et dessous, antennes ferrugineuses à la base, [a 
massue et les pattes d’un brun de poix; convexe, en ovale 
arrondi, élytres à stries dorsales très fines, régulières, les 
rangées de points moins régulières, les interstries plans, à 
ponctuation extrêmement fine Segments ventraux simples. 


Commun sur Achillea millefolia. Toute l’Europe: Algérie : 


Teniet el Haad (Bedel). 


©. Koltzei Flach, 
Locle ete 19 (IS89); 


O. Ledert Tournier?, d'après une communication de M. le 
D' de Heyden. 


Dessus d’un noir plus métallique que millefolii, moins foncé 
à l'extrémité des élytres. Antennes grèles, ferrugineuses, 
articles 4,6, 8 un peu plus, 7 et 8 trois fois plus longs 
que larges: moins arrondi que millefolii, les angles posté- 
rieurs du corselet obtus, élytres à stries et rangées de 
points plus ou moins distinctes, dessous et pattes d'un 
brun de poix, prolongement métasternal plus étroit que 
dans millefolii. 


Caucase (Reitter), Sibérie (Baudi de Selve). 
O. Desbrochersi Guillebeau. 


Forme ovale, atténuée en arrière, métasternum à points assez 
forts, écartés, le prolongement étroit, arrondi au sommet. 
Antennes et pattes testacées, les premières avec les articles 
4, 6, 8 pas plus, les 5 et 7 plus longs que larges: points de 
la tête et du corselet fins, allongés: élytres plus ou moins 
rougeâtres à l’extrémité ; stries et rangées de points très 
fines, les interstries plans, à peine distinctement ponctués. 

Pyrénées : Frontignan : Hyères (CI. Rey); Cannes (des Go- 
zis); Bugey ! Algérie: Edouh o(V. Mayet). 

Je dédie avec plaisir cette espèce à M.Desbrochers des Loges, 


auquel je dois de nombreuses communications et le don de 
plusieurs bonnes espèces de cette famille. 


— 172 — 
©. Reiïtteri Flach, 


L. c., 12 et 20 (1889). 


En ovale court: métasternum très finement ponctué au milieu 
dans la seconde moitié au-dessous des hanches, le prolonge- 
ment, arrondi au sommet. Noir sans reflet métallique, an- 
tennes et pattes testacées. Corselet à points fins, espacés, à 
rebord postérieur très fin, quelquefois peu distinct, la base 
faiblement bisinuée, les angles postérieurs droits, un peu 
obtus ; stries fines, la première distincte, les autres obsolè- 
tes, interstries plans, presque lisses. — Long., 2 mill. 


Croatie, type! (Reitter); France : Bugey ! 


O. castaneus Baudi, 


Berl. Ent. Zeits., 49 (1876). 


Uniformément d'un brun rougeâtre passant au ferrugineux : 
très convexe, en ovale court, arrondi en arrière : élytres à 
stries et rangées de points tres fines, plus ou moins dis- 
tinctes, les interstries presque lisses, le métasternum lisée, 
à prolongement large et bien arrondi au sommet. 


Chypre, Beyrouth, type ! (Baudi de Selve): Syrie, Hyères, Mar- 
seille (Abeille de Perrin, C1. Rey); Montpellier, sur le ciste ; 
Oran, Philippeville (V. Mayet) ; Alger (Bedel) ; Constantino- 
pile (Brisout de Barneville) ; Maroc ; Port-Mahon ; Asie-Mi- 
neure (Champion) ; Bafa (A. Grouvelle). 


O. corticalis Panzer, 


Faun. Germ., 37, 11 (1792) (Anisoloma). 


Erichs., Nat. Ins. Deuts., 11. 114. — Thomson, Skand. 
Col., 1V, 133. — L’Abeille, xxnt, 8. —Seidlitz, Faun. Balt., 
229: Faun. Trans., 244. — Flach., l. c., 14. — Tournier, 
l. c., 88. 

Phalacrus corticalis Schænh., Syn., 1, 169, 6. — Sturm, 
Deuts. Ins., 11, 74 2.— Stephens, Illust. Brit. Ent. Mandr, 
1,2100..5. 

Anisotoma corticale Iliger, Kaef. Preuss., 79,11. 


— 173 — 


En ovale large, suboblong, d’un testacé jaunâtre ; la tête, le 
disque du corselet, le tour de l’élytre, rembrunis: corselet 
à base bisinuée, les angles postérieurs droits ; élytres à 
stries et rangées de points plus ou moins distinctes, les 
trois dernières rangées plus fortes, avec leurs interstries 
plus distinctement ponctués ; métasternum ponctué de cha- 
que côté du milieu dans la seconde moitié, les points peu 
forts et peu serrés, le prolongement assez étroit, subtron- 
qué au sommet. 

Europe. Algérie: Hussein-Dey (Bedel), Bône (Mayet, baron 
Bonnaire), Alger (Desbrochers des Loges), Philippeville 
(A. Théry), Batna (V. Mayet): Tunisie: Tunis, la Goulette 
(Sédillot) ; Syrie (Abeille de Perrin). 

Les individus uniformément jaunes sont la var. assimilis 
Flach; ceux qui sont plus foncés que le type, la var. adus- 
tus Flach. 


©. Heydeni Flach, 
L. c. 14 et 21 {1889). 


Freyi Tournier, L. c., 97,? 


Grand, entièrement ferrugineux, corselet à base légèrement 
bisinuée, les angles postérieurs droits, obtus ; métasternum 
obsolètement ponctué; forme convexe, assez ovale, les ran- 
gées de points des élytres très fines, les intervalles à peine 
ponctués, les rainures suturales presque réunies en ar- 
rière. 

Hongrie, Russie méridionale. Ex Flach. 


O. Seidlitzi Flach, 
LC (ldietr al (1889) 


Comme le précédent, dont il diffère par la base du corselet 
droite et les interstries des élytres plus distinctement 
ponctués, les angles postérieurs du corselet étant droits et 
vifs. 


Russie méridionale. Ex Flach. 


E: 
Revue d'Entomologie. — Juin 1892. 


12 


— 174 — 


O. Gerhardti Flach, 
LC let 12 4889). 


Kntièrement d'un noir brillant dessus et dessous; forme en 
ovale large, un peu atténuée en arrière; corselet à base dis- 
tinctement bisinuée et très finement rebordée, les angles 
postérieurs droits, obtus au sommet: stries très fines, les 
rangées de points distinctes à points fins, peu serrés, effacés 
vers la base: prolongement meétasternal étroit; antennes et 
pattes ferrugineuses. 


Silésie, sur Senecio nemorensis. Type! (Reitter.) 


O. particeps Mulsant, 
Opusc., xu1, 127 (1861). 


L'Abeille, xx, 14, — Flach, L. c., 12. — Tournier, l{. c.. 92. 


Forme en ovale court, arrondi, très convexe, d’un noir bril- 
lant, les élytres passant quelquefois au rougeâtre en arrière; 
antennes et pattes testacées. Corselet à angles postérieurs 
droits, obtus, la base faiblemeut bisinuée: élytres à stries 
très fines, les rangées de points encore moins distinctes ; 
dessous du corps ferrugineux, métasternum lisse, avec 
quelques strioles longitudinales ou des points fins sur les 
côtés, le prolongement large, arrondi au sommet. 

Hyères, type! (CI. Rey), Beziers, Cette, sur Æelychrysum 
stoechas (V. Mayet), Marseille, Nice (A. Grouvelle). Bey- 
routh (Abeille de Perrin), Corse (Léveillé). 


Var. fallax Reitter (Flach, L. c., 12). Comme le type, mais 
métasternum distinctement ponctué dans le milieu. 
Autriche : Vienne ; France : Avignon (D' Chobaut), Marseille 
(Abeille de Perrin). 


Var. castancplerus Guillebeau. Couleur du castaneus, le 
rebord sutural interrompu avant la base. 


Port-Vendres (V. Mayet). 
O. Demaisoni l'lach, 
L. c., 13 et 20 (1889). 


Petit, d’un brun rougeûtre ou ferrugineux® ovale, métaster 


— 175 — 


num presque lisse, prolongement métasternal anguleux, 
obtus au sommet, élytres à interstries presque lisses, les 
angles du corselet droits, vifs ; dessous du corps ferrugi- 
neux. 


Gibraltar (Champion) ; Tunisie: Aïn-Tefel, Kef-Kourat (Sédil- 
lot). Ljedda (D' D. Sharp). Aussi d'Algérie, d’après Flach. 


O. ænescens Küster, 
Kæf. Eur., 25, 60 (1844). 


L'Abeille, xxur, 9. — Flach, L. c., 12.— Tournier, L. c., 187. 
O. anthemidis Perris, L'Abeille, vit, 9 (1869). 


En ovale allongé, d’un brun métallique à brillant gras ; ély- 
tres à stries plus ou moins distinctes, la couleur passant 
plus ou moins au rougeâtre en arrière: métasternum avec 
un groupe de points au-dessous des hanches, le reste peu 
ou pas ponctué, le prolongement allongé, atténué au som- 
met. 


Landes, Béziers, sur Anthennis media (V. Mayet), Aigues- 
Mortes (Ch. Brisout de Barneville), Hyères (C1. Rey), Corse 
(Abeille de Perrin, Léveillé), Livourne (Champion); Algérie 
(Desbrochers des Loges), Bône (A. Grouvelle); Tanger, Gi- 
braltar, baie de Besika (Champion). 


Var. lucidus Guillebeau. Plus brillant, moins métallique, les 
élytres d’un rouge assez vif. 

Hyères (Abeille de Perrin). 

Var. subniger Guillebeau. Plus petit, à reflet à peine métal- 
lique, aspect du Baudii, 


Ain: Trévoux. Le Plantay. 


O. congener Wollaston, 
Cat. Can. Col., 107, 177 (1864) ; L'Abeille, 1x, 92. 
Aspect du liquidus, ovale, brillant, uniformément d’un noir 
de poix bronzé, quelquefois plus ou moins rougeàtre à l'ex- 


trémité, stries des élytres à peine distinctes, antennes et 
pattes testacées ; métasternum fortement ponctué. 


Canaries : Lanzarote. Ex Wollaston. 


— 176 — 


O. subaereus Wollaston, 


Cat. Can. Col., 107, 178 (1864) ; L'Aberlle, 1x, 92. 


En ovale court, d’un noir bronzé brillant, élytres à stries peu 
distinctes, antennes et pattes d’un testacé obscur, ces der- 
nières courtes. : 


Grande Canarie. Ex Wollaston. 


O. Baudii Flach, 
L:.c;; 127et 121 (1889) 


O. Raffrayi Tournier, l. c., 91? — Baudii Tournier, {. c., 
87 ? d’après M. le D' de Heyden. 

O. similis Tournier, {. c.. 86, d’après un exemplaire nommé 
par l’auteur à M. Baudi de Selve, qui me l’a communiqué 


En ovale large, d’un noir brillant, les élytres plus ou moins 
rougeâtres en arrière, corselet à base bisinuée faiblement, 
les angles postérieurs droits, les interstries sans ponctua- 
tion distincte: dessous ferrugineux, métasternum lisse, ou 
à peu près, le prolongement assez large et arrondi au som- 


met : © segment anal simple. 


Gênes, Sicile, Sardaigne, type! (Baudi de Selve); Landes 
(Abeille de Perrin), Fréjus (C1. Rey); Gibraltar, Italie 
(Champion) ;: Espagne {A. Grouvelle) : Algérie : Teniet el 
Had, Edough, Biskra (Bedel), Philippeville (A. Théry), Bône 
(Desbrochers des Loges, D' Senac, A. Grouvelle), le Caire 
(Hénon, coll. Marmottan) ; Tunisie : El Djem, Tunis, Gafsa, 
Ras el Aïoun, Kef-Kourat (Sédillot). 


Var. ornatus Guillebeau. Elytres rougeûtres sur les deux 
derniers tiers. 

Philippeville (Théry). 

Var. bifenestratus Guillebeau. Elytres avec une tache suba- 
picale d'un rouge vif. 

Oran (Bedel). 


Var. Raffrayi Touraier ? Métasternum avec quelques points 
de chaque côté. 


= — 


O. Selvei Guillebeau. 


Entierement ferrugineux, petit, peu convexe, métasternum 
finement et densément ponctué. Ovale, atténué en arrière, 
corselet à angles postérieurs droits, élytres à rainures dor- 
sales effacées vers la base, à stries à peine distinctes : 
dessous d’un noir de poix, antennes et pattes testactes 


Chypre (Baudi de Selve). 


Je me fais un devoir de dédier cette espèce à M. le chevalier 
Baudi de Selve, en souvenir de ses nombreuses communi- 
cations et de ses utiles renseignements. 


O. pygmæus Sturm, 


Deuts. Ins., 1, 84, 12, pl. 32, fig. C (Phalacrus). 


Petit, convexe, atténué en arrière, d’un noir brillant, quelque- 
fois entièrement noir, ordinairement avec les élytres plus 
ou moins rougeûtres enarrière ; corselet à peine bisinué à 
la base, avec les angles postérieurs droits, obtus ; élytres à 
rainures suturales remontant presque jusqu'à la base, les 
stries et les rangées de points peu ou pas distinctes ; des- 
sous d’un brun de poix, métasternum à peine finement 
ponctué, plus visiblement vers le bord postérieur, le pro- 
longement assez large, arrondi au sommet, les antennes, 
les hanches antérieures, les tibias et les tarses testacés, les 
cuisses rembrunies. 


Europe ; Corse (Desbrochers des Loges), Sicile (Léveillé); 
Algérie (V. Mayet), Alger (baron Bonnaire), Edough, Daya, 
Biskra (Bedel), Philippeville, Saïda (A. Thérv):; Tanger 
(Champion); Tunisie: La Kassera, Aïn-Tefel, Tebessa, Aïn- 
Draham (Sédillot). 


©. bisignatus Ménétries, 
Act. Petrop., 47, 55 (Phalacrus). 
Olibrus coccinella Flach, {. c., 15 et 23. — maculifer Tour- 
mer Cr 8817 


En ovale large, convexe, arrondi en arrière, d’un noir bril- 


— 178 — 


lant, avec une tache apicale ronde, bien limitée, d'un rouge 
vif, sur chaque élytre : corselet à base presque droite, à an- 
gles postérieurs droits, un peu obtus au sommet : élytres à 
stries plus ou moins distinctes, quelquefois assez larges, 
les rangées de points très fines, plus visibles sur les côtés, 
les interstries presque lisses sur le disque, assez distincte- 
ment ponctués sur les côtés, rebord sutural entier ou pres- 
que entier, métasternum avec des points gros, écartés, plus 
nombreux en arrière, le prolongement large. arrondi au 
sommet. 


Crimée, type! (Reitter), Provence (CJ. Rey), Hyères, Mar- 
seille (Abeille): Var: Sainte-Baume! Espagne (D' Sénac) ; 
baie de Besika (Champion); Algérie: Oran (Mayet), Bône 
(Desbrochers des Loges, A. Grouvelle), H. Rhira (Demaison), 
Tlemcen (A. Grouvelle). 


Var. Fauveli Guillebeau. Plus grand, les côtés du corselet 
d’un brun rougeñtre, le métasternum plus lisse. 


Algérie (coll. Fauvel). 


O. Flachi Reitter, 
Deuts. Ent. Zeits., 22 (1891). 


Ovale, atténué en arriere, entierement ferrugineux, légère- 
ment rembruni à la suture et à la marge des élytres, la tête 
et le corselet plus clairs, ce dernier bisinué à la base, les 
angles postérieurs droits, obtus au sommet : élytres à siries 
fines, distinctes. les rangées de points dune finesse ex- 
trême, la deuxième rainure suturale tout à fait rapprochée 
de la première en arrière, mais non réunie; meétasternum 
avec des points fins au milieu et quelques strioles sur les 
côtés, le prolongement un peu rétréci au sommet qui est 
arrondi. 


Turkestan. Type ! (Reitter). 


©. îlavicornis Sturm, 
Deuts. Ins., 11, 76; 4, pl:31, f. B. (Plialacrus). 
O. flavicornis Flach, !, c., 13 


O, helveticus Rye, Ent. Montl. Mag., 47, 55. — Tournier. 
INC 002? 


119 — 


D'un noir brillænt en dessus, antennes et pattes tistacées ; 
forme en ovale assez large, atténuée en arrière, corselet fai- 
blement bisinué à la base, à angles postérieurs droits, ob- 
tus au sommet: élytres à stries et raugées de points ordi- 
nairement distinctes, les interstries plans, larges, à ponc- 
tuation extrêmement fine; dessous d’un brun de poix ou 
œun ferrugineux obscur, métasternum fortement ponctué, 
le prolongement allongé : articles 4, 5 et 8 des antennes de 
dimensions variables, 


Europe. Alérie : Constantine (Desbrochers des Loges\, Phi- 
lippeville (A. Théry). 
| 
O. affinis Sturm, 


Deuts. Ans. 16, 4iplht 313 f A. 


Erichson, Nas. Ins. Deuts., 111, 118.—Thomson,Skand. Col., 
1v, 134; L'Abeille, xxt111, 12. — Seidlitz, Faun. Balt., 229 : 
Faun. Trans., 244 — Flach, L. c., 18. 


/ Variable de forme et de coloration. Ovale allongé ou ovale 
court, atténué en arrière, plus ou moins convexe, d’un noir 
brillant à reflet métallique, les élytres plus ou moins rou- 
geñtres en arriere; corselet faiblement bisinué à la base, 
avec les angles postérieurs droits: élytres à stries et ran- 
gées de points ordinairement distinctes, mais assez souvent 
effacées sur le disque, les intervailes plans, très finement 
ponctués, les deux dernieres rangées enfoncées, non accom- 
pagnées d’une strie, l'extrémité plus ou moins rougeûtre ; 
métasternum à points fins.plus serrés au milieu, plus forts, 
écartés et allongés sur les côtés, le prolongement allongé, 
atténué au sommet. 


loute l’Europe, Nord de l’Afrique, Syrie : Madère (Bedel). 

Var. aratus des Gozis. Stries et rangées de points distinctes 
régulières. 

Alier (des Gozis). 

Var Jiscoideus Küst. Elytres presque entièrement ferrugineux. 
Eure, Algérie, Syrie. 

Var. fus Guillebeau. Entièrement d’un rouge testacé. 
BÔne (Y, Mayet). 


— 180 — 


Var. Lederi Flach, lL. c. Presque entièrement d’un jaune rou- 
geâtre. 


Algérie (V. Mayet). Hyères. | 
Var. corcyrensis Flach, {.c. Petit, étroit, presque entière- 
ment noir. ; 


Hyères ; Ain : Le Plantay. 


Les O. affiniset discoideus Tournier nappartiennent certai- 
nement pas à l’affinis. 

D’après une communication de M. de Heyden.) les Olibrus 
similaris, algiricus, Stephensi, hypocritus, et peut-être: 
quelques sms espèces de M. Tournier, ne sont que des 
variétés de l’affinis. 


©. liquidus Erichson, 


Nat. Ins. Deuts., 117 (1845); L'Abeille, xx, 11. — Seidlitz, 
Faun. Balt., 229; Faun. Trans., 244.—Flach, L. c., 18. 


Plus large, moins atténué en arrière, en ovale oblong, moins 
brillant, sans reflet métallique. la tête et le corselet plus ou 
moins noirâtres, les élytres d’un faune plus clair en arrière, 
les interstries larges, dépolis dans la femelle, seulement 
vers l’extrémité dans le mâle,tres finement ponctués ; corse- 
let à peine bisinué à la base, les angles postérieurs droits : 
dessous ferrugineux. métasternum à points forts, peu ser- 
rés, plus écartés de chaque côté du milieu, le prolongement 
allongé, peu arrondi et non atténué au sommet. 


Europe. Algérie (A. Grouvelle). Corse (Léveillé), Mésopot? 
mie (D' D. Sharp), Madère (Bedel). 

Var. sulcipennis Guillebeau. Stries élytrales larges, si À- 
formes. 


Gran&e-Chartreuse. 


. . 2£ + 
On rencontre aussi de petits exemplaires presque «27€ 


ment noirs. / 


O. Bedeli Guillebeau. 


) 


linaire- 
Bien voisin du précédent, plus brillant, les élytre, FRS 


à l’ex- 
ment d’un rouge brique, non dépolis, brillants r alli … 
trémité et le corselet offrant un reflet su que 


— 181 — 


tête et corselet noirs, les côtés du dernier rougeûtres, la base 
légèrement bisinuée, les angles postérieurs droits, vifs: 
élytres à stries et rangées de points ordinairement distinc- 
tes, les intervalles plans, très finement ponctués ; dessous 
ferrugineux, distinctement réticulé, le métasternum à points 
forts et serrés, le prolongement un peu moins allongé et 
plus arrondi au sommet, le prosternum moins élargi en 
arrière. 


Algérie: Teniet-el-Had, Géryville, Alger (Bedel), Bône, Phi- 
lippeville (V. Mayet, Théry), Saïda (baron Bonnaire), H. 
Rhira (Demaison); Tunisie (Sédillot). 


Cette espèce varie un peu pour la couleur : il y a des exem- 
plaires dont la base des élytres est assez largement noiràâ- 
tre : il y en a où les deux rainures suturales ne sont pas 
réunies en arrière. 

Je suis heureux de dédier cette espèce à notre éminent col- 
lègue, M. Bedel, auquel je dois de précieux renseignements 
et dintéressantes communications. 


O. Bonnaiïirei Guillebeau. 


Forme et coloration du bécolor, dont il a la sculpture élytrale 
et dont il diffère par ses rainures suturales réunies en 
arrière et par le prolongement métasternal plus large et 
plus arrondi au sommet; corselet à base légèrement bisi- 
nuée, les angles postérieurs droits, émoussés ; métasternum 
à ponctuation forte et serrée; tibias postérieurs grêles, ar- 
qués en dehors; © segment anal avec une fovéole ronde au 
milieu. | 

Avignon. Fréjus. 

O. Reyi Guillebeau. 


Brièvement ovale, brillant, petit, d’un noir de poix, la tête et 
les côtés du corselet d’un brun rougeûtre, ciytres avec une 
tache subapicale rougeâtre, à limites indécisess; corselet à 
angles postérieurs droits et à base droite ; dessous ferrugi- 
neux, métasternum à points fins, distincte et serrés, pro- 
longement assez large, arrondi au sommet, tibias posté- 
rieurs grêles, droits au côté externe, tarses postérieurs 
grêles, allongés. 


Céphalsnie (Champion). 


Apr 


Je dédie cette espèce à mon vieil ami CI. Rey, dans lequel je 
trouve toujours le concours le plus éclairé. 


O. viennensis Guillebeau. 


Antennes courtes, les articles 4-7 subégaux., un peu plus 
longs que larges. Petit, en ovale court, noir dessus, élytres 
avec une tache d’un rouge sombre subapicale : corselet fai- 
blement bisinué à la base. les angles postérieurs droits, 
émoussés ; élytres à stries indistinctes, les rangées de 
points tres fines.assez visibles, les interstries plans, à ponc- 
tuation extrêmement fine.la deuxième rainure suturale assez 
écartée de la première, interrompue loin de l'extrémité; 
métasternum à points serrés. plus fins que dans bicolor, le 
prolongement plus large. plus arrondi. Pattes courtes.épais- 
ses, les tibias postérieurs légèrement arqués en dehors. 


Autriche : Vienne (Reitter). 


Un seul exemplaire que j'ai recu de M. Reitter comme étant 
le bimaculatus Küster; mais la structure des antennes et 
des tibias postérieurs ne s'accorde pas avec la description 
que Flach donne du bimaculatus. 


O. Stierlini Flach. 


L. c., 15 et 22 (1889). 


O. maximus Tournier, L. e., 89. 


Taille grande, convexe, d’un noir brillant, les élytres plus ou 
moins rougeûtres en arrière; corselet à base presque droite, 
les angles postérieurs droits, obtus: élytres à stries assez 
distinctes. les rangées de points plus ou moins apparentes, 
les interstries plans, à ponctuation à peine visible, l’extré- 
mité plus ou moins dépolie, les rainures suturales tres rap- 
prochées et raremeut jointes en arriere ; dessous du corps 
d’un noir de poix, abdomen ferrugineux, métasternum à 
points gros, très écartés, nuls ou presque nuls au milieu et 
au-devant des hanches. le prolongement allongé, atténué au 
sommet. 


Bassin de la Méditerrante. En France, cette espèce re- 
monte jusqu'à Avignon (D' Chobaut) et à Sorèze (Tarn). Al- 


— 1e 


gérie: Alger (Bedel, Desbrochers des Loges, D' Sharp), Bône 
(baron Bonnaire, Desbrochers des Loges, A. Grouvelle), Gé- 
ryville, Teniet el Had (Bedel), Philippeville (A. Théry), 
Saïda (baron Bonnaire); Tunisie : Tunis (Bedel), Kef-Kourat 
(Sédillot). 


Var. bilunulalus Guillebeau. Elytres avec une tache rouge 
subarrondie en arrière, 


Avignon (D' Chobaut), Cette (V. Mayet); Algérie : Géryville, 
Alger (Bedel). 


Var, alratus Guillebeau. Entièrement noir. 
Hyères (CI. Rey), Avignon (D' Chobaut). 


O. bicolor Fabricius, 


Syst. El. 1, 82, 25. 


Erichson, Naf. Ins. Deuls., 1u, 16. — Thomson, Skand. Col., 
134. — Seidlitz, Faun. Balt., 229 ; Faun. Trans., 244. — 
Flach, {. c., 15. — Tournier, [. c., 88. 

Phalacrus bicolor Gyll., Faun. Suec., 111, 431, 1V, 641. — 
Sturm, Deuts. Ins., 11, 77. 5. — Stephens. Zllust. Brit. Ent. 
Mand., 11, 163. — Schœænherr, Syn., 1, 109, 3. 

Anisotoma bicolor Kabr., Syst. El., 1, 82, 24. —Illig., Keæf. 
Preus., 80,3. — Panzer, Faun. Germ., 103, 4. 
Sphæridium bicolor Paykull, Faun. Suec.,1, 65, 14. 


Taille moins grande, convexe, d’un noir brillant, les élytres 
avec une tache subapicale ovale et oblique d’un rouge vif, 
l'extrémité avec de petites rugosités allongées : corselet à 
base légerement bisinuée, les angles postérieurs droits ; 61y- 
tres à stries et rangées de points variables. quelquefois vi- 
sibles. quelquefois indistincts. les interstries à ponctuation 
d’une finesse extrême ; métasternum à points gros etserrés, 
le prolongement atténué au sommet; tibias et tarses grêles 
dans le ©, plus robustes dans la ©. La deuxième rainure 
suturale est plus prolongée et plus rapprochée de la pre- 
miere dans le © que dans la ©. Les mâles sont plus atté- 
nués en arrière, les tarses antérieurs sont plus dilatés et on 
en rencontre qui ont une fovéole ronde au milieu du seg- 
ment anal. 


Europe. Nord de l’Afrique. 


— 184 — 


Var. apicalus Guillebeau. La seconde moitié des élytres rou- 
geñtre et dépolie. 


Var. obscurus Guillebeau. Presque entièrement noir, la tache 
subapicale à peine distincte. 


Var. Dohrni Flach, !. c., 15. De moitié plus petit que le type. 
avec une grande tache ovale allongée, métasternum à points 
plus écartés. 


Turkestan. 


©. biplagiatus Guillebeau. 


En ovale large, peu ou pas atténué en arrière, d’un noir bril- 
lant, élytres avec une tache subapicale d’un rouge sombre à 
limites indécises, stries comme dans bicolor, la deuxième 
rainure suturale bien écartée de la première et interrompue 
loin de l’extrémité ; corselet comme chez bicolor:; métaster- 
num à points forts, un peu moins serrés que dans bicolor et 
le prolongement moins atténué et plus arrondi au sommet ; 
pattes robustes, tibias postérieurs plus épais, faiblement ar- 
qués au côté externe. 


Toute la France. Turquie (Champion): Algérie: Alger. 


J’ai vu cette espèce dans plusieurs collections sous le nom 
de bimaculutus Küster ; mais elle n'a pas les tibias posté- 
rieurs droits sur leur côté externe et les stries avec les 
rangées de points plus fortes que dans bicolor comme l'in- 
dique la description de Flach. 


O, camptoides Reitter in lit. 


Forme, coloration et tibias postérieurs du bicolor; corselet à 
base bisinuée, à angles postérieurs droits ; élytres à tache 
apicale plus claire, la deuxième rainure suturale plus écar- 
tée de la première et plus courte; les stries à peine dis- 
tinctes, les rangées de points fines, régulières ; métaster- 
num presque lisse au milieu, les côtés ponctués, le prolon- 
gement large, bien arrondi au sommet, 


Turkestan. 
O. gentilis Guillebeau 


Petit, forme du bicolor, entièrement d’un ferrugineux rou- 


— 185 — 


geâtre, la tête et le corselet rembrunis; élytres à deuxième 
rainure suturale rapprochée de la première, plus courte ; 


métasternum ponctué comme dans af/finis, le prolongement 
plus court. 


Carinthie (D' Sénac). 
O. Abhbeiïllei Guillebeau. 


Elytres à stries distinctes, entières; d’un noir brillant, forme 
ovale large, un peu arrondie en arrière, convexe; corselet à 
angles postérieurs droits, émoussés, la base presque droite ; 
écusson large, très finement pointillé ; élytres à rangées de 
points plus fines que les stries, les interstries plans, à ponc- 
tuation extrêmement fine, la deuxième rainure écartée de la 
première et interrompue loin de l'extrémité, quelquefois 
upe trace peu distincte d’une tache rougeâtre subapicale, 
comme dans certains flavicornis; dessous d’un brun de 
poix. l'abdomen plus ou moins ferrugineux, le métaster- 
num avec des points forts et serrés sur les côtés, plus 
écartés au milieu, le prolongement allongé, un peu plus 
fort que dans biplagtatus; pattes robustes, les tibias dis- 
tinctement arqués en dehors. 


Hautes-Alpes, Savine (Abeille de Perrin). 
Je dédie cette espèce à mon excellent ami Abeille de Perrin, 
dont le concours m'est aussi utile que dévoué. 


O. bimaculatus Küster, 
Kaef. Europ., 13 (1848). 


Flach., E c.. 1415; —=Tournier, /. c., 88. 


Tibias postérieurs droits au côté externe. D’un noir brillant, 
élytres avec une tache subapicale d’un rouge sombre à li- 
mites indécises, stries plus distinctes que dans bicolor, la 
deuxième rainure suturale largement écartée de la première 
et fortement raccourcie en arrière, pattes épaisses. 


Midi de l'Allemagne, Transylvanie, Italie, Suisse. Ex Flach. 


©. cinerariæ Wollaston, 
Ins. Mad., 112. 


Tête, corselet, marge externe des élytres d’un testacé rou- 


— 186 — 


geâtre, forme ovale arrondie, corselet à angles postérieurs 
droits, la base faiblement bisinuée, rebordée sur sa moitié 
médiane, élytres noires sur le disque, à rebord sutural en- 
tier, à stries fines, mais distinctes, les rainures non join- 
tes en arrière; dessous ferrugineux, les pattes et les an- 
tennes plus claires, métasternum lisse à prolongement atté- 
nué au sommet. 


Madère (Bedel, Bourgeois). 


Je dois un exemplaire de cette intéressante espèce à la géné- 
rosité de notre excellent collègue Bourgeois. 


©. florum Wollaston, 


Cal Canar. Col, 206 17611864); 12Aderlle x ie 


Obovale, convexe, assez élargi aux épaules, brillant, à reflet 
métallique d’un testacé jaunâtre, le disque du corselet et la 
suture des élytres rembrunis, ceux-ci légèrement striés- 
ponctués, les interstries à ponctuation à peine visible, les 
rainures jointes en arrière; corselet à angles postérieurs 
droits, à base bisinuée et rebordée au milieu ; dessous d’un 
testacé ferrugineux, les antennes et les pattes plus claires ; 
métasternum à ponctuation serrée au milieu, écartée sur 
les côtés, le prolongement graduellement rétréci et arrondi 
au sommet. 


Hierro 
OLIBROSOMA Tournier, 
Ent. Gen., 3 et 84 (1889). 


O. testacea Tournier, 
INC NBA 


En ovale allongé, convexe, entièrement d’un testacé rougeà- 

tre : corselet avec les angles postérieurs subaigus, la base 
bisinuée : élytres presque lisses, avec des lignes de points 
à peine distinctes ; métasternum lisse, le prolongement 
tronqué au sommet. 


Egypte. Ex Tournier. 


— 187 — 
HELECTRUS Guillebeau. 


H. Brisouti Guillebeau. 


En ovale large, brillant, peu atténué en arrière, entièrement 
d'un testacé ferrugineux ; tête à ponctuation serrée d’une 
finssse extrême; corselet plus finement ponctué, à angles 
postérieurs droits, obtus au sommet, la base bisinuée ; ély- 
à rangées de points placés dans une strie à peine visible, 
les intervalles presque lisses sur le disque. l'intervalle su- 
tural à points extrêmement fins, les côtés et l'extrémité 
avec des rides transverses très fines, la suture rebordée ; 
métasternum presque lisse, avec des rides longitudiuales 
tres fines sur les côtés ; pattes postérieures grêles, les tibias 
coupés obliquement au sommet, avec une couronne de soies 
très courtes et des éperons bien distincts.—Long., 21/2 mill. 


Bords du Jourdain (Ch. Brisout de Barneville). 


Je me fais un devoir de dédier cette nouvelle espèce à M. Ch. 
de Barneville, auquel je dois les plus utiles communica- 
tions. 


PYRACODERUS Guillebeau. 
P. Lemoroi Guillebeau. 


Entièrement d'un testacé ferrugineux, brillant, ovale, un peu 
atténué en arrière; dernier article des antennes deux fois 
aussi long que large, acuminé au sommet; corselet à angles 
postérieurs aigus, la base bisinuée, non rebordée; écusson 
lisse, triangulaire, plus large que long ; élytres convexes, 
lisses, avec des rides transverses bien distinctes sur les 
côtés et dans la seconde moitié; métasternum à peu près 
lisse, le prolongement grand, arrondi au sommet; tibias 
avec des éperons inégaux, assez forts. — Long., 3 1/2 mill. 


Biskra (Lemoro) ; Tunisie (Sédillot). 


Je dédie cette espèce à la mémoire de notre collègue Lemoro, 
dont nous regrettons la perte récente. 


LITOCHROIDES Guillebeau. 


L. Sharpi Guillebeau. 


Ovale, atténué en arrière, convexe, brillant, entièrement d’un 


2 (9 


testacé ferrugineux ; tête à ponctuation serrée, d’une finesse 
extrême ; corselet à angles postérieurs droits, vifs, la base 
légèrement bisinuée, non rebordée, le lobe médian régulie- 
rement arrondi; écusson une fois et demie aussi large que 
long, pointu au sommet, presque droit sur les côtés ; élytres 
presque lisses sur le disque, avec des rides obliques, ondu- 
leuses, bien distinctes sur les côtés et sur la seconde moi- 
tié, la suture presque entièrement rebordée, mais moins 
distinctement à la base: métasternum avec une pubescence 
jaune assez longue en arrière, presque lisse au milieu, les 
côtés avec des rides longitudinales, le prolongement assez 
large, plus ou moins tronqué au sommet, les segments de 
l'abdomen avec une bordure de poils jaunes en arrière: 
cuisses antérieures non échancrées ; tibias postérieurs obli- 
quement tronqués à l’extrémité, leurs éperons forts, iné- 
vaux ; articles des tarses postérieurs très allongés, grêles : 
antennes à troisieme article allongé, une fois et demie aussi 
long que large, le huitième conique, aussi long que large, 
plus large que les précédents, paraissant continuer la 
nmassue, neuvième et dixième transverses, onzième une 
fois et demie aussi long que large, obtusément acuminé au 
sommet. 


Djedda (D' D. Sharp). 


Je me fais un devoir de dédier cette espèce à M. le D' D. 
Sharp, en reconnaissance de tous les renseignements et 
communications que je lui dois. 


L. sinuaticollis Guillebeau. 


Aspect du précédent, dont il diffère par le dernier article de 
la massue antennale brusquement rétréci dès la moitié de 
sa longueur, acuminé au sommet et presque deux fois aussi 
long que large, par les angles postérieurs du corselet 
aigus, par le lobe médian de la base du corselet qui est 
sinué, ce qui fait que la base est distinctement trisinuée; 
élytres réticulés très finement sur le disque et plus for- 
tement sur les côtés et en arrière comme dans Sharpi; 
le reste est comme dans cette espèce. 


Ismaïlia (D' D. Sharp). 

Var. dorsalis Guillebeau. Une tache noire commune sur le 
disque des élytres, occupant les 2° et 3° cinquièmes de 
leur longueur. 


— 189 — 


MICROMERUS Guillebeau. 


M. Koltzei Flach, 
De pe 00 |(Ltochrus) 1889: 


En ovale court, convexe, d’un noir de poix brillant. Ponctua- 
tion de la tête extrêmement fine et serrée; corselet à peine vi- 
siblement poneètué, à base bisinuée, non rebordée, les angles 
postérieurs droits. Elytres à stries nulles ou indistinctes, les 
rangées dorsales à points peu serrés, très fins, les interstries 
avec une rangée de points intermédiaire plus visible en arrière, 
toutes les rangées effacées à la base, les intervalles lisses avec 
une réticulation en arrière à peine visible à la loupe. Dessous 
d’un brun jaunâtre, les pattes et les antennes testacées ; métas- 
ternum avec une ponctuation et des rides très fines au milieu et 
sur les côtés; le prolongement large, assez arrondi au sommet. 
—- Long., 1,6-2 mili. 


Sibérie, type! Reitter, Baudi de Selve. 


V. fenestratus Reitter. Elytres avec une tache rougeâtre en 
arrière, taille un peu plus grande. 


Sibérie or, type ! Reitter. 


Dans la note concernantle genre Litochrus Er.(Supra, p. 148) 
j'ai dit qu’il ne m'avait pas été possible de vérifier les types 
L. brunneus Er. et /estaceus Fabr. 

Depuis, M. Kolbe a bien voulu rechercher ces types, quil a 
trouvés dans le musée de Berlin et pour lesquels il me fait les 
communications suivantes : 


« L. brunneus Er. et {estaceus Fabr. ont, comme l'indique 
« Erichson, le premier article des tarses postérieurs plus long 
« que le deuxième. Mais le L. festaceus Fabr. a les méso et mé- 
« tasternum conformés comme dans Æuslilbus, tandis que L. 
« brunneus Er. les a conformés comme dans Olibrus. » 


Il en résulte que le nom de Litochrus doit êtra maintenu 
pour les espèces qui sont conformes aux Caractères génériques 
de L. testaceus, comme l’a fait Le Conte, qui le premier après 
Erichson a décrit des Lilochrus. Par contre, les espèces aux- 
quelles Flach a attribué le nom de Lilochrus et qui se rangent 
auprès de L. brunneus, doivent prendre le nom de Micromerus, 
comme je l'ai indiqué ci-dessus, p. 148. 


Revue d'Entomologie. — Août 1892. 3 
1 


— 190 — 


EUSTILBUS Sharp, 


Biologia | Centr.-Amer., 1888, 253. 


Stilbus Seidlitz, 
Fauna Baltica, 1872, 157. 


1 Bord postérieur du prosternum avec quelques soies rigides 
dirigées en arrière (dans les exemplaires frais). 

2 Bord de l'aire sous-fémorale des cuisses intermédiaires dirigé 
en arrière, où il forme un angle aigu. 

3 Base du corselet non rebordée. 

D'un ferrugineux rougeûtre, assez convexe, corselet à angles 
postérieurs aigus, élytres à stries nulles, les rangées de 
points plus ou moins distinctes, la suture rebordée ; le bord 
de l’aire sous-fémorale des cuisses intermédiaires formant 
en arrière un angle prolongé jusqu’au bord postérieur du 
métasternum.—L., 1 1/2 mill. Sharpi Guillebeau. 

3’ Base du corselet rebordée. 
4 Forme large, arrondie. 

D'un brun de poix brillant, l’extrémité des élytres plus ou 
moins largement testacée: corselet à angles postérieurs 
aigus ; prolongement du bord de l’aire sous-fémorale n’at- 
teignant pas le bord postérieur du métasternum.—L.., 1 3/4- 
2 mill. testaceus Panz. 

4 Forme ovale. 

D'un brun de poix brillant, corselet à angles postérieurs. 
obtus, presque droit à la base ; dessous d’un brun de poix. 
— L.,1,5-2 mill. alomarius Linné, 

4” En ovale court, convexe. 

D'un brun ferrugineux ; corselet à angles postérieurs obtus ; 
élytres à rangées de points distinctes ; dessous d'un brun 
de poix, l'abdomen plus clair. — L., 1 1/2 mill. 

Reilleri Flach. 
Tête et corselet noirs, élytres d’un brun rougeñtre, angles 
postérieurs du corselet droits ; dessous ferrugineux. — 
L., 1 1/3 mill. pumilus Hochhuth. 
l’ Bord postérieur du corselet mutique. 
2 Bord de l'aire sous-fémorale des cuisses intermédiaires for- 
mant un arc en arrière. 
5 Points des rangées des élytres ronds, simples ; base du cor- 
selet rebordée au milieu; oblong, peu convexe, noirâtre, 


— 191 — 


l'extrémité des élytres d’un testacé ferrugineux; corselet à 
angles postérieurs droits.—L., 1 1/2-1 3/4 mill. ; 

oblongus KErichson. 

5’ Points des élytres carrés ou transverses, base du corselet non 

rebordée ; ovale, d’un brun de poix, angles postérieurs du 

corselet obtus: élytres avec des rangées de points intermé- 

diaires.—L., 1 1/2 mill. polygramma Flach. 


E. Sharpi Guillebeau. 


D'un ferrugineux rougeûtre, assez convexe, en ovale large, 
arrondi; corselet à angles postérieurs droits, aigus, la base 
non rebordée, presque lisse ainsi que la tête; élytres à 
stries nulles, les rangées de points plus ou moins distinc- 
tes, la suture rebordée; prosternum avec une rangée de 
soies rigides, espacées, au bord postérieur ; mésosternum 
bien apparent, bord de l’aire sous-fémorale des cuisses in- 
termédiaires anguleusement prolongé en arrière jusqu’au 
bord du métasternum, contre la hanche postérieure. © Mé- 
tasternum avec une impression médiane et longitudinale 
profonde, lisse au milieu. 


Syrie (D' D. Sharp). 
Communiqué par M. le D' Sharp. 


E. testaceus Panzer, 


Faun. Germ., 37, 12 (1798) (Anisotoma). 


Stilbus testaceus Seidlitz, Faun. Balt., 229; Faun. Trans., 
244. — Flach, L. c., 46. 

Phalacrus testaceus GyIl., Ins. Suec., 1171, 433, 7. — Schænbh., 
SUN, 1414109;%1: 

Anisotoma testacea Panz , l. c.—Illiger, Kæf. Preuss.,80, 12. 

Olibrus geminus Er., Nat. Ins. Deuls., 111, 120. — Thomson, 
Shand. Col., 1v, 186. — L’Abeille, xx, 16. 

Phalacrus geminus Illig., Panz. Crit. Rev.,1, 3, 27.—Sturm 
Deuts Ins,; 1, 15; 3. — Stephens, Illust.. Brit. Ent. 
Mand., 1, 165, 20. 

Phalacrus consimilis Steph., L. c.. 11, 165, 21. 

Dermestes consimilis Marsham, Ent. Brit., 15, 46. 


Brillant, convexe, tête, corsclet et les deux premiers tiers 
des élytres d’un noir ou d’un brun de poix, l’extrémité des 


— 192 — 


derniers testacée ; tête à ponctuation d’une finesse extrême: 
corselet à peu près lisse; élytres à stries et rangées de 
points ordinairement indistinctes, les intervalles lisses, 
dessous ferrugineux, métasternum quelquefois d’un brun de 
poix, à peine ponctué, graduellement rétréci au sommet qui 
est tronqué droit. © Métasternum avec une dépression lon- 
gitudinale au milieu à points serrés d’une finesse extrême. 


Très répandu. Europe et Algérie. Asie-Mineure (Champion), 
Syrie (Abeille de Perrin), Perse (D' D. Sharp), Madère (Be- 
del), Canaries (Ch. Alluaud). 


Var. unicolor Flach, {. c., 16. Entièrement d’un rouge tes- 
tacé. 


E. atomarius Linné, 


Syst. Nat. Gmel., 35, 1625 (Silpha). 


Stilbus atomarius Flach, L. c., 16. — KSeidlitz, Faun. Ball, 
229; Faun. Trans., 244. 

Phalacrus piceus Stephens, Illust. Brit. Ent. Mand., 1, 
165, 22. 

Olibrus piceus Erichson, Nat. Ins. Deuts., 111, 121. — 
L'Abeille, xxut, 16. 


D'un brun de poix passant plus ou moins au ferrugineux, le 
bout des élytres plus clair ; assez brillant, moins convexe. 
base du corselet presque droite, élytres à stries ordinaire- 
ment nulles, les rangées de points plus distinctes, surtout 
les premières, les intervalles lisses ; dessous d’un brun de 
poix, l'abdomen plus clair; métasternum comme testaceus 
aussi avec une dépression longitudinale au milieu, la 
ponctuation plus distincte dans la dépression. 


Europe. Algérie : Philippeville (A. Théry); Sibérie or. (Reit- 
ter). 
Var. picatus Flach, !. c., 16. Entièrement d’un brun rougeä- 
tre clair. 
E. Reitteri Flach, 
L' cet 24 (1889). 


Ponctuation de la tête extrêmement fine, corselet presque 


= 19 


lisse, à peine ponctué sur les côtés, les angles postérieurs 
obtus, la base presque droite; élytres à stries presque nul- 
les, les points des rangées larges, assez distincts, peu ser- 
rés, les interstries lisses. 


Syrie. Type ! (Reitter). 


E. pumilus Hochhuth, 


Bull. Mosc., 234, 12. (1872). 


Stilbus pumilus, L'Abeille, xxtn1, 17. — Flach, L. c., 17. 


Elytres à stries nulles, les rangées de points très fines, les 
intervalles lisses, dessous d’un ferrugineux plus foncé. 


Russie mérid. Japon (Reitter). 


E. oblongus Erichson, 
Nat. Ins. Deuts., 111, 121 (1845) (Olibrus). 


Olibrus oblongus Thomson, Shkand. Col., 1V, 136.—L'Abeille, 
XXII, 16. 

Slilbus oblongus Seidlitz, Faun. Balt., 229; Faun. Trans. 
224. — Flach, L. c., 17. 


Oblong, peu convexe, assez brillant ; tête, corselet et les deux 
premiers tiers des éiytres noirs ou d’un noir de poix, l’ex- 
trémité des derniers d’un rouge testacé; corselet à angles 
postérieurs droits, émoussés, la base droite; élytres à stries 
et rangées de points plus ou moins distinctes, sans rangées 
intermédiaires, Les interstries lisses; dessous fercugineux, 
métasternum tronqué droit au sommet. commeafomarius. 


Espèce habitant les marais. Europe. 


Var. uniformis Flach. Entièrement d’un testacé rougeûtre. 


E. polygramma Flach, 
L. c., 17 et 24 (1889). 


Ovale, brillant, assez convexe, atténué en arrière, d'un brun 
de poix, les élytres plus clairs à l'extrémité; corselet à an- 


— 4194 — 


gles postérieurs obtus, à base droite ; élytres avec des ran- 
gées de points normaleset d’autres intermédiaires, les points 
transverses, rugiformes, les stries indistinetes; dessous 
ferrugineux, antennes et pattes plus claires. 


Espagne (Champion); Syrie (Abeille de Perrin); Algérie: Bône 
(Desbrochers des Loges), Philippeville (baron Bonnaïire). 


Observation sur le PHALACRUS SUBSTRIATUS Gyll. 


Pendant que le présent travail était à l'impression, j'ai eu 
occasion d'observer un fait qui donne une indication sur les 
premiers états du P. substriatus. 

Vers la fin de juin dernier, ayant rencontré huit P. substria- 
tus Sur des épis de Carex brizoides atteints par le charbon 
(Uredo), je recueillis un certain nombre de ces épis et je les 
mis immédiatement sous cloche avec les huit substriatus Cap- 
turés, dans l’espoir d'obtenir leur larve. Trois semaines après, 
comme je constatais que le nombre de mes substriatus avait 
beaucoup augmenté, bien que les épis fussent demeurés abso- 
lument isolés, je visitai ces derniers en les divisant par petites 
fractions et je recueillis une cinquantaine de substrialus sans 
pouvoir rencontrer une larve ou une nymphe. Il me paraît évi- 
dent qu’au moment où j'avais recueilli les épis les larves y 
étaient déjà et sur le point d'éclore ; car je suis bien sür qu’il 
n’y avait avec eux que les huit substriatus que j'y avais mis. 
Il faut donc admettre que la larve de cette espèce vit aux dé- 
pens des épis charbonneux du Carex brizoides. Les larves des 
autres espèces-du genre Phalacrus vivraient-elles aux dépens 
d’autres graines ou plantes charbonneuses? Le fait observé à La 
Sainte-Baume semble l'indiquer. Je profite de l’occasion pour 
rectifier le nom de la graminée charbonneuse sur laquelle j'ai 
recueilli le P. confusus. D'après notre collègue, M. Caillol, 
cette graminée n’est pas une avoine, comme je l'ai dit, mais 
le Brachypodium pinnaluin L. 


— 195 — 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


Eustilbus Sharp. 
Alomarius inner 
consimilis Marsh........ 
Menus LIEN CEE 
ODIONYUSÉET- Het 
Dicatus iv. lache tr: 
DICEUSISIEpN EE CHERE 
polygramma Flach . 
pumilus Hochh.... 
PettiertsRlachermep ere 
Sharpi Guilb..... 
lestaceus Panzer 14 
UNLCOlOMMMAMElAChT, CRE 
Helectrus Guilb...147 
Brisouli Guilb... 
LitochroidesGuilb. 147 
Sanrpt GUilbhne sec 
sinualicollis Guilb...... 
dorsalis x. Guïilb..... 
Litochrus Er.. 
binefestratus vw. 


Reitt. 
Koltzei Reitt. Flach...... 
Micromerus Guilb.... 
binefestratus Reitt. Flach 
Kollzei Reitt. Flach..... 


Olibrosoma Tourn. 147 
LeESTACEATOULN EEE MU 


acdustus Y. Flach.. 
algiriCus Tourner. 200 
MNESCENS RSR MIT 


ÆMeUS AIRE 
AJ NISSAN sente 
anthemidis Perris.... 

apicalus v. Guilb....... 
aratus V. des Gozis. ... 
ASSUNVULLSIN MENACE er 


binefestralus v. Guilb... 
bilurulalus v. Guilb.... 
bimaculalus Küst. 
biplagiatus Guilb....... 
bisignatus Ménétr...... 
Bonnairei Guilb . 
caïnptoides Reïitt..... 
Castaneus Baudi 1.7. 
castanoplerus v. Guilb.. 
CIN ETAT EN NOIRE 
Coccinela lache 
congener Woll...... 
corcyrensis v. Flach . 
corticalis Panz..... Et 
Demaisoni Flach........ 
Desbrochersi Guilb..... 
discoideus v. Küst...... 
DoOrANTVMEACR rente 


INfallacetlachee 2€ 


Fauveli y. Guilb......: 
HACRURENTES ES MNEMMEEL 
flavicornis Sturm...,.... 
TLOURMENNOUEEREEPRENCE 


— 196 — 


Pages 
Frey Tourner sets SLTS 
gentilis Gui}. V4, ME IIe. 
Gerhardti Flach........ 174 
helyeticus/Rye-- re 178 
Heydent Flach "7" 173 
hypocritus Tourn....... 180 
Kollser en lath eee 44 
1rederta-ablachee ere 180 
liquidus Er LEA M 180 
lucidus v. Guilb........ 175 
maculier Tourn-"u0r" 177 
metallescens Flach...... 179 
MmillefoliiATE. 0 A0 0N 170 
obscurus v. Guilb...... 184 
ornatus v. Guilb........ 476 
ovatus Marsh.. ........ 169 
particeps Muls.......... 174 
Perrist a GUIDe 0e 170 
pygmæus Sturm........ 179 
Raffrayt Tourn......... 176 
eltlent lache en 172 
Reyi-Guilb 007 0e 181 
MROLTUIS EVE CU EEE 179 
SOA VEN ANE 173 
SELDELICULLD MR AME EME 177 
similaris Tourn......... 180 
SIMS LT OUTR. 6. UN 176 
Stephensi Tourn. ...... 180 
Stierlint Flach, 182 
subaereus Woll........ 176 
subniger v. Guilb...... 175 
sulcipennis v. Guilb.... 180 
ASE GYIL. 2 NE RUN 170 
viennensis Guilb....... 182 
PhalacrusPayk... .146 149 
achileælStephe Mer Per 170 
ambiquus v. Guilb...... 151 
æneus lie ere ee 169 
ADS SUMMER 179 
Aer HETDSE PRE EN 152 
PaAUGEATOULN IEEE 160 
bicolorn Fab..... LATE 183 


Bcnnaireiv. Guilb..... 
Brésotihi IR Yen... Lee 
brunnipes Brisout...... 
brunnipes /R ve er rrer ee 
CATICLS OUT Re 
Championi Guilb....... 
CORNUSUSAGUIID SEE EEE 
consimilis Marsh....... 
COMRUSCUS PAT MER ET 
corticalis Panz:J Maine 
DϾbneri v. Flach...... 
Delabyr Ni eCGuLDE ere 
fmetanus hab -NAPE TE 
flavicornis 
rater lache er 
Seminus [lie EEE 
CEMEMONTANRL HE io or 
granulatus Guér........ 
JROSSUSMETE EEE TE REEE CEE 
Grouvellei Guilb... 
hipponensis v. Guilb.... 
HumbertiRyestErEEeE 
hybridus Flach....... : 
incommodus Flach...... 


ICnSUlaATISIGULID ER TE 


MaAXCMUS FAIT. 11e). 
mandibularis Tourn..... 
Mayeli Guilbert 
millefolii Payk... 
millefoliiGyIL EEE EE 
millefolii Steph eu" 
ovatus Marsh........ co 
DICEUS STD UE MCE 
picipes v. Steph... 

punctatostriatus Waltl.. 
pygmæus Sturm........ 
QUeETCUS TOUTE EEE EREE 
Reitteri v. Flach 
ruines x. Tourne". 0 - 
seriepunctatus Bris..... 
SICUlUS TOUT. 0" 
striatulus Tourn . ..... 


…..... 


Pages 
157 
159 
159 
158 
156 
154 
153 
190 
152 
172 
152 
157 
152 
178 
152 
190 
153 
161 
154 
156 
154 
153 
153 
157 
156 
152 
159 
158 
170 
156 
155 
169 
191 
153 
155 
177 
153 
151 
153 
160 
157 
160 


— 197 — 


Pages Pages 
substriatus Gyll..... 155 193 | granulatus Guér....... 161 
testaceus Panz.... ... 189 | punctalostriatus Kraatz. 163 
trichopus Waltl......... 155 | punctulatus Rosenh.... 164 
MICISS GIP RS 170 | robustus v. Guilb....... 162 
Pyracoderus Guilb. 148 19%: SedilottGuilbre se 2 163 
PemoronOuilb: ee..." 181 SimonuElache.. ="... L02 
Stilbus Seidl....... .. 189 | striatipennis Lucas.... . 161 
Tolyphus Er....... 147 160 | subsulcatus Fairm...... 163 
MoUReUSN- LOUIS AGIR IMSyrracusRReILt Een" 161 


chalybæus v. Baudi... . 162 


ERRATA 


Pages 143, lignes 13 et 14: une espèce d'avoine, lire: Brachy- 
podium pinnatum L. 


— 146, — 25 par le rebord, lire : ce rebord. 

— 151, — 27 Retteri, lire: Reilteri. 

— 154, — 21 grossus, lire : confusus. 

— 161, — 18 a la, lire: à la. 

nt 162 ira 20 moint, lire: moins. 

— 163, — 5 réticules, lire: réticulés. 

—ul6E, —,:,21 dene-tlire side la 

— 168, dernière ligne: élytres noires, lire: élytres noirs. 
—. 171, ligne 3 Edoubh, lire : Edough. 

— 177, —  3et4  dorsales, lire: suturales. 

— 186, — 10 collègue Bourgeois, lire: collègue 


M. Bourgeois. 


LES PERLIDES DU DÉPARTEMENT DE L'INDRE 


Par René MARTIN. 


PLECOPTERA 


FAMILLE DES PERLIDÆ 


Mers. de PER LEINZÆE: 


Gen. Dictyopteryx. 
1. Dictyopteryx microcephala Pictet. 


Dès le 25 mars, cette espèce paraît en nombre aux bords de la 
Creuse. Tous les jours, sur les pierres des quais, sur les ponts, 
les murs, sur les poteaux on voit des groupes de trois à huit 
individus © et ©, serrésles uns contre les autres, presque les 
uns sur les autres, immobiles. Si on les dérange, ils courent 
avec vivacité, mais ne volent jamais. Au contraire, la nuit à 
peine venue. ils se déplacent et l’accouplement $se fait. J’aicon- 
servé en captivité un grand nombre de ces insectes ; ils vivaient 
de 10 à 12 jours. Durant la journée, ils demeuraient tapis sans 
mouvements etlesoir seulement commencaient à remuer. Ils res- 
taient ordinairement accouplés pendant la nuit entière, jamais 
ie matin. Cette espèce est toujours très commune le long des 
rivières jusqu’au 5 juin; elle disparaît à cette époque. Les deux 
sexes sont en nombre égal. 


2. Dictyopteryx intricata Pictet. 


Espèce méridionale, incornue au Blarc et trouvée seulement 
en petit nombre à Gargilesse, en mai et juin. 


Gen. Esogenus. 


3. Isogenus nubecula Newman. 


Assez commun sur la Creuse, l’Anglin et autres rivières, du 


— 199 — 


1 avril au 15 mai. Mœurs analogues à celles de D. microce- 
phala. 


Gen. Perla. 


4. Perla abdominalis Burm. 


Très abondante.du 427 mai au 25 juin.sur la Creuse supérieure 
et ses petits affluents, très rare en aval d’Argenton. Vit, durant 
le jour, sur les herbes et dans le feuillage des arbres, au bord 
de l’eau, aussi sur les ponts, les pilotis. Si le temps est cou- 
vert, elle ne vole pas, mais court avec rapidité et au besoin s8 
laisse choir à terre; si le soleil brille, elle prend parfois son 
essor et vole d’arbres en arbres, assez lourdement. 


5. Perla marginata Panz. 


Gargilesse, 8 et 24 juin. Paraît rare. 
Gen. Chloroperla. 


6. Chioroperla rivulorum Pictet. 


Sur la Creuse, du Pont des Piles à Crozant, sur les ruisseaux 
et les cascades, du 20 juin au 30 juillet. Rare. 


1. Chloroperla grammatica Poda. 


Extrêèmement commun sur toutes les rivières et ruisseaux, de- 
puis le 15 mai jusqu’au 5 août. On la prend aisément en battant 
les arbres. 


Gen. Isoptervx. 


8. Isopteryx torrentium Pictet. 


Très commune dans la partie montagneuse du département 
sur les ruisseaux et les rivières, dans le feuillage des arbres et 
arbustes, surtout des buis, du 10 mai au 15 août. Les deux 
sexes en nombre égal. 


9. Isopteryx Burmeisteri Pictet. 


Assez rare, de Gargilesse a la frontière du Limousin, du 5 juin 
au 1°" août. 


— 200 — 
19. Isopteryx apicalis Newman. 


Répandu partout en grande abondance, sur les cours d'eau, 
sur les étangs, à distance des eaux, du 20 maiau 20 août. On le 


prend parfois par centaines en battant un même arbre. Il vole 
peu. 


TRris. II. — NEMOURINÆ. 


Gen. Capnia. 
11. Capnia nigra Pictet. 


Trouvée par M. Degors, le 5 avril, au Blanc, sur un tronc d’ar- 
bre, au bord immédiat de la Creuse. 


Gen. Tænioptervyx. 


12. Tæniopteryx trifasciata Pictet. 


Apparaît dès les premiers jours de janvier, même par un 
temps de neige, devient extrêmement commun durant les mois 
de février, mars et avril, disparaît vers le 30 avril. Sur toutes 
les rivières, ruisseaux et cascades. Se tient dans les arbres et 
sur les pierres. Devient la proie d’une foule d'animaux: arai- 
gnées, fourmis, scolopendres. 


13. Tæniopteryx nebulosa L. 


Rare. Gargilesse, dans les buis, 25 avril et 17 mai. 


Gen. Leuctra. 


14. Leuctra fusciventris Steph. 


Assez commun le long des rivières, du 15 avril au 15 mai, et 
plus tard du 25 septembre au 10 novembre. Se tient sur les 
arbres et les piles des ponts. 


15. Leuctra geniculata Steph. 


Assez commun au bord de la Creuse et de quelques autres 
cours d’eau, du 5 septembre au 10 novembre. 


— 201 — 


16. Leuctra nigra Olivier. 


Commun au Blanc dès le 18 mars, dure jusqu’au 48 avril. On 


trouve tous les jours cette petite espèce dans les interstices des 
pierres du viaduc, 


Gen. Nemoura. 


17. Nemoura variegata Olivier, 


Extrêmement répandu sur les rivières et plus encore dans les 
queues d’étangs. Parait au 1°" avril et dure jusqu’à la fin d'août. 
On la prend par centaines en fauchant les iris et les roseaux sur 
le rivage des étangs. Elle vole volontiers au soleil. Espèce de 
taille tres variable. 


18. Nemoura lateralis Pictet. 


Assez rare, du 16 avril à fin juin. Gargilesse et Crozant. 


MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES 


Par le Capitaine XAMBEU. 
3 Mémoire 


BUPRESTIDES 


Nous ne connaissons que la période la plus courte et la moins 
intéressante de la vie des insectes, c’est-à-dire celle qui est liée 
à l'adulte: tout ce qui a rapport aux mœurs, aux meétamorpho- 
ses, est disséminé dans divers recueils ou est peu connu. Réu- 
nir dans un même faisceau ces faits biologiques, si attrayants 
par leur originalité qu'ils frappent d’étonnement autant que 
d'’admiration ; y ajouter les descriptions éparses des larves con- 
nues; rédiger, condenser sous une même forme ces mêmes faits, 
ces mêmes descriptions, en les augmentant d'un certain nom- 
bre. tel est le but du présent mémoire. 


PREMIÈRE PARTIE 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


Larves. 


Les larves qui nous sont connues de la famille des Bupresti- 
des présentent les caractères généraux suivants: 

Corps allongé, composé de douze segments, tête non com- 
prise, trois thoraciques, neuf abdominaux, plus un segment 
supplémentaire ou mamelon anal; à téguments blanchâtres ou 
jaunâtres, de consistance variable, mais généralement mous, 
charnus, glâbres ; quelquefois revêtu de petites spinules ou de 
poils épars roux ou blanchâtres; presque toujours avec plaque 
écailleuse à la région thoracique qui est large, et mamelons ou 
bourrelets à la région abdominale qui est beaucoup plus étroite. 

Téte rétractile, équilatérale, invaginée dans le premier seg- 


— 203 — 


ment thoracique, formée de deux parties bien distinctes : l’anté- 
rieure petite, cornée, circonscrivant l'emplacement occupé par 
les organes buccaux, à lisière frontale déclive et incurvée ; la 
postérieure large, charaue, renflée ou subcoriacée, séparée du 
premier segment thoracique, dans lequel elle est susceptible de 
rentrer avec le reste de la tête, par un sillon ou par une sinuo- 
sité; — épistome court, fixe, transverse, bien détaché, corné ou 
membraneux;—labre même forme et même consistance, mobile, 
à bord antérieur droit ou arrondi, frangé de courts cils ; à base 
fovéolée, recouvrant l’espace qui sépare les mandibules ; —man- 
dibules cornées, courtes, fortes, obtuses à leur extrémité qui 
est bi ou tridentée, à face extérieure convexe, la face intérieure 
concave, ce qui en rend le pourtour tranchant, se touchant sans 
jamais se croiser; — mächoires très petites, dépassant à peine 
la lèvre inférieure, recouvertes à leur base par le menton ; — 
lobe court, toujours frangé de courts cils à ses bords intérieurs 
ainsi qu'à sa tranche interne, aussi long que les palpes:—palpes 
maxillaires coniques, larges, courts, biarticulés, article basi- 
laire deux fois plus long que le terminal; — menton large, 
charnu, transverse; lèvre inférieure fixe, grande, large, ciliée, 
antérieurement échancrée, à disque bilobé; — languette nulle, 
milieu intérieur de la lèvre creuse, bords de la cavité entourés 
de courts cils papilliformes ; — palpes l:biaux en partie cachés 
par le bord extérieur des lobes, figurés par deux tubercules 
charnus, coniques, avec poil terminal, paraissant parfois biarti- 
culés ; — antennes courtes, situées dans une excavation en 
arrière et en dehors des mandibules, de quatre articles, avec 
article supplémentaire, graduellement rétractiles, coniques, à 
base consistante, à sommet membraneux; le premier article 
gros, charnu, obconiquement cylindrique avec pubescence au 
sommet, le deuxième plus petit, avec poils extérieurs, le troi- 
sième petit.globuleux, cachant presque toujours le dernier ainsi 
que l’article supplémentaire qui sont membraneux; ce dernier 
article et le terminal sont si peu apparents qu'à moins d’avoir 
affaire à de grosses larves, il est bien difficile de les apercevoir. 
Schiædte, à l’œil si exercé, n'avait jamais compté que trois arti- 
cles aux antennes ; Chapuis et Ratzeburg, qui avaient bien étu- 
dié les Buprestes à l’état larvaire, n’en ont jamais compté que 
trois aussi; quant à Perris, notre illustre maître, c’est autre 
chose : à sa première larve, il n’en indique pas (Anthaxia manca, 
1838) ; plus tard, il en décrit deux (Notice, 1851), puis trois 
(Insectes du Pin, 1854) et même quatre, avec possibilité d’un 
supplémentaire (Larves, 1877); — ocelles, pas de traces ni de 


— 204 — 


vestiges, pas plus pendant le jeune âge des larves qu’au mo- 
ment de leur plus grande expansion. 

Segments thoraciques de formes diverses, le premier presque 
toujours très grand, discoïdal, déprimé, recouvert d’un écusson 
subcorné. longitudinalement parcouru par une ou deux lignes üe 
couleur foncée et de consistance plus ferme ; deuxième et troi- 
sième convexes ou déprimés,transverses, charnus, sans plaques 
ni lignes, moins larges et moins longs que le premier, avec ou 
sans mamelons ou bourrelets. 

Segments abdominaux charnus, convexes ou subdéprimés, 
quadrangulaires, à bords ciliés ou non, de forme à peu près 
égale, leur plus grande largeur vers l'extrémité; toujours plus 
étroits que le premier segment thoracique, à intersection des 
anneaux plus ou moins prononcée, toujours terminés par un 
segment supplémentaire, mamelon ou pince. 

Dessous: le premier segment thoracique porte dans la plupart 
des cas un écusson subcorné, longitudinalement parcouru par 
un seul trait ; les deux suivants et le premier segment abdomi- 
nal sont souvent mamelonnés, les segments restant ont la 
même forme qu’en dessus ; l’anus, à fente longitudinale, émerge 
librement du mamelon anal, ou est couvert par la pince; chez 
les larves à grand développement, les trois segments thoraci- 
ques sont pourvus en dessous de petites aréoles à pourtour 
corné, servant d’auxiliaires au corps pendant sa progression. 

Un bourrelet latéral toujours bien accusé aux segments abdo- 
minaux longe les flancs, servant ainsi de ligne de partage aux 
deux régions dorsale et ventrale. 

Pattes nulles; à leur place sont, dans certains genres, des 
petits tubercules charnus ou des petites fovéoles en tenant lieu. 

Stigmates orbiculaires ou transversalement elliptiques, à pé- 
ritrême corné, quelquefois interrompu au bord antérieur, tou- 
jours au nombre de neuf paires ainsi disposées: la première, la 
plus grande, sur le bord latéral du deuxième segment thoraci- 
que ou dans l’incision qui le sépare du premier segment; les 
huit autres sur le bord latéral ou dorso-latéral des huit pre- 
miers segments abdominaux et au tiers ou au quart antérieur 
de l'anneau. 


Les larves des Buprestes sont reconnaissables par leur petite 
tête invaginée, par le premier segment thoracique grand, dé- 
primé, et par les segments suivants plus étroits mais égaux ou 
à peu près; elles ont la forme, suivant l'expression consacrée, 
d’un matras ou d’un pilon aplati au gros bout. 


— 205 — 


Par l'absence des pattes, par ls manque d’ocelles et par l’im- 
perfection des palpes labiaux, elles semblent s'éloigner des lar- 
ves des familles qui ont le même genre de vie qu’elles : en 
effet, elles n’ont aucun point de rapport, aucun trait de ressem- 
blance avec les Scolytides et autres larves lignivores; si leur 
faciès les rapproche de celles des Longicornes, leur conformation 
les en éloigne ; elles n’ont qu'un seul trait qui leur soit com- 
mun : l'existence du segment supplémentaire ou mamelon anal. 


Mœurs, habitudes, transformation. 


On ne connaît jusqu'ici les œufs que d’un très petit nombre 
d'espèces; ceux du Julodis onopordi sont grands et oblongs, 
quand ceux du Buprestis mariana sont petits et sphériques ; 
ceux du Trachys pygmæa, petits aussi, sont au contraire légè- 
rement aplatis; tous prennent une teinte jaunâtre à la veille de 
l’éclosion ; à en juger par le nombre de galeries dont sont sil- 
qonnés les bois et les feuilles, malgré les pertes de chaque jour, 
le nombre d'œufs pondus doit être considérable. 

La ponte à lieu sous les feuilles où dans l’intérieur des ecorces 
dont l’oviscapte de la femelle perce les premières couches, ou 
sous les petites saillies des écorces:; les œufs sent déposés iso- 
lés ou par petits groupes. Aussitôt éclose, la jeune larve pénètre 
dans la feuille ou jusqu’au milieu de l'écorce, y circule en s’y 
creusant une galerie; il en est qui ne quittent pas l’écorve, 
d’autres vont jusqu’à l’aubier; d’autres encore,apres avoir quitté 
lP'écorce,s’enfoncent dans les parties ligneuses tendres ; lorsque 
les œufs ont été déposés, groupés, plusieurs galeries d’un même 
diamètre partent alors d’un point commun, elles sont si entre- 
coupées, que l’on a de la peine à suivre la trace d’une même 
larve, et cela tient au faible diamètre de la galerie, dont la cou- 
leur se confond encore avec les fibres de l'écorce. 

Jeune, le corps participe de la couleur du fond des matières 
nourricières ; plus tard, lorsque les téguments dermiques ont 
acquis une certaine consistance, cette couleur disparait, elle est 
cachée par les tissus cutanés et sous-cutanés; alors, la plupart 
des larves sont blanchâtres ou d’un blanc terne, quelques-unes 
d’un beau jaune d’ocre, d’autres simplement jaunâtres ; la couleur 
blanc mat ou jaunâtre est celle à laquelle sont ramenées toutes 
les larves aux approches de la transformation, en même temps 
que les téguments perdent de leur consistance et que le corps 
devient mou et flasque. 


Revue d'Entomologie. — Aoùt 1892. 


14 


— 206 — 


Le régime des larves est végétal, lesunes attaquent et vivent 
du bois mort, la grande majorité pourvoit à son existence en 
rongeant soit l’écorce, soit le liber et l’aubier, soit les couches 
ligneuses intérieures d’arbres ou d’arbustes en vie et parfaite- 
ment sains ; d’autres s’alimentent dans l’intérieur des racines : 
d’autres enfin sont herbivores vivant soit du tissu intérieur des 
tiges soit en mineuses de feuilles : comme bizarrerie de ce 
régime, une larve exotique d’Australie, celle du Diphucrania 
auriflua, détermine des galles sur la plante qui lui sert de 
nourriture. 

Ces larves se font remarquer par leur inertie, ainsi que par 
leur impuissance à se mouvoir en dehors des lieux où elles sont 
appelées à vivre ; c’est à peine si, extraites de leurs galeries, 
elles sont capables de redresser leur région abdominale: elles 
progressent encore, mais si peu, et elles perdent si vite le reste 
d'activité qu'elles possèdent, qu’une mort prompte les attend 
sur place. 

Lorsque, dans sa galerie, la larve veut avancer, elle dilate son 
premier segment thoracique de manière à le faire adhérer contre 
les parois de la galerie en même temps qu'elle appuie son corps 
contre ces parois ; aidée par les spinules dont la direction en 
arrière l'empêche de glisser ou par des mamelons susceptibles 
de se tuméfier, elle fait avancer son Corps par un mouvement 
de contraction successif par anneau, de nouvelles contractions 
lui font gagner la distance qui lui est nécessaire pour arriver à 
son milieu nourricier, elle prend alors position et attaque la 
couche ligneuse; la liberté absolue de sa tête si indépendante du 
corps lui permet d'entamer en tous sens cette couche de 
manière à lui donner l’ampleur nécessaire pour que la masse 
puisse plus tard y passer, et c'est ainsi que s'agrandit succes- 
sivement sa galerie en même temps que le corps augmente de 
volume. que la larve progresse, ce travail ne cessant que 
lorsqu'elle est arrivée à son complet développement. 

Dans leurs galeries, les larves s’y tiennent, les unes, le corps 
droit, al'ongé ; les autres, l'extrémité abdominale relevée et 
juxtaposée aux segments précédents ou peu écartée ; la forme, 
la direction des galeries sont très caractéristiques et particu- 
lières aux groupes comme aux genres, dans certains cas à 
l'espèce, il en est qui ont des points de ressemblance avec celles 
de certains Longicornes : les unes sont longitudinales, les 
autres plus souvent transversales et sinueuses, d’autres vont 
d’un point commun en s’élargissant ; celles à forme sinueuse 
arriveraient à donner une grande longueur si on en mesurait 


M) DO 


tous les contours, toutes les sinuosités : et contours et détours 
sont d'autant plus nombreux et irréguliers que la larve 
approche de son complet développement: on sait que cette 
opération a un but, couper le plus de canaux possibles à la sève 
afin de mieux en intercepter la cireulation ;il en est qui pour 
mieux arriver à leurs fins rongent circulairement le Jiber et 
l’aubier ; dans les larves à région antérieure très développée, 
les galeries sont hors de proportion avec le reste du corps, la 
larve en ce cas s’y tient recourbée en hamecon, tandis que le 
corps reste droit, et que les galeries sont proportionnées à sa 
largeur dans celles chez lesquelles cette région n’est pas plus 
ou beaucoup plus ample. 

Les traces des galeries subcorticales pour les espèces vivant 
au détriment des végétaux en pleine sève, sont reconnaissables 
à la couleur de l’écorce toujours plus foncée et un peu déprimée 
au point correspondant à la partie intérieurement rongée. 

Dans les galeries, les déjections y sont déposées par cou- 
ches d’une régularité remarquable: elles sont granuleuses : 
successivement rejetées en arrière, elles comblent le vide que 
la larve fait en progressant, les unes les laissent sur place en 
les resserrant, les autres au contraire les disposent par cou- 
ches concentriques concaves et c’est l’extrémité abdominale qui 
en passant et en repassant sur ces feces leur donne un com- 
mencement de cette forme qu’achève de compléter la convexité 
du corps ; de couleur plus ou moins analogue au milieu nour- 
ricier dès le jeune âge des larves, les déjections conservent plus 
ou moins cette même teinte chez celles qui vivent de bois, 
d’écorce ou de végétaux en puissance de vie; elles deviennent 
au contraire blanchâtres chez celles dont le travail se fait 
dans le bois mort à quelque couleur qu'appartienne la larve : 
une seule couleur leur est commune, c'est la teinte noire ou 
noirâtre, mais à la longue et bien après que l'existence de la 
larve a pris fin, alors que les déjections commencent à se 
dissocier : il est en effet curieux de voir ces filets noirs au 
mijieu des couches sanguinolentes des racines de la ronce. 

Liexistence souterraine, intercorticale, interligneuse ou inter- 
foliacée des larves est un obstacle trop sérieux pour que l’on ne 
puisse croire à la difficulté qu’il y a de constater l'opération des 
mues ou changement de peau, laquelle doit, selon toutes proba- 
bilités, se renouveler par périodes durant l'existence larvaire et 
qui a lieu aux époques correspondantes à la couleur plus ou 
moins accentuée des sujets : quoiqu'il en soit, il est bien diffi- 
cile de trouver des traces de ces chargements dans les galeries, 


» 


UD 


et, si pellicules restent ou sont rejetées, elles sont réduites à 
des proportions si faibles que ni peaux, ni vestiges des parties 
résistantes, telles que appareils buccaux, écusson thoracique 
ou pinces caudales pour celles qui en sont pourvues, ne sont 
perceptibles ni dans les galeries, ni entre les déjections ; si on 
pouvait prendre les variations de couleur pour des époques 
correspondant à des mues, il serait possible d'établir des 
périodes approximatives sur les larves à coloration forte et à 
grand développement ; ainsi la larve du Plosima flavoguttata 
d'un beau jaune à sa plus grande expansion est d’abord d’un 
blanchâtre terne, elle passe après au blanchâtre, devient 
ensuite légèrement jaunâtre, puis d’un jaune plus accentué, 
enfin d’un jaune citron et en dernier lieu jaune blanchâtre, ce 
qui la fait passer par cinq variations successives, ayant chacune 
leur similaire aux cinq âges du ver à soie, lequel change 
aussi de couleur à chacune de ses mues : c’est tout ce que l’on 
peut conjecturer de cette phase de l'existence larvaire en ce qui 
concerne la famille des Buprestides:; pour bien d’autres familles 
de l’ordre des Coléoptères, l'existence des mues n’est un 
mystère pour un biologiste. 

La durée de l'existence larvaire, à part quelques cas parti- 
culiers inhérents au défaut d’aliments, à des causes de maladies, 
à des excès ou à des changements brusques de température, ou à 
des déplacements du milieu nourricier, est de une année pour 
les larves comprises dans le cercle dont nous nous occupons ; 
toute cause anormale provoque un retard de une et quelquefois 
de deux années sur la durée de l’existence normale ; noustenons 
ainsi en suspension de transformation depuis deux années, une 
larve d'Acmæodera, alors que la génération dont elle faisait 
partie a accompli son cycle entier dès la première année, 

Les larves de Buprestes ont de nombreux ennemis acharnés à 
leur poursuite ; elles sont recherchées par divers dipteres et en 
particulier par des hyménoptères térébrants qui, après avoir 
dépisté leurs traces, parviennent à perforer de leurs longues 
tarières l'épaisseur de la couche sous laquelle s’abrite la larve; 
il ne leur reste plus dès lors qu’un œuf à déposer sur le corps 
de la victime et le but est atteint ; il est curieux de voir la 
manière dont opère l’Ichneumon femelle pour rechercher une 
jarve lignivore;: la voici Sur une branche contaminée, avec son 
agilité peu commune, elle a bientôt fait de la parcourir en tous 
sens, agitant sans cesse ses antennes qu’elle met constamment 
en contact avec l’écorce; que l'emplacement d’une larve lui 
paraisse assuré, elle s’arrête, scruteencoreunefois la place,et quand 


— 209 — 


elle es’ sûre du point où repose sa victime, elle s’arrête, prend 
position, écarte ses pattes dont elle se sert comme point d'appui, 
relève l'abdomen, dispose sa tarière à angle droit, taraude, per- 
fore, faisant alternativement tourner son outil de droite à 
gauche, de gauche à droite; le trou percé, l'œuf déposé, elle vole 
aussitôt à la recherche d’une autre larve, cette opération, tou- 
jours la même, se continuant jusqu'a complet épuisement de 
l'ovaire. 

A Ria (Pyrénées-Orientales\, localité où ont été faites nos 
observations, la larve du Plosima flavoguttata, a pour parasite 
un Ichneumon de la sous-famille des Pimplinæ, du genre 
des Xorides; celle de Sphenoptera gemellala devient la proie 
d'un Braconide du genre Bracon, celle du Coroebus bifasciatus 
est recherchée par un Pimplien du genre Ecthrus, et d’autres 
encore: il serait très intéressant de connaître cxactement les 
détails de l’évolution complète de ces divers parasites. 

Aux différentes causes de mortalité énumérées il faut ajouter 
les maladies provenant de temps irop humides ou de sécheresses 
trop prolongées ; de plus, l'excès de circulation de la sève qui, 
chez les arbres jeunes et vigoureux étouffe les larves dans leurs 
galeries; avec celà, les Pics et une foule de larves carnassières 
sans cesse occupées à les décimer. 

Aux approches de la nymphose, les larves qui ont survécu à 
tant de dangers éventuels, se ménagent une loge dans un coin 
de la feuille nourricière, ou dans l’intérieur des racines qu’elles 
ont rongé, ou dans l'écorce qui a servi à assouvir leurs appétits: 
il en est qui quittent l'écorce pour entrer dans le bois, d’autres 
qui entrent plus profondément dans le bois si elles y vivaient 
déjà, toujours sans quitter le milieu où elles ont vécu et où elles 
trouvent une protection qui leur parait suffisante pour les 
mettre à l'abri de nouveaux dangers, et en ayant soin, dans la 
plupart des cas, de se retourner au préalable, après avoir bou- 
ché, soit par des fibres, soit avec leurs propres déjeetions, l’Oris 
fice de la loge cet de présenter ainsi leur tête dans la direction de 
l'extérieur : Ces loges longues et oblongues sont, suivant le 
groupe, creusées dans un sens vertical ou horizontal, ou oblique; 
ce dernier mode est plus particulier aux larves lignivores, le 
second l’est aux radicivores et le premier aux herbivores. 

Quelques espèces préparent à l’avanoe le trou de sortie de 
l'adulte en rongeant la partie subéreuse qui correspond à l’orifice 
de la galerie, mais en ayant soin de toujours laisser une mince 
couche d'écorce suffisante pour empêcher la pénétration de l'air 
extérieur et pour dissimuler aussi l'emplacement du réduit. 


— 210 — 


Pour les larves qui sont obligées de se retourner, une fois leur 
loge construite, et Ce sont celles dont le développement thora- 
cique est très accentué, il se produit un travail long et pénible 
dans l'exécution duquel toutes ne réussissent pas, aussi en est- 
il qui succombent avant d’avoir terminé ou n'ayant pu achever 
leur circonvolution. 

Transformation. Aussitôt la loge préparée, la larve s’accule 
contre le fond du berceau, le corps perd de sa rigidité, il 
dévient mou, flasque, se contracte en se raidissant, successive- 
ment il perd de sa forme larvaire, certaines parties se dépriment,. 
d’autres se tuméfient, tous les bourrelets et mamelons se 
résorbent, s’effacent successivement et au fur et à mesure que 
de nouvelles contractions <e produisent ; quand les bourrelets 
ont disparu, le corps est distendu, encore un effort et la peau 
de la larve, crevant comme un vêtement trop étroit, cède aux 
principales divisions ; c’est d’abord le tour de la tête et du 
premier segment thoracique dont les lignes si caractéristiques 
s’ouvrent, de nouvelles contractions font glisser la peau, qui, 
par des mouvements de dilatation, cède aux points correspon- 
dant à la ligne médiane; de nouveaux mouvements rétractiles 
et contractiles l’acculent contre le fond de la loge où elle 
demeure à l’état de dépouille chiffonn’e ; c’est alors qu’apparaît 
le nouveau protée et c’est dans le cours de ce travail de trans- 
formation que le corps allongé de la larve a subi un raccour- 
cissement extraordinaire pour arriver à la forme trapue et 
ramassée de la nymphe. 


Nympkhes. 


La conformation des nymphes découle du type général 
snivant, applicable à tous les cas particuliers : 

Corps mou. charnu, glabre, enveloppe membraneuse d’une 
délicatesse telle que la moindre pression la fait éclater ; droit 
ou légèrement recourbé, oblong ou ovale, à région antérieure 
arrondie, s’élargissant ensuite jusqu'aux premiers segments 
abdominaux pour diminuer graduellement de largeur jusqu’à 
l’extrémité postérieure. 

Masque frontal déclive et fuyant, quelquefois à milieu 
échancré ; masque buceal re'evé, à pièces bien distinctes ; an- 
tennes obliques, leur extrémité reposant sur ou non loin des 
cuisses de la première paire de pattes, toujours courtes; masque 
thoracique scutiforme, clypeiforme ou quadrangulaire, deuxième 
segment étroit, troisième beaucoup plus large. 


— 211 — 


Segments abdominaux déprimés ou subconvexes, la ligne 
d'intersection des Zzoonites très accentuée, relevée au bord 
latéral et au milieu de l’arceau, quelquefois en une papiile 
inclinée en arrière, bords latéraux saillants carénés; stigmates 
apparents. 

Dessous déprimé, ailes et pattes rassemblées, les genoux en 
saillie, ayant pour but avec les carènes latérales et les papilles 
d'amortir les chocs qui pourraient être imprimés au frêle esquif 
sur lequel repose le corps de la nymphe ; mamelon anal mu- 
tique, toujours arrondi et bilobé ; toutes les parties décrites 
plus ou moins fortement striées et ponctuées. 


Nymphose, transformation. 


Lorsqu'on déplace la nymphe ou lorsqu'on la.met en contact 
avec un objet étranger, il ne se produit aucun mouvement 
appréciable à la vue, le corps éprouve cependant un léger 
frémissement, une légère trépidation, mouvements à peine 
apparents dans les nymphes à grand développement ; quoi 
qu'il en soit, le corps de la nymphe est inerte, tout mouvement 
même défensif lui a été refusé, et c’est un trait qui caractérise la 
famille entière. 

En principe, la couleur de la nymphe n'est que le reflet de 
celui de la larve, toutefois la teinte blanc mat est celle qui 
domine. 

Exposée aux mêmes dangers que la larve, aux mêmes 
ennemis, aux mêmes meurtriers, elle a encore à craindre de se 
voir enlevée de son abri par Jes Pics qui savent si bien dépistes 
sa trace : elle est aussi recherchée dans sa loge par les larves 
carpassieres des Clérides et des Trogositides qui lui font une 
guerre acharnée : Larve, elle pouvait opposer une certaine 
résistance ; nymphe, tout lui a été refusé, elle n’a aucun recours 
contre ses ennemis, aucun moyen de défense à opposer à ses 
ravisseurs, pas même la facilité de pouvoir remuer son ab- 
aomen, facilité dont cependant jouissent toutes les larves 
xylophages comme elle. 

On ne saurait rien préciser à l'égard de la durée de la nym- 
phose, l’évolntion nymphale pouvant être accélérée ou retardée, 
par l'effet de là température ; elle est toujours de courte durée, 
quinze jours à trois semaines au plus ; c’est généralement au 
printemps que se produit pour les.unes le commencement de 
l’évolution; pour d’autres, c’est aux premières chaleurs et pour 


= 59 — 


d’autres encore, la fin de l’été: rarement quelques nymphes 
hivernent, aussi leur vie n'est-elle pas sans danger. — S'il est 
donné à la larve de parcourir, même sous un faible abri, la sai- 
son rigoureuse sans que son existence soit compromise par les 
froids, seraient-ils très intenses, il n’en est pas de même de la 
nymphe, une raison physiologique d'un intérèt majeur s'y 
oppose : larve, elle vit de ses réserves, elle respire, son corps 
en action constante avec l’air extérieur lui donne la possibilité 
de résister; nymphe, elle subit un travail d'élaboration ininter- 
rompu qui est de nature à plutôt l’affaiblir qu’à lui donner les 
moyens dopposer une force à l'intensité des frimas: aussi, 
rares sont celles qui passent la saison hivernale. 

Transformation. Le travail de résorption achevé, la mince 
pellicule qui recouvrait le corps de la nymphe et qui en retenait 
captives et resserrées les unes contre les autres les diverses par- 
ties cède sans efforts: ce sont d’abord Jes palpes qui se déta- 
chent, successivement les pattes, les antenn s se dégagent en 
même temps que les ailes se dressent en s’allongeant, que le 
pigment pileux commeuce à poindre et que plis, stries, sillons, 
carènes, points et fossettes se creusent et se relèvent ; pendant 
que s'exécute ce premier travail d'élaboration, le corps passe de 
la couleur pâle à la couleur foncée, ce sont les extrémités, les 
articulations qui se colorent les premières; les teintes noires, 
bleues, bronzées ou cuivreuses s'affirment d'abord par un fond, 
noir, la couleur jaune ne subit pas de modification si profonde, 
cette couleur n'étant déjà que le reflet de la teinte primitive de 
la larve : en effet, il n’y a de taches jaunes que chez les adultes 
issus de larves à fond jaune. 

Quand toutes les parties se sont bien détachées, que le système 
pileux s’est bien développé, que les raoindres formes plastiques 
sont dessinées,que les ailes quoique déhiscentes encore ont cou- 
vert les arceaux abdominaux, la couleur normale a envahi tout 
le corps, le reflet manque encore ; alors seulement l’adulte com- 
mence à se mouvoir. il prend appui sur ses pattes: par ce 
mouvement, les ailes se trouvant dégagées gagnent leur place 
naturelle, la suite du travail extérieur s’achève en même temps 
que le corps se lustre : c’est alors que l'adulte, après avoir laissé 
ses téguments extérieurs se durcir, ce qui est l’affaire de deux 
à trois jours, cherche à rompre la faible cloison qui le sépare de 
l'extérieur. 


Adultes. 


11 west point nécessaire de rééditer un travail dû à une plume 


— 213 — 


des plus autorisées, dans la personne de l’auteur de la Mono- 
graphie des Buprestides d'Europe, M. de Marseul (Z;' Abeille, 
1885, page 3). 

Quelques traits de mœurs particuliers et complémentaires 
serviront à parfaire cette œuvre. 


Mœurs, habitudes. régime. 


Lorsque dans sa loge l'adulte est formé, il lui reste encore un 
travail à accomplir dans ce théâtre des lieux où s’écoulèrent 
ses phases larvaire et nymphale : il faut qu’il rompe cette 
cloison qui avait si bien garanti ses premiers âges et de la 
rapacité de ses ennemis et des influences atmosphériques ; il se 
met à l’œuvre à l’aide de ses mandibules, dont il n’a conservé, 
croirait-on, l’attribut, que pour l'exécution de ce travail, car 
pour la plupart elles ne seront plus désormais d’une bien 
grande utilité ; il ronge, il entaille, jusqu’à ce que la couche 
subéreuse nécessaire pour lui donner passage ait disparu, tra- 
vail pénible qui coûte la vie à de nombreux sujets, ainsi qu’en 
témoignent les cadavres dont la tête bouche encore après la 
mort l’orifice du trou de sortie en partie seulement dégagé; alors 
seulement il se hasarde à sortir et encore le fait-il avec cette 
prudence, cette circonspection qui caractérise si bien tous les 
insectes de sa famille, il se dissimule, se laisse couler sur la 
branche, sur le tronc ou sur la tige nourricière, attendant un 
rayon de soleil qui devra lui permettre de réchauffer son corps 
encore un peu humide et de se lancer dans l’espace, n’ayant dès 
lors qu'un seul but, assurer à la suite d’un rapprochement ; le 
sort d’une nouvelle génération et c’est ainsi que successivement 
d'année en année les couches se reproduisent. 

Il a été souvent question de la possibilité de juger de la 
famille et même du genre par la forme du trou de sortie de 
l'adulte; point n’est besoin d'entrer à cet éœard dans des con- 
sidérations d'ordre général, encore moins @'o:ire particulier; il 
suffit de se poser cette question : quelle sera la forme de l’ori- 
fice pour deux insectes de la famille qui nous occupe, dont la 
taille identique offrira un contraste frappant avec la forme du 
corps ?L’un,Acmæoderaou Sphenoptera, sera cylindrique comme 
un Longicorne, Clylus où Oberea; l'autre, Lampra ou Anthaxia, 
sera déprimé aussi comme un Longicorne, Callidium ou 
Hylotrupes. 

La réponse se trouvera plus loin, à la suite du cycle biolo- 
gique du Ptosima flavoguttalta. 


— 214 — 


Pour généraliser,on peut dire que les trous de sortie sont plus 
ou moins en forme d’ellipse transversale ou oblique ou longitu- 
dirale à la direction de la feuille, de la tige, de la branche ou 
de l’arbre et ouverts selon la forme du corps du reclus. 

La taille des Buprestes peut varier considérablement d’une 
espèce à l’autre, depuis le plus grand, le Buprestis mariana, 
qui mesure 25 à 32 millimètres, jusqu’au plus petit, l'Aphanis- 
licus pusillus, qui na guère que 3 millimètres ; quoique cepen- 
dant la majorité des espèces soit de longueur moyenne, et, 
caractère unique parmi les Coléopteres, les ailes ne sont pas 
plus longues que les élytres, elles ne sont ni pliées ni plissées, 
ce qui donne à l'adulte la facilité de les déployer aussi vite que 
de les cacher. 

Les formes et les couleurs diffèrent entre les groupes: les 
uns Sont cylindriques, déprimés ou elliptiques, d’autres 
ovoïdes, subtriangulaires, d’autres enfin linéaires; la couleur 
des deux s°xes est identique, sauf dans le genre Anthaxia, où 
la teinte du corselet du mâle diffère de celui de la femelle ; 
d’un autre côté, si la couleur ne distingue que rarement 
les deux sexes, il est possible de les remarquer par la 
forme du corps qui, chez le mâle, est plus étroit, plus allongé, 
avec les élytres plus épaisses. 

Pendant leur courte existence, les Buprestes sont les uns 
Phyllophages, dévorant les jeunes pousses de pin, rongeant ou 
festonant les feuilles de la plante ou de l’arbuste nourricier, 
d’autres plus délicats, se délectent des anthères et du pollen 
des fleurs ou bien encore dévorent les pétales, d’autres enfin 
S’abstiennent de prendre toute nourriture : habitant les plaines 
et les montagnes. les forêts et les vergers, ils se trouvent quel- 
quefois dans nos habitations où ils sont apportés avec nos bois 
de chauffage et de construction à l’état de larve ou de nymphe. 

L'adulte ne paraît qu’en été, une seule espèce semble faire 
exception à cette règle ; c'est en plein jour qu'il prend ses ébats, 
aux heures les plus: chaudes, alors que beaucoup d’autres 
coléoptères se tiennent au repos ; c'est sur le tronc des arbres, 
sur les feuilles, sur les fleurs qu'il se pose ; par un temps lourd 
précédant l’orage, il est d’une activité peu commune; d’un 
autre Côté, que le soleil se voile ou que le vent souffle, pas un 
ne Se fait voir, tous restent à l'abri. 

Leur démarche est lente, mais légers comme l'air, impres- 
sionnables à l’excès, ils se dérobent facilement à la vue et 
évitent ainsi tout danger en se dissimulant ou en prenant leur 
vol, C’est ce qui a fait dire que les Buprestes élaient rares ; ils 


= HS = 


ne le sont pas plus que les autres créatures du monde 
entomologique, leurs dégâts en font foi, et il en a été ainsi de 
tout temps, même aux époques les plus reculées, ainsi que nous 
l’apprennent les données paléontologiques, d’après lesquelles 
les Buprestes entreraient pour plus du tiers dans le total des 
Coléoptères fossiles décrits, chiffre proportionnellement très 
élevé ; — surpris, ils se laissent tomber à terre, rassemblent 
pattes et antennes contre le corps, simulant ainsi la mort 
durant un instant: ils sont alors presque introuvalles. 

Si l’on veut se donner le plaisir de prendre chez soi ces 
insectes frais et en nombre, il suffit de déposer dans une pièce 
appropriée à cet usage des troncs ou des branches contaminées, 
c’est-à-dire ayant recu des pontes en dépôt, de leur donner 
entre temps un peu d'humidité en les aspergeant, et vienne 
l'époque de l’éclosion, on sera amplement dédommagé du peu 
de peine que l’on se sera donné ; certaines espèces foisonnent, 
d’autres sont moins nombreuses, toutes abondent ce qui prouve 
qu'aucune n’est rare. 

L’accouplement se fait par les moyens ordinaires, le mâle sur 
le dos de la femelle ; le rapprochement a lieu par intervalles 
aux heures chaudes, il dure très peu de temps; la séparation 
des deux sexes s'exécute avec d'autant plus de promptitude 
qu'un sujet quelconque de frayeur se présente. 

Les générations se renouvellent chaque année, seul lé genre 
Trachys en aurait deux ; le nombre des sujets par génération 
est variable et par espèce et par année; certaines espèces qui 
ont moins d’ennemis acharnés à leur poursuite sous leurs trois 
états semblent plus abondantes ; d’autres plus nombreuses une 
année le sont moins les suivantes ; d’autres encore paraissent 
toujours rares : au point de vue agricole et forestier, toutes sont 
trop communes, parce que toutes sont nuisibles. 

l’un de leurs plus grands ennemis est un hyménoptère 
ravisseur, le Cerceris bupresticida Duf., qui approvisionne sa 
progéniture du corps palpitant de nos plus beaux Buprestes, ne 
s'en tenant pas à une seule espèce, mais attaquant parmi celles 
de la famille, les plus belles en couleur, les plus développées en 
taille. 

Propres aux zones chaudes, où ils abondent et où ils brillent 
par l'éclat de leurs belles couleurs, leurs représentants sont peu 
nombreux dans les régions froides ou tempérées : sur les 3,000 
espèces disséminées dans les différentes parties du globe, la 
France en compte 113, réparties en 18 genres, groupés en 
trois tribus. 


— 216 — 


Dans la deuxième partie de notre travail, nous faisons con- 
naître le cycle biologique de 59 espèces de France et 2 de 
l'Europe. 


Dégâts afférents à l’agriculture. 
Moyens préventifs. 


Toutes ou presque toutes les larves de Buprestes sont nuisi- 
bles: si quelques-unes, vivant soit aux dépens de souches aban- 
données, soit au détriment de végétaux ligneux de peu de va- 
leur, n'occasionnent que des dégâts peu appréciables, toutes les 
autres vivent au détriment d'arbres fruitiers, forestiers ou 
d'avenue en parfait état de santé ; elles nous sout donc préjudi- 
Ciables ; — quelques exemples généraux pris un peu partout 
suffiront à le démontrer. 

Les Capnodis perforent les racines et la base des troncs 
des arbres fruitiers et des arbustes en haie et d’avenue; les 
Poecilonota attaquent les branches et les troncs de l’orme, du 
tilleul, du peuplier: les Melanophila ruinent en les épuisant 
des plantations entières de jeunes peupliers et de jeunes pins; 
les Coroebus vivent au détriment des chênes de diverses espêces, 
les uns détruisant les flèches, les autres avariant l'écorce mar- 
chande : les Agrilus s’en prennent aux branches de nos arbres 
fruitiers ou à des végétaux herbacés, et tonte racine,tout tronc, 
toute branche attaquée entraîne 1rremédiablement le dépérisse- 
ment des sujets atteints, par suite leur perte, et ces dégâts ont 
été de tout temps. aussi bien dans lPantiquité que de nos jours ; 
Aristote, dans son Histoire des Animaux, livre 1x, chapitre 1x, 
semble déjà les mentionner. 

Lorsque l’écorce d’un arbre sain et vigoureux a été profondé- 
ment sillonnée par de nombreuses galeries plus ou moins 
sinueuses, toujours pratiquées en vue d’intercepter la sève, que 
le liber et une partie de l’aubi?r ont été labourés, l'arbre ainsi 
endommagé ne peut conserver longtemps encore sa vigueur pre- 
mière, les lois de simple physiologie végétale s’y opposent; il 
cède, la circulation n’y est plus régulière, affaibli, languissant, 
il devient aussitôt le rendez-vous d’une nute de Scolytes et de 
Longicornes qui achèvent de le ruiner. 

\'oilà en quelques mots exposé le mal ; nous faisons plus loin 
connaître, en décrivant leur cycle biologique, une partie des 
principaux auteurs des dégâts, tous ne nous étant pas encore 
connus ; il convient maintenant de trouver des moyens à 

pposer à ces ravageurs. 


— 217 — 


Les premiers moyens à employer contre nos Buprestes 
devraient consister à couper toute tige d'arbre languissant ou 
tout arbre maladif, et cela, avant le complet achèvement de la 
nymphose ou mieux encore de l’existence larvaire, tandis que le 
contraire a lieu; la tige et l’arbre sont laissés sur place jusqu’en 
hiver, époque à laquelle les propriétaires, ayant dû jusqu’à ce 
moment vaquer à des travaux plus lucratifs, font leurs coupes 
de bois, ce qui a dès lors permis aux générations de dévas- 
tateurs d'accomplir le cycle entier de leurs évolutions, de plus 
de laisser à l’état latent, sur de nouveaux arbres sains, le germe 
de nouvelles générations, et c’est ainsi que d’année en année nos 
arbres dépérissent et que le nombre de ravageurs augmente. 

Les arbres ou les tiges coupés devraient être de suite décor- 
tiqués, brûlés ou emportés loin du foyer infeaté, encore serait-il 
nécessaire qu'il y eût au préalable une entente commune entro 
propriétaires voisins, Ce qui serait assez difticile à obtenir, étant 
donnée l'indifférence de ceux-ci en pareille matière ; mais ce 
que les propriétaiees ne sont pas soucieux d'entreprendre, 
l'Etat à le devoir de le faire exécuter dans les forêts qui sont du 
domaine public. 

Ce serait sans doute une perte que de couper, en Cas d’in- 
vasion, pour la livrer aux flammes, une partie de bois atteinte 
par des Xylophages, mais elle ne serait en tous cas que par- 
tielle et momentancée, et mettrait de suite hors de danger les 
propriétés voisines. 

Combien de forêts ont cependant été ruinées parce qu'on n’a 
pas voulu ou qu’on à sacrifié trop tard le point contaminé ; les 
exemples ne manquent pas. ils Sont d'aujourd'hui: nos forestiers 
aussi bien que nos inspecteurs généraux d2 l’agriculture les 
connaissent, et Ce que nous venons de mentionner, sans pré- 
tendre qu’il y ait péril en la demeure, s'applique à tout grou- 
pement de dégâts commis par les larves Xylophages à quelque 
famille qu’elles appartiennent, et, chose inappréciable, donne 
toujours une garantie aux propriétés des terres voisines. 

Quoi qu’il en soit encore, ce qui pourrait être coûteux ou pé- 
nible pour la sylviculture ou pour la grande culture, le petit 
propriétaire, l’horticulteur, soucieux de conserver son domaine 
en bon ctat, a tout avantage à le tenter, les moyens à employer 
sont les suivants : 

Dès qu’un arbre à fruits donne des signes non équivoques de 
dépérissement, serait-il très jeune, ne pas hésiter à le couper, à 
le brûler de suite et à le remplacer par un plus jeune ; agir de 
même à l'égard des végétaux : on y gagne ainsi du temps et de 


— 218 — 


l'argent, et on obtient en peu de temps des résultats supérieurs 
à ceux que ne donneraient les fumures, l’'émondage et les tra- 
vaux supplémentaires exécutés en vue de restituer à l’arbre ou 
au végétal languissant la vigueur qu'il a perdue et qu’il ne 
recouvre que bien rarement: de plus, on débarrasse du coup le 
verger des ravageurs qui Continueraient à le ruiner. 

Ne jamais compter sur les perturbations atmosphériques ; avec 
notre système de culture intensive, elles sont impuissantes en 
pareil cas : l'expérience est là, c’est la meilleure démonstration, 
Badigeonner au coaltar, au lait de chaux ou avec toute autre 
couche insecticide préventive: enduire de goudron, de terre, 
de bouse ou d’autres matières le tronc des arbres ne cons-. 
tituent pas des moyens suffisants pour empêcher ce qu’il 
y a le plus à redouter, le dépôt des pontes ; si larbre ou 
le végétal ne peuvent être atteints par la base ou par le mi- 
lieu, ils le seront par le haut, ce qui sera pire ; passer son 
temps à rechercher les pontes serait peine inutile, à raison des 
grandes difficultés que ce système imposerait ; faire la chasse 
aux larves, aux nymphes serait un travail trop coûteux à cause 
de l’indécision où l'on se trouverait de connaître exactement 
leur gîte ; au reste, en pareil cas, le mal que l’on ferait en extir- 
pant larves et nymphes serait pire que le remède; chercher à 
détruire l'adulte, c'est-à-dire un ennemi invisible, serait encore 
exécuter un travail en pure perte : il faut aller chercher le mal 
dans sa racine, savoir sacrifier les arbres, les végétaux conta- 
minés et les remplacer par de plus sains, si l’on ne veut voir 
les années suivantes le mal redoubler d'intensité. 

Il n’est point nécessaire, comme pour le phylloxera, d'aller 
chercher à toute époque de l’année l'ennemi dans le sol; le mal 
se traduit ici extérieurement, les écorces ravagces changent de 
couleur, elles prennent une teinte plus brune et se crevassent 
pendant que le reste du végétal conserve son écorce lisse et 
luisante, les rameaux se fiétrissent quand les arbres restent vi- 
goureux, les feuilles jaunissent, tranchant ainsi avec la couleur 
verte des feuilles saines; tous ces indices, faciles à remarquer, 
frappent l'œil, ils se produisent généralement quelque temps 
après la montée de la sève; ils sont toujours visibles. 

Quelques renseignements plus particuliers à chaque espècet 
seront consignés à la deuxième partie du mémoire, à seul effet 
de compléter les indications générales qui précèdent. 


— 219 — 


Classification. 


Les indications que fournissent les larves au point de vue de 
la classification ne sauraient sans doute prévaloir sur celles 
des insectes parfaits ; il y a toutefois lieu de tenir compte des 
ressemblances ou des dissemblances que les larves peuvent 
offrir au point de vue de leur groupement ; dans le doute, il est 
plus exact aussi de décider en faveur de celles qui offrent plu- 
sieurs éléments d'appréciation : larve, nymphe, adulte, qu’en 
faveur de celles qui n’en offrent qu’un seul, l'adulte. 

Les larves d’une même famille présentent toujours les plus 
grandes analogies de structure: d’une famille à l'autre, ces 
analogies sont d'autant plus frappantes que ces familles sont 
plus voisines ; il y à bien quelques exceptions, entre autres 
celles qui nous sont offertes par les larves de la famille dont 
nous nous occupons, les Buprestides et celles des Elatérides, 
mais cette exception ne détruit pas la règle; dans le groupe 
même des Buprestides, les larves des Trachys ne s'éloiswnent- 
elles pas assez de toutes les autres pour qu’elles semblent 
appartenir à toute autre famille ? Dans son Systema Eleuthe- 
ratorum, 2, 218, Fabricius re les avait-il pas déjà détachées 
des Buprestides où elles ne figurent encore aujourd’hui que 
comme pis-aller ? 

Le système nerveux des larves des Buprestides diffère de 
celui des Elatérides, avec lequel ils ont beaucoup de rapports à 
l’état adulte, et en sont si éloignés dans leurs premiers états, 
pour se rapprocher de celui des Longicornes avec lesquels les 
larves et le régime complètent les ressemblances ; d’autre part, 
la brieveté des antennes et la forme du corps les en éloignent 
beaucoup, autant que les larves. Ces rapports différentiels se 
présentent assez souvent en entomologie pour démontrer clai- 
rement que les classifications, quelle que soit la phase que 
l’on considère, ne sont que des approximations dans lesquelles, 
selon le point de vue où l’on se place, un caractère est sacrifié 
à un autre. 

Les larves de Buprestides découlent de deux formes, compre- 
nant chacune des groupes homogènes qui seront susceptibles 
de se subdiviser lorsque de nouveaux matériaux auront été 
acquis à la science ; on ne peut encore tabler que sur les 
espèces connues, tout travail de classification serait susceptible 
de subir des modifications profondes dans cette famille où, à 
côté de formes et de traits particuliers semblables, viennent 
s'ajouter des caractères si dissemblables ; c’est ce point qui 


— 220 — 


nous servira de base pour établir deux divisions : la première, 
comprenant les larves à grand développement, corps allongé: 
— la deuxième, comprenant celles à forme courte, corps rac- 
courei. 
1re DIVISION. 
Larves allongées, subdéprimées, sans taches. 
1° Groupe. Premier segment thoracique très large, à disque 
marqué de deux sillons en forme de V renversé, mamelon mal 
arrondi : Bupreslis, Chrysobothris, Melanophila, ete, 
2e Groupe. Premier segment thoracique large, à disque 
marqué d’un sillon longitudinal médian, mamelon anal arrondi : 
Plosima, Acmæodera. 
3e Groupe. Premier segment thoracique moins large, à disque 
marqué de un ou de deux sillons parallèles, mamelon anal 


terminé en pince : Coræbus, Agrilus. 
4e Groupe. Premier segment thoracique étroit, dépourvu de 
tout sillon, mamelon anal arrondi : Aphanisticus. 


2e DIVISION. 


Larves en ovale allongé, très déprimées, avec séries de taches 
noires sur les deux faces. 


Groupe unique. Premier segment thoracique plus étroit que 
chacun des deux suivants, mamelon anal arrondi, rétractile : 
Trachys. 
La subdivision de chacun des groupes sera indiquée en tête 
de Ja partie descriptive des espèces. 
La description des larves sera faite, à moins d'indication con- 
traire, à leur complet céveloppement, 


DEUXIÈME PARTIE 


DESCRIPTION DES ESPÈCES 


1e DIVISION. 
Larves allongées, subdéprimées, sans taches. 


1 Groupe. Premier segment thoracique très large, à disque 


— 921 — 


marqué de deux sillons en forme de V renversé ; mamelon anal 
arrondi. 

Ecusson du premier segment thoracique rugueux ou granu- 
leux. - 


Gen. Julodis Esch. (pour mémoire.) 


1. J, onopordi Fabr. 


Œufs : Lucas, 1882. 

Longueur: 4 à 5 millimètres ; largeur : 2 à 3 millimètres. 

Très résistants au toucher, ils sont oblongs, arrondis aux 
deux extrémités, où ils présentent à l’un des pôles une petite 
saillie arrondie sur laquelle sont les micropyles ; paraissent 
lisses, finement et régulièrement chägrinés ; d’abord d’un jaune 
pâle à la ponte, puis d’un jaune foncé à la veille de Péclosion ; 
œufs gros étant donnée la taille de l’insecte. 


Adulte : de Marseul, Monographie, 1865, p. 56. 

Il est très lent dans ses mouvements, ne paraît qu'au fort de 
la chaleur, en avril ; il est de France, d'Espagne et d'Algérie: 
on le trouve sur les tiges en fleur du Quercus coccifera Linné, 
il n’est pas rare ; mais il faut une certaine habitude à le 
chasser, car souvent il échappe en se laissant tomber dans le 
fouillis inextricable de l’arbuste sous lequel son existence 
demeure ainsi sauvegardée. 

C'est tout ce que l’on sait des phases de l’existence de cette 
espèce ; il aurait cependant été bien intéressant de connaitre sa 
larve ou celle de l’une des si nombreuses espèces du genre, pour 
la comparer à celles connues du genre Acmæodera, afin de 
pouvoir se rendre compte si l’état larvaire offre autant d’affi- 
nités qu’il y en à, taille à part. entre les adultes des genres 
Julodis et Acmæodera. 


Nous faisons appel aux entomologistes qui voudraient bien 
nous communiquer des larves de ce genre. 


Gen. Buprestis Liané. 


Premier segment thoracique très large, deuxième et troisième 
plus larges que les segments abdominaux ; labre erénelé, à 
crénelures latérales grandes et bien marquées ; mandibules à 


Revue d'Entomologie. -— Septembre 1892. 


299 — 


sommet tridenté avec deux crénelures médianes ; écussons du 
premier segment transversalement elliptiques, relevés par de 
petites élévations transversales et couvertes de petits granules 
coniques. 


1. B. mariana Lap. 


Œufs : Lucas, 1844. Petits, mous, blancs, sphériques, prenant 
une teinte jaunâtre aux approches de l'éclosion. 


Larve : Loew, 1841. 

Longueur: 65 millimètres ; largeur : 6 à 15 millimètres. 

Corps mou,charnu, blanchâtre,avec courtes soies très denses ; 
lisière frontale cornée, lisse et luisante, courte et large, à angles 
arrondis puis échancrés, à milieu un peu courbe, ridé en 
arrière des angles ; — épistome petit, court, testacé pâle, 
correspondant à la largeur de lu courbe de la lisière frontale ; 
— labre un peu plus long, même largeur, à bords arrondis et 
couverts d’une courte frange soyeuse et rousse, ces bords 
échancrés près des angles divisent le labre en trois lobes dont 
le médian grand, large, les deux extrêmes petits ; — mandi- 
bules larges, courtes, noires, lisses et luisant:s, à extrémité 
obtuse et tridentée, avec rainurelle en regard des intervalles et 
petite dent en dedans du bord supérieur, à tranche interne peu 
excavée ; la base de la tranche externe fortement ponctuée, 
transversalement rebordée, avec deux légères rides aboutissant 
aux deux dents extrêmes; — mâchoires rougeâtres, à pièce 
basilaire large, ciliée, annelée de testacé à l’extrémité, à milieu 
fortement incisé ; lobe court, comprimé, frangé de longues 
soies rousses : palpes maxillaires bi articulés, obliques en 
dedans, le basilaire gros, aussi long que le lobe, annelé de 
testacé à l'extrémité, avec court faisceau de poils roux exté- 
rieurs ; le terminal court à bout pointu ; — lèvre inférieure en 
partie rétractile, testacé pâle, encastrée entre les deux mon- 
tants des mâcüoires, à bords frangés de fines et courtes soies 
rousses, relevée au milieu en deux lobes frangés de roussâtre ; 
palpes rudimentaires figurés par un petit bourrelet allongé et 
cilié à bout noirâtre à milieu transversalement ridé ; — menton 
trarsverse, charnu, blanc testacé ; antennes courtes, émergeant 
du fond de l’échancrure de la lisière frontale, de trois articles 
apparents, premier gros, charnu, membraneux : deuxième rou- 
geâtre, à bord annelé de testacé et frangé de courtes soies, à 
bout membraneux fortement renflé et évasé en pointe au bord 
extérieur: troisième un peu plus court, à bord aussi mem- 


— 223 — 


braneux, tronqué, excavé, frangé de courtes soies et long cil 
près du bord extérieur ; au fond de l’échancrure perce un petit 
mamelon rougeûtre à bout obtus, quatrième article auquel est 
accolée une petite membra ne, article supplémentaire rudimen- 
taire. 

Segments thoraciques mous, charnus, blanchâtres, à à côtés 
arrondis; le premier grand, large, déprimé, à milieu antérieur 
Saillant, à côtés larges, arrondis, avec écusson jaunâtre, luisant 
et rugueux, transversalement elliptique, à rugosités rougeûtres, 
à sommet lisse et luisant, saillant et coriace, avec petite plaque 
semilunaire du milieu de laquelle partent deux sillons en forme 
de V renversé, à branches peu ouvertes : ce segment est forte- 
ment ridé sur ses flanes et garni de courts cils dorés ; deuxième 
segment très court, moins large que le premier, à milieu bour- 
souflé, transversalement incisé ; de l’extrémité de l’incision 
rayonnent de petits plis ; baton un peu plus larve que le pré- 
cédent, fortement mameloné,le fond du mamelon blanc jaunâtre, 
transversalement elliptique, à milieu postérieur échancré, trans- 
versalement et longitudinalement ridé. 

Segments abdominaux convexes, rectangulaires, mous, 
charnus, blanchâtres, diminuant de largeur de la base à V'extré- 
mité, finement couverts de peties soies rousses, ligne longi- 
tudinale médiane à fond terne et profonde, incision latérale de 
même couleur relevant les flancs en forme de bourrelet ; pre- 
mier segment un petit peu plus étroit que le précédent, avec 
grande boursouflure en forme de cœur renversé, longitudina- 
lement strié avec incision latérale provoquant la formation d’une 
aréole de petites stries ; les sept suivants égaux ou à peu près, 
transversalement incisés au tiers postérieur ; neuvième un peu 
plus court, un peu moins long sans incision transversale ; 
mamelon anal étroit, cilié, à extrémité arrondie, bilobée, à fente 
Jongitudinale à fond jaunâtre, l'extrémité de la commissure 
confluant à une tache ponctiforme, rougeàtre, du milieu de 
laquelle rayonnent de petites rides à fond chagriné. 

Dessous déprimé et soyeux comme en dessus ; tour des 
pièces buccales jaunâtre, à milieu interrompu par deux traits 
enclosant une légère carène : premier segment thoracique 
avec plaque identique à celle du dessus ; tache semilunaire 
identique donnant naissance à un simple sillon médian ; 
deuxième segment boursouflé comme en dessus, la bordure infé- 
rieure de la boursoufiure marquée d’une petite tache stigmati- 
forme, à fond jaunâtre, à bords rougeàtres, trait caractéristique ; 
troisième segment avee mamelon comme en dessus, mais à 


— 224 — 


fond pâle, le bord latéral du mamelon renflé en un bourrelet 
conique, saillant, couvert de nombreuses soies ; segments 
abdominaux, le premier renflé et ridé comme en dessus, les 
suivants déprimés, fortement incisés sur les côtés et au bord 
postérieur, ce qui encadre chaque arceau entre quatre bour- 
relets, deux latéraux, un inférieur et un supérieur appartenant 
à l'arceau précédent ; mamelon ana) avec fente, commissure et 
tache ponctiforme comme en dessus ; les deux régions dorsale 
et ventrale sont separées par le bourrelet latéral. 

Stigmates flaves, transversalement elliptiques, à péritrème 
réniforme, la première paire latérale, grande, sise près du 
bord antérieur du deuxième segment thoracique, à plaque lisse 
et large, très finement striée, à rebord roux et en forme de 
croissant, les suivantes dorsales petites, pres du bord antérieur 
des huits premiers segments abdominaux et «ouchant le bord 
intérieur de l’incision latérale. 

Cette larve est douée d’une certaine activité, son corps n’est 
ni si flasque ni si inerte que chez les autres lacves connues de 
Buprestides, elle progresse facilement à l’aide de $es mamelons, 
de ses bourrelets et en particulier au moyen de sa plaque 
thoracique dont le milieu, en pointe, subit lors des mouvements 
une forte tuméfaction ; au besoin, elle se défend avec ses fortes 
mandibules : elle éjacule aussi par l’anus et lorsqu'on la saisit 
ua liquide incolore et inodore à nos sens olfactifs. 

La larve vit du bois des vieilles souches mortes du pin, et 
dans les racines : elle s’y creuse des galeries irrégulières, tor- 
tueuses, dans lesquelles son corps se tient recourbé, replié sur 
lui-même ; tant que la température est clémente, elle se tient 
non loin des couches superficielles ligneuses : avec la séche- 
resse, elle entre plus profondément dans le milieu nourricier ; 
son existence larvaire durerait deux années, s'il fallait en croire 
certains auteurs. Parvenue au terme de son accroissement, elle 
remonte sa galerie, va jusqu’à toucher presque l’écorce, bouche 
ce point avec des fibres qu’elle détache du bois, puis regagne le 
fond de son couloir, s’y construit une large loge ovoïde dans 
laquelle aura lieu la nymphose: ce travail préparatoire s’ac- 
complit en septembre et la transformation a lieu aussitôt après. 

Un grand Ichneumonien à très longue tarière, le Pimpla 
manifestalor Linn., parvient à percer la larve malgré l’épaisseur 
des couches ligneuses dans lesquelles elle vit. 


Nymphe. — Lucas, 1844. 
Corps mou, charnu, blanchâtre, transparent ; c'est l’image de 


— 2925 — 


l'adulte dont il offre toutes les formes à l’état plastique. 

La peau chiffonnée de la larve est acculée au fond de la 
loge. : 

Cette nymphe ne parait animée d'aucune espèce de mouve- 
ments apparents. 

La phase nymphale dure un mois environ, puis l’adulte rompt 
la légère cloison qui le retenait captif et gagne les branches des 
pins voisins dont il aime à ronger les feuilles aciculaires des 
jeunes pousses. 


Adulte : De Marseul, Mon., 1865, p. 92. 

C’est en automne, en particulier dans le courant d'octobre 
qu’il apparaît ; c’est à la même époque que, pour le plus grand 
nombre,a lieu le rapprochement des deux sexes; après l'accouple- 
ment la femelle dépose sa ponte sur les vieilles souches de pin ; 
quelques-uns hivernént, ne s'accouplent qu'au printemps et 
pondent ensuite. 

Il est des forêts de pin de presque toute l’Europe et de 
l'Algérie, se rencontre de la Suède à la Méditerranée, zone 
d'habitation très étendue, fait général pour les insectes des 
Conifères : c’est sur la lisière des grands bois qu’il se tient de 
préférence ; nous l’avons pris à Aix. On le chasse en plein jour, 
au moyen du filet à papillon ; le matin, avant le lever du soleil, 
en secouant les jeunes pins et en le faisanr tomber à terre. 

Sa larve n'est pas aussi nuisible qu’on semblerait le croire ; 
en réalité, tous ses dégats consisteraient, à réduire en vermou- 
lure, de vieux restes de troncs de pins coupés à ras du sol et 
abandonnés à eux-mêmes ; en ce Cas, au contraire, elle acti- 
. verait la décomposition de ces vieux cadavres de bois devenus 
désormais inutiles et sans emploi. 

La ponte ayant lieu à deux époques, en automne et au prin- 
temps, il s'ensuit qu’on trouve en juillet et en août, à côté de 
larves parvenues à un grand développement, des larves plus 
jeunes provenant des pontes printanières, d'où l’on a cru 
pouvoir conclure que l'existence de cette larve durait deux 
années ; nous pensons qu’une seule année lui suffit pour par- 
venir à sa plus grande expansion. 


2. B. Fabricii Rossi. 


Larve: Bertoloni, 1842. 

Longueur 65 à 66 millimètres. 

Corps jaune pâle, long et étroit, plus large vers la région 
antérieure. : 


Téte noire ainsi que les mandibules qui sont petites, arquées 
et tridentées ; lèvre inférieure carrée. 

Segments thoraciques, le premier le plus gros, ponctué en 
dessus, est bisillonné longitudinalement sur le disque ; les 
deuxième et troisième sont plus courts et renflés. 

Segments abdominaux égaux ou à peu près, diminuant de 
largeur de la base à l'extrémité ; le premier court et renflé ; les 
suivants égaux ; segment anal fendu à l’extrémité. 

La larve vit dans le tronc des arbres fruitiers tels que 
poiriers, pêchers auxquels elle est très nuisible: l'œuf est 
déposé par la femelle au bas du tronc ou au collet de la racine ; 
c’est à ce point que commencent à se produire les galeries les 
plus étroites allant de bas en haut et dont la direction est très 
irrégulière ; aux approches de la nymphose, la larve se creuse 
près de la surface extérieure de l'arbre nourricier, une large 
loge. 

Nymphe, molle, charnue, blanchâtre ; yeux, mandibules et 
crochets des tarses brun marron. 

Dès que l’adulte a subi sa phase nymphale et que ses mandi- 
bules ont repris la consistance et la force qu'elles avaient 
entièrement perdu à l’état de nymphe, il ronge le bois et forme 
un trou elliptique qu’il conduit jusqu’à la surface extérieure de 
l'arbre, rentre ensuite dans sa loge où il séjourne quelque 
temps, afin de laisser à l'air, qui y pénètre alors, le moyen de 
faire acquérir à son corps plus de consistance ; puis il sort, 
mais s'arrête un instant sur le tronc, avant de prendre son 
essor. 


Adulte: De Marseul, Mon., 1865, p. 94. 
-1 est de l’Italie, où il est abondant, de Grèce et de Turquie. 


Gen. Eurythyrea Eschs. 


Disque de l’écusson du premier segment thoracique couvert 
sur un espace oblong de très petites granulations coniques 
formant ride ; deux verrues sous le deuxième segment thora- 
cique ; quatre en série transverse sous le troisième segment; 
labre et mandibules comme dans le genre précédent. 


4. E. austriaca Linn. 


Sous la désignation de Buprestis quercus, Herbst dit qu’il 
trouva une fois, au milieu de juiMet, un exemplaire dans un 


— 227 — 


tronc de chêne qui allait se débarrasser de sa coque et enve- 
loppé encore en sciure. 

C’est tout ce que l'on sait des premiers états de l'espèce qui 
est de presque toute l'Europe et d'Algérie 

L'adulte se prend en août, sur le tronc des sapins abattus, 
sur lesquels des femelles ont été apercues au moment où elles 
faisaient leurs pontes. 


2. E. micans Fabr. 


Larve : Schiœdte, 1870. 

Tête : labre transversalement quadrangulaire, angles acu- 
minés, séparés par une incision ; mandibules trifides, lobes acu- 
minés ; second article des antennes conique, peu arqué, le som- 
met recouvert d'un court duvet, troisième article grêle, conique: 

Segments thoraciques à écussons granuleux à leur milieu ; le 
premier triangulaire, à peine deux fois plus large que le milieu 
de l'abdomen, gros, division transversale à peu près quadran- 
gulaire, plaque cornée, allongée, à disque granuleux, les gra- 
nules petits, placés par rangées ; deux sillons en forme de V 
renversé en dessus et un médian en dessous ; deuxième 
segment avec deux ampoules proéminentes en desous, quatre 
sous le troisième. 

Segmenls abdominaux quadrangulaires, transverses, inter- 
section des segments tres marquée et bourrelet latéral. 

Cette larve vit du bois de peuplier mort: elle habite aussi bien 
le tronc que la souche lorsque l’arbre a été abattu ; la phase 
nymphale s'accomplit dans le milieu même où a vécu la larve. 


Adulte : De Mars., Mon., 1865, p. 191. 

Il est du midi de la France, du sud de l’Europe et d'Algérie : 
on le prend en juillet sur les troncs et sur les souches de 
peuplier; le moment le plus favorable est entre 8 et 9 heures du 
matin, il se laisse alors approcher d'assez près pour qu’on 
puisse s’en emparer; plus tard,lorsque l’atmosphère est chaude, 
il est très actif et s'envole avant qu'on n’ait pu l’aborder. 

Nous l'avons pris à Aix, Où à certaine époque il était loin 
d'être rare ; on le trouve quelquefois dans nos habitations, où il 
est transporté avec les bois de construction. 

L'espèce est nuisible à l’état larvaire en creusant de longues 
galeries intérieures et en rendant impropre à tout usage des 
tioncs de peuplier que l’on ne peut dès lors utiliser comme 
poutres, encore moins comme poutrelles ou comme planches. 


— 228 — 
Gen. Chrysobothris Eschs. 


Labre non crénelé, mandibules à sommet bidenté, premier 
segment thoracique à large développement; écussons transver- 
salement elliptiques, avec spinules très denses à bout pointu et 
incliné en arrière. 


1. Chr. aïffinis Fabr. 


Larve : Dufour, 1840, sous le nom de Chr. chrysostigma. 

Longueur : 18 à 20 millimètres. Ë 

Corps charnu, blanc, déprimé, large et subdiscoïdal à la 
région antérieure, puis étroit et linéaire, tres finement chagriné 
et couvert de très petits cils rapprochés dirigés en avant sur le 
premier segment thoracique et en arrière sur les autres parties 
du corps. 

Tête enchâssée dans le premier segment thoracique, à partie 
postérieure d’un blanc roussâtre, pouvant faire saillie, partie 
antérieure subcornée, séparée de la précédente par un sillon 
profond et annulaire, marquée plus avant d'un sillon trans- 
versal, délimitant la lisière frontale qui est cornée, noir 
marron, déclive, avec deux gros points médians rapprochés et 
deux crêtes arquées formant un semblant d'accolade ; bord 
antérieur à milieu échancré, s’arrondissant ensuite pour se 
terminer par une brusque échancrure d’où émergent les 
antennes ; — épistome court, trapézoidal ; labre plus que semi 
elliptique, transversal, avec bord antérieur couvert de cils 
très denses, roussâtres et légère échancrure; — mandibules 
noires, courtes, se joignant presque, à bise large, avec carène 
oblique transversale, étroites et parallèles aux deux tiers anté- 
rieurs, à extrémité biaentée, à tranche intérieure creuse, les 
deux bords faiblement dentés près du sommet ; — mâthoires 
courtes, droites ; lobe court, arrondi, à dessous renflé, avec de 
petits cils spinuliformes ; palpes un peu obliques en dedans, 
courts de deux articles, le basilaire plus gros et plus long que 
le second, aussi long que le lobe, avec quelques cils à son 
bord supérieur et longue soie à l’angle externe, le terminal 
petit à bout obtus ; menton subtriangulaire ; — lèvre inférieure 
grande, moins longue que larre, à cils très denses, à angles 
arrondis, avec sillon longitudinal médian divisant le disque en 
deux parties renflées, couvertes de courts poils roussâtres 
touffus, séparées de la mâchoire par un trait profond ; — 
palpes labiaux pointant de l’angle basilaire de la lèvre, de deux 


— 9929 — 


articles, le premier épais, 1€ deuxième très petit; — antennes 
roussâtres émergeant d'une échancrure sise en dedans de 
l'angle externe de la lisière frontale, de trois articles apparents, 
le premier charnu rétractile, le médian un peu plus long mais 
moins large, cylindrique, à bord supérieur eilié, le troisième 
très court, mispérique, couvert de très petits cils, surmontés 
d’une plus longue soie, quatrième peu distinct. 

Segments thoraciques finement chagrinés avec de petits cils 
tres rapprochés ; — le premier très grand, plus large que long, 
à angles arrondis, avec plaque discoïdale coriacée, à granu- 
lations roussâtres et subcornées, marquée de deux sillons en 
forme de V renversé; — deuxième bien plus étroit ct beaucoup 
plus court, avec pli transversal; — troisième un peu moins 
large et un peu moins long que le précédent, à milieu longitu- 
dinalement concave ; les bords latéraux de ces trois segments 
garnis de poils roussâtres courts et fins, en particulier au 
premier. 

Segments abdominaux chagrinés et ciliés comme les deux 
précédents, étroits, parallèles ; — le premier plus étroit et un 
peu plus court qne le dernier thoracique, de même forme que 
ce segment ; — les sept suivants égaux, avec pli médian trans- 
versal et ampoule rétractile sur le disque, pouvant devenir 
saillante ; — neuvième segment sans pli transversal ni cils ; — 
mamelon anal court, postérieurement traversé par un sillon 
médian le divisant en deux lobes dont les deux extrémités 
aboutissent à une petite callosité ponctiforme; au milieu du 
sillon est l’anus. 

Dessous: le premier segment thoracique est muni d’une 
plaque couverte de granulations identique à celle du dessus, 
marquée d’un simple sillon, n’atteignant ni la base ni le 
sommet ; de tout petits mamelons peu rétractiles, sont sous les 
deux derniers arceaux thoraciques et le premier segment abdo- 
minal, deux sous le deuxième segment, peu apparents, quatre 
sous lé troisième disposés en série transverse courbe, les deux 
extrêmes les plus saillants, le premier segrient abdominal 
porte une large dilatation subtriangulaire avec quatre de ces 
petits tubercules arrondis et bien apparents ; les deuxième à 
huitieme segments abdominaux sont longés par un pli médian 
transversal et portent une ampoule identique à celle du dessus. 

Un bourrelet latéral moins marqué au neuvième segment 
abdominal parcourt les flancs à partir du deuxième segment 
abdominal : aux segments thoraciques les flancs sont couverts 
de poils roussâtres courts, très déliés. 


— 230 — 


Sligmaltes : la première paire, en forme de croissant trans- 
versal, à plaque mate, plus grande et sur un plan un peu plus 
bas, précédée d’une callosité anguleuse, est sise près du bord 
antérieur du deuxième segment thoracique ; les autres à péri- 
trème orbiculaire, antérieurement échancré, sont situéesau tiers 
antérieur des huit premiers segments abdominaux. 

Cette larve vit sous l’écorce des vieux châtaigniers, chênes. 
noyers, hêtres et bouleaux morts ou mourants ; la femelle 
dépose sa ponte sur les troncs ou sur les grosses branches à 
écorces épaisses ; la jeune larve passe son existence à vivre des 
aliments que lui procurent les couches subcorticales qu’elle 
ronge en larges galeries sinueuses, reconnaissables aussi bien 
à la netteté de leurs bords qu'à la disposition des déjections 
refoulées en petites couchés concentriques. 

Lorsqu'elle est parvenue au terme de son existence larvaire, 
elle se construit une loge entre l'écorce et le bois, jamais dans 
ce dernier, ou dans l’écorce même si elle est épaisse, et cela en 
vue de rendre facile la sortie de l’adulte. 


Nymphe. Blanche, molle, glabre, lisse, tête dégagée ; sur le 
bord postérieur des six premiers segments abdominaux est un 
petit mamelon latéral et un médian dorsal plus saillant et un 
peu incliné en arrière ; mamelon anal mutique ; aucune autre 
particularité. 


Adulte : De Marseul, Mon.. 1865, p. 406. 

C’est un insecte répandu dans toute l'Europe et en Algérie, il 
n’est rare nulle part ; nous l'avons pris daus la Drôme et dans 
les Pyrénées-Orientales des premiers jours d'avril à fin août ; 
nous avons élevé sa larve, obtenu la nymphe et l'adulte, d’une 
vieille et grosse tige d'églantier daas l’intérieur de laquelle 
avait eu lieu la nymphose. 

Au point de vue descriptif, comme au point de vue comparé 
des figures, les travaux de Perris sur cette larve et ceux de 
Schiodte ne sont pas bien d’a2cord ; c'est celui de Perris qui, 
par ses détails précis, est plus exact. 


2. Chr. Solieri Lap. et Gory. 


Larve : Perris, 1854. 

Longueur, 21 millimètres. 

Corps : forme de la larve du Ch. affinis ; un peu plus aplati, 
Tèle invaginée dans le premier segment thoracique ; — labre 


— 231 — 


semidiscoïdal, étroit, antérieurement arrondi ; — maudibules 
entièrement noires; — mâchoires à lobe court, tomenteux, 
frangé de soies spinuliformes à l’extrémité, ne paraissant pas 
articulé avec les mâchoires ; — palpes maxillaires de deux 
articles, le premier gros, à bord antérieur légérement cilié, le 
deuxième aussi long, un peu moins large, à bout arrondi; — 
lèvre inférieure antérieurement arrondie, semidiscoïdale, sans 
échancrure, proéminence bilobée mais d’une maniere peu 
sensible ; palpes labiaux rudimentaires : antennes de trois 
articles diminuant sensiblement de grosseur jusqu’à l’extré- 
mité, troisième article pubescent à bout arrondi. 

Segments thoraciques garnis de longs cils sur côtés; —le pre- 
mierfortement dilaté, avec plaque coriacée et discoïdale en dessus 
comme en dessous, n’atteignant pas les côtés, avec fine ride 
transversale couverte même en dedans d’un double sillon en V 
reuversé, de petites rugosités roussâtres et subcornées ; — 
deuxième segment moins large et beaucoup plus court ; — troi- 
sième un peu plus long et un peu moins large que le précédent. 

Segments abdominaux grêles, parallèles, avec forte pubes- 
cence latérale, égaux ou à peu près avec bourrelet latéral ; — 
mamelon anal très prononcé. 

Les autres particularités exactement identiques à la larve du 
Ch. affinis avec laquelle elle a les plus grands rapports ; sa 
taille est un peu moins grande, le bord antérieur de sa tête est 
taillé en biseau et non arrondi. 

Cette larve vit sous l'écorce des jeunes pins et des branches 
de moyenne grosseur, elle pratique des galeries sinueuses 
qu'elle comble, au fur et à mesure qu’elle progresse, de ses 
propres déjections, en attaquant très légèrement l’aubier ou en 
le ménageant ; quand arrive l'hiver, elle quitte l'écorce, entre 
profondément dans le bois, se creuse une loge elliptique en 
rapport avec la dimension de son corps, et dont elle laisse le 
passage obstrué ; puis, arrivée à la veille de sa transformation, 
elle se retourne et quelques jours après a licu la nymphose. 


Nymphe. Semblable à celle du Chr. affinis : au lieu de 
papilles saillantes, elle n’a que des mamelons latéraux et 
dorsaux très peu accentués. 

C’est fin juin que la phase nymphale prend fin. 


Adulte: De Marseul, Mon., 1865, 407. 
Il est du midi de la France, d’Espagne et d'Algérie. 
C’est en juillet et en août, aux heures pendant lesquelles le 


— 232 — 


soleil déverse ses chauds rayons, qu’on court la chance de le 
trouver, sur les branches de pin récemment coupées et sur les 
clôtures en bois de pin ; à ces heures, il est très agile et 
échappe facilement à la main qui veut le saisir. 


3. Chr. chrysostigma Linné. 


Larve : Kawal, 1867. 

La larve a un cou très large presque circulaire auquel adhère 
la région postérieure : elle vit dans l’écorce du bouleau et sous 
l'écorce du chêne, en juillet, et se métamorphose en mai sous 
l'écorce. 

C’est tout ce que dit Kawal de cette larve et de ses mœurs : 
on ne peut être moins explicite. 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, p. 4°6. 
11 est de France, de l’Europe tempérée et d'Algérie ; vole vite, 
échappe ainsi aux convoitises du chasseur. 


Gen, Melanophila Eschs. 


Premier segment thoracique un peu moins large ; deuxième et 
troisième à peine plus larges que les suivants, mandibules 
bidentées ou tronquées ; écussons plus longs que larges, latéra- 
lement arrondis, couverts de nombreuses petites granulations. 


1. M. cyanea Fabr. 


larver-Perris, [891 

Longueur, 29 millimètres ; largeur, 2 à 4 millimètres. 

Corps charnu, un peu déprimé, à région antérieure large, à 
bords latéraux pubescents : paraissant finement ponctué de 
roussàtre. 

Tête subcornte, invaginée en partie dans le premier segment 
thoracique ; front avec fossette large, peu profonde, sillonnée ;: 
bord antérieur biseauté ; — épistome trapézoïdal ; — labre 
antérieurement arrondi; — mandibules courtes se joignant à 
peine, noires, bidentées, tranche interne creuse ; — mâchoires 
charnues, courtes, lobe tomenteux surmonté d’une épine 
unguiforme; — palpes maxillaires obliques, biarticulés, l’ar- 
ticle basilaire grand, le terminal à bout cilié; livre inférieure 
peu échancrée, trait distinctif des précédentes, iobes proé- 


— 933 — 


minents peu accentués et faiblement bilobés ; —  palpes 
labiaux situés aux angles de la base de la lèvre ; — antennes 
courtes, de trois articles ; le premier grand, renflé, rétractile ; 
le deuxième à base plus étroite que l'extrémité; troisième 
tomenteux à bout arrondi. 

Segments thoraciques couverts sur les côtés de poils rous- 
sâtres, courts, très téRus ; — le premier grand, beaucoup plus 
large que la tête, deux fois plus environ, à bords arrondis avec 
pli transversal au tiers antérieur; de sa base partent deux 
sillons en forme de V renversé, bordé de longues rides trans- 
versales, à sommet rugueux, avec plaque tégumentaire coriace, 
étroite, subelliptique, couverte d’aspérités subcornées et rou- 
geñtres, la plaque inférieure en carré long ; deuxième court, 
étroit, avec pli transversal ; — troisième moins large et plus 
long. 

Segmenis abdominaux charnus, convexes, courtement pu- 
bescents ; ligne médiane à fond pâle. le premier avec mamelon 
de chaque côté de cette ligne ; les six suivants égaux ou à peu 
près : huitième et neuvième moins larges; mamelon anal à 
extrémité transversalement striée, à fente anale longitudinale : 
un léger bourrelet longe les flancs délimitant les deux régions. 

Cette larve vit sous les écorces de moyenne grosseur des 
jeunes pins morts ou mourants : elle se nourrit de l’aubier dans 
lequel elle pratique des galeries sinueuses et irrégulières ; parve- 
nue à son entier développement, ce qui alieu en maiet juin, elle 
quitte l’aubier, s'enfonce dans l’écorce jusqu’à toucher la surface 
extérieure, ce qui ne la met pas toujours à labri du bec des 
pics verts, se ménage à cet endroit une loge où elle accomplira 
sa nymphose. 


Nymphe. Longueur, 10 millimètres ; largeur, 5 millimètres. 

Blanche, molle, glabre, yeux rougeûtres; le bord postérieur des 
six premiers segments abdominaux est garni en dessus de trois 
petits mamelons, un médian bien accentué, en forme de grosse 
papille inclinée en arriére, deux latéraux : Ces mamelons et ces 
papilles ont pour but d’amortir les chocs qui pourraient être 
imprimés à l’esquif dans lequel la nymphe est renfermée. 


Adulte : De Marseul, Mon., 1865, 195. 

11 est de France et de toute l’Europe : c’est en juillet qu’il fait 
son apparition ; c’est sur les troncs moyens de pins malades ou 
récemment morts que la femelle dépose sa ponte, laquelle se 
compose d’un nombre considérable d'œufs. Difficile à bien voir, 
encore plus à prendre, le seul moyen de se le procurer sans 


— 234 — 


beaucoup de peine c’est d'apporter chez soi pour les renfermer 
en lieu sûr des fractions d’écorce ou des sections de l’arbre con- 
taminé, que l’on asperge de temps en temps : la larve n’est pas 
difficile à élever; il faut, en tout cas, avoir soin de ne pas mettre 
avec les écorces des larves étrangères, il ne faut pas introduire 
l'ennemi dans la place, en particulier le Clerus formicarius 
Linn. qui exposerait à de grandes déconvenues en détruisant 
pour s’en nourrir les larves de Melanophila. 


2. M. decastigma Fabr. 


Larve : Perris, 1877. 

Longueur, 18 à 20 millimètres. 

Corps. Ressemble exactement à la larve du M. cyanea, à 
laquelle il y aura lieu de se reporter en tenant compte des indi- 
cations suivantes : 

Tête à lisière frontale presque lisse; carène presque obsolète 
avec dépression en avant; — mandibules peu luisantes, à extré- 
mité tronquée ; — palpes maxilliaires antérieurement tomenteux 
sur toute leur longueur, à lobe tomenteux aussi, surmonté d’une 
épine. 

Segments (horaciques, le premier est garni en dessus d’une 
plaque tégumentaire coriace subelliptique, couverte d’aspérités 
cornées et roussâtres, et en dessous d’une plaque identique, à 
bord extérieur arrondi. 

Cette larve vit sous l'écorce des jeunes peupliers en parfait 
état de vie, aussi des gros peupliers récemment morts, qu’elle 
ronge en y creusant de larges galeries sinueuses : lorsque arrive 
son complet développement, elle songe à donner un abri à la 
nymphe ;: deux cas peuvent alors se présen'er : si l'écorce est 
mince, ce qui a lieu chez les jeunes sujet:, elle entre dans le 
bois à une profondeur de deux centimètres environ, s’y Cons- 
truit une loge, puis revient à l’orifice de la galerie qu’elle 
bouche avec de légères fibres de bois ; si, au contraire, l'écorce 
est épaisse, ce qui se produit avec les gros arbres, elle s'enfonce 
dans les couches corticales où elle se façonne une loge dont 
l'extrémité affleure presque la surface extérieure. — Les jeunes 
peupliers ainsi atteints par cette larve dépérissent en peu de 
temps et meurent ; en effet, l'écorce est labourée et cède par 
plaques; en outre, le bcis est rongé ; — deux causes qui 
empêchent la circulation de la sève, affaiblissent les couches 
ligneuses, de sorte qu’au moindre coup de vent, l'arbre casse 
et se trou7e ainsi perdu. 


— 935 — 


Nymphe : corps mou. blanc, lisse et glabre, avec maäamelons 
latéraux et dorsaux comme dans la nymphe du Chrysobothris 
affinis ; mamelon anal mutique. 

L'éclosion a lieu en juin et juillet. 


Adulle : De Marseul. Mon., 1865, p. 197. 

Il est de France, d'Europe et d'Algérie où il n’est pas rare ; 
il se tient sur le tronc des arbres contaminés, se prend sur les 
peupliers et sur les frênes abattus : nous l’avons capturé à Aix, 
sur le tronc d’un saule, ainsi qu’à Montélimar et dans le 
Puy-de-Dôme. 


3. M. Marmottani Fairm. 


La larve de cette espèce est signalée comme très nuisible 
dans la forêt de cèdres de Belesma, près de Batna, Algérie. 


ECUSSONS SUPÉRIEURS ET INFÉRIEURS MATS. 
I. MANDIBULES A SOMMET TRIDENTÉ 


Gen. Psiloptera Solier 


Ouverture du V moins prononcée qu'aux précédents ; les 
sillons et une portion interne du sommet de l’angle luisants, 
avec rides régulières obliques finement granuleuses ; deuxième 
et troisieme segments thoraciques et premier segment abdo- 
minal mat, sauf les bords extrêmes. 


1. P. pisana Rossi. 


Larve : Mulsant, 1859, 

Corps blanc, charnu, allongé, déprimé, à extrémité posté- 
rieure recourbée, avec poils latéraux courts ; large à la région 
thoracique, puis rétréci et subparallèle. 

Téle courte enchâssée dans le premier segment thoracique, 
élargie d'avant en arrière, plus large que longue, rayée de 
quatre à cinq lignes longitudinales sur chacu : de ses boards, 
blanche, charnue à sa partie postérieure, blanc fauve à la 
lisière ; l’espace compris sur le devant de la tête entre la crête 
en accolade et le bord antérieur est à stries espactes et gros- 
sières ; — épi tome blanchâtre, membraneux et court ; — labre 
plus large, même couleur; — mandibules fortes, eornées, 


— 236 — 


courtes, noires, obtusément tridentées à l'extrémité ; — mû- 
choires charnues, cachées à la base par le menton ; lobe petit, 
palpiforme, frangé de soies intérieures, de la longueur des 
palpes maxillaires qui sont courts, biarticulés, graduellement 
moins larges ; — menton large, subéchancré, rayé de deux 
lignes longitudinales submédianes ; — palpes Jabiaux très 
petits, coniques, situés au bord des deux lobes ; — antennes 
de trois articles apparents. 


Segments thoraciques, le premier grand, blanchâtre, avec 
poils épars sur les côtés, en ovale transverse, plus large que 
long, arqué au bord antérieur, avec un écusson couvrant le 
disque, sillons en forme de V renversé ; — deuxième segment 
court ; — troisième un peu moins, rayé d’une ligne longitudi- 
nale médiane. 

Segments abdominaux, de la couleur des deux précédents, 
avec poils semblables ; — le premier large et court, anguleux à 
son bord antérieur ; deuxième et troisième ;lus longs que 
larges ; les cinq suivants bien plus longs encore que larges : 
neuvième plus court ; mamelon anal à extrémité arrondie. 

Dessous, même couleur qu’en dessus. avec plaque subcornée. 
rayée d'une ligne médiane sur les deux arceaux thoraciques: 
anus à f-nte longitudinale ; un bourrelet latéral longe les 
flancs. 


Stigmates, la première paire grande, sise près du bord 
antérieur du deuxième segment thoracique, sur le bord inférieur 
du bourrelet latéral ; les autres au-dessus de ce bourrelet sur 
les huit premiers segments abdominaux. 

Cette larve vit au détriment des chênes liège et des chênes 
verts, dans la partie ligneuse où circule encore la sève et 
qu'elle sillonne de galeries : prête à subir sa transformation, 
elle donne à sa galerie une direction courbe qui la fait 
rapprocher de la surface, puis elle se pratique une loge dans 
laquelle s’accomplira la nymphose. 

Mulsant dans sa grande bonté d'âme, Mulsant qni ne voyait 
dans chaque insecte qu’un auxiliaire de l'agriculture, n’ose pas 
avouer que la larve qui nous occupe est nuisible, lorsqu’il dit : 
« Cette larve vit dans la partie morte des branches ou des 
« troncs voisins de celles dans lesquelles il existe un reste de 
« Sève. » 

Et s’il y a peu de cette sève, c'est que la larve en a em- 
pêché la circulation par l'ablation circulaire du liber et de 
l’aubier, c’est-à-dire en tuant la branche ou le tronc. 


— 9237 — 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 113. 

Il est de France, de Corse, d’Italie et du Tyrol ; il se prend 
rarement dans le Midi et dans nos habitations, où il est trans- 
porté, à l’état de larve, avec nos bois de chauffage ; le trou de 
sortie que pratique l'adulte est en ovale, transversal à la 
longueur des fibres. 

Le ver d’un diptère du groupe des Asiles, le Laphria maroc- 
cana Fabr., poursuit dans ses galeries la larve du P. pisana, 
il atteint même les nymphes dans leurs loges : cas fréquent 
chez les larves de Longicornes, ainsi que nous le ferons 
Connaître lorsque nous traiterons des larves de cette famille. 


Gen. Dicerea Eschs. 


Ouvertures du V comme au genre précédent; sillons luisants, 
fortement striés, sommet de l’angle mat ; deuxième et troisième 
sæoæments thoraciques et premier segment abdominal moins 
mat en couleur et en largeur. 


1. D. ænea Linn. 


Larve : Perris, 1871. 

Longueur, 50 millimètres. 

Corps mou, à téguments subcoriacés, finement chagriné, 
couvert de cils très denses, et à pubescence fine et blanchâtre. 

Tête à lisière frontale déclive, avec deux gros points enfoncés 
et la crête en accolade presque complète, marquée de fines 
stries sinuées, tres rapprochées entre la crête et le bord anté- 
rieur ; — épistome étroit, peu allongé ; — labre coriacé à base 
renflée et ciliée, à bord antérieur élargi ; — mandibules à extré- 
mité tridentée ; — mâchoires à lobe parallèle aux palpes, pourvu 
à l’extrémit: de quelques soies longues et sur le bord externe 
de quelques cils très courts: — palpes maxillaires courts 
biarticulés ; — lèvre inférieure grande, ciliée et à bords renflés ; 
— palpes labiaux indiqués par deux bourrelets séparés par un 
sillon médian ; — antennes de trois articles apparents, le ter- 
minal très court couvert de très petits cils surmontés d’une 
longue soie ; quatrième peu distinct. 

Segments thoraciques, le premier large et semi-circulaire 
avec plaque coriacée mate, finement chagrinée, garnie de deux 
sillons luisants un peu arqués, en forme de V renversé, à angle 
peu ouvert, bordés sur leur moitié supérieure externe d’un 
espace luisant, ruguleusement et obliquement ridé, aboutissant 


Revue d'Entomologie. -— Septembre 1892, 


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— 238 — 


à un autre espace luisant, lisse, un peu ridé sur les bords qui 
entourent le sommet ; — deuxième et troisième segments mats 
finement chagrinés, luisants sur les côtés. 

Segments abdominaux subconvexes, latéralement arrondis, 
séparés au point d’'intersection par un trait profond, avec sillon 
longitudinal latéral, un peu luisants, à surface plus finement 
chagrinée qu'aux deux précéderts. 

Dessous, le premier segment thoracique mat, finement cha- 
griné, parcouru par un sillon longitudinal médian luisant, à 
extrémité antérieure avec espace subrhomboïdal lisse, luisant, à 
bords ridés; — les deux segments suivants mats, tinement 
chagrinés, à côtés luisants ; ces trois segments portent une 
espèce d'aréole orbiculaire stigmatiforme et latérale, roussâtre 
et subcornée ; le premier segment abdominal est mat, finement 
chagriné, assez luisant à ses bords latéraux ; les suivants même 
forme qu’en dessus ; anus longitudinal saillant : — un bourrelet 
latéral arrondi longe les flancs, divisant ainsi les deux régions, 
dorsale et ventrale. 

Sligmales normaux, la première paire latérale près du bord 
antérieur du deuxième segment thoracique ; les autres sur les 
huit premiers segments abdomiaux vers le bord antérieur de la 
région latérale des arceaux dorsaux. 

La larve vit dans les souches de l’aulne. 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 139. 

Il est de France, de toute l’Europe et d'Algérie. 

Nous l'avons pris en juillet et en août à Aix, où il est com- 
mun, toujours en plein soleil, la tête dirigée vers le sol, con- 
tre le tronc des peupliers dans lesquels doit vivre la larve,à en 
juger par la localité où il n’existait pas d'arbres d’autres essen- 
ces; aussi à Romanscontre un grand poteau enfoncé en terre. 


2. D. alni Fischer. 


Larve : Perris, 1877. 

Longueur, 40 millimètres ; largeur, 4 à 7 millimètres. 

Corps mou, charnu, allongé, blanchâtre, luisant, avec poils 
courts épars sur la surface ; large à la région thoracique,qui est 
déprime, puis parallèle ef diminuant graduellement jusqu'à 
l'extrémité postérieure, qui est légèrement atténuée ; convexe en 
dessus, déprimé en dessous. 

Tête grande, triangulaire, à base large, charnue, jaunâtr , 
avec courts cils dorés très denses, finement chagrinée, à bords 
arrondis ; lisière frontale à milieu excavé, luisante, étroite, à 
bord postérieur ferrugineux, l'antérieur noir, bifovtolé, de la 


— 239 — 


base de chaque fovéole part une cicatrice allant en ligne courbe 
rejoindre l'angle de la lisière qui est pointu, puis échancré pour 
livrer passage à la base antennaire, l’emplaeement circonscerit 
par le bord de la lisière et la cicatrice est rugueux ;— épistome 
trapézoidal très étroit, testacé à bords arrondis ; — labre sub- 
cordiforme bilobé, deux fois plus long que l’épistome, à bords 
frangés de courts cils roux; — mandibules fortes, noires, 
lisses, à base large et ferrugineuse, à extrémité noire, tridentée, 
les deux dents supérieures égales, avec courte rainurelle de 
séparation, l’intérieure un peu moins accentuée, deux autres 
dents tres faibles longent la tranche interne en dessous, à 
surface externe transversalement rebordée au tiers postérieur ; 
— mâchoires et lèvre inférieure formant corps et rétractiles ; — 
lobe maxillaire court, frangé de très courts cils roux, entre- 
mêlés de poils plus longs ; — palpes maxillaires biarticulés, 
rougeâtres, le basilaire gros, à extrémité testacée, avec cil 
extérieur, le terminal très petit, rougeñtre à bout obtus : 
menton court, transverse, testacé, invisible lorsque la lèvre 
inférieure est entierement dilatée; — lèvre inférieure large, 
cordiforme, à bords frangés de courts cils, bilobée et cilice, 
avec expansion latérale longue, charnue, au fond de laquelle 
paraissent deux petites excroissances charnues, rougeûtres, 
tuberculiformes ; le milieu de la lèvre est intérieurement creux, 
le bord de la cavité entouré de courts cils papilliformes ; — 
antennes courtes, de trois articles apparents ; le premier, gros, 
membraueux, blanchâtre ; deuxième obconique, rougeâtre, à 
bord évasé, cilié et excavé, avec long cil extérieur ; troi- 
sièeme court, petit, membraneux, à bout évasé ; du fond de 
l’'évasement percent deux petites excroissances tuberculiformes, 
la supérieure constituant le quatrième article antennaire, l’infé- 
rieure l’article supplémentaire. 

Segmenis thoraciques mous, charnus, finement ridés et 
ciliés de roux; le premier large, déprimé, elliptique, à bord 
añtérieur couvrant la région médiane de la tête, à angles 
arrondis débordant la tête, avec plaque d’un jaunâtre mat, 
traversée dans son milieu par deux sillons profonds en forme 
de V renversé peu ouvert, n'atteignant aucun des deux bords, 
à fond large coriace, roux doré brillant; le point de jonction 
des deux branches du V surmonté d’un espace subcordiforme 
plus brillant, plus doré, finement ruguleux, teinte qui se 
répercute en forme de fine bordure de chaque côté et le long 
des branches ;: deuxième segment finement ridé un peu moins 
large et moitié moins long que le précédent, avec plaque 


— DA — 


médiane étroite, transverse, à fond jaunâtre, à bords com- 
primés ; — troisième convexe, un peu plus long, mais moins 
large, avec ampoule ellipsoïde, à milieu et à côtés incisés. 

Segments abdominaux convexes, parallèles, subrectangu- 
aires, mous et charnus, lisses et luisants, finement ridés et 
chagrinés, parsemés de courts cils, le premier fortement con- 
vexe, un peu plus étroit que les précédents et que les suivants, 
avec ampoule médiane saillante, à bords seuls incisés, les huit 
suivants égaux ou à peu près, diminuant mais peu sensiblement 
jusqu’au dernier qui est bieu plus petit, tous avec fine ligne 
longitudinale médiane de couleur terne, dépression transversale 
médiane etincision latérale profonde ; mamelon anal petit, arrondi 
fortement cilié, fentes de la commissure jaunàtres. 

Dessous déprimé, même consistance qu’en dessus; tour de la 
bouche ferrugineux avec trait rougeàtre sous-cutané au-dessous 
des mandibules, et double trait médian à milieu caréné ; la 
plaque du premier segment thoracique avec fort sillon médian 
jaunâtre, précédée d’un petit espace lisse, luisant, de même 
couleur, l’extrémité du sillon se terminant au bord postérieur 
de l’arceau qu’il rejointen s'évasant des deux côtés; plaque obli- 


quement incisée de chaque côté; — deuxième segment thora- 
cique avec plaque étroite et transverse comme en dessus, et 
faible ampoule latérale: — troisième avec plaque plus étroite 


qu’en dessus et deux mamelons latéraux très prononcés; — les 
segments abdominaux identiques au dessus, l’extrémité de la 
commissure anale est rayonnée . par de fines stries ; un fort 
bourrelet latéral interrompu au point d’intersection des anneaux 
et coudé au milieu de chaque arceau longe les flancs des huit 
derniers zoonites: le segment anal n’est pas coudé à son milieu. 

Sligmates flaves à péritrème jaunâtre, strié, luisant, en 
forme de croissant, la première paire grande, latérale près du 
bord antérieur du deuxiême segment thoracique; la deuxième 
dorsale, plus petite, au milieu du premier segment abdominal. 
les autres sur les sept segments abdominaux suivants, au quart 
antérieur de l’anneau et un peu en dedans de l’incision latérale. 

Cette larve vit dans les vieilles souches et dans les branches 
mortes de l’aulne (Alnus glutinosa), dans l’intérieur desquelles 
elle chemine en se creusaut des galeries irrégulières qu’elle 
comble successivement de ses déjections ; l’œuf pondu dans les 
interstices des écorces, la jeune larve pénètre dès son éclosion 
dans la partie ligneuse, et lorsque arrive mai, parveuue alors au 
terme de sa croissance, elle se façonne une loge qu’elle pousse 
jusqu’à toucher presque l'écorce, afin de rendre pour plus tard 


— 211 — 


la sortie facile de l'adulte, puis elle regagne le fond de sa galerie 
et se dispose à subir sa transformation nymphale, 


Nymphe. Longueur 20 à 21 millimètres; largeur 8 à 10 milli- 
mètres. 

Corps oblong, allongé, mou, charnu, blanchâtre, lisse et lui- 
sabt, glabre, déprimé en dessus comme en dessous, arrondi à la 
région antérieure, atténué à l'extrémité opposée. 

Masque frontal presque vertical, convexe; labre proéminent, 
renflé, bimameloné ; espace oculaire, ovale, roussâtre, réticulé. 

Masque thoracique scutiforme, à angles antérieurs arrondis, 
les postérieurs aigus, ces derniers précédés d’une forte impres- 
sion oblique, ligne médiane de couleur pâle se continuant sur es 
deux segments suivants ; bord postérieur relevé en un léger 
bourrelet; deuxième segment très étroit, transverse; troisième 
deux fois plus large, convexe, très lisse, presque quadrangulaire. 

Segments abdominaux étroits, transverses, àligne médiane brun 
foncé, décroissant de largeur de la base à l’extrémité; les sept 
premiers avec apophyse triangulaire au milieu postérieur de 
chaque segment et bourrelet latéral bien accentué ; huitième et 
neuvième étroits, sans bourrelets ni apophyse, segment ana- 
bimamelonné. 

Dessous, rien de particulier, les antennes sont obliques et 
dentées, leur extrémité n’atteint pas la première paire de pattes, 
l'extrémité anale est quadrimamelonée, 

La nymphe repose droite, elle est logée dans un réduit très 
étroit, d’une forme strictement proportiounée à son volume et 
que son corps occupe en entier, de manière que par son con- 
tact avec les parois intérieures elle n’ait pas de secousses à 
subir dans le cas où l'abri dans lequel elle repose viendrait 
ressentir des chocs ou à être déplacé. 

La phase nymphale commencée au milieu de juin dure jus- 
qu’en juillet, un mois environ. 

Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 142. 

11 est de France, d'Allemagne et du Tyrol. 

Il n'est pas très rare dans certaines localités, en particulier 
aux environs de Nyons (Drôme). 

C’est en juillet qu’il fait son apparition ; il se tient de préfé_ 
rence sur le tronc, aussi sur le feuillage de l'arbre nourricier ; 
il ne se montre qu'aux heures les plus chaudes de la journée, 
c’est alors que les deux sexes se recherchent, s’accouplent, puis 
le mâle meurt et la femelle disparaît à son tour après avoir 
déposé sa ponte dans les interstices de l'écorce des souches de 
l’aulne. 


—_ 1249 — 
3. D. herolinensis Herbst,. 


Larve : Klingel., 1848. 

Longueur, 20 à 27 millimètres. 

Corps mou, à consistance charnue, très étroit. 

Tête identique à celle de la larve de D. ænea. 

Segments thoraciques, le premier large, semi-circulaire, 
déprimé, avec deux lignes enfoncées, presque jointives anté- 
rieurement, plus éloignées en arrière où sont de légères lignes 
longitudinales ; en dessous, est un seul sillon longitudinal. 

Segments abdominaux étroits, convexes, bordés d'un bour- 
relet latéral limité en dedans par un sillon profond ; la région 
ventrale est déprimée, avec léger sillon longitudinal médian. 

Cette larve vit du bois de hêtre et de charme, dans lequel 
elle pratique de vastes galeries ou couloirs en détruisant une 
grande partie de la substance ligneuse, couloirs qu'elle comble 
successivement de ses déjections : elle ne dédaigne pas de 
pousser ses dégâts jusqu’au vivant du bois ; c’est au fond de la 
galerie principale qu'elle se construit la loge où elle se trans- 
formera en nymphe. 


Adulte. De Marseul, Mon.. 1865, p. 138. 

Il est d’une grande partie de l’Europe ; parait en juin et 
juillet, aux heures chaudes de la journée, se pose sur le tronc 
des hêtres et des sapins où il s'accouple ; la femelle dépose ses 
œufs dans les interstices des écorces. 


II. MANDIBULES A SOMMET BIDENTÉ, 
Gen. Capnodis Eschs. 


Ouverture du V bien moins prononcé, intérieur de l’angle 
mat ; sillons et bordures luisants avec petites grauulations 
obliques ; tous les segments mats mais sur up espace moindre. 


1. GC. tenebrionis Linné. 


Larve: Gory et Castélnau, 1844. 

Longueur, 60 millimètres ; largeur, 8 millimètres. 

Corps allongé, mou, blanchâtre, avec fine pubescence courte, 
blanche, éparse sur la suriace qui est finement chagrinée ; 
subconvexe à la région dorsale, déprimé à la région opposée, 
avec fort bourrelet latéral. 

Tête rétractile, plane. jaune doré lisant, avec pubescence 
de la même couleur, s’élargissant en s'arrondissant d’arriere 


— 243 — 


en avant ; quelques rides obsolètes et longitudinales sur les 


côtés, un point obscur noir au milieu du disque ; — lisière 
frontale cornée, rougeûtre, échancrée à la base des mandibules 
où elle donne passage aux antennes ; — épistome court, trans- 


verse, testacé pâle, de la largeur du tiers de la lisière, 
subéchancré à son milieu, à bords latéraux rembrunis; — labre 
testacé avec deux lignes latérales noires, semi-elliptique, deux 
fois plus long et pas plus large à sa base que l’épistome, frangé 
à ses bords de cils dorés très denses ; — mandibules triangu- 
laires, cornées, noires, à extrémité bidentée, creuses à leur 
tranche interne. avec légère carène oblique un peu au-dessous 
de Ja base ; — mâchoires courtes à pièce basilaire conique, à 
bout renflé et cilié : — lobe court rougeûtre, à bords translu- 
cides frangés de cils dorés, à extrémité surmontée de trois longs 
eils divergents; — palpes maxillaires pellucides, parsemés de cils 
dorés, de deux articles, le basilaire gros, court, cylindrique, 
le terminal grêle, à extrémité obtuse ; — lèvre inférieure large, 
charnue, testacée, à bords frangés de cils roux, bilobée, limitée 
à la base par une plaque mentonnière transverse et translu- 
cide ; — palpes labiaux rougeâtres, paraissant biarticulés ; — 
— antennes courtes, de quatre articles, le premier testacé, le 
deuxième à base rougeñtre, à extrémité testacée et évasée, le 
bord de l’évasement masque la base du troisième article, qui est 
un peu plus court, à extrémité testacée, ciliée, évasée aussi, 
terminée par un long cil; cet évasement produit deux pointes 
dont l’inférieure pourrait bien être un article supplémentaire. 
Segments thoraciques blanc sale, avec légère pubescence 
rousse, courte et éparse ; — le premier grand, de forme ovale, 
un tiers plus large que la tête, déprimée, avec tache discoïdale 
cornée, jaunâtre, creusée en son milieu d’un double sillon en V 
renversé. le point de jonction des deux brancñes fortement granu- 
leux, les branches un peu moins, les flancs de l’arceau dilatés 
et couverts de soies courtes et denses ; —deuxième court, trans- 
verse, moitié moins long et moitié moins large que le premier 
l’attache des bords supérieurs plus accentuée, à disque granu- 
leux et à bords latéraux avec pli séparant deux boursouflures ; 
troisième, forme et consistance du précédent, un peu plus large, 
plis et boursouflures remplacés par un petit mamelon conique. 
Segments abdominaux très longs, finement ridés en travers, 
d’un blanc sale, diminuant de largeur de la base à l’extrémité ; 
— le premier transverse, un peu p.us long etun peu moins large 
que le ernier segment thoracique, avec disque convexe, semi- 
granulcux, à bords latéraux unis; — les huit suivants rectan- 


— 24% — 


gulaires, égaux ou à peu près en longueur, traversés par une 
ligne longitudinale médiane de couleur plus obscure que le fond, 
tous rebordés par un fort bourrelet latéral se relevant légère- 
ment sur le bord inférieur de chaque arcean, le bourrelet des 
troisième à sixième segments séparé au milieu par un pli; fente 
anale longitudinale à bord cillié,les commissures marquées d’un 
point rouge. 

Dessous de la tête de la couleur du dessus, marqué de nom- 
breuses rides légères; — le premier arceau thoracique porte la 
même tache cornée qu’en dessus, le V est remplacé par un 
sillon longitudinal à bord antérieur granuleux ; — le deuxième 
segment doublement ridé porte une boursouflure transverse; — 
troisième segment avec fort mamelon conique à l'emplacement 
des pattes ; les segments abdominaux sont déprimés, n’offrent 
aucune différence avec le dessus, la ligne longitudinale médiane 
seule n'existe pas, le milieu du neuvième segment est marqué 
de deux petites taches rousses, ponctiformes, presque jointives. 

Stigmates bruns, à péritrèeme roux, en forme de croissant 
intérieurement ponctué de noir ; la premiêre paire, la plus 
grande et sur un plan, plus bas placée que les autres, est sise 
au centre de la première boursouflure du deuxième segment 
thoracique ; la deuxième paire, près du bord antérieur du premier 
segment abdominal: les sept autres, au tiers antérieur des sept 
segments suivants et au-dessus du bourrelet latéral. 

Cette larve, dont la durée est de une année, peut-être de deux, 
quoique aucune présomption ne l'indique, vit du liber et de 
l’aubier des racines du Prunellier (Prunus spinosa Linné), aussi 
de divers arbres fruitiers, tels que cerisiers, abricotiers, poiriers, 
attaquant, chez ces derniers, aussi bien le bas du tronc que les 
racines dans lesquelles elle creuse de larges et profondes gale- 
ries sinueuses, se nourrissant beaucoup plus de l’aubier. 

Son existence est souterraine; l’œuf pondu en août et en 
septembre au collet de la racine, la jeune larve plonge dans l’in- 
térieur entre bois et écorce, et chemine régulièrement en s’en- 
fonçant dans le milieu nourricier tant que ses appetits l’y obli- 
cent, puis, revenant sur elle-même, elle retourne vers la tige 
en élargissant sa galerie qu’elle comble entièrement de ses déjec- 
tions, et lorsque arrive son complet développement, ce qui a lieu 
en juin, elle se retrouve alors près du collet de la racine; à ce point 
tout en continuant son alimentation, elle fait l’ablation circu- 
laire commune aux larves xylophages vivant au détriment des 
végétaux en pleine activité ; par ce moyen, la sève ne pouvant 
plus circuler, la nymphe n’aura plus à appréhender un afflux du 


liquide végétal; dès lors ses jours seront sauvegardés au détri 
ment de l’arbuste qui, privé du courant nourricier, sera certai- 
nement perdu; — l’ablation faite, la larve élargit l'extrémité de 
sa galerie en forme de longue loge oblongue, puis elle se prépare 
à subir l’état transitoire qui doit l’amener à prendre sa deuxième 
forme ; après quelques contractions, elle se dégage de sa peau 
larvaire qu'elle refoule ratatinée au fond de sa loge, et elle 
apparaît avec les traits suivants : 


Nymphe : longueur 26 millimètres ; largeur 13 millimètres. 

Corps ovalaire blanchâtre, mou, charnu, glabre, déprimé en 
dessus, un peu moins en dessous. 

Tête horizontale; masque frontal excavé avec carène en rebord ; 
premier segment thoracique grand, scutiforme: deuxième étroit 
avec tubercule médian pointu; segments abdominaux diminuant 
de largeur de la base à l'extrémité; le bord postérieur de chaque 
arceau en saillie légère sur l’arceau suivant et s’avançant au 
milieu en petite pointe, à l’exception du dernier qui est inerme; 
tous les segments longitudinalement ridés sur les côtés, trans- 
versalement sur le disque; antennes obliques et courtes; des- 
sous sans aucune particularité, les deux derniers arceaux font 
saillie sur le segment anal, qui est bituberculé. 

Abstraction faite des élevages en chambre, qui n° sont jamais 
rigoureusement exacts, combien de temps dure la nymphose ? 
de quinze jours à trois semaines, c'est ce qu’il n’est pas aisé de 
préciser étant donnée la difficulté de l'observation; par analogie 
nous croyons nous rapprocher de la vérité. 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 125. 

Il est d'Europe et d'Algérie : on le prend en juillet et en août, 
sur le prunellier, l'aubépine, l’'églantier. 

Aux environs de Ria, dès les premiers jours de juillet et pen- 
dant tout ce mois, l'adulte stationne immobile sur l’arbuste 
auquel il est inféodé, le prunellier. Comme à tous ses congé- 
nères, les rayons les plus chauds de l’astre solaire sont seuls 
susceptibles de stimuler son ardeur: alors seulemeat sa marche 
sur la plante sera un peu plus vive,plus précipitée; qu’une main 
se dirige vers lui, il n’a qu’un seul espoir, se laisser choir, c’est 
ce qu’il fait : il contracte pattes et antennes; son corps n'ayant 
rien à appréhender, étant donnée Îla dureté des téguments, 
tombe sur le sol au milieu d’un fouillis d’épines, qu'une main 
imprudente se garderait bien de percer sans courir le risque de 
piqûres douloureuses et désagréables. 

Dans le cours de son existence vermiforme, la larve est atta- 


— 246 — 


quée par un hymenoptère minuscule, un petit chalcidien dont la 
phase pupiforme s’accomplit en même temps qu'a lieu le cycle 
nymphal du Capnodis: c'est par centaines, qu'à son éclosion, 
ce petit hyménoptère grouille dans le corps de la nymphe. 

Travaillant de pair avec la larve du Ptosima flavoquttata, 
dont nous décrivons à sa place le cycle biologique, elles ont 
pour partage à elles deux de détruire en peu de temps les 
pruniers sauvages et cultivés, les haies vives et bouquets de 
prunelliers et d’aubépines dont les fleurs printanières offrent 
un butin assuré à nos abeilles épuisées par l'hiver et contras- 
tent alors tant avec les végétaux voisins encore plongés à cette 
époque dans leur sommeil hivernal ; à l'état larvaire, cette 
espece nous est donc très préjudiciable. 


Gen. Poecilonota Eschs. 


Sillons du V renversé luisants, mais non bordés ou à bordure 
peu apparente ; portion luisante au-dessus de l'angle supérieur 
et du sillon inférieur médian non dilaté. 


1. P. mirifica Muls. 


Larve : Mulsant et Revelière, 1859. 

Corps allongé, déprimé, recourbé en hamecon, blanc sale, 
charnu, presque glabre, les poils qui couvrent sa surface sont 
courts, fins, clairsemés et indistincts ; large à la région thora- 
cique puis diminuant de volume jusqu'à l'extrémité. 

Tète courte, rétractile, enchâssée dans le premier segment 
thoracique, élargie d'avant en arrière, avec sillon longitudinal 
latéral, charnue et blanche sur le vertex, rembrunie à la lisière; 
— épistome étroit, transverse, blanc et membraneux ; — labre 
même forme et même couleur; — mandibules fortes, cornées, 
courtes, noires, à extrémité bidentée : — mâchoires submem- 
braneuses, recouvertes à la base par le menton, à lobe petit 
palpiforme, frangé de soies intérieures atteignant le dernier 
article des palpes maxillaires qui sont courts, biarticulés, gra- 
duellemen' plus étroits ; menton large, un peu échancré en 
avant, bilobé : — palpes labiaux petits, coniques, placés à 
l'extrémité extérieure des lobes; — anten es de trois articles 
apparents : le basilaire charnu, rétractile ; le médian un peu 
plus long, cylindrique, à bout cïlié ; le terminal court, couvert 
de très petits cils, avec une longue soie. 

Segments lhoraciques charnus, blancs, glabres ou à peu 


— 247 — 


près ; le premier grand transverse, subarqué à 802 bord ante - 
rieur, avec plaque coriace subcornée sur le disque, arquée sur 
les côtés. rayé de deux sillons se bifurquant au milieu du bord 
antérieur, les deux branches peu ouvertes, suivant une direction 
divergente jusqu’au bord postérieur ; deuxième segment très 
étroit à la région médiane, s’élargit un peu sur les côtés ; troi-- 
sième subarqué à son bord antérieur, échancré au bord pos- 
térieur, trois fois plus large que long. 

Segments abdominaux, couleur et consistance des deux 
précédents ; le premier court, angulsux à son bord antérieur ; 
les suivants plus larges que longs, subconvexes entre la région 
médiane et le bord latéral, plans à la région médiane. 

Dessous de la covleur du dessus ; le premier segment thora- 
cique avec plaque subcornée et sillon longitudinal médian : de 
chaque côté de ce sillon est une ligne plus large, peu profonde ; 
mamelon anal saillant ; anus à fente longitudinale. 

Stigmates : la première paire sur le rebord latéral près du bord 
antérieur du deuxième segment thoracique ; les autres en dessus 
et près du bourrelet des huit premiers segments abdominaux, 

Cette larve vit äans l’ormeau ; lorsque l’évorce est mince, elle 
creuse des galeries, à direction courbe, entre Le liber et l’aubier ; 
piusieurs larves vivant de pair dans les jeunes arbres, il en ré- 
sulte qu’en peu de temps la sève ne peut plus circuler, ce qui 
entraine fatalement la mort du végétal ;: quand l’écorce est épaisse, 
la larve vit de la substance corticale; en ce cas, l'arbre faiblit, 
languit, aussi en peu de temps devient-il la proie d’une foule de 
Xylophages qui achèveront de le ruiner ; parvenue au terme de 
son évolution larvaire, elle se rapproche de la surface, se cons- 
truit en loge dans laquelle s’accomplira sa phase nvmphale. 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 161. 

Il est de la France méridionale et d’une partie de l’Europe ; il 
paraît en juillet : nous l'avons pris à Aix sur des troncs 
d’orme ; au Puy, en battant un jeune chêne. 


2. P. rutilans Fabr. 


 Larve : Chapuis et Candèze, 1853. 

Longueur, 18 à 20 millimetres. 

Corps charnu et jaunâtre, large à la région thoracique, dimi- 
nuant ensuite de volume jusqu'à l'extrémité qui est atténuée et 
mutique, avec quelques poils courts à la région latérale. 

Tête assez nettement séparée du premier segment thoracique ; 


— 248 — 


— épistome et labre en carré transversal ; — mandibules fortes, 
à extrémité bidentée, à surface interne carrée ; — mâchoires 
peu développées, à lobe court, frangé de courts cils ; — palpes 
maxillaires très courts, biarticulés, l’article basilaire de la 
longueur du lobe ; — lèvre inférieure à parties confondues, 
formant au-dessous de la bouche une pièce carrée, un peu 
élargie en avant ; — palpes labiaux, pas de traces ; — antennes 
de trois articles, les deux premiers assez allongés, le troisième 
tuberculiforme. 

Segments thoraciques presque du double plus larges que les 
segments abdominaux ; — le premier segment bien plus large 
et plus long que les deux suivants réunis, avec pli circulaire 
dans lequel sont deux lignes obliques formant un V renversé à 
angle peu ouvert. 

Segments abdominaux égaux ou à peu près, très rétrécis au 
point d’intersection des anneaux ; mamelon anal saillant, anus 
à fente longitudinale. 

Dessous : le premier segment thoracique porte une ligne 
longitudinale médiane cornée; les deux segments suivants sont 
munis de deux bourrelets charnus à l’emplacement des pattes. 

Stigmatles normaux, la première plus grande réniforme, 
latérale, sise au bord antérieur du deuxième segment thoracique. 

Cette larve vit dans l’orme et dans le tilleul, y creuse des 
galeries nombreuses, entre le liber et l’aubier, ce qui cause la 
mort des arbrisseaux ou des arbres attaqués, 


Adulle : De Marseul, Mon., 1865, 159. 

Il est de presque toute l’Europe. Commun dans le Midi de la 
France en juin et en juillet, il se tient contre le tronc de l’arbre 
nourricier, sur la partie bien exposée au soleil : nous l'avons 
pris au Pas des Lanciers contre des troncs de saule et d’orme. 


3. P. festiva Linné. 


Larve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 20 à 22 millimètres ; largeur, 3 à 5 millimètres. _ 

Corps mou, charnu, déprimé, blanc mat, légèrement ambré 
sur les segments abdominaux ; large à la région antérieure, 
atténué à l'extrémité opposée, avec cils épars sur la surface. 

Téte charnue, rétractile, verruqueuse, éparsement ciliée, 
fortement convexe, moitié moins large que le premier segment 
thoracique, à lisière ridée ; — épistome transverse, avec légère 
saillie ferrugineuse et ligne longitudinale médiane ; — labre 
roux, à angles arrondis, frangé de cils bruns ; — mandibules 


— 249 — 


noires cornées, extérieurement ponctuées, à extrémité bidentée, 
à tranche interne creuse ; — mâchoires brunes cylindriques, 
frangées de cils noirs, lobe court ; palpes maxillaires bruns, 
rougeûtres, pubescents de roux, de deux articles, le basilaire 
court et gros, cylindrique, noirâtre, à extrémité annelée de 
testacé, le terminal petit, moitié moins large que le basi- 
laire, à pointe obtuse ; menton étroit, semi-circulaire, bilobé, 
charnu, avec couronne de cils très courts ; — palpes labiaux 
peu apparents : — antennes de trois articles visibles; le pre- 
mier court, gros, cylindrique, Charnu, blanc mat, cilié à son 
bord antérieur, deuxième brun, à extrémité testacée et ciliée, 
troisième petit, brun, testacé à l’extrémité qui est obtuse et se 
termine par un long cil. 

Segments thoraciques : le premier déprimé, cilié sur sa 
surface, avec tache obovale et sillons en forme de V renversé, 
bordés d’une série de stries jaunâtres, bords latéraux dilatés en 
forme d'ampoules ; — deuxième segment à double bourrelet 
transversal, moitié moins long et moitié moins large que le 
premier ; — troisième, un peu plus long, moitié moins large 
que le précédent, avec deux ampoules latérales. 

Segments abdominanx charnus, déprimés ; les huit premiers 
égaux, chagrinés et légèrement pubescents de roux, avec ligne 
médiane brun foncé, peu apparente aux deux derniers arceaux 

_et incision triangulaire près du bord latéral de chaque segment 
qui se relève en forme de bourrelet ; neuvième segment un peu 
moins large, à incision peu marquée ; mamelon anal avec fente 
longitudinale. 

Dessous : le premier segment thoracique est déprimé et sil- 
lonné d’un trait médian strié de jaunâtre ; le deuxième est for- 
tement renflé avec forte dilatation latéralement bordée d'une 
légère saillie cornée ; le troisième porte deux ampoules et le 
premier segment abdominal en porte trois ; 12$ incisions trian- 
gulaires abdominales sont plus fortement accentuées qu’en 
dessus et forment ainsi une série de bourrelets qui servent de 
ligne de division aux deux régions dorsale et ventrale. 

Sthigmates jaune doré, la première paire grande, réniforme, 
sise sur le flanc du bourrelet du deuxième segment thoracique ; 
les autres de même forme, mais plus petits, sur le bourrelet 
latéral et au milieu des huit premiers segments abdominaux. 

La larve chemine dans les branches moyennes du genevrier 
commun (Juniperus communis Linn.),dont elle ronge le liber et 
l’aubier, elle se tient courbée en arc dans son canal de chemi- 
nement ;: durant son jeune âge, elle creuse des galeries irrégu- 
lières autour de la branche ; aux approches de la nymphose, la 


— 250 — 


galerie prend des proportions plus grandes, et afin d’intercepter 
le cours de la sève, cette galerie est en dernier lieu circulaire; 
dès lors, à l'abri d’un afflux du liquide végétal, la larve plonge 
dans l'intérieur de la couche ligneuse, s’y façconne une loge 
oblongue dans laquelle s’accomplira sa phase nymphale ; l’ex- 
trémité supérieure de la loge est rongée jusqu’à toucher presque 
l'écorce, de sorte qu’à son éclosion l’adulte n'ait qu’un léger 
effort à faire pour rompre la cloison qui le sépare du dehors. 


Adulte : De Marseul, Mon., 1865, 163. 

Il est de la France méridionale et de l'Algérie : on le prend en 
juin et en juillet mais rarement ; quoique de couleur clair- 
voyante, il se tient si bien dissimulé le long des tiges de l’arbre 
nourricier, qu'il est comme la plupart de ses congénères difficile 
à saisir : c’est le précurseur des bois de genevriers, c’est lui qui 
cause la mort de la partie de la tige que sa larve a rongé ; après 
lui vient le Sympiezocera Laurast, qui entame la partie res- 
tante, Ce qui amène fatalement la mort de l’arbuste : nous ne 
parlerons pas des légions de Xylophages qui entre temps 
achèvent de ruiner le végétal, ni de ceux qui viennent après : il 
faudrait un gros volume pour décrire la gent entomologique que 
nourrit un seul pied de genevrier, depuis le jour où l’œuf de la 
P. fesliva aété pondu, jusqu’à l’éclosion des derniers //elops dont 
les larves ont achevé de dissocier les dernières fibres végétales. 


4. P. conspersa Gyll. 


Larve : Ravoux et Xambeu, 1892. 

Longueur, 25 à 28 millimètres : largeur, 4 à 10 millimètres. 

Corps mou, charnu, allongé, jaunâtre, avec courts poils épars 
sur la surface, plus denses sur les côtés et à la région thora- 
cique qui est large et déprimée, les segments suivants convexes 
en dessus, déprimés en dessous ; un peu atténué à l’extrémité 
postérieure. 

Téte quadrangulaire, petite, à base large, charnue, jaunâtre 
ciliée de roux, légèrement chagrinée, à côtés arrondis, s’élar- 
gissant d'avant en arrière ; lisière frontale étroite, cornée, cha- 
grinée, à base ferrugineuse, à bord antérieur noir, à milieu peu 
échancré, les bords non relevés, à angles arrondis, postérieure- 
ment excavés puis échancrés ; deux petites fossettes au milieu 
du disque, une de chaque côté de la ligne médiane qui est 
noire ; — épistome court, translucide, transverse, à angles 
arrondis ; — labre un peu plus long, un peu plus large, à bord 
très courtement cilié de brun, bifovéolé ; —mandibules courtes, 


— 9251 — 


cornées, noires, à extrémité bidentée, avec double rainurelle 
courte, et double strie au bord postérieur enclosant une im- 
pression en forme d’ancre; — mächoires courtes, rougeûtres, à 
lobe presque aussi long que les palpes, à bord interne cilié, 
terminé par quelques petits cils plus longs ; — palpes maxil- 
laires rougeûtres, biarticulés, émergeant d'un rebord testacé 
membraneux de la pièce basilaire, le premier article gros, 
cylindrique, annelé de testacé, avec long cil extérieur, deu- 
xième court, obtus ; — menton testacé charnu, rétractile ; — 
lèvre inférieure large, cordiforme, bilobée, à lobes charnus, 
ciliés, avec paipes rudimentaires au bord extérieur qui est un 
peu excavé, pourtour frangé de courts cils roux ; intérieur de la 
lèvre excavé au milieu, pourtour de l’excavation cilié; — 
antennes courtes de trois articles apparents ; le basilaire obco- 
nique, charnu, blanchâtre ; le médian plus court, rougeûtre, à 
bord flave, évasé et cil extérieur; le terminal très court mem- 
braneux à bord cilié et excavé, laissant voir deux rudiments 
d'articles. | 

Segmentis thoraciques mous, charnus, jaunâtres, avec courts 
cils roux aux bords latéraux ; — le premier large, déprimé, à 
bord antérieur arrondi, à bords latéraux fortement dilatés, 
plaque jaune doré, ovalaire, longitudinalement et finement 
striée, avec double sillon en forme de V renverse peu ouvert, 
touchant les deux bords, le fond du sillon jaune citron, lisse et 
luisant ; une double incision triangulaire longe les bords laté- 
raux de la plaque ; deuxième segment court, transverse, moins 
large que le précédent, avec bourrelét médian jaunâtre clair, à 
milieu transversalement incisé ; troisième un peu plus long, un 
peu moins large que le deuxième, avec ampoule elliptique jau- 
nâtre clair, à milieu transversalement incisé. 

Segments abdominaux convexes, avec ligne médiane pâle, 
mous, charnus, jaunâtres, rectangulaires, diminuant de largeur 
de la base à l’extrémité, avec poils clairsemés sur les flancs ; le 
premier aussi long et un peu moins large que le précédent, 
avec ampoule médiane jaune clair, très accentuée et longitudi- 
nalement incisée à ses côtés ; le deuxième un peu plus long et 
un peu moins large, avec ampoule plus terne et moins pro- 
noncée ; les deux suivants de forme identique, à milieu relevé 
en léger bourrelet par deux incisions transversales ; les trois 
suivants égaux avec mamelon médian saillant cilié et transver- 
salement incisés ; les huitième et neuvième avec mamelon peu 
accentué, sans piis ni incisions ; mamelon anal à bout arrondi, 
transversalement strié, bords de la commissure roux abou- 


— 252 — 


tissant à une tache rougeâtre : une incision latérale à fond mat 
et pâteux relève les flancs de deux segments en forme de 
bourrelet. 

Dessous déprimé ; la plaque thoracique avec couleur et stries 
comme en dessus, sillon médian simple à fond luisant ; le 
deuxième segment est transversalement mamelonné, les bords 
latéraux tuméfiés ; au troisième, ce mamelon est plus accentué, 
avec tuméfaction latérale blanchâtre très saillante ; le premier 
segment abdominai est fortement mamelonné, les cinq suivants 
rectangulaires, égaux, avec incision transversaie, inférieure, à 
milieu roussâtre, très courtement ciliés et dilatés ; les trois 
suivants sans incision transversale, mais avec cils et dilatation 
semblables ; anus longitudinal avec commissure et tache 
comme en dessus. 

Stigmates transversalement elliptiques, à fond brunâtre, à 
péritrème plus clair, la première paire grande latérale, près du 
bord antérieur du deuxième segment thoracique ; les suivantes 
dorsaies, au tiers antérieur des huit premiers segments abdo- 
minaux et en dedans du bourrelet latéral. 

Cette larve se distingue de ses congénères par sa forme 
trapue, par sa couleur jaunâtre, ainsi que par les bourrelets et 
les mamelons roux et ciliés des arceaux dorsaux et ventraux : 
elle vit dans les troncs du saule et dans les branches mortes du 
peuplier tremble, Populus tremula Linn. ; l'œuf pondu au ras 
de la souche, la jeune larve chemine en s’enfonçant dans la 
direction des racines et en creusant des galeries irrégulières 
d'autant plus larges que son corps se développe davantage ; 
parvenue à la moitié de sa taille, elle se retourne, remonte vers 
la surface, dans la direction du tronc dont elle atteint les pre- 
mières couches lorsqu'elle est arrivée à sa plus grande expan- 
sion, Ce qui a lieu de mars à avril ; là, elle s'arrête, se construit 
une loge oblongue, et, se prépare aussitôt à subir sa phase 
nymphale. 


Adulte. De Marseul, Mon., 1865, 155. 

Ii est d'Europe et d'Algérie, et paraît en mai et en juin ; il se 
tient sur le tronc et sur les grosses branches de l’arbre nour- 
ricier, s’accouple vers le milieu de la journée, et la ponte a 
lieu vers le soir au bas de l’arbre ou des grosses branches dans 
des replis crevassés de l’écorce ; la larve en pénétrant profon- 
dément dans le bois, creuse de larges galeries qui déterminent 
à mort des grosses branches. 


1 953 — 
NOUVELLE RÉVISION 


DU GENRE SCOLOPOSTETHUS 
Par le Dr G. HORVATH. 


J'ai publié, en 1891, dans « The Entomologist’s Monthly Mega 
zine », un synopsis du genre Scolopostethus Fieb. Le tableau 
synoptique que j'y ai donné, contient neuf espèces de ces Hé- 
miptères, toutes propres à la faune européenne. 

Depuis la publication de cet article, j'ai eu la chance de décou- 
vrir dans le Midi de la France une espèce nouvelle, le S. pa- 
truelis Horv. (V. supr. p. 138) et de pouyoir examiner deux 
espèces, S, brevis Saund. et maderensis Reut. que je n’avais 
pas connues auparavant. 

Le S. brevis Saund. avait été rapporté par moi provisoirement 
au S. cognatus Fieb. Cependant le type unique qu’on croyait 
alors perdu, a été retrouvé et m'a été communiqué par M. O.-M. 
Reuter. Je vois maintenant que c’est un individu mâle du 
S. decoratus Hahn, un peu moins foncé et à taille un peu plus 
robuste, Ses antennes ont le premier article testacé. 

Le S. moderensis Reut. n’est, d'après un exemplaire com- 
muniqué par son auteur, que la forme macroptère du S. pilosus 
Reut. 

Le tableau suivant est la reproduction complétée et augmentée 
de mon premier synopsis et comprend toutes les espèces 
connues du genre Scolopostethus, sauf le S. abdominalis Jak., 
de Mongolie, qui m’est resté inconnu. 


1 (14). Pronoto, scutello hemelytrisque glabris. 

2 ( 3). Antennis gracilibus, corpore dimidio longioribus; dente 
majusculo femorum anticorum in medio posito ; 
vertice inter oculos pilis duobus longioribus erectis 
anterioribus instructo, posterius prope ocellos pilis 
destituto. Mesosterno mutico ; antennis totis flavo- 
testaceis vel raro (var. antennalis Horv.) articulis 
duobus apicalibus saltem ad partem nigris. Long., 
4 1/2 mill. — Europa fere tota; Transcaucasia. 

1. S. pictus Schill. 

3 (2). Antennis crassiusculis, brevioribus ; dente mejusculo 
femorum anticorum ante medium, fere in triente 


Revue d'Entomologwæ. — Octobre 1892. 17 


— 254 


anteriore posito; vertice piiis erectis nonnullis lon- 
gioribus etiam posterius prone ocellos instructo. 

4 (11). Hemelytris griseo-testaceis, fusco-punctatis, none me- 
dium nigro maculatis ; seriebus punctorum duabus 
exterioribus clavi parallelis. Articulo quarto anten- 
narum toto nigro, raro basi pallido. 

» ( 8). Mesosterno ante coxas bituberculato ; tibiis anticis 
apud mares fortiter, apud feminas leviter curvatis. 

6 ( 7). Statura majore ; pronoto etiam in exemplis macropteris 
fere quadrato, aequilongo ac basi lato, antrorsum 
haud angustato ; membrana apicem abdominis raro 
attingente, plerumque plus minusve abbreviata, sed 
pone angulum apicalem corii fortiter rotundato-pro- 
ducta, parte hac producta dimidio diametri membranae 
circiter æquilonga ; articulo secunäo antennarum 
apicem versus seepe nigro vel nigro-fusco. Long., 
4 1/2 mill. — Britannia, Gallia (Hautes-Pyrénées : 
(St-Sauveur), Hungaria, Bosnia. 

2. S. grandis Horv. 

7 ( 6). Statura minore ; pronoto in exemplis macropteris tra- 
pezoideo, antrorsum distincte angustato : membrana 
rite explicata vel abbreviata, in hoc casu apice rotun- 
dato-truncata et pone angulum apicalem corii vix 
producta :; articulo secundo antennarum toto flavo- 
testaceo. Long., 3 1/2-4 mill. — Europa tota; Trans- 
caucasia ; Sibiria occidentalis. 

3. S. affinis Schill. 

8 ( 5). Mesosterno simplici: tibiis anticis apud mares leviter 
curvatis., apud feminas basi rectis. 

Pronoto longiore, basi minus quam duplo latiore, 
marginibus lateralibus sinuatis : articulis primo et 
secundo antennarum flavo-testaceis, illius basi et 
hujus apice saepissime nigris ; membrana abbreviata 
vel raro completa. Long. 3 1/2 - 4 mill. — Europa 
fere tota ; Algeria : Transcaucasia. 

4. Thomsoni Reut. 

10 ( 9). Pronoto brevi, transverso, postice fere duplo latiore 
quam longiore, lateribus fere rectis ; antennis nigris, 
tantum apice articuli primi basique articuli secundi 
testaceis, raro (var. brevis Saund.) articulo primo 
toto flavo-testaceo : membrana completa, rarissime 
abbreviata. Long., 3 1/2 -4 mill. Algeria: Asia minor ; 
Transcaucasia. 5. S. decoratus Hahn. 


9 (10) 


/ 


— 255 — 


14 (4). Hemelytris dimidio basali lacteis, (punctis decoloribus 
vel tantum leviter fuscescentibus), dimidio apicali 
fusco-cinnamomeis, saepe nigro-variegatis, corio pone 
medium macula costali lactea notato ; seriebus punc- 
torum duobus exterioribus clavi haud parallelis, serie 
interiore curvata et medio a serie exteriore quam a 
serie marginis scutellaris magis remota, 

12 (13). Articulo quarto antennarum, basi nigra excepta, ochra 
ceo ; mesosterno in utroque sexu mutiCco ; membrana 
semper completa. Long., 3 1/2 - 4 mill. — Europa 
meridionalis. 6. S. cognatus Fieb. 

13 (12). Articulo quarto antennarum toto nigro ; mesosterno 
maris ante coxas modice bituberculato, feminae mu- 
tico ; membrana plerumque abbreviata, rarissime 
completa. Long. 3 1/2 - 4 mill. — Gallia meridionalis. 

S. patruelis Horv, 

14 (1). Corpore superne piloso. Mesosterno mutico ; articulis 
duobus apicalibus antennarum nigris. 

15 (18). Pilis suporficiei corporis semierectis et sat dense dispo- 
sitis ; memrana in exemplis brachypteris minus 
abbreviata, pone apicem corii rotundato-producta, 
parte hac producta dimidio latitudinis membranæ 
fere aequilonga vel long'iore. 

46 (17). Superne breviter pilosus, tantum vertice pilis nonnullis 
erectis pilis reliquis duplo longioribus instructo ; 
scutello apice imo ferrugineo ; corio griseo-testaceo, 
apice nigro-fasciato ; membrana completa, apieem 
abdominis attingente vel saepius abbreviata, seg- 
mentum dorsale ultimum abdominis haud tegente ; 
articulis duobus basalibus antennarum totis flavo- 
testaceis : femoribus anticis, basi apiceque exceptis, 
nigris. Long., 3 1/2 - 4 mill.— Gallia (Lille, Landes), 
Austria, Hungaria, Romania. 

8. S. puberulus Horv. 

17 (16). Superne longius pilosus, pilis verticis pilis reliquis 

haud longioribus ; scutello toto nigro ; corio ferru- 
gineo-testaceo, apicem versus tantum nigro-margi- 
nato ; membrana abdomine paullo breviore vel paullo 
lengiore ; articulo secundo antennarum apice nigro 
vel nigricante ; pedibus totis testaceis. Long., 3 1/2-4 
mill. — Hungaria, Rossia meridionalis, Transcau- 
casia, Turkestan. 9. S. Lethierryi Jak. 
18 (15). Corpore superne pilis praesertim in corio perpendicu- 


— 256 — 


lariter erectis longis minus dense vestito ; membrana 
abbreviata pone apicem corii levissime producta. 
Scutello apice ferrugineo ; corio griseo-testaceo, apice 
nigro-fasciato ; articulo secundo antennarum apice 
saepissime, femoribus anticis medio semper nigris. 
Long., 3 1/2-4 mill. — Europa fere tota ; Algeria : 


Madeira : Sibii ia occidentalis. 


40, S. pilosus Reut. 


CATALOGUE DES SCOLOPOSTHETUS 
PALÉARCTIQUES 


1. pictus Schill. 1829. 


podagricus Fall. 1807 (nec 
Fabr. ) 
var.antennalis Horv.1881. 
grandis Horv. 1880. 
punctatus Edw. 1889. 
. affinis Schill. 1829. 
pictus H.-Sch. 1835. (nec 
Schill.) 
adjunctus Dgl. Sc. 1865. 
podagricus Thoms. 1870. 
. Thomsoni Reut. 1874. 
decoratus Thoms. 
(nec Hahn) 
adjunctus Horv. 1875. (nec 
Dgl. £c.) 


1870. 


OO dd DOI 


neglectus Edw. 1889. 


. decoratus Hahn. 1831. 


ericeltorum Leth. 1869. 
melanocerus Thoms. 1870. 
var. brevis Saund. 1876. 


. cognatus Fieb. 1861. 

. patruelis Horv. 1892. 

. puberulus Horv. 1887. 
. Lethierryi Jak. 1877. 

. pilosus Reut. 1874. 


affinis Fieb. 1861. (nec 
Schill.) 
maderensis Reut. :881. 


(macr.) 


— 257 — 


SUR LES GLANDES À VENIN DES ICHNEUMONIDES 


Par R. du BUYSSON. 


Les Ichneumonides ont été considérés de tout temps comm? 
des insectes « térébrans », c’est-à-dire munis (les femelles) 
d'une tarière, mais non d'un âiguillon, la tarière étant des- 
tinée seulement à introduire les œufs dans un milieu convenable 
au développement des jeunes larves, tandis que l’aiguillon ne 
serait qu’une arme défensive. On n'avait pas ajouté beaucoup 
d'importance à la similitude des pièces qui composent ce qu’on 
était convenu d'appeler tarière et aiguillon. La présence de 
glandes à venin est cependant le seul caractère qui sépare à ce 
point de vue les « porte-aigquillon » des « térébrans ». En effet. 
lorsqu'un porte-aiguillon veut pondre ses œufs, les pièces de 
l’aiguillon s’entrouvrent pour les laisser passer au sortir de 
l'oviscapte, d’une manière parfaitement analogue à celle usitée 
par les Tenthrédides, par exemple, qui sont dépourvues de 
glandes à venin. Voici ce qui me conduisit à découvrir chez les 
Ichneumonides un appareil vénénifique. En gardant enfermée 
dans la main une femelle d'Amblyteles fasctatorius F., je fus 
piqué vivement à la base d’un doigt. Je ressentis une brûlure 
pendant quinze minutes environ et je gardai plusieurs heures, 
à l'endroit de la piqûre, un point dur et blanc, entouré d’une 
auréole rouge. Ces symptômes me firent soupconner une glande 
à venin, ce qu? la dissection me confirma. Depuis j'ai souvent 
été piqué par des 1chneumon gracilentus, extensorius, suspi- 
ciosus, des Pimples, des Ophions, etc. Bien qu’il y ait une 
assez grande abondance de venin, la douleur et l’inflammation 
sont de faible durée. 

J'ai disséqué un grand nombre d'individus appartenant à 
toutes ies tribus des Ichneumonides, et j'ai toujours constaté 
l'existence d’une ou plusieurs glandes à venin. Ces glandes /a) 
ont la forme d'un tube simple ou déversement ramifié, à fond 
aveugle; elles sont hyalines, unies ou légèrement chagrinées, 
et aboutissent toutes au même point dans le réservoir à venin 
(b). Ce dernier est de forme assez variable, uni ou plus ou moins 
chagriné. La partie de la glande communiquant avec le réservoir 
est plus ou moins renflée en bourrelet avec un orifice central 
par où s'écoule le venin. Le réservoir transmet le venin par un 
canal déférent /c), souvent trachéiforme, assez long, atteignant 


— 258 — 


la base de la tarière à côté de l’oviducte. La glande est termi- 
nale ou latérale pour le réservoir. 

La planche ci-jointe représente huit formes différentes de l’ap- 
pareil vénénifique, que j'ai rencontrées chez les Ichneumonides. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE I. 


1. Appareil vénénifique de l’Ichneumon sarcitorius L. Q 
(Ichneumonini) : 
(a) Glandes à venin. 
(b) Réservoir à venin. 
(c) Canal déférent. 
2. Appareil d'un Cryptus sp. Q (Cryptini). 


3. id. du Pimpla instigator Panz. Q (Pimplini). 

4. 14e d'un Anomalon sp. Q (Ophionini). 

5. id. de l’Anomalon heros Wesm. Q (id.) 

6. id. d'un Campoplex sp. Q (id.) 

qe id. de l'Exochus prosopius Fonse, © (Tryphonini), 
8. id. du Colpotrochia elegantula Grav.Q  (id.) 


DEUX ANOMALIES. 


De mes chasses dans le Valais j’ai rapporté une anomalie inté- 
ressante; je ne sais si elle a déjà été signalée dans quelque pu- 
blication, mais elle n’est pas mentionnée dans l’article du 
D' Kraatz : Zwitter und Monstrositaten (Deut. Ent. Zeits., 
1889, p. 221), ni figurée dans la pl. I de ce volume. Le sujet 
est un Monohammus sutor L. ©” offrant la singulière particu- 
larité d’une antenne beaucoup plus courte que l’autre avec le 
même nombre d'articles : l’une a 60 mill. environ, l’autre 50 seu- 
lement ; dans celle de 50 mill., les articles, à partir du 4e, 
sont plus courts que les correspondants de l’autre, les derniers 
surtout; le terminal même est moitié moins grand que celui de 
l’antenne de 60 mill. L’insecte, très frais, vient des bois de sa- 
pins au-dessus de Martigny, en juillet. 

Je possède encore en collection un Carabus monilis L., sans 
localité précise, qui correspond à l’anomalie 14 du travail sus- 
indiqué, c’est-à-dire qui présente sur une de ses antennes une 
partie d'antenne supplémentaire grelie comme une branche sur 
une autre branche. Je n’ai pas vu cetie monstruosité signalée 
chez cette espèce. M. PIC. 


— 259 — 


ARADIDAE NOVAR 


Descriptae ab E. BERGROTH. 


Lobhocara nov. gen. 


Corpus deplanatum. Capul latitudine Jongius, basi arcuato- 
rotundatum, ante oculos in lobum latiusculum utrinque oblique 
productum. processu apicali ob juga sensim explanato-ampliata 
antrorsum dilatato, apice medio inciso, jugis ante tylum an- 
guste contiguis. dentibus postocularibus minutissimis. Rostrum 
brevissimum, basin Capitis vix attingens. Antennae in sinu 
inter lobum anteocularem et processum apicalem insertae, 
perbreves, capite breviores vel saltem haud longiores, articulo 
secundo brevissimo, subovali. Pronotum bas’ subrectum, &isco 
transversim impresso, Scutellum lateribus obtuse subangu- 
latum. Hemelytra abdomine multo breviora, corio scutello 
longiore, membrana venis instructa. Abdomen membrana multo 
latius. Pedes breviuseuli. 


Prope genus Brachyrrhynchus collocanda, sed structura 
insigni capitis et antennarum mox distinguenda, 


1. Lobocara oblonga n. sp. 


Fusiformis, ferruginea, margine laterali segmentorum abdo- 
minalium ad angulos basales strigula angusta nigricante notato, 
margine laterali thoracis et abdominis minute sed distincte et 
acute crenulato. Caput pronoto nonnihil brevius, lobis anteocu- 
laribus squamiformibus, oculos extus distincte superantibus, 
margine apicali crenulatis, antennis capite brevioribus. articulo 
primo clavato,medium processus apicalis capitis nonnihil supe- 
rante, secundo primo plus quam duplo breviore, tertio sublineari 
secundo paullo tenuiore et fere dimidio longiore, quarto tertio 
paullo breviore et crassiore. Pronotum e basi apicem versus 
levissime angustatum, Jateribus subrectis, non sinuatis, apicem 
versus subexplanatis et levissime reflexis, angulis apicalibus 
late obtuse rotundatim lobato-productis, margine basali utrinque 
ante basin corii leviter lobulato-prominulo, disco mox pone 
medium transversim leviter impresso, lobo antico quadricalloso, 
callis oblongis, externis paullo majoribus et sulculo longitu- 
dinali instructis. Scutellum medio longitudinaliter carinatum, 


— 260 — 


lateribus, praesertim ad basin, distincte elevatis. Hemelytra 
medium segmenti dorsalis quinti supsrantia, Corio medium 
segmenti secundi connexivi vix attingente, extus ad basin 
leviter rotundato-amoliato, margine apicali extus et angulo 
apicali rotundato, méembrana inter venas obsolete granulata. 
Abdomen subtus leviter convexiusculum, angulo apicali seg- 
menti ultimi connexivi leviter rotundato-ampliato, segmento 
dorsali sexto feminae quinto medio longiore, segmento ventrali 
quinto ejusdem sexus medio profunde sinuato, lateribus quam 
medio duadruplo longiore, segmento genitali primo secundo 
dimidio longiore, hoc apice utrinque obtuse apiculato, lobis 
genitalibus lateralibus segmento secundo genitali paullo brevio- 
ribus. Pedes concolores, femoribus paullo incrassatis, tibiis 
femoribus multo brevioribus. — Long., ® 6 mill. 


Habitat rem argentinam publicam (territorium Misssionum : 
D' C. Berg). — Mus. Holm. 


2. Lobocara ovata 0. sp. 


Ovata, fusea, hic et illie tenuiter griseo-delibuta, coriis nigri- 
eantibus, segmentis abdominalibus ad angulos apicales macula 
fiavescente notatis, margine laterali thoracis et abdominis 
obsolete crenulato. Caput pronoto longitudine subaequale, lobis 
anteocularibus oculos extus haud superantibus, anteanis capit 
æquilongis, articulo primo clavato, apicem processus apicalis 
capitis non attingente, secundo primo fere duplo breviore, tertio 
primo subæquilongo, apicem versus levissime incrassato, 
quarto secundo paullo longiore. Pronotum apicem versus sat 
fortiter angustatum, lateribus ante medium distincte sinuatis, 
margine apicali leviter arcuato-sinusto, angulis apicalibus 
rotundatis, vix prominulis, disco medio transversim leviter 
arcuatim impresso, lobo antico quadricalloso. Scutellum late- 
ribus ad angulos basales distincte elevatum. Hemelytra apicem 
segmenti dorsalis quinti attingentia, corio apicem segment; 
secundi connexivi propemodo attingente, extus ad basin vix 
ampliato, margine apicali et angulo apicali rotundato, mem- 
brana albida, venis paucis abbreviatis et angulatis fuscis 
prædita. Abdomen subtus planiusculum. Pedes concolores, 
femoribus nonnihil incrassatis, tibiis femoribus paullo brevio- 
ribus. — Long., © 9, 3 mill. 


Habitat in Mexico (Vera Cruz). — Mus. Holm. 


Apraecedentediffert statura ovata, lobis anteocularibus angus- 


— 261 — 


tioribus et extus minus productis, antennis paullo longioribus 
pronoto antrorsum multo magis angustato et lateribus sinuato 
ceterisque notis allatis. 


3. Brachyrrhynchus verruciger n. sp. 


Late oblongo ovatus, fuscus, macula flavida ad angulos 
apicales segmentorum quinque primorum et ad angulum 
basalem segmenti sexti abdominis signatus, capite, thorace 
scutelloque sat dense adpresse brevissime albide intricato- 
sericatis. Caput latitudine longius, processu apicali medium 
articuli primi anteunarum attingente, apice exciso, spinis 
antenniferis leviter divaricatis, articulo primo antennarum 
oblongo-clavato, parte basali attenuata pallide testaceo, articulo 
secundo primo subæquilongo, e basi ad apicem sensim modice 
incrassato (art. duo ultimi desunt), dentibus postocularibus 
rectis, oculos superantibus. Pronotum transversum, longitudine 
duplo latius, lateribus ante medium subsubito profunde angu- 
lato-incisis, lobo antico igitur postico multo angustiore, angulis 
apicalibus breviter lobulatis, disco quadricalloso, callis internis 
validis, subconicis, externis parvis, tuberculiformibus, lobo 
postico antico longiore, lateribus ad angulos anticos extrorsum 
dentato-productis, pone dentem incisis, deinde usque ad basin 
parallelis, disco linea media tenui longitudinali impressa 
prædito, mox intra latera tuberculato-elevato, pone medium 
carinula transversa utrinque oblique antrorsum producta et in 
tuberculo parvo longius intra latera desinente instructo, mar- 
gine basali ante medium seutelli levissime sinuato. Scutellum 
pronoto longitudine subæquale, medio prope basin sat elevatum, 
ad angulos basales tuberculo pallido ornatum. Hemelytra me- 
dium segmenti sexti dorsalis attingentia, corio scutello multo 
longiore. apicem segmenti secundi connexivi haud attingente, 
extus ad basin truncato, haud ampliato, angulo apicali et 
margine apicali rotundato, hoc intus sinuato, mesocorio et 
endocorio subalbescentibus, granulis nonnullis fuscis cons- 
persis, membrana ad angulum basalem interiorem albescente. 
Abdomen ad angulos posticos segmentorum levissime promi- 
nulum. Pedes longiusculi, fusci, trochanteribus ac tibiarum 
basi et annulo medio pallide testaceis, annulo subbasali 
biarum nigricante. — Long., © 7, 4 mill. 


Habitat in Amurijia. — Mus. Holm. 


Species insignis, structura et sculptura singulari pronoti a 
eteris speciebus amurensibus longe divergens. 


— 262 — 


NÔTES SYNONYMIQUES 


Par E. BERGROTH. 


Dans le journal Le Naturaliste, 1887-1889, et dans la Revue 
d'Entomologie, 1891, mon ami, M. G. Fallou, a décrit un cer- 
tain nombre d’Hémiptères nouveaux, dont la plupart me sont 
connus par les types gracieusement communiqués par l’auteur. 
Un grand nombre de ces prétendues nouveautés appartient à 
des espèces connues depuis longtemps, M. Fallou ayant décrit 
comme nouveaux les insectes qu’il n’a pas trouvés déterminés 
dans la collection Signoret, sans avoir consulté la littérature 
hémiptérologique. MM. Lethierry et Severin ayant sous presse 
un catalogue général des Hémiptères, je crois le moment con- 
venable de publier les remarques suivantes : 


Platynopus metallicus Fallou (1891). = splendidulus Fabr. 


(1803). 

Striretrus rufiventris Fallou (1891). = abdominalis Germ. 
(1839). 

Podisus nebulosus Fallou (1891). — tabidus Sign. (1864). 


M. Fallou décrit la membrane comme « pointillée de noir. » 
Ces «points » sont des particules de terre qui adhèrent au 
Corps. 
Euschistus planicornis Fallou (1888).  anticus Stal (1860). 
Peromatus unicolor Faliou (1888). = nodifer Wæstw. (1837). 
Edessa rufipes Fallou (1888). — obscura Dall. (1851). 
Les pieds ne sont pas « rouges, » mais bien, comme dit Dal- 
las, « chestnut-brown ». 


Flasmostethus Davidi Fallou (1891). = Clnocoris dorsalis 
Jak. (1877). 
Notobitus diversipes Fallou (1891). — Priocnemicoris flavi- 


ceps Guér. (1830). 
Stenomacra Sallei Fallou (1891). = cliens Stal (1862). 


Pyrrhocoris truncatipennis Fallou (1891). — Dermatinus 
tartareus Stal. (1855). 

Harpiscus rufus Fallou (1891) = Sphedanolestes leucoce- 
phalus Fabr. (1794). 

Harpiscus violaceus Fallou (1891). — Haemalochares obs- 
curipennis Stal. (1855). É 

Hammatocerus quadrisignatus Fallou (1888). — conspicil- 


laris Drury (1782). 
Rosahus Sipolisi Fallou (1888). = hamatus Fabr. (1781). 


— 9263 — 


Lestomerus tuberculatus Fallou (1891) Pirates (Rasahus, 
albomaculatus Mayr (1865). 
Lestomerus variipes Fallou (1891). Pirates concisus Walk. 


(18:3). 

\ 
Pirates nigrigenu Fallou (1891). = ochripes Stal (1855). 
Ectrychotes nigriventris Fallou (1887). — Haematoloecha 


nigrorufa Stal (1866). 

Brochymena gibbosa Fallou appartient au genre Empicoris 
Hahn, et Mylias annulipes Fallou est un Cogsmoclopius Stal, 
mais en ce moment je ne puis me prononcer sur la validité 
des espèces. 


Les espèces suivantes sont nouvelles, mais n’appartiennent 
pas aux genres où elles ont été placées par M. Fallou. 

Halys Cambouei Fallou appartient au genre Dalpada A.etS. 

Atelocera madagascariensis Fallou appartient à un genre 
nouveau. 

Euschistus trancatus Fallou appartient à un genre nouveau 
très éloigné d'Euschistus, mais voisin de Thoreyella Spin. 

Flavius granulipes Fallou appartient au g nre Diariptus Stal. 

Oncopeltus rufoscutellatus Fallou appartient au genre Res- 
thenia Spin.! M. Fallou a décrit un Capside comme un Lygaeide. 

Debilia Signoreti Fallou appartient au genre Jleza A.et S. 

Velinus geraesensis Fallou appartient à un genre nouveau. 

Velinus pilipes Fallou appartient à un autre genre nouveau. 


Les espèces suivantes sont également nouvelles et correcte- 
ment placées dans les genres auxquels elles appartiennent : 

Eusthenes Touchei, Podisus Signoreti, Lygaeus Sipolisi, 
Harpactor rufigenu, Spiniger Sipolisi, Spiniger (Acrocoris, 
non Acidoparius) albispinosus, Pirates (Rasahus) grandis et 
Pirates (Eumerus, non Lestomerus) trimaculatus Fallou. 

Je décrirai de nouveau les espèces valables, les descriptions 
de M. Fallou étant tout à fait insuffisantes. 


Dans la Revue d'Entomologie, 1890, M. Fallou a décrit plu- 
sieurs Homoptères exotiques. Il est à souhaiter, dans l’interêt de 
la science, que M. Fallou veuille bien communiquer ces insectes 
â M. Lethierry, afin qu’ils puissent être correctement placés 
dans le catalogue que prépare le savant homoptériste. 


Je saisis l’occasion pour ajouter quelques autres remarques. 
Dans cette Revue, 1891, p. 235, j'ai proposé le nom de Ago- 
nocoris pour Agonosoma, qui est préoccupé par Guérin en 1830 
pour un Diptère. Cependant nous possédons déjà pour Agono- 


 PRDBAEE* 


soma Lap. le nom de Scapularia Gistl apud BR in Cat. Hem. 
Coll. Hope, I, p. 3. 

Le nom de Geobia Montr. doit être substitué pour Hahnia 
Ell., préoccupé par Koch pour un Arachnide. 

C'est à tort que jai noté (Revue d'Ent., 1891, p. 226) le 
Strachia eucosma Walk. comme une Arocera. Suivant l'indi- 
cation de Walker, cet insecte se trouvait au British Museum 
sous le nom inédit de Arocera eucosma Stal. Or, il appartient 
au genre unibia Stal et n’est pas distinct du 2. perspicua F. 

Le genre Parabrachytes Dist. (1879) est identique au genre 
Odontorrhopala Stal (1873). J'ai reçu de Madagascar les deux 
espèces décrites par M Distant er trouve qu'elles ont tous les 
caractères du genre Odontorrhopala, très complètement décrit 
par Stal. Les seules diflérences sont offertes par les antennes, 
dont le troisième article est légerement épaissi vers l’extré- 
mité chez les O. colorala Dist. et obscura Dist., tandis que chez 
l'O. callosa Stal, il est linéaire, et par le rostre, qui est un peu 
plus long chez callosa; mais ce ne sont que des caractères spé- 
cifiques. 11 se trouve une faute d'impression dans la description 
de Stal: « rostrum basin metasterni vix attingens », lire: mesos- 
terni. Le genre Odontorrhopala est propre à Madagascar. Les 
divisions Daladeraria et Brachytaria Ge Stal peuvent être réu- 
nies, faute de caractères précis et suffisants pour les séparer. 

Le genre Paresuris Reut. (1890) est identiqueau genre Mela- 
gerra B. White (1878), mais M. I1lelmsi Reut. est spécifiquement 
distincte de M. obscura B. White. C’est à tort que M. Buchanan 
White a placé ce genre dans les Rhyparochromaria; sa vraie 
place a été désignée par Reuter. 

M. Puton a récemment äécrit un Geocoris piceus n. Sp. du 
Turkestan. Ce nom étant employé par Say pour une espèce de 
l'Amérique du Nord, je propose le nom de G. Pulonianus pour 
l'espèce du Turkestan. 

Phymata Wolffi Stal doit prendre le nom antérieur de Ph. 
fasciata Gray in Griffith Anim. Kingd., XV. 242, pl. 93, f. 8, 
espèce oubliée par Stal. Il n’est pas nécessaire de proposer un 
nom nouveau pour Ph. fasciata Stal, cet insecte n'étant, je 
pense, qu’une forme du variable erosa L. 

Les Tingides suivants ont été omis par Stal dans son Hnu- 
meralio : 

Gargaphia tiliae Walsh, Proc. Ent. Soc. Philad., III, 408 
(1864). — America bor. 

Gargaphia amorphae Walsh, loco cit., p. 409.—America bor. 


HÉMIPTERES-HÉTÉROPTÈRES NOUVEAUX 


Par A.-L. MONTANDON. 


Cyclotynaspis nov. gen. 


(Div. Cantacaderaria Stal.) 


Tête tridentée à l'extrémité ; deux autres dents érigées 
presqué droites sur la tête en arrière des précédentes, à peu 
près au niveau de l'insertion des antennes et très rapprochées 
l'une de l’autre; partie postérieure de la tête sans épines. 

Canal rostral ouvert en avant; à lames parallèles très dilatées, 
à réseau, prolongées et acuminées en avant ; en arriere elles 
atteisnent la base de la tête. 

Tubercules antenniferes dentés. Articles 1 et 2 des antennes 
courts, le deuxième n’atteint pas le sommet des épines laté- 
rales antérieures ; le troisième long et grêle ainsi que le 
quatrième, qui est sensiblement plus long que les deux premiers 
réunis 

Yeux très petits, très peu proéminents, insérés sur les côtés 
de la tête, tout contre les angles antérieurs du pronotum. 

Pronotum trapézoïdal, unicaréné longitudinalement au milieu, 
ne recouvrant pas l’écusson qui est visible et tres petit. 

Elytres arrondies, sans membrane, assez fortement convexes 
sur la partie qui couvre le corps, les marges dilatées, planes. 
Clavus absent. 


Malgré ce dernier caractère, ce genre doit certainement rentrer 
dans ia division des Cantaderaria Stal, dont il a la tête et les 
lames rostrales prolongées en avant ; les antennes longues, 
grêles, avec les deux premiers articles tres courts, n’atteignant 
pas le sommet des épines céphaliques latérales antérieures, et 
aussi la forme du pronotum sans processus en arrière. 


GC. acalyptoïdes. 


Entièrement flave jaunâtre, presque entièrement arrondi, sauf 
du côté de la tête, qui s’avance en faisant suite aux côtés droits 
du pronotum. 

Epines céphaliques grossières. émoussées au sommet ; la 


— 266 — 


médiane des trois antérieures plus longue que les latérales ; les 
deux suivantes plus courtes que les antérieures, légèrement pen- 
chées en avant vis-à-vis des espaces libres compris entre les 
trois dents antérieures qu'elles n'atteignent pas. Dent des tuber- 
cules antenniferes petite, pas plus grande que celles de la par- 
tie supérieure de la tête et légèrement recourbée à l’extrémité. 

Lames du canal rostral prolongées en avant en angle très 
aigu, matteignant pas le niveau de l’extrémité des épines anté- 
rieures de la tête; sinuées sitôt après le prolongement antérieur, 
très hautes ensuite, prolongées jusqu’à la base de la tête, où 
clles s'arrêtent arrondies brusquement ; avec une rangée de 
grandes cellules bien visibles sur toute la longueur. 

Antennes un peu plus longues que la tête et le pronotum 
réunis ; le premier article en massue courte, assez gros à l’ex- 
trémité ; le deuxième presque globuleux ; le sommet du 
deuxième article n’atteint pas plus loin que les 3/4 de l’épine 
céphalique latérale antérieure ; troisième et quatrième articles 
grêles, longs, le troisième un peu plus du double de la longueur 
du quatrième. 

Pronotum très rétréci antérieurement, où il est de moitié plus 
étroit que la marge postérieure ; marge antérieure assez profon- 
dément échancrée ; côtés latéraux droits avec une marge étroite 
d’un seul rang de petites cellules : bord postérieur presque 
droit, très obtusément avancé en arrière, où il ne recouvre pas 
l’écusson ; unicaréné longitudinalement, cette carène peu 
élevée, sans cellules appréciables, n'atteint pas la marge anté- 
rieure. 

Elytres très dilatées dès la base, presque entièrement arron- 
dies, avec une large marge plane assez régulière à trois rangs 
de petites cellules ; partie qui recouvre le corps bombée, con- 
yexe, avec une nervure partant diagonalement depuis un peu 
en dedans des angles huméraux ; l’espace latéral compris entre 
cette nervure et la marge à peu près égal sur toute sa lon- 
gueur, un peu plus large que l’espace marginal, à 4-5 rangées 
de petites cellules punctiformes, peu nettes : environ au niveau 
du premier tiers de sa longueur cette nervure envoie transver- 
salement presque à angle droit une ramification vers la suture 
des élytres, se courbant brusquement en arrière, où elle se pro- 
longe alors parallèlement à la suture, dont elle est séparée par 
un rang de cellules formant l’espace sutural ; ce prolongement 
rejoint la nervure latérale, laissant dans l'intervalle l’espace 
discoïdal coupé carrément en avant, à quatre rangs de petites 
cellules, attérnué et terminé en pointe arrondie à l’extrémité, où 


re 


— 967 — 


les deux nervures rejointes se prolongent postérieurement en 
une seule affaiblie jusqu'a la marge élytrale. L'espace resté libre 
à la base des élytres au devant de la nervure transversale forme 
ainsi un grand espace transverse, pentagonal, à grande base tour- 
née en avant, à peine échancrée au milieu par l’écusson très 
petit. 

Fémurs antérieurs atteignant presque le niveau du sommet 
des épines céphaliques latérales antérieures. 

Longueur 1 1/2 millim.; largeur max., 1 millimètre. 


Singapore; un exemplaire recu de M. A. Raffray (ma collection). 
Eurycera glabricornis. 


De forme oblongue, allongée. Tête et antennes noires, ces 
dernières à peu près de la longueur de la moitié du corps, à 
premier article assez gros, de la longueur du diamètre longitu- 
dinal de l'œil; deuxième article plus faible que le premier et de 
un tiers plus court ; troisième article long, en massue à l’extré- 
mité, sans pilosité : quatrième article ovale allongé, atténué au 
sommet et à la base qui est légérem?nt courbée avec quelques 
poils courts et presque couchés. 

Tête subtronquée en avant, très faiblement tridentée à l'extré- 
mité, la dent du milieu flave, un peu plus longue que les 
latérales qui sont obtuses ; un petit tubercule flave de chaque 
côté à la base de la dent du milieu et un autre tubercule de 
même couleur sur la tête en arrière de cette dent, Epines du 
vertex pâles, grêles, assez longues et convergentes au sommet. 
où elles se rejoignent derrière le tubercule situé en arrière de 
la dent médiane antérieure. 

Marge antérieure du pronotum droite ; marges latérales 
droites en avant, légèrement sinuées au niveau du tiers pos- 
térieur et largement arrondies ensuite aux angles latéraux ; ces 
marges, antérieure et latérales, étroites, claires, à un seul rang 
de cellules à réseau brunâtre. Fond du pronotum brunâtre sur 
toute la surface, sauf une bordure blanchâtre sur les côtés et le 
sommet du processus ; carènes blanchâtres, peu élevées, à un 
seul rang de cellules à réseau rembruni sur deux bandes trans- 
versales, l'une située sur la partie convexe du disque, l’autre 
derrière la base du processus. | 

Elytres piles, blanchâtres à la base et à l'extrémité, avec une 
tache rembrunie à réseau noirâtre sur le milieu ; cette tache 
s'étend, mais très rétrécie, jusque sur la marge élytrale environ 


— 268 — 


au milieu de sa longueur ; la marge a un seul rang de cellules à 
réseau pâle par places rembruni ; espace latéral étroit, environ 
double de la largeur de la marge ; espace discoïdal deux fois 
plus large dans son milieu que l’espace latéral ; ces deux 
parties, espaces latéral et discoïdal opaques, à cellules peu 
apparentes. Membrane brunâtre avec quelques petites taches 
plus claires vers la base et à l’extrémité. 

Dessous du corps et pattes brunâtres, tibias plus clairs, 
presque pâles vers l'extrémité; tarses flaves à crochets bru- 
nâtres. 

Longueur, 4 4/4 millim. ; largeur, 1 1/4 millim. 


Mozambique, Rikatla. Un exemplaire recu de M. Junod (ma 
collection). 


Cette espèce est évidemment très voisine de Æ. Kollari Fieb.; 
elle en diffère, outre la disposition des couleurs ,par les antennes 
plus glabres, l’épine céphalique médiane antérieure plus longue 
que les latérales ; et, autant qu'on peut en juger par l'examen 
de la gravure de Fieber (Ent. monogr., tab. VIII, fig. 17), par 
sa forme relativement plus étroite et les antennes proportionnel- 
lement un peu moins longues. 


Neuroctenus debilicornis. 


Ovale, atténué antérieurement, opaque, très finement granu- 
leux, brunâtre, un peu plus foncé sur la tête, le pronotum et 
lécusson ; un peu plus clair sur les élytres, l'abdomen et la 
partie inférieure. 

Antennes à peine plus longues que la tête processus compris ; 
à premier article ne dépassant que très faiblement le processus ; 
très sensiblement atténuées à l'extrémité ; les trois premiers 
articles subégaux en longueur, le troisième bien moins épais 
que le second ; le quatrième de même épaisseur que le troisième, 
mais plus court. 

Processus céphalique un peu élargi à l’extrémité qui est sub- 
tronquée, imperceptib'ement incisée au milieu; épines du 
tubercule antennifère subaiguës, courtes; dents postoculaires 
subaiguës, petites, ne dépassant pas le niveau latéral de l’œil. 

Pronotum avec les côtés latéraux assez fortement sinués, 
angles latéraux et antérieurs arrondis ;: dépression transver- 
sale sur le milieu du pronotum assez bien marquée. 

Ecusson caréné longitudinalement sur les deux tiers posté- 
rieurs, angle du sommet presque droit. 


— 269 — 


Corie dépassant tres notablement le sommet de l’écusson, à 
angle apical aigu ; membrane noire, légèrement brillante, avec 
une bande blanchâtre à la base: à peu près de même largeur sur 
toute l’étendue de la marge apicale de la corie. 

Long., 5 1/2 millim.; largeur du pronotum en avant, 1 1/4 mil- 
lim.; largeur max. de l’abdomen, 2 1/4 millimètres. 


Gabon (collection de M. Fallou et la mienne). 


Cette espèce doit venir se placer près des N. caffer Stal et 
bilobus Sign.;: elle diffère de toutes les deux par les côtés 
latéraux du pronotum sinués; de bilobus : par le premier 
article des antennes un peu plus iong que le processus cépha- 
lique, les cories plus longues que l’écusson ; de caffer: par les 
antennes plus courtes, sensiblement atténuées à l'extrémité et à 
quatrième article plas court que les précédents. 


Nagusta Junodi. 


D'un flave grisâtre, plus ou moins obscurei surtout sur la 
tête et le lobe antérieur du pronotum. Tête, Icbe antérieur du 
pronotum et dessous du corps ‘recouverts d'une pubescence 
cendrée, très courte, laissant quelques points arrondis non re- 
couverts, glabres, qui ressortent de la couleur plus foncée 
des téguments, formant tache sur la pubescence ; ces petites 
taches sont surtout remarquables sur la tête et le col. Une forte 
épine sur la tête de chaque côté derrière la base des antennes, 

Antennes longues, jaunes-brunâtres, grêles ; à premier 
article plus pâle, sauf à la base et à l'extrémité, presque aussi 
jong que la tête et le pronotum réunis et un peu plus long que 
les deuxième et troisième articles ensemble, surtout chez la © ; 
ces deux derniers subégaux en longueur ; quatrième article 
visiblement plus long que le précédent. 

Lobe antérieur du pronotum avec quelques très petits tuber- 
cules parsemés sur le disque, dont deux très rapprochés, un 
peu plus saillants sur la partie antérieure, et une très petite 
dent de chaque côté aux angles antérieurs. Lobe postérieur avec 
deux‘tubercules coniques, obtus au sommet, dans le genre de 
ceux qu’on observe chez N. Gœdeli Kol., mais un peu moins 
élevés : angles latéraux munis d’une épine assez longue. 

Elytres quelque peu jaunâtres avecles nervures rougeâtres ou 
brunâtres ; membrane claire, transparente, à nervures brunes. 

Revue d'Entomologie. — Octobre 1892. 

18 


— 270 — 


Chez le © les côtés de l'abdomen sont presque parallèles, 
s’élargissant insensiblement jusqu’à l'extrémité du cinquième 
seoment, où ils se dilatent brusquement en angle saillant, le 
sixième segment se rétrécissant subitement derrière la dilatation. 

Chez la O®, les côtés des quatrième et cinquième segments 
sont développés ensemble et forment une dilatation triangulaire 
à angle droit au sommet. 

Rostre et pattes d’un flave clair, ces dernières avec qnelqres 
longs poils blanchâtres, 

Longueur, 13-14 mill.; largeur à la base desélytres.1 1/2-2mill; 
largeur de l'abdomen à la dilatation, S' 2 3/4 mill, Q 4 mill. 


Mozambique : Rikatla (M. Junod): ma collection. 


Cette espèce ressemble un peu à première vue à N. Gœædeli 
Kol., dont elle a la longueur, mais elle est sensiblement plus 
étroite, par conséquent de forme plus allongte ; elle en diffère 
encore par l’épine des angles latéraux du pronotum et par la 
dilatation abdominale plus brusque et placée plus en arrière. 


Vadimon Bergrothi. 


Brun marron obscur,avec une fine pilosité blonde, légèrement 
doréesur la tête,la partie antérieure du pronotum et les clytres ; 
tout le dessous du corps recouvert d’une pubescence serrée, 
grisâtre, presque blanche et très dense sur le milieu de Ja poi- 
trine entre les hanches et sur le milieu de l'abdomen, moius 
dense sur les côtés de ce dernier, blonde, légèrement dorée et 
assez dense sur le prosternum, les meso et metapleures. 

Antennes brunes, à premier article un peu plus long que la 
tête, légèrement renflé à la base et à l'extrémité, avec un anneau 
pâle un peu avant le sommet, égal en longueur aux articles 2 et 
3 réunis, ces deux derniers avec la base plus ou moins pâle ainsi 
que la jointure des troisième et quatrième. 

Tète avec une petite dent aiguë, verticalement dressée de 
chaque côté derrière la base des antennes. 

Pronotum granuleux sur sa partie postérieure, qui n’a pas de 
tubercules. ï 

Abdomen très élargi, surtout chez la ©, où le ‘connexivum 
n'a que quelques petites taches pâles peu visibles ; chez le o7 
la dilatationest plus brusque et forme un angle un peuobtus sur 
le milieu des côtés avec une tache flave sur les bords devant et 
derrière la dilatation. 

Pattes brunâtres avec de longs poils blanchâtres et des an- 


neaux flaves pâles entre les boursouflures des fémurs et de la 
base des tibias, ces dernières peu accentutées. 
Longueur, 12-15 millimètres. 


Mozambique, Rikatla (M. Junod) : collection de M. le Dr E. 
Bergroth et la mienne. — Ogoué; ma collection. 


Cette espèce est très voisine de V. nodosus Sign , mais chez 
cette dernière les épines céphaliques derrière la base des antennes 
sont réduites à de simples tubercules et le lobe postérieur du 
pronotum est orné de deux tubereules sur le disque, tandis que 
V. Bergrothi en est privé dans les deux sexes ; la pubescence 
blanchâtre qui recouvre la partie inférieure du corps de cette 
dernière, permettra encore de la reconnaître facilement de sa 
voisine, qui en est privée. 


Ruduvius notabilipes. 


Etroit, allongé, noir ; opaque sur la partie postérieure du 
pronotum et les élytres: brillant sur la tête, la poitrine et l’ab- 
domen; espace interoculaire plus Ctroit en arriere que le dia- 
mètre transversal d’un œil vu en dessus, très faiblement sil- 
lonné longitudinalement au milieu, ce sillon bien visible seule- 
ment en arrière, devant la protubérance ocellaire. Yeux très 
rapprochés à la partie inférieure de la tête. (Antennes manquent). 

Rostre atteignant le devant di prosternum, à deuxiemearticle 
un peu plus de deux fois plus long que le premier. 

Pronotum avec la partie antérieure presque lisse, profondé- 
ment sillonnée au milieu; dent latérale de l’angle antérieur 
assez forte, obtuse; partie postérieure de même longueur que la 
partie antérieure avec l'anneau du col, densément et assez fine- 
ment granuleuse sur toute sa sir'ace, sans carènes ni dépres- 
sions apparentes ; angles latéraux postérieurs presque droits, 
un peu proéminents. 

Ecusson granuleux, ridé transversalement sur la carène 
médiane de l’extrémité, qui se termine en pointe un peu obtuse, 
relevée presque perpendiculairement à l'axe du corps. 

Elytres et membrane noires, opaques, sans taches. Connexi- 
yum noir brillant ainsi que tout le dessous du corps; pièces 
Jatérales de la poitrine assez fortement, abdomen tres finement 
couverts de petites rides transversales. 

Carène du metasternum prolongée sur la base du ventre 
jusque sur le tiers antérieur du troisième segment, où elle arrive 
en s'affaiblissant progressivement. 


—.2172 — 


Pattes avec des poils roussâtres peu denses de la longueur du 
diamètre des tibias ; fémurs noirs avec un anneau assez large, 
antéapical, mal limité, d’un brun ochreux ; tibias et tarses bru- 
nâtres, les deux paires de tibias antérieurs plus foncées sur la 
tranche supérieure. Tibias postérieurs un peu plus longs que les 
fémurs. Tarses antérieurs triarticulés. Fossette spongieuse des 
tibias antérieurs s'étendant sur la moitié de la longueur des 
tibias ; aux intermédiaires elle occupe plus du tiers apical 

Longueur, 13 1/2 mill.; largeur à la base des élytres, 3 mill. 


Obock (ma collection). 


Cette espèce, bien distincte par l'étendue des fossettes spon- 
gieuses des tibias et l'épine de l’écusson dressée, obltuse, doit 
venir prendre place entre Z?. fuscus Sign. et 22. Signoreli Reut. 


Oncocephalus Vaulogeri,. 


Entièrement flave-testacé sans taches, sauf les yeux qui sont 
noirs et la partie supérieure de la tête un peu rembrunie, plus 
foncée sur la protubérance ocellaire. De forme assez large, non 
élancée : partie antérieure de la tête, depuis les yeux, de même 
longueur que la partie postérieure yeux compris; espace inter- 
oculaire très faiblement plus large que le diamètre transversal 
de l'œil examiné supérieurement ; en dessous les yeux se 
rapprochent beaucoup et ne laissent entre eux qu’un espace 
très étroit. Ligne médiane longitudinale de la partie supérieure 
de la tête à denticulation très visible depuis les épines cépha- 
liques jusqu’au devant des yeux. 

Premier article des antennes de la longueur de la partie 
antéoculaire de la tête ; deuxième article double du premier ; 
ces deux premiers articles couverts de poils semiérigés de la 
longueur du diamètre du premier article. 

Rostre atteignant la cavité entre les épines prosternales, à 
deuxième article plus long que le premier environ 1 fois 1/4. 

Pronotum court, de même longueur que la largeur entre les 
angles :atéraux, sans épine ni tubereule sur le milieu des 
côtés; angle antérieur avec une petite den‘ obtuse dirigée un 
peu en arrière ; marges latéraies très faiblement denticulées, 
crénelées ; assez fortement sinuées au niveau ‘Au sillon trans- 
versal ; angles latéraux postérieurs subarrondis, non proémi- 
nents, ne dépassant pas le bord externe de l’élytre. 

Bord antérieur assez profondément mais étroitement échancré ; 
sillon longitudinal faible sur le milieu du disque antérieur, 
derrière lequel le sillon transversal est fortement accusé. Les 


— 273 — 


deux carènes de la partie postérieure bien marquées, courtes, 
n’atteisgnant que le milieu du disque. Partie postérieure du pro- 
notum très dilatée en arrière, avec le bord postérieur très peu 
proéminent, subtronqué devant l’écusson. 

Epine du sommet de l’écusson presque sur ;e même plan que 
le corps, très peu relevée. 

Elytres de même longueur que l’abdomen, sans tacñes ; ner- 
vures du disque et marge extérieure un peu plus pâles que 1 
reste de l’élytre ; membrane très légèrement obscurcie. 

Connexivum entierement pâle, unicolore, ainsi que tout le 
dessous du corps et les pattes. Epines prosternales faibles. 
dirigées en avant ;: trochanters antérieurs avec deux ou trois 
petites épines faisant suite à celles des fémurs, ces derniers 
assez épais avec une seule rangée de 12-13 petites épines assez 
réculières sur la tranche inférieure ; entre chacune de ces 
épines on en aperçoit une ou deux autres plus petites. Extré- 
mité des fémurs et tibias avec des poils courts, couchés, peu 
denses. Ongles très légèrement rembrunis, plutôt rougeâtres. 
Tibias postérieurs un peu plus longs que les fémurs. 

Longueur, ©” et Q, 10 1/2 millimètres. 


Algérie : Oued Deurdeur (M. Vauloger de Beaupré}, 


Espèce très distincte par sa couleur pâle uniforme. 


HÉMIPTÈRES PLATASPIDES NOUVEAUX 


Par A. L. MONTANDON. 


Plataspis Gambeyi. 


Noir, brillant, avec de très faibles reflets bronzés, tres convexe, 
à ponctuation très fine et assez espacée sur toute la partie supé- 
rieure qui est comme polie, avec des taches rougeâtres plus ou 
moins arrondies, lisses, rares et irrégulièrement parsemées sur 
l'écusson, où elles sont en arrière très faiblement calleuses ; 
plus petites et plus irrégulières sur la partie postérieure du 
pronotum ; une ligne transversale de même couleur sur la 
partie antérieure du pronotum, prenant obliquement depuis le 
tiers postérieur des marges latérales jusque derrière les yeux en 


— 274, 


avant, laissant en dehors la partie latérale explanée et se cont 
nuant plus ou moins irrégulierement, parfois largement inter- 
rompue au milieu, le long du bord antérieur du pronotum. 

Base de la tête noire avec une ligne rouge assez irrégulière 
entre les yeux, parfois interrompue, envoyant en avant et en 
arrière desramifications ; ces ramifications parfois confluentes sur 
la partie antérieure, qui devient presque entièrement rouse, sauf 
le bord antérieur toujours largement bordé de noir; tylus noir. 

Pronotum assez rétréci en avant, à marges latérales expla- 
nées médiocres ; écusson tres élargi et subtronqué en arrière, 

Dessous de la tête avec la base, les bords du canal rostral et 
le rostre rougeûtres:; quelquefois une tache latérale de même 
couleur plus ou moins étendue de chaque côté; antennes avec 

es deux premiers articles et généralement la base du troisième 
rougeûtres. 

Côtés explanés du pronotum noirs, brillants en dessous, 
avec une tache rouge à la partie interne plus ou moins élargie 
vers le bord qui est toujours noir. 

Poitrine d’un gris mat plus ou moins roussâtre et rembruni, 
cotyles flaves, pattes rougeâtres avec la base des fémurs, les 
sillons des tibias et la partie supérieure des tarses plus o 
moins rembrunis, à peu près comme chez punctala Leach. 

Abdomen rouge, lisse, brillant, avec la lignes médiane longitu- 
dinale, les sutures et un trait transversal, latéralement sur le 
disque de chaque segment noirs. Ure ponctuation noire plus ou 
moins accentuée et confluente, parfois presque nulle, sur les 
côtés de l'abdomen; marge abdominale à bord externe noir, 
alterné de petites taches rouges vis-à-vis chacune des sutures. 

Longueur, 12 1/2 mill.; largeur du pronotum en arrière, 
9 1/2 - 10 mill.; largeur max. de l’écusson, 12 - 12 1/2 mill. 


Gabon (collection de M. G. Fallou et la mienne). 


Les premiers exemplaires de ma collection, que je devais à 
M. Gambey, ont les taches rouges plus étendues que ceux de 
M. Fallou, mais on ne saurait autrement les séparer. 

Au moment d’expédier mon manuserié je recois l'important 
matériel des Plataspides du Musée Royal d'Histoire Natu- 
relle de Bruxelles, où je trouve encore trois exemplaires de cette 
espèce, identiques coiume coloration à ceux de M. Fallou: 
un du Gabon (M.J. Carradot) et deux des chutes de Samlia 
(M. Mocquerys). Un exemplaire de cette dernière localité, 
n'a que 9 1/4 millim. de longueur ct 1) 1/4 millim. largeur 
max, de l’écusson. 


— 275 — 


La ponctuation fine et rare de cette grande espèce, sa ligne 
rougeñtre, sinuée transversale, sur la partie antérieure du pro- 
notum, son écusson proportionnellement plus élargi et sub- 
tronqué en arrière et la forme de sa tête moins large, qui n’a 
pas la moitié de la largeur postérieure du pronotum, à bord 
antérieur plus arrondi, subsinué au milieu et non largement 
tronqué, la feront facilement reconnaitre de ses voisines. 


Plataspis plagifera Reuter (in lité.) 


Entièrement noir, lisse, brillant, sans ponctuation appréciable 
sur toute la partie supérieure: tête légèrement ridée longitu- 
dinalement, disque et côtés latéraux explanés du pronotum 
aussi légèrement ridés. Bords latéraux de l’écusson avec une 
bande d'un blanc jaunâtre s'étendant sur à peu près la moitié 
de la longueur des côtés, depuis la base jusqu'à Ja partie élargie 
où commence le rebord étroit, légèrement réfléchi et concolore 
de la partie postérieure. 

Tête aussi large que la moitié de la largeur du pronotum en 
arrière, subarrondie en avant. 

Côtés latéraux du pronotum arrondis, faiblement explanés. 

Partie coriace visible des élytres noire. 

Rougeâtre sur toute la partie inférieure du corps, dessous de 
la tête et des marges explanées du pronotum largement bordé 
de noir. Premier article des antennes rougeûtre. 

Poitrine rembrunie, surtout sur le milieu et les côtés du 
mesosternum; pattes rougeàätres avec l'extrême base des 
cuisses, les tibias et les tarses rembrunis ; abdomen rougeûtre, 
lisse, avec une bande très étroite, irrégulière, longitudinale sur 
le milieu et les stigmates rembrunis: les sutures des segments 
et une ligne transversale à chaque segment sur les côtés de 
l'abdomen, noires. 

Longueur, {1 1/{ mill.; largeur du pronotum en arrière, 8 1/2- 
83/4 mill.; largeur max. de l’écusson, 10 1/2-10 3/4 mill. 


Guinée: Amu (collection de M. le D' Reuter) ; Zanzibar: 
Bagamoyo {ma collection). 


Cette espece, tres fortement convexe en dessus, avec son écus- 
son peu élargi et arrondi en arrière, satête large presqu'arrondie, 
sa surface lisse et brillante sans taches. sauf la bordure humé- 
raie de l’écusson, se reconnait facilement de toutes les autres 
espices. dont elle diffère encore par la dépression humérale fort 
peu accusée, réduite à une tres légère callosité lisse comme 


— 216 — 


tout le reste de l’écusson. Elle s'éloigne aussi de semiglobosa 
Stal par sa convexité beaucoup plus forte, sa teinte brillante et 
la tache blanche humérale. 

J'ai aussi observé un exemplaire du Gabon, var. cincia Mon- 
tand. (collection de M. G.Fallou), que je rattache provisoirement 
à l'espèce décrite ci-dessus, dont il ne differe que par les rides 
longitudinales de la tête presque complètemeut effacées, rem- 
placées par deux petites fossettes arrondies, une de chaque côté 
du tylus au-devant des ocelles, et par une ctroite bordure intra- 
marginale jaunâtre très finement ponctuée de brun sur le pour- 
tour de la partie postérieure de l’écusson, faisant immédiate- 
ment suite à la tache humérale avec laquelle elle ne se réunit 
cependant pas. La couleur foncière supérieure est d’un noir de 
poix légèrement brunâtre, surtout sur la partie postérieure du 
pronotum et sur l’écusson ; mais ces différences peu importantes 
pourraient bien provenir de l’état de l’insecte peut-être encore 
un peu immature. 


Plataspis guttulata. 


Noir, brillant, finement ponctué sur la partie supérieure, qui 
est parsemée de petites taches jaunes, inégales, plus denses sur 
la tête et la partie antérieure du pronotum, et une macule jau- 
nâtre sur la marge de l’écusson près de la base, derrière la cal- 
losité humérale. qui est assez accentuée. 

Tête très arrondie en avant, pas tout à fait aussi large que la 
moitié de la largeur du pronotum en arrière, noire en dessous 
avec quelques taches jaunâtres et une bordure jaune calleuse à 
la base ; premier article des antennes jaunûâtre, les autres rem- 
brunis, surtout vers l’extrémité. | 

Poitrine brunâtre ; abdomen noirâtre sur la ligne médiane lon- 
gitudinale assez élargie, dans laquelle s’avance en irradiations 
la teinte jaunâtre pointillée de brun, qui couvre les segments de 
chaque côté ; suture des segments et une ligne dans le sens 
des sutures sur le milieu de chacun des segments noirâtres. 

Pattes jaunes, base des cuisses, partie inférieure des tibias et 
des tarses, ainsi que le sillon supérieur des tibias, rembrunis, 
Rostre jaune-brunâtre. 

Côtés du pronotum très faiblement dilatés, arrondis. avec une 
assez grande tache jaune en dessous, à la partie postérieure de 
la dilatation. 

Partie visible des élytres noire avec quelques petites taches 
jaunes près de la marge. 


— em 


Longueur, 10 1/1-10 3/4 millim:; largeur du pronotum en 
arrière, 8-8 1/4 millim.; largeur max. de l’écusson, 9 1/2-10 1/4 
millim. 


Gabon (collection de M. G. Fallou et la mienne ) ; chutes de 
Samlia (Musée royal d'hist. nat. de Belgique). 


Cette espèce.,très convexe et arrondie en arrière, se rapproche 
par la forme de P. plagifera Reuter, dont elle à aussi la tête 
arrondie en avant, mais elle est plus petite, le calus huméral 
de l’écusson est mieux marqué ; elle fait le passage entre cette 
dernière espèce et P. vermicellaris Stal, qui s'en distingue par 
sa taille plus forte, plus élargie en arrière, sa tête plus large, 
subtronquée en avant et par la couleur jaune beaucoup plus 
étendue, dominant sur le noir ; la macule ovale, jaune, humé- 
rale, de lécusson beaucoup plus grande. 


Plataspis conspersa. 


Subitement arrondi en avant et en arrière, à côtés latéraux 
presque parallèles. Noir, avec le dessus de la tête, le pronotum, 
l’écusson et les marges élytrales parsemées de petites taches 
lisses, jaunes orangées, calleuses, plus ou moins confluentes et 
vermiculées sur la tête, le pronotum et la base de l’écusson ; le 
fond noir assez grossièrement mais peu densément ponctué. 

Tête très large (5 1/2 millimètres), plus large que la moitié de 
la plus grande largeur du pronotum, à bord antérieur noir, 
légèrement relevé : largement tronquée en avant et arrondie 
subitement devant-les yeux. 

Pronotum très large avec les côtés explanés très proéminents, 
formant latéralement un angle obtus, arrondi au sommet ; une 
faible échancrure derrière les yeux ; cicatrices jaunes de la 
partie antérieure du pronotum petites, bien marquées et bordées 
de noir. 

Ecusson déprimé de chaque côté près des angles huméraux ; 
membrane et ailes enfumées. 

Dessous de la tête et de l'abdomen noirs, brillants, avec 
quelques très petites taches jaunes éparses sur les parties 

latérales de l’abdomen ; marge de l’abdomen noire avec une 
petite tache jaune à l'extrémité de chacune des sutures seg- 
mentaires. Poitrine cendrée. 

Antennes noires, à premier article brun, sauf l’extrème 
sommet qui est jaune, de même que très étroitement la base 
du troisième. Rostre brun, plus foncé à l’extrémité et à pre- 


— 9178 — 


mier article jaunûâtre. Pattes noires avec une petite tache jaune 
- à la base et à l'extrémité de la partie supérieure des tibias. 
Longueur, 12 millim.: largeur du pronotum, 9 1,2 millim.: 
largeur max. de l’écusson, 10 1/2 millimètres. 


L’unique individu de cette espèce, étiqueté : Madagascar (col- 
lection Signoret), appartient actuellement au K. K. Hofmuseum 
de Vienne ; il avait été nommé punctala par feu Signoret; ce 
nom ne saurait lui convenir et je ne m'explique pas comment 
la sagacité de cet auteur s’est trouvée en défaut au sujet de 
cet insecte, qui figurait dans sa collection en compagnie d’un 
vrai punclala Leach, d’Angola, très bien nommé par lui-même 
et revu par Stal, dont la compétence n'est pas douteuse. 

On reconnaîtra facilement, à la simple lecture de la des- 
cription ci-dessus, que cut insecte n’a nullement la forme de 
P. punctata Leach: il est beaucoup moins élargi en arrière, à 
marges latérales explanées du pronotum beaucoup plus déve- 
loppées, les taches jaunes plus ou moins calleuses sur toute la 
partie supérieure et pas seulement sur la partie postérieure de 
l'écusson ; la couleur noire du dessous du corps et des pattes 
diffère aussi totalement, et le bord antérieur de la tête légè- 
rement relevé lui donne un aspect tout autre. 


Coptosoma sculpturatum. 


Noir, brillant, fortement ponctué sur toute lä surface avec 
des callosités rouges, lisses, parsemées sur le pronotum et 
l’écusson. 

Tête peu proéminente, largement arrondie-subtronquée en 
avant ; joues avec une callosité rouge devant les yeux, conver- 
gentes et confluentes à l'extrémité, englobant le tylus qui est 
sensiblement raccourci ; vertex noir, iisse : yeux rougeàtres. 

Pronotum très fortement et rugueusement ponctué sur les 
dilatations latérales, plus finement sur le disque, et presque 
lisse sur la partie antérieure derrière la tête; callosités rouges 
placées aësez régulierement sur trois lignes trausversales, une 
derrière la marge antérieure du pronotum, la seconde derrière 
la partie lisse antérieure, et la troisième d’une marge à l’autre, 
un peu cintrée en arrière, sur le milieu de la partie postérieure 
du pronotum ; enfin quelques semblables petites callosités irré- 
gulières de chaque côté, près des angles postérieurs. 

Ecusson assez fortement céprimé aux angles huméraux ; à 
ponctuation très forte tout autour, plus faible et plus espacée 


— (99 = 


aur le disque: callosités rouges faisant chapelet à grains espacés 
sur tout le pourtour, sur la base et sur trois lignes transver- 
sales fortement arquées en arrière, mais assez irrégulières, sur 
le disque. 

Dessous du corps noir, mat sur la poitrine, brillant sur l’ab- 
domen, qui est tres fortement ponctué avec un chapelet de 
grosses callosités rouges, rondes, tout autour, une sur chaque 
segment. 

Antennes et pattes d’un brun de poix; les genoux et une 
tache sur la partie supérieure des tibias, près de l'extrémité, 
rouges : tibias très faiblement sillounés. 

Un exemplaire ©”, armure noire-roussâtre, tres courtement 
pubescente. 

Longueur, 5 mill.; larg. max. de l'abdomen, 4 1/2 mill. 


Madagascar (ma collection). 


Je ne connais aucune autre espèce à laquelle on puisse com - 
parer ce Coplosoma, sauf peut-être C. cicitricosum Dall., que 
je n'ai malheureusement pas pu ob=erver et qui est aussi par- 
semé superficiellement de callosités rouges; mais cette dernière 
espèce de l'Inde est plus grande (3 lignes) et se distingue en 
tous cas par le tylus aussi long que les joues. 


Coptosoma nebulosum. 


D'un flave jaunâtre, à ponctuation brune très irrégulière sur la 
partie supérieure, laissant par places des espaces jaunâtres, 
lisses: plus resserrée et formant des taches nuageuses brunû- 
tres, surtout sur la partie postérieure du pronotum, sur les 
côtés de l’écusson et derrière la callosité transversale de sa 
base. 

Tête lisse, jaune, à bora externe brunâtre, légèrement ponc- 
tué sur le devant des joues, très étroite, un peu proéminente 
devant les yeux, au devant desquels elle se retrécit graduelle- 
ment; joues convergentes en avant, sans cependant se rejoin- 
dre, un peu plus longues que le tylus très atténué à l’extré- 
mité ; les sutures de chaque côté du tylus rembrunies à la base ; 
une large bordure noirâtre à la base de la tête recouvrant les 
ocelles, très échancrée au milieu, derrière la base du tylus. 

Pronotum avec l'extrême bord antérieur noirâtre derrière la 
tète, partie antérieure jaunâtre, lisse, avec une ligne diagonale 
finement ponctuée, presque concolore de chaque côté derrière 
l'expansion latérale; cicatrices noirâtres; disque à ponctuation 


— 280 — 


brunatre très espacée; partie postérieure à ponctuation plus 
confluente, formant par places des nébulosités brunâtres. 

Ecusson avec une callosité basale transverse, lisse, avec 
quelques rares points bruns sur le milieu et deux petites taches 
nébuleuses sur le milieu de la base de cette callosité ; ponctua- 
tion et nébulosités brunes presque confluentes derrière la callo- 
sité basale et de chaque côté près des bords de l'écusson; 
disque de l’écusson à ponctuation très espacée et quelques rares 
nébulosités brunâtres. 

Poitrine et disque de l’ab‘lomen noirs: dessous de la tête 
et des expansions du pronotum, pattes et antennes jaunâtres ; 
rostre brunâtre. 

Côtés de l'abdomen large ment jaunâtres sur les 2e, 3° et 4 
segments, avec une tache transversale jaune de chaque côté de 
la ligne médiane sur le milieu de ces trois segments ; la bordure 
jaune des 5° ét 6° segments très élargie, envoyant intérieure- 
ment un prolongement de même couleur sur le disque presque 
jusque sur la ligne médiane, qui reste seule noire. Extrême bord 
de la marge abdominale jaune, Tibias très légèrement sillonnés. 

Aussi long que large, 4 1/2-4 3/4 millimètres. 


Zanguebar (collection de M. L. Lethierry et la mienne). 


Coptosoma confusum. 


Noir, parsemé de taches jaunes, irrégulières, lisses, plus ou 
moins confluentes sur toute la partie supérieure, les parties 
noires ponctuées ; ou parfois, chez les exemplaires clairs, 
presque jaune supérieurement avec des taches formées par la 
réunion plus où moins confluente des points noirs. 

Tête petite, étroite, peu proéminente devant les yeux, gra- 
duellement rétrécie en avant; joues un peu plus longues que le 
tylus, très légèrement et subitement convergentes en avant, 
mais ne se rejoignant pas au devant du tylus, qui est libre etun 
peu rétréci au sommet, 

Bord antérieur de la tête, sutures du tylus, une petite tache à 
la base de ce dernier noirs, de même qu'une large bordure à la 
base de la téte, couvrant les ocelles et anguleusement échancrée 
au milieu derrière le tylus. 

Marges latérales et antérieure du pronotum jaunes ; les Jaté. 
rales avec quelques points noirs en ligne oblique, irrégulière, 
derriere l'expansion ; la marge antérieure jaune s'étendant 
jusqu'aux cicatrices qui sont noires. Extrême bord des côtés 
latéraux et de la marge antérieure noirs. 


— 281 — 


Derrière les cicatrices une ponctuation noire, tres souvent 
assez confluente, laissant sur le disque une ligne transversale 
jaunâtre plus ou moins pointillée de noir entre les angles laté- 
raux ; noir sur la partie postérieure avec quelques petites taches 
jaunes plus ou moins étendues, mais qui peuvent aussi manquer 
presque complètement. 

Callosité basale de l’écusson jaune avec quelques points et 
taches noires irrégulières, cerclée de noir tout autour ; quelques 
grandes macules jaunes plus ou moins étendues et confluentés 
sur l'écusson, plus étendues sur la partie postérieure du milieu 
du disque, où elles sont pirsemées de points noirs, enfoncés, 
espacés. 

Bord externe de l’écusson jaune, latéralement et postérieu- 
rement. Partie coriace de la corie jaune. 

Dessous du corps noir, brillant surlapoitrineet surtout sur l’ab- 
domen, qui est cerendant assez densément et fortement ponctué. 

Dessous de la tête, des expansions latérales du pronotum, 
pattes, antennes et rostre jaunes. 

Marge abdominale jaune avec un point noir vis-à-vis de cha- 
cune des sutures des segments ; deux petites taches jaunes 
transversales, l’antérieure plus grande, sur les bords des 2°, 3,. 
4° et 5° segments; les taches du 6° segment confluentes et plus 
grandes, plus avancées sur le disque. 

Segment génital ©” sinueusement bordé de jaune, laissant un 
rond noir à centre jaune à la partie inférieure et un ovale 
transversal brunâtre à la partie supérieure de l’armure; seg- 
ment génital Q noir à la base inférieure, jaune sur le reste de 
la surface. 

Tibias légèrement sillonnés. 

Longueur, 4 3/4 mill.; largeur, 4 1/2 millimètres. 

Mozambique : Rikatla (M. Junod); ma collection. 


Cette espèce se rapproche beaucoup de C.maculatum Westw., 
mais elle est bien plus petite et moins foncée ; elle est très voi- 
sine de C. nebulosum Montand., décrite plus haut, dont elle se 
distingue assez : isément, malgré les dimensions et le genre de 
coloration presque identiques, par la forme des joues un peu 
moins convergentes à l'extrémité, par les taches jaunes moins 
étendues sur les côtés de l'abdomen ei par la ponctuation fran- 
chement noire et non brunâtre de la partie supérieure. 


Goptosoma parvipictum. 


Noir, brillant, à reflets légèrement bronzés sur la partie supé- 


— 282 — 


rieure, qui est densément et fortement ponctuée sur les côtés 
du pronotum et de l'écusson; à ponctuation plus rare sur le 
disque du pronotum er de l’écusson. 

Tête petite, graduellement rétrécie au devant des yeux, dont 
elle ne dépasse le niveau antérieur que de la longueur du dia- | 
mètre longitudinal de l’æil; joues fortement ponctuées, presque 
confluentes à l'extrémité, où le tylus est tres rétréci, mais ce- 
pendant aussi long que les joues et libre à l'extrémité ; tylus et 
vertex avec quelques points espacés, presque lisses. 

Pronotum avec une petite tache jaunâtre. pâle, triangulaire, 
latéralement de chaque côté en dedans de l'extrême bord noir, 
un peu après le milieu &es côtés. 

Ecusson avec un bourrelet basal presque lisse, bien accusé et 
bien limité postérieurement par une ligne enfoncée ; avec une 
toute petite tache jaune pâle de chaque côté. Extrémité de 
l’'écusson avec une tres faible ligne jaunâtre pâle en dedans de 
la marge et ne s'étendant pas en avant sur les côtés latéraux de 
l'écusson. 

Dessous du corps noir, mat sur la poitrine, brillant sur 
l'abdomen, qui est cependant très fortement ponctué aciculé, 
avec l'extrême bord de la marge jaunâtre et une petite tache de 
même couleur en dedans de la marge sur la base de chaque 
seginent. 

Pièce génitale © brunâtre sur les bords avec un petit point 
jaune au milieu de l’armure. 

Bord postérieur du dernier segment de l'abdomen avec un 
liseré jaune devant les pièces génitales chez la Q©. 

Pattes d’un brun de poix plus foncé à la base des fémurs et 
en dessous des tibias ; parfois une petite tache plus claire, 
presque jaunâtre, à l'extrémité des fémurs en dessous. 

Tibias très superficiellement et obsolètement sillonnés. 

Antennes et rostre brunâtres. 

Longueur, 3 1/2- 4 millim. ; largeur max. de l’écusson 
3 1/4 - 3 1/2 millimètres. 


Chine : Ho-Chan, province de Ngan-Hoei (M. de Joannis): ma 
collection. 


Cette espèce est très voisine de C. capitalum Jakowi., avec 
laquelle elle pourrait facilement être confondue à première vue, 
elle s’en distingue par lataille un peu plus faible, la ponctuation 
plus forte ; chez C. capilatum les joues sont confluentes devant 
le tylus raccourci, la fine bordure jaunâtre de l'extrémité de 
l’'écusson manque, les côtés latéraux du pronotum sont fine- 


— 283 — 


nement bordés de jaune antérieurement, mais la petite tache 
jaune triangulaire après le milieu manque. 


Coptosoma sordidulum. 


Noir, presque lisse sur le \ertex, la partie antérieure du prono- 
tum et la callosité basale transverse de l’écusson; très finement 
ponctué sur la partie postérieure du pronotum ; ce dernier, rela- 
tivement tres court.est fortement sillonné sur les côtés latéraux 
avec une impression transversale bien marquée parcourant 
toute la largeur du pronotum de l'une à l’autre des sinuosités 
latérales ; parties latérales antérieures jaunâtres, faiblement ex- 
planées, ce qui rend le pronotum très rétréci en avant. 

Tête peu proéminente, largement arrondie-subtronquée anté- 
rieuremeñt, joues un peu convergentes en avant, ne se rejoi- 
gnant pas et laissant libre l'extrémité un peu rétrécie du tylus, 
qui atteint le même niveau que les joues antérieurement; ces 
joues avec quelques rides diagonales. 

Ecusson avec une callosité transversale, lisse, à la base, cette 
callosité franchement arrêtée en arrière par un sillon bien 
accusé; une assez grosse tache d’un jaune grisâtre sale de chaque 
côté sur la callosité. 

Ponctuation plus forte et plus dense sur le pourtour de l’écus- 
son, qui estbordé, depuis après le premier tiers basal, d’une ligne 
intramarginale jaunâtre, sale, mal accusée; une tache de même 
couleur partant de cette ligne sur l'extrémité de l’écusson, au 
dessus des pièces génitales, peu étendue et un peu élargie en 
avant, où elle n’atteint pas la partie supérieure du disque. 

Dessous du corps noir, mat et grisâtre sur la poitrine, brillant 
et assez fortement ponctué sur l’abdomen,‘dont la marge exté- 
rieure est jaunâtre ; une petite callosité jaunâtre diagonale, 
amincie à l'extrémité, sur chacun des segments en dedans de la 
marge extérieure. 

Antennes,pattes et rostre brunâtres ; tibias non sillonnés, si 
ce n’est tres légèrement vers l’extrémité. 

Longueur, 3 3/4- 4 1/4 millim. ; largeur max. de l’écusson, 
3 3/4 - 4 1/4 millimètres, — 3 exemplaires Q ; ma collection. 


Chine : Ho-Chan, province de Ngan Hoei (M. de Joannis). 


Cette espèce est assez voisine de C. parvipictum Montand, ; 
elle s’en distingue par la ponctuation moins forte, les expan- 
sions latérales du pronotum jannes et moins dilatées, le sillon 


ENTRE 


transversal du pronotum, la tache du sommet de l'écusson et 
celles de a callosité basilaire plus grandes. 


Coptosoma Lethierryi, 


Bronzé violacé foncé sur toute la partie supérieure, finement 
et assez régulièrement ponctué sur toute la surface, surtout sur 
l’'écusson, où les points assez espaces sont Cependant plus 
visibles. 

Tête tres peu proéminente au devant des yeux, arrondie ; joues 
ridées valvantes, englobant le tylus. 

Dessous du corps noir, mat sur la poitrine ec le dessous de la 
tête, brillant et assez fortement ponetué sur lab lomen, qui est 
bordé d’un liseré rouge, lisse, calleux, émettant un prolonge- 
ment en forme de dent de même couleur un peu avant le milieu 
de chacun des segments, 

Antennes et pattes d’un jaune brun ; fémurs à moitié basi- 
laire rembrunie, très foncés à la base ; tibias sillonnés. 

Longueur, 5 1/4 mil'im.; largeur max. de l'écusson, 5 1/4 
millim ; largeur du pronotum en arrière, 4 1/2 millimètres. 

Un exemplaire © (collection de M. L. Lethierry). 

Mungphu (Inde boréale). 


— 285 — 


LES PSOCIDES DU DÉPARTEMENT DE L'INDRE 


Par RENÉ MARTIN. 


CORRODENTIA 


FAMILLE DES PSOCILÆ 
TriB, I, — STENOPSOCINÆ, 
Gen. Stenopsocus. 


1. Stenopsocus cruciatus L. 


Cette jolie espèce, extrêmement commune partout, commence 
à paraître vers le 12 avril et devient tres abondante au 15 mai, 
dans le feuillage de tous les arbres et arbustes, chênes, frênes, 
coniferes, buis, lauriers, etc. On Ja trouve en grande quantité 
jusqu’à la fin de novembre et il n’est pas rare de ia rencontrer 
encore au 10 déccembre, même apres les plus fortes gelées. 
Elle doit hiverner en masse. Par les temps froids, elle circule 
assez lentement, mais, sous les rayons d’un chaud soleil, elle 
vole avec facilité ou court prestement sur les plantes. Certaines 
araignées en détruisent beaucoup. 


2. Stenopsocus immaculatus Stephens. 


Assez commun du 25 mai au 29 novembre sur une foule d’ar- 
bres et d’arbustes, coniferes, chènes, aulnes, jasmins, lauriers, 
buis, etc., un peu partout, aussi bien loin des eaux que sur 
les rivages des étangs et des rivières. 

3. Stenopsocus stigmaticus Imhoff. 


Assez commun du 2 juin au 25 août, rare ensuite jusqu'en 
octobre, sur les chênes, frênes, érables, aulnes, etc. 


Tr18. Il. — PSOCINÆ, 
Gen, Psocus. 


4, Psocus bifasciatus Latreille. 


Un peu local, mais tres commun, du 5 juin au 25 septerabre. 
Revue d Entomologie. — Novembre1892. 


19 


— 286 — 


On le trouve en battant les chènes, les ormeaux et certainsautres 
arbres, ou placé sur les pierres et les rochers, autour des 
étangs. 


D, Psocus variegatus Fab. 


Commun, du 5 juin au 10 septembre, sur divers arbres, coni- 
fères, chênes, hêtres, frènes. Se meut avec lenteur et vole peu. 


6. Psocus longicornis Fab. 


Très commun, du 30 juin au 25 septembre, sur une foule 
d'arbres et d’arbustes. Il est lourd et lent, et très facile à 
prendre en battant le feuillage. surtout celui des vieux chênes, 
autour des étangs. 


7. Psocus nebulosus Stephens. 


Commun partout, sur les chênes, les frènes, les conifères, les 
aulnes, les acacias, les buis, ete., depuis le 25 juin jusqu’au 25 
août. 


8. Psocus sexpunctatus I. 


Assez commun sur lestrones des tilleuls, ordinairement à hau- 
teur d'homme: se trouve plus rarement dans le feuillage des 
ormeaux et des coniferes, depuis le 1" juillet jusqu'au 25 août. 
Parfois assez vif, mais toujours facile à prendre. 


9. Psocus bipunctatus L. 


Peu commun, du 19 juillet au 10 septembre, sur les conifères. 


10. Psocus quadrimaculatus Latreille. 


Assez rare ou plutôt local, vit sur les ormeaux, chênes, aulnes, 
coniferes, peupliers, surtout ceux plantés au bord des eaux, du 
1er juillet au 30 septembre. Je ne l’ai trouvé en abondance que 
sur les b_rds de la rivière l’Anglin, et en Brenne, près de la 
Mer Rouge, sur des pierres. 


11. Psocus morio Latreille. 


. Commun, mais local, du 1°" juillet au 20 septemb :e. Je lai 
trouvé en grande quantité sur le tronc «des tilleuls, jamais ail- 
leurs. Il vit là avec le secpunctalus et exceptionnellement 


— 287 — 


d’autres espèces, peu vif, caché dans les plis de l'écorce, à l’abri 
des mousses. 


TriB. III. — COECILIINÆ. 


Gen. Elipsoeus. 


12. Elipsocus unipunctatus Müller. 


Paraît rare, 5 juin, juillet, 45 août, sur les coniferes, sur le 
tronc des chênes, des ormeaux. et parfois des tilleuls. Trouvé un 
exemplaire, en battant les chênes, en Brenne, le 29 septembre. 


13. Elipsocus flaviceps Stephens. 


Extrêmement commun, de la fin de mai aux premiers jours de 
décembre, sur les arbres et les arbustes, surtout les conifères et 
les buis, parfois sur les troncs des tilleuls ou des ormes, Il est 
assez vif et court dans le feuillage. 


Gen. Cæœcilius. 


14. Gœcilius pedicularius L. 


Tres commun, du 15 juillet au 19 novembre. sur les arbres et 
les arbrisseaux, Trouvé en masses innombrables sur des acacias 
nains. Vole facilement. 


15. Cœcilius obsoletus Stephens. 


Peu commun, du 1° juillet au 25 août, sur les buis et les 
conifères. 


16. Gœcilius flavidus Stephens. 


Extrêémement commun sur les chênes, conifères, acacias, 
tamarix, buis, ete. Parait dès le 10 avril et se voit encore au 
7 décembre. Il doit hiverner. 


17. Cœcilius fuscopterus Latreille. 


Cette jolie espèce, aux ailes nacrées, est tres commune sur 
toutes sortes d'arbres, peupliers, châtaigners, chênes, yèbles, 
etc. Elle vole facilement au soleil, et paraît préférer la région 


— 2883 — 


accidentée au pays de plaine. On la trouve du 15 juin au 15 sep- 
tembre. 


18. Cœcilius fuscus Kolbe. 
Très commun, du 1° juillet au 30 novembre, sur tous les 
arbres et arbustes, notamment les conifères. 


Tri8. IV. — PERIPSOCINÆ. 
Gen. Peripsocus. 


19. Peripsocus subpupillatus M. Lach]. 


Du 2) juillet au 28 novembre, commun sur les arbres, en par- 
ticulier les conifères et les puis. 


20. Peripsocus phæopterus Stephens. 
Du 5 juin au 15 octobre, commun sur une foule de plantes, 
spécialement sur les conifères et sur les chênes. 


TRI ON CLOMHIETLINÆ: 


21. Clothilla pulsatoria L. 
Commun, de juin au 25 septembre, dans les jardins, sur les 
arbustes, les murailles, les troncs, parfois en grandes masses. 


Tri8. VI, — ATROPINÆ. 


22, Atropos divinatorius Müller. 


Excessivement commun, du » mai au 31 octobre, dans les 
maisons, surtout parmi les vieux papiers, les livres, les collec- 
tions. 


— 289 — 


LES ESPÈCES DU GENRE CYRTASPIS Fisch. 


Par IGN. BOLIVAR. 


Le Cyrtaspis sculata a été décrit, en 1825, sous le nom de 
Barbilistes scutatus, par J. de Charpentier, dans ses Horæ 
entomologicæ, sur des exemplaires recueillis en Portugal. Ces 
exemplaires, conservés au Musée de Berlin, furent communi- 
qués, en 1853, par le D' Klug, à Fischer. de Fribourg, lors de 
la publication de son ouvrage magistral sur les Orthoptères (1), 
où ‘espèce fut décrite à nouveau et placée dans le genre Cyr- 
taspis. 

Depuis cette époque, A. Costa découvrit en Italie une autre 
espèce du même genre, qu’il décrivit dans la Fauna del Regno 
di Napoli, sous le nom de C. variopicta, et que plus tard il a 
figurée dans ses Nuovi studi sulla entomologia della Calabria 
ulteriore, 1863, tab. T, fig. 8, A-B; mais cette nouvelle espèce 
n'a pas été acceptée par les auteurs modernes, qui l’ont consi- 
dérée comme ne différant pas de l'espèce lusitanienne, et sous 
le nom de C. scutala Charp. figurent, dans la plupart des col- 
leetions, des exemplaires provenant de Pegli (Ligurie), que 
M. Durieu Dubrony a distribués généreusement, il y a déjà 
quelques années. Si nous ajoutons que le Cyrtaspis a été re- 
trouvé à Trieste par Ullrich et plus récemment par le D' Krauss, 
au Ferrol par M. Lopez Seoane, à Lesina et Curzola (Dalmatie) 
par Novak et Bucchich respectivement, et à Messine par le 
D' Riggio, nous serens à peu près renseignés sur la distribution 
géographique et l’histoire de cette curieuse espèce. 

Mais c’est un fait qui mérite d'être signalé que, depuis 1825, 
c’est-à-dire dans un laps de temps de près de soixante-dix 
années, l'espèce n'ait pas été retrouvée en Portugal, d’où pro- 
venaient les exe rplaires typiques, et que, par suite, les des- 
criptions qu’on trouve dans les ouvrages modernes, même dans 
l'ouvrage classique de M. Brunner von Wattenwyl (2), ont été 
faites sur des exemplaires de provenance ligurienne ou dalma- 


(1) Orthoptera europaea; Lipsiæ, 1853. 


(2) Prodromwus der europæischen Orthopteren ; Leipzig, 1882. 


— 290 — 


tienne; moi-même, ne possédant pas d’autres exemplaires, lors 
de la publication de mon Sinopsis (1), que ceux que je devais 
à l'obligeance de M. Dubrony, je m’en suis servi pour la figure 
que j'ai donnée de cette espèce. 

Maintenant, mon opinion sur la validité de l’espèce de Costa 
a changé, grâce à l'examen que je viens de faire de divers 
exemplaires du C. scutala Charp. provenant de Galice, que jai 
été assez heureux de trouver pendant mes chasses de l’été der- 
nier. J'ai pris l’espèce en question à Villa-Rutis (6 kilomètres 
de La Corogne). Elle apparaît à la fin d'août et au commence- 
ment de septembre ; elle vit sur les arbres dans les jardins, et je 
l’ai trouvée aussi à la campagne.sur les châtaigners.Cetteannée- 
ci n’étant pas sans doute très favorable pour les Orthoptères, je 
n'ai pu m'en procurer un grand nombre d’exemplaires ; mais 
ceux que j'ai pris m'ont suffi pour l'étude comparative que jai 
faite avec les exemplaires de Pegli. J'ai réussi même à élever 
une femelle pendant plusieurs jours jusqu’à sa dernière mor- 
phose, ce qui m'a permis d'observer, outre diverses autres parti- 
cularités plus connues, que les dents de l’oviscapte n’appa- 
raissent que lors de la dernière mue. Ce caractère pouvant ser- 
vir à reconnaître l’adulte, dans un genre où la distinction des 
femelles n’est pas facile, m'a paru digne d’être mentionné. 

Les principales différences qui distinguent l’espèce espagnole 
sont les suivantes : Taille plus petite. Pronotum semi-transpa- 
rent, à surface complètement lisse, avec le dos un peu com- 
primé avant le milieu, surtout dans le mâle, parcouru par deux 
lignes jaunes, qui partent du bord antérieur et se continuent 
jusqu’au bord postérieur, étant beaucoup plus séparées 
dans la métazone que dans la prozonc: ces lignes sont cal- 
leuses et, dans la femelle, elles sont moins distinctes que chez 
le mâle. Le pronotum est en même temps moins prolongé pos- 
térieurement, en sorte que la métazone est presque de la 
même longueur que la prozons ; il est en même temps un peu 
plus relevé postérieurement, ce qui permet, chez le ©, de voir 
un peu les élytres, dont le bord postérieur surpasse même celui 
du pronotum, quoique très légèrement. Les lobes latéraux dif- 
ferent aussi, le bord antérieur est tout à fait arrondi, tandis que, 
chez l’espèce de Pegli, il est anguleux, quoique très obtusément, 
et, en outre, le bord inférieur dns le © de l’espece ibérique est 
un peu sinué entre les deux coxes des deux premières paires de 
pattes. Les élytres sont pourvus d’un miroir transparent limité 


{1) Sinopsis de los Ortopteros de Espana y Portugal; Madrid, 1876. 


— 291 — 


postérieurement par une veine transverse, derrière laquelle 
s'étend un petit champ coriacé anguleux postérieurement et un 
peu sinué du côté interne ; le bord externe est renflé et cir- 
conserit du côté intérieur par un trait obscur. 

Les jambes antérieures sont armées en dessous de deux paires 
d’épines ; mais tandis que, chez les exemplaires de Pegli, ces 
deux paires d’épines sont assez grandes et parfaitement déve- 
loppées, dans les types de Galice, que l’on doit considérer comme 
pareils à ceux du Portugal, les épines sont très petites, notam- 
ment celles placées près de l’extrémité de la jambe, qui sont 
à peine plus longues que les poils dont les tibias sont couverts 
et qui contribuent à les cacher: ce fait justifie la phrase de 
Fischer, qui dit de ces jambes : posticae spinà unica et inler- 
mediae mulicae, parce que réellement les épines des jambes 
intermédiaires, bien qu’elles existent, contrairement à l'opinion 
de ce savant maître, sont à peine visibles, Une autre observa- 
tion de Fischer se trouve tout à fait confirmée dans mes exem- 
plaires, c’est celle relative au nombre des épines qui existent 
aux arêtes supérieures des jambes postérieures, dont il dit : 
{ibiæ posticæ antlice mulicæ, poslice spinis NoN conferis, 
caractère qui ne pourrait pas être appliqué avec la même exac- 
tituae aux exemplaires de Ligurie, aux jambes postérieures 
desquels nous avons compté jusqu'à dix-huit épines de chaque 
côté, tandis que. dans les exemplaires de Villa Rutis, elles ne 
dépassent pas onze. Enfin la plaque sous-anale des mâles est 
très obtusément sinuée, on pourrait même dire qu'elle est tron- 
quée postérieurement, et ses styles sont gros et courts, tandis 
que. dans l’espèce iigurienne, la plaque est sinuée en angle, 
particularité qui se trouve fidèlement représentée dans la planche 
de l’ouvrage de Costa citée plus haut, et queles styles sont plus 
grêles et plus longs. 

Ces différences permettent d'affirmer la non identité spéci- 
fique des Cyrtaspis ibériques et italo-dalmatiens, d'où il suit 
que l’on doit réserver pour les premiers le nom spécifique donné 
par Charpentier et pour les autres celui de Costa. Les diagnoses 
et la synonymie des deux espèces devront être formulées 
comme suit : 


1. Cyrtaspis scutata Charp. 


Barbitistes scutatus Charp., {orae ent., p. 102 (1825). 
» » Burm., Handb., II, p. 682. 
» ce Fieber, Synops., p.55; Lolos, 1854, p.272. 


— 292 — 


Cyrtaspis scutata Fischer, Orthopl. europ., p. 235, tab. XI, 
fig, 11, 11 a-e. 
» » Bolivar, Sinopsis, p. 223 (fig. excel.) 
» » Lopez Seoane, Nolas para la fauna 
gallega, Ferrol, 1878, p. 13. 


Pallide viride, flavo adspersa. Pronotum pellucidum, postice 
rotundato-truncatum, dorso ante medium distincte coarctato, 
sulco typico vix ante medium sito, metazona utrinque in & 
carinata, in (e) carinis ÉD ann prozona lineis flavis 
carinis imitantibus antice parallelis, postice divergentibus 
ornala. Elytra in © pronotum levissime superantia. Tibiæ 
anticæ sublus utrinque bispinosæ sed spints subapicalibus 
fere inconspicuis, brevissimis. Tibiæ int2rmediæ spinis minu- 
tissimis. Tibiae posticæ supra spinis 11 armatae. Lamina sub- 

S\ 


genitalis S apice truncata, stylis crassiusculis instructa. 
Long. corporis. S' 11 mill. — © 12 mill. 


—  pronoti. 2,9 — 5,5 
— fem. post. gi _ 9 
—  oviposiloris 8 


Patrie: Portugal, Nord-Ouest de l’Espagne. 


J'ai trouvé cette espèce à Villa Rutis (Corogne), sur divers 
arbres dans les jardins, et à la campagne sur les châtaigners ; 
elle commence à paraître à la fin d'août, et jusqu’en septembre 
on ne trouve pas d'adultes. 

M. Novak, dans l’ouvrage cité ci-dessous, indique que cette 
espèce se trouve en Portugal sur l’Alnus, mais Charpentier 
n'ayant rien dit à ce propos, il est à supposer que Novak a fait 
confusion ; car c’est M. Dubrony qui, en parlant de l’insecte de 
Pegli, fait observer qu'il vit sur l’Alnus glutlinosa en sep- 
tembre. M. Lopez Seoane, dans l’opuscule cité, donne cette 
espèce comme se trouvant aux environs du Ferrol, au mois de 
juin; mais je ne m'explique pas cette indication, vu que les 
conditions climatologiques du Ferrol et de La Corogne sont à 
peu près les mêmes, et je n’ai trouvé l'adulte qu'au mois de 
septembre. 


2. Gyrtaspis variopicta Costa. 


Cyrtaspis variopicla À, Costa, lruna Nap. Locust., p. 17, 
tab. X, fig. 4; Entom. della Calabria 
ult., tab. 1, fig. S. 


— 293 — 


Cyrtaspis scutala Bolivar, Sinops., lam. VI, fig. 3. 


» » Dubrony, Ann. Mus. civ. Hist. nat. di 
Genova, XII, p. 17. 

» » Krauss, Orth. Fauna Istriens, p. 53. 

» » Brunner, Prodromus, p. 299, fig. 69 (syn. 
excl.). 

» » Novak, Wiener Ent. Zeit., VII Jakrg., 4 
ITeft, 1888, p. 128. 

» » Riggio, Appunti e note di Ortotter. sici- 


liana, p. 12. 


Pallide viride, flavo adspersa. Pronotum opacum, suavis- 
sime et confertim strigalum; dorso ante medium haud coarc- 
lato, sulco typico distincle ante medium sito ; postice rotun- 
dato-productum ; lobis deflexis rotundato insertis. Elytra in © 
tola abscondita. Tibiae anticae subtus utrinque bispinosae, 
spinis magnis, distinctissimis. Tibiae posticae supra extus spi- 
nis 18 armatae. Lamina subgenitalis © apiceangulatim excisa, 
slylis longuisculis instructa,. 

Long. corporis, S 143 mill. — © 13 mill. 


»  pronoti, 6,8 — 9,5 
» fem. post. TES — 9 
»  oviposiloris, 8 


Patrie : Italie, Istrie et Dalmatie. 


Ullrich parait être le premier qui ait trouvé l’espece à Trieste, 
où elle a été reprise par le D' Krauss sur le Quercus. Selon 
Dubrony, elle vit sur l’Afnus glutinosa à Pegli (Ligurie) ; 
Novak l’a trouvée à Lesine et Bucchich à Curzola (Dalmatie) 
aussi sur le Quercus. À. Costa l'avait signalée à Naples (colline 
dei Camaldoli) et en Calabre (colline di Reggio); le D' Riggio l’a 
indiquée plus récemment de Messine, en septembre. 


= page 


ETUDES 
SUR LA SOUS-FAMILLE DES PLATASPIDINÆ 


Par A. L. MONTANDON. 


ACNOTE (0) 


Handhirschiella n. €. 


Corps oblong, à côtés latéraux subparallèles, arrondi assez 
largement en arrière, un peu plus allongé antérieurement, légè- 
rement convexe à la partie supérieure, entièrement plat en 
dessous. 


Tête très large, plus large que la longueur médiane du 
pronotum. 

Joues foliacées, à peu près sur le même plan que le corps, très 
étendues en avant, convergentes et légèrement valvantes sur 
l'extrémité devant le tylus lon£, bien visible; largement arron- 
dies-subtronquées en avant chez les Q; prolongées en avant de 
chaque côté en cornes aplaties creusées en gouttière chez les ©. 

Distance les ocelles anx yeux une fois et demie plus grande 
que la distance comprise entre les ocelles. 

Pronotum largement et très obtusément échancré en avant 
derriere la tête, dont les côtés latéraux postérieurs sont coupés 
obliquement. 

Insertion des antennes à distance égale de l'œil et du canal 
rostral. Premier article des antennes long, le plus long de 
tous; deuxième très court; troisième, quatrième et cinquième 
subégaux, chacun d'environ 3/5 de la longueur du premier. 

Rostre n’atteignant pas les hanches postérieures: ventre plat, 
non sillonné, à sixième segment prolongé au milieu en avant 
chez les © en angle aigu. dont le sommet n'atteint cependant 
pas la suture antérieure du cinquième segment: chez les ® en 
angle subaigu presque droit, arrondi au sominet. 

Stigmates non placés horizontalement sur les côtés de l’abdo- 
men, mais sous un rebord calleux au bord même de l'abdomen 
près de la matge extérieure. 


(1) Voy. Rev. d’'Ent., 1892, p. 273. 


— 9295 — 


Pattes courtes; genoux atteignant à peine le niveau des côtés 
du corps; tibias sillonnés, plus courts que les fémurs, surtout 
aux deux paires antérieures. 


Très voisin du genre Heterocrates, auprès duquel il vient 
naturellement se placer, mais chez ce dernier les ocelles sont 
plus rapprochés l’un de l’autre et le rostre tres long dépasse 
le milieu de l’ahdomen, qui est longitudinalement sillonné. 

1] se rapproche aussi beaucoup du genre Aphanopneuma, qui 
diffère de Heterocrales et Handhirschiella par le pronotum 
subtronqué en avant derrière les marges postérieures latérales 
de la tête, qui sont droites, non obliques. En outre chez Apha- 
nopneuma le troisième article des antennes subégal au premier 
est plus long que les articles quatre et cinq, de même que chez 
Ileterocrates où les antennes s’amincissent en outre insensible- 
ment de la base vers l’extrémité. 


H. ænea. 


Bronzé foncé sur toute la partie supérieure, à ponctuation fine 
assez régulière, un peu plus dense et mieux marquée sur les 
côtés latéraux du pronotum et de l’écusson. 

Bord antérieur du pronotum déprimé derrière l'insertion de 
la tête et ridé obliquement de chaque côté de la dépression. 

Disque du pronotum inégal avec de larges sillons très super- 
ficiels qui le font paraître comme bosselé, Deux de ces sillons 
partent obliquement en arrière de chaque côté depuis le bord 
antérieur et un autre coupe le pronotum transversalement sur 
le milieu. 

Ecusson assez déprimé de chaque côté derriere une ride hu- 
mérale très vapprochée et subparallèle à la marge postérieure 
du pronotum. Pourtour de l’écusson avec quelques rides obli- 
ques mal accustes. Extrémité de l’écusson assez fortement 
sinute chez les ©, plus faiblement chez les Q devant les pièces 
génitales. 

Partie visible de la corie assez densément ponctuée. 

Dessous de la tête et de l’abdomen noirs brillants. deux peti- 
tes taches jaunes irrégulières sur le bord extérieur de chacun 
des segments et un autre petit point jaune sur la marge abdo- 
minale vis-à-vis de la suture de chaque segment. Poitrine gri- 
sàtre, mate. 

Pattes, rostre en grande partie et les deux premiers articles 
des antennes jaunâtres, extrémité du rostre et les trois derniers 
articles des antennes rembrunis ainsi que les ftarses. 


— 296 — 


:* Joues très prolongées en cornes aplaties, creusées supérieu- 
rement en forme de gouttiere, à côtés latéraux arqués régulière- 
ment depuis les yeux jusqu’à l'extrémité des cornes qui sont 
arrondies au sommet, un peu convergentes vers l'extrémité. 
tres légèrement ponctuées, quelque peu ridées transversale- 
ment ; vertex avec deux petites callosités, une de chaque côté à 
la base du tylus, callosité transversale au côté interne des yeux 
lisse, avec quelques rides transversales tres légères. Yeux obli- 
quement longitudinaux, convergents en avant, en cônes ren- 
versés dont le sommet touche à l'angle antérieur du pronotum. 

Longueur, 13 3/4 mill., appendices céphaliques compris; lar- 
geur, 7 3/4 mill. 


Un exemplaire. Gabon (collect. Signoret, au K. K. Hofmuseum 
de Vienne.) Obligeamment communiqué par M. Handhirsch, à 
qui je me fais un plaisir de dédier ce genre remarquable. 


© Tête plane, assez prolongée en avant, semicirculaire, ponc- 
tuée avec quelques rides mal accusées, déprimée, subconcave 
de chaque côté sur la base des joues et au milieu de la partie 
antérieure devant le tylus, qui est presque lisse ainsi que le 
vertex avec les deux callosités de la base dutylus et celles qui 
suivent à la base de la tête la partie interne des yeux. Yeux 
conformés exactement comme chez le (*. 

Longueur, 10 1/2 mill.; largeur, 7 4/4 mill. 


Un seul exemplaire africain, mais sans indication exacte de 
provenance. (Ma collection.) 


H. emarginata. 


Noir à reflets bronzés, à ponctuation fine, un peu plus foite sur 
les côtés du pronotum et &e l’écusson ; sillon superficiel trans- 
versal de l’écusson plus visible que les sillons obliques latéraux 
presque effacés, marqués seulement par une ponctuation plus 
dense: côtés du pronotum tres fortement arqués, légèrement 
brunâtres sur l'extrême bord. 

Ecusson déprimé de chaque côté à la base, derrière une ride 
humérale assez exactement comme dans l'espèce précédente, 
largement mais peu profondément sinué à l'extrémité devant 
les pièces génitales chez le ©. Partie visible de la corie d'un 
brun de poix foncé sur la tranche extérieure. 

Dessous de la tête et de l'abdomen noirs, brillants, presque 
lisses, avec une petite ligne brunâtre oblique à le base de cha- 


— 99 = 


cun des segments, près du bord extérieur ; marge abdominale 
très étroitement brunâtre tout autour. Poitrine opaque. 

Pattes, rostre, les deux premiers et la moitié basilaire du 
3° article des antennes jaunes, 

Appendices céphaliques légèrement concaves supérieurément, 
obliquement relevés du côté extérieur; très larges à la base ; 
côtés latéraux s’avançcant presque droits au devant des yeux 
jusqu'aux trois quarts de leur longueur, où ils sont fortement 
échancrés et se terminent ensuite plus étroits et tronqués à 
l'extrémité : le côté intérieur presque droit de ces prolonga- 
tions céphaliques se recourbe en dessous à la base en impri- 
mant ainsi une forte déclivité à l’extrémité du tylus, qui est 
tout de même englobé par les joues formant un angle très 
obtus, à peine proéminent au point où elles se réunissent. 

Q inconnue. 

Longueur, 11 1/2 millim., appendices céphaliques compris ; 
largeur, 6 1/3 mill, 


Gabon, un exemplaire; collection de M. G. Fallou. 
Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en distingue par 
la taille plus faible, la teinte plus foncée, la forme de la tête et 


des appendices céphaliques, les côtés latéraux du pronotum 
plus fortement arqués. 


Aphanopneuma Stali. 
— biloba Sign. Stal, nec Westw. 


Un couple de cette espèce dans la collection Signoret (K. K. 
Hofmuseum de Vienne), rangé à tort sous le nom de biloba Westw., 
a sans doute induit en erreur Stal, qui l’a eu sous les yeux et 
en a donné une excellente description (Hemipt. Afric, p. 6), 
sans le comparer attentivement avec la diagnose de Westwood 
que voici : 

« Supra obscure lutea, nitida, depressa, subparallela, undique 
nigroguttulata, guttulis punctatis ; spatio magno bilobo ful- 
vescenti ad basin scutelli; capite © in lobos duos magnos 
conicos convergentes producto. Long. corp.lin.7. » (Trans.Ent. 
Soc. Lond. IV, p. 244, pl. 18, fig. 2.) 

Or, A. biloba Sign. Stal, que j'ai pu examiner, est d’un noir 
de poix, légèrement bronzé sur tout le pronotum et l’écusson 
parsemés de petites taches d'un jaune ocreux, plus denses, 
presque confluentes sur la partie antérieure des côtés latéraux 
pu pronotum; la tache basilaire ocreuse du milieu de la base 


— 298 — 


de l’écusson envoie de chaque côté en arrière un assez long 
prolongement aigu au sommet,qui west pas conforme au dessin 
donné par Westwood (loc. cil.), où cette tache a au contraire la 
‘forme raccoufcie et arrondie aux extrémités comme dans 
A. selläla Sign.; mais cette dernière espèce, entièrement d’un 
noir bronzé presque sans taches sauf quelques-unes très petites 
sur la tête et le devant du pronotum et la tache basilaire de 
l’'écusson, est aussi plus grande que les deux autres : 14 milli- 
mètres de longueur pour l'unique exemplaire © de Signoret 
(K.K.Hofmuseum de Vienne), aussi décrit parStal(Hemipt. Afruc., 
p. 7), tandis que le © de biloba Westw., plus clair à taches 
noires, n’a que 15 millimètres. Ce dernier insecte a aussi'les 
joues convergentes mais non confluentes au sommet, caractère 
très bien indiqué dans la figure donnée par Westwood |à l’ap- 
pui de sa description. 


Cantharodes Westw. 


Ce genre encore mal connu se distingue de ses voisins, d’après 
les déductions qu’on peut tirer des descriptions des auteurs 
anglais, par sa forme très large, déprimée, légèrement convexe 
supérieurement, à tête foliacée grande et large, entrant profon- 
dément, environ moitié de sa longueur, dans l’échancrure anté- 
rieure tres obtuse du pronotum; joues confluentes devant le 
tylus ; ocelles plus rapprochés l'un de l’autre que des yeux, 
antennes à premier et troisième articles subégaux, le second 
très petit, les quatrième et cinquième subégaux, à peine plus 
courts que le troisième ; M. Distant dit pour C. Rutherfordi : 
« 3tb rather shorter than 4th » en parlant des deux derniers arti- 
cles, puisque, à l'exemple de Westwood, il ne tient pas compte 
du second. Sixième segment ventral prolongé anguleusement 
en avant au milieu ; ventre plat, subconcave sur les côtés, re- 
levé longitudinalement sw: le milieu depuis la base jusqu'aux 
pièces génitales; stigmates tres visibles, placés en dedans des 
deux côtés de l’abdomen Ecusson avec une protubérance trans- 
versale à la base, bien accusée et franchement arrêtée en 
arrière. 

Jusqu'à présent deux espèces ont été décrites : 


C. coenosus Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1845-7, IV, p. 
243, pl. 18, fig. 3 ; type du genre. 
C. Rutherfordi Dist.. Ent. montl. Mag., 1877-8, p. 246. 


— 299 — 


Je crois pouvoir y rapporter une troisième esp>cz, dont les 
caractères génériques répondent bien à ceux énumérés ci-des- 
sus, surtout en Ce qui concerne la partie médiane longitudi- 
nale convexe de l’abdomen. la longueur relative des articles des 
antennes, le développement de la tête et des côtés du pronotum ; 
j'ajouterai cependant que, chez l’insecte dont la description va 
suivre, la forme paraît un peu moins allongée que celle de la 
figure donnée par Weswood, à côtés latéraux un peu moins 
parallèles et non brusquement tronquée à l’extrémité posté- 
rieure, qui est au contraire subarrondie, avec l'écusson un peu 
prolongé et légèrement réfléchi à l'extrémité qui recouvre 
bien les pièces génitales. Le sommet de l'angle rentrant du 
milieu du sixième segment abdominal n’atteint pas la base du 
cinquième segment. Les joues ne sont pas seulement confluentes 
en avant du tylus, mais tres faiblement valvantes à l’extrémité. 
L'insertion des antennes. que les auteurs anglais ne mention- 
nent pas, est à égale distance de l'œil et du canal rostral. Les 
pattes sont courtes, l’extrémité des fémurs atteignant à peine 
le niveau des côtés du corps; les tibias, fortementsillonnés, sont 
très sensiblement plus courts que les fémurs, même aux pattes 
postérieures; la pièce génitale ressemble assez exactement à 
celle de la figure de Westwood (3 b.), sauf les angles anté- 
rieurs de chaque côté de la marge antérieure que je ne découvre 
pas dans l'insecte que j'ai sous les yeux, lequel présente aussi, 
au sommet de l’angle antérieur du sixième segment ventral,une 
petite échancrure arrondie au sommet se rapprochant de la su- 
ture antérieure du cinquième segment. 


€. nubilosus. 


Flave, jaunâtre, légèrement ocreux et mat «ur toute la partie 
supérieure, avec une très fine ponctuation noire très cspacée par 
places, plus rapprochée sur d’autres, surtout sur le disque et 
les côtés latéraux antérieurs du pronotum et sur le disque de 
l'écusson, où la ponctuation devient confluente et forme des 
nébulosités noirâtres assez mal définies. Tête très large, subse- 
micirculaire en avant, tres faiblement sinuée au milieu de la 
marge antérieure ; yeux posés obliquement en cônes renversés, 
dont l: sommet touche l’angle antérieur du pronotum ; tylus 
long, acuminé au sommet, qui est rembruni ainsi que les 
sutures ; marges obliques latérales postérieures de la tête 
rembrunies ainsi que la région des ocelles ; ces derniers 


— 300 — 


très rapprochés l’un de l’autre, ne laissant entre eux qu’un 
espace de moitié plus étroit que la distance des ocelles aux 
yeux ; quelques points noirs assez espacés sur les joues, un 
peu plus rapprochés devant les yeux. 

Pronotum profondément et très obtusément échancré à son 
bord antérieur, où la tête est enfoncée d'environ moitié de sa 
longueur : à côtés latéraux largement dilatés en angie très 
obtus et arrondi au sommet un peu en arrière du milieu des 
côtés, ces dilatations latérales déprimées, légèrement et confu- 
sément ridées transversalement, assez densément ponctuées 
de noir ; disque du pronotum un peu relevé depuis les dépres- 
sions latérales, avec une tache pâle imponctuée sur la marge 
antérieure äerrière l'extrême bord qui est finement limbé de 
noir, et une tache noirâtre pointillée mal définie, assez étendue 
obliquement en arrière de chaque côté derrière les ocelles; ligne 
médiane longitudinale du pronotum noire depuis la tache flave 
du bord antérieur jusqu’à la marge postérieure. 

Bourrelet basal de l’écusson très étroit, un peu élargi au mi- 
lieu, abruptement arrêté en arrière, flave avec deux grosses 
taches noirâtres de chaque côté, un peu prolongées en arrière 
sur le disque de l’écusson; tache médiane pâle avec deux petits 
traits obliques noirs près de la base, convergents au sommet. 
Une ligne médiane pâle tres étroite s’étend longitudinalement 
sur le disque obtusément gibbeux de l’écusson, largement bor- 
dée de noir de chaque côté; quelques nébulosités assez mal 
limitées, dont deux plus grandes de chaque côté de la ligne 
médiane après le milieu au commencement de la déclivité de 
l’écusson. Cette déclivité se fait assez brusquement derrière la 
gibbosité très obtuse qui suit le bourrelet basal; de semblables 
taches pointillées noirâtres, mal limitées, assez également espa- 
cées sur le pourtour de l’écusson, une à l’angle huméral, une 
seconde vers l'extrémité de la partie visible de l'élytre, une 
troisième derrière l’angle latéral postérieur, où commence le ré- 
trécissement de l’écusson, une quatrième entre la précédente et 
le sommet de l’écusson, qui est aussi pointillé de nor; ces ta- 
ches laissant entre elles des espaces pâles imponctués. Extrême 
bord de l’écusson rembruni depuis l’angle huméral jusqu’à l’ex- 
trémité de la partie visible de l’élytre ; cette dernière assez irré- 
gulièrement pointillée de noir et à extrême bord extérieur bru- 
nâtre. 

Dessous du corps et antennes d’un noir brillant, sauf la partie 
antérieure du dessous de la tête qui est brune ; pattes d’un brun 
très foncé, presque noires; extrême base du premier article des 


— 301 — 


antennes et rostre bruns ; ce dernier atteint les hanches posté- 
rieures ; tibias sillonnés, extrémité des tibias et de la pièce gé- 
nitale avec des poils d’un brun doré. 

Longueur, 14 1/2 mill.:; largeur, 11 2/3 mill. 


Congo. Un exemplaire ; ma collection. (M. Gambey.) 


La taiile plus faible et la disposition des couleurs différencient 
suffisamment cette espèce des deux autres déjà décrites. Je ne 
distingue pas non plus à mon insecte les quatre protubérances 
de la partie antérieure du pronotum, que MM. Westwood et Dis- 
tant ont signalées chez leurs espèces, 


Apotomogonius n. ©. 


Corps subarrondi, déprimé, très peu convexe en dessus: des- 
sous presque entièrement plat, à peine un peu relevé très obtu- 
sément sur la ligne médiane longitudinale de l’abdomen. 

Tête foliacée, grande : joues confluentes devant le tylus très 
court, légèrement valvantes à l'extrémité; enfoncée dans le 
pronotum profondément échancré en avant; ocelles très rap- 
prochés l’un de l’autre, la distance qui les sépare est moindre 
que la moitié de la distance des ocelles aux yeux. 

Pronotum transverse, deux fois plus large en nrrière que long 
sur la ligne médiane. Ecusson largement arrondi en arrière, 
recouvrant tout le corps. 

Rostre court, atteignant les hanches intermédiaires, à dernier 
article très sensiblement plus court que le précédent. Antennes 
instrées à égale distance des yeux et du rostre,à articles 1, 3 et 
5 subégaux, le quatrième un peu ; lus court, le second très pe- 
tit, pas plus long que large. 

Tibias sillonnés, le sillon très faible du côté de la base; beau- 
coup plus courts que les fémurs, même à la paire postérieure. 

Stigmates très visibles, placés en dedans des côtés de l’abdo- 
men; sixième segment ventral prolongé très anguleusement en 
avant avec une échancrure au sommet de l'angle, qui est très 
rapproché de la suture antérieure du cinquième segment. 

Pièce génitale chaperonnée en arrière comme dans Cantharo- 
des, avec lequel ce nouveau genre a beaucoup d’aflinités. Il en 
differe par la forme plus arrondie, beaucoup moins anguleuse, 
par l'absence de la protubérance longitudinale de l'abdomen, 
par l’absence de bourrelet basilaire à l'écusson, le rostre plus 
court et les sillons des tibias moins forts. 


Revue d'Entomologie. — Novembre 1892. 


— 302 — 
A, exornatus. 


Partie supérieure de la tête, côtés latéraux du pronotum et 
une bande sur le pourtour de l’écusson d’un fiave ocreux poin- 
tillé de brun; cette ponctuation plus dense, formant des rides 
sur les côtés latéraux du pronotum. Disques du pronotum et de 
l’écusson réunis couverts par une grande tache d’un brun 
marron foncé brillant, subarrondie, finement mais assez densé- 
ment ponctuée. Au milieu du disque du pronotum une tache 
flave pâle et lisse, atténuée en avant, coupée longitudinalement 
au milieu par une ligne irrégulière de points bruns ; une tache 
transversale de même couleur pâle, lisse au milieu de la base 
de l’écusson, envoyant en arrière de chaque côté un prolonge- 
ment atténué à l’extrémité, avec quelques rares points bruns au 
milieu de la base et près des extrémités des deux prolonge- 
ments et une petite tache brune de chaque côté près de la base, 
devant les prolongements postérieurs. 

Derrière la tache brune du disque et devant la marge flave 
ocracée au bord postérieur une série de taches pâles lisses, à 
veine pointillées de brun, jus ou moins confluentes, remontant 
latéralement de chaque côté en forme de croissant interrompu 
au milieu. 

Bord postérieur de la tête brun sur le vertex et la région des 
ocelles, tylus rembruni. Bord antérieur de la tête très étroite- 
ment rembruni,largement arrondi, subtronqué enavantavec une 
faible sinuosité au milieu. Côtés latéraux du pronotum subarron- 
dis, dilatés en angle très obtus, arrondi au sommet. Partie visi- 
ble de la corie d’un flave ocreux pointillé de brun pâle avec 
le bord extérieur très étroitement rembruni et fortement arqué. 

Dessous du corps noir, mat sur la poitrine, brillant sur 
l'abdomen, assez finement et densément ponctué. 

Tête noire en dessous vers la base et de chaque côté devant 
les yeux avec une grande tache d'un flave ocracé en triangle 
renversé, dont le sommet est situé à la base de la tête, s’élar- 
gissant en avant. 

Dessous des dilatations latérales du pronotum noir avec une 
assez large bordure extérieure d’un flave ocreux. 

Antennes d’un noir de poix avec l’extrême base et l'extrême 
sommet du premier article jaunâtres. Rostre jaunâtre sur le 
premier article, rembruni sur le second, plus foncé sur les deux 
articles de i‘extrémité. Pattes brillantes, d’un noir de poix avec 
les genoux étroitement jaunâtres ; moitié apicale des tibias et 
tarses avec des poils ocreux dorés. 


— 303 — 


Longueur, 11 1/2 mill. ; largeur, 9 1/3 mill. 


Chutes de Samlia, Riv. N. Gamic (M. Mocquerys). Un seul 
exemplaire ; Muséum royal d'Histoire Naturelle de Belgique. 


Isoplatys n. g. 


De forme presque entièrement arrondie, à peine plus longue 
que large, assez notablement et régulièrement convexe à la 
partie supérieure ; dessous du corps entièrement plat. 

Tête tres large, faisant suite aux côtés du‘pronotum, peu 
proéminente devant les yeux, largement arrondis-subtronquée 
en avant. Yeux petits, presque arrondis, subtransverses, très peu 
saillants et collés à l’angle antérieur du pronotum. ‘La tête est 
prolongée en arrière des yeux dans la large et profonde échan- 
crure du devant du pronotum. Joues contiguës devant le tylus 
très court, légèrement valvantes à l'extrémité. Ocelles très 
rapprochés l'un de l’autre, la distance qui les sépare près de 
deux fois et demie plus étroite que la distance des ocelles aux 
yeux. 

Surface du pronotum unie, sans sillons ou gibbosités appa- 
rentes, à côtés latéraux arrondis. Ecusson suivant exactement la 
convexité du pronotum, à surface unie sans bourrelet basal ni 
sillons, Partie visible des élytres très arrondie sur la marge 
extérieure. 

Stigmates très visibles, placés en dedans des côtés de l’abdo- 
mer; bord postérieur du cinquième segment ventral E très 
obtusément arrondi au milieu et éloigné du bord antérieur. 

Pattes très courtes, extrémité des fémurs n'atteignant pas le 
bord externe des parties latérales de la poitrine; tibias sil- 
lonnés, très sensiblement plus courts que les fémurs, se cachant 
presque de moitié lorsqu'ils sont repliés entre les lames dilatées 
très développées, de la partie apicale inférieure des fémurs. 

Antennes insérées à égale distance des yeux et du canal 
rostral, assez courtes, à premier article égal aux deuxième et 
troisième réunis, le deuxième très court, les troisième et qua- 
trième subégaux, le cinquième presque aussi long que le premier. 

A première vue ce genre a un peu l'aspect des Brachyplatys, 
dont il s'éloigne beaucoup cependant par la position des ocelles 
et aussi celle des stigmates. 


I. flavonotatus. 


Bronzé foncé avee de petites taches jaunâtres vermiculées 


— 304 — 


plus denses sur la tête, le devant du pronotum, les côtés et la 
partie postérieure de l’écusson. À la base de ce dernier, de 
chaque côté de la ligne médiane,une tache jaune plus grande 
que celles répandues sur le reste de la surface. Très finement 
pointillé sur toute la partie supérieure, un peu plus densément 
sur la tête. Tylus brun, en petit triangle isocèle environ un 
quart de la longueur des joues au-devant de lui; extrême 
bord antérieur de la tête brun. Partie postérieure du pronotum 
et disque de l’écusson bronzés, foncés, presque sans taches. 

Dessous de la tête brun de poix foncé, sauf la base au milieu 
qui est jaune de chaque côté du rostre, la tache jaune envoyant 
un petit prolongement du côté et presque jusqu’à la base des 
antennes et eux grandes irradiations s’élargissant en avant 
jusqu'au bord antérieur de la tête, ces dernières pointillées de 
brun. Rostre jaunâtre. Antennes jaunâtres sur les trois premiers 
articles, les deux autres rembrunis. 

Pattes jaunes, cuisses d’un noir de poix sur leur tiers basal. 
Poitrine grisâtre, mate ; côtés dilatés du pronotum en dessous 
jaunâtres, pointillés de brun, la ponctuation assez serrée et 
confiuente sur le milieu. 

Abdomen noir brillant, très finement ponctué avec les bords 
largement jaunes; sur cette bordure jaune les stigmates sont 
noirs ainsi qu’une petite tache environ sur le milieu des seg- 
ments au côté externe et un peu en dessous des stigmates, de 
laquelle part une fine ligne noire transversale, qui rejoint le 
disque en coupant ainsi la bordure jaune de chaque segment à 
peu près par le milieu. Extrême bord de la marge abdominale 
brun noirâtre, avec une tache jaune vis-à-vis de chacune des 
sutures des segments. 

Pièces génitales Q noires, couvertes d’une très courte et assez 
dense villosité brunâtre. 

Longueur, 9 3/4 mill.; largeur, 8 mill. 


Gabon. Un seul exemplaire; collection de M. G. Fallou. 
Ponsila Severini. 


D'un flave jaunâtre légèrement ocreux, avec une ponctuation 
brunâtre foncée, fine et espacée sur la partie lisse antérieure du 
pronotum et le large bourrelet transversal de la base de l’écus- 
son; même ponctuation plus forte et plus dense sur la partie 
postérieure du pronotum et de l'écusson, où la teinte foncière 
jaunâtre sur les cotés s’assombrit sur la partie supérieure et 
devient insensiblemcnt brunâtre très foncée, puis légèrement 


— 305 — 


bronzée au milieu sur la partie antérieure de la seconde moitié 
du pronotum et sur l’écusson derrière le bourrelet basal. 

Extrême bord antérieur du pronotum très étroitement noir, 
coupé droit de chaque côté derrière les yeux avec une assez 
profonde sinuosité au milieu, &e la largeur de l’espace compris 
entre les ocelles. Expansions latérales bien accusées, coupées 
obliquement en arrière par une ligne noirâtre un peu élargie au 
milieu avec un rang de forts points enfoncés. } 

Une grante tache noirâtre en circonflexe de chaque côté sur 
les cicatrices de la partie antérieure du pronotum et une ligne 
médiane longitudinale étroite, de même couleur, allant du bord 
antérieur à la seconde moitié du pronotum, coupant la partie an- 
térieure en deux. Côtés latéraux du pronotum sinués derriere les 
expansions latérales antérieures : angle postérieur latéral arrondi. 

Bourrelet pâle de la base de l’écusson avec tous les côtés 
étroitement bordés de noir, de même que la suture des pièces 
latérales du bourrelet : les pièces latérales lisses, imponctuées ; 
la pièce centrale, pâle et lisse, est pointillée de brun avec une 
large ligne brune médiane longitudinale. La teinte bronzée 
foncée qui borde en arrière le bourrelet basel s'étend plus ou 
moins sur le disque de l'écusson, et l'extrême bord de ce 
dernier est très étroitement brunâtre foncé. 

Partie visible des cories en bourrelet tres étroit lisse, avec 
quelques rares petits points épars bruns, et étroitement bordée 
de noir en dedans du bourrelet marginal. 

Dessous du corps cendré sur la poitrine, largement jaunâtre 
en dessous de la tête et des dilatations latérales du pronotum. 
Oritices odorifiques situés en dedans du milieu des plaques 
métasternales, suivis d’un canal long, recourbé en avant vers 
l'extrémité, qui est jaune et un peu élargie en oreillette. 

Partie inférieure de l'abdomen assez convexe, avec le disque 
noir brillant, finement ponctué, et deux taches allongées irra- 
diantes sur les bords de chaque segment, la 1'e en triangle, la 
seconde plus étroite, presque linéaire. Stigmates placés sur la 
déclivité extérieure des callosités de l’extrême bord des côtés de 
l'abdomen, touchant la marge abdominale. Pièce génitale bru- 
nâtre avec de lougs poils dorés partant du bord postérieur du 
6e segment ventral chez le © ; noirâtre à la base, jaunâtre à 
l'extrémité et sans poils, chez la ©, Sixième segment ventral 
prolongé en avant, au milieu, en angle arrondi au sommet 
jusque près de la suture antérieure du 5° segment chez le ©'; 
très obtusément avancé au milieu, où le cinquième segment est 
à peine rétréci, chez la ©. 


0 — 


Pattes entièrement jaunâtres, fémurs assez longs, atteignant 
le niveau des côtés du corps, un peu élargis sur le tiers apical 
avec un sillon en dessous sur l’extrémité ; tibias un peu plus 
courts que les fémurs, sillonnés en dessus. 

Antennes insérées au côté interne de l’œil, très éloignées du 
canal rostral, à premier, troisième et quatrième articles assez 
longs et subégaux, deuxième article conique, d’un quart plus 
court que le troisième, cinquième article un peu plus court que 
le précédent. 

Rostre jaunâtre, atteignant les hanches postérieures, à dernier 
article brunâtre. Yeux transverses, ocelles à peine un peu plus 
éloignés entre eux que des yeux. 

Tête très large, environ 2/3 de la largeur du pronotum en 
arrière, joues prolongées de chaque côté en avant chez le Sen 
cornes obliquement déprimées, étroites, de la longueur de la 
tête et de la partie antérieure du pronotum réunies, profondé- 
ment échancrées extérieurement avant le sommet qui est arrondi, 
le bord externe des cornes avec uue petite dent au bord posté- 
rieur externe de l’échancrure. Les deux cornes sont noires, ainsi 
que le tylus, qui dépasse notablement les joues en avant. Joues 
jaunes de chaque côté du tylus avec un petit prolongement de 
cette couleur jaune sur la base des cornes du côté intérieur ; 
une bande transversale jaune sur le sommet de la tête, d’un 
œil à l’autre, dentelée en arrière par les sinuosités de la bande 
noire couvrant la base de la tête, élargie sur la région des ocelles 
et étroitement interrompue au milieu. 

Tête de la O© jaunâtre, peu avancée au devant des yeux, obtu- 
sément arrondie avec l'extrême bord finement noir ; joues con- 
fluentes devant le tylus noir ; bord postérieur de la tête noir 
comme chez le ©, avec la teinte noire un peu avancée sur la 
région des ocelles et près du milieu, où elle est étroitement 
interrompue ; en outre, un rayon noir oblique de chaque côté, 
partant depuis un peu en dehors de la base du tylus jusqu’au 
bord de la tête où il arrive, à peine élargi, un peu au devant 
des yeux. 

©’ longueur, 7-7 1/4mill., appendices céphaliques compris; lar- 
geur, 5 mill.; écusson peu profondément et obtusément échan- 
cré à à l'extrémité devant les pièces génitales. 

Q longueur, 5 1/4 miil.; largeur, 41/3 mill. 


Chutes de Samlia, Rivière N. Gamic (Mocquerys). 


Collection du Musée royal d'Hist. Nat. de Belgique et la 
mienne. 


— 307 — 


Cette espèce, outre la teinte générale plus foncée et la dis- 
position des couleurs toute différente, est aussi de plus forte 
taille que l’espèce décrite par Stal, P.luctans, que je ne connais 
pas en nature. 

Je sépare provisoirement, à titre de variété simillima Mon- 
tand., un exemplaire C du Gabon (collection de M. G. Fallou), 
exactement semblable pour la taille et la disposition des cou- 
leurs à l'espèce précédente, ne différant que par la dimension 
des cornes sensiblement raccourcies, pas plus longues que la 
tête au milieu et très légèrement échancrées au sommet sur le 
bord extérieur, ainsi que par la forme des joues qui, au lieu 
d’être coupées carrément de chaque côté avant l'extrémité du 
tylus, se prolongent très rétrécies le long du tylus, au devant 
duquel elles sont confluentes et étroitement contiguës. — 
Longueur, 6 1/2 millim., appendices céphaliques compris ; lar- 
geur, 4 3/4 millim. 


Tiarocoris luminatus. 


Noir, brillant, lisse, avec une large tête jaunâtre, à joues folia- 
cées valvantes devant le tylus et prolongées en avant de chaque 
côté (©) en lamelles divergentes, larges, aplaties, légèrement 
concaves et quelque peu relevées vers l'extrémité, finement 
rebordées sur le côté extérieur. 

Yeux largement transverses, subpédoncuiés ; distance des 
ocelles aux yeux presque égale au diamètre transversal de l'œil, 
de moitié moindre que la distance interocellaire. Base de la tête 
étroitement rembrunie, la teinte brunâtre s'étendant un peu de 
chaque côté sur la région des ocelles; une petite tache de même 
couleur sur le tylus non loin de la base: extrême bord des 
joues rembruni autour du tylus en avant et sur tout le pourtour 
extérieur, assez finement sur le côté interne des lamelles, plus 
fortement sur les côtés latéraux qui sont divergents en avant, 
droits depuis l’extrémité apicale jusque devant les yeux, où ils 
se courbent subitement à angle légèrement obtus pour prendre 
ensuite, en forme de pédoncule, la direction de l'œil. 

Dilatations lamellaires latérales du pronotum jaunes avec 
le bord extérieur tres étroitement noir, coupées obliquement en 
arrière par une ligne enfoncée, noire, qui les sépare nettement 
de la partie antérieure du pronotum. Bord antérieur du prono- 
tum très étroitement noir avec un assez large liseré jaune in- 
tramarginal qui se prolonge de chaque côté, obliquement en 
arrière, depuis derrière les yeux en suivant la ligne noire inté- 


— 308 — 


rieure de la dilatation latérale jusque devant l'angle latéral 
postérieur du pronotum. Une ligne transversale de même cou- 
leur jaunâtre, anguleusement élargie au milieu cn avant, située 
un peu avaut le milieu du pronotum, franchement arrêtée 
en arrière par le sillon linéaire transversal bien accusé 
qui sépare la partie antérieure de la partie pos'érieure du pro- 
notum. Cette partie postérieure est noire avec une petite ligne 
jaune, oblique, de chaque côté, arrivant derriere l’angle latéral 
postérieur. 

Ecusson noir brillant, très faiblement ponctué sur les côtés, 
avec un assez large limbe jaune intramarginal, atteignant la 
base de l’écusson; espace transversal basilaire jaune ocreux, 
très légerement calleux aux deux extrémités, assez élargi au 
milieu, où la teinte jaune est coupée par une bandelette noire 
longitudinale, et bien limité en arrière par une ligne enfoncée. 
Une grande tache arrondie d’un jaune ocreux de chaque côté 
sur la partie postérieure de l’écusson. Ecusson 3 assez forte- 
ment échancré en angle obtus à l’extrémité, où le limbe jaune 
suit la forme de l’échancrure. 

Insertion des antennes très rapprochée du côté interne de 
l’œil ; antennes à 3° article plus grêle que le 1°", aussi long que 
les articles 1 et 2 réunis, le 2° cylindrique, un quart plus court 
que le premier, ces 3 premiers articles jaunâtres, le 4° rem- 
bruni, environ 3/5 de la longueur du 8°; le 5° manque. 

Prosternum jaune grisâtre, meso et metasternum d’un noir 
grisâtre mat ; abdomen noir brillant avec la marge jaune et 
deux taches transversales inégales, soudées extérieurement sur 
les bords de chaque segment, l’antérieure un peu plus grande. 

Pattes assez grandes, les genoux dépassant un peu les côtés 
du corps, tibias sillonnés, presque aussi longs que les fémurs 
aux deux paires antérieures et plus longs que les fémurs à la 
paire postérieure. 

Un exemplaire . Malacca (collection de M. G. Fallou). 


Ce genre, créé par Vollenhoven, qui n’en n'a pas donné une 
description assez détaillée, se reconnaît des Coptosoma par sa 
tête très large, au moins moitié de la largeur du pronotum en 
arrière, son pronotum moins rétréci en avant, à côtés latéraux 
presque parallèles, ses pattes plus longues, son abdomen 
moins convexe, ressemblant davantage à celui des espèces du 
genre Brachyplatys et enfin par ses antennes à troisième 
article sensiblement plus long que les autres et à deuxième 
article deux fois plus long que large. 


— 309 — 


Les orifices odorifiques, situés en dedans du milieu des plaques 
métasternales, suivis d’un long sillon droit dirigé obliquement 
en avaüt, où il atteint l'angle antérieur externe du métasternum, 
ressemblent beaucoup à ceux des Ponsila Stäl, tandis que chez 
Coptosoma et Brachyplatys, les orifices sont situés non loin de 
la marge extérieure, en dehors du milieu des plaques métaster- 
pales, et le canal est beaucoup raccourci. 


Coptosoma pilosulum. 


Jaune ocreux, parsemé de petites soies courtes, dorées, sur 
toutes les parties du corps ; partie sup“rieure finement et den- 
sément couverte de points enfoncés brunâtres ; la teinte bru- 
nâtre de la ponctuation s'étendant aussi en plaques nuageuses 
irrégulières entre les points enfoncés, surtout sur le pronotum 
et le disque de l’écusson, qui sont un peu assombris. 

Tête petite, brunâtre, les joues s’avancant droites au devant 
des yeux de la longueur du diamètre longitudinal de l’œil, un 
peu plus claires sur le milieu, plus foncées sur les bords ; tylus 
à côtés parallèles jusqu’à l'extrémité des joues très obtuses, non 
convergentes à l'extrémité, où la tête est subtronquée. 

Pronotum sans traces de sillon transversal, à côtés latéraux 
fortement sinués sur le milieu, avec une bordure pâle se 
continuant sur la marge antérieure. d'où elle envoie au milieu en 
arrière une ligne pâle, étroite, parfois entiere, parfois plus ou 
moins interrompue et indécise sur le disque du pronotum et 
continuant sur le milieu de la base de l’écusson ; expansions 
latérales du pronotum brusquement dilatées et densément 
ponctuées ; cicatrices foncées, lisses, derrière le bord antérieur 
clair et quelques petites taches claires, parfois confluentes à leur 
partie postérieure ; de semblables petites taches claires, irré- 
gulières, s'observent aussi sur le disque rembruni du pronotum. 

Ecusson peu élargi en arrière, à callosité transversale basi- 
laire très peu accusée, avec une petite tache jaunâtre arrondie, 
lisse, de chaque côté, vaguement limitée en arrière par des 
points enfoncés, irrégulièrement alignés, surtout sur le milieu. 

Dessous du corps brun, plus foncé sur la poitrine ; bord pos- 
térieur du métasternum finement bordé d’un liseré jaunâtre ; 
‘dessous de l'abdomen avec des soies courtes comme sur la 
partie supérieure, assez fortement et densément ponctué; les 
côtés plus clairs, jaunâtres, ocreux, sans taches régulières net- 
tement accusées. Sixième segment abdominal © lisse, avec deux 


Re vue d'Entomologie. — Décembre 1892, 


21 


— 310 — 


taches jaunes sur le disque, une de chaque côté de la ligne 

médiane devant les pièces génitales qui sont brunâtres, plus 

foncées au milieu : chez le © (les exemplaires sont collés)...? 
Pattes et antennes poilues, jaunâtres, tibias sillonnés, crochets 

des tarses et antennes rembrunis à l'extrémité. 

._ Longueur, 3 3/4-4 3/4 mill. : largeur max. de l’écusson, 3 1/2- 

4 1/2 mill. 


d'et ©. Chutes de Samlia. Riv. N. Gamic (M. Mocquerys). 
Collection du Musée roy. d’'Hist. Nat. de Belgique. 


Tres voisin de C. Murrayt Sign., dont il se distingue par la 
forme des joues parallèles, l’écusson moins élargi à l'extrémité 
et la disposition des couleurs. 


C. nothum. 


Noir brillant, finement ponctué; tête très obsolètement ponc- 
tuée ; joues jaunâtres au-devant des yeux avec l'extrême bord 
étroitement noir, très peu convergentes et bien distantes l’une 
de l’autre à l'extrémité ; tylus noir, rembruni au sommet, où il 
est à peine rétréci et aussi long que les joues. 

Pronotum avec une petite tache jaune arrondie tout contre le 
bord antérieur étroitement noir, de chaque côté derrière les 
ocelles; côtés latéraux du pronotum avec une bordure jaunâtre 
élargie en avant jusque derrière les yeux, d’où part obliquement 
en arrière une strie brunâtre coupant la bordure en deux et li- 
mitant en arrière l’expansion latérale ; une autre petite tache 
jaune de chaque côté derrière la petite callosité de l’angle hu- 
méral du pronotum, Sillon transversal du disque assez bien 
marqué. 

Ecusson un peu plus distinctement ponctué sur les côtés la- 
téraux: très obtusément arrondi, subtronqué postérieurement, 
non sinué devant les pièces génitales O ; orné d'une bordure 
jaune assez large depuis la base et encore un peu élargie sur la 
partie postérieure, au milieu de laquelle elle envoie en avantun 
petit prolongement triangulaire. 

Bourrelet transversal de la base de l’écusson lisse, franche- 
ment arrêté en arrière par un sillon bien visiblement ponctué; 
une tache jaunâtre transversale de chaque côté près des extré- 
mités du bourrelet basal. 

Poitrine grisâtre ; abdomen noir avec une petite ligne jaune 
oblique, calleuse, au bord extérieur de chaque segment. 


— 311 — 


Pattes et antennes jaunâtres, tibias non sillonnés. 
Longueur, 2 1/2 millim.; largeur, 2 1/4 millim. 


Sénégal (ma collection). 


Cette espèce est à peu près de même taille et vient se range 
près de C. insulanum Bergr., dont elle diffère par la ponctua- 
tion encore plus superficielle, sauf sur le sillon transversal du 
disque du pronotum, qui est un peu mieux aceusé ; les taches 
jaunes autrement disposées sur le pronotum ; la bordure jaune 
de l'écusson plus large avec un petit angle remontant en 
arrière sur la ligne médiane ; la teinte générale noire sans re- 
flets bleuâtres. Les taches du devant du pronotum la font 
ressembler à première vue à ©. marginellum Dall., mais les 
joues, qui sont beaucoup moins convergentes en avant, et le 
limbe de l’écusson, jaune, plus large, qui arrive jusqu’à la base, 
permettent de l’en séparer facilement. La ligne eunfoncée qui 
limite en arriere l’expansion latérale du pronotum et coupe en 
deux la bordure jaune des côtés du pronotum, est semblable à 
celle qu’on observe chez C. affine Dall.; mais chez cette der- 
nière espèce, de taille beaucoup plus grande, le limbe de l’écus- 
son n’atteint pas la base et les taches jaunes humérales du pro- 
notum manquent. 


C. catagraphum. 


Noir brillant, assez finement ponctué sur la partie supérieure; 
quelques points enfoncés, épars et obsolètes, sur la tête ; joues 
largement jaunes en avant depuis le niveau de l’axe transversal 
des yeux, très étroitement bordées de noir tout autour, courtes, 
à peine convergentes et très écartées au sommet, où le tylus 
noir, à peine retréci, les dépasse légèrement, un peu rembruni au 
sommet ; partie postérieure de la tête noire, 

Pronotum avec deux taches allongées transversales, une de 
chaque côté en avant, tout contre le bord antérieur étroitement 
noir, se soudant extérieurement aux marges latérales, jaunes, 
assez larges en avant et coupées au milieu dans le sens de leur 
Jongueur par une ligne oblique erfoncce, noirâtre, partant depuis 
derrière les yeux et limitant les dilatations latérales assez 
étroites ; en arrière, cette ligne s’arrête un peu avant d’atteindre 
les côtés du pronotum. Deux larges lignes jaunes transversales, 
une de chaque côté, bordant postérieurement la partie antérieure 
du pronotum devant le sillon transversal bien accusé par une 
ligne enfoncée de chaque côté, un peu superficielle sur lemilieu + 


— 312 — 


Toute cette partie antérieure du pronotum lisse, sans ponctua- 
tion apparente. 

Partie postérieure assez finement ponctuée, noire, sauf une 
tache jaune subarrondie, un peu transversale, de chaque côté 
derrière l'angle huméral, qui est brunâtre au sommet. 

Bourrelet basal de l’écusson bien limité en arrière par une 
ligne enfoncée, régulière, un peu obsolète sur le milieu; cou- 
vert de deux grandes taches jaunes, lisses, qui ne laissent entre 
elles qu’un petit carré noir a1 milieu de la base; les deux 
petites pièces latérales situées aux extrémités du bourrelet 
jaunes et lisses. È 

Ecusson bordé d’un large liseré jaune, lisse, en dedans de 
l'extrême bord étroitement noir, atteignant la base, mal limité 
au côté interne, surtout sur le milieu des côtés latéraux, où la 
teinte jaune pointillée de noir s’avance triangulairement de 
chaque côté sur l'écusson ; au-dessus des pièces génitales, une 
assez large ligne longitudinale jaune, pointillée de noir de 
chaque côté, remonte assez en avant sur le disque de l’écusson, 
presque jusqu’au commen:ement de la déclivité postérieure. 
Partie visible des élytres jaune, calleusc, sur le bord, brunâtre 
intérieurement. 

Ecusson © subtronqué à l'extrémité, largement et assez pro- 
fondément échancré devant les pièces génitales. 

Bord de l'abdomen étroitement jaune et une petite tache jaune, 
calleuse, oblique, sur le bord de chaque segment. 

Poitrine grisâtre, mate ; abdomen noir brillant, très peu ponc- 
tué, presque lisse. 

Antennes et pattes jauunes, tibias non sillonnés. 

Long., 2 4/5 mill.; larg., 2 3/4 mill. 


Zanzibar. Collection de M. L. Lethierry et la mienne. 


Cette espèce est très voisine des C. insulanum Bergr. et 
nothum Montand. ; elles devront, je crois, être rapprochées de 
C. affine Dall., avec lequel je leur trouve plus d’un lien d’une 
parenté plus étroite que celle du lJimbe jaunâtre atteignant ou 
non la base de l’écusson ; le nombre des espèces, considérable- 
ment accru depuis les éminents travaux de Stal, permettra sans 
doute d’établir de nouvelles coupes, qui sont à l’étude actuelle- 
ment. 


— 313 — 


DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX 


Par M. PIC. 


Anthicus latipennis n. sp.’ 


Ater, subnitidus, brevis latusque, griseo-luteo rubcscens: 
antennis validis obscuris; capite rotundato dist:ncte punctato; 
thorace breve, impresso: elytris latis, leniter convexis, parce 
punctulatis ; femoribus crassis, obseuris, tibiis tarsisque ferru- 
gineis. ©, — Long., 2 2/3 mill. 


Syria (Ch. Delagrange). 


Assez court et large, entièrement noir, à pubescence d’un 
gris jaunâtre assez fournie, moins les premiers articles des an- 
tennes avec les cuisses d’un brun obscurci et les tibias et tar- 
ses ferrugineux. Tête large, bien arrondie en arrière, à ponctua- 
tion forte, peu serrée. Antennes à articles courts à partir du 
deuxième, peu longuss, épaisses, vaguement brunâtres sur quel- 
ques articles. Prothorax court, large, un peu dilaté-arrondi au 
milieu, à ponctuation dense assez marquée, pubescent; fossettes 
de la base transversales, longues, non marquées en dessus. 
Elytres une fois et deaiie plus larges que le prothorax, trois 
fois aussi longues, un peu convexes, à ponctuation fine, modé- 
rément écartée et pubescence bien nette; ils offrent leur plus 
grande largeur vers le milieu ; les épaules élevées, l'extrémité 
anguleusement arrondie, tuméfite (1) pres de la suture. Pygi- 
dium rentrant. Cuisses fortes, obscurcies; tibias et tarses dur 
testacé ferrugineux, les premiers longs, ainsi que le premier 
article des tarses, ce dernier assez épais. 


A inscrire près de À. Iscarioles Laf., dont il se distingue par 
une forme plus ramassée, une ponctuation plus forte et plus 
marquée sur la tête, etc. Espèce bien caractérisée par sa forme 
courte, large, bombée, à pubescence générale d'un gris jaune 
bien nette, ses cuisses fortes, <ses tibias postérieurs allongés, 
le premier article des tarses long, relativement épais. 


(1, Caractère propre à leauccup de © du groupe écs bifossicoles 
Muls. Rey. 


— 314 — 


Je dois à M. Delagra ge l'unique exemplaire qu'il ait rapporté 
de cette espèce. 


Phytæœcia Vaulogeri n. sp. 


Nigro-cœruleus, subnitidus,angustatus, pilis nigris hirsutus : 
antennis pedibusque uigris ; Capite prothoraceque (immaculato) 
dense et fortiter punctatis ; elytris elongatis, attenuatis, pubes- 
centia grisea breve vestitis. — Long., 7 mill. 


Algiria (Vauloger de Beaupré\. 


Assez étroit et allongé, peu brillant, entièrement d’un noir un 
peu bleuâtre, surtout sur les élytres ; tête et prothorax densé- 
ment et assez fortement ponctués, ce dernier cy'indrique, sans 
ligne de duvet ni tache rouge. Elytres aux épaules un peu plus 
larges que le prothorax, tres fortement et assez densément 
ponctués avec une côte longitudinale médiane bien marquée. 
bien atténués en arrière; pubescence grisâtre, semi-couchée. 
Quelques poils obscurs dressés sur tout le corps. Antennes ne 
dépassant pas les élytres. Pattes foncées. 


Des chasses de M. Vauloger de Beaupré à Teniet-el-Had, en 
mai 1892. 


Se rapproche de PA. griseipes Pie par sa forme et sa taille. 
s’en distingue par la coloration générale foncée des membres, 
la ponctuation plus forte, les élytres bleuâtres: rappelle aussi 
un peu Ph. croceipes var, manicata Muls., mais il est plus 
large avec une ponctuation moins forte. 

Je dois un exemplaire de cette nouveauté à l’entomologiste 
bien connu par ses voyages et ses découvertes, auquel jai le 
plaisir de la dédier. 


DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE FRANCE 


Par Albert FAUVEL. 


1. Saprinus meridianus *. 


S, Pelleti Mars. minor, minus nitidus, densius subtiliusque 
thorace præsertim punctulatus, fronte minus punctulata vel pos- 


— 315 — 


tice sublæviore, thorace toto punctu'ato, duabus utrinque plagis 
sublævibus disci exceptis, altera exteriore et minore ante me- 
dium, altera interiore et ampliore ante basin, disco à basi ad me- 
dium obsolete impresso-sulcatulo ; elytris stria prima integra, 
secunda hac multo breviore, humeris extus minus proeminenti- 
bus: pygidio et propygidio duplo densius et subtilius punctula- 
tis; prosterno angustiori, proeminenti, conico, undique bene 
marginato, striis duabus approximatis, usque ad apicem pro- 
lopgatis:; tibiis anticis minus dilatatis, dentibus dimidio fere 
brevioribus facile distinguendus.—Long., 3 mill. 


Gard, Uzès, en mai (Champenois,; Cannes! 


Le corselet ponctué entierement, à l'exception de quatre peti- 
tes plaques discoïdales plus ou moins lisses, ainsi que la forme 
des stries élytrales, suffisent à distinguer cette espèce des Pel- 
leti, quadristriatus et specularis. 

J'en ai vu une dizaine d'exemplaires. 


2. Galeruca canigoensis *. 


G. monlicolæ Kiesw. affinis, brevior et latior, paulo minor et 
nitidior, fere duplo fortius subumbilicatim punctata; antennis 
brevioribus, articulo secundo angustiore et breviore, tertii Circi- 
ter dimidiam partem lonsitudine æquante; capite parcius punc- 
tato, margine juxtaoculari antice parum elevato: thorace bre- 
viore, lateribus rotundatis, haud recte ante medium angulatis, 
multo angustius explanatis, punctura parciore; seutello minus 
abbreviato, apice minus rotundato et subsulcatim impresso ; 
elytris brevioribus, basi angustioribus, inde ad medium magis 
ampliatis, explanatione laterali multo angustiori, multo minus 
profunda, ad mediam basis partem interrupta, apice magis indi- 
cata, margine apicali minus rotundato, epipleuris præsertim 
antice angustioribus, nitidis; abdomine fortius et densius punc- 
tato; © segmento ultimo ventrali vix minus impresso distinc- 
tus. — Long., 5 1/2-6 1/2 mill. 


Le Canigou, vers 2,000" d’altitude; assez rare /Xambeu). 


Cette espèce remplace, dans les Pyrénées-Orientales, la mon 
licola Kiesw., des Pyrénées centrales. 


— 316 — 
DESCRIPTION 


DE QUATRE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE 


Par le baron A. BONNAIRE. 


Pristonychus fezzensis. 


Long., 12-13 mill. — Niger, angustus, leviter convexus, capite 
thoraceque nitidis, elyciris obscure cærulescentibus. Antennæ 
elongatæ, graciles, tribus primis articulis nigris, cæteris brunneis. 
Prothorax longulus, angustatus, posticis angulis obtusis, erectis. 
Elytra angustata, lateribus parallelis: striis tenuibus subtili- 
terque punctatis, intervallis planis. Tibiis rectis, tarsis prolon- 
gatis. Mas : tarsis anticis dilatatis. 


Trouvé par moi, en avril 1891, dans la grotte d’Aïn Fezza, près 
de Tlemcen. 


Cette espèce se distingue des complanatus Dejean et atrocya- 
neus Fairmaire, avec lesquels, entre les Pristonychus d'Algérie, 
elle a le plus d’affinités, par sa forme svelte, moins plane, bien 
plus étroite et généralement plus petite. D'un autre côté, le 
prothorax est moins large, plus allongé, les antennes sont bien 
plus longues, plus grêles, les élytres très mates et finement 
ponctuées-striées. 


Zabrus dispar. 


Long., 12 1/2 mill. — Niger, enrtus, couvexus, crassus. Caput 
tenuiter reticulatum, prope oculos et in vertice punctatum, 
antennis robustis. Prothorax elytrorum amplitudinem referens 
aut paulo latior; lateribus rotundatis, medio tenuiter canalicu- 
lato ; antice triangulare, postice subsinuatim impressus; inter- 
dum reticulatus ; in disco tenuiter, ad latera basinque densius 
rugosuleque punctatus. Elytra punctatostriata. Mas : intervallis 
elevatis ; femina : intervallis planis. 


Un couple rapporté de Laverdure, près de Souk-Arras. 


De forme courte et ramassée, ce Zabrus, plus grand, plus 
large surtout que le Z. distinctus Lucas (contractus Fairmaire), 
s’en éloigne encore par la ponctuation de la tête et par celle, 
bien plus accentuée, du prothorax. 


— 317 — 


Cylindromorphus sefrensis. 


Long., 4 mill. —-Oblongo-elongatus, æneus, nitidus. Caput glo- 
batum, medio canaliculatum, vix perspicue punctulatum. Pro- 
thorax subquadratus. elytrorum basi amplior, antice paulo 
latior; utrinque costula tenui arcuata, non apici conjuncta, 
signatus ; alutaceus, perminutis foveis oblique subseriatim ob- 
tectus; posticis angulis acutis, prominulis. Elytra sat curta, 
planiuscula, pone basin leviter sinuata, pone medium paululum 
ampliata, postice attenuata, apice singulatim rotundata; rugo- 
sule subseriatimque punctata. 


Aïn Sefra. 


Par sa forme un peu épaissie et les tines carènes de son pro- 
thorax, cet insecte se rapproche du Cylindromorphus pinguis 
Fairmaire. Il en diffère par les caractères suivants : le prothorax 
est plus grand, plus long, et sa surface alutacée est couverte 
de minuscules fovéoles ; les élytres, moins sinuées sur les côtés, 
sont ruguleusement et subsérialement ponctuées sur toute leur 
étendue. De plus, les deux gros points signalés sur le corselet 
du pinguis ne se retrouvent pas chez le sefrensis. 


Caulostrophus laticollis. 


Long., 3 1/2-4 1/2 mill. —Curtus, obesus ; squamis supra gri- 
seis vel brunneo-marmoratis, infra albidis, dense vestitus. 
Caput validum, antice profunde fossulatum, triangulari linea 
impressum, scapo elongato. Prothorax grandis, parce puncta- 
tus, elytrorum latitudinem fere æquans, lateribus fortiter ar- 
cuatis. Elytra compacta, punctatostriata ; brevissimis quibusdam 
setis versus apicem induta ; juxta humeros ampliora, lateribus 
inde seisim coarctatis, ad apicem abrupte convenientibus. 


Sur les buissons du mont Ras Chergui, près d’Aïn Sefra. 


La forme du prothorax. qui égale presque la plus grande 
largeur des élytres, ainsi que la brièveté de celles-ci, arron- 
dies brusquement au sommet, éloignent suffisamment cette 
espèce des Caulostrophus Delarouzeei Fairniaire et subsulcatus 
Bohemar. 


— 518 — 


NOTES HÉMIPTÉROLOGIQUES 


Par le Dr A. PUTON. 


4° DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE. 


Eurygaster Fokkeri Put. 


Corps plus court, plus large et moins convexe que chez ses 
congénères, d’un testacé brunâtre en dessus et à ponctuation 
brune, dense, surtout sur la tête et le pronotum Tète fortement 
inclinée, pointue, les joues dépassant de beaucoup l’épistome 
complètement enclos et inclinées en dedans, ce qui ren:1 la tête 
canaliculée en avant Antennes testacées, les deux derniers 
articles noirs, les deuxième et troisième subégaux ou le troi- 
sième à peine d’un cincuième plus court que le deuxième (dans 
le Schreiberi le troisième est presque de moitié plus court). 
Pronotum peu convexe, ses côtés très dilatés et arrondis. Ecus- 
son parallele sur les côtés jusqu’au quart postérieur et ensuite 
doucement rétréci: sans callosités basoles ; carène médiane con- 
colore, presque invisible. Elytres fortement sinuées extérieure- 
ment. Connexivum très élargi, ce qui rend l'arrière-corps plus 
large que le pronotum, en outre fortement relevé en bateau, 
d’une couleur uniforme d’un noir brunâtre en dessus et en des- 
sous, où cette couleur s'étend sur les flancs du ventre au-delà 
des stigmates. Poitrine d’un testacé livide avec une forte ponc- 
tuation noire. Ventre imperceptiblement pointillé, d’un rouge 
roux avec les flancs noirs et même dans un des exemplaires la 
ligne médiane largement noire; deuxième segment ventral à 
sillon complet, large et profond. Pattes avec une forte ponc- 
tuation noire, souvent Confluente. — ©, bord postérieur du 
segment génital fortement et :argement sinué au milieu (beau- 
coup plus profondérient que dans dilalicollis) et ses angles 
externes arrondis. — Long., 9 mill. 


Deux exemplaires mâles, trouvés à Achensee (Tyrol) par 
M. Fokker, qui à eu l’amabilité de m'en donner un. 


Cette espèce intéressante a la forme courte et élargie en 
arrière de l'E. maroccana, mais elle n'est pas verruqueuse. 
Elle doit se placer près de l'E. Schreiberi, dont elle se distin- 
gue facilement par sa forme plus large, moins convexe, sa 
ponctuation plus forte, son corps élargi en arrière, son connexi- 
vum relevé en bateau, la couleur de son ventre, la longueur 


— 319 — 


relative des articles des antennes, l’épistome enclos, etc. C°s 
caractères la distinguent aussi de l'E. dilalicollis, qui a en 
outre l’écusson parallèle jusqu’à l'extrémité. 


2° SYNONYMIE. 


Mon ami le D' Horvath m'a fait remarquer que tous les 
Gonocerus Junipert H.-S., de Hongrie, ont les angles du pro- 
notum obtus, comme la var. obtusanquius Put., de Syrie : il en 
serait de même dans les pays orientaux, et comme Herrich- 
Schaeffer à décrit son espèce de Hongrie. c'est cette forme qui 
doit être regardée comme le type. La orme à angles aigus et 
relevés qui se trouve en France, Espagne, Italie, doit alors 
prendre le nom de var. {riquelricornis Rbr. 


3° LOCALITÉS NOUVELLES 


1° Bothrostethus subinermis Put 188$. — Tunis (collect. 
Montandon); Sardaigne (coll. abbé Dominique). 

2° Berylus distinquendus Ferr. — Draguignan ; Béziers. 

3° Berylus striola Ferr. (procerus Horv.) — Corse ; Bone. 

4° Geocoris megacephalus Rossi. — Digne (Azam). Espèce 
nouvelle pour la France. 

5° Lamprodema Weyersi Put.—Sardaigne (collest. Dominique). 


6° Scolopostethus puberulus Horv. — Lille ; Vosges. 
7° Nolockilus Damryi Put. forma macroplera. Sardaigne (coll. 
Dominique). — Cet exemplaire a la membrane com- 


plète, la corie tres finerhent ponctuée sur le disque, le 
pronotum beaucoup plus large en arrière, sinué sur les 
côtés apres le milieu. 

8 Holotrichius Henoni Put. — Un exemplaire ©, de Tunisie 
(coll. Dominique). 

9% Pithanus Marshalli Dgl. Sc. forma macroplera, de Tunis 
(Don de M. Sonthonnax). 

10 Orthocephalus tenuicornis Mls. R. — Tunis (Sonthonnax). 

110 Chiasmus Gautscha Then. — Hyères (musée de Genève ex 
Meyer-Durr). 


4 BIBLIOGRAPHIE. 


49 Dr O. M. REUTER. Monographia generis R2eduvius. (Ex 
Act. Socielalis scientarum Fenniæ, XIX) in-4°,36 p., 1892. 


Dans cette magnifique monographie, faite sur le même plan 


— 320 — 


que celle du genre /oistrichius, l’auteur décrit 37 espèces du 
genre Reduvius, dont #3 appartiennent à la faune paléarctique 
et 14 sont nouvelles. Dans le groupe du À. pallipes, il y avait 
beaucoup d'espèces confondues que l’on peut maintenant dis- 
tinguer par de bons caractères, et aujourd’hui il sera plus facile 
de déterminer ces insectes que d’en enrichir sa collection; car 
ils sont rares et habitent surtout les régions chaudes des 


déserts, où il n’est pas donné à tout le monde d'aller les 
chercher. 


2° L. LETHIERRY. Revue des Hémiptères de Belgique; in-8o, 
27 p. 1892. Lille. 


Cette revue est un Catalogue raisonné de la Faune belge, sobre 
de détails, mais donnant tout ce qu’il faut et rien que ce qu'il 
faut, en évitant ces longueurs inutiles, qui ornent trop souvent 
les catalogues des gens possédés de la rage d'écrire. L'auteur, 
qui a détermiLé presque tous les Hémiptères récoltés en Bel- 
gique et, en outre. y a fait de très nombreuses chasses. con- 
naît certainement mieux cette faune que tous les Belges réunis 
et nous a donne ainsi un Catalogue d’une exactitude et une 
précision que personne ne pourrait égaler. 


30 ABBÉ DOMINIQUE. Catalogue des Hémiptères de la Loire- 
Inférieure, grand in-8°. 49 p. 1892. Nantes (Ex Soc. des 
Sciences nat. de l'Ouest de la France). 


Ce Catalogue, qui est une nouvelle édition très augmentée de 
la liste publiée par l’auteur quelques années auparavant, 
témoigne des recherches patientes et intelligentes faites dans 
les environs de Nantes. Le-nombre des espèces énumérées est 
aujourd’hui de530; ils'’ausmentera certainement, car l’abbé Domi- 
nique met une grande énergie et une égale ténacité dans ses 
études d’histoire naturelle. 


4o L. DUDA. Catalogus insectorum Faunae bohemicae 
(Rhynchota):; ïin-80, 44 p. 1892. Piag. 


Ce Catalogue n'est qu'une simple énumération des Hémip- 
tères de la Bohême. sans aucun détail de localité et d'habitat ; 
mais l’auteur avait donné ces détails dans des catalogues pré- 
cédents, dont celui-ci n’est que la révision et le résumé. La 
Bohême compte aujourd’hui 832 espèces d'Hémiptères. . 


STATUTS 


Approuvés par la Société dans sa séance générale, à Lyon 
le 25 juin 1882.) 


1. La Société prend le titre de ociélé Française d'Entomo- 
logie. Son but est de concourir 2 1x proyiès et aux applications 
de cette science. 

2. Le nombre des membres est il'imitt, celui des honoraires 
est de dix. 

3. Le bureau se compose : d’un présicent, d'un secrétaire, d’un 
trésorier et d'un bibliothécaire; ils sont nommés pour deux ans 
et rééligibles. 

4. Le secrétaire dirige les publications. 

5. La Société est représentée dans chaque région par un délé- 
gué nommé pour deux ans. Ce délégué correspond avec le bu- 
reau et a voix délibérative. Il centralise et favorise les recher- 
ches dans la région. — Il y a quatie délégués choisis dans au- 
tant de régions différentes. 

6. Toutes les fonctions sont gratuites. 

7. Chaque membre paie une cotisation de 12 fr. et recoit les 
publications. Cette cotisation est payée en janvier; sinon, le re- 
couvrement en est fait par la poste, en février, aux frais du 
retardataire. 

8. La réserve sociale ne pourra provisoirement dépasser 2,000 
francs, tous les fonds ordinaires disponibles devant être em- 
ployés à des publications. 

9. La Société publie une Revue d'Entomologie en 12 numéros 
annuels, comprenant notamment: des mémoires sur l’'Entomo- 
logie européenne ou exotique; des notices et nouvelles, listes 
d'échanges, demandes de renseignèéments, annonces, etc, Les 
insertions des associés, pour leurs publications, avis, échan- 
ges, etc., sont gratuites ; les annonces commerciales sont 
payées 3 fr. par quart de-page. 

10. Les travaux présentés ne sont admis qu'après rapport fa- 
vorable de deux membres désignés par le bureau. 

11. Chäque auteur de travail de plus d’une feuille d’impres- 


— 322 — 


sion a droit à un tirage gratuit de 20 exemplaires. Le prix des 
tirages ordinaires est de 7 c. la feuille de 16 pages. 

12. La Société forme une bibliothèque. Chaque membre a 
droit, sous sa responsabilité et à ses frais, au prêt des ouvrages, 
sauf ceux très rares ou hors du commerce. [1 ne peut être prèté 
plus de quatre volumes à la fois et le prêt est fait pour un 
mois. : 

13. La Société formera une collection dès que ses ressources 
le permettront. 

14. La Société institue un Comilé d'éludes pour aider les 
associés à déterminer leurs insectes. Les noms des membres du 
comité sont publiés dans la Revue avec la spécialité de chacun. 
Les associés s'entendent directement avec eux. Les espèces in- 
téressantes sont publiées dans la Revue avec le nom de l’as- 
socié. 

15. Il est tenu chaque année une session dans-une région 
choisie par le bureau, d'accord avec les délégués. Avis en est 
donné dans la Revue, qui publie le programme de la session 
(séances et excursions). Le secrétaire organise ces réunions, y 
assiste et rend compte de leurs résultats dans la Revue. 

16. L'élection du bur?au, des délégués, des nouveaux mem- 
bres et des membres honoraires a lieu dans une séance de la 
session. Tous les associés y preunent part en personne ou par 
correspondance. 

17. Le budget de la fociété est arrêté par le bureau et les 
délégués. L'état des recettes et dépenses est publié dans la 
Revue. 

18. La Societé s'occupera immédiatement de la publication 
d'une Faune synoptique et d’un Catalogue des Insectes de la 
France. 

19. En cas de dissolution de la Société, tous les membres 
sont appelés à décider l'emploi dc ses propriétés. 


ERRATA 


Page 15, ligne 31. Au lieu de: Gabrian, lire: Gabriau. 


— 63, — 11. — allongé 5, lire: allongés. 

ml 056: = plus petite, lire : petite. 

— 916, — 15. = Inde, lire: Indr:. 

209, A0. — moderensis, lire: maderensis. 

— 254, — 42. Ajouter: Europa fere tota. 

— 251, — 33. Au lieu de: deversement, lire: diversement. 

— 259, — 5. — capul, lire : caput. 

— 201, — 38. — biarum, lire : tibiarum. 

— —  — 3. — eteris, lire, ceteris. 

— 263, — À. = 1813, lire: 1873. 

— 211, — 14. _ Ruduvius, lire: Reduvius. 

— 290, — 22. — femelles, lire : femelles adultes. 

— 9291, — 13. — posticæ, lire: postice. 

— 294, — 7. — Handhirschiella, lire: Handlirs- 
chiella. 

299, —" 9. = Id. Id. 


— 296, — 14. — Handhirsch, lire: Handlirsch, 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE 


1892 


ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), avocat, rue de la Bibliothèque, 24, à 
Marseille. — Coléoptères et Hyménoptères d'Europe. 

AcHON (H. D’), rue St-Euverte, 33, à Orléans — Coléoptères de 
France. 

ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, 
boulevard Magenta, 124, à Paris. — Coléoptères d'Europe. 

ALLUAUD (Charles) { avenue Foucaud, 16, à Limoges. a QU 
tères d'Afrique, surtout 22 danois 

ANCEY (Th.) {ÿ, avocat, administrateur civil, à Aumale CIS, 
— Coléoptères. 

ANDRÉ (Ernest), notaire, rue des Promenades, 17,à Gray (Haute- 
Saône). — Coléoptères d'Europe; Hémipières de France; 
Formicides. 

ANTESSANTY (l'abbé Gabriel np’), aumônier du lycée, à Troyes. — 
Coléoptères et Hémiptères de France. 

ArGoD (André-Albert), à Crest (Drôme). — Coléoptères. 

Asric (Auguste), notaire, à Feurs(Loire).—Coléoptères de France. 

AUBERT (Maurice), ancien médecin de la Marine, agent compta- 
ble des hôpitaux maritimes, rue Lafayette, 78, à Toulon. — 

 Coléoptères. 

AUTRAN (Eugène), châlet des Charmilles, près Genève (Suisse). 
— Homoptères paléarctiques. 

Auverr (Georges), à St-Denis-en-Val, par Orléans.—Coléoptères 
de France. 

BEAUCHÈNE (Ferdinand DE), Capitaine au 161€ de ligne, au camp 
de Châlons. — Coléoptères de France. 

BauDI DE SELVE (chevalier Flaminio), via Baretti, 18, à Turin. — 
Coléoptères d'Europe el circa. 

BECKERS (G.), profesceur au séminaire de Rheydt (Prusse rhé- 
nane). —. (Coléoptères. 

BEDEL (Louis), rue de l’Odéon, 20, à Paris — Coléoptères d'Eu- 
rope et circa. 

BÉGUIN-BILLECOCQ (Louis), attaché au Ministère des affaires étrangè- 
res,rue de Boulainvilliers, 43, à Paris. —Coléoptères de France. 


— 325 — 


BELON (Paul-Marie-Joseph), professet r de théologie, rue du Plat, 
18. à Lyon. —Coléoptères d'Europe et circa ; Lathridiens et 
Cerambycides exotiques. 

BérARD (Charles) #, capitaine er retraite, percepteur, à St-Fort- 
sur-Gironde (Charente-Inféricure). — Coléoptéres d'Europe, 

Ber@ (Dr Carlos), directeur du Musée d'histoire naturelle, à Bue- 
nos-Aires (République Argentine). — Æntomologie générale, 
surtout Lépidoplères. 

BerGROTH (E.), à l'ammerfors (Finlande-Russie). — Coléoptères, 
Hémiptères. 

BERTHOLEY, notaire, à Mornant (Rhône).—Coléoptères d'Europe. 

BéTauxe (A.), notaire à Tours-sur-Marne (Marne).— Coléoptères 
de France. 

BLanc (Edouard) &ÿ »H, inspecteur-adjoint des forêts, rue de Gre- 
nelle, 122, à Paris. — Entomologie générale, surlout Coléop- 
tères d'Europe et d'Afrique. 

BLANCHARD (Frédérick), P. O. box P, à Lowell, Mass. (Etats- 
Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord. 

BLarca (William-Gabriel), Knowle, à Birmingham (Angleterre). 
— Coléoptères d'Euroge. 

BLeuse (Léon), avenue du Mail-d’Onges, 125, à Rennes. — Co- 
léoptères d'Europe. 

BLONDEL (E.), notaire, rue de lEcole-de-Droit, 2, à Dijon. — Co- 
léoptères de France. 

Bogeur (Henry), notaire, à Marle (Aisne).—Coléoptères d'Europe. 

Borzivar (Ignacio), professeur d’entomologie à l'Université, Museo 
de Historia natural, et Moreto, 7, à Madrid. — Coléoptères el 
Orthoptères d'Europe. 

BonxaïIRE (baron Achille), rue Saint-Merry, 114, à Fontainebleau. 
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 

Boxy (vicomte Gaston-Louis DE), au château de Bujaleuf (Haute- 
Vienne). — Coléoptères d'Europe. 

BourGeots (Jules), Xÿ, à Ste-Marie-aux-Mines (Alsace). — Coléop- 
tères d'Europe; Malacodermes etotiques. 

Boyenvaz %, directeur de la manufacture des tabacs, à Dijon. 
— Coléoptères d'Europe. 

JRABANT (Edouard), à Escaudœuvres par Cambrai (Nord). — Lé- 
pidoptères d'Europe. 

BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Poissy, 75, à St-Ger- 
main-en-Laye (Seine-et-Oise).— Coléoptères d'Europe et circu. 

BRossay (CHIRON pu), directeur de l’Enregistrement, au Puy. — 
Coléoptères d'Europe. 


Revue d'Entomologie. — Décembre 1892. 


22 


— 326 — 


BuGniox (D' Edouard),professeur d’anatomie, à Souvenir,Lausanne 


(Suisse). — Coléoptères d'Europe ; Anatomie et Mœurs des 
Insectes. 
Buscx (G.), rue Beaurepaire, 62, à Boulogne-sur-Mer. — Coléop- 


tères et Lépidoptères européens et exotiques. 

Buyssox (comte Robert pu), au château du Vernet, par Brout- 
Vernet (Allier). — Hyménoptères, surtout Chrysides. 

Buysson (marquis Henry pu), au château du Vernet, par Brout- 
Vernet (Allier); l'hiver, rue des Trois-Pommes, 2, à Bourges. 
— Coléoptères d'Europe. 

CAILLOL (Henri), avocat, rue Traverse-du-Chapitre. 18, à Mar- 
seille. — Coléoptères de France. 

CARRET (l'abbé A.), aumônier à l'institution des Chartreux, à 
Lyon. — Coléoptères d'Europe. 

CARTIER (Félix), à Buxy (Saône-et-Loire). — Coléoptères d'Eu- 
rope. 

CARVALHO MONTEIRO (Antonio-Augusto DE), docteur en droit et ès 
sciences naturelles, rua do Alecrim, 72, à Lisbonne. — Lépi- 
doptères du globe. 

Casey (Thomas L.), capitaine du génie, Army Building, à New- 
York (Etats-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord. 
CasTiLLox (Gérard DE), au château de Parron, par Mézin (Lot-et- 

Garonne). — Coléoptères de France. 

Cayo (Marius) HK, rédacteur au Ministère de l'Agriculture, rue 
des Moines, 50,aux Batignolles, Paris. —Coléoptères d'Europe. 

CHAMPEXNOIS (Amédée), conservateur des forêts, en retraite, boule- 
vard de Port-Royal, 85, à Paris. — Coléoptères d'Europe et 
eirca ; Hémiptères de France. 

CHANRION (l'abbé), rue du Vernay, 36, à Saint-Etienne. — Coléop- 
tères de France. 

CHaRDON (Gabriel), commis principal des postes et télégraphes, à 
Tulle. — Coléoptères de France et d'Algérie. 

CuoBauT (D'), rue Dorée, 4, à Avignon.— Coléoptères d'Europe. 

Cosra (Achille), directeur du Museo zoologico, via Santa-Antonia 
alla Vicaria, 5, à Naples. —- Entomologie générale. 

DANIEL (Charles), Dachauerstrasse, 4, à Munich. -— Coléoptères 
d'Europe. 

Davip (Guerry) $&, avocat, à la Ro usserie par Montbrun (Cha- 
rente). — Coléoptères de France. 

DEGogNE-RAcOUcHOT (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre). 
— Coléoptéres d'Europe; Entomologie ‘appliquée. 

DEGors (Alfred), receveur de l'enregistrement, au Blanc (Indre). 
Coléoptères de France. 


— 321 — 


DELAGRAVE (V.), rue Malebranche, 12, à Paris. — Æntomologie 
générale. 

DESBROCHERS DES LOGEs (Jules). rue de Boisdénier, 23, à Tours. — 
Coléoptères d'Europe el cirea. 

DEsé (E.), clerc de notaire, à Saint-Ioup-sur-Thouet (Deux-Sè- 


vres). — Coléoptères de France. 
DEVAULX DE CHAMBORD |Ren“), au château de La Celle-Guenand, 
Grand-Pressigny (Indre-et-Loire). — Coléoptères de France. 


DisranT (V.-L.), Russell Hill road, 1, à Purley, Surrey (Angle- 
terre). — Hémiptères el Lépidoptères. 

DODERO DE GiusrINO (Agostino), rue Cairoli, 2, à Gênes (Italie).— 
Coléoptères d'Europe. 

DoLzcé (Maurice), ancien officier d'infanterie, photographe, rue 
des Chenizelles, 2, à Laon. — Coléoptères. 

Dozzrus (Adrien), rue Pierre Charron, 35, à Paris. — Enlomolo- 
qgie générale. 

Dominique (l'abbé J.). rue St-Donatien, 8, à Nantes.—/1émiptères 
et Coléoptères de France. 

DoxGé (E.), attaché à la Banque de France, avenue de Châtillon, 


24, à Paris. — Coléoptères qallo-rhénans. 

DRIANCOURT (Victor), distillateur, rue de Paris, 119, à Saint- 
Denis (Seine). — Coléoptères. 

Dugoïs (Albert), rue Richaud, 14, à Versailles. — GColéoptères 


d'Europe. 

DugourGais (A.), directeur de l’Ecole primaire supérieure, rue 
Guilbert, 45, à Caen. — Coléoptères d'Europe. 

DuvEerGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). — Coléoptères, 
surtout Lamelticornes el Longicornes, Libellulides et Or- 
thoptéres, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. 

EPPELSHEIM (D' Eduard), à Germersheim, Pfalz (Bavière-Rhé- 
nane).— Coléoptères d'Europe; Staphylinides exotiques. 

EsmioL, chez M. Prulière, naturaliste, rue Coutellerie, 4, à Mar- 
seille. — Coléoptères de France. 

EverTs (D' Eduard), professeur à l’Ecole moyenne, Stationsweg, 
19, à La Haye. — Coléoptères d'Europe. 

FABry (Joseph pe), rue Tournefort, 2, à Nantes.— Coléoptéères de 


France. 
FAIRMAIRE (Léon) {ÿ, rue du Dragon, 21, à Paris. — C'oléoptéres, 


Hémiptères, Hyménoptères. 

FaLLou (G.), quai de Marne, 25, à Thorigny-Lagny (Seine-et- 
Marne). — Hémiptéres. 

FauconNEr (Mary-Louis), rue Carion, à Autun (Saône-et-Loire). 
— Coléoptères d'Europe. 


— 328 — 


FAUVvEL (Charles-Albert) 4 {ÿ, avocat, rue d'Auge. 16, à Caen.— 
Coléoptères gallo rhénans; Lépidoptères de Normandie; 
Staphylinides exotiques : Coléoptères de la Nouvelle-Calé- 
donie. 

FAvarCQ (L.), rue du Vernet, 4, à Saint-Etienne. — Colcoptères 
de France. 

FERDINAND, prince de Bulgarie (£on Altesse Royale), à Sofia. — 
Entomologie générale, surtout Lépidoptères. 

Frnor (Adrien), %, capitaine d'état-major en retraite, rue Saint- 
Honoré, 27, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). — ÆEntomologie 
générale, surtout Orthoptères. 

FLacux (Carl), à Aschaffenburg (Bavière). — Coléoptères d'Eu- 
rope ; Trichoptérygides, Phlacrides. 

FzacourT (Henri-Martin DE), sous-chef au Crédit agricole et com- 
mercial, à Saint-Denis (La Réunion).— Coléoptères de France 
et de La Réunion. 

FLEUTIAUX (Edmond), rue Malus, 1,à Paris. — Coléoptéres de 
France. 

Foxker (D' A.J.-F), avocat, à Zicrikzee (Pays-Bas).—Hémiptéres. 

FouGÈRE (l'abbé G.), rue Mazarin, 12, à Bordeaux. — Coléoptères 
de France. 

FRADIN (Paul), avoué au tribunal civil, rue de la Poste, à Parthe- 


nay (Deux-Sèvres). — Coléoptères de France. 

FREsNIL (F.), à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados). — Colcoplères 
de France. 

GADEAU DE KERVILLE (Henri), rue Dupont, 7, à Rouen. — Ænto- 


mologie générale. 

GannarT (Claude), capitaine au 15° bataillon d’artillerie de forte- 
resse, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine). — Coléoplères de 
France. 

Gavoy (Louis), rue de la Préfecture, 5 bis, à Carcassonne. — 
Coléoptères d'Europe. 

GAZAGNAIRE (J.), boulevard de Port-Royal, 33, à Paris. — Anato- 
mie et histologie ; Myriapodes. 

GoserT (D' Emile), $% O à, rue Victor-Hugo, 53, à Mont-de- 
Marsan — Diptères. 

Gozis (Maurice DEs) PK, avocat, place de l’Hôtel-de-Ville, à Mont- 
lucon (Allier). — Entomologie générale française, surtout 
Coléoptères, Hémiptères et Hyménoptères. 

GROUVELLE (Antoine) #, directeur des tabacs, à la Manufacture 
du Gros-Caillou, Paris —-Coléoptères de France; Cucujides. 
GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, rue des Ecoles, 26, à Paris.— 

Coléoptères d'Europe. 


GuépEz (D° V.), cours Berriat, 68, à Grenoble. — Coléoplères de 
France. 

GuerpeL (Henry pe), au château de Plainville, par Mézidon. — 
Coléoptères de France. 

GUILLEBEAU (Francisque), au Plantay, par Marlieux (Ain). — Co- 
léoptères d'Europe. 

Guyon (Henri), rue des Bourdonnais, 29, à Paris. — Entomologie 
générale. 

Hexry.inspecteur adjoint des forêts, quai Claude-le-Lorrain, 8 bis, 


à Nancy. — Coléoptères de France ;: Entomologie appli- 
quée. 

HERVÉ (Ernest), ancien notaire, place Thiers, 14, à Morlaix (Fi- 
nistère). — Coléoplères et Hémiptères d'Europe. 

HeypEex (D' Lucas von), 4, major en retraite, Schlossstrasse, 54. 
à Bockenheim. près Francfort-sur-Mein (Allemagne). — ÆEnlo- 


mologie générale, surtout Coléoptères. 

HoLzLmBErG (D' Eduardo L.), calle Cerrito, 416, à Buenos-Aires 
(République Argentine). — Æntomologie générale. 

Horx (D' Georges-Henry), North-Fourth street, 874, à Philadel- 
phie (Pennsylvanie, Etats-Unis). — Coléoptères. surtout des 
Etats-Unis. 

Horvara (D' G. DE), Délibab-uteza, 15, à Buda-Pest (Hongrie). — 
ITémiptères. 

JAKOWLEFF (W.), réviseur en chef du contrôle de l'Etat, à Irkoutsk 
(Sibérie-Russie). — Coléoplères et Hémiptères. 

Juzzior (Maurice), élève à l'Ecole centrale, rue Poulletier, 9, à 
Paris. — Coléoptères de France. 

KRAATZ (D' Gustav), Linkstrasse, 28, à Berlin. — Coléoplères. 

KünckELz-D'HercuLAIS (Jules), O Ÿÿ, aide-naturaliste d’entomolo- 
gie au Muséum, villa Saïd, 20, à Paris. — Æntomologte yéné- 
rale; Anatomie. 

LABORATOIRE d’Entomologie du Muséum, rue Cuvier, 97, à Paris. 

LAJOYE (Abel), courtier, ruc Ruinart-de-Brimont, 9, à Reims 
(Marne). — Coléoptères d'Europe. 

LAmEy (Adolphe), conservateur des forêts, en retraite, cité des 


Fleurs, 22, aux Batignolles-Paris. — Coléoptères d'Europe 
el cirea. 

LAPLANCHE (Maurice DE), au château de Laplanche, par Luzy 
(Nièvre). — Coléoptères de France. 

LARCLAUSE (R. Savin DE), au château de Montlouis, par Saint-Ju- 
lien-l’Ars (Vienne). — Coléoplères de France. 

LAssèRE (Ernest', %, lieutenant de vaisseau, quartier des Amcé- 
niers, chemin de la Barre, à Toulon. — Coléoptères. 


22° 


— 330 — 


LA Toucse (Roumain pe), ofticier d'administration, en retraite, 
rue de la Monnaie, 22, à Rennes.—Coléoplèresel Lépidoptères. 

LAVERDET (Louis), avocat, rue Charlet, 10, à Paris. —Coléoplères 
de France. 

Le Daxois (Edmond), ancien référendaire, rue Hippolyte-Lebas, 
1, à Paris. — Entomologie générale. 

LEESBERG (A. F. A.), avocat notaire, Jan Hendrik straat, 9, à La 
Haye. — Coléopières d'Europe. 

LEFÈVRE (Edouard), {ÿ, rédacteur au Ministère des Travaux pu- 
blics, rue du Bac, 112, à Paris. — Coléoptères d'Europe; Cly- 
thrides et Eumolpides exotiques. 

LELONG (l’abbé), aumônier militaire, rue David, 44, à Reims 
(Marne). — Coléoptères d'Eurcpe. 

LE PILEUR (D' Louis), rue de l’Arcade, 5, à Paris.— Entomologre 
générale. 

LETHIERRY (Lucien), rue Blanche, 46, à St-Maurice-lès-Lille. — 
Coléoptères, Hémiptères. 

LÉVEILLÉ (Albert), rue du Dragon, 10, à Paris.— Coléoptères d'Eu- 
rope et du nord de l'Afrique ; Trogositides ; Hémiptères. 
LEVOITURIER (J -A.), à Orival, par Elbeuf (Seine-Inférieure). — 

Coléoptères d'Europe. 

LYNCH-ARRIBALZAGA (Félix), calle Andes, 1452, à Buenos-Aires 
(République Argentine). — Coléoptères, Hémiptères, Hymé- 
noplères de l'Amérique du Sud. 

MAc-LAcHLAN (Robert), Westview, Clarendon Road, Lewisham, à 
Londres. — Névroptères. | 

MaDON (E.), ancien président de chambre, boulevard de Stras- 
bourg, 70, à Toulon. — Coléoptères de France. 

MANUEL DE LOcATEL (comte Alfred DE), au château de Conflans, à 
Albertville (Savoie). — Coléoplères d'Europe. 

MarcCut (Léopold pe), capitaine d'irfanterie, en retraite, via Bor- 
gino, 51, à Turin, — Coléoplères d'Europe. 

MARMOTTAN (D'), rue Desbordes-Valmore, 31, à Paris-Passy. — 
Coléoptères et Hémiptères d'Europe et circa. 

MARTIN (René), avocat, au llanc (Indre). — Névroplères d'Eu- 
rope, surtout Odonates ; Coléoptères de France. 

MARTINEZ y SAEZ (l'rancisco), professeur au Musée d'histoire natu- 
relle, plaza Ministerios, 5, 3° étage, à Madrid. — Coléopléres. 

MAsox (Philip B.), membre de la Socictté Linntenne de Londres, à 

. Burton-on-Trent (Angleterre). — Coléoptères. 

Mauppix (Alfred), boulevard St-Germain, 155, à Paris. — Coléop- 
tères d'Europe. 

Mayer (Vaiéry), professeur à l'Ecole d'agriculture, rue de Bouton- 


— 9931 — 


net, 4, à Montpellier. —Coléoplères d'Europe et circa; Mœurs 
des Insectes ; Entomologie appliquée. 

Mayer (Rev. Matthews), professeur au gymnase, à Hali (Tyrol).— 
Hémiptères, Cicadines. 

MÈGE (J.) curé de Villeneuve, près Blaye (Gironde).—Co‘éoptères 
et Lépidoptères de France. 

MESMIN (Louis), Chez-Gabillaud, à St-Barbant, par Bussière- 
Poitevine (Haute-Vienne). — Coléoplères d'Europe et Lépi- 
doptères du Centre de la France. 

Meyer (Auguste DE), rue de la Provinee, 171, à Anvers.—Coléop- 
tôres d'Europe. 

MINSMER (J.-J.), capitaine au 142° régiment d infanterie, à Mont- 
pellier.— Coléoptères de France. 

Moisson (Louis), avocat, rue de la Préfecture, à Oran. — Coléop- 
tères d'Europe et d'Algérie. 

Moxxor (Edouard), commis d’économat au lycée Montaigne, à 


Paris, — Coléoplères d'Europe. 
MoxraANxDON (Arnold L.), directeur de la fabrique Mandrea, strada 
Viilor Filarete, à Bucarest (Roumanie). — ÆEntomologie géné- 


rale, surtout IHémiptères hétéroptères. 

Muxz (Adolph), inspecteur des forêts, à Francfort-sur-Oder 
(Prusse). — Coléoptères d'Europe. 

NEERVOORT VAN DE POOL (J. R. H.), Heerengracht, 476, à Amster- 
dam (Hollande).—Æntomologie générale, surtout Coléoptéres. 

NicoLAs (André), ancien magistrat, boulevard du Roi, 3, à Ver- 
sailles, — Carabides et Longicornes d'Europe; Carabus el 
Dorcadion du globe. 

NOUALHIER (Maurice), à Puymaud, par Nieul (Haute-Vienne). —- 
Hemiptéres d'Europe. 

OpiEr (Georges), rue de Courcelles, 73, à Paris — Coléoplères 
d'Europe. 

OLivErRA (Manoel Paulino bE), professeur à l’Université, à Coim- 
bra (Portugal).— Æntomologie générale, surtout Coléoptères. 

OSCHAXIN (B), naturaliste, à Taschkent (Turkestan-Russie). — 
Hémiptères. 

Osmowr (Auguste), contrèleur des douanes, rue de l'Oratoire, 26, 


à Caen. -— Lépidoplères ; groupe des Carabides. 

PAGTON (l'abbé P.), rue de Vaugirard, 74, à Paris. — Coléoplères 
de France. 

PANDELLÉ (Louis), rue du Pradeau, 2, à Tarbes. — Coléoplères, 
IHémiplères et Hyménoptères d'Europe. 

Paurr (Hugo), Stefansplatz, 8, à Wien (Autriche). — Coléoptères 


ct Hémiptères d'Europe. 


— 332 — 


Pavesr (Pietro), professeur à l’Université royale, à Pavie (Italie). 
Enlomologie générale. 

PÉRINGUEY (Louis), sous-Girecteur du Muséum, à Cape-Town (colo- 
nice du Cap). — Colécplères d'Afrique. 


Pic (Maurice), à Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères d'Eu- 
rope el circa. 
PiErsON (Henri), rue de la Poterie, 6, à Paris. — Orthoptères et 


Névroptères. 

PLaner (Victor), notaire, à Entre-Deux-Guicrs, par les Echelles 
(Savoie). — C'oléoptères de France. 

POLLE DE VIERMES (Léon), rue du Faubourg-St-Honoré, 225, à Paris. 
— Coléoptères de France. 

Porurus (D'), à Coulange-la-Vineuse (Yonne). — Hémiptères 
d'Europe. 

Pouzer, à Parthenay (Deux-Sèvres).— Coléoptères d'Europe. 

Puron (D° Auguste), à Remiremont (Vosges). — Coléoptères, 
Hémiptères et Hyménoptères. 

Pyor (Victor), azcien contrôleur des contributions directes, à 


Gien (Loiret). — Coléoptères de France. 
Raposzkowskt (le général Octave), rue Leszno, 15, à Varsovie, — 
Iyménoptères. 


Rarrray (Achille) #, consul de France, à Tien-Tsin (Chine). — 
Coléoptères d'Afrique ; Psélaphides exotiques. 

RaGusA (Enrico), via Stabile, 89, à Falerme (Sicile). —Coléoptères 
d'Europe. 

RéGimBaRT (D'Maurice), ruedela Petite-Cité, 4,à Evreux.— Coléop- 
tères d'Europe, Dysticides, Gyrinides et Hydrorhilides du 


globe. 

Reitrer (Edmund), à Paskau (Moravie). — Coléoplères. 

RENAUD (J.-B.), cours d'Herbouville, 21, à Lyon. — Coléoptères 
d'Europe. 

ReurTEeR (D' O. M.), à Helsingfors (Finlande-Russie). — émip- 


tôres-Hétéroptères paléarcliques: Podurides. 

Rey (Claudius), £ÿ, naturaliste, place Saint-Jean, 4, à Lyon; l'été. 
chemin du But, à Sairt-Genis-Laval (Rhône). — Coléoplères 
et IIémiptères d'Europe. 

RoœLors (Paul J.), rue Vanstraelen, 90, à Anvers (Belgique). — 
Coléoptères d'Europe. 

Roc (Alfred). boulevard du Musée, 23, à Marseille. — Coléop- 
tères de France. 

Romanorr (Son Altesse Impériale le gran 1-due Nicolas Michaïlo- 
witch), à Saint-Pétersbourg.— Entomologie générale, surtout 
Lépidoptères, 


— 333 — 


Rouasr (Georges), rue du Plat, 32, à Lyon.—Lépidoptères d'Eu- 
rope, surtout Psychides. 

SaBran (Comte Edmond pe), au château de Magnanne, par Chà- 
teau-Gontier (Mayenn?). — Coléoptères de France. 

SAHLBERG (John), professeur d'Entomologie à l'Universit, Alberts- 
gatan, 32, à Helsingsfors (Finlande-Russie). — Coléoplères et 
Hémiptères. 

SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. 
— Coléoptères d'Amérique. 

ScHauruss (Camillo)}, directeur du Muséum Ludwig Salvator, à 
Meissen (Saxe). — Coléopières. 

SÉDILLOT (Maurice), $ÿ, avocat, rue de l'Odéon, 29, à Paris. — 
Coléoptères. 

SEetpLiTZ (Dr Georg), assistant à l'Institut agronomique de l'Uni- 
versité, Hintertragheim, 4, à Kœnizsberg (Prusse). — Coléop- 
tères. 

Sxagp (David), conservateur au Miséum de l’Université, Haw- 
thorndene, Hills Road, à Cambridge (Angleterre). — Coléop- 
tôres. 

SIcARD {D' A.), médecin aide-major de 1'° classe, à Teboursouk 
(Tunisie). — Coléoplères de France. 

SIMONOT-REVOL, à Semur (Côte-d'Or). — Coléoptères de France. 

Soctéré d'Histoire naturelle de Metz (Lorraine), rue de l'Evêché, 
25. 

Srecx (Théodore), assistant au Muséum zoologique, à Berne 


(Suisse). — Entomologie générale. 
Tesrour (Ch.), grefffier à la Cour d'appel, cours Berriat, 112, à 
Grenoble. — Coléoplères et Lépidoplères de France. 


Tuéry (André), à Saint-Charles, par Philippeville (Algérie). — 
Coléoptères d'Europe el circas Longicornes et Buprestides 
exotiques. 

VacxaL (Joseph), à Argentat (Corrèze), et à Paris, boulevard 
Montparnasse, 163. — Hyménoptères et Diptères (Syrphides) 
gallo-rhénans. 

VAULOGER DE BEAUPRÉ (Marcel), lieutenant au {44° de ligne, à 
Blaye (Gironde). — Coléoptères d'Europe et circa. 

WARNIER (Adolphe), rue de Cernay, 3, à Reims (Marne). — Co- 
léoptères de France. 

Wasmanx ‘Erich), S.J., à Exaeten, par Roermond (Limbourg- 
Hollande). — Coléoplères, surtout myrmécophiles. 

XAmBeu (Vincent), %, capitaine adjudant-major, en retraite, à 
Ria, par Prades (Pyrénées-Orientales). — Entomologie géné- 
rale, surtout Insectes de France. 


29°* 


YvER (P.), à Briare (Loiret). — Coléoptères de France. 
ZurcHER (Charles), chimiste, maison Boeringer, Zurcher et C®, 
rue Thiers, 9, à Epinal. — Coléoplères de France. 
199 


COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1892-93. 


Président: M. Claudius Rey, place Saint-Jean, 4, à Lyon. 

Secrétaire: M. Albert FAUVEL, avocat, rue d'Auge, 16, à Caen. 

Trésorier et Bibliothécatre : M. Auguste Osmonr, rue de l’Ora- 
toire, 26, à Caen. 


DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX. 


MM. Charles BRISOUT DE BARNEVILLE, à Sat Germaine en-Laye. 
D' Auguste PUTON, à Remiremont. 
Louis PANDELLÉ, à Tarbes. 
Elzéar ABEILLE DE PERRIN, à Marseille. 


— 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES 


COLÉOPTÈRES 


Abantis ænescens Frm. 109. 
Adoretus parviceps Frm. 98. 
Agrilus cavifrons Frm 100. 
Agrypaous divergens Frm. 101 
» fallaciosus Frm. 101 
Anomala obscuripes Frm 97. 
Anthaxia obockiana Frm 99. 
Anthicus latipennis Pic. 313. 
Apate rufocoronata Frm. 10%. 


» gibbifrons Frm. 92. 
Arthrodeis byrrhiformis Frin 
106. 
Asclera Jutescens AD. 6% 
Berosus fuscostriatus Frm. 87 
» immaculicollisFrm 88 
Blechrus discoïdalis Frm. 83. 
Bledius lividipes Frm. 90. 
Bolboceras Gaurani Frm. 95. 
Brachypterus drusus Ab. 67. 
» opacus Ab. 66. 
Camptorhinus cineritius Frm 
118. 
Cataphronetis soror Frm. 140 
Cauiostrophus laticollis Bonn 
317. 
Chaicotænia cupreosuturata 
Frm. 101. 
(Chlænius cyaneorufus Frm. 83 
» lateripictus Frm. 82. 
Ciste.a fusciventris Frm, 115 
»  ocularis Frm. 115. 
Clitobius lævipennis Frm. 111. 
» stropgyloïdes Frm. 
1 14 UE 


Aphodius bidentulus Frm. 92. 
| 


Cordylomera annülicornis Frm 
122. 

Coriza ? araticeps Frm. 84. 

Corticaria normanna Bris. 

Cylindromorphus 
Bonn. 317. 

Dalterus (n.g.) AubertiFrm.125. 

Daramus (n.g.)serricornisFrin. 
121. 

Denops plagiatus Frm. 102. 

Dichostethus nebulosus Frm, 
122, 

Discoderes quacricornis Frm. 
1090. 

Eustilbus Sharpi Guill. 1491. 

Formicomusspinicrus Frm.,116. 

» strigicollis Frm. 116. 

Galeruca canigoensis Fvl. 319. 

Gasponia (n. g.) Gaurani Frm. 
123. 

Geotrypes v.obscurus MIS. Fvl. 
57. 

Haporema (n.g.)decipiens Frm. 
109. 

Helectrus (n. g.) Brisouti Guill. 
187. 

Helopinus minor Frin. 113. 

Histiæa (n. g.) bidentula Krm. 
107. 

Hydroporomorpha 
Frm, 86. 

Ispaterus(n.g.) longipilis Frm. 
122. 

Leptaleus 
116. 

Lithochroïdes (n. g.) 
Guill, 187. 


68. 
sefrensis 


obockiana 


truncatulus Frm. 


Sharpi 


— 336 — 


Lithochroïdes sinuaticollis 
Guill. 188. 

Lobostoma (n.g.)picea Frm. 91. 

Luperus tenuelimbatus Frm. 
126. 

Lyphia striolata Frm. 111. 

Malthodellus (n. subg.) Bourg. 
Faune. 179. 

Malthodes v. comptus Bourg. 
188. : 

» v. Noualhieri Bourg. 


» Ms 
203. 
Mendidius feculentus Frm. 93. 
Mesostenopa Auberti Frm. 107. 
Micrantereus lævior Fim. 114. 
Micromerus (n.g.) Guill. 189. 
Myllocerus debilis Frm. 117. 

» sparsutus Frm. 117. 
Nematopeza Auberti Frm. 84. 
Œdemera basipes Ab. 63, 
Olibrus Abeillei Guill. 185. 

» v. apicatus Guill. 18%. 
» y. atratus Cruill. 483. 
Bedeli Guill. 180. 
»  v.bifenestratus Guil.176. 
» _v.bilunulatus Guill. 185. 
»  biplagiatus Guill. 184. 
» Bonnairei Guill. 1481. 
»  camptoïdes Guill. 184. 
» v. castanopterus Guill- 
174. 
»  Desbrochersi Guill.171. 
» v. Fauveli Guill. 178. 
» gentilis Guill. 184. 
»  v. lucidus Guill. 175. 
» v. obscurus Guill. 184. 
» y. ornatus Guill. 176. 
» x. Perrisi Guill. 170. 
»  Reyi Guill. 181. 
» v. rufus Guil]l. 479. 
D Selvei Guill. 177. 


ornatulus Bourg. 


Olibrus v. subniger Guill. 175. 
» v.sulcipennisGuill.180. 
»  viennensis Guill 182. 

Ontophagus quadriarmatus 

Frm. 91. 

Opilo longipilis Frm. 105. 

Oxycara breviuscula Frm 107. 

Perileptus melanoprgus Frm. 

87. 


Phalacrusv.ambiguusGuill.151. 


» v.BonnaireiGuill.157. 

» Championi Guill. 458. 

» confususGiil 15} 

» vY. Delabyi Guill. 157. 

» Grouvellei Guill. 156. 

» v. hipponensis Guill 
154. 


» insularis Guill. 456. 

» Mayeti Guill. 158. 
Philonthus fiavicornis Frm. 89. 
Phlæocopus mediozonatus Frm, 

103. 
Phyllognathus fortipes Frm. 98. 
Phytoccia Vaulogeri Pic. 314% 
Fristonychus fezzensis Bonn. 
316. 
Psammobius plicatulus Frm.95. 
Ptinus <senilis Frm,. 105. 
Pyracoderus (n. g.) Lemoroi 
Guill. 187. 
Rhinyptia Dollei Frm. 97. 
Rhyssemus asperocostatus 
Frm. 94. 

» læsifrons Frm. 94. 
Saprinus meridianus Fvl. 314. 
Schizonycha angustiformis 

Frm. 96. 

» aspericollis Frm, 96. 
Seleron amplicolle Frm. 108. 
Scopæus aliiceps Frm. 89. 
£cotodipnus Mayeti Ab. 62. 
Spercheus interruptus Frm 88 


— 331 — 


stigmatium obockianum Frm. 
103. 
Tachys sellatus Frm. 87. 
Tactoderussubopacus Frm. 112. 
Taurotagus Auberti Frm. 118. 
Tenerus biplagiatus Frm. 104. 
Tolyphusv algiricus Guill.162. 
» v.chaiybeusGuill.162. 
» v.robustus Guill.162. 
» v. Seuilloti Guill 163. 
Triænogenius obockianus Frm. 
85. 
Tritomicrus (n.g.) marmoreus 
Frm. 195. 
Xystrocera parvicollis Frm. 121. 
Zabrus dispar Bonn. 316. 
Zophosis amplicollis Frm. 106. 


HÉMIPTÈRES 


Aphelochirus sinensis Mont 73. 

Apotomogonius (n.g.) exOrna- 
tus Mont. 302. 

Bactericera maritima Horv.140-. 

Brachycoleus v thoracicus Put. 
29. 

Brachyrrhynchus 
Berg. 261. 

Camponotidea £aurdersi macr. 
28. 

Cantharodes nubilosus Mont. 
299. 

Capsus Delagrangei Put, 29. 

Coptosoma catagraphum Mont. 


verruciger 


311. 
» confusum Mont. 280. 
» Lethierryi Mont. 284. 
» nebulosum Mont.279. 
» nothum Mont. 310. 
» parvipictum Mont.281. 
» pilosulum Mont. 309. 
» sculpturatum Mont. 
278. 


Coptosoma sordidulum Mont. 
283. 
Cyclotynapsis (n. g) acalyp- 
toïdes Mont. 265. 
Delphax lugubris Sign. 70. 
Derula Delagrangei Put. 25 
Diaphorina ægyptiaca Put. 30. 
Dictyonota Henschi Put. 72. 
Dictyophora v. vittata Put. 30. 
Enithares Bergrothi Mont. 75. 
Eupteryx y hipposideros Hory. 
140. 
Euryceraglabricornis Mont.267. 
Eurygaster Fokkeri Put. 418. 
Geocoris Henoni Put. 26. 
» piceus Put. 72. 
Gonocerus v.obtusangulus Put. 
26. 


Handlirschiella (n. g.) ænea 
Mont. 295. 
» emarginata 


Mont. 296. 
Henestaris irroratus Horv. 136. 
Henschia (n.g.) seticauda Leth. 
69. 
Holotrichius Henoni Put. 27. 
Ischnopeza pallipes Put. 27. 
Isoplatys (n, g.) flavonotatus 
Mont. 303. 
Lobocara (n. g.) oblonga Berg. 
259. 

» ovata Berg. 260. 
Lopus v. luctuosus Put. 29. 
Lygæus Heyceni Put. 71. 
Nagusta Junodi Mont. 269. 
Neuroctenus debilicornis Mont. 

268. 
Odontotarsus Horvathi Put. 24. 
Oncocephalus Vaulogeri Berg. 


=" 


272. 
Plataspis v. cincta Mont. 276. 
» conspersa Mont. 277. 
n Gamberi Mont. 273. 


Deus 


Plataspis guttulata Mont. 276. 
» plagifera Mont. 275. 

P'oïariamelanacanthaHorv.139. 

Ponsila Severini Mont. 304. 

Reduvius notabilipes Meont.271. 

Rhyparochromus v. nigripes 
Horv. 138. 

Scolcpostethus patruelis Horv. 
138. 253: 

Schirus v.tibialis Put. 25. 

Tiarocoris luminatus Mont. 307. 

Vadimon Bergrothi Mont. 270. 


HYMÉNOPTÈRES 
Amblyteles adventor Bcrt, 43. 
» angustus Bert. 43. 
» bicuspis Bert. 42. 
» capitatus Bert. 43. 
» flaveolatus Bert.%1. 
» ‘ frustrator Bert. 42. 
Ù inermis Bert. 492. 
» RadoszkowskiiBert, 


43. 

Bothroponera gabonensis And. 
50. 

Camponotus Buchneri For. 45 


Catadelphus Pestrei Bert. 44. 

Cylindromyrmex longiceps 
And..A7. 

Cyphomyrmex Foxi And. 55. 

Ichneumon bifarius Bert. 41. 


» bifossatus Bert. 39. 
» Buyssoni Bert. 39 : 
» canescens Bert: 40. 
» cintranus Bert: 38. 
» delphinas Bert. 39. 
» erraticus Bert. 38. 
») evenidus Bert. 37. 
» levicoxa Bert. 40. 

» paganus Bert. 38. 

» scopulator Bert. 37. 
» singularis Bert. 37. 
» trifarius Bert. 40. 


Lobopelta sulcinoda And. 48. 
Meranophus nanus And. 55. 
Polyrhachis concava And. 45. 
» paradoxa And. 46. 
Ponera annamita And. 48. 
Sima spininoda And. 51. 
Stenomyrmex africanus Mayr. 
47. 
Triglyphothrix gabonensisAnd. 
53e 


0940 
TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS. 


ABEILLE DE PERRIN. Notices entomologiques, 62, 


ANDRÉ (Ern.). Matériaux myrmécolegiques. 45. 
BERGROTH. Les Ranatra paléarctiques. 127. 
_ Aradidæ novæ. 259. 
BERTHOUMIEU. Nouvelles espèces d'Ichneumonides. 37. 
Borivar. Les espèces du genre Cyrtaspis Fisch. 289. 
BONNAIRE. Description de quatre Coléoptères nouveaux d'Al- 
série. 316. 
BoURGEOIS. Faune gallo-rhénane. Malacodermes (suite). Pagi- 


nation spéciale. 173 à 208. 
BRISOUT DE BARNEVILLE. Description d'une Corticaria nouvelle de France. 


68. 
Buyssox (H. du). Faune gallo-rhénane. Elatérides, Pagination spéciale, 
140. 
Buysson (R. du). Sur les glandes à venin des Ichneumonides. 257. 
FAIRMAIRE. Coléoptères d'Obock (3? partie). 77. 
FAUVEL. Note sur les Geotrypes vernalis et pyrenæus. 97. 


— Bibliographie. 59. 60. 
— Nouvelle note sur le Geotrypes pyrenæus. 62. 
— Deux Coléoptères nouveaux de France. 31%. 


GUILLEBEAU. Révision des Phalacrides de la faune paléarctique. 
141. 
HorvaTIr, Chasses hivernales dans le Midi de la France. 198. 
— Nouvelle révision du genre Scolopostethus. 953, 
LETHIEKRY. Description d'un nouveau genre d'Homoptères d'Eu- 
rope et note sur le Delphax lugubris. 69. 
MARTIN (R.) Les Trichoptères du département de l'Indre, 14, — 


Note additionnelle. 76. 

— Les Perlides du département de l'Indre. 198. 

_ Les Psocides du département de l'Indre. 285. 

MONTANDON. Deux Hémiptères nouveaux (section des Hydrocori- 

ses). 73, 

— Hémiptères-Hétéroptères nouveaux. 265. 

— Hémiptères Plataspides nouveaux. 273. 

_ Etudes sur la sous-famille des Plataspidinæ. 294. 


Pic. Deux anomalies. 258. 
_ Deux Coléoptères nouveaux. 313. 
PuTON. Hémiptères nouveaux ou peu connus et notes diver- 


= #0 2 


PUTOoN Description de trois Hémiptères nouveaux. 71. 
— Notes hémiptérologiques. 318, 
= Bibliographie. 319. 
XAMBEU. Mœurs et métamorphoses d'insectes, (3: mémoire). 
Buprestides. 202. 


Statuts. 321. 

Errata. 323. 

Liste des Membres de la Société (1892). 324. 
Tables alphabétiques. 335. 


Caen, imp. A. Le Boyteux 


Revue: d'Entomologte ( 1899) . | Planche I . 


Le 


R.du Buysson del. L.Palme se. 


Glandes à venriur des lchneumonides . 


D | 
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REVUE 


D'ENTOMOLOGIE 


PUBLIÉE PAR LA 


SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE 


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REVUE 


D'ENTOMOLOGIE 


PUBLIÉE PAR LA 


Société Française d'Entomologie 


RÉDACTEUR : ALBERT FAUVEL 


ROME ESS 


CAEN 
TYPOGRAPHIE-LITHOGRAPHIE A. LE BOYTEUX 


RTE SAINT-PIERRE, 102 & 116 


1893 


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ESSAI MONOGRAPHIQUE 
SUR LA TRIBU DES FARONINI 


(PSÉLAPHIENS), 


Par A. RAFFRAY. 


PREMIÈRE TRIBU. Faronini. 


Corpus elongatum, deplanatum. Antennæ vix aut parum clavatæ. 
Palpi maxillares modici, 4-articulati, articulo primo conspicuo. 
Palpi labiales variabiles. Coxæ intermediæ et posticæ prominentes, 
conicæ, approximatæ ; trochanteres breves, in femoribus latera- 
liter inserti. Abdominis segmento primo ventrali conspicuo. Tarso- 
rum unguiculis binis æqualibus aut subæqualibus. 


Cette tribu est très naturelle et comprend des insectes qui, par 
leur forme allongée, déprimée, rappellent tout à fait le faciès de 
certains Staphylinides du groupe des Homalini. Elle forme ainsi 
une transition toute naturelle de cette dernière famille aux Pséla- 
phides. 

Les insectes qui la composent sont rares et peu nombreux. Ils 
sont répartis d&ns la région méditerranéenne, en Nouvelle-Zélande 
eten Amérique, où leurs espèces sont plus nombreuses que partout 
ailleurs. 

Les genres qu’elle renferme sont: Faronidius Casey, Faro- 
nus Aubé, Sagola Sharp, Pselaphomorphus Mots., Macta Raffr., 
Arctophysis Reitter. Jubomorphus Raffr., Sebaga Raffr., Jubus 
Schaufuss, Baleya Reitter, Phamisus Aubé, Stratus Schaufuss, 
Endytocera Sharp. 


TABLEAU DES GEXRES,. 


À. 2. Menton normal. Cardo des mâchoiïires un peu saillant, mais 
simple. 2 article des tarses à peine plus grand que le 41%. 


Revue d’Entomologie. — Janvier 1893. 


1 


[æ) 


ro 


2. Tempes nulles. Yeux très gros, saillants, arrivant presque 
jusqu'au cou. FARONIDIUS. 

. Tempes toujours très marquées.arrondies ou anguleuses ; yeux 
moyens. 

. Tempes formant toujours un angle pointu un peu relevé, à 
arêtes vives. Métasternum à peine aussi long que large ; 
lame mésosternale ne s'avançant pas entre les hanches 
intermédiaires. FARONUS. 

. Tempes généralement arrondies, parfois dilatées, mais jamais 
à angle pointu. Métasternum plus long que large: lame 
mésosternale s’avançant entre les hanches intermédiaires. 

SAGOLA. 

. Menton très large, occultant la bouche et recouvrant une 
partie des mâchoires, dont le cardo a son côté externe 
prolongé obliquement en avant en pointe obtuse. 2° article 
des tarses le plus grand de tous. 

. Massue antennaire le plus souvent indistincte, ou au plus 
cinq articles de proportions normales et distinets les uns 
des autres 


_ 


Le 


_— 


= 


19 


. 2. Face inférieure de la tête avec deux carènes obliques, bien 


accentuées, tranchantes. 

. Tête subitement étranglée avant lextrémité, puis dilatée en 
museau carré. Face inférieure de la tête avec les deux ca- 
rènes courtes se rejoignant vers le milieu et formant 
un YŸ qui circonscrit, entre ses deux branches, nu espace 
bien délimité, concave. 


19 


L] 


. 2. Prothorax avec deux sillons longitudinaux bien accentués. 


Forme allongée. Antennes allongées, à articles plus longs 
que larges. PSELAPHOMORPHUS. 

1. Prothorax avec deux simples dépressions longitudinales. 
Forme bien plus courte. Antennes plus courtes. com- 
pactes, à articles en carré transversal. MACTA. 

1. Tête allongée, mais non étranglée, sans museau. 

2. Face inférieure de la tête à rebord tranchant sur les côtés, 
une fine carène médiane bifurquée en avant. Prothorax 
campanuliforme, sans sillons longitudinaux; un sillon trans- 
versal avant la base, qui est subitement atténuée. 

ARCTOPHYSIS. 

1. Face inférieure de la tête plus ou moins convexe, à rebord 
arrondi et non tranchant sur les côtés. Deux carènes obli- 
ques partant des deux côtés de la bouche, pour venir se re- 
joindre près du cou. 

2. Tète tronquée en avant, antennes réellement distantes. 


229. — 


G. 2. Forme assez allongée, tubercule frontal assez large, tronqué, 
profondément et largement excavé. Forme allongée, épaules 
très atténuées. Premier segment abdominal très grand. An- 
tennes assez longues, à massue très tranchée, de quatre 
articles. JUBOMORPHUS. 

G. 1. Forme courte, élargie. Tubercule frontal, large , non excavé; 
antennes plus courtes, massue distincte, de quatre articles. 
Elytres plus longues, peu atténuées aux épaules. Premier 
segment abdominal pas beaucoup plus grand que le se- 
cond. SEBAGA, 

F. 1. Tête atténuée en avant. Antennes rapprochées ou très peu 
distantes. Forme assez variable. Antennes variables. Premier 
segment abdominal plus grand que le second ou l’égalant, 

JUBUS. 

C. 1. Face inférieure de la tête plus ou moins bossuée, mais sans 
carènes distinctes. 

D. 3. Face inférieure de la tête avec trois sillons et deux élévations 
longitudinales, obtuses. Antennes à massue indistincte, gra- 
duellement épaissies. Prothorax avec un sillon médian bien 
marqué et deux fossettes oblongues latérales. BALEGA. 

D. 2. Face inférieure de la tête avec une fossette sur la pièce pré- 
basilaire. Antennes à articles régulièrement carrés. Prothorax 
cordiforme, échancré postérieurement, plus long que large, 
avec deux sillons longitudinaux et un transversal. Elytres 
à peine aussi longues que le prothorax. Entièrement couvert 
d’un duvet fin, long et serré. PHAMISUS. 

D. 1. Face inférieure de la tête avec un sillon peu marqué, près du 
cou. Antennes à articles 6-10 fortement transversaux. Pro- 
thorax plus large que long, campanuliforme, très fortement 
échancré et rétréci à la base, lobé sur les côtés. Elytres plus 
longues que le prothorax. Pubescence assez fournie, mais 


non duveteuse. STRATUS. 
B. 1. Massue des antennes très grande, très compacte, de 6 à 7 ar- 
ticles peu distincts entre eux. ENDYTOCERA. 


Genre Faronidius Casey, 


Trans. Ent. Soc. Lond.. 1887, p. 381. 


Elongatus, sat depressus. Caput transversum, temporibus nullis; 
tuberculo antennario magno. Oculi magni, postice siti. Palpi maxil- 
lares mediocreSs, articulis 2° clavato, 3° præcedenti paulo breviori, 
4° plus duplo majori, ovato, apice parum acuminato, brevissime 


= 


piloso et apice vix perspicue appendiculato. Antennæ sat elongatæ, 
moniliformes, apice vix incrassatæ. Prothorax subhexagonus, antice 
plus, postice minus attenuatus, impressus. Elytra prothorace multo 
longiora, sat deplanata. Abdomen valde marginatum, supra quinque 
etinfra sex segmentis perspicuis instructum. Metasternum magnum, 
subquadratum, convexum. Pedes parum elongati, coxis intermediis 
et posticis approximatis ; unguibus duobus æqualibus. 


Ce genre est très voisin de Faronus et Sagola, dont il diffère 
surtout par l’absence des tempes envahies par les yeux, qui sont 


très gros. 
On n’en connait qu'une espèce, de l’Afrique australe. 


Faronidius africanus Casey, 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1887, p. 382, et fig. 


PI. I, fig. 15. 


Minus elongatus, depressus, rufo-testaceus, antennis, palpis pedi- 
busque testaceis, sat dense flavopubescens. Caput valde transver- 
sum, angulis posticis nullis. Ocelli magni. Tuberculo antennario sat 
prominenti, angustato, depresso et breviter canaliculato, vertice 
transversim parum elevato. Antennæ basi minus distantes, validæ, 
articulis 4° elongato, subcylindrico, 2° ovato, 3° minori, subqua- 
drato, 4-8 breviter oblongis, longitudine nonnihil decrescentibus, 
9-10 subquadratis, 11° oblongo, apice acuminato. Prothorax latitu- 
dine sua haud longior, capite (cum oculis) paulo latior, antice valde 
attenuatus, lateribus medio rotundatis, dein sinuatis, foveis latera- 
libus magnis, fovea media parva sulco valido, transverso, arcuato, 
eum foveolis duabus basalibus minutis oblonzis juncta. Elÿtra pro- 
thorace plus duplo longiora, paulo latiora, stria suturali basi pluri- 
punctata, stria dorsali usque ad medium extensa, basi plurifoveo- 
lata, inter strias linea foveolarum quatuor. Abdomen elytris sub- 
æquale, segmentis tribus primis longitudine crescentibus. — Mas a 
femina indistinctus. — Long., 1.40-1,60 mill. 


L'impression médiane prothoracique forme une espèce de fer à 
cheval à branches latérales très courtes. 


J'en possède trois exemplaires qui m'ont été envoyés du Cap par 
M. L. Peringuey. M. Caseÿ l’indique de Wellington’ (Afrique aus- 


trale). 


SEAT 
Genre Faronus Aube, 


Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 457. 


Elongatus, depressus. Caput subtriangulare, temporibus angula- 
tim dilatatis et acute mucronatis, totum longitudinaliter sulcatum, 
hoc sulco postice divergenti ; tuberculo antennario brevi, trituber- 
culato. Mentum trapezoïdale, antice roitundatum, lateribus basi 
sinuatum. Maxillæ bilobatæ, lobo externo apice attenuato, acumi- 
nato, intus spiculato, interno minori, apice truncato et summo spicu- 
lato ; palpi maxillares 4-articulati, 1° minori, apice incrassato et valde 
incurvo, 2° fere duplo longiori, apice clavato, 39 subquadrato, latere 
interno sinuato, 4° magno, ovato, apice acuminato et minute ap- 
pendiculato. Labrum transversum, antice curvatum et utrinque 
maxime auriculatum. Mandibulæ arcuatæ, falcatæ, apice acutæ, 
intus edentatæ. Ligula minuta, subtriangularis, divaricata et cum 
paraglossis unita; sumno utrinque rotundato et parce spiculato. 
Palpi labiales breves, biarticulati, articulis 4° vix majori, basi intus 
angulato, apice truncato, 2° paulo minori, fere obconico, apice 
truncato, appendice interno apice truncato et seta externa longa 
prædito. Antennæ basi leviter distantes, parum elongatæ, monili- 
formes, perparum clavatæ, articulis 4° longiori, cylindrico, 3° cæte- 
ris minori. Prothorax tronsversus, lateribus dilatatus, antice plus, 
postice minus attenuatus, disco subquadratim et pluripunctatim 
impressus, lateribus plus minusve foveatus, basi subrecta. Elytra 
variabilia, prothoraci æqualia aut breviora, bistriata, stria suturali 
integra, dorsali abbreviata, his striis basi plus minusve foveolatis. 
Abdomen segmentis sex ©, septem ©, instructum, elytris longius, late 
valdeque marginatum. Metasternum quadratum, convexum, inter 
coxas intermedias in lamellam tenuem prolongatum. Pedes medio- 
cres, coxis intermediis et posticis subapproximatis. Tarsorum arti- 
culis duobus primis brevibus, tertio clavato, unguibus binis æqua- 
libus. 


Ce genre est le plus anciennement décrit et le type de cette tribu 
est aujourd’hui très connu. Ce qui le distingue surtout du précédent 
et du suivant, avec lequel il a été confondu, c’est la structure des 
tempes, qui forment toujours un angle droit, terminé par un tuber- 
cule plus ou moins aigu. 

Tel qu’il est caractérisé ici, il est répandu exclusivement en Eu- 
rope et dans la région méditerranéenne. Les espèces qui ont été 
décrites d'Amérique comme des Faronus rentrent dans le genre 
Sagola. Quant à celles que King a décrites d'Australie, je ne les 


Qi. 


connais pas, mais je suis absolument convaincu qu'elles ne sont 
pas des Faronus. 


TABLEAU DES ESPÈCES 


A. 2. Elytres plus longues que le prothorax. Lafertei. 

A. 1. Elytres égales ou subégales au prothorax. 

B. 2. Abdomen de proportions normales, toujours plus ou moins 
déprimé. 

G. 2. Une seule fossette latérale au prothorax. pyrenæus. 

C. 1. Deux fossettes latérales au prothorax. 

D. 2. Fossette latérale supérieure placée sur un même sillon éma- 
nant de la grande fossette latérale. 

E. 2. Tête à ponctuation rugueuse, tibias intermédiaires arqués, 
postérieurs bisinués. Grouvellei. 

E. 1. Tête lisse, tibias simples. sparltanus. 

D. 1. Fossette latérale supérieure libre. 

E. 2. Branches latérales de l'impression médiane plus courtes, non 


recourbées extérieurement en avant; prothorax moins angu- 

leux sur les côtés; massue des antennes moins distincte. 
nicæensis. 
E. 1. Branches latérales de l'impression médiane plus allongées et 
recourbées en dehors, en avant; prothorax plus anguleux 

sur les côtés; massue des antennes plus distincte. 

hispanus. 
B. 1. Abdomen très grand, très convexe surtout au milieu ; élytres 

très courtes, assez fortement sinuées sous les épaules. 
gravidus. 


Je n'ai pu faire entrer dans ce tableau le Faronus Brucki 
Saulcy, qui m’esl resté inconnu. 


1. Faronus Lañfertei Aubé, 


Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 158. 


Aubei Lucas, Ann. Soc. Ent. Fr., 1854, Bull., p. 35. — S telo- 
nensis Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr.. 1860, Bull., p. 44. 


Rufo-castaneus, sublente griseo-pubescens, antennis, palpis pedi- 
busque rufo-testaceis. Caput colore obscuriori, sulco medio usque ad 
oculos profundo, temporibus valde mucronatis, angulo acuto, sed 
apice fere obtuso. Oculi magni. Antennæ mediocres, moniliformes, 


EC es 


vix clavatæ, articulis 9-10 subtranversis, 11° ovato, acuminato. 
Prothorax fere transversus, capite latior, lateribus angulatim dila- 
tatus, antice plus, postice minus attenuatus, impressione media 
magna, subquadrata, pluripunctata, utrinque fovea magna antice 
prolongata, basi utrinque foveola minori. Elytra prothorace longiora 
et latiora, lateribus fere recta, stria suturali nonnihil arcuata, basi 
pluripunctata, dorsali leviter bisinuata, postice intus et antice extus 
incurva, basi pluripunctata et post medium abbreviata ; basi foveola 
interstriali. Abdomen elytris longius, segmentis supra longitudine 


crescentibus. Tibiis posticis leviter incurvis. — © segmento ultimo 
ventrali longitudinaliter convexo et medio sulcato ; clava antenna- 
rum magis conspicua. — Long., 1,60-1,70 mill. 


Cette espèce est la plus grande du genre: elle se distingue surtout 
par ses élvtres notablement plus longues que le prothorax. Les 
tempes sont dilatées fortement en angle aigu, mais un peu obtus 
au sommet. La fossette latérale est grande et forme une sorte de 
sillon, qui s'étend un peu obliquement, sur le disque; la petite fos- 
sette basale est bien marquée ; l’impression médiane est forte, un 
peu en forme de Iyre, les deux branches latérales étant un peu 
divariquées au sommet. 


Elle est citée de la France méridionale; elle remonte dans le 
nord jusqu'à Tours, où elle fut d’abord découverte; aussi d'Espa- 
gne, d'Italie, de Grèce et d'Algérie. 


2. Faronus pyrenϾus Saulcy, 
Mat. Cat. Gren., 1867;,x1, p. 173; Spec., I, p. 88. 


Pl is A7retantenne. 


Fulvo-castaneus, sublente griseo-pubescens. Caput subtriangulare, 
antice truncatum, temporibus subrecte angulatis, dein ad collum 
fere sinuato-rotundatis, margine fere obscure carinato; sulco usque 
ad medios oculos profundo, juxta collum sulcis nigronotatis. Oculi 
magni, medio siti. Antennæ mediocres, dilutiores, articulis 4° magno, 
elongato-quadrato, 2° paulo minori, ovato, 3° præcedente fere duplo 
minori, 3-8 moniliformibus, crescentibus, clava triarticulata, parum 
perspicua, 9-10 subtranversis, inter se subæqualibus, 11° fere duplo 
longiori, ovato, apice acuminato. Prothorax capiti longitudine et 
latitudine subæqualis, cordatus, lateribus rotundatus, post medium 
juxta foveam lateralem sinuatus, angulis posticis obtusis. basi fere 
recta et utrinque foveolata, impressione media subquadrata, parum 


Le Rues 


profunda. Elytra prothorace vix longiora, subdeplanata. basi atte- 
nuala, lateribus vix rotundata, attamen non recta, stria suturali 
integra, valida, dorsali valida, fere recta, usque post medium pro- 
longata, his striis basi unifoveatis. Abdomen elytris plus duplo lon- 
gius et fere latius, segmentis 1-3 valde crescentibus. Tibiis sub- 
rectis, apice (anticis præsertim) incrassatis, posticis apice paululum 
incurvis. — Long., 4,50 mill. 


Le Lac Bleu (Hautes-Pyrénées). 


Cette description est faite sur l’exemplaire typique que M. Ch. 
Brissout de Barneville a bien voulu me communiquer. Je n’en ai 
pas vu d'autre. J'ai constaté que, contrairement à ce que dit M. de 
Saulcy (Sp., p. 88), cette espèce a, comme les autres, deux petites 
fossettes à la base du prothorax. Ce n’en est pas moins une très 
bonne espèce, n’ayant qu'une fossette latérale au prothorax. Elle se 
rapproche de Grouvellei, mais en est très distincte par sa tête non 
ponctuée. Elle doit être plus voisine de Brucki, mais malheureuse- 
ment je n'ai pas vu cette derniére espèce. Comparée à nicæensis, 
les antennes sont plus courtes, avec le 3° article moins petit, les 
tempes moins proéminentes et surtout à angles moins relevés, les 
côtés du prothorax plus arrondis, l'impression médiane prothora- 
cique moins forte et ses branches latérales plus courtes; les élytres 
plus longues, plus atténuées à la base, avec la strie dorsale plus 
longue, droite et non oblique. 

Le précieux type de M. Brisout étant collé, je n’ai pu voir la face 
inférieure du corps pour constaler le sexe. 


3. Faronus Grouvellei nov. sp. 


PI. I, fig, 19; à. tibia intermédiaire; D. pied postérieur. 


Rufo-castaneus, antennis, palpis pedibusque testaceis, sublente 
griseo-pubescens. Gaput irregulariter, subrugose sat grosse puncta- 
tum, temporibus subrecte angulatis, angulo apice obtuso, sulco ante 
oculos profundo. Antennæ sat breves, articulis 1° magno, elongato, 
20 ovato, 3° minuto, subtransverso, 4-8 ovatis, subæqualibus, lon- 
gitudine attamen nonnihil decrescentibus, 9-10 majoribus, transver- 
sis, 11° breviter ovato, apice leviter acuminato. Prothorax subcor- 
datus, capite latior, lateribus subangulatim rotundatus, impressione 
media parum profunda, lateribus pluripunctatis el antice paulo 
divergentibus, foveis lateralibus binis, sulco longitudinali fere recto 
unitis, utrinque basi foveola minori. Elvira prothorace breviora, 
lateribus rotundata, stria suturali obsoleta, bast pluripunetata, dor- 


= Où 


sali subrecta, basi pluripunctata, ad medium evanescenti. Seymentis 
abdominalibus longitudine crescentibus. Femoribus anticis et inter- 
mediis sat incrassatis, posticis medio intus anguloso-sinuatis, tibiis 
anticis subrectis, apice leviter incrassatis, intermediis incurvis, apice 
incrassatis, posticis extus medio sinuatis. @.—Long., 1,50 mill. 


Un seul exemplaire pris à Beaulieu, près de Nice. Il est bien 
étrange que M. Grouvelle, qui a pris à Nice le F'aronus nicæensis 
en grand nombre, n'ait rencontré qu'un seul exemplaire du Grou- 
vellei. 


Cette espèce est très voisine de ntcæensis S.; elle en diffère par 
la tête ponctuée, à tubercule temporal plus mousse, les antennes à 
articles un peu plus allongés, le prothorax un peu plus cordiforme, 
avec l'impression médiane un peu plus en forme de lyre ; les élytres 
à côtés bien plus arrondis, enfin et surtout par la forme singulière 
des pattes, qui sembleraient être celles d’un ©, bien que l’unique 
exemplaire que je connaisse soit certainement une Q. 

J'avais reçu cet insecte de M. A. Grouvelle sous le nom de 
Brucki Saulcy; mais il ne répond pas du tout à la description de 
M. de Saulcy.En effet, cet auteur dit de Brucki que les fossettes des 
angles postérieurs du prothorax sont « presque nullement prolon- 
gées en avant sur le dos », ce qui fail supposer qu'il n’y a qu'une 
fossette latérale sans sillon, tandis que dans Grouvellei il y a deux 
fosseltes réunies par un sillon très marqué. Dans Brucki, les ély- 
tres sont « à côtés droits », tandis qu'ils sont arrondis chez Grou- 
vellei. Enfin il serait impossible que M. de Saulcy eùüt passé sous 
silence la grosse ponctuation de la tête et la forme des pattes. 

Je suis très heureux de dédier cette nouvelle espèce de la faune 
française à l’excellent collègue qui lPa découverte et m'en a fait 
don. 


4. Faronus spartanus Reitter, 


Deut PEN aZeLis. ASS DANS IE 


Elongatus, depressus, rufo-castaneus, pube sublente grisea, vix 
perspicua, antennis, palpis pedibusque rufis. Caput læve, tempori- 
bus subacute angulatis, sed angulo apice obtuso et supra leviter 
recurvo, sulco medio minus profundo. Oculi magni. Antennæ paulo 
majores, clava fere inconspicua, in utroque sexu variabiles. Protho- 


NAS 


rax subcordatus, lateribus fere regulariter rotundatus ; impressione 
media bene notata, subquadrata, lateribus pluridentatis, sed antice 
non divergentibus, foveis lateralibus binis, sulco fere recto unitis, 
utrinque basi foveola bene notata. Elytra prothorace non longiora, 
sed paulo latiora, lateribus vix rotundata, stria suturali fere recta 
basi pluripunctata, dorsali recta ad medium abbreviata et basi 
pluripunctata. Abdomen elvtris duplo longius, leviter convexum, 
segmentis abdominalibus longitudine crescentibus. Tibiis rectis, in- 
termediis apice paulo incrassatis. — © antennæ longiores, articulis 
4-8 oblongo-ovatis, latitudine sua longioribus, 9-10 vix transversis, 
11° ovato, obtuse acuminato. Segmento ultimo ventrali longitudina- 
liter convexo. Q antennæ breviores, articulis 4-8 fere globosis, 
9-10 valde transversis, 11° ovato, obtuse acuminato. — Long., 1,40 
mill. 


Deux exemplaires (types de M. Reitter), tous les deux de Grèce : 
le o” du Taygète, la Q de l’Atique. 


Cette espèce diffère de nicæensts S. par les tubercules tempo- 
raux plus obtus, mais un peu relevés, le prothorax moins dilaté et 
plus arrondi sur les côtés, la strie dorsale des élytres plus longue 
et plus droite et l'abdomen un peu plus allongé. 


5. Faronus nicæensis Saulcy, 
Spec., I, p. 89. 


PI. I, fig. 20 et antenne : 20° mandibule, mâchoire et palpe 
maxillaire; 20° labre; 20° menton, palpe labial, paraglosses. 


Elongatus, depressus, rufo-testaceus vel rufus, antennis, palpis 
pedibusque testaceis. Caput magis elongatum, temporibus acute an- 
gulatis et angulo apice subacuto, vix supra recurvo, sulco medio 
usque post medios oculos profundo. Antennæ breves, clava pa- 
rum perspicua, articulis 4° obovato, 4-8 longitudine decrescenti- 
bus, 9-10 transversis, 11° ovato, apice obluse acuminato et fere tur- 
binato, in utroque sexu fere similes, in E attamen nonnihil bre- 
viores. Prothorax subcordatus, lateribus obtuse angulatis, dein ad 
basin leviter sinuatis, impressione media subquadrata minori, late- 
ribus antice non divergentibus, lateribus foveis binis liberis, basi 
utrinque foveata. Elytra prothorace breviora, lateribus post hume- 
ros leviter sinuata et parce punctata, stria suturali leviter curvata, 
basi pluripunetata. dorsali perparum obliqua, ad medium evanes- 


NE 


centi, basi pluripunctata, fovea interstriali juxta striam suturalem 
Sila. Abdomen elytris longius et paulo latius, segmentis levitzr 
crescentibus. — :’. Segmento ultimo ventrali ovaliter subconvexo. 
— Long., 1,20-1,35 mil]. 


M. Grouvelle a pris cette espèce en très grand nombre aux envi- 
rons de Nice. Elle se retrouve aussi au nord de la Corse, mais je ne 
l'ai pas vue de cette localité. 


Les tempes sont dilatées en angle aigu et assez pointu au sommet, 
l'impression médiane äu prothorax est carrée, nullement en forme 
de lyre,les deux fossettes latérales ne sont pas réunies par un sillon, 
la fossette interstriale des élytres fait suite à la strie suturale, et, 
sous les épaules, il y a une légère sinuosité, lächement mais assez 
grossièrement ponctuée. La taille et la coloration sont un peu 
variables. 


6. Faronus hispanus Saulcy, 
Berl, Ent. Zeits., 1870, p. 87; Spec., IL, p. 89. 


PI. I, fig. 21 et antenne. 


Rufo-castaneus, antennis, palpis pedibusque testaceis. Caput 
magis elongatum, temporibus minus dilatatis, acute angulatis, an- 
gulo apice acuto et supra recurvo, sulco medio minus profundo. 


4 


Antennæ longiores, moniliformes, clava præsertim in © magis dis- 
tincta, articulis 4-8 rotundatis, 9-10 transversis. Prothorax lateribus 
angulatus, dein ad basin vix sinuatus, impressione media magna 
lyrata, lateribus antice divergentibus, utrinque lateribus foveis 
binis liberis, postica majori, basi utrinque foveolata,. Elytra protho- 
race breviora, post humeros lateribus depressa et disperse sed grosse 
punctata ; stria suturali valida, leviter curvata, basi multipunctata, 
dorsali valida, obliqua, basi pluripunctata, et ad tertiam partem 
posticam prolongata. — © Antennæ longiores et validiores ; seg- 
mento ventrali 5° lamella erecta prædito ; tibiis anticis magis in- 
crassatis et leviter incurvis. — Long., 1,30 mill. 


Espagne méridionale: Algésiras. 


Cette espèce, voisine de la nicæensis S., s’en distingue très faci- 
lement par les côtés anguleux du prothorax, l’impression médiane 
en forme de lyre, les antennes à massue plus accentuée, la strie 
dorsale des élytres plus longue. II y a parfois une fovéole inter- 
striale à la base des élytres, mais elle n’est pas constante. 


7. Faronus oravidus Reitter, 


Verhandl. zool. bot. Ges. Wien, 188%, p. 81. 
PI. I. fig. 22. 


Magis elongatus, minus depressus, rufo-castaneus, antennis, pal- 
pis pedibusque rufis, temporibus subacute angulatis, angulo apice 
obtuso, sulco medio sat profundo. Antennæ graciles, clava magis 
distincta, articulis 2° multo majori, breviter oblongo, 5-7 rotundatis, 
8-10 transversis, 9-10 majoribus, 11° brevi, subovato, acuminato. 
Prothorax subcordatus, lateribus antice rotundatus, post medium 
sinuatus, impressione magna fere Iyrata, foveis lateralibus binis 
liberis, subæqualibus, basi utrinque foveata. Elyÿtra prothorace bre- 
viora, post humeros sinuata, stria suturali parnm profunda, basi 
unipunctata, stria dorsali parum obliqua, impunctata. Abdomen ely- 
tris fere triplo longius, subcylindricum, medio convexum. — ©'seg- 
mento ultimo ventrali longitudinaliter parum convexo. — Long., 
4,30 mill. 


Un seul © (type de M. Reitter), du sud de l'Espagne. 


Cette espèce, dont le prothorax ressemble beaucoup à celui de 
nicæensis S., mais avec les côtés plus sinués en arrière et l’im- 
pression médiane plus forte et plus en Ilyre, diffère de toutes les 
autres par son abdomen très grand et renflé dans sa longueur au 
milieu. 


Species invisæ. 
Faronus Brucki Saulcy, 
DEC, L, D 87: 


Rufus, thorace lateribus subangulatim rotundato, basi utrinque 
foveola minore, angulisque posticis foveola sat magna notato, ely- 
tris hujus longitudine. — Long., 1 1/3 mill. 


D'un roux uniforme, voisin du précédent (Lafertei), mais bien 
plus petit, plus rétréci en avant, avec les tubercules temporaux 
moins aigus et moins saillants, et les yeux moins grands. Sur le 
corselet, qui est de même forme, l'impression en fer à cheval est 
moins grande, également en forme de Iyre ; les fosseties ponctifor- 
mes de la base sont moins distinctes et celles des angles postérieurs 


— 13 — 


sont moins grandes, presque nullement prolongées en avant sur le 
dos. Antennes plus courtes, de la longueur de la tête et du corselet 
chez la ©, un peu plus longues chez le ©, moins disproportionnées 
selon les sexes, ayant les articles proportionnellement plus courts, 
9-10 fortement transversaux ®, en carré légèrement transversal ©. 
Elytres bien plus courtes, de la longueur seulement du corselet, 
bien moins larges à la base que la plus grande largeur de ce dernier, 
assez fortement élargies en arriére, à côtés droits, marquées comme 
chez Laferlei, sauf que la petite fossette ronde intermédiaire de la 
base est tellement contiguë à celle de l’origine de la strie suturale 
qu’elle se confond presque avec elle. Leur largeur commune à l’ex- 
trémité surpasse un peu celle du corselet et est inférieure dun 
quart à leur propre largeur. Je crois qu’il n'existe que des in- 
dividus aptères. — Chez le ©, les rebords de l’incision du dernier 
segment ventral sont moins renflés que chez Lafertet, et les tibias 
postérieurs n’ont point d’apophyse. 


Toscane (Ex Saulcy). 


Obs. L'auteur n'indique pas clairement qu'il n'y a qu'une fos- 
sette latérale au prothorax; cependant cela semble ressortir de la 
description, et le BruckiS. devrait se ranger près du pyrenæus. 

Malheureusement, il m'a été impossible de voir le type, qui doit 
être dans la collection vom Bruck, au musée de l'Université de 
Bonn (Allemagne). 


Faronus punctatus King. 


Trans. Ent. Soc. N.S. Wales, 1865, p. 168. 


Piceus, setosus, punctulatus; capite inter antennas linea longitudi- 
nali, foveis inter oculos duabus, vertice medio altera unica, notato; 
antennarum articulo basali ovato, 2-4 globosis, 6-10 transversis et à 
7° gradatim crescentibus, 11° truncat-oovato; palporum maxilla- 
rium articulo 4° minimo, 2° elongato, clavato, 3° parvo, subgloboso, 
4° fusiformi, appendice membranaceo; thorace ante medium latiori, 
angulato, fovea ad basin magna; elytris humeris plicatis, linea su- 
turali; abdominis segmentis subæqualibus. — Long., 0,41 mill. 


Australie (Zx King). 


L’insecte qui a servi à cette description n’est certainement pas un 
Faronus. 


Revue d'Entomologie. — Janvier 1893. 


= -—— 
Faronus piceus King, 


Trans. Soc. Ent. N.S. Wales, [, 1866, p. 301 (Tyrus). 


Piceus elytris pallidioribus, politus parce setosus ; capite brevi, 
inter antennas canaliculato, foveis duabus inter oculos et tuberculis 
duobus pone antennarum basin; thorace obcordato, foveis duabus 
lateralibus linea curvata conjunetis; elytris humeris plicatis, stria 
suturali discoidali nulla notatis : abdominis seomentis subæqualibus. 
— © antennarum articulo penultimo magno transverso. — Lons., 
6 
100. 

Paramatta, South Creek ; Camperdown (M. Masters.) 


This is a very distinet species — its deep colour — the tubercles 
on the head and the fovea of the thorax, separating it from its Aus- 
tralian congeners. It comes, howewer, near the last two species in 
veneral appearance, but is smaller. The Paramatta and South Creek 
specimens were found under the bark of à dead tree (Ironbark), 
with Passalus, etc. 


Obs. Décrit comme Tyrus par King, cet insecte a été transporté 
parmi les Faronus dans le Catalogue de Munich (I, 643) et dans 
celui de M.C. Schaufuss (1888, 64); mais il est maintenu comme 
Tyrus par le Catalogue de M. G. Masters (Proc. Linn. Soe. N. 
S. Wales, 1886, X, 627). Ne connaissant pas l'espèce, j'ai suivi 
l'indication du Catalogue de Munich, supposant que ses auteurs 
avaient eu leurs raisons de faire le changement de genre indiqué 


Genre Sagola. 
Sharp, Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, Part. 1V, p. 506. 


Sonoma Casey, Bull. Cal. Ac. Sciene., 6. 


Corpus elongatum, depressum, parce pubescens. Caput Cum tu- 
berculo antennario brevi, lato, depresso, subtruncato, canaliculato : 
temporibus integris. Antennæ 11-articulatæ, vix clavatæ, plus mi- 
nusve moniliformes. Labrum transversum, antice curvatum ; man- 
dibulæ arcuatæ, falcatæ, edentatæ; maxillæ bilobatæ, 1obo externo 
apice attenuato, spiculis longis curvatis instructo, interno latiori 
truncato, spiculis brevioribus ; palpi maxillares 4-articulati, articu- 
culis 1° minori, clavato et valde incurvo, 2° multo longiori, apice 
incrassato, 3° subquadrato, latere externo nonnihil rotundato, 


4° oblongo-ovato, præcedentibus simu: ‘“imptis majori, apice leviter 
truncato et appendice brevi, obtuso, apice sinuato, munito ; men- 
tum trapezoïdale, antice utrinque curvatum et medio obtuse produc- 
tum ; ligula parum lata, valde medio divisa, paraglossas fere usque 
ad apicem occultans, his recurvis, longe ciliatis: palpi labiales 
2-articulati, articulis 4° elongato, subeylindrico, 2° brevi, extus ro- 
tundato, apice truncato, appendice minuto apice truncato et sela 
longissima instructo ; capitis pagina inferiori antice transversim Con- 
vexa, postice interdum excavata et carinata. Oculi modici, medio 
siti, angulum posticum haud attingentes. Prothorax cordatus, im- 
pressus. Elytra plus minusve subquadrato-elongata. Abdomen late 
marginatum, apice acuminatum, supra etinfra segmentis quinque 
perspicuis instructum, segmento 1° ventrali coxis occulto. Mesos- 
ternum inter coxas intermedias prolongatum et carinatum. Coxæ 
intermediæ parum distantes, conicæ. Metasternum magnum, COn- 
vexum. COoxæ posticæ approximatæ, conicæ. Pedes graciles, pa- 
rum elongati : trochanteres omnes breves, femoribus coxas tangen- 
tibus. Tarsi graciles, interdum incrassati, articulis duobus primis 
minutis, 3° elongato :; unguibus duobus validis, æqualibus. 


Ce genre est très voisin des Faronus; il en diffère par la forme 
de la tête, qui a un tubercule frontal réel, bien que large, court et 
tronqué; la forme des tempes qui, si elle est dilatée postérieure- 
ment, ne forme jamais un angle pointu et un peu relevé comme dans 
F'aronus:; la lame mésosternale, qui se prolonge entre les hanches 
intermédiaires, et le métasrernum beaucoup plus longs. Ces insectes 
sont d’une taille moyenne et au-dessus de la moyenne. 

Ce genre a été créé par le D' Sharp pour trois espèces de Nouvelle- 
Zélande ; depuis lors, d’autres espèces ont été découvertes dans la 
même région, puis au Chili. 

M. Casey avait créé pour les Faronus de l'Amérique du Nord le 
genre Sonoma ; le D' Brendel m'ayant enrichi d’une de ces espèces, 
J'ai pu me convaincre que le genre Sonoma est absolument identi- 
que aux Sagola et doit par conséquent tomber en synonymie. 

Je ne sais rien des mœurs de ces insectes, ne les ayant jamais 
pris moi-même. 

Le capitaine Brown en a publié un grand nombre d’espèces de 
Nouvelle-Zélande, qui me sont malheureusement inconnues ; je me 
bornerai à en traduire les descriptions. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


A. 2. Tarses et jambes plus cr : oins irréguliers ; articles 4-10 des 
antennes diminuant de Srosseur. mons{rosa. 


Où 


nEHSow 


LO 


Æ bp 19 9 = 


Le 


PEg TE 


. Tarses et jambes simples. 
. Tempes dilatées derrière les yeux. 
. Tempes obtusément dilatées, non angulées derrière les yeux. 


major. 


. Tempes fortement et assez anguleusement dilatées derrière les 


yeux. 


. Tempes un peu moins développées ; tête ponctuée ; fovéole 


frontale moins large, couleur plus claire; élytres moins 
allongées. genalis. 


. Tempes plus développées; tête imponctuée; fovéole frontale 


élargie en arrière; élytres plus longues, un peu ponctuées sur 
les côtés ; couleur plus foncée. castanea, 


. Tempes simplement arrondies ou droites. 

. Prothorax sans fovéoles sur le disque en avant du milieu. 

. Prothorax avec deux ou trois sillons longitudinaux. 

. Deux sillons latéraux, pas de sillon médian au prothorax. 

. Tête très petite ; fossette médiane du prothorax jointe par un 


sillon transversal aux deux autres latéro-basales ; sillons 
latéraux larges. mais peu nettement délimités. 
microcephala. 


. Tête normale : fossette médiane du prothorax simple et libre, 


sillons latéraux plus fins et plus délimités. punctulala. 


. Trois sillons longitudinaux, un médian et deux latéraux au 


prothorax. 


. Un seul point entre les stries suturale et dorsale. brevipennis. 
. Une ligne de points entre les stries suturale et dorsale. Elfridæ. 
. Prothorax sans sillons longitudinaux. 

. 8° segment abdominal trois fois plus grand que le premier. 


frontalis. 


. 8° segment abdeminal bien moins grand, quoique encore supé- 


rieur au premier. 


. Fossette médiane du prothorax carrée, grande. 

. Pas de point entre les stries suturale et dorsale. prisca. 
. Un point entre les stries suturale et dorsale. parva. 
. Fossette médiane du prothorax ronde, plus petite. 

. 3° article des antennes plus étroit, mais aussi long que le 


second. misella, 


. 3° article des antennes bien plus court et plus étroit que le 


second. 


. Taille plus grande ; antennes plus longues : tempes moins 


prononcées, obliques ; fossettes occipitales et thoraciques 
moins fortes. Sharpt. 


. Taille plus petite ; antennes plus courtes, à derniers articles 


plus transversaux; tempes plus grandes, arrondies ; fovéoles 


occipitales et thoraciques plus fortes. brevicornes. 
GC. 1. Prothorax avec deux fovéoles sur le disque en avant du 
milieu. cavifrons. 


Obs. Je n’ai fait entrer dans ce tableau que les espèces que j'ai 
vues en nature: je me bornerai pour les autres à reproduire les 
descriptions. 


1. Sagola monstrosa Reitter, 
Verh Naturf Ver. Brünn,-xVIN, Sep. p' 4 


PI. I, fig. 2 et antenne ; 2° tibia et tarse postérieurs. 


Elongata, subdepressa, tota rufa, nitida, parce pubescens. Caput 
subquadratum, angulis posticis nullis, subrotundatis, tuberculo an- 
tennario lato, apice oblique truncato : sulco antice minuto, dein 
usque ad verticem ampliato, foveolis duabus minutis in vertice. 
Caput subtus totum excavatum, excavatione fundo transversim 
carinata et utrinque marginibus valde carinatis et medio porrectis ; 
juxta oculos sublus excavatione minori rotundata. Antennæ validæ, 
articulis 1° elongato, subeylindrico, 2° ovato, 3° multo minori, 
transversim rotundato, 4° secundo plus duplo majori, subrotundato, 
5° eadem longitudine. latiori, transverso, 6° minori, transverso, 
lateribus rotundato, 7° quinto fere duplo minori, transverso, 8-10 
minoribus, sublenticularibus ; articulis 4-8 valde decrescentibus, 
11° transverso, apice turbinato, 4-10 longe setosis. Prothorax sub- 
cordatus, antice utrinque densius flavo pubescens, foveis lateralibus 
validis, rotundatis, media paulo majori, ovata, basalibus minoribus. 
Elytra prothorace multo longiora et paulo latiora, lateribus post 
medium nonnihil rotundatis, stria suturali basi pluripunctata, stria 
dorsali foveis tribus, ultima accentiformi constanti, inter strias puncto 
basali. Abdomen elytris subæquale, segmentis tribus primis subæ- 
qualibus, quarto majori. — :* Femora antica incrassata; tibiæ 
anticæ compressæ, sinuaiæ : femora postica incrassata, tibiæ pos- 
ticæ extus valde incrassatæ ; tarsorum articulo ultimo magno, valde 
incrassato, clavato, apice truncato, cum unguibus duobus permagnis 
subtus valde recurvis, medio tortis, ante apicem dilatatis et apice 
acutis, ungue externo basi multo latiori:; segmentis ventralibus 
4° apice depresso, 5° toto longitudinaliter sulcato.—Long., 2,50 mill. 


Nouvelle-Zélande : Greymouth. 


S — 


- Cette espèce est tout à fait remarquable par la forme de ses an- 
tennes, l’excavation du dessous de la tête, la forme des pattes et 
surtout par les ongles des tarses postérieurs en forme d’hamecon 
tordu au milieu, élargi et aplati à la base, puis avant l'extrémité, 
qui est très aiguë. Le seul individu que je connaisse, et qui est 
le type de M. Reitter. est évidemment un ©. 


2. Sagola major Sharp. 


Trañs. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 507 
PI. I. fig. 1 et antenne. 


Elongata. subdepressa, obscure rufa, elvtris sanguineis, pedibus 
rufis, capite. thorace elytrisque parcius et longius, abdomine den- 
sius pubescentibus. Caputtransversum, angulis, posticis leviter dila- 
tatis, rotundatis, tuberculo antennario lato. depresso, apice oblique 
truncato ; sulco valido brevi, postice leviter ampliato, juxta collum 
in verlice foveolis duabus elongatis. Antennæ validæ, articulis 
1° minori quam in speciebus cæteris, oblongo, 2° obovato, 3° levi- 
ter angustiori, oblongo, 4-6 suboblongis, 7-8 obovalibus, 9-10 qua- 
dratis, ultimo oblongo, apice acuminato. Prothorax capite non 
latior, longitudine et latitudine subæqualis, valde cordatus, lateri- 
bus rotundatus, disco nonnihil convexus, foveolis lateralibus mino- 
ribus, media rotundata, subpunctiformi, basalibus minutis. Elytra 
subquadrata, prothorace vix longiora, basi leviter angustiora, apice 
paulo ampliata, depressa, stria suturali basi foveolata, stria discoï- 
dali subinterrupta. foveolis duabus, posteriori oblonga constanti, 
ante medium abbreviata, extus stria altera valde obsoleta, antice et 
ante medium abbreviata. Abdomen elytris fere duplo longius, latius, 
nonnihil convexum, segmentis tribus primis leviter crescentibus. — 
Lons., 2,70 mill. 


Un seul exemplaire ©, de Nouvelle-Zélande. 


Je ne connais pas le type de la S. major Sharp, qui est un :, 
tandis que l’exemplaire que je possède et qui a servi à ma descrip- 
tion est une ® ; aussi est-ce avec beaucoup d’hésitation que je rap- 
porte mon insecte à la najor. 

Voici la description du D' Sharp: 


« Rufescens, nitida. elytris rufis, prothorace transversim cordato; 
capite lato, angulis posterioribus leviter dilatatis. Long. 2 1/2 mill. 


= Ho 


— * Trochanteribus anticis prominulis, acutis : abdomine segmento 
6° ventrali tuberculis duobus elevatis. ». 


M. Sharp ajoute qu’elle diffère de la prisca par sa forme beau- 
coup plus large, ses antennes plus minces : ce qui s'applique bien à 
mon insecte ; mais je suis surpris qu'il n'ait pas insisté, comme 
différences avec la prisca, sur la forme de la tête et du prothorax 
et sur la brièveté des élytres. 

La © que je viens de décrire se rapporte-t-elle bien au © de l’en- 
tomologiste anglais ? je ne puis done l’affirmer; mais, en tout cas, 
c’est une espèce très distincte, qui ne pourrait être confondue avec 
aucune autre. Si ce n’était pas la S. major Sharp, elle constitue - 
rait une nouvelle espèce. à laquelle je donnerais le nom de coarce- 
ticollis. : 


3. Sagola genalis Broun, 
Man. New Zealand Coleopt., part. 11, 1881, p. 663. 


PI. I, fig. 7 et antenne. 


Elongata, subdepressa, parallela, dilute rufa, parce pubescens, 
palpis testaceis, pedibus rufo-lestaceis. Caput transversum, triangu- 
lare, angulis posticis rotundato-dilatatis, tuberculo antennario bene 
notato, magis elongato et minus lato, profunde sulcato, hoc sulca 
ad oculos abrupto, vertice antice transversim elevato, postice ante 
collum foveis duabus suboblongis, leviter obliquis et parum distan- 
tibus, subtus angulis posticis rotundatim valde impressis, jugula sub- 
quadratim maxime excavata et fundo dense aureo fasciculata. Oculi 
magni, prominentes. Antennæ sat validæ. moniliformes, articulis 
1° elongato, subeylindrico, 2° simili latitudine, breviter oblongo, 
3° minori, fere quadrato, 4° breviter oblongo, 5-7 globosis, 8-10 
transversis, latitudine nonnihil crescentibus, ultimo ovato, apice 
obtuse acuminato, fere turbinato. Prothorax capitis latitudine, cor- 
datus, antice plus attenuatus, foveis lateralibus magnis, fere sul- 
catis, media permagna et profunda, libera, basalibus duabus minu- 
tis. Elytra elongata, prothorace vix sesqui longiora, post humeros 
leviter sinuata et antice paulo attenuata, stria suturali basi pluri- 
punctata, stria dorsali brevi, basi unifoveolata et dein accenti- 
formi, fovea interstriali. Abdomen elytris subæquale, segmentis 


crescentibus. — o” segmentis 5 et 6 ventralibus depressione Com- 
muni rotundata. — Long., 2 mill. 


Un seul exemplaire ©, d’Auckland (Nouvelle-Zélande). 


LUp re 


Cette espèce est très voisine de caslanea Broun; elle en diffère par 
la coloration plus claire, les tempes moins fortement dilatées, le 
tubercule antennaire plus long et plus étroit, les fossettes occipi- 
tales plus rapprochées, les fossettes médianes et basilaires du pro- 
thorax non réunies par un sillon, les élytres moins longues et 
imponctuées. 


4. Sagola castanea Broun, 
Man. New Zealand Coleopt. part. 117, 1886, p. 884. 


PI. I, fig. 6 et antenne. 


Elongata, minus depressa, parallela, tota rufa, sat pubescens. 
Caput transversum, angulis posticis valde dilatatis, auriculatis, 
apice rotundatis ; tuberculo antennario brevissimo, lato, late pro- 
fundeque sulcato, hoc sulco usque ad verticem extenso, ante col- 
lun in vertice foveis duabus profundis, parum distantibus; subtus 
angulis posticis subexcavatis, jugula juxta mentum valde triangula- 
tim prominenti, Ccarinala, colloque late subquadratim expanso et 
carinato, inter has duas carinas transversim excavata et valde flavo- 
pubescenti. Antennæ sat validæ, moniliformes, articulis 1° elon- 
gato, subeylindrico, 2° vix angustiori, oblongo, 3° minori, breviter 
oblongo, 4-8 ovatis, 9-10 leviter subquadratis, 11° breviter oblongo, 
apice acuminato. Prothorax capite fere angustior, subcordatus, 
antice plus attenuatus, foveolis lateralibus magnis, suboblongis, 
basalibus minutis, sulco transverso junctis, media permagna, parum 
profunda, subquadrata, cum sulco transverso postice juncta. Elytra 
elongata, prothorace fere duplo longiora, vix latiora, lateribus sub- 
parallela, stria suturali basi foveolata et obsolete pluripunctata, 
stria discoidali ante medium abbreviata, plurifoveolata, inter strias 
punctis duobus, lateribus sparsim sed grosse punctata. Abdomen 
elytris nec longius nec latius, segmentis abdominalibus 1° minuto, 
20 plus duplo longiori, 3° præcedenti longiori. — © segmento ultimo 
ventrali longitudinaliter elevato. — Long., 2 mill. 


Un seul exempl. ©, de Greymouth (Nouvelle-Zélande). 


En dessous, la pièce basilaire est dilatée en carène obtusément 
triangulaire ; à la naissance du cou est insérée une autre lame un 
peu carrée, qui vient à la rencontre de la pièce basilaire, et entre 
les deux, il y a une excavation longuement et fortement fasciculée 
de poils jaunes. Cette disposition particulière pourrait bien n’être 
qu’un caractère propre au ©. 


| x 
5. Sagola microcephala Reitter, 
Deuts. Ent. Zeits., xxvir, 1883, p. 53, pl. I, fig. 7, 


PI. I, fig. 10 et antenne. 


Elongata, subdepressa, rufa, elytris rufo-testaceis, capite protho- 
raceque parcius, elytris et abdomine densius pubescens. Caput mi- 
nutum, prothorace multo angustius, subelongatum, angulis posticis 
obtuse rotundatis, tuberculo antennario longiori, angustiori, sulcato, 
sulco valido, apice leviter ampliato, vertice dimidio foveolis duabus 
approximatis, Antennæ graciles, articulis 1° paulo majori, oblongo, 
2-8 suboblongis, longitudine decrescentibus, 3° minori, 9-10 sub- 
quadratis, vix latioribus, 11° oblongo. Prothorax capite multo major, 
antice paulo attenuatus, subcordatus, utrinque longitudinaliter sul- 
catus et foveolatus, foveolis duabus basalibus sulco transverso levi- 
ter arcuato junctis, fovea media valida, oblonga, sulcum transver- 
sum attingenti. Elytra prothorace longiora, vix latiora, lateribus 
subparallelis, stria suturali basi foveolata, discoïdali ante medium 
abbreviata, tripunctata, inter strias punctis duobus. Abdomen ely- 
tris longius, segmentis 1° minulo, 2° miajori, 3° præcedenti longiori. 
— Long., 2 mill. 


Une seule @) (type de M. Reitter). Chili: Valdivia. 


Cette espèce est remarquable par la petilesse de sa tête allongée, 
la forme et les impressions du prothorax. 


6. Sagola punctulata n, sp. 


PI. I, fig. 9 el antenne. 


Elongata, subdepressa, rufa, nitida, abdomine densius pubescens, 
capite, prothorace elytrisque sparsim et obsolote sat grosse punctu- 
latis. Caput subtransversum, angulis posticis valde rotundatis: tu- 
berculo antennario brevissimo, lato, late profundeque sulcato, sulco 
in vertice prolongato, bifurcato et in foveolis duabus desinenti. An- 
tennæ breviores, sat crassæ, articulis 1° magno, subevlindrico, 
2-4 breviter oblongis, 3° minori, 5-8 globosis, 9-10 quadratis, 
419 quadrato, apice obtuse acuminato. Prothorax capite major, lati- 
tudine sua vix longior, subcordatus, lateribus rotundalus, utrinque 
valde sulcatus, foveolis Jaleralibus minutis. basalibus paulo majori- 
bus, media permagna, subtransversa, antice accentiformi et sulcum 


Does 


brevem emittenti. Elytra prothorace longiora et leviter latiora, stria 
suturali basi foveolata, sulco dorsali valido, trifoveolato, inter strias 
foveola basali. Abdomen elytris haud multo longius, ad apicem levi- 
ter ampliatuim, segmentis 1-% longitudine crescentibus. — © seg- 
mento ventrali 3° medio subtriangulatim. leviter deplanato, subru- 
goso, cum pubescentia longiori, segmento ultimo arcuatim obsolete 
sulcato. — Long., 2 mill. 


Deux ©, une ®, de Nouvelle-Zélande. 


Cette espèce est facile à distinguer par sa ponctuation lâche, su- 
perficielle, mais assez grosse: la forme du sillon frontal, qui se 
prolonge eu se bifurquant sur le vertex pour aboutir aux deux 
fovéoles ; enfin par les fossettes du prothorax. 


7. Sagola brevipennis Reitter, 
Deuls. Ent. Zeils,, 1885, p. 332. 


PI. I, fig. 8 et antenne. 


Valde elongata, depressa, testaceo-rufa, elytris, antennis pedi- 
busque pallidioribus, breviter pubescens. Caput subelongatum, an- 
gulis posticis valde rotundatis, sulco frontali valido, prolongato, 
bifurcato et in foveolis duabus desinenti. Antennæ breviores, moni- 
liformes, articulis 1° majori, oblongo, 2-7 globosis, 3° multo minori, 
8-10 transversis, præsertim 9 et 10, 11° subtransverso, obtuse acu- 
minato. Prothorax cordatus, antice plus attenuatus, longitudinaliter 
trisulcatus, fovea media permagna, transversa, sulcum discoïda- 
lem emittenti, cum foveolis lateralibus minoribus sulco valde trisi- 
nuato juncta, utrinque foveolis duabus basalibus minutis. Elytra 
valde depressa, prothorace vix latiora et Jlongitudine vix æqualia, 
apice leviter sinuata, stria suturali basi foveolata, stria discoïdali 
ante medium abbreviata et trifoveolata, extus stria altera obsoleta 
punctulata ante medium abbreviata, foveola basali inter strias sutu- 
ralem et discoidalem. Abdomen elytris plus duplo longius, ad me- 
dium subconvexum et leviter ampliatum, segmento 4° abdominali 


duobus præcedentibus simul sumptis fere longiori. — ©, segmentis 
5 et 6 ventralibus valde trrnsversim depressis. — Long., 1,90 
mill. 


Un © (type de M. Reitter). Chili: Valdivia. 


Cette espèce est facile à distinguer par la forme allongée de sa 


SIG EE 


tête, la brièveté des élytres et la dimer sion du 4° segment supérieur 
abdominal. 


8. Sagola Elfridæ Reitter, 


Deuts. Ent. Zeits., 1885, p. 332. 


PI. I, fig. 42 et antenne. 


Elongata, subdepressa, rufa, antennis, pedibus et elytris dimidia 
parte posteriori pallidioribus, breviter parce pubescens. Caput elon- 
gatum, angulis posticis rotundatis, tubereulo antennario magis 
elongato, sulco valido usque ad verticem prolongato, in vertice 
foveolis duabus liberis. Antennæ breves, moniliformes, articulis 
4° majori, subeylindrico, 2° subquadrato, 3° minori, subtransverso, 
4° suboblongo, 5° paulo longiori, 6-8 subquadratis, 9-10 valde 
transversis, 11° ovato, apice obtuse acuminato. Prothorax capite 
multo latior, cordatus, antice attenuatus, lateribus rotundatus, lon- 
gitudinaliter trisulcatus, foveolis lateralibus magnis, media per- 
magna transversa, sulcum discoïdeum emittenti, duabus basalibus 
minutis. Elytra prothorace longiora, parum depressa, apice non- 
nihil latiora, stria suturali basi foveolata, stria dorsali interrupta, 
ante medium abbreviata, plurifoveolata, inter strias linea puncto- 
rum quinque longitudinali. Abdomen elytris longius, segmentis 1-3 
longitudine crescentibus.—Long., 2 mill. 


Une seule Q (type Reitter). Chili: Valdivia. 


Voisine de brevipennis Reitt. par sa taille allongée, mais très 
différente par la longueur de ses élytres. 


9. Sagola frontalis n. sp. 


PI. I, fig. 14 et antenne. 


Elongata, minus depressa, rufescens, nitida, capite antennis pro- 
thoraceque obscurioribus, cum elytris longius, abdomine densius 
pilosis. Caput subquadratum, angulis posticis rotundatis, tuberculo 
antennario lato, minus depresso, sulco nia;no, fundo spongioso, in 
vertice in foveam oblongam validam extenso, prope collum foveolis 
duabus. Antennæ sat crassæ, articulis 1° magno, cylindrico, 2-7 bre- 
viter suboblongis, 3° minori, 8 10 transversis, nonnihil præcedenti- 
bus latioribus, 11° subovato, apice obtuso. Prothorax capit® major, 


EURE 


foveis quinque subæqualibus, media attamen leviter majori rotun- 
data. Elytra prothorace paulo longiora et latiora, stria s'iturali basi 
foveata, sulco dorsali valido, ante medium abbreviato, basi bifoveo- 
lato, extus sulco altero obsoleto, antice medioque abbreviato. Abdo- 
men elytris longius et latius, sezmentis 1° minori, 2° majori, 3° 
Præcedentibus duobus simul sumptis fere æquali. — Long., 2,30 
mil]. 


Une seule Q. Nouvelle-Zélande. 


Cette espèce est facile à distinguer par sa taille, sa coloration, 
son sillon frontal grand, s'étendant sur le vertex en une fossette 


oblongue, et enfin les dimensions relatives des trois premiers seg- 
ments abdominaux. 


10. Sagola prisca S'arp, 
Trans. Ent. Soc. Lond.; 1874, p. 507. 


PI. I, fig. 3 et antenne; 3° menton, palpa labial, paraglosse ; 
3” mâchoire, palpe maxillaire; 3° tarse postérieur. 


Elongata, depressa, nitida, capite, prothorace et elytris longius, 
abdomine densius pubescens ; obscure rufa, elytris sanguineis, an- 
tennis pedibusque pallidius rufis, palpis testaceis. Caput subqua- 
‘ dratum, tuberculo antennario lato, sulcato, vertice bipunetato. an- 
gulis posticis subquadrato-rotundatis. Antennæ validæ, crassæ, mo- 
niliformes, articulis 1° majori, elongato, 2-3 subglobosis, 3° minori, 
4-5 subglobosis, leviter longioribus, 6-11 subæqualibus, subquadra- 
tis. 11° apice obtuse acuminato. Prothorax capite major, subcorda- 
tus, foveolis quinque, lateralibus et basalibus subæqualibus, media 
permagnes, subquadrata. Elytra prothorace multo longiora et paulo 
latiora, stria suturali profunda, basi foveolata, sulco dorsali tri- 
punetato, valido, ante medium abbreviato. Abdomen elytris lon- 
gius, segmentis tribus primis leviter longitudine crescentibus. — 
Long. 2,70 mill. 


Les quatre exemplaires que je possède étant tous des EP, voici 
les caractères du © d’après Sharp : 

Y, Abdomine segmentis 3° 4°que apice tuberculis duobus elon- 
gatis, 5° transversim depresso, apice emarginato. 


Nouvelle-Zélande. 


Le tubercule frontal est court, aplati, son sillon médian est 
étroit, peu profond et pas plus long que le tubercule lui-même ; 
la fossette médiane du prothorax est très grande, très profonde au 
milieu, de forme un peu carrée ; les antennes sont assez épaisses, 
sans aucune trace de massue. 


11. Sagola parva Sharp, 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 508. 


PI. I, fig. 5 et antenne. 


Elongata. subdepressa, antice attenuata, ferruginea, nitida, an- 
tennis pedibusque rufo-testaceis, brevius pubescens. Caput antice 
minus attenuatum, angulis posticis rotundatis, tuberculo antennario 
antice oblique truncato, sulco valido sed brevi, in vertice foveis 
duabus. Antennæ minores, sat graciles, articulis 1° maJori, subcy- 
lindrico, 2° ovato, præcedenti minori et sequentibus majori, 3-7 bre- 
viter suboblongis, 3° minori, 8° sphærico, 9-10 leviter transversis, 
ultimo ovato, apice acuminato. Prothorax subcordatus, latitudine 
sua longior, foveolis basalibus minutis, media magna, subquadrata, 
medio profunda. Elytra prothorace parum longiora et latiora, stria 
suturali basi foveolata, sulco dorsali foveolis tribus, ultima oblonga, 
constanti, inter strias foveola basali. Abdomen elvtris longius, seg- 
mentis 4° minori, 2-4 majoribus, crescentibus. — > et @ similibus. 
— Long., 1,9 mill. 


Trois individus de Nouvelle-Zélande. 


Je ne connais pas le type de Ja S. parva Sharp et bien que les 
insectes que je rapporte à cette espèce correspondent passablement 
à la description de l’entomoloziste anglais, il se pourrait cependant 
qu'ils appartinssent à une espèce distincte, qui serait nouvelle et 
devrait alors prendre le nom de femuicornis Raffr. Le D' Sharp 
considère la parva comme si voisine de la misella qu'il émet l’opi- 
nion qu'elle pourrait bien lui être identique, ce qui n’est pas le cas 
pour les insectes qui ont servi à ma description. Ils sont bien plus 
petits que la misella, d’une couleur plus claire, avec la fossette 
médiane prothoracique plus grande, et enfin ils présentent la fovéole 
basale intermédiaire aux él\tres, caractère qui manque à la misella. 
Ils se distinguent de Ja Sharpi par la taille plus grande, la tête plus 


96 


petite, les antennes plus grêles et la dimension du premier segment 
abdominal supérieur. 


12. Sagola misella Sharp, 
Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 508. 


PI. I, fig. 4 et antenne. 


Elongata, depressa, nitida, obcure rufa, elytris obscure sangui- 
neis, antennis pedibusque rufis, palpis pallidioribus ; capite, pro- 
thorace elytrisque longius et rarius, abdomine densius pubescenti- 
bus. Caput sicut in S. prisca. Antennæ minus crassæ, articulis 
magis elongatis. Prothorax minus cordatus, foveola media minori, 
subrotundata, minus profunda. Elytra prothorace vix longiora, 
stria suturali basi valde impressa, sulco dorsali duabus foveolis, 
posteriori oblonga, constanti. Abdomen elytris multo longius, seg- 
mentis quatuor primis subæqualibus. — Long., 2,6 mill. 


Nouvelle-Zélande. 


Deux individus typiques quime viennent du D'Sharp, tousles deux Q®. 
L'auteur dit, du reste, qu’il n’a pas trouvé de différences sexuelles. 

Cette espèce est très voisine de S. présca ; elle en diffère sur- 
tout par la brièveté des élytres, la fossette médiane prothoracique 
bien moins grande et les antennes moins épaisses, à articles un 
peu plus allongés. 


13. Sagola Sharpi n. sp. 


PI. I, fig. 11 et antenne. 


Elongata, subdepressa, rufa, nitida, palpis testaceis, parce pu- 
bescens. Caput subquadratum, angulis posticis subquadrato-rotun- 
datis, tuberculo antennario lato, minus deplanato, valde sulcatum, 
sulco usque ad verticem prolongato, in vertice punetis duobus. An- 
tennæ breviores, valde moniliformes, articulis 14° magno, subeylin- 
drico, 2° ovato, 3-7 transversim rotundatis, 3° minori, 8-10 trans- 
versis, 11° subquadrato, apice abrupte et obtuse acuminato. Pro- 
thorax capite longior, vix latior, foveolis basalibus minutis, media 
magna, subrotundata. Elytra prothorace longiora et paulo latiora, 
stria suturali basi foveolata, sulco dorsali interrupto, duabus tri- 
busve foveolis, ultima elongata, constanti, inter strias foveola basali. 
Abdomen elvtris longius, segmentis tribus primis longitudine cres- 


tree 
centibus.— > segmento ultimo ventrali magis elongato, longitudina- 
liter impresso. — Long., 2,60 mill. 


Deux Set une (®) de Nouvelle-Zélande. 


Cette espèce est assez voisine de prisca Sharp : elle en diffère 
par sa taille plus petite, sa teinte beaucoup plus claire, le sillon 
frontal plus fort et plus prolongé sur la tête, la fossette médiane 
prothoracique moins grande et non carrée, enfin par la fovéole ba- 
sale supplémentaire entre les stries suturale et dorsale. 

Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à mon ami le 
D' Sharp, créateur du genre. 


14. Sagola brevicornis n. sp. 


PI. I, fig. 13 et antenne. 


Elongata, subdepressa, parallela, rufa, parce sat lonze pubescens ; 
antennis pedibusque dilutioribus. Caput minus transversum, angulis 
posticis magnis, rotundatis, tuberculo antennario lato, sal longe pro- 
funde sulcato, juxta collum foveolis duabus suboblongis, sat distan- 
tibus. subtus pigula juxta collum parum depressa et aureofascicu- 
lata. Oculi magni, prominentes. Antennæ breviores, sat crassæ, 
articulis 4° elongato-subcylindrico, 2° brevissime oblongo, 3° mi- 
nori, sphærico, 4-7 rotundatis, longitudine decrescentibus, 6-7 sub- 
tranversis, 8-10 valde transversis, leviter crescentibus, 41° breviter 
ovato, apice turbinato. Prothorax capite latior et multo longior, 
subcordatus, foveis lateralibus validis, media magna, rotundata, 
libera, foveolis duabus basalibus sat validis. Elytra prothorace 
multo longiora, antice leviter attenuata, stria suturali basi obsolete 
pluripunctata, stria dorsali foveolis oblongis duabus, postica plus 
minusve accentiformi, constanti, foveola interstriali juxta striam 
suturalem. Abdomen elyiris subæquale, segmentis 41° minuto, 
2-3 multo majoribus, inter se leviter crescentibus. @.—Long., 2-2,10 
mill. 


Trois individus ®, d'Auckland (Nouvelle-Zélande). 


Cette espèce se distingue de la misella par les antennes plus 
courtes, à derniers articles transversaux et le troisième bien plus 
petit; les fossettes prothoraciques bien plus grandes ; les élytres 
bien plus longues ; de la Sharpi, dont elle est très voisine, par la 
tête moins transversale, les tempes plus grandes, le sillon frontal 
moins large et moins long, les fossettes occipitales plus accen- 
tuée, les derniers articles des antennes plus transversaux. 


= — 


15. Sagola cavifrons Casey, 


Bull. Cal. Ac. Sc., 1887, p. 481 /Sonoma). 


Faronus cavifrons Brendel, Bull. Univers. Iowa, 1890, p. 77, 
pl. x11, fig. 126. 


PI. 1, fig. 16 et antenne. 


Elongata, subdepressa,læte rufa, parce pubescens, antennis pedi- 
busque rufo-testaceis. Caput sat elongatum, angulis posticis fere 
nullis, rotundatis, tuberculo antennario lato, medio antice fovea 
permagna, vertice antice foveis duabus rotundatis. Oculi mediocres. 
Antennæ graciles, articulis 1° subquadrato, elongato, 2° minori, 
oblongo, 3° minuto, obovato, 4-8 ovatis, leviter crescentibus, 9-10 
subquadratis, 11° suboblongo, apice obtuse acuminato. Prothorax 
capite lator et longior, antice plus, postice minus attenuatus, late- 
ribus parum rotundatis, disco antice foveolis duabus obsoletis, ante 
basin foveis tribus, media majori, sulco leviter arcuato junctis et 
hoc sulco utrinque sulcum obliquum convergentem emittente, late- 
ribus ante basin foveola magna. Elytra prothorace latiora et lon- 
giora, antice leviter attenuata, stria suturali basi pluripunctata, 
dorsali abbreviata, basi plus minusve pluripuncetata et interrupta, 
foveis duabus inter strias, lateribus punctis aliquot lineatim dispo- 
sitis. Abdomen elytris vix longius, segmentis 10 minuto, sequentibus 
inter se subæqualibus. Metasternum juxta coxas intermedias bre- 
viter utrinque sulcatum. — © segmento ventrali 6° transversim 


impresso. 


Californie. Deux exemplaires © et ®, envoyés par M. Brendel. 


Dans cette espèce, le dessin des fossettes du prothorax rap- 
pelle un peu celui des Faronus; mais les impressions de Ja 
tête et surtout la forme des tempes la distinguent nettement de ce 


genre. 


Species invisæ. 


Voici la traduction ou la copie des descriptions des espèces de 
Le Conte, Mæklin, Casey et Broun, qui me sont inconnues : 


Che 
Sagola Tolulæ Le Conte, 


Bost. Journ., 1850, vi, p. 109 (Faronus). 


Faronus Tolulæ Brend., Bull. Univ. Iowa, 1890, p. 76, pl. xm, 
fig. 125. 


Piceus, nitidus, capite antice foveato, thorace basi transversim 
excavato, elytris parce punctulatis, bistriatis. Antennis pedibusque 
flavis. — Long., 09 (2,1 mill.). 


Specimen unicum ad Tolulæ cataractam Georgiæ inveni. 


Corpus elongatum , elytris abdomineque depressis, Apocello 
sphæricolli subsimile, piceum, nitidum, pube depressa grisea parce 
vestitum. Caput triangulare, pone oculos subtus tuberculo minimo 
instructum, fronte utrinque super antennas paulo elevata, medio 
fovea magna oblonga impressa; vertice elevato, utrinque fovea 
parva. Antennæ flavæ, pilosæ, moniliformes, sensim parum incras- 
satæ. Thorax capite paulo latior, subzlobosus, fovea parva postica 
utrinque in ipso latere impressus, medio ad basin profunde trans- 
versim excavatus. Elytra thorace paulo latiora, antrorsum angus- 
tata, basi recte truncata, depressa, parce punciulata, striis 2 dorsa- 
libus fere integris, interiore profundiore, sutura valde marginata. 
Abdomen depressum, late marginatum, apice acutum. Pedes minus 
elongati, flavi. 


Sagola Isabellæ Le Conte, 
Ann. Lyc. New-York, 1851, v, p. 215 (Faronus). 


Sonoma Isabellæ Casey, Bull. Cal. Ac. Sc., 1887, p. 482. — 
F'aronus Isabellæ Brend., Bull. Univ. Iowa, 1890, p. 79. 


Elongatus, depressus, piceus, fronte canaliculata, vertice bipunc- 
tato, thorace rotundato, postice truncato, ad angulos foveato, ante 
basin transversim profunde excavato : elytris rufo-testaceis, obsolete 
punetulatis, basi bistriata, stria interna brevissima, antennis pedi- 
busque pallidis. — Long., 0,6 (2 mill.). 

Tolulæ Lec. minor striisque brevibus distinetus. 


California. 


Revue d'Entomologie, — Février 1893. 


DR is 
Sagola parviceps Mæklin. 


Bull. Mosc., 1852, 11, p. 372 (Faronus) 


\ JE 


Faronus paroviceps Brenlel, Bull. Univ Towi, 1890, p. 79. 


Longs., 2 mill, — Brun foncé. Tête plus large que longue, beau- 
coup plus petite que dans les autres espèces (de l'Amérique boréale). 
L’impression frontale est plus transverse, les fossettes ne sont pas 
si bien imprimées et situées sur la même ligne que le bord antérieur 
des yeux, tempes arquées. Antennes plus longues que la tête ef le 
prothorax, Particle basal plus lonz que dans les autres espèces, le 
9° et le 10° transversaux. Prothorax plus large derrière le milieu ; 
les fossettes avant le milieu sont rapprochées, non réunies avec 
l'impression basale, transversale. Elytres avec les côtés droits, 
divergents, une fois et demie plus longues que le prothorax, épaules 
non proëéminentes. Abdomen avec les côtés divergents, le premier 
seoment apparent moitié aussi long que le second. Sur l'individu 
vivant, cette proportion peut être différente. 


British Columbia. 
Sagola corticina Casey, 


Bull. Cal. Ac. Sc., 1887, p. 480, pl. xvi, fig. 10 (Sonoma). 


Faronus corticinus Brendel, Bull. Univ. Iowa, 1890, p. 78, 
pli, 9127 


Linéaire, déprimé, entièrement d’un testacé pâle, pubescence fine, 
plutôt courte, pas dense. Tête légèrement plus large que longue; 
un peu plus courte et plus étroite que le prothorax ; yeux petits, 
au milieu des côtés ; joues longues, arrondies, plus longues que 
les yeux et presque aussi proéminentes, front faiblement convexe, 
imponctué, ayant au tiers environ de sa longueur à partir de la 
base deux petites fossettes punctiformes nues, un peu moins «is- 
tantes entre elles que des yeux, et sur le vertex, derrière la ligne 
des antennes, une large fovéole, profonde, circulaire et entièrement 
nue; antennes un tiers plus longues que la tête et le prothorax 
réunis, grèles, faiblement en massue ; 4° article beaucoup plus long 
et légèrement plus robuste que le second, ce dernier près d’une 
fois et demie plus long que large, 3-8 moniliformes, graduellement 
plus courts, ce dernier légèrement plus large que long, 8-10 de 


rie 


même forme,graduellement et légèrement plus larges, 11 légèrement 
plus large que le dixième, un peu plus long que large, obtusément 
acuminé, pas aussi long que les deux précédents réunis ; la face 
inférieure transversalement et faiblement impressionnée immédia- 
tement derrière le menton, et plus profondément le Jong de la 
marge basale ; 4° article des palpes maxillaires plus long que large; 
comprimé, ovale, ayant un appendice terminal distinct. Prothorax 
avant sa plus grande largeur au milieu ; les côtés largement arron- 
dis vers le cou, convergents et distinctement sinués près de la base ; 
disque légèrement plus large que long, faiblement convexe, ayant 
près de la base une impression transverse arquée antérieurement, 
se terminant de chaque côté dans deux petites fossettes poncti- 
formes et plus profondément imprimée au milieu, également 
juste avant le milieu deux petites fossettes ponctiformes, distantes 
d’un cinquième de la largeur générale, et de chaque côté, au quart 
de la longueur de la base, une grande fossette profondément impri- 
mée, libre, l'impression se continuant plus faiblement aux angles de 
la base. Elytres déprimées, légèrement plus larges aux épaules que 
le pronotum; côtés presque parallèles, plus fortement arqués en 
arrière ; extrémité tronquée; presque aussi longues que la tête et le 
protiorax réunis ; strie suturale profondément imprimée, commen- 
cant à une petite distance de la base ; discoïdale largement impri- 
mée, s’effecant près du milieu, grossièrement fovéo-ponctuée ; 
entre elle et la suturale quelques points fovéolés près de la base, 
arrangés Jongitudinalement. Abdomen légèrement plus long et plus 
large que les élytres, bordure large, lécèrement inchnée ; 4% sey- 
ment dorsal visible beaucoup plus court que le second, ayant près 
de lextrémité ure ligne spongieuse, transverse, interrompue. Pieds 
assez courts etrobustes. — Long., 1,4-1.6 mill. 


Californie. 
Sagola pulchra Broun, 


Man. New Zealand Col., part. 1, 1880, p. 137. 


Tête, thorax et arrière-corps d'un rouge brun foncé. Antennes 
rouges, pieds d'un rouge jaunâtre, élytres d'un jaune rougeûtre. 
Antennes plus longues que la tête et le thorax, de onze articles, 
finement pileuses et assez épaisses, leur article basal cylindrique, 
plus épais et plus long que le second et le troisième ensemble, 
3° distinctement plus petit que le second, % et 5 presque égaux, 
plus longs que larges, ch2cun un peu plus long que le second; arti- 
cles 6-10 moniliformes, le dernier plutôt transversal: 44 plus long 


Mens 7) Nes 


que 10, pointu. Tête couverte de poils jaunes, les tubercules anten- 
naires modérément grands, pas très élevés, séparés par un canal 
apparent, l’espace immédiatement en arrière déprimé, la dépression 
se continuant en arrière comme une ligne dorsale imprimée. Pro- 
thorax cordiforme, considérablement dilaté latéralement en avant 
du milieu, et fortement étranglé près de la base ; près de chaque 
angle postérieur une fovéole ronde, une autre en avant de celles-ci 
sur le milieu, et de chaque côté à la base une large et pro- 
fonde fossette, qui se prolonge en avant de façon à donner aux côtés 
dilatés l'apparence d’un lobe distinct; la surface est couverte de 
fins poils jaunes. Elytres pas beaucoup plus longues que le thorax, 
élargies en arrière, chacune avec une large strie suturale et une dé- 
pression évidente entre elle et l'épaule; elles sont recouvertes 
d'une très fine et assez longue pubescence. Arrière-corps plus large 
que les élytres, couvert de poils jaunâtres. Tibias presque droits 
bien qu'un peu arqués extérieurement, surtout les postérieurs ; on- 
gles assez longs. — Long., 1 3/4 ligne. 


Je n’ai eu qu'un exemplaire de cette remarquable espèce, que 
jai trouvé à Tairua. 


Sagola notabilis Broun, 
Op. cit., 1880, p. 137. 


Corps pubescent, tête, thorax et abdomen d’un rouge foncé ; pattes, 
antennes et élytres d’un jaune rougeûtre. Antennes plus longues 
que la tête et le thorax, de onze articles, 4°" cylindrique, épais, 
environ deux fois aussi long que le second; 3° plus petit que le 
second, 4-10 ne différant pas beaucoup, chacun un peu plus épais 
que le précédent; 14° plus large que le 40°, obtusément arrondi. 
Tête avec une fossette dorsale distincte et un peu déprimée en 
arrière. et les tubercules frontaux bien marqués. Thorax à peu 
près aussi long que large, cordiforme, considérablement étranglé 
postérieurement, avec une fossette centrale en avant de la base, 
une plus petite de chaque côté d'elle en arrière et une plus large 
de chaque côté près de l’angle postérieur. Elytres assez longues, 
pas deux fois aussi longues que le thorax, plus larges que lui, rétré- 
cies vers les épaules; chaque élytre porte une strie sulurale et 
entre elle et l’épaulz une dépression allongée s'étendant presque 
jusqu'au milieu du disque. Arrière-corps à peu près aussi long, mais 
plus étroit que les élytres. Pieds épais, tibias antérieurs fortement 
arqués, intermédiaires presque droits, paire postérieure üroite au 


ER 


côté interne, très dilatée près du milieu et courbée extérieurement : 
quatre tarses antérieurs assez grèles, avec des ongles de taille mo- 
dérée; tarses postérieurs très épais et terminés par des ongles énor- 
mément développés. chaque ongle étant aussi lonz, mais beaucoup 
plus robuste que celui des tarses antérieurs. — Long., 1 1/3 ligne. 


J'ai trouvé deux spécimens de cet étrange insecte à Tairua. Javais 
envoyé Pun d'eux au D'Sharp, qui avait proposé de l'appeler Brounc ; 


. 


mais, comme il ne Pa pas décrit, j'ai A le faire moi-même. 


Sagola deformipes Broun. 


Op. cil., 1880, p. 138. 


Voisin du précédent (notabilis). Corps roux: foncé, élytres jau- 
nâtres, jambes d’un jaune rougeâtre; antennes rouges, plus longues 
que la tête et le thorax, finement hirsutes, très légèrement épaissies 
vers l’extrémité, avec le 1° article aussi long que les 2° et 3°, ce 
dernier plus petit que le second; 4-10 devenant chacun un peu plus 
court et légèrement plus large que le précédent, 11 ovale. Tête 
modérément large avec un sillon dorsal bien caché par les poils 
jaunes dont il est couvert. Thorax pas beaucoup plus long que 
large, cordiforme, dilaté latéralement et étranglé par derrière, avec 
une très grande dépression derrière le milieu, une près de chaque 
angle postérieur se réunissant avec la dépression centrale et de 
chaque côté une autre profonde prolongée en avant, de sorte que 
les côLés dilatés deviennent comme un lobe, la pubescence est sur- 
tout confluente sur les bords. Elytres plus longues que le thorax et 
très peu plus larges ; la base est distinctement bisinuée, leurs côtés 
un peu rétrécis antérieurement ; chacune a un large sillon sutural 
et une dépression intrahumérale allongée: elles sont couvertes de 
poils fins clairsemés et redressés. Arrière-corps aussi long et aussi 
large que les élytres. Pieds épais, tibias flexueux, les intermédiaires 
fortement et abruptement courbés près de l'extrémité. Tarses assez 
longs el épais. —- Long.. 1 1/2 ligne. 


Je n'ai trouvé qu'un individu à Tairua. On le reconnaitra de suite 
à la forme particulière de ses tibias intermédiaires. 


Sagola denticollis Broun, 


Op. cil,, 1880, p. 138. 


Son apparence générale la fait ressembler à S. prisca Sharp. 


to 2e 


Tête et abdomen d’un rouge foncé, élytres jaunâtres, jambes d’un 
jaune rougeâtre, antennes rouges. Antennes plus longues que la 
tête et le thorax, pubescentes, épaisses, leur article basal cylin- 
drique et plus épais que les suivants. 3° plus petit que le second, 
n-10 chacun plus transversal que le précédent, 11° à peine aussi 
large que le 10°, obtusément arrondi. Tête avec des tubercules 
frontaux élevés, une large et profonde dépression dorsale, visible- 
ment ponctuée, mais cette sculpture est en partie cachée par des 
poils jaunâtres assez forts et denses. Thorax pas beaucoup plus 
long que large, cordiforme, avec une grande et profonde fossette 
derrière le milieu, une plus petite près de chaque angle postérieur 
et une plus grande sur le côté, mais éloignée de la base : les côtés 
sont fortement rétrécis en arrière et portent quatre ou cinq petits 
denticules entre le milieu et la base. Elvtres plus longues que le 
thorax, plus larges que lui par derrière, leurs épaules étroites, la 
base bisinuée, mais pas aussi fortement que dans deformipes ; 
chaque élytre avec une large strie suturale très fortement imprimée 
près de la base, et entre elle et l’épaule une dépression allongée 
émettant vers le disque une impression aciculée ; les angles humé- 
raux sont proéminents étant distinctement élevés. Arrière-corps 
grandement aussi long et plus large que les élytres, segment basal 
distinctement déprimé le long de la base, dernier un peu avancé et 
pas du tout défléchi. Tout le corps plus ou moins pubescent. Tibias 
un peu arqués, tarses épais, légèrement dilatés à l’extrémité et 
munis d'ongles assez forts. — Long., 4 1/3 ligne. 


Mon unique exemplaire a été trouvé à Tairua. Le prothorax sub- 
denté le fera distinguer. 


Sagola terricola Broun, 


Op. cil., 1886, part. 111, p. 831. 


Bril':nt, tête et thorax d'un rougefoncé, élytres et pieds d’un roux 
fauve, arrière-corps et antennes rouges. Tête avec des angles posté- 
rieurs modérément arrondis, une profonde fossette entre les tuber- 
cules antenraires, ne s’élendant pas au-aelà du milieu des yeux, 
un peu dilatée, mais pas fovéolée en arrière et deux fossettes sur sa 
partie postérieure : tubercules distinctement ponctuëés; elle est re- 
vêtue de poils allongés d’un jaune pâle. Antennes normales, pileu- 
ses. Prothorax cordiforme et, comme la tête, finement ponctué, avec 
une grande dépression derrière le milieu, une bien plus petite entre 
elle et chaque angle postérieur, et une grande de chaque côté: sa 


= GB 


vestiture comme celle de la tête. Elvtr23 environ une fois et demie 
plus longues ,que le thorax et bien plus larzes que lui en arrière, 
finement ponctuées, chacune avec une large strie suturale plus 
profonde en avant et en outre une impression basale profonde, 
allonvée : elles sont revêlues de longs poils jaunâtres épars. Arrière- 
corps plus long et plus large que les élytres, finement ponctué, 
couvert de poils jaunes, le premier segment dorsal couvert de peti- 
tes écailles bronzées, déprimées. Piels épais, cuisses antérieures 
avec une profonde entaille ronde près de la base, les angles aigus ; 
tibias arqués extérieurement, les postérieurs moins courbés, mais 
lévèrement arrondis à l'extrémité. — Long., 1 1/2; lars., 1/2 ligne. 


J'en ai pris deux spécimens à Waitakerei Range. 


Sagola excavata Broun, 


Op. cil., 1886, p. 884. 


Châtain roux, pieds et antennes d’un fauve roux, tarses et palpes 
fauves, revêtus de poils jaunes.Tète médiocre, sa partie la plus large, 
sur la ligne des yeux, ceux-ci compris, arrondie en arrière, sa sur- 
face paraissant comme finement ponctuée. Antennes épaisses, arti- 
cles 2 et 4 subglobuleux, 3° petit, les autres deviennent graduelle- 
ment transversaux, 11° arrondi. Prothorax considérablement dilaté 
sur les côtés au milieu, à peu près aussi long que large, avec la dé- 
pression post-médiane usuelle, deux petites fossettes basales et une 
large cavité de chaque côté en arrière; sa sculpture comme celle de 
la tête. Elytres plus larges que le thorax, oblongues ; strie suturale 
profonde, les impressions intra-humérales s'étendent de la base au 
milieu avec une demi-douzaine de points sur chacune, Arrière-Corps 
aussi long et aussi large que les élytres, ses trois premiers segments 
parallèles et marginés, les derniers plus courts et défléchis; la base 
du premier couverte de petites écailles bronzées et de poils courts 
et déprimés en dessus; le second profondément excavé presque d’un 
côté à l’autre avec une protubérance basale dirigée vers un petit 
espace médian élevé sur sa marge postérieure, mais ne Île touchant 
pas ; troisième segment aussi grand que le second, convexe ; vesti- 
ture et ponctuation semblables à celles des élytres. Pieds modéré- 
ment grèles, les quatre tibias antérieurs droits au côté interne et 
courbés extérieurement, les postérieurs légèrement courbés à lPex- 
trémité. L’extraordinaire second segment dorsal de l'abdomen est 
tout à fait sans précédent. — Long., presque 1 1/8; larg., presque 
3/8 ligne. 


RG — 


J'en ai trouvé un exemplaire sous une écorce, dans le district de 
Paparoa, au sud d’Auckland. 


Obs. L’excavation de l’abdomen, signalée par Broun, pourraitbien 
n'être qu'un carectère sexuel. 


Sagola sulcata Broun, ; 


Op. cit., 1886, p. 885. 


Allongé, brillant, élytres et pieds fauves, tête, thorax et antennes 
rouges, arrière-corps châtain-roux, palpes jaunes. Tête lisse, assez 
plate, arrondie en arrière, avec une fossette profonde, bien mar- 
quée, s'étendant d’entre les tubercules antennaires à l’occiput et 
sans autres impressions distinctes. Prothorax cordiforme, légère- 
ment plus large que la tête, avec de larges cavités post-médiane et 
latérales et deux petites fossettes basales. Elytres courtes, seule- 
ment un peu plus longues que le thorax et rétrécies vers la base, 
avec des sillons sutural et intra-huméral distincts, ces derniers 
assez courts et entiers. Arrière-corps allongé, son troisième segment 
plus large que les élytres, les trois premiers à peu près d’égale lon- 
gueur, tous grands,les autres plus courts et atténués, mais pas très 
défléchis, couverts, comme les élytres, de poils jaunes bien visi- 
bles. Pieds et antennes de structure normale, mais avec les tibias 
postérieurs courbés près de l’extrémité. 

C’est la seule espèce dans laquelle la cavité frontale s’étende des 
tubercules antennaires à l'arrière de la tête. Le corps est assez 
allongé et est étranglé entre la tête et le thorax, le thorax et les 
élytres et encore, mais moins évidemment, au premier segment 
dorsal de l'abdomen. — Long., 1 1/8; larg., 1/4 ligne. 


J'ai trouvé mon exemplaire à Woodhill, sur le chemin de fer de 
Haipara, près de Helensville. 


Sagola osculans Broun, 


Op. cil., 1886, p. 885. 


Brillant, châtain-rouge; élytres, membres et bouche plus pâles, 
tête et prothorax presque glabres, le reste du corps poilu. Tête 
courte, au moins aussi large que le thorax, obtusément dilatée der- 
rière les yeux, mais pas anguleuse en arrière, ni arrondie latérale- 
ment ; sa cavité médiane profonde et s'étendant aussi loin que la 


ae 
L2 

partie postérieure des yeux; fossettes postérieures petites et étroites. 
Antennes épaisses. Palpes maxillaires épais, leur article terminal pres- 
que globuleux. Prothorax cordiforme, bien rétréci en avant, avec les 
impressions usuelles. Elytres’ plus larges que le thorax, considéra- 
blement rétrécies vers la base ; stries suturales assez larges et p1o- 
fondes, l'intra-humérale courte, avec deux ou trois gros points. 
Arrière-corps presque deux fois la longueur des élytres, couvert de 
poils assez longs, mais pas robustes ; son segment basal simple, 
c’est-à-dire dépourvu de petites écailles. Pieds assez grêles, tous les 
tibias droits à l’intérieur et seulement un peu arqués extérieurement ; 
tarses courts. 

Les tarses courts, joints à la forme de la tête et à l’absence de 
petites écailles sur le premier segment dorsal de l’abdomen, sont 
des caractères qui empêchent de la rapprocher d'aucune espèce ; 
elle pourrait cependant suivre celles (telle que la genalis) qui ont 
les angles postérieurs de la tête protubérants, de façon à être con- 
sidérée comme une forme intermédiaire. — Long., 1 1/8; larg, 
3/8 ligne. 


Un seul exemplaire dans ma collection. Woodhill. 


Sagola fovealis Broun, 


Op. cil., 1886, p. 886. 


Brillant, tête et thorax rouges, abdomen châtain-rouge, antennes 
d’un fauve roux, élytres et pieds moins roussâtres, palpes jaunes ; 
couvert de poils jaunes. Tête médiocre, arrondie en arrière, convexe ; 
la cavité frontale, courte el étroite, se terminant entre les yeux ; 
fossettes basales assez longues et larges, et placées l’une près de lPau- 
tre ; sa surface avec une ponctuation peu profonde; tubercules anten- 
naires grossièrement ponctués. Antennes épaisses, second et troi- 
sième articles petits et subglobuleux, second évidemment plus petit 
que le quatrième ; articles 5-10 tout à fait transversaux et ne diffé- 
rant que peu les uns des autres, onzième plus long que le précé- 
dent. Prothorax convexe, aussi long que large, plus large au milieu ; 
fossette post-médiane médiocre, la basale petite, les cavités latéra- 
les larges. Elytres oblongues, élargies derrière Je milieu; sillons 
sutural et intra-huméral médiocres. Arrière-corps court, large, seg- 
ments apicaux défléchis, tout le segment basal couvert d’écailles peu 
visibles. Pieds épais, cuisses renflées, tous les tibias droits au côté 
interne, et peu courbés extérieurement, tarses médiocres, non 
allongés. 

S. lerricola et S. excavala sont les seules espèces ayant les 


3* 


Iefoo 


tubercules antennaires distinctement ponctués; dans S. elevala et 
S. brevilarsis, la ponctuation est visible, mais pas facilement ; en 
conséquence, cela et la courte fossette sur la tête rendent cette 
espèce facile à identifier.—Long., au moins 1 1/8; larg., 3/8 ligne. 


J'en ai trouvé un exemplaire à Waitakerei Range. 


Sagola elevata Broun, 
Op. cit., 1886, p. 886. 


Brillant, tête, thorax et antennes d’un rouge foncé ; élytres d’un 
roux fauve, arrière-corps châtain-rouge, pieds et palpes fauves, la 
pubescence jaune. Tête un peu convexe, courte et large, arrondie 
par derrière ; sa fossette médiane profonde, en triangle allongé 
avec les bords postérieurs élevés ; il n’y a pas d’autre impression. 
Antennes épaisses, pas sensiblement épaissies au sommet; 3° article 
petit, 41° à peine plus long que le 10°, mais avec un appendice 
terminal visible distinctement sous la pubescence. Prothorax plus 
large que long, cordiforme, avec les dépressions usuelles. Elytres 
oblongues, un peu rétrécies à la base, plus longues et plus larges 
que le thorax, leur strie suturale profonde et entière, l’intra-humé- 
rale avec un point basal à demi détaché. Arrière-corps plus long et 
plus large que les élytres, défléchi et atténué à l’extrémité; premier 
segment plus court que le second avec de nombreuses petites 
écailles comme des poils. Pieds épais, les quatre tibias antérieurs 
droits au côté interne, le côté externe courbé, les postérieurs visi- 
blement arqués à l’extrémité ; tarses allongés. 

La particularité distinctive de cette espèce consiste dans les bords 
postérieurs de la cavité de la tête épaissis et en quelque sorte éle- 
vés. Sa plus proche alliée est la S. ferricola; mais, dans celle-ci, 
tout le milieu de la tête est beaucoup plus convexe; elle est plus 
étroite avec deux fossettes occipitales et, en outre, elle est plus 
grande. — Long., 1 1/8 ; larg., 3/8 ligne. 


J'en ai trouvé deux exemplaires à Woodhill, près de Helensville. 
Sagola brevitarsis Broun, 
Op. cit., 1886, p. 887. 


Allongé, brillant, châtain-rouge, pieds fauves, tarses et palpes 
jaunes ; couvert de poils jaunes. Tête modérèément large, ses angles 
postérieurs pas très arrondis bien que non proéminents, mais un 


0) = 


peu convexes; sa cavité centrale profonde, n’atteignant pas le cou, 
avec deux petites fossettes occipitales. Antennes épaisses, leurs arti- 
cles terminaux à peine plus longs que larges. Prothorax subcordi- 
forme, plus large au milieu, beaucoup rétréci (pas abruptement) en 
avant; sa cavité post-médiane grande, de telle sorte que les deux 
petites fossettes basales semblent en faire partie ; cavités latérales 
grandes. Elytres oblongues, plus longues et plus larges que le pro- 
thorax, rétrécies aux épaules ; sillon sutural bien marqué, intra-hu- 
méral profond et allongé, avec quatre ou cinq points. Arrière-Ccorps 
beaucoup plus long que les élytres et tout à fait aussi large ; le troi- 
sième segment le plus grand, presque deux fois la longueur du pre- 
mier, ce dernier couvert de courts poils jaunes ; les segments api- 
caux ensemble obtriangulaires. Pieds de longueur modérée ; aucun 
des tibias n’est distinctement courbé, mais tous sont plus ou moins 
arqués extérieurement; tarses courts. 

Dans S. genalis et S. denticollis, les tarses sont comparati- 
vement courts ; mais cette espèce se distingue des deux par des ca- 
ractères bien marqués. — Long., 1 1/8: larg., au moins 1/4 ligne. 


Décrit sur un exemplaire trouvé par moi à Paparoa, au sud d’Auck- 
lan. 


Sagola bipunctata Broun, 


Op. cil., 1886, p. 887. 


Fauve, tête, antennes et thorax d’un fauve roux, pieds et palpes 
flaves, abdomen d'un jaune foncé, pubescence jaune. Tête large, 
arrondie par derrière, fossette frontale courte, profonde; fossettes 
basales petites, larges. Antennes allongées, 3° article bien aussi 
long que le second, mais plus étroit; 2° et 4° égaux, ovoïdes ; 
5° très légèrement plus court, 6-9 subglobuleux, 8 et 9 transver- 
saux, 10 transversal, un peu plus grand que 9, 11 conique, environ 
deux fois aussi long que le précédent. Prothorax cordiforme, avec 
les impressions ordinaires, environ aussi large que la tête. Elvtres 
courtes, seulement un peu plus longues que le thorax, considéra- 
blement rétrécies vers la base ; sillon sutural distinct, l’intra-hu- 
méral formé de deux points dont le dernier est allongé. Arrière- 
corps bien plus long que les élytres, graduellement déprimé posté- 
rieurement, poilu. Pieds modérément allongés, tibias seulement un 
un peu courbés, tarses modérément courts. 

Dans S. sulcata et S. occullans les élytres sont également ré- 
trécies en avant, mais ces deux espèces sont distinctes en d’autres 


7.2 


points ; la dernière cependant est celle qui se rapproche le plus de 
cette espèce en ce qui concerne les impressions intra-humérales. 
Dans toutes les autres espèces, les élytres sont oblongues, rétrécies 
avant le milieu seulement, ou plus ou moins arrondies sur les 
côtés. — Long., 1 1/8 ; larg., presque 3/8 ligne. 


Unique. Trouvé près de Whangarei Harbour. 


Sagola duplicata Broun, 


Op. cit., 1886, p, 888. 


Brillant, tête et thorax d’un rouge de poix, antennes rouges, ély- 
tres et pieds d’une couleur plus claire, rougeûtres ; abdomen d'un 
roux châtain. Tête petite, considérablement rétrécie en arrière ; sil- 
lon frontal grand, fossettes basales obsolètes ou tout à fait absen- 
tes. Antennes épaisses et allongées, article basilaire assez court et 
épais, 2 et 3 subglobuleux, ce dernier presque égal au précédent, 
4 plus long que large, ovoïde, articles 5-9 subcarrés, 10 transversal, 
11 conique. Palpes allongés et assez grêles. Prothorax assez forte- 
ment, mais obtusément dilaté au milieu, de façon à paraitre bien 
rétréci en avant et en arrière, avec la sculpture habituelle. Elytres 
plus grandes que le thorax, suboblongues, légèrement rétrécies vers 
les épaules, stries suturales partout de même largeur et de même 

profondeur, dépressions intra-humérales avec un point basal sé- 

paré; sur chaque élytre, cntre les deux sillons, il y a une strie 
ponctuée et raccourcie dont les bords sont élevés. Arrière-corps 
plus grand que les élytres; segment basal avec de petites écailles 
déprimées, sa marge apicale avec des poils plus fins que sur les 
autres; segments postérieurs défléchis. Pieds médiocres, tibias un 
peu arqués en dehors, nullement courbés, tarses non allongés. 

La tête est plus étroite en arrière que dans aucune autre espèce 
(ses angles postérieurs sont tout à fait obsolètes), la partie posté- 
rieure n'étant guère plus large que le cou. La strie ponctuée entre 
les impressions suturale et intra-humérale est tout à fait exception- 
nelle. — Long., 4 1/8 ; larg., presque 3/8 ligne. 


Un exemplaire. Parua, près Whangarei Harbour. 


Sagola tenuis Broun, 


Op. cit. 1886, p. 888. 


Allongé, brillant, testacé, avec une pubescence grisâtre. Pieds et 


Aie 


palpes jaunes. Tête petite, un peu dilatée, mais arrondie en arrière ; 
cavité frontale courte, fossettes postérieures assez allongées, tuber- 
cules antennaires petits et légèrement élevés; pas convexe. Anten- 
nes allongées, 3° et 5° articles plus petits que ceux qui leur sont 
contigus, 9 à 10 transversaux et plus grands que les précédents. 
Prothorax ovale-cordiforme, avec les impressions normales. Elytres 
à peine plus longues, mais plus larges que le thorax, rétrécies en 
avant; stries suturales pas très profondes, les intra-humérales 
allongées. Arrière-corps plus long, mais pas sensiblement plus 
large que les élytres, portant des poils grisâtres assez courts. Pieds 
grêles, simples; tarses modérément courts. 

Espèce facile à reconnaitre, ayant les fossettes occipitales pres- 
que aussi apparentes que la dépression frontale ; le thorax assez 
ovoide, les yeux non proéminents et la pubescence assez fine et 
grisâtre. Dans presque toutes les autres espèces, les poils sont 
comparativement gros et distincts. — Long., 1 1/8 ; larg., 1/4 ligne. 


Un individu dans ma collection. Tairua. 


Sagola convexa Broun, 


Op. cil., 1886, p. 889. 


Brillant, tête, thorax et antennes d’un rouge profond; élytres 
d’un roux fauve, arrière-corps d’un rouge foncé. Pieds fauves ; tar- 
ses, palpes et pubescence jaunes. Tête de taille modérée, assez 
convexe, légèrement rétrécie derrière les yeux, ces derniers proémi- 
nents ; l’espace entre les yeux et le point d’intersection des anten- 
nes plutôt plus long et plus étroit que d'habitude; les bords de la 
profonde cavité frontale sur le même plan (ou à peu près) que les 
tubercules antennaires; fossettes occipitales petites, difficilement 
visibles en dessus, étant situées sur la partie déclive en arrière. 
Antennes robustes. Article terminal des palpes plutôt ovoïde. Pro- 
thorax cordifortue, convexe, avec les sculptures usuelles. Elytres 
plutôt plus longues et manifestement plus larges que le thorax, lé- 
gèrement rétrécies en avant, avec les impressions normales. Arrière- 
corps un peu plus large et pas beaucoup plus long que les élytres, 
ses segments apicaux abruptement défléchis, le segment basal por- 
tant de petites écailles bronzées. Pieds longs et épais, les tibias in- 
termédiaires courbés près de lextrémité, les autres légèrement 
courbés extérieurement ; tarses allongés. 

La tête assez petite et convexe avec sa profonde cavité frontale 
et ses fossettes basales à moitié cachées, son court abdomen et ses 


00e 


tibias intermédiaires légèrement flexueux ne correspondent avec 
les caractères d'aucune espèce décrite jusqu’à présent, bien que 
S. elevala soit peut-être son plus voisin congénère.—Long., 4 1/10; 
larg., 3/8 ligne. 


Décrit d’après l’individu unique que j'ai trouvé à Tuakau, Wai- 
kato. 


Genre Pselaphomorphus Motschulsky. 


Etud. Ent., 1855, p. 15. 
Raffray, Rev. d'Ent., 1890, p. 85, 86. 


Corpus elongatum, sat depressum, subtiliter plus minusve pubes- 
cens. Caput ovale, antice attenuatum, tuberculo antennario subqua- 
drato, basi utrinque exciso et valde constricto, medio sulcato, sub- 
tus sulco longitudinali et ante os carinula bifurcata, aream depres- 
Sam triangularem et rude punctatam includenti. Os cardinibus 
maxillarum extus antice acute productis et mento occultum. Palpi 
maxillares articulis 1° occullo, 2° basi occulto,tenui, leviter clavato, 
3° oblongo, præcedenti majori, 4° omnibus cunctis longiori, fere fu- 
siformi, intus leviter securiformi. Oculi in utroque sexu variabiles. 
Antennæ basi approximatæ, graciles, elongatæ, clava 5-articulata , 
plus minusve conspicua. Prothorax antice posticeque attenuatus, 
utrinque lateribus sulcatus et lobatus. ante basin transversim sul- 
catus et valde constrictus. Elytra brevia; basi attenuata et trans- 
versim carinata, humeris obliquis plus minusve dentatis, stria sulu- 
rali integra, dorsali deficienti, angulis posticis interdum truncatis. 
Abdomen elytris longius, valde marginatum, segmento 1° abdomi- 
nali multo majori. Metasternum brevissimum, subgibbosum. Pedes 
graciles, elongati ; coxis omnibus conicis, anticis præsertim et inter- 
mediis valde prominentibus, omnibus contiguis, trochanteribus om- 
nibus ovatis, juxta femora latere interno insertis ; tarsis elongatis, 
posticis præsertim gracilibus, articulis 1° minutissimo; 2° longo, 
filiformi, pedibus anticis et intermediis tertio sesqui et posticis 
duplo longiori; 3° breviori, filiformi ; unguibus binis leviter inæqua- 
libus. 


Ce genre est très caractérisé par son tubercule antennaire en 
forme de museau carré. Les deux sexes sont si différents l’un de 
l’autre que je les ai pris longtemps pour des espèces distinctes ; 
mais des différences analogues, quoique généralement moins accen- 


9 


tuées, se retrouvent chez d’autres genres de la même tribu. Les © 
sont ailés, mais je suis persuadé que les E sont aptères. 

Ces insectes semblent rares et sont confinés dans l’Amérique cen- 
trale et méridionale. 

Avec ce genre commence le second groupe des Faronini, chez 
lesquels la bouche est occultée par le menton devenu très grand et 
le cardo des mâchoires, qui se prolonge en avant en une pointe 
plus ou moins aiguë et recouvre le premier article et la base du se- 
cond article des palpes maxillaires, cet organe se trouvant ainsi 
pris dans une sorte d’entaille qui limite ses mouvements en arrière. 
Dans ce second groupe, les tarses sont aussi très différents, le pre- 
mier article étant très petit et le second toujours plus long que le 
troisième. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


A. 2. Lobe postérieur du prothorax fortement denté. longiceps. 
A. 1. Lobe postérieur du prothorax mutique. microphthalmus. 


Pselaphomorphus longiceps Raffray, 
Rev. d'Ent., 1890, p. 193, pl n,f. 4 ©. 


PI. 1, fig. 23 et antenne, ©, tarse postérieur. 


Elongatus, depressus, rufo vel pallide castaneus, antennis pe- 
dibusque dilutioribus, nitidus, sat longe tenuiter pallide pubes- 
cens. Caput oblongum, antice constrictum et utrinque ante tubercu- 
lum antennarium incisum et transversim sulcatum ; totum longitu- 
dinaliter sulcatum et medio fovea oblonga maxima. Antennæ elon- 
gatæ, graciles, clava 5-articulata, parum perspicua, articulis duobus 
primis subquadratis, cæteris omnibus elongato-quadratis, 1-7 com- 
pactis, 8-10 pedunculatis, 11° oblongo, basi truncato, apice valde 
acuminato. Prothorax antice posticeque constrictus, lateribus loba- 
tus et longitudinaliter sulcatus, sulco transverso valido : 1obo pos- 
tico utrinque maxime et acute dentato et medio longitudinaliter 
carinato. Elytra in utroque sexu variabilia, stria suturali integra, 
dorsali deficienti. Segmento 1° abdominali sequenti fere triplici. — 
J Oculi magni, leviter prominentes, fere medio siti. Antennarum 
articulis 7-10 paulo longioribus. Elytra obsolete et subrugose dis- 
perse punetulata, prothorace longiora, basi minus attenuata, hume- 
ris obliquis, tuberculatis, et sub humeros leviter lateribus sinuatis, 


PAU 


basi obsolete carinata el bifoveata. angulis posticis integris, mar- 
gine postico recto. Metasternum gibbosum, medio canaliculatum, 
segmento ultimo ventrali subquadratim maxime impresso. — ©. 
Oculi minuti, parum prominentes, antice siti ; antennarum articulis 
7-10 paulo brevioribus. Elytra prothorace fere breviora, depressa, 
antice attenuata, transversim carinata, humeris obliquis, valde, 
recurve et acute dentatis, ad humeros et suturæ basi maxime im- 
pressa ; angulis pasticis obsolete truncatis, mérgine postico leviter 
arcuato. Metasterno abdomineque simplicibus. — Long. ©, 1,90 ; 
@, 1,80 mill. 


Deux exemplaires © ®, de Blumenau (Brésil). 


Cette espèce est facilement reconnaissable à la dent très forte qui 
arme, de chaque côté, le lobe postérieur du prothorax. 


Pselaphomorphus microphthalmus Rafray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 4890, p. 298, pl. vu, fig. 4, ©. 


Pselaphomorphus muticus Raffray, loc. cit., p, 298, T. 


Elongatus, rufus vel rufo-testaceus, antennis pallidioribus, palpis 
pedibusque testaceis, pube brevi, subtili, pallida. Caput magnum, 
antice valde attenuatum, in utroque sexu variabile, ante tubercu- 
lum antennarium incisum, constrictum et transversim sulcatum, 
totum longitudinaliter sulcatum, hoc sulco medio plus minusve in- 
flato. Antennæ elongatæ, articulis. omnibus quadrato-elongatis, 
clava 5-articulata, parum perspicua, articulis 1-7 compactis, 8-11 
peduneulatis, 11° præcedenti longiori, acuminato. Prothorax oblon- 
ous, postice plus, antice minus abrupte attenuatus, lateribus minus 
lobatus et longitudinaliter sulcatus, angulis post medium obtusis, 
sulco transverso valido, lobo p:stico lateribus mutico. Elvira in 
utroque sexu variabilia, stria suturali integra, dorsali deficienti. — 
© Caput elongatum, oculi magni, prominentes, fere medio siti, an- 
tennarum articulis 8-10 inter se æqualibus, 44° paulo longiori. Ely- 
tra prothorace longiora, antice parum attenuata, basi obsolete cari- 
nata et bifoveata, humeris haud elevata, obsoletissime dentata, dein 
lateribus sinuata. angulis posticis obtusis, margine postico recto. 
Segmento 1° abdominali sequenti fere triplici. Metasternum suboib- 
bosum, medio obsolete sulcatum. Segmento ultimo ventrali area 
asymetrica depressa prædito. — Long., 1,60 mill. — E Caput ovale, 
postice latius et magis rotundatum, oculi minutissimi, antice siti. 
Antennarum articulis 8° præcedenti breviori, 11° breviori et cras- 


UNE 


siori quai in ‘. Elytra prothorace fere breviora, depressa, antice 
attenuata, basi et humeris elevato-carinata, humeris obliquis. bre- 
viter sed acute dentatis, basi bifoveata ; angulis posticis truncatis et 
margine postico arcuato. Metasterno et abdomine simplicibus. — 
Long., 1,80 mill. 


Deux individus © et ®, de la colonie Tovar (Venezuela). 


Cette espèce, dont les deux sexes sont si différents l’un de l’autre, 
est facile à distinguer de la précédente par les lobes latéraux du 
prothorax plus étroits et le lobe postérieur mutique : les épaules 
sont aussi moins accentuées dans les deux sexes. 


Species invisa. 


Pselaphomorphus sculpturatus Motschulsky. 


Job ee ls TENTE 


Genre qui a le facies des véritables Pselaphius, mais les palpes 
courts comme ceux des Batrisus ; la tête est allongée, à peu près 
comme chez les Xantholinus, avec un profond sillon longitudinal 
au milieu ; le corselet est presque régulièrement hexagone, ayant 
latéralement des lignes longitudinales imprimées à la manière des 
Balrisus; pattes et antennes longues, grêles. 


Panama (Ex Motschutsky). 


Obs. Cette description sommaire, jointe à une figure grossière, 
permet, à ia rigueur, d'identifier le genre avec une grande proba- 
bilité, mais elle ne donne aucun renseignement spécifique ; l'espèce 
qu'elle vise (sculpluratus) ne peut donc être considérée comme 
décrite. 


Genre Macta Raffray, 
Rev. d'Ent., 1890, p. 85, 86. 
Corpus minus elongatum, subdepressum, dense pubescens. Caput 


ovale, antice attenuaium, tuberculo antennario quadrato, basi value 
constricto et utrinque inciso; subtus carinula media antice bifurcata 


Revue d'Entomologie, — Février 1893, 


FS 


= 


et aream triangularem depressam ineludenti. Maxillarum cardinibus 
antice leviter produetis et acutis et mento os occultum. Palpi 
maxillares mediocres, articulis 4 et 2 pro parte cardine occultis, 
34 subtriangulari, 4° multo majori, oblongo, apice acuminato. An- 
tennæ 11-articulatæ., crassæ et compactæ, clava indistincta. Protho- 
rax campanulatus, antice posticeque constrictus, lateribus utrinque 
subsulcatus, et ante basin sulco transverso. Elvira subquadrata, 
humeris dentata, juxta marzinem lateralem sulcata. Abdomen ely- 
tris paulo longius, segmentis duobus primis subæqualibus. Metas- 
ternum brevissimum. Pedes minus elongati, sat crassi, coxis omni- 
bus conicis, anticis et intermediis prominentibus; trochanteribus 
lateraliter intus in femoribus insertis: tarsis gracilibus, articulis 4° 
minutissimo, 2° sequenti fere duplo longiori, unzuibus binis minori- 
bus, subæqualibus. 


Ce genre a le tubercule antennaire en museau carré, comme les 
Pselaphomorplius : mais pour tout le reste il ressemble extrème- 
ment aux J/ubus. 

Il ne comprend jusqu'à ce jour qu'une espèce du Brésil. 


Macta constricta Ralfray, 
Rev. d'Ent., 1890, p. 193, pl. 11, fig. 53, 53’. 


Castanea, subopaca, pube brevi subdepressa, rufescenti sat dense 
vestita, palpis tarsisque testaceis. Caput subrugoso-punctatum, 
juxta collum vertice breviter sulcatum. Oculi minuti. Antennæ gra- 
datim incrassatæ, articulis subquadratis, ultimo oblongo, acuminato, 
pube brevi densissima, pallide grisea, vestitæ. Prothorax campanu- 
latus, transversus, antice minus, postice plus constrictus, subrugoso- 
punctatus, lateribus vix dentatus, sulco transverso valido in fovea 
magna utrinque desinenti, utrinque longitudinaliter parum depres- 
sus. Elytra subquadrata, obsolete, subrugose punctata, antice atte- 
nuata,humeris subrotundata et breviter dentata, basi carinulata, stria 
suturali obsoleta, integra, discoidali deficienti.—Q. Long., 2,20 mill. 


Un seul individu ®, de Blumenau (Brésil). 


Les articles des antennes sont peu distincts à cause de l’épaisseur 
de la pubescence qui les recouvre. 


Genre Aretophysis Reitter, 
Verh. Naturf. Ver. Brünn, xx, 1881, p. 200. 


Hanches antérieures très grosses, allongées, fortement saillantes. 


ANT 


Côtés du dessous de la tête avec le bord tranchant, au milieu une 
longue et fine carène partagée en fourche en avant, simple. Yeux 
petits, ne débordant pas la courbure du corps. Prothorax en 
ovale transversal, plus large que la tête, de la largeur des élvtres, 
avant la base un sillon transversal droit et profond, s'étendant jus- 
que sur la marge, sur les côtés qui n’ont pas de dent aiguë. Elytres 
-avec une strie suturale, la strie dorsale manque, les côtés sont rec- 
tilignes. Abdomen large, segments dorsaux devenant successivement 
plus courts: au milieu de la base du premier une fossette. Toutes 
les hanches contiguës, saillantes ; le deuxième segment ventral un 
peu plus long que les adjacents. Corps gros, parallèle, long, densé- 
ment velu. 

Obs. Je ne connais pas ce genre et la description qui précède 
m'est que la traduction de celle de M. Reitter. 


Arctophysis gigantea Reitter, 


Verh. Zool.-bot. Ges. Wien, 1882, p. 38%; Deuts. Ent. Zeits., 
tab. 11, fig. 34, 35. 


Oblongus, fuscus, palpis tarsisque rufo-testaceis, dense fulvo-to- 
mentosis, subopacus, capile ovato, antrorsum attenuato, simplice, 
subtus deplanato, lateribus acuto, oculis non productis, palpis par- 
vis, articulo ultimo fusiforme, antennis brevibus, tenuibus, haud 
clavatis, capite parum longioribus, articulis 2-10 fere quadratis, 
ultimo oblongo., præcedente fere duplo longiori ; prothorace trans- 
verso, pone mecium latissimo, ante basin constricto, sulco trans- 
verso antebasali integro, extus haud abbreviato, profunde insculpto ; 
elytris thorace vix latioribus, sed sesqui longioribus, stria suturali 
integra, discoidali nulla, lateribus acute angusteque marginatis ; ab- 
domine segmentis dorsalibus subæqualibus, sensim parum angus- 
tioribus, ventralibus sex, secundo paululum majore, coxis anticis 
valde prominulis, omnibus approximatis, trochanteribus nedibusque 
simplicibus, metasterno brevi, femoribus haud clavatis; tarsis tri- 
articulatis, articulis duobus ultimis subæqualibus, unguiculis duo- 
bus æqualibus. — Long., 6,5 mill. 


Colombie (Æ£x Reitter). 
Genre Jubomo: phus Raffray, 
Ann. Soc. Ent. "itr., 4890; p. 299: 


Elongatus. Caput subtriangulare, antice truncatum, tuberculo an- 


AS LE 


tennario basi non constricto, lato, medio excavato et diviso; infre 
carinis duabus obliquis collo convergentibus et evanescentibus. Os 
mento occultum, cardinibus antice acutissime productis, palporum 
articulis 4° occulto, 2° sat elongato, clavato, 3° minori. triangulari, 
4° magno, subsecuriformi, acuminato. Antennæ basi leviter distan- 
tes, graciles, clava magna, 4-articulata. Prothorax subhexagonus, 
antice posticeque abrupte constrictus, suleis duobus lateralibus ob- 
soletis et altero transverso basali, valido. Elytra brevia, stria sutu- 
rali distincta, dorsali nulla, humeris subangulatis sed muticis, juxta 
marginem lateralem sulcata. Segmento primo abdominali magno. 
Metasternum brevissimum, subgibbosum. Pedes graciles, coxis om- 
nibus conicis et contiguis, anticis et intermediis prominulis, tro- 
chanteribus in femoribus lateraliter intus insertis ; tarsis gracili- 
bus, 1° minutissimo, 2° longo, 3° sesqui breviori, unguibus binis 
valde inæqualibus. 


Ce genre a un peu le facies des Pselaphomorphus ; mais la tête 
est très différente, le tubercule frontal n’est point en museau, il est 
très profondément divisé, ce qui fait que les antennes sont réelle- 
ment distantes à leur insertion ; ce caractère l’éloigne des Jubus. Il 
diffère beaucoup des Sebaga, qui ont également les antennes dis- 
tantes, par la dimension du premier segment abdominal, la forme 
bien plus allongée et le front excavé entre les antennes. 

On n’en connait encore qu'une espèce, du Venezuela. 


Jubomorphus Simoni Raffray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 41890, p. 299, pl. vr, fig. 2. 


PI. r, fig. 24 et antenne. 


Elongatus, rufus, nitidus, antennis, palpis pedibusque testaceis, 
pube subtili dispersa, testacea. Caput minus elongatum, antice 
truncatum, inter oculos foveis duabus minutis et sulcis duobus an- 
tice in fovea magna tubereulun antennarium dividenti desinentibus. 
Antennæ parum elongatæ, graciles, arliculis 1° brevi, crasso, 29 gra- 
ciliori, oblongo, sequenti fere duplo longiori, 3-7 gracilibus, oblon- 
gis, longitudine decrescentibus, clava magna, sat abrupla, 8° præce- 
denti fere duplo majori, 8-10 ovatis, basi truncatis, latitudine subæ- 
qualibus, 10° paulo breviori, subquadrato, 119 præcedenti nec la- 
tiori, sed fere duplo longiori, subconico, clava sat longe setosa. 
Prothorax subhexagonus, antice posticeque sat abrupte constric- 
tus, utrinque antice leviler fasciculatus, lateribus post medium 


longe, valde et acute dentatus, sulcis lateralibus antice valde obso- 
letis, postice ampliatis et profundis, eum sul°o transverso valido 
junctis, disco subdeplanatus. Elytra basi attenuata, humeris obliqua 
etelevata, post humeros lateribus sinuata et valde sulcata, hoc 
sulco apice evanescenti. basi transversim carinata et bifoveata, 
stria suturali integra, dorsali nulla, angulis posticis obsolete trun- 
catis, margine postico levissime arcuato. Abdomen magnum, lateri- 
bus arcuatum et medio elytris paulo latius, valde marginatum, seg- 
mento 4° abdominali cæteris simul sumptis majori, elytris fere 
longiori. Pedes graciles, tibiis rectis. — ©. Oculi in utroque sexu 
subæquales, magni, prominentes. Abdomen apice magis alttenuatum 
el infra leviter incurvum ; segmento ultino medio tuberculo sub- 
quadrato. — Long. 1,40 mill. 


Deux exemplaires © et E, de la colonie Tovar (Venezuela). 


Les deux sexes ne présentent aucune différence, ni dans Îles 
yeux, ni dans les élytres, et ne peuvent être distinzués l’un de 
Pautre que par l'abdomen. 


Genre Sebaga Raffray, 
Ann, Soc. Ent. Fr., 1890, p. 300. 


Minus elongata, crassior. Caput quadrato-elonsatum absque tu- 
berculo antennario, infra carinis duabus longe ante collum junctis. 
Os mento et cardinibus prominulis et acutis occultum; palpis mino- 
ribus, articulis 1° occulto, 2° gracili, leviter clavato, 3° minori, 
triangulari, 4° obovato, leviter securiformi, apice acuminato. An- 
tennæ basi distantes, breves, graciles, clava paru distincta, 4-ar- 
ticulata. Prothorax transversus, campanulatus, postice valde cons- 
trictus, sulco transverso post medium fere bilobatus. Elytra magna, 
humeris subquadrata. Abdomen elytris fere minus. segmento primo 
sequenti perparum longiori. Metasternum breve. elevatum. Pedes 
breviores, tarsis gracilibus, unzuiculis binis æqualibus. 


Ce genre a de grandes analogies avec les Jubus: mais sa tête 
ne présente plus de traces de tubercule antennaire, elle est tronquée 
en avant et les antennes sont réellement bien distantes à leur inser- 
tion. Il ressemble aussi au genre Macla; mais il n’y a pas de tu- 
bercule antennaire en forme de museau et les antennes sont bien 
plus grèles. Le prothorax présente une sculpture où une bosse au 
milieu et au-dessus du sillon transversal. 

Favais créé ce genre pour un insecte du Venezuela ; mais depuis 


DE 


j'ai découvert que d’autres espèces, soit inédites. soit déjà décrites 
comme Jubus, doivent en faire partie. Il me parait presque certain 
que le Duciola scydmaænilla Shrp. s'y rapporte également; peut- 
être aussi le Duciola aberrans Shrp., mais cela est très douteux 
et je laisse cette dernière espèce provisoirement dans le genre 
Jubus. | 

Les Sebaga semblent confinés jusqu'à présent dans Amérique 
centrale et méridionale. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


A. 3. Sculpture du prothorax consistant dans une aréole centrale 
arrondie et déprimée. centralis. 
À. 2. Sculpture du prothorax consistant dans un tubercule tronqué 
transversal. 
B. 2. Un fort tubercule transversal au-dessus du sillon. lamellata. 
B. 1. Un petit tubercule en forme de carène transversal au-dessus 
du sillon. dilatala, 
A. 1. Prothorax simplement gibbeux au-dessus du sillon. 
denticollis. 


1. Sebaga centralis Raffray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 4890, p. 300, pl. vi, fig. 3. 


PIRE 0 


Ovalis, rufa, antennis, tarsis palpisque testaceis, pube subtili 
dispersa, iestacea, Caput elongato-quadratum, antice leviter atte- 
nuatum et truncatum, obsolete punctatum, ante oculos foveis dua- 
bus maonis, entice in sulcos divergentes prolongatis. Antennæ bre- 
ves, graciles, articulis 1-2 latitudine æqualibus. 1° Ireviori, 2° elon- 
gato-quadrato, 3-5 gracilioribus, breviter oblongis, 6-7 fere quadra- 
tis, 8-10 majoribus. subquadratis, leviter crescentibus, 11° præce- 
denti fere duplo longiori, oblongo, acuminato. Prothorax capite 
multo latior, transversus, campanulatus, disperse punetatus, post 
medium valde et abrupte constrictus, sulco transverso valido, medio 
aream magnam depressam, rotundatam includenti. Elytra protho- 
race multo Jongiora, vix latiora, antice leviter attenuata, basi 
transversim carinulata, humeris subquadratis, perparum prominu- 
lis, obsolete bifoveata, stria suturali integra, dorsali nulla. punctis 
aliquot subrugosis seriatim et transversim dispositis. Abdomen elv- 


—-5l — 


tris minus, sesmento 1° sequenti sesqui lonziori, 2-3 inter se sub- 
æqualibus. Tibiis intermediis leviter inacarvis. Abdomen infra leviter 
deplanatum, sesmento ultimo late nec profunde fovealo. 7. — 
Long., 14,60 mill. 


Un seul exemplaire :*, de San Esteban (Venezuela). 


Le dessin du prothorax rend cet insecte fort curieux. 


2. Sebaga lamellata nov. sp. 


PI. 11, fiz, 37 et antenne. 


Ovalis, rubro-castanea, antennis pedibusque rufis, setis aureis, sat 
elongatis et depressis vestitus. Caput elongato-quadratum, antice le- 
viter attenuatum et truncatum, antice sulcis duobus validis, subpa- 
rallelis. Oculi magni. Antennæ mediocres, articulis 1-2 majoribus, 
subquadratis, 3-7 minoribus, 3-4 obconicis, 5° quadrato, 6-7 qua- 
drato-transversis, 8-10 majoribus, elongato-quadratis, latitudine et 
longitudine crescentibus, 11° præcedenti longiori, oblongo, acumi- 
nato. Prothorax campanulatus, antice attenuatus, capite multo la- 
tior, post medium valde et abrupte constrictus, sulco transverso, 
valido, leviter sinuato, et insuper medio tuberculo valido, trans- 
verso, apice truncato, lateribus post medium haud dentatus, lobo 
postico transverso, elevato, hujus lateribus obliquis et antrorsum 
obtuse dentatis. Elytra latitudine sua longiora, antice attenuata, 
disperse subrugosulo-punctata, basi carinata et utrinque dentata, 
stria suturali valida, depressa, stria dorsali deficienti, sed basi fovea 
magna. Abdomen obsolete subrugoso-punctatum, segmento 4° se- 
quenti paulo longiori, segmento ultimo ventrali late nec profunde 
foveato. ©. — Long., 1,80 mill. 


Un seul exemplaire ©’, du Mexique ; trouvé par M. A. Grouvelle 
dans les tabacs. 


Cette espèce diffère de la précédente par le dessin du prothorax, 
la taille plus grande, la couleur bien plus foncée, la pubescence 
dorée plus longue et les antennes plus fortes. 


3. Sebaga dilatata nov. sp. 


PI. 11, fig. 36 et antenne. 


Ovalis, brevior et crassior, rufa. pube sat elongata, dispersa, 


fulva, antennis testaceis, pedibus fulvis. Gaput elongato-quadratum, 
antice leviter attenuatum et truncatum, angulis posticis magis, pro- 
minulis, valde obtusis, antice sulcis duobus validis, subparallelis. 
Oculi magni. Antennæ breves, graciles, articulis duobus primis ma- 
joribus. subelongato-quadratis, 3° breviter obconico, 4-5 rotundatis, 
6-7 iransversis, 8-10 majoribus, quadrato-transversis, crescentibus, 
119 ovato, apice acuminato. Prothorax transversus, campanulatus, 
antice attenuatus, capite multo latior, post medium valde et abrupte 
constrictus, sulco transverso leviter sinuato, et insuper medio tu- 
berculo minuto transverso, apice truncato, lateribus post medium 
subacute angulatus, haud dentatus, lobo postico transverso, hujus 
lateribus obliquis, ad medium sat acute dentatis. Elytra latitudine 
sua paulo longiora, antice attennuata, basi carinata et utrinque 
dentata, stria suturali parum depressa, dorsali deficienti, sed basi 
fovea maxima. Abdomen breve, seymento primo sequenti longiori, 
ultimo ventrali transversim depresso. ©. — Long., 1,20 mill. 


Un seul individu ©, de Blumenau (Brésil). 


Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère par sa taille 
plus petite, la couleur plus claire, les antennes plus courtes et plus 
sréles et le tubercule médian prothoracique beaucoup plus petit. 


4. Sebaga denticollis Schaufuss, 
Nung. otios., 11, p. 455 (Jubus). 


Pre 95: 


Suboblonga, rufa, pube subtili dispersa pallida, antennis testa- 
ceis. Caput magis elongalum, antice leviter attenualum et trunca- 
tum, angulis posticis obtusis, suleis duobus subparallelis, validis et 
longioribus. Oculi magni. Antennæ breves, crassiores, articulis duo- 
bus primis majoribus, 3-7 minoribus, 3° obeconico, 4-7 subquadratis, 
8-10 majoribus, quadratis, crescentibus, 41° breviter oblongo, basi 
truncato, apice valde acuminato. Prothorax haud transversus, capite 
longior et latior, campanulatus, antice valde attenuatus, post me- 
dium abrupte constrictus, lateribus obtuse et subrotundatim angu- 
latus, sulco transverso valido, uutrinque in fovea desinenti et disco 
insuper medio gibhoso, lobo postico transverso, hujus lateribus 
obliquis et antice obtuse sed late dentatis, basi medio sinuata. Ely- 
tra sat elongata, antice attenuata, basi carinulata et utrinque den- 
tata, stria suturali valida, basi unifoveata, dorsali deficienti, fovea 


Se 


attamen permagna oblonga. Abdominis segmento primo sequenti 
paulo longiori; ultimo ventrali medio foveato. ©.— Long.. 1,50 mill. 


A1 


Mexico. Un seul exemplaire © (type de M. Schaufuss). 


Cette espèce est à peu près de la taille et de la couieur de la 
précédente; mais elle est plus allongée, les antennes sont plus 
épaisses, surtout la massue; le prothorax est plus allongé et pré- 
sente seulement au-dessus du sillon une gibhosité assez peu accen- 
luée. 


Species invisa 
Sebaga scydmænilla Sharp, 


Biol. centr.-amer. Coleopt., 11, part. 1, 1887, p. 4%, Lab. 1, fig. 24 
(Duciola). 


Rufescens, sat pubescens, anterius attenuata ; antennis pedibus- 
que testaceis, illarum clava Jaxa, elongata, manifeste 4-articulata : 
capite anterius biimpresso; prothorace lateribus ante basin cons- 
trictis, dorso pone medium profunde transversim sulcato. — Long., 
1 1/2 mill. 


Guatemala : Senahu. 


Antennes avec l’article basal petit, le second égal au basatl, 
3-7 tout à fait petits, 8-10 plus grands, semblables, transversaux, le 
dernier plus long, mais pas plus large que le dixième. Tête atténuée 
en avant, avec deux profondes dépressions parallèles. Thorax court, 
s’élargissant de l’avant à l'arrière du milieu où il est si subitement 
étranglé qu’il fait un angle proéminent ; avec un sillon transversal 
profond au-devant de la base s'étendant sur la largeur entière. Ely- 
tres très allongées, avec une strie suturale fovéolée à la base et 
une autre fossette entre elle et l'épaule, ces fossettes réunies à 
l’extrème base par une sorte de rebord aplati. Arrière-corps court. 
Métasternum assez allongé. 

L’unique individu est en mauvais état: ce peut être une O, bien 
que le penultième segment ventral soit excessivement court. 


(Ex Sharp.) 


Obs. Cette description et surtout la figure qui l'accompagne ren- 
dent certaine la place de cette espèce dans le genre Sebaga. 


4° 
Revue 4 Entomologie. — Mars 1893. 


en 


MŒURS & MÉTAMORPHOSES D'INSECTES 


Par le Capitaine XAMBEU. 


BUPRESTIDES 


(Suile) 


ÉCUSSON SUPÉRIEUR ET INFÉRIEUR LISSE ET LUISANT. 
MANDIBULES BIDENTÉES. 


Gen. Ancylochira Eschs. 


Ecusson supérieur ruguleux sur un petit espace en dehors de 
l'angle du V renversé; l’inférieur ruguleux aussi en avant du sion 
médian. 


1. À. flavomaculata Fabr. 


Larve: Perris, 1854. 

Longueur, 30 à 36 millimètres ; largeur, 5 à 8 millimètres. 

Corps charnu, un peu déprimé, à région antérieure large, à bords 
jaléraux pubescents, paraissant finement ponctué de roussàtre, 
avec courtes spinules très rapprochées dirigées en arrière. 

Téte subcornée, roussâtre, en partie enchàässée dans le premier 
sesment thoracique, front marqué d’une fosseite large et peu pro- 
fonde sur laquelle passe un petit sillon en arc renversé allant d’un 
angle à l’autre: bord antérieur taillé en biseau, sauf le milieu qui 
est tranchant, avec une petite bordure noirâtre et cornée; épis- 
tome trapézoïdal: labre assez saillant, à bord antérieur droit, à 
angles arrondis, frangé de courts cils roussâtres: mandibules 
courtes, se joignant à peine, à base ferrugineuse, à extrémité noire 
et bidentée, tranche interne creuse ;: mâchoires courtes, charnues, 
roussâtres, ainsi que les autres pièces buccales qui suivent; 
lobe cylindrique, à bout arrondi, frangé de cils spinuliformes; 
palpes maxillaires obliques, de deux articles, le basilaire grand, le 
terminal à bout cilié; lèvre inférieure bilobée et ciliée à ses 
bords, à milieu proéminent et pubescent; palpes labiaux rudi- 
mentaires, d’un seul article tuberculiforme, émergeant du coin 


HUE 


inférieur de la lèvre; — antennes courtes, de trois articles; le 
premier blanc livide, grand, renflé et rétractile; deuxième cylin- 
drique, roussâtre, ainsi que le troisième, qui est un peu plus court 
et à extrémité subtronquée, avec soie extérieure. 

Seginents thoraciques couverts sur les côtés de poils roussà- 
tres courts, très fins : le premier grand, deux fois plus large que la 
tête, à angles antérieurs aigus, un peu étranglé au tiers antérieur 
où il est marqué d’un pli transversal, puis dilaté et latéralement 
arrondi, coriace et roussâtre, avec deux sillons en forme de V ren- 
versé, bordés de petites rides transversales, à sommet rugueux ; 
deuxième court, étroit, avec pli transversal presque médian; troi- 
sième moins large et plus long. 

Segments abdominaux couverts de poils latéraux comme les 
précédents ; les huit premiers égaux, avec pli médian transversal 
et fossette latérale provoquant la formation d'un bourrelet ; le neu- 
vième un peu plus court et moins large, sans pli, à fossette moins 
marquée; mamelon anal court, avec sillon postérieur le séparant 
en deux courts lobes à bords ciliés. 

Dessous: le premier segment thoracique est parcouru par un 
sillon longitudinal médian; les huit premiers segments abdominaux 
avec pli médian transverse: les deuxième et troisième segments 
thoraciques et le premier segment abdominal sont garnis de petits 
mamelons à peine rétractiles, deux sous le deuxième segment, 
quatre sous le troisième, disposés en série transverse et arquée, les 
deux extérieurs les plus saillants : Sous le premier segment abdomi- 
nal est un gros mamelon central subtriangulaire dont la base est conti- 
guë au segment, et dont les côtés sont entourés de quatre tubercules 
arrondis : un bourrelet de séparation latérale parcourt les flancs. 

Sligmates roussàâtres, la première paire en forme de croissant 
transversal, près du bord antérieur du deuxième segment thoraci- 
que ; les suivantes subelliptiques, au tiers antérieur des huit pre- 
miers segments abdominaux. 

Cette larve vit dans l'intérieur des souches et des grosses bran- 
ches des pins récemment morts: les œufs pondus dans l’intérieur 
de l’écorce, la jeune larve plonge dans le bois jusqu’à la profondeur 
de un centimètre environ : elle suit les fibres longitudinales de l’au- 
bier, pratique une galerie à section elliptique qu'elle comble au fur 
et à mesure de ses déjections, et quand arrive le terme de son com- 
plet développement, elle remonte vers la surface de l’aubier, le 
perfore jusqu'à l'écorce qu'elle entame aussi légèrement, bouche 
avec des fibres tirées du bois la sortie ainsi ménagée pour l'adulte, 
recule un peu en arrière, puis se faconne une loge dans laquelle 
devra s’accomplir la phase nymphale. 


— 56 — 


Nymphe bianche, molle, glabre, yeux rougeàtres; le bord pos- 
térieur des six premiers segments abdominaux est garni en dessus 
de trois petits mamelons, un médian saillant en forme de grosse 
papille inclinée en arrière, deux latéraux: mamelons et papilles 
ayant pour effet d’amortir les chocs He la nyraphe pourrait ressen- 
tir dans sa loge. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 177. 

Il est de toute l'Europe et de l'Algérie et n’est commun nulle 
part, quoique sa larve soit abondante. 

C’est sur les troncs des pins récemment coupés et exposés en 
plein soleil et sur les pins rabougris et maladifs, à l'extrémité des 
branches à demi desséchées, que l'adulte se plait À siationner ; 
c’est en juillet et en août qu'il fait son apparition, il n’est pas d’une 
rareté excessive, mais il est agile et difficile à prendre, il s'envole 
au moindre mouvement ou se laisse tomber à terre ; un rien le fait 
disparaitre : en interceptant, lorsqu'on le peut, les rayons solaires 
et en le mettant ainsi à l'ombre, on court la chance de s’en rendre 
assez facilement maitre. Nous l'avons pris aux environs de Ria, en 


juillet. 
2. À. 8-guttata Linn. 


Larve : Perris, 1854. 

Corps moins grand que celui du précédent, l'A. flavomaculala. 
avec lequel il a les plus grands rapports. 

Les deux sillons en forme de V renversé, situés sur le premier 
seement thoracique, au lieu d’avoir des rides cornées et rugueuses 

‘ dans toute leur longueur, n’en présentent qu’à la moitié supé- 
rieure de l'angle et sont plus espacées: de plus, le sillon de la 
région inférieure a aussi un nombre de rides moindre à l'extrémité 
antérieure ; en outre, la proéminence de la lèvre inférieure est plus 
large et semi elliptique: le reste du corps est exactement sem- 

. blable. 

La larve attaque les jeunes pins morts sur pied, dans lesquels 
elle creuse des galeries longitudinales, au fond desquelles elle subit 
sa métamorphose: elle vit aussi dans les racines des jeunes pins 
qu’elle doit détruire. 


Nymphe, Ressemble exactement à celle de VA. flavomaculala : 
c’est son portrait identique. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 181. 
Il est de France, de toute l’Europe tempérée et d'Algérie. 


ou 


C'est en juillet et en août qu'on le trouve sur les jeunes feuilles 
aciculaires du pin; nous l'avons pris au vol, aux environs de Ria. 


3. A. rustica Linn. 


Larce: Schiædte, 1870. 

Corps comme chez les précédents. 

Tête: Labre transversalement quadrangulaire, à sommet arrondi: 
mandibules tridentées, d’après Schiædte (bidentées, selon Perris): 
lobes acuminés, le dernier plus petit, dos denté extérieurement au- 
dessus de la jointure articulaire ; second article des antennes sub- 
globuleux, membraneux, densément pileux au sommet, troisième 
article grêle, conique. 

Segments thoraciques, le premier segment transversalement 
arrondi, deux fois plus large que les suivants, déprimé: plaques 
coriaces granuleuses plus fortes, transverses, carénées, inégalement 
dentelées au sommet: sillons étroits se touchant presque au som- 
met, séparés à la base par un intervalle très étroit, sillon inférienr 
unique. 

Segments abdominaux déprimés, avec impression latérale rele- 
vant les côtés en forme d’un long bourrelet ; valves anales coni- 
ques. 

La larve vit sous l’écorce et dans le bois de pin. 


Adulte : De Marseul, Mon., 1865, p. 171. 

Il est de presque toute l'Europe et d'Algérie : nous l'avons pris 
deux fois à terre, en août et en septembre, dans les bois €e pin 
des environs de Ria. 


Gen. Anthaxia Eschs. 


Pas de rugosités sur l’écusson, deux verrues sur le troisième seg- 
ment thoracique et deux en dessous. 


1. Anth. manca Linn. 


Larte: Perris, 1858. 

Longueur, 12 millimètres 5. 

Corps blanc, charnu, glabre et lisse, forme de pilon aplati au : 
gros bout, | 

Tête grosse, rétractile, déprimée, écailleuse ; mandibules for- 
tes, brunes, comprimées, à bord antéricur h'usquement tronqué, 
irrégulierement denté; pas de palpes. | 


56 = 


Segments thoraciques. le premier grand, large, à peu près len- 
ticulaire, marqué de deux sillons lonzitudinaux en forme de Vren- 
versé, les deuxième et troisième beaucoup plus courts et moins 
larves. - 
Segments abdominaux égaux en longueur et en Men CY- 
lyndriques: points d’intersection des sezments étranglés. 

C’est tout ce qu’en dit Perris: il est vrai d'ajouter qu'il fit sa 
description sur des larves mortes et que c’est le premier mémoire 
qu'il rédigeait. Vingt ans après, les particularités afférentes à Fépis- 
tome et-au labre, avec lobes et palpes maxillaires, à la lèvre et aux 
palpes, aux antennes et aux stismates, ne ui eussent pas échappé, 
mème avec des larves privées de vie. 

Quoiqu'il en soit, les détails bioloziques qu'il donne dans son 
mémoire soit du plus haut intérêt; ils trahissent déjà les vues phi- 
losophiques élevées, dont il ne cessa d’empreindre plus tard ses re- 
marquables travaux. 

Nous pourrions reprendre, pour la compléter, la description de 
la lave de l’Anth. manca, nous préférons, par respect pour la 
mémoire du maitre, nous contenter de lire entre les lignes et laisser 
comme cachet cette première œuvre originale. 

Provenant d'œufs pondus en mai et en juin sur l'écorce de l'arbre 
nourricier, le robinier, l’ormeau, et toujours déposés du côté 
exposé au soleil, la jeune larve pénètre de suite dans l'écorce, 
ronge une partie du liber et de l’aubier qu’elle creuse en forme de 
galeries sinueuses ; aux approches de l'hiver, elle pénètre dans le 
bois, à une faible profondeur, en bouche l’orifice, y passe la mau- 
vaise saison et dès qu'arrivent les beaux jours, elle reprend son 
activité première jusqu’à ce qu’elle arrive au terme de son dévelop- 
pement larvaire ; à ce moment, un besoin impérieux l’oblige à mé- 
nager le berceau de la future nymphe. À cet effet, au fond de sa 
galerie, elle se façonne une loge spacieuse, à parois lisses, se re- 
tourne de manière à faire face à l’orifice du trou d'entrée, moyen 
d'assurer la sortie plus facile de l'adulte, puis elle prend position, 
se contracte, et tout aussitôt commence en ae le travail prépara- 
toire, prélude de la nymphose. 

A Josserand, près de Montélimar, il nous fut donné de constater 
que, dès le mois de novembre, la larve s'était non seulement trans- 
formée en nymphe, mais que celle-ci avait déjà donné dès ce mo- 
ment le jour à l'adulte; peu de larves restaient pour hiverner: 
c’est dans une longue branche d’orme transversalement placée sur 
une haie que nous observämes cette particularité. 


Adulte: De Marseul, Mon., 1865, p. 227. | 
Il est de France et de presque toute l’Europe; on le prend sur 


l’orme, le cerisier, le frêne: il fait son apparition de bonne heure 
en avril et en mai; c’est par un trou elliptique que l'adulte se fait 
jour au dehors. Vif et alerte comme tous ses congénères, il échappe 
facilement à la main qui veut le saisir. Nous l'avons pris fin avril à 
Lyon sur l’aubépine : aux premiers jours de mai à Servonnet-Ro- 
mans, sur des jeunes pousses d’orme: fin octobre à Montélimar, 
dans des branches d'orme, où il était très abondant. 


2. Anth. cyanicornis Fabr. 


Larve: Mulsant et Revelière, 1859. 

Corps charnu, allongé, déprimé, recourbé en hameçon, blanc 
jaunâtre, parsemé de courts poils fins peu apparents : large à la ré- 
gion thoracique, déprimé et atténué à la partie postérieure. 

Tele courte, rétractile, invaginée dans le premier segment tho- 
racique, élargie d'avant en arrière, plus large que longue, rayée de 
deux fins sillons sur chaque côté, molle, jaunàtre sur le vertex, 
fauve brunâtre sur la lisière: épistome membraneux, blanchà- 
tre, étroit, court, transverse : labre forme et couleur comme lépis- 
tome : mandibules fortes, cornées, courtes, noires, obtusément bi- 
dentées à l'extrémité: mâchoires à téguments durs, recouvertes 
à la base par le menton: lobe petit, palpiforme, frangé de soies in- 
térieures, pas plus lonz que le dernier article des palpes maxillai- 
res, qui sont biarticulés, à peu près égaux: menton large. sub- 
échancré à son bord antérieur, rayé de deux lignes longitudinales : 
lèvre submembraneuse, en parallélogramme transverse, un peu plus 
large que longue: palpes labiaux rudimentaires, coniques, sur le 
bord inférieur de la lèvre: antennes de trois articles apparents: 
le basilaire charnu, rétractile: le médian cylindrique à bord supé- 
rieur cilié: le terminal très court, surmonté de très petits cils dé- 
bordés par une longue soie. 

Segments thoraciques jaunâtres. avec poils fins, très courts. 
clair semés sur la surface: premier segment grand, large, trans- 
verse, subarquë à son bord antérieur, avec plaque subcornée cou- 
vrant le disque, traversé par deux lignes en forme de V renversé: 
deuxième segment court, plus large que long, subarqué à son bord 
antérieur: troisième plus long que le précédent, subarqué aussi à 
son bord antérieur. 

Segments abdominaux jaunâtres, avec poils épars: le premier 
court, plus large que long, anguleux en avant, échancré en arrière : 
les cinq Suivants convexes, moins longs que larges, avec bourrelet 
latéral étroit ; les deux suivants moins longs, le dernier subconi- 


que. 


ST 


- Dessous de la couleur du dessus: les deux premiers segments 
thoraciques avec plaque coriace lisse ; le troisième porte sur chacun 
de ses bords un tubercule arrondi; les huit derniers segments abdo- 
minaux marqués d’une ligne longitudinale enfoncée sur chacun de 
ses bords: le mamelon anal porte sur sa moitié une fente longitudi- 
nale. 

Siigmates, la première paire grande, sur le bord latéral du 
deuxième arceau, touchant le bord antérieur ; les autres plus petites 
touchant le bourrelet latéral supérieur des huit premiers segments 
abdominaux. 

Geite larve vit dans le chêne vert. 


Adulle: De Marseul, Mon., 4865, p. 210. 

Il est de l’Europe méridionale et de l'Algérie : nous l’avons pris à 
Aix, en juillet, sur des barrières de chêne mort; par sa couleur 
brillante, par son allure très vive, il a de loin l'aspect d’un Chrysis. 


3. Anth. candens Panz. 


Larve: Schiædte, 1870. 

Longueur : 16 millimètres. 

Corps déprimé, blanc jaunûtre. avec poils blancs, clair semés, 
et légers plis transversaux, large à la région thoracique. 

Téle large, jaune roux, rugueuse, en partie invaginée dans le 
premier segment thoracique; labre à bords antérieurs droits, à 
angles arrondis, en forme de parallélozgramme élargi; mandibules 
noires, à tranche interne creuse, à extrémité échancrée et bifide ; 
mâchoires à lobe charnu saillant; palpes maxillaires de deux 
articles brunâtres, le basilaire gros, le terminal allongé, à extrémité 
brune: antennes à second article conique, presque droit. épar- 
sement cilié au sommet, troisième article grèle conique. 

Segments lhoraciques, le premier est très grand, large, dé- 
pourvu de granules, plus étroit à la partie antérieure qu’à la pos- 
térieure, légèrement arqué devant, puis se recourbant de chaque 
côté en quart de cercle et presque droit postérieurement : il porte 
en dessus un sillon profond allant d’un angle postérieur à l’autre, 
d’abord sensiblement en ligne droite, puis parallèlement au bord 
antérieur, de chaque côté un court trait longitudinal; sur le disque 
sont deux sillons profonds en forme de V renversé; deuxièine seg- 
ment moins large et moins long, transversalement ridé ; troisième 
segment un pen moins large que le précédent, deux fois plus long, 
avec rides transverses. 

Segments abdominaux, le premier plus étroit que le précédent, 


Ole 


plus large que les sept suivants qui sont égaux ou à peu près ; le 
dernier conique se termine par le mamelon anal qui est allongé, 
avec fente longitudinale. 

Dessous, le premier sesment thoracique est longitudinalement 
traversé par un sillon médian ; le deuxième transversalement ridé 
avec forte dépression à la base: le troisième est muni de deux ma- 
melons arrondis, saillants, près des bords latéraux ; un bourrelet 
latéral avec fossette roussâtre parcourt les flancs abdominaux. 

C’est sous l’écorce des chênes, des pruniers et des cerisiers morts 
que vit cette larve, à la partie basse du tronc qui est à l'exposition 
du midi; c’est du liber et de l’aubier qu’elle se nourrit et dans les- 
quels elle creuse des galeries irrégulières, galeries qu'elle laisse 
remplies de déjections et qui augmentent de développement au fur 
et à mesure que s’accroit son corps: en août, parvenue au terme de 
son existence larvaire, elle songe à construire labri qui devra 
garantir l’adulte des froids de la mauvaise saison: si l'écorce est 
épaisse, elle se façconne une loge oblique dans l'épaisseur même de 
la couche corticale; dans le cas contraire, elle entre dans le bois, 
s’y construit une loge semblable mais horizontale, en ayant soin, 
dans les deux cas, de boucher, au moyen de ses propres déjections, 
l'entrée de la loge ou de la galerie, puis elle se prépare aussitôt à 
subir sa transformation en nymphe ; celles qui sont entrées dans le 
bois se retournent au préalable, de manière à faire face au dehors ; 
aussitôt après a lieu Ia transformation nymphale; cette phase est 
accomplie fin septembre, l’adulte formé devra donc, dans cette 
position d’expectative, attendre l'arrivée des belles jaurnées de mai 
pour se faire jour à travers la couche subéreuse qui le séparait du 
dehors et quitter le berceau où, comme larve et comme nymphe, 
s'étaient accomplis ses premiers états, ne laissant d'autre indice du 
passage de son existence qu'un trou sur l'écorce d'un diamètre et 
dune forme proportionnés au volume de son corps. 

Galeries et loges, cachées pendant quelque temps encore, devien- 
dront le refuge et le berceau de nouvelles générations d’insectes 
d'ordres divers, de sorte que le travail de notre larve, y compris les 
déjections et les détritus qu’elle laisse, ne seront pas perdus pour 
Pavenir. 


Adulle: de Marseul, Mon. 1865, p. 233. 
Il est d'Autriche et on le dit rare ; il parait en mai et juin. 


4. Anth. hypomelæna lIllig. 


Larve: Xambeu, 1892. 
Longueur, 10 millimètres ; largeur, 4 4/2 à 2 millimètres. 


Corps eonvexe, charnu. jaune clair, avec courte pubescence 
rousse, plus dense à la région thoracique qui est large et renflée ; 
alténué à l’extrémité postérieure. 

Têle jaunâtre, granuleuse, rétractile, charnue ; lisière frontale 
subcornée et ferrugineuse ; à pubescence serrée sur son pourtour, 
moitié moins large et moitié moins longue que le premier segment 
thoracique, à bords arrondis ; épistome transverse, flave pâle, bord 
ferrugineux ; labre translucide, flavescent, glabre, à angles anté- 
rieurs aigus, subéchancré au milieu; mandibules fortes, cornées, lui- 
santes, à base ferrugineuse, à extrémité noire et bidentée, les deux 
dents séparées par une rainurelle; mâchoires d’un testacé flave, 
pubescentes de roux : lobe petit, palpiforme, arqué en dedans, avec 
deux petits cils noirs au bout: palpes maxillaires de deux articles 
coniques, le basilaire long, le terminal à bout obtus et cilié; men- 
ton charnu, cordiforme, bilobé, flavescent, à milieu échanceré ; pal- 
pes labiaux très petits, peu distincts, à extrémité ambrée; antennes 
courtes, testacées, rétractiles, terminées par un long cil, placéesen 
arrière et au milieu de la base des mandibules. 

Segmentis thoraciques jaunâtres, avec pubescence rousse ; le 
premier granuleux, formant un gros bourrelet circulaire, traversé au 
tiers antérieur par une forte incision elliptique, avec sillon longitu- 
dinal en forme de V renversé et pubescence très dense, deux fois plus 
large que chacun des deux suivants qui sont moins longs et moins 
pubescents, avec ligne médiane, de chaque côté de laquelle surgit 
un gros mamelon. 

Segmentis abdominaux, le premier de même forme que les deux 
précédents, mais moins long et moins large, avec sillon médian; les 
sept suivants non mamelonnés, lisses, luisants, diminuant de vo- 
lume jusqu’au neuvième ; mamelon anal pubescent, arrondi, à fente 
de couleur plus pâle que le fond; chaque anneau se contracte, se 
boursouffle, aidant ainsi à la progression lente de la larve. 

Dessous de la tête d’un testacé pâle, avec pourtour ferrugineux 
circonserivant les pièces buccales ; celui des segments identique de 
forme et de coloration au dessus ; un fort bourrelet latéral en forme 
de chainon sépare Ja région dorsale de la région ventrale: par sa 
dilatation, ce bourrelet aide aussi aux mouvements de la larve. 

Sligmates, la première paire ovalaire, flave, à péritrème corné 
et roux, au fond d’une fossette sise au tiers antérieur du deuxième 
segment thoracique ; les autres irès peu accentuées et rousses, sur 
le tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux et au- 
dessus du bourrelet latéral. 

C’est fin juillet qu'aux environs de Ria on trouve accouplé FA. 
hypomelæna, sur lEryngium campestre Linn.; la copulation 


bee, Aer 


terminée, la femelle pond au bas du pétiole des feuilles qui, au 
ras du sol, parent le tour de la tige de Ja plante; dès son éclo- 
sion, Ja petite larve ronge en remontant la substance médullaire du 
pétiole ; elle progresse ainsi en se développant, et quand arrivent les 
premiers frimas. elle aussi arrive à son complet développement 
larvaire: par son travail de cheminement, elle se trouve alors aûx 
deux tiers environ du support, c’est-à-dire près de la partie fo- 
liacée : là elle s'arrête, fait l’ablation complète du canal médullaire 
(il en est même qui font une double ablation, distante l’une de Pau- 
tre d'environ un centimétre), puis se retourne. redescend au milieu 
de Ia tige, et après s'être faconnée à cet endroit une longue loge 
oblongue, elle se prépare à subir sa transformation nymphale, en 
ayant soin au préalable d’évider le trou de sortie de l'adulte. 

En pratiquant l'ablation de la portion intérieure du support, deux 
cas se produisent simultanément qui mettent cet être si chétif à 
labri de tout accilent: aux premiers frimas. le point de la feuille 
où la substance médullaire a été rongée est trop faible pour résis- 
ter aux forts coups de vent; il y a rupture, la feuille emportée 
disparait, ne risquant pas d'entrainer avec elle le berceau où repose 
la larve; en même temps, le pétiole dans lequel elle repose se dé- 
tache du pied et tombe à terre, ne risquant plus ainsi d'être en- 
trainé par les courants: dès lors, tout danger étant évité, la larve 
pourra sans appréhension accomplir son cycle nymphal: quelques 
rares larves vivent dans l’intérieur des tiges de l'Eryngtum. 

La nymphose a lieu fin mai et commencement de juin; il est des 
des larves, mais bien peu, qui se transforment dès FPautomne. 


Nymphe: longueur, 6 millimètres: largeur, 2 1/2 à 3 millimètres. 

Corps jaunâtre, verruqueux, déprimé en dessus, un peu moins 
en dessous. subatténuë aux deux extrémités : tête infléchie ; anten- 
nes obliques ; masque frontal à milieu excavé: le premier segment 
thoracique avec deux fovéoles latérales : les six derniers segments 
abdominaux avec légère apophyse au milieu du bord latéral: seg- 
ment anal inerme, caché par la peau ratatinée de Ja larve sur la- 
quelle il repose et qui sert avec les protubérances latérales à pré- 
server le corps des chocs que pourrait recevoir le frèle esquif. 

La nymphose dure une grande partie du mois de juin. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 240. 

Il est de France et de l'Espagne méridionale: son apparition a 
lieu en juillet et en août ; durant le jour, pendant que l’astre s0- 
laire déverse ses rayons de feu, il se tient sur les feuilles ou sur les 
fleurs de la plante nourricière, sa plante de prédilection qu'il ne 
quittera que si les besoins de la reproduction l'y forcent; dès 


ET us 


qu'apparaissent les heures sombres, il cherche un abri contre la 
fraicheur des nuits, soit sous les feuilles, soit le long de la tige du 
Chardon Roland: il est très commun aux environs de Ria et se 
laisse assez facilement prendre à la main. 


5. Anth. sepulcralis Fahr. 


Larte: Perris, 1854. 

Longueur, 15 à 16 millimètres. 

Corps mou, charnu, pubescent, comme chez toutes les larves du 
genre : forme aplatie et semblable dans les détails. 

Téte : bord antérieur droit ; labre à bords arrondis, semi-ellipti- 
que, entièrement glabre; mandibules noires, finement striées en 
dedans, très finement chagrinées au milieu de la tranche externe: 
lèvre inférieure coupée carrément au bord antérieur, sans proémi- 
nence:; palpes labiaux rudimentaires, émergeant du fond de deux 
petites fosseites creusées à moitié de la hauteur de la lèvre: anten- 
nes à troisième article arrondi. 

Segments thoraciques mous, charnus, pubescents ; le premier 
avec deux sillons en forme de V renversé, latéralement sillonné 
d’une fossette longitudinale un peu arquée en dedans, lisse et lui- 
sant, sans plaques ni granules: troisième segment pourvu de deux 
mamelons arrondis, saillants, légèrement rétractiles, placés près 
des bords latéraux. 

Dessous de même consistance qu'en dessus: le premier segment 
thoracique est longitudinalement unisillenné, le troisième porte 
deux mamelons identiques à ceux du dessus. 

La larve vit dans les branches de pin ou dans les jeunes pins de 
huit à douze ans malades ou récemment coupés: elle trace entre 
l'écorce et l’aubier des galeries sinueuses qu’elle remplit de ses 
propres déjections : à l'extrémité de ces galeries, elle se creuse une 
pcute cavité arrondie où elle stationne quelque temps; aux appro- 
cues de l'hiver, elle s'enfonce obliquement dans l’aubier, s’y cons- 
truil une loge où elle opèrera plus tard sa transformation en nym- 
phe : la larve ne dédaigne pas l’écorce des pieux servant de tuteurs 
et les traverses des clôtures. 


Nymphe: semblable à celles äu genre. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 253. 

Il est de France. du reste de l'Europe et d'Algérie: il parait pendant 
toule la belle saison, se pose sur les fleurs de Sonchus, de renon- 
cules, su: Jes échalas et sur les clôtures de pin récemment cou- 


=. per 


pés; nous l'avons pris à Mont Genèvre, ainsi qu’au massif du Ca- 
nigou, où il est commun. 


6. Anth. praticola Laf. 


Larve : Perris, 1852. 

Taille un peu plus petite que celle de PAnth. sepulcralis, à la- 
quelle elle ressemble trait pour trait. 

La femelle pond ses œufs sur les branches malades ou mortes 
des vieux pins de deux à trois centimètres de diamètre ; jeune, la 
larve vit d’abord sous l’écorce, puis elle s’enfonce dans le bois où 
elle se transforme en nymphe, fin mars ou avril, 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 255. 

11 est de France et d'Allemagne: parait dès le mois d'avril, se 
pose sur les fleurs de ciste, de potentille ou de rensncule; nous 
l'avons pris dans les bois de pins des environs de Ria. 

Tous les Anthaxia à couleur noire vivent à l’état de larve sur 
les pins, et, une fois adultes, ils se posent sur les fleurs à csrolle 
jaure. 


7. Anth. 4-punctata Linn. 


Larve: Nordlinger, 1848. 

Longueur, 11 millimètres. 

Corps mou, blanc, pièces buccales brunàtres ; segments thoraci- 
ques très développés ; mamelon anal mutique. 

Vit sur les pins et les jeunes sapins, entre l’écorce et lPaubier, 
où elle creuse une galerie sinueuse qu’elle élargit insensiblement, 
commettant des dégâts très préjudiciables; aux premiers froids elle 
entre dans l’aubier ; parvenue à son complet développement, elle 
élargit l’extrémité de sa galerie en une forme de loze dans la- 
quelle s’accomplira sa transformation en nymphe. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 253. 

Il est de France, du reste de l’Europe et d'Algérie : on le prend 
fréquemment en juillet sur les fleurs jaunes de Sonchus, aussi sur 
celles de Caltha paluslris et de Taraxacum; il est commun au 
. massif du Canigou, à l'altitude de 2,000 mètres. 


8. Anth. corsica Reiche. 


Larve : Perris, 1877. 
Longueur, 8 à 10 millimètres. 


Re 


Corps pubescent, sans cils spinosules ; forme el consistance des 
précédents. - 

Tête lisse, lisière frontale non déclive; bord antérieur légèrement 
sinueux, échancré à l'emplacement des: antennes ; labre glabre, à 
bords antérieurs arrondis ; lèvre inférieure coupée carrément, sans 
échancrure au bord antérieur ; proëminence du disque faible et 
glabre ; palpes labiaux émergeant d’une fosselte située à l’angle exté- 
rieur, de deux articles, le basilaire cylindrique, le terminal tuber- 
culiforme ; les autres pièces buccales comme chez les autres espèces 
du genre. 

Segiments (horaciques mous, charnus ; le premier lisse et lui- 
sant avec deux sillons formant un V renversé; de chaque côté des 
sillons est un pli longitudinal un peu arqué en dedans: troisième 
segment avec deux mamelons arrondis saillants, légèrement rétrac- 
tiles, placés près des bords latéraux. 

Dessous de même consistance qu’en dessus ; le premier segment 
thoracique est longitudinalement unisillonné,le troisième porte deux 
mamelons identiques à ceux du dessus. 

Cette larve vit dans les branches mortes du pin sylvestre. pra- 
tique entre l’écorce et l’aubier des galeries sinueuses qu’elle comble 
de ses déjections au fur et à mesure qu'elle avance: parvenue au 
terme de son complet développement, elle plonge dans le bois et 


s’y construit une loge oblongue dans laquelle s’accomplira la phase 
nymphale. 


Adulle: de Marseul, Mon., 1865, p. 254. 

Il est de Corse et des Pyrénées-Orientales : on le trouve en mai 
et en juin dans les régions montagneuses boisées de pins sylvestres; 
il aime à se poser sur les fleurs des elianthemum et autres 


nl 


plantes à corolles jaunes; nous l'avons pris dans les massifs des 
forêts des environs de Ria. 


9. Anth. fulgidipennis Luc. 


Larve : Perris, 1877 
Ressemble, sauf la taille, qui est de 14 millimètres, à la larve de 
PAnth. corsica : la tête est identique dans tous ses détails; le pre- 
“nier segment thoracique lisse et légèrement ridé ; le troisième seg- 
ment thoracique porte quatre gros mamelons: les segments abdo- 
minaux sont dépourvus de tout cil spinuliforme. 
Gette larve vit dans l’amandier. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 218. 
Il est d'Algérie. 


NE = 


10. Anth. cichorii Oliv. 


Larve : Perris, 1877. 

Elle ne porte aucun trait particulier qui soit de nature à la faire 
distinguer de lPAnth. corsica. 

Vit dans les brindilles des branches mortes du pommier, du pru- 
nier, du cerisier, du hêtre et dans les piquets en saule plantés en 
palissade. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 220. 

1 est du Midi de la France, de l’Europe méridionale et de l’Algé- 
rie; il parait en juin et en juillet; nous l'avons pris à Lyon et à 
Joviac (Ardèche), sur des fleurs de Galium veruin. 


11. Anth. funerula Illig. 


Larve: Perris, 1877. 

Ressemble à la larve de l'Anfh. cichorii ; aucun trait différen- 
tiel ne la sépare de l'An, corsica. 

Vit dans les tiges mortes et sous l'écorce du grand ajonc (Ulex 
europaeus), du Genisla corsiea et du genêt épineux, souvent côte 
à côte avec la larve de l'Albana M-griseum; elle se creuse de 
larges galeries très irrégulières. 

La transformation en nymphe a lieu en septembre dans une loge 
transversale, et dès le mois d'octobre, l'adulte formé attend dans 
sa cellule que lhiver se passe ; aux premiers beaux jours du prin- 
temps, il rompt la faible cloison qui le retenait captif. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 216. 

Il est de France, d’une grande partie de l'Europe et de l'Algérie ; il 
se tient presque toujours sur les tiges de la plante nourricière, 
rarement sur les fleurs de Sonchus; son époque d'apparition 
commence en mai pour se prolonger jusque fin juillet ; nous 
l'avons pris dans l'Ardèche, dans la Drôme (où l’on trouve 
assez souvent une variété plus petite que le type et de couleur 
bleue), dans les Hautes-Alpes et aux environs de Ria, où il est très 
commun. 


Gen. Sphenoptera Solier. 


Ecusson du premier segment thoracique sillonné d’un Y renversé 
en dessus et d’un V renversé en dessous; pas d’ampoules lhora- 
ciques. 


mn +: Ye 
1. Sph. geminata lIllig. 


Lartve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 17 millimètres: largeur, 4 1/2 à 2 millimètres. 

Corps allongé, étroit, linéaire, convexe, charnu, jaune pâle, à 
pukescence légère et courte. 

Téle petite, triangulaire, charnue, jaunâtre, chagrinée, à pubes- 
cence légère rousse, clairsemée ; épistome transverse, à bords laté- 
raux arrondis, à base ferrugineuse, à extrémité noire, à milieu tra- 
versé par un large trait ferrugineux; labre plus long et deux fois 
plus large que l’épistome, saillant, testacé, fortement pubescent de 
roux, plus étroit à la base qu’au bord antérieur ; mandibules fortes, 
triangulaires, noires, cornées, à extrémité faiblement bidentée, avec 
légère rainurelle; mâchoires petites, à lobe cylindrique roussâtre, 
frangé de longs cils; palpes maxillaires biarticulés, l’article basi- 
laire long, cylindrique, rougeâtre, légèrement pubescent, annelé de 
testacé à l’extrémité, le terminal petit, testacé, avec cils roux : 
une masse charnue pàteuse, sillonnée au milieu par une impres- 
sion, constitue la lèvre inférieure qui moffre comme trace de pal- 
pes qu’une petite saillie tuberculiforme ; antennes testacées, très 
finement soyeuses, de trois articles apparents, le basilaire court, 
charnu, rétractile, le médian court aussi, le terminal un peu grêle, 
avec longs cils au bout. 

Segments thoraciques fortement mamelonnés ; le premier dou- 
ble de la tête en longueur et en largeur avec trait ferrugineux au 
milieu de l’arceau, trait qui se divise en deux petites branches for- 
mant Y, et soies très courtes, rousses, sur son pourtour, en particu- 
lier aux bords latéraux ; deuxième et troisième segments pas plus 
longs à eux deux réunis et bien moins larges que le premier, avec 
incisien médiane ; tous trois avec un fort bourrelet latéral. 

Segments abdominaux étroits et parallèles, pareils comme 
forme et comme dimensions aux deux précédents; les deux pre- 
miers fortement mamelonnés, les sept suivants parcourus par de 
fortes incisions transversales et obliques relevant les intervalles en 
. forme de bourrelet; mamelon anal à extrémité arrondie; pli lon- 
gitudinal anal à commissures ombrées d’une petite tache rougeûtre. 

Dessous : tête de la couleur du dessus ; pièces buccales charnues, 
d'un testacé clair; premier anneau fortement dilaté, traversé en son 
milieu par une forte incision longitudinale médiane à fond ferrugi- 
neux, se terminant en arrière par deux petites branches en V ren- 
versé ; les onze anneaux suivants sont mamelonnés et incisés comme 
en dessus : un bourrelel latéral très accentué à chaque segment mar- 
que le point de division de la région dorsale avec la région ventrale. 


ASC 


Stigmates elliptiques, noirs, à péritrème roux, la première paire 
au tiers antérieur du deuxième anneau, sur un plan inférieur aux 
huit autres paires, qui sont placées aussi au tiers antérieur et au- 
dessus du bourrelet latéral des huit premiers arceaux abdomi- 
naux. 

Cette larve vit de la substance médullaire d’un Dianthus, un 
petit œillet sauvage ; l’œuf pondu en juin au tiers de la tige alors en 
fleur, la jeune larve descend en rongeant sur son parcours la subs- 
tance nourricière, et lorsqu’arrive le commencement de l’automne, 
parvenue alors au collet de la racine, arrive aussi pour elle Je 
moment de sa transformation; elle se retourne dans la loge qu’elle 
s’est aménagée, détache quelques fibres de la tige, les façonne en 
forme de tampon, dont elle bouche les parois extrêmes du futur 
berceau ; puis la larve se contracte, sa couleur subit une légère 
variation, un travail intérieur, prélude de la nymphose, s’accomplit ; 
quinze jours après cesse cet état transitoire à la suite duquel appa- 
rait l’adulte encore emmaillotté. 


Nymphe : n'offre rien de particulier; elle est de couleur plus 
blanche que la larve, ses téguments sont très minces et bien peu 
résistants : elle représente déjà l’adulte à l’état plastique. 

Si la saison automnale n’est pas rigoureuse, quelques nymphes 
donnent à ce moment le jour à l’adulte, mais celui-ci n’en continue 
pas moins à rester clos dans sa loge jusqu'à l’arrivée des rayons 
vivifiants du soleil prinlanier; c’est en avril et en mai que la grande 
partie des nymphes se débarrassent de leurs langes. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 369. 

Il est du Midi de la France, de Corse, d’Espagne et d'Algérie. 

A un kilomètre à l’est de Montélimar (Drôme), près la rive gauche 
du Roubion, dans le bois du Lion, se prend, mais rarement, l'adulte ; 
aux environs de Montélimar, comme auprès de Ria, c’est au retour 
de la belle saison que l’insecte à l’état parfait rompt les parois de 
sa cellule. Libre alors, il n’a qu'un but, le but final auquel tend 
toute la gent entomologique, assurer la reproduction de l’espèce. 
Celui-ci ne butine ni sur les plantes, ni sur les fleurs ; son domaine 
aérien semble plus réservé et plus particulièrement confiné au- 
dessous des feuilles, le long des tiges, rarement au dessous des 
fleurs, quelquefois au dessous des pierres; au vol, quand on con- 
pail le lieu de son habitat, on court la chance de le prendre, et 
encore ce vol est-il bas et de courte durée. 


Revue dEntomologie. — Avril 1893, 


DE 
2. Sph gemellata Mann. 


Larve : Perris, 1877. 

Corps couvert de cils spinuliformes ; premier segment thoraci- 
que lisse avec sillon médian en forme de Y renversé en dessus et de 
V renversé en dessous ; ampoules des deux derniers seoments tho: 
raciques et du premier segment abdominal peu saillantes ; mamelon 
anal arrondi. 

La larve vit dans les racines du sainfoin, Onobrychis sativa 
Lam., et dans celles du Lotus ereticus. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 357. 

Il est de la France méridionale, d'Espagne, de Sicile et d'Algérie : 
nous en avons pris un exemplaire d’un beau vert brillant, au vol, 
fin juillet, aux environs de Ria. 


2° Groupe. Premier segment thoracique large, à disque marqué 
d’un sillon longitudinal médian ; mamelon anal arrondi. 


Gen. Ptosima Solier. 


Corps finement chagriné et très imperceptiblement spinosulé ; 
premier segment abdominal moins large que les suivants. 


1. Pt. flavoguttata Illis. 


Larve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 30 millimètres ; largeur, 4 à 6 millimètres. 

Corps allongé, finement chagriné, à pubescence rousse clairse- 
mée, d'un beau jaune d’ocre, avec ligne longitudinale médiane : 
déprimé à Ja région thoracique qui est large, subconvexe à la région 
abdominale dont l’extrémité est atténuée. 

Téte en partie rétractile, un peu moins large que le premier seg- 
ment thoracique, jaune, chagrinée, à bords latéraux larges et arron- 
dis, à pubescence très dense, courte, avec fortes rides longitudina- 
les très rapprochées: lisière frontale cornée, ferrugineuse, ponc- 
tuée; épistome lisse, corné, court, transverse, noir, trait translu- 
cide au centre, s’élargissant d'avant en arrière, à côtés déclives; 
labre, flavescent, subelliptique, à bords arrondis, à pubescence 
courte et clairsemée, plus large que le bord antérieur de l’épistome ; 
mandibules cornées, fortes, noires. à extrémité bidentée, avec rai: 
nurelle à l'intervalle des deux dents, une troisième dent au tiers 
antérieur de la tranche interne ; mâchoires coudées, lobe très court, 
pointu, à extrémité ciliée de longs poils roux; palpes maxillaires 


M 


saillants, rougeûtres, ciliés, de deux articles courts, rougeâtres, in- 
térieurement ciliés, le premier gros, cylindrique; deuxième étroit, 
à bout obtus; menton charnu, triangulaire, testacé et cilié de roux; 
lèvre inférieure bilobée, pubescente ; palpes labiaux courts, émer- 
geant de la base extérieure de chaque lobe, de deux articles, le ba- 
silaire épais, ferrugineux, le terminal testacé, pointu : antennes si- 
ses en arrière des mandibules, dans une échancrure de la lisière 
frontale, courtes. testacées, de trois articles apparents, le premier 
gros, tronqué-conique; les deux suivants égaux et coniques: le troi- 
sième testacé, tronqué et évasé, avec long poil au bout; du fond 
de la troncature émerge un quatrième article très court, pointu. 

Segments thoraciques jaunâtres, subdéprimés, avec pubescence 
roux doré, courte, serrée: premier segment grand, en saillie trian- 
gulaire su” le milieu de la tête, jannâtre, avec plaque blanchâtre. 
s’élargissant en s’arrondissant d'avant en arrière; disque écailleux, 
en forme de plaque ovale, fortement cChagriné, avec ligne médiane 
profonde, deux fortes impressions obliques, une de chaque côté du 
disque; le bord antérieur porte au milieu une petite masse charnue 
subtriangulaire susceplible de se tuméfer: deuxième segment 
court, un peu moins large que le premier, avec deux boursouflures, 
une de chaque côté de la ligne médiane : le bord antérieur de l’ar- 
ceau forme repli au-dessus des boursouflures:; troisième plus long, 
moins large, fortement chagriné, à disque renflé. à 

Segments abdominaux jaunâtres, lisses, luisants,avecpubescence 
dorée, clairsemée sur les côtés ; premier segment moins large que le 
précédent dont il participe quant à la forme, avec léger bourrelet 
latéral ; les sept suivants plus longs et plus larges que le premier, 
convexes, parallèles, égaux, avec ligne médiane et bourrelet latéral 
fortement accentué ; neuvième plus convexe avec bourrelet latéral 
moins pronon£é ; mamelon anal court, arrondi, à fente longitudinale. 

Desseus de forme et couieur du dessus ; le premier segment thora- 
cique avec plaque blanchâtre, ridée, sillonnée par un trait médian 
qui se termine en avant par une tache triangulaire jaune foncé: 
deuxième et troisième avec mamelon fortement chagriné, divisé en 
deux par la ligne médiane; premier segment abdominal avec forte 
boursouflure ridée ; les huit segments suivants, quoique un peu plus 
convexes, participent de la forme du dessus. 

Sligmates flaves, réniformes, à péritrème semi-corné. jaunâtre; 
frangés d'une demi aréole de poils courts et dorés ; la première 
paire, un peu plus grande et sise un peu plusbas, est placée sur le 
bourrelet de séparation des premier et deuxième segments thoraci- 
ques; les autres, au-dessus du bourrelet latéral et au quart anté- 
rieur des huit premiers segments abdominaux. 


TL. 7h 


Aux environs de Ria, on trouve cette larve toute l’année, à divers 
degrés de développement, dans les tiges du prunellier, Prunus spi- 
nosa Linn.; l'œuf pondu au tiers antérieur de la tige alors en 
puissance de vie, la larve ronge en descendant la partie centrale 
ligneuse de l’arbuste nourricier, lequel, malgré sa dureté, ne peut 
résister aux atteintes du ravageur ; quand arrive l’époque de son 
complet développement, elle se trouve alors à hauteur, où à peu 
près, du collet de la racine; là elle fait une évolution, remonte un 
peu la tige, se creuse une loge oblongue, en évidant le bois jusque 
près de l'écorce ; aussitôt après elle s’installe et commence en elle 
le travail d'élaboration qui devra la conduire à un changement de 
forme si profond. 

C’est repliée en elle-même que la larve demeure et chemine dans 
sa galerie, qu'elle comble de ses déjections au fur et à mesure 
qu’elle progresse ; c'est à l’aide de ses boursouflures, de ses mame- 
lons et du fort bourrelet latéral qui divise la région dorsale de Ia 
région ventrale, que se font les mouvements de progression. 

A l'instar de la larve du Capnodts lenebrionis Linn., dont elle 
partage les appétits, elle est nuisible par la destruction qu’elle fait 
des bordures de prunellier, des pruniers cultivés et autres arbres 
fruitiers, dont elle détermine la mort; chaque pied d'arbre ou d’ar- 
buste attaqué est pied perdu. 


Nymphe. Longueur 13 millimètres: largeur 5 à 6 millimètres. 

Corps d’un beau jaune, glabre, lisse et brillant, en ovale allongé, 
déprimé aux deux régions dorsale et ventrale, arrondi à la région 
antérieure, atténué à l'extrémité opposée; image de l’adulle, la 
nymphe n'offre d’autres particularités que les suivantes : masque 
thoracique longitudinalement parcouru par une faible ligne médiane ; 
deuxième segment relevé au milieu en une petite carène légèrement 
en saillie et à bout denté ; sezments abdominaux relevés par deux 
plaques à bords excavés, séparées par la ligne médiane ; segment 
anal terminé par un petit mamelon transversal; l'extrémité des 
antennes repose sur les cuisses de la première paire de pattes; 
anus est caché par un double mamelon. 

C’est fin août que commence la nymphose; l’adulte reste long- 
temps à se former; il en est qui hivernent dans leurs loges, sup- 
portant sous leur faible abri les plus grands froids : au printemps il 
rompt la légère couche corticale qui le retenait enfermé en y prati- 
quant un trou du diamètre et de la dimension exacte de son corps; 
cette dimension est ainsi calculée: aux premières entailles, alors 
que l’ouverture est encore insuffisante, l’adulte cherche à sortir 
la tête, il ne le peut, l’orifice est trop petit; de nouveaux efforts 


te 


tentés élargissent l'ouverture, une partie de la tête passe ; ce n’est 
pas encore suffisant, il faut encore agrandir ; la tête passe, et c’est 
ainsi, par petites reprises, qu'une partie de la tête, la tête en entier, 
le corselet en plusieurs reprises et les élytres en plusieurs fois 
arrivent à se frayer un passage par ce trou cent fois repris, cent 
fois laissé. 

Cette particularité afférente à l’espèce dont nous nous occupons 
est la règle commune, qui sert d’égide à toutes les espèces xylo- 
phages et ne peut conduire, en raison des structures si diverses, à 
pouvoir faire distinguer, d’après la forme du trou pratiqué. le groupe, 

- la famille auxquels appartiennent les insectes qui en sont sortis. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 262. 

Il est de France, du sud de l'Europe et d'Algérie. 

On le trouve un peu partout, en particulier le long des tiges du 
prunellier, sur les feuilles de divers arbustes ou arbres sur lesquels 
il aime à se poser pour y jouir des rayons bienfaisants du soleil ; 
on le prend du mois de mars au mois de septembre, ce qui pourrait 
donner à penser que l’espèce aurait plus d’une génération par année. 

La larve à pour parasite un Ichneumon du genre Xorides, de la 
sous-famille des Pimplinæ, dont l’évolution finale se termine fin 
Juin. 


Gen. AemÆæodera Eschs. 


Corps lisse, premier segment abdominal pas plus large que les 
suivants. 


1. Acm. adspersula Illig. 


Larve: Xambeu, 1892. 

Longueur, 14 millimètres ; largeur, 4 millimètres. 

Corps blanc de lait pur, brillant, avec fine pubescence courte et 
blanchâtre: large à la région thoracique qui est un peu déprimée, 
convexe à la région abdominale, avec bourrelet latéral. 

Tête petite, rétractile, d’un blanc clair avec pubescence courte et 
très dense, élargie d'avant en arrière, à angles antérieurs arrondis, 
lisière ferrugineuse; épistome transverse, très étroit,  testacé 
clair, à bords obliques:; labre de même couleur, un peu plus long, 
moins large, transversal, à angles effacés; mandibules courtes, 
ne dépassant pas le labre, à base ferrugineuse, à extrémité 
noire et bidentée, avec rainurelle extérieure transversalement 
carénées au milieu de la tranche externe, à face interne creuse : 


— 4 = 


mâchoires courtes, sans lobe bien apparent; palpes maxillaires de 
deux articles coniques, Lestacé clair, le premier deux fois plus long 
et plus gros que le deuxième qui est obtus et se termine par un 
long cil; lèvre inférieure large, bilobée et ciliée de blanchâtre ; 
palpes labiaux très courts, testacés, biarticulés et cil au bout du 
deuxième article; antennes courtes, de deux articles apparents, 
premier. conique, membraneux; deuxième cylindrique, terminé par 
un long poil blanchâtre et par deux vestiges rudimentaires d’articles. 

Segments thoraciques blancs, larges, avec légère pubescence 
de la couleur du fond et ligne longitudinale médiane peu apparente ; 
le premier long, un tiers plus large que la tête, un peu plus élargi 
en arrière qu’en avant, à bords latéraux arroniis, finement cha- 
griné sur sa surface; plaque oblongue et ligne longitudinale mé- 
diane à fond jaunâtre, fortement striée: deuxième segment aussi 
large que le précédent, très étroit, convexe ; troisième un peu 
moins large et un peu plus long, à bords latéraux dilatés, tous deux 
tinement chagrinés ; leur disque couvert par un mamelon ridé exser- 
tile, de forme circulaire. 

Segments abdominaux subconvexes, d’un blanc terne à l’ex- 
ception du premier qui, quoique plus court, moins large ou à peu 
près, mais plus convexe, participe quant à la forme et à la couleur 
des deux précédents; son mamelon médian est plus accentué; les 
huit segments suivants égaux et parallèles, avec bourrelet latéral 
très prononcé, moins sur le neuvième qui est convexe; mamelon 
anal à fente longitudinale avec con missures jaunâtres; une incision 
oblique s'appuie sur le milieu du bourrelet latéral des deuxième à 
neuvième arceaux. 

Dessous : couleur, forme etcils, mamelons et ligne longitudinale 
médiane identiques au-dessus ; le bord médian du premier segment 
thoracique porte un bourrelet léger, semi-circulaire. 

Stligmatles petits, elliptiques, roux, à péritrème jaunâtre, tous 
placés sur le même plan de position: la première paire occupe le 
milieu du bord latéral du deuxième segment thoracique; la 
deuxième paire est identiquement placée au bord latéral du premier 
segment abdominal: les sept suivantes au tiers antérieur des 
deuxième à huitième segments abdominaux, un peu au-dessus du 
bourrelet latéral. 

C’est dans des pieux de micocoulier, Celtis auslralis Linn., ser- 
vant de tuteurs aux vignes, qu'aux environs de Ria on trouve cette 
larve ; nous en avons aussi pris un exemrtlaire dans les racines de 
prunellier : son existence dure dix mois, de septembre à fin juin; 
jeune, el'e pénètre dans l’aubier en cheminant dans des galeries 
irrégulières ‘qu'elle comble au fur et à mesure qu’elle avance; 


= Hu 


quand-est arrivé le moment de sa transformation, ce qui à lieu au 
commencement de juillet, un instinct impérieux l’oblige à changer 
de direction : elle quitte le milieu de la tise pour se rapprocher de 
la surface, ronge l’aubier jusqu’à ne plus lui laisser qu’une très fai- 
ble épaisseur et cela en vue de faciliter plus tard la sortie de 
Padulte, puis elle regagne le fond de sa galerie et se prépare à 
changer de forme. 

Il nous a été donné de remarquer que l'adulte ne réussit pas 
toujours à ronger la légère couche de bois avec la mince écorce qui 
le sépare du dehors et qu’il succombe à la porte de l’oritice; des 
pontes entières meurent de cette façon; ce cas. particulier aux 
années de sécheresse, s’explique par la résistance qu'offrent alors 
bois et écorce au point à attaquer. 

Perris,dansses Larces de Coléoptlères, p. 139, dit qu’il a reçu 
de Corse des larves extraites des tiges mortes de Genista corsica, 
et se fonde sur ce que l'Acmæodera adspersula est très commun 
à Bonifacio, localité où ont été trouvées ces larves, pour affirmer 
que cette larve ne peut être que celle de VAc.adspersula, laquelle, 
selon lui, est entièrement semblable à celle de PAc. lanuginosa; 
nous ne pouvons accepter sans réserve cette appréciation donnée 
sans autre garantie, aussi nous avons cru devoir donner la descrip- 
tion de notre larve, qui en certains traits caractéristiques, diffère de 
celle de l’Ac. lanuginosa. | 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 305. 

Il est de France, de l'Europe méridionale et de l’Alvérie. 

Aux environs de Ria on le trouve, en juillet, sur les fleurs de 
Sonchus et sur les tiges mortes de micocoulier. 


2. Acm. lanuginosa Gyll. 


Larve : Perris, 1877. 

Corps revêtu de poils blanchâtres, plus denses sur le premier 
segment thoracique et sur le mamelon anal; charnu, à région tho- 
racique large ei déprimée. 

Téte à lisière frontale lisse, marquée d’un point peu apparent de 
chaque côté de la ligne médiane ; labre pas plus long que lépis- 
tome, en parallélogramme transversal, à angles antérieurs arrondis, 
à peine cilié; mandibules à base ferrugineuse, à extrémité noire 
et bifide, avec rainurelle entre les deux dents: mâchoire à lobe 
étroit, frangé de longs poils ; palpes maxillaires à premier article plus 
gros, mais pas plus long que le second; lèvre inférieure glabre: 
antennes presque entièrement rétractiles. 


AGE 


Segments thoraciques, le premier lisse, sans plaque, avec sillon 
longitudinal médian peu accentué n’atteignant ni la base ni le som- 
met; deuxième et troisième segments dilatés de chaque côté de la 
ligne médiane avec ampoule arrondie bien développée, très dilatable. 

Segments abdominaux, forme et conformation comme chez 
les larves du genre. 

Dessous; le premier segment thoracique lisse, sans plaque, avec 
sillon comme en dessus ; les deux segments suivants et le premier 
segment abdominal dilatés et avec ampoule comme en dessus; par 
suite, chacun de ces trois derniers segments est muni de quatre 
ampoules rappelant celles des larves de Longicornes. 

La larve vit dans l’intérieur des tiges mortes du Celtis australis 
et de la Ferula nodiflora, passe l'hiver dans la tige desséchée, se 
transforme en avril en nymphe, laquelle donne l’adulte en mai : 
nous avons trouvé à Ria, en février, dans sa loge. un adulte vivant 
dont la larve s'était développée dans l’intérieur d’un pieu de mico- 
coulier. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 312. 

Il est de France méridionale, d’Espagne et d’Algérie; on le trouve 
sur les fleurs, aux heures les plus chaudes de la journée ; nous 
l'avons pris, aux environs de Ria, en juin, sur des fleurs de Sonchus. 

C’est une espèce à ajouter à l’actif de la faune française. 


3. Acm. quadrifasciata Rossi. 


Perris, dans ses Larves de Coléoptères, p. 139, dit que, selon 
M. Revelière, la larve de lAcm. quadrifasciata vivrait dans le 
chène vert. 

Nous nous contenterons de mentionner cette indication, de nature 
à servir plus tard de guide. 


4. Acm. tæniata Fabr. 


Lucciani, dans les Annales de la Société entomologique de 
France, Bull, p. 112, fait connaître que la larve vit sous 
l'écorce du genevrier. 


5. Acm. cyiindrica Fabr. 


La larve vit dans les branches mortes du micocoulier et se com- 
porte de la même manière que celle de lAcm. adspersula; nous 
avons pris l'adulte en juillet et en août, aux environs de Ria, sur 
des fleurs de Sonchus. 


SAT 


Je Groupe. Premier segment thoracique moins large, à disque 
marqué de un ou de deux sillons parallèles; mamelon anal terminé 
en pince. 


Gen. Coræœbus Lap. 


Corps allongé, premier segment thoracique marqué en dessus de 
deux sillons rapprochés et parallèles. 


1. GC. bifasciatus Oliv. 


Larrve : Perris, 1877. 

Longueur, 35 à 40 millimètres ; largeur, 4 à 5 millimètres. 

Corps très allongé, à segments parallèles, mou, charnu, blanchà- 
tre, jaunâtre aux deux extrémités, glabre; quelques cils roux sur 
les bords de la tête et au mamelon anal; un peu élargi à la région 
thoracique, atténué à l’extrémité opposée qui se termine en pince ; 
subconvexe en dessus comme en dessous. 

Téle invaginée dans le premier sezment thoracique, à base large; 
molle, charnue, à angles arrondis, à côtés saillants, coriacés, jaunâ- 
tres, fortement ridés, légèrement ciliés de roux, avec ligne médiane 
entière, dan noir fer:ugineux, se bifurquant au vertex pour aller 
sa perdre au-dessus de l’échancrure de la base antennaire; lisière 
frontale noire, cornée, large, à bord antérieur en forme de demi 
arc de cercle, le bord postérieur ondulé, à angles avancés pointus 
et débordant l’échancrure des antennes, deux points médians ; épis- 
tome très étroit, translucide, transverse, à angles arrondis; labre 
semi-eliiptique, bifovéolé, à bord finement frangé de cils très courts ; 
mandibules noires, peu saillantes, fortement cornées, à extrémité 
tronquée et bidentée, avec légère rainurelle entre les deux denis: 
l’espace entaillé est plan, trait caractéristique, ainsi qe les fovéo- 
les et les deux points de la lisière ; mâchoires rougeûtres, ciliées, à 
lobe très court, pointu, frangé à l'intérieur de courtes soies et fais- 
ceau de plus longues soies à lextrémité ; palpes maxillaires biarti- 
culés, le premier article deux fois plus long que le deuxième, avec 
cil extérieur, le terminal à bout obtus ; lèvre inférieure testacée- 
rougeûtre, courtement ciliée, faiblement bilobée, sans autres traces 
apparentes de palpes labiaux qu’un léger tubercale corné, lisse, 
touchant presque la base de la mâchoire ; antennes Ce trois articles 
apparents, le basilaire testacé-blanchâtre, très accentué, monili- 
forme, le médian rougeâtre, à bord annelé de testacé et évasé; 
troisième court, à moitié invaginé dans le précédent, avec longue 


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soie extérieure, au-dessous de laquelle sont deux petits articles ru- 
dimentaires, le supérieur constituant le quatrième article anten- 
naire, l'inférieur l’article supplémentaire. £ 

Segments thoraciques débordant la tête; le premier transversa- 
lement elliptique, large, déprimé, avec plaque jaunâtre, légèrement 
cranuleuse, traversée par deux sillons rougeâtres parallèles, peu 
écartés, un peu sinueux, n’atteignant pas le bord antérieur, qui.est 
membraneux et droit, puis échancré à ses côtés, qui sont arrondis, 
fortement ridés, le pourtour de la plaque relevé par une forte ride ; 
deuxième segment très étroit, transverse, membraneux, finement 
chagriné, un peu moins large que la tête: troisième fortement 
dilaté, convexe, très finement ponctué, entièrement blanchâtre, 
moins large mais plus long que le précédent. 

Segments abdominaux subconvexes, mous, charnus, lisses, 
blanchâtres, avec ligne longitudinale médiane peu marquée et forte 
incision sublatérale relevant les flancs en forme de long bourrelet; 
à ligne d’intersection des segments très accentuée ; les six premiers 
égaux, quoique graduellement plus longs vers extrémité, à angles 
arrondis et faible trait transversal au milieu de chaque zoonite; le 
septième plus court, à bord postérieur et à angles très élargis ; 
huitième très court, moins large que le précédent, transversale- 
ment ridé ; neuvième plus court encore, presque aussi large que 
le septième ; ces deux derniers à bord postérieur finement ponctué; 
mamelon anal carré, jaunâtre, finement pubescent et ruguleux, à 
côtés arrondis, terminé par une pièce cornée à double branche, à 
lames quadridentées, convergentes, à bout tronqué 

Dessous identique au dessus, tour de la bouche rougeûtre, 
attaches des mandibules noirâtres: segments thoraciques, le pre- 
mier avec plaque et sillon médian unique, les bords de la plaque 
fortement dilatés ; le deuxième à bords latéraux dilatés aussi ; troi- 
sième fortement renflé, les flancs relevés en forme d’ampoule ; les 
six premiers segments abdominaux transversalement ridés: le sep- 
tième avec rides pareilles, moins au bord postérieur qui est large- 
ment chagriné ; huitième et neuvième à bords postérieurs d’un rose 
pâle, subcornés, très finement et densément ponciués ; : mamelon anal 
plus densément cilié qu’en dessus; fente anale à commissures plus 
claires que le fond; un fort bourrelel latéral, rendu saillant par l’inci- 
sion sublatérale, sertde partage aux deux régions dorsale et ventrale. 

Sligmates orbiculaires, saillants, un peu échancrés, roux, à péri- 
trème ‘Jaunâtre et circulairement ridé, la première paire grande, 
latérale, très saillante, placée au milieu du deuxième segment tho- 
racique ; les suivantes dorsales, au quart antérieur des huit pre- 
miers segments abdominaux et sur l’incision latérale. 


Perris ne donne qu'une courte description de cette larve, la 
rapportant, à titre de comparaison et avec caractères différentiels, 
à une larve d’un autre genre: nous avons cru devoir, dans un tra- 
vail Monographique, reprendre cette trop courte description et la 
compléter pour la rapporter à sa place exacte. 

Provenant d'œufs pondus en juillet et en août, non loin de l’ex- 
trémité de la flèche d2 l'arbre nourricier alors en puissance de vie, 
chêne kermès, chène-liége, caène vert et tous les chênes de haute 
lige, la jeune larve pénètre aussitôt éclose dans l’aubier, puis dans 
le tissu ligneux, y chemine en descendant, tenant toujours son 
corps allongé, sans jamais le replier, y creuse des galeries qu’elle 
comble de ses déjections, et qui arrivent à être d'autant plus 
larges que son corps prend plus d'expansion ; entre temps elle 
se rapproche de l’aubier, mais elle gagne toujours le cœur du bois 
dès que les premiers froids se font sentir et y reste tout en progres- 
sant tant que la température est rizoureuse ; dès le mois de février, 
elle se rapproche de la périphérie, contourne plusieurs fois l’aubier 
afin daffaiblir de plus en plus le suc nourricier, et lorsque le mois 
de mai touche à sa fin, parvenue alors à son complet développe- 
ment, elle songe à assurer un abri à la nymphe; à ce moment, sa 
galerie mesure plus d’un mètre de long ; à cet effet, elle con- 
tourne circulairement la branche en rongeant l’aubier, afin d’en in- 
tercepter la sève, ce qui lui est très facile étant donné le volume de 
son Corps, entre par un nouveau contour au milieu de la branche 
où elle se construit une longue loge verticale, qu’elle a le soin de 
pousser jusqu'à toucher presqu2 l'écorce et cela en vue de rendre 
plus facile la sortie de l’adulte, puis elle rentre au fond du réduit 
et se prépare à subir sa transformation nymphale; dès lors, la sève 
ne pouvant plus circuler, la nymphe n’aura pas à craindre unafflux 
du liquide végétal; en effet, selon l'essence, les feuilles ne pous- 
sent pas ou jaunissent, et si on tire à soi cette branche contaminée, 
elle casse net au point où elle a été circulairement rongée et l’on 
peut ainsi se rendre compte du dégât causé, et ces dégâts en certai- 
nes années sont considérables ; des bois entiers de clèênes ordinai- 
res ont leurs cimes sacrifiées ; des jeunes taillis de chène vert sont 
en grande partie détruits; des jeunes pieds de belle venue se trou- 
vent étêtés et dès lors sans valeur marchande ; par suite, cette 
larve est très nuisible. 

Le travail transitoire, prélude de la nymphose, achevé, la larve 
quitte sa dépouille pour apparaitre avec la forme suivante: 


Nymplhe: longueur, 15 à 16 millimètres: largeur, 8 à 10 milli- 
mètres, | + 


— 80 — 


Corps un peu arqué, mou, blanchâtre, à téguments très fragiles, 
plus large au milieu qu'aux deux extrémités ; masque frontal bilobé; 
antennes obliques; le bord latéral des cinq premiers sezments abdo- 
minaux relevé en légère carène ; ligne médiane dorsale saillante ; 
mamelon anal arrondi, mutique. 

La phase nymphale a une durée de un mois environ. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 146. 

Il est de la France méridionale, d'Autriche et d'Italie ; il parait 
en juin et juillet; est très commun dans les forêts de chère vert 
des environs de Ria, et cependant on prend rarement l’adulte, i! est 
presque introuvable: cela tient à ce que, n’aimant à se poser ni 
sur les fleurs, ni sur les plantes. il hante la cime des branches 
mortes de chêne, sur lesquelles il établit son séjour de prédilection, 
où pendant la grande chaleur du jour les deux sexes se recherchent 
et s’accouplent; son existence n’est pas de longue durée, coïncidant 
avec l’époque des grandes chaleurs ; à peine sorti de la branche qui 
le retenait captif, il vole à la recherche de l’un de ses semblables, 
et si dans sa course il ne devient pas la proie d’un Hyménoptère 
ravisseur, il meurt aussitôt l’accouplement consommé et la ponte 
terminée. 

Le moyen de se le procurer facilement consiste à apporter chez 
soi, en mai, le fragment scié du bois dans lequel repose la larve ou 
la nymphe ; avec quelques petits soins entendus, on est sûr d’obte- 
nir l’éclosion de l’adulte. 

Dans le cours de ses trois états successifs, cette espèce a de nom- 
breux ennemis acharnés à sa poursuite: en effet, à l'état larvaire, 
elle a pour parasite un Pimplien du genre Echtrus, dont la phase 
pupiforme a lieu en avril et la phase adulte en mai: à l’état nym- 
phal, elle a à combattre contre une multitude d’Acariens toujours 
prêts à la dévorer ; enfin, à l’état adulte, elle est souvent enlevée 
par des Hyménoptères et sert à approvisionner leurs nids; malgré 
cela, il en reste toujours trop, ainsi qu’en témoignent les ravages 
causés par la larve à nos forêts de chêne. 


2, GC. undatus Fabr. 


Larve : Perris, 1877. 

Plus déprimée, plus grèle que la larve de son congénère, le 
C. bifascialus, qu’elle dépasse en longueur, ce qui la rend linéaire 
avec un léger étranglement à la région des deuxième et troisième 
segments thoraciques ; son premier segment thoracique, plus dilaté 
que les deux segments suivants, n’est guère plus large que les seg- 


— QD — 


ments abdominaux ; les segments thoraciques sont chagrinés, l’ab- 
domen est plus lisse et moins chargé de spinules que chez le C. bi- 
fasctatus ; le mamelon anal est semblable, roussâtre, ruguleux, 
ponctué, velu : il se Lermine par une pince cornée noire, à lames 
convergentes, lames à extrémité plus émoussée ét n'ayant de cha- 
que côté qu’une seule dent. 

Tous les autres caractères sont semblables à ceux de son congé- 
nère. 

La larve vit de l’écorce du chêne-liège et én particulier du liber, 
où elle se pratique de longues galeries en forme de zigzags ; aux 
approches du printemps, elle entre dans l'écorce, et lorsqu'elle est 
arrivée à son compiet développement, elle se pratique dans les 
couches corticales une loze où s’accomplira son cycle nymphal : 
elle vit aussi dans le chêne vert et dans le chêne commun ; elle est 
très nuisible au chêne-liège dont elle altère l’écorce au point d'en 
rendre la valeur marchande nulle ; en effet, les galeries qu’elle y 
creuse persistent piusieurs années en s’élargissant et en s’éraillant 
de plus en plus, et lorsque au moment voulu, c’est-à-dire toutes les 
huit ou dix années, on détache, à l’époque de la sève, l'écorce de 
l'arbre, on a le soin de respecter le liber, qui constitue le principe 
vital d’une écorce nouvelle ; on peut alors constater que c’est cette 
écorce régénérée qui a été plus particulièrement endommagée par 
la larve. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 417. 

Il est de France, d'Italie et d'Allemagne; parait en juillet, se 
tient sur les jeunes pousses de chène et de peuplier qu'il aime à 
ronger, ainsi que sur les fleurs ; nous en avons pris un exemplaire, 
en juillet, aux environs de Ria, sur des fleurs de Lavandula spiea. 


3. CG. rubi Linné. 


Larve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 20 millimètres ; largeur, 3 millimètres. 

Corps allongé, mou, charnu, jaunâtre pâle, un peu plus clair 
aux deux sesments extrêmes, glabre, parallèle, un peu étranglé 
aux deuxième et troisième arceaux thoraciques; le premier segment 
thoracique et le septième segment abdominal plus larges que le 
reste du corps, qui est subdéprimé aux deux régions dorsale et 
ventrale. 

Tête à base large, charnue, renflée, invaginée dans le premier 
sement thoracique, marquée à son milieu postérieur d’un trait noir 
courbe, convexe en dehors, du milieu duquel part une ligne mé- 


— 82 — 


diane à fond noir qui.aboutit à la lisière à une tache ponctiforme, 
mais qui se bifurque au vertex en deux taches de même couleur en 
forme de V; lisière frontale large, rouge-ferrugineux, à milieu 
courbe. finement ponctuée, à angles arrondis, puis effacés à hauteur 
de la base antennaire; épistome translucide, étroit, transverse, à 
angles arrondis ; labre un peu plus long, presque aussi large, mince, 
en forme de lame, à angles droits, le bord extrême frangé de courts 
cils déborde l'appareil buccal; mandibules d’un noir profond, fortes, 
cornées, lisses et luisantes, à bout extérieur arrondi, bicaréné et 
bidenté, à tranche intérieure fortement concave, ce qui en rend le 
pourtour entièrement iranchant ; mâchoires courtes, brunâtres, lobe 
oblique vers l’intérieur, court, rougeâtre, finement frangé de cils, 
de la longueur des palpes maxillaires qui sont. biarticulés : l’article 
basilaire cilié, moniliforme : le terminal court, étroit, conique ; 
menton transverse, Lestacé, charnu; lèvre inférieure testacée et 
ciliée, constituée par une masse charnue en demi arc de cercle, à 
bords frangés de cils, dans laquelle se montrent deux lobes, à la 
base extérieure desquels figurent deux petits palpes grèles ; antennes 
courtes, droites, à base testacée, de quatre articles, le deuxième 
renflé, moniliforme, rétractile ainsi que le troisième, qui est deux 
fois plus long que le terminal, lequel est très petit, avec long cil 
à la base extérieure et article supplémentaire très grêle à la base 
intérieure; ocelles, un peu en dessous et en dehors de la base an- 
tennaire est un petit point rougeâtre, corné, luisant, détaché, que 
nous signalons simplement sans émettre aucune appréciation. 
Segments thoraciques d’un blanc sale, charnus, glabres ; le pre- 
mier déprimé, gros, renflé, plus large et plus long que la tête et que 
les segments suivants, avec double incision oblique latérale et doublé 
incision angulaire en forme de V en regard de l’angle postérieur ; à 
disque avec écusson corné, 1ougeâtre, en forme d’as de trèfle, fine- 
ment strié, avec trait double, longitudinal médian, presque paral- 
lèle, allant du tiers antérieur de l’écusson au bord postérieur ; le 
bord antérieur du segment à milieu échancré, à angles arrondis : 
entre les deux angles est un bourrelet très accentué qui donne à 
Panneau une forme transversalement subelliptique; deuxième seg- 
ment convexe, formé d’un gros bourrelet trausverse et d’un deuxième 
bourrelel plus étroit, apparent lors des dilatations, à flancs renflés, 
presque aussi large que le premier, moitié moins long; troisième 
un peu plus long et moins large que le deuxième, plus convexe, 
avec incision transversale au tiers antérieur. 
Segments abdominaux mous, charnus, blanchâtres, glabres, 
subconvexes, transversalement striés, avec ligne longitudinale mé- 
diane de couleur. foncée; les six premiers rectangulaires, égaux, 


Er Dr 


avec profonde incision latérale provoquant la formation d’un bour- 
relet extérieur ; septième de mème forme, même incision, un peu 
moins long, plus large; huitième un peu moins long et moins 
large, avec fortes rides transverses, le bourrelet latéral de couleur 
plus foncée; neuvième très étroit, sans bourrelet, un peu moins 
large, à rebords ondulés et saillants recouvranten partie le segment 
supplémentaire; mamelon anal jaune, convexe, arondi, cilié (c’est 
la seule partie du corps qui soit ciliée), terminé par une pince 
droite, pointue, de couleur noire, à base ferrugineuse, à double tige 
comprimée, dont le bout est tronqué et dont les lames sont triden- 
tées au milieu. 

Dessous : le tour des pièces buccales est ferrugineux; le premier 
segment déprimé, avec écusson rougeàtre corné, rectangulaire, à 
milieu échancré, longitudinalement traversé par un trait un peu 
plus clair ; deux incisions latérales obliques formant bourrelet: 
deuxième avec fort bourrelet transverse, suivi de deux demi bourre- 
lets secondaires ; troisième fortement convexe avec deux incisions 
formant mamelon, un de chaque côté de la ligne médiane ; seg- 
ments abdominaux, forme, couleur, rides, bourrelets en entier iden- 
tiques au dessus ; fente anale longitudinale émergeant entre la base 
des deux tiges du crochet, le pourtour des commissures blanc pâle ; 
un long bourrelet latéral très accentué, provoqué par les incisions 
latérales, longe les flancs et divise les deux régions dorsale et ven- 
trale. : 

Stigmates flaves, luisants, petits, à péritrème corné, rougeûtre, 
en forme de croissant ; la première paire un peu plus grande, laté- 
rale, au tiers antérieur du deuxième segment thoracique; les au- 
tres plus petites, dorsolatérales, près du bord antérieur des huit 
premiers segments abdominaux et en dedans de l'impression laté- 
rale. 

La jeune larve provient d’un œuf pondu en août, au collet de la 
racine de la plante nourricière, la ronce, dont l’adulte porte si bien 
le nom ; à Ria, c’est sur le Rubus frulicosus Linn.; elle pénètre, 
aussitôt éclose, dans l'intérieur de la racine qu’elle parcourt en 
descendant et en rongeant sinueusement la masse charnue jusqu’au 
moment où elle arrive à peu près au milieu de sa croissance; elle 
contourne alors la racine, se rapproche de l'écorce et remonte vers la 
naissance des tiges, en cheminant dans des galeries torlueuses, creu- 
sées entre le liber et l’aubier; son passage à travers la masse char- 
nue rougeâtre et si dure des racines est marqué par la trace grise de 
ses déjections ; si ces traces n’existaient pas, on aurait de la peine 
à croire qu'un être si faible ait pu circuler dans un milieu si résistant 
sur lequel s’émoussent les lames d'acier les mieux aiguisées; c’est dans 


SN) es 


le fond de sa galerie qu’elle passe le temps des frimas: aux pre- 
mières chaleurs du printemps, son activité reprenant la conduit 
bientôt au niveau du collet de la racine; là elle prend place, sy 
installe dans une loge oblongue, à l’extrémité de laquelle esi amé- 
nagé le trou de sortie de l'adulte, puis elle se prépare à subir sa 
transformation nymphale, ce qui a lieu fin mai: l'espèce peut être 
considérée comme nuisible à l’état larvaire, en causant la mort d’un 
végétal dont les fruits sontutilisés au point de vue alimentaire. 

La larve a pour parasite un Hyménoptère du genre Cryptus. 


Nymphe : longueur, 11 millimètres; largeur, 4 millimètres. 

Corps inerte, mou, charnu, en ovale allongé, blanc jaunâtre 
pâle, glabre, déprimé en dessus, un peu moins en dessous, arrondi 
à la région antérieure, atténué à l’extrémité opposée. 

Masque frontal convexe, finement ridé, sillon médian se bifur- 
quant au vertex, de chaque côté une double fossette médiane; mas- 
que thoracique subcordiforme, à bords latéraux et inférieur légère- 
ment relevés; angles antérieurs arrondis, les postérieurs aigus ; li- 
gne médiane ridée et fossette médiane de chaque côté de la ligne; 
deuxième segment transverse, déprimé, étroit ; troisième plus large, 
convexe, avec sillon médian. 

Segments abdominaux diminuant de largeur de la base à l’ex- 
trémité qui est arrondie et bimamelonnée ; les bords latéraux légè- 
rement tuméfiés, le bord inférieur de chaque segment légèrement 
relevé, un peu plus vers les arceaux postérieurs ; chez les femelles, 
le seoment anal est très accentué. 

Dessous : l'emplacement des yeux est rougeûtre et fortement ré- 
ticulé, les antennes obliques, leur extrémité dirigée vers les cuis- 
ses de la première paire de pattes, mais ne les atteignant pas: seg- 
ment anal fortement tuméfié. 


La peau ratatinée de la larve couvre les derniers segments de la 
nymphe. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 418. 

Il est de France et de l’Europe méridionale, parait en juin et en 
juillet, n’est rare nulle part; c’est toujours sur les feuilles de la 
ronce, dont il se plait à ronger les bords, qu’on le trouve; il ne 


se montre qu'aux heures les plus chaudes de la journée ; aux envi- 
rons de Ria, il est très abondant. 


4. C. amethystinus Oliv. 


Larve : Xambeu, 1891. 
Longueur, 7 à 9 millimètres; largeur, 2 millimètres. 


85 — 


Corps blanc mat, charnu, subeylindrique, fortement chagriné: 
avec légère pubescence ; renflé à la rézion thoracique, atténuë à 
l'extrémité opposée. 

Tête petite, rétractile, jaunâtre, à lisière frontale rougeûtre, avec 
fine ligne se bifurquant au milieu en forme de V; au point de jonc- 
tion des trois lignes sont quatre petits traits caractéristiques en 
forme de virgule; épistome transverse, noir-ferrugineux, avec trait 
médian flave: labre petit, semidiscoïdal, brun-ferrugineux, forte- 
ment cilié, avec léger trait médian ; mandibules noires, cornées, à 
extrémité bidentée et rainurelle entre les deux dents: mâchoires à 
lobe subarrondi, légèrement cilié ; palpes maxillaires de deux articles 
flaves, ciliés, très courts, moniliformes ; menton formant corps avec 
la lèvre inférieure qui est large, noirâtre, à pourtour pubescent et 
en forme de paletle arrondie; palpes labiaux petits, biarticulés, 
noirs; antennes très courtes, subferrugineuses, moniliformes, de 
trois articles apparents, le dernier terminé par une soie rousse. 

Segments thoraciques charnus, blanc sale, fortement chagrinés, 
parsemés de très courtes soies: le premier convexe, fortement 
dilaté, une fois plus large que la tête, avec deux sillons peu mar- 
qués en forme de V renversé, à branches très rapprochées, ou mieux 
avec ligne médiane ample, plus large en arrière qu’en avant, à bords 
lavés de brun; deuxième et troisième segments moins longs el 
moins larges à eux deux réunis que le premier. 

Segments abdominaux, les huit premiers d’un blanc mat, trans- 
verses, avec fine pubescence, égaux ou à peu près, à ligne médiane 
peu accentuée; le neuvième segment plus large, plus pubescent, 
subdéprimé, avec rebord latéral antérieur arrondi et très développé : 
mamelon anal terminé par une pince bifide à bords dentelés, à 
pointe obtuse, le milieu légèrement excavé. 

Dessous de la tête brun-ferrugineux, avec trait noir en forme 
d’accent près du bord latéral: premier segment thoracique blanc 
sale, fortement dilaté, à milieu légèrement concave et incisé; les 
segments suivants d’un blanc sale, légèrement chagrinés, avec fortes 
boursouflures ; une forte impression latérale forme un bourrelet 
de séparation des deux régions dorsale ei ventrale. 

Stigmales semielliptiques, flaves, à péritrème roux; la première 
paire, la plus grande, est placée au tiers antérieur du deuxième 
segment thoracique et au-dessous du rebord latéral; les autres un 
peu au-dessus de ce rebord et au tiers antérieur des huit premiers 
segments abdominaux. 

Issue d'œufs pondus aux premiers beaux jours du printemps, 
celte larve, très lente dans ses mouvements, chemine en rongeant 


Revue d'Entomologie. — Avril 1893. 


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la partie médullaire de la lise de la plante nourricière, le Carlina 
vulgaris Linn., et en comblant de ses déjections les points 
de la galerie qu’elle quitte; l’œuf est déposé au tiers supérieur de 
la tige, le cheminement se fait en descendant: quelquefois la larve 
plonge jusque dans l'intérieur de la racine; d’autres fois, elle 
s’arrête au collet: le plus souvent elle atteint son complet dévelop- 
pement un peu avant d'arriver à la racine; ordinairement, chaque 
tige ne nourrit qu'une seule larve; il arrive cependant le cas où 
deux larves se trouvent dans une même tige, sans toutefois qu’elles 
se confondent dans leur travail de cheminement; les racines 
peuvent être aussi habitées par une ou par deux larves: dans ce 
dernier cas, chacune opère également dans sa galerie propre. 

Parvenue au terme de son existence larvaire, ce qui à lieu à la 
fin de l'été, elle se façonne une loge très longue dans l’intérieur de 
la tige, dont les deux parois extrêmes sont obstruées, puis elle s°: 
retourne, prépare en l’évasant le trou par lequel l'adulte s’échap- 
pera ; à l’abri dès lors de tout accident, elle se contracte et aussitôt 
a lieu un travail d'élaboration intérieur qui est le prélude de la 
phase nymphale. 


Nymple : longueur, 6 millimètres; largeur, 2 millimètres. 

Corps d’un blanc wat, glabre, lisse, subcylindrique, atténué aux 
deux extrémités, un peu moins à l’extrémité antérieure qui est 
arrondie et rendue proéminente par les yeux qui sont très saillants ; 
l'extrémité anale, translucide, est inerme : le corselet ne présente 
pas chez cette nymphe la forme convexe qui caractérise le genre. 

La phase nymphale dure un mois environ; on trouve des insectes 
adultes dans leurs loges dès Je mois de septembre; en octobre, 
toutes les nymphes, ou à peu près toutes, ont revêtu les couleurs 
de l’aduite: mais ce ne sera qu'aux premiers beaux jours du prin- 
temps que l'insecte parfait sortira en rompant le cercle où il était 
depuis si longtemps retenu. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 426. 

Il est de France méridionale, du sud de l’Europe et d'Algérie : 
aux environs de Ria, il n’est pas rare pendant les mois d'avril et de 
mai: c’est sur les feuilles de la plante nourricière qu’il fait son 
séjour de prédilection; sa vue est perçante, aussi au moindre 
danger se dissimule-t-il derrière la tige ou sous les feuilles ; forcé 
dans sa retraite, il se laisse tomber à terre et sauvegarde ainsi son 
existence menacée ; il vole mal, ce n’est qu'au milieu du jour, au 
moment où le soleil déverse tous ses feux, que les deux sexes s: 
recherchent : l’accouplement a lieu sur la plante même ; une fois 
terminé, le mâle disparait, la femelle pond une vingtaine d’œufs 


or 


qu’elle dépose habituellement un par tige, puis elle meurt à son 
tour après avoir ainsi assuré le sort d’une nouvelle génération. 

La larve du C. amethystinus se distingue des larves du genre 
connues par son corps chagriné et par ses deux sillons thoraciques 
en forme de V renversé, à branches peu ouvertes. 


Gen. Melibœus Mars. 


Corps lisse, sans aucune aspérité; premier segment thoracique 
marqué en dessus d’un seul sillon médian. 


1. M. æneicollis Villers. 


Larve : Perris, 1877. j 

Longueur, 5 à 7 millimètres. 

Corps mou, blanc, glabre, subeylindrique. 

Têle dans son ensemble semblable aux autres larves du genre 
Coræbus; lisière frontale et mandibules cornées et colorées de 
ferrugineux: les autres pièces buccales, y compris les antennes, 
sont roussâtres. 

Segments thoraciques, le premier transverse, plus large que 
long, marqué d’un seul sillon longitudinal médian en dessus comme 
en dessous, bordé de chaque côté de quelques fines stries arquées 
et sinueuses, stries qui existent aussi aux deuxième et troisième 
arceaux thoraciques : deuxième sezment un peu moins large que le 
premier, troisième beaucoup plus étroit. 

Segments abdominaux lisses et glabres, quelques poils très 
courts, à peine visibles, sur les côtés ; le segment anal est presque 
glabre aussi et lisse, il se termine par une pince cornée de couleur 
ferrugineuse dont les branches, à extrémité tronquée, portent à leur 
côté une dent bien marquée, taillée à angle droit. 

Cette larve vit dans les branches de chêne récemment mortes, en 
particulier à leur extrémité ; jeune, elle vit sous l'écorce ; plus tard, 
elle pénètre dans le bois et, quand arrive avril, parvenue alors à 
son complet développement, elle subit sa transformation nymphale. 


Nymple : n'offre aucune particularité digne d'être signalée ; son 
corps, mou et blanc, est d'une fragilité extrême. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 424. 

Il est de France et de l'Europe méridionale; nous l'avons pris en 
nombre, en juin et en juillet, aux environs de Ria, de Romans, de 
Montélimar, de Lyon et du camp de Chambaran, toujours sur les 
jeunes pousses de chêne dans lesquelles avait vécu sa larve. 


Gen. Agrilus Lap. 


Corps couvert de soies spinosules, en particulier au mamelon anal ; 
premier segment thoracique marqué en dessus d'un sillon médian. 


1. A. angustulus Illig. 


Larve : Perris, 1877. 

Longueur, 7 à 10 millimètres. 

Corps blanc, mou, charnu, déprimé, étroit, linéaire, finement 
chagriné, à pubescence courte, fine, blanchâtre, par touffes sur le 
mamelon anal. é 2 

Tête rétractile, région postérieure blanc-roussâtre ; région frontale 
roussâtre, ligne médiane se bifurquant au vertex pour aboutir à la 
base des mandibules : lisière frontale cornée, noire, ferrugineuse, 
déclive et lisse, avec deux points enfoncés rapprochés sur le milieu 
de la base: bord antérieur sinuëé, avec deux échancrures latérales, 
du fond desquelles émerge la tige antennaire; épistome transversal, 
court et roussâtre, ainsi que toutes les pièces buccales ; labre petit, 
semidiscoïdal, avec fin duvet roussâtre en dessous: mandibules 
fortes, cornées, noires, lisses et un peu luisantes, extérieurement 
convexes, intérieurement concaves, à extrémilé tronquée; mâchoires 
courtes, droites: lobe court, arrondi, à sommet frangé de petites 
épines ; palpes maxillaires de deux articles, le basilaire obconique. 
avec petites soies à l’angle externe et soie plus longue en arrière : 
le terminal conique, un peu plus court, à bout arrondi et faiblement 
tricilié ; lèvre inférieure grande, plus large que longue, antérieure- 
ment échancrée, feutrée d’un duvet roussâtre, avec dépression lon- 
gitudinale médiane divisant le disque en deux lobes ; palpeslabiaux 
invisibles ; antennes roussâtres, de quatre articles : le premier pâle, 
charnu, encastré dans l’'échancrure latérale désisnée ; deuxième un 
peu plus long. épais, extérieurement dilaté ; troisième moitié plus 
court, avec longue soie extérieure; quatrième moitié plus court encore 
que le troisième, à bout arrondi, implanté au milieu du précédent. 

Segméntis thoraciques, le premier large et mat, avec sillon 
longitudinal médian n’atteignant pas le bord antérieur, plus long 
que les deux suivants réunis et beaucoup plus large, étroit ea 
avant, lisse et luisant jusqu'au tiers antérieur, puis un peu étran- 
glé, large à la base qui est finement chagrinée; deuxième et troi- 
sième segments chagrinés, un peu moins déprimés que le premier. 
beaucoup moins larges et beaucoup moins longs. 

Segments abdominaux luisants, couverts de fines strioles 
transversalement ondulées, les sept premiers plus longs que larges, 


déprimés : huitième et neuvième moitié plus courts ; mamelon anal 
court, arrondi, terminé par deux appendices cornés, à baise ferru- 
gineuse, à extrémité noirâtre, latéralement comprimés, droits, pa- 
rallèles, subtriangulaires, à bout tronqué, à bords latéraux dentelés, 
leurs tranches se prolongeant en une fine crête cornée, un peu 
arquée; entre ces appendices est un pli vertical au centre duquel 
perce la fente anale. 

Dessous de consistance et couleur du dessus, déprimé, chagriné 
et finement pubescent; le premier segment thoracique avec sillon 
longitudinal médian n’atteignant pas le bord antérieur ; un bourrelet 
latéral, que rendent très sensible deux fossettes bien marquées, 
lune en dessus, l’autre en dessous, longe les flancs des seyments 
abdominaux. 

Stigmales orbiculaires, à péritrème roussâtre légèrement inter- 
rompu au bord antérieur ; la première paire plus grande, latérale et 
sur un plan inférieur, est sise presque au milieu du deuxième seg- 
ment thoracique ; les suivantes presque dorsales, au tiers antérieur 
des huil premiers segments abdominaux et un peu en dedans de la 
fossette qui précède le bourrelet latéral. 

Cette larve vit du bois des petites branches et des brindilles du 
chône, du hêtre, des châtaisniers; elle est signalée comme atta- 
quant les sarments de la vigne et empêchant leur développement ; 
aux uns comme aux autres elle cause de graves dommages; jeune, 
elle séjourne sous l'écorce, toujours du côté opposé au soleil, se 
creusant des galeries d'autant plus sinueuses que la branche est 
plus grosse, décrivant quelquefois des tours de spirale; aux appro- 
ches du mauvais temps, elle entre dans le bois, s’y enfonce pour 
passer l'hiver, s'y ménage une loge où, en avril, elle se transforme 
en nymphe. 

Nymphe: blanche, molle, glabre et lisse: sur le bord postérieur 
des six premiers segments abdominaux est un faible mamelon laté- 
ral etun médian dorsal plus faible encore ; extrémité anale mutique; 
aucune autre particularité. 

Adulie: de Marseul, Mon., 1865, p. 457. 

Il est de toute l'Europe. n’est rare nulle part; nous l’avons pris 
en juin, en juillet et en août, à Lyon et à Romans, sur de jeunes 
pousses de chêne; à Joviac, sur le genêt épineux ; à Ria, où sa 
larve est nuisible aux framboisiers à haute tige. 


2. À. aurichalceus Redt. 


Larve : Perris, 1877. 


of 


Corps exactement semblable dans tous ses détails à ceux de 
VA. angustulus; sa forme est très grêle et proportionnellement 
plus allongée. 

La larve passe la plus grande partie de son existence sous l’écorce 
des tiges de la ronce mortes ou languissantes, ou des brindilles de 
pommier: la galerie qu’elle creuse est peu sinueuse, le plus ordi- 
nairement longitudinale et linéaire ; aux approches de sa transfor- 
mation en nymphe, elle pénètre dans la couche ligneuse, rarement 
dans la moëlle, prolonge sa galerie dans le sens longitudinal, à l’ex- 
trémité de laquelle à lieu la nymphose. 


Nymphe: image de l’adulte, elle n'offre aucun trait qui lui soit 
ymp 5 ; q 
particulier. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 483. 

Il est de France et d'Autriche, où il n’est pas rare; se pose de 
préférence sur les feuilles de la plante nourricière ; c’est en juin 
qu’il fait son apparition; nous l’avons pris dans l’Ardèche, au ravin 
de Joviac ; au Puy, accouplé sur la ronce ; à Ria, où nous l’avons 
obtenu d’éclosion des tiges de la ronce et des brindilles de pom- 
mier dans lesquelles avait vécu la larve ; dans l’Ain, sur le saule 
marsault. 


3. À. hastulifer Raïtz. 


Larve : Perris, 1877. 

Corps exactement semblable à celui de VA. angustulus; la 
larve vit dans les branches des aulnes de dix à douze ans récem- 
ment morlis ; Comme ses congénères, elle se creuse entre l’écorce et 
laubier une galerie à sinuosités bien accentuées ; avant l’arrivée 
des froids, elle entre un peu dans le bois, y passe l'hiver ; aux 
approches des premiers beaux jours d’avril, elle se tranforme en 
nymphe dans la loge qu’elle s’est façonnée. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 460. 
Il est de France et d'Allemagne, où il est rare. 


4. À. hyperici Creutz. 


Larve:Perris, 1877: 

Quoique bien plus grèle que celle de VA. angustulus, elle lui 
ressemble dans tous ses détails. 

La larve vit dans les tiges de l'Aypericum perforaltum; l'œuf 
pondu vers le haut de la tige, la jeune larve plonge dans l’intérieur 


roue 


de la plante et suitle canal médullaire ; lécorce, mince et fragile, 
ne lui donnant pas immédiatement une protection suffisante, elle 
chemine en descendant, sa galerie augmentant de volume en raison 
de l'accroissement de son corps ; arrivée au collet de la racine, 
elle s'arrête, passè l'hiver à cet endroit dans une Situation d'expec- 
tative apparente: à l'approche des beaux jours, elle élargit sa 
galerie en forme de longue loge oblongue, se retourne de manière à 
faire face vers la surface, et se prépare aussitôt à subir sa transfor- 
mation nymphale, qui a lieu dans le courant d'avril. 


Nymplhe : n'offre rien de particulier; c'est toujours la forme des 
nymphes du genre. 


Adulle: de Marseu]l, Mon., 1865, p. 486. 

Il est de France et d'Allemagne, où il n’est pas rare; il apparait 
dès le mois de mai; on le prend sur les tiges de la plante nourri- 
cière. 


5, A. sinuatus Oliv. 


Larve: Xambeu, 1892. 

Longueur, 12 à 1% millimètres : largeur, 4 1/2 millimètres. 

Corps linéaire, allongé, parallèle, déprimé, blanc mat, glabre, à 
l'exception du mamelon anal qui est courtement cilié, à régions 
antérieure et postérieure un peu élargies, cette dernière terminée en 
pointe. 

Tête petite, à bord postérieur large, charnu, avec ligne médiane 
entière, se bifurquant en forme de V au vertex, à bord antérieur 
curviligne ; lisière frontale noire, cornée, suture bien accentuée ; 
épistome étroit, flavescent, ainsi que le labre qui est deux fois plus 
long, à bord antérieur large, arrondi et frangé de cils ; mandibules 
fortes, courtes, noires, courbes, à extrémité obtuse et bidentée, sans 
rainurelle de séparation suivie; mâchoires très courtes, testacées, 
ciliées, à lobe dirigé en dedans, frangé de longs cils ; palpes labiaux 
très ténus, biarticulés, avec long poil au bout; lèvre inférieure et 
palpes labiaux comme dans les larves du genre, mais plus particu- 
lièrement courts; antennes rougeâtres, de quatre articles, les deux 
premiers annelés de testacé à l’extrémité, les deux suivants très 
courts, avec poil terminal allongé et article supplémentaire un peu 
extérieur. 

Segments thoraciques charnus, le premier déprimé, cordiforme, 
à bord antérieur tuméfié, avec incisions latérales relevant les côtés 
en forme de mamelon, un peu plus large que les seyments abdomi- 
naux, avec disque subcoriacé, roussâtre, déprimé, chagriné, longitu- 


SO 

dinalement parcouru par un trait médian faiblement bifurqué à 
l'extrémité postérieure ; deuxième et troisième s2gments étranglés, 
convexes, transverses ; le deuxième avec incision latérale oblique, 
aidant à la formation d’un bourrelet latéral ; le troisième avec inci- 
sion transversale médiane provoquant la formation d’un bourrelet 
transversalement circulaire, ces deux segments plus étroits que les 
précédents et que les suivants. 

Segments abdominaux charnus, avec bords latéraux déprimés ; 
ligne médiane relevée en légère carène et ligne d’intersection des 
sesments très accusée ; les sept premiers éjaux, tout en augmentant 
de largeur jusqu’au septième, qui est le plus large et qui égale en 
longueur le premier segment thoracique: ces sept premiers rectan- 
gulaires, transversalement striés, à angles arrondis, à milieu con- 
vexe, latéralement incisés, le pli incisif provoquant la formation 
d'un bourrelet latéral; huitième et neuvième graduellement plus 
étroits, plus convexes, à bourrelet laléral moins accentué ; mamelon 
anal jaunâtre, cilié et granuleux, à bords arrondis, terminé par 
une pince à double branche comprimée, à bouts arrondis, à lames 
bidentées ; l'anus, de forme valvulaire, émerge en fente longitudi- 
dale du milieu intérieur des branches de la pince. 

Dessous, le tour de la bouche est ferrugineux, avec quelques 
poils épars ; le premier segment thoracique comme en dessus, à 
l'exception du petit trait terminal bifurqué qui n'existe pas ; les in- 
cisions latérales sont semicirculaires et plus accentuées ; au 
deuxième arceau, l’incision est fovéolée ; au troisième elle est dou- 
ble, ce qui provoque non seulement la formation d’un bourrelet 
transversalement circulaire, mais aussi celle d’un autre bourrelet 
médian. étroit et transversal ; segments abdominaux de même forme 
qu'en dessus ; un bourrelet latéral très accentué, servant de sépa- 
tion aux deux régions, longe les flancs. 

Stigmates orbiculaires, flaves, à péritrème roux, échancré en 
avant; la première paire latérale, en arrière du bord et presque au 
milieu du deuxième segment thoracique; les autres dorsales, près 
du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux et en 
dedans du trait incisif latéral. 

Sur la demande de M. le docteur Puton, j'ai reçu cette larve de 
M. Mathieu, conservateur des forêts, qui la signalait comme très 
nuisible aux poiriers de pleine terre des jardins, à Nancy et Remi- 
remont. 

La larve vit du liber et de l’aubier de larbre nourricier, le pom- 
mier et le sorbier cultivés, dans lesquels elle se creuse une galerie 
en forme de zigzag, qui s’élargit en raison de l'expansion du corps : 
plusieurs larves travaillant de pair dans la même branche, il en ré- 


sulle un dépérissement du végétal toujours suivi de mort ou du 
moins de rabougrissement, ce qui ne vaut pas mieux; à l'entrée de 
l'automne, la larve quitte l'écorce pour entrer dans le bois, s’y 
construit une loge, et c’est dans ce réduit, qui servira plus tard de 
berceau à la nymphe, qu’elle passe la saison froide: au printemps, 
elle subit sa transformation pour paraitre quelques jours après à 
l’état parfait. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 445. 

Ilest de France, d'Allemagne et d'Algérie ; on le prend assez 
communément sur les feuilles d’aubépine, de bouleau et de poirier, 
en mai el juin ; nous l'avons obtenu, à Ria, de larves ayant vécu 
dans le sorbier cultivé. 

C’est toujours par un trou pratiqué par l'adulte et préparé par la 
larve qu'a lieu la sortie de l’insecte à l’état parfait, jamais par la 
fente des écorces, comme on à pu le croire: c’est une espèce nui- 
sible à l’état larvaire. 


6. À. roscidus Oliv. 


Larve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 8 à 9 millimètres ; largeur, 1 1/2 à 2 millimètres. 

Corps allongé, linéaire, charnu, chagriné, très courtement pubes- 
cent, subeylindrique, un peu plus large à la région antérieure qu'à 
Pextrémité opposée. 

Tête petite, à base large et charnue, avec deux lignes obliques 
partant de la base antennaire pour venir se rejoindre au vertex et 
se continuer ensuite en forme de X en deux courtes branches: un 
léger trait médian va du vertex au bord antérieur ; entre ce trait et 
les lignes obliques est un point noir ; lisière frontale cornée, ferru- 
sineuse, à bord un peu courbe ; épistome rougeâtre, corné, large et 
transverse, avec trait plus clair au milieu; labre saillant, pellucide, 
à bords ciliés; mandibules fortes, triangulaires, avec trois petites 
dents au bout qui est arrondi, à tranche interne creuse: mâchoires 
courtes, à lobe arrondi, testacé et à tranche interne ciliée; palpes 
maxillaires courts, rougeûtres, ciliés, de deux articles, le premier 
cylindrique, avec long cil extérieur au bout: le deuxième plus 
court, arrondi; menton transverse, testacé, cilié, à bord médian 
échancré : lèvre inférieure boursouflée, frangée de cils roux, sans 
palpes saillants, autrement représentés que par un faible tubercule ; 
antennes courtes, de trois articles apparents, blanchâtres ; le basi- 
läire annulaire, rétractile ; le terminal grêie, avec long cil au bout. 

Segments thoraciques mous, charnus, blanchâtres, chagrinés ;: 


= CV 


le premier large, convexe, à bords arrondis, longé par un sillon 
médian profond, très étroit, rougeâtre, n’atteignant pas le bord an- 
térieur:; le disque légèrement excavé ; deuxième et troisième seg- 
ments étranglés, par suite beaucoup moins Jongs et moins larges. 

Segments abdominaux de consistance etcouleur des précédents, 
avec faible ligne longitudinale médiane, égaux ou à peu près; Île 
premier un peu étranglé, tous à disque subconvexe, à bords latéraux 
relevés par un léger bourrelet qui sert de trait d'union aux deux 
régions dorsale et ventrale; entre ce bourrelet et la ligne médiane 
est un faible bourrelet longitudinal peu accentué; mamelon anal à 
bords arrondis, terminé par une pince rougeûtre trisectionnée, à 
branches un peu courbes en dedans, comprimées, à bout tronqué, à 
borts latéraux bidentés et à base relevée en demi ogive par une 
bordure rougeûtre. 

Dessous, tour de la bouche ferrugineux avec trait médian flave ; 
deux lignes noires, en forme d’accent circonflexe, partent du bord 
intérieur des mandibules, longent la tête pour s’enfoncer dans les 
tissus dermiques : le premier segment est déprimé et longiludinale- 
ment parcouru par un trait médian, les segments suivants sont 
marqués de fines stries transverses avec le bourrelet latéral forte- 
ment relevé. 

Sligmates en forme de croissant, flaves, à péritrème roux ; la 
première paire latérale au milieu du deuxième segment thoracique ; 
les autres presque dorsales, au tiers antérieur environ des huit pre- 
miers segments abdominaux. 

Cette larve vit des tissus ligneux du liber et de l’aubier des 
menues branches du cerisier et du pommier mortes où mourantes, 
dans lesquelles elle creuse des galeries longitudinales peu sinueuses; 
l'œuf pondu en août, la jeune larve progresse en se nourrissant 
plus particulièrement de l’aubier; aux approches de lhiver, elle 
entre dans le bois, s’y creuse une galerie longitudinale où elle passe 
les mauvais jours ; au printemps, elle reprend un peu de son acti- 
vité et, dès la fin avril, elle se prépare à subir sa transformation au 
fond de cette même galerie; à cet effet, elle se retourne de manière 
à faire face vers l’orifice et aussitôt commence le travail intérieur 
qui doit être le prelude de la nymphose. 


Nymphe: longueur, 7 millimètres: largeur, 2 millimètres. 

Corps oblong. charnu, blanchâtre, à téguments très grêles ; mas- 
que frontal droit et arrondi ; antennes courtes, à direction oblique, 
n’atteignant pas la première paire de pattes : segment anal à extré- 
milé bimamelonnée : aucune autre particularité à signaler ; elle est 
l’image de l'adulte dontelle reproduit tous les traits à l’état plastique. 


A 


La phase nymphale dure quinze jours à trois semaines environ, 
selon la température, elle peut même se prolonger quelques jours 
encore, puis l’adulte formé et ses tézuments affermis, il entame la 
faible couche d’écorce qui lui a servi jusqu'ici de protection et, dès 
que l'ouverture qui doit lui livrer passage est proportionnée au 
volume de son corps, il se hasarde bien timidement à sortir de sor 
trou; que vienne alors un rayon de soleil et il volera aussitôt pour 
se mettre en quête de l'un de ses semblables à l’effet d'assurer le 
sort d’une nouvelle génération. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 489. 

Il est de la France méridionale, du sud de l’Europe et d’Alsérie ; 
parait en juin et en juilllet; nous l’avons pris à La Tour de Salva- 
gny près Lyon, à Montélimar, aux environs de Ria, où il est com- 
mun sur les brindilles mortes de cerisier, de pommier et de chêne. 

Quoique Perris (Larves de Coléoplères, p. 148). ait dit que la 
larve de l'A. roscidus ressemble à celle de l’aurichalceus, la- 
quelle a beaucoup de rapports avec celle de langustulus, nous 
n'avons pas moins cru devoir la décrire, parce que, dans l'état 
actuel de la science biologique, il est bon de tout enregistrer, quitte 
à éliminer plus tard ee qu'il pourrait y avoir de superflu au point 
de vue descriptif: le temps ne semble pas encore venu de procéder 
par comparaison. 


7. À. derasofasciatus Lac. 


Larve : Perris, 1851. 

Longueur, 10 millimètres. 

Corps allongé, blanc, charnu. déprimé, en forme de pilon peu 
prononcé, parsemé de poils très fins et blanchâtres, plus denses au 
mamelon anal; crochets glabres. 

Tête lrès petite, rétractile, blanc-roussâtre ; lisière frontale et ta- 
che triangulaire du front ferrugineuses ; deux lignes brunes partant 
du vertex vont se perdre à la base des mandibules : épistome trans- 
versal, très court; labre petit, semidiscoïdal; mandibules noires, 
courtes, luisantes et lisses, convexes en dehors, concaves en de- 
dans, à extrémité légèrement taillée en biseau ; mâchoires courtes, 
lobe frangé de courtes soies:; palpes maxillaires biarticulés, le pre- 
mier article plus large à la base qu’à l'extrémité avec faisceau de 
courtes soies à l’angle extérieur, le Lerminal court, conique, à bout 
arrondi: lèvre inférieure cornée, avec petits tubercules au bord an- 
térieur ; palpes labiaux nuls; tous ces organes de couleur roussà- 
tre ; antennes roussâtres aussi, insérées à la base des mandibules, 


Zoe 


rétractiles, de deux articles courts, le premier cylindrique, le 
deuxième mameloniforme, tous deux ciliés avec long poil au bout. 

Segments théraciques, le premier roussâtre, plus long et plus 
large que les suivants, avec sillon longitudinal médian n’atteignant 
pas le bord antérieur, qui est étroit, à angles arrondis, à bords la- 
téraux sinués au tiers antérieur; cette partie est susceptible de ren- 
trer en suivant le mouvement de la têle dans son mouvement ré- 
tractile, la face postérieure, couverte de petites aspérités peu appa- 
rentes, rend laspect des bords latéraux finement denticulés ; 
deuxième et troisième segments étroits, moins déprimés, couverts 
comme le premier de petites aspérités. 

Segments abdominaux aussi larges, mais plus longs que les deux 
précédents, les sept premiers déprimés, avec bourrelet latéral relevé 
par une fossette profonde; huitième et neuvième moitié plus longs 
que les précédents, plus étroits, avec bourrelet latéral ; le dernier 
très légèrement chagriné en arrière; mamelon anal court, arrondi, 
terminé par une large pince comprimée, à branches parallèles, 
droites, cornées, ferrugineuses, graduellement plus foncées jusqu’au 
bout, qui est tronqué avec dentelures intérieures et latérales, la 
base se prolongeant sur le segment en une petite crête cornée for- 
mant presque un arceau ogival. 

Dessous, le premier segment thoracique est parcouru par un 
sillon longitudinal médian n'atteignant pas, comme en dessus, le bord 
antérieur ; les autres ont la même forme qu'en dessus. 

Sligmates orbiculaires, à péritrème roussâtre, peu sensiblement 
échancré; la première paire plus gran de, latérale, sur un plan infé- 
rieur, sise au milieu du deuxième segment thoracique; les autres 
presque dorsales, au tiers antérieur des huit premiers segments 
abdominaux, 

Cette larve vit aux dépens des sarments et des rameaux récem- 
ments morts ou mourants de la vigne sauvage et de la vigne culti- 
vée. qu’elle ronge en creusant, sous l'écorce, des galeries d'autant 
plus sinueuses que les pampres nourriciers sont plus volumineux ; 
provenant d’œufs pondus à la fin de l’élé, elle prolonge son exis- 
tence jusqu’en mai, époque où elle atteint son complet développe- 
ment: elle songe alors à assurer un abri à la nymphe; à cet effet, 
soit qu’elle pénètre dans le bois, soit qu’elle reste sous les feuillets 
de l'écorce, elle s’y creuse une longue loge oblongue où elle accom- 
plira sa transformation, qui a lieu fin mai. 


Nymplhe: charnue, blanche, glabre, de consistance très grêle ; 
image de l'adulte, dont élle représente tous les traits caractéristi- 
ques, elle n'offre aucune particularité digne de remarque. 


LS ET es 
La phase nymphale dure de vingt à vingt-cinq jours environ. 


Adulle : de Marseul, Mon., 1865, p. 462. 

Il est de France, d’une grande partie d'Europe et d'Algérie, parait 
en juin et en juillet; nous l'avons trouvé communément dans toute 
la région de l'Est et du Sud-Est: il mène une vie obscure et cachée ; 
son existence ne va pas au-delà de l’accouplement. 


8. À. viridis Linn. 


Larve : Perris, 1851. 

Longueur, 12 à 13 millimètres. | 

Ne diffère de la larve de l'A. derasofasciatus, tout en Lenant 
compte de la taille, que par les caractères suivants : 

Corps un peu plus large, un peu plus ramassé,un peu moins en 
forme de pilon; mandibules à extrémité arronlie, transhantes et 
non taillées en biseau ; poils du mamelon anal moins longs et moins 
denses; dentelures latérales intérieures de la pince noires, saillan- 
tes. 

Provenant d'œufs pondus en nombre sous l'écorce des jeunes bois 
de chène, des branches de saule, ou d’autres essences de même na- 
ture, la jeune larve pénètre aussitôt dans les couches corticales, se 
nourrissant du liber et de l’aubier, un peu moins de ce dernier ; 
elle avance en creusant des galeries sinueuses et souvent croisées 
et enchevêtrées par d’autres larves voisines, galeries comblées de 
ses déjections au fur et à mesure qu'elle avance, devenant 
d'autant plus larges que la larve augmente de volume et obstruant 
ainsi le passage aux nombreux ennemis qui la guettent ; aux appro- 
ches des frimas, la mince écorce de l’arbre nourricier lui offrant un 
abri d'autant moins sûr que cette écorce, affaiblie par les galeries 
pratiquées, se fend et se soulève, notre larve s'enfonce dans le bois ; 
là. après avoir bouché l’orifice de l’entrée, elle y irouvera non seu- 
lement un gite assuré contre lès mauvais jours, mais encore une 
retraite où, au printemps, elle pourra se transformer après s'être 
aménagé une longue loze ovale-oblongue: c’est en mai qu'a lieu Ia 
nymphose. 


Nymphe : Un peu plus grande, mais semblable à celle de l'A. 
derasofascialus. 
La nymphose dure de quinze jours à trois semaines. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 448. 
Il est de France et de toute l’Europe centrale, parait en Juin et en 
juillet ; on le trouve sur les brindilles ou sur les troncs de jeunes 


08e 


chênes, de saule ou de peuplier, ou sur les jeunes plants affaiblis ; 
il aime se poser sur l'écorce: c’est là que les deux sexes se recher- 
chent, qu'ils s’accouplent et que la ponte a lieu. 

Nous l’avons pris au camp de Chamboran (Isère), aussi à La 
Sapine en Vercors. 

En mai, abattre, décortiquer et brûler les écorces des plantations 
atteintes, tel est le remède radical qui s’impose;'si l’on ne veut s’ex- 
poser à voir par Ja suite le mal redoubler d'intensité. 


8 a. À. viridis var. Aubei Lap. 


Larve : Aubé, 1836. 

Longueur, 10 millimètres. 

Corps long, étroit, jaune pâle, plus large en avant qu’en arrière, 
un peu déprimé. 

Téle petite, épistome arrondi, labre très petit, arrondi aussi, à 
bords ciliés de roux; mandibules courtes, fortes, pointues, lézère- 
ment échancrées en dedans et creuses: mâchoires garnies en 
dedans de poils rudes; palpes maxillaires courts, premier article à 
peine visible, deuxième gros, ovoide; lèvre inférieure arrondie, 
couverte de poils courts; palpes labiaux courts, à articles diffus ; 
toutes ces pièces sont brunâtres. 

Segments thoraciques d’un jaune pâle ; premier gros, marqué 
d’un faible sillon; deuxième et troisième courts. 

Segments abdominaux de la couleur des précédents ; les sept 
premiers égaux à peu près en longueur, diminuant insensiblement en 
largeur ; les huitième et neuvième plus courts; mamelon anal 
grand, orné de deux épines cornées, brunâtres. 

Cette larve a été signalée comme causant de grands ravages au 
bois de Boulogne, où elle était très commune ; elle vit en nombre 
sous l'écorce des bouleaux qu'elle sillonne de galeries tortueuses, 
se nourrissant du liber et de laubier, dont elle provoque ainsi la 
perte; prête à se transformer, elle entre dans le bois nourricier et 
se creuse une cellule au fond de sa galerie. 


Numphe: elle est l’image de l'adulte ; premier segment thora- 
cique court, quadrangulaire; écusson court et arrondi; élytres 
repliées en dessous; abdomen allongé et largement rebordé. 


Adulte: de Marseul, Aon., 1865, p. 449. 

Cette varièélé de l'A. viridis est aussi nuisible aux plantations 
de bouleaux que le type l’est aux plantations de chênes ; les moyens 
préventifs préconisés contre le type sont applicables à cette variété, 


215 VE 


8 b. À. viridis var. nocivus Ralz. 


Larve: Perris. 1877. 

Longueur, 10 millimètres ; largeur, 2 à 3 millimètres. 

Semblable dans tous ses détails à celle du type, elle est un peu 
plus longue, un peu moins large: sa nymphe est entièrement blan- 
che ; elle vit dans les branches mortes du piment royal (le Myrica 
gale Linn., arbuste aromatique propre aux marais tourbeux),en par- 


ticulier dans celles de faible dimension, aussi dans celles des jeunes 
hêtres. 


9. À. cinctus Oliv. 


Larve : Perris, 1851. , 

Un peu moins en pilon que celle de l'A. viridis, qui lui resseri- 
ble en tous points, sauf que les bords latéraux sont parallèles jus- 
qu’au dernier sesment thoracique et que les poils du mamelon anal 
sont plus denses. 

Jeune, la larve vit au collet de Ia racine du genèêt à balais et du 
genêt épineux, qu’elle ronge en y traçant des galeries sinueuses et 
parfois circulaires; plus tard, elle s'enfonce sous terre dans les 
grosses racines et provoque ainsi la mort du végétal. 


Nymphe: semblable à celle de PA. viridis. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865. p. 469. 

Il esi de France et du Sud-Ouest de l’Europe; parait en juillet, 
se tient sur la plante nourricière ; nous l'avons pris à Joviac (Ardè- 
che) et à Ria, sur le genêt épineux 


10. A. sexguttatus Herbst. 


Larve: Perris, 1851. 

Longueur, 22 à 25 millimètres. 

Ressemble à celle de l'A. derasofascialus; en diffère par Îles 
caractères suivants: bord antérieur de la tête noir, luisant; man- 
dibules à extrémilé faiblement bidentée avec rainurelle longitudi- 
nale externe, courte, naissant de l’échancrure des deux dents: pu- 
bescence du mamelon anal moins dense. 

Cette larve vit en famille sous l'écorce des chênes et des peupliers 
morts, qu'elle sillonne de vastes galeries sinueuses très rappro- 
chées; au fur et à mesure qu’elle progresse, ces galeries sont 
comblées de ses déjections; à Ja veille de sa transformation, 


— 109 — 


elle pénètre dans l'intérieur de l'écorce et s'y façconne une loge spa- 
cieuse où s’accomplira sa transformation. 


Aymphe : un peu plus grande que celle de l’A. derasofascia- 
tus, dont elle est la parfaite ressemblance. 


Adulte : de Marseul, Mon., 1865, p. 441. 

Il est de France et de l’Europe méridionale; c’est en mai et juin 
qu'il fait son apparition ; nous l’avons pris à Lyon sur le peuplier 
et sur un tronc de hêtre; à Montélimar, où nous l’avons obtenu en 
larve du bois de chêne. 


11. A. biguttatus Fabr. 


Larve : Goureau, 1843. 

Longueur, 15 à 22 millimètres ; largeur, 5 millimètres. 

Corps mou. un peu déprimé, blanchâtre, avec poils épars sur la 
surface et intersection des sezments très accentuée. 

Têéle grosse ; épistome brun, à bords blanchâtres ; labre quadran- 
gulaire, brun, ainsi que toutes les pièces buccales ; mandibules obli- 
quement lronquées ; antennes de trois articles, le second subglobu- 
leux, à bords membraneux; le troisième grêle, conique. 

Segments thoraciques charnus, le premier transversalement 
orbiculaire, large. avec plaque allongée, cornée, sans granules, sillon 
médian droit, à fond corné, se divisant en deux traits à sa base, les 
branches étroitement écartées ; le dessous avec sillon unique. 

Segments abdominaux mous, charnus, transversalement plis- 
sés, éparsement ciliés, avec profonde excavation latérale; mamelon 


anal corné, prolongé en deux saillies droites, comprimées, acumi- 
nées, à lames bidentées. 


Sitgmates grands, orbiculaires. 

C’est sous l’écorce du chêne, qu’elle sillonne de galeries irrégu- 
lières d'autant plus larges que son corps prend plus de développe- 
ment, que cette larve vil en nombre ; son existence, commencée en 
août, se continue jusqu’en mai suivant, époque à laquelle elle entre 

-dans la couche corticale de l’arbre nourricier pour y subir sa trans- 
formation nymphale dans une loze qu’elle s’y façonne. 


Nymphe : molle et blanche, ne s’écartant pas du type du genre. 


Adulle: de Marseul, Mon., 1865, p. 443. 
11 est de France. de presque toute l’Europe et d'Algérie, 


12. À, integerrimus Ratz. 


Larve : Rosenhauer, 1882. 


— 101 — 


Longueur, 12 à 45 millimètres, largeur, 2 millimètres. 

Corps blanchâtre, brillant: tête petite, rétractile, d’un brun clair ; 
mâchoires cornées, brunes, ainsi que les antennes et le dessus de la 
tête; menton membraneux, de couleur brun clair. 

Segments lhoraciques un peu jaunâtres, le premier mat en 
dessus. 

Segments abdominaux convexes, le premier pas plus large que 
les autres, pas plus long, les autres égaux ou à peu près: mame- 
lon anal terminé par une pince à deux branches latéralement en- 
taillée; un bourrelet latéral longe les flancs. 

La larve vit dans le canal médullaire du Daphne meszeruim Linn.. 
de préférence dans la partie souterraine, où elle creuse des galeries 
irrégulières qui se coupent et s’entrecroisent lorsque plusieurs 
larves vivent dans la même tige, galeries successivement comblées 
de déjections ; fin avril, la larve remonte au co!let de la racine, s’y 
construit une loge horizontale, puis prépare le trou de sortie de 
l'adulte et se dispose aussitôt à subir sa transformation nymphale. 


Nymphe : Longueur. 7 millimètres; largeur, 2 1/4, millimètres, 

Corps convexe, à extrémité antérieure arrondie, la postérieure 
mutique, jaune blanchâtre, brillante, glabre ; tête grande avec ligne 
médiane ; segments abdominaux avec apophyses médianes et fos- 
settes à côté. 

C’est vers Ia mi mai qu'a lieu léclosion. 


Adulte: âe Marseul, Mon., 1865, p. 485. 
Il est de France et du oi de l’Europe, parait en juin, n’est 
pas très rare sur la tige du Daphine morillon. 


13. À. laticornis Illis. 


Larve : Rosenhauer, 1882. 

Longueur, 12 millimètres; largeur, 2 millimètres. 

Corps jaunâtre, lisse et brillant, linéaire, convexe. 

Tête petite, invaginée dans le premier segment thoracique ; 
mâchoires brun-noir. 

Segments thoraciques, le premier un peu plus dilaté que les 
autres, à bord antérieur large, arrondi, les deux suivants égaux, 
moins larges que le premier. 

Seyments abdominaux oblongs, le premier le plus court, tous 
arrondis avec fossette latérale; segment anal long, étroit, se ter- 
minant en une pince à double branche cornée, courte et brune. 

C’est dans des tiges de rosier (osa pimpinetlifolia et rubiginosa) 

Revue Entomologie. — Mai 1893. 


_ 
{ 


— 102 — 


que vit celle larve; on en trouve deux et trois à chaque pied, sans 
qu'elles se confondent dans leurs galeries; elles provoquent la mort 
du végétal par lPablation circulaire du liber et de l’aubier que cha- 
cune y pratique; elle passe l'hiver au fond de son réduit; au prin- 
temps, elle se façonne une loge oblique dont l'extrémité de la paroi 
affleure presque l'écorce, puis elle rentre au fond de sa galerie, et 
quand arrive mai, elle se métamorphose en prenant la forme sui- 
vante. 


Nymphe: Longueur, 7 à 8 millimètres. 

Corps cylindrique, lisse, tête grande, déprimée: segment anal 
arrondi, atténué; aucune autre particularité. 

La paase nymphale se termine en juin: c’est alors qu'apparait 
l’insecte à l’état parfait. 


Adulle : de Marseul, Mon.. 1865, p. 459. 

Il est de France et de presque toute l'Europe, n’est pas rare ; 
nous Pavons pris fin juillet, à la Tour de Salvagny près Lyon, sur 
le chène. 


11. À. cæruleus Rossi. 


Larve : Rosenhauer, 1882. 

Longueur, 15 millimètres: largeur, 2 à 3 millimètres. 

Corps jaunâtre, lisse, brillant ; plaque thoracique et pince plus 
foncées. 

Téle petite, brunâtre; mâchoires brunes, à extrémité noire. 

Segments thoraciques, le premier sillonné d’une ligne longitu- 
dinale profonde, brune; deuxième et lroisième ézaux, courts. 

Segments abdominaux, le premier très étroit; sixième el 
septième larges, tous arrondis avec impression latérale; pinces 
aiguës, cornées, brunes, un peu arquées en dedans vers leur 
extrémité. 

C'est dans les tiges du chèvrefeuille et dans les arbres de diverses 
essences, tels que chêne, hêtre, bouleau, auxquels elle est très 
nuisible, que vit en nombre la larve: son parcours est accusé par 
des galeries longitudinales, souvent en spirales. puis très rappro- 
chées et ondoyant un peu ; elle entre peu profondément dans l’au- 
bier ; elle se tranforme rarement dans l'intérieur des tiges ; c’est 
en avril qu'a lieu la nymphose. 


Nymphe: Longueur, 7 à 8 millimètres: largeur, 2 1/2 à 3 mill- 


mètres. 
Corps lisse, convexe, atténué aux deux extrémités, jaunâtre, 


— 103 — 


brillant, glabre; tête déclive avec dépression médiane; segment 
anal mutique, terminé par un léger bourrelet. 

La nymphose prend fin à la mi mai, puis apparait insecte à état 
parfait. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 253. 
Il est de France et d’une grande partie de l’Europe, n’est rare 
nulle part; on le prend en juin sur les tizes des arbres dans linté- 


rieur desquelles a vécu la larve ; nous lavons trouvé sur le char- 
don Rolland. aux environs de Ria. 


4e Groupe. — Premier segment thoracique étroit, dépourvu de 
tout sillon; mamelon anal arrondi. 


Gen. Aphanistieus Latr. 
Corps grèle : tête profondément lobée sur les faces latérales. 
1. À. emarginatus Fabr. 


Larve : Perris. 1877. 

Longueur, 5 à 6 millimètres. 

Corps blanc, charnu, mou, grèle, subdéprimé, lisse et glabre ; 
large à la région antérieure, atténué à l'extrémité postérieure. 

Téle déprimée, peu saillante, la région postérieure presque 
confondue avec le bord antérieur du premier segment thoracique, 
dont elle n’est séparée que par une faible suture; lisière frontale 
grande, large, cornée, ferrugineuse, plane. à suture postérieure 
droite, largement et peu profondément échancrée au bord anté- 
rieur: du bord postérieur partent deux filets cornés, testacé-ferru- 
gineux, divergents, visibles par. transparence, s’arrêtant au milieu 
du premier segment thoracique: pas de traces d’épistome ; labre 
transversal, tronqué et cilié de petites spinules, les plus longues 
lcngeant les angles: mandibules ferrugineuses, courtes, larges, à 
extrémité bidentée, à tranche interne fortement dentée; mâchoires 
et palpes si peu apparents qu’il est difficile d’en donner la descrip- 
tion; lèvre inférieure et palpes confondus dans la masse charnue 
buccale: antennes émergeant d'une échancrure de l'extrémité de la 
‘sulure buccale, très courtes, de trois articles: le premier gros avec 
poil extérieur, le deuxième plus court, grêle; en arrière des an- 
tennes, les côtés de la tête offrent une forte dilatation en forme 
d’oreillette saillante. 


Segments thoraciques charnus et glabres ; le premier s’élargis- 


+ 


sant d’avant en arrière où il est légèrement échancré, déprimé el 
comme canaliculé au milieu près de la base: deuxième et troisième 
presque aussi larges, surtout le deuxième ; les deux réunis presque 
aussi longs que le premier, dilatés en un bourrelet latéral. 

Segments abdominaux charnus et glabres, avec aspérités cili- 
formes très petites et très serrées, peu apparentes ; le premier plus 
long et moins large que les suivants, un peu dilaté aux angles posté- 
rieurs; les six suivants à peu près égaux entre eux, bisinués sur les 
côtés par suite de ladilatation prouite par une sorte debourrelet latéral 
que rend assez sensible une fossette adjacente; huitième segment 
un peu plus court, également bisinué ; neuvième plus court encore, 
régulièrement arrondi sur les côtés ; mamelon anal très petit, avec 
pli postérieur vertical qui le fait paraitre bilobé. 

£'ligmates comme dans les larves du genre Agrilus. 

Cette larve provient d’un œuf pondu en mai sur la gaine des 
feuilles des jones qui couvrent les endroits marécageux et humides, 
Junceus oblusiflorus Erh.; pour que cet œuf ne tombe pas, pour 
que la larve à son éclosion trouve un abri et un point d'appui 
suffisants, elle le recouvre d’une matière agglutinative disposée en 
forme de calotte, d’aborl de couleur pâle, devenant ensuite d’un 
beau noir luisant. 

C’est sous cette couche visqueuse que nail la larve ; son premier 
soin est de ronger l’épiderme pour se mettre à couvert, comme 
pour assurer son existence ; la galerie qu’elle construit soiten mon- 
tant, soit en descendant Ja tige, selon que l’œuf est placé plus ou 
moins haut, et qu'elle comble de déjections jaunâtres, est d’abord 
très étroite et sinueuse ; elle subit quelquefois des temps d’arrêt 
pendant lesquels la larve l’élargit : puis cette galerie arrive à se 
terminer sur un point quelconque et la larve quitte la gaine pour 
- prendre abri sous l’épiderme de la tige, qu’elle ronge circulairement 
par un, deux ou trois tours ; puis en dernier lieu elle pénètre dans 
l'intérieur de la tige, Sy ménage une large loge au fond de laquelle 
. aura lieu sa transformation ; elle se contracte, son corps devient 
* d'un blanc mat: enfin, vers le milieu de juin arrive le moment final : 
chaque tige peut nourrir de une à dix ou douze larves; dans ce 
- dernier cas, les tiges offrent un réseau inextricable de galeries. 


Nymphe: N'offre aucune particularité digne de remarque; elle 
_est glabre, sa tête saillante est échancrée à la région frontale, ce 
qui est le trait caractéristique du genre. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p 524. 
Il est de France, de presque toute l’Europe et d'Algérie ; on le 
trouve sur les jones qui ont servi de berceau à ses premiers états, 


1 


quelquefois sous les pierres qui bordent les près ; nous l'avons pris, 
en mai et en août, sur des joncs aux environs de Ria:; en juin. à 
Joviac (Ardèche), sur le genêt: fin octobre, à Montélimar, à la 
suite d’une inondation ; ces différentes époques, si éloignées les unes 
des autres, tendraient à démontrer que cette espèce a deux généra- 
tions annuelles. 


2€ DIVISION. 


Corps en ovale allongé, très déprimé, avec série de taches noires 
sur les deux faces. 


Gen. Frachys Fabr. 


Premier segment thoracique plus étroit que chacun des deux sui- 
vants: mamelon anal arrondi, rétractile, anus à fente transverse. 


Nous sommes en présence d’un groupe comprenant un genre 
unique, simplement apparenté avec d’autres groupes, et dont les 
larves s’éloignent tellement par leur conformation de toutes les 
précédentes qu’elles semblent appartenir à une antre famille ; en 
outre, ces genre de vie ne ressemble en rien à celui des autres 
Buprestes; ces larves rongent, en effet, le parenchyme des feuil- 
les, el leurs générations se renouvellent deux fois dans le courant 
de l’année. 


1. Tr. pygmæa Fabr. 


Bioloyie: Leprieur, 1861. 

Œufs, 1/2 millimètre: petits, jaunâtres, légèrement aplatis, for- 
tements adhérents. 

Après l’accouplement, qui a lieu en avril, la femelle dépose sur 
la face inférieure ou au bord des feuilles des Malva sylvestris et 
rolundifolia et de l'Allhæa rosea un ou deux œufs au plus par 
feuille; ces œufs, en forme de points blancs, sont recouverts 
par une sorte de calotte blanche qui les met à l'abri des intempéries 
du temps: quelques jours après éclot la jeune larve; sous lPabri 
qui la recouvre, elle perce l’épiderme, s’'introduit dans le paren- 
chyme de la feuille, qui devra dorénavant lui servir de nourriture, 
el le ronge, non en le sillonnant, mais en élargissant par Les bords 
la place entamée et en l’agrandissant au fur et à mesure de son 
développement. 


MO 


Larve: Réaumur, 1737. 

Longueur, 7 millimètres. 

Corps allongé, déprimé, blanc de lait légèrement azuré, avec la- 
ches brunes sur la surface, glabre à la région dorsale, avec courtes 
spinules aux bords latéraux, large à la région antérieure, diminuant 
graduellement de diamètre jusqu’à l'extrémité. 

Téte pelite, cornée, brunâtre, presque en entier enchâssée dans 
le premier segment thoracique. 

Segments thoraciques glabres ; le premier de forme ellipsoïde, 
moins large que les deux suivants, à bord antérieur échancré, avec 
deux taches triangulaires séparées par la ligne médiane; deuxième 
un peu plus étroit avec deux traits courts, transverses ; troisième un 
peu plus large avec tache médiane en forme de T renversé à bran- 
ches courtes; en dehors de leurs traits et taches, ces trois segments 
portent de chaque côté un point tuberculeux. 

Segments abdominaux, le premier court, étroit, avec tache en 
forme de trident à courtes branches ; les six suivants égaux ou à 
peu près entre eux, chacun porlant une tache en forme de T ren- 
versé, avec points tuberculeux: huitième un peu plus étroit, à ta- 
che rectangulaire : le dernier à tache arrondie, un peu contracté 
en avant ; mamelon anal rétractile avec saillie extérieure; un long 
bourrelet cilié parcourt la région latérale, du deuxième segment 
thoracique au dernier segment abdominal, sert de division aux deux 
résions dorsale et ventrale et aide la larve dans ses mouvements 
de progression; le dessous du mamelon anal est garni d’un pelit 
tubercule aidant aux mêmes fonclions. 

Stigmates, la première paire latérale, près du bord antérieur du 
deuxième segment thoracique ; les autres au tiers antérieur des 
huit premiers segments abdominaux. 

La larve vit en mineuse du parenchyme de la feuille de la plante 
nourricière, y provoque des taches irrégulièrement circulaires d’un 
jaune brunâtre, tout en ayant soin de ménager les deux épidermes; 
ce qui ne l'empêche pas d’être découverte et de devenir la proie de 
nombreux Chalcidites. 

Quinze jours à trois semaines lui suffisent pour accomplir sa phase 
larvaire: ce moment venu, dans un angle de la portion minée, elle 
se ménage un coin qu’elle dispose en forme de loge et se prépare à 
subir sa transformation nymphale. 


Nymphe: Longueur, 4 millimètres. 

Corps mou, charnu, glabre, blanchâtre et inerme ; c’estle portrait 
de l’adulte, dont elle représente tous les traits caractéristiques ; la 
nymphe repose la région dorsale adossée contre l’épiderme inférieur 


— 107 — 


de la feuille: la phase nymphale à une courts durée, huit à dix 
Jours au plus, au bout desquels l’adulte est formé. 


Adulle: de Marseul, Mon., 1865, p. 511. 

Il est de France, de l'Europe méridionale et & Algérie ; on le trouve 
sur le liseron. les roses trémières et les malvacées: nous lavons 
pris au Teil (Ardèche). 


2. Tr. minuta Linn. 


Larce : Heyden, 1862. 

Corps étroit, allongé, déprimé, blanc verdätre, luisant, irreguliè- 
rement couvert de taches granuleuses noires en dessus comme en 
dessous et sur les côtés, légèrement convexe, à région antérieure 
larce, rétréci vers lextrémité postérieure. 

Tèle petite, triangulaire, noire, beaucoup plus étroite que le pre- 
nier segment thoracique: mandibules bifides, à lobes acuminés: 

Segments thoraciques fortement étranglés, avec grande saillie 
sur les bords latéraux longée par un sillon profond; le premier 
large, transversalement orbiculaire, avec grosse plaque déprimée, 
triangulaire, granuleuse, noire, dont le sommet est dirigé en avant 
et les angles arrondis, avec ligne longitudinale médiane profonde en 
dessus, un peu moins en dessous, marqué de chaque côté d’une 
excavaiion sphérique; deuxième segment avec plaque étroite, 
transverse, excavations latéralesetligne longitudinale médiane ; troi- 
sième à tache obtusément trilobée en avant. 

Segments abdominaux, les huit premiers transverses. étranglés, 
avec saillie latérale et sillon profond ; le premier très étroit, avec 
plaque granuleuse noire, obtusément trilobée comme au précédent ; 
celte plaque granuleuse et noire est arrondie aux segments suivants, 
avec étroit prolongement en avant ; plaque du huitième segment 
élroite, linéaire; le dernier segment porte deux petites plaques 
arrondies, placées côte à côte : mamelon anal étroit, conique, un 
peu triangulaire, à bout arrondi et sans taches : fente anale trans- 
verse; le troisième segment thoracique et les deuxième à neuvième 
segments abdominaux sont pourvus de mamelons dorsaux globu- 
leux, proéminents, tanten dessus qu’en dessous : de petites fovéoles, 
faisant l'office de ventouses et aidant la larve dans sa progression, 
occupent emplacement des pattes. 

L'œuf, pondu au-dessus de la pointe de la feuille, est couvert 
d’un enduit brillant, noirâtre, formant calotte. 

La larve vil dans les feuilles de divers saules, Salix caprea, 
aurila, et dans celles du noisetier ; elle mine la feuille dans laquelle 


— 108 — 


elle ouvre une galerie en forme d’ampoule, commençant à la pointe 
de celle-ci, s’avançant sur la nervure médiane, grande, irrégu- 
lière, verte d’abord, puis devenant d’un jaune brun, dans laquelle 
sont rassemblées tout autour des déjections noires, filiformes. 

C’est de fin août au cormencement de septembre que la larve, 
arrivée à son complet développement, se transforme en nymphe à 
Pextrémité même de sa galerie. 


Nymphe: Elle est d’un noir brillant et présente les caractères 
rudimentaires de l’adulte. 

Quelques nymphes éclosent avant lhiver et l'adulte attend dans 
sa loge l’arrivée des beaux jours: quelquefois les nymphes hivernent 
dans les feuilles tombées. D 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 510. 

Il est de France et de presque toute l’Europe, n’est rare nulle 
part; on le prend sur le chêne, le hêtre, le saule; il parait dès la 
fin d'avril, voltigeant autour des feuilles des arbres nourriciers ; on 
le trouve aussi en juillet et en août, ce qui parait faire croire qu'il 
a deux générations, la première au printemps, la deuxième à la fin 
de l'été ; nous l’avons pris à Romans, à Gap, à la Sapine en Vercors, 
au Puy et à Montélimar. 


3. Tr. nana Herbst. 


Œufs: très petits, oviformes, arrondis, d’abord jaunâtres, puis 
d’un vert clair à la veille de l’éclosion. 

Pondus aux premiers jours de mai, sous les feuilles du liseron des 
champs (Convolvulus arvensis), ils éclosent une quinzaine de 
jours après, donnant le jour à de jeunes larves qui rongent aussitôt 
le dessous des feuilles de la plante nourricière, puis se rapprochent 
du parenchyme, creusent la moitié de la feuille et, après trois rmues, 
arrivées à leur complet développement, présentent les caractères 
suivants : 


Larve : Heeger, 1851. 

Longueur, 3 millimètres : largeur, 1 millimètre. 

Corps brillant, vert clair, avec ampoules latérales blanchâtres et 
poils clairsemés ; atténué à l’extrémité postérieure. 

Tête petite, cornée, jaune clair, cordiforme, un peu atténuée en 
avant; épistome jaunâtre, corné, quadrangulaire, à angles arrondis, 
une fois plus large que long; labre saillaut, recouvert de poils roux : 
mandibules brun-rouge, cornées, à extrémité bidentée et deux petits 
poils émoussés au bord antérieur ; mâchoires épaisses, à lobe petit, 


— 109 — 


triangulaire, à base large, arquée ; papes cylindriques, de trois (?) 
articles coniques, à peu près d'égale longueur et de même épaisseur ; 
lèvre inférieure membraneuse, arrondie en avant en demi cercle: 
palpes labiaux très petits, cornés, brun-jaune, de deux articles, le 
premier cylindrique, deuxième hémisphérique ; ocelles noirs, réni- 
formes, placés sur les côtés de la tête (?). 

Segments thoraciques à intersections très accusées ; le premier 
deux fois plus large que la tête, mais ni aussi long ni aussi large 
que le suivant; deuxième et troisième à plaque cornée d’un brun 
sombre. 

Segments abdominaux, les huit premiers égaux ou à peu près 
jusqu’au dernier, chacun couvert d’un petit écusson corné d'un 
brun sombre, avec petite dilatation latérale ; le dessous des anneaux 
porte un écusson semblable à celui du dessus. 

Pattes d’un jaune blème, courtes, cylindriques, de deux articles, 
le dernier terminé par un crochet blanchâtre, conique, corné (?). 

La larve perce le cuticule de la feuille nourricière et dévore le 
parenchyme sans se creuser de galeries; elle reste logée dans son 
épaisseur pendant quatre ou cinq semaines et, après avoir vidé la 
moitié de la feuille, subit sa transformation nymphale. 


Nymphe : déprimée, ovalaire, presque aussi longue que large 
d’un brun sombre brillant; tête large, antennes latérales, arquées en 
dehors ; ailes larges, arrondies ; masque thoracique convexe, aussi 
long que large, un peu saillant au milieu du bord postérieur : 
deuxième segment étroit; troisième un peu plus longet un peu plus 
large que le précédent, à bord postérieur arqué, avec boursouflure 
de chaque côlé d’une dilatation médiane; segments abdominaux 
courts, de même longueur, diminuant graduellement de largeur, le 
dernier moins large, à bout arrondi, avec une épine arquée en 
dedans de chaque côté. 

La phase nymphale dure une quinzaine de jours, au bout desquels 
l'adulte ronge la feuille et se fait jour au dehors. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 516. 

Il est de France et d’une partie de l’Europe; il parait en juin: 
nous l'avons pris à Valence et aux environs de Ria. 

C'est une espèce qui a deux générations; les adultes de Ja 
deuxième génération, qui parait de fin août au commencement de 
septembre, hivernent sous la mousse, sous les feuilles, sous les 
pierres; en avril, après l’accoup'ement, la femelle dépose sa 
ponte au-dessous des feuilles de la plante nourricière, un seul œuf 
à chaque feuille. 


= 10 == 
4. Tr. pumila Illig. 


Larve: Frauenfeld, 1864. 

Longueur, 5 millimètres : largeur, 1 millimètre. 

Corps mou, blanc de lait, linéaire, luisant, convert de petits 
poils et de petites aspérités noires, large à la région antérieure, 
puis diminuant vers l'extrémité, avec plaques noires à chaque seg- 
ment, convexe en dessus comme en dessous. 

Tête petite, cornée, triangulaire, presque entièrement invaginée 
dans le premier segment thoracique ; base charnue avec deux traits 
noirâtres et une suture noire en forme de fer à cheval, avec sillon 
noir médian: lisière frontale droite: épistome très étroit, trans- 
verse, flavescent ; labre saillant, rougeâtre, arrondi, avec trait blan- 
Châtre médian, à bords ciliés; mandibules étroites, triangulaires. 
cornées, noires, bidentées, avec rainurelle extérieure ; mâchoires à 
lobe petit, cilié : palpes courts, testacés, hbiarticulés, ces pièces 
cachant l’espace en dessous des mandibules ; lèvre inférieure char- 
nue, rougeâtre, renflée, sans traces visibles de palpes: antennes 
rougeâtres, de trois articles noduleux, apparents, avec cil au bout ; 
ocelles, pas le moindre vestige : au reste, la larve ne pourrait s’en 
servir, étant donné que sa tête, constamment enchâssée dans le 
premier segment thoracique, ne laisse voir que le labre, Pextrémité 
des mandibules et les palpes: il est deux cas où la tête est appa- 
rente : d’abord lorsqu'on presse la région thoracique entre les doigts, 
puis au moment de la transformation en nymphe, quand com- 
mencent à se produire les dilatations. 

Segments thoraciques mous, charnus, blancs de lait, fortement 
dilatés, avec plaques noires. poils et courts cils latéraux ; le pre- 
mier subcordiforme, un peu moins large que le suivant, mais beau- 
coup plus que la tête, avec grande plaque subtriangulaire noire, 
traversée par une ligne médiane blanchàâtre, avec les côtés forte- 
ment tuméfiés: deuxième plus large que le premier, le plus large 
de tous, moins long, à côtés fortement dilatés, avec poils et cils 
très denses et petite plaque rectangulaire noire traversée par une 
ligne médiane pâle; troisième aussi long, moins large, avec forte 
dilatation latérale et mamelon de chaque côté d’une petite plaque 
noire subtriangulaire, avec cils et poils noirs comme au deuxième. 

Segments abdominaux allongés, convexes, blancs de lait, à 
intersections très accusées, diminuant de largeur de la base à l’ex- 
trémité, avec plaque et poils noirs; le premier un peu moins large 
que le précédent et que les cinq suivants, avec ampoule latérale. 
sans mamelons dorsaux, et plaque médiane, qui est noire en forme 
das de trèfle: les six suivants égaux ou à peu près, avec mamelons 


— 111 — 


dorsaux, un de chaque côté de la plaque médiane qui est noire, en 
forme d’enclume, et forte ampoule latérale, ampoule et mamelons 
fortement et courtement ciliés; huitième un peu moins large avec 
ampoule latérale et mamelons dorsaux un peu moins prononcés, 
ampoules et mamelons obliquement incisés et large plaque médiane 
courte; neuvième court, très convexe, avec léger bourrelet latéral 
ct grande plaque noire saillante, lenticulaire; mamelon anal 
conique, déclive, translucide. 

Dessous: les premier et deuxième segments thoraciques avec 
plaque entière: troisième avec trait, plaque et mamelon de chaque 
côlé du trait; premier segment abdominal avec plaque et sans 
mamelon, les six suivants avec plaque et mamelon. le huitième avec 
trait et mamelon, le neuvième avec plaque lenticulaire et mamelon ; 
traits, plaques et mamelons comme en dessus, moins le trait médian 
des deux premiers, qui a disparu; mamelon anal saillant, conique, 
à extrémité roussâtre et fente transversale; la division entre les 
régions dorsale et ventrale est loin d’être si bien délimitée dans le 
genre Trachys que dans les genres précédents. 

Pattes, pas de traces. 

Sligmales petits, ovalaires, roux, à péritrème noir; la première 
paire au bord antérieur du bourrelet du deuxième segment thoraci- 
que, près du bord antérieur de ce segment, touchant presque la 
ligne de séparation des deux premiers arceaux, les autres au point 
d'intersection, au-dessus du bourrelet latéral et'près du bord anté- 
rieur des huit premiers segments abdominaux; des ostioles stigma- 
tiformes, gris, couronnent le milieu des mamelons dorsaux et ven- 
traux du troisième segment thoracique et des deuxième à huitième 
segments abdominaux. 

Au moindre contact. cette larve fait par soubresauts de patits 
mouvements brusques: elle vit du parenchyme des feuilles du 
Marrubium vulgare, qu’elle ronge par tranches successives ; 
arrivée à la moitié de la feuille, son corps est près d’atteindre son 
complet développement, ce qui correspord au milieu de juillet; 
quelques jours après, elle se transforme au fond d’une loge aména- 
gée au milieu des détritus, généralement dans un des angles de la 
partie rongée; toute la partie de la feuille vidée est alors comme 
boursouflée, les deux épidermes n'ayant plus de lien se distendent 
et sont de couleur terne, bien tranchée sur le vertclair de la feuille 
non minée; c’est fin juillet qu'a lieu la transformation nymphale. 

Le corps est droit au fond du réduit, son épiderme devient de 
plus en plus jaunâtre, les lignes segmentaires d’intersection seules 
persistent à rester blanches, les ampoules dorsales et ventrales se 
résorbent, mais les points stigmatiformes continuent à poirdre: 


r 


— 112 — 


c’est au tour des bourrelets et des tuméfactions latérales de s’effa- 
cer ; néanmoins, les bourrelets latéraux thoraciques non seulement 
ne disparaissent pas, mais encore ils se tuméfient de plus en plus, 
de sorte que toute la masse charnue afflue vers ce milieu, qui re- 
présente la plus grande amplitude du corps de l'adulte ; c’est à par- 
tir de ce moment qu’à la suite de dilatations et de contractions ré- 
pétées, le masque larvaire tombe pour faire place à la forme suivante. 


Nymple: Longueur, 2 millimètres; largeur, 2 millimètres 5. 

Corps ovalaire, mou, charnu, rougeâtre, glabre, subconvexe en 
dessus comme en dessous, arrondi aux deux extrémités. 

Masque frontal droit, convexe, à milieu peu sensiblement ex- 
cavé; espace oculaire proéminent, région occipitale transversale- 
ment dilatée. 

Masque thoracique large, convexe, à milieu postérieur avancé en 
pointe el faible carène médiane ; deuxième segmentde même forme, 
plus petit, moins long et moins Jarge, avec carène plus saillante; 
troisième avec forte dilatation de chaque côté de la ligne médiane. 

Segments abdominaux larges, diminuant en pointe vers l’ex- 
trémite ; le premier étroit, transverse; les six suivants plus longs, 
avec légère apophyse de chaque côté de la ligne médiane et rebord 
latéral saillant; huitième avec rebord latéral et très léger tuber- 
cule ; neuvième très petit, inerme. 

Dessous, rien de particulier ; les antennes obliquement dirigées 
vers les genoux de la première paire de pattes, qu'elles narrivent 
pas à atteindre; toutes les pièces buccales, les pattes et les ailes, 
paraissent plutôt plaquées dans la masse charnue et servant de 
gaine, de fourreau à ces pièces, à l’instar de ce qui a lieu chez les 
chrysalides à l'égard des papillons, que susceptibles de se détacher 
séparément du corps, pièce par pièce, 

La phase nymphale a une durée courte, de dix à douze jours; 
l'adulte s'échappe de son réduit en perforant la feuille. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 515. 

Il est de France, de presque toute l'Europe et d'Algérie; on le 
trouve en nombre, en juin et en juillet, sur le Marrubium vul- 
gare ; il est très commun aux environs de Lyon, de Montélimar el 
de Ria, où nous l’avons pris. 


ADDENDA, 


Sternocera castanea Oliv. 


Œuf: longueur, 6 millimètres; largeur, # millimètres. 


ere 


Ovale, roux, fortement arrondi à l’un de ses bouts un peu plus 
pointu à l’autre, finement pointillé et réticulé. 
(Abeille, Revue d'Ent., 1891, p. 257.) 


Sternocera syriaca Thoms. 


Œuf: semblable au précédent: il est un peu pointu aux deux 
pôles, en outre pi'semé sur sa surface de petites taches jaunes très 
xapprochées, en particulier aux deux extrémités. 

(Abeille, Revue d'Ent.. 1891, p. 257.) 


Sternocera chrysis Fabr. 


Œuf: Lonsueut, 6 millimètres; jaune pâle et mat. 

Larve à son jeune âge, 14 millimètres. 

Corps jaune-testacé, long et étroit, couvert de longs poils roux. 

Tête noire, ainsi que les mandibules qui sont courtes, arquées, 
très fortes, cornées et dentelées ; lèvre inférieure arrondie, couverte 
de longs poils roux. Le premier segment thoracique est plus gros 
que les autres, arrondi, avec plaque en dessus et en dessous très 
large el sans poils, brillante el couverte d’assez gros points élevés : 
les côtés sont couverts des mêmes poils que ceux qui sont sur tout 
le corps. 

Des Indes Orientales (Gory et Laporte, Buprestides, 1839,1, p.1, 
pl. 1, fig. 1 et2) 


Capnodis cariosa Pallas. 


Œufs ovales, à consistance très molle, déposés sur les racines 
du Pistacia lentiscus Linn., dans lesquelles vit la larve. 
(Pecchioli, Mag. de Zool., 1843, p. 13.) 


Buprestis mariana var. florentina Kiesw. 


Le passage de la nymphe à l'état parfait subit les modifications 
suivantes : À 

Le premier changement de couleur se fait dans les yeux et dans 
les mandibules, qui deviennent d’un brun marron: les articulations 
des jambes avec les cuisses prennent une couleur métallique ver- 
dâtre qui passe ensuite à toutes les jambes, larses exceptés ; au 
second changement, l’abdomen se colore en verdâtre à reflets dorés, 


res 


en commencant par les bords, puis progressivement vers le centre 
jusqu'à ce que la couleur soit entièrement réunie; puis vient la 
tète et une partie du tborax, pendant que l’autre partie du thorax, 
les élytres et les ailes qui n’ont pas changé, ainsi que les tarses, 
conservent leur teinte blanche et leur consistance molle; quand les 
élytres se sont placées sur la région dorsale, elles continuent en- 
core de garder leur blancheur jusqu’à ce qu’elles se soient entière- 
ment développées ; on voit déjà sur leur surface des stries étroites 
avec une ponctuation peu serrée; à leur tour, elles prennent la 
couleur cuivreuse à reflets bronzés, en commençant par la base et 
en perdant, à mesure qu’elles se solidifiert, leurs stries et leurs 
points, qui se confondent dans les rugosités et les fossettes qui ca- 
ractérisent les espèces du genre, pendant que la même couleur 
s’étend sur toutes les parties inférieures du thorax. 
(Pecchioli, {. c., 1843, p. 12. pl. 1214, fig. 1-5.) 


Corœbus bifasciatus Oliv. 


Le Pimplien du genre Echtrus, parasite de la larve du bifascia- 
lus, pond des œufs longs de 3 millimètres, larges de 1/2 millimètre, 
très longs, très étroits, blanchâtres et lisses, arrondis aux deux 
pôles. 


Julodis onopordi Fabr. 


D'après des renseignements communiqués par M. Mazel, d’Olliou- 
les, l'adulte ferait son apparition de mi avril à fin juin, d’abord sur 
un grand ciste à fleurs blanches, ensuite sur les feuilles du Quercus 
coccifera; d'avril à mai, le chène kermès n’ayant pas encore 
de jeunes pousses, l’insecte fréquente le ciste qui. à cette époque, 
est en pleine floraison; dès que les fleurs de cet arbrisseau com- 
mencent à passer, ce sont les nouvelles feuilles tendres de chêne 
qu’il recherche. 

La seule localité en France où il se trouve est Saint-Mandrier, 
près Toulon; d’après une légende connue des entomologistes de la 
région, sa provenance daterait d’une quarantaine d'années seulement 
et serait due à l’atterrissement dans Ja localité précitée d'un bâti- 
ment chargé de bois venant d'Afrique ; de ces bois, restés Jlong- 
temps sur la plage, il serait sorti des adultes qui, en se répan- 
dant aux alentours, auraient donné le Jour à des générations qui 
se seraient maintenues sur Ja petite colline qui surplombe Ja 
ner. 


— 115 — 


L'accouplement a lieu en juin ; aux approches du rapprochement, 
les mâles, plus ardents que d'habitude, volent à la recherche des 
femelles ; de ces dernières on obtient facilement les œufs, dont 
nous avons donné plus haut la description. 


Agrilus sexgutattus Herbst. 


L’adulte se prend, en juin et en juillet. posé sur léS tronçons de 
peuplier et de tremble abattus et exposés au soleil ; il n’est pas 
très vif et, par suite, pas très difficile à prendre. 

La femelle dépose ses œufs, au nombre de huit ou dix, contre la 
surface lisse et tendre des branches de peuplier d’un diamètre de 
huit à vingt centimètres, mourantes ou malades,et sur un point bien 
encore en sève, espaçant très peu ses œufs les uns des autres ; la 
ponte terminée, elle les recouvre d'une matière agglutinalive blan- 
châtre et pulvérulente, mellant par ce moyen sa future génération 
à l'abri: cette particularité de recouvrir les œufs est bonne à cons- 
tater ; elle n'avait pas encore été observée jusqu'ici pour les larves 
du genre Agrilus ; quelques jours après a lieu l’éclosion ; les jeunes 
larves aussitôt pénètrent sous la mince couche épidermique de l’arbre 
nourricier, chacune prenant une direction divergente du point cen- 
tral de la ponte, et cela afin de ne pas se rencontrer dans leurs 
valeries sinueuses et transversales, lesquelles augmentent en rai- 
son de l’accroissement de la larve, tout en pénétrant plus profon- 
dément dans l'écorce jusqu'à toucher presque l’aubier, dont elle 
n’entamera encore que la surface. 

En avril ou mai, parvenue au terme de son accroissement, 
elle entre alors dans l’aubier, s’y creuse une loge oblongue, à 
parois courbes, qu’elle conduit jusqu'à toucher presque la sur- 
face extérieure de l'écorce ; quelques semaines après a lieu l’éclo- 
sion. 

\Ancey, L'Abeille, 1870, p. 87.) 


Trachys pumila Illis. 


La calotte qui recouvre l'œuf est noire ; la larve vil aussi en 
mineuse des feuilles de Slachys recla et de plusieurs menthes, 
plantes qui, avee le Marrubium vulgare, sont si diverses d'aspect 
et d'inflorescence; mais elles appartiennent toutes à la famille des 
Labiées et prouvent encore une fois combien les insectes s’écartent 
peu des relations affines des plantes. 

(Perris, L'Abeille, 1870, p. 3%.) 


— 116 — 
Anthaxia parallela Lap. 


Larve : Xambeu, 1892. 

Longueur, 10 millimètres; largeur, 4 1/2 à 2 millimètres. 

Corps allongé, blanc mat, charnu, couvert de très courtes soies 

blanches,convexe en dessus comme en dessous, à région antérieure 
large, un peu déprimée, la postérieure subatténuée. 
Tête petite, entièrement enchàs:ée dans le premier segment tho- 
racique, à base charnue, légèrement ciliée; lisière frontale large, 
ferrugineuse, droite ; épistome étroit, petit, translucide ; labre semi- 
elliptique, petit, à bords frangés de courts cils; mandibules cour- 
tes, fortes, noires, triangulaires, à sommet bidenté, à base relevée 
en légère carène; mâchoires obliques, jaune clair, à bace renflée ; 
lobe court, cilié : palpes biarticulés, droits ; l’article basilaire gros, 
le terminal à bout obtus ; lèvre inférieure bilobée, à bords frangés 
de cils, avec palpes rudimentaires contre la base maxillaire ; anten- 
nes très courtes, coniques, rétraciiles, de trois articles membraneux, 
apparents, blanchâtres, avec soie au bout. 

Segments thoraciques mous, charnus, blanchâtres, couverts 
d’un fin duvet; le premier large, subdéprimé, transversalement 
ridé, avec sillon médian gris bien marqué, à bords plus sombres, 
s'élargissant en s’arrondissant d'avant en arrière; deuxième étroit, 
transverse, un peu moins large que le premier, avec rides transver- 
sales, légère dilatation au bord supérieur, plus forte sur les côtés ; 
troisième un peu moins long, un peu moins large que le précédent, 
à rides obliques et mamelon de chaque côté de la ligne médiane. 

Segments abdominaux ailongés, blanchâtres, avec courtes 
soies, diminuant, mais peu sensiblement, de largeur vers l’extré- 
mité; le premier dilaté, avec forte expansion de chaque côté de la 
ligne médiane, les suivants convexes, avec fine ligne médiane et 
fossette latérale obliquement incisée; mamelon anal petit, cilié, à 
extrémité bilobée. 

Dessous de forme et consistance du dessus,un peu moins convexe, 
mêmes rides, même villosité; mamelons et lignes identiques au 
dessus; fente anale longitudinale; un bourrelet latéral, disposé en 
forme de chaine aux segments abdominaux et formé par les dilata- 
tions aux segments thoraciques, longe les flancs, servant ainsi de 
trait d'union entre les deux régions dorsale et ventrale. 

Stigmates orbiculaires, petits, blanchâtres, à péritrème rous- 
sâtre; la première paire un peu plus apparente, un peu plus bas 
placée que les autres, près du milieu du deuxième segment thora- 
cique ; les suivantes au tiers antérieur des huit premiers segments 
abdominaux et au dessus du bourrelet latéral. 


— 117 — 


La larve que nous venons de décrire se fait remarquer par la 
base carénée de ses mandibules et par les deux bourrelets du pre- 
mier segment abdominal; elle vit du tissu ligneux des bois morts 
de chène vert, de micocoulier, de sorbier cultivé, tous bois très 
durs, dans lesquels elle se creuse des galeries longitudinales irré- 
gulières ; son existence, commencée en septembre, dure sans inter- 
ruption jusqu'aux premières gelées, époque à laquelle elle s’installe 
au lieu même où elle se trouve et où elle passe la saison des mau- 
vais jours; au retour du printemps, elle reprend son activité jus- 
qu’en juin, époque à laquelle elle se façonne, au milieu de la tige ou 
de la branche, une loge étroite, strictement proportionnée au corps 
de la nymphe et dont elle conduit l'extrémité jusqu'aux premières 
couches de l’aubier ; elle recule alors jusqu'au fond de son réduit 
pour y accomplir sa transformation nymphale, qui a lieu fin juin. 


Nymphe : Longueur, 7 millimètres; largeur, 2 millimètres. 

Corps droit, oblonz, blanchâtre, glabre, charnu, lisse et luisant, 
déprimé en dessus comme en dessous, à extrémité antérieure arron- 
die, atténué à la partie postérieure, qui est mamelonnée. 

Masque frontal convexe, déclive, veux très saillants, ovalaires, 
roux, très finement réticulés. 

Masque thoracique grand, quadrangulaire, avec faible ligne mé- 
diane et impressions latérales obliques ; deuxième segment étroit, 
transverse ; troisième un peu plus long, à milieu sillonné. 

Segments abdominaux transverses, diminuant de longueur 
vers l’extrémité, à milieu taché de jaunâtre, une très légère carène 
semicirculaire aux sept premiers segments, un peu dilatée sur les 
deux côtés et au milieu dorsal ; huitième avec creux en demi 
cercle ; neuvième mameloniforme. 

Dessous : antennes obliques, leur extrémité n’atteignant pas la 
première paire de pattes: la carène des arceaux dorsaux reparait 
aux arceaux ventraux, le segment anal est trimamelonné, le mame- 
lon médian petit et conique. 

La peau ratatinée de la larve couvre les derniers segments abdo- 
minaux ; le corps de la nymphe est immobile dans sa loge; de fin 
juillet aux premiers jours d’août, la phase nymphale achevée, 
ladulte se fait jour à travers la couche corticale qui le retenait 
captif. 


Adulte: de Marseul, Mon., 1865, p. 249. 

Il est de la France méridionale: nous l’avons pris aux environs 
de Ria, en juillet et en août, sur le sorbier, le chène vert et le mi- 
cocoulier. 


Revue d'Entomologie. — Mai 1893. 


dur 
BIOLOGIE. 


Sous ce litre, nousdonnons le catalogue des larves connues, avec in- 
dication du nom des auteurs el des ouvrages auxquels se rapportent 
les descriptions, les mœurs observées et les dégâts signalés ; nous 
aurons ainsi dégagé notre partie descriptive de longues répétitions. 


GÉNÉRALITÉS. 
EricHsON. — Archives de Wiegmann, vu, p. 82. 
Capuis et CANDÈZE. — Mémoires de la Société royale des 
sciences de Liège, 1853. p. 470. 

SCHIOEDTE. — De Metamorphosi Eleutheralorum, 1869, p.361. 
PErRis. — Insectes du pin marilime, 185%, p. 164. 

» — Larves de Coléoptères, 1877, p. 130. 
XAMBEU. — levue d'Entomologie, 1892; p.202: 4893; p.54" 


Julodis Eschs. 


Onopordi Fabr. — Lucas, Ann. Soc. Ent. Fr.,.1882, p. 10%, 
décrit les œufs. Xambeu, 5° méim., 1892, p. 221, fait connaitre 
quelques détails de mœurs. 


Buprestis Linné. 


s 

Mariana Linn. — Lœw, Steil. Ent. Zeit., 1841, p. 34, pl. 14, 
fig. 1-9, décrit et donne le dessin de la larve. — Pecchioli, Mag. 
de Zool., 1843. p. 15, El. 420, fig. 1-5, et 121, 1-4, donne le dessin 
et décrit la larve et la nymphe. — Ratzeburg, Forslinsecten, 1839, 
p. 59, parle sommairement de la larve. — Lucas, Ann, Soc. Ent. 
Fr., 184%, p. 315, écrit sur les œufs, sur la larve et sur la manière 
de l’élever. — Xambeu, 5° mém., 1892, p. 222, reprend les diverses 
descriptions et les complète. 

Fabricii Rossi. — Bertoloni, Nora Comm. Bonon., 1822, p.29, 
pl. 8, fait connaitre la transformation. —Pecchioli, Mag. de Zool., 
1843, p. 1-8, donne des détails biologiques. — Gory, Hist. des Cel., 
4841, p. 2, pl. 3, fig. 2, donnele dessin et une très courte description 
de la larve. 


Eurythyrea Solier. 


. Quercus Herbst, Schrift. Berl. Ges. Nat., 1781, 2, dit un mot 
de la transformation (4). 


(1) La synonymie de cette espèce a été faussement indiquée jus- 


— 119 — 
Micans Fabr. — Schiæœdte, 1870, p. 370, décrit la larve. 
Chrysobothris Eschs. 


Affinis Fabr. — L. Dufour, sous le nom de chrysostigma, Ann. 
Sc. nat., p. 111, pl. 3, fig. 6-12, et Schiædte, 1870, p. 372, pl. 2: 
fig. 1-8. ont décrit et dessiné la larve. — Perris, 1877, p. 123, fig. 
170-173, et Ratzeburg, Fortins., 1839, p. 58, pl. 2, fig. 8, ont repro- 
duit, le premier la description et le dessin de la larve ; le second, 
celui de la nymphe. 

Solieri Lap. — Klingelhæffer, Stett. ent. Zeil., 1845, p. 347, à 
traité sommairement de la larve. —  Perris, 1854, p. 155, fig. 200- 
204, décrit la larve et la nymphe et donne le dessin de la larve. 

Chrysostigma Linn. — Kawal, Séelt. ent. Zeil., 1867, p. 123, 
décrit sommairement la larve (1). 


Melanophila Eschs. 


Cyanea Fabr.— Perris, 185%, p. 159, décrit la larve et la nymphe 
et donne des dessins de la larve. — Xambeu, Ann. Soc. Linn. 
Lyon, 1882, p. 125, parle de la larve, de la nymphe et de traits de 
sœurs parliculiers. 

Decostigma Fabr. — Perris, 1877, p. 134, décrit la larve et la 
nymphe. — Richard, L’Echange, Lyon, 1889, n° 49, donne des 
détails de mœurs et parle des dégâts. 


Psiloptera Sol. 


Pisana Rossi. — Mulsant, Ane. Soc. Linn. Lyon, 1859, p. 129: 
Opusc , 11, p. 91, décrit la larve, ainsi que Perris, 1877, p. 134. 


Dicerca Eschs. 


/Ænea Linn. — Kawal, Stelt. Ent. Zeit., 1867, D. 12%, fait une 
courte notice. — Perris, 1877, p. 132, décrit la larve. 


qu'ici. Le quercus Herbst n’est pas synonyme d’austriaca L. (espèce qui 
vit sur le sapin), mais il a pour synonyme scutellaris OI. (qui vit sur le 
chêne et le châtaignier). Ni l'un ni l’autre nese trouve en Algérie (com- 
munication de M. L. Bedel). Il y a donc lieu de rectifier en ce sens notre 
article (Rev. d'Ent., 1892, p. 296). 

(1) Cette espèce ne se trouve pas en Algérie, d'où nous l'avons citée par 
erreur (Rev. d'Ent., 1892, p. 232), d’après M. Lucas (communication de 
M. L. Bedel). 


— 120 — 


Alni Fisch. — De Gernet, Hor. Soc. Ent. Ross., 1867, p. 17. 
pl. 2, fig. 5, décrit et dessine la larve. — Perris, 1877, p. 133, la 
compare à celle de ænea. — Ravoux et Xambeu, 3° mém., 1892, 
p. 238, reprennent les deux descriptions pour les développer et 
décrivent la nymphe. 

Berolinensis Herbst. — Westwood, Zntr., 1839, p. 230, fig. 28 
(8-9), décrit sommairement la larve, dont il donne le dessin. — 
Klingelhæffer, Stelt. ent. Zeit., 1843, p. 87, décrit la larve. — Au- 
douin, Ann. Soc. Ent. Fr., 1836, p. 17, parle des dégâts. 


fCapnodis Eschs. 


Tenebrionis Linn. — Gory, Hist. nat. Col., 1841, p. 3, pl. 4, 
fig. 1, et Lucas, Ann. Soc. Ent. Fr., 1875, Bull., p. 201, décrivent 
sommairement la larve; ce dernier parle des mœurs. — Xambeu, 
Ann. Soc.Linn. Lyon, 1892, complète la description de la larve, 
décrit la nymphe et donne des traits de mœurs particuliers. 


Poecilonota Eschs. 


Mirifica Muls.— Mulsant, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1859, p. 124, 
et Opusc. 11, p. 86, décrit la larve. 

Decipiens Mannh.— Richard, L'Echange, 1889, n° 49, p. 6; 
donne des détails de mœurs et parle des dégâts. 

Rutilans Fabr. — Chapuis, Mém. Soc. Liège, 1853, p. 475, pl. 4, 
fig. 6, décrit et donne le dessin de la larve. — Kiesenwetter, Nat. 
Ins. Deuts., 1863, p. 46, parle de la manière de vivre de l’adulte, 

Festiva Linn. — Lucciani, Ann. Soc. Ent. Fr., 1845, Bull., 
p. 112, dit quelques mots sur la manière de vivre de la larve. — 
Xambeu, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1892, décrit la larve et donne 
des détails de mœurs complémentaires. 

Conspersa GyIl. — Jansch, Arb. Schles. Ges. Breslau, 1839, 
p. 113, écrit une notice. — Richard, L'Echange, 1889, n° 49 p. 6, 
donne des détails biologiques.— Ravoux et Xambeu, 3° mém., 1892, 
p. 250, décrivent la larve et donnent des traits de mœurs particu- 
liers. 


Ancylochira Eschs. 


Flavomaculata Fabr. — Perris, 1854, p. 148, fig. 189-194. décrit 
larve et nymphe et figure la larve. 

8-quitata Linn.-- Perris, 1854, p. 153, fig. 195-199, décrit larve 
et nymphe et figure la larve. 


— 121 — 


Rustica Linn.— Schiœdte, Nat. Tids, 1870, p. 131, décrit la 
larve. 


Anthaxia Linn. 


Manca Linn. — Perris, Ann. Soc. Linn. Bordeaux, 1838, 
p. 303. décrit la larve et son genre d'existence. 

Cyanicornis Fabr. — Mulsant, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1859, 
p. 127, décrit la larve. — Perris, 1837, p 134, rectifie la descrip- 
tion. 

Candens Panz. — Schiœdte, 1870, p. 373, pl. 2, fig. 9-12, décrit 
et donne le dessin de la larve. — Erné, Mitth. Sehw. Ent. Ges., 
1873, donne la manière d'élever la larve, manière reproduite par 
Zuber-Hofer, L'Abeille, nouv., 1875, n° 15, 17 et 18. — Perris, 
1877, p. 131, rectifie ce dernier travail. 

Hypomelæna Illig. — Xambeu, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1892, 
décrit la larve et la nymphe et donne des traits de mœurs particu- 
liers. 

Sepulcralis Fabr. — Perris, 1854, p. 161, fig. 210-216, décrit, 
sous le nom de morio, la larve et la nymphe et donne le dessin de 
la larve. 

Praticola Laf. — Perris, Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 200, 
décrit la larve. 

4-punctala Linn.— Ratzeburg, Forstins., 1839, p. 59, et Nœrd- 
linger, Stelt. Ent. Zeit., 1848, p. 228, ont décrit très sommaire- 
ment la larve. 

Corsica Reiche. — Perris, 1877, p. 135, décrit la larve. 

Fulgidipennis Luc. — Perris, 1877, p. 136, décrit la larve. 

Cichorit Oliv. — Perris, 1877, p. 137, décrit la larve, 

Funerula Illig. — Perris, 14877, p. 137, décrit la larve. 

Salieis Fabr. — Hoffmann, Wurt Iahresheft, 1874, a écrit une 
notice que nous n'avons pu nous procurer. 

Parallela Lap. — Xambeu, 5° mém., 1893, p. 61, décrit la larve 
et la nymphe et donne des détails biologiques. 


Sphenoptera Sol. 


Geminata Illig. — Xambeu, Ann. Soc. Linn. Lyon, 1892, dé- 
crit la larve et la nymphe et fait connaitre les mœurs. 

Gemellata Mann. — Lichtenstein, Ann. Soc. Ent. Fr., 1868, 
Bull., p. 81, traite des dézâts. — Perris, 1877, p. 140, décrit la 
larve. 


— 122 — 
Ptosima Sol. 


Flavogultata Ilig.— Gemminger, Stelt, ent. Zeit., 1849, p. 63. 
parle de la larve sans la décrire. —Xambeu, Ann. Soc. Linn. Lyon, 


1892, décrit la larve et la nympüe et donne des traits de mœurs 
particuliers. 


Acmæodera Eschs. 


Adspersula Ilig. — Perris, 1877, p. 139, a constalé sa ressem- 
blance avec VA. lanuginosa.— Xambeu, Ann. Soc. Linn. Lyon. 
1892, décrit larve et nymphe et donne des traits de mœurs particu- 
liers. 

Lanuginosa GyIl. — Bellier, Ann. Soc. Ent. Fr., 1866, p. 125 
et 131, a parlé des œufs, de la larve et de la nymphe.—Perris, 1877; 
p. 138, a décrit la larve. 

4-fasciata Rossi. — Perris, 1877, p. 139, parle du genre de vie 
de la larve. 

Tæntata Fab. — Lucciani. Ann. Soc. Ent. Fr., 1845, Bull. 
p. 112, donne une courte notice sur la larve. 

Cylindrica Fabr. — Xambeu, 5° mém., 1893, p. 76, donne des 
détails de mœurs. 


Corœbus Lap. 


Bifasciatus Oliv. — Divers auteurs ont parlé des dégâts. Perris, 
1877, p. 140, fig. 480, décrit succinctement la larve et la nymphe 
et donne le dessin de la larve. — Xambeu, 3° mém., 1893, p. 77. 
développe les descriptions et ajoute des traits de mœurs. 

Undatus Fabr. — Erné, Mitth. Schw. Ent. Ges., 1873, p. 143, 
donne des renseignements sur le genre de vie. — Tappes, Ann. 
Soc. Ent. Fr., 1873, p. 180, et Perris, 1877, p. 14%, décrivent la 
larve. 

Rubi Linn. — Xambeu, 3° mém., 1893, p. 81, décrit la larve et 
donne des traits de mœurs particuliers. 

Amethystinus Oliv.—Durieu, Ann. Soc. Ent. Fr., 1847, Bull., 
p. 9, dit quelques mots de la marière de vivre. — Xambeu, Ann. 
Soc. Linn. Lyon, 1892, décrit larve et nymphe et donne des traits 
de mœurs. 


Melibœus Mars. 


/Æneicollis Villers. — Perris, 1877, p. 145, fig. 181, décrit la 
larve et la nymphe et donne le dessin de la nymphe. 


— 123 — 
Agrilus Lap. 


Anguslulus Ilig. — Ratzeburg, Forstins., 1839, p. 60, fait des 
communications sur la larve. — Perris, 1877, p. 127, fig. 174-179, 
décrit la larve et en donne le dessin. 

Aurichaleeus Redt. — Perris, 1877, p. 148, décrit la larve et la 
nymphe. 

Hastulifer Ratz. — Perris, 1877, p. 147, décrit la larve. 

Hyperici Creutz. — Perris, 14877, p. 148, décrit larve et nym- 
phe. 

Sinualus Oliv. — Puton, Rev. d'Entom., 1883, p. 67, parle de 
la transformation et des dégâts. — Xambeu, 3° mém., 1893, p. 91, 
décrit la larve et donne des détails de mœurs. 

ioscidus Kiesw. — Xambeu, 3° mém., 1892, p. 93, décrit la 
larve et la nymphe et donne des détails biologiques. 

Derasofasciatus Lac. — Perris, Mém. Ac. Lyon, 1851, p. 2, 
pl. 1, fig. 1-7, décrit la larve et en donne le dessin. 

Viridis Linn. — Aubé, Ann. Soc. Ent. Fr., 1837, p. 189, pl. 8, 
fig. 6-12, donne la description et le dessin de la var. Aubei Lap. — 
Ratzeburg, Forslins., 1839, p. 63, pl. 2, fig. 7, décrit et figure la 


var. nocious Ratz. — Nœrdlinger, Séett. Ent. Zeit., 1848, p. 228, 
parle de la var. fagi Ratz. — Kollar, 1858, a parlé de la manière 


de vivre de l'espèce type. — Perris, 1851, a traité du viridipennis, 
eten 1877, p. 147, a décrit la larve de la var. nocivus. 

Cinctus Oliv. — Perris, Mém. Ac, Lyon, 1851, p. 9, a parlé 
des transformations. 

Sexguttalus Herbst. — Perris, Mém. Ac. Lyon, 1851, p. 7 et 
65, a écrit sur la larve. — Ancey, L'Abeille, 1869, p. 73, et 1870, 
p. 87, parle de la manière de vivre. 

Biguttatus Fabr.— Ratzeburg, Forslins., 1839, p. 61; Kawal, 
Stett. Ent. Zeit., 1867, p. 123, ont décrit brièvement les transfor- 
mations. — Goureau, Ann. Soc. Ent. Fr., 1843, p. 925, pl. 2, 
donne le dessin de la larve.— Schiædte, 1870, p, 374, pl. 13, fig, 
13-17, décrit la larve et en donne le dessin. 

Tenuis Ratz. — Ratzeburg, Forslins , 1839, p. 60, donne des 
détails sur la larve. 

Integerrimus Ratz.— Rosenhauer, Stelt. Ent. Zeit., 1882, p. 28. 
décrit la larve et la nymphe. 

Laticornis Illig.— Rosenhauer, Stett. Ent. Zeit., 1882, p, 25, 
décrit la larve et la nymphe. 

Cæruleus Rossi. — Rosenhauer, Stelt. Ent. Zeit., 1882, p. 26, 
décrit la larve et la nymphe. 


— 124 — 


Aphanisticus Latr. 


Emarginatus Fabr.— Perris, 1877, p. 149, fig. 188, décrit la 
larve et la nyÿmphe et en donne le dessin. 


Trachys Fabr. 


Pymaæa Fabr. — Réaumur, 1737, T. 3, pl. 2, fig. 18, p. 33, 
décrit la larve. — Leprieur, Ann. Soc. Ent. Fr.. 1861, p. 459, 
pl. 6, fig. 2. a. b.c. d., décrit la larve et la nymphe et en donne le 
dessin. 

Minuta Linn.— Von Heyden, Berl. Ent. Zeits., 1862, p. 64, 
décrit larve et nymphe.-— Schiœdte, 1870, p. 375, pl. 2, fig, 18-22, 
décrit la larve et en donne le dessin. 

Nana Herbst. — Heeger, Sitz. Ak. Wiss. Wien, 1851, p. 209, 
pl. 5, décrit et figure les différentes transformations. 

Troglodytes Gy1l.— Hoffmann, Wurtt. Iahr., 1874, a seulement 
fait quelques remarques sur la transformation. 

Pumila Ilig.— Frauenfeld, Verh. zool.-bot. Ges. Wien, 1864, 
p. 585, a décrit la larve et la nymphe. — Perris, L’Abeille, 1870, 
p. 3%, a parlé de la transformation, — Xambeu, 3° mém., 1892, 
p. 110, complète les descriptions et donne des particularités de 
mœurs. 


— 195 — 


INDEX. 


4re PARTIE. — CARACTÈRES GÉNÉRAUX. 


Larves: mœurs, habitudes, transformations. ...... SPoe 
Nymphes: nymphose, transformation................. 
Adultes=smœurs habitudes, rébiMe er nu... .. 
Décatstafiérents Al’agriculiures es. 02 0 saone ei dre ra 
Classification. ..... EL EC DOIDE TE so be nono 


SLCTHOCO LA CASTANEN Ne, Mes ENT A EMI 893 
— SNDTAC AS annee dre et 


20 PARTIE. — DESCRIPTION DES ESPÈCES. 


— CNINISIS ER MER ER RM EP EE ER 


Capn 


DTOMSIONOPORALES ee en ee à 15 189876991661805; 


DOISACARIOS RER RE RO 


1892, 


BUPRESUS- MAT ANA 2 Be re Msn Re de 1892, 222. 1893, 


— HAaDriCe ee Tente &3: 
Eurythyrea (austriaca) quereus: .:. .:.:.... PEINE 
— MICANSR EE Rire dote 
Chrysobothris affinis....... 


Melanophila cyanea .......... 


... 


ss ss 


— SONORE a Tor ra ne sait ; 
= CHEVSOS IE MARE TR RTE COEUR 


— decosligma ss nent meer JA DE 
— Marmottani. Rss Mec eue élue 


Psiloptera pisina...,.... 
Dicer 


» 


» 


Capnodis tenebrionis. .... 
Pœcilonota mirifica ..., 
— PURLANS: 20 502 Ts : 


CAEN OA doc AE 
DRE MER eue eee e o 
DETOLINENSIS MMM TER RE 5% 


ns 
CCC CCC CCC) 


Wen inner loto ten tele sretorers etere fs eo ïsige 


—— SNS OR EE Ps A M HUU PAS 
— CONSDONS A Ne renal DATE, RCE MR TEEN 


Ancylochira flavomaculata ..... 


ann ets eee re te feed ete ete 


— SE DULLALAN EME esters Magie «6 nie ie en me AUS de 


— RUSTIC ARRETE CRE 4 . 
ATARI ANCA ET EAU RE 


= CNAMICONAIS EME ere A NE MEL LEA 


CAN AENS NET ele 
— hypomelæna........ 


Fevue d'Entomologie. — Juin 1895, 


.. 1892, 


Pages. 
202 
210 
213 
216 
219 


Anthaxia sepulcralis .... ...... APE À RDS 
— praticola........ OR ET US de : 
= PE Me NE E 6 db 0 RO US d'or 5 
—  Corsica...... COCA RES EEE RARES : 
I IOIDENMIS ER Men ETC 
D ATAlIE ARR EEE ER £ : 
— GCICHOTI ER A ER RES A : 
AMEN OEIL AS ee etre DAS 
SphenopienaesemMINAlA ere EC EE CU EL Er 
—= DÉMENALA EEE EEE MN Ar RSS ae 
PIOSIMAMMAVONNTEALA = EEE EE FREE ; 56 : 
Acmæodera adspersula..... .......... NS NE A CEA 
— lanuginosa. ...... : $ : 
— ASfaSCIa lai EME MRENT 4 4 PARU 
— TANIA TARA + EP RUE ei 
| = CNNUTICA EE TRS ASP Ee PPT ANER 
COLEDUS DIMASCIAUS RENE TEE MEET CCE EE ue 
HEURES. Re ER COPA E NS VERRNE 4 
AUDI rec te : ee PET Ê 
—  amethystinus........ Lee 46 4 Le 
Melibœus æneicollis........ ; MR LT 2 
Aus AnoustUlUS Eee ET : CE LC : 
 ALUDICHAICEUS RE PE Ce L SA Les 
= haStuliien esse ce eue DORE : 
INDICE ee re RO ARE A 1e à 
SIN AUS Prec eee ane SLR Nes : 
SL ATOSCIAUS TE ME de ae GE ARRET 
—  derasofasciatus... Fe nr AN met 
VUS eee ei Lot ee RIRE 
VAT AUDI RE Eee RES ee 
AR VAT AMOCIVNUS SR ee ste selasies se de slian ; : 
AE CINCULS ET D uenrrobee ta Ts Er set tuas : 
Se XP ULTAUUS ES Eee ee creer HAE 
= Dis ullAIUS EE eee ere MATE 1 A HI : 
SL IDIeCET TIMES 6 see eme can eee DE HRAR 
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99 et 115 
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108 
110 et 115 
113 


NOUVEAU SUPPLÉMENT 
AUX BUPRESTIDES D'EUROPE ET CIRCA 


Par Elzéar ABEILLE DE PERRIN. 


Anthaxia. 


De Marseul äivise ses Anthaxia de la manière suivante : 

10 Allongé, subeylindrique; élylres ayant leur plus grande 
largeur aux épaules, atlénuées peu à peu vers l'extrémité, 
lrês finement granulées ; pronotum subparallèle, égal, sans 
sillon où autre impression profonde. 

20 Ovalaire, large, peu épais ; élytres subparalléies jusqu'aux 
deux tiers,brusquement rétrécies au bout, finement réliculées ; 
pronotum arrondi sur les côlés, souvent sillonné ou impres- 
sionné. 

J'ai à faire connaitre cinq nouvelles espèces, dont trois appar- 
tiennent à la première de ces sections, laquelle n’en comprenait 
jusqu'iei que dix-huit. Je crois donc qu’on ne me saura pas mau- 
vais gré de donner de cette section entière un tableau synoptique. 
Trois autres de ses espèces, arabs, congregala et Kollari, me 
sont restées inconnues et j'ai dû me contenter de les intercaler 
d’après les caractères que leur assigne de Marseul. 


1'e Subdivision. — ELYTRES EN MAJEURE PARTIE D'UN DORÉ-FEU. 


À Un triangle circascutellare bien net, vert où bleu, à peu près équilatéral. 


BÉBICUSSONMOIT EN Er TEE ME NE Drni7a Lis ape 
B' Ecusson vert, concolore avec le triangle. . . . . . israelita Ab. 


A’ Tache circascutellaire à bords vagues, linéairement élen- 
due tout le long de la base ct plus ou moins prolongée 
linéairement le long de la suture. 
B Dessous du corps avec les côtés neltement mouchelés 
deémaeules blanches ER RC O7 D CIRE Sr | (di) 
B' Dessous sans macules blanches sur les côtés. 
G Corselet avec des rides transversales. 
D Antennes et dessous du corps noirs; front denst- 
ment duyeteux de blanc; corselet mat, bleu-noir, 


(1) Cette espèce a bien pour synonyme mon ignipennis, qui remplace dans le Midi de 
la France le fulgidipennis, propre jusqu'iei à l'Algérie. La description de Kiesenwetter 
a précédé la mienne de peu. L'olympica est donc à la fois grecque et française, 


— 128 — 


, 


avec le milieu des côtés feu ; écusson concave. — 
France méridionale. . . + . parallela Lap. 
D' Antennes et dessous du corps un ou He RATS à 
duvet rare ; corselet assez brillant, vert sur le milieu 
et les côtés: écusson convexe. — Algérie . . . . fulgidipennis L'ic. 
C' Corselet à mailles plus ou moins ocellées. 
D Elytres allongées, à granulations fines et uniformes . céchorii Oliv. 
D' Elvytres courtes, à points forts formant des stries. . . præclara Mann. 


20 Subdivision. —- ELYTRES VERTES OU BRONZÉES . 


A Dernier segment abdominal muni d'une profonde gouttière de chaque côté. Corps 
vert ou bronzé. 
B Elytres plus obtuses à la pointe; dessous sans mouchetures 


MAN OEM RE EM A RENE 
B' Elytres plus acuminées; dessous du corps mouchelé de 
blanc sur les côtés. . NS AN ETS TT eee NQNTE 


A' Dermer segment sans canal era 
B Elytres d'un vert brillant et pur. 
: Tête globuleuse ; élytres glabres ; corselet à réseau toul à 
fait obliléré, à angles postérieurs subitement redressés ; 
corps très petit; dernier segment abdominal ovale, à 
bordseredtessés Le Ne RE a na chi licasAb: 
C' Front plan ; élytres velues; corselet à mailles ocellées 
bien nettes, à angles postérieurs obtus et non redressés ; 
corps moyen ; dernier segment en ogive, avec une pro- 
fonde fossette près du sommet. . . . . . . . . . cichori OI. var. 
B' Elytres bronzées ou de couleur sombre, rarement verdä- 
tres, mais alors peu brillantes. 
C Jambes antérieures munies en dehors d'une forte dent ; 


les postérieures très arquées ; taille très grande . . . arabs Mars. 
C' Jambes antérieures inermes; postérieures non fortement 
arquées. 
D Front muni de {rois bandes transverses de pubescence 
blanche rare 0 . . . congregata KI 
D' Front sans bandes Dane ses de Dubescence. É 
E Corselet à deux taches obscures; taille grande . . Kollari Mars. 


L' Corselet concolore ; taille moyenne ou pelite. 
F Elytres paraissant glabres, sauf à un énorme gros- 
sissement. 
G Front ve 


L; corselet couvert de mailles ocellées 


bien nettes. 2.00 . stupida Mars. 
* Front concolorc ; corselet à sculpture effacée au 
ons LE : : . . punila KI. 


F’ Elytres à poils inès one. mais ie visibles. 
& Téte verte ou doré-verdätre 
H Corselet absolument mat. sans le moindre re- 
let, mÉmMesouS Ta loupe LEE 
H' Corselet plus ou moins mat, mais présen- 
tant toujours sous la loup: des reflets brillants, 
1 Petit; élylres un peu verdâtres : corselet 


mundula Kiesw. 


rétréci subitement à la base. . . . . . smaragdifrons Mars, 
l Plus grand ; élytres bronzées ; corselel sub- 
carré RE EE ES RE CTI GENE A LS 


( Tête concolorc. 


— 1929 — 


Il Taille grande ; violet. . + . ,. cupriventris Mars. 
Taille moyenne ou petite ; bronzé. 
I Poils des élytres semés sans ordre el serrés. énculta Germ. 
lPoils des élytres alignés par endroits et régu- 
lièrement espacés. 
J Corselet bombé en avant, à côlés régulière- 
mentarrondis; pubescence presque invisible. pulex Ab. 
J° Corselet non bombé, à côtés redressés brus- 
quement à la base ; pubescence bienvisible. Sedilloti Ab. 


1. Anthaxia malachitica Ab. n. sp. 


Long., 2 1/2 mill.—Vert-brillant, avec reflets dorés, glabre, eylin- 
drique,'parallèle, avant-corps guilloché, élytres ruguleuses. Tête con- 
vexe, guillochée fortement avec des mailles à peine indiquées, plus 
dorée en arrière, plus verte en avant: antennes courtes, dépassant 
peu le sommet du corselet, un peu dilatées en dedans à partir du 4 
article. Corselet fortement bisinué en avant, à peine arrondi sur 
les côtés, un peu dilaté en avant, brusquement étranglé à la base, où 
les côtés se redressent à angle droit; surface convexe. très égale, ré- 
sulièrement suillochée, sans autre sculpture, à peine visiblement ré- 
ticulée sur les côtés. Ecusson concave. Elytres absolument parallèles, 
très convexes, cylindriques, brillantes, acuminées-obtuses au bout, où 
elles présentent des spinules rudimentaires émoussées; pas d’épine 
suturale ; surface également lisse, couverte de rugosités très régu- 
lières, au milieu desquelles on distingue parfois de très petits points 
à peine visibles et subsérialement semés. Dernier segment abdomi- 
nal à bords lévèrement retroussés, subcanaliculé au milieu du som- 
met. Tibias à peine arqués. Ventre imponctué, à peine coriacé, très 
brillant. 


Découvert en Tunisie par M. Maurice Sedillot, à Feriana et Oglet- 
el-Redoua, en mai-juin, au nombre de plusieurs exemplaires. 


J'ai vu, dans la collection de M. Pic, un sujet identique au type, 
mais bronzé avec un léger reflet verdâtre (Var. cupreovirens) : il 
provenait de Géryville. 

Espèce très reconnaissable et rappelant en très petit le Sphenop- 
tera Caroli; remarquable entre toutes par la sculpture particu- 
lière des diverses parties de son corps. 


2. Anthaxia Sedilloti Ab. n. sp. 


Long , 3 1/2 à 4 1/2 mill.—D'un beau bronzé cuivreux brillant, à 
poils distants, réguliers sur les élytres, déprimé, allongé; corselet 
égal : corps guilloché-réticulé. Tête large, presque plane, impression- 
née au milieu en avant, entièrement suillochée et couverte de mailles 


— 130 — 


ocellées, plus ou moins distinctes ; yeux gros ; antennes dilatées inté- 
rieurement à partir du 4° article. Corselet peu transversal, bisinué an - 
rieurement, avec le lobe médian obtusément avancé, base droite, cô- 
tés régulièrement arrondis, brasquement redressés dans leur 6° infé- 
rieur, où ils forment des angles droits et non émoussés; très convexe 
sur son disque, à sillon médian à peine indiqué à la base, sans im- 
pressions latérales; surface entièrement guillochée et présentant 
comme de très faibles ondulations transversales, très lâches ; côtés 
à mailles ocellées serrées et fortes. Ecusson concave. Elyires un peu 
plus larges que la base du corselet, parallèles, très allongées, à som- 
met assez obtus, subépineux à l’angle sutural et denté en scie sur les 
côtés ; arrondies ensemble au bout; surface couverte d’un guillochis 
très régulier, de points fins et à très petites rugosités, présentant 
en outre quelques grandes dépressions longitudinales ou obliques à 
la façon de l’Anthaxia confusa. Ventre ruguleux-guilloché, dernier 
segment acuminé, à bords bien relevés, sommet nettement échancré. 


Tunisie: Aïn-Mezzena et Oglet-el-Redoua (Sedillot). Tuggurt 
(Letourneux, collection M. Pic). 


Facile à distinguer à ses élytres inégales, aux côtés du corselet 
se redressant très bas, au sommet des éluis arrondi ensemble et 
non séparément, etc. 

Je suis heureux de dédier cette espèce à mon ami et ancien 
compagnon de voyage, qui l’a découverte, ainsi que beaucoup 
d’autres, en Tunisie. 


3. Anthaxia pulex Ab. n. sp. 


Long., 3 mill.— Bronzé très brillant, avec un imperceptible reflet 
verdâtre, à poils extrèémement fins et fugaces sur les élytres, assez 
convexe; élytres pas très longues, acuminées au sommet ; avant-corps 
réticulé-ocellé,élytres coriacées-ruguleuses.Tête convexe, assezlarge, 
avec une impression inter-oculaire à peine indiquée ; couverte en en- 
tier de mailles ocellées régulières, très superficielles ; antennes assez 
courtes et peu dilatées au côté interne à partir du 4° article ; corselet 
transversal, non sinueux au sommet, qui est presque droit, et à la 
base, qui l’est absolument; à côtés très peu arrondis, presque droits 
de la base même au tiers antérieur, où ils s’arrondissent en se dilalant 
légèrement, de façon que la plus grande largeur se trouve au quart 
antérieur ; sans redressement sensible aux angles dela base, qui sont 
largement ouverts: très convexe sur le disque, sans sillon mé- 
dian ; impressions latérales superficielles, indécises; couvert d’un 
fin guillochis formant des rides ondulées longiludinales, bien mar- 


— 131 — 


quées et ocellées sur les côtés, obsolètes et mème totalement effacée. 
au milieu. Ecusson plan. Elytres de la largeur du corselet à la bases 
subparallèles, assez courtes, mais acuminées au sommet, où elles 
sont arrondies ensemble, inermes à l’angle sutural et au bout ; sur- 
face couverte d’un fin guillochis coriacé très régulier, sans inéga- 
lités d'aucune sorte. Ventre verdàtre, uniformément guilloché ; der- 
nier segment acuminé, à bords très légèrement retroussés. 


Découvert au Caire (Egypte) par M. Hénon, qui a bien voulu m’en 
donner un exemplaire. 


Facile à distinguer des diverses variétés du funerula, dont il n’a 
cependant pas la taille, par ses élytres sans apparence de stries 
longitudinales, par son corselet non déprimé dans sa moitié basale, 
ll ressemble davantage au malachitica qui. outre sa couleur, a le 
corselet brusquement étranglé à la base. 


4. Anthaxia hirticollis Ab. n. sp. 


Long., 6 à 7 millim.— Large, déprimé, faciès de la salicis; cor- 
selet non dilaté sur les côtés, anguleux au-dessous du milieu; tête 
et corselet très longuement velus de blanc: base des élytres non 
entièrement occupée par la tache, qui est triangulaire. 

Tête vert-brillant ©, noire, sauf le vertex (Q), fortement granu- 
leuse avec de fortes rides longitudinales ; antennes assez longues, 
noires, sauf les deux premiers articles, qui sont bronzés, à articles 
transversaux et brièvement triangulaires à partir du 42. Corselet très 
transversal, à côtés nullement dilatés, mais subanguleux au-dessous 
du milieu, régulièrement arrondis, non redressés à Ia base, où ils 
forment un angle obtus, sillonné au milieu, vert-doré avec deux 
larges taches noires, ridé finement en forme de gerbe sur son 
disque, fortement réticulé-ocellé sur les bords : longuement velu 
de blanc, ainsi que la tête. Ecusson vert-bleu, convexe. Ely- 
tres trois fois longues comme le corselet, granulées-râpeuses, 
à sculpture de moins en moins forte de la base au sommet, d’un 
rougeûtre obscur, ornées aulour de l'écusson d’une tache trian- 
eulaire d’un bleu-vert, bordé de doré, un peu plus large que lon- 
gue, s’arrêtant avant l’epaule; le côté externe du calus humé- 
ral est aussi verdâtre. Dessous du corps vert plus où moins 
doré, cuivreux sur les côtés du ventre et au dernier segment ; 
celui-ci entier dans les deux sexes et à bords à peine retrous- 
sés. 


Chypre! (Paul Madon) Beyrouth ! 


Cette espèce, répandu dans certaines collections sous le nom 
erroné de Passerinit, ce qui est cause que j'ai décrit cette der- 
nière sous le nom de purpurea (Rev. d'Entom., 1891, p. 262), en 
est bien distincte par ses couleurs ternes, sa forme plus large, moins 
acuminée, son écusson vert, son pronotum plus finement sculpté. 
Grâce à lobligeance de M. le docteur Gestro, de Gênes, j'ai pu avoir 
communication de deux types de la Passerinii qui m'ont prouvé 
mon erreur ; je me hâte de la rectifier. 

A mon avis, l’hîrticollis se rapproche davantage des salicis el 
semicuprea. Elle s'en éloigne tout de suite par son corps plus pa- 
rallèle, ses couleurs ternes et son corselet, qui n'offre pas de dila- 
tation latérale. 


5. Anthaxia Bedeli Ab. n. sp. 


Long., 4 1/2 milk. — Bronzé-mat, guilloché-satiné, à reflets ver- 
dâtres, large, corselet très arrondi, élytres à gros points le long du 
bord au sommet. 

Tête large, profondément divisée au milieu par un sillon longitu- 
dinal très large et à bords fondus, satinée, à mailles ocellées régu- 
lières; antennes minces, les deux premiers articles un peu plus 
gros, les autres allant toujours en diminuant de longueur. Corselet 
très dilaté-arrondi sur les bords, à peine redressé près des angles 
postérieurs, qui sont nets, mais ouverts; sillon médian bien marqué 
de la base à la moitié; surface couverte de fines rides transversales 
au milieu et de fines mailles ombiliquées sur les côtés, le tout sur 
un guillochis satiné. Écusson triangulaire, concave. Élytres dépri- 
nées, 3 1/4 fois longues comme le corselet, un peu plus étroites 
que lui, parallèles jusqu'aux 2/3, rétrécies de là au sommet, où elles 
sont obtuses, subépineuses à l’angle sutural ; satinées-guillochées. 
avec de petites ondulatiors transversales à peine indiquées, mar- 
quées de deux lignes de gros points réguliers, le long du bord ex- 
terne, tout à fait au sommet. Prosternum à côtés subparallèles : 
ventre brillant, à guillochis extrèmement fin, presque invisible ; der- 
nier segment en ogive, à bords retroussés chez le ©” et à léger 
canal médian tout à fait au sommet. Tibias antérieurs à peine 
arqués. 

Algérie : moulins de Misserghin (Bedel); Isly, en mars (Vaulo- 
ger de Beaupré). 


Exactement semblable au cyanescens, dont il ne diffère guère 
que par la couleur d’un bronzé-verdâtre, au lieu d’être d’un bleu- 
noir. 


— 133 — 
6. Acmæodera necatrix Ab. n. sp. 


Lone., 8 mill.—Subeylindrique, allongé, peu convexe, noir, avec 
ordinairement vingt taches rouges sur les élytres. Tète et corselet 
avec des points profonds, assez gros, subcontigus et avec une pu- 
bescence brune, hérissée, assez longue. Tète rugueusement et très 
densément ponctuée, bombée, une ligne médiane iongitudinale 
presque invisible. Antennes atteignapt le milieu du corselet; 47 
article très long et mince, en massue; 2° nodiforme:; 3° plus long. 
cbconique; les suivants transversaux, aaouleux intérieurement. 
Epistome largement échancré. Corselet transversal, à points plus 
gros que ceux de la tête, moins serrés ; côlés arrondis, subgibbeux 
de chaque côté de la ligne médiane vers son sommet; côtés de ce 
sement strigueux. Elytres subparallèles, acuminées au sommet, à 
stries nettes et régulières, formées de points contigus ; interstries 
plans, unisériés, sinués-échancrés sous l'épaule, à poils noirs, 
couchés, assez courts ; ordinairement marquées de dix taches rouges 
chacune, 1 juxtascutellaire, 2-4 en triangle, 5-6 obliquement pla- 
cées et parfois reliées entre elles, 7 sous la 5°, 8-9 obliques, mais 
en sens inverse des 5-6, c’est-à-dire Pexlerne plus haut placée que 
l’autre, 10 tout à fait sur Je bord externe, près de l'apex : en outre, 
celui-ci est souvent taché lui-même de rouge. Dessous du corps à 
poils blancs. Crochets des larses dentés, les postérieurs beaucoup 
plus longuement. 


Lenkovan ; rapporté par MM. Hénon et D' Martin. 


7. Acmæodera Vaulogeri Ab. n. sp. 


Long., # 1/2 mill. — Oblong, épais, bronzé Iuisant, parsemé de 
squamules blanches. Antennes bronzées, subdentées en dedans. 
Tête avec les yeux gros et saillants; front profondément creusé, à 
poncluation forte et éparse; assez large; épistome subéchancré. 
Corselet transversal, fortement bombé, couvert de points gros et 
espacés, plus gros et plus serrés à la base et sur les côtés, à trois 
fovéoles à peine indiquées: côtés arrondis. Élytres fortement con- 
vexes et bombées, à extrémité très obtuse, presque subitement 
déclives, cylindriques, un peu resserrées derrière l’épaule, échan- 
crées au bord Jatéral sous celle-ci; ponctuation forte et peu serrée 
en stries, lesquelles sont très superficielles, marquées surtout au 
sommet et sur les côtés; intersiries plus finement ponctuës et un 
peu rugueusement ; aux deux tiers des élytres, sur les côtés de la 
déclivité postérieure, les stries se terminent en sillons sulciformes 


— 134 — 


fortement enfoncés au bout et s’arrètant brusquement. Abdomen à 
écaiiles blanches ne voilant pas la couleur foncière. 


Algérie: Tabia. Je l'ai dédié à M. Vauloger de Beaupré, qui l’a 
découvert. 


Très voisin du géhbulosa Men. (lugens Lap.) d'Orient: plus court, 
plus convexe, moins rugueusement ponctué et à front plus large: 
ce dernier caractère est très sensible. 


8. Acmæodera semiopaca Ab. n. sp. 


Long., 4 1/2 à 5 1/2 mill. — Cuivreux brillant sur la lêle et le 
corselet, noir violet-verdätre presque mat sur les élytres: cylindri- 
que, peu densément ponctué, à poils blancs courts et minces, bien 
alignés sur les élytres, qui sont parsemées de petites taches jaune- 
rouge. Tête à front large, velu de poils blanc-micacé, courts: cou- 
verte de mailles ocellées confluentes :; presque plane, à sillon mé- 
dian invisible; antennes bronzées, à deux premiers articles ren- 
flés ; le 12" très long, en massue; le 2° en olive: le 3° obconique, 
plus long ; 4° de même forme, plus court: 5 à 10 plus courts, 44° 
presque triangulaire. Corselet transversal, régulièrement convexe, 
profondément et largement sillonné longitudinalement au milieu. 
médiocrement arrondi sur les côtés, fovéolé de chaque côté de la 
base, à points médiocres et distants, à rides ondulées en travers à la 
base, en long sur les côtés, nulles au milieu, ces rides minces, peu 
saillantes, distantes. Elytres un peu plus de trois fois plus longues 
que le corselet, épaisses, cylindriques, obtuses au bout où elles 
sont épineuses, subdéprirniées à la base, au-dessous de Fécusson et 
le long de la suture; stries bien marquées, ponctuées de points 
contigus, allongés et assez petits; interstries plans, coriacés, 
subunisérialement ponctués, portant une série de petites soies 
blanches, courtes, obliques, très régulières ; bord externe à peine 
sinuë sous l'épaule ; une quinzaine de petites taches jaune-rouge sur 
chaque étui, plus ou moins variables de dimension et plus ou moins 
confluentes, formant souvent de petites bandes obliques et irrégu- 
lières. Dessous du corps bronzé, coriacé, à poils blancs. mous et 
courts. 


Algérie : Nemours (Bedel). 


Les poils blancs, mous et courts, très réguliers, et la ponctuation 
faible et espacée du corselet feront reconnaitre celte espèce. qui a 
un peu l’aspect de la virgulata. 


— 135 — 
9. Corœbus repletus Ab. n. sp. 


Long., 7 1/2 à 8 mill. — D'un bronzé verdâtre, épais, très forte- 
ment convexe, à vestiture blanche, écailleuse, très régulière. Tèle 
médiocrement convexe, séparée en deux longitudinalement par un 
fin sillon entier; ponctuation forte, non contiguë ; yeux gros, en- 
Hiers; antennes minces, atteignant le tiers du corselet, dentées fai- 
blement d’un seul côté à partir du quatrième article. Gorselet trans- 
versal, très convexe dans sa pariie antérieure, déprimé fortement 
dans son tiers basal, fortement bisinué à la base, sa partie médiane 
prolongée vers l’écusson en un lobe largement arrondi: côtés régu- 
lièrement mais assez faiblement arrondis du sommet à la base: an- 
ules postérieurs accusés, mais très obtus ; surface couverte de points 
peu serrés, médiocres, formant des rides transversales faibles vers 
la base et des rides longitudinales fortes vers les côtés; carène des 
angles postérieurs assez longue, forte, très rapprochée des côtés. 
Ecusson très transverse, guilloché, brillant, trisinué, mais non tri- 
cuspide au sommet avec la pointe médiane aiguë. Elytres larges, 
épaisses, convexes, peu acuminées au sommet, très peu déprimées 
le long de la suture ; à ponctuation très régulière, forte, aciculée, 
non confluente, à pruinosité blanche, elairsemée, très courte, mica- 
cée. Mentonnière régulièrement en are de cercle ; prosternum très 
convexe, subparallèle, un peu plus étroit vers le sommet, où il s’ar- 
rondit; premier sezment ventral faiblement ponctué, les autres 
plus densérent sculptés de sortes de mailles, le dernier tout à fait 
rudement, tronqué avec une petite incision à peine marquée au 
sommet. 


Taurus (Asie-Mineure). Plusieurs sujets communiqués par M. Théry; 
de St Charles. 


Plus court, plus large, à sculpture moins dense que l'elalus, au- 
quel il ressemble beaucoup, si ce n'étaient ses formes beaucoup 
plus massives. J'ai capturé moi-même l’elaltus en Syrie, mais mes 
exemplaires sont identiques aux sujets cuivreux le France méridio- 
nale. 


10. Corœbus Theryi Ab. n. sp. 


Long., 5 mill. — D'un vert métallique à peine doré, très brillant, 
allongé, un peu semblable au graminis. Tête très convexe, séparée 
profondément en deux par un large sillon longitudinal; ponctuation 
forte, espacée et pourtant formant des rides, vue obliquement, fond 


guilloché :; veux étroits, grands, Antennes d'un vert brillant, fortement 
dentées d’un côté, à partir du 4° article, atteisnant le liers du cor- 
selet, assez larges. Corselet à peine transversal, fortement arrondi 
sur les côtés, ceux-ci se redressant brusquement près de la base, 
avec laquelle ils forment des angles droits ; base bisinuée, à lobe 
médian largement tronqué; surface très inégale, à sillon médian 
plus ou moins visible dans les denx tiers de la longueur du seg- 
ment; marqué d’un très profond et très large sillon oblique de 
chaque côté, partant de chaque côté de l’écusson et se dirigeant 
sinueusement vers le premier lLiers antérieur des côtés, ce sillon 
émettant une pointe à peu près à son milieu vers le sommet du 
sillon médian, cette pointe abrévée ; de chaque côté du sillon obli- 
que, la surface du corselet se boursoufle et se tumélie ; les rides. 
pressées et transversales au milieu du corselet, se changent en 
rides làches, fortes et longitudinales vers les côtés. Ecusson trans- 
verse et tricuspide, guilloché. Elytres plus mates que l’avant-corps, 
allongées, tronquées obliquement et séparément au sommet, cou- 
vertes de mailles ouvertes en haut, fortes et très serrées, fortement 
guillochées, ce qui donne aux étuis un aspeel soyeux:; sous certain 
jour, ces mailles forment des rides transversales, plus accusées vers 
les côtés. Mentonnière très fortement échancrée: prosternum dé- 
primé eten pointe au sommet, à ponctuation lâche ; métasternum 
largement sillonné au milieu. Ventre à ponctuation très fine et très 
lâche ; dernier segment tronqué, avec une toute pelile incision en 
triangle largement ouvert. 


M. Théry, de St-Charles, m'a communiqué quatre sujets iden- 
tiques de cette espèce, pris par lui sur les hauts plateaux de l’Est- 
Algérien. Je me fais un plaisir de la lui dédier, en reconnaissance 
de toutes celles de cette famille qu'il à bien voulu me communi- 
quer où même me donner. 

Très voisine du gramints, elle en diffère nettement par sa cou- 
leur verdàtre, brillante, sa ponctuation plus forte el moins serrée 
et sa pubescence espacée et non dense. 


11. Corœbus aureolus Ab. n. sp. 


Long., 4 mill.— Court, convexe, bronzé très brillant, un peu ver- 
dàtre sur l’avant-corps, à pubescence blanche extrèémement courte, 
n’occupant que le fond ües points des élytres. Tête d'un bronzé- 
doré, à front plan, très légèrement impressionné longitudinalement 
en avant: régulièrement et finement guillochée, avec des points 
médiocres, réguliers, mais très distants lun de Fautre; antennes 


Ar 


atteignant le premier tiers du corselet, minces, dentées d'un côté à 
partir du quatrième article. Corselet transversal, très bombé anté- 
rieurement, légèrement déprimé le long de la base: lobe médian 
basal tronqué carrément; côtés régulièrement arrondis, redressés 
fortement près de la base, ou ils forment un angle à peu près 
droit, mais à sommet émoussé ; surface très brillante. d'un cuivreux 
doré, à granulations fortes et serrées, formant sur les deux tiers 
postérieurs, sauf tout à fait au milieu, de longues rides ondulées 
longitudinales, ces rides fortes et non serrées. Ecusson à peu près 
aussi long que large, à pointe médiane prolongée ; guilloché. Ely- 
très courtes, convexes, resserrées avant le milieu, en pointe arron-: 
die et denticulée au sommet, couvertes de demi-chainons serrés, 
mais non profonds, formant des rides transversales plus fortes à 
mesure qu'elles s'éloignent de la suture : d’un bronzé plus sombre 
et moins brillant que l’avant-corps. Mentonnière très fortement 
échancrée ; prosternum étroit, à côtés obliques, se terminant en 
pointe ; ventre à ponctuation forte et peu dense, formant des demi- 
chainons ; dernier segment tronqué carrément. Pattes à cuisses gon- 
flées et à tibias fortement arqués. 


Biskra, Un exemplaire récolté en juin par M. Bedel. 


Charmante espèce ne se rapprochant que de l’aratus Muls., à cause 
de sa petite taille ; mais ce dernier a un front très large, sillonné. 
des élytres aspèrement granulées et une pubescence blanche relati- 
vement dense. 


12. Agrilus Proteus Ab. n. sp. 


Long., 6 à 6 1/2 mill. -— Vert ou bleu brillant, couvert de très 
petits poils minces, plus visibles le long de la suture vers l'extré- 
mité; mais on ne peut appeler ces poils une pubescence régulière. 
Tête convexe sur le verlex, plane sur le front, qui est à peine im- 
pressionné, verlex à sillon peu marqué; antennes dentées d’un seul 
côté à partir du quatrième article, ces dents obtuses au sommet, 
l'ensemble de ces organes peu renflé du quatrième article au 
onzième et atteignant tout au plus le tiers du corselet. Celui-ci 
transversal, légèrement rétréci du sommet à la base; côtés subar- 
rondis, se redressant tout à fait à la base pour former deux angles 
droits ; carène de ces angles courte, arquée, éloignée du bord, bien 
marquée : surface couverte de rides transversales plus ou moins 
fortes, à sillon médian bien indiqué et se terminant à la base ct 
près du sommet dans des impressions assez fortes: un assez nota- 
ble enfoncement parcourant en travers tout le pronotum vers le 


— 138 — 


milieu. Ecusson traversé d’une carène et d’une coulisse. Elytres 
plus de quatre fois aussi longues que le corselet, subparallèles, dé- 
primées en dessus, élargies vers les deux tiers, rétrécies de là au 
sommet, où elles se terminent en pointes minces et fortement épi- 
neuses: granulations plus Ou moins marquées et pas très écrasées ; 
épaules saillantes et impressions intrahumérales très marquées. 
Mentonnière subsinuée; prosternum pas très large, subparallèle ; 
premier segment ventral simple dans les deux sexes: anus tronqué, 
arrondi. Crochets des tarses fortement dentés à leur base. © Front 


un peu plus étroit. 


Algérie : Teniet-el-Had, sur les saules, mai-juin (Bedel, Vaulo- 
ger) ; Chanzy (Vauloger). Tunisie : El Feidja (Sedillot). 


Gette espèce est tellement voisine du prasinus Muls., dont M. 
Guillebeau a bien voulu m’enrichir, que j'ai hésité à la décrire. 
Comme plusieurs Agrilus, elle varie un peu pour jies rides du cor- 
selet et les granulations des élytres: en général, elles sont plus 
accusées que dans le prasinus ; la tête, moins inégale, présente 
un sillon longitudinal moins profond, et les côtés de ce sillon moins 
convexes: les dents des antennes sont plus arrondies au sommet ; 
le corselet a la base de ses côtés plus fortement redressée; enfin, la 
couleur générale du corps est verte ou bleu brillant ; contrairement 
à sa description, le prasinus, dont j'ai vu un certain nombre de 
sujets, est toujours d’un vert-olivâtre peu brillant. 


13. Agrilus hypericicola Ab. n. sp. 


Long., % 1/2 à 5 1/2 mill. — D'un cuivreux plus ou moins ver- 
dâtre brillant, médiocrement allongé, à pubescence uniforme blanche 
pruineuse en dessus, en dessous et sur les côtés. Tête bronzé- 
noirâtre ou verdâtre, convexe, fortement sillonnée dans sa lon- 
gueur; front plan, impressionné au milieu, fortement ridé, ces 
rides partant du sillon médian, autour duquei elles rayonnent 
sinueusement. Antennes courtes, n’atteisnant que le sommet du cor- 
selet, dentées fortement et d’un seul côté à parlir du 4° article, 
médiocrement renflées. Corselet transversal, biimpressionné en 
travers, avec un profond sillon longitudinal au milieu, ce sillon 
large, s’élendant de Ja base aux %/5°$, plus enfoncé aux deux bouts : 
côtés peu arqués en avant, presque rectilignes dans la seconde 
moitié, où ils tombent sur la base de façon à former des angles posté- 
rieurs bien marqués, mais ouverts ; surface couverte de rides trans- 
versales ondulées, régulières: carènes des angles postérieurs courtes, 


— 139 — 


arquées, bien nettes. Ecusson transverse, caréné forlement en tra- 
vers. Elytres allonzées, déprimées, sinueusement évidées dans leur 
preinier tiers, à peine renflées dans le second. arrondies séparément 
au bout, où elles sont très finement denticulées ; finement granulées 
et soyeuses, subconcaves le long de la suture, où elles ne sont pas 
plus pubescentes qu'ailleurs: épaules saillantes, mais non lisses. 
Menlonnière non ou à peine échancrée ; prosternum subparallèle ; 
4er segment simple; ventre à points très faibles et espacés, dernier 
segment entier. Tarses à ongles paraissant simples, sans dent bien 
visible. 


Alvérie: Tlemcen (Bedel), sur l'Hypericum. 


Cette espèce se distingue sans peine de l’hAyperici par la pré- 
sence d'une carène aux angles postérieurs du corselet, par son 
profond sillon céphalique, ainsi que par le sillon médian thora- 
cique.Sa taille est en général plus avantageuse. 

Sa forte sculpture, sa tête d’un vert sombre et non vert gai, ses 
antennes plus courtes et plus larges, la différencient aisément 
du roscidus. 


Aphanistieus. 


Ce genre est composé d’un certain nombre d'espèces entre les- 
quelles les distinctions sûres sont fort difficiles. Ayant voulu préci- 
ser les signes différentiels de plusieurs d’entre elles, j'ai dû finir par 
y renoncer après avoir examiné de nombreux exemplaires de tou- 
tes provenances. Je crois qu'il convient de ne considérer que 
comme variétés ou races d'une seule et mème espèce les quatre 
Lypes suivants : 


emarginaltus OI. 

distinctus Perris. 

cupricolor Ab. (nom nouveau). 
et elongatus Villa. 


La confrontation des types m'a aussi amené à rectifier plusieurs 
synonymies et, à mon sens,le catalogue des espèces actuellement 
connues d'Europe et cirea devrait être dressé comme suit : 


AemardunatusNOlI MEN UNS, AMIE PM ENT, 
angustatus! Luc. nec Mars. . . :. .  Alg. 
SiCuus Mars te par Li) DEN HET 


Var CIS UTARCILSNERPETEIS UN DNS Hisp. Gall. mer, 


— 140 — 


var. cupricolor Ab. 
angustatus! Mars. nec Luc. . .  Algir. 
siculus! Mars. nec Muls. (ex paré.)  Sicil. 
var..elongalus Nilla: : Lximcsutt: tuMedit, 
Lamothei Guér. 
2 DUSTUMSAOIRLE MES HUE LUE NREUE: 
lineola Germ. 
SN EdelCAADES SHIRT SES. CNE ARE AN OUr, 


4. pygmæus Luc. . . sont arwiGall:mersItal:rAls. 
SICUIUS TI EMUIS- Are CEMALS RE SIC 

DÉSMARSCUITUETOUTR 0e M'ONT Ægypt. 

CRCANACULAIUS SCA ID AIT 

ERA MOIUTeRUSMEAINL ER ER OR OT M AIO 


Obs. 1. Je ne connais pas ces deux dernières espèces, dont la première 
n'est, plus que probablement, qu'une variété du protéique emarginatus. 

Obs. 2, J'ai dù donner un nom nouveau à l’angustatus Mars., re- 
connaissable à sa couleur bronzée et à son corselet peu profondement 
Sillonné et subcordiforme, parce que l'espèce décrite par Lucas est abso- 
lument synonyme de l'emarginatus typique. De Marseul a de même dé- 
crit sous le nom de siculus Muls. des exemplaires de ce même cuprico- 
lor mélangés à des emarginatus typiques. Le vrai siculus Muls. n’est au- 
tre que le pygmæus Luc. 


14. Aphanisticus Bedeli Ab. n. sp. 


Long., 4 mill. — D'un bronzé noirâtre, assez déprimé, subcylin- 
drique, tête très petite, corselet énorme, sans sillon transverse, à 
points ocellés et très distants. Front avec un sillon à peine indiqué, 
ce sillon devient plus profond en avant: ses côtés non anguleuse- 
ment avancés, sauf un peu tout à fait en avant; yeux réni- 
formes, très petits; surface ponctuée très éparsément, guillochée 
entre les points. Corselet deux fois aussi large que la tête et sensi- 
blement plus que les élytres, très bombé, uniformément convexe, 
sans sillons transversaux; base fortement rcbordée, profondément 
bisinuée, avec je milieu prolongé en pointe vers l’écnsson ; côlés 
largement arrondis, se redressant très légèrement à la base, angles 
antérieurs très déclives et obtus, postérieurs largement obtus, mais 
à angle indiqué; surface couverte d’un guillochis régulier et semée 
de gros points ocellés, distants, plus lâches tout le long de la base. 
Élytres à peu près trois fois longues comme le corselet, subparal- 
lèles, subdéprimées, à base fortement rebordée et élevée en crête, 
jusqu'avant le calus huméral, qui est lisse, marquées de 8 à 10 


— AA — 


stries de points allongés, irréguliers, parfois mal alignés, les deux 
ou trois interstries externes plus ou moins relevés en carènes; 
sommet des élytres arrondi séparément, nullement prolongé en 
queue, obtus et recourbé en dessous. Anus tronqué, subsinueux au 
milieu et armé de très courtes spinules obtuses. Dessous guilloché 
et satiné. 


Dédié à mon ami Bedel, qui m'a communiqué le premier sujet 
rapporté de Biskra (Alzérie) par M.E. Simon. Cette espèce existe aussi 
dans les cartons de feu Brisout de Barneville. Enfin, M. Pic m'écrit 
de Biskra qu'il en a recueilli en avril, cette année, trois exem- 
plaires. On ne la connait donc Jusqu'ici que de cette seule localité. 

Sa forme si remarquable ne permet de la comparer à aucune autre. 
M. le baron Bonnaire a décrit récemment, dans cette même Revue, 
1892, p. 317, un Cylindromorphus sefrensis qui parait se rap- 
procher de mon Aphanislicus: mais son corselet indiqué comme 
plus large au sommet qu’à la base, le contraire de ce qui s’observe 
dans mon espèce. et les fines carènes de ce segment, caractère qui 
n'existe que chez les C. sefrensis et pinguis Fairm., m'empèê- 
chent de songer à une assimilation. 


Revue d Entomologie. — Juillet 1895. 


de 


— 142 — 
LES NÉVROPTÈRES PLANIPENNES DE L'INDRE 


Par RENÉ MARTIN. 


PLANIPENNIA. 


FAMILLE DES SIALIDÆ. 


Gen. Sialis. 
1. Sialis lutaria L. 


Celte espèce, extrêmement commune partout, vit à la fois le long 
des étangs et au bord des rivières. Dès le 14 avril, et même en 
certaines années dès le 20 mars, elle commence à se montrer sur 
les plantes du rivage, sur les pierres, les pilotis et les ponts. Pen- 
dant tout le mois d'avril et en mai, on la prend sans aucune peine, 
immobile sur les jones et à l'extrémité des herbes, quand le temps 
est sombre, courant parfois sur le parapet des ponts ; mais si le 
soleil brille, elle vole lourdement de tous côtés. Elle devient rare à 
la fin de mai et les dernières disparaissent vers le 6 juin. On capture 
trois mâles pour une femelle. Chez quelques sujets, la réticulation 
des ailes est d’un noir foncé, au lieu d’être grise ou noirûtre. 


2. Sialis fuliginosa Pictet. 
Très rare, Nous en avons pris seulement @eux exemplaires en 


mai. sur les bords de la Creuse. 


FAMILLE DES RAPHIDIDÆ. 


Gen. Rhaphidia. 


3. Raphidia notata Fab. 


Cette espèce parait très rare dans l'Indre; nous n’en avons jamais 
trouvé que deux ou trois sujets en battant des chênes, le 10 juin. 


4. Raphidia cognata Rambur. 


Rare ; trouvée de loin en loin, en battant, dans le courant de 
mai. Maluré nos recherches, nous n'avons pu apercevoir aucune 
autre espèce de Raphidie ; il est possible qu’on en découvre encore 
une ou deux, la xan{hostigma par exemple. 


— 143 — 
FAMILLE DES MANTISPIDÆ. 
Gen. Mantispa. 


5. Mantispa pagana Fab. 


Ce curieux insecte, toujours assez rare, ss rencontre de temps 
en temps, durant le mois d'août, sur les chênes, au bord des étangs. 
Il y pourchasse les petits insectes, à la manière des Mantes. 


FAMILLE DES OSMYLIDÆ. 
Gen. Osmylus. 


6. Osmylus chrysops L. 


Un admirable insecte qui vole peu et habite les cascades et les 
ruisseaux ombragés, à l'exclusion des rivières et des eaux stagnan- 
tes. On ly voit en grand nombre du 20 mai au 10 août, caché au 
plus épais du feuillage ou blotti sur les branches qui surplombent 
le courant; s’il est dérangé, il s'envole dune rive à l’autre et dispa- 
rait vivement sous les touffes d'herbes ou d’arbustes. 


Gen. Sisyra. 


7. Sisyra fuscata Fah. 

Très commune du 10 mai au 15 septembre sur toutes les rivières 
et tous les ruisseaux, souvent même dans les queues des étangs. 
Elle se tient dans le feuillage des arbres et vole le moins possible. 


8. Sisyra terminalis Curtis. 


Ressemble beaucoup à la fuscala, mais de couleur plus claire; 
également commune partout, depuis le 42° juin jusqu'au {4° septem- 
bre. Elle vient volontiers, le soir, voler autour des lumières, et de- 
meure, pendant le jour, cachée dans les arbres où dans les inters- 
tices des rochers. 


9. Sisyra Dalii M.-Lachlan. 


Aussi commune que les espèces précédentes, dont elle a les 
mœurs; vit sur les arbres et arbustes au bord de l’eau, du 10 
juin au 15 septembre, mais devient plus particulièrement nom- 
breuse pendant le mois d'août. Il suffit alors de battre les aulnes et 
les pins, près des cours d’eau, pour la faire tomber par centaines. 
Elle prend volontiers son vol. 


= AA 
FAMILLE DES MYRMELEONTIDÆ. 


Gen. Myrmeleon. 


10. Myrmeleon formicarius L. 


Les larves sont locales mais excessivement communes dans les 
endroits où elles habitent, ordinairement dans le sable fin, sur la 
pente et le haut des talus, à l’abri sous quelque rocher, tas de 
terre ou troncs d'arbres. Là, on voit leurs entonnoirs pressés les 
uns contre les autres, grands ou petits, plus ou moins profonds, et 
si on les examine de près, on aperçoit au fond les pinces en- 
tr'ouvertes de la larve guettant sa proie. Dès le 15 avril, on trouve 
de grosses larves à côté d’autres microscopiques; vers le 42° juillet 
apparaissent les premiers insectes parfaits qui volent lourdement 
au soleil et grimpent sur les arbres, puis les éclosions se succèdent 
jusqu'au 25 août. Les derniers insectes parfaits volent aux premiers 
jours de septembre ; du moins je n'en ai jamais aperçu plus tardive- 
ment, bien qu’on trouve des larves durant tout le mois d’oclobre. 
Leurs proies sont tous les petits insectes, fourmis, araignéces, mou - 
ches; une mouche est sucée en une heure et demie environ et reje - 
tée ensuite hors de l’entonnoir. Les deux sexes paraissent être en 
nombre égal. 


11. Myrmeleon tetragrammicus Pallas. 


Très analogue au formicarius, mais reconnaissable à ses anten- 
nes plus longues; cette espèce, beaucoup plus rare que l’autre dans 
le département, a été prise le long du Sillery et de l’Anglin, en août, 
à l’élat parfait. 


FAMILLE DES CHRYSOPIDÆ. 
Gen. Chrysopa. 


12, Chrysopa flava Scopoli. 


Très commune sur les chênes et autres arbres du 25 mai au 25 
août. Vole lourdement et le moins possible. 


13. Chrysopa vittata Wesmaël. 


Assez commune sur les arbres du 30 mai au 15 septembre. Mœurs 
de la précédente. 


14. Ghrysopa septempunctata Wesmaël. 


Commune sur les arbres, surtout sur les chênes, du 25 mai au 


— 145 — 


25 août; elle vole mal et répand cette odeur forte et désagréable 
que l’on retrouve chez plusieurs espèces du genre. 


15. Chrysopa aspersa Wesmaël. 


Commun un peu partout, en juillet, aussi bien au bord des étangs 
que dans les vallées. 


16. Chrysopa vulgaris Schneider. 

Extrèmement commune presque en tous temps; se voit dès les 
premiers jours du printemps, devient très répandue en mai, durant 
tout l’été et jusqu’à la fin Ce lautomne, puis meurt, ou hiverne, 
soit dans les maisons et les grottes, soit dans les tas de fagots. En 
automne et en hiver, la plupart prennent, à la place de leur teinte 
verte, une teinte entièrement rougeâtre. Cette espèce, comme plu- 
sieurs autres, répand, surtout à certains moments, probablement 
quand elle s’accouple, une odeur intense on ne peut plus désagréa- 
ble, à tel point que, sous le vent, on la sent à plusieurs mètres 
d’un arbuste où se tient un groupe de ces insectes. 


17. Ghrysopa Zelleri Schneider. 
Assez commune dans le département, du 10 juin au 4" septembre. 
18. Chrysopa perla L. 


Commune à partir du 40 mai jusqu’au mois d'octobre. Elle vit 
partout, dans les bois, les jardins, leschamps de topinambours, sur 
les buissons, et laisse aux doigts qui ont touchée sa forte odeur 
caractéristique. Elle court lentement sur les branches et les feuil- 
les et, comme toutes les Chrysopa, vole aussi peu que possible. 


FAMILLE DES HEMEROBIDÆ. 
Gen. Drepanoptervx. 


19. Drepanopteryx phalænoiïides L. 


Paraît très rare dans le département; nous l'avons trouvée deux 
ou trois fois sur les buissons en juillet, et une fois en septembre à 
semi-écrasée sur une route. 


Gen. Hemerobius. 


20. Hemerobius humuli L. 


Très répandu, du 25 avril au 25 septembre, sans interruption, sur 


— 146 — 


les chênes, les conifères. les aulnes, au bord des étanzs ef des ri- 
vières, souvent aussi loin des eaux. IL vole du reste assez volontiers 
en plein jour et mieux encore dans la soirée, 

21, Hemerobius elegans Stephens. 

Assez commun, surtout sur le bord des rivières et ruisseaux, 
depuis le 20 mai jusqu’à la fin d'août. Il se tient sur les arbres et 
dans l’herbe. 

22. Hemerobius nitidulus Fab. 

Assez commun sur les conifères du 12" mai au 31 juillet. Trouvé 
aussi sur les jones d’un étang, mais à proximité d’un bois de pins. 

23. Hemerobius inconspicuus M.-Lachl. 


Cette délicate petite espèce est assez locale, mais elle est extre- 
mement commune en certains endroits; on la prend sur les aulnes 
au bord de la Creuse, dans les prés le long des rivières, depuis Je 
25 juin jusqu’en septembre. 


Gen. Micromus. 


2. Micromus variegatus Fab. 


= 


Commun sur toutes sortes d'arbres, du 45 juin au à septembre. 


25. Micromus aphidivorus Schrank. 


Assez commun sur les arbres et dans les herbes dès le 4° mai, 
soit au bord des étangs, soit le long des rivières. On le prend en- 
core au {10 septembre. 


FAMILLE DES CONIOPTERYGIDÆ. 
Gen. Coniopter vx. 


26. Coniopteryx psociformis Curtis. 

Court sur les feuilles des arbres et des arbustes, vole aisément 
au soleil ou le soir, et se trouve un peu partout du 25 avril, et 
même auparavant, jusqu’au ÿ septembre. 


27. Coniopteryx aleyrodiformis Stephens. 


Commun sur les rhènes, frênes, aulnes, sapins, ormeaux et géneé- 
ralement sur toutes les plantes, de la fin d'avril à la mi-septembre; 
vole aisément. 


— 147 — 


28. Conioptery x lactea Wesmaël. 


sspèce un peu locale, mais très commune sur les buissons et les 
arbustes du commencement de mai à la fin d’octobre, Je l’ai trouvée 
en nombre immense sur le bord des rivières le 23 octobre. Elle vole 
parfaitement. 


FAMILLE DES PANORPIDÆ. 


Gen. Bittacus. 


29. Bittacus tipularius Fab. 


Excessivement rare,rare, commun, prodigieusement COMMUD, sui- 
vant les années. Les premiers apparaissent à la mi-juillet; l'espèce 
devient, si l’année est favorable, très commune vers le 13 août et 
dure jusqu’au 5 octobre. On le trouve partout, sur les buissons, les 
arbustes, dans l'herbe, dans les fougères, mais surtout dans les 
champs de trèfle. Il vole mal et se laisse prendre très facilement. 


Gen. Panorpa. 


30. Panorpa communis L. 


Insecte extrêmement répandu partout, sur les buissons, du 28 
avril au 25 septembre. Cette espèce, qui répand parfois une odeur 
forte, est aussi variable de couleur et de taille ; les mâles et les fe- 
melles sont à peu près en nombre égal. 


31. Panorpa meridionalis Ramb. 


Commun aussi sur les buissons, mais ne parait suère avant le 15 


mai pour finir au 25 septembre. 


32. Panorpa germanica L. 


Aussi commun que le commun is, avec lequel on le trouve du 
comtmencement de mai, et mème auparavant, jusqu'au 10 octobre, 
dans les bois et sur les buissons. Comme ses congénères, il vole 
maladroitement, mais sait très bien se dissimuler derrière les bran- 
ches ou les feuilles, au besoin se laisse choir dans les herbes pour 
échapper à ses ennemis. Varie beaucoup de taille et de coloration. 


— 148 — 
DESCRIPTION 
DE QUATRE ESPÈCES NOUVELLES DE FOURMIS D'AMÉRIQUE 


Par ERNEST ANDRÉ. 


M. Theo. D. A. Cockerell, ancien conservateur du Museum de 
Kingston, a bien voulu recueillir pour moi quelques fourmis, soit à 
la Jamaïque, soit au cours d’un voyage qu'il vient de faire au Mexi- 
que et aux Etats-Unis. Parmi les espèces qu'il m’a envoyées, il s'en 
est trouvé trois inédites dont je vais donner la description, en y joi- 
gnant celle d’une quatrième espèce reçue de M. W. J. Fox, de Phi- 
ladelphie, et provenant également de la Jamaïque. 

Je prie les donateurs de vouloir bien accepter tous mes remer- 
ciements pour leurs obligeantes communications. 


Tapinoma anale nov. sp. 


Ouvrière. Tête ovale, à bords latéraux presque rectilignes, ses 
angles postérieurs arrondis, occiput peu échancré. Yeux de grandeur 
moyenne. Mandibules assez larges, armées de cinq à six dents dis- 
tinctes. Epistome entier à son bord antérieur qui est régulièrement 
et légèrement en arc convexe: il porte sur son disque une petite 
fosselte allongée et superficielle. Antennes assez longues: scape 
dépassant en arrière le bord postérieur de la tête; tous les articles 
du funicule bien plus longs que larges. Thorax très peu étranglé 
entre le mesonotum et le metanotum, ce dernier azsez plan en 
dessus dans le sens longitudinal, obliquement déclive en arrière. 
Pétiole de conformation ordinaire. Tête, antennes, thorax et pattes 
bruns, mandibules testacées, abdomen d’un testacé pâle sur ses 
trois premiers segments, noir sur le reste. Mandibules à peu près 
lisses, assez luisantes, avec quelques gros points épars. Tête pres- 
que lisse et luisante; thorax un peu plus distinctement coriacé. 
Tout le corps assez densément revêtu d’une pubescence jaunâtre 
très fine ; elle est surtout abondante sur l’abdomen et les pattes. 
Pilosité à peu près nulle ; çà et là quelques poils isolés, — Long., 2- 
2 4/2 mill. 


Terraras, Etat de Chihuahua, Mexique (M. Cockerell). 


Cette espèce rappelle un peu le T. melanocephalum Fab., mais 
elle est plus grande, les articles de son funicule sont plus allongés 


— 149 — 


et sa couleur est différente. Elle est surtout remarquable par la 
teinte noire du sommet de son abdomen, tranchant nettement sur 
la couleur claire des trois premiers segments. 


Atta (Acromyrmex) jamaicensis POV. sp. 


Ouvrière. Tête à peine plus longue que large, anguleusemeut 
mais non profondément échancrée en arrière. Yeux peu Convexes. 
Arêtes frontales longues, atteignant l'extrémité postéro-supérieure 
de la tête, un peu divergentes en arrière et dilatées au-dessus de 
l'articulation des antennes en un lobe semicirculaire non denté ; 
arêtes externes parcourant également toute la longueur de la tête 
depuis Particulation des mandibules, en lonzeant le bord interne 
des yeux; elles sont à peu près parallèles et leur extrémité posté- 
rieure rejoint presque le sommet des arêtes frontales en se termi- 
nant par une forte épine mousse. Deux courtes arêtes longitudina - 
les se voient encore sur le vertex, à égale distance l’une de lPautre 
et des arêtes frontales. De chaque côté de l’occiput la tête se ter- 
mine par une épine courte et un peu émoussée. Mandibules gran- 
des, munies d’une dent obtuse avant la dent apicale. Prothorax 
armé d'une forte dentlatérale près de l’articulation des hanches et, 
à sa partie- supérieure, de deux épines mousses, assez longues, di- 
vergentes, entre lesquelles se voient deux petits tubercules dentifor- 
mes, Contigus. Mesonotum pourvu en avant de deux fortes épines 
mousses, de deux autres beaucoup plus petites et plus minces der- 
rière celles-ci, et de deux très petits tubercules dentiformes encore 
plus en arrière, Metanolum muni en arrière de deux dents spinifor- 
mes, émoussées ; il est parcouru en dessus par deux arêtes latérales 
chargées de petits tubercules sétifères. De semblables tubercules sé- 
tifères sont parsemés d’ailleurs sur tout le corps, même sur les épi- 
nes de latête et du thorax, ainsi que sur le scape des antennes et 
les pattes. Tout le corps très finement granulé et mat; que!ques ves- 
tiges de stries longitudinales s’observent sur le front, entre les arêtes 
frontales. D'un brun marron très obscur, plus rougeâtre sur le pro- 
notum, le metanotum, le pétiole et le devant de l'abdomen; antennes 
et pattes d’un rouge brun. — Long., 5 mill. 


Jamaïque : deux exemplaires reçus de M. Fox. 


Par ses épines mousses et denticulées, celte espèce rappelle les 
A. tardigrada Buckl., Saussurei Forel et Jheringi Em.; elle se 
distingue de la première par sa taille, sa couleur et la grandeur de 
ses épines ; elle parait se rapprocher davantage de la Suussuret, 
qui m'est inconnue en nature, mais elle n’a pas les yeux très 


— 150 — 


convexes, plus qu’hémisphériques, comme l'indique M. Forel, et sa 
couleur est différente ; enfin, elle se distingue facilement dela Jhe- 
ringt par son vertex non grossièrement ridé ainsi que par le scape 
de ses antennes dépourvu de lobe basal. 


Aphænogaster (Ischnomyrmex) Cockerelli nov. sp. 


Ouvrière. Tète ovale, allongée, assez rétrécie en arrière, mais 
non contractée en forme de cou comme chezles vrais Ischnomyr- 
mezx :; le contour du trou occipital est seulement rebordé en arête 
tranchante. Mandibules larges, inermes sur la majeure partie de 
leur bord terminal, armées seulement de deux dents en avant, dont 
l’apicale assez longue, et montrant parfois des traces d’un ou deux 
autres denticules peu apparents. Elles sont luisantes, nettement et 
Jongitudinalement striées, avec quelques points épars, dont une 
rangée se voit le long du bord terminal. Tête assez luisante, par- 
courue par des rides longitudinales irrégulières. assez fortes, dont 
les intervalles sont densément ponctués-réticulés ; cette ponctua- 
tion n'existe pas sur l’épistome, qui est simplement ridé ; aire fron- 
tale très finement et longitudinalement ridée; en arrière du vertex 
et sur l’occiput, la sculpture s’efface pour ne laisser subsister 
qu'une réticulation fine et très superficielle, Yeux de grandeur 
moyenne, situés un peu en avant du milieu des bords latéraux. 
Antennes longues et grêles: scape dépassant notablement locci- 
put; funicule filiforme, tous ses articles allongés, cylindriques, les 
premiers plus longs que les derniers qui n'offrent aucune trace 
d'épaisissement ou de massue distincte. Thorax grêle, allongé, son 
profil dorsal en arc concave: pronotum luisant, très finement et 
très superticiellement réticulé ainsi que le disque du mesonotum ; 
côtés de ce dernier et metanotum assez fortement et transversale- 
ment ridés; le metanotum est armé en arrière de deux longues 
épines larges et rapprochées à leur base, aiguës à l’extrémité, fai- 
blement divergentes, dirigées en haut et surtout en arrière où elles 
se recourbent légèrement vers le bas; leur intervalle est lisse et 
luisant. Pétiole allongé, très supertficiellement réticulé et luisant ; 
son premier article surmonté en arrière d’un nœud étroit et 
peu élevé; second article pyriforme, bien plus étroit en avant 
qu’en arrière, où il est à peu pres aussi haut, mais beaucoup plus 
large que le nœud du premier article. Abdomen en ovale court, 
lisse et très Juisant Pattes très longues et très grêles. Entièrement 
d’un xouge brun, plus foncé sur la tête, les mandibules, les cuis- 
ses et les tibias; hanches et les deux tiers apicaux de l’abdomen 
passant au brun marron foncé, tarses plus clairs. Pubescence 


— 151 — 


nulle; une pilosité jaunâtre, courte et éparse, est répandue çà et là 
sur le corps ainsi que sur le scape des antennes et les pattes, où 
elle est un peu plus abondante et plus oblique. — Long., 8-9 mill. 


Montezuma, Etat de Chihuahua, Mexique (M. Cockerell). 


A première vue, cette espèce ressemble beaucoup à l'A, Swam- 
merdami Forel, de Madagascar, mais elle s’en distingue de suite 
par sa tête non contractée en arrière en forme de cou. Par lensem- 
ble de ses caractères, elle appartient au sous-genre /schnomyr- 
mex, dont elle s’écarte par la forme de sa tête, en constituant ainsi 
un passage aux vrais Aphænogaster. 


Cremastogaster vicina nov. sp. 


Ouvrière. Tête carrée, à peu près aussi longue que large, ses 
bords latéraux très légèrement arqués, ses angles postérieurs arron- 
dis. Antennes de onze articles avec la massue de deux articles; 
scape atteignant mais ne dépassant pas le bord postérieur de la 
tête. Yeux assez pelits, situés un peu en arrière du milieu des 
bords latéraux. Epistome, aire frontale et joues très finement et 
longitudinalement ridés-striés, le reste de la tête lisse et luisant 
avec quelques points fins et épars. Pronotum et mesonotum médio- 
crement convexes, un peu déprimés sur le dos, mais non bordés 
latéralement; suture pro-mésonotale indistincte, mesonotum non 
caréné; un sillon étroit et profond sépare le mesonotum d'i meta- 
notum ; ce dernier est armé en arrière de deux épines courtes, assez 
larges à la base, aiguës à l’extrémité, faiblement divergentes et en- 
viron trois fois plus courtes que l'intervalle qui sépare leur base. 
Pronotum et mesonotum très finement et longitudinalement ridés. 
peu luisants; suture méso-métanotale marquée de gros points en- 
foncés ; metanotum superliciellement et très finement ridé-réticulé 
en avant, presque lisse et luisant en arrière. Pétiole presque lisse 
et luisant, son premier article assez court, un peu plus large er 
avant qu'en arrière. ses angles antérieurs fortement arrondis, ses 
angles postérieurs un peu dentiformes et munis chacun d’une soie 
à leur extrémité: second article du pétiole arrondi, un peu plus 
large que long et à peu près de la largeur du premier article, sans 
sillon en dessus ni échancrure en arrière. Abdomen très indistincte- 
ment coriacé, marqué de points pilisères. Une pubescence fine. 
jaunâtre et médiocrement abondante sur tout le corps: pilosité 
presque nulle. Tète d’un brun rougeâtre clair: antennes, thorax et 
pattes d’un jaune rougeûtre sale; abdomen d’un brun marron plus 
où moins foncé ; parfois la tôte s’éclaircit et est de la même teinte 
que le thorax. — Long., 2-2 1/2 mill. 


— 152 — 


Moneague, Jamaïque (M. Cockerell). 


Cette espèce est très voisine de Crem. brevispinosa Mayr, mais 
elle s’en écarte par sa taille plus faible, sa couleur différente, sa 
tête plus carrée avec les bords latéraux moins arqués, ses yeux 
situés un peu plus en arrière, le scape des antennes atteignant 
l’occiput. son mesonotum enlièrement ridé, ses épines métanotales 
plus divergentes et sa pubescence pius abondante, surtout sur lab- 
domen. 


En terminant, je ne crois pas inutile de donner la liste complète 
des espèces que m'a envoyées M. Cockerell, avec l'indication exacte 
des localités de récolte, pour servir de documents à la géographie 
myrmécologique. 


Formica Schaufusst Mayr. — Las Cruces (Nouveau Mexique). 

Dorymyrmex pyramiceus Roger. — Montézuma, Etat de Ghi- 
huahua (Mexique). 

Tapinoma melanocephalum Fab. — Kingston (Jamaïque). 

Tapinoma anale nov. sp.— Terraras, Etat de Chihuahua (Mexi- 
que). 

Odontomachus hæmatodes L. — Kingston (Jamaïque). 

Ectalomma (Holcoponera) coucentricum Mayr. — Kingston 
(Jamaïque). 

Atta oclospinosa Reich, — Montezuma, Etat de Chihuahua (Mexi- 
que). 

Pogonomyrmex barbatus Sm.— Montezuma et Ortiz (Mexique). 

Pogonomyrmex barbalus Sm. var. molefaciens Buckl. — Pe- 
drito (Mexique). 

Pogonomyrmez badius Latr.— Las Cruces (Nouveau-Mexique). 


Aphænogaster (Ischnomyrmex) Cockerelli nov. sp. — Monte- 
zura (Mexique). 

Monomorium basale Sm. — Kingston (Jamaïque). 

Solenopsis geminata Fab, — Kingston (Jamaïque) et Conejos, 


Etat de Durango (Mexique). 

Cremaslogaster atra Mayr.—Soledad, Etat de Vera-Cruz (Mexi- 
que). 

Cremastogaster læviuscula Mayr, var. clara Mayr. — Las 
Cruces (Nouveau Mexique). 

Cremastogaster vicina nov. sp. — Moneague (Jamaïque). 


43 


NOTES HÉMIPTÉROLOGIQUES 


Par E. BERGROTH. 


I. SUR DEUX PODOPAIRES. 


Podops Horvathi Fokk. 


sous ce nom, M. Fokker a récemment décrit et fizuré une nou- 
velle espèce du Tyrol. La structure des antennes et de l'écusson et 
la longueur des frena font voir que cet insecte appartient au genre 
Scolinophara Stal. Les Scotinophara ont été confondus avec les 
Podops par M. Puton; mais c’est un bon genre, maintenu par 
MM. Horvath. Reuter et Distant. La découverte d’une espèce de ce 
genre en Tyrol est très intéressante. Je propose de la nommer 
Se. subalpina, M. Distant ayant décrit une Sc. Horvathi du 
Japon. 


Scotinophara calligera n. sp. 


Subovalis, lurido-testacea, dense fuscopunctata. Caput Jobo pos- 
Lico pronoti parum longius, tuberculis antenniferis extus rectangu - 
latis, haud productis, articulo tertio antennarum secundo duplo 
longiore et quarto paullo breviore ; quinto secundo et tertio unitis 
paullo longiore, incrassato, fusiformi, fusco. Pronotum mox pone 
apicem leviter arcuatim impressum et paullo ante medium profunde 
transversim impressum, marginibus lateralibus anticis paullo pone 
medium distinctissime obtuse angulato-sinuatis, dente apicali dente 
posteriore paullo majore, 1obo antico utrinque callo transversim 
ovali et prope hæc mox intra marginem lateralem callo altero 
minus elevato longitudinaliter ovali instructo. Scutellum nonnihil 
post basin constrictum, deinde leviter ampliatum, apice rotunda- 
tum, ex angulis basalibus retrorsum oblique impressum, frenis per 
quartam partem longitudinis extensis. Corium paullo pone medium 
macula parva oblonga lævi pallida notatum. Pedes fusci, annulo 
lato medio tibiarum anticaruni ac tibiis posterioribus basi excepta 
testaceis. —- Long., 5,5 mill. 


Borneo. — Coll, Fallou. 


Statura parva et structura pronoti à congeneribus mox distincta. 


— 454 — 
IT. SUR DEUX LYGÆIDES. 
Lygæus carinicollis n. sp. 


Elongatus, variicolor, opacus, ventre subnitido. Caput rufum, 
maculis duabus basalibus et tylo nigris, hoc utrinque breviter albo- 
pilosello, subtus cum bucculis testaceum, rostro fusconigro, anten- 
nis nigris (apice mutilis), articulo secundo tertio longiore. Prono- 
tum pallide testaceum, maculis duabus anterioribus et fascia sub- 
basali medio interrupta nigris, carina longitudinali media postice 
subevanescente calloque sublaterali antico rufescentibus, lateribus 
levissime rotundatis, angulis anticis subacutis, posticis rotundatis, 
margine postico utrinque depresso, disco pone marginem apicalem 
parcius punctulato, ante medium transversim impresso et mox pone 
impressionem punctis nonnullis fortius impressis. Scutellum fusco- 
nigrum, dense brevissime ochraceo-pubescens, carina media præ- 
sertim postice rufescente. Pectus cum acetabulis pallide ochraceum, 
subtiliter sed pone marginem apicalem prosterni fortius punctatum, 
prosterno maculis tribus rufis ornato, medio et limbo lato antico 
meso et metasterni purpureis, mesosterno medio utrinque inter 
coxas anticas et medias macula subquadrata nigra sisnato, orificiis 
metasternalibus ferrugineis. Hemelytra apicem abdominis longe 
superantia, clavo et corio dense brevissime ochraceo-pubescentibus, 
fuscis, margine commissurali illius ac margine externo et apicali 
hujus ferrugineis, membrana fusca, extus anguste albido-limbata. 
Abdomen subtus dense subtilissime albido-pilosulum, olivaceum, 
latera versus nigro-Variezatum, margine postico sesmentorum 
nigro, margine laterali præsertint apicem versus lobisque genitali- 
bus apicalibus feminæ rufis. Pedes dense brevissime albido-pilosuli, 
fusci, coxis et femoribus rufo-ferrugineis. — Long., (@) (sine heme- 
lytr.) 10 mill. 


Brasilia (Minas Geraes), — Coll. Fallou. 


Subgeneris Ochrosiomi membrum. L. subcarinato Stal struc- 
tura pronoti similis, sed ceteris notis optime distinctus. 


Dorachosa illuminata Dist. 


De cet insecte, récemment décrit comme nov. gen. et Sp. par 
M. Distant dans la Biol. Cent.-Amer. Hem. Ilet., 1893, p. 409, 
pl. XXXVI, f. 4, j'ai reçu du Texas (Columbus, 11. F. Wickham) 
la variété umbrosa Dist. C’est un bon genre, que je propose de 
nommer Delochilocoris. Le nom Dorachosa n’est pas bien choisi, 
étant préoccupé par M. Distant lui-même (/lomoptera, 1892). 


— 1955 — 
I. SUR DEUX HENICOCEPHALIDES. 


Dans les Transactions of the Maryland Acad, of Sciences, 
1892, p. 180-183, M. Uhler a décrit deux nouveaux Hénicocephali- 
des de l'Amérique du Nord sous les noms de Jymenocoris formi- 
cinus n. g. et sp. et Hymenodectes culicis n. g. et sp. (= Heni- 
cocephalus Schwarzi Ashm.). M'occupant d’une monographie des 
Henicocephalides, je peux constater que ces deux genres sont syno- 
nymes de lentcocephalus Westw. M. Ubhler les a fondés sur des 
caractères purement spécifiques. La famille Henicocephalidæ ne 
renferme que deux genres: celui de Westwood, répandu dans tout 
le globe, el C'ocles m. (ined.) avec une seule espèce extrêmement 
singulière (C. contemplator m. ined.), de Madagascar. 


ANTHICIDES NOUVEAUX 


Par M.-PIC: 


Anthicus turkestanicus. 


Noir de poix, avec les antennes et les pattes brunâtres; deux ta- 
ches arrondies rousses sur les élytres, la première sur les épaules, 
la deuxième un peu au-dessous du milieu. Modérément large ct 
asscz grand. Tête pas très grosse, arrondie en arc en arrière, À 
ponctuation modérément forte, écartée. Antennes courtes, à articles 
légèrement globuleux. Prothorax modérément long, bien dilaté et 
anguleusement arrondi en avant, à ponctuation forte, peu écartée. 
Elytres bien plus larges que le prothorax, assez courts, à côtés 
presque parallèles avec les épaules et Pextrémité bien arrondies ; 
ponctuation forte, écartée. Pubescence générale jaunâtre, courte. 
>attes courtes. Pygidium peu saillant, noir. — Long., 3 mill. 


Turkestan. 


Voisin de A. bifasctialus Rossi et A. brunneus Laf., plus densé- 
ment ponctué avec les antennes plus courtes que le premier, moins 
allongé que le second avec un prothorax plus large. 


Anthicus aralensis var. margelanicus. 


Assez étroit et allongé, bien pubescent de gris jaunâtre. Noir- 


— 156 — 


brunâtre avec les pattes et antennes rougeâtres et deux taches 
rousses petites sur les élytres, l’une sur les épaules, l’autre très 
près de l’extrémité. Tête mince en arrière, arrondie en arc. Protho- 
rax modérément long, peu renflé-arrondi en avant, à ponctuation 
dense. Ponctuation élytrale bien marquée, peu serrée. — Long., 
3 mill. 


Turkestan, Margelan. 


Un peu plus allongé avec les taches rousses plus limitées que 
chez A. aralensis Reitt. 


Anthicus maculicollis. 


Très jolie espèce voisine de A. Aubei Laf., ayant le prothorax 
rouge marqué de noir au milieu, une bande élytrale posté- 
rieure, la base des antennes et les tibias rougeûtres et le reste du 
corps noir; une petite bande de duvet argenté un peu avant le mi- 
lieu des élytres. Grand, un peu allongé, brillant. Tète grosse, arron- 
die en arrière, à ponctuation forte, écartée, avec les antennes 
atteignant la base du prothorax modérément fortes. Prothorax un 
peu plus long que large, peu dilaté en avant, à ponctuation peu vi- 
sible ; fossettes courtes, pas très profondes. Elytres un peu alténués 
à l'extrémité, qui est anguleusement arrondie, avec les épaules un 
peu saillantes, arrondies ; ils ont les bossettes bien saillantes, une 
ponctuation nette, serrée, modérément fine avec une courte pubes- 
cence blanche étendue, plus nette sur la bande postérieure rougeà- 
tre. Pattes courtes avec les cuisses un peu fortes. — Long., 4 mill. 


Algérie, sans provenance certaine. 


Diffère bien des espèces voisines Aubei, etc., par la taille et la 
coloration. 


Tous ces insectes font partie de ma collection. 


— 157 — 


ESSAL MONOGRAPHIQUE 
SUR LA TRIBU DES FARONINI 


(PSÉLAPHIENS), 
(Suite et fin) 


PAT ARR ATERAV: 


Genre Jubus Schaufuss, 


Nungmotios AD 7105: 


Duciola Reitter, Verh. Nat. Ver. Brünn, xx, p. 199. — Gamba 
Schaufuss, Nundg. olios., 11, p. 247. — Gasola Reitter, Deut. 
Ent. Zeits., 1882, p. 150.—Raffray, Rev. d’'Ent., 1890, p. 85, 87. 


Corpus elongatum, plus minusve depressum. Caput variabile, 
antice attenuatum ; tuberculo antennario minuto, vix sulcato ; tem- 
poribus plus minusve rotundatis, obtusis vel subrectis; postice 
semper truncatum et medio plus minusve sinuatum vel incisum; 
antice sulcis duobus, interdum apice fovea terminatis, rarius defi- 
cientibus. Infra carinulis duabus antice valde obliquis et divaricatis, 
postice in collo junctis. Mentum transversum, os occullans, trisi- 
nuatum. Maxillæ bilobaltæ, lobo interno securiformi, spiculis me- 
diocribus instructo, externo apice truncalo, spiculis majoribus cur- 
vatis, cardine extus prolongato, apice acuminato vel obtuse acumi- 
nato. Paipimaxillares mediocres, 4-articulati, articulis 1° sat magno, 
obconico, 2° fere duplo longiori, obconico, 3° minuto, transverso, 
4° cæteris cunclis majori, fusiformi, intus leviter securiformi, 
appendice apicali minuto; primo apice et secundo basi cardine 
occultis. Ligula minuta, medio incisa; paraglossæ minutæ, leviter 
incurvæ et intus ciliatæ. Palpi labiales2 articulati, articulis 4° mi- 
nori, quadrato, 2° subcylindrico, medio leviter inflato, apice trun- 
cato et pluriciliato. Antennæ A1-articulatæ, basi approximatæ, 
variabiles, clava distincta vel indistincta. Prothorax variabi- 
lis, transversus, semicircularis, campanulatus vel subcordatus, 
postice semper constrictus et sulco transverso munitus; sulcis lon- 
gitudinalibus deficientibus. Elytra variabilia, basi transversim cari- 
nata, juxta marginem lateralem sulcata, stria suturali integra, dor- 
sali deficienti. Abdomen subtus segmentis sex in utroque sexu in- 


Revue d Entomologie. — Août 1893. 
10 


— 158 — 


structum ; Segmento primo superne sequenti longiori vel subæquali. 
Metasternum breve, subtransversum. Pedes mediocres, coxis omni- 
bus conicis, anticis et mediis valde prominentibus ; trochanteribus 
omnibus juxta femora intus insertis ; tarsis elongatis, gracilibus, 
articulis 1° minutissimo, 2° elongato, gracili, sequenti fere duplo 
longiori, unguibus binis æqualibus aut subæqualibus. — ©. Caput 
magis elongatum. Oculi multo majores. Elytra longiora. Antenna- 
rum clava majori. Metasternum plus minusve elevatum et deplana- 
tum. Abdomen infra deplanatum, impressum aut excavatum.—O, Ca- 
put postice magis rotundatum et latius. Oculi minores, interdum vix 
conspicui. Elytra multo breviora. Metasternum simplex. Abdomen 


convexurmi. 


Ce genre renferme des formes très variables, en ce qui concerne 
les antennes, le prothorax et les élytres, mais il a aussi des carac- 
tères constants en ce qui concerne la forme de la tête et l'insertion 
des antennes. La tête est toujours acuminée au sommet avec un tu- 
bercule antennaire très pelit, de sorte que les antennes sont très 
rapprochées à leur base, et c’est ce qui le distingue des Sebaga et 
Jubomorphus, avec lesquels il pourrait être confondu, mais chez 
lesquels les antennes sont bien réellement distantes. La tête pré- 
sente toujours en arrière une troncature plus ou moins interrompue 
ou incisée dans son milieu et deux sillons réunis antérieurement; 
ces sillons sont simples ou terminés en arrière par une grande fos- 
sette. Le prothorax ne présente jamais de sillons longitudinaux. 
Quant aux antennes, dout on a voulu utiliser les différentes formes 
pour créer un autre genre, suivant que la massue est distincte 
(Jubus Schfs., Duciola Reitt.) ou indistincte (Gamba Schfs., Ga- 
sola Reitt.), elles vont d’un extrême à l’autre par des transitions si 
insensibles et elles présentent sous d’autres rapports Lant de varia- 
tions, qu'on ne peul attribuer à leurs modifications une valeur gé- 
nérique. Il faut noter que presque tous les Jubus avec massue dis- 
tincte ont aussi les sillons céphaliques simples, sans fossettes, tan- 
dis que presque tous les Gamba avec massue indistincte ont les 
sillons céphaliques terminés postérieurement par une fossette. Si ce 
dernier caractère avait été constant, il aurait ajouté de la valeur à 
celui des antennes; mais, pour être très général, il n’en subit pas 
moins des exceptions. Nous trouvons en effet, d’une part, des espèces 
qui ont les antennes sans massue (Gamba) avec les sillons cépha- 
liques simples et, d'autre part, des espèces à massue antennaire dis- 
tincte (Jubus) avec les sillons céphaliques terminés par une fossette. 

Plus important semblerait le caractère tiré de la dimension rela- 
tive du premier segment abdominal ; mais là encore nous trouvons 
des transilions qui lui ôtent toute valeur. 


— 159 — 


Les genres Jubus Schfs. et Gamba Schfs., qui ont eux-mêmes 
pour synonymes, le premier Ductola Reitt. et le second Gasola 
Reitt., sont donc absolument identiques. 

Les deux sexes sont très différents et pourraient donner lieu, 
comme ils l’ont fait déjà, à la création d’espèces distinetes. Il n’y à 
guère que le prothorax qui ne varie pas. Chez les ©, la lête est 
plus allongée, les antennes plus épaisses et la massue surtout plus 
forte, les élytres plus longues, la forme générale plus parallèle. 
Les © sont ailés, mais je suis persuadé que la plupart des E® sont 
aptères. 

Ce genre est répandu en Amérique exclusivement, depuis le 
Brésil jusqu'au Mexique. Il semble jusqu’à ce jour assez peu connu, 
bien qu'il renferme environ 35 espèces qui, d’ailleurs, paraissent 
assez rares. 


TABLEAU DES ESPÈCES. 


A. 2. Premier segment abdominal beaucoup plus grand que Île 
second. 
B. 2. Tête sans sillons. læviceps. 
B. 1. Tête avec deux sillons simples, sans fossettes. 
C. 2. Massue des antennes très distincte. 
D. 2. Articles de la massue en carré. Prothorax étranglé en avant. 
vulpinus. 
4. Articles de la massue transversaux ou subtransversaux. 
. Elytres presque indistinctement ponctuées. liliputanus. 


1. Elytres fortement et granuleusement ponctuées. 
2. Sillons céphaliques distants; prothorax plus court, plus trans- 


SHHES 
Lo 


versal. spinicollis. 
F. 1. Sillons céphaliques très rapprochés, divergents seulement au 
sommet. decipiens. 


C. 1. Massue des antennes indistincte. 
D. 2. Antennes assez épaisses; prothorax assez cordiforme, denté 


sur les côtés. Argus. 
D. 1. Antennes grèles; prothorax campanulé, obtusément angulé, 
mais mutique sur les côtés. lativentris. 


A. 1. Premier segment abdominal égal ou subégal au second. 

B. 2. Sillons céphaliques simples, ne se terminant pas en arrière 
dans une fosselte. 

C. 2. Massue distincte de quatre articles. 

D. 3. Arlicles de la massue en earré long. 

E. 2. Tête et prothorax imponctués. longicornis. 

E. 1. Tête et prothorax ponctués. tetralomus. 


AH 2HCE 


m 


ce 


D. 


F. 9 


o) 
A 


LEGO = 


. Articles de Ja massue en carré. 
. Prothorax transversal. 
2. Prothorax atténué en avant, presque rectiligne sur les côtés, 


qui sont fortement épineux. Antennes fortes. ITelschhoi. 

1. Prothorax arrondi dans une même courbe en devant et sur 
les côtés, qui sont anguleux postérieurement, mais muti- 
ques. Antennes grêles. laticollis. 

1. Prothorax cordiforme, mutique sur les côtés. inermis. 

4. Articles de la massue transversaux. 

3. Corps entièrement et grossièrement ponctué. 

2. Prothorax cordiforme, plus atténré en avant. subopacus. 

4. Prothorax plus transversal, arrondienavant.  punctulatus. 

2, Corps finement ponctué. 

2. Elytres plus courtes (), prothorax bien plus transversal, 
fortement denté sur les côtés. semipunctalus. 

4. Elytres plus longues (©), prothorax moins transversal, moins 
fortement denté sur les côtés. pallidus, 

4. Tête et prothorax seuls ponctués ; côtés du prothorax un peu 
sinueux, fortement dentés. caviventris. 

1. Massue indistincte. 

2. Antennes grêles, à articles allongés. longipennis. 

1. Antennes courtes, plus épaisses, à derniers articies transver- 
saux. lælus. 

1. Sillons céphaliques plus ou moins arqués, se terminant. en 
arrière, dans une grande fossette spongieuse au fond. 

2. Massue distincte de 5 articles. 

2 Prothorax cordiforme, atténué en avant, peu arrondi sur les 
côtés, très fortement denté. intermedius. 

1. Prothorax plus transversal, arrondi en devantet sur les côtés, 
à peine denté. Grouveller. 

1. Massue indistincte. 

2. Dernier article des antennes en carré. 

2. Prothorax transversal. Elvtres un peu plus longues que le 
prothorax (=. dominulus. 

1. Prothorax cordiforme. Elylres beaucoup plus longues que le 
prothorax (7). gracilis. 

4. Derniers articles des antennes transversaux. 

3. Articles des antennes 7-10 transversaux. brasilicnsis. 

2. Articles des antennes 6-10 transversaux. 

2. Tèle grosse, moins atténuée en avant. Prothorax plus cordi- 
forme : forme plus allongée, plus parallèle. 

2. Antennes beaucoup plus épaissies à l’extrémité. quadratus. 

1. Antennes beaucoup moins épaissies à l'extrémité. bifossulatus. 


— 161 — 


F. 1. Tête plus atténuée en avant. Prothorax transversal. Forme 
atténuée en avant et plus large en ariière. microcephalus. 

E. 1. Articles des antennes 5-10 transversaux. 

F. 3. Prothorax très transversal, subitement rétréci en avant, avec 
les côtés très peu arrondis. Forme générale très allongée. 

G. 2. Elytres (=) beaucoup plus longues que le prothorax. 

H 


. 2. Corps entièrement, assez finement ponctué. sinualus. 
H. 1. Tête, prothorax et élytres seuis à peine distinctement ponc- 
tués, abdomen imponctué. subrectus. 


G. 1. Elytres (©) pas plus longues que le prothorax. 
microphlhalmus. 
F. 2. P:othorax transversal, doucement rétréci en avant, avec les 
côtés arrondis. Forme plus courte, plus épaisse. Simont. 
F. 4. Prothorax transversal, arrondi dans une même courbe en 
avant et sur les côtés. Forme allongée, presque cylindrique. 
convexiusculus. 


Obs. — Ce tableau ne comprend que les espèces que j'ai pu voir. 


1. Jubus læviceps nov. sp. 
PI. II, fig. 31 et antenne. 


Subelongatus, depressus, pallide rufus, antennis testaceis, pube 
sat longa, subtili, depressa, fulva. Caput minus, suboblongum, 
wrosse disperse punctatum, absque sulcis, temporibus vix rotunda- 
tis, angulis posticis obtusis. Oculi minuti, antice siti. Antennæ me- 
diocres, clava 4-articulata, minus conspicua; articulis 1-2 majori- 
bus, 1° subquadrato, 2° oblongo, 3-4 obconicis, 5° quadrato, 6-7 sub- 
transversis, 3-7 longiludine decrescentibus et crassioribus, 8-10 ma- 
joribus, subquadrato-transversis, longitudine crescentibus, 11° sub- 
obconico, valde acuminalo. Prothorax capite duplo latior, antice 
attenuatus, postice constrictus, post medium lateribus acute denta- 
tus et utrinque foveatus ; sulco transverso sinualo et medio foveato. 
Elytra disperse subrugoso-punctala, prothorace fere breviora, antice 
attenuata, margine postico bisinuato, basi valde carinata et utrinque 
dentata, basi biimpressa, sulco dorsali obsoletissimo et brevissimo. 
Abdomen elytris longius nec latius, disperse punctatum, segmento 
primo sequenti longiori Q. — Long., 1,40 mill. 

d ignotus. 

Cette espèce est très facile à distinguer de toutes ses congénères 
par sa tête plus petite et sans sions. 


Un seul exemplaire ®, de Blumenau (Brésil). 


— 162 — 
2. Jubus vulpinus nov. sp. 


D 


PI. IL, fig. 21, et antenne; fig. 24, O. 


Elongatus, subdepressus, rufus, antennis pedibusque rufo-testa- 
ceis ; pube subtili grisea. Caput variabile, postice obtuse trancatum 
et medio sulcatum ; suleis duobus validis subapproximatis. An- 
tennæ elongatæ, sat graciles, clava 4-articulata, valde conspicua, 
articulis 4-2 majoribus, quadratis, 3-7 ovatis, nonnihil crescentibus, 
8-10 majoribus, quadratis, 41° elongato, conico, acuminato. Pro- 
thorax subcordatus, antice abrupte attenuatus, cum angulis anticis 
rectis, postice constrictus, lateribus levissime rotundatis et post 
medium plus minusve dentatis: sulco transverso sinuato; lateribus 
longiludinaliter subdepressus. Elytra variabilia, antice leviter atte- 
nuata, basi carinulata et trifoveata. Abdominis sesmento primo se- 
quentisesqui longiori.—®. Gaput oblongum, temporibus vix obliquis, 
angulis posticis subrectis. Oculi magni vaide prominentes. Antennæ 
longiores. clava paulo majori. Prothorax lateribus minute denta- 
tus. Elytra prothorace multo longiora, lateribus subparallela, angu- 
lis et margine posticis subrectis. Abdomen infra late valdeque de- 
pressum.— O. Caput ovale, temporibus angulisque posticis subro- 
tundatis. Antennæ breviores. Oculi minuti. Prothorax lateribus 
acute Gentatus. Elytra prothorace nonnihil breviora, angulis posti- 
cis leviter truncatis. Abdomen majus. — Long., ©”, 1,20 : ®, 4,15 
mill. 


Le caractère distinctif de cette espèce est le rétrécissement subit 
du prothorax en avant, ce qui fait que les angles antérieurs, géné- 
ralement nuls, sont très accentués et droits, la conformation des 
antennes et la forme allongée. Les deux sexes sont très différents 
et pourraient facilement être pris pour deux espèces distinctes. 


Deux © et un :”, de Blumenau (Brésil). 


3. Jubus liliputanus nov. sp. 


PI. IL, fig. 32. 


Subelongatus, minus depressus, subparallelus, rufus, pube sub- 
tili grisea; antennis pedibusque rufo-testaceis. Caput ovale, antice 
attenuatum, temporibus subrectis, angulis poslicis rotundatis, pos- 
tice truncatum et medio leviter sinuatum et depressum, sulcis duo- 
bus subparallelis approximatis, dimidio capitis longioribus. Anten- 
næ breves, clava conspicua 4-articulata, articulis duobus primis 


— 163 — 


majoribus, subquadratis, 3-7 moniliformibus, 8-10 subquadrato- 
transversis, 41° ovato, acuminalo. Prothorax capite latior et fere 
longior, subcordatus, antice attenuatus, postice constrictus, lateri- 
bus rotundatus et post medium brevissime dentatus. sulco trans- 
verso bisinuato, utrinque late impresso. Elylra subtilissime punc- 
tata, prothorace longiora, antice minus attenuata, lateribus sub- 
parallela, basi carinata, trifoveata, margine postico subrecto. Abdo- 
men lateribus subparallelum, segmento 1° sequenti sesqui longiori. 
— c*, Oculi sat magni, parum prominentes, clava antennarum cras- 
siori. Metasterno et duobus sesmentis primis ventralibus medio ele- 
vatis et deplanatis. — ©. Oculi fere nulli. Metasterno et abdomine 
infra convexis. — Long., S', 1,20; ©, 1,25 mill. 


Cetie espèce ressemble beaucoup au culpinus; mais elle est 
moins allongée, les antennes sont différentes et les différences entre 
les duux sexes sont bien moins tranchées. 


Une O et trois ”, de Blumenau (Brésil). 
4. Jubus spinicollis Schaufuss, 


Nung. olios., 11, p. 456. — Tijds. Ent., xxx, t. 7, fig. 1, a-g. — 
Jubus Schaufussi Raffray, Rev. d’'Ent., 1883, p. 24. 


Elongatus, minus depressus, rufo-castaneus, antennis, palpis 
pedibusque testaceis. Caput subtriangulare, angulis posticis rotun- 
datis, sulcis duobus validis, distantibus, divergentibus. Antennæ 
uinores,clava 4-articulata, conspicua, articulis duobus primis multo 
majoribus, 1° quadralo, 2° elongato-quadrato, 3-7 rotundatis, lati- 
tudine leviter crescentibus, 8-10 majoribus, subquadrato-transver- 
sis, 11° magno, elongato, conico, acuminato. Prothorax capite 
multo latior, vix longior, antice rotundatus, attenualus, postice 
constrictus, lateribus obtuse dentatus et utrinque impressus, sulco 
transverso recto. Elytra subelongata, antice attenuata, subrugose 
transversim punctata, basi carinulata et utrinque minute dentata, 
angulis posticis truncatis, margine postico leviter arcuato. Abdo- 
men elytris subæquale, segmento 1° sequenti duplo longiori. Tibiis 


medio leviter incrassatis. — ©. Segmento ultimo ventrali late de- 
presso. Oculi majores non prominentes. — Q. Abdomen infra sim- 
plex. Oculi vix perspicui. — Long., 1,30 mill. 


Nouvelle-Grenade (type © de Schaufuss), Santa-Fé-de-Bogota, C 
et Q®. 


Obs. Vers 1880, M. Schaufuss me céda un dédoublement de sa 


— 164 — 


collection contenant un soi-disant type de son Jubus spinicollis. 
Je décrivis alors, en 1883, un Jubus Schaufussi qui en était bien dif- 
férent. Plus tard, j’achetai les uniques de la collection Schauffuss 
et j’y trouvai le véritable type de Jubus spinicollis, qui répondait 
bien à la figure qui en a été donnée (Tijds. Ent., xxx), mais 
n’était pas semblable au premier type, et il se trouva que l’insecte 
que j'avais nommé Schaufussi était identique au second et véri- 
table type de spinicollis; le nom de Schaufussi doit donc tomber 
en synonymie, tandis que le premier soi-disant type de spinicollis 
est une autre espèce non encore décrite, et qui prendra le nom de 
decipiens Raffr. 


>. Jubus decipiens nov, sp. 
Jubus spinicollis Schaufuss in litt. 


PI. II, fig. 28 et antenne. 


Elongatus, depressus, rufus, elytris obscurioribus, antennis pedi- 
busque rufo-testaceis. Caput suboblongum, antice attenuatum, an- 
gulis posticis rotundatis, suleis duobus approximatis, postice diver- 
gentibus. Oculi minuti, antice siti. Antennæ minores, clava 4-arlicu- 
lata conspicua, articulis duobus primis majoribus, 4° subquadrato, 
2° oblongo, 3° suboblongo, 4-7 moniliformibus. 8-10 majoribus, 
quadrato-sublransversis, 11° crassiori, breviter conico, obtuse acu- 
minato. Prothorax capite latior, vix longior, subcordatus, antice 
rotundatim attenuatus., postice constrictus, post medium lateribus 
minute sed acute dentatus etlate impressus, sulco transverso leviter 
arcuato. Elytra prothorace nonnihil breviora, antice attenuata, sal 
grosse rudeque transversim punctata, basi minute carinata et obso- 
lete bifoveata. stria suturali delicatula subdepressa, margine pos- 
tico leviter arcuato, angulis poslicis truncatis. Abdomen elvytris 
longius, segmento primo sequenti plus duplo longiori. Q— (C igno- 
tus). — Long., 1,30 mill. 


Cette espèce se ‘distingue de la précédente par la forme plus 
allongée et plus aplatie, la tête moins large, les antennes à massue 
plus accentuée et dont le dernier article est bien plus court, le 
prothorax moins élargi, plus cordiforme, les élytres plus courtes, 
à ponctuation bien plus forte. 


Un seul exemplaire ®, de Nouvelle-Grenade. 


— 165 —- 
6. Jubus Argus nov. sp. 


Pl'AII fs 29%et antenne: 


Elongalus, subdepressus, læte rufus, antennis pedibusque rufo= 
testaceis, pube subtili, dispersa, grisea. Caput subtriangulare, tem- 
poribus leviter obliquis, angulis posticis obtusis, postice sinuose 
truncalum, medio incisum et brevissime sulcatum. sulcis duobus 
paru distantibus, vix divergentibus. Antennæ mediocres, grada- 
tim incrassalæ, clava inconspicua, articulis duobus primis majori- 
bus, 1° subquadrato, 2° oblongo-quadrato, 3° breviter obconico, 
4-10 quadratis, crescentibus, 11° majori, conico, acuminato. Pro- 
thorax capite latior et vix longior, subtransversus, antice sat 
abrupte attenuatus, lateribus medio fere angulatis et post medium 
minute dentatis, postice valde constrictus, sulco transverso, leviter 
sinuato, utrinque late impresso. Elytra prothorace paulo breviora, 
subdepressa, basi parum attenuata, leviter carinata et bifoveata, 
margine postico arcuato, angulis posticis prominulis truncatis. 
Abdomen elytris longius, segmento primo sequenti fere duplo lon- 
giori, — ©. Oculi nonnihil majores. Elytra paulo longiora. Abdo- 
men infra totum longitudinaliter depressum.—Long., 1,20-1,30 mil]. 


Cette espèce présente une certaine analogie avec le spénicollis 
Schfs., mais la tête est moins longue, le prothorax bien plus trans- 
versal avec les côtés très faiblement anguleux et non régulièrement 
arrondis ; enfin les antennes sont très différentes, la massue est 
tout à fait indistincte, les articles sont carrés el vont en grossissant. 
insensiblement du 4° au 10°, de sorte que ce dernier est près de 
trois fois plus gros que le 4°. La différence entre les yeux des :” et 
des ® est bien moindre que chez d’autres espèces, mais les élytres 
sont visiblement plus courtes chez les Q. 


Plusieurs © et ®, de Blumenau et de Sao-Paolo (Brésil). 
7. Jubus lativentris nov. sp. 


PI. II, fig. 26 et antenne. 


Ovalis, antice attenuatus, castaneus, antennis rufo-testaceis, pube 
longiori, depressa, fulva. Caput subtriangulare, antice valde atte- 
nualum, temporibus subrectis, angulis posticis subrectis, sed apice 
rotundatis, postice subrecte truncatum, medio depressum et breviter 
sed late sulcatum, sulcis duobus validis, distantibus, postice leviter 
ampliatis. Oculi minuti. Antennæ minores, graciles, articulis 4-2 


— 166 — 


multo majoribus, elongato-quadratis, 3° breviter obconico, 4-7 ova- 
tis, paulo crescentibus, clava inconspicua, 8-10 quadratis, crescen- 
tibus, 11° obconico, acuminato. Prothorax capite multo latior, cam- 
panulatus, antice attenuatus, poslice constrictus, lateribus post 
medium obtuse dentatus, sulco transverso utrinque fovealo. Elytra 
obsolete et disperse subrugoso-punctata, prothorace fere breviora, 
antice valde attenuata, humeris nullis, basi carinata et utrinque 
obtuse dentata, basi transversim carinata et bifoveata, stria suturali 
valida, sulco dorsali maxime obsoieto et abbrevialo. Abdomen 
elytris longius et paulo latius, segmento primo sequenti sesqui lon- 
giori. — © (S ignotus). — Long., 1,49 mill. 


Cette espèce est très différente de toutes celles qui précèdent par 
sa forme courte et élargie en arrière ; les sillons céphaliques sont 
élargis en arrière et l’on pourrait presque dire qu’ils sont fovéolés. 


Une seule ©, de Blumenau (Brésil). 


8. Jubus longicornis nov. sp. 


PI. II, fig. 10 et antenne. 


Elongatus, robustus, subparallelus, rufo-castaneus, antennis pe- 
dibusque rufis, pube subtili, brevi, grisea, sat dense vestiltus. Caput 
oblongum, antice minus attenuatum, temporibus leviter obliquis, 
angulis posticis obtusis, postice vaide sinuose truncatum, medio 
incisum et breviter sulcatum, sulcis duobus approximatis. Antennæ 
mediocres, elongatæ, articulis duobus primis paulo majoribus, sub- 
quadratis, 3° obconico, 4-5 elongato-quadratis, 6° subquadrato, 
7° quadrato, 8-10 majoribus, elongato-quadratis, clava conspicua, 
410 præcedenti duplo longiori, fere cylindrico, apice attenuato. 
Oculi magni. Prothorax capite latior et paulo brevior, antice atte- 
nuatus, postice valde constrictus, lateribus post medium valde an- 
gulatus et dentatus. sulco transverso medio subangulato, utrinque 
late impressus, disco subdeplanatus. Elvira prothorace longiora, 
lateribus parallela, antice attenuata, humeris rotundatis, basi ecari- 
nata et transversim obsolete impressa, stria suturali parum de- 
pressa, basi dorso foveis duabus oblongis. Abdomen elytris sub- 
æquale, lateribus subparallelum, segmentis primis subæqualibus. 
Metasternum paulo elevatum, medio obsolete sulcatum. Abdomen 
totum longitudinaliter depressum. — ©. — Long., 1,66 mill. 


C'est une assez grande espèce à forme robuste et presque pa- 
rallèle, la massue des antennes est grande etoccupe un bon tiers de 


— 167 — 


l'antenne. Elle pourrait être facilement confondue avec la suivante, 
mais la tête et le prothorax n’ont aucune ponctuation. 


Un seul ©, de Blumenau (Brésil). 


9. Jubus tetratomus Reitter, 


* Duciola lelratoma Reitt., Verh. Zool.-bot. Ges. Wien, 1882, 
p. 384. — Raffray. Ann. Soc. Ent. Fr., 1890, p. 301. 
@ Jubus abbreviatus Raffray, L. c., p. 302. 


Pi. Il, fig. 3, © et antenne; fig. 34, Q; fig. 14, menton, languette, 
paraglosses et palpes labiaux ; 1” mâchoire et palpe maxillaire. 


Elongatus, robustus, rufo-castaneus, antennis pedisbusque rufis, 
pube subtili grisea. Caput rude punctatum, oblongum, antice minus 
attennatum, temporibus subparallelis, angulis posticis fere rectis, 
postice sinuose truncatum, medio breviter sulcatum, sulcis duobus 
obsoletis subapproximatis. Antennæ validiores, clava 4-articulala, 
conspicua, articulis duobus primis majoribus, subquadratis, 3° ob- 
conico, 4-5 subquadratis, 6-7 subtransversis, 8-10 majoribus, elon- 
gato-quadratis, longitudine decrescentibus, 11° præcedenti duplo 
longiori, elongato, acuminato. Prothorax subrude punctatus, capite 
latior et brevior, antice sat abrupte attenuatus, postice constrictus, 
lateribus post medium obtuse angulatus sed valde et acute denta- 
tus, hoc dente supra recurvo, sulco transverso arcuato, utrinque 
impressus et foveatus, disco subdeplanatus. Elytra prothorace la- 
tiora, basi attenuata, humeris fere nullis, basi vix carinulata et 
transversim minute trifoveata, stria suturali vix depressa. Abdomen 
clytris subæquale, segmentis primis æqualibus. — ©, Oculi magni. 
Metasternum leviter elevatum et deplanatum. Abdomen totum leviter 
medio deplanatum. Elytra prothorace longiora. —©Q.: Caput crassius, 
magis postice rotundatum. Oculi minuti. Antennæ breviores, clava mi- 
nori, articulis 8-10 quadratis. Elytra prothorace breviora. Abdomen 
magis supra et infra convexum.—Long., ©, 1,70-1,90 ; Q, 4,90 mill. 


Cette espèce se distingue de la précédente par la ponctuation de 
la tête et du prothorax, les antennes plus robustes, à articles un 
peu plus courts. 

La © est, à première vue, très différente du C et je l'ai même 
décrite comme espèce distincte; mais l'étude monographique de 
ces insectes m’ayant fait apprécier d’une façon plus générale leurs 
caractères, je suis convaincu que ce sont les deux sexes. C’est, du 
reste, par erreur que j'avais dit (Ann. Soc. Int. Fr.). à propos 


— 108 — 


du tetralomus, posséder les deux sexes ; j'avais été trompé par 
une membrane et des matières agglutinées. 
Les types de M. Reitter sont immatures et un peu plus petits. 


Venezuela (D' Moritz, types Reitter ; Æ. Simon). 


10. Jubus Hetschkoi nov. sp. 


PI. JL, fig. 33, O et antenne. 


Elongatus, robustus, rufo-castaneus vel castaneus, antennis pedi- 
busque rufis, sat dense griseo pubescens. Caput variabile, postice 
sinuose truncatum, medio incisum et sulcalum, sulcis duobus paral- 
lelis parum distantibus. Antennæ breviores, crassiores, clava 4- 
articulata, conspicua, arliculis duobus primis majoribus, quadratis, 
4-5 quadratis, 6-7 subtransversis, 8-10 majoribus, 8° quadrato, 9-10 
quadratis, nonnihil transversis, 11° præcedenti plus duplo longiori, 
conico, apice obluse acuminato. Prothorax capite multo latior et 
paulo brevior, antice sat abrupte attenuatus, postice valde cons- 
trictus, lateribus vix arcuatis, valde post medium angulatis et 
dentatis, dente longo acuto et supra recurvo, sulco transverso 
medio angulato, utrinque impresso. Elytra variabilia, antice atte- 
nuata, basi ecarinata, obsolete biimpressa, stria suturali leviter 
impressa. Abdomen segmentis primis æqualibus.— ©. Caput oblon- 
gum, antice attenuatum, angulis posticis fere rectis. Oculi magni. 
Antennarum clava magis conspicua. Elytra prothorace multo lon- 
giora, lateribus subparallela, angulis et margine poslicis rectis. Me- 
tasternum leviter elevatum et subdeplanatum. Abdomen medio vix 
deplanatum. — Q. Caput subtriangulare. lateribus leviter rotunda- 
datum, angulis posticis obtusis. Oculi minutissimi. Antennæ apice 
minus incrassatæ. Elytra prothoraci longitudine subæqualia, antice 
attenuata, angulis posticis late truncatis, margine postico leviter 
arcuato. Abdomen elytris longius. — Long, €, 1,50 ; ©, 1,60 
mill. 


Cette espèce, bien voisine des deux précédentes, en diffère par 
les antennes plus courtes, dont la massue est formée d’articles car- 
rés et même presque transversaux ; le prothorax est plus rétrécien 
avant, les côtés sont obliques et à peine arrondis, pour former au- 
dessus du sillon un angle accentué et terminé par une dent aiguë et 
longue. Les deux sexes sont très différents l’un de l’autre. 


“et Q®, de Blumenau (Brésil). 


— 169 — 
11. Jubus laticollis Raffray, 
Rev. d'Ent., 1883, p. 246. 


PI. II, fix. 17 et antenne. 


Oblongus, elatus, depressus, rufus, subopacus, pube subtili pal- 
lida, antennis pedibusque testaceis. Caput subtriangulare, postice 
ampliatum et leviter rotundaltum, angulis posticis oblusis, postice 
truncatum, medio sinuatum et obsolete breviler sulcatum, sulcis 
duobus distantibus, leviter divergentibns. Oculi minutissimi. An- 
tennæ minores, graciles, clava minus conspicua, apice parum in- 
crassatæ, articulis duobus primis multo majoribus, 2° elongato- 
quadrato, 3-5 subelongato-quadratis, 6-10 quadratis, paulo crescen- 
tibus, 11° oblongo, valde acuminato. Prothorax capite multo latior 
et paulo longior, transversus, antice et lateribus rotundatus, pos- 
tice abrupte constrietus, angulis post medium subobtusis et rotunda- 
tis, sulco transverso recto utrirque longitudinaliter impressus. 
Elytra subtiliter punctulata, prothorace longitudine subæqualia, an- 
tice atlenuata, basi carinata et transversim biimpressa, stria sutu- 
rali deplanata et longitudinaliter disco obsoletissime impressa, an- 
gulis posticis truncatis, margine postico vix arcuato. Abäomen sub- 
tilissime punctulatum, segmentis subæqualibus. — ©. Long., 1,20 
mill, 


Cette espèce se distingue de toutes les autres par son prothorax 
régulièrement arrondi en devant et sur les côtés. 


Un seul exemplaire ®, de Caracas. 


12. Jubus inermis Schaufuss, 
Tijds. Ent., xxx, p. 104. 


PI. IL fig. 27. 


Elongatus, rufus, antennis pedibusque rufo-testaceis. pube subtili 
grisea. Caput subtriangulare, angulis posticis obtusis, postice sub- 
circuiariter emarginatum, medio interruptum, sulcis duobus approxi- 
malis, subparallelis. Antennæ breves, sat crassæ, clava 4-articulata, 
valde conspicua, arliculis 1-2 -paulo crassioribus, 2° oblongo, se- 
quenti fere duplo longiori, 3° obconico, 4-5 subquadratis, 6-7 sub- 
transversis, 8-10 multo majoribus, quadratis, 11° elongat), acumi- 
nato. Prothorax capite vix latior, longitudine æqualis, subcordalus, 


— 170 — 


antice sat abrupte attenuatus, postice constrictus, lateribus rotun- 
datus, angulo, post medium, fere nullo et edentato, sulco transverso 
fere recto et utrinque foveato. Elytra subtiliter punctata, elongata, 
antice attenuata, humeris obsolele callosa, lateribus subparallela, 
basi transversim impressa. Abdomen elytris fere brevius, segmento 
primo sequenti paulo breviori. — ©. Oculi magni, prominentes. 
Metasternum leviter concavum. — Q. Ignota. — Long., 1,40 mill. 


Cette espèce rappelle par sa forme générale allongée le vulpinus 
7, mais elle en diffère beaucoup par ses antennes plus courtes, à 
articles moins longs et par le premier segment abdominal un peu 
plus petit que le second. 


Un seul exemplaire © (type de Schaufuss), de Colombie. 


13. Jubus subopacus Schaufuss, 


Nung. otios, n, p, 456. — Tijds. Ent., xxx. 1. 7, fig. 2, a.-b. 
Jubus semiopacus C. Schaufuss, Cat. Psel. in Tijds. 
ENST On 7107 


PI. Il, fig. 2 et antenne. 


Elongatus, depressus, castaneus, totus confertim subrude (præ- 
sertim in prothorace) punctatus, pube brevi, subtili, grisea, anten- 
nis pedibusque rufo-testaceis. Caput oblongum, antice attenuatum, 
temporibus fere rectis, angulis posticis rotundatis, postice sinuose 
truncatum, medio subquadrato-foveatum, sulcis duobus minoribus 
parum approximatis. Antennæ sat breves, clava distincta 4-arlicu- 
lata, articulis duobus primis paulo majoribus, subquadratis, 3-5 
subquadratis, 6-7 valde transversis, 8-10 transversis, majoribus, 
41° ovato-acuminato. Oculi minutissimi. Prothorax breviter corda- 
tus, postice valde consirictus, lareribus rotundatus et post medium 
acute dentatus, sulco lransverso sinuato, utrinque valde impressus, 
lateribus et disco nonnihil longitudinaliter depressus. Elytra pro- 
thorace breviora, antice atlenuata, basi carinata et trifoveata, an- 
gulis posticis truncatis, margine postico leviter arcuato. Abdomen 
elytris multo longius, segmentis subæqualibus. Corpore sublus vix 
punctulato. ©. — Long., 4,70 mill. 


Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par sa forme 
allongée, déprimée et sa grosse ponctuation, en même temps que par 
la forme de ses antennes. 


Nouvelle-Grenade. Un seul exemplaire © (type de Schaufuss). 


— 171 — 
12. Jubus punctulatus Raffray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 1890, p. 303. 


PI. II, fig. 13 et antenne. 


Elongatus, depressus, castaneus, pube subtilissima, brevissima, 
dispersa, pallida, antennis pedibusque testaceis. Caput confertim 
punctatum, subtriangulare, deplanatum, lateribus postice leviter 
rotundatum, postice truncatum et medio sinuatum, sulcis duobus 
approximatis, minutis. Oculi minuti. Antennæ breves, sat crassæ, 
articulis duobus primis majoribus, 1° quadrato, brevi, 2° subcylin- 
drico, 3-5 subquadratis, 6-7 transversis, clava conspicua 4-articu- 
lata, 8-10 quadratis, longitudine leviter decrescentibus, inlus non- 
nihil productis, 11° præcedenti fere duplo longiori, acuminato. 
Prothorax confertim punctalus, transverso-cor datus, capite multo 
Jatior, lateribus rotundatis et postice valde acuteque dentatis, pos- 
tice maxime constrictus, utrinque transversim depressus et foveola 
subtriangulari, sulco transverso leviter sinuato. Elytra punctata, 
prothorace leviter breviora, subquadrata, basi obsolete transversim 
carinala, humeris obsolete dentata, basi foveis duabus magnis, mar- 
gine postico recto, angulis posticis integris. Abdomen obsolete 
punctatum, elytris mullo longius, segmentis duobus primis subæ- 
qualibus, 3-4 brevioribus. ©. — Long., 1,60 mill. 


Très voisine de subopacus Schfs., cette espèce s’en distingue par 
la tête plus large, le prothorax bien moins c ordiforme, les élytres 
plus carrées, moins atténuées en avant. 


Venezuela, colonie Tovar. Un seul exemplaire ©. 


15. Jubus semipunctatus Schaufuss, 
Nung. oios., 11, p. 456. 
PI. Il, fig. 16 et antenne. 


Oblongus, minus depressus, rufus vel castaneo rufus, minus 
punctatus, pube subtili grisea, antennis pedibusque rufo-testaceis. 
Caput disperse grosse punctalum, variabile, postice sinuose trun- 
catum, medio impressum, sulcis duobus approximatis parallelis. 
Antennæ sal crassæ, clava distincla #4-articulata, articulis duobus 
primis vix latioribus sed longioribus, 3-4 subquadratis, 5-10 trans- 
versis, 8-10 majoribus. Prothorax confertim subrugose punctatus, 


— 172 — 


transversus, antice attenuatus, postice constrictus, lateribus parum 
rotundatus. post medium acute dentatus, sulco transverso utrinque 
late impresso, disco leviter depressus. Elytra minute, confertim sub- 
rusosule punctulata, basi attenuata, obsolete carinata et valde tri- 
foveata, angulis posticis truncatis et margine posticoleviter arcuato. 
Abdomen obsolete punctulatum, segmentis primis subæqualibus. — 
7, Caput magis elongalum, temporibus subrectis, angulis posticis 
obtusis. Oculi mediocres. Antennæ validiores, articulis 8-10 sub- 
quadrato-transversis, 41° conico, valde acuminato. Elytra longiora, 
minus depressa et antice attenuata. Metasternum leviter elevatum 
et depressum. — Q. Caput ovale, temporibus et angulis posticis 
magis rotundatis. Oculi minuli. Antennæ minus crassæ, articulis 
8-10 transversis, 11° ovato, minus acuminato. Elytra paulo breviora 
et magis depressa. — Long., ©, 1,50 ;: ©, 4,60 mill. 


Cette espèce est voisine de subopacus Schfs.; elle en diffère par 
le prothorax plus transverse, atténué en avant, avec les côtés bien 
moins arrondis, et plus abruptement rétrécis par derrière. 


Plusieurs © et ®, de Nouvelle-Grenade (type Schaufuss). 


16. Jubus pallidus nov. sp. 


PI. II, fig. 25 et antenne. 


Elongatus, minus depressus, testaceus, pube subtili pallida. Caput 
disperse grosse punctatum,. ovale, antice attenuatum, angulis pos- 
ticis obtusis, postice subcirculariter truncatum et medio vix pers- 
picue interruptum, sulcis duobus approximatis, subparallelis. Oculi 
magni, parum prominentes. Antennæ crassæ, clava 4-articulata, 
parum conspicua, articulis duobus primis longioribus nec crassio- 
ribus, 3-5 quadratis, 6-7 transversis, 8-10 majoribus, quadrato- 
transversis, 41° subconico, acuminato. Prothorax disperse sat 
grosse punctatus, subtransversus, antice attenuatus, postice cons- 
trictus, lateribus parum rotundatus, post medium angulo fere nullo 
sed minute et acute dentato, sulco transverso sinuato, utrinque 
impresso, lateribus utrinque longitudinaliter depressus, disco depla- 
nalus.Elytra vix distincte punctulata, prothorace longiora et latiora, 
humeris leviter elevata, basi carinata et trifoveata, stria suturali 
delicatula, angulis posticis subrotundatis, margine postico recto. 
Abdomen elytris fere brevius, segmentis primis subæqualibus. Me- 
tasternum subconvexum, segmento ultimo ventrali transverso, 
obsolete foveato. €. — Long., 1,50 mill, 


D'ARE 


Cette espèce diffère de semipunctatus Schfs. par ses élytres plus 
longues, à angles postérieurs simplement arrondis, par son pro- 
thorax moins transversal, ne formant pour ainsi dire pas d'angle 
sur les côtés avant l’étranglement postérieur et armé à cet endroit 
d’une dent plus petite, la tête plus allongée, la ponctuation bien 
moins distincte sur les élytres. Elle pourrait aussi être rapprochée 
de fetratomus Reitt.; mais la forme générale de ce dernier, ses 
antennes et ses élytres sont plus allongées. Les caractères sexuels 
du dessous du ecurps sont presque nuls ; mais la dimension des 


A 


yeux démontre que c’est un ©. 


Un seul exemplaire, de Nouvelle-Grenade. (Sa couleur testacée 
tient sans doute à un état immature.) 


17. Jubus caviventris Raffray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 1890, p. 301. 


PI. IL, fig. 22 et antenne. 


Rufus, elvtris dilutioribus, pube longiori, dispersa, pallida, an- 
tennis, palpis pedibusque testaceis. Caput grosse punctatum, sub- 
triangulare, elongatum, deplanatum, angulis posticis minus obtusis 
et miagis notatis, postice arcuatum, truncatum, et medio brevis- 
sime biimpressum, sulcis duobus approximatis, nonnihil sinuatis, 
validis. Oculi magni. Antennæ breves, articulis duobus primis majo- 
ribus, 1° quadrato, 2° obconico, 3° obconico, 4-5 quadratis, 6-7 
transversis, clava conspicua, 4-articulata, 8-10 quadratis, longitu- 
dine leviter decrescentibus (ultimo deficienti). Prothorax, præsertim 
in disco, punetaltus, capite latior, antice posticeque subqualiter 
attenualus, lateribus parum rotunüatus, post medium valde denta- 
tus, hoc dente supra recurvo, postice constrictus, utrinque late 
profundeque depressus, in disco depressus, sulco transverso valido. 
Eytra prothorace latiora et præsertim longiora, humeris attenuata, 
vix dentala, basi fere deplanata, valde trifoveata et obsolete trans- 
versim carinata. Abdomen elytris brevius, sesmentis tribus primis 
subæqualibus. Pedes sat elongati, graciles. Metasternm magnum. 
Abdomen infra tolum transversim maxime excavatum, segmento 
ultimo apice acuminato. — ©. Long., 4,40 mill. 


Cette espèce ressemble au fetralomus Reitt. pour la forme géné- 
rale, mais les articles des antennes sont bien plus courts, le pro- 


Revue d Entlomologie. — Août 1895. 


al 


— 174 — 


ihorax est plus atténué en avant, avec le disque plus déprimé. 
Comparée au semipunctatus Schfs., elle a les élytres bien plus 
longues, les angles postérieurs de la tête bien plus marqués el 
moins arrondis. 


Venezuela, colonie Tovar. Un seul exemplaire ©. 


18. Jubus longipennis Raffray, 
Rev. d'Ent., 1883, p. 246. 


PI. II, fig. 11 el antenne. 


Magis elongatus, subdepressus, fulvo-castaneus, antennis fulvo- 
testaceis, pedibus fulvis, pube sat longa pallide fulva. Caput subo- 
blongum, antice attenuatum, angulis posticis valde obtusis, postice 
obtuse truncatum, medio incisum et breviter sulcatum, sulcis duo- 
bus parum distantibus, subparallelis. Oculi magni, prominentes. 
Antennæ elongatæ, graciles, clava inconspicua, gradatim ad apicem 
leviter incrassatæ, articulis omnibus longitudine subæqualibus sed 
Jatitudine crescentibus, primis valide elongatis, ultimis quadrato-elon- 
gatis, 11° præcedentiferetriplici,subcylindrico,acuminato. Prothorax 
capite latior, longitudine subæqualis, subcordatus, postice valde atte- 
nuatus, lateribus subrotundatus, post medium haud angulatus sed 
acute dentatus, sulco transverso sinuato etutrinque valde lateque im- 
presso. Elytra obsolete punctulata, prothorace sesqui longiora, basi 
leviter attenuata, lateribus subparallela, basi carinulata, stria suturali 
basi valde depressa, dorso basi breviteroblonge depresso, angulis pos- 
ticis rotundatis, margine postico recto. Abdomen elytris subæquale, 
vix perspicue punctulatum, segmentis primis subæqualibus. Meta- 
sternum leviter elevalum. Abdomen paulo depressum. «7. — Long., 
1,80 mill. 


Les dix premiers articles des antennes ont tous la même lon- 
gueur ; mais, comme ils grossissent insensiblement, ils deviennent 
de cylindriques et allongés presque carrés. La massue est absolu- 
ment indistincte. Ce caractère, joint à sa forme générale allongée, 
fera facilement reconnaitre cette espèce. 

Les caractères sexuels du métasternum et de l’abdomen sont 
presque nuls ; mais la dimension des yeux ne laisse pas de doute 
sur le sexe. 


Un seul exemplaire ©, de Santa-Fé-de-Bogota. 


— 175 — 
19. Jubus Iætus Raffray, 
Ann. Soc. Ent. Fr., 1890, p. 302. 
PI. II, fig. 7 et antenne. 


Elongatus, parum depressus, rufus, pube brevi, subtilissima, 
pallida, antennis pedibusque testaceis. Caput subtriangulare, tem- 
poribus leviter rotundatis, angulis postice obtusis, postice sinuose 
truncatum, medio interruptum et brevissime sulcatum, sulcis duo- 
bus subparallelis, parum distantibus, postice leviler ampliatis. Oculi 
magni, prominentes. Antennæ mediocres, parum incrassalæ, clava 
nulla, articulis duobus primis paulo majoribus, elongato-quadratis, 
3° breviter obconico, 4-5 subquadrato-transversis, 6-10 transversis, 
pedunculatis, leviter crescentibus, 11° elongato, conico, valde acu- 
minato. Prothorax subtranversus, capite latior et brevior, antice 
leviter altenuatus, lateribus rotundatus, post medium brevissime 
dentatus, postice constrictus, sulco transverso fere recto utrinque 
valde impresso, Elytra obsolete subserialim punctata, prothorace 
mullo longiora, antice paulo attenuata, basi obsolete carinata, ob- 
solete trifoveata, angulis posticis vix rotundalis. margine postico 
recto. Abdomen elytris longius, segmentis primis subæqualibus. 
Metasternum leviter elevatum, deplanat um et subrugose punctatum. 
Segmentis ventralibus 2-% medio leviter elevatis, depressis et rugo- 
sulis, 5-6 leviter depressis. ©. —- Long., 1,90 mill. 


Cette espèce, qui, par ses antennes à massue indistincte, se rap- 
proche de longipennis R., en diffère par ces mêmes organes bien 
plus courts, à articles transversaux, son prothorax bien plus large 
el ses é!ytres moins atténuées aux épaules. 


Un seul exemplaire ©, du Venezuela (colonie Tovar). 


20. Jubus intermedius nov. sp. 


PI. II, fig. 20 et antenne. 


Valide elongatus, subparallelus, rufus, pube subtili grisea. Caput 
subtriangulare, angulis posticis rectis, apice obtusis, postice sinuose 
truncatum et medio incisum, sulcis duobus arcuatis in foveis dua- 
bus magnis fundo spongiosis desinentibus. Oculi magni, prominen- 
tes. Antennæ breves, apice magis incrassatæ, clava 5-articulata, 
leviter conspicua, articulis duobus primis majoribus, 3° oblongo, 
4-6 moniliformibus, 6° fere transverso, 7° Jatiori, transverso, 


— 176 — 


8-10 majoribus, transverso-quadratis, 11° conico, valde acuminato. 
Prothorax capite latior et vix brevior, antice satabrupte attenuatus, 
postice valde constrictus, lateribus subrotundatus et post medium 
acutissime et minute dentatus, sulco transverso valde sinuato et 
utrinque fovea fundo spongiosa. Elytra minute granuloso-punctata, 
prothorace sesqui longiora, lateribus subparallela, antice leviter 
attenuata, basi obsolete carinata, bifoveata, stria suturali depressa, 
angulis poslicis rotundatis, margine postico recto. Abdomen elytris 
brevius, ségmento primo nonnihil majori. Metasternum magnum, 
longitudinaliter sulcatum. Abdomen infra leviter depressum, tibiis 
posticis leviter sinuatis. ©. — Long., 1.50 mill. 


Cette espèce présente certaines analogies de forme avec le vulpi- 
nus ©; elle en diffère, à première vue, par la présence des fosset- 
tes céphaliques. Les antennes sont grèles à la base, assez forte- 
ment épaissies au sommet avec une massue réellement distincte de 
cinq articles. 

Deux exemplaires €, de Blumenau (Brésil). 


21. Jubus Grouvellei nov. sp. 


Minus elongatus, subdepressus, rufus, antennis pedibusque tes- 
taceis, pube subtilissima. Caput subtriangulare, antice lateribus 
nonnihil sinualum, angulis posticis subrotundatis, postice sinuose 
truncatum et medio valde incisum, sulcis duobus arcuatis foveisque 
duabus fundo spongiosis. Antennæ breves, apice incrassatæ, clava 
parum conspicua, 5-articulata, articulis duobus primis paulo majo- 
ribus, subquadratis, 3° brevissime obconico, 4° subtransverso- 
rotundato, 5-6 transversis, vix perspicue crescentibus, 7-10 trans- 
versis, majoribus et crescentibus, 11° breviter conico. Prothorax 
capite latior et paulo brevior, breviter subcordatus, antice leviter 
attenuatus, postice constrictus, lateribus rotundatus et post medium 
dentatus, sulco transverso leviter sinuato et utrinque impresso. Elytra 
punctulata, prothorace multo longiora, antice vix altenuata, late- 
ribus subparallela, angulis et margine postico reclis, disco paulo 
deplanata. basi carinata et obsolete bifoveata. Metasternum valde 
sulcatum, segmentis ventralibus posticis valde depressis. 7,— Long., 
1,30 mill. 


Cette espèce semble, à première vue, extrêmement voisine de 
Simont Reitt.; mais elle en diffère essentiellement par ses antennes 
dont la massue est distincte, ce qui l’en éloigne beaucoup. Compa- 
rée à l'intermedius R., dont elle a les artennes à massue de 
5 articles et les fossettes céphaliques, caractères qui ne se trouvent 


— 177 — 


réunis que chez ces deux espèces, elle en est bien différente par 
sa forme plus courte, plus massive, avec le prothorax plus court. 
plus arrondi. 


Un seul exemplaire , du Brésil, qui m'a été donné par M, Grou- 
velle, auquel je me fais un plaisir de le dédier. 


22, Jubus dominulus nov. sp. 


PI. IT, fig. 6 et antenne. 


Elongatus, subparallelus, rufo-castaneus, antennis pedibusque 
fulvis, pube mediocri grisea. Caput subtriangulare, angulis posticis 
subrectis, apice obtusis, postice sinuatum, truncatum. medio inter- 
ruptum et sat longe suleatum, hoc sulco foveas attingenti, sulcis 
duobus leviter arcuatis postice in foveis mediocribus, fundo spon- 
ciosis, desinentibus. Oculi magni, prominentes. Antennæ apice vix 
incrassatæ, clava nulla, articulis duobus primis leviter crassioribus, 
3-4 subquadrato-elongatis, 5-9 quadratis,leviter crescentibus (ultimis 
deficientibus). Prothorax capite paulo latior et brevior, antice posti- 
ceque constrictus, lateribus leviter rotundatus et obsoletissime cre- 
nulatus, angulis anticis et posticis obtusis, his acute dentatis. sulco 
transverso valde sinuato, utrinque late impresso, lateribus longitu- 
dinaliter depressus, disco parce granulalus et subdepressus. Elytra 
obsolete granuloso-punctata, prothorace longiora, antice attenuata, 
lateribus subparallela, basi carinata, foveis duabus oblongis, stria 
suturali integra, angulis posticis rotundatis, margine postico recto. 
Abdomen elytris longius, segmentis primis subæqualibus. Metaster- 
num convexum, seymentis ventralibus 2 et 3 medio apice profunde et 
circulariter excavalis et fundo fasciculatis, 4° basi biimpresso, ultimo 
medio depresso, apice emarginato et utrinque obtuse dentato. ÿ. 
— Long., 2,30 mill. 


Cette espèce est une des plus grandes du genre; la forme de la 
tête, dont les angles postérieurs sont accentués, et du prothorax, 
qui est presque également rétréci en avant et en arrière, sa forme 
allongée, parallèle, la feront facilement reconnaitre. Les antennes 
ne sont malheureusement pas entières. 

Un seul :, de Blumenau (Brésil).* 


23. Jubus gracilis nov. sp. 


PI. If, fig. 19 et antenne. 


Valde elongatus, subparallelus, rufus, antennis pedibusque fulvo- 


— 178 — 


testaceis. Caput subtriangulare, angulis posticis subrectis, apice 
obtusis, postice sinuato-truncatum. sulcis duobus arcuatis, postice 
in foveis oblongis desinentibus. Oculi magni, prominentes. Antennæ 
sat crassæ, apice incrassatæ, clava nulla, articulis duobus primis 
leviter crassioribus, 1-3 oblongis, 4° quadrato, 5-10 sublransverso- 
quadratis, crescentibus, 11° conico, obtuse acuminato. Prothorax 
obsolete, disperse punctatus, capite brevior et latior, antice subro- 
tundatim attenuatus, postice constrictus, lateribus post medium 
acute dentatus, sulco transverso valde sinuato et utrinque impresso. 
Elytra disperse punctata, prothorace sesqui longiora, lateribus 
subparallela, antice attenuala, basi carinata et bifoveata, angulis 
posticis vix rotundatis, margine postico recto. Abdomen elytris 
subæquale, segmentis primis subæqualibus. Metasternum convexum, 
segmento ultimo ventrali transversim depresso et medio tuberculo 


oblongo. ©. — Long., 1,20 mill. 


Cette espèce ressemble cerlainement à la précédente; mais elle 
est plus petite, encore plus allongée, les antennes sont plus forte- 
ment épaissies à l'extrémité, sans que cependant il y ait de massue 
distincte, et les articles sont plus transversaux ; Je prothorax est 
arrondi sur les côtés et en devant presque dans une même courbe ; 
les élytres sont plus allongées et les caractères sexuels sont bien 
différents. 


Un seul exemplaire ©, de Sao-Paolo (Brésil). 
24. Jubus brasiliensis nov. sp. 


Minus elongatus, minus parallelus, vix depressus, rufus, antennis 
pedibusque pallidioribus. Caput magis elongatum, angulis poslicis 
rotundatis, pestice subrotundatim truncatum, medio valde incisum 
et breviter sulcatum, sulcis duobus vix arcuatis divergentibus, foveis 
duabus magnis suboblongis, fundo spongiosis. Oculi magni, promi- 
nentes. Antennæ minus crassæ, magis elongatæ, apice incrassatæ, 
clava nulla, articulis duobus primis majoribus, elongato-quadratis, 
3° ovato, 4-5 moniliformibus, 6° subquadrato, 7-10 transversis, 
valde crescentibus, 10° longitudine sua plus duplo latiori, 41° co- 
nico. Prothorax obsoletissime punctulatus, capite latior et paulo 
brevior, antice regulariler attenualius, fere campanulatus, post me- 
dium lateribus vaide dentatus, postice abrupte constrictus, sulco 
transverso sinuato et postice medio oblonge foveato, utrinque im- 
presso. Elytra disperse subrugose punctala. prothorace longiora, la- 
teribus subparallela, antice leviter attenuata, basi carinata, sub- 


— 179 — 


transversim late nec profunde foveata, angulis poslicis subrotun- 
datis, margine postico recto. Abdomen obsolete punctatum, elytris 
subæquale, medio attamen aliquantulum latius, segmentis primis 
subæqualibus. Segmento wtimo ventrali obsolete unituberculato. . 
— Long,, 1.30 mill. 


Cette espèce est extrêmement voisine de quadratus; cependant 
les antennes sont moins couites, moins compactes et moins épais- 
sies ; la tête est moins grosse et plus allongée: le prothorax plus 
atténué antérieurement; les élytres présentent une ponctuation 
très visible; la forme générale est moins aplatie, moins carrée. 
Comparée à gracilis, elle est bien plus courte et les articles des 
antennes sont bien plus transversaux. 


Un seul ©’, de Blumenau (Brésil). 


25. Jubus quadratus nov. sp. 


PI. Il, fig. 18 et antenne. 


Minus elongatus, subparallelus, subdepressus, rufus, antennis pe- 
dibusque pallidioribus, pube subtili grisea. Caput magnum, sub- 
triangulare, angulis posticis subrotundatis, postice sinuose trunca- 
tum, medio valde interruptum, sulcis duobus minus arcuatis et 
foveis fundo spongiosis. Oculi magni. Antennæ breves, crassæ, apice 
incrassatæ, clava nulla, articulis duobus primis majoribus, quadra- 
tis, 3-4 moniliformibus, 5-10 transversis, crescentibus, 41° conico, 
obtuse acuminato. Prothorax capite paulo latior et vix brevior, an- 
tice attenuatus, postice constrictus, lateribus subrotundatus, post 
medium obtuse angulatus et valde dentatus, sulco transverso si- 
nuato et utrinque parum impresso. Elytra prothorace longiora, late- 
ribus subparallela, antice minus attenuata, obsolete basi carinata, 
fovea suturali minori, dorsali latiori, angulis posticis rotundalis, 
margine postico recto. Abdomen infra apice depressum, segmento 
ultimo apice unituberculato. ©. — Long., 1,35-1,40 mill. 


Gette espèce est bien plus courte que le gracilis R., avec la Lèle 
plus grosse, les élytres plus en carré et les articles des antennes 
bien plus transversaux. Elle est très voisine de la précédente et (le 
la suivante. 


Trois exemplaires :*, de Blumenau (Brésil). 


—- 180 — 
26. Jubus bifossulatus nov. sp. 


PI. II, fig. 30 et antenne. 


Elongatus, suhparallelus, minus depressus, rufo-castaneus, elytris 
dilutioribus, antennis pedibusque rufis, subtiliter griseo-pubescens. 
Caput magnum, brevius, subtriangulare, antice lateribus leviter 
sinuatum, angulis posticis subrectis, postice subrecte truncatum, 
medio valde incisum, sulcis duobus arcuatis et foveis permagnis 
fundo spongiosis. Oculi magni. Antennæ breves, graciliores, articu- 
lis duobus primis majoribus, elongato-quadratis, 3° breviter obco- 
nico, 4° subsphærico, 5-10 transversis. leviter crescentibus, 10° lon- 
gitudine sua duplo latiori, 11° breviter conico. Prothorax capite 
paulo latior, longitudine subæqualis, subcordatus, antice lateribus- 
que subrotundatus, postice abrupte constrictus, post medium late- 
ribus minutissime dentatus, sulco transverso sinuato, utrinque im- 
presso, disco supra sulcum leviter deplanato. Elytra prothorace 
sesqui longiora, antice vix attenuata, lateribus subparallela, angulis 
posticis et margine postico rectis, basi carinulata et obsolete trans- 
versim biimpressa. Abdomen elytris paulo brevius, segmentis primis 
subæqualibus. Metasternum valde sulcatum. Abdomen infra ad 


apicem depressum. ©.— Long., 4,20 mill. 


Cette espèce ressemble beaucoup au quadratus R.: elle en diffère 
par ses antennes bien plus grèles, les fossettes céphaliques plus 
grandes et les élytres plus longues. 


Un seul :, de Blumenau (Brésil). 


27. Jubus microcephalus nov. sp. 


PI. IT, fig. 12 et antenne. 


Minus elongatus, depressus, rufo-castaneus, antennis pedibusque 
rufis, pube subtili grisea. Caput subtriangulare, antice attenuatum 
et lateribus leviter sinuatum, angulis posticis valde rotundatis, 
postice truncatum, medio valde incisum, sulcis duobus arcuatis et 
foveis duabus magnis subovalibus, fundo spongiosis. Oculi minuli. 
Antennæ breves, crassæ, clava indistincta, apice valde incrassatæ, 
articulis ducbus primis majoribus, subquadratis, 3-4 breviler ova- 
tis, 5° rotundato, 6-10 valde transversis, valde crescentibus, 
10° longitudine sua fere triplo latiori, 11° breviter conico. acumi- 
nato. Prothorax capite latior et longitudine æqualis, transversus, 


— 181 — 


antice attenuatus, lateribus rotundatus, angulis post medium obtu- 
sis, valde dentatis, postice abrupte constrictus, sulco transverso 
sinuato, utrinque foveato. Elvira vix perspicue granuloso-punctata, 
prothorace fere breviora, deplanata, basi leviter attenuata et cari- 
nata, obsolete foveata, stria suturali parum depressa, angulis pos- 
ticis truncatis, margine postico leviter sinuato. Abdomen elytris 
paulo longius et latius, segmento primo sequenti nonnibil longiori. 
Metasterno et abdomine simplicibus. Q. — Long., 1,50 mill, 


Cette Q ne peut être rapportée à aucun des Ÿ que je connais. 
Elle est caractérisée par la brièveté de ses antennes, fortement 
épaissies, mais sans massue distincte, son prothorax assez régu- 
lièrement arrondi en devant et sur les côtés, sa coloration assez 
foncée. 


Une seule ®, de Blumenau (Brésil). 


28. Jubus sinuatus nov. sp. 
PL IT, fig. 5 et antenne. 


Elongatus, subdepressus, rufus, antennis pedibusque fulvis, pube 
subtilissima grisea, totus supra minute obsoleteque punctatus. Ca- 
put ovale, angulis posticis subrectis, postice subrecte truncatum, 
medio valde incisum, sulcis duobus arcuatis, dislantibus et foveis 
duabus minoribus. Oculi maoni, prominentes. Antennæ breves, 
apice incrassatæ, articulis duobus primis paulo majoribus. subqua- 
dratis, 3° obconico, 4° subquadrato, 5-10 transversis, crescentibus, 
10° longitudine sua plus duplo latiori, 41° conico, acuminato. Pro- 
thorax breviter cordatus, subtransversus, antice attenuatus, postice 
valde constrictus, lateribus subrotundatus, angulis post medium 
subrectis et acute dentatis, sulco transverso leviter sinuato, utrin- 
que impresso. Elytra prothorace longiora, antice parum attenuata, 
lateribus subparallela, basi carinata et bifoveata, stria suturali levi- 
ter depressa, margine postico recto. Abdomen elytris subæquale, 
segmentis primis subæqualibus. Segmento ultimo ventrali depresso 
et medio tuberculo oblongo. ©. — Long., 14,75 mill. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la suivante; mais la forme est 
moins allongée, le prothorax est bien moins long avec les côtés ré- 
gulièrement arrondis ; les élytres sont moins longues et les anten- 
nes un peu moins épaisses. On ne peut comparer celte espèce à la 
précédente, puisque je ne possède pas les mêmes sexes. 


Deux exemplaires ©’, de Blumenau (Brésil). 


— 182 — 
29. Jubus subrectus nov. sp. 
PI. II, fig. 4 et antenne. 


Valde elongatus, depressus, rubrocastaneus, antennis pedibusque 
rufis, rufo-pubescens. Caput obsolete disperse punctatum, ovale, 
antice minus attenuatum, angulis posticis subrectis, apice rotunda- 
tis, postice truncatum et medio maxime incisum et breviter sulca- 
tum, hoc sulco foveas attingenti, sulcis duobus parum arcuatis, dis- 
tantibus et foveis duabus, suboblongis, fundo spongiosis. Oculi 
magni. Antennæ breves, crassæ, clava inconspicua, articulis, duobus 
primis paulo majoribus, 3° breviter obconico, 4° subquadrato, 5-10 
transversis, crescentibus, 10° longitudine sua duplo latiori, 116 co- 
nico, acuminato. Prothorax obsolete, disperse punctatus, cordatus, 
capite paulo latior et vix brevior, antice abrupte atlenuatus, postice 
valde et abrupte constrictus, lateribus medio rotundatim angulatus, 
angulis post medium obtusis, valde dentatis, sulco transverso leviter 
sinuato, utrinque impresso. Elytra vix distincte disperse punctata, 
elongata, antice leviter attenuata, lateribus subparallela, basi cari- 
nata et obsolete bifoveata, stria suturali depressa, angulis posticis 
rotundatis, margine postico recto. Abdomen elytris subæquale, seg- 
mentis primis subæqualibus. Metaslernum medio sulcatum, seg- 
mento ultimo ventrali maxime subquadratim impresso. '.—Long., 
1,80 mill. 


Cette espèce est remarquable par sa forme allongée, déprimée, 
son prothorax très fortement rétréci en arrière, avec les côtés for- 
mant un angle très arrondi. 


Un seul exemplaire, © de Blumenau (Brésil). 


30. Jubus microphthalmus nov. sp. 
PI. Il, fig. 8 ©, et antenne; fig. 9, C' et antenne. 


Elongatus, depressus, castaneus vel rufo-castaneus, antennis pe- 
dibusque rufis, pube subtili grisea. Caput vix distincte disperse 
punetatum, magnum, subtriangulare, angulis posticis subrectis, 
postice subrecte truncatum, medio valde incisum et breviter sulca- 
tum, suleis duobus arcuatis et foveis duabus suboblongis, mediocri- 
bus. Antennæ breves, plus minusve crassæ, clava nulla, articulis 
duobus primis paulo majoribus, 3° obconico, 4° subquadrato, 5-10 
transversis, crescentibus, 11° breviter conico, acuminato. Prothorax 
obsoletissime disperse punctatus, transversus, antice sat abrupte 


— 183 — 


attenuatus, postice valde constrictus, lateribus irregulariter rotun- 
datus, angulis post medium obtusis, dentatis, sulco transverso levi- 
ter sinualo, utrinque impresso, disco plus minusve deplanato. Ely- 
tra disperse punctulala, minus elongata, antice parum attenuata, 
basi carinata, minute subtransversim trifoveata, angulis posticis 
truncatis, margine postico leviter arcuato. Abdomen obsolete 
punectulatum, elytris longius, segmentis primis subæqualibus. — 
, Gaput postice magis angulatum. Antennæ apice crassiores. Oculi 
mediocres, leviter prominentes. Elytra prothorace paulo longiora. 
Sesmento ultimo ventrali apice leviter sinuato. — Q. Caput postice 
latius et magis rotundatum. Antennæ apice minus incrassatæ. Oculi 
minuti. Eiytra prothoraci longitudine vix æqualia. Abdomen infra 
simplex. — Long., C, 1,50-1,80 ; ©, 1,70-2,10 mill. 


Cette espèce est très différente de la précédente: les élytres sont 
beaucoup plus courtes dans les deux sexes, le prothorax plus trans- 
versal. 


7 


Cinq individus © et ®, de Blumenau (Brésil). 


31. Jubus Simoni Reitt., 


Gasola Simoni Reitt., Deut. Ent. Zeits., xxvI, 1882, 
p. 151, t. 5. fig. 1. 


Minus elongatus, subdepressus, testaceus, subtilissime pubescens. 
Caput subtriangulare,angulis posticis subrotundatis, postice sinuose 
truncatum et medio incisum, sulcis duobus arcuatis et foveis dua- 
bus fundo spongiosis. Oculi magni. Antennæ sat elongalæ, graci- 
liores, apice minus incrassatæ, clava nulla, articulis duobus primis 
majoribus, subquadrato-elongatis, 3° breviter obconico, 4° sphæ- 
rico, 5° quadrato, 6-10 transversis, leviter incrassatis, 10° longitu- 
dine sua sesqui latiori, 11° conico, acuminato. Prothorax capite 
latior et paulo brevior, breviter subcordatus, antice leviter attenua- 
tus, postice constrictus, lateribus subrotundatus et post medium den- 
tatus, sulco transverso leviter sinuato et utrinque impresso. Elytra 
pr'othorace mullo longiora, antice vix attenuata, lateribus subparal- 
lela, angulis et margine posticis rectis, disco paulo deplanata, basi 
carinata et obsolete bifoveata. Abdomen elvtris brevius. segmentis 
pr'imis subæqualibus. Segmento ultimo ventrali triangulatim im- 
presso. .— Long., 1,50 mill. 


Cette espèce ressemble peu aux précédentes ; sa fo’ ne est plus 


— 184 — 


lrapue et ses élytres sont bien plus longues. C’est avec Grourcellei 
qu'elle présente le plus d’analogies; mais ses antennes sans massue 
l’en éloignent beaucoup. Elle ressemble aussi à lælus; mais ses 
fosseltes céphaliques sont grandes et bien définies, tandis que dans 
lætus, elles ne sont représentées que par un léger renflement des 
sillons. 


Un seul exemplaire © (type de M. Reitter), de Sao-Paolo (Brésil) 
Sa couleur testacée pourrait bien être due à un état immature. 


32. Jubus convexiusculus nov. sp. 


PI. IT, fig. 14 et antenne. 


Elongatus, subparallelus, leviter convexus, subcylindricus, cas- 
laneus, elytris pedibusque rufis, pube subtili grisea. Caput disperse 
punctatum, subtriangulare, angulis posticis fere acutis, sed apice 
obtusis, postice subrotundatim truncatum, medio incisum, sulcis 
duobus arcuatis et foveis duabus minoribus. Oculi minutissimi. An- 
tennæ breves, minus crassæ, articulis duobus primis maJoribus, 
subelongatis, 3° breviter obconico. 4° subquadrato, 5° subquadrato- 
transverso, 6-10 transversis, crescentibus, 11° conico, obtuse acu- 
Iminaio. Prothorax subrude punctatus, transversus, antice lateri- 
busque unà rotundaius, postice valde el abrupte constrictus, angu- 
lis post medium subrectis et valde dentatis, sulco transverso leviter 
sinuato et utrinque minute foveato. Elytra punctulata, quadrata, 
antice vix attenuata, basi obsolete carinala et minute bifoveolata, 
stria suturali haud depressa, angulis posticis rotundatis, margine 
postico subrecto. Abdomen obsolete punctulatum. elytris longius, 
segmentis primis subæqualibus. Q. — Long., 1,50 mill. 


Cette espèce est très facile à reconnaitre par sa forme légère- 
ment cylindrique, son prothorax formant en devant et sur les côtés 
plus d’un demi-cercle, fortement mais brièvement rétréci en arrière, 
les élytres carrées. 


Un seul exemplaire Q, de Blumenau (Brésil). 
Species invis2æ. 


Jubus aberrans Sharp, 


Duciola aberrans Sharp, Biol. centr.-amer. Coleopt., vol. 11, 
part. 1, 1887, p. 4#. 


Flavescens, pubescens, anterius attenuata; antennis brevibus: 


— 185 — 


extrorsum crassioribus : capite anterius biimpresso: prothorace la- 
teribus ante basin constrictis, dorso ante basin transversim sulcato ; 
elytris haud elongatis, basi marginata ; abdomine segmento basali 
quam secundum duplo longiore. — Long., 4 1/2 mill. 


Guatemala, San-Juan et Vera-Paz. 


Cette espèce est extrêmement semblable à D. scydmænilla, bien 
que différant par de très importants caractères: les élytres étant 
comparativement courles, le mélasternum si court que les hanches 
intermédiaires touchent presque les postérieures ; le premier segment 
dorsal beaucoup plus long et les antennes différemment formées, 


étant graduellement plus épaisses à partir du septième article au 
sommet. (Æx Sharp). 


Obs. Le D' Sharp compare cette espèce à scydmænilla; or, cette 
dernière, étant donnée la figure qui accompagne la description, fail 
certainement partie de mon genre Sebaga. Il serait donc possible 
qu'aberrans appartint également à ce dernier genre. 


Jubus punctatus Sharp, 


Duciola punctata Sharp, Biol. centr.-amer. Coleopt., 
vol. Il, part. 1, 1887, p. 45. 


Rufo-ferruginea, antennis palpis pedibusque testaceis, pubescens ; 
elytris crebre evidenter punctatis. — Long. 2 1/3 mill. 


Mexique, Acapulco. 


Antennes grèles, avec les articles 8-10 subégaux, chacun consi- 
dérablement plus long que large, le huitième deux fois plus long 
que le septième, l’article terminal remarquablement plus long que 
le dixième, acuminé. Tête allongée, profondément, longitudinale- 
ment biimpressionnée: yeux non proéminents. Thorax presque aussi 
long que large, avec deux très petits tubercules au milieu, sur le 
bord antérieur d'un sillon transversal très profond. Elytres plutôt 
plus longues que le thorax, avec une ponctuation quelque peu 
confluente et distincte, pubescentes. Segment basal dorsal de lar- 
rière-corps beaucoup plus long que le second. 

Cet insecte est aussi unique et je n’en connais pas le sexe; il a 
une large impression sur le dernier segment ventral. (2x Sharp.) 


Obs. Cette espèce, par son premier segment abdominal bien plus 
grand que le suivant, viendrait dans mon premier groupe (vulpinus, 


— 186 — 


lilipulanus): mais elle en diffère par les articles de la massue en 
carré long. L’exemplaire qu'a vu le D' Sharp devait être un ©. 


Les trois espèces suivantes, qui me sont également inconnues, 
appartiennent probablement pas au genre Jubus. M. Schaufuss 
les rangeait dans son genre Gamba, à cause des antennes sans 
massue; nous avons dit qu’ainsi caractérisé, le genre Gamba serait 
synonyme de Jubus ; mais il serait fort possible qu’il y eût lieu, en 
raison d’autres caractères, de le conserver et de l’attribuer aux 
trois espèces suivantes ou à une ou deux d’entre elles. 


Gamba Brucki Schaufuss, 
Nung. otios., 11, p. 358. 


Elongata, rufo-testacea, nitida, subpilosa; capite transverso, ver- 
tice inipresso ; thorace obcordato, postice utrinque exciso-angustato, 
linca longitudinali basique impresso, his utrinque foveolato ; elytris 
lævibus, punctulatis, subpilosis, antice angustatis, basi punctis im- 
pressis, humeris lineaque suturali Gistinctis; abdomine subrugu- 
loso, segmento primo maximo. — Long., 4 mill. 


Nouvelle-Grenade. 
Gamba elongata Schaufuss, 
Nung. otios., 1, p: 359: Tijds. Ent}, xxx, Mab!7;fc. 3 a-d' 


Obscure rufo-teslacea, elongata, subnitida, pubescens ; capite 
elongato, longitudinaliter bifoveolato, foveis antice conjunctis ; tho- 
race cordato, angulis posticis foveolatis, linea basali impresso ; ely- 
tris rufo-testaceis, et pubescentibus, DOSURS dilatatis, su- 
tura impressis. — Long., 2 1/2 mill. 


Pampas (Amérique australe occidentale). 


Obs. D’après la figure (loc. cit.), cette espèce doit être un véri- 
table Jubus, bien que le prothorax ne paraisse pas entaillé en 
arrière sur les côtés. 


Gamba rugicollis Schaufuss, 
Nunqg. otios., n, p. 360; Tijds. Ent., xxx, tab. 8, fig. 1 a-c. 


Sanguinea, subnitida, pubescens ; capite punctato, medio longitu- 


— 187 — 


dinaliter carinulato, ad basin transverse canaliculato, utrinque im- 
presso ; elytris rufo-testaceis, nitidis, postice parum dilatatis, hu- 


meris distinctis. — Long., 2 2/3 mill. 


Pampas (Amérique australe occidentale). 


Obs. La figure donnée de cette espèce (loc. cit.) représente tout 
à fait un Jubus, sauf la carène longitudinale du prothorax, qui 
n'existe chez aucune autre espèce du même genre. 


Genre Balega Reitter, 


Verh. Naturf. Ver. Brünn, xx, p. 200. 


Elongata, depressa. Caput triangulare, infra sulcis tribus, quorum 
laterales obliqui, et inter hos sulcos elevatum. Antennæ basi sub- 
approximatæ, 11-articulatæ, clava fere indistincta. Mentum os oc- 
cultans, cardinibus antice leviter porrectis et acutis. Palpi maxil- 
lares mediocres, basi occulti, articulis 2° tenui, apice parum in- 
crassato, 3° crassiori, minuto, subtriangulari, 4° cæteris cunctis 
majori, fusiformi. Prothorax cordatus, laleribus mucronatus et 
dentatus, longitudinaliter medio et transversim sulcatus, lateribus 
longitudinaliter foveatus. Elytra basi carinata et humeris dentata, 
stria suturali integra, dorsali fere nulla, juxta marginem sulcata. 
Abdomen valde marginatum, articulis primo superno vero conspi- 
cuo, cæteris inter se subæqualibus. Metasternum magnum, paululum 
elevatum. Pedes sat graciles, coxis omnibus approximatis, Conicis, 
anticis et intermediis prominulis, tarsis gracilibus, articulis 1° mi- 
nutissimo, 2° sequenti fere sesqui longiori, unguibus binis gracilli- 
mis et minutis, subæqualibus. 


Ce genre ressemble énormément aux Jubus;: il n’en diffère en 
réalité que par les caractères suivants: à la face inférieure de la 
tête, la carène tranchante et bifurquée des Jubus est remplacée par 
deux légers bourrelets obliques séparés par trois sillons, un médian 
droit et deux latéraux un peu obliques; le prothorax à un sillon 
longitudinal médian très accentué. Le premier segment abdominal 
supérieur réel, qui est presque toujours caché sous les élytres et 
qui, généralement, n'apparait que quand l'insecte a été un peu 
écrasé, se voit chez Balega d’une façon très nette et natu- 
Telle 


On ne connait encore qu’une seule espèce, venant des Antilles. 


— 188 — 
Bailega elegans Reitter, 
Deut. Ent..Zeits,, 4883) p. 43. 


F1. 11, fig. 38 et antenne. 


Elongata, subdepressa, rufo-testacea, antennis pedibusque testa- 
ceis, pallide breviter pubescens. Caput subtriangulare, temporibus 
rotundatis, poslice leviter truncatum et medio sat longe sulcatum, 
sulcis duobus validis, profunde insculptis, antice unitis et postice 
ampliatis. Oculi vix perspicui. Antennæ breves, crassæ, clava vix 
distincta, arliculis duobus primis crassioribus, subquadratis, 3-4 
moniliformibus, 5-7 transversis, leviter crescentibus, 8-10 ‘paulo 
Imajoribus, transversis, 11° elongato-ovato, basi truncato, apice 
leviter obtuso. Prothorax capite paulo longior et multo latior, cor- 
datus, antice plus, postice minus attenuatus, lateribus rotundatis, 
post medium mucronato-dentatus, utrinque longitudinaliter fovea- 
tus et transversim sulcatus, sulco longitudinali antice fere integro 
et postice pone sulcum transversum in Carina minuta mutato. 
Elytra subgranuloso-punctata, subquadrata, antice leviter attenuata, 
transversim basi carinata et depressa, humeris dentata, stria sutu- 
rali integra, dorso basi longitudinaliter et breviter impressa, angu- 
lis et margine posticis rectis. Abdomen elytris longius, segmento 
primo (vero) minuto, sequentibus multo maJoribus, subæqualibus. 
@. — Long., 1,20 mill. 


Les fossettes latérales prothoraciques pourraient être considérées 
comme des sillons s’arrètant en avant vers le milieu; le sillon 
médian, en arrière et au-delà du sillon transversal, est remplacé 
par une fine carène. La petitesse des yeux, aussi bien que le profil 
inférieur convexe de l’abdomen, indiquent clairement que l'unique 
exemplaire connu est une Q. 


Sa int-Thomas (type de M. Reitter.) 


Genre Phamisus Aubé (non Schaufuss), 


Aubé, Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 9%. — Raffray, Rev. d'Ent., 
1890. p. 86, 87 et 104. — Reitter, Deut. Ent. Zeits., xxxN!, 
1888, p. 235 (errore). 


Elongatus, subdepressus. Caput subrotundatum, luberculo anten- 
nario valido, basi constricto, infra, juxta mentum, fovea magna. 
Mentum transversum, os occultans. Cardines acute porrecti. Palpi 


— 189 — 


maxillares majores, articulis 4° cardinibus occulto, 20 elongato, fili- 
formi, apice abrupte clavato, 3° minori, obconico, 4° cæteris cunc- 
tis majori, fusiformi, intus leviter securiformi. Antennæ basi sub- 
approximatæ, moniliformes. clava conspicua aut inconspicua. Pro- 
thorax subcordatus, basi valde constrictus, lateribus longitudinaliter 
et ante basin transversim sulcatus. Elytra brevia, stria suturali in- 
tegra, dorsali nulla. Abdomen magnum, late marginatum. Pedes 
mediocres, Coxis omnibus conicis, approximatis, anticis et interme- 
diis prominulis; tarsis gracilibus, articulis 1° minutissimo, 2 se- 
quenti sesqui longiori, unguibus binis æqualibus. 


Le tubercule antennaire est bien accentué, sans cependant former 
un museau comme dans Pselaphomorphus : à la face inférieure de 
la tête, il n’y a qu'une fossette sur la pièce prebasilaire. Pour le 
reste, le genre a la conformation générale des précédents. 

Dans l'étude générique de la famille (Rev. d'Ent., 1890), j'ai déjà 
longuement parlé de ce genre pour démêler sa synonymie et il est 
inutile de revenir sur ce sujet. 

Il renferme deux espèces de Colombie: l’une, /èeichenbachi Aubé. 
type du genre, qui m'est inconnue en nature; l’autre, Reilteri 
Raffr., que j'avais décrite autrefois comme Jubus. 

D'après la description d’Aubé, ces deux espèces ne me semblent 
différer que par les antennes qui ont une massue dans l’une et 
n’en ont pas dans l’autre: mais il serait possible que ce ne fut là 
qu'un caractère sexuel. La comparaison des types pourra seule en 
décider. 

Ces insectes semblent extrêmement rares. 


Phamisus Reitteri Raffray, 


Jubus Reitteri Raffray, Rev. d'Ent., 1883, p. 247; 1890, pl. nr, 


fig. 2. 


Elongatus, subdepressus, castaneus, dense et sericeo-fulvo-pubes- 
cens, palpis tibiisque pallidioribus. Caput postice subrotundatum. 
antice attenuatum, tuberculo antennario valido, bilobato, suleis duo- 
bus validis, postice divergentibus et inter hos sulcos fronte de- 
pressa. Oculi mediocres, parum prominentes. Antennæ sat crassæ, 
clava nulla, articulis 4-10 quadratis, duobus primis majoribus, 3-10 
leviter crescentibus, 11° præcedenti fere quadruplo longiori, oblongo, 


Revue d'Entomologie. — Septembre 1803. 


— 190 — 


basi truncato, apice acuminato. Prothorax subcordalus, capite lon- 
sior et multo lalior, antice attenuatus, postice constrictus, lateribus 
rotundatus, pone medium valde dentatus, sulcis duobus longitudi- 
nalibus cum sulco transverso unilis. Elytra prothorace breviora, 
basi attenuata et transversim obsolete carinulata, stria dorsali inte- 
gra, discoïdali nulla. Abdomen elytris multo longius, segmentis 
longitudine leviter decrescentibus. Abdomen infra convexum et 
simplex. ©. — Long., 2,80 mill. 


Celte espèce ne me semble différer de la Retchenbachi A. que 
par ses antennes, qui sont absolument sans massue. 


Un seul exemplaire, de Santa-Fé-de-Bogota. 


Species invisa. 
Phamisus Reichenbachi Auhé. 


Ann. Soc. Ent. Fr., 1844, p. 95. 


Antennæ moniliformes, apice clavatæ, in tuberculo frontali inser- 
tæ. Elongatus, Cepressiusculus, castaneo-cinnamomeus, pube les- 
tacea dense vestitus. Thorace ad basiu et latera profunde sulcato.— 
Lons., 3 mill. 


Corps allongé et sensiblement déprimé, d'un châtain clair et en- 
tièrement recouvert d’un duvet fin et serré. Tête un peu rétrécie en 
avant, avec une fossetle assez large entre les yeux ; celle fossette 
se prolonge en avant en un petit sillon qui divise le tubercule 
antennaire. Corselet cordiforme ; les angles antérieurs très arron- 
dis, les postérieurs échancrés, le bord latéral terminé en arrière 
par une petite dent épineuse et relevée ; le disque est marqué d’un 
sillon en fer à cheval qui occupe la base et les deux côtés. Elytres 
très déprimées, courtes, tronquées un peu obliquement en arrière ; 
on n’observe d'autre strie que celle qui existe tout le long de la 
suture. Abdomen déprimé et très largement rebordé. Pattes un peu 
plus pâles. (£x Aubé.) 


Colombie. 


Obs. La massue des antennes, qui doit être très légère, — car 
dans la description générique Aubé dit d'elles : « moniliformes el 
un peu renflées à lextrémité », — pourrait bien n'être qu’un ca- 
ractère du * 


— 191 — 


Gen. Stratus Schaufuss, 


Nunq. otios., n, p. 246 et 452. 


? Canthoderus Motschulsky, Elud. Ent., 1855, p. 15, pl. fig. 6.— 
Reitter, Verk. Ver. Brünn, xx, p. 19%. — Raffray, Revo. d'Ent., 
1890, p. 90. 


Minus elongatus, crassior. Caput subrotundatum, tuberculo an- 
tennario valido, basi valde constricto, infra longitudinaliter unisul- 
catum. Mentum transversum, os occultans, cardines breviter sed 
acute porrecti. Palpi maxillares mediocres, articulis 1° cardinibus 
occulto, 2° elongato, basi attenuato, apice valde clavato, 3° minori, 
subtriangulari, 4° cæleris cunctis majori, fusiformi, intus leviter 
securiformi. Antennæ basi subapproximalæ, clava fere nulla. Pro- 
thorax transversus, campanulatus, antice posticeque constrictus, 
lateribus sulcatus et sulco transverso. Elytra prothorace multo 
longiora, stria suturali integra, discoidali nulla, basi obtuse trans- 
versim carinata. Abdomen breve, late marginatum. Pedes medio- 
cres, tarsis gracilibus, articulis 1° minutissimo, 2° sequenti longiori, 
unguibus binis valde inæqualibus. 


Ce genre, très voisin du précédent, en diffère par sa forme plus 
courte, le prothorax bien plus fortement rétréci en arrière, trans- 
versal et presque trilobé (deux !obes latéraux et un postérieur), les 
élytres bien plus longues et les ongles des tarses très inégaux. 

Jai déjà exposé (/ev. dEnt., 1890) que je considérais que le 
venre Stralus Schfs. était probablement identique à Canthoderus 
Mots. ; mais que, ce dernier étant insuffisamment décrit, j’adoptais 
de préférence le nom de Stralus, qui s’appliquait à un insecte réel- 
lement décrit. 


Une seule espèce de l’Amérique centrale. 


Stratus ursinus Schaufuss, 


Nungq. olios., m1, p. 452; Tidjs. Ent., xxix, 1886, p. 274 — 
Raffray, Rev. d’'Ent., 1890, pl. 1x, fig. 52. 


Oblongus, rufo-castaneus, sat dense fulvo-hirtus, pelibus rulis. 
Caput subrotundatum, tuberculo antennario valido, basi constricto, 
bilobato, sulco longitudinali usque ad medios oculos prolongalo. 
Oculi magni, prominentes. Antennæ sat crassæ, clava fere nulla, 
articulisduobus primis majoribus, subquadratis, 3-5 moniliformibus, 
subtranversis, 6-10 valde transversis, 7-10 paulo majoribus, 11° præ- 


— 192 — 


cedenti plus triplo longiori, conico. Prothorax subtransversus, 
campanulalus, capite latior et vix lonsior, antice posticeque cons- 
trictus, lateribus longitudinaliter valde sulcatus et pone medium 
subacute angulatus et acute dentatus, sulco transverso, maximo, 
lato, profunde insculplo, sinualo. Elytra prothorace latiora et lon- 
viora, disco leviler convexa. basi obtuse carinata, humeris subqua- 
drata et elevata, basi maxime transversim bifoveata, stria suturali 
integra valde depressa. Abdomen elytris brevius, segmento 1° paulo 
majori et basi toto transversim impresso. Metasternum convexum. 
Sermentis ventralibus 20 basi utrinque transversim excavato, 3-6 
medio leviter deplanatis. ©. — Lons., 1,90 mill. 


Un seul exemplaire =‘ (type de M. Schaufuss), qui était étique 
« Teapa? Yucatan? Nouvelle-Orléans? » Cette dernière localité 
semble peu probable, 


Pour que ce travail soit aussi complet que possible, je reproduis 
ci-dessous les quelques mots que Motschulsky dit de son Cantho- 
derus villosulus. Ce n’est pas une description. 


Canthoderus (? Phamisus Aubé) villosulus Moischulsky, 


Etud. Ent., 1855, p. 15, pli fig. 6. 


Singulier insecte à tailie et faciès de Tr'ichonyx suleccollis: le 
corselet a de chaque côté vers la base une forte échancrure, ce qui 
forme un angle aigu dirigé postérieurement. 


Panama. 


Gen. Endytocera Sharp, 
Biol. cent.-amer. Coleopt., vol. 11, part. 1, p. 46. 


Antennæ undecim articulatæ, pubescentes, articulis inter se parum 
diseretis, clava maxime elongata, ex articulis sex vel septem com- 
posita. Coxæ anteriores valde elongatæ, parallelæ. Corpus dense 
pubescens. 


Ce genre devrait être placé près de Duciola Reitter, dont il dif- 
fère remarquablement par la structure de ses antennes. Ces or- 
ganes ont une forme particulière : les articles s'appliquent intime- 
ment les uns contre Îles autres et sont recouverts d’une épaisse 
pubescence, de telle sorte que les articulations, surlout celle de Ja 
massue, qui est très grande, sont difficiles à compter et à distin- 


— 193 — 


cuer. Le premier article est assez grand et pubescent comme TA 
tête; suivent trois articles comparativement pelils ; ensuite six 
articles plus épais, allongés, semblent en apparence compléter cet 
organe ;: le premier de ces six articles a cependant à sa base un 
petit article qui ne peut être aperçu qu’en courbant fortement l'an- 
tenne, qui est ainsi réellement formée de onze articles. Les palpes 
sont petits, l’article terminal grêle, fusiforme. La tête est sans dé- 
pressions ; les points d'insertion des antennes sont sans lubercules, 
bien que placés sur un court prolongement du front, de manière à 
être très proéminents ; la face inférieure est densément pubescente, 
la pubescence élant divisée par une suture olabre et fourchue en 
avant, les côlés n'étant pas du tout distincts. Le prosternum est 
assez large, densément pubescent; les hanches antérieures sont 
très longues, parallèles; les hanches intermédiaires assez proémi- 
nentes, les hanches postérieures contiguës ; le métasternum assez 
long. Il semble y avoir cinq segments ventraux, le segment basal 
étant caché par les hanches : à la face dorsale, cinq segments seule- 
uent sont visibles et les côtés sont fortement marginés. Les épi- 
pleures sont marquées par une très vive arôte. Les tarses ont deux 
crochets très pelits et presque tout à fail égaux. 

Ces caractères sont tirés de la ves{ita ; la seconde espèce cognata 
semble réellement congénère, bien qu’elle montre une légère diffé- 
rence dans la structure du devant de la tête. (Zx Sharp). 


1. Endytocera vestita Sharp, 
Loc-c1t-prE6 pl m4fi9025, 


Brunnea, elÿtris rufescentibus,omnino densissime flavo-pubescens ; 
prothorace lateribus pone medium subito constrictis, prominulis, 
dorso pone medium depressione magna glabra. — Long., 31/2 mill. 


Hab. Panama. Volcan de Chiriqui, 2,500 à 4,000 pieds. 


Antennes assez longues, le sommet pas plus épais que le milieu. 
Tête allongée, un peu atténuée en avant des yeux, uniformé- 
ment convexe, sans dépressions ; pubescence extrèômement dense. 
Thorax transverse, ses côtés abruptement rétrécis de facon à for- 
mer un angle proéminent un peu en arrière du milieu: la surface 
très densément ponctuée et pubescente, excepté sur une large dé- 
pression transverse derrière le milieu ; de chaque côté, il y a une 
plus petite dépression à peine réunie avec la dépression médiane Les 
élytres sont grandes avec une profonde strie suturale et, à la base, 


+ AÿE 


la trace obscure d’une fausse marge basale qu'on retrouve chez 
beaucoup de Psélaphiens. Les jambes sont grèles, les tarses posté- 
rieurs allongés et grèles. 

Un seul exemplaire. (Ex Sharp). 


2. Endytocera cognata Sharp, 


Loc. cit., p. K6. 


Piceo brurnea, elytris piceorufis, densissime subtiliter pubescens, 
subopaca, prothorace brevi, lateribus pone medium constrictis, 
minus acute angulatis, ante basin transversim depresso. — Long. 
3 1/4 mill. 


Hab. Panama, Bubaga, 800 à 1,500 pieds. 


Tôte ayant de chaque côté une dépression peu visible, très cachée 
par la pubescence ; vertex fovéolé. Thorax fortement transversal, 
très finement ponctué, brillant, bien que couvert d'une pubescence 
fine et épaisse, sans impression courbe transverse en avant de la 
base, mais près d’elle, de chaque côté, une très forte dépression 
fovéiforme.Elytres allongées avec une strie suturale et, entre elle et 
les épaules, un pli très fin. Premier segment dorsal pas plus long 
que le second. 

Cet insecte est également unique ; bien que ressemblant à pre- 
mière vue au veslila, il en est très distinct. L’exemplaire est pro- 
bablement une ©. (Ex Sharp). 


— 195 — 
EXPLICATION DES PLANCHES [I ET IT. 


PLANCHE ]ÎJ. 


Fig. 4. Sagola major Sharp, et antenne. 


2. — 
LA 
3" ® — 


er Er, 


15. = 
EE 


monsirata Reitter,antenne, tibia et Larse postérieurs. 
prisca Sharp, et antenne. 
— menton, palpe labial et paraglosses, 
— mâchoire el palpe maxillaire. 
—— tarse Dostérieur. 
misella Sharp, et antenne. 
parva Sharp, et antenne. 
caslanea Broun, et antenne. 
genalis Broun, et antenne. 
brevipennis Reitt., et antenne. 
punctulata Raffr., et antenne. 
microcephala Reitt., et antenne. 
Sharpi Raffr., et antenne. 
Elfridæ Reitt., et antenne. 
brevicornis Raffr., et antenne. 
frontalis Raffr., et antenne. 


15 Faronidius africanus Casey, et antenne. 


16. Sagol 


a cavifrons Casey, et antenne. 


17. j’aronus pyrenæus Slcy., et antenne. 


207” = 
Aa le = 
29, — 


sparlanus Reitter. 

Grouvellei Raffr. a. tibia intermédiaire. b. pied 
po:térieur. 

nicæensis Slcy., et antenne. 

—  mandibule, mâchoire et palp3 maxil- 

laire. 

labre. 

menton, palpe labial, paraglosses. 

hispanus Sicy., et antenne. 

gracidus Reitt. 


23. Pselaphomorphus longiceps Raffr. ©, Tarse postérieur, 


antenne. 


24, Jubomorphus Simonis Raffr., et antenne. 


PLANCHE II. 


Fig. 4. Jubus tetratomus Reitt. Menton, languette et paraglosses 


(vus par transparence), palpes labiaux, 
—— mâchoire et palpe maxillaire. 


— 196 —- 


. Jubus supobacus Schfs., et antenne. 


— _letraitomus Reitt., et antenne. 

—  subrectus Raffr , et antenne. 

—  sinualus Raîffr., et antenne. 

—  dominulus Raffr., et antenne. 

—  læius Raffr., et antenne. 

—  microphthalmus Raffr., ® et antenne. 
2e — — C'et antenne. 
—  longicornis Raffr., et antenne. 

— longipennis Raffr., et antenne. 

—  microcephalus Raffr., et antenne. 

—  punclulalus Raffr., et antenne. 

—  convexiusculus Raffr., et antenne. 

—  semipunclalus Schfs., et antenne. 

— lalicollis Raffr., et antenne. 

—  quadralus Raffr., et antenne. 

—  yracilis Raffr., et antenne. 

—  intermedius Raffr., et antenne. 

—  vulpinus Raffr., et antenne. 

—  cativentris Raffr., et antenne. 

—  vulpinus Rafr. ©. 

—  pallidus Raffr., et antenne. 

—  lativentris Raffr., et antenne. 

— inermis Schfs. 

—  decipiens Raffr.. et antenne. 

— Argus Raffr., et antenne. 

— bifossulalus Raffr., et antenne. 

—  læviceps Raffr., et antenne. 

—  liliputanus Rafir. 

—  IHetschkoi Raffr., © et antenne. 

— _telralomus Raffr. © (abbrevialus Raffr.). 


. Sebaga denticollis Schfs., et antenne. 


=- dilatata Raffr., et antenne. 
—  lamellata Raffr., ct antenne. 


. Balega elegans Reitt., et antenne. 
. Sebaga centralis Raffr. Tête et prothorax 
. Jubus spinicollis Schfs. 


—  tetralomus Reïitt., dessous. 


— 197 — 
MISSION SCIENTIFIQUE DE M. CH. ALLUAUD 


AUX ILES SÉCHELLES 


(MARS, AVRIL, MAI 1892) 


HÉTÉROPTÈRES 
Par E. BERGROTH. 


M. Ch. Alluaud m'a communiqué pour détermination les Hémip- 
tères-Hétéroptères qu'il a recueillis pendant son séjour dans ces 
iles en 1892. Je les énumère ici, en y joignant quelques espèces 
trouvées antérieurement par le Père Philibert et faisant actuelle- 
ment partie de la collection de M. Fallou. Ces Hémiptères sont d’un 
grand intérêt, la faune hémiptérologique des iles Séchelles ayant 
été presque inconnue Jusqu'ici. 

Pour les autres ordres, on a constaté une certaine affinité entre 
la faune indienne el celle des iles Séchelles. Quant aux Hémip- 
tères, il n’est pas possible de reconnaitre une telle affinité. La 
plupart des espèces antérieurement connues appartiennent à la 
faune éthiopienne et surtout à celle de Madagascar, y compris les 
iles Mascareignes et Comores. Une espèce, Nezara viridula, est 
cosmopolite: quatre autres — Clerada apicicornis, Pamera par- 
vula, Conorrhinus rubrofasciatus et Nabis capsiformis — 
habitent aussi et l’ancien et le nouveau monde. Leptoglossus mem- 
branaceus se trouve dans tout l’ancien monde, sauf la région 
paléarctique. Rhagovelia nigricans est répandue d’Abyssinie et 
de Syrie jusqu'aux iles Philippines. Une espèce, Trigonotylus 
ruficornis, habite toutes les régions paléarctique et néarctique ; 
une autre, Cyrtorrhinus parviceps, n’était connue que d'Egypte. 
Anisops varius a élé rapporté du mont Sinaï et de Nubie. Deux 
genres sont particulièrement intéressants: Nenus Stal, déeouvert 
aux iles Mariannes et retrouvé depuis dans l'Amérique centrale, et 
Collaria Prov., jusqu'ici exclusivement américain. 

Les seuls Hémiptères antérieurement connus des iles Séchelles 
sont trois Lygæides décrits par Walker: Æhyparochromus cir- 
cumeinctus, Plociomerus seychellesus et PI. reductus. Ce der- 
nier me parait identique au Pamera parcula. MM. Alluaud et 


Hevue d Entomologie. — Septembre 1895. 
12* 


— 198 — 


Philibert n’ont pas retrouvé les deux premiers et leur place systé- 
matique reste douteuse. 

Les espèces des familles Capsidæ, Ceratocombidæ et Anthoco- 
ridæ ont été déterminées et décrites par M. Reuter, qui m’a donné 
aussi ses précieux avis dans la détermination de quelques Ly- 
sæides. 

Tous les Hémiptères recueillis par M. Alluaud seront déposés an 
Muséum de Paris. 


Les insectes marqués d’un * appartiennent à la faune madécasse, 
ceux marqués d'une + habitent le continent éthiopien. 


CYDNIDÆ. 


* 1. Geolomus proximus Sign. — La Digue. 
* 


++2, Aethus pallidipennis Reut. — Iles Séchelles (coll. Fallou). 
PENTATOMIDÆ. 
+*3. Nesara viridula L. — Mahé. 
+ #4. Nezara acuta Dall. — Mahé. 
5. Bathycoelia prælongirostris Bergr. n. sp. — Mahé. 
COREIDÆ. 
+ * 6. Leptoglossus membranaceus Fabr. — Mahé. 


x 7. Stenocephalus punctipes Stal. — Mahé. 
+# 8. Leplocorisa apicalis Westw.— Mahé. 
9. Serinetha toricollis Bergr. n. sp. — Mahé. 


ARADIDÆ. 


10. Brachyrrhynchus invalidus Bergr. (ined.) — La Digue. 


LYGÆIDÆ. 
11. Ninus sechellensis Bergr. n. sp. — Mahé. 
#42. Pachygrontha bipunctata Stal. — Mahé. 
* 13. Clerada apicicornis Sign. — Mahé. 
+* 14. Pamera parcula Dall. — Mahé. 
15. Slilbocoris solivagus Bergr. n. g. et sp. — Mahé 


+ 146. Diniella nitida Reut. — La Digue. 
+17, Beosus annulatus Sign. — Mahé. 
* 18. Beosus placidus Stal. — Mahé. 
19. Lethæus punctus Bergr. n. s. — Mahé. 


— 199 — 


PYRRHOCORIDÆ. 
+ * 20. Dysdercus fascialus Sign. — Iles Séchelles (coll. Fallou). 
+ 21. Dysdercus nigrofasciatus Stäl. — Mahé. 
VELIADÆ. 
F* 22. Rhagovelia nigricans Burm. — La Digue. 
GERRIDÆ. 
23. Limnogonus cerciventris Sign. — Praslin. 
24. Limnogonus dolosus Bergr. n. sp. — La Digue. 
25. Halobates Alluaudi Bergr. n. sp. — Mahé: Port Victoria, 
le long du môle (adultes); Praslin (larves). 
NEPIDÆ. 
*926. Ranatra grandocula Bergr. n. sp. — Mahé. 
REDUVIIDEÆ. 
# 27. Conorrhinus rubrofascialus De G. —- Mahé. 
* 28. Oncocephalus angulatus Reut. — Iles Séchelles (col. 
Fallou). 
+* 29. Oncocephalus sordidus Stäl. — Mahé. 
NABIDÆ. 
* 30. Arbela elegantula Siäl. — Mahé. 
+ 31. Nabis capsiformis Germ. — Mahé. 
CAPSIDÆ. 
32. Trigonotylus ruficornis Geoffr. var. éenuis Reut. n. var. 
— Mahé. 
33. Collaria improvisa Reut. n. ép. — Mahé. 
34. Cyrthorrinus parviceps Reut. — Mahé. 
CERATOCOMBIDÆ. 
35. Ceratocombus insularis Reut. n. sp. — La Digue. 
ANTHOCORIDÆ. 
36. Lasiochilus Alluaudi Reut. n. sp. — La Disue. 
NOTONECTIDÆ. 
+ 37. Anisops varius Fieb. — Mahé. 


LE ANR — 
REMARQUES ET DESCRIPTIONS. 


Bathycœlia prælongirostris n. sp. 


Ovalis, depressa (©) vel subtus supraque modice convexa (@), 
nitidiuscula, modice dense punctulata, pallide glauco-virens, post 
mortem sæpe livide brunnescens. Caputpronoto medio distincte bre- 
vius, antennis pallide fusce-roseis, arliculo secundotertio tertia parte 
breviore, articulis tribus ultimis æque longis, quinto dimidio basali 
pallido, rostro apicem abdominis (©) vel basin segmenti quinti ventra- 
lis (Q) attingente. Pronotum longitudine media fere duplo etdimidio 
latius, marginibus lateralibus anticis rectis, angulis lateralibus nonni- 
hil eminulis. Scutellum ad angulos basales eallo pallido foveam nigran 
includente instructum. Hemelytra apicem abdominis paullo superan- 
tia, membrana hyalina. Abdomen ed angulos apicales segmentorum le- 
vissime prominulum. Pedes concolores.—Long., © 16 mill.; Q® 18 mill. 


Serinetha toricollis n. sp. 


Rufo-testacea, capite superne medio, rostro fasciaque pronoti 
medio interrupta pone collare fusecis, hemelytris, scutello pectore- 
que fusco-nigris, striga basali et margine apicali corii, apice scu- 
telli, limbo laterali et postico prosterni, limbo postico meso et me- 
tasterni acetabulisque rufo-testaceis, membrana olivaceo-nigra, an- 
tennis pedibusque nigris, coxis sanguineis. Caput impunctatum, 
ante oculos utrinque carinula obliqua extrorsum non prominula 
instructum, jugis apicem versus tylo paullo altioribus, apice subli- 
bere prominulis, bucculis marginem posticum oculorum haud attin- 
gentibus, articulis tribus ultimis antennarum subæque longis. Pro- 
notum, fascia postcollari læviuscula excepta, dense sat fortiter 
punctatum, punctis plurimis oblongis, basi quam apice duplo la- 
tius, medio a basi usque ad collare carinatum, marginibus laterali- 
bus obtusis, haud reflexis, quam brevissime setulosis, collari to- 
roso-elevato, punctato. Scutellum subtilissime punctulatum. Partes 
rufo-testaceæ pectoris punctatæ. Hemelytra apicem abdominis 
paullo (D) vel sat longe (5) superantia, corio et clavo dense subti- 
liter punctulatis. Abdomen subtus impunctatum, segmento ventrali 
sexto feminæ apice medio leviter sinuato, lamina ventrali segmenti 
genitalis maris apice rotundata, angulis posticis deletis.—Long. sine 
membr., © 10,5 mill. ; ® 13,5 mill. 


S. fraternæ Westw. affinis, sed notis allatis distincta. 


Brachyrrhynchus invalidus Bergr. (ined.). 


Je décrirai cet insecte dans un autre travail. 


— 901 — 
Ninus sechellensis n. sp. 


Elongatus, puberulus. Caput fusco-nigricans, basi pronoti dis- 
tincle angustius, rostro coxas medias attingente, antennis puberu- 
lis, obscure testaceis, articulo secundo tertio paullo longiore, 
quarto terlio distincte crassiore. Pronotum punctulatum, fuscum, 
antice obscurius, lateribus paullo pone apicem leviter rotundatis, 
mox ante medium subsinuatis, disco ante medium transversim per- 
currenter biimpresso, lobo postico convexiusculo. Scutellum punc- 
tulatum, fuscum, linea media longitudinali pallida signatum. Peclus 
lateribus punctulatum, fuscum, medio impunctalum, nigricans, 
acetabulis testaceis. Hemelytra hyalina, clavo dilute infuscato, 
corio secundum venas hic et illic fusco-punctulato, membrana vitta 
media fuscescente antice evanescente notata. Abdomen subtus ad- 
presse sericeo-puberulum, ferrugineum, lateribus dilutioribus, vitta 
intramarginali fusca. Pedes testacei. — Lonzg., © fere 3 mill. 


N. insigni Stal ex insula Guam affinis, sed aliter coloratus, arti- 
culo ultimo antennarum crassiore, etc. 


Pamera parvula Dall. (capicola Stäl). 


Forma typica in America fere tota et insulis sechellensibus vul- 
garis est. Varietas capicola Africam australem habitat. Forma in- 
termedia in Madagascar occurrit. 


Stilbocoris nov gen. 


Corpus oblongo-subovale. Caput pronoto brevius, triangulare, 
parte anteoculari transversa, vertice utrinque ante ocellos oculis 
valde approximatos lineola impressa prædito, oculis majusculis. 
superne pronoto contiguis, e latere visis postice infra medium levi- 
ter emarginatis, rostro coxas medias subattingente, articulo primo 
medium oculorum superante, secundo tertio longiore, antennis ocu- 
lis valde approximatis, longiusculis, tenuibus, articulo primo dimi- 
dio apicali apicem capitis superante. Pronotum campanulatum, an- 
trorsum angustatum, apice quam caput cum oculis perpaullo an- 
gustius, subrectum, collari null, hasi late leviter sinuatum, lateri- 
bus anguste marginatis, prope apicem Jeviter rotundatis, pone me- 
dium levissime sinuatis, disco paullo post medium transversim le- 
viter impresso. Scutellum pronoto subæquilongum, capile paullo 
latius. Clavus triseriatim punetatus, serie intima basin versus obso- 
lescente, commissura scutello plus quam triplo breviore. Abdomen 
hemelytris angustius. Pedes mediocres, femoribus anticis ceteris 
paullo crassioribus, subtus spinis destitutis, tibiis posterioribus re- 


— 202 — 


mote hispide setulosis, articulo primo tarsorum posticorum articu- 
lis apicalibus unitis haud duplo longiore. 


Cum genere Macrodema Fieb. affinitatem præbet. 


Stilbocoris solivagus n. sp. 


Nigro-piceus, glaber, nitidus, ventre opaco, subtilissime pubescente, 
lobo postico pronoti basin versus, corio et clavo, angulo postico pros- 
terni, acetabulis pedibusque pallide testaceis, marginibus apicali- 
bus segmentorum ventralium subrufescentibus. Caput longitudine 
paullo latius, vertice medio deplanato et punctulato, antennis sub- 
tiliter puberulis, fuscis, articulis basali et apicali, hujus basi excepta, 
sordide testaceis, articulo secundo pronoto medio subæquilongo, 
tertio secundo distincte breviore, quarto tertio subæquali. Prono- 
tum basi capite duplo latius, lobo antico convexiusculo, omnium 
subtilissime punctillato, sed apice pone basin capitis distinctius 
punctato, lobo postico sat fortiter modice dense punctato. Sculel- 
lum modice dense punctatum, dimidio basali medio depresso, di- 
midio apicali transversim convexiusculo, medio longitudinaliter 
subcarinulato. Pectus remote punetulatum, prosterno apice medio 
leviter defiexo et ibidem brevissime barbatulo. Corium extus pone 
medium levissime rotundatunmi, prope clavum biseriatim, ceteroquin 
confuse punetatum, area media oblonga et cellula costali impunc- 
tatis, punctura, costa et vena subcostali angustis ac margine api- 
cali fuscis, hoc subrecto: membrana hyalina anguste fusco-margi- 
nata. Abdomen hemelytris paullo brevius, segmento sexto maris 
apice truncato. — Long., © 3,3 mill. 


Diniella nitida Reut. 


Je proposele nom de Diniella pour Dinta Stal, préoccupé (Adams, 
Mollusca). 


Gen. Beosus A. ets. 


Les différences entre les genres Beosus et Dieuches ont été 
ainsi formulées par Reuter (Revue d'Ent., IV, p. 220) : 
Caput apice pronoti latius. Ocelli ab oculis nonnihil remoti. 
Beosus A. ets. 
Caput apice pronoti haud latius. Ocelli ad oculos valde appro- 
pinquati. Dieuches Dohrn. 
I y a cependant des espèces intermédiaires, qu’on peut référer 
aussi bien à l’un qu’à l’autre de ces genres, dont le facres est aussi 
le même. Dieuches uniquttatus Thunb., par exemple, quoique 


— 203 — 


nullement voisin des vrais Beosus, a la tête beaucoup plus large 
que la partie antérieure du pronotum. 

Il me parait donc impossible de maintenir le genre Dieuckhes. 
C'était aussi l’opinion de Fieber. 


Lethæus punctus n. sp. 


Oblongo-ovalis, niger, macula ad angulos basales pronoti, maculis 
duabus parvis oblongis clavi, maculis et striolis nonnullis corii, hujus 
margine costali et apicali, apice femorum, tibiis tarsisque pallide 
testaceis, articulis tribus ultimis rostri et antennarum piceo-ferru- 
gineis, membrana fusca, venis pallidis. Caput distincte transver- 
sum, crebre punctulatum, apice angulum subrecturm formans, me- 
dium articuli primi antennarum haud attingens. Pronotum latitu- 
dine apicali distincte longius, evidenter transversum, lateribus an- 
guste explanatis, 10bo antico subtiliter sed apice et lateribus fortius 
etdensius punctato, lobo postico puncetis oblongis sat densis profunde 
impressis instructo. Scutellum et pectus fortiter punctata, punctura 
hujus parciore. Hemelytra apicem abdominis attingentia, clavo serie- 
bus tribus completis punctorum instructo, interstitio inter seriem 
mediam etinternam elevato, corio modice dense punctato, Abdomen 
subtus parce punctulatum et brevissime pilosellum. Metatarsus posti- 
cus articulis apicalibus unitis haud duplo longior.—Long., E 6,7 mill. 


L. quitulato Stal affinis, sed differtpronoto antrorsum magis an- 
gustato, serie punctorum media clavi completa, ventre punctulato. 


Rhagovelia nigricans Burm. 


Le duvet blanchätre du dessous est plus ou moins dense. Velia 
infernalis Butl. est synonyme de cette espèce. 


Limnogonus cereiventris Sign. 


Cet insecte a été décrit sous le nom générique de Gerris. (Mail- 
lard, Notes sur l'ile de la Réunion, Annexe J, p. 30.) 


Limnogonus dolosus n. sp. 


Supra niger, nudus, nitidus, subtus pallide testaceus, densius 
albo-sericeus. Caput fascia angusta basali utrinque breviter abbre- 
viata et lineis duabus longitudinalibus fasciam basalem haud attin- 
gentibus pallide flavidis signatum, antennis fuscis, rostro pallide 
testaceo. Pronoltum laferibus usque ad apicem processus postici 
anguste albido-linbatum et prope margirem anticum striolis dua- 
bus longitudinalibus pallide flavidis notatum. Pectus vitta laterali 
supera opaca nuda percurrente, vitta mesosterni sublaterali latiore 


— 204 — 


albosericea postice abbreviata et acuminata antice cum vitta supe- 
riore conjuncta et secundum marginem anticum usque ad coxas 
anticas decurvata vittaque laterali acetabulorum mediorum nigris 
signatum. Hemelytra apicem abdominis attingentia, opaca, antice 
vittis duabus nitidis concoloribus, postice vittis tribus obsoletis 
pallescentibus siznata, summo margine laterali testaceo. Segmen- 
tum ultimum abdominale angulis apicalibus acutiusculum, levissime 
productum. Pedes fusci, femoribus et tibiis mediis longitudine 
subæqualibus, femoribus posticis pectore et abdomine unitis paullo 
minus quam tertia parte brevioribus. tibiis posticis femoribus posti- 
cis sat multo brevioribus. — Long., Q FéeToulle 


L. leptocero Reut. affinis, differt autem femoribus posticis bre- 
vioribus, pedibus obscurioribus, angulis apicalibus segmenti ultimi 
abdominis acutioribus. 


Obs. Gerris subg. Lamprotrechus Reut. est identique au genre 
Limnogonus Stal. Ce genre est plus voisin de Limnometra Mayr 
que de Gerris Fabr., mais s’en distingue par les caractères indiqués 
par Stal (em. Fabr., I, p. 132-133). 


Halokbates Alluaudi n. sp. 


Opacus, plumbeo-niger, pruina cæsio-cinerea, lateribus et subtus 
magis in argenteum vergente dense indutus, acetabulis mediis sub- 
tus et ventre, sæpe etiam marginibus apicalibus segmentorum dor- 
salium abdominis pallidissime ochraceis, latitudine maxima corpo- 
ris pone medium sita. Caput superne utrinque macula obliqua 
basali flavida notatum, rostro et antennis nigris, his subtilissime 
subadpresse cinereo-puberulis, articulis tribus primis præterea sub- 
tus pube densa brevissima veslitis, secundo et tertio dorso setulis 
paucissimis nigris exsertis præditis, articulo primo ceteris conjunctis 
subæquilongo, quarto secundo subæquali, tertio his dimidio bre- 
viore. Pronotum apice leviter, basi magis sinuatum, antice utrinque 
foveola transversa leviter impressa. Metanotum suturis transversis 
subtilibus sed distinctis instructum. Segmentum ventrale sextum 
quinto fere duplo longius. Segmentum genitale inferius primum 
maris segmentis ventralibus unitis æquilongum, ad basin utrinque 
macula obscura sæpe notatum, margine apicali recto. Segmentum 
genitale inferius secundum angulis posticis prominulum, e medio 
sinus apicalis cornua duo nigra medium segmenti genilalis inferioris 
tertii superantia emittens. Segmentum genitale superius tertium late- 
ribus in medio parallelum, rectum. Pedes nigri, antici distincte 
cinereo-puberuli, medii minutissime, postici minute spinulosi: 
femur anticum tibia paullo longius, crassitudine maxima in dimi- 


— 205 — 


dio basali sita, tarso antico tibia saltem quarta parte breviore, arti- 
culo primo secundo sesqui vel sæpius plus quam sesqui longiore, 
unguiculis inter basin et medium articuli secundi sitis; femur 
medium tibiæ et tarso unitis subæquilongum, trochantero inermi, 
tibia dimidio femore distinctissime longiore, tarso tibia saltem dua- 
bus quintis partibus breviore, articulo primo secundo circiter tri- 
plo et dimidio longiore; femur posticum femore medio circiter 
quarla parte brevius, quam tibia et larsus postica unita saltem 
quarta parte longius, tibia postica dimidio femore paullo longiore 


rX 


et tarso saltem triplo longiore. — Long., © 5,5-6 mill. 


IH. principi B. White affinis, sed tarsis omnibus, præsertim pos- 
ticis, multo brevioribus et trochanteribus mediis inermibus bene 
distinctus. 


C’est le plus grand /alobates jusqu'ici connu. M. Alluaud, qui 
en a capturé sept exemplaires adultes (tous mâles) et plusieurs lar- 
ves des deux sexes, m'écrit sur la capture des larves: « A l'ile 
Praslin, les larves que j'ai prises en grand nombre étaient par 
groupes compacts à l’ombre de rochers situés assez loin de la plage. 
Je les ai vues le matin en prenant un bain de mer; je suis vite 
venu chercher mon filet et y suis revenu. J'avais de l’eau jusqu'aux 
épaules à cet endroit et à marée basse. » 

M. Dahl, dans son récent travail sur les Halobates (1), a dé- 
montré que la longueur relative des articles des tarses et des an- 
tennes est variable dans un certain degré, et qu’on a décrit trop 
d’espèces. Je partage parfaitement son opinion que 4. Wullers- 
torffi Frau. = micans Eschsch. et encanus Witl. = Jlayanus 
B. White. Quant aux princeps et Alluaudi, les différences dans la 
longueur relative des libias et des tarses sont trop grandes pour 
qu’on puisse penser à les réunir. 

Les /lalobates étant incontestablement les plus intéressants de 
tout l’ordre des Hémiptères et encore très énigmatiques en plusieurs 
points de leur biologie, je crois utile de donner ici un aperçu sur 
les espèces de ce genre, d'autant plus que quelques travaux sur ces 
insectes ont été publiés depuis la monographie de M. Buchanan- 
White. Je les énu mère dans leur ordre systématique, me bornant 
de donner seulement les citations les plus importantes. Quant au 
genre Metrocoris Mayr (/lalobatodes B. White), j’en ai reçu deux 
nouvelles espèces des eaux douces des Indes britanniques et je suis 
persuadé que ce genre n’habite les mers que par accident. 


(1) Die Halobates-Ausbeut2 der Plankton-Expedition (Ergebnisse 
der Plankton-Expedition der Humboldt-Sliftung, vol. 11, G.u. 2%. 
Kiel, 1893). 


— 206 — 


Halobates Eschsch. 


micans Eschsch., Entomographien, 1, 107, 
tab. 11, f. 3 (1822). - Frau., Verh. Zool. bot. 
Ges. Wien, XV, 1867, p. 458 (ex parle). 
— Pahl, Ergebn. d. Plankton-Exp.,n, G. 
a. a, p. 4-6, f. 1, 2, 3, 6. — Wüllerstor fi 
ETAU:, LC AD ET MEME 2 CS MID 
B. White. Voy. of. H. M. S. Challenger, 
Zool:, var, A9 %p. A0: tab, (ASE TI te; 
3, 8, 9, 13, A4, 16, 48, 19, 21, 22, 23, 95. 
27, 28, 30 (1883). 

eSATA CSD 7 SR 

princeps B. White, L. c., p. 44 et 80. tab. 1, f. 3. 


Alluaudi Bergr., supra. 
splendens Witl., Wien. ent. Zeit., v, 178, 
f. 1 (1886). 


Streatfieldanus Templ., Trans. ent. Soc. 
Londl., 1,230,tab. xx11, f. À (1836). 
sobrinus B.'"White, L. €. p. 46, tab. 1, f. 5. 


sericeus Eschsch., L. c., p. 108, lab. nn, f. 4. 
H. Schæff., Wanz. Ins.. vi. 110, tab. 286, 
f. 880 et 881 (1848). — B. White, L. c., p. 47, 
La TC METIER EEE ENG ADAM 
15, 47, 20,24, 26. : 

germanus B. White, l. c., p. 50, tab. 1, f. 6. 


Hayanus B. White, [!. c., p.52, tab. 1, f. 8, et 
il, Î. 29.—incanus Witl., L. c., p.179, {.2. 

Whiteleggei Skuse, Rec. Austral. Mus., 1, 
174, tab. xxvI1, f. 1-10 (1891). 

regalis Carp., Proc. Roy. Dublin Soc. vu, 
144, Lab. xx, f. 1-8 (1892). 

proavus B. White, [. c., p. 5%, tab. 11, f. 1. 


flaviventris Eschsch., L. c., p. 109, tab. u, 
PS BAND TE NC MD NS 5 MAD ER 

Frauenfeldanus B. White, L. e.. p. 
Witl., 4. c., p. 232. — micans Frau. C 
p. 458 (ex parte).—flaviventris Frau., L.c., 
DAS MAD XI 09, 1 0) 


7. — 
A: 


Oceanus atlanticus, 
indicus, pacificus. 


Oceanus atlanticus. 
Oceanus  pacilicus 
occidentalis. 
Oceanus indicus. 
Oceanus  pacificus 
orientalis. 
Oceanus atlanticus. 


Oceanus pacificus. 

Oceanus pacificus et 
atlanticus (et in- 
dicus ?) 


Oceanus  pacificus 
occidentalis. 
Mare rubrum et ara- 

bicum. 
Oceanus  pacificus 
austro-occidentalis. 
Fretum  Torresia- 
num. 
Oceanus  pacificus 


occidentalis. Mare 
rubrum. 
Oceanus atlanticus 
et indicus. 
Oceanus indicus. 


— 207 — 


Ranatra grandocula n. sp. 


Colore variabilis, pallide cinereo-testacea, minute fusco-maculata 
vel fere tota fusca, prosterno semper, interdum etiam mesosterno 
vel saltem hujus vitta media, nigricante, articulo ultimo rostri fusco- 
nigro, pedibus pallidis, coxis anticis et femoribus omnibus fusco- 
annulatis vel variegatis, interdum (parte apicali femorum antico- 
rum excepta) fere totis nigricantibus, spiraculis nigris. Caput inter 
oculos tuberculo destitutum, his maximis, spalio interoculari plus 
quam dimidio latioribus, jugis parce pilosis. Prothorax ab apice 
retrorsum ultra medium sensim leviter angustatus, deinde fortius 
ampliatus, parte ampliata lateribus et subtus punctata. Metaster- 
num medio elevatum. Seymentum primum ventrale liberum, inter 
coxas posticas visibile, latitudine triplo longius. Femore antica pone 
medium dente uno valido armata. Coxæ posticæ intus longius pilo- 
sæ. Femora posteriora longitudine subæqualia, posticis medium 
valvulæ genitalis ventralis paullo superantibus. Tubi anales corpore 
multo longiores, pallidi, basin versus paullo infuscati. — Long. ad 
apicem valv. genit. ventr., 39,5-46 mill. 


Mas (?): segmentum ventrale ultimum valvula genitali ventrali 
dimidio longius, medio ubique æqualiter carinatum; valvula geni- 
talis ventralis basin tluborum analium leviter superans, apice e 
latere visa obtusa. 

Femina (?): segmentum ventrale ultimum valvula genitali ven- 
trali distincte brevius, carina media prope apicem obtusangulariter 
eminente ; valvula genitalis ventralis basin tuborum analium longe 
superans, apice subulata. 


Habitat etiam in Madagascar (Nossi-Bé: Mus. Francofurt ; Anta- 
nanarivo : Coll. mea). 


R. chinenst Mayr affinis, sed oculis multe majoribus mox dis-, 
tincta. 


Mares e Madagascar, feminas ex Insulis Sechellensibus accepi. 


Je ne suis point sûr d’avoir interprété les sexes correctement. Il 
est même possible {mais peu probable) qu'il s’agisse de deux espèces 
distinctes. En ce cas, le nom grandocula doit être réservé pour la 
forme ici décrite comme le mâle et l’autre espèce doit être nommée 
subulata. On n’a pas jusqu'ici signalé de différences sexuelles 
dans le genre Ranatra; mais j'ai de Calcutta deux exemplaires 
d’une grande Ranatra, qui se distinguent seulement l’un de l’autre 
par la longueur de la valvula genitalis ventralis. 


— 208 — 
Trigonotylus ruficornis var. tenuis Reut. 


« Typo similis, sed minor, pallide virens, vittis longitudinalibus 
capitis, pronoti et scutelli valde obsoletis, antennis, tibiis posticis 
apice tarsisque posticis pallide rufescentibus, articulis duobus ulti- 
mis antennarum fere stramineis.— Long. 4-4 1/3 mill. » Reuter. 


Collaria improvisa Reut. n. sp. 


« Pallide flavo-testacea, abdomine viridulo; superne subglabra; 
capite nigro, macula magna inter oculos antice biramosa postice 
lineam tenuem longitudinalem ad marginem basalem emittente, tu- 
berculis antenniferis, bucculis margine gulaque testaceis, opaco, 
clypeo, loris areaque utrinque superiore partis collaris nitentibus ; 
rostro apicem coxarum posticarum nonnihil superante, ipso apice 
nigro, articulo primo capite paullulum longiore ; anlennis corpore 
cum hemielytris longioribus, subtiliter pubescentibus, solum arti- 
culo primo setis exsertis instructo, hoc articulo ante basin leviter 
incrassato, capiti a latere viso æque longo, coccineo, ipsa basi ni- 
gra, articulo secundo primo magis quam duplo longiore, rufo-tes- 
taceo, apice sat late nigro, duobus ultimis nigris, tertio secundo 
æque longo, extrema basi pallida, quarto tertio breviore ; pronoto 
nitidulo, disco postico sat remote punctato, utrinque macula magna 
ovali nigerrima opaca ; hemielytris clavo toto, corio interne mem- 
branaque infuscatis : pedibus pilis semiadpressis breviuseulis, femo- 
ribus seriatim fusco-punctatis, apice coccineo-tinctis, tarsis apice 
fuscis. À speciebus americanis, quibus structura omnium simillima, 
pedibus nec longe nec exserte selosis mox distincta. — Long., 4 
mill. » Reuter. 


Ceratocombus insularis Reut. n. sp. 


« Obscure fuscus, antennis, rostro pedibusque testaceis ;: superne 
subglaber, solum capite fusco-pilosc; capite cum oculis apice pro- 
noli vix latiore, latitudine cum oculis parum longiore; antennis 
articulo secundo primo cireciter duplo longiore ; rostro coxas inter- 
medias attingente; pronoto capiti fere æque longo, latitudine api- 
cali fere breviore, basi quam apice circiter 2/5 latiore, antice utrin- 
que ad angulos fovea transversa profunde impressa, disco sulco 
medio longitudinali, basi levissime sinuata, lateribus subrectis ; 
hemielytris nitidulis, abdominis longitudine, cum membrana totis 
obscure fuscis, vena clavi distincta, venis corii et membranæ obso- 
letis, limbo corii laterali integro, parte ejus reflexa haud usque ad 


— 209 — 


apicem producla, margine ejus interiore versus apicem sinuato. 
C. coleoptrato Zett. multo minor et obscurior, pronoto multo 
magis transverso mox distinctus. — Long., 1 1/5 mill. » Reuter. 


Lasiochilus Alluaudii Reut. n. sp. 


« Pallide flavo-testaceus, superne flavo-pilosulus, præcipue capite, 
pronoto basique scutelli nitidis, seutel!lo versus apicem hemiely- 
trisque nilidulis ; capite, limbo basali pronoti, scutello, commis- 
sura apiceque clavi sat late, embolio apicem versus, cuneo mem- 
branaque fuscencentibus ; capite latitudini cum oculis æque longo ; 
antennis arliculo primo apicem capitis paullo superante, secundo 
primo duplo longiore ; rostro coxas intermedias attingente ; pro- 
noto basi longitudine fere duplo latiore, lateribus brevius ciliatis, 
versus apicem leviter convergentibus, paullo ante apicem antem 
fortius arcuatis, disco medio sulco longitudinali distincto ; hemiely- 
tris parallelis, pilis flavis subadpressis pilosulis, margine laterali 
sat lounge pilosis ; membrana vena externa sat distincta; femoribus 
anticis posticis paullufum crassioribus. ©. — Long., 1 2/3 mill. » 
Reuter. 


NOTE SUR DEUX GERRIDES PALÉARCTIQUES 


Par E. BERGROTH. 


1. Gerris brevirostris n. sp. 


Supra niger, opacus, pronoto pube brevissima et subtilissima pul- 
verea aurea modice dense obsito, pronoti lateribus ab apice usque 
ad angulos laterales, linea media antica abbreviata pronoti margi- 
neque latera!i corii ad basin luteis, vitla obsoleta apicem dorsi ab- 
dominis versus rufo-picea, vilta laterali connexivi sordide testacea, 
subtus subfusco-testaceus, leviter subargenteo-sericeus, lateribus 
pectoris et vitta sublaterali ventris nigris, aureo sericeis, acetabulis 
anticis totis et posterioribus subtus luteis. pedibus sordide testaceis, 
coxis trochanteribusque anticis dilutioribus. femoribus anticis api- 
cem versus striga fusca notatis, summo apice tibiarum anticarum 
ac tarsis anticis infuscatis (tarsi posteriores desunt). Caput maculis 
duabus parvis basalibus fusco-ferrugineis notaltum, lateribus aureo- 
sericeum, subtus argenteo-sericeum, rostro basin prosterni vix 


— 210 — 


attingente, nigro, articulo primo antennarum capiti subæquilongo, 
fusco-nigro (ceteri articuli desunt). Abdomen dorso lateribus leviter 
subnitidum, angulis posticis segmenti sexti oblique sursum leviter 
productis, Summo apice rotundatis. Articulus secundus tarsorum 
anticorum primo paullo longior. Femora postica abdomine et dimi- 
dio pectore unitis paullo breviora. — Long., @® 8,8 mill. 


Forma brachyptera: hemelytra medium segmenti secundi dorsi 
abdominis vix attingentia, apicem versus divaricatim angustata, 
margine interno rotundato, venis subtilissime aureo-pulverulentis. 


Suez. — Coll. Fallou. 


Rostro quam in genere Hydrobates Er. vix longiore ab omnibus 
ceteris speciebus divergens. | 


2. Limnogonus ægyptiacus Put. 


Le type de Gerris ægyptiaca Put.,que j'ai sous les yeux, est très 
mutilé, mais appartient sans doute au genre Limnogonus Stal, qui 
estnouveau pour la faune paléarctique. Il est proche voisin de mon 
L. dolosus, mais plus petit, avec les élytres plus longues, les an- 
gles postérieurs du sixième segment abdominal plus saillants, elc. 


RHYNCHOTA AQUATICA MADAGASCARIENSIA 


Descripsit E. BERGROTH. 


Fam. Naucoridæ. 


1. Naucoris hydroporoides n. sp. 


Ovatus, depressus, luteus, supra nitidulus, capite dense minute 
fusco-consperso, pronoto regulariter sat dense fusco-punctaio, 
margine apicali inter oculos et limbo Jato basali fuscis, scutello, 
hemelytris, metasterno medio ventreque fusco-nigris, embolio luteo 
apice fusco. Caput longitudine multo latius, læve, intra oculos 
utrinque impressum, his impressionibus punctatis. Pronotum apice 
inter oculos vix sinuatum, longitudine paullo plus quam duplo 
latius, antrorsum paullo angustatum, lateribus levissime rotundatis, 
angulis apicalibus medium oculorum non attingentibus, parte basali 


14 = 


disci longitudinaliter subtiliter rastrata, antice serie punctorum fus- 
coram terminata. Limbus ventralis anguste glaber. Pedes nitidi, 
lutei. — Long., 6,6 mil]. 


Antananarivo (F. Sikora, N° 124%). — Coll. mea. 


A N. parvulo Sign. sculptura pronoti distinctissimus. 


2, Macrocoris rhantoides n. sp. 


Levius convexus, subopacus, cum pedibus flavo-testaceus, scu- 
tello et hemelytris fusco-nigris, embolio dilutiore, angulis apicalibus 
segmentorum connexivi late fuscis. Caput transversum, dense sub- 
tiliter punctulatum, vage leviter subfusco-conspersum, angulis ex- 
terioribus oculorum ultra angulos apicales pronoti distincte promi- 
nulis, Pronotum apice inter oculos leviter sinuatum, longitudine 
media fere duplo latius. macula apicali media et maculis nonnullis 
majusculis basalibus fuscis notatum, ceteroqui vage fusco-consper- 
sum, subtiliter crebre punctulatum, apice medio et basi subtilis- 
sime transversim strigulosum, lateribus rotundatis, ante medium 
forlius convergentibus. Area media segmenti quinti et limbus late- 
ralis ventris glabra, nitida. Pedes nitidiusculi, femoribus anticis 
concoloriter punctulatis. — Long., 142,8 mill, 


Nossi-Bé. — Mus. Francofurl. 


Notis allatis a ceteris speciebus bene distinctus. 


3. Macrocoris Sikoræ 0. sp. 


supra sat convexus, ovalis, sordide testaceus, capite et pronoto 
fusco-conspersis, illo basi maculis duabus fuscis, hoc apice macula 
plus minusve distincte W-formi notato, scutello et hemelytris 
fusco-nigris, illo basi interdum vage lutescente, embolio basin ver- 
sus paullo dilutiore, peclore, macula magna triangulari posticalate- 
rali propleurarum excepta, fusco-castaneo, angulis apicalibus seg- 
mentorum abdominalium late fuscis, connexivo superne raro fere 
toto fusco. Caput transversum, apice pronoti haud latius, subtiliter 
subruguloso-punctulatum. Pronotum apice inter oculos sinuatum, 
lateribus rotundatum, latitudine maxima paullo ante basin sita, 
apicem versus fortius basin versus levissime angustatum, nonnibhil 
ante basin transversim leviter impressum, impressione latera non 
attingente, angulis apicalibus medium oculorum, distinctissime su- 
perantibus, disco subtiliter ruguloso-punctalo, apice medio pone 
basin capitis et basi transversim strigoso. Limbus ventralis glaber, 


— 242 — 


subtiliter transversim strigosus, angulis apicalibus seomentorum 
omnium (primo excepto) leviter prominulis. Pedes sordide virescen- 
tes, raro testacei, femoribus anticis parce fusco-punctatis. — Long., 
45 mill. 


Forma macroptera: hemelytra apicem abdominis attingentia, co- 
rio basin segmenti quinti connexivi attingente, membrana corio 
tertia parte breviore. 

Forma brachyptera : hemelytra abdomine paullo breviora, corio 
apicem segmenti quinti connexivi attingente, membrana corio cir- 
citer quadruplo breviore. 


Antananarivo (F. Sikora, No. 414). — Coll. mea. 


Species insignis, maxima in hoc genere. Latera corporis haud 
continuatim rotundata, sed inter basin corii et angulos basales pro- 
noti sat profunde, inter angulos apicales pronoti et oculos leviter 


incisa. 


4. Macrocoris distinctus n. sp. 


Ovalis, convexus, lurido-testaceus, capite basi et pronoto dense 
fusco-maculatis et conspersis, scutello et pectore, macula magna 
triangulari postica laterali propleurarum excepta, nigris, hemely- 
triset apice segmentorum connexivi fuscis, elavo toto et corio intus 
vage luteo-variegatis, embolio apice excepto testaceo, limbo interno 
et apicali membranæ cinerascente. Caput subtilissime punctulatum, 
apice pronoti haud latius. Pronotum apice inter oculos leviter sinua- 
tum, lateribus rotundatum, antrorsum sat fortiter angustalum, an- 
gulis apicalibus medium oculorum paullo superantibus, disco dense 
punctulato, triente basali impunctato sed subtilissime transversim 
striguloso. Limbus ventralis glaber, angulo apicali segmenti quarti 
leviter prominulo. Pedes testacei, femoribus anticis parce fusco- 
punctatis. — Long , 7,5 mill. 


Antananarivo(F. Sikova, N° 37). — Coll. mea. 


5. Heleocoris nossibeanus n. sp. 


Ovalis, fuscus, capite, pronoto, macula laterali subbasali api- 
ceque scutelli, embolio (apice excepto), pectore pedibusque luride 
teslaceis, capile basi et medio ac pronoto lateribus et basi 
exceptis dense fusco-conspersis, hemelytris minute luteo-cons- 
persis. Caput læve, longitudine fere duplo et dimidio latius, 
oculis antice convergentibus. Pronotum Jatitudine plus quam 


— 215 — 


duplo brevius, dense subtiliter punctulatum, basi transversim subti- 
lissime strigulosum, antrorsum leviter angustatum, lateribus leviter 
rotundatis, angulis posticis rotundatis, retrorsum non prominulis. 
Abdomen subtus dense brevissime pallido-pubescens, limbo anguste 
glabro, ipso margine dense brevissime setuloso et subtus subtiliter 
crenulato, segmentis ultimo ventrali et genitali medio dense longe 
adpresse ochraceo-pilosis. — Long., 7,8-8,5 mill. 


Nossi-Bé. — Mus. Francofurt. 


H. obliquato Spin. indico affinis, sed paullo angustior, pronoto 
antrorsum paullo minus angustato, capite paullo latiore, scutello 
prope angulos basales maculato, segmentis anterioribus ventris 
medio pubescentia longa destitutis distinctus. 


Fan. Belostomidæ. 
6. Appasus quadrivittatus n sp. 


Ovatus, luride argillaceus, embolio paullo dilutiore, capite basi 
medio et macula utrinque ante oculos, pronoto anle impressionem 
transversam et imprimis apice medio, scutello parte apicali excepta, 
vitta clavi ab apice paullo ultra medium extensa, vittaque lata corii 
margini interiori approximala fuscis. Caput medio remote puncla- 
tum, inter puncta subtiliter irregulariter strigulosum, lateribus den- 
sius punclatum. Pronotum lateribus vix sinuatum, dense subtiliter 
ruguloso-punctalum, pone impressionem transversam paullo remo- 
tius punciulatum, vix rugulosum. Scutellum rugulosum, parte api- 
cali punctulatum, ad summum apicem rugis nonnullis transversis 
præditum. Hemelyira modice dense punctulata, clavo basin versus 
et exocorio densius punctulatis, membrana laxissime reticulata, cel- 
lulis circiter octo instructa. Pars lateralis ventris vitta percurrente 
pallido-sericea trientem mediam hujus partis occupante instructa, 
intra et extra hanc vittam glabra, nitida, parce punctulata. Pedes 
concoloriter punetati, nitidi. — Long., 14-14,5 mill. 


Antananarivo (F. Sikora, N° 20). — Coll. mea. 


Viltis binis latis bene determinatis fuscis hemelytrorum, cellulis 


pauculis membranæ pilositateque partis lateralis ventris a ceteris 
speciebus facillime distinctus. 


Revue d'Entomologie. — Octobre 1893. 
15 


CU — 


BIBLIOGRAPHIE 


The Zoological Record for the years 1888-1892. Insecta. By 
D. S arp. London, 1889-1893. 

Pe cet important recueil, commencé en 186%, le XXIX® volume a 
récemment paru. C’est un ouvrage devenu absolument indispen- 
sable à qui s'occupe d’entomologie; car il est aujourd’hui très dif- 
ficile de se tenir au courant des travaux publiés dans un nombre 
de journaux toujours croissant. La partie entomologique du 
« Record », auparavant rédigée par plusieurs auteurs, est depuis 
quelques’années due à M. Sharp seul. 

Le nombre des travaux entomologiques publiés dans chacune des 
dernières cinq années est de 1,000 environ. A peu près 700 genres 
nouveaux et 6,000 espèces nouvelles d'insectes ont été décrits par 
an. Le grand nombre d'insectes australiens décrits dans les jour- 
naux scientifiques de Sydney, d’Adelaïde et de Brisbane est parti- 
culièrement remarquable. 

La promptitude de la publication du « Record » ne peut qu’aug- 
menter sa valeur. Le volume pour 1892 a paru en août 1893. 


E. BERGROTH. 


LYGAEÏDAR TRES PALAEARCTICAE 


Descriptæ ab 


O. M. REUTER. 


1. Aphanus (Aphanus) consimilis n. sp. 


Angustulus, cum antennis tolis pedibusque niger, ipso apice 
femorum, tibiis tarsisque fuscis vel nigro-fuscis; pronoto limbo 
laterali usque ad apicem loboque postico, hoc antice arcuatim, 
hemielytris, limbo basali prosterni, limbo apicali metapleurarum 
maculisque parvis pectoris ad coxas griseo-flaventibus ; pronoti 
lobo postico lateribus exceptis nigro-punctato et-conspurcalo, angçu- 
lis posticis pallidis; hemielytris nigro-punctatis, limbo scutellari 
clavi, macula oblonga anguli interioris corii suluraque membranae 
nigris; membrana nigra, gulta apicali alba ; lobo antico pronoti 
limbo laterali testacco angusto. — Long., 8 1/3 mill. 


— 215 — 


Patriz : Turkestan; communicavit D. D' Staudinger (coll. auc- 
toris). 


Ab À. vulgari Schill., cui primo intuitu sat similis, limbo late- 
rali pronoti usque ad apicem testaceo, macula anguli interni corii 
aliter conformata, colore pedum divergens. A. inarimensi Costa 
affinis, multo tamen major, macula anguli interioris corii oblonga, 
corio fere usque ad apicem nigro-punctalo macula aïba laevigata 
destituto, pronoto versus apicem fortius angustato, limbo laterali 
adhuc angustiore, angulis posticis concoloribus, antennisque lon- 
gioribus divergens. Ab A. pinett H.-S. pronoti limbis lateralibus 
multo angustioribus margine rectis mox distinguendus. Antennae 
articulo secundo capitis longitudine. Pronotum basi quam apice 
circiter 3/5 latius, lateribus versus apicem sat fortiter angustalis, 
subrectis, solum apice curvatis, disco antico lateribus sat dense 
punctato. Scutellum lotum nigrum. Clavus triseriatim punctatus, 
serie intermedia versus marginem scutellarem curvata. (Pedes pos- 
lici in exemplo desunt.) 


2. Dieuches Schmitzi n. sp. 


Niger, antennis, rostro, marsinibus lateralibus explanatis pronoti 
saltem medio, punctis duobus ante medium apiceque scutelli, clavo 
et corio, membrana macula sat magna apicali, parvula ad apicem 
corii lineolisque basalibus venarum, maculis exterioribus acetabu- 
lorum posteriorum, margine postico metastethii, maculis marginali- 
bus oblongis connexivi pedibusque stramineis; antennis apicibus 
articulorum articuloque quarto fuscis, hoc basi pallido-annulato ; 
rostro articulo primo interdum maxima parte infuscato ; pronoto 
1obo postico nigro-fusco-ferrugineo-, vel testaceo-variegato, margine 
apicali interdum lineolis duabus transversis pallidis ; hemielytris 
limbo laterali exceplo nigro-fusco-punctatis, clavo macula basali 
vel subbasali parteque apicali ad maximam partem fuscis vel hac 
fusco-viltata, corio magis minusve fusco-lineala, fascia pone me- 
dium, sutura membranæ apiceque nigris, fascia interne cum mar- 
gine apicali nigro confluente ; coxis nigris; femoribus anticis circi- 
ter quarla basali parte excepta, intermedis 1/3 vel 2/5 apicalibus, 
posticis 2/5 vel dimidio apicali nigris, tibiis apice fuscis, tarsis apice 
leviter fuscescentibus; mesosterno mutico. — Long., © 9 mill. 


Patria : Madera, D. Schmitz (coll. auctoris). 


D. syriaco Dohrn colore hemielytrorum et præcipue membranæ 
similis, sed multo minor, pronoto lateribus saltem medio basique 


— 216 — 


femorum anticorum pallidis. A D. armipede F. stalura minore, 
colore hemielytrorum et pedum, a D. annulato Sign., cui margini- 
bus lateralibus pronoti apicem versus fuscis similis, slatura minore 
antennisque ad maximam partem pallidis, ab hoc, D. umbrifero 
Stal et scioenst Leth., cui longitudine similis, etiam colore hemi- 
elytrorum et pedum distinctus. Antennæ articulo primo fere dimidio 
apicali apicem capitis superante. Pronotum paullo longius quam 
postice lalius, postice quam antice saltem dimidio latius, lateribus 
non nisi medio omnium obsoletissime sinuatis. Membrana apicem 
abdominis attingens. Femora antica inferne utrinque spinu!/is com- 
pluribus et antice apicem versus spina majore armata. Tlbiæ anticæ 
inferne denticulis instructæ. 


3. Drymus conîinis n. sp. 


Obovatus, fusco-ferrugineus, opacus, marginibus lateralibus pro- 
noti basique hemielytrorum sordide pallide flavo-testaceis, hac fer- 
rugineo-variegata ; membrana venis pallidis; capite latitudini cum 
oculis æque longo; antennis pilis semiadpressis pilosulis, articulo 
secundo capite distincte longiore ; pronoto latitudine postica paullo 
breviore, versus apicem levissime angustato, lateribus reclis ante 
apicem fortius curvatis, disco antico subtiliter, disco postico scutel- 
loque fortius punctatis ; pedibus subtilissime adpressim pubescenti- 
bus, femoribus tibiis obscurioribus, tibiis anticis feminæ leviter cur- 
vatis ; ventre opaco, densissime subtilissime punctulato, subtiliter 
sericeo-pubescente. — Long., D 6 mill. 


Patria : Algeria, Edough, communicavit D. D' Puton (coll. auct.). 


Statura obovata coloreque hemielytrorum Dr. brunneo Sahlb. 
simillimus, divergit tamen corpore saperne magis opaco et distincte 
subtilius punctato, capite antennisque distincte longioribus, pronoto 
breviore, distincte transverso, lateribus rectis solum apice curvatis, 
etiam disco antico fusco-ferrugineo, tibiis anticis feminae paullo 
distinctius curvalis. À Dr. sylvatico K. magnitudine, colore, pro- 
noti lateribus medio rectis longe diversus. Caput fuscum, dense 
subtiliter punctatum. Pronotum pone medium transversim leviter 
impressum. Corium versus apicem obsoletius punctatum, vena inte- 
riore pone medium vitta fusca notata. 


917 — 
NOTICE SUR UNE COLLECTION 
DE MUTILLES DE L'ABYSSINIE MÉRIDIONALE 


Par Ernest ANDRÉ. 


M. Alfred Ils, ingénieur suisse au service du roi d’Abyssinie 
Ménélik IT, a récolté, dans les environs de Harar (Abyssinie méri- 
dionale), divers insectes parmi lesquels se trouvaient quelques 
Mutillides dont je dois la possession à mon excellent collègue, M. le 
D' Aug. Forel, de Zurich. 

Cette petite collection comprenant plusieurs formes et variétés 
nouvelles, jai cru utile d’en donner ici le catalogue, avec la des- 
cription des espèces inédites, pour servir de contribution à la faune 
entomologique d’une partie encore insuffisamment explorée du 
continent africain. 


1. Mutilla lricolor Klug Q. 
2. Mulilla conjuncta Klug Q. 


3. Mutilla rufipes Latr. var. tropicalis nov. var. 


Q. L’unique exemplaire que j'ai sous les yeux est absolument 
semblable au type européen, sauf que la tête est d’un rouge sombre 
comme le thorax. Les pattes et les deux tiers apicaux du funicule 
sont d’un brun foncé. L’aire pygidiale, presque lisse et luisante, 
rapproche cette variété de la M. subcomata Wesm,, mais elle n’a 
pas la forme courte et ramassée de la subcomata qui, sous ce 
rapport, rappelle plus la montana Panz. que la rufipes. La 
M. subcomata me parait d’ailleurs encore être une espèce lii- 
gieuse, dont la validité aurait besoin d’être plus nettement démon- 
trée, surloul en présence des variations considérables qu’offrent les 
deux sexes des M. rufipes et montana. 

La M. rufipes parait être une espèce répandue dans la majeure 
partie de l'Ancien Continent. Je la connais de toute l’étendue de la 

-régicn paléarctique, de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique équato- 
riale. 


&. Mutilla ellipsifera Gribodo. 
5. Mutilla quadripunclata OI. 
6. Mutilla interrupta Klug. 


— 218 — 


7. Mutilla spiculifera nov. sp. 


Q. Tête, mandibules (sauf l’extrémité qui est noire), antennes, 
thorax et pattes d’un ferrugineux clair; abdomen noir en dessus, 
rougeâtre en dessous, pygidium d’un rouge un peu doré. Second 
segment peu densément revêtu de poils couchés d’un brun rou- 
geâtre et orné, à sa base, de deux laches horizontales, assez 
grandes, arrondies, mais peu nettement circonscrites, et formées 
de pubescence d’un jaune soyeux; une bande de semblable pubes- 
cence couvre la majeure partie des troisième el quatrième seg- 
ments ; le cinquième et le sixième sont ciliés de poils de même 
couleur ; la tête, le thorax, les côtés et le dessous de l’abdomen, 
ainsi que les pattes, sont plus ou moins revêtus de poils jaunâtres, 
plus couchés en dessus, plus hérissés en dessous et sur les pattes. 

Tête transversale, de la largeur du thorax, assez fortement réti- 
culée-ponctuée : mandibules robustes, terminées en pointe mousse 
et inermes à leur bord interne ; troisième article des antennes à peu 
près une fois et demie aussi long que le quatrième; yeux grands, 
ovales, un peu plus longs que l’espace occupé derrière eux par le 
vertex. Thorax quadrangulaire, un peu plus large en arrière qu’en 
avant, ses bords latéraux légèrement concaves; il est fortement 
ponclué-réticulé sur le dos, presque lisse sur les flancs, verticale- 
ment et nettement tronqué en arrière avec le bord supérieur de la 
troncature armé d'environ huit fortes épines mousses dirigées en 
arrière. Premier segment de l’abdomen un peu moins large que le 
suivant, mais s’unissant à lui sans étranglement; il est muni en 
dessous d’une carène qui se termine en avant par une dent. Second 
segment avec une poncluation assez fine et médiocrement serrée en 
dessus, très éparsement ponctué en dessous; segment anal muni 
d’une aire pygidiale distincte, en ellipse allongée et couverte de 
stries régulières et divergentes de chaque côté d’une ligne médiane; 
épines des tibias rougeâtres; éperons pâles. — Long., 6 1/2 mill. 


Ressemble à M. peclinata Rad. et Sich., mais elle est plus pe- 
tiie ; la tête est entièrement d’un ferrugineux clair commele thorax, 
les antennes et les pattes ; les taches du second segment abdominal 
sont plus grandes, moins éloignées de la base; les bandes des troi- 
sième et quatrième segments ne sont pas interrompues et le pre- 
mier segment ne porte pas de bande à son bord postérieur. 


Un seul exemplaire. 


8. Mutilla Foreli, nov. sp. 


Q. Tête noire en dessus, d’un rouge sombre en dessous et sur les 


—- 219 — 


côtés, base des mandibules, scape, les deux premiers articles du 
funicule, thorax et pattes d’un rouge ferrugineux ; le reste du funi- 
cule, le sommet des mandibules et l’abdomen noirs. Premier seg- 
ment abdominal orné de deux taches allongées, de poils jaunâtres, 
qui empiètent sur le second segment; bord apical de ce dernier, 
ainsi que celui des segments suivants, cilié de poils semblables 
qui forment, sur les deuxième et troisième serments, une mince 
bande peu fournie et interrompue au milieu; dessus de la tête et de 
l'abdomen hérissé de quelques poils noirâtres ; des poils jaunâtres, 
plus abondants, se voient en dessous et sur les côtés du corps, 
ainsi que sur les pattes 

Tête arrondie, un peu plus large que longue, à peine aussi large 
que le thorax, très grossièrement ponctuée-réticulée ; troisième 
article des antennes à peu près une fois et demie aussi long que le 
quatrième ; yeux de grandeur moyenne, en ovale court, à peu près 
aussi longs que l’espace occupé derrière eux par le vertex. Thorax 
court, quadrangulaire, à côtés parallèles et rectilignes, grossière- 
ment ponctué-réticulé sur le dos, finement rugueux sur les flancs, 
obliquement tronqué en arrière, mais sans arête netle entre ses 
faces dorsale et postérieure. Premier segment abdominal s’adaptant 
régulièrement au segment suivant, sans étranglement, à peine 
caréné en dessous; second segment assez fortement et longitudina- 
lement fossulé-réticulé en dessus, fortement ponctué en dessous : 
segment anal muni d’une aire pygidiale triangulaire, irrégulièrement 
ridée sur toute sa surface, sauf à l'extrémité, qui est presque lisse ; 
épines des tibias rougeûtres, éperons pâles. — Long., 5 mill. 


Un seul exemplaire. 
9. Mutilla cristigera nov. sp. 


@. Tète, mandibules, antennes, thorax, pattes et partie anté- 
rieure du premier segment abdominal d’un ferrugineux clair; le 
reste de l’abdomen noir, sauf le segment apical qui est d’un rouge 
sombre. Tous les sezments abdominaux ciliés de poils jaunâtres à 
leur bord postérieur ; des poils semblables sont épars sur tout le 
corps, plus abondants sur l’épistome, le devant et le dessous de 
l'abdomen et les pattes. 

Tête arrondie, à peu près de la largeur du thorax, assez fortement 
mais peu profondément ponctuée et luisante ; mandibules robustes, 
noires à l’extrémité, terminées en pointe mousse et dépourvues de 
dents à leur bord interne : troisième article des antennes environ 
une fois et demie aussi long que le quatrième ; yeux petits, ronds, 
leur diamètre longitudinal au moins deux fois plus court que l’es- 


— 220 — 


pace occupé derrière eux par le vertex. Thorax quadrangulaire, à 
côtés parallèles, fortement et rugueusement ponctué-réticulé sur le 
dos, finement ridé sur les flancs ; il est presque verticalement tron- 
qué en arrière et muni d’un onglet scutellaire peu saillant mais dis- 
tinct. Abdomen cylindrique, à peine plus large que le thorax, son 
premier segment chargé en dessus (comme chez les espèces améri- 
caines du groupe M. spinosa Swed. et larvata Klug) d’une arête 
saillante, transversale, un peu crénelée, qui le divise en deux par- 
ties: l’une antérieure verticalement tronquée et l’autre postérieure 
oblique, aussi large que le segment suivant auquel elle s’adaptesans 
étranglement:; en dessous, le premier segment est muni d’une ca- 
rène simple, assez saillante. Second segment à côtés parallèles et 
presque rectilignes, fortement et longitudinalement ridé-fossulé, 
luisant, sculpté de même en dessous, mais plus superficiellement. 
Segment anal muni d’une aire pygidiale distincte, en ellipse allon- 
gée, ridée-granulée et mate. Epines des tibias rougeâtres, éperons 
pâles. — Long., 5 1/2 mill. 


Cette espèce paraît voisine de M. fimbriala Klug, qui ne m'est 
pas connue en nature; mais la forme étroite de son abdomen ne 
répond pas à la figure de Klug et l’arête transversale de son pre- 
mier segment n’est pas mentionnée dans la description de cet au- 
teur. MM. Radoszkowski et Sichel, qui ne font guère que reproduire 
la diagnose de Klug, ajoutent, il est vrai, que le premier segment 
abdominal est tronqué en avant, mais ne parlent pas non plus de 


l’arête transverse qui constitue cependant une remarquable parti- 
cularité. 


Un seul exemplaire. 


10. Mutilla ocellata Sauss, var. abyssinica nov. var. 


©. Le seul individu que j'ai sous les yeux est tout à fait identique 
à un exemplaire de cette espèce que je possède de l’Inde, mais la 
tête est noire, les antennes et les pattes sont d’un brun foncé. — 
Long., 7 mill. 


11. Mutilla Ilgi nov. sp. 


Q. Tête, mandibules, scape, base du funicule, thorax et pattes 
d’un ferrugineux clair; sommet des mandibules et le reste du funi- 
cule d’un brun noir ;abdomen d’un brun foncé,son premier segment 
ainsi que les quatre segments apicaux et tous les segments ventraux 
plus ou moins rougeâtres; second segment orné en son milieu 


— 221 — 


d’une tache arrondie de pubescence jaunâtre et étroitement cilié de 
quelques poils de même couleur à son bord apical; troisième et 
quatrième segments entièrement recouverts de pubescence jau- 
nâtre, les deux derniers plus éparsement revêtus de poils sem- 
blables ; une pilosité dressée, éparse, de même couleur, mélangée 
de quelques poils brunûtres, se remarque sur tout le dessus du 
corps, ainsi qu’en dessous el sur les pattes, où la pilosité est un 
peu plus abondante. 

Tête grande, en rectangle transverse, plus large que le thorax, 
fortement échancrée en arc à son bord postérieur, assez fortement 
ponctuée et longitudinalement ridée; mandibules terminées en lon- 
gue pointe aiguë et munies d'une forte dent à leur bord interne : 
troisième article des antennes très allongé, presque trois fois aussi 
long que le quatrième; yeux grands, en ovale allongé, situés assez 
près de l’arliculation des mandibules ; leur diamètre longitudinal est 
un peu plus court que l’espace occupé derrière eux par le vertex. 
Thorax court, quadrangulaire, à côtés à peu près parallèles ou fai- 
blement divergents en arrière; ses bords latéraux munis, sur toute 
leur étendue, de dents saillantes, espacées, mousses et bien distinc- 
tes: le thorax est ponctué et longitudinalement ridé comme la tête, 
presque lisse sur les flancs qui sont assez luisants et finement pu- 
bescents ; il est verticalement tronqué en arrière, avec trois dents 
spiniformes sur la ligne de jonction de ses faces dorsale et posté- 
rieure, l’une médiane, tenant la place de l'onglet scutellaire, et les 
deux autres latérales, un peu plus petites. Premier segment abdo- 
minal court, s’adaptant rézulièrement au segment suivant, sans 
étranglement ; il est dépourvu de carène en dessous, mais muni 
d’une dent saillante ; second segment firement et longitudinalement 
ridé-poncluë en dessus, luisant el éparsement ponctué en dessous; 
segment anal convexe, lisse au milieu, ponctué sur les côtés, sans 
aire pygidiale distincte, Epines des tibias rougeàtres, éperons blancs. 
— Long., 5 mill. 


Un seul individu. 


Cette petite espèce est facile à reconnaître à sa tête fortement 
échancrée en arrière et à son thorax denticulé. 


12. Mutilla maura L. O. 
Cette espèce, extrêmement variable sous le rapport de sa couleur 
générale, de sa taille, de la forme et de la dimension de ses taches 


Revue d'Entomologie. — Octobre 1893, 
13* 


— 222 —- 


abdominales, parait avoir une aire de dispersion fort étendue. Plu- 
sieurs de ses variétés ont donné lien à la création de fausses espè- 
ces, comme l’a déjà fait observer M. Gribodo, et la syronymie de la 
M. maura sera fort compliquée. 

Les deux exemplaires d’Abyssinie récoltés par M. Ils ne se dis- 
tinguent du type ordinaire d'Europe que par leur petite taille (7 mill.) 
et par les taches latérales du second segment de labdomen qui 
sont plus arrondies et moins transversaies. 


43. Mulilla sp.7 C. 


Je suis obligé de passer sous silence un mâle, d’ailleurs assez 
mutilé, qui doit être celui de l’une des espèces énumérées ci-dessus 
(peut-être de la M. ellipsifera), mais dont Pidentification est im- 
possible à défaut de capture in copula. 


14, Aplerogyna Latreillei Klug. ®. 


ÉTUDES 


SUR LA SOUS-FAMILLE DES PLATASPIDINÆ, 


Par A. L. MONTANDON. 


3 NOTE (1). 


Niamia Horv. 


Ce nouveau genre remarquable que M. G. Horvath, l’éminent 
hémiptériste hongrois, vient de décrire dans les Annales du Musée 
national hongrois de Budapest (vol. xv, part. 4, 1892, p. 254), est 
en effet très voisin du genre Plataspis Westw., avec lequel il a 
encore de commun un important caractère: la position des stigma- 
tes, très visibles et situés en dedans des côtés subconcaves des seg- 
ments abdominaux, et non sur la marge abdominale. Ce caractère 
pourra probablement servir à élablir une nouvelle coupe dans cette 


(1) Voir Rev. d'Ent., 1892, ‘p. 273 et 294. 


sous-famille, où viendront se ranger les genres Cantharodes Westw., 
Apoltomogonius Montand., Ceralocoris White, Isoplatys Montand., 
Niamia Horv., Plataspis Westw., Tarichea Stäl, (?) Calacta 
Stal, Oncylaspis Stal. 

Outre les caractères distinctifs du genre Niamia Horv. énumérés 
par notre savant collègue (/oc. cit.), on peut ajouter qu'il diffère 
encore du genre Plataspis Westw. par son abdomen canaliculé 
longitudinalement au milieu. 


Pliataspis vermicellaris Stal. 


La grande tache flave située de chaque côté de l'écusson près de 
la base, imponctuée chez le type, peut aussi être plus ou moins 
ponctuée et même disparaitre pour faire place à de petites taches 
flaves plus ou moins vermiculées, semblables à celles du disque de 
l’écusson ; tous les autres caractères sont ceux du type. 


Niam-Niam (Mus. Roy. d'Hist. Nat. de Belgique; Mus. Nat. Hong. 
Builapest). 


Plataspis punctata Leach (nec Stäl). = Gambeyi Montand. 


C’est à l’obligeance bien connue de M. Distant, le savant entomo- 
logiste anglais, qui a eu l’amabilité de confronter P. Gambeyi Mont. 
avec les types du British Museum, que je dois cette reclification. 
Stal avait donné à tort ce nom à P. irrorata Pall., qui en diffère 
complètement; la synonymie de celte dernière espèce doit donc 
être rétablie ainsi : 


P. irrorata Dall. Stäl, Hem. Afr., 1864, p. 4. 
verrucosa Sign. 
punclata Stal (nec Leach), Enum. Hem., 1876, p. 5. 


Plataspis pulchella n. sp. 


De forme très élargie, moins convexe que les autres espèces du 
genre, d’un noir poli, brillant, à ponctuation très fine et espacée 
sur toute la partie supérieure avec de très petites taches ocreuses 
brunâtres peu visibles, vermiculées, irrégulières, parsemées sur la 
tête, le pronotum et la parlie antérieure de l’écusson près de la 
base; des taches de même teinte ocreuse, subarrondies, un peu plus 
grandes, sur le partie postéreure de l’écusson, et deux taches allon- 
gées, flaves-jaunâtres pâles, latérales, une de chaque côté sur la 


— 224 — 


marge près de la base de l’écusson. Tête aussi large que la moitié 
de la largeur du pronotum en arrière, arrondie de chaque côté au 
devant des yeux, tronquée, droite en avant, avec de petites taches 
plus ou moins confluentes le long de la base, devant le côté interne 
des yeux et autour du tylus; ce dernier noir, à extrême sommet 
brunâtre. Pronotum assez rétréci en avant; expansions latérales 
médiocres à côtés latéraux semicirculaires. Ecusson très élargi pos- 
térieurement, à déclivité postérieure abrupte, très obtusément 
arrondi en arrière; à ponctuation très faible, à peine un peu mieux 
marquée sur les côtés latéraux; calus huméraux presque nuls. Partie 
visible de la corie noire avec une tache jaune brunâtre à langle 
antérieur externe. Dessous de la tête noir, avec une bordure jaune 
le long de la base, élargie sur la région rostrale et de chaque côté 
devant le bord interne des yeux. Rostre jaunâtre, noir à l’extré- 
mité; antennes courtes, les deux premiers articles jaunâtres, le 
troisième brunâtre, les deux derniers noirs. Poitrine d'un jaune 
grisâtre, mate ; dessous des expansions latérales du pronotum noir 
avec quelques petites taches jaunâtres sur la surface et une plus 
grande tache jaunâtre à la partie postérieure de leur côté interne. 
Fémurs jaunâtres, tibias et tarses d’un brun de poix. Abdomen 
jaune brunâtre ocreux avec les sutures, une ligne transversale sur 
le milieu de chaque segment n’atteignant pas le milieu de l’abdo- 
men, et une large bande médiane longitudinale, noires. Extrême 
bord extérieur de l'abdomen étroitement noir, entrecoupé de jau- 
nâtre vis-à-vis des sutures des segments. Pièce génitale © brunâtre 
foncée avec le centre plus clair. — Long., 8 1/2; larg. max. de 
l’'écusson, 9 millimètres. 


Gabon. Un seul exemplaire ©; ma collection. 


Cette espèce est assez voisine comme forme de P. punctala 
Leach nec Stal (Gambeyi Mont.); elle s’en distingue par sa taille 
plus faible, sa ponctuation encore plus superficielle et ses taches 
pâles sur les bords latéraux de l’écusson; elle ne saurait non plus 
être confondue avec P. plagifera Reut. et P. quitulata Montand., 
qui sont beaucoup plus convexes. Gette nouvelle espèce est la plus 
petite et la moins convexe du genre, c’est aussiune des plus élar- 
gies en arrière proportionnellement. 


Handlirschiella emarginata Montand. 


Rev. d'Ent., 1892, p. 296. 


Un certain nombre d'exemplaires des deux sexes de cette inté- 


— 235 — 


ressante espèce ont élé reçus du Gabon par MM. Staudinger el Bang 
Haas, qui l’ont répandue dans les collections. 

La © a la tête plus développée, plus prolongée en avant que celle 
de la 6 de 1. ænea Montand.; le bord antérieur des joues est dou- 
blement sinué sur les côtés et aussi à l’extrémité, relevé tout au- 
tour. ce qui rend ces joues légèrement concaves supérieurement 
avec un enfoncement plus accusé au devant du lylus où elles 
s’'avancent, légèrement valvantes, sur une longueur égale à celle 
du tylus ; l’écusson est très obtusément sinué devant les pièces gé- 
nitales. — Long., 9 1/2-10; larg. max. de l’écusson, 6 1/2-6 3/4 
mill. 


« 


Les autres caractères sont semblables à ceux du ©. 


Coptosoma uniforme n. sp. 


Subarrondi, d’un flave pâle, densément couvert de petits points 
enfoncés brunâtres sur toute la partie supérieure, sauf la tête. Tête 
flave, très large, très peu proéminente au devant des yeux, joues 
très convergentes devant le tylus subitement rétréci et acuminé à 
son extrémité, où il atteint cependant le bord antérieur de la tête; 
veux transverses. Extrême bord antérieur des joues très étroite- 
ment noir, une petite tache brune à la base du tylus et quatre pe- 
tites taches brunâtres à la base de la tête, une de chaque côté sur 
la région des ocelles, et deux autres annulaires, allongées en avant, 
entre les précédentes. Pronotum flave avec une bande transversale 
brune ondulée sur les cicatrices, interrompue au milieu, ponctua- 
tion brune très fine au devant et latéralement en arrière de la bande 
transversale; extrême bord antérieur du pronotum très étroitement 
noir; ponctuation brune assez régulière sur toute la surface du pro- 
notum er arrière de la bande des cicatrices, sans trace de sillon 
transversal; dilatations latérales antérieures étroites, séparées du 
disque du pronotum par un trait oblique enfoncé, noir. Ecusson 
assez uniformément ponctué de brun sur toute sa surface, obtusé- 
ment échancré à l’extrémité chez les ©, arrondi postérieurement 
chez les ©. Deux petits espaces pâles, imponctués, à la base de 
lécusson, un de chaque côté ; callosité basilaire nulle. Dessous de 
la tête et des marges du pronotum, antennes, rostre et pattes jau- 
nâtres : tibias sillonnés. Poitrine grisâtre. Abdomen avec une large 
bande noire longitudinale sur la ligne médiane, envoyant sur la 
partie antérieure de caacun des segments des rayons noirs n’atlei- 
gnant pas la marge abdominale; cette marge est jaune ainsi que 


LS côtés de l’abdomen avec une petite tache brune sur les stigma- 


— 226 — 


tes et un pelit trait noir au côté interne sur chaque segment. Pièce 
génitale © noire, arrondie, un peu plus étroite que la tête entre les 
yeux, avec une tache centrale et la bordure externe jaunes, (@) noire 
brunâtre avec la bordure externe jaune. — ©. Long., 3 2/3: larg.. 
3 4/2 mill. — ©. Long., 4 1/4; larg., 4 mill. 


Java: Buitenzorg, Batavia (collections de M. L. Lethierry, du 
Musée civique de Gênes, du Musée de Stockholm et la mienne). 


Cette espèce appartient à la division C Stäl du genre Coplosoma 
(Enum. Hemipt., 5, p. 10) ; de taille plus faible que C. angulare 
Stal et plus forte que ©. conviva Stal. elle diffère de toutes les 
deux par sa ponctuation plus dense et plus régulièrement répandue 
sur toute la partie supérieure. Elle constitue avec ces deux espèces, 
la suivante et C. marmoratum Vollenh., un groupe spécial de cinq 
espèces, facilement reconnaissable à la forme de la tête, semblable 
dans les deux sexes, aussi ou presque aussi large avec les yeux 
que la moitié de la largeur du pronotum en arrière; à joues con- 
vergentes, très peu proéminentes et très obtusément arrondies au 
devant des yeux, ces derniers moins arrondis, plus transverses que 
chez les autres divisions du genre Coptosoma. 


Coptosoma gravidum n. sp. 


De fornie presque carrée avec les côtés antérieurs et postérieurs 
Subarrondis ; d’un jaunâtre sale, recouvert sur presque toute la 
Partie supérieure d’une ponctuation dense et brune formant des 
nébulosités au milieu de la base de lécusson et transversalement 
sur le milieu du disque de celui-ci. Tête très large, jaunâtre, très 
peu proëéminente au-devant des yeux; joues très convergentes de- 
vant le tylus subitement rétréci et acuminé à son extrémité, qui 
atteint cependant le bord antérieur de la tête; yeux transverses; 
extrême bord antérieur des joues ainsi que le long des sutures du 
tylus très étroitement noir; quelques très faibles points enfoncés, 
brunâtres, sur les joues et une petite tache vague au milieu de leur 
surface; une petite tache brunâtre recouvre la base du tylus ; base 
de la tête avec quatre taches subtriangulaires acuminées en avant, 
une de chaque côté sur la rézion des ocelles et deux autres entre 
les précédentes, ces dernières englobant un petit point jaune avant 
leur sommet. Pronotum jaunâtre avec une bande brunâtre trans- 
versale, en circonflexe de chaque côté sur les cicatrices, ininter- 
rompue au milieu, où elle envoie en arrière une courte ligne longi- 
tudinale de même couleur. Extrême bord antérieur du pronotum 


= 291 — 


très étroitement noir et une ligne noire de points enfoncés à la 
partie interne des dilatations latérales qui sont jaunâtres, imponc- 
tuées et très étroites. Ponctuation brune assez régulière sur toute la 
surface du pronotum, un peu plus fine au-devant de la bande trans- 
versale et à points plus ou moins en ligne transversale immédiate- 
ment après la bande brune antérieure. Ponctuation de l’écusson très 
dense, une petite nébulosité brunâtre subarrondie au milieu de la 
base et une bande transversale brunâtre, nébuleuse, au milieu 
mème de son disque, affectant la forme d’un W très évasé à jamba- 
ges mal limités, surtout en avant. Ecusson ‘ très obtusément sinué 
devant la pièce génitale, arrondi postérieurement chez la Q. Des- 
sous de la tête et des marges du pronotum jaunes ainsi que les an- 
tennes, le rostre el les pattes; tibias sillonnés. Poitrine grisâtre ; 
disque de labdomen noir avec une grande tache jaunâtre sur les 
côtés de chacun des segments, englobant un_ trait transversal noir 
un peu grossi vers son extrémité interne et une tache subtriangu- 
laire brunâtre foncée sur la région des stigmates: marge jaune. 
Pièce génitale © arrondie, plus étroite que la partie interoculaire 
de la tête, brunâtre avec un point jaune au milieu : (o) noire à la 
base, jaune à l’extrémité. — Aussi large que long, 3 1/2-3 3/4 
mill. 


Java (collection Signoret, K. K. Hof Museum de Vienne); Tonkin 
(ma collection). 


Cette espèce diffère de C. angulare Stal et C.conviva Stal pour 
les mêmes molifs que la précédente, de laquelle elle s’éloigne par sa 
forme moins arrondie, plus large postérieurement, par le petit trait 
longiludinal brun derrière la bande transverse du devant du prono- 
tum et les nébulosités de l’écusson, qui ressemblent un peu à celles 
de C. marmoratum Vollenh.: mais cette dernière espèce, que je 
ne connais pas en nature, est sensiblement plus grande; l’auteur 
lui attribue 4-4 1/2 mill. et les taches noires qui ornent la base de 
son pronotum la distinguent facilement. 


e 


Coptosoma denticeps n. sp. 


Bronzé foncé, quelque peu violacé ponctué sur toute la partie su- 
périeure; bordure intramarginale des dilatations latérales du pro- 
notum, quatre taches de chaque côté sur la base de l’écusson, côtés 
latéraux de ce dernier avec un liseré intramarginal plus ou moins 
interrompu postérieurement, trois premiers articles des antennes 
et pattes, sauf la base des fémurs, rougeâtres. Tête bronzée très 


— 228 — 


foncée, presque noirâtre, très obtuse en avant, très peu proémi- 
nente; joues convergentes, légèrement valvantes devant le tylus 
dilatées latéralement et prolongées de chaque côté en une petite 
dent qui s’avance transversalement devant les yeux; ces petites 
dilatations assez fortement ponctuées un peu ridées, disque de la 
tête el vertex presque lisses; ocelles peu visibles, assez éloignés 
des yeux. Pronotum sans trace de sillon transversal, à côtés laté- 
raux très fortement dilatés et prolongés de chaque côté en avant 
jusqu’au niveau de la petite dent latérale de la tête au-devant des 
yeux ; ces dilatations latérales avec un étroit liseré jaunâtre orangé 
intramarginal en dedans de l’extrème bord extérieur très étroite- 
ment noir; deux taches jaunes orangées de chaque côté au côté 
interne de la dilatation, une au bord postérieur touchant la 
marge latérale du pronotum, l’autre à la partie antérieure, arri- 
vant au niveau du côté externe de l’œil, mais n’atteignant pas le 
bord antérieur du pronotum. Deux taches semblables aux précé- 
dentes, une de chaque côté du milieu sur le bord antérieur du 
pronotum, qui reste très étroitement noir devant les taches, et une 
autre tache arrondie de même couleur de chaque côté sur le dis- 
que. Ecusson avec quatre taches basales subarrondies, semblables 
à celles du pronotum, deux de chaque côté, et une bordure intra- 
marginale très étroite de même couleur orangée, n’atteignant pas 
la base et largement interrompue à l'extrémité de l’écusson dans 
les deux sexes. Echancrure de l’extrémité de l’écusson au-dessus 
des pièces génitales obtuse chez le ©, presque nulle chez la (OZ 
Dessous du corps noir, mat sur la poitrine, brillant sur l’abdomen, 
dessous des dilatations du pronotum étroitement marginé de jaunà- 
tre et une large bande jaunâtre sur le bord postérieur du prosthe- 
tium. Marge abdominale largement jaunâtre, englobant les stigmates 
recouverts d’un point noir; deux petites taches jaunâtres sur le 
bord externe des segments de l’abdomen. Pattes jaunes-rougeûtres, 
fémurs rembrunis vers la base, tibias sillonnés. Rostre brun foncé ; 
les trois premiers articles des antennes rougeâtres, les deux sui- 
vants rembrunis. — Long., ©, 4 1/3-4 1/2 ; ©, 5-5 1/2 mill. ; larg., 
F, 4 1/5-4 1/2; ©, 4 2/3-5 mill. 


Indes-Orientales, sans indication plus précise (K. K. Hofmuseum 
de Vienne; Musée National Hongrois de Budapest). 


A première vue, cette espèce sera très facilement confondue avec 
C. duodecimpuncetatum Germ., dont la forme, le dessin et la cou- 
leur sont à peu près identiques. La ponctuation plus forte et plus 
dense sur toute la partie supérieure, les dents la'‘érales de la tête, 
les marges dilatées du pronotum plus étendues, surtout en avant, et 


— 229 — 


le limbe jaunâtre de l’écusson plus étroit, parfois à peine visible et 
toujours largement interrompu postérieurement, sontdes caractères 
qui permettront de séparer facilement cette nouvelle espèce de sa 
voisine C. duodecimpunclatum Germ., auprès de laquelle elle 
devra se ranger en compagnie de C. Lethterryi Montand. 


Coptosoma hirsutum n. sp. 


Brunâtre, densément couvert sur toutes les parties du corps de 
longs poils mous d’un roux doré. Tête étroite, assez proéminente 
au-devant des yeux, où les joues assez fortement ponctuées, ornées 
de longs poils et lécèrement convergentes vers le sommet, s’avan- 
cent environ de la longueur du diamètre longitudinal de l’œil ; tylus 
lisse, plus foncé et un peu plus court que les joues, légèrement ré- 
tréci à l’extrémité, où le bord antérieur de la tête parait échancré. 
Pronotum brunûâtre, assez densément couvert de poils roussâtres, 
finement et densément ponciué, traversé longitudinalement au mi- 
lieu par une étroite ligne jaunâtre pâle et lisse allant du bord anté- 
rieur au bord postérieur. La teinte brune est un peu plus claire sur 
le devant et les marges latérales, ces dernières sont fortement dila- 
tées et ponctuées sur toute leur surface; côtés latéraux du prono- 
tum fortement sinués derrière les dilalations. Ecusson à callosité 
basilaire très large, mal accusée postérieurement, avec une tache 
claire mal délimitée de chaque côté et une ligne étroite, jaunâtre, 
longitudinale sur le milieu, en prolongement de celle du pronotum. 
Pilosité plus longue et plus dense, surtout sur les côtés de la partie 
postérieure de l’écusson; celui-ci assez élargi en arrière et plus 
clair, presque jaunâtre au-dessus des pièces génitales. Dessous du 
corps brunâtre, plus foncé sur la poitrine, plus clair sur les côtés 
de l’abdomen, également couvert de poils roussâtres plus courts 
que ceux de la partie supérieure. Antennes et pattes jaunâtres, poi- 
lues, tibias sillonnés. — © et ®, 4-4 1/3 mill. de longueur comme 
de largeur postérieurement. 


Gabon (ma collection). 
Cette espèce vient se placer près des C. Murrayi Sign. et C. pi- 
losulum Montand. 


Coptosoma subsimile n sp. 


Noir, brillant, légèrement bronzé, très finement ponctué, presque 


Revue d’'Entomologie. — Novembre 1893. 
14 


— 230 — 


lisse, surtout sur le disque du pronotum et de l’écusson. Tête assez 
proéminente ; joues jaunes avec le bord extérieur noir, prolongées 
droites de chaque côté au-devant des yeux, subtronquées et faible- 
ment sinuées au milieu en avant, où elles sont légèrement valvantes 
devant le tylus : les bords quelque peu relevés sur tout le pourtour 
au-(levant des yeux, ce qui donne une certaine concavité à la partie 
supérieure de la tête. Côtés latéraux du pronotum avec un liseré 
intramarginal jaune, l’extrème bord restant très étroitement noir ; 
une seconde ligne latérale jaunâtre, fine. s'étendant obliquement à la 
partie interne des dilatations, depuis leur extrémité postérieure jus- 
que sur le devant du pronotum, où elle s'incline pour suivre la marge 
antérieure en dedans du bord extérieur toujours étroitement noir, 
interrompue au milieu du bord antérieur et quelquefois aussi très 
étroitement au niveau du milieu des dilatations. Les expansions 
latérales sont confusément et finement ponctuées. Sillon transversal 
du pronotum faible, mais visible, finement ponctué; devant ce 
sillon, deux ou quatre fines linéoles jaunâtres transversales sur une 
seule ligne, rappelant exactement, quoique très atténuées, les 
linéoles du disque du pronotum chez C. pictulum Stal. Ces linéoles 
se rejoignent probablement chez certains exemplaires et doivent 
former une ligne transverse ininterrompue: elles disparaissent 
quelquefois complètement chez des exemplaires, dont les joues sont 
aussi presque entièrement noires, avec un petit point jaune au-de- 
vantdes yeux (var. adumbratum Montand.). Ecusson à callosité ba- 
sale très peu proëéminente, large, arrêtée en arrière par une très 
fine ligne enfoncée, avec une petite tache jaune de chaque côté 
près de ses extrémités. Un fin trait jaune transversal de chaque 
côté le long de la base en dehors de la callosité. Limbe jaune intra- 
marginal de l’écusson étroit et n’atteignant pas tout à fait la base. 
Extrémité de l’écusson assez fortement échancrée chez le €, 
arrondie chez la ©. Dessous du corps noir, marge de l’abdomen 
jaune étroitement interrompae en noir vis-à-vis de la suture des seg- 
ments; un pelit trait oblique jaune sur les côtés de chacun des seg- 
ments. Pièce génitale C' arrondie, grande, aussi large que la tête 
entre les yeux, noire, bordée de jaune avec un point jaune vers le 
centre. Antennes, rostre et pattes jaunâtres, base des fémurs rem- 
brunie, libias non sillonnés. — Aussi long que large, 3 4/4 mill. 


Condi (Afrique occidentale ?); chutes de Samlia, riv. N. Gamic 
(Mocquerys); Musée Royal d'Histoire Nalurelle de Belgique, un 
exemplaire ©, avec les quatre linéoles transversales sur le disque 
du pronotum; un autre exemplaire (o) avec seulement deax linéoles 
transversales sur le disque du pronotum; trois exempl., © (®) 
var. adumbratum Montand. 


— 231 — 


Cette espèce est très voisine de €. picltulum Stal, dont elle a à 
peu près exactement la forme de la tête et la disposition des cou- 
leurs ; cependant, chez C. subsémile mihi, la taille est un peu plus 
faible, la tête très légèrement moins proéminente, la ponctuation 
plus superficielle, le sillon transversal du disque du pronotum moins 
accentué et les linéoles et taches jaunes très rétrécies et moins 
étendues, comme le limbe jaune de l’écusson qui n’atteint pas tout 
À fait la base. Par ce dernier caractère et l’absence de linéoles sur 
le disque du pronotum chez la variété, la forme des joues valvantes 
devant le tylus, cette espèce fait le passage à C. inclusum Stal, 
qui doit être réuni au même groupe que les C. pcetulum Stal et 
subsimile Montand. 

J'ai examiné l’unique exemplaire de C. pictulum Stal, qui a 
servi pour la description ; il fait partie de la collection Signoret 
actuellement au K. K. Hofmuseum de Vienne. L'auteur lui avait 
attribué 4 millimètres de longueur et largeur ; l’insecte que jai eu 
sous les yeux, d’ailleurs bien conforme à la descripticn, n’a que 
3 3/4 mill. de longueur et 3 2/3 mill. de largeur. 


Coptosoma Failloui n. sp. 


Noir, légèrement bronzé, très convexe, avec la partie antérieure du 
pronotum largement jaunâtre et parsemé sur tout le reste de la partie 
supérieure de petites taches jaunes irrégulières et plus ou moins 
conftuentes. Tête jaunâtre, étroite, joues avancées au-devant des yeux 
un peu plus de la longueur du diamètre longitudinal de l’œil, con- 
vergentes et confluentes au sommet devant le tylus légèrement rac- 
courei. Extrème bord des joues très étroitement noir et une tache 
de même couleur sur la base du tylus : base de la tête avec deux 
taches noires triangulaires sur la région des ocelles, confluentes au 
milieu. Bords antérieur et latéraux du pronotum très étroitement 
noirs; partie antérieure jaune, lisse, traversée transversalement 
par une ligne noire brisée, sinueuse, deux fois interrompue vers le 
milieu, double sur la région des cicatrices, la petite ligne antérieure 
ne se rejoignant pas nettement avec la branche latérale extérieure. 
Dilatations latérales du pronotum amples, irrégulièrement ponc- 
tuées, la ponctuation plus dense à leur partie interne couverte d’une 
tache noire irrégulière s'étendant obliquement sur la partie icté- 
rieure des dilatations. mais n’atteignant pas en arrière le bord laté- 
ral du pronotum. Partie postérieure du pronotum finement ponc- 
tuée. noire-bronzée avec de petites taches jaunes éparses, irrégu- 
lières et par places plus ou moins confluentes, surtout en avant. 
Ecusson noir-bronzé, ponctué, avec un limbe jaune intramarginal 


2 OR) 


n'atteignant pas toujours jusqu'à la bass et dente!é à la partie in- 
terne ; de nombreuses taches jaunes, petites, vermiculées, parse- 
mées sur la surface, un peu plus denses postèrieurement ainsi que 
le long de la base de l’écusson, où elles sont généralement confluen- 
tes de manière à former une bande jaune transversale très décou- 
pée et irrégulière postérieurement, mais qui peut manquer aussi 
presque totalement, de même que les petiles taches jaunes sur le 
milieu du disque de l’écusson. Partie visible de la corie jaunâtre. 
Dessous de la tête et des marges dilatées du pronotum jaunâtres. 
Antennes et pattes d’un jaune rougeûtre, tibias non sillonnés. Poi- 
trine noire-grisàtre, mate. Abdomen noir brillant, presque lisse, 
finement strié longitudinalement, avec la bordure extérieure jaune 
et deux taches de même couleur un peu transversales, la seconde 
ordinairement plus étroite et plus longue, sur le bord de chaque 
segment; ces deux taches sont généralement confluentes à leur 
base extérieure. et ®, la pièce génitale en ovale allongé der- 
rière l’écusson assez profondément échancré. — Long., 4 1/2-4 3/4; 
larg. max. de l’écusson, 4-4 1/4 mill. 


Gabon (collection de M. G. Fallou et la mienne); Congo, chutes 
de Samlia, riv. N. Gamic (Mocquerys); Equateur (Van Gele), 
Mus. Roy. d’Hist. Nat. de Belgique. 


Par la forme de sa tête et de ses tibias non sillonnés, cette espèce 
est très voisine de C. transversum Westw., à côté de laquelle elle 
vient naturellement se ranger: elle en diffère par la taille plus 
grande, la teinte plus bronzée et par la callosité basale de l’écusson 
nulle ou presque nulle, tandis qu’elle est au contraire lisse et fran- 
chement arrêtée en arrière chez C. transversum Westw. 

Un exemplaire de cette nouvelle espèce, appartenant aux collec- 
tions du Mus. Roy. d'Hist. Nat. de Belgique, était étiqueté : C. sp.? 
near hilaris Walk. Autant qu’on en peut juger par la description 
très incomplète donnée par son auteur, cette dernière espèce diffère 
de C. Falloui mihi par labdomen entièrement flave, la couleur de 
la tête plus foncée et la fascie transverse jaune de la base de l'écus- 
son probablement entière. 


Coptosoma subcarinatum n. sp. 


Flavescent, à ponctuation brunâtre plus ou moins confluente par 
places, laissant des espaces lisses, très légèrement calleux. Tête 
petite, yeux globuleux, joues dirigées presque droites au-devant des 
yeux, non convergentes à l'extrémité, sauf l'extrême sommet qui 
se recourbe subitement et a l’air de passer en dessous du tylus; ce 


— 233 — 


dernier à côtés parallèles, aussi large au sommet qu'à la base, attei- 
gnant le bord antérieur de la tête. Joues jaunes depuis le niveau 
du milieu des yeux jusqu’au bord antérieur, qui est très étroite- 
ment brunâtre; tylus et base de la tête bruns depuis le niveau du 
milieu des yeux avec une petite tache jaune subtriangulaire der- 
rière la base du tylus. Pronotum antérieurement avec deux 
taches brunes transversales en circonflexe, une de chaque côté sur 
les cicatrices; ces taches ne sont pas confluentes sur le milieu et 
entre elles passe un petit trait brun longitudinal interrompu au 
milieu, partant du bord antérieur où il est moins marqué, réduit à 
quelques petits points et atteignant en arrière la ligne de points 
transversale du disque du pronotum. Extrême bord antérieur du 
pronotum très étroitement noir ; dilatations latérales pâles avec 
quelques points épars concolores, bordées intérieurement par une 
suite de points bruns enfoncés en ligne oblique, pas très régulière- 
ment disposés. Partie postérieure du pronotum parsemée de points 
enfoncés bruns, plus ou moins groupés en lignes et laissant entre 
eux de larges espaces lisses légèrement calleux et une ligne étroite 
lisse longitudinale sur le milieu. Callosité basilaire de l’écusson 
large, arrondie aux extrémités, bordée en arrière par une ligne de 
points bruns enfoncés, interrompue par places, surtout vers le mi- 
lieu ; les extrémités et le milieu de la callosité lisses, des points 
bruns réunis en nébulosités de chaque côté de la ligne médiane ; 
cette ligne médiane lisse de la callosité se continue sur le disque de 
l’écusson, presque jusqu'au bord postérieur en s’atténuant en 
arrière, ayant l’apparence d'une carène lisse. Surface de l’écusson 
parsemée de points bruns enfoncés, réunis par places en petites né- 
bulosités qui laissent entre elles des espaces flaves, lisses, très 
légèrement calleux. Dessous de la tête et des marges latérales du 
pronotum, antennes, rostre et pattes jaunâtres:; tibias non sillon- 
nés ; poitrine grisâtre, disque de l’abdomen noir; une grande tache 
jaune sur le bord de chaque segment s’avançant sur le disque et 
englobant une ligne médiane transversale de points bruns enfoncés ; 
pièce génitale © brune. — Long., 3 1/3; larg., 2 3/4 mill. 


Zanzibar (A. Raffray), collection de M. Lethierry et la mienne : 
K. K. Hofmuseum de Vienne (coll. Signoret). 


L’exemplaire de Vienne avait été rapporté par feu Signoret au 
C. nigropunclatum Stal, dont on ne saurait l’éloigner, car en 
effet ces deux espèces ont de commun la forme de la tête et du 
tylus, les tibias non sillonnés, le même mode de coloration et de 
distribution de la ponctuation, C. subcarinatum Montand. en dif- 
fère cependant par la taille plus forte, par les taches de la partie 


ou 


antérieure du pronotum interrompues au thilieu, par la ligne lisse 
médiane longitudinale et la forme de la callosité basilaire de l’écus- 
son beaucoup plus élargie, moins netlement arrêtée en arrière et 
ponctuée. C. nigropunctatum Stal n’a que 2 4/2-3 millimètres de 
longueur, la ligne transversale de la partie antérieure du pronotum 
est plus droite et ininterrompue au milieu, le sillon transversal du 
pronotum bien accusé par une ligne ininterrompue de points noirs 
enfoncés : le bourrelet basal de l’écusson est mieux accusé. mais 
plus étroit, lisse et sans taches, limité en arrière par une fine ligne 
enfoncée ininterrompue. 


Goptosoma humile n. sp. 


Flavescent, à ponctuation noirâtre plus ou moins confluente lais- 
sant des espaces lisses légèrement calleux. Tête petite, yeux glo- 
buleux, bord antérieur de la tête semicirculaire au-devant des yeux; 
joues très lécèrement convergentes au sommet ; tylus noirâtre, aussi 
long que les joues, très peu atténué à son extrémité qui atteint le 
bord antérieur de la tête. Joues jaunûtres depuis le niveau du mi- 
lieu des yeux avec l’extrême bord très étroitement brunâtre; une 
tache jaune allongée derrière la base da tylus ; une tache brune de 
chaque côté à la base dela tête. s'étendant en avant sur la région 
des ocelles. Pronotum flavescent avec l’extrême bord antérieur très 
étroitement noir; une large bande transversale entière couvrant Ja 
région des cicatrices, sinuée anguleusement à chaque extrémité : 
un sillon transversal bien accusé de points fortement enfoncés der- 
rière la bande des cicatrices; les espaces flaves de la partie anté- 
rieure lisses ; une petite lisne médiane longitudinale noirâtre, allant 
du bord antérieur au sillon transversal. Dilatations latérales arrû- 
tées intérieuremen: par une ligne oblique irrégulière de points en-, 
foncés noirs. Partie postérieure du pronotum couverte d’une ponc- 
tuation noire, irrégulière, plus ou moins confluente, laissant des 
espaces lisses flaves, légèrement calleux. Ecusson à callosité basi- 
laire faible, mal limitée en arrière par des points enfoncés en ligne 
irrégulière et interrompue par places ; cette callosité est couverte, 
comme tout le reste de l’écusson, d’une ponctuation noire irrégu- 
lière, formant par places de petites nébulosités qui laissent entre 
elles des espaces flaves, lisses. Partie antérieure du dessous de la 
tête et une marge en dessous, au bord des dilatations latérales du 
pronoltum, antennes et pattes jaunâtres; base de la tête et des fé- 
murs rembrunie ; lLibias non sillonnés. Poitrine noire, male ; abdo- 
men noir briliant, densément ponelué, avec la marge et un trait 
longitudinal jaunes sur le bord de chaque segment. Pièce géni- 


— 9235 — 


tale (@) noire avec la bordure postérieure jaunâtre. — Aussi long 
que large: 3 1/3 mill. 


Lux, côtes du Loango (K. K. Hofmuseum de Vienne). 


Cette espèce ressemble beaucoup à C. nigropunctalum Stal ; 
mais elle est plus grande etlacallosité basilaire de l’écusson ponc- 
tuée comme le reste de la surface, les joues très légèrement con- 
vergentes au sommet, la coloration de l’abdomen sas irradiations 
jaunes sur les côtés, l’en distinguent suffisamment. Ce dernier carac- 
tère la sépare aussi de €. subearinalum Montand., dont elle dif- 
fère en outre par la bande transversale ininterrompue sur la partie 
antérieure du pronotum et l’absence de lisne flave lisse longitudi- 
nale sur le pronotum et l’écusson. 


Goptosoma læviusculum n. sp. 


D'un flave jaunâtre pâle, lisse, brillant, parsemé de points enfon- 
cés noirs et de taches noirâtres plus ou moins confluentes sur toute 
la partie supérieure ; dessous noir avec lez pattes. antennes, le des- 
sous de la tête et des taches flaves sur les bords latéraux de la poi- 
trine et les côtés de l’abdomen. Tête jaunâtre pâle, petite, étroite, 
peu proéminente devant les yeux, graduellement rétrécie en avant: 
joues légèrement convergentes au sommet, pas plus longues que le 
tylus, qui est un peu rétréci à son extrémité. Extrême bord des 
joues, sutures et extrême base du tylus noirs. Partie postérieure de 
la tête couverte d’une grande tache noirâtre transversale d’un œil 
à l’autre, s’avançant en lobe arrondi de chaque côté devant la ré- 
gion des ocelles, échancrée au milieu derrière le tylus. Marges la- 
térales et aniérieure du pronotum jaunâtres pâles, avec l’extrême 
bord très étroitement brun-noirâtre. Partie antérieure du pronotum 
imponctuée, très lisse, jaunâtre, ornée de deux taches en circonflexe 
d’un noir de poix sur les cicatrices ; dilatations latérales avec une 
ponctuation assez irrégulière, parfois en partie concolore, mais plus 
généralement les points enfoncés sont en grande partie d’un brun- 
noirâtre. Disque du pronotur très lisse avec de gros points enfoncés 
noirâlres, assez espacés, mais plus ou moins confluents par places, 
plus denses sur la partie postérieure, où les points sont recouverts 
par des taches noires plus où moins envahissantes. Callosité basale de 
l’écusson large, très lisse, à extrémités arrondies, jaune pâle, avec 
quelques points enfoncés et de pelites taches noirâtres très espacés, 
marbrant un peu le milieu de la callosité basilaire, les extrémités de 
chaque côté restant toujours plus lisses et imponctiuées ; assez nette- 
ment arrèlée en arrière par une dépression bien marquée aux deux 


— 236 — 


extrémités et par une ponctuation assez dense et des taches noirâtres 
confluentes sur l’écusson tout autour de la callosité. Disque et partie 
postérieure de l’écusson très lisses avec de gros points enfoncés noi- 
râtres, généralement très espacés et par places un peu confluents, cou- 
verts par des taches noires très inégales, s'étendant plus ou moins 
entre les points ou manquant parfois presque totalement. Partie vi- 
sible de la corie jaunâtre, lisse, avec une ligne irrégulière de points 
noirâtres au côté interne. Dessous de la tête et antennes entièrement 
pâles, ainsi que le dessous des dilatations du pronotum. Angles la- 
téraux postérieurs des méso et métapleures jaunâtres, le premier 
très étroitement. Poitrine noire-brunâtre mate, assez finement ponc- 
tuée. Abdomen noir brillant avec une ponctuation assez grossière, 
lisse sur les côtés, qui sont largement jaunâtres avec une petite ta- 
che triangulaire noire sur les stigmates et les sutures des segments 
très étroitement noires ; le côté interne des taches est légèrement 
bilobé par un commencement de ligne noire transversale qui ne 
scinde pas complètement en deux parties la tache de chaque seg- 
ment. Pièce génitale © jaunâtre sur les côtés latéraux et deux ta- 
ches noires arrondies confluentes au milieu, la supérieure mate, 
brunâtre, l’inférieure noire, brillante, enfoncée, avec le centre 
jaune. Celte pièce est presque entièrement jaune chez la E avec le 
bord inférieur et les sutures étroitement d’un brun noirâtre. Pattes 
entièrement pàles, tibias très légèrement sillonnés. De forme très 
élargie en arrière, où il est aussi large que long, 3 1/2-3 4/5 mill. 


Madagascar (K. K. Hofmus. de Vienne et Museo civico de Gênes): 
Zanzibar (K. K. Hofmus. de Vienne). 


Les exemplaires de cette charmante espèce qui m'ont passé sous 
les yeux proviennent tous de feu Signoret, qui les avait rapportés 
à tort: ceux de Madagascar à C. conspersum Stal et un unique de 
Zanzibar à C. nigropunctatum Stal., noms qui ne sauraient leur 

convenir. Cet insecte est très voisin des C. nebulosum Montand. et 
C. confusum Montand. (1) et vient se ranger avec eux auprès de 


(1) Chez ces deux espèces, C. nebulosum et confusum Montand. (Rev. 
d’Ent., 1899, p. 279 et 280), les joues, un peu plus longues que le tylus, 
ont des tendances à se rejoindre au-devant de cette pièce et j'ai observé 
un exemplaire de C. confusum Montand. provenant des côtes de Zanzi- 
bar, et appartenant aux collections du K. K. Hofmus. de Vienne, dont les 
Joues sont très étroitement confluentes devant le tylus, à points et taches 
noirs moins nets, faisant un peu le passage entre les deux espèces. Il dif- 
fère de C. nebulosum Montand. par l'absence des taches jaunes sur le dis- 
que de l'abdomen; mais il est possible que ces deux espèces doivent être 
réunies lorsqu'on aura pu observer encore un certain nombre d’exemplai- 
res établissant mieux le passage de l’une à l’autre. 


Por 


C. maculatum Westw. Il s’en distingue aisément par la taille 
moindre, la teinte jaunâtre beaucoup plus pâle, la surface plus bril- 
lante, le tylus aussi long que les joues, moins rétréci au sommet et 
le bourrelet basal de l’écusson un peu plus franchement arrêté en 
arrière, 


Coptosoma W n. sp. 


Noir, lisse, poli, brillant, très finement ponctué. Tête petite, se 
rétrécissant graduellement en demi-cercle au-devant des yeux, 
où les joues très faiblement convergentes au sommet s’avancent 
environ de la longueur du diamètre longitudinal de Pœil; tylus 
aussi long que les joues, brunâtre à l’extrémité; une tache jaune 
subtriangulaire arrêtée en arrière au niveau du milieu de l’œil et 
recouvrant la surface des joues de chaque côtê. Pronotum avec une 
bordure jaune intramarginale commençant en avant au niveau 
des ocelles, se prolongeant latéralement en arrière, élargie sur les 
dilatations latérales, où elle est obliquement coupée dans le sens 
de sa longueur par une ligne noire enfoncée, prenant depuis le bord 
antérieur ; en arrière, cette ligne noire n'atteint pas la marge laté- 

-rale, et la bordure jaune, rétrécie, s'arrête sensiblement acuminée 
sous l’angle latéral du pronotum: l'extrême bord des dilatations très 
étroitement noir, de même que le bord antérieur. Une petite tache 
jaune humérale arrondie en dedans de l’angle latéral; deux petites 
lignes transversales jaunes discoïdales sur le bord postérieur de la 
partie antérieure du pronotum, limitée par un sillon transversal 
formé par une ligne très superficielle de points enfoncés. Ces deux 
lignes transversales discoïdales doivent parfois manquer, car sur 
un exemplaire de Birmanie, appartenant au Musée civique de Gênes, 
elles sont réduites à deux petits traits à peine visibles. Callosité 
basale de l’écusson très large, limitée de chaque côté en arrière 
par une fine ligne enfoncée, régulière, interrompue au milieu; 
une grande tache jaune lisse de chaque côté de la callosité, plus 
large que l’espace noir médian: une petite tache transversale jaune 
de chaque côté en dehors de la callosité, près des angles antérieurs 
de l’écusson; ce dernier bordé latéralement et postérieurement d’un 
large liseré jaune intramarginal : une grande figure jaune en forme 
de W très évasé sur la partie postérieure de l’écusson ; les sommets 
postérieurs du W se réunissant au liseré de l’écusson, et les som- 
mets antérieurs des deux branches latérales ayant aussi parfois des 
tendances à rejoindre en avant le liseré intramarginal de lPécusson 


Revue dEntomologie. — Novembre 1893. 


A4 


— 238 — 


non loin de la base: la teinte jaune du limbe, ainsi que du W, très 
finementpointillée de brun. Antennes assez longues, grèles, à trois 
derniers articles subégaux en longueur, flaves-pâles, un peu rem- 
brunies vers l'extrémité. Pattes jaunes-flaves ; sillons des tibias 
presque nuls sur les deux tiers basilaires, mieux accusés sur l’ex- 
trémité. Dessous de la tête et des dilatations latérales du pronotum 
en grande partie jaunâtres. Poitrine grisâtre; abdomen noir brillant, 
avec la marge jaune coupée de brunâtre sur le prolongement de la 
suture des segments; deux grandes taches transversales jaunes sur 
le bord de chaque segment aux côtés de l’abdomen, l’antérieure 
plus grande, triangulaire, marquée au milieu d’un très petit point 
brunâtre, la postérieure presque linéaire. —OQ. Long., 4; larg. max. 
de l’écusson, 3 1/2 mill. 


Barway, Bengale (P. Cardon), Mus. Roy. d'Hist. Nat, de Beloi- 
que; Bhamo, Birmanie (L. Fea), Musée civique de Gênes. 


Cette espèce, qui doit se ranger dans la division S de Stäl, est 
très voisine de C. mundum Bergr. pour la forme et la coloration ; 
elle est un peu plus petite, plus lisse, moins ponctuée, à coloration 
jaune plus étendue, à tibias légèrement sillonnés. La figure jaune 
en forme de W sur la partie postérieure de l’écusson la fera recon- 
naître à première vue. 


LES SCOLOPOSTETHUS AMÉRICAINS 


Par le Dr G. HORVATH. 


Le tableau synoptique du genre Scolopostethus Fieb., que jai 
publié l’année passée (Revue, 1892, p. 253), contient dix espèces, 
toutes propres à la faune d'Europe et circa. A l’époque où j'ai fait 
mon article, aucune espèce ne m'était connue du Nouveau-Monde. 
Cependant ce genre a aussi dans l'Amérique du Nord ses représen- 
tants. 

La première mention de l’existence de c2 genre en Amérique à 
élé faite en 1889. Notre collègue M. E. Bergroth a appelé mon 
attention sur une note de M. E. P. Van Duzee (Psyche, 1889, 
p. 240), dans laquelle l’auteur américain cite, parmi plusieurs Hé- 
mipières vivants sur les deux côtés de l'Atlantique, le Scoloposte- 
thus affinis Schill. 


He 090) 


Vu la grande ressemblance des espèces de Scolopostethus, cette 
indication avait besoin d’être vérifiée. 

Jai eu la chance de recevoir en communication, de MM. Montan- 
don et Bergroth, une petite série des Scolopostethus américains. 
Un exemplaire de New-Jersey s’est trouvé aussi au Musée National 
de Budapest. 

L'examen de tous ces insectes m'a démontré que ce genre est 
représenté, en effet, dans le Nouveau-Monde, mais que le vrai Sco- 
lopostethus affinis Schill. paraît y manquer. Les échantillons que 
j'ai vus et examinés appartiennent à trois espèces. 

L’une d’elles se retrouve en Europe. C’est le S. Thomsoni 
Reut., dont M. Montandon possède deux exemplaires brachyptères : 
Pun du Canada et l’autre de la Californie (Argus Mountains). 

Les deux autres espèces sont exclusivement américaines. Elles 
ont certains caractères communs qui les rapprochent en même 
temps de notre S. piclus Schill. Ces caractères sont : l’absence des 
deux poils érigés près des ocelles qu’on trouve sur le vertex chez 
la plupart des espèces européennes. La fine denticulation en dessous 
des fémurs antérieurs n'existe que sur la partie apicale située entre 
la grosse épine et l’extrémité du fémur; la partie basale entre la 
grosse épine et la base, qui porte toujours chez les autres espèces 
une fine denticulation, est tout à fait inerme chez les deux espè- 
ces américaines, ainsi que chez le S. pictus Schill. 

Comme ces deux espèces sont encore inédites, je donne ici 
leur description. 


Scolopostethus atlanticus n. sp. 


Niger, pronoto, scutello hemelytrisque glabris: vertice prope 
ocellos pilis érectis longioribus destituto; antennis gracilibus cor- 
pure dimidio longioribus, flavo-testaceis, articulis duobus apicalibus 
nigris, articulo tertio basin versus testaceo; pronoto trapezoidali, 
antrorsum levissime anguslato, latitudine sua basali paullo bre- 
viore, lateribus fere rectis, artice leviter rotundatis, margine imo 
antico loboque postico ferrugineis, marginibus lateralibus laminatis 
albidis, angulis posticis maculisque duabus basalibus mediis nigris ; 
hemelytris albido-griseis, fusco-punctatis, pone medium nigro-va- 
riegatis, apice corii late nigro, clavo triseriatim punctato; mem- 
brana rite explicata, apicem abdominis attingente, grisea, nigro- 
venosa et macula basali externa lactea ornata; limbis antico et 
postico prostethii, limbo postico metastethii et maculis pectoris ad 
coxas flavo-ferrugineis; rostro pedibusque flavo-testaceis, femoribus 
anticis subitus mox ante medium dente majusculo armalis, basin 


> 94p > 


versus denticulis minutis nullis, tibiis anticis maris fortiter curva- 
tis; mesosterno simplici. S. — Long., 3 41/4 mill. 


Massachusetts (Montandon); New-Jersey (Mus. Hung.). 


Cette espèce ressemble un peu au S. Thomsoni Reut., mais en 
diffère par l’absence des deux poils érigés près des ocelles, par la 
structure du pronotum et des fémurs antérieurs et par la tache 
blanche de la membrane. Les antennes sont un peu plus grêles et 
leur deuxième article est toujours entièrement testacé. 


Scolopostethus diffidens n. sp. 


Niger, pronoto, scutello et hemelytris glabris:; vertice posterius 
prope ocellos pilis erectis longioribus destituto ; antennis gracilibus, 
corpore dimidio longioribus, flavo-testaceis, articulis duobus apica- 
libus apiceque imo articuli secundi nigris, articulo tertio basin 
versus testaceo ; pronoto latitudine sua basali paullo breviore, late- 
ribus fere rectis, antice levissime rotundatis, margine imo anlico 
loboque postico ferrugineis, marginibus lateralibus laminatis flavo- 
albidis, angulis posticis maculisque duabus basalibus mediis sæpe 
obsoletis nigris; hemelytris albido-griseis, fusco-punctatis, pone 
medium infuscatis et fusco-nervosis, macula costali mox pone 
medium corii albido-grisea, margine apicali corii tantum an- 
guslissime nigro, clavo quadriseriatim punctato, seriebus punc- 
torum duabus intermediis basin versus confusis ; rostro, limbis 
antico et postico prostethii, limbo postico metastethii maculisque 
pectoris ad coxas, interdum etiam ventre flavo-ferrugineis; 
pedibus flavo-testaceis, femoribus anticis subtus ante medium 
dente majusculo armatis et inter hune dentem et basin femoris 
denticulis omnino destitutis, tibiis anticis maris fortiter, feminæ 
leviter curvatis: mesosterno mutico. 


Forma macroptera : Pronoto trapezoidali, basi quam apice fere 
1/3 latiore; membrana apicem abdominis attingente, nigro-fusca, 
pallido-venosa et ad angulum basalem externum macula lactea 
signata. ©. — Long., 3 3/4-4 4/4 mill. 

Forma brachyptera : Pronoto subquadrato, antrorsum nonnisi 
levissime angustato ; membrana abbreviata apice rotundato-trun- 
cala et pone anguluim apicalem corii paullo producta, nigro-fusca, 
ad angulum basalem externum macula semilunari lactea notata. 
J. Q. — Loug., 2 3/4-3 1/4 mill. 


Massachusetts (Montandon, Bergroth); California: Sacra- 
mento (Montandon). 


— 241 — 


Diffère du précédent par le deuxième article des antennes noir 
au sommet, la ponctuation du clavus et la couleur des cories, qui 
ne sont jamais larsement noires sur le bord apical. La membrane, 
le plus souvent raccourcie, est d’un brun foncé au lieu d’être grise. 


DESCRIPTIONS D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX 


Par le Général O. RADOSZKOWSKI. 


Psithyrus Branickii n. sp. 


Atro-hirtus, thorace abdominisque segmento primo citrineis ; 
segmento ultimo ventrali callis lateralibus allis medio angulatim 
elevato. 


Femelle. Noire. Vertex de la tête, le dos du thorax et le premier 
segment abdominal couverts de poils d’un jaune de citron; les 
autres segments densément garnis de poils noirs; sur les côtés du 
deuxième segment on remarque quelques poils jaunes. L’anus en 
dessus mat; en dessous il porte, de chaque côté, une forte carène 
qui se réunit triangulairement au sommet. Les pieds noirs. Ailes 
enfumées à reflet métallique. — Long., 20-22 mill. 


Envoyé par M. Barei, de Fergan, dans les monts Kara-Karyk, à 
10,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. 


Psithyrus ferganicus n. sp. 


Atro-hirtus, thorace abdominisque segmentis utrinque fasciculis 
fulvis, segmento ultimo ventrali callis lateribus laminato-elevatis. 


Femelle. Noire. Vertexde la têteetle dos du thorax couverts de poils 
d’un jaune d’ocre. Les cinq segments abdominaux couverts de poils 
longs, noirs; de chaque côté ils portent des faisceaux de poils 
d’un jaune d’ocre, dontles plusforts sont les faisceaux sur les qua- 
trième et cinquième segments : l’anus nu, en dessus finement ponc- 
tué, en dessous portant de chaque côté une carène assez épaisse ; 
ces carènes se réunissent au bout. Ailes enfumées à reflet métalli- 
que.— Long., 20 mill. 


Envoyé par M. Barei, de Fergan (monts Kara-Karyk). 


— 249 — 
Olochrysis Eldari n. sp. 


Mediocris. Capite dense irregulariter punctato, rugoso, obscuro- 
cyaneo: cavitate faciali profunda subtilissime punctata, Iæte-cyanea, 
in medio carinata ; antennis totis nigris : pronoto aureo-igneo ; me- 
sonolo obscuro ; squammis nigris ; scutello cyaneo-viridi, metanoto 
cyaneo. Abdominis segmentis dorsalibus dense subtiliter punctato- 
coriaceis, igneo-auratis, secundo ex parte purpurascente, carinato ; 
foveolis subrotundatis; ventre obscuro, segmento primo secundoque 
basi utrinque aureo-maculatis. Alis subhyalinis. 


Femelle. La tête couverte de points rugueux, très serrés ; sur le 
vertex, bleuâtre foncé; autour des ocelles, bleu; vers la face, d’un 
verdâtre sale. Cavité faciale bleue, profonde, finement ponctuée ; 
au milieu, elle porte une carène vert-doré à sa base; chaperon 
plat, son bord droit, foncé; mandibules de couleur foncée: anten- 
nes entièrement noires. Pronotum rouge-doré, sa tranche bleu-ver- 
dâtre, irrégulièrement scrobiculé, portant au milieu une fossette; 
mésothorax noirâtre à nuance verdâtre sale, médiocrement scrobi- 
culé ; écailles noires ; écusson bleu-verdâtre, plus fortement sero- 
biculé: métathorax avec la poitrine bleu foncé, rugueuse; les an- 
gles postico-latéraux petits, triangulaires. Abdomen très finement et 
densément ponctué ; cette ponctuation se change sur le dernier seg- 
ment en rugosité; rouge-doré, à nuance verdâtre sur le premier 
segment (la tranche de ce segment verte-dorée); le deuxième seg- 
ment plus rouge, faiblement caréné au milieu ; le bord du troisième 
segment arrondi, sans dents: la ligne antéapicale verdâtre, formée 
de points médiocres, assez profonds. Ventre obscur, les bcrds du 
premier et du deuxième segment portent chacun deux taches 
dorées. Les pieds bleu-verdâtres, avec les tarses roussâtres. Ailes 
faiblement enfumées, cellule radiale fermée. — Long., 7 mill. 


Caucase, Eldar. 


Cette espèce se rapproche de la C. aureicollis Ab. 


Oxybelus merwensis n. sp. 


Comme cette espèce est très voisine de l'O. transcaspicus Rad. 
(Hor. Soc. Ent. Ross., XXII, p. 345), je donne la description com- 
parative avec cette dernière: 

Femelle. Tête noire; mandibules et les bouts des antennes roux 
(chez l'O. transcaspicus la base des antennes jaune). Thorax 
noir ; le prothorax porte une bande jaune presque interrompue au 
milieu ; l’écusson porte deux taches fortes (chez l'O. {ranscaspi- 


— 243 — 


cus ces taches sont rondes et pius petites); postécusson mince 
jaune, ainsi que ses ailerons, le mucron très large avec son bout 
semi-transparent, coupé en ligne droite (chez l'O. {ranscaspicus, 
le postécusson est au moins deux fois plus large. jaune ainsi que 
ses ailerons; le mucron est mince, affilé vers l’extrémité). Abdomen 
densément scrobiculé ; chacun des quatre premiers segments porte 
une bande jaune pâle, assez large, les trois premières bandes 
interrompues et fortement échancrées au milieu; l’anus roux foncé, 
garni de poils blanchâtres ; pieds noirs, leurs jambes et les 
tarses d’un jaune pâle. (Les cinq bandes abdominales de l’O. trans- 
caspicus sont plus larges, occupant presque toute la largeur des 
sesments et de couleur jaune soufre; les deux premières 
échancrées au milieu; l’anus roux garni de poils dorés; les pieds 
d'un jaune soufre, une partie des hanches noire).Ailes transparentes. 
— Long., 6 mill. 

Mäle.Pareil à la femelle; les taches de l’écusson sont réunies, le 
mucron estun peu plus long,les bandes abdominales sont continues, 
les deux premières fortement échancrées au milieu.—Long., 5 mill. 
(Le mâle de l’O. transcaspicus est pareil aussi à la femelle, 
seulement les taches sur l’écusson sont plus grandes, les bandes 
abdominales continues, les deux premières plus faiblement échan- 
crées au milieu que dans l’espèce précédente.— Long., 4 mill.) 


Merw. Envoyé par M. Barei. 


Oxybelus Bareii n. sp. 


Femelle. Noire. La face de la tête garnie de poils argentés ; man- 
dibules d’un jaune pâle ; antennes roussâtres. Thorax finement et 
densément ponctué ; une bande sur le prothorax, un point sous les 
ailes, deux points sur l’écusson et les ailerons d’un jaune pâle; les 
écailles jaunes tirant au roux; ailerons rapprochés, le mucron 
canaliculé. Abdomen densémentet délicatement ponctué ; les quatre 
premiers segments portent de chaque côté une tache allongée, d’un 
jaune pâle ; ces taches, grandes sur le premier, vont cn diminuant 
sur les segments suivants; l’anus roux. En dessous, l’anus avec 
les deux derniers segments roux. Les pieds d’un jaune pâle, excepté 
une partie des hanches qui est noire. Ailes faiblement enfumées. 
— Long., 6 mil]. 


Cette espèce diffère de l’O. melancholicus Chevr. par la couleur 
des antennes et des pieds, par la petitesse de sa taille et par la 
forme des taches abdominales; elle se rapproche aussi de l'O. fur- 
catus Lep., mais cette dernière espèce est plus grande, les taches 


— 24h — 


de l’écusson ont une autre forme, ses ailerons sont plus petits, dis- 
tancés entre eux et cet intervalle (une partie du postécusson) est 
fortement strié. 

Mâle. Pareil à la femelle, à l’exception que les bandes abdomi- 
nales sont continues et l’anus roux. — Long., 5 mill. 


Seraks, Ashabad. 


Oxybelus canaliculatus Rad. 
Voy. Fedtch. Turkest. Spheg., p. 72, 9. 
Var. nov. seraksensis. 


Femelle. L’espace entre les ailerons, sur le postécusson, n’est 
pas longitudinalement strié; la surface de l’abdomen n’est pas si 
fortement scrobiculée etses taches sont plus pâles.—Long., 7 mill. 

Mâle. L’écusson sans taches, longitudinalement canaliculé au 
milieu. La couleur des taches abdominales plus pâle. 


Seraks, Ashabad. 
Oxybelus kirgisicus n. sp. 


Femelle. Noire. La face de la tête couverte de poils courts, 
argentés. Gorselet finement ponctué, parsemé d’une poussière 
blanche; deux points sur le prothorax, un sous les ailes, écailles 
en partie, deux points sur l'écusson et ailerons d’une couleur blanc 
d'ivoire. Abdomen délicatement porctué; en dessus, tous les seg- 
ments portent de larges bandes blanc d'ivoire, la bande sur le pre- 
mier segment fortement échancrée et in‘errompue au milieu, sur 
le deuxième échancrée et placée presque sur le milieu de sa lar- 
geur, les trois bandes restantes continues, l’anus noir, parsemé de 
poils blanchâtres ;: chacun des deuxième, troisième et quatrième 
segments ventraux porte sur chacun de ses côtés une petite tache 
blanche. Pieds noirs, leurs hanches et les jambes tachetées de 
blanc d'ivoire. Ailes transparentes, faiblement enfumées au bout. 
— Long., 7 1/2 mill. 


Steppes de Kirghises. 


Oxybelus caucasicus n. sp. 


Femelle. Noire. La face de la tête parsemée de poils courts, 


— 245 — 


blancs; antennes noires, mandibules rousses. Corselet finement 
ponctué ; une ligne sur le prothorax, une tache sous les ailes, 
écailles, deux petites taches sur l’écusson et ailerons jaunes: le 
mucron médiocre, canaliculé, faiblement échancré à l’extrémité ; 
une carène longitudinale sur le milieu de l’écusson se prolongeant 
sur le dos du mésothorax. Le dos de l’abdomen, c’est-à-dire la sur- 
face de tous les segments jaune, avec la base du premier et une 
tache continue sur le milieu du premier et du deuxième segment 
noires, l’anus noir ; une grande tache jaune sur le premier seg- 
ment ventral. Pieds noirs, la moitié des hanches et des jambes 
longitudinalement jaune. Ailes enfumées. — Long., 8 mill. 


Caucase, Lagodechi. 


CONTRIBUTION AUX CHRYSIDES DU GLOBE 


(2° SÉRIE) 


Par R. pu BUYSSON. 


1. HeterocϾlia nigriventris Dahlb. 


Ce rare Hyménoptère vient d’être découvert en France, à Nyons, 
par M. À. Ravoux. L’exemplaire est une femelle et il diffère an 
peu des deux seuls individus connus jusqu’à présent et qui provien- 
nent d'Algérie: le mâle décrit par Dahlbom (Hym. Eur... t. IX, 
p. 22-23, 1854) et la femelle, dont j'ai donné la description et une 
planche dans le Species des Iyménoptères d'Europe, t. VI, 
p. 65-67, pl. IV, 1891. Le pronotum seul est roux, le mesonotum 
et l’écusson sont noirs, les antennes noirâtres avec les premières 
articulations roussâtres, la bouche noirâtre ; le sillon facial qui se 
trouve en avant du premier ocelle est plus distinct. — Long., 7 mill. 
— Il s’agit bien du même insecte, qui peut donc varier légèrement 
de coloris. 


2. Notozus aîfer Mocs. 
Le mâle, resté inédit, diffère de la femelle par le troisième seg- 


ment abdominal plus court, les côtés bordés d’une marge étroite 
hyaline, scarieuse. M. le D' Mocsary à négligé de dire que, chez 


— 246 — 


cette jolie espèce, l’incision apicale du 3° segment abdominal forme 
une épaisseur noire, luisante, en forme de croissant, c’est-à-dire 
plus large au fond de l’incision et diminuant jusqu'aux angles de 
celle-ci. Cette épaisseur rappelle la plateforme de la majorité des 
Notozus. Les cuisses antérieures sont fortement dilatées-arrondies 
postérieurement. 


Congo français. 


3. Ellampus hypocrita n. sp. 


Corps trapu, court, assez large, entièrement bleu un peu vert, 
brillant. Tête de la largeur du thorax, front ponctué-réticulé ; 
cavité faciale presque plane, lisse. Antennes brunes, les deux pre- 
miers arlicles bleu-vert, le troisième aussi long que les deux sui- 
vants réunis. Vertex, pronotum et moitié antérieure du mesonotum 
à points petits, très espacés, irréguliers; le reste du thorax 
ponctué-réticulé. Postécusson convexe-gibbeux ou convexe-subco- 
nique :; écailles concolores : ailes presque hyalines : pattes concolo- 
res, tarses roux, cuisses antérieures normales, ongles des tarses 
avec quatre crochets allant en diminuant de longueur à partir de 
lextrémité. Abdomen court, très convexe, à points très fins et très 
espacés, devenant plus gros et un peu ruguleux sur les côtés et le 
3° segment; bordure extrème du 2° segment scarieuse, roussâtre ; 
3° segment triangulaire, toute la bordure apicale scarieuse-roussà- 
tre, l’apex acuminé avec une incision triangulaire à sinus subobtus, 
les lobes formant deux dents obtuses, légèrement divariquées et 
scarieuses-roussâtres:; les côtés du segment très vaguement bisi- 


” 


nués. Ventre vert-bleu. © ©. — Long., 4 mill.f 


Mongolie : Kansu-lelisyn-Kuse (Zadoszkowsky) ; Perse: mer Cas- 
pienne occidentale. 


5. Holopyga indica Mocs. 


Le ©, jusqu'ici inconnu, diffère de la ® par la ponctuation un 
peu plus ruguleuse, le 3° segment abdominal plus transversale- 
ment arrondi, le ventre avec une tache vert-bleu au centre. 


Indes anglaises. 


4. Hedychridium dimidiatum Say. 


Le pronotum est déprimé antérieurement avec une ponctuation 
très irrégulière, ruguleuse, de gros points subréticulés entremêlés 


— 247 — 


de moins gros et de fins ; les angles antérieurs portent une petite 
carène médiane. La pubescence du dessus de la tête et du prono- 
tum longue, dense. brunâtre. Clypeus caréné fortement au milieu 
et formant une pointe conique. Disque du 3° segment abdominal 
très finement et densément pointillé, l’apex émarginé, le fond de 
cette échancrure garni d’un petit paquet de poils bruns. Le ventre 
du mâle est couvert de gros points très épars. 


Pérou. 


6. Hedychrum lama Buyss. 


La (@) m'a été communiquée par M. le général O. Radoszkowsky. 
Elle différe du © par la ponctuation thoracique un peu moins 
forte, non réticulée. Le 3° segment ventral ne porte pas de crochet 
mucroniforme, mais simplement une petite carène. Tout l’avant- 
corps peut être bleu-indigo clair. 


Mongolie : Kansu, Faitong-Che (Rados:kowsky). 


7. Ghrysis (Gonochrysis) perpulchra Cress. 


Le © diffère de la ® par les antennes beaucoup plus grêles, le 
3° article plus long que les deux suivants réunis; par le 3° seg- 
ment abdominal plus convexe et plus court. 


Etats-Unis d'Amérique, Mexique. 
8. C. (Trichrysis) fraterna Mocs. 


La O diffère du © par son coloris plus bleu avec les taches 
noires disparaissant et se changeant en bleu vif; par le 3° seg- 
ment abdominal plus long, déprimé sur le disque. — Long. 
5-6 1/2 mill. 


Congo (A. Mocquerys) ; Zanguebar (EÆ. André). 
9. CG. (Trichrysis) scioensis Grib. 
A été capturée au Caire par M. le D' W. Innes. 


10. C. (Trichrysis) triacantha Mocs. 


Amboine; Calcutta. 


11. GC. (Tetrachrysis) longigena Mocs. 


Congo français. 


— 248 — 


12. G. (Tetrachrysis) aureomaculata Dahll. 


Gongo français. 


13. C. (Tetrachrysis) montana Aaron. 


Cordova. 
14. GC. (Tetrachrysis) adelaïdensis n. sp. 


Corps de taille médiocre, robuste, assez large, entièrement bleu 
teinté de vert, terne. Tête plus large que le pronotum, le haut de la 
face caréné transversalement, les joues courtes, subparallèles ; 
antennes noirâtres, les deux premiers articles bleu-vert, le 3° 
subégal au 4°. Pronotuim très court ; ponctuation de l’avant-corps 
grosse, réticulée, serrée, les intervalles finement pointillés, rugu- 
leux; postécusson convexe, subgibbeux; angles posticolatéraux du 
métathorax très larges, subobtus, droits; mésopieures avec l'aire 
inférieure profondément creusée-sculptée, fortement carénée sur 
les bords, surtout postérieurement, où l’on distingue deux angles 
arrondis. Pattes vert-bleu, tarses roussàtres; écailles bleuissantes, 
subscarieuses ; ailes très légèrement enfumées. Abdomen large, 
couvert de gros points serrés, subréticulés, devenant moins gros et 
plus serrés sur le 22 segment, puis sur le 3°: les angles posticola- 
téraux des segments 1 et 2 aigus, subspinoïdes ; 3° segment court, 
légèrement renflé avant la série antéapicale, les côtés très courts, 
convergents en arrière; la série antéapicale peu profonde, avec 
14 fovéoles irrégulières, espacées, ouvertes; marge apicale 4-dentée. 
très courte, les dents disposées sur une ligne à peine courbe, 
triangulaires, aiguës, subégales; les internes plus éloignées entre 
elles que des externes; les trois emarginatura largement arrondies, 
la médiane plus grande; les côtés de la marge largement arqués- 
sinués. Ventre vert-bleu, taché de noir. ©. — Long., 7 1/2 mill. 


Australie : Adelaïde. 


145. GC. (Tetrachrysis) purpurea Smith. 


Pour compléter la description (e Smith, il faut ajouter ce qui 
suit: Etroit, parallèle; les trois premiers articles antennaires bleus, 
le 3° moins long que les deux suivants réunis; haut de la cavité 
faciale caréné transversalement ; ponctuation thoracique grosse et 
réticulée: premier article des tarses bleu-vert en dessus, les autres 
d’un roussâtre obscur ; pronotum assez fortement convexe, vus en 
dessus les côtés sont bisinuës; angles posticolatéraux du métathorax 


— 249 — 


grands, presque droits, à pointe aiguë ; ceux du 2 segment abdo- 
minal subarrondis, nullement spinoïdes; 3° sezment abdominal un 
peu déprimé en dessus, puis légèrement renflé avant la série anté- 
apicale, surtout sur les côtés; les côtés de la marge lézèrement in- 


fléchis en dessous, sinués avant les dents externes. Ventre bleu, 
taché de noir sur le 2° segment. ©. 


Gélèbes. 


16. C. (Tetrachrysis) Novaræ Mocs. 


La ®, restée inédite, diffère du © par sa face un peu plus pro- 
fonde, la carène de l’abdomen plus visible, le 3° segment abdominal 
plus long, les dents disnosées sur une ligne moins droite, les côtés 
du segment plus longs, convergents en arrière. 


Nouvelle-Hollande. 


17. G. (Tetrachrysis) Cotesi n. sp. 


Corps de taille moyenne, subparallèle, entièrement d’un beau 
vert-gai, parfois un peu bleuissant, surtout sur le 3° segment abdo - 
minal; la ponctuation fine, peu profonde, espacée, les intervalles 
lisses et brillants. Tête plus petite que la base du pronotum; haut 
de la cavité faciale avec quelques traces de carène transversale ; 
joues longues, parallèles; mandibules bidentées ; antennes noi- 
râtres, les trois premiers articles verts, le 3° subégal aux deux 
suivants réunis. Pronotum long, plus étroit en avant; écailles bleues 
ou bleu-vert; ailes fortement enfumées, bleuissantes; pattes vertes, 
tarses brun-roussâtre; angles posticolatéraux du métathorax très 
petits, à pointe aiguë recourbée en arrière. Abdomen long, les an- 
gles posticolatéraux du 2° segment arrondis ; 3° segment long, légè- 
rement déprimé sur le disque, les côtés longs, presque droits; série 
antéapicale large, assez profonde, séparée au milieu par une petite 
carène ; dix fovéoles environ, larges, ouvertes, séparées ; marge 
apicale plus longue au milieu, 4-dentée : les dents internes plus 
avancées, courtes, obtuses ; les externes en retrait, aiguës et moins 
larges ; l’émarginatura médiane peu profonde et plus petite que les 
latérales, qui sont peu profondes et légèrement en biais, les côtés 
de la marge presque droils, très légèrement sinués avant les dents 
externes. Ventre vert-bleu, taché de-noir. ©. — Long., 10 mill. 

Le © diffère de la O par les joues beaucoup moins longues et non 
parallèles, le 3° article antennaire à peine plus long que le 4, le 
3° segment abdominal plus court, légèrement renflé avant la série 


— 250 — 


antéapicale, les dents apicales situées sur une ligne presque droite, 
subégales et subéquidistantes. 


Indes anglaises : Bangalore. 


Je suis heureux de dédier cette jolie Chrysis à M.E. C. Cotes, 
premier assistant au superintendant du Museum de Calcutta; car 
c’est grâce à ses intéressantes communications que la faune des 
Indes devient de plus en plus connue. 


18. C. (Pentachrysis) inops Grib. 


A été rapportée du Congo par M. A. Mocquerys; M. le Dr 
W. Innes l’a capturée au Caire. 


19. C. (Pentachrysis) africana n. sp. 


Corps de taille moyenne, assez robuste, entièrement vert-bleu, 
avec le tour des ocelles, le milieu antérieur du pronotum et l'aire 
médiane du mesonotum bleu-indigo foncé, les segments abdomi- 
naux 2 et 3 teintés de bleu clair en dessus et une tache bleu vif 
foncé de chaque côté près de la base de ces deux segments. Pubes- 
cence de l’avant-corps noire, dressée, éparse. Tête plus large que 
le pronotum, le haut de la face avec une double carène transver- 
sale ; joues longues, fortement convergentes en avant; clypeus 
fortement caréné dans toute sa longueur. Antennes noirâtres, les 
trois premiers articles et une tache sur le dessus du 42 verts, le 
fouet dilaté au milieu avec les articles très courts à partir du 3°, le 
second un peu moins long que les trois suivants réunis. Ponciua- 
tion un peu forte, assez serrée, subréticulée. Pronotum avec le cou 
lisse, noir, et un sillon au milieu du bord antérieur ; postécusson 
convexe: angles posticolatéraux du métathorax grands, droits, 
obtus : écailles bleues ; ailes assez enfumées, légèrement bleuissan- 
tes; mésopleures inermes ; pattes vertes, tarses roussâtres. Abdo- 
men à poncluation assez grosse, réticulée, assez serrée ; 107 seg- 
ment un peu gibbeux au milieu du bord antérieur; angles postico- 
latéraux du 2° segment obtus, arrondis; 3° segment légèrement 
déprimé sur le disque, un peu renflé avant la série antéapicale ; 
pubescence assez épaisse, longue, grisâtre,; série antéapicale peu 
profonde, 8-10 fovéoles médiocres, peu ouvertes: marge apicale 
courte, avec cinq dents petites, triangulaires, finement aiguës ; 
celle du milieu plus petite, les deux emarginatura du centre plus 
petites que les autres, les côtés de la marge distinctement sinués 


— 251 — 


avant les dents externes. Ventre vert, avec les segments tachés de 
noir à leur base. .— Long., 7 1/2 mill. 


Congo français. 


20. G. (Pentachrysis) shangaiensis Sm. 


Pour compléter la description de Smith, il faut ajouter les carac- 
tères suivants: coloris pouvant passer au vert-bleu; fouet des anten- 
nes dilaté au milieu, les articles très courts à partir du 3°, le second 
égalant au moins les trois suivants réunis. Tête vue de face plus 
large que haute: joues longues, très fortement convergentes en 
avant; bouche très petite; mandibules très petites, obtusément tri- 
dentées; haut de la cavité faciale caréné transversalement. Méso- 
pleures avec un sillon médian longitudinal, l'aire inférieure creu- 
sée-sculptée ; angles posticolatéraux du métathorax grands, droits, 
larges, à pointe subobtuse un peu recourbée en arrière. Abdomen 
légèrement caréné longitudinalement ; 2° segment avec le bord 
postérieur légèrement épaissi, brusquement infléchi-engainant, les 
angles posticolatéraux subspinoïdes, obtus: 3° sesment avec la 
série antéapicale indistincte, les côtés droits et longs, les dents sub- 
équidistantes, triangulaires, très aiguës, les externes p lus petites. 
Les premiers articles des tarses verts en dessus. ©. 


Indes anglaises. 


21. C. (Pentachrysis) crassiscuta Mocs. 


Calcutta. 


22. G. (Hexachrysis) Schiœdtei Dahlb, 


Le ©, resté inconnu, diffère de la Q© par le 3° article antennaire 
à peine plus long que le 2°, de moitié plus court que le 4e ; par les 
taches feu de l’abdomen moins grandes et moins vivement colorées ; 
par le thorax souvent d’une teinte plus verte; par le 3° segment ab- 
dominal plus court, plus transversal, le disque moins aeprimé, les 
dents apicales plus étroites et plus longues, les externes plus aiguës. 


Birmanie, Indes Anglaises et françaises. 
23. à. (Hexachrysis) Dewitzi Mocs. 
Congo (A. Mocquerys). 
24. CG. (Hexachrysis) heros Buyss. 


Varie du vert-gai au vert-bleu, avec l’avant-corps plus bleu. Par- 


— 9252 — 


fois les dents externes latérales du 3° segment abdominal sont sui- 
vies immédiatement par un forl sinus en forme d’incision semi- 
circulaire. ®. — Long., 7-11 1/2 mill. 

Le C' est encore inconnu. 


M. A. Mocquerys en arapporté plusieurs exemplaires du Congo. 


25. GC. (Hexachrysis) lyncea F. var. Midas Buyss. 


Congo (A. Mocquerys). 
26, G. (Hexachrysis) ordinata n. sp. 


Corps de taille moyenne, étroit, allongé, parallèle, entièrement 
vert-bronzé, un peu cuivré obscur, à teinte terne, avec le disque 
des segments abdominaux bleu; pubescence de l’avant-corps courte, 
rare, dressée, brunâtre. Tête épaissie, arrondie: joues courtes, de 
la longueur du 2° article antennaire; clypeus très court, émarginé ; 
cavité faciale profonde, lisse au milieu, terminée en haut par une 
carène arrondie-arquée; antennes noirâtres, les lrois premiers 
articles bleu-vert, le 3° un peu plus long que le 4°. Ponctuation de 
Vavant-corps grosse, réticulée, serrée, ruguleuse, régulière, les 
points à fond plat et ocellés: postécusson fortement convexe ; 
angles posticolatéraux du méthathorax très larges à la base, bisi- 
nués postérieurement, avec une pointe fine, aiguë, droite ; méso- 
pleures inermes avec de grosses fovéoles ; écailles d’un noirâtre obs- 
eur; ailes légèrementenfumées. cellule radiale très longue, fermée ; 
pattes vertes, tarses noir-brun. Abdomen long, les côtés réfléchis 
en dessous, la ponctuation médiocre, serrée, plus grosse à la base 
du 4°" segment et sur les côtés, devenant plus fine et moins serrée 
sut le 32, une légère carène médiane sur toute la longueur ; 1° seg- 
mént avec la troncature antérieure très impressionnée, un sillon 
assez fort au milieu: 2° segment avec les côtés convergents à la 
base, les angles posticolatéraux obtus bien qu’un peu spinoïdes ; 
3° segment déprimé sur le disque, légèrement renflé avant la série 
antéapicale, les côtés très courts fortement convergents en arrière; 
série antéapicale un peu creusée, étroite, 12-14 fovéoles petites, 
souvent confluentes, irrégulières; marge apicale très courte, garnie 
de six dents disposées sur une ligne très arquée-arrondie, triangu- 
laires, aiguës, égales, équidistantes, séparées par des emarginatura 
égales, à sinus largement arrondis; les côtés de la marge presque 
droits. Ventre vert. ©. — Long., 7 1/2 à 8 1/2 mill. 


Congo français (A. Mocquerys). 


— 953 — 
27. G. (Hexachrysis) parallela Brullé. 


La O, restée inédite, diffère du par le 3° seyment abdominal 
plus long, plus déprimé, les dents disposées sur une ligne plus 
arquée. On doit ajouter à la description de Brullé: joues couries : 
clypeus caréné, brièvement conique au milieu du disque; antennes 
avec les trois premiers articles verts, le 3° un peu plus long que le 
4°; carène frontale flexueuse, anguleuse au milieu avec un petit 
rameau atteignant le premier ocelle. Ponctuation thoracique très 
grosse, serrée, réliculée; postécusson fortement gibbeux au milieu 
du disque, cette gibbosité avec une petite dépression médiane ; 
angles posticolatéraux du métathorax larges, droits, à pointe sub- 
aiguë. Pattes vertes, tarses brunâtres, avec le premier article au 
moins vert en dessus; 2° segment abdominal avec les angles posti- 
colatéraux petits, mais spinoïdes. Ventre vert ou vert-bleu, avec 
une bande noire transversale à la base. 


Australie: Calmersion (1r Tosquinet). 
28. G. (Hexachrysis) agilis Smith. 


I faut ajouter à la description trop brève de Smith: corps trapu 
tête aussi large que le thorax, à ponctuation très serrée, ruguleuse ; 
joues médiocres. subparallèles: carène frontale forte, très distine- 
tement anguleuse au centre. l’angle dirigé sur le premier ocelle; 
antennes noirâtres, les trois premiers articles bleus, le 3° un peu 
moins long que les deux suivants réunis; ponctuation thoracique 
assez serrée, assez grosse, réticulée; postécusson convexe avec une 
petite cavité antérieurement; angles posticolatéraux du métathorax 
très larges, droits, la pointe petite, subaiguë. Tarses roussâtres, le 
dessus du premier article avec quelques reflets bleuissants. Abdo- 
men déprimé, caréné longitudinalement, cette carène pointillée; 
3° segment lésèrement déprimé, puis légèrement renflé avant la 
série antéapicale ; 20 fovéoles environ, petites, ouvertes, irréguliè- 
res : les six dents subégales. l’emarginatura du milieu plus profonde 
que les intermédiaires, mais plus petite que les externes; les côtés 
de la marge droits. Ventre bleu-vert. 


Nouvelle-Hollande. 


29. Parnopes smaragdina Smith. 


Le ©, découvert par M. le D' W. Innes, diffère de la femelle par 


Revue d'Entomologie. — Décembre 1898. 15 


— 254 — 


quatre segments visibles à l'abdomen, son corps un peu plus paral- 
lèle, le dernier segment abdominal visible (soit le 4°) plus court, 
les dépressions apicales subcontinues et plus transversales. 


Egypte: Le Caire (W. Innes). 


30. P. viridis Brullé. 


La ®, restée inconnue, ne diffère du © que par trois segments 
visibles à l'abdomen, comme chez les autres espèces. 


Indes anglaises. —J’en ai vu également un exemplaire © au Museum 
de Bruxelles, mais sans indication de patrie. 


DESCRIPTIONS DE DEUX ANTHICIDES EXOTIQUES 


Par M. PIC. 


Formicomus albolineatus n. sp. 


Assez grand et modérément allongé, brillant, noir, avec les élytres 
verdâtres, les antennes rougeâtres, les tibias et une parlie des 
cuisses obscurément roussâtres. Tête grosse, assez courte, un peu 
diminuée et bien arrondie-en arrière, à ponctuation modérément 
forte, écartée. Antennes peu épaisses, bien poilues, obscurcies à 
l'extrémité. Prothorax long, largement arrondi sur les côtés, muni 
d’un goulot bien marqué en avant et légèrement étranglé près de la 
base, presque lisse. Elytres ovalaires, ayant les épaules peu proé- 
minentes, l'extrémité arrondie, avec une ponctuation modérément 
forte, écartée, ornés d’une étroite bande transversale droite de 
duvet blanc placée un peu au-dessous de l’écusson. Pattes fortes 
avec les cuisses bien épaissies. Dessus du corps orné de quelques 
poils gris. — Long., 4 mill. 

Gabon (coll. Pic). 


Rappelle un peu de forme Formicomus cœruleus Th., plus étroit 
et d’une coloration plus obscure que cette espèce et bien caracté- 
risé par sa bande élytrale de duvet blanc. 


Anthicus microcephalus n. sp. 


Grand, modérément allongé, presque glabre, entièrement d’un 


— 255 — 


noir brillant, lécèrement branâtre sur les élytres, moins une tache 
humérale rousse. Tête petite, profondément ponctuée, avec les an- 
tennes courtes, très épaisses. Prothorax lisse en avant, assez étroit 
et court, un peu dilaté-arrondi dans sa partie antérieure, à peine 
élargi sur la base, qui est légèrement sillonnée et marquée d’une 
ponctuation écartée. Elytres déprimés derrière l’écusson, anguleu- 
sement arrondis à lextrémilé, à ponctuation forte. disposée en 
lignes avec de petites stries écartées. Epaules marquées d’une 
impression. Pattes noires, longues, avec les cuisses un peu épaissies. 
Quelques poils longs, dressés, sur le corps. Q à forme un peu moins 
élancée et impressions des épaules moins accentuées. — Lons., 
4 1/2 mill. 
Amazones (© ®, coll. Pic). 


Espèce rappelant A. biplagiatus Laf. par sa coloration. mais 
d’une autre forme; remarquable par sa taille, la tête petite, pro. 
fondément ponctuée, la forme du prothorax. 


NECROPHORUS VESPILLO var. FAUVELI 


Par L. FAUCONNET. 


Au mois de juin dernier, j'ai trouvé à Pontarlier, sous un sapin 
abattu, un ÂMVecrophorus complètement noir, que je pris tout 
d’abord pour un humator, le germanicus étant plus gros et ne 
se trouvant pas dans cette localité. Mais une fois mon insecte 
piqué, je vis que la pubescence du dessous du corps étail d’un jaune 
soyeux et, de plus, que le sommet du thorax étail garni de poils 
de même couleur: c'était donc un vespillo, entièrement noir, moins 
la massue des artennes, qui est rougeâtre, et ne différant nulle- 
ment du type comme forme générale, dimensions, couleur de la 
pubescence et ponctuation. 

Cette variété, dont je n'ai trouvé qu'une EP, n’a encore été citée, 
je crois, dans aucune monographie. 


À PROPOS DE LA SIPALIA DIFFORMIS Rey 
Par ALBERT FAUVEL. 


M. le D' Eppelsheim vient de publier {Wien. Ent. Zeil., 1894, 


— 256 — 


12), une note synonymique sur la Sipalia difformis Rey, d’après 
laquelle j'aurais distribué jadis sous ce nom une autre espèce que 
M. Rey a décrite depuis (en 1876) sous celui de subconveæa, tan- 
dis que, d’après le savant allemand, je donnais alors à la vraie 
difformis le nom de cordicollis n. sp. in litt. 

Voici la vérité sur ces deux points : 

La Sipalia difformis Rey a été décrite, en 1853, comme des 
Alpes et de l’Auvergne (Mont-Dore, Mont-Pilat, Grande-Chartreuse) ; 
elle vit dans les mousses et les lichens des sapins et estcommune en 
Auvergne, surtout au Lioran et au Mont-Dore, d’où je l’ai signalée 
dans mon Æssai sur la faune de ces montagnes. Les autres loca- 
lités d’où je la possède sont : Nantua, le Colombier (Ain), le Sappey 
(Isère), la Sapine (Drôme), Saint-Martin-Lantosque et le col de 
Tende (Alpes-Maritimes). C'est une espèce étrangère aux Pyré- 
nées. 

D’où vient que, jusqu’à ces derniers temps, on ne trouvait guère 
dans les collections que la subconvexa des Hautes-Pyrénées sous 
ce même nom de diffor mis ? De ce que M. Pandellé et, avec lui, 
les seuls entomologistes explorateurs des Pyrénées centrales pen- 
dant vingt ans (Ch. Brisout de Barneville, H. de Bonvouloir, D' Gre- 
nier) donnaient en nombre à leurs amis cette prétendue difformis, 
confondue par M. Rey lui-même, je n’en doute pas, avec son type 
des Alpes et de l’Auvergne, puisqu’après l'avoir décrite comme 
alpestre et auvergnate, nous voyons le savant lyonnais, dans ses 
Brévipennes (1871, 273), ajouter les Hautes-Pyrénées aux an- 
ciennes localités connues. 

C’est à l’époque d'apparition de son volume sur les Sipalia queje 
reconnus l’erreur de M. Rey et en fis part à mon correspondant, 
Eugène Revelière; je lui envoyai même la fausse difformis des 
Pyrénées sous le nom inédit de cribrosa, et j'ai continué de la 
donner sous ce nom. C’est ce même nom que M. Rey a changé en 
subconvexa, ce qui est sans importance : mais il est regrettable 
qu’en décrivant cette dernière (Ann. Soc. Linn. Lyon, 1876, 249), 
il ait omis de nous dire que sa vraie difformis n’était pas des 
Pyrénées et qu’il fallait effacer cette provenance à la page 273 de 
ses Brévipennes (1871). 

Les localités d’où je possède la subconvexa sont: Barousse, Ba- 
gnères-de-Bigorre, le mont L'Héris, Bétharram et Luchon. C’est une 
espèce de montagne qui doit être répandue dans toutes les Pyrénées 
centrales, et l’indication du Cataloqus de Vienne (1891): Ga. m. 
est inexacte dans sa généralité. Elle est remplacée dans les Pyré- 
nées-Orientales (pied du Cambredaze près Montlouis, Costa Bonna, 
La Preste, par sa voisine lapidicola Ch. Bris. (nigra Scriba) : 


= LD cr 


j'ajoute que M. Rey (Bréc.,1871, 269) place par erreur la première 
de ces localités dans les Hautes-Pyrénées 

Telle est en deux mots l’histoire des difformis et subconvexa. 

Quant à l'affirmation de M. le D' Eppelsheim qu’il a vu la vraie 
difformis, nommée par moi cordicollis, ce ne peut être que par 
suite d’un /apsus calami de ma part. L'espèce encore inédite que 
j'appelle ainsi m’a été envoyée jadis par M. Baudi de Selve sous le 
nom inexact de globulicollis ; il l’avait prise dans les Apennins 
d’Etrurie et je ne la connais pas d’autres régions. Sa collection la 
renferme certainement de vieille date sous ce nom de cordicollis 
et j'en tiens de lui quatre exemplaires. Il y a donc lieu de rectifier 
la patrie: Alp. mar.. qui lui est attribuée dans le Calalogus de 
Vienne (1891). C’est une espèce voisine de la myrmidon Fairm., 
d'Algérie, et aussi de la vraie globulicollis Rey, mais plus de 
moitié plus petite que celle-ci et d’ailleurs tout à fait différente. 

Puisque l’occasion s’en présente, et en attendant la description 
complète que j'en donnerai dans les Staphylinides de ma Faune 
_gallo-rhénane, dont je prépare la fin, je dirai que cette globuli- 
collis, décrite de Suisse (Berne, Fribourg, Genève), puis retrouvée 
en Bavière, a été récemment prise en Alsace (Aubure près Ribeau- 
villé), dans les mousses, par M. P. de Peyerimhoff, qui a eu l’ama- 
bilité de m’en offrir un ©. Ge sexe se distingue en dessus par le 
6° segment abdominal pourvu d’une courte carène médiane et le 
7° légèrement échancré au milieu avec quatre petites épines crénu- 
liformes de chaque côté de l’échancrure: ce caractère du 7° segment 
n’a pas été signalé par Kraatz, qui, le premier, a décrit le ©. 


NOTE SUR L'APION VARIEGATUM 
Par H. ne GUERPEL. 


L’habitat de l’Apion variegatum Wenck. sur le gui a donné 
lieu, il y a quelques années, à de nombreuses discussions. Plu- 
sieurs entomologistes (1) ont même prétendu que la capture de cet 
insecte sur le gui était l’exception. Nous allons démontrer, par ce 
qui suit, combien cette assertion est inexacte. 

L’Apion du gui a été capturé accidentellement en Normandie, à 
Rouen, par M. Mocquerys; sur d’autres points de la France, mais 


(4) Voir les n°s de L’Echange des 15 mai et 15 juillet 1891, pages 38 
et 45. 


— 258 — 


sur les guis, par MM. Pestre et d’Antessanty. Aussi avors-nous 
supposé qu'il pourrait se rencontrer dans le Calvados. Nos recher- 
ches ont été couronnées de succès, car nous l'avons trouvé 
en nombre sur les guis de pommier, où nos collègues et amis, 
MM. Fauvel et Dubourguais, l'ont également rencontré dans la 
suite. Voici un aperçu des observations que nous avons faites sur 
cel insecte, dont le coloris des élytres est des plus remarquables et 
rappelle celui de l'Anthonomus Rosinæ : 

C’est vers le commencement de juin que nous avons capturé les 
premiers Apions. Une dizaine d'exemplaires sont alors tombés entre 
nos mains: en juillet, le double. Pendant le mois d'août, qui est 
probablement l’époque où s'effectue l’éclosion de l’adulte, nous 
avons recueilli une centaine d'exemplaires de ce rare Curculionide. 
Durant les mois suivants, le nombre qui tombait dans notre para- 
pluie était très restreint. 

À l’approche des premiers froids, l’Apion se retire sous les écor- 
ces de pommier avoisinant les touffes de gui: c’est là que nous 
l'avons récemment trouvé en état d’engourdissement. Il n’est pas 
douteux qu’il reste dans cet état jusqu’au printemps, époque à la- 
quelle il se réveillera pour recommencer ses explorations sur la 
plante parasite du pommier. 

L'insecte se rencontre le plus ordinairement, non sur les touffes 
de gui les plus fortes et les plus épaisses, mais bien sur les petites 
d’un vert foncé, situées à l’ombre des grosses branches de pommier. 
En regardant attentivement, on peut parfois l’apercevoir sur une 
tige, en train de la percer de son rostre. 

L’accouplement a lieu en juillet et août, époque à laquelle nous 
en avons trouvé quatre exemplaires accouplés. Après l’accouple- 
ment, la femelle perce de son rostre les sommités de tiges de gui, 
un peu au-dessous de l'insertion des deux feuilles, Quand la pro- 
fondeur du trou qu’elle perce lui parait suffisante, elle y introduit 
son oviducte et dépose son œuf dans cette cavité. 

En octobre dernier, en chassant des Apions, nous aperçumes, 
presque à l’extrémité d’une tige de gui, une minuscule tache noi- 
râtre. La curiosité nous fit fracturer cette tige à cet endroit, et 
grande fut notre surprise en voyant que cette tache sombre cachait 
une petite cavité, qui renfermait un œuf microscopique, blanchâtre, 
ovoïde, légèrement luisant, qui était sans nul doute celui de PApion 
variegatum. L’œuf ne tardera pas à donner naissance à une larve 
blanche, qui se nourrira de la plante protectrice plus ou moins 
longtemps. Nous avons trouvé des larves en juin ; des larves et des 
nymphes en juillet et août. On reconnait assez facilement une tige 
de gui attaquée par une larve à l’aspect suivant : son sommet, un 


— 959 — 


peu au-dessous de l'insertion des feuilles, présente une tache brune 
plus ou moinslarge, d’où s'écoule un liquide jaune-brunâtre et vis- 
queux ; parfois même la partie de la tige attaquée forme une her- 
nie apparente. Sur la même tige, on rencontre plusieurs larves. 

Si on vient à faire la section de la partie attaquée, on voit une loge 
arrondie, à parois lisses, plus ou moins vaste, suivant l’état de déve- 
loppement de la larve, ce qui lui permet de se mouvoir à son aise. 

Avant de passer à l’état de nymphe, la larve se tisse une sorte de 
cocon soyeux, brunâtre, assez résistant, dont elle s’enveloppe et 
qui la protège contre ses ennemis extérieurs. 

Arrivé à l’état adulte, l’insecte perce sa prison et en sort par un 
trou circulaire très visible à l’extérieur de la tige. 

La larve a pour ennemi un Diptère ; nous avons vu des tiges per- 
cées à l’extérieur d’un trou minuscule. En faisant la section de la 
tige à cet endroit, on se trouvait en présence d’une vaste loge vide, 
dans laquelle il ne restait que les débris de l’étui du parasite. 

On voit par ce qui précède que lhabitat de l‘Apion variegatum 
est bien incontestablement le gui. Il peut se rencontrer parfois sur 
d’autres plantes, mais c'est un pur hasard. Ainsi, l’été dernier, en 
battant des taillis de chênes, nous avons trouvé dans notre parapluie 
un Apion variegalum ; mais, comme c'était à proximité d’un plant 
de pommiers remplis de guis, l'insecte venait de Jà sans nul doute. 

Nous tiendrons nos collègues au courant des observations que 
nous pourrons faire par la suite sur ce curieux insecte. 


SUPPLÉMENT AUX FARONIN: 
Par A. RAFFRAY. 


Faronoma nov. gen. 


Ryxabis cavangula Reitter, Wien. Ent. Zeit., VIII, 1889, 
p. 292, t. IV, fig. 5. 


J'ai reçu, il y a déjà un certain temps, de M. Reitter, un type de 
cette espèce. Sachant quelle est la connaissance approfondie qu’a 
M. Reitter des Psélaphiens, et bien que cet insecte me parut assez 
anormal, je n’en fis pas un examen approfondi et le rangeai provi- 
soirement dans le genre ÆRybazxis SIcy. J'avais, du reste, alors d'au- 
tres travaux en cours dont je ne voulais pas me détourner. 


— 260 — 


La détermination de quelques espèces américaines et australiennes 
de Ryxabis m’a amené à étudier ce bizarre insecte. et quel ne fut pas 
mon étonnement de constater que non seulementil n'appartientpas au 
genre Ryxabis, mais ne faitmême pas partie de latribudes Bryaxini. 

En consultant la description de M. Reitter /loc. cit.), je constate 
que l’entomologiste autrichien ne dit rien de la face inférieure du 
corps. Sans doute il a reçu cet insecte collé, a craint de l’endom- 
mager en le décollant, et, trompé par un faciès fallacieux qui eüt 
dû cependant attirer son attention, il l’a rangé dans le genre Ry- 
baæxis de la tribu des Bryaxint, tandis qu’il appartient en réalité à 
la tribu des Faronini, dans laquelle il constitue un genre nouveau 
que j’appellerai FARONOMA. 

La forme du corps est allongée et aplatie, moins cependant que 
dans Faronus et Sagola. La tête est identique à celle de la plupart 
des Euplectus, par constquent plus large et plus plate que chez 
les Bryaxini, mais aussi dénuée de tout tubercule frontal, avec 
les antennes très distantes, ce qui l’éloigne de Sagola et Faronus. 
Je ne puis voir de la bouche que les derniers articles des palpes 
maxillaires, dont le dernier article est fusiforme et fortement pubes- 
cent; le menton n’occulte pas la bouche. Le genre devra donc faire 
partie du premier groupe des Faronini; mais ce sont surtout les 
caractères suivants qui le font rentrer dans cette tribu: les hanches 
postérieures sont fortement coniques, absolument contiguës, et le 
premier segment ventral les dépasse de beaucoup; les hanches 
intermédiaires sont également coniques etsaillantes; c’est le carac- 
tère distinctif des Faronini. Quant aux ongles des tarses, ils sont 
conformés comme ceux des Trichonini et Batrisinc: l’un est 
grand et l’autre est beaucoup plus petit, difficile à distinguer. 
N'’étaient les hanches intermédiaires coniques, la forme des ongles le 
rangerait parmi les Trichonini, auxquels du reste il ressemble peu. 

Sa place est donc indubitablement parmi les Faronini et auprès 
des Sagola, don! les caractères ci-dessus le différencient amplement. 

Aux caractères sexuels © indiqués par M. Reitter (loc. cit.), il 
faut ajouter les suivants: trochanters antérieurs munis, à leur base, 
d’une petite épine droite et pointue ; les postérieurs armés, à l’ex- 
trémité, d’une grande dent triangulaire etcomprimée: tibias posté- 
rieurs sillonnés en dedans sur presque toute leur longueur; avant- 
dernier segment ventral impressionné circulairement. 

L’omission de ces caractères très visibles prouve que M. Reitter 
n'a pas examiné le dessous du corps. 


Un seul exemplaire © (type), de Valdivia (Chili). 


NC 


Compte des Recettes et Dépenses pour 1891. 


I. RECETTES. 


1. Cotisations de 1891 et cotisations arriérées....... 1.896  » 
2. Vente de la Revue et annonces (remise déduite).. 92 40 
SAAENtONTICA talon UB PUTON. REC RE RME 18 » 
2 006 40 

CSST Rire 


II. DÉPENSES. 


1. Impression de la Revue, des tirages à part gra- 


tuits, etc. (Mémoire de l’imprimeur) . .: ....... 14.400  » 
2. Frais de port de la Revue d’'Evreux à Caen....... 33 » 
3. Suscription des bandes, affranchissement de la Re- 
vue, des tirages à part, etc...... SR nu Perou Ne Sons 21% » 
4. Loyer du local pour le dépôt de la Revue........ 40 
>. Dépenses du Secrétaire, du Trésorier et du Biblio- 
DE CAIN eee ne eine nie ie 90 » 
AT » 
BALANCE. 
IRCRERES doc eccvdace 2.006 40 
DÉPENSES eee ee 1.777 ” 
Excédent de recettes... 229 40 


Reliquat de 1890..... 1.510 45 


Reste en caisse au 31 décembre 1891. 1.739 85 
RP 


Le Trésorier : A. OSMONTr. 


Vu et approuvé le compte ci-dessus, dont il est donné 
décharge au Trésorier. 


Les déléqués régionaux, désignés par le Bureau de 
la Société : 


Louis PANDELLÉ, Auguste PUTON, 
E. ABEILLE DE PERRIN. 


Lo 


— 262 — 


Compte des Recettes et Dépenses pour 1892. 


I. RECETTES. 
. Cotisations de 1892 et cotisations arriérées.... .. 17812005) 
. Vente de la Revue et annonces (remise déduite).. 75 60 
«LVente.du Catalonue Puton =. Tec RSR 36000) 
1 923 60 
Il. DÉPENSES. 
. Impression de la Revue, des tirages à part gra- 
tuils, etc. (Mémoires des imprimeurs).......... 1.533 48 
MIMÉMOITES AUIETANEURS SN ARR EEIN EU EAES 99 50 
. Suscription des bandes, affranchissement de la 
Revre:destirages apart.vetc che. Lien Aer 20700) 
. Loyer du local pour le dépôt de la Revue........ 40 » 
. Dépenses du Secrétaire, du Trésorier et du Biblio- 
HhÉCAIC OR ES Rene ET EN me RSS 00) 
1.969 98 
BALANCE, 
Recelles mener rr 1.923 60 
Dépenses Pere Te ! 1.969 98 
Excédent de dépenses. 16 38 
Reliquat de 1891..... 1.739 085 


Reste en caisse au 31 décembre 1892. 1.693 47 


Le Trésorier : A. OSMONTr. 


Vu et approuvé le compte ci-dessus, dont il est donné 
décharge au Trésorier. 


Les déléqués régionaux, désignés par le Bureau 
de la Société : 


Louis PANDELLÉ, Auguste PUTON, 
E. ABEILLE DE PERRIN. 


— 263 — 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ENTOMOLOGIE 


1893 


ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), avocat, rue de la Bibliothèque, 24, à 
Marseille. — Z'oléoplères et Hyménoptères d'Europe. 

ACHON (H. p’), rue St-Euverte, 33, à Orléans. — Coléoptères de 
France. 

ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, 
boulevard Magenta, 12%, à Paris. — Coléopteres d'Europe. 

ALLUAUD (Charles) £}, avenue Foucaud, 16, à Limoges. — Coléop- 
tères d'Afrique, surtout occidentale. 

ANCEY (Th.) £ÿ, avocat, administrateur civil, à Aumale (Alger). 
— Coléoptères. 

ANDRÉ (Ernest), notaire honoraire, rue des Promenades, 17, à Gray 
(Haute-Saône). - Entomologie générale; Hémiptères el Hy- 
ménoptères du globe, surtout Formicides et Mutillides. 

ANTESSANTY (l’abbé Gabriel D’), aumônier du Iycée, à Troyes. — 
Coléoptères et Hémiptères de France. 

_ ARGOD (André-Albert), à Crest (Drôme). — Coléoptères. 

Asric (Auguste), notaire à Feurs (Loire).—Coléoptères de France. 

AUBERT (Maurice), ancien médecin de la Marine, agent comptable 
des hôpitaux maritimes, rue Lafayette, 78, à Toulon. — Coléop- 
tères. 

AUTRAN (Eugène), châlet des Charmilles, près Genève (Suisse). 
— Homoptères paléarctiques. 

AUVERT (Georges), à St-Denis-en-Val, par Orléans. —Coléoptères de 
France. 

BEAUCHÈÊNE (Ferdinand DE), capitaine au 164° de ligne, au camp de 
Châlons. — Coléoptères de France. 

BAuUDI DE SELVE (chevalier Flaminio), »K, via Baretti, 18, à Turin. 
— Coléoptères d'Europe et cirea. 

BECKERS (G.), professeur au séminaire de Rheydt (Prusse rhénane). 
— Coléoplères. 

BEDEL (Louis), rue de l’Odéon, 20, à Paris. — Coléoptères d'Eu- 
rope el circa. 

BELON (Paul-Marie-Joseph), professeur de théologie, rue du Plat, 
18, à Lyon. — Coléoptères d'Europe et circa; Lathridiens et 
Cerambycides exotiques. 


— 264 — 


BÉRARD (Charles) ke, capitaine en retraite, percepteur à St-Fort- 
sur-Gironde {Charente-Inférieure). — Coléoptères d'Europe. 
BERG (D' Carlos), directeur du Musée d'histoire naturelle, à Buenos- 
Aires (République Argentine).— Entomologie générale, surtout 

Lépidoptères. 


BERGROTH (E.), à Tammerfors (Finlande-Russie). —- Coléoptères, 
Hémiptères. 

BERTHOLEY, notaire, à Mornant (Rhône). — Coléoptères d'Europe. 

BÉTHUNE (A.\, notaire à Tours-sur-Marne (Marne). — Coléoptères 


de France. 

BLANC (Edouard) £ÿ +4, inspecteur-adjoint des forêts, rue de Gre- 
nelle, 122, à Paris. — Entomologie générale, surtout Coléop- 
tères d'Europe et d'Afrique. 

BLANCHARD (Frédérick), P. O. box P, à Lowell, Mass. (Etats-Unis). 
— Coléoptères de l'Amérique du Nord. 

BLarcx (William-Gabriel), Knowle, à Birmingham (Angleterre. — 
Coléoptères d'Europe. 


BLeusE (Léon), avenue du Mail-d’Onges, 125, à Rennes. — Coléop- 
tères d'Europe. 
BLONDEL (E.), notaire, rue de l’Ecole-de-Droit, 2, à Dijon, — Co- 


léoptères de France. 

BoBEurF (Henry), notaire, à Marle (Aisne).— Coléoptères d'Europe. 

BoLrvaR (Ignacio), professeur d’entomologie à l’Université, Museo 
de Historia natural, et Moreto, 7, à Madrid. — Coléoptères et 
Orthoptères d'Europe. 

BONNAIRE ‘baron Achille), rue Saint-Merry, 114, à Fontainebleau. 
— Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 

Bony (vicomte Gaston-Louis DE), au château de Bujaleuf (Haute- 
Vienne). — Coléoptères d'Europe. 

BourGeois (Jules) £ÿ, à Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace). — Coléop- 
tères d'Europe; Malacodermes exotiques. 

BOYENVAL H, directeur de la manufacture des tabacs, à Dijon. — 
Coléoptères d'Europe. 

BRABANT (Edouard), à Escaudœuvres par Cambrai (Nord). — Zépi- 
doptères d'Europe. 

BRossay (CHIRON pu), directeur de l’Enregistrement, au Puy. — 
Coléoptères d'Europe. 

BuGnion {D' Edouard), professeur d'anatomie, à Souvenir, Lausanne 
(Suisse). — Coléoptères d'Europe; Anatomie et Mœurs des 
Insectes. 

Buysson (comte Robert pu), au château du Vernet, par Brout-Ver- 
Vernet (Allier). — Æyménoptères, surtout Ghrysides. 

Buysson (marquis Henry pu), au château du Vernet, par Brout-Ver- 


— 265 — 


net (Allier); l’hiver, rue des Trois-Pommes, 2, à Bourges. — 
Coléoptères d'Europe. 

GAILLOL (Henri), avocat, rue Traverse-du-Chapitre, 18, à Marseille. 
— Coléoptères de France. 

GARPENTIER (L.), rue Lamendeau, 172, à Amiens. — Coléoptères 
de la Somme. 

CaRRET l’abbé (A.), aumônier à l'institution des Chartreux, à Lyon. 

 — Coléoptères d'Europe. 

CARTIER (Félix), à Buxy (Saône-et-Loire). —Coléoptères d'Europe. 

CARVALHO MONTEIRO (Antonio-Augusto DE), docteur en droit et ès 
sciences naturelles, rua do Alecrim, 72, à Lisbonne.— Lépidop- 
tères du globe. 

CASEY (Thomas L.), capitaine du génie, Army Building, Whitehall 
street, 39, à New-York (Etats-Unis). — C'oléoptères de l'A méri- 
que du Nord. 

CASTILLON (Gérard DE), au château de Parron, par Mézin (Lot-et- 


Garonne). — Coléoptères de France. 

GaYOL (Marius) A, rédacteur au Ministère de l’Agriculture, rue 
Nollet, 85, à Paris. — Colcéoptéres d'Europe. 

CHAMPENOIS (Amédée), conservateur des forêts, en retraite, boule- 
vard de Port-Royal, 85, à Paris. — Coléoptères d'Europe et 
cireca; Hémiptères de France. 

CHANRION (l'abbé), rue du Vernay, 36, à Saint-Etienne. — Coléop- 


tères de France. 

CHARDON (Gabriel), commis principal des postes et télégraphes, à 
Tulle. — Coléoptères de France et d'Algérie. 

CHoBAUT (D'), rue Dorée, 4, à Avignon. — (oléoptères d'Europe. 

Cosra (Achille), directeur du Museo zoologico, via Santa-Antonia 
alla Vicaria, 5, à Naples. — Entomologie générale. 

DANIEL (Charles), Dachauerstrasse, 4, à Munich. — Coléoptères 
d'Europe. 

Davip (Guerry) #, avocat, à la Rousserie par Montbrun (Charente). 
Coléoptères de France. 

DECOENE-RACOUCHOY (Alfred), aux Antoines par Luzy (Nièvre). — 
Coléoptères d'Europe ; Entomologie appliquée. 

DEGors (Alfred), receveur de l’enregistrement, au Blanc (Indre). —- 
Coléoptères de France. 

DELAGRAVE (V.), rue Malebranche, 12 
générale. 

DESBROCHERS DES LOGESs (Jules), rue de Boisdénier, 23. à Tours. — 
Coléoptères d'Europe et cirea. 

Desmé (E.), clerc de notaire, à Saint-Loup-sur-Thouet (Deux-Sèvres). 
— Coléoptères de France. 


, à Paris. — Entomologie 


— 266 — 


DisranT (V.-L.), P. O. box 352, à Pretoria (Transvaal, Afrique du 
Sud). — Hémiptères ei Lépidoptères. 

DopbERO FU GIUSTINO (Agostino), rue Cairoli, 2, à Gênes (Italie). — 
Coléoptères d’Europe. 

DoLLÉ (Maurice), ancien officier d'infanterie, photographe, rue des 


Chenizelles, 2, à Laon. — Coléoptères. 
Dozzrus (Adrien), rue Pierre Charron, 35, à Paris. — Fntomologte 
générale. 


DOMINIQUE (l’abbé J.), rue St-Donatien, 8, à Nantes. — Hémiptéres 
et Coléoptères de France. 

DonGé (E.), attaché à la Banque de France, avenue de Châtillon, 
36, à Paris. — Coléoptères gallo-rhénans. 

DRIANCOURT (Victor), distillateur, rue de Paris, 119, à Saint-Denis 
(Seine). — Coléoptères. 

DuBois (Albert), rue Richaud, 14, à Versailles. — Coléoptères 
d'Europe. 

DuBOURGAIS (A.), directeur de l'Ecole primaire supérieure, rue Guil- 
bert, 15, à Caen. — Coléoptéres d'Europe. 

DUuvERGER (Joseph-Alexandre),à Dax (Landes) .—Coléoptéres, sur- 
tout Lamellicornes et Longicornes, Libellulides et Orthop- 
tères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. 

EPPELSHEIM (D' Eduard), à Germersheim, Pfalz (Bavière-Rhénane). 
— Coléoptères d'Europe: Staphylinides exotiques. 

Everts (D' Eduard), professeur à l’Ecole moyenne, 8tationsweg, 79, 
à La Haye. — Coléoptéres d'Europe. 

FABry (Joseph DE), rue Tournefort, 2, à Nantes. — Coléoptéres de 
France. 

FAIRMAIRE (Léon) {ÿ, rue du Dragon, 21, à Paris. — Coléoptères, 
Hémiptères, Hyménoptères. 

FALLOU (G.), quai de Marne, 25, à Thorigny-Lagny (Seine-et-Marne). 
— Hémiptéres. 

FaucoNNET (Marv-Louis), rue ne à Autun (Saône-et-Loire). — 
Coléoptères d'Europe. 

FAUvEL (Charles-Albert) »X $ÿ, avocat, rue d’Auge, 16, à Caen. — 
Coléoptères gallo-rhénans; Lépidoptères de Normandie ; 
Staphylinides exotiques ; Coléoptères de la Nouvelle-Calé- 
donie. 

FAVARCO (L.,, rue du Vernet, 4, à Saint-Etienne. — Coléoptères de 
France. 

FERDINAND, prince de Bulgarie (Son Altesse Royale), à Sofia. — En- 
tomologie générale, surtout Lépidoptères. 

Finor (Adrien), $#, capitaine d'état-major en retraite, rue Saint- 
Honoré, 27, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). — ÆEntomologie 
générale, surtout Orthortères. 


ra 


FLacx (Carl), à Aschaffenburz (Bavière). -- Coléoplères d'Europe: 
Trichoptérygides, Phaiucrides. 
FLacouRT (Henri-Marlin DE), sous-chef au Crédit agricole et com- 


mercial, à Saint-Denis (La Réunion). — Coléoptères de France 
et de La Réunion. 

Fceuriaux (Edmond), rue Malus, 1, à Paris. — Coléoptères de 
France. 

FoxkeR (D' A. J.-F.), avocat, à Zierikzee (Pays-Bas).— Æémiptères. 

FouGèRE (l'abbé G.), rue Mazarin, 12, à Bordeaux, — Coléoptires 


de France. 

FRADIN (Paul), avoué au Tribunal civil, rue de la Poste, à Parthe- 
nay (Deux-Sèvres). — Coléoptères de France. 

GADEAU DE KERVILLE (Henri), rue Dupont, 7, à Rouen, — Entomo- 
logie générale. 

GaAnnNaT (Claude), capitaine au 15° bataillon d’artillerie de forteresse, 
à Saint-Servan (Ille-et-Vilainel. — Coléoptères de France. 

GAvoy (Louis), rue de la Préfecture, 5 bis, à Carcassonne. — 
Coléoptères d'Europe. 

GAZAGNAIRE (J.), boulevard de Port-Royal, 33, à Paris. — Anato- 
mie at histologie ; Myriapoues. 

Gogerr (D' Emile), # O £ÿ, rue Victor-Hugo, 51, à Mont-de-Mar- 
san. — Diptères. 

Gozis (Maurice DEs) »H. avocat, place de l’Hôtel-de-Ville, à Montluçon 
(Allier). — Æntomologie générale française, surtout Coléop- 
tères, Hémiptères et Hyménoptères. 

GROUVELLE (Antoine) #, directeur des tabacs, à la Manufacture du 
Gros-Caillou, quai d'Orsay, 63, à Paris — Coléoptères de 
France; Cucujides. 

GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, avenue de l'Observatoire, 18, à 
Paris. — Coléoptères d'Europe. 

GuépeL (D' V.), cours Berriat, 68, à Grenoble. — Coléoptères de 
France. 


GUERPEL (Henry DE), au château de Plainville, par Mézidon. — 
Coléoptères de France. 


GUILLEBEAU (Francisque), au Plantay, par Marlieux {Ain). — Co- 
léoptères d'Europe. 
Guyon (Henri), rue des Bourdonnais, 20, à Paris. — ÆEntomologie 


générale. 

Henry, inspecteur adjoint des forêts, quai Claude-le-Lorrain, 8 bis, 
à Nancy. — Coléoptères de Franc ; Entomologie appliquée. 

Hervé (Ernest), ancien notaire, place Thiers, 44, à Morlaix (Finis- 
tère). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. 

H&ypEN (D' Lucas von), »H, major en retraite, Schlosssirasse, 54, 


— 268 — 


à Bockenheim, près Francfort-sur-Mein (Allemagne). — Ænto- 
mologie générale, surtout Coléoptères. 

HozmBERG (D' Eduardo L.), calle Cerrito, 416, à Buenos-Aires (Ré- 
publique Argentine). — Æntomoloyie générale. 

Horx (D' Georges-Henry), North-Fourth street, 874, à Philadelphie 
(Pennsylvanie, Etats-Unis). — Coléoptères, surtout des Etats- 
Unis. 

HorvATH (D' G. DE), Délibab-utcza, 15, à Buda-Pest (Hongrie). —- 
Hémiptères. 

JAKOWLEFF (W.}, réviseur en chef du contrôle de l’Etat, à Irkoutsk 
(Sibérie-Russie). —- Coléoptères et Hémiptères. 

JuzL10T (Maurice), élève à l'Ecole centrale, rue Poulletier, 9, à . 
Paris. — Coléoptères de France. 

KRAATZ (D' Gustav), Linksirasse, 28, à Berlin. — Coléoptères. 

KuncKkEL-D’HERGULAIS (Jules), O $ÿ, aide-naturaliste d’entomologie 
au Muséum, villa Saïd, 20, à Paris. — ÆEntomologie générale ; 
Anatomie. 

LABORATOIRE D'ENTOMOLOG:!E du Muséum, rue Cuvier. 57, à Paris. 

Lasoye (Abel), courtier, rue Ruinart-de-Brimont, 13, à Reims 
(Marne). — Coléoptères d'Europe. 

LAMEY (Adolphe), 4, conservateur des forêts en retraite, cité des 
Fieurs,22, aux Batignolles-Paris.—Coléoptères d'Europe et circa. 

LARCLAUSE (R. Savin DE), au château de Montlouis, par Saint-Julien- 


l’Ars (Vienne). — Coléoptères de France. 

Lassère (Ernest), %, lieutenant de vaisseau, quartier des Aimé- 
niers, chemin de la Barre, à Toulon. — Coléoptères. 

LA ToucxE (Roumain DE), officier en retraite, faubourg de Paris, 43, 
à Rennes. — Coléoptères et Lépidoptères. 


LE DAxots (Edmond), ancien référendaire, rue Hippolyte-Lebas, 1, à 
Paris. — Æntomologie générale. 

LEESBERG (A. F. A.). avocat notaire, Jan Hendrik straat, 9, à La 
Haye. — Coléoptères d'Europe. 

LErèvRE (Edouard), O Ÿÿ, sous-chef de bureau au Ministère des Tra- 
vaux publics, rue du Bac, 112, à Paris. — Coléoptères d Europe ; 
Clythrides et Eumolpides exotiques. 

LELONG (l’abbé), aumônier militaire, rue David, 44. à Reims (Marne). 
Coléoptères d'Europe. 

LE PILEUR (Dr Louis), rue de l’Arcade, 5, à Paris. — ÆEntomologie 
générale. 

LxrmiEerry (Lucien), rue Blanche, 46, à St-Maurice-lès-Lille. — 
Coléoptères, Hémiptères. 

LÉVEILLÉ (Albert), £ÿ, rue du Dragon, 10, à Paris. — Coléoptères 
d'Europeet du nord de l'Afrique; Trogositides ; Hémiptères. 


LYNCH-ARRIBALZAGA (Félix), chez M. le D' Berg, Museo nacional. 
à Buenos-Ayres (République Argentine). — Coléoptères, Hémip- 
tères, Hyménoptères de l'Amérique du Sud. 

MAc-LACHLAN (Robert), Westview, Clarendon Road, Lewisham, à 
Londres. — Névroptères. 

MapON (E.), ancien président de chambre, boulevard de Stras- 


bourg, 70, à Toulon. — Coléoptères de France. 
MANUEL DE LOCATEL (comte Alfred DE), au château de Conflans, à 
Albertville (Savoie). — Coléoptères d'Europe, 


Marcui (Léopold DE), majo: en retraite, via Borgino, 51, à Turin. 
— Coléoptères d'Europe. 

MARMOTTAN (D'), rue Desbordes-Valmore, 31, à Paris-Passy. — 
Coléoptères et Hémiptères d'Europe et circa. 

MaRTIN (René), avocat, au Blanc (Indre). — Néoroptères d’Fu- 
rope, surtout Odonates ; Coléoptères de France. 

MARTINEZ Y SAEZ (Francisco), professeur au Musée d'histoire natu- 
relle, calle San Quintin, 6, à Madrid. — Coléoptères. 

Mason (Philip B.), membre de la Société Linnéenne de Londres, 
Burton-on-Trent (Angleterre). — Coléoptéres. 

Mauppin (Alfred), boulevard St-Germain, 155, à Paris. — Coléop- 
téros d'Europe. 

Mayer (Valéry), professeur à l'Ecole d’agriculture, rue de Bouton- 
net, 4, à Montpellier. —Coléoptères d'Europe et cirea; Mœurs 
des Insectes; Entomologie appliquée. 

Mayr (Rev. Matthews). professeur au gymnase, à Hall (Tyrol). — 
Hémiptères, Cicadines. 

MÈGE (J.) curé de Villeneuve. près Blaye (Gironde). — Coléoptères 
et Lépidoptères de France. 

MESMIN (Louis), Chez-Gabillaud, à Saint-Barbant, par Bussière- 
Poitevine (Haute-Vienne). — Coléoptères d'Europe et Lépi- 
doptères du Centre de la France. 

MINSMER (J.-J.), capitaine au 142° régiment d'infanterie, à Montpel- 
lier. — Coléoptères de France. 

Moisson (Louis), avocat, rue de la Préfecture, à Oran. — Coléop- 
téres de France et d'Algérie. 

Monnor (Edouard), commis d’économat au lycée 
à Paris. — Coléoptères d'Europe. 

MONTANDON (Arnold L.\, directeur de la fabrique Mandrea, strada 
Viilor Filarete, à Bucarest (Roumanie).— Ænlomologte générale, 
surtout Héniptères hétéroptères. 

Mug (Adolph}, iespecleur des forêts, à Francfort-sur-Oder 
(Prusse) — Coléoptires d'Europe. 


à 
d 


Montaigne, 


Revue d’'Entomologie. — Décembre 1898. ; 
6 


— 210 — 


NapaR (Paul), rue d'Anjou, 51, à Paris. — Coléoptères. 

NEERVOORT VAN DE POOL (J. R. H.), Heerengracht, 476, à Amsterdam 
(Hollande).— Æntomologie générale, surtout Coléoptères. 

NicoLas (André), ancien magistrat, boulevard du Roi, 3, à Ver- 
sailles. — Carabides et Longicornes d'Europe; Z'arabus et 
Dorcadion du globe. 

NOUALHIER (Maurice), à Puymaud, par Nieul (Haute-Vienne). — 
Hémiptères d'Europe. 

OnrEr (Georges), rue de Courcelles, 73, à Paris. — Coléoptères 
d'Europe. 

OivEIRA (Manoel Paulino DE), professeur à l’Université. à Coim- 
bra (Portugal). — Entomoiogie générale, surtout Coléoptères. 

OscHANIN (B.), naturaliste, à Taschkent (Turkestan-Russie). — 
Hémiptères. 

Osmonr (Auguste), contrôleur des douanes, rue de lOratoire, 26, à 
Caen. — Lépidoptères ; groupe des Carubides. 

PAcroN (l’abbé P.),curé de Trois-Vesvres, par St-Benin-d’Azy (Nièvre). 
— Coléoptères de France. 

PANDELLÉ (Louis), rue du Pradeau, 2, à Tarbes. — Coléoptères, 
Hémiptères et Hyménoptères d'Europe. 

PAULI (Hugo), Stefansplatz, 8, à Wien (Autriche). — Coléoptères 
et Hémiptères d'Europe. 

PAvesI (Pietro), professeur à l’Université royale, à Pavie (Italie). 
— Entomologie générale. 

PÉRINGUEY (Louis), £#, sous-directeur du Muséum, à Cape-Town 
(Colonie du Gap). — Coléoptères d'Afrique. 

Prc (Maurice), à Digoin (Saône et-Loire). — Coléoptères d'Europe 
el circa,surlout Lonyicornes, Anthicides, Plinides et Bru- 
chides du globe. 

PLANET (Victor), notaire, à Entre-Deux-Guiers, par les Echelles 
(Savoie). — Coléoptères de France. 

POLLE DE VIERMES (Léon), rue du Faubourg-St-Honoré, 225, à Paris. 
— Coléoptères de France. 


POyZET, à Parthenay (Deux-Sèvres). — Coléoptères d'Europe. 
Puron (D' Auguste), à Remiremont (Vosges). — Coléoplères, Ié- 


miptères et Hyménoptères. 

Pyor (Victor), ancien contrôleur des cortiibutions directes, à Gien 
(Loiret). — Coléoptères de France. 

RADOSZKOWSKkI (le wénéral Octave), rue Leszno, 15, à Varsovie. — 
Hiyménoptéres. 

RarrRAy (Achille) #, consul de France, à Cape-Town (Colonie du 
Cap). — Coléoptères d'Afrique: Psélaphides exotiques. 

RaGusa (Enrico), via Stabile, 89, à Palerme (Sicile). — Coléopteres 
d'Europe. 


Dora 


RÉGIMBART (D' Maurice), rue de la Petite-Cité, 4, à Evreux. — Co- 
léoptères d'Europe; Dysticides, Gyrinides et Hydrophilides 
du globe. 

Reirrer (Edmund), à Paskau (Moravie). — Coléoplères. 

RENAUD (J.-B.), cours d'Herbouville, 21, à Lyon. — Coléopières 
d'Europe. 

REUTER (D' O. M.), Grasviksgatan. 6, à Helsingfors (Finlande-Rus- 
sie). — Hémiptères-Hétéroptères paléarctiques ; Podurides. 

Rey (Claudius}, £ÿ, naturaliste, place Saint-Jean, 4, à Lyon: Pété, 
chemin du But. à Saint-Genis-Laval (Rhône). — Coléoptères et 
Hémiptères d'Europe. 

RoELors (Paul J.), rue Vanstraelen, 90, à Anvers (Belgique). — Co- 
léoptères d'Europe. 

Roc (Alfred), boulevard du Musée, 23, à Marseille. — Coléoptères 
de France. 

Romaxorr (Son Altesse Impériale le grand-duc Nicolas Michaïlo- 
witch}), à Saint-Pétersbourg. — ÆEntomologie générale, surtout 
Lépidoptères. 

Rouasr (Georges), rue du Plat, 32, à Lyon. — Lépidoptères d'Eu- 
rope, surtout Psychides. 

SABRAN (Comte Edmond pE), au château de Magnanne, par Château- 
Gontier (Mayenne). — Coléoptères de ’rance. 

SAHLBERG (John), professeur d’'Entomologie à l’Université, Alberts- 
gatan, 32, à Helsingfors (Finlande-Russie). — Coléoptères et 
Hémiptères. 

SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 13, à Paris. — 
Coléoptères d'Amérique. 

SCHAUFUSS (Camillo), directeur du Muséum Ludwig Salvator, à 
Meissen (Saxe). — Coléoptères. 

SEDILLOT (Maurice), Ÿÿ, avocat, rue de l’Odéon, 20, à Paris. — 
Coléoptères. 

SEIDLITZ (D' Georg), assistant à l’Institut agronomique de l’Univer- 
sité, Hintertragheim, 4, à Kœnigsherg (Prusse). — Coléopteres. 

SHARP (David), conservateur au Muséum de l’Université, Hawthorn- 
dene, Hills Road, à Cambridge (Angleterre). — Coléoptères. 

SICARD (D' A.), médecin aide-major de 1"° classe, à l’hôpital militaire 
de Gabès (Tunisie). — Coléoptères de France. 

SIMONOT-REVOL. à Semur (Côte-d'Or). — Coléoptères de France. 

SOCIÉTÉ d'Histoire naturelle de Metz { Lorraine), rue de l’'Evêché, 25. 

STECK (Théodore), assistant au Muséum zoologique, à Berne (Suisse). 
— Entomologie générale. 

TEesTOuT (Ch.), greffier à la Cour d’appel, cours Berriat, 112, à Gre- 
noble. — Coléoptères et Lépidoptères de France. 


Tuéry (André), à Saint-Charles, par Constantine (Algérie). — Co- 
léoptères d'Europe et cireu; Longteorns et Buprestides 
exæoliques. 

VACHAL (Joseph), à Argentat (Corrèze), et à Paris, boulevard Mont- 
parnasse, 163.--/Hyménoptères et Diptères (Syrphides) qallo- 
rhénans. 

VAULOGER DE BEAUPRÉ (Marcel), lieutenant au 144° de ligne, rue 
Jean-Burguet, 34, à Bordeaux.— Coléoptères d'Europe et cireu. 

WARNIER (Adolphe), rue de Cernay, 3, à Reims (Marne). — Coléop- 
téres de France. 

WaAssMANN (Erich), S. J., à Exaeten, par Roermond (Limbourg-Hol - 
lande).— Coléoplères, surtout myrmécopliles. 

XAMBEU (Vincent), #, capitaine adjudant-major, en retraite, à Ria, 
par Prades (Pyrénées-Orientales).— /asectes de France; mœurs 
el métamorphoses. 

YvER (P.), à Briare (Loiret). — Coléoptères de France. 

ZURCHER (Charles), chimiste, maison Boeringer. Zurcher et Ci, rue 
Thiers, 9, à Epinal. — Coléoptères de France. 

189 


COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1893-94. 


Président: M. Claudius Rey, place Saint-Jean. 4, à Lyon. 

Secrétaire: M. Albert FAUVEL, avocat. rue d’Auge, 16, à Caen. 

Trésorier et Bibliothécaire: M. Auguste Osmonr,ruede l’Oratoire, 
26, à Caen. 


DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX. 


MM. D' Auguste PuTOoN, à Remiremont. 
Louis PANDELLÉ, à Tarbes. 
Elzéar ABEILLE DE PERRIN, à Marseille. 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. 


COLÉOPTÈRES 


Acmæodera necatrix Ab.. 
» semiopaca Ab. 
» Vaulogeri Ab. 
Agrilus hypericicola Ab.. 
» Proteus AD: 061. 
Anthaxia Bedeli Ab. 
» hirticollis Ab. 
» malachitica Ab. 
» pulex AD... 
D Sedilloti Ab..... 
Anthicus aralensis.v.mar- 
CÉlAMEUSNPIC ARR 
Anthicus maculicollis Pic. 
» microcephalus Pic. 
» turkestanicus Pic. 
Aphanisticus Bedeli Ab... 
Corœbus aureolus Ab..... 
» REDIetUSEADNEE 0 
» IN ETVIAAD ENERRE 
Faronus Grouvellei Raff.. 
Faronoma (nov.gen.) Raff. 


Formicomus albolineatus 
PIC ee Se es Mere as 
Jubus Argus Raff......... 


» bifossulatus Raff.... 
» brasiliensis Raff.... 
» convexiusculus Raff. 


PÉNTeCIDIenS RAI. 60 
» dominulus Raff..... 
DÉNOTACILIS RAÎT. 1... 

» Grouvellei Raff..... 
DARHCISCHKOIMRAIE. 6. 
» intermedius Raff. . . 
DIE VICEPS RATES CE 
» lativentris Raff..... 
». liliputanus Raff... 

» Jongicornis Raff..... 


Jubus microcephalus Raff. 180 
» microphthalmusRaff. 182 
DMDAlIAUS RATE eee ie 
» quadratus Raff...... 179 
»'OSInuatus Rat... 181 
DMISUDTECTUSERATS 201 4182 
DAYUIpINUS Raff7,. 162 

Necrophorus var. Fauveli 
FAC AN M ne cneies 255 

Sagola brevicornis Raff.... 27 
> frontalis Rañff.-...: 23 
DUC IUla TA Ra ee Neal 
NS TANDI RAÏ, 0... 26 

Sebaga dilatata Raff...... 91 
» lamellata Raff..... o1 

HÉMIPTÈRES 

Aphanus consimilis Reut., 214 


Appasus quadrivittalus Berg. 213 
Bathycœælia prælongirostris 
Berre... 200 


Ceratocombus insularis Reut. 208 


Collaria improvisa Reut... 208 
Coptosoma denticeps Mont. 227 
» Falloui Mont..... 231 
» gravidum Mont.... 227 
» hirsutum Mont.... 229 
» humile Mont...... 234 
» Jæviusculum Mont. 234 
» subcarinatum Mont. 232 
» subsimileMont.... 229 
» uniforme Mont.... 225 
DIN MON TER RP TC 237 
Dieuches Schmitzi Reut... 215 
Drymus confinis Reut.... 216 
Gerris brevirostris Berg... 209 
Halobates Alluaudi Berz.. 202 


Heleocoris nossibeanus Berg. 214 


Lasiochilus Alluaudi Reut. 
Lethæus punelus Berg.... 
Limnogonus ‘olosus Berg. 
Lygæus carinicollis Horv.. 
Macrocoris distinctus Berg. 

»  rhantoides Berg. 

»AACIKOTE BeTC-E 
Naucoris  hydroporoides 


Ninus sechellensis Berg... 
Plataspis pulchella Mont. 
Ranatra grandocula Berg 
Scotinuphara calliscera Horv. 
Scolopostethus atlanticus 


_...... 


Serinetha toricollis Berg.. 
Stilbocoris solivagus Berg. 


HYMÉNOPTÈRES 


Aphænogaster (Ischnomyr- 
mex. Cockerelli And.. 
Alta (Acromyrmex) jamai- 

CONSIS PANORAMA CRERT 


150 


Chrysis (Hexachrysis) ordi- 


HALAMBUNSS ER ere ‘ 
Carysis (Pentachrysis) es 
CANATBUVSSE PETER EC 


Chrysis (Tetrachrysis) Co- 
LOSIMBUYSSE RER EEE CE 
Chrysis (Tetrachrysis) ade- 
laïdensis Buyss........ 
Cremalogaster vicina And. 
Ellampus hypocrita Buyss. 
Mutilla cristigera And.... 
»MRoreli SANTE 
»  ocellata Sauss. v. 
abyssinica And... 
» rufipes Latr. v. tro- 
picalis And..., 
»  spiculifera And..., 
Olochrysis Eldari Rad.. 
Oxybelus Bareii Rad. 
»  canaliculatus Rad. 


v.seraksensis Rad. 


caucasicus Rad.. 
»  kirgicicus Rad. 
» merwensis Rad . 
Psithyrus Branickii Rad... 
» ferganicus Rad. 


Ü » 


Mo 


TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS. 


ABEILLE DE PERRIN (E.) Nouveau supplément aux Buprestides 


ANDRÉ (Ernest). 


BERGROTH (E.). 


BOURGEOIS (J.). 


Buysson (H. pu). 
Buysson (R. pu). 


FAUCONNET (L.). 
FAUVEL (Albert). 
GUERPEL (H. DE). 
HORvVATH (D' G.). 
MARTIN {René). 


MONTANDON (A. L.). 


PIC: 


RAFFRAY (A.). 


RADOSZKOWSKI (O.). 


REUTER (0. M.) 


EULTOPElENCIRCAS LEP EEE RER 
Description de quatre nouvelles espèces 
de Fourmis d’Amérique........... 
Notice sur une collection de Mutilles 
de l’Abyssinie méridionale..'..... 
Notes hémiptérologiques............ 
Mission scientifique de M. Ch. Alluaud 
aux Iles Séchelles-.. 7.0... D'bede à 
Note sur deux Gerrides paléarctiques. 
Rhynchota aqualica madagasca- 
RU CODE NASA Ra SOS Solo de 0 Bo 
Bibliographie: The Poblagienl Record 
lonthelyears 1688 92 00000 


Faune gallo-rhénane. Malacodermes, 
4e" supplément (pagination spéciale), 
1 4 46:47 à 34: table, 1 à x. 

Faune gallo-rhénane., Elatérides (suite) 
(pagination spéciale), 33 à 64%. 

Contribution aux Chrysides du globe 
(AS SC ME) HU Re rte eee 

Necrophorus vespillo var. Fauveli. 

A propos de la Sipalia difformis... 

Note sur l’Apion variegatum....... 

Les Scolopostethus américains. 

Les Névropteres planipennes de l'Indre. 

Etudes sur la sous-famille Plataspi- 
die ABMIOLE) eee AE more 

Anthicidesnmouveaux PEER SE RARE o 

Description de deux Anthicides Eu 
QUES RON Ne APE Ann 

Essai monographique sur la tribu des 


Faronini (Psélaphiens)...... AE 


Supplément aux Faronini.. 
Descriptions  d’Hyménoptères 


Lygæidæ tres palearcticæ......... 


127 


148 


217 
153 


197 
209 


210 


214 


— 216 — 


XAMBEU. Mœurs et mélamorphoses d'insectes. 
Buprestides (suile) ....... ARE à N'EUe 


Comptes des recettes et dépenses pour 1891 et 1892...... 261 


Liste des Membres de la Société (1893)............. Hra2068 
DabIeS alpha betiIqueS RME MPEER ERA ETES 273 


Planches 1 et II. 


Caen. — Typ.-Lith. A. Le Boyteux.… 


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Revue d'Entomologie (1893) 


Faronini . I]. 


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