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Full text of "Revue mycologique"

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: REVUE MYCOLOGI UE 


Recueil trimestriel illustré, consacré à l'Etude 
des Champignons et des Lichens 
DIRIGÉ PAR 


Le Commandeur C. ROUMEGUËÈRE 


Avec la collaboration de MM. ARDISSONE, professeur de Batanique à 
l'Ecole supérieure d'agriculture de Milan ; ARNoLD (Fr.), prési- 
dent de la Soriété des sciences naturelles de Munich; BERLÈSE 
 (D' N. A.), Adjoint à la direction du Jardin botanique de Padoue ; 
Mmes Bommer et Rousseau, de la Société royale de Botanique 
de Belgique; Bonner (Henri), Lauréat de l'Institut : KE. Bouprer, 
Président de la Société mycologique de France; l'abbé Brésa- 
DOLA, éditeur des Fungi tridentini, Major BRrIARD, BRUNAUD 
(Paul), de la Société de Botanique de France ; Comrs (O.), prf. 
de Botanique à l'Ecole supérieure d'agriculture de Portici; D'Max, 
Cornu, professeur de culture an Muséum; N. PaTouILLARD, 
auteur des Tabulae analylicae fungorum; Düraizzy, (Georg.), 
professeur à la Faculté des sciences de Lyon ; D' W, FarLow, 
professeur à l’Université de Cambridge ; D' RENÉ FERRY, membre 
de la Soc. myc. de France; FLaGEy (C.). Fourcane, naturaliste ; 
Gizror (le D'X.), de la Société Botanique de France; HeckeL 
(D' Ed.), professeur de botanique, à la Faculté des sciences de 
Marseille : KarsrEN (D' P.-A.), auteur du Mycologia Fennica ; 
LaGerugiM (D G. de), collaborateur de Bot. notiser ; LE BRETON 
(A.), Secretaire de la Société des Amis des Sciences de Rouen; 
D' LamBorre, de Verviers ; MAGNIN (D' Ant.), prof, de Bot. à la 
Faculté des sciences de Besançon ; Mrizarper (D' A.), professeur 
à la Faculté des sciences de Bordeaux; Moucxor (le D' A), See. 
gén. hon.de la Soc. myc. de France ; MULLER D "ARGOVIE (le D'J.), 
directeur du Jardin, professeur de Botanique a l’Université de 
Genève; Niez (Eug.), président de la Société des Amis des 
sciences, a Rouen; PasseRini (le D' G.), directeur du Jardin. 
- professeur de botanique à l'Université de Parme ; Pnicrips (W.), 
collaborateur du Grevillea, éditeur des Zelvellacei Brit. Pran- 
cHoN (D' L.) fils, a Montpellier ; Quezer (le D' L.), ane. prés. de 
la Soc, mycolog. de France ; RicHsRD (O. J.), lichenogue, à Poi- 
tiers ; SACCARDO (le D' P.-A ), professeur à Uuiversité ‘de Padoue, 
auteur du Sylloge ; SARRAZIN (le capitaine KF.), membre de la 
Société Botanique de France ; SoRokINE (Dr N.), professeur à 
l'Université de Kazan ; SPEGazziINt (D'Ch.), de la Société eryp- 
togamique italienne, édifenr des Decades mycologiqués; Tont 
(D' de), adjoint au Jardin Botanique de Padoue, rédacteur du 
Notarisia ; Vruzzior, président de la Société Botanique de Lyon; 
ZiMMERMANN (le D" O.), président de la Société des sciences natu- 
relles de Chemnitz. etc., etc. 
: TOULOUSE 
BUREAUX DE LA REDACTION 
37, Rue Riquet, 37. 


; PARIS  BERL:N 
J.-B. BAILLIÈRE ET FILS - . R. FRIEDLANDER & SOHN 


19, rue Hautefeuille, 49 - N. W. Carlstrasse, f1 
. SRE dE 18859 DOS RES ; 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 


DE L'ANNÉE 1889 


BARBICHE (A. B.) Note sur l'Omphalia rotosta var. Lotharingiæ 
BaRLA. Flore AE illustrée des As More fasc. I 99. 
1ase AT TE PSE TRE Gé re LT eu Gare SP EE Re 
Beck (Gunter Ritter Von). Le nouveau genre Poroptyche........ 
BEL (Jules). Les champignons supérieurs du Tarn....,.., ...... 
BERLÈSE (A. N.). Fungi moricolæ, fase. V. 39. NI à IX 101, 321. 
— Revista della Luboulbeniacæ, 171 — Excursion myco- 
logique-dans le Friouk..... RSR Re r/.L 


—  SaccaRDO et ROUMEGUËRE. Contr ibutiones ad flora am Lusit 
SÉrESIRe UU Ee dree NT CRE Me: dei 
BLONSKI (Fr.). Fungi polonici NOIRS NES EEE RS Un 
BoissiER (Organisation de son Herbier par les soins de M. W. Bar- 
bey). — Son éloge historique par S° E. le cardinal Haynald..... 
BoxxeT (Henri). Du parasitisme de la truffe et de la couleur de son 
myCeMba.. se. US RIVER PE CE 
Borzi (A). Le nouveau genre Eremothecium .............,.... 


BoupiEer (B.) Discomycètes inoperculés..#,.1...........1.202 
— et PATOUILLARD (N.). Deux espèces nouvelles de clavaires 
BourQUELOT (E.). Recherches sur les mat. sucrées renf. dans les 
champignons. 164. — Les fermentations.................. Se 
BriaRD (Le Major). Nouveaux champignons de lAube............ 
Briosi (G.) et Gavara (Fr.) J. fungi parassiti della piante colti- 
vate-od utili exsice. asc MOSS A nee 
BruxAUD (Paul). Nouv. rag. mycol. 2e série, 56. Micellanées mycologi. 
Cavara (F. D.) Contributions à la mycologie Lombarde. ...,...... 


CookE (M. C.) Ilustrat. of Brit Fungi. fasc. 65, p. 1; 66-67, 111, 
68-69, 169, 70, 221. — Notice sur son Herbier mycologique. . 


CosraNTIN (J.) Recherches sur le Cladosporium herbarum, 106. Sur 
les'conidies d’un Orbilia. 5 447. 
= et ROLLAND. Blastomyces, genre ON LA 
Dupey. Les champignons destructeurs du bois ................. 
ELLIS et EWERHART. North Am, Fungi. Gent. XX et XXI, 50, XXII 
CR XD UNE ER, Pad eme OP RE RE EE 
FarLow (W.) La vie scientif de M. Gray. et Index de ses ; travaux. 
FAUTREY (G.) Champignons nouveaux trouvés dans la Côte-d'Or... 


FourcanE (Ch.) Métallisation des champignons SR ee At 
GALLOWAY (B. T.) The Journal of Mycolog. no. I. 163. IL. 222. — 
Report of vegetable patholog .. .......:...... FE PR NL 


GARD (A.) Sur la castration par asitaire du Lychnis dioica, 45. Sur 
deux types remarquables d’Entomophthorées, 103. — Culture des 
champignons destructeurs des chenilles nuisibles... ....,...... 

HAyNALD (S. Em. ie card. Lud). Denkrede auf. Edmond Boissier. 

IvoiRE (baron d’). Culture de la Morille..,....,..... RARES Res 


à, dé 


Ps 
“a Le, 


KARSTEN (P. A.) Fragmenta mycologica XXIV. A. Fungi quidam 
novi vel minus bene congniti 96. Icones selectae Hymenomyce- 
tum Fenniæ nondum delin. Fasc. 2.111. — Symb. ad mycol. 
Fennicam,Pars. 23-28. 119, 157. — Aliquot a novae dues 
gorum; Fungi novi OUEN nn TERRE 


KELLERMANN (N. A) et SWINGLE, Kansas fungi. d: AOL SAME. 


KixGo-MyaBLe. Mode de vie et histoire du Macrosporium pps 
FEU. N. Je AR ae RP ET A CR CMD NERO 


LAGERHEIM (G. de). Nouvelle espèce du g. Entorrhiza 44.—1/ adie 
lactique employé dans l’étude des champig nons 96.— Un nouveau 
genre d'Uredinées..... RP A a SN TE À EEE 


LAMBOTTE (E.) 2e supplément de la flore mycologique 4 Belgique. 


LAURENT. Recherches sur le RSR du Cladosporium her- 
Le D A PRE EE PU RE AR SCD APRES PS 


“re LEE SE SL PERS UE PNA EN See RE RTE TAN! 
Sur l’hermaphrodisme parasitaire et le polymorphisme floral 
du ZLychins dioica 101. — Sur le polymorphisme floral du 
RO ET POP ÉTIE mARME ee Aer e ae de ed a 2 ne R laut a es qe 


MaRTELLI (U.) Sur la phoëphorescenice de l’Agaricus olearius. DC. 


MaTTIROLO (D. O.) Illustrazioni di tre nuove . di tuberacee 
LP LU à D RC NS NC OS A ER ECS M TRS SA ae 


MassaLoNGo (G.). Novi miceti A agro Veronèse.. 


MiLarper (A.) Instruction pratique pour le ot. 4 Mid 
LP Ce, CR RE RS RG LE ENST APR EU OR AP ANE 172 


MouGEor (D. Ant.) Sa mort... RE GA A TE NPANE CMOP OT CE LR DES 
Moyex (J.) Les champignons. Traité de mycologie........,...... 


Mourox (V.) Notice sur voue Ascomycètes nouveaux ou peu 
ne MR te Dr ec 20 ele ie me ND Aie UT 0 6: drone 


NawaGHin (S.)Nouvel ampat asite du Sphagnum squarrosum 
NiEL (Eug.) Notice biographique sur Al. Malbranche.......... .. 


ParTouiLLarD (N.) Le genre Coleopuccinia. 35. — Fragments myco- 
nn ras DA nn ne ee à MEME ae et D à See à 


— et A. Cros Champignons du Venezuela. 36 et 167. 
— Note sur 3 espèces mal connues d’hymenomycètes. 166. — Ta- 
DR nMlU TIC TANgURUIM, AAC NES EE ere 


PLancHoN (L.). Un cas d'Empoisonnement par les Morilles. ....... 
PASSERINI (S.). Diagnosi di funghi nuovi III-IV.............. Ft 
PECK (Ch.-H.). Report ofthe Botanist. (41e)................ sue 
Prirotra (R.). Osservazioni sopra alcuni Funghi....... Li PAPER 
PLOWRIGHT. ii of the British. uredineae and ustilagi- 


PRILLIEUX (Ed.). Rerède contre la maladie de Ps de En 
60. — Les tumeurs à bacilles des branches de l’Olivier et du Pin, 


RaouL (D.). ). Remarques sur quelques champignons au point de vue 
de l'hygiène et de lt thérapeuthique................... L'HSS ES 


- RAUNKHER (C.). Myxomycètes Daniae..... RE ea TA ETES 


REHM (D.-H.). Xryptogamen Floræ Pilze. Tom. IL f. 30, p. 43 : 31, 
20 —" Dscomuyvelen fascs XX. denied see see des 


Rogrxson (B.-L.). Notes of the genus Taphrina.......... RL 
RozLanp (M.-L.). Trois espèces nouv. de Discomycètes........... 
RoMEzLL (Lars). Fungiexsiccati Scandinavici.....,,....,....... 


ROUMEGUÈRE Fungi selecti exsicati cent. 48e, 4 ; 49e, GA ; 50e, 
197. BA6RSS AN ER Her PA ET RE LAURE NN 192 
72 DIBLIQGR A PME MN VENUE EE CAT 25-99-153-208 


— Correspondance deJ. B. Mougeot, Nestler, Villars, Persoon, 
EL. Fries et de ces derniers Botanistes avec le promoteur de lacol- 
lection des Cryptogames Vosgiennes, 17. — La maladie des chatai- 
gniers, 34. — forme du P. Vaillantii P. 91. — Mort du Dr Antoine 


Mount Er RER TAN Se ee CPR CE 114 
SaccarDO (P.-A.). Sylloge fungorum vol. VI fin des Hym........ 0) 
— ét'BERLESE, Fungi Guienenses....1. 2. NAN 295 
Session de la Société Mycologique à Blois. ...".15.."4% L'ART ADS 58 
SuiTH (Erw. F.) Le Jaunissement des Pêchers.................. 160 


SoRoOKINE (D.-N.) Matériaux pour la Flore mycologique de l'Asie 
Centrale, 69, 136, 207 — Un nouveau parasite de la chenille de la 


Dette Patents. ii om es DE PS ETES REES 215 
SPEGAZZINI (Ch.) Fungi nonnulli Paraguariæ et Fuegiae. 93. — 
Fungiértaranitier. Pugrt 1112522 RME ns Rp. 110-157 
Taumex (F. de) Les maladies des plantes cultivées, 223. — Cham- 
pignons qui envahissent l’Abricotier........ ds VS TOR RATER 38 
Toxt (J.-B. de). Revision of the genus Doassansia Corn. 49. — 
Ustilagineae et Uredineae pars. Il, T. VIT, dn Sylloge........ D4 
TréLéAsE. Les Morilles et les Tops des env. de Madison. 42 
VEULLIOT. Empoisonnement par les Morilles...,................ 12 
NocGziNo (E.) Illustr. die due Agaricini Italiani............... 18 


Woroxix (M.) Surla maladie des Sclerotes des baies de Vaccinium. 46 


ans Doc lo AT I MECS STE 9 a EN SR UE RE AR 
Mn" ed “e 2 * 


11e ANNÉE, N° 41 REVUE MYCOLOGIQUE 1 JANVIER 1889 


RépacrTion : Rue Riquer, 37, TouLouse. 


C. Roumecuëre. Fungi selecti exsiccati. Centurie XLVIIIe publiée 
avec le concours de M! Angèle ROUMEGUÈRE et de MM. V. BEL- 
rRANI, J. B. ELris, Ch. FourCADE, J. HENRIQUES, J. JoHANSON, 
P. A. KaRsTEN, KRIEGER, G. de LAGERHEIM, P. G. LORENTZ, 
J. LuEnMaANN, P. Mac-Owan, N. MarTiANor, F. Morrer, Prof. 
NiessL, PLowRiGaT, Ch. PEck, H. W. RAvENEz, REHM, E. Ros- 
TRUP, SAFIANOF, SCHULZER DE MUGGENBURG, G. SCHWEINFURTH, 
N. SOROKINE, J. THERRY, F. DE THUMEN, WALLNER, G. WINTER 
et des Reliquiae d'Anne LIBERT. 


4701. Lenzites Reichardtii Schulzer in Thum. myc. u. n° 1501; 
Flora 1880. — Sacc. Sylloge V, p. 646. 

Hongrie : Vinkovce, sur les trones dessèchés du Populus nigra. 
Printemps. .. Schulzer de Muggenburg. 

4702. Corticium murinum Bk et Br. Fungi of Ceylon p. 70 
(texte Kalchbrenner). 

Australie : Victoria, sur le tronc mort d'un Æucalyplus. 

Luechmann. 

4703, Exobasidium Vaccinii Woron. f. Ledi Wint. Die Pilze 
4, p. 822. — ÆExob. Ledi Karst. in myc. univ. n° 1508. 

Finlande : Mustiala, sur les feuilles vivantes du Ledum palustra 


L, juillet. P. A. Karsten. 
4704. Puccinia Prenanthis (Pers.) Fuck. Wint. Die Pilze 1, 
p. 208. f. Aecidinea 


Suède : Stockolm, sur le Lactuca muralis, mai 1888. 


G. de Lagerheim. 
4705. Puccinia Galii (Pers.) Wint. Die Pilze 1, p. 210. — Aeci- 
dium Galii Pers. syn. p. 207. P. difformis Kunze myc. Hef. 1, 


DE TL: f, Aoricola 
Suède : Warberg, sur les fleurs du Galium verum, septembre 
1887. G. de Lagerheim. 


4706. Puccinia Feequssoniri Berk. et Br. in Ann, mag. nat. Hist. 
4875, n. 1464. — Wint. Die Pilze {, p. 176. 

Suède : Sunnansjo, sur les feuilles vivantes du Viola palustris L. 

J. Johanson. 

4707. Puccinia Etlisiana Lhum. in Bull. New-York Torrey Bot. 
Club. VI, p. 215. 

Amérique septentrionale : New-Field, sur les feuilles arides de 
l'Andropogon virginianum L. J, B.vEUis. 

4708. Puccinia Aecidiiformis Thum. in Flora 1875, p. 378. 

Cap de Bonne-Espérance : Somerset East. Sur les feuilles vivan- 
tes du Nidorella mespilifolia. Août. P. Mac-Owan. 

4709. Puccinia Sesleriae Reichardt in Verh. zool.-botan. Ges 
Wien. 1877, p. 842. — Winter Die Pilze 1, p. 221. 

Autriche : Modling, sur les feuilles languissantes du Ses/eria 
coerulea, réuni quelquefois à l’'Uredo. septembre. F. de Thumen. 

4710. Puccinia Eriophori Thum. Beitr. z. Pilzflora Sibériens 
n. 695. 

Danemarck : Wildsmose, sur les feuilles maladives de l'ÆXriopho- 
rum angustlifolium Roth. Juin. E. Rostrup. 


— 2 — 


AT. Puccina Tulipae Schrot. Jahrest. d. Schles Ges. 1875, p. 
117. — Puccinia fallaciosa Thum. Oesterr. Bot. zeit. n. VI. 

Autriche: Vienne, sur les feuilles vivantes du Tulipa Gesneriana 
cultivé. Printemps. J. Wallner. 

4712. Puccinia Oreoselini (Strauss.) Wint. Die Pilze 1, p. 191. 
— P. Peucedani Kornick. in Hedwigia 1877, p. 17. 

Autriche : Klosterneuburg, sur les feuilles vivantes du Peuceda- 
num Cervaria L. Août. F, de Thumen. 

ATAS. Puccinia Saussureae Thum. in Bull. soc. natur. Moscou 
1878, p. 214. 

Sibérie occidentale : Sur les feuilles vivantes du Saussurea 
glomerata. Août. N. Martianof. 

4714. Uredo lucida Thum. Flora 1876, p. 570. — Kornick. in 
Hedwigia 1877, p. 23 (fung. stylosporif). 

Cap de Bonne-Espérance : Somerset-East. Sur les feuilles vivan- 
tes du Rubus rigidus Sm. Août. P. Mac-Owan. 

AT15. Uredo transversalis.Thum. in Flora 1876, p. 570. Myc. 
univ. n. 1244. 

Cap de Bonne-Espérance : Somerset-East, sur les feuilles vivan- 
tes du Tritonia scaurigera Ker. P. Mac-Owan. 

XT16. Aecidium detritum Thum. Mycoth. univ. n. 1324. 

République argentine : Conception sur les feuilles vivantes du 
Phyllanthus Sellowianus. Novembre. .} PO EoreREe 

4717. Ustilago Caricis (Pers.) Fuck. Fung. Rhen. 249. 

var Leioderma Tagerh. nov. var 
« Membrana sporarum laevissima. » 


Bade : KFribourg-en-Brisgau. Dans les ovaires d’un Carex. Juin 
1888. G. de Lagerheim. 

XT18. Uromyces Howei Peck. Fung. North. Americ. n. 235. 

Amérique septentrionale : New-Field, sur les feuilles vivantes de 
l'Asclepias cornuta L. septembre. J. B. Ellis: 

4719. Uromyces Heteromorphae Thum. Flora 1877, p. 409. 

Cap de Bonne-Espérance : Somerset-East. Feuilles vivantes de 
l’Æeteromorpha arborescens Cham. P. Mac-Owan. 

4720. Uromyces Gageae Beck. in Verhandld. zool. bot. Gesell. in 
Vienn 1880, p. 26. — Wint. Die Pilze 1, p. 142. U. Ornithogali 
(Wallr.) Erysibe rostellata v. ornithogali Wallr. F1. germ. p. 209, 
Dr De 

Pyrénées centrales. Luchon. Sur les feuilles vivantes du Gagea 
arvensis. mai 1888. Ch. Fourcade. 

AT21. Uromyces minor Schrot 1887 Pilze Schlesiens p. 310. 

Bade : Kaisertuhl, sur le Trifolium montanum. Juillet 1888. 

G. de Lagerheim. 

4722. Uromyces scutellatus (Schrank) Schroet. — Winter Die 
Pilze 1, p. 144. — U. Kalmusii Sace. Mich. I, p. 45. 

Bade : Kaisertuhl près de Friburg-en-Brisgau, sur l'£Euphorbia 
Gerardiana. Juillet 1888. G. de Lagerheim. 

4723, Uromyces Juncinus Thum, in Mycoth. univ. n. 1436. — 
U. truncatus Fuck. pr. p. 

Sicile : Licate, sur les chaumes vivants du Juncus acutifolius. 
Mars. V. Beltrani. 

AT24. Sorosporium desertorum Thum. in Grevillea VIII, p: 50. 


— JU 


Egypte : Dar et Beda. Avril. Dans les ovaires du Coctorrhachis 
hirsuta Brongt. @. Schaveinfurth. 

4725, Sorosporium hyalinum (Fingerh.) Wint. Die Pilze 10e 
105. — Thecaphora hyalina Fingh. in Linnea X, p. 230. — Usti- 
lago capsularum Fries syst. myc. II, p. 519. — Thecaphora 
affinis Schweid. in Jahrb. Schi. Ges. f. Vaterl, Kult. 1874, p. 90. 

Danemarck : Sharup, sur les légumes vivants de l'Astragalus 
glycophyllis L. Juillet. EF, Rostrup. 

4726. Sorosporium Saponariae Rudolphi in Linnea IV EEE 
—Wint. de. Pilze 4, p. 104. — Ustilago Rudolphi Tul. mem. sur 
les Ustilag. p. 99. — Microbotryum Rudolphi Léveillé in Dict. 
d'Orbigny, p. 787. 

Bade : Istein, dans les fleurs du Saponaria officinalis. Juillet 
1888. G. de Lagerheim. 

4727. Entyloma Hottoniae Rostr. in Thum. myc. univ. n. 4727. 

Danemarck : Sharup, sur les feuilles vivantes de l'Æottonia pa- 
lustris L. Juillet, Rostrup et Johanson. 

4728. Entyloma Fischeri Thum. Oesterr,. Bot. zeit. Schw. p. 
307. — Wint. Die Pilze 1, p. 114. 

Autriche : Klosterneuburg, sur les feuilles vivantes du Stenactis 
annua Cass, Juin. F. de Thumen. 

4729, Caeoma Evonymi Schrot. Brand nnd Rostpilze Schlesiens, 
p. 30. — Uredo Evonymi Mart. FI. Mon. p. 230 pr. p. 

Saxe : Leipzig. Feuilles vivantes de l'Evonymus Europaeus J.. 
Juin. G. Winter. 

4730. Caeoma cylindricum Lk.in Linn. Sp. Beat plant. C. Willd. 
VI, p. 39. 

Bohême : Herrnskretschen, sur les feuilles vivantes du Populus 
balsamefera L. Août. F'. de Thumen. 

4731. Cacoma Ribesii Lk. in Linn. spec. Plant. e. Willd. VI 2 p. 
26. — Wint. Die Pilze I, p. 259. 

Pyrénées centrales. Bagnères-de-Luchon. Sur les feuilles vivantes 
du Ribes grossularia L. Juillet. E, Rostrup. 
4732, Coleosporium Saffianoffianum Thum. Myc. un. n° 1532. 

Sibérie occid.: Jenisseisk. Sur les feuilles vivantes de l’Aronicum 
Altaicum D. C. Safianof. 

4733. Phragmidium Rubi (Pers) Wint. Die Pilze I, p. 230. — 
Ph. incrassatum Link. — Ph. microsorum Sace. Mich. E, p::100: 

Pyrén. centrales : Bagnères-de-Luchon. Feuilles vivantes du 
Rubus fructicosus L. Ch. Fourcade. 

4734. Chrysomyxa Ledi (Alb. et Sch.) Wint. Die Pilze I, p. 251. 
Pucciniastrum Ledi Karst. Mycol. Fenn. IV p. 57. — Uredo 
Ledi Alb. et Schw. Consp. Fung. Lusat, p. n° 351. 

Finlande : Mustiola. Sur les feuilles et les branches du Ledum 
palustri L. Juin. P. A. Karsten. 

4735. Peronospora conglomerata Fuckl. Symb. Mycol p. 68. — 
Sace. Syll. VIT. p. 252, 

Danemark : Skarup. Sur les feuilles vivantes du Geranium pu- 
sillum L. Juin. E, Rostrup. 

4736. Peronospora Androsaces Niessl. in Rabh. Fung. Europ. 
n. 1875. — Sacc. Syll. VII, p. 260, | 

Suède : Upsal. Sur l’'Androsace seplentrionalis. Juin 1888. 

G, de Lagerheim. 


Er 


4737. Synchytrium Urticae Sorok) Arbeit. d. Dritt. Versamlung. 
russ. natur. f. zu kier 1870, p. 39. C. Icon. — Sacc. Sylloge VII, 
p. 293. 

Russie : Kazan. Sur les feuilles vivantes de l’Urtica dioica. 

N. Sorokine. 

4738. Cudonia circinans Fr. Sum. Veget. Scand. p. 348. — 
Leotia circinans Pers. Icon. Fung. p. 16. Tab. V, f. 5-7. 

Autriche : Karisbrunn. Sur la terre dans les Forêts. Août. 

Prof. Miessl. 

4739. Durella macrospora Fuck. Symb. mycol. p. 281. 

Bavière: Sugenheim. Sur le tronc et les branches décortiqués du 
Quercus pedunculata Ehrp. 


4740 Saccobolus depauperatus Rehm Ascomyc. n. 661. — Asco- 
bolus depauperatus Bek. et Br. in Ann. nat. Hist. n. 1083. 
Saxe : Konigstein. Sur le crottin de lapin. Mai. W. Krieger. 


4741. Patellaria minor Karst. Mycol. Femi. I. 233. — Odonto- 
trema minus Nyl. Lichen. Scand. p. 249. 
Finlande : Mustiala. Sur le bois mort de sapin. Octobre. 
P, A: Karsten: 
4742. Dermatea Tabacina Cooke in Bull. Buffalo scient. Soc. 
1875. 
Amériq. Sept. : New-Field. Sur l'écorce du Quercus coccinea 
Wgh. vivant. Mars. J.=B. Ellis. 
4743. Ascomyces alutaceus Thum. Verh. d. 300 1. bot. Ces 1879, 
p. 528. 
Exoacus cœrulescens (Desmaz et Mont.) Sadebeck in Wint. Die 
Pilze I, p. 10? 
f. Quereus susedanae Vuk. 
Autriche : Kaltenleutgeben. Sur les feuilles vivantes. Août. 
F. de Thumen. 
4744. Ascospora Oleae Montg. Syll. Fung. p. 275. 
Portugal : Coimbra. Sur les feuilles tombées de l’'Olea sativa. 
Lam. Mai. | F, Moller. 
4745. Septoria urens Pass. Hedwigia 1881. p. 146 et Fung. 
Parm. n. 66 — Sacc. Syll. III, p. 543. 
Italie : Vigheffio p. Parme. Sur les feuilles languissantes du 
Galium tricorne L. Mai. Prof. G&. Passerini. 
4746. Septoria erythrostoma (Dur et Mont.). Sacc. Syll. III, 
p. 496. Ascospora erythrostoma Dur et Mont. fl. Alger. 
Î. Cerasi 
Autriche : Modling. Sur les feuilles languissantes du Cerasus 
dulcis Bkh. Août. F. de Thumen. 
4747. Sphaeronemella flavo-viridis (Fk1.) Sacc. Syll. II, p. 618 
— Spheronema flavo-viride FkI1. Symb. Mye, p. 147. 
f. Juglandis 
Aude : Carcassonne. Sur le tronc du Noyer. Eté 1888. 
Angèle Roumeguère. 
4748. Phoma Olivarum Thum. Pilze d. Oelbaumes p. 41 in Ball. 
Soc. Adr. Trieste 1883. Sacc. Sylloge IIT, p. 156. 
Autriche : Dalmatie. Sur les fruits mûrs et tombés à terre de 
l’Olea sativa. Mai. L. Rôesler. 
4749. Phoma Ornithogali Thum. Flora 1878, p. 398. — Sacc. 
Syll. III, p. 158. 


cs a 


Cap de B.-Espérance : Somerset-East. Sur les tiges mortes de 
l'Ornithogalum altissimum L. Prof. Mac-Owan. 
4790. Phyllosticta vilicola Thum. Pilze d. Weinstockes p. 188 — 
Sacc. Syll. II, p. 19 — Septoria viticola Bk. et Curt. Lect. Rave- 


nel in litt. — Sacidium viticolum Cooke in Sched. 

Amérique Sept. : Aiken, Sur les feuilles vivantes du Vitis Vul- 
pina. Septembre. H.-W Ravenel. 

4751. Hendersonia fusarioides Sacc. Mich. I, p. 213 — Syll. IT, 
p. 426. 

Pyrénées cent.: Bagnères-de-Luchon. Sur l'écorce morte du 
Robinia pseudo-Acacia. Eté. Ch. Fourcade. 


4752 Melanconium conglomeratum Lk. in Linné spee. plant, C. 
Wildenow VI 2 p. 92. — Sacc. Syll. IT, p. 794. — M. atrum Lk. 
Obs. mycol. I, p. 3. Tab. I. f. 7. 

Rhône : Lyon. Sur les branches sèches du Caslanea sativa Lam. 
Sept. J, Therry. 

4753. Phoma Diatrypea (C. et E.) Sace. Syll. III, p. 86. — 
Sphæropsis diatrypea Cooke et Ellis in Grevillea Tab. 95, f. 6. 

Amérique sept. : Newfield. Sur les branches mortes du Chionan- 
thus virginica L. Janvier. J.-B. Ellis. 

#154. Trematosphæria Lichenopsis (Mass) Sacc. Syst. IIT, p. 119 
— Caryospcra Lichenopsis (Mass) Sacc. Fung. Ital. n. 203. — 
Sphæœria Lichenopsis Mass. in Flora 1856, p. 242, Tab. III, f. 6-7. 
_ Hautes-Pyrénées : Tarbes. Sur les branches à demi sèches du 
Cerasus communis. Juillet 1887. Angèle Roumeguère. 

4755. Leplostroma Pinastri Desm. Ann. se nat. 1843. XIX p. 
338 — Sacc. Sylloge IIT, p. 641. 

Autriche : Klosterneuburg. Sur les feuilles sèches et encore pen- 
dantes du Pinus sylvestris. Juillet. F,. de Thumen. 

4756. Phyllactinia suffulta (Reb.) Sacc. Mich. II, p. 50. — 
Sylloge Il, p. 5. Ph. guttulata Lev. in Ann. sc. nat. 1851, 
XV, p. 

f, Catalpae 

Amérique Sept. : Aiken. Sur les feuilles vivantes du Catalpa 
Syringaefolia Sims. H.-W. Ravenel. 

4757. Uncinula americana (How.) Sacc. Syll. I, p. 8 — U. spi- 
ralis Berk. et Curt. in Grevillea IV, p. 159. var racemorum 
Thum. Pilze des Weins. p. 12. 

Amérique sept. : New-Field. Sur la grappe du Vitis Labrusca L. 
Août. J.-B. Ellis. 

4758. Microsphæria divaricata (Wallr.) Lev. in Ann. sc. 
nat. XV 1851, p. 154. — Sacc. Sylloge I, p. 11. — Alphitomorpha 
divaricata Wallr. T. XV, p. 155. T. 8. f. 18. 

Suède : Sunnansjo. Sur les feuilles vivantes du Æhammus fran- 
gula L. Octobre. J. Johanson. 

4759. Nectria peziza Fr. Sum. Veg. scand. p. 388. — Sacc. 
Syll. IT, p. 50, 

var. fungicola Plowr. 

Angleterre : Hereford. Sur le Polyporus squamosus Fr. pourris- 
sant. Octobre. C.-B. Plowright. 

4760. Nectria verruculosa (Niessl.) Penzig. Michelia IT. p. 420. 
— Sacc. Fung. Ital. Tab. 1151. — Sylloge Il. p. 495. — Calonec- 
tria verruculosa Niessl. in Thum. Contrib. Myc. Lusitaniae p. 288, 


HG 


Portugal : Felgueiras sur les branches sèches sur pied du Cifrus 
Limonium. Risso. Printemps. J.-A. Henriques. 
4761, Nectriella Chrysites (West). Sacc. Michelia p. 278. — 
(Nectria Chrysites West. cfr. Kickx fl. F1. I. 320.) ? Sacc. Syll. IT. 
p. 450. — non Sp. Chrysites Wallr. vera Nectria. (Fr. Sace. Syll. 


II. p. 488). FPCArDiart, 
Bade : Fribourg en Brisgau. Sur l'écorce morte du Carpinus Be- 
tulus L. Juillet. 1888. G. de Lagerheim. 


4762. Diaporthe (Chlorostate) pyrrhocystis (Bk. et Br.) Nke. 
Sec. Fuck. Symb. myc. p. 204. — Sacc. Syll. IT. p. 624. — Dia- 
trype pyrrhocystis Br. et Bk. Am. Se. N. H. 841. T. 9. f. 10. 

Pyrénées centrales : Luchon. Sur les branches desséchées du Noi- 


selier (Corylus avellana 1.) Septembre 1887. Ch. Fourcade. 
4763. Diaporthe linearis. (Nees). Nke. Pyren. Germ. I. p. 277. 
Sace, Sylloge I. p.652. — Wint. Die Pilze I. p. 608. — Sphaeria 


lineuris. Nees in Fries. Syst. Mye. IT. p. 429. 
Haute-Garonne : Toulouse, Sur les tiges sèches du Solidago vir- 
gaurea L. Automne 1887. Angèle Roumeguère. 
4764. Botryosphaeria subconnata (Schw.) Cooke Grevillea. 101. 
—Sacc. Syll. add. p.70. — Sphaeria subconnata Schw. p. XIIT. Am. 


Bor. N. 1445. — Thrumenia valsarioides Rehm. in Mycoth. Univ. 
2166. Amérique sept. Aïken. Sur les tiges sèches du Gossypium 
albuin. H. W. Ravenel. 


4765. Sphaerella pusilla. Awd. mycol. Europ. V. p. 17. Tab. 8. 

f. 115. — Sacc. Syil. IL. p. 530. 
LM éELOon: 

Italie : Vigheffio. Sur les feuilles mortes du Tréticum vulgare. 
Kill. Mars. G. Passerini. 

4766. Fenturia Myrtilli. Cooke Journ, of Bort. 1866. p. 245. 
— Sacc. Sylloge. I. p. 590. — Sphaeria Vaccinii. FkI. Symb. mye. 
p. 106. 

Pyrénées centrales : Région alpine. Sur les feuilles mortes du 
Vaccinium Myrtillus L. Eté 1888. Ch. Fourcade. 

4767. Venturia Spegazziniana Cooke in Michelia I. p. 440. — 
Sacc. Fang. Ital. T. 423. — Sylloge I. p. 591. 

Haute-Garonne : Toulouse. Sur les sarments desséchés sur pied 
du Vètis vinifera L. Automne 1887. Angèle Roumeguère. 

4768. Cryplospora Corylina (Tul.) Fuckl. Symb. Mye. p. 195. 
Sacc. Fung. Ital, T. 468. Syll. IL. p. 362. — Valsa corylina Tul. S. 


FAC IL PDA 74 f. Minor. (Sporidia 38-52=2-2,5.) 
Pyrénées centrales : Luchon. Sur les branches sèches du Corylus 
Avellana L. Automne 1887. Ch. Fourcade. 


4769. Leptosphaeria macrospora. Thum. Myc. Univ. 1339. — 

Pieospora macrospora Fuckl. Symb. Mycol. p. 138. 
f. Senecionis. 

Pyrénées centrales : Luchon. Sur les tiges sèches du Senecio 
Fuchsii, Gm. Eté 1887. Ch. Fourcade. 

4770. Leptosphaeria heterospora (De Not.) Niessl. Beitr. 23. 
Sace. Syll. IT. p. 67. — Sphaeria heterospora. De Not. Sfer. Ital. 
nn — Byssothecium heterosporum. Niesslin. Mycoth. Un. N. 
. Rhône : Lyon. Sur les rhizomes lanzuissants de l’Zris germanica 
Septembre, J. Therry. 


RS PE 


4771. Leptosphaeria Marram. (Cooke). Sace. Syll, IT. p. 61. — 
Sphaeria Marram. Cooke in Grevillea V, p. 120. 

Belgique : Environs de Spa. Sur les tiges sèches du Psamma are- 
naria. Reliquiae Libertianue. 

4772. Anthostoma Italicum. Sace. et Speg. Mich. L p, 326. — 
Sacc. Syll. fung. I. p. 297. 

Isère : La Grande Chartreuse. Sur les tiges sèches du Lavandula 
Spica L. Automne. J. Therry. 

4773. Cryptospora femoralis (Peck.) Sace. Syll IL. p. 362. — 
Valsa femoralis Peck. in 88. Rep. New-York state Muscuim p. 74. 

Amérique sept. : Albany. Sur le tronc et les branches mortes de 
J'Alnus incana TL. printemps. Ch. H. Pedk. 

4774, Leptosphaeria Hausmanniana Awd. var. Cherlariae. 
Sacce. Michelia IT, p. 599. — Sacc. Syll. IT. p. 47. 

Isère : Mont Champrousse. Sur lesfeuilles maladives du Cherleria 
sedoides. Juillet. J. Therry. 

4775. Fenestella vestita (Fr.) Sace. Michelia I et Ital. Tab. 402. 
— Sylloge IT. p. 329. Sphaeria vestila Fr. Syst. Myc. IT. p. 410. 
Thyridium vestitum FkI. Symb. Mycol, p. 195. 


fr Robes: 
Pyrénées centrales : Luchon. Sur les branches mortes du Samn- 
bucus racemosa L. novembre. Ch. Fourcade. 


4776. Diatrype Asterostoma. Berk. et Curt. in Grevillea IV. p. 

96. — North. Amer. Fungi n. 853. — Sacc. Sylloge I. p. 194. 
Î. Nyssae. 

Amérique sept. : Aikem. Sur les branches sèches du Nyssa aqua- 
tica. H. W. Ravenel. 

4777. Teichospora pezizoides. Sacc. et Speg. Michelia I. p. 350. 
— Sacc. Fung. Ital. 318. Syll. IT. p. 300. 

Pyrénées centrales : Luchon. Sur lPécorce morte du Robinia 
speudo-Acacia L. Ch. Fourcade. 

4778. Trichospueria punctillum. Rehm. et Britz. Augsb. Pilz. 
p. 82. — Sacc. Syll. IL. p. 204. Wint. die Pilze Il, p. 604. 

Pyrénées centrales : Région montueuse. Sur l'écorce sèche du 
Pinus sylvestris. Automne 1887. Ch. Fourcade. 

4779. Hypocrea gelatinosa (Tode) Fries Sum. Veg. Scand. page 
384. Sacc. Syll. IT. p. 524. Sphaeria gelatinosa Tode Meckl. IT. ». 
48. f. 123-124. 

Angleterre. Kingt Linn. Sur le bois de hêtre pourrissant. Octo- 
bre. C. B. Plowryth. 

4780. Henriquesia Lusilanica Passer. et Thum. Contrib. Myc. 
Lusit. n° 278. — Sacc. Sylloge IT. p. 726. 

Portugal : Coimbra. Sur les branches sèches du Quercus cocci- 
fera. L. janvier. F. Moller. 
4781. Coccularia graminis. Cooke Fungi North. americ. 813. 

Amérique sept. : Aiken. Sur les feuilles de l’Eulalia Japonica. 
Trin. H. W. Ravenel,. 

4782. Cordiceps pistillariaeformis B. et Br. Fungi n° 969. Tab. 
XVI f. 22. Sacc. Syll. IT. p. 568. — Torrubia pistillariaeformis 
Cooke Handb. n. 2323. Torrubia clavulata Peck. in-28° Rep. The 
Muss NY: 


Amérique sept. : New-York. Parasite sur une espèce de Coccus | 


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(femelles Has) et qu habite les rameaux du Prinos Ver- 
ticillatus L. Ch. N, Peck. 
4783. Trematosphaeria rate (De Not.) Sace. Syll. IT. p. 121. 
— Sphaeria nuclearia De Not. Myc. Ital. Dec. 9. p. 462, f. IV. — 
Cariospora nuclearia (De Not.) Thumen. 
Aude : Environs de Limoux. Sur le noyau pourrissant de l’olive 
(fruit de l’Olea sativa L.) Angèle Roumeguère. 
4784. Claviceps nigricans Tulasne Ann. se. nat. II, tab. 4, f. 
of.. 24. Sacc. Sylloge IT, p. 565. Selerotium Eleocharidis Thum. 
Myc. univ. 2298. 
Danemarck : ile Fionie, dans le sclérote des épis vivants de 
Eleocharis palustris R. Br. E. Rostrup. 
4785. Coryneum mnicrostictum Bkl. et Br. in Ann. nat. Hist. n. 
451. Sace. Sylloge IT, p. 775. Sporocladus rosaecola sec. Fuck. 
Scimatosporium Rosae Cord. in Sturm. Tab. 40. 
Haute-Garonne. Environs de Toulouse. Sur les branches mortes 
du Rosa canina L. Angèle Roumeguère. 
4786. Cercospora Diospyri (Thum) Cooke in Rav. Amer. Fungi 
n. 588. Sacc. SyIl. IV, p. 362. 
Amérique septentrionale : Aiïken, Sur les tiges mortes de 
l’'Amorpha herbacea Walt. H. W. Ravenel. 
4787. Cladosporium Amorphae Thum. Fung. Amer. id Revue 
mycol. 1879, p. 59. Sace. Sy. IV, p. 362. 
Amérique septentrionale : Aïken, sur les tiges mortes de l’'Amor- 
pha herbacea Walt. H. W. Ravenel. 
4788. Cladosporium infuscans Thum. Fung. Amer. in Revue 
mycol. 1879, p. 39. Sacc. Syll. IV, p. 361. 
Amérique ‘septentrionale : Aiken, tiges vivantes du Desmodium 
strictum DC. H. W. Ravenel. 
A789. Coremtüun glaucum Fries in Liljet, sv. FI I, p. 678. — 
Sacc. Syll. IV, p. 581. C. vulgare Corda Prachtft. Schim, p. 53, 
Tab. 25. Penzig. in F1. Ital. n° 1209. 
f, acinorum 
Haute-Garonne. Toulouse, sur les grains de raisins conservés et 
pourrissants. Angèle Roumeguère. 
4790. Helminthosporium Ravenelii Curt. in Sillim. Amer. Journ. 
of Scence 1848, p. 392. — Sacc. Syll. IV, p. 412. — H. Hoffmanni 
BK. Intr::p: 298, HUF. 
Amérique septentrionale : Aiken, sur les panicules du Sporobo- 
lus indicus Kth. H. W. Ravenel. 
4791. Brachysporium Vaccinii (Fr.) Sacc. SylL IV, p. 4926. 
Helminthosporium Vaccinii Fr. Syst. mycol. I, p. 358. — Sarco- 
podium atrum Corda in Sturm. F1. ILE, sp. 135, T. 64. 
Bavière. Bayreuth, sur les branches dun Vacinium Vitis Idaeae 
vivant. F, de Thumen. 
4792. Zygodesmus pannosus Bkl. et Curt. in Grevillea II, p. 
112 N. A. Fung. n° 680. — Sacc. Sy: IV, p:285. 
Amérique septentrionale. New-Field, sur du bois pourrissant. 
J. B. Ellis. 
4793. Sarcopodium avenaceum Fr. Sum. veg. scand. p. 472. Sace. 
SyIL. IV, p. 313.-Fusisporium avenaceum Fr. syst. myc.IIT, p. 444. 
Finlande : Mustiala, sur les chaumes récemment coupés du 
Secale cereale L,. P. A. Karsten. 


— lies 


4794. Macrosporium canificans Thum. in Hyphomye. ined. myc. 
univ. n° 2280. 

Amérique septentrionale : Aiken, sur les tiges mortes de l’Æibis- 
cus esculentus L. H. W. Ravenel. 

4795. Macrosporium Cassiaecolum Thum. myc. univ. n° 1270. 
— Sacc. Syll. IV, p. 624. 

Amérique septentrionale : Aiken, sur les légumes secs du Cassia 
occidentalis L. H. W. Ravenel. 

4796. Fusisporium lacteum Desm. in Ann. se. nat. 1850 XIV, 
p.109. 

Haute-Garonne. Environs de Toulouse, sur les feuilles vivantes 
de la Violette cultivée (Viola odorata L.) Angèle Roumeguère. 

4797. Fusidium coccineurn Fuckl. symb. myc. p. 370. — Sacc. 
SyIL IT, p. 29. 

Pyrénées centrales, Environs de Luchon, sur les feuilles vivantes 
du Veronica officinalis L. Ch. Fourcade. 

4798. Fusidium Stachydis Pass. in Thum. myc. univ. 1565. 

Italie : Parme, sur les feuilles languissantes du Stachys annua \. 

G. Passerin. 

4799, Fusarium Chenopodinum (Thum.) Sacc. Syll. IV, p. 701. 
Fusisporium ChenopodinumThum.Fung. Austr. n° 67. 

Autriche : Klosterneuburg, sur les tiges mortes du Chenopodium 
album. F. de Thumen. 

4800. Sporodinia aspergillus (Scop.) Schroet. Krypt. FI. Schl. 
p. 209. Sace. Syil. VIT, p. 207. — Mucor aspergillus Scopoli FI. 
Carm. IT, p. 494. Monilia spongiosa Pers. Syzygiles megalocarpus 
Ehrb. Verh. Gest. nrt. 1, p. 98. 

Suisse : Zurich, à la surface du chapeau de divers Agarics pour- 
rissarits. Reliquiae Winterianue. 


Un cas d'empoisonnement par les Morilles signalé par M. 
VæuLcrior et commenté par M. le D' Louis PLANGHoN. 


Nous publions une intéressante notice de M. Veulliot sur un em- 
poisonnement par l'usage des Morilles, qu'il nous a adressé de Bai- 
geux-les-Ceps (Côte-d'Or), à la fin des vacances. L'accusation por- 
tée une fois encore contre les Morilles semble être un paradoxe, car 
ces champignons et spécialement le Morchella esculenta, sont émi- 
nemment comestibles. La Revue ent l’occasion en 1889, à propos de 
l'apparition d’un article étrange dù à M. Bras, professeur à Louvain, 
parlant des « Propriètés toxiques de la Morille commun: » (Revue 
Tom. 5, p. 46), de publier une légitime réfutation de M. le Capitaine 
F. Sarrazin, un de nos plus zélés collaborateurs, voué pour ainsi 
dire au culte des Morilles qu'il a étudiées à tous leurs aspects. La 
conclusion de l'écrit tres-sensé du mycophile de Senlis, que nous 
partagions pleinement, innocentait la Morille commune du résultat 
toxique qu'on lui attribuait, tout en mettant les consommateurs en 
garde contre les quantités ingérées et surtout sur le degré trop 
avancé des spécimens employés à l'alimentation. 

Nous avions bien présente à la mémoire, en lisant la note de M. 
Veulliot, cette opinion défavorable de Paulet, pesant sur son Mor- 
chella pleopus, mais cette dernière Morille était restée un mythe! 


1 


10 — 


On ne l'avait pas retrouvée dans la forêt de Fontainebleau ; on n'en 
avait plus entendu parler depuis un siècle et M. Veulliot ne faisait 
aucune allusion à cette espèce perdue. Il y avait aussi dans nos sou- 
venirs le M. rimosipes D. G. dont la description cadrait assez bien 
avec les indications de M. Veulliot, cette fois, «une espèce moins 
fréquente que le M. esculenta, d'un goût moins agréable que cette 
dernière » nous écrivait un jour M. Max. Cornu (Revue T. 4, p. 167) 
et à propos de laquelle le savant professeur du Muséum ajoutait : 
«Si toutefois elle n’est pas dangereuse »: M. Max Cornu avait sans 
doute devers lui quelques faits reprochables quant à l'usage du A7. 
rimosipes ! Mais M. Veulliot, qui connait les Champignons, était si 
précis sur l'espèce qui avait occasionné les accidents relatés dans sa 
note que nous dûmes abandonner la piste que nous étions disposés 
à suivre'et, avant de publier les faits portés à notre connaissance 
nous désirâmes avoir l'avis d’un botaniste très au courant des qua- 
lités toxiques des champignons. Nous fimes un nouvel appel à la 
complaisance de M. le D' Louis Planchon. 


La réponse de l’auteur des Champignons comestibles et vénéneux 
aux points de vue économique et médical a été, selon notre attente, 
empressée et bienveillante pournous. On lira les passages essentiels 
de la lettre de M. le D’ L. Planchon, lettre que ce. dernier ne desti- 
nait pas précisément à la publicité et qu'il voudra bien nous pardon- 
ner d'avoir divulguée, à raison des bonnes intentions qui nous ani- 
ment. M. Louis Planchon est aussi modeste que médecin-botaniste 
érudit. S'il veut bien nous dire : « N’allez pas au moins présenter 
mon opinion comme une étude de l’empoisonnement par les 
Morilies ! Je n’ai pas prétendu traiter le sujet, et ce ne sont 
là que quelques lignes au courant de la pensée, sans étude 
préalable et surtout sans prétention », disons à notre tour, et 
cela publiquement, notre sentiment : Le langage de M. L. Planchon 
est très instructif, il doit étre retenu, et nos lecteurs ne sauraient 
manquer de lui savoir gré, comme nous-mêmes, de ses Justes et très 
importantes remarques. C. ROUMEGUÈRE. 


1% octobre 1888. 


«Au commencement du mois de mai dela présente année, au bourg 
d'Ancy-le-Frane (Yonne), une famille d'ouvriers, composée de trois 
personnes, le père et deux enfants, un garcon et une fille âgés d'en= 
viron 20 ans, s’est empoisonnée en mangeant des morilles cueillies 
la veille, au bord des bois, sur l'emplacement d'un bois de pins ou 
sapins coupé depuis 2 ou 3 ans. Ces morilles, cueillies par un temps 
pluvieux, étaient jaunes, à tête allongée ou un peu difforme, quel 
ques-unes paraissaient un peu avancées; on en comptait plus de 130 
et la récolte pouvait être qualifiée de fructueuse. 

On les fit cuire, le lendemain de la cueillette, avec beurre, lard, 
persil, sel, poivre et un morceau de veau; on mangea le pain ordi 
naire du boulanger et on but l’eau claire et limpide du puits voisin, 
comme ou le faisait chaque jour. 

Le repaseût lieu vers les 7 heures du soir; environ 1h. 1/2 après, 
la jeune fille se sentit indisposée, elle eut des nausées, vomit et se 
trouva débarrassée de tout malaise. 

Son frère, qui était allé se promener, rentre vers les 9 heures, se 


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‘sentant fatigué : il se couche, sans soupçonner la cause de son mal, 
dort d’un sommeil pénible toute la nuit et ne se réveille qu'à grand 
peine le lendemain matin, malgré des appels réitérés, Il veut se 
lever, mais la tête est lourde ; il ne peut se tenir debout, a le vertige 
et est obligé de se recoucher. .Il garde le lit toute la journée, ne 
pouvant remuer, éprouvant le besoin de vomir chaque fois qu'il 
fait un mouvement, plongé dans une somnolence continue et ayant 
la langue comme paralysée ; ses pieds sont froids et le reste du corps 
brûlant par accès. 

Le père, chose remarquable, n'avait rien éprouvé, il sort le len- 
demain matin comme d'habitude, Après avoir travaillé à son jardin, 
il rentre vers les 2? heures, range le reste des morilles, plus un peu 
de fromage avec pain et eau accoutumés, retourne à ses occupa- 
tions et rentre vers les 6 heures, se sentant ectte fois malade comme 
son fils. Il se couche et s'endort d'un lourd sommeil ; le lendemain 
matin, il veut se lever, mais ne peut se tenir debout, chancelle 
comme un homme ivre et se voit obligé de regigner son lit. Sur 
l'ordonnance du médecin, on lui donne un médicament qui produit 
ses effets, le soulage et lui permet le soir de prendre un peu de 
nourriture. - 


Son fils, toujours fatigué, s’est purgé avec de l’huile de ricin ct 
a pu également manger quelque chose, après un jeûnede 48 heures : 
le lendemain, c’est-à-dire le 3° jour après le repas fatal, il est assez 
bien, mais il se ressentait encore du malaise des jours précédents. 


Le plus singulier, dans ce triple empoisonnement, c’est le cas du 
chef de famille qui n’éprouve les symptômes du mal qu’après le se- 
cond repas. Faut-il les attribuer au premier repas dont les effets se 
seraient produits tardivement ? 

Tous les ans, cette famille mangeait des morilles eucillies dans la 
même région, à quelque distance de l'endroit où les dernières 
avaient poussé; ces morilles étaient grises, mais on sait qu'il 
n'existe pas de difiérence dans la qualité alimentaire des unes et des 
autres, quelle qu'en soit la couleur. 


L'empoisonnement ne peut être attribué aux condiments, au pain 


où à la boisson ; le persil employé provenait du jardin où on le sème 


chaque année, le vase servant à la cuisson était en terre, les cham- 
pignons étaient bien des morilles, Morchella esculenta. Tout au plus 
pourrait-on supposer Morchella où Mitrophorasemilibera (j'aicueilli 
ces 2 espèces dans la contrée); mais l’une des victimes à qui l'on a 
montré des échantillons de la 1"° espèce récoltés par moi 8 jours 
auparavant et déja secs, a déclaré que les morilles, cause de l'acci- 
dent, étaient semblables, ayant toutefois le pied un peu plus long. 
Cette petite différence s'explique facilement par l’état de dessication 
des unes et de végétalion des autres, sans parler des différences 
de taille qui se rencontrent fréquemment pour des individus de même 
espece ct dépendent soit de la nature des terrains, soit des variétés 
Ou variations de l’espèce. 

J'ajouterai que les malades n'ont éprouvé ni brûlure à l’estomae, 
ni coliques, ni soif ; ils n’ont pas tout d'abord soupeonné la cause du 
Mal, les morilles ne leur ayant jamais causé la moindre indisposi- 


_ tion. 


eo gs 


Comment expliquer l’empoisonnement par un champignon dont 
les qualités alimentaires sont universellement reconnues ? Des pluies 
un peu prolongées avaient-elles amené un commencement d’altéra- 
tion, capable de développer les principes morbides connus sous le 
nom de ptomaines ? Cette hypothèse parait inadmissible, 


Les empoisonnements causés par les champignons comestibles 
se rencontrent de temps à autre et lorsqu'il ne reste aucun doute 
sur la valeur alimentaire de l'espèce consommée, on se demande 
quelle transformation peut subir un champignon qui sert à l’alimen- 
tation pour provoquer des accidents, sinon mortels, du moins pré- 
sentant un certain caractère de gravité. 


Dans le cas cité plus haut, l’empoisonnement n’est pas sans ana- 
logie avec celui causé par les Amanites dont l’action malfaisante est 
beaucoup moins prompte, mais dont les effets sont à peu près les 
mêmes, le poison agissant sur le système nerveux plutôt que sur 
les muqueuses, sur le cerveau plutôt que sur l'estomac et les intes- 
tins. 


Quant aux malades, surpris par cette perfidie des morilles qu’ils 
ne croyaient pas capables d'une mauvaise action, ils se sont bien 
promis de ne plus y toucher. Puissent-ils tenir leur serment et 
trouver beaucoup d'imitateurs pour laisser le champ libre aceux que 
n'effraie pas un accident de cette nature et qui constatent chaque 
année combien la récolte des espèces comestibles devient plus diffi- 
cile et moins fructueuse, grâce à la concurrence et aux progrès de 
la mycologie ! » VEULLIOT. 


Voici les principaux passages de la lettre de M. le D' L. Planchon. 


Montpellier, le 8 novembre 1888. 
Cher Monsieur, 


…. Je dois tout d’abord vous dire que je ne connais l’empoisonne- 
ment par les Morilles que d’après leslivres, J'ai mangé et vu manger 
. souvent diverses espèces et je n’ai jamais eu l’occasion d'observer 
le moindre accident. Mais je sais qu’il s’en produit assez fréquem- . 
ment et j'ai eu l’occasion de lire de nombreuses observations assez 
analogues à celles que vous m’envoyez. 


Tout d’abord, jene puis guère examiner ici la question de l'espèce. 
M. Veulliot qui connait, me dites-vous, les champignons, dit expres- 
sément que c'est le Morchella esculenta, ou peut-être le Mitrophora 
semi-libera qui a été cueilli. Ce dernier (que je n’ai jamais mangé) 
est donné partout comme comestible, assez diversement apprécié, 
mais non suspect. La description que donne l’auteur de la note : Ces 
morilles..… étaient jaunes, à téle allongée, ou un peu difforme, ne 
permet pas de se prononcer, attendu que le Morchella esculenta 
peut avoir des couleurs fort diverses depuis le jaune clair jusqu’au 
brun assez foncé. D'autre part vous pensez vous-même que l’on a 
affaire au M. rimosipes. C’est possible et vous devez avoir eu 
des renseignements complémentaires qui me manquaient pour 
aflrmer. IL est fort possible, bien que je n’en ai pas la preuve, qu’il 
y ait des espèces de Morilles vraiment vénéneuses. Ces espèces sont 
si Souvont botaniquement voisines et érès voisines, que ce qui est 


ed 


vrai pour les Amanites, les Russules, ou les Lactaires pourrait 
bien l'être aussi pour les Morilles. C’est là un point que l’observa- 
tion ct l'expérience, jointes à l'analyse chimique, pourront seules 
élucider. | 

Dans le cas qui nous occupe, je ne vois pas qu'il soit nécessaire 
de supposer une espèce vénéneuse par nature et puisque M. Veul- 
liot areconnu le Morchella esculenta, nous pouvons adopter quec’est 
bien à l'espèce ordinaire que nous avons affaire. Je crois que tout 
les sympômes observés peuvent s'expliquer facilement comme je vais 
essayer de vous le montrer. 


Les Champignons sont un mets délicat, mais aucun mycophage, 
pour si fanatique que vous le supposiez, ne niera que ce ne soit en 
même temps un mets difficile à digérer. Tous les médecins recom-— 
mandent d'en user avec modération, quelques-uns même le proseri- 
vent complètement (ceux-la ne doivent pas aimer les champignons, 
ou bien ils ont une force d'âme que j'admire sans l'imiter). D'autre 
part les champignons s’altèrent très facilement et très vite, et je 
ne conseillerai à personne de manger n'importe quelle espèce, qui 
ne serait pas parfaitement saine et fraiche. Le Champignon de cou- 
che paraît suspect à bien des gens qui ont attendu pour le manger 
que les lamelles fussent devenues d’un brun foncé ! Done : tous les 
chempignons peuvent faire mal : 4° Quandils sont pris en trop 
grande quantité ; 2° quand ils sont trop avancés. — Je n'insiste pas 
sur ce fait que tout le monde conuait. 


— Lisez maintenant le début de l'observation de M. Veulliot : 
Les morilles éluient cueillies la veille. Quelques-unes paraissaient 
un peu avancées : on en complait plus de 150. 


Des champignons un peu avancés et gardés encore 24 heures (le 
repas eut lieu le soir), je n'ai pas besoin d'insister sur la significa- 
tion de ce fait ! Puis le repas des trois personnes fait, le lendemain, 
le père mange Le reste des morilles. Les 130 Morilles ont donc êté 
divisés en quatre parts. Savez-vous que c'est une bonne portion pour 
chacun ? Les Morilles sont parfois très grosses. J'en ai mesuré et 
pesé une au printemps dernier; elle avait 23 centim. de haut et 
pesait 295 grammes ! Je veux bien que celles dont il s’agit fussent 
de taille moyenne : il n’en est pas moins vrai que la quantité 
totale a êté très considérable, je ne crains même pas de dire dérai- 
sonnable. Donc ces deux causes réunies suffisent amplement à expli- 
quer des accidents. Je crois même que l’étonnant eût été l’absence 
d'accidents. 


Reste à examiner quels ont été les symptômes observés. Il faut, 
pour que mon explication soit vraie, qu'ils soient d'ordre purement 
gastrique. Mais je vous avoue que je ne puis voir autre chose dans 
le eas en question, Tout cela n’est qu'une forte indigestion, ee qu'on 
appelle en médecine un embarras gastrique avec fièvre, cas dans 
lequel la température atteint souvent un degré t'ès élevé. Les ver- 
tiges sont très fréquents dans ce cas-là, et quand ils ne dépassent 
pas un certain degré, disparaissent bientôt. Le seul point un peu 
spécial est : il avait la langue paralysée. IL faudrait là quelques 
détails. Je suppose qu'il avait simplement la langue saburra’e et un 
peu épaisse. 


a — 


Pour ce qui est du père, qui n’a rien eu après le premier repas et 
qui s'est trouvé malade après le second, j'en reviens à la question 
de la quantité. Il faudrait savoir s'il a autant mangé la première 
fois que la seconde. Je ne pense pas que les accidents éprouvés par 
lui soient dus au premier repas. Il avait probablement bon estomac 
et a dû digérer plus facilement que ses enfants : mais, non bis 2» 
idem, et l'estomac a été moins complaisant la seconde fois. Ja 2° 
ingestion de champignons nous dispense d’avoir recours à un retard 
dans l’action du premier. D'ailleurs, il n'y a pas de limite fixe pour 
le début des embarras gastriques. 


Remarquez que vous n’avez ici aucun des symptômes nerveux 
graves tels que ivresse, délire, excitation extrème, troubles de la 
vision et de l'audition, a{axie, crampes douloureuses, coma, ete. ete., 
qui caractérisent l’action de Amanites. Je ne puis done pas accepter 
le rapprochement fait par l'auteur de la note avec l'empoisonnement 
par les Amanites qui est complètement différent. L'absence de soif 
et de coliques n’est pas suflisante pour écarter l'idée d'un simple 
embarras gastrique. C’est donc à cette idée que je m'en tiens. Au 
total, le cas en question ressemble beaucoup a ceux que l’on publie 
fréquemment dans des circonstances analogues. Sion se laissait 
intimider par quelques accidents de ce genre, on se priverait 
gratuitement de bien de mets agréables et ce serait grand dom— 
mage. 

Si l’on connaît bien les espèces, si on en use avec modération, on 
évitera tous ces petits accidents qui se réduisent en somme à peu 
de chose et qui n’effraient que par la terreur salutaire qu’inspirent 
les Champignons à ceux qui n'ont pas l'habitude de les voir et de 
les bien observer. Si vous ne connaissez pas les Champignons, n’en 
mangez jamais, n'en mangez aucun. Si vous les connaissez, choï- 
sissez-les bien et rappelez-vous que pour les mycologues dignes de 
ce nom la qualité est tout, la quantité n’est rien. 

Est modus in rebus, sunt certi denique fines quos ultra citraque 
nequil consistere rectum. 


Bien à vous. Dr. Louis PLANCHON. 


Note sur l'Omphalia retosta Fr. var Lotharingiae. 


S'il est une espèce du genre Omphalia, essentiellement trom- 
peuse pour les descripleurs, c’est bien la forme ou mieux les deux 
formes, propres, je crois, à l'Alsace-Lorraine que j'aie observées à 
l’automne dernier sur la terre nue, mais fraiche, dans un taillis de 
plusieurs années, aux environs de Pontoy. 


Au point de vue du facies, cet agarie polymorphe dont la taille ne 
dépasse pas au maximum 20 millimètres environ, tient à la fois 
dans nos contrées, des Clitocybe par la forme du chapeau, des Zygro- 
phorus par celle du slipe, des Cantharellus et des Omphalia par la 
«écurrence des feuillets, la fistulosité du stipe épaissi supérieure- 
ment et la consistance tenace de toute la plante. Voici la description 
de deux types, que nous avons faite sur le vis et d’après un grand: 
nombre de spécimens efferts par nous à l’exsiccata de M. Roume- 
gucre et que mes obligeants et très autorisés correspondants, MM. 


E. Boudier et D' René Ferry, ont cru pouvoir rattacher à l'espèce 
Friesienne (1) ; 

Chapeau large de 12 à 15"* dans son plus grand développement, 
d’abord gris enfumé au centre, un peu plus pâle sur les bords qui 
sont recourbés et regulièrement ondulés (les parties saillantes ou 
relevées correspondant ordinairement aux feuillets entiers, et les 
parties abaissées, aux feuillets partiels on à larges intervalles), puis 
plus tard devenant gris blanc, concolore à surface paraissant tou- 
jours sérict-feutrée à la loupe. Le chapeau d’abord lisse devient 
dans la vieillesse inégal et toruleux; sa forme est celle d'une calotte 
(demi sphère aplatie avec les bords brusquement et verticalement 
recourbés), puis les bords se relevant dans la suite, le sommet du 
chapeau s’aplatit et même à la fin se déprime à la manière des Omn- 
phalia et des Æygrophorus. À ce dernier état, le chapeau devient 
souvent irrégulier, il se fend, il se déchire aux bords. 

Feuillels tous simples, les uns entiers, les autres partiels. Les 
premiers sont nettement décurrents sur le type où ils s'arrêtent sur 
un même point ou plutôt sur une ligne blanchätre oblique ou cireu- 
laire; les partiels sont nombreux et de toute grandeur, depuis la 
simple strie jusqu’à 1/3 et 1/2 de feuillet ; les entiers sont de forme 
plus où moins arquée, atténués aux deux extrémités surtout à l'inté- 
rieur qui descend le long du stipe, l’autre extrémité quoique moins 
amincie, n’atteint pas l'extrême bord. Ils sont, larges au milieu, d'un 
millim. à un millim. et demi; leur épaisseur est assez considérable 
même sur l'arête qui parait sub-obtuse. La couleur d’abord blan- 
chàtre (dans le premier âge) devient rapidement d’un gris concolore 
à celui du chapeau, mais avec une teinte légèrement incarnate et 
sub-pruineuse. Leur consistance est charnue et fragile, à l'encontre 
du reste de la plante, qui semble cartilagineux, au moins à l’ex- 
térieur. 

Stipe fistuleux ou fistulo-méduleux intérieurement, subtenace 
extérieurement, infléchi (plus o1 moins courbé) dans la partie infé- 
rieure, dilaté, parfois même comprimé sous les feuillets et s’atté- 
nuant de haut en bas. Couleur gris jaunâtre à la partie dilatée, 
obscur en dessous et noirâtre dans le bas, mais il revêt facilement 
cette couleur dans son entier, au contact de la main; il arrive aussi 
que dans son origine, il est entièrement jaunâtre obscur, excepté 
aux deux extrémités, sous les feuillets où il offre une ligne blanchà- 
tre, et à la racine, où il est toujours plus ou moins blanc. Ce qui 
caractérise le type, c'est la présence constante sur les deux tiers su- 
périeurs du stipe de petites flammèches noires disposées en séries 
transversales interrompues'parfois même en zig-zag, assez sembla- 
bles au développement des Graphis. — Spores..…, invisibles. 

Dans la variète laevipes, qui est bien plus rare que la forme typi- 
que (10 °/, à peine) et qui semble préférer les lieux les plus ombra- 
gés, le stipe est plus dressé, entièrement lisse à tout âge et d’un 
jaune plus clair. Cette Agaricinée croit solitaire, mais bien plus sou- 

_vent en groupes de 2 à 5 individus réunis par la base sur un myce- 


(1) Winter (Flor. erypt. d'Allemagne sp. 743) et Saccardo (Sylloge v. p. 322) placent 
l'Ag. relostus Fr. dans la section des Collybiariae du genre Omphalia et ce dernier 
auteur, dans la division des Umbelliferae caractérisée par des lamelles fortement espacées 
entr'etles, larges et épaisses rappelant le X'erotus turfosus de Sowerby. 


— 1606 — 


lium commun de couleur blanche. A l'état frais, ellé exhale une 
odeur désagréable analogue à certains coléoptères; sa saveur est 


nulle. 
Abbé BARBICHE. 


Champignons nouveaux de l'Aube 


1. Vermicularia ranunculi Briard, esp. nouy. 

Périthèces épiphylles, globuleux, noirs, luisants, 1/8°, 1/7° de 
mill. diam. entourés de poils droits, rigides, cuspidés, à partie in— 
févieure brun foncé, la supérieure subhyaline, 1-2 septèés, 60-100 
— 8; sporules fusiformes, obtusiuscules, guttulées-granulées, cour- 
bées ou presque droites, hyalines 24-28—4. 

Juillet, à la face supérieure des feuilles mourantes du Ranun'ru- 
Lus auricomus, en société du Ramularia aequivoca. 


2 Vermicularia Davalliana Briard et Hariot, esp. nouy. 

Périthèces innés, très petits, épars, subsériés 1/9°, 1/8e mill. 
diam. ; poils subulés, noirs, opaques, 72-100—5-6 ; sporules fusi- 
formes, légèrement courbées, obtusiuscules, obseurément guttulées, 
hvalines, 24—3-4. 

Août, Sur les feuilles mortes du Carex Davalliana. P. Hariot. 

3. Cytospora Harioti Briard, esp. nouv. 

Stroma conique, profondément enfoncé dans l'écorce, dont il reste 
entouré, après l'avoir fendue, pour paraitre au dehors sous une 
forme ovale, pluriloculaire, olivacé-noirâtre ; sporules oscillantes, 
botuliformes, très nombreuses, courbées où presque droites, sim- 
ples, hyalines, 5-6—1 1/2-2. 

Août. Sur écorce de peuplier. P. Hariot. 

4. Camarosporium grossulariae BriardetHariot, esp. nouv. 

Périthèces épars, noirs, globuleux, 1/3 mill. diam., recouverts 
par l'épiderme noirei par transparence ; sporules oblongues-ellipti- 
ques, b-septées, à loges divisées par une cloison longitudinale, re- 
trécies à hauteur des cloisons, brun olive, 28—10. 

Août. Sur les tiges vivantes du Ribes uva-crispa en société du 
Diplodina grossulariae. P. Hariot. 


5. Pyrenochaeta leptospora Saccardo et Briard, esp. nouv. 

Périthèces innés, sous épidermiques, 4/6, 1/5 de mill. diam., cou- 
verts par une touffe de poils bruns, simples, 150-170—1-5 ; sporu- 
les nombreuses, un peu oscillantes, oblongues ou ovales, cylindra- 
cées, obtuses, hyalines, 4-5—1 1/2. 

Mai 1888, à Troyes, sur les tiges sèches du Milium effusum. 

G. Diplodia aparine Briard, nouv. esp. | 

Périthèces innés, globuleux, un peu aplatis, cachés par l'épiderme 
qui est noirci par transparence, 4/3, 1/2 mill. diam. ; ostidle coni- 
que, percant quelquefois l'épiderme ; sporules ovales-oblongues, 
obtuses, 1-septèes, un peu retrécies à hauteur de la cloison, brunes, 
24-28—12. 

Noidan (Côte-d'Or), sur les tiges sèches du Galium apartne. 

Troyes, le 16 novembre 1888. Major BRIARD. 


Correspondance inédite de J. B. Mougeot avec Nestler, Villars, 
Persoon, El. Fries et de ces derniers botanistes avec le pro- 
moteur de la collection des Cryptogames Vosgiennes. (1) 


Le toast de M. le D' Louis Planchon : À la mémoire de J. B. 
Mougeot, qui a donné à la France la première impulsion aux 
études cryptogamiques ! fut accueilli, on le sait, avec la plus vive 
sympathie par la Société mycologique réunie l’an dernier en session 
extraordinaire, à Paris. Ce toast devait servir d’épigraphe et de jus- 
tification à la fois à la publication que nous commençons en ce mo- 
ment de la correspondance scientifique de l’éminent botaniste des 
Vosges. 

Les correspondances de J. B. Mougeot avec les Dante qui 
devaient être ses collaborateurs des Stirpes est un chapitre d'his- 
toire de la botanique en France, et plus particulièrement celui des 
débuts de cette science en Lorraine. Comme nous l'avons écrit dans 
une autre circonstance, ces documents appellent l’attention sur un 
des hommes qui, par lui-même, par l'influence qu'il a exercée sur 
les autres botanistes du pays, a le plus contribué à donner à sa pro- 
vince, auprès de ceux qu'occupe la science des végétaux, une re- 
nommée dont nous avons le droit d’être fiers et que rien antérieure- 
ment à ce siècle n'avait préparé. 

La science, l’anecdote, le détail pittoresque, la critique même, 
s'entrecroisent dans ces entretiens intimes et nous montrent nos 
personnages sous un jour que n’ont pas connu leurs biographes. 
Cette littérature sans apprêt pourra ne pas trouver grâce devant un 
juge trop sévère enclin à n6 vouloir entendre que ce que l’auteur 
a rendu public, mais elle conservera cependant denombreux appro- 
bateurs. Les documents de première main ne sont-ils pas l’expres- 
sion de la vérité ? Ces lettres écrites au courant de la plume, lettres 
familières où l’auteur s'échappe parfois en détails intimes, à ses 
heures d'abandon disputées aux devoirs, sont toujours préférables 
aux épitres étudiés à loisir pour le besoin des causes à gagner ou à 
venger ! En nous passionnant pour ces témoignages des sentiments, 
du caractère et des devoirs des maitres qui ont si puissamment aidé 
aux progrès de l’étude de notre flore, nous montrons que rien de ce 
qui sera attaché à leur mémoire ne doit nous trouver indifférents ; 
leurs écrits inédits deviennent des reliques en quelque sorte vivantes 
et comme la vue de leurs livres, des lieux qu’ils ont habité, exaltent 
en nous la puissance du souvenir. CR 


Les relations scientifiques de Mougeot et Nestler, les auteurs de 
la collection des « Séirpes cryptogamae Vogeso-Rhenanae » datent 
de 1801. Dans une premiere lettre de Nestler du 25 vendémiaire an 
10 (17 octobre 1801) adressée à Mougeot {rentré à Bruyères après 
la campagne d'Allemagne de 1799), dont il avait été le condisciple à 
l'école de santé de Strasbourg, il le remercie de lui avoir fait faire 
la connaissance de Braun et de Hoppe, botanistes avec lesquels Mou- 
geot avait herborisé à Salzbourg; il Lui dit que le zèle pour la bota- 
nique s’est bien ralenti à Strasbourg depuis la mort de leur illustre 
maitre le père Hermann ; il ajoute: «Encore te dirai-je que j'ai eu 


(D) Nous rappelons que la Revue m ycologique, Tome I, p. 49, contient l'hommage que 
nous avons adressé à la mémoire de J.-B. Mougeot. 


D 
22 


RS 


l'honneur de faire la connaissance du célèbre botaniste M. le D" 
Persoon, de Gottingue (1), lequel, revenant d'un voyage fait par la 
Suisse, a passé ici pour aller à Paris ; il s'arrêta chez nous près de 
trois décades, j'ai fait pendant son séjour ici nombre de courses avec 
lui, qui toutes étaient des plus instructives. Il possède surtout des 
connaissances très étendues en cryptogamieet, principalement dans 
cette partie, il a fait de nombreuses découvertes tant chez nous que 
dans le Haut-Rhin. À la seule herborisation que le professeur Ham- 
mer et moi fimes avec lui dans la vallée de Haslach, près de Vas- 
selone, nous trouvâmes près de cent espèces de cryptogames à 
ajouter à notre catalogue parmi lesquelles l'Anthoceros laevis, Bla- 
sia pusilla (2), Lobaria ou Lichen grandis Pers., espèce très rare, 
Sphaeria typhina P., Collema nigrum Hoffm. ; une dizaine de Jun- 
germannes, etc. Au printemps quelle riche moisson ne pourrait-on 
pas faire en cryptogamie ! » 

En 1802, Nestler recommande à Mougeot, qui était à Paris pour 
compléter ses études médicales et pour soutenir sa thèse du doctorat 
en médecine, de faire la connaissance de Persoon. Il lui parle de la 
difficulté qu’il éprouve de déterminer les plantes cryptogames, de 
l'intérêt quelles présentent et de l’aide que Persoon pourrait lui ap- 
porter dans cette étude. Puis, dans une seconde lettre, il le félicite 
d'avoir fait sa connaissance : «Il est plus instruit qu’il n’en a l'air, 
ejoute-t-il, et il y a de quoi parler botanique avec lui.» Nestler ex- 
pédie a Mougeot, en même temps, un paquet de cryptogames à faire 
déterminer par Persoon. | 

En 1803, Mougeot revient à Bruyères pour y exereer la médecine 
et continue sa correspondance botanique avec Nestler, pharmacien, 
attaché à l’hôpital militaire de Strasbourg. Après avoir parcouru les 
Vosges au point de vue phanérogamique, Mougeot lui témoigne le 
désir d'étudier aussi les cryptogames et veut commencer par les 
mousses qu'il a déjà récoltées aux environs de Bruyères, mais dont 
la partie plus montagneuse des Vosges lui paraît très riche. Il lui 
écrit le 10 février 14806 : «Il y a longtemps que je voudrais un peu 
m'amuser de la eryptogamie de nos envirôns ; je voudrais avoir un 
ouvrage sur cette matiere, Hedwig ou autres. Dis-moi ce qui me 
convient le mieux. C'est la saison de cueillir nos mousses. Le pre- 
mier beau jour, je m’échapperai et irai faire un tour dans nos bois. 
Les genres ne sont pas très tranchés et les espèces bien distinctes 
dans les ouvrages que je possède... » Nestler lui répond (8 mars 
1806) : « Te voilà dans la cryptogamie, mon ami. Eh bien ! courage, 
nous nous instruirons réciproquement. J'en ai fait aussi mon affaire, 
ainsi que des Care et des graminées. Tâche de recueillir le plus 
possible de tout cela ; quant aux cryptogames, ne sois pas inquiet, 
jete baptiserai tout; dans les cas épineux, je m'en tirerai bien, 
en m'aidant des conseils de M. Villars qui possède, outre les beaux 
ouvrages d'Hedwig, Acharius, Hoffmann, Schwegrichen, Dillenius 


(1) H. Persoon était né an Cap de Bonne-Espérance. Il est mort à Paris en 1836, dans 
un âge avancé. Il jouissait d'une pension du gouvernement de sa mère-patrie auquel il 
avait vendu son magnifique herbier. 

(2) Non rappelé dans la Littérature des Lichens, de Krempelhuber. Lichen grandis 
Pers. Ann. Bot. est le Lichen glomerulifera de Lightf. Lobaria de Hoffm. que Mougeot 
et Nestler publièrent plus tard dans les Stirpes sous le n° 346 et que Nylander a inscrit 
dans le prodrome sous le nom de Ricasolia glomerulifera, J 


2 7 (0 


et tant d’autres qui ont écrit sur cette partie de l’histoire naturelle. 
Tu me parles d’un ouvrage que tu voudrais te donner sur cette par- 
tie. Je te conseillerais Hoffmann dont la cryptogamie comprise dans 

? un petit volume, fait suite à son Flora Germanica et où l’on trouve 
à peu près ce que nous pouvons rencontrer ici. » 


Le 23 octobre 1806, Mougeot écrit à Nestler : « Ma lettre, mon 
cher ami, ne te rattrapera probablement qu’à Berlin, celle par la- 
quelle tu m’annoncçais ton départ ne m’étant parvenue qu'avant- 

hier, elle deviendra ce qu'elle pourra ; tes parents te la feront par- 
venir. Nos beaux projets cryptogamiques se sont dissipés comme 
l’armée prussienne. On ne pouvait, en bonne foi, te laisser. à Bel- 
fort, tandis que ta présence est nécessaire en Allemagne. Malgré 
que nous ayons rossé l'ennemi, une armée aussi considérable que la 
nôtre ne peut être sans beaucoup de malades, comme cela a été 
depuis que le monde est monde et comme ce sera toujours. Ainsi te 
voila en Prusse ! Arrivé à Berlin, tu iras voir le D' Wildenow et tu 
lui diras de ma part (1), que j'attends avec impatience sa dioecie et 
sa polygamie, etj'espère bien que tu trouveras ce volume tout prêt. 
Je lui accorderai un peu de répit pour la dernière classe et les sup- 
pléments ; on ne peut en temps de guerre cultiver tranquillement 
la botanique, mais nos armées auront bientôt ramené le calme. Tu 
me donneras des nouvelles de M. Wildenow, je serais fort aise d’a- 
voir des renseignements sur sa mine...» Nestler n'était pas parti 
pour Berlin, il avait êté envoyé à Colmar, et le 10 février, Mougeot 
Jui écrit dans cette ville : « Les vents du sud-ouest qui soufflent 
depuis quelques jours, nous ont amené de la pluie, et la neige qui 
recouvrait nos bois et nos montagnes depuis 5 à 6 semaines dispa- 
rait promptement ; aussi j'espère sous peu aller à la recherche de 
quelques mousses, ce que je n’ai pu faire depuis un mois et plus; tu 
m'as tellemont monté la tête que je ne puis résister au désir de 
connaitre tous les végétaux de cette famille que nous possédons. 
Dans ta dernière, tu m’encourageais et me faisais espèrer que tu al- 
lais incessamment t’occuper de me faire plaisir en débrouillant un 
peu le chaos que je t'ai envoyé, mais ne vas pas me manquer de 
parole, je tomberais dans le plus terrible découragement. Penser 
4 que depuis un an, je compte sur ce service de ta part. » Enfin, le 
ÿ 11 mars, il lui dit: < Voila bien longtemps, cher ami, que je ne re- 
çols plus de tes lettres, je crains que tu ne sois plus à Strasbourg, 
car ordinairement tu n’es pas paresseux et réponds aux miennes. 
Je te plains si tu voyages par ce mauvais temps et par le froid que 
nous éprouv ons maintenant. Nos mousses ont eu beau jeu; je n’ai 
pu aller à leurs trousses, nous avons encore de la neige et de la 
glace un peu partout, qui sont deux obstacles à la recherche de ces 
plantes. Cependant, ajoute-t-il, la semaine dernière, étant descendu 
de cheval dans un chemin creux de nos bois, je jetai un coup d'œil 
autour de moi ; je fus bien étonné et satisfait de trouver au milieu 
de quelques Dicranum et Polylrichum, la Buxbaumia aphylla. 


Le, hide 


di 


L Jusqu'à présent, elle n'avait pas été trouvée en Lorraine, d’après 
4 les flores, et elle ne serait peut-être pas aussi rare en France qu’on 
: pourrait le croire. Je t'en envoie très peu parce que je n’en ai que 
+ 
Pr 
a; (1) Ce devait être une plaisanterie, car Mougeot n'avait pas encore eu des ranports di- 


rects avec le professeur allemand. 


D Of 2 


12 à 15 échantillons et que je ne les ai pas tous cueillis. C’est une 
singulière mousse, Sa couleur est d’un brun vert maintenant, mais 
à mesure qu'elle mûrit elle devient d'un rouge jaune très éclatant. 
Buxbaum, en trouvant cette plante sur les rives du Volga, près 
d'Astrakan, n’a certes pas été plus aise que moi. Je l'avais cherchée 
en vain l’année dernière ! >» Le 22 avril suivant, Mougeot écrivait à 
Nestler qui était revenu de Colmar à Strasbourg, chez son père, 
pharmacien de l'hôpital civil : « La Buxbaumia est rare, je l'ai ce 
pendant revue à une lieue de distance du premier endroit où je l’a 
vais d’abord observée. Cette plante est disséminée dans les lieux 
secs, les bruyères, le bord des chemins, souvent mêlée avec le Po- 
lytrichum piliferum, dont les rosettes des pieds mâles ont une cou- 
leur rougeâtre, comme celie de cette mousse et ne permettent pas 
qu’on les distingue facilement. Ce sera dorénavant le hasard qui me 
Ja fournira et, s'il me seconde, j'en ferai une provision pour conten- 
ter mes amis, Si tu pouvais parcourir nos Vosges comme tu l’espè- 
rais, ce ne pourrait être au mois de mai, car leurs sommets sont 
encore couverts de neige. On nous parle de paix, malgré qu’on nous 
berce depuis si longtemps avec ce mot, on ne s’y attache pas moins, 
et on espère toujours que la guerre finira; alors tu aurais plus de 
loisirs, tu ne serais plus continuellement sur ton départ (1) et tu 
pourrais probablement venir me voir! Dieu veuille que la paix se 
fasse, puisque sans cela il n'y aura pas de Nestler à Bruyères... » 

Nestler rentré à Strashourg, écrit le 15 mars 1807 à Mougeot : 
+ Tu m’en veux de ne t'avoir rien dit au sujet de tes mousses. De- 
puis que je suis ici je m'en suis occupé. M. Villars et son excellent 
microséope m'ont beaucoup servi dans ce travail. Rome n'ayant été 
bâtie dans nn jour, tu ne t'attendras non plus à recevoir à la fois les 
dénominations de tout ton envoi. J'ai devant moi le second numéro. 
1. Buxbaumia foliosa certe. 2. Gymnostomum pyriforme. 3. Une 
charmante découverte, c'est le Dicranum viridulum DC. Cette 
espèce nous à fait le plus grand plaisir, 4 Mnium capillare? 5. 
Barbula ruralis, les urnes ne sont pas bien développées, de sorte 
que l'on ne peut bien préciser sur ces deux espèces. 7. Hypnum ru- 
tabulum. 8. I. striatum. 9. Orthotrichrum strinlum. 40. Parait 
une ébauche de Jungermannia, etc. (suit la détermination de 20 es- 
pèces). J'ai rencontré avec plaisir le Barthramia ithyphylla (c'est 
à-dire à feuilles droites), que tu as bien déterminé. Voici ce qu’en 
dit Bridel, qui en donne une première description. Tous les auteurs 
avant lui paraissent avoir confondu cette espèce avec le B. pomi- 
formis (suit la description). Bridel ajoute: «In Suecia, Hyrcenia ha- 


(1) Nestler avait été averti qu'il serait envoyé en Allemagne, mais il restait toujours 
attaché soit à l'hôpital de Belfort, soit à celui de Colmar. 11 avait adressé à Villars un pa- 
quet de mousses récoltées aux environs de Belfort, ce à quoi Villars lui répond de Stras- 
bourg le 4 décembre 1806 : « J'ai remué, cher ami, avec l'avidité, la passion d'un vieux 
amant de Flore, votre pacotille de mousses bellortiennes. Je vous en ai pris un ou deux 
échantillons de chaque; je n'ai pas eu le temps d'y mettre des étiquettes; faites par vous, 
elles auront plus de prix. Je remnerai tantôt les miennes, j'espère les mettre en ordre cet 
iuver, alors vous verrez, vous corrigerez quelquefois mes déterminations. Votre respecta= 
ble père fut indisposé, il crut à votre départ pour la grande armée. Ayant vu M. Lebell 
qui m'appsit que votre changement de Colmar était l'ouvrage de M. l'ordonnateur, je [us 
l'annoncer à vos parents, ce qui leur fit plaisir. Cuvier m'a éent; je vous remercie de 
votre note sur Adanson. Il avait plus que de l'amour propre, il était fou et je le dirai clai- 
rement. Pour qu'un éloge soit utile, 1 faut qu'il soit vrai, qu'il peigne les succès Comme 
les travers de l'esprit. » 


AA AL TRANS EE: SR A CEA A US SR JR 
(EAN (one : É 7 TL pe 4 
4 He 4 4 . £ 


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bitat in aliisregionibus certe praelervisa. À B. pomiformis foliorum 
forma et directione facillime distinguitur et specifice differt, quam 
vis Hallerus pr. varietate habucrit.» Tu déterminesdans talettrenune 
bonne partie des mousses du premier envoi. Je n'en parlerai point 
dans ce moment. Ce sera pour la prochaine fois. Au sujet du nom 
de Barthramia et sur son étymologie, je te dirai qu'avec de Can- 
dolle, M. Bridel écrit le même nom avec un h, il ajoute : hoc genus 
instituit Hedwig in memoriam Barthram Pensylvaniensis coloni qui 
no stirpes plures eryptogamicas ex America misit. [l parait 

d’ailleurs que comme ce nom est anglais, l'H ne doit pas y être de- 
placée (4). Si tu voulais me faire Plaisir, ce serait de m'envoyer 
quelques échantillons de Neckera pennata que j'ai partagés avec 
M. Villars. Le joli petit cadeau de ia Buxbaumia et de la Junger- 
mannia pinguis, nous a fait bien plaisir. » 

Le 5 avril 4807, Nestler écrit de nouveau à Mougeot : « Je vais 
d'abord te donner le nom de baptème de tes enfants cryptogames de 
la première course de 1807, mais c'est que tu en fais 16 a la fois, cela 
ne te donne pas de peine. Je te remercie d’abord pour ton Buæbau- 
mia aphyllæ et pour Neckera pennala, puis je passe au n° 3 recté. 
Ton n° 4 Jung. bicuspidata, je l'ai souvent rencontré à Belfort dans 
une crevasse de rochers, au voisinage d'une source, mais toujours 
stérile. N°5 Dicranum scoparium, Suivant M. Villars, mais je crois 
qu ilya plusieurs espèces confondues sous ce nom, etc. etc. Jus- 
qu'a présent je n’ai pas fait une seule course dans la montagne, 
mais il parait que le temps va se mettre en règle, alors nons décam- 
_perons de suite, M. Villars et moi, pour les environs de Saverne. Je 
SUIS sûr que Je trouverai beaucoup de mousses cette fois, puisque 
je nr A connais Un peu mieux que les années précédentes, » 

Le 25 mars 1507, Mougeot répondait a Nestler : « Je me réjouis 
bien de recevoir le volume de Willdenow que tu m’annonces, mais 
l'homme n’est jamais content. Je désire encore davantage : la cryp- 
togamie de cet auteur, afin de ranger mes mousses selon sa nomen-— 
clature. Comme j'ai suivi son ouvrage pour l'arrangement de mon 
herbier, je ne veux pas en changer, je serais faché qu'il réunit le 
genre Mnium au genre Bryum, comme le fait Swartz et qu'ilrejette 
Mnium qui est tout aussi bon que Zryum et tant d’autres. La nomen- 
clature en histoire naturelle est d'une grande importance.'lu remer- 
cieras le libraire Kæœnig de l'offre qu’il me fait du volume de la 
Bibliothek d. praetischen heil kunde qui meserait superflu puisque 
je n’ai pas les autres, maïs rappelle-lui les gravures de Verner : je 
suis étonné queles Prussiens, dans des moments aussi critiques, puis- 
sent encore s'occuper de littérature. Tous les esprits doivent être 
tournés vers les évènements qui se passent dans ce royaume, Je sais 
bien qu’un professeur, un médecin en chef, qui professe dans un 
hôpital, peut continuer des trayaux périodiques, mais pour cela il faut 
qu'il y ait encore beaucoup d'ordre dans ce Berlin. J'avais prié un 
de mes amis, ingénieur géographe, quise rendait en Pologne, de s'in- 
former lorsqu'il passerait a Berlin chez l'imprimeur de Willdenow 
où en était son Species plantarum — On lui a répondu qu'il n'y 
avait rien de plus que ce que nous avons déja reçu; que bientôt 

(1) Les auteurs qui, après Bridel et De Candolle, ont mentionné le genre Bartramia, y 


compris les plus récents C. Muller, W, Schimper et Prizel, ont tous écrit le genre et le 
nom du botaniste en l'honneur duquel il a été fondé sans . 


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paraîtrait un volume ; on lui a même annoncé qu’il serait suivi de 2 
ou 3 autres — Nous verrons cela, je crains toujours que les affaires 
du roi de Prusse ne se rétablissent pas à son avantage et que ses 
gens de lettres ne perdent une partie de leur bénéfice. » 

A peu de jour de distance, Nestler écrit à Mougeot : « +. .-u'me 
dis et avec beaucoup de raison qu'on doit être étonné de ce que les 
Prussiens s'occupent encore delittérature en cemoment, cela est très 
vrai, il faut avouer que si une pareille catastrophe arrivait aux 
Parisiens qui déjà en ce moment sont paresseux, nous verrions passer 
des années sans voir paraître une feuille imprimée, au reste il y a 
beaucoup d'ordre toujours à Berlin, des personnes qui en viennent 
disent que cette ville n’a pas plus l'air d’être une ville occupée par 
l'ennemi qu'il y a dix ans, excepté qu'on y voit d'autres troupes 
que les troupes prussiennes. » 

Le 8 avril 4807, Mougeot écrit à Nestler : « Je crains bien, mon 
cher ami, que tu ne sois plus à Strasbourg quoiq.e dansta dernière 
tu me faisais prévoir ton départ comme prochain. Si tu es parti, me 
voilà encore arrêté pour longtemps dans l’étude de nos cryplogames 
que je ne veux absolument suivre avec ardeur que lorsquej'aurais ton 
avis sur la plupart des individus de cette famille que je te fais passer. 
Je te renvoie Funck qui m'a été très utile. J'ai reconnu dans les trois 
premiers cahiers de cet exsiccata des mousses très communes chez 
nous, ce qui n’est pas étonnant vu que le sol où il a récolté ses 
plantes est le même que celui de nos montagnes, mais il est inutile 
de m'acheter cet ouvrage, car sur 55 mousses et jungermannes qu'il 
renferme, j'en possède 43 dans mon herbier, dont j'ai ramassé la plus 
grande partie autour de Bruyères. Je suis persuadé qu’a la première 
course que je pourrai faire dans la montagne, je trouverai la plupart 
de celles qui me manquent. Je ne parle pas ici des Lichens : je n’ai 
pu encore men occuper, mais je ne serai pas Moins riche dans cette 
famille lorsque j'aurai le loisir de l’aborder comme je le fais pour 
celle des mousses, » 

Le 31 mai 1807, Nestler annonce à Mougeot qu'il se décide à venir 
le voir à Bruyères, et en effet les deux amis parcourent ensemble 
les environs de la ville, la vallée de Gerarmer, les hautes Vosges . 
jusqu’au ballon de Soultz. Le 1* juillet, Mougeot lui écrit : « Depuis 
que tu es parti j'éprouve un grand vide, je me serais fort bien trouvé 
de ta compagnie et il me passe cent mille questions par la tête que 


. 


je vourdais te donner à résoudre, mais tu es si loin de moi qu'il faut 
les remettre à une autre heureuse occasion que celle qui t'a amené 
chez nous. Nous les ferons naître ces occasions, toi en dépit de tes 
mortiers et de tes pilons etmoi en dépit dé mes malades ; nousrever- 
rons les lieux où croissent les Scheuzeria, Androméda, Androsace, 
Carnea, ete. Nous n’irons plus aussi vite, Je te le promets et tu n'auras 
plus à te plaindre des mes diables de jambes qui sont comme celles 
des mauvais chevaux quine s'arrêtent que lorsqu'ils tombent, quand 
une fois on peut les mettre en mouvement. » 

Le 4 juillet, Nestler remercie son ami de l'accueil si cordial qu'il 
a recu dans sa famille et ajoute : « Quant à nos projets d’ascension 
de cette année, je peux te dire maintenant qu'il n'en pourra rien 
être ! J'ai trouvé ici unelettre particulière de M. Bruloy sur laquelle 
M. l’ordonnateur a trouvé bon de lui demander un ordre pour Mag- 
debourg ou Berlin ; il a voulu me faire partir de suite, je ne par— 


ét Le LE 


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One. 


tirai que le 45 ou le 20 juillet. Je saluerai de ta part Willdenow, 
Bridel (4) » — Le 20 juillet, Nestler écrit à son ami: « Voila décidé- 
ment ma dernière de Strasbourg, jepars d'ici mercredi prochain, d'a- 
bord pourMayenceet, de la, an quartier général. Probablement j'aurai 
ma destination à Berlin. Aussi si tu m'écris adresse tes lettres chez 
moi ; quand je serai fixé à un endroit, au moins pour quelque temps, 
je t'écrirai alors, je n’oublierai pas les plantes, sois tranquiile. 
Comme je passe a Gotha en Saxe, j'aurai occasion de voir Bridel, 
Cette rencontre ne fera pas mal pour nos mousses, je lui en chiperai 
quelques-unes : c'est facile à emporter : d’ailleurs, comme j'ai un 
onele à Gotha, si je puis m'y arrêter, cela me sera très agréable, je 
déposerai chez lui toutes mes récoites pour me mettre sur mon lest, 
car il ne vaut rien d'être chargé, tu le sais bien. Si je viens à Berlin 
et que je puisse 3 rester quelques jours, gare au jardin de Willde- 
uow ! Je dépose tout mon trésor végétal chez mes amis de cette ville 
où il y a beaucoup de Strashourgeois établis en commerce. M. Bom-— 
pland, que je connais de Paris (2), est en ce moment auprès e Hum- 
boldt à Berlin, il est prévenu de mon arrivée. Je verrai ce que je 


pourrai faire à Berlin. » Le premier septembre suivant, Nestler 


écrit à Mougeot : « Je suis depuis 8 jours, mon cher camarade, dans 
la belle ville de Berlin, j'aurais dà peut-être l'écrire déja, mais je ne 
voulais le faire qu'après avoir vu les établissements de Botanique 
ainsi que le Professeur dont je voulais nécessairement te parier. J'ai 
vu M. Willdenow ; son âge, son activité, son zèle pour la science, 


(1) Nestler répète probablement fa plaisanterie qu'il s'était déjà permise avec son ami, 
comme nous l'avons déjà rappelé plus haut dans une autre circonstance où il s'agissait de 
son voyage à Berlin. 

(2) Nestler avait passé l'hiver de 1803 à Paris et l'année 804 presque tout entière pour 
prendre le titre de dcur en médecine afin d'arriver au professorat ; 1l avait fait la con- 
naissance des botanistes de cette époque. Dans ses premières lettres de Paris (14 frimaire 
an 12) il dit à son ami, qu'à la séance d'ouverture 6e l'Ecole de Médecine sous la présidence 
du Conseiller d'Etat Foureroy, M. Lassus dans un discours sur les travaux de l'Ecole, a 
cité les dissertations les plus remarquables de l'année. Quelle fut ma satisfaction d'enten- 
dre parmi 5 ou 6 autres, nommer celle sur les Hydatides, par Mougeot, de Bruyères, dépar- 
tement des Vosges. Je te félicite sur cet honneur. Il est flatteur pour un élève d'entendre 
le Maitre citer parmi des centaines d'autres prod'ictions éphémères de ce genre, celle qui a 
fait le sujet de ses recherches et de ses observations. C'est un acte de justice qu'on rend 
solennellement au mérite distingué. Je pris la plus vive part à cela et désire que je sois 
le premier porteur de cette agréable nouvelle — J'ai fait dès mon arrivée ici la connais- 
sance de MM. Desfontaines, Cuvier, Thouin ; J'ai trouvé des savants très aimables, très 
ccmmunicatifs. J'ai recu bien d'instruclions (sic) importantes des premiers el bien 
des choses du dernier. Je dois beaucoup à l'amitié de MM. Cels et Noisette, le premier 
Ra du belet riche jardin de Montrouge, le second jardinier botaniste au Yalde Grace 
’ai obtenu de M. Cels le Thuya articulata, Jumperus thurifera, Spartium  parvigorum. 
Je tiens de M. Noiselte le superbe Himosa lophanta Nall., espèce qui ne se trouve pas 
au Museum. Je t'en enverrai un échantillon. Je tâche d'exploiter toutes Ics ressources, 
car il faut profiter ici du temps et des circonstances. J'ai trouvé tout ici comme tu nie l'avais 
annoncé par 'a lettre du 11 fructidor, et j'ai, jusqu'à présent, en tout échappé belle. de suis 
assez au courant du vivre ici ; ma santé n'en a pas souffert et je tâcherai de continuer de 
cette manière, On s'arrête ici pour chaque bêtise, une marionnette, un chiffon, ete., etc. Je 
passe mon chemn, laisse chanter les aveugles, crier les tisanniers, racler les Joueurs de 
violor, et n'ai perdu jusqu'ici, ni montre, ni argent, ni portefeuille. --- Dans sa lettre du 47 
frimaire an XII (19 septembre 1803) Nestler dit à Mougeot : « Ma foi, mon bon ami, me 
voilà donc depuis bientôt trois mois dans ce Paris. J'y ai fait un peu de botanique en corm- 
mençant, mais maintenant il faut mettre de côlé celte aimable science qui pour moi a faut 
de charmes et n'occuper de cette terrible anatomie et de médecine pour terminer enfn ua 
carrière studieuse. Il me fait de la peine quand pendant & jours je n'ai pas vu ce délicieux 
jardin, j'y passe les samedi quelques heures à la bibliothèque pour voir ce qu'il y a de 
nouveau dans cette science, j'y vois de temps en temps MM. Desfontaines, Lamarck- 
Thouin et d’autres savants. » 


2e EE 


et l’état du jardin qu'il a sous sa direction nous font espérer de voir 
encore bien des volumes de son Species. M. Willdenow a à peine 40 
ans, jouit d’une bonne santé, et parait d'une constitution robuste ca- 
pable a soutenir les fatigues du botaniste voyageur. (1) Il fréquente 
peu la société, et ne vit que pour la botanique et pour son Jardin. 

Il travaille en ce moment aux Fougères de sa cryptogamie. Les 
malheureuses circonstances dans lesquelles se trouve la Prusse 
occasionnent un retard dans ce travail et dans la publication du 
Species. Rien n’est encore imprimé de la cryptogamie et Je eroisque 
nous n’aurons de volume à espérer que pour la St-Michel de 1808. 
Il y aura beaucoup de suppléments, car M. Willdenow reprend les 
premières classes. Je le vis hier, il était occupé du genre ZLaurus. 
Son herbier est peut-être le plus nomhreux et sans contredit le plus 
instructif qui existe ; ce n’est pas comme à Paris où l’on voit dans 
les herbiers de Desfontaines et autres, beaucoup d'espèces indéter- 
minées, cela n’a pas lieu ici. Toutes les espèces des herbiers de M. 
Willdenow sont nommées et il en possède plus de 19 mille. Il se 
propose si la paix sera assurée, de faire un voyage en Angleterre. 
Tu vois, mon ami, que cela fera bien grossir nos volumes du Species 
plantarum et à vue de pays, cet ouvrage ne sera pas de sitôt ter- 

miné. Le jardin de Berlin n’est pas dans la ville même, mais éloigné 
d’une demi-lieue sur la route de Postdam. Cet établissement offre 
des avantages sur le jardin du Museum de Paris. D'abord le nombre 
des plantes que l’on y cultive (et qu’on y cultive mieux qu’à Paris) 
surpasse de 7000 le nombre de celles du Museum. Il est étonnant de 
voir que dans un climat tel que celui de Berlin, dans un terrain sa- 
blonneux comme l’est tout ce pays, ilest étonnant, dis-je, de voir une 
végétation d’une telle vigueur. Le jardin sera presque aussi grand 
que celui du Museum, entouré d’eau que fournit la Sprée. En entrant 
sont les serres et autres bâtiments, les couches, plus tous les par- 
terres et un jardin ou pare anglais termine lautre moitié. La on 
voit un bassin où végètent les Nymphea, Potamogeton, Salvima, 
des Scirpus, Cyperus, Isnardia, Ludiwigia ; sur les bords, des Saliæ 
et autres arbustes aimant l'humidité. Au milieu du Parc, un rond 
entouré de gros Pinus strobus, couvert de mousse où végéte la 
Linnea borealis, les Lycopodium, Pyrola, Oxalis et autres plantes 
qui viennent dans des expositions pareilles. Cet endroit doit recevoir 
le buste de Linné. Les serres sont vastes et bien bâties ; les plantes 
y étaient d’une vigueur et d’une santé qu’on ne leur remarque pas a 
Paris. On voit dans le nombre une collection de 50 Stapelia, Oxalis, 
beaucoup de Fougères élevées de graines, beaucoup des voyages de 
Humboldt, etc., etc. Tu me vois déjà faire de gros yeux pour avoir 
de tout cela ; si seulement je pouvais m arrêter ici, Je mettrai tout 
le jardin en herbier. M. Willdenow est très communicatif : ; il donne 
de tout où il est possible de donner ; j’ai desséché plus de 1000 espè- 
ces déja. J'ai fait encore la connaissance des autres botanistes qui 
sont ici, M. Florke, M. Hermes, mais c’est à regret que je vois que 
je ne pourrai profiter longtemps de ces avantages. J'ai reçu des 
ordres pour me rendre à Wittenbourg, en Saxe, à T hôpital militaire. 
Je pars pour quelques jours et ne sais “si j'y resterai longtemps. En 
attendant j'y cultiverai la connaissance de Schkuhr, patron des 


(1) Willdenow mourut en 1812 ! (Il était né en 1765), il avait à peine 47 ans. 


PE LE 


Careæ. — L'on croit ici que nous allons faire encore la campagne 
contre l'Autriche, je ne saurais pourquoi ; quand done cela finira- 
t-il ? J'ai trouvé heureusement ici beaucoup de connaissances, Gra- 
fluaner qui va à Spandau au 1° corps, Claude, qui est aussi à Franc- 
fort. On ne dirait pas être dans une ville d'Allemagne ; l'on parle 
beaucoup français malgré que les Francais y sont détestés, excepté par 
les femmes qui aimeraient que nous y restions toujours ; le pourquoi 
tu le devineras bien, elles ne sont pas cruelles envers les Français.» 
Le 1° janvier 1808, Nestler écrit de Berlin à Mougeot : € J'ai vu 
avec plaisir que tu as fait un sacrifice en te procurant les eryptoga- 
mes de Schleicher, cela t'aidera beaucoup jusqu’à ce que le retour 
du printemps nous permette de sacrifier de nouveau à la déesse 
Flore. J'ai fait ici la connaissance d’un bon lichénologue, le docteur 
Florke, qui a beaucoup herborisé dans les Alpes de Salzbourg et du 
Tyrol avec Braun et autres. Le pays est fort propice aux lichens 
et j'en fais provision ; les arbres sont couverts de Cladonia et d’Um- 
bilicaria que je n'ai jamais vus chez nous. J'ai déja parlé à M. Wil- 
denow au sujet des Jurgermannia et il convient avec moi qu’une 
monographie de ce genre serait fort à souhaiter. Il y en a peu ici. 
Comme le pays n'offre point de vallées, de cascades, de rochers hu- 
mides, ces végétaux ne se trouvent que rarement. Je n’ai apercu 
dans le pare (promenade près de Berlin) que les J. Tamarisci et 
complanata, les Orthotrichum striatum et anomalum. Je ne t'écris 
pas beaucoup pour le moment, mais tu recevras une longue lettre 
par une occasion qui te fera plaisir lorsque je te nommerai Bory de 
St-Vincent. Ce céièbre savant, capitaine au 5° dragons, quitte Ber- 
lin le 10 janvier et passe avec son corps en Portugal, en passant par 
Paris. Il veut bien se charger d’un paquet de semences, que J'envaie 
à M. Villars, pour son jardin botanique, et c’est par cetle voie que 
tu recevras ma première lettre. J’ai été voir l’autre jour avec MM. 
Wildenow et Bory un beau tableau du peintre de la Cour, M. 
Waitsch. Ce tableau représente le paysage du Chimboratzo, et à 
côté de cette montagne, une autre non moins élevée, le Quacatzatzo ; 
entre les deux, l’espace des cordillières est occupé par la région des 
Quinquina et du Ceroxylon ; sur le devant du tableau, à droite, est 
M. de Humboldt occupé à faire des observations météorologiques, 
a côté de lui se trouve M. Bompland assis par terre, sous une espèce 
de tente soutenue par une énorme Schinus molle étanconnée par le 
Cactus Peruvianus et un Pereskia. Ge naturaliste est occupé à ran- 
ger ses plantes ; au centre du tableau, on voit un groupe de lamas 
et de mulets paitre; sur la gauche, des Indiens sont occupés à ar- 
ranger des patates auprès d’un feu qu’un autre entretient avec des 
branches de Schinus et de Dodonaea. L’esquisse de ce tableau a 
été tracée sur les lieux par M. de Humboldt. L'aspect de la toile 
m'a enchanté et je crois que si sur le champ, on m'avait offert de 
faire partie d’une expédition scientifique je ne l’aurais pas refusé », 
Dans uue dernière lett e à Mougeot, datée de Berlin, le 28 jan- 
vier 1808, Nestier lui dit : « Ta honne étoile t’a encore une fois 
guidé en te faisant voirla petite Pilularia; tu avais longtemps 
couru après, ainsi que moi, si tu voulais me faire participer à un 
de tes échantillons magnifiques, je l’accepterais avec plaisir, de 
même que l’Hypericum elodes que je n’ai pu voir en fleurs. Quant 
au Marsilea, surtout le natans, il faut que pour sa recherche plus 


Poe 2 


facile, je te communique l'observation de Wildenow qui m’a dit que 
cette plante qui se trouve ici du côté de Spandau, ne vient à la sur- 
face de l’eau qu’en juin et juillet; qu'avant cette époque, on n’y 
voyait rien et qu'au mois de septembre cela paraissant de même ; 
probablement gagne-t-elle le fond des eaux en hiver. Tu n’as pas 
d'idée quelle belle flore qu'est celle de la Prusse orientale. M. Bory 
St-Vincent fit voir à M. Wildenow les plantes qu'il avait desséchées 
pendant son séjour en Pologne; il y avait par exemple Anemone 
patens, Trientalis europaea, Andromeda calyculata,. Cerastium 
alpinum, recueillis aux environs d'Eylau. Ce célèbre naturaliste 
disait a Wildenow qu'il aurait pu ramasser les plus belles choses, 
s'il avait eu le temps et Le loisir. D'ailleurs tu sais ce qu'on peut et 
ne peut pas faire en pareil cas, car tu désires ainsi que moi, et tous 
les amis de la science, de voir faire un voyage de France à M. Wil- 
denow, mais ce voyage est très douteux, au moins dans les circons- 
tances actuelles et dans l'état de pénurie numéraire dans lequel se 
trouve la Prusse et tous ses habitants. Il faut que tu saches que le 
Jardin d'iei avait un fonds de plus de 100,000 écus au-dela de l'Elbe, 
ce qui est perdu maintenant. Les mesures de M, Wildenow étaient 
prises pour entretenir quatre personnes en voyage dans l’Amérique 
méridionale qui rapporteraient graines et plantes vivaces pour le 
jardin ; de nouvelles serres devaient être construites, un terrain, 
adossé au jardin, devait être acheté et enclavé ; un museum devait 
être établi, tout cela est au diable. Nous avons tout gâté, mon cher. 
Les Francais sont de terribles gens, il faut en convenir et sous ce 
rapport les botanistes ne peuvent aimer ceux qui dirigent ces 
grandes catastrophes. Aussi M. Wildenow a pris les Français en 
erippe, comme on dit, il n’en veut rien savoir, et malgré tout ce que 
J'ai employé déja, je n'ai pu le décider à me promettre de venir 
nous voir. » 

Dans une lettre datée de Gotha, 13 mars 1808, Nestler écrit a 
Mougeot : «Je ne sais si tu te rappelles que mon père est de cette 
ville et comme mes ordres me rappellent à Mayenne où je recevrai 
ma destination ultérienre, j'ai pris une avance sur mes amis pour 
pouvoir m'arrêter quelques jours i ici auprès de mon oncle et de ma 
famille, puis continuer ma route. Mais je reviens à ta lettre, je me 
rapproche du Rhin et des belles Vosges qui ornent de loin ce fleuve 
majestueux, mais je doute fort que mon séjour doive y être de lon- 
gue durée ; tout m’annonce que l'Espagne et le Portugal (Gibraltar 
ou Lisbonne) seront mon séjour pour quelque temps ; je voudrais 
s'il le faut, cependant y être le plus tôt possible, car les mois d'avril 
et de mai sont les plus beaux pour la végétation espagnole et portu- 
gaise. J'ai demandé à aller dans cette ancienne Lusitanie; elle a 
lus d’attrait que la Grèce et la Morée. Parlons botanique mainte- 
nant. Il faut te dire qu'ayant parcouru la flore de De Candolle (partie 
cryptogamique), nous avons reconnu, avec Florke, la pauvreté en 
espèces dans celte famille. Tu peux être tranquille quant aux Jun- 
germannes, un célèbre auteur, M. Mohr, à Kiel, a publié une belle 
monographie de ce genre diflicile. Cette monographie se trouve dans 
la Flore qu'a publié cet auteur conjointement avee Weber. J'ai 
commandé deux exemplaires de cet ouvrage, en passant à Leipzig, 
l’un sera pour toi. J'ai fait, dans cette ville aussi, la connaissance 
du D' Schwægrichen qui a publié les ouvrages posthumes d'Hedwig. 


PAR PE A ere on 


LILEAY, UE abies (UNE 2 
ld wY Le 


7 SRE 
J'ai vu chez lui l’herbier de ce savant célèbre, trop tôt emporté à la 
science et à ses amis. — J'ai connaissance maintenant du plan de la 


partie cryptogamique du Species plantarum de Willdenow. Ce plan 
est particulier et lui appartient; il m'a montré les manuscrits des 
Fougères et des Equisetacées ; il y a a peu près 400 espèces des pre- 
mières et une trentaine des secondes, je te parlerai de cela une 
autre fois. — Florke m’assura que les Jungermannia dilatata et 
Tamarisci sont différentes et que Mohr avait très bien débrouillé 
les deux espèces. Commece Monsieur est très lié avec Mohr, jeluien- 
verrai nos Jungermannes pour nous tirer d'embarras. A propos de 
Florke, je ne lui ai pas parlé du travail que ce savant a fait des Li- 
chens Seyphifères de Linné, en réduisant à leurs véritables espèces 
les nombreuses variétés qu'Acharius a multiplié a l'infini. Dans un 
mémoire que je n'ai vu encore qu'en manuscrit, avec les dessins, le 
même auteur continue la révision du genre Baeommyces d'Acharius (41), 
il a fait dessiner a la suite de nombreuses variétés d’une très belle es- 
pèce, le B. degenerans, qu'Acharius a décrit pour 30 espèces différen- 
tes, suivant les modifications que les plantes encourent par l’âge et 
l'accroissement fructifère. Ce travail est très intéressant. M. Florke 
m'a donné toute la collection de ces genres si problématiques à rai- 
son des formes successives dans lesquelles on rencontre leurs nom- 
breux représentants. Je regarde cette collection comme un trésor 
que j'emporte de Berlin. M. Florke est un botaniste très érudit qui 
nous sera d’une grande utilité par la suite pour la connaissance de 
nos Lichens. Je lui ai envoyé toute ma collection des Vosges et il 
m'a prié de lui adresser tout ce que nous pourrions trouver en ce 
genre. » 

Mougeot répond à son ami, le 23 mars : « J'ai lu ta lettre du 13, 
datée de Gotha, avec autant de satisfaction que les précédentes, J'y 
vois que tu es à la veille d'entreprendre un voyage bien intéressant. 
Tu passeras du nord au midi, d'une température froide à une très 
chaude. Tu sais toujours animer mon ardeur pour la botanique, 
toutes les fois que tu m'écris. Sije me refroidis, je n’ai qu’ arecourir à 
tes lettres, je suis certain d'avance de leur effet salutaire. Il y a bien 
longtemps que je m'aperçois que la Flore française de De Candolle, 
en ce qui regarde la cryptogamie, est très incomplète, aussi suis-je 
souvent embarrassé et je le serai davantage à mesure que ma col- 
lection augmentera si : n'étais la pour y remédier. Je me réjouis 
d’avoir l'ouvrage de Mohr et Weber, mais j'aurais recu avec plus 
de plaisir encore celui d'Hedwig, mis à jour par Schwegrichen. Si 
j'eusse prévu que tu emportais à Berlin mes cryptogames des Vos- 

, je ne t’aurais pas quitté aussi bon marché, tu aurais eu un cer- 
tain nombre de Lichens dont je ne sais que faire ; il est trop tard 
maintenant, il faudra attendre ton retour d'Espagne, d’ici a ce temps 
j'en augmenterai le nombre. Puisque M. Florke veut bien détermi- 
ner ces plantes, tu les lui enverras, j'aurai bien soin de les mettre 


(1) Florke ne publia qu'es 1828 son ouvrage : De Cladonis dificillimo Lichenum qe- 
nere commentatio nova. Acharius avait compris d'abord dans le genre Baeomyces (Son 
Methodus ete. 1803) et plus tard dans le genre Cenomyce (Sun Synopsis methodica Li- 
chenum, 1814), les espèces du genre Cladonia actuel. Il avait décrit comme espèce dis- 
tinctes (B. Trachynus, anormeus, Cariosus C. qgonoreqa etc.) divers états d'un même 
Cladonia, que Florke a nommé C. degenerans et que les Lic loguee contemporans 
ont conservé. 


LENS; UE 


doubles. L’incertitude dans laquelle je me trouvais de pouvoir par- 
venir un jour à les connaître m'avait détourné de les étudier avec 
attention, mais dès lors que tu mefais entrevoir quetoutes nos hésita- 
tionsse dissiperont, je m'en occuperai et je ne doute pas que nos Vosges 
ne nous offrent des choses nouvelles et curieuses. Je suis bien aise 
que la Parmelix rugulosa ait fait plaisir à M. Florke, je la tiens de 
Retal ; il l'avait recue d’un botaniste de Paris qui avait parcouru 
nos Vosges, sous le nom de Lichen iemadophyllus, synonymé de 
Baecomyces icmadophylla var B. Sphagnicola DC. M. Florke ne 
: peut rendre un plus grand service aux amateurs de Lichens que de 
réduire à leur juste valeur le nombre infini de variétés dont Acha= 
rius à fait autant d'espèces. Cette famille, qui n'est en quelque sorte 
que le rudiment de la végétation, varie tellement dans ses formes 
extérieures qu'il est difficile de les prendre toutes pour points de 
classification, l’âge et l'accroissement les modifiant du tout au tout. 
Si tu as le temps de me dire ce que tu sais de nos enfants de 1807 
avant ton départ pour le Portugal, tu me feras bien plaisir. Aussitôt 
que je pourrai fouiller nos lieux écartés et déserts je ferai de nou 
velles découvertes, je suis déjà un seu au courant, d'après la collec 
tion de Schleicher, aussi je suis impatient de ne pouvoir m'enfer- 
mer dans nos bois ; la neige ne veut pas s’en aller. J'ai cette fois un 
zêlé collaborateur a St-Dié (4) dont je t'ai parlé dans ma lettre du 
19 février; il vient de m'envoyer sa collection de Mousses afin de la 
passer en revue, elle renferme quelques espèces que je n'ai pas en- 
core trouvé autour de Bruyères. Il pourra se diriger vers Sainte- 
Marie, parcourir la vallée de Sauley qui va aboutir au Champ de feu 
et cette partie des Vosges ne sera pas la moins intéressante. Si M. 
Retal (2) scrute les environs de Remiremont et de Plombières, 
nous aurons un peu de tout. Tu vois que je ne puis me passer long- 
temps de te tenir au courant ; me voilà l'arbitre de quelques amis 
qui s’en rapporteront à mes décisions, mais comme je ne m'y fie 
pas moi-même, je n’oserais et je suis obligé de leur dire en conscience 
que je suis une bête ! ce qui ne me coûte pas beaucoup, la vanité 
étant le moindre de mes défauts. Tu es mon tribunal d'appel ; tes 
avis ont force de loi; quand nos amis exigent que je me prononce 
comme Je le fais quelquefois envers toi, je leur réponds que tu n’as 
pas encore parlé, et que jusque-la, ils s’arment de patience. » 

Le 2 avril 1808, Nestler rentre à Strasbourg. Il trouve sa famille 
en deuil d'une sœur qu'il vient de perdre, il exprime à Mougeot la 
peine qu’il en éprouve, il ajoute : «Il y a bien des années que les 
hivers n’ont pas été de si longue durée. Hier, 1° avril, le thermo- 
métre était à zéro, M. Villars et moi ayant été au Rhin pour cher- 
cher quelques saules pour M. Willdenow, nous n’en avons trouvé 
qu'une seule espèce reconnaissable, c'était le Salix daphnoides 
Wild. ou praecox Hopp. »… (Tu sais, lui dit Nestler, que je n'aime 
pas à perdre du temps, j'ai voulu employer le peu de jours qui me 
restent à mon passage ici pour me faire recevoir pharmacien. Je me 
suis présenté pour subir les examens et j'ai passé aujourd’hui le se- 
cond, lundi je serai au 3° et puis j'ai 9 opérations chimiques à faire.) 


(1) Ferry, maire de St-Dié, grand-père de M. Jules Ferry et de René Ferry, collabora- 
teur de la Revue. 


(2) Grand-père de M. Puton, directeur de l'Ecole forestière de Nancy. 


2790" 


Le 26 du même mois, il lui écrit : « Comme ma réception est termi- 
née, j'ai écrit au conseil de santé pour obtenir de l'avancement, et 
comme j'ai été appuyé par des personnes de marque, je ne doute pas 
que l’on accèdera à ma demande ; en attendant je reste ici puisque, 
ayant recu des lettres de Fulde (la plupart des pharmaciens dispo- 
nibles, employés dans le gouvernement de Fulde avaient recu leurs 
commissions pour Berlin — d’après une autre lettre), mon chef 
m’accorde de rester à mon gré n’y ayant presque pas de malades en 
ce moment, En attendant je travaille fort à ma flore. J'ai commencé 
par l’arrangement de mon herbier d'Alsace, afin d'y voir clair. En 
ce moment la cryptogamie est étalée sur mon plancher, et je 
tâche de débrouiller ce chaos. Nous ne sommes pas pauvres de 
ce côté. J'enverrai mes mousses directement au D' Schewegrichen, 
à Leipzig, qui les comparera sur l’herbier d'Hedwig. Les” lichens 
voy ageront à Berlin pour être scrutés par le savant Fldrke et j'es- 
père que tu applaudiras au zèle de ton ami...» (suit la détermina- 
tion d’une longue série de cryptogames que Mougeot avait adressée . 
a Nestler pendant son séjour en Allemagne). Nestler ajoute : « Tan- 
dis que tu as mis la main sur le Phascum serratum, j'ai mis hier la 
mienne sur le Phascum crispum Schr. qui, pour la petitesse, vaut 
bien le tien. Je l’ai trouvé dans les sables fins près de notre Rhin, 
dans les endroits où l’eau avait séjourné. Je t'en envoie un échan- 
tillon, par malheur je ne l’ai pas en fruit; je serai peut-être plus 
heureux une autre fois (1) ». 


Mougeot le remercie de lui écrire quelque chose avant son départ, 
sur ses dernières mousses : « Je vais attendre maintenant chaque 
courrier avec impatience, lui dit son ami. Ces pauvres petits enfans 
méritent bien qu'on s'occupe d’eux ; ils sont si humbles, qu’il y au- 
rait de la cruauté à ne pas le faire. C’est bien malgré moi de recueillir 
nos espèces sans les parties de la fructification; sanselles, mes échan- 
tillons n'ont point de mérite, aussi je m'estime heureux quand je 
puis les avoir au complet. Ces jours derniers, j'ai enfin fait une pro- 
vision de la commune Fontinalis antipyretica que j'avais cherché 
a obtenir avec capsules, depuis que je m'occupe de mousses, 
sans jamais pouvoir y parvenir. J'ai été aussi content que 
si J'avais découvert une espèce rare. Les capsules offrent plu- 
sieurs degrés de maturité; la plante s’étalait dans un fossé rem- 
pli d’eau vive, mais dormante et abritée de tous les vents. Ce serait 
en vain que tu chercherais la fructification de cette mousse dans les 
eaux courantes, du moins je n’ai jamais pu les y observer. J'ai éga- 
lement recueilli en fruit l'Æyprm Schreberi er quantité, a l'entrée 
d'un bois. Encore deux ou trois lettres comme ta dernière et me 
voila grand garcon. Merci pour la MNeckera hamulosa Vill. qui est 
en effet tres commune chez nous, mais que tu m'as fait connaître... 
La nomenclature en botanique va devenir si étendue, si on continue 
à changer sans cesse les dénominations, qu'en vérité, il y a de quoi 
s’en épouvanter et, à cette occasion, j'ai été fort aise de voir que M. 
Villars, en parlant des lichens, n'approuvait pas les changements 
d’Acharius.….. » 

Dans le courant de juillet 1808, Nestler a recu sa destination 


(1) C'est le Systegium crispum Schimp., de nos jours qui fructifie au printemps et 
est assez commun dans les lieux frais des régions basses des terrains calcaires, 


DANS 7) ER 


pour l'Allemagne. Il doit d’abord se rendre à Hanau près Francfort, 
mais avant de quitter Strashourg, il se réunit avee Mougeot à d’au- 
tres botanistes alsaciens (Ferry, maire de St-Dié, Febrel, Daguerre, 
etc.) pour visiter le Donon et le champ de feu. Avant son départ, 
Mougeot lui écrit : « Je t'envoie aujourd'hui ma centurie de nou- 
veaux numéros composée de lichens et de champignons, afin que tu 
n’aies pas le temps long dans ton séjour à Berlin. Tu y verras bien 
des choses communes, bien d’autres qui ont, je le pressents, un cer- 
tain intérêt... Tu feras voir le tout à tessorciers d’allemands, de 
Prusse et de Saxe, qui ont le diable au corps pour dénicher des 
cryptogames. Je joins à l'envoi les Jungermannia que je t'ai déja 
envoyées, qui Sont très communes sur tous nos buissons, Tu veux 
absolument que celle que je regarde comme platiphylla soit compla- 
nala et tu ne me parles pas de celle que je regarde comme compla- 
nata. Fais-moi le plaisir de les examiner; tu dois les connaître; 
elles offrent des caractères frappants. » 

Le 14 août, dernière lettre de Nestler datée de Strasbourg. Il 
emporte en Allemagne les cryptogames à déterminer: et envoie à 
Mougeot la première partie de la flore de Schrader, en ajoutant : 
«Il est fâcheux que dans les circonstances actuelles, l'auteur ne nous 
en donne point la continuation. C'est un malheur pour moi que 
cette stagnation des productions littéraires en Allemagne... Il me 
semble, ajoute-t-il, avoir observé que l'Aecidium phaseolorum (1) 
que je t'ai envoyé et qui se distingue par de jolies sphérules blan- 
ches se change par la suite en Puccinie, car les feuilles que jai 
vues, il y à 15 jours, tachetées par la première plante sont mainte- 
nant toutes rouillées par la Puccinie et l’Æcidie a disparu. Depuis 
que Wildenow a prouvé à l'évidence que l’Æcidie du Berberis de- 
vient en Certaines circonstances Uredo linearis, je me méfie, à 
Juste titre, de toutes nos Puccimes (2). En lisant Trattinick, tu au- 
ras vu que par sa préface, il en veut au gouvernement français et 
surtout à son chef, puisqu'il fait allusion aux désastres qu'ont 
éprouvé les établissements botaniques de la capitale autrichienne. 
Nous lui pardonnerons cette tirade, cela ne nous fera ni chaud, ni 
froid ; il parait, au reste, que MM. les Autrichiens ne peuvent pas 
rester tranquilles, ils nous ennuient assez par le ton emphatique 
avec lequel leurs journaux parlent de la garde nationale, de la mi- 
lice, etc. Cela ne finira pas. Il y a quatre camps francais en 
Silésie, et on y transporte beaucoup d'artillerie de Berlin, il parait 
que de là on va déboucher dans la Bohêmeet la Moravie, etc., tourner 


(4) L'Uromyces Phaseoli (Pers.) Uredo appendiculata v. Phaseoli Pers. est une espèce 
autoique qui montre successivement sur les feuilles des haricots (c’est-à-dire sur la même 
espèce de plante nourricière) lÆcidie, l'Uredo et les Teleutospores. Les Æcidiospores ger- 
ment aussitôt après leur maturité ; leur tube germinatit pénètre par les stomates dans la 
plante nourricière et forme un mycelium, sur lequel,se développe pientôt, par segmenta- 
tion des filaments, des spores colorées en jaune (Urèdospores ou spores d'été). Ces spo- 
res germent à leur tour et forment, à plusieurs reprises, un mycelium qui reproduit la 
même espèce de spores. Vers l'automne, de ce même mycelium naissent des spores sou- 
vent brunes, formées ordinairement de deux ou plusieurs cellules (Téleutospores ou spo- 
res d'hiver) qui ne germent d'habitude qu'après un temps de repos. 


(2) Le Puccinia graminis est une espèce hétéroïque, c’est-à-dire qui développe ses 
différentes formes de spores sur des plantes d’un genre et d’une famille différentes. Les 
Æcidiospores de cette espèce naissent sur le Berberis vulgaris et les Uredospores ainsi 
que les Teleutospores sur les céréales et diverses graminées. (L'Uredo linearis var 
frumenti Lambert sec. Persoon, rentre dans la synonymie du P. graminis Pers.) 


ENS: NNPeLs 


Vienne... laissons faire tout cela et herborisons pour notre compte 
tant que nous pourrons, au moins nous ne faisons de mal à personne. 
Si tu me réponds bientôt, adresse ta lettre à l'hôpital militaire 
d'Hanau. » 

Mougeot écrit à Nestler, le 26 août : «J'ai recu la visite d'un 
Anglais retenu comme otage à Verdun, et qui a la permission de 
passer quelques mois dans nos montagnes, C’est un conchyologue 
qui aime aussi la botanique, et qui, de concert, avec trois autres de 
ses compatriotes également internés à Verdun, s’est occupé l’an der- 
nier de eryptogamie. Il avait une petite collection de Jungermannia 
et de mousses recueillies aux environs de Verdun et de Clermont 
qu'il m'a fallu passer en revue. Me voila donc l'arbitre de quatre 
anglais botanistes, et comme au royaume des aveugles les borgnes 
sont rois, je me tirai encore assez bien d'affaire; J'ai prévenu ces 
braves gens que j'avais des aides.et que notre Cour de Cassation 
était décidemment à Berlin et à Leipzig, et que si je ne leur répon- 
dais pas de suite, ils ne m’accuseraient pas de ce retard. Mes petites 
connaissances en cryptogamie continuent de me mettre à même de 
rendre quelques services par la raison que cette partie de la botani- 
que est peu connue et difficile à étudier. » 

Les autres lettres de Mougeot adressées à son ami, à Hanau, ont 
été égarées par Nestler, mais celles de ce dernier continuent et con- 
tiennent quelques parties intéressantes. Voici la lettre du 15 sep- 
tembre 1808 : « Voila à peu près un mois que je suis à Hanau, igno- 
rant jusqu’à quelle époque j'y resterai. J'y ai reçu la tienne du 26 
août, que j'ai lue et relue avec plaisir. Tes lettres m'intéressent 
doublement dans la position où je me trouve. J'herborise, et a dé- 
faut de trouver autre chose, vu la saison avancée, je fais la chasse 
aux Æcidium et Uredo. J'ai le plaisir d’être secondé par M. Gœrt: 
ner, l’un des auteurs de la Flore de Wetterau, de sorte que les prin- 
cipaux ouvrages se trouvent à ma portée et qu’en cas de besoin je 
puis au moins p'endre des conseils, J'ai été avec ce botaniste, il y a 
huit jours, aux salines de Manheim, à 6 lieues d'ici. d’ai vu sur place 
beaucoup de plantes que je possédais déja et que tu connais aussi 
pour les avoir cueillies à Dieuze.» «Tu sauras, lui éerit-il, de nouveau 
en octobre 1808, que je m'occupe beaucoup de cryptogamie. Tes nu- 
méros n’ont pas moins été le sujet de plusieurs séances auprès de 
M. Gœrtner, séances qui pour toi comme pour moi seront toujours 
très instructives. Il me semble déjà t'avoir dit que ce botaniste avait 
la plus jolie collection de lichens et la mieux organisée que j'ai en- 
core vue. Tu ne t’étonneras donc pas que je me sois donné toutes 
les peines pour déterminer tes dubiae, et tu verras à quel point j'ai 
réussi. Voyons tes espèces douteuses : (suit la dénomination de 60 
espèces). Nestler ajoute après : Je passe aux Sphaeria dont M. 
Gœærtner a une collection complète, si on peut l'appeler ainsi; il ne 
possédait pas cependant ton n° 104, ni ne l'avait encore vu, si ce 
n’est toutefois le Sphaeria concentrica comme nous avions cru (suit 
également la dénomination de près de 80 hypoxylées et autres cham- 
pignons inférieurs)... Tu sens bien, mon cher ami, qu’une lettre 
d'une étendue comme celle-ci ne s'écrit pas d'une seule haleine, 
mais, à l’armée, où d’un moment à l’autre il faut s'attendre à changer 
de séjour, il faut toujours être en mesure de pouvoir partir à chaque 
heure avec armes et bagages. J'ai donc tâché de mettre au net notre 


LATE P OL e 


collect on de douteux. Ce que je n’ai pu consulter ici est parti par 
occasion peur Leipzig etce que M. Schwegrichen ne pourra déméler 
fera route pour Berlin. Ce serait bien le diable si nous ne réussis- 
sions à avoir à la fin la collection cryptogamiquela mieux organisée, 
mais il faut de l’activité dans cette Allemagne, où il faut calculer les 
dépenses plus que chez nous, afin de tirer parti de tout sans trop 
mettre sa bourse à contribution, car les frais de transport sont énor- 
mes dans ce pays. » 

Le 1‘ février 1809, Nestler écrit de Hanau à Mougeot : «J'aurais 
dù répondre depuis longtemps à ta lettre du mois de décembre der- 
nier, mais mes occupations multiples et l’impossibilité de commu- 
niquer avec Mayence pendant plusieurs jours, vu la crue exception- 
nelle des eaux, m'en ont toujours empêché. J'espère que s’il plaît a 
Dieu, je pourrai bientôt me retirer du service et exercer chez moi un 
état plus approprié à mes goûtset à mesintérêts; nous redoublerons 
alors de zèle à cultiver la botanique et à connaître plus en détail tous 
les recoins de notre intéressante province. — Tu me dis que Loise- 
leur va travailler cet hiver à sa cryptogamie, je le veux bien mais 
il sentira combien cette partie est épineuse lorsqu'il s'appliquera à 
en étudier les détails. D'ailleurs l’autorité de M. Palissot de Beau 
vois n’a guère de crédit, en Allemagne au moins; son système 
d’Æthéogamie ne trouve guère de partisans dans ce pays, et c’est 
cependant pour l'Allemagne que Loiseleur doit en partie calquer son 
ouvrage, car il s’en faut beaucoup qu'en France notre botanique 
trouve autant de partisans qu'elle en a en Allemagne où la plus 
petite ville offre des botanistes qui cultivent cette science avec succès 
et lui font faire du progrès. » 

Le mois suivant, Nestler, qui est encore à Hanau, écrit à son ami 
a la date du 15 mars : « Je désespère bien de ne pouvoir réaliser mes 
projets cet été. On ne voudra m’accorder lé licenciement que j'ai 
demandé ! L'horizon politique se trouble de nouveau et tout beau 
qu'est le pays que l’armée française parcourra, je t’assure que j’aime 
trop nos amis de Salzbourg pour leur soubaiter de nouveau le dé- 
sastre de la guerre. Je ne suis pas ambitieux de notre côté pour bri- 
guer l'honneur de marcher en avant avec nos troupes, tu sais cequi 
en est, notre caractère est trop paisible pour que nous puissions nous 
plaire dans le tamulte des armes. — Tu auras recu par mon frère 
le journal de Schrader et tu t'y reconnaitras pour le genre Arthonia. 
Il me semble que l’'Opegrapha faginea D C(1) que tu m'envoie dans 
ta lettre appartient au même genre. Je ne reconnais pas l’autre 
Opegrapha des sapins (2). M. Gœrtner ayant envoyé toute sa collec- 
tion des Opegrapha a Floerke pour les déterminer, j'espère pouvoir 
déchiffrer par la suite les espèces nombreuses de ce genre. Si notre 
ami Dufour avait réalisé ses projets, nous aurions de sa part une 
monographie de ce genre intéressant ; j'ai l’idée que les espèces 


(1) Nestler pas mieux que De Candolle et, avant ce dernier, que Persoon et Acharius qui 
jugeaient l'O. faginea par ses seuls caractères extérieurs (périthèces elliptiques) n'était 
dans le vrai en classant le lichen du Hêtre dans les Arthonia ou les Opegrapha. C'est 
à El. Fries (Eleneh. fung. 1828) a qui l’on doit la place rationnelle de l'espèce dont il 
s’agit et qu'elle conserve encore dans la famille des Champignons (section des Hysteriaceae) 
et dans un genre distinct /Dichœna faginea Er.) 


(2) Lecanora pinicola Ach. devenu le Platygrapha periclea du Prodrome de Nylan- 
der, toujours rare en France, fut observé par J. B. Mougeot dans les Vosges. 


SENS MER re 


CA. GE 


qu'on a beaucoup multipliées pourraient autoriser une réduction, 
car il me semble que les différents degrès de développement de ces 
c-yptogames doivent modifier singulièrement leurs formes et donner 
aussi occasion à la fabrication de nouvelles espèces. Floerke dans 
plusieurs beaux mémoires imprimés dans les Annales de la société 
de Berlin a sapé la théorie d’Acharius et a réduit les nombreuses 

espèces Achariennes des lichens deformis, pyxidatus etc., ete, à leur 
juste va.eur. J'espère que le lichen pinicola ne t'échappera pas sur 
les Pinus sylvestris. Abies etc., mais il faut les rechercher sur les 
vieux troncs : En parlant des troncs de Hêtre, je te mettrai encore 
a même de faire une découverte : À coup sur tu verrassurles vieux 
troncs des plaques circulaires de couleur olivâtre, très luisantes ; de 
nombreux points noirs ou Sphærules sont implantés dans cette sorte 
de thallus, c’est le Sphæria nilida de Weigel (Obs. Bot.) A une 
herborisation que nous avons faite, il y a quelques jours, j'ai trouvé 
un autre Verrucaria sur l'écorce du pin sauvage, elle n’est point 
rare mais elle ne fructifie pas tous les jours. Je t'en envoie un échan- 
tillon pour te mettre a même de la retrouver chez nous. C'est la V. 
puncliformis Hoffm. Je t'avais dit dans ma dernière qu'une pre- 
mière course fut celle du Dicranum glaucum dont j'ai quelques cen- 
taines en fruit. J’ai encore retrouvé beaucoup de Spæria acuta, sur 
les tiges mortes d'ortie. Je te dirai aussi que l’intendant du châte eau 
où est installé mon hôpital, se rendant à Berlin est porteur des 
dépêches à M Florke, que j'ai instruit de ton intention. J'avais recu 
quelques jours auparavant une lettre de lui accompagnée de mousses 
que Je lui avais envoyées pour être baptisées. Il m'écrit que mes 
Jungermannes étaient allées sur ces entrefaites, auprès de Mohr à 
Kiel sur la Baltique, que les champignons avaient fait route chez 
Rabentisch à Landsberg en Pologne, et que pour les autres, M. 


Florke s'était tenu à ses propres forces pour les déterminer. Cet 


envoi ma fait grand laisir en ce qu’il ma fait voir de nouveau, 
combien nos Vosges sont riches en cry ptogammes. Avec la cons- 
tance et la persévérance dont nous sommes armés pour cette belle 
famille, j'ose croire, que le Hartz, ne nous disputera en rien ses 
richesses cryptogamiques lorsque quelque course que nous ferons 
conjointement pour la recherche exclusive de ces plantes, auront 
accru notre inventaire. Tu te rappelles qu'un autre detes pâquets 
est allé près de Schwegrichen à Leipzig. J’augure qu'il me le ren- 
verra par une occasion qui va delà, à la foire de Francfort, et que 
nous en n’aurons des nouvelles, (suit une liste de mousses détermi- 
nées par Florke avec des observations au n° 61: Bryum alpinum 
L.). Florke fut très surpris de voir cette espèce dans les Vosges au 
point qu'il me demanda dans sa lettre si elle y venait véritablement, 
me disant qu'il ne l'avait vue qu'aux Pyrénées. Je lui ai répondu 
de la vérité, me rappelant parfaitement encore l'habitat de cette 
belle mousse qui nous étonna par la couleur dorée desestiges, Nous 
la cueillimes en montant le Ballon de Saint-Maurice sur des rochers 
humides, avant d’arriver au châlet de l'Anabaptiste, qui nous donna 
l’Allium victorialis. C'est ainsi qu'après des années, une chétive 


- petite plante nous rappelle des jouissances passées et nous trans- 


porte sur des lieux dont nous séparent d'énormes distances. Heureux 
les naturalistes capables d’être satisfaits par la rencontre d’un petit 
être méprisé et foulé aux pieds par la plèbe, quelque fois aussi par 


3 


— 34 — 


les equites. Je remets à une prochaine lettre la suite des observations 
de Florke. 

Nestler écrit d'Hanan. le 15 avril, a Mougeot : « La socièté d’his- 
toire naturelle de la Wetteravie, présidée par M. Gœrtner t'a reçu - 
dans sa séance publique du 28 mars dernier. Loiseleur partage les 
mêmes honneurs avec nous. Je ne sais si je t'ai dit que Funk ma 
répondu ces jours derniers par une lettre très flatteuse. Il ma en- 
voyé 4 de ses cahiers qui contiennentde très jolies choses, surtout en 
Algues. Funk me promet la continuation de ses cryptogames. Le com- 
merce avec ce botaniste pourra nous être avantageux par la suite. 
(vient la série des eryptogames, 50 à 60, retournés avec les déter- 
minations de Florke). 

(à suivre) 


La maladie des Châtaigniers. 


Le Bulletin agricole du Midi (25 novembre 1888), dans un inté- 
ressant article de M. Th. Rousseau, son Rédacteur en chef, nous 
apprend que la récolte des chataignes a été très mauvaise cette 
année dans la montagne noire à cause d’une maladie(le Phyl/osticl& 
maculiformis)? qui a fait tomber les feuilles pendant le mois de 
septembre, c'est-a-dire avant J'heure et a empêché les fruits de 
mûrir. 

Cette maladie a aussi ravagé les chataigniers de l'Aveyron, du 
Var, de la Dordogne et de la Haute-Vienne. Elle n’est pas nouvelle 
hélas ! car depuis bien longtemps on constate ses dégâts plus ou 
moins étendus dans toutes les contrées de notre Midi notamment, 
et de l'Europe méridionale où le chataignier est cultivé et, elle n’est” 
pas seulement causée par le champignon parasite des feuilles, mais 
par des champignons d’un ordre plus élevé qui s'attaquent au tronc 
et dont le mycelium gêne et finit par arrêter la végétation de l’ar- 
bre (1). Quant anx déprédations qui résultent du ?hylloxlicta legiti- 
mement accusé en ce moment et dont le développement a été favo— 
risé par les petites pluies froides, en forme de brouillards des mois 
de juillet et août presque instantanément suivies de coups de soleil 
brülants, ces dépradations ont été souvent constatées sans qu'on püût 
connaitre leur véritable origine puisqu'on attribuait la chute pré- 
maturée des feuilies chargées de macules granuliformes brunâtres, 
uniquement à certaines conditions atmosphériques (action combinée . 
de l’eau et de la chaleur). 

Le Phyllosticta naculiformis a èté décrit en 4881 par le profes- 
seur Saccardo (Michelia IT, p. 538), sur des spécimens de feuilles 
languissantes ou mortes ramassées par M. l'abbé Brésadola dansles 
montagnes du Trentin (Tyrol Italien). Le Trentin n’a pas le privi- 
lège peu enviable de conserver seul ce parasite. Il existe et existait 
bien ailleurs en Europe où la culture du chataignier domine et MM. 
Saccardo et Brésadola restent les botanistes perspicaces qui l'ont 
spécifiquement distingué les premiers. Ce Phyllosticta est suppose- 
t-on une forme évolutive particulière (Sp2rmogonie) d’un autre 


(1) Voir Bulletin de la Soc. bot. de France 1882 et Revue mycol. même année, p. 
263 où M. le professeur J. E. Planchon signale deux formes de l’'Agaricus ostreatus, 
parasites pernicieux. --- M. Lamy de la Chapelle dans un travail déjà ancien { £ssai mono- 
graphique sur le chataignier, Limoges 1860) indiquait 39 espèces de champignons observés 
par lui sur les diverses parties de l'arbre. On en connait aujourd'hui plus de 70! 


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PME 0e 


- champignon de la feuille du chataignier (1), celui-ci bien ancien, le 
Sphaeria maculiformis décrit par Persoon à la face inférieure, 
(Myc. Europ. 1822) et qui se montre indifféremment dans nos cul- 
tures et dans nos bois, des feuilles de différentes essences (Chênes 
et Chataigniers, moins fréquemment sur Maronnier d'Iude, Charme, 
Tilleul, Platane, Frêne etc., ete.). 

Le Phyllosticta développé toujours au-dessous de la feuille, forme 
de petits groupes de périthèces punctiformes, noirs, offrant l'aspect 
d’une tache brune ou noirâtre dont la feuille, à raison de l’abon- 
dance des groupes, devient très surchargée. Ces périthèces, déhis- 
cents par un pore, émettent à leur maturité des sporules eylindri- 
ques que les vents dispersent et que les pluies font germer au retour 
du printemps. Dès le mois de septembre dernier, dit M. Rousseau, 
tous les chataigniers des environs de Lespinassière avaient un aspect 
maladif, puis ils ont entièrement perdu leur feuillage et ils offraient 
déjà l'apparence dénudée qu'ils n’ont habituellement qu’au mois de. 
décembre. Cette altération et cette chute prématurée des feuilles ont 
eu malheureusement un effet désastreux sur la croissance des fruits; 
tous ont avorté et, cette année, leur récolte est nulle ; c'est une 
grande perte pour un pays où la récolte des chataignes est d'une 
importance considérable, 

Comme le conseille M. Ed. Prillieux, Inspecteur général de l'agri- 
culture, nous engageons vivement les propriétaires des chataigniers 
attaqués l'an dernier a réunir promptement les feuilles tombées et à 
les brüler. Dans beaucoup de localités de l'Ande et de la région sous- 
Pyrénéenne on ramasse les feuilles pour en faire un? litière de mau- 
vaise qualité, mais on facilite ainsi dit avec raison, M. Rousseau, 
la reproduction des spores et la propagation plus considérable de la 
maladie l’année suivante ; il est donc indispensable de les brüler, si 
on veut y mettre un certain temps d'arrêt. DE 


Le genre Coleopuccinia, par M. N. PATOUILLARD. 


La forme teleutosporée du genre Gymnosporangium (1) est ca- 
ractérisèe, comme on sait, par des spores du type Puccinia (c'est-à- 
dire formées de deu cellules superposées) réunies en masses volu- 
mineuses, qui on. une consistance molle plus ou moins gélatineuse. 

A côté de Gymnosporangium, on place comme intermédiaire entre 
ce dernier groupe et les véritables Paccinies, le genre Uropyxis 
établi pour quelques espèces dont la mieux connue est Puccinia 
Amorphae. Dans cette plante les deux cellules brunes formant la 
teleutospore sont entourées complètement par un épais halo hyalin 
pouvant se gonfler par l'eau mais non diffluent ; ce halo a exacte- 
ment la forme de la spore, comme elle, il est formé de deux parties 
arrondies, superposées et séparées par un étranglement, sa surface 
externe est verruqueuse et il est porté directement par le stipe. 

(1) On attribue encore l’état spermogonifère du Sphaerella maculiformis Pers. au 
Septoria quercina Desm. et au Sphaerella Castanicola Desm., toujours parasites de la 
feuille du chataignier, réunis fréquemment ou isolés. 

(2) Dans les Fungi Guaranitici n° 106. Spezazzint décrit sous le nom de Gymnospo- 
rangium ? quaraniticum un parasite des feuilles et des petioles d'une Sapindacée (Cu- 
pania) ; cette plante n’est pas une Urédinée et doit se placer dans les Tuberculariées, à 
côté du genre Tubercularia dont elle ne diffère que par ses spores nniseptées "Ce para 
site est très probablement la forme conidifère d'une Nectriacée ; nous le désignerons sous 
le nom de Tubercularia Spegazzinii. 


CRT UT 


— 36 — 


Dans le même groupe que Puccinia Amorphae doit se ranger Puc- 
cinia Asprodeli Duby, qui possède également un halo hyalin direc- 
tement porté par le stipe : ce halo est moins développé que dans 


Puccinia Amorphae, mais sa présenceest facile à constater et comme 


dans cette dernière espèce, sa surface est ponctuée. 

P. Amorphae comme P. Asphodeli ont chaque spore isolée, et 
libre de toute adhérence avec ses voisines, aussi les sores sont-ils 
plus où moins pulvérulents comme dans les puccinies normales. 

Dans la présente note nous allons décrire un nouveau genre qui 
vient se placer entre Gymnosporanginm et Uropyx.s et que nous 
établissons pour une Urédinée de Yun-Nan, dont les teleutospores 
sont parasites des feuilles d’un Amelanchivr. Ce parasite a 
des spores dont la forme est exactement celle d'une puecinie : 
elles sont constituées par deux cellutes superposé s, séparées 
par un étranglement, la cellule inférieure est portée par un 
stipe incolore de la même longueur que cette cellule. Chacune de 
ces spores est placée en entier (cellules et stipe), daus une gaine 
cilindrique, dressée, fermée en hant et en bas, incolore (sub lente) 
et gélatineuse. Les gaines des spores voisines sont accolées les unes 
avec les autres et arrivent toutes à la même hauteur, en sorte que 
le sore entier constitue une masse unique en forme de bouton eon- 
vexe, dont la surface luisante est formée par une membrane géla- 
tineuse provenant de la soudure des calottes de chacune des gaines 
puccinifères. 

Les spores placées au centre du bouton sont parfaitement déve- 
loppées ; à mesure qu'on se rapproche du pourtour, les puccinies 
sont de moins en moins âgées et les gaines gélatineuses les plus 
extérieures contiennent seulement quelques granulations jaunâtres 
dans leur cavite. Lorsqu'on fait ue eoupe dans le bouton sporifère 
perpendiculairement à la direetion des spores, on obtient une tran- 
che gélatineuse creusée de logettes qui al’aspeet d'un réseau à larges 
mailles réfringentes. ë 

Nous désignerons ce noureau genre sous le nom de Coleopuccinia 
pour vappeler la présence d'une gaine et son analogie avec le genre 
Puccinia. 

Jusqu'ici nous ne connaissons qu’une espèce unique dont voici 
les caractères : Colenpuccinia Sinensis Pat. Nov. sp. — Soresteleu- 
tosporifères Jenticulaires, arrondis, gélatineux, de 1/2 millimètre 
environ de diamètre, d'abord jaunâtres, puisrouges orangés : hypo- 
phylles, nombreux, serrés, peu adhérents à la feuille. Spores brunes 
fauves, atténuées aux deux extrémités, étranglées à la cloison, lis- 
ses, mesuraut 40 microm. de long sur 15 de large, portées par un 


stipe hyalin, grêle, long de 20 micr. Sous les feuilles vivantes d'un: 


Amelanchier (la face supérieure rougit dans les feuilles attaquées)- 
dans les bois de « Youg in Chan » au-dessus de « Mo so Yn, Yun, 
Nan», en octobre. (Abbé DELAvAY). 


BIBLIOGRAPHIE 

N. ParouizzarD et À. GatrLarp. Champignons du Vénézuela et 
principalement de la région du Haut-Orénoque récoltés en 
4887, par M. A. Gaillard. (Bulletin de la Société mycologique, 
2° fase. 1888). 
La première partie de cette étude a seulement paru à cette heure. 


no 


Elle comprend 132 espèces done 47 nouveautés, et nn genre nou- 
veau, de la tribu des Trémellinées (1), récoltés dans les environs de 
Caracas, sur les rives de l'Orénoque, de Ciudad Bolivar à San-Fer- 
nando de Atabapo, au confluent du fleuve et du Rio Guaviare où l'iu- 
trépide collecteur a porté fréquemment ses pas pendant le séjour 
prolongé qu'il a fait dans FAmérique du Sud (2). Les espèces char- 
nues ont été dessinées et étudiées sur place et ce sont ces dessins 
qui accompagnent les descriptions. Voici les nouveautés proposées : 

Lepiota carminea, sur le sable, voisin de L. pilosiuscula Mte., 
dont il diffère par ses lames adnées au stipe. — L. Zamurensis, sur 
la terre, sous bois. S’éloigne des L. felina et L. pardalota, par les 
stries du chapeau, — ZL. diffracta, terrestre. — L. albiceps, au 
pied des arbres, du groupe des L. procera.—Tricholoma isabellinum, 
sur la terre. — Clilocybe albo rosea, dans les sables. — C. flavo 
cerina, Sur chaumes au pied des arbres. — Collybia cavipes, sur 
les troncs. — C. bisulcata. sur les brindilles. A Je port d'un Mara- 
smius, mais ses caractères le placent au voisinage de C. sepiaria. 
— C. excentrica, en groupes sur les rameaux, affine de C. sepiaria. 
— C? albipes, corticole. S'éloigne dugenre Collybia par ses lames 
très distantes, épaisses, charnues et sinuées adnées. — Mycena 
candidissima, sur la terre. Affine de M. pura.— M. Zamurensts, 
à terre, sous bois. — Pleurotus cinereo-albus, sur brindilles pour- 
ries. — ussula orinocensis, à «erre, dans un taillis. — Craterellus 
orinocensis, à terre, dans les bois, affine à C. cornucopioides. — 
Androsaceus longisporus, sur bois pourri. — À. orinocensis, Sur 
les brindilles. — ZLentinus orinocensis, cœspiteux, sur les troncs 
pourris. — L. Aturensis, sur bois pourri, — Panus anaslomosans, 
sur les racines du Byrsonima crassifolit. — P. Byrsonimae, en 
grandes troupes sur les vieux trones du Byrsontüma. — Xcrolus 
numimularius, sur les troncs, Voisin de X. Berteroi et X. discolor 
Mtg. qui sont sessiles. — Annularia pusilla, à terre, dans le sable 
miniature de À. Fenzlii. — Pholiotarufo-punctata, troncs d'arbre. 


(4) Delortia Nov. Gen. Dédié à M. Delort, ehef do l'expédition. « Tuberculiforme, gela- 
tincux ; bymenium periphérique ; basides pédonculées, ovoides, unicellulares, portant un 
sterigmate unique, très court ou nul, Spore incolore, courbée à deux cloisons. » 


(2) Le passage suivant détaché de la préface de l'étude des auteurs, donnera un aperçu 
de l'importance du travail et des recherches mycologiques de li contrée : «de Bolivar au 
rapide d'Atures, aux environs de Mapire, San Bartolo, Caïcara et la Urbana, s'étendent 
d'immenses savanes entrecoupées, de petits bois rabougris. Aux approches des rapides, la 
végélation devient plus luxuriante, les abords du fleuve sont couverts de forêts qui nous 
procurent une abondante moisson. Puerto-Perico, Puerto-Zamuro sur 11 rive droite du 
fleuve, les burds du Rio-Meseta, le Cerro Uniana nous ont fourni quelques espèces inté- 
ressantes. Un séjour prolongé à Alures a permis de visiter avec soin les alentours : les 
rives du Cataniape, le Cerro Suripana et les bois de Punta de Gerra ; le villige est entouré 
de palissades couvertes après les pluies d'une multitude de petites espèces. Au-dessus 
d'Atures, commencent les grands bois ; mentionnons sur la gauche le Gerro del Mono, 
l'embouchure du Rio Tomo, les bords di Taparo, le village de Mupires, Tambor et enfin 
San Fernando de Al a apo. --- La saison des pluies, nécéssaire au développement des cham- 
ignons, commence a1 mois d'avril, nous avons recueilli, quelques heures seulement après 
es premières avers?s, des espèces gelatineuses, Laschia, Auricularia etc., probablement 
reviviscentes. Peu de temps après, apparaissent les Lenzites, Lentinus, quelques Polypo- 
res, les Marasmius, Ce n'est que plus tard que se développent les espèces terrestres, tou- 
jours fort rares ; viennent ensuite quelques Discomycètes, Gasteromycètes, et la nombrense 
Série des Polypores qui persistent jusqu'en octobre, au commencement de la saison sèche 
et qui consltuent alors, avec les Pyrenonryeèles, les seuls représentants de la Flore mycolo- 
gique. Comme daus toutes les régions tropicales, les espèces lignicoles prédominent, les 
Agarics et les espèces terrestres sont peu nombreux. 


— 38 — 


— P. orinocensis, sur des brindrilles dans un endroit où on avait 
fait du feu. — Leucoporinus flavipes, sur l'humus, voisin de Æya- 
tula fragilissima.— Polyporus (Mesopus) parviporus, sur la terre, 
voisin de P. partitus Bki. — P. (Mesopus) boleticus, dansles forêts; 
se place à côté de P. macer. — P. (Pleuropus) irinus, Sur un tronc 
pourri et brûlé. — P. (Petaloides) orinocensis, troncs d'arbre, voisin 
de P. peltatus. — P. (Melan: sporus) calyculus, sur les vieux troncs. 
— P. (Inodermus) @lbidulus, branches mortes, très voisin de P. 
versicolor. — P. (Fomes) bruneo-griseus, vieux troncs. P. (Poria) 
albo incarnatus, troncs pourris. — P. (Poria) roseo-isabellinus, Sur 
une légumineuse arborescente parmi les Jungermannes. — P. (Po= 
ria) Zsabellinus, sur branches pourries. — Æexagona capillacea, 
sur vieux troncs. — Laschia lamellosa. Tiges pourries d’un Jun- 
cus ? — Hydnum tropicale, branches mortes. — T'helephora circi- 
nella, sur la terre. — Cyphella Mauritiae, sur les petioles pourris- 
sants du Mauritia flexuosa — C, roseo-cinerea, sur écorce pourrie, 
voisine de C. albo-violaceus, mais bien distincte. — Clavaria pie- 
ruloides, sur la terre. C. ? angulispora, sur la terre. Sa consistance 
presque ligneuse et la forme de ses spores, le rapprochent des Thé- 
léphorées. — Physalacria orinocensis, en troupe sur le bois pourri. 
— Helicobasidium cirrhatum, sur les feuilles mortes. — Delortia 
palmicola. sur le pedoncule pourri du fruit d'un palmier. 


F, pe Taumen. Die Pilze des Aprikosen baumes /Armeniaca 
vulgaris Lam). In-4°, Klosterneuburg. Octobre 1888. 


Il s’agit dans ce travail, qui occupe le n° 11 des Annales du Labo- 
ratoire de chimie el de physiologie végétale de Klosterneuburg 
près de Vienne (Autriche), où l’auteur occupe les fonctions d’adjoint 
a la direction, d’une Monographie des champignons qui envahissent 
l'Abricotier. M. de Thumen est bien connu déja par les intéressants 
travaux du même genre, qu’il a donnés pour la vigne, les Rosa- 
cées, etc., etc. Dans cette nouvelle étude on retrouve d’abord la 
diagnose latine des 27 espèces observées daus la culture de l'abrico- 
tier, réparties dans 3 divisions : (le fruit, la feuille, l'écorce), et des 
observations particulières sur les affinités et le développement de 
chaque espèce. On pourrait regretter peut-être de ne pas rencon- 
trer dans ces recherches quelques indications sur les moyens, à la 
portée des arboriculteurs, pour prévenir l’apparition de ces espèces 
nuisibles ou d’2n attènuer les effets, mais ce côté du sujet échappe à 
la monographie uniquement descriptive produite en ce moment 
Voici les espèces étudiées : 


I. Sur les fruits : Phyltosticta Vindebonensis Thm. Phoma Armeniacae Thm. Monilia 
fructigena Pers. Monilia laxa Sacc. et Vogl. Gloeosporium laeticolor Bkl. Epochnium 
virescens Mart. Sporotrichum lyococcon Ehrb. Melanomma Minervae H. Fab. Il. Sur 
les feuilles : Puccinia prunorum Lk. Podosphaera tridactyla De By. Capnodium Ar- 
meniacae Thm. Phyllosticta circumcçissa Cke. Clasterosporium Amygdalearum Sace. 
Cladosporium herbarum LKk. WI. Ecorces : Valsa ambiens Fr. V. cincta Fr. V. leu- 
costoma Fr. Entypella prunastri Sacc, Cenangiurn prunastri Fr. Diplodia prunti Fk\. 
D. Amygdali Cke et Hkss. Cylispora leucostoma Sacc. C. cincta Sacc. C. rubescens 


Fr. Coryneum Beijerinchii Ouds. Melanconium fusiforme Sacc. Hymenula armeniaca 
Sch. et Sacc. 


co es 
A. N. Berrese. Fungi moricolae. Fasc. V, Padoue, 1888. 


L'auteur poursuit la description et la belle iconographie qu'il a 
entreprise avec l'appui du gouvernement Italien, pour faire connaître 
les Champignons parasites du Mürier (1). Le nouveau fascicule con- 
tient dix plantes gravées et coloriées avec soins re présentant le 
port du champignon de grandeur naturelle, et les détails organiques 
très grossis de chacune des espèces, au nombre de 20, quisont exac- 
tement décrites. Le plan suivi par lPauteur est tel, qu'il l’a inauguré 
au début de sa publication (2). (Synonymie très étendue, diagnose 
de l'espèce et observations critiques et raisonnées). Cette dernière 
portion, à part les nouveautés que M. Berlèse publie entre temps et 
notamment dans ce fascicule, représente la partie neuve et originale 
du travail. Pour ceux qui connaissent l’érudition profonde de l'au- 
teur et le soin jaloux qu'il apporte à tous ses ouvrages. Il est cer- 
tain que nul ne songera à lui marchander en ce moment des félici- 
tations et des encouragements : La monographie illustrée des Cham- 
pignons du Mürier, œuvre d'un mycologue digne dece nom, doublé, 
ce qui est rare, d'un habile dessinateur, est le labeur qui faitle plus 
d'honneur à M. Berlèse. 


List ofthe Writings of D' Asa Gray, chronologically arranged 
With an Index. (Appendix an Journal Amr. of Science vol. 
XXXVI 1888). 

Ce répertoire des nombreux travaux qui ont rempli la vie scienti- 
tifique du botaniste éminent qui vient de s’éteindre, occupe 68 pages 
in-8°. Il aétédressé méthodiquement par les soins des botanistes qui 
furent les collaborateurs et les amis dévoués du hien regretté pro- 
fesseur de l'Université Harward, MM. W. Farlow, S. Watson, 
Seymour, Sirgent et Ganong. On retrouve d. uns Les trois divisions 
de ce travail, (1° Articles scientifiques, énumérés année pr année 
publiés par Asa Gray, avec la citation des périodiques où ils ont va 
le jour de 18%4a 1888 ; 2° Biographies ou analyses des notices biogra- 
phiques, publiées en Amérique et ailleurs que sur le nouveau 


(1) Nous indiquons ci-après les espèces publiées : FRACGHINEA AMERICANA n. sp. sur les 
branches du Horus alba, affine à deux espèces du même genre Fr. helerogenea et rosea. 
— Valsa ceralophora Fr. écorces des branches des H. alba et nigra — Cryptovalsa 
Rabenhorsti (Nits) Sacc. habitat précédent. — Zutypa ludibunda Sacc: sur les grosses 
branches du A1. alba. Diatrype Daldiniana De N. habit. précéd. — Diatrypella verruci- 
formis Nits. branches des 31. alba et nigra. — Rosellinia T'assina, De N. «Rameaux 
du mûrier» — Daldinia concentriea Ges. et De N. Bois mort du M. alba. — DiAPoRTHE 
(Tetras), Mons sp. n. sur les petites branches du A7. nigra Padoue. (c'est la 2° espèce du 
m me genre connuesur le mürier, mais qui appartient, celle-ci, à la division des D. tetras- 
taya. -— D. (Eup.) Orientalis S. et S. Branches mortes du A. alba. -- Valsaria insi- 
liva Ces. et De N. Erorces «du mûrier ». -— TREMATOSPHAERIA OBTUSULA Sp. n. Bois 
d taché du AT. alba. Voisin, mais distinct par ses sporidies du T. olearum. -- Pleosporæ 
kerbarum (P). Rabh, Petites branches mourantes du M. blanc. -— lyrerophora phæo- 
comoides Sacc. Bois durei di M. blanc. == Triblidiella minor Cke. Ecorce du M. bline. 
Triblidium rhopalascum Sace. Bois durei di M. blanc. --- Cephalothecinm roseum Cda. 
var ARTHROBOTRYOIDES Berl. Bois pourrissaat et humide du M. blanc. -—- Gonatobothrys 
LA Riv. Bois écorcé, Née da M. biane. -— Sfachylidium extorre Sacc. 

. Mau Berl. précédeat habitat. S. bicolor LKk. Bois puarrissant du M. blanc. 


(2) Voir Revue mycologique 1888, p. 4.1 


LR n MTIAS 


0 


continent; 3° Liste par ordre alphabétique avec renvoi aux deux 
premières séries, de tous les travaux déjà indiqués), le témoignage 
frappant de l’activité devorante dont M. Asa Gray a fait preuve 
pendant 54 années, en répandant avec ses propres travaux bien 
connus et suffisants pour jeter un vif éclat sur sa mémoire, 
quantité de notices où remarques critiques de l'étendue d’un 
travail véritable, résumant sans interruption aucune, le mouvement 
des études botaniques dans l’ancien et le nouveau monde. Bien 
qu'Asa Gray ne s’occupat pas précisément de mycologie, il était 
cependant très sympathique à cette science et le répertoire que 
nous parcourons le démontrera à ceux qui pourraient l'ignorer. Ila 
rendu compte, avec une compétence toute à la louange de son grand 
savoir, des principaux ouvrages concernant les lichens, les champi- 
gnons, les algues de tous les pays, il n’est pas jusqu’à la Revue 
mycologique, dont il salua obligeamment l'apparition, à laquelle 
il n’ait consacré quelquefoisde bienveillantes etjustesremarques. Le 
travail de M. W..G. Farlow et de ses amis, est le complément de 
l'hommage spontanément rendu à la mémoire d’Asa Gray par 
l'Académie américaine des Arts et des Sciences (1) et aussi des 
diverses biographies publiées sur ce savant. 


D’ Gunther Ritter, v. Beck. Poroptiche nov. gen. Polyporeorum. 
(Extrait du Verhand, d. K. K. Zoolog-botanisch. Ges. 1888). 


Le nouveau genre voisin des Merulius est fondé sur une seule 
espèce le P, candida, n. sp. (2) observée par l’auteur sur la terre 
calcaire, sabonneuse, humide, d’une cour du Musée d'histoire 
naturelle de Vienne, où le mycelium, gêné pour son développement, 
avait formé une masse pelotonnée. Il est permis de supposer que 
cette espéce lignicole ? fortuitement développée dans un habitat 
étranger pour elle, a affecté une forme insolite bien que son évo- 
lution ait pu être à peu près complète, On la reconnaitra à la diag- 
nose suivante : 


Fungus resupinato expansus, in margine definito et sursum 
accrescens in tota superficie poriferus, subtus mycelii ramis funifor- 
mibus solo indefinite sed arcte affixus. Porae in margine primum 
foveatae rotundae, mox magis concavatae, lobis varie acerescentibus 
tortuosae et labyrinthiformes, saepe clausae, serius stroma poris 
numerosissimis irregulariter perforatum et in superficie poris 


(4). Memorial of Asa Gray. Cambridge 1888. C’est le recueil des éloges et des notices 
biographiques prononcés ou publiés à l'Acadénne ou à l'Université par MM. Lowel. Goodale, 
S. Watson, conservateur de l'herbier fondé par A. Gray,et de M. W.-J. Farlow, profes- 
seur de botanique cryptogamique au collège Harward, spécialement chargé par l Académie et 
par l’Université de prononcer l'éloge historique. L'étude de M. Farlow occupe à peuprès en 
entier le “Memorial”. Nous en recommandons la lecture à tous les botanistes sympathi- 


ques aux services mé‘itants rendus à la science par Asa Gray et admirateurs de la belle 
flore américaine. 


(2) Poroptyche candida N. sp. Candida velin centro ochroleuca, in margine ct saepe in 
superficie subtiliter velutina, ceraceo- mollis in siccitate glabra, ut porarum” GÉAneRt 


Iragili, subpalmaris, 3-5 mm. crassa. Porae 1 mm. latae. Sporae 5 » longae, 2,5 p latae. 
Odor fastidiandus. 


Ad 
apertis praeditum formantes. Hymenium poras induens, Basidia 


clavatainstipitibus 
brevibus sporas % 
ellipsoideas, hyali- 
nas fingintia. Cvs- 
tidia nulla: — Le 
dessin  ei-contre 
(dont l'auteur, à 
notre prière, a bien 
voulu nous com 
muniquer le cliché) 
donne, b l'aspect du 
champignon, & un 


fragment de l’hymenium (pores) très grossis, e les spores et les 
basides. 


P. A.Karsten. Fragmenta mycologica XXIV. (Extrait de l'Hedoi- 
gia 1888 p. 260). 


Leptosphaeria Spiraeae n.sp.sur les branches arides du Sprraea 
sorbifoliae, à Mustiala. 

Perithecia solitaria vel saepius caespitosa, subinde connata, per periderminm erumpen(ia, 
globulosa val inaequalia solito plus minus depressa, nigra, glabra saepe papillata, latit. 
0,4-0,5 m m. Asci cylndracei, longit. 100-125 m m m. crassit 14-16 m mm. sporae QUE 
nae, distichae vel oblique monostichae, oblongatae, leviter curvulae vel rectae, 3, raro 
4-6 septatae loculo secundo paullo crassiore, ad septa constriclae, dilutissime melleae vel 
iryalino chlorinae, longit. 29-30 mmm, crassit. 8-10 mmm, Paraphyses numerosae, haud 
bene diseretae, ascos superantes. À 

Leptosphaeria Fuckelii Niessl. forma filamentifera, sur les gaines 
du Phalaris arundinacex. 

Othia Amelanchieris n. sp. Sur les branches sèches de l’Amelan- 
chier. Jardins de Mustiala. Printemps et été. 

Perithecia in caespites per peridermium erumpentes stipata, sphaeroidea vel mutua 
pressione valde difformia vertice interdum depressa, ostiolo minute papillato vel obsoleto, 
laevia, glabra, atra, latit. 0,3-0,£ mm. Asci cylindraceo-subelavati, longit. cireiter 
200 mmm. erassit. circiter 20 -mmm, jodo fulvescentes. Sporae 8 : nae, monostichae, 
ellipsoideae vel  oblongatae, utrinque oblussima, 1-septatae ad seplam constriclae, 
fuliginae opacas vel semi pellucidae, longit. 30-36 minm. crassit. 12-18 mmm. Papaphyses 
fxuosae. 

Aposphaeria Amelanchieris n. sp. sur les branches écorcées de 
l’'Amelanchier. 

. Pyrenia gregaria, sphaeroideo-hemisphaerica vel oblongata, vel globuloso-difformia, In 
ligno ramorum curtice orbatorum immersa, deia emergentia. nigricantia, vertice oblusa 
vel conoïidco-attenuata, saepe minute papillata basi tenwssima, pallescentia, albo-farcla, 
0,2-0,3-mim., dlam. Sporulae oblongatae, egultulatae, rectae, hyalinae, longit. 4-5 mm. 
crassit. 1,5-2 mmn». ; 

Vermicularia minima n. sp. surles chaumes arides d’une grande 
graminée (Poa ?) aux environs de Mustiala. Juin. 

Pyrenia sparsa, innata, sphaeroïdea, fuligineo atra 60-75 mmm. diam., setulis cpider- 
midem perforantibus, longitudine pyreniorum. Sporulae eylindraceae, rectae, eguttulatae, 
hyalinae, longit 4-5 mmm., crassit circiter ! mmm. 


M. C. Cooke. Illustrations of British fungi (Hymenomycetes) 
fase. LXV. Octobre 1888. 


Voici la consistance du nouveau fascicule qui vient de paraitre. Il 


LE ie be 


s’agit du genre Russule, un des plus beanx par les formes et la 
variété du coloris, aussi un de ceux qui embarrassent le plus les 
descripteurs par les nuances insidieuses que ses innombrables re- 
présentants revêtent. Il intéressera à nn double titre les mycolo- 
gœues, car le peintre botaniste a traité ses planches avec un soin ja- 
loux, tel que pouvait l'exercer le savant orateur de la récente as- 
semblée du Walhope-Club, On sait que M. Cooke avait pris ponr 
sujet de la conférence qui captiva l'auditoire ‘ Recherches sur le 
genre Russule ((Grevilleu, décembre 1888). 

1019 Russula sanguinea Bull. — 1020 À. rosacea Fr. — 
1021 À. depallens Pers. — 1022 À. purpurea Gill. — 1023 À. 
drimeia Cooke. — 1024 R. Cutefracta Gooke (1). — 1025 À. cute- 
fracta Fr. — 1026 R. Linnaei Fr. — 1027 À. elegans Bresadola. 
1028 R. Queletii Fr. — 1029 R. eæpallens Gill. — 1039 R. eme= 
hicea Fr, — 1031 À. Clusii Fr. — 1032 ZX. punclata Gill. var. leu- 
coporus. — 1033 À. veternosa Kr. — 1034 À. integra Linn. 


TreLease, Morels and Puff-Ballsof Madison, Wis. (Les Morilles 
et les Vesse-Loup, des environs de Madison), (Extrait des Mém. 
de l'Académie des sciences de Visconsin. 1888). 


L'auteur s’est proposé de faire une révision locale des monogra- 
phies existantes pour les groupes que le titre de son travail rap- 
pelle (Discomycètes et Gasteromycètes), à l’aide de l'examen des ri- 
ches collections de MM. Ch. Peck, W.-G. Farlow, y compris les 
types de Curtis, réunis à l’herbier du savant professeur de l'Univer- 
site Harward, et des descriptions de Curtis et de Berkeley, vulga- 
risées par le Grevillea. 

Dans la 1° division flgurent deux seules espêces : le Morchella 
esculenta (Mich.) et le M. hybrida (Sow.) P. Dans les Gastero- 
mycètes, sont mentionnés : 1° Geaster hygrom, G. saccatus, G. 
Rabenhorstii, G. limbalus ; 2° Bovista plumbea, B. pila; 3 Ly- 
coperdon favosum, L. Bovista, JL. pedicellatum, L. Wrightii, 
Z, gemmatum, L. oblongisporum, L. pusillum, L. molle, L. co- 
loratum, L. pulcherrimum, L. atropurpurum, L. constellatum, 
L. rimulatum, (2) Peck in herb. L. glabellum : 4° Secotium acu- 
minalun (auquel sont réunis, comme synonymes, deux espèces 
conservées par M. de Toni, les S. Thuniiet Warnei) Enfin, 
0° Sclerolerma verrucosuwm et S. vulgare. Des planches noires 
donnent la figure de chaque espè:e de randeur de nature et Les 
spores à un grossissement uniforme de 2,000 diamètres. 

Il ne faut pas indaire da potit nombre d'espèces indiquées .ci- 


(D) Affine de R. virescens, mais à chair colorée en rouge sous la euticule. 


. (2) M. Trélease tend à réduire le plus possible le nombre des types spécifiques. On 
liva dans son travaul les notes qui suivent la citahon de chieune das espèces qu'il décrit 
et conserve, et dans lesquelles il mentionne plusieurs espèces anciennes constituant pour 
lui des étuts où des formes non autonomes. Uae senle de ses espèces est nouvelle : le 
Lycoperdon rimulatum PK. mss., non mentionnée dns l'importante révision de Mas- 
sé, dont M. Trélease à tiré prolit, ni dus celle plns récente de M. de Toni, que l'au- 
teur qualifie de «compilation » de celte dernière. Voici la diagnose de l'espèce nou- 
velle : « Depressed globose, pineiod in and one half in diameter. Peridinm fawny flesh- 
€ color, thin, glabrous, rim dite with anistomosing furrons. Spores red-purple, roug- 
« Me 9 10 6, 5 L; their pedices 2} or in immalure specimens, as muchas 15% 
« long. » 


PCT 


SN 1e RE 


dessus, que les genres auxquels elles se rapportent sont chétive- 
ment représentés aux Etats-Unis. Nous venons de le dire en note, 
M. Trélease s'occupe d’un nombre spécifique d'espèces plus étendu 
dans ses remarques et observations, mais uniquement pour dé- 
montrer que beaucoup de distinctions précédemment faites se rap- 
portent à des spécimens jeunes où mal dé,cloppés. Il a soin de ci- 
ter les figures qui ont été données pour cha fic espèce, qu'il rev se 
dans ce travail. 


D' H. Rex. Rabenhorst Kryptogamen Flora. Pi178. T. LIT, fase. 
30. Leipzig, 1888. 


Le faseieule qui vient de paraître continue Ia 49% famille des 
Eusticteae, dout nous avons donné l’an dernier l'ensemble géné- 
rique (Revue 1888, p. 159), et parvient jusqu'à la famille des Tri- 
blidiaceae. Voici les nouveautés et les espèces allemandes étudiées 
dans ce fascicule par le savant éditeurdes Ascomycen., M. le D' H. 
Rehm, avec les synonymes qui permettront d'apprendre, au pre- 
mier examen, la distribution telle qu'elle est coordonnée dans la 
suite du livre. Gen. Trochila; Occllaria; Naevia (N. Bresadolae 
Rehm nov.sp.; N. Tofjeldiae Rehm. nav. sp.; N. paradoxoides 
Rehm.); Propolis; Xylographa ; Stegia ; Cryptodiseus ; P hr a g- 
monaevtia Rehm. nov. Gen. (4) *. Habrosticteila Rehm.: P. 
Libertella (Cryptodiscus Sace. et Roum.); P. caricum (Stictis 
Auersw.); P. hypopyrrha Rehm. nov. sp.; P. histerioides (Stictis 
Desm.); P. macrospora (Phacidium Karst.); P. glacialis (Pseudo- 
peziza Rehm.) **. Naeviella Rehm; P. emergens (Mollisia Karst. ; 
P. paradoxa Rehm; P. Fuckelli Rehm; P. Peltigerae (Melaspilea 
Nyl.) enfin, P. laetissima (Peziza Cesati) — Propolidium; Xylo- 
gramma ; Mellitiosporum Cda (—Pleiostictis Rehm.); Naemacy- 
clus dont N, flavus Rehm. nov. sp.); Sfictis dont S. sulphurea 
Rehm. Famille des Osfropeae : Laquearia, Ostropa, Rober- 
gea. Triblidieae : Tryblidiopsis, Tryblidium et Heleros- 
phaeriae : Heterosphaeria, Odontotrema, Scleroderris. 


C. Raunkiazr. Myxomycetes Daniae, 1{'° partie. (Extrait du 
Journal de Botanique de Copenhague 1888). 


Le mémoire que nous venons de parcourir constitue, sous le 
rapport de la description et de l'habitat constaté, un apport pré- 
cieux pour la flore mycologique du Danemarck, Il est écrit, même 
les diagnoses , en langue danoise, et présente, à peu de 
changements près, la distribution systématique proposée par 
M. de Bary et depuis lui, par MM. Rostafinski et Zopf. (Cette étude 
bien que publiée à la fin de novembre dernier, parait avoir été 
écrite à une date un peu moins récente, car elle ne mentionne pas la 
monographie magistrale donnée l’an dernier par M. le doctenr Ber- 


(1) Voici la diagnose du nouveau genre, telle qu'elle est donnée par l'auteur : « Apo- 
« thecien zuerst geschlossen eingesenkt, darauf die deckende ie meist 4 lappig, 
« selten im einem Langsspalt oder Klappig dur cheissend und die rundlich geoffuete, 
« zuerst, Krug-dann schussellormige, Zart und uneben berandete, meist hellgefarbte 
« Fruchtscheibe entblossend, waschsartig weich.  Sehlauche keulig, oben oft stumpf 
« zugespitx, 8 p porig. Sporen lauglich, keuhg, Spindel-oder nadelformig, gerade oder 
etwas geboyen, zuerst, einzellig mit 2 <seltropfen, dann durch quertheilung 2-4 zel- 
lig, farblos, zweireibig galagert. Paraphysen meist fadig, seltener gabelig getheilt, nach 
vbon etwas verbreitert, farblos oder schwach gafarbt » 


te 


lèse dans le Syllog2.) L'auteur expose, dans une préface assez êten- 
due, d’abord les différents systèmes de classification des Myxomyce- 
tes depuis Ray (1690) jusqu'a Zopf (1885) et les caractères géné- 
raux de la végétacion et de la formation du fruit dans ce “vaste 
groupe particulier de champignons. La partie descriptive réunit 
96 espèces appartenant à 30 genres différents (c’est la première 
partie seulement de cette étude) répartis dans les quatre divisions 
suivantes : I. Homo dermeae, T1. PART. IT. Coelonemeae, 
IV. Sfereonemeue. ; 
Voici les 7 nouvelles espèces dont M. Raunkiaer donne les diagno- 
ses : Lnteridium Rostrupii (affine de Æ. olivaceum). Perichaena car- 
neoflavescens et P. nitens (pour lesquels l’auteur propose le sous- 
genre : Perichaenella). Arcyrella aurantiaca. Didymium Cookei 
(espèce de Rostafinski qui la décrite dans le genre Chondrioderma) 
D. affine, espèce observée par M. E. Rostrup. Arcyrophorus cras- 
sipes (forme le genre nouveau Arcyrophorus de l’auteur, intermé- 
diaire entre les genres Ænerthenema et Comatricha. Cinq jlanches 
gravées avec le plus grand soin représentent, très agrandies, les 
principales espèces danoises et les nouveautés avec les détails ana- 
lytiques du plasmoditüm, du peridium, du capillitium et des spores. 


D' E. pe Lacerneim. Eine neue Enthorrhiza. (Extrait de l’Zed- 
wigia 1888, p. 261). ü 

L2, zélé mycolozue Saédois décrit une nouvelle espèce du 
genre Æntorrhiza voisin du genre paradoxal Schinsia dont l'étude 
fut commencée par Nageli en {842 et repriso par Magnus en 1878 
et que Fuckel rangeait parmi les Chytridinées). Les deux espèces 
d'Enthorrhiza déja publiées (E. Aschersoniana Mag. et E. Caspa- 
ryana) différent sensiblement de celle-ci, qui se développe sur les 
racines vivantes du jonc articulé aux environs de Titisée (Allema- 
gne) et dans le val R'osag (Suisse). Voici la brève diagnose du pa- 
rasite : 

Entorrhiza digitala N. Sp. in radicibus plantae infectae caecidia 
digitata formans, Sporae globosae ; episporium verruceis vel subae- 
qualibus ornatum. Diam. spor. 18- 30 (plerumque 20) u. 


D'A. MaGxiIN. Sur l'hermaphrodisme du Lychnis dioica at- 
teint d'Ustilago. (Extrait des Comples-rendus des séances de l'Aca- 
dénie des sciences de Paris, 22 octobre 4888.) 


Le savant professeur de l'Université de Besançon a constaté que sur 
detrès nombreuses plantes de Lychnis dioica aucune fleur saine n’é- 
tait hermaphrodite, tandis que les fleurs atteintes d’Ustilago por- 
taient, pour la plupart, des étamines et un ovaire plus où moins 
développés. Ses observations, sur plus de mille exemplaires, lui ont 
prouvé que : 4° toutes les fleurs mâles dépourvues d’'Ustilago sont 
construites sur le type normal, c'est-a-dire avec long entre-nœnud 
sépalopétalaire et sans trace d’ovaire : 2° toutes les fleurs femelles 
ont cet entre-nœud court, l'ovaire et Les stvies bien développés et 
ne présentent jamais trace 4° étamines ; 3° Seules les fleurs atteintes 
d'Ustilago peuvent avoir entre les étamines un ovaire plus ou 
moins développé avec styles plus cu moins atrophiés, le tout porté 
par un entre-rœud sépalopétaliire de longueur variable. M. Ma- 
gnin invoque les deux hypothèses suivantes pour expliquer cette 


A — 


constance dans l'organisation de diverses sortes de fleurs : ou toutes 
les plantes à fieurs hermaphrodites sont destinées à être envahies 
par l'Ustilago ou bien la présence du parasite détermine dans la 
plante nourricière une activité physiologique spéciale, analogue à 
celle qui produit ces déformations si fréquentes dans les organes at- 
teints par les Ustilaginéées, et aboutissant, chez le Zychnis dioica, 
au développement des étamines dans les fleurs femelles, qui ne sont 
unisexuées que par avortement. Un autre fait intéressant des obser- 
vations de l’auteur c'est que ces fleurs de Lychnis d'apparence her- 
maphrodites le sont réellement. En résumé, le parasite du Lychnis 
. produit des effets différents suivant le sexe de la plante : chez les 
pieds mâles, il ne cause qu'une légère déformation des anthères et 
le remplacement du pollen par les spores de l’Ustilago ; chez les 
pieds femelles il: provoque dans la fleur, l'apparition des étamines, 
seul organe où il puisse développer ses corps reproducteurs. 


A. Grarp Sur la castration parasitaire du Lychnis dioica L. par 
l'Ustilago antherarum (Extrait des Comptes-Rendus de l’Acad. 
des Sciences. 5 nov. 1888). 


M. le Dr A. Giard a déja porté son attention sur l'hermaphro- 
disme de quelques Caryophyllées (Lychnis, Silène) et, de concert 
avec M. Maxime Cornu, il a jadis entretenu la Société botanique de 
France (Tome XVI, p. 212), de cette singulière particularité. Tout 
en reconnaissant le détail nouveau que le mémoire de M. le D' A. 
Magnin vient de mrettre en lumière (la variabilité constatée dans 
les effets du phénomène que l’auteur qualifie de castration purasi- 
taire, chez les divers pieds femelles de Lychnis envahis par l'Us- 
tilago), M. Giard trouve dans ces faits une concordance absolue 
avec ses remarques sur les crustacés chatrés par les Bopyriens ou 
les Rhizocephales, et avec celles de Perezsur les Andrénes stloypi- 
sées. 

M. Giard appelle castration parasitaire l'ensemble des modifica- 
tions prodaites pa” un parasite animal ou végétal sur l'appareil gé- 
nérateur de son hôte, ou sur les parties de l'organisme en relation 
indirecte avec cet appareil. « Au point de vue physiologique, dit 
l’auteur, ces modifications peuvent aller depuis un simple trouble 
de lafonction génératrice, diminuant à peinela fécondité, jusqu’à la 
stérilité complète, en passant par tous les états intermédiaires ; on 
observe souvent, en outre, chez les animaux infestés, une inter- 
version de l'instinct génital.» Voici la distinction que fait M. Giard 
pour l'application de sa doctrine : «Lorsque la plante infestée est 
normalement dioïque, elle affecte, selon que la castration est an-— 
drogène (1) theligène ou amphigène, les allures d’une plante an- 
drodioïque, gymnodioïque ou hermaphrodite.» Peut-être, dit-il dans 
ses conclusions, trouverait-on dans certains cas, une relation cau- 
sale entre les faits précédemment indiqués et la dioïcité de cer- 
tains types appartenant à des familles de végétaux généralement 
hermaphrodites. 


(1) La castration parasitaire est Androgène lorsqu'elle fait apparaître dans le sexe fe- 
melle certains caractères appartenant ordinairement au sexe mâle. Elle est {héligène 
au contraire, larsqu'elle produit chez le male des caractères du sexe femelle. M. Giard dit 
enfin, qu'etle est amphigene, lorsqu'elle mêle les caractères des deux sexes en dévelop- 
pant dans chacun d'eux des caractères du sexe onposé. 


M. WoroxiN. Sur la maladie des Sclérotes des baies de Vacci- 
nium (Mémoires de l’Academie des Sciences de Saint-Péters- 
bourg, n° 6. 1888. 


L'auteur a repris l’étude du Sclérote des baies des Myrtylles qui 
donnent le Peziza baccarum Schoet., et il a pu faire connaitre 
trois nouvelles espèces de Sclerotinia qui causent des maladies 
semblables sur trois espèces de Vaccinium de la Finlande : Sc/. 
Vaccinii sur le V, Vitis Idœa, Scl. Oxycocci sur le V. Oxycoccos, 
et Scl. megalospora sur le V. wliginosum. À l'exemple des C/a- 
viceps, ces quatre discomycètes, parasites nécessaires qui dévelop- 
pent leurs sclérotes sur des fleurs et des fruits, abandonnent leur 
hote à la maturité du sclérote pour vivre de leurs réserves. M. Wo- 
ronin qui a déja produit des travaux très remarquables sur la bio- 
logie des champignons, fournit dans ce nouveau mémoire des dé- 
tails du plus vif intérêt. On lira avec profit la description détaillée 
du Sclerotinia Vaccinii, et le résumé qu’il donne des caractères dif- 
férentiels de ses congénères (1). Les dix planches analytiques, en 
partie coloriées, donnent les phases diverses de la végétation, de la 
fructification et de la reproduction des nouveaux Sclerotinia étu- 
diés. Ces planches sont d’une beauté remarquable; on suit no- 
tamment le point de départ et la propagation de la maladie, c'est-a- 
dire le développement des conidies, tantôt sur les feuilles, tantôt 
sur les tiges, qui présentent une décoloration progressive. 

Sclerotinia Vaccinii Woron. sp. n. Fruits cupulés développés 
au printemps : cupule brune à centre excavé, à bords résupines ; 


(1) Les ascospores du Sclerotinia Vaccinii émettent au printemps des filaments qui, 
perforant une cellule épidermique de la jeune tige, ou s’insinuent entre deux de ces cel- 
lules, pénètrent jisqu'au cambium, empoisonnent les éléments qu'ils rencontrent, rem- 
plissent l'écorce dan stroma, et émettent, à travers la euticule, des chapelets rameux de 
conidies du type Torula où Monilia. Voici comment S'opère la déhiscence non encore 
décrite : Dans l'épaisseur de la cloison qui sépare deux conidies, se montre une ponc- 
{uation dans laquelle progressent, l'un vers l'autre, deux petits cônes de cellulose. Ces 
cônes se rejoignent vers. la lamelle moyenne, continuent à s’accroitre et refoulent peu à 
peu, vers l'intérieur des spores, les lamelles raternes contre lesquelles pressent leurs 
sommets. La résistance des membranes est bientôt réduite ; celles-ci se fendent circulai- 
rement sur les bords ; les portions primihvement rapprochées, s'enflent extérieurement, 
et donnent à la conidie la forme d'un citron. Le fuseau cellulosique nommé disjoncteur, 
en raison de ee rôle, reste intercalé aux conidies, puis se détache par une de ses extré- 
inités et continue à adhérer par l'autre à une des spores isolées. Germant dans l'eau 
pure, les conidies se couvrent de protubérances où spermaties incapables de développe- 
ment; dans une solution nutritive elles émettent un ou plusieurs filaments qui, après 
épuisement du milieu, donnent naissance à ces mêmes sporidies. Sur un support plus 
riche elles produisent un tissu de vésicules serrées et  anastomosées entr’elles. Mais 
leur évolution normale ne se poursuit que dans une Jeune ovaire. Le vent peut opérer le 
transport. Plus scuvent les insectes, attirés par l'odeur douceâtre que dégagent les tiges 
malades, se chargent de conidies qu'ils déposent sur le stigmate. Les filaments germes 
suivent la voie des boyaux polliniques, rampent sur les placentas, envahissent les ovules 
et remplissent les loges ovariennes d’un pseudo-parenchyme lache. Celui-ci constitue eon- 
tre les parois une rangée de palissades à membranes épaissies, prenant une consistance 
muqueuse ou cartilagineuse. Les cellules palissadiques émettent des filaments qui enva- 
hissent le péricarpe, et en empoisonnent les tissus. Le stroma se résorbe en dedans, 
mais s’épaissit d'autant en dehors, et l’on a finalement un selerote creux presqu'entière- 
ment substitué au fruit; on y distingue une moelle inlerne et formée de palissades, une 
moelle externe à filaments enchevêtrés et une écorce brune de 2-3 assises. Les parois 
des hyphes du sclérote, comme les conidies etles disjoncteurs, se colorent d'habitude di- 
rectement en bleu par la solution d'iode. Les assises extérieures du péricarpe persis tent 
et se moulent sur le péricarpe. On voit extérieurement 4, quelquefois 5 dépres- 
Sn HÉTHeRRE correspondant aux cloisons. Le champignon ne pénètre pas dans le pé- 

oncule 


ÉA 


stipe de longueur variable, plus ou moins apparent, suivant la 
profondeur de l'enfouissement du scléorote, et atteignant jusqu’à 
2 décimètres. Paraphyses septées, ramifiées à la base, claviformes 
au sommet qui est entouré d’une couche gélatineuse. Thèques à 
8 spores, dont 4 plus petites, à orifice canaliculé, colorées en bleu 
au sommet, par le contact de l'iode. Les ascospores se comportent 
dans l’eau comme les conidies ; elles germent sur une jeune tige, 
et recommencent le cycle d° évolution déjà indiqué. 

Sclerotinia Oxicocci Woron. sp. n. Afflne à l'espèce précé- 
dente avec laquelle on a obtenu des fécondations conidiennes c:oi- 
sées, Conidies plus petites; enpules plus grèles; Thèques à 8 spo- 
res, dont 4 plus petites, stériles, entremêlées avec les spores fer- 
tiles. 

Slerotinia baccarum Schræt. Cupules concaves, privées de rhi- 
zoïdes ; paraphyses rares, non entouréos de mucosité. Huit spores 
dont quatre pouvant germer sur le stigmate et quatre plus petites 
stériles. Conidies ne donnant rien dans l’eau, pas même de sper- 
maties. 

Sclerotinia megalospora Woron. Sp. n. Conidies attaquant exelu- 
sivement les feuilles. Sclerote simple, ne présentant pas comme ce- 
lui des espèces précédentes deux régions médullaires (la chair du 
fruit se ratatinant fortement sur (a sclérote). Pédicelle long et 
orèle sans rhizoides à sa base, terminé par une cupule en forme 
d'urne. Paraphyses ramifiées, anastomosées parfois entr'elles. Huit 
spores d’égale grosseur et fertiles pouvant se cloisonner avant la 
germination. 

Cette étude est dédiée à la mémoire de M. de Bary. On sait que 
le avant allemand fut le premier à éclairer la végétation du Pezizu 
Fuchkeliuna dont le sclérote se développe dans le tissu des feuilles 
morte: de la vigne en automne et en hiver. Placé peu de temps 
après, Sur un sol humide, ce sclérote fournit des filaments conidifé- 
res qui ne sont autres que le Botrylis cinerea et à un enfoncement 
plus considérable, l'été étant venu, de petites coupes pédicellées 
qui sont les receplacles fructifères aSCOSPOTÉS. 


E. Bouorer et N. ParourLrarDp, Note sur deux espèces nouvel- 
les de Clavaires (Journal de Botanique 1888, n° 19. 


Nous enregistrons la diagnose spécifique de ces deux nouveautés : 
1° Clavaria echinospor a Boud. et Pat. recueillie sur la terre argi- 
leuse et mêlée aux mousses dans les montagnes du Jura d’ abord, 
puis dans les Cévennes; 2’ Clavarin cardinalis Boud. et Pat. ob- 
servée, en groupes nombreux, sur les racinesadventives mortesd’un 
Todea, récemment arrivé d'Australie aux Serres du Museum de 
Paris. | 

La première espèce rappelle par son portle Clav. inaequalis avec 
laquelle elle a dû être confondue jusqu'ici, bien que cette dernière 
soit d’une teinte plus orangée. Les spores de la nouvelle espèce 
sont globuleuses et incolores puis jaunâtres et chargées de verrues. 
L'espèce américaine d’un rouge intense palissant à la base, est 
simple le plus souvent et à sommets tronqués ou échancrés, fistu- 
lense d’abord puis pleine, comiprimée et striée longitudinalement. 
Spores arrondies, blanches. 


Lee: 


F, VoariNo. Illustrazione die due Agaricini italiani. Extrait 
des Actes de l'Académie royale des sciences de Turin, 1888, 


L'Agaricus (Eccilia) griseo rubelus Lasch. est une espèce assez 
répandue en Allemagne et qui a été retrouvée, dans ces derniers 
temps, en Anleterre et en Suède. Elle vient d’être observée en 
Italie dans les oseraies au bord du Tanaro, à Alba, au printemps 
dernier. Bien que représentée dans les Icones d'El. Fries et dans les 
illustrations de M. Cooke (T. 613), M. Voglino donne de l'espèce 
une nouvelle figure en couleur très belle d'exécution, avec des dé- 
tails organiques complets. L'auteur italien refait la diagnose et 
discute longuement les caractères de l'espèce qu'il a minutieuse- 
ment analysée. 

L'autre espèce, qui est représentée avec des détails analytiques, est 
la Psilocybe ferrugineo-laterilia Vogl. — Voici sa diagnose : 
« Pileus carnosulus in ipso ortu convexus,, rarius campanulatus, 
demum convexo expansus, in centro leniter umbilicatus, ad margi- 
nem inaequaliter parumque striatulus, ferrugineo-lateritus, glaber, 
aliquanto hygrophanus, 2-2 1/2 c. m. latus. Lamellae, 3-4 mm. 
latae, leniter ventricosae, subconfertae, adnato-subdecurrentes, pur- 
pureo-atrae. Stipes cylindraceus subcartilagineus, ad basim et ad 
verticem paullo incrassatus, glaber, subferrugineo-lateretius, intus 
pallidior, subcavus 3,4-4,5 ce. m. altus, 1 1/2 mm. latus, albus ad 
basim. Caro pallida, odore farinae praedita, » (Suit la description 
des syores, basides, stérigmates et cystides.) Cette espèce voisine 
du P. physaloites Bull. et de P. faenisecii Pers., provient des 
bois de Pins de «S. Giuseppe » (Carare). 


A. Borzi. Eremothecium Cymbalariae nuovo ascomycete. 
(Extrait du Bulletin de la Societé botanique italienne vol XX, oc- 
tobre 1888.) 


C'est un nouveau genre que l’auteur propose dans le groupe des 
Gymnoascées et qu'il établit pour une seule espèce de champignons 
dévelsppée à l’intérieur des cassules en voie de maturité du Lina- 
ria Cymballaria qu'il a observé en juillet dernier en Italie; le cham- 
pignon ne la déforme pas, mais en empêche seulement la déhiscence 
complète. Quand celle-ci s'opère, les graines restent enveloppées 
d'un Jacis de filaments formant une pellicule blanchâtre qui s’op- 
pose à leur dissémination. Les filaments myceliens s'étendent aussi 
aux placentas et à la paroi de l'ovaire ; mais ils ne parviennent pas à 
l’intérieur des tissus et tirent leur nourriture du sue visqueux dans 
lequel Les graines sont placées avant la déhiscencede la capsule. Voici 
les caractères du genre : « E mycelio arachoideo-effuso, albicante, 
hyphis tenerrimis, hyalinis laxe et irregulater complicato rimosis, 
remote septatis ; ascis solitariis ad apices hypharum, lageniformi- 
bus, sassilibus aut basi breviter attenuatis membrana laevi, aetate 
provecta deliquescente ; sporis 30 aut plurimis in singulo asco, cla- 
vato-acicularibus, rectis vel saepius curvulis, achroiïs, simplicibus. » 

Une planche représente : 1° Les filaments de l’£remothe- 
cium cymballariae Sp. n. portant a leur extrémité les asques à 
divers états de développement, mais non murs encore; 2° les divers 
degrés de maturité des asques ; 3° les asques déhiscents; 4° et 5° 
les spores mûres et en germination. 


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S. NawacriN. Helotium parasite du Sphagnum Squarrosum. P. 
(Æedwigia n° 12 1888.) 


On connaissait déjà cinq ou six ZZelolium parasites des Sphaignes, 
(1), et l’observation de M. Nawachin vient d’en accroître lé nom- 
bre. L'espèce qu'il décrit sons le nom dd’. Schimperi est nouvelle : 
elle développe son mycelium à l'aisselle des fouilles supérieures des 
rameaux du Sphagnum squ'arrosum et plus tard, ses conceptacles sur 
les petits bourgeons ovoides qui constituent latéralement sur la 
tige les fleurs femelles de ja plante support. Une planche analytique 
très développée montre l’'envahissement successif du parasite dans 
les tissus du sphaigne tel que l’auteur la constaté dans l'habitat de 
lespèce aux environs de Moscon, dans un lieu humide et ombragé. 
Voici la diagnose assignée : « H. ceracco-aquosum, minutum, sub- 
hyalinum; cupula obconica, plana, sessili; ascis subclavatis, spori- 
diis, ellipticis {-cellularibus, nucleis 2-instruetis. » L'iode colore en 
bleu le sommet de la thèque. 


Bens. L. Roginsox. Notes of the Genus Taphrina (Extrait des 
Ann. af. Botany, novembre 1387). 


M. Robinson quand il a écrit « ces notes » qui viennent de nous 
parvenir depuis peu, ne connaissait que la première étude de M. 
Juhanson, et ce dernier n’a pas eu connaissance du présent travail. 
Cette circonstance explique les conelusions réciproques des auteurs. 


Il s’agit ici de 8 espèces au lieu de 6, propres à l'Amérique du nord, 


mais nous retrouvons, il est vrai, une nouveauté et un double em-— 
ploi synonymique par M. Johanson. Voici le cadre tel que le bota- 


. niste américain le circonscrit : 


A. Myÿcelium percant l’épiderme et pénétrant les tissus du snp- 
port; 1. Taphrina Gunnii (FkL.) Tul. — 2. T, deformans (Bk.) 
Tul. — 3. T. purpurascens sp. nov. (Ascomyces deformans, var. 
purpurascens. Ellis et Everh. north. Am. Fung.) Sur les feuillesde 
Rhuscopallina. — 4.7, potentillae (Farl.) Johans(Æroiseus deform. 
var. Potent. Farlow in Proced. of. Amer. Acad. 1883). — 5. T!. 
flava F'arl. 1. e. 1883 (Exors:ux flivus Farl. — Ellis. north. Am. F. 
n° 300). Le nom imposé par M. Farlow doit avoir la priorité sur 
celni de 7. Sadebekii Johans, qui devient un synonyme de l’espéce. 
— B. mycelium soulevant la cuticule et s'étendant sans pénétrer 
dans les tissus : — 7. alnilorqua Tul. (Ascomyces Tosquinetii 
West. ; Exoasceus Alni De By.) — T. aurea (Pers) Fr. /Tuphrina 
populine Fr. Exoascus populi Thm,) — 3. 1. cœrulescens (Mont. 
et Desm.) Tul. (Ascomyces quercus Cooke). 


J. B. pe Toni. Revision of the Genus Doassansia Cornu. [Journal 
of Mycology. Fév. 1388). 


On sait que le genre Doassansit a été créé en l'honneur du bota- 
niste pyrénéen Doassans, en 1833, par M. Max. Cornu pour un 
groupe d’Ustilaginées à spores réunies en amas et emprisonnées ; 
l'enveloppe des spores à cellules simples étroitement adnées : C2 
groupe dont la germination des spores rappelle celles da genre 
Entylomu a êté l’objet d'une étude comparative et complète, et se 

(D Helotiun Sphagnorum Pers. I. subtile v. selipes Karst. ; 1. Vasanum Karst. 
H, procerum Karst. etc. 


1 


— D0 }— 


trouve maintenant étendu à onze espèces retirées; pour le plus grand 
nombre, de divers aütres genres où les plaçaient naguère les auteurs 
contemporains ( Entyloma, Protomyces, Physoderma, etc.) 

Voici les nouvelles espèces proposées, telles sans doute qu ‘elles 
figureront dans le Sylloge, puisque l’auteur collabore au savant 
compendium mycologique en cours de publication : 

1. Doassansia Alismatis (Nées) Cornu. (Entyloma Alismacearum 
Sacc. Mich. IT, p. 44. Protomyces macularis Fkl. FHUSAGERE 
maculare Wallr. ) Sur les feuilles de l’Alisma plantago. 

2. D. Sagittariae (West) Fisch. (Uredo Sagittaria West. Physo- 
‘derma Pkl. Protomyces FKI. Protomyces Bizzozerianus Sacc. Mich. 
4. p. 97. Entyloma Bizzozerianum Sacc. Mich. 41.) Sur les feuilles 
de divers Sagittaria. 

3. D. Martianoffiana (Thum) Schrot. (Protomyces Martianof- 
fianus Berlet de Toni, Sylloge VII, p. 320.) Sur les feuilles des Po- 
tamogeton natans et gramineus. 

4. D. occulta (Hoffm. ) Cornu. (D. Farlowii Cornu.) Sur les 
ovaires et les fruits mûrs des Potamogeton natans et lucens. 

5. D. Niesslii de Ton. (Protomyces punctiformis, Niessl. Doas- 
sansia, punctiformis (Niessl. Schrot.) Sur les feuilles du Butomus 
“umbellatus. 

6. D: punctiformis Winter, Revue mycol. 1886, (non Schroter.) 
Sur les feuilles vivantes des Lathyrus hyssopifolium. 

7. D. Limosellae (Kunze) Schrot. Protomyces Lim. Kunze). 
Entyloma Lim. Wint. Sur les feuilles du Limosella aquatica. 

8. D. decipiens Wint. Sur les feuilles du Limnanthemum lacu- 
nosum. 

9. D. Epilobii Farlow. Sur les feuilles de l'Epilobium a/pinum. 

10. D. Hottoniae (Rostr.) de Ton. (Entyloma Holtoniae Rost. 
sep.) Sur les feuilles vivantes de l’ÆZottonia palustris. 

11. D. Comari (Bk. et Pr.) De Ton. et Mass. in Herb. Kew. 
(Protom. Comari Berk. et Broome. Berl. et de Toni in Sylloge VII. 
Sur les feuilles du Comarum palustre. 


Ecuis et EwerHART. Worth. american Fungi. Cent. XX° et XXI°. 
(Suite). | 


1955. Cucurbitaria elongata Fr. -=- 1975. Cytispora pallida E. et E. --- 1928. Daedalea 


confragosa P. --- 1947. Dialonectria sulfurea E. et Calek. --- 1953. Diatrype rhuina C. 
et E. --- 1973. Diplodia frumenti Æ. et E. --- 1950. Dothidea coccodes Lev. --- 1974. Do- 
thiorella decorticata Æ. et £. --- 1956. Endothia gyrosa Schw. --- 1944. Erysiphe Linki 
Lev. --- 1929. Fistulina pallida Bk. et Rav. -- 1987. Fusicladium effusum Wint et Sacc. 
-— 1940. Geaster campestris Morg. --- 1941. G: delicatus Horg. --- 2000. Harpogra- 
phium fasciculatum Sacc. --- 1984. Helicotrichum obscurum Cda. --- 1972. Hendersonia 
foliorum Pkl. --- 1938. Hydnum stipatum Fr. --- 1922. Hygrophorus auratocephalus El. 
. == 4940: H. cantharellus Schw. --- 1923. H. conicus Scop. --- 1924. H. nitidus PX. et 
Rav. --- 1912. H. squamulosus Æ. et E. --- 1936. Hymenochete spreta Pk. -—1946. 
Hypomyces polyporinus PK. -— 1949. Hypoxylon rubiginosum P. --- 1976. Kellermannia 
yuccagena Æ. et E. --- 1915. Lactarius theiogalus Fr. --- 1916. L. zonarius Bull. —- 
4923. Lentinus ursinus Fr. --- 1926. Lenzites Cookei Bkl. --- 1924. L. corrugata Kits. 
-—- 1927. L. Craetegi Bkl. --- 1995. L. tricolor Bull. --= 494. Lycoperdon cupricum 
Bon. --- 1943. --L. Wrightü B. et C. --- 1954. Massaria pyri, Oth. --- 1986. Menispora 
Cobaltina, Sacc. --- 1945. Microspora quercina Schw. --- 1961. Ophiobolus versisporus, 
E. et M. --- 1966. Phyllosticta Gaulteriae, Æ. et E. --- 1934. Polyporus pergamenus Fr. 


5h — 


_-- 19933, P; pubescens, Schm. var Grayii --- 1983. Ramularia gibba FH. --- 1978. R° 
hamamelidis Pk, --- 1982. R. occidentalis Æ. et K. --- 1979. R, Prini, Pk .--- 1980. R. 
rosea Pl. --- 1982. R. urticae, Ces. --- 1988. Scolecotrichum graminis Fkl. --- 1899, 
S. maculicola Æ. et A. --- 1939. Secotium Warnei Pkl. --- 1967. Septoria argyrœa Sacc. 
-— 1969. S. Jussiææ Æ. et K. --- 1970. S. leptostachya Æ. et K. --- 1968. $S. littorea 
Sacc. --- 1971. S. Speculariae, B. et G. --- 1957. Sphaeria fusariospora £. et E. — 
1964. S. Sabalensioides, Æ. et M. --- 1961: S. sabalensis Cke. --- 1963. S. Sabalicola. 
E. et M. --- 1935. Stereum rugosum P. --- 1937, Telephora palmata P. --- 1952. Valsa 
oncostoma Duby. --- 1951. V. salicina P. --- 1948. Xylaria filiformis À, et E. 

2055. Acrospermum corrugatum El. --- 2004. Agaricus campanella Bfsh. --- 2027. 
Corticola P. --- 2002. A. floralis B. et Rav. -- 2001, À. granulosus Bfsh. --- 2003. 
microsporus El. --- 2008. À. niger Schw. -- 2009, A. olivaesporus E. et E, -— ne 
A. purus P. --- 2006. A. rosellus Fr. --- 2066. Ailographum quercinum E, et M. -- 
2065. À; reticulatum Ph. et 1. --- 2068. Ascomycetella aurantiaca, Æ, et M: --- 2069, 
À. Floridana Z. et. M. -- 2047. Chlorosplenium œruginosum Fr. -- 2050. Cenangium 
ferruginosum. Fr..--- 2093. Chondrioderma testaceum Schr. --- 2022. Clavaria botrytes 
P. -- 2025. C. cinerea Bull. -—- 2027. C. fragilis Holm. --- 2023. C. fragrans £. et £. 
—- 2026. C. inæqualis FZ. dan. --- 2024. C. velutina Æ. et E. --- 2094. Comatriche gra- 
cilis Wing. -- 2021. Corticium crocicreas 2. et C. --- 2020. C. dryinum B. et C. -— 
2095. Cribraria intricata Schr, --- 2028 Dacrymyces corticioides Æ. et E.--- 2067. Dichaena 
faginea Fr. --- 2091. Didymium clavus A. et S. --- 2089. D. eximium Pk. --- 2090. A 
D. Fuckelianum Réski. --- 2031. Geoglossum glabrum P. -- 2030. S. viride P. --- 2072. 
Greëneria fuliginea Scrib. et Viala. -- 2079. Helminthosporium obclavatum, Sacc. --- 
2048. Helotium fructigenum Bull. -- 2049. H. renisporum EU. -—- 2025. Hydnum lacti- 
color B. et C. -- 2123. H. membranaceum Bull. -- 2014. H. subcarneum Fr. -- 2062. 
Hysterium formosum Chic. -- 2063. H. lineolatum Che. --- 2064. H. prominens PA. et 
Hh. -- 2012. Hypoxylon Blakei B. et C. -- 2083 Illosporium roseum Schr. -- 2016. 
Irpex sinuosus Fr. --- 2031. Leotia chlorocephala Schw. -- 2080. Macrosporium stilbos- 
poroïideum B. et G. -- 2077. Melanconium viscosum Schw. -- 2078. Monilia fructigena 
P. --- 2084, Myrothecium verrucaria À et S. —- 2020. Panus operculatus B et C. --- 
2051. Patellaria indigotica C. et P.--- 2019. Peniophora velutina Fr. --- 2038. Peziza albo- 
testacea Desm. --- 2036, P. constellatio B. et Br. --- 2039. P. Dehnii Rabh. -- 2046. 
P. diaphanula Cle.--- 2043. P. Earliana E. et E.--- 2042. P. Escholtziae Ph. et H. --- 2037. 
P. granulata Bull. -- 2044. P. lacerata C. et C. --- 2034. semiimmersa Karst. --- 
2040. P. setigera Phil. -—- 2033. P. setosa Nees. --- 2045, P. subiculata Schw. -— 
2041. P. tautilla PA. et H. -- 5035. P. theleboloides A. et S. --- 2057. Phacidium 
coronatum Fr. 2056. P. minutissimum Ait. --- 2052. Phillipsiella purpurea Ph. et H. 
—- 2072. Phyllosticta pyrina Sacc. --- 2082. Physarum cmereum Bfsch. --- 2086. P, 
contextum Æ. 2017. Plicatura Alni PX. -- 2021. Polyporus barbatulus Fr. --- 2022. P. 
ectypus B. et C. --- 2061. Rhytisma Arbuti Ph. --- 2060. R. maximum Fr. --— 20173. 
Septoria Caricinella S. et R. -— 2091. Siphoptychium Casparyi Rft. --- 2029. Spathularia 
velutipes Ck. et Farl. -- 2074. Sphaeronema corneum C. et £. --- 2082. Sporidesmium 
fumosum E. et E. — 2088. Stemonitis Morgani PA. --- 2018. Stereum purpureum Fr. 
-- 2053. Stictis Lupini Ph. et H.--- 2054. S. monilifera PA. et H. -- 2087. Tilmadoche 
columbina Bk/. -— 2059. Triblidium minor Cke. -— 2058. T. rufulum Spr. -- 2098. 
Trichia fragilis Sow. --- 2100. T. scabra Rffi. --- 2099, T. varia P. --- 2096. Tubu- 
lina cylindrica Bull. -- 2076. Vermicularia subeffigurata Schw. -- 2075, V. trichella. Fr. 
--- 2182. Zasmidium cellare Fr. 


D" G. PassgriNt Diagnosi di Funghi nuovi II-IV (Extrait des 
Comptes-Rendus de l'Académie Royale «des Lincei», de Rome, 
2° semestre 1888. 


Ces deux mémoires fort étendus comprennent 141 espèces nou- 
velles pour la science, et se rattachant aux Pyrenomycetes, Sphae- 
ropsidées, melanconiées et hyphomycéètes. Ces nouveautés pro- 


LS 


viennent, toutes, des récoltes de l’auteur, aux environs de Parme, 
sa résidence, ou sur des végétaux cultivés au Jardin botanique, 
où ils se sont développés. 

Pyrenomycetes. Apiosporium vaccinum Pass. h. h. sur le 
fumier de brebis, Rosellinia mama? branches mortes du Cornus 
sanguinea et du Ligusirum vul. — Laestadia pinciana, feuilles du 
Juncus acutus. Gnomoniella rubicola, branches sèches du Rubus 
fruticosus — Sphaerella Vitalbina, sarments desséchés du Clem. 


vit, =- S. Resedae, rameaux du Res. luteola — S. Therebenthi, 
9 È 


feuilles du Pistacia Terebinth. — S. Pecten, fruits desséch. du 
Seand. pect. Ven. — S. maculans, fol, viv. du Populus alba — 


S. Moraeae, pedoncule des feuilles arides du Morus Sinensis —.. 


Didymella chaetostoma, tiges sèches de l’Artemisia camph. — 
Venturia elastica, feuilles tombées du Ficus elastica — Diaporthe 
Cydoniae, petites branches des Coignassiers — Didymosphaeria 
endoleuca, branches sèches du Cercis silig. — Ottia Wisteride, 
branches sèches séchés du W. Sinensis — Massaria Holoschaenti, 
feuilles sèches du Scirpus holosch. — Leptosphaeria Resedae, tiges 
tombées du R. luteola — L. Carduina, bractées de l'involucre 
extern. du Carduus nutans — L. Salviae, branches sèches du S. 
officinalis — L. palellaeformis, chaumes coupés du Maïs — L, rhi- 
zomatum, sur le rhiz. externe du Cynod. dactyl. et sur les sto— 
lons de l’Agrostis vulg. — Melanomma Caricae, branches sèch. du 
Ficus carica — Trematosphaeria Carestiae, vieille écorce du Bou- 
leau — Aalmusii Fici, branches sèches du Figuier — Massarina 
Spartii, sur les ramuscules du Spartium scop. — Ma tasphaeria 
sphacrelloides,, sarment du Clem. Vitalb. — M. Liriodendri, ra- 
milles du Liriodend. Tulip. — M. Forsythiae, petites branches du 
Forsyt. virid., — M. Idesiae, feuilles lang. de l'Idesia polye. — 
M. Caricae, ram. du F, carica — M. Chamaeropis, picc. du 
Cham. humilis — M. sepulta, chaumes du Scirpus holoschoenus 
— M. Zeae, chaume du Mais— Sphaerulina Coriariae, branches 
sèches du Coriaria Myrtif, — Zignoella adjuncta, brindilles tomb. 
du noisetier — Teichospora endophloea, intérieur de l'écorce du 
_pêcher — Ophiobolus Resedeae, tiges sèches du Reseda Ilut — 
O. Rhagadioli, tiges, branches et achènes du Rhagad. stellatus 


O. Iormosporus, branches sèches du Salvia off. — O. Cannabi- 


nus, s. Chanvre cultivé — O0. Parmensis, Sur branches écorcées du 
figuier — Giberella alro-rufu, branches tombées du figuier — 
Seynesia Caronae, sur l'écorce des branches sèches du Spartium 


junceum — Triblidiella brachyasca, sur l'écorce du tronc du . 


Cafeier. 

Spheropsidées. Phyllosticla corrodens, feuill. viv. du Cle- 
matis vit, — P. bacteriisperma sur les f. du Clemultis vit. — P: 
Moutan, {. lang. du Peonia Moutan — P. Tulipiferae, f. viv. du 
Liviod. Tulip. — P. Menispermi, f. lang. du Menisperm. Canad. 
— P, Lenticularis, f. viv. des Citroniers — P. deliciosa, ÉVIN: 


du Citrus deliciosus — 2. T'erebenthi, f. lang. du Pist. Tereb. — 


P. adven«. f. lang. du Robinier — P. candicans, f. du Bau- 
hinia aculeata. — P. globulif. lang. de l'Eucalyptus glob. — 


P. Coronaria, fol. viv. du Philadelphus coron. P. Lagenariae, 


feuilles. lang. du Lag. vulg. — P. impleæa, feuilles lang. du 


Lonicera implexa. — P. Mellissophyll, feuilles du Melittis 


— 53 st n< 


melissoph. — P. Morifolia, f. larg. du Morrus alba. — P. 
lacerans, f. desséchée et lacérée de l'Ormeau. — P, Cocophila, 
f. du Cocos flexuousa. — P. Cycadina, f. du Gycas revoluta — 
Phoma Thumenii, branches sèches du Liriod, Tulip. — P, pte- 
rogena, fruits desséchèés du Liriod, Tulip. — PP. Capparidis, 
branches sèches du Caprier. — P. Lentisci, f. sèches du Pistacia 
lentiscus. — P, navicularis, branches seches du Gleditsehia tria- 
canthos. — P, dealbata, ramilles sèches du Pêcher, — P. Spi- 
raeina, br. sèch. du Spiraea sorbif. — P., Pomi, fruit sec induré 
du Cydonia sinensis. — ?. Bignoniae, ramilles sèches du Tecoma 
radicans. — P. Cicatricum, f. mortes {par la gelée) du Figuier. — 

P. Limbalis, f. du Platanus occidentalis. — P. Cooperta, squames 
des cones du Sapin, — P, Vitalbae, sarments de Clem. vitalb. — 
P. Polygalae, br. sèches du Polygala vulg. — P. Polygalina, 
idem, — P, Lini, tiges sèches du L. tenuifol. — P. fecta, tiges 
sèches du Bryonia dioica. — P, Lagenaria, sur le péricarpe du 
L. vulg. — P, Silphii, f. Silphium. — PP. Cichorii, tiges sèches 
du GC. Intybus. — PP. Plumbaginis, ram. secs du Plumbago Euro- 
pæa. — P. Typhae, f. sèches du Typha latifolia. — P. Trina, br. 
sech. du Funkia cardata. — P. Holoschoeni, chaumes secs du 
Scirpus holosch. — P. abscondita, chaumes du Scirp. holosch. — 
Macrophoma conica, ram. secs du Rubus Hoffmeist. — M. Olean- 
dri, f. sèch. du Nerinm. — M. Imopeae, tiges sèches de l’Ipomoea 
pandurata. — M. Pinea, strobiles du Pinus australis. — M. Co- 
cos, f. du Cocos flexuosa. — Aposphaeria compressa, bois durei du 
Pêcher. — 4. Caricae, petites branches dénudées du Figuier. — 
Vermicularia Scolopendrii, f. du Scolop. off. — V. Æeterocheta, 
scapes secs du Muscari com. — Rabenhorstia Fourcroyae, G. des 
feuilles caul. du Fourroya gig. — Cylosporella Chamaeropis, f. 
du Chamerops hum. — Sphaeropsis endophloea, face interne de 
l'écorce soulevée du Pommier. — $S,. Salicicolæ, branches sèches 
d’un Saule. — S, heterospora, ramilles du Morus alba. — S. Eu- 
phorbiae, tiges sèches d'une Euphorbe. — $S. zonala, branches 
sèches du Lonicera xilosteum. — $S. Cydoniaecola, branches sè- 
ches du Coignassier. — Æaplosophorella marginata, ram. secs du 
Gymnocladus Canad. — 77. Bouvardiae, ram. s. du Bouv. versi- 
color. — Diplodia antiqua, tig. sèches de l’'Euphorb. antiquorum. 
— D. Halychrysi, br. sèch. de l'H. angustif. — D. cerulescens, 
ram. secs du Salix viminalis. — Jiplodiella Ulmea, sur une 
barre d’'Ulmus camp. — D. Ficina, br. dépouillée du Figuier. — 
Chaelodiplodia anceps, br. sèch. du Salix alba. — Diplodina 
Spiraeae, br. sèch. du Sp. crenata. — Stagonospora Fici, br. 
sèch. du figuier. — S. assans, sur l'écorce d’un Cereus innommé. 
— Septloria Narcissi, sur les f. viv. d’une espèce de Narcissus. — 
S. Phyllachoroides, sur les f. lang. de l’Agr. repens. — Rhab- 
dospora sphaeroides, sur les ram. secs du Wisteria Sin. — R: 
Cydoniae, ramilles du Coignassier. — AR. Bouvardiae, branch. 


sèch. du B. versicolor. — À. Forsylhiae, br. sech. du F. virid. 
— R. tenuis, branche morte du Figuier. — Leplothyrium Cyca- 
dis, f. du Cycas revot. — Leptostromella anceps, sur le Rhyzome 


de l'Agrostis vulg. ; 
Melanconiées. Gloeosporium Phillyreae, f. lang. du Phyle- 
rla media. — Collelotrichum sphaeriaeforme, ram. m. du Menis- 


— 54 — 


per. Canad. — Naëmaspora: güminosa,. br: s: du. Paulownias 
Imp. —-Æ yphomycètes: — Ovularia Alismatis,f; de l'Alismas 
plantago: — Coniosporium Agaves, f: coupées de l'Agave amer. 

— Trichosporium heteronemum, f. lang. dn Gycas cire, — Ælli- 

siella Ari, f. lang. de l'Arum Ital. — Séemphylium viticolum, sur 

les ramilles de la vigne. — Tubercularia atra, petites branches du: 
Fignier. — Dendrodochium olivaceum,. petites br. du Poincina. 
Gill. — Fusarium sphaeroideum, branches dénud. du Fignier. — 
Hymenopsis decipiens, br. dénud. du: Figuier. 


D" pe Toni. — Ustilagineae et Uredineae: Pars. If du T. VII 
du Sylloge Fungorum du D‘ P. A. Saccardo, Padoue, 28 octo- 
: bre 1888. 


M. de Toni, adjoint au Jardin botanique de Padoue, continue-en: 
ce moment, et seul, dans ce demi-volume, la participationique lui! a 
confié jadis le promoteur du Sylloge, à la première partie du même 
volume publié avec l'assistance du D'N. A, Berlèze. La distribution 
systématique des genres et des nombreuses espècesdes deux familles. 
distinctes des Ustilaginées et des Uredinées, a été faite par l’habile 
monographe avec une grande sagacité. On jugera, par le résumé 
analytique suivant que les travaux méritoires de MM. de Bary, 
Fischer de Waldheim, Winter, Cooke, Woronin, Schroeter, etc. 
n’ont pas été méconnus, au contraire, qu'ils ont été intelligemment 
mis à profit et qu'avec l’appoint des recherches propres des auteurs 
duSylloge, le présent Compendium réunit, l’ensemble de toutes 
les éspèces connues à cette heure, dans un cadre systématique ingé- 
nieux et très rationnel. 


USTILAGINEAE. Tul. I Amerosporae Sace. et de Toni Gen. 
Ustilago, 118 espèces. Cintractia, 5. Tilletia, 29. Entyloma, 36. 
Melanothaenium, 3. ? Enthorhiza, 4. ? Ustilagopsis, 2. Sphace- 
lotheca, 2. Didymosporae. S. et de T. Schisonella, 1. Schroe- 
taria, 3. 3 Dictyosporæe $S. et de T. Tolyposporium, 3. Doas- 
sansia, 11. Tuburciana, 2. ? Thecaphora, 17. Sorosporium, 19. 
Urocystis, 24, Genres a place encore douteuse : Cerebella, 2. 
Graphiola, 4. | 


UREDINEAE. Brong. I. Amerosporae. Uromyces, 181 espèces 
réparties dans les six divisions de Schroter : 1° Eu-Uromyces; 
2° Brachy-Uromyces ; 3° Hemi-Uromyces; 4° Uromycopsis, 5° Mi- 
cro-Uromyces ; 6° Leyt)-Uromyces. ? Æemileiu, 3. Melanapsora, 30. 
Melanopsorella, 2. Cronartium, 8. Sarcorhopalum, 1. 2 Didy- 
mosporae. Puccinia. 455 espèces, distrib ées dans les divisions : 
Auto-Puccinia By. et Hetero-Puccinia Schrot. Cette dernière divi- 
sion comprenant les cinq subdisions suivantes de Schroter : Bra- 
chÿpuccinia, Hemi-puccinia, Puccinopsis, Micropucecinia, Leptopuc- 
cinia, Uropiæis, 2. Diorchidion, 5. Gymnosporangium, 7. 
3 Phragmosporae. Phragmidium, 18. Xenodochus, 1. Coleos- 
porium, 26 espèces dans les deux divisions proposées par Winter : 
(1E ncoleoslporium. 2 Hemi-Coleosporium.) Ciryxomyxa. 6 espèces 
réparties dans trois sections : 1° Euchrysomyxa By. (Malampse- 
ropsis Schrot.) 2° Hemichrysomyxa Wint. 3° Leptochrysomyxa de 
By. Pucciniastrum, 5. Thecopsora, 4. Calyptospora, 1. Endo- 


A PATENT T 


RES 


_phyllum, 3. Müilesia, 2. 4 Dictyosporae."Triphragmium, 7. 
-Ravenelia; 12*E ta t PR EE des Uredinées:Aecidiolum:2. 


Raestelia, 6. Peridermium, 13. Rorer reliure Pass., “1. Urédo, 


‘131. Caeoma, (Sub. gén, du précéd.), 2 


Chaque famille est précédée d'un chu analytique terminé par la 
disposition méthodique du récent travail de M. Schroter et suivi du 
répertoire alphabétique des plantes-support. Un-index alphabétique 


‘des espèces (1510) des deux familles, n'occupant pas.moins de 50 co- 


lonnes du texte, termine cetimportant volume. 


P. A. Saccarpo. Sylloge fungorum. Vol. VI. (Fin des Hyméno- 
mycètes). Padoue 1888. 


Cette deuxième: partie (la dernière des: Hyménomycètes) était 
impatiemment attendue :par les souscripteurs du Sylloge. Elle est 


importante par son étendue-(928 pages) et par la facon magistrale 


avec laquelle sont étudiées des cinq familles des: Polypores, des 
Hydnes, des Théléphores, des Clavaires et des. 'Trèmellinées., IL 
n’est pas inutile de rappeler que, l’Epicrisis de Fries,. qui. date 
de 1838, réunissait à cette époque:très éloigné de nous, il.est vrai, 


927 espèces seulement, dans les cinq divisions précitées-et que-le w0o- 


lume actuel en indique 3911. Cette immense accroissement spécifique 
est le. premier témoignage à citer du progrès des études mycolo- 
giques dans la moitié de ce siècle! MM. J.. Cuboni «et Mancini 
ont collaboré à ce nouveau volume dont nous exposons ci-après les 
divisions systématiques : 

I. Polyporeae. Genres: Boletus, 194 espèces..Strobilomy- 
ces, 6. Boletinus, 1, Gyrodon, 8. Fistulina, 5. Polyporus, 418 (4). 
Fomes, 262 (2). Polystictus, 401 (3). Poria, 225: Trametes, 114. 
Heæagonia, 69. Daedalea,. 67. Myriadoporus, Peck (1884), 2. 
Ceriomyces, 9. Bresadolia Speg., 1. Cyclomyces, 5. Favolus, 58. 
Glaeosporus, 4. Laschia, 83; Merulius, 50: Theleporus, 1. Poro- 
thelium, 14: Solenia. 24. 

Il. Hydneae. Gen. Hydnum, 244 espèces. — Caldesiella, 
Sacc.. Mich., 2. Hericium, 4. Tremellodus; 3: Sistrotonema, S. 


(1) Voici les divisions adoptées pour ce vaste genre : & Ovint Fr, -(Polyporus Karst. 
Caloporus, Quel.). — D -Lexrt Fr. (Polyporellus Karst. p. p. Leucoporus Quel.). — 
€ SPoxGiost Fr. — d ne Fr. (Melanopus Pat., Palyporellus Karst. p. p., 
Cerioporus Quel. pr. p.). — e PETALOIDES Fr. -- f Fnroxpost Fr. (Merisma Gil., 
Polypilus Karst., a Quel.). --- g Logart Fr. (Merisma Gill., Meripilus 


* Karst., Cladomeris Quel.). --- à Imgmearr Fr. Merisma Gill.; Polypilus Karst:, Cla- 
* domeris Quel.). --- à: Moues Fr. (Bjerkandera Karst.,-Leptoporus Quel.). — 1 (sic) 


Dicarotr Fr. (Bjerkandera K., Leptoporus, Q.). -- 2 Hispior Fr. (/nonotus Karst., 
Inodermus Quel.). — n Sugerost Fr: (/schnodermo Karst. p. p., Placodes Quel. p. p.), 
O LIiGNESCENTES Fr. 


(2) Ainsi distribué dans-sept divisions des Nov. Symb. de Fries et dans une de Cooke 
(Praec. Pol.) : æ& MESOPODESs. --- D PLEUROPODES (Placodes) Quel... — © MERISMOIDEtL 
(Xylopilus Karst.). — d Fomenrari (Placodes et:Phellinus Quel.)..— e Impoziri, --- 
£ Leviçart (Lignosi Fr. Ep.). --- g ResupiNari Cooke. 


(3) & PERENNES Fr. (Pelloporus Quel.). --- M: Sacri Fr.-- C:Discipenes. Fr. -- 
d ProLiFICANTES Fr. ---= e KUNALES Fr. -- £ Sruposi Fr. ({noderma Karst. p. p.), 
g_Coriacet Fr. Poriolus Quel., Hansenia Karst. p. p,). --- 1 MEMPRANACEI Fr. -« 


© Z SUBRESUPINATI Cooke. 


LES SRE JOUA ST 


_— 56 — 


“Irpex;, 54. Radulum, 22. Phlebia, 17. Lopharia, K. et M. Owan, 

Grandinia, 28. Grammothele B. et C., 4. Odontia, 20. Kneiffia, 15. 
Mucronella, 4. 

III. Thelephoreae. Gen. Craterellus, 30 espèces. — Hypo- 
lyssus, 1. T'helephora, 137. Cladoderris, 14. Beccariella, 2. Ste- 
reum, 200. Hymenochaele, 73. Skepperia, Berk. 1. Corticium, 190. 
Peniophora,CGke, 27. Coniophora, 28. Michnera, 2. Hypochnus, 51. 
Exobasidium, 9. Helicobasidium, 2. Cyphella, 102. Friesule, 
Speg., 1. Cor, 6. Rhipidonema, Mait., 8. 

IV. Clavarieae. — Gen. Sparassis, 5 espèces. — Acurlis, 1. 
Clavaria, 219. Calocera, 27. Lachnocladium, 17. Pterula, 14. 
Typhula, 47. Pistillaria, 41. Physalacria 1. : 

V. Tremellineae. Gen. Auricularia, 12 espèces. Hir-. 
neola, 28. Platiglaea, Schroet. (Tachafantium Bref.), 4. Exi- 
dia, 28. Ulocolla, Bref, 2. Craterocolla, Bref, 4. Femsionit, 2. 
Tremella, 73. Naematelia, 14. Gyrocephalus, 1. Delortia, Pat. 
et Gaill., {. Dacryomyces, 47. Arrhitidia, Bkl., 2. Ceracea, Cra- 
gin, 1. Guepina, 26, Dacryomitra, Tul., 2. Colloyria, 1. Hor- 
momgces, Bon. à. Diliola, 5. Apgrenium, 2. 

Un index alphabétique (100 pages à 2 colonnes) de tous les Hymé- 
nomycetes, c'est-à-dire du tome V (Agaricinés) et du tome V, ce- 
lui-ci, terminent ce volume. 

Un avis de l'éditeur annonce que le tome VIII, le dernier du- 
Sylloge et probablement l'Additamenta V-NIIL, doit paraitre dans 
le courant de l’année 1889. Cette promesse ne peut que recevoir un 
favorable aceueil de la part de tous les mycologues. Il nous tarde 
de saluer son apparition et de pouvoir dire, une fois encore, cette 
vérité qui est au surplus dans toutes les bouches : Peu d'ouvrages 
scientifiques de la très grande importance de celui-ci n'ont été 
menés, à aucune époque, aussi vile et aussi bien/ 


Paur, Bruxaup. Nouveaux fragments mycologiques. 2° série 
(Extrait des Ann. de la Soc. des Sciences Nat. de la Rochelle. 
1888. 


Cette nouvelle publication concerne les herborisations de l’au- 
teur aux environs de Saintes (Charente-Inf.), pendant les années 
1886-1887. Diverses espèces citées, sont rares en France ou nou- 
velles pour le sud-ouest; elles ajoutent à l'intérêt qu'offrent les 
‘autres travaux de l’auteur, tous consacrés à la Flore my cologique 
de la Charente-Inférieure dont il a été, on le sait, le premier à po- 
ser les jalons. Signalons de cette première notice : Lepiola cepæes- 
tipes, v. lutea With. Hygrophorus arbustivus, Fr. — Laclarius 
controversus, Y.eæcentricus, Bern. Pholivta aegerit«, f. arenosa 
P. Brun. — rpex umbrinus Wein. — Odontia arguta, Cook. et 
Quel. — Phoma lirellif., f. Clerodendri, P. Brun. — P.CistiE. 
Brun. — Hendersoniaæ Rubi, À. Clematidis, P. Brun. — Septc- 
ria exotica, Speg. — Sporotrichum epigoeum, P. Brun. — Bo- 
trytis terrestris, P. Brun, etc. 


D: O. Marrmoro. Illustrazione di tre nuove specie di tubera- 
cee italiane. (Extrait des Mémoires de l'Académie royale des 
sciences de Turin, ser. 2° tome XXX VIII, 1888, in-4°. 


L'auteur, après avoir rappelé que depuis la publication de Vitta- 


| Ra 7 le 


ns 


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PETITE 


MÈRES à SE 2 


RAT 


NI UE 


dini (Monographia tuberacoerum, en 1831, et celle des frères 
Tulasne de leur remarquable Mémoire sur les Fungi hypogaeie en 
1851, aucune espèce nouvelle n'avait encore êté signalée ni en 
Italie, ni même en Piémont, la terre clas tique des truffes, ajoute 
que la révision des espèces existantes dans cette contrée devait 
conduire, s:lon toute probabilité, à la constatation de nouveaux 
faits et à la connaissance plus approfondie de nouveaux types spé— 
cifiques. Voici les diagnoses des trois nouvelles espèces décrites par 
M. Mattiro!e. 


I. — Tuer LapipeuM, Matt. Spec. Nov. 


Tuber quasi lapideum, subglobosum vel deforme, exterius fusco aut leviter fusco-fer- 
rugineo coloratum, intus (uti in T. excavalo Vitt.) caverna ceutrali forma et magnitudine 
varia, anfracta, rima hiaute exterius aperta, instructum ;: e cujus parietibus numerose fila- 


menta rhizomorphica origmem dueunt. -- Peridium tenue corneum, lapideum, per cujus 
substantiam transparet reticulum fuseum venis obseuris constitutum. Caro colore fusco 
paululum lactigiuosa, duobus venarum systemi uniformiter praedita. == Venoe obscurae 


(Subhymenales-lymphaticae) numerosae, distinctae, ramificatae. Venae albae (lacunares- 
aeriferae) albidae, definitae, patentes subtiles, numerosae, ramifica ae. Asci subsphaerici, 
vai, tenui pedicello instructi : 2, 3, 4, raro 5 sporas generaliter continentes : Long. 
130, lat. 93 microm. Sporac ellipticae transparentes, luteo-fuscae reticulato-alveolatae, 
alveolis amplis praëditae : long. 49, lat. 37 microm. Odor laevis gratus, ferme aliaceus 
instar T. Magnali, exsiccatione parum contrahitur. 


Hab. in territorio Albae (Pedemonte) ineunte hieme hand frequens 
invenitur. 

Le T. lapideum vient se placer, d’après ses caractères, à côté 
des truffes à texture normalement consistante, cornée, crétacée et, 
par conséquent, non comestibles comme certaines espèces que l’on 
nomme vulgairement {ruffes de bois, telles que le Tubers rufum Vitt. 
et T. excavatum, Vitt. 


2. CHOIROMYCES TERFEZIOÏDES, Matt, Spec. Nov. 


Fungus hypogœus aut penitus hypogœus, arrhizus, varius, globosus vel globoso-mam- 
mosus tegumento levi continuo, tenui praeditus. Alate colore variat, initio amaene ochra- 
ceo-rubigiuosum dein ochraceus. Caro lardacea aquoso-carnosa, initio pallidula, albido- 
rosea, dein pallidula ochraceo-rubiginosa ; venis aeriferis albidis numerosis sese anostomo- 
santibus variegala-exsiccatione summopere Contrahitur. Asci ovato-oblongi, non rare 
leviter ineurvaï, brevi peduneulo elongati octospori : long. 123, lat. 55 microm. -- 
Sporae sphericae, mature leviter luteolae, pene aerolatae areolis plerumque exagonatis : 
Diam. 18 microm. -- ]mmaturi vix odorantes, maturi odore graveolente Ingratissimo n0- 
tati-immaturi forsan à nonnulis esculenti judicari vossunt; maturi tamen ob. eorum nau- 
seautem imgratissinum odorem comedi non possunt. 


ab. in arvis prope Testona (Moncalieri-Piémonte) hieme et ine 
unte vere frequens. 

À première vue, ce champignon offre quelque ressemblance avec 
le Terfezia Leonis surtout à l’état jeune mais anormalement coloré, 
mais il s'en distingue par la consistance charnue, aqueuse, facile- 
ment friable, et par la couleur rosée de sa chair au moment de la 
récolte. L'examen de ses spores l’en éloigne tout à fait. 


3° TeRFEzIA MAGNusIr, Matt. Spec. Nov. 


Subglobosa undique irregulariter gibboso-suleata ab avellanae ad pugni mensuram et 
ultra varians; integumentum crassiusculum laeve, continuum, inito amaene ochraceum, - 
dein ochraceo-ferrugineum, aliquando sparsim dilute rufescit. -- Caro solida, pulposa, la- 
cunis destituta, initio achraceo-rubiginosa, deinde fuscata, venis numerosis albidis, undi- 
que eleganter variegata. Exsiccaliont contrabitur uti in 7. Borchi Nitt. -- Asci obovatit 
elongati quasi lageniformes : long. 193, lat. 59 microm, -- Sporae vix coloratae et vix 


DO 


echinatae, veluti dense punclatae, sphaericae : Diam. 21 microm. Fungi arrhizi, globosis. 
variétatibus 7. Magnati Vitt. et T. Borchii Nitt. plane referendi. Maturi laeviter 6do- 
rantes (uti Terfezia Leonis). Inter tubera eseulanta viliora. 

Hab. in territorio Domus-Novas (Iglesias-Sardiniae) vere inve— 
nitur. 

Par sa forme et sa couleur le Terferia Magnusii se rapproche 
des gros exemplaires des 7. Borchii Vitt. et T. Magnatum Vitt. 
mais ses nombreuses gibhosités le distinguent suffisamment de ces 
espèces ainsi que du 7. Leonis également très répandu en Sardai- 
gne, Ce champignon est édule et se prépare de diverses manières 
pour l'usage alimentaire. Il a un goût agréable mais moins sa- 
voureux que celui de son congénère, le 7. Lronis. On Ini donne, 
dans le pays où il croit, le nom vulgaire de T'uvura, et dans le 
commerce celui de T'uvura de Arèna. Une superbe planche chro- 
mo-lithographiée et une deuxième en noir, représentant ces trois 
nouvelles espèces de champignons de couleur et gra deur naturel- 
les, les sections transversales, leurs «pores grossies à 400 diamè- 
tres, les faisceaux myceliques et les asqnes normaux avec les spores 
également grossis, à 400 diamètres, terminent le mémoire très in- 
téressant du D' Mattirolo. 


NOUVELLES 


SESSION DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE À BLoIS.— Nos mycologues 
se sont réunis du 15 au 20 octobre dernier en session extraordinaire annuelle. 
Empêché de nous joindre à nos estimables confrères, nous empruntons au 
récit de lPun d'eux, M, le Dr Morot, les détails de la réunion, Malgré 
le froid et la sècheresse de la saison, la récolte a été assez abondante et la 
végétation spéciale de la Sologne a beaucoup intéressé les membres de la 
Société par ses rapprochements avec la flore mycologique des Alpes et du 
Jura. Les espèces recueillies pendant les deux premières journées dans la 
forêt de Blois et à Cheverny ont été suffisamment nombreuses pour permet- 
tre à la Société d'organiser une exposition brillante de champignons dans 
une des salles du château de Blois, gracieusement offerte par la municipa- 
lité. Près de 300 espèces comestibles où véuéneuses y figuraient, car on 
avait pu joindre à celles de la région, de nombreux et intéressants cham- 
pignons envoyés de Nice par M. Barla /Polyporus confluens, P. ovinus, 
Armillaria caligata, ete.), des Vosges et du Jura par MM. Quélet et 
Mougeot (Lepiota felina, Tricho.oma virgata, Paxillus amarel- 
lus, etc.), du Tyrol par M, Pabbé Brésadola (Boletus tridentinus, B. ca- 
vipes, Armillaria cingulata, ete.), de Fontainebleau par M. Hermary, 
de Bourges par M. Bernard, des environs de Rouen par MM. Le Breton 
et Niel, etc. Les murs de la salle étaient décorés par de belles aquarelles, 
de MM. Boudier et Rolland et par des photographies de MM. E. 
Bourquelot et Morot (on sait que M. Bourquelot à récemment mis 
en pratique un procédé très ingénieux et très fidèle surtout, pour 
représenter les grandes espèces, de dimension de nature avec leurs cou- 
leurs). L'exposition à été précédée d’une séance publique où un nombreux 
auditoire à écouté avec un vif intérêt deux conférences faites par MM. Bou- 
dier et Constantin, sur Les principales applications de la mycologie à lin- 
dustrie et à l’étude des maladies des végétaux et des animaux. 

Parmi les espèces remarquables rencontrées dans la forêt de Blois, on 
peut citer : Polyporus incanus, P. frondosus, Clitocybe tabescens, Cor- 
Linarius limonius, ete.; dans le pare de Cheverny et dans les bois des 
environs, Tuber aestioum, Lenziles versicolor, Tremellodon gelatino- 
sum, Spalularia flavida, etc.; dans la forêt de Chambord, Stropharia 
squamosa, Pleurotus Eryngii, Lentinus tigrinus, Boletuspiperatus, Po- 


D nl Me: 


ES. #0 RS 


Lyporus radiatus, ete. Le vendredi, 19, a été consacré à l'exploration de 
la forêt de Russy et le samedi à la visite de Vendôme, 

Avec la variété de la flore mycologique, la beauté des bords de la Loire, 
les nombreux châteaux historiques qu'on y rencontre, et enfin un temps 
splendide ont contribué au succès de cette session qui doit compter 
parmi les plus brillantes de celles qu'a déjà organisées la S22:été myco- 
logigue. 


PRÉSIDENCE DE LA SOCIËTÉ MYCOLOGIQUE. — Dans sa séance du 8 novem- 
bre dernier, la Société à élu de nouveau, à lPunanimité des suffrages, 
M. E. Boudier, comme président. Gette sympathique et unanime réélec- 
tion est le plus sûr témoignage de la reconnaissance qu’inspire à tous ses 
membres le zèle éclairé et le dévouement de M. Boudier, pour la prospé- 
rité de la jeune Société. 


MaLaDiE DE M. FRÉéD. SaRRazIN. — Nôs lecteurs ont dû nécessairement 
remarquer, depuis quelque temps, l'absence, dans notre Revue, de la par- 
ticipation aussi active qu'utile à laquelle prend part, depuis sa fondation, 
notre excellent ami et bien zélé correspondant M. le capitaine F. Sarra- 
zin. Gette circonstance est malheureusement due à la rechute d’une ma- 
ladie dont M. Sarrazin fut atteint Pan dernier et pour laquelle on lui im- 
impose aujourd’hui un repos absolu, Nous prenons une vive part à la 
souffrance de notre cher collaborateur et à la légitime inquiétude de sa fa- 
mille. Avec tous ses amis, nous faisons des vœux pour une prompte amé- 
lioration dans l’état de lintéressant malade. 


HERBIER BoïssiER-BüTiNI (1) (C'est l’inseription placée au-dessus de la 
porte d'entrée). À Poccasisn de là récente élection de M. William Barbey, 
vendre de M. Ed. Boissier, et continuateur de ses belles collections bota- 
niques, M. Th. Durand à communiqué à la Société Royale de Belgique 
la Note suivante sur Ja nouvelle et magnifique installation de lherbier. 
Nous en empruntons ie :exte aux Comptes-Rendus des séances. Beaucoup 
de nos lecteurs connaissent déjà les importantes collections Barbey-Bois- 
sier, ils savaient comme nous, qu'obligemment ouvertes par leur possesseur 
actuel aux amis de la science, elles remplaçaient le Musée Delessert, qui 
fut pendant bien des années, à Paris, le rendez-vous de tous les amateurs 
de botanique. 


Auparavant, cet berbier se trouvait à Genève même, dans la maison du 
regretté auteur de la Flore d'Orient. Il a été transporté, ainsi que l’her- 
bier de.M. Barbey, dans un bâtiment spécial que ce botaniste à fait cons- 
truire aux Jordils, à quelques pas de sa magnifique propriété 

Ce bâtiment, d’un aspect très pittoresque à Pextérieur, et très pratique 
dans ses dispositions intérieures, est à l’abri du feu, car il est entièrement 
construit en fer et en pierre. Il comprend deux ailes : dans la première, 
se trouvent les salles de travail et la bibliothèque, déjà fort riche en livres 
et en ouvrages périodiques ; dans la seconde, la galerie des herbiers occu- 
pée d’un côté par l’herbier Boissier, de l'autre e par l’herbier Barbey. 

L'herbier Boissier, qui comprend notamment toutes les espèces d’O- 
rient déterminées par ce savant, est d’une valeur inestimable. L’herbier 
Barbey est aussi fort important, et son possesseur ne recule devant aucun 
sacrifice pour l’enrichir encore ; c’est ainsi qu'il contient tous les types 
créés par Ruiz et Pavon, et plusieurs autres collections de grande valeur. 
Avec une grande bienveillance, M. W. Barbey met toutes ses richesses à 
la disposition des botanistes. Ceux qui veulent travailler sur place ont tout 
à leur disposition, livres et plantes, et ils sont intelligemment guidés dans 
leurs recherches par le conservateur, M. Eug. Autran, Mais M. Barbey 
fait plus encore, en autorisant la communication des plantes de son her- 
bier au dehors, à des spécialistes. 

Le hameau des Jordils où se trouve lherbier Boissier, dépend de la 


— 60 — ‘ 


commune de Prégny ; ilest situé au bord du lac Leman, dans une situa- 
tion ravissante, à une bonne demie heure de Genève. Genève était déjà un - 
centre botanique d’une importance considérable, grâce aux collections de 
De Candolle et Delessert. Get ensemble est complété par lherbier Bois- 
sier-Butini. » 


RECTIFICATION. Dans la note 1 de la page 211 de notre dernier numéro, 
concernant » Une forme anormale du Polyporus obducens, par M. An- 
dré Le Breton » il faut lire à la ligne 3 : n’est que Pétat résupiné et non 
point, comme on l’a imprimé par erreur : n’est pas l’état résupiné. .... 


INDEX DES FUNGI GALLIGI EXSIGCATI. Nous préparons, pour lPadresser 
incessamment à nos souscripteurs, un Index général de notre exsiceata re- 
nouvellant le premier qui comprend seulement les 25 premières centu- 
ries. 


NOUVELLE RECETTE CONTRE LA MALADIE DES POMMES DE TERRE. Voici une 
recette que les eultivateurs devront conserver avec soin pour s’en servir 
au printemps : M. le professeur Ed. Prilleux a reconnu les bons effets 
d'un mélange Gvst la formule lui est due, et qui se compose ainsi : dans 
un hectolitre d’eau, mettre 6 kilogr. de sulfate de cuivre et 6 kilog. de 
chaux. On doit arroser les pommes de terre, avec cette solution, aussitôt 
que là maladie paraît, c'est-à-dire aussitôt que l’on remarque des taches noï- 
res sur les feuilles, Les expériences de M. Prilleux lui ont donné les ré- 
sultats suivants : 32/100 de perte dans les plants non traités ; aucune perte 
dans ceux qui l'avaient été. È 


LA MÉTALLISATION DES CHAMPIGNONS. Notre ami M. Ch. Fourcade, 
Directeur du Musée de Bagnères de Luchon, vient d'appliquer avec succès 
aux champignous charnus le procédé de galvanoplastie déjà appliqué aux 
fleurs, et récemment préconisé par le journal la Lumière électrique. On 
prépare une solution albumineuse en faisant tremper dans un vase plein 
d’eau distillée des limaçons lavés au préalable, et débarrassés de toute ma- 
tière calcaire. Quand les limaçons ont abandonné l’albumine qu’ils con- 
tiennent, on les enlève; on filtre le liquide et on le maintient en ébullition 
pendant une heure. Après refroidissement on ajoute la quantité d’eau né- 
cessaire pour remplacer le liquide évaporé, et on y joint 1/100 de nitrate 
d'argent. Le liquide est renfermé dans des vases bouchés hermétique- 
ment. Pour opérer la métallisation des champignons plus où moins char- 
nus et aqueux, on fait dissoudre 30 grammes de la préparation ci-dessus 
indiquée dans 100 grammes d’eau, et on plonge quelques instants le 
champignon dans la solution. On la soumet ensuite à l’action d’un bain 
d’eau distillée renfermaat 20100 de nitraie d'argent, et l’on reduit par 
l'hydrogène sulfuré le sel métallique adhèrent à la couche albumineuse. 
Les champignons, après cette préparation, sont traités par les procédés 
ordinaires de la galvanoplastie. 


LIVRES DE MYCOLOGIE. — La maison J.-Baillière et fils, rue Hautefeuille, 
19, à Paris, vient de distribuer le catalogue général des ouvrages de myco- 
logie dont elle est dépositaire. Ge catalogue est très varié et nous en recom- 
mandons l’examen à nos lecteurs. 


Le Rédacteur en chef gérant : 


C. ROUMEGUÈRE. 


Toulouse. -- Imp. Marqués & Ce, boulevard de Strasbourg, 22. 


TOUR EL NAS LU Lit © 1% 
LS Era A . 


11e ANNÉE, N°42 REVUE MYCOLOGIQUE 1er AVRIL 1889 


RépacrTioN : RUE RIQUET, 37, TOULOUSE. 


C. RoumeGuëre. Fungi selecti exsiccati. Centurie XLIX°, pu- 
bliée avez le coacours de M'Carol. KE. DesrTrée, Angèle Roume- 
auère et de MM. ARCHANGELT, Abbé BARBICHE, ] Major BRtARD, 
Briost, J.-B. Ecrits, F, Faurrey, W.-G. FarLow, Ch. FouRCADE, 
P.-A. KaRsTEN, G. de LaGerHgiM, A. LE BRETON, P. MAc-Owax, 
N. Marrianor, Moccer, V. Mouron, G. MarTy, G. PASSERINI, 
Ch.-P. Pecx, C.-B. PLowriGnT, H.-W. RAvVENEr, E. RosTRUP, 
G. SCHWEINFEURTH, À.-B. SEYMOUR, SCHIEDEMAYER, Ch. SPEuAZ- 
ZiNt, F. de THUMEN, et des Reliquiae de A. MALBRANCGHE et de G. 
WINTER 
4801. Agaricus (Mycena) cree Fries. Syst. Myc. p. 158. 

— Hym. Eur. page 149. - Sacc, Syll. V. p. 295. 

N: LENULOT: 
Sur la terre, à la lisière des bois de sapins, Superbagnères 

IHaute-Garonne). Ch. Fourcade. 
4802. Agaricus (Naucoria) semi-orbicularis Bull. Tab. 422, — 

Fries. Hym. Eur. p. 271. — Sace. Syll. V. p. 844. 

Bord des chemins, à la lisière des bois. Env. de Luchon (Haute- 

(Garonne). Eté 1888. Ch. Fourcade. 
4803. Omphalaria reto:ta Fries. Sacc. Svil. V. p. 323. 

v. Lotharingiae Barbiche, Revue myc. 1889. p. 14. 
Sur la terre nue et ombragée aux environs de Pontoy (Alsace- 


Lorraine). Aut. 1888. ï Abbé Barbiche. 
4801. Lentinus Lecomtei Fries. Epic. p. 368. — Sacce. Syll. V. 
p. D62. — Ag. crinitus Schw. Carol. p. 7! de — Pleurolus macros- 


porus Mont. Cent. I. p. 65. 
Sur les vieux troncs (Floride) Amer. sept. Octobre 1888. 
Legit G. Martin Cormnm. J.-B, Ellis. 
4805. Polyporus albo-cervinus BkL. et Br. 
Surinam. Sur le bois pourrissant. Ch.-B. Plowright. 
4806. Polystictus Schweinitzit Karst, in Rev. mycol. IT. p. 18. 
Polyporus Fries. Syst. Myc. I. p. 351. — Hymen. Eur. p. 529. — 
Sacc. SyIE. V:p. 76. 
Epping-Essex (Angleterre). Sur les troncs. Aut. 1887. 
Ch.-B. Plowright. 
4807. Fomes chilensis Fr. nov, Symb. Myc. p. 64. — Sacc. Syll. 
VE p.176. 
Cap de Bonne-Espérance Sommerset East. sur les troncs. 
Mac-Owan. 
4808. Poria levigata Fr. Hym. Eur. p. 571. — Sace. Syll. VI 
Dro20: 7: 
Sur le bois pourrissants du bouleau. Environs de Luchon (Hte- 
Garonne). Eté 1888. Ch. Fourcade. 
4809. Stereum rigens Karst. in Ryssl. Hatisvamp. IT. 
Sur le tronc du sapin. Euvirons de Mustiala (Finlande), Au- 
tomne. P.-A. Karsten. 
4810. Grandinia papillosa Fr. Epic. 528. — Hym. Eur. p. 626. 
— Cooke, p. 306. — Quelet, p. 282. — Sacc. SyIl. VI, p. 502. 
Sur l'écorce du Pin- [Sylvestre , Mustiala (Finlande). Hlver. 
P.-A. Karsten, 


SORT: IV 


4811, Clavaria epichnoa Fr. Epic. p. 572. — Hym. Eur. p. 670, 
— Karst. Sacc. Syll. VI. p.696. — C7. sub-caulescens Rebent. Prodr. 
p. 378. pr. p. v. densa. 

Sur un vieux dépôt detannée humide et pourrissante, à l'airlibre. 
A Saint-Saens (Seine-Inférieure). Novembre 1888. 

André Le Breton. 

Le type observé sur le bois pourrissant et la variété particulière aux écorces pulvérisées 
Tan) sont rares en Europe et probablement nouveaux pour la France. CA l'état frais, nous 
écrivait M. A. Le Breton, le perspicace observateur de celte intéressante Clavaire et notre 
généreux pourvoyeur, ce champignon semblait former un {tapis de neige, tant il recouvrait 
presque sans continuité aucune, le monticule de tannée. Il est d'un blanc glauque à l'état 
de végétation, puis il prend une teinte vineuse comme rosée ct, à lélat de dessication, une 
couleur gris sale ou rousse. » : 

4812. Clavaria soluta Karst. in Thum. Mye. Un, 1308. — Sacc. 
Syll. VI p. 705. 

Sur les branches et les feuilles tombées du sapin et du Pin syl- 


aestre. Mustiala (Finlande). P.-A. Karsten. 
4813. Clavaria juncen (Alb. et Schw) Wint. Die Pilze I. p. 305. 
— Sacc. Syll. VI, p.724. f.inlermediu. 


Sur un dépôt de vieille tannée humide et abandonnée a l'air libre, 
en communauté avec le C/. epichnoa, Saint-Saens (Seine-[nfé- 


rieure). Novembre 1888, André Le Breton. 

4814. Ditiola radicata Fr. Syst. mye. I. p. 171. — Sace. Syil 
NAZp 1812 f.) Et c'oYMe 

Bois de sapin écorcé pourrissant. Luchon (Haute-Garonne). Au- 
tomne 1888. Rare. Ch. Fourcade. 

4815. Ææobasidium Warmingii E. Rostrup. Fungi Groenlandiae 
p. 230. 

Sur le Saæifraga aspera à « Munt della Bescha » près de Pon- 
tresina (Suisse). Août 1888. G. de Lagerheim. 

4816. Uromyces macrosporus Bk. et Curt. Sace. Syll. VIT 
p. 549. 

Sur les feuilles vivantes du Lespedezix capitata New. Field. — 
New. Jersey. Am. sep. Automne. J.-B.: Ellis. 


4817. Uromyces Astraguli (Opiz) Schrot. Schles p. 308. — Sacec. 
Syll. VIL p. 550. 

Sur l’'Astragalus glycyphytllus, Zuringen, près de Fribourg (Bade). 
Juillet 1888. G. de Lagerheim. 

4818. Uromyces Behenis (DC.) Ung. Einf. Bod. p. ‘276 — Sacc. 
Syll. VIT p. 559. f. Aecidinea. $ 

Sur les feuilles mortes du Silene inflata Fribourg (Bade). Juil- 
let 1888. G. de Lagerheim. 

4819. Puccinia Polygoni amnphibii (Pers). Wint. Sacc. Syll. VIT 
p. 636. 


Sur Polygonum amphibium var. terrestre. Thringen (Bade). 
Septembre 1888. ° G. de Lagerheim. 
4820. Puccinia compacta de By. Bot. Zeit. 1858 p. 83. — P. 
solida Schweing. Syn. North. Am. fung. p. 296. 
Sur les feuilles de l’Anemone cylindrica. Albany (Amérique 


sep.). Ch.-H. Peck. 
4821. Puccinia Primulae. (DC) Duby Bot. Gall IT p. 203. Sacc. 
SyLL EE NITE "  f. Primulae acauli. 


Sur les feuilles vivantes. La Haye (Hollande), automne 1888. 
Carol. E, Destrée, 


RUE 


4022. Puccinia torost Thum. Myc. un. 1725. 
Surles feuilles et les gaines languissantes du Donax arundinaren. 
50 . erset-East. Cap de B.-Espérance, été. Mac Owvan. 

4823. Puccinia Hypochaeridis. Oudem in Nederl. Kr. Archeif. IT: 

ser. [ p. 175. — P. flosculusorum. Abb. et schw. pr. p. | 

Sur les tiges de l'Hypochæris radicata. Environs de Luchon. 

(Haute=Garonne). Eté 1888. Ch. Fourcade: 
4824. Puccinia striatula. Peck. Rep. 33° p. 38. Secc. Syll. 
VIT p. 731. | 

Sur les feuilles et les gaines viv. da Calamagrostis ceanadensis. 
Copake [New-York). (Am. Sep.) octobre. Ch. Peck. 

4825. Puccinia Alelridis Berk et Curt. Grevillae IIL. p. D2. — 
Sacc. Syll. VIT 2 p. 657. 

Sur les feuilles vivantes de l'Aletris furirosa. Graville, Massa- 
chusets. Amer. sep.. Septembre. N. B. Seymour. 
4826. Puccinia Silenes Seroët in Thum. Mye. an. 625 (sub nom 
P. Behenis.) — Wint. Pilze I. p. 215. — Sacc. SyIl. VII2 p. 605. 

Sur le Siene inflata Kaiserstuhl (Bade), septembre 1888. 
G. de Lagerheim. 

| 4827. Puccini conglomerata. (Strauss) Schum et Kze. Crypt. 
Exs. 191. — Sacc. Syll. VII p. 667. 
f. Homoginue alpinae. 

Sur les feuilles vivantes à Pontresina (Suisse) août 1888. 

GC. de Lagerheim. 

4828. Puccinia conglomeruta (Strauss). 

Senecionis Doronici. 
Val Roses près de Pontresin: (Suisse), toût 1888.G. de Lagerheim 

4829. Puccini cnormis. Fuckl, symb. myc. Nachtr, III. p.12, 

—hSacc:Syil. VIT p. 682. 

Sur le Chorophyllum Villursii. Env. de Pontresina (Suisse), 
août 1888. G. de Lagerhein 
4830. Pucciniu Valentine. Pers. Os. myc. Il p. 25. — Sacc. 
SYyIL. VII 2° partie, p. 685. 

Sur le Galium Mollugo : Fribourg (Bade). Juillet 1888. 
‘ À G. de Lagerhein. 
4831. Puccinia Geranii sylvatici Karst. Enum fung. Lap. or. 
D. 220 — Sace. Syll. VIL p. 682 P. semi-reliculata. Fuck. Sympb. 
myc et P. Fuckelii Korn in Hedw. 1877 p. 20. 
Sur le Geranium sylurticum, Poniresina (Suisse), août 1888. 
G. de Lagerheim. 
4832. Ravenelia sessilis Berkl. Fungi of Ceylon 836 — Sacc. Syll. 
VIT p. 273. — R. glanduliformis Raw. Fing. Carol. pr. p. 
Sur les feuilles du Teparosit virg. Aiken. Caroline aust. Amer. 
I. W. Ravenel. 


E 


4833. ÆEcilinm Linosyridis Lagerh: n. sp. 
Sur le Lénosyris vulgaris. Kaiserathui, (Bale). Juillet 1888. 
G. de Lagerhein. 
41854. Æcidium puslulatuin Cart, in Peck. Rep. XXII: p:160. 
SACC, SyIl. VIT p. 822. 
Sur les feuilles vivantes du Comandra umbellata. Juin 1879. 
Ch. À. Pak. 
4889, .lecidium myricalum. Schw. Syn. N. Am. fung. p. 294. 
(Sub nom Cueoma). — Sacc, Syll. VIL p. 826. À 


ie + “co 


NT. 


EE 


Ve 

Sur les feuilles vivantes du Myrica cirifera. New-Field. New- 

Jersey. (Amér. sept.). Juillet. J. B. Ellis. 

3836. Peridermium Balsameum Peck. in Rap. XX VII p. 104. 
— Sacc. Syll. XII° p. 826. 

Sur les feuilles vivantes de l’ Abies balsamea. King. Ravine. New- 

Hampshire. (Amér. sept.). W. G. Farlorw. 


4837. Naevia exiqua. Saccardo et Mouton n. sp. 

Sur les tiges mortes de l’Æypericum quadrangulum. Environs de 
Liège (Belgique). Juillet-août 1888. V. Mouton. 

4838. Patellaria Cucurbilarix Rehm. Ascomycoten n° 311. — 
Dermatea Cucurbitaria Cooke sec. Ellis. 

Sur l'écorce vivante du Quercus alba. New. Field. (Amér. sept). 
Automne. J. B. Ellis. 

4839. Exoascus Wiesaieri, Ratthay in Oest. Bot. Zeitsch. 1880. 
p. 225. 

Sur les feuilles vivantes du Cerasus vulg. Environs de Montré- 
jeau, (Hte.-Gne). Automne 1888. Ch. Fourcade. 

4840. Sphaerotheca Niesslii. Thum. Myc. Un. 4840. — Sace. Syll. 
KD::4 


Sur les feuilles vivantes du Sorbus aria, principalement au voisi- 


nage des jeunes turions. Kalkburg. (Autriche). Septembre. 
F. de Thumen. 

AS841. Meliola Citri (Br: et Pass.) Sacc. Syll. I. p. 69. — Apios- 
porium Citri Briosi et Pass. in Trans. Acad. dei Lincei I. p. 202. 

Sur les feuiles vivantes du Citrus Limonium. à Palerme. Ile de 
Sicile. Mai. Briosi. 

4842, Asterina pelliculosa Berk. in Antarctic. voy. of the « Ere- 
bus » Tab. 164. f. I. — Sacc. Syll. I. p. 46. 

Sur les feuilles vivantes du Salvadora persica. Environs de Sua- 
kim (Nubie). Rare. G. Schweinfurth. 

4843. Capnodium Mesnerianum Thum. Mycoth. Un. 1281. — 
Sacc. Syil. Il. p. 73. 

Sur les feuilles vivantes du Zakea Salignea. Jardin botanique de 
Coimbre, (Portugal). (Moller). 

4844. Choïromyces maeandriformis. Nitt. Monog. Tub. p. 51. 
Fabre til et 4640; 

Dans les bois, aux environs de Carlsbad (Bohême). Août. 

Schiedermayer. 

4845. Phyllachora pustulata Winter in herb. 

Sur les feuilles vivantes d’une légumineuse innommée. Dans les 
bois. Brésil. Reliquiae Winterianae. 

4846. Monographos aspidiorum. (Lib.) Fki. Symb. I, p. 24. — 
. Syil. IT, p. 457. — Sphaeria aspidionis Lib. PI. erypt. Ard. 
p: 342. 

Sur les tiges sèches du Pleris aquilina, Eté. Environs de Liège, 


(Belgique). VE 3 V. Mouton. 


4847. Nectria rubicarpa. Cooke. Grev. VII, 50. Sacc. Syll. I, 
p. 480. — N. punicea f. Ilicicola Rehm. Ascom. 337. 
Sur les tiges du Bryonia sempervirens. Amér. sept. Aiken. 


(Caroline). H. W. Ravenel. 


4848. Linospora Magnagutiana, Sacc, in Mich, [,p. 45. — Syll, 


IT. p: 355. 


OR ER 22 pe MER 
Pre d è 


À A 
Sur les feuilles tombées et à demi-pourrissantes du Sorbus 
torminalis. Conegliano (Italie) avril. Ch. Spegazzim. 


4849. Leptosphaeria mo esta. Desm. Crypt. de Fr. Ed. I, n. 1786. 

— Sace. Syll. I. p. 39. 
f. minor. (spores plus petites que 

celles du type, et a 7 loges (6 septées.) 

Sur les tiges he du Scabiosa succinea. Env. de Liège (Belgi- 
que). Décembre 1888. V. Mouton. 

4850. Pleospora Thumeniana. Saec Mich. IT, p.139. — Syll. TE. 
p. 262. — Sur les feuilles à demi-pourrissantes du Yucca aloifolia. 
Aiken (Caroline). — Amér. sept. Eté. H. W. Ravenel. 

4851. Ceriospora Kantha Sacce. Mich.:1.: 38, f. Ital. T, 188. — 
Sylloge, p. 185. 

Surles sarments morts du Clemaltis Vitalba Noïdan (Côte-d'Or). 
Décembre 1888. F. Fautrey. 
4852. Heterosphaeria Donne Fuck. Symb. mycol., p. 265 

Sur les tives sèches du 7rollius Europaeus, environs de Lu= 
chon, Pyrén. cent. Aut. 1888. à Ch. Fourcade. 
4853. Laestadia punctoidea (Cook) Auersw. in Hedw. 1869, — 
Sphaerella punctoidea Cook Handb. 2751 réuni à Laestadia Coo- 
\ keanu (Auersw) Sacc. Syll, p. 421. 
Sur les feuilles tombées des chênes. Environs de Troyes (Aube). 
Octobre 1888. Major Briard. 
4854. ÆHyslerographiuin Nova-Caesariense (Ellis) Sacc. Syil. VI 
p. 764, 
Sur l'écorce du Pinus Inops détachée des arbres vivants. New. 
Field. New. Jersey ; Amérique sept. Février. JB ES. 
4855. Teichospora Vitalbae (De Not) Sacc. Syil. IT. p. 295. — 
- Sphaeria Vitalbae De Not. Schema Sfer. p. 221. 
Sur lestiges sèches du Clematis Vilalba. Noiïdan (Côte-d'Or). 
Automne 1888. F. Fautrey. 
4856. Ophiobolus fulgidus (G. et P.) Sacc. Syll. IL p. 346. — 
Sphaeria fulgida Cook et Peck in Rep. XXIXE, p. 62. 

Sur les tiges desséchées de l'Ambrosia trifolia. Juin. Albany 
(New-York) Am. Septentrionale. CRE PEUR: 
4857. Rebentischia unicaudala (B. et Br.) Sace. Syll. IE à 
—' Rehm. Ascom. n. 241. Sphaeria unicaudala KR. et Br. Brit. 

Fung. 886. 

Sur les sarments desséchés de la Clematite. Noidan (Cbte-d'Or). 
Décembre 1888. F. Fuutrey. 

4858. Perenospora candida Fkl. KL Rhen. p. 38. — Sacc. 
Syll. VIT, p. 258. 

Sur les feuilles vivantes de l’Aragallis caeruleu. Dans un fossé 
desséché, à Luchon (Haute-Garonne). Eté 1888. CA. Fourcude. 

459. Peronospora parasiliea (Pers.) De By. Rech. Péron. in 
Ann. Sc. Nat. 1863, p. 110. Sacc. Syil VII, p. 249. — Botrytis 
parasitica Pers. Obs. I, p. 96. T. 5. f. 6. 

roures perd rs 

Sur les feuiiles et les tiges de lÆZesperis matronalis. Périole, 
près Toulouse. Eté 1888. Angèle Roumeguère. 

4800. Peron)spora Schachtii Fuck. Svmb. Mycol. p. 71. 

Sur les feuilles vivantes du Beta vulgart is L. Environs de Tou- 

louse. Août, Angèle Roumeguère, 


De 


4861. Peronospora Tribulina Pass. in Thum. M. U. n. 1316. 
Sur les feuilles vivantes du 7ribulus terrestris. Jardin Bot. de 
Parme (Italie). rs G. Passerini. 
4862. Peronospora Violae De Bary. Ann. se. nat. 1863. 
Sur les feuilles vivantes du Viola biflora. Environs de Pontre- 
sina (Suisse). Août 1888. G. de Lagerheim. 
4863. Cystopus Cyathulae Wint. in Litt. C. Amaranthi 
Schwein. in B. et Br. North. Ann. Fung. 571. 
Sar les feuilles vivantes du Cyathula lappulacer. Albany (Amé- 
rique sept.). Ch. Peck. 
4864. Cystopus candidus (P.) Lev.in Ann. sc. nat. Série 3. 
1847. T. VIL, -p. 371. — SyU:T, VII, -p. 238. 
f. Capsella bursa pastoris. 
Su les feuilles et les tiges vivantes. Fossés desséchés, près de 
Toulouse. Eté 1888. Angèle Roumeguère, 
4865. Synchytrium Stellariae Fuck, Symb. Mycoll. p, 74. 
Sur les tiges et les feuilles vivantes du Stellaria media. Aut, 
E. Roslrup. 
4866. Synchytrium Myositidis Kuhn. i1 Hedwigia VIE p. 195. 
Sur les feuilles vivantes du Myosotis sylvalica. Sharup. (Dane- 
marck). Automne. E. Rostrup. 
4807. Protomuyces macularis Fuckl. Symb. Mye. p. 79. — Phy- 
soderma macularis Wallr. FI. Germ. Crypt. If, p. 192. 
Sur les feuilles vivantes de l’Alisma plantago. Automne. 
N. Mart'anof. 
4868. Entyloma polysporum Peck. Farl. in Bot. Gaz. 1883. — 
Minusinsck (Sibérie occidentale). Syll. VIT, p. 491. — Protomyces 
polysporus Peck. in Mye. Un. 1813. 
Sur les feuilles vivantes de l'Ambrosia trifida. Albany (Ameé- 
rique septentrionale). Automne Ch. Peck. 
4869. Entyloma Matricariae Rostr. — Sacc. Syll. VIL, p. 490. 
f. Chrysanthemi Nov. form. 
Sur Chrysanth. Alp. À Val Roseg, près de Pontresina (Suisse). 
Août 1888. ; G. de Lagerheim. 
4870. Urocystis Junci Lagerh. N. Sp. forma genuinn. 
U. in parte media foliorum non tumidorum parasitiea ; glomerulae sporarum forma ro- 
tundata vel plus minusve elungata, plerumque applanatae, pellucidae ; sporae fertiles 
rotundato-angulatae, binae vel ad 15 consocialae, membrana fusea praeditae ; sporae ste- 
riles numerosae applanato-semiglobosae, dilute fuscae pellucidae. Diam. glomerul. spor. 
ER p3; diam. spor. fert. 14-16 L ; long. spor. ster. 6---10p; lat. spor. ster. 
Dem J. 
Sur le Juncus filiformis à Berninabach, près Pontrèsina (Suisse). 
Août 1888. G. de Lagerheim. 
Cette nonvelle espèce est bien différente des quatre que l'on connait sur les Juncus. 
Elle attaque les feuilles seules vers leur milieu où un peu au-dessous. Les feuilles con- 
servent leur couleur verte jusqu'à la maturiié des spores. Ces organes s'échappent par une 
longue fenteen masse charbonueuse, pulverulente, entremêlée de filaments. Par suite du déve- 
loppement du champignon la feuille dépérit du sommet à la base, et elle seule se con- 
tourne en spirale. Les pieds atlaqués ne fleurissent pas. Pourtant ils ne meurent 
point, mais seulement les feuilles atteintes par l'Ustilago. Une variété du même champi- 
gnon f. Johansoni, parasite du Juncus bufonius, se développe uniquement dans la 
parlie inférieure de la feuille. Les pieds attaqués sont rachitiques, ne fleurissent pas et se 
dessèchent complètement. 
4871. Ustiligo marginalis (Link.) Lev. in D'Orbig: Diet. Un. 
d'Hist, Nat. XII, p. 778. — Sacc. Syll. VIH, p. 470, — Caeomx 
marginale Link. Sp. Il, p. 10, 


RE 


A la bordure des feuilles vivantes du Polygonum Bislorta. A 
Pontresina (Suisse). Août. G. de Lagerheim. 

1872. Tilletia decipiens (P.) Koern. in Wint. die Pilze, 
p. 411. Schroet. Pilz. Sehles, p, 278. Sace. Syll. VIT, p. 482. 

Dans les ovaires de l'Agrostis vulgaris. Feldberg (Bade). 

Août 1888. G.de Lagerheim. 

4873. T'hecopsora Galii (Link.) De Toni Syll. VIT p. 765. — 
Melampsora Galii Wiut. Die Pilze I, p. 244. Uredn Sherardie 
Rostr. in Thum. Myc. Un. 1348. 

Sur les feuilles, les tiges et l’involuere du Sherardia arvensis. 
Skarup (Danemark). E. Rostrup. 

4874. Oligonema Bavaricum (Thum.) Balf. et Berl. Syll. VII, 
p. 437. — Trichia Bavarica Thum. Mye. Un. 1497. 

Sur des débris de bois pourrissants. Bayreuth (Bavière). 
Juin 1888. F. de Thumen. 

4875. Phoma lirellata Sacc. Syll. IT, p. 118. — Ph. lirelli- 
formis Sacc. Mich. I, p. 93. Nec Mich. I, p. 522. 

RL R TEL: 

Sur les tiges sèches et pourrissantes du ZLyfhrum Sualicuria. 
Env. de Rouen (Seine-Inférieure). A. Malbranche. 

4876. Septoria ampelina B. et C. North. Amer. Fung. 440. — 
Sacc. Syll. IIT. p. 479. Revue mycolog. 1888. p. 9. (Melanose). 

Sur les feuilles vivantes de la vigne, cépage var. Riparia, cultivé 
en grand à Toulouse par M. Delrieu jeune. Automne 1888. 

Angèle Roumegnére. 

4877. Seploria incondita Rob. in Ann. se. nat. 3. ser. XX p. 20. 
— Sacc. Syll. II. p. 479. 

Sur les feuilles vivantes de Acer campestris. Env. de Luchon 
(Haute-Garonne). Automne. Ch. Fourcade. 

4878. Seploria querceti Thum. Bot. Gaz. Octobre 1880. — Sacc. 
SyIl. IT p. 505. 

Sur les feuilles languissantes du Quercus lincloria. Aiken(Amér. 
sept.). I.-W. Ravenel, 

4879. Septoria epicarpii Thum. Fungi Pomicoli p. 121. — Sace. 
Sy. IE p. 559. 

f. minor (Spor. 14-1623 1/2 mm.) 

Sur l'épicarpe vivant du Noyer cultivé. Environs de Montréjeau 
(Haute-Garonne). Aut. Ch. Fourcade. 

4880. Coniothyrium Baplisiue (Thum) Sacc. Syll. IT p. 302, — 
Sphaeropsis Thum in Flora 1878. p. 178. 

Sur les branches mourantes du Baptisia perfoliata. Aïken (Ca- 
roline Aust.) N.-W  Ravenel. 

4881. Coniothyrium Diplodiella (Speg) Sacc. Syll. III p. 310. — 
Phomu Diplodiellu Speg. Amp. n° 1. — Phoma Briosii Sace. (Rot- 
Blanc) Foex et Ravaz in Revue mycol. 1888 p. 201. 

FMC ANT ame 

Sur les grains mürs du raisin et sur la rafle. Environs de Tou- 
louse, à Périole. Automne 1888. Angèle ou ea 

4882. Diplodia Vineae Passer et Beltr. Fung. Sic. n.27. — Sacc. 
SYIL. IIT p. 332. 

Sur les sarments arides de la vigne cultivée. Environs de Tou- 
louse, Automne 1888. Angèle Roumeguère. 


: 002 


4883. Diplodia Fueniculina Thum. Contrib. mye. Lusit. p. 327. 
— Sacc. Syll. IT p. 364. 
Sur les tiges sèches Ge lAnelhum Faeniculum. Luchon (Haute- 
Garonne). Eté 1888. Ch Fourcade. 
4884. Hendersoniæ Aspurigina Sp. nov. 
Périthèces noirs punetiformes, nombreux, épars, à pore percé, sporules ellipsoïdes ob- 
tuses, jaunâtres, triseptées (22- -25=4) portées sur des basides hyalines. 
Sur les tiges sèche de l'Asperge officinale. Noidan (Côte-d'Or). 
Hiver 1888. F. Fautrey. 
4885. Hendersoniu Cylonire CG. et EI. Grevillea F. 97. f. 5. — 
Sacc: Syll. IEI p. 428. 
Epiphylle sur taches déchirant la feuil.e du Cydonia vulgaris. — 
Noidan (Côte-d'Or). Novembre 1888. F. Fautrey. 
4886. Hendersonia foliicola Fkl. Symb. myc. p. 391. 
LÉ espere 
Sur les feuilles vivantes du Cupressus Thyides New-Field (Amér. 
sept.). Mai. J.-B. Ellis. 
4887. Gloeosporium ampelophagum (Pass.) Mich. I p. 217, — 
Ramularia ampelophaga Pass. (la « Nebia d. Moscatello ») Phoma 
uvicolum Areang. in Nuov. G. bot. Ital. IX, p. 74. non P. uvico- 
lum B. et Br.! f Uvarum. 
Sur les grains de raisins à moitié mürs. Florence (Italie). Aut. 
| Prof. Ar ‘hangeli. 
4888. Melunconium Pini var. cirratum Cord. Icon. Fung. I: 
p-8:.Tab. 1, p. 42: Sacc.: Syil::15; p.790! 
Sur l'écorce du Sapin. Superbagnères, Pyrénées centrales. Au- 
tomne 1888. Ch. Fourcade. 
4889. Oid'um farinosum Cooke Fung. Brit. n. 345. 
Sur les feuilles et les jeunes rameaux du pommier (Pyrus malus). 
Juin. Saint-Michel (Tyrol). F. de Thumen. 
. 4890. Ramularia Bartsiae Johans. Svampar F1. Island. p. 
Sur les feuilles du Bartsia alpina.Feldberg (Bade). Août 1888. 
G. de Lagerheim. 
4891. Ramularia Coleosporii Sacc. Mich. Il. p. 170 — Sy. IV 


p211: 
Sur les feuillés vivantes du Mel/ampyrum nemorosum. Luchon 
(Hte-(Garonne), automne 1888. Ch. Fourcade. 


4892. Torula Caraganue Thum. Pilzfi aibir. n. 184. — Sacc. 
Syir. IV p. 247. | 

Sur l'écorce vivante du Cüaragana arborescens Sibérie occi- 
dentale à Minusinsk. N. Marliunoff. 

4893. Oospora Fusidii (Thum) Sacc. et Vogl. Sy IV p. 21. — 
Torula Fusidium Thum Floaa 1877 p. 412. 

Feuilles vivantes de l'£ncephalartus Cycadifolius. «Mont Bosch- 
berg » Cap de B.-Espér ance. Prof. Mac-Orwun. 

2804. Sporotesmium polymorphun Cda. Icon fung. I p. 7. Sace. 
Mich. II. p. 289. Syll/IV p. 501. 

Sur l'écorce morte du Betula alba. Env. de Montrèjeau (Hte- 
Garonne). Ch. Fourcade. 

4895, Coryneum Hedysari Schweinz. syn. North. Arner. p. 306. 
Didymosporium Schweinitz Syn fung Carol p. 79. 

Sur les feuillos vivantes du Desmnodium strictum. Aiken (Caroline 
Austr.) .-W. Ravenel, 


4896. Cladosporium Dr acaenatum Thum in Myc. Univ. n. 1869. 

Sur les feuilles vivantes du Dracena Cooperi Aiken (Caroline 
Austr.) H.-W. Rauenel. 

4897. Macrosporiun Baptisiae Thum Mye. Un. 1271 — Sacc. 
Syll. IV p. 532. 

Sur les feuilles tombées et pourrissantes du Baplisia perfoliata, 
Aiken (Caroline Austrate). H.-W. Ravenel. 

4898. Macrosporium Gossypinum Thum Herb mycol. œcon. 513. 
Sace. Syll. N p. 526, 

Tiges mortes du Gossypium herbaceum. Aiken (Caroline Austr.) 

H.-W. Ravenel. 

4899. Triminalostroma fructicola Sacc. Mich. I. p. 82. (Exospo- 
rium) Sacc. Syll. IV p. 797. 

Sur les fruits pourrissants du Rosa canina. Luchon (Haute-Ga- 
ronne) été. Ch. Fourcade. 

4900. Zasmidium cellare Fries. Racodium Pers Syn. p. TOI. 


Byssus cryptarum DC. FI. Fr. 2 p. 67. 


f. parietinum 
Développé dans l’espace d’une nuit contre la voute en maçonnerie 
brute (sans mortier), d'un corridor souterrain à Toulouse. Novem- 
bre 1888. G. Marty. 


Matériaux pour la Flore cryptogamique de l'Asie Centrale (1), 
par le D° N. Sorokine, professeur de Botanique à l'Université 
de Kazan. 


Pendant l'automne de 1878, je recus l'invitation flatteuse de 
prendre part à l'expédition, envoyée pour explorer la partie centrale 
du Kara-koun de l'Asie Centrale, à travers lequel on projette de 
faire passer le chemin de fer à Tachkend, et de là, jusqu'a Samar- 
kand. C'est à moi, comme botaniste, qu'on proposa d'étudier 
la végétation des barkhans (collines sablonneuses), dans l’in- 
tention de trouver un moyen d’affermir les sables mouvants, avec 
des espèces de la flore de l’Asie Centrale, qui sont plus utiles dans 
ce but que celles de notre flore. 

J'ai déja eu l’occasion de faire connaitre aux lecteurs ma manière 
d'envisager le problème proposé (2). Quant aux plantes récoltées 
pendant cette excursion, le nombre des formes qui purent être déf- 
nies était très restreint, quoique nous eussions traversé le Kara- 
Koum dans toute sa largeur, et que nous fussions arrivés à Æara- 
Tougai, situé près du Sir-Daria même. La cause en était à la saison 
avancée : la végétation des sabies, en beaucoup de cas, se présen. 


(1) Cette étude accompagnée d'une carte et de nombreuses planches qui paraitront suc- 
cessivement dans la Revue comprend les divisions suivantes : CHAMPIGNONS (Fungi). A. 
MyxomycÈTEes. B. SIPHOMYCÈTES. [: Fam. Chytridiaceae. 1, Sub fam. Mo- 
nadineae, Sub fam. Chytridiaceae. I. Fam. Mucorineae.Wl. Fam. Saprolegntia- 
ceae. IV. Fam. Peronosporeae. — C. ASCOMYCEÈTES. 1. PYRENOMYCETES. ]. 
Fam. Perisporiaceue. I. Fam. Cucurbitarieae. IL. Fam. Dothideaceae. IV. Fam. Ple- 
osporeae. 2. DiscomyceTEs. V. Fam. Pexizeae. VI. Fam. Helvellaceae. 3. TUBERACEAE. 
— D. HypopEenmer 1. USTILAGINEAE. 2. UREDINEAE. -- E. BA SIDIOMYCETES. 
1. HYMENONYCErES 2. GASTEROMYCETES. 

(2) Y. Kara-Koum de l'Asie-Centrale et les Landes de la France (Rasskif Wiestnik 
1879, n° 12). « Voyage dans l'Asie Centrale et en France en 1878-79 » (1831). € Aperçu du 
voyage dans l'Asie Centrale » (1882). 

D) 


L 4 


0 


tait non-seulement sans fleurs, mais même sans feuilles: les fruits 
étaient déja tombés, et les semences étaient éparpillées. D'ailleurs 
j'étais déja bien content d’ avoir trouvé des formes des Lycoperde- 
cées, par exemple : Xylopodium, Mycenastrum, Montagnites, ete., 
inconnues à notre flore. 

À mon retour des bords du Sir-Daria, je fus envoyé au Midi de la 
France, pour comparer le Kara-Koum avec les Landes, couvertes 
déjà de forêts de pins. (Pinus maritima.) 

En passant à Paris, je suis parvenu à voir et à comparer mon 
herbier avec la riche collection de champignons, qui se trouve au 
Musée du Jardin-des-Plantes et recueillie sur tous les points du 
giobe terrestre. Grâce à l’amabilité et à la prévenance bienveillante 
de M. Cornu, j'ai même recu des échantillons de beaucoup de for- 
mes des Lycoperdacées, qui se trouvent dans cette collection. 

En 1879, l'expédition partit de nouveau pour finir l’œuvre com 
mencée ; elle avaiten vue d’aller jusqu’à l’'Amou-daria, Au mois de 
mai, je visitai les sables de Djar-Boulak, à 30 verstes de la 
ville d’Zrghiz, où je passai cinq jours à récolter tout ce que je pus, 
et en outre je m'y occupai de recherches microscopiques des crypto- 
games. 

Le 4 juin, je partis du FOR pour l’intéressant Kara 
Ouzak, et le 16 j'arrivais déja à Tachkend; je me mis sur-le- 
champ à étudier tout ce qui me tombatt sous les mains, et comme 
on peut le comprendre, je travaillais principalement avec le micros- 
cope. 

C'est à l’aimable assistance des généraux Kolpakowsky et 
Tratzky, de MM. Maslewky, Pucoloff, Gemtzuchnikoff, Maeff, des 
docteurs Wosnessensky, Kube, et d'autres, que je dois le suecès de 
mes occupations. J'avais la permission de visiter les jardins, le riche 
musée et la bibliothèque du général Kauffmann. Les maisons de 
campagne de M. Gemtzuchnikoff et Pervouchine m'ont donné beau- 
coup de matériaux iutéressants. Je suis aussi bien obligé au général 
Kassianoff qui mit à mon entière disposition son jardin, contenant 
des arhyzes et un bassin. 

Bien entendu qu'à de telles conditions, il était possible de tra- 
vailler. Le 17 juillet je partis pour le Xokan, où je recueillis une. 
assez grande quantité de matériaux pendant les quelques jours que 
je passai dans la résidence d'été du Khan, entourée d’un beau jar- 
din et de müriers centenaires. Après cela, je me dirigeai sur Mar- 
ghilan et Richtan, et j'arrivai à Douvan-Kychlake, petite campagne, 
située sur une plaine unie, où les dunes sablonneuses se meuvent et 
couvrent les kychlake les uns après les autres. 

Après avoir fini notre excursion dans le Khanat du Kokan, nous 
nous sommes tous rassemblés à Samuarkand. À mon grand regret, 
la maladie ne me permit pas de faire d'exeursions dans les environs 
de cette ville. M'étant rétabli, je n’eus le temps que de visiter le 
jardin botanique qu'administre le général Korolkoff, savant connu 
de l'Asie-Centrale. C'est à ses conseils que je suis ‘redevable des 
facilités dont profiteront mes recherches suivantes : 

Le 6 août nous partimes de Samarkand, et après avoir visité la 
ville de Karchy, où se trouvait alors l'Emir de Boucharie, nous 
arrivàmes à l’'Amou-Daria. Dans le cours de tout ce temps (jusqu’au 
25 août), nous avancions presque sans retard, et c’est pourquoi mes 


Qi; CAPES 


occupations se bornaient, ou à cueillir des plantes, ou à inscrire de 
courtes remarques dans mon journal. Le 29 août, nous descendimes 
V’'Amou, et pendant deux jours seulement, je pus travailler à l’aide 
du microscope. À P2/ro-Alexandrowsk, je recus de er 
M. Podtiaguine, une intéressante collection des plantes locales, 

de là, nous traversâämes, au mois de septembre, le désert Kizil- nee 
Il faisait du vent et froid; nous nous arrêtions tard pour passer la 
nuit ; tout cela m'empêchait de travailler. 

De Kazalinsk, nous retournâmes par la poste. C’est la cause qui 
m'empêcha d'étudier complètement quelques faits que J'avais obser- 
vés. À d’autres conditions, on pourrait rassembler plus de matériaux. 
Pour finir, je puis rappeler l’avis (un peu prématuré) de M. Bortzoff : 
« Le nombre des Algues, dit-il, et aussi celui de tous les cryptoga- 
« mes, s’'augmentera sans doute aux recherches suivantes de la 
« végétation du pays au bord de l’Aral-Caspienne. Du reste, on ne 
peut attendre un grand accroissement, parce que les conditions 
« du climat sont très désavantageuses au développement des cryp- 
« togames (1). » 

Mes recherches prouvent le contraire. Si l’on ne trouve pas dans 
l’Asie-Centrale quelques formes que l'on rencontre en Europe, la 
flore, en tous cas. est si riche, si intéressante et si originale, qu'il 
est impossible de la comparer à la nôtre. La seule classe des Lyco- 
perdacées doit attirer l'attention du botaniste, parce qu'on y trouve 
des espèces de l'Algérie, de l'Egypte, de Cuba, ete. La situation 
géographique de la plaine Aral-Caspienne et des pays voisins est 
telle, qu'on peut supposer, je crois, que cet endroit est le point d’où 
quelques espèces caractéristiques ont commencé à s2 répandre sur 
toute la surface de la terre. Les conditions identiques du climat et 
la construction du sol y ont contribué, en partie, autant que la pré- 

sence de l'Isthme de Suez. La facilité avec laquelle les spores s’élè- 
vent dans l'air, et se repandent par le vent de tous côtés, leur 
permet de traverser la mer Rouge, comparativement étroite. Enfin 
la fréquente direction du vent de l’est a l’ouest a aussi aidéaux Lyco- 
perdacées à passer de la plaine Aral-Caspienne en Afrique. Pendant 
notre passage à travers Kizil-Koum, le vent de l’est, soufflant avec 
la violence d'un ouragan, dura huit jours consécutifs. En automne 
et en hiver, cela n’est pas rare dans ces pays. 

Quelques espèces purent être transplantées du nord de l'Afrique 
a travers Gibraltar dans le Midi de la France (Mycenastrum}), et 
d'ici dans les contrées qui, selon la construction du sol, approchent 
le plus des conditions de leur existence, c'est-à-dire à travers le 
Midi de la Franceet lessteppes de la Russie. Je crois que des recher- 
ches ultérieures confirmeront ma supposition. C’est surtout la ques- 
tion de la propagation des fougères qui est intéressante .M. Bortzoff 
dit que « la ligne de propagation du sud des fougères, dans les 
« longitudes de la mer Aral-Caspienne, coïncide avec la ligne de 
« limite du sud des bois, c'est-à-dire presqu'a 52° (de latitude du 
nord) (2). » Tandis que dans les ouvrages de M. Smirnoff, nous 
trouvons des indications, où il dit que ces plantes se trouvent 


A 


(1) Bortzof} : Matériaux pour Ja géographie botanique du pays d'Aral-Cxspienne 1865, 
p. 186. 


(2) L. c. p. 186. 


3 P es F2 eee 
même dans la delta de l'Amou-Daria. En outre, dans le « Catalogue 
de l'exposition polytechnique du Turkestan de 1872, » on voit les 
représentants de la flore du sud : Botrychium Lunaria et Asple- 
nium Ruta muraria. En un mot, on voit par ces exemples (et je 
pourrais en citer d'autres) que nous connaissons très peu les cryp= 
togames de l’Asie-Centrale. C'est pourquoi je crois que chaque indi- 
cation, quelque incomplète qu'elle soit, doit être recue avec 
gratitude. 

Enfin en 1884, grâce à l'amabilité éclairée du général G. Kolpa- 
koudsky, je pus faire un troisième voyage dans l'Asie-Centrale. 
Cette fois-ci j'ai profité de l'occasion : je visitai le pays des monta- 
wnes du Thian-chan, et j'étudiai la végétation de ce pays peu connu. 
De Kazan, je dirigeai ma route vers Perm, Katerinsbuurg, Tu- 
mene, Tobolsk et Semipolatinsk. z 

De cette dernière ville, je dus aller en équipage. Vers la fin du 
mois de juin, j'arrivai à Viernoë, d'où, à proprement parler, Je 
commençai mon voyage en Thian-chan. 

Après avoir acheté des chevaux de somme et de monture, pris un 
guide connaissant les dialectes du lieu, et m'être procuré tout le 
nécessaire, je partis le 10 juillet dans les montagnes. Je traversai 
l'Ala-taou. et le 18 juin j’arrivai à Xarakol, ville située au bord du 
lac (ou plus régulièrement de la mer) 1ssik-Koul, à une altitude de 
5,400 p. au-dessus du niveau de la mer. De cette ville, où je restai 
du 22 jusqu'au 28 juillet, je passai par un chemin toutà fait inconnu, 
côtoyant la rive méridionale de l’Issik-Koul et traversant le pas- 
sage de Kouwm-bel, j'arrivai le 5 août au lac Son-Koul, qui est 
encore de 4,000 p. plus élevé que Issik-Koul ; d'ici, en côtoyant la 
rive nord, je me dirigeai vers le passage de Mart, j'arrivai dans la 
province de Ferghana. Le 15 août j'étais à Namaugan. 

Mon voyage de Namangan à Tachkend, et d'ici a Ohrenbourg et 
à Kazan fut bien plus facile. C'est pendant mon dernier voyage que 
j'ai pu vérifier mes anciens travaux; J'ai moins récolté de matériaux 
de cryptogames, ce que l’on peut expliquer par l'inconvénient des 
recherches microscopiques que je devais faire en plein air. Mais j'ai 
fait alors une très riche collection de plantes phanérogames (jusqu’à 
2,000 exemplaires), avec une grande quantité de nouvelles formes. 


Kazan, 1888 (1). 


Champignons (fungi) 
A. MyxomyceTes de Bary. 


_(Myxomycetes Wallr; Myxogastres Fries; Aérogasires Nées, 
ab. Esenbeck; Fungi perfecti ; Plasmodiophori Fuckel; Pilzthiere 
Zorf.: Schleimbauchpilze ; Schleimpilze; Champignons Myxogastres; 
Myxogastres Funguses). 


ement en publiant le texte de son travail de fournir 
l'explication des figures qu'il à dessinées sur le vif au cours de ses explorations, et qui 
représentent des formes plus où moins nouvelles ou peu étudiées. Il n'a pu y comprendre 
le résultat des derniers travaux, par exemple ceux de MM. Fisch, Briosi, Dangeard, elc. 
parus après un intervalle de quelques années, car pendant le voyage en Asie, relativement 
précipité, nous l’a écrit M. le prolessenr N. Sorokine, il n'a presque pas eu la possibilité de 
S'oceuper de l’histoire de la plante, se bornant à figurer ce qui lui tombait sous les mains, 
sauf dans quelques cas seulement, comme à Tachkend où il put séjourner quelques semaines. 
(Nole de la direction de la Revue). 


(1) L'auteur s'est proposé principal 


COMPARE 


I. ARTHALIUM Link. 

(Fuligo Hall; Licea Wallr; Lycoperdon Sehrk, Mucilago Mich, 
Mucor L; Reticularia Bull: Sphaeria Hall; Spongia March.) 

L'état primitif de ce champignon est le plasmodium, masse 
gélatineuse, amorphe, mobile, d’une couleur jaune sale ou jaune 
vif. Il monte sur les tiges d'herbe, y prend une forme plus ou 
moins sphérique, et se couvre d’une membrane fragile, mince (perti- 
dium). Au commencement, cette écorce est Jaune foncé et ensuite 
brun foncé. Pendant la maturation le champignon se répand par 
degrès, et à travers les fissures de l'écorce, on peut alors voir des 
organes de multiplication (placés à l’intérieur) ou les spores. Quant 
au capillitium, il ne s’y trouve point. Si l’on met les spores dans 
une goutte d’eau, elles germent (au bout de 12 à 24 heures (1), et 
donnent l’origine aux amibes pourvus d'un cil, d’un noyau et de 
plusieurs vacuoles puissantes. Par suite de l’union de plusieurs 
amibes, se forme le plasmodium nommé plus haut, qui se change de 
nouveau en un corps sphérique, composé de l'écorce et de la masse 
des spores. Parfois le plasmodium couvre une grande étendue, de la 
surface des souches, des vieilles poutres, des planches, ete. Certai- 
nement, ence cas, il a l'aspect d'un grand beignet plat de couleur 
brunâtre. Il faut remarquer que l’Aethalium change très vivement 
ses couleurs pendant la maturation. Les pièces de la membrane 
étant tombées, on peut y voir une poudre lilas foncé, presque noire, 
et des organes reproducteurs, en même temps l'écorce se nuance de 
blanc d’un côté, d'un autre de jaune clair, et d’un troisième de 
rosâtre, etc. Parfois tout le champignon a l'air d'une masse brunà- 
tre poudreuse. 

I. Aethalium seplicum, ©. flavum (Tab. TI. Fig. 1-2) (2). Lieu 
d'habitat: sur les tiges des herbes. 

J'ai trouvé cette espèce à la maison de campagnede M. Gemtzuch- 
nikoff (à Tachkend). C’est l'unique espèce que j'ai trouvé dans 
l’Asie-Centrale, quoique je sois bien persuadé que dans ces endroits, 
il doit y avoir d’autres représentants de ce groupe. 

Les variètés d’Aethalium seplicum se rencontrent, comme l'affir- 
ment les mycologues, pour la plupart, on sur de vieilles poutres 
comme je l’ai dit plus haut, ou sur des planches, ete., ou sur ies 
troncs de chêne. Jene connais pas la forme qui monterait sur 
les tiges des herbes, et y serait suspendue en forme d’un nid d’oi- 
seau (comme on peut le voir par notre dessin): mais ce n’est pas 
une raison d'établir une nouvelle variété, grâce à cette particala= 
rité, suivant M. Rabenïorst, je regarde mon exemplaire comme 
Aethalium seplicum qui est caractérisé par des petites spores 
brunes (mit sehr kleinen branen sporen) (3). La grandeur des spores 
est 2 mick (4). L’épisporium est lisse, le contenu est transparent et 
légèrement grenu. 


(1) DE Bary. Morphologie uners phys. cl. pilzen, ete. 1866, 202. 

(2) La carte du voyage de M. Sorokine est côtée Tab. LXXYV, dans l'ordre des Pianches 
de la Revue ; la Tab. 1 des dessins de l'auteur, avec un 2 numéro : (Tab. LXXVI), la 
Table I (LXXVIT) ; etc., etc. 

(3) RABENHORST : Handbuch, p. 253. 

(4) Sec. cl. Raciborski (Hedivigia 1885), les spores de l'espèce mesurent 8-12 p diani. 
Selon A. N. Berlèse (Sylloge VIT, p. 352), 7-10. (Note de la Revue.) 


ME tre ESS 


B.SYPHOMYCGCETES. Sorok. 


(N. Sorokine. Revue du groupe de Siphomycetes : Travaux de la 
Société des naturalistes de Kazan. 1874. T. IV, n° 3.) 

En 1874, j'eus l’occasion de faire connaitre ma supposition, que 
les familles de Peronosporeae, Saprolegniae, Mucorineae, Zygochy- 
triaceae et Chytridiaceae doivent former un groupe tout naturel, 
pour lequel j' ai proposé le nom de Siphomycetes. M. Max. Cornu a 
témoigné un peu plus tôt que moi que l’histoire originale du déve- 
loppement des Chytridiacées force à les placer à côté des Myxo- 
mycetes (1). À mon avis, il est impossible de le méconnaître. Mes 
observations de longue durée sur les monadiens (dans le sens de 
Cienkowsky), m'ont convaincu à placer ces organismes simples 
dans la même famille que les Chytridium (2). C' est suivant cette 
manière de grouper que je commencerai la description des formes 
curieuses que nous a fait connaitre Cienkowsky (3) pour la première 
fois. 


1. FAM. CHYTRIDIACÉES (1). 
A.— Imparfaits (Imperfecti) 


SOUS-FAMILLE MONADIENS (MONADINEAE). 


Caractères généraux. — Les monadiens sont très petits, visibles 
seulement à l’aide de microscope; ils vivent en maraudeurs, ils se 
rencontrent sous les formes les plus différentes. Je rappellerai les 
principales : 4. Les monadiens peuvent se présen‘er sous la forme 
de petits corps oblongs, unis ou biciliés, mobiles, pourvus d'un 
noyau, d’une à trois vésicules contractiles (2). Ces corps qu’on regarde 
comme les monades proprement dites, ne sont autre chose que des 
spores mobiles ; chez le Monas amyli, elles peuvent se réunir et 
confluer en une péasmodie comme cela se fait chez les Myxomycè- 
tes. Pour se nourrir, ces spores se fixent par la tête sur leur proie, 
puis elles en sucent le contenu (3). 

2. Les monadiens peuvent se présenter sous la forme d'amibes, 
c’est-à-dire sous la forme de morceaux de protoplasma à longs pseu- 
dopodes aigus rappelant l’Acéynophris. On voit ces amibes se dépla- 
cer en coulant pour ainsi dire d’un point à un autre. Dans les amibes 
du Vampyrella spirogyrae, on distingue nettement des granules 
protoplasmiques à l’intérieur de la masse. Pour prendre sa nourri- 
ture, le monadien à l’état d’amibe englobe sa proie. 

3. Les monadiens se présentent encore sous la forme de cellules 
complètes, pourvues d’une membrane d’enveloppe, lorsque pendant 


(1) La même opinion a été émise par M. Cienkowsky. (Beitrage Z. Ven. d. 
Monaden. Arch. f. Anatomie 1865. p. 204.) 


(2) N. Sorokine. Du AU du Vampyrella polyplasta. (Sapiski Akademii 
du 1881.) 


(3) Beitrage zur kenniniss der Monaden (Archiv. zur microszk Anatomie heraussgeg. 
- von Max. Schultz. 1 Hef. 1868, s. 205. 


(1) N. Sorokine. Apereu systématique des Chytridiacées, récoltées dans l'Asie Centrale 
(Arch. botaniques du Nord de la France. T. 1882). 


(2) On trouve des vésicules et un noyau chez tous les monadiens à l’exemption des 
Vampyrella. 


(3) On appelle tête, l'extrémité de la spore opposée aux cils. 


HUE ue NE NE ARR , Abe Æ 20 nt Fe 


nd satin out étain 


RUN als 


leur repas, ils s’entourent d’une membrane englobant leur proie 
avec eux. Get état particulier des monadiens est appelé léfat cellu- 
laire (Zellenjustand). Plus tard, les monadiens à l'état cellulaire 
produisent, où des spores mobiles, zuospores, où deux, quatre, ou 
un plus grand nombre de spores amiboïdes, Plasmospor:s. 

4. D' ordinaire, les monadiens afléb tent une quatrième forme dite 
forme de repos, c'est lorsqu'après avoir terminé leur repas, ils 
rejettent les résidus de leur nourriture sous la forme d'une pelote 
diversement colorée, et s'entourent d’une nouvelle membrane. 

Certains monadiens, comme le Vampyrella polyplasta, peuvent 
en outre se présenter successivement sous la forme de plasmodie, 
puis sous celle de petits germes amiboïdes, capables de s'enkyster 
en se revêtant d’une membrane d’ enveloppe, formant alors des 
bises: puis encore sous la forme de macrocystes, dus à l’en- 
kystement d'une plasmodie toute entière dans une membrane d'en- 
velopne. En général, ces macrokistes se résolvent ultérieurement 
en petites cellules d'où sortiront des sortes d'amibes. 

Somme toute, le développement des monadiens répète les prinei- 
pales phases du développement des Myxomycètes : la plus grande 
dissemblance entre les uns et les autres résulte peut-être de l'ab- 
sence, pour les monadiens, d’un péridium et d'un capillitium, mais 
cette diflérence en faveur des Myxomycetes s'explique, ces êtres 
étant terrestres. 

$ I. MONADIENS ZOOPORÉS (Monadineae zoosporeae)CGienk. 

En général, ces monadiens s’enkystent pendant leur digestion. 
Ultérieurement le contenu du kyste se partage en monades ou 
spores mobiles, uni ou biciliées. Ges spores mobiles se transforment 
en amibes excepté dans le genre Colpodella . Les amibes en con- 
fluant dounent une plasmodie, Monus amyli. A l’état de repos, ces 
monadiens ont une double membrane dont l'extérieur, chezle Pseu- 
dospora volvocis, forme eüque ou manteau. 

4. Monas amyli. Gien. — Syn. Protomonas amyli. Hoeck. 
(planche IT, fig. 12-27.) 

(J'ai observé cette espèce sur les grains d’amidon de pomme de 
terre à Tachkend. M. Cienkowsky trouvait cette monade dans les 
cellules de Nitella). 

J'ai tronvé cette espèce dans l’eau d’une vase de verre, où je con- 
servais des algues, et dans laquelle des tranches de pomme de terre 
furent introduites accidentellement. Quelques jours plus tar, la 
macération était en pleine putréfaction; au bout d'une semaine, j'y 
trouvai des monades fusiformes biciliées dont le mouvement très 
spécial rappelle celui des anguillules. Quelques-unes de ces mona- 
des trainaient avec elles de petits graims d'amidon. J’observai alors 
le tissu des tranches de pomme de terre, je le trouvai farei de Monas 
amyli à tous les degrés de développement. Ces monades ou spores 
mobiles peuvent retracter leurs cils. J’ai observé directement ce 
retrait sur les monades qui s'étaient fixées sur un grain d’amidon, 
l’un des cils se rétractait, puis l’autre disparaissait à son tour. Pour 
disparaître, le cil se raccourcit de plus en plus et rentre dans la 
masse du corps. La spore mobile ainsi modifiée est transformée en 
amibe. Plus tard, Je vis plusieurs amibes se réunir en une seule 
masse de pratoplasma et former une plasmodie. Ces plasmodies sont 


7: M, 


très petites, grêles, filiformes, simples ou rameuses, renflées de ei 
de là. Ces rentlements changent rapidement de forme et de place; 
ils apparaissent en un point, disparaissent bientôt après pour repa— 
raitre sur un autre. Lorsqu'une plasmodie en marche rencontraitun 
grain d’amidon, elle l’englobait, s'enkystait en se revêtant d’une 
membrane d’enveloppe, et absorbait sa nourriture. On pouvait suivre 
la disparition du grain d’amidon, dont la surface se corrodaït et fon- 
dait pour ainsi dire à vue d'œil. Plus tard, le kyste se résolvait en 
un grand nombre de petites boules sphériques. Ces boules prenaient 
dans la suite la forme de fuseau qui caractérise les spores mobiles 
du Monas amyli. Après la résolution de la masse protoplasmique en 
spores fusiformes, je vis celle-ci s’agiter, presser sur la membrane 
d’enveloppe qui céda, les spores mobiles s'échappèrent au-dehors 
par la déchirure. Si à ce moment on faisait agir de la teinture d’iode 
sur la membrane du kyste, on y distinguait facilement des protubé- 
rances (1), à la surface de la membrane, et la déchirure, à travers 
laquelle les monades s'étaient enfuies. Les restes des grains d’ami- 
don corrodés que les kystes contenaient encore se coloraient comme 
d'habitude en bleu. 

2. Pseudospora parasitica (Cienk). 

J'ai observé cette espèce dans les cellules d'un C/adophoraaTach- 
kend. (Planche IT, fig. 5-8). 

C’est à l’état de kyste que j'observai pour la première fois cette 

espèce dans les cellules de Cladophora. Les taches brunes que je 
remarquai dès l’abord dans ces kystes me firent penser de suite aux 
résidus digestifs des monadiens, et me permirent de distinguer les 
kystes en question de Chytridium. Plus tard, je vis se former 
dans ces kystes des spores mobiles dont le corps oblong pyriforme 
présentait un noyau, deux vésicules contractiles et un long cil. Les 
monades rentraient leur cil, et se transformaient en amibes. Ceux- 
ei engloutirent des grains de chlorophylle, prirent leur forme 
de repos, ou bien formèrent directement de nouvelles monades. 
Dans les amibes enkystés, on vit bientôt le contenu de la cellule 
se détacher de sa membrane d’enveloppe, se contracter, puis se 
recouvrir d’une nouvelle membrane. Du kyste de repos, je n’ai vu 
sortir que des amibes et pas de monades. J'ai vu en revanche les 
amibes se résoudre er spores mobiles pyriformes si caractéristiques 
du Pseudospora parasitica. 
& Je n'ai observé que deux fois le Pseudospora parasilica. Chaque 
fois, le développement s’est produit comme jé viens de l'indiquer, 
le parasite logeant dans de grandes cellules presque vides de Cla- 
dopora. IL ne m'a pas été permis de compléter l’histoire du déve- 
loppement de cette espèce. Ainsi, je n’ai pu savoir comme le para- 
site envahit le Cladophora, ni comment, à un moment donné, le 
parasite quitte sa nourrice. 

3. Pseudospora maxima Sorok. (Planche II, fig. 28-32). 

Cette monade ne diffère en rien de l’espèce décrite par Cien- 
kowsky sous le nom de Pseudospora volvocis, toutefois comme je 
l'ai rencontrée vivant sur une autre nourrice, un Oedogonium, je me 
suis permis de lui donner un nom spécial. 


(1) Ces protubérances n'existent point toujours, contrairement à l'opinion de M. Cien- 
cowsky. 


L 
S 
x 


AE eu NA 


Cette espèce me semble plus fréquente que les deux premières, 
ses spores mobiles sont oblongues très volumineuses. Elles sont 
biciliées, elles possèdent un noyau et deux vésicules contractiles. 
Ces spores mobiles peuvent rentrer leurs cils et se transformer en 
un grand amibe, L’amibe rampe à la surface de l’algue, perfore sa 
proie, pénètre dans son intérieur et détruit le contenu de la 
cellule nourrice. Plus tard, l’amibe se recouvre d'une membrane, 
ou bien produit directement des monades, ou bien passe définiti- 
vement à l’état de repos. Dans ce dernier cas, on peut remarquer 
que le contour de la première enveloppe est très irrégulier comme 
il convient à la peau d’un.amibe immobilise. Lorsque l’amibe doit 
s'enkyster d'une manière définitive, on le voit se contracter violem- 
ment peu après son premier enkystement, alors apparait autour du 
globule protoplasmodique une paroi épaisse à double contour; 
c’est alors seulement que l'être rejette les résidus de sa digestion, 
se contracte de nouveau et s'entoure d'une fine membrane d'enve- 
loppe. Le kyste de repos du Pseudospora maxima présente donc 
une triple membrane d’enveloppe. On doit regarder le Pseudospora 
volvocis de Cienkowdsky comme une variété du ?seudosporu 
mazima, vivant sur un autre substratum. J'ai trouvé cette espèce 
dans les cellules d'Oedogonium à Tachkend. 


4. Pseudospora Cienkowskiana. Sorok. (Planche IT. 
fig. 33-35). (Dans les Oogones d'un O-dogonium à Tachkend.) 

“Ces monades sont très petites, uniciliées; elles présentent dans 
leur région centrale une sorte de tache claire, qui n’est autre chose 
que leur noyau. Elles rétractent leur cil et se transforment en ami- 
bes de petites dimensions. Ces amibes se meuvent rapidement, ils 
pénètrent dans les oogones de l’Oedogonium par des ouvertures 
de celle-ci. Après s'être nourris, les amibes s’enkystent, et produi- 
sent de nouvelles monades. A l’état de repos, leur kyste présente 
deux membranes assez épaisses, presque àadouble contour. Ces deux 
membranes sont placées l’une dans l’autre, la plus intérie :re étant 
très écartée de la première 

D'après mes observations, plusieurs monades de Pseudospora 
Cienkowshkiana pénètreraient simultanément dans chaque oogone, 
puis ces monades conflueraient toutes ensemble en une plasmodie. 

Le Pseudospora Cienkhowskiana que je viens de décrire ne diffère 
du Pseudospora nitellarum de Cienkowsky, que par ses habitudes. 
Pour cette raison, j'ai cru devoir chanzer le nom ancien, et le rem- 
placer par un nom plus général. 

0. Colpodella pugnaæx Cienk. (Planche Il, fig. 36-47.) (1) 

(Sur des algues unicellulaires que je n'ai pu re a 
Tachkend). 

La monade de cette espèce est courbée, pointue à ses deux extré- 
mités. Elle présente un renflement sur sa face convexe. On y 
distingue une ou deux vésicules contractiles. Le mouvement de 
cette monade présente un tremblement caractéristique qui ne s’in- 
terrompt que par intervalles pendant lesquels l'extrémité posté- 
rieure s’agite, se recourbe, puis se détendant brusquement, donne 
au corps une forte impulsion. 


() D'après Cienkowski la longueur du Colpodella pugnax serait 0,012. Cienkowskt a 
trouvé celte espèce sur des CAlamydomonas pulvisculus, ® 


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Les Colpodelles se nourrissent d'algues vertes unicellulaires. 
Elles se fixent à l’algue par la tête, perforent leur paroi, et sucent 
toute sa chlorophylle. Lorsque le parasite a dévoré tout le contenu 
de sa nourrice, il se jette sur une auire cellule. La monade rejette 
ses résidus nutritifs sous la forme de boales ou de taches brunes ou 
vertes. Lorsqu'un peu plus tard la monade s’enkyste, on ne voit pas 
de résidu natritif dans le kyste de repos. 

La mise en liberté des spores mobiles de cette espèce diffère de 
tout ce que nous avons vu jusqu'ici. La coque extérieure s'ouvre, il 
en sort un sac à paroi mince renfermant toutes les jeunes monades. 
La paroi du sac se dissout peu à peu, et laisse les monades en 
liberté (1). 

$ II. MONADIENS PLASMOSPORÉS. 
(Monadineae plasmatosporeae). Sorok. 


Ces monadiens s’enkystent pendant leur digestion. Le contenu du 
kyste se partage en deux, quatre ou un plus grand nombre de por- 
tions qui deviennent des amibes et s'échappent du kyste par un ou 
plusieurs orifices. Ces monadiens ne produisent jamuis de monurles. 

6. Vampyrella ne ogyrae Cienk. (Planche IT, fig. 3-4.) 
(Sur des Spirogyra; à Tachkend.) 

Les kystes de catte espèce se montrent comme de grandes cellules 
rouges (2), collées sur les filaments des Spirogyres. La membrane 
de ces kystes contient de la cellulose, elle bleuit en effet sous l’ac- 
tion de l’iode et de l'acide sulfurique. Comme Cienkowsky l'avait 
déja remarque, les jeunes kystes ont une env copee extérieure très 
mince qui debara avec l’âge. Le contenu de ces kystes se partage 
en deux où quatre parties qui deviennent autant d’amibes rosés. Ces 
amibes sortent de leur réceptacle par des orifices spéciaux (3). Les 
amibes de Vampyrelle sont des masses protoplasmiques oblongues, 
ou sphériques qui émettent de nombreux pseudopodes longs et 
pointus. A cet état les amibes de Vampyrella ressemblent beaucoup 
aux Actinophrys. Les granules protoplasmiques des amibes de Vam- 
pyrella peuvent se mouvoir indépendamment les uns des autres, 
comme il est facile de l’observer daus les pseudopodes. Ges amibes 
présentent généralement comme trait distinctif la faculté d'émettre 
de très grands appendices. Lorsque l’un d'eux rampe sur un fila- 
ment de Spirogyre, il s'arrête, perfore la membrane, laisse couler 
une partie de son corps à demi-flude dans la cellule de l’alcue. 
Douze à quinze minutes plus tard, toute la chlorophylle 
est absorbée. Le Vampyrella passe alors à une autre cellule. 
Il continue ainsi jusqu’au moment où 1l s'enkyste; alors la chloro- 
phylle emmagasinée est digérée, et le Vampyrella se transforme 
peu à peu en cellules rouges ou brunes (4). Le Fampyrella spiro- 
gyrae n'attaque que les Spirogyres, jamais les autres algues. 


(1) Les cloisons de l’algne étaient perforées, et l'on voyait le parasite passer sans diffi- 
cultés d'un compartiment à l’autre de l’algue. 

(2) D'après Cienkowsky, ces cellules mesureraiens 0,06. 

(8) À ce moment, on distingue nettement dans le kyste vidé, les résidus nutrilifs colo- 
rés en rose vif ou en brun. 

(4) Je n'ai pas observé les kystes de repos à Tachkend. Je les ai observés à Kazan. 
Après l'enkystement, le contenu des cellules devient d'un rouge très foncé, la seconde 
membrane se couvre de protubérances. 


se 7e YOU 


7. Vampyrella pendula. Cienk (1). (Planche IT, fig. 48-49.) 


D’après Cienkowsky, les dimensions des cellules rouges qui infes- 
tent les petites espèces d'Oedogonium mesurent 0,012, tandis que 
celles qui sé nourrissent de Bulbochaete sont quatre fois plus gran- 
des. Les cellules de cette espèce sont fixées sur les algues par une 
extrémité pointue dans l'intérieur de laquelle on apercoit un fila- 
ment rigide « ein starker gerader Taden ». Pour tout le reste, cette 
espèce est identique an Vampyrella Spirogyrae. Le contenu du 
kyste se partage en deux ou quatre amibes. Chaque amibe émet des 
pseudopodes très minces dans lesquels on ne remarque aucun mou- 
vement propre aux granules protoplasmiques. Les amibes perforent 
les parois des cellules de la plante nourriciere, ils en absorbent le 
contenu, après quoi ils s'enkystent. M. Cienkowsky qui a décrit ces 
kystes y signale deux membranes comme chez le Vampyrella Spi- 
rogyr«e ; fe externe (au schleier) disparait toute entière on en grande 
partie. La paroi intérieure se couvre de petites. protubérances. Je 
n’ai pas rencontré cette dernière phase du développement. 


8. Vampyrella voraæ. Gienk. (Planche IT, fig. 50). 
(J'ai trouvé cette espèce à Tachkend sur des algues). 


Les amibes du Vampyrellavorax diffèrent des amibes des F. Spi- 
rogyrae et V. pendula, en ce qu'ils englobent leur proie ;ans per- 
forer son enveloppe, tandis que ces deux espèces, au contraire, 
n’englobent jamais leur proie, mais perforent les enveloppes des 
cellules dent ils se nourrissent. Cette manière de faire des amibes 
du Vampyrella vorax détermine pour eux des variations considé- 
rables .dans les dimensions, selon le calibre de la proie engloutie. 
Les colorations de ces amibes sont moins vives que celles des 
espèces précédentes ; ce dernier caractère n’est pas constant. Les 
algues ingérèes par le Vampypella vorax se dissolvent (autant que 
possible), puis chaque amibe se revêt d’une membrane d’enveloppe, 
et se repose. Lors de l’enkystement définitif, on ne voit jamais de 
résidus nutritifs. Le contenu de chaque kyste se segmente en quatre 
parties, qui s’échappent un peu plus tard. Les kystes de Van)y- 
rella vorax n'ont pas d’enveloppe extérieure. 


2 FEU er yrella polyplasta. Sorok. (Planche IT, fig. 51-66; 
planche IT, 9-11). 


(J'ai t'ouvé cette espèce sur des Euglenes à Tachkend, à Narizine, 
forteresse de Bouchara.) 


Je me bornerai à mentionner iei les degrés principaux les plus 
caractéristiques de la vie de cet organisme. La différence essentielle 
entre ces espèces et les autres Vampyrella consiste en ce que le 
kyste au lieu de se diviser en deux ou en quatre, se résout en un 
nombre considérable de petits amibes, qui se révêtent chacun d'une 
membrane propre. Pour sortir, chaque amibe crève sa membrane, 
et crève la paroi générale du kyste. Le kyste vidé renferme un 
assez grand nombre de boules rouges foncées qui ne sont autre que 
des pelotes ou des résidus de digestion. Les amibes du Fampyrella 
polyplista ressemblent aux Actinophr ys; comme ceux-ci, ils émet- 


(1) J'ai trouvé celte espèce à Tachkend sur les cellules d'Oedogonium ct de Clado- 
phora. 


rep 


tent des pseudopodes longs et pointus. Tantôt les amibes du Vam- 
pyrella polyplasta confluent tous ensemble en une plasmodie; 
tantôt au contraire chaque amibe se résout en un grand nombre de 
petites parties mobiles, Les plasmodies englobent les Euglènes, il 
ne reste de la proie ingérée que de petites pelotes colorées. La 
plasmodie s'ankyste alors en sécrétant à sa surface une membrane 
d’enveloppe. Il peut arriver que la plasmodié abandonne sa coque 
dans l’eau, on voit sur la coque vide, une ou deux ouvertures. Si 
par une cause quelconque, la plasmodie vient à se dessécher, elle 
s'enkyste, reproduisant ainsi le degré macrokyste du développement 
des Myxomycetes. La paroi de ces macrokystes se dissout dans l’eau. 
Si un amibe ordinaire du Vampyrella polyplasta se trouve à see, il 
s’enkyste, L'amibe quittera son kyste autour de l'eau. Il me semble 
done parfaitement rationnel d'appeler ce degré particulier du déve- 
loppement : la phase microkyste. 


D'après ce simple apercu, on peut voir que l'on rencontre chez 
les monadiens les principales phases du développement des Mvxo- 
mycetes ; la seule différence importante entre les Vampyrella et Les 
Myxomycetes tient surtout au mode de vie qui est franchement 
parasite chez les Vampyrella. Les Chytridinées qui doivent venir 
immédiatement à la suite des monadiens servent de transition entre 
ceux-ci et les champignons dont la nature végétale est hors de doute. 


10. Nuclearia delicatula. Cienk. (Planche IT, fig. 67-69). 


(J'ai trouvé cette espèce à Tachkend et à Kokhand, sur des fila- 
ments de diverses aigues). 

L’amibe du Nuclearia delicatula se reconnait à ses pseudopodes 
peu nombreux ou nuls. Le corps de l’amibe est incolore, mou, avec 
plusieurs vacuoles contractiles ; ces vacuoles apparaissent et dispa— 
raissent moins rapidement que les vacuoles contractiles du Vampy- 
rella. Il contient jusqu'a cinq noyaux avec des nucléoles brillants. 
Le Nuclearia delicatula est le plus vorace de tous les monadiens ; il 
engloutit les restes des repas des Vampyrella; et sil n’est point 
repu, Cienkowsky assure qu'il attaque les Vampyrella eux-mêmes. 
Les amibes de Nuclearia rampent autour des algues mortes, Spiro- 
gyra, Cladophora; puis ils s'appliquent à un moment donné sur 
une cellule déterminée, plongeant dans cette ceilule leurs longs 
pseudopodes (les membranes en putréfaction se laissent facilement 
perforer par les pseudopodes de Nuclearia), enlacent les restes du 
contenu de la cellule dans un réseau mince, puis contractant leurs 
pseudopodes, ils tirent à eux la proie qu'ils viennent de saisir, 
l'amènent au-dehors, l’enveloppent de toutes parts, et finalement 
l’engloutissent. Si, chemin faisant, un amibe de Nuclearia rencontre 
des parcelles de chlorophylle ou de protoplasma sans enveloppe, il 
les engloutit sans émettre de pseudopodes. Il se comporte d’ailleurs 
de la même manière vis-a-vis des algues plus petites que lui. Pas 
plus que Cienkowsky, je n'ai réussi à observer l’état de repos du 
Nuclearia delicalula: Une se le fois, J'ai vu un de ces amibes 
prendre une forme sphérique, s'entourer d’une membrane, puis se 
contracter. Cienkowsky a représenté quelque chose d’analogue. 
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11. Nuclearia simpleæ. Cienk. (Planche II. Fig. 70-71)° 


ci 


AE CRE 


À AY EL 
(J'ai trouvè cette espèce à Kokhand, sur les mêmes algues que la 
précédente). 


Les amibes de Nuclearia simplexæ sont transparents, ils présen- 
tent un noyau. Ils vivent en compagnie du Nuclearia delicatula, 
mais ne se nourrissent que de grains isolés de chlorophylle et 
d’amidon. Ils s'introduisent dans les cadavres des Æolatoria (Rae- 
denthiere), où ils se multiplient abondamment. Pour se reposer, un 
amibe de Muclearia simplex se ramasse en boule, s’'entoure d’une 
membrane, puis se contracte, rejette es résidus nutritifs, les débris 
de sa nourriture qu'il n’a pas encore digérés, et se revêt d’une 
seconde membrane. Plus tard, l’'amibe enkysté sort de sa coque en 
déchirant successivement ses deux enveloppes. 


B. PARFAITS (Perfecti.) 
Sous-famille CHYTRIDIACÉES. (CHYTRIDIACEAE.) 


Caractères généraux.LesChytridiacées sont desorganismes micros- 


copiques, formés d’une seule cellule ou d’un petit nombre de cellules 


seulement, dont chacune se transforme en sporange et produit des 
spores mobiles. Ces spores mobiles sont des cellules sphériques ou 
oblongues, avec un noyau brillant et un très long cil: elles sont 
animées d’un mouvement saltatoire très rapide. De même que les 
monades, lorsque ces spores mobiles s'arrêtent, elles se déforment, 
retractent leur cil, s’entourent d’une membrane d'envoloppe, puis 
elles germent. 

Les Chytridiacées sont les unes parasites, les autres saprophytes. 
Dans le premier, certaines entre elles sont fixées sur la surface de la 
nourrice, tandis que d’autres sont toutes plongées dans le sein de 
celle-ci ne laissant en communication avec le dehors que l'embou- 
chure du col de leur sporange. Lorsque des spores mobiles des Chy- 
tridiacées ont à traverser la paroi de leur cellule nourricière, elles 
le font sans laisser d'ouverture visible. Chaque spore produit plus 
tard une sorte de grande plasmodie. Cette plasmodie s’enkyste se 
transforme en un grand sporange qui produit une quantité considé- 
rable de petites spores mobiles. 

Outre ies spores mobiles, les Chytridiacées possèdent des spores 
inunobiles, Ces spores immobiles sont dues à la fécondation ou à 
une cause inconnue. : 

NI. Le sporange est à la surface de l'organisme nour- 
ricier. 

1. Le sporange n'a ni opercule, ni mycelium. 

Phlyctidium globosum. AI. Braun. (Planche IV, fig. 93; 
planche V, fig. 100.) A Tachkend. 

Le sporange de cette espèce est complètement sphérique, il s'ou- 
yre à sa pointe. Je n’ai pu observer les spores mobiles de cette 
espèce. Elle vit en parasite sur les algues, Diatomées, Chladopho- 
rées, ou elle forme de ci de la, des groupes nombreux. 

J'ai observé sur les Diatomées une espèce que je crois être la 
même, bien que les dimensions de ses sporanges soient beaucoup 
plus petites que celles du type. 

Phlyctidium laterale. Al. Br. (Planche V, ffg. 100. 

Sur Stigeoclonium; à Tachkend. 

Les sporanges sont ici très petits, sphériques, ils s'ouvrent sur le 


NA Er PS A SRE APM es VI RAS I 
ces > AY 


LS pores 


) . 
côté, je n'ai pas eu occasion d'observer les spores mobiles de cette 
espèce. 
IT. Le sporange possède uu opercule mais pas de myce- 
Liu. 
Euchytridium acuminatum. Al. Br. (Planche IV, fig. 94). 
Sur des Diatomées à Tacnkend, 
Le sporange de cette espèce a la forme d'un pot sans anse. son 
opercule se prolonge en une sorte de manubrée. Je n’ai pu observer 
les spores mobiles de cette espèce, 


IT. Le sporange ne se prolonge pas en col. Il est soutenu par une 
sorte de pédoncule auquel fait suite un long mycelium. 


Ces êtres sont distincts, mais vivent en troupes, les uns sur des: 
cellules végétales mortes, les autres sur des cellules végétales 
vivantes qu'ils détruisent (1). 

Obelidium mucronatuim. Nowak. (Planche IT, fig. 77.) 

Le spcrange de cette espèce est oblong, sa partie supérieure se 
prolonge en pointe, sa partie inférieure forme pédoneule. Le myce- 
lium part de la base du pédoncule, et s'étale en rameaux dichotomes 
quicouv:ed’un réseau les ailes dela mouche. Le sporanges’ouvre ense 
déchirant sur le côté. Je n’ai pu observer les spores mobiles de cette 
espèce que je n’ai rencontré qu’une seule fois à Tachkend sur les 
ailes de mouches noyées dans le bassin du jardin de M. Pacolow. 

IV. Le sporange ne se prolonge pas en col. Le pédicelle commun à 
plusieurs sporanges se prolonge en un long mycelium. — Organismes 
coloniaux. 

Saccopodium gracile. Sorok, (Planche VI, fig. 114). 

Sur des Cladophora, à Tachkenp (2). 

Les sporanges de cetto espèce sont sphériques ; ils sont réunis à 
l'extrémité d’un long pédicelle (hypha). Le mye elinin vit et se pro- 
ie à l'extérieur de la plante nourrice. Les spores sont très petites. 


S Il. Le sporange vit a l’intérieur de la cellule nourrice. — Orga- 
re distincts bien que réunis en colonies 
a Les sporanges sont sans col et sans mycelium. 
b Ils se développent dans les parties végétatives des algues. 


Chytridium pusilluim. Sorok. (Planche V., fig. 112- 113). 

Dans des cellules d'Oedogonium, à Tachkend. be sporange 
parfaitement sphérique, mesure 4, 5 y. Il est muni d’une o verture 
pour la sortie des spores mobiles. Je n'ai pu observer ces spores. 

Cette espèce est l'une des plus petites parmi les Chytridiacées; 
elle se trouve fréquemment dans l'Asie Centrale; malgré sa fré- 
quence, je n’ai pas eu l’occasion de suivre son développement. Cette 
espèce est voisine du Chy, glomeratum. Max. Cornu (3). 

Chytridium? (Planche V, fig. 107-111). 

Dans des filaments de Spirogyra, dans la steppe Kirghiz à Tach- 
kend. 


(1) Je n'ai trouvé comme le représentant de ces deux groupes que l'Obelidium mucro- 
nalun. 

@) La première description de cette espèce à été publiée par moi en 1877 dans l'He- 
dwigia. Norlaufige Mittheilung über zwei neue microscopische Pilze. 

(3) Je laisse le nom d'Euchytridium aux espèces dont les sporanges ont uue forme 
sphérique ou ovoïde avec le mycelium rudimentaire. Je réserve le nom de Chytridium aux 
sporanges endoparasites Sins col, sans mycelium et sans opercule. 


a CURE 


Cette forme spécifique douteuse se présente sous la forme de 
cellules oblongues gris-foncé, de grandeur variable que l’on ren- 
contre dans les filaments des Spirogyres, enveloppés par les rubans 
spiraux de chlorophyile, par la suite le parasite augmente de volume, 
les rubans chlorophyllins qui l'entourent tombent en pièces; il n en 
reste bientôt plus rien. J'ai pu extraire les cellules grises de l'algue 
nourrice. La suite des développements de cette espèce me reste in- 
connue. J'ai rencontré cette espèce pour la première fois, le 5 sep- 
tembre 1878, dans les eaux de la rivière d'Ac-Tubé, plus tard je l'ai 
revue à Tachkend. 


Rozella septigena M. Cornu. (Planche IX, fig. 140-142). 

A Tachkend. 

Les sporanges de ce para asite se disposent en files dans les hyphes 
d'Achlya polyandra, ii en résulte que les hyphes infestés semblent 
cloisonnés transv ersalement. Chaque sporange à sa matuté, perce la 
paroi d’Achlya, émet une protubérance à peine visible e qui s'entre 
ouvre et laisse sortir les spores mobiles (9). Cette espèce donne deux 
sortes de spores mobiles, les unes sont réniformes, uniciliées, très 
agiles, les autres sont grandes, biciliées. Exceptionnellement, ces 
grosses spores sont uniciliées. Ce sont probablement des spores 
anormales. Je n'ai pas observé des spores immobiles chez le Rozella 
sepligen«. 

A. Ils se développent duns les organes fructifères des algues. 

Chytridium decipiens. Al. Br. (Phlyctidium decipiens) (Plan 
che VI, fig. 115-116, 121). A Tachkend. 

Cette espèce vit en parasite dans les organes d’'Oedogonium. Les 
sporanges sont sphériques. Ses spores mobiles ont une tête sphéri- 
_. et un iong cil. Pendant que le sporange se vide, son sommet 

s’allonge en col. Si, comme c’est le cas le plus ordinaire, le sommet 
du col se trouve avant l’ouverture de l’oogone, le col s allonge hors 
du végétal nourricier. Le Chytridium adhère par sa partie profonde 
à l'oospore qui disparait peu à peu. Je n’ai jamais rencontré dans 
cette espèce, de mycelium même rudimentaire. Les spores mobiles 
s’agitent dans leur sporange longtemps avant leur sortie, près de 
vingt-quatre heures avant leur mise en liberté. Si par une cause 
quelconque, certaines spores demeurent incluses dans leur sporange, 
on les voit sautiller sans interruption. Al. Br. avait déja signalé ce 
fait : des spores qu'il avait vues en mouvement le 15 mai, à neuf 
heures du matin, sautillaient encore le 19 mai, à onze heures du 
soir, c'est-a-dire après cent huit heures. J'ai moi-même observé 
de ces spores mobiles qui, en mouvement le 8 Juillet, à dix heures 
du matin, se remuaient encore avec une grande énergie, le 10 juil= 
let, à dix heures du soir, l’époque à laquelle je fus contraint d'intere 
rompre mes observations, 

Les sporanges du Chytridium decipiens sont tantôt solitaires, 
tantôt groupés par deux dans un même oogone. 

B. Les sporunges ont un petit colsaillant, ils ont pus de mycelium. 

Olpidiopsis fusiformis. Cornu. (Planche VI, fig. 120.) 

J'ai trouvé cette espèce dans les hyphes d'Achlya et de Saproleg- 
nia à Tachkend. 

Dans leur jeune âge, les sporanges de cette espèce se présentent 


sous l'aspect de corps protoplasmiques oblongs, étroits, courbés, de 
couleur grise, granuleux, gorgés de gouttes d'huile. Chaque spo- 
ange émet à sa maturité un petit col latéral qui perfore la paroï-du 
filament nourricier. C'est par ce col que sortent les très petites 
spores mobiles uniciliées. 

Olpidiopsis Saprolegniae (A. Br.) Cornu. (Planche IX, fig. 182- 
438; 139; 145.) 

A Tachkend, cette espèce vit en parasite dans les filaments de Sa- 
prolegnia, mais pas dans les oogones. Les filaments du champignon 
sont hypertrophiés sous l’influence du parasite. Dans ces filaments 
hypertrophiès apparaissent un ou plusieurs corps arrondis sphéri- 
ques gris foncé. Le protoplasma du végétal nourricier entoure ces 
corpuscules d’un reticulum granuleux à ravons divergents. Les 
sporanges mûrs produisent un petit col par où sortent les spores 
mobiles (1). J’ai trouvé dans les mêmes filaments bypertrophiés de 
Saprolegnia de grosses cellules brunes à parois épaisses, échinées. 
Seraient-ce les spores immobiles de l'Olpidiopsis Saprolegniae ? 

Olpidiopsis incrassata. M. Cornu. (Planche VI, fig 
126-130.) 

Cette espèce a été trouvée dans des Achlya qui étaient apparues 
sur des insectes tombées dans l’eau à Tachkend. « 

Les sporanges de cette espèce sont oblongs. Ils sont bruns, 
très grands, ils se vident par un ou deux cols. Je n'ai pu observer 
les spores mobiles de cette espèce. 

Olpidiopsis index? M. Cornu. (Planche VI, fig. 118). 

(A Tachkend sur un Saprolegnia.) 

L'organisme auquel j’applique ce nom, s’est présenté à moi sous 
l'aspect d'une spore échinée, sphérique, immobile partant sur un 
de ses côtés une cellule vide transparente qui semblait avoir com- 
muniqué avec la première par un orifice. Cet organisme se rappro- 
chant plus d'Olpidiopsis index figuré par M. Cornu que de tout 
autre être, je lui ai appliqué ce nom. 

Olpidiopsis? fusiformis. Var. Oedogonar ium. Sorok. 
(Planche V, fig. 99.) 

Cet organisme appartient-il bien au genre Olpidiopsis ? Je ne l’ai 
observé qu'une seule fois à Tachkend, dans des filaments d'Oedo- 
gonium. Je n'ai vu cet organisme que sous la forme d’un sporange 
mûr et vide. Ce qui me fait hésiter à lui donner le nom générique 
d'Olpidiopsis, c'est son habitat particulier sur des algues vertes, et 
l'absence de tout renseignements sur l’état jeune de ses sporanges. 
Je ne me suis décidé à ranger ce parasite parmi les Olpidiopsis qu'a 
cause de sa ressemblance extérieure avec le parasite figuré par 
Reinsch (2), parasite que M. Cornu (3), regarde comme un O/pidiop- 
sis. Le parasite figuré par Reinsch avait été observé chez un Phyco- 
myces. 

Olpidium algarum. Sorok. Var. longirostrum (3). (Plan- 
che V. fig. 96.) 

Le sporange de cette espè:e est oblong, muni d’un très long co] 


(1) Je n'ai va des sporanges à longs cols que très exceplionnellement. 

® Beohachtungen über einige neue Saprolegniae. Prinshemn's Sahrbücher. XT, Fak. 17, 
fig. 

a) Cornu (Bullet. de la Soc. botanique de France. T. XXIX, Séance du 13 juillet 
1877, p. 228.) 


DST SE 


qui ressort à l'extérieur de la cellule nourrice, L'éxtrémité de ce 
col s'évase en entonnoir. Je n'ai pas eu occasion d'observer des 
spores mobiles chez cette espèce. 

Olpidium algarum. Sorok. Var. brevirostrum (1). (Plan- 
che V, fig. 101.) 

Le sporang: de cette variété est sphérique ou oblong muni d'un 
petit col. Il en sort des spores mobiles à tête renflée réniforme uni- 
ciliées. J'ai rencontré cette variété dans les cellules des algues 
vertes ; chaque cellule de la plante nourrice contenait de un à trois 
individus. (A suivre) 


Les Champignons destructeurs du bois, par M. P. H. Duprrey. 


La préservation de l'atteinte des champignons destructeurs des 
bois employés dans l'industrie est un côté des plus intéressants de 
la mycologie appliquée. La lecture du récent travail de M. Dudley, 
dont nous sommes redevables d'une traduction fidèle à notre obli- 
geant correspondant, M. O. J. Richard, attira notre attention 
lorsque nous recümes le dernier « rapport » de M. Ch. H. Peck, 
d'Albany. (Forty first annual report state of New-York, on the st. 
cab. of nat. history, 1888.) Ce travail qu'on va lire, corrobore en 
partie et complète heureusement une étude du même genre que 
nous publiâmes jadis à propos des dégâts du Mérule destructeur et 
du Polypore envahissant (Pulyporus obducens P), observés par nous 
sur les bois (poteaux télégraphiques et traverses de soutènement 
des rails de chemins de fer), employés dans le Midi de la France, 
par deux grandes administrations. (Voir Bulletin de la Soc. Bot. de 
France. Tome 18, pag., 107-452.) 

J'indiquais dans la notice que je rappelle le dosage et le degré de 
la carbouisation superficielle du bois à l’aide de l'acide sulfurique, 
M. Dudley, lui, s'arrête peu à l'emploi des antiseptiques. Il con- 
seille des moyens préventifs à employer sur les lieux même de l’ex- 
ploitation des bois, moyens très sérieux quisont tous à la portée des 
directeurs des grands chantiers de dépôt et de livraison. €. R. 


«C'est un fait aujourd'hui bien établi que la rapide décomposition 
des bois de construction est due à la présence de Champignons de 
différentes espèces. Cela donne à votre long et patient travail, 
dans lequel vous avez recueilli, déterminé, et signalé à l'opinion 
publique, un si grand nombre de types, une valeur et une impor- 
tance pratique qu'on n'aurait point soupconnée jusqu'alors (2). 
Toutes les études qui auront pour objet de diminuer la déperdition 
inutile du bois, auront d'autant plus d'intérét que la quantité de 
bois employée tous les ans par les compagnies de chemins de fer, 
les constructeurs de navires, les architectes, les industriels et les 
cultivateurs, est vraiment énorme, et que, malheureusement la pro- 
duction diminue en même temps que les prix augmentent. 

«L'expérience que l’on a acquise, à la suite detentatives vaines et 
onéreuses pour la recherche des moyens les plus propres à préserver 
les bois de construction, a démontré que, pour atteindre le but 
désiré, il fallait s'adresser à la science technique des Champignons, 

(1) A Tachkend dans des filaments de confervacées. 

(2) Cet éloge bien mérité est à l'adresse de M. le professeur Charles H. Peck, d'Albany, 
à qui l’auteur avait remis son intéressante notice, 


3 


— 86 — 


qui seule pouvait nous éclairer sur l'habitat et le mode de crois- 
sance de ces végétaux. Puisqu'on connaît maintenant le genre de 
vie de ces Champignons spéciaux, il ne faut plus tarder a employer 
les moyens préventifs, simples et pratiques, qui pourront, même 
dans certains cas, nous dispenser de tout traitement. 

«L'étude de la décomposition des bois de construction est souvent 
fort difficile, par suite de ce fait que le tissu peut être détruit par 
l'accroissement du mycelium du Champignon, et aussi par l'effet de 
la fermentation, sans qu'aucune fructification apparaisse au dehors. 
C'est ce qui arrive, notamment, pour les traverses de chemin de fer 
et les bois employés pour les ponts. Si l’on apercoit si peu de chose 
du travail de désorganisation déjà accompli, cela vient de ce qu’en 
cette matière plus qu'en toute autre, la progression du Champignon 
dans le bois est très peu connue de ceux qui emploient ces matériaux. 
Par suite, il ne faut point s’étonner de cette idée préconçue, d'après 
laquelle le Champignon serait la conséquence et non cause dela pour- 
riture du bois. La croissance du mycelium, (à peu près comme celui de 
la fig. 11), d’un Champignon sur la surface inférieure d’un madrier 
appliqué sur le pavé d’une gare, ou entre des planches lorsqu'elles 
sont empilées en intime contact les unes avec les. autres, n'a point 
été suffisante, dans bien des cas, pour appeler l'attention sur les 
dégats commis, ni même sur la destruction complète des pièces de 
bois atteintes par ces végétations. 

« La fig. 11 de la pl. LXXIV montre le mycelium du Polyporus 
radula Fr. se développant sur la face inférieure d’un madrier dans 
une gare, Le mycelium, après avoir envahi la surface, sous forme 
d'une masse dense, finit par pénétrer dans les fibres du bois, dont 
il ramollit les cellules, grâce aux fluides quelquefois acides qu'il 
produit : la désorganisation s’accomplit alors peu à peu, puis le 
bois se contracte, se fendille et finit par tomber en miettes. 

« Le mycelium de quelques Champignons d'un ordre plus élevé 
diffère notablement de celui-ci; mais le résultat final de sa crois— 
sance à la surface et à l'intérieur du Hois est toujours d'en venir à 
bout. Outre le mycelium visible, il y a plusieurs végétations et fer- 
ments invisibles à l'œil, qui amènent une prompte désorganisation 
intérieure des pièces de bois, quand elles ont été peintes avant une 
dessication suffisante, comme cela arrive souvent pour diverses 
poutres, des marchepieds, des tampons, et les madriers employés 
pour les docks. 

« Par les temps chauds et humides, il n’est pas rare de rencontrer 
des végétations de ce genre se développant, sur des planches empi- 
lées trop près à près, dans l'espace de treis à huit semaines, selon la 
nature du bois ou l'espèce de Champignon. Dans cet état, le bois 
envahi peut paraître trop peu endommagé pour être. considéré 
comme impropre aux constructions. Si on le laisse sécher avant de 
l'employer, la décomposition s'arrêtera et ne recommencera que 
lorsque le bois se retrouvera dans de nouvelles conditions d’humi- 
dité extérieure, Au contraire, si ce bois est employé dans les cons- 
tructions avant d’avoir été bien desséché, puis s’il est peint ou 
recouvert d'autre bois sur les points où il était resté humide, la 
décomposition continuera ses progrès plus ou moins rapidement, 
selon le degré d'humidité ou de siceité de l'air ambiant. C'est ce 


qu'on appelle vulgairement, mais improprement, la « pourriture 


sèche ». La décomposition du bois sec ne peut avoir lieu sans 


humidité. 


«Il a été démontré par de nombreuses preuves que des bois bien 
secs peuvent durer dans toutes les conditions où leur emploi est 
défavorable au développement des Champignons. Ils sont, au con- 
traire, rapidement détruits lorsque la croissance des Champignons 
est facilitée par les circonstances extérieures, à moins toutefois 
qu'on ne les ait soumis à un traitement judicieux. La propagation 
des Champignons sur les bois de construction a lieu — soit par la 
germination de spores qui, produites par milliers au moment de 
la fructification, se trouvent disséminées dans l’atmosphère, — soit 
par reviviscence du mycélium déja existant à la surface ou à l'inté- 
rieur du bois, Outre la présence constante de spores ou de mycélium 
dans le bois, il faut la réunion de trois conditions essentielles pour 
amener la pourriture du bois, ou, en d’autres termes, la croissance 
d'un Champignon. 

«1° Humidité soit externe soit interne. 2° Une température variant 
entre 40 et 120° Farenh., celle de 75 à 90° étant la plus favorable 
pour la croissance maxima du Champignon., 3° Une petite quantité 
d'air tranquille ou à peu près. Lorsque le bois se trouve dans ces 
trois conditions, tôt ou tard, selon sa structure et le contenu de ses 
cellules, les Champignons se développent et le détruisent, ce qui est 
la conséquence même de leur croissance, Par conséquent, si l’on 
veut protéger de la destruction les bois secs il faut empêcher la 
réunion des circonstances ci-dessus indiquées, en écartantl'une ou 
l’autre ou les trois à la fois; et si cela ne peut se faire, il faut 
employer un antiseptique ou un préservalif pour arrêter la crois- 
sance de tout Champignon. Cette simple indication suffit, théorique- 
ment et pratiquement, pour montrer ce qu'il faut faire si l'on veut 
préserver de la pourriture les bois de construction. Cependant pour 
ramener les principes à la pratique, de façon à réunir toutes les 
conditions de service utile qui peuvent se présenter, il est indis- 
pensable de connaître la structure de chaque espèce de bois, le 
contenu des cellules, la grosseur de chaque pièce pour nn emploi 
déterminé, et les moyens les plus propres à amener une bonne des- 
sication. Il faut aussi connaitre les espèces de Champignons qui 
attaquent telle ou telle essence de bois, ainsi que la valeur et 
l'emploi des différents préservatifs ou antiseptiques, 

Espèces de Champignons que j'ai recueillis sur différents bois 
employés pour traverses de chemins de fer ou pour établissements 
de ponts. 


«Les Champignons spéciaux au Chène blanc (Quercus alba L.), 
sont : Polyporus applanatus Fr., P. versicolor Fr., P, perga- 
menus Fr., Daedalea unicolor, D. quercina Pers. et Lenzites 
vialis (1). 

«Le Polyporus applanatus attaque le cœur du Chène blanc employé 
pour les traverses. [Il a une grande puissance de destruction et n'a 
besoin que d’une faible quantité d'air et d'humidité. La pourriture ca- 
ractéristique de ces traverses se manifeste de lasurface inférieure à 


(1) Cette dernière espèce que M. C.-H. Peck à déerile dans son 26: Rapport p. 67, 
est du Stirps du Z. sesiaria ; elle est propre à l'Amérique septentrionale où elle abonde 
sur les bois travaillés, 


PQR 


la surface supérieure, et se produit très rapidement dans les ballasts 


de pierre ou ballasts grossiers qui retiennent un peu d'humidité et. 


permettent le passage de l’air. Dansles ballasts qui contiennent une 
grande quantité de terre argileuse capable d’entraver la circulation 
de l’air, et aussi dans les tranchées humides, la croissance du mycé- 
lium est retardée et la durée du bois augmente. Dans les ballasts 
poreux, pourvu qu'ils ne soient pas humides, plus les traverses de 
Chène blanc sont placées profondément, meilleures sont les condi- 
tions de croissance des Champignons, et plus rapide est la décompo- 
sition du bois. Au contraire si l’on se contente d’enfoncer les traver- 
ses juste a la profondeur nécessaire pour la stabilité de la voie, on 
obtient un meilleur résultat, car on retarde ainsi la rapidité de la 
croissance du mycelium sur la partie supérieure du bois. 

«Le Polyporus versicolor attaque l’aubier des traverses et des 
pieux de Chêne blanc et jusqu'à un certain point le cœur lui-même. 

«Le Polyporus pergamenus attaque les traverses dont l’écorcen'a 
pas été enlevée. 

«Les Daedalea unicolor, quercina et le Lenziles vialis ont été 
trouvés sur des traverses placées sur des ponts de chemin de fer. 

«Le tissu du Chêne blane est si serré et si dense qu'il supporte 
facilement l'exploitation la plus lourde de la voie. Il est extrêmement 
difficile d’'impréguer d’un préservatifles cellules de son bois. À moins 
d’avoir employé un procédé capable de stériliser les spores logées 
dans le bois ou les traces possibles de mycelium, tout traitement 
extérieur sur des bois non suffisamment secs, empêche la sortie de 
l'humidité intérieure, absolument comme le ferait un revêtement de 
peinture. Il en résultera nne plus prompte décomposition, car on se 
trouvera dans les conditions les plus propices pour la fermentation et 
par conséquent, la croissance intérieure du mycelium. 

«Les Champignons qui attaquent le chataigner (Castanea vulgaris) 
et sa variété américaine sont : Polyporus sulphureus Fr. (1), 
P. spumeus Fr.?; P. hirsutus Fr.; P. versicolor Fr; P. perga- 
menus Fr.; Agaricus americanus PK. (2) et A. sublateritius, 
Schæïf (3). 

«Le Polyporus sulphureus est aussi un Champignon très nuisible 
pour les pieux et les gros poteanx de télégraphe, son attaque étant 
dirigée sur les parties voisin?s de la surface du sol. Le Chataigner 
contient, naturellement, un antiseptique plus énergique que celui 
du Chêne blanc; et, même en contact avec le sol, il oppose une cer- 
taine résistance au développement des Champignons, jasqu’à ce que 
la substance antiseptique at été détruite par l’air, ou le contact avec 
les rails ou les clous. La décomposition des traverses de Chataigner 
se produit de haut en bas: par conséquent, plus la traverse sera 
enterrée profondément, plus le bois aura des chances de durée. 
Cependant les avantages de cette situation sont en partie paralysés 


(1) Dans le midi de la France cette espèce attaque principalement le chène et le cerisier. 

(2) Espèce affine du Lepiola Cœpestipes Sow. Fries Hym. Eur. p. 35. 

(3) Dans le midi de la France, trois bois de construction plus répandus encore, mais 
servant à d’autres usages que le bois de chataigner et encore plus légers que ce dernier, 
sont ceux du Peuplier, du Tremble et du Carolin. Ces essences ont indépendamment des 
champignons européens communs à l'Amérique et que cite M. Dudley, des hotes très nui- 
sibles pour l'éloignement desquels on a fait trop peu d'efforts encore. Ce sont les Polypo- 
rus obducens Pers., Ag. (Pholiota) destruens Brond. ; Radulum molare Fr. et le Lenzites 
Betulina Fr. (Note de la Revue). 


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0) 


par la pourriture qui se produit autour des clous et des rails, par 
suite de ce fait que le fer en contact avec ce bois en neutralise les 
principes antiseptiques. Les extrémités et les centres des traverses 
de Chataigner sont encore sains, même quand les rails se sont en- 
foncés dans le bois, à une profondeur telle qu’il faut bientôt le rem- 
placer. On croit généralement que ces traverses ne pourrissent pas, 
et sont plutôt détruites par une sorte de travail mécanique. Il n'en 
est point ainsi, car le microscope nous montre la vérité, c'est-à-dire 
la présence du mycelium d'un Champignon, et son travail de des- 
traction sur les fibres du bois, ce qui explique facilement le rapide 
affaissement des parties en contact avec les rails. 

«Le Chataigner est plus léger quele Chêne blane,et la plupartdes 
fibres de son bois sont bien plus grossières, ce qui leur permet d'être 
imprégnées très facilement par les antiseptiques. Les grands vais- 
seaux de ces deux bois sont à peu près de mêmes dimensions, Les 
rayons médullaires du Chataigner sont moins nombreux que ceux 
du Chêne blane, et il est par conséquent plus facilement écrasé par 
les rails, quand on l’emploie comme traverses. 

«Le champignon qui attaque principalement le Cèdre blanc (Cha- 
maecyparis spheroidea), est l'Agaricus cœmpanella, Batch., qui 
s'attaque même à l'arbre vivant, car il est arrivé plus d’une fois de 
rencontrer son mycelium en préparant les trave ses. L'arbre n’a 
qu'une croissance très lente; et, comme les branches inférieures se 
trouvent ombragées, elles meurent et sont attaquées par leur 
Champignon spécial, qui setrouve par là en communication avec les 
cellules plus élevées de la tige. Il faut entre dix et vingt ans, pour 
que ces rameaux morts tombent et que la blessure soit recouverte 
par la croissance du bois et de l'écorce, Tant que l'air peut avoir 
accès vers le mycelium, celui-ci se développe lentement et détruit 
le bois tout autour de lui, la pourriture s'étendant latéralement, 
mais très lentement, à cause de la petitesse des rayons médullaires, 
et de l’opposition qu’ils présentent à l'envahissement. Mais dès que 
l’orifice est clos, ce qui met fin à l'arrivée de l'air, la décomposition 
se trouve pour le moment à peu près, si non complètement arrêtée. 
Lorsque l’on abat ces arbres et qu’on les coupe pour en faire des 
traverses, il n’est pas rare d’apercevoir un ou plusieurs points de 
décomposition d’un demi pouce ou d’un pouce de diàmètre, et 
s'étendant sur presque toute la longueur de la traverse. 

«La résistance de ce bois à la pourriture est si grandeque sestra- 
verses ne sont point remplacées, tant qu'il reste assez de bois sain 
pour y enfoncer les clous. Il contient un principe préservatif naturel, 
et résiste fort bien au contact avec le sol; mais sa fibre est trop 
légère et trop délicate pour supporter longtemps l'exploitation 
lourde des grandes lignes; cependant sa longue durée permet de 
l'utiliser sur les lignes de moindre importance. 

« Les Champignons qui détruisent les traverses de Tamarack (Larir 
americana) sont le Polyporus Pini Fr.,et le Trametes Pini, Fr. 
La fructification du premier présente constamment des traces d'acide 
phôsphorique. Ce bois est plus lourd que le Cèdre blanc, les cellules 
ligneuses étant plus grandes avec des cloisons plus épaisses. IL est 
aussi beaucoup plus fort, parce que les cellules de la couche annuelle 
formée pendant l'automne, sont presque solidifiées, et assez nom 
breuses pour empêcher les rails soumis à un trafic lourd, de produire 


= 00e 


des entailles ou des enfoncements dans les traverses. C'est, en outre, 
un bois qui peut facilement être soumis à nn traitement contre les 
envahissements des Champignons, et les traverses qu'il fournit ont 
parfois donné plus de trente années d'un service permanent. Les 
Champignons qui attaquent le Hemlock (T'suga canadensis), sont 
nombreux. Voici la liste de ceux qui ont été observés : 

Agaricus melleus, Nabl.  Paxillus alrotomentosus. Fr. Polyporus subacidus. PK. 


A. campanella, Batsch.  Lenzites sepiaria, Fr. Le medulla-panis, Fr. 
À. porrigens, Pers. Stereum radiatum, PK. PE rmeole Sfr; 

À. Succosus, Pk. . Polyporus lucidus, Fr. P.,7 tabietinus, Er: 

À. rugyosodiscus, Pk. P. epileucus, Fr. P. borealis. 

A. epiplerygius, Scop. l’. Vaillanti, Fr. : SP: 7 bencoimus Re 


« Le bois ne contient aucun principe naturel antiseptique ou pré- 
servatif, et est rapidement attaqué par une foule de champignons, 
ce qui amène une prompte décomposition. [l est plus lourd que le 
Cèdre blanc, mais plus léger que le Tamarack, et lorsqu'il est traité 
convenablement au moyen d'un antiseptique métallique, il fournit 
un bon usage. Les Champignons qui détruisent le bois du Pin jaune 
(Pinus palustris, Mill., sont : Lentinus lepideus, Fr. (Voir Fig. 1) 
(1). Sphæria, pilifera, Fr. (Voir fig. IN), Tramztes Pini. Fr., et 
Merulius lacrymans, Fr. 

« Le premier est un grand destructeur de nostraverses, la décom- 
position s'étendant trèsrapidement de la partie inférieure à la partie 
supérieure. Dans les ballasts douës d'une certaine porosité, plus les 
traverses sont enfoncées dans le sol, moins elles ont de durée, du 
moins en ce qui concerne la décomposition. Le mycelium exige 
beaucoup d'humidité pour pouvoir se développer, et aussi une cer- 
taine quantité d'air. Un ballast qui entrave la libre circulation de 
l'air empêche le développement du mycelium. Le soleil et le vent 
produisent le même effet ; et, souvent, une traverse qui parait saine 
a la surface sera tellement décomposée en dessous, qu'il faudra la 
faire disparaitre de la voie. 

«Le mycelium de ce Champignon offre ordinairement une teinte 
d’un blanc pur, et la plupart du temps n'est point détruit par la 
gelée. Sur les ponts il produit de grands dégats. 

«Le Trainetes Pini se rencontre aussi sur les traverses dece bois, 
mais 1] n'apparait que sur les parties placées au-dessus du sol. Il 
peut croitre et fructifier avec une quantité d'humidité moindre que 
le Lentinus Lepideus, mais, d’après les observations faites jusqu'ici, 
la rapidité de ses effets destructifs n’est pas aussi grande. Le Champi- 
gnon représenté dans la figure III (SpÆ. pilifera, grossissement de 
cinq diamètres), se rencontre sur l'aubier du Pin jaune, auquel il 
donne un aspect d'un noir sale; et si l'humidité persiste, des fermen- 
tations se produisent et amènent la décomposition du bois. 

«Le Sphaeria pilifera attaque l’aubier, amènela décoloration et 
finit rapidement par décruire cette partie de bois, quand il se trouve 
dans des conditions favorab'es à son développement. La matière 
résineuse contenue dans le Pin jaune n’arrête pas les attaques de 
ce Champignon, quand les pièces de bois sont employées au dehors. 
Le cœur du Pin jaune est si ferme et si dense qu’il se laisse diffici- 
l-ment pénétrer par les antiseptiques. On peut appliquer à cette 


.() Cette figure montre la fructification du champignons sur le bois, et le mycelium à 
l'intérieur, Les dimensions du réceptable varient de un à huit pouces de diamètre. 


ET.) pu 


essence les remarques relatives à l’enfouissement des traverses du 
Chêne blane. Dans les constructions, le Pin jaune est attaqué par le 
Merulius lacrymans, quand le climat est chaud et humide et que 
l'air est calme. 


« Le Pin blanc (Pinus strobus L.), employé pour les tabliers des 
ponts et les treillis est attaqué par le Lentinus Lepideus Fr., 
l'Agaricus melleus Vahl., le Polyporus Vaillantii Fr. (Le même 
effet est produit aussi dans les endroits clos et chauds, par le Meru- 
lius (1). Ces deux Champignons causent de grands dégats. 


«Il y a beaucoup d’autres bois dont le tissu est bien adapté à leur 
emploi comme traverses, mais qui sont si rapidement détruits par 
les Champignons qu'ils perdent toute valeur utile, à moins d'être 
convenablement traités. Tels sont le Hêtre, le Bouleau, l'Orme et 
l'Erable. 

« Get expose suffira sans doute pour appeler l'attention sur l'impor- 
tance pratique de l'étude des Champignons, au point de vue écono- 
mique, en ce qui concerne la décomposition du bois. Dans tous les 
cas, il faudrait employer immédiatement les moyens préventifs sui- 
vants qui sont du reste des plus simples : 


«1° Laissersécher, avant deles employer, les madriers, les tra- 
verses et les planches, à moins qu'on ne les destine à servir dans 


(Le Merule, indépendamment des traverses de soutennement des railset des poteaux 
télégraphiques qu'il attaque dans le: environs de Toulouse, commet des dégats considé- 
rable sur les planchers des salles basses (pin des Landes et sapin du Nord). Ces planchers, 
en bien des lieux, doivent être renouvelés après 8 où 10 ans d'usage. Nous avons 
dtstbué (Fungi Gallici le Merule qui avait anéanli, dans une salle basse de la rue des 
Coffres à Toulouse, un plancher en chêne datant à peine de 6 ans d'établissement. 


Voici un fait très curieux que nous venons de constater : À la prière d'un ami nous 
avons visité le 20 février la cave de la maison Cousy, rue Saint-Antoine du T, à Toulouse, 
dépendante de l'atelier de cadres de M, Minel dont l'industrie et le logement occupent au 
rez-de-chaussée un très long couloir au-dessus de cette cave opscure et privée d'aération. 
« Une montagne de champignons reémplissait régulièrement, toutes les semaines, cette cave 
et, pénétrant par les bouvétures du plancher, lendaient à oceuper la chambre à coucher » 
disait-on ! L'indication était exacte, le champignon (Poria Vaillantü Fr.) en partie bien 
caractérisé, s’échappail, en mèches abondantes, des Jointures houvetées du plancher 
(Sapin de Norwège) an-dessous de tous les meubles où les pieds les détruisaient moins 
régulièrement que dans les parties fréquentées de h pièce. L'entrée de la cave (une trappe) 
était placée dans cette mème pièce qui n'avait d'autre aération que celle de la porte d'entrée 
dans la rue à l'extrémité de l'atelier dont la profondeur est très considérable; toutes dispo- 
sitions favorables au développement des champignons et assurément peu propices à une 
bonne hygiène. Il fallut l'emploi du ciseau et du maillet pour soulever la trappe de la cave 
et à peine avais-je franchi le premier échelon, qu'une bouffée d'air chaud et putride 
me fit hésiter à avancer, La lumière me permit d'apercevoir alors, d'énormes flocons 
blancs couvrant complètement le sol, au point de ne pouvoir placer les pieds sans les 
dégrader et en m'enfonçant à près de 40 centimètres de profondeur. Cette végétation 
était l'hyphe cotonneuse (Hypha bombycina Pers.); elle s'avançait du sol très humide, le 
long des murs en maçonnerie, à près d'un mètre de hauteur; elle se détachait dans le haut 
en prenant, sur les parties qui avaient adhéré aux murs, une tente fauve et tombant alors 
en déliquescence; elle tapissait des caisses d'emballage placées au milieu de la cave et 
montait à travers un poteau de soutenement pour recouvrir la poutre et une partie du 
dessous du plancher correspondante à la sortie au dehors du champignon poreux. Ferhat 
une brassée de cette végélation floconeuse comme si j'eusse pris avec mes deux bras un 
fagot de paille et cet amas de mycelium léger s’affaissa aussitôt au contact de mes bras et 
de mes mains. Réduit par la dessication, ce mycelium a pris, quelques heures après, 
l'aspect d'une peau de couleur fauve ou jaunâtre passant au brun. Cette récolte n'a 
pernus d'identifier la forme mycelienne jusqu'à ce moment incertaine, avec les réceptacles 
poriformes du P. Vaillantii, P. qui constituent bien réellement l'état complet de l'Hyme- 
nomycète. C. R. (Note de la Re, 


25 09 


l'eau. Le bois vert contient, selon les espèces, 25 à 48 0/0 de son 
poids de sève où d’eau, dont il faut faire disparaitre au moins la 
moitié pour empêcher la décomposition des pièces peintes d'un seul 
côté, ou de grosses pièces peintes sur tontes leurs faces, telles que 
tampons, coussinets, barres d'appui, marchepieds, etc. 

«2° Embpiler les planches et les madriers de facon à permettre à 
l'air de circuler librement entre toutes les parties. Pour cela, il faut 
établir d’abord, sur le sol, des pièces de six à dix pouces d'épaisseur, 
et empiler toutes les couches en ayant soin de placer des lattes 
étroites entre chacune d’elles, aux extrémités comme au centre. Ne 
laisser croitre ni gazon, ni plantes autour des piles, afin que rien 
n'entrave la libre circulation de l’air dans les parties inférieures. 

« Pour les grosses pièces de bois, les faire sécher sous des abris, et 
les soustraire aux rayons du soleil. En effet, le soleil dessèche les 
surfaces extérieures si rapidement que l'humidité intérieure ne peut 
plus s'échapper, et il y a alors tont lieu de craindre une décompo- 
sition intérieure. 

« Si les traverses, les madriers ou les planches sont empilés en 
contacts trop intimes, et restent ainsi pendant un certain temps, 
l'humidité ravivera le mycelium et lui permettra de se développer. 
Il arrive parfois qu'on rentre, dans les magasins, de grosses pièces 
destinées à la construction des charrio!s lourds, et qui déja sont, en 
partie, envahies par des mycelium. Plus tard, on nettoie ces pièces, 
on les travaille, on les met en place, puis on les peint, ce qui met 
le comble a toutes les chances les plus avantageuses pour une dé- 
composition lente, mais sûre. De tels bois n’ont pas plus du quart 
ou du tiers de la durée des bois convenablement desséchés. 

«Si les planches, surtout celles qui sont employées pour le bordage 
des voitures, sont empilées en contact trop intime pendant l'été, 
elles deviendront promptement la proie des Champignons quidécolo- 
rent le bois et remplissent les cellules d'exeroissances semblables à 
celles que j'ai représentées dans la Fig. IV, (aubier du Pin blane, 
grossissement «à 150 diamètres). Les espèces de Champignons qui 
décolorent l’aubier, et amènent ensuite la fermentation, sont extré- 
mement nombreuses, et se développent avec une grande rapidité. 
Quelques-unes des formes rencontrées sur le Pin blanc, sont des 
Sphaeria (?) semblables à celles que j'ai indiquées dans la Fig. IV. 
* Ce bois en séchant restera taché, mais le dessèchement arrêtera la 
décomposition. Lorsque des planches de ce bois sont employées 
dans la construction des voitures, puis ensuite recouvertes de pein- 
ture, elles ne tardent pas à pourrir dès que l'humidité peut atteindre 
les parties incomplètement peintes. Ce genre de décomposition ne 
s'applique pas seulement aux bois utilisés pour les wagons, et les 
constructions de chemins de fer, il se retrouve aussi dans les bâti- 
ments, les embarcadères, les docks, où le bois est presque exclusi- 
vement employé. s 

«On voit qu'il est indispensable de bien comprendreles motifs qui 
doivent nous déterminer à entraver de suite les premiers effets de 
la décomposition du bois, avant de recourir à d’autres procédés 
de traitement plus compliqués et plus dispendieux. » 


New-York, 5 décembre 1888. 
(Traduit de l'anglais par M. J. O. Richard.) 


<= 08 


Fungi nonnulli Paraguariae et Fuegiae 
Auctore CAROL. SPEGAZZINI. 


1. PHANEROMYCES. Speg. et Hariot (nov. gen.) 

Char, Ascomata marginata, subscutellata, erumpenti-superficialia, 
céraceo-Subcornea ; asci octospori : sporidia 9-septata, hyalina. 

“Obs. Genus singulare habitu lichenino, natura tamen Patellariis 
et Sficleis accedens, 


PHANEROMYCGES MACROSPORUS, (Boud.) Speg. et Har. 

Niptera? Macrospora Boud, — Fung. C. Horn. n° 76. 

Diag.Cupulaeminutulae erumpenti-superficiales, albo-marginatae, 
disco laevi fusco-olivaceo ; asci octospori dense paraphysati ; sporidia 
elongate-ellipsoidea, inonquilateralia , 6-septata, nae constricta 
hyalina. 

Hab. Ad lignum decorticatum putrescens in sylvis, l'Hermite 
island (leg. Cl, Hariot). 

Obs.Cupulae sparsae v. hinc inde plus minus ve dense aggregatae, 
orbiculato-scutellatae (0,5-1mdiam.),deorsum matriceinfossa, superne 
libero-superficiales, margine integro v, vix repando, crasso ohtuso 
latiuseulo subinvoluto candido adpressissime furfuraceo-squarruloso, 
disco planolaevi olivascenti-fusco donatae; asci dense congesti, cylin- 
draceo-subelavati saepe subtorulosi, antice obtuse rotundati non v, 
vix incrassato-tunicati, postice brevissime crasse que attenuato— 
Stipitati (150-160 X 20-22), octospori (sacpe abortu 3-5 spori), 
paraphysibus filiformibus densis hyalinis apice subramululosis sub- 
intricato-coalescentibus fuscescentibus que nbvallati ; sporidia recte 
v. oblique disticha, elongato-ellipsoidea, utrinque obtusa (30-35 X 
9-10) inaequilateralia v. subeurvula, 4-6-blasta, v. 5-pseudosep- 
tata, non constricta, e hyalino perdilute chlorina, laevia. 

Species pulchella habitu Séictidem quamdam exertam simulans, 
fabrica lichenina, gonidiis tamen non visis et jodi ope plane nulla. 


2. PLEUROTUS MICROSPERMUS. Speg. (n. sp.). 

Diag. Caespitosus, pileus infundibuliformi-subspathulatus, re- 
pando-lobatus, sordide albus v. subcinerascens in sicco fuscescens. 
Cystidia longe lanceolata (45-60 X 10-15 æ) apice obtusiuscule acu- 
tata saepe que incrustata, hyalina ; sporae egloboso ovoidae (3-44) 
hyalinae laeves. 

Species P{. strigello Berk, affinis, pileo glabro tamen recedens. 


3. CLITOCYBE BALANSAE. Speg. n. sp.). 

Diag. Pileus glaber, laevis, viscidus ; lamellae lineares confertae, 
longe decurrentes, pallescenti-alhae : stipes plus minus ve elongatus 
incrassatus que, velutino-pulverulentus, albus basi connato-caespi- 
tosus ; sporae ovato-globosae, minutae hyalinae. 

Hab. Ad basin truncorum in sabulosis, Guarapi 1884. 

Obs. Pileus quando que cornucopioides, quando que infundibuli- 
formi-spathulatus (5-6 ’’alt, X 2-6 lat), postice tamen semper 
marginatus, ambitu grosse repando-lobatus, margine acutissimo- 
subinvoluto, glaber, laevis, viscosulus, saepius granulis arenae in- 
crustatus v. adspersus, in vivo sordide-albus v. albo-cinerascens, 
in sicco cervinus, Caro tenuis (1-3” crass.) alba, flocculosa, com- 
pacta ; lamellae lineares sublatiuseulae (1-2 lat.) membranaceae, 
confertae, acie integerrimae, utrinque attenuatae, postice longe de- 


— 94 — 


currentes, polymacriae, in vivo albo-pallescentes, in sicceo sordide 
ex umbrino PR NUS stipes teres rectus v, curvulus (10- 

25°” long. X 3-57) farctus, superne gradatim in pileum expansum 
bai nodosus saepius fasciculato- confluens, dense pulverutento-velu- 
tinus, subviscosulus, in vivo sordide albus. 

4. POLYSTICTUS HARIOTIANUS Speg. (n. Sp.). 

Diag. Funalis ; pileus albus v. pallescens, flabellatus, substipita- 
tus vel subeffuso-caespitosus, superne squamis lamelloso-laciniatis 
pulcherrime subrufescentibus strigose vestitus, margine integer, 
obtusus; contextu suberosus, albus ; hymenium planum album 
poris mediocribus angulosis, dissepimentis pro ratione tenuibus 
efformatum. 

ab. Ad truncos prope Guerapi, 1884 (Ego habeo hujus speciei 
formam sterilem sub n° 2,809). 

Obs. Pilei quandoque solitarii, quandoque hinc inde dense caes- 
pitosi, dimidiato-flabellati (10-207 diam. trans. X 15-20” diam. 


ant. et post.), postice effuso-decurrentes v. cuneati ac stipite tuber- 


culoso-difformi (5-10 long. X 3-7” crass.) plus minus ve évoluto 
basi saepe effuso-suffulti, spongioso-molles, subelastici superne con- 
vexuli, azoni, pallescentes v. perdilute subrufescentes, squamis con- 
coloribus saepius verticalibus, majusculis, ad medium usque in 2-5 
laciniis planis linearibus apiceobtusissimis rufescentibus, plus minus 
ve elongatis (2-3”° long. X 0,3” crass.) divisis praecipue in parte 
postica vestiti, ambitu vix tuberculoso sublamellosis, margine inte- 
gri, crasse obtuse que rotundati; contextus albus v. albo-subpal- 
lescens, superne in squama solutus inferne in hymenium productus ; 
hymenium cum pileo concreto planum vel convexulum, album v. vix 
pallescens, zona marginali strictissima sterili subalv eolata cinctum, 
e tubulis longiusculis (3-5°”) dense constipatis, ore mediocri (300- 
800 ») integ"o v. rarius subsinuoso, intus extus que albis, dissepi- 
mentis pro ratione tenuibus, flaccidis, integris compositum. Sporae 
non visae, 

Species pulcherrima admodum caespitosa, pileis quandoque pla 
nis quandoque subungulato convexis, donata, Pol. funali Fr. afi- 
nis, sed satis distincta. 

9. FaAvozus BALANSAE Speg. (n. sp.) 

Diag. Pieuropus, pileus membranaceus ex orbiculari-reniformis, 
applanatus, sordide alutaceus, lavissimus, glaberrimus ; pori rhum- 
boideo tetragoni, pro ratione minuti integri breves ; stipes hori- 
zontalis crassus, sordide albus striatus, pulverulentus. 

Hab. Ad truncos in sylvis Guarapi, 1884. 

Obs. Solitarius; pileus membranaceus (in siCco subpellucidus ex 
orbiculari remiformis (10-11” diam! transv. X 7-8” diam. ant. 
post.) e convexulo applanatus, alutaceo-fusceus, obsolete radiatim 
subvirgatus, laevis, glaber v. vix in parte postica pulverulento= 
viseidulus ; caro tenuissime vix circa stipitem. evoluta, subtremel- 
oidea pallescens hymenium; planissimum pileo. concolor v. vix, 
magis obscurus, porosum, poris posticis elongato decurrentibus, 
mediis rhomboideis ({”” diam.), periphaericis subrotundis (0,8”” 
diam.) dissepimentis tenuiter membranaceis strictis (0,5°” lat), acie 
non v. vix denticulatis donatum ; stipes horizontalis e centro sinus 
postiei pilei evolutus antice compressulus, apice applanato-dilatatus, 
postice teres pileo concolor (3”long. X 5” crass.), intus faretus 


: 


ID 


albus pulverulento-velntinus. Sporae non visae. Species pulcherrima 
Faw. brasiliensi Fr. nee non Fuv. lenuiculi Pal. affinis, satistamen 
distincta, a Fav. specioso Speg. stipite pulverulento pileo que 
postice non marginato recedit. | ke 

6. SOROSPORIUM ARGENTINUM Speg. = Sacc. Syll. Fung, 
vol. VII. part. Il, p. 513. 

Tab. Ad spiculas Conchri cujusdam in herbosis prope Guarapi 
1884. 

Obs. Glomeruli 5-30 spori (20-40 y diam.), sporae ellipticae v. 
globosae v. e mutua pressione angulosae (7-10 X 6), laceves, fuli- 
gineo-olivaceae, subpellucidae. 


L’ acide lactique, excellent agent pour l’ étude des Champignons 
_ secs, par G. LAGERIEIM. 

J'ai publié dans la Revue Hedwigia 1888, n° 2, une notice sur 
l'emploi de l'acide lactique pour l'étude des algues dessèchées({). J'ai 
employé depuis ce réactif dans les études mycologiques, et les 
résultats obtenus sont tels, que je ne puis qu’en recommander 
vivement l'emploi à ceux de mes collègues qui s'occupent de l’étude 
des Champignons. [acide lactique s'adapte spécialement à l'étude 
des Péronosporées et des Urédinées. Traitésa l'acide lactique,de vieux 
échantillons secs des espèces du Peronospor« paraissaient comme 
vivants. L=s pédicelles, les rameaux et les conidies se gonflaient et 
conservaient leur forme naturelle. De même pour les spores des 
Urédinées, spécialement pour les Uredo. Traitées à l'acide lactique, 
elles reprennent leur forme naturelle, et leur contenu s’éclaireit. 
Quand on les traite suffisamment longtemps avec ce réactif, on 
réussit à les faire éclater et alors les pores germinatifs se montrent 
en plein, ce qui est d’un grandavantage pour la détermination exacte 
de l'espèce. Ma méthode pourrait aussi rendre de grands services 
dans l’étude des autres champignons qui se comportent comme les 
Péronosporées et les Urédinées. 

Voici comment on procède. On emploie de l'acide Jactique sous 

forme de liqueur concentrée. On prend un petit morceau du cham- 

pignon, qu’on place sur le porte-objet dans une ou deux gouttes 
d’acide lactique ; ensuite on chaufle le champignon ainsi préparé a 
une flamme de bougie. L’acide lactique est porté pendant qu’on 
chauffe la préparation à se répandre sur le verre, ce qu’on doit em- 
pêcheren ramassant le liquide au moyen d’un objet quelconque (d'un 
couteau par exemple), parce que sans cela le champignon serait 
presque sec et brûlé. Après avoir chauffé pendant un temps suffi 
samment long, on place le verre couvre-objet. 

Examinés au microscope, les champignons ainsi traités, qui aupa- 
ravant étaient ratatinés se montrent gonflés et reprennent leur 
forme naturelle. De plus, quand on chauffe suffisamment la prépa- 
ration, le contenu cellulaire estau moinsen partie dissous ou éclairei 
ce qui est d'une grande utilité pour l'étude de beaucoup de champi- 
gnons. L’acide lactique étant un liquide épais, on peut, en déplaçant 
le couvre-objet, tourner les champignons et les examiner de diffé- 
rents côtés. Comme on le sait, cela est parfois important, par ex., 
pour l'étude des Urédinées. 

Fribourg en Brisgovie, le 29 janvier 1889. 

(1) Voir aussi Journal de botanique, 18388, p. 448. - 


LOGE 
—.. + 


Fungi quidam novi vel minus bene cogniti 
Auctore P. A. KARSTEN. 


HELicopPsis. Karst, ‘n. gen. 

Conidia cylindracea, in spiram convoluta seu helicoidea, olivacea 
(sub lente fuliginea), septata. Hyphae obsoletae. Est Helicomyces 
dematiens. 

H. ozivAcEuUSs Karst. n.sp. 

Acervuli gregatim sparsi, nonnumquam macula expallente insi- 
dentes, ohovoidei vel subsphaeroïidei, olivacei, circiter 0,1 mm. lati. 
Conidia in spiram arcte convoluta, 9-11-septata, eguttulata, dilute 
fuliginea (sub micr.). 3 mmm. crassa (spira 7-8 mmm. diam.). 

In hymenio Lyomycetis rosei adhuc vegeti prope vicum 
Surikais in Fennia australi, m. Nov. 1886. 

TRICHOSPORIUM 
_ Late effusum, velutinum, laxum, griseo-vel olivaceo-fuscum. Hy- 
phae repentes, intricatae, dichotome vel vage ramosae, parce sep- 
tatae. fuligineae (sub lente), pellucidae, ramulis ultimis subhya- 
linis, asperulis. 4-6 mmm. crassae, Conidia ovalia, laevia, hyalina, 
in flavum levissime vergentia, membrana obscuriore, eguttu!ata, 
6-8 mmm. longa, 3-7 mmm. crassa. 

In ligno vetusto arborum frondosarum ad Mustiala, m. Oct. 

ISARIA HYSTRICINA Karst. n. sp. 

Stromata solito simplicia, setaçea vel filiformia, 1-3 mm. acta et 
90-150 mmm. crassa, ex hyphis faseiculatis, sub-continuis, flavido- 
hyalinis tenaciter coalita, praesertim basin versus laxe floccosa, 
hyphasmate floccoso- intertexto, albido-insidentia, caespites magnos 
(circiter À cm. latos), argillaceo- alutaceos, (in statu SiCCO) formantia. 
Conidia sphaeroideo-ellipsoidea vel sphaeroïidea, eguttulata, hyalina, 
longit. 7-9 mmm., crassit. 6 mmm. vel 6 mmm. diam. 

Ad truncum putrescens Salicis fragilis in oppido Tammerfors, 
m. Sept. 18 0. 

CoORTICIUM EVOLVENS Fr. pileo effuso-refiexo vulgo 
legitur hinc pro Stereo vero, ut jam antea indicavimus, censendum 
postque Stereum fusc um (Schrad.), cui affinitate proxime 
accedit, locandum. Sporae ejus oblongatae vel elongatae, rectae, 
eguttulatae, hyalinae, 4-7 mmm. longae, 1-2 mmm. crassae. 

XEROGARPUS ODORATUS (F:.)et X. alneus (Fr.) Karst. 
Cystidiis cylindraceis, tenuibus, prominulis sunt praediti. Sporae 
illius ellipsoideae, 4-6 mmm. longae, 3 mmm. crassae, hujus ellip- 
soideâe, 4-6 mmm. longae, à mmm. crassae. Corlicium giganteum 
Fr. et C. convolvens Karst. cystidia habent crassa, .immersa, ergo 
ad Peniophoram pertinet. 

GRANDINIA PAPILLOSA Fr. ad ÆXneiffiam trahenda est. 

GRANDINIA EXSUDANS Karst. nominatur in Finl. Basiosr, 
Gloeocystidium exsudans. 

HYPOCHNUS SUBFUSCUS*" H. TrisTis Karst. 

Sacc. Syll. Hym. Il, p. 663. Species est bene distincta. Hyphae 
hujus ramosae, septatae, flavae vel fulvescentes 4-6 mmm. crassae, 
fertiles tenuiore, dilute subcoerulescente hyalinae (sub lente). 

HYPOGHNUS MUCcIDULUS Karst SRRRIES habet ramosas, 
articulatas, enodosas, flavido- -hyalinas velhyalinas, 2 -3mmm, Crassas. 


Mustiala, m. Dee. 1888, 


Jo 7e 


Sur là phosphorence de l’Agaricus olearius De Cand., 
par M. U. MARTELL (1). 


7 L'observation de la phosphorescence de l'Agaricus olearius, m'a 
été suggérée par quelques unes de mes études dans ces dernières 
aïnées et si je n’ai pas encore publié le résultat de mes recherches 
sur ce sujet, c’est que celles-ci ne sont pas terminées, La première 
mention de la phosphorescence dece champignon a été faite par Bat- 
tarra, et pourtant Micheli n’en parle pas dutout, L'apparition de ce 
phénomène singulier m'a donné la curiosité de l'étudier et pensant 
qu'il y aurait lieu de faire plusieurs expériences essentiellement 
physiques, j'ai eu recours pour m'aider en cette circonstance à mon 
cher ami Felippo Cecchi professeur de physique à l'Ecole Pie, et 
devenu mon maitre encore une fois. Et comme celui-ci s'intéresse 
beaucoup à la connaissance du phénomène que nous devons étudier 


‘ ensemble, nous renouvellons les expériences déja faites par Delile, 


par Tulasne et par Fabre. Les résultats ont tous été conformes à 
ceux obtenus des expériences de Fabre. L'Agaricus olearius a été 
vu produire des lueurs dans l'obscurité soit pendant le jour soit pen- 
dant la nuit. Je dois faire observer que ce n’est pas chose facile que 
de distinguer la phosphorescence pendant la durée du jour, et pour 
constater ce phénomène, il faut rester longtemps à l’obscurité. 
Lorsque j'ai entrepris la première expérience sur cet objet, je me 
souviens d'avoir passé une heure au moins dans un petit cabinet et 
dans l'obscurité la plus parfaite, avant de pouvoir apprécier les 
lueurs transmises par plusieurs échantillons d'Agaricus olearius 
que j'avais apportés de chez moi, Ce temps nous a paru long il est 
vrai, mais je crois qu'il devient nécessaire au champignon pour pro- 
duire sa lumière, de rester un certain laps de temps dans l’obscu- 
rité, et je vais en fournir la preuve. Pour cela, je me suis fait 
apporter dans ce même cabinet plusieurs spécimens de l’A. oleartus, 
et après avoir constaté qu'ils venaient de séjourner environ deux 
heures dans l'obscurité absolue, j'ai vu subitement à ma grande 
satisfaction, luire parfaitement ces derniers champignons. Gette 
expérience ne me laisse aucun doute sur la continuité du phénomène 
phosphorescent. Tout aussi heureux que Tulasne en cette circons- 
tance, nous avons vu souvent des échantillons de cet Agarie dont 
une portion du stipe était seule lumineuse, et d'autres dont la partie 
charnue du chapeau était également phosphorescente soit en dessus 
soit en dessous, la luminosité résidant dans ce dernier cas sur les 
deux faces des lamelles; mais les spores n’ont produit aucune lueur 
quoiqu’elles fussent réunies en grande quantité. 

Des observations répétées et faites avec soin, ne nous ont révélé 
aucune augmentation de température, en quelque moment que se 
soit pendant la production de la phosphorescence. Si lon immerge 
un champignon dans le gaz oxygène, il ne se produit aucune aug- 
mentation de lumière ou de calorique. Dans l’acide carbonique les 
lueurs phosphorescentes décroissent lentement, et se perdent tout-à- 
fait si l’action de ce gaz se prolonge d'avantage, Les expériences 
faites avec l’eau chaude ne concordent pas, quant à leurs résultats, 
avec celles de Fabre. Celui-ci a observé que par l'immersion du 


(1) Extrait du Nuove giornale botanico Italiano, vol. XXI, n° 1, janvier 1889, et tra- 
dut de l'italien par notre zélé collaborateur M, O, Debeaux, ; 


= 98 


champignon dans l’eau chauffée à 4- 50 centigr., la phosphorescence . 
s'éteint pour ainsi dire instantanément, tandis que nous avons 
trouvé de notre côté que le champignon lumineux reste insensible 
dans l'eau chauflée à + 40 centigr., et que la Jumière s’affaibht 
lentement à + 50 centigr. Cette faiblesse devient plus rapide à 
+ 60°, et disparait instantanément à + 90°. Nous avons observé 
en outre que sur la glace en fusion, la phosphorescence se perd 
beaucoup plus rapidement, et ne reparaît plus si le champignon est 
replacé à une température plus élevée + 10 à + 12 par exemple. 
Les expériences entreprises ensuite, concordent absolument avec 
celles de Fabre sur l'intensité de la lumière produite laquelle semble 
atteindre son maximum d'éclat à une température de + 8 à + 10 
centigr., et montre une action plus où moins prolongée à une tem 
pérature inférieure à + 5°, diminuant graduellement et proportion- 
nellement à la température. Nous avons remarqué également que si 
le champignon est plongé dansde l'alcool à 30 centgr., la phosphores- 
cence disparait assez rapidement, et qu'en outre les vapeurs alcoo- 
liques n'ont aucun effet sur la luminosité, bien que leur action soit 
prolongée quelque temps. Il me rappelle aussi d’avoir immergé un 
échantillon d'A. olearius dans une dissolution saline (pendant une 
double réaction de l'acide sulfurique sur du bicarbonate de soude) 
et d’avoir observé que la phosphorescence cessait à l'instant. Mais 
si l'immersion était de courte durée, de 70 à 80 secondes, les lueurs - 
phosphorescentes reparaissaient après cet espace de temps, pendant 
lequel plusieurs fois même, elles ne s'étaient pas affaiblies. Je pour- 
rais rapporter ici beaucoup d’autres expériences qui ont conduit à 
cette conclusion : € Chaque fois que l'aelion qui occasionne la ces- 
sation du phénomène lumineux daus l'Ag. olearius n'est pas trop 
prolongée, ou n'est pas susceptible d'amener en aucun cas soit 
lentement soit tout à coup la mort du champignon, cette action 
cessant immédiatement et le champignon étant replacé dans des 
conditions normales, la lumière reparait toujours, quelque soit 
d'ailleurs le mode d'action auquel il a êté soumis. » Si l'agent 
n’a pas sur le végétal une action mortelle subite, mais pourvu que 
celle-ci soit lente et graduée, on observe que la lumière cesse peu 
à peu, et comme pour ainsi dire cellule par cellule, au fur et à me- 
sure que l'agent mortel pénètre celles-ci. Chaque petite parcelle des 
lamelles de l'Ag. olearius est dotée du principe lumineux comme 
le prouve ce fait, qu'ez touchant une lamelle sur une toute petite 
partie de sa suface, toutes les autres lamelles deviennent lumineu- 
ses sur les deux côtés à la fois. Ces dernières observations me 
donnent une forte raison pur soutenir qu'il faudrait entreprendre 
de nouvelles études sur le facteur principal de la vie, c’est-à-dire 
sur le protoplasma. Nous étions sur le point de faire de nouvelles 
expériences à ce sujet, lorsque la mort est venue frapper le profes- 
seur Cecchi. Il est probable que je ne reprendrai jamais une sem— 
blable étude comme aussi je n'aurais jamais fait connaître les faibles 
résultats obtenus de mes observations, si l'envoi fait aujourd'hui 
de l'Agaricus olearius par le professeur Massalongo n'eut attiré 
l'attention de la Société botanique italienne sur ce point. Je main- 
tiens donc que la phosphorescence de l'Ag. olearius ne se rapporte 
aucunement à la présence des organes reproducteurs, et que ce 
phénomène soit nécessaire à l'existence de ce champignon, comme 


AA À À Æ À 


D TU TT US UT 
LR 0 


Er: V TOR 


l'a démontré ce fait de quelques rares spécimens il est vrai, qui 
n'ont émis aucune lueur phosphorescente, et je suis loin de penser 
que celles-ci proviennent de la restitution de la lumière qui serait 
comme emmagasinée par le champignon. Je me rappelle d'avoir 
observé des champignons phosphorescents trouvés sous une couche 
épaisse de paille au pied d’un olivier sur lequel ceux-ci s'étaient 
développés, comme s'ils étaient placés dans l'obsurité la plus par- 
faite; Fabre pense que si les caractères d’un phénomène de com- 
bustion sont le fait d’une quantité plus considérable de carbonne 
émise par un champignon phosphorescent, et non par une espèce 
non lumineuse, celui-ci pourrait bien [ui donner raison. Pour moi, 
je ne partage pas cette opinion, et je soutiens qu'’ane combustion 
plus considérable est un effet, et non une cause. Et alors, quelle 
serait cette cause qui produit la phosphorescence ? Ni les ohserva- 
tions que je viens de rapporter, ni celles de Fabre qui sont cepen- 
dant les plus complètes, n'aboutissent à une conclusion. C'est aussi 
pour cela que je juge nécessaire de faire de nouvelles études, et 
l'explication juste du phénomène lumineux sera trouvée en étudiant 
la substance fondamentale de la vie ou le protoplasma., Dernière- 
ment M. Philipps a publié un mémoire sur ce sujet dans la Revue 
mycologique, mais sans arriver à aucune conclusion (1). 


BIBLIOGRAPHIE 


J. B. Barra. Flore mycologique illustrée. — Les champi- 
gnons des Alpes-Maritimes. Fasc. I. Genre Amanita, p. 1-20. 
Tab. I-XI. in-f° carré, Nice 1888, 

M. J. B. Barla, directeur du Museum d'histoire naturelle de Nice, 
s'occupe, on le sait depuis longtemps, avec un grand zèle et un vé- 


(1) Note ajoutée par le traducteur. ; 

L’Ayarius olearius du midi de l'Europe n’est pas le seul de ce genre qui produise de 
vives lueurs dans l'obscurité. M. Jules Garnier parle dans son Voyage autour du Monde 
(vol. 2e, p. 140, 1871), d'une espèce d’Agaric non encore déterminé, et servant de parure 
au Néo-Calédoniennes de la tribu de Kanala. Dans une fête à laquelle assistait M. J. Gar- 
nier, celui-ci fut frappé d'étonnement en voyant au milieu de la nuit obscure qui envelop- 
pait les danseurs, briller çà et là sur la tête des jeunes filles une sorte de fleur phospho- 
rescente placée dans leur chevelure. Intrigué au plus haut point, il voulut connaitre à 
toute force la nature de ce diamant de cannibale, et parvint non sans peine à s’en 
procurer un; ef quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant à la lueur d’un foyer, que 
ce n’élait autre chose qu'un petit champignon du genre Agaric. Son éclat est analogue à 
celui des vers-luisants -ou dés mouches phosphorescentes que lon aperçoit la nuit en si 
grand nombre dans les campagnes de la Nouvelle-Calédonie, 

Tout récemment encore, M. Georges Atkinson, de Columbia (Etats-Unis d'Amérique), 
vient de signaler dans le Bolanical Gazette, numéro de janvier 1889, p. 19, un nouveau 
cas de champignon phosphorescent. Parmi quelques centaines de champignons charnus 
que M. Atkinson avait récoltés en août 1888, dans le comté de Watauga (N: C.) et non 
lom de Blowing Rock, ce botaniste a observé une espèce particulière et assez commune 
dans cette contrée qui était manifestement lumineuse dans l'obscurité. L'ayant adressée à 
M. le professeur A. P. Morgan, celui-ci l'a rapportée à l'Agaricus (Ulitocybe) tludens 
Schaw. Æpicr. 606. M. Atkinson en a placé plusieurs groupes au pied d’un arbre sur le 
devant de l'hôtel où il était logé et tous les voyageurs ont pu observer comme lui pendant 
la nuit le phénomène lumineux produit par cet agarie. D’après les observations et les 
expériences faites par M. Atkinson, la phosphorence réside dans lhymenium et probable 
ment aussi dans les parties adjacentes de l'hyménophore. Les jeunes individus sont égale- 
ment phosphorescents, mais pas aussi brillants que les échantillons adultes. Les lueurs ne 
se produisent ni dan: le stipe ni dans les parties charnues du chapeau et après la récolte 
du champignon la phosphorescence continue aussi longtemps que persiste (. de 


lhymenium. ; 


— 100 —. 


ritable suceès de l'étude des champignons de la province de Nice.. 
Dès 1855, il nous faisait connaitre la végétation spéciale de cette 
région privilégiée qui, grâce au littoral et aux bois de conifères qui 
l’avoisinent, présente à chaque saison des ressources inattendues 
pour le mycophile. Trois ans après, en 1858, M. Barla publiait 
ouvrage illustré qui a particuliérement attiré l'attention des gens 
du monde et des botanistes sur ses travaux, et que l’on retrouve 

depuis dans toutes les bibliothèques. Les 48 planches coloriées et les 
descriptions qui accompagnent les « Champiguons de la province de 
Nice », ont rendu au public un grand service pour la distinction des 
espèces comestibles, des espèces venéneuses ou suspectes. L'accueil 


Re 


bienveillant fait par les mycologues à ce premier fascicule comme . 


ledit l auteur dans la préface de sa nouvelle publication, l’a encou- 
ragé à poursuivre ses recherches. Ces études actuelles (nous en 
avons eu dans ces derniers temps les prémices dans le Bulletin de 
la Sociélé mycologique de France), sont le complément des pré- 
cédents travaux dont le naturaliste de Nice reconnait avoir tracé un 
cadre trop restreint. Il s’agit en ce moment d’une illustration dans 
des proportious grandioses, toujours accompagnée d’un texte étendu 
dans lequel la synonymie scientifique, la nomenclature vulgaire, la 
description d’après le plan nouveau et l'habitat, sont suivis de l’indi- 
cation des propriétés utiles ou nuisibles. La représentation de l’es- 
pèce de grandeur naturelle (jeune on adulte), ainsi que ses spores, 
le tout colorié, est l'œuvre de l’auteur, babile dessinateur et peintre 
à la fois, et d’un collaborateur distingué, M. Victor Fossat. Le pre- 
mier fascicule comprend le genre Amanite. Il sera suivi d’autres 
fascicules pour chacun des genres d'Hymenomycètes niçois, et com-— 
prendra notamment les espèces insuffisamment ou non représentées 
encore, et les nouveautés d'écrites depuis peu ou encore, les espèces 
à établir par la suite. Le zèle de M. Barla, on le voit, est loin de se 
ralentir. Il-est particulièrement encouragé, il le rappelle, non sans 
raison, car le pays qu'il habite, avec ses zones littorales, monta- 
gneuse et alpine, offre des climats si opposés, qu’on y trouve la plu- 
part des champignons d'Europe, et que la végétation fungique, 
même celle des espèces charnues, s’y renouvelle toute l’année, 
presque sans interruption. 

M. Barla donne un témoignage public de reconnaissance à divers 
botanistes, principalement à MM. L. Quélet, E. Boudieret à M. l'abbé 
Brésadola, qui ont prêté à son. œuvre leur concours bienveillant 
et utile; il remercie encore ses compagnons d'herborisation, MM. 
Deleure, Giacobi et Giaume. 

Nous indiquons ci-après les espèces représentées : Tab, I. 


Amanila Coccola Scop. — A. phalloides, Fr. var, citrina. P. — À. 
verna Fr. — A. mappa Fr.—Tab. 2. À. ovoidea. Bull. — Tab. IIT. 
A, virosa Fr. — A. porphyria. Fr. — A. aureola Khb. — 


Tab. HI bis. À. pantherina DC. — A. Eliae Quel. — Tab. IV. 4. 
verna. Fr. — À, solitaria. Bull. — Tab. IV bis. À. strobiliformis 
Vitt. — Tab. V. A. rubescens Pers, — À, spissa. Fr. — Tab. VI. 
A. nilida Fr. — A. citrina P. — A. Boudieri Barla, belle espèce 
affine de l’'Amanita baccata, et dédiée au sympathique président de 
la Socièté Mycologique, M. E. Boudier. — Tab. VII. À. sérangu- 
lala Kr. — À. gemmata Fr. — À. junquillea Quel. — A. baccata 
Fr, — Tab. VIIL. À: recutita Fr. — A. echinocephala Vitt. — À. 


FE 


ar 


L. 


_coscola Scop. (variété). —"Tab, VIIT bis. À. lepiotoides Barla. Curieuse 


espèce qui, selon M. Boudier, a certains caractères des Lepiotes, et 
pourrait autoriser une nouvelle coupe sous-générique. 


A. N. Bercese. Fungi moricolae. Fasc. VI. Padoue, in-8° 1889. 


Ce nouveau fascicule renferme dix planches, et les descriptions 
de 28 espèces dont sept nouveautés. Voici ces dernières et les espè- 
ces figurées : Anthostoma melanotes (B. et Br.) Sacc. — Hypoxy- 
lon fuscum P. — Botryosphaeria Berengeriana. De Not. — Spha- 
rella morifolia Pas. — Teichospora Emilii Fabr. — Cucurbitaria 
Castaneae v. moricola Sace. — Lophiotrema praemorsum (Lasch). 
Sacc. — Lophiostoma macrostomum Tod. — Mollisia discolor 
(Mont.) Phil. — Lecanidion atratum Hedw. — Phyllosticta os- 
teospora Sacc. — Phoma moricola Saec. P. morifolia Berl. sp. n. 
À la face supérieure des feuilles pourrissantes du Morus alba, — P, 
mororum Sace. — Macrophoma micromegala Berl. Sp. n. Sur les 
rameaux morts du M. alba. — Dndrophoma teres Berl. Sp. n. 
même habitat, — D. mort Berl. sp. n. Sur le bois mort &u M. alba. 
— Aposphaeria minuta Berl. sp. n. même habitat. — Gomothy- 
rium fuscidulum Sacc. — Ascochyla moricola Berl. sp. n. Bran- 
ches mortes du M. alba. — Diplodia atramentaria Cooke et Ell. 
— 0, mori West, — Camarosporiumn mori, Schl. — C. cruciatum 


Fuck. — Rhabdospora curvula Berl. Sp. n. — Branches mortes, 
du M. alba — Pleospora mori Sacc. — Corticium roseum P. — 


Typhula candida Fr. 

Nous ne répèterons pas les éloges déjà donnés très Justement à 
cette monographie illustrée. Elle continue à rester un modèle du 
genre, par ses descriptions et ses figures très complètes surtout au 
point de vue analytique. 


A. MaGxi. Sur l’hermaphrodisme parasitaire et le polymor- 
phisme floral du « Lychnis dioica » DC. 


La note que le savant professeur de l'Université de Besancon a 
présentée à l'Académie des sciences, le 26 octobre dernier (voir 
Revue janvier 1889, p. 44.) a fourni, on le sait, l’occasion à M. Giard 
de rappeler, dans une séance ultérieure, les observations déja faites, 
a l'insu de M. Magnin sur le même sujet, et la généralisation qu'il 
a donnée de ces phénomènes sous le nom de castration parasilaire. 

M. Magnin est revenu le 26 novembre dernier sur cette question 
pour faire ressortir quelques particularités intéressantes constatées 
dans le cours de ses recherches, qui ont porté sur 1189 pieds de 
Lychnis; elles confirment du reste les observations de MM. Cornu 
et Giard, (1) mais elles permettent de mieux préciser la nature et 

(1) Il est équitable de préciser pourquoi les faits analogues déjà observés par MM. Max. 
Cornu et Giard ont pu échapper à M. Magnin : 4e La note succincte de MM. Cornu et 
Giard, publiée dans le Bulletin de La Société botanique de France en 1869, n'est pas 
eitée dans les publications postérieures de Fischor de Waldheim (Aun. Sc. nat. 1874), 
de Hoffmann, sur la sexualité, dans la Bot. Zeitung, en 1885, où il parle cependant des 
causes de changement de sexe cte., et M. Magnin avait toute raison de croire que Siun 
fait si curieux avait déjà été observé, il ent ‘été cité daus ces Mémoires. C'est sans 
doute pourquoi le professeur de Besancon n'avait pas cru devoir faire des recherches 
bibliographiques antérieures à 1874. 2° D'autre part, les communications ultérieures de 
Ï. Giard, sont des communications principalement zoologiques dont le titre ne pouvait 
laisser soupconner quelles concernaient des observations botaniques, 


4 


— 102 — 


l'étendue des modifications que, sous l'influence de lUslilago, la 
castration androgène détermine chez le Lychnis dioica DC.; il les 
résume dans les propositions suivantes : 

4° La présence de l'Ustilago ne provoque aucun changement 
important dans les caractères morphologiques de la plante mâle; les 
seuls qu'on puisse reiever sont : un peu d’atrophie des étamines, se 
manifestant par l'absence de la dolichostylie et la fréquence de la 
brachystylie; une légère modification dans la forme générale du 
calice, due à cette particularité de l’androcée ; la plante mâle para- 
sitée conserve to_s les autres caractères de la plante màle saine, 
gracilescence, mode de ramification, organisation du calice, etc. 

2% Dans la plante femelle, le parasite ne fait apparaitre, parmi les 
Ncaractères de l’autre sexe, que ceux des étamines et de l’entre-næud 
sépalopétalaire, encore ce dernier est-iltrès varishle; la forme du 
calice est aussi légèrement modifiée; pour tout le reste, port, 
vigueur, mode de ramification, vascularisation du calice, la plante 
hermaphrodite est bien une plante femelle: quant à l’atrophie des 
organes femelles, elle n'atteint pas seulement les styles et l'ovaire, 
mais aussi une partie des avules. 

3 Un autre point intéressant, c'est (le rechercher si l'Ustilagn 
influe sur les autres caractères variables de la fleur, constituant ce 
polymorphisme sur lequel M. Crié a appelé l'attention, il y a peu- 
d'années ; les recherches statistiques de M. Magnin lui permettent 
de donner les renseignements suivants : 

A. Type floral. — Les fleurs du Lychnis dioica sont le plus sou- 
vent pentamères; la tétramérie, signalée par M. Crié, mais déjà 
observée avant lui, est rare : sur 698 plantes examinées à ce point 
de vue, dont 31 étaient envahies par l'Ustilago, 654 avaient les 
fleurs pentamères, 44 étaient tétramères (dans beaucoup de cas, 
seulement par leur corolle où quelques-uns des verticilles); or, 
toutes les fieurs malades ont été trouvées du type pentamère. 

B. Ramification du limbe des pétales. — Les plantes parasitées 
paraissent, de prime abord, plus sujettes à la quadrifidie : sur 
641 plantes observées, dont 616 étaient saines et 31 parasitées, la 
proportion à été, pour les saines, de 553 bifides et 57 quadrifides, 
soit environ 40 pour 100; tandis que les 31 pieds à Ustilago ont 
donné 10 quadrifides contre 21 bifides, c'est-à-dire près de la moitié; 
mais il ressort desrecherches de Magnin que les fleurs femelles sont 
bien plus souvent quadrifides que les fleurs mâles : parmi 47 fleurs à 
pêta.es quadrifides, il n’a trouvé que 7 mâles contre 40 femelles. Le 
parasite ne paraît donc pas avoir d'influence sur le type floral et la 
‘amification du limbe pétalaire. 

C. Longueur des étamines et des styles par rapport à l& coro- 
nule. — Sur 64! fleurs appartenant à autant de plantes différentes, 
les 610 saines se décomposent en 265 dolichostyles, 255 mésostyles 
et 90 brachystyles; ce sont surtout les fleurs mâles qui ont les éta- 
mines mésostyles (dans un statistique de 798 plantes, sur 321 plan- 
tes à fleurs mésostyles, on compte 255 mâles et 66 femelles), tandis 
que les fleurs femelles sont ordinairement dolichostyles (207 fois 
contre 86 mâles) ; or, les 31 fieurs parasitées ont donné 14 mésos- 
tyles, 17 brachystyles et pas une seule fleur dolichostyle, même 
chez les mâles; ici l'influence du parasite est évidente ; elle consiste 
en une atrophie partielle, qui atteint surtout les styles, mais rac-, 


+ 


2 10% 


courcit aussi les étamines, et dans la fleur mâle et dans les fleurs 
de la plante androdioïque. 

M. Magnin donne, en terminant, les chiffres exacts de ses obser- 
vations statistiques, qui n’ont été indiqués qu'approximativement 
dans sa première note : 1189 fleurs récoltées sur autant de plantes 
distinctes lui ont donné 72 fleurs atteintes d’'Ustilago ; sur 1004 de 
ces plantes examinées plus attentivement, il a noté 525 pieds mâles, 
432 pieds femelles et 37 pieds d'apparence hermaphrodite, soit pour 
ces derniers un peu moins de 4 pour 100 du nombre total et de 
9 pour 109 du nombre des pieds femelles. Ces chiffres donnent une 
idée de la fréquence relative des sexes et de l'infection parasitaire, 
à l’état naturel, pour la fin de l'automne, et dans une région très 
limitée où le Lychnis dioica DC. est extrêmement abondant, 

Les observations de M, le D' Magnin sont en bien des points ori- 
ginales, particulièrement sur l’'Hermaphrodisme eñ général, et sa 
véritable nature chez le Lychnis dioica, cela dit sans que nous 
ayons bien entendu l'intention de méconnaitre l'importance des dé- 
couvertes dues à la perspicacité de M. Max Cornu ou de M. Giard, 
nos savants et très perspicaces correspondants, Nous croyons être 
dans le vrai en disant ici que M. Magnin est le premier qui a indi- 
qué que le Lychnis n'est Jamuis hermaphrodite, malgré les cas cités 
par les auteurs depuis Linné : et que toutes les fois qu’ils ont cru 
observer cet hermaphrodisme, ils ont eu affaire À une plante femelle 
parasitée! M. Magnin aurait pu développer davantage ce point dans 
ses deux notes, et il est à désirer qu'il revienne sur l’hermaphro- 
disme en donnant le résultat complet des observations qu'il a pu 
poursuivre en y joignant des figures différentielles caractérisant les 
fleurs male, femelle et androdioiques, leurs calices, etc., etc. 


CR; 


Note sur deux types remarquables d'Entomophthorées. Enpusa 
Fresenii Now. Er Basidinbolus rantrum, EtD., SUIVIE DE LA DEs- 
CRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES, par M. (GraRp. (Extrait 
des Comptes rendus de lu Société de Biologie, novembre 1888). 


Dans le cours de ses recherches sur le parasitisme, M. Giard a 
étudié une Entomophthorée assez rare, Entomophthora cerlli- 
phoræ Gp, parasite de la Galliphora vomitoria des dunes de Wime- 
reux. Cette Entomophthorée présentait, comme toutes ses congénè- 
res, un Caractère épidémique, bien que les diptères infestés fussent 
uniquement remplis de spores durables. L'auteur avait constaté que 
les Calliphora de la dune étaient seules atteintes par l'épidémie, et 
que les nombreuses mouches bleues prises dans le village même 
étaient toutes indemnes. C’est vainement qu'il avait tenté des expé- 
riences d’infestation à l’aide des spores durables, soit sur les larves 
de Calliphora, soit sur les insectes adultes. 

Au mois de septembre de cette année, M. Giar]l a rencontré de 
nouveau des Calliphora atteintes par l'Entomophthorée et fixées 
cette fois sur les fleurons ligalés de Chrysenthimum seg2luim, dans 
les champs cultivés. Ces Culliphora n2 présentaient pas extérieure- 
ment la teinte rouille ordinaire, et l'intérieur du corus était rempli 
d'une poudre jaunâtre, qui, at micros3e, se montra 


composée 
exclusivement da spores durables, à p 


ais bien moins épaisses que 


— 104 — 


celle des hypnospores observées antérieurement, et d'une coloration 
jaune clair et non brun foncé. Il y avait donc chez l'E. calliphoræ 
deux sortes de spores durables. 

Ce double aspect des spores durables se rencontre également chez 
une très curieuse Entomophthorée décrite par Eïdam, sous le nom 
de Basidiobolus ranarum. Les hypnospores de Basidiobolus sont : 
tantôt jaunes ou presque incolores, et tantôt d’un hrun foncé, l'épis- 
pore étant épaissi et encroûté. Il y a, de plus, une presque identité 
de taille entre les spores durables de Busidiobolus (25 à 45 y) et 
celles de Æ. calliphoræ (35 y en moyenne) et l'aspect de ces éle- 
ments est à peu près le même dans les deux espèces. 

M. Giard ineline à penser, que les spores durables de l'E. calli- 
phorae sont avalées avec le diptère par les batraciens, et plus spé- 
cialement par l'Hyla arborea. Les diptères affaiblis par le parasite 
doivent être une proie plus facise pour le batracien. Ces spores 
germent dans le tube digestif et prennent leur complet développe- 
ment sur les excréments de la rainette où elles donnent des hyphes 
et des conidies plus un petit nombre d'hypnospores. Les calliphora, 
à leur tour, s'infestent en cherchant leur nourriture sur les excré- 
ments des batraciens. Leur seule présence, les mouvements de la 
trompe et des pattes suffisent pour favoriser la projection des coni- 
dies. À l'intérieur de la mouche, le champignon produit exclusive- 
ment des spores durables incapables de reproduire directement le 
parasite chez un autre diptère sans une nouvelle migration. 

Si cette hypothèse est exacte, les espèces du genre Basidiobolus 
ne représenteraient qu'une des phases du développement d'un 
groupe particulier d'Entomophthorées parasites des Muscides, et 
l'on s'expliquerait facilement et les épidémies locales des Calliphora 
et l'absence du champignon dans l'intérieur des villes. 

Pour compléter la démonstration. il faudrait faire avaler des dip- 
tères infestés à des batraciens pris dans des localités où le Basidio- 
bolus n’existe pas. L'expérience n’est pas impossible, mais la réali- 
sation en est plus difficile qu’on ne le croirait à priori. On pourrait 
aussi essayer la culture des spores d'E. calliphorae sur des exerè- 
ments de batraciens préalablement stérilisés. C'estce que M. Giard 
propose de tenter ultérieurement. 

Les espèces d'Entomophthorées sont beaucoup plus nombreuses 
qu'on ne le suppose généralement. Pendant l'été dernier, M. Giard a 
observé un certain nombre de formes nouvelles. Il signale les sui- 
vantes, qu'il se propose de figurer et de décrire avec plus de détails : 

1° Entomophthora saccharina. — Cette espèce recueillie dans 
Ja dune d’Ambleteuse, est parasite de la chenille d'Euchelia Jaco- 
beae. l'Euchelia était abondante, et presque tous les Senecio Jaco- 
baeus var. candicans en étaient couverts, au point d'être entière- 
ment dénudés. Les chenilles mortes étaient fixées aux rameaux de 
seneçon généralement la tête en bas, mais assez souvent aussi dans 
la position normale. Les spores conidiennes forment sur les poils de 
la chenille infestée de petits amas d'aspect saccharin. Elles mesu- 
rént 17 à 18 & dans leur plus grande dimension et sont pyriformes. 
Les spores durables (zygospores), très abondantes à l'interieur de 
la chenillé, ont une paroi très épaisse; elles sont irrégulièrement 
sphériques et ont 21 4 de diamètre ; les hyphes mesurent 7 a 10 p. 

2% Entomophthora Plusiae. — La chenille de Plusia gamma L. 


— 105 — 


a fait, au mois de juillet dernier, des ravages considérables dans Île 
département du Cher. Sur une quinzaine de chenilles qui lui ont été 
expédiées de Herry, six ontmanifesté pendant le voyage ou peu après 
leur arrivée ure maladie Larasitaire duca une £ntomophthora. Les 
chenilles atteintes, ditM.Giard, présentent un aspect velouté comme 
certains végétaux à poils succulents; de plus, les touffes formées 
par les hyphes donnent au tégament l'aspect ridé et vermiculé. Un 
acarien très voisin du T'yroglyphus mycelophaqus Megnin est très 
abondant sur les chenilles infestées, et concourt probablement à la 
propagation du champignon dont il transporte les conidies. 

3° Metarhizium Chrysorrheae. — Les chenilles de Liparis Chry- 
sorrhea L., vivant sur les chènes du jardin d'acclimatation du bois 
de Boulogne, ont été en grande partie détruites, pendant les mois 
de juin et juillet, par un champignon que M. Giard rapporte au 
venre Metarhizium Sorokine. Les chenilles infestées jonchaïient le 
sol ou allaient périr contre les grillages servant d’enclos aux ani- 
maux. Eiles renfermaient des hyphes unicellulaires, d’une couleur 
brunâtre, terminées par des conidies irrégulièrement ovoides, me- 
surant 5 y de long sur à y de large et renfermant généralement 
deux globules huileux réfringents. L'aspect extérieur des chenilles 
était peu modifié. Elles paraissaient seulement un peu indurées et 
ratatinées, et les poils avaient un aspect légèrement pulvérulent. 

4 Metarhizium? Leplophyei. — C2 curieux cryptogame a été 
trouvé sur un orthoptère assez rare, le Lcplophyes punctatissima 
Bose, qui vit sur les ormes et arrive à l'état adulte tout à fait dans 
l'arrière-saison. C’est dans une allée du bois de Mendonque M. Giard 
a rencontré, au mois d'octobre, les spécimens infestés, Ils étaient 
fixés à la face inférieure des feuilles, parallèlement à la nervure 
médiane et la tête tournée vars le pétiole. Le mycélium du champi- 
gnon est très nettement pluricellulaire; les spores sont de deux 
sortes : les unes sont des conidies très petites et ovoïdes courtes: 
les autres, un peu plus grandes, 6 à 8 », ovoïdes allongées et divi- 
sées en deux par une cloison transverse. Le champignon présente 
des rhizoïdes nombreux, qui font adhérer largement l'insecte par 
toute sa face ventrale: 


E. LaurenT. Recherches sur le Polymorphisme du Cladospo- 
rium herbarum (Extrait des Annules de l'Institut Pasteur. 
Décembre 1888). 


Les recherches expérimentales (1) de l’auteur portent un jour 
nouveau sur les développements divers d’une moisissure (Cladospo- 
rium herbaruin LKk.) très répandue dans la nature et qui a fait 
parfois, par ce poiymorphisme mal connu, le sujet de certaines spé 
cifications a reformer maintenant. 

D'après M. Laurent, le Cladosporium herbarum peut présenter 


(1) Ce milieu de culture dont M. Laurent a fait l'emploi le plus fréquent, est le moût de 
bière additionné de 8 à 10 p. 0/0 de gelatine. Il est excellent pour la croissance d’un 
très grand nombre de moisissures. Les cultures ont été faites sur verres de montre pla- 
cés dans des godets en porcelaine disposés en pile. Le procédé est très commode et permet 
d'observer facilement la eroissance des mycelium sous le microscope. Tous les résultats 
consignés par l’auteur ont été constatés par là culture en goutte de gélatine nutritive 
suspendue à la face inférieure d’une lamelle, Oa peut ainsi suivre d'une manière continne 
sous le microscope, le développement d’une mime spore sans crainte d'impuretés causées 
par les germes de l'atmosphère, 


— 106 — 


outre le {ype naturel : 1° le Penicitlium cladosporioides Fres, (1) ; 
2° le Dematium pullulans De Bary (2) sur cellules et avec cellules ; 
J° la forme levure blanche ou torulacée de M. Pasteur et la forme 
rose ; 4° le Fumago ou état d’enkistement commun aux einq pre- 
mières formes rappelées ci-dessus. Ces distinctions acquises et sur 
la précision desquelles il semble qu'on n'aura pas lieu de revenir, 
fournissent à M. Laurent l’occasion de proposer une réforme dans 
le langage botanique appliqué aux Hyphomycètes, langage qu’on 
modifierait au fur et à mesure des progrès des études. 

L'auteur s’est abstenu d’émettre une hypothèse sur l’état asco- 
phore du Cladosporium herbarum. Pour lui, ce n'est pas le Pleos- 
pora herbarum dont il a obtenu les périthèces dans la culture de 
l’Alternaria tenuis. Il semble même, d’après ses observations, qu'il 
n'existe pas d’affinité très grande entre le Cladosporium et l’Alter- 
naria. M. Laurent ajoute : « Il est très vraisemblable que la forme 
ascophore du premier (le Cladosporium) n'est autre que le Capno- 
dium Salicinum, auquel jusqu'ici les mycologues ont attribué exclu- 
sivement les fumago foliaires. J'aurais voulu vérifer cette hypo- 
thèse des ascopores de Capnodium, mais je n’en ai jamais rencontré 
pendant la durée de mes recherches. » 


J. CosranTIN. Recherches sur le Cladosporium herbarum. 
(Journal de Botanique. Janvier 1889). 


L'auteur ayant observé dans son laboratoire sur un Haliotis qui 
s'était couvert de moisissures 1° le Cladosporium herbarum, 2° l’Al- 
ternaria tenuis, 3° une forme rappelant le Clasteroporium lenuissi- 
mum Sacc. (Macrosporium Fr. {lelminthosporium Nees), tenta la 
culture de ces trois végétations dans différents milieux. Les spores 
du Cladosporium ont donné 1° des plantes identiques au type pro- 
ducteur, 2 des formes passant très nettement à la forme Alterna- 
ria, 3° de petites spores incolores qui ont produit dans une culture 
ultérieure l’Æormodendron cladosporioides. Une seconde culture 
a permis à M. Costantin d'observer les passages du Cladosporium à 
l’'Hormodendron et dès le 15 juillet, il avait acquis la certitude de 
l'identité de ces deux dernières prodactions, cependant il attendit 
pour publier ce résultat, d’avoir obtenu la confirmation d’autres faits 
importants sur l'histoire du Cladosporium et il se hâte de le regret- 
ter aujourd’hui, il l'avoue, en reconnaissant qu'ayant parcouru depuis 
les Annales de l’Institut Pasteur, M. Laurent avait publié ce résul- 
tat avant lui. 

Des cultures ultérieures de l’A/{ernaria ont donné d’abord unique- 
ment cette Mucédinée et en se:ond lieu l’Al{ernaria plus la forme 
Hormodendron, aussi une forme rappelant le Macrosporium. Ces 
résultats conduisent M. Costantin à penser «qu'il existe une relation 
entre le Cladosporium et l'Alternaria que beaucoup de physiolo- 
gistes rattachent au Pleospora herbarum. » 


(1) Synonymes : P. olivaceum Corda, P. nigrovirens Fres.; P. viride Fres.; P. 
chlorinum Fres. , Hormodendron cladosporioides Saec. 

{2) Tout récemment M. Costantin à déclaré identiques le Dematium et le Cladospo- 
ritum. M. Saceardo avait émis l'avis que le Dematium était l'état mycelien du Cla- 
dosperium . 2 | 


dir 


— 107 — 


N. ParouiLLarp. Fragments mycologiques. (Journal de Bota- 
nique, À et 2. 1889). 


On sait que le genre Lachocladi:m de Leveillé, correspondant 
aux Clavaires de la section Felutinae, de l'Epicrisis de Fries et 
comprenant des espèces presque charnues, d’autres cartilaginenses 
et quelquss-unes absolument ligneuses, n'a jamais été étudié sous 
le rapport des caractères des spores. M. Patouillard à comblé cette 
lacune à l’aide des spécimens conservés dans le riche herbier du 
Muséum d'histoire naturelle de Paris, qui contient presque tous les 
types. 

M. Patouillard établit 2 subdivisions génériques ainsi caractéri- 
sées : 4. Lachnocladium proprement dits : Rameaux cylindraces, 
entièrement tomenteux par des poils simples ou rameux, spores in- 
connues, Plantes coriaces. 2. Dendrocladium : Rameaux plus ou 
moins comprimés, souvent canaliculés, aisselles aplaties, demi-cir- 
culaires ; hymenium unilatéral, spores brunes, échinées ou verru- 
queuses, ovoides arrondies, apiculées à la base. Plantes dures, 
ordinairement ligneuses. 

Le Sylloge ènumère 17 Lachnocladium. M. Patouillard anaïyse 
complétement un même nombre spécifique, mais il propose les 7 
espéces nouvelles suivantes : (7 espèces mentionnées par M. Saccardo 
lui étant inconnues). L. clavarioideum Guyane, (Melinon n° 70).— 
L. violaceum Guyane, (Melinon 101). — Z. albo=cinereum Guyane, 
(Melinon).— L. leucoceras, Guadeloupe,(L'Herminier). — L. gigan- 
teum, Guyane, n° 109. — L. insigne Guyane, (Melinon 104) — 
L. Guyanense Guyane, (Melinon 84). 

Une très belle planche, due au crayon exercé de M. Patouillard 
représente ses nouvelles espèces. 


PauzL Brunaup. Micellanées mycologiques (Extrait des Actes 
de la Soc. Linn. de Bordeuux, 1809). 


L'auteur fait l'énumération dans ce n'uveau fascicule d’un grand 
nombre de champignons observés récemment par lui, dans la Cha- 
rente et les départements voisins et dans cette liste, qui comprend 
toutes les divisions de la mycologie, nous retrouvons les 28 espèces 
ou formes nouvelles suivantes : Sphaerella crenata P. Brun: Sous 
les feuilles du Spiraea crenata.Saintes. — Lophiostoma perversum 
var, Santonensis, P. Brun. Ecorce du Fraxinus excelsior. Saintes. 
— Phyllosticta Lantanoidis PK. forma Santonensis. P. Brun. Sur 
fes f. du Viburnuim lantana, Saintes. — P, Camelliaecola P. Brun: 


1. lang. du Cam. Japonica. — P. crenata P. Brun. f. du Spiraea 
crenata, — P. Metrosideri, P. Brun. f. du Metrosid. villosa. Ta- 
hiti. — P. ovalifolii, P. Brun. Sur les f. du Ligustrum ovalifolium. 


— P. Rhododendricola P. Brun. f. des Rhot. cultivés. — P, Ambro- 
sioides, Thum. f. Sanfonensis, P. Brun., f. du Chenopod. amibrus. 
— P. Phytlolaccecola, P. Brun. f. du Phytolaccu acinosa. — 
Phoma Hippocastani Passeriniin Litt. branches de l'Aescul, Hipp. 
— P. Camelline, P. Brun. tiges mortes du Cam. Jup. — P. lirel- 
liformis Sacc: f. Aucubicola, P. Brun, branches mortes de l'Aucuba 
Jap. — P. Tatulae.f. Strumonii, Passer. et Brun. Sur les tiges 
mortes du Datura stramonium. — Astleroma Daturue. P. Brun. 
Tiges mortes du Dat. stram. — À, sérophulariae, P. Brun. tiges 


— 108 — 


du Scrophul nodosa. — Pacosphaeria Genistae, P. Brun. sur les 
f. et les tiges du Genista tincioria. — Diplodia Juglandis Fr. f, 
fructicola P. Brun. fruits desséchés du Noyer. — Ascochyta fraxi- 
nicola, P. Brun. Branches du Frax. excel. — Hendersonia sama- 
rarum, P. Brun. Samares de l’Aïlante. — H. obscura, Passer. in 
litt. Branches mortes du Robinier. — Camarosporium pseudopla- 
tani, P. Brun. Branches tombées de l'Erable sycomore. — C. Pseudo 
Acaciae; P. Brun.; branches du Robinier. — Septoria Myrobolanae 
P. Brun. Sur les feuilles du Prunus myrob. — $S. Rosae-sinensis, 
P. Brun. f. de l'Hybiscus rosa-Sinensis. — Sept. Aristolochiae, x. 
maculicola, P.Brun.f. del’Aristolochia Clem.— Pestalozzia fune- 
rea, Desm. f. Camelliae, P. Brun. branches mortes des Camellia 
cultivés. — !Jormiscium affine, Passer. in litt. Sur une feuille de 
Laurus ? Ile Mayotte. Ces nouveautés sont toutes accompagnées 
d’une diagnose. 


Euc. Nier. Notice biographique sur Alexandre Malbranche. 
(Bulletin de la Soc. des Amis des Sc. Nat. de Rouen, 1888). 


C’est un devoir fort sympathique qu'a rempli M. Eug. Niel, Prè- 
sident de la Société des Amis des sciences de Rouen, en faisant 
l'éloge académique de son ancien confrère et ami, qui pendant 
longtemps fût président de la même Société et un de ceux qui après 
avoir contribué à sa fondation aida le plus à sa prospérité. M. Niel 
énumère les travaux de ce savant modeste qui rechercha toujours et 
beaucoup plus, une satisfaction intime, un agréable emploi de ses 
loisirs qu’un éclat peu en rapport avec la réserve de ses habitudes 
et les besoins de son esprit. 

Les tecteurs de la Revue, savent que Malbranche était passionné 
pour les Lichens et que, dans les derniers temps de sa vie il aborda 
avec succès l’étude des champignons microscopiques. M. Niel nous 
rappelle les divers travaux de ce regretté botaniste avec des appré- 
citions fort intéressantes. Il faut mettre en première ligne parmi les 
ouvrages dont l'étude actuelle donne une liste très complète, les 
Lichens de la Normandie, collection à laquelle Alphonse de Bre- 
bisson participa et dont Malbranche avait indiqué dans la préface 
les honorables origines : «C'est à M. Le Prévost et au D'Cam. Mon- 
tagne, qui venait chaque année passer quelques jours au château du 
Parquet, dit-il, que je dois les premiers types de lichens qui ont 
décidé probablement de mes préférences pour cette famille ; ils ont 
été la première pierre de l'édifice que je veux élever aujourd'hui à 
la Lichenographie normande.» «Malbranche a publié, M. Niel le rap- 
pelle avec à propos, tantôt avec la collaboration de l’éminent myco- 
logue Saccardo, tantôt avec le regretté Abbé Letendre et aussi avec 
notre sympathique collègue, M. André Le Breton, des travaux im 
portants sur les Champignons. «Il n’est pas une page de l'important 
Sylloge qui ne porte le nom de Malbranche auquel son auteur avait 
dédié le genre Malbranchea ». ÿ 

La liste des travaux de Malbranche dressée par M. Niel, ne com- 
prend pas moins de 130 études décrites de 1850 à 1887, concernant 
la botanique descriptive, la physiologie, la tératologie, des discours 
et des rapports, des notices nécrologiques, etc., etc.) parus dans les 
recueillis des différentes Sociétés savantes ou littéraires de Rouen 
qui avaient tenu toutes à honneur de s'attacher M, Malbranche. 


PE 


— 109 — 


A. Monograph. of the British Uredineae and Ustilagineae by 
Ch. B. Plowright. London in-8° 1889. 


MM. Kegan Paul, Trench et C* de Londres, viennent de publier 
en un beau volume de 348 pages avec gravures dans le texte et hors 
texte, le savant travail que les mycologues attendaient de M. Ch. 
Plowright. 

On sait que l’auteur, s’est essentiellement appliqué à la continua- 
tion des recherches expérimentales des frères Tulasne et du pro- 
fesseur de Bary et surtout au contrôle des faits que MM. Woronin, 
Kuhn, Magnus, Oerstedt, Rostrup et Farlow notamment, ont signa- 
lès dans ces dernières années. Sous ce rapport, comme aussi à raison 
des observations personnelles de M. Plowright,son livre méritait et 
mérite assurément d'exciter l'attention des botanistes. 

La partie systématique de cette nouvelle étude comprend 13 cha- 
pitres étendus, dont l'indication des titres suffira pour en démon- 
trer l'importance : 1. Biologie des Urédinées et introduction histo- 
rique ; 2. Mycelium ; 3. Spermogonies et Spermaties ; #4. Œcidios- 
pores ; ©. Urédospores ; 6, Téleutospores ; 7. Hétérécie; 8. Myce- 
lium des Ustilaginées ; 9. Formation des Teleutospores ; 10. Germi- 
nation de ces derniers organes: 11. Infection des plantes hospita- 
lières ; 12. Culture des spores ; 13. Infection artificielle des plantes. 

La partie descriptive des deux divisions : Urédineos et Ustilagi- 
nées, est conçue sur un plan trés logique. Le lecteur trouve l’exposi- 
tion bien ordonnée, avec de grands développements, y compris les 
dimensions microscopiques des organes reproducteurs et, par para- 
graphes distincts pour chaque espèce,des Æcidiospores, Uredospores 
et Téleutospores, la synonymie, la citation des Æxsiccata, enfin la 
biologie. Cette dernière parti, complétant la description spécifique, 
est souvent très étendue et présente toujours un exposé bien fait des 
faits acquis y compris les plus récents, ainsi que des remarques pro- 
pres du savant monographe. Un glossaire des termes usités, dont un 
grand nombre peu familiers encore pour beaucoup de botanistes, et 
une liste des auteurs cités dans l'ouvrage, qui est à vrai dire une 
bibliographie complète sur cette matière, suit la 2° division du livre. 
Enfin, une explication des planches, pour plus de 170 figures et une 
double table alphabétique des espèces décrites et des plantes hospita- 
lières supportant ces dernières, clôturent ce bon et remarquable tra- 
vail qui doit beaucoup aider à la connaissance de champignons dont 
le rôle est important dans la nature et néfaste surtout pour la 
grande culture. 


Ch. H. Peck. Report of the botanist. (41° rapport adressé aux 
Régents du Sénat des Etats de New-York.) Décembre 1888, 


Dans ce travail annuel, le savant botaniste d'Albany donne de 
tres nombreuses diagnoses d'espèces nouvelles qu'il a étudiées, IL 
s’agit particulièrement d'Hyménomycètes. Nous en irdiquons les 
noms : 


Lepiota arenicola, Trichoioma intermedium, T. terriferum. T. tricolor, T. [uligi- 
neum, Clitocybe subsimilis, C. caespitosa, C, sulphuïrea, Collyhia strictipes, C. alba, 
Omphalia subgrisea, Mycena capillaripes, M. crystallina, Entoloma flavo-viride, Clito- , 
pilus crythrosporus, C, conissans, C. caespitosus, Pholiota minima, Inocybe fibrillosa, 
J. subfulva, J. violaceifolia, J, agglutinata, J. nigridisca, J. vatricosa, Flammula 
subfulva, Naucoria paludosa, N, unicolor, Galera inculta Psilocybe senexr, Deconica 


— 110 — 


subviscida, l'sathyrella minima, Cortinarius, muscigenus, Corlinarius brevipes, C: 
brevissimus, C. albidifolius, C flavifolius, C. griseus, C. badius, C.  subflexipes, 
Lactarius maculatus, Russula atropurzurea, Bolelus glabellus, B. variipes, B. 1nde- 
cisus, B. albellus, Polyporus mutans, P. pineus, Hydnum fasciatum, lrpex nodulo- 
sus, Clavaria albida, G. dense, Cercospora Gentianae, Oospera Cucumeris. 

Tous les mycologues connaissent l'importante contribution qu’à 
apportée depuis un grand nombre d'années, M. le professeur 
Ch. Peck, à la connaissance des champignons américains. Ces con- 
tributions sont insérées tous les ans dans le rapport que les profes- 
seurs de l’Université adressent , chacun pour la science qu'il 
cultive, aux régents du Sénat. Le labeur de M. Peck dépasse en 
nouveautés qu'il a décrites dans ces dernières années seulement le 
chiffre de 2000, les nouveautés bien souvent représentées et tou 
Jours suivies de diagnoses complètes, sont échelonnées dans les 
« Reports » 22 à 41, c'est-a-dire de l’année 1871 à ce jour, et pour 
la période de 1871 à 1887, M. Peck vient de dresser un index alpha- 
bétique indicatif des numéros du volume et de la page qui se rap- 
portent à chaque espèce mycologique. Get index n'occupe pas moins 
de 58 colonnes du rapport 41°. Il sera certainement bien accueilli 
par les possesseurs de la précieuse collection des « Reports ». 


Cr. SPEGAZZINI. Fungi Guaranitici. Pu&ir. Il. Extrait des Annales 
de la Société scientifique Argentine. Buenos=Ayres 1889. 

Cette seconde partie descriptive des récoltes de champignons 
faites par M. Balansa au Paraguay, comprend 202 uuméros, parmi 
lesquels on ne compte pas moins de 107 espèces nouvelles et 8 gen- 
res nouveaux, Nous indiquons ci-après ces nouveautés en les fai- 
sant suivre des n°® qu'ils portent dans la distribution faite par l’in- 
trépide collecteur : 

Pleurotus tropicalis, sur racines pourrissantes, Peribebuy (4095). 
Polhporus quarapiensis, troncs pourrissants Guarapi (4090). — 
P. repando-lobatus, troncs pourrissants (4099). — Polystictus ful- 
vicolor, idem) Peribebuy (4099). — Puccinia bignoniacearum, 


Guarapi (3932-4029). — P. Paraguayensis, fol. Lippiae, Paraguari 


(3930). — P. guaranitica, fol. viv. Tricuspidis latifoliae. Gua- 
rapi (3966). — Uromyces Pontederiae, fol. viv. Ponted. cordata 
(3949). — Cronartium paraguayense, fol. viv. Bardanesiae, Gua- 


rapi (3938). — Coleosporium ignobile, fol. plant. inconnu, Gua- 
rapi (3141). — Uredo incognita. fl. Orchideae ? Guarapi (4163). — 
U. ignota, fol. inconnue, Paraguari (4021). — U. paraguayensis, 
fol. ZLippiae Paraguari (3930). — LU Bignoniacearum, fol. viv. 
d'une Bignone grimpante, Guarapi (4029). — Tuberculina para- 
guayensis, fol. Bardanesiue (3938). — Dimerosporium, imperspt- 
cuum, fol. viv. d'un Büibergia, Guarapi (4059). — D. pannosum, 
fol, du Randia aculeata, Peribebuy (3984). — Asteridium coro- 
natum, fol. Compositae, Paraguari (3995). — Asteridium erysiphoi- 
des fol, viv. d’un Cupania, Guarapi (4075). — À. dimerosporoide, 
fol. viv. Bilbergiae, Paraguari (4059). — 4. hirsutum, fol. viv. 
d'un Æugenia (4083). — Meliola Winterii, fol. viv. du Solanum 
verbascifolium, sierra de Peribebuy (3986). — M. malacotricha, 
fol. viv. Dichondra repens, Caa-guazu (2720-3494). — Meliola erio- 
phora, fol. viv. du Ficus Ibapoy (sans n°). — M. delicatula, fol. 
viv. d’un Myrsine innommé (3985). — Eutlypa aurantiicola, raci- 
nes du Citrus aurantium (3997). (A suivre). 


— ll — 


P.A. Karsren. Icones selectae Hymenomycetum Fenniae non- 
dum delineatorum. 2° fascicule in-4° Helsingfors 1888. 


Les onze planches en couleur de ce nouveau fascicule (I-XT) re- 
présentent trente espèces (n° 31-60), toutes décrites jadis par Pare 
teur dans son ouvrage bien connu. «Æyss!. Finl.oSkand.ITatts, v. 
dans ses « Symbolae » ou dans la Revue mycologique, en 1887. Un 
nouveau texte accompagne les planches, toutes d’une exécution fort 
remarquable et très intéressantes par la coupe du sujet, le jeune 
âge et les organes de reproduction ou de végétation qui les accom-— 
pagnent. Nous indiquons sommairement ces espèces : 

Tab. 31. Clylocybe puellula Krst. affine du CI. Tornata. — 
32. Mycena amicta. Fr. v. Leucopis Karst. rappelant, quoique dif- 
férente, la var. incongruente du M. amicta. — 33. Mycena late- 
bricola Karst. — 39, Cortinarius lucorum. Fr. diffère du C. 2m- 
pennis par la couleur du chapeau, la forme et la couleur du stipe, 
plutôt que par celle des lamelles. — 40. Naucoria Tavastensis Karst. 
affine de N. myosotidis. Fr. — 41. Tubaria anthracophila Karst., 
affine de 7. furfuracea. — A2. Inccybe trivialis Karst. affine de 
J. lacer& et se rapprochant par divers caractères de N. scabra et 
N. deglubens.— 43. Hebeloma deflectum Karst. Cette espèce pour- 
rait unir les genres Naucoria et Æebeloma, par les passages que 
ses caractères établissent entre l'un et l’autre genre. — 44. 77. sub- 
saponaceum Karst.— 45. À garicus sanguinarius Karst., aquelques 
affinités avec Ag. haemorrhoidarius Schz. — 46, Psilocybe Gillelii 
Karst. — 47. P.simulans Karst., assez analogue de O. campanella. 
— A8. Psathyrella synamifera Karst.A la taille du P+ gracilisi Er. 
mais s’en éloigne évidemment par le stipe soyeux, les lamelles uni- 


colores, ete., (tes — 49, Lentinus domesticus Karst. — 50. Copri- 
nus lagopides Karst. — 51. Coprinus Spegazzinii Karst. — 52. C. 
affinis Karst. — ©5. Polyporellus lubaeformis Karst., élégante 


espèce qui rappelle l'aspect du P. alveolarius. — 54. Bjerkandera 
cuiatula Karst.— 55. B. melina Karst. 56. Poria ferrugincofusca 
Karst. — 57. Fomes thelephoroides Karst. — 58. Fomes lenuis 
Karst. — 59, Sarcodon Fennicus Karst. — 69. Dacryomyces incar- 
natus Karst. 


M. C. Cooke. Illustrat. of British fungi. (Hyménomycètes.) Fase. 
66-67. 1888. (Tab. 1035 à 1066). 


Les deux nouveaux fascicules de la belle illustration des champi- 
gnons charnus de l'Angleterre, continue le genre Russule. Voici les 
espèces représentées : 

1035. Russula olivascens Fries. — 1036. R. furcata Kr. — 1037. 
R. sardonia Fr. — 1038. R. granulosa Cooke, — 1039. R. vires- 
cens Schaeff. — 1040. R cutefracta Cooke. — 1041. R. olivacea 
Schaeff. — 1042. R. Duporti Phill. et R. serotina Quel. — 1043. R. 
cyanoxantha Schaeff.—1044. R. heterophylla Fries Schaeff. — 1045. 


idem. variété à chapeau roussâtre. — 1046. R. faetens Pers. — 
1047. R. subfaetens Smith. — 1048. R. fingibilis Britz.— 1049. R. 
ochroleuca Pers. — 1050, R. ochracea Alb. et Sehwr. — 1051. R. 


adusta Fries.—1052R.caerulea Pers.—1053.R. Xerampelina Schaeff. 
— 1054. R. lilacea Quel: — 1055, R. consobrina Fries. — 1056. R. 
consob, v, iñtermedia, — 1057, R. consob,' v, sororia, — 1058. KR, 


— 112 — 


fellea Fries, — 1059. R. fallax Fries. — 1060, KR. fragilis v. viola- 
cea Quel et var nivea Pers, — 1061. R. Barlae Quel. — 1062. R. 
nitida Fries. — 1063. R. nitida Fr, var. A et B. — 1064. R. arme- 
niaca Cooke. — 1065. R. puellaris Fries. — 1066. R. puellaris var 
nigro-violacea, 


Briost et F. Cavara. J. Fungi parassiti delle piante colti- 
vate od utili, Exsiccati, delineatiet deseritti. Kase. I, n°% { à 25, 
in-4°, 1889. 


La tre que nous avons entreprise depuis quelques années, 
et qui est utilisée pour l’enseignement agricole en France, notam- 
ment, nos honorables et savants confrères viennent de l’entre- 
prendre pour l'Italie, et le premier fascicule que nous venons de 
recevoir, nons permet d'en dire beaucoup de bien. 

Les auteurs, ainsi qu'ils l'ont indiqué dans leur programme, ne 
suivent pas une division distincte des supports, puisque leur publi- 

cation éditée par fascicules de 25 espèces se rapportant à diverses 
cultures, doit les occuper deux ou trois ans. Ce laps de temps est 
loin d’être excessif puisqu'ils se proposent de fournir les détails 
agrandis et analytiques du parasite, et que leur étude doit concorder 
avec la récolte des spécimens en nature. M. Linhart, de l'Académie 
d'agriculture d’Altenbourg avait fait, on le sait, une pareille entre- 
prise très goûtée partout, dans son pays surtout, car ses descriptions, 
comme celles de la collection actuelle des savants Italiens, étaient 
données dans la langue nationale, mais les dessins s’adressaient et 
s'adressent encore à toutes les intelligences, et c'est cette partie 
surtout des « Fungi parassiti » qui est louable et qui doit rendre de 
réels services à la mycologie appliquée à l'agriculture. MM. G. 
Briosi et F. Cavara sont entrés dans la voie du progrès en ajoutant 
parfois un complément utile à leurs diagnoses italiennes : le mode 
très sucecint, trop succint peut être de prévenir où de combattre 
efficacement les rav ages des parasites. Cette indication existe dans 
les livres, mais réunie au specimen de-séché de la plante attaquée, 

a la description et aux figures, il y a là un avantage que le posses- 

eur de la collection appréciera, Ce complément, les auteurs l’éten- 
dront peut-être dans les fascicules prochains, ils sont en mesure de 
le produire, car leurs recherches, leurs savantes leçons à l’Institut 
agricole de Pavie, comprennent non-seulement la connaissance 
intime du mal, mais les remèdes à tenter pour diminuer son éten- 
due ou le faire disparaitre. Nous mêmes nous eussions désiré cen- 
traliser les données éparses dans notre Revue depuis sa publication 
ou encore dans notre exsiccata pour les réunir à notre collection 
spéciale, et ce qui nous avait fait différer notre détermination sur 
ce point, c’est l’imminence de la publication promise par M. E,. 
Prillieux, inspecteur général de l’agriculture, dans la bibliothèque 
pour l'enseignement agricole de M. Muntz. À cette heure , lappli- 
cation des moyens prophilactiques est de première nécessité. Les 
vulgariser est un devoir, mais ce soin ne pouvait évidemment être 
bien rempli qu'après avoir montré pour ainsi dire à l'œil et fait ton- 
cher du doigt à l'apprenti agriculteur le mal lui-même, et de lui 
avoir appris son histoire sous tous ses aspects. 

Voici la consistance du 1° fascicule des « Fungi parussiti ». Rap- 
pelons que ce fascicule est composé de 25 tableaux concernant un 


ET TS 


même nombre de plantes desséchées attaquées parle champignon nui- 
sible; qu'il est renfermé dans un portefeuille, parvient aux souserip- 
teurs au prix de 7 fr. 50, et que 3 ou 4 autres fascicules paraitront 
avant la fin de l'année. Demander aux auteurs d'écrire leur texte 
en Francais, cela eût été leur demander trop, et cependant si leur 
ouvrage est appelé à rendre de très importants services en Italie, il 
est à craindre qu’en dehors du personnel enseignant chez nous, les 
praticiens, aux quels il est destiné, ne puissent en faire un aussi bon 
usage que nous le souhaiterions! 

1. Plasmopara viticola (B. et C.) Br. et de Toni. sur toutes les 
parties de la vigne. — 2, Ustilago maydis DC. sur les chaumes et 
l’épi du maïs, — 3. Uromyces phaseoli, Pers., sur les feuilles du 


haricot. — 4. Ü.striatus Schrot. sur les feuilles du 7rifolium 
arvense. — ». Melampsora populina Jacq. Feuilles de la plupart 
des peupliers. — 6. Puccinia pruni-spinosae P. feuilles vivantes du 
prunier, de l’amandier, de l'abricotier, ete., etc. — 7. P. maydis 


Carrad. sur les feuilles du maïs. Phragmidiuim subcorlicium Schr. 
sur les feuilles des Rosiers cultivés. — 9. Rhylisma acerinum Tul., 
feuilles des Erables. — 10. Sphaerothecx pannosa Wallr. Feuilles 
vivantes des Rosiers, — 11. Phyllactinia suffulta Reb. Feuilles de 
l’aulne, du bouleau, du noisettier, ete., ete. — 12. Polystigma ru- 
brum P. sur les feuilles des Poiriers. — 15. Bolrytis parasitica 
Cav. sur le Tulipa Gesneriana cultivé. 1%. Rumularia Tulasnei 
Sacc- sur les feuilles vivantes des Fraisiers. — 15. Polythrincium 
TrifoliiKunze, sur les feuilles vivantes de divers trètles. — 16. Cer- 
cosposa cerasella Sicc., feuilles vivantes du cerisier. — 17. /sa- 
riopsis griseola Sacc. Feuilles vivantes de l'haricot. — 18. Phyllos- 
licta maculiformis Sacc. Feuilles du chataignier. — 19, Phylt. 
Magnoliae Sace. Feuille du Magnolia grandiflora. — 20, Dndro- 
phoma Marconii Cav. Tiges sèches du chanvre. — 21. Septoglaeum 
Mori (Lev.) Brios et Cav. Sur les feuilles vivantes des Muriers, — 
22. Seploria pyricola Desm. Sur les feuilles des Poiriers. — 93, 
Labrella. Coryli Sace. Sur les feuilles vivantes du noisetier, — 
24. Marsonia Juglandis (Lib.) Sacc. Feuilles vivantes du noyer. 
— 25. Sclerotium Oryzue Catt. Sur les tiges du riz, où il cause de 
graves dommages dans la culture italienne. 


P. A. Karsrex. Symbolae ad mycolog. Fennicam. Pars XXIII- 
XXVIIT (Extrait des Mem. de la Société Zoolozique et Botanique 
de la Finlande 1888). 


Le savant mycologue de Mustiala décrit dansles 45 pages de cette 
nouvelle série de mémoires 56 espèces nouvelles observées dans la 
Finlande, et 4 genres nouveaux, savoir : Mucronella sublilis, sur 
bois pourrissant., — Polyozus Hizingeri sur les racines du Cyathea 
medullaris cultivé. — Corticium roseolum, sur l'écorce d’un vieux 
bouleau.— ÆZypochnus cinerascens, sur l'écorce d'un Salix dépéris- 
sant. — Motlisia sylvalica, sur les feuilles mortes du Scirpus syl- 
vaticus. — Pirottaea uliginosa, sur les feuilles pourrissantes du 
Calamagnostis lanceolata, — AcryNoscyPrA,(Î) nov. gen. Ac. gra- 


(1) Diag. ; « Apotheca e subicu’o tenui, ambitu breviter tenuitec que radiato-fibrilloso 
enata, prinitus lentiformia et clausa, mox aperta, cupulata. plana, sessilia, coriacea vel 
car bonaceo-membranacea disco carnoso-ceraceo. Asei cylindraceo-clavali. Sporae 8 : nae, 
elhpsoideae, continuae, hyalinae. Paraphyses filiformes. 


AE 


minis (forme ascophore de l'Actinothyrium graminis), sur les 
chaumes, les feuilles et les gaines du Molinia caerulea, — Tym- 
punis Rosae branches mortes du ÆRosa volvata, cultivé. — Phoma 
doliolum (spermogonie du ZLeptosphaeria dolioli?) sur les tiges 
mortes du Sedum Telephiam. — Coniothyrium mediellum. tiges du 
Chenopodium album. — Lactarius lateritio-roseus, forme sylvicole 
intermédiaire entre le L. lilacinus Larsh. et le L. spinosulus Quel. 
Clitocybe pantoleuroides sur trones morts de l'Alnus ineanus. — 
Coccomyces insignis, feuilles pourrissantes du Carex pauciflora. — 
Sphaeronema nigrificans, sur les pétioles des feuilles pourrissantes 
de l'Armoracia rusticanr cultivé. — Caumnarosporium symphori- 
carpi, branches sèches du S. racemosus. —Cylindricolla graminea, 
chaumes morts d’un Calamagrostis. — C. /enuis, feuilles sèches 
d’une graminée., — Poria separabilis, sur l'écorce d’un bouleau. — 
Cyphella terrigena, sur la terre nue. — Tromera microtheca sur 
le bois de sapin pourrissant, — 7. ligniaria, même habitat. — 
Leptosporium mycophilum parasite d’un? espèce de myxomycète 
innommée. — Molinin arctica, sur bois de bouleau. — Tol/ypomy- 
ria fungicola, sur l'Hansenia velutina. — Oospora clavariarum, 
sur les clavaires pourrissantes dans les bois. — Torula obtducens, 
sur l'écorce à demi sèche du tremble. — Helotium straminellum, 
sur le bois du bouleau, — Mycorecitbea. Nov. gen. (Ce nouveau 
genre est détaché du G. Patellaria à raison de ses spores colorées 
et pluri-septées). M. triseplata, sur le bois des vieilles essences 
forestières. — PHAGosPH\ERELLA nov. gen, (C'est un Sphaerella à 
spores colorées) Ph. muculosa (Sphaierella maculosa Sacc. Syll. 
I, p. 487). Lasiospasria crustacez, sur le bois pourrissant du bou- 
leau. Zignoella immersa, sur le bois ouvrè de pin, exposé aux 
intempéries, — PAaoma conigena, Sur les cones de l’Abies excelsa. 
— Diplodina nitida, rameaux morts de l'Aulne. — Aposphaeria 
peregrina, à la surface du bois de bouleau pourrissant. — Rhino- 
cladium macrosporum, sur le thalle d’un Parmelia dégradé. — 
Hormiscium paradozum, sur une clôture de bois de sapin. — Co - 
niosporium subreticulalum sur les poteaux de sapin. — Æelotium 
firmulum, sur les sarments morts du framboisier. — Chuetonium 
humanum sur les exeréments humains. — Gnomoniella iridicola. 
sur les feuilles pourrissantes de LZris pseudo-acorus. — Virgaria 
macrospora, sur le Polystichaum spinulosum. — Cladobotryum ter- 
rigenum, espèce terrestre. — Chloridium micans, sur les feuilles 
pourrissantesde l'Iris fanx açore. — Fusomt purctiforme, habitat 
précédent. — Fusarium carneolum idem. (A suivre) 


NOUVELLES 


MORT DU DOCTEUR ANTOINE MouGEoT (1) 


La botanique vient de faire une perte bien cruelle et Lien inattendue, 
qui sera particulièrement ressentie au sein de la société Mycologique de 
France, celle du docteur Antoine Mongeot, son promoteur, qui s’est éteint 
le 20 février, à l’âge de 74 ans, après une courte maladie, Cette perte me 


(1) Joseph, Antoine Mougeot était né à Brayères (Vosges) en 1815. I était chevalier de 
la légion d'honneur et officier d'Académie. La fille qu'il avait perdu était mariée avec 
M. Fonfrède ; elle avait laissé deux jeunes filles qui, avec leur grand'mère (Midame Mou- 
geot) et M. Mougeot fils, ont fermé les yeux de notre ami bien regretté. 


— 115 — 
frappe au cœur ear de longue date, lamitié la plus sincère m'ünissait au 
bon docteur Mougeot. 

On sait qu'à l’exemple de son père, Antoine Mougeot partagea sa vie 
entre l'étude des plantes et le soin des malades. Modeste et modéré dans 
ses désirs, il se plaisait au foyer qui l'avait vu naître et qu’il n'avait jamais 
voulu quitter. Il aimait le calme d'une retraite agreste, la vue constante de 
cette belle végétation des Vosges qu'il interrogeait chaque jour et dont jeune 
encore son père lui avait appris à gouter les jouissances. Les amis qui ont 
pu comme moi apprécier la bonté et la sagesse qui formaient le fond de son 
caractère, comprendront qu'il ait préferé le contact reconnaissant des 
populations provinciales au milieu des quelles il avait grandi et aux quelles 
il s'était attaché, au bruit et aux séductions de la grande ville où cepen- 
dant ses aptitudes et son savoir lui assignaient une place distinguée. 

Entouré de l'estime et de la considération de ses concitoyens, il n’accepta 
que les charges gratuites qui pouvaient le moins léloigner de ses malades 
et lui permettre de faire quelque bien à son pays. C’est ainsi qu'il fut 
pendant vingt années (1859-1879) membre et président du conseil général 
où son père lPavait précédé pendant une période plus longue encore. 

Le goût et la piété filiale avaient déterminé notre ami a continuer l’œuvre 
de prédilection de son vénéré père. En 1861, il publiait avec laide de 
W. Schimper et de M. Nylander, la XVe centurie des Plantes cryptogu- 
mes des Vosges. M. Duchartre rendant compte à la société Botanique 
de ce complément d’'nn recueil cher a tous les ciyptogamistes disait avec 
beaucoup d’a-propos, en parlant de la coopération de Mougeot fils. « I a 
comble les lacunes, vérifié léxactitude des déterminations, rédigé les notes 
qui accompagnent chaque espèce et nous a donné par son travail une nou- 
velle preuve qu'il est des familles privilégiées où la science et les vertus 
sont évalement héréditaires. » 

Antoine Mougeot aimait la science et tous ceux qui la cultivent, aussi la 
Revue mycologique reçut elle de lui un concours soutenu et les premieres 
centuries de plantes qu'elle publia furent puisées dans les matériaux des 
Stirpes dont il m'abandonna généreusement les Reliquiæ. En divulguant 
successivement les herborisations mycologiques vosgiennes mon recueil 
devint le berceau de la société que Mougeot et MM. L. Quelet, René Ferry 
et Forquignon voulaient fonder. L'on sait que pour aider au développement 
de l’institution naissante, Mougeot et ses amis consentirent a s’effacer et 
qu’en portant le siège de la société à Paris, où devaient se retrouver notam- 
ment des bonnes volontés plus nombreuses, ils croyaient faire un acte 
nécessaire. Mougeot et ses coopérateurs ont pu voir leurs prévisions réali- 
sées. Ces circonstances rendent le nom de Mougeot inséparable des  ori- 
gines de la société Mycologique de France dont il avait accepté le titre de 
secrétaire général honoraire. 

Durant le cours des travaux qui nous furent communs, Mougeot éprouva 
un bien profond chagrin. Il perdit il y a quelques années, une fille qui 
fesait sa joie et ce malheur ouvrit dans son cœur une blessure qui ne devait 
jamais se fermer, Pour soutenir le courage chancelant de Madame Mougeot, 
la digne compagne de sa vie, il essaya de surmonter sa propre peine, il 
chercha dans l’étude une sorte de dérivatif à d’ncessantes et tristes pensées. 
Chaque année il portait ses pas dans les alpes de Chambéry et donnait à la 
Revue mycologique des récits d’excursions qu’on ne manquait pasde lire 
avec profit ; 1l se montrait très assidu aux sessions extraordinaires de nos 
sociétés et c’est à ses récoltes et à ses soins personnels d'organisation qu’on 
devait toujours de remarquables expositions de champignons vivants. On 
pouvait croire qu'une juvéniale ardeur animait son existance tant son 
enthousiasme pour la science était vif et communicatif. La providence per- 
mettait chez Mougeot cet excès d'activité pour adoucir Le chagrin déchirant 
qu'il avait éprouvé. 

Les récents travaux accomplis par Mougeot ont été inspirés par le pays 
qu'il habitait et comme s'ils avaient dû être les derniers et cloturer sa 
vie scientifique, ils résumaient, dans un ordre savant et ingénieux 


À 
= 


— 116 — j 


toutes les recherches botaniques locales y compris les plus récentes dont la 
science était redevable à lui et à ses amis. Je veux parler du très 
important mémoire quia pour titre Les champignons ècrit par Mougeot 
et M, le Dr René Ferry, avec le concours de MM. L. Quélet et Forquignon, 
aussi Les Algues, à la rédaction des quelles, Mougeot avait bien voulu m’as- 
socier, et qui parurent comme le précédent mémoire, dans le Tome IT d’une 
nouvelle édition dela Statistique du Département des Vosges en cours de 
publication. 

La louable pensée d'honorer et de mieux servir encore la belle mémoire 
de Jean-Baptiste Mougeot occupait son fils avant qu’il s’alitat. C’est dans ce 
but que notre ami commença, dans le dernier numéro de la Revue mycolo- 
gique, la série des Correspondances scientifiques de l’auteur des Stipes et 
de ses collaborateurs. On a pu voir que cette publication très attachante 
était l’histoire inédite encore des débuts de la botanique en Lorraine. Get 
hommage que la piété filiale ne pourra nourra plus guider, Mougeot en à 
légué la continuation a notre, vigilante amitié. 

L'an dernier le Dr Mougeot m'avait encore reçu au milieu des magnifi- 
ques collections amassées par son père et qu'il ne cessait d'accroître. II 
m'ouvrait les trésors de sa bibliothèque et de ses herbiers, avec une libé- 
ralité sans bornes, comme il la pratiquait si fréquemment envers les amis 
reçus sous son toit. Je parcourus avec lui les sites classiques des Vosges 
qu'il connaissait si bien et qui, depuis un heureux évènement, étaient devenus 
pour moi doublement sympathiques. Nous parlions du passé, nous formions 
des projets. et j'étais bien éloigné de supposer que ce heures si agréables 
devaient être les dernières qu’il me consacrait ! 

Antoine Mougeot héritier du zèle et de la charité de son père méritait 
l'éloge adressé à la mémoire de son auteur : Il n’y a pas une maison dans 
le canton de Bruyères où le Dr Mougeot n ait apporté les secours de Part, 
les consolations d’un cœur compatissant et qui ne bénisse son nom. Ainsi 
s’expliquait lempressement de toutes les classes de la population du canton 
et même du département, à accourir aux funérailles du bon citoyen, du 
sage, du chrétien. Puisse ce concert unanime de regrets uni à celui de la 
grande famille botanique parmi laquelle Mougeot tenait une place si distin- 
euée, adoucir le chagrin de sa femme et de ses enfants ! (1) 


CG. ROUMEGUÈRE 


FUNGI EXSIGGATI SCANDINAVICI. — Dans l'espoir de réunir un nombre 
de souscripteurs suffisant psur permettre son entreprise M. le Docteur 
Lars. Romell. Til. Kand. Karlavagen 28 à Stockholm (Suède) se propose 
de publier avec le concours de plusieurs mycologues connus, un Exsiccata 
des champignons scandinaves sous ce titre : Fungi exsiccati présertim scan- 
dinavici. Chaque fascicule comprendra cent espèces où formes appartenant 
à toutes les divisions de la famille des champignons. Les feuilles de lex- 
siccata seront détachées, ce qui permettra leur distribution à volonté. Le 
nombre des fascicules n’est pas encore arrêté, il en paraîtra 1-3 par année 
à partir de 1889. Le prix est fixé à 15 fr. port non compris. La souscription 
sera reçue pour un où plusieurs fascicules chez Pauteur, à l'adresse ci-des- 
sus ou dans les bureaux de la Revue mycologique. 


Le Rédacteur en chef, gérant: G. ROUMEGUÈRE. 


(4) Cette brève notice a été lue à la société Mycologique le 7 mars dernier, lors de la 
Î'e réunion qui a suivi le décès du docteur Mougeot. 


Pa 722 à 4 


Toulouse. — Imp. MARQUES & C'e, boulevard de Strasbourg, 22. 


119 ANNÉE, N° 43 REVUE MYCOLOGIQUE 1e JUILLET 1889 
. RépacrioN : Rue Riquer, 37, TouLousx. 
AR TION OU dr 
Contributiones ad Floram Mycologicam Lusitaniae. 


FunGr Lustranict À cr. MoLLER LECTI, AUCTORIBUS A. N. BERLERE. 
F. Saccarno et C. RoumeGuëre. Series II (1): 


1. Trichia varia. Pers. Disp. meth. Fung, p.10, Rost Mon. p.251, 
fe 4%1,:202, 208,212, 218, 297. Berlese, Syll. Mye in Sac. SylL., 
vol. VIT, p. 442. 

Hub. in ligno putri Populi tremulae in Lasitania. 

“2. Uromyces Dolichi. Coke in Grevillea X, p.127. De-T'oni, Syll. 
Ured. in Sace. Syll. Fung. Vol. VII, p. 569. 

Hab (2) in foliis Dilichi monachalis cuit. « Coimbra » in Lusi- 
tania. 

*3. Puccinia Graminis. Pers. Disp. Meth. Fung, p. 39, tab. 3. 
fiz.3. Winter Die Pilze I, p. 217, Da-Toni. SyIL. Ured in Saez. 
Syll. Fang, vol.- VII, p. 622. 

Hab. in foliis Lolii in Lusitania. 

"4. Puc inin Berkelegi. Pass. in Hedw. 1873, p. 143. De-Toni. 
Syll. Ured. in Sace. Syll. Fung, vol, VIE, p. 645. 

Status Uredosporus (Uredo Vincae D.C. FL Fr. VE;°p; 70); 

Hub. in foliis Vincae mediue in Lusitania. 

"9. Puccinin AU (D.G.) Rud. in Linnaea IV. P. 992 Winter 
Die Pilze IT, p. 184. De-Toni. Syll. Fung. in Sace. Syll. Fuug VII, 
p. 69. 

Hub. in foliis et scapis Ai sphuerocephali in Lusitania. 

* 5. Puccinia Malvacearum. Mont. in Gay. Hist. fis. y polit. de 
Chile VITT, p. 43. Syll. n.1159, Winter Dic Pilze [, p. 168. De Ton. 
SyIl. Hypod. in Sice, Syll. Fang. VII, p. 686. 

ab. in foliis Malvue roluntdifolire in Lusitania. 

"7. Puccinia Mesnerians. Thuemen Contr. F1. Mycol. Lusit 
p; 11,.n. 58. Mye. univ. n. 834. De-Toni. Syll. Hypod, ja S: 
Syll. Fung. VIT, p. 697. 

Hab. in foliis. À Rhamni alaterni et » Paylléreae latifolire in 
Lusitania. 


QC 
1Ce. 


Obs. Hac ducenda est Puccinia digitala. Ellis et Hiwrkn. New Cuif. 
de Toni, 1. €. p. 698, quue posterior. 

"8. Phragmidium Rubi (D.C.) Karst. Mye. Fenn, n. 4. (Winter 
Dic Pilze I, p. 231. De Toni Syll. Ured. in Sace. Syll. Funv. Voi. 
VIT, p. 748, Sistit etiam Status uredosporus (Urelo Rubi. Persoon. 
Obs. Mye. IT, p. 24.) 

Hub. in foliis Rubi discoloris‘in Lusitania. 

9. Uredo planiuscula. Mont. Fi. Chil. VII, p. 51. Syll. Crypt. 
n. 1168. De Toni. Syll. Ured. in Sace. Syll. Fung. vol. VIT, p. 857. 

Hab. in foliis Rumicis obtusifolii « Coimbra » Lusitaniae. 

Obs. Uredosporae subglobosae, leves, 28-39-23-28, ochraceae. 

10. Lycoperdon hiemale Bull. Champ. p. 143. De Toni in Syll. 
Lycop. in Sacc. Syll. Fung. Vol. Nip} 4115: 


(1) Series I. in Revue Mycol. 1887, p. 161. 


.(2) Species asterisco notatae jam in contribationibas ad Mycologiam lusitanicam Thume- 
ni, Niessli et Winteri enumerantur. 


Fuagt, p. 7, 


1 


— 118 — 


Hab. ad terram prope « Coimbra » Lusitaniae. 

* 11. Pezisa coccinea. Jacq. Austr. t. 169. Fries Syst. Mye. II, 
p. 79. Cooke Myc. fig. 95. 

Hab, ad ligna putrescentia «Balesay propè «Coimbra» Lusitaniae 

“12. Endothia gyrosa (Schu.) Fuck. Symb. Myce. Sace. Mycol. 
Ven, Spec, p. 146, tab. XIV, fig. 63, 65. Mich. I, p. 31. 

Status spermogonicus. 

Hab. in ligno Quercino « Coimbra » Lusitaniae. 

43. Lecadium clavisporum (B. et Br.) Berl. et F. Sacc. 

Patellaria clavispora (B. et Br.) Ann. Nat. Hist. n.774, Phillips 
Disc. p. 367. 

Hab. in ligno putri Populi tremulae « Coimbra » Lusitaniae. 

* 144. Heterosphaeria patella Grev. tab. 103, Fries Elench, II, 
p. 133. Phill. Discom, p: 371: 

Hab. in caulibus emortuis Dauci Carotae in Lusitania. 

“15. Stegia Ilicis Fries Elench. II. p. 112. Phill. Disc. p. 390. 
Sacc. Fungi Var. V, p. 184. 

Hab, in foliis Jlicis Aquifolii « Coimbra » Lusitaniae. 

* 16. Propolis nivea. Pers, Myc. Eur, n. 2332, Sace. Mich. L 
p. 60. Propolis versicolor. Fries Syst. Mye. IT, p. 198. Summa veg, 
Scand, p. 372. Phill. Dic. p. 376. Propolis alba Schrad. 

Hab. in ramis Eucalypti globuli « Coimbra » Lusitaniae. 

17. Stictis radiala (Linn). Pers. Obs. p. 674. Penz. Funghi 
agrum, p. 399 id. 1131. Lycoperdon radiatum Linn. Spe. Plant. 

Schmitzomia radiata. Phill. Dise. p. 380. 

Hab. fn ligno putri Populi « Coimbra ». 

“18. Diatrypella quercina (Pers). Nitsckhe Pyren. Germ. p. 71. 
Saccardo Syll. Pyren. vol. I, p. 206. Sphaeria quercina Pers. 
Diatr. Rousselii. De Not. Sfer. It, tab. 32. 

ab. in ramis quercinis in Lusitania. 

19. ÆEutypella minuta Berl. et F. Sacc. n. sp. 

Stromatibus sparsis, erumpentibus, peridermio laciniatin fisso cinelis, usque 1 mm. 
diam. perilheciis monostichis, non slipatis, globoso-conoïdeis, mn collum stromatis super- 
ficiem vix apice Superans desinentibus, ostiolis punctiformibus non suleatis. pertusis 
4/6-1/5 mm. diam. ascis clavalis, longe stipitatis, 50-6026-7 p. sp, octosporis ; sporidiis 
allantoideis, 11-1322, 5-3, subhyalinis. 

Hab.in ramis emortuis À. Lauri nobilis et B. Cercidis sili- 
quastri « Cerra de San Benito » in Lusitania À Dialrype Laurina 
sporidiis duplo majoribus diversa. 

20. Rosellinia mastoidea Sace. Mich. IF, p. 54, Syll. Pyren. vol. 
1, p. 258, Rosell. mammiformis Fungi Ital. tab. 589. nec. Pers. 

ab. in ramis corticatis Robiniae j seudoacaciue in Lusitania, 

“91. Rosellinia sublimbata (Dur et Mont.) Pass. in Thuem. 
Contr. FI. Myc. Lusit. n. 294. Saccardo Syll. Pyren., vol. I, p. 259. 
Sphneria sublimbata. Dur et Mont. FI. Alg. I, p. 498. 

Hab. in eulmis Arundinis Donacis in Lusitania. 

29, Rosellinia amblystoma Berl. et F. Sacc. sp. n. Tab. LXXXIIT, 
fig. 1. 

Peritheciis gregariis globosis, sursum obluse rotundalis, fere astomis vel inconspicue 
pertusis, subinde confluentibus, geminatis, ostiolo carentibus, fragilibus, 1/2 mm. diam., 
ascis cylindraceis, S0-10026-7; sporidiis oblique monostichis oblongo-ellipsoideis, saepe 
inaequilateralibus, 14-17=5-6, biguttatis, fuligmeis. 

Hab. in culmis exsiccatis Bambusae milis in Hort. Botanico 
« Coimbra » Lusitaniae. Affinis À. arctisporae. 


PESTE. PP ” À Gale 


D 


23. Anthostomella Tomicum (Lev.). Sace. Fungi Ven. ne IV, 
1. Fungi Ital. tab. 373. Var. Leprospora Sacc. SyIL. L:p:282; 

Tab. in io argenteo in Lusitania. Asci cylindracei, breviter 
Stipitatis, 75-8029 ; sporidia chlique monost'cha, ovcideo-ellipsoidea 
14-1626 nee biguttata. 

24, Anthostomella Trabutiæna Sacc. et Roum. in Rev. Mycol. II, 
p, 27, fig. IX, et Sacc. Syll. Pyren., vol. 1, p. 283. 

Hab. in foliis emareidis Agaves amer icanne in Lusitania. 

25. Anthostoma anceps. Berl. et F. Sacc. n. sp. Tab. LXXXIIT, 
ji er 

Stromatibus superficialibus, forma variis, fumidis, sabinde palvinatis, atris, rugosis, 
asperulis, subinde rimulosis, intus albis; peritheciis mijuseulis, globosis, plis minusve 
compressis, non papillabs, cireiter 1/3-1/2 mm. diam; subcoriaceis ascis eylindraceis, 
breviter slipitatis, 90-100:10-12, octosporis; sporidis oblique monostichis, oblongis, 
saepe inaequilateralibus, utrinque acutiuse ulis , 18-22-6-9, luligineis, initio crasse uni- 
guttatis. 

Hab. in ramis corticatis Geunothi africani in Horto Botanico 
« Goimbra » Lusitaniae. 

* 26. Hypoxylon fuscum (Pers): Fries Summa Ves. Scand, p.384. 
Nitsechke Pyren. Germ. p. 35, Saccardo Syll. Pyren. Vol. I, p. 361. 

Hub. iu cortice A/ni glutinosue in Lusitania. 

27. Hyporylon cohaerens (Pers). Fries Summa Veg. Scand. 
p. 384. Nitschke Pyren Germ. p. 42, Saccardo Fangi Ital. tab. 750, 
Syll. Pyren. Vol. I, p. 361. Sphueria cohzerens Persoon Synops. 
Meth. Fung. p. à ME 

Hab. in ramis emortuis Fravini excelsioris in Lusitania. 

98, Physalospora gregarin Sacc. Fungi. [tal. tab. 432, Mich. I, 
p. 491, et 506, Syll. Pyren. Vol. I, p. 435. 

Hab. in ramis corticatis À. Sulicis albae, B. et in sarmentis. Rubi 
fruticosi in Lusitania. 

29, Physalospora fallaciosa Sacc. Mich. I, p. 121. Fungi Ital. 
tab. 602. Syll. Pyren. Vol. I, p. 438. 

Hab. in culmo Liliaceue in Lusitania. 

30. Physalospora Salicis (Œuck). Sacc.pyik"Pyren Vol "T, 
p. 439. Sphaeria Salicis FuckelS Symb. Myc.p. 119, tab. II, flo. 16. 

Hab. in ramis Salicis albae « Coimbra » Lusilaniae. 

* 31. Botryosphaeria Berengeriana De Not. Sfer. It. 82, fig. 90. 
Sace. Myc. Ven. Spec. p. 116, tab. XI, fix. 45. Syll. Pyren. Vol. I, 
p. 457. 

Hab. in ramis emortuis £ucalypti globuli & Coimbra » in Lusi- 
tania. 

32. Botryosphaeria syconophila (De Not.). Ces. et de Not, 
Sel iema Sfer. It., p. 212. Sacc. Syll. Pyren. Vol, I, p. 461. Sphaeria 
syconophila Mier. Ital. Dec. VI, p. 100, fig. V. Dothideu sycono- 
phila Dur. et Mont. Alg., p. 545. 

Hab. in ramis Fici radicantis emortuis &« Coimbra » Lusitaniae 
verisimiliter huc ducenda B. Berengerinu«. 

33. Apiospora striola (Pass.) Sarc. Fungi Ven. Ser. IE, p. 305, 
Var. Minor Burl. et F. Sacc. Tab. LXXXIII, fig. 3. Peritheciis 
seriatim disposius, immersis culmique siperficiem rimose erum- 
pentibus et elevantibus: ascis elavatis, 70-802:12-15, octosporis; 
sporidiis subdistichis, oblongis, 20-2226, basi uniseptatis, hyalinis, 


— 120 — 


Hab. in culmis emortuis Arundinis Donacis « Coimbra » Lusita- 
niae. 

34. Sphaerella co!lina Sacc. ét Speg. forma cAULICOLA : Perithe- 
ciis subgregariis, ernmpentibus, ascis amplis, sursum tenuioribus, 
32-36=12-14, sporidiis fusoideis, 12-15=3-4, ad medium uniseptatis, 
vix constrictis, loculo superiore vix crassiore, 

Hab. in sarmertis Lonicerae etruscae in Lusitania. 

39. Sphaerella Sicula Penz. Fungi Agr. n. 27.Sacc. Syll. Pyren. 
Vol. I, p. 484. 

Hab. in foliis emortuis Citri aurantii in Lusitania. 

96. Didymella Barbieri(West.) Sace. Syll. Pyren. Vol. I, p.547. 
Amphisphaeria ericeti Sacc. et Speg. Mich. I, p. 374. Fungi Ital. 
tab. 321. Sphaeria Barbieri West. Lamb. FI. Mycol. Belg. IF, 
p. 308. 

Hab. in cortice emortua Populi tremulae in Lusitania 

“37. Didymella recedens (Cooke et Harkn.) Sacc. Syll. Pyr. 
Vol. I, p. 549. Sphaeria recedens C. et Harkn. in Grevillea 1881, 
p. 430. 

Hab. in cortice Eucalypli globuli in Lusitania. 


38. Diaporthe castaner (Tul.) Sace. Mich. I, p.507, Syil. Pyren. 
Vol. I, p, 624. T'alsa castanea. Tul. Carp. II, p. 202. tab. XXIFT, 
fig. 1-12. Diaporthe Castaneae. Sacc. Myc. Ven. Spec. p. 186, 
tab. XIII, fig. 29-32. 

Hab. in ramis emortuis Castaneae vescae & Coimbra » Lusita= 
niae. 

39. Didymosphaeria diplospora (Cooke) Rehm Hedw. 1879, 
p. 14607, Saccardo Syll. Pyren. Vol. I, p. 710, Sphaeria diplospora 
Cooke Seem. Journ (1866), tab. 45, fig. 7. Didym. Rubi Fuckel Symb. 
Mycol. p. 141. 

Hab. in sarmentis corticatis Rosae &« Coïnbra » Lusitaniae. 

40, Didymosphaeria donacina Niessl in Thuemen Contr. Mye. 
Lusit. n. 536. 

Hab. in culmis emortuis Arundinis Donuecis in Lusitania. 

A1. Amphisphaeria diplasia (Dur. et Mont.) Sace. Syll. Pyr. 
Vol. I, p. 729. Sphaeria diplasis Dur. et Mont , Expl. Se, Alg. 
p. 515, tab. 27, fig. 8. 

Hab. in culmis emortuis, Arundinis Donacis in Lusitania. 

Obs. asci cylindracei vel cylindraceo clavati breviter stüipitati, 100-115-8-10, octospori ; 
sporidia oblonga, apice acutiuseula, 18-22:6-8, fuliginea ad medium constrieta. 

* 42. Valsaria donacina. De Not. S ‘hema Sfer. It. p. 305, Sace. 
SyL-PSE:VoleT. D: -160: 

Hab. in culmis siccis Arundinis Donacis in Lusitania. 

43. Valsaria insitiva. Ces. et de Not. Schema Sfer. It. p. 205. 
Sace. Myc. Ven. Spec. p. 148, tab. XV, fig. 5-10. Berlese Fung. 
Morie. fase. Myrmaecium rubicosum (Fr.) Fuck. Symb. Myc. 
Dee le | 

Hab. in ramis emortuis A. Mori albae B. et in caulibus Glycinss 
violaceae in Lusitania. 

44, Leptosphaeria rubicunda. Rehm Ascom. n. 92. Winter Diagn. 
p. 10, Die Pilze I, p. 467. Sacc. Fungi, Ital. tab. 292, Syil. Pyren. 
Vol. Il, p. 25. 

Hab. in caulibus emortuis Daturae Stramonii in Lusitama. 


— 121 — 


45. Leptosphaeria Michotii ( West.) Sacc. Fangi. Ital. tab. 279, 
Syll, Pyren. Vol. II, p. 58. Sphaeria Michotii West, 6. Not. in 
Bull. Acad. Belg. II, Ser. t. VII. Sphaerella Michotii Auersw. 
Myc. Europ. tab. VI, fig. 75, Leptosph. trimera. Sacc. Fungi 
Ver. IE -p:9319. 

Hab. in foliis emortuis Lavistonae sinensis in Horto Botanico 
« Coimbra ». Lusitaniae. 

46. Leptosphaeria luctuosa. Niessl in litt. ad Schroett, et ad 
Sacc, Saccardo Syll. Pyren. Vol, IT. p. 72. 

Hub, in caulibus emortuis Vincae mediae « Coimbra » Lusi- 
taniae. 

47. Leplosphaeria oblusispora. Speg. Fungi Arg. Pug. IV, 
n. 467. Sace. Syll. Pyren. Vol. IF, p. 74. Lept. translucens Wint. 
Conte, FI. Mycol. Lus. V, p. 15. Berl. et Vogl. add. vol. I-IV Syll. 
p. 142. Tab. LXXXIIL, fig. 4. 

Hub. ad folia arida Fourcroyae & Coimbra » in Lusitania. 

48. Leplosphaeria conimbricensis Berl. et F. Sace. n. sp. Tab. 
EXXXHT, fig. 5: 

Perithecis sparsis, minutis, epidermide lectis glohoso-conoideis 1/4 mn. diam; ostiolo 
papillato, minuto; aseis clavatis sursum late rotundatis, paraphysibus Jongioribus cinetis, 
subsessilihus. 80-90 :8-9, octosporis; spo idiis subdistichis, fusoideis, transverse 7-seplatis, 
loculo quarto erassiore, 22-24=5-6, pallide flavo-virentibus. 


2 


Hub. in culmis Diplotherii miliacei & Coimbra » Lusitaniae. 

Obs. À Sept. lineolari, eui affinis, ascis majoribus, sporidiis cras- 
sioribus et peritheciis non seriatis differt. 

49. Metasphacria anisomretra. (G. et H.) Sace. Syil. Pyren.: 
Vol. IL, p. 163. Sphaeria anisometra Gooke et Harkn. Grevillea 
1881, p. 86. Metaspha-ria algeriensis Sace. et Berl. in Rev. Mycol. 
1886, p. 35, cum figura. Berl. et Vogl. Add. ad vol. IV. Syll. p. 153. 

Hab, in ramulis exsiceatis Menispermi canadensis in Horto Bota- 
nico « Coimbra » Lusitaniae. Verisimiliter ad M. calaminanm 
ducenda. 

50. Pleospora pustula. Berl. et K. Sacc. n. sp. Tab. T'XXXIIT, 
fig. 6. 

Perithecis aggregalis, pustulas elevalas, epidermide cirea ostiolis nigrificata tectas hie 
inde formantibus, globosis, coriacellis, 300-400 y. diam pariete crassas; aseis chavatis, 
longe pedicellatis , 70-80220-22, sursum late rotundatis , paraphysibus  filformibus 
cinctis, süipite 60-80 ;; longo, octosporis; sporidits late fusoideis, sacpe inaequilateralibus, 
transverse. Diu triseptalis. dein septis 2-4 secondariis tenuioribus accedentibus et tum 
7 septatis lirellis mediis septulo longitudinali divisis, 25-3028-10, ad sepla tria primaria, 
valde crassiora, distincte constrictis, opace fuligineis. muco crasso obvolutis. 

Hab. in foliis emortuis Fourcroyne longevae & Coimbra » in Lu- 
sitania. 

Obs. Species admodum singularis, Pleosp. giganteae stipite ascoram, peritheciis Lunica, 
forma coloreque sporidiorum analoga, sed parvitate valde recedens. 

* o1. Pleospora herbarum (Pers). Rabenh. in Herb. viv. Mycol. IE, 
n. 347. Saccardo Syll. Pyren. Vol. If, p. 247. Niessl, Not. Pyren. 
p. 29, tab. IV, fig. 14. Berlese Mon. PI. 91, tab. V, fig. 2-6. 

Hab. in caulibus À. foeniculi vulgaris B. Foen. offivinalis 
c. Scabiosae maritimue; b. Scab. Columbariae; nm. Cynarae Scolymi 
E. Tama communis; G. in leguminibus Coluteue arboresc.; x. in scapis 
Ali; 1. Var. Minor in caulibus Carlinae hispanicae in Lusitania,. 

92. Pleospora phragmospora (Dur, et Mont.) Ces, in Rab, F. E. 


LR ART PNR SRE CR SD PR Te EU RSR MORE EN I TE ARTS 
. da 5 


— 122 — 


n. 1543. Saccardo Syll. Pyren. Vol. IT, p. 269. Fungi It. tab. 552. 
Berlese. Mon. PI. p. 89, tab, IV, fix. 11. Pleospora Agaves. De Not 
Sfer. Ital. p. 73, tab. 78. Pleospora ovoidea Niessl. Contr. F1. Mye. 
Lusit. p. 12, Berlese et Voglino Add. Vol. I-IV. Syll. p. 174. 

Hab. in foliis emortuis Agaves americanae « Coimbra s Lusi- 
taniae. 

* 03. (ribberella pulicaris (Fries). Sacc. Mich. I, p. 43. Syll. 
Pyren. Vol. IT, p. 552; Botryosphaeria pulicaris (Fries). Ces. et 
de Not. Sphaeria pulicaris Fries Syst. Mycol. IF, p. 413. 

Hab, in sarmentis emortuis Cobeae scan‘lenti: in Horto Botanico 
& Coimbra » Lusitaniae, 

“54. Gibberellu cyanogena Desm. Ann. Se. Nat, X (1848), 
p. 592. Botryosphaeria cyanogena. Niessl. Beitr. p. 47. 

H4b. in caulibus emortuis Brassicae oleraceae in Lusitania. 

* 55. Phrllachora graminis (Pers.) Fries. Symb. Mycol, p. 216. 
ae SylL. Pyren. Vol. II, p. 602. Sphaeria graminis Persoon. 
Syn. Meth. fung, p. 30. Dothidea graminis. Fr. S. V. Scand., 
p. 387. 

Hab. in foliis Dactylidis glomeralae in Lusitania. 

* 56. Phyllaehora Cynotontis (Sacc.)Niess. Not. Pyr. p.54 Rehm. 
Asc. np. 377. Sacc. Syil. Pyren. Vol. Il, p.602. PhyiL Graminis 
* Cynodontis Sacc. in Rab. F. E. n. 2241. 

3ab. in fois Cynodontis Dactyli in Lusitania. 

07. Phyllachora Cyperi, Rehum, forma Donacis Berl et F. Sace. 
Stromatibus sparsis, plus minusve elongatis, erumpentibus, nitidis, 
rimose apertis, convexulis: loculis subsphaeroïideis, vel mutua pres- 
sione augularibus, 200 p diam., ascis clavatis 75-80212-15, octos- 
poris; Ssporidiis subdistichis elipsoideis, utrinque acutiusculis, sed 
basi magis attenuatis, 22-24=5-6, hyalinis, subinde guttulatis. 

Hab. in culmis Arundinis Donacis in Lusitania. | 

o8. Myocopron Smilacis. (De Not.) Sacc. Syll. Pyren. Vol, I, 
p. 661. Microthyrium Smilacis. De Not. Micr. Ital. Dec. IV, p. 22. 
fig. IV. 

Hab. in ramis emortuis Smnilacis asperae in Lusitania. 

"59, Tryblidium hysterinum. Duf. Annal. Se. Nat. 13, tab. X, 
fig, 3. Sacc. Syil Pyr, I, p. 740. Hysterographium elevatum. 
Pers. Myc. Europ. I, tab. I, fig. 4. 

HD. in ramis Buxi sempervirentis in Lusitania. 

60. Æysterographium Frazini (Pers). De Not. Pir. Ist. p. 22 
Sace. Syll. Pyren. Vol. IT, p. 776. Hysterium Fraæxini. Pers. Syn. 
p.98. 

Hab, in ramis exsiccatis Fraxini cæcelsioris in Lusitania. 

61. Lophodermium Pinastri (Schrad.) Chev. FI. Par. I, p. 430. 
Sace. Syll HE Vol. Il, p. 794. Hysterium Pinastri. Schrad. 
Journ. Bot. 2, p. 69, tab. 3, fig. 4. Fries Syst. Mycol. II, p. 589. 

Hab. in foliis emortuis Pini marilimae in Lusitania. 

62, Lophotermiun arundinaceum (Schrad.) Chev. Flor. Par. I, 
p. 495. Sace. Syil. Pvren. Vol. If, p. 795. Hysterium arundina- 
ceumn ur Journ: Bots Up 168:tab. 8, fe -3/0F RES yet, 
Mycol. If, p. 599. 

Hab. in UE Arundinis Donacis in Lusitania. 

63. Phyllosticta hedericola Dur, et Mout. Syll, 279. Sacc. Syll 
Sphaer. et Mel. p. 20, Mich. I, p. 137. 


k — 123 — 

. Hab, in foliis Hederae Helicis in Lusitania. 

64. Phoma leucostigma (D.C.) Sace. Mich. I, p. 259. Syil. Sihaer. 
et Mel. p. 105. fi 

Hab. in foliis Hederae elicis emortnis « Coimbra » Lusitaniae. 

65. Phoma nebulosa (Pers.) Mont. Berk. Outl. p.314. Sace. 
Syll. Sphaer. et Mel. p. 135. Sphaeria nebulosa Pers. Syn. p. 31. 

Hab. in ramulis Cocculi laurifolii in Hort. Botanico «Coimbra » 
Lusitaniae. 

66. Macrophoma Motlleriana (Thuem.) Berl. et Vogl. in Atti Soc. 
Veneto. Trent. 1886, p. 193. Phoma Moll. Sace. Syll. HI, p. 110. 

Hab. in folis aridis £ucalypti globuli & Coimbra » Lusitaniae, 

67. Macrophoma Oleae (D. C.) Bert. et Vogl. in Soc. Veueto- 
Trent. 1886, p. 197, tab. II, fig. IX. Phoma Oleae Sacc. Syll. TIT, 
pire 

Hab. in foliis emortuis Oleae europeae in Lusitania. 

68. Sphaeropsis minuta Berl. et K. Sace. n. sp. 

Perithecis minutis, 150-200 y diam., pertusis, in maculis expallenti-ochraceis subspar- 
sis, contextu laxe parenchymatico, ochraceo : sporulis ovoideo-oblongis, utrinque rotun- 
datis, 18-22=8-9, ochraceo-lulescentibus, uni-vel bigutlaus, vel protoplasmate ad medium 
partito. 


Hab. in pagina superiore foliorum Aceris pseudoplatani in Lusi- 
tania. 

*69. Harchnessia uromycoides Speg. Arg, IV, n°300. Harknessia 
Molleriana Winter Centr. Myc. Lusit. p. 25 et in Hedw. 1883, 
p. 21. Sacc. Syll. Sphaer. et Mel. p. 320. 

Hab. in foliis, ramis fructibusque £ucaly li globuli, « Coimbra » 
Lusitania. 

70. Diplodia siliquastri West. Ball. Soc. Belg. IT, p. 438. Sacc. 
Syil. Sphaer. et Mel. p. 336. 

Hab. in ramis emortuis Cercidis siliquastri in Lusitania. 

71. Diplodia Magnoliae West. Bull. Acad. Belge. IT, Ser. t. VII, 
m. 7. Sacc. Syll Sphaer. et Mel, p. 363. 

Hub. in foliis Magnoliae grandiflorue « Coimbra » Lusitaniae. 

72. Actinonema Rosae (Lib.) Fr. S. V. Sand. p. 424. Sace.Syll. 
Sphaer. et Mel. p. 408. 

Hab. in foliis Rosae « Coimbra > Lusitaniae, 

73. Discosia Artocreas (Tode). Fr. Summa Veg. Scand, p. 423. 
Sacc. Syll. Sphaer. et Mel. p. 653. 

Hab. À. in foliis Rosae et 8. Lauri in Lusitania. 

T4. Gloeosporium inlermedium Sacc. Fungi I. tab. 1043. SyIl. 
Sphaer. et Mel. p. 702. 

Hab. in foliis Fici nigricantis in Lusitania. 

75. Cryptosporium opegraphoides Malbr. et Sacc. Mich. IT, p. 
120. Fungi Ital. tab. 1093, Syll. Sphaer. et Mel. p. 741. 

Hab. in ramis emortuis Aceris pseudoplatani in Lusitania. 

76. Thyrsidium hedericolum (De Not.) Dur. et Mont. FI. Ale. I. 
p. 925. Sacc. Fungi Ital. tab, 1098 et Syll. Sphaer. et Mel p. 766. 

Hab. in ramis « Coimbra >» Lusitaniae. 

*77. Pestalozzia funerea Desm. in Ann. Sc. Nat. XIX, 1843, p. 
235. Sacc. Fungi Ital. tab. 1115, et Syll. Sphaer et Mel. p. 791. 

Hab. in foliis A. Metrosideros tomentosue et 8. Cupressi in Lusi- 
tania, 


— 124 — 


78. Pestalozzia monochaeta Desm. Ann, Sc. Nat, 1848, p. 355. 
Sacc. Fung, Ital. tab. 1119. Syll. Sphaer. et Mel. p. 797. 
Hab. in foliis Pruni Cerasi « Coimbra » Lusitaniae. 


Du Parasitisme de la Truffe et de la couleur de son mycelium. 
Par M. H. Bonner. (1), 


Apt, 2 avril 1889. 


Je vous ai parlé dans le temps de l’existence des truffières sous 
un gazon épais, existence qui m'avait été signalés par Jacques 
Agnel, un de nos plus intelligents chercheurs de truffes. Ne pouvant 
croire ce fait isolé et unique, je demandai cet hiver à mon rabassier 
s'il n'en connaissait pas d'autre. Il me répondit immédiatement que 
semblable truffière vivait tout près de sa ferme, au quartier de la 
Poudadouiro, près de Bonnieux (Vaucluse). Une petite source appe- 
lée Fouan de la Poududouairo (2), de sa sortie du rocher à un 
bassin où l’on ramasse ses eaux, arrose un terrain gazonné dans 
lequel, depuis des années, la truffe nait et se récolte en assez grande 
abondance. 

A l'appui de cette proposition, je crois devoir rapporter ici l'opi- 
nion d’un trufficulteur, très connu dans notre département. « Dans 
un jardin entouré de murs, et que je tiens à ferme depuis bien des 
années, les truffes provenant toutes d’un même chêne, se fouillent 
dans une prairie qui est toutes les années lrès bien fumée el conve- 
nablement arrosée; elles sont là tellement superficielles qu'il me 
fallait apporter beaucoup d'attention pour ne pas les détériorer en 
les creusant, et très souvent le chien, d’un coup de patte, les coupait 
par le milieu. » (Bressy, pharmacien à Pernes (Vaucluse), Etude 
théorique et pratique de la Truffe). 

Voici une autre preuve que les truffières peuvent vivre hors de la 
portée des racines des arbres. Dans le territoire de Bonnieux, au 
domaine de la Chambarelle, à quelques kilomètres de ma propriété, 
il existe une truffière, née dans un ancien défrichement de chênes 
verts, distante de trente mètres du chêne le plus rapproché. Elle est 
séparée de lui par un chemin de cinq mètres de largeur, et du che- 
min à ce chêne, de soixante-dix centimètres de circonférence, par 
un terrain vague de vingt-cinq mètres, où croissent quelques géne- 
vriers, de petits genets, des lavandes et des thyms. La truffiere, déja 
ancienne, est née sous une vigne, détruite par le phylloxéra, et 
remplacée par des oliviers. Elle est nourrie par les détritus de la 
chênaie disparue et par les sels minéraux, entrainés par les eaux 
météoriques d’abord, et par les eaux d'infiltration ensuite. La chose 
se comprend d'autant plus aisément que le chêne sus mentionné se 
trouve en amont d'une pente dominant la truffière de plusieurs 
mètres. 

Ainsi que je l'ai écrit, il y a quelques années dans la Revue My- 
cologique, et comme MM. Tulasne nous l’apprennent dans leur 


(1) Voir Revue, 1888, p. 69. 


(2) Fouan de la Poudadouairo (en Provençal), littéralement Fontaine de la serpe à 
tailler la vigne (de pouda, tailler la vigne, et poudo taille de la vigne. Les Italiens en ont 
fait potare élaguer, en général, pota élagage et potaloio serpe.) 


F 4 Le. 


Mes — 


Fungi Hypogæi (1): «On prétend que les Truffières qui n'ont pas 
élé encore exploitées se décèlent par leur nudité, ou même par la 
dessication hâtive ou maladive des plantes qui auraient erû sur le 
lieu qu'elles occupent... Si les truffes nuisaient réellement à la végé- 
tation, on l'aurait, ce semble, remarqué et signalé dans les terres 
cultivées cn froment, sur la lisière des bois de chêne, terres dans 
lesquelles on trouve très fréquemment ces champignons souterrains. 

On ne saurait d’ailleurs tirer un argument de ce que les truffières 
au fur et a mesure qu'elles s’épuisent, se recouvrent d'herbes de 
plus en plus abondantes; le vrai motif en est sans doute qu’elles 
sont de moins en moins fouillées par ceux qui les exploitent. 

Quant à ce qui est du parasitisme, les mêmes savants déclarent 
que : & Les-uns ont attribué aux arbres une influence directe, et 
supposé qu'il existait entre leurs racines et les truffes accrues près 
d'elles un tel rapport que ces dernières devaient être regardées 
comme parasites de ces racines... Cependant quelque soin que nous 
ayons mis à déterrer les truffes dans le voisinage des arbres, il nous 
a toujours été impossible de découvrir entre elles et les racines de 
ces arbres la moindre adhérence, la moindre continuité. » (Fung. 
Hyp.) 

Relativement à la nutrition de ces champignons, voiei comment 
s'exprime Vittadinidans sa Monographia Tuberacearum (2)(Medio- 
launi 1831). « Tuber reapse subterraneum dum humoribus undique 
perfunditur, ac superficie absorbenti amplissima subinde fruatur, 
fibrillarum necessitatem ad Spongiolarum numerum augendum ex- 
cludit; radicibas ideo sessilibus, ut ita dicam obtegitur.....si hucns- 
que exposita reapse vigent, Tuberam nutritio concepta haud diff- 
eilis manet. Dam umo undique obruilur Tuber, lympha per illam 
mechanicè “irconfluens, spongiolas ingressa peridit substantirin 
sive cellulas sporidiferas petit, que eam elaborant, » — Ainsi, 
d'après l'auteur, le mycelium des truffes serait court, sessile et peu 
ahondant ; entourées de toute part de la terre sous laquelle elles sont 
nées les liquides nourricierseireulent mécaniquement autour d'elles, 
ils sont absorbés par les spongioles du péridinm, et sont conduits 
jusqu'aux cellules sporidifères où il< sont élaborés. 

M. Lavalle, D' ès sciences, D' en médecine et prof. de Botanique 
a Dijon, dans son Trailé prulique des Champignons comestibles 
1852, indique un procédé de cu ture de la truffe, témoignant de 
son peu de créance à son parasilisme. € An printemps, dit-il, on 
recueille dans les bois de petites truffes qu'on a soin d'extraire avec 

(1) Cette abservation a été faite chez moi dans une terre sèche et peu famée, mais le 
froment semé sur la Truffière pour être un peu moms fort que dans le reste du champ, 
avait, néanmoins, épié et muri son grain. Un Truflier de Cucaron prétend qu'il n'existe pas 
de différence entre les blés eroïssant sur les Truffières, ou dans les terrains environnants. 

Quoi qu'il en soit, le retour des hocbos sur le truflières à fur el à mesure qn'elles 
’épuisent, Ha puissance de leur végétuion sur celles qui sont en pleine production, ainsi 
que j'ai pu le remarquer chez Jacques Agnel, et le gazonnement persistant des truffières 
d'Aurons et de la Fouan de la Poadadouiro témoignent, à mon avis, que le pouvoir épui- 
sant des Tubéracées est moins considérable qu'on veut bien le dire, et n'est pas à coup 
sûr la cause unique du dépeuplement et de la dénudation des truflières en préparation et 
en plein rapport. D'autant qu'un grand nombre de celles qui commencent à produire se 
dissimule sous les herbes, et n'est découvert que par le flair des animaux. 

(2) Et non point dans ses Funghi mangerecei piu comuni dell'Italia. Milano 1831, où 
sont décrites environ 60 espèces de champignons epigés comestibles les plus abondantes 
dans ce pays et leurs variétés. 

2 


— 126 — 


la terre qui les entoure, et de transporter aussi rapidement que 
possible au lieu de la transplantation. On a dû préparer à l'avance 
un sol convenablement humide et tres riche en terreau obtenu par 
la décomposition des feuilles de chène et de charme. On y plante à 
trois on quatre pouces de profondeur les petites truffes qu’on a soin 
de recouvrir d’une certaine quantité de la terre où elles ont été 
récoltées... Si on a opéré dans un endroit découvert, il est indis- 
peusable d'y planter de suite de jeunes plants de charme et de chêne 
pour ombrager le terrain. » 

M. le professeur J. de Seynes ne parait pas en être convaincu plus 
que moi, si l'on en Juge par les lignes suivantes : «Il ne faut pas 
confondre la dépendance spécifique avec cette sorte de dépendance 
que J'appellerai sociale, et qui fait que l'Oronge, par exemple, 
accompagne le chataignier ou la truffe, le chêne REA Il n’y a pas 
une relation phy siologique ou anatomique entre ces plantes; c’est 
le même genre de rapport qui s’observe entre des plantes de diffé- 
rentes familles dans les prairies naturelles. » (Le Parasitisme dans 
le règne animal et dans le règne végétal. Jules de Seynes. (Mont- 
pellier 1860). 

Je me permettrai de rappeler iei que la truffe croit non-seulement 
sous le chêne vert, mais encore sous le chataignier, et en Europe, 
en Afrique, dans ies Etats-Unis d'Amérique, dans le voisinage de 
tous les chênes non aquatiques, de plusieurs conifères et des cistes ; 
au Japon, danscelui dessapins(<apud abieles», Thumberg). En Aus- 
tralie, d’après M. Berkeley, une truffe vit sur les bords de la rivière 
du Cyg ne, mais je ne saurais désigner les arbres qui la nourrissent 
de leurs feuillages et de leurs débris décomposés. Puisque le nom du 
savant anglais revient sous ma plume, je citerai les lignes suivantes 
que je rencontre dans un ouvrage publié sous son patronage par 
M. Cooke. Le sentiment de l’éminent directeur du Grevillea m'a 
semblé se rapprocher beaucoup de celui de M. de Seynes. « Il est 
assez singulier que certaines espèces aient une prédilection pour le 
voisinage d’autres plantes avec lesquelles, du reste, elles ne sem- 
blent pas avoir de relation intime. Les truffes, par exemples, accom- 
pagnent le chêne, le Peziza lanuginosa, le cèdre, ete., ete.» (Cooke 
et Berkeley. Les champignons Biblioth. Scient. internationale. ) 

Gr pgnot ainé, dans ses Plantes Cryplogames de Saône-et-Loire, 
nie le parasitisme de la truffe. 

De Borch a recueilli des truffes nées de semis dans un compost 
qu’il gardait dans son cabinet (Lettres sur les truffes du Piémont.) 

Alexandre Bornholz, dans sa Culture des truffes, nous dit : «II 
paraît donc que des terres renfermant une grande quantité de feuil- 
les et de bois de chêne pourris ont une influence salutaire sur la 
production et l'accroissement des truffes ». 

« On a essayé de les cultiver (les truffes) artificiellement : La 
chose n’est pas impossible, puisque nous en possédons de petites 
venues de cette manière; mais il parait que la chose est très diffi- 
cile, de.sorte qu'on a abandonné ce genre d’iudustrie, sur lequel on 
n’a pas assez insisté. » Telle est l’opinion émise par MM. F. V, de 
Mérat et A. F. de Leut dansleur Dictionnaire universel de matière 
médicale, de Thérapeutique générale, etc, ete. T. VI.) 

Je lis d’autre part, dans le Saggio sui Funghi du D' Larber : « Sul 
tartuffo insegnano coltivare il nero e le sue varieta trasportando de 


— 127 — 


tartuffi nelle sue matrice od anco a pezzé in una terra calcaria ed 
ocracea mista a terriceio, @ folii di quérci; di carpini, ed ombrag- 
giata pure di Carpini piccioli ; due anni di seguito se ne fa pianta- 
wione ; nelle anni consecutivi il tartuffo si propaga da se. » V. Gior- 
nele di fisica, chimia etc di professori confiliachi e Brugnatelli 
Dec.2,T. VIT. ,« Sur la truffe, on nousenseigne quel’on cultive la noire 
et ses variétés en les transportant entourées de leur matrice (ou soit 
de la terre où elles croissent), ou bien encoreen semant leurs fragments 
daus une terre calcaire et ocracée (ferrugineuse), mêlée de terreau 
et de feuilles de chêne et de charme, ombragée toutefois de petits 
charmes ; on effectue cette plantation (ou ce semis) deux années de 
suite, et la truffe se propage d'elle-même à partir de cette époque. » 


Ce mode de culture diffère de celui de Bornholz, en ce que ce 
dernier prescrit d'ombrager les couches de terreau, de feuilles et de 
bois en décomposition avec des branches coupées de chêne et de 
charme, etc. Quand ces couches à truffes ont été formées dans un 
sol nu et privé d'arbres, dans un jardin potager, par exemple. De 
Borch avait préparé la sienne en uue caisse renfermée dans son 
cabinet. | 


Il ne me serait pas difficile de multiplier les citations de cegenre, 
si ma santé me laissait la force de consulter mes notes où mes 
livres. Je me bornerai à reproduire ici les termes exprès dans les- 
quels M. Condamy expose son opinion sur la couleur des myce- 
liums de la trufte, qu’il estime être le produit de la copulation d'un 
fil mâle et d'un fil femelle. « Il y a un mycelium femelle; c'est Le fil 
blanc nacré qui produit le fruit... Jl y a un mycelium mâle; c'est 
le blanc cotonneux fixé sur les racines, et dont le concours est zn- 
dispensable (?) pour que la fécondation ait lieu » (Etude sur l'His- 
toire naturellede lu Truffe, par A. Condamy, ex-pharmacien, mem- 
bre de la Société de Botanique de France, Angoulême 1876. 


Et maintenant pour en finir avec le parasitisme, j'ajouterai que 
M. Boudier, le savant président de la Société Mycologique de France 
ne croit point au parasitisme des Elaphomyces « sauf pour les Elaph. 
à écorce rouge ; les espèces noires ne paraissent pas le montrer ». Les 
truites vraies lui ont paru être & plutôt saprophyles que parasites, et 
si on les trouve dans le voisinage des racines, elles vivent surtout 
«le l’humus produit par la décomposition de ces Gernières, de celles 
des feuilles, ou dans le bois pourri, comme il l’a remarqué une fois 
-pour le 7, nitidum dont il a trouvé une douzaine de spécimens dans 
un vieux tronc pourri tombé dans une mare. Il ne pouvait donc y 
avoir la de parasitisme, » 


Il faut, parait-il, placer le laurier parmi les végétaux autour des- 
quels on rencontre la truffe. 


C. RoumeGuËRE. Fungi selecti exsiccati. Centurie L*, publiée avec 
le concours de M"° Carol, E. DESTRÉE, de MM. ALBERT, ARCHAN- 
GEL, G, BoLLE, M. C. Cooke, J. B. Ecrits, C. Fourcane, F. Fau- 
TREY, W. R. GÉRARD, P. A. KARSTEN, W. KRIEGER, À. LE BRE- 
TON, G. de LaGeRuEIM, H. de Morrircer, Niessi, E. Nier, N. 
MaRTIANOF, P. Mac-Owan, K, MoLLer, G. PASSERINI, CH. H. 
Pecx, L. Queer, F. Renou, H.-W. RaveneL, RosLer, D.-G. 


+408 — 


SCHWEINFURTH, F, de THUMEN, W, Vos, WIESBAUER, et à. l’aide 
des Reliquiae de A. LIBERT, A. MALBRANCHE, P, Mortier, et 
J. THERRY. 


4901. Polyporus vulgaris var flavus Fries. Hym. Eur. p. 578. 

Sur les troncs morts du Pinus Abies. Bagnères-de-Luchon 
(Haute-Garonne), Automne 1888. Ch. Fourcade. 

4902. Polyporus albus (Huds) Fries Epic. p. 456. — Hym. 
Europ. p. 589, — Sacc. Syll. 6 p. 122. 

Sur le tronc du saule commun (Salix alba). Meylan (Isère) 
août 1889. H. de Mortillet. 

4903. Thelephora intybacea Pers. Syn. p. 567. — Fr. Syst. 
myc. I, p. 431. — Hym. Eur. p. 635. — Sylloge IT, p. 536. 

Sur la terre, à la forêt de Sauveterre (Haute-Garonne) septem- 
bre 1888. Ch. Fourcade. 

4904. Phlebia merismoides Fr. Syst Myc. I, p. 427. — Hym. 
Eur. p. 6925. 

Sur le trone mort du Prunus avium. Environs de Rouen (Seine- 
Inférieure) octobre. A. Le Breton. 

4905. Typhula Phacorrhiza (Reich.) Fr. Epic. p. 585. — Sacc. 
Syll. 2. p. 144. — Clavaria Juncea Fr: Hym. Eur. p. 677. Mus- 
tiala (Finlande). Forêt de sapins. Octobre. P. A. Karsten. 

4906. Zthyphallus impudicus (L.) Fries Syst. Myc. II, p. 283.— 
Sacc. Syll. VII, p. 8. — Phallus impudicus Linn. Sacc. 1261. 

Var minor. 

Bois du « Boulonnais » à Château-Thibaud (Loire-Inférieure). Juin 
à novembre 1888. F. Renou. 

4907. Helotium robustius Karsten. Mycol. Fen. I, p. 119. Mal- 
medy (Ardennes). Sur les tiges de diverses herbes pourrissantes 

(Relig. A. Libert). 

4908. Helotium citrinellum. Sp. n. in Crypt. Pyren. 
Sur les tiges sèches de l'Ortie dioique. Taillis de Superbagnères 
(Pyrénées de la Haute-Garonne). Automne 1888. Ch. Fourcadc. 
4909. Macropodia fibrosa (Wallr) Fukl. — Peziza macropus 
var. hirta Fries. 

Sur la terre, dans les bois, à Juzet {Haute-Garonne). Septem- 
bre 1888. Ch. Fourcade. 

4910. Niptera nervicola. Desm. Peziza nervicola Lambotte FI. 
Crypt. Belg. supp., p. 288 et 351. 

Hypophylle, Feuilles tombées du chêne. Forêt de Charny (Côte- 


d'Or). Mars 1888. F. Fautrey. 
4911. Pyrenopezisa Phyteumatis Fuckl. Symb, Myce. Nachtr. I, 
p. 47. 


Sur les tiges à demi pourrissantes du Phyteuma spicatum. En- 
virons de Neufchâtel (Suisse). (Relig. P. Morthier). 

4912. Pseudo peziza Saniculae Niessl. Var Astrantiae Niessl. 

Sur les feuilles vivantes de l'Astrantia major. Octobre. Environs 
de Konigstein (Saxe). W. Krieger. 

4913. Onygenu equina. Pers. Obs. Myc. IL, p. 14. Es Ne 
fréquemment réuni à l’O. piligena Fries. 

‘Environs de Montbelliart (Doubs). Décembre 1888. Sur l'écorce 
pourrissante des sabots du cheval. D' L. Quélet. 


— 129 — 
4914. Phragmidium obltusum (Strauss) Wint. Die Pilze T, 


p. 229. — Uredo obtusa Strauss in Wett. 
Sur les feuilles vivantes du Pofentilla strigosa Led Les champs 
près de Minussinsk (Sibérie). Juillet. N. Martianof. 


4915. Melampsora Balsamifera. Thum. Myc. univ. n. 1832. 

Sur les feuilles pourrissantes du Populus balsamifera. Bayreuth 
(Bavière). Mai. F. de Thumen. 

4916. Melampsora pallida Rostr. in Tidskr. f. Skovb. IT, p.153. 
— Melampsora Sorbi (Oudem), Wint. Die Pilze I, p. 153. 

Sur les feuilles vivantes du Spireae aruncus L. Environs de 
_ Laibach (Carniole). Août. W. Voss. 

4917. Aecidium Iridis Ger. in. 24° Report of the Bot. p. 93. 

Sur les feuilles vivantes de l’Zris versicolor L. à Poughkeepsie 
(New-York). Amérique septentrionale. Eté. W. R. Gerard. 

AMS8. Puccinia. Tanaceti DC. FI. Fr. IT, p. 222. — Wint. Die 
Pilze, 1, p. 209. Forma caulium (Dieacoma caulincola Nees). 

Sur les tiges du Tanacelum vulgare, au bord des champs, à 
Noisan (Côte-d'Or). Automne 1888. F. Faulrey. 

4919. Uredo Lepisclinis. Thnum, Flora 1877, p. 410. 

Sur les feuilles vivantes du Lepisclinum nudifolium Cass. So- 
merset-East (Cap de Bon-Espérance). P, Mac-Owan. 

4920. Uredo Frankeniae Montg. in Barker Webb et Berth. Hist. 
nat. Can. V, p. 90. — Sylloge PI. crypt. p. 315. 

Sur les feuilles vivantes du Frankenia pulverulenta T:. Sersene 
(Aegypte). Mars. G. Schwveinfurth. 

4921. Hamaspora Ellisii Koruick in Hedwigia 1877, p. 23. — 
Podisoma Berk. in Grevillea IT, p. 56. 

forma Cupressi. 

Sur les branches vivantes du Cupressus Thyoides L. mai New- 
Field (New-Jersey). Amérique septentrionale. J. B. Ellis. 

4922. Tilletia Moliniæ (Thum) Wint. Die Pilze. I. p. 109. — 
Vossia Moliniæ Thum. in Oester. bot. zeit. 1879, p. 118. Neo- 
vossia Moliniæ Kornike Ebda 1879, n. 7. 

Dans les ovaires du Molinia cœrulea. Moh. Laibach (Carniole,. 
Octobre W. Voss. 

4823. Uromyces acutalus. Fuck. Symb: myc. p. 64. Sur les 
feuilles vivantes de lA/lium victoriale 1,. les Forêts alpines près 


de Kerlyzan (Sibérie occid.). Juillet. N. Martianof]. 
4924. Sorosporium Trientalis. Woron. see Fiseh. de Waldh. in 
Ann. se. nat. 1877. IV. p. 227. — Tuburcinia B et Br. in Ann. 


Nat. Hist. n. 488, F. de Waldh. Apercu syst. Ustil. p. 32. 

Sur les feuilles viv. du Trientalis Europaeae L. à Mustiala 
(Finlande). P.-A. Karstn. 

4995. Entyloma verrucu/osum Passerini in Nuovo Giorn. Bot. 
Ital. IX, p. 239. — Wint. Die Pilze I. p. 116. 

Sur les feuilles vivantes du Ranonculus velutinus Ten. Jardin 
Bot. de Parme (Italie(. G. Passerini. 

4926. Cladochytrium graminis Büsg. Beitr. z. Kenn. d. Clado- 
ee , pag. 12; Lagerheim Neue Beitr. z. Pilzflora Freiburgs, 
pag, 34 

Sur les feuilles du Dactylis glomerata. A Zahringen (Bade) 
Juillet 1888. G. de Lagerheim. 

4927, Uncinula circinata Cooke et Peck in Journ, Bot. 11. 


— 130 — 


Ser. I. 1872. p. 12. — 26° Rep. New-York. State mus. Hist. 
nat. I. 96. — Sace. Syll, I. p. 8. 

Sur les feuilles vivantes de l'Acer dasycarpum Ehr. Albany 
(New-York) Amérique septentrionale. Septembre. CA. 4. Peck. 

4928. Uncinula Prunastri (DC.) Sacc. Sylloge I, p. 7. — 
Erysiphe Prunastri D. C. FI. Fr. I. p. 108. — U. Wallrothii Lev. 
in Ann. Sc. nat. 1851. XV. p. 155. 

Sur les feuilles vivantes du Prunus spinosa L. Les haies aux 
environs de Montréjeau (Haute-Garonre). Automne. Ch. Fourcade. 

4929. Erysiphe epigaeu (Wallr.) Link in Linn. Sp. Plant. Fries 
S. M. II: 236. Sacc. Syll. Eyr. I. p. 23. 

Sur les feuilles de diverses graminées, à Mustiala (Finlande) mai. 

P. A. Karsten. 

4930. ChϾtomium olivaceum Cooke et Ellis in Grevillea VI. 

p. 96. Tab. 100. f. 38. — Sacc. Syll. Pyr. I. p.. 225. 
[..Chartarum. 

Sur du papier peint pourrissant. New-Field (New-—Jersey) Amé- 
rique septentrionale. Novembre. J, B. Ellis. 

4931. Sphærella genuflexa Awd. in Rabh. et Gonn. Flora myc. 
Eur. V. p. 8. — Sacc. Sylloge I. p. 486. 

Feuilles à demi pourrissantes du Salix alba, mai. Environs de 
Bayreuth (Bavière). F. de Thumen. 

4932. Sphærella Mariæ Sacc. et Bomm. in Bull. Soc. Bat. R. 
Belge, 1886. p. 173. Sylloge Addit. I. IV. p. 408. 

Sur les feuilles vivantes du Digitalis lutea L. Noidan (Côte- 
d'Or). Février 1889. F. Fautrey. 

4933. Sphæœrella Brionnensis Sacc. et Malbr. Fung. Gall. 
Series V. n. 8159, — Sylloge Addit. I-IV. p. 82. 

Sur les feuiiles maladives de l'Angelica sylvestris. Août. Envi- 
rons de Brienne (Eure). Legit. A. Malbranche. Comm. £Eug. Niel. 

4934. Lœstadia Cocophylla (Cooke) Sace. Syll. I. p. 432. — 
Sphaerella Cocophylla Cooke in Grevillea VI p. 102. Tab. 86. f. 7. 

Sur les feuilles mortes du Cocos nucifera. L. Demerara (Guyane 
Britannique). M. C. Cooke. 

4935. Læstadia Cookcana (Auersw.). Sacc. Syll. I. p. 431. 

forma #myriadeu 

Hypophylle. Feuilles du chêne. Forêt de Charny Côte-d'Or). 
Avril 1889. F. Fautrey. 

4936. Didymella Fuckeliana (Pass.). Sace. Michelia, T. I. 
p. 440. — Sylloge I. p. 556. — Sphœrix Fuckelii Passer. in Erb. 
Critt. Ital. II. n. 645. 

Sur les tiges desséchées de l'Æpilobium montanum L. Bosquets 
de Superbagnères près Luchon (Haute-Garonne). Automne 1888. 

Ch. Fourcade. 

4837. Diaporthe (Telrastaga) Corni Fuck. Symb. myc. p. 207. 
TC, VL,f..39/Sacc.. Syildl., p.081. 

Sur les branches sèches des Cornus sanquinea. Environs de 
Rouen (Seine-Inférieure)., Legit À. Malbranche. Comm. £ug. Niel. 

3938. Dimerosporium abjectum (Lib.). Fuck. Symb. mycol. 
p. 89. — Sacc. Sylloge I. p. 51. Dothidea Veronicæ Libert. PI. 
Ard. — Sphæria abjecta Wallr. FI. germ. Crypt. II. p. 810. 

Sur les feuilles languissantes ou mortes du Veronica officinalis 
Lin. à Kalsbrunn (Sibérie). Août. | Niessl. 


— 131 — 


4939. Gnomonia leptostyla Fr. Ces. et de Not. Schema. p. 232 — 
Aüersw. myc. Eur. Pyr. p. 25. f. 29. Sacc. Syll: I. p. 568. — 
SphϾria leplostyla Fr. S. M. IT. p. 517. 

Hypophylle. Feuilles viv. du noyer. Château de Charny (Côte- 
d'Or). Décembre 1888. . F. Fautrey. 

4940. Gnomonia selacea (Pers). Ces et de Not. Schema Sfer. 
Auerw. myc. Eur. p. 27. f. 145. — Sacc. Syll. I. p. 563. 

FrOMer Cr: 

Epi et hypophylle. Feuilles desséchées du chêne à Noidan (Côte- 
d'Or). Janvier 1889. F. Fautrey. 

4941. Gnomoniella Avellanæ (Schm.). Sacc. Syll. I. p. 414. — 
Sphæria Avellanae Schm. mye. Heft. I. 84. 

Sur les feuilles sèches du Corylus Avellana. Montréjeau (Hante- 
Garonne). Automne 1888. Ch. Fourcade. 

4942. Phyllachora Angelicae Fulc. Symb. mycol. p. 219 Sylloge 
Pyr. II. p. 615. — Dofhidea Angelicae Fr. Syst. mycol. II. p, 561. 
Asteroma Angelicae Fr. S. veg. et scand. 

Sur les feuilles vivantes de l'Angelica sylvestris L. Mustiala 
(Finlande). Août. P.-A. Karslen. 

4948. Metasphaeria Peckii (Speg.) Sacc. Sylloge IT, p. 172, — 
Sphaerella Peckii Speg. Myc. univ. n. 1356. 

Sur les feuilles arides de lAmelanchier du Canada. Albany (New- 
York). Amérique septentrionale. Ch. H. Peck 

4944. Didymella salicis Grove in litt. Sace. Sylloge Addit. I-IV, 
p. 86. 

Sur les branches mortes du saule. Environs de La Haye (Hol- 
lande), mars 1889. E. Carol. Destrée. 

4945. Hypospila pustula (Pers). Karst. Myc. Fen. 127. — Sacc. 
SIL. IT, p. 189. — Spaæria pustula. Pers, Syn. p. O1. — Jsothca 


puslula Bkl. — Gnoinonia pustula Auersw. 
Epiphylle. Feuilles sèches du chêne. — Forêt de Charny (Côte- 
d'Or). Janvier 1889. F. Fautrey. 


4946. Leptosphaeria Rothomagensis. Sacce. Mich. IT, p. ‘3. 
SYIL IT, p.17. 

Sur les tiges sèches du Senecio erucaefolius. Rouen (Seine-[nfé- 
rieure). Leg. A. Malbranche. Comm. Eug. Niel. 

4947, Leplosphaeria maculans (Desm.). Ces. et De Notr in Com- 
ment. Soc. Critt. Ital. I, p 235. — Sacc. Syll. Il, p. 35. — Splcæ- 
ria Desm. Ann. sc. nat. 1846, p. 77. 

forme Brassicae (sp. 40-60=6-8). 
Sur les tiges florales desséchées du Brassica oleracea. Noïdan 


(Côte-d'Or). Antomne 1888. F. Fautrey. 
4948. Leptosphaeria ripariu. Sace. Michelia I, 39, — Fuug. Ital. 


del. T. 481. — SyILl. IT, p. 173. 

Sur le Juncus glaucus. Ehrh. en communauté avee deux autres 
especes du même genre, mais moins nombreuses sur le support. 
Noidan (Côte-d'Or). Décembre 1888. F. Fautrey, 

4949. Leptosphaeria Juncicola Rehm. Ascom. D'ag. n. 533. — 
Sacc. SylL. II, p. 66. ; 

Sur le Juncus glaucus. Noidan (Côte-d'Or), Janvier 1889. 

FE, Fautrey. 

4950. Leplosphacria Lamprocirpi (Pass.)Sacc. Sylloge, IF, p.66. 
— Sphaerella Lumprocarpi Passerini EKrb, Ital, n, 392, 


— 132 — 


Sur le Juncus glaucus Noidan (Côte-d'Or). Janvier 1889. 
F. Fautrey. 

4951. Leptosphaeria pyrenopezizoides. Sacc, et Speg. Mich. 
p. 374. — Sylloge IT, p. 23. 

Sur les sarments desséchés du Clematis Vilalba. Noidan (Côte- 
d'Or). Décembre 1888. F. Fauirey. 

4952. Leptosphaeria nigrella Rabh. in Hedwigia 1872, p. 140. 
Réuni à l’Apospaaeria densiuscula $S. et R. Syll. III, p.173. (Desm). 
Sace. Syll. Il, p. 555 et au Gibberella cyanogenu. 

Sur les tiges desséchées du Brassica rapat. Environ de Rouen 
(Seine-Inférieure). Leg. A. Malbranche. Comm. Eug. Niël. 

4953. — Leptosphaeria ohesula. Sacc. Mich. IF, p. 318. — Syl- 
loge IT, p. 15. 

Sur diverses grandes herbes desséchées. Environ d'Elbeuf 
(Eure). Leg, À, Malbranche comm. Eug. Niel. 

4954. Ophiobolus vitalbae. Sace. Sylloge IT, p.345. — Raphido- 
phora vitalbae. Sacc. Mye. Ven., p. 202. Tab. X, fig. 7-9. 

Sur les sarments dessèéchés du C/ematis vitalba L. Noidan (Côte- 
d'Or). Décembre 1888. F. Fuutrey. 

4955. Plowrightia ins ulpta (Wallr.) Sacc. Syll. IT, p. 636. — 
Dothidea insculpta Wallr. erypt. n. 4186. 

Sur les sarments tombés et pourrissants de la Clematite vigne 
blanche. Château de Charuy (Côte-d'Or). Janvier 1889. 

F. Fautrey 

4956. Pleospora Meliloti. Rabenh. Funs. Eur. Cont. 24°. — 
Sacc. Syll. II, p. 246. 

Sur les tiges mortes du Melilotus alba. Environs de Luchon 
(Haute-Garonne). Eté 1888. Ch. Fourcade. 

4957, Enchnosphaeria pinelorum. Fuckl. Symb. Myc. p. 147. 
,Sacc. Sy Pyren. 11 ph, 205 

Sur les branches et les feuilles tombées du sapin. Janneyrias 


(Isère). Hiver. Reliquiae Therryanre. 
4958. Lophodermium herbarum (Fr.) Fuckl. Symb.Myc. App. Il, 
DomMo0, 11: 10 Sec. Syll I, p. 798. — Hyst-rium Fries — 


Aporia Duby. Hyst. p. 52. 
forma Convallariae mayalis. 
Tur les feuilles desséchées et à demi pourrissantes. Bayreuth 
(Bavière). Automne. F, de Thumen. 
4959. Lophidium compressum (Pers). Sace. Mich. I, p. 340. — 
Syll. IT, p. 711.— Lophiostoma compressum Nke. Sec Fuck. Symb. 
Mye. p. 148. — Sphaeria compressa Pers Syn. Fung. p. 50. 
var Mmicrospora. Sylloge, I. c. 
Sur les branches sèches du Corus sanguinea. Luchon (Haute- 
Garonne). Automne 1888. Ch. Fourcade. 
4960. Sphaeropsis Juncina, sp. n. 
Spores 12-16=4-5. 
Sur le Juncus glau us, réuni aux Leptosvhaeria riparia. Sace. 
et Juncicola Rehm. Noiïdan (Côte-d'Or). Décembre 1888. 
F. Fautrey. 
4961. Sphaeropsis Ribicola fooke et Ellis in Grevillea V, p. 55. 
— Sacc. Sylloge III, p. 294. 
Sur les jeunes branches da Aibes floridus L'Her. New-feld 
(New-Jersey(. Amériq. sept. J.-B. Ellis. . 


— 133 — 


4962. Phyllosticta Chionanthi. Thum. Myc. Univ. 1889. — Sacc. 
Syil: ILE, p. 29. 

Sur les feuilles vivantes du Chionanthus virginica L. Coimbra 
(Portugal). Juillet. F. Moller. 

4963. Phyllosticta Borszezowii Thum. in Bull. Soc. Natur. 
Moscou 1880, p. 229. 

Sur les feuilles vivautes du Caragana arborescens L. Maldaschi 
(Sibérie occid.). K. Martianoff. 

4964. Phyllosticta Grossulariae Sacc. in Michelia I, p. 136. — 
Sylloge III, p. 17. 

Sur les feuilles vivantes du ÆRibes uva-crispa L. Klosterneuburg 
(Autriche). Septembre. F. de Thumen. 

4965. Phyllosticta Berberidis Rabh. in Klotzsch. Herb. mycol. 
1875. — Saccardo in Michelia I, p. 133. — Sylloge IT, p. 26. 

Sur les feuilles vivantes du Berberis vulgaris L. Kalskburg (Au- 
triche). Wiesbauer. 

4966. Phoma lineola!a Desm. in Ann. Sc. nat. 1851 XVI, 
p. 298. — Sacc. Syll. III, p. 150. 

Strobiles du Larix Europaea DC. à Bayreuth (Bavière. Avril. 

F. de Thumer. 

4967. Phoma Asparagi Sace. Michelia T[, p. 257. — Sylloge IT, 
p. 162. 

Sur les tiges desséchées de l’Asparagus officinalis L. Montréjeau 
(Haute-Garonne). Automne 1888. Ch. Fourcade. 

4968. Scptoria acicola (Thum.) Sacc. Syll. II, p. 507. — Cryp- 
Losporium acicolum Thum. Fung. Amer. in Flora 1878. p. 178. 

Sur les feuilles sèches du Pinus variabilis Lamb. Aiken (Caro= 
line). Amer. sep. H.-W. Ravenel. 

4969. Septoria Solidaginum Thum. Fung. Amer 5 p 13. — 
Saccardo Syll. IT, p. 546. — Sphaeria Solidaginum Schweintz. 
Syn. Fung. Carol. p. 47. 

Feuilles vivantes du Solidago puberula Nut.,Aïken (Caroline). 
Amer. sep. H.-W., Ravenel. 

4970. Septoria aquilina Passer in Tert. Critt. Ital. 817 et in 
Fung. Parm. n. 150. — Sacc. Syll. IT, p. 576. 

Sur les frondes languissantes du Pteris aquilina L. Parme 
(Italie). Octobre. G. Passerini. 

4971. Septoria Oleae Dur. et Montg. Flor. Alcer. I, p. 590. — 
Sacc. Syll. III, p. 497. 

Feuilles tombées de l’Olea sativa Lam. « Mont. Kephyssos) 
(Grèce). De Heltreic…. 

4972. Seploria nigro-maculans Thum.Symb. myce. Austr. IT, 66. 
— Sacc. Syll. IT, p. 559. 

Sur l’épicarpe des fruits murs du Noyer (Juglans nigra). Klos- 
terneuburg (Autriche). F. de Thumen. 

4973. — Septoria ochroleuca Bkl. et Curt. in Grevillea II, p. 9. 
— Peck, 25° Report p. 88. — Sacc. SyIl. IT, p. 504. 

Sur les feuilles languissantes ou sèches du Castanea vesca L. 
Gansevort (New=York). Amerique sep. Chud1. Pech, 

4974. Sentoria Albaniensis Thum. Bot. Gazette 1880, — Sace, 
Syll. IIT, p. 501. 

Sur les feuilles vivantes du Salix lucida Müh. Août. Albany 
(New=York). Amer. sep. Ch. H, Peck, 


— 134 — 


4975. Diplodia Linariæ Rabenh. Hedw. 1873. p. 141. — Sacc. 
Syll. LT p'565:. 

Sur les tiges sèches du Linariaw vulgaris L. Elbeuf (Eure). — 

Leg. A. Mulbranche. Comm. Eug. Niel. 

4976. Diplodia palmicola Thum. Fung. Austr. n. 59. — Sacc. 
Syll. IT. p. 372. Réuni au Metasphaeria Spatharum (Ces.) Sace. 
Sy TT pe" 179; 

A la base et sur la côte de la feuille vivante dun Chuamerops 
excelsa. Jardin du Grand Quevilly (Seine-Inférieure). 

Reliq. À. Malbranche. 

4977. Diplodia sparsa Fuckl. Symb. myc. p. 9395. — Sacc. 
Syll. I, p. 368. 

Sur les tiges sèches du S,iraea crenata. KFranqueville (Eure). — 
Legit A. Malbranche. Comm, Æug. Niel. 

4878. Diplodia Juglandis Fr. Summ. v. Seand. p. 117. — Sacc. 
Syll. III, p. 352. 

Sur les branches sèches du Juglans regia. Château de Charny 
(Côte-d'Or). Septembre 1888. F, Fautrey. 

4979. Camarosporium Vit lbae sp. n. 

Sporules très irrégulières, 3 septées, avec une cloison longitudinale coupant tantôt un 
intervalle, tantôt un autre, 12-15-=6-7, 

Sur vieux sarments de Clematis alba. Noidan (Côte-d'Or), no- 
vembre 1888. F. Fautrey. 

4980. Physalospora salicis (FKI.). Symb. myc. p. 115. F. IE, 
1.10: 

Sur les branches du Salix fragilis L. encore recouvertes de leur 
écorce, Vignes de Noidan (Côte-d’Or/. Janvier 1889. 

PF. FOUCreUE 

4981. Ascochyta Pisi Lib. Plant. Ard. n. 12. — Sacc. Syil. IT, 
p. 377. — Depuzea concava BkIl. À. H. n° 194. — Zythia Rabiei 
Passer. Ascospora Pisi Fkl. 

"Can lvume: 

Sur les tiges sèches du Pisum salivum L. Noidau (Côte-d'Or). 
Février 1889. F. Fuutrey. 
4982.. Hender:onia Salicina, Sacc. Syll., IN, p. 125. 
LOVE: 

Sporules 1 à 3 septées, avec une ligne longitudinale assez rare, jaune très chur ; de 
plusieurs dimensions, dans le mème périthèce on dans des périthèces différents. — Sp. 
I-sept. : 8-9= 4; sp. 3- septées 16-18 = 5-6. Les spores 2 septées tiennent le milieu. 

Sur osier décortiqué d’un vieux panier de pompe à incendie (ac- 
compagne parfois Malan nn na pulvis pyrius) Noidan (Côte-d'Or) 
avril 1889. F. Fautrey. 

4983. Hendersonia Slipæ-pennatue, Sp. n. 

Périlhèces isolés ou confluents par 3-5, percés d'un pore du diamètre de la sporule. 
Péritheces isoles : spores cylindriques obtuses, 32-36 :4-5, jaune», 7-septées. Périthèces 
confluents : spores cylindriques, obtuses un peu courbées, jaunes, 20-2524, 5-<eptées. 

Dans le pli des feuilles du Sfipa pennat: EL. (Fendre la feuille 
dans toute sa longueur et les périthèces apparaissent par série). 


Roches de Noïdan (Côte-d'Or), mars 1889. F. Fuutrey. 
4984. Comiosporium rhizophilum Pr. Sace. Mich., 1 p. 124 — 
SYIL IV, p. 244. — Gynnosporium Preuss. F. Hcg., n. 5. 


Sur les rhizomes de l'Avena precatoria. Franqueville (Eure). 
Leg. A, Malbranche, comm, Æug. Niel. 


— 135 — 


4985. Fusicladium Aronici Sacc. in Michelia I, p. 171, Syll IV, 
p. 347 — Sphaerella Aronici FkI. Symb. I, p. 18. 

Sur les feuilles vivantes du Doronicum Austriacum, Wil. Lai- 
bach (Carniole). W., Voos. 

4986. Ectostroma Maclurae, Thum. in Mycoth. un. 0. 2099. 

Feuilles viv. du Maclura aurantiaca, Nutt. Environs de Coïm-— 
bra (Portugal). F. Moller. 

4987. Cercosporella Persica, Sacc. Syll. IV, p. 218. 

Sur les feuilles vivantes du Persica vulgaris, Mill. à Parezzo 
(Istrie) automne. G. Bolle. 

4988. Cercosnora Brachypoda Speg. Fung. Arg. Pugil IV. n. 338. 
— Sacc. Syll. IV. p. 441. 

Sur les feuilles vivantes de l’/Zibiscus esculentus cultivé à La Far- 


lède (Var), août 1888. Albert. 
4989. Oidium Abelmoschi Thum. in Grevillea. Sace. Sylloge IV, 
p. 42. 
Feuilles vivantes de l'Hibiscus esculentus cultivé à La Farlède 
(Var), août 1888. Albert. 


4990. Cladosporium Rhois Archang. Mycot. Un. n. 1371 — Sacc. 
Syll, IV. p. 359. 

Sur les feuilles vivantes du Rhus coriaria. LT. Env. de Florence 
(Italie), novembre. Archangeli. 

4991 Cladosporium delectum Uooke et Ellis in Grevillea VI. p. 6. 
Tab. 96. f. 36 — Sacc. SyIL. IV. p. 358. 

Sur les feuilles tombées de l'Ailantus glandulosa, Desf. Aïken 
(Caroline) Amériq. sept. : H. W. Ravenel. 

4992, Macrosporium consortiale Thum. Herb., mycol. oeconom., 
n° 450 — Sace. Syll. IV. p. 539. 

Sur du vieux papier ayant séjourné dans un lieu humide, à 
Bayreuth (Bavière), Février. Fi d: Thumen. 

4993. Stemphylium polymorphum Bonn. Handb. 83. Sacc. syIl. IV. 
p. 501. 

Sur les tiges sèches du Crotalaria verrucosa L. Aiken (Caroline). 
Amérique sept. H. W. R'ivenel. 

4994. Epicoccum neglectum Desm. in Ann. se. nat. 1842, XVIL. 
p. 95. —- Sacc. Syll. IV. p. 737 — 

Cris vinmierde. 

Sur les feuilles languissantes de la vigne cultivée. Parme (Italie). 
novembre. G. Paxserini, 

4995. Septon-ma vitis Lev. Ann. se. nat 1848, p. 261. — Sacc. 
Syll. IV. p. 398. 

Sur les feuilles vivantes de la vigne cultivée. Lyon (Rhône). 

(Relig. Therryanue). 

4996. Hirudinariw macrospora Ces. in Hedwigia 1856, p. 104. 
— Sacc. Syll. IV, p. 553. 

Sur les feuilles vivantes du Cratægus glandulosa. Aït. Aïken 
(Caroline), Amér. sept. H.-W. Ravenel. 

4997. Septocylindrium olivascens Thum. in. Rezue mycol, — 
Sacc. Syll. IV. p. 225. 

Sur les feuilles vivantes de l'Elœagnus angustifolius, Jardin bo- 
taniqu : de Lyon (Rhône), septembre (Reliy. Therryanue) 

4998. T'ubercularia Berberidis Thum. Mye. un, n° 696, — Sace, 
Syll, IV. p. 610. 


— 136 — 


(Etat conidique du Pleonectria Lamyii). 
Sur les branches mortes du Berberis vulgaris. Bois de Schwen- 
nigne près de La Haye (Hollande), septembre 1888. 
E. Carol. Destrée. 
4999 Crenothrix Kuchniana (Rabh) Zopf. intersuch. ab. Cren. 
polyspora, 1879. p. 8. 
Dans l’aquedue du « Drainrohren » Allemagne. J, Kuhn. 
9000. Himantia daeduloites Thum.in Oerster, Bot. Zeitschrift. 
1879. p. 360. 
Sur les boiseries d'un chai à Klosterneuburg (Autriche). 
Rôssler, 


Matériaux pour la Flore cryptogamique de l'Asie Centrale (1), 
par le D N. SorokiNE, professeur de Botanique à l'Université 
de Kazan. (Suite, (1) 


Olpidium saccatum, Sorok. (Planche IV, fig. 86-89.) 

(A Tachkend, dans diverses espèces de Desmidiées). 

Le sporange de cette espèce a la forme d’un sac étranglé à son 
milieu, il se prolonge en un petit col qui ne laisse voir au-dehors 
que son embouchure. Je n’ai pas eu occasion d'observer les spores 
mobiles de cette espèce. 

Olpidium inmersum. Sorok. (Planche IV, fig. 91-92.) 

(A Tachkend et à Bourdalix (forteresse de Bouckara), dans diver- 
ses espèces de Desmidiées). 

Le sporange de cette espèce a la forme d'une cornemuse, il com- 

.Munique par uu tube étroit avec un renflement antérieur sphérique, 
le col naît de cette partie antérieure. Tout l’ensemble rappelle va- 
guement nne tête d'oiseau. Je n'ai pas eu occasion d'observer les 
spores mobiles. 

Chytridiyim ? (Planche VI, fig. 125.) A Tachkend. Sur des Sphac- 
roz0smA vertebratum. 

J'ai observé à diverses reprises dans les filaments de confervacées 
en putréfaction des sporanges sphériques munis d'un petit eol, qui 
me semble différer de tous les genres d'écrits jusqu'ici. Dans cer- 
tains de ces sporanges, on trouvait de grosses spores immobiles. Je 
n'ai pas eu occasion d'observer des spores mobiles chez cette espèce. 


8. Organismes parasites d'animaux. 


Olpidium zootocum (A. Br.) Sorok. (Planche IV, fig. 90.) 

J'ai trouvé cette espèce à Tachkend, dans des pattes de Crustacés 
morts. Je n'ai pu voir ses spores mobiles. Le sporange est globu- 
leux muni d’un long col. Il rappelle un organisme semblable trouvé 
par A7. Braun, dans des cadavres d'Anguillules, comme il ne m'a 
pas été possible de voir les figures que Braun en a donné, je ne sais 
Jusqu'à quel point l'espèce que j'ai observé ressemble à celle d'Al. 
B'aun, Peut-être est-ce la même espèce vivant sur un substretum 
différent. 


C. Sporanges ayant un grand col saillant au dehors; pas de mycelium. 
IL. Parasites de végétaux. 

Olpidium tuba. Sorok (Planche V, fig. 97). | 
Le sporange de cette espèce est oblong ; il émet un col renflé qui 


(1) Voir Revue, page 69, 


— 137 — 


perce le paroi de la’ cellule nourrice, et s'étrangle an niveau de cet 
orifice. la forme de ce col qui ressemble tout à fait à une courge 

est caractéristique. Cette espèce est commune à Tachkend et à Kazan 
dans les filaments de confervacées. Malgré cela, je n'ai pu observer 
ses spores mobiles. 


2. Parasites de petits animaux. 


Olpidiuin Arcellue. Sorok (Planche V, fix. 102-105.) 

Le sporange de cetle espèce est globuleux, sphérique, son long col 
sort de la cuirasse de l’Arcelle, où il vit par l'orifice du passage des 
pseudopodes de l’animal vivant. 

J'ai recueilli cette espèce pour la première fois en 1877 dans l’eau 
du lac Kaban à Kazan. Plus tard, j'ai trouvé ses sporanges sans 
spores à Tachkend et en bien d’autres endroits. Je crois que l'Olpi- 
dium Arcellae ne se développe dans la carapace de l’Arcelle com- 
mune qu'après la mort de l'animal. 

D. Sporanges dépourvus de col, et portant inférieurement un myce- 
lium très développé. 

(a). Mycelium composé de filaments fins. rameux, extrémement tenus. 


Rhizidium confervae glomeratae, Cienk (Planche IT, fig. 75). 

Cette espèce est très commune à Tachkend, dans les filamends du 
Conferva glumerata. Le sporange a un rostre pointu qui perfore la 
paroi de la conferve et s'ouvre au dehors. Les spores mobiles s'è- 
chappent par cet orifice. De la partie inférieure du sporange partent 
en tous sens, des filaments dichotomes très fins qui représentent le 
mycelium. 

Rhizidium tetr asporum. Sorok (Planche V, fig. 98). 

Le sporange de cette espèce est sphérique, son extrémité pointue 
forme un très petit col, à peine visible au dehors. Les spores mobiles 
s’échappent par l'ouverture de ce col. Chaque sporange produit 
quatre spores mobiles, ce qui rappelle le Tetr achytri ium. J'ai décrit 
cette espèce en 1872 (4), depuis lors, je ne l’ai pas rencontrée. 


(B). Mycelium simple ou rameux, cloisonné transversalement. 


Genre APHANISTIS. Sorok (gen. nov.). 

Le genre Aphanistis est caractérisé par des sporanges sphéri- 
ques, sans co), ou dont le col n’est représenté que par une très 
petite éminence, exceptionnellement par deux, Ses spores mobiles 
ont une tête sphérique et un cil postérieur; elles ne différent en rien 
des spores mobiles des Chytridiacées ; elles se meuvent par saccades. 
Son mycelium consiste en un filament large eloisonné transversa- 
lement, qui parcourt toutes les cellules de l Œdoyoniurm nourrice et 
ne se renfle en sporange que dans les organes. Un filament myce- 
lien peut être simple ou rameux, il ne forme qu'un seul sporange. 
Le parasite détruit complètement les spores de Ja plante nourrice. 

l. Aphanistis Oedogoniarum. Sorok (Planche IV, fig. 

9-83, 85). À Tachkend. 

Le jeune sporange d'Aphanistis Oedogoniaruin est ovoide, pointu 
a l’une de ses extrémités et plein de gouttes d'huile; plus tard, il 
prend une forme sphérique, puis pointue vers l'embouchure de 
l PE s'ouvre et laisse sortir ses corps reproducteurs. 

. Aphanistis? pellucida. Sorrk (Planche IV, fig. 84). 


(1) Recherches mycologiques. Tab. V, fig. 19-28. 


— 138 — 


Cette espèce difiere de la précédente par son habitat. Je l’ai trou- 
vée à Tachkend dans des jeunes Oedogonium. Son sporange est 
transparent, armé d'un col pointu qui perfore la paroi de l'Oedogo= 
nium, Son mycelium est court, cloisonné transversalement. Je n’ai 
pas eu occasion u’ubserver les spores mobiles. Quelle est exactement 
la place de cette espèce dans la classification? Je ne saurais le dire, 
n'ayant pu suivre les phases complètes de son développement. 
Elle ressemble beauconp extérieurement à l’Aphanistis Oedog - 
mia un, 

(A). Organisme coloniaux (4) Attachés deux à deux. 

Genre Bicricium. Sorok (gen. n.) 

Le genre Bicricium est caractérisé par des sporanges oblongs, 
réunis deux à deux, mais séparés l’un de l’autre par un isthme étroit. 
Ses spores immobiles sont sphériques et entourées d’une épaisse 
membrane, 

Bicricium lethale. Sorok (Planche II, fig. 72-74). 

J'ai trouvé cette espèce à Tachkend sur des cadavres d'anguillu- 
les. Le col allongé des sporanges sortaient du corps de l’Anguillule. 
Les spores mobiles ont une tête pointue qui fait ressembler ces 
organismes quelque peu à des Colpodella. Les spores sont unici- 
liées, Cette espèce est assez commune. Je n'ai point rencontré ses 
spores immobiles. 

Bicricium transversum. Sorok (Planche II, fig. 76). 

A Tachkend, dans les filaments de CAladophoru. 

Le double sporange de cette espèce est placé transversalement 
dans sa cellule nourrice, l’un tournant son ouverture d'un côté, 
l’autre ayant son ouverture sur la paroi opposée du support. Cette 
espèce n’a pas de spores mobiles. Ces organismes immobiles (spo- 
res durables) se rassemblent dans un même sporange. On ne con- 
nait pas le développement de ses spores immobiles. 

Bicricium naso. Sorok (Planche VI, fig. 117.) 

A Tachkend, dans les Desmidièes, (Arf/hrodesmus.) 

Dans cette espèce, les deux sporanges sont oblongs, renflés à une 
extrémité, Le col très long part de ce renflement, il perce la mem- 
brane de l’algue et s'allonge au dehors. Je ne connais pas les corps 
reproducteurs de cette espèce, très singulière qui ne se rencontre 
que rarement. Il se pourrait que les parasites figurés par Reinsch 
(L c. pl. XVI, fig. 4, 11, 12) appartinssent au genre Bicricium bien 
que M. Max. Cornu en fasse des Myzocitium (Schenk). D'après ce 
que j'ai pu voir, l'isthme du Myzocitium n’est jamais aussi nette- 
ment défini que chez les Bicricium, et les Myzocitium sont rare- 
ment accouplés par deux, ce qui est toujours le cas des Bicricium. 

{B). Espèces attachées l'une à l’autre en grand nombre. 


Achlyogeton rostralum. Sorok (Planche VI, fig. 119). 

A Tachkend, dans des filaments de confervès. 

Les sporanges de cette espèce sont sacciformes et réunis en cha- 
pelets. Près de son point d’emergence à la surface de la cellule 
nourrice, le col se renfie. Dans la traversée de la paroi, le col se 
rétrécit en un bec pointu. J’ai d'écrit cette espèce dans les Annales 
des Sciences nalurelles, 6° série, tome IV, pl. IT, fig. 40. Elle vit 
sur des Anguillules. A. Tachkend. Je n’ai pas rencontré des spores 
mobiles. 


— 139 — 


Achlyogeton entophytum.Schenk. (Planche VE, fig, 122), 

A Tachkend, dans les filaments de confervacées. 

Les sjoranges de celte espèce sont oblongset réunis en chapelets. 
Chaque sporange dirige son col vers la “Membrane de la cellule 
nourrice. Les spores mobiles sont uniciliées:; elle se rassemblent a 
la sortie, S'entourent d’une membrane d° enveloppe, puis chacune 
mue et se disperse, 

Catenaria angqguillulae. Sorok. (Planche IV, fig. 95). 

A Tachkend sur des cadavres d'anguillules. 

Les sporanges sont sacciformes, réunis les uns aux autres par des 
isthmes. Ils forment un chapelet. Chaque isthme se compose de deux 
petites cellules étroites et égales. Les cols varient de longueur d'un 
sporange a l’autre. Les spores mobiles sont uniciliées:; leur tête est 
sphérique. 

Depuis que J'ai signalé cette espèce, je la retrouve chaque année. 

Elle provoque de véritables épidémies sur les vers aux dépens 
desquels elle se développe. 

Woronina polycystis. Max Cornu (Planches VIIT et IX, 
fig. 131; 143-144). 

À Tachkend dans des cadavres d’anguillules. 

Les nombreux sporanges de cette espèce sont agglomérés en une 
masse. Ils remplissent indifféremment toutes les cellules des fila- 
ments nourriciers, de préférence, pourtant les cellules terminales, 
Je n’ai pas eu l'occasion d'observer les corps reproducteurs de cette 
espèce; mais mes croquis étant absolumont d'accord avec les figures 
données par M. Max. Cornu ; je ne doute nullement de l'identité de 
cette espèce trouvés à Tachkend dans les filaments de l Achlya ra- 
cemost avec l'espèce décrite par le savant professeur du Museum 
de Paris. 

Ancylistes Closterii. Pfitzer (Planche IX, fig. 146-151). 

J'ai observé cette espèce dans les petites flaques d'eau stagnante 
d'une rigole de la cascade du jardin du gouverneur général. Elle 
vivait sur des Closterium. Les Closterinm qui se montrent toujours 
en grandes troupes dans une même mare, ne présentaient au début 
aucune trace de ce parasite. Seuls, quelques individus attiraient 
l'attention par leurs grandes dimensions. L’hypertrophie des orza- 
nismes malades s'explique par l’impossibiiité où ils sont de se mul- 
tiplier. En examinant de plus près des Closterium infestés, j'ai 
remarqué, parallèlement aux rubans verts du elosterium et dans le 
protoplasma de celui-ci, de minces filaments grisätres se s'éter- 
dent d'un bout à l’autre de la cellule. Tout d'abord, l'algue ne 
semblait pas souffrir de la présence de son parasite, ear elle conti- 
nuait à se développer. Chaque cellule nourrice contenait alors de 
trois à vingt-trois filaments grisâtres. Les filaments gris donnent 
naissance à des rameaux latéraux qui sortent au dehors en percant 
la membrane du végétal nourricier. Puis, ils commencent à s'allon- 
cer et a se cloisonner transversalement. Le protoplasma de ces 
filaments émigre toujours dans Ja portion extrême des rameaux. 
A mesure que cette extrémité s’allonze, le proloplasma La suit, il 
s'isole en arrière des portions anciennes, en produisant de distance 
en distance des cloisons transversales. 

Les filaments gris sont nus jusqu'au moment de l'apparition des 
rameaux latéraux. Si un filament germinatif rencontre un closte- 


— 140 — 


rium, il pousse au |oint de‘vontact un bec conique qui perfore la 
membrane de l'algue touchée. Le contenu du dernier artiele du 
tube germinatif se vide dans le closterium sous forme d’une petite 
gouttelette demi fluide, Plus tard, cette gouttelette protoplasmique 
s’étire en fils grisatres qui traversent le closterium d’un pôle à Pau-— 
tre, c'est peu de temps après qu'éclate l'épidémie. 

Parmi les filaments germinatifs, il en est de deux sortes, les uns 
grèles, ce sont ceux dont il est question ci-dessus, les autres plus 
gros, cloisounés transversalement. Les articles des filaments grêles 
émettent des prolongements vers les articles des filaments renflés, 
ceux-ci, de leur côté, émettent des prolongements vers les articles 
des filaments grèles. Chemin faisant, les extrémités des deux séries 
de prolongements se rencontrent. Au moyen de ces ponts, le con 
tenu d’un article passe dans l'article qui lui fait face et produit une 
grande Zygospore à paroi épaisse. Pas plus que Pftzer, je n’ai pu 
observer la germination de cette zygospore. Une seule fois, J'ai vu 
dans Ja région centrale du closterium des zygospores vidées dont 
la membrane présentait une ouverture. S’était-il formé la des spores 
mobiles déjà sorties ; ou au contraire les zygospores s'étaient-elles 
vidées en produisant de minces filaments grisätres, je ne puis rien 
dire sur ce sujet. 

II. Fam. MUCORINEAE 


Les types de cette famille sont composés du mycelium, rameux 
dans le substratum; de l'hyphe rectangulaire et du sporange où se 
développent les ‘spores. C'est dans quelques cas seulement que la 
copulation se fait sur le mycelium; il en résulte l'apparition des 
zoospores. Cette dernière circonstance a permis de placer les Mu- 
corinées à côté des formes d'eau des Zygochytriacées. 

J'ai trouvé dans l'Asie centrale les formes ci-après : 

1. Mucor Mucedo de Bary (Planche X, fig. 152-153). 

Hub, Sur un abricot pourri, à Tachkend et à Samarkend. 

L'épais mycelium rameux, en bas âge, donne naissance aux 
hyphes placés verticalement, et portant à leur tour des sporanges 
ronds et foncés. La cuticule du sporange est couverte de fines 
épines. Le sporange mürissant, la cloison qui divise la cavité de 
l’hyphe de celle où sont les spores, enfle en petite colonne dont la 
cime est un peu pointue. Les spores sont petites, allongées et inco- 
lores. Je n'ai point observé les autres organes de multiplication. 

Mucor stolonifer de Bary (Ehrb.) (Planche X, fig. 157-159). 

Hab. Sur du pain de seigle moisi ; à Tachkend. 

Le mycelium est rameux, brun, plusieurs hyphes sortent du 
même point; de chaque faisceau de moisissure sortent de longs jets 
(stolons). Le sporange est rond, bleuâtre. La colonne dont il est 
question, est enflée en forme de coupole. Les spores sont irrégu- 
lières : rondes, ohlongues, à points tranchants, en forme de rognon; 
elles sont toutes de couleur foncée ou presque noire ; leur membrane 
se plisse. 

3. Mucor stercoreus L. (Planche XI. fig. 170-173). 

Hab. Sur de vieux excréments d'homme, à Tachkend, à Kazan; 
à Samarkand, à Karchi, à Pertowsk, Alewandrowsk., etc. 

Le mycelium est rameux; l’hyphe, longue. Le sporange est 
rond , transparent et couvert d’épines. Les spores, grandes, 


— 141 — 


oblongues. Dans la colonne mycelienne se rencontrent des cristal- 
loïdes de couleur orangée. Tout le champignon est coloré de rouge; 
le protoplasma est orange; on y trouve des grains rouge-foncé et 
cramoisis et des gouttes d'huile, Je n'ai jamais vu que le sporange 
devienne noir pendant sa, croissance ou sa maturité, comme l’af- 
firme Rabenhorst (1). 

4. Circinella spinosa. Van Tieghem (Planche X,, fig. 
154-156). 

Hab. Sur un morceau d'orange pourrissante, à Tachkend. 

Le mycelium est peu développé; les hyphes sont placés verticale- 
ment et pourvus d'excroissances tranchantes, stériles. Les pédicules 
portant les sporanges, sont pliés en ligne courbe, Le sporange est 
couvert d’épines ; les spores sont rondes et petites. 

Chaetostylum echinatum, Sorok (Planche X, fig. 160-161). 

Hab. Sur du raisin pourri ; à Tachkend. 

Mycelium rameux; l’hyphe vertical, portant à son extrémité tan- 
tôt un grand sporange qui ressemble à celui des Mucors, tantôt un 
appendice stérile pointu. D'un ou de plusieurs points de l’hyphe 
sortent des rameaux en moussoirs. Chaque rameau latéral est iné- 
galement élargi; où les rameaux s'élargissent, ils sont affermis par 
de courts pédicules soutenant de petits sporanges (sporanges secon- 
daires). Ces seconds sporanges sont pourvus d’une membrane re- 
couverte d'épines; et renferme plusieurs petites spores rondes 
(2-4, 5). Quant à la colonne, ils en sont dépourvus. On peut sans 
peine y apercevoir un grand renflement au point d’où sortent, de 
tous côtés des rameanx latéraux. 

Notre espèce se rapproche beaucoup du Chaetostylum Fresenii 
de Van ‘Tieghem, mais en diffère en ce que le sporange de notre 
espèce est couvert, comme je l'ai dit, d'élévations, tandis que celui- 
la est extrêmement lisse. 

Certaines circonstances ne m'ont pas permis de mesurer les par- 
ties du champignon. 


III. FAM. SAPROLEGNIACEAE 


Les organismes de cette division vivent dans l’eau, ou se dévelop- 
pent sur les objets tombés dans l’eau, par exemple des morceaux de 
bois, des feuilles, des insectes, etc. Pour la plupart, ils sont con- 
tractiles quoiqu'il y ait des formes qui tuent les fucus verts qu'ils 
habitent, en ce cas on ne peut point douter de leur parasitisme. 
Enfin on connait des espèces qui détruisent les jets des fougères et 
pendant leur culture, d’autres plantes issues de spores ainsi ces 
organismes peuvent exister en dehors de l’eau. 

Ils se présentent à l’œil nu sous la forme d’une masse gélatineuse 
gris-sale entourant le substratum de tous côtés. A l’aide du micros- 
cope, on peut y distinguer des filaments remplis d’un protoplasma 
foncé granuleux. Une pointe du filament est rameuse dans le subs- 
tratum, et on la regarde comme le mycelium ; l’autre, pand en 
liberté, et développe en elle-même beaucoup de spores mobiles. Ces 
organes de multiplication ont, pour la plupart, un petit corps 
oblong en forme de rognon, et deux cils dont l’un se dirige en avant 
et l’autre en arrière (pendant le mouvement). Outre les sporanges, 


(1) Deutschl. kryptogamen-Flora. Pilze. 132. $. 


— 142 — 


on trouve dans les Saprolegniées les organes de fécondation sui- 
vants : de grandes cellules (oogones) et des appendices (simples 
ou rameux) qui s'en approchent et les fécondent (anthéridies) (1). 
Les conidies se rencontrent rarement, et dans fort peu de repré- 
sentants de notre groupe. KElles consistent en chainettes, de 
grandes cellules unies l’une à l’autre par des isthmes. J'ai trouvé 
peu de formes dans l’Asie centrale; ces formes sont : 

1. Saprolegnia ferax. Nees. 

Tab. sur les mouches tombées dans l’eau; à Tachkend. 

Les oogones sont ronds, ont la membrane percée de trous, et 
beaucoup de spores à l'intérieur. Les anthéridies ressemblent à des 
filaments épais dont les bouts sont renflés. Le renflement se divise 
du reste du filament par une cloison et forme la partie qui joue le 
rôle d'élément fécondant (2). 

2. Achlya prolifera. Nees. (Planche XII, fig. 180-181.) 

ab. Sur des morceaux de bois qui flottaient dans l'eau ; ; à Tach- 
kend. 

Les spores mobiles se forment à l’intérieur des sacs (Oosporan- 
gium); en sortent par une ouverture à la cime, se couvrent alors 
d’une sorte d'enveloppe, et c'est ensuite qu’elles se dispersent de 
tous côtés, en quittant leur membrane qui vient d'apparaître. Les 
cellules vides sont placées en masse à l'ouverture de sortie. Sous 
les oosporanges (qui sont toujours placés aux bouts du filament), 
partent de ça et de la des rameaux qui se changent à leur tour, en 
sacs avec des spores mobiles. Les oogones ont la membrane percée 
et beaucoup d’ oospores. Je n'y ai point trouvé les anthéridies. 

La fig. 180 représente un Achlya qui se distinguait à ces indices 

caractéristiques, par des oospores extrêmement larges (3). 

3. Dictyn hus Magnusii. Lindstedt (Planche XI, fig. 174-179). 

ab. Sur une feuille flottante de vigne; à Tachkend. 

C'est dans les oospores que les spores mobiles, en s'y f rmant, se 
couvrent d’une membrane d'où elles sortent, après s s'être fait une 
ouverture dans le sporange. C'est pourquoi le sporange vide se 
présente comme rempli du tissu des cellules à plusieurs facettes. 
Les oogones sont sphériques et se fécondent par les anthéridies qui 
s'y appliquent en forme de rameau ou d'appendices émoussés. Il n'y 
a qu'une oospore. 

L'espèce trouvée à Tachkend, différait peu de la descrip- 
tion de Lindstedt qui dit : « Die Anteridienzweige..……. liegen dem 
Oogonium eirfach an, » etc., a la fig. I, on peut voir l’anthéridie 
simple, non rameuse. Mais j'ai observé les changements les plus 
graduels des simples _rganes de fécondation aux rameux, et pour 
cette raison, je regarde ces deux formes comme identiques. 


IV. FAM. PERONOSPOREAE 


Ce sont des parasites qui se propagent au plus haut degré. Ge ne 
sont que les arbres conifères qui sont épargnés par ces parasites : 


(1) Comme résultat du procès de la fécondation paraissent, en dedans des oogones, les 
oospores. 

(2) Je n'ajoute pas les dessins de cette espèce, parce qu’elle est trop connue des spè 
cialistes. 

(3) Une seule fois je rencontrai l'Achlya racemosa; mais son développement était 
retardé par le parasite W. Polygcysta (v. plus haut). Pour cetle raison, je n'ai pu y 
observer des organes de multiplication. 


_— 113 — 


tout le reste des végétaux est détruit par eux d'une manière frap- 
pante. D'ordinaire ces parasites sont composés d'hyphes rameux qui 
sortent des orifices des plantes. Chaque rameau a une conidie de 
forme sphérique, et ces conidies produisent où des spores mobiles, 
ou serment d’une manière variée. Outre ces organes de multiplica- 
tion qu’on y trouve le plus souvent, il se présente quelquefois des 
oogones sphériques et des anthéridies qui les fécondent, en dedans 
du tissu de la feuille nourrissante, sur le mycelium rameux. C’est 
après le procès de la fécondation que les oospores se présentent en 
dedans de l’oogone. 

Parfois il arrive le contraire : ce sont ces oospores qui sont fré- 
quentes, et les conidies plus rares (par ex. Sclerospora) — Voici les 
espèces q'e j'ai trouvé : 

4. Peronospora effusa var. major. de Bary (Planche XII, 

o, 186-188). 

Tab. Sur un Chenopodium innommé ; à Tachkend, dans un éta- 
blissement de vers à soie. 

Des orifices de la feuille sortent les hyphes verticaux qui devien- 
nent rameux à la cime ; les pointes des rameaux se plient en forme 
de crochet, et portent des conidies oblongues, Je n'y ai point 
observé les oogones ni les anthéridies. 

2. Sclerospora Magnusiana Sorok (Planche XIV, fig. 
204-230). 

Hab. Sur un Equisetum dans les environs d’Orsk, au bord de 
l'Oural. 

En 1874, le professeur Saccardo publia dans sa Mycologia Veneta 
n. 495 et décrivit dans le Nuovo (riornale Botanico Italiano (v. VIT, 
p. 172), une forme parasitique qu'il a nommée Proltomyces grami- 
nicola (1). Le professeur Magnus a trouvé ce parasite en 1878, 
mais puisque l'espèce de Protomyces est caractérisée par une 
manière originale de la germination (et ce qui n’est pas observé 
par rapport au champignon trouvé par Saccardo), il fallut changer 
le nom en Ustilago ? Urbani (2). 

Passerini a trouvé le même parasite sur Sefaria verlicillata et 
l’a pris pour des oospores d’une nouvelle espèce, nommée Peronos- 
pora Setariae (3). L'auteur ajoute qu'il trouva ce champignon en 
1876, mais sans la forme conidiale, et c’est en 1878 qu'il put 
observer les conidies et les oospores. En automne de l'année 1877, 
à peu près à la même époque, le D" Schroeter récolta aux environs de 
Carlsruhe et de Rostatt, un champignon singulier sur Setaria viridis 
et Setaria glauca. Ge parasite se développait avec une force extraor- 
dinaire, détruisait le parenchyme de la feuille de sa nourrice, tombait 
de l'organe malade en poudre brune, en n'épargnant que les fais- 
ceaux vésiculaires. A l’aide du microscope, on voit que ce champi- 
gnon est tout à fait identique à celui qui avait été publié par 
MM. Saccardo, Magnus et Ule (4). Schroeter fit attention aux 
degrés du développement de ce parasite et le décrivit complètement 


(1) V. aussi Fungi italici autographice, ete. 

(2) Litzhericht Bof. Vereins d. Provins. Brand. 1878-51. Cette espèce fut récoltée, 
l'automne de {875, par Urban. 

(3) Grevillea 1879. Vol. 7, p. 99. 

(4) Ule. Ustilago Urbani Magn. (Rabenhorst Fungi Europ. n. 2493), ges. Aug. 1877. 
Friedrichshein bei Berlin. 


— 144 — 


et exactement (1). Il en a déduit la conséquence qu'il fallait ranger 
ce parasite dans les Peronosporeae ou dans les Pylhiaceae. Pendant 
un certain temps il se demandait même si ce parasite n'était pas 
une forme du Phylophthora infestans? Il avait des raisons pour le 
croire, parce que les exemplaires malades de Selaria germaient 
comme la mauvaise herbe dans les plantations de la pomme de terre. 
C'est quand on eut trouvé sur les feuilles malades la forme coni- 
diale de notre champignon, que Schoeter déclara qu'il était question 
d’une forme toute indépendante. Mais les coridies se développent 
en petite quantité et, d'ordinaire disparaissent, quand les seconds 
organes de multiplication (les oospores) commencent à paraître. Ce 
parasite contitue le genre Sclerospora, de la famille des Peronos- 
porées. 

Dans mon excursion à Orsk, je trouvai une préle languissante 
entièrement couverte d’une poudre brune; mais cette poudre ne 
salissait point les doigts et, en général, ne se répandait point. Je 
n'ai pu l’examiner alors. C’est au mois de juillet 1880 que je re- 
trouvais au jardin botanique de Kazan, la même prêle ayant la 
même maladie. Comme je n'ai pu définir ce parasite à l’aide des 
livres que j'avais, Je m'adressai au professeur Magnus, en lui en- 
voyant un ex emplaire du parasite. Ce dernier a répondu obligeam- 
ment à ma prière en m'envoyant les travaux où il était question du 
Sclerospora, et des specimens de champignonsgermant sur Selarix. 
Ainsi cette forme originale, ressemblant parfaitement par la vue 
extérieure à celle qui détruit les plantes monocotyledones, peut 
aussi détruire les plantes à spores. Cela signifie qu'ici ils "agit de 
deux espèces indépendantes et séparées. 

D'abord on peut voir sans peine le parasite exister sous l'épi- 
derme de la prèle. Son mycelium est composé de filaments épais et 
rameux; quant aux cloisons, elles s'y trouvent rarement. Quelques- 
uns des filaments du mycelium s’enracinent plus profondément 
dans la parenchyme et alors ils font entrer dans la cavité d’une 
cellule des appendices Lee placés sur des pédicules plus on moins 
longs. Par ci par là on voit sur les filaments des renflements sphé- 
riques et de courts et simples appendices (c'est-à-dire non rameux); 
les premiers ne sont autre chose que les jeunes oogones et les der- 
niers les anthéridies. L'anthéridie divise toute la cime par une 
cloison qui peut être ou non loin de la pointe, ou à une assez 
grande distance de celle-ci. Après cela, par son long appendice 
mince, l’anthéridie perce la membrane de l’oogone et fait sortir son 
contenu dans la cavité de la cellule sphérique. Après le procès de la 
fécondation, le protoplasma de l'organe féminin devient de plus en 
plus foncé, prend une position centrale et, après avoir été couvert 
d'une membrane à double cnntour, il se change en une oospore. La 
membrane de l’oogone se ride et diminue ; la membrane de l’oogone 
prend une construction composée et atteint une épaisseur de 
4 à 15 micr. Toute la spore=35-50 micr. (2) Etant pressée, la spore 
sort de la membrane rompue de Poogone; elle se présente colorée 
en brun foncé, et la cellule qui l'avait renfermée auparavant, ofire 
un sac incolore divisé en deux par une fissure en longueur ou en 
travers. 

(1) Protomyces graminicola Saccardo. 

(2) Ces chiffres sont conformes aux dimensions données par M. Schroeter, 


— 145 — 


En examinant les spores qui sont déja tombées, on peut sans 
peine voir le point où l’anthéridie avait été appliquée. Si l'on retire 
les organes dits de multiplication de la partie d'une plante morte 
depuis longtemps, on trouve sur les cellules rondes et brunes des 
élévations, des plis des épaisseurs dichotomiques, et tout cela n’est 
pas autre chose que loogonc desséché, coloré en brun. I} y a un 
certain intérêt à faire usage des réactifs pour l'examen de cette 
espèce; ainsi, au contact de la teinture diode ou de l'acide sulfu- 
rique , le contenu de l'oospore se colore en rosàâtre-rouge ; la mem 
brane d'enveloppe et les rameaux du mycelium prennent une teinte 
bleu foncé. Quant aux conidies, je ne les ai point trouvées ni sur 
les exemplaires récoltés à Orsk, ni sur ceux que j'ai observés à 
Kazan; mes essais d? la germination comme ceux tentés par 
Schroeter, ne m'ont pas donné de résultats positifs (1). 


C. ASCOMYGETES de Bary. 


Ces champignons sont caractérisés par la marche de la féconda- 
tion qui a lieu sur le mycelium inférieur (pour la plupart) dans la 
jeunesse du végétal. Après cela on y trouve un corps sphérique qui 
est composé de filaments cellulaires enveloppant les organes de 
fécondation ou de reproduction. Les cellules périphériques devien- 
nent foncées et se changent en une membrane dure (Perithecium). 
A l'intérieur de la cellule (ovaire?) (en beaucoup de cas), germent 
des sacs (asques), et c’est dans ces derniers que paraissent Îles 
spores par la formation libre des cellules. Ces spores sont nommées 
ascospores. Dans plusieurs formes les individus sont unis ensemble 
par un tissu spécial stérile (s/roma) où ils sont comme entachés. 
Ce stroma peut prendre la forme de bâtons rameux, de cornets 
simples, ete., mais avec des déviations variées de la simple forme 
originale (c’est-à-dire du perithecium rond placé sur le mycelium 
dichotomique); le perithecium renferme des sacs à spores ou des 
besaces : voila d'où leur vient le nom d'Ascomycètes donné à tous 
les champignons qui ont cette construction. 

Hormis les spores. les Ascomycètes peuvent aussi se présenter 
sous d’autres formes, e’est-a-dire qu'ils sont polymorphes. Pour plu- 
sieurs espèces on connait à présent les conidies, les spermogonie:, 
les stylospores, ete. Je n'ai pas le dessein de décrire dans ce travail 
tous ces organes de reproduction ; je me bornerai à faire remarquer 
qu'aucune section de la mycologie ne présente autant de difficulté à 
étudier que celle des Ascomycètes. J'ai trouvé les représentants 
suivants dans l'Asie centrale : 


|. PYRENOMYCETES 1. Fam. PERISPORIACEAE 


Ces organismes sont parasitiques pour la plupart. Les périthèces 
sont couverts et pourvus d’appendices variés. Le mycelium se dé- 


(1) Je ferai remarquer que Schroeter vobservait lonjours pendant la culture du Seic- 
rospora, les Chytridiicées parasiliques qui convrient des oospores placées dans l'eau en 
quantité de 10 et plus. (grandeur des parasites= 17-24 micr. en diamètre). Les. oospores 
étaient très rapidement détruites par ces parasites. Le matin les spores mobiles ayant un 
noyau fransparent et un cit, sortent des cellules rondes sans mycelium el pourvues à la 
cine d'un crochet à peine remarquable. (Grandeur=3 mier.) Le parasite apparait chaque 
fois et ne diffère en rien du PÂdyctidium pollinis À. Br. Mes essais de qulture n'ont pas 
donné de résultats positifs, 


— 146 — 


veloppe à la surface des feuilles, des jeunes jets sur certaines 
parties des fleurs, etc.; il est pourvu de sucoirs par lesquels il 
s'affermit au substratum et en tire des matériaux nutritifs. A l’inté- 
rieur du perithecium se trouvent des sacs, un seul ou plusieurs 
qui renferment des spores (1). 

Les conides sont composées de chainettes de cellules rondes ou 
oblongues ; c'est dans peu de cas qu'on trouve une ou deux cellules; 
ordinairement il y en a 10 ou plus. 

1. Erysiphe Saxaouli Sorok (Planche XV, fig. 231-236). 

Hab. Les rameaux verts de l’Haloxylon Ammodendron 
(Saæaoul) ; à Kisyl-Koum, Septembre 1879. 

Les périthèces sont ronds, bruns, presque noirs; ils sont com- 
posés de petites cellules à plusieurs facettes. Dans chaque perithèce 
il y a environ dix sacs. Les spores sont oblongues, d'une couleur 
brunâtre ou grise. Le nombre est de 2 à 4. Les conidies sont 
allongées,, élargies en haut et graduellement rétrécies dans le bas; 
iln’y a qu'une seule spore sur chaque hyphe verticale. Le myce- 
Jium est rameux et couvert de petites élévations en forme de 
verrues; il est pourvu de sucoirs. Les appendices sont simples (non 
rameux) incolores. En écrasant les périthèces, on peut sans peine y 
voir une couche de cellules, remplies d'huile jaune et passant sous 
le conceptacle à son côté inférieur (2). 

A mon regret je n’ai pu trouver des asques mürs, quoique ce fut 
en septembre; Je ne puis, par ce motif, dire avec certitude, s'il y a 
deux ou quatre spores. En général, il faut remarquer que dans 
l'Asie centrale la maturité de l'Erysiphe se fait probablement plus 
tard c'est-à-dire en automne ou en hiver, parce que pour la plupart 
les spores étaient ou à peine formées ou elles venaient de prendre 
un contour régulier et défini, étant enveloppées de membranes ou 
elles étaient composées de gouttes entassées d'huile, On trouve des 
conidies d'Erysiphe Saxaouli souvent germantes à la surface du 
substratum. 

La grandeur de ces corps (conidies) est en largeur=11-13. En lon- 
gueur=11-13. La longueur des sacs est=50-52, La largeur=22-24 (3). 

Etant à Kisyl-Koum j'examinai autant le grand que le petit 
&«Saxaoul», mais je n’y trouvai les parasites que sur des jets verts. 

2. Erysiphe armata Sorok (Planche XIII, fig. 195-203.) 

Hab. Sur les feuilles d'une espèce de Malva, à Britz-Moulla 
dans les montagnes (4). 

(1) En caractérisant cette famille, j'ai en vue les espèces que j'ai trouvées dans l'Asie 
centrale. 

(2) Je regarde ce issu comme « Füllgewebe » de Bary — rempl. 

(3) Dans son € Compt », M. Smirnoff fait probablement mention de cette espèce d'£ry- 
siphe ; il dit: « Le Saxaoul n’est pas aussi exempt de dangers ; il arrive que des fils 
minces enveloppent ce roi de la végétalion de la steppe, d'abord invisiblement ; ensuite 
on voit l'individu surpris par un parasite. Pour la première fois, Je le trouvai le 
31 août pendant notre passage au puits de Couldoun, à quelques dizanes de verstes de 
Klytz-Kala, quand nous fûmes de retour de l’'Amou-Darya. Il n''arrivait ensuite, tant sur 
le chemin de Kasalinsk qu'au-delà de Kasalinsk, de voir des exemplaires de Saxaoul à 
fleurs blanches ou cendrées et à petites taches qui témoignaient de la présence du 
parasite. Quelques-uns des buissons de Saxaoul paraissaient être couverts de cendres, 
tant était développée l'infechon. Je n'avais point vu une aussi riche végétation du 
champignon sur la tige du Saxaoul; mais peut-être aurais-je pu la voir, si je n'étais 
approché du grand arbuste. Quant au jeune arbre, il en était littéralement couvert. » 

(4) J'ai recu ces feuilles du colonel Maëf, 


— 147 — 


” 


Les périthèces sont cellulaires bruns: au bas ils sont pourvus 
d’appendices simples ou à peine rameux, colorés où incolores, Dans 
la jeunesse ces organes sont couverts d'épines pointues, creuses à 
l'intérieur et droites à leur extrémité; elles sont soudées au 
tissu du périthèce, mais avec l'âge elles tombent. Le tissu qui rem- 
plit le conceptacle est très dense. Le nombre des asques est 
de 18 jusqu'à 25. Les spores sont oblongues, placées deux à deux 
dans chaque asque. Les conidies se divisent l'une après l'autre; leur 
episj orium est couvertde petites verrues ; le mycelinm est rameux ; 
la cime est aplatie ou aiguë; quant aux suçoirs, je n'ai pu les 
trouver. 

Les spores ont en longueur, 10 micr.; en largeur, 4: Les conidies 
ont en long. 10; en largeur, 4-9: les asques long. 45-50; lar- 
geur 20-22. 

Cette espèce est très cafactéristique par la présence d'appendices 
pointus dont sont ornés les jeunes périthèces. Je ne sais pas de 
quelle manière apparaissent ces appendices, parce que je n'ai pu 
suivre les phases du développement du parasite. 

3. Erysiphe Alhagi Sorok (Planche XV, fig. 237-239, 

Hab. Sur les tiges d'Athagi camelorum, à Kisyl-Koum. 

Les périthèces ressemblent à ceux des espèces précédentes. A la 
partie inférieure du périthèce sortent des appendices droits inco- 
lores, il y a des asques au nombre de 10 et plus: ils renferment de 
2 à 4 spores oblongues. Le mycelium est rameux. Les conidies sont 
oblongues et jointes par des chainettes. 

La longueur des asques est de 30 micr.; la largenr, de 7-9; la 
longueur des spores est de 8; la largeur de 3. Le tissu qui les rem 
plit est moins développé. 

Ce parasite se montre à Kisyl-Koum avec une activité extraor- 
FE 

. Erysiphe pannosa Tul. Alphi‘omorpla pannosa Wallr. 
(Plane XIII, fig 189.) 

Hab. Sur les feuilles d'un Rosier, au jardin de Gemtzujuikoff à 
ge icbkend: 

Les périthèces n’ont pas été observés. Les conidies sont oblon- 
gues ; dans chaque chainette, il y en a plusieurs; elles sont placées 
sur le mycelium rameux. Suivant la nomenclature de Zéveille, 
cette espèce serait le Sphaerotheca pannosa, Elle a un asque et huit 
spores, 

9. Erysiphe horridula \ar. Cynoglossi (Planche XII, fig. 
191-194). 

Hab. Les feuilles vivantes d’un Cyroglossum dans les montagnes 
de Britz-Moulla. 

Les périthèces sont petits, bruns. Les appendices simples et lége- 
rement colorés de brun. Il y a des sacs où asques au nombre de 45 
avec quatre spores oblongues. Les conidies sont longues, unies en 
chainettes, transparentes , Tea sur le mycelinm rameux. Ja 
longueur des saes est de 73 à 75 mics.; leur largeur de 18-90; les 
spores mesurent en longueur de 8-9 et 3-4 en largeur. 

Dans les descriptions de Rabenhorst et de Fuc kel, nous trouvons 
des contradictions : le premier décrit les appe indices : € Strahelen 
robust astig gegliedert, anfanzlich , ausgebreitet, dann gcdreht, 
schwarzhbraun und das Peridium einschliessend » (Le PAPA TO IE 


— 148 — 


dernier (caractérisant l’espèce d'Erysiphe dit : « Die Perithecien..…. 
sind am Grunde mit flockigen eënfachen oder astigen nicht dicho- 
tomichen, wasserhellen oder gefarbten Anhangseln versehen» (1. c. 
p. 82). Ainsi, d’après Fuckel, les eppendices ne sont pas toujours 
rameux, tandis que Rabenhorst croit qu'ils sont totalement simples. 
L'Erysiphe horridula a été publie. 

6. Erysiphe lamprocarpa var. Plantaginis (Planche XV, 
fig. 240). 

Hab. Les feuilles de Plantago major ; près de l’école de sérici- 
culture, à Tachkend. 


Je n’ai point observé les périthèces; les conidies sont oblongues; 
unies en chainettes. Le mycelium est rameux aux appendices. Sur 
les exemplaires que j'ai récoltés, les périthèces ressemblaient à de 
petits corps sphériques brun pâle. 


8. Erysiphe Pegani Sorok (Planche XVI, fig. 248-251). 


Hab. Sur les feuilles du Peganuin Harmala à Kisyl-Koum près 
de Kasalinsk. Les périthèces sont grands, bruns, contenant des 
sacs au nombre de 20 et plus, pourvus de quatre spores. Les appen- 
dices ne sont pas rameux, légèrement colorés; le mycelium est 
ramifié; les conidies unies en chainettes, de forme oblongue et 
transparentes. Les sacs mesurent en longueur 44-45 micr.,et 10-20 
en largeur. Les spores, 10-11 en longueur, et 4-5 en largeur. Le 
tissu remplissant le périthèce est très développé. Résous, il se 
change en gouttes d'huile de même que dans les espèces précé- 
dentes. 


II. FAM. CUCURBITARIFAE 


Les représentants de cette famille sont très polymorphes., Ils 
possèdent des spores placées dans des sacs; des spermaties, petites 
cellules qui se développent dans des spermogonies; des stylospores, 
des macrostylospores et des conidies. Tous ces organes de multipli- 
cation sont construits d'une manière très variées” selon le genre et 
l'espèce à laquelle ils appartiennent. Les représentants de cette 
famille se rencontrent très souvent sous l’épiderme des plantes des- 
séchées. 


Cucurbitaria Sp? (Planche XVI, fig. 241-247.) 


Tab. Sur les tiges desséchées du Dorema Arnmoniacum (Scoro- 
dosma), à KisyI-Koum. 


Les spores n'ont pas été observées; les jeunes périthèces consis- 
tent en corps sphériques cellulaires placés sur un épais mycelium 
brun ; les filaments myceliens sont cloisonnés irrégulièerement ; leur 
membrane est épaisse (à double contour). Les stylospores sont 
brunes, sphériques ou oblongues, divisées transversalement ou en 
biais (manerformig stilosporen). Au commencement elles sont pla- 
cées sur de longs pédicules et entourées de paraphyses. Pendant la 
maturation de ces organes de multiplication, les pédicules et les 
paraphyses deviennent compliqués, et les cellules brunes sortent 
par une ouverture située au sommet du périthèce. Le Cucurbitaria 
naucosa FkI. ne rappelle qu’en partie notre espèce par ses stylos- 
pores. (Fuck. 1. c. lab. I, fig. 10). 


— 149 — 


III. Fam. DOTHIDEACEAE. 


Cette famille a une forme conidiale, et des spores dans les sacs (1). 
La plupart de ses représentants sont parasites sur des feuilles; ils 
n'ont pas de périthèces véritables, le stroma formé de filaments my- 
celiens, produit des élévations dans lesquelles on peut trouver des 
conidies. Quant aux sacs qui renferment les spores, ils se dévelop- 
pent après l'hiver, quand les feuilles tombées sont exposées à l’in- 
fiuence du froid, et par conséquent après un certain temps de repos. 

Polystigma rubrum. Tulasne (Planche XVII: fig. 259-261). 

Hab. Les feuilles du cerisier qu'on cultive dans les jardins. A 
Tachkend. J'ai reçu des spéci .ens de Mme la baronne Nolde. Atta- 
quées par ce parasite, les feuilles se présentent bigarrées de taches 
orangées; à l’aide de la loupe on peut voir que la surface des taches 
est couverte d'ouvertures presque imperceptibles qui passent aux 
pycnides, c'est-a-dire aux réceptacles des stylospores. Les stylospores 
pédicellés occupent toute la surface intérieure du réceptacle, et ont 
la forme originale et extrêmement jolie d'un hamecon. Les spores 
n'ont pas été trouvées, parce qu'on ne peut les apercevoir qu'au 
printemps ou, peut être, pendant l'hiver de l’année suivante. 


IV. FAM. PLFOSPOREAE 


Les champignons de cette famille possèdent les organes de multi- 
plication suivants : 1. des pycnides; 2. des conidies; 3. des 
spores dans les sacs. Les pycnides se développent dans les récepta- 
cles spéciaux plongés dans le stroma, Les conidies sont de petites 
cellules placées sur de courts pédicules, ce: cellules sont divisées 
par des cloisons transversales en plusieurs portions; la cime est 
allongée en une petite queue oblongue {Mastigosporiun album 
Ries). Les spores, dans les sacs, sont placées dans les mêmes récep- 
tacles que les pycnides. 

Cette dernière espèce (Masligosporium) se rencontre sur diverses 
herbes. 

Dilophosphora graminis. Fuck. (Planche XVI, fig. 252- 
254.) 

Hab. Les feuilles d'une plante herbacée dans la steppe de Kirghiz 
pendant notre passage à travers les montagnes de Mougodar (près 
de Djaman-Faou), Je n'observai que des pyenides ; les réceptacles 
sont disposés par rang sur la stroma solide. Au-dessous, il y a des 
ouvertures de sortie pour les organes de reproduetion qui ont un 
aspect très intéressant : leur forme est oblongue; les extrémités 
sont pointues ; il ont un faisceau de cils simples ou rameux; dans le 
protaplasma des cellules on peut sans peine voir de petites gouttes 
transparentes d'huile tout a fait rondes. 

Les feuilles malades sont tordues et couvertes d'une écaille bril- 
lante dont la surface est lisse et polie. 


2, DISCOMYXCÈTES 


Les Ascomycètes qui appartiennent à ce groupe sont caractérisés 
en ce que les sacs à spores et à paraphyses ne sont pas renfermés 
dans le périthèce et que leur stroma a la forme d’une soucoupe. 
Cette soucoupe est peu développée sur le Pyronema confluens que 


(D) Ici il ne s'agit que du Polystigma rubrum. 


— 150 — 


je trouvai dans FAsie centrale et qui appartient à cette famille, 
C'est sur peu de formes européennes qu’on a observé des spermaties. 


VE Fam. PEZIZAE 


L'unique genre que j'aitronvé pendant mon vovageestle suivant : 

Pyronema confluens Tul. (Planche XVIII, fiz. 263-274.) 

Hab. Le sol humide, au bord de l'eau, dans les ruines de la ville 
de Termesa, en Boucharie, au bord de l'Amou-Darya. 

À l'œil nu, ce champignon se présente comme composé d'une 
masse de grains rosés gélatineux. Le mycelium est rameux, épais, 
pourvu de cloisons, On peut sans peine y voir le procès de la fécon- 
dation ; deux cellules s'entortillent l'une à l’autre semblables à deux 
doigts croisés. Après la fécondation, les organes mâles et femelles 
se couvrent de filaments minces qui, les enveloppant de tous côtés, 
donnent naissance à une bouteille et puis a unè soucoupe. A 
l'intérieur, pendant la maturation se trouvent des saes à huit spores 
(oblongues, transparentes et incolores), munis de paraphyses. Les 
filaments de la soucoupe sont unis faiblement etils se dispersent «le 
tous côtés sans grand effort. 

Cette circonstance m'a autorisé à dire que la soucoupe du Pyro- 
nent confluens est peu développée. Le Pyronema se répandait non 
seulement sur le terrain privé d'herbe, mais il enveloppait les mor- 
ceaux de bois qui s'y trouvaient, 

VII. Fam. HELVELLACEAE 

Ces champignons sont grands et charnas. Plusieurs espèces sont 
comestibles et utilisées. Le plus grand nombre possède un pédicule 
apparent à l'œil et un chapeau, à la surface duquel on trouve des 
plis et des cavités couvertes de sacs à spores et à paraphyses. 

Morchella sp. («{ouchnaÿ en sart.) 

On trouve ce champignon dans le sol humide et on l'apporte des 
environs de Tachkend, au printemps. En outre, on recoit le Mor- 
chella séché de la Bouckarie et il s'emploie dans la fabrication de 
la soie (1). 

Les Russes demeurant à Tachkend utilisent le morchella comme 
nourriture. Il serait iutéressant de savoir s'il est question du Mor- 
chellu esculenta, pourvu de huit spores ; où du Morehella bispura, 
déerit par moi(2), qui est pourvu de deux grandes sporesdans chaque 
sac, Mais on peut aussi supposer que notre champignon n’apparte- 
nait pas à ces dernières espèces mais à une espèce tout à fait 
inconnue à la Russie, 


(D) € L'extrait d'eau de ce champignon donne, comme le disent les «pillakeches» (qui 
défilent la soie) le lustre à la soie blanchie par la potasse-ichkarr. Dans ce but, on place 
le Morchella séché et pulvérisé dans un chiflon bien propre, sorte de poche, et on le plonge 
dans l'eau chauffée à une température telle que la main puisse la supporter et on presse 
alors là poche d'où sort un liquide de couleur verdâtre. On continue à plonger et à presser 
le chiffon aussi longtemps que l'eau ait tiré du € gouchna » toutes les parties solubles. 
Dans la solution préparée de celte manière, on plonge la soie pressée et lavée dans de 
l'eau pure. Pourtant on ne doit pas füre agir celte solution trop longtemps snr la soie, 
parce que la soie trempée outre mesure devient peu solide. Après cela, on presse les 
échevaux de soie, on les lave soigneusement dans l'eau froide et enfin on jes retire, on 
les éparpüle et on les sèche. Pour là fabrication de la soie, on supplée au €gouchna » 
par les Semences pulvérisées du melon avec lesquelles on prépare une solution de même 
valeur, bien qu'on affirme que leffet de la solution de graines de melon sur la soie est 
plus faible. La première solution a une réaction peu acide. (V. Katalogue, ele., Le.) 

(2) N. Soroïine, Ueber M, bispora. Bot, Zeit, 1876, 


93. TUBERACEAE 


Remplis de spores développées dans les sacs (Asques) ou sur les 
basides, les périthèces ronds vivent sous le sol ou sur un substra- 
tum, par exemple sur un morceau de pain. 

Depuis les recherches remarquables de M. Brefeld, nous savons 
que notre moisisure ordinaire Penicilium glaucum peut former, à 
certaines conditions, ces sclerotes arrondis qui se trouvent dans la 
partie molle du pain corrompu. Dans ces sciérotes se montrent, 
suivant certaines circontances favorables, des sacs munis de petites 
spores. En un mot, le penicillium n'est autre chose qu'une forme 
conidiale du champignon qui ne diffère presqu’en rien des truftes 
souterraines. J'ai trouvé cette forme. (1) 

Penicillium glaucum, Link. (Planche XI, fig. 169.) 

Hab. Sur du pain de blé, sur des fragments de citron, à Tachkend. 

Le mycelium rameux s'étend sur le substratum ; les hyphes ver- 
ticales portent une grappe de spores; chaque spore est jointe à 
l'inférieure et à la supérieure voisine par une digue spéciale. Les 
spores sont d’une couleur verdâtre-gris. Dans le suc de raisin em-— 
ployèé par moi pour la culture, le périthèce apparaissait au bout de 
quelques jours.Le mycelium couvrait la surface du liquide, semblait 
s'enraciner dans cette dernièr: et y formait bien des chainettes de 
grandes cellules oblongues ; plusieurs de ces cellules étaient colo- 
rées en rose. En un mot, ici se développait le mycelium d'eau 
(Wasser-mycelium) de la moisissure (2). 

Penicillium fjuloum. Rabenh. (Syn. Rhodocephalus aureus. 
Corda Icones III, 12, T. If, f. 33.) (Planche XI, fig. 167-168). 

Hab. Sur un grain de raisin corrompu, à Tachkend. 

A mon avis, ce champignon est une variété du précédent. Par 
leur construction et leur grandeur, ils ne diffèrent en rien l’un de 
l'antre. Rabenhorst comprend cette espèce parmi les champignons 
qui possèdent le « stiele ohne Querweinde », tandis qu'on pouvait 
sans peine trouver dans ?. glaucum et P. fuloum les ovaires et les 
hyphes. Dans aucune des deux espèces de Penicillum que je viens 
de citer, je n'ai observé la formation des sclerotes, et par consé- 
quent l'apparition des spores en dedans des sacs. Pour obtenir ce 
résultat, la eulture artificielle eût été nécessaire, mais je n'avais 
pas le loisir de m'en occuper, au surplus ces formes ont été trouvées 
peu de jours avant mon départ de Tachkend pour Kokan. 


(A suiv'e). 


ERRATA DU N° D'AVRIL 1889 


Page 69 {re ligne de la note 2. Russkif Wiesinik, lisez : Russkig Wiestnik. 
— 10 ligne 27, Tratzky, Maslewsky, lisez : Trotzky, Mailew<ky. 


— 10 — 23. des docteurs Wosnessensky, lisez : le docteur Wosnessensky. 
— 10 — 37, Arhyzes. hsez : arhyckes. 
— 72 — 10. Kolpakoudsky, lisez . Kolpakowsky. 


— 27. lout à fut inconnu, lisez : presque tout à fait mconnu. 
15. vacuoles puissantes, lisez : vacuoles contractiles. 
— 43. Branen, lisez : brannen. 


FE 


| 
lal 
| 


@) V. mes Principes de la MycologieT, 319 p. 
2) Deutsch krypt. TX, <. 92. 


— 152 — 


Page 33 ligne 46. Morphologie uners phys., cl pilzen, Usez : Morphologie und phy- 
siologie der Pilze. 
— T4note 2. à l’exemption, hsez : à l'exception. 
— To ligne 5. (Zcllenjustand), lisez : (Zellenzustand). 
— — — 32. Hoeck, lisez : Haeck. 
— 11 — 58. par ses habitudes, lisez : que par l'habitat. 


— T9 — 7. Taden, lisez : Faden. 
— — — 15, (au schlcier), bises : (ou Sehleier). 
— 80 — 15. Autour de l’eau, lisez : au retour de l'eau. 
— — — 47. Une se le fois, A%ez : Une seule fois. 
— 81 — 6. (Raedenthicre), lisez : (Raderthiere). 
— — — 49. (Planche V. fig. 100), lisez : (Planche V. fig. 106). 
— 82 — 1. côlé, je n'ai pas, lisez : côté, et Je n'ai pas 
— — — 24. plusieurs sporanges se prolonge, lisez : plusieurs sporanges et se 
prolonge. 
— — — 29. Le mycelinin lisez : Le mycelium. 
— 83 — 15. à sa mntuté, lisez : à sa maturité. 
— — — 3. Sahrbücher, lisez : Jabrbücher. 
ERRATA DE LA CARPE ! 
Mt Aral, lisez : Mer Aral. 
ne OS ISERE = le NE 1881. 


Champignons nouveaux, trouvés dans la Côte-d'Or, par 
M. F. FAUTREY. 


1. LEPTOSPHAERIA CONOIDEA, f. Mmacrospor«. 

Perithèces semblables à ceux du type ; spores fusoïdes, courhées, 
triseptées, resserrées aux cloisons, 2 à 4 gouttes dans chaque loge, 
olive, 40,42 K 8. 

Avec Phoma acuta. Sur tiges pourries d'Urtica dioica. Noidan 
(Côte-d'Or), mai 1889. 

2. GLONIOPsIS LANTANAE, Sp. n. 

Perithèces erumpents en lignes par les fissures du bois : allongés, 
droits, noirs ; lèvres obtuses serrées, puis écartées. Thèques eylin- 
dracées, a pied court ; spores unisériées obliques, jaune clair, 5- 
septées en travers, 1-septées en long; 24,28X8,10, resserrées au 
milieu. 

Rameaunx vivants de Vibarnum Lantina sur les plaies produites 
par la gréle en juillet 1888. Noidan, avril 1889. 

3. DINEMASPORIUM EPIXYLON Sp. n. 

Périthèces disséminés, assez gros, difformes, excipaliformes, gar- 
nis de poils noirs peu longs, mais rigides: sporules eylindro-fusi- 
formes pluriguttulées, 24,28X3,4 un peu courbées, terminées à 
chaque extrémité par un cil de 2,4 — X 1/2. 

Sur bois dé saule dénudè, Noidan, mai 1889. 

4. HENDERSONIA EPILOBII. sp. n. Périthèecs disséminés en lignes, 
oblongs, tachant l'épiderme ; nn pore. Sporules ovales, oblongues, 3 
septées, 12,16X5,6, jaunes. Basides, les plus longues : 24X2, hya- 
lines, 

Sur tiges d'Æpilobium Lotragonum L. Noidan, mai 1889. 

D. CORYNEUM DISCOLOR, Sp. N. 

Périthèces globuleux ou difformes, isolés où réunis par trois où 
plusieurs entassés, sur la vieille écoree où adhérents par un strome 
au bois dénudé ; conidies cylindracées, courbées, très peu clavifor- 


— 153 — 


mes, 5-septées, les 4 loges du milieu d’abord hyalines, puis azur, 
enfin brunes, mais les 2 loges extrêmes arrondies, restant hyalinex, 
Cr ele 13. basides fascichiées 15,20X3. Avec Diplodia Vitis. 

Sur vieux ceps de vigne, Noidan, avril 1889. 

6. PESTALOZZIA AESCULI, Sp. n 

Perith. épars, sous-cutarès, puis érumpents, oblongs, bruns 
noirs, restant en partie recouverts par l’épiderme lacéré ; conidies 
très nombreuses, ovales-oblongues, 3-septées, rétrécies au milieu, 
à loges centrales brunes, les extrêmes petites, hyalines, coniques, 
16,20XS, subsessiles et terminées par deux cils dive ergents, hyalins, 
16X 1. 

Sur Aesculus hippocastanum. Noidan, avril 1889. 

7. FUSARIUM PARASITICUM, n. SP. 

Très petits tubercules roses, implantés sur les périthèces de Di- 
plodia vilicola, en lignes, en suivant les fentes du bois ou de 
l'écorce. Conidies en croissant peu eourbé, roses sous la loupe, rose 
clair dilué sou; le microscope ; 60,80X 5 dt septées D. 

Sur les sarinents morts de Vitis vinifera. Noidan, avril 1889. 


BIBLIOGRAPHIE 


J. Moyen. Les Champignons. Traité élémentaire et prati- 
que de Mycologie, 1 vol in-8° carré, J. Roschild. Paris, 1889 


L'épuisement de Pouvrage de Cordier imposait au courageux 
éditeur parisien la publication d’un livre élémentaire qui offrit avec 
l'exposé des progrès réalisés depuis quelques années par la science, 
les diverses perfections (celles de l'illustration notamment) qui pou- 
vaient manquer dans le premier livre classique auquel uous faisons 
allasion. Nous avons dans l'œuvre de M. J. Moyen, tout ce qu'il était 
possible de désirer pour initier l'étudient et l’homme du monde à la 
connaissances des espèces utiles, dangereuses et remarquables ; elle 
est Fi cédée du reste d'une introduction signée par M. le profes- 
seur J. de Seynes, et cette bienveillante collaboration, sorte de pré- 
nn. du livre au public, serait à défaut d’autres constatations 
précieuses, une recommandation très favorable pour l’auteur et 
pour lPéditeur. On lira avec intérêt le dernier passage de cette in- 
troduction : 

« Il était indispensable dit l’éminent professeur de la Faculté de 
médecine de Paris, d'avoir un traité contenant sous une forme 
concise, les notions essentielles sur l’organisation et la classifica- 
tion des champignons, pouvant servir de guide à l'étudiant, au bo- 
taniste, au médecin, à tout observateur désireux d'être rapidement 
et sûrement renseigné. M. l'abbé Moyen s'est donné la tâche de 
mener à bien ce travail, il ma demandé de présenter son œuvre 
clairement concne, consciencieusemet exécutée, au publie nom 
breux auquel elle s'adresse, je suis convaincu qu’elle se recomman- 
dera d'elle-même à ceux qui voudront en faire usage. Une partie 
systématique termine l'ouvrage et permetira aux commencants d'ap- 
pliquer les connaissances acquises dans les chapitres précédents; 
elle leur servira de vade mecum pour leurs herborisations ; la bonne 
exécution typographique et le nombre de ses flgures rendent ce 
livre facile à consulter sans qu'il cesse d'être accessible à tous; il 


+ 


— 154 — 


contribuera aussi aux progrès d'une science qui, à peine ébauchée 
au début de ce siècle, se trouve aujourd’hui constituée sur des 
bases solides et permet à ceux qui l’abordent, en même temps que 
l'intérêt des applications pratiques, l'attrait des AE intéressantes 
recherches que puissent offrir l'histoire naturelle et la physiologie 
générale. » 

Le sommaire des chapitres indique mieux encore au lecteur la 
consistance de la publication nouvelle : Notions préliminaires, 
1'e partie, Organisation, propriétés, classification. Chap. 1. Coup 
d'œil d'ensemble, 2. Mycelium, 3. Réceptacle, 4. Hyménium, 5. 
Spores, 6. Composilion chimique el propriélées remarquables des 
champignons, T, cos 2° partie. Distribution, variabilité, 
cullure des champignons : : Chap. 1. Station des champignons, 9. 
Distribution géographique, 3. Variabilité des champignons, 4. Cul- 
ture. 3° artie. Rôle ef usage des campignons. Chap 1. Effets 
utiles ou nuisibles, 2. Emploi Ces champignons dans l’industrie et la 
médecine, 3. Les champignons considérésau point devue alimentaire. 

La moitié de l'ouvrage qui a près de 809 pages de texte, est occu- 
pée par la Flore, c'est-à-dire par la description de 2,009 espèces et 
au-delà prises dans la grande famille des Agaricinées et dans le 
groupe fo"t considérabe aussi des Boletinées. Dans les autres gen- 
res, l’auteur a décrit les seules espèces comestibles, danzereuses 
ou méritant d'être proposées comme types essentiels à distinguer. 
Les figures de l'ouvrage exigent ane mention spéciale : 334 vignet- 
tes puisées dans les travaux es auteurs les plus recommandables ou 
dues au crayon de M. Moyen et de ses amis, sont intercalées dans 
le texte et facilitent beaucoup l'intellisence de ses citations. Les 
20 chromotypographies dessinées par M. Hovsselin, représentent 
dans un ton de couleur très véridique — nous insistons beaucoup 
sur ce fait — plus de 80 grandes espèces choisies parmi les plns in- 
téressantes de notre flore champêtre et sylvestre; elles sont toutes 
figurées dans le port que les plantes affectent sur leur sol nourri- 
cier (plante jeune, plante adulte, coupe transversale, spores, etc.) 

Dire et montrer beaucoup et cela bien, dans un format portatif 
était un problème difficile à réaliser. Nous constatons sans peine 
que M. l'abbé Moyen s’est très hahilement acquitté de sa tâche. 
Nous répétons après avoir parcouru son livre, les quelques mots 
élogieux et justes que l’auteur a déja entendus à propos de son 
œuvre : Nos lecteurs trouveront un traité clair. méthodique, au 
courant de la scisnce, parfailement adopté à son but. 


J.-B. BarLa. Flore mycologique. Les Champignons des 
Alpes-Maritimes. (Fasc. 2. gr. in-{°), Nice 1889. 


L'œuvre splendide de M. Barla a une suite remarquable au point 
de vue surtout de l'exécution des planches, toutes dessinées et pein- 
tes par l'auteur avec le concours de M. V. Fossat. Nous les énu- 
mérons ci-après : 

PI. 9. Lepiota procera Scop. L. procera V. fuliginosa Barla. 
Cette variété, propre à la région montagneuse, estcaractérisée par un 
chapeau fuligineux bistré, couvert d'écailles brunes, noirâtres au cen- 
tre et par un stipe gris perle, soyeux, plus foncé, notamment (non 
écailleux)ala base, — PI. 9 bis, Lepiota rhacodes Vitt. var. Olivieri 


Barla, in Bull, Soc, myc. 1886, une bien intéressante forme du 
L. rhacodes. — PI. 10, Lepiota permixæta Barla |. e.; L, excoriala 
Schœff ; L, exrcoriala var. montana Quel, — PI. 11, Z. gracilenta 
Kromb. L. prominens Viv. — L. masloidea Fr. L. hispida Lasch. 
— PI, 12. L. Friesii Lasch. L. aculisquamosa Weim. L. Badhami 
Berkl. L. meleagris S5w.—PI. 41. L. clypeolaria Bull. L. clypeo- 
laria var alba Bresadola, très élézante forme, d’abord observée 
dans le Tyrolitalien et que M. Boudier a rencontrée depuis aux 
environs de Montmorency, près Paris, au moment où M. Barla la 
récoltait sur divers points du littoral méditerranéen. L. clypeolaria 
var. felina Pers. L. clypeolaria var caumpanetlta Barla, Bull. Soc. 
myvc. IIL. — PI. 14. L. Cristata À et S. L. erminea. Fr. L. holose- 


ricea Fr. — PI. 15. L. naucina Fr. L. rorulenta Panizzi. Voici 
une des plus curieusec découvertes de M. Barla dans la province 


, 
} 


de Nice, aux environs de San-Remo. L'espèce dont il s’agit est in- 
termédiaire entre les L. naucina et L. cepæstipes; elle n'avait pas 
été observée ailleurs que dans l’humus des forêts de la Bavière et 
de l'Italie, L. cepæslipes Sow. L. Pauletii Fr L. carcharias Pers. 
— Pi. 16. L. cinnabarina À et S. L. granulosa Batsch L. amian- 
thina Scop. L. mesomorpha À et S. L. medullata. Fr. L. irrorata 
Quel. rare espèce, que M. Quélet fit connaître en 1882 dans le 
Bulletin de l'Association française. — PI. 16 bis. L. kelveola Bres, 
et L. nympharum Kalch, deux raretés pour la France. 

Le texte et les planches de ce fascicule concernent comme on le 
voit, un des plus beaux genres de la division des Agaricinées et ce 
qui ajoute au mérite qu'il garde de renfermer des planches d’une 
grande perfection artistique, c’est de représenter diverses espèces 
qui n'avaient pas encore été figurées. 


JuLEs Br. Les Champisnons supérieurs du Tarn. Un Vo 
in-8° Toulouse, 1889. 


Le Département du Tarn bien que possédant une Flore qui remonte 
a l’année 1867 (celle de MM.de Martrin d'Onos et Jeanbernat)et dans 
laquelle sont mentionnées 78 Agaricinées, avait été, il faut le recon- 
naître, très iIncomplètement exploré, sous le rapport mycologique. 
Cette lacune a été comblée par M. Jules Bel dont le manuscrit 
aujourd'hui publié (un vol, in-& de 209 pages) a recu l’an dernier 
une médaille d'encouragement de l'Académie des sciences de Toulouse. 
Bien que les prem'ères pages du ‘ravail contiennent une/#{roduction 
à l'étude de la mycologie et les dernières, un chapitre sur les 
Empoisonnements par les champignons, tiré dela Toxicologie géne- 
rale (1852) et du Journal de chimie médicale (1846), la partie 
essentielle du livre, est occupée par la description des espêces, ce 
qu'on pouvait attendre d’une œuvre destinés à l’herborisation., Il 
s’agit de 253 espèces charnues, distribuées dans les 11 divisions 
suivantes : Polyporées 25 ; Hydnacées 5 ; Auriculariées 13 ; Cla- 
variées 13; ‘lrémellacées 1; Agaricinées 1069 (1); Phallacées 3 ; 


(1) L’estimable M. Bel dit,non sans raison, dans la préface de son livre que le département 
du Tarn est au poial de vue mycologique, un des plus riches du bassin sous-pyrénées, 
mais Coume son œuvre est, ille reconnait sans doute, une œavre préparatoire qui n'em- 
brasse probablement que les seuls environs de Saint-Sulpice, sa résidence, il nest pas 
surprenant «lorsqu'il n'indique que 169 Agaricinées, tandis qu'undépartement hmitrophe, celui 
du Tarn-et-Garonne, #noins favorisé arcuse dans la flore mycologique qu'il ee depuis 
l'année 1879, un nombre d’Agaricinées plus que double « 350 espèces et 66 variétés ». 


— 456" 


Lycoperdacées » ; Pezizacées 7 ; Helvellacées 5 ; Tuberacées 2. 

L'auteur a écrit son livre sans prétentions scientifiques. Il s’e:t 
plus particulièrement proposé de faire une œuvre humanitaire capa- 
ble d'éclairer les habitants de la campagne et les gens du monde, si 
fâcheusement exposés à des méprises irréparabies au retour de la 
saison de ces « fruits de la terre » lorsqu'ils rencontrent, au voisi- 
nage d'espèces comestibles d’autres espèces suspectes ou vénéneuses : 
Cette considération nous fait glisser sur une lacune que nous regret- 
terions à unautre point de vue: L'absence ou le trop peu d’ étendue 
de la sy nonymiescientifique(bien que l’auteur aitenregistré les noms 
res et l’omission des habitats précis. 


32 Planches coloriées (chromolithographies) représentent un 
un même nombre d'espèces méridionales, utiles ou nuisibles. Ces 
planches sont bien exécutées, elles répondent complètement au but 
de l'auteur. Les champignons supérieurs du Tarn rendront certai- 
nement service aux amateurs de mycologie et il est à désirer qu'ils 
soient répandus le plus possible à la ville et à la campagne. 


KixGo Mivagze:. Mode de vie et histoire {On the Life-history) 
du Macrosporium parasiticum, Thm. (Extrait des « Annals of 
Botany », n° IX. fév. 1889). 


Le Macrosporium fait partie d'une courte liste de certains genres 
dont l’affinité pour quelques Ascomycètes a été prouvée avec plus 
ou moins de certitude, C’est aux travaux de Tulasne (1863), Gibelli 
et Griflini (1874), Bauke (1876), Kohl (1883), etc. etc., que nous 
devons en grande partie nos connaissan’es sur ses relations avec 
le genre /’leosporu et aussi sur les autres phases de son dévelop- 
pement. 


Dans le jaboratoire de l’université Harvard, sous les yeux et 
a l’aide des conseils de M. le professeur Farlow, l'auteur a 
étudié expérimentalement le développement du Macrosporium para- 
silicuin. Deux planches doubles contenant 25 dessins anatomiques 
avec des agrandissements de 400 à 809 diam. aident à l'intelligence 
de l’intéressant mémoire dont voici les résultats : 


L'état ascospore du Macrosporium parasilicumn Thm. est le Pleos- 
pora herbarum (Pers) Rabh. — Le Macrosp. parasilicum Thm. 
est identique au Macrosporium sarcinula, BkI. — Le Pleospora 
herbarum est décidément un parasite facultatif. — Il n’y a que 
deux états dans le cycle de développement du ?/eospora herbaruim : 
L'état arcospore et l'état sarcinula. — La présence de pycnides 
chez le Pleospora herbarum est très douteuse et elles peuvent même 
avoir entièrement disparu de son cycle de développement. — Une 
forme d’'Alternaria n'appartient pas au Pleospora herbarum. — La 
formation du périthecium est purement non sexuelle. — Aucunes 
hyphes de Woronine ou processus spiral similaire ne se rencontre 
dans le perithecium avant que la formation des Thèques et des 
paraphyses ait eu lieu par le moyen des mêmes courtes chaines de 
cellules parénchymateuses. Celles-ci sont formées par élongation et 
division du groupe cellulaire denatureparenchymateuse préexistant, 
remplis d’une matière hautement réfractive et située généralement 
à la partie centrale du perithecium. 


— 197 — 


P. KarsTex. Symbolae ad mycol Fennicam. Pars. XXVIII, 
(fin). Voir Sup. p. 113. 


Chromosporium stercorarium, sur les excréments de bœufs et 
sur les brindilles pourrissantes, — Omphalia cuneifolia sur la 
terre, mêlé aux mousses, — ©, cortiseda, au tronc du Cornus 
sanguinea vivant. — O. albido-pallens, sur les Typhes dessé- 
chées. — Russula intermedia, sols humides. (Espèce affine des 
R. integra et emetica). — Clypeus subrimosus, terrains arides, 
mêlé aux graminées. — Znocybe confusa, sol forestier, — Pe- 
siza iminutabilis, sur la terre fumée par les excréments des 
troupeaux ; (diffère du ?. Roumeguerii Karst. par des apothé- 
cies moins colorées, des spores plus petites et des paraphyses 
que le contact de l’iode colore en bleu), — Ænchnoa Ulmi, 
rameaux tombés de l Ulmus effusus. — Rosellinia librincola, bran- 
ches mortes du Tilia ulmifolia. — Ophionectria episphaeria sur le 
Diatrype stigma. — CHAETOoZzYTHIA, nov. gen. (1) Ch. pulchella sur 
le liber des branches mortes du Syringa. — Diplodina fructigena, 
sur les carpelles du Ledum palustre., — Sphaeropsis Ulmi, branches 
tombées de l’ormeau. — Aposphaeria Ulmi, sur l'écorce morte de 
l’ormeau.— Septoria Telephii, feuilles sèches du Sedum telephium. 
— Vermicularia Telephii, même habitat. — Nemosphaera rudis, 
sur l'écorce intérieure de l’Acerplatan. — Septomyxa legquininum, 
sur les légumes dessechés du pois cultivé. — Cylindrotrichum 
polyspermum, sur les feuilles pourrissantes du peuplier pyramidal. 
— Diplosporium albo-roseum, dans les fentes de l'écorce du Sy- 
ringa, — Septonema niltidum, sur l'écorce de l'Aulne. — Physo- 
derma Butomi, sur les feuilles languissantes du Butomus umbel- 
latus, 


- 


Cu. SPEGAZZINI. Fungi Guaranitici Pugil Il. (fin). 
(Voir sup. p. 110). 


Laestadia Engleri, fol. viv. du Spathicarpa lanceol. (4106). 
— Phomatospora botryosphaerioides, branches pourrissantes div. 
Guarapi (4102). — Anthoslomella hemileuca, feuilles pourris- 
santes du Cocos austr. (4035). — Hypoxylon antrachoderma, bois 
pourrissants (3996). — H. Balansae, sur bois dénudé (3978). — 
II. latissimum, écorces div. (4030). — Sphaerella? Balansae, 
feuilles d’ane Sapindacée (4081). — Nectria guaranilica, parasite 
sur l’ostiole du Phomatospora botryosphaeroides (4102). — Hy- 
pocrea pezizaeformis, rameaux pourrissants (4094), — Phylla- 
chora bi areolata, feuil. d'une plante inconnue (4025). — P. Ente- 
rolobii, Î. viv. de l'Enter. timb. (3962). — P. gracilis, f. d'un 
Bambusa (4050). — P. guavira, {. viv. d'une Myrtacée (3940). 
— P. Menispermi, f. viv. d'un Menisp. innommé (3928). — P. 
Michelii, f. viv. du Mimosa procurrens (3503). — P. mucosa, f. 
viv. du Cocos australis (4069). — P. nyctaginearum, f. viv. d'un 
Nyctago (3943). — P. piperacearum, {. de l'Euchkea Sieberi (4039). 
P. sororcula, f. viv. d'un Lantana (3926). — P. tricuspidis, f. v. 
du Tricuspis latif. (3966-67). — Auerswaldia rimosa, f. viv. 


(1) Diag. : « Pyrenia superficialia, ovoidea, astoma, membranacea, mollia, aurantiaca, 
setulis obsessa. Sporulae ellipsuideae, continuae. aureae. » 


— 158 — 


d'un Cocos (3965-4068). — Munkiella impressa, f. viv. d’une Apo- 
cynée (3929). — Montagnella opuntiarum, sur l'écorce d'un Ce- 
reus arborescent (3995). — Idem. var. #7inor, sur l'Opuntia argen- 
tina (4100). — SCcHRWEINITZIELLA (1) Slyracum, feuille d'un Séy- 
raz (3928). — Curreya bambusicola, tiges d’un bambou (4048). — 
Vizella guaranitica, chaumes d’un bambou pourrissant (4000). — 
Microthyrium microspermum f. viv. du Ficus Ibapoy (4018). — 
CHAETOTHYRIUM (2) guaraniticum, f. viv. d'une Solanée? (4088). 
— Asterina dispar, f. viv. d'un Slyrax (3979-3982). — Asterina 
cristata, f. viv. d’un Asclepias (3945). — À. vagans, f. viv. du So- 
lanum Boherv. (4056). — A. ampullipeda, f. v. d'un Nectandra 
(4011). — À. acanthopoda. f. v. d'une Sapotée (4010). — 4. sapo- 
éacearum, i. v. d'une Sapotée (3937). — A. subreticulata, f. d'un 
Solanum et d'un Cestrum (2731-3840). — PoLYSTOMELLA (3) pul- 
cherrima, f. v. du Solanum Boherv. (4056). — Lembosia opaca, f. 
d'une Myrsinée (4008-9). — Schneepia pulchella, f. v. d'une Sa- 
potée (4084). — Triblidiellu Balansae, branches mortes div. (4032). 
— Rhytidhysterium guaranitieum, branches tombées (40331. — 
Hysterographium guaraniticum, troncs pourrissants (3953). — 
Phymatosphaeria sanguinea, f. viv. d’un Styrax (3928. - Orbilia 
tenuissüna, petioles du Pothos pinnatif. (4045). — Cribraria per- 
pusilla, f. v. du Pharuim latif (112). — Phoma Engleri, petioles 
du Pothos pinnatif. (4031). — P. guaranilica, branches de l'Enc- 
kea Seb. (4027). — P. paraguayensis, branches de l'Oranger (4028). 
— Pyrenochaeta Engleri, petiole du Pothos pinnatif. 4042). — 
Dothiorella? quaranitica, sur l'écorce des branches de l’'Oranger 
(4038).— Fusicoccum ? cactorum, rameaux d'un Cactus arborescent 
(3994). — Cytispora Balansae, branches tombées div. (3957). — 
GAMOSPORELLA (4) hysterioides, chaumes d’un Panicen (3961). — 
Coniothyrium globulisporum, écorce d’un Cactus (4078). — Haplos- 
porella pilocarpi, branches sèches du Pilocarp. pinnatif. (3955).— 
H. pilocarpina, f. du Pilocarp. pinnatif. (3955). — Darluca aus- 
tralis, f. d'une Bignonie (3941). — Ascochyla quaranitica, f. d'une 
Sapotée (4072). — Aclinonema? hirsulum, Ÿ. viv. d'un Panicum 
(4065). — Diplodia cactorum, sur l'écorce d'un Cereus (4047). — 
D. nutans, branches div. mortes (406%). — ASTEROMIDIUM (5) im- 
perspicuun Î. d'une Sapindacee (4085). — Coulurea dimerosporioi- 


(1) SCHWEINITZIELLA Speg. nov. gen. Diag. Stromata superficialia subeupulato-discoidea, 
inferne centro papillato-adfixa, superne medio loculis non nullis subexertis instructa, atra, 
coriacea; asel an paraphysati octospori ; Sporidia sublnearia continua hyalina. — 
Genre dédié à la mémoire de Schweinitz, savant mycologue américain, récemment décédé. 

(2) CHaEroruyYrIUM Speg. nov. gen. Diag. Perithecia minuta, seutato-dimidiata, atra, 
setulosa, subieulo destituta ; asci octospori, aparaphysali, sporidia didyma, hyalina. — Ce 
genre diffère du G. Aycrothyrium par des périthèces soyeux. 

(3) PoLYSTOMELLA Speg. nov. gen. Diag. Slroma membranaceo-coracellum tenue 
dimidiato-scutatum majuseulum, superne plus minusve dense perforato-ostiolatum, inferne 
dense strictissimeque ruguloso-reticulatum, atrum, subiculo carens; asei in ansulis (locu- 
lis?) hypostromaceis constipati, subeylindracei, paraphysati, octospori; sporidia didyma 
hyalina. 

(4) GAMOSPORELLA Speg. nov. gen. Diag. Stromata crumpentia atra subearbonacea 
inius dense minuleque peritheciigera v. loculigera; sporuleae fusoideae multiguttulatae, 
quaternalim basi connatae, hyalinae, in sterigmatibus minutis acrogenae, 


(5) ASTEROMIDIUM Speg. nov. gen. Diag. Subiculum dematieum phyllogenum tenue ; 
perithecia minuta globosa astoma ; sporulae elongatae pluriseptatae hyalinae, 


des, f. d'un Bülbergia (4059), — Capnodium doratopsis, f. incon- 
nues (3833). — Actinothyrium paraguayense, f. du Pothos pin- 
natif. (4082).— TricHosPERMA(1) pulchellum, f. du Trichilia caati- 
gua (4014). — Peslalozzia paraguayensis, f. viv. d'une Euphorbe 
(3502).— Verticillium phyllostictoides, f. long. du Pothos pinnatif. 
(4082). — Cercosporella guaranitica, sur l’ostiole du Phomatosp. 
botryosp. de div. ram. pourrissants (4102). — C. stomatofila, f. 
d'une Sapindacée (4086).— Coniosporium myocoproides, f. du Cocos 
australis (4035). —  Glenospora microspora, f. pourrissante d’un 
palmier (3945). — Cordella tomentosa, rameaux pourrissants (4002). 
— Napicladiun myrtacearum, f. viv. de l'Eugenia pungens 
(3939).— Cercospora furfurella, f. viv. du Boerhavia disc. (4105). 
— C. palmicola, f. du Cocos australis (4070). -— Coniothecium 
veluimum, bois morts (3954). — Tubercularia cactofila, écorce 
d'un Cereus (4047). — 7°.? leptosperma écorce de Psidium pomife- 
run (4101). — BizozZERIELLA (2) phyllogena, f. d'une Laurinée 
(3946). — Pionnotes pseudonectria, écorce d’un arbuste innommé 
(4073). — Pucainiopsis (3) guaranitica, f. du Cocos Yatai (4068). 


Denkrede auf Edmund Boissier, von Dr Ludwigc Haynald. 
in-4° Budapesth, 1889. : 


Son Eminence Monseigneur L. Haynald, cardinal-archevêque de 
Kalocsa, président de la commission des sciences naturelles de 
l’Académie Hongroise, appelé le 26 novembre dernier par son tour 
de lecture, avait pris pour sujet du tribut académique, l'éloge 
d'Edmond Boissier, le savant botaniste dont la perte remonte au 25 
septembre 1885 et que l’Académie de Budapest comptait parmi ses 
associés étrangers. Le travail que nous venons de recevoir est daté 
de 1889, ce qui indique un certain retard dans les publications de 
l’Académie. 

Les lecteurs de la Revue se rappellent certainement l'expression 
des regrets exprimés par sa rédaction (1886 page 31), au sujet de 
la perte considérable que la science venait d’éprouver, et les em- 
prunts que nous fimes alors à la notice biographique écrite par M. 
Alphonse de Candolle, à celle de M. Duchartre, lue à l'Académie des 
sciences de Paris (T. 64 n° 15), ainsi qu’au touchant panégyrique 
de M. Vautier, pasteur de Valleyres. Depuis, plusieurs admirateurs 
de l’auteur regretté de la flore d'Orient, entr’autres le D' Kanitz, 
rédacteur du journal botanique Hongrois, le D" P. Ascherson, con- 
servateur du musée botanique de Berlin, et le D" Christ de Bâle, 
dans le supplément posthume du Flora oriental:s, ont élogieuse- 
ment apprécié la carrière scientifique d'Edmond Boissier, et l'impor- 
tance des services que ce botaniste distingué avaient rendus, justi- 


(1) TRicHOspERMA Speg. nov. gen. Diag. Cupulae ceraceae parvulae subiculo phyllo- 
geno tenui albo insidentes; sporulae filiformes dense conslipatae e strato proligero inme- 
diate oriundae. 


(2) BizzozerieLLA Speg. nov. gen. Diag. Sporidochia phyllogena majuseula carnosula 
laeticoloria hypothallo mucedineo radiante saepius isidentia, subpileato dilatata stipite crasso 
cingulo gelatinoso-succineo conidiifero cineto suffulta ; conidia minuta, cylindraceo-fusoidea 
catenulata, (an semper), in sporophoris filiformibus acrogena. 

(3) Pucciniopsis Speg. nov. gen. Diag. Sporidochia subglobosa minuta superfieialia 


biogena ; conidia dense constipata mayuseula clavulata didymaf, stipite brevissimo suffulta, 
fuscescentia. 


100 = 


fiant ainsi cette phrase de M. A. Decandolle : « Boissier a été 
l'exemple rare d’un botaniste toujours actif comme voyageur et la- 
borieux dans les études sédentaires. » 

Ces notices diverses faisant connaître sous différents aspects les 
travaux variés, les vues scientifiques et les belles qualités morales 
du savant, semblaient laisser peu de place pour une nouvelle étude 
originale sur Ed, Boissier, et cependant Son Eminence Monseigneur 
L. Haynald, nous montre le contraire. Il appartenait à Celui qui 
était doué de connaissances spéciales et d’une vaste érudition, unies 
aune touchante éloquence, de nous faire goûter un nouveau et vif plai- 
sirenentendantencore l'appréciation desgrands talentset des grandes 
vertus de M. Ed. Boissier. C’est avec une entière compétencequel’au- 
teur analyse et apprécie les publications nombreuses et variées du zélé 
explorateur de la flore du Levant, c’est-à-dire du sud-est de l'Eu- 
rope, du nord de l'Afrique et d’une grande partie de l'Asie. Mgr. 
Haynald a trouvé dans la correspondance de deux amis bien au 
courant des voyages de Boissier, le D' Regel, de Saint-Pétershourg 
et le D' Levier, de Florence, des faits nouveaux dont il a fait profi- 
ter son étude. La liste qu'il donne des publications de Roissier est 
bien plus complète que celle qui parüt (tome 32 p. 326) dans le 
Bulletin de la Société Botanique de France. Les notices de M. 
Boissier sur les « plantes mentionnées dans les saintes écritures », 
datent de 1862 ; elles avaient dû séduire Mgr Haynald, un des ra- 
res botanistes qui ont le plus judicieusement écrit sur les plantes 
Bibliques, comme aussi la haute intelligence et le cœur chrétien du 
botaniste de Genève avaient dû amener entre ces deux grandes 
personnalités une touchante sympathie. Il sera agréable et instruc- 
tif de voir encore les œuvres d’un savant appréciées par un autre 
savant. C'est par cette considération que nous recommandons la 
lecture de la notice exclusivement scientifique de Mgr Haynald 
sur Ed. Boissier, à tous les botanistes familiarisés avec la langue 
magyare. 


Erw. F. Smiru. Le jaunissement des Pèchers (1). Peach Yellow 
a preliminary report). Washington 1888. 


Les pêchers, dont la culture forme aux Etats-Unis une des bran- 
ches capitales de la richesse agricole, sont atteints, depuis quelques 
années, d’une affection morbide dont s'est justement préoccupé la 
commission d'agriculture du gouvernement. Nous avons recu de 
l'honorable secrétaire de cette commission, le Rapport officiel qui 
n'occupe pas moins de 254 pages in-8°d'impression, et qu' est appuyé 
de 12 cartes (2) et de 37 planches représentant les diverses contrées 
selon l'importance de la culture et l'étendue du mal et les arbres et 
les fruits à tous les degrés de la maladie. Toutes les planches ont 


(1) La Chlorose est une affection morbide du pêcher comme des autres arbres à fruits 
qui répond assez chez nous au Jaunissement des cultures américaines. La Revue Myco- 
logique à souvent traité ce premier sujet notamment à propos des conseils de M. vrillieux 
sur l'emploi d’une dissolution de sulfate de fer pour l’arrosage des racines. (1 gramme 1/2 
environ par litre d’eau.) 

(2) La maladie observée dans la culture en grand, occupe notamment les provinces 
suivantes : Georgia, Maryland, Delaware, Michigan, Ontaria, New-York, Pensylvania, 
Massachussets et New Jersey. 


— 161 — 


été photographiées et plusieurs sont coloriées avec soin. Nous 
allons résumer ci-après les deux parties ‘essentielles de cet impor- 
tant document : Af{aques produiles par les champignons et 7 ypo- 
thèses sur les causes du jaunissrinent (1). 

On n’est pas encore fixé sur ia question de savoir si le jawurisse— 
ment est produit par un champignon ou bien par une bactérie, mais 
ce qui est narfaitement certain, de l’aveu du rapporteur, c'est que 
« cette affection ne se rattache à aucune cause de ce genre dans des 
conditions faciles à observer ». Voici les champignons qu’on à ren- 
contrés, dans les régions affectées, sur fes parties de l'arbre situées 
au-dessus du so}. 

Taphrina deformans Tul. Sur les feuilles et les jeunes pousses, 
où il produit la contorsion et l’épaississement connus sous le nom de 
« Curl » (Boucle de cheveux). — Sphaerotheca pannosa Lev. pro- 
duction blanche, feutrée, sur les feuilles et les jeunes pousses dont 
elle amène l'atrophie et la mort. — Puccinia Pruni spinosae P. 
Tâches de rouille, amenant la chute prématurée des feuilles, — 
Oidium frucligenum Kze et Sch., causant la pourriture du fruit et 
des taches sur les ramilles. — Cladosporium carpophyllum Thum. 
qui se développe sur la surface des feuilles et des fruits, produisant 
de petites taches noires presque rondes, qui sont surtout fréquentes 
sur les pêchers tardifs. — Cercospora Persicae Sace. qui se mani- 
feste par de légères plaques qu'on croirait produites par la gelée, à 
la surface inférieure des feuilles, avec de faibles taches jaunes cor- 
respondantes au-dessus. Cercospora ? produisant sur les feuilles de 
nombreuses taches dont le centre est mort et dont le pourtour est 
coloré plus où moins brillamment d'une teinte rougeatre, — Cap- 
nodium elongatun: Bk. ct Desm. forme imparfaite qu'on pourrait 
probablement rapporter à cette espèce : e le produit des taches noi- 
res sur l’épiderme et se rencontre aussi sur :a Gomme. — Polypo- 
rus versicolor Fr. Sur le tronc et les branches; principalement ou 
même entièrement sur le bois mort ou pourrissant. (Ce dernier 
champignon attaque aussi les Pêchers qui ne souffrent pas de jau- 
nissement ce‘ même d'autres arbres). 

Quelques-uns de ces champignons sont des parasites vrais, d'au- 
tres sont ce que M. de Bary appelle des « parasites facultatifs ». 
D’autres sont de simples saprophytes. Aucun d'eux, dit le rapporteur 
ne parait être la cause du jaunissement, mais tous ont des chances 
de se rencontrer partout où croit le pêcher aux Etats-Unis. Ceux 
qui montrent une préférence particulière pour les arbres malades, 
notamment le Cercospora ? ne sont pas spéciaux aux arbres souf- 
frant du jaunissement, car ils se rencontrent ègalement sur tous les 
arbres d'une faible vitalité et sont évidemment la conséquence de 
l'affaiblissement de la vitalité plutôt que sa course, Sur le sol envi- 
ronsant, M. Smith n’a rencontré aucune espèce d'Agarie ; et même 
il n’en a presque jamais rencontré dans les jardins. 

Le savant rapporteur a examiné plus où moins complètement le 
système radiculaire de 52 arbres de bonne taille qui tous étaient 
alteints du Jaunissement., Chez tous, les grosses racines ainsi que 
les ramifications jusqu’à la grosseur d'une plume d'oie étaient par- 
faitement saines. ['écorce offrait une teinte brillante et indiquait 


(1) Traduction de notre obligeant collaborateur M. 0. J. Richard. 


— 162 — 


la santé dans toute son épaisseur; le bois était exempt de taches 
noires, de traces de pourriture et de tout indice d’affaiblissement, Il 
était done bien certain qu'il n'y avait là aucune désorganisation 
produite par des filaments de mycelium, et même on n’en voyait pas 
souvent sur la surface de l’écorce lisse. Les propres observations du 
rapporteur, concordent à ce point de vue, avec la plupart de celles 
qui ont été déja publiées à ce sujet. Toutes les grosses racines sont 
du reste toujours saines. Cependant, on a quelquefois remarqué un 
champignon se développant comme une légère toile d'araignée sur 
les petites racines et les dernières ramifications des arbres malades; 
et M. Smith a presque constamment trouvé une grande quantité de 
ces petites racines tout à fait desséchées et mortes, bien qu'a l'œil 
nu et à la loupe on n’y apercut aucun champignon. « Si le jaunisse- 
ment du pêcher, ajoute l’auteur, peut être considéré comme une 
maladie des racines, je crois pouvoir prédire qu'on trouvera que ce 
jaunissement se rapporte, d’une facon quelconque à la destruction 
des fibres nourricières, ou poils radiculaires des arbres». Les petites 
racines mortes peuvent être une conséquence de la maladie, plutôt 
qu'une cause et cette manière de voir semble mieux en harmonie 
avec les résulats de quelques inoculations. M. Smith hésite à se pro- 
noncer d’une facon formelle avant d’avoir fait des explorations pro- 
longées au-dessous du sol et suivant un examen microscopique. Cet 
examen est réservé pour l’année prochaine. En ce qui concerie les 
relations supposées des bacteries avec le jaunissement, on n’a point 
encore fait aux Etats-Unis assez de recherches microscopiques, ni 
assez d'expériences de culture pour permettre d'arriver à une con- 
clusion (1). 

Abordant le côté si intéressant des causes présumées du jaunisse- 
ment, M. Smith, dont on vient par ce qui précède de pressentir la 
pensée, dit pouvoir raisonnablement conclure « que le jaunissement 
n’est point dû à des influences climatériques » (2) et il précise dans 
les termes suivants la «dernière hypothèse probable > qui termine 
son rapport : 

« Les grands champignons sont hors de question et je ne puis 
supposer autre chose que des micro-organismes. La progression 
du jaunissement depuis les bourgeons malades jusqu'aux rameaux 
sains, (point que j'ai minutieusement vérifié) donne de fortes pré- 
somptions en faveur d’une sorte de conltagium vivum produisant la 
maladie, Si un micro-organisme en est réellement la cause, il doit 
se rencontrer très fréquemment dans certaines parties de tous les 
arbres malades. Cela doit être mis hors de toute discussion. Il ne 


(1) Sur les tissus malades ou dans leur voisinage, M. Smith a parfois remarqué un 
Bacille ressemblant beaucoup à celui qui a été trouvé par le prof. Burrill et M. Manley 
Moiles, mais il admet qu'il serait bien imprudent de rattacher à la maladie cette présence 
fortuite et peut être purement accidentelle de micro-organismes si abondants partout ! 


(2) Des gelées dit le rapporteur, des averses et des tempêtes peuvent constituer des 
influences capables d'amener telles ou telles modifications mais rien de plus. Les blessures 
produites par les hommes. les quadrupèdes ou les insectes perceurs de bois, peuvent amst 
être compris dans la liste des théories à rejeter: Elles n’ont aucune relation de casualité 
avec cette maladie, on peut ajouter aussi à celte catégorie, une cultnre excessive ou une 
culture négligée et le défaut d'émondage. De l'emploi des engrais animanx, etc. Parmi les 
causes supposées de la maladie et qui mériteraient, dit encore M. Snuth, un examen 
plus minutieux, il faut citer les aphides des racines aussi les champignons des racines « Je 
suis porté à croire, dit le rapporteur, que ni l'un ni l’autre ne se trouveront au fond de la 
question, » 


— 163 — 


faut pas non plus le confondre avec des organismes similaires, mais 
qui n’ont aucun rapport avec la maladie ; et enfin il faut l'isoler par 
une culture dans un milieu nutritif convenable, et s'assurer qu'on 
est capable de reproduire la maladie lorsqu'on inocule ce ferinent à 
des arbres bien portants. Si donc à la suite d'une simple culture de 
quelques micro-organismes, le jannissement des pêchers peut être 
inoculé à des arbres sains, il est évident que la cause est entendue. 
La nature n’abandonne point ses secrets à la première question qu’on 
lui adresse. Ceux-la seulement qui ont poursuivi des recherches de 
ce genre peuveut se faire une idée exacte du travail non encore 
accompli ou cles doutes qui vous arrêtent à chaque pas ! » 


B. T. Garroway. The Journal of mycology devoled to the study 
of fungi especially in their relulion Lo plant. diseases, n° 1, 
Quaterl. Bull. mars 1889. 


Le titre de cette publication entreprise par le chef de la section 
officielle d'agriculture, établie à Washington, par le gouvernement 
des Etat-Unis, dit bien qu’elle n’a rien de commun avec le Journal 
de mycologie de MM. Ellis et Everhart. Bien qu'il s'agisse de vul- 
gariser les expériences accomplies et les meilleurs procédés capa- 
bles d'arrêter ou de prévenir le développement des champignons 
nuisibles qui menacent habituellement les grandes cultures, l’au- 
teur passe en revue les publications récentes, intéressant le but 
qu'il se propose, et publie divers travaux originaux, dont nous 
signalerons les plus importants : 

I. Mo species of Kunsas fungi by Kellerman and Sringle. Cette 
notice est accompagnés d'une planche représentant avec des détails 
analytiques les nouveautés suivantes : T'lelia Buchloeana sur le 
Buchloe dactyloides. — Ustilago andropogrnis, sur l'Andr. provin- 
cialis — Ustilago Boutelouæ, sur le Bouteloua oligostachya — 
Aecidium Daleæ, sur le Dulea laxiflora. 

IT. Mucroxororus, Everhart et Ellis, À NEW GENUS OF POLYPo- 
REAE. 

Le nouveau genre est proposé aux dépens de diverses espèces du 
genre lolysticlus, dont les pores consistent dans un mucron ter- 
miné par un pinceau de poils comme montre notamment l'hyme- 
nium 1 2. Balansae Speg., au sujet duquel l’auteur du Sylloge 
semblait disposé à créer un genre distinct. Outre cette dernière es- 
pèce, le genre Mucronopor us réunirait les polypores suivants de 
l’ancien et du nouveau monde : M. circinatus(Fr.), M. dunlis (Pk.), 
M. tomentosus (Fr.). (Une planche avec détails agrandis de l'hyme- 
nium, accompagne l'étude des savants mycologues américains) : 
M. gilbus(Schw.), M. isidioides(Bkl.), M. setiporus (Bkl. ). M.liche- 
noides (Mont.), M. cichoriaceus (BKkI.); M. tibacinus (Mont.), 
M. spongia (Fr.), M. crocatu (Fr.). 


M. L. Rorraxp. Trois espèces nonvelles de discomycètes 
(Bull. Soc. myc. de Fr. 1888, fasc 2). 


Ascobolus Costantini, PI. XV. f. 1. ssr l'écorce pourissante d'un 
Rubus, aux environs de Paris. — Difière de l’Ascobolus lignatil s 
par sa petite taille, son habitat et sa couleur. Dédié à M. le profe - 
seur Costantin, secrétaire général de la Société mycologique. qui Là 


— 164 — 


récolté le premier. — Ascobolus globuluris, f. IT. sur les excré- 
ments des chèvres, apportés du Jardin des Plantes, et mis en culture 
au laboratoire de M. Costantin, à l’école normale. — ?’seudombro- 
phila theioleuca, f. IT. sur des crottes de chèvre prises au Muse- 
um. Cette espèce à thèques operculées et ne bleuissant pas par 
l’iode, se rapproche des Anthracobia Boud., qui ont une petite marge 
brunissante, mais sa forme, son habitatet sa couleur la classent dans 
les Pseudombrophila. 


E. BourqueroT. Recherches sur les matières sucrées renfer- 
mées dansles champignons, 1'° partie (Soc.Mycologique de France 
Tome V. 2° fasc. 1889). 


M. Bourquelot, a pensé qu'il y aurait intérêt à étudier compara- 
tivement, les groupes d'espèces présentant des caractères botani- 
ques communs, appartenant, par exemple. au même genre ou à des 
genres voisins. On pouvait espérer, en effet, comme cela se voit 
pour les phanérogames, rencontrer des analogies dans la composi- 
tion chimique. — Il était important, non seulement de séparer les 
matières sucrées et de les déterminier, mais encore d'en doser les 
proportions. Ces proportions pouvaient être rapportées au champi- 
gnon pris à l'état frais, ou au champignon desséché à 100. Les 
proportions d’eau renfermée dans les champignons, sont trop varia- 
bles pour que le premier rapport présente un intérêt quelconque. 
Les variations dépendent de l'humidité et de la sécheresse de l’at- 
mosphère et même du terrain sur lequel on les rencontre. Aussi, 
en 1886, des Lactarius piperatus récoltés en juin et juillet (mois 
sees) ont douné à M. Bourquelot 13,2 p. 0/0 de matières sèches ; la 
la même espèce récoltée en août 1888 (année humide et tardive) en 
a donné une proportion inférieure à 10 p. 0/0. M. Bourquelot s’est 
donc borné à comparer le rendement en matières sucrées au poids 
sec de la plante. 


Les recherches qu’il expose aujourd’hei se rapportent aux espèces 


de Lactaires dont voici les noms avec les proportions de matières 
sucrées qu'ils renfermaient : 


L. vellereusKr. récolte 1886. proportion de suere p. 0/0 sec 7,77 p. 0/0 matière suerée : mannile. 
L. velleruns F.. 1888. -- 2,14 — mannile. 
L. piperatus Scop. 1886. — 4,90 — trehalose 3,50 p, °/, et man: 
L. piperalus Scop. 1888. — 1,09 — mannite. 
L. turpis Vein. 1888. — 10,00 — mannite. 
L. pyrogalus Bull. 1888. — 15,00 — mannite. 
L. controversus Pers. 1888. — 5,00 — mannite. 


On remarquera cette particularité que le Lactarius piperatus a 
donné en 1886 une matière sucrée presque entièrement composée 
de tréhalose (?), tandis que en 1888 on ne trouve plus que de la 
mannite. M. Bourquelot avait traité dans le premier cas 7 kilog. 
de ce champignon et, en 1888, 35 kilog. Le mode opératoire a été 
un peu différent dans les 2 cas. Il resterait done à savoirsiles varia- 
tions observées dans les résultats sont attribuables à cette différence, 
ou Si ces variations tiennent à des causes atmosphériques. Dans les2 
cas, les champignons avaient été récoltés soigneusement, et les spe- 
cimens un peu avancés ou attaqués par,des parasites rigoureusement 


— 165 — 


écartés. M. Bourquelot fait remarquer que Mitscherlich, dans son 
mémoire sur le sucre de l’ergot de seigle, signale des variations ana- 
logues. Une récolte d’ergot de seigle lui avait donné de la mycosée 
(tréhalose ?). Une autre, faite l'année d’après, ne lui avait donnée 
que de la manni'e. 


J. CosranTiN. Sur les conidies d'un Orbilia; Sur un nouveau 
Mortierella. (Soc. Mycol. de France, t. IV, 3° fasc., 1889). 


4° L'Orbilia vinosa (Alb. et Schw.) Karst., dont le savant my- 
cologue a fait l'étude, appartient à la 2° section de ce genre de 
discomycètes pourvue de spores allongées et filiformes ; (la 1° sec- 
tion possède des spores sphériques). Une planche, riche de détails 
analytiques, montre les divers états du conceptacle (coupe concave 
ou plane, à contour irrègulier), les asques assez variables de forme, 
les spores, ressemblant à de petites aiguilles, les paraphyses à ter- 
minaison ovoide ou légèrement renflée (c’est le renflement ou ca- 
pitule moins accentué qui a parn à l’auteur donner naissance aux 
conidies), les conidies, plus grosses que les spores. Voici la descrip- 
tion originale de ces derniers organes : 

« Elles sont ovoides et quelquefois un peu reniformes, avec un petit 
mucron latéral et inférieur par lequel elles s’attachent; elles contien- 
nent plusieurs globules oleagineux réfringents. D'abord incolores, 
elles prennent en vieillissant une légére teinte rosée qui est bientôt 
marquée par une paroi légérement teinlée de brun elair. J'ai eu 
l’occasion, à plusieurs reprises, d'observer ces conidies avec des tail- 
les différentes, Il m’a paru qu’elles étaient plus développées que les 
individus jeunes, et qu'elles atteignaient alors une plus grande taille; 
leurs dimensions sont de 10 p. sur 5 p. Quand elles sont ainsi bien 
venues, il suffft pour les observer, de transporter la Pezize dans 
l’eau, on voit alors de nombreuses conidies se répandre dans le 
liquide ambiant. Elles sont un peu plus petites et incolores, et leur 
mise en liberté se fait plus difficilement quand on les trouve sur des 
Pezizes plus étalées.» Les transitions observées par l’auteur entre 
les deux sortes de paraphyses, et peut être aussi certaines conGitions 
extérieures, avance-t-il, amènent la prédominance d’une forme ou 
sa disparition et par cela même la présence ou l'absence des 
conidies, 

2° Après avoir dressé un Clavis analytica des douze espèces 
connues et bien définies du genre Mortierella, où ne sont pas com- 
prises trois espèces moins nettement décrites à cette heure : W. 
ficariæ Therry et Thierry, M. diffluens Sorok, et M. Rostafinski 
Brefed, l’auteur fait connaître une forme nouvelle à placer à côté 
du M.nigrescens. Le nouveau champignon se développe, par petites 
touffes distinctes, sur le Tremellodon gelatinum. Par la culture, 
souvent répétée, dans des conditions diverses, la Mucorinée a formé 
un abondant mycélium et a produit ensuite sa frustification. M. Cos- 
tantin a dédié l'espèce à M. Bainier, qui on le sait, a étudié avec suc- 
cès les Mucorinées (bien qu’il ait observé celle-ci et qu'il n’ait pas cru 
la distinguer du A1. Candelabrum. Son dernier examinateur en 
donne des figures analytiques complètes avec les caractères sui- 
vants : Mortierella Buinieri; Pied fructifère ramifié à rameaux 
fructiféres plus longs où égaux au piel principal; spores ovales, 6 à 
9 X 5 à 4 p. mycélium incolore. » 


— 166 — 


J. CosTaNTIN ET RorLaAnD. Blastomyces, genre nouveau. (Soc. 
Myc. de France. T. IV, 3° fasc. 1889.) 


La mucédinée observée par les auteurs du mémoire, s'est déve- 
loppée dans une coupelle de laboratoire où avait été abandonné du 
crottin d'ours. Cultivée dans des milieux divers et à diverses repri- 
ses, la plante s'est offerte à l'état complet de pureté et a paru de- 
voir constituer un genre nouveau, dont nous reproduisons les ça- 
ractères que les perspicaces observateurs lui assignent : 

« Blastomyces Cost et Roll. gen.nov. Champignon filamenteux, ra- 
miflé, bourgeonnant à son extrémitéenrameaux courtsqui s'isolent en 
spores primaires bourgeonnant en plusieurs points de leur sur- 
face de manière à donner des spores secondaires qui bou’geonnent 
de même. Chaque rameau fructifere se transforme ainsi en une 
masse sporifère pulverulente, Chlamydospores aquatiques et aérien- 
nes sur le mycélium. Une espèce connue. » 

« B. luteus Cost. et Roll. Masse fructifere d’un jaune de soufre 
passant au rouge or:ngé quelquefois verdàtre. Spores incolores au 
microscope, anguleuses, bourgeonnantes, ovoides ou arrondies 
(6 p. + 4 p.)» Une planche très développée reproduit l'aspeet du 
résultat des cultures diverses et l’évolution des spores ou des 
chlamydospores. 


M. N. Parouirrarb. Note sur trois espèces mal connues d'Hy- 
menomycètes. (Soc. Myc de France. T. V. 9° fasc. 1889) 


1. Æypochnus acerinus Pers. 11 s’agit du Thelephora acerina de 
Persoon, dont Fries a fait dans l'Epicrisis un Sterewm, qui a été con- 
servé par Saccardo dans le récent Sylloge. L'examen anatomique des 
champignons à divers états de croissance ont démontré a l'auteur que 
la plante de Persoon s'éloignait des Serum par un tissu floconneux, 
des Corticium (d'après Schræter), par son hyménium disjoint et non 
céracé et qu'elle devait rentrer très naturellement dans le genre 
Hypochnus. 

2. Mucronella calxa (A. et S.) Fr. L'étude de beaux spécimens 
de cette espèce développée sur le Pic a nigra des Etats-Unis, et 
communiquée par M. Peck, a tourni le sujet d’une analyse complète 
qui manquait encore dans nos ouvrages descriptifs. 

3. Enslinin Leprieurii Mont. [L'examen microscopique des 
types de cette plante, conservés dans l'herbier du Muséum, a 
montré au patient observateur qu'on avait affaire à un Polyporus 
et non à un champignon thécasporé. M. Patouillard dit : La cavité 
des tubes a été prise pour des périthèces, les basides pour des thé- 
ques. Quant aux spores signalées, il s’agit bien certainement des 
granulations de protoplasma qu'on observe dans l'intérieur des ba- 
sides, M. Saccardo, avait dit non sans raison, à propos des espèces 
du genre Enslinia Fr. et notamment de celles de la Guyane décrites 
par Montagne : genera dubia vel a Pyrenomycetibus'excludendu . 


(Sylloge Il, p. 813.) 


E. Boupnier. Discomycètes inoperculés. (Soc. Myco!. de France 
Tome IV, fasc. 3.) 


Continnant ses études de prédilection, M. Boudier à fait connai- 
tre dans cette notice une douzaine de champignons nouveaux qu'il 


OT = 


a récoltés pour la plupart dans les environs de Paris. On sait les 
difficultés très grandes que présente l'étude des petits discomycèles, 
souvent très jolis en raison de leurs petites dimensions, de l'insuf- 
fisance des anciennes descriptions et de la fragilité de leurs concep- 
tacles que la déssication dénature en même temps que leurs eou- 
leurs disparaissent. Pour ces derniers caractères, M. Boudier; aussi 
habile dessinateur qu'anatomiste, a fixé sur le papier le dessin et les 
couleurs de ses nouvelles espèces. 

1. Geoglossum Barlæ, sur la terre, près Nice (Alpes-Maritimes), 
comm. J. Barla. —2, Onbrophila verna, sur les brindilles tombées 
dans l'eau, Montmorency, près Paris. — 3. Pachydiscs lœta, sur 
les écorces humides. — 4. Discinella badicolor, sur la terre nue. 
Forêt de Blois. — 5. D. livido-purpurea, sur la terre, Montmo- 
rency. — 6. Orbilia curvatispora, sur l'écorce pourrissante du 
chène, près Montmorency. — 7. Helotium Costantini, sur les 
feuilles pourrissantes d'un Careæ; décrite en l'honneur de M. le 
professeur Costantin qui a rencontré cette intéressante espèce dans 
les marécages, aux environs de Montmorency.— 8. H. gemmarum, 
sur les écailles pourrissantes des bourgeons du Peuplier noir, aux 
environs de Paris, — 9, Urceolella Richonis, sur le bois de peu- 
plier pourrissant. — 10. Coronella amoena, feuilles pourrissantes 
des Carex et de diverses graminées, à Montmorency. Septembre. — 
11. Niptera Rollandi, sur une algne verte recouvrant les racines 
d'une souche d’Aulne, près l'Isle-Adam, d'où l'a rapporté M. IL. 
Rolland. — 12. Pseudo-p'ziza Mercurialis, sur les tiges sèches de 
la Mercuriale annuelle, dans les bosquets de Montmorency. 


MM. ParouiLLARD ET A. GAILLARD. Champignons du Véné- 
zuela. (Suite et fin.) 


Cette suite du remarquable travail des auteurs comprend (du 
n° 132 au n° 278), 146 espèces dont 71 nouvelles réparties dans les 
familles suivantes : Gasteromycètes, 7; myxomycètes, 11; hypo- 
dormées, 10; discomycètes, 16; pyrenomycètes, 84; melamoniées, 
2; hyphomycètes, 15; myceliums stériles, 1. Les 3 planches jointes 
aux descriptions concernent les nouveautés suivantes, toutes repré- 
sentées degrandeur naturelleaussi agrandies, avecdes coupes trans- 
versales et les organes de reproduction. 


Humaria Orinocensis, H. Zamurensis, Belloniella imnarginata, Erinrella Mani- 
riana, E. Aturensis, E. Orinocensis. E. Calospora, Helotium fusco-bruneum, Hya- 
loderma piliferum, Asterina monotheca, Capnodium arrhizum, Kretschmaria trun- 
cata, Nummaularia cespitosa, Gariospora Coffeæ, Ophiobolus barbatus, Sphærostilbe 
tetraspora, Microthyrium longisporum, Micropellis ophiospora, Phoma Scleroticola, 
Zigodesmus calosporus, Tuberculina ovalispora, Triposporium  cristalum, Gra- 
phium rhizophilum. 


M. ParouirLaARD. Tabulæ analyticæ fungorum, fase. VIT, 
n°“ C06 et 700, in 8° Paris 1889. 


Nous reirouvons dans ce nouveau fascicule beaucoup de nou- 
veautés, c’est-à-dire des espèces qui n'avaient pas encore été figu- 
rées ou qui l'avaient été d’une minière incomplète, soit dans le 
recueil même de l’auteur, soit dans les ouvrages illustrés de bota- 
nique. Nous en voyons d’autres aussi dont les descriptions exi- 
gaient un complément et qui, à cette occasion, ont fait l’objet d'une 


— 168 — 


nouvelle représentation, M. Patouillard poursuit son œuvre avec 
persévérance dans l'excellent cadre qu'il a adopté dès le début de 
son livre. Le texte du récent fascicule donne la description spéci- 
fique et la synonymie, avec les dimensions des divers organesde la 
plante, l'explication des détails analytiques des figures et l'habitat. 
Les planches toujours originales (l’auteur prenant ses modèles sur 
le vif), sont toujours très intéressantes: le dessin et le coloris en 
sont vrais et cette opinion ne saurait être considérée comme banale 
par ceux qui n’ont pas encore vu les Tabulæ, car pour ces derniers 
nous disons : La chromolithographie asservie bien souvent à un 
emploi restreint de couleurs, car une publication industrielle ne 
peut multiplier les tons comme il serait désirable, se prête bien 
moins qu'une aquarelle pour laquelle l'artiste prend successivement 
ses nuances sur la palette afin de copier fidèlement le modèle dont 
il a fait choix. Ce dernier cas est celui des Zabulæ de M. Patoullard 
dontle mérite artistiqueestd'être patiemmment coloriées au pinceau. 


Voici les espèces actuellement figurées : 


606 Amanita lepiotoides Barla. 607 À. aspera Fr. 608 Lepiota helveola Pres. 609 L. 
ilinita Fr. 610 L. amianthina Scop- 611 L. granulosa Batsch. 612 Leucoprinus cepæs- 
tipes Sow. 613 Armillaria bulhigera A. et S, 614 Tricholoma carneum Bull. 615 Tr. al- 
bam Schoff. 616 Laccaria proxima Houd. 617 Lepista gilva P. 618 L. amara À. et S. 
619 Russula violacea Quel. 620 R. pectinata Bull. 621 R. punctata Gill. 632 KR. fragihis 
Pers. 623 Lactarius subumbonatus Lind. 624 Mycena aytohates Pers. 625 M. discopus 
Lev. 626 M. rubella Quel. 627 Pleurotus sepucus Fr. 628 PI. nebrodensis /nz. 629 
PI serotinus Schrad. 630 PI. phosphoreus Pat. 631 Androsaceus hygrometrieus Brg. 
632 À. rhodocephalus Fr. 633 Collybia rheicolor Bull. 634 C. conflnens P. 635 Û 
maculala A/b. et Sch. 636 Omphalia pyxidata. Bull. 637 Panus rudis Fr. 638 Pluteus 
chrysopheus Schæff. 639 P. leoninus Schff. 640 Volvaria <peciosa Fr. 641 Naucoria gra 
mincola Néer. 642 N. Siparia Fr. 643 Naucoria conspersa P. 644. Pholiota crebia Fr. 645 
P. sphaleromorpha Bull. 646 Flammula sapinea Fr. 647 Cortn. cirnnabarinus Pr. 648 
C. hinnleus Fr. 649  Cantharellus aurantincus P. 650 Nevrophyllum viride Pat. 651 
Cantharellus buccinalis Mont. 652 C. cinereus Fr. 653 Agaricus blorquis Quel. 654 À, 
rubellus Gil. 655 Stropharia squamosa fr. 656 Gomphidius viscidus Fr. 657 Bolbitius 
titubans Full. 658 Coprinus bulbillosus Pat. sp. n. Sur fumier de cheval, été. Bois de 
Vincennes, près Paris; espèce intermédiaire entre ephemeroides Bull. et C. Hendersoni 
Bk. 659 C. Hendersonü Bk. 660 HMontagniles Candollei Fr. Voici une très mtéres- 
sante espèce des sables du midi de la France et de Algerie qui pendant bien longtemps 
n'a élé connue que par la description et la figure donnée par Montagne dans l'Expéd. scien- 
tif. de l'Algérie (Tab. 24, f. 1) M. Saccardo dans son récent Sylloge et M. Patouillard 
mentionnent celle seule figure qui du sentiment de M. le professeur de Seynes merilait 
d'etre faite à nouveau. À propos des dessins inédits de Delille, dont nous parlions il y 
a quelque temps (Revue 1887 p. 4.) et qui renfermaient une bonne représentation en 
couleurs du Wontagniles recueilli aux environs de Montpellier, le savant professeur de la 
Facullé de médecine de Paris, nous éesivait à la date dn 6 janvier 1887 : « J'ai fait re- 
produire en chromolitographie la planche du Wontagniles dont vous parlez, trouvant que 
celle de l'Expédition scientifique de l'Algérie devenue classique, n'est pas assez exacte. 
Cette chromolithographie à paru dans le dictionnaire de M. Ballon, » Nous publierons 
incessamment avec les planches originales faites sur le vif, les observations de M. le pro- 
fesseur N. Sorokine sur le curieux genre Montayniles qu'il a récolté dans son dernier 
voyage dans l'Asie centrale.661 Montaçgniles Haussknecktii Rab.-Sace. Syil. 5. p.1141. 
€ An polius Gyrophragmii Species? » dit M. Saccardo à propos de cetle espèce non 
moins curieuse que la précédente. 662 Boletus flavus Wifh. 663 B. parasiticus Bull. 
66% B. appendiculttus ScAff. 665 B. floconis Rost. 666. B. vinspellis Fr. 667 idem var 
niveus. 658 B. variegatus Swartz. 669 B. versicolor Rostf. 670 B. sublomentosus Lin 
671 B. chrysantheron Fr. 672 B. luridus Schæff. 673 B. piperatus Bull. 674 Tylopi- 
lus fellens Bul. 675 Strobylomyces strobilaceus Scop. 676 Sarcodon prdinæforme Monty 
671 Calodon velutincm Fr. 678 C. nigrum Fr. 6179 Dryodon setosum l'es. 680 Mucro- 
nella calva A/b. et Sch. 681 Sebacina cœsia Tul. 682 Tomeutella cœsia P. 683 T. 
Crustacea Schm. 684 Corticium giganteum Fr. 685 C. cœruleum Schr. 686 Clav. sinilis 
Boud. et Pat. 687 Pistillaria quisquilaris Fr. 688 Guepinia rufa Sac. 689 Guepini- 
opsis fissus 7. 690 Tulostoma Boissieri Alck. 691 T. Jourdani Pat. 692 Hyduangium 
monosporum Zoud,et Pat.693 Lycoperdonepixylon B et C. 694 Sphærobolus tubulosus 


— 169 — 


Fr. 695 Uromyces trigonellæ Pat, n, sp. sur les deux faces des feuilles du Trigonella 
lenum græcum» Diffère de ses congénères par ds urédospores lisses. 6€6 Uropyxis amor- 
phæ Curt. 697 Coleopuccinia sinensis Pal. 698 Peziza pithyrea P. 699 Cœlosphraeria 
roseospora Pal. n. sp. sur bois dénudé de Prunus. 100 Tubercularia Spegazzini Paf. 


M. C. Cooxz. Illustrations of British Fungi. N°IX LXVII. 
1889. 


L'habile mycologue anglais continue dans ces fascicules qui com- 
prennent les planches 1067 à 1097, l'illustration du beau genre Rus- 
sula. Inutile de louer encore le soin du dessin et la vérité du ceo- 
loris ; c'est la persévérance attentive et bien accomplie dans une 
tâche que “est imposée l'auteur, et dont il se tirea son grand hon- 
neur! Voici les espèces représentées : 

-1067 Rnssula semicrema Fries. — 1068 R. delica Fr. — 1069 KR. maculata Quel. — 
1070 B. Lactea P. — 1071 R. Lactea var incarnata Quel. — 1072 R. Lepida Fr. — 


1073 R. Lepida (variété). — 1074 R. Xerampelina Schœff. — 1075 R. vesea Fr. — 
1076 R. cyanoxantha Sehæff. — 1077 Var. pallescens. — 1078 R, cilrina Gill. — 1079 


R. decolorans 7. — 1080 R. aurata Wifh. — IO8I R. roscipes Secr:.— 1082 R. lutea 
Huds. 

1083 Laiclarius aspideus Fries. — 1084 L. utilis Wein. — 1085 L. Cyathula Fr. — 
1086 Russula fureata Fr. — Var. piclipes. — 1087 R. rubra Fr. v. sapida. — 1038 R. 
azurea Pres. — 1089 KR. galochroa Bull. — 1090 R. œrnginea Fr. — 1091. R. fragilis 
Fr. — 1092 R. veternosa Fr. — 1093 R. integra L. — 1094 R. integr aL. var. alba. — 
1095 R. pulihralis Brifz. et R. nilida var, cuprœa Aromb. — 1096 R. alutacea Fr. — 
1097 R. alutacea var. 


W. À KELLERMAN et SWINGLE. Kansas Fungi. asc. 1, mai 
1889. 


Le collaborateur bien connu du Journal of Mycology et de nos 
Fungi exsiccali, M. Kellerman, professeur de botanique au collége 
d'agriculture de Manhattan (Amérique septentrionale), vient d'en- 
treprendre une collection en nature des champignons de l'Etat de 
Kansas. Nous voyons dans la première fascicule, des spécimens 
rares où nouveaux pour la plupart, complets et bien conservés. Ils 
sont libres dans l'enveloppe qui les renferme et placés dans une 
boîte recouverte de l'index. Voici la consistance de cet intéressant 
fascicule : 

1, Æcidium Æsculi, E et K. —2. Æ. Dicentrae Trel. — 3. Ceratophorum uncina- 
tum Sacc. — 4. Cercospora Cucurbilae E. eLE. — 5. C. Desmanthi E. el K. — 6. 
C. lateritia EN. et Halst: = 7. C. Seminalis E. et E. — 8. Glæosporium apocryptum 
E.et E. — 9. G. decipiens KE. et E. — 10. Malçomia Gleditschiae KE. et E — 11. JHi- 
crosphæria quercina (Schw.) Burr. — 12. Peronospora Arthuri, Farlow. — 13. P. 
Corydalis By. — 14. Phragimidium speciosum, Fr.— 15. Puccinia emaculata, Schw. 
— 16. P. Schedonnard Kell. et Sw. — 17. P. Xanthii Schw. — IS. Ramularia vir- 
gaurea Th. — 19. Roesteha pyrata (Schw.) Ihaxt. — 20. Scolecotrichum maculicola 
E.etK. — 21. Seploria argophylla KE. et K. — 22: S. Speculariæ B. et G. — 23. 
Sphaerotheca phytophila Kell. et Sw. — 24. Uredo quercus Crd. — 25. Ustilago 
Zeae-mays (D. C.) Wint. 


J.-B. Ecrits et EveruarT. North american Fungi. Cent. XXII 
et XXIII. mai 1889. 


Lesnouveautés et les raretés abondent dans les récentes centu- 
ries de cette importante collection. Voici l'index de l’un et de 
l’autre volume : 

Acrospermum foliicolum B. et CO. — Allernaria chartarum Preuss. Amphisphæ- 


ria subiculosa Et el E. — Aschersonia turbinala Bkl. — Asteroma graminis W. — 
Botryodiplodia diplocarpa E. et E. Bovista circumscissa B. et C. — Capnodinm axil- 


— 170 — 


latum, Cooke. Cenangium lurgidum, Schw. Clasterisporium uncinatum, CI. et PK, 
Colletotrichum lineola, Cda.— Dendrodochium densipes, S. et E. Dendryphium aci- 
norum, E. et E. D. subsessile E. et E. — Dermatea purpurascens, E. et E. Diatrype 
acervata, E.etE. D. consobrina, Mont. Diplodia sambucina, Sacc. Dothideu Heliop- 
sidis, Schm. D. Linderae, Ger. Entomosporium maculatum, Lev. Erysiphe com- 
munis, Wallr. Zusarium sarcochroum, Desm. F, Scolecoides S. et E. Gnomonia 
emarginata, FkI. Gromonia Myricae, C. et E. G. setacea Pars. G. tenella, E et E. 
Grandinia crustosa P. G. granulosa Fr. Helminthosp. hadotrichoides. E et E. Hen- 
dersonia mali Thm. Heterosporium gracile, NWallr. H. hybridum, E et E. IH. Ornt- 
tzogali Kloth. Hypoxylon culmorum, Cke. H. effusum Nits. I. subchiorinum El. et 
Calk. Hypsotheca subcorticalis CG et E. Inocybe pallidipes, E et E. Inocybe tomen- 
tosa EctE. Isariopsis subulata, E. et E. Leplostroma hypophylla, B. et Rav. Lepto- 
thyrium pomiMtg. et Fr. Macrophoma parca, Et. et E. Melarcon' um salicinum, KE: 
et E. Myltilinidion luniperi, E. et E. Parodiel a frulicola, E. et KE. Pestalozzia dis- 
cosioides, E.etE. P. minor, E. et E. P. Scirpina, E. et M. P. Taphrinicola, E. ets. 
Peziza fusco-sanguinea, Rhm. P. hinnulea, B. et B. P. subcarnea, C. et P. P. ven- 
turioides E.etE. Pr vürginella Cke. Phoma Asparagi Sace. P. mamillariæ. E. et E. 
P. pyricola E.etE. Phyllachora graminis Pers. Phyllosticta caryigena E. et E. P. 
Linderæ, E. et E. P. uvulariae Gall. Polyporus frondosus, Fr. P, Lindbladii Bk]. 
Poria tomento-cincta, B. ot Rav. Propolis rhodoleuca, Sommf. Pseudovalsa hap- 
locystis B.et Br. Scleroderma geaster Fr. Septoria Betulæ Lib. S. Cacaliæ, E. et K. 
S. dryina, Gke. S. Leptostachya, E. et K. S. tanuissima Wint. Sphærella granu- 
lata, KE. et KE. S. pardalota, G. et KE. S. superflua Fkl. Sphœæronema sphæroideum, 
EU. S. stellatum, El. Sphæropsis Malorum. Bkl. Sphærostilbe cinnabarina, Tul. 
S. gracilipes, Tul. Sporidesmium velutinum, Cke. Slilbum sebaceum E. et E. 
Torula expansa Pers. Trametes funalis, Er. Uncinula polychaeta, B. et C. Valsa 
lasiostoma, E. etE. V. ludibunda, Sace. V. Nivea Fr. V. pulchelloidea, G. et C. V. 
scoparia, Schw. Venturia occidentalis, E. et E. Vermicularia liliaceorum, West. 
Volutella flexuosa, G. etE. V. quercina Schv. Xylographa parallela, Fr. 

Æcidium Aconiti Nap. D. C. Æ. compositarum Mt. Æ. Euphorbiæ, Gmel. Æ. 
hemisphæricum Pk. AE. Hyperici-frondosi, Sch. AÆ. Leguminosarum, Rabh. 
AË. oxalidis Thm. AE. Pammeliüi, Trel. AE. Phaceliæ, PK. AE. Ranunculacearum, 
D. C. AE. Valerianacearum Duby. Cercospora Cucurbitæ, E. et E. C. Dolichi, 
E. ct E. C. latens, E. et E. C. Lyc, El. et Hals. C. Malloti, E. et E. C. obesa, 
E, et E. C. Penstemonis, E. et K. C. Physalidis, KI. C. Tuberculans, E. et E. 
Cerebella paspali Cke. et Mass. Cylindrosporium Eryngi, E. et K. C. Padi, Karst. 
C. pulchrum, Speg. C. Saccharinum, E. et E. Cystopus cubicus, Str. Entomoph- 
thora phytonomi, Arth. Entyloma Floerkae, Holw. Exoascus Wiesneri, Rathay. 
Gloeosporium @ridum, EN. ét Holw. G. carpigenum, Cke. G. Coryli, Sacc. G. deci- 
piens, E. etE. G. Diospyri, E. et E. G. Equiseti, E. et E. G. hysterioideum,E.etE. 
G. Medicaginis, E. et K. G. necans, KE. etE. G. punetiforme, E. et E. G. Septo- 
rioides, Sace. Hainesia Rhoina El et Saec. Ovuularia Macluræ, EI. et Langl. Peri- 
dermium abietinum A. et S, P. Pini, Wall. Peronospora Alsinearum, Casp. P. 
Claytoniae, Faul.P. Cynoglossi, Ber. P. infestans, Mtg. P. Kellermanni, Ell et Hals. 
P. Swinglei, E. et K. P. Violac, By. Phleospora Aceris, Lib. P. Celtidis, K, et M. 
Phragmidium Potentillæ Pers. Puccinia Adoxæ, Hedv. P. Amorphæ Curt. P. Bi- 
gelowæ, E. et E. P. Cirsü, Lasch. P. compositarum, Lasch. P. convolvuli, Cast. 
P. curtipes, How. P. evadens, Hark. P. Gentianæ, Str. P. Geranii sylv. Karst. 
P. intermixta, Pk. P. mirabilissima, Pk. P. obtecla, P. pallido-maculata, E. et E. . 
P. Phragmitis. Schum. Pl. Schedonnardi, Kell. et Swing/. P. Seymeriæ, Bul. P. 
Spreta, Pk. P. Stipæ, Arth. P. Tanaceti, D.C. P. variabilis, Grev. P. vaæriolans, 
Hart. Ramularia virgaurea, Thm. Rœsleria aurantiaca, Pk. Schizonella trifida, E. 
et E. Sorosporium astragali, Pk. S. Ellisü, Wint. Taphrina Pruni, Tul. Uredo 
Oxytropidis, Pk. U. Ribicola, C. et E. Uromyces Belae, Kuhn. U. digilatus, Hals. 
U. Eriogoni, E. et H.U.Genistae-tinctoriae, P. U. Howei, Pk. U. hyalines, Pk. U. 
perigynius, Haïstt. U, scutellatus, Sch. Ustilago austro-americana, Speg. U. Ca- 
ricis, P. U, Hydropmiperis, Sch. U, Montaniensis, El. et H.U. Panici-miliacei, P. 


V. Mourox. Notice sur quelques Ascomycètes nouveaux ou peu 
connus (Comp. rend. Soc. roy. de botanique de Belgique, 
mai 1889). | L 


Il s’agit de nouveautés ou d'espèces rares incompletement étu- 
diées à ce jour, et observées par l’auteur, dans les environs de 
Liége. k 

Antoslometlla tersa Sacc, in litt. sur rameau pourrissant du saule. 


— 171 — 


— AÀ.? Zonospora n. sp. sur bois de hêtre. Périthèces sans strome. 
— Diaporthe (Tetr.), digitifera sp. n., sur une tige de Sarotham- 
nus scoparius. — Didymosphæria arenaria, n. sp., sur l'Anmec- 
phila arenuria. — Zignoella Campi-Sillii Sace. var melasphae- 
roides Sace. in litt. Rameaux décortiqués du Sureau noir. — Lophi- 
ditun purpurascens, n. Sp., ramaux décortiqués de saule, tombés 


dans l'eau, — Nectria tmpolilt, n. sp. sur un fragment de vieux 

ois, — Microthrium Ali-lis, n. sp. sur rameaux secs d'Abies 
b Microthrium Abislis, à ur rameaux secs d'Abies 
gicea. — (rloniella pusilla Sace. in litt: sur chaumes de jones. — 


Gloniella fili ina (Lib.) f. Pteridis. L'étude du développement de 
cette forme semble devoir faire sortir le type du genre Aulogra- 
pluun (fecue imycol. n°27, p.153). Phacidium discolor Sace. in 
litt. Branches mortes d’un poirier cultivé. — Cenangium helotioides 
Sacc. in litt., face sup. des f. du génevrier. — Naevia exigua Saec. 
et Mouton, C’est l'intéressante espèce nouvelle des tiges mortes de 
l'Hyperieum quadrangulum, que nous avons récemment publiée 
sans diagnose, sous le n° 4837 de notre exsiceata (1). — Crypto- 
discus Moutonianus Sacc. in litt. sur les tiges du Senecio Fuchstr. 
— Mollisia urnicola, Sacc. in litt. sur les vieilles capsules du Poly- 
trichum — Helotium curtipes, Sace. in litt. sur des rameaux d'A/- 
nus glulinosa pourrissant, 


A. Berrese. Revista delle Laboulbeniaceae e descrizione duna 
nuova specie. (Malpighia. TI., fase. I. 1889. 


L'auteur a esquissé la révision de la « famille des Laboulbenia- 
cées », groupe très intéressant et peu connu, de petits champignons 
qui vivent en parasites sur des animaux terrestres où aquatiques, 
principalement des insectes et dont la place systématique, encore 
incertaine, a été provisoirement fixée parmi et à la fin des pyréno- 
mycètes. 

Il s’agit de 19 espèces, réparties dans 6 genres (2), et parmi les- 
quelles le genre Laboulbenia, dont on connaissait 9 espèces, doit 
s’augmenter d'une espèce nouvelle, le Laboubenia armillaris Bert. 
qui vit au Paraguay sur le corps d'un Antenophorus. M. Berlèse 
résume les diagnoses des diverses espèces des 6 genres et assigne 
les caractères suivants du nouveau Laboulbenia, dont il donne, 
en 2 planches, une figure très agrandie et des détails anatomiques 
du mode d'insertion et de végétation sur l'animal qu'il détruit : 

Pallide brunnea ; stipite clavulato, inferne bicellulari,* superne e cellulis pluribus in 
series duas longitudinales, allera penithecigera, bicellulari, breviori, altéra 4-6 cellulari, 
pseudo paraphyses gerente, dispositis formato, basi attenualo, et nm nodulum obconicum, 
alrum, Opacum, coriaceum, basi acuta animaleulo arctisime adhaerens, 21=14 desinente, 
100 y longo, palldo lutescente, intus granulis protoplasmatis foelo ; perithecio subeylindra- 
ceo vel longe ovoideo, brunneo, sursum in collum atrum, poro pertusum, appendicula nigra, 
apice aunulis nonpullis nigris ornata praeditum abeunte, 110236-40 ; pseudoparaphysibus 
dichotome vel lateraliter fere syimpodice ramosis, sursum ramis duobus apice acutis, 
chelam Scorpionis fere revocantibus terminatis, ad originem ramorum annulis nigris vel 
diseis, crassiusculis coraceis divisis, pallidissime lutescentibus, peritheii apicem acquanti- 
bus; ascis sporidiisque non visis. 

(1) Ascomata disciforma vel elliptica, sub epidermide longitudinaliter fissa nidulantia, 
carnosüla, lenue marginata, margine nigrescente, roseo ochracea, 1/3-1/2 mm lata. Asci 
oblongi; sessiles, octospori, 50-70213-15 ;, opereulo iodo cœrulescente. Paraphyses linea- 
res, flexuosae, apice inflatac, simphces vel furcatae, ascos subaequantes. Sporidia disticha, 
hyalina ovata, continua vel rarius bipartita 14-1726-8 y. 

(2) Clavis analytica generum : Laboulbenia. Stcrigmatomyces. Hclminthophana. 
Appendiculina. Chitonomyces. Heimatomyces. 


= 172 — 


NOUVELLES 


PRÉSERVATION DES NOUVELLES ATTEINTES DU MILDIOU /Peronospora wi- 


ticolu B. et G.) — Nous recommandons à l'attention des viticulteurs, les. 


préceptes suivants extraits d’une notice récente de M. le professeur A. 
Millardert : 


Partout où la bouillie à 4 kilog 1/2 de sulfate de cuivre à été bien appli- 
quée, les résultats ont été excellents, aussi beaux que ceux fournis par la 
bouillie à 3 et même à 6 kilog. de sultate de cuivre. J'ai vu moi-même, 
en Médoc, dit lPhabile professeur, 309 à 400 hectares traités ainsi, aux- 
quels, au 15 octobre, il ne manquait pas une feuille. Et cependant, jamais 
peut-être Le mildiou ne s'était montré aussi terrible que cette année. Le 
nembre des applications a été de trois ou quatre, généralement quatre. 

Voici la formule de bouillie recommandée : Eau, 100 litres; sulfate de 
cuivre, 4 kil. 500; chaux grasse en pierre (chaux vive), 500 gr. — Si on 
emploie la chaux délitée, on double la dose. Sion emploie la chaux éteinte, 
il faut en mettre 4 à 5 fois autant que de chaux vive, suivant quelle est en 
pâte plus ou moins molle. Le dose à répandre est de 300 à 350 litres à 
l’hectare, pour chaque application, suivant la végétation. On ne doit em- 
ployer que la chaux grasse. M. Millardet conseille si non de se servir de 
chaux bluée du moins après lavoir fait déliter, de la passer au crible 
(mailles de 1 millimètre). La recommandation la plus importante pour le 
succès des traitements, est de faire la première application huit jours avant 
la floraison. On fera la deuxième, trois semaines après la première, et la 
troisiéme, un mois après la seconde. À moins d’un mildiou très intense, on 
pourra se dispenser d’en faire une quatrième. 

Quand au mode d'emploi, répétons un conseil donné lan dernier par M. 
E. Prillieux et qu’il importe grandement de suivre, car si tout le monde 
viticole est aujourd’hui au sulfatage, bien peu lexécutent convenablement. 
Il faut, dit M. l'inspecteur général de lPagriculture, répandre le sulfate 
de cuivre à l'état pulvérisé, en le laissant retomber sur le cep comme 
un brouillurd. Beaucoup de vignerons projettent avec force et de très près 
leur mixture contre le cep, sans remarquer que de cette façon elle ne 
mouille qu'une partie des pampres et que souvent une grande quantité de 
feuilles restent sèches, c’est-à-dire non préservées. 

VENTE DE L'HERBIER DE M. CARUEL À FLORENCE. — Cryptogames. — 
550 fougères de diverses provenances, {ant européennes qu’exotiques. 
Fr. 130. 

190 autres Prothallogames (Equisètacées, Lycopodiacées, etc.), de diver- 
ses provenances, tant européennes qu’exotiqués. Fr. 50. 

1,060 Mousse, de la Bryotheca europaea de Rabenhorst de la Flora 
Galliae, etc. de Billot, de lAllemagne de Breutel, etce., de la Bavière 
de Caflisch, des Alpes de Holler, de la Hongrie de Kahlbach, Hazslinsky, 
etc., des Pyrénées de Fitzgerald, des Terres arctiques de Berggren, de 
l'Australie de Müller, etc. Fr. 200 

130 Hépatiques des Hepaticae europ, de Gottsche et Rabenhorst, de la 
Flora Galliea, etc. de Billot, des Terres arctiques de Berggren, de la 
Belgique, de l'Allemagne, de la Hongrie de Hazslinsky, ete. Fr. 30. 

485 Lichens, des Lichenes europ. de Rabenhorst, de la Flora Galliæ, 
ete. de Billot, de la Belgique de Barbier, de l'Allemagne, de la Hongrie 
de Hazslinsky, des Etats-Unis de Willey, à 0 fr. 50. — S’adresser à M. 
Caruel, au Jardin botanique, à Florence (Italie). é 
Le Rédacteur en Chef-Gérant, 

C. ROUMEGUÈRE 


Toulouse, — Imp. Marquès & Gie, boulevard de Strasbourg, 22 


11e ANNÉE, N° 44 REVUE MYCOLOGIQUE 1er OCTOBRE 1889 
Répacrion : Rue Riquer, 37, TourLousx, 


Matériaux de Mycologie lombarde 
parle D' F. Cavara, de l’Institut botanique de Pavie. 


Plusieurs botanistes ont donné déja depuis longtemps, des con- 
tributions à la mycologie lombarde, mais leurs travaux se trouvent 
épars dans diverses publications de sorte qu'ilest bien difficile à 
l'heure qu'il est de se faire une idée exacte de ce que nous possédons 
a ce sujet. 

Nous avons, en effet, les ouvrages classiques de Vittadini sur les 
Hyménomycètes, les Tubéracées, les Lycoperdacées ; les beaux tra- 
vaux de &. de Notaris, de Cesati, de Balsamo sur les Sphériacées 


_et d’autres micromycètes, dans lesquels il y a beaucoup d'espèces 


recueillies en Lombardie ; nous avons aussi des contributions 
partielles dans plusieurs ouvrages généraux tels que la Flora 
Ticinensis de Nocca et Balbis, la Flora Veronensis de Pollini, 
et l'Erbario Criltogamico italiano où se trouvent de précieux 
matériaux ramassés par les infatiguables de Notaris, Cesati, Anzi, 
Carestia, Negri etc. 

En ce qui concerne la province de Pavie il existe des travaux de 
différents auteurs et-une bibliographie presque complète dans 
une note de M. Pirotta {1) qui en 1876 a publié une centaine 
d'espèces de champignons de cette province, notamment parmi les 
Urédinées et les Ustilaginées. M. Saccardo (2) a fait aussi la 
révision de 62 espèces de l'Herbier de Nocca a l'Institut botani- 
que de Padoue. Enfin après l'institution du Laboratoire Cryptoga- 
mique de Pavie, fondé en 1871 par le Professeur Garovaglio, on 
trouve dans les actes (3) publiés jusqu’à présent par cet Institut, de 
nombreuses notices et des études spèciales sur beaucoup de cham- 
pignons de Garovaglio, Gibelli, Cattaneo etc., ete. 

On voit bien qu’il serait très important de pouvoir réunir tous 
ces matériaux épars, dans un ouvrage général, comme il a été fait 
pour la mycologie vénitienne par MM. Saccardo et Bizzozero ; 
mais malheureusement il reste encore trop à faire pour notre région. 
On connaît bien peu la mycologie Alpine ; plusieurs provinces lom- 
bardes, n’ont peut-être jamais été explorées à ce point de vue 
en sorte qu'un travail d'ensemble au moyen des données actuelles 
ne pourrait qu'être trés imparfait. 

C'est pour cela que je me borne en ce moment, à publier une 
première liste des champignons de la Lombardie étudiés au Labora- 
toire Cryptogamique. La plupart des espèces que je présente ici 
ont été recueillies par moi durant trois années de séjour à Pavie ; 
J'ai tenu compte des spécimens qui ont été envoyés en examen au 
Laboratoire, de diverses localités lombardes, et encore de ceux de 
Ja collection mycologique de l'Institut botanique, laquelle depuis 


plusieurs années a été abordée sous la direction de M. le Profes- 


(1) Pirotta R. Elenco dei Funghi della provincia di Pavia (Nuovo Gior. Bot: 
Ital. Vol. VIII p. 382) 


… (2) Saccardo P. À. Fungi aliquot ticinenses (Michelia XL p. 541.) 


(8) Archivio triennale del Laboratorio di Botanica Crittogamiea Serie 1 Vel 1-V, 
et Afti dell Istituto botanico di Pavia (Laboratorio Crittogamico) Serie [ Vol 1. 


seur Briosi par les attachés au Laboratoire, et dont l'étude pour 
causes diverses n’a pas encore été achevée. 

Dans cette première contribution je signale Guess nouveantés 
c'est-à-dire des formes que je ne saurais rapporter à aucune des 
espèces connues. Comme en mycologie, plus encore que dans le 
autres branches de la botanique, il est difficile de pouvoir établi 
à l’aide des seuls caractères morphologiques, l'autonomie d’une espèce 
en raison du POMPES eur de ces végétaux, il semblera | 


hésité, moi-même, à les présenter et seulement après avoir inerte 
- le conseil d° un Re nt _mycolog ue (1) je m'y suis décidé. Je dois 


recherches sur le rat ne la plupart. de ces Patte 
je n’entends nullement insister sur leur autonomie spécifique, mai 
j'ai simplement appeler l'attention des mycologues sur des formes 
qui s'éloignent de celles, déjà connues, et dont plusieures vivent en 
parasites sur des végétaux supérieurs : : aussi je souhaite avec le plus 
vif désir que d’ autres investigations APRES une lumiere nou. 
velle. 
En dressant ce catalogue, j'ai suivi, pour les grandes de 
sions, la classification de M. Schroëter (Pilz e von Schlesien) et, ue 
les familles et les genres, le Sylloge Fungorum de M, Sacéar 10. Are 
Je dois enfin remercier vivement à M. le He Briosi, < 


l’Exsiccata et tout ce qui pouvait ètre nécessaire pour mon Hi 


MYxOMYCÈTES 


p. 15. Sace. “Syll. VIL, P. 345 var. Dehuinun. 
Sur des feuiles pourries. Jardin botanique de Pavie. a 
2. Physarum leucopus (Link.) Rost in Sacc. Sy. VH, p. 363. 

Cooke Myx. p. 12. 
Sur des feuilles pourries. Bois du jardin botanique de Pre au 

tomne. 

3. Stemonitis fusca. Roth. in Sace. Syll. VII, p. 397, Guide Icon. 

IL, fig. 88. Cooke Myx. p. 46 fig. 40. 

Sur des vieux troncs. Bois du jardin bot, de Pavie. Eté. : 
4, Arcyria punicea Pers. Tent. dispos. meth. fung. p. 10. Gooke 
Myx, p. 60, fig. 190, 192, 197. Sacc. Syl', VII, p. 426. ? 
Dans les mousses des pots à fleurs. Serres du Jardin MU de. 
Pavie. Eté. # 


ZYGOMYCÈTES 


Sacc. Syll. V IT p. 192. 
Sur les excréments de chien. Pavie, Automne. 
6. Sporodinia Aspergillus(Scop.) Schrôter Krypt. Flor. v. Schles: 

Pilze p. 209. Sace. Syll. VII, p. 207, Fungi aliquot ticin: - in Miche= : 

la I, p. 551. ? 


() C'est M. le professeur Passerini de l'Université de Parme ; je lui présente i ici encore . 
mes APE vifs remerciments. 


Sur des Boiots pourrissants. Bois du raie bot. dePavie, et en- 
Be: virons de la ville (Nocca et Balbis F1. Tic. Il, p. 726, Automne. 
à TMS Thamnidium elegans Link. Observ. p. 13. tav. II, fig. 45. 


Gorda Icon. IL, fig. 43. Sacc. Syil. VIT, p. 211. 

Sur les excréments de chien. Jardin. bot. de Pavie. Automne. 
8. Rhisopus nigricans Ehremberg De Mycetog. in Nov. Act. Leo- 
pol. X. p. 198. tav. IT. Sace. Syll. VII, p.212: 

Sur des fruits de Citrus en décomposition. Automne. Labor. 
_ Crypt. de Pavie. 


O0MYCÈTES 


0. nn Por tulacue (D.C.) Lév. Ann. Sc. Nat. 3. Sér,t. VII. 
+ 271.Sace: Syl. VIT, p. 335. 
= Sur les feuilles de Portulaca oleracea. Environs de Pavie. Eté. 
40. Cystopus Bliti (Biv.) De Bary. Ann. Se. Nat. 4° Lév. t. XX, 
ne 134. Sacc. Syll: VIT, p. 235. 
#  Surles feuilles d'Amaranthurs RTE L. Environs de Pavie. 
Eté. (Baccarini). 
11. Phytophtora infestans (Mont). De Bary: Research. on pot. 
* Fung. in Jour. Agric. Soc. IT, Sér. Vol. VIT, p. I. Sacc. Syll. VIT, 
937. 
he Sur les Solanum nn et Lycopersicum. Jardins potagers, 
près de Pavie. 
12. Plasmopara viticola(Berk. et Curt.) Berl. et De Toni in Sacc. 
Syll. VII, p. 339. Peronospora vilicola De Bary. Aun. Sc. Nat. IV, 
* Sr, t: xx 


… Vignobles de la Lombardie. Eté et automne. Ce champignon at- 
_taque souvent dans l’haute Italie, les raisins d’une facon singulière, 
envahissant avec son 2ycelium, la pulpe du fruit sans donner des 
organes de fruetification à l'extérieur, ce qui est la cause du dessè- 
: chement et de la chute des raisins. (Voir les travaux de Prillieux, 
. Millardet, Cuboni, Cavara ete., sur ce redoutable champignon). 


£ 43. Plasmopara nivea (Ung.) Schrôter Krypt. KI. von Schles. 

re — Pile p. 237. Sacc. Syll. VIT. p. 240. 

Sur les feuilles de Pimpinella magna et de Aegopodium Poda- 
| graria. Environs de Pavie et de Stradella. (Baccarini). Eté. très fré- 
cent 

14. Bremia Lactucae Regel. Bot. Zeit. 1843. À. 39. t. Vi. Sacc. 
2 Syll. VII, p. 245. 
| Attaque les feuilles de Sonchus arrensis. Dans . environs de 
F Pare et de Cineraria esp. cultivée au jard. botanique. Eté. 
45. Peronospora F'icariae Tul. Comp. rend.1854. Sace. Syll. VIT, 
p.251. — Sur les feuilles de Ranunculus repens à Belgioso, près 

7 Pavie. (A. Lodi). 

16. Peronospora Trifoliorum De Bary. Ann. Se. Nat. IV Sèr. t. 
X, p. 517. Sacc. Syil. VIT, p. 252. 

; ur les feuilles de Melilotus officinalis à Casteggio, province de 
ie. Eté. 

47. Peronospora Lamii (AL. Br.) De Bary in Rab. Herb. mycol. 
Ed. II, n° 325. Sacc. Syll. VIE, p. 256. 

Sur les feuilles des Lamium album et purpureum. Environs de 


CERF L 


148. Peronospora effusa.(Grev.) Rab. Herb. myc. Ed. JL. N° 1880 
Sacc. Syll. VIE, p. 256. d'une 
Sur les feuilles des Chenopodium album et murale. Environs de er 
Pavie. Ete. 
19. Peronospora Rumicis Corda Icon. I, p. 20, fig. 973. Sace 
SYHENILED. 2022, Rue 
Sur és feuilles de Rumeæ nacetosa. Environs de Pavie. Eté. SR 
20. Peronospora alta Fuck. Symb. Mycol. p.71. Fung. Rhen. 
39. Sacc. Syll. VII, p. 262. te 
Sur les feuilles de Plantago major. Sta-Sofia, près de Pavie. 


USTILAGINÉES 


21. Ustilago Te spi Fuck. Eaum. Fung, Nassoy. p.22. Wide FES 
Pilze, p. 88. Sacc. Syll. VII, p. 454. IE RER 

Sur l'inflorescence de Axdr opogon Ischaemum. Environs 1e te: Fe 
Pavie. Printemps. 

22. Ustilago Sorghi (Link.) Pass..in Thümen Herb. mye. oecon. 
n° 63. Winter. Pilze p. 90. Sace. Syl. VIT, p. 456. FRÉNANCA 

Dans les ovaires de Sorghum vulgare a Castegoio prov. “de Dee 
Pavie. Eté, RE RME 

23. Ustilago Caricis (Pers). Fack. Symb. myce. p. 89. Winter die 
Pilze, p. 92. Sacc. SyllVIT, 464. Fung. aliquot ticin. in Michel I, NU er 
p. 549. ride 

Sur l'inflorescence de Carex praecox à _Belgioioso (Nocea). et. 
Torre d’Isola. Printemps. 

24. Sphacelothaeca Hydropiperis De Bary. Vergl. Morph. u. 
Biol. der Pilze, 2° éd. p. 187. Sacc. Syll. VII, p. 499. PET REes 

Dans les ovaires de Polygonum persicaria. Environs de Pavie. 
Rare. Te 


URÉDINÉES 


25. Uromyces Polygoni (Pers.) Fack. Symb. Mycol. p “Wie . Re 
ter Pilze p. 154. — Sacc. Syll. VIT, p. 533. forma. me et. | 
teleutosporée. Eve 

Sur les feuilles et la tige de Polygonum nbiona e. Torretta pr RE 
de Pavie. Eté. Rera 

26. Melampsora betulina (Pers.) Tul. Ann. Sc. Nat. 1854, p. 97. 

t. VIT et VIII. 


Sur les feuilles de Betula alba. Golico prov. de Como. Automné. ; 


(C. Andreani). RES 
AE Puccinia Gentianae (Strauss) Link. Sp.-pt:15"p}713: Winter $ 
* Pilze p. 205. Sacc. Syll. p. 604. — Forme æcidiosporée, Sa 


Sur les feuilles, les pédoncules et les calyces de Gentiana acautis E 
M. Penice prov. de Pavie à 1,400" sur la mer. Eté, : AL ra 
28. Puccinia Gonvolvuli (Pers.) Cast. Observ. I, p. 16. Winter, 
Pilze p. 204. Sace. Syll. VIT, p. 610, — Forme hymeniale. ES 
Sur les feuilles de Calystegia saepium. Torretta, près de bare & 
29. Puccinia acetosae (Schum.) Kôrn. Hedwigia 1876. Winter. 
Pilze, p. 187. Sacc. Syll, VII, p. 638. — Forme “stilosporée. D 
Sur les feuilles et la tige de Rwmneæ acctos. Environs de  Pavie. SEC 
Eté, | Es 


EUR Fe 30. ha floscutosor um Rohel. F1. germ. II, p. 131. Winter 
LES  Pilze p. 206. Sacc. Syll. VIE p. 633 sub, 2, Hieracii (Schum.) 
re Mart. 

Sur les feuilles de Tar axacum vulgare. Boulevards de Pavie. 

Automne. 

31. Gaitornor angl clavariaeformis (Jacq.) Rees in Winter 

Pilze p. 233. Sacc. Syll. VII, p. 727. — Forme écidiosporée. 

Sur les feuilles, les rameaux, les fruits E Crataequs oæyacañtha 

à à Pornago près de Varzi prov. de Pavie. Et 
PLOR, y: nnosporangium juniperinumn ie ) Fries. Syst. Mye. 

I, p, 906. Winter Pilze D. 234, Sace.: Sy. VIE, p.788. 

Forme spermogonifère : Sur les feuilles de Sorbus torminalrs. 

. Casteggio ; forme hymeniale. $ Sur les feuilles de Sorbus aucuparia. 

_ Como. Eté. 

33. Phragmidium Rubi-Idaci (DC.) Karsten. Mycol. Fennica n. 

ae Winter Pilze.p. 231. Sacc. Syil. VII, p 748. 

_ A la face inférieure des feuilles de Rubus-Idaeus. Jardin potager 
près de Pavie. 
RARES Coleosporiun L'uphrasiae (Schum.) Winter Pilze, p. 246. 
À . Sacc. Syll, 752. 
 Surles feuilles et les bractées de Melampyrum pratense L. Mon: 
tubeccaria prov. de Pavie. (D' Pollini). 

85. Endophyllum sempervivi (Alb. et Schw.) De Bary Morph. 
_u. Biol. d, Pilze 2° édit. p. 304 Winter Pilze p. 252. Sacc, SylL. 
; VI, De 867. : 
< Fe Sur les feuilles en rosette de Sempervicum teclorum. Jardin bo- 
É RN | tanique de Pavie. Printemps. Mont Lesima. Haut ApeñLA (a1, 780 

ra =Aasans. du niveau de la mer). 


DISCOMYCÈTES 


_36. Ascodesmis nigricans Van Tieghem. Bullet. de la Soc. botan. 
‘de France 1876; p::271. 
Sur les exeréments d'homme. Environs de Pavie. sepiEnRe ; 
are. 
re Hyslerium pulicare. Pers. Synop. p. 98. Fuck. Symb. myc. 
259. Rehm, Discomyc. in Raben. Krypt. Flora 18 Lief. p. 13. 
… Sur la vieille écorce de Quercus Robur. Bois du T essin près d6 


38. ro Hhaer ie Patella (Tode). Fr. Sum. Veg. Scand. p. 
365. Fuck. Symb. p. 266. 
- Sur des tiges mortes de diversés Ombellifères. M. Penice, prov. 

de Pavie. Eté: | 
_ 39. Ascobolus immersus Pers. Synop. p. 677. Fuck. Symb, p. 
286. Karsten Myc. Fenn. pars. ], p. 79. Hansen Fung. dan. p. 294. 
Boudier Ann. Se. Nat. X sér. t, 8, fig. 19. 
Sur le crottin de cheval. Environs ‘de Pavie, en Eté. 
_ 40. Ascobolus macrosporus Crouan, Ann. d. Se. Nat. 1857, VIII. 
tab. 4, fig. B. Fuck. Syimb. p. 286. Fungi Rhen. Il, 1848. Spegazzini 
Fung. *coproph. veneti in Michelia I, p. 233, 

Sur le erottin de vache à Torre d’ Isola, près de Pavie. Eté. 


Le Quelques auteurs réunissent cette espèce à la précédente, mais.un 
ner minutieux fait d'après mes exemplaires et d’après ceux des 


Exsiccata de Fuckel m'a convaincu de l'autonomie de l'A. macros- 
porus. En dehors des caractères tirés de la forme et de la couleur de 
l’apothèce, les spores sont ici constamment pluspetites, ne mesurant …_ 
que 40-50», tandis que celles de À. immersus atteignent 60 et 80p; 
elles sont ellyptiques et de couleur olivâtre passant au violacé rit dirt. 
l'A. macrosporus, cylindriques et d'un beau violet dans l'A. im 
mersus. Les asques sont dans ce dernier grandes, en forme de sac 
un peu carré au sommet, tandis qn’elles sont plus petites et arrondies 
dansl'A. macrosporus. Le fait que les deux espèces se présentent 
souvent sur le même subs/ratum, est peut-être la cause que l'ona 
souvent identifié l’une à l’autre. ê 


4. Pseudopeziza Trifolii (Bernh.) Fuck. Symb. p. 200. . TAN 

Sur les feuilles de Trifolium repens. Prairies des environs de AR 
Pavie. Eté. Forma Medicaginis, Sur les feuilles de Wedicago salivaæ =. 
à Stradella (Baccarini). Cette forme difière de l'espèce typique pour re 
avoir asques et spores un peu plus petites. SEE NS 

42. Pyrenopeziza longiasca nov. sp. (Planche I, fig. 1). 


Apotheciis gregariis, breviter stipitatis, nigris, verticaliter eximie rugoso-plicatis, 3/4 : 
mm. latis, poro, primo exiguo demum amplum pertusis, disco coneavo albido ; ascis elon= 
galis, gracilibus, Cylindraceis 100 à 3-4, basi leviter ‘constriclis, apice oblusalis, octos- 
poris. paraphysibus, filiformibus, continuis commixtis ; sporulis eylindraceis vel ellipticis, : 
obtusiusculis, uniseptatis, utrinque nucleolo polari auetis, hyalinis 10 12 2 2-3 p. es 


Sur des rameaux morts de Rosa Spin DS ISSU, M. Lesima, “Haut 
apennin (R. Farneti) Eté. : se 
En rapportant cette espèce au genre Pyrenopezisa de Pace PRES 
caractérisé par la cupule à cannelures longitudinales, elle se + 
distingue assez bien des autres espèces par la longueur de ses asques; = 
le disque en est blanchâtre, l’excipulum noir à l extérieur, passant 
au verdâtre en dedans. | 


43. Helotium viligineum De Not. Rettif. al prof. d. Fe Re 
Comm. Soc. Critt. Il. I, p. 377, Pirotta. Fung. paras. d. viligni. 
Arch. Lab. Critt. II p. 155, Tav. XII fig. 3-5. “lhümen. Pilze auf- 
wein u. Obst. p. 87. ; CAR 

Sur les sarments secs de Filis vinifera. Jard. bot. de Pavie. £ 
Automne. ; PE 

44, Helotium salicellum Fr. Sum. veg, Scand. p. 356, En LS 
Symb. p. 214%, Karsten. Myc. Fen. I, p. 113, Sacc. Fung. ital. 1344. 

Sur les rameaux morts de Sa/iæ alba. Environs de Pavie. Automne, Re 

45. Helotium Verbenae Nov. Spec. (Planche I, fig. 3). 


Apothecis sparsis, süpitaüis, firmis, majusculis. Cupula primo infuudibuliformis, demum 
expansa, pallide lutea, tomentosa, margine crenato-fiaibriato 1-2 1/2 mm. lata ; epithecio 
plano, Jlevi, initio luteo_ dein ochraceo ; Stipide 1 1/2-3 alto, crassiusculo, basi lutes= 
cente, superne albicante ; ascis cylindraceo-clavatis 100-110 À 9-10 y octosporis, para= 
physibus fiiformibus, continuis ; sporulis, clavatis, leniter curvulis, unicellularibus, 
monostichis, utrinque vel tantum inferne cilium gcrentibus 20-22: 45, 


Sur des tiges mortes de Verbena officinalis. Boulevards de Pavie. 
Automne. Parmi les nombreuses espèces qui ont été décrites de ce 
genre on n'en trouve pas à spores ciliées. De Notaris, au sujet de 
Helotium herbarum (Prof. Discom. p. 378) dit que les spores s ’ob- 
servent souvent en voie de germination et munies par conséquent 
de filaments aux extrémités. Dans notre espèce il ne s’agit pas d'un - 
fait accidentel mais d’un caractère qui à la même v aleur des appen- 


us dans les spores a genres, Daud: Discosia, Lophios 
_ toma, Sordaria, etc. 
Ë 5 A6 P yronema subhirsutum (Schum) Fuck. Symb. p. 320, Kars- 
ten Myc. Fen. (Subgen. Peziza) p. 65. 
Sur les excréments d'homme en DER re Sora pres de 
Fe Pavie. Automne. 
RER TE Ascophanus sulfuseus Boud: Ann. d. Sc. Nat. V. Lév. F. X, 
D 249, Tabl. 10, fig. XVIII. | | 
Sur. les excréments d'homme. Boulevard de Pavie. Eté. F3 
48. Saccobolus Kerverni Boud. Ann. d. Sc. Nat. V. Lev. T..X, 
p. 229, Tabl, VI, fig. VIIL. sur le crottin de vache. Environs de 
= Pavie. Eté. 
| PYRENOMYCGÈTES 


49. Sphaero!haecx pannosa (Wallr, )Lév. Ann. Sc. Nat. 1851, 
XV. p. 138, tab. 6, fig. 8. 


_ Sacc. Syll. I, p. 3 Forme gonidique. Oidiun leucoconium Dean. 
— sur les feuilles et les. jeunes bourgeons de Rosiers. Jardin bot, de 
_Pavie. Eté et Automne et sur les “feuilles de ne use Persica 
_ Ibid (Lodi). 
50. Sphraerothaeca Castagnei Lév. in, Ann. Sc. Nat. 1854, XV, 
-.p. 139, tab. VI, f. 9 et 10. 
Sacc. Syll. É” p. 4, Pirotta Funz. d. prov. di Pavia N. Gior. bot. 
IT, p. 597, sur les feuilles de Yantium strumarium et de Cucur- 
bila maxime. Jardins DOS des environs de Pavie. Eté et 
Automne. 
51 Phyllactinia suffulla (Rebe n) Sace. Syll. Fung. I, p. 
Pirotta Jung, della Prov. di Pavia N. Giorn. bot VIII. p. 397. 
Sur les feuilles de A/nus glutinosa. Environs de Pavie. Eté. 
52. Microsphaera penicillatu (Wallr.) Lév. Ann. Se. Nat. Je 
XV, p.199, tab:8, fig. 21. Sacc. Syil.-I, p. 13. 
Sur les feuilles de l'Aune. Jardin bot. ‘de Pavie. Automne. 
03. ÆErysiphe graminis DC. FL franc. VI,p. 106. Sace. Syll. FD 
CE rme gonidique. Sur les feuilles de Agropyr um. Environs de 
Printemps. - 
D - Eurotiun herbariorum (Wige ,) Link Sp. plant. I, p. 7,9 
_. Se D. 26, Sur du bois RE _Caves pu Jar. Fe se 


É- Meliola Camelliae (Catt. ) Sacc. Sy. Fung.-1, p. 62. < 
__ Sur les feuilles des Camellias. Jard. bot. de De Eté et Automne. 
56. Valsa translucens De Not et Ces. Schem. d. celassif. Sfer: 
in Comm. Soc. Critt. Ital. I, p. 208, Sacc. SyIL. I, p. 142. 

; Associé à à la forme spermozonifère (Cytospora translucens Sacc.); 
_ Sur les rameaux secs de Sulyx babylonica. Jard. bot de Paie. 
Ée Eté. à 
57. Diatrype disciformis (Hoft). Fr. Sum. Veg. Scand. p. 385, 
Sacc. Syll. 1, p. 191, Nocca. F1. Ticin. IT, p. 298, Sub. gen Sphaeria. 
Sur les rameaux secs de Fagus syloalica. M. Lesima. Eté. 


# . Diatäype stignt (Hoff.) Fr. Sum. Veg. Se. p. 385, Sacc. 
LL, 193, sur des vieux rameaux de Fagus syloalica . Piano de 


Moroni près de M. Lesima. Eté. (R. Farneti.) Er Ne 
59. Diatrype bullata (Hoff.) Fr. Sum. Veg. Sc. p. . 385, Sace. ET 
Syll. I, 192, Nocca FI. Tic. II, p. 298, subgen. “Sphaer id. er 
Sur des tiges mortes de Saule, Stradella, Eté. He 
60. Chaetomiun Kunzeanum Zopf. Entivicklungesch. des Asco= 
myc. Chaetomium p.278, tabl. I-[V. Has 
Sur des tiges sèches de Asclepias sp. tenues en chambre hümide.« Re 
Eté, Espèce très polymorphe; le périthèce peut être sphérique, © 
ovoide allongé, lageniforme, dépassant souvent le demi millimètre. 
de hauteur et non seulement 300 y comme dit Zopf. à 
Les poils nombreux, très longs, tortueux, minces et simples don- 
nent le caractère le plus constant ; lorsqu” ils ont fini de croitré 6, NS © 
s’entrecroisent à la base tandis qu’ ‘en haut ils demeurent distincts et 
translucides. 
61. Chaetomiui elaltum Kunze Date. Schw n° 184. Zopf. Ent- 
wickt. d. Ascom. Chaetomium p. 276. 
Avec l'espèce précédente sur les mêmes tiges d’Asclepias. Eté. 
Il n'est pas possible de confondreces deux formes. Le CA. elatuma- 
des périthèces globuleux noirâtres, avec des touffes de poils rigides 
ramifiées, et fort encrustés, au sommet : il a des poils simples, droits 
dans la partie renflée et des poils tortueux, moux qui forment une 
espèce de subiculum à la base. La forme oblongue et à lagena du 
périthèce peut être présentée même par cette espèce qui est aussi 
polymorphe. rs pe 
62. Hypocopra fimicola (Rob.) Sace. Syll. Fung. I, p. 240, Win- 7. 
ter, Sordaria p., 17, Rob. in Desm. 17 Not. Ann, Se. Nat 3,- te 
Sér. TXT, p. 898. F5 
Sur le crottin de cheval. Environs de Pavie, Eté. MEN 
Je n'ai pas trouvé de paraphyses comme voudrait les admettre Win- ER 
ter dans sa monographie. TA 
63. ÆHypocopra humuna Fuck. Symb. myc. p. 24, Fung. Rhen. 
1801, Sacc. Syls. I, p. 240. : 
Sur les excréments d'homme, Environs de Pavie. Eté. ER 
64. Physalospora baccae Cavara. Atti Ist, bot. d. Pavia IE, Bar Fotes 
Vol. I, p. 313, fig. 12-14, Rév. Mycol. n° 10. Oct. 1888. LR 
Sur les raisins en voie de maturation. Stradella. Eté, RP Re 
Cette forme se trouvait associée à une Mélanconiéele Glæosporium : 
Physalosporae Cav. qui en était probablement une forme ÉD ÉTA 
que. 
65. Sphaerella hedericola (Desm.) Cooke in Créez TT, ». 93, PSP 
Sace. Syll. I, p. 431. HS 
Sur les feuilles de Æedera helix à Cava carbonara près de Pavie. 
Printemps. ee 
66. Venturia Alchemillac De Not et Ces. Schem. Sfer. Il. Comm. Le 
Soc. Critt. I, p. 225, Sace. SyIL. I, p. 553. APR 
Sur les feuilles des A/chemitla vulgart is M. Lesima (R. Farneti,) 
Eté. 
67. Leptosphaeria sparsa (Fuck.) Sacc. Syll. Fung. I, p.77 
Fuck. Symb. p. 138, App. II, f. 5, Winter. Pilze IL, p. 199. 
Sur la tige de Agrostis sp. M. Cesarino prov. de Pa Eté. Rare. 
Dans mes "exemplaires les périthèces, mesuraient de 100 jusqu'a 
150,160 pet non seulement 128commel’affirmentFuckelet Winter. Les 
spores sont fusiformes, légèrement courhées, obtuses aux sommêts, 


K 


avec 6-10 loges et point retrécies en correspondance des sépiments, 
Dans peu de cas j'ai observé des fllaments brunâtres à la base du 
“1 périthece. 
… = 68. Leplosphaeria phylolaccae Nov. Spec. Planch. I, fig. 8. 


_  Peritheciis greganis, sub epidermide initio nidulantibus, dein liberis, globoso depres- 

_ sis, demum collapsis, patellaeformibus, rugoso-plicatis, basi filamentis dematieis prae- 
 ditis, 300-350 p diam, ostiolo prominulo 55-65 p amplo, ascis cylindraceo clavatis, apice 

| rotundatis, membrana crassa-stipite nullo 65-90 2 9-11 7 ; sporis cylindraceis vel 

. fusoides, reclis aut leniter curvulis 3 septalis, cellulis medianis erassioribus chlorinis, 

extimis conicis, obtusis, pallidioribus, ounibus 2 plurigutlulalis 28-36 = 5-6 1/2; para- 
“physibus filiformibus, copiosis, ascos aequartibus. 


Sur des vieilles tiges de Phytolacca decandra. Torre d’Isola près 
_ de Pavie. Printemps. 
Voisine du ZLeptosphaeria platycarpa Sacc. pour ia forme du 
_  périthéce, mais en diffère pour les dimensions de celui-ci, ainsi que 
_ pour celledes asqueset des spores, LaMetasphaeria Fiedleri(Nissl.) 
_  Sacc.avec laquelle notre espéce a beaucoup d’analogie, a des péri- 


__  thèces globuleux à petit opercule et des spores aussi plus grandes. 
69. Caryospora putaminum (Schw.) De Not. Microm. Dec. IX, p. 
Le 7, Schwein. Carol. n° 163, Dries. Syst. 2, p. 461, Sace. Sÿls. 4 FES Ce 


_  Surla gousse desgraines du Persica vulgaris Jard. bot. de Pavie. 
Eté. | 
T0. Sporormia intermedia Auersw. Hedwigia 1868, VIT, p. 67. 
7 tab. I, fie. IV. Sacc. Syls. IT, p.126. 
Dans le erottin de vache. M. Penice Haut-Apennin. Eté. 
> 71. Pleospora Asparagi Raben. Herb. myc. Ed, IT, n° 750, Sac. 
= - Syll. IL, p. 268. 7 
- Sur les tiges mortes de l’Asparagus officinalis. Jard. bot. de 
_ Pavie. Automne. 

_ 72. Pleospora Allii (Rah.) Ces. et De Not. in Comm. Soc. Gritt.… 
=Ttal. 1; p. 218, Sace Syll. IT, p.208. 
Dans les tiges, les feuilles, de diverses espèces d'Allium Jard. 
bot. de Pavie. 
73. Cucurbitaria Laburni (Pers) De Not. Erb. Critt. Ital. 
1° 875, Sacc. Syll. IT, p. 308. : 
Sur les rameaux de Cytisus Laburnuin M. Boglelio Haut-Apen- 
nin prov. de Pavie (R. Farneti.) 

74. Cucurbilaria Berberidis (Pers.) Gray. 5, Nat. Arrang. [, 

519, Sacc. Syll. II, p. 308. 
75. Oplhiobolus porphyrogonus (Tode.) Sacc. Syil. IF, p. 338. 
Sur unetige pourrie du ?hytolacca decandra. Bruyères de Torre 
d’Isola près de Pavie. Eté. PR 
76. Polystigma rubrum (Pers.) DC. Mém. Mus. p.237, tab. IV, 
2. 7 Sacc. Syll. II, p. 458, Nocca. et Balb. Flor. Tic. Il, p. 301, 
tab. 25, fig. 5. 
_ Sur les feuilles de Prunus domestica Septembre, Jard. bot. 
_ Environs de Pavie. $ 
77. Nectria cinnabarina (Tode.) Fries. Sum. Veg. Scand. p. 
- 338, Sacc. Syll. II, p. 479. 
_ Sur de vieux troncs de Moruset de Populus, Jard. bot. de Pavie. 
78. Gibberella Saubinelii (Mont.) Sacc. Mich. I, p. 513, SyIL I, 
—…._ p.594, Cattaneo. Micromic d. riso, Arch. Lab. Critt. Il, p. 124. 


= 


Surles tiges, les gaines, les feuilles et Is zlumes del Orysas sation 2 
Cava Cabo tars près de Pavie., Automne. SE 

79. Phyllachora graminis (Pers.) Fuck. Symb. Mye. p. He 
Sace. Syll. IE, p. 692, [FAT 

Sur les feuilles de Festuca sp. Environs de Pavie. Eté. | D 

80. Phyllachora Cynodontis (Sace.) Niessl. Not. Pyren. p- 54, 
Sacc. Syll. IT, p. 602. RSS 

Sur les feuilles de Cynodon Dictylon. Sables du Pô à Mezanino | 
près de Pavie et en-irons de la ville. Automne. Æ 
81. Rhophographus filicinus (Fr.) Fuck. Symb. p. 219, t. VI fig. de 
31. Sacc. SylL. IT, p. 648. — Sur les tiges mortes de Pteris aqui- re = 
lina. Carbonara près de Pavie. Hiver. MAT du 

82. Lophiostoma macrostomoides De Not. Schem. Sfer. Ital. 
Comm. Critt. It. I, p. 219. Sacc. Syll. IT, 694, — Dans l'écorce des. 
vieux saules. Automne, Environs de Parie. 


HYPHOMYCÈTES . E 


83. Monilia frucligena Pers. Synop. p. 693. Saec. Syil. IV, D: D 
Fung. Ital. n° 848. 
Sur les fruits de Prunus spinosa, Torre d' Isola près de Pan et 
sur les fruits de Crataegus Azarolus au jard. bot, de Pavie. 
84. Oidium Tuckeri Berk. in Gard. Chron. 1847, p.779. Rice 
Syll. IV, p. 41. . 
Dans les vignobles de Stradella, Casteggio prov. de Pavie, mais 
ses dommages, à présent, ne sont pas comparables à ceux causés pe 
le Peronospora. RS 
85. Sterigmatocystis nigra Van Tieghem. Ball. Soc. bot. de pee ne: 
1871. Sace. Syll. IV, P- 75, a. 
Sur des fruits pourrissants de Citrus et de vigne, au labor. cryp- LE 
tog. de Pavie, Automne. SAS EE UE 
86. Physospora elegans nov. spec. (Planche I, fig. 4). HS 
Cespitulis subglohosis, gregariis, laenis, dilute aurantiacis vel carneis ; hyphis sténilibus 
raMOSIs, seplalis, lutescentibus, fertilibus procumentibus, saturatioribus, granulosis, 
oppositis vel saepius alternis, crassioribus, valde inflatis, denticulatisque, vel in vescicula 
globosas exeuntibus ; sporulis Jimoniformibus,  basi appendiculatis. levibus, plasmat 
granuloso, luteo, faretis ; saepe in catenulis radiatim dispositis. 15-18 à 11- Lee $ 
Cette élégante forme d'hyphomycète s’est développée en ‘automne se. 
sur des troncs pourris dans les caves de l'Institut botanique de 
Pavie. Elle diffère du Physospora rubiginosa K : par la couleur 
des touffes par: la ramification des hyphes, par la forme, la 208 
leur et les dimensions des spores. = 
87. Botrytis vulgaris Fr. Syst. Mycol. II, p. 398, nue Sy. 1, TASSE 
p. 128. Mt 
Sur les boutons de rose, les fruits de Jalura Ta ” les Fe 
feuilles et les jeunes rameaux des Citrus au jardin bot. de Pavie. 
Automne et hiver. Ces derniers étaient réellement tués par ce cham= € 


pignon. SEX 
88. Botrylis parasilieu Cax ur Atti Ist. bot. di Hi Ser. IS 
Vol. I, p. 429-433. tab. VI, fig. h. Revue mycol. n° 40, Oer. 1888. #4 


Briosi et Cavara. I fanghi é d. Piant. colt. Exsie. n° 43. 


Cette espèce se développe depaiis quelques années, en parasite sut 
les feuilles, les tiges, les fleurs des Tulipes. Elle donne lieu aussi à 


— 183 — 


une forme sclérotiale que j'ai identifiée avec le Sclerotium Tulipae 
Lib., obtenue encore dans les cultures au laboratoire. Mais je n’ai 
observé aucune forme ascosporée (Peziza) se développer de ces sele- 
rotes même en les laissant tout l'hiver sur la terre ou en les enfon- 
çant de quelques centimètres, comme il a été fait du Sclerotinia 
Fuckeliana. Evidemment il y a la suppression d'un état métagéne- 
_ tique. En hiver, les sclerotes produisaient de nouveau une forme 
gonidique laquelle différait de la première ou estivale, en ce que 
les filaments fructifères au lieu de sortir isolés ou en petits 
groupes de 2 ou 3, se présentaient en nombre de 15 à 20 étroite- 
ment adhérents entre eux et formant un pied (s/ipes), brun-noirâtre, 
lisse, analogue à celui de certaines Stilbées. Il se vérifiait en un mot, 
ce qui a lieu pour le Penicillium qui passe à la forme de Coremium 
et pour certains Aspergillus qui peuvent sous des conditions spé- 
ciales se grouper en forme stipitée. Cela est un nouvel argxment en 
_ faveur de l’étroite affinité des Mucédinées avec les Stilbées. 


89. Botrytis epigaea Link. Spec. plant. I, p. 53. Sace. Syll. IV, 
p. 136, var. rosea Sacc. Fung. It. 689. 
Sur le terrau et les pots à fleurs dans les serres du jard. bot. de 
__  Pavie. Automne. (G. Traverso). 
90. Ovularia obliqua (Cooke) Oud. Hedwigia 1883, p. 85. Sace. 
. Syll. IV, p. 145 ; Fung. It. 881. 
Sur les feuilles de Rwmeæx obtusiflorus. Montubeccaria prov. de 
Pavie (Dr Pollini) et Carbonara al T'iéino. Eté et automne. 
… 91. Sepedonium chrysospermum (Bull.) Fr. Syst. mycol. IE, p. 
438. Sacc. Syll, IV, p, 146. 
Sur des Boletus piperatus pourrissants. Jardin bot. de Pavie. Au- 
_ tomne. 3 
92. Verticillium Lactarii Peck. in Sace. Syll. IV, p. 153. 


_ Cette rare espèce s’est développée sur des Lactarius en décompo- 
_ sition dans notre laboratoire. Elle ne diffère guère de la forme des- 
sinéé par Plowright (Grevillea XI, tab. 153) qui est l'état gonidi- 
ue de l’Xypomyces terrestris; la ramification est cependant mono- 
odique ici, tandis qu’elle est distique ou verticillée dans le V. Lac- 
_ tarüi. 


… 93. Verticillium Buxi (Link.) Aursw. et Fleish. Hedwigia 1867, 
p. 9. Sacc. Syll. IV, p. 155. 

_ Sur la page inférieure des feuilles languissantes de Buxœus sempe- 

_ rvirens. Jardin botanique de Pavie. Automne, 

_ 94. Didymaria Salicis nov. spec. (Planche IT, fig. 1.) 


… Maculis hypophyllis, late effusis, floccosis, albis ; hyphis sterilibus. repentibus, parce 
ramosis, septalis, tenuibus; fertilibus erectis vel ascendentibus, filiformibus, continuis 
400-160 = 2-3 y; gonidiis ovoideis, inequalibus, uniseptatis, hyalinis, reflexis 14-16 « 


Sur la page inférieure des feuilles de Salix Caprea. Colico, prov. 
de Come, Automne (Rag. Andreani). Cette mucédinée vit en para- 
_ site sur les feuilles du saule; son mycelium envahit peu à peu le 
_ limbe en formant un feutre épais, cotonneux, d'où s'élancent les fila- 
ments gonidiophores. Les spores ont une forme pareille à celles du 
 Trichotheciuwm roseum : obtuses au sommet, retrécies et courbées à 


_ la base, elles pendent en bas de l'extrémité des filaments fructifères, 


ré 


— 184 — | 
95, Rumularia Tulasnei ci, Syll. IV, p. 203, Fung. Ital. | 
1006. Re 
Sur les feuilles vivantes du Fragaria vesca, Eté et automne... : 
96. Rimularia Lampsanae. (Desm.) Sacce. Syll, [V5 RE 207. f 
ma Taraæaci. 
Sur les feuilles de Turaæacum officinale. Juillet. En de 
Pavie. Le gonidies dans cette espèce ne sont pas toujours continues, ” 
97. Cer cosporella cana Sacc. Michelia 1F,.p. 874: Syil, IV. 218. 
Faneg. pe He ae 


Eté. o Fe 
98. dur Bambusae (Fhüm. et Bolie). Sace, Mich, dl, De à 
194. Syll. p. 244 A 
Sur les tiges & les rameaux de Bambusa higra. Jard. D. dre 
Pavie, Eté. o 
99. Periconia pycnospora. Fres, Beitr, p. 20, tab. IV fe 19, 
Saecoy ik VE p.271. 
Sur des tiges mortes de Phytolacca decandra. Bruyères do Torre. 
d'Isola près de Pavie. Sous 
100. Periconia pulla (Fries.) Sacc.-SYil, IV, p. 272: HaRde on 
püllum Bon. Handbuck, p. 104, fig. 164. Botrytis pulla Fries Syst | 
Myc. IL, p. 395. Catt. T miceti del Riso Areh. Lab. Critt. FH p.188 
Sur les glumes de lOryzx sativa. Automne. Carbonara al Ticinos 


M. Cattaneo qui a indiqué cette espèce pour le riz, dit que. les 
hyphes fructifères atteignent 3mm. de hauteur, Cela n'est poim 
exact, car elles ne mesurent que 200 à 250y comme Linie aus}. 
M. Saccardo. FE 


101. Synsporium bigutiarun Preuss, in Sace. Syll. "1 D. 278, É 
Cet hyphomycète qui n’a été signalé qu'a Hoyerswerda et à Dresde 
(Rab.) Fung. eur. 275), se développe- pendant toute l'année sur le 
papier humide des cloches à cultures au Laboratoire à 


. 1402, Æadrotrichum Populi Sacc. Mich. I, P. Fée Syll. 
303, 

Attaquant les feuilles de Poputus nigra à S. Lanfranco. ral 
Pavie, Une forme tres voisine de celle-ci, a été rencontrée sur 
feuilles de Æosa esp. calt. et de Rubus corylifolius. 


103. aplographiun chlorocephalum (Fres. JGroye in Sac. syi 
p. 306. Fung. Ital. 889. 
Sur des tiges sèches de Phi ces decandra. ri de Torre 
d'Isola près de Pavie. Printemps. Cette espèce était associé au Pe- 
riconi& pycnospora ; est-ce qu'ii s'agit d'états divers du même 
champignon ? LR 
104. Myvothrieum chartarum Kunze Mye, Heñe I, p. 110. Cord. FE 
VI, f. 23. Sace./Syll. IV, p. 317. es 
Sur du papier pourri dans les caves de l'Inst. bot. de Pavie. Hé Le 
105. Dicoccum Rosae Bonord. Bot. Zeit. 1853, p. 282, t. VI, £2, 
Sacc. Syll. IV, p. 342. PS eo 
Attaquant les feuilles de usa esp. cult. au jard, bot. de Paie. 
- Eté. £ ES 
107. Passalora bacilligers N.-ot Fr, in Sacc.: SYH,TN, p, 9407 
Fung. Ital, 788, : 


A 


Te A la page inférieure des feuilles de l'Alnus glutinosa. Torre 
Pl - d'Isola. Automne. 
D. 108. Fusicladiun pirinum. (Lib.) Fuck. Symb. p. 357. Sacc. 
. _Syll. IV, 346. 
Sur les feuilles de Pirus communis. Corenno Plinio près de 
Fe. Come (Andreani). 
> 109. Polythrincium Trifolii. Kunze et Schum. Myc. Heft. I, p. 
24 4 18, tav. I, Corda. Icon. IV, fig. 25. Sace, Syll, IV, 350, 
de . Très fréquent sur fouilles de Trifolium repens cultivé près de 
Paie. 
410. Clasterosporium «myglulenrum. (Pass.) Sace. Mich. Il, p. 
857. Syll. IV, p. 391. Sporidesmiun amygdalearum Pass. in Thüm. 
Myc. Univ. n° 474. 
Sur les feuilles des F'Amyglalus Porsien et conmaunis. Environs 
__ de Pavie. Eté. 

A4. Hebninthosporiux DE Net. Spec. (Planche I, fi.5). 
Effusurh, atrum ; hyphis fertlibus sparsis ereclis, rigidiusculis, line inde nodulosis 8- 


ne 10-<eptatis, simplicibus, olivaceis, 100-150 4 53; gonidis magnis, falcato-sigmoideis, 
RUE - trinque obtusis, #iseptatis, cellils mediis c'ASSUONDUS, granulosis, dilute olivaceis, exti- 


mis hyalinis 55-65 = 11-14 p. 


5 
ne Sur les gaines, les feuilles, Ies tiges de l'Oryza sativa. Environs 
Hu de Pavie. Eté et automne. Forme voisine du A. Ayalophloeur Sace. 
— (Kung. tal. S14.), qui a cependant des hyphes fasciculées et des 
a - gonidies plus petites et point sigmoides de forme. 
E cEtS: Helminthosporiun Vitis. (Sacc.) Pirotta Fung. parass. d. 
F Vitig. p. 75. Cercospora Vitis Sacc. Fung. It, 671. C. viticola (Ces.) 
Sace. Syll. IV, 458. : 

Sur les feuilles de Fitis aestivalis, Jard, bot. de asie Automne. 

ste Cercospora Resedae. Fuck. Symb. Myc. p. 353. Sacc. Syll. 
> TV, 435. 

Fréquent sur les feuilles 46 Reseda odorata. Jard. bot. de Pavie. 


REté: 
D SATA. Cercospora Mercurtalis. Pass. in Myc. Univers. n° 783. 
Mn, Sacc. Syll. IV, p. 456. Fung: It. 673, 

Sur les feuilles de Mercurialis perennis. Env. de Pavie. Eté. 

- … 115. Cercospora Cerasella Sacc. Mich. 1, p.267. Syll. IV, p.460. 
F. Ital. 663. 


Parasite des feuilles de Prunus cerusus. Montubeccaria prov. de 
A 


avie (D' Pollini). Eté. 
 Sacc. Syll. IV, 460. 


116. Cercospora rosaecola Passer. in T hüm. Myc. Univ. 1086. 


= Surles feuilles des Rosiers cultivés. Jard. bot. de Pavie. Automne. 
… 117. Cercospora depaezoides (Desm.) Sacc. Syll, IIT, p. 469. F. 
tal. 645. 

Sur les feuilles du Sumbucus nigra. S. Mauro, près de Pavie,Eté. 
118. Napicladium pusillum Cavara. Alti Ist. bot. d. Pavie If, 
es tom. [, p. 519. Revue Mye. 1888. n° 40. Octobre. 

= Sur des raisins en voie de dessiccation. Stradella. Eté. 

Co 119. Sporoschisma mirabile. Berk. et Br. in Sacc. Syll. IV, p. 


er. altenuatuin nob. (Planch. J, fie: b.) 


Effusum nigrum, selaceum ; hyphis sterilibus erectis vel ascendentibus, cylindraceis, | 
LE AE apice clavulatis dilatioribus interdum nodis mediis inflatis ; hyphs fer- 


Fat En 


tilibus erassioribus 250-300 = 13-14 p. continuis inferne longe attenualis, mie stipite PRE 
praeditis, sursum cylindraceis vel leniter inflatis ; sporulis catenulatis. cylindrias, utrinque  … 


truncatis, fusco-olivaceis, triseptatis, granulosis vel guttulis aleosis nes. DER 
30-35 p: É 


Sur du bois pourri. Caves de l'Institut bot. de Pavie. Eté. 


Cette forme diffère de l'espèce typiqne par la présence d'hyphes 
fructitères assez atténuées à la base, de spores plus petites et tou-. 
Jours dépourvues de disque hyalin aux extrémités et enfin pardes 
hyphes stériles terminées en massue et souvent en petite bulle LE DE NSET 
line laquelle sous l’action de l’eau, se sépare par une incision cireu-. S 


laire à la base. 
120. Macrosporium Calycanthi nov. sp. (Planch. [,fig. rare 


Biogenum, maculis subcireularibus, mediocris, albo-nitentibus, ochraceo- marginalis ; 


FR epiphyils, Sparsis, brunneis : 3 hyphis radiatin fasciculatis e stomatibus, ESAEE 
egredientibus, rigidis, asc endentibus, inaequalibus, simplicibus raro ramosis, crebre se : 
tatis, olivaceis 40- 80 = 4-6 p ; gonidiis piriformibus, basi in pedicellum attenuatis, Fa RER 


septato-muriformibus, apice obtusis, olivaceis, pellucidis 50-70 x 11-18 p. 


Vit en parasite sur les feuilles de Calycanthus PRE il fes 


tomber. Jardin bot. de Pavie. Eté. 


421. Macrosporium vitis Cavara Atti. [st. bot. d. Pavie II, Sér..… 


Tom. [, p. 319-321 tav. IL, fig. 8-11. Revue mycol. Oct. 1888, n° 
40. sub. gen. Alternaria. 


Sur les feuilles de la vigne. Stradella, ME Gode (Pavia) 


Eté 1887. 


Je rappporte a présent au genre Macr osporium cette espèce que ere 
j'avais autrefois décrite sous le nom de Aller naria vilis parce que 
après l’examen de nouveaux spécimens j'ai vu que la disposition des 
gonidies en chapelets esthien rare Ce caractère a perdu de sa cons- 


tance et on ne peut pas l'adopter pour fixer le genre. 
Les dégâts provoqués par ce champignon ont été a 


dans les vignobles de diverses localités et on les a souvent attribuës 


au Peronospora. 


122. Stysanus Veronicae Pass. in Hedwigia 1877, p. 123; Rab. 


Fung. eur. n° 2208. Sace. Syll. IV, 623, = 


Sur la page inférierieure des feuilles de V. eronica longifolia eul- 


tivé au jardin bot. de Pavie. Rare. 


123. Briosia ampelophaga Cavara Atti. Ist. bot. de Pavia, FR 


Sér. Tome I, p. 321-329, tab. V, fig. 1-3; Revue mycol, Octobre 
1888. n° 40. : 
Sur les raisins, associé au Peronospora, Stradella, octobre 1887. 


424. Isariopsis griseola Sacc. Mich. I, p. 273. SylL. IV, p. 630. 
F. it. 838. 


Sur les feuilles de Phaseolus vulgaris. Casatisma et Albaredo . 


Arnaboldi, près de Pavie. Automne. 


125. Tubercularia vulgaris Tode in Sacc. Syll. IV, p. 638. Nocca see 


et Balb. Flora ticin. II, .p. 302. 


Sur des rameaux de Robinia, Diane et Sophora. Environs 


de Pavie et jardin botan, Eté et automne, 


126. Tubercularia acinorum Cavara Atti, {st. bot. di Pavia I, ae 


Sér. Vol, I, p. 322-323, tab. V, fig. 67. 
Sur des raisins dsoch ee Stadella. Eté. 


699. 


127. Fusarium roseum Zi Sp. plant. p.105. Sacc. su, IV, de see 


ta ne. hole AP Ad à 


ee D 


Sur les glumes de Oryza sativa. Carbonara al Ticino, près de 


SPHAEROPSIDÉES 


428. Phyllosticta pirina Sace. Mich. I. p. 134, Syll. ILE, p. 7. 
è _ Sur les feuilies de Pyrus conmmunis. Rs prov. de 
| Pavie. Eté. (Pollini). 
429. Phyllosticta Aucuparire Fhüm. Beitr. Pilz. Sibir. n° 511. 
Le | Sace AN DA 4 à P9 Rte AT | 
Mn Ge les feuilles de Sorbus aucupar it. Jard. bot. de Pavie. Eté. 
130. Phyllosticla Plitanoidis Sice. Mich. [, p. 360, forma Cüitri 
| Penzig. Stud. bot. sugli Agrumi, p. 363. Tav. XXXI, fig. 3. 
Sur les jeunes tombées de Citrus esp. cult. Jard. "bot. de Pavie. 
Hiver. 
131. Phyllosticta Re Sace. Mich. 1; p. 139. Sy. IIL, p. 


pus. 
Vivant en parasite sur les feuilles de Magnolia grandiflora. Jard. 
bot. de Pavie, Eté. 
132. Phyllosticta osteospora Ses Mich. II, p. 331. Syll. IE, p.. 
Sur les feuilles de Populus nigra. Torretta, près de Pavie. 
| 153. Phyllosticta maculiformis Sacc. Mich. I, p. 538. Syll. IT, 
È “Vivant en parasite sur les feuilles du chàätaignier. Torre d'Isola, 
_ près de Pavie. Eté. 
_ 134. Phyllosticta Brassicae (Gurr.) West. in Sacc. Syll. IE, p. 38. 
Parasite du Brassica oleracea. Jard. potagers de Pavie. Automne. 
30, Phyllosticta cruenta (Fr.) Kichx. in Sace. Syil. IT, p. 58. 
Attaquant les feuilles de Polygonatuin officinale. Torre d’Isola, 
ès de Pavie. Printemps. 
. 136. Phoma Sophorae Saec. Fung. Ven. Sér. V, p. 202. Syll. 
D 69: | 
_ Sur les rameaux morts de Sophora japonica. Jard. bot. de Pavie. 
_ 137. Phoma cryplica (Nits). Sacc. Mich. I, p. 521. Sace. Syll. p. 
69. | 
Sur les rameaux de Lonicera sp. cult. au jard. bot. de Pavie. 
é. 
138. Phoma lenticularis Cavara d. Atti [st. bot., Pavia. If. Sér. 
DL 1, p. 514, 315, tav. 5, flg. 4. 
Sur le: raisins en voie “de maturation, Stradella et Codevilla, 


s 439. Macr ophoma Laburni (West.) Berl. et Vogl. ni Atti. Soc. 
Ven. Trent. 1886, p. 178, Sacc. Syll. Addit. I-IV, p. 307. 
ur les rameaux secs de Cytisus Weldenii I, Jard. bot. de Pavie. 


140. Macrophoma Candollei (Berk. et Br.) Berl. et Vogl. Ibid. p. 
, Sacc. Syll. Addit. I-IV, p. 308. 

les feuilles languissantes de Buæus sempervirens, Jard. bot. 
Pavie. Automne. 

4. Macrophoma reniformis (Vialaz et Ravaz) Cavara, Atti. Ist. 
HE 11, Sév. Tom. I, p. 315, tabl. V, fig. 5, 8, 9, 10. 


A en saprophyte sur des raisins pourris. Stradella,  Cas- 

eggio, Codevilla prov. de Pavie. Eté. 

ré die flaccida (Vialaz et Ravaz) Cavara Ibid. Rs 
317, fig. 11 et 12 

Sur ‘des raisins pourris. Stradella, Vodghera. Eté et Auiomne 


143. one acer ut JTbid. p. 425, tabl. vs 


te ne 20. LE 
Sur les tiges languissantes de Cannabis saliva ns bot. de Pavie. 
Eté. 
144. Dendrophoma Convallariae Nov. Sp. tPladehs IL, fig. 6) 
Maculis oblongis, nervisequis, amphigenis, rufo-ochraceis ; peritheciis tectis, minutis= LA 


simis, nigris, globosis, astomis 80-100 p ; hasidiis cylindricis, septulalis, vage ramosis= 
hyalinis, “sporulis perexiguis, bacillaribus, utrinque leviter incr assalis 25 à 1 1 n A 


Parasite du Convallaria majalis Jard. bot. de Pavie. Eté. : 

Les feuilles du Muguet présentent des, raies longitudinales “ae ess 
rouge foncé, qui refractées à la lumière laissent voir des points qui Eee 
accusent de petites périthèces d’une sphéropsidée. Ces périthèces se . 
développent dans le parenchyme foliaire et en correspondence 
des stomates, ce qui est favorable à la déhiscence des spores Es 
lieu après resorption de la paroi du conceptacle. è & 


145. Chaetophoma Orysae Nov. Sp. (Planch. If, fig. 7.) 


Péritheciis superficialibus, seriatis, atroolivaceis, globose depressis, medio subexeavatis, 
ostiolo, prominulo pertusis, primo filamentis bissoïdeis, fuligieis septatis, ramosisque, 
sectis, ‘demum olabris, nitentibus 300-350 }> dia ; basidiis papillae formitus hyalinis bre- 
vissimis, Spor ulis oblongis, ellipticis vel ovalis, dilute olivaceis 10-13 à 4-5 FRS NE 


Le 


Sur les gaines, les pédoncules, les glumes de l'Oryza sativa. Car-. ne 
bonara 51 Ticino près de Pavie. Automne. 5 ; 
146. Pyrenochaeta Rubi-Idaei Nov. Sp. (Planch. I, fig. 8. Ja 


Maculis hypophyllis, amplis, orbicularibus fusco-olivaceis, peritheciis superficialibus, & 
sparsis globoso-piriformibus, initio flavescentibus, pellucidis, demum  olivaceo-brunnéis, 
seis rigiduisculis, septulatis superne vestitis, peridio membranaceo contextu Lo re 
tico tenui, lasso, efformalo ; ostiolo obsoleto vel nullo, basidiis eylindraceis, sim TE A 
aut ramosis, septulatis 1 12-30 = 2 y ; Sporulis hacillaribus rectis vel curvulis, ky inis re : 
3 guttulaus 5, 5-6, 5 à 1 12- 2. & Lou 


Sur la page inférieure de Rubus Idaeus. Jardin potagèr press de. Lo 
Pavie. Automne. PS 

Je rapporte au genre Pyrenochaeta cette Sphéropsidée que j'a ’ai ES 
observée très fréquemment sur les feuilles du framboisier, parceque 
ses caractères, à l'exception de l'absence d'un véritable ‘À 
ostiole, s'accordent avec ceux des Pyrenochaeta, La déhiscence dog 25 
spores se fait evidemment par rupture de la paroi du pee re 4 


est très grêle. 
147. Vermicularia dematium (Pers.) Fr. Sum. Veget. Scand. ». 
420, Sacc. SyIl. If, p. 225 
Sur des t tiges mortes é Cytisus et de Cannabis Jard. pot. d&œ. 
Pavie. Automne. œ 8, 
_ Vermicularia herbarum West. Exs. n° 393. Sacc. Sy HE, 
p. 226. 
Sur les pétioles de l'Aqguilegia vulgaris M. Calenzone Drov. de. 
Pavie. Eté. 1 PERRE ; 
149. Cytospora translucens Sac. Syll. IH, p, 261. - ; $ ae 4 


— 189 — 


Sur les rameaux morts de Salix babylonica associé au Vaisa 
translucens De Not. et Ces. Jard. bot. de Pavie. Eté. 

1450. Sphaeropsis Ellisii Sacc. Syll. IIT, p. 800. 

Sur les écailles des cones de Pinus sylvestris. Jard bot. de Pavie. 
Printemps, 

151. Coniothyrium Liplodiella (Speg.) Sacc. Syll. IT, p. 310 
Phoma diplodiella Spegazzini Riv. d. Vitic. ed. Enol. Conegliano 
1878, p. 339. 

-Sur les pédoncules et les fruits de la vigne, Casteggio, Stradella 
Voghera et prov. de Pavie. Erba prov. de Come. Eté 1887. 

452, Coniothyrium Orizae Nov. Spec. 

Peritheciis sparsis, immersis, globosis, brunneis, ostiolo prominulo perforatis, sporu- 
lis e strato proligero orientibus, cylindraceis vel ellipticis, utrinque obtusis, biguttulatis, 


dilute olivaceis 11-13 : 5-6 . 


Sur les feuilles de l'Oryza sativa. Carbonaraal Ticino. Automne. 

Cette forme diffère du Phoma vaginarum Catt. (Sphaeropsis vagi- 
narum Sacc.) surtout par ses spores qui sont cylindracées et aussi 
plus petites. 

- 453. Ascochyta Eleagni Sacc. Mich. IT, p. 109, Syll II, 392. 
Sar les feuilles de l’£leagnus Gussonii. Jard, bot. de Pavie. Eté. 
454. Septoria Citri Passer. Flora 1877, n° 13, Sacc. Syll. LIL, p. 

477. 

Sur des feuilles de Citrus. sp. Serres du Jard. bot. de Pavie. 

Hiver. $ 
4155. Septoria piricola Desm. in Sacc. Syll. ITT, p. 487. 

Vivant en parasite sur les feuilles de Pirus communis. Corenno 

Plinio prov. de Come. Eté (Andreani.) 

156. Septoria cornicola Desm. in Sace. Syll, IIT, pag. 492. 
Sur les feuilles de Cornus sanguinea. Canneto prov. de Pavie. 

Eté. 

157. Septoria populi Desm. in Sacc. Syll. IT, p. 502. 
Sur les feuilles de Populus nigra. Environs de Pavie Sept. 1888. 
158. Septoria castanaecola Desm. Ann. Sc. Nat. 1847, VIII, p. 

26, Sace. Syll.:IIT, p. 505. 

Sur les feuilles du Chataïîgnier associé au PAyllosticta maculifor- 
mis Sace. Torre d’Isola près de Pavie. Automne. 
159. Septoria Cucurbitacearum Sacc. Fung. Ven. V,p. 205, Svll. 

III, p. 527. 

Sur les feuilles du Cucurbita Pepo. Jardins potagers près de 

Pavie. Eté. 

160. Septoria Ægopodina Sacc. Mich. I, p. 185, Syll. LIT ,p. 529. 

Sur les feuilles de l’Aegopodium podagraria. Bruyères de Torre 
d’Isola. Eté. 

161. Septoria Cyclaminis Dur. et Mont. in Sace. Syll. IL, p. 535. 

Sur les feuilles de Cyclamen europoeum. Jard. bot. de Pavie. 

Printemps. 

162. Septoria Convolvuli Desm. Ann. Sc. Nat. 1842, XVII, p. 

108, Sacc. Syll. LIL, p. 536. 

Sur les feuilles de Convolvulus arvensis. Environs de Pavie 

Eté. 

163. Septoria Villarsiae Desm, in Sacc. Syll. III, p. 541. 
Sur les feuilles du Limnanthemum nymphoidis. Environs de Pavie. 


Eté. 


2 
24 


Æ 
+ 
fi 


NT 


— 190 — 


164. Septoria Senecionis West. in Sacc. Syll. IIE, p. 549. 

Sur les feuilles de Senecio coriaceus. Jard. bot. de Pavie. Eté. 

165. Septoria Polygonorum Desm. Ann. Sc. Not. 1842, XVII, p. 
108, Sacc. Syll. IIL, p. 555. 


Sur les feuilles de Polygonum hydropiper Torretta près de Pavie. : 


Eté. 
166. Septoria Cannabis (Lasch.) Sace. Syll. IL, p. 557. 


Sur les feuilles du Cannabis sativa. Jardin bot. de Pavie. Eté. 
167. Septoria Gladioli Pass. in Rab. Fung. europ. n° 1956. Fung. 


Parm. n° 127, Sacc. Sylil. p. 574. 

Sur les feuilles Gladiolus segetum et GI, Pistacinus Jard. bot. 
de Pavie. Eté. 

168. Septoria Trifolii Cav. Atti. Ist. bot. de Pavie. IT, Sér. T, 
I, p. 429, tabl. VI, fig. 5-6, sub. gen. PAleospora.Rev, Mycol. Oct 
1888, n° 40. 

Sur les feuilles de Trifolium repens. Environs de Pavie. Eté. 

Ce champignon a été décrit par moi sous le nom de Phleospora 


Trifolii : mais comme le périthèce est discrètement développé en 


comparaison de celui des Phleospora, je crois qu’il est bien de le 
ranger parmi les Septoria. 
169. Septoria Theae Nov. Sp. (PI. IL, fig. 8.) 


Peritheciis sparsis, minutissimis, atris, primo piriformibus non satis evolutis, demum 
superne late expansis, 50-10 p diam ; : sporuls filiformibus, flexuosis, continuis vel _obso- 
ete pluriseptatis, dilute olivaceis, 60-90 « 2 y. 


Sur les fouilles tombées de Theae viridis. Jard. bot. de Pavie. 
Eté. Cette forme fait transition au PAleospora. 


LEPTOSTROMACÉES 


170. Leptothyrium aineum (Lév.) Sacc. Mich. I, p. 202, Syll. | 


IL, n°027: 

Sur les feuilles de l'Alnus glutinosa. Environs de Pavie. Eté. : 

171. Leptothyrium acerinuimn (Kunze.) Corda Icon. II, p. 25, tab. 
XII, fig. 92, Sacc. Syll. p. 630. 

Sur les feuilles de Acer opulifolium et platanoidis. Jard. bot. 
de Pavie. Automne. 

172. Labrella Coryli (Desm. et Rob.) Sacc. Syll. ILE, p. 648. 

Sur les feuilles de Corylus Avellana et var. Jard. bot. de Pavie. 
Automne. 

473. Discosia Theae Nov. Spec. (Planch. IL, fig. 2.) 


Perithéciis sparsis, superficialibus, applanatis, nigro-opacis, rugulosis, ostiolo promi- : 


nulo pertusis, sporulis cylindraceis, leviler curvulis, utrinque, obtusis et oblique 1-cilia- 


tis, triseptalis, articulis mediis dilute chlorinis, extimis ape 18-20 = Fa 3, ;setis 6 


8 p longis. 
Sur les feuilles languissantes de Thea viridis. Jardin bot. de 
Pavie. Automne, 


MÉLANCONIÉES 


174. Gleosporium Hesperidearum Catt. Mic. agrum. p. 12. Sacc. 
Fung. Ital. n° 11486, Penzig. Stud. botan. s. Agrum. p. 381, tabl. 
XXX VII, fig. 8. 

Sur les feuilles de Citrus. Serres du Jard. bot. de Pavie. Hiver. 

175. Gloeosporium Helicis (Desm.) Oud.in Sace. Syll. HI, p. 
707, F. it. 1026. 


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— 19 — 


Sur les feuilles de Hedera helix Jard. bot. de Pavie. Eté, 

176. Gloeosporiun ampelophagum (Pass.) Sace. Mich. I, p. 217, 
Syll. IIE, p. 719, Ramularia ampelophaga Pass. Nabb. Moscat. 
1876. 

Cause de l’Antracnose dans les vignobles de S. Colombano. Cas- 
teggio, Voghera en prov. de Pavie. Eté. 1888. 

177. Gloeosporium Physalosporae Cavara. Atti. Ist. bot. Pavia 
If, Sér. T. I, d. 317, Revue mycol. Oct. 1888, n° 40. 

Sur des raisins attaqués par le Physalospora baccae Cav. dont il 
représente peut être la forme gonidique. 

178. Colletotrichum gloeosporioides Penz. Michelia IT, p. 450 Stud. 
bot. s. agrium. p. 384, tabl. XX XVIII, fig. 3 et 4, Sacc. Syll. III, 
p. 739. 

Sur les feuilles des Citrus esp. cultivées, vivant en parasite Jard. 
bot. de Pavie. Eté et Automne. 

179. Colletotrichum oligochætum Nov. sp. (Planch. IF, fig. 4). 

Maculis epiphyllis, subcircularibus, luteo-ochraceis, eximie concentrice zonatis ; sporo- 
dochiis minutis, sparsis, sessilibus, albo-carneis ; setulis 1-3 rigidis, olivaceis 1-2 septati- 
basi inflatulis, apice obtusiusculis 60-70 À 5-74 ; sporophoris fasciculatis, breissimis, . 
filiformibus 10-12 y long. gonidiis continuis eylindraceis vel ovalis, saepe medio constrictis, 
utrinquevel uno apice obtusalis, hyalims 13-15 À 4-5 ,. 


Vivant en parasite sur les premières feuilles et sur la tige du La- 


_ genaria vulgar:s Var. au jard. bot. de Pavie. Printemps et été. Ce 


champignon tue en peu de temps les plantules de Courge ; son mnyce- 
lium envahit sur un point quelconque la jeune tige et la fait pou- 
rir ; les feuilles se couvrent de taches et dessèchent. La maladie se 
transmet d’une plantule à l’autre avec une rapidité extraordi- 
naire. 

Diffère du Clæsporiun Lagenarium (Pass,) Race. pour les soies 
des réceptacles et les dimensions des spores. 

180. Colletotrichum ampelinum Nov. Spec. (Planch. IT, fig. 5.) 

Acervulis epiphyllis minutis, sparsis in maculis, irregularibus foliorum, emidermide cito 
erumpentibus, setulis 3-20 rigidiuseulis reclis vel curvulis, continuis, atro-olivaceis, apice 
dilutioribus 50-150 y longis ; gonidiis cyhndraceis. utrinque obtusis, bignttulatis, hyali- | 
nis 13-4 à 4-5 p. 

Sur les feuilles de Vitis labrusca var. Hardfort prolific cultivée 
au Jard. bot. de Pavie. Eté, 

La singulière altération provoquée par ce champignon dans les 
feuilles de la vigne le fait très bien distinguer des autres parasites. 
Il forme d’abord ala périphérie du limbe, de petites taches 
jaunes-brunâtres lesquelles envahissent peu à peu le paren- 
chyme foliaire, entre les nervures sécondaires et tertiaires, jusqu'à 
atteindre la nervure médiane ; en même temps les portions du limbe 
attaquées par le mycélium, se dessèchent et tombent, en sorte 
que la feuille se réduit uniquement aux nervures et à quelques 
morceaux de parenchyme rongés. Il faut espérer que ce para- 
site ne se répandra pas sur les vignes américaines récemment 
introduites dans nos vignobles pour la lutte contre le Phylloxéra. 


181. Marsonia Populi (Lib.)Sacc. Fung. Ital. 1062, Syll. II, 767. 

Sur les feuilles vivantes de Populus tremula. Montubeccaria prov. 
de Pavie (D' Pollini.) Eté. 

482. Marsonia Juglandis (Lib.) Sace. Fung. Ital, 1065, Syll. IF, 
p. 768. 


— 192 — 


Vit en parasite sur les feuilles de Juglans nigra. Stradella 


(Baccarini) 1, Corenno Plinio prov. de Come. (Andreani) et Environs 


de Pavie. Automne. 

183. Pestalozzia pezisoides De Not. Microm. Ital. Dec. II, p.28, 
f.IX. Sacc. Syll. IIT, p. 789, Pirotta. Fung. d. Vitig. Arch. Lab. Critt: 
IF, p.496. k 


Sur des sarments languissants de la vigne. Jardins potagers de 


Pavie. Eté. 


484. Pestalozzia Guepini Desm. Ann. Sc. Nat. 1840, p. 182, 


tab. 4, fig. 1-3, Sacc. Syll, III, p. 794. 

Sur les feuilles de Camellia japonica et de Thea viridis. Jard. 
bot I,de Pavie. Eté et Automne. 

185. Pestalozzia vilicola Cavara. Atti, Ist. bot. Pavia II, Lév. 
T. I, p. 318 tabl. IT, fig. 15-16 Revue. mycol. Oct. 1888 n° 40. 

Sur des raisins en voie de dessèchement. Stradella. Eté. 

186. Pestalozzia Saccardoi Spegaz. in Michel. I, p. 480, Sacc. 
Syll. II, p.797. 

Sur les feuilles languissantes de Quercus suber cultivé au Jard. 
bot. de Pavie. Automne. 

487. Septogloeum Mori (Lév.) Briosi et Cavara I Fung. paras- 
siti d. Piante coltivate. n° 21, Septoria Mori Lèv. Phleospora 
Mori Sacc. Mich. I, p. 175, SylL. IL, p. 577. 


MYCELIUMS STÉRILES 


488. Ectostroma Liriodendri Fries. Syst. Mycol. IT, p.602, West. 
Exsic. 480, Sace. Mich. II, p. 134. 

Sur les feuilles de Liriodendrum tulipifera L. Jardin botanique 
de Pavie. Eté. 

189. Sclerotium Orizae Catt. Arch. Lab. Critt. IT, p. 76-83, tabl. 
VII, fig. 1-8, Briosi et Cavara. I Fung. paras. d. Piante coltiv. 
Exsic. n° 25. 

Dans les tiges, les gaines et les feuilles de Oriza sativa. Très 
fréquent dans les rivières de la province de Pavie. Automne. 

190. Selerotium Tulipae Lib. Crypt. Ardennuae n°36. Sace. Mal- 
pighia. Anno Il, p. 240, Cavara. Atti. Ist. bot. Pavia If, Ser. Tom. 
I, pag. 431. Briosi et Cavara Exsic. n° 13. 

Dans les tiges, les fleurs, les feuilles sèches qui ont été attaqué 
par le Botrytis parasitica Cav. dont il est la forme sclérotiale. Jard. 
bot. de Pavie. Automne. 


EXPLICATION DES FIGURES. 
Jre, Planche (Tab. LxxxvINt bis) 


1 
LT] 
— 


Pyrenopeziza longiasca n. sp. a). Fragment de tige de Rose avec apothèces, 
b) section d’un apothèce, ec) asques et paraphyses, d) spores. 

— 9%. Helotium Verbenae n. sp. a). Fragment de tige de Verbena officinalis avec 

cupules, b) cupules, e) asques et paraphyses. d) spores. 
— 3. Leptosphaeria Phytolaceae n. sp. a). Fragment de tige avec périthèces, b) 
section d'une périthèce, c) asques et paraphyses, d) spores. 

— 4. Physospora elegans n. sp. a). Fragment de bois avec touffes du champi- 
gnon, b) rameau fructifére, c) spores. 

5. Helminthosporium sigmoideum n. sp. a). Fragment de hge de Oryza avec 
taches de champignon, b) hyphes fructifères, e) spores. 

— 6. Sporoschisma mirabile Berk. ct Br. var. aftenuatum nob. a), hyphes stéri- 
les et fructifères, b) spores. 

Macrosporium Calycanthi n. sp. Groupe de hyphes fructifères avec spores. 


1 


— 193 — 


Ile Planche (Tab. LxxxvIN ter) 

Fig. Didymaria Salicis n. sp. Hyphes fructifères et spores. 

— 2, Discosia Theae n. sp. a). fragment de fouille avec périthèges, b) section d'un 
périthèce, c) spores. 

— 3. Pyrenochaeta Rubi-Idaei n. sp. a). Périthèce b), basides e), spores. 

— 4. Colletotrichum oligochaetum n. sp. a). Fragment de feuilles de Lagenaria 
avec taches du champignon, b' réceptacles fructifères avec soies) e) sectio 
d'on réceptacle d), spores. ? 

— 5. Colletothricum ampelinum n. sp. a), Fragment d'épiderme avec un récep- 
tacle fructifère b). le même en section, c) spores. 

— 6. Dendrophoma Convallariae n. sp. a). Fragment d'épiderme du Muguet 
avec un périthèce b), le même en section c), spores. 

— 7. Ghaetophoma Oryzae n. sp. a) un périthèce avec filaments dématiens b), le 
même en section c), spores. 

— 8. Septoria Theae n. sp. a, b). Deux périthèces à divers degré de développe- 
ment, C) spores. 


_ 


C. Roumecuëre. Fungi selecti exsiccati. Centurie LI° publiée avec 
la collaboration de Mmes Caroline DESTRÉE, Angèle ROUMEGUÈRE et 
de MM. J. B. BarLa, Major Briarp, J. B. ELris, Fréd. CAvARA, 
O. DEeBEAUXx, F. FAUTREY, Ch. FOURCADE, KELLERMAN, G. de LAGERH- 
eiM, À. B. LANGLoIS, A. MoLLer, N. MARTIANOFF, G. PASSERINI, 
Ch. PLowriGrH, Ch. PECK, E. Rosrrup, W. RAVENEL, N. SOROKINE, 
et des Reliquiæ de MALBRANCHE et de WINTER. 


5001 Omphalia grisea (Fr.) Sacc. Syll. T. 6, p. 330. — Agaricus 
griseus Fr. Syst. Myc. I, p. 158. — Hymen. Eur. p. 164. 

Environs de Toulouse, à Pech-David, dans les gazons . Automne 
1888. Angèle Roumeguëre. 

5002. Inocybe Trinii Weïin. Hym. Ross. p. 194. — Fr. Hym. 
Eur. p. 233. — Cooke Illust. T. 428. — Sacc. Syll. 5, p. 781. 

Nice (Alp. Marit.) Vallon des fleurs, 19 mai 1889. J. B. Barla. 

Une de nos récentes et très importantes acquisitions pour la flore Française due au 
zélé explorateur de la mycologie niçoise, Cette espèce n'avait encore été observée qu'en 
Russie et en Angleterre à « Geberbohen » (Wint. Die pulze, p. 689) d'où les vents ont 
dû charrier les spores sur le littoral méditerranéen. D’après le Sylloge 1. ec. VI. Trini 
Pat. Tab. 345, serait une toute autre espèce que celle du mycologue russe ; M. Sac- 
cardo réunit à ce dernier champignon, comme syuonyme, VI. Godey Gill. 

5003. Hypholoma appendiculatum Bull. Tab. 302, Fr. Hym. 
Eur. p. 296. — Cooke. Ill. Bot. T. 547. — Patouillard. Tab. anal. 
349. — Sacc. Syll. V, p. 1039. 

Nice (Alp. Marit.) champs du littoral 29 mai 1880 J. B. Barla. 

9004. Coprinus Ephemerus Fr. Epic. p. 262. — Fr. Hym. Eur. 
p. 331. — Sacc. Syll. T. 5, p. 1106. 

Parc du casino de Bagnères-de-Luchon f. hortensis (Pyrén: 
cent.) Printemps 1889. Ch. Fourcade. 

9005. Zrpeæ hirsutu: Kalchbr. Sziber. Gomb. p. 17. T, — IT, p. 
I. — Sacc. Syll, 6, p. 484. 

Sur le tronc du Betula alba. Environs de Saint-Béat. (Pyrén. 
cent.) Hiver 1888. Ch. Fourcade. 

50C6, Fomes Loniceræ Wein, Syl. p. 102, Ross. p. 331. — Fries. 
Elench. p. 110. — Hym. Eur. p. 560. — Montg, in Ann, sc, nat. 
4836, — Sacc. Sylloge T. VI, p. 182, 


La 


— 194 — 


Sur Ja souche pourrissante du Lonicera Xylosteuin. Bosquet des 
bains à Luchon. (Pyrén. cent.) hiver 1888, Ch. Fourcade. 


5007. Polyporus gilvus Schewein. Carol. n° 897, — Sace. Syll. 


VI, p. 121. — Boletus impuber Sowb. 
forma africana Sacc. et Berl. in Revue Mycol. octobre 1889. . 

Sur les troncs. Ile San Thomé (Afr. Occid.) A. Moller. 

5008. Polystictus affinis Nees. Kung. Jav. p. 18. — Sacc. Syll. 
XI, p. 219. — Sacc. et Berl. in Revue myc. octobre 1889. 

Sur les rameaux languissants. Ile San Thomé (Af. oc.) 4. Moller. 

5009. Polystictus affinis Nees. Var. Cyathoidea Sacc. et Berl. 
in Revue mycol. octobre 1889. : 

Sur Les troncs. Ile San Thomé (Afr. occid.) A. Moller. 

5010. Sétereum amphirhyles Sacc.et Berl. sp. n. in Revue mycol. 
octobre 1889. 

Sur les troncs. Ile San Thomé (Afr. occid.) A. Moller. 

5011. Corticium violaceo-lividum (Somm.) Fr. var Syringae. 
ns Symb. myc. Fen. IX, p. 52, (Xerocarpus) Sacc. Syll. 6, 
p. 626. 

Sur les branches mortes du Syringa vulgaris. Pare du Casino 
à Luchon (Pyrén. centrales) Automne 1888. Ch. Fourcade. 

5012. Corticium laeve Er. Epic. p. 560, —- Hymen. Europ. p. 
649. — Sacc. Sylloge. 6. p. 611. 

forma lutescens. 

Sur le tronc d’un sapin abattu à Superbagnères (Pyrén. cent.) 
automne 1888. Ch. Fourcade. 

5013. Pistillaria micans Fries Syst. mye. [, p. 497. — Hymen. 
Europ. p. 686. — Quelet Enchir. p. 525. — Sace. Sylloge VI, P- 
19821: Cocoines Fr. Patouillard. Tab. analyt. n° 44, Saccardg Re 

Sur les tiges sèches d'Eryngium campestre. Noiden (Côte d’ Or) 
mai 1889. F, Fautrey. 

5014. Morchella bispora Sorokine Zur. Kenntniss der Morchella 
bisp. Botanisches Zeitung 1876, n° 38, S. 593. 

Sur la terre aux environs de Kazan (Russie) avril 1888. 


N. Sorokine, 


5015. Peziza striata Nees ab. Esemb. in Fries Syst, mycol. 11. 
p. 122. 
Sur les tiges pourrissantes d’une Ombellifère. Environs de Tou- 


louse. Automne 1888, Angèle Roumeguére. 


9016. Tympanis Ligustri Tul. — Cenangium Ligustri Fkl. 
Sur les rameaux dessechés du Ligustrum vulgare, Environs de 
Noïdan {Côte d'Or) avril 1889. _F, Fautrey. 


5017. Aregma triarticulatum Bert. et Curt. in Greville 111, P. 


51, Phragmidium Auct. div. 
Sur les feuilles languissantes du Poténtiiih Canadensis L. New- 
York. (Amérique Septentr.) Ch. Pech. 


5018. Peronospora Corydalis de By. in Hedwigia 1864. Schroet. . 


Krypt. F, Schl. p. 244. — Sacc. Syll. VII. p. 250. 

Environs de la Haye (Hollande) sur les feuilles vivantes de Cory- 
dalis lutea mai 1889. _ Carol. Destrée. 

9019. Serosporiun Saponariæ Rud. in Linn. 1829, p. 116, forma 
Dianthi. 

Dans les fleurs du Dianthus deltoides. L. à Skarup. Ile Fionie 


— 195 — 


(Danema rek) Eté. | E, Rostrup. 


5020. Schroeleria Decaisneana (Boud.) de Toni in Sylloge Fung. 
AS VIE 

Sur les feuilles languissantes du Veronica Hederæfolia. Fribourg, 
en Brisgau, mai 1889. G. de Lagerheim. 

5021. Puccinia flosculosorum (Alb. Schw.) forma Aieracii 
Schum. (Uredo Hieracii Schum. Enum. PI, Gaell, If, p. 232.) Puc- 
cinia Hieracii March. F. Mosq, p. 226, pr. p. 

Sur les feuilles viv. de l’Z. Sabaudum. Bosquet des bains à 
Luchon (Pyrén. cent.) Ch. Fourcade. 

9022. Puccinia Bulbocastani PkI, Symb. Mycip. 52.— P. Bunu 
(DC.)Wint. die Pilze d. 197. , 

Sur les feuilles vivantes du Carum bulbo-castanum Koch. 
Charny (Côte d'Or) juillet 1889, F, Fautrey. 

5023 Aecidium Thalictri Grev. Crypt. Scot. Tab. IV. 

Sur les feuilles vivantes du Thalictrum fœtidum L. Minussinsk 
(Sibérie occid.) N. Martianoff. 

5024. Xylaria polymorpha (Pers.) Grev. Sacc. DH I, p. 309. 

forma Mentzeliana Tul. Sel. Fung. carp. II, 

Sur les troncs pourris. Ile San Thomé. (Afr. oc.) ‘A. Moller. 

5025. Hypoxylon Udum (Pers) Fr. Sum. Veg. scand. p. 384. — 
Sace, Syll. I, p. 386. — Sphœæria Uda Pers. 

forma Spermogonifera. 

Sur le bois pourrissant de Noisettier. UT de Luchon. (Pyrén. 
cent.) Ch. Fourcade. 

5026. Valsa Friesii Fuc 1. Symb. ee p. 198. — Sacc. Syll. 
I, p. 118. — Sphaeria Friesi Duby Bot. Gall. IT, p. 690. 

Branches decortiquées de Sapin. Environs de Luchon (Pyrén. 
cent.) automne 1888. Ch. Fourcade. 

5027. Valsa Syringae Nke. Pyrenom. Germ. I, p. 189. — Sacc. 
Syll. I, p. 115. 


sr 


f, Syringae vulgaris. 

Sur les branches sèches. Parc du Casino de Luchon (Pyrén. cent.) 
automne 1888. Ch. Fourcade. 

5028. Valsa Pini (Alb. et Selw.) Fr. Sum. veg. scand. p. 
242. — Sacc. Syll. I, p. 113, Sphaeria Pini Alb. et Schw. 

Sur les branches dosséchées du Pinus Syivesins. Environs de 
Luchon (Pyrén. cent.) automne 1888. Ch. Fourcade. 
: 5029. Diaporthe (Euporthe) /æniculacea Niessl. In Thum. 
Contrib. ad. Flor. mycol. Lusitan. IT, p. 50. — Sace. SyIl.T, p. 648. 
_ Surles tiges languissantes du Fæœniculum officinale. Coimbra 
(Portugal) juin. A. Moller, 

5030. Diaporthe (Chorostrate) bitorulosa (Bkl. et Br.) Sace. Syll. 


…._ ‘I,p. 608. — Valsa bitorulosa Bkl. et Br. Ann. H. N.n° 861. T, 
T4 19, LS AT ARS 

‘4 Sur les branches sèches du Charme. Printemps. Superbagnères 
# (Pyrén. cent.) Ch. Fourcade. 
4 _ 5031. Calosphæria recedens Niessl. in Thum. Contrib. myc. 


Lusit. n. 515. — Sacc. Syll. Pyr. I, d. 401 
Sur l'écorce de l'£Eucalyptus globutus, Choupal près de Coimbra 
artogal) A, Moller, 
0032. Goniosporium puccinioides (K et S.) Link. Sp. Plant, 


mA: 


AO = 


Fungi. I, p. 45. — Sacc. Fung. Ital. delin. T. 793. — Sylloge IV, 
p. 280. — Arthrinium puccinoides Kze et Schw. Myc. Heft. II, 
p. 108. 

Sur les feuilles dessèchées du Careæ hirta. Noidan (Côte d'Or) 
juin 1889. F. Fautrey 

5033. Dydimella proximella (Karst) Sacc. Syll. I, p. 558. — 
Sphærella proximella Karst. myc. Fen. IT, p. 177. | 

Sur les feuilles languissantes du Carex hirta Noidan (Côte d'Or) 
mai 1889. F, Fautrey. 

5034. Didymella tosta (B. et Br. Sacc. Syll. 1, p. 556.. — Sphae- 
ria tosta B. et Br. Ann. N. H. n° 648. T. II, f. 24. 

Sur les tiges languissantes de l'Epilobium hirsutum Noïdan 
(Côte d'Or) avril 1889. F. Fautrey. 

0035. ep us pusiola Karsten Myc. Fen. p. 57. — Sace. 
Syll, I, p. 724. So SRNDRErIe pusiola (Karst.) Rehm. Ascomit. 
III, n° 580. 

Sur Saule Carié. — Noidan (Côte d'Or) toute l’année. F. Fautrey. 

5036. Asterina comata B. de Rav. Fung. North. Am n° 791. — 
Sacc. Sylloge I, p. 49. 

Sur les feuilles vivantes du Magnolia grandiflora. Louisiane 
(Amérique Sept.) 28 janvier 1889. Rev. A. B. Langlois. 

9037. Capnodium Araucariæ Thum. Att. Instituto de Coimbra 
XX VII 1879 p. 257. — Sacc. Syll. I, p. 751. Fr. (Conidies du Cap- 
nodium australis Montg. ?) 

Sur les rameaux et les feuilles vivantes de l’Araucaria exæcelsa 
Coimbra (Portugal.) A. Moller. 

5038. CGapnodium pelliculosum Bkl. et Rav. Grevillea IV, p. 
156. — Sacc. Syllage I, p. 79. 

Sur les feuilles vivantes du Prunus nigra Aiken. Caroline 
(Amérique Sept.) juillet. H. W. Ravenel. 

5039. Melasmia Gleditschiae El. et Everh. Journ. of. mycol. T. 
IV, p, 45. — Kellerman et Swingle. Kansas Fungi n. 10. 

Sur les feuilles vivantes du Greditschia triacanthos L. Manhattan 
Kansas 6 septembre 1888. Kellerman. 

5040, Didymosphæria Hakeæ Wint. Cont. F. myc. Lusit. V, n° 
14. — Sacc. Syll. add. p, 114. 

Sur les feuilles sèches de l’Æakea saligna villa de Cannas pr. 
Coimbra (Portugal.) A. Moller. 

5041. Sporormia Stercoris (Fr.) Pir. Monog. Spororm. Tab. VI, 
f. 16-17. — Sacc. Syll. IL, p. 124. — Âormospora stercoris Desm. 
Cr. Fr. n.97 (nec pl. anct.) 

Sur les excrements de Brebis. Les Jasses des environs de Luchon. 
(Pyrén. Cent.) automne. Ch. Fourcade. 
” 0042. Pleospora denotata (C. et E.) Sacc, Syll. IT, p. 251. — 
Ne denotata C. et E. Grev. VI, p, 16, T. 96, f. 2. 

Sur les tiges de divers arbustes. New-Jersey (Amer. Sept.) 

J. B. Ellis. 

5043, Sphaerella Celtidis sp. n. 


Peritheeia hypophylla sparsa vel subgregaria. erumpentia, minuta, globoso-conica, srlolo 
acuto, alra. Asci subclavati, aparaph sati ? — Sporae elongatae, "medio septatae, vixvel 
non constrictae, hyalinae, 22, 5 65, loculo altero augustiori. 

Sur les feuiles tombées du Celtis australis. Parme décemb. 1888. 
Jardin Royal Botanique. C. Passerini. 


ba. 
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. VAT: T4 


\2t 


MOT 


5044. Sphærella rubella Niessll. in Hedw. 1877, p. 118, (non 
Sph. rubella Pers.) 

Sur les tiges et les gaines de l'Angelica sylvestris Noidan (Côte 
d'Or) août 1889. F. Fautrey. 

5045. Leptosphaeria Sowerbyi (Fk].) Sacc. Syll. IT, p. 78. — 
Pleospora Sowerbyi FkIl. Symb. [, p. 145. 

Sur les chaumes du Scirpus lacustris Berges de l’Armancon près 
Noidan (Côte d'Or) mai 1889. F. Fautrey. 

5046. Leptosphæria derasa (B. et Br.) Thum. myc. Ann. 269. 
Sace. Syll. IT, p. 41. — Sphæria derasa B. et Br. Brit. Fungi T. 
Lt 20. 

f. Centaureae Taceae 

Sur les tiges sèches, Noidan (Côte d'Or) juin 1889, Æ. Fautrey. 

5047. Leptosphaeria Melicae Pass. Fung. Parm. IV, p. 45. — 
Sace. Syll. Pyr. Il, p. 76. 

Sur les feuilles languissantes du Melica uniflora. Environs de 
Coimbra (Portugal) septembre. A. Moller. 

5048. Leptosphaeria Rudbeckiae (Kirch.) Sacc. Syll. II, p. 17. — 
Pleospora Rudbeckiae Kirch. in Thum. Fung. Austriaci n. 898. 

Sur les tiges d'un Rudbeckia cultivé au parc du Casino. Luchon 
(Pyrén. Cent.) Ch. Fourcade. 

5049. Leptosphaeria Caricis Schrot Nord. Pilze p. 175. — Sacc. 
Sy. IE, p. 74. 

Sur les gaines du Carevc hirta (milieu de la tige) Noidan (Côte 
d'Or) avril 1889. F. Fautrey. 

5050. Leptosphaeria conoidea De Not. Micr. Ital. Dec. IX, f. 
7. — Sacc. Syll. IT, p. 14. 

f. macrospora Fautrey Rev, myc. 1889 p. 152. 

Réuni au Phoma acuta, sur les tiges pourrissantes de l'Uréica 
dioica Noidan (Côte d'Or) mai 1889. F. Fautrey. 

5051. Leptosphaeria Donacina Sacc. myc. Ven. Spec. 107. T. X, 
f. 39-42, Syll. II, p. 63. 

Sur les chaumes de l'Arundo donax employé à des clotures rusti- 


ques. Luchon (Pyrén. cent.) Ch. Fourcade. 
5052. Gloniopsis Lantanae N. sp. Fautrey in Revue mye. 1889, 
p. 152. , 
Rameaux languissants du Viburnum Lantanae, sur les plaies occa- 
sionnées par la grêle tombée en juillet 1888. — Noidan (Côte d'Or) 
avril 1889) FF, Fuutrey. 


9053. Lophidium diminuens (Pers) Ces. et de Not. Schema p. 
220. — Sace. Syll. IT, p. 710. — Sphæria duminuens Fr. S. M. TT, 
p. 471. 

_ Sur les jeunes rameaux du Cornus mas. Pont de Charny (Côte 
d'Or) mai 1889. F, Fautrey. 

5054. Lophiotrema semi-liberum (Desm.) Sacc. Mich. I, p. 338. 
— Syll. Il, p. 682. — Sphaeria semi-libera. Desm. Ann. Sc. Nat. 


1846 II, p. 78. f. Bromi. 
Sur les chaumes desséchés du Brome cultivé. Noidan (Isère). 
Jnillet 1889. F, Fautrey. 


5055. Phyllosticta Sterculiue Wint. Cont. myc. Lusit. n° 802. — 
Sacc. Syll. IT, p. 29. t. Brachychiti. 

Sur les feuilles vivantes du Brachychiton populneum. Jard. bot. 
de Coimbra (Portugal), avril. re A, Moller, 


— 198 — 


5056. Phyllosticta Ehrhartii Sace. Mich. I, p. 140. SylIl. p. 46. 
Sur les feuilles vivantes de divers Scrophularia. Environs de 
Coimbra (Portugal. Juin. A. Mollcr.- 


9057. Ascochyta Caricae Rabh. Bot. Zeit. 1851. Sacc. Syll. 4 pe 
474. 

Feuilles maladives du Ficus carica, Environs de Toulouse. Au- 
tomne 1888, Angèle Roumeguére. 

5058. Phoma Caricis (Fr.) Sacc. Syil, IL, p. 164. — Sphaeropsis 
caricis (Fr.) Lick. et Fland. I, p. 403. 

Sur les feuilles du Carex hirla. Noiïdan (Côte-d'Or). avril 1889. 

F. Fautrey. 
5059. Phoma acuta Fuckel. Symb. myc. p. 125. Sace. Syll. HF, 


p. 133. f. Urticae. 
A la base des tiges sèches de l’Ortie dioique. Noidan (Côte-d'Or). 
Avril 1889. F. Fautrey. 


5060, PAoma cylosporoides Wint. in Herb. 

Sur les tiges sèches du Dahlia coccinea. Cultivé au jard. bot. de 
Porto (Portugal). Octobre. A. Moller. 

5061. Phoma vix visibiliis Thum. Flora 1878, p. 179. — Sacc. 
Syll. IIT, p. 432. 

Sur les feuilles languissantes du Quercus stellatae. Aiken Caro- 
line (Amér. sept.). H. W. Ravenel. 

5062. Hendersonia Heraclei Sacc. Mich. I, p. 213. — Sacc. Syll. 
II, p. 432. | 

Sur les tiges sèches de l’Æeracleum sphondylium. Noidan (Côte- 
d'Or). Avril 1889. F. Fautrey. 

5063. Zendersonia Epilobii sp. n. Revue mycol. 1889, p. 152. 

Sur les tiges sèches de l'£pilobiuin tetragonum L. Noidan (Côte- 
d'Or). mai 1889. F, Faulrey. 

9064. Dendrophoma Marconii Cavara Atti. Instit. bot. d. Pavia 
IL, sér. T. I, p. 425. — Tab. VI, f. 11-14. —: Brios. et Cav, Fun 
exsicc ne, 2t 

Sur les tiges du Cannabis sativa. Jard. botan. de Pavie. Sep- 
tembre 1888. F. Cavara. 

5065. Leptothyrium Lentisci Thum. Myc. Univ. n. 1888. Apios- 
poriuin Lentisci Fuck. in Bot. Zeit. 1871, p. 28. 

Sur les feuilles sèches et tombées du Pistacia Lentisci L.Automne. 
Oran (Algérie). O. Debeaux. 

5066. Leptthyrium Medicaginis Pass. Revue mycol. Sacc. Syll. 
III, p. 634. 

Sur les tiges languissantes du Medicago sativa L. Parme ([talie). 
Octobre. G. Passerini, 

5067. Seploria Syringae Sacc. et Speg. Mich. [, p. 176. — Syll. 
III, p. 495. | 

Sur les feuilles du Syringa vulgaris. Parme (Italie). Novembre 
1888. G. Passerini. 

5068. Septoria Ornithogalli Passer. Flora 1887, n° 13. — Sace. 
SYIl. HT, p574; 

Sur les feuilles vivantes de l'Ornithogallum wnbellatum. Parme 
(Italie). Jard. royal botan. Mars 1889. G. Passerini. 


5069. Septoria Aesculina Thum. Oest, Bot. Zeistsehr. 1879, — 


Sacc, Syll, IT, p. 479, ; 


PE IE ER RLT EER d 


— 199 — 


Sur les feuilles vivantes de l’Æesculus hippocastanus. Toulouse. 


Automne. Angèle Roumeguère. 
5970. Septorta Quercicola Sacc. Syll. HI, p. 505. — Seploria 


incondila Rob. in Desm. Ann. Sc. Nat. 1853. p. 95. 
Sur les feuilles vivantes du Quercus sessiliflora. Environs de 
Coimbra (Portugal). Automne. A. Moller. 


5071. Gloeosporium filicinum Rostr. in Thum. Mycoth. U. n. 
907. 

Sur les feuilles vivantes de l'Aspidium filix-Maris Sw. Skarup. 

Bo: (Wionie), I". Rostrup. 

ScoLecIAsis. Nov. Gen. Roum. et Fautrey (Melanconiées) 

- du grec scoleciasis. (fourmillement de vers) pour exprimer l'énorme 
quantité de sporules (conidies). 

5072. Scoleciasis aquatica. Roum. et Fautrey. 

Acervules de moyenne grosseur, formés de l'épiderme noÿci et induré, remplis d‘hy- 
phes fihformes, parfois très loggues, ou nulles, et de très nombreuses conidies granu- 
lées, ou nucléolées, jaunâtres, courbées en sens divers, aciculaires aux deux extrémités, 
120-1604. é ) 

Cette espère a quelques affinités avec le Sepforia lacustris S. et Th., mais les spo- 
rules (conidies) sont plus nombreuses et de dimension plus considérable et leur mode 
d'attache diffèrent. Une nouvelle étude de l'espèce de MM. Saccardo et Thumen déterminera 
peut-être son élimination du genre Septoria sinon, sa réunion au nouveau genre pro- 
posé par nous. 

Sur les feuilles sèches du Sperganium erectum et sur les tiges de 
 Scirpus lacustris, associé aux Leptosphaeria culmicola, et littoralis. 


5073. Ovularia decipiens. Sacce. Fungi Ital. T. 973. — Sylloge IV, 


p.139. 
Sur les feuilles languissantes du Ranunculus velutinus Ten. 
Jard. royal bot. de Parme (Italie). mai 1889. G. Passerinti.. 


9074. Helminthosporium parasiticum Sacc. et Berl. Revue myc. 
octobre 1889. 


dr Parasite sur le strome d’un Diaporthe développé sur la tige d'un 
z Musa vivant, Ile San-Thomé (Afrique occid). 1887. A. Moller. 
Lo 5075. Ectostroma Mulgedii Thum,. in Bull. Soc. Natur. Moscou 
Des 1881, p. 135: 

È Tiges vivantes du Mulgediuin Sibericum Less. réuni au Puccinia 


_Minussensis Thm. Minussinsk. (Sibérie occid.) Septembre. 
N. Martianof. 
9076. Cladosporium fasciculare (Pers.) Fr. Syst. mye. IT, p. 
310, — Sacc. Syll. IV, p. 367. Dematium articulatum Pers. Disp. 
AIX, 1.2: 
| Sur les tiges sèches de l’Asparagus officinalis L. Aiken. (Carc- 
=. line fAmér. sept.). Hiver. H. W. Ravenel. 
= 5077. Sporotrichum sporulosum Link. Sp. Plant. Fung. I, p. 6. 
… — Sacc. Syll. IV, p. 109. 
à Sur les tiges pourrissantes d’une plante herbacée. Environs de 
._ Zurich. (Suisse). 


F3 Herb, G. Winter. 

| RE Fusarium parasilicum sp. n. Fautrey. Revue mycol. 1889. 

. p. 153. - 

…. Sur les sarments morts de la vigne cultivée. Noidan (Côte-d'Or). 
Avril 1889. F, Fautrey. 

_ * 4079. Ramularia Coleosporii Sacc. Mich. IT, p, 170, — Sace, 

A, p. 211. f. Campanulae, 


+ 


— 200 — 


Sur les feuilles vivantes du Campanula rapunculoides. Noiïdan. 


(Côte-d'Or). Juin 1889. F. Fautrey. 
9080, Cercospora Violae Sacc. Fung. Ven. Sèr. V, p. 137. 

Fung. Ital. del. T. 651. — Syil. IV, p. 134. c | 
Sur les feuilles vivantes du F “jola odorata.Environs de Troyes , 

(Aube). Juillet 1889. Major Briard. 


9081. Cercospora Beticola Saec. in Nuov. Giorn. bot. Ital, VII, 
1876 p. 189. — Fung. Ital. 669. — Sacc. Syll. IV, p. 456. 
Sur les feuilles vivantes du Beta vulgaris. Environs de Luchon 
(Pyrén. cent.) Automne. Ch. Fourcade. 
0082. Cercospora Thalictri Thum, Contrib. FI. mycol. Lusitin. 
p. 5. — Sacc. Syll. Fung. IV, p. 432. 
Sur les feuilles vivantes du Thalictrum flavum L. Coimbra (Por= 
tugal). Août. A. Moller. 
5083. Cercospora Zebrina Pass. in Rabh. Fung. Eur. n°2274. 
— Sace, Syll Fung. IV, p. 437. 
Sur les feuilles vivantes d'un Trifolium cultivé. New-York (Am. 
sept.). Ch. Peck. 
9084. Coniothecium didymum Dur. et Mont. FI. Alg. I, p. 320. 
— Sacc. Syll. IV, p. 512. 
Sur les fenilles maladives de l'A gave americana, Coimbra (Por- 
qugal). A. Moller. 
9089, Leptostroma nigerrima Malbr. in Herb. 
Sur les tiges dessèchées du Tamus communis. Elbœuf (Eure). 
Reliq. A. Malbranche. comm. £. Niel. 
9086. Dimerosporium epixzylon n. sp. Revue mycol. 1889, p. 
152, 
Sur le bois de saule dénudé. Noidan (Côte-d'Or). Mai 1889. 
F, Fautrey. 
5087. Haplographium chlorocephalum (Fres.) Grow. Hardw. 
se. Goss. 1885, p. 198. — Periconia chlorocephalu Fres. Beitr — 
Tab. IV, f. 10-s5. . Sy. IV, p. 306. 
Sur les tiges desséchées du Periconia tenuifolia. Parme (Italie). 
Jard, royal de bot. mars 1889, G. Passerin. 
5088, Botrytis parasitica CGavara Atti Ist. bot, d. Pavia II, Série . 
Tom. I, p.429, Tab. VI, f.I, 4, et Br: et Cav:ÆExsiec. n,.13: 
Sur les feuilles, les petales et les capsules du Tulipa Gesneriana 
cultivé au Jardin Botanique de Turin. Printemps 1889. F. Cavara, 
5089. Slysanus Veronicae Pass. Hedwigia 1877, p. 123. — Sacc. 
SYyll. IV, p. 623. 
Sur les feuilles du V. /ongifolia cultivé au Jard. Bot. de Turin. 
Eté 1888. F. Cavara. 
5090. Coryneum discolor sp. n. Fautrey Revue mycol. 1889,) P. 
152, réuni au Diplodia viticola Desm. 
Sur les vieux ceps de Vigne. Environs de Noidan (Côte d'Or) avril 
1889. ; FF. Fautrey. 
5091. Dendrypium penicillalum (Gorda) Fr. Sam. Vag. Scand. 
Sacc. Syll. IV. p. 489. — Brachycladium péri cit Pere 
Cord, Icon. IL, pe 4# 
Sur les tiges pourrissantes du Pavot cultivé. Environs de Noidan 
(Côte d'Or) avril 1880. F. Faultrey. 
5092. Torula insularis Thum, Flora 1878, p. Fee — Sacc, Syll. 
LV, D. 207: 


— 201 — 


Sur les feuilles languissantes du Quercus cinerea Mich. Aiïken. 
(Caroline) (Amér. Sept.) I. W. Ravenel. 
5093. Monila fructigena Pers. Syn. p. 693. — Sacc. Syll. IV, 
p. 34. — Oidium frucligenum Kuz. ei Schm.mycol: Hefte, [,-p. 80. 
Sur les fruits murs et tombés du Pyrus cominunis. Environs de 
Toulouse (Haute-Garonne) automne 1888, Angèle Roumeguère. 
5094. Myxosporium colliculosum Berkl. Onutl. Fungol. p. 325. 
(spermogonie du Ruestelia lacerala ?) 
Sur les feuilles vivantes du Pommier cultivé. New-Jersey (Amér. 
Sept.) juillet. J. B. Ellis. 
5095. Polydesmus pelalicolor Sorok. Parasitologische Skizzen 
in Centralblatt f. Bacteriblogie parasitenkunde 1888, IV, Band. 
H121. 
Cultures du Jardin Botanique de Kazan (Russie) septembre 1888: 
N. Sorokine. 
5096. Rhisomorpha necatriæ Hartig. ? « Maladie de l'encre » 


_« Cangrène humide » Gomes, € Znchiostro » Gibelli 1878. — Revue 


mycol. 1883, p. 119, et suiv. p. les recherches de MM. Max, Cornu, 
E. Prillieux, Planchon, de Seynes ete. 

Racines malades du Castanea vesca L. & Oliveira d. Conde » 
(Portugal) novembre. A, Moller. 

5097. Hypha Bombycina Pers. mycol. I, p. 61. — Chev. F. 
Paris I, p. 79. — Roum. Revue mycol. 1889, p. 91. 

Sur les murs humides de la Cave Minel à Toulouse. 20 février 
1889. Angéle Roumeguère. 

5098. Sclerotium Oryzae Catt. Archiv. del. Lab. Critt. di Pavia 
I-HI, p. 17. — Briosi et Cavara Fungi Exsice. n. 25. 

Sur les tiges et les gaines de l'Oryza sativa. Environs de Pavie 
(Italie) septembre 1888.” F. Cavara. 

5099. Tubercularia Roseo-persicina Sorok. in Litt. 

Sur les tiges du Lycopsis orientalis Jard. Bot. de Kazan (Russie) 
Eté 1888, N. Sorokine. 

5100. Chlorangium esculentum (Eversm.) Sorok. Expl. Bot. Asie 
cent. mss. 

Sur la terre aux bords du Lac « Sou-Koule » (Asie cent.), à 9500 
p. au-dessus du niveau de la mer. Eté 1884. N. Sorokine. 


Mycetes aliquot Guineenses a cl. cl. A. Morrer et K, NEWTON 
lecti in Ins. S. Thomaeet Principis, auctoribus P. A. SaccaRDo et 
A. N. BerLese. (1) 


ETS cinereus Schaeff. tab. 100 (Sub. Agar.) Sace. Syll. V. 
88. 


(4) Les premiéres récoltes mycologiques de M. Ad. F. Moller, inspecteur du Jardin 
Botanique de Coimbre accomplie par lui à l'Ile San Thomé, voisine de la côte de Guinée 


(Afrique Occidentale) remontent à l'année 1885. Elles furent étudiés par G. Winter, dans 


le Boletim da sociatade Broteriana IV, 1886, avec quelques espèces d’une Île voisine, 
celle du Prince récoltées par F. Newton, Le supplément actuel comprend les espèces 
de la même exploration que M. Ad, F. Moller n'avait pas pu communiquer au botaniste de 
Leipzig et d’autres, récoltées postérieurement (en 1887) par M. F. Newton. La première 


® étude comprenait 100 espèces dont 37 nouvelles, celle-ci, comprends espèces seulement 


mais Qnouveautés dont nne, le très intéressant Polystictus Mollerianus, rappelle M. A. 
Moller le zelé botaniste explorateur Portugais. Dans son prochain numéro là Aevue publiera 


“une nouvelle série plus importante que les précédentes comprenant les Herborisations 


myeulogiques des mêmes explorateurs dans ces Îles très fertiles de l'Afrique Occidentale, 


— 202 — 


Hab. in insula S. Thomé ad Nova Moka altit 809 m. 
obovatae 12-14 — 6-7, atro-fuligineae. 


Sporae 


Polyporus gilvus Schw. Carol. n. 897, Sace. Syll. VI, 131. 

Hab. ad truncos S. Thomé Afr. Occid. (29 et 7%**). Pileus BARS 
em, longus et lat. 3-5 min. crass. intus rhabarbarinus extus inae- 
qualis, margine undulato, obtusiusculo. Bene congruit cum exempla- 


ribus americanis Curtisii, Ellisii, ete., minus cum diagnosi 


Polyporus lorquescens S. et B. sp. Pileo fabellaté-cuneates 
vel substipitato coriaceo-indurato, rs arescendo varie inflexo, 


Friesii. 


sordide pallide ochvaceo, concentrice tenuiter zonato- suleatn, zonis 
vix discoloribus radiatimque rivuloso, omnino glabro ; coutextu 
ligneo-pallido, hymenio concolori ; poris punctiformibus confertis- 


simis, 80-100 micr. diam. 


Hab. ad truncos S. Thomé Afr. occid, a Fom. ruguloso (Lev.) 
quoeum comparat cl. Bresadola in litt., omnius diversus. Potius 


accedit ad F'om. monochroum (Mont.), sed noster minime e 


genere. A. 


Fomitis 
Moller. 


Ad Lignescentes contextu albo spectat et ad P. zonatem et. 
incurvun proxime accedit, a quibus Zzonis obsoletioribus, 
diverse coloratis, poris minoribus e videtur differre te. Etiam ad 


Polystictos coriaceos ectypos accedit. 


Polystictus œanthopus Fries Obs.IT, p.255, Sace. Syll VE, 


Hab. adramos in Afr. Occid. 


Polystictus affinis Nees Fungi Jav. p.18, Sace. Syll. VI, 


p: 210: 
p. 219. 


Hab. ad ramos S. Thomé Afri. Occid. Var. cyathoidea pileo(abnor- 
miter ?) cyathoideo, 4-5 cm. alt. hymenio supero, 5 em. long. 3-4 


em. lat. Hab. ad truncos S. Le 1omé (Afr. Vocid.) : Ad. F. 


Moller. 


Polystictus Mollerianus S. B. et R. sp. n.Flabellato- -spathulatus, 
atro-violaceus, nitens, coriaceus, utrinque planus, glaber, in stipi- 


tem brevem crassum, teretem, basi dilatatum, prodactus, 


concen— 


trice sulcato- zonatus, zonis subeoncoloribus, extima pallidiori, 
margine acutiusculo, subsinuoso, poris sordide ‘violaceis, punctifor- 


bus creberrimis ; contextu subconcolore. 


Hab. ad truncos in Insula S Thomé Afr. Occid. Legit Ad. F. 


Moller. Pileus5-6 em. long.4-5 cm. lat. 2 mm. cerass. Pori 


100-120 


mier.diam. Ex Discipedibus dilalatis À Pol. malacensidiffert préece-. 
teris contextu haud rhabarbarino & Pol: carneo-nigro Besck., quo= 
cum comparat el. Bresadola in litt., differt pileo violaceo-atro, nec 
nigro, distincte zonato nec radiato, stipite glabro, hymenio viola- 


ceo-fusco nec carneo. 


Polystictus velutinus Fries Syst. Myc. I, p. 368 Sace. Syll. VE, 


p. 258. 
(DFE à 


Hab. ad truncos Afr. Oceid. A. typo recedit pileo basi cuneato, 
porisque labyrinthico-daedaleis non tamen laceris, marginem versus 


evanescentibus (ore pororum 1/3 mm. lat. 3-4 mm. long.) Pileus 


5-6 cm, long. et lat. 4-5 mm. crass. 


3 


Trametes discolor S.et B. sp. n. Dimidiata, e basi disciformi 


incrassata subsessilis, utrinque plana coriacea suberosa, 


obsolete concentrice sulcata, parce minuteque strigulosa, albida, 
nitidala, margine ocuto, contextu porisque cinnamomeo- castaneis ; 


poris régularibus orbiculato-hexagonis 1/3 mm. diam. 


glabra, 


Hab. ad truncos in Inula Principis Afr. Occid. (Legit F#. Newton) 
Pileus 3-5 em. long. et latus 3-4 mm. crassus. Habitus Trametis 
Feathermanni at omnino nuda et Tram. Beyrichii at contextu, 
porisque diversa. A Polyst. badio (Brek.), cui adscribenda sit texte 
Bresadola in litt., differre videtur piles nitidulo albido-cano, poris 
subhexagonis 1/3 mm.d jam. Nostro sensu vera Trametes, nec Polys- 
ticlus. h ja 


Favolus Jacobaeus S. et B. sp. n. Pileo flabellato, basi disciforim 
sessili, tenui-membranaceus, utrinque planus, eximie radiatim sul- 
cato, pallide lutescente, glabro, margine acuto, subundulato, alveolis 
radiantibus, oblongo-hexagonis, acie integra, ochraceo-alutaceis. 

Hab. ad truncos S. Thomé (Afr. Occid.) Ad. F. Moller Pileus 
1 1/2-2 cm. long. et lat. 1 mm. crass. alveolorum os { mm. long. 
. 4/2mm.lat. Fac. philippinensi et F. europaeus subaffinis sed valde 
minor, et pileo rediatim exarato concham € Pectem » in mentem 
revocat. 

Hexæagonia cervino-plumbea Jungh.Crypt. av. Jp. 61, Sace. Syll. 
MED: 902. 

Hab. ad truncos « Bolanca » (Afr. Occid.) /egit Rodrigues de 
Carvalo Ab ÆHexag. polygramma Mont. poris cinereo-plumbeis 
differt. Pileus 3-4 cm. lat et long. vix À mm. crass., alveoli hexa- 
goni 3/4 mm. lat. 

Hydnum rawakense Pers. in Freycinet Voyage. Sacc. Syll. VI, 
p. 459. 

Hab. in Isula S. Thomé. Afr. Occid. 

Stereuin Kalchbrenneri Sacc. Sy. VI, p. 568. Slereum amoenum 
Kalch. nec Leveill. 

Hab. ad truncos, S. Thomé (Afr. Occid.) A. F. Moller, 


Stereum pulchellum S. et B. sp. n. Pileo coriaceo-membranaceo 
ex infundibuliformi flabellato, breve stipitato concentrice obsolete 
zonato, ochraceo-:ervino, infra obscuriore, velutino, margine acuto, 
subintegro ; hymenio levissimo, nitidulo, carneo; stipite teretinsculo, 
brunneo, puberulo, apice albido-marginato, F. Nexton. 

Hab. ad truncos in insula Principis (Afr. Occid. {F. Newton.) 
Hinc Stereo Moselei illinc St. Leickkardtiano affine. Pileus 2-3 em. 
lat 1 1/2 em. 21t. StipesG mm. lat. 2-3 mm. crass. 


Stereum amphirhytes S. et B. sp. n. Pileis reflexis latere con- 
natis, coriaceo-rigidis, longitrorsum crebre inaequaliter suleatis, 
minuteque foveolatis, glabris, cinereis, versus marginem acutum 
pallidioribus ; hymenio ochraceo-lutescente, longitrorsum plieato- 
sulcato, minuteque colliculoso, glabrescente, sub lente vero puis 
exiguis, tereti-clavulatis, hyalinis, continuis, tortuosis subvelutino. 

Hab. ad truncos in insula S. Thomé (Afr. Occid.)(Ad. F, Moller) 
Pileus 2-3 cm. lat. et long. Contextus pilei e stratis tribus cons- 
tat, hymenialis velutinus, medius tortuoso-prosenchymaticus, 
lutescens, dorsualis parallelo-prosenchymaticus, albidus. A Sé, Frie- 
si differt pileis non concentrice sulcatis, hymenio numquan violaceo- 


__  purpurascente. 


Xylaria polymorpha (Pers.) Grev. Klor. Edin. p. 35, Sacc. 
Syll. I, p. 309. 

Hab. ad truncos S. Thomé Afr. Occcid. (Ad, F. Moller) Est 
forma Mentreliana Tul, 


… 


— 204 — 


Anthostomolla italica Sacc. et Speg. Mich. I, p. 328, Sacc. Syll. 
Pyren. I, p. 218, Anthostomella Molleriana Winter in Hedw. 
1886, P, 101. 

Hab. in foliis Musae emortuis S. Thomé « Nova Moka » 800 m. | 
alt. Afr. Occid. Ad. F. Moller.— Ant. Molleriana nulla nota differt 
nisi ascis crassioribus qui revera ludunt latitudine prosporidiis dis 
tichis vel monostichis. 

Leptosphaeriaæ Musarum S. et B. sp. n. Abe ad plerum- 
que hypophylla ; peritheciis gregariis, innatis, globulosis, 1/6 mm. 
diam., ostiolo obtuse papillato, erumpente ; ascis fusoideo- elong: 
tis brevissime noduloso-stipitatis, apice obtusiuseulis, G0=10-12, 
obsolete paraphysatis ; sporidiis distichis, fusoideis, rectis, rarius 
curvuls, utrinque oblusiusculis, 15-18=5-6 triseptatis, ad septa vix 
constrictis, olivaceo-fuseis. 

Hab. in foliis emortuis Musae S. Thomé « Nova Moka » Afr’ 
Occid. (Legit Ad. F. Moller) Ab affini Lept. crastophila differt 
ascis multo angustioribus, sporidiisque paulo longioribus. 

Metasphaeria Cumanella Sacc. et Berl. sp. n. Amphigena sed 
plerumque hypophyllai peritheciis gregariis globulosis, innatis os- 
tiolo perexiguo erumpente 1/8-1/6 mm, diam., ascis clavulatis sub- 
sesslibus, apice rotundatis, 45-50=12, obsolete paraphysatis, spori- 
diis inordinate distichis, fusoideis, curvulis, utrinque acutiusculis, 
triseptatis, ad septum medium magis constrictis, 15-17=3-4, hyalinis. 

Hab. in foliis emortuis Musae S. Thomé «Nova Mokay Afr. occid. 
Legit Ad. Moller. Ab affini M. Cumana differt ascis sporidiisque 
minoribus. ; 

Pleospora herbarum (Pers). Rab. In caulibus Crassulae emortuis 
exsiccatis que «S. Thomé» Africae occid. 

Phyllachora Bromi Fuck.Symb. Mycol, p.217. Sace. Syll. Pyren. 
Vol. I, p. 603. 

Hab. in foliis vivis Graminaceae cujusdam ignotae, «Nova Moka. 
Africae occid. Altitud. 800", Legit. Ad. Fr. Moller. Obs. Stromata 
minuta, irregularia, usque 1 mm. longa nitida convexula ; asci cla- 
vati, subsessiles, 90215, paraphysibus longioribus cincti; sporidia 
disticha late ovoidea, muco obvoluta, continua, 1428, hyalina. Phyll. 
graminis et prœcipue ejusd. var. T'upi affinis, sporidiis vero latio= 
ribus diversa. 

Penicillium glaucum Link Obs. Myc. I, p. 15. Sacc. Syll. Hy- 
phom. p. 78. 

Hab. in colla putrescente, S. Thomé (Afr. occid). 

Stachybotrys papyrogena Sacc. Fungi Ital. tab. 900, Syll. Hyph. 
p. 269. 

Hab. in foliis putridis Musae. $S. Thomé «Nova Moka» Afr, oc- 
cid. (Ad. Fr. Moller), Adsunt fungillo intermixtae hyphae steriles 
flexuosae, duplo longiores, septatae brunneae, 300=4. 

Zygosporium oscheoides Mont. Cuba, p. 303. Sacc. Syll. Hyphom. 
p. 329 et Miscell. mycol. I, p. 28. 

Hab. in foliis putridis Musae. S. Thomé, « Nova Moka « (Afrique 
occid). Ad. Fr. Moller. : 

Helminthosporium parasiticum $S. et B. sp. n. Hyphis simplici- 
bus erectis, sub-sparsis, basi incrassatis, fuligineis, apice pallidiori 
guttuligero, denticulis truncatissaepe armato, attenuatoque, septatis 
180-3008 ; conidiis obclavatis, loculo exstimo.valde attenuato, sub- 


Lt or 


208 


hyalino, triseptatis, septis distinctissimis, loculis uniguttulatis pal- 
lide ochraceo-lutescentibus, 36-42=10-12. 

Hab. Parasitans in stromato Diaporthes cujusdam in caule Musae 
viventis «S. Thomé» Afr. occid. (Altitud. 800"). Legit. (Ad. Fr. 
Moller.) 


Aliquot species novae fungorum, 
Descripsit P. A. KARSTEN. 


PATELLARIA BICOLOR Karst. 


Apothecia subsparsa, superficicialia, sessilia, concava, marginata, 
cornea, atra, sicca. contracta, latit. circiter 0,5 mm., epithecio laete 
ochraceo, adulta tota atra. Asci clavati, 12 mmm. crassi. Sporae 8- 
nae, conglobatae, elongato-vel clavulato-bacillares, utrinque leviter 
attenuatae, apicibus ambobus obtusae, curvulae vel flexuosae, hyali- 
nae vel chlorino-seu fiavente hyalinae, pluri (vulgo 7-) septatae, 
longit. 34-55 mmm., crassit. 5-6 mmm. Paraphyses filiformes, ra- 
mosae, { mmm. crassae. Hymenium jodo pulchre vinose rubens, 
haud coerulescens. Hypothecium subhymeniale tenue, albidum. 

Ad corticem vetustum arborum frondosarum in Minas Lafayette 
in Brasilia legit D° Edw. Wainio. 

ALLOPHYLARTA TERRIGENA Karst. 


Apothecia sparsa, primitus obconice elongata, demum sine 
lutescente pallida, altit-circiter 0,2 mm. Cupula convexa, sub-im- 
marginata, latit 0,1-0,2 mm. Stipes breviusculus, sensim in cupu- 
lam dilatatus. Asci clavati, jodo vinose fulvescentes, membrana 
crassa, obtusissimi, longit. 67-75 mmm., crassit. 13-14 mmm. Spo- 
rae 8-nae, subtristichae, oblongato-vel elongato-subfusoideae, con- 
tinuae, dein 1-septatae, eguttulatae, hyalinae, longit. 12-17 mmm., 
crassit. 3-4mmm. Paraphyses ascos vix superantes, haud numerosae, 
laxe cohaerentes, filiformes, ramosae, 0,5-1 mmm., crassae 

Ad terram in Minas Geraes, sitio Brasiliae legit D" Ed. Wainio, 


NECTRIA CINNABARINA (Tod.) Fr. * AMYGDALINA Karst. 
Sporae 24-30 mmm. longae, 8-11 mmm. crassae Conidia 9-15mmm. 
longa. 3-5 mmm. crassa. Perithecia quam typi minora. 


In ramis emortuis corticatis EE nanae in Fennia ad Mus- 
tiala. 


CYTOSPORA CINCTA Sacc. *AMYGDALINA Karst. 


Stromata subeutanea, depressa, disco erumpente albido, poro unico, 
loculis numerosissimis circinantibus. Sporae cy lindraceae, curvulae, 
longit, 7-10 mmm., crassit. circiter 2 mmm.,in cirrum crassum 
fuscescente fulvum protrusae. 

In ramis corticatis emortuis Amydali nanae in Fennia ad Mustiala. 

PATELLINA BICOLOR Karst. 

Sporodochia sparsa, sessilia, cupulata, primitus subsphaeroiïdea, 
ceraceo-coriacella, alba ; contextu subprosenchymatico, disco valde 
convexo, flavo, diam. 0,1 mm. vel paullo ultra. Conidia oblongata 
vel ellipsoidea, guttulis 2 apicalibus magnis praedita, hyalina, lon- 
git, 5-7 mmm., crassit. 2-3 mmm. Sporophora dense constipata, 20- 
45 mmm. longa, vix 0,5 mmm., crassa, 


9 


PT MD SET UP NS EU LV 


re | — 206 — re : 
Sons corticem ne in Brasilia prope Rio de Janeiro legit 2 
LE: Ed. Wainio. 


* HYPHODERMA LAETUM Karst. AE + 


Effusum, corticiiforme, crustaceo-membranaceum, fragile, conti- ù 
nuum, laeve, subtus subtiliter byssoideum album, ambitu subsimi— EE 
lari, laete roseum. Hyphae steriles repentes, torulosae, ramosae, 
septatae, dense intertectae, hyalinae, 6-18 mmm. crassae ; : byphae 
fertiles breviusculae, parallele stipatae, cylindraceo- clavulatae. Core 
nidia acrogena, solitaria, ovoidea, vel sphaeroideo ellipsoidea. 
.subinde primitus. sphaeroidea, sub- hyalina, eguttulata, 12-19 mmm, FE 
‘longa, 9-12 mmm., crassa vel diam. 12- 45 mmm. y > 


In corticibus muscisque, quos obducit, in Fennia prope Brodtorp. 
‘legit Nob. Edw. Hisinger. 


Fungi novi Brasilienses. Se 
Auctôre P. A. KARSTEN. RS 


 PATELLARIA BACILLIFERA N, SP. LR 


Apothecia sparsa, superficialia, sessilia, cornea, plano-patellata, 
demum saepe convexula, margine crassiuseulo, orbicularia, raro 
inaequalia, atra, opaca, nuda, epithecio sulphureo- -aerugineo pulve- 

- vaceo, 0,5-1 mm. lata. Asci cylindraceo- clavati, octospori, longit. 
55-75 mmm., crassit. 12-15 mmm. Sporae conglobatae, fusoideo- 

“bacillares, rectae, vel leniter flexuosae, spurte tenuiter 9-12 septa= 

‘tae, hyalinae, longit. 45-63 mmm., crassit. 5-6 mmm. Paraphyses 

gracillimae, 0,5 mmm., crassae, Hymenium Sodo vinose rubens. 

= Supra corticem putrescentem in prov. Brasiliae Minaram, Lafa- 

yette (Edo. Wainio). £e 

© DIDYMELLA TRUNCATA D. Sp. 


Perithecia dispersa, erumpenti-superficialia, conoiïdeo-truncata, 
poro latiusculo, atra, 0,2-0,3 mm. diam. Asei cylindraceo-clavati, 
longit. 130- 150 mmm. , crassit. 12-14 mmm. Sporae 8 : nae, disti- 
‘chae. ovoideo-elongatae, inaequilaterales, 1-septatae, ad septum, 
leviter constrictae, subhyalinae, longit. 26-33 mmm., crassit, 5-7. 
mmm. Paraphyses numerosae, ramosae, 0,5 mmm. crassae. 

Ad virgulta in Minas Greraes (Edo. Wainio). - 


_ RHABDOSPORA RUDIS. n. Sp. 


Pyrenia mox superficialia, corticola, numerosa, gregaria vel con= 
_ferta, saepissime in acervulos aggregata, forma valde variantia, 
‘rotundata, oblongata, admodum inaequalia et difformia, subastoma, 

-atra, 0,1-0,2 mm. diam. Sporulae fusoideo-bacillares, curvulae vel 
 flexuosae, guttulatae vel pres hyalinae, longit. 30-60 mm, 
.crassit. 3 mmm. ve Ra 

‘Supra corticem arborum ee in Minas Geraes, sitio Rs 
(Edo. Wainio). Ke 


:# ÉUROTIOPSIS n. gen, 


Pyrenia superficialia, hyphis repentibus suffulta, be as 
toma, tentissime membranacea, glabra, sulphurea, Sporulae g globu- 
losae, continuae, hyalinae. 


ï 
EPA 

Ph «TA 

hd TETE Cri 


4 
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APP 


L'tpa dé iunlte, 


— 207 — 


EUR. MINIMA n. sp. 


Pyrenia saepius, glomerulatim aggregata, glaberrima, laevis- 
sima, sulphurea, 60-90 mmm. diam., contextu tenuissime membra- 
naceo, imperspicue parenchymatico, ‘hyalino: byphis hyalinis vel ful- 
vescentibus, laevibus, basi asperulis vel granulosis, fulvis, apice 
recto, obtuso, rotundato, hyalino. Sporulae sphaeroideae vel ellip- 
soideo-sphaeroideae, 3-4 mmm. diam., vel longit. 4 mmm., crassit; 
3 mmm. 


Supra corticem arborum frondosarum vetustum in Minas Lane 
sitio (Edo. Wuinio). 


Eurotio ? Bonariensi Speg. affinis, sed minor. 
MICROSPATHA n. gen. | 


Stromata verticalia, spathulata, plana, distincte stipitata, sub- 
membranacea, inferne conidifera. Conidia concatenata, sphaeroïdea 
velellipsoidea, continua, hyalina. 


M. GrAUCA n. sp. 


LA 


Stromata sparsa, deflexa, submembranacea, margine sterili tenuis- 
simo, e hyphis coalitis composita. spathulata, stipitata, nuda, glauco- 
vel olivaceo-pallida, siccitate nigrescentia, 0,5-1 mm. alta, sti- 
pite tereti, molli, pallidiore. Stratum conidiiferum inferum, gela- 
tinoso-molle, pallidum. Conidia in catenulas fasciculatas, r'AMOsAS, 
_rectas connexa, sphaeroïidea, ultima s. apicalia ellipsoidea minora— 
que, muco obvoluta, hyalina, 3-4 mm, diam. vel longit 3-5 mmm., 
crassit. 2-4 mmm. 

Ad corticem vetustum in Minas Geraes, sitio (Zdw. Wainio). 


CYLINDROCOLLA CORTICOLA D. Sp. 


Sporodochia dispersa, difformia, planiuscula, tremelloidea, auran- 
tio-rubra,exigua, fere punctiformia, Sporophora ramosa, gracillima. 
Conidia cylindracea, utrinque tfuncata, continua, recta hyalina, 
longit. 3-6 mmm., crassit, 0,5-1 mmm. 

Supra corticem arborum in Minas Geraes, Sitio (Edo. Wainio). 


Matériaux pour la Flore cryptogamique de l'Asie Centrale, 
par le D' N. SorokINE, professeur de Botanique à l’Université de 
Kazan. (Suite). (1) 


D, HYPODERMEI 


Toutes les espèces de cette division existent dans le parenchyme 
des parties vivantes des plantes et par conséquent, elles sont toutes 
parasites. — Pendant la maturation des spores, elles rompent l’épi- 
derme des organes de la plante hospitalière et se présentent à, l'œil 
‘ nu comme une poudre noire (Ustilagineae) ou brun foncé oi 
dineae). 
(La formation des organes de multiplication se fait par la sépara- 
tien des cellules à pédicules (Uredineae) ou à l'intérieur des fils 
sporoformes. (Ustilagineae). Le procès de la fécondation n’est: pas 
encore examiné complètement (Uredineae). Pour la PREAPE de ces 
champignons, les spores sont polymorphes, 


DS 


(1) Voir Revue, pages 69 et 156. | See : : 


008 
À. USTILAGINEAE 


Coniomycetes, Caeomacae Corda ; Angiocarpi, dermatocarpi; 


Gymnospermi Pers.; Coniomycetes entophyti hypodermi Fr.; Fa- 
rinariae sp. Sowerb. Reticulariae sp. Bull; Flügbrand, Smüt. 

Le mycelium est composé de filaments transparents, pâles, ra- 
meux et cloisonnés ; ses rameaux latéraux, en se pliant et en s’en- 
tortillant en guise de peloton, forment souvent des appendices 
dans les cavités cellulaires. 

Les filaments sporoformes proviennent des rameaux du myce- 
lium, et ces filaments sont pourvus d’une membrane plus ou moins 
gélatineuse (excepté dans plusieurs formes). Dans ce cas, le fila- 
ment se divise en beaucoup de portions qui deviendront des spores. 


Il est bien entendu qu'il y a des déviations différentes, selon l’es- 


pèce, et ces déviations peuvent être décrites ici. Le promycélium 
(un ou plusieurs), se forme, les spores germent, et après ce premier 
développement, les organes secondaires de multiplication (spoReese 
immobiles, de forme oblongue, font leur évolution. 

Lss organes tertiaires de multiplication {sporidioles) prennent 
naissance de la sporidie en germination. Ces sporidioles pénètrent 
à l’intérieur de la plantule hospitalière, développant le mycelium 
initial du parasite. 


Quelquefois, la copulation de deux sporidies, ou celle du promy- : 


celium avec la sporidie précède la formation des sporidioles. C’est 
une seule cellule copulant qui germe. La pénétration à l'intérieur 
de la plante nourricière se fait indifféremment sur une pris déter- 
minée du son axe ou à la base de la feuille. 

A. Spores sphériques, arrondies ou allongées ou un peu aplaties et 
pourvues d’épisporium lisse /à membrane). 

A. Epispore brune ou brunûtre. 

4: AQU hypodytes Fr. (Planche XIX, fig. 275-276). 

_ Habit. : Sur les bourses des feuilles et dans les tiges d’'Elymus 
arenarius et angustus ; dans la steppe de Kirghiz, à Kara-Koum 
(en 1878): sur la rive du Sir-Daria et de l'Amou: Daria, à Kisyl- 
Koum (1879). 

Les spores vues en masse sont d’une couleur d’olive noire passant 
‘au brun. Elles sont sphériques ou irrégulièrement arrondies, de4 à 6 


micr. (selon Tulasne de 4 m.) de nuance d’olive-orange ou brune. 


(A continuer). 
BIBLIOGRAPHIE 


La Flore mycologique de la Belgique, 2° supplément, par 
M. ze D' LamBorte, 306 pages in-8°. Bruxelles 14889. 
Ce nouveau travail complétant l'ouvrage de l’auteur (4 volumes 


déja parus), comprend les espèces désignées jadis, par Fuckel, sous _ 


le nom conservé depuis, de champignons imparfaits (Sphériacées, 
Mélanconiées et Hyphomycètes), présente une œuvre capitale ; il a 
exigé des recherches longues et minuteuses, par le soin qu’à pris 


M. Lambotte de relever pour chaque espêce les dimensions des 


conidies, spermaties ou stylospores. Nous trouvons dans ce sup- 
plément une addition de 850 espèces à la Flore de 1889 et une série 
considérab.e de planches sporologiques(250 figures) représentant les 
genres dans une distribution systématique très ingénieuse, qui sera 
très goûtée par les débutants mycologues surtout, car elle les ins- 
truira vite et aisément. 


"7 


» 


o 


— 209 — 


On sait que les champignons imparfaits sont des formes transi- 
toires dont les conidies, les stylopores et les spermaties, se ratta- 


chent à des champignons d’un ordre plus élevé et que la préoccupa- 


tion incessante des physiolozistes depuis surtout que Tulasne nous 
a donné ses recherches si remarquables sur les organes reproducteurs 
secondaires, est de compléter l'identification de ces formes avee la 
nomenclature spécifique, tout en éclairant le rôle véritable de la 
spermatie resté encore passablement obscur. Dans la préface de son 
dernier volume, M. Lambotte expose ses idées qui sembleront peut 
être à plus d’un lecteur et à certains égards, plus hypothétiques que 
juctifiées, touchant l'appareil multiple de reproduction, mais il de= 
vance la critique, et de très bonne foi, il se soumet à une rétractation 
si de nouveaux travaux lui démontrent qu'il à fait fausse route. (1) 
. Nous aurons occasion de discuter, par la suite, les vues originales 
et très ingénieuses de l’auteur, mais pour lé moment nous appelons 
l'attention des mycologues sur le complément de la Flore mycolo- 
gique Belge qui est considérable et sera très apprécié par ses des- 
criptions concises et complètes et ses figures, qui sont le meilleür 
appui du texte, 


Les Fermentations, par M. Emire Bourqueror. Un vol. gr. in-8° 
de 170 pages. — Paris (1889), Welter, éditeur. 


Ce nouveau livre dans lequel M. E. Bourquelot a groupé la plu- 
part des phénomènes se rapportant aux fermentations déterminées 
par l’action des fermentssolubles et des ferments organisés, intéresse 
autant le chimiste etle pharmacien quele micrographeetlemycologue. 
Dans l'introduction, l’auteur fait l'historique de la fermentation et 
en aborde la définition. Conaus depuis fort longtemps les phénomè- 
nes du bouillonnement du moût de raisin et du boursouflement de la 
pate de pain, la tranformation spontanée du vin en vinaigre avec ou 
sans dégagement de gaz devaient frapper les observateurs sérieux, 
de ceux-là surtout qui ont étudié la nature du dépôt quiseforme dans 
tous les jus sucrés fermentés. Ce fut Cagnard-Latonr qui découvrit 
en 1835 la nature vivante de la levure de bière et l’action de celle- 


_ ci sur une dissolution de sucre, se transformant, par suite, en une 


liqueur alcoolique, Pasteur à établi depuis, par ses recherches, que 
l'acte chimique de la fermentation est essentiellement an phénomè- 
ne corrélatif d'un acte vital. Il n'y a pas de fermentation absolue 
sans qu’il se trouve simultanément organisation et développement 
de globules ou vie continuée de globules déja formés. L'interversion, 
phénomène par lequel une solution de sucre de canne mélangée avec 


(4) M. Lambotte admet dans les familles des Pyrénomycètes et des Ascomycèles deux 
genres de propagalion, se fondant sur quelques constatations encore très limitées : 
4e Organes de fécondation sur le mycelium : 2r Filaments asexués et filaments sexués 
sur le même mycelium, « La présence du mycelium spermogonien est souvent évidente; 
celui-ci complète par conjugation avec le mycelium femelle, la structure du périthèce etle 
rend ascomycète.… Comme le mycelium conidien, le mycelium spermogonien se compose 
de filaments asexués porteurs de spores et de filaments sexués, cachés, mâles, appelés, 
après conjugalion avec le mycelium conidien à produire les asques dans le perithèce..…… 
Il est quelquefois difficile de distinguer les conidies des spermogonies ou des stylospores: 
pour nous, les conidies sont dépourvus de toute apparence de conceptacle..,.… L'étude 
morphologique du mycelium des plantes qu fat l’objet de cet ouvrage, dit M. Lambotte, 
a été assez négligée a cause des grandes difficultés qnelle préseule. Peut être qu'en 
soumettant la partie végétative de ces champignons à un système particulier de coloration, à 
l'instar des Schizomyeètes, parviendra-t-on à mieux en éclaiccir le champ. » 


de la levure de bière, se transforme en glurose et en lévulose, pré= 
cède toujours la fermentation alcoolique : de cette même solution qui 
n’est pas directement fermentescible, mais ne la devient que RUE. 
tion du pouvoir interversif de la lévure. Berthelot a pu isoler dans 
une solution d'extrait aqueux de levure de bière, le ferment glucosi- 
que, matière azotée particulière, qui peut à son tour être précipitée 
par l’alcoo! de sa dissolution aqueuse, et qui ‘redissoute dans. l'eau 
possède ses propriétés interversives. 

Les effets de la dirstase retirée de l'orge germée surl empors de à 
midon sont également connus depuis longtemps, les réactions déter- 
minées par cette substance et les composés analogues étaient aussi 
classées parmi les fermentations. Mais certaines de celles-ci, pro- 
duites par des corps organisés n'étaient pas encore distinguées d'une 
manière particulière. Berthelot a énoncé cette distinction dans le 
cas de l’interversion du sucre de canne : L’éére vivant, dit-il, m'est. 
pas le ferment, mais c'est lui qui l'engendre ; «ussi les ferments 
solubles exercent-ils leur action, indépendamment de tout acte 
vital ultérieur, I y a donc lieu de distinguer les fermentations pro- 
duites par des êtres organisés et celles qui sont déterminées par dés” 
corps organiques solubles, mais inorganisés. L'histoire de ces deux 
sortes de fermentations est traitée d'une manière méthodique et 
étendue à la fois dans les parties I et [IT du mémoire très instructif. 

-de M. Bourquelot, dont nous regrettons beaucoup de ne pouvoir 
donner dans cette revue qu’un trop sommaire exposé. 


I. Fermentetions produites par les ferments solubles. ee Ne 


Le chapitre premier est consacré à l'examen de l'origine de la 
préparation et de la composition chimique des ferments solubles, 
ceux-ci proviennent d'organismes vivants (végétaux ou animaux), 
au milieu desquels ils se produisent. On suppose que ces ferments. 
sont généralement des matières albuminoïdes, mais lèur composition É 
est d'ailleurs imparfaitement connue. La propriété qu'ils possèdent 
de dissoudre, dédoubler ou transformer certaines substances orga- 
niques, permet de les classer de la manière suivante : a 

Ferments qui déterminent : 4° La saccharification del amidon : e 
Diastase ; 2 L'interversion du sucre de canne : Znvertine ; 3° Le 
dédoublement des glucosides: ZÆmulsine, Myrosine ; * 4° La pepto- nt 
nisation des albuminoïdes : Pepsine, Tr ypsine, Papaine : FOR ET Re 
coagulation de la casèine : Présure ; 6° La décomposition de P uiée :: | 
Uréase. É 


Dans le deuxième chapitre, l’auteur traite des processus. chimie 
ques déterminés par les ferments solubles et de la spécificité de ces. 
ferments. Il est amené à partager les ferments en deux groupes, le. Le 
premier comprenant ceux dans lesquels la réaction paraît se faire 
d'emblée en quelque sorte, l'invertine, l'émulsine, la myrosine et 
l'uréase. Le deuxième groupe comprend les ferments dont la for- 
mation des produits ultimes de la réaction est précédée de i ‘appari= 
tion de composés intermédiaires, la diastase, la pepsine, la tryp= … 
sine, la papaïne et la présure. Chacun de ces ferments est étudié 
successivement par l’auteur, aizsi que l'influence des agents PSE 
ques et chimiques sur les fermentations déterminées par les fer- 
ments solubles dont les nombreux faits d'observation forment des ; 
chapitres LIT et IV du livre de M. Bourquelot, p- 


2e 4 


II. Fermentations produites par les ferments organisés. — La 
_ deuxième partie est surtout intéressante pour le mycologue. Les 
végétaux qui derminent les fermentations sont les moisissures, les 
levures et les bactéries-moisissures. Les moisissures sont consti- 
._ tuées par des champignons de petite taille et de divers ordres, 
_ Les Aspergillus niger Van-Thieg. et le Penicillium glaucum, ap- 
_ partiennent aux Ascomycètes ; les Mucor, les Rhysopus, sont des 
. Oomycètes. Ceux-ci ne sont pas des ferments proprement dits, mais 
_  ilsen présentent le caractère lorsqu'on les fait vivre à l'abri de l'air. 
… Ils servent de transition entre IS végétaux ordinaires et les 
_ ferments. — Zevure, — Le type des levûres est la levûre de bière. 
Ces cellules à membrane mince et incolore renfermant un proto- 
- plasma homogène, tantôt contenant de petites granulations et se 
- multipliant par bourgeonnement C’est le groupe des Saccharomy- 
cès, généralement adopté aujourd'hui. 
M. Bourquelot étudie les diverses espèces de Saccharomyces, et 
__ recherche les moyeus de les reconnaitre et de les isoler. Il passe en 
revue les observations du savant micrographe danois Hansen, qui 
est parvenu à cultiver séparément chaque espèce de levüre, ce qui 
a un intérêt capital au double point de vue pratique et physiologi- 
que. Ce même savant à constaté que les levüref industrielles peu- 
vent fournir des ascospores. Leur forme varie d’une espèce à l’au- 
tre, et leur production a lieu dans des conditions différentes de 
temnérature. Hansen a isolé dix espèces de Saccharomyces, tandis 
que Marx signale dans un récent travail, 58 espèces dans la levûre 
de vin. 


É : Bactéries. — Ces microganismes classés tantôt dans les algues 
 (Schyzophycèles), ettantôt dans les champignons (Schyzomuycètes), 
: doivent constituer une famiile spéciale sous le nom de Bactéries. 
_ Ils se présentent sous la forme de cellules en bâtonnets, où comme 
_ des cellules rondes ou cylindriques, rarement fusiformes, leur dia- 
mètre atteint à peine À p. et leur largeur dépasse rarement 4 p. 
Les bactéries se multiplient par bipartions successives où encore 
par spores qui résistent mieux que la cellule-mère aux influences 
extérieures et qui même desséchées reproduisent ensuite la bactérie 
qui leur a donné naissance. D'après Henninger, les fermentations 
bactériennes peuvent se classer d’après leurs principales réactions. 
La plupart des faits relatifs à ces fermentations sont du domaine de 
. la chimie théorique et pratique, et les ferments organisés nous in- 
_ - téressent beaucoup plus. 


$ 


Fermentalion alcoolique. — Dans ce chapitre, M. Bourquelot étudie les conditions 
- alimentaires du développement des levûres, puis les corps fermentescibles, les produits et 
les processus de la fermentation aleoolique, et enfin l'mfluence des agents physiquea et chi- 
_miques sur celle fermentation et ses diverses applications. 

… Fermentalion lactique. — Celle-ci est déterminée par la transformation de divers su- 
….. .cres en un acide soluble dans l'eau, l'acide lactique. Elle se produit particuhérement dans 
D; Je lait abandonné à lui-même qu devient acide et se coagule. D’après plusieurs chimistes, 
…_… - cetie fermentation exige pour se produire, la présence de matières albumineïdes en vue de 
décomposition ; mais l’on doit à Pasteur, la découverte en 1858 de l'organisme producteur 
la fermentation lactique. Cet organisme n’est autre que le Baeterium acid lactici où 
rment lactique, qui pris en masse, ressemble à de la levûre de bière, mais est en outre 
visqueuse et de couleur grisàtre. 

…  Fermentalion ammomacale de l'urée. — L'urine normale abandonnée a elle-même de- 
… vient trouble èt laisse déposer une certaine quantitè de phosphates alcalins et de matières 


— 212 — 


organiques. Le chimiste allemand Muller, est le premior qui en 1860 considéra le sédi= “ 


ment de l'urine comme un ferment organisé ; mais il n'en fitaucune étude microscopique. 
Pasteur publia en 1862 ses observations sur le ferment organisé de l'urine, lequel fut étu- 
dié deux ans plus tard par Van-Thiégewn et décrit par Cohn sous le nom de Micrococcus 
urec. 
Fermentation butyrique. — Cette fermentation produite par le lactate de chaux. L'a= 
gent de cette fermentation est le Clostyrium butyricum Pramowski (Amylobacter elos- 
tridium Trécul; Baccillus amylobacter Nan Thiég.) Ce ferment se rencontre dans les ma- 
céralions aqueuses des graines riches en matières protéiques, dans le jus de betle-rave, 
dans le vieux fromage, ele. 
Fermentation sulphydrique. — Los eaùx sulfureuses sont habitées par des végétaux 
filamenteux qui, sy développent en abondance et auxquels on à donné le nom vague de 
sutfuraire ou de sulfo-bactéries. Leur présence constante dans les eaux sulfureuses a 
fait croire qu'il y avait une relation entre le développement de ces organismes et la pro= 
duction de l'hydrogène sulfuré. Ponr quelques observateurs, les sulfu’aires seraient la 
cause de cette production, pour d'autres au contraire, ces organismes seraient la consé- 
quence de la présence de l'hydrogène sulfuré. La question ne paraît pas être eucore défini- 
tivement résolue; mais on connait parfaitement aujourd'hui la nature de ces organismes 
qui appartiennent au genre Beggiatoa (B. alba Vauch.) rangé conme les Ulothrix dans 
la famille des confervacées (Algues).M. Bourquelot expose les faits observés dans chacune 
des hypothèses qui précèdent et il pense qu'il y à des réserves à faire sur la place que 
doit occuper la fermentation sulphydrique dans a classification. H reste toutefois acquis que 
dans l’un ou l’autre cas, les bactéries jouent un rôle considérable dans la formation des 


eaux sulfureuses. 


Fermentation acétique. — L'alcool soumis à l’action de certains agents oxydants, se 


transforme en un nouveau corps très instable l'aldéhyde lequel s’oxyde à son four au con- 
tact de l'air en produisant de l'acide acélique. Cette transformation constitue la fermenti= 
tion acétique. Le savant botaniste Kutzing s'appuyant sur les observations déjà faites par 
Cagnard-Latour sur la fermentation que produit li levûre de bière, a démontré que l’acétifi- 
cation a lieu par la présence de végétations superficielles conuues sous le nom de fleurs. 
de vinaigre, mére de vinaigre et qu'il a nommées lui-même Bacterium aceti (Ulvina 
aceti Kutzg.) Ce ferment à élé aussi étudié par Pasteur qui le classait dans les Mycoderma 
(M. aceti Past.) $ 

Fermentation nilrique. — Les azolates de polasse,-de soude et de chaux qui abondent 
dans la nature, constituent le salpêtre à l’état brat. On rencontre ces divers azotates dans 
quelques contrées de l'Europe, en Egypte, au Bengale, à Ceylan, ete., soit à la surface du 
sol, soit encore sur les vialles murailles humides, dans les caves, etc. L'importance in= 
dustrielle du salpètre a fait rechercher quelles étaient les causes de la fermentation natu- 
relle ou artificielle de ce produit. On doit à Schlæsiog et à Muntz, la découverte d’un fer- 
ment organisé, ayant la faculté de nitrifier l’ammoniaque, et auquel ils ont donné le nom 
de ferment nilrique, Celui-ci ressemble au ferment acétique, mais ses dimensions sont 
beaucoup plus petites. Ils se présente sous forme de corpseules brillants, arrondis ou légè- 
rement allongés, ét qui paraissent se multiplier par bourgeonnement. On les vot aussi: 
fréquemment réunis deux par deux. Le ferment nitrigne se rencontre dans la terre végétale 
riche en nitrates, ainsi que dans les eaux renfermant des matières organiques, les eaux 
d'égout par exemple. 

Un index bibliographique méthodique et très étendu, indiquant 
toutes les publications anciennes ou récentss sur les fermentations, 
ainsi que les ferments solubles ou organisés, termine le mémoire de 
M. Bourquelot. Nous ne saurions trop recommander la lecture de ce 
livre à tous ceux qui s'intéressent à l’étude des diverses fermenta- 
tions et de la bactériologie qui constituent des faits de la plus 


grande actualité. OP: 


Evo. Priieux. Les Tumeurs à bacilles des branches de l'Olivier 
et du Pin d'Alep. (Revue générale de botanique, n°6, 1889) 


Cet intéressant mémoire a pour but d'appeler l'attention des culti- 


vateurs de la région méditerranéenne sur les bactéries (1) qui pénè- 


(1) Le premier cas constaté dans notre pays d’une altération d'organe végétal due à 
une bacterle est celle du blé pourpre dont les grains sont, dans l'épi, corrodés par des 
colonies de Micrococcus qui pénétrant par la fente du grain, se creusent dans l’albumine 
de grandes lacunes, tout en sécrétant une matière colorante qui teint en rouge pourpre le 


gluten et les autres matières albuminoïdes contenues dans les cellules. Cette curieuse 


x 


tioue r 


trent dans l'écorce de l'olivier et du pin d'Alep, y forment des 

. tumeurs ligneuses essentiellement nuisibles à la végétation des 
“warbres. | 

La « Loupe de l'Olivier » que les Italiens désignent sous le nom 

de « Rogna » (galle) est une cause d'épuisement de l’arbre qu’elle 

atteint. Elle est très fréquente dans les cultures du midi de la 

- France et le savant professeur de l’Institut agronomique en a reçu 

- de nombreux échantillons à divers degrés de développement, des 

envi:ons de Nice, ainsi que des échantillons des tumeurs du pin 

d'Alep, du peuplement forestier de Coarraze (Alpes Maritimes (1) 

chez lesquels il a constaté des colonies de Bacilles. Ces envois ont 

motivé l'étude actuelle qui n’est que le prélude d’un second examen 

dans lequel l’auteur indiquera, esperonsle, les soins curatifs que les 

forestiers ou les cultivateurs provençaux devront mettre en pratique. 

« Si on prend sur un jeune rameau chargé d'olives un petit tuber- 

- cule dont le diamètre atteint au plus 2 millimètres, dit M. Prillieux, 

on voit, en l’examinant à la loupe, qu'il est à peu près hémis- 

__ phérique, mais avec une surface un peu inégale et comme mame- 

- - Jonnée. La croissance du petit corps ne se fait pas d’une façon bien 

| régulière, elle est plus active en certaines places. En deux ou trois 

points près du sommet, on voit que le tissu est déja brun et morti- 

fié ; il se desséche, et la, déja des crevaces commmencent à se for- 

mer à sa surface. Une coupe longitudinale montre bien que la petite 

4 tumeur n'est plus vivante à son sommet: au-dessus de quelques 

assises (le cellules brunes et desséchées on trouve une ou plusieurs 

lacunes irrégulières communiquant les unes avec les autres et bor- 

dées de tissu mort. Elles contiennent une matière opaque, blanche, 

qui n'est autre chose qu'un grand amas de bacilles, où on ne peut 

distinguer d’une facon marquée cette séparation en petites colonies 


721 


À globuleuses distinctes qui est si nette dans les tumeurs du pin d'Alep. 
5 A cela près, les bacilles de l’olivier ont sensiblement la même taille 
à et la même forme qne ceux du pin. » 
$ Comme la constaté M. Prillieux, les tumeurs à bacilles de l'Oli- 
2 vier se produisent assez souvent sur les très jeunes bourgeons, sur 
É les cicatrices de feuilles, et tout particulièrement sur les bourrelets 
quise forment à la suite des blessures, cependant elles apparaissent 
4 le plus ordinairement sur un point quelconque des jeunes rameaux, 
##Æ tantôt solitaires, tantôt en groupes et elles prennent des développe- 
_ ments fort divers, les unes restant petites et se desséchant sans 
— grossir ; les autres atteignant et dépassant même le volume d’une 
LS 


…. observation appartient à M. Ed. Prillieux (Voir Ann. sc. nat. 1818). — Une autre 
maladie due à des bacteries est celle que l’on nomme le € Jaune des Jacinthes » M. Wal- 
_ker (Archives Néerlandaises T. XXI), a démontré que le Bacterium Hyacinthi pro- 
duisait la maladie en pénétrant dans l’intérieur de la feuille et de l'oignon. Le parasite s'y 
creuse des lacunes que remplit un mucilage jaune où se trouvent outre des bacteries, des 
cellules isolées et des débris de spirale provenant de la paroi des vaisseaux. M. le profes- 
seur Comes, de Portici, dont la Revue mycologique à souvent publié les recherches, attri- 
.. = bue d'une façon générale la maladie de la gomme des arbres fruitiers à une bactérie (le 
…  Baclerium qummis.) 
(£ Une notice sur les tumeurs des Pins déperissants du peuplement forestier de Coarraze, 
qui est d’une étendue de 2,600 hectares, a été publiée dans le Bulletin de la sociète 
Agriculture de Nice, par M. Deslhenes, Inspeeteur des forêts. Les lonpes du pin sont 
répendues encore dans un petit nombre de locahtés : cette maladie est loin d’avoir au point 
4 ne pratique, comme le reconnaît M. Prillieux, une importance égale à celle des loupes 
e l'olivier. 


À 


— 92H44 — 


noix tout en se fendant en lobes irréguliers. Le desséchement des 
tumeurs entraîne la mort, au moins d’un côté du rameau sur lequel 
elles sont développées et par suite, la végétation des arbres dont les 
- branches sont couvertes de ces tubercules, devient de plus en plus 
languissante. 

M. Villemain qui a le premier fait l'anatomie des tumeurs du pin 
d’Alep, et reconnu leur véritable nature (Comptes rend. Acad, sc. 
1883) pense que presque toujours les bacilles pénètrent par des 
piqûres d'insectes jusqu’au cambium, et qu’alors l’assise génératrice 
mortifiée devient le point de départ de tout un systéme de canaux 
ramifiés à l'intérieur desquels sont renfermées les colonies de 
Bacilles. L'étude des tumeurs que M. Prillieux a reçues de Coarraze 
l’à conduit à une opinion toute différente. « Ce n’était pas dit-il dans 
le cambium qui était desséché au fond de la piqûre, mais dans le 
tissu de l'écorce voisin du petit canal, que se trouvaient des lacu- 
nes remplies de Bacilles, et ces lacunes ne paraissaient pas se rat- 
tacher à un système régulier de canaux. J'ajoute que, sur des jeunes 
tumeurs, il m'a été impossible de distinguer la moindre traçe de 
perforation, ni même de crevasses, au sommet de la masse du tissu 
où se trouvaiont ca et la des lacunes plus ou moins grandes plus ou 
moins ramifiées, et qui m'ont paru être tout a fait analogues à celles 
de l'olivier.» Pour M. Prillieux, les bactéries pénètrent dans l'écorce 
par une voie quelconque (les stomates, les lenticelles) Voici la conclu- 
sion de l’auteur : « L'action des divers Bacilles parasites observés 
jusqu'iei dans les plantes vivantes est toujours essentiellement la 
même : ils corrodent les tissus et s'y creusent des cavités où ils se 
multiplient, et d’où partent des essaims qui vont former des colonies 
nouvelles et porter plus loin la destruction. La production de 
tumeurs autour des colonies de Bacilles dépend de la nature de 
l’organe attaqué, de la propriété qu'il a de réagir contre la corrosion 
produite, et non d’un mode tout spécial d'action de ces bactéries. » 


D' Ant. Macnin. Recherches sur le polymorphisme floral, 
la sexualité et l’hermaphrodisme parasitaire du Lychnis 
vespertina Sbtp. (Extrait des Annales de la Société botanique 
de Lyon, 1889.) 


Le savant professeur de la Faculté de Besancon continuant ses 
recherches sur les plantes dioiques (Voir Revue 1889, p, p. 44 et 
101), résume particulièrement dans ce mémoire accompagné de 
2 planches et de 8 figures dans le texte, celles de ses observations 
qui concernent le polymorphisme floral, la proportion relative et 
les caractères distinctifs des individus des deux sexes, ainsi que la 
nature des fleurs hermaphrodites dont l’androgynie lui parait tou— 
jours provoquée par la présence de l’Ustilago antherarum Tul- 
dans les plantes femelles. 

Voîïci les conclusions du mémoire : 1° Les plantes mâles et les 
plantes femelles, du Lychnis vespertina sont des formes essentiel- 
lement distinctes, non seulement par l’absence ou la présence d’un 
des organes sexuels, mais encore par leur organisation générale ; 
2° Les plantes à fleurs hermaphrodites ne sont que des plantes femel- 
les dans les fleurs desquelles les étamines se sont développpées sous 
l'intluence d'une cause étrangère ; 3° Cette cause est, pour tous les 
cas observés par nous jusqu'ici, la présence de l Ustilago anthera- 


+ Dir si 


— 215 — 


rum ; 4 Ce parasite se comporte de deux façons différentes suivant 
le sexe de l'individu dans lequel il a pénétré ; dans la plante mâle, 
il ne produit qu’une légère déformation des anthéries et, la fréquence 
de la meso ou brachystémonie ; dans les pieds femelles, il provo- 
que : À l'apparition des étamines, seul organe où il puisse dévelop- 
per ses spores ; B l’atrophie des styles et de la partie supérieure de 
l'ovaire ; C l'allongement plus ou moins marqué de l’entre-nœud 
sépalopétalaire, caractéristique du sexe mâle ; 5° Ces modifications 
dues à une castration parasitaire androgène, intéressent donc les 
organes reproducteurs et une partie de l’axe qui les porte; elles 
présentent une variabilité singulière, qui a été obaervée aussi dans 
les cas de castration parasitaire survenant chez les animaux; c’est 
un nouvel exemple de concordance entre des phénomènes recon- 
naissant la même cause et se manifestant avec une remarquable 
analogie dans les deux règnes animal et végétal. » 


N. Sorokine. Un nouveau parasite de la chenille de la bette- 
rave. (Sorosporella agrostidis, gen. et sp. nov.) Traduction fran- 
çaise, extraite du Bulletin scientif. de la France et de la Belgi- 
que, IV. 1889. 


Parmi les fléaux qui frappent le plus vivement l’agriculture, on 
doit citer l’anéantissement des récoltes par les chenilles connues 
sous le nom populaire de vers. Il y a quelque temps, on s’occupait 
en maints endroits en Russie, de trouver un moyen pour détruire 
la larve du hanneton des blés (Anisoplia austriaca), qui, dans les 
provinces du sud dévastait impitoyablement les campagnes. Au- 
jourd’hui, c'est le ver gris dont la triste réputation s’etablit à son 
tour. On sait que ce prétendu ver est la chenille de l'Agrotis sege- 
tum : il ravage les cultures dans le nord de la Russie. 

Contre l’Anisoplia austriaca on a préconisé bien des remèdes plus 
ou moins efficaces. Nous rappellerons seulement que le prof. Metz- 
chnikoff a découvert une épidémie causée parmi les larves de cet 
insecte par un champignon particulier, le Metarhizium anisopliæ 
Sorokine (/saria destructor Metz., Entomophthora anisopliæ Metz.) 
Cette découverte lui donna l’idée d’infester artificiellement avec ce 
parasite, les champs où les larves se montraient et d’anéantir ainsi 
cet ennemi si prolifique. Le regretié prof. Cienkowsky avait aussi 
entrepris dans le même but toute une série d'expériences et il était 
arrivé à ce résultat qu'il est possible de faire une grande provision 
de champignons parasites pour les répandre ensuite sur les points 
où les insectes apparaissent. Il va de soi que pour résoudre prati- 
quement une question de cette importance, il est avant tout du 
plus haut intérêt pour chaque agriculteur de connaître approximati- 
vement la quantité de poudre de champignon nécessaire pour in- 
fester une déciatine (surface qui équivaut à 10,582 mètres, c'est-à- 
dire à un peu plus d’un hectare) et le prix de fabrication de cette 
poudre. (1). 


(1) Pour obtenir ces chiffres, Cienkowski emploie le procédé suivant : connaissant la 
longueur et la largeur d’une spore, il en conclut facilement le nombre de spores contenues 
dans un milhmètre carré et par suite dans une déciature : de la même manière il calcule 
le nombre de spores que renferme un pied cubique. D'après les calculs du prof. De la Rue, 
pour recouvrir une dériatine d'une couche de spores de 0.008 millimètres d'épaisseur (le 
double de l'épaisseur d’une spore) avec de la poudre de champignon pure, il faut envi- 


ron 90 litres par hectare. On calcula également combien sur une déciatine, on devait ré- 


— 246 — 


Les expériences de ses devanciers ont fait supposer avec raison 


à M. Sorokine qu'on ‘pouvait procéder de la même façon avee les 
chenilles infestées par d’autres parasites végétaux, par exemple par 
- le Tarichium. La possibilité de procéder à l’anéantissement d’une 


- espèce d'insectes nuisibles, dépend uniquement de la rencontre 


. d’une épidémie décimant ces insectes. SE 
Le ver gris étendant ses ravages dans le gouvernement de Kazan, 


M. Sorokine a puréunir avecles vers vivantsdes insectes morts, c'est 
à-dire des chenilles momifiées par les spores du Z'arichium et préparer 


l'infestation artificielle. L'examen de quelques chenilles vivantes, 
mais d’une couleur foncée anormale et qui ne tardèrent pas à mou 
rir, a permis à cet observateur de voir à l'intérieur des cadavres, 
- une poudre rouge sombre qui constitue les spores d’un champignon 


rappelant beaucoup les Sorosporium. Il a décrit et figuré le parasite. 


Sept figures représentent la chenille d'A grotis segetum, tuée par le 


nouveau champignon qu'il désigne sous le nom de Sorosporella, 


parce que ses spores rappellent les amas de spores du Sorosporium 


bien qu'il n’ait rien de commun avec les Ustilaginées. 2° La moitié 


du corps d’une chenille rompue laissant échapper la poudre de spo- 
res; 9° Ces organes à divers grossissements et les filaments myce- 
Jliaux. Le manque de matériel (trop petit nombre de vers) a em- 


pêché l'étude du développement du champignon et les essais d'in= 


festation. 

Dans une note qui fait suite au mémoire de M. Sorokine, M. AI- 
fred Giard, considère le Tarichium uvella Krasr, parasite de l'Ag- 
rotis, comme identique avee le nouveau champignon dont il vient 
‘d’être question et il propose de l'appeler Sorosporella uvella. A 
part cette question de synonymie, le savant M. Giard aborde avec 
quelques détails un sujet bien digne de fixer l’attention des agricul- 
‘teurs, la culture des champignons destructeurs des chenilles nuisi- 
bles, et à notre tour nous appelons sur son exposé tout l'intérêt de 

. nos lecteurs. (1). 


pandre de ferre de muscardine (poudre de champignon). Pour obtenir la poudre de. 


-champignons en grande quantité, Cienkowsky employait certains appareils de culture. I 
-plaçait des chenilles infeslées par le champignon dans des boîtes d’une certaine grandeur 
remplies avec de la lerre, et à mesure que les chenilles mouraient, il en imtroduisait de 
nouvelles, Puis il mélangeait la terre avec les cadavres desséchés et pulvérisés, et de cette 
facon chaque particule de terre renfermait une grande quantité de spores de (Muscardine 
verte) (terre de muscardine, poudre de champignon), C'est cette poudre qu'il répandait 


dans les champs pour infester les chenilles saines. Dans de bons appareils de culture, on 
peut obtenir assez de spores pour remplir tous les interstices des parheules de terre : par 


suite, la somme de ces interstices doit ètre égale au volume que les spores occupent dans 
l'appareil de culture d'après les calculs du prof. Saikewitsch, on peut admettre qu’en 
moyenne, l’espace vide est égal à la moitié du volume de la terre dans chaque unité eubi- 
que. Done, dans un appareil modèle de culture, toutes les spores fo"ment un volume égal 


à la moité de l'espace total occupé par la terre, “et il faut deux fois plus de cette terré que 


‘de poudre pure, c’est-à-dire. (143 litres environ par hectare). Telles sont les conelnsions 
auxquelles ont abouti les recherches intéressantes de Metschnikoff et de Cienkowski, et 
chacun peut se convaincre, dit M. Sorokine, qu’il ne S’agit pas là de pures spéculations, 
mais de choses essentiellement pratiques. 


(4). Voici l'intéressante note elle-même de M. A. Giard : «Tout autant que la Russie 


méridionale, nos départements du nord de la France sont exposés aux attaques du ver 
gris. de me rappelle les ravages épouvantables que cette chenille fit, il y a nne vingtaine 
..W’années, dans les champs de betteraves dea environs de Valenciennes et les procédés in- 


: ssensés qu'on mit eu pralique pendant plusieurs années pour combattre le fléau. En de pa= 


rails moments, cultivateurs et fabricants feraient tous les sacrifices possibles pour se pro- 
curer les remèdes les plus chimériques, Mais une fois le danger momentanément disparu, 


— 217 — 


B. T. GazLoway. Report of the chief of the section of végéta- 
# ble pathology forthe year 1888. Washington in 8° 1889. 


On sait que le gouvernemont des Etats-Unis encourage directe- 
ment avec un très grand zèle les experences conseillées par la 
science pour détruire ou atténuer les dommages que les champi- 
gnons causent aux principales récoltes. Nous avons reçu le dernier 
rapport officiel. Il est signé par un agronome distingué doublé d’un 
mycologue très instruit ce qui rend le travail complet et fort inté- 
ressant. Pour chaque plante cultivée en grand et sujette à des mala- 
dies parasitaires l'habile rédacteur divise le texte qui la concerne 
en 7 parties : Observations générales ; caractères externes ; carac- 

-tères botaniques ; causes el conditions favorables au développement 

de la maladie ; trailement, (c'est cette dernière division dont nous 
: -aurions à parler, si l'examen de la publication qui suit ne devait pas 
| nous occuper avec quelques détails, ear M. Galloway indique, comme 
le fait M. Millardet, les préparations cupriques comme le remède 
le plus approprié à la culture); enfin la Bibliographie compre- 
nant le relevé de tous les travanx succints ou étendus publiées en 
Amérique et ailleurs sur chacun des parasites étudiés ou des plantes 


ils se garderaient bien d'encourager les recherches scieatifiques qui pourraient en prévenir 

5 le retour. Bien plus avisés sont les agriculteurs russes qui, avec l'aide du gouvernement, 
cherchent à établir d’une facon régulière la production des champignons destructeurs des 
insectes nuisibles. Dans le même Pulletin page 461, j'ai mis sous les yeux du lecteur les 
importants résultats obtenus par Krassilstschik à l'usine de Smela. Le mémoire de Soro- 
kine complète ces mdications en rappelant les tentatives antérieures de Cienkowski, tenta- 
tives déjà couronnèes de succès. On voit aussi avec quel soin le comité d'Entomologie ap- 
pliquée de la panne d'Odessa, fait rechercher les maladies parasitaires qui peuvent ap- 
païaître ca el là sur les insectes nuisibles. » 


€ En France, nous avons le bonheur de rencontrer assez fréquemment un parasite du 
ver gris bien autrement efligace que le Sorosporella : Je veux parler de l'Entomophthora 
megasperma Cohn, qui contribua beaucoup, vers 1867, à faire cesser les ravages. dont 
nous avons parlé ci-dessus. C’est avec cetle entomophthorée qu'il faudrait tenter les pre- 
mières expériences de culture. Malheureusement, en France comme en Allemagne, on ne 
4 trouve qu? la forme faricluum, c'est-à-dire les spores durables de l'E. megasperma. 
Or, les spores durables des entomophthorées ne paraissent nullement propres à une infes- 
ne, tation directe des insectes. C’est en vain que Brefeld a essayé d'mfester des chenilles de 
> Pierride du Chou avec les spores de l'E. sphaerosperma Fres., tandis que l'infestation 
“ était des plus faciles avec les conidies de la même espèce. ‘Thaxter n'a pas été plus heu- 
£ reux dans ses essais avec les hypnospores de diverses espèces, et j'ai échoué également 
avec les spores durables de l'E. calliphoræ Gd. Mais, st les spores du Tarichium ne ger- 

ment pas quand on les répand sitôt après leur formation sur le tégument des insectes, 

à même de ceux appartenant à l'espèce où on a recueilli le champignon, elles peuvent se dé- 
% velopper dans cerlams milieux de culture qu'il conviendrait de déterminer. Le milieu le 
plus favorable parait être les exeréments de batracien pour l'£. calliphoræ. Dans ces con- 
diions, les hypnospores émettent hentôt des tubes myceliens à conides immédiatemement 
utihsables. D’après une observation malheureusement incomplète de Krassilstschik, il seut- 
ble d'ailleurs que dans certaines conditions l’'£, megasperma se développe sous la forme 
d'Empusa sur les chenilles de l'Agrotis et peut-être obtiendrait-on réguliérement ce ré= 


n__  Ssullaäten maintenant des vers gris dins une serre à uue température convenable. On sait, 
4 …_ en effet, que la forme Æmpusa correspond chez les Entomophthorées aux générations par- 
L: thénogénétiques d'été chez les pucerons, et qu'on peut multiplier indéfiniment, le nombre 


deces génèrations parthénogénétiques en maintenant les Aphidiens dans les conditions 


É- estivales. » 


=. « On voit, par ce qui précède, comment il conviendrait d'aborder la culture de l'E. 
_. Mmeégasperma et quelles expériences il faudrait instituer d’abord pour arriver à un résul- 
LS _ tat pratique. Il serait temps d'organiser en France, près le ministère de l'agriculture, un 


service d'entomologie appliquée sur le modèle de celui qui fonctionne si admurablement aux 
Etats-Unis, sous la direction du savant professeur Riley. En agriculture comme en méde- 
cine, il vaut mieux prévenir le mal que de chercher à ÿ remédier par un empirisme gros- 
sier Jorsqu'il a atteint des proportions inquiétantes. » +2 


_— 218 — 


utiles qu'ils envahissent. Pour chaque parasite une planche en cou- 
leurs (il y en a 19 dans le mémoire et une carte indicative de l’éten- 
due des plantations diverses et des ravages des champignons),mons 
tre très fidèlement la plante malade et de nombreux détails analy- 
tiques du champignon destructeur (organes de végétation, derepro— 
duction etc., etc. à de très forts grossissements). 

4° Potato Rot (Phytopthora infestans Duby) champignon meur- 
trier pour la culture en Amérique et en Europe de la pomme de 
terre. Deux planches riches de détails montrent la pénétration du 
parasite dans les tissus de la plante d’abord, puis du tubercule — 
2 Black Rot of the Tomato (Macrosporium Solani Rav.) encore : 
Fusarium Solani Mart et Cladosporium fuluum Gooke, envahissant 
les tomates — 3° Brown-Rot of Cherry (Moniliafructigena Pers) 
développé sur les fruits et les feuilles du Cerisier — Powdery mil- 
dew of Cherry (Podosphæria oxyacantha) (DC) By. sur le Prunus 
cerasus, le Cratægus tomentosa, avec la pycnide du parasite le Cici- 
nobolus Cesatii De By. — Cracking ot the Pear. (Entomosporium 
maculatum Lev.) Feuilles et fruits du poirier cultivé. — Leaf spot 
of Rose (Cercospora rosoecola Pass.) sur les feuilles des Rosiers. — 
Plum Pocketts (Taphrina pruni (Fkl) Tul.) Feuilles des Pruniers. — 
Apple Rust (Ræstelia pirata, Thax.) Fruits des Pommiers et la 
forme productrice Gymnosporangium macropus Lk sur les bran- 
ches du Genevrier — Septosporium on grape leaves (Septosporium 
heterosporum) Ellis et Galloway nouveau parasite observé sur les 
feuilles vivantes du Vitis californica, ayant quelques rapports avec 
le S. Fuckelii, mais cependant bien distinct (les organes des 
deux espèces sont parallèlement figurés) -— Leaf spot of the Maple 
(Phyllosticta acericola C. et E.) sur les feuilles de divers Erables 
americains dont il hate la chute. -- Disease Sycamore(Gleosporium 
nervisequum Sacc.) surles feuilles des faux Platanes (1)--'Poplar Leaf 
Rust (Melampsora populina, Lev.) sur les feuilles vivantes du Peu- 
plier. 


A. MizLaARDET. Instruction pratique pour le traitement du Mil- 
diou, du Rot et de l’Anthracose dela vigne, suivie d’une notice 
sur le traitement de la maladie de la tomate et de la pomme 
de terre. Nouvelle édition 1889, 48 pages in-12. 


Le bon et utile travail dont M. Millardet vient de répandre une 
édition populaire concerne l'emploi rationnel des bouillies à formu- 
mules réduites qu’il a proposée des 1887avecM. Gayon.Il s’agitonle 
sait, d’une préparation « au moins aussi efficace contre le mildiou que 
l’ancienne Bouillie qui contenait jusqu’à quatre fois plus de cuivre 
et vingt-quatre fois plus de chaux que ces dernières ». Ilsemble done 
que ce procédé de traitement, maintenant surtout qu'il est arrivé 
à sa dernière perfection, doive supplanter tous les autres. Cepen- 
dant, sila grande majorité des viticulteurs reconnait la supério- 
rité de la bouillie, un grand nombre d'entr’eux, pour diverses rai- 
sons dont quelques unes sont exellentes, continue à rechercher le 
salut dans les substances pulvérulentes. Cette inconvénient ne pou- 
pait échapper à l'ingenieux promoteur de la bouillie bordelaise et 
c’est à son sujet qu’on trouvera dans le nouvel opuscule à côté des 
règles pour l’emploi de la bouillie, des instructions sur celui de la 


(4) Parasite qui, à cette heure, envahit toutes les plantations dans le midi de la France. 


— 219 — 


sulfosteatite, celle de toutes les poudres qui est la plus recomman- 
dable à divers égards. A raison de ses compléments succincts, déga- 
gés des raisonnements théoriques, on peut considérer cette instruc- 
tion pratique consume le résumé des nombreux travaux de M. Mil- 
lardet qui ont paru depuis 1877 sur les vignes et leurs ennemis. 

Il est assez difficile de présenter utilement ici les faits nombreux à 
l'usage des cultivateurs praticiens dont cette publication fourmille, 
cependant nous allons détacher quelques unes des indications qu’elle 
renferme, sous cette réserve que nos lecteurs ont tout intérêt à con- 
sulter et lire attentivement l’ouvrage lui-même : 


Application de la Bouillie Bordelaise : Deux années d'expérience 
m'ont prouvé, dit l’auteur, que la bouillie à 4 kil. 1/2 de sulfate de 
cuivre par hectolitre d'eau est tout aussi active que les bouillies 
plus concentrées. C’est donc celle que je conseille d'employer exclu- 
sivement contre le mildiou. La premiére application doit compren- 
dre toutes les feuilles de la plante, la seconde devra s'adresser aux 
feuilles développées depuis la première application, et la 3e 
à celles qui se seront formées après la précédente et ainsi de suite. 
Pour les deux premières applications, on fera bien de faire tomber 
la bouillie sur les grapes, ce qui est assez facile puisqu'elles ne sont 
pas encore cachées par le feuillage. Cette pratique est un préser- 
vatif certain du rot brun et probablement des autres rofs... L'expé- 
rience a démontré qu'une dizaine de taches de bouillie peut suffire. 
Mais il est plus sur d'en mettre d'avantage. Les bons instruments 
en font généralement une centaine. 

Différents chapitres sont consacrés aux divers procédés. Nous 
rappelons leur titre dans l’ordre de l’Instruction : Sulfosteatite 
cuprique simple (à appliquer pour la 1"° fois après le premier 
souffrage et avant la fioraison) 30 à 40 kilog. par hectare devront 
suffire. Après la floraison et le 2° souffrage, seconde application avec 
40 à 50 kilog. de poudre par hectare. Trois autres applications 
seront probablement encore nécessoires de 3 semaines en 3 semaïi- 
nes à la dose de 80 kilog. environ a l’hectare. — Sulfosteatite cupri- 
que soufrée. Cette combinaison des deux substances est salutaire 
pour combattre l’Oidium et le mildiou. Elle s'emploie de la même 
façon que la sulfosteatite simple et aux mêmes doses. 7ruilement 
mixte par la bouillie et la sulfosteatite, conseillée pour la première 
aspersion au moins si non pour les deux premieres... Ro! brun ou 
rot du mildiou. -- Rot livide ou rot blanc. -- Rot noir -- Après 
des remarques très instrutives et très développées sur chacun de 
ces fléaux de la vigne, l'instruction recommande d'appliquer au trai- 
tement du mildiou la bouillie à 3 kilog. de sulfate de cuivre, afin de 
prévenir l'invasion des vignobles par le black rot, et de faire la 1°° 
et la seconde application de très bonne heure, pour pouvoir operer 
4 à 5 applications. Traitement de l’Anthracose. Badige nnage d'hi- 
ver (moyens preventifs) sulfate de fer et sulfate de cuivre en solu- 
tion de 10 kilog. par 100 litres d’eau. 2° badigeonnage au commen- 
cement d'avril avec une bouillie ainsi composée : sulfate de cuivre 
6 kil. ;'chaux grasse en pierres 12 kilog.; eau 100 litres. Les traite- 
ments curatifs les plus efficaces sont les applications de bouillie au 
pulvérisateur et de sulfosteatite à l’aide du soufflet. — Maladie de 
la tomate et de la pomme de terre. Le traitement doit être fait pré- 


— 290 — 


ventivement, avant l'apparition de la maladie. Pour la tomate, pou= | 


drages sous les bâches tous les 4 à 5 jours ; quand les plants seront. 
confiés à la pleine terre, poudrages plus abondants tous les 8 ou 40 


jours. Suspendre le traitement quand les fruits sont noués. Pour la 


pomme de terre, 2 ou 3 anplications doivent être suffisantes à partir 
de la fin de mai. La quantité de poudre à employer pour les deux 
plantes est à peu près la même que pour la vigne. Opérer le matin 
à la rosée ou le soir au crépuscule. 


J. B. Barra. Flore mycologique illustrée des champignons ja 
Alpes Maritimes fase. III, 1889, grand in-4°. 


Le nouveau fascicule de la belle Illustration mycologique 
comprend le genre Armillaria caractérisé par l'anneau qui 
entoure le stipe. La plupart de ces grands champignons charnus sont 
ou parasites sur de vielles souches ou terrestres et sont considérés 


comme comestibles. Sept planches chromo-lithographiés d’une exé= - 


cution des plusremarquables, appuyent le texte descriptif. M. Barla, 
assisté de M. V. Fossat, rivalise encore de zèle et de soins minutieux 


pour nous donner des dessins très corrects et une coloration sédui= 
sante par sa vérité. Les types représentés ont été bien choisis. Quel-. 


ques uns sont d’une végétation splendide ce qui justifie l’exubérante 
fécondité mycologique attribuée à la région boisée des Alpes Mari- 
times et explique le grand format de l’ atlas. Quelques espèces sont 
décrites et figurées pour la première fois. IL est d’autres espèces 
connues, qui “ont été observées récemment aux environs de Nice et 
dont les détails descriptifs établissent des variétés de taille ou de 

coloration propres à la flore littorale, et ces particularités spécifi= 
ques ajoutent beaucoup à l'intérêt de la nouvelle publication locale. 


Nous allons indiquer la consistance de cette nouvelle suite mycolo= 


gique. 


Armillaria squamea Barla. Tab. 17, f. 1-2, a de l'affinité avec 


l'Arm. robusta et causseta — À. robusta Alb. et Schw. Tab. 17, f. 
5-7 — À. caussela Barla, Tab. 18, f. 1-6 — A. caligata Viv. cette 
espèce a été fréquemment confondue avec l'espèce précédente. Les 
caractères différentiels précis sur lesquels s’étend M. Barla et les 
bonnes figures qu’il donne du champignon à ses divers ages, ne 
doit plus permettre la confusion — voix TD: LS, f. 7-13 — Armilla- 
ria-luteo-virens Alb.et Schw. Tab. 19, f. 1-5 — À.auwrantia Schæff. 
Belle espèce, que les habitants récoltent en ee avec le Tri- 


choloma albo-brunneum et le T. salero (qu'ils désignent impropre= 


ment par le même non vulgaire de salero), pour la conserver dans 
l'eau pendant l'hiver. (Tab. 19, fig. 6-9) — À. ramentacea Bull. 
Tab. 19, f. 10-12 — A. constricta Fr. Tab. 19, f. 13-16 -- À. 7mpe- 


rialis Fr, Très curieuse espèce, rare dans le territoire de Nice où 
elle n’a apparu qu'une fois (Forêt de Clans) mais plus répandue . 


dans le Jura d'où M. E. Boudier là adressée à M. Barla pour être 
figurée dans son atlas. Tab. 20, f. 1-3 -- À. Re Fr. Tab. 920, f. 
4-7 -- A. rhagadiosa Fr. Tab. 20. f. 8-11 -- À. mellea Vah]. Tab. 

21, f. 1-2 -- Var. minor Barla f. 3-4 -- Var. . icina Bolt, f. 5-6 — 
Var. maxima Fr. Forme bien curieuse, qu’il faudra sans doute éle- 
ver au rang d'espèce à raison des caractères propres qui l’éloignent 
du type. Le spécimen représenté est solitaire et vitsous les Oliviers. 


Le chapeau mesure au-dela de 29 cent. en RAR et la hauteur 
totale du champignon dépasse 26 centimètres. Tab, 22, f.12.-- Var. 
bulbosa Barla f. 3-7 -- Var. viridi-flava Barla, sur les troncs des 
mûvriers. -- À, laqueala Fr. Tab. 253, f. 1-3 -- A, mucida Schr. f, 
4-8 -- À, fracida Schrad. f. 9-10. 


M. GC. Cooke. Illust of Brit. Fungi. Fase. LXX. 1889. 


Ce nouveau fascicule consacré à la fin des beaux genres Lacturius 
et Russula et notamment à l'illustration du genre Cantharellus, 
comprend les n° 1099 à 1114. Beaux dessins, coloris céduisants, en 
somme représentation fidèle des espêces à leurs divers âges de 
développement avec tous les soins artistiques qui recommandent les 


ET NS PARTR 


Ke - autres livraisons deceremarquable atlas des Hyménomycètes anglais. 
< 1099 Lactarius aurantiacus Fr. 1100 Russuta furcata var ochraceo-viridis 1101 À. 
7 pectinala Bull. 1102 R. vitellina Fr. R. nauseosa V. flavida Fr. 1103 Canth. cibarius 
2 Fr. 1104 C. aurantiacus Er. 1105 C. carbonarius Er. 1106 C. Brownui B. et Br. C. 
+ umbonatus Fr. 1107 C. albidus Fr. et C. Houghtonr oh. 1108 C. tubæformis Fr 
# 1109 C. énfundibuliformis Fr. 1110 C. cinereus Er. et C. cupulalus Fr. 1111 C. leu- 
3 cophœus Nouel et C. Stewensonii B B.. 1112 C. r'etirugus Fr. et C. lobatus Kr. 1113 


Nyclalis parasitica Fr, 1114 Trogia crispa Ke. et Schizophyllum commune Fr. 


A. N. Bercese. Fungi moricolæ® Fasc. VII à IX. in-8° 1889. 


Les trois nouveaux fascicules de cette remarquable monographie 
illustrée des champignons observés sur les muriers cultivés, clôtu- 
rent la publication. L’avant dernière livraison, le VIII est un 
À Appendix réunissant de nouvelles espèces constatées sur le murier, 
| ailleurs qu’en Îtalie, c’est-à-dire par d’autres botanistes que l’auteur 
de l'ouvrage. Le dernier fascicule se compose {° d'un exposé com— 
plet de la végétation mycologique à Jaqu' elle les feuilles, les bran- 
ue ches, le tronc et les racines du murier ont fourni un substratum 
. particulier ; 2° une clef analytique des groupes, par familles et par 

genres ; 3° Enfin une table alphabétique des espèces. IL s'agit de 

237 espèces presque toutes figurés avec l'indication de la pagination 
- dutexte et du n° des planches. L’éloge des figures gravées au burin 
_ et coloriées au pinceau n'est plus à faire ; elles sont toutes signés 

par M. le professeur Berlese qui réunit, on le sait, le talent de l’ar- 

tiste, digne de ce nom, au savoir du mycologue. Le livre est à pré- 

sent terminé et se resomman le, a part soa mérite incontestable, par 
… les justes récompenses qu'il a obtenues (subvention des ministères 
._ du commerce et de-l'instruction publique et grande médaille d’ar- 
= genta l'Exposition scientifique nationale de Parme). Nous souhai- 
- tons que les principaux établissements scientifiques et agricoles de 
Tes notre pays, placent la belle monographie des champignons du murier 
dans leur bibliothèque. 


de 


À N. Bercese. Excursion mycologique dans le Frioul. (Soc. 
: mycol. de France. T: V,2° fase. 1889). 


L'habile coopérateur du Sylloge a exploré une province italienne, 
peu visitée avant lui sous le rapport mycologique et cependant très 
- fertile, notamment les environs d’'Osoppo et le cours du fleuve Ta- 
_gliamento. IL décrit avec des compléments et des redressements de 
EST _ synony mie et des remarques étendues sur divers caractères micros- 


— 222 — 


copiques, 60 espèces ou variétés, dont 12 sont nouvelles pour la 
science. Ces dernières sont figurées avec bon nombre de détails 
anatomiques des plus complets, comme sait si bien les présenter cet 
habile et consciencieux observateur, Voici ces nouveautés : 

Rosellinia anthostomoides, sur une écorce morte. Affine de R. Sa- 
licum Fab., mais à périthèces plus petits, non superficiels, et avec 
un ostiole gros, presque tuberculeux. Diaporthe Malbranchei Sacc. 
var abscondita, sur le bois écorcé du figuier. Diffère du type par 
les périthèces plus enfoncés dans le bois et par les sporidies plus 
larges. — D. Orobanches, sur les tiges mortes d’une Orobanche, — 
Leptosphæria brachisperma, sur une tige herbacée. Le L. Sarra- 
ziniana a beaucoup d’affinité avec cette espèce, mais il a les sporidies 
un peu plus retrécies aux cloisons, plus longues et moins larges. — 
L. fallaciosa, sur les tiges mortes du Satureia hortensis. — Tre- 
matosphaeria minula, sur les branches décortiquées du Salix ci- 
nerea. — Metasphæria torulispora, sur les tiges sèches d’une 
plante herbacée. Affinedu Leptosphaeria Baggei. — Teichospora con- 
fluens, sur les branches écorcées du tilleul, se rapproche grande- 
ment du genre Thyridium, à cause des périthèces parfois confluents, 
mais ils sont plus souvent solitaires. — Ophiobolus vulg. var. inter- 
medius, sur les tiges mortes d’une ombellifère (intermédiaire entre 
O. prophyrogonus et O. vulgaris) — O. Urticæ var Clematidis, sur 
les sarments morts de la Clématite ; diffère du type par les périthè- 
ces cupulés, par les sporidies hyalines et par le substratum. — Ple- 
nodomus microsporus, sur les tiges sèches du Sedum telephium. — 
Leptostromella orbicularis, tiges mortes d'un Dianthus. Diffère de 
deux espèces affines par des périthèces ronds non allongés. 


B. T. Gazroway.The Journal of mycology n°11 Washington 1889. 


En par'ant dans notre dernier n° de cette publication, placée sous 
la direction du chefde la section d’agriculture près du gouvernement 
des Etats-Unis, nous avions le pressentiment qu'elle allait continuer 
le Journal créé par M. Kllis, auquel le zelé mycologue de New-Field 
avait associé dans ces dernières années M. Everhart. Ce pressenti- 
ment se vérifie puisque l’ancienne publication a cessé de paraître et 
que MM. Ellis et Everhart prennent nne large part à la rédaction 
de la nouvelle Revue. Le numero IT que nous venons de recevoir, 
contient beaucoup de diagnoses nouvelles de Champignons et d'in- 
téressantes planches. (1) Il est certain qu’en prenant à sa charge 
les frais d’une publication éminemment utile à l’agriculture et aussi 
à l'économie générale de la nation, l'Etat de l’Union américaine a 


(4) Voici les principaux articles origmaux de la nouvelle publication : Gleosporium 
nervisequum Sacc. By E. À. 8outworth. — Contributions of the développement of the 
Pyrenomycètes. By. Fr. Von Tavel. — Genus Russula By. Rob. Macadam. — Nerw. 
Western Fungi. By J. B. Ellis and. B. T. Galloway. — New species of Hyphemece- 
tous Fungi By J. B. Ellis and B. Everhart. — New species of fungi By W. A. Keller- 
mann and. W. T. Swingle, — Rare Fungi west. New-york By Ch. E. Fairman. — The 
Fungi of Helena F. D. Kelsey. — Notes upon Sphœrotheca photyptoyhylla By B. D. 
Halsted. — La Revue analyse les principaux travaux mycologiques et reproduit même ceux 
qu'elle rencontre dans nos publications françaises. Nous avons sous les yeux, l’intéressant 
travail de M.E. Prillieux: Muladie des feuilles des Pruniers et des Chätaigniers, qui a paru 
dans le dernier fascicule de la société mycologique, aujourd'hui réédité en anglais. Les 
planches actuelles représentent : Gleosporium nervisequum, Fenestella platani, Lan- 
{loisula (nouveau genre de mucédinées) spinosa Ell. et Everh. Diarchidium Tracyii 
E. A..S Septosporium heterosporum Ell, et Gall. 


— 223 — 


fait un acte de haut encouragement pour la science. Puisse cet exem- 
ple être un peu suivi en France, du moins se traduire chez nous par 
une plus large application des subventions en faveur des ouvrages 
périodiques spéciaux dont les services sont estimés être utiles. 


Fa. Browski. Fungi polonici novi (Extrait de l'Æedwigia 
Heft. 4. 1889). 


Ce mémoire contient les diagnoses latines des 8 nouveautés 
suivantes : 

1. Polyporus Rostafinski, sur les troncs pourrissants. Forêt de 
Bialowieza (Lithuanie). Espèce plus petite que le Polyporus gigan- 
teus et affine d’après ses caractères du P. imbricatus. 2, P. simu- 
lans, sur les troncs abattus du bouleau, même localité. Cette es- 
pèce rappelle, surtout par les formes des pores de son hymenium le 
P. Abietinus à l’état sec etlle Dædalea unicolor. Cependant il diffère 
de la première espèce par le chapeau à peu près azone-velutineux 
(non villeux-zoné). — 3. Ochroporus Lithuanicus, espèce annuelle 
observée sur divers troncs (chene, bouleau, peuplier-tremble, sa- 
pin, etc.); affine plutôt du P. Vulpinus que du P. Herbergius, selon 
la remarque contenue dans une lettre du prof. Saccardo. — Dae- 
dalea rubescens Alb. et Schw.. jf. anceps, sur les troncs vivants du 
bouleau. Cette variété forme le passage du D. rubescens au Lenzites 
atro-purpurea Sacc. — 5, Derminus (claudopus) K/ukt, sur les 
branches et les troncs divers pourrissants. Forêt de Bialowieza. — 
6. Agaricus (Collybia) gregarius. Sur iaterre, bois mêlés, automne. 
— 7. Ag. (Clitocybe) Eismondii, sur les feuilles tombées, des bois 
ombragés (chène, hêtre, etc.), septembre. — Xylaria Polonica, 
développé sur le Carabus hortensis qu’il détruit dans les parties 
humides et ombragées de la forêt de Bialowieza. 


M. G. pe LAcerneIM. Un nouveau genre d'Uredinées 
(Journal de botanique. Juin 1889). 


L'examen du Puccinia triarticulata Berk et Curt. ser l'Ely- 
mus arenarius, transmis à l’auteur par M. Rostrup, de Copenha- 
gue, lui a permis de rapporter cette urédinée au Puccinia Elymi 
Westendorp, production mal connue et incomplètement étudiée par 
l’ancien eryptogamiste belge. Le champignon frais, développé sur 
l'Elymus présentant assez constamment des éeleulospores tri-qua- 
dricellulaires a semblé devoir constituer un genre particulier dans 
la division des urédinées et M. de Lagerheim a proposé pour l'espèce 
anciennement décrite, ainsi que pour un type américain, le Pucci- 
nia tomipara, Trelease, des feuilles d’un Bromus, le genre Rostru- 
pia. Cette création est un juste hommage rendu aux mérites du sa- 
vant mycologue danois, M. E. Rostrup. 

Rostrupia nov. gen. Sori uredosporiferr explanati uredosporis apice padicelli solita- 

© ris ; sori teleutosporiferi explanati ; teleutosporæ simplices, 2 — pluries septatae (raris- 
simæ uniseptalæ), quoque loculo porum singulum germinationis gerente. Aecidia adhuc 
ignota, veresimiliter (ut in generibus Uromyces et Puccinia) pseudo-peridio instructa et 
paraphysibus destituta. 


D' Rem Kryptogamen Flora. Pilze Lief. 31, 1889, 


_ Le zélé mycologue de Ratishbonne poursuit l’œuvre de Winter 
dans les conditions les plus satisfaisantes, Le nouveau fascicule 


RES, MERE ERA ES 


7 OA Es Eu, < 


comprend : 1°la53° famille CENANGIEAE avec 5 genres : Cana ge 
Cenangiella, Crumenula, Godronia et Triblidiella ; 2° la 54e famille. 
DERMATEAE, avec 2 genres : Dermatea et Tympanis. La liste des 
espèces, systématiquement décrites dans le fascicule, s'étend du. 
n° 4674 au n° 4746. Dans cet ensemble de 73 espèces on trouve, in=. | 
dépendamment de diverses espèces propres: à l'auteur et que l'c on 
connait, soit par son œuvre en nature, les Ascomycétes soit par | 
publications spéciales auxquelles il collabore, 8 nouveautés , Savoir 
Cenangium clandestinum Rehm sur l’érable champêtre; qe pustula 
Rehm. sur Eryngium camp, et sur Convallaria majalis ; G. Abiet 
var olivacea nigra Rehm. sur Pinus pumilio ; Cenangiella Fr 
dolae Rehm. sur le Rhododendron ferrugineum, Dermatea rhodo- 
dendri:ola Rehm. (Olim. sub. nom. gen. Mollisia); D. australis 
Rehm. sur Cytisus nigricans; D. rosella Rehm., Tympanis hyste- 
rioides Rehm., sur l’Alnus viridis. 
Les figures sont toujours d’une exécution irréprochable et bien 
développées au point de vue analytique et de l'agrandissement. … 
Nous les signalons : Cenangium ulmi; C. populneum, Cenangiella 
rhododendri, Triblidiella elevata, Crumenula pinicola, Godronia 
urceolus, G. Muhlembeckii, Der matea Cer asi, D. carpinea, D. 
Frangulæ, Tympanis pinastri, T. conspersa, T, Ligustri, T. am- 
phiboloïdes. Quelques-unes de ces fizures et leurs détails sont pui- 
sés dans l’œuvre de Tulasne, d’autres sont originales. ES Le 


G. Briosr Er F, CAVARA. — I. Fungi parasiti della triste CT 
coltivata od utili, exsicati, delineatti e descriti. Fasce. ie 51 
n° 26-à 59. Pavia 1889, in-4°, 


Nous avons pra appelé l'attention de nos lecteurs (Revue ; 
1889, p. 112), sur la belle publication des professeurs de PInstitut 
botanique de Pavie, nous sommes heureux de dire que le nouveau 
fascicule est digne en intérêt du premier et que les dessins origi- 
naux qu'il renferme, pour chaeun des parasites en nature publiés, est … 
riche de détails analytiques capables d'aider beaucoup l'étude de 
l'espèce. Voici la consistance du second volume. ke 


26 Phylophthora infestans de By. sur feuilles du Solanum lycopersicum. 27 PRE 
para vilicola BK. et C. sur Vitis vinifera. 28 Ustilago Sorghi Lk. sur Sorghum vulgare. 
29 Uromyces Trifolii Alb. et Schw. sur Trifolium si 30 U. caryophyllinus Seh.. 
sur Diantus caryoph. 31 Melanpsora belulina P. sur f. du Betula alba. 32 M. furinosa 
P. sur Saule. 33 Puccinia graminis P. forme æcidiospore du Berberis vulgaris. 34. P.. 
Phragmitis Sch. sur Phragnntes ER 35 P. Cerasi Cast. sur f. de ccrisier. 36. P 
fridis DC. sur £. d’un Iris cultivé. 37. P. Buxi, DC. sur f. de buis. 38. Puccinia Mal 
vacearum Mont. sur Malva sylv, . nos angium clavariæformis Jacq. sur Cra= A 
twgus oxyacantha. 40. Microsphaera penicillata Lev. sur Alnus glutinosa. 41 Oidium 
erysiphoides Fr. sur [. du Houblon. 42. Passalora baccilligera Mont. sur les f, de l’Auné. 
43. Fusicladium pyrinum Lib. sur le poirier cultivé (feuilles et fruits). 44 Cereospora 
microsora Sace. sur le lilleul. 45 C. Rosaecola Pass. sur les f, des rosiers cullivés. 
Seploria populi Desm. sur les f. du peuplier noir. 47 S. castanaecola Derm. sur les. 
f. du châtaigmer. 48. Coniothgrium diplodiella Speg. sur les grams du raisin. 49 Lep- 
tothyrium acerinum Kze. su. l'erable. 50 Colletotrichum Lindemuthianum Br, et 
Cav. sur les légumes de l'haricot cultivé. 


ae Reu. ae N.fasc. XX. 1889, in-4°, n° 951- 1000. ; 


_— 295 — 


tés. Les échantillons sont choisis avec soin et sont capables d’'inté- 
ressser les souscripteurs d’une publication à laquelle le vaillant 
éditeur donne tous ses soins. Voici la table de cette série à 
la formation de laquelle ont contribué indépendamment de M. le 
 D'Rehm, M°* Bommer et Rousseau et MM. Alescher, Baumler, 
Heiniert Heunings, Krieger, Magnus, Naraschin, Niessl , et 
Sydow. 


G 951 Helotium Schimperi, Naraschin. 952 Velutaria polytrichi, Rehm, nov. sp. 953 
% _ Pezirella subglacialis, Rehm nov. sp. sur Nardus striela. 954 Wollisia cinerea v. qri- 
sella Sacc. f. Polygonati. 955. Lachnum juneicolum, PU. 956 Phragmospora amphi- 
bola, Mass. 957 Tympanis alnea, P. 958 Heterosphaera patella, Tose. 959 Karychia 
sabina (De N.) Rehm. 960 Briardia purpurascens, Rehm. 961 Stictis Sesleriæ, Lib. 
962 Dothiora Sorbi, Fk]. 963 Saccobolus depzauperalus, Bk.et B. 264$. Kerverni,Boud. 
965 S. Becki, Heim. nov. sp. 966 Ascophanus modestus, Heim. n. sp. 967 Thelebo- 
lus stercoreus, Tod. 968 Glonium graphicum Fr. 969. Lophodermium melaleucum 
…_ Fr. 970 Exoaseus borealis lokans. 971 Hydnotria Tulasnei, Bk. el B. 972 Claviceps 
microcephala, Wallr. 973 Clavicezs purpurea (Fries) Tol. f. Secalis. 974 Nectria Hen- 
riquesii Rehm. n. sp. s. feuilles vtv. d'un Musa cultivé. 975 Scirrhia Agrostidis (Ekl.) 
Wint. 975 (b.) Pezicula carpinea, P. 976 Eutypa velutina Wallr. 977 Nummularia 
 Bulliardi ul. f. Tilue. 978 WMelogramma ferrugineum, P. 979 Diaporthe crassiuscula 
Sacc. et Bizz. 980 D. Bloxami, Cke. 981 D. eres, Nke. 982 D). nidulans, Nssl. 983 
Nitschkia cupularis, P. 984 Leptosphaeria thalictri, Wint. 985 L. microscopiea, Kst. 
f. Typlae. ,86 L. conferta, Nss. 987 Zignoella arthopyrenoides, Rhm. n.-sp. sur cal- 
._ luna vulgaris. 988 Sporormia ambigua, Niessl. 989 Massaria inquinans, Tod. 990 Mas- 
24 sariella Curreyi Teil. 991 Chaetomium fimeti, FKI. 992 Hypocopra equorum. FK].f. 
-.  Leporina, Nssl. 993 Rosellina abseondita, Rhm. 994 Clypeosphæria hyperici, Plow.et 
 Phib, 995 Melanopsamma ruborum, Lib. 996 Her potrichia nigra, Hartg. 997 Sphae- 
rella Mariae, Saccr et Bom. 998 S. Patouillardi, Sacc. 999 Zopfia Rhizophila, Rah. 
4000 Asferoma himantia, Pers. f. Peucedani. 


CG. MassaronGo. Nuovi miceti dell agro Veronese.(Nuwov. (riorn. 
: Bot. Italiano), Avril 1889. 


Voici les 27 nouvelles espèces de champignons que l’anteur fait 
connaître pour une contrée qu'avait cependant déjà étudié , il y 
_ a peu d'années, au point de vue mycologique, divers botanistes très 
- perspicaces, notamment MM. Saccardo, A. Berlese, Bizzozero, etc. 
L'auteur précise, après les diagnoses qu'il donne de chacune de ces 
espèces, les caractères essentiels sur lesquels il fonde ses créations 
_. et les espèces affines des mêmes genres, dont elles s’éloignent à peu 
ne près généralement par la forme ou les dimensions des spores. 
 Lophidium subgregarium, sur le tronc du noyer. — Phyllosticta 
 Bizzozeriana, sur les feuilles tombées de la vigne cultivée, (s’éloi- 
gne du P.viticola Sacc et Speg. par ses périthèces elobuleux= 
_coniques et ses sporidies de plus forte dimension. — D. caricae, 
feuilles mortes du figuier, — P, Alnicola, feuilles languissantes de 
l’'Alnus glutinosa. Rp helleboricola, feuilles lang. de VAT. viridis. 
— P, Baldensis, à la face: inf. des feuilles lang. de Peonia pere- 
- grina. P. Chæœrophylli, feuilles du CA. hirsutum. — P,. lremni- 
… acensis, feuilles lang. du Digilalis luleu. — Phoma Orobanches, 
_sur la corolle desséchée de l'O. rubens Placosphaeria Bartsiae, 
face inf. de la feuille du B. alpina. — Cytospora Ampelopsidis, 
sur l’ecorce des branches mortes de l'An. hederacea. — Stagonos- 
 pora Castaneae, feuilles du châtaignier. — Septoria raphidospora, 


— 926 — 
sur les bractées et sur le calice de la fleur du Gentiana utriculosa. 
— S. Iridis, feuilles lang. de l'Z. germanica. — Leptostromella 


aquilina, sur le rachis de la fronde sèche du Péeris aquilina. — 

Sporonema dubium, feuilles desséchées du châtaignier. — S, quer- 
cicolum, feuilles maladives du Q. robur. — $S. Castaneae, encore 
_ sur les feuilles sèches du châtaignier. — Pestatozziella Geranii 
pusilli, sur les feuilles maladives. — Cylindrosporium Melissae, 
feuilles et bractées florales du M. officinalis. — C. Pruni-cerasi, 
feuilles lang. du P. cerasus. — Ovularia alpina, feuilles del AI- 


chemilla alpina. — 0. Betonicae, sur les feuilles viv. du B. alope- 


curus. — Ramularia silenicola, sur les feuilles du S. inflata. — 
Fusicladium bicolor, feuilles du Chærophyllum hirsutum. — Hete- 
rOSpOrium goiranicum, sur les feuilles languissantes du Rosa ca- 
nina. — Brachysporium caliginosum, sarments desséchés de la 
vigne cultivée, espèce différente par le polymorphisme de la coni- 
die notamment, du B. oosporum Cord. 


Pirorra. Osservazioni sopra alcuni Funghi. (Nuov. giorn. bot. 
ital., avril 1889). 


Il s’agit, dans cet na mémoire, 1° de l'examen anatomique 
et évolutif de l’Ustilago plumbea Rostrup, retrouvé sur l’Arum ma- 
culatum en Italie, et qui semble devoir être rattaché au groupe 
des Entyloma, précisément dans le genre Melanothaenium By., 
et que l’auteur propose d'inscrire ainsi dans la nomenclature : M. 
plumbeum (Rostr.) Pir. — 2° de l'historique d’un champignon py- 
renomycète du genre Corylenia et du redressement du nom de 
l'espèce qui a été observée sur le Podocarpus Thumbergii (feuilles, 
rameaux et fruits), en Suède, en Allemagne et en Angleterre, sui- 
vant le Sylloge, à propos du parasite du Podocarpus elongatus W.1 
provenant de l’Abyssinie. Quant à l'habitat ci-dessus, M. Saccardo a 


reconnu l’erreur de la citation de son livre, la plante support vit au. 


cap de Bonne-Espérance, et a été retrouvée depuis les voyages de 
Thumberg, dans l’Abyssinie. La synonymie de l’espèce a permis de 
relever d’autres erreurs. Persoon indique son Sphæria turbinata 
sur une graminée, ensuite sur une Ensifere. M. Pirotta complète 
les caractères spécifiques du genre Corylenia, donnés en 1884 par 
Winter et, de concert avec M. Saccardo, réunit à l’espèce, l’ancien 
Mucor clavatus de Linné et propose de l’inscrire ainsi à l'avenir : 
Corylenia clavata (L), Sacc. in litt. — 3° de la création d’un nou- 
veau genre de pyrénomycètes, le G. Pseudolizonia, à propos 
d’un parasite du perianthe du Polytrichum commune. Voici les 
caractères du nouveau genre, proposé pour le Pseudolizonia Baldini. 
R. Pirotta : Perithecia carbonacea, simplicia v. aggregata, subsphae= 
rica, breviter papillata, laevia, apice mycelii rhizomorphici insi- 
dentia. Asci 16 spori, paraphysati. Sporae didymae fuscescentes. 


Remarques sur quelques champignons au point de vue de 
l'hygiène et de la thérapeutique, par le locreur Riu de 
Raon-l’Etape (Vosges). Rambervilliers, 1889, 


Cette étude ne comprend que quelques pages, et cependant elle 
contient quantité d'observations nouvelles et d’apercus originaux, 
Nous n’en citerons que quelques exemples. 


PUR ET EP CT RO ET BP 


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he ns LE, Lara) 


"| 


— 927 — 


L'auteur a constaté la manière dont diverses espèces comestibles 
agissent sur le tube digestif. [1 a trouvé que l'Amnita rubescens a 
une action laxative, qu’il en est de même des russules à suc doux; 
que les russules à suc acre sont à faible dose fortement purgatives, 
— qu'il en est de même de l’Amanita junquillea, absorbée en quan- 


_ tité considérable, et des Clavaires alors surtout qu'elles sont un peu 


vieilles, — qu’au contraire quelques espèces, telles que le Tricho- 
loma portentosum, déterminent la constipation. 

Il a observé sur lui-même le genre de sommeil que procurent 
certaines espèces : l’Amanila rubescens produit un sommeil trou- 
blé par des rêves pénibles, les situations s’enchevêtrent sans que 
l'esprit puisse trouver de solution et de calme : les russules, au con- 
traire, amènent un sommeil paisible et réparateur : l’'ÆZydnuin 
squammosum ;rovoque une surexcitation particuliére qui ne tra- 
duit pas une série d'images très nettes se succédant les unes aux 
autres avec une grande rapidité. Ce dernier provoque en outre l'ir- 
ritation et la turgescence des organes urinaires, souvent accompa- 
gnées de douleurs dans la miction. 

L'auteur souhaite que la chimie parvienne à isoler ces principes 
doués de propriétés si remarquables afin que la médecine puisse un 
jour en tirer parti. Mais dès à présent, l'hygiène peut certainement 
faire son profit des observations sages et judicieuses du docteur 
Raoult. 


NOUVELLES 


CULTURE DE LA MoRiLze. Nous empruntons au dernier Bulletin de la 
société d’'Acclimatation l’intéressante note suivante présentée par M. le 
baron d'Ivoire : Choisissez une plate bande, un carré planté d’Artichauts. 
Si ce terrain est très sec, amendez-le en l’arrosant plusieurs fois pendant 
l'été avec de l’eau dans laquelle vous aurez fait dissoudre un peu de salpé- 
tre, une poignée de salpêtre suffit pour un grand arrosoir. — Si le pays 
que vous habitez ne produit pas naturellement la Morille, il faut, pour 
assurer le succès, jeter çà et là quelques morilles pour semences, Des 
morilles sèches peuvent suffire. Le résultat est plus certain avec des 
morilles fraiches. Huit ou dix morilles suffisent pour en introduire le 
mycélium dans un espace de 30 à 40 mètres. Une fois que la morille a 
été installée, elle se ressème d'elle-même, pourvu que l’on renouvelle les 
conditions de germination et de fermentation que je vais indiquer. En 
automne, quelques jours avant l’époque où l'on a l'habitude de donner 
une couverture aux plants d’Artichauts pour les protéger contre les rigueurs 
de l'hiver, répandez autour des pieds d’Artichauts de la manière la plus 
égale possible, et de façon à recouvrir le terrain légèrement sans dépasser 
une épaisseur de À centimètre, du marc de pommes ayant servi à faire du 
cidre. Egalisez avec un râteau et piétinez là où l’épaisseur de la couche de 
marc serait trop grande, afin de la réduire. Après avoir répandu le marc 
de pommes sur le carré d’Artichauts, il faut le laisser s’essuyer, s'asseoir 
pour ainsi dire, pendant une semaine ou deux. Ensuite il faut ajouter une 
seconde couverture de feuilles sèches. 

Le choix des feuilles n’est pas indifférent. Celles de Platane donnent un 
mauvais résultat. Les feuilles de Charme conviennent très bien. Les 
feuilles de Marronnier semblent aussi très avantageuses. Les feuilles de 
Hêtre, de Frêne, de Chêne, un mélange enfin des feuilles diverses que 
l'automne fait tomber sur la terre dans tous les parcs et les jardins pourra 
très bien servir. On étendra sur ces feuilles de petites branches sèches pour 


— 928 — 


empêcher que les vents d'hiver ne les emportent et ne découvrent le 
terrain. = Après l'hiver, vers le 1er avril, un peu plus tôt dans les pays. 
précoces, un peu plus tard dans les pays moins chauds, il faut enlever les 
branches sèches qui retiennent les feuilles, et, au moyen d’un petit râteau, 
enlever légèrement une païtie des feuilles elles-mêmes. Cette opération 
doit se faire avec une sorte d’habileté et une_ certaine délicatesse, Si l'on 
enlève trop complètement les feuilles, le terrain se dessèche, se durcittropi 
si on laisse trop de feuilles, les mor illes restent cachées et poussent avec 
moins de régularité. Il faut donc laisser une couche très légère de feuilles, 
de façon à maintenir l'humidité du terrain, sans gêner l'éclosion des moril- 
les, qui aura lieu plus ou moins tôt, suivant la température ou l'altitude du 
terrain cultivé. 

Cest vers le 15 avril environ qu'on verra paraitre les premières morilles. 
Il faut les surveiller pour les cueillir lorsqu'elles ont atteint une grosseur 
moyeñne. Les pluies douces d'avril et du commencement de mai renou- 
vellent, pour ainsi dire, les morilles comme à vue d'œil. Dans les années 
suffisamment humides, et si le terrain n’est pas trop restremmt, on pourra 
récolter les morilles comme on récolte les asperges, tous Les deux jours, si. 
ce n’est tous les jours, en laissant bien entendu les morilles trop petites 
sans les cueillir. 


— L'HERBIER CooKkE. — Une note du dernier numéro du Grevillea, indi- 
que l'importance de cet herbier que Pauteur a tranféré dans les collections 
royales de botanigee du jardin de Kew. Le nombre des spécimens de 
champignons de cet herbier est le double du nombre de Pherbier de Ber- 
keley. Il comprend : 

Hyménomycètes, 10,000 ; Gasteromycètes où Myxomycètes, 2,000 ; Usti- 
laginées et Urédinées, 6,000 ; Discomycètes, 6,000 ; Pyrenomycètes, 12,000 
champignons impar faits, 9,000, en tout 56 “mille espèces. Les principaux 
mycologues qui ont concouru à la formation de cette très importante col- 
lection de funginées sont : Berkeley, Broome, Bloxam, de Cesati, Currey, 
Gurtis, de Notaris, Duby, Ellis, Fries, Kalchbrenner, Leveillé, Montagne, 
Peck, Ravenel, Rabenhorst, Westendorp, Winter, etc., etc. 


— Sous Je titre de : Die Piulzkranheiten unserer Kulturgewachse (Les 
maladies des plantes cultivées) M. le baron K. de Thumen publie à Berlin 
(Lithographie en couleurs de W. À. Myn) un ouvrage de cent tableaux in 
89, représentant les plus importantes maladies des plantes rurales, pota- 
gères, de la vigne, des arbres fruitiers et des arbres des forêts. IL y a 
dans lonvrage un tableau spécial pour chaque maladie, complété par les 
spores des champignons. Ces tableaux seront libres afin d’être distribués 
ou détachés suivant lPétude que leur possesseur voudra suivre. Une double 
page de texte allemand et de diagnoses latines, accompagne les figures et 
aide le lecteur à connaître le parasite nuisible à tous les points de vue 
de son histoire ainsi que les moyens propres à le combattre. La 4er livrai- 
son contenant 10 tableaux sera expédiée au prix de 6 fr. 25 sur demande 
adressée à l’auteur, à Gortz (Autriche) ou à la direction de la Revue Myco- 
logique. 

— M. H. de Mortillet, dont les visiteurs de l'Expositon internationnale 
de Paris, ont pu voir les intéressantes récoltes d'Hymenomycètes des 
forêts du Dauphiné, nous prie d'annoncer qu’il transporte, à partir du 4er 
octobre, à Bonifacio (Gorse), sa résidence primitivement fixée à Meylan 
(Isère). — M. H. de Mortillet propose aux Mycologues français et étrangers 
l’êchange d’espèces de leur pays contre des specimens de la flore mycolo- 
gique de la Corse. 


Le Rédacteur en Chef-Gérant 
G. ROUMEGUÈRE : 


Toulouse, == Imp. Marqués et C!°, boulevard de Strasbourg, 22: 


ait 


REVUE MYCOLOGIQUE 1889 TAB.LXXXIH. 


T = À - = 
F. Sage. den. JU] AU Lu C'Roumeguêre Sc. 


FUNGI LUSITANICI NOVI 
À Rosellinia amblystoma. sp. n. 4. Leptosphæria oblusispora sp.n. 
À Anthostoma anceps. sp.n. 5. Metasphæria conimbricensis spn. 


3 Apiospora striola var minor. sp. n. 6. Pleospora pustula spn. 


TAB.LXXIV 


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FIG 


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CHAMPIGNONS DESTRUCTEURS DU BOIS. 


EVUE MYCOLOGIQUE 1889. 


Revue Mycologique 1889 TAB, LXXVI 


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TAB. LXXX. 


| : Mycologique 


1 — Revue Mycologique 


TAB. LXXXI. 


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 Judex_ 7-19. Œch hpogelor,rostéatiunt +120. Olidio psis fins ocnué-171- Chéyleidiuum Déciqiens. 


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Rev e Mycologique | TAB. LXXXII. 


AB. VII 


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Revue Mycologique | TRE TES 


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192-139. Okpidiopsis saprotégniae 140-142 Rogell _#epligena_ 1443-44 Woronina jo à bis. | 
E Ofpidiopsis saprotegiune- 146-151. Aeytistes a. de 


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Revue Mycologique 1885. 


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Revues Mycologique 1883 TAB. LXXXVI 


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Revue Mycologique 1889. 


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TAB. LXXX VIII. 


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| Revue Mycologique 1889. TAB, LXXXX 


TAB.XIV 


N. dorokine del. G Rotwuneguere Je. 


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TAB. LXXX IX. 


Revue Mycologique 1882 


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Revue Mycologique 1882. TAB. LXXXAI. 


TAB. XVI. 


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Revue Mycologique 1889. TAB. LXXMII. 


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