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Full text of "Schweizerische numismatische Rundschau. Revue suisse de numismatique"

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Revue  suisse 
de  numismatique 

Schweizerische  Numismatische  Gesellschaft 


I 


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FRAGMENTS  NUM 

SUH  LE 

CAKTON  D'ARG 


VII.    LA    (;UERRE    DU    TC 
ET    LA    SECONDE    GUERRE   DE   V 

Les  habitants  du  Toggenbourg 
se  plaindre  de  Toppression  de  Ic 
Saint-Gall.  Jamals  leurs  röclamat 
aussi  eurent-ils  recours  aux  arn 
3,000  Zurichois  se  joignirent  aux 
r6rent  en  peu  de  jours  de  la  ville 
Tabbe. 

Les  Bernois  de  leui'cöte,supposj 
liques  viendraient  en  aide  ä  Tabbe  < 
20,000  hommes  occuperrArgovie,^ 
des  Communications  entre  eux  et  1( 
cantons  de  Lucerne,  Scliwyz  et  U 
Baillages  libres  mirent  alors  des  ga 
ten,  Meilingen  et  Baden.  Le  26  ms 
vinrent  aux  mains  ä  Anglikon ;  le  cc 
jusqu'au  soir.  Les  catholiques  du 
garten,  laissant  500  des  leurs  sui* 
retbrmös,  bien  que  victorieux,  en 
quels  un  grand  nombre  d'ofHciers 
brillants  uniformes.  Le  28  mai,  4,0( 
nois,  avec  60  piöces  de  canons  et  2 
devant  Baden;  aprös  un  bombarde 

•  Suite.  Voir  nuUelin  de  la  Sijcirti'  tttüs!*!'  de  nn 
REVUE   SUISSE  DE  NUMISMATigL'E 


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m^ 


^2  

truisit  le  chateau,  les  foitiHcations  et  un  grand  nombre  de 
maisons  particuliöres,  la  ville  dut  se  reiidre.  Les  vainqueurs 
se  conduisirent  avec  une  durett?  inouTe  et  quMl  est  triste  de 
constater. 

Mais  les  cantons  neutres  s'interposörent  et  la  paix  fut 
conclue;  les  cantons  de  Schwyz.  Unterwald  et  Zoug 
obtinrent  un  dclai,  qui  devait  6tre  elos  le  20  juin,  pour  y 
donner  leur  adhesion. 

Loi-sque  la  population  catholique  des  petits  cantons 
apprit  la  nouvelle  de  cctte  paix  conclue  ä  l'avantage  des 
cantons  i*eformäs  de  Zürich  et  de  Berne,  il  se  jiroduisit  une 
vive  fermentation.  Sur  le  chainp  tout  le  monde  courut  aux 
armes;  on  Forca  les  gouvernennents  de  Lucerne  et  d'Uri,  qui 
avaient  signä  la  paix,  ä  la  rompre,  et  une  annöe  de  4,000  honi- 
mes  s'avanca  jusqu'ä  Sins,  dans  les  Baillages  libres.  Le20 
juillet  eut  Heu  un  sanglant  combat.  De  300  Bernois  qui  avaient 
pris  possession  de  Teglise  de  Sins  et  du  cimetiiire,  60  seu- 
lement  purent  fuir;  le  reste  (init  par  se  i'^fugier  dans  le  clo- 
cher  oü  il  pörit  par  le  feu;  T^glise  fut  röduite  en  cendres.  Les 
vestiges  du  contingent  bernois  et  neuchatelois,  700  hommes 
environ,  furent  en  grande  partie  dötruitsou  faits  prisonniers. 
Mais  les  catholiques  avaient  egalement  perdu  beaucoup  de 
monde  et  parmi  les  morts  se  trouvaient  leurs  chefs,  Rcding 
et  Müller. 

Dans  une  pareille  Situation,  une  bataille  döcisive  6tait  inö- 
vitable.  8,000  Bernois  se  concentrörent  dans  les  environs  de 
Villmergen  oii  les  catholiques  les  suivirent  avec  de  nom- 
breux  rentbrts.  Le  25  juillet,  les  deux  armees  engagörent  le 
combat  ave«!  un  acharncment  sans  egal,  combat  qui  dura 
deux  jours.  Les  protestants  tinirent  par  rester  maitres  du 
terrain  et  le  petit  nombre  de  catholiques  qui  survöcut  se 
dispersa  dans  la  direction  de  la  Suisse  primitive. 

Le  chifiFre  des  morls  et  des  bless^s  donne  une  idöe  de  la 
förocitö  de  la  bataille ;  les  catholiques  comptt^rent  2,400  morts 
et  500  bless^s,  les  Bernois  240  morts  et  400  blesses. 

De  toutes  parts  on  commenrait  ix  sentir  le  besoin  d'une 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

PL.    I. 


HOrOTYPIK  K.  THKVOZ  vt  i:»,  (JENKVK 

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'9M\  « H.  ^rTT^jt^^--' 


-  3  — 

paix  durable;  eile  fut  signöe  le  7  aoü 
paix,  tr6s  avantageuse  pour  les  Berno 
pour  les  cantons  caholiques. 

Le  1"  septembre  1712,  Messieurs  c 
une  föte  grandiose  en  Thonneur  de  leu 
jouissance  publique  n'eut  jamais  un  p 
se  lennina  par  un  feu  d'artifice. 

Ces  faits,  que  nous  avons  döcrits 
possible,  ont  trait  ä  une  s6rie  de  mödi 
lion  suit : 

49.  PI.  I,  Hg.  1.  Diam. :  0'",05.  Poids 
Avers  :  Un  lion  dress6  ä  gauche  ten^ 

sa  patle  anlörieure  droite  et  supportan 
Zürich;  ä  droite,  un  ours  disposö  de 
ecu  aux  armes  de  Berne;  au-dessun 
rayonnant.  L6g.  :  HOC  DVCE  PVGN 
nous  combattons.)  Au  bas,  sous  le  lioi 
du  graveur  :  h.  i.  g. 

iji . :  Un  trophöe  d'objets  d'armement, 
nieres  des  villes  ou  pays  eonquis  : 
Bremgarten,  Wyl,  Baden,  Meilingen  et 
tenant  ä  Töveque  de  Constance.  La 
Wyl  (un  ours  dressö  accompagnö  d'i 
22  mai  1712.  Bremgarten   (un   lion 
(boule     d  argent)    tomberent  6galem 
Bernois. 

L^g.  :  VNITI  CRESCVNT  SPLEi 
VRSI  (unis  aux  lions,  les  ours  cro 
Exergue  :  mdccxu. 

Cette  mödaille  (Haller  94),gravöe  pa 
est  devenuc  d'une  grande  rarett^,  pj 
trouvant  injurieuse  la  legende  du  reve 
primae. 

50.  PI.  1,  Hg.  2.  Diam.  0"\05.  Poids  : 


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—  4   - 

Avers  :  Le  memo,  avec  peu  de  variantes,  que  !e  pröcödent. 

bJI  Trophee  d'armes  et  d'objets  guerriers  different  de  celui 
de  la  mödaille  [)r6c6dente  el  prösenlant  sept  drapeaux  au 
Heu  de  six;  on  tremarque  en  plus  les  deux  roses  de  Rap- 
perswvl,  ville  qui,  par  la  paix  du  9  et  du  11  aoüt  1712,  fut 
placöe  sous  la  domination  de  Zürich  et  de  Berne.  La  lö- 
gende contient  ögalemcnt  une  Variante  : 

VNITI  CRESCVNT  SPLENDORE  LEONES  ET  VR>>I. 
(Les  lions  et  les  ours  reunis  croissent  en  splendeur.) 
Exergue :  mdccxh. 

51.  PI.  I,  flg.  3.  Ne  diff(ire  de  la  pr6c6dente  que  par  quel- 
ques dötails  d'ornementation.  Poids  :  46  gr.  argent.  Collec- 
tion  de  M.  E.  Hirzel,  ä  Zürich. 

52.  PI.  II,  flg.  4.  Encore  une  variötö  des  trois  precedcntes 
avec  quelques  variantes  dans  rornementation.  Poids:  45  gr. 
argent.  Collection  de  M.  E.  Hirzel. 

II  existe  encore  deux  autres  variötös,  mais  avec  si  peu 
de  difförnces,  qu'il  nous  semble  inutile  d'en  donner  une  re- 
production. 

53.  PI.  II,  fig,  5.  Belle  mödaille  en  argent.  Diam. :  0'",055. 
Poids  :  82  gr.  Haller  99. 

Avers  :  L'ours  de  Berne  debout,  la  poitrinecouverte  d'une 
cotte  de  maille  et  portant  un  ceinturon ;  il  tient  un  glaive  nu, 
dont  la  poignee  est  garnie  de  deux  couronnes  de  lauriers, 
dans  sa  patte  antörieure  droite.  Sur  son  öpaule  gauche,  Tani- 
mal  heraldique  tient  une  corne  d'abondance  renversöe  dont 
il  sort  une  vöritable  pluie  de  bijoux,  de  piöces  de  monnaies, 
de  fruits  et  de  fleurs.  Sur  le  sol,  on  remarque  une  chaine  et 
un  mödaillon. 

Cette  belle  gravure  est  signöe  ä  lexergue :  de  beyer 
FEG.  L6g. :  STRENVIS  MILITIBVS  (aux  vaillants  guer- 
riers). 

Le  revers  est  presque  entierement  occup6  par  un  monu- 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  1 

PL.  II.  ! 


•  I 


^''"^OTYPIE  F.  THi::Vf»Z  &  er,  (iKXF.VK 

MKDAILLKS    AIUJOVIKNNKS  Digitized  by  CriQQSJj^ 


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r; 


ment  architectonique  entourö  d'engins  de  guerre  et  de  ban- 
ni6res;  sur  le  socle  du  monument,on  remarque  Töcusson  de 
Berne  surmontö  d'une  belle  couronne ;  sur  la  premiöre  mar- 
che  du  pi^destal  sont  appuyös  :  ä  droite,  les  ecussons  de 
Bremgarten,  Rapperswyl  et  Klingnau;  ä  gauche,  ceux  de 
Mellingen,  Baden  et  des  Baillages  libres. 

Le  tout  forme  un  groupe  artistique  extremement  riebe. 
Leg. :  INDVLGENTIA  SVPREMI  NVMINIS  (par  Tindul- 
gence  de  la  Divinit6  supröme).  Excrgue,  en  trois  lignes: 

VICTOR.  AD  BREMOGART.  D.  XXVI.  MAI.  |  AD  VILMERG.  D.  XXV. 
.lULY.     I     MDCCXII. 

Cette  mödaille  donnöe  aux  soldats  appartenait  ä  un  Gene- 
vois, comme  le  prouve  Tinscription  gravöe  sur  la  tranebe : 

lEAN  DECOMBE  SERGEiNT  CITOYEN 
DE  GENEVE. 

(Collection  de  M.  P.  Strceblin,  qui  a  bien  voulu  nous 
communiquer  cette  pi6ce.) 

54.  PI.  II,  tig.  ().  Diam. :  O^.OSS.  Poids  :  22  gr.  argent. 
Haller  100. 

Avers  :  Les  öcussons  de  Zurieb,  de  Berne  et  de  Tabbö  de 
Saint-Gall,  suspendus  ä  des  courroies  tenues  par  deux 
inains  sortant  des  nuages  et  se  serrant  amicalement. 
Exergue,  en  quatre  lignes  :  pac.  bad.  concl.  et  sign.    | 

TIG.  ET  BERN.  CVM  ABB.     |     S.  GALLI.  D.  15.  JVN.     |    1718. 

^. :  La  Paixpersonnifiöe  par  une  döesse  assise,  coiffee  d*un 
casque,  appuyant  son  bras  gaucbe  sur  un  tut  de  colonne, 
tenant  dans  cette  main  une  brancbe  de  palmier  et  dans  la 
main  droite  lev6e  une  brancbe  d'olivicr;  ä  ses  pieds  sont 
döpos^s  divers  engins  de  guerre.  Quelques  collines  forment 
le  fond  du  paysage.  Au-dessus,  en  demi-cercle,  se  trouvent 
les  öcussons  des  belligörants :  Unterwald, Uri,  Berne,  Zurieb, 
Lucerne,    Scbwyz  et  Zoug.    Exergue,   en   quatre  lignes: 

PAC.  AROV.  HELV.  CONCL.  |  ET  SIGN.  DD.  18.  .IIIL.  |  9.  ET 
li.  AUG.  I  1712. 


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55.  PI.  III,  fig.  7.  Diam. :  0'",034.  Argent.  Haller  98.  Röduc- 
tion  des  ir*  49  ä  52. 

Sur  le  revers,  en  exergue  :  1712. 

56.  PI.  III,  tig.  8.  Diam.  :  0'",040.  Haller  266.  M(^daille  de 
Jean  de  Saconay,  un  des  chefs  de  Parmöe  bernoise  dans  la 
guerre  de  Villmergen.  Cette  belle  gr  avure  a  6t6  exöcut^e  pai- 
Jean  Dassier. 

Avers,  l6g.  :  lOHANNES  DE  SACONAY  DOM.  IN 
BVRSINEL  PR^F.  ÜRON.  Büste  cuirassö  de  proHl  du 
cötö  droit,  la  töte  coitföe  d'une  perruque.  Au  bas  :  i.  d.  k. 
(Jean  Dassier  fecit). 

^. :  Au  haut,  un  ornement ;  au  bas,  deux  palmes  croisöes; 
au  centre,  en  huit  ligncs  :  EXERCITVVM  BERNE  | 
-NSIVM  AD  VILMERG  |  PRO  PR.EFECTVS,  IVRE 
I  CIVITATIS.  IN  PROEMIVM  |  FORTITVDINIS 
DONATVS  I  ET  CCVIR  CREAT\'S,  j  OBIIT  VI.  K. 
AVG  A.  I  S.  1729.  JETAT.  83.  Notre  tigure  est  faite 
d'apres  une  empreinte  de  Texemplaire  de  Wmtertliour,  due 
ä  Tamabilite  de  M.  le  D"  Imhoof-Blumer. 

57.  PI.  III,  fig.  9.  Diam. :  0'",048.  Haller  200.  Medaille  de 
Samuel  Frisching,  autrcehef  del'armöe  bernoise  ä  la  guerre 
de  Villmergen,  C'est  une  piöcc  trös  belle  et  fort  rare,  oeuvre 
de  Jean- Jacques  Gessner. 

Avers  :  Büste  de  profil  ä  droite,  cuirasse ;  la  töte  coiffee 
d'une  perruque.  Au  bas  h.  i.  g.  Log.:  SAM.  FRISCHING 
CONS.  &  DUX.  SUP.  COH.  REIP.  BERN. 

iil.:Leg.:  MARS  DUBIUS  MARS  PROPÖGNATOR 
MARS  VICTOR.  Au  premier  plan  une  grande  pyramide 
avec  un  arbre;  au  fond  un  village  et  des  eollines  (proba- 
blement  Villmergen).  Exergue,  en  deux  lignes  :  VICT. 
VILM.  I  MDCCXII.  Notre  tigure  est  la  rei)roduction 
d'une  empreinte  que  M.  Imhoof-Blumer  a  bien  voulu  nous 
faire  de  Texemplaire  de  la  collcction  de  Winterthour. 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

PL.   III. 


mnTi'iTYrfK  F.  THKVOZ  &  cr,  «iKNKVK 

Mh:i) A r LLKs   Aiuji > VI i:n n ks 


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^^^^^^^W- 


VIII.    PAIX    DE   BAI 

La  mort  du  roi  Charles  II  (1"'  nov 
ton  de  la  maison  de  Habsbourg  en 
guerre  dite  «  de  la  succession  » entre 
Louis  XIV,  roi  de  France,  reclamj 
pour  son  neveu,  Philippe  d'Anjou,  ( 
gne,  Leopold  I,  pour  son  Hls  Charles 
torze  ans  et  de  grandes  batailles 
seulement  celle  de  Höchstädt,  Rain 
quet.  A  la  suite  de  certains  revireii 
europeenne,  la  paix  tut  conclue  ä  R{ 
de  Baden,  en  Argovie,  tut  choisie  | 
rences  et  y  traiter  d(^finitivement  de  1 

Lors  de  la  guerre  du  Toggenbc 
avait  6t6  extrömement  öprouvöe.  1 
prives,  les  magasins  et  Tarsenal,  a 
la  plus  grande  perte,  pour  Baden, 
de  la  cessation  de  la  Diete,  les  canto 
de  tenir  les  seances  dans  une  villi 
tout  droit.  Prives  de  cette  ressourci 
tigurer  la  joie  des  habitants  ä  la  noi 
la  paix  viendrait  sieger  dans  leur  vill 

Les  nouvcaux  maitres  de  Baden, 
de  Zürich,  se  mirent  en  grands  frais  p 
deurs  et  le  beau  monde  qui  les  accc 
ment  que  possible.  La  vieille  salle  d 
et  meubl6e  ä  neuf ;  la  maison  que  B( 
a  la  disposition  de  Tambassadeur  de 
son,  equipöe  ä  neuf  des  pieds  ä  la 
irnposa  ä  la  ville  un  reglement  sar 
circonstanciö ;  le  chef  de  garde  aux 
connaitre  le  franc^ais;  entin,  tout  ölai 

La  ville  subit  en  quelques  ntois  ur 


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—  s  — 

I)l6te.  Ün  Ht  disparaitre  ä  ia  l)äte  les  traces  du  bombarde- 
ment  des  Zurichois.  Toutes  les  maisons  furent  restauröes 
.  extörieurement  et  int6rieuremenl ;  on  tit  venir  du  dehors 
beaucoup  de  nouveaux  ameublements. 

A  peine  lut-on  prct  que  les  hauts  seigneurs  avec  leuis 
suites  souvont  tr6s  nombreuses  et  brillantes,  commencörent 
leur  entr^e;  le  fameux  prince  Eugene  6tait  du  nombre.  Les 
ambassadeurs  de  Baviöre  vinrent  avec  une  suite  de  vingt 
personnes;  colui  de  la  ville  dö  Cologne  ögalement  avec  vingt 
personnes;  celui  de  la  Lorraine,  le  baron  de  Begue,  avec 
trente;  le  comte  du  Luc,  ambassadeur  de  France,  avec  une 
suite  de  trois  cents  personnes,  entre  autres  quarante  pages 
en  livr^es  niagnifiques,  et  beaucoup  de  belles  dames  vötues 
de  toilettes  ^blouissantes.  Le  second  mandatairede  la  France, 
comte  de  Saint-Contest,  arriva  un  peu  plus  tard  avec  sa 
suite  et  ses  bagages,  formant  un  cortöge  de  70  voitures. 

En  plus  des  ambassadeurs  de  Tempereur  d'Allemagne,  du 
roi  de  France  et  du  pape,  trente-neuf  etats  et  villes  se 
Hrent  repr^senter  par  quarante-huit  ambassadeurs  tous 
accompagnös  de  leurs  secrötaires  et  de  suites  nombreuses. 
11  va  de  soi  qu'un  grand  nombre  de  riches  pailiculiers 
vinrent  egalement  ä  Baden  pendant  ce  temps,  pour  assister 
ä  ce  spectacle  unique, 

D6s  le  premier  jour,  la  vie  prit  ä  Baden  une  tournure 
grandiose.  De  magnitiques  carrosses  ä  six  chevaux,  entou- 
res  de  cavaliers  aux  süperbes  costumes,  conduisaient  les 
ambassadeurs  les  uns  chez  les  autres;  les  conförences  solen- 
nelles,  les  banquets,  les  fötes  et  röjouissances  se  suivaient 
sans  interruption.Le  comte  du  Luc  donnaun  spectacle  etun 
repas  public  aux  paysans  accourus  de  tous  les  environs,  en 
faisant  servir  dans  une  vaisselle  d'argent  d\me  valeur  de 
plus  de  50.000  thalers,  sans  qu'il  manquät  une  seule  piöce  ä 
la  fin  du  repas.  Le  congr^s  avait  commencö  au  moi  de  mai, 
le  7  septembre  se  tenait  la  derniöre  s^ance  solennelle. 

En  consid6rant  cette  grandiose  mise  en  scöne,  on  peut 
aisement  se  faire  une  idee  de  Timportance  qu'on  attrihuait 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

PL.   IV. 


10 


nHOTOTVPlK  V.  THKV07.  &  f.*,  <;KNKYK 

.MKDAIIJ.KS     .MtCOVIKNNKS 


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—    •>    — 

de  toutes  parts  ä  ce  congr6s.  La  porige  politique  de  cet  ^v6- 
nement  est  egalement  prouv6e  par  une  sörie  de  belies  me- 
dailles  dont  la  description  suit. 

Ceux  qui  dösireraient  de  plus  amples  renseignements  sur 
le  congrös  de  Baden  les  trouveront  dans  la  littörature  histo- 
rique  et  locale;  je  ciierai  particuliörement  VHistoire  de  la 
etile  de  Baden,  par  B.  Fricker. 

58.  PI.  IV,  tig.  10.  Diam. :  0™,048.  Haller  101.  Bronze.  Cette 
piöce  existe  probablement  aussi  en  argent  et  en  or;  j'en  pos- 
söde.une  en  mötal  blanc. 

Avers:  Au  fond  vue  de  la  ville  de  Baden;  sur  la  rive 
gauche  de  la  Limmat,  le  dieu  Mars  assiset  lavant  son  glaive 
ensanglantö  dans  les  eaux  de  la  riviere.  Au-dessus,  un 
gönie  tenant  Töcusson  de  Baden  accompagnö  d'une  ban- 
derolle sur  laquelle  on  lit :  Badena.  Log.  :  HAS  TANDEM 
AD  THERMAS  FESSVS  MARS  ABLVIT  ENSEM. 

15). :  L'enipereur  d'Allemagne,  agenouille  sur  un  coussin, 
accompagnö  d'une  döesse  personnitiant  probablement  lem- 
pire,devant  un  autel  de  sacritice  dont  la  fum6e  monte  vers  le 
signe  de  la  Trinitö  apparaissant  dans  le  ciel,  au  milieu  des 
nuages;  au  fond,  on  aper(;oit  un  pavsan  avec  sa  charrue. 
L(^g.:  EXSOLVUNT  GRATES  CAESAR  ET  IMPERIVM. 
Exergue,  en  deux  lignes:  IanIte  MiLoBaDenae  In  |  argo- 
VIa  CLaVso.  Au-dessous  un  petit  ornement. 

59.  PL  IV,  Hg.  11.  Diani.:0'",043.  Rcfrappe  en  mötal  blanc, 
mais  cette  pi6cc  existe  certainoment  en  or  et  en  argent. 

Avers  :  Büste  de  Charles  VI  couronnö  de  laurier.  Leg.  : 
CAROLVS  VI  .  D  G  ROM  •  IMP  •  SEMP  •  AVG  •  Au- 
dessous  on  remarque  les  initiales  :  o.  w.  v. 

ly. :  Une  döesse  tenant  dans  sa  main  gauche  une  br*anche 
d'olivier  et  dans  sa  main  droite  une  torche  allumöc  qu'clle 
abaisse  vers  un  monceau  d'ai-mes,  a  sa  gauche  un  autel  por- 
tant  une  Statuette  de  la  Justice.  L6g.  :  PACI  GERMANLE. 
Exergue, en  deux  lignes:  restitvt.e  |  mdccxiv.  Sur  le  socle 
de  Tautel,  on  voit  les  initiales  suivantes  :  p.  n.  m. 


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—   10   - 

GO.  PI.  IV,  tig.  12.  Haller  102.  M6me  diametre  que  la  pr6- 
c^dente  et  möme  avers  avec  peu  de  variantes. 

ly. :  Au  centre,se  trouveune  piscine  entouräe  d'un  parapet 
etd'une  colonnade  monumentale;  au-dessus un  ange  volant. 
L6g.:  en  deux  lignes  :  PRIMVS  AQVAS  FAVSTVS  GE 
NI VS MO VET  INDES ALVTEM  |  ET LAETAM  PACEM 
BALNEA  SANA f RAH VNT. De chaque  cötö de louverture 
du  parapet  par  laquelle  on  pönötre  dans  la  piscine  on  lit, 
ä  gauche  :  ioh  •  v  .  ;  ä  droite  :  v  •  ii  •  Exergue,  en  deux 
lignes:  PAX  •  BADENS  |  7  •  sept.  1714.  Au  bas  lalettre  V. 

61.  PL  V,  flg.  13.  Diam. :  0"',049.  Existe  probablement  en 
or  et  en  argent.  Cet  exemplaire,  mis  fort  obligeamment  ä 
notre  disposition,  ainsi  que  d'autres  piöces  qui  figurent  dans 
ce  travail,  par  M.  P.  Stroehlin,  se  compose  d'un  alliage  blanc. 
Comme  on  le  voit  par  la  pointe  de  cuivre  rouge,  c'est  une 
refrappe. 

Avers:  Au  centrejes  bustes  de  Charles  VI  et  de  Louis  XIV 
affrontes.L6g.:FEL  •  TEMP  •  REPARATIO  •  En  sens  in- 
verse  :  CAROLVS.  VI  .  D  •  G  •  ROM  •  IMP  •  ET  LVD  • 
.  XIIII    D  .   G  .  FR  .  ET  .  NAV  •  REX. 

ly. :  Groupe  allegorique  form6  du  globe  teireslre  presque 
partag6  en  deux  veilicalement,  au-dessus  duquel,  Jupiter 
a  gauche  et  Apollon  ä  droite,  tiennent  un  lien  et  cherchent 
ä  rapprocher  lesdeux  parties  separöes.  Log. :  HIS  IVNCTIS 
IVNGITVR  ORBIS.  Exergue,  en  trois  lignes  :  Vna  DVos 
Iterata  Deos   I   ConCohDia  strIn  •  |  git. 

02.  PL  V,  Hg.  14*.  Diam.  :  0'",023.  Poids  :  1  gr.  90.  Argent. 

Avers  :  Dans  une  couronne  formöe  de  deux  branches  de 
iaurier    Tinsci-iption    suivante.    en    cinq    lignes   :    IN     | 
MEMORIAM  I  PACIS  BADENSIS  |   d  •  7  •  SEPTEMBR 
I    1714.  Au  bas  la  lettre  x. 

ly.  :  Dans  une  couronne  formte  de  deux  branches  de  lau- 
riei-,  se  trouvent  au  bas  deux  öcussons,  celui  du  brassard 
autrichien  et  celui  de  la  ville  de  Schwäbisch-Hall  (en  Wur- 


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Pi..    V. 


»•HOTOTYPIE  F.  THtVn/,  &  <:',  (IKNKVK 


MKDAILI.KS     AlidoVIKNNKS 


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Trf'^Tf'^l^  ^  ^  •' vT^^^r  •'^" '-        •  ™;??  • 


—  11 


temberg),  lieu  de  la  trappe  de  cette  mi^daille  ol  de  la  suivante, 
.^urmonlt^s  d'un  6cu  ä  Taigle  imperiale. 

63.  PI.  V,  tig.  15.  Diam.  :  O^J^IS.  M6tal  blanc. 

Avers  :  Dans  une  couronne  formte  de  dcux  branches  de 

laurier,  Unscription  suivante,  en  quatre  lignes  :  FRIEDENS 

I  MÜNZ  I  d  .  7  •  SEPTEMB  |  1714.  Au-bas    la  lettre  n. 

1^, :  Les  ecussons  du  brassard  autrichien  et  de  la  ville  de 
Schwäbisch-Hall  posös  sur  deux  branches  de  laurierformant 
couronne. 


IX.    SIK(iE    DE   RHEINFELDEN 

64.  PI.  V,  tig.  16.  Ernpreinte  en  etain  provenant  de  la 
collection  Graffeniüed  et  appartenant  ä  M.  A.  Meyer. 
Diam.  :  0'",050.  Cette  mt^daille  peut  avoir  trait  au  siege 
de  Rheinfelden  par  le  duc  Bernard  de  Weimar,  en  1638. 
La  ville  epuisöe  avait  cedö  aprös  quatre  semaines  de  rösis- 
tance;  Bernard  voulut  alors  reunir  le  Frickthal  (avec  Rhein- 
felden) et  le  Brisgau  en  une  principaute.  Sa  mort  prömaturee 
Tannee  suivante  mit  fin  a  ce  projet.  La  devise  «  SIC 
REVIRESCO  »  (de  cette  tagon  je  regagnerai  la  prospöritö) 
et  les  noms  des  villes  qui  se  trouvent  sur  les  drapeaux  qui 
ornent  le  revers  de  cette  piöce  (entre  autres  Rheinleiden  et 
Laufenburg,  dans  le  Fi'ickthal  et  ceux  de  villes  du  Brisgau) 
sembleraient  soutenir  cette  opinion. 

Avers  :  Au  premier  plan,  un  personnag 
val;  au  fond,  le  Rhin;  puis,  au-delä,  une  p 
g6e  par  une  armöe.  L6g.,  sur  une  ban 
REVIRESCO.  Exergue  :  F.  F.  dans  un  car 

ly.:  Au  centre,  une  sorte  d'autel,  dont  le  pj 
represente  un  combat  de  cavalerie,  et,  au  fo 
tifiöe.  Sur  Taute!  est  plac6  un  glaive  pose  s 
de  laurier  et  une  couronne  princiere.  Tc 
dispos(^s  huit  drapeaux  döployös,   sur  le: 


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—  12  — 

iioms  des  villes  suivantös  :  frey  1  bvrg,  hent  |  zin(;  |  en, 

NIGEN    I   BVRG,  REIN   |  FEL   |   DKN,  ELL§   |   AS  ZA    |  BRExX,  SICK  | 
ING  I  EN,  LAVF  |  FEN  |  BVRG,    WALL  |  SHV  |  ET.  Exei'gUe   ',   B. 

D.  S.  E.  W.  (Bernardus  Dux  Saxoniae  Et  Weimari  ?) 


X.    LES   COUVENTS    DE   MURI    ET    DE   WETTINGEN 

L'abbaye  de  Muri,  magnifiquement  situee  sur  la  pente 
(3rientale  du  Lindenberg,  date  de  1027  et  a  6t^  fondee  par  la 
famille  de  Habsbourg ;  les  cendres  d'une  douzaine  de  mem- 
bres  de  cette  dynastie  reposent  encore  aujourdliui  dans 
Töglise.  C'^tait  un  des  i)lus  riches-  et  des  plus  beaux  nno- 
nastöres  de  la  Suisse;  son  aspect,  malgrö  Tincendie  Cjui  a 
dötruit  Taile  principale,  est  toujours  trös  imposant.  En  laissant 
aux  historiens  le  soin  decrire  Thistoire  de  ce  couvent,  nous 
ajouterons  seuleinent  qu  il  est  bien  regrettable  que  les  cöI6- 
bres  vitraux  peints  qui  ornaient  ce  cloitre  aient  etö  enlev^s. 
Les  savants,  les  amateurs  et  les  artistes  fönt  aujourd  hui  de 
nombreux  pelerinages  pour  aller  visiter  les  vitraux  de 
Wettingen  qui,  par  un  heureux  hasard,  sont  rcstes  ä  \euv 
place.  A  Muri,  il  en  serait  certainement  de  möme,  et  on  peut 
dire  que  Ton  n'en  a  pas  enlevä  un  des  moindres  attraits. 

Wettingen,  situ6  dans  un  paysage  ravissant  au  bord  de  la 
Limmat,  ä  vingt  minutes  de  Baden,  a  ötöfondc  par  un  cointe 
de  Rappersvvyl.  II  existe  quelques  mödailles  appartenant  ä 
ces  deux  abbayes  que  nous  allons  önumörer. 

Ajoutons  qu'ä  Muri  on  ni'a  parlö  de  deux  jetons  du  cou- 
vent, un  grand  et  un  petit,  qu'on  dölivrait  aux  pauvres  pour 
aller  prendre  du  pain  dans  le  moulin  de  Tabbaye.  Malgre 
tous  mes  eff'orts,  il  n'a  pas  6t6  possible  d'en  retrouver.  Une 
notice  sur  ce  sujet  a  6t^  publice  par  M.  A.  Münch  \  ä  un 
moment,  du  reste,  oii  je  m'occupais  döjä  depuis  un  certain 
temps  de  ce  travail  sur  la  nuinismatique  argovienne. 

'    litdU'fin  de  Iti  Sor.ii'ti'  siiinsc  de  nniin»hi(iliqne.  l88!».  p,.1(C». 


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PL.   VI. 


IM 


^'>T^P|K  F.  THEVOZ  Ä  CT,  GENI^.VE 


MKDAILLES     ARGOVIKNNKS 


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rrssjzrm 


^mm^^' '     ■^''m^'--^- 


— 1:5  — 

65.  Plomb,  uniface.  Haller,  supi)leinent  manuscrit,  2269  a. 
Les  armoiries  de  Tabbe  et  du  couvent.  Log.  :  Aegidius  A. 
Waldtkirch  Abbas  Murensis  1660. 

66.  Plomb,  uniface.  Haller,  su[)pl6ment  manuscrit,  2269  b. 
Les  armoiries  de  Tabbe  et  du  couvent.  L6g. :  Fridolinus 
Summerer  Abbas  Murensis  1667. 

67.  Plomb,  uniface.  Haller,  supplöment  manuscrit,  2269  c. 
Les  armoiries  de  Tabbö  et  du  couvent.  L6g.  :  Hieronymus 
Troger  Abbas  Murensis  1674. 

68.  PI.  VI,  fig.  17.  Haller  2269.  Diam. :  0'»,030.  Poids :  10 
gr.  20.  Argent.  C'est  Texemplaire  du  musee  de  Berne,  un 
peu  döfectueux,  qui  a  öt6  utilisö  pour  notre  tigure. 

Avers  :  Büste  de  face  d'un  abbö  dans  un  cadre  ovale,  sou- 
tenu  par  un  ange  et  une  aigle,  et  pos6  sur  un  socle.  Derriere 
Tange,  une  mitreetune  crosse.  Log.:  PLACIDVS.  S.R.  I.  P. 
ABBAS.  M VREN.  Sur  chacun  des  deux  piliers  du  socle,  un 
P.,  et  au  centre  Tinscription  suivante,  en  trois  lignes  :  IN.  IM. 
S.R.  LP.  I  SOLEN.  INAVG.  |  26  MAR  1702.  (In  impri- 
mum  sacri  Romani  Imperii  principem  solenniter  inaugura- 
tum  26  Marti  1702.) 

ly. :  Au  centre,  les  armoiries  de  la  famillc  de  Zurlauben 
(dont  Tabb^  Placide  est  ressortissant)  tenues  par  deux 
lions.  Neuf  armoiries  delieux  poss6d6s  parle  couvent  ousur 
lesquelsilexergaitunejuridiction  sont  disposöes  autour,dans 
des  cartouches  orn6s.  Nous  citons  ici  d'apres  Haller  :  Muri, 
Bosvvyl,  Bünzen,Beinwyl,  Schönenwerdt,  Tallweil,  Klingen- 
berg, Sandegg  et  Eppishausen.  Un  second  exemplaire  de 
cette  m6daille,  assez  bien  conserve,  a  6t6  mis  obligeamment 
ä  notre  disposition  par  M.  E.  Hirzel,  ä  Zürich. 

69.  PI.  VI,  Hg.  18.  Diam.  :0'",035.  Poids  :  18  gr.  09.  Argent. 
Haller  2272.  La  möme  existe  en  or. 

Avers,  I6g.:  PLACIDVS.  ABB.  MVR.  S.  R.  I.  PRINCEPS 
Le  buste  de  Placide  de  Zurlauben  en  costume  d'abbö. 


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—   14  — 

i  :  L6g.  :  IVBIL.EVS.  .ET.  LXXIV.  REGIM.  XXXVl. 
Vue  du  couvenl  de  Muri  avec  tous  ses  bätiments,  ses  jardins 
et  son  öglise.  Au  bas,  les  aiTnoiries  de  Tabbe  de  Zurlauben 
avec  Celles  du  couvenl  en  coeur.  Exergue  :  MDC  —  CXX. 

70.  Une  medaille  oü  l'avers  et  le  revei-s  sont  identiques  ä 
la  pre(*ädente,  porte  sous  la  date  les  initiales  H.  I.  G.  Haller 
2272.  Le  graveur  est  Jean-Jacques  Gessner,  de  Zürich  oü  il 
^tait  maStre  de  la  monnaie.  Un  grand  nombre  de  belles  m6- 
dailles  du  commenceinentduXVIlI'"*'  siecle  sont  son  oeuvre. 
Le  fils,  portant  ögalement  le  nom  de  Jean-Jacques,  se  dis- 
tinguait,  comnie  son  pörc,  par  un  goüt  tres  artistique  et  un 
grand  talent.  II  nnourut  en  1770. 

71.  PI.  VI,fig.  19.  Ducat  en  or,  poids  :  3  gr.  50;  en  argent, 
poids  :  3  gr.  60.  Haller  2270.  On  appelle  cett?  pi6ce  le  ducat 
de  Muri. 

Avers  :  Leg. :  PLACIDVS.  ABB.  MVR.  S.  R.  I.  PRINC. 
Le  buste  de  Tabb^  Placide. 

iiLeg.:  IVBIL.EVS. /ET  LXXIV.'REG.XXVI.Aubas, 
17  —  20.  Les  armoiries  de  la  famille  Zurlauden  avec  Celles 
du  couvent  en  coeur,  posees  sur  un  manleau  de  prince  et 
surmontöes  de  trois  heaumes. 

72.  PI.  VI,  fig.  20.  Haller  2271,  existe  ögalemcnt  en  or  et 
en  argent.  Poids  :  3  gr.  50. 

Avers  :  Identique  ä  la  pr6c6dente. 

^. :  Identique  (^galeinent  ä  la  pröcödeiile,  ä  Tcxception  de 
REGIM.  dans  la  legende  k  la  place  de  REG. 

73.  PI.  VI,  Hg.  21.  M.  le  D"*  Imhoof-Blumer  a  eu  la  grandc 
auiabilit^  de  me  pourvoir  d'enipreintes  des  pieces  conscrv^es 
dans  la  riebe  collection  de  Winterthour.  II  s'y  trouve  une 
troisi^me  variötc  dont  Haller  parle  dans  son  supplt^ment 
inanuscrit. 

Avers  :  Comme  les  deux  pr^cödcntes. 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

PL.   Vll. 


22 


2^ 


l_ 

fUOTOTYPIE  F.  TH6V0Z  &  C,  OENEVE 

MKDAILLKS     AHGOVIKNNKS 


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i  :  Coi 
1720,  se  tr 
Haller  sup 

74.  PL 
9gr.20,q 
et6  commi 

Avers : 
portant  da 
du  couver 

Sj).:  La 
gloire,  por 

75.  PI.  A 
Avers : 

Le  buste 
enl723. 

bJ.  :  L\ 
EVANGE 
VOTA  PI 
lAN  I  181 

Comme 
le  mörne  < 
1720,  tand 
n'est  pas  c 
contraire. 
frappt^  en 
cut6ef  11 
6tait.en  pc 
fantaisie.  ( 
present. 

76.  PI.  ^ 
argent,  p( 
Haller  227 
en  plomb 


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—  1()  — 

Avers :  L6g.  en  deux  lignes :  CHRISTOFF :  VON :  GOTES : 
GNADEN  :  ABTT.  DßS  :  GOTZHVS.  WETTiNGE  1 
WAS  .  ANNO :  15 :  91  SIN  •  ALTER  •  48  •  UND  28  • 
ANN  :  DER  •  REGIERVNG.  Le  buste  de  face  de  Tabbö 
Christophe  Silbereisen  en  coslume  de  Tordre,  le  visage  for- 
tement  en  relief  (au  moins  0™,007).  Cet  abbä  fut  appelö  ä  la 
tete  du  couvent  de  Wettingen  ä  Tage  de  22  ans,  le  29  juin 
1563 ;  il  rösigna  le  10  fevrier  1594  et  mourut  le  21  juillet  1608. 
II  se  distingua  particuliörement  par  la  chronique  qui  porte 
son  nom  et  qu'il  öcrivit  pendant  les  douze  derniöres  annöes 
de  sa  vie. 

ly.:  Les  armoiries  surmontöesd'une  mitre  et  de  deux  heau- 
mes  des  comtes  de  Rapperswyl,  fondateurs  du  couvent  de 
Weitingen  (1227).  Les  quatre  champs  de  r(^cusson  contien- 
nent  la  rose  de  Rapperswyl,  les  trois  anneaux  de  la  famille 
Silbereisen,  ensuite  les  armoiries  de  Saint-Bernard,  fonda- 
teur  de  Tordre,  et  au-dessous  celles  du  couvent.  Au  bas,  des 
deux  cötös  de  Töcusson  :  S  —  F  (tres  probablement :  Silbe- 
reisen fecit). 

A  r^gard  de  la  mödaille  PI.  IV,  fig.  5  (Bulletin  1890)  de 
Baden,  M.  le  D'  Th.  de  Liebenau,  ä  Lucerne,  un  des  histo- 
riens  les  plus  6rudits  de  la  Suisse,  nous  communique  la  note 
suivante,  qui  nous  semble  bien  placöe  ici  :  «  La  date  de  cette 
m^daille  (qui  est  en  partie  illisible  et  que  nous  avions  sup- 
pos6  6tre  1683)  me  semble  ötre  1603,  car  je  crois  que  ce 
travail  artistique  provient  de  la  main  de  Tabbe  Christophe 
Silbereisen,  mort  en  1608.  Silbereisen  est  ne  ä  Baden,  et  les 
documents  du  couvent  de  Wettingen  le  mentionnent  souvent 
comme  artiste.  On  peut  dire  avec  la  plus  grande  probabi- 
lit6  que  cet  abbö,  qui  ötait  graveur  et  orfövre,  a  exöcutö  lui- 
meme  les  medailles  avec  son  buste,  qui  en  effet  sont  du 
möme  style  artistique  que  celle  dont  il  est  question  ici.  L'ar- 
chiviste  du  couvent  de  Meererau,  le  P^re  Willi,  qui  depuis 
un  grand  nombre  d'annäes  s'occupe  de  la  fagon  la  plus 
consciencieuse  de  Thistoire  du  couvent  de  Wettingen, 
m'6crit,en  effet,  que  Tabbö  Silbereisen  ätaitun  habile  orfövre. » 


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[ 


—  17  — 

77.  PI.  VII,  tig.  25.  Diarn.  :  (^,042.  Ar{j:ent;  roriginal 
se  trouve  ä  Vienne.  C'est  une  galvanoplastie  du  inusee  de 
Berne  qui  a  6t6  utilisöe  pour  notre  Hgure.  Haller  nen  parle  pas, 
et  nous  empruntons  quelques  renseignements  ä  M.  MQnch. 
Cet  auteur  raconte  (|ue  sous  Tabbt^  Bernard  Kellei\  de  Lu- 
cerne,  6lu  le  26  juin  1049,  qui  rösigna  le  13  septembre  1659 
et  rnourut  ä  Würenlos  le  6  juillet  1660,  on  apporta  de  Romc 
au  couvent  de  Wettingen  les  ossementsdessaints  Marianus 
et  Getulius,  et  qu'en  souvenir  de  cet  evönement  röjouissant, 
on  tit  frapper  la  medaille  qui  nous  occupe. 

Avers  :L6g.:^c  F.  BERNAKDVS,  ABBAS.  ET  CON- 
VENTVS.  MARISTELL/E.  Les  armoiries  du  couvent  de 
Wettingen  et  de  la  famille  Keller  (avec  la  clet),  surmontöes 
d'une  mitre  et  de  la  crosse.  Au-dessus  :  SVIS  BE  — 
NEVOLIS:  au-dessous :  1652. 

i^  L6g. :  ^c  DVO.SIDERA.MARIANVS.  ET.GET\'LIVS. 
MARISTELL/E.  1 VNGVXT  VR.  Les  deux  saints  tenant  clia- 
eun  une  |)alme ;  au-dessus,  la  sainte  Vierge  avec  TEnfant 
assise  sur  un  nuage. 

78.  PI.  VIII,  flg.  2i\,  Diam.  :  0'",047.  Poids  :  34  gr.  Haller 
2280.  Notre  rtgui*e  est  ex6cut(^e  d  aprös  une  empreinte  de  la 
pi6ce  de  la  collection  de  Winterthour.  Une  seconde  piöcc 
semblable  se  trouvedans  le  musee  de  Berne.  Une  variöte  de 
cette  medaille,  dont  Tavers  nous  senible  ä  peu  pr(^s  identique, 
mais  avec  un  revers  cornpletenient  ditförent,  a  ätö  publice  *. 

Avers  :  Les  armoiries  de  Wcltingen  et  de  la  famile  Stei- 
negger  entourees  d'ornements  rococos.  Au  bas,  les  initiales 
I.  A.  C. 

^. :  Saint  Söbastien  attache  ä  un  arbre,  la  i)oitrine  i)ercee 
par  une  flache.  Le  bouclier,  le  casque  et  les  armes  du  jeune 
homme  poses  ä  terre, 

79.  PI.  VIII,  tig.  27.  Medaille  ovale  en  laiton,  au  musee  de 
Winterthour.  M.  Imhoof-Blumer  me  Ta  expödiöe  avec  un 

'  HoUftiu  ät'  la  Stfciftf  sniHsc:  dr  numiHuiathinr,  IHSS),  p.  111,  pl.  VI. 
HKVUK   SUISSK   DK   NU.MISMATH^UK  t 


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-   IS  - 

point  d'interrogation,  mais  je  la  ci'ois  parfaitement  de  Wet- 
tingen, parce  que  la  maniere  de  la  gravure  du  saint  Söbas- 
tien  rappelle  toul  a  fait  celle  de  la  inödaille  pr6c6dente, 
ex^cutee  pendant  le  regne  de  Pabbö  Söbastien  Steinegger 
(6lu  le  11  octobre  1768,  mort  le  10  avril  1807). 

Avers  :  Saint  Scbastien  attachö  ä  un  arbre,  la  poitrine  et 
le  bras  gauche  percös  de  Heches.  Sa  cuirasse,  son  casque 
et  ses  armes  pos^s  ä  terre.  lAg,  :  S.  SEBASTIANVS 
MARTYR. 

1^1.  :  La  saiiite  Vierge  debout  sur  un  croissant,  dans  une 
gloire.  Leg. :  SINL:  MACVLA  CONCEPTA. 


XI.     HOMMES   CEI.EBRES 

Bicn  que  le  canton  d'Argovic  compte  un  grand  nombre 
dliomnies  qui  se  sont  distinguös  aussi  bien  dans  la  science 
que  dans  d'autres  branches,  on  ne  conliait  que  tr^s  peu  de 
mödailles  frappöesen  leui*  honnour.  11  est  possible  que  Tonen 
ait  trappt^  ä  T^tranger,  mais  je  n'en  ai  pas  connaissance. 

80.  PI.  VIII.  tig.  28.  Diam.  :  0'".035.  Mödaille  argent  du 
röformateur  Bullinger,  de  Bremgarten,  successeur  de  Zwin- 
gli  comme  pasteur  de  Zürich.  Cette  belle  piece  tut  gravöe 
par  Jean-Jacques  Gessner,  Tainö,  ä  roccasion  du  jubil6  de  la 
Reformation,  en  1719. 

Avers  :  Leg. :  M.  (agister)  HENRICVS  BVLLINGERVS. 
Büste  de  face,  vetu  d'un  manteau  borde  de  tourrure,  la  t6te 
couverte  d'une  toque. 

i^.:  LMnscriptionsuivante,endixlignes:MDIV  j  NATVS  | 
BREMOGARDI.  |  MDXXXI  |  SVCCESS  :  ZVlNGLIi  | 
PASTOR  TIGVRLNVS  |  ANNIS  XLIV.  |  OBIIT  | 
MDLXXV.  I   .ET.  LXXI. 

Bullinger  s'etait  fait  particulierement  remarquer  par  ses 
arguments  a  la  dispute  religieuse  de  Berne  en  1528. 

On  connail  encore  plusieurs  autres  medaillcs  de  Bullinger, 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.   \[\ 


2r. 


•27 


*^PIE  r.  THfcVOZ  &  C-,  OENtVK 


MEDAILl.KS     AHOOVIKNNKS 


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-  19  — 

mais  que  je  ne  cite  pas  ici,  parce  qu'il  ne  s\v  trouve  aucune 
inention  regardant  le  canton  d'Argovie.  Du  reste,  la  vie 
entiöre  de  cet  homme  a  ötö  consacr6e  aux  affaires  religieuses 
du  canton  de  Zürich. 

81  et  82.  Deux  medailles  du  gänöral  Herzog,  d'Aarau,  ont 
6t6  d^crites  dans  ce  buUetin  *.  Nous  nous  abstiendrons  d'une 
nouvelle  description. 

B.  Reber. 


'  B.  Reber.  Deu.r  medailles  du  ythub'al  Heizog.  Bulletin  de  la  Soolele  suisse  de  numis- 
rnaliqne,  1889,  p.  121. 


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UN 

TRESOR  DE   MONNAIES 

MOYEN  AGE 


II  y  a  un  peu  [>lus  de  deux  inois,  on  a  trouvc  en  Sa- 
voie  un  lot  considörable  de  monnaies  du  moyen  age.  Con- 
trairement  ä  ce  qui  arrive  le  plus  souvent  en  pareille 
occurrence,  elles  n'ont  pas  ät6  dissöminöes,  et  Plieureux 
acquöreur  m'a  prie  de  les  classcr  et  de  les  j)ubliei-. 

Cette  trouvaille,  importante  par  le  nonibre  des  pieces,  plus 
de  1250,  ne  Test  pas  par  leur  valeui*  metallique  :  eile  ne  com- 
prend  que  deux  inonnaics  d'oret  peu  de  piöces  (rargent 
vöritable;  le  plus  grand  nombre  sunt  des  monnaies  divi- 
sionnaires  de  billon  :  ä  ce  })oint  de  vue,  il  peut  |)araiti'e 
döplacö  de  parier  de  tr6sor ;  je  me  sers  nt^annioins  de  ce 
mot,  parce  qu'au  point  de  vue  de  la  science,  il  y  a  lä  de 
vraies  richesses :  de  nombreuses  varietös  et  variantes  de 
de  piöces  döjä  connues,  plusieurs  types  inödits,  et  surtout,  ce 
qui  est  le  plus  intöi-essant,  une  coUection  complete,  ou  ä  peu 
pres,  ä  ce  que  je  crois,  des  monnaies  de  billon  qui  circulaient 
dans  ce  pays-lä  vers  le  milieu  du  XV™"  siecle;  c'est  juste- 
ment  la  r^union  de  ces  documents  numismatiques  ([u\  pei-- 
inet  de  les  mieux  classer,  d'en  complöter  et  d*en  rectilier 
Tattribution,  en  un  mot  de  jeter  un  jour  nouveau  sur  cei*- 
tains  points  de  Thistoire  monetaire  de  nos  contrces. 

Comnie  chacun  le  sait,  au  moyen  äge,  les  monnaies 
d'appoint  sY^loignaient  beaucoup  moins  que  de  nos  joui's  de 
leur  lieu  d'ömission  :  il  n  y  a  donc  pas  lieu  de  s'clonner  que 


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REVUE  SUISSE  DE  NÜMISMATIQUE 


PL.  IX. 


TRtJ:SOR  DU   MOYEN  ACE  Digitized  by  GoOQIc 


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-  :^l  - 

dans  ce  trösor,  decouverl  en  Savoie,  le  numöraire  de  . 
.soit  le  plus  Fortenient  reprösentö  et  que  los  pieces  trü 
en-dc(;a  des  monts  soieul  plus  noinbreuses  que  cell 
l)rovenaient  des  ateliers  d'Italie.  En  fait,  j'ai  eu  ä  c 
451)  pieces  appartenant  aux  legnes  d'Amedöe  VI,  d 
d6e  VII  et  d'Amedt^e  VIII  comte,  puls  duc,  et  comm( 
pröcisement  le  monnayage  de  cette  maison  qui  fait 
princlpal  de  mes  recherches  et  de  mes  publications,  c't 
oette  partie  de  mon  sujet  que  je  m'etendrai  le  plus  lo 
ment. 


Amedee  17(1343-1383). 

N"  d'orJrc. 

1 .  Fort  noir  escucellö,  trappe  a  Pierre-Clidtel,  ordor 
nance  de  1359.  Promis,  PL  IV,  Hg.  9.  Poids  :  0,88 

2.  Fort.  Av.  Dans  le  cliamp:  A  majusoule  acconip^ 
gn6  de  4  rosettes  ä  5  petales  triangulaires. 

+  :  MED  :  COMES  :  SABAVDIE  : 
Hev.  Ecu  de  Savoie  de  forme  antique  aecompe 
gn6  de  3  ötoiles  ä  six  pointes. 
-f  :  IN  ITALIA  :  MARCHIO  : 
Billon.  Poids  :  1,07.  PI.  IX,  Hg.  1 

3.  Fort  difPt^rant  du  pr6e6dent  en  ce  que  les  mots  de 
legendes,  ä  Tavers  et  au  revers,  sont  sei)ares,  a 
lieu  de  doubles  points,  pardes  points  surmontes  d 
petites  rosettes  ä  6  feuilles.  Poids :  1,15 

Ces  deux  pieces  sont  inödites  :  elles  sont  des  va 
riantcs  Tune  de  Taulre  et  ont  (^te  frai)pees  d'aprc 
la   möme  ordonnance,  la  derniere  d'Amedi^e  V 

Le  24  octobre  1375,  ce  prince  autorisa  Philipp 
Baroncello  ä  frapper  in  singulis  lor/s  nost/'is  nosü 
Sabaudie  comitatus  citra  niontes  '  des  gros,  de 
quaris  et  des  forts.  Nous  n'en  possedons  pas  1 

'  h.  Promis.  Mnuctt'.  dt-i  reali  di  Sui'oin.  t<»ui«'    I,  |j;ij:»^  !H>.  L'unloiiiianr»»  est 


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—  22  — 

Noralire 
N«  d'ordre  d'exemp. 

description  dötaillöe,  comme  c'est  le  cas  pour  beau- 
coup  d'autres  pi6ces  de  cette  öpoque,  par  excmple 
pour  le  fort  n"*  1,  mais  nous  connaissons  le  gros  et 
le  quart,  et  les  deux  forts  qui  nous  occupent  leur 
ressemblent  beaucoup,  par  des  legendes  plus  com- 
pl6tes  que  lors  des  frappes  precedentes  (c'est  la 
premiöre  fois  qu'un  fort  porte  IN  ITALIA  MAR- 
CHIO),  par  Taspect  gönöral,  par  le  style  des  letlres 
et  des  ornements  et  par  quelques-  dötails :  ainsi, 
comme  sur  le  gros  n"  11  de  Promis,  planche  IV,  et 
sur  le  quart  n**  5  de  laP*  Planche  complömentaire. 
nos  deux  forts  ont  rNgothique  et  les  M  latins.Voilä 
de  biens  petits  dötails,  me  dira-t-on.  Sans  doute, 
mais  dans  la  numismaüque  du  moyen  age,  on  est 
oblig6  de  s'occuper  de  ces  minuties  et  Ton  peut 
souvent  en  tirer  des  indices  pröcieux.  Notre  maitre 
ä  tous,  Morel-Falio,  a  fait  voir  quel  parti  on  pouvait 
tirer  de  ces  particularitös.  Ce  fort  devait  etre  ä  la 
taille  de  196  au  marc  de  Chamberv. 


Amedee  TY/ (1383-1391). 

4.  Fort  difförant  de  Promis,  pl.  III,  tig.  6,  par  plusieurs 
dötails :  une  double  barre  dans  Tinterieur  de  TA, 
Töcu  cantonnö  de  4  rosettcs,  etc.  Billon.  PI.  IX,  fig.  2    3ä 

5.  Autre  fort  difförant  du  pröcödent  seulement  en  ce 
que  les  mots  de  la  lögende  de  Tavers  ne  sont  pas 
separös  par  des  rosettes .*] 

Ces  deux  piöces  sont  des  variantes  Tune  de 
Tautre :  elles  ont  6t6  frappöes  d'apres  une  möme 
ordonnance.  II  est  possible  que  la  premiöre  de  ces 
deux  pieces  soit  la  möme  que  M.  Kabut  a  döcrite 
sous  le  n°  4  dans  sa  premiöre  notice  (Perrin,  Cata- 
logue  du  Medaillier  de  Saco/c  du  Musee  dejßurtr- 
inctUal  de  C/utmbc/f/,  pages  123  et  124) ;  en  tout  cas 


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jKliaitmm  «'^J-' 


—  2:i  - 

N»  d'onire 

la  seconde  est  inedite.  Sans  vouloir  nous 
sur  la  question  de  savoir  si  c'est  ä  lort  c 
que  Promis  a  at(ribu6  sa  piöce  ä  Am^ 
pense  que  la  nötre  doit  etre  donn(5e  ä  A 
ordonnance  de  1384.  D'abord  la  trappe 
Pont-d'Ain,  la  seule  dont  il  pourrait  et 
autrement,  Celle  ä  laquelle  Promis  rappoi 
a  6tä  tres  peu  importante,  115  marcs, 
pi6ces.  11  parait  cxtremement  peu  pro 
s'en  soit  trouvc  35  exemplaires  reun 
apres  la  frappe  entre  les  mains  d'un  se 

11  y  a  plus:  nous  avons  döjä  deux  ' 
variantes,  comme  Ton  voudra,  bien  cai 
en  outre,  parmi  les  32  pi^ccs  de  la  prci 
plusieurs  difförences,  visibles  quand  or 
peu  d'attention,  quoiqu'elies  soient  ( 
decrire  et  qu'elles  n'öffrent  aucun  autre 
celui  de  prouver  qu'on  a  du,  pour  ceti 
servir  d'un  grand  nombre  de  coins.  Cel^ 
bable  pour  unc  emission  si  peu  consi( 
ne  le  crois  pas. 

Ces  deux  objections  ne  s'appliquer 
frappe  ordonnöe  en  1384.  Nous  savo 
documents '  que  le  maitre  Jacobinus  d( 
fut  autorise  ä  battre  difl'örentes  esp^ 
autres  des  forts,  pendant  deux  ans,  taut 
quam  alibi  ultra  niontes  in  lo^-o  scu  locis 
une  trappe  ou  une  serie  de  frappes  qi 
tait  de  nombreux  coins  et  qui  peut  av 
une  quantitö  Enorme  de  pi(^ces. 

Ensuite,  d'apres  l'ordonnance  de  13 
devait  ölre  ä  la  taille  de  216  au  marc  (( 
nous  rignorons)  c'est-ä-dire  pesei'  1  gi 


•  Nous  v«»rrt>iis  |»liis  loiii  i|ii«>  iioliv  tivsin-  a  ••tt'fiir.iul  i'ii  l'j'il». 
»  Pnunis.  r>/..  eil.,  [Ki-rf  'lOl. 


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-  -^4   - 

Nombre 
\*  d 'ordre  d'exemi». 

au  maximum ' ;  d'apres  celle  de  1384,  il  ötait  ä  la 
taille  de  19G  au  marc  de  Troyes  et  devait  donc 
peser  1  gramrne  2(>8. 

Nos  35  piöces  pösent  en  nioyennc  1  grauirne  046 
a  047  et,  ä  prem'iöre  vue,  il  semble  que  cela  j>eut 
s'accorder  avec  Tune  ou  Tautre  Hypothese  et  niörne 
s'appliquer  plutot  ä  la  premiöre,  celle  qui  suppose 
le  Chiffre  le  plus  faible.  Mais  en  y  regardant  de  plus 
prcs,  on  voit  que  c'est  une  illusion.  Chacun  sait  que 
les  monnaies  de  cctte  6poque-la,  trappees  trös  irre- 
guliörement,  offrenf,  quand  nous  avons  la  chance 
de  pouvoir  en  coinparer  ensemble  un  certain 
nombre,  de  tres  grandes  difft^rences  de  poids.  Mais 
on  sait  aussi  qu'ii  y  en  a  toujours  bcaucoup  plus 
de  trop  I6g6res  que  de  trop  pesantes,  suHout  quand 
les  monnaies  sont  ust^es  par  la  circulation  comme 
le  sont  ces  35  forts.  Nous  nous  sommes  donne  la 
peine  de  les  peser  un  ä  un  et  il  se  trouve  que  plu- 
sieurs  pesent  pr6s  d'un  gramme  15  et  que  six 
depassent  ce  chiffre,  allant  d'un  gramme  10  ä 
1  gramme  28  bon  poids.  Cela  s'expli(|ue  fort  bien 
si  Ton  admet  que  ces  forts  devaient  peser  1,268, 
mais  pas  du  tout  s'ils  devaient  peser  1,151;  per- 
sonne d'un.  peu  au  courant  de  ces  questions-lä 
n'admettra  que  sur  35  pieces  qui  ne  sont  rien 
moins  qu'ä  Heur  de  coin,  6  depassent  sensiblement 
leur  poids  normal. 

Knfin,  nous  avons  quelques  renseignemenis  sur 
les  forts  de  1384  par  Tordonnance  subsöq'uenle, 
celle  de  1390:  il  y  est  dit'  que  les  nouveaux  forts 
de  Savoie  seront  semblables  aux  anciens,  sauf  que 
ante   litterani  C    übt    incipli  cci  bum   A   COMES 

'  L«' rliüVr»»  (If  l,4r»l  iih  s«'r;iit  attt^int  qiH«  ^'i!  s';i>^iv>;ii(  du  mmv  dt«  TiiiyMs,  que  u«»us 
t'valuons  a  2'»X,  «S'il,  qui  nVtait  |)as  le  seul  en  nsaj;>'  <«mi.s  Aiiitdee  VI.  Noiis  avons  done 
piis  lerliilTre  |e  |»|im  del'avorable  ä  iiufre  i-aivoiiiiemenl. 

'  l>i'oiiiis.  lur,,  eil,  pax-'  i^^^. 


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Nombre 
X'  d'orrtro  «roseinp. 

ponaüir  una  modica  Stella  :  il  en  räsulte  n^cessai- 
remeiit  que  sur  les  premiers  forts  d'Amedöe  VII  on 
lisait  A  COMES,  sans  ötoile  avant  le  C,  et  c  est 
bien  ainsi  que  sont  les  pi^ces  dont  nous  parlons. 
6.  Fort.  Dans  le  cliamp :  A  majuscule  accompaf^nö  de 
4  annelets  renfermant  cliacun  un  gros  point ;  la 
barre  intörieure  de  TA  est  remplac6e  par  un  che- 
vron  renverse  renfermant  un  point. 

-f-  MEDEVS  :  COMES. 

Rev.  Ecu  de  Savoie  de  tonne  antique,  accompa- 
gnö  de  trois  annelets  avec  points  centraux  eomrne 
ä  Tavers. 

La  lögende  circulaire  commence.  au  Heu  de  croix, 
par  un  chevron  renfermant  un  point. 

DE  :  SABAUDIE 

Billon.  Poids  :  1,0:2.  Piece  inedite.  PI.  IX,  flg.  3.  .       1 

C'est  par  exclusion  (|ue  j'attribue  ce  fort  ä  Ame- 
d6c  VII  et  ä  une  des  deux  ordonnances  de  1391. 
La  forme  particuliöi'e  de  la  l)arre  de  TA  et  surtout 
le  signe  qui  commence  la  lögende  du  rcvers,  rap- 
proches  Tun  de  Tautre,  sont  quelque  chose  d'inten- 
tionnel  et  constituent  une  marque  de  monnayeur ; 
or,  nous  n'en  trouvons  pas  de  traces  sous  Amö- 
dec  VI,  et  celles  d'Amedce  VIII  sont  connues. 

Parmi  les  quatre  emissions  de  forts  (|ui  ont  eu 
Heu  sous  son  regne,  nous  pouvons  exclure,  d'aprös 
ce  qui  a  ötö  dit  plus  haut,  celle  de  1384  et  celle  de 
139() ;  il  ne  reste  donc  plus  que  celles  de  1391,  dont 
Tune  a  eu  Heu  ä  Nyon  (ordonnance  du  18  fövrier) 
et  Tautre  ä  Avigliane  (ordonnani^e  du  23  fevrier). 
II  est  dit*  dans  Tordonnance  relative  ä  Nyon  que 
toutes  les  monnaies  (|ui  y  sont  önumörees  doivent 
ötre  semblables  aux  derniöres,^./ fv/j/'o  sirjni  magis- 
iri,  II  en  rösulle  que  la  legende  elle-möme  n'ötait 


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-  20  - 

NoDibre 
N*  d'ordrc  d'eiemp. 

pas  cliangee,  et  puisque  la  lögende  de  notre  piöce 
est  difförente  de  Celles  cjui  Tont  pr6c6dee,  j'en  con- 
clus,  avec  une  certaine  probabiütö,  que  ce  fort  a  6tr 
frappö  ä  Avigliane  par  Jean  Rezetto  enlre  le  23  fe- 
vrieret  lamortd'Amedöe  VII  survenue  en  novembre 
de  la  mörne  annöe,  ou  peut-ötre  pendant  Ics  pre- 
miers  temps  qui  suivirent  Tavönement  de  son  suc- 
cesseur.  Dans  Tun  et  Tautre  cas,  il  devait  ötre  ä  la 
taille  de  200  au  marc  (de  Troyes;  depuis  Amö- 
d6e  VII  c'est  le  seul  en  usage)  soit  1  gramme  243. 


Amedee  VIIL  eo/H/(>  (1391-1416). 

7.  Quart  de  gros  d'un  type,  inconnu  ä  Promis  pour  la 
sörie  comtale,  caractörisö  ä  Tavers  par  le  mot 
FERT  traversö  par  un  lacs  d'amour  posö  peri^en- 
diculaireinent  et  au  revers  par  la  croix  treHee  de 
Saint-Maurice.  Döerit  par  M.  Perrin  {CaUt/ogue  du 
MedalUier  de  Sacoie  du  Musce  dej)(irfeme/ital  de 
Chambcvy,  1883,  i)age  139,  n"  20)  \ 

Av.   f  AMED  :  COM  :  SABAVÜIE 

Rev.   }    IN  ITALIA  X  MARCHIO. 

Assez  bon  billon.  Poids  :  1,57 1 

La  marque  du  inaitre  de  monnaie  que  nous 
avons  reprösentöc  par  une  croix  de  Saint-Andrö 
est  composöe  de  deux  objets  croisös;  nous  la  retrou- 
vons  sur  un  fort  et  sui*  des  blanchets.  Nous  avons  eu 
döjä  plusieursfois  Toccasion  d'examiner  des  pit^ces 
de  ce  genre :  quand  la  monnaie  est  fruste,  on  voit 
seulement  deux  traits  qui  constituent  ce  qu'on 
appelle  en  blason  un  sautoir  soit  croix  de  Saint- 
Andrö ;  c'est  ainsi  que  Promis  a  reprösentö  cette 
marque  sur  une  obole,  pl.  V,  Hg.  7,  et  sur  un  fort, 

•  |»i*nr  abivpT,  iioiis  (le?.iKiiHroiis  (vl  <Mivta;^t' l»ai'  (vs  lettivs  :  /».•/•.  6'/*.  :  et  IVnivijig«' 
analo^iK' du  int»iii»' aiiteur,  r.-lalifä  .Viiiii»ry.  Ihhö,  pir  (v^  letlr«'«!  :  /'«•»'.  An. 


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N«  d 'ordre 

pl.  VI,  tig.  11 ;  si  Tempreinte  de  la  mo 
ä  cet  endroit-lä,  comme  c'est  le  cas  c 
on  distingue  ä  chacun  des  deux  obje 
legörement  recourb6  et  une  partie  si 
large,  ce  qui  fait  que  Peirin  compare 
cette  marque  ä  deux  cuillers  en  sj 
attribue  Tobole  marquee  de  la  sorte 
zetto  qui  travaillait  ä  Nyon  et  peut-e 
le  comtö  de  Genevois,  de  1405  ä  14{ 
Antoine  Mullet.  nomme  rnailre  de  i 
tout  le  comtö  de  Savoie  en  1399.  Pei 
cette  marque  est  celle  de  Mathiei 
Borgo,  condarnnö  i)our  malversation 
avoir  travaill6  de  1394  ä  1400  dans  i 
en-dera  et  au-delä  des  monts.  Je  r 
mesure  de  me  prononcer  eiilre  ces  o 
gentes  :  cependant,  j'ai  Tiinpressic 
D.  Promis  qui  s'est  trompe. 

8 .  Fort  frappe  ä  Bourg  par  Jean  RaflFan( 
donnance  du  l"""  novembre  1395.  P 
Hg.  10.  Billon.  Poids:l,28 

9.  Fort  aux  cuillers.  DitTere  de  Promis, 
par  quelques  details  du  dessin.  Billo 

10.  Blanchet  aux  cuillers.  Varietö  inedit 
pl.  V,  Hg.  7.  A  lavers  COM,  au  re 
BAVDIE.Poids:  0,94  et  0,72.    .    .    . 

11.  Blanchet  au  croissant.  C'est  la  pie 
avons  decrite,  apr^s  d'autres  autei 
Bulletin.  1888,  page  50,  n"  1,  et  qui 
röponse  de  M.  Demolc :  L(f  troncidl 
extrait  de  la  Recuc  Sacoisiennc.  Poid 

12.  Blanchet  au  croissant,  Variante  du  n 
dcnt:  ECOM  au  Heu  de  COMES  ;  ma 
distinct.  Poids  :  0,93 


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—  :iH  — 

Nombro 
N^d'onlro  .l'exemp. 


Amcfh'c  VIIL  du^'  (141G-1440). 

13.  Deini-gros  au  croissant.  trappe  ä  Nvon  de  1416  ä 
1  l';iü,  coinme  nous  Tavoiis  etabli  dans  notre 
deuxi^ine  notice  sur  riiistoire  numismatique  des 
|)ays  voisins  du  Löman  \,  Poids  moven  :  1,77,  niais 
si  l'on  fait  abstraclion  d\in  exemplaire  dont  le  Hau 
est  absoluuient  irrej^uliei*  et  qui  pese  ä  lui  seul  2.5.3, 
les  extremes  sont  1,99  et  1,42,  et  la  moyeuue  toinbe 

a  1,735 23 

Ces  demi-gros  de  billon,  nous  proposons  de  les 
appeler  dcfiii'g/'os  na  type  chablnisicn,  aiusi  que 
les  suivants,  n  '  14  a  18,  parce  qu'ils  portent  la 
Hiention  abre^(^e  du  duchö  de  Cliablais  en  ((uoi  ils 
se  distinguent  des  demi-gros  d'ai'gent  frappes 
depuis  1420,  fjue  nous  appellerons  dc/ni-gros  au 
type  sncoyurd  porce  qu'ils  ne  mentionnent  que  le 
ducli6  de  Savoie.  Ils  sont  inconnus  ä  Promis.  Ils 
ont  öt6  decrits  par  Perrin  (CA.  page  148,  n"  24) 
mais  avec  une  different^e:  les  deux  exemplaires 
(jui  ont  servi  de  base  ä  notre  description  de  1888, 
ceux  que  nous  avons  decouverts  dei)uis,  et  les  23 
d'aujourd'hui  portent  tous  a  la  tin  de  la  lögende  du 
revers  PRN,  tandis  que  sur  ceux  du  Musee  de 
Chambery  on  lil  PRI.  Kn  outre,  notre  collegue 
ap|)elle  ces  pieces  des  «  deniers  »  gros,  ce  (|ui  ne 
l)eut  lenir  ä  une  faute  d'impression  pulscjue  la 
möme  dönomination  se  retrouve  plus  loin  et  jusque 
dans  le  VaUdofiac  du  Musee  d'Annecy  paru  deux 
ans  plus  tard. 

14 .  Demi-gros,  type  clial)laisien.  Marque :  une  margue- 
rite.  7V/.  (Vi.,  page  149,  n"  27.  Billon.  Poids  moyen: 
1,692 .       0 

'    linlli'liil  tlt'  In  Sori.-tr  snisx-  t(c  ominsniut iiino.  7"'  .•.Uli««'.  |tl.  II.  Ük.  '1. 


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«■m   .  '."."':*,  ^^ 


—  :i{)  — 

Nombre 
N*  d'ordre  d'cxeinp. 

Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque :  un  trotte. 

15.  Variötö  A,  inödite.  Au  revers  LNITAL iJ 

16.  Yarim  B,  Per.  C/^.  page  149,  n'ä5,  IN  :  ITAL.    .     15 

Comine  pour  les  numeros   13  et  14,  cet  auteur 
lil :    PRl ;  nos  exemplaires  portent  distincteineiit 
PRN. 
16  bis.  Variötö  indistinete.  Y  a-t-il  ou  non  deux  poiiils 

apr^s  IN  f 1 

Poids  moyen  des  19  demi-gros  au  treHe :  1,8()3. 

17.  Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque:  une  ötoile  ä 
6  pointes.  Per,  C/i.,  page  149,  n''  26,  mais  nos 
exemplaires  portent  PRN.  Poids  moyen :  1,67.   .    .       3 

18.  Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque:  une  tieur  ä 

5  pätales.  Per,  An.,  page  23,  n"  24.  Notre  coll^gue 
dit  que  cette  piöce  a  6t6  frap[)(5e  ä  Cornavin  par 
Jacques  Philippe.  C'est  simplement  impossible: 
Philippe  n'a  6t6  nommö  maitre  de  monnaie  que 
sous  le  duc  Louis.  Poids  moyen  :  1,80 4 

18  bis,  Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque  du  maitre 
indistinete 15 

19.  Demi-gros,  type  savoyard.  Marque:  une  6toile  ä 

6  pointes.  Promis,  pl.  VI,  Hg.  15.  Argent.  Poids 
d'un  exemplaire:  1,44  ;  Fautre  est  tro[)  ebreche 
pour  qu'il  y  ait  de  rint(^röt  ä  le  pcser 2 

20.  Quart  de  gros  au  croissant,  portant  ä  Tavers  le 
mot  FERT  traverse  par  un  lacs  d'amour  pose 
perpendiculairement.  Billon.  Poids  de  1,16  ä  1,82. 

En  moyenne :  1,449.  Per.  Ch,,  p.  142.  nM 59 

Par  analogie  avec  ce  que  nous  avons  propos6 
pour  les  demi-gros,  nous  appellerons  ces  pieces 
quarts  au  tyije  chablaisien,  parce  qu'ils  poi*tent  au 
revers  la  croix  de  Saint-Maurice,  capitale  de  ce 
duchö,  pour  les  distinguer  des  quarts  au  type 
savoyard,  n"'  31  ä  42,  qui  portent  ä  Tavers  le  mot 
FERT  entre  quatre  traits  paralleles  et  au  revers 
Töcu  de  Savoie  losange.  Ils  ont  6te  frappös  de  1416 
äl420. 


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-  30  - 

Nombro 
N®  d'orJre  d'exemp. 

21.  Quart  de  gros,  type  chablaisien.  Marque  :  une 
marguerite.  Inödit.  Poids  moyen  :  1,495 4 

21  bis.   M6me  piöce  ;  la  marque  n'est  pas  parfaitement 

distincte 1 

Quart  de  jrros  au  type  chablaisien  ;  marque :  un 
trotte. 

22.  Variöt^  A,  in^dite.  Croix  des  legendes  ä  branches 
carrees 13 

23.  Vari6t6  B,  inödite.  Croix  des  legendes  ä  branches 
triangulaires  ;  S  normaux 12 

24.  Vari^tt^  C,  inödite.  Comme  la  pröcödente,  mais  au 
revers  MAHCHI  au  Heu  de  MARCHIO 1 

25.  Vari^tö  D,  in6dite.  Croix  des  legendes  ä  branches 
triangulaires ;  S  retourn^s 23 

20.  Variöt^  E,  inödite.  Au  revers:  IN  :  ITALIA,  tan- 

dis  que  les  4  pröcödentes  ont  INITALIA 4 

Poids  moyen  de  ces  53  quarts  au  type  chablai- 
sien, au  tröfle :  1,434.  Extrömes ;  1,83  et  1.17. 

26  bis.  Quarts  de  gros  au  type  chablaisien,  au  trotte, 
trop  trustes  pour  qu'on  puisse  les  classer  dans 
une  des  5  vari6t^s  d^crites 4 

27.  Quart  de  gros  au  type  chablaisien;  marque:  une 
ötoile.  Per.  An.,  page  17,  n° 3.  Poids:  1,40  et  1,19  .       2 

Quart  de  gros  au  type  chablaisien  ;  marque : 
une  fleur  ä  5  pötales. 

28.  Variötö  A,  inMite.  Au  revers:  IN  ITALIA  MAR- 
CHIO          2 

29.  Variet6  B.  IN  :  ITALIA  :  MARCHIO.  Per.  CA., 
page  142,  n°  3 68 

30.  Variötö  C,  inödite.  IN  :  ITALIA  :  MARCIIO.    .    .       1 

31.  Vari6t6  D,  inMite.  IN  :  ITALIA  :  xMAR  :  PRN.  .     10 

Poids  moyen  de  ces  81  quarts  au  type  chablai- 
sien, ä  la  tieur  ä  5  pötales:  1,495.  Extrömes:  1,62 
et  1,28. 
31  bis.  Quarts  de  gi'os  au  type  chablaisien.  Marque  illi- 
sible 36 


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l^i»  "*i 


—  31  — 

Nombre 
iV  (f  ordre  d'exemp. 

32.  Quart  de  gros,  type  savoyard.  Marque:  croissant. 
Per,  An,,  page  19,  n*"  9.  Poids  moyen  :  1,247  ...       3 

33.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  margue- 
rite.  Per,  An,,  page  19,  n°  10.  Poids  moyen:  1,325.       8 

34.  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque:  un  treHo. 
In^dit.  Poids:  1,23 1 

Quart  de  gros,  type  savoyard ;  marque  :  ^toile  ä 
6  pointes. 

35.  Vari6t6  A.  MARCHIO.  Per.  Ch,,  page  143,  n«  7. 
Poids  moyen  :  1,370 7 

35  bis,  Un  dit.  Mauvais  aloi ;  pi^ce  fausse.  Poids :  0,83.      1 

36.  Variötö  B.  MAR  :  PRN.  Per,  Ch„  page  144,  n«  9. 
Poids  moyen:  1,331 8 

37.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  fleur  ä 
6  pötales  Sans  point  central.  Peut-6tre  Per,  Ch., 

p.  144,  n"  8.  Poids  moyen :  1,35 3 

38.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  fleur-de- 

lis.  Per.  Ca.,  page  143,  n°  5.  Poids  moyen :  1,289.  .      8 

38  bis,  Möme  pi^ce;  la  marque  n'est  pas  parfaitement 

distincte 2 

39.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  une  co- 
quille.  In^dit.  Poids  moyen  :  1,297 9 

39  bis,  Un  dit,  mauvais  aloi.  Pi6ce  fausse.  Poids :  1,14.      1 

40 .  Quart  de  gros,  type  savoyard ;  marque :  un  heaume. 
Inödit.  Poids  moyen  :  1,358 4 

41 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque :  une  cou- 
ronne.  Promis,  pl.  VI,  tig.  17.  Poids  :  1,28  ....       1 

42 .  Quart  de  gros,  type  savoyard ;  marque :  une  tieur 
ä  4  p^tales  söparös  par  des  traits.  Per,  Ch,,  page 
144,  n"^  10.  Poids:  1,34 1 

43.  Quart  de  gros,  type  savoyard ;  pas  d'autre  marque 
que  des  points  et  des  annelets.  Inödit. 

Av.  +  AMEDEVS  :  DVX  :  SAB'  un  annelet 
sous  Tapostrophe. 
Rev.  +  IN  ITALIA  :  MAR  :  PRN  un  annelet. 
Quoique  tVuste,  cette  pi6ce  est  en  assez  bon  ötat 


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—  :«    - 

Xombrc 
N'd'ordre  d'exemp. 

pour  qu'on  puisse  afflnner  que  si  Ton  ny  voit  pas 
de  signe  consiituant  une  marque,  c'est  (julI  n  y  eii 
a  pas.  Poids  :  1,32 1 

43  bis,  Quart  de  gros,  type  savoyard,  difl'erant  du  i)re- 
cödent  en  ce  que  )e  niot  IX  est  suivi  de  deux  points 
ouverts.  La  fin  de  la  legende  du  revers  est  peu 
distincte.  Poids  :  1,22 1 

43  ter.  Quails  de  gros  au  type  savoyard;  marque  illi- 

sible \    .    .    / 3 

44.  Fort.  Marque :  croissant.  Per.  .4/^,  page  22,  nMO. 
Poids  rnoyen :  0,934 5 

45.  Fort  in6dit.  Marque:  marguerite  (peu  distincte)  au 
revers  entreSABAV  et  DIF.  Poids  :0,G8 1 

40.  Fort.  Marque:  trotte.  Inödit.  M6me  type  que  Pro- 
mis, pl.  VI,  flg.  18.  Poids:  1,13 .    .    .' 1 

40  6/5.  Meme  piöce.  La  marque  n'est  jias  bieu  dis- 
tincte         2 

Fort.  Marque  :  ötoile  ä  0  pointes. 

47.  Variötö  A.  Etoile  ä  lavers.  Promis,  3"'"  planche 
complt^mentaire,  n''  4.  Poids :  0,97  et  0.92 2 

47  6/s.   Un  dit;  marque  peu  distincte 1 

48.  Varietö  B.  p]toile  au  revers.  Difiere  par  la  ponctua- 
tion  (un  seul  point  ouvert  a[)res  AMFDEVS)  de 
7V.  C/i.,  p.  146,  n*  14.  Poids  :  0,95 1 

49.  Fort.  Marque :  tteur  ä  0  pötales.  Inödit.  Poids  ;  0,89.      1 

50.  Fort.  Marque :  fleur-de-lis.  Pe/\  (Vi.,  page  146. n"  15. 
Poids:  1,02 1 

51.  Fort.  Marque:  coquille.  ln(>dit.  Poids  moyen  :  1,04.       3 

52.  Fort.  Marque:  lieaume.  Inedit.  Poids  :  0,92  ....       1 

53.  Fort.  Marque:  couronne.  Inödit.  Poids  moyen: 
0,88 .      3 

54.  Fort.  Marque:  rose.  Per.  Cli.,  page  145,  n'*  13. 
Poids:  0,08 1 

TA  bis.  Forts.  Marque  illisible 2 

55.  Viennois.  Marque:  fleur  ä  (i  petales.  Inedit.  Poids: 
0,71 .       1 


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—  33  — 

.\onihrn 
A*  iPor.Irtf  d'e.xeMii». 

56.  Viennois.  Mar(|ue:  flcur  ä  5  |)6lales.  Inodit.  Poids  : 
0,01 1 

56  6/8.   Viennois,  rnarque  illisible 3 

57.  Pite,  soii  demi-viennois.  Marque :  crorssant. /V/-. 
.4/2.,  page  24,  n«^ 26.  Poids:  0.57  ä  0.58 1 

58.  Pite.  Marque  :  un  soleil.  Inödite.  Lögende  du 
revers  :  ~f-  IN  deux  points-losanges  ITALIA  deux 
points-losanges  M.  Poids  :  0,62,  0,08  ä0,69  et  0,72 
bon  |)oids li 

Un  mot,  puisque  Toccasion  s'cn  präsente,  sur  ces  i)ites. 
Le  nom  en  est  connu  de  chaeun  parce  qu'il  se  trouve  dans 
la  traduction  franraise  des  Ecritures,  mais  bien  peu  de  per- 
sonnes  ont  eu  Toccasion  d'en  voir  :  le  mustk*.  de  Chambery 
n'en  poss6de  pas ;  celui  d'Annecy  n'en  -a  qu'un  exemplaire 
de  la  variett^  au  croissant,  et  celui  de  Genöve  un  exemplaire 
de  la  variötä  au  soleil.  Cette  raretö  se  comprend  :  ces  pieces, 
conime  les  oboles,  soit  demi-blanchets,  ölaient  trös  petites, 
irös  minces  et  d'un  tilre  trös  bas.  On  comprend  qu'elles  ont 
eu  de  la  peine  ä  öchapper  ä  la  destruction.  La  pite,  d'aprös 
les  derniöres  ordonnances  de  Nyon,  celles  de  1420  et  1421 
devait  etre  ä  la  taille  de 416  au  marc,  soit  0,51)8  milligi'ammes 
et  tenir  un  denier  de  Hn  soit  83  milliömes. 

A  propos  du  poids  on  peut  trouver  ötonnant  que  les  trois 
exemplaires  de  la  pite  au  soleil  aicnt  chacun  un  peu  plus 
que  le  poids  normal,  et  cela  peut  paraitre  en  contradiction 
avec  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut  ä  propos  des  forts 
d'Amödöe  VII.  La  contradiction  n'est  quapparente :  pour 
des  espöcesaussi  petites  que  les  demi-viennois,  la  tolörance, 
bas6e  sur  la  difHculte  pratique  de  laminor  exactefment  et  öga- 
lement  des  feuilles  de  metal  d'une  epaisseur  minime,  ötait 
plus  forte  que  pour  les  espöc^es  plus  lourdes.  F.t  parmi  les 
piöces  6mises,  de  poids  trös  difförents,  ce  sont,  cela  se  com- 
prend, les  plus  cpaisses  quiont,  par  une  espece  de  selection, 
le  mieux  rcsistö  ä  la  destruction. 

Autre  remarque  :  a  une  certaine  öpoque  du  moyen-age, 

flEVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  'i 


■    Digitizedby  VjOOQIC 


-^  34  - 

quand  il  nV  avait  dans  la  plus  grande  partie  de  TEurope 
|)as  d'autre  nuineraire  que  les  deiiiers  et  les  oboles,  la  pite 
ou  pougeoise  {pirta  ou  puf/csia*)  qui  n 'avait  pas  existö  des 
lorigine  de  ce  Systeme  monetaire  et  qui  ne  se  frappait  pas 
partout  ätait  la  moitit^  de  lobole  et  valait  par  consöquent  '/ig™" 
de  sol,  inonnaie  de  coinpte.  A  la  tin  du  moven-;jige,  on  appe- 
lait  pite  la  moitie  du  viennois  ;  celui-ei  6lait  la  nioitit^  du  fort 
qui  lui-ni6me  ötait  la  moitie  du  quart.  Le  quart.  comme  son 
nom  rindique,  6tait  de  4  au  gros,  en  sorte  que  la  pite  valait 
*  3.'""  de  gros,  a[)pel6  aussi  sol. 

ün  voit  que  les  i)remiers  tiaducteursfran(;:aisduNouveau 
Testament  (pii  ont  rendu  pai*  pite  le  mot  Ximoy  employe  |)ar 
Saint'Marc  (XII.  42)  ont,  sans  s'en  douter,  trouv(^  Texpres- 
sionjusle:  au  moment  ou  ils  (^crivaient  il  n'y  avait  proba- 
blement  plus  de  pites  en  circulation  dans  nos  contrees :  les 
dernieres  ont  6tö  t'rap|)^cs  en  Savoie  sous  Cliarles-Jean- 
Ani^döe  (ordonnance  de  1492)  mais  le  souvenir  s'en  etait 
sans  doute  conservt^  dans  le  public  comme  de  nos  jours 
cliez  nos  voisins  de  P'rance  colui  des  liards  et  chez  nous, 
dans  le  langage  populaire  des  vieux  Genevois,  (-elui  des 
quarts,  des  picaillonset  des  gringalets.  Le  unroy  etait  la  moi- 
tie du  AW(i«//r/^c  soit  (ju((d/'((fis,  celui-ci  le  quarl  de  las,  qui 
lui-möme  6tait  le  quart  du  scslerc(\  unitö  monetaire  de 
TKmpire  du  tem[)S  du  Sauveur*.  Le  M:jToy  valait  donc  Va«"'^ 
de  sesterce  connne  la  pite  '/jt'""  ^^^  gros. 

Mais  ne  nous  attardons  pas  trop  ä  ces  inüniment  petitsde 
la  numismati(|ue  '.  paulo  mnjoid  (uimtnius. 

Ün  aura  remarque  que  dans  Teimmöration  qui  pr6c6de 
des  moimaies  de  la  pöriode  ducale,  tout  en  notant  ä  propos 
de  clia(|ue  |)iece  la  marque  du  mailre  de  monnaie,  j'ai  omis 
d'en  indiquer  la  signitication.  C'est  a  dessein.  C'est  un  sujet 
qui  n'a  pas  encore  ^\^  Iraite  c,c  profosso  et  qui  renferme 
encorc  bien  des  obscui-ites ;  je  me  hate  d'ajouter,  pour  n'6tre 

•  (»ti  tiouvi' aus->i  ixmuosia.  |)«)j^'r<ia,  |M»^isia.  p<»u«'sus  et  pogesius,  iH  infame  (par  um» 
ti'.iiis|M»silion  »in  ronsonne-i  a  ".alo^riu-  A  f«'ll.'  qiu«  mms  avons  Signale»*  ailleui-s  jHMir  les 
spjU'Kiili  Oll  spaKiuli)  |)o»iej;ia  ei  luisj^'ia. 


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P  #  w  V  «I «  ¥   ü  -^-y  r^-*  ^<r^  •  ^^-    ' 


—  :jr>  - 

pas  injuste  envers  mes  pr^döcesseurs,  qu'il  leur  manquait 
plusieurs  eleiiients  du  probleme :  c'esi  seulement  le  heureux 
hasard  qui  m*a  fait  döcouvrir  des  marques  int^dites  et  qui 
m'a  fait  passer  sous  les  yeux  en  möme  temps  celles  qui  sont 
döjä  connues  qui  me  permet  de  compl^ter  et  de  rectitier  sur 
certains  points  les  attributions  faites  par  d'autres  auteurs. 
Jetons  un  coup  d'oeil  d'ensemble  sur  cette  question. 

D'abord  je  prie  de  remarquer  que  nous  possödons  main- 
tenant,  sauf  la  violette  de  Lentaschis  (qui  ne  se  trouve  que 
sur  un  florin  d'or  frapp^  ä  Turin)  et  le  chtilelet  de  M.  de 
Beauchiilel,  ä  Ivr^e,  la  sörie  compl^te  des  marques,  enum6- 
r6es  dans  les  documents  ofticiels,  des  monnayeurs  d'Amö- 
d6e  VIII,  duc,  et  möme  une  de  plus,  peut-etre  deux. 

Nous  avons  (voir  la  planche),  I,  le  croissant ;  II,  un  objet 
que  j'ai  entendu  comparer  ä  un  peigne  et  que  M.  Perrin 
appelleun  bouquet;  III,  le  trefle,  dont  on  peut  reconnaitre 
deux  vari^tös  principales ;  IV,  T^toile  ä  6  pointes ;  V,  la  fleur 
ä  5  p6tales  et  point  central,  affectant  deux  formes  distinctes  ; 
VI,  la  fleur  ä  6  pötales  sans  point  central ;  VII,  la  tleur-de- 
lis;  VIII,  la  coquille;  IX,  le  hcaume;  X,  la  couronne;  XI,  la 
Heur  ä  4  pötales  s^pares  par  des  traits ;  XII,  le  soleil.  Entin, 
XIII,  il  y  a  des  piöces,  sans  marque  proprement  dite,  oü  la 
disposilion  particuliere  des  points  et  annelets  parait  consti- 
tuer  une  indication  secröle  du  maitre  qui  les  a  frappöes. 

D'autre  part,  nous  trouvons  dans  les  ordonnances  *  que 
Thomas  de  Folonia,  ä  Cliamböry,  1419,  devait  mettre  sur 
ses  monnaies  unu/n  triolet  ante  punctum  opertuni ; 

Jean  de  Masio,  ibidem.  1421,  ad  forniam  unius  stelle; 

Manfred  Besson,  ibidem,  1422,  ad  formam  unius  flon's 

um ; 

Michel  de  la  Balme,  ibidem,  1423,  ad  formam  unius  galee 
gallice  liyaume,  et  ensuite  ad  formam  crusilli ; 

Guy  Besson,  ibidem,  1424,  ad  formam  unius  corone; 

Martinet  Mercier,ä  Turin,  1419,  una  margarita  cum  puncto 
aperto ; 

'  Promis,  up.  eil.,  pa^es  23,  27»,  30  et  32. 


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Google 


-  3r>  — 

Jeaii  de  Maxio,  ibidem,  14<i2,  lutus  trtolet  ante  punctiun 
aper  tum  : 
Jacques  Picoz,  ä  Nyon,  1420,  ad  fonnani  uru'us  crcsreniis  : 
LantVanco  Busca,  ibidem,  1422,  ad  forin((ni  uniuskyaiune : 
Bertino  Busca,  ibidem,  1427,  ad  fornian  unius  so/is ; 
Jean  de'  Benvenuti,  ä  Ivröe.  1420,  ad  forinam  wnits  rose: 
Bertino  Busca,  ibidem,  1421,  ad  formanifloris  nuncapate 
ne  nwhiies  mye, 

Pour  plusieurs  de  ces  marques,  il  nV  a  aucune  difiicullt^ 
h  identitier  les  dötinilions  donnees  par  les  ordonnances  avcc 
les  figures  que  nous  trouvons  sur  les  moimaies  :  tel  est  le 
cas  du  croissant,  du  trette,  de  l'ötoile,  de  la  Heur-de-lis,  du 
lieaume,  de  la  couronne  et  du  soleil.  Et  pourtant  cela 
demande  quelques  explications. 

Le  croissant,  qui  quelquefois  n*est  pas  suivi  d'un  point 
ouvert,  n'est  mentionnö  qu'ä  partir  de  1420  comme  la  mar- 
que  de  Jacques  ou  Jean  Picoz,  ou  Picot.  ou  encore  Pichot\ 
mais  il  est  acquis  ä  la  science  depuis  longtemps,  qu'il  ser- 
vait  de  marque  ä  ce  maitre,  ä  Nvon,  avant  1420  et  memo 
avant  Terection  de  la  Savoie  en  duche. 

Pour  Tötoile  ä  0  rais,  il  s'est  passö  quelque  chose  de  sem- 
blable:  eile  n'est  mentionnee  dans  les  ordonnances  qu'ä 
partir  de  1421  comme  la  marque  de  Jean  de  Masio  ou  de 
Maxio,  maitre  k  Chamberv.  Or  on  la  trouve  d^jä  sur  des 
quarts  de  gros  au  type  chablaisien  :  j'en  conclus  que  cettt^ 
marque  appartenait  ä  de  Masio  d^jä  avant  son  tranfert  a 
Chamböry  et  qu'il  Ta  mise  sur  des  monnaies  frappees  a 
Turin  pendant  le  court  espace  de  temps  qui  s'est  6coule 
entre  la  prise  de  possession  de  la  principautö  d'Achaie  (dont 
Turin  ötait  la  capitale)  par  Amöd6e  VIII  de  Savoie,  (decem- 
bre  1418)  et  la  nomination  de  son  successeur  dans  cet  ato- 
lier  (15  juin  1419).  J'en  trouve  la  preuve  daus  le  fait  que 
cette  m^me  ätoile  ä  6  rais  se  trouve  sur  les  derniöres  mon- 
naies* frappöes  ä  Turin  pour  Louis,  prince  d'Achaie,  dont 

*  Kug.  Ut'iiinle,  la  tiv>nvaille  «!«•  Vjtscmx.  MXli'ait  dt»  la  Itcmw  snutusifnhr. 
'  l'ar  oxJMnple  siir  le  ilfmi-^rros  oilö  |Uus  bas.  ii*  82. 


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de  Masio  etait  ä  cette  date  le  inaitre  de  nionnaie :  nous  le 
savons  officiellement  *. 

Pour  le  trefle  (triolet)  il  y  a  aussi  une  comulication,  mais 
d'un  genre  difterent :  il  a  constituc  successi^ 
de  Th.  de  Folonia  et  celle  de  J.  de  Masio ;  ( 
sur  des  demi-gros  et  quarts  de  gros  au 
frappös  avant  Tordonnance  du  28  fövrier  1 
ir  46,  c'est  la  marque  du  premier  de  ces 
qu'il  travaillait  ä  Chamb(^rv  du  lOoclobre  : 
suivant ;  quand  le  trefle  se  trouve  sur  de 
savoyard   (d'aprös  Tordonnance  de  1420; 
marque  du  mörne  maitre  pendant  la  tin  d 
Chamböry,  depuis  fin  f6vrierl420  au  4  juir 
J.  de  Masio  apr6s  son  retour  ä  Turin  oü  il 
1422au9juin  1424.  Je  iVaperc;ois,  dans  1 
s(!ience,  aucun  moyen  de  faire  cette  distinc 

Pour  le  heaume,  il  y  a  une  difficultö  anal 
que  a  appartenuä  M.de  la  Bahne,  äChamb* 
k  Nyon.  Auquel  des  deux  maitres  attribue 
portent  f  On  ne  peut  pas  le  dire  avec  cert 
on  peut  supposer  que  puisqu'il  tut  ordonnö 
de  remplacer  cette  marque  par  une  autre, 
s'aperQUt  peu  de  temps  apr6s  son  installati( 
cju'il  venait  d'adopter,  ötait  döjä  employ6 
de  Nyon,  et,  d'apres  le  calcul  des  probabil 
rons  ä  ce  dernier,  L.  Busca,  la  marque  d 
Signa  ses  monnaies  de  1422  ä  1427,  plutot 
qui  n'en  tit  usage  que  peu  de  temps,  peut-ö 
tout. 

Pour  une  autre  marque,  il  peut  y  avoii*  c 
tication  du  nom  qu'elle  porte  en  latin  du 
veut  dire  crusülum  f  La  premiöre  idöe  q 
penser  ä  une  petite  croix,  d'autant  plus  q 
trouve  pas  dans  Du  Gange  (glossarium  me 
nitatis)  et  que  le  mot  qui  s'en  rapproche  k 

'  Pnuni-;   «ip.  ril.  pa^'n  :nO. 


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.T--^"": 


—    M8   — 

est  expliquö  par  cra-i'  parca,  Cependaiit  Promis  ti-aduit 
crusilluni  par  coquille  de  pölerin  et  nous  croyons  qu  il  a  rai- 
son * ;  c'est  donc  la  seconde  inarque  de  M.  de  la  Bahne, 
Chambery,  1423-1424. 

Tout  cela  nest  pas  encore  bien  compliquö :  la  grande  difH- 
cullö  git  dans  le  fait  que  nous  trouvons  sur  les  monnaies 
d'Ain^dee  VIII,  duc,  quatre  tteurs  differentes  (sans  compter 
la  fleur-de-lis)  tandis  qu'il  n\v  en  a  que  trois  mentionnäes 
dans  les  ordonnances  et  qu'on  ne  sait  pas  trop  laquelle  est 
la  rose,  laquelle  le  myosotis,  etc. :  en  pareille  ocurrence  la 
botanique  ne  nous  sert  de  rien  et  Thöraldique  pas  ä  grand' 
cliose.  Cependant,  apres  y  avoir  beaucoup  r6H6chi,  tournö 
et  retourne  ces  pieces  et  interroge  ces  fleurs  con  amore  dans 
resp(^rance  qu'elles  tiniraient  par  nous  parier  enleurlangage 
et  par  nous  dire  leur  secret,  voiei  Texplication  ä  laquelle 
nous  nous  soinmes  arretö.  La  fleur,  vue  de  c6t6,  tig.  II,  que 
Perrin  appelle  un  bouquet,  serait  la  marguerite :  la  tleur  ä 
4p6tales  separös  par  des  pointes  serait  la  rose  :  on  saitqu'en 
blasonon  repr^sente  ainsi  lesdivisions  du  calice,  ou  les  6pi- 
nes  de  cette  tteur,  ce  (]ui  lui  donne  un  aspect  assez  naturel; 
la  fleur  ä  6  p^tales  tenus,  qui  a  quelque  chose  de  freie  et 

d'elögant,  serait  le  ne  inoubliez  pas,  et  la  fleur  ä  5  petales 

la  marque,  dont  nous  ignorons  le  nom  otticiel,  d'Aix-les- 
Bains  ou,  coniine  on  disait  alors,  d'Ays  en  Savoie.  Je  dois 
faire  gräce  au  lecteur  de  la  longue  suite  de  raisonnements, 
d'exclusions  et  de  suppositions  par  laquelle  j'ai  du  passer 
pour  aboutir  ä  cette  condusion  :  je  prie  seulement  de  consi- 
d(^rer  que  cette  quadruple  Hypothese  rend  compte  de  tout  et 
qu'elle  ne  se  heurte,  a  ce  que  je  crois,  ä  aucune  impossibilitc. 
Kn  ce  t|ui  concerne  specialement  la  inarque  que  j'attribue  ä 
Aix,  on  sait*  qu'il  y  avait  dans  cette  localite  un  atelier  dont 


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iiipiBL  -   it>i-ri  ■'*  *. 


-  31)  — 

on  n'avait  pas  su  reconnaitre  les  produits :  il  en  est  question 
dans  des  textes  de  1408  et  1411  et  on  sait  les  noms  des 
fonctionnaires  qui  y  travaillaient,  Poupquoi  avait-on  6tabli 
une  monnaie  ä  si  peu  de  distance  de  celle  de  Chamböry  et 
pourquoi,  Ty  ayant  stabile,  Ta-t-on  fermöe  au  bout  de  peu 
d'annöes?  Nous  Tignorons,  mais  on  peut  remarquer  que  la 
fleur  ä  5  pötales,  inarque  que  j'attribue  a  cet  ateliei*,  ne  se 
trouve  que  sur  un  viennois  de  date  inconnnue  et  sui*  des 
demi-gros  et  des  quarts  frappes  avant  1420;  ä  noter  aussi 
que  notre  trösor  a  616  trouvö  et  probablemenl  amasse  a 
peu  de  distance  d'Aix,  ce  qui  explique  le  grand  nombre  de 
piöces  ä  cette  marque  qu'il  renferme.  E\n  revanche,  d'apres 
la  m6me  loi  bien  connue,  les  marques  des  ateliers  de  Turin 
et  d'lvröe  y  sont  beaucoup  moins  representöes. 

Restent  enfin  ä  expliquer  les  deux  (|uarts  decrits  sous  les 
uumöros  43  et  43  bis.  Ils  datent  de  la  seconde  partie,  poste- 
rieure  ä  1420,  de  la  periode  duoale  d'Amöd^e  VIII.  Peut- 
etre  ont-ils  6\6  frappös,  nous  ne  savons  dans  quelle  localitö, 
pendant  une  vacance  qui  serait  survenue  entre  la  reddilion 
des  comptes  d  un  mailre  de  monnaie  et  Tinstallation  de  son 
successeur;  peut-ötre  aussi  les  deux  anneicts  qui  terminent 
Tun  la  legende  de  Tavers,  Tautre  celle  du  revers,  sont-ils  la 
marque  de  Tatelier  d'Annecy  qui  a  existe  '  pendant  quelques 
annöes  ä  partir  de  1420.  C'est  possible,  mais  je  nose  rien 
affirmer. 

Enfin,  pour  terminer  ce  qui  tient  au  monnayage  de  la 
Savoie,  aucune  des  450  et  quelques  piöces  que  nous  venons 
d'ötudier  n'est  postörieure  ä  Amedee  VIII.  Pour  ceux  qui  ne 
regardent  qu'ä  Tepiderme  des  choses.  cela  semblerait  indi- 
quer  que  notre  trösor  a  6te  enfoui  avant  1440,  date  de 
r^l^vation  de  ce  duc  ä  la  dignitö  pontiticale  ou  dans  les  tout 
Premiers  temps  du  regne  de  son  successeur.  Ce  serait  une 
grave  erreur.  Plusieurs  pieces  du  meme  tresoront  et6  frap- 
p6es  plus  tard,  entre  autres  le  petit  denier  de  Fribourg  dont 
nous  parlerons  plus  loin  d'apres  une  ordonnam-e  de  1440. 

'  Per.  An.  i^KP  XI. 


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_    40  — 

Cela  s'explique  par  le  fait  «jue  la  preini^re  ordonnance  du 
duc  Louis  est  de  1448  et  que  selon  toutes  les  j)robabi!it6s, 
commc  le  dit  Promis,  ce  prince  n  avait  pas  frappö  monnaie 
pendant  les  8  premieres  ann^es  de  son  ri^^ne.  Nous  essaye- 
rons  de  serrer  dun  peu  plus  pi'os  la  f|ueslion  de  la  date  de 
renfouissemenl  de  (*e  trt»sor  ä  |)ropos  du  monnayage  de 
Milan. 


COMTß    DE   (iENEVOIS 

/»/vr  (1371-1)2). 

N*  Nombre 

d'onlre.  <lo  piecf*. 

51).     Denier.  Demole  n°  8.  Poids :  0J8 1 

00.     Denier.  Variante  du  pi*(5cedent :  pas  de  point  au 

cenlre  de  la  croix  de  lavers.  Poids :  0,61 ...       2 


EV1>CHI&   DE   GKNEVE 

Deniei*.  A  peu  prös  Blavigrnac,  pl.  XXXVII,  tig.  l), 
(jui  ap[)elle  cette  |)ie(*e  ä    tort    deini-denier. 
Poids:  0,74 1 


EVßCIl^:    DE    LAISANNE 

GuillaiUHC  de  Mcnthonay  (1.S04-1406). 
()2.     Denier.  Morel-Fatio  \  [)1.  I,  tig.  2.  Poids  :  0,82  .    .       2 

Guillanme  de  fAr/ZA////^  (1400-1431). 

03  et  64.  S6son.  Morel-Fatio,  pl.  II,  tig.  1.  Poids 
moyen  :  1,704.  Mais  si  Ton  fait  abstraction  d'un 
excmplaire  ä  flan  irregulicr  <|ui  pese  ä  lui  seul 

*  Hisfohi'  iHttHt'fan't'  <lf  Lanstuine  *V,fM-iMi\}.  ♦»\lr;iit  «In  [*  in«*   XXXIV  d»»s  iiUMiioires 
•l  «liMMiinfUts  (1j*  1,1  S«»ciel«'*  «lliisttiiiv  d«'  la  Siii^-i«'  r..iiiaiul«'. 


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—  41   — 

Nombre 
N*  d 'ordre.  de  piices. 

2  gr.  18,  la  inoyenne  descend  u  1  gr.  t}83,  les 

extremes  6tant  1,92  et  1,51 24 

Sur  quelques  exemplaires  on  voit  distincte- 
ment  Tötoile  ä  5  pointes  qui  cliarge  en  clief  la 
bände  brochant  sur  le  toul  de  Töcu  de  Challant, 
sur  d'autres  eile  manque  t^ertainement :  la  plu- 
part  des  exemplaires  sont  en  trop  mauvais  ötat 
pour  qu'on  puisse  voir  ce  qu'il  en  est.  Je  ne  |>ense 
pas  que  Tabsence  ou  la  präsence  de  cette  (^toile 
tienne  ä  Pusure  plus  ou  nioins  grande  des  piöces : 
il  me  semble  que  ce  sont  deux  eoins  diflPörents. 

Ces  s6sens,  soit  demi-gros,  appartiennent  pro- 
bablement  ä  Tömission  trös  abondante,  pr^s  d'un 
demi-million  de  piöces,  faite  du  10  decembrel417 
au  24  juin  1418,  par  Johannot  de  Canturio,  dont 
nous  possödons  la  relation  dötaillöe*.  La  taille  a 
vari6  de  121  ä  123  piöces  au  mai-c :  eile  ötait  le 
plus  souvent  da  122,  ce  qui  fait  2  gr.  038  par 
piöce,  Les  essais  faits  en  1420  par  le  trösorier 
fribourgeois  Heintzli  Bonvoisin  donnent  pour  ces 
sösens  un  poids  un  peu  plus  fort,  2,072,  et  nous 
en  fönt  connaitre  le  titre,  0,250.  Le  poids  de  nos 
pi6ces  et  leur  aspect  concordent  avec  ces  don- 
n^es :  elles  paraissent  etre  Tt^quivalent  des  demi- 
gros  d'Amödöe  VIII  au  type  chablaisien  dont 
nous  avons  parle.  A  ce  propos,  je  dois  faire  ob- 
server  que  Morel-Falio  est  bien  injuste  envers 
Guillaume  de  Challant  quand  il  compare  ses 
sesens  de  «  mauvaise  monnaie  »,  antörieurs  ä  la 
röformequ'il  op^raen  1420,  aux  piöces  similaires 
de  Savoie  frapp6es  d'apres  Tordonnance  de  1405 
ä  6  deniers  12  grains :  les  säsens  dont  nous  par- 
lons  doivent,  en  öquite,  etre  comparös  aux  demi- 
gros  d^Amt^döe  MII,  frappös  de  1416  ä  1420  qui, 
d'aprös  Tordonnance  de  1418,  la  premiöre   de 

*  Moivl-Kalio.  op.  oll.,  page  .'iG. 


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-  l-^  - 

Nombre 
N»  d'ordre.  de  pi^es. 

cette  Periode  qui  nous  soit  parveiiue,  t^taieiit  ä  la 
taille  de  123  au  marc  et  ä  4  deniers  de  tin. 
Tr^sel.  Morel-Fatio,  pl.  II,  fig.  2. 

65.  Variante  A.  Av.  ...  CHALLAT    en    entier    a 

droite  de  la  Vierge ;  . . .  LAVS  . . .  NOMEM 
...  BNEDICTV 

66.  Variante    B.    ...    CHALLAT    cn    entier,    ... 

LAVS  . . .   NO[^E  (M  renvers^)  . . .  BNDTV 

67 .  Variante    C.     ...     CHALLA    en    entier,     . . . 

LAVS  . . .  NOME  . . .  BNEDICTV  .... 

68.  Variante  D.  CHALLA  [)artag6  par  la  Vierge 

entre  les  deux  L,    ...  LAS  . . .  NOME  . . . 
BNDICTV 

69.  Variante  E.  CHALLA  parlage  entre  le  second 

L  et  le  second  A,    . . .  LAS  . . .  NO^E  (M 
renversö)  . . .  BNDTV 

70.  Variante  F.    CHLLA  partage  entre  le  second 

L  et  le  second  A,  . . .  LAS  . . .  NOi\[E  (M 

renverst^)  . . .   BNDTV 

Poids  moyen  de  ces  6  tr(äsels  :  1,257. 

71 .  Denier.  Seconde  variötö  de  Morel-Fatio,  page  36, 
Poids:  0,72 

72.  Denier.  Möme  piöce,  mais  CIVTAS  au  lieu  de 

CI  VI  AS.  Poids  moven:  0.763 


Jean  de  Prangins  (14*3:3-1 140). 

Denier  ä  la  rosace,  troisiöme  varietö  de  Morel- 
Fatio,  page  41). 

73.  Variante  A.  Rosette  ä  Tavei-s  et  au  revers.  Poids : 

0,64  et  0,62 2 

74.  Variante  B.  Rosette  ä  Tavers,  sautoir  au  revers. 

Poids:  0,46 1 

74  bis.  Rosette  ä  Tavers  ou  au  revers, sign(^  effacö  sur 

Tautre  face.  Poids  moyen:  0,627 6 

75 .  Denier  ä  la  rosace.  Pas  dans  Morel-Fatio.  Avers : 

LWSNS;  revers:  LAVS.  Poids: 0,62.  ...       1 


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—  43  — 

Nombre 
N*  d'ordre.  4e  pieces. 

FRIBOURG 

70.     Petit   denier.  Gremaud  S   pl.  IX,  tig.  4;    mais 
.  MONETA  :    au  Heu  de    +  MONETA  •  . 
Poids :  0,41 1 


VILLE   DE    BALE 

77.     Plappart  de  12  stäbler,  d'aprßs  la  Convention  de 

1433.  Poids:  2,01 1 


VILLE   OU    6vßCH6    DE    BALE  f 

11  bis.  Petite    bracteate    anöpigraphe.  Pas  dans  H. 

Mever«.  Poids:  0,17 1 


ARCHEVECnfi   DE    MAYENCE 

Tluerrij  d'Erbarh  (1434-1451)). 
78.     Florin  d'or  frappö  ä  Bingen 1 

ACHA'iE 


Anied6e  (1367-1402). 

79.     Deini-gros.  Promis,  pl.  U,  Hg.  4.  Poids  :  1,45  61 

1,16 2 

•  I^s  premit'res  inorinaies  de  FrÜKHirK,  in  HnUrtin  dr  In  Sitrietr  stiinne  tU'  utnnistHO- 
t'tqae^  1"  aiiiu't^. 

'  Die  Br( f ctealni  der  Schweiz,  e\U'nil  des  Mittheihinuni  der  antiqmirisclien  (iesell- 
Schaft.  Zürich,  18^5.  Je  ne  suis  pas  absoluinent  snr  i\\\v  cell»»  piect*  pi^ovienne  reeHenifid 
du  tresor  qiu' je  deoris  :  avant  de  iriVtre  remis,  il  avait  ete  i'iixW  snr  [la  table  d'uii  mai- 
chand  de  nionnaies  et  il  s'y  li-oiivait  aussi  iiiie  pcMte  lüeee  toid  ä  fail  iiuidtTiie  qu«* 
j'ai  ^limiiiee  d'einbli*e. 


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-    44   - 

Nombre 
.N"  d'ordro.  de  pieces. 

Louis  (1402-1418). 

80.  Quart  de  gros.  Promis,  pl.  II,  tig.  3.  Poids  :  1,52.       1 

81.  Viennois.  Promis,  pl.  Hl,  Hg.  9.  Poids:  0,83.    .    .       1 
S2.     Demi-gros.  Variante  de  Promis,  pl.  II,  Hg.  1 :  au 

revers,  etoile  avant  et  apr^s  &  C.  Poids:  1,79.       1 

Gh'lNES 

Anonymes  (1421-1422) '  i 

83.  Gros.  Av.  +  lANVA  :  QVAM  :  DEVS  :  PROT :  1 

84.  Gros.  ...  Q  :  DEVS  :  PROTEGAT  :  .    .    .    .  1 

85.  Gros.  ...  Q  :  DEV  :  PROTEGAT  : 2 

Poids  moyen  de  ces  quatre  gros:  1,815. 

Philippe- Marie  Visconti  (1422-1436). 

80.     Gros.  Variante  A.  Revers:  +  :  CONRAD VS  : 

REX  .  ROMA  :  A  : 10 

87.  Gros.  Variante  B.    ...    ROMANO    .... 
Poids  moyen  de  ces  11  gros :  1,606. 

88.  Demi-gros.  Variante  A.  Avers:  F  fleurM  Heur 

DVX  fleur  MED  ficur  D  fleur  lA. 
Revers  :  -f    :  CONRAD  VS    fleur   REX  fleur 
RO  :  B  : 3 

89.  Demi-gros.  Variante  B MED 

...  CONRDVS  ...   RO   ...    1 1 

90.  Demi-gros.  Variante  C M  

...  CONRAD  ....  RO   ...  A 2 

91 .  Demi-gros.  Variante  D M 

.....  CONRAD  ...  ROM   ...   1 1 

Poids  moyen  de  ces  7  demi-gros :  1,361. 
di  bis.  Demi-gros  ä  lögendes  peu  distinctes 3 

•  Jt'  n'ai  pas  pu  Irouvtr  ilans  les  aiiteui*s  <|ui  sont  ä  ma  di«>))osition  (piaiul  et  dans 
•pielles  rirconstaiioes  ct^s  iiiuniiaiHS  anonymes  oiit  ♦•t«^  frapjM^'s.  Je  suppose  «|u'ell«*s  l'ont 
«Hh  apivs  le  pivniitM"  (K)gal  de  Thomas  (4inipofreKos4j  (1^15-21)  «»t  avant  la  priso  dt*  jiosses- 
sion  de  Oenes  par  Pliili|)|X'-.Mai*ie  Vjsnmti  (iV22). 


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^«  «UJi^'V'»?«  ' 


—  4.")  — 

Nombre 
N*  d'ordrc.  de  pi^c«<. 

Thomas  Cam/jo/rer/oso,  XA7"'W/o//<>  (143()-1443). 

02.  Gros.  Variante  A.    Avers:  +  :  T  :  C  :  DVX  : 
lANVENSIV  :  XXI  : 

Revers :  +:  CONRAD VS  :  REX  :  ROMA  :  B  :  . 

93.  Gros.  Variante  B.  ...   lANVENS  .... 

ROMA  .  T 

94.  Gros.  Variante  C lANVKNSIV  .... 

...  ROM    .AB 

95.  Gros.  Variante  D lANVEN  ... 

....  ROM  ..  T 

96.  Gros.  Variante  E lANVENSIV  .... 

....  RO  ...  T 

97.  Gros.  Variante  F lANVEN   .... 

....  RO  ...  T 

98.  Gros.  Variante  G lANVENS  .... 

....  RO   ....  Y' 

99.  Gros.  Variante  H lANVEN  .... 

....    RO    ...  Y 

100.  Gros.  Variante  I lANVENS  . . . 

. . .  RO  . . .  signe  ? 

Poids  moyen  de  ces  13 gros:  1,(»89. 
100  6/s.  Gros  ä  legendes  peu  distinctes 4 

101 .  Demi-gros.  Variante  A.  Avers :  +  '•  T  fleur  C 

fleur  DVX  fleur  lAN  fleur  XXI  : 

Revers :  + :  CONRADVS  fleur  REX :  RO  :  T :  .       1 

102.  Demi-gros,  Variante  B.  ...  lAN  

CONRADV  ...  T 'i 

103.  Demi-gros.  Variante  C.  ...  lA  ... 

. . .  CONRAD  . . .  A 4 

104.  Demi-gros.  Variante  D lAN 

....  CONRAD  ...  E <•) 

'  J'ignore  la  sijriiifiration  ile  04»  signe  :  ou   rie  |HMit  mienx  lu  foin|»arer  «lu'au  carjM'terf 
IKU*  IwiupI,  daiis  U's  aiirionnos  nlitiuiih  grwque.s,  tui  nMidail  la  (üphtlimigiie  or. 


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—  4(>  — 

Nombro 
N"  d 'ordre.  de  piöces. 

105.  Demi-gros.  \'ariante  E lA 

...  CONRAD  ....   F. 2 

106.  Demi-gros.  Variante  F lAN   

. . .  CONRAD  T 2 

107.  Demi-gros.  Variante  G.  ...  lAN   ... 

...  CONRAD   ...   Y 24 

108.  Demi-gros.  Variante  H.  ...  lA  ... 

. . .  CONRAD  . . .   Y 1 

109.  Demi-gros.  Variante  I.  ...  lAN  . . . 

...  CONRAD  ...    Signe? 4 

110.  Demi-gros.  Variante  K.  ...  lA 

....  CONRAD  ...  Signe? 1 

Poids  moyen  de  ces  47  demi-gros :  1,279. 
110  6/5.  Demi-gros  ä  legendes  peu  distinctes 23 

Siwonc  (avant  1390). 

111 .  Gros  i  Patacchina  1  Av. ;  Aigle.  +  Ecusson  CO- 

MVNIS  tieur  ä  4  petales.  SAONE  P  Ecusson. 

Rev.  Croix  -f  Ecusson  MONETA  fleur  ä  4  p^- 

tales  SAONE  P  Ecusson. 

Soit  1  aigle,  soit  la  ci'oix,  sont  enfermes  dans 
un  contour  forme  de  six  demi-circonförences 
aboutöes.  Argent  bas.  Poids:  1,52 1 

112.  Demi-gros?  mezza  patacchina f  Möme  type  que 

la  piöce  precedente,  mais  on  lil  SAONA  ä 
Tavers  et  au  revers ;  les  fleurs  ont  5  p^tales  et 
Taigle  et  la  croix  sont  enfermes  dans  des  con- 
tours  form^s  de  8  lobes.  Billon.  Poids  .  1,25.   .       1 


MILAN 

Jean-Galdas  Visconti,  comte  de  Verlas  (1385-1402). 
113.     Pegione.  Gnecchi  \  n°  6.  Poids :  2,26 1 

'  I^  Monetcdi  Milano.  da  Fr.  p«i  K.  Gnecchi,  1881. 


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:r^  t  §•!-•»■ 


—  47  — 

N*  d'ordre. 

Nombre 
du  piices. 

Jean 'Marie  Visconti  (1402-1412). 

114.     Grosso.  Gnecdii,  n"  2.  Poids :  2,27.    .    .    . 

.  .  .     1 

Philippe-Marie  Visconti  (1412-1447). 

Grosso  da  soldi  due ;  type  Gnecchi,  n""  23-25, 
pl.  X.  Hg.  10. 

I.  Lögende  de  lavers  cominen<;'ant  ä  droite  en 
haut. 

115.  Variante  A,  inödite.  Av.  :  FILIPVS  ...  AN- 
GLVS  ...  Rev.:  S.  ABROSIV  .  MKDIO- 
LANl 1 

IIG.  Variante  B,  inedite.  FILIPV  . . .  ANGLVS  . . . 
pas  d'S  (initiale  de  SANCTVS)  ABROSIV. 
MEDIOLAI 2 

117.  Variante  C,  inedite.  FILIPV  ...  ANGLV  ... 

-       pas  dS  ;  ABROSIVS  MEDIOLAI 1 

118.  Variante  D,  inödite.  FILIPV  ...  ANGLV  ... 

pas  dS;  ABROSIV.  MEDIOLAI 1 

119.  Variante  E,  inödite.  FILIPV  ...  ANGLV  ... 

S.  AMBROSIV.  MEDIOLANI 1 

120.  Variante  F.  Gnecchi,  n°  23.  FILIPV. .  .ANGLV... 

S.  ABROSIV.  MEDIOLANI 2 

121.  Variante  G,  inedite.  FILIPV  ...  ANGLV  ... 

S.  ABROSIV.  MEDIOLAN 1 

122.  Variante  H,  Gnecchi,  n°  24.  FILIPV  ...  AN- 

GLV ...  S.  ABROSIV,  MEDIOLAI.  ...       1 
Poids  moyen  de  ces  10  pieces  :  2,296, 
122  bis  et  ter.  Variantes  I  et  K.  Legendes  en  partie 

effacöes,  mais  differentes.  des  pröcödentes   .    .       2 

II.  Lögende  de  Tavers  commengant  ä  gauche  en 
bas. 

123.  Variante  L,  inödite.  FILIPV.  . . .  ANGLV  . . . 

S.  ABROSIV.    MEDIOLAI 1 


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—  4K  - 

Nombro 
M  d'ordru.  di;  piöceH. 

123  6/5.  Variante  M,in6dite.  FILIPV.  ...  ANGLV  ... 

S.  ABROSIV.   MEDIOLAN 1 

Poids  de  cos  deux  piöces  :  2,32. 

124.  Soldo,  un  peu  diflferent  de  Gnecchi,  n"  29 ;  pl.  X, 

fig.  12. 
MEDIOLAI  ä  l'avers  et  au  rcvers.  Poids  :  1,18  .       1 

125.  Sesino.  Gnecchi,  33.  Poids:  1,03 *  1 

12b  bis.  Sesino.  Legende  en  partie  illisible :  Gnecchi, 

n«  34  ou  35 1 

FraiK^ois  Sforza  (1 450-1 45G). 

126.  Soldo.  Gnecchi,  n' 28.  Poids:  1,29 1 

Gelte  piece  est  de  la  [)Ius  haute  importance 
pour  fixer  la  date  ä  laquelle  ce  tr^sor  a 
etö  enfoui :  eile  doit  etre  comprise  entre  1448  et 
1450.  En  effet,  d'une  part,  coinme  nous  Tavons 
vu,  ce  tresor,  trös  riche  en  monnaies  de  Savoie, 
n'en  renferme  pas  du  duc  Louis,  dont  le  premier 
ordre  de  trappe  (suivid'exöcutionpresque  iminö- 
diate*)est  du  28  octobre  1448,  d'autre  part,  ce 
soldo  montre  (|u'au  moment  de  Tenfouissement 
il  y  avait  döjä  en  circulation  des  monnaies  de 
Franyois  Sforza,  duc  de  Milan.  Quand  cet  aven- 
turier,  traitre  ä  la  republique  qui  Tavait  noinmo 
son  capitaine  gönöral,  prit-il  le  titre  de  duc  et 
commen(;a-l-il  ä  battre  monnaie  en  cette  qualitöf 
Les  ouvrages  que  j'ai  ä  ma  disposition  ne  sont 
pas  d'accord  sur  ce  point :  un  auteur  dit  que  ce 
tut  en  1447,  ce  qui  est  evidemment  erronö,  un 
autre  parle  de  1450,  ce  qui  n'est  probablement 
pas  toul  ä  tait  exact.  II  est  vrai  qu'il  fit  son  entree 
triomphale  ä  Milan  le  2G  fövrier  1450,  mais  s'il 
avait  attendu  jusqu'aprös  cette  date  pour  frapper 

'  Proirüs,  Toiiu»  I,  pago  12K,  «U»rnieiv  lij;iir. 


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f^ 


—  4U  — 

Nombre 
^*•d*o^d^e.  do  picces. 

monnaie,  il  est  extrömeinent  peu  probable  que 
notre  trösor,  qui  contenail  un  de  sos  soldi  et  qui 
par  consöquent  aurait  et^  enfoui  en  Savoie  encore 
un  peu  plus  tard,  n'eüt  pas  renfenne  une  seule 
|)i6ce  du  duc  Louis  de  Savoie  qui  tVappait  depuis 
un  an  et  demi,  pour  le  moins.  Nous  sommes  donc 
forcös  d'admettre,  pour  expliquer  les  faits,  que 
Francois  Sforza,  apres  avoir  levö  l'ötendard  de 
la  revolle  contre  la  röpublique  de  Milan  aussitot 
apres  la  seconde  victoire  remportöe  parluisur 
les  Vöniliens,  en  septembrc  1448',  et  avoir  con- 
clu  un  traitö  avec  eux  pour  s'assurer  leur  con- 
cours  dans  Tentreprise  qu'il  meditait,  prit  le  titre 
de  duc  aussitot  apres  et  commenca  ä  frapper 
monnaie  dans  une  des  villes  du  Milanais  qui  se 
soumirent  ä  lui  en  1449  pendant  qu'il  assiögeait 
la  capitale.  Je  soumets  cette  Hypothese  ä  Tappre- 
ciation  des  personnes  plus  vers^es  que  moi  dans 
riiistoire  politique  et  monetaire  de  Milan.  Si  eile 
etait  reeonnue  exacte.  le  trösor  qui  nous  oceupe 
aurait  6\6  contiö  ä  la  terre  en  1449. 


COMTß   DE   PROVENCE 

Louis  de  TarenieetJeanne  d'An/ou  (1343-1382). 
127.     Sol  couronnat.  Poids  :  0.97 1 


Loa/«// (1384-1417). 

128.  Florin  dor 1 

129.  Gros.  Poids  moven :  1,954  ;  extremes  1,85  et  2,10      7 

130.  Sol  couronnat.  Poids :  0,89 1 

'  Gnecfhi.  ()i>.clt.,  \M\ivVA. 

REVUE  SUISSE   DE   NUMISAIA  ri<,»i;i:  \ 


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-  50  - 

Nombre 
N"  d'ordrc.  do  picces 

ETAT    PONTIKICAL 

Avant  de  commencer  la  descri[)tion  des  mon- 
naies  papales,  frappöes  ä  Avignon,  trouvees 
dans  notrc  voisinage,  je  dois  expliquer  que  j'ai 
pris  pour  guide  unique  Touvrage  cla.ssique  de 
Cinagli*,  qui  date  de  prös  de  50  ans.  II  se  peut 
donc  qu'un  cerlain  nombre  de  pi6ces  quejequa- 
lified'inedites,  parce  qu'elles  ne  se  trouvenl  pas 
dans  ce  livre,  ne  le  soient  rt^ellement  pas  pour 
avoir  6te  publiees  depuis.  Si  tel  (^tait  le  cas,  je 
prie  les  lecteurs  plus  versös  que  inoi  dans  cette 
partie  de  vouloir  bien  m'excuser. 

Urbain  V  (1362-1370). 

131 .     Demi-gros,  in^dit.  Av. :  dans  le  chainp,  la  liare ; 
sous  celle-ci  PVP,  (le  V  est  placö  un  peu  plus 
haut  que  les  deux  P); 
Lögende  :  2  pelites  clefs  passees  en  sautoir ; 

VRBANVS  :  QVINTÜS  (1  et  N  liös). 
Rcv. :  dans  le  champ  :  croix  cantonnee  de  deux 
tiares   et  de  deux  paires  de   clefs;  legende  : 
+  :  SANGT VS  :  PETRVS  :  Poids  moyen: 
0.981.  L'exemplaire  le  meilleur,  ou  le  moins 

nnauvais,  p6se  1,07 7 

Les  lettres  PVP  sont  interprötöes  diversement: 
PP  signifie  PAPA,  tout  le  monde  est  daccord; 
quant  au  V,  Fioravanti,  qui  avait  sous  les  yeux 
un  gros  qui  porte  QVNTS,  pense  qu'on  a  mis 
sous  la  tiare  le  V  qui  manquait  k  ce  mot.  Notre 
piece  refute  cette  maniere  de  voir :  on  ne  reni- 
place  pas  ce  qui  est  k  sa  place.  Argelati  lit : 
VRBIS  PAPA.  Scilla,  appuvö  par  Cinagli,  pense 
que  ce  V  est  Tinitiale  d' VRBANVS  dont  le  nom 
est  donc  röpötö. 


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-  51  — 

Nombre 
N**  d'ordre.  de  piöces. 

Varance  de  1370. 

132.  Demi-gros,  incdit.  Ressemble  beaucoup  au  seul 

gros  attribuö  par  Cinagli  ä  cette  vacance,  la 
premi6re  oü  il  all  6tö  frappö  monnaie. 
Tiare ;  au-dessous,  uii  annelet. 
Clefs  :  SEDE  :  VACANTE  : 
Croix  cantonnäe  de  deux  tiares  et  de  deux  pai- 

res  de  clefs. 
+  :  SANCTVS  :  PETRVS  :  Deux  exemplaires 
entiers  pösent  1,00  et  0,92;  letroisieme  est  for- 

tement  6br6ch6 3 

Requien  et  Cartier  pensent  que  le  gros  döcrit 
par  Cinagli  doit  ötre  attribuö  ä  la  vacance  surve- 
nue  entre  Gr(^goire  XI  et  Urbain  Vi,  en  1378, 
plutöt  qu'ä  Celle  de  1370,  qui  ne  dura  que  dix 
jours.  Cinagli  ne  trouve  pas  cet  argument  pro- 
bant  et  part  du  principe  que  les  monnaies  frap- 
pöes  pendant  les  vacances  du  Saint-Si6ge 
ressemblent  i)lutöt  ä  celles  du  rögne  pr6c6dent 
qu'ä  Celles  du  suivant.  Or,  son  gros  est  au  type 
d'Urbain  V.  La  comparaison  de  notre  demi-gros 
avec  celui  d'Urbain  V  me  parait  donner  raison  ä 
Cinagli. 

Gregoive  AY  (1370-1373). 

133.  Demi-gros,  inödit.   Tiare;  au-dessous,  PP  au- 

dessus  desquels  est  une  roue  ä  6  rayons,  ou 

rosette  ä  6  feuilles,  qui  est  peut-ötre  Tarmoirie 

de  la  maison  de  Beltbrt. 
Clefs,  apostrophe,  GREGORYS  (sie)  :  VNDEC 

apostrophe  renversee. 
Croix  cantonn^e  comme  aux  deux  numeros  pr6- 

cädents. 
4-  :  SANCTVS  :  PETRVS  :  Poids  :  0,96.  .   .      1 


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Nombre 
>d*ordre.  de  piece.*. 

Je  remarquequ'il  n\v  a  |)as  PFdans  la  legende 
circulaire ;  cette  abröviation  du  inot  PAPA 
manque  aussi  sur  le  demi-gros  d'lJrbain  V  et 
sur  celui  de  Clement  VU  et  ne  commenee  a 
parailre  ä  cette  place  qu'ä  partir  de  Benoit  XIII, 
du  moins  ä  Avignon  :  sur  des  demi-gros  de  Grö- 
goire  XI  frappes  ä  Home  on  la  trouve  döjä. 


ClemetU  Vif,  antipapc.  Rohoi'l,  cointe  de  GeiuTois. 
(1378-1394). 

131.     Demi-gros,  in(^dit.  Dans  le  champ,  deux  clefs  en 

sautoir ;  au-dessous,  quelque  chose  d'indistinct 

qui  ne  parait  pas  ötre  Töcu  de  Genevois. 

Clefs,  CLEMENS  (M  et  E  liös)  •  SEPTIVS  (sie) 

Croix  cantonneecomme  aux  numöros  präcedents. 

+  .   SANCTVS  :  PETRVS  :  Poids :  0,97  .   . 


Benott  XIII,  antipape.  IHcvrc  de  Lnun,  EspaqnoL 
(1394-1417). 

135.     Demi-gros,  pareil  ä  la  piöce  d'argent  decrite,sans 

autre  dcMiomination,  par  Cinagli  sous  le  n"  6. 

Au  licu  d'une  croix  indiqu(^e  dans  le  texte 

commc  commencant  la  legende  du  revers,  le 

dessin  de  Cinagli,  pl.  I,  fig.  30,  tres  mal  fait, 

montre  un  croissant  montant,  s-/,  tandis  que 

notre  piece  porte  une  demi-lune,  /-^ ,  armes 

parlantes,  ce  que  quelques  modernes  appellent 

croissant  verse  ou  renverse.  Poids :  1,01 .    .    . 

Je  remarque  aussi  que  cet    antipape  aurait 

regnöjusquen  1417,  d'aprös  Cinagli,  page  38,  et 

jusqu'en  1415  seulement  d'apres  le  meme  au- 

teur,  page  42. 


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^"^^mr^^ 


—  53  — 

Nombro 
N*d'ordrü.  de  pleco«. 

Jean  XA7// (1410-1415). 

13G .  Demi-gros,  in6dit,  ressomblant  ä  la  piece  d'argenl 
(löcrile,  Sans  autre  d^nomination,  par  Cinagli, 
n"  11,  mais  Tabröviation  PP  suit  VICESI- 
MVS  III  au  lieu  de  le  pröcöder.  L1,  TM  et  le  V 
de  ce  mot  sonl  liös.  Poids:  1,01 1 


Varance  de  1-115-1 117, 

137.  Gros;Cinagli,  11*^2.  Poids:  1,92 1 

Je  ne  m'explique  pas  pourquoi  Cinagli  attribue 
cette  piöce  äla  vacance  de  1415-1417  plutöt  qu'ä 
Celle  de  1431. 

Martin  V  (1417-1431). 

138.  Gros;  Cinagli,  n*^  17;  mais  TA  et  TN  de  SAN- 

TVS,  ainsi  que  TA  et  TU  de  PAULUS  sont 
li6s.  Poids  moven :  2,02 6 

139.  Demi-gros,  inödit.  Tiare;  au-dessous  PP,  sur- 

montös  de  la  colonne,  armes  parlantes  de  la 

famille. 
Clefs  :  MARTINVS  :  PP  :  V  : 
Croix  cantonnöe  de  2  tiares  et  de  deux  paires  de 

clefs. 
+  :  SANCTVS  :  PETRVS   :   Poids  moyen  : 
0,900;  extremes:  0,75  et  1,01 15 

Eugäie  IV  {14:i\'U4n). 

Gros,  difföre  du  n''  26  de  Cinagli,  «  Giunte  e  cor- 
rezioni »,  en  ce  qu'il  ne  porte  pas  la  marque  du 
monnayeur  Gerardini  (page  43)  ou  Gherardini 
(page  42)  qui  travaillait  ä  Rome. 

140.  Variötö  A.  L'äcu  qui  surmonte  les  deux  clefs  du 


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-  54  - 

Nombre 
N*  (l'ordre.  de  pieces. 

revers  est  petit,  3"""  de  hauteur  environ;  TA  et 
rU  de  PAULUS  sont  li6s 3 

141 .  Variätö  B.  Ecu  pelit  comme  ci-dessus  ;  A  el  U 

de  PAULUS  söparös 1 

142.  \3Lr\6i6  C.  Ecu  plus  grand  qu'aux  deux  numöros 

pröcädents ;  environ  4"""  de  hauteur 1 

Poids  moyen  de  ces  5  gros :  1,996. 

143.  Demi-gros,  in6dit.  Tiare;   au-dessous,  l'öcude 

Condulmerio  entre  deux  P. 
Clefs,  EVGEN VS  (sie ;  cependant  il  pourrait  y 

avoir  EVGENIVS,  N   et  I   lies)    :    P  •  P ': 

CARTVS  : 
Croix  cantonn^e  de  deux  tiares  et  de  2  j^aires  de 

clefs. 
+  :  (SANC)TVS  :  PET(RVS)  :  Poids :  1,00  .       1 


MONNAIES    ANGLO-FRANCAISES 

Henri  VI  (1422-1453). 

Blancs  aux  öcus.  Poids  moyen :  3,057. 

144.  Vari6t6  A.  DifFörent :  une  couronne  (Paris) ...  3 
IM  bis.  Meine  pi6ce ;  le  dififerent  est  peu  distinct  .    .    .  1 

145.  Variötö  B.  Difförent :  un  l^opard  (Ronen).    ...  3 

146.  Variöte  C.  Different :  une  üeur-de-lis  (Saint-Lö).  2 

147.  Variete  I).  Different :  une  etoile  (Nevers)  ....  2 

148.  Variött^  E.  Diflerent :  une  fleur  ä  5  petales  (rose  i 

Troves?) 3 


DUCHE    DE    BOURdOGNE 

Phi/ip/je  II  le  Hardi  (1363-1404). 
149.     Blanc.  Poids:  2,99 1 


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—   oo  — 

Nombre 
N"  d'ordre.  de  pi^ces. 

Philippe  IIL  le  Bon  (1419-1467). 

150.  Blanc.  A  Tavers,  un  seul  6cu  de  Bourgogne,  dans 

un  double  contour  trilobö.  Poids :  3,23  ....       1 

151.  Blanc.  A  Tavers,  les  deux  öcus  do  Bourgogne 

accol6s ;  meme  type  que  les  blancs  aux  6cus 
d'Henri  \\.  Poids :  3.07 1 


PAYS-BAS 

Cette  contröe  n'est  representöe  dans  le  ti'ösor 
qui  nous  occupe  que  par  une  demi-douzaine  de 
petites  piöces  de  träs  bas  billon  ou  de  cuivre  ä 
peine  alliö,  en  fort  mauvais  6tat. 

152.  Flandre.  Jean  Sans  Peur  (1404-1419) 1 

153.  Namur.  Jean  III  (1418-1421) .       2 

153  6/s.   Indöterminees. 2 

153  tet\  Jeton  ou  möreau 1 

On  s'ötonnera  sansdoute  que  noussoyons  arriv6s  aubout 
de  cette  longue  önumei-ation  sans  mentionner  de  monnaies 
royales  de  France ;  il  y  en  avait  en  effet  beaucoup  dans 
notre  trösor  et  de  fort  interessantes.  Si  nous  n'en  parlons 
pas  ici,  c'est  que  le  propriötaire  s'est  röserve  de  les  eludier  a 
loisir  et  de  les  publier  lui-möme  dans  un  travail  special, 
ainsi  que  Celles  frapp^es  pour  le  Dauphine.  Ces  deux  scries 
comprennent  plusieurs  centaines  de  pii^ces,  ontre  autres  un 
certain  nombre  de  variötes  nouvelles,  surtout  de  Charles  MI. 

20  döcembre  1890.  D''  Lad6. 


N.B.  —  Les  trois  iiioniiaies  reproduitcs  daiis  la  phiiirlie  IX  soiit  de 
j^randeur  naturelle:  h's  inai'cfiies  iXv^  inaitres  de  iiioniiaie  sdiit  a 
l'echelle  de  Vi- 


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Beitrag" 


7Al\ 


MÜNZGESCHICHTE  DER  ABTEI  DISENTIS 


Schon  oft  wurde  darauf  hingewiesen,  wie  eigenthümlich 
in  Graubünden  die  Sprachen  gemischt  seien,  wie  sonderbar 
sich  die  Gemeindeautonomie  entwickeh  hätte,  wie  die  Bünd- 
nergeschichte ein  Spiegel  der  schweizerischen  und  allge- 
meinen Geschichte  sei ;  aber  wenig  beachtete  man  bisher, 
was  für  sonderbare  Verhältnisse  die  alten  drei  Bünde  in 
Bezug  auf  das  Münzwesen  aufzuweisen  haben  :  befanden 
sich  doch  zu  Anfang  des  XVII.  Jahrhunderts  in  diesem  Frei- 
staate nicht  weniger  als  sechs  Prägstätten  :  Stadt-  und  Bis- 
thum  Chur,  Kloster  Disenti^  und  die  Herrschaften  Misox, 
Tarasp  und  Haldenstein. 

Eingehend  behandelt  wurde  bis  heute  einzig  die  Münzge- 
schichte vom  Bisthum  Chur*,  Herrschaft  Haldenstein-Rei- 
chenau',  Misox'  und  Gotteshausbund *,  doch  hat  Trachsel 
von  letzterem  blos  die  bekanntgewordenen  Münzsorten  auf- 
geführt, ohne  jedoch  angeben  zu  können,  auf  welches  Pri- 
vilegium man  sich  bei  der  Prägung  gestützt  und  um  welcher 
Gründe  willen  dieselbe  aufgehört  habe  *. 

Nicht  viel  besser  bestellt  sind  wir  mit  der  Münzgeschichte 
von  Disentis,  da  das  Klosterarchiv  bekanntlich  am  6.  Mai 
1799  in  Flammen  aufgieng. 

'  C.  r.  Trachsfl.    Die  Münzen  nnd  Meilaillen  Cirauhinnlens.  3  Helle.    IJeilm  i8<M),  18«w, 

'  D' A.  Geigy.  Haldenst.-Il.  nnd  ihre  MiinzpiaRunuen.  Itasei  IS8i».  S.  A. 
••  l-'r.  et  K.  Gneechi,  Le  nionete  dei  Trivul.i«».  Milano  188". 

*  »:.  f.  TracliSHi.  Monographie  der  Minizen  des  Cotteshanshundes.  |t«Mlin  JK72.  Diss. 

*  er.  Anz.  r.  Schweiz.  C.eseh.  1872.  IV.  2.m. 


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—  57  - 

Bisher  stutzten  sicli  alle  Numismatiker,  welclie  Disentis 
erwähnten,  zuletzt  Traehsel  in  seinen  «  Monnaies  de  Tab- 
baye  de  Disentis',  zur  Begründung  des  Disentiser  Münz- 
rechtes auf  die  sehr  unbestimmt  lautende  Stelle  bei  Haller  IL 
373 :  «  Sie  (die  Abtei)  behauptet  das  Münzrecht  im  Jahr  1466 
vom  Kaiser  erhalten  zu  haben  und  dass  solches  1571  be- 
statet  worden  sei. » 

Erscheint  auch  Haller  in  seinen  Angaben  meist  zuverläs- 
sig, so  ist  es  doch  zu  begrüssen,  dass  ein  bündnerischer 
Geschichtsschreiber  des  XVil.  Jahrhunderts  vom  Münz- 
rechte der  Abtei  redet,  da  Haller  gerade  über  Disentis 
schlecht  orientirt  war,  was  wir  später  noch  nachweisen  wer- 
den *. 

Sprecher '  sagt  in  seiner  Pallas  im  Abschnitte  « Diserti- 

nensis  Abbatis  privilegia :  «  Abbas  privilegia  sua,  in  electionc 

judicis  Provincialis  uti  diximus  atque  etiam  in  jurisdictioni- 

bus  Disertinensi  et  Vortiensi  ul  audiemus  retinet,  practevcd 

jus  cudendae  monetae  habet,  » 

Bucelinus  *  berichtet  zum  Jahre  1466 :  « Idem  abbas  Diser- 
tinensis  ius  cudendae  monetae  seu  proprii  numismatis  ab 
imperatore  accipit.  Fuit  autem  nunc  abbas  Joannes  de 
Schönegg,  qui  Joanni  ab  Ussenport  successerat. »  Busson 
zieht  die  Glaubwürdigkeit  dieser  Angabe  mit  Recht  in  Zwei- 
fel, da  Johann  Schönegg  erst  1467  Abt  wurde,  somit  nicht 
schon  1466  das  Münzrecht  erwerben  konnte. 

I^bensowenig  Glauben  verdient  die  Mittheilung  *,  Abt  Ul- 
rich von  Montfort  habe  1048  durch  ein  kaiserliches  Diplom 
das  Münzregal  erhalten,  w^eil  die  Urkunde  Heinrich  111.  für 
Disentis  aus  diesem  Jahre  darüber  keine  Andeutung  ent- 
hält. 

'  Hevut»  scifiilillqiu»  siiisst'IKTl».  3  IK'He. 

^  Krsl  naclideiii  flies  ges<'l »rieben .  kam  niii*  eine  neuere  Iritei-suchnnji  :  «  Zur  Miinz- 
knnde  ci<«i  Kkwleis  Disentis  in  rirdubiniden  »  von  Arnold  Husson.  S.  A.  der  nuni.  Zeil- 
sehiill,  IX.  IW.  1877,  zu  Cesichle. 

'  F.  Spiveheri  Rhetiu,  nbi  eins  verns  sitns,  folitia.  loedera  el  alia  nieniorabilia  ainra- 
liszime  describnntur.  Ln;<d.  IJatavorum  HÄi. 

•  Kaelia  Kthrusca  Koniana.  ele.  Auj?.  Vindel.  1(5(M». 

'  Kichhorn  .  ,  .  N'2^!». 


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—  58  — 

Eine,  in  der  Münzliteralur  wohl  einzig  dastehende,  Nach- 
richt über  die  Regalserwerbung  giebt  Eicliliorn*,  indem  er 
(pag.  245)  erzählt :  Conclusum  denique,  ut  abbas  cum  ci- 
vium  consilio  ius  cudendae  monetae  procuret,  quo  obtento 
expensae  exccommunitatis  aerario  solvantur  ;  \Nonach  also 
der  Abt  im  Auftrag  der  Gemeinde  und  auf  deren  Kosten 
um  das  Münzrecht  nachgesucht  hätte. 

Auffallend  ist  diese  Angabe  in  rein  geschichtlicher  Bezie- 
hung keineswegs,  denn  es  ist  für  Discntis  geradezu  cha- 
rakteristisch, wie  früh  schon  hier  die  Landschaft  —  commu- 
nitas  —  in  Gemeinschaft  mit  dem  Abte  handelnd  auftritt. 
Schon  1251  Urkunden :  «  Abbas  et  tota  comnmnitas  eccle- 
siae  Disertinensis  » *. 

Diese  Angabe  Eichhorns  mag  aus  dem  Umstände  herzu- 
leiten sein,  dass  Klostei-  und  Landschaft  im  Medelserthale 
Silberbei-gwerke  gemeinsam  besassen  *.  welche  urkundlich 
1656  und  1658  vom  Abte  «  unacum  senatu  et  communitate 
Üesei'tina  »  ver'pachtet  wurden. 

Ein  numismatisches  Bedenken  steht  der  Glaubwürdigkeit 
dieser  Angaben  entgegen :  Warum  keine  Münzen  der  Land- 
schaft und  des  Abtes  zusammen  f 

Die  acht  folgenden  Aebte:  Nikiaus  IL,  Jakob  IV.,  Sebastian 
von  Castelberg,  August  Stöcklin,  Johann  VIII.,  Adalbert  I., 
II.,  III.,  scheinen  die  Prägung  nicht  fortgesetzt  zu  haben, 
wenigstens  sind  von  ihnen  keine  Münzen  bekannt ;  der  Still- 
stand wird  wahrscheinlich  bis  auf  die  Hegierungszeit  des 
Abtes  Gallus  von  Floi'in  gewährt  haben. 

Was  ihn  bewogen,  das  der  Abtei  angeblich  zustehende 
Uec^ht  wieder  zu  gebrauchen,  lüsst  sich  aus  Mangel  an  ein- 
schlägigen Urkunden  nicht  feststellen;  eigcnthümlich  aber 
ist,  dass  in  diese  Zeit  eine  Differenz  zwischen  dem  Bischof 

*  P-  An»bn>siiis  Kicblioni.  Knistopatns  cuii4-n«;is  in  lUiJu-tia.,.  clir(>n(>h)Ki<M*  ac  diplo- 
malirn  illiistratus.  Typis  S;iii-IUasi;mis.  1"'.»". 

^  i'f.  \y  P.  C.  von  Phinla.  Dim  curn.tisrhen  H.Mi^oh.iftPU  in  dtT  l-Vndal/.cit.  Ik»rn  1881. 
fM^.  21«.  f. 

*  P.  Plattn»'!-,  (;»'srhi,-h|j'  d«'>  Itnvluin»--;  in  «ler  «»sll.  SchwtM/..  Clinr  1878.  pag.  la  ;  C.  1»«- 
«MMÜns.  Mniialrttsen  XXI.  J),  ;i'). 


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—  59  — 

von  Chur  und  der  Abtei  fällt,  betreffend  Visitationsrecht  des 
ersteren  über  letztere,  das  diese  als  Pürstabtei  nicht  aner- 
kennen wollte.  So  liegt  denn  die  Annahme  nahe,  dass  der  Abt 
GallusalsRepressalie  wiederdasBisthum  zumünzen  antieng  *. 

Das  Münzregal,  dessen  schon  Sprecher*,  aber  noch  ohne 
Datumsangabe,  Bucelin',  Leu*,  Haller",  und  zwar  für  die 
Jahre  1465  und  1571  Erwähnung  thun,  dürfte  auf  einer  all- 
zufreien Auslegung  der  kaiserlichen  Privilegien  beruhen. 
Solche  finden  sich,  theils  in  den  Regesten  **,  theils  im  k.  k. 
Haus-  Hof  und  Staatsarchiv  in  Wien  für  die  Jahre  1413  \ 
1465  ^  1495  ^  1571, 1636, 1637  und  zwar  nach  der  allgemei- 
nen Bestätigungsformel :  « Alle  Gnaden,  Freilieiten,  Hechte, 
Briefe,  Privilegien,  Handvesten  und  Gerechtigkeiten,  so  das 
Kloster  von  dem  Aussteller,  seinen  Vorfahren  am  Reich 
oder  anderen  geistlichen  und  weltlichen  Fürsten  oder  Herren 
erworben  hat,  dazu  seine  guten  Gewohnheiten  und  alles  Her- 
kommen*®. » 

Wahrscheinlicher  ist  es  mir,  dass  Abt  Christian  von  Cas- 
telberg  das  Münzrecht  aus  der  reichsfürstlichen  Stellung  der 
Abtei  herleitete.  Die  Erhebung  zur  selben  erfolgte  keines- 
wegs, wie  Leu  '*  angiebt,  erst  1567  oder  1570,  sondern  wie 
Busson**  nachweist,  wenn  nicht  schon  im  Xlll.  Jahrhundert, 
doch  spätestens  voi*  dem  XV.  Jahrhundert  **. 

Darnach  dürfte  sich  der  Abt  Christian  den  anderen  altern 
Reichsfürsten  an  die  Seite  gestellt  haben,  die,  wie  ein  Diplom 

*  Diese  MittheiUm^'  verdanke  ich  Herrn  Archivar  C.  M.  Tuor  in  Chur. 
»  Pallas,  1.  c. 

*  Uhuetia,  I.  e. 

*  Lexiron  1752,  VF..  I2'i. 
'  Hibl.  nw^  1.  c.  • 

*  Ret?esten  der  .Archive  in  «ItMschw.  KidK.   Chur  lHr>'i.  11.  Il^i.  'i  II. 
'  L.  c.  N-  1157. 

»  .N»  im. 

'  N»2W. 

'"  Gef.  Mittheilnng  von  Hr.  IUIUm-  Ü' v.  .Vrneth. 
"  L.  c. 

"  N«im.  Zeitschr,,  pag,  10. 
"  Abt  Johann  wohnte  H71  «'ineni  IleichsUi;;  in  U»»},'»Mishinv  hfi.  (Kichliarn.  pa?.  2'iV) 


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—  60  — 

Heinrich  VII.  für  Stein  am  Rhein  *  beweist,  ii^so  fUrto  das 
Münzrecht  hatten*.  Wenn  daher  1729  und  1730  der  Abtei 
^anz  allgemein  das  Regal  abgesprochen  wurde,  so  beweist 
(lies  nur,  dass  den  Reichsräthen  und  dem  Bischof  von  Chur 
unbekannt  war,  dass  die  Abtei  schon  im  Mittelalter  gelürstet 
worden  war  und  darnach  analog  anderen  iei(^hsfürstlichen 
Klöstern  im  Besitze  des  lus  monetandi  sein  mussle. 

Von  Abt  Christian  von  Castelbei'g  besitzen  wir  einen  einzi- 
gen Pfennig  mit  dem  ecartellirten  Wappen  seiner  Familie 
und  Abtei  *. 

Ob  dies  schon  in  seinem  eisten  Regierungsjahre  geschah, 
ist  noch  unentschieden  ;  man  kannte  von  ihm  bisher  nur 
einen  undatirten  einseitigen  Pfeimig  in  zwei  Varietäten.  (Von 
Trachsel  veröfienilicht.) 

Ein  Münzfund,  den  ich  unlängst  im  Schlosse  Ortenstein 
machte,  beweist,  dass  diese  Friigung  jedenfalls  mit  dem 
nächsten  Jahre  anticng.  Herr  Hans  von  iuvalt  *  überliess 
mir  in  verdankensweither  Weise  zu  Händen  des  rätischen 
Museums  eine  noch  unodirte  Münze  von  Disentis. 


Es  ist  dies  ein  Blutzger,  aus  versilbertem  Kupfer  herge- 
stellt, mit  einem  mittleren  Durchmesser  von  18"""  und  einem 
Gewicht  von  0,75  gr.  Dieses  Stück  zeigt  nicht  die  gewöhn- 

'  Hiiillara-Bn'clialU's,  llisL  «liploin.  Fridniri  II  liujuMatoiis  IV.  (I:j2i;-:WI)».  Abbali  de 
Slain  iiululsimii«^  iinmi'lam  a|Mi<l  SUmii»'  a  ni»l>is  »«t  imin-rio  t^iieiulaiM...  «|n«*m  ail  mtHluin 
|Miin'i|»H«^  noshi  et  imp»'iii  snas  iuoih-I.is  de  iKKlra  pialia  vi  pcrniissiorif  Si»Iiti  sunt  |H?i- 
milteiv  et  iviiuvai"»'. 

•  ff.  h' Tli.  V.  Linbenaii.  lU'sass  die  Abtni  iMVivt-rs  das  Miinzn'cbt  ?  Im  ntiljt'liti  d«'  la 
SiK-ietH  suis«««' de  rimiiisinalique.   <K«.K>,  III.  {T\ 

'■  Revue  III.  '^,  von  TrarliM-l  bekannt  };emachl. 

'  Sohn  des  fiir  di»'  ratis<'he  (irschicMlsforschniij;  viel  zu  früh  dabin  j{esclii«»<l«'neii  Wrdl- 
i;an«  von  luvalt. 


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tl  ■■■■l".l»it'  ltff%J '  ^f.J'  ■ 


-  ()1  - 

liehe  runde  Gestalt,  wie  sie  die  gestanzten  Geldsorten  sonst 
aufweisen,  sondern  es  wurde  das  Gepräge  in  primitivster 
Weise  zu  einenn  ungleichseitigen  Achteck  zugeschnitten  und 
zwar  so  mangelhaft,  dass  ein  Stück  der  Legende  mit  abge- 
trennt wurde.  Das,  einer  danebenstehenden  Münze  ange- 
hörende Kreissegment  deutet  dai*auf  hin,  dass  diese  Münze, 
wie  die  Kreuzer  des  Abtes  Marian  *  und  die  Blutzger  der  bi- 
schöflich-cliurischen  Münzstätte  mit  einem  C\  linder  herge- 
stellt wurden. 

Nach  Aussen  ist  der  Avers  mit  einem  Fei-lenkranze  abge- 
schlossen. Die  abgekürzte  capitale  Legende  : 
GALLUS  :  DE  :  FLOK  :  DG  A- 
ist  nach  Innen  mit  einem,  durch  Punkte  angedeuteten  Kreise 
begrenzt.  Im  spanischen  Schilde  findet  sich  das  von  Florin- 
sche  Wappen,  bekrönt  von  der  Inful  mit  Stola  und  durch- 
gestecktem Pedum. 

Der  Revers  trägt,  in  ebenfalls  doppeltem  Schriftkreise,  die 
capitale,  abgekürzte  Legende : 

:  MÜN  :  NOUA  .  DISERT  :  ....  17 

Aus  der  Regierungszeit  des  betreffenden  Abtes  zu  schlies- 
sen,  muss  die  vollständige  Jahreszahl  1717geheissen  haben. 
Innerhalb  des  Schriftkreises  erkennt  man  das  Blutzgerkreuz, 
wie  es  für  Graubünden  wohl  bekannt  ist  *. 

Hieraus  folgte,  sollte  die  Behauptung  Hallers,  die  ei*  bei 
Haldenstein  anführt,  der  Blutzgerprägung  müsse  eine  \'er- 
leihung  des  Blutzgerprivilegs  durch  den  Bundestag  voi'an- 
gegangen  sein,  dass  die  drei  Bünde  dem  Abte  Gallus  dieses 
Privilegium  ertheilt  hätten. 

Die  Thatsachen  aber,  dass  s'ch  in  den  Bundestagproto- 
kollen davon  nichts  vorfindet,  dass  die  Nachfolger  keine 
Blutzger  mehr  geschlagen,  so  dass  bis  heute  ein  Disentiser 
Blutzger  gänzlich  unbekannt  bleiben  konnte,  scheint  mir  ein 
Beweis  für  die  Richtigkeit  der  eben  angedeuteten  Ansicht 

»  Revue.  April  1879.  I,  \. 

'  Fiir  die  Anfertixnrm  der  sehr  ^reniiiieii  Zeielinuii;,'  spreolie  irli  Herrn  IiiKtMiieui-  Con  ;i- 
diiil  meinen  besten  Dank  aus. 


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—  62  — 

Haller's  zu  sein,  und  zwar  in  dem  Sinne,  dass  die  ßlutzger 
des  Abtes  eingezogen  wurden,  weil  sie  ohne  landesherrliche 
Bewilligung  geschlagen  worden  waren. 

Hierin  dürfte  auch  eine  Erklärung  für  die  Passivität  zu 
suchen  sein,  welche  die  drei  Bünde  im  Jahre  1729  beim  Ent- 
zug des  Disentiser  Münzrechtes  von  Seite  des  Kaisers  ein- 
nahmen. Mehr  in's  Gewicht  fallend  ist  freilich  der  Umstand, 
dass  Disentis  beim  später  zu  behandelnden  Münzstreit  kei- 
nen bündnerischen  Schutzbrief  aufweisen  konnte,  wie  es  bei 
Haldenstein  der  Fall  gewesen  war. 

Die  ausgiebigste  Münzprägung  geschah  unter  Marian  von 
Castelberg  1724-1742;  freilich  verstieg  er  sich  nicht  höher 
als  bis  zur  Prägung  von  Kreuzern,  datirt  1739,  wie  denn 
weder  er  noch  seine  Vorganger  Goldmünzen  geschlagen  zu 
haben  scheinen. 

Seine  Kreuzer  sind  in  fünf  Varietäten  bekannt  *  (nach 
Trachsel). 

Marian  ist  der  letzte  Abt,  dem  es  vergönnt  war  Münzen 
zu  prägen,  denn  in  seine  Regierungszeit  fällt  das  kaiserliche 
Münzverbot. 

Wenn  wir  das  obengesagte  zusammenstellen,  so  haben 
wir  unter  drei  Aebten  im  Ganzen  nur  fünf  Münzsorten  zu 
verzeichnen.   Es  fallen  auf : 

Christian  von  Castelberg :  1  Pfennig,  1  Kreuzer. 

Gallus  von  Florin  :  1  Pfennig,  1  Blutzger. 

Marian  von  Castelberg :  1  Kreuzer. 

Ueber  das  schon  erwähnte  Münzverbot  bringt  Haller  die 
erste  Mittheilung,  welche  nach  ihm  Berger  *  und  nach  die- 
sem Trachsel  (1869)  in  den  «  Münzen  und  Medaillen  Grau- 
bündens  III,  94,  »  sowie  1879  im  Aufsatz  :  «  Les  monnaies 
de  Tabbaye  de  Disentis »  herüber  genommen  haben.  Haller 
ist  der  Ansicht,  dass  der  Freiherr  Thomas  von  Schauen- 
stein-Reichenau  beim  Kaiser  das  Münzverbot  erwirkt  habe. 

'  Revue,  August  1879.  pag.  2. 

^  SiUiuiK>*beru'ht  <ler  philosoph.   bist,  (".lasse  der  kais.  Akademie  der  Wissenschaften. 
\X}i,  Hert  Juli.  pag.  W. 


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-  63  — 

Kann  auch  nicht  daran  gezweifelt  werden,  dass  dem 
Herrn  von  Reichenau  die  Eröffnung  einer  neuen  Münzstätte 
sehr  zuwider  war,  besonders  da  dieselbe,  wie  wir  sehen 
werden,  in  seiner  nächsten  Nähe  aufgeschlagen  wurde,  so 
scheint  es  doch,  dass  die  Opposition  von  einer  anderen  Seite 
herkam. 

Aus  einer  Anzahl  einschlägiger  Akten  des  bischöflichen 
Archives  in  Chur  (citirt  A.  C),  des  k.  k.  Haus-,  Hof-  und 
Staatsarchives  in  Wien  (citirt  A.  W.),  des  k.  k.  Statthal- 
terei- Archives  Innspruck  (citirt  A.  I.) ;  des  Staatsarchiv's 
Graubünden,  ergiebt  sich  folgender  Sachverhalt*. 

Bis  auf  Abt  Marian  scheinen  die  Münzen  von  Disentis 
im  Auslande  geschlagen  worden  zu  sein,  eine  Thatsache  die 
keineswegs  vereinzelt  dasteht;  erfährt  man  doch  aus  Gnec- 
chi  *  dass  für  Belmonte,  Retegno,  S.  Giorgio ;  die  Vermün- 
zung  in  Wien  stattfand. 

Dieser  Prälat  wollte  nun  in  seiner  Nähe,  aber  ausserhalb 
dem  bündnerischen  Territorium,  eine  Münzstätte  errichten. 

Zu  diesem  Schritte  mochte  ihn  das  Beispiel  anderer 
Reichsfürsten,  vorab  das  des  benachbarten  Klosters  Pfävers 
ermuntern.  Dies  Stift  wies  im  nämlichen  Jahre,  da  Disentis 
in  Bonaduz  zu  münzen  antieng,  der  Tagsatzung  verschie- 
dene gefälschte  Diplome  vor,  um  die  Ausübung  des  jus  mo- 
netandi  zu  erhalten',  was  ihm  nicht  gelang;  dagegen  fällt  in 
diese  Jahre  nach  dem  Toggenburger-Kriege  eine  lebhaftere 
Münzung  von  Seite  der  Aebte  von  Fischingen,  Rheinau, 
Muri,  St.  Gallen  und  der  Bischöfe  von  Chur  und  Constanz. 

Kein  Ort  war  zu  einer  Münzstätte  geeigneter  als  die  Heri-- 
schaft  Räzüns,  welche  seit  1558  dem  Joh.  v.  Planta- Wil- 

*  Icli  benutzt^  diese  tleleKenlieit  den  Herren  Canonicus  C.  M.  Tiior.  biscliöfl.  Archivar 
in  Chur  und  Hitler  D'  v.  Arnell»,  k.  k.  Haus-  Hol'-  und  Slaatsarcliivar  in  Wien,  Herrn 
llilter  D'  v.  Srhimherr,  k.  U.  Statlhaihnvi-Archivar  in  Inn<pruok  und  Herrn  Meiss«M-, 
Staalsarchivar  in  Chia-,  den  herzlichsten  Dank  auszusprechen  für  die  l'nterstützung  die 
sie  mir  zu  Theil  werden  liessen. 

'  Gnecchi  Fr.  et  K.,  SagK'o  di  bibliographia  rnunismatica.  Milano  1881).  cf.  Bulletin  VIII, 
Bd.  und  Anz.  f.  schw.  Ges<'h.  8,  5V. 

'  Bulletin  1890,  IH,  I2'f. 


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-  (>4  - 

deiiberg  verpfändet,  im  Jahre  1695  durch  Kaiser  Leopold  1. 
wieder  ausgelöst  worden  war*. 

Als  der  kaiserliche  Resident  in  Graubünden,  Freiherr  von 
liiesenfels,  davon  Kunde  bekam,  dass  der  Abt  von  Disentis 
auf  östreichischem  Gebiet  münzen  wolle,  schrieb  er  am 
15.  Juni  1729  an  den  Kaiser '  : 

«  Der  Prälat  von  Disentis  habe  beschlossen,  auf  Grund 
seines  alten  Privilegiums  Ueichsmünze  zu  schlagen,  eine 
Münzstätte  aufzurichten.  Weil  nun  dem  Prälaten  wohl  zu 
menagiren  sei,  so  habe  der  Berichtei'statter  seinem  Vorha- 
ben umsoweniger  Fernhält  thun  wollen,  als  das  Schlagen  von 
Reichsmünze  den  reformirten  Herren  von  Salis,  die  zu  allen 
Zeiten  dem  kaiserlichen  Interesse  enigegen  waren,  ohne  Pri- 
vilegium zugestanden  oder  doch  wenigstens  nicht  abgestellt 
worden  sei  \ » 

Gleichzeitig  scheint  Riesenfels  den  Abt  aufgefordert  zu  ha- 
ben, sich  über  die  gethanen  Schritte  zu  erklären,  worauf  Ma- 
rian  den  10.  Juli  dem  Residenten  vorstellt,  dass  das  Stifl  /// 
Anbetracht  seiner  reirlisunnüttelbareti  Stell unfj  und  seiner 
Treue  und  Ergebenheit  gegen  den  Kaiser  (also  ni(*.ht  wegen 
des  Widerspruches  derer  von  Reichenau)  in  der  Ausübung 
des  Münzregals  behindert  werden  sollte  *. 

Durch  diese  Auskunft  keineswegs  befriedigt,  erinnert 
Riesenfels  den  Abt  am  12.  Juli  daran,  dass  es  üblich  sei, 
die  Confirmation  von  Privilegien  wie  diejenigen,  auf  die  der 
Abt  sich  beruft,  von  dem  jeweiligen  Kaiser  einzuholen.  Ei- 
könne  nicht  zugeben,  dass  ohne  kaiserlichen  Consens  eine 
Münzstätte  in  der  kaiserlichen  Herrschaft  Räzüns  errichtet 
werde  ^ 

•  PlaiiLi«.  4  ;«. 
^  A.  \V. 

'  l)i«»s  ist  »Miu*  intlii'iniliclK*  Aiik.iIk«.  Auftli»«  rainili»' v.  Salis  K't*n^'  diiich  die  eheliflif 
ViM'bindiuiK  «Ihk  Maria  Klandriiia  von  Scliaii»'ri*it*'iii  mit  Lucius  v.  Salis-Maii'nfcld  (ItÜfJ) 
dii-  llenschaft  llaldiMistfin  samml  dem  Miiiizrecld«*  idK^r.  welches  i6li  Jidi  IJ  und  H»12 
S«'|»l«Mnbfr:«)  von  Kaiser  Rudolf  und  seiniMU  NarlifolK«-!'  dem  flector  Thomas  v.  Schatien- 
sl»'in  verliehen  worden  war,  4*r.  Holt  :  Die  elieniaÜK'e  HiMTsehafl  Ilaldi'nslj'in.  Clmr  iHli'i. 
pau.  3:t. 

*  A.  \V. 
'  A    \V. 


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I       miMi 


-  ()5  - 

Wohl  unabhängig  von  jenen  Gegnern,  welche  dam  Abte 
seine  kaiserliche  Gesinnung  zum  Vorwurfe  gemacht  hatten  \ 
trat  bald  darauf  der  Bischof  von  Chur  klagend  gegen  Marian 
auf. 

In  einem  Schi'eiben  vom  25.  Juli  1729  wendet  sich  der- 
selbe an  die  «  wohlgestrengen,  wohlweisen,  auch  hoch-  und 
vielgeehrten  Herrn  Pundesgenossen. » 

« Uns  ist,  sagt  er  am  Anfang,  mittelst  glaubwürdiger 
Nachricht  höchst  miszbeliebig  zu  vernehmen  komen,  was/ 
gestalten  einige  Particularen  von  Banaduz  unter  Nahmen 
Hr.  Abbtens  zu  Tisentisz  eine  ganz  neue  Münz-statt  aufzu- 
richten gesinnet,  und  zu  dem  ende,  ohne  producirung  hierzu 
erforderten  privilegii,  eigner  macht  und  gefallens  in  ermeld- 
tem  und  H.  Abbten  von  Tisentisz  keineswegs  angörigen  Ter- 
ritorio  zu  Banadutz  allesz  benöthigte  mit  Verfertigung  erfor- 
derlichen Gebäuesz  veranstaltet  haben.  Wan  nun  durch 
so  eigenmächtig  importunem,  alsz  gefährlich  und  weit  aus- 
sehendem gesuch  nit  nur  allein  unseres  Bisthums  wohl  her- 
gebrachten regalien  allzunahe  getretten,  sondern  auch  durch 
Vermehrung  der  ansonst  überflüssigen  Münz-stätten  dem 
publico-  wegen  täglicher  Verschwindung  und  hierausz  ent- 
springendem höhern  curs  der  zu  erhaltung  vortheilhaffter 
commercien  benöthigten  groben  silber-  und  goldsorten  un- 
widerbringlicher Nachth^il  zugefügt  wird ;  alsz  finden  wir 
Uns  gedrungen  ad  tuendum  tuenda  Ewer  weiszheit  mit  ge- 
genwärtigem zu  belangen deme  neuerdings  unternohme- 

nen  Banaduzischein  Münzwesen,  Krafft  tragenden  amtes, 
allen  erforderlichen  einhält  zu  thun '. » 

Von  einem  anderm  Standpunkte  ausgehend,  reichte  zwei 
Tage  später,  16/27.  Juli,  auch  die  Stadt  Chur  bei  den  Bundes- 
häuptern eine  Klage  ein. 

Neben  den  Beschwerden,  die  schon  von  anderer  Seite 
geltend  gemacht  worden  waren  und  hier  wiederkehren,  be- 

'  Der  nenge\v«hUe  Hiscliof  Jos.  Benedikt  Kost  verdankt«^  s.i'mrii  Si«  j;  über  den  (M'^Afn- 
kandidaten  von  Sfilis  einzig  der  ostiviclilsclien  Parl»*i. 
.      '  A.  C. 

UEVUE  SUISSE   HE   NUMISAlATHjUK  .'» 


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-  m  — 

tont  der  ttath  besonders,  dass  « die  Silber  gell  Sorten  alli- 
glich  consumirt  und  die  Goldt  Sorten  in  einen  höchst  dem 
Negotio  schädlichen  Curs  gebracht  werden...  dann  hierausz 
der  völlige  ruin  dem  gemeinen  wesen  vortheilhafftige  und 
rmtzliche  Comercy  ohn  meidentlich  zugewarten  wäre. » 

Nicht  minder  bedenklich  sei,  dass  man  dies  Münzgeschäfl 
vor  «  Einem  frömbden  foro  zu  Stabiliren  beginnt,  so  auch 
wider  die  frey-  und  Hochheit  desz  Landtsfürsten  solches  ge- 
schieht. »  (Staatsarchiv  Graubünden.) 

Da  der  Bundestag,  wie  schon  oben  erwähnt,  nicht  Lust 
halte,  sich  mit  neuen  Münzwirren  zu  befassen,  sei  es,  weil 
er  vom  Haldenslein-Reichenauer-Handel  her  ermüdet  sein 
mochte,  oder  weil  er  zu  den  schon  bestehenden  Differenzen 
mit  Oestreich,  entstanden  aus  der  letzten  Bischofswahl  und 
dem  heimlichen  Verkaufe  des  Münsterlhales*,  so  sah  sich 
der  Bischof  genölhigt,  sich  in  einer  Zuschrift  vom  28.  Sept. 
1729  an  den  Kaiser  zu  wenden. 

Ausser  den  vorgenannten  Motiven  erwähnte  er  hier  noch 
besonders,  was  den  Kaiser  als  Inhaber  der  Herrschaft  Rä- 
züns  bewegen  sollte,  diesem  Unfug  ein  Ende  zu  machen. 

Es  sei,  betont  der  Bischof,  neben  zwei  andern  Münzstätten: 
Haldenstein-Reichenau  «  bereits  die  dritte  in  Vorschein  kom- 
men und  von  einem  Particularen  under  dem  Namen  dos 
Henen  Abbten  von Tisentis  und  zwar  in  Iro May.  Herrschaft 
Razins  zue  Bonaduz  anferbauet  worden,  da  doch  Niemand 
bekant  sein  will,  das  vermeller  Herr  Abbl  zue  Aufstellung 
eines  sothanen  Münzwesens  mit  erforderlicliem  privilegio 
allergnädigst  vorgesehen  und  begnadiget  sein  solle  *.  Er  er- 
sucht daher  den  Kaiser  dieser  Prägung  ein  Ende  zu  machen, 
da  dies  «  meiner  Münzstatt,  welche  meine  Vorfahrer  jeder- 
zeit belehnet  und  von  S""  Kay.  May.  allergnädigst  contirmirt 
worden,  groszer  schaden  und  nachtheil  erwaxen  wurde,  nit 
minder  auch  das  Publicum  hierbey  zue  leyden  hätte. » 

*  f.  .1.  A.  V.  Spiei'her:  (i^^soliichte  der  ftepublik  der  drei  Hiiiide  im  achtzehnten  Jahr- 
hiinderl.  Chur  1H72.  I,  232  HT. 
'  A.  C. 


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-  67  — 

Die  kaiserliche  Regierung  zeigte  sich  williger  dem  Ge- 
suche des  Bischofs  zu  entsprechen,  als  es  der  bündnerische 
Bundestag  gewesen  war.  Vorerst  wurde  Riesenfels  ange- 
wiesen eine  Hintanhaltung  der  Münzen,  welche  vom  Abte 
zu  Disentis  und  Pfävers  geschlagen  worden  waren,  anzu- 
ordnen'.  (20  Sept.  1729.) 

Welche  weitern  Massregeln  dem  Residenten  übertragen 
worden  waren,  geht  aus  seinen  Antwortschreiben  hervor. 
Den  5  Oktober  werden  die  Hofräthe  davon  in  Kenntniss  ge- 
setzt, dass  er  das  anbefohlene  « Dehortorium  »  an  die  beiden 
Aebte  von  Disentis  und.Pfävers  habe  ergehen  lassen,  und  die 
angefangene  Disentis-Münzstatt,  «  so  viel  an  mir  dependi- 
ren  kann,  abzustdlen  trachte.  Den  titulum  juris  monetandi 
habe  er  von  dem  gefürsteten  Abte  von  Disentis  »  mit  allen 
Manieren  anbegeret, »  er  habe  aber  bisher  keine  Antwort 
erhalten.  Pfävers  habe  « mit  der  Errichtung  der  Münzstatt 
vor  einmal  eingehalten,  dagegen  müsse  er  melden,  dass  die 
Haldenstein'sche  oder  unbefugte  Salis'sche  Münzstatt  immer 
fort »  auf  12  Trunktermerck  mit  allem  eifer  fortgetrieben 
wird '. 

Am  19.  Oktober  berichtet  Riesenfels  nach  Innspruck,  er 
habe  auf  obigen  Auftrag  den  Aebten  «  dehortation  »  zuge- 
schrieben, aber  noch  keine  Antwort  erhalten,  wohl  aber  er- 
fahren «  dass  Disentis  sich  sehr  beklaget  dass  man  gegen 
selben  mit  so  grossem  Rigor  verfahret,  hingegen  die  Salis 
und  Statt  Chur,  so  keiner  kein  Privilegium  noch  titulum  mo- 
netandi cum  insignibus  caesareis  habe,  in  die  12  Jar  ohne 
hinlernus  die  Münz  als  ein  handwerch  treiben  lasset.  Es  steet 
zu  besorgen,  dass  das  Hochgericht  Disentis  hinkünftig  mit 
dem  kays.  Interesse  nicht  mehr  so  wohl  correspondiren 
wirdt,  deme  ungehindert  habe  er  dem  Joh.  Christ.  Schreiber, 

*  Gleicher  Anschauung  wie  der  Bundestag  scheint  auch  der  Kaiser  gewesen  zu  sein,  da 
er  auf  einen  Vorschlag  der  Innsprucker  Regierung  vom  31.  OIct.,  die  Bündnerische  Repu- 
blik selbst  anzugehen,  im  allgemeinen  und  in  ihrem  Interesse  selbst  dem  Mi'mzwesen  zu 
steuern,  nicht  eingieng.  (A.  J.) 

«  A.  J. 


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-  GS  — 

so  die  Stempfl  *  von  Disentis  überkommen,  nach  z\ve\  - 
maligem  Verbolli  das  dritlemal  bei  300  Reichsgulden  Straft 
die  weitere  Munzung  per  decretum  inhibirt,  deme  auch  vol- 
zug  geleistet  wird  *. 

Unterdessen  war  auch  dem  Bischof  von  Cliur  eine  Ant- 
wort des  Kaisers  zugekommen.  Ein  Rescript  des  oberöst- 
reichischen  Rathes  Sebastian  Reinhard  meldet  den  11.  Okto- 
ber, da  die  Geldsorten,  welche  in  Haldenstein  und  Disentis 
geschlagen  werden,  den  östreichischen  Landen  sehr  nach- 
theilig seien,  so  sei  nicht  nur  «  die  Haldensteinische,  sondern 
auch  die  von  gemelten  zweyen  Aebten  *  ausprägende  Münz- 
sorten, mit  gewöhnlicher  Überlassung  des  dritels  für  den 
denunzianten  der  contiscation  zu  unterwerfen,  über  das  auch 
gemessen  zu  verordnen,  das  gegen  jene,  so  mit  dergleichen 
Landtsverderblichen  Münze  miteis  deren  ein-  oder  durch- 
fuhr einigen  handel  treiben  wurden,  über  die  contiscation  der 
Münz,  denen  schon  ergangenen  Verordnungen  gemess, 
auch  mit  weiterer  Bestrafung  fürgefahren  werden  solle ; 
allermassen  dem  hierüber  durch  gehörde*  ein  ordentliches 
Patent  zu  verfassen,  selbes  gehöriger  orthen  zu  publiciren, 
und  alles  Ernstes  daraufzuhalten,  unter  einist  auch  dero  ge- 
sandten in  Bündten,  Freiherrn  von  Riesenfels  aufzutragen 
seye,  das  er  beden  Abten  zu  Unterlassung  solcher  ohne  deme 
allerseits  höchst  vei'bottnen  ausmüntzung  eine  nachtruckt- 
same  dehortation  thuen,  kheineswegs  aber  im  Ratzinsischen, 
oder  anderwertig  einige  gelegenheit,  erlaubnus  oder  anlei- 
tung  geben,  sondern  zu  Verhinderung  dergleichen  höchst 
schädlichen  Werkhs  allen  Fleis  und  Eyfer  ankheren  solle  *. 

Die  Ausfertigung  des  versprochenen  Patentes  Hess  auf 
sich  warten ;  denn  noch  am  6.  Dezember  gleichen  Jahres 
schreibt  von  Wenser  auf  einer  Reise  nach  Mailand  aus  Bo- 
zen an  den  Kaiser,  er  habe  bei  seiner  Anwesenheit  in  hm- 

'  Prägstinke. 

»  A.  .1. 

*  Disscnll*;  lüui  Pfävns. 

»  A.  C. 


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■W»  ■■.!  J^^W  ^^  ^^  ■  ,^     t.^ 


-  09  - 

spruck  dem  dortigen  Geheimen  Rathe  die  Angelegenheit  der 
höchst  schädlichen  neuen  Münze  in  Bünden,  insbesonders 
jener  des  Abtes  von  Disentis,  der  Salis  von  Haldenstein 
und  der  Statt  Chur  vorgetragen.  Ks  sei  einstimmig  befun- 
den worden,  dass  der  Abt  von  Disentis  keine  Befugnis  des 
Münzregals  vorweisen  könne,  dass  er-  sich  aber  am  aller- 
wenigsten dessen  abutiren  dürfe  dergleichen  schlechten 
Münzen  zu  schlagen.  Das  beste  Mittel  dagegen  würde  sein, 
den  Abt  zu  bewegen,  dass  er  selbst,  gegen  Ersatz  der  von 
ihm  gemachten  Auslagen,  seine  Münzstätte  abthue.  Sollte 
er  dazu  nicht  zu  bewegen  sein,  dann  wäre  mit  scharfen 
Mandaten,  mit  der  Contiscation  der  Münze  und  mit  Arres- 
tirung  der  damit  betroffenen  Personen  vorzugehen  *. 

So  traten  dem  Abte  von  allen  Seiten  :  Bischof  und  Stadt 
Chur,  Resident  in  Räzüns,  Rath  in  Innspruck,  der  Kaiser 
in  Wien,  hindernd  entgegen.  In  Berücksichtigung  dieser 
schlimmen  Lage  musste  Marian  von  Castelberg  nachgeben. 
Aus  einem  Berichte  des  Residenten  an  den  Kaiser  (27.  Mai 
1730)  geht  hervor,  dass  der  Abt  von  Disentis  «  von  der  wei- 
tern Ausmünzung  desistire,  das  Stockwerk*  aber  in  der 
Herrschaft  Razüns  zu  Bonaduz  noch  vorhanden  sei,  wo  doch 
Euer  kays.  Mayestät  in  specie  befolhen  haben,  in  dero  Herr- 
schaft Razüns  die  Einrichtung  einer  Münz  keinesw^egs  zu 
gestatten  *. » 

Dies  ist  das  letzte  Aktenstück,  welches  im  Disentiser 
Münzgeschätt  gewechselt  wurde.  Wenige  Decenien  später 
hörten  auch  die  Denunzianten :  Stadt  und  Bisthum  Chur,  auf 
Münzen  zu  prägen. 

Chur.  Fritz  von  Jecklin. 


«  A.  w. 

'  Prägev»>rrirlilimK«^n. 
'  A.  .1. 


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LES 

MONNAIES  D'OR  DE  COMPTE 

EN  USAGE  DANS  LE  DAUPHIN^ 

A  LA  FIN  DU  Xl-^  SIKCLE 


J'ai  indiquö  ailleurs  la  nalure  des  diverses  monnaies  de 
compte  en  usage  du  XV!™**  siecle  ä  la  Revolution,  ä  Avignon 
et  dans  le  Comtat  Venaissin*  et  j'ai  montrö  combien  il  6tait 
difficile  de  faire  des  (^valuations  exactes  des  sommes  stipu- 
l6es  dans  les  documents  redig^s  ä  cette  6poque  dans  cette 
rögion.  Pour  le  XVI"**'  siöcle  principalement,toutes  les  ques- 
tions  relatives  aux  övaluations  sont  encore  plus  difficiles  a 
rösoudre,  peut-etre,  en  ce  qui  concerne  le  Dauphinö.  Ind6- 
pendamment  des  monnaies  royales  et  de  Celles  des  monnaies 
6trang6res  dont  le  cours  6tait  autoris^  par  les  ordonnances 
des  rois  de  France,  on  se  servait  d'un  grand  nombre  de 
monnaies  de  compte  d'or,  d'argent  et  de  billon,dont  la  valeur 
varia  sensiblement  selon  les  p6riodes.  Je  me  bornerai  sim- 
plemenl  ä  6num6rer  ici  les  monnaies  d'or  de  compte. 

Guy  Allard  avait  recueilli  quelques  donnöes  sur  ce  sujet 
peu  connu,  tiröcs  «  des  registres  de  la  Chambre  des  Comptes 
et  de  plusieurs  reconnaissances,  aveux,  hommages  et 
d6nombrements  » *.  L'article  qu'il  a  consacrö  ä  la  valeur  des 
monnaies  est  un  des  plus  t'aibles  de  son  dictionnaire,  oü  les 
erreurs  et  les  confusions  sont  d'ailleurs  nombreuses.  11 
appelle  notamment  les  parpalloles  des  «  papilhottes » ! ! !  • 

On  distinguait  en  Dauphin6,  dans  la  deuxi6me  moitie  du 
XV!"""  si6cle,  neuf  monnaies  d'or  de  compte,  savoir:  le  denler 

*  J.a  iHili'U)'  de  l'rcu  au  soleil  ä  Aoignon  (15r>7-l6:i(i). 

'  Dictiimua'n'e  historiqHe  iltt  Danplihu»,  publi»'*  par  H.  (luiiel.  l.  II.  p.  ir»'»  ä  I.V.)« 


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—  71  — 

rf'or,  Yobole  d'or  ou  maille  dor,  le  gros  d'or,  le  gros  d'or  de 
bon  poids  delphinal,  le  gros  d^or  monnaie  coarante,  le  gros 
d'or  ä  rO  rond,  le  gros  d'or  de  cense,  lapite  d^or  et  le  sol 
d'or.  Ces  expressions  et  ces  modes  de  compter  l^guös  par 
le  moyen  äge  ötaient  surannös.  On  les  conservait  nöanmoins 
avec  une  scrupuleuse  exactitude.  Ce  fait  peut  paraitre  bizarre. 
II  est  ais6  de  Texpliquer  en  rappelant  qu'une  foule  de  rede- 
vances  avaient  6t6  stipulees  anciennement  en  mailles  d'or, 

deniers  d'or,  etc et  ces  redevances  se  perpötuörent  möme 

au-delä  du  XVI™"  siöcle.  Des  contestations  s't^levaient  fre- 
quemment  entre  les  döbiteurs  et  les  cröanciers,  personne 
«  n'en  scachant  la  valeur  ». 

U  faudrait  un  volume,  et  encore  les  6l6ments  fei*aient-ils 
certainement  defaut,  pour  indiquer  la  valeur  respective  pour 
chaque  annöe,  de  ces  monnaies  d'or  de  compte,  en  usage  au 
XVI"°  siöcle.  La  Chambre  des  Comptes  du  Dauphinö  rendait 
en  effet  des  arröts  difförents  ä  quelques  semaines  d'inter- 
valle.  C'est  ä  eile  qu'on  s'adressait  pour  trancher  les  difti- 
cult6s.  Le  document  suivant,  qui  est  inödit,  montre  dans 
quels  termes  les  requötes  ötaient  rödigees  et  les  arr6ts 
rendus : 

«  A  Nosseigneurs  des  Comptes  du  Daulphinö. 

«  Supplie  humbleinent  Pierre  et  Jelian  Dumolars,  höritiers 
aveq  bönefice  d'inventaire  de  feu  M"  Jehan  Dumolar,  en  son 
vivant  mistral  de  \^aux,  mandement  de  Vizille. 

«  Comme  ä  raison  de  la  dite  mistralie  sont  deubz  audit 
suppliant  plusieurs  arrörages  et  entre  aultres  est  deub  sur  le 
mandement  de  la  Motte,  une  malhie  et  une  obole  d'or  annuel- 
lement  et  sont  deubz  aux  suppliants  les  arrörages  de  la  dicte 
malhie  et  obole  d'or  Tan  mil  cinq  centz  soixante  six  et  en  sa 
que  ledit  feu  Dumolar  a  est6  mistral  et  recepveur,  lesquelz 
arr^rages  ilz  ne  peuvent  recepvoir,  pour  ne  savoir  ce  que 
valent  les  dites  malhie  et  obole  d'or. 

« Ce  considörö,  Nos  Seigneurs,  vous  plaise  de  advaluer 
ce  que  a  vallu  et  vault  les  dites  malhie  et  obole  d'or  dös  lä 


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dite  annee  mil  cinq  cens  soixante  .six  et  en  sa,  atin  que  les 
supplianls  puissent  tere  leur  recepte  de  la  valeur  dMcellc. 

GiRAUD. 

«  Veu  les  registres  et  quai-tulaires  de  la  Chambre  et  r^gle- 
inents  faictz  suz  les  cours  et  valleur  des  monnoyes,  est 
avalluö  la  malhe  ou  obolle  d'or  puis  Tannöe  mil  cinq  cens 
soixante  six  jusque  en  Tannt^e  soixante  dix  huict  ä  treze 
soülz,  dix  deniers,  et  sixiesme  de  denier,  et  puis  la  dite  annee 
soixante  dix  huict  juxte  ä  präsent  ä  scize  soulz,  sept  deniers, 
obolle  et  soit  enregistre. 

« Faict  au  bureau  des  comptcs  le  premier  febvrier  mil 
V^  IUI  "XII. 

De  Bazemont.  Carles  *. 

Ainsi,  Tobole  d'or  tut  comptce  pour  13  sols,  10  deniers,  *  \ 
de  denier  de  1566  k  1577  inclus  et  de  1578  au  mois  de  mars 
1592  pour  16  sols,  7  deniers,  obole.  Un  nouvel  arröt  du 
19  mars  1592  en  tixa  la  valeur  ä  17  sols.  Cet  exemple  prouve 
combien  les  variations  des  monnaies  ideales  etaient  fre- 
quentes.  Au  XVI"**'  siöcle,  maille  d'or  et  obole  d'or  ötaient 
deux  expressions  öquivalentes  et  cmployees  indifföremment 
pour  designer  « la  mesme  chose  »,  de  meme  que  pour  les 
monnaies  reelles  de  billon,  les  deux  termes  obole  et  maille 
ötaient  synonymes. 

A  la  suited'un  proc^s  entre  les  consuls  de  Serres  (Hautes- 
Alpes)  et  le  fameux  Lesdiguiöres,  la  Chambre  des  Comptes 
fixa,  le  19  mars  1592,  la  valeur  d'un  grand  nombrc  de  mon- 
naies reelles  et  de  monnaies  de  compte  *.  Voici  ce  qui  est 
relatit*  aux  monnaies  d'or  de  compte : 


Le  denier  d'or  ä  cauze  de  Tor   ...     34  sols. 
.  L'obolc  d'or  ä  cauze  de  Tor  ....     17  sols. 

'  Arr/iivcn  di'  rfsh-f.  It.  2015.  n»  II. 

'  Archiven  </c  Ui  Dviuh'.  Collectiou  d'arrrt)*,  rdita,  et«'.  Anet  iviulu  contro  v  Messire 
KraiM;ois  cU»  |{.»ime.  j>«^iKiienr  d»*  LesillKiiJere«.  pair  vi  coneslable  «le  Fraii«v,  d««  la  «lile  lerne 
de  S«'i  r«»^  ■». 


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■^ipil^yi  »»..■■^.J  u  vy-.-i  -^TTj^ — ; 


-  73 


La  pitte  d'or  ä  cauze  de  Tor  ....  7  sols  6  deniers. 

Le  gros  d'or  ä  VO  rond 6  sols. 

Le  gros  d'or 15  sols. 

Le  sol  d'or 3  sols  4  deniers. 


Guy  Allard  n'attribue,  par  erreur,  qu'une  valeur  de  17  sols 
en  1592  au  denier  d'or,  au  Heu  de  34  sols,  de  3  sols  au  sol 
d'or  au  Heu  de  3  sols  4  deniers,  de  6  deniers  au  gros  d'or  ä 
ro  rond  au  Heu  de  6  sols ' : 

Le  denier  d'or,  la  monnaie  de  compte  la  plus  importante, 
(^tait  gönöralement  comptö  pour  le  double  de  Tobole  d'or, 
mais  on  n'6tablissait  aucun  rapport  entre  les  valeurs  respec- 
tives  de  la  pite  d'or  et  du  denier  ou  de  Tobole,  bien  que  la 
pite  ordinaire  de  biüon  tut  la  moitiö  de  Tobole  ou  le  quart  du 
denier  de  billon,  de  möme  qu'il  nV  avait  pas  de  relation  th6o- 
rique,  comme  on  pourrait  le  croire  a  priori,  entre  les  valeurs 
du  denier  ou  de  Tobole  d'or  et  les  valeurs  du  gros  d'or  ou  du 
sol  d'or.  Aprös  la  cr^ation  des  quarts  d'öcu  et  des  huitiömes 
d'6cli  par  Henri  III,  aux  termes  de  l'ordonnance  de  Poitiers 
de  septembre  1577,  on  considörait  couramment  le  gros  d'or 
comme  l'öquivalent  du  quart  d'öcu  et  la  pite  d'or  comme 
Töquivalent  du  huitiöme  d'öcu.  La  valeur  thöorique  du  gros 
d'or  fut  trös  souvent,  ä  la  tin  du  XYI'""  siöcle,  14  sols  6  de- 
niers, mais  par  tolörance  on  l'identifiait  avec  le  quart  d'öcu, 
valant  15  sols.  Si  le  denier  d'or  6tait  regardö  comme  le 
double  de  l'obole  d'or,  le  gros  d'or  6tait  de  möme  le  double 
de  la  pite  d'or.  Gros  d'or  ordinaire  et  gros  d'or  de  bon  poids 
delphinai  ötaient  sensiblement  synonymes.  On  comptait  tres 
souvent  deux  sols  d'or  pour  un  gros  d'or  ä  l'O  rond,  quoique, 
lorsque  le  gros  d'or  valait  G  sols,  le  sol  d'or  valait  3  sols 
4  deniers.  On  attribuait  volontiers  au  sol  d'or  une  valeur  de 
3  sols  pour  simpHHer  les  calculs.  En  outre,  on  subdivisait,  ä 

'  Dictionnairc  historifine  (In  DaHj)lun(^,  t.  fl,  p.  459. 


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-  74  - 

tort  quelquefois,  le  denier  d  or  en  10  sols  d  or,  Tobole  en 
5  sols  d'or.  A  la  date  de  1592, 10  sols  d'or  reprösentaient  en 
r6alit6  (3  s.  4  d.)  10  =  33  sols  4  deniers,  soit  un  denier  d'or 
moins  8  deniers ;  5  sols  d'or  =  (3  s.  4  d.)  =  16  sols  8  deniers, 
soit  une  erreur  d'un  peu  plus  d'un  liard.  Toutes  les  ques- 
tions  concernant  les  monnaies  d'pr  de  compte  ötaient  si 
ardues  et  m6me  si  peu  connues,  que,  dans  la  pratique,  on  sc 
contentail  de  ces  rösultats  simplement  approximatifs,  ä 
moins  quil  ne  s'agit  de  sommes  innportantes. 

Les  tarifs  des  p6ages,  eux-mömes,  n'etaient  plus  en  Har- 
monie avec  les  monnaies  en  circulation  et  les  fermiers  ne 
savaient  quels  droits  percevoir.  Voici  une  requete  pr^senl^e 
en  1599: 

«  A  Nosseigneurs  de  la  Chambrc  des  Comptes. 

«  Supplient  humblement  les  fermiers  du  pöage  que  le  Roy 
a  accoustumö  prendre  au  Monteilleimar,  Savasse  et  L6ne. 

«  Que  pour  Texaction  et  levöe  des  dicts  peaiges,  il  survient 
souventes  fois  diff^rent  avec  les  marchantz  passantz  par  la 
riviöre  du  Rosne  sur  la  valleur  des  espöces  de  monnoyes 
spöciffiöes  aux  atteintes,  esquelles  le  droict  de  pöage  se  soloit 
ancienement  paier  et  lever  (^omme  Turon.  lequel  Turon  les 
dicts  exacteurs,  ny  mesmes  les  marchantz,  ne  savent  aujour- 
d'hui  la  valleur  *.  » 

Quant  au  droit  de  imtrc  d\)r  sur  les  oftices,  dits  oftices  de 
finance,  il  ötait  fix6  ä  une  cerlaine  portion  de  la  tinance. 

On  se  rcnd  compte  aisöment  des  difticultös  engendrees 
par  cette  döplorable  Situation;  elles  degönöraient  le  plus 
souvent  en  procös  et  meme  en  querelies  sanglantes.  La 
crise,  si  intense,  des  pinatelles,  au  döbut  du  v^gne  d'Henri  I^^ 
ne  tit  que  les  accroitre. 

Roger  Vali.entin. 

•  Atrhivi'H  ilfl'hi're,  II.  ÄHr».  ii"  LXIfll. 


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SdiTreizerisclie» 


MÜNZ  &  MEDAILLEN-CABINET 


hasch  riehen  von 


Gottlieb  Emanuel  von  Haller 

des  f/ross  Raths  des  frey  Staats  Bern,  utid  Landvogt  zu  Nion. 


Erste   Fortsetzung, 


BERN.  178() 


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SCHWEIZICRISCHKS 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN  -  CABINET 


ERSTER  THEIL 

1.  Abschnitt. 

Schaumünzen,  welche  die  Eidgenossenschaft  überhaupt  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen, 

a.  Stiftung  des  Schweizerbundes,  1 — 11. 

b.  Schlacht  bei  Morgarten,  14. 

b.  1.  Schlacht  bei  Laupen  1339,  14  a. 

c.  Schlacht  bei  Sempach,  15.     . 

e.  Burgunder  Krieg,  18. 

f.  Bund  mit  Frankreich,  20. 

g.  Italienische  Züge,  21,  23. 

h.  Schlacht  bei  Marignan,  25,  26. 

k.  Schlacht  bei  Bicocca,  28. 

1.  Pathengeschenk  für  den  Duc  d*Angoul6me,  29. 

m.  »  für  eine  französische  Prinzessin,  31). 

n.  Schlacht  bei  Dreux,  33. 

0.  Bund  mit  Frankreich,  34,  34  a. 

q.  Vereinigung  zwischen  Zürich  und  Bern,  37,  38. 

r.  Pathengeschenk  für  Herrn  de  Fleury,  40. 

s.  Spanischer  Bund,  44. 

w.  Bund  zwischen  Zürich,  Bern  und  Strassburg.  46. 

X.  Pathengeschenk  für  Herrn  v.  Hohensax,  51. 

X.  1.  Die  von  Frankreich  den  Schweizern  in  Ansehung 

derFranche-Comtö  zugestandene  Neutralität  1595,  51  a. 
y.  Bund  mit  Frankreich,  53,  54,  54  a. 


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Google 


—  78  — 

177.  Ciampinus. 
178  a.  C.  Clerc. 

179.  von  Diessbach. 

180.  Engel. 
181—184.  Erasmus. 
185  —  189.  Escher. 

191.  Euler. 

192.  Farel. 

195,  197.  Dom.  Fontana. 
197  a.  Le  Fort. 
198.  Fries. 

201.  Fröhlich. 

201  a.  Hans  Fueg  von  Malans. 

202,  202  a.  Hans  Fuslin. 
206.  Conrad  Gessner. 

212,  214.  Simond  Grynaeus. 
214  a.  Simond  And.  Grynaeus. 

216.  Rud.  Gwalter. 

217.  Alb.  Haller. 

219,  219  a.  Berchtold  Haller. 

219  b  =  232.  Job.  Carl  Hedlinger,  dessen  Gemahlin,  Toch- 
ter und  Schwiegersohn. 
238  a.  Job.  Rud.  Huber. 
239.  Joris. 
240—242.  Lavater. 
243  a.  Conrad  Meyer. 

244.  Alb.  Manuel. 

245.  247.  Marlyr. 

347  a.  Theod.  de  Mayerne. 

249  a.  Beat  Ludwig  von  Mülinen. 

250.  Musculus. 

251,  253.  Oecolampadius. 
253.  Osterwald. 

256  a,  258.  Paracelsus. 
259.  Pictet. 
261  a.  Rahm. 


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—  79  — 

268.  Ehemals  Römer,  so  aber  abzulassen   und  dagegen 
zu  setzen  :  Wernher  Riedin. 

264  a.  Georges  Roggenbach. 

265  a.  Ryf. 

266  a.  Ab.  Jo.  Ulrich  Samson, 
268.  Scheuchzer. 

268  a.  Schlatler. 

272.  Schuppach. 

276.  Spreng. 

279.  Sulzer. 

279  a.  Heinrich  Tommann. 

282  a.  Louis  Tronchin. 

287.  J.  A.  Turettini. 

290,  292.  A'iret. 

293.  Vitriarius. 

293  a.  Joh.  Wagner. 

295.  Waser. 

296  a.  Nikiaus  von  Wattenvvyl. 

297  a.  Werdmüller. 
298.  Wettstein. 
394.  Zollikofer. 

306  —  315.  Zwinglin. 


III.    ÄBSCHNrrT. 

Die  löblichen  Dreyzehn  Orte. 

I.  Zürich. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  317  — 390  a. 

b)  Münzen  391  a  — 729  g. 

II.  Benu 
Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  742  a -933. 

b)  Münzen  944  a  — 1069  a. 


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—  so  — 

III.  Lazei'n. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  \m:>  a  -  1090  n. 

b)  Münzen  1104  a  —  1154  a. 

IV.,  W.  VI.   Uri.  Scivcyz  und  L'utei'icahlen. 
a)  GcmcinschaftHch. 
Münzgeschiehte. 
Scliul[)rämien  1154  b. 
Münzen  1157  a  — 1189  a. 

D.   tW  allein. 
Münzen  1194  — 1^13  a. 

E.  Scinci/z  allein. 

a)  Medaillen  und  Prämien  121()  —  I'^IS. 

b)  Münzen  12-^0  a  — 1229  c. 

F.   Cfitenccddeii  allein. 

Münzgeschichte, 
a)  Schulj)rämien  1229  d. 

VIT.   Zur]. 

Münzgeschichte. 

A.  Schulprämien  1230  a. 

B.  Münzen  1231  a  =  12(58. 

VIII.  Glaris, 

Münzgeschichle. 

a)  Schulprämien  12G9  a,  1270. 
Anhang,    I.  Münz-Cabinel  in  der  Schweiz. 

II.  Medailleurs,  Münzmeisterund  Künstler. 
III.  Schriften,  so  bei  diesem  Werke  gebraucht 
worden. 


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l  IPI  I   KA^W.!» 


—  81   - 

ZWEITER  TIIEIL 

IX.  /ir/s<^/. 

Münzgeschichle. 

a)  Medaillen  1273  —  14^a). 

b)  Münzen  14äl  —  IGoü  a. 

X.  Frcyhurfj, 
Münzen  1050  —  lOSä  a. 

XI.  So/eure. 

Münzgescliichte. 

a)  Medaillen  1094  a. 

b)  Münzen  1703  a  —  1742. 

XII.  Schaff  hausen. 

a)  Medaillen  1752— 1750. 

b)  Münzen  1702  — 1799  a. 

XIII.  Appen::elL 
Münzen  1801. 

IV.  Abschnitt. 
Die  löblichen  zugewandten  und  verhündelen  Orte. 

III.  Bundten. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1804  — 1810. 

b)  Münzen  1819  — 1838  a. 

\.  Stadt  St.  Gallen. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1849. 

b)  Münzen  1801—1901  a. 

REVUE  SUISSE  DE   NUMISMATlgUE 


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-  8^    - 
VI.  Stadt  Genf. 


Münzgesciiiehte. 

a)  Medaillen  1907,  1941. 

b)  Münzen  11)45,  2mA. 


VIII.  Fürstenthum  Neuchatel. 


MCmzgeschichte. 

a)  Medaillen  ^080a— 2094. 

b)  Münzen  2101 —2110  a. 


X.  Frey  Stadt  Wallis. 


Münzgeschichte. 


V.  Abschnitt. 

Die  ge  ist  Hellen  Sliinde  so  mit  der  Schweiz  in   Verbindung  stehen. 

I.  Bisthum  Basel. 

a)  Medaillen  2119  a  — 2124  b. 

b)  Münzen  2124  c  -  2133  a. 

•      II.   Bi stimm  C/ftir. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2134  a  — 2199  a. 

III.  Bisüium  Constan^. 

Münzgcschi(!hte. 
Medaillen  2200  — 2209  b. 
Münzen  2211a  — 2212. 

IV.  Bisthum  Genf. 
Medaillen  221Ga- 2221. 


V.  Bisthum  Lausa/ine. 


Münzgeschichto. 


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-ig^pwp^^|ii|PJ|^llH^TyyiTO'<.  ■ 


—  83  — 

VI.  Bisthum  Sitten. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2223  — 2247  a. 

V;  Abtei  Dissentis  ^ 

VIII.  Abtei  Einsiedlen. 
Medaillen  2250  —  2256  a. 

X.  Abtei  St.  Gallen. 

Münzgeschichte. 
Medaillen  2259  —  2260. 
Münzen  2261— 2268  d. 

XII.  Abtei  Muri. 
Medaillen  2269  a.  b.  cd. 

XIII.  Abtei  Rneinau. 

Münzgeschichte. 
Medaillen  2273-2277. 

XIV.  Abtei  St.  Urban. 
Schulprämien  2278  a. 

XVI.  Luzern  Kollegial-Kirche. 
Münzgeschichte. 

XVIII.  Stift  Münster. 
Medaillen  2284  a  —  2303  b. 

VI.  Abschnitt. 
Einige  weltliche  Stände  so  mit  der  Schweiz  in  Verbindung  stehen. 

I.  Stadt  Constanz. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2308  — 2336  a. 


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—  84  — 
II.  Grafcfi  co/i  Do/ina. 


Medaillen  ^341. 


III.  Grafen  con  Grcycvz, 


Mün/^eschichte. 

W ,  Freiherrselia ft  Haldenstein. 

Munzgeschichte. 
Münzen  2343  — 2388. 

V.  Stadt  Baden. 
Schulprämien  2391  a  — 2394  b. 

VI.  Stadt  Diessenhofen. 
Münzi^eschichte. 


Munzgeschichte. 


VII.  Landschaft  Lauis. 
\\\\.  Märten. 


Munzgeschichte. 


VORBERICHT 

Von  den  Beförderern  meines  Werks  sind  leider  seither 
gestorben. 
Herr  Rathssubstitut  Brückner  zu  Basel. 
»     Hofrath  von  Madai. 
»     Freiherr  von  Salis  v.  Haldenstein. 
»     von  S.ufferkeld. 
»     Silbermann. 
»     Pfarrer  Tschudi  zu  Glaris. 
»     Probst  Vogelsang. 
Hingegen  habe  ich  das  Glück  den  würdigen  Greis,  Herr 
Geheimen  Hofrath  Schläger  zu  Gotha  als  einen  thätigen 
Gönner  anzuzeigen,  dem  ich  sehr  vieles  du  danken  habe,  so 


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.  ■^■^■iiixui 


-So- 
wie auch  dem  Herrn  Nikiaus  von  Reinhard-Harscher  zu 
Basel.  Von  Herrn  Neumann,.  Aufseher  des  Kayserlichen 
Münz-Cabinets,  bin  ich  auf  die  freygebigste  Weise  mit  Ab- 
drücken der  schweizerischen  Münzen  und  Medaillen  be- 
schenkt worden,  die  sich  in  diesem  Cabinet  befinden  und 
welche  icli  noch  nicht  in  Original  gesehen  hatte.  Auch  hat 
Herr  Professor  dCAnnone  zu  Basel  mir  weishaftige  und  wich- 
tige Beitrüge  gütigst  mitgetheilt.  Ich  habe  mich  gleichfalls 
beflissen  des  Herrn  Lengnichs  vortreffliche  Anmerkungen 
und  Rathe  zu  benutzen,  die  er  mir  in  seiner  schmeichelhaften 
Anzeige  meines  Buchs  *  gegeben  hat. 

Die  dem  zweyten  Band  meines  Münzbuchs  angehängte 
Zusätze  und  Verbesserungen  habe  ich  mehrei*ei'  Bequem- 
lichkeiten wegen  hier  angezeigt,  aber  solche  nicht  wieder- 
holt. Alle  zusammen  machen  ohngefähr  650  neu  dazugekom- 
mener Stücke  aus,  so  dass  auch  nach  Abzug  der  ausge- 
strichenen oder  sonst  zweifelhaften,  eine  Anzahl  von  wohl 
3000  beschriebene  Medaillen,  Gold-  und  Silbermünzen  her- 
auskommt. Das  Sternchen  vor  dem  N°  zeigt  an,  dass  die 
Bibliothek  zu  Bern  das  Stück  selbst  besitze. 

Geben  zu  Bern  den 178G. 

I.  Abschnitt. 

Schaumünzen  welche  die  Eidgenossenschaft  überhaupt  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen. 

N"  1,  Teil»  tom.  II,  457.  S.  Noch  Braynisch.  Münz-Cabinet 
in  Danzig,  p.  118.  N°  614,  wo  dieses  Stück  um  40  Dukaten 
verkauft  wurde. 
Hamburg,  Verz.  1748,  N«  544  um  21  Mark. 
*  2.  Tom.  II,  457,  d'Annone,  Falkeisen,  in  Thalers  Grösse. 
3.  Av.  wie  N°  1. 
11.  Av.  V.  anstatt  U. 
*  14.  Auch  abgebildet  in  fü sslin,    Hedling  Med,    Werk. 
Tab.  38. 

*  Seae  XarUrichU-^n  ra>-  IVnrher-  und  Mün-hutule.  T.  I,  P.  11,  I,  88. 


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-  86  - 

14  a.  Herr  Furier,  ein  geschickter  Graveur  in  Bern  hat 
folgende  Medaille  auf  die  Schlacht  bey  Laupen  in  Arbeit: 

Avers.  F'IDES  HELVETICA.  Der  Genius  der  Stadt 
Bern,  mit  einem  Schild,  auf  welchem  die  Wappen, der  da- 
mals verbündeten  Schweizer  zu  sehen,  als  Bern,  Uri, 
Schwytz,  Unterwaiden,  Solothurn,  Hasle  und  Simmenthai. 

Rev.  VICTORIA  LAUPENSIS,  eine  Tropli(§e  d  armes  a 
l'antique.  Im  Abschnitt  MCCCXXIX,  XXI  Jun. 

*  15.  Schlacht  bey  Sempach  ist  nun  zu  Stand  gekommen. 
Hier  ist  die  Beschreibung : 

Av.  VOTA.  PUBLICA.  S.  P.  Q.  LUCERNENSIS.  Die 
Stadt  Büren  ist  durch  eine  weibliche  Figur  vorgestellt,  die 
mit  einer  Städte  Krone  geziert  ist,  opfei-t  mit  der  rechten 
Hand  auf  einem  Dreyfuss,  auf  welchem  ein  Feuer  brennt,  mit 
der  linken  hält  sie  einen  Schild,  auf  welchem  das  Wappen 
von  Luzern  sich  befindet. 

Im  Abschnitt  I.  SCHWENDIMANN.  FECIT. 

Rev.  LIBERTAS  ASSERTA.  Eine  linkwärts  schreitende 
Siegesgöttin  hält  in  der  rechten  Hand  den  Stab  mit  dem 
Freyheitshut,  in  der  ausgereckten  linken  den  Lorbeerkrantz. 

Im  Abschnitt  AD.  S-EMPACUM.  |  MCCCXXVI. 

Ist  in  Gold  3  ä  4  Dukaten  schwer,  in  Silber  zwey  Livres 
de  France  Werth.  Die  Idee  ist  von  Herrn  von  Balthasar,  die 
Inschriften  von  mir. 

S.  Lucern.  Wochenblatt,  1783, 118.  Zürich.  Monat.  Nachr.. 
1783, 123, 124. 

*  18.  Burgunder  Krieg.  Harscher,  in  Gold,  8  Dukaten 
schwer. 

20.  Bund  mit  Frankreich,  1478.  S.  noch.  Nova  acta  erudi- 
torum,  1743.  Tab.  11,  fig.  IV,  p.  160. 

21.  Italienische  Züge,  auch  Harscher. 

Ist  auch  abgebildet  in  nova  acta  Erud.,  1743. 
Tab.  11,  iig.  4,  p.  160. 

23.  Ist  viereckt.  Auch  abgebildet  in  der  französischen 
Uebersetzung  von  Köhlers  s  Münzbelustigung.  T.  I,  Tab.  II, 


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■^PW^W^PVUj.piH  ,iA.v 


-  87  — 

N°  4,  page  32.  Nova  acta  erad,.  1742.  Tab.  V,  tig.  II,  page 
563. 

25.  Schlacht  hey  Marignan,  abgebildet  in  Mezevayist 
de  France,  T.  II,  588.  Eb.  1685.  T.  II,  1044. 

26  a.  Tom.  II,  457. 

26  a.  Etwas  verschieden ;  der  König  sieht  jünger  aus  und 
hat  keinen  Bart,  auch  ist  die  Kleidung  verschieden.  R.  Schult- 
hess  in  Blev. 

26  b.  Av.  F.I.REX.  FRANCO.  P.RImus  DOM.  itor 
HELVETIORUM. 

Das  Brustbild. 

Rev.  NUTRISCO.  EXTINGVO. 

Ein  Salamander  im  Feuer. 

S.  Denis  Garellische  Bibl.  732. 

28.  Biccoca,  Die  Worte  IMP.  GES.  gehören  nach 
P.FEL.  AUG.  Die  Medaille  ist  in  mehr  als  Thalers  Grösse. 

29.  Pathengeschenk  1522.  Tom.  II,  458. 

S.  noch.  Ruchat,  HisL  de  Ja  Reform.  III,  525. 

30.  Pathengeschenk  1548.  Tom.  II,  458,  muss  gelesen  wer- 
den H.  APT.  Z.  S.  GALLEN.;  in  H.  d'Annone  Exemplar  ist 
kein  H.,  sondern  nur  APT  ZV  SANT  GALE  und  das  Wap- 
penschild von  Bündlen  ist  überschrieben  D.  DREI  PVNT. 

D'Annone. 

Auch  ist  was  p.  23  lin.  2,  3,  4, 5  steht,  durchzustreichen.  Ist 
gewöhnlich  über  5  Loth  schwer. 

S.  noch  schweizerisches  Museum  1784. 

May  1043  =  1046,  Dresdens  Verzeichnissl780. 

558  zu  lORth.  17  g.  g.  verkauft. 

30  a.  Fast  gleich  nur  D.DRI.BVNT. 

30  b.  Rheinau.  Es  mangelt  der  helle  Schein  um  die  Hand,  die 
Blumen  auf  dem  die  Schilde  verknüpfendem  Band  sind  mehr 
den  Rosen  als  den  Lilien  ahnlich,  auch  liest  man  SCHW ICZ 
—  SOLOTUR. 

In  der  öffentl.  Münz-Sammlung  zu  Zofingen. 

32  b.  Tome  II,  458. 

•  33.  Schlacht  bei  Dreux  1562.  Tome  II,  459. 


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—  88  — 

*  34.  Bund  mit  Frankreich  1582.  S.  auch  Mezeray  1661. 
Tome  III  670,  der  auch  RHAETHIS  liest.  Vos.  Catal.  II, 
p.  17,  N"  2592.  1  Loth  6  Vi,  Engels  schwer  in  Silber. 

34  a.  Gleich,  nur  ist  unter  der  Schulter  keine  Jahreszahl. 
R.  Schulhess,  der  auch  die  vorige  hat. 

•  37.  Zürich  und  Berns  Vereinigutig  1584.  Lies  P.  S. 
CXXXIII  Ano  MDLXXXIIII.  Alles  mit  dem  Grabstichel  ein- 
gegraben. 

38.  Rev.  Wie  in  der  vorigen,  doch  von  verschiedener  Gra- 
vüre, welches  sich  besonders  in  den  Zierathen  zeiget. 

40.  Pathengesehenk,  1580,  ist  besser  wie  vorige  zu  be- 
schreiben, nachdem  ich  eine  schöne  Zeichnung  von  dieser 
Medaille  empfangen  habe. 

Av.  Die  Wappen  der  dreyzelm  Orte  mit  den  deutschen 
Namen  wie  N"  30.  Nur  sehe  ich  auf  der  mir  mitgetheilten 
Zeichnung  ein  Band  anstatt  einer  Kette,  und  zwischen  den 
Wappen  Lilien,  ohne  das  solche  auf  Bändern  seien  ;  auch 
liest  man  GLARIS,  FRIBVRG,  SCHFFHUSEN,  anstatt: 
GLARUS  -  FRYBURC  -  SCHAFHVSEN. 

Rev.  In  zween  Zirkeln  die  emaillirten  Schilde  der  schwei- 
zerischen Gesandten.  In  der  Mitte  ein  kleines  Kreuz  im  ro- 
then  Feld  mit  der  Jahreszahl  %  die  Schilde  sind  mit  den  An- 
fangsbuchstaben der  Namen  der  Gesandten  bezeichnet. 

Im  äussern  Zirkel  sind  16  Wappen,  im  innern  7.  Es  sind 
folgende : 

*)  H.  T.  Heinrich  Thaumann,  Bürgermeister  zu  Zürich, 
so  den  2.  Dezember  1592  im  72.  Jahr  seines  Alters  ge- 
storben. 

*)  H.  E.  Hans  Escher  vom  Luchs,  Seckelmeister  zu  Zü- 
rich, starb  den  8.  Oktober  1628,  88  Jahre  alt. 

')  A.  G.  Anton  Gasser,  Venner  zu  Bern,  wo  er  1605 
starb. 

*)  H.  R.  S.  Hans  Rudolf  Sager,  Venner  und  seit  1597 
Schultheis  zu  Bern,  starb  1623. 

*)  L.  P.  Ludwig  P/(//}'er,  Schultheis  zu  Luzern,  starb  den 


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—  81)  — 

16.  Merz  1594,  berühmt  unler  dem  Namen  Oberst  Pfyffer, 
besonders  wegen  dem  Zurückzug  von  Meaux. 

*)  A.  B.  Ambrosius  Buntener,  Landammann  von  Uri, 
starb  1589. 

")  CS.  Christof  Schorno,  Landammann  von  Schwyz. 

*)  C.  A.  Y.  Caspar  ab  Yberg,  Landammann  von  Schwyz, 
starb  den  22.  Sept.  1598,  98  Jahr  alt. 

®)  C.  J.  Caspar  Jakob,  Landammann  von  Unterwaiden 
ob  dem  Wald. 

*®)  M.  L.  Melchior  Lilsi,  Landammann  von  Unterwaiden 
nid  dem  Wald,  geb.  1529,  starb  zu  Stanz  den  14  Novembre 
1606,  war  Gesandter  der  katholischen  Cantone  auf  dem  Tri- 
dentinischen  Concilio. 

**)  G.  S.  Gothard  Schmid,  Ammann  des  Cantons  Zug. 

'*)  H.  E.  Heinrich  Elsinger,  von  Menzingen,  nachwärts 
Ammann  des  Cantons  Zug. 

*')  M.  H.  Melchior  Haisi,  Landammann  von  Katholisch 
Glaris. 

**)  L.  W.  Lud  IC  ig  Wichser,  anno  1587  Landammann 
vom  Evangelischen  Glaris.  That  sich  1590  bey  der  Schlacht 
zu  Ivry  sehr  hervor  und  ward  1596  vom  König  Heinrich  IV 
geadelt. 

^')  H.  J.  H.  Hans  Jakob  Hoff  mann,  nachheriger  Dreyherr 
zu  Basel. 

**)  W.  S.  Wolf  gang  Sattler,  des  Raths  zu  Basel. 

*')  L.  V.  A.  Ludwig  von  Aff'ry,  Schultheis  zu  Freyburg 
seit  1572. 

**)  W.  T.  Wdhehn  Techternuinn,  nachher  des  Raths  zu 
Freyburg. 

*^)  J.  A.  Jakob  Aregger,  vielleicht  aber  besser  Lorenz 
Aregger,  Seckelmeister  und  seit  1594  Schultheiss  zu  Solo- 
thum,  wo  er  1016  gestorben,  ein  berühmter  Kriegsheld. 

'**)  J.  C.  M.  Joh.  Conrad  Meyer,  Bürgermeister  zu  Schaff- 
hausen, starb  1600. 

"*)  D.  V.  W.  iJietagen  von  Wildenburg,  genatuU  Ringg, 
Bürgermeister  zu  Schaffhausen,  starb  1590. 


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-  1X>  — 

")  H.  V.  H.  Hans  von  Heim,  Landammann  von  Appen- 
zell. 

")  H.  C.  E.  Hans  Conrad  Escher  vom  Glas,  Landvogt  zu 
Baden  1585  und  des  Raths  von  Zürich,  starb  151)0. 

Die  Medaille  ist  in  Gold  und  emaillirt,  von  beträchtlicher* 
Grösse  und  hangt  an  einem  goldenen  Ring.  Sie  befindet  sich 
in  den  Händen  des  Herrn  Pagnon  d'Isonval  zu  Paris. 

S.  Zar/auben,  hist.  niilit.  Vlil,  392=394. 

WerdmüUer,  mentor, 

Fig.  210,  211. 

44.  Spanischer  Bund  1587.  Auch  abgebildet  in  MäUers 
Alter  Ihänier. 

T.  XII,  N"  XVII,  p.  7. 

*  46.  Bund  zwischen  Zürich,  Bern  und  Strassburg  1588. 
S.  Faber  2782.  Weise  2434. 

*  51.  Pathengeschenk  für  Herrn  Hohensax  1592. 
S.  von  Moos  Ttiricum  SepuUuni,  T.  W  357,  360. 

51  a.  Die  von  Frankreich  den  S'^hweizern  in  Ansehung 
der  Franche-Comtc  zugestandene  Neutralität  loOo. 

Av.  PAX  VOBIS.  Die  Kiiche  unter  dem  Bilde  eines  ste- 
henden Frauenzimmers,  mit  einem  Kreuz  in  der  rechten 
Hand,  reicht  dem  vor  ihr  knieenden  König  Heinrich  IV,  der 
von  einer  Figur  aus  den  Wolken  gekrönt  wird,  mit  der  lin- 
ken einen  Oelzweig.  Zwischen  beyden  liegt  auf  der  Erde 
ein  Zepter,  unten  1595. 

Rev.  ATERNA.  CONCORDIA. 

Der  Schweizer,  in  völliger  Rüstung,  hält  das  vor  ihm 
stehende  Wappen  der  Franche-Comtö,  durch  die  Umschrift 
wird  die  von  den  Schweizern  mit  der  Grafschaft  Burgund 
errichtete  Verbindung  berührt. 

S.  van  Loon,  I,  459,  mit  der  Abbildung  dieses  Jettons,  wo 
zugleich  die  vermeinte  Veranlassung  sowohl  zur  Vorder- 
ais der  Rückseite  desselben  ausführlicher  erzählt  wird, 
vvelche  mir  aber  noch  zweifelhaft  vorkommt. 

Lengreich,  neue  Nachr,  T.  I,  P.  II,  26. 

53.  Rund  mit  Frankreich  1602.  Eine  Abbildung  in  Spiess 


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—  91  -- 

Beiträge  1767.  T.  I.  P.  III,  wo  sie  von  S.  1  —  23  beschrie- 
ben wird  S.  15  =  18  zweifelter. 

R.  Schullhess.  11  V*  Dukaten  schwer,  vermuthlich  aber 
nur  ein  Guss. 

Hirzel. 

54.  Hr.  Hars(;her  hat  sie. 

54  a.  A.  Gleich  wie  bey  53  und  54. 

Rev.  Gehl  von  beiden  darin  ab :   . 

Dass  die  Buchstaben  der  Umschrift  alle  von  gleicher  Höhe 
sind  und  folglich  die  Jahrzahl  nicht  durch  verlängerte  Buch- 
staben aufgedruckt  ist ;  es  stehet  auch  die  Aufschrift  des 
Altars  nicht  auf  einer  Tafel,  sondern  auf  der  flachen  Seite 
des  Altars  selbst ;  der  Palmzweig  ist  auf  der  linken  Seite, 
dessen  Verbindung  aber  mit  dem  andern  wie  bei  N°  54. 

Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

57.  Bund  mit  Frankreich  1613.  S.  Verzeichnisscon  Man- 
:;en.  Magdeb.  1763,  pag.  322,  N°  1607. 

59.  Hagenbucher  Bund,  pag.  41,  ligne  28  anstatt  erängert 
sieh  nun  lies  :  ersieht  man. 

62  a.  Französ.  Jetton  1637.  Tom.  II,  459  und  Vorrede  \. 


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NUMISMATISCHE  LITTERATUR 


Numismatische  Sammlung  von  Julius  Meili :  Die  auf  das 
Kaiserreich  Brasilien  bezüglichen  Medaillen,  1822- 
1889,  29  Seiten  Text  mit  37  Tafeln  in  Lichtdruck.  4^  —  Die 
Münzen  des  Kaiserreichs  Brasilien,  1822-1889,  8  Sei- 
ten Text  mit  '2h  Lichtdrucktafeln.  8°.  —  Portugiesische 
Münzen.  Varietüten  und  einige  unedirte  Stücke.  6  Seiten 
Text  mit  4  Lichtdrucktafeln.  8°.    Zürich)  1890. 

Vorerst  ein  geschichtlicher  Ueberblick.  Nach  jahrhundert- 
langen Kriegen  mit  den  Hollandern  um  den  Besitz  Brasiliens, 
warfen  die  Portugiesen,  welche  mit  den  Spaniern  das  Land 
um  1499  und  1500  entdeckt  hatten,  im  Jahr  1654  endlich,  zur 
Zeit  Dom  Juan  IV.  ihre  Rivalen  hinaus.  Die  Holländer  hat- 
ten, wie  später  die  East  India  Company  im  Orient,  sich  zu- 
vor als  commercielle  Gesellschaft  angesiedelt  und  gleiche 
Principien  wie  jene  verfolgt.  Das  unerschöpfliche  Land  aber 
wurde  für  den  portugiesischen  Hof  erst  recht  wichtig,  als 
die  Anmassungen  Napoleons,  welcher  Brasilien  unter  Spa- 
nien und  Portugal  theilen  wollte,  Dom  Juan  VI.,  Regenten 
des  Königreiches  während  der  Krankheit  seiner  Mutter, 
Maria  I.  (deren  wirklicher  Nachfolger  er  1816  wurde)  nö- 
thigten  (1807)  unter  englischem  Geleit  sich  dorthin  zu  flüch- 
ten und  Interesse  nahm,  dort  Handel,  Gewerbe  und  Indu- 
strie zu  fördern  und  Brasilien  selbst,  einige  Zeit  darauf,  zu 
einem  Königreich  erhob.  Mittlerweile  war  im  Mutterlande 
eine  Revolution  ausgebrochen,  weil  Brasilien  mit  dem  Rest 
der  Welt  commercielle  Verbindungen  unterhielt,  entgegen 
dem  frühern,  ausschliesslichen  Monopol   Portugals.    Der 


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-  03  - 

König  zog  daher  (1821)  —  wenn  auch  ungern,  den  llnab- 
hängigkeitssinn  der  Brasilianer  befürchtend  —  wieder  nach 
Lissabon  zurück  und  liess  seinen  äUern  Sohn,  den  mutmass- 
lichen Thronfolger,  Ant.  Jos.  Pedro-d'Alcantara,  geb.  1798, 
an  der  Spitze  der  brasilianischen  Regierung.  Er  hatte  ihm 
den  Rath  gegeben,  im  Falle  einer  drohenden  Unabhängig- 
keitserklärung von  Seite  der  Brasilianer,  sich  selbst  auf  den 
Thron  zu  erheben.  Die  darauf  folgenden  reactionären  Mass- 
regeln der  portugiesischen  Cortes,  welche  z.  B.  Brasilien 
wieder  in  den  ursprünglichen  Colonialzustand  zurückführen 
wollten,  beförderten  die  Befürchtungen  Dom  Juans.  Noch 
mehr,  als  die  Cortes  Dom  Pedro  nach  Portugal  zurückbe- 
rufen wollte,  folgte  er  der  Stimme  der  Brasilianer  —  sie  wa- 
ren damals  noch  monarchisch  gesinnt  —  und  nahm  von  der 
Munizipalität  von  Rio  de  Janeiro,  am  9.  Januar  1822,  den  Ti- 
tel eines  beständigen  Vertheidigers  von  Brasilien  an ;  am 
12.  Oktober  gleichen  Jahres  wurde  er  als  Pedro  I.  zum  Kai- 
ser von  Brasilien  ausgerufen  («  von  Gottes  Gnaden  und 
durch  einstimmigen  Zuruf  der  Nation  verfassungsmässigci* 
Kaiser  und  alle  Zeit  Vertheidiger  von  Brasilien»,  war  sein 
Titel);  1825  gab  er  dem  Lande  eine  sehr  liberale  Constitu- 
tion. 1826  starb  sein  Vater,  Dom  Juan  VI.  und  Pedro  I.  folgte 
auch  auf  den  Thron  von  Portugal  und  Algarb,  jedoch  nur, 
um  ihn  gleichen  Jahres  seiner  siebenjährigen  Tochter,  Ma- 
ria da  Gloria,  aus  der  Ehe  mit  einer  habsburgischen  Prin- 
zessin, w^ieder  abzutreten.  Als  im  Jahre  1831  neue  Unruhen 
in  Portugal  ausbrachen  und  er  selbst  mit  einem  Theil  seiner 
Unterthanen  nicht  mehr  auf  gutem  Fusse  stand,  verzichtete 
er  am  7.  April  zu  Gunsten  seines  einzigen  Sohnes,  Dom  Pe- 
dro IL,  geb.  1825,  auf  den  brasilianischen  Thron,  um  in  Por- 
tugal, seine  Tochter,  deren  Krone  ihr  Gemahl,  resp.  sein 
Bruder  Miguel,  geb.  1802,  der  schon  früher  in  diesem  Sinne 
conspirirt,  usurpirt  hatte,  wieder  einzusetzen.  Den  kaiser- 
lichen Prinzen  und  dessen  beide  Schwestern,  Janaria,  geb. 
1822,  und  Franziska,  geb.  1824,  überliess  er  der  Aufsicht  einer 
Regentschaft.  Dom  Pedro  I.  starb  1834.  Dom  Pedro  II.  trat 


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-  1)4  — 

am  3.  Juli  184Ü,  noch  niclit  15  Jahre  alt,  die  Regierung  an 
und  liess  sich  im  folgenden  Jahr  in  Rio  krönen.  Im  Septem- 
ber 1843  vermählte  er  sich  mit  der  Prinzessin  Theresa  Chris- 
tina, Tochter  des  Königs  Franz  I.  beider  Sicilien.  Seine  bei- 
den Söhne  starben  in  der  Kindheit  (es  leben  nur  zwei  Töch- 
tern, Isabella  und  Leopoldine),  und  so  stirbt  der  Nachkomme 
der  berühmten  Häuser  Bourbon,  Habsburg  und  Praganza 
als  Letzten  des  letztern  Stammes,  zugleich  als  letzter  Kaiser 
von  Brasilien,  für  Hebung  dessen  er  während  einem  halben 
Jahrhundert  stets  bestrebt  war  und  namentlich,  um  ihm  euro- 
päische Civilisation  zuzuführen,  wozu  er  viele  Reisen  unter- 
nahm. Es  ist  hier  nicht  der  Ort,  näher  auf  seine  Verdienste 
einzutreten.  Infolge  einer  Militär-Revolution  wurde  vor  einem 
Jahr  die  vollständige  Unabhängigkeit  Brasiliens  proklamirt 
und  der  Kaiser  entsetzt ;  am  IG.  November  1889  nahm  er 
Abschied  von  seinem  Lande  und  schiffte  sich  mit  seinen  Fa- 
milienangehörigen nach  Lissabon  ein.  Sic  iransit  gloria 
muridi !  —  nur  das  Andenken  bleibt.  Die  Monarchien  mögen 
sogar  sehr  alt  werden,  aber  dem  Zahn  der  Zeit  widerstehen 
sie  nicht. 

Nun  zur  Sache.  Wie  die  vorstehenden  Titel  schon  selbst 
angeben,  handelt  es  sich  um  eine  theilweise  Münzgeschichte 
des  Mutterlandes  Portugal,  dann  ferner  um  die  —  man  darf 
wohl  annehmen,  ziemlich  vollständige  —  Metallgeschichte 
(inclusive  der  gestempelten  Goldbarren,  Interims-  und  No- 
tenscheine), der  ganzen  G7jährigen  Epoche  des  Kaiserreichs 
Brasilien.  Unter  die  Regierung  Pedro  I.  (1822-1831)  fallen 
72,  unter  diejenige  Pedros  II.  (1831-1889)  dann  76  verschie- 
dene Stücke ;  letztere  gehören  drei  verschiedenen  Münz- 
systemen an.  Man  findet  darunter  viele  mit  Contre-Marken 
wie  jene  der  schweizerischen  Kantone  Bern  und  M'aadt  aut 
französischen  Stücken  (40  Batzen). 

Höheres  Interesse  gewährt  die  Sammlung  der  Brasiliani- 
schen Medaillen,  Verdienstkreuzen  und  Sternen.  Man  ist 
geradezu  erstaunt  über  die  Menge  —  der  Band  enthält  nicht 
weniger  denn  230  Nummern  solcher  Erinnerungsstücke  — 


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'T?^ 


--  95  — 

aus  einem  so  materiellen  Lande,  welchem  man  bei  uns  im- 
mer noch  gewohnt  ist,  so  viel  zu  Gunsten  des  civilisirten 
Europa's  abzusprechen  und  welche  aber  gerade  Zeugen 
sind  einer  fortgeschrittenen  Culturentwicklung. 

H.  Meili  unterscheidet  die  unter  die  Regierung  Pedros  1. 
fallenden  13  Stücke  in  Erinnerungen  an  Personen  und  Ereig- 
nisse und  Militär-Decorationen.  Unter  Pedro  H.  fallen  fol- 
gende Rubriken :  Kaiserliche  Familie,  —  Abschaffung  der 
Sclaverei,  —  Ausstellungen,  —  Besuche  von  höhern  Persön- 
lichkeiten in  Rio,  —  Einweihungen,  —  Grundsteinlegungen, 
—  Gedenkfeier,  —  Feldzüge,  —  Fi'eimaurerei,  —  Gelehr- 
samkeit und  Wissenschaft,  —  Künste  und  Gewerbe,  —  Phi- 
lantropie,  —  Sportgesellschaften,  —  Unterrichtswesen  und 
Prämien  von  Privat-Unterrichtsanstglten.  Alle  Abtheilungen 
sind  unter  sich  chronologisch  geordnet. 

Wir  heben  als  künstlerisch  besonders  gelungene  Stücke 
hervor:  Die  Krönung  Pedros  II.  durch  einen  Indianerhäupt- 
ling; Vermählung  des  Kaisers;  Einweihung  der  neuen 
Prägemaschine;  Chronik  des  kaiserlichen  Hauses  (ein  wah- 
res Geduldspiel);  Anwesenheit  des  Kaisers  in  Belgien;  Re- 
gentschaft der  Prinzessin  D.  Isabel ;  Grossmeister  Visconde 
do  Rio  Branco ;  fünf  Stücke  über  die  Aufhebung  der  Scla- 
verei ;  Internationale  Ausstellung  in  Philadelphia  1876 ;  Grün- 
dung des  Gefängnisshauses  in  Pernambuco  (von  packender 
Plastik !);  Gedenkfeier  von  Luiz  de  Camoes ;  Senator  P.  J.  Soa- 
res  de  Souza;  Gründung  der  statistischen  Gesellschaft  in 
Rio;  Geographische  Gesellschaft;  Pianist  J.  Thalberg;  Ba- 
rao  de  Andarahy  (Philantrop);  Preis  der  Taubstummenan- 
stalt, u.  s.  w. 

Aus  diesem  Medaillen  werk  tritt  uns  in  gewissem  Sinne  die 
Kulturgeschichte  des  Kaiserreiches  entgegen,  welche  dar- 
zustellen und  zu  zeigen,  so  weit  es  auf  diesem  Wege  mög- 
lich, wohl  auch  die  Absicht  des  Herausgebers  war. 

Wenn  es,  abgesehen  von  der  numismatischen  Termino- 
logie, ziemlich  schwierig  ist,  ein  Gepr%e  zu  beschreiben, 
dass  man  sich  auch  nur  eine  annähernde  Vorstellung  davon 


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—  IM)  — 

machen  kann,  ohne  es  gesehen  zu  haben,  so  gelingt  dies 
aber  in  den  meisten  Fällen  doch  nicht  oder  nur  ungenü- 
gend. Mit  einem  Wort,  die  Munzbeschreibung  ist  gut  zur 
Erklärung  oft  unverständlicher  Motive  und  zur  bessern  Er- 
kennung von  Stücken,  die  man  erst  sucht  u.  s.  w.,  die  ricli- 
tige  Beschreibung  aber  bestellt  in  figura  des  Gegenstandes 
selbst,  da  wo  es  sich  z.  B.  nur  um  sogenannte  Camelotte 
handelt,  ist  eine  gute  Zeichnung  sogar  dem  Metall  vorzuzie- 
hen. Hr.  Meili  hat  die  Sache  verstanden,  richtig  aufge- 
fasst,  und  kann  Andern  als  Muster  dienen.  Ihm  genügt  ein 
tabellarisches  Verzeichniss  seiner  Gegenstände  mit  den  nö- 
thigen  Zusätzen,  welche  sich  aus  der  Abbildung  nicht  zu- 
gleich ergeben,  wie  Angabe  des  Metalles,  des  Gewichts,  Ver- 
weisung auf  die  einschlägige  Litteratur  u,  dgl.  und  dann 
aber  die  Piecen  selbst  in  vorzüglichen  Nachbildungen  der 
Phototypie  des  Hauses  J.  Brunner  in  Winterthur,  welchem 
wir  hier  mit  dem  Herausgeber  einen  Kranz  zu  winden  nicht 
anstehen.  Wir  sind  in  andern  Publikationen  Münzabbildun- 
gen begegnet,  welche  den  Brunner'schen  gegenüber  als 
reinste  Ausschusswaare  erscheinen  und  jenen  ist  der  Wahl- 
spruch des  Baumeisters  vom  berner-Münster,  Matthias  En- 
singer,  zuzurufen :  «  Mach's  na !  » 

Genf.  •  J.  Sandmeier-Millenkt. 


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BIBLIOGRAPHIE 


Imitations  des  monnaies  au  type  esterün  f^app^es  en 
Europe  pendant  le  XIII''  et  le  XIV  siöele,  p\v  .1.  Chau- 
tard.  XXVI  et  484  pages,  avec  36  planches.  Nancy,  187!  et  1872. 

II  est  peiit-ßtre  bien  tard  pour  venir  rendre  compte  d'un 
üvre  dont  le  premier  fascicule  a  paru  il  y  a  döjä  vingt  ans  et 
qui  a  6t6termme  rannte  suivante,  cependant,  ce  qui  m'en- 
gage  ä  en  parier  si  longtemps  aprös  qu1l  a  vu  le  jour,  c'est 
que  Touvrage  de  notre  savant  et  laborieux  collögue  n'a  pas 
seulement  une  valeur  d'actualitö,  mais  restera  dans  la 
science  et  sera  loujours  utile  ä  consulter.  J'ai  öprouvö  une 
satisfaction  r6elle  ä  parc^'irir  avec  ce  guide  eprouv6  une 
partie  du  vaste  champ  de  la  science  que  je  ne  connaissais 
qu'imparfaitement :  j'ai  appris  dans  ce  voyage  bien  des  cho- 
ses  que  j'ignorais,  et  ne  doute  pas  que  d'autres  numismates 
ne  tirent  de  la  lecture  de  ce  volume  ä  la  tbis  plaisir  et  proHt. 

L'idi^e  de  poursuivre  dans  le  temps  et  dans  Tespace  les 
transformations  multiples  et  successives  d'un  mßme  type 
monötaire  est  heureuse,  et  M.  Chautard  a  droit  aux  plus 
grands  eloges  pour  la  peine  qu'il  s'est  donnöe  et  pour  la 
perspicacitö  et  Törudilion  dont  il  a  fait  preuve  dans  ce  tra- 
vail  :  la  grande  vogue  des  esterlins  ä  une  certaine  epoque 
du  moyen  äge  et  Tadoption  de  ce  type,  dans  une  bonne  par- 
tie de  TEurope,  y  sont  fort  bien  expliquecs  par  les  (jualiti^s 
intrinsöques  de  cette  monnaie  et  par  les  circonstances  poli- 
tiques,  ainsi  que  par  les  nöcessitös  conimerciales  de  ces 
temps-lä.  Seulement  la  haute  estime  en  laquelle  je  tiens  Toeu- 
vre  et  Touvrier  m'engagent  ä  meler  a  cos  eloges  quelques 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  7 


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—  9S  — 

critiques,  dans  l'espörance  qu'elles  contribueront  peut-ötre  ä 
faire  disparaitre,  dans  une  nouvelle  ödition,  les  quelques  iin- 
perfections  que  j'ai  cru  y  remarquer. 

D'abord,  le  m^rite  prineipal  d'une  compilation  de  ce  genre, 
c'est  d'ßtre  minutieusement  exacte  et  aussi  complöte  que 
possible.  Or,  il  manque  encore  bien  des  piöces  ä  la  longue 
6num6ration  qui  nous  est  donnöe  :  pour  ne  parier  que  de  ce 
qui  m'est  le  plus  familier,  je  ,signalerai  les  inonnaies  au  type 
edwardin  d'Amödöe  VI,  duc  de  Savoie,  et  de  Louis  II,  baron 
de  Vaud. 

Ensuite,  j'ai  trouvö  dans  Tintroduction,  c'est-ä-dire  dans 
la  partie  la  plus  substantielle  et  la  plus  interessante  de  ce 
travail,  la  seule  qu'un  amateur  versö  dans  la  numismatique 
generale,  mais  peu  au  courant  de  la  question  speciale  du 
type  esterlin,  puisse  se  permettre  de  critiquer  ä  fond,  quel- 
ques inexactitudes  de  detail,  quelques  aftirmations  exactes 
peut-etre,  mais  ayant  besoin  d'ötre  prouv^es,  et  des  lacunes 
regrettables. 

Proc6dons  par  ordre.  D'abord,  ä  propos  de  T^tymologie 
du  mot  esterlin,  Tauteur,  en  vrai  Franrais,  professe  un  d6dain 
qui  n'est  plus  de  inise  de  nos  jours  pour  les  langues  6tran- 
göres  :  il  ne  distingue  pas  suffisamment  le  chäteau  de  Stir- 
Ung  (par  un  i  ä  la  premi6re  syllabe)  de  starling  (par  un  a), 
qui  signifie  etourneau,  et  non  bec  d'ötourneau  comme  il  le 
dit,  et  de  Sterling  (par  un  e)  adjectif,  ousubstantif  pris  adjec- 
tivement,  bien  connu  dörivö  dicasterUng,  de  THst.  Ensuite,  ä 
propos  de  ce  mot  Sterling  qui  sert  ä  designer  aussi  bien  un 
titre  et  un  poids  qu'une  monnaie,  Tauteur  a  tort  de  comparer 
la  livre  Sterling  actuelle  k  la  petite  monnaie  appelöe  en  fran- 
cais  du  moyen  äge  esterlin,  qui  6tait  une  espöce  particuliere 
de  denier,  et  de  faire  remarquer  que  la  valeur  de  la  livre 
Sterling  actuelle  est  bien  supörieure  ä  celle  de  la  petite  piece 
qui  forme  le  sujet  de  son  ouvrageiTepithöte  de  Sterling  s'ap- 
pliquait  et  s'applique  encore  ä  la  livre,  au  sou  et  au  denier 
de  ce  Systeme  monetaire  et,  bien  loin  que  Testerlin  ait  aug- 
mente  de  valeur  en  devenant  la  livre  Sterling,  c'est  au  contraire 


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-  90  — 

le  denier  Sterling  actuel,  seit  penny,  qui  a  etc  i*6duit  ä  peu 
pres  au  tiers  de  sa  valeur  primitive. 

I^e  d^faut  capital  de  cette  exposition  prt^liminaire  de  ce 
fju'ötait  l'esterlin  en  Angleterre  avant  d'ötre  imit(5  sur  le  con- 
tinent,  c'est  que  Tauteur  se  borne  aux  indications  les  plus 
vagues  et  les  plus  insuffisantes.  II  aurait  du,  ce  me  sernble, 
commencer  par  nous  expliquer,  avec  documents  et  pi-euves 
ä  Tappui,  combien  on  taillait  de  ces  pi6ces  au  marc  ou  ä  la 
livre  et  dire  de  quel  marc  ou  de  quelle  livre  il  s'agissait ;  de 
lä  on  aurait  döduit  quel  devait  6tre  leur  poids  normal,  auquel 
on  aurait  compar6  soit  le  poids  effectif  des  deniers  Sterling 
d'Angleterre,  s^it  celui  de  leurs  imitations  et  contrefa(;ons 
faites  sur  le  continent.  Peut-ötre  ces  renseignements  se  trou- 
vent-ils  dans  les  ouvrages  de  Rudding  ou  de  Smelling,  citös 
au  premier  paragraphe  de  Tintroduction,  mais  ces  auteurs 
anglais  du  si6cle  dernier  sont  inaccessibles  ä  la  plupart  des 
numismates,  et  rien  n'empöchait  d'en  extraire  ces  donnees, 
si  tant  est  qu'elles  sV  trouvent.  —  Aprös  quoi,  il  fallait 
nous  parier  du  titre.  —  Au  Heu  de  cela,  Tauteur  se  borne  au 
renseignement  suivant  :  «  D'aprös  M.  de  Salmonet,  dans  la 
«  pr^face  de  son  Histoire  d\Angleterre,  le  poids  primitif  de 
«  1  esterling,  sous  le  rögne  des  Edouard  I,  II  et  III,  ötait  de 
»  trente-deux  grains  de  blö ;  il  öquivalait  ä  quatre  deniers 
«  ou  au  tiers  de  notre  gros  tournois,  tel  que  Tavait  6tabli 
«  Saint  Louis.  »  C'est  bien  peu  pröcis,  d'autant  plus  que, 
d'apr6s  la  construction  de  cette  phrase,  il  semble  ä  premiöre 
vue  que  c'est  le  poids  de  Testerlin  qui  equivaut  ä  quatre 
deniers.  II  est  vrai  qu'un  peu  plus  loin,  page  XIX,  Tauteur 
nous  indique  en  note  le  poids  normal  des  esterlins,  (jui  varie 
de  II  gramme  25  ä  1,40,  mais  on  n'apercoit  pas  clairement 
s'il  parle  des  esterlins  luxcmbourgeois  ou  des  esterlins  en 
gönöral,  ou  de  ceux  d'Angleterre.  J'aime  bien  mieux  dans  sa 
concision  le  renseignement  donnö  par  le  vieux  petit  manuel 
de  Barthelemy,  que  Testerlin  a  Torigine  pesait  22  Vi  gi'ains. 
Mais  de  quel  grain  s'agit-iU  L'unitö  de  poids  d'aprös  laquelle 
les  ouvriers  ötrangers  d'Henri  II  taillaient  leurs  monnaies 


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-   100  — 

6tail  6videminent  difförente  de  celle  qui  6tait  employöe  avant 
eux  en  Angleterre.  Obligo  de  me  faire  iine  opinion  sur  ce 
point-lä,  i'ai  compare  le  reniseigneinent  donnö  par  Bartlie- 
lemy  avec  celui  que  M.  Chautard  nous  fournit  lui-ineme, 
pagc  412,  que  le  niarc  de  Tvoyes  poisoit  14  so/s  2  deniers 
esterlins  de  poU\  (andisque  leniarrde  la  Rochelle,  dit  d  An- 
gleterre, pesait  13  sots  4  deniers  esterlins  de  poix,  En  com- 
parant  ces  donnöes  avec  les  pes^es  quej'ai  faites  de  dcux 
deniers  trös  bien  conservös  d'Henri  II,  il  me  semble  que  cette 
monnaie  ätait  ä  la  taille  de  320  k  la  livre  dite  de  Charlema- 
gne.  Je  serais  bien  charmö  d'apprendre  si  cetle  supposition 
tient  devant  les  documents.  ^ 

La  partie  mölrologique  a  donc  616  laissee  dans  Tombre  au 
profit  de  Telude  des  t\  pes,  comme  c'est  assez  nalurel  d'apr6s 
11ntitul6  de  Touvrage.  Est-ce  ä  dire  que  cette  6tude  ait  6t6 
faite  d'une  mani6re  compl6le?  Je  ne  le  pense  i)as.  Avant 
d'aborder  la  description  g6nerale  et  particuliöre  des  mon- 
naics  frapp6es  ä  Timitation  des  esterlins  d'Angleterre,  il 
aurait  convenu,  je  pense,  d'6num6rer  toutcs  les  vari6t6s  de 
type  quiont  6t6  successivement  en  usagedans  ce  pays.  J'au- 
rais  aim6  trouver  au  commencement  de  cette  partie  la  des- 
cription dötaillee  des  monnaies  ä  la  t6te  de  protll  des  |)re- 
miers  rois  normands,  sp6cialement  de  celles  d'Etienne  de 
Blois,  et  voir  tigurer  au  haut  de  la  premiöre  planclie  un 
denier  de  ce  prince  plutöt  que  des  pi6ccs  frapp6es  ä  l'imita- 
tion  des  siennes  par  les  comtes  de  Barcelone  et  les  rois 
d 'Aragon,  lesquelles  auraient  ä  leur  tour  6t6imit6es  par  cer- 
tains  rois  d'Ecosse.  M.  Chautard  est-il  bien  sür  que  le  type 
esterlin  a  6t6  emprunt6  par  j'Ecosse  ä  TEspagne  plutöt  qu'ä 
sa  voisine  TAngleterre?  De  pareilles  anomalics  ne  se  pr6su- 
ment  pas  et  demandent  ä  etre  prouvees. 

Ensuite,  arrivant  au  type  adopte  par  Henri  le  Plantagenet, 
je  trouve  que  Tauteur  d6nigre  ä  tort  les  monnaies  de  ce  roi 
en  disant  que  les  globules  de  la  couronne  sont  «  entass6s 
Tun  sur  Tautrc  ».  Sur  deux  exemplaires  de  ma  collection,  je 
trouve  cinq  globules  bien  rangös  en  ligne  pour  former  la 


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-   101   - 

couronne  et,  au-dessus  de  celui  du  milieu,  trois  autres  objels 
du  meme  genre  correctement  disposös  en  forme  de  croix  : 
on  distingue  möine  les  lignestönues  qui  joignent  les  globules 
de  la  croix  entre  eux  et  ä  celui  sur  lequel  cct  ornernent  est 
plante. 

Ensuite,  apres  avoir  fort  bien  döcrit  le  type  des  esterlins 
des  deux  premiers  Edouard,  Tauteur  ne  mentionne  pas  la 
modification  qui  y  fut  apportöe  par  un  de  leurs  homonymes, 
probablement  le  troisiöme  du  nom,  sous  Tinfluence  du  gros 
tournois  :  les  tr^fles  de  la  couronne  sont  remplacös  par  des 
fleurs-de-lis  et  il  y  a  au  revers  deux  legendes  concentriques. 

Entin,  je  me  serais  attendu  ä  ce  qu'on  nous  aurait  fait  voir 
le  tj-pe  esterlin  se  dägradant  de  plus  en  plus  dans  le  pays  oü 
il  avait  pris  naissance,  c'est-ä-dire  perdant  peu  ä  peu  ce 
qu'il  avait  de  caract(^ristique,  en  sorte  que  sous  Henri  VII  il 
n'en  reste  plus  qu'une  longue  croix  traversante. 

C'est.  du  reste,  la  marche  que  suit  Tauteur  dans  la  partie 
descriptive  de  Touvrage  en  ce  qui  concerne  TEurope  conti- 
nentale  :  il  met  sous  nos  yeux  la  sörie  des  moditications  suc- 
cessives  du  type  esterlin  dans  un  möme  pays;  c'est  fort  ins- 
tructif,  parce  que  c'est  bas6  sur  la  realitö  des  faits.  Seulement, 
dans  certains  cas,  il  ne  nous  fait  voir  que  le  dernier  terine 
de  la  sörie  en  omettant  les  interm^diaires,  en  sorte  que  la 
dörivation  n'en  est  pas  bien  6vidente.  C'estä  peu  pres  comme 
si  on  nous  prösentait  ä  cote  Tun  de  Tautre  une  armure  com- 
plöte  du  moyen  äge  et  un  hausse-col,  tel  que  beaucoup  d'en- 
tre  nous  se  souviennent  d'en  avoir  vu  porter  ä  nos  ofHciers, 
en  nous  disant  que  celui-ci  est  le  diminutif  de  celle-lä:  il  taut, 
pour  Tadmettre,  un  grand  effort  d'imagination  Joint  ä  beau- 
coup de  confiance  en  celui  qui  parle,  si  Ton  a  pas  sous  les 
yeux  les  intermödiaires,  la  cuirasse  et  le  plastron. 

Une  derniöre  Observation  avant  de  terminer  :  quand  Tau- 
teur,  tres  au  courant  de  Thistoire  monötaire  de  la  France, 
nous  raconte  la  grande  faveur  dont  les  esterüns  y  jouis- 
saient,  au  pointqu'ils  ötaient  pröföres  au  numöraire  national, 
et  les  efforts  toujours  infructueux  que  faisait  le  roi  pour  en 


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-  102  - 

eaipöchei-  la  circulalion,  je  suis  etonne  qu'il  s'arrete,  pour  le 
rögne  de  saint  Louis,  ä  la  Toussaint  de  Tan  1262  en  ajoutant 
ces  mots  :  «  Nous  ignorons  si  cette  ordonnance  fut  prise  a 
la  lettre.  »  Elle  le  fut  si  peu  que  trois  ans  aprös,  voyant  son 
ordonnance  rest^e  lettre  morte,  le  roi  jugea  nöcessaire  de  la 
renouveler  en  ces  termes  :  Et  veut  le  Roy  et  commande  que 
estellifis  fie  querrent  ä  nu/  pr/s  en  son  Royaunie  des  la  mi 

aoust  en  ooant.  fors  ä  pois  et  ä  la  caleur  de  Vargent Et 

vcut  et  coniinande  le  Roy  que  Von  ne  vende,  nachete,  ni  ne 
fasse  marchiä  en  son  Royaume  des  ores  en  avant  d  estelfins, 
sur  la  peine,  etc. 

Malgre  toutes  les  critiques  qui  pröcedent,  les  unes  portant 
sur  des  dötails,  les  autres  plus  importantes  et  d'une  nature 
plus  generale,  je  ne  puls  i)as  mieux  rösumer  Timpression 
d'enseinble  que  m'a  laissee  Touvrage  de  M.  le  professeur 
Chautard  qu'en  faisant  des  voeux  pour  que  notre  coll6gue 
veuillebien  en  faire  paraitre  prochainement  une  nouvelle  Edi- 
tion, mise  au  point,  et  aussi  pour  qu'il  tienne  sa  promesse 
(si  cela  n'a  pas  döjä  eu  lieu)  de  faire  un  travail  semblable 
pour  les  gros  tournois  et  les  florins  de  Florence. 

21  janvier  1891.  D-  L. 


Roger  Vallentin.  Pointes  de  ftcc/ies  en  bronze  du  Musee 
Calcet 

Cette  monographie  contient  la  description  de  iieuf  (^chan- 
tillons  de  pointes  de  fleches  en  bronze,  provenant  du  musee 
Calvet,  ä  Avignon,  description  suivie  d'unapergu  surTintro- 
duction  du  bronze  dans  le  döpartement  de  Vaucluse.  Labro- 
chure  de  M.  \'allentin  präsente  un  gi*and  intt^ret  archöologi- 
que,  en  ce  qu  eile  j)ose  en  quelque  sorte  une  question,  celle 
de  rintroduction  de  ces  objets  dans  la  r^gion  oü  ils  ont  6t6 
trouvcs. 

H.    V. 


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-  103  - 

Roger   Vallentin.  Sault  avant  riiistoire,  Etüde  sur  les 
pointcs  de  flaches  e/i  bronze, 

Le  Döpartement  de  la  Vaucluse,  jusqu'ä  prösent,  n'a  pas 
6t6  l'objet  d'investigations  tres  compl6tes  en  ce  qui  concerne 
les  poinles  de  ttöclies  en  bronze,  du  moins  dans  sa  partie 
montagneuse.  M.  Vallentin  nous  prösente  un  interessant 
travail  sur  quelques  spöcirnens  de  pointes  de  fl<>ches  en  le 
completant  de  notions  arcli6ologiques  gänörales  sur  Tage  du 
bronze.  L'auteur  fait  d6i-iver  la  forme  des  pointes  de  bronze 
de  Celles  de  silex,  dont  Temploi  a  subsist6  fort  longtemps 
nialgr6  l'introduction  du  metal, peut-^tre  ä cause  de  lachort6 
de  celui-ci. 

H.    V. 

Roger  Vallentin.    Vne  staü'on  Magdaldnienfie  ä  MotU- 
liriin, 

Etudiant  les  temps  preliistoriques,  M.  Vallentin  nous  pi*e- 
sente  une  6tude  descriptive  de  la  Station  inagdal6nienne  de 
Mont-Brun.  Cette  Station,  situöe  au  pied  de  hautes  collines 
qui  la  protögent  contre  les  vents,  pr6s  de  lalimite  des  döpar- 
tements  de  la  Drome  et  de  Vaucluse  jest  situöe  non  loin  de 
Sault,  dans  une  rögion  feconde  en  döbris  des  anciens  ages. 
Elle  a  donn^  divers  instruments  de  silex,  et  möme  des  objets 
d'os. 

L'int6r6t  d'6tudes  du  genre  de  celles  de  M.  Vallentin  est 
grand  pour  celui  qui  s'occupc  de  Thistoire  de  la  civilisation 
et  du  döveloppement  de  notre  espöce.  II  est  intiniment  regret- 
table  que  des  restes  humains  ne  se  soient  pas  trouv(^s  dans 
Ic  voisinage  de  la  Station,  indiquant  ä  l'anthropologisto  ä 
quelle  race  il  pourrait  rattacher  les  possesseurs  primitifs  des 
objets  trouvös. 

u.   V. 

Roger  Vallentin.  Quatre  potds  Avignonais  inddits. 

L'ouvrage  est  plus  etcndu  que  le  titrc  ne  semble  le  com- 
portcr,  car  lauteur  (raite  avcc  une  rare  coinpetence  le  sujet 


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—  104    - 

si  complexe  des  poids  et  mesures  au  moyen  äge,  ramenant 
les  6chantilloiis  ä  leui's  difförents  types,  eutin  eutrant  dans  le 
vif  de  la  question,  de  sorte  qu'il  y  a  grand  interöt  pour  l'ar- 
clieologue  et  protit  eti  menie  temps  ä  lire  Topuscule  de 
M.  Vallentin. 


J.  A.  Blanchet.  Les  gravcn/'s  en  Dearn. 

M.  J.-A.  Blanchet,  comme  il  le  dit  lui-memc  ä  la  tin  de  son 
travail,  a  fait  une  oeuvre  de  compilation,  a)uvre  utile  cepen- 
dant,  cär  il  peut  se  trouver  des  cas  oii  la  biographie,  mt^me 
succinctc,  d'un  personnage  peu  connu  est  bien  souvent  d'un 
[)uissant  sccours  pour  le  chcrcheur.  M.  Blanchet  nous 
apporte  le  fruit  d'un  travail  long,  difticile  et  consciencieux ; 
il  a  apportö,  en  le  faisant,  une  pierre  ä  T^ditice  des  connais- 
sances  humaines  et  certes,  ä  ce  titre,  il  a  droit  ä  la  recon- 
naissance  de  quiconque  s'occupe  d'histoire  et  de  numisma- 
tique. 

n.  V. 

J.  A.  Blanchet.  Jean  Warin,  notes  biographiques. 

Parmi  les  monnayeurs  que  la  post6rit6  remaique,  Jean 
Warin  est  un  de  ceux  dont  la  vie  donne  lieu  ä  des  contro- 
verses,  des  suppositions  sans  Hn.  N6  ä  Södan  ou  ä  Li6ge, 
compromis  peut-ctre  dans  un  proc^s  de  faux  monnayage, 
calomnie  vraisemblableinent  par  Aug.  Patin  et  Talleinant 
des  Reaux,  le  grand  artiste  est  Tobjet  de  tant  de  confusions 
qu'il  y  a  gros  ä  parier  que  Ton  rapporte  ä  un  seul  Jean 
Warin  ce  qui  concernc  plusieurs  homonymes.  M.  Blanchet 
expose  la  question,  cite  les  documents  et  met  le  lecteur  a 
möme  de  juger.  II  est  regrettable  qu'il  ne  nous  dise  pas 
complötement  le  fond  de  sa  pens^e  et  qu'il  se  borne  ä  nous 
mettre  devant  les  ycux  les  sourccs  auxquclles  il  a  puise. 

n.  V. 


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Li: 

GÜEÜLES  ET  LA  POüRPßE  ROMAINE 

ETÜDE  D^HKRALDIQLE 


Je  dis  ä  dessein :  la  i)ourpre  et  non  le  pourpre ;  le  pouipre 
est  un  des  6maux  du  blason,  un  mötal ;  la  pourpre  est  une 
couleur  dans  le  sens  ordinaire  de  ce  mot;  c'est  aussi  une 
etoffe  teinte  de  cette  couleui*-lä;  enfin  (;'a  t^t6  aussi  pen- 
dant  plusieurs  siecles,  qui  embrassenl  la  tin  du  moyen  age 
et  le  commencement  des  temps  modernes,  sous  le  nom  de 
pourpre  tout  court,  ou  de  pourpre  romaine\  une  couleur 
dans  le  sens  höraldique  de  ce  mot:  seulement  ce  n'ötait  pas 
le  violet,  ou  quelque  chose  de  vlolacö,  comme  le  pourpre 
actuel,  mais  le  rouge,  ce  que  Ton  appelle  en  termes  techni- 
ques  le  gueules. 

Comme  couleur  h6raldique,  la  pourpre  ötait  reprösentöe, 
en  dessin  et  en  gravure,  par  exemple  sur  les  sceaux  et  les 
monnaies,  par  des  traits  conventionnels,  un  Systeme  de  lignes 
entre-croüs6es  obliquement  dont  les  claires-voies  renfer- 
maient  des  points  ou  besants :  toutefois  ce  dessin  de  Con- 
vention n  avait  pas  6t6  imaginö  de  toutes  piöces  par  quel- 
que esprit  inventif:  Q'avait  6t6  ä  Torigine  la  i*epr6senta- 
tion  au  naturel,  comme  on  dit  en  höraldique,  de  la  pourpre, 

•  Oll  trouvt*  aussi  pourpre  n>inain.  au  ni.isculiu  ;  il  y  a  qut'lquHs  si^eles  nn  iiV-tail  pas 
aussi  puintilleux  cpi'aujourd'hui. 

HRVUE  SUISSE   DE  NUMISMATigrK  S 


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G.ooglp  - 


-  106  - 

etoflfe,  teile  qu'elle  6tait  port^e  par  les  empereui*s  de  Cons- 
tantinople. 

Voilä  ma  thöse  fondamenlale.  Je  vais  Texpliquer  briöve- 
ment  et  Tillustrer  de  quelques  exemples  qui  me  seront  four- 
nis  par  les  monnaies  seulement,  n*6lant  pas  assez  vers6  dans 
la  connaissance  des  sceauxpour  en  parier  avec  compätence ; 
quant  ä  une  d^monstration  compl6te,  je  dois  la  röserver  pour 
plus  tard  aprös  plus  amples  ^tudes  et  me  borner  ä  poser  un 
jalon ;  c'est  ainsi que j'ai  procödö d^jä  il  y  a quelque temps  pour 
une  question  difficile  de  numismatique  '  oü  j  appelais  lacon- 
tradiction;  seulement  j'espöre  que,  plus  heureux  cette  tbis-ci 
que  je  ne  Tai  6i6  alors,  je  verrai  discuter  mes  proposi- 
tions ;  je  sollicite  Tindulgence,  cela  va  sans  dire,  car  c'est 
mon  premier  pas  fall  en  public  dans  le  champ  de  l'höraldi- 
que,  mais  je  n'en  demande  pas  moins  ä  ötre  critiquö,  d'une 
maniöre  objective,  s'entend,  contredit  et  röf ut6  s*il  y  a  Heu. 


Tout  homme  cultivö,  inöme  s'il  ne  s'est  pas  occupe  spöcia- 
lement  d'h^raldique  ou  de  numismatique,  sait  qu'on  a  Thabi- 
tude  de  reprösenler  par  des  hachures,  c'est-ä-dire  par  des 
points  et  des  traits  disposes  d'une  maniörc  speciale,  les 
metaux  couleurs  et  fourrures  du  blason :  je  n'ai  pas  besoin 
de  refaire  ici  cette  th6orie. 

On  sait  aussi  que  Tauteur  de  cette  invention  n'est  pas 
connu;  Vulson  de  la  Colombi^re,  qui  öcrivait  en  1644,  s'en 
est  attribu6  Thonneur;  mais  son  grand  ouvrage,  la  Science 
h6roYque,  est  postörieur  ä  celui  du  P6re  Pietra-Santa,  soit 
Petra  sancta,  paru  en  1638,  qui  le  premier  Signale  cette  inno- 
vation  ingönieuse.  En  tout  cas,  d'aprös  le  P.  Mönestrier,  eile 
ne  remonte  pas  plus  haut  que  le  commencement  du 
XVII™^  si6cle. 

Or,  si  Ton  Studie  les  monnaies  trappöes  dans  TEurope  cen- 

•  Los  di^iiiers  niaurif«»is,  in  UtUletin  d*'  lit Society' tmisnf  </«'  ntitnismalUittt',  IX"*ann»^e, 
ir  0,  jK.ge  2:J8. 


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-  1( 

Irale  et  occidentale  ant^rieure; 
XIII'"*  siöcle  jusqu'ä  la  tih  tlu 
armoiries  qu'on  voit  sur  beam 
souvent  les  partitions  se  distir 
que  le  champ  est  differenciö 
piöces  honorables  qui  le  chi 
variös :  lignes  droites  ou  cour 
s'entre-croisant  de  diffferentes 
tleurs,  etc.  On  se  tromperait  1 
cela  constituait  un  systöme,  qi 
jours  et  partout  une  certaine  c 
qu'ä  la  vue  d'un  6cu  ainsi  agi 
naitre  les  emaux  comrne  de  n 
yeux  une  armoirie  blasonnöe 
se  tromperait  aussi  en  croyai 
chaos.  La  v^itö  est  entre  deu 

En  y  regardant  de  pr6s,  on 
veur  quadrillait,  ou  couvrait  d 
zontales,  obliques  ou  verticale 
teile  tigure  sans  autre  rögle  qi 
pr6d6cesseur ;  souvent  aussi 
une  routine,  et  un  modöle  une 
un  atelier  pendant  une  longu« 
aussi  il  y  avait  des  modes  *  et 
contröe  et  ä  une  certaine  6po< 
genöralement  de  la  meme  m 
ainsi  que  dans  une  partie  de 
je  trouve  souvent  Targent  figu 
parallelement  aux  bords  de  l'( 
certaine  distance,  ä  la  fagon  d' 
rien  de  constant. 

En  revanche,  je  trouve  que 
avec  une  tixitö  relative  sur  les 
sont  les  deux  fourrures,  le  vai 
fait  lobjet  de  notre  ötude :  c 

'  II  y  aurait  la  nne  elude  interessante  ;\  fa 


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—  108  — 

pussent  etre  repr6sent6s  tels  qu'on  les  voyait,  c'est-ä-dire  au 
naturel,  sans  le  secours  de  la  peinture,  seulement  par  Tindi- 
cation  de  leur  relief. 

Pour  bien  comprendre  cela,  il  taut  se  rej)orter  ä  l  originc 
des  armoiries  et  se  rendre  compte  de  ce  qu'ötaient  les  e^cus 
d'armes  ä  ces  öpoques  reculees:  de  nos  jours  les  öcus,  soit 
^cussons,  ne  sont  pas  des  objets  materiels  existant  röelle- 
ment,  mais  un  produit  de  rimagination  et  de  la  Convention, 
des  espöees  de  cadres  plus  ou  moins  artistiques  destinös  a 
renfernier  les  tigures  symboliques  qui  reprösentent  soit  les 
origines,  les  alliances  et  les  hauts  faits  d'un  individu  ou  d'une 
famille,  soit  les  possessions  et  les  prätentions  territoriales 
d'un  ötat  souverain.  Lors  de  T^tablissenient  des  armoiries  il 
en  ötait  autrement :  les  6cus  6taient  des  objets  mobiliers,  des 
armes  defensives  dont  on  se  servait  ä  la  guerre  et  dans  les 
tournois,  etc.  Or,  de  m6me  qu'aujourd'hui,  quand  on  veut 
reprösenter  une  carabine,  un  tambour,  un  canon,  ou  tout 
autre  engin  de  ce  genre,  on  le  dessine,  peint  ou  grave  tel 
qu'il  existe  en  r6alit6,  de  meme  au  moyen  äge  on  repr6sen- 
tait  les  ecus  d'armes  tels  qu'on  les  voyait,  y  compris  les 
courroies  dont  ils  6taient  munis ;  on  n'avait  pas  besoin  de  se 
demander  alors,  comme  nous  le  faisons  maintenant  quand 
il  s'agit  de  composer  une  mödaille  ou  un  sccau  de  soci6te,  si 
r^cu  aurait  la  forme  espagnole,  antique,  ou  autre ;  on  n'avait 
qu'ä  le  dessiner,  peindre  ou  graver  tel  qu'il  existait  en  fait. 
Demöme  Tarmoiriecomplöte  6taitla  repr^sentation  d'untro- 
phöe  ou  monceau  d'objets  (6cu,  casque,  lambrequins,  etc.)» 
tel  qu1l  6tait  r^ellement  d6pos6  ou  pendu  quelque  part,  dans 
une  salle,  ä  un  pilier  ou  ä  un  arbre. 

Or,  les  6cus,  soit  boucliers,  n'ötaient  pas  seulement  faits 
de  fer,  de  bois  et  de  cuir  qui  leur  donnaient  la  soliditä;  ils 
etaient  couverts,  dans  un  but  decoratif,  d'etoflfes  de  diverses 
couleurs,  d'applications  de  mötal  pri^cieux  et  de  fourrures 
formant  le  champ  et  les  tigui'es  dont  il  elait  chargö.  Comment 
veprösenter  ces  difP6rents  ^maux  ? 

Par  la  peinture,  rien  de  plus  simple.  Mais  quand  on  en 


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|W.IHi4iP;k  I-    ^r 


-  109  - 

6tait  röduit  au  trait,  au  relief,  on  ne  voit  pas  trop  comment  il 
elait  possible  de  distinguer  un  m6tal  d'unc  couleur  et,  ä  plus 
forte  raison,  l'or  de  Targenl,  une  Stoffe  noire  d'une  verte  ou 
d'une  bleue.  Et,  en  fait,  on  n'y  parvenait  que  pour  les  four- 
rures  et  pour  la  pourpre. 

Pour  les  fourrures,  ce  n'est  pas  bien  difticile  ä  compren- 
dre :  le  vair  avec  ses  petites  pi6ces  rapportöes,  alternative- 
ment  blanches  et  d'un  giis  bleu,  en  forme  de  verres  et  de 
doches,  rhermine  surtout,  avec  ses  mouchetures  noires  se 
dötachant  sur  un  fond  blanc,  peuvent  trös  bien  se'rendre 
Sans  le  secours  du  pinceau.  Pour  la  pourpre,  on  n'aper(;oit 
[las  ä  puemiöre  vue  comment  cela  peut  sc  faire,  et  c'est  sur 
cepoint  que  je  crois  avoir  döcouvert  quelque  chose  d1nt6- 
ressant. 

II  y  a  quelques  annöes,  au  moment  oü  mon  attention  se 
porta  pour  la  premiöre  fois  sur  certaines  monnaies  du  moyen 
äge  oü  un  chef  de  gueules  est  represent^  par  des  lignes 
droites  entre-crois6es  en  forme  de  frettes,  avec  des  points 
dans  les  intervalles,  je  remarquai  deux  autres  faits  qui  me 
frappörent :  1^  que  Ton  trouve  le  meme  dessin  sur  les  mon- 
naies byzantines  ä  la  robe  des  empereurs  et,  2"  t|ue  le  mot 
de  gueules  avait  eu  pour  synonyme  celui  de  pourpre 
romaine.  Je  me  demandai  si  tout  cela  n'ötait  pas  en  corri^la- 
tion.  Voici,  je  crois,  ce  que  Ton  en  peut  dire. 

Quant  ä  la  signification  du  mot  pourpre,  il  est  certain  que 
Ton  entend  par  lä  deux  choses  tr6s  diff^rentes :  actuellement, 
dans  les  traitös  du  blason,  c'est  un  6mail  indique  par  des 
lignes  obliques  tracöes  dans  la  direction  de  la  barre,  c'est-ä- 
dire  de  Tangle  senestre  du  chef  ä  Tangle  dextre  de  la  pointe, 
et  qui  est  Täquivalant  du  violet.  Mais  les  ouvrages  moder- 
nes ont  soin  d'ajouter  que  ce  n'est  pas  une  couleur  comme 
les  autres :  d'abord  eile  ne  remonte  pas  ä  Forigine  de  Tart 
höraldiqueet  n'aöt^  däHnitivementadopteequauXVH^'si^- 
cle  apr6s  une  longue  Opposition  de  ceux  qui  teiiaient  aux 
traditions;  ensuite  eile  a  ceci  de  particulier  que  c'est  un 
6mail  «  mitoven  et  neutre  »  comme  dit  Vulson  de  la  Colom- 


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—  110  — 

biere\  qui  peut  etre  mis  indiff^remmenl  sur  une  couleur  ou 
sur  un  mötal,  contrairenient  ä  la  r6gle  gt^nörale.  \'oilä  ce 
qu'on  lil  dans  les  livres  et  ce  que  j'ai  cru  longtemps  moi- 
inöme  de  contiance,  parce  que  c'est  imprimt^  Pourtant  rien 
n'est  i)lus  faux  et  cette  en*eur  provient  de  ce  que  la  plupail 
des  öcrivains.  dans  cette  science-lä  comme  ailleurs,  ont  la 
fächeuse  habitude  de  se  copier  les  uns  les  autres  sans  remon- 
ter  aux  sources.  Or,  si  Ton  passe  en  revue  les  armoiries 
effectives  dans  lesquelles  entre  le  pourpre  (en  sonime  il  y  en 
a  tres  peu)  on  trouve  partout  et  toujours  que  le  champ  ^tanl 
de  pourpre,  Tassiette  est  de  couleur,  ou  Tinverse.  Dans 
Timmense  ouvrage  de  Vulson,  oü  sont  d6crites  dei%  centai- 
nes  et  des  centaines  d'armoiriesje  n'en  trouve  pasuneseule 
oü  un  champ  de  m^tal,  soll  charg(^  d^une  tigure  de  pourpre 
et  seulement  une  oü  Tinverse  ait  lieu  ;  encore  cela  se  röduit 
*  ä  ceci  qu'un  sieur  B.  Jacqueron  de  la  Mothe,  prt^sident  de  la 
Chambre  des  comptes  de  Dijon,  portait  d'azur  ä  la  fasce  de 
pourpre  charg^e  d'un  croissant  d  argent.  Pour  moi  c'est  tout 
bonnement  une  armoirie  entachöe  de  fausset6  ;  un  fait  isol6 
ne  prouve  rien ;  si  m6me  il  existait  d  autres  exeniples  de  la 
meine  irregularit<^,  il  n'y  aui*ait  pas  lieu  d'en  tirer  une  con- 
clusion  gönerale  en  dösaccord  avec  toutes  les  r^gles  de  Tail. 
N'est-il  pas  plus  simple  de  reconnaitre  que  la  pourpre  fait 
toujours  fonction  de  metal,  soit  comme  champ,  soit  comme 
assiette,  et  cela  avec  une  constance  au  moins  aussi  grande 
que  ce nest  le  cas  des  autres  t^maux i  pour  chacun  d'eux on 
peut  trouver  des  exem|)les  (plus  nombreux  qu'on  ne  croit) 
d'armes  ä  enquerre  ou  entacht^es  de  faussetc^. 

Que  le  pourpre  fasse  fonction  de  mötal,  c'est  une  chose 
dautant  plus  naturelle  que  cen  ötait  un  en  rt^alitö.  Les 
auteurs  d'il  y  a  deux  ou  trois  siecles  qui  s  opposaient  ä 
Tadoption  du  pourpre  comme  nouvelle  couleur  avaient 
remarque  que  ce  que  Ton  appelait  ainsi  n'etail  pas  autre 
chose  que  deTargent  bruni,  comme  on  disaitalors,  parTefifet 

'  La  scienoe  h»*roi«(HH  {<ic  I  preuve  ä  l'appui  de  ce  que  je  (ii>ais  plus  liaut  du  |>eu  de  eas 
<pi"«»n  faisjiit,  i\  une  cerlaine  eptupie,  de  la  rorreotioii  du  laiiKaK^")  l*an<,  UVi\,  paK«'  W. 


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■■.iP    '      '  t*    »TJi^^^^'-fc*  _»  H^'. 


-     111     - 

du  temps,  c'est-ä-dire  comme  on  dirait  aujourd'hui,  oxydt^  et 
sulfurö  et  Präsentant  une  teinte  violette.  C'est  un  fait  qu'on 
peut  constater  encore  de  nos  jours  sur  d'anciennes  pein- 
tures. 

Tout  autre  chose  6tait  la  pourpre  au  moyen  äge :  c'ötait 
une  esp6ce  de  rouge,  la  plus  belle  de  toutes,  la  plus  pröcieuse, 
Celle  qui  ötait  tiröe  du  coquillage  du  möme  nom,  appelö  aussi 
murex.  Ce  sens  du  mot  pourpre  ne  s'est  pas  perdu  tout  d'un 
coup  ni  complötement  et  Ton  trouve  encore  ä  une  epoque 
relativement  röcente  ce  tei-me  employö  pour  dösigner  des 
choses  notoirement  rouges,  c'est-ä-dire  de  gueules,  comme 
le  lion  de  Löon  (Espagne),  le  champ  de  Töcu  de  Savoie  \  etc. 

Examinons  maintenant  la  queslion  de  la  robe  ä  carreaux 
des  empereurs  d  Orient. 

A  mesure  qu'on  s'öloignedeladivision  de lempire  romain 
en  deux  moities  indöpendantes,  qui  eut  Heu  sous  les  Hls  du 
grand  Th^odose,  on  voit  la  monnaie  de  la  partie  Orientale, 
qui  avait  pour  chef-lieu  Constantinople,  perdre  peu  ä  peu  le 
caractöre  romain  qu'elle  avait  encore  sous  Arcadius  et  sous 
ses  successeurs  immödiats  et  prendre  un  cachet  oriental ; 
avant  möme  que  le  latin,  conservö  comme  langue  ofticielle 
pour  les  legendes,  soit  remplacö  par  le  grec,  les  types  sont 
changös :  les  souverains,  ä  töte  gönöralement  ti-op  grosse, 
sont  reprt^sentäs  de  face,  coiffös  d'un  diadöme  de  plus  en  plus 
compliquö  qui  ressemble  tantöt  ä  une  couronne  fermöe,  tan- 
töt  ä  une  esp6ce  de  boret,  et,  pour  me  servir  des  piopies 
expressions  de  Sabatier*  «  vetusd'une  longue  tunique  äplis 
«  unis  ou  d  une  robe  ä  carreaux  ornöe  de  perles.  que  je 
«  trouve  pour  la  premiöre  fois  sur  les  monnaies  de  Justinien 
«  II  Rhinotmöte.  »  Quant  aux  perles,  nous  verrons  tout  h 
rheure  que  plustard  elles  furent  remplact^es  en  partie  par 
autre  chose,  mais, si  Ion  s'entient  ä  ce  premier  modöle, c'est 

*  Hiimbert  Du  Foiir  (eile  pur  Blavignac,  Armorial  (jeneuois)  dit  eno4)iv :  c  la  noix 
blanche  est  en  champ  de  pourpre  romain  »  dans  son  epitre  dediC4Jt«>iiv  du  l^evaiii  du  calvi- 
nisme,  Chambery.  46li. 

'  Dfscriptiun  generale  dos  monnaies  byzantines.  Paris  et  Loiidres.  1S<J*2. 


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-  112  — 

en  effet  sous  ce  rögne  (681-695  et  705-712),  qu'on  voit  pour 
la  premi^re  fois  une  robe  couverte  entiörement  de  carreaux 
perles,  ou,  pour  |)arler  J3lus  exactement,  dex^arreaux  foi*mes 
de  perles  disposees  en  lignes  obliques  entre-crois^es  dont 
chacun  renfermait  encore  une  perle.  Voir  Sabatier,  tome  II, 
planche  XXXVII,  tig  2. 

Mais  d^jä  avant  cette  (^poque,  on  voit  ce  genre  d'ornement 
au  costume  imperial :  les  carreaux  perles  commencent  sous 
Tib6re  Constantin  (578-582)  et  se  continuent  sous  Maurice 
Tib6re  (582-602)  sous  forme  de  rubans  passes  autour  du  cou 
et  croisös  sur  la  poitrine*. 

Remontant  encore  plus  haut,  nous  trouvons  ä  la  robe  de 
Justinien  I  (527-566)  un  syst6me  de  carreaux,  inais  sans 
perles,  formant  une  large  bände  qui  couvre  tout  le  devantde 
la  poitrine  *. 

Mieux  que  cela :  on  trouve  dejä  une  disposition  semblable 
des  la  seconde  moiti6  du  troisi^me  siöcle  de  notre  dre  dans 
le  vetement  des  empereurs  romains  Tötricus  pere,  Vali^rien 
pöre  et  Tr^bonien  Galle.  Je  n'ai  pas  pu  rösister  ä  la  tentation 
de  faii-e  representer  (figure  1  de  notre  planche  X)  lavers 
d'un  m^daillon  de  ce  dernier  souverain  (251-254)  parce  que 
c'est  ä  nia  connaissan(.*e  la  premiöre  piöce  oü  Ton  trouve 
quelque  cliose  de  semblable  ä  ce  qui  se  voit  plus  tard  pendant 
des  siöcles  sur  la  monnaie  de  ses  successeurs  bien  6loign6s, 
les  empereurs  de  Constantinople.  Trebonien  Galle  est  v6tu 
cj'habits  richement  ornäs  de  broderies  ou  d'applications  de 
mötal :  sur  la  poitrine  est  une  couronne ;  le  col  ou  revers  du 
paludamentum  montre  le  dessin  que  nous  ätudions  en  ce 
moment  et,  par  sa  forme,  exclut  la  possibilit6  qu'il  s'agisse 
d'une  cuirasse :  on  voit  bien  que  c'est  de  Tetoffe. 

Voici  comment  je  me  reprösente  la  chose.  Les  empereurs, 
ne  se  contentant  plus  de  la  pourpre  toute  simple  comme  eile 
etait  II  Torigine,  la  portaient  tr6s  ornee  et,  quand  ils  n'ötaient 

'  Voir.  |K«nr  Tiböie  Constantin,   Sabatirr,  PI.   XXIII,  l\u..    1:^,^1    pour  .Manrict»  Tibeiv 
IM.  XXIV,  \\i£.  It»et  IM.  XXV.  llK.  10. 
'  Sabatier,  IM.  XIV,  ti;;.  «i. 


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-  113  — 

pas  en  cuirasse,  ils  se  faisaient  reprösenter  avec  leur  cos- 
tume  d'apparat,  pallium  ou  paludamentum,charg6  de  brode- 
ries  ou  de  plaques  d'or,  peut-ötre  aussi  de  pierreries ;  nous 
trouvons  les  dessins  les  plus  difförenls,  perles  ou  besants 
(pour  employer  un  terme  moderne  qui  rend  bien  ce  que  nous 
voyons)  fleurs,  palmes,  coeurs,  rayons,  etc.,  mais  seulement 
sur  les  mädaillons  qui  seuls,  par  leurs  dimensions,  se  prö- 
taient  ä  la  reproduction  de  ces  d^tails.  Ceux  qui  voudraient 
studier  ä  fond  ces  questions  de  costunie  peuvent  le  faire, 
entre  autres,  dans  le  grand  ouvrage  de  Cohen,  surtout  au 
tome  V*. 

Par  la  suite  des  temps,  pour  une  raison  ou  pour  une  autre, 
parmi  les  nombreux  dessins  qui  avaient  616  usit6s,  un  devint 
ä  la  mode,  d'abord  concurremment  avec  d'autres,  ensuile 
seul  ou  presque  seul,  et  c'est  ainsi  que  les  carreaux  quoique 
n'ayant  6i6  qu'un  accessoire  ä  Torigine  devinrent  un  comple- 
ment  obligö  de  la  pourpre  imperiale. 

Les  carreaux  perles,  tels  que  nous  venons  de  les  voir  sur 
les  monnaies  de  Justinien  Rhinotm6te,  sont  conserv6s  tels 
quels  par  ses  trois  premiers  successeurs,  Filöpicus,  Anas- 
tase  II  et  Th^odose  III  et  deviennent  d'un  emploi  de  plus  en 
plus  fröquent,  aprös  quoi,  sous  Löon  III  Tlsauiien  (717-741) 
on  voit  paraitre  un  dessin  un  peu  different :  les  perles  ou  glo- 
bules  dispos6s  en  lignes  droites  pour  former  des  carreaux, 
sont  remplacös  par  des  lignes  doubles,  formant  des  esp^ces 
de  bandes  ou  de  lattes  ötroites,  quelque  cliose  comme  ce 
qu'on  appelle  en  blason  moderne  des  frettes.  Je  suppose  que 
les  carreaux  perles  repr^sentaient  en  effet  des  perles  ou  des 
pierres  pr^cieuses  et  les  carreaux  frettös  des  galons  d'or  ou 
des  Plaques  longues  et  ötroites  de  ce  mötal.  Quoi  qu'il  en 
soit,  pendant  une  longue  suite  de  r^gnes  qui  occupent  plus 
de  trois  siöcles  depuis  Löon  III  jusqu'ä  Michel  IV  (1034-1041), 
on  trouve  concurremment  les  deux  esp6ces  de  carreaux, 

•  D«scriptioii  hisloiitpie  des  iin)nnaies  IVappt^es  soiis  iVmpire  roniuin  roinumneinent 
ap|N«h'vs  ineduiiles  imperiales  par  feu  Henri  Cohen,  eoritiniue  par  f  enardcnt.  Deuxieme 
edition.  Paris,  18Hf)-l88<;. 


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—  114  — 

mais  toujours  avec  des  perles  ou  globules  dans  le.s  inter- 
valles.  Cependant  on  trouve  quelquetois  ces  figures  rondes 
remplacöes  par  des  points  carri^s.  Depuis  Constantin  XII 
(1042-1055)  jusqu'a  la  destruction  de  Tempire  grec  par  les 
croises  (1204)  on  ne  trouve  plus  que  les  carreaux  frettt^s.  A 
toutes  les  äpoques,  depuis  rorigine  de  ce  genre  de  dessin 
jusqu'ä  la  prise  de  Constanlinople  par  les  Latins,  on  trouve 
les  carreaux  tantöt  reellement  carr^s,  tantot  sous  forme  de 
losanges  :  nous  donnons,  tigures  2  et  3,  des  exemples  de  ces 
deux  dispositions. 

Maintenant,  demandons-nous  quelle  est  la  signitication  de 
ces  carreaux.  J  ai  admis  plus  haut  comme  une  chose  incon- 
testable  que  c'^taient  des  ornements  de  la  pourpre  iinpt^riale, 
que  d'accidentels  et  accessoiresqu'ils  (^taient  d'abord,  ilssont 
devenus,  par  l'habitude,  typiques  et  essentiels  et  que  c'cst  de 
cette  fagon,  en  quelque  sorte  röglcmentaire,  d'agrömenter  la 
pour[)re  ä  la  cour  de  Constantinople  qu'est  derivee  une  pra- 
tique  semblable  chez  les  croisös  et  ensuite  dans  tout  TOcci- 
dent.  Je  dois  dire  qu'on  m'a  contestö  tout  cela. 

Quelques  amis  auxquels  j'ai  expos6  mes  vues  avant  d'en 
entrotenir  le  public,  m'ont  tait  deux  objcctions:  Tun,  pour 
m'engager  ä  me  dotier  de  la  corrt^lation  que  je  croyais  aper- 
cevoir  entre  les  ornements  conventionnels  de  la  pourpre 
byzantine  et  la  maniöre  dont  on  blasonnait  parfois  le  gueules 
au  moyen  äge,  m'a  dit  que  si  cette  idöe  ötait  juste  eile  aurait 
certainemeni  öte  comj)rise,  ou  tout  au  moins  entrevue,  avant 
moi  par  Tun  ou  Tautre  des  nombreux  savants  qui  sc  sont 
occup^s  de  ces  questions  et  que  dans  un  sujet  qui  a  ete  döjä 
creusö  par  tant  de  gens  de  tous  les  pays  et  de  toutes  les  (^po- 
ques,  il  n'y  a  plus  rien  d'important  ä  decouvrir.  J'avoue  que 
ce  raisonnement  m'a  beaucoup  fi*app6  et  que  je  me  suis 
demandö  si  je  n'ötais  pas  le  jouet  d'une Illusion.  Cest  ce  qui 
m'a  cmp6ch6  pendant  plusieurs  ann^es  de  i-ien  publier  sur 
cette  question.  Pourtant,  je  me  suis  dit  que  la  sciencc  mo- 
derne ne  doit  pas  trop  s'enorgueillir,  que  bien  des  chapitres 
de  la  numismatique  ancienne  ne  sont  rien  moins  que  ter- 


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^^-f.-yr^  ^ 


-  115  - 

minös  et  que,  par  excmple,  Ton  ne 
ce  que  valaient  les  bronzes  romaii 
chercheur  qui  röussira  ä  porter  Tor 
chaos  ne  pourra-t-il  pas  se  vanter 
verte  capitale,  inflniment  plus  imp 
crois  avoir  faite  ? 

Une  autre  personne  m'a  ditque  c 
robes  d'ötoffe  pouvait  fort  bien  n'61 
des  armures  de  metal  renforcöes  ps 
de  mötal,  et  de  gros  clous  a  totes  n 
veau  les  pieces  pour  tenir  compte 
crois  pouvoiry  röpondre  victorieuse 
de  ces  vötements  qui  entourent  ä  k 
vont  souveht  jusqu'aux  mallöoles, 
paus  releves  par  les  inouvements 
exclut  ridöe  d'une  armure  mötalliqi 
ami,  M.  Eug.  Demole,auquel  j'ai  fait 
avait  faites  ä  ma  thöorie  et  des  do 
naitre  dans  mon  espi*it,  m'a  corrol 
quand  on  voit  des  femmes,  romme 
les  monnaies  byzantines,  couverte 
appellent  la  robe  ä  carreaux,  ce  ( 
d'ötofife  et  non  une  cuirasse.  On  voi 
d'or*  le  petit  empereur  Michel  III 
plus  tard  Tivrogne)  äg6  de  six  ans, 
sa  s(Bur  af n6e  Thöcia  et  sa  möre  TI 
pouvoir,  sont  en  robes  ä  carreaux 
que  porte  constamment  Timpörati-i 
est  seule,  soit  quand  eile  est  accom 
tantin  VI,  etc. 

II  y  a  plus.  M.  Demole  m'a  fou 
trouve  extrömernent  remarquable  < 
avise:  sousJean  I  Zimisces  (969-97 
le  buste  du  Christ  plac6  dcvant  une 

•  SrikitiHi".  PI   XUV.  (U^s. 


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-    lU)  — 

sont  couvertes  decarreaux  perlt^s.  N'a-t-on  pas  voulu  reprö- 
senter  ainsi  la  croix  sanf^lante  i  ou  plutot,  coinme  la  nolion 
de  royaute,  d'une  royautt^  qui  nest  pas  de  ce  monde,  c'est 
vrai,  mais  entin  d'une  royaut^,  fall  partie  des  dogmes  com- 
muns  ä  toutes  les  öglises  clirötiennes,  n'est-cc  pas  cette  idöe 
qu'on  a  voulu  exprimer  par  les  carreaux  perles,  dötail  du 
costume  imperial  de  venu  par  la  suite  des  leinps  le  signe 
abstrait,  TenDblerne  dupouvoir  souverain?  Pour  moi,  celane 
fait  pas  Tombre  d'un  doute,  et  cest  vraiseinblablement  par 
une  association  d'idees  analogue  (ju^on  en  est  venu  plustard 
a  reppi^senter  la  Vierge  siögeant  sur  un  trone  dont  le  dossier 
est  couvert  de  ces  memes  carreaux  *. 

Les  carreaux  perlös  faisaient  donc  une  partie  intägrante 
et  necessaire  de  la  pourpre  romaine  avant  la  ttn  du  X"""  siöele 
et  pcndant  les  deux  siöcles  ä  deux  siöcles  et  demi  qui  suivi- 
rent  jusqu'ä  la  tin  de lempire  grec. 

Pour  terminer  briövement  cette  histoire,  il  convient  d'ajou- 
ter  que  ces  carreaux  syinboliques  ne  disparurent  pas  entie- 
renient  du  numc^raire  anonyme  trappe  a  Constantino[)le  par 
les  empereurs  latins,  qu1ls  se  maintinrent  dans  les  empires 
de  Nicöe,  de  Thessalonique  et  de  Trebizonde*,  et  qu'apr^s 
la  rentrc^e  des  empereurs  grecs  dans  leur  ancienne  capitale 
(1261)  nous  les  rctrouvons  sur  la  robe  de  ces  souverainsjus- 
qu'au  regne  de  Jean  V  Paleologue  (1341-1391)  inclusivement. 
Apr^s  lui  on  ne  voit  plus  les  carreaux  perles :  sous  les  deux 
derniers  empereurs  chretiens  qui  ont  frappö  ä  Conslanti- 
nople,  Manuel  II  et  Jean  VIII  *,  la  monnaie  change  d'aspect : 
par  suite  de  Tintluence  latine,  on  y  voit  des  croix  cantonnöes 
de  besants  comme  sur  nos  deniers  du  moyen  <\ge,  la  tbrmule : 
par  la  gri\ce  de  Dieu,  les  deux  legendes  concentriques  des 
gros  tournois,  etc.,  et  les  empereurs  y  sont  representös  en 
tenue  de  guerre. 

'  Sur  Uli  s«nMl',.r  concav»'f1e  .Mirlu  I  VIII  I»aUol»)-u««  (1201-128-2).  Vuir  Sahatier,  PI.  LIX, 
liK.  :. 

^  A  rivhi/.onde  ju««fu'aii  inilieu  du  XIV-'  si»'»|H. 

^  On  sait  •|u»'  tUinstantin  XI  Fah^ohtmie.  di  niit'r  »^iniMiiui-  d'<  Vcidfut,  tu«'  «mi  I'i."»:^  A  la 
|nis.*  df  (".»mslanlnioi)!»*  |»ar  MalioiUfl  II.  ue  n»Mis  a  pas  laisst'  de  rn<«uuai**s. 


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-   117  — 

Celadit,  revenonsun  peuen  aiTiere.  Les  croisades  avaient 
inis  aux  prises  deux  civilisations  trös  difförentes.  cellft  df» 
rOccident,  plus  forte,  celle  de  TOrient,  plus  rat'Hnöe  e 
brillante ;  il  en  rösulta  des  emprunts  de  Tune  ä  Tautre. 
venons  de  voir  Tinfluence  exercöe  par  rOccidenl  sur  r< 
ä  propos  de  monnaies.  Les  transformations  que  tit 
aux  Latins  leur  contact  avec  les  Musulmans  et  avec  les 
sont  beaucoup  plus  noinbreuses  et  plus  importantes ; . 
pas  ä  rösumer  ici,  meme  ä  grands  traits,  cette  hlstoii 
est  connue  de  tout  homme  cultive :  je  me  borne  ä  ui 
point.  Parmi  les  habitudes  de  luxe  et  d'apparat  qi 
prlnces  croisös  contractörent  dans  leurs  6tats  de  la  ] 
tine,  de  la  Syrie,  etc.,  il  faut  noter  celle  de  faire  porter  c 
eux  dans  les  cerämonies  leurs  ecus  couverts  de  tigurei? 
que  des  aigles  et  des  lions.  C'est  Torigine  des  armoii*i( 
premier  exemple  de  ce  genre  dont  Thistoire  fasse  m 
est  du  fait  de  Baudouin  II,  comte  d'Edesse  (1100-111^ 
parait  que  cette  Innovation  ti'ouva  promptement  i 
aupres  des  autres  souverains  occidentaux  puisque  d6^ 
du  siöcle  on  la  trouve  florissante  en  France  d'oü  e 
röpandit  dans  le  reste  de  TEurope. 

N'est-ce  pasä  ce  moment-lä  que  Ton  doit  placer  Vo 
de  rhabitude  de  couvrir  les  ecus  de  metaux  pröciei 
fourrures  et  aussi  d'ötoftcs  de  couleur,  entre  autres  de 
pre  rehauss^e.  comme  cela  se  pratiquail  en  Orient,  d 
ments  ä  carreauxf  Je  le  pense,  car  rien  n'est  plus  nati 
plus  probable  et  cela  explique  ce  que  nous  voyons  | 
suite  :  le  gueules  reprösentö  sur  les  sceaux  et  sur  les 
naies  de  TEurope  occidentale  par  des  lignes  crois^ 
maniöre  ä  former  des  carreaux,  avec  ou  sans  perles 
les  intervalles. 

Seulement,  je  crois  devoir  repöter  ce  que  j'ai  dit  plus 
on  se  tromperait  beaucoup  en  pensant  que  cette  mani( 
blasonner  le  gueules  fut  adoptöe  par  tous  les  souverai 
frappaient  monnaie  ou  seulement  par  le  plus  grand  m 
d'entre  eux.  Pourquoi  ceprocöde  ctait-il  en  usage  dan 


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-  118  — 

tains  pays  et  pourquoi  pas  dans  d'autres  t  Pourquoi  ayant 
öte  adopte  dans  un  t^tat  y  ful-il  abandonnö  par  la  suite  i  et 
pourquoi  en  revanche  ailleurs  oü  Ton  s'en  6lail  pass6  pen- 
dant  des  si6cles  l'adopta-t-on  tardivement  ?  Je  ne  sais,  mais 
je  constate  qull  s'est  passö  quelque  chose  de  tout  ä  fait  sem- 
blable  dans  les  temps  modernes  pour  le  syst6me  de  hachures 
cjui  est  ä  prösent  dun  usage  universel :  dans  beaucoup  de 
pays  on  ne  s'y  est  mis  que  tres  tard  *. 

Maintenant,  api*6s  avoir  expliquö  la  genöse  du  proc6d6  qui 
consiste  ä  reprösentei*  le  gueules  par  des  carreaux  perlös,  il 
ne  me  reste  plus  pour  terminer  cette  ötude  qu'ä  signaler  en 
quelques  mots  les  dögönörescences  qu'a  subies  ce  type  au 
moyen  äge  et  dans  les  temps  modernes  :  car  c'est  une  chose 
digne  de  remarque  quil  en  est  restö  quelque  chose  jusqu'ä 
r^poque  contemporaine. 

C'ötaient  donc  ä  Torigine,  du  temps  de  lempire  de  Byzance, 
des  carreaux  perlös  rangös  en  lignes  perpendiculaires 
(Hg.  2)  ou  obliques  (tig.  3);  nous  retrouvons  ces  deux  dis- 
positions  en  Occident,  la  prömi6re  par  exemple  ä  Ulm,  au 
(•ommencement  du  XV"*'  si6cle,  (tigure  6)  et  ä  Soleure  ä  la 
tin  de  ce  siecle  (Hg.  5  a  et  5  6). 

Le  changement  le  plus  fröquent  apportö  ä  ce  dessin  con- 
siste dans  la  suppression  des  perles:  on  en  trouve  un 
exemple  ä  la  tigure  8  sur  une  piöce  de  Guillaume  de  Challant, 
övöque  de  Lausanne  (1406-1431) ;  ce  dessin  se  voit  couram- 
ment  sur  les  piöces  du  Montferrat  jusqu'au  commencement 
du  XM""*  siecle,  sur  celles  de  Lübeck  jusqu  au  milieu  du 
XVIII"*'  et  dans  une  foule  d  autres  endroits:  nous  le  retrou- 
vons encore  de  nos  jburs  sur  une  monnaie  de  cuivre  de 
Wismar  (Hg.  11)  la  derniöre*  qui  ait  6te  frappöe  en  cette 
ville.  C  est  ainsi  que  la  chaine  qui  commence  ä  Rome  sous 
Tröbonien  Galle,  au  milieu  du  III'"*  siöcle,  sedöroule  ä  travers 
les  jiges,  reliant  laHnde  Tantiquitö,  le  moyen  ageet  les  temps 

'  Par  exHiiipIt*  i\  B«^rne. 

^  l-a  (leniiriv  «»II  ä  pt'ii  pres  :  d'apres  Leitzinann  (Wrfrvveis«^'  auf  dem  Gebiete  der 
t  «Mitsollen  Miiiizkuiide.  \Veisseiis»*e,  iHtV,),  page  :*)K),  il  en  a  enroiv  «^le  fr.ippe  en  185^. 


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REVUE  SÜISSE  DE  NUMISMATIQÜE 


PI.  X. 


3. 


5?- 


t.Tufafog  m  et,  Gmivi. 


7- 


10 


11. 


tW 


LE  GUEULES  ET  LA  POURPRE  ROMAINE 


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*wyi.---  .,;^^^'s^'  —^'  ■-        ■  '-r  ^^'""^ 


—  11' 

modernes,  et  que  nous  en  tro 
notre  vivant  ä  Wismar  dans 
bourg-Schwerin ! 

Une  autre  simplification  des 
sitöe  par  Texiguitö  de  Tespace  d 
reproduite  ä  notre  figure  9 :  les 
de  ügnes  dont  beaucoup  ne  s'ei 

Entin,  sur  une  piöcede  Moni 
(tig.  10),  les  lignes  diagonales, 
tracäes  en  creux,  laissant  entr 
carr^s  en  relief. 

Explication  d 

1.  Medaillon  de  bronze  de  Ti 
tome  V,  page  250,  numöro  109. 
Cette  piöce,  estimöe  400  francs, 
France.  Elle  n'existe  plus,  ay 
crable  commis  en  1832. 

2.  Piece  de  cuivre  (follis?] 
(867-886).  Avers:  Tempereur 
Constantin. 

7  LEON  .  BASIL  .  CONS 

-  Revers  :  en  cinq  lignes:  BP 

LEON  .  EN  -  00  .  BASILS  - 

Lögendes  en  langue  grecqi 

mölangös  de  grec.  Ma  coliecti( 

3.  Piece  de  cuivre  de  Cc 
(913-959)  avec  sa  mere  Zoö  C^ 

Avers :  Tempereur,  äge  de  7 

gauche ;  ils  tiennent  ensemble  i 

t  CONSTANT . CE . ZO 

Revers :  en  cinq  lignes :  CO 
ZOH  .  BA  —  SILIS  .  RO  -  A 

Lögendes  grecques  en  cara( 
lection. 


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--  120  - 

4.  jMonnaie  de  cuivre  anonyme  attribuöe  pour  de  bonnes 
raisons  ä  Jean  I  Zimiscös. 

Avers :  Büste  diademö  du  Christ,  devant  la  croix,  tenant 
les  Evangiles. 

f  EMM(A)NOVHA 

A  gauche  et  ä  droite :  IC    XC 

Revers  en  quatre  ügnes:  IHSVS  -  XRISTUS  -  BASI- 
LEUS  -BASILE 

Möme  mölange  de  grec  et  de  latin  qu  aux  deux  piöccs 
pr^cödentes.  Ma  coUeetion. 

5  a  et  5  6.  Plapparts  de  24  heller  de  Soleure  de  la  fin  du 
X\'"''  siöcle  ou  des  premiöres  annöes  du  XVI""',  ne  difförant 
entre  eux  que  parce  que  le  quadrillage  est  plus  serrö  sur  le 
premier  que  sur  le  second.  Ma  collection. 

6.  Gros  de  Prague,  de  Wenceslas  III  (1305-1306). 

Avers :  couronne. 

Legende  int6rieure:  WENCESLAVS  TERCIVS 

Legende  extärieure:  DEI  GRATIA  REX  BOEMIE 

Revers :  lion  de  Bohöme,  tr6s  effac6,  ainsi  que  les  legendes 
des  deux  faces,  couvert  en  grande  partie  de  la  contre-marque 
d'Ulra. 

(GROSSI  PRA)GENSES 

D'apres  Beyschlag  *  cette  contre-marque  (Kreditstempel) 
a  öte  appos^e  aux  environs  de  Tan  1429.  Ma  collection. 

7  a  et  7  6.  Deux  variött^s  diff^rant  aussi  par  la  ponctuation 
de  lautre  face, de  la  pit^ce  de  2  kreuzer  d'Ulm,  de  1624.  Sur 
la  premiere  legueules  est  representö  par  des  carreaux  perlös, 
sur  la  seconde  par  un  dessin  de  fantaisie  mais  analogue. 
Ma  collection. 

Actuellement  la  ville  d'Ulm  porte  coup6  de  sable  sur 
argent ;  je  n'ai  pas  pu  döcouvrir  quand  et  pourquoi  eile  a 
changö  le  premier  email:  sur  une  piöce  de  1767  je  trouve 
cncore  le  gueules,  blasonnö  ä  la  moderne,  sur  une  pi6ce  de 
1773  le  sable. 

•  Versiirli  **inpi-  Miinziiesrliiclite  Angsbiuvs  in  dem  Mittelalter,  etc.,  Stuttgart  et 
TiibiiiKen,  lxa\  page  M\. 


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'^^'r'^^T^r-^^'fir--'- 


-  121  - 


8.  Piöce  de  billon  de  Guillaume  de  Challant.  Pas  plus  que 
Morel-Fatio  qui  Ta  decrite  je  ne  saurais  dire  si  c'est  un  foi-t 
ou  un  denier.  Ma  coUection. 

9.  Piece  d'argent  de  Pierre  I,  comme  roi  d'Aragon 
Pierre  III,  appelö  au  tröne  de  Sicile  en  1282,  aprös  les  vepres, 
avec  son  second  fils  Jacques  I.  Mort  en  1285. 

Avers :  Ecu  aux  quatre  pals  d'Aragon. 
h  P  :   DEI  GRA(  ]   ARA)GON  &  SICILREX    : 
Revers :  Aigle  de  Sicile  couronn^e. 
T  lA  :  DEI  :  GRA  j  ARAGON  :   SICL  REX  : 
Ma  coUection.  Malheureusement  le  dessin  na  pas  tr^s 
bien  r^ussi:  on  ne  distingue  pas  le  croisement  des  lignes  '. 

10.  Gros,  soit  pi6ce  de  3  kreuzer,  d'Ulrich,  comte  de  Mont- 
fort.  1568.  CoUection  de  M.  Paul  Stroehlin. 

Au  coinmencement  du  siöcle  suivantontrouve  denouveau 
les  carreaux  perles  sur  le  gonfanon  de  Montfort. 

11.  Piöce  municipale  de  3  pfennig  de  Wismar,  de  1840. 
Ma  coUection. 

On  ignore  gönöralement  dans  le  public,  et  beaucoup  de 
numismates  ne  le  savent  pas  non  plus,  que  du  temps  de  la 
Confödöration  germanique  creee  par  les  traites  de  1815  et 
dötruite  par  les  övönements  de  1866,  quatre  communautös 
ou  princes  qui  n'etaient  pas  souverains  avaient  conserve  le 
droit  debattre  monnaie:  c't^taient  Parcheveque  d'Olmütz  en 
Autriche,  le  comte  de  Stolberg  en  Prusse  et  les  villes  de 
Rostock  et  de  Wismar  en  Mecklembourg. 

25  mai  1891. 

D^  Lad^. 

*  L'artiste  qui  a  dessin^  cptte  phinche,  M.  van  Muyden,  ne  mVn  voiulra  pas  si  je  ivleve 
cvtte  tr^  legere  imperfection  ;  malt^re  oHa  je  me  plais  ä  dire  qu'ü  s'esl  liiv  de  ce  travail 
difficile  d'une  manifere  tr^s  remarquable. 


REVUE  SUISSE  DE  NU.MISMATIQÜK. 


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MßDAILLES  DES  ßfiSIDENTS  DE  FßANCE 

A  GENKVE 


Ell  1679,  Louis  XIV  decida  d'entretenir  ä  Geneve  un  reprc- 
.sentant  accredite  ayant  le  titre  de  Resident  et  un  appointe- 
rnent  annuel  de  six  mille  livres ;  jusqu  ä  cette  öpoque  la  Cour 
de  France  n'avait  eu  dans  cette  ville  qu'un  agent  sans 
raractöre  ofticiel. 

Les  diffärents  personnages  qui  occupßrent  ce  poste, 
depuis  Tanni^e  1G79  jusqu'en  1798,  et  dont  nous  donnons 
plus  loin  la  liste,  se  melörent  trop  souvent  de  la  politique 
Interieure  de  la  R^publique  et  ils  prirent  peu  k  peu  une 
grande  importance,  gr^ce  surtout  aux  lüttes  intestines  qui 
agitörent  Geneve  pendant  le  si(^cle  dernier;  aussi,  lorsque 
la  Revolution  eut  amenö  le  renversement  du  rögime  monar- 
chique  en  France,  ce  furent  les  Rösidents  qui  encouragerent 
Tanarchie  ä  Gen6ve  et  lui  lirent  perdre  son  indöpendance 
quelques  ann^es  plus  tard. 

II  n'entre  pas  dans  notre  cadre  de  faire  Thistorique  de 
chaque  Resident,  nous  ne  nous  occuperons  ici  que  de  ceux' 
auxqucls  ont  6tö  offertes  des  m^dailles  en  reconnaissance 
de  leurs  bons  oftices  envers  la  Röpublique. 


LISTE  DES  RKSIDENTS  DE  FRANCE  A  (iENEVE 

DeChauvigny,    Resident 1079-1680 

Duprä,  *  id 1680-1688 


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■  ■Hiij^WI^.Uy-f'  ^. 


-  123  - 

DMberville,  Ht^sident l()^8-10l)8 

DelaClosure  id.         1698-1739 

DeChampeaux        id 1739-1749 

De  Montp^roux        id.         1750-1765 

Fabry,  Chargö  d'affaires 1765 

Hennin,  Resident 1765-1778 

Gabard-de-Vaux,  Charge  d'affaires  .    .    .  1778-1781 

DeCastelnau,  Resident 1781-1791 

De  xMaligny,  Chargö  d  affaires 1791-1792 

De  Chäteauneuf,  Resident 1792-1793 

Soulavie,  id 1793-1794 

Adet,  id 1794 

Des  Portes  ou  Desportes,  Resident  .    .    .  1794-1795 

Resnier,  Envoye  extraordinaire 1795-1796 

Des  Portes,  R6sident  pour  la  seconde  fois  1796-1798 


j\I.  dlberville  arriva  ä  Gen6ve  en  novembre  1688  pour 
remplacer  M.  Duprö  nomme  ä  la  r^sidence  de  Mayenec. 
Peu  de  temps  apr^s  son  entröe  en  fonctions,  il  vint  en  aide  ä 
la  Röpublique  dans  le  proces  qu'elle  soutenait  contre  le 
Chai)itre  d'Annecy  au  sujet  des  dimes  du  pays  de  Gex. 

Quelques  annöes  plus  tard,  il  s'öleva  un  conflit  entre  la 
Seigiieurie  et  M.  d'Iberville,  ä  propos  de  Tagrandissement  de 
sa  chapelle  particuliöre.  Les  Syndics  öcrivirent  ä  leurs 
alli^s  de  Berne  et  de  Zürich  pour  demander  aide  et  conseil ; 
i'affaire  resta  sans  Solution  depuis  le  mois  d'aoüt  1695  jus- 
qu'au  mois  de  mars  1696.  Finaleraent,  le  roi  donna  Tordre 
ä  son  Resident  de  renoncer  ä  Tagrandissement  de  sa  cha- 
pelle et  la  Seigneurie  envoya  ä  la  cour  une  döputation 
chargöe  d'une  lettre  d'excuses.  M.  d'Iberville  exerea  des 
lors  ses  fonctions  ä  la  satisfaction  complöte  des  Conseils ;  en 
1697  il  contribua  ä  faire  comprendre  la  R6publique  de 
Genöve  dans  la  paix  de  Ryswick. 

Le   3   janvier    1698,  le  Conseil,  informö  du  rappel  de 


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M  d'Iberville,  nomm6  Resident  ä  Mayenee,  döcida  —  ainsi 
que  cela  s'ötait  pratiquö  ä  Tegard  de  M.  Duprt^,  son  pred6- 
cesseur  *  —  de  lui  faire  un  präsent  de  la  valeur  de  mille  francs, 
en  röservant  Temploi  que  Ton  pourrait  faire  de  cette  soinme. 
Le  lendemain  on  arröta  que  ce  cadeau  consisterait  en  une 
mödaille  attachee  ä  une  chaine  d'or ;  les  Seigneurs  Trembley, 
ancien  syndic  et  Lect,  conseiller,  furent  charg^s  de  s'occu- 
per  de  cette  affaire.  La  m^daille  fut  pr(^sent(3e  au  Conseil  le 
14  janvier;  voici  le  passage  du  registre  qui  en  donne  la 
description : 

«  Mons'  Tanc.  Sindic  Trembley,  Göneral  de  la  inonnoie, 
a  repr^sentö  la  mödaille  &  la  chaine  d'or  dont  le  Conseil  a 
resolu  de  regaler  Mens'  le  Resident  ä  son  dt^part  de  cette 

ville  :  sur  laquclle  medaille  qui  \)(}se  * 

il  y  a  d'un  c6te  la  ville  de  Geneve  et  au-dessus  les  armes  et 
ladevise  POST  Tf^NEBKAS  LUX,  et  de  Tautre  ILLUSTRI 
VIRO  CAROLO  FRANCISCO  DE  LA  BONDE,  P:QU1T1; 
DOMINO  D IBERVILLE,  LUDOVICI  MAONI  APUD 
NOS  A  NOVENNIO,  UTINAM  DIU TIUS  !  LEGATO. 
SENATUS  GENEV. 
1G98. 

Eiant  ä  remarquer  que  les  dites  medaille  et  chaine  valenl 
ensemble  le  prix  de  mille  et  cinq  cents  Horins  sans  la  i'aqon '.  »> 

L'avers  de  cette  piece,  dont  on  ne  connait  aucun  exem- 
plaire,  devait  6tre  ä  peu  prös  semblable  ä  celui  des  medailles 
qui  furent  offenes  plus  tard  ä  MM.  de  la  Closure  et  de  Cham- 
peaux  (PI.  XI.  n"  1) ;  mais  eile  devait  etre  d'un  module  inf(^- 
rieur  ä  ces  derniöres  d'apr^s  le  poids  indiquö  par  le  Registre 
de  la  Chambre  des  Comptes,  dont  voici  un  extrait : 

«  Nob.  Seig.  Michel  Trembley,  göal.  de  la  monnoie,  ayant 
eu  Charge  de  faire  battre  une  medaille  pour  M"^  d'Iberville, 

'  On  lit  doli  ä  M.  Dupiv,  lors  de  son  de[)ait  de  Geneve,  d*un  bassin  et  d'nne  aiguiöie 
d'arKenl.  ix»sanl  ensemble  121  \i  onees  et  valant  'i85  livres,  sans  la  K»*avure  faite  par 
Dassier. 

'  Kn  blanc  dans  le  retristre. 

'  Ili'gistre  du  Cons4Ml,  UVM.  fU^piodiiit  par  IUavi>rnac.  Ammriat  Ccncrois.  N*  «2.  p.  3*27. 


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,  n-w.-^lF^J"'  'r  '"^^«?5  ?  "  • 


—  125  — 

r(^sident  en  cette  ville  poui*  sa  Majestö  de 
du  Seig.  Thresorier  Goal,  vint  quatre  pis 
faire  tbndre,  lesquelles  ont  pes(^  cinq 
ayant  fait  faire  lad :  m^daille  eile  a  pest! 
deniers  dix  huit  grains,  il  y  a  eu  de  doch 
est6  faite  deux  fois  de  deux  deniers  qu 
remis  en  chambre  en  limaille  seize  der 
pour  parfaire  led.  poids  de  cinq  onces  six 
quinze  onces  un  denier  dix  neuf  grains  i 
que  Noble  Amy  Lefort  Seig'  Lieuten? 
ioindre  a  lad.  mödaille,  ensuite  de  Tordre 
du  Conseil  ». 

Pour  la  valeur  de  la  mödaille,  voici  ce 
dans  les  Comptes  du  tresovier  Leonard  i 

«  Du26  janvier  1698.  Pour  vingt  quäl 
gne    pesantes    fournies   pour  faire  la 
Mons*^  d'lberville,  Resident  de  France,  ä 

Neuf  cent  soixante  tlorins,  f.  f.  960. 

A  Nob.  Amy  Lefort,  ancien  sindic  dei 
soixante  florins  pour  vne  chaisne  d'or  ac 
ioindre  ä  la  mödaille  donnöe  ä  M'  le  Resi( 
pesant  15  on.  &  19  gr.  ä  1.  51,10  Tonce  et 

M.  d'Iberville  eut  son  audience  de  cor 
fut  le  premier  Rösident  qui  traita  le  Consi 
Seigneurs  »,  usage  qui  fut  conservö  pa 
Dans  son  discours  d'adieux,  il  promit  de  e 
aux  inter6ts  de  la  Republiquc.  Apr6s  Tai 
seiller  Favre  lui  remit  la  chaine  et  la  möd 
s'en  montra  fort  reconnaissant  et  ren 
Conseil. 

Le  Resident  quitta  Genevc  le  20  jan 
demie  du  matin,  par  la  porte  de  Cor 
dre  que  noble  Du  Pan  lui  fasse  s( 
Tembrassa  «  avec  toutes  les  dömonstrati 
satisfaction  ».  Son  döparteut  Heu  sans  ec 
seil  eut  designö  deux  des  Seigneurs  de  c( 


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—  läG  — 

jeunes  gens  de  la  pi-emiere   qualit^  pour  Faccompagner 
jusque  aux  liniites  de  la  R(^publique. 


Monsieur  de  la  Closure  succöda  ä  M.  d'Iberville.  11  i'em- 
plit  les  fonctions  de  Kösident  pendant  quarante  et  un  ans 
avec  beaucoup  de  tact  et  d'liabilet^. 

M.  de  la  Closure  tut  absent  de  Geneve  depuis  la  tin  de 
1708  jusqu'en  juin  1713;  malgrt^  son  6loignement,  il  s'int^- 
ressa  toujours  ä  la  Kepublique,  car  il  öcrivit  au  Roi  pour  le 
pricr  de  ne  pas  oublier  la  ville  de  Gent^ve,  dans  le  traite 
d^Uti'echt. 

Lors  de  Tömeutedu  21  aoütl737,  c'est  ä  M.  de  la  Closure 
qu'on  fut  redevable  en  grande  partie  du  retablissenierit  de 
Tordre ;  ce  fut  encore  lui  qui  servit  d'intermödiaire  entre  les 
Partisans  du  Conseil  et  les  bourgeois  revoltes  et  c'est  grace  ä 
son  Intervention  qull  se  tit  bientöt  un  ra|)prochenient  entre 
les  deux  partis.  Le  nom  de  M.  de  la  Closure  ne  peut  ötre 
s6par6  de  Thistoire  de  la  mediation  de'  1738,  car  il  proposa 
Tintervention  du  Roi  de  France  et  celle  des  cantons  de 
Berne  et  de  Zürich. 

Peu  aprös,  en  janvier  1739,  M.  de  la  Closure  demanda  sa 
retraite  ä  cause  de  Tetat  de  sa  sante.  Lorsque  cette  resolu- 
tion  fut  connue  du  Conseil,  les  nobles  Chouet,  Calandi'ini, 
Du  Pan,  Buisson  et  Turrettin  proposerent  de  faire  frapper 
une  mädaille  dont  le  revers  porterait  une  inscription  rapi)e- 
lant  les  Services  rendus  par  M.  de  la  Closure,  de  faire  une 
boite  d'or  pour  la  mettre  et  d'olfrir  au  S''  Arnaud,  son  seci*6- 
tairc,  une  montre  d'or  ä  repötition.  Cos  propositions  furent 
ap})rouvees,  sauf  la  boite  d'or,  qui  fut  reniplacee  par  une 
chaine  du  meine  mötal  comme  6tant  plus  convenable.  Le 
Syndic  de  la  garde  fut  Charge  de  faire  le  nt^cessaire. 

Le  27  fevrier,  ce  dernicr  rapporta  «  qu'il  avoit  vu  le 
S''  Dassier  au  sujet  du  pr<^sent  (ju'on  se  propose  de  faire  ä 
M'  le  Resident,  (|u'il  luv  avoit  dit  qu'entre  les  coins  quMl  avoit 


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-  127  — 

pr^sentö  on  pröföreroit  celui  qu 
du  lac,  mais  qu'il  y  auroit  un  trc 
de  retrencher  Texergue,  que  le 
cela  etoit  dit'Hcile  et  que  quoi  c 
quelque  chose  qui  pöcheroit  cor 
Syndic  de  la  Garde  lui  demanda 
nouveau  coin  du  forma  des  plu 
layant  inforin^  que  vraisemblal 
parliroit  pas  de  six  semaines.  Icd 
qu'il  pourroit  le  faire.  Quele  coi 
repr^sentant  d'un  cötö  la  ville  ei 
au  bas  &  dans  le  revers  une  ins( 
Kösident  et  que  celte  mödaille  se 
Louis. 

M.  le  Syndic  a  raportö  ensuit 
tion  que  le  S"  Abauzit  a  dressö. 
ver  le  proiet  de  cette  mödaille  a> 

lllustri  ^ 

A  Rege  Christianissimo  apud 
Republica  et  periclitante  Ben 
MDCCXXXIX. 

Ensuite  M.  le  Syndic  a  propo 
noit  mieux  d'accompagner  cettc 
ou  de  jetons  en  or  representant ; 
a  ötö  de  Taccompagner  d'une 
fasse  avec  la  m^^daillc  la  soinine 

Lors  de  Taudience  de  congö  d 
les  Nobles  Du  Pan,  Rilliet,  Fab 
et  les  Sieurs  Mallet,  Favre  et  1; 
Deux-Cents  allerent  le  chercher 
duire  ä  FHotel  de  Ville  oü  il  fut 
M.  le  Lieutenant  qui  Tintroduisit 
M.  de  la  Closure,  debout  et  dec 
rappel  dont  Noble  Turrcttin,  sec 

'  Ilogisli-p  du  Conseil.  1731». 


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—  128  - 

puift  le  Resident  s'assit  pour  faire  son  compliinent  d'adieu; 
il  remereia  le  Conseil  et  tömoigna  sa  reconnaissance  detous 
les  6gards  qu'on  avait  eu  pour  lui.  Le  premier  Syndic  lui 
röpondit,  aprös  quoi,  M.  de  la  Closure  se  retira  et  fut  accom- 
pagnö  dans  le  möme  ordre  qu'ä  son  arriv^e : 

Apres  Taudience,  Noble  Micheli  alla  lui  prt^senter  la 
mödaille,  mais  M.  de  la  Closure  refusa  de  la  recevoir.  Sur 
les  instances  qui  lui  furent  faites  par  Noble  Micheli,  M'  de  la 
Closure  r^pondit  qu  il  öcrirait  ä  M.  Amelot*  et  que  si  on  lui 
en  donnait  Tautorisation,  il  accepterait;  M.  Arnaud,  secrö- 
taire  du  Resident,  refusa  de  meme  la  montre  d'or  qu'on  lui 
offrait.  Le  Syndic  de  la  garde  se  rendit  le  lendemain  chez 
M.  de  la  Closure  pour  lui  tömoigner  ses  regrets  de  ce  qu'il 
n'avait  pas  cru  devoir  accepter  la  mödaille.  M.  de  la  Closure 
lui  ditque  s'il  Tavait  r6fus6e,  cen'ötait  pas  par  Indisposition ; 
il  ajouta  qu'il  avait  ecrit  ä  M.  Amelot,  et  que  si  celui-ci 
Tapprouvait,  il  recevrait  ce  präsent  avec  plaisir. 

Le  Resident  partit  le  5  mai  pour  Lyon,  il  fut  accompagnö 
jusqu'ä  Textrömitö  du  pont  d'Arve  par  Noble  Turrettin, 
secrötaire  d'Etat,  Rilliet,  ti-^sorier  gönöral  et  six  inembres  du 
Conseil  des  Deux-Cents. 

Le  Conseil  öcrivitimmödiatementaM.  Tlicllusson,ministre 
de  Genöve  ä  Paris  *  pour  Tinformer  du  refus  de  M.  de  la 
Closure  d'accepter  la  niodaille  et  pour  le  charger  de  voir 
M.  Amelot  ä  ce  sujet.  «  Nous  sommes  persuadös,  ecrivait 
le  Conseil,  que  ce  refus  ne  vient  que  de  la  delicatesse  de 
M'  le  Resident  et  est  vne  suitte  du  dösintöressement  avec 
lequel  il  a  toujours  exercö  son  ministöre.  Nous  n'avons 
cependant  pu  voir  cela  qu'avec  quelque  peine  et  nous  d6si- 
rerions  fort  qu'on  put  Tengager  ä  Taccepter,  etans  pleins  de 
reconnoissance  des  bons  Offices  qu'il  nous  a  rendus.  » 

M.  Thellusson  eut  une  entrevue  avec  M.  Amelot,  qui 
dt^clara  que  puisque  le  prösent  6tait  d'usage,  il  ^ci'irait  ä 

'  Minisire  des  alTaiivs  etrangeivs  de  Fi-aiue,  de  il'^i  ä  1714. 

*  M.  TtH'lUisson  fut  ministre  de  la  llepublique  de  Geneve  aupres  de  la  Cour  de  France 
«le  173Ü  ä  1741 ;  ä  son  ivtour,  le  Conseil  lui  fit  pivsent  d'une  inedaille  d'or  semblable  äcelle 
donnee  ä  M.  de  la  Closure. 


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-  129  — 

M.  de  la  Closure  de  Taccepter,  inais  qu'il  louait  sa  d6licatesse. 
Le  18  mai,  le  Conseil  envoya  ä  M.  Henri  Favre,  ä  Lyon, 
la  nnödaille,  la  chaine  et  une  lettre  ainsi  que  la  montre  des- 
tinöe  ä  M.  Amaud.  Lorsque  M.  Favre  voulut  s'acquitter  de 
sa  missionj'ancien  Resident  —  tout  en  lui  faisant  un  accueil 
des  plus  aimables  —  refusa  de  nouveau  d'accepter  le  prä- 
sent et  däclara  que  tant  qu'il  n'aurait  pas  recju  les  ordres 
formels  du  ministre,  il  agirait  de  möme. 

M.  Favre,  trös  embarrassö,  6crivit  lettres  sur  lettres  au 
Conseil  pour  demander  de  nouvelles  Instructions ;  ce  dernier 
lui  röpondit  d'attendre  que  M.  de  la  Closure  eut  vequ  Tauto- 
risation  de  son  chef,  autorisation  qui  ne  pouvait  tarder  beau- 
coup ;  malheureusement,  cette  lettre  fut  adresst^e  par  erreur 
a  M.  Thellusson.  Pendant  ce  temps,  M.  de  la  Closure  quit- 
tait  Lyon  pour  se  rendre  ä  Paris  et  le  Conseil  mandait  aus- 
sitöt  ä  M.  Favre  d'envoyerla  mödaille  et  la  chaine  ä  M.  Thel- 
lusson; elles  lui  parvinrent  le  13  juin,  et  il  put  entin  les 
remettre  au  destinataire. 

Tout  sepassale  mieux  du  monde:  M.  Thellusson,  apres 
avoir  prösente  la  lettre  du  Conseil,  dit  ä  M.  de  la  Closure 
«  que  les  obligationsque  nous  lui  avions  6toient  mieux  gra- 
v6es  dans  nos  coeurs  qu'elles  n'ötoient  exprinnc^es  dans  la 
mödaille.  »  La  response  de  Tancien  Resident  roula  sur  «  la 
pesanteur  d'une  chaine  qui  le  mettoit  dans  Tesclavage  et  sur 
la  magniticence  du  präsent  ».  Puis,  M.  Thellusson  oflrit  la 
montre  ä  M.  Arnaud,  et  le  pria  de  croire  «  qu'elle  ne  lui 
marqueroit  jamais  aucun  moment  oü  nous  ne  tussions  tous 
disposäs  ä  lui  faire  plaisir  ».  Le  lendemain,  M.  Thellusson 
invita  ä  diner  M.  de  la  Closure  et  son  secrätaire ;  Tex-Räsi- 
dent  but  ä  la  sant6  du  Conseil  et  tömoigna  encore  son 
extrßme  satisfaction. 

La  mädaille  et  la  chaine  pesaient  ensemble  52  onces 
6  deniers  et  valaient  2795  livres  7  sols  6  deniers.  II  tut  pay6 
aux  fröres  Dassier  pour  la  gravure  des  deux  coins  et  pour 
la  frappe,  150  livres;  il  y  eut  68  livres  2  sols  6  deniers  de 
ta^on  et  dächet,  soit  un  total  de  3013  livres  10  sols,  ce  qui 
correspond  ä  10547  florins  3  sols. 


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-  13Ü  - 

Dans  le  rer^u  des  freres  Dassier,  du  10  juin  1739,  il  est 
stipule  que  la  Seigneurie  pourra  faire  frapper  des  mödailles 
avec  les  dits  coins,  tant  qu'elle  le  jugera  ä  propos,  en  payanl 
les  frais  de  la  frappe;  eile  fit  usage  de  ce  droit,  car  il  existe 
des  exemplaires  en  bronze  de  cette  mödaille. 

En  voici  la  description : 

\^ue  de  Genöve,  prise  du  lac.  Dans  le  haut  armes  de 
Genöve,  surmontöes  du  soleil  portant  le  monogramme  1 H  S 
et  de  la  devise  POST  TENE  -  BRAS  LUX.  Exergue : 
RESPUBLICA  GENEVENSIS.  et  deux  palmes  liöes  par 
un  ruban.  Signe  .iean  dassier.  f. 

Revers,  en  dix  lignes,  dans  une  couronne  de  ebene : 

ILLUSTRI  VIRO  ||  PETRO  DE  LA  CLOSURE  ||  EQUITl 

II  A  REGE  CHRISTIANISSIMO  ||  APUD  NOS  ANNIS 

XLI  II  RESIDENT!   ||  DE   REPUBLICA   ET    PERICLI- 

TANTE  II  BENE  MERITO  ||  SENATUS  GENEVENSIS. 

II  MDCCXXXIX. 

Br.  mod.  69  '"•" ».  PI.  XI,  n°*  1  et  2. 


Monsieur  de  Champeaux  fut  accredite  en  remplacement 
de  M.  de  la  Closure.  II  fut  re(;u  ä  la  tronti^re  avec  le  m6ine 
cörömonial  que  ses  prödecesseurs  et  quelques  jours  plustard, 
le  Conseil  lui  oflrit  un  souper  niagnitique  ä  THotel  de  Mlle. 

Pendant  les  premieres  annöes  de  son  s6jour  ä  Geneve,  il 
eüt  souvent  des  difticultös  avec  le  Coiiseil.  D'abord  au  sujet 
du  cer6nionial  qui  devait  etre  observo  entre  eux,  ensuite  ä 
propos  d'un  sermon  fait  ä  Saint-Gerniain  oü  le  predicateur 
parla  du  roi  de  Fi'ance  d'une  maniere  qui  deplut  ä  son 
repri^sentant  qui  ne  sc  declara  salisfait  qu'apr6s  que  deux 
conseillers  lui  eurent  t^nioigne  leurs  regi-ets  de  ce  qui  s'etait 
passe  et  que  le  pasteur  eut  ete  censure.  Dans  la  suite, 
M.  de  Champeaux  se  montra  plutöt  bienveillant  envei's  la 
R^publique,  notamment  lors  de  la  conclusion  du  traite  de 

'  I{lavi}.q)ac,  op.  cit.,  N"  8il.  derrit  aiissi  optte  nUNiailli». 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 

PL.  XI. 


*H0T0TYPIE  f.  THfeVOZ  &  C,  GENITIVE 

MftOAILT.ES   DES   REStDENTS   DE    FRANCE   A   GEN^IVE 


GENEVEi^-^  T 

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-  131  — 

1749  entre  la  France  et  Genöve,  poui*  le  ))artage  des  terres 
contest^es  dans  le  pays  de  Gex. 

A  la  tin  de  1743,  M.  de  Champeaux  vint  occuper  riiotel  que 
la  Seigneurie  avait  fait  construire  ä  la  Grand'Kue  *  et  qui 
servit  d6s  lors  de  rösidence  ä  ses  successeurs  jusqu'en  1794. 
11  s'engagea  ä  payer  un  loyer  annuel  de  1500  livres  *. 

M.  de  Champeaux  ayant  etö  rappel6  au  commencement  de 
döcembre  1749,  le  Conseil  resolut  de  lui  faire  un  pi'ösent  de 
la  valeur  de  500  ecus  blancs,  et,  apr^s  discussion,  il  döcida 
d'employer  cette  somme  ä  faire  une  medaille  et  une  chaine 
d'or.  Le  22  d^cembre,  ces  deux  objets  furent  prösent^s  au 
Conseil. 

L'audience  de  congöde  M. 
möme  nnois ;  eile  tut  semblah 
Le  lendemain,  les  conseillers 
Calandrini  allörent  chez  le  ] 
voyage  au  nom  du  Conseil.  T 
de  la  mani^re  la  plus  affectuc 
drissement. »  Apres  les  conip 
lui  pr^senta  la  niödaille  et  la  c 
ä  M.  de  Channpeaux  fils.  Le  1 
Conseil  pour  ce  present  et  p 
eieuses  que  Ton  avait  eu  poui 

Le  2  janvier,  le  Conseil  reo 
peaux,  röitörant  ses  adieux  e 
affectueuses  »  de  n'avoir  pas 
Offert. 

•  AotuelliMDenl  propriote  de  l:i  SocitHi'  de 
j»ar  la  SocieU'  de  Lecture  et  le  Musve  FtU. 

'  Ge  loyer  ne  fut  jamais  paye  leguliert 
arrh-'re  de  19875  livi'es.  et  noiis  avons  trouvt 
annee  4795,  la  note  snivarde  : 

Doit  pour  loyer  de  rhotel  de  la  Residenc 

CasU'lnau,  11  ans  ä  3187  f.  1" 

Cliäteaiineuf,  1  niojs  7  juurs  i\  .'dOO  f.  f.   • 

Soulavie,  i\  mois  17  jours  ä  MiX»  f.  f. 

'  Le  Conseil  lui  avait  falten  outre  preseii 
nouvel  an. 


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—  132  — 

La  mödaille  et  la  chaine  coütörent  6462  florins  un  sol,  tant 
pour  Tor  que  pour  la  ta(;on  et  la  gravure  du  revers  *. 

11  n  existe  aucun  exemplaire  de  cette  medaille,  la  repro- 
duction  que  nous  en  donnons  (voir  PL  XI,  n**  1)  est  faite 
d'aprös  une  empreinte  prise  sur  les  coins  mömes  con- 
serväs  au  Cabinet  des  mödailies  de  la  Ville  de  Geneve. 

Voici  la  description  de  cette  pi6ce : 

Avers,  le  möme  que  celui  de  la  mödaille  präcödente. 

Revers,  en  dix  lignes,  dans  une  couronne  formte  de  deux 
palmes  liöes  par  un  ruban : 

ILLUSTRI  VIRO  |1  P.  G.  DE  CHAMPEAUX  ||  EQUITI 
II  A  REGE  CHRISTIANISSIMO  H  APUD   NOS  ANNIS 
X  li  LEGATO  II  DE    REPUBLICA  ||  BENE    MERITO  |1 
SENATUS  GENEVENS.  ||  MDCCXLIX  *. 

iMod.  69""".  PI.  XII,  n"  1. 


En  1779,  lors  du  döpart  de  M.  Hennin,  Re^sident  depuis 
1765,  le  Conseil  arröta  de  lui  donner  une  medaille  d'or  de  la 
valeur  de  4000  livres  de  France;  le  sieur  Des  Franches, 
ministre  de  Geneve  ä  Paris,  fut  cliarg6  de  pressentir  M.  Hen- 
nin ä  ce  sujet.  Ce  dernier  se  montra  tres  sensible  ä  Tatten- 
tion  de  la  Seigneurie,  mais  pröföra  recevoir  cette  somme  en 
argem  ayant  cours.  Le  trösorier  gönöral  lui  fit  parvenir  les 
4000  livres. 


Pierre-Auguste  Adet,  designö  pour  arröter  et  remplacer  le 
jacobin  Soulavie,  arriva  ä  Genöve  le  19  septembre  1794.  Sa 
nomination  fut  bien  accueillie  par  les  Genevois,  heureux  de 
voir  s'öloigner  son  vil  et  möprisable  predecesseur.  Pendant 
sa  courte  mission,  le  citoyen  Adet  se  montra  toujours  bien- 


('ornptesde  Marc  Pirlt'l,  tresorler  g^^ierah 

HlavigiKU'  lop.  rit.,  n"  tKJ)  a  public  celte  pinr»»  d'apres  le  Hegistre  du  Const^il. 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  xi 


^  s 


•HOTOTVPip  P.  TH6V0Z  Ä  C»,  GEN^VE 


MtilDAILLES   DES   RÄSIDENTS   DE   FRANCE   A   OENfeVE 


L 


)oo^le 


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—  133  — 

veillant  pour  la  Höpublique  et  les  ciloyens.  II  tut  rap|)elö 
subitement  le  11  döcembre  de  la  möme  annöe  pour  aller 
occuper  le  poste  deministre  plönipotentiaire de  la  Republique 
Francjaise  aupr^s  des  Etats-Unis d'Amörique.  II  n'eut  quun 
d^lai  de  vingt-quatre  heures  pour  quitter  Gen6ve.  Sond^part 
imprövu  causa  un  vif  regret  ä  tous  les  citoyens  modörös, 
qui  voyaient  avec  peine  rinfluence  qu'avait  acquise  le  parti 
r^volutionnaire,  soutenu  par  les  pröcödents  Residents. 

Le  Conseil,  dösirant  que  le  citoyen  Adet  «  empörte  avec 
lui  un  monument  qui  lui  rappelle  la  reconnaissance  et  les 
regrets  de  la  Nation  Genevoise  ä  son  ögard  »  d(}cida  de  lui 
faire  don  d'une  mödaille  en  argent  fin, «  frapp^e  avec  un  des 
coins  du  citoyen  Dassier,  representant  la  ville  de  Gen6ve.  » 

Nous  n'avons  pu  trouver  aucun  renseignement  sur  Tins- 
cription  commömorative  que  devait  porter  cette  mödaille  qui 
lui  tut  remise  ä  Paris  par  le  citoyen  Delaplanche. 

Adet  envoya  au  Conseil  une  lettre  de  remerciements :  «  Je 
regarderai  la  mödaille  que  vous  m'avcs  envoyi^e,  öcrivait-il, 
inoins  comme  un  monument  de  ma  conduite  politique, 
que  comme  un  gage  pr^tieux  de  votre  amitiö.  Elle  me 
retracera  des  Images  bien  douces,  mais  mon  coeur  n'en  avait 
pas  besoin  pour  conserver  les  scntiments  d'attacliement  et 
de  respect  qOe  j'ai  voues  au  peuple  libre  de  Genöve  et  ä  ses 
dignes  magistrats  I  » 

II  ne  faut  pas  confondre  cette  mödaille  avec  Celles  qu'ä 
döcrit  Blavignac  (Armorial  geneoois,  p.  320).  M.  Eugene 
Demole  a  piibliö  dans  le  volume  IX  du  Bulletin  de  la  Societe 
sufsse  de  nainismatique,  quelques  renseignements  sur  ces 
dernieres,  qui  provenaient  d'une  spöculation  particuliere  du 
graveur  Ferrier,  chez  qui  on  pouvait  se  les  procurer  au  prix 
de  1  florin  9  sols ;  il  en  existe  trois  varietös  dont  voici  les 
descriptions : 

1^  Büste  d'Adet,  leg.  *  P.  AUG.  ADET.  RESIDENT  DE 
LA  REP.  FRAN.  PRES  DE  LA  R.  DE  GENEVE.  Exergue 
1794.  Revers:  un  main  sortant  d'une  nut^e  lumineuse  et 


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-  134  — 

tenanl  une  couronne  de  diene,  legende:  ELLE  EN  PHE- 
SAGE  1)  AUTKES.  Signc  p.  f.  (Pierre  Ferner.) 
^»"<-1  blanc,  med.  41™'".  (voir  PL  XÜ,  n°  2*). 

/ei's  semblable  au  n"  1. 

rs:  Une  couronne  de  chöne,  legende   et  signature 

la  precedentc. 

emetal,  (voir  PI.  XII,  n'^  3V) 

/ovs  semblable  au  n"  1. 

rs :  Chainp  libre,  dans  une  couronne  de  laurier. 

ze  (voir  PI.  XII,n"4\) 


;itoyen  Adet  succöda   Felix   Des   Portes,   de  triste 

•e.  II  tut  Resident  ä  deux  rei)rises,  la  premiere  fois  de 

•re  1794  ä  octobre  1795,  la  scconde  de  f^vrier  1796 

1708. 

ant  la  premiöre  pöriode  de  son  ministöre.  Des  Portes 

uisittrös  düTöremmentquependantlaseconde;  aussi, 

son  rappel,  le  Conseil  arr6ta  de  lui  remettre  «   en 

lage  de  notre  attachement  el  de  nos  regrets  »  une 

e  en  argent, «  frappöe  au  meme  coin  que  celle  qui  tut 

au  citoyen  Adet.  »  Cette  medaille,  dont  nous  igno- 

lögende,  lui  tut  pr6sent6e  le  25  octobre  1795  par  le 

Gaillard.  Elle  ölait  renfermöe  dans  un  6tui  portant 

scription : 

IC  par  les  Syndics  et  Conseil  de  la  JRcpubtujue  de 

au  (iL  Des  Portes,  ancien  Resident  de  la  Re/jubtique 

ise  *. 

/^ortes  revint  ä  Genöve  le  9  fevrier  179G,  pour  rem- 

nac,  op.  cit.  ii*  ;W. 

iiac,  op.  cit.  11*  39. 

variöte  —  coinpletement  in.'"iite  —  est  d'une  frappo  posterienre  aux  deux  pi«*- 

ar  I»?  levers  est  exactemeiit  le  in«>iiie  (lue  celui  de  la  «  Deesse  des  Alts  ».  jK'til 

\ntoine  Bovy.  Klle  fait  partie  de  la  eulleclion  de  M.  Paul  Strtehlin,  qui  la  niis»» 

Hill  ä  notre  disposltion.  Le  Cabinet  des  Medailles  de  la  Villede  Paris  en  ivtssedi' 

Leniplaire. 

re  du  Conseil  administratif,  179;"). 


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.TTTX' 


-  135  - 

plaeer  le  citoyen  Resnier;  son  retour  tut  gön^ralement  vu 
avec  plaisir,  mais  ses  rapports  avec  Ics  magistrats  perdirent 
bientöt  le  caractöre  de  cordialitö  qu'ils  avaient  eu  pröc^dem- 
inent.  Dös  lors,  tout  en  protestant  de  sonrespect  pourTindc- 
pendance  de  Genöve.  Des  Portes  fit  tous  ses  eflForts  pour 
amener  Tannexion  de  cettc  ville  ä  la  France ;  on  sait  quelles 
odieuses  machinations  il  pröpara  dans  ce  but,  mais  cette 
lamentable  periodede  notre  histoire  est  suffisamment  connue 
pour  que  nous  n'en  parlions  pas  plus  longuement.  Apres  la 
fatale  journöe  du  15  avril  1798,  Des  Portes  fut  nomme  com- 
inissaire  de  la  Ri^publique  FranQaise  et  resta  ä  Geneve  ea 
cette  qualitö  jusqu'au  mols  de  septembre  de  la  miime  annöe. 


II  nous  a  semblö  intt^ressant  de  räunir  ici  une  sörie  de 
monuments  qui  tbrment  une  page  curieuse  de  Thistoire 
numismatique  de  Genöve.  Du  reste,  ä  cötö  de  leur  valeur 
historique  incontestable,  certaines  des  pi6ces  que  nous 
avons  döcrites  sont  de  belies  creations  de  notre  illu^jire 
compatriote  Dassier,  d'autres  se  trouvent  difficilement,  et  ä 
ces  titres  divers,  elles  meritaient  d'ötre  däcrites  et  |)ubli6es 
ensemble. 

A.  Cauorx. 


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ßDITS  ET  MANDEMENTS 

CONCERNANT  LES  MONNAIES  fcTRANGERES  EN  CIRCILATION  DANS 
I/ANCIENNE   PRINCIPAL'TE-EVfiCHE    HE   RAI.E 

ivcueillis  et  pii blies  par  L.  Le  Koy. 


I. 

i 

liDIT   DE   WORMS. 

{W  Mni  iOW.) 

Wir  I  desz  Ober  Rheinischen  Crais;:  Stände  \  Geist-  und 
Weltliche  Fürsten  |  Prelaten  |  Graven  j  Herrn  und  Statt  | 
sainpt  und  sonders  |  thun  kundt  |  und  fügen  allen  unsern 
ober  und  unter  Amptleuten,  etc.,  elc 

So  verordnen  wir  ferners  ernstlich  dasz  diejenige 

Sechs  und  Drevbätzner  welche  in  Schrott  und  Korn  1  mit 
deme  zum  Fundament  und  Fusz  der  silbernen  Müntzen  | 
bey  dieser  Provisional  disposition  uff  zweu  Gulden  vier 
Creutzer  gewürdigten  Reichsthaler  sich  conformiren  für  pas- 
sirlich  gehalten  |  auszgegeben  und  empfangen  |  und  da  sich 
einiger  Verdaclit  erheben  sollte  |  mit  dem  Gewicht  auffge- 
zogen  I  und  sonsten  auff  alle  weg  probirt  und  examinirt 
werden  mögen  |  Und  wollen  hiemit  alle  und  jede  Sechs  und 
Drevbätzner  so  sich  dermassen  nicht  befinden  |  wie  inglei- 
chem alle  frembde  ausserhalb  Reichsgemüntzte  |  alz  da 
seynd  die  Italianische  |  Niederländische  |  und  andere  der- 
gleichen frembde  Sechs  und  Drevbätzner  drey  Creutzei-,  sie 


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—  137  — 

seyen  mit  nutn.  24  oder  3  bezeichnet  |  so  jetzo  im  gang  | 
oder  wider  verhoffen  sich  hernacher  bezeigen  soHten  |  und 
dem  gesetzten  Fusz  nicht  Correspondirten  bey  Straff  und 
Pöen  hernach  gesetzt  von  dato  dieses  Tags  an  nach  ver- 
flossenen sechs  Wochen  I  so  den  ersten  Julijschierstkünfftig 
auszgehen  |  allerdings  verruffen  |  auch  anzubieten  |  auszu- 
geben und  anzunehmen  verbotten  haben  |  die  Einführer 
deroselben  ergreiffen  |  in  hafft  nehmen  |  auch  wol  an  Leib 

und  Leben  straffen  |  etc.,  etc —  Belangend  aber 

die  in  diesem  Craisz  vor  dato  dem  obigen  Fundament  und 
FuszdeszRheichsthalersgemeszgemüntzteDrey  Creutzer  I 
bleiben  dieselbe  in  dero  alten  Werth  auch  der  Gestalt  zu  ent- 
pfahren  und  auszugeben  j  dasz  keiner  an  hundert  Gulden 
Zahlung  dero  über  25  Gulden  anzunehmen  schuldig  und 
verbunden  sevn  soll. 


Giildine  Mi'intzen. 

Gulden.  Kreutzer. 

Ducaten  und  Zeckhin 3  12 

Creutz  Ducaten 2  58 

Goldgulden 2  20 

Rosenobel 7  — 

Schiffnobel r ü  12 

Engelloten 4  40 

Spanische  Dublon 5  40 

Einfach  Span.  Cronen 2  50 

Doppelte  Albertiner 4  14 

Einfache  Albertiner 2  7 

Frarftzösische  einfache  Cronen 2  50 

Welsche  doppelte  Cronen 5  30 

Einfache  Welsche  Cronen 2  45 

REVUE  SUISSE  DE   NUMISMATIQUE.  10 


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—  138  — 


Silberne  Mibiizen. 


Golden.  Kreatier. 

Reiclisthaler 2        4 

Guldenthaler 1  50 

Thaler  darauflf  72.  stehen  . 2        8 

Neue  Burgundische  Thaler  mit  dem  Creutz  .    .  1  54 

Silber  Cronen 2  20 

Philippslhaler 2  15 

Kopffslück,  oder  '/s  Philippsthaler —  27 

Engelische  Schilling —  27 

Halbe  Francken —  27 

Min  gantz  Real —  20 

Halbe  Real >-  10 

Teston,  oder  Dickpfennig —  24 

Hin  halb  Teston,  oder  Dreybätznei- —  12 

iArchives  de  i'ancien  EvecM  de  Haie,  ä  Porrenlruy.  —  Piacard  imprinie.l 


II 

6Drr    DU    COMTIi    DE    BOLHGOliNE 
i)  nooemhre  lö'20.^ 

Albert,  et  Isabel  Clara  Eugenia  Infante  dEspagne  par  la 
gracc  de  Dieu,  Archiducz  dAustriche,  Ducz  et  Conites  de 
Bourgongne,  Charrolais,  etc.  A  nos  Baylliz  d'Amont,  d'Aval 
et  de  Dole,  celuy  de  Luxeul,  et  grand  Juge  en  la  terre  Sainct 
Üuyan  de  Joux,  et  autres  Justiciers  et  Otticiers,  salut.     •* 

Novs  auons  estc  adverlis  qu'en  nostre  Comt^  de  Bougon- 
gne,  par  Tauarice  et  fraude  de  quelques  changeurs  et  billon- 
neurs  de  monnoye  tant  dudict  pays  que  des  circonuoisins, 
s'est  gliss6  un  tel  abuz  au  cours  et  estimation  de  toutes 
especes  tant  d'or  que  d'argcnt,  qu'il  nV  a  plus  autre  regle 


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—  139  — 

que  la  volonte  de  semblables  traffiqueurs,  qui  sous  couleur 
d'acheter  cherement  les  bonnes  especes,  les  tireiJ  loutes  hors 
de  la  Prouince,  et  la  remplissent  d'autresnouüellement  fabri- 
quees  et  foibles  de  poids  et  d'aloy,  au  grand  pröiudice  du 
pauure  peuple  qui  se  treuve  par  ce  moyen  petit  ä  petit  et 
insensiblement  defraud6  de  la  meilleure  partie  de  ses  deniers, 
et  au  Heu  des  bonnes  et  fortes  especes  d'or  et  d'argent  dont 
il  se  seruoit  auparauant,  n'a  plus  que  de  menues  monnoyes, 
legeres  et  de  bas  aloy,  qui  causent  vn  encherrissement 
extreme  de  toutes  sortes  dedanrees.  A  quoy  desirans  reme- 
dier  auant  que  le  mal  croisse  d'auantage,  et  neantmoins  don- 
ner  moyen  ä  noz  bons  vassaux  et  subiets  dudict  Comtö  de 
Bourgongne  de  continuer  leurs  commerces  avecles  Prouin- 
ces  voisines  oü  le  malheur  des  troubles  de  TAllemagne  a 
introduit  semblables  desordres.  Par  aduis  et  deliberation  de 
nostre  cousin  le  Comte  de  Champlite,  Cheualier  du  Toison 
d'or,  de  nostre  Coseil  d'Estat,  Lieutenant  general  etGouuer- 
neur  en  nostredict  Comt6  de  Bourgongne,  et  de  noz  tres 
chers  et  feaux  les  President,  et  gens  tenant  nostre  cour 
souveraine  de  Parlement  a  Dole,  Novs  auons  par  maniere 
de  prouision,  pour  le  temps  et  terme  dVn  an  tant  seulement 
et  jusques  ä  ce  qu'il  puisse  estre  pourueu  par  vn  plus  estroit 
reglement,  Ordonnö,  statue,  et  dc^clarö,  Ordonnons,  statuons, 
et  döclarons,  que  les  especes  tant  d'or  que  d'argent  cy-apres 
mentionnees  auront  cours  et  seront  receües  en  nostredict 
Pays  au  pris  que  s'ensuit. 

As(^auoir,  les  doubles  Ducats  d'Espagne  ä  deux  testes, 
comme  aussi  ceux  tbrgez  k  noz  coings  et  armes  du  poids 
de  cinq  deniers  douze  grains  trebuchans,  pour  dix  frans  six 
blans,  10  fr.  6  bl. 

Les  simples  Ducats  ä  deux  testes  tant  d'Espagne  que  nos- 
tres,  pesans  deux  deniers  dix-huict  grains,  pour  cinq  frans 
trois  blans,  5  fr.  3  bl. 

Les  doubles  Souuerains  d'or  ä  noz  coings  et  armes  du 
poids  de  huict  deniers  seize  grains,  pour  quinze  frans,  15  fr. 


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—  140  — 


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—  141  — 

Les  doubles  ä  mesine  marque  pesans  quati'e  deniers  dix- 
huict  grains,  huict  frans,  8  fr. 

Les  Chequins,  ou  Ducats  de  Hongrie,  Boheme.  Pologne, 
et  autres  forgez  en  Allemagne  au  pied  de  rEmpire,  comme 
aussi  ceux  de  Venise,  du  poids  de  deux  deniers  dix  sept 
grains.  cinq  frans,  5  fr. 

Les  autres  Chequins  ditalie,  Rome,  Gennes,  Florence, 
Piedmont,  et  autres  semblables  pesans  deux  deniers,  seize 
grains,  quatre  frans  vnze  gros,  4  fr.  11  gr. 

L'Escu  pistolet  d'Espagne,  et  celuy  ä  noz  coings  et  armes 
pesant  deux  deniers  quinze  grains,  quatre  frans  6  gros,  4  fr. 
6gr. 

Le  Doublon  ou  pistole  de  cinq  deniers  six  grains,  neuf 
frans,  9  fr. 

Le  quadruple  ä  l'aduenant,  dix  huict  frans,  18  fr. 

L'ancien  Escu  d'or  de  Flandre  pesant  deux  deniers  seize 
grains,  quatre  frans  sept  gi-oz  et  demy. 

L'Escu  sol  de  France  pesant  deux  deniers  quatorze  grains, 
quatre  frans  huict  groz,  4  fr.  8  gr. 

L'Escu  vieil  de  France  pesant  trois  deniers,  cinq  frans 
sept  groz  et  demy,  5  fr.  7  gr.  2  bl. 

Le  double  Henry  de  cinq  deniers  dix  sept  grains,  dix 
frans,  10  fr. 

Le  demy  ä  Taduenant,  cincj  frans,  5  fr. 

Les  Escus  pistolet  de  Bourgongne,  Besancon,  Italic,  Lor- 
raine, Sauoye,  Geneve,  et  autres  ämesme  titre,  pesans  deux 
deniers  quatorze  grains,  quatre  frans,  quatre  gros  et  demy, 
4  fr.  4  gr.  2  bl. 

Le  Florin  d'or  d'Allemagne  de  deux  deniers  douze  grains, 
trois  frans  sept  groz,  3  fr.  7  gr. 

Monnoies  cVargetit 

Les  Ducatons  de  Milan  et  autres  d'Italie,  et  semblables 
I>esans  vingt-cinc]  deniers,  trois  frans  cinq  groz  et  demy,  3  fr. 
5gr.  2bl. 


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~  142  — 

La  Plielippetale  de  vingt  six  deniers  douze  grains,  troi^ 
frans,  trois  groz,  3  fr.  3  gr. 

La  demie  Phelippetale,  de  treize  deniers  six  grains,  vn 
fran  sept  groz  et  demy. 

Le  quint  de  Piielippetale,  sept  groz  et  demy. 

Les  Ristales  que  Ton  dict  de  l'Empire  pesans  vingt  deux 
deniers  douze  grains,  deux  frans  vnze  groz,  2  fr.  11  gr. 

Le  Real  d'Espagne  de  huict,  du  poids  de  vint  et  vn  deniers 
trebuchans,  deux  frans  dix  groz,  2  fr.  10  gr. 

Celuy  de  quatre,  pesant  dix  deniers  douze  grains,  vn  franc 
cinq  groz,  1  fr.  5  gr. 

Celuy  de  deux  du  poids  de  cinq  deniers  six  grains,  huict 
groz  et  demy. 

Le  simple  Real  d'Espagne,  pourueu  qu'il  soit  du  poids  de 
deux  deniers  quinze  grains,  quatre  groz  vn  blanc,  4  gr.  1  bl. 

Le  Franc  d'argent  de  France  autresfois  appellö  piece  de 
vint  sols,  du  poids  d'onze  deniers  trebuchant,  seize  groz, 
1  fr.  4  gr. 

Le  demy  de  cinq  deniers  douze  grains,  huict  groz,  8  gr. 

Le  quart  de  franc  de  deux  deniers  dix  huict  grains,  quatre 
gros,  4  gr. 

Le  quart  d'Escu  de  sept  deniers  douze  grains,  ou  deux 
treseaux  et  demy  trebuchans,  vint  sols,  1  fr. 

Le  demy  quai1  d'Escu  de  trois  deniers  dix  huict  grains, 
six  groz,  6  gr. 

Le  teston  de  Roy  de  se[)t  deniers  dix  gi-ains,  vnze  groz  et 
demy,  11  gr.  2  bl. 

Le  demy  teston  de  trois  deniers  dix  sept  grains,  cinq  groz 
trois  blans,  5  gr.  3  bl. 

Les  vieux  testons  de  Lorraine  de  sept  deniers  pesant,  dix 
groz,  10  gr. 

Et  pource  que  Ion  a  cy  devant  donn6  cours  indifferemment 
pour  huict  groz  ä  toutes  sortes  de  testons  d'Allemagne 
quoyque  de  valeur  et  poids  fort  differends,  d'oü  provient  la 
principale  source  des  desordres  que  Ton  voit  presentement 


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-  143  — 

en  nostredict  Comt6  de  Bourgongne,  au  fait  des  monnoyes : 
nepouvant  pour  le  present  y  estre  mis  meilleure  regle  que 
parle  poids,  attendu  qu'ä  Tessay  en  fait  ils  se  i^ont  treuvez 
de  mesme  aloy  ou  approchant,  Novs  auons  ordonnö  et 
declar^,  que  jusques  ä  autre  ordre,  lesdits  testons  ayans  eü 
cy  devant  cours  en  nostredict  Comle  de  Bourgongne  non  fal- 
sifi6z,  ny  contrefaicts,  seront  receuz  aux  charges  et  condi- 
lions  suivantes  :  Asgauoir,  qu  aucun  semblable  teston  ne 
sera  receu  et  employö  pour  huict  gros,  qui  ne  soit  du  poids 
de  six  deniers  et  dix  grains  trebuchans.  Et  que  pour  chacun 
grain  qui  det'audra  dudit  poids  sera  deduit  vn  denier  tour- 
nois,  en  sorte  que  ceux  qui  ne  se  treuueront  peser  que  deux 
treseaux,  vaillans  six  deniers  de  poids,  ne  s'employerontque 
pour  sept  groz  et  demy  Et  ceux  qui  peseront  deux  treseaux 
moins  dix  grains,  pour  sept  groz  seulement,  et  ainsi  des 
autres. 

Et  pource  qu'en  vne  grande  quantite,  ceste  exacte  suppu- 
tation  de  chacune  piöce  seroit  trop  difficile  et  dispendieuse : 
Novs  declarons  qu'en  ce  cas  la  reduction  et  estimation  s'en 
fera  en  liures,  marcs,  onces,  et  treseaux,  au  pris  suivant. 

As(;auoir,  la  liure  poids  de  Troye  vaillant  deux  inarcs,  ou 
seize  onces,  pour  quarante  frans,  40  fr. 

Le  marc  vaillant  huict  onces,  ou  demi  liure,  vint  frans,  20  fr. 

Les  quatre  onces,  demy  marc,  ou  quarteron,  dix  frans,  10  fr. 

Les  deux  onces,  quart  de  marc,  ou  demy  quarteron,  cinq 
frans,  5  fr. 

L'once  vaillant  huict  treseaux,  ou  vint  quatre  deniers,  trente 
groz,  2  fr.  6  groz. 

Les  quatre  treseaux  vaillans  demie  once,  ou  douze  deniers, 
quinze  groz,  1  fr.  3  gr. 

Les  deux  treseaux  vaillans  six  deniers  de  poids,  sept  groz 
et  demy,  7  gr.  2  bl. 

Le  treseau  vaillant  trois  deniers  de  poids,  quinze  blans, 
3  gr.  3  bl. 

Sans  qu'on  puisse  estre  contrainet  de  receuoir  plus  gi*and 
nombre  que  de  quinze  des  dits  testons  a  vne  fois,  si  ce  n'est 


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142  — 


La  Phelippetale  de  vingt  six  deniers  douze  gr 
frans,  trois  groz,  3  fr.  3  gr. 

La  demie  Phelippetale,  de  treize  deniers  s' 
fran  sept  groz  et  demy. 

Le  quint  de  Phelippetale,  sept  groz  et  den 

Les  Ristales  que  Ton  dict  de  TEmpire  i 
deniers  douze  grains,  deux  frans  vnze  gi 

Le  Real  d'Kspagne  de  huict,du  poids 
trebuchans,  deux  frans  dix  groz,  2  fr. 

Celuy  de  quatre,  pesant  dix  deniei- 
cinq  groz,  1  fr.  5  gr. 

Celuy  de  deux  du  poids  de  ein«] 
groz  et  demy. 

Le  simple  Real  d'Espagne,  p 
deux  deniers  quinze  grains,  n- 

Le  Franc  d'argent  de  Fr." 
vint  sols,  du  poids  d'onzr  ■ 
1  fr.  4  gr. 


-     -i 

■  ■.    UV    cy 

-     Uli  10  dict  est, 

1  outre,  de  resar- 


■-t- 


Le  demy  de  cinq 

Le  quart  de  fran(^ 
gros,  4  gr. 

Le  quart  d'Kscu  - 
treseaux  el  (leni\  ^■ 

Le  demy  (juart 
six  groz,  (J  iii". 

Leteston  »l«'  * 
demy,  11  i^i*.  "' 

Le  (lemN  '•■ 
trois  l)laii> 

Les  vi'-i- 


,ltMi.  -  .'\-age  et  employ    de 

^l .  -  oiitiees  cy  dessus,  sauf 

.^^  o:  armes  de  sa  Maiestt^ 

--  vlu  Royaume  de  France, 

.on  que  cy  dessus,  comme 

t  -.  et  autres  menues  especes 

^tvdiot  Pays  pour  le  com- 

^    -ouple  au  mesme  pris  qu'ils 

^    viiiviuent  soit  ordonne. 

iKvsi  iliots  subiects  estre  con- 

.  »uuio  de  cent  frans  et  au  dessus, 

.    c  do  telles  menues  monnoyes 

X  atme  totale  dont  leur  sera  faict 


Im 


<i" 


.  X  o:4HVOs  de  monnoyes  d'argent, 

\  >\x  los  avonsdeclare  et  declarons 

ou>  do  ileans  vn  mois  apres  la  publi- 

ici*  to>  porter  ou  envoyer  ä  nostre 


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-  14:.  — 

,,H,l..yeza  .a  t<«  •'■ 

"  i..;..n  >i"  ■•" 
,0^  B'.'.'-n- 
.Ic... lin- 
10 co'.uy  ou 


-»■«■-rCl-- Biliös:  .UK 

,,„,.edes  lieuvo  »."■''- """.-„„^  (,„,,•*  « 
..  „.„.,•  la  «i?"eu«  ■"»".V.n  X«  «■'-"'"^'^■' 

de  remedeconvenable.  „  £d,ot  ^ar  lou» 

,esV,e»xaccous.ume«.enW-,e.^^^_^^  ^^^^^^  ^..,„„,„,„, 

''T^ret'rdXre-eSv.^l.ou.  a.  n»,s  de 


—  144  — 

au  gros  poids,  ny  en  ce  cas  faire  estat  des  demys  treseaux, 
deniers  et  grains  qui  excederont  apres  le  eompte  lait  des 
rnarcs,  onces  et  treseaux. 

Et  quant  aux  demys  testons  non  falsitiez,  ny  contrefaicts, 
ils  auront  coui-s  pour  troiz  groz  tant  seulement. 

Interdisons  et  deffendons  ä  tous  d'employer,  receuoir,  ny 
presenter  les  dites  especes  ä  plus  haut  pris  qu'elles  ne  sont 
cy  dessus  estiinees,  ä  peine  de  confiscation  des  especes,  et 
de  Tamande  arbitraire,  qui  ne  pourra  estre  moindre  que  du 
quadruple,  le  tout  applicable  pour  vne  moiti(^  au  reuelant. 

Interdisant  de  mesme  ä  tous  Juges,  Commis,  Greffiers, 
Libellances,  et  autres  vacans  aux  executions  des  arrets  et 
sentences,  de  faire  liquidation  ä  plus  haut  pris,  ny  souffrir 
que  les  especes  soyent  employees  aux  nantissemens  et 
payemens  ä  faire  par  devant  eux  ü  autre  pris  que  celuy  cy 
dessus,  ä  mesme  peine  arbitraire,  applicable  comme  dict  est, 
et  de  nullit^  de  tous  leurs  besongnez :  Et  en  outre,  de  resar- 
cir  aux  parties  tous  dommages  et  interests. 

Aussi  Interdisons  et  deffendons  Tvsage  et  employ  de 
toutes  autres  especes  d'argent  non  specitiees  cy  dessus,  sauf 
Celles  qui  sont  battues  aux  coings  et  armes  de  sa  Malest^ 
Catholique,  et  aux  nostres,  et  celles  du  Royaume  de  France, 
qui  auront  cours  ä  mesme  proportion  que  cy  dessus,  comme 
aussi  les  huicts  deniers,  Lucernes  et  autres  menues  especes 
lesquelles  seront  tolerees  en  nostredict  Pays  pour  le  com- 
merce et  commoditö  du  pauvre  peuple  au  mesme  pris  qu'ils 
ont  couru  cy  devant,  jusques  autrement  soit  ordonnt^. 

Et  neantmoins  ne  pourront  nos  dicts  subiects  estre  con- 
traincts  en  payemens  de  la  somme  de  cent  frans  et  au  dessus, 
receuoir  plus  grande  quantite  de  telles  menues  monnoyes 
que  la  quarte  partie  de  la  somme  totale  dont  leur  sera  faict 
paycment. 

Et  quant  ä  toules  autres  especes  de  monnoyes  d'argent, 
de  billon,  ou  de  cuyure,  Novs  les  avons  declarc^  etdeclarons 
billon.  Et  ordonnons  ä  tous  de  deans  vn  mois  apres  la  publi- 
^•ation  du  present  Edict,  les  porter  ou  envoyer  ä  nostre 


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~  145  — 

Maistre  des  monnoyes  ä  Dole»  ou  ä  j^es  Commis  qu'il  establira 
en  chacune  des  principalles  villes,  lesquels  en  poyeront  la 
valeur  en  monnoye  coursable,  ä  raison  de  vint  quatre  frans 
le  marc  sold  de  tin,  pour  eslre  employez  ä  la  fabrication  de 
noz  monnoyes. 

Prohibons  tres  expressement  a  tous  autres  non  ayans 
Charge  dudict  Maistre  des  monnoyes  de  se  mesler  desdicts 
changes,  Et  ä  tour  de  quelque  quaütö  et  condition  qu'ils 
soyent  de  dislraire  semblables  monnoyes  declart^es  Billon, 
hors  de  nostredict  Comt6  de  Bourgongne,  ä  peine  de  contis- 
cation,  et  de  Tamander  arbitrairement.  La  moitiö  des  dictes 
amandes  et  contiscations  applicables  au  proftit  de  celuy  ou 
ceux  qui  reuleront  et  ameneront  ä  connoissance  la  distrac- 
tion  et  conlrauention  ä  ce  que  dessus. 

Encor  Interdisons  et  deffendons  ä  tous  d'apporter  en  nos- 
tre  dict  Pays  aucunes  nouvelles  especes,  ä  peine  de  contis- 
cation,  et  de  Tamander  arbitrairement,  le  tout  applicable 
comme  dict  est,  Ordonnant  aux  Fiscaux  des  Bailliages.  aux 
Procureurs  d'Office  des  lieux,  et  ä  tous  autres  Justiciers  et 
Officiers  de  tenir  la  soigneuse  main  ä  ce  qu'aux  tbii-es  et 
marchefs  telles  nouvelles  monnoyes  non  reglees  et  estimees 
cy  dessus,  ne  soyent  introduittes,  ä  peine  d'en  respondreaux 
mesmes,  Et  ou  ils  reconnoistront  aucune  y  avoir  estä  intro- 
duitte,  en  advertir  promptement  ladicte  Cour  pour  y  pourvoir 
de  remede  convenable. 

Si  Vous  mandons  faire  publier  le  present  Edict  par  tous 
les  lieux  accoustumez,  en  Voz  sieges  et  ressorts  respective- 
ment,  aftin  que  personne  n'en  pretende  cause  d  ignorance, 
Et  le  faire  punctuellement  observer. 

Publiö  k  son  de  trompe  aux  Halles  et  par  tous  les  carre- 
fours  de  nostre  Ville  de  Dole  le  neutvieme  jour  du  mois  de 
Novembre  de  Tan  mil  six  cents  vint. 

Gvil.  Chalon. 

(Archives  de  l'ancicn  Kvech^  de  Bäte,  ä  Porrontriiy.  —  Plaoard  inipriniej 


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—  14Ö  — 


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«.B!'-."    f.* 


—  147  — 


Von  den  Silber  Sorten  |  Ein 

Flor.  Kr. 

Reichsthaler 1  30 

Silbercronen 1  44 

Philipper 1  40 

Halb  Philipper —  50 

Quint  Philipper —  20 

Halb  Quint  Philipper —  10 

Guldenthaler 1  20 

Thaler  darauff  72  vermerckt 1  34 

Genoueser  Dölpel 24 

Franken —  36 

Spannische  Real 1  24 

CreutzTeston —  30 

Französischer  Dicken 12  Plappert. 

Lotringer  oder  Metzer  Teston 11        id. 

Schweizer  Teston 10        id. 

Bononier       id 14  Kreutzer. 

Schaphanen  id 16        id. 

Spi»zbärtle      id 10        id. 


Als  sollen  dieselbige  (Schaidtmüntzen)  in  nach- 
gesetztem abgewürdigtem  Valor,  von  diser  Publication  an  I 
biss  auff  Simonis  und  Judae,  der  Heyl.  Aposteln  Tag.  und 
nit  länger  |  in  gemeinen  täglichen  Käuffen  und  Bezahlungen 
I  doch  mit  obberürter  Beschaidenheit  fürters  genomen 
werden  :  Benandtlich 

F/m  Gebweiler  Dreybätzner 9  Rappen. 

Laufienburger  Vierplappertstück 3  Kreutzer. 

Zweypiapperlstück \\  Kreutzer. 

Einplappertstück 4  Heller. 

Newe  Vierer,  —  10  Stück  per 5  Rappen. 


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—  148  — 

Newe  Happen,  —  20  Stück  für  ein '/,  Batzen. 

Newe  Lucer,  —  1  Stück 1  Rappen. 


Ad  mandatum  Ser.'"'  Dni  Archid. 
proprium  : 

A.  Ottentai.er. 

[Ai'chitK's  de  l'ancien  Evt'che  de  Bnle,  ä  Pori-entruy.  —  Piacard  impriiue.) 


IV 

MANDEMENT    DU    PRINCE-EV^QUE    DE    BALE, 
GUILLAUME  RINCK  DE  BALDENSTEIN. 

f'28  seplembve  IC)'2S.) 

Goilllcwme  Par  la  grace  de  Dieu  Euesque  de  Basle,  Prnnce 
du  S,  Empire,  etc. 

A  noz  Chastellains,  Preuosts,  Ma\  res,  Recepueurs,  Gro- 
uables,  Voebles,  &  tous  aultres  Haults  &  bas  Ofticiers, 
comme  aussi  generalement  ä  tous  noz  subjetz  de  quel  Estat, 
qualite  &  condition  qu'ilz  soyent,  &  chacun  d'eux  Salut. 
Coinm'  il  soit  que  cy  deuant  par  des  Oours  &  salutaires  Edictz, 
Nous  avons  tascli6  de  remedier  au  grand  et  insuportable 
desordre  qui  s'estoit  glissö  au  fait  des  monnoyez,  en  noz  Pays 
et  Terres  par  le  malheur  du  ternps,  &  accreu  par  l'insasiable 
auarice  et  cupidit(^  de  certains  tratiqueurs  et  billionneurs,  qui 
faisoient  profession  en  cachette  d'en-leuer  les  fortes  et  bonnes 
cspeces,  pour  les  transporter  dehors,  &  r'apporter  d'autres 
foibles  en  poids  &  alloy,  au  grand  praeiudice  &  perte  de  noz 
Subjects,  Et  que  detels  Edicts  etMandemens  faits  &  publiez 
par  prouision,  noz  bons  Vaissaux  et  Subiects,  ont  receu  vn 
notable  allegement,  et  euitö  Tinterest  plus  grand  qu'ilz  pou- 
vaient  ressentir  par  plus  long  vsage  &  tolerance  des  dites 
uiauuaises  Especes  d'argent  &  rehaussemet  du  pris  et  esti- 


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—  149  — 

mation  desaultres.  Si  est  cetoutes  fois  que  pourplusgrande 
commodite  &  aduancement  d'iceux,  &  de  leur  proffit,  d'vn 
commun  accord  et  consentement  avec  les  Princes,  Seigneurs. 
Estats  et  Villes  voisines,  en  attendant  plus  ample  reglement 
de  rEmpire,  Nous  nous  sommes  contbrmöz  lant  pour  les 
especes  d'or  que  d'argent,  ä  TEstimation  et  Eualuation  sui- 
vante.  AssQauoir,  &  en  premier  lieu,  que 

Especes  d^or. 

Ducat  vaudra 3liv.    2sz.    Gd. 

Vn  ducat  ä  la  croix 2»  18»  4» 

Vn  Escus  sol 2  »  16  »  8  » 

Vn  doublon  d'Espagne 5  »  12  »  6  » 

Vn  Escusd'Espagne 2  »  1(>  »  3  » 

Vn  double  escus  pistolet 5  »  6  »  8  » 

Vn  Escus  pistolet 2  »  13  »  4  » 

Vn  angelot 4  »  10  »    10  » 


,  i 


Vn  florin  dor 2  »  5  » 

Vn  double  Albert 4  »  10  »  10  » 

Vn  noble  a  la  rose G  »  15  »  —  » 

Vn  noble  d*Henricus 6  »  —  »  —   » 

Especes  d^argent. 

Vn  Ristaler 1  liv.  17  sz.  6  d. 

Vn  Patagon 1  »  15  »  10  » 

Vn  ducaton 2»  3»  4» 

Vn  Philippthaler 2  »      1  >»  8  » 

Vn  demy  Philipp 1  »  —  »  10  » 

Vn  quint  de  Philipp —  »  8»  4» 

Undeinyquint —  »  4  »  2  » 

Vn  Taler  de  florin 1  »  13  »  4  » 

Vn  Taler  avec  le  nombre  de  72    .     1  »  19  »  2  » 

Vn  de  Genua 2  »  11  »  8  » 

Vne  piece  de  Franc —  »15 

Vn  Real  d'Espagne 1  »  15 

*  Le  manuscrit  porlait  2  liv.  6  sz.  8  d. 


» 


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-  150  — 


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■  p  .«,"1.- 


-  151  — 

des  monnoyes,  &  precisement  selon  nostre  Edict  &  Mande- 
ment  public  cy  devant  sur  ce  suiect.  Comme  ce  mesme  nous 
deffendons  &  interdisons  de  nouveau  la  distraction  de  viu- 
res  el  victuailles  hors  de  noz  Pays  el  Terres,  soit  de  beslial, 
grains,  beurre,  fromage  «Sc  aulres  seinblables  &  pareillement 
d'enleuer  aucune  teile  danröez  en  cachetle  par  les  villages, 
&  autrepart  que  sur  les  march6  publicz  ä  cesl  effecl  instituez. 
Renouuellant  &  contirmants  tant  les  Mandements  susdilz, 
que  celuy  qu'a  est6  cy  devant  public  contre  les  chaugeurs, 
trafficqueurs,  billonneurs,  &  aultres  pestes  semblables  de  la 
chose  publique.  Le  lout  ä  peine  des  chastois  contenus  & 
inseröz  aux  Mandements  &  Edicts  susmenlionet^z,  &  en  vn 
chacun  d'iceux»  &  en  oultre  d'autre  amendc  selon  Texigence 
du  cas,  &  de  leurs  moyens,  mesme  d'en  estre  chastiez  par 
aultres  peines  corporelles,  sans  que  lesdites  peines  par  noz 
iuges  pour  quelque  consideration  respect,  ny  faveur  puissent 
estre  changees,  ny  diminucöz,  ä  peine  d'en  estre  euxmesmes 
responsables  en  leur  particulier.  Dcclarant  que  les  denon- 
ciateurs  emporteront  leijr  contingeante  partie  des  amendes 
&  confiscations  selon  les  mandements  susdits.  sans  difHcultö 
ny  contradiction  quelconque,  auec  plus  ample  esclaircisse- 
ment,  que  iacoit  que  les  delinquans  obtiendroient  grace  de 
nous,  ilz  ne  seront  neanmoings  par  la  deschargt^z  de  la  part 
des  dits  amendes  par  nous  laissö  au  denonciateurs.  Si  don- 
nons  en  mandement  ä  tous  noz  ofticiers,  iusticiers  &  subiects, 
a  qui  il  appartiendra,  qu'icelles  noz  ordonnances  ils  facent 
executer,  obseruer,  et  entretenir  inuiolablement  procedans 
contre  les  dösobeissans  et  transgresseurs  par  Texecution  des 
peines  &  amendes  sus  dits,  sans  aucune  faveurs,  port,  ou  dis- 
simulation,  Car  ainsi  Nous  plait-il.  En  tcsmoignage  de  quoy, 
Nous  auons  faict  mettre  nostre  scel  ä  ces  presentes.  Donne 
en  nostre  ville  et  chasteau  de  Pourrentruy,  ce  28.  de  septem- 
bre.  M.DC.XXllI. 

{Liea  da  Sceau). 

sArchives  de  Vancim  Eiwcfie  dt'  Dale,  ä  Porrenlruy.  —  Placard  imprime.) 


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LE  SGEAU 


DE 


VAÜTIER  BONJOUR 

CHANOINE  DE  GENEVE 


La  Sociäte  suisse  de  Numisniatique  m'a  fait  Thonneur  de 
m'insci'ire  au  nombre  de  ses  membres  aclifs.  Pour  ne  pas 
etre  trop  indigne  de  ce  titre,  je  dois  au  moins  faire  preuve 
de  bonne  volonte  en  apportaut  un  modeste  tribut  k  Tceuvre 
de  mes  coll^gues. 


Je  me  suis  donc  souvenu  que  parmi  les  sceaux  que  je 
possöde,  il  y  en  a  un  de  Vautier  Bonjour,  chanoine  de  Genöve. 
La  sigillographie  est  comme  une  soeur  de  la  science  des  me- 
dailles,  et  nos  lecteurs  prendront  quelque  plaisir,  j 'ose  Tespe- 
rer,  ä  voir  apparaitre  ce  petit  monument  qui  se  recommande 
par  son  ölägante  facture  autant  que  par  sa  bonne  conser- 
vation. 

Dans  un  encadrement  formö  de  quatre  demi-cercles  alter- 


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—  153  — 

nant  avec  des  angles  figure  un  6cusson  seme  d'6toiles  ä  six 
pointes,  au  franc-quartier  chargö  dun  soleil  dont  les  rayons 
affectent  l'aspect  d'une  roue  flamboyante,  suivant  Tusage 
du  temps. 

+  ;s    YAifTGRi     BoniDiei .  cXn     GGBen 

Les  letlres  A  et  ö  sont  liöes.  Malrice  de  sceau  en  bronze 
clair,  forme  orbiculaire,  diam6tre  25  millimÄtres ;  appendice 
campanulö  se  terminant  par  un  anneau. 

D'oü  venait  ce  Gautier  ou  plutöt  Vautier  Bonjour  (pour 
laisser  ä  son  pr6nom  burgonde  la  forme  qui  se  rapproche 
le  plus  du  Waltlier  des  Guelfes  f  A  quelle  6poque  a-t-il  v6cu  1 
Ici  je  passe  parole  ä  mes  deux  aimables  correspondants  de 
Genöve,  MM.  Alfred  Carlier  et  Adolphe  Gautier,  qui  ont  bien 
voulu  interroger  ä  ce  sujet  les  bibliothöques  et  les  archives 
de  leur  ville.  11  r^sulte  de  ces  investigations  qu'on  lit  dans 
rObituaire  de  Töglise  cathödrale  de  Saint-Pierre,  ä  la  date 
du  8  septembre : 

«  Obiit  P.  Bonediei,  canonicus  gebennensis,  pro  cujus  an- 
niversario  quadraginta  solidi  ». 

Pierre  Bonjour  ötait  chanoine  de  Genöve  en  1317  (Memoires 
publi^s  par  la  SociM  d'Histoire  et  d' Archäologie  de  Genöve, 
t.  XVIII,  20). 

Et  ä  la  date  du  10  novembre :  «  Obiit  dominus  Valterus 
Bonidiei  canonicus  gebennensis,  qui  dedit,  pro  suo  anniver- 
sario  annuatim  celebrando,  quadraginta  solidos,  pro  quibus 
habuimus  quadraginta  libras  gebennensium  per  dominum 
Guillermum  de  Anissiaco,  cantorem  nostrum  \  » 

L'ann^e  de  ce  dec6s  n'est  pas  indiquöe,  mais  Vautier 
Bonjour,  övidemment  celui  de  notre  sceau,  ötait  mort  en 
1388  au  plus  tard.  En  effct,  dit  M.  Cartier,  cot  obit  est  de  la 
main  du  chanoine  Pierre  Chartreis,  tandis  que  Tobit  de 
Tövöque  Adhömar  Fabri,  mort  ii  la  fin  de  la  möme  annee 
1388,  est  dejä  d'une  autre  plume  (Vid.  TObituaire  public  par 

»  II  semble.  d'api-^  ce  texte,  que  le  capitil  necessaire  d  la  fondation  de  Vautier 
Bonjour  aurait  ete  foiii*ni  |)ai'  le  chanlre  (•uillaume  d'Aiinery.  Plusieurs  ))erso»nagos  de  ce 
nom  d  Annecy  ^nt  cites  dans  rObitiiaire  de  Saint  Pierre,  mais  Guillauine  ny  est  inen- 
tionne  que  cette  fols ;  nous  ne  pouvons  donc  en  tirer  aucune  indiralion  chronologique. 

REVUE  SÜISSE  DE  NUMISMATIQUE.  11 


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—  154  — 

rt  Sarasin  dans  les  Mömoires  de  ladite  Soci6t6» 
ly  l.  I,  p.  11).  Nous  devons  donc  en  conclure  que 
n'ötait  plus  de  ce  monde  en  1388,  ce  qui  ne  veut 
qu'il  ne  soit  mort  assez  longtemps  avant  cette  date, 
de  notre  sceau  paraissant  se  rapporter  au  milieu, 
5  meme  au  premier  tiers  du  quatorzi^me  siecle. 
l'Obituaire  de  Sainl-Pierre  nous  passons  ä  celui  de 
[n(^tropolitaine  de  Lyon,  nous  y  trouvons  mention,  au 
lendes  de  novembre  (30  octobre),  d'un  Jean  Bonjour, 
'  de  cette  ^glise  *,  qui  pourrait  bien  avoir  6tö  parent 
loines  Pierre  et  Vautier.  Et  lui-meme  se  rattache- 
ir  quelque  lien  genealogique  ä  Jouannin  Bonjour, 
lus  ßonediei,  citoyen  de  Lyon,  qui  Fut  tömoin  le 
1323*  d'une  vente  dimmeuble  faite  ä  Tabbaye 
f  Faut-il  encore  signaler  Bailht^lemy  Bonjour,  no- 
lontbrison  en  1318 '  1 

n'en  finirions  pas  du  reste  si  nous  ouvrions  chacun 

^ieux  cartulaires  pour  y  rencontrer  des  Bonjour. 

lui  d'Etienne  de  Villeneuve,  par  exemple,  figure  un 

1  Jors,  de  Couzon,  qui  t^moigna  des  violences  com- 

1269  par  des  Lyonnais  contre  les  habitants  de  cette 

A  Saint-Priest  en  V^lin,  je  constate  la  forme  Bona 

jours  comme  nom  patronymique,  mais  eile  a  servi 

pränorn;  dans  TObituaire  de  Saint-Paul  de  Lyon*, 

3  ides  de  janvier :  Obiit  Bona  Dies,  uxor  Martini 

;  dans  celui  de  TEglise  de  Lyon,  au  13  des  calendes 

5,  Bona  Dies,  temina,  que  sancto  Stephano  pro  an- 

o  suo  taciendo  mille  solidos  reliquit  ^  Ne  nous  en 

les  Bonediei,  thtsaurarius  Liigdunensis,  qui  reliquit  ecclesie  Lugdunensi 
ina  siinplicia,elc,  Vid.  VObituariiiui  Liujäunensis  Ecdcsro*,  publie  par  M.-L. 
3. 

cartulaire  de  l'abbaye  d'Äinay,  etc.,  publie  par  le  comte   de    Charpin- 
t  M.-C.  Guigue,  t.  I,  p.  :m. 
ine  de  la  sigiiature,  par  M.  C.  Guigue,  p.  80. 

"e  municipal  de  la  ville  de  Lyon,  recueil  forme  par  Elienne  de  Villeneuve  au 
publie  par  M.  G.  Guigue,  p.  Wl. 

im  Ecclesiae  Siujcli  Pauli  Lugdunensis  ou  Necrologe  des  bienfaiteurs  de 
Paul  de  Lyon  du  XI*-  au  Xlll"*  siecle,  publie  par  M.  G.  Guigue,  p.  3. 


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—  155  — 

^tonrions  pas,  nous  pourrions  möme  citer  une  Bonne  Nuit, 
Bona  Nox,  qui  en  1227  donna  son  consentement  ä  une  vente 
faite  par  son  mari,  Hugues  de  Larnhieu,  au  chapitre  de 
Saint-Just,  de  fonds  sis  ä  Sainbel.  (Obituaire  de  Tabbaye  de 
Saint-Pierre  de  Lyon  du  IX'^  au  XV*  siöcle,  public  par 
M.  C.  Guigue,  p.  64.) 

U  y  a  eu  ä  Genöve  une  famille  portant  ce  nom,  me  dit 
M.  Adolphe  Gautier,  et  il  trouve  dans  son  Armorial  genevois 
manuscrit  qu'elle  avait  pour  blason  un  soleil  d'orsurchamp 
d'azur.  De  quel  cöt6  venaient  ces  Bonjour,  etquand  sesont- 
ils  6tablis  ä  Genöve  d'oü  ils  ont  disparu,  c'est  ce  qu'il  ignore. 
IIb  ne  tigurent  pas  dans  la  liste  des  membres  du  Conseil,  ni 
dans  Celle  des  Deux-cents,  ni  dans  celle  des  professeurs  ou 
des  i^embres  de  la  v6n6rable  Compagnie  des  Pasteurs*. 

11  y  avait  des  Bonjour  ä  Avenches,  et  comme  ceux  de 
Genöve,  ils  portaient  d'azur  au  soleil  d  or  (V.  le  Supplement 
d'Holzhalb  au  Dictionnaire  de  Leu) ;  il  y  en  avait  aussi  dans 
la  principaut6  de  Neuchätel,  au  Landeron.  La  preuve,  sui- 
vant  M.  Gautier,  que  les  Bonjour  vaudois  avaient  une  reelle 
notori6t6,  c'est  qu'on  voit  dans  les  Documents  relatifs  ä 
Vhistoire  du  pays  de  Vaud  par  Grenus,  qu'en  1592  les 
döput^s  des  villes  vaudoises  s'6tant  r6unis  ä  Berne  pour 
conf6rer  sur  les  monnaies  et  autres  questions,  le  d6put6 
d'Avenches  ötait  le  sieur  Daniel  Bonjour. 

Enfin  M.  Cartier  constate  qu'en  1558  un  Bonjour  d'Avully, 
pr6s  Gen^ve,  figurait  au  livre  des  Bourgeois,  mais,  ajoute-il 
ir^s  justement,  c'est  presque  un  contemporain  en  comparai- 
son  de  notre  personnage  du  quatorziöme  siecle. 

Le  nom  de  Bonjour  est  encore  assez  r6pandu  au  pays  de 
Vaud ;  on  pourrait  chercher  aussi  en  Savoie  et  en  Bugey.  La 
prösence  d'un  soleil  dans  les  armoiries  de  ces  diverses  fa- 
milles  n'a  qu'une  signification  relativement  secondaire,  car 
le  jeu  de  mots,  quMl  r^vele,  a  du  inspirer  le  choix  de  ces 

*  Je  constate  pourtant  que  ce  nom  se  trouve  parmi  ceux  des  citoyens  (fui,  au  nombro 
de  deux  cents  ou  environ,  soumirent  en  i:^09,  d  un  tribunal  arbitral.  leurs  dilTerents  avec 
lev^ue  Aymon  du  Quart  (Vid.  Reyeste  genevois,  p.  'il3). 


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—  156  — 

armes  parlantes.  La  Situation  de  membre  du  chapitre  de 
Genöve  au  moyen-äge  implique  dans  notre  pensöe  une  ori- 


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—  159  — 

T6te  longue  et  accentuöe. 

Cheveux  et  barbe. 

Manteau  reprösentö  par  deux  traits  paralleles  formant  la 
courbe.  Un  trait  derriöre  le  cou  parait  Tautre  partie  du  man- 
teau. 

Ce  buste  ^emh\e  placä  sur  une  colonne  terminöe  par  une 
croix. 

Lögende :  ( •  \A VNO  FIT)  suivie  d'un  trait. 
AVNO    FIT 

Revers.  Croix  laline  pattee,  accostöe  du  chiflfre  VI  sur  un 
degre,  le  tout  dans  un  grönetis  large  et  formant  un  ovale 
fermö  au  bas  par  un  grand  anneau. 

Comme  lögende  circulaire : 

.  CVCV.-.  A\0 

II.  Icugunia  Monetaire, 

C  est  le  nom  que  je  erois  pouvoir  donner  ä  celui  qui  a  fait 
ce  Quadrans. 

Je  trouve  les  dötails  suivants  qui  me  semblent  concerner 
le  möme  monötaire. 

1"*  Dans  TAnnuaire  de  la  Sociötö  fran(;;aise  de  numisma- 
tique  (Septembre-Octobre  1890,  page  357,  n^  23). 

Description  des  monnaies  mörovingiennes,  par  M.  A.  de 
Beifort.  Article  ACAVNO. 

Triens  dA^GV-NTA  ?  Cabinet  de  France. 

Cette  pi6ce  est  un  peu  plus  grande  que  la  mienne,  mais 
assez  semblable  comme  avers  et  revers. 

2"*  D'autre  part,  M.  Blanchet  indique,  page  43,  dans  sa  liste 
des  monötaires  Mörovingiens : 

•  DV  .  .  NTA  (Monetaire  d'Agaune). 

Sur  Texemplaire  que  je  possede  on  voit : 

IC  VC  VI  \A  ...  -  0 

Ce  qui  reste  de  la  premiöre  lettre  est  la  partie  d'un  jam- 
bage  droit  et  non  d'une  lettre  ä  deux  jambages.  Je  suppose 
dun  I. 


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-  160  — 

La  seconde  lettre  ne  peut  se  lire  D,  c'est  une  lettre  ouverte 
et  dans  Tautre  sens,  eile  me  parait  etre  un  C. 


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lüi^i«yjp.Ji»i 


-  161  — 

Nous  avons  .    .    .    .  gr.  1,25  —  1,20  — 1,15 
Pour  les '»/,    .    .   .    .    »  1,071  —  1,026  —  0,984 
11  est  bien  admissible  que  la  möme  latitude  existe  pour  les 
VI  siliques  que  pour  les  VII.  Le  poids  de  gr.  1,01  de  mon 
exemplaire  est  donc  regulier. 

Quant  au  triens  de  SION  cit6  plus  haut,  son  poids  de 
gr.  1,05,  me  semble  bien  bas  pour  un  Triens. 

IV.  Da  noin  de  Quadrans, 

Je  donne  ce  nom  ä  la  pi6ce  que  j  ai  Thonneur  de  vous  pr(5- 
senter,  parce  que  ce  n'est  pas  un  triens  ou  *  ,  de  sol,  mais 
une  monnaie  de  6  siliques  soit  un  Quart  du  sol  de  24  siliques. 

La  livre  romaine,  teile  que  Tavait  tix6e  Constantin  conte- 
nait : 

Grammes  327,45  de  nos  poids  actuels.  II  Tavait  taillöe  en 
72  solidi  d'or  de  24  siliques  chacun. 

Faisons  le  calcul  en  grammes : 

Le  Solidus  d'or  de  24  siliques  '  /.j  de  livre 

romaine gr.    4,5479 

Le  Triens  de  8  siliques  ou  tiers  de  sol 

'  ,,  du  sol »      1,516 

Le  Triens  löger  ne  pesant   que  environ 
7  siliques  ^  5,  du  sol »      1,326 

Le  Quadrans  de  6  siliques  ^\^  du  sol   .    .       »      1,137 

Reprenons  maintenant  le  möme  calcul  pour  le  sol  de 
21  siliques. 

(Je  donne  ä  la  suite  de  ce  travail  Töchelle  des  poids  de  24 
ä  17  siliques.) 

Nous  aurons  pour : 

Le  Sol  de  21  siliques gr.    3,9799 

Le  Triens  de  7  siliques  ou  tiers  de  sol  '  «,      »      1,3266 

Nous  savons  d'autre  part  que  les  rois  Mörovingiens  fixe- 
rentle  Sou  d'orä  Quarante  (40)  deniers  d'Argeni.  Le  Triens 
de  poids  devait  donc  en  contenir  13  et  Va- 

Cette  mauvaise  division  fut  la  source  de  toutes  ces  piöces 


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—  162  — 

de  poids  införieur  que  Ton  rencontre  sous  chaque  roi  et  dans 
chaque  ville  et  en  examinant  de  pres  les  poids  des  diverses 
öpoques,  on  voit  diminuer  graduellement: 

T  .A  Ssnii  H'Op  Ha  1   «iliniiA  ilÄ  h  1F»  r»Antio*    nii  51  orr»flinc:V 


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—  163  — 

Je  ne  röpondrai  pas  cat^goriquement  ä  ces  hypothöses. 
Je  dösire  seulement  faire  constater  la  tendance  ä  röduire  la 
pi6ce  de  8  siliques  de  13  \'\  deniers  ä  12  (environ  7  siliques) 
et  l'essai  de  remplacer  le  Systeme  duodöcimal  par  le  systöme 
döcimal;  c'est  la  raison  qui  me  fait  appeler  cette  piöce 
monnaie  de  transition. 

Ontrouve  en  effet  peu  de  pi6ces  portant  le  chiffre  VI,  je 
n'en  connais  qu'une  (si  la  description  que  j'en  trouve  est 
exacte)  eile  est  de  Vienne,  dans  la  Viennoise  d'un  monö- 
taire  SANCTVS. 

Le  revers  est  assez  semblable  au  mienet  Tonindique  quil 
porte  le  chiffre  VI  ?  (Catalogue  de  la  Collection  Ponton 
d'Am6court). 

II  est  tout  au  moins  curieux  que  ces  deux  piöces  soient  de 
la  möme  province  (on  sait  que  Gen6ve  et  Agaune  faisaient 
partie  de  la  Viennoise). 

Je  serais  tentö  de  croire  que  Tessai  öchoua  par  suite  de 
l'habitude  du  systöme  duodöcimal, mais  servit  de  transition  a 
la  pi6ce  de  12  deniers  et  ä  Tötablissement  du  sol  ä  21  siliques. 

C'est  ä  ce  moment  qu'on  röduisit  le  ^s  de  sol  ä  7  siliques, 
qui  a  environ  comme  poids  12  deniers. 

8  siliques  contenaient 13  *  3  deniers. 

7      »        ^^,  en  moins  reste.  .    .  11  ^/j      » 

Et  que  Ton  moditia  son  titre  d'or  pour  en  faire  la  pi^ce  de 
12  deniers. 

Je  ne  peux  övidemment  donner  ces  appreciations  que 
comme  des  hypoth^ses  et  je  serai  heureux  de  voir  Tun  de 
mes  collögues  en  entreprendre  une  s6rieuse  röfutation  basöe 
sur  de  bons  arguments. 

J'ai  cru  interessant  de  donner  ä  la  suite  de  cette  6tude 
deux  tableaux  comparatifs  des  poids  des  monnaies  m6ro- 
vingiennes,  Tun  de  quelques  rois  par  ordre  chronologique, 
Tautre  comme  Schelle  de  röduction  des  siliques  en  grammes. 

On  peut,  en  les  Consultant  simultanement,  döterminer 
approximativement  Töpoque  d'un  monnayeur  ou  d'unepi6ce 
anonyme. 

Gen6ve,  Juin  1891.  A.  Burri. 


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SCHWEIZEHISCHES 

L-  &  MEDAILLEN -C ABINET 


von  G.  E.  von  Haller. 


ERSTER  THEIL 

I.  Abschnitt. 

lünzen.  welclic  die  Eidgenossenschaft  üheriwupi  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen. 

(Fortsetzung.) 
\Uheii'Gesclienk  für  con  Hofkirchen  1637, 

r.  Hirzel.  Alle  4  sind  abgebildet  in  Müllers  Aliertlu 

i  et  19,  p.  8,  9. 

Westphalischer  Friede,  1648.   Man  hat  ihn  auch  in 

ouis  d'or  schwer. 

>.  Brückner,  p.  103. 

Tom.  11,  4r)9. 

Tom.  11,  459. 

st  ^  ,  Loth  schwer. 

]und  mit  Frankreich,  1GC3.  S.  Menetrier.  1691,  p.  10. 

Menetrier  auszustreichen. 

LOVIS  XIV  ROY  DE.  FR.  —  ET.  DE.  NAV.  Der 
at  keinen  Medasenkopf  auf  der  Brust.   Im  Rev.  fehlt 
T  dem  Vorhang  hervorstrahlende  Sonnenglanz,  — 
e  N"  76. 
^en, 

der  Rev.  irrig  angezeigt ;  hier  ist  er  besser  : 

CIPE  SVB  TANTO  SACRVM  NATOQVE  MANE- 

i  Altar  mit  dem  offenen  Evangelienbuch  und  Cruzifix. 


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—  167  — 

An  der  vordem  Seite  desselben  in  einer  Glorie  I.H.S.,  ein  klei- 
nes Kreuz  darüber,  und  darunter  (wie  es  seheint)  drey  mit  den 
Spitzen  zusammengesetzte  Nägel.  Zur  Rechten  des  Altars 
der  König  mit  dem  Dauphin  an  der  Hand,  wie  N"  75.  Zur 
Linken  die  schw^eizerischen  Gesandten,  9  oder  10  an  der 
Zahl,  die  wie  der  König,  den  Bund  beschwören.  Oben  in  der 
Mitte  die  herabfliegende  umstrahlte  Taube.  Im  Abschnitt : 
FOEDERE  HELVETICO  INSTAVRATO.  1663.  Mene- 
trier  1.  c.  hat  nur  den  Revers. 

Lengnich,  neue  Nachr.  Tom.  I,  P.  11,  28. 

•  79.  Tom.  11,  459,  in  Hr.  d'Annone  Original  steht  auf  dem 
Altar,  mitten  zwischen  den  Lichtern,  nicht  die  Monstraru, 
sondern  eni  Cru^ifix\  S.  auch  de  la  Hode,  III,  109,  PI.  IV, 
N°  19,  wo  aber  zu  viel  Personen  vorkommen. 

D'Annone. 

•  82.  Geburt  des  Herzog  von  Burgund,  1682, 
D'Annone  besitzt  sie. 

Im  Rev.  lies  D.  R.  GRAVEL. 

•  87.  Bund  der  Cath.  Orte  mit  Wallis,  1696. 
S.  Weise,  2125. 

•  98.  Toggenburger  Krieg,  1712.  S.  Weise,  2126. 

•  99.  S.  Balemann,  11,  263,  264.  3  '/,,  Loth  schwer. 

101. Baden  Friedensschlüsse  1714.  S.  Sanders Reisenl,S20. 

102.  S.  van  Loon,  V.  246.  Der  sie  abbildet. 

104.  Lies :  Dieser  Schaupfennig  ist  aus  Anlass  u.  s.  f. 

•  105,  *10().  Geburt  des  Herzogs  vonBurgund,  1751.  Tom. 
II,  460.  Beide  sind  vom  älteren  Mörikofer  gestochen.  N"  106 
ist  in  Gold,  2  Dukaten  schwer,  bei  Hr.  Harscher. 

•  109  a.  Bund  der  Cath.  Orte  mit  Wallis,  1780.  Tom.  II,  460. 

II.  Abschhitt. 

Privat-Personen. 

J.  Seelifj  und  Seelig  gesprochene. 

111.  Nikiaus  von  der  Flüe.  Tom.  II,  461 ,  abgebildet  in  Mül- 
lers Alter thämer,  X,  N"  111. 


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—  168  — 

•  112.  Tom.  II.  101,  gleichfalls  bey  Müllern. 
Beide  mit  Fehlern  in  den  Buchstaben. 


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|^pilHMj;MmAt^i 


—  169  — 

den  Vignettcs  T.  l p.  39,  abgebildet.  Hr.  Hirzel  hat  den  Aveis 
allein,  ohne  Inscription. 

140  a.  Batliei\  von  Zinn  und  einseitig,  das  Brustbild  wie 
N°  140,  aber  ohne  alle  Autschritt. 

D'Annone. 

*  141.  Dan.  Bernoalli*  Sein  Brustbild  von  der  linken  Ge- 
sichtsseite in  blossem  Kopf  und  kurzen  Haaren,  mit  überge- 
schlagenem Gewände  u.  s.  w.  Die  Medaille  hat  18  Pariser- 
linien im  Diameter.  Dieser  grosse  Mann  starb  1782. 

Falkeisen. 

•  142.  Joh.  ßernoulli.  Tom.  II,  461. 
Der  Diameter  ist  17  Pariserlinien. 
S.  Brückner  89. 

145.  B/aarer,  Er  ward  zu  Constanz  den  25.  Mai  1495  ge- 
bohren. 

S.  von  ihm  umständlich  Hess  prodrom.  monum.  guel- 
ficor,  219—270. 

145  a.  Gleich,  nur  ANNO  XXXI,  und  ANNO  DOMINI 
MDXXVI. 

Hess,  1.  c.  257.  Der  auch  die  vorige  anführt. 

147.  Blaarer.  Tom.  II,  462.  S.  auch  Verzeicliniss  von 
Münzen.  Dresden  1780,  page  590,  N°  76,  fast  2  Loth 
schwer. 

148.  Hr.  Rathsherr  Schulthess  hat  einen  Abguss  in  Silber. 
149  a.  Tom.  II,  461. 

*  150.  Büdiner.  Das  Brustbild  ist  im  überschlagcnen  Ge- 
wand. Im  Namen  Boltschauscr  sind  die  beiden  S  verkehrt 
und  das  R  fehlt.  Hat  im  Diameter  16  Linien.  Bodmer  starb 
den  3.  Jenner  1783. 

•  150  a.  Av.  Der  blosse  links  sehende  sehr  ähnliche  Kopf; 
unten  BOLTSCHAVS.  F. 

Rev.    In   einem  Lorbeerkranze  die  Worte  BODMKRO 
PATRI     I     lUVENT.      ACADEM.    |    TVRICENSIS     | 
MDCCLXXXIII. 

Einige  wenige  Abrücke  haben  INVENT.  statt  lUVENT, 
Man  sieht  nocii  Ueberbleibsel  dieses  Fehlers  in  dem  verbes- 

nEVUE  SÜIS.SE   DE  XUMISMATIQL  E.  12 


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-  171  ~ 

Rev.  JOHANNES  |  CALUINVS  |  (I-M)  |  1552. 

S.  Mieris.  III,  335. 

167.  S.  Mieris,  III,  122,  wo  1557  anstatt  1552  mit  Recht 
steht,  denn  letzteres  ist  ein  Druckfehler. 

1G7  a.  Tom.  II,  p.  462. 

•S.  Vos  Catal  page  7,  N°  93,  der  ihn  1  Loth  6  V,  Engels 
schwer  angibt. 

169.  S.  Mieris,  III,  112. 

171.  Tom.  II,  p.  4Ü2.  Die  Jahreszahl  1(541  ist  an  der  Schul- 
ter des  Brustbildes  neben  der  Chiffre  ganz  klein  ausgedrückt 
und  leicht  zu  übersehen.  Hat  im  Diameter  zwei  Zoll.  Ist  2  V^. 
bis  3  V.  Loth  schwer.  Das  S.  D.  ist  auch  an  dem  viereck- 
ten Stein  im  Revers. 

172.  Mieris,  III,  336.  Lieset  im  Av.  16.  — C.W.  96,  und  im 
Rev.  OBIIT  XXVII.  MAY.  |  A.M.D.  LXIV.  Scheint  also  ein 
verschiedener  Stempel  zu  sein. 

Numophyl  Burkhard,  II,  p.  630,  N"  1759. 

174.  Tom.  II,  462.  Die  Wörter  der  Legende  im  Rev.  sind 
alle  interpunctirt,  hat  2  */*  bis  5  ^^,  Loth  Silber.  Ein  achtes 
Karlstrenisches  hat  3  Loth  Silber  und  19  Linien  im  Dia- 
meter. 

S.  Lengnich,  neue  Nachr.  T.  I. 

P.  II,  32.  Beschreibung  der  Hessischen  Münzen,  1784. 

N'^  31.  Kundniann,  N''  129. 

174  a.  Tom.  II,  462. 

174  b.  Tom.  II,  463. 

175.  S.  Mieris,  III,  336.  Kundmann,  N"  130. 

175  a.  Gleich,  nur  unter  der  Schulter  D.  D.  S.  E.  Im  Got- 
teshaus St.  Blasien. 

*  176.  Mieris,  II,  336. 

177.  Kundmann,  N°  155. 

178  a.  Le  Clerc,  In  den  Zierathen  des  Rev.  ganz,  auch  in 
den  Ziffern  und  Lettern  merklich  verschieden.  (Hirzel.) 
.  179.   Von  Diessbach;  er  war  Oberst   in   französischen 
Diensten. 

180.  Engel.  Tom.  II,  463.  Dieser  in  vielen  Absichten  ehr- 


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-  172  — 


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^fr* 


—  173  - 

Kbeii  diesen  Revers  tindet  man  auch  mit  dem  Bildnisse 
Sixti  V. 

Auf  dem  Av.  verbunden  Bonani  I,  p.  413,  N"  28.  Venuti 
p.  159,  N°  7,  hat  fast  17  Linien  im  Diameter. 

197.  Lies  Fasslin.  Srhiceis.  Künstler.  111,  und  zuletzt  De- 
nis GarelL  BibL,  755. 

197  a.  Le  Fort.  Tom.  11,  403  und  N*^  1911. 

198.  Friess,  Hr.  Hirzel  hat  sie. 

201.  Frcelich,  Tom.  ü,  463. 

S.  auch  Girard,  histoire  des  affiner s  siu'sses,  Tom.  I, 
273—279. 

201  a.  Av.  HANS  FVKG  VO  MKLANSZV-TAVFER- 
SVND.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichtsseite  mit  einer 
j<rossen  Mütze  odej-  Baret. 

Kev.  TRÜSPRG.  MAGDALEN  SEI.  HA.  VSF.  Zwey 
Wappen  neben  einander,  mit  offenen  Helmen,  walirschein- 
Hch  ihr  Geschlechts  \Vap|)en. 

Harscher. 

202.  Fässli,  Die  Note  ist  auszustreichen. 

202  a.  Tom.  II,  4(34.  Müllers  Aherthümer, 
I  Tom.  19,  p.  25-27. 

•  200.  Gesner,  im  Rev.  nur  ARCHIAT.  1  Loth  schwer, 
14  */.  Linien  im  Diameter. 

212.  Grynaeus.  S.  Mieris  III,  41. 

213.  S.  il/?>m  III,  41.  In  Hr.  d'Annone  Exemplar  steht 
GRVN.EV^S,  und  alle  Worte  der  Umschrift  des  Av.  sind 
durch  Punkte  unterschieden. 

D'Annone. 

213  a.  In  Bild  und  Aufschrift  völlig  gleich,  nur  darin  ver- 
schieden dass  auf  dem  A  von  N"  213  die  Umschrift  gerade 
über  dem  Scheitel  des  Bildes  anfängt,  da  sie  hingegen  hier 
weiter  gegen  den  Naken  hinunter  anhebt. 

D'Annone. 

•  214.  S.  Mieris  III,  42.  Zwölf  Linien  im  Diameter. 

214  a.  Simon,  Andr,  Grynaeus. 
Tom.  II,  464. 


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—  174  — 

21(3.  Gualtlier,  Die  äussere  Umsclirift  ist  POKXAE 
INIVSTÜRVM  ANTE  OCVLOS  POSITAE  DOCENTIVS- 
TITIAM. 

Hirzel. 

Hieher  gehören  auch  die  Nummern  ir)ß  und  157. 

•  217.  Albert  Haller,  Das  Brustbild  ist  von  der  rechten 
Seite.  Die  Münze  hat  1  Zoll,  11  Pai'iserlinien  im  Diameter. 
Besser  abgebildet  auf  Hallen  opera  minora,  T.  I. 

*  219.  B,  Haller.  Mieris  II,  449. 
219  a.  Gleich,  nur  ohne  I.  D.  im  Av. 
R.  Scliulthess. 

219  b.  Hedlinger,  Sehr  gross.  Av.  Das  Brustbild  von  der 
rechten  Gesichtsseite  in  starken  Haaren  mit  einem  Pelzman- 
tel, ohne  Umschrift. 

Rev.  X  I   V-lRl  -  ILLVSTRIS  |  I.  C.   HEDLINGERI 
I  EQVITIS  i  IMAGINEM  |  ADCEREVM   EXEMPLVM 
I  Q\^ODIPSE  FIGVRAVIT  |  EXORICHALCO  TVSAM 
I    X.    HEDERVS    HÜLMIENS.     |     AXTIQVARIVS    | 
AMICO    ADFECTV    |    IMMORTALITATI   |   TRADO   | 

MDCCXX\1II.  I 

S.  D.  G. 

S.  Fü  sslin  1.  c.  X"  28. 

•  220.  Tom.  II,  4G4.  Im  Diameter  17  '  .  Linien.  Ist  sehr 
rar. 

Hr.  Hirzel  hat  nur  den  Av.  allein,  ohne  Umschrift  noch 
Jahreszahl. 
S.  Füsslin,  G9. 
•221.  S.Fttsslm,T2. 
*222.  S.  Füsslin,T2. 
•223.  S.  Fässlin.ll. 

•  224.  1  *',  Loth  schwer.  S.  Füsslin,  70. 
225.  S.  Füsslin,  70. 

R.  Schulhess  und  Hirzel,  ohne  Schiffe  noch  Temi)el 

•  228.  1  *  .  Qu.  schwer.  Füsslm,  74. 

Hr.  d'Annone  besitzt  diese  seltene  Medaille  in  Silber. 


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—  175  — 

*229.  S.  Füss'in,  74. 

*  230.  S.  Füsslin,  75. 

*  231.  S.  Füsslin,  73. 

*  232.  S.  Fässlin,  73. 

238  a.  Jo,  Rudolph  Huber.  Tom.  II,  4G4. 

239.  Joris.  Tom.  II,  405. 

240.  Lavater.  Rev.  RECTUS  ET  INxMOTUS.  Eine  Pyra- 
mide auf  einem  Felsen,  an  welchem  ringsumher  die  tobende 
Meeres  wellen  schlagen. 

*241.  Av.  Gleich,  doch  verschiedene  Gravüre ;  die  Klei- 
dung von  240  und  242  etwas  verschieden.  Unter  der  Scliul- 
ter  BOLTSCH.  mit  verkehrtem  S.  Hält  im  Diameter  IG  Li- 
nien. 

*  242.  Av.  Gleich,  doch  verschiedene  Gravüre,  besonders 
grössern,  weiter  auseinander  gedehnten  Buchstaben.  Unter 
der  Schulter  I.  B. 

243  a.  Av.  CONRADVS  MAIER  ETATIS  SVE.  ANN. 
38.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite,  mit  im  Na- 
,  ckea  vers(;hnittenen  Haaren  und  einer  Halskette. 

Rev.  ORBIS  PETVLANTIA  ET  INSOLENTIA  NVTAT 
ADET  (ardet)  FURIT.  Wappen  und  Helden. 

Sollte  diese  Medaille  et  wann  den  berühmten  Mahler  Conrad 
Mayer  betreffen  ?  Wäre  das  Wappen  beschrieben,  so  könnte 
man  es  leichter  wissen. 

S.  Dresden,  Verz.  1780,  p.  596.  ■—  75,  3  \  ^g  Qu.  schwer, 
für  17  Gg.  verkauft. 

244.  Manuel.  S.  Girard,  Inst,  des  officiers  suisses,  II,  144, 
145. 

245.  Martir.  S.  Mieris,  III,  191.  Hat  das  Buch  in  der 
rechten  Hand. 

*  247.  Zwölf  Linien  im  Diameter.  S.  Mieris,  III,  191. 
247  a.  de  Mayerne,  geboren  zu  Genf  1573,  starb  zu  Chel- 

sea,  ohnweit  London,  1055. 

Av.  TH.  DE  MAYERNE.  EQ.  AV.  R.  BA.  RO.  M.  B. 
N^:.  4.  REG.  GAL.  ET  ANGL.- ARCHIA.  OS.  Das  links 
stehende  Brustbild  im  Pelzhabit. 


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-  176  - 

Rev.  NON  HjECSINE  NUMENE  (anstatt  numine)).  Ein 
geflügelter  Globus  auf  einem  Quaderstein;  über  den  Globus 
in  einer  Rundung  ein  Sechseck,  mit  der  strahlenden  Sonne 
in  der  Mitte  und  den  Buchstaben  AIEI  zu  den  Seiten;  dar- 
über eine  Schlange  mit  dem  Schwanz  im  Mund,  der  Ewig- 
keit Sinnbild.  Ganz  oben  in  der  Umschrift  eine  Figur,  die 
einer  Mütze  ähnlich  sieht.  Ist  ein  grosser  Medaillon  von 
3  Zoll  4  Linien  im  Diameter. 

S.  Lengnich,  neue  Nachr.  T.  I. 

T.  II  102,  1G3,  eine  Abbildung  mThoni.  Shnelling^  SSpla- 
tes  ofenglish  niedals  Land,  1770,  in  fol.  PI.  13,  N**  4. 

249  a.  von  Malenen. 

Av.  Ein  Wappen  mit  offenem  und  bekröntem  Helm.  Es 
stellt  ein  Mühlerad  vor,  und  möchte  das  Wappen  des  alten 
adelichen  Geschlechts  von  Mühlenen  seyn.  Zu  beiden  Seiten 
des  auf  der  Krone  des  Helms  stehenden  Mühlenrades  ge- 
theilt  B.  L.  |  V.  M.,  vermuthelich  Beat  Ludwig  von  Muli- 
nen. 

Rev.  Zwei  auf  beiden  Seiten  aus  Wolken  hervorgehende 
Hände  halten  ein  Herz,  aus  welchem  eine  Flamme  empor- 
steigt: im  Herz  stecken  zwey  Pfeile,  welche  ganz  quer  über 
einander  durchgehen.  Umschrift  mit  grossen  Lettern : 
LAFOIIE  MINTIEN. 

Hirzel,  in  Bley. 

•  250.  Musculus.  S.  Mms,  III,  195. 

251.  Oecolompcidius.  S.  Mieris,  II,  353. 

252.  S.  Mieris.  II,  353. 

•  253.  Zwölf  Linien  im  Diameter.  S.  Mieris,  II,  353. 

•  255.  Ostencald.  18  *  ,  Linien  im  Diameter. 

250  a.  Paracelsus,  wie  250,  aber  mit  der  Umschrift : 
ABSTRVSHM  TENEBRIS  TEMPVS  —  MEEDVCIT 
INAVRAS.  Hinter  jedem  Wort  eine  Rose.  Unten  zwischen 
zwey  Ranken  H.  G.  aber  umgekehrt,  oder  auf  den  Köpfen 
stehend. 

S.  Mieris,  III,  44. 


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—  177  — 

258.  Diese  beyde  Medaillen  scheinen  uns  zusammenge- 
lOthete  Bleche  zu  sein. 

•  251).  Pictet.  Die  Worte  J.  DASSIER.  F.  |  1724.  sind  im 
Abschnitt.  Hat  12  Linien  im  Diameter. 

261  a.  Bahn.  Av.  ohne  Aufschrift. 

Rev.  Dominus  JO  |  HENRICUS  RAH  |  MUS  —  ILLVS- 
TRIS  I  REIPVBLICA  Tl  |  GVRIN.E  CONSUL  |  PATER 
PATRIA  I  16G9. 

Hirzel,  ein  Guss  in  Silber. 

263.  Rcemer  ist  laut  Tom.  II,  465  ganz  auszulassen,  und 
dagegen  zu  setzen : 

Av.  WERNHER  RIEDIN  1587. 

Das  Riedinsche  Wappen,  wie  es  beym  Würsteisen,  S. 
623,  vorkommt. 

Rev.  CATHARINA  BEKLERIN  1581.  Das  Beklerische 
\Vappen. 

Auf  dem  äussern  Rand  DEN  9  OCTOB.  ANO  87.  welches 
vielleicht  den  Tag  ihrer  Verehelichung  anzeigt.  Die  Schrift 
ist  eingegraben. 

Dieser  Riedin  war  vermuthlich  ein  Enkel  Jakob  Riedin's, 
des  Oberzunftmeisters  zu  Basel,  von  welchem  Wui'steisen 
und  Leu  nachgesehen  werden  können.  Letzterer  gedenkt 
auch  Werners. 

Dieser  war  geboren  1565,  kam  als  Meister  in  den  kleinen 
Rath  1615,  ward  Obervogt  auf  Farnspurg  1620,  starb  im 
Sept.  1624  und  liegt  in  der  Kirche  zu  Gelterkinden  be- 
graben. 

D'Annone  in  Gold,  ungefehr  8  Dukaten  schwer. 

S.  Toniola  Basilea  sep.  ret.  335. 

263  a.  Av.  GEORG  ROGGENBACH  v.  J.  D.  A"  /ETA. 
LVH.  Das  Brustbild  in  völligem  Gesicht,  mit  blossem  Kopf, 
Halskrause  und  sehr  langem  Bart. 

Rev.  INSIGNIA  ROGGENBACHIORUM  FAMILLE.  Das 
Wappen  mit  Helm  und  Zierde. 

Harscher. 


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—  178  — 

205  a.  Ryf,  Tom.  II,  4G5  soll  heissen  :  einen  Abdruck  in 
Wachs, 

2GG  a.  Samsofi.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts- 
seite bis  an  die  abgeschnittene  Brust,  mit  langen  am  Hals 
zusammengeknüpften  Haaren.  Ein  einseitiger  Abschlag  in 
Blei. 

2ÜG  b.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite,  in 
kurzen  Haaren,  zur  rechten  Seite  SAMSÜX. 

Ein  einseitiger  Abschlag  in  Bley. 

Samson  verfertigte  diese  beyde  Stücke  selbst,  und  be- 
dient sich  derselben  als  Pettsciiafte. 

2G8.  Scheach^er.  lies  SOCC.  REGG.  ANGL.  u.  s.  w. 

2G8  a.  Sollten  die  auf  Schluttern,  den  Münzdirektor  zu 
Petersburg,  geschlagenen  Medaillen  in  unser  Fach  gehören, 
so  würden  sie  hier  ihren  Platz  finden  können.  Ich  habe  aber 
nirgends  eine  Spur  finden  können,  dass  er  ein  Schweizer, 
noch  weniger  aber  dass  er  nach  seinem  Vorgeben  ein  Zür- 
cher seye.  Auf  allen  Fall  findet  man  von  diesen  sehr  sel- 
tenen Medaillen  umständliche  Nachricht  in  Lengnichs  neuen 
Nachrichten,  T.  I,  P.  II,  200-202,  22G'-234. 

•  272.  Michel  Schüppach,  stai-b  den  2.  Merz  1781. 

•  27G.  Spreng.  Unten  an  dem  über  die  Schulter  geworfe- 
nen Gewand  SAMSON  als  der  Name  des  Stempelschnei- 
ders, und  vor  der  Brust  1767.  Hält  im  Diameter  18  \  ,  Li- 
nien. 

•  279.  Salier,  S.  Lengnich  Na^hr.  T.  I,  331,  im  Diame- 
ter 19  Linien. 

279  a.  Av.  JOAN.  HEIN.  TOM.  TIGV.  ANO  /ET.  23. 
Das  beinahe  völlige,  doch  rechts  gekehrte  Bild  bis  an  den 
halben  Leib,  mit  einem  Kragen  und  Baret,  und  einem  ge- 
panzerten Arm;  hält  in  der  rechten  Hand  ein  Buch. 

Rev.  ORA  ET  LABORA  SOLA  VIRTVS  NOBILITAT. 
Das  Tommannische  Wappen  mit  beschlossenem  Helm. 

Harscher. 

S.  Dresden  Verz.  1780,  p.  596,  N'  73,  1  =^  ,  Loth  schwer ; 
liat  1  Rth.  18  Gg.  gegolten. 


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—  179  — 

282  a.  Tronnhm,  Tom.  II,  4G5. 

•  287.  Turrettin.  Im  Av.  unten  zur  Seite  J.  D. 

*  290.  Viretus.  Ein  einseitiges  vortrefflich  schönes  und 
erhabenes  Stück  von  zierlich  verschnittenem  Guss.  Das 
Brustbild  im  völligen  Gesicht,  mit  aufgeschlagenem  zier- 
lichen Pelz  und  rundem  zottigtem  Baret;  sehr  ausdrucksvoll 
und  künstlich.  Auf  der  Brust  eine  von  dem  Hals  herabhän- 
gende, den  Klauen  eines  Thiers  ähnliche  Figur.  Umschrift 
sehr  schwach,  mit  dem  Grabstichel  gestochen,  zu  beiden 
Seiten  getheilt.  10.  PE.  VIRETVS.  Im  Diameter  3  Pariser 
Zoll,  in  Bronze,  beynahe  neun  Loth  schwer. 

S.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  I,  P.  11,  38. 

290.  a.  Fast  gleich,  nur  PET.  YIRETVS.  Aus  dem  Pelze 
ragt  ein  steifer  Kragen  hervor,  und  vor  der  Brust  hängt  der 
Thierfuss  wie  N"  290.  Da  dem  Viret  zu  Genf  Gift  beyge- 
bracht  worden  war,  an  dem  er  beynahe  das  Leben  cinge- 
büsst  hatte,  so  wollte  er  vermuthlich  durch  das  Anhängen 
der  Klaue  eines  Thieres,  dergleichen  in  jenen  Zeiten  grosse 
Kräfte  gegen  das  Gift  zugeschrieben  wurde,  auf  die  Zukunft 
verwahren.  Vielleicht  ist  dieses  die  Bedeutung  des  Anhäng- 
sels so  er  in  der  Medaille  auf  der  Brust  trägt. 

Von  dieser  Vergiftung  redet  Ruchat  in  Hist,  de  la  reform, 
V,  252,  Sq. 

S.  il//e/7;9lll,  35.  Junker  DU).  LoeA/u'r  11,  345  — 352, 
beide  der  Abbildung. 

291.  S.  noch  Richeyisches  Münz-,  Gab,  1762,  p.  75, 
N°  69. 

292.  S.  M'm5lll,35. 

293.  Vitriarius  war  A.  1679  zu  Genf  geboren,  ward  Pro- 
fessor zu  Heidelberg,  Utrecht  und  Leiden ;  starb  den  12.  De- 
zember 1745.  Siehe  von  ihm  Büttingkausen  Beytr.  I,  328 — 
330.  ZecVer  XLIX,  113. 

293.  a.  Wa^r^e/^  einseitig  JOHANNES  WAGNER /ETA- 
TISSVE  XXVIII,  1532.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Ge- 
sichtsseite, im  blossen  Haupt,  mit  einem  stumpfen  Bart.  Ich 
habe  einen  Abdruck.  Dieser  Wagner  war  vermuthlich  ein 


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—  180  — 

Sohn  Niklausen,  so  1472  des  grossen  Raths  zu  Bern  ward, 
und  nach  Waldshut  und  von  da  nach  Landau  zog,  wo  Jo- 
hannes, sein  Sohn,  blieb,  und  mit  einer  Böblerin  einen  Sohn 
Michel  zeugte,  der  A.  1559  wieder  nach  Bern  kam,  auch 
1585  in  den  grossen  Rath  gelangte.  Von  diesem  stammt  das 
ganze  jetzige  Wagnerische  Geschlecht  zu  Bern  ab. 

•  295.  Wascr,  alles  mit  cursiv  Schrift  von  Hand  gesto- 
chen. 

296.  a.  2\Ja/*i^  Voulaire,  hat  des  ehrwürdigen  Greisen  Ni- 
kiaus von  Wattenwyl  von  Montmirail  Portrait  A.  1777  zu 
Herrenhut  sehr  schön  graviert.  Einseitig  in  blossen  Haaren 
ohne  Umschrift.  Dieser  ehrwürdige  Herrenhuter  war  ein 
Patrizier  von  Bern,  den  3.  Merz  1(595  gebohren,  und  starb 
im  Jahr  1783.  Ihm  hat  man  die  Stiftung  der  Töchtern  Schule 
zu  Montmirail  zu  danken. 

297.  a.  \VerdnHlllcf\  das  Brustbild  mit  fast  völligem  Ge- 
sicht, S[)itzbart  und  herunterhängenden  Kette,  an  welcher 
eine  Schaumünze  festgemacht  ist.  Einseitig  in  Bley. 

R.  Schulthess. 

'298.  Wetstein,  In  der  vom  Hals  herabhängenden  Me- 
daille ist  Kaiser  Ferdinand  III.  Brustbild  zu  sehen,  mit  der 
Umschrift  I.  C.  F.  III.  A.  (Imperator  Caesar  Ferdinandus III. 
Augustus). 

Im  Rev.  lies  TRAGT  AT  anstatt  TRAGT,  also  ad  tracta- 
tum  pacis  Westphalicae.  Hat  17  */.  Linien  im  Diameter. 

304.  Zolliknfcr,  in  Silber  1  Loth  und  ^'.  Qu.  scliwer.  Dres- 
den Verz,  178Ü,  p.  589,  N'^  43  und  2  Rtli.  4  Gg.  bezahlt. 

•  3()().  Zicingli,  R.  Schultiiess,  in  Gold  9  Dukaten  schwer. 
S.  auch  noch  Miensll.  351.  Hat  45,  wie  Luck-,  Beschreib 

bung  hessisriier  Munden  1784,  N*"  16. 
3ÜG.  a.  Gleich  nur  die  Worte  im  Rev.  so  gesetzt : 
heLVet.  I  Ie.  zVIngLI  |  DoCtor 
PO  PAST  I  orqVe  CeLebrI  I  s 
Ver  DenA  oCt  I  obIs  passVs  I  |  n  aetra  V  |  oLas  I-S. 
R.  Schulthess. 

•  308.  Tom.  11,466. 


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—  181  — 

•  309.  in  Gold  zu  einem  Dukaten,  und  in  Silber  zu  *  ,  Lotli 
ausgeprägt. 

*  311.  in  Silber  '•  ,  Loth.  Ist  s,u\  Johann  Baptist  Ott,  Neu- 
jahrs und  Danksagitngs  Predigt  1719,  in  4  abgebildet. 

311.  a.  Tom.  ll,46ü. 
•315.  Mierisll,  351. 


III.  Abschnitt. 

Die  löblichen  Drexjzehn  Orle. 

« 

I.  Zürich, 

Zur  Münzgeschichte  gehört  ohne  was  Tom.  11.  4GG  steht, 
noch  folgendes : 

ad  pag.  183,  die  alte  Urkunde,  siehe  in  Hottingeri  spcculo 
tigurino  24,  25.  Die  wagende  Stude  ist  im  Grünholz  Pfarrei 
Kriswyl,  und  scheidet  das  Bernerische  Amt  Trachselwald 
vom  Luzernischen  Amt  Willisau. 

ad  pag.  184,  auch  Rudolf  von  Rheinfelden,  der  gegen  Kai- 
ser Hess  Münzen  zu  Zürich  schlagen  KVDOLFVS  REX 
TVRECVM.  Sie  ist  in  des  Fürst  Abts  von  St.  Blasien, 
Herrn  Mart,  Gerbert  Dip.  de  Rudolpho  Sacvico  auf  dem 
Titelblatt  abgebildet. 

ad  pag.  186.  S.  noch  verschiedenes  hicher  gehöriges  in 
Hirschens  Mäns  Archiv  IV,  246,  247,  350,  351. 

Die  Thaler,  halbe  Thaler  und  halbe  Gulden  von  1783  sind 
vom  Wäg eli  von  Dicssenhofen  gestochen.  Das  Korn  der- 
selbigen  ist  wie  das  von  den  vorigen.  Das  Schrot  aber  ist 
so  reducirt  worden,  dass  der  Werth  von  fünf  Stück  Zürich- 
thalern,  dem  Werth  von  vier  Stück  französischen  Feder- 
oder Laubthalern  völlig  gleich  ist,  da  vorher  die  erstem  die 
letztern  an  Werth  überstiegen. 

ad  pag.  187.  Vierbä:;ler,  A.  1655  ward  der  Adler  auf  den- 
selben abgestellt,  und  hingegen  die  Devi.se  i)ro  Deo  et  patria 


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—  182  — 

eingeführt.  Sie  werden  auch  ein  Ort,  oder  ein  Bock  ge- 
nannt. 

Ziceijbätzler,  auch  lialb  Ort  genannt. 

Angster,  schon  seit  1400,  aber  ei'sl  seit  1524,  auf  der 
Stadt  Veranstaltung,  und  seit  152G,  unter  ihrem  Stempel. 

ad  pag.  191.  *  Johann  Baptist  Escher  Zahlbüchlein  oder 
Ausrechnung  gerichtet  auf  der  Stadt  Zürich,  Münz.  Zürich 
1677  in  8. 

Hier  sind  auch  folgende  Urkunden  einzurücken.  Beylagen 
a,  b,  c,  d,  e,  f. 

a.  1290.  Lehenbrief  der  Äbtissin  zum  Fraumünster,  auf 
etliche  Burger  zu  Zürich,  die  Münzgerechtigkeit  betreffend  ; 
am  St.  Catarinen  Tag.  Auf  sechs  Jahr.  2  '  ,  Pfund  und  ein 
Schilling  sollen  eine  Mark  wägen.  Ist  wegen  den  Formalien 
bey  den  Münzproben  merkwürdig. 

b.  1344.  Vertrag  zwischen  der  Herrschaft  Oestreich,  Bi- 
schoff und  Stadt  Basel,  und  der  Stadt  Zürich,  wegen  des 
Münzwesens.  St.  Verenatag. 

Die  Münz  von  Zofingen  soll  bestehen :  Auf  jede  Mark  wer- 
den 4  Pfund  6  Schillg.  G  Pfen.  gerechnet,  hi  der  Münz  zu 
Basel  ebenso  viel.  In  der  von  Zürich  aber  4  Pf.  7  S.  6  P. 
Jeden  G  Pfen.  remedium  :  Die  zwey  ersten  Münzstädte  sol- 
len das  Silber  kaufen  um  4  Pfund  :  die  von  Zürich  aber  um 
4  Pfund  1  Schill.,  weil  dort  schwerer  Gewicht  ist;  doch  mag 
die  von  Zotingen  auch  4  Pfen.  mehr  geben,  wegen  der  Ferne 
und  Ungelegenheit  des  Weges;  und  die  von  Basel  6  Pfen. 
mehr,  aber  nur  von  den  Hausgenossen  als  ihr  Recht  ist, 
und  von  niemand  anderem.  Niemand  soll  die  alten  Pfen- 
ninge so  man  bisher  zu  Bern,  Solothurn  und  Burgdorf  ge- 
schlagen, nennen,  noch  geben,  noch  die  so  man  künftig  dort 
schlagen  möchte.  Doch  mögen  die  Münzmeister  dieses  alles 
nennen  und  schmelzen.  Ist  merkwürdig. 

c.  1350.  Kevers,  so  der  Ralh  der  Stadt  Zürich,  der  Aeb- 
tissin  zum  Frau  Münster,  wegen  des  verliehenen  Münz  We- 
sens gegeben.    Tag  nach  St.  Hylarien.   Der  Rath  gesteht. 


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—  183  — 

dass  der  Aebtissin  und  Stift  das  Münzrecht  in  der  Stadt  Zü- 
rich allein  gebühre. 

d.  1425.  Kaiser  Sigmunds  Bestätigung  der  Stadt  Zürich 
Münzgerechtigkeit.  Freytag  vor  dem  Sontag  reminiscere. 

e.  1425.  Münzordnung  zwischen  den  Orten  Zürich,  Lu- 
zern,  Uri,  Schweiz,  Unter walden.  Zug  und  Glarus. 

Den  18.  May.  Auf  50  Jahre  errichtet.  Zürich  und  Luzern 
sollen  die  neue  Münz  schlagen.  L  Plappart.  24  Plappart  für 
einen  Rheinischen  Gulden.  94  Plappart  auf  eine  geschikte 
Zürich  Mark.  Jeder  Plappart  zu  15  Stehler  Pfen.  30  Schil- 
ling. Stehler  Pfen.  für  einen  Gulden.  2.  Angster.  15  Schill. 
Angster  Pfen.  für  1  Rheinisch  Gulden,  also  doppelt  so  schwer 
als  die  Stehler.  45  auf  ehi  Loth.  Beyde  Plappart  und  Ang- 
ster zum  halben  Theil  fein  Silber.  5.  Kleine  Pfenning,  die 
man  nennt  Stehler.  02  auf  ein  Loth,  '3  Kupfer  '/a  fein  Sil- 
ber. 

Zugleich  wurden  einige  Münzsorten  gewürdiget. 

Alte  Mayländer  Plappert  zu  18  neue  Stehler  Pfenn. 

F^in  Behmsch,  wenn  er  gut  ist  18. 

Ein  Mayländ.  Creuzplappert  17. 

Ein  Plappert  den  man  nennt  Lichtstock  13. 

Drey  alte  Mayländer  fünfer  17. 

Plappert  von  Zürich,  Bern,  Schaffiiausen  und  St.  Gallen, 
so  vor  dato  dieses  Briefes  geschlagen  worden  12. 

Ein  Creuzer  9. 

Ein  alter  Neuner  9. 

Angster  und  Stehler  von  Zürich,  Schaflfliausen  und  St. 
Gallen,  A"  1424  mit  einander  auf  ein  Korn  geschlagen,  sol- 
len währschaft  sein  und  bleiben. 

Die  Münz  von  Würtemberg,  Ulm,  Constanz,  und  alle  an- 
dere fremde  silberne  Münzen,  mag  man  nennen  oder  ab- 
schlagen. 

Ein  Schiltfranke,  38  Schill.  Stehler  Pfen. 

Ein  Dukate,  38. 

Ein  ungarischer  Gulden,  38. 

Ein  Mark  fein  Silber  zu  7  Rhein.  Gulden. 


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—  184  — 

Wii'd  ausgemünzt  zu  8  Gulden,  wegen  den  Kosten  für 
den  Münzmeister,  dessen  Knechte,  Salz,  Weinstein,  Tiegel, 
Münzeisen,  Kohlen.  Licliter,  mit  dem  Kopferversucher, 
Goldschmied,  etc. 

Die  ganze  umständliche  Urkunde  ist  sehr  merkwürdig. 

f.  loäl .  Kaiser  Carl  des  V.  Bestätigung  des  Münzrechts. 
Worms  den  10.  Mav. 


Historische,  wie  auch  Belo/mungs-Stürke. 

317.  a.  A.  1657.  Warden  zu  Zürich  ein  Türk  und  zwey 
Türkinnen  getauft.  Jedem  ward  bey  der  Tautie  ein  Denk- 
l)fenning  von  fünf  Dukaten  gegeben,  gezeichnet  an  einer 
Seite  mit  der  Stadt  Zürich,  an  der  andern  mit  der  Stift  zum 
grossen  Münster  Ehrenzeichen. 

S.  Rahn  Annales  mss.  1G57,  wo  die  ganze  Ceremonie 
umständlich  besclirieben  wird. 

320.  Hr.  Hirzel  hat  sie,  mit  der  auf  dem  Revers  eingegra- 
benen Jahrzahl,  1733. 

3ä3.  a.  In  einer  schönen  Kinfassuug  zwey  kreuzweise  über 
einandei- gelegte  Safranstengel,  als  das  Wappen  der  Zunft 
zur  Saffran.  Dieser  einseitigen  silbernen  Pfenninge  bedient 
man  sich  bey  allen  Wahlen  die  auf  dieser  Zunft  vorgenom- 
men werden. 

R.  Schulthess. 

•  325.  Hr.  Schulthess  in  Gold  2  *  ,  Dukaten  schwer. 
328.  a.  Tom.  11,  4()(). 

328.  b.  Tom.  11,  4G(), 

328.  c.  Tom.  11,  4()7.  R.  Schulthess  in  Gold  12  Dukaten 
schwer. 
321).  Ohngefähr  wie  328. 
330.  Hr.  Hirzel  drey  Loth  schwer. 

•  331.  S.  Balemami,  11,  2GG. 

•  332.  Tom.  11,  4G7.  S.  Gotha,  gei  Zeit,  1779.  752. 
332.  a.  Tom.  11,  4G7. 

332.  b.  Tom.  11,  4G7,  unten  J.  C.  MK.  F. 


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—  185  — 

Wappen-Thaler. 

*  333.  a.  Tom.  11,  467,  soll  eigenllich  334.  a.  sein. 
335.  Gleich  wie  333  u.  s.  w. 
339.  Gleich  wie  333  u.  s,  w. 

Moralische  Denkmüruen, 

345.  a.  Av.  wie  345,  nur  hält  der  Engel  einen  Palmzweig 
anstatt  eines  Lorbeerkranzes. 

Rev.  wie  345,  nur  ist  kein  Schiff  mit  Segeln,  sondern  zwey 
kleine  Schifflein  auf  dem  See. 

Die  Stadt  mit  den  Schanzen  sieht  man  nicht  von  einem 
Winkel,  sondern  sie  füllt  den  ganzen  Hintergrund  aus. 

R.  Schulthess,  in  Gold  5  Dukaten  schwer. 

345.  b.  Av.  wie  der  Rev.  345.  a. 

Rev.  wie  der  Rev.  351. 

R.  Schulthess  in  Gold  12  Dukaten  schwer. 

347.  Tom.  11,  4G7,  fast  gleich  wie  345,  u.  s.  w. 

348.  Av.  wie  347. 

Rev.  Die  Stadt  von  der  Seeseite  ohne  Festungswerke  noch 
Umschrift,  sonst  gleich  dem  Rev.  347. 
R.  Schulthess. 

350.  a.  Tom.  11,  467. 

351.  Hr.  Schulthess  in  Gold  4  ^^  Dukaten. 

352.  a.  Tom.  11,  467.  Hr.  Schulthess  in  Gold,  10  Dukaten 
schwer :  2. 

352.  Av.  wie  351,  Hr.  Schulthess  in  Gold,  8  Dukaten 
schwer:  1. 

353.  Lies  FRID  nicht  FRIED.  Hr.  Schulthess  in  Gold  5  '/, 
Dukaten. 

Militärische  Prämien, 

358.  Wie  357,  ist  ohne  HIB. 

358.  a.  Tom.  11,  468. 

359.  Av.  und  Rev.  gleich  wie  358.  a.  doch  in  der  Gravüre 
verschieden,  auch  von  1715. 


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—  187  — 

375.  Tom.  11,  469. 

377.  a.  Tom.  11,  469. 

*  378.  a.  Tum.  11,  469,  nur  MONETA  -  REIP.  TIGVRl- 
NAE. 

378.  b.  Tom.  11,  469,  ist  sehr  klein,  ein  Zweybützler. 
378.  c.  wie  378,  nur  REIPUBLiaii:. 

R.  Schulthess. 

378.  d.  Av.  und  Rev.  wie  378  nur  von  1715. 

Man  sieht,  dass  aus  der  Zahl  3  ein  5  ist  gemacht  wor- 
den. 
R.  Schulthess  in  Batzengrösse. 

379.  Gleich,  wie  378  u.  s,  w. 
379.  a.  Tom.  11,  469. 

*  380.  Rev.  wie  378,  nur  von  1730. 
Harscher  viereckt. 

386.  a.  Av.  MONETA  REIPUB.  TIGURIN.E.  Der  Löwe 
mit  dem  Wappenschild  und  Schwert. 

Rev.  auf  vier  Zeilen  die  Worte  S.P.  Q.T.  |  LEHR  GIBT 
I  EHR.  I  1757,  oben  und  unten  Verzierungen. 
R.  Schulthess. 

*  387.  Ist  rund  und  viereckt  zu  haben. 
388.  Auch  rund  und  viereckl. 

388.  a.  nur  etwas  in  der  Gravüre  verschieden. 
R.  Schulthess. 

*  389.  W^ie  388,  mit  der  Jahreszahl  1705,  rund. 

390.  a.  Tom.  11,  409. 

Mün;2en. 

391.  a.  Tom.  11,  469.  Doppeldukate,  S.  a. 

393.  a.  Gleich  wie  393,  nur  ein  halber  Dukate, 
R.  Schulthess. 

394.  a.  Doppelter  Goldgulden.  Av.  MON.  NOVA.  AV. 
THVRICENSIS.  Der  einköptige  Adler,  auf  dessen  Brust 
der  Zürich  Schild. 

Rev.  CIVITATIS  IMPERIALIS.  Carl  der  Grosse  sitzend. 


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—  188  — 

gekrönt  im  Talar,  in  der  Rechten  hält  er  ein  ausgezogenes 
Schwert,  in  der  Linken  den  Reichs-Apfel. 
R.  Schulthess. 

395.  a.  Goldgulden.  Av.  wie  395. 

Rev.  Carl  der  Grosse  sitzend  gekrönt,  wie  394  a.  Ist  sehr 
selten. 

R.  Schulthess. 

396.  Tom.  11,409. 

398.  a.  Goldkrone,  gleich  nur  in  der  hachure  verschieden. 
R.  Schulthess. 

398.  b.  Goldkrone,  auch  etwas  verschieden. 
R.  Schulthess. 

399.  Gleich  wie  398,  u.  s.  w. 

400.  a.  Tom.  11,  469.  Halbe  Goldkrone,  zwischen  dem 
Lilienkreuz  sind  keine  Verzierungen. 

400.  b.  Tom.  11,  470.  Halbe  Goldkrone. 

*  402.  a.  Ein  Rappen  in  Gold,  das  Wappen  ohne  Um- 
schrift noch  Zierath. 

*  404.  Tom.  11,  470. 

404.  a.  Tlialcr,  nur  in  den  hachures  verschieden. 
R.  Schulthess. 

405.  a.  Thaler,  in  den  hachures  verschieden. 
R.  Schulthess. 

405.  b.  Thal  er,  wieder  etwas  verschieden. 
R.  Schuhhess. 

*  406.  Fast  gar  wie  404,  u.  s.  w. 

*  407.  MONETA  NOVA  REIPUBLICAE  TIGURINAE. 
—  Der  Löwe  ist  sehr  geschmeidig  vorsgestellt. 

408.  a.  Tom.  11,  470.  Thaler  S.  a. 
408.  b.  Thaler.  Die  Gravüre  des  Löwen  verschieden;  die 
Inschrift  in  einer  Einfassung. 
R.  Schulthess. 
408.  c.  Tom.  11,  470,  sub.  N*^  408,  b.  halber  Thaler  S.  a. 

*  410.  sind  die  Worte  im  Rev.  CONSERVA  auszustrei- 
chen. 

Fortsetzung  folgt.] 


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LA  CHARTE  DU  PARLEMENT  GENERAL 


DES 


COMPAGNONS  DU  SERMENT  DE  L'EMPIRE 

TENU    A   AVIGNON    EN    1531 


Bien  que  M.  Morin-Pons  ait  traitö  la  question  dans  sa 
remarquable  Numisniatique  ßodale  du  Dauphin^,  les  au- 
teurs,  dont  les  travaux  soiit  les  plus  röcents  ou  les  plus 
estimäs,  ne  se  sont  pas  pr6occup(^  de  Tepoque  de  la  dispa- 
rition  en  France  du  Serment  de  TEmpire,  ou  Tont  fait 
remonter  k  1523.  Us  se  sont  surtout  bornö  ä  mentionner 
Tappel  adressö  en  1343  par  Philippe  VI  aux  ouvriers  et  aux 
monnayers  de  ce  Serment  et  k  rappeler  que  plusieurs  ordon- 
nances  royales  avaient  autoris6  les  maitres  des  Monnaies  ä 
recourir  temporairement  au  concours  des  comj)agnons  du 
Serment  de  TEmpire,  lorsque  le  nombre  des  compagnons 
du  Serment  de  France,  a  leur  disposition,  ötait  insuftisant 
pour  assurer  le  fonctionnement  rögulier  de  quelques  ate- 
liers.  Un  premier  essai  de  fusion  des  deux  Serments  re- 
monte  ä  Tannöe  1430  \  Cette  tentativedemeura  infructueuse, 
d'abord  parceque  la  räformeavaitötö  entreprise  ä  la  lög6re, 
en  second  Heu  ä  cause  de  la  Situation  dösastreuse  du 
royaume  et  de  Taffaiblissement  du  prestige  du  roi.  Malgrö 
une  ardente  rivalitö  et  en  döpit  de  la  Jalousie  dont  les  com- 
pagnons du  Serment  de  France  ötaient  animös  k  Tägard  de 

*  MORIN-PONS.  —  Num.  ßodale  du  Dauphin^,  p.  116. 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  13 


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—  190  - 
ceux  du  Serment  de  l'Empire,  la  röunion  des  deux  associa- 


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-  191  — 

des  Dombes,  etc II  suffira  de  citer  quelques  documents 

pour  mettre  ce  point  en  lumiöre. 

1°  Conformäment  ä  un  usage  tr6s  ancien,  ötabli  par  les 
chartes  des  Parlements  Gönäraux,  toutes  les  fois  qu'une 
« compagnie  du  dict  Serement »  aväit  ä  soutenir  une  ins- 
tance  pour  la  defense  de  ses  privil^ges  ouäpoursuivre  leur 
confirmation,  les  ouvriers,  les  monnayers  et  les  recochons 
qui  en  faisaient  partie,  ätaient  tenus  de  contribuer  au  paie- 
ment  des  d^boursäs,  «  ä  soul  et  livre  »  ;  Ton  dressait  daus 
ce  but  un  väritable  röle,  identique  ä  ceuxqui  serventdenos 
jours  au  recouvrement  des  cotisations  des  membres  des 
syndicats,  aprös  avoir  obtenu  au  pröalable  Tautorisation  du 
grand  prövöt  gönöral.  En  1554,  les  compagnons  d'Avignon  , 
engagörent  un  procös  interminable  contre  les  consuls  de 
cette  ville.  Ils  döcidörent  de  « faire  taille  »  de  leur  propre 
autoritö  et  les  compagnons  de  Villeneuve,  d'Aramon,  de 
Tarascon  et  d'Orange  se  joignirent  ä  eux  *. 

2''  Un  registre  de  la  Monnaie  d'Avignon  de  1533  ä  1570, 
tr6s  complet  et  tenu  d'une  mani^re  irräprochable  existe  ä  la 
Bibliothöque  Calvet.  Chaque  assembläe  des  compagnons  a 
6i6  Tobjet  d'un  proc6s-verbal  extremement  complet  et  ren- 
fermant  Tanalyse  des  faits  les  plus  insignifiants.  L'examen 
approfondi  et  l'ötude  minutieuse  de  ce  pröcieux  in-folio 
m'ont  prouvö  qu'ä  pdrtir  de  1532  les  ouvriers  et  les  mon- 
nayers d'Avignon  ne  se  concertörent  plus  pour  la  nomina- 
tion  de  procureurs  ä  des  Parlements  Gönöraux. 

3°  Les  ouvriers  et  les  monnayers  de  Villeneuve  et  des 
ateliers  fermös  de  Tarascon,  d'Aramon  et  de  Sernhac  et 
ceux  d'Orange  assistaient  ordinairement  aux  r^ceptions  fai- 
tes  k  la  Monnaie  d'Avignon  et  touchaient  leur  quote-part  de 
leur  produit. 

La  Charte  la  plus  röcente  qui  ait  6t6  publiäe  est  celle  du 
Parlement  Gönöral  tenu  ä  Turin  en  1503  V  On  conQoit  aisö- 

*  ROGER  VALLENTIN.  —  Notes  sur  deux  nouveatix  ateliers  mondtaires,  pp.  5  et  6. 
'  VALLIER.  —  Sceaxuc  et  actes  des  Parlements  Gen6rau.v  des  Monnoycrs  du  Saint 
Empire  Romain.  Gelte  publication  laisse  ä  desirer  au  point  de  vue  pal«^ographique. 


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^f^ 


-  192  - 


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—  193  — 

trente  ung  par  les  compaignons,  ouvriers  et  monoyers  du 
semient  de  la  Monoye;  comandö  aux  prövostz,  ouvriers 
et  monoyers  la  tenir  en  leur  ouvriöre  et  monoyöre  et  icelle 
faire  garder  et  observer  par  les  cpmpaignons  *. 

Au  nom  de  Dieu  et  de  la  Saincte  Vraye  Croix,  Nous,  Je- 
han  deCocilz,  dict  Agaffin,  damoyseau  d'Avignon,  Prövost 
Gönöral  des  Ouvriers  et  Monoyers  de  nostre  Sainct  Pore 
le  Pape  en  Avignon,  conto  de  Venisse  et  terres  adjacentes 
et  aussi  Grand  Prövot  Gönöral  des  Ouvriers  etMonoiersdu 
Serment  du  Sainct  Empire',  esleu,  cröö,  constitu6  et  or- 
donnö  au  Parlement  GänäraL  faict,  tenu  et  cälöbrö  en  la 
dicte  cit6  d'Avignon,  en  laquelle  avoit  est6  derni^rement  par 
le  Parlement  de  Geneufve  remiz,  encomenc6  le  judi  (sie) 
unziösme  du  mois  de  may  Tan  de  la  nativitö  Nostre  Sei- 
gneur  mil  cinq  cens  trente  ung  et  fini,  terminö  et  concluz 
au  dit  moys  par  plusieurs  procureurs  ayantz  piain  pouvoir, 
auctoritö  et  puissance  de  leurs  provotz  particuliers  et  com- 
paignons  ouvriers  et  monoyers,  qui  les  avaient  constituö 
procureurs  ä  ce  faire  et  donnö  piain  pouvoir,  auctoritö  et 
puissance  de  leur  Parlement  Genneral,  pour  ce  qu'il  a  pleu 
ä  plusieurs  Princes  Chrestiens,  Papes,  Empereurs,  Roys, 
Ducz,  Contes,  Princes  et  aultres  Seigneurs  nous  donner 
plusieurs  franchisses,  libertös,  priviliöges  et  aultres  exemp- 
tions,  de  tant  de  temps  qu'il  n'est  memoire  du  contraire,  ä 
Celle  fin  que  fussions  tousjours  promptz  et  plus  inclins  ä 
bien  loyalement  et  justement  exercer  Tart  et  fabrique  de 
leurs  monoyes  pour  le  bien  de  leurs  Majestös  et  Seigneu- 
ries  et  aussi  de  leurs  choses  publicques.  Ce  considörant  et 
voulant  de  mieulx  en  mieux  continuer  l'observation  d'iceulx, 
renover,  rödiger  en  Script  et  en  partie  döclairer  nos  dictz 
constitutions,  ordonnance,  police'  et  fagon  de  vivre,  jadiz 

•  Regiatre  de  la  Monnaie  d' Avignon  k  la  Biblioth^que  Calvet,  ff'  •  5  r»  ä  9  V*. 

'  Jean  de  Coucils  ^tait  en  m^me  temps  banquier.  II  mourut  vers  le  mois  de  novembi-e 
1533.  —  ROGER  VALLENTIN.  Treizain  de  niarlage  de  Claude  de  Panisse,  conseiller  au 
Parlement  de  Provence,  p.  4. 

'  Le  sens  propre  de  police  t'tait  primitivement  compte.  Ce  mot  finit  par  devenir  syno- 
nyme d'acte  quelconqne  par  suite  d'abus. 


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—  195  — 
2.  Item  voulons,  statuons  et  ordonnons  que  nulz  pro- 


vostz,  ouvriers  ou  monoyers  ot* 
n'ayent  ä  prendre  n'ä  rendre  au 
soict  de  nöcessaire*,  au  Maistre 
commiz  et  döpputtös,  sans  le  sceu 
des  de  la  dicte  Monoye  et  ce  sur  la 
nois  pour  chescune  foys. 

3.  Item  en  appräs,  voulons  et 
que  les  dictz  provotz,  compaignon 
ayent  ä  obbeyr  aux  genneraulx  e 
noyes,  oü  se  trouveront  besougna 
le  priz,  recours,  esgalitö,  forme, 
que  par  eulx  leur  sera  comandö,  t; 
ces  de  deniers  d'or  ou  d'argent  qi 
ä  ouvrer  et  monoyer  sus  la  peyne  d( 
foys. 

4.  Item  voulons  et  ordonnons 
provost,  compaignon  ouvrier  ou 
que  fit  aulcune  faulte  ä  Touvraige  ( 
baillö  ä  ouvrer  ou  monoier  tant  ( 

matifere  d^argent '  meslant  ave 

ment  aultre  matiöre  que  celle  que  h 
aultre  chose  que  luy  sera  bailhöe 
tre  et  si  aulcun  des  susdictz  fut  acci 
ou  roigneur  de  monnoye,  estre  le  ( 
et  maistre  et  son  provost,  qü'il  soj 
pötuellement  de  la  monoye,  le  re 
naire  pour  en  faire  pugnition  teile 

5.  Item  voulons  et  ordonnons  qi 
ou  monoyer  ou  recouchon  que  fu 
la  monoye,  en  maniöre  que  se  soit 
la  premiere  foys  condampnö  ä  unj 
de  la  monoye  pour  ung  an  et  un^ 

*  malgr^  l'urgence. 

*  Blanc  ä  l'original. 


j»;^^,,K 


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r.^nwtrjm.y 


—  197  — 

comme  s'ensuit,  c'est  filz  de  compaignon  ung  marc  d'ar- 
gent,  filz  de  fiUe  ou  compaignon  qui  n'ayt  estö  receu  deulx 
marcz,  et  ceulx  qui  seront  de  gracequatre;  lequel  argentse 
divisera  entre  les  compaignons  qui  seront  prösens  et  en 
prandra  le  provost  gönöral  qui  les  recepvra  oultre  ses  chau- 
ses  qu'il  aura  davantage,  aultant  que  ung  compaignon  *  et 
ne  se  pourront  faire  telles  r(5ceptions  qu'il  nV  ayt  fornaise 
complie,  c'est  trois  ouvriers  et  deulx  monoiers  et  ne  pran- 
dront  rien  les  dictz  compaignons  qu'ilz  n'ayent  faict  leur  dis- 
ner,  ne  aussy  les  recouchons  ne  prendront  rien. 

11.  Item  voulons  et  ordonnons  que  tous  compaignons, 
ouvriers,  monoiers  et  recouchons  de  Nostre  Serement  soyent 
tenus  d'eslire  ung  procureur  ou  deulx,  sy  bon  leur  sem- 
blera,  de  chescune  monoye  ou  ville,  pour  envoyer  en  parle- 
raent  genneral,  quant  temps  de  ce  faire  sera,  selon  la  fourme 
accoustumöe ;  toutes  fois  les  deulx  ne  auront  que  une  voix 
tant  seullement.  Lesquelz  yront  aux  despens  de  la  compa- 
gnye  que  les  conslituera  et  tout  provost  Taura  ä  notiffier  et 
et  faire  assavoir  et  compellir'  les  susdictz  compaignons 
et  recouchons  ä  envoyer  au  dict  parlement,  lesquelz  pour 
estre  escrips  au  livre  du  dict  Parlement,  c'est-ä-dire  filz  de 
compaignon  paiera  cinq  soulz  tournoys,  filz  de  fille  ou  de 
compaignon  qui  n'aura  estö  regeu  dix  soulz  tournoys  et  de 
grace  vingt,  et  ce  pour  une  foys  tant  seullement,  pour  estre 
escript  au  dict  livre.  Lesquelz  procureurs  seront  tenus  de 
pourter  acquict  du  dict  parlement  pour  tous  ceulx  par  les- 
quelz ilz  auront  prins  charge  et  ce  sur  la  peyne  de  vingt 
soulz  tournoys  pour  chescun  que  y  faillera. 

12.  Item  voulons  et  ordonnons  que  nesun  *  ouvrier  ou 
monoier  du  dict  Serement  de  quelque  etat  et  condition 
qu'il  soyt  n'use,  (ni)  ne  puysse  uzer  en  ung  mesme  temps 

*  La  plupart  des  auteurs  ont  soutenu  que  le  prevöt  ne  participait  pas  au  produit  des 
r^ceptions  et- qu'il  ne  recevait  rien  en  sus  de  son  haut  de  chausses.  Gelte  afflrmation  est 
gratuile  et  les  textes  la  contredisent  netlement. 

'  r^unir  {compellere). 

'  aucun. 


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-  198  — 

de  deulx  Offices  en  autre  monnoye,  mais  ce  contentera d'ung 
seullement.  Ne  aussy  sera  permis  ä  aulcun  argentier  es- 
tant  du  dict  Serement  uzer  de  son  mestier  d'argenterie  du- 
rand  le  temps  qu'il  besoingnera  ä  la  monoye  et  ce  sur  la 
peyne  d'ung  marc  d  argent  applicquä  au  parlement. 

13.  Item  sera  tenu  tout  compaignon  ouvrier  ou  monoyer 
de  mectre  en  la  bouete  comme  toutes  sepmaines  qu'il  be- 
soignera  et  ne  feust  que  ung  jour  la  sepmaine,  c'est  ä  sca- 
voir  troys  deniers  et  ce  sur  peyne  de  chaumage. 

14.  Item  ne  sera  permis  ä  ung  compaignon  ouvrier  ou 
monnoier  de  soy  louer  ä  servir  le  maistre  de  la  monnoye 
Sans  le  congö  et  licence  de  son  provost,  sur  la  peyne  de 
quarante  soulz  tournoys  *  pour  chescune  foys. 

15.  Item  voulons  et  ordonnons  que  tout  compaignon  de 
lignöe  en  sa  röception  soict  en  libertö  de  choisir  Toftice  d'ou- 
vrier  ou  monnoier,  lequel  luy  samblera,  mais  ceulx  de 
grace  seront  tenuz  de  prändre  Toffice  lequel  playra  au  pro- 
vost luy  donner,  selon  la  nöcessitö  en  laquelle  se  trouvera 
et  que  les  recouchons  ayent  ä  servir  troys  moys  continuel- 
lement  au  bout  desquelz  sy  se  prösante  pour  faire  sa  preuve 
et  que  ne  la  sache  faire  deuement,  ainsi  que  s'appartient, 
retournera  servir  aultres  troys  moys  et  luy  sera  baillö  ou- 
vraige  ou  monnoiage  ä  la  discreption  de  son  provost  et  de 
la  compaignie. 

16.  Item  voulons  et  ordonnons  que  sy  aulcun  compai- 
gnon recouchon  vouloict  changer  ou  muer  son  office  d'ou- 
vrier  ä  monnoier,  aprös  qu*il  aura  estö  receu,  ne  se  puisse 
faire  sans  juste  ocquasion  et  deffaict  de  sa  personne,  re- 
mectant  la  cognoyssance  ä  la  discrätion  du  provost  gönöral 
pour  s'en  enquärir  et  examiner  et  ordonner  ansin  qu'il  luy 
samblera. 

17.  Item  voulons  et  ordonnons  que  toutz  provostz,  com- 

*  Toutes  les  amendes  peu  ^lev«ies  ^taient  stipul^es  en  sols  toumois,  mais  le  mot  tour- 
nois  flgure  rarement  dans  les  textes. 


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-  199  ~ 

paignons  ouvriers,  monnoiers  et  recouchons,  ouvrans  et 
non  ouvrans,  soyent  tenus  de  bien  honnestement  et  pasi- 
blement  vivre  les  ungs  avec  lesaultres,  comme  bons  fraires 
et  compaignons  et  ne  faire  ä  aultruy  ce  qui  ne  voudroict 
estre  faict  ä  luv  et  que  les  dictz  compaignons  et  recouchons 
soyent  obbeissans  ez  mandemens  et  ordonnances  de  leurs 
provostz  et  que  en  ouvrant  et  monoyant  se  trouvent  hones- 
tement  habillös  sur  peyne  de  chaumaige  etden'avoirpoinct 
de  briefve. 

18.  Item  voulons  et  ordonnons  que  les  dictz  compaignons 
ouvriers  et  monnoiers  puyssent  eslire  ung  ou  deulx  pro- 
vostz, c'est  ung  de  fournaise  et  aultre  de  monnoi^re  et  iceulx 
changer  si  bon  leur  semblera  de  troys  en  trois  moys,  mays 
ne  leur  sera  permis  en  eslire  poinct  que  ne  soyent  vrais 
compaignons  du  serement  fröquantans  et  faysans  rösidance 
au  lieu  oü  se  bat  la  dicte  monnoye  et  ce  sur  la  peyne  d*ung 
marc  d'argent. 

19.  Item  voulons  et  ordonnons  que  quant  se  faira  d'or  en 
aulcune  monnoye  queceulxqui  Touvreront  et  monnoyeront 
soyent  tenus  en  faire  part  ä  toutz  les  aultres  prösans  tant 
ouvriers  que  monnoiers  et  s'il  y  a  d'argent  ä  faire  que  ceux 
qui  scauront  mieulx  faire  Tor  le  fairont  et  les  aultres  Tar- 
gent  ä  r^quipolant. 

20.  Item  faysons  prohibition  et  deffance  ä  tout  compai- 
gnon  ouvrier  ou  monnoyer  qu'ils  n'ausent  besoigner  en 
fournaise  *  ou  monnoierie  qu'ilz  ne  soyent  deulx  pour  le 
moings  et  ce  sur  la  peyne  que  playra  ä  leur  provotz  leur  im- 
poser. 

21.  Item  faysons  prohibition  et  döfance  ä  toutz  provostz 
tant  de  ouvriers  que  de  monnoiers  que  quant  seront  requis 
de  faire  justice  et  rendre  raison  ä  aulcun  compaignon  du 

*  On  s'est  plu  ä  confondre  la  monnayöre  oü  travail\aient  les  monnayers  avec  la  four- 
naise ou  ouvrläre  oü  les  ouvriers  vaquaient  ä  l'exercice  de  leur  mutier.  Ces  deux  pi^ces 
ötaient  absolument  distinctes  dans  tous  les  ateliers. 


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—  200  — 

serement,  qu'ilz  n'ausent  prandre  aulcun  argent  et  aultre 
coruption  des  partyes. 

22.  Hern  voulons  et  ordonnons  que  nul  compaignon,  ou- 
vrier,  monrioier  ou  reoouchon  n'ause  partir  de  sa  mon- 
noye  pour  s'en  aller  ä  une  aultre  sans  pourter  lecttre  de 
congö  de  son  prövost  gennäral  et  seront  tenuz  les  compai- 
gnons  de  la  monnoye  oü  la  lettre  se  adressera  le  recepvoir 
et  luv  donner  ä  besoigner  de  ce  que  y  8ei*a  et  s'il  est  reoou- 
chon seront  tenuz  les  dicts  compaignons,  en  les  servant 
ansin  que  s*appertiendra,  les  nourir  et  ne  Icur  oseront  ref- 
fuzer  sy  ny  aura  oecasion  legitime,  laquelle  sera  desduite 
en  pr^sance  de  la  compaignie,  laquelle  en  ordonnera  et 
puys  luy  sera  remonströ  et  ce  sur  peyne  d'estre  reffuzäs  en 
toutes  aultres  monnoyes  et  de  .cinquante  soulz.  tournois 
pour  chescune  foys. 

23.  Item  voulons  et  ordonnons  que  chescun  compaignon, 
soyt  ouvrier  ou  monnoier,  soit  obeyssant  ä  son  }>^re  et  a  sa 
m6re  et  tenu  de  les  nourir  s'ilz  ont  n^cesscitö  et  en  cas  de 
reffuz  le  prövost  de  la  monnoye  puysse  prendre  le  tiers  de 
son  bressage  *  et  donner  aus  dictz  parens  pour  leurs  alli- 
mens  et  s'il  contradisoict  luy  sera  donn6  chaumage  et  ne 
luy  sera  poinct  (donnö)  de  lectre  pour  aller  en  aultre  mo- 
noye. 

24.  Item  voulons  et  ordonnons  que  sy  aulcun  compaignon 
du  dict  serement  se  trouvoict  avoir  söduict,  soubornä  ou 
eu  participation  avec  la  famme,  seur  ou  tille  de  son  com- 
paignon ou  aultrement  entretiendroict  aultre  femme  que  la 
sienne  qu'il  ayt  chaumage  pour  ung  an  et  ung  jour  et  da- 
vantaige  payera  ung  marc  d'argent. 

25.  Item  faysons  prohibition  et  deffance  ä  tous  compai- 
gnons recouchons  et  aultres  du  dict  serrement  qu'ilz 
n'ayent  ä  döceller  et  röveller  ce  que  sera  tenu  et  consultö 
en  leur  conseilh,  soit  en  fournaise  ou  alheurs,  ä  personne 

*  brassagp. 


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—  201  — 

quelle  quelle  soit  et  ce  sur  peyne  de  dix  soulz  tournoys 
pour  chescune  foys. 

26.  Item  voulons  et  ordonnons  que  pour  maintenir  bonne 
amour  et  fraternitö  entre  les  compaignons  du  dict  Sere- 
ment  que  de  cy  en  avant  en  chescun  Heu,  ouc  aura  com- 
paignons ou  monoye,  se  institue  et  ärigisse  une  confrairie 
en  l'honneur  de  l'invantion  de  la  sainctc  croix,  qu'est  le 
tiers  jour  de  may,  de  laquelle  seront  tous  compaignons  et 
recouchons  et  payeront  ung  soulz  tous  les  ans,  leurs  fem- 
mes  et  filles  demy  soul  et  fayront  dire  une  grande  messe 
le  dict  jour  et  landemain  ung  chanter  pour  les  träpass^s  et 
s'il  y  aura  davantage  s'en  fairont  dire  des  messes. 

27.  Item  pour  ce  que  beaucoup  de  monnoyes  tant  de  Pro- 
vence, Dauphin^  que  Savoye  sont  est^es  inthime^es  et  re- 
quises  par  lettres  patantes  et  homme  exprös,  desquelles  les 
unes  se  sont  lögitiment  excuzöes,  les  aultres  n'en  ont  tenu 
aulcun  compte  de  s'y  trouver,  ny  envoyer,  soy  repputant 
pourtant  contumasses,  ä  celle  cause  ä  Teneontre  d'icelles 
contumasses  et  inobödiantes,  protestons  de  domages  et  in- 
terestz,  despens  et  peynes  incorues  pour  estre  venues  con- 
tre  leur  serement,  leur  inthimant  par  ses  prösentes  que  sy 
ne  se  ti'ouvent  et  comparissent  (sie)  au  prochain  parlement 
que  se  tiendra,  Dieu  aydant,  advenant  le  tamps  et  lieu  cy 
desoubz  dösignö,  que  le  dict  prochain  parlement  en  suivant 
les  ordonnances  et  costumes  anciennes  procödera  ä  lacon- 
dampnation  et  döclaration  des  peynes  telles  que  par  rayson 
leur  samblera. 

28.  Item  faysons  prohibition  et  deffance  ä  tous  compai- 
gnons du  serement  qu'il  n'ayt  ä  comparoistrc  ne  fonder 
jugement  ä  la  premi6re  instance  devant  quelque  juge  que 
se  soict  aultre  que  son  provost  ou  genneral  ou  leurs  lieu- 
tennans  et  ce  sur  peyne  de  vingt  soulz  tournoys  pour  ches- 
cune foys. 

29.  Item  voulons  et  ordonnons  que  nostre  grand  prävost 
genneral  icy  dessus  cröö  et  ordonnö  ayt  plein  pouvoir  et 


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—  203  — 

susdict  Monsieur  le  grand  genneral  et  de  son  mandement, 
pr^sens  aussy  les  dictz  procureurs  et  aultres  ouvriers  et 
monnoyers  du  dict  serement  pour  lors  präsans  et  ä  ce  pr6- 
sans  appellös  publice  et  levö  et  prononcö  par  moy  notaire 
et  secrötaire  ä  haulte  voix  en  sorte  que  feustz  de  toutz  en- 
tendue  et  plus  feust  commandö  par  le  dict  Monsieur  le 
Grand  Gennöral  que  j'en  eusse  (ä)  expedier  ungne  ä  ches- 
cun  des  susdictz  procureurs  en  aucthenticque  fourme. 

32.  Et  pour  ce  que  de  tous  jours  le  dict  Parlement  Gön- 
nöral  a  facultö,  puyssance  et  autoritö  de  recepvoir  deulx  ou 
troys  ä  la  dicte  Monoye  pour  leur  donner  la  gräce,  pour  ce 
aussi  que  Toffice  de  notaire  et  secrötaire  des  dictz  Parle- 
ments  Genneraulx  par  la  mort  de  feu  maistre  Pierre  AUi- 
bert,  compaignon,  citoyen  en  son  vivantd'Avignon,  vacoict, 
ä  cette  cause  me  präsentay  moy  Girard  Henricy,  notaire  et 
secrötaire  de  la  dicte  ville  d'Avignon,  par  devant  les  sus- 
dicts  Monsieur  le  Grand  Gennöral  et  procureurs,  les  sup- 
pliant  que  leur  pleust  de  leur  gräce  me  vouloir  recepvoir 
pour  compaignon  en  la  monoye  et  notaire  et  secrätaire  des 
dicts  Parlements  Genn6raulx,  ce  qu'ilz  firent  voulontiers. 
Alors  le  dict  Monsieur  le  Gennöral  me  offrit  les  dculx  mal- 
hetz, c'est  un  grand  malhet  et  ung  marteau  et  jeölys  *  choi- 
sir  le  petit  malhet,  puys  estant  ä  genoulx  par  devant  le 
susdict  Monsieur  le  Genneral,  prestis*  le  serement  acos- 
tumö,  ainsi  qu'il  apert  par  acte  sur  ce  prins  par  Maistre 
FrauQois  Author,  notaire  de  la  dicte  ville,  Tan  et  jour  que 
dessus. 

33.  Aussi  se  prösenta  maistre  Anthoine  Brunet,  pouttier 
de  Manoasque,  habitant  de  la  dicte  ville,  lequel  supplia  au 
susdict  Monsieur  le  Grand  Gennöral  et  procureurs  que  leur 
pleust  le  vouloir  recepvoir  et  faire  gräce  de  l'amectre  au 
mestier  de  la  dicte  Monnoie ;  lesquelz  apr6s  soy  estre  in- 
fourmös  de  la  quallitö  du  dict  Maistre  Anthoine,  lequel  trou- 
varent  estre  de  bons  pöre  et  m6re  et  de  legitime  matrimoine, 

*  eligere. 

*  praestiti. 


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-  204  — 

honeste  conversation  et  bonne  famme  *  luy  prösanta  ledict 
Monsieur  le  Genn^ral  le  susdict  malhet  et  marteau,  lequel 
choysit  le  marteau  et  par  aussi  avoyr  jur6  ez  mains  du- 
dict  Monsieur  le  Grand  Genneral  ainsi  qu'il  est  contenu  au 
livre  et  pay6  la  'conduiete  acostum^e  fust  receu  en  ouvrier 
et  compaignon  de  la  dicte  monoye.  Faict  au  lieu  que  des- 
sus  en  la  präsance  de  honnorables  hommes  Pierre  Sapin, 
marchant  d'Avignon  et  Francjois  Author,  notaire  et  corier 
de  la  mayson  de  la  ville  d'Avignon,  tesmoings  ä  ce  requis, 
et  de  moy  Görard  Henricy,  notaire  et  secrötaire. 

34.  Parelhement  ainsi  que  dessus  se  präsenta  au  dict 
Parlement,  honneste  homme  Pierre  Charredon,  lequel  aul- 
tre  foys  avoict  estä  receu  en  la  Monnoye  de  Tharascon,  mais 
pour  estre  ses  lectres  condictionnöes  et  aultrement  non  ad- 
visables,  supplia  aulx  susdictz  Messieurs  le  Grand  Genne- 
ral et  procureurs  qu'il  feust  leur  playsir  le  vouloir  encores 
de  nouveau  recepvoir  et  donner  la  grace,  lesquelz,  pour 
Tavoyr  yä  Continus  en  la  monnoye  de  Villeneufve,  aprös 
deüe  Information,  le  recepvrent  en  ouvrier  et  avec  le  sere- 
ment  acostumö ;  ce  que  fust  faict  au  lieu  que  dessus,  pr6- 
sens  ceulx  que  dessus  et  moy  Görard  Henricy,  notaire  et 
secrötaire. 

35.  Toutes  les  choses  ainsi  dessus  faictes,  tranA^es,  exa- 
min^es  et  conclues,  fust  prins  au  coffre,  ouc  avoict  estö  miz 
et  röduict,  le  seau  du  dict  parlement,  duquel  furent  sceläes 
toutes  les  chartres,  räceptions,  lectres  et  aultres  provisions 
et  exp^ditions  faictes  durand  le  dict  parlement.  Quoy  faict, 
fust  encore  remis  le  dict  seau  en  son  estuit  et  icelluy  bien 
cloz  et  serrä  bien  seurement  ä  deux  clefz,  desquelles  Tune 
print  le  susdict  Pierre  de  Pymairol,  procureur  de  Thurin, 
Taultre  le  susdict  Glaude  Choval  (sie),  procureur  de  Mont- 
pellier, ä  qui  avoient  estäes,  en  suivant  la  teneur  de  la  char- 
tre,  commisses  ä  garder  les  serrures,  lesquelles  furent  ca- 
chetöes,  c'est  ä  scavoir  Tune  du  cachet  du  dict  Monsieur  le 
Grand  Genneral  et  Taultre  du  cachet '. 

*  renommee  (famaK 

*  Blanc  d  l'origlnal. 


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mmmimmm'f^: 


rr,  fff.vr-s- 


—  205  - 

36.  Feust  aussi  cloz  et  fermö  le  livre  du  dict  parlement 
de  deulx  serrures  et  commiz  au  dict  Monsieur  le  Grand 
Gennöral,  jusques  au  prochain  ensuivant  parlement  et  fust 
donnöe  une  clefz  au  susdict  Anthoine  Motet,  procureur  de 
Sainct-Andrö  de  Vi'Ueneufve  et  l'aultre  ä  Gonin  Martin 
d'Ouranges  et  puys  cachetöes  les  deulx  serrures  Tune  du 
cachet  du  dict  Monsieur  le  Grand  Gennöral  et  Taultre '. 

37.  Finalement  exorta  le  dict  Monsieur  le  Grand  Gennö- 
ral  les  susdiclz  procureurs  qu'ilz  eussent  chesrun  particu- 
liörement  (ä)  exorter  en  leurs  particulieres  Monnoies  les 
compaignons  de  bien  et  honnestement  vi  vre  et  pasiblement 
et  observer  la  tenur  de  la  dicte  chartre  et,  ce  faict,  fust 
donnö  fin  au  dict  Parlement. 

Henricy,  noterc  ansin  sign^*. 

Le  Parlement  Gönäral  de  1531  fut  ouvert  le  jeudi  11  mai; 
sa  clöture  fut  prononcöe  te  IG  mai  suivant.  La  prösidenoe 
en  fut  dövolue  au  prövöt  gt^nöral  des  ouvriers  et  des  mon- 
nayers  d'Avignon,  Jean  de  Coucils,  dit  Agaffin,  qui  se  vit 
en  möme  temps  proclamer  Grand  Prövöt  Genöral  des  Com- 
pagnons  du  Serment  de  l'Empire,  conformöment  aux  an- 
ciennes  traditions,  d'a|)rös  lesquelles  on  choisissait  pour 
ces  fonctions  d'une  duröe  de  quatre  ans,  purement  honori- 
fiques  et  tr6s  enviäes,  le  Pre^vöt  General  de  la  Monnaie 
d'Avignon  toutes  les  fois  que  le  Parlement  Gönöral  se  röu- 
nissait  dans  cette  ville.  L'atelier  de  Mondragon,  dont  ladis- 
parition  ötait  proche,  ceux  d'Orange,  de  Mont|)ellier,  de  Vil- 
leneuve,  de  Turin  et  d'Avignon  furent  seuls  representös ; 
quelques  autres  se  firent  excuser.  La  nomination  des  pro- 
cureurs ötait  toujours  remise  ä  la  derni6i*e  heure,  afin  que 
les  pouvoirs  fussent  aussi  röcents  que  possible.  Les  com- 
pagnons  d*Avignon  choisirent  leurs  deux  dölöguös  dans 
Jeur  parlement  du  3  mai  1531.  Le  Prövöt  Gönöral,  Jean  de 

•  Blanc  A  roriginal. 

*  Le  nombre  des  unnotations  a  H^  reduit  au  shict  necessaire  et  je  n'al  pas  expliqut^  h* 

sensdesmots  recochotis,  breue,  bjsongner^  brassuje,  fournaise^  etc dont  la  significa- 

tioTi  est  connue  de  lous  les  numlsmales. 

REVUE  SUIS3E  DE  NUMISMATIQUE  \% 


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—  206  - 

Coucils.exposaqu'ilavait  rappelt  tout  röcemmentaux  diver- 
ses Monnaies  relevant  du  Serment  de  TEmpire,  que,  Selon 
la  d(^cision  du  Parlement  de  Genöve  de  1527  *,  un  Parlement 
G^nöral  devait  61  re  ouvert  ä  Avignon  et  suivant  Tusage,  ie 
jour  de  Tinvention  de  la  Sainte  Croix*.  II  ajouta  que  plu- 
sieurs  ateliers  avaient  däjd  promis  leur  concours  et  qu'il 
invitait  les  compagnons  pr^sents  ä  choisir  leurs  repräsen- 
tants  «duos  ex  ipsis  procuratores».  Jean  Parent,  prövöt 
des  ouvriers,  et  Pierre  Drouin,  prövöt  des  monnayers,  fu~ 
rent  dus  :  «  et  exactis  vocibus  fuit  conclusum  quod  depu- 
tarentur,  videücet  Johannes  Parentis,  prepositus  operario- 
rum  et  Petrus  Druyni,  prepositus  monetariorum  »  *.  Les 
r^glements  exigeaient  qu*A  eux  deux  ils  n'eussent  qu'une 
seule  voix  et  que  Tun  apparttnt  au  groupe  des  ouvriers, 
j'autre  h  celui  des  monnayers.  Quelle  que  füt  Fimportance 
d'une  Monnaie,  eile  ne  pouvait  disposer  que  d'une  voix  uni- 
que  aux  Parlements  Gän^raux.  Ce  syst6me  ätait  excellent 
au  XIV'"*'  si^cle,  oü  les  ateliers  tr6s  nombreux  et  trös  ac- 
tifs  avaient  sensiblement  le  möme  personnel  au  point  de 
vue  numerique,  tandis  qu'il  ötait  döfectueux  au  XVI"*  si6- 
cle,  ä  la  suite  de  la  suppression  de  plusieurs  ateliers  föo- 
daux  et  de  Fextröme  importance  prise  par  d'autres,  tels  que 
celui  dV\vignon. 

Les  prdiminaires  de  la  Charte  de  1531  n'offrent  rien 
d'anormal ;  leur  rädaction  est  conforme  ä  celle  des  prdimi- 
naires  des  Parlements  ant^neurs.  Les  articles  1,  5,  6,  8,  9, 
11, 12,  13,  14,  15,  16,  17,  18,  20,  21,  22,23  et  24  ne  prösen- 
tent  rien  de  saillant.  On  les  retrouve,  dispos^s  dans  un  or- 
dre differoit  et  contjus  dans  des  termes  Äquivalents  avec 
des  penalit^s  variables,  dans  la  plupart  des  chartes.  On  se 
bornait  ä  chaque  Parlement  ä  ajouter  de  nouveaux  articles, 
lorsque  leur  utilite  ötait  dämontr^e,  ä  supprimer  ceux  qui 
n'ötaient  plus  en  harmonie  avec  les  nouveaux  usages  adop- 

*  Un  parlement  avait  d^jd  H«^  lenu  dans  cette  ville  en  1507. 

*  En  ivalitö  il  y  eut  un  retard  de  huit  jours. 

*  Archiues  de  la  vUle  d'Äviynon,  H  H.  Fragments  des  Rubriques  du  notaire  Givard 
Henrici. 


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—  207 

lös  par  les  ateliers,  enfin  ä  mc 
des, 

Le  döbut  du  XVI«"«  siöcle  vit 
tensitö  incroyable  une  industri 
tueuse  et  qui  ätait  ä  peine  conn 
Elle  consistait  ä  laver  ou  ä  rogn 
nances  des  rois  de  France  füren 
ä  conjurer  le  mal.  II  fut  prouv 
Monnaies  agissaient  volontiers 
pi6ces  I6g6res  ou  se  livraient  au 
nage  sans  le  moindre  scrupule, 
ques  compagnons,  lorsque  Tatti 
tourn<5e  par  le  soin  de  leurs  p 
rösultat  de  ces  mancBuvres  crin 
fond  discrödit  sur  Tinstitution  e 
s^rer  dans  la  Charte  un  article  n 
pellait  que  les  br6ves  ne  pouvai 
tres,  en  Tabsence  des  gardes 
Tarnende  ä  infliger  pour  chaqu 
20  sols  toumois,  somme  insign: 
taux  habituel  des  amendes.  Les 
s'expliquent  de  la  möme  maniör 

Les  compagnons  se  permetts 
la  taille  et  la  nature  des  piöces 
aux  observations  des  gardes  ] 
absolue.  L'insertion  de  Tarticle 
aucun  rapport  avec  Tarticlel? 
avec  lui. 

L'empressement  des  compag 
Privileges  pour  öchapper  ä  qu 
nögligence  et  leur  indifförence  ä 
quemment,  malgrö  les  exhorta 
vöts,  il  ötait  impossible  de  les 
pour  w  besongner  ».  De  la  Tadoj 

Le  tarif  des  räceptions  flgure 
(art.  10).  Les  auteurs  qui  ont 


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—  208  - 

pris  f^arde  a  la  distinction  formelle  que  Ton  faisait  entre  les 
r^eipiendaires  de  nature  ou  de  lign6e  et  ceux.  de  grtice.  ret;us 
ä  titre  de  faveur. 

Primitivement  les  argentiers,  d^«ireux  de  venir  grossir 
les  rangs  des  compagnons  du  Serment  de  TEmpire,  de- 
vaient  au  pröalable  renoncer  saus  retour  ä  leur  mutier;  la 
Charte  de  1503  reaferme  encore  une  disposition  analogue. 
On  voulut,  en  1531,  se  montrer  plus  liberal  (art.  12) ;  les  ar- 
gentiers purent  vaquer  librement  et  activement  a  Texercice 
deleurprofesöionJorsquMlsnetravaillaient  pasälaMonnaie. 

Les  chartes  ant^rieures  prescrivaient  le  versement  d'un 
quart  chaquc  semaine  et  par  chaque  compagnon,  n'eut-il 
travaillö  qu'un  jour  de  la  semaine.  Le  sens  des  mots  «  ung 
quart  »  ne  parait  pas  avoir  6te  saisi.  M.  Vallier  en  a  conclu 
ä  Texistence  d'une  «  petite  monnaie  qui  valait  quatre  de- 
niers  » ! ! '.  II  s'agit  en  röalitö  d'un  quart  de  sol  ou  de  3  de- 
niers  comme  le  constate  Tarticle  13.  L'expression  quart  de 
sol  ou  quart  de  gros  et  par  abr(5viation  quart  ätait  usit^e 
coui'amment  au  moyen-age.  On  en  arriva  a  compter  par 
quarts,  mömc  lorsque  les  liards  furent  devenus  tr^s  com- 
muns  dans  la  circulation.  Je  me  borneraia  citer  troisexem- 

ples  :  1^  « dari  presbitero  qui  dictam  missam  celebrabit 

unum  grossum  cum  dymidio,  dyacono  (res  quartos  grossi 

et  subdiacono  dymidium  grossum dari  et  offeri  illis 

de  supra  chorum  tres  quartos  et  de  subtus  chorum  tres  pa- 

tacos  monete  semel  tantum »  • ;  2''  « unum  cartuni 

grossi....,  et  pro  dicta  missa  sex  quartos  grossi  semel  tan- 
tum  »';  3*"  « et  dari  cuilibet  presbitero  tres  cartos 

grossi,  epiphardis  vero  et  clericulo  ejusdem  ecelesie  tres 
patacos » *. 

•  Sceiuur  et  acte»  des  Parlemenls  G^niraiur  des  monnayers  da  Saint  Empire  Ro- 
main, p.  18. 

'  Archives  de  la  Dröme.  K.  2553.  Minutes  de  M*  Fölix  Dourjac,  notaire  d  Valence, 
f  207.  Testament  um  honur  ab  Uis  Anthonii  Haffl,  appothccarii  Va/t?»jcü' (17  janvier  1500 
(n.St.) 

•  Archives  de  la  Dröme,  K.  2553,  f»  37.  Testamentum  honesti  viri  Guillelmi  Rosa, 
chapusii  Valencie  (18  inai  1500». 

•  Archives  de  In  Drome,  E.  2553,  f*  49.  Testamentum  providi  viri  Johannis  Verneti, 
laboraloris,  habitatoris  mandamcnti  Baryi  Valencie  (1507). 


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■iytjr^-at-^T» 


-  209  - 

La  Charte  de  Turin  (1503),  renferme  une  clause  con(,^ue 
clans  des  termes  identiques  ä  ceux  de  Tarticle  IG.  Toutefois 
Tauteurqui  Ta  publice  a  mal  lu  le  texte  et  a  transcrit  «se 
vouloit  reinuer  »  au  lieu  de  «  se  vouloit  niuer  ». 

L'article  26  met  en  relief  les  sentiments  religieux  dont 
t^taient  profondement  animös  les  compagnons  ;  les  confrö- 
ries  dont  il  prescrivait  Törection  n'eurent  qu*une  dur^e 
(5ph6m6re.  La  majeure  partie  des  compagnons  ötaient  affi- 
li(5s  ä  des  confröries  de  pönitents.  En  1589,  les  «  membres 
de  la  confr^rie  des  fröres  pönitens  noirs  d'Avignon  «  en  r(5si- 
dence  ä  Villeneuve,  sollicitörent  du  Souverain  Pontife  Tau- 
torisation  de  fonder  dans  cette  ville  «  une  chappelle  de  pC*- 
nitens»,  parce  que  «  le  plus  souvent,  les  jours  de  faistes, 
la  porte  d'Avignon  est  fermöe,  chose  fort  incommodc  ».  On 
rel6ve  parmi  ceux  qui  figur^rent  ä  Tacte  de  |)rocuration,  les 
noms  de  Tessayeur  de  la  Monnaie,  Michel  Chantal,  alors 
consul  de  Villeneuve,  des  deux  gardes  Hector  Roux  et  An- 
toine-FrauQois  Anastais,  du  prövöt  Amans  Decharnes,  des 
compagnons  Jean  Bo6ce,  Antoine  Anastais,  Jean  Jaume, 
Louis  Jaume,  etc *. 

Les  articles  27  et  30  tömoignent  de  Tätat  de  dösagrc^gation 
oü  en  ätait  arriv6  le  Serment  de  TEmpire  et  qui  permettait 
de  prövoir  sa  disparition  ä  bref  dc^lai. 

Les  döcisions  relatives  ä  la  fabrication  des  esp^ces  d'or 
ou  d'argent  (art.  19),  au  secret  des  parlements  ou  des  sim- 
ples dälibörations  (art.  25),  ä  Tinstitution  (l'une  confrerie  en 
rhonneur  de  Tinvention  de  la  Sainte  Croix  (art.  26),  au  rap- 
pel  de  la  juridiction  des  prövots  (art.  28),  au  pouvoir  du 
Grand  Prövöt  Gönäral  (art.  29),  sont  pour  ainsi  dire  nou- 
velles. 

Le  nombre  des  articles  des  chartes  ötait  esscntiellement 
variable.  Celle  de  1485  en  comprend  31,  celle  de  1503,  41, 
Celle  de  1531,  37. 

L^article  31  vise  les  expMitions  ä  dölivrer  par  le  notaire; 
les  articles  32,  33  et  34  ne  sont  autre  chose  que  les  proc^s- 

*  Minutes  de  M*  Dupiiy  Michel,  notaire  &  Villeneuve,  1589,  P»  CLII.  Procuration  des 
fr^res  penitens  noirs  de  Vdleneufve. 


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—  210  — 

verbaux  de  trois  röceptions.  La  plupart  des  numismates  ont 
passö  sous  silence  le  droit  qu'avaient  les  Parlements  Gönö- 
raux  d'admetlre,  au  titre  de  grace  (pro  gratia),  un  maxi- 
mum  de  trois  compagnons.  Au  XV"*  et  au  XVI"*  siöcle,  la 
presque  totalitö  des  röceptions  faites  ä  ce  titre  eurent  lieu 
dans  les  parlements  particuliers  des  ouvriers  et  des  mon- 
nayers  de  chaque  atelier,  qui  d6pendait  du  souverain,  de 
qui  öraanaient  les  lettres  de  gräce. 

Par  d^rogation  aux  coutumes,  le  livre  des  Parlements 
G^nöraux  fut  confi^  aux  soins  du  Grand  Pr^vöt  Gönöral, 
Jean  de  Coucils,  qui  ötait  aussi  Prövöt  Gönöral  d'Avignon, 
tandis  qu'il  aurait  du  6tre  directement  döposö  ä  Tatelier  de 
cette  ville. 

Un  nouveau  Parlement  Gönöral  devait  6tre  cöl^brö  au 
mois  de  mai  1532  ä  Avignon,  conformöment  ä  la  döcision 
prise.  Quoique  les  compagnons  de  la  Monnaie  de  cette  ville 
aient  dösignö  leurs  dölöguös  le  3  mai  1532,  je  suis  absolu- 
ment  convaincu  qu'il  ne  put  ötre  tenu,  probablement  ä  cause 
d'un  nombre  inauffisant  de  procureurs.  Un  nouveau  regis- 
tre  de  la  Monnaie  fut  en  effet  commencö  au  mois  de  döcem- 
bre  1533  ä  la  suite  de  Tdection  de  Pierre  de  Coucils  en  qua- 
litö  de  Prävöt  G^n^ral  des  compagnons  d' Avignon.  Le  se- 
crötaire  a  inserö  en  töte  la  Charte  du  Parlement  de  1531  en 
indiquant  que  c'ötait  celle  «  faicte  au  dernier  ParlemeniGen- 
neral  »,  ce  qui  permet  d'affirmer  que  celui  de  1532  ötait  restö 
ti  l'ötat  de  projet  et  n'avait  pu  ötre  constituö.  Le  Parlement 
Gönöral  de  1531  serait  donc  le  dernier  qui  ait  ötö  röuni  avant 
la  scission  dont  j'ai  parlö. 

Roger  Vallentin. 


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"TT^"^ 


fiDlTS  ET  MAN 

CONCERNANT  LES  MONNAIES  ifcTRANGfel 
L'ANGIENNE   PRINCIPAUTfi-6 

recueillis  et  publi^s  pai 


Ordonnance  du    25 

faicte  par  le  Roy,  sur  la  fabrication  & 
&  Lemys  gros  de  3  blancs,  ordonne 
Nesle  ä  Paris. 


Henry,  par  la  grace  de  Dieu  Roj 
&  föaulx  Conseilliers  les  Generaulx 
Pource  que  nous  sommes  aduertis 
billon  qui  afflue  ordinairement  en  r 
moyen  que  par  nostre  ordonance 
le  vingltroisiesme  iour  de  Januier,  < 
fendu  et  interdict  le  cours  de  toute 
que  la  monnoye  de  nostre  Ville  c 
sent  suffire  ne  satisfaire  ä  faire  ou 
dict  billon  de  monnoye  rongn6e,  en 
noye,  suiuant  nos  dictes  Ordonnan 
dommaige  de  noz  subiects,  &  retai 
A  ceste  cause  Vous  mandons  et  ( 
sentes,  que  ayez  a  faire  dresser  € 
nostre  Ville  de  Paris,  en  nostre  h 
Vous  y  estre  iusques  a  ce  que  aul 


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—  212  — 

ordoniiö  faict  ouurä  et  monnoyö  en  pl'  grande  diligence  que 
faire  se  pourra,  toute  matiere  d'or,  argent  el  billon,  en  bonne 
et  nouuelle  rnonnoye  suiuantnosdictesOrdonnances,  &  pour 
plus  grande  accölöralion  de  louuraige,  &  que  noz  subiects 
puissent  estre  plustosl  fourniz  de  rnonnoye,  Voulons  et  Vous 
enioignons  faire  ouurer  et  monnoyer  en  ladicte  rnonnoye  de 
Nesle  seulement  pi^ces  de  six  blancs  sur  le  pris  de  14  liures 

5  Sülz  le  marc  d 'argent  le  Roy,  a  4  deniers  de  loy  argent  le 
Roy,  a  2  grains  dudict  argent  le  Roy  de  remede,  &  de  41  pie- 
ces  au  marc  a  demye  piece  de  remede  pour  marc,  qui  est 
4  deniers  14  grains  trebuchans  piece,  et  des  demys  a  ladicte 
loy.  Va  de  82  pieces  au  marc  a  1  piece  de  remede  pour  marc, 
qui  est  2  deniers  7  grains  trebuchans  piece,  ä  teile  et  sem- 
blable  braissaige  que  ä  de  present  le  maistre  de  la  monnoye 
de  Paris.  Ei  tel  salaire  au  tailleur  ouuriers  et  monnoiers  qu'il 
est  contenu  en  noz  Ordonnances.  Et  pour  ce  faire  commet- 
trez  telz  de  Vous  ou  aultres  personnes  sufHsans  &  capables 
que  aduiserez  pour  tenir  le  conte  &  exercer  ladicte  maistrise 
de  Nesle,  soubz  nostre  main,  ensemble  telz  otticiers  et  mon- 
noyers.  Et  ä  ce  faire  souffrir  et  laisser  la  possession  vacue 
de  tel  lieu,  que  aduiserez  estre  comode  audict  Hostel  de 
Nesle,  pour  la  continuation  dudict  ouuraige,  contraignez  les 
detenteurs  dudict  licu  de  Nesle  par  toutes  voyes  maniere 
deues  et  raisonnables,  nonobstant  le  don  qu'il  en  ont  ou 
pourroyent  auoir  obtenu  de  nous,  et  oppositions  ou  appella- 
tions  quelconques  :  Pour  lesquelles  ne  voulons  &  entendons 
estre  par  Vous  diff(^r6,  &  tout  ce  que  aduiserez  et  ordonne- 
rez  tant  en  nostre  dicte  monnoye  de  Nesle  que  aultres  de 
nostre  Royaulme,  pays,  terres  &  seigneuries,  pour  laccele- 
ration  et  continuation  de  louuraige  &  monoyaige :  Voulons 

6  entendons  &  nous  piaist  que  il  sortissent  leur  piain  &  en- 
tier  effect.  Et  ce  nonobstant  oppositions  ou  appellations  quel- 
conques, come  dict  est :  desquelles  par  ces  presentes  nous 
en  auons  retenu  et  retenons  la  cognoissance  ä  no"  &  ä  nos- 
tre |)ersonne  de  nostre  certaine  scicnce,  pleine  puissance  et 
auctorite  Royale,  &  dicelle  interdict  &  deffendu,  interdisons 


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—  213  — 

&  deffendons  toute  court,  junsdiction  &  cognoissance  ä  nos^- 
tre  Court  de  Parlement  de  Paris.  Nonobstant  Törection,  es- 
tablissement,  statuz  et  ordonnance  d'icelle,  ausquelz  auons 
desroguö  et  desroguons  par  ces  präsentes.  De  ce  faire  Vous 
donnons  pouuoir,  auctoritö,  manderaent  &  commission  esp6- 
ciale.  Mandons  et  commandons  ä  tous  noz  iusticiers,  offi- 
ciers,  subiects,  que  a  Vous  en  ce  faisant  obeissent  et  enten- 
dent  diligemment,  prestent  &  donnent  conseil,  confort,  ayde 
et  prisons,  si  melier  est,  &  requis  en  sont. 

Donn6  ä  Fontainebleau  le  vingtcinquiesme  iour  de  Mars, 
L'an  de  grace  mil  cinq  cens  quarante  neuf  auant  Pasques,  & 
de  nostre  regne  le  troisiesme. 

Par  le  Roy,  De  Laubespine. 

Leues  &  publiees  &  enregiströes  en  la  Chambre  des  mon- 
noyes,  le  Procureur  du  Roy  en  icelle  ce  requörant.  Le 
deuxiesme  iour  de  Apuril,  Mil  cinq  cent  quarante  neuf  auant 
Pasques. 

Langloys. 

Ensuite  les  pourtraicts  des  especcs  cy  dessus  spöcifiees, 
avec  le  poix  &  pris  dicelles : 

Gros,  du  poix  de  4  deniers  14  grains  trebuschans,  pour 
2  solz  6  deniers  tournois.  (Voy.  la  tigure.) 


Demys  gros,  du  i)oix  de  2  deniers  7  grains  trebuschans^ 
pour  1  sol  3  deniers  tournois. 

(Le  dessin  du  dfmii-yros  est  exacUment  le  möme  (jue  celiii  du  gros  mais  d'un  inoimlre 
diamelre) 

De  par  le  Roy  &  sa  Chambre  des  monnoyes, 
II  est  enioinct,  suiuant  les  Lettres  patentes  cy  dessus  trans- 


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—  214  - 
criptes,  a  toutes  personnes  de  quelque  estat.  qualitö  ou  con- 


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—  215  — 

seront  rongnez  *,  est  enioinct  ä  toutes  persones  de  les  pren- 
dre  au  poix  du  marc,  once,  groz  &  denier  pour  les  pris  qui 
s'ensuiuent. 

C'est  ä  sQauoir  le  marc  des  trezains  &  vielz  douzains  faictz 
au  parauant  Tan  mil  cinq  cens  quarante,  pour  4  liures  18  solz 
3  deniers  tournois.  L'once  pour  12  solz  3  deniers  tournois. 
Le  groz  pour  18  deniers  V»  de  demy.  Et  le  trezain  &  dou- 
zain  viel  poisant  un  denier,  pour  6  deniers.  Et  le  marc  des 
Karolus  &  douzains  ä  la  petite  croix  qui  seront  rongnez, 
pour  4  liures  4  solz  Tonce,  pour  10  solz  6  deniers.  Le  groz 
pour  15  deniers  obole  pite.  Le  Karolus  &  douzain  ä  la  petite 
croix  poisant  un  denier,  pour  5  deniers  pite. 

Et  oultre  est  enioinct  ä  toutes  persones,  sur  peine  de  con- 
fiscation  de  corps  &  de  |biens  de  poiser  au  trebuchet  toutes 
les  especes  d'or  &  d'argent  ayant  cours  en  ce  Royaulme.  Et 
de  ne  bailler,  predre  &  recepuoir  en  payement  lesdictes  es- 
peces d'or  &  d'arget,  ayat  cours  en  cedict  Royaulme,  ä  moin- 
dre  poix,  et  pl**  hault  pris  qu'il  est  cy  apres  specific. 

C'est  ä  SQauoir  les  escuz  neufz  qui  sont  nommez  Henriz, 
que  ledict  Seigneur  a  ordonö  estre  faictz  du  poix  de  2  de- 
niers 20  grains  trebuschans  piece,  pour  50  solz  tournois. 

Les  doubles  Henriz  du  poix  de  5  deniers  17  grains  trebu- 
chans,  pour  100  solz  tournois. 

Les  demyz  Henriz  du  poix  de  1  denier  10  grains  trebu- 
chans,  pour  25  solz  tournois. 

Les  escuz  sol  par  cy  deuant  faictz  et  forgez  en  ce  Royaulme. 
pays,  terres  &  seigneuries  dudict  Seigneur  estans  du  poix 

*  Une  Ordonnance  preceJente,  du  10  Juin  m^me  ann^e,  disposail  d^jä  ä  cet  epard  : 

« S'ensuluent  les  pris  et  supputation,  seien  lesquelz  l'on  dolbt  prendre  lesdicU 

«  trezains,  douzains  &  dixains  rongnez  : 

«  Le  marc  des  trezains  &  vielz  douzains  rongnez,  —  4  liures  18  solz  tournois. 

«  L'once,  — 12  solz  3  deniei*s  tournois. 

«  Le  gioz,  —  18  deniers  &  ung  tiers  de  denier. 

«  Le  denier,  —  6  deniers  tournois. 

«  Le  marc  des  douzains  ä  la  petite  croix  et  dizains  rongnez,  —  4  liures  4  solz  tour- 
«  nois. 

«  L'once,  —  10  solz  6  deniers  tournois. 

«  Le  groz,  —  15  deniers  obole  pite. 

«  Le  denier,  —  5  deniers  pite.  • 


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—  216  — 

de  2  deniers  15  grains  trebuchans  &  au  dessus,  pour  46  solz 


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Les  piöces  de  4  röal  dl 
16  grains  trebuchans,  pour 

Le  double  real  du  poix  d( 
tournois. 

Le  r(^al  simple  du  poix  di 
pour  4  solz  lournois. 

Le  demyz  real  du  poix  d( 
chans,  pour  2  sols  tournois 

Les  groz  nouellement  orc 
Nesle  ä  Paris,  du  poix  de 
pour  2  solz  6  deniers  touriK 

Et  les  demyz  groz  du  f 
15  deniers  tournois  pi6cc. 

Et  sontfaictes  inhibitions 
lesdictes  peines  de  confis( 
predre,  mettre,  ou  allouer 
d'or  que  d'argent,  qui  soi( 
bord^es,  clou^es,  ou  recoul 
a  toutes  persones,  sur  les  p 
per  &  sizallier  dedans  huict 
ou  enuoyer  es  monnoyes  di 
ausquelz  changeurs  &  mai 
ment  enioinct  bailler  la  iust 
d'argent.  Et  icelies  coupper 
luy  ou  ceulx  ausquelz  ilz  le 
peines  de  confiscation  de  c( 

Lesquelz  changeurs  sero 
d'or  &  d'argent  ainsi   siz£ 
gneur,  es  mesmes  especes 
tees,  &  non  ailleurs,  sur  les 

Et  est  pareillement  enioir 
noncer  en  la  Chambre  desd 
Royaulx,  les  persones  qui  1 
la  presente  Ordonnance,  Et 
cunes  desdictes  especes  d'< 


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ÜNE  MONNAIE  MDITE  DE  CHARLES  II 

DUC  DE  SAVOIE 


Si  je  n'avais  pas  craint  d'allonger  d'une  manißre  dömesu- 
r6e  le  titre  de  cette  note,  j'aurais  du,  pour  6tre  exact  et  com- 
plet,  lui  donner  la  teneur  que  voici :  Une  monnaie  in^däe  de 
Charles  II,  duc  de  Savoie.  portant  la  double  marque,  inädite 
aussi,  de  deux  maitres  associes. 

Des  variöt^s  nouvelles  de  pie^ces  de  Savoie  du  moyen  äge 
et  du  XVI"*  siöcle,  on  en  trouve  ä  chaque  instant ;  il  est  d^jä 
moins  fröquent  de  dt^couvrir  des  espöces  inödites,  plus  rare 
encore  de  faire  connaitre  et  d'expliquer  une  marque  qui  n'ait 
pas  encore  6t6  publice,  mais  c'est  une  chose  absolument 
nouvelle  pour  ce  pays,  ä  ce  que  je  crois,  d'avoir  ä  signaler 
le  cas  de  deux  monnayeurs  signant  ensemble  leur  Emission. 
Cette  circonstance  m'engage  ä  consacrer  un  article  special 
de  la  Revue  ä  cette  seule  piöce. 


Ecu  de  Savoie  de  forme  espagnole  dans  un  contour  trilobö ; 
+  CAROLVS  .  DVX  •  II  •  BALSAVOIE 
i^. :  Croix  patt^e  cantonnöe  de  4  lacs  d'amour  adhörents 
aux  angles  rentrants  d'un  contour  quadrilobe; 


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—  221  — 

IN  ITALIA  PRINCEPS  SbXVNDVS,  et  nous  ne  nous  de- 
manderons  pas,  ce  que  le  maitre  et  le  graveur  iie  savaient 
probablement  pas  eux-memes,  si  TS  isole  est  TS  Hnal  de 
PRINCEPS,  söpare  malencontreusement  du  commencement 
du  inot  par  deux  points,  ou  peut-ötre  Tinitialede  SABAVDIE 
qui  n'avait  pas  trouv6  place  ä  Tavers ;  de  meme  nous  ne 
nous  ötonnerons  pas  de  trouver  le  numöro  d'ordre  II  qui 
figure  d^jä  sur  Tautre  face  reproduit  ä  la  fin  du  revers ;  il  y 
a  des  exemples  de  röpötitions  encore  plus  fortes. 

Ce  qui  est  plus  ernbarrassant  que  tout  cela,  c  est  Texpli- 
cation  de  BALSAVOIE:  lapremiore  idee  qui  vient  ä  Tesprit, 
cest  de  voir  dans  le mot SAVOIE le  complöment qui  inanque 
ä  DVX;  mais  ceserait  une  chose  tellement  inoule  de  trouver 
ä  cette  ^poque  une  legende  en  francais  et  tellement  invrai- 
semblable,  en  tout  temps  et  en  tout  pays,  de  la  trouver  partie 
en  latin,  partie  en  langue  modftrrift.  nn'il  fant  chftrcher  aiitr« 
chase.  Nous  connaissons  p 
Savoie  ou  Savoye,  entre  au 
Girard,  procureur  ä  Chamb 
möme  atelier  de  1524  ä  153 
pres  Geneve  de  1528  ä  loSi 
1  un  ou  de  Tautre  de  ces  dei 
procureurs   n'avaient  pas 
monnaies. 

Reste  ä  choisir  entre  Fn 
ce  dernier  est  connue  *  :  G. 
donc  ä  Francjois  et  cette  att 
bable  qu'on  ne  connait  auci 
rapporter  ä  lui.  Cette  prob 
Ton  tient  compte  de  la  sylh 
SAVOIE.  Si  encore  c'ötait 
y  a  eu  une  transposition  de 
bien  extraordinaire  d'apres 
et  que  c'est  le  commencem( 

*  Bulletin  de  laSoc'uH^  suinse  de  nun 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


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~  222  — 

faitement  lisible.  Voici  le  mot  de  T^nigme :  BAL  est  Tabr^gö 
de  Ballignv.  II  existait  dans  ce  temps-lä  un  Pierre  Balligny, 
maitre  de  la  monnaie  de  Chamb6ry  sous  six  r^nes,  de  1481 
ä  1508  et  de  nouveau  de  1514  ä  1524.  Nous  ne  connaissons 
pas  les  raisons  qui  lui  firent  abandonner  cette  Charge  :  en 
tout  cas  ce  n'ötaient  pas  les  infirmitös  de  Tage  puisque  nous 
le  retrouvons  un  peu  plus  tard,  la  meme  ann6e  ou  en  1525  *, 
promu  aux  fonctions  plus  importantes  de  maltre-g6n6ral  des 
monnaies.  11  n'est  pas  temeraire  de  supposer  que  Fran^ois 
Savoiequi  lui  succedaä  latelier  de  Chamböry  conclut  avec 
lui  une  association,  le  dernier  venu  apportant  son  activitö 
juv(^nile  et  probablement  des  capitaux,  le  plus  äg6  ses  rela- 
tions  et  sa  longue  expörience  des  affaires ;  rien  n  est  plus 
conimun  en  tout  temps  qu'une  semblable  association  de  deux 
monnayeurs.  Ce  qui  Test  beaucoup  moins.  c'est  de  les  voir 
signer  conjointemenl  les  pi6ces  qu'ils  ömettaient ;  cela  s'ötait 
döjä  fait  ailleurs,  entre  autres  ä  Gönes,  mais  dans  des  con- 
ditions  un  peu  diff^rentes ;  on  en  trouve  aussi  des  exemples 
par  la  suite  sur  des  monnaies  de  la  Röpublique  de  Gen6ve, 
mais  pour  la  Savoie  c'est  le  seul  cas  de  ce  genre  que  nous 
connaissions. 

Maintenant,  une  autre  question  se  pose :  pourquoi  les 
deux  maitres  associös  ont-ils  mis  Tun  toute  une  syllabe 
de  son  nom,  Tautre  son  nom  en  entier,  tandis  qu'ä  cette 
öpoque  les  marques  consistent  gönöralement  en  une,  deux, 
au  plus  trois  lettres,  initiales  de  Tatelier  et  des  nom  et 
pr^nom  du  maitre  ?  Si  nous  ne  pouvions  pas  trouver  de 
r^ponse  satisfaisante,  force  serait  bien  de  nous  en  passer 
car  en  numismatique,  comme  dans  les  autres  sciences,  on. 
doit  trop  souvent  .se  borner  ä  constater  les  faits  sans  en  con- 
naitre  la  cause.  Mais  il  est  permis  de  hasarder  une  explica- 
tion.  Sous  Charles  II,  Turin  avait  le  principal  hötel  des  mon- 

Dapi-te  V.  Promis,  Monete  doi  reali  di  Savoja,  tome  I,  page  26P,  depuis  le  21  ma 
152V  :  d'apres  le  möme  aiiteur,  page  21,  depuis  1525.  M.  Andre  Peirin  adopte  la  seconde  de 
ces  dates.  Quant  a  inoJ  je  n'ai  pas  de  donntes  qui  me  permellent  de  choisir  l'une  plutöt 
que  l'uutre ;  du  resle  ce  detail  n'a  pas  d'importance.  Promis  ditque  Frapfois  Savuie  com- 
men^a  ä  Iravailler  ä  Chambery  le  2  avril  l52i. 


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—  223  — 

naies  de  la  maison  de  Savoie*,  c'ötait  celui  qui  donnait  le 
ton,  c'ötait  de  lä  que  partaient  les  ordres  du  souverain ;  or  il 
y  avait  eu  lä  un  maltre,  Jacques  Cassino,  ou  Caxino,  de  1503 
ä  1507,  et  il  y  en  avait  alors  un  autre,  Barthölemy  Brunasso, 
install6  en  1519,  qui  avaient  imaginö  de  mettre  leur  nom 
presque  en  entier  s.ur  les  monnaies :  CAXIN  et  BRUNAS. 
FranQois  Savoie  suivait,  en  Texagörant  encore,  la  mode 
venue  du  centre  monötaire  qui  n'ötait  pas  encore  la  capitale 
politique  mais  qui  6tait  en  passe  de  le  devenir,  mode  qui,  du 
reste,  ne  dura  pas  longtemps. 

La  piöce  qui  nous  occupe  aurait  donc  6i6  frappöe  entre 
1524  et  1533;  d'apres  Tordonnancede  1524  elledevrait  peser 
2 gr.  013,  d'aprös  Celle  de  1527  un  peu  plus:  2,072  et  son 
poids  effectif  ne  permet  pas  de  Tattribuer  ä  Tune  plutöt  qu'ä 
Tautre  de  ces  deux  ömissions ;  quant  au  titre  il  ne  nous  per- 
met pas  non  plus  detrancher  laquestion  6tant  le  möme  dans 
les  deux  cas,  292  milliämes,  ce  qui  s'accorde  bien  avec 
'  Taspect  de  notre  parpalole.  Cependant,  en  prenant  en  con- 
sidöration  Tensemble  des  circonstances,  je  pr^förerais  attri- 
buer  cette  piöce  aux  premiers  temps  de  la  maltrise  de  Fran- 
(;ois  Savoie. 

27  septembre  1891. 

D-  Lad6. 

*  II  n'en  avait  pas  toujours  et6  ainsi :  sous  les  legnes  de  Louis,  d'Am«Mee  IX,  de  Phi- 
libert  I,  de  Charles  I  et  probablement  aussi  de  Charles-Jean-Am«klee,  Tatelier  le  plus 
important  ^tait  celui  de  Cornavin.  Gelte  circonstance  rapprochee  d'autres  faits  du  meme 
genre,  ne  doit  pas  6tre  perdue  de  vue  si  Ton  veut  bien  comprendre  l'histoire  generale  des 
pays  votsins  du  L^man  ä  la  fln  du  moyen  äge  et  au  XVI"*  siöcle. 


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SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN -C ABINET 

von  G.  E.  von  Haller. 


(ForLsetzung.) 

410.  a.  Tom.  11,  470.  Halber  Gulden,  S.  a. 

410  b.  Halber  Gulden,  nur  in  den  hachures  v.  410  ver- 
schieden. 
R.  Schulthess. 

411.  sonst  gleich,  wie  410. 

416.  Ist  vermuthlich  einer  der  obigen. 

417.  a.  Tom.  11,  470.  Dicken,  1504. 

418.  a.  Tom.  11,  470.  Dicken, 

*  419.  Tom.  11,  470.  Die  fünf  ersten  Linien  der  Note  sind 
durchzustreichen. 

419.  a.  Thaler,  nur  IMPERIAL. 
S.  Abbildungen  Handboek  1544. 

Le  billon  daur  et  d'argent  de plusieurs  royaunies  ä  Gand 
1552,  in  8, 

Ordon.  van  Aemstelredani  1548. 

Die  ongevalu  weerde  goude  en  silverne  munte  15G8  et  1575. 
l'resoor  1580.  Manuel  Haghe  1603  et  1610. 

Wolders,  Arendts  de  Zelter  Mün;sbuch  226.  auch  Leng- 
nich,  neue  Nachr.,  T.  I,  P.  11,  42. 

*  420.  Zwischen  den  Worten  S.  Ten^el  1696,  Jun.  593. 
Hamburg.  Verjseich.  1748,  N°  551,  um  16  Mark,  4  seh. 

421.  Ist  sehr  verdächtig. 

*  423.  S.  Hamburg.  Verz.  1748,  552,  um  12  Mark  8  s.  eine 
Abbildung  in  Müllers  Alterth.  XI,  N°  16,  p.  7. 


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•  42(5.  a.  Doppelthalei\  wie 
R.  Schulthess. 

•427.  Tom.  11,  470. 

428.  wie  427,  etc. 

429.  wie  427,  etc. 

431.  a.  Tom.  11,470.  Thal 

432.  wie  431.  etc. 

433.  S.  Walder.  Arendtd 
•433.  a.  Tom.  11,471.  Th 

434.  a.  Tom.  11,  471.  Tha 
437.  a.  Doppelthaler.  Av, 

CIVIT.  LMPER.  '^  Der  Lö\ 
Reichsapfel.  Rev. :  DOiMINE 
Der  gekrönte  Reichsadler. 

R.  Schulthess. 

S.  Wolders  und  Arendts  ii 

•  439.  wie  437,  etc.,  de  Zelt 
439.  a.  Tom.  11,471.  Thal 

^  439.  b.  Tom.  11,  471,  auch 

'  439.  c.  Tom.  11,  471,  auch 

439.  d.  Tom.  11,  471,  aucl 

•  440.  Fast  gleich  wie  437, 

•  441 .  Auch  fast  gleich  wie 
Abbildung  in  Müllers  Alte 

•  442.  Av. :  Vollkommen  v 
44G.  ist  als  irrig  durchzusti 

448.  ist  ein  Thaler, 

449.  wie  448,  etc. 

449.  a.  Tom.  11,  471.  Tka. 

449.  b.  Halber  Thaler,  wi 
Grösse  gleich,  nur  im  Verhäl 

R.  Schulthess. 

450.  a.  Tom.  11,  471.  Tha 
452.  Halber  Gulden  v.  lü; 

CKNSIS.  Der  Wappenschik 
RIALIS,  mit  dem  doppelten  i 


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-  226  — 

Zoffingen.  D'Annone. 

456.  Rev.  wie  der  N°  453. 

457.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1621. 

458.  a.  Tom.  11.  471.  Halber  Thaler  v.  1621. 

•  461.  wie  460,  etc. 

•  462.  wie  461,  etc. 

•  463.  Tom.  11,  472. 

464.  a.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 
464.  b.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 

464.  c.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 

465.  a.  Tom.  11,  472.  GoWArrone  1631. 

•  468.  Tom.  11,  472. 

471.  a.  Tom.  11,  472.  Dukate  1641. 

472.  Tom.  11,  472. 

474.  a.  Tom.  11,  472.  Halber  Dukate  1645. 

•  474.  b.  Viertels  Dukate.  Av.  DOMINE  CONSERVA 
NOS  IN  FACE.  Der  Schild  mit  dem  Löwen,  so  einen  rück- 
wärts gelegten  Palmzweig  hält. 

Rev.  Zwischen  OehlzweigenMON  |  NO.  THV  1  RICEN  | 
SIS  I  1645. 
476.  wie  4^8,  etc. 

•  479.  FACE  und  1646,  machen  zwey  Linien  aus. 

•  479.  a.  Tom.  11,  472.  Thaler  1646."^ 

•  480.  Völlig  wie  479,  etc. 

•  481.  "Wie  auf  dem  von  479,  u.  s.  w. 

•  481.  a.  Av.  wie  auf  479.  Rev.  wie  481. 
Die  Jahreszahl  1647  ist  deutlich  zu  lesen. 
R.  Schulthess. 

482.  etwas  verschieden  von  481,  etc. 

483.  Tom.  11,  472.  Fast  gleich  wie  482,  etc. 

484.  a.  Dukate  von  1649,  in  den  hachures  von  484,  ver- 
schieden. 

R.  Schulthess. 

484  b.  Tom.  11,  473,  sub.  484.  a.  Halber  Dukate,  von 
1649. 

•  485.  Viertel  Dukaten.  Av.:  DOMINE  CONSERVA  NOS 


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—  227  - 

IN  PACE.  Der  Zürichschild  von  einem  stellenden  Löwen  ge- 
halten, der  einen  Palmzweig  in  der  Tatze  hält. 

Rev.  Zwischen  zwey  Oehlzweigen.  MON  |  NO.  THV  | 
RICEN  I  SIS  I  1649. 

Harscher, 

486.  wie  484,  etc. 

488.  wie  484,  etc. 

488.  a.  Tom.  11,473,  Di 

489.  etwas  verschieden 
490.a.  Tom.  11,473;  Vi 
491..  Fast  wie  492,  etc. 

•  494.  a.  Halber  Thaler. 
BLICAE  TIGVRIN^.  De 
stehender  Löw-e ;  der  zur  I 
der  zur  Linken  den  Reich 
vordem  Tatzen  den  Züricl 

Rev.  DOMINE  |  CONSl 
in  einer  Einfassung. 
Harscher.  R.  Schulthesi 

•  499.  ist  das  Gewicht  ai 
500.  a.  Dukaten.  Av.:  1 

PACE  *  1661  *  Ein  Löwe  < 
Schwerdt  in  die  Höhe,  u 
hält. 

Rev. :  Unter  einem  gefl 
nen  Einfassung  JVSTITI^ 
dig  ist,  dass  ausser  dem 
gedacht  wird. 

Hr.  Hagelgans  zu  Hano 

502.  a.  Tom.  11,  473.  Ti 

•  503.  gleich  wie  502,  et< 

503.  a.  Tom.  11,  473.  T 

504.  Tom.  11,473.  i)aÄr( 
504.  a.  Tom.  11,  474.  L 
*506.    Vierteldukate.   i 

IN  PACE.  DerZürichsch 


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Google 


—  228  - 

Rev.  ANNO  |  DOMINI  |  1662,  in  einer  Einfassung. 
Harscher.  D'Annone. 

•  507.  Fast  gleich  wie  501,  etc. 

•  510.  Fast  gleich  wie  501.  etc. 

•  511.  Lies  RElBVBLia«.   Dieser  Fehler  ist  auf  dem 
Stempel. 

511.  a.  Tom.  11,  474.  Thaler  v.  1663,  wie  510.  Durchge- 
hends  im  Av.  V.  auch  in  der  Gravüre  verschieden. 
51().  a.  Tom.  11,  474.  Halber  üukate  1670. 
516.  b.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1070. 
'  518.  Mit  dem  Schild  und  Palmzweig,  nicht  Schwerdt. 

•  523.  Tom.  11,  474.  Thaler  1673. 

•  528.  Fast  wie  523.  etc. 

521).  a.  Tom.  11.  474.  Halber  Dukate  1677. 

•  531.  a.  Tom.  11,  474.  Viertels  Dukate  1677. 

•  532.  Gleichfalls  wie  .523,  etc. 

533.  a.  Tom.  11,  474.  Dukate  1680. 

•  534.  Fast  gleich  wie  533,  etc. 

534.  a.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1684. 
536.  Tom.  11,  475.  Av.  wie  523. 

538.  a.  Tom.  11,475.  Vterteldukate  icm. 

539.  Fast  gleich  wie  538,  etc. 

540.  Wie  533,  etc. 

540.  a.  Tom.  11,  575.  Doppeltkaler  1694. 

541.  a.  Tom.  11,  575.  Thater  1694. 
541.  b.  Tom.  11,  575.  Thater  1694. 
442.  Fast  wie  536,  etc. 
D'Annone. 

•  543.  Fast  wie  542,  etc. 

544.  Im  Avers  in  der  Gravüre  verschieden. 

545.  Etwas  verschieden  in  der  Gravüre  des  Revers. 

546.  Auch  so  wie  533,  etc. 

•  .547.  a.  Tom.  11,  475.  Vierteldukate  1702. 

•  548.  Fast  wie  543,  etc. 

•  548.  a,  Tom.  11,  475.  halber  Dukate,  1707.  lies  REIPV- 
BLICAE. 


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—  221)  - 

548.  b.  Tom.  11,  475.  Viertel  Dukale  llQl . 

551.  a.  Tom.  11,  '^''^    Vionißl  nnL-nt^  17ns 

551.b.  Tom.  11, 4 

*553.  a.  Halber 
mit  dem  Wappen  ur 
BLIC/E  TIGVRIN.^ 

Rev.  Zwischen  Oe 
SERVA  I  NOS  IN 

•  554.  wie  550,  etc 
555.  a.  Tom.  11, 4 

•  557.  Tom.  11,  41 

•  558.  Hr.  Harsch 
558.  a.  Tom.  11, 4 

Schrift,  auch  ist  die  ( 

•  559.  wie  558,  etc 

•  559.  a.  Tom.  11, 

•  559  b.  Doppeldu 
•561.  Lies  REI  PI 

5  Zeilen.    DOM  INE 
1714. 
561.  a.  Tom.  11,4 

•  562.  wie  558,  etc 

•  564.  Rev,  wie  55 
.565.  a.  Tom.  11,  4 
566.  wie  558,  etc. 
566.  a.  Tom.  11,  A 

566.  b.  Tom.  11,  ^. 

•  567.  Tom.  11,  A'. 

567.  a.  Tom.  11,4 

•  567  b.  Tom.  11, 

•  567  c.  Viertel  Du 
Das  Wappen  von  d 
Rechten  ein  Schwer^ 

Rev.  ANNO  |  DO 
Oehl-  und  Palmzwei 
D'Annone. 


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—  230  — 
568.  wie  559,  etc.,  mit  und  ohne  Standschrift. 


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mimmmti^f^^fTf^^ 


-  23: 

•  587.  b.  Tom.  11,  478.  Duh 
'  588.  wie  585,  etc. 

•  589.  Av.  wie  578,  etc. 
Rev.  DOMINE  |  CONSERV 

•  590.  wie  578,  etc. 

•  592.  wie  560,  etc. 
593.  Tom.  11,  478. 

•  594.  wie  585,  etc. 

•596.  Tom.  11,  478,   wie  1 
1724. 
596.  a.  Tom.  11,  478.  Halbe 
Av.  wie  571.  Rev.  wie  589. 
596.  b.  Halber  Gulden.  Av. ' 
Rev.  wie  579,  nur  von  1724. 
R.  Schulthess. 
•599.  a.  Tom.  11,478.  Thai 
Rev.  die  Stadt  von  der  Seest 

•  600.  wie  589,  etc. 

600.  a.  Tora.  11,  479.  Halbt 
elc. 

601.  a.  Tom.  11.  479.  Dukal 
601.  b.  Tom.  11,  479.  Duka, 
601.  c.  Tom.  11,  479.  Halbe: 
603.  wie  585,  etc. 

603.  a.  Tom.  11,  479.  ThaL 
Gravüre  ein  wenig  verschiedei 

D'Annone. 

604.  Tom.  11,  479,  wie  589, 
604.  a.  Tom.  11, 479,  sub.  6 
604.  b.  Halber  Gulden,  wie 

und  1726. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

604.  c.  Tom.  11,  479  oder  41 
1727. 

605.  a.  Tom.  11,  479.  Halb( 

•  607.  wie  558,  etc. 


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—  232  - 

•  608.  wie  588,  etc. 

008.  a.  Tom.  11,  479.  Halber  Thaler  \T21,  wie  589. 

D'Annone. 

609.  a.  Halber  Gulden,  wie  609,  nur  RKIPUBLIC.E. 

R.  Schulthess. 

•  610.  wie  585,  etc. 
•611.  wie '589,  etc. 

()12.  a.  Tom.  11,  480.  Dukate  1729,  wie  577.  a. 

612.  b.  Tom.  11,  480.  Halber  Dukate  1729. 

612.  c.  Halber  Dukate.  REIPUBLIC*:  TIGÜRIN.-E. 
Das  "Wappen  mit  dem  Schiidhalter.  unten  '/«• 

Rev.  In  einer  Einfassung  DOMIXE  |  CONSERVA  |  XOS 
IN  I  FACE  I  1729. 

R.  Schullhcss. 

•  613.  Lies  TIGURINAE. 

•  614.  wie  585,  etc. 

•  614.  a.  Tom.  11,  480.  Halber  Thaler  1729. 
615.  wie  572,  etc. 

•  616.  wie  605,  etc. 

•  617.  Fast  wie  584,  und  nur  REIPUBLC.i:,  mit  Auslas- 
sung des  I,  hat  die  Jahreszahl  1730. 

•  618.  Lies  REIPUBLia«. 
•621.  wie  589,  etc. 

•  622.  wie  612,  etc. 

622.  a.  Tom.  11,  480.  Doppeldukate  1732. 

623.  wie  583,  etc. 

•  624.  wie  598,  etc. 

•  625.  wie  619,  etc. 

•  627.  wie  589,  etc. 

•  028.  wie  590,  etc.  Das  Wort  TIGL'RUM,  ohne  Band. 
628.  a.  Tom.  11,  480.  halber  Thaler  1732. 

628.  b.  Halber  Gulden,  wie  622,  nur  mit  1732. 
R.  Schullhess. 

•  630.  wie  617,  etc. 

•  630.  a.  Vierteldukaie.  Av.  REIPUBLIC/E  TIGURINAE. 
Das  Wappen  mit  dem  gewohnten  Schildiialter. 


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—  233  — 

Rev.  ANNO  |  DOMINI  ]  1734,  in  einer  Einfassung. 
R.  Schulthess. 

•  631.  Tom.  11,  480,  wie  585,  etc. 

•  632.  wie  619,  etc. 

•  633.  wie  578,  etc. 

633.  a.  Tom.  11,  480.  Halber  Thaler  von  1734,  wie  (508. 
nur  TIGURINiE,  der  Löwe  ist  grösser. 

Im  Rev.  fehlt  das  36, 

R.  Schulthess.  Harscher. 

633.  b.  Tom.  11,  480.  halber  Thaler  1734. 

633.  c.  Tom.  11,  480.  halber  Gulden,  wie  622,  etc.,  von 
1734. 

•  635.  fast  wie  621),  etc. 

•  635.  a.  Tom.  11,  481.  halber  Dukate  1736.  wie  die  von 
1729,  nur  REIPUBLIC.E  TIGURINJi. 

638.  a.  Tom.  11,  481.  Thaler  1736. 
A.  wie  637.  Rev.  wie  638. 
D'Annone. 

•  (J39.  Tom.  11,  481.  Fast  wie  637,  etc. 

639.  a.  Tom.  11,  481.  Halber  Thaler  173(),  wie  639,  etc. 
Im  Rev.  oben  TIGURUM. 

640.  a.  Tom.  11,  481.  Dukate  1739. 

640.  b.  Tom.  11,  481.  Halber  Dukate  1739. 

641.  wie  598,  etc. 

642.  a.  Tom.  11,  481.  Thaler  1739. 

•  643.  Av.  wie  639,  etc. 

643.  a.  Tom.  11,  481,  Halber  Thaler  1739.  Av.  wie  639. 
R.  wie  643. 

643.  b.  Av.  wie  643.  Rev.  639,  nur  von  1739. 
R.  SchuUhess. 

643.  c.  Beide  Seiten  wie  639,  nur  von  1739. 
R.  Schulthess. 

644.  wie  640,  etc. 

•  645.  wie  572,  etc. 

•  646.  wie  629,  etc. 

646.  a.  Tom.  11, 481.  Dukate  1741. 


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-  234  — 

•  647.  wie  0.30,  etc. 

647.  a.  Tom.  11,  481.  Viertel  Dukate  1741. 

648.  Thaler.  Av.  MONETA  RRIPUBLICAB  TIGURI. 
Das  "Wappen  von  zween  Löwen  gehalten. 

Rev.  Die  Stadt  von  der  Seeseite,  oben  DOMINE  CON- 
SERVA  NOS  IN  FACE,  unten  mit  eingesenkten  Ziffern 
1741. 

R.  Schülthess.  D'Annone.  Harscher. 

649.  ist  als  irrig  durchzustreichen. 

649.  a.  Tom,  11,  482.   Thaler.  Av.  MONETA  REIPU- 
BLICJE.  TJGURINJ5.  Der  Löwe  mit  dem  Wappenschild. 
Rev.  in  einer  Einfassung,  oben  ein  Engelskopf,  DOMINE 
I  CONSERVA  I  NOS  IN  |  PACE  |  1741. 
R.  Schülthess.  Harscher. 
'  649.  b.  Tom.  11.  482.  Halber  Thaler  1741. 

•  649.  c.  Tom.  11,  482.  Halber  Thaler  1741. 

•  650.  wie  640,  etc. 

•  652.  fast  wie  646,  etc. 

652.  a.  Tom.  11,  482.  Halber  Dukate  1743. 
•653.  wie  641,  etc. 

•  6.55.  wie  637,  etc. 

•  656.  wie  639,  etc. 

656.  a.  Tom.  11,  482.  halber  Thaler  1743. 

Av.  wie  6.56.  Rev.  wie  649.  c. 

656.  b.  Tom.  11,  482.  halber  Gulden  1743,  wie  650,  nur 
TIGURINAE. 

656.  c.  Halber  Gulden,  wie  656.  a,  nur  im  Rev.  die  Ver- 
zierungen verschieden. 

R.  Schülthess. 

•  6.58.  wie  652,  etc. 

•  659.  wie  647,  etc. 

659.  a.  Tom.  11,  482.  Viertel  Dukate  1745,  wie  653. 

•  660.  wie  637,  etc. 

660.  a.  Tom.  11,  482.  Thaler  1745,  wie  638.  a,  nur  in  der 
Gravüre  verschieden. 

•  662,  wie  639,  nur  von  1745. 


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—  235  — 


•  664.  wie  645,  etc. 

•  665.  wie  658,  etc. 

•  666.  Tom.  11,  48^ 
666.  a.  Tom.  11.  48 

•  668.  wie  637,  etc. 

•  669.  Rev.  wie  65' 

•  670.  Av.  wie  669, 
670.  a.  Tom.  11,  4 

wie  661,  etc. 
670.  b.  Tom.  11,  4J 

wie66ä,  etc. 
670.  c.  Halber  Guli 
R.  Schulthess.  Ü'A 
670.  d.  Dukate  vor 

sehen  Kabinet  zu  Da 

P.  11.  44. 
670.  e.  Tom.  11,  4; 

wie  657. 

670.  f.  Tom.  11;  48 
•671.  wie  659,  etc. 

671.  a.  Tom.  11,  4i 

673.  Av.  wie  672. 

•  674.  Rev.  wie  (STc 

674.  a.  Tom.  11,  4J 
674.b.  Tom.  11,4^ 

675.  a.  Tom.  11,  45 

•  675.  b.  Tom.  11,  - 
Im  Rev.  in  einer  mi 

steckten  und  überhau 
Einfassung. 

679.  a.  Tom.  11,  4! 

680.  wie  672,  etc. 

•  683.  wie  675,  etc. 
683.  a.  Tom.  11,  45 
6?<5.  wie  671,  etc. 
687.  a.  Tom.  11,  4i 


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X*"' 


^n 


—  23V>  — 

688.  a.  Tom.  11,  484.  Halber  Thaler  1750. 

•  689.  wie  074,  etc. 

690.  a.  Tom.  11,  484.  halber  Gulden  1750.  wie  083. 

•  692.  wie  684,  etc. 

•  695.  wie  087,  etc. 

095.  a.Thaler.  Av.  wie  095.  Rev.  wie  672.  nur  von  1758. 
R.  S<;hulthess.  D'Annone.  Harscher. 
095.  b.  Thaler,  wie  095.  a.,  nur  im  Rev.  die  Gravüre  etwas 
verschieden. 
R.  Schulthess.  Harscher. 

•  090.  Av.  wie  089,  etc. 

090.  a.  Tom.  11.  484.  Halber  Thaler  1758. 

•  097.  wie  088,  etc. 

097.  a.  Halber  Thaler.  Av.  wie  097.  Rev.  wie  090. 
R.  Scliulthess. 

097.  b.  Halber  Thaler.  Av.  wie  090.  Rev.  wie  097. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

097.  c.  Halber  Thaler,  wie  090.  a..  nur  im  Av.  AE  an- 
statt /E  und  1758. 
R.  Schulthess. 

097.  d.  Tom.  11.  484.  Doppeldukate  1701,  wie  670.  e. 
097.  e.  Halber  Gulden,  wie  097.  c,  nur  M  anstatt  AE. 
R.  Schuhhess.  D'Annone. 

•  098.  wie  084,  etc. 
•701.  wie  072,  etc. 

•  701.  a.  Tom.  11,  484.  Thaler  1701.  wie  073. 

•  702.  wie  088,  etc. 

702.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1701. 

•  703.  wie  090,  etc. 

703.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1701. 
703.  b.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1701. 
703.  c.  noch  etwas  verschieden. 

R.  Schuhhess. 

703.  d.  noch  etwas  verschieden. 

R.  Scimhhess. 

•  704.  wie  075,  etc. 


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•  706.  wie  698,  etc. 
707.  a.  Tom.  11,  485. 

•  708.  wie  687,  etc. 
709.  a.  Tom.  11,  485.  . 

•  710.  wie  704,  etc. 
•711.  wie  687,  etc. 

•  712.  wie  696,  etc. 
712.  a.  Tom.  11,  485.  1 
712.  b.  Halber  Thaler, 
R.  Schulthess. 

712.  c.  Halber  Thaler, 
R.  Schulthess. 
712.  §.  Halber  Gulden, 
R.  Schulthess. 

•  716.  Av.  wie  715. 
*717.Rev.  wie  716. 

•  719.  Rev.  wie  718,  et( 

•  722.  Rev.  wie  721,  eti 

•  723.  Rev.  wie  722,  eli 

•  724.  A.V.  fast  wie  714 
724.  a.  Tom.  11,  485.  ! 

•  726.  wie  720,  etc. 
726.  a.  Tom.  11,  485. 

Gravüre  verschieden. 

•  729.  a.  Halber  Guide 
fassung  die  Worte :  JU 
1779.  Oben  zwey  Hörner 

R.  Schulthess. 

•  729.  b.  Thaler.  Av.  I 
CENSIS.  Zwei  auf  einei 
wen  halten  den  Wappens 
ten  zwev  Hörner  der  Füll 

Rev.  JUSTITIA  |  ET  | 
R.  Schulthess.  D'Annc 
729.  c.  Halber  Thaler 
kleiner,  auch  von  1780. 

RETUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


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Geegk 


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-  239  — 

det  sich  in  den  TabLtopogr,  CXCIX.  A.  1407,  war  Heinrich 
Subinger,  Münzmeister  zu  Bern, 

1412.  Conrad,  Graf  von  Freybourg,  verkauft  der  Stadt 
Bern  die  Herrschaft  Oltingen  (ostranges)  —  pro  pretio 
septies  mille  florenorum  de  Allemannia  bonis  et  legalibus 
in  auro  et  pondere,  quorum  quinque  valent  quatuor  suita 
auri  moneta  regis  Franciae, 

1485.  Zu  dieser  Zeit  war  Hans  Schwab  Münzmeister  zu 
Bern. 

1488.  Schlägt  Bern  den  Städten  Freyburg  und  Solothurn 
eine  Abwürdigung  der  französischen  Beldmünzen  vor,  weil 
solche  schlechter  geworden. 

1489.  Die  Freyburger  Dreyer  warden  abge würdiget,  und 
auf  einen  Fünfer  gesetzt,  und  Freyburg  ersucht,  mit  der 
Münzung  ihrer  allzugeringhaltigen  Fünfer,  still  zu  stehen. 

1490.  Ward  an  Brugg  ein  Verweis  gegeben,  dass  sie  sich 
unterstanden  die  Bernermünzen  abzuwürdigen. 

1491.  Die  neuen  Lausanner-Plappert  auf  13  Haller  ge- 
würdiget. 

1496.  Ludwig  Gesell  münzte  schon  A.  1492  zu  Bern ;  er 
war  Wirth  zum  Storchen  zu  Basel. 

1512,  Im  Bund  zwischen  Savoyen  und  den  Eidgenossen, 
warden  3  dick  Plappert  für  einen  Rheinischen  Gulden  ge- 
rechnet. 

1570.  Im  Bund  zwischen  Savoyen  und  Bern,  warden 
48  Sols,  oder  4  französische  Dick  Pfenninge  für  eine  Krone 
gerechnet. 

ad.  p.  298.  Hr.  G.  Hofrath  Schlaeger,  gibt  dieser  Schrift 
in  einem  Brief  an  mich  das  Zeugniss :  er  habe  so  manche 
und  zugleich  wichtige  Münzwahrheiten  darin  gelernt,  dass 
er  sie  allerdings  für  unschäzbar  halte. 

ad.  p.  300.  Es  giebt  eine  beträchtliche  Menge  Zofinger 
Brectraten.  Die  Bibliothek  zu  Zotingen  hat  eine  starke 
Sammlung  derselben.  Sie  scheinen  nicht  von  besonderer 
Güte  gewesen  zu  sein.  Tschudi  sagt  in  seiner  Kronikl. 
322.  man  habe  sich  schon  A.  1332,  darüber  beklagt,  und  nur 


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—  240  — 

die  Macht  der  Oesterreichischen  Herzoge  haben  deren  An- 
nahme erzwingen  können. 

Vermischte  Medaüles, 

*  742.  a.  Wie  742.  nur  ohne  Jahreszahl,  und  eine  etwas 
verschiedene  Gravüre,  auch  im  Wort  Benedictus  ein  V.  an- 
statt U. 

R.  Schulthess,  4  duc,  schwer. 

Das  meinige  wiegt  6  Duk. 

744.  Herr  d'Annone  besitzt  diese  Medaille  in  Gold  sechs- 
zig  Dukaten  schwer.  Die  Beschreibung  so  ich  gegeben,  ist 
nicht  ganz  richtig.  Im  Av.  halten  die  Bären  über  das  Wa- 
pen  keinen  Fürstenhut,  sondern  eine  hohe  rauchhärige  ganz 
einfache  Kappe  oder  Mütze,  so  ohne  Zweifel  das  Zeichen 
der  Freiheit  seyn  soll.  Der  Bär  zur  Rechten  ist  nicht  gepan- 
zert, er  hat  blos  ein  Wehrgehäng  über  die  Schulter ;  der  zur 
Linken  hat  nur  die  Schultern  mit  einem  Panzer  ähnlichen 
Umschlag  bedeckt. 

Auf  dem  Rev.  stützt  sich  die  erste  der  vier  Weibsperso- 
nen nicht  auf  das  Gefäss,  sondern  sie  hält  die  Hand  mit  dem 
Schwerdt  in  die  Flammen. 

Weder  die  Zweyte  noch  die  Dritte  ist  behelmt,  sondern 
beyde  gleich  mit  alt  vaterländischen,  mit  Federn  gezierten 
Hüten  bedekt.  Die  vierte  hat  in  der  Linken  eine  Fakel,  mit 
deren  sie  die  zu  ihren  Füssen  liegende  Armaturen  an- 
zündet. 

747.a.  Tom.  11,  495. 

749.  a.  Tom.  11,  495. 

*  755.  Ich  habe  beide  Arten.  Hat  16  Pariserlinien  im  Dia- 
meter. 

*  756.  Man  hat  sie  auch  in  Gold  zu  4  Dukaten.  Hat  12  */, 
Linien  im  Diameter. 

*  758.  S.  auch  Füsslin,  Tab.  VII. 

760.  a.  Av.  SOG.  BERNENS.  AGRICULT.  ET  BONAR. 
ARTIUM.  Der  Kranz  von  Eichenlaub,  und  das  Band  wo- 


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■yj"?" 


mit  selbiges  unten 
verschieden. 

Rev.  Der  Rechts 
auch  die  aus  dem  C 
in  etwas  verschiede 

R.  Schulthess.  H 

761.  a.  Fast  wie  ' 
derungen:  so  ist  ii 
steht  unten  am  C\[)\ 

Hirzel. 

*  762.  Ist  von  Ob< 
ligen  Direktoren,  A 
ses  ausgetheilt  wor 


763.  a.  Fast  wie 
RI.  REIPVB.  BEK 
Schrift  und  dünn. 

Zoffingen. 

•  770.  Zwischen 
bescheinet.  Ich  hab 
hess  in  Gold  neun 
gesehen. 

770.  a.  Tom.  11,^ 

•  774.  wie  772,  et 

•  775.  wie  772,  et 

•  779.  wie  778,  et( 
779.  a.  Gleich  nu 
R.  Schulthess. 
779.  b.  Tom.  11, 

•  780.  wie  778,  et« 

•  784.  ist  was  in  < 
sagt  wird,  durchzus 

787.  a.  Tom.  11, 

788.  a.  Tom.  11, 


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>>^  v^^T'-'TrcT--  '-yr 


—  243  — 

Der  rechtsschauende  Bär  mit  dem  Palmenzweig  und  Buch 
in  den  Tatzen. 

*  847.  b.  von  einer  verschiedenen  Gravüre. 

•847.  c.  wieder  verschiedene  Gravüre :  Der  Bär  schaut  links. 

•  847.  d.  etwas  verschieden;  der  Bär  schaut  links.  Ward 
1639  schon  ausgetheilt. 

*  851.  a.  von  851;  etwas  in  der  Gravüre  verschieden; 
Avard  den  Knaben  der  4'*"  Classe  ausgetheilt. 

*  856.  S.  Weise  2488. 
857.  a,  Tom.  11,496. 

861.  a.  Av.  MONETA  REIPVBLIC^  BERNENSIS.  Der 
gekrönte  Wappenschild;  zur  Rechten  von  einem  auf  einem 
Postament  stehenden  Bär,  zur  Linken  von  einem  Löwen  ge- 
halten; unter  dem  Schild,  neben  einem  Bärenkopf,  D.  B. 

Rev.  völlig  wie  861. 

R.  Schulthess,  in  Gold,  4  Dukaten  schwer. 

•  867.  Av.  wie  861.  Der  Spruch  aus  Proverb.  1,  22. 
867.  a.  Tom.  U,  497. 

867.  b.  Tom.  11,  497. 
^  868.  und  ohne  C  R.  50. 
S.  Weise  2ill. 

877.  a.  wie  877.  nur  NOVA  und  C  R.  20.  von  1696. 
R.  Schulthess. 

878.  a.  Tom.  11,  497. 

881.  a.  Tom.  11,  497. 

•881.  b.  Das  Wappen  mit  Hachures;  und  sonst  in  der 
Gravüre  verschieden;  auch  C  R.  30.  und  1699. 

882.  a.  Av.  gleich. 

Rev.  Das  Wappen  mit  Hachures,  ohne  Krone,  in  einer 
mit  Palm-  und  Lorbeerzweigen  gezierten  Einfassung;  im 
übrigen  gleich  wie  N°  882,  ausser  dass  dicht  unter  dem 
Wappen  ein  kleines  D.  und  B.  zu  sehen. 

D'Annone. 

•  885.  ist  7f  Loth  schwer. 

885.  a.  wie  885.  nur  grösser  und  dicker,  etwann  wie  ein 
halber  Thaler. 


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—  244 


R.  Schulthess. 

•  888.  a.  Av.  wie  861.  Rev.  wie 

•  889.  Tom.  11,  497. 

•  891.  ist  cordoniert. 
S.  Weise  2108, 
891.a.  Tom,  11,  497. 

•  892,  ist  nicht  cordoniert. 
892.  a.  Tom.  11,  497. 
892.  b.  Tom,  11,497. 
895.  Tom.  11,  497. 

ad  pag.  362.  Diese  Pfenninge  machen  eine  ziemlich  be- 
trächtliche Ausgabe  aus.  So  warden  verbraucht : 


1780 


1781 


1782 


Schulrathpfenninge  . 

Studenten- Pfenninge 

Palmenpfenninge 

Bienen-Körbe 

Gärtner     .... 

Seemann  nach  Lausanne 

Fünfbätzier    .... 

Zehnbätzier  in's  Münsterthal 
und  XVI.  Pfenninge,  alle  Jahr 
51 


1783 


67 

71 

71 

66 

63 

68 

62 

66 

222 

187 

199 

201 

193 

196 

193 

191 

437 

414 

398 

376 

24 

24 

24 

24 

179 

168 

138 

143 

205      145      181      145 


Schulpfennlnge  der  Munizipal  Städte. 

899.  a.  Gleich  nur  neben  dem  Wappen  getheilt  1638,  ist 
vielleicht  das  N*»  902. 

Hirzel. 

901.  a.  wie  901.  nur  viereckt  und  ohne  Jahreszahl. 

R.  Schulthess. 

904.  a.  wie  900.  nur  mit  der  Jahreszahl  1674. 

933.  Im  Av.  hat  das  Wappen  noch  einen  Engelskopf. 

Im  Rev.  ^RM  \  MI  VM  |  DILIGEN,  j  CATECHE  |  TIC/E 
1721,  unten  zwei  übereinander  geschrenkte  Palmzweige. 


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—  245  — 

MiXnzen. 

♦944.  lies  FRIDERI. 

944.  a.  Goldgulden,  wie  944,  nur  FRIDERI.  II.LIBERTA. 
AUTHO. 

R.  Schulthess. 

948.  a.  Goldgulden.  FRIDERI.  LIBERIA  AVTHOR.  - 
MONETA  AVR.  —  BERENENSIS. 

So  angegeben  in  Hamburg,  Verzeich,  1781,  17.  Sept. 
N**  471.  Da  ich  aber  dieses  Stück  an  mich  gekauft  hatte,  so 
sähe  ich,  dass  es  nichts,  als  das  N°  944  sey;  ähnliche  Fehler 
werden  noch  mehrere  unten  im  Artikel  von  Basel  vorkom- 
men. 

950.  a,  Tom.  11,  497.  Viertel  Dukate. 

951.  Tom.  11,  497. 

951.  a.  Tom.  11,  498.  Sechsfache  Dukate. 
R.  Schulthess,  nur  4  Dukaten  schwer. 
951.  b.  Tom.  11,  498.  Fünffache  Dukate, 

951.  c.  Tom.  11, 

952.  a.  Vier  L 
BERiNENSIS.  Dai 
und  der  Krone,  ge 
Schild  steht  ein  1 
Seite  ein  Bär,  zur 

Rev.  Die  Stadt  1 
welcher  Schiffe  zu 
ten  ein  B.  Im  Abs 

R.  Schulthess. 
hören. 

*  954.  Mein  Exe 

954.  a.  Tom.  11, 

•  955.  a.  Golden 

955.  b.  Halbe  . 
Rev.  wieder  nur  e 

S.  Hamburg,  Vi 
fehlerhafte  Beschr 


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-  246  — 

959.  a.  Tom.  11, 498.  Dicken. 

960.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken. 
960.  b.  Tom.  11,  499.  Dicken. 

963.  Eine  Abbildung  mit  der  Ueberschrift :  Teston  de 
Baern  in  Billon  d'aur  et  d'argent  a  Gand  1552.  8. 
965.  Könnte  wohl  das  Gleiche  mit  965.  a.  seyn. 

•  965.  a.  Tom.  11, 499.  Dicken,  lies  MONETA  BE„  R,  NE. 
NSI„  S, 

•  971.  a.  Dicken :  etwas  in  der  Gravüre  verschieden. 
972.  a.  Dicken,  MON.  NOV.  BEHNEN'S.    -  BERCH. 

ZERINGE.  -  CONDITOR.  BERNEN.  ANNO.  D.  1191. 
'/,  Loth  schwer. 

S.  Catal.  eines  Mäns.  Kab.  Leipzig  1737.  S.  93,  N"  645. 

Lengnich  neue  Nachr.  T.  1,  P.  11,  47.  Kommt  mir  noch 
zweifelhaft  vor. 

•  975.  S.  Weise  2105. 

977.  Tom.  11,  499.  Dicken. 

978.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken. 
981.  Ist  als  irrig  durchzustreichen. 

•  983.  S.  Weise  2106. 

991.  a.  Tom.  11,  499.  Halber  Gulden. 

•  992.  a.  Dicken,  viereckt.  Av.  MONETA  BERNENSIS. 
Das  Wappen  ohne  Hachures. 

Rev.  BERCHT.  D.  ZERI.  CONDIT.  Das  Kreuz  in  einer 
bogenförmigen  Einfassung. 
994.  a.  Dicken,  von  1492,  nur  BERNENSIS. 
S.  Hamburg.  Vers.  17.  Sept.  1781.  1329.  Verdächtig. 

•  995.  ist  Arend  228.  Durchzustreichen. 

•  996.  Am  Ende  eines  jeden  Worts  in  der  Umschrift  des 
Rev.  eine  Rose. 

S.  Nova  Acta  Erud.  1738.  —  Tab.  IV,  fig.  17,  p.  360.  — 
Hamburg.  Vers.  1748,  N°  544, 13  Mark.  Zu  Danzig  A.  1767, 
um  zwanzig  Thaler,  und  1768  um  vierzehn  Thaler  15  Kr. 
verkauft.  Lengnich  1.  c.  . 

•  998.  Hr.  Harscher  hat  ihn  in  Gold,  5  Dukaten  schwer. 
S.  auch  Wolders,  Arendt,  de  Zetter,  1631. 


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f*""^^'?  ?.^  V"  ^'■^' 


228.  Billon  d'aur  ( 
Hamburg.  Vers.  1 
998.  a.  Hr.  d'An 
ein  anderes  Gepräge 
ser  einer  kl.  Verschi 
abgeht,  dass  im  sech 
statt  einer  halben  Zie 
sehen. 

998.  b.  Goldguide 

NENSI^  Das  Wapp 

Rev.  FRID\  II.  F 

pfige  Adler  rechts  g< 

Ich  habe  dieses  l 

Hr.  Harscher  besitzt 

lieh  ausgedrückt.  \ 

gsen  würde  ich  die  h 

1002.  Thaler  de  Z 

1011.  a.  Goldguld 

Rev.  ein  grosses  j 

CONDI.  —  und  ein  : 

Harscher.  Ich  hal 

•  1014.  a.  Dukate 
änderungen  in  der  F 
auch  ist  dieser  ein  \a 

1018.  a.  Dicken  vc 
Zoffingen, 
1018.  b.  Tom.  11, 

1021.  a.  Tom.  11, 

1022.  a.  Tom.  11, 
1025.  a.  Tom.  11, 
1028.  Tom.  11,50 

•  1032.  a.  Thaler, 
Jahreszahl  das  Zeicl 
len.  Im  Av.  die  Hac 

R.  Schulthess.  D^ 
1033.  a.  Tom.  11, 


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—  248  - 

1033.  b.  500.  Tlialer. 

1037=1046.  Die  halben  Thaler  von  1679,  müssen  wegen 
ihrer  Menge  anders  rangirt  werden. 
1.  mit  Hachures, 

*  1037.  Nach  der  Heraldik  ein  rothes  Feld. 
Av.  MONETA  REIPÜBLICyE  BERNENSIS. 

Rev.  BENEDICTVS  SIT  JEHOVA  DEVS  1679.  Das 
achtfache  B.  in  dessen  Mitte  ein  ^.'j. 

War  mein  N°  1044. 

2  mit  Blumenwerk  blasonirt. 

*1038.  Mit  einer  Kette  eingefasst:  MONETA  etc.  Zwi- 
schen Reipvblicee  und  Bernensis  i\ 

Im  Rev.  BENEDICTVS  etc.  In  den  vier  Ecken  Röschen. 

Leu.  D'Annone.  War  mein  N""  1045. 

*  1039.  Fast  gleich,  nur  ohne  Röschen. 
D'Annone.  War  mein  N**  1046. 

*  1040.  Mit  einer  Blumenkette  eingefasset.  Zwischen  den 
Worten  im  Av.  Sterne,  und  nach  Bernensis  ein  Röschen. 

Im  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 

Leu.  War  mein  N"  1042. 

S.  Mona,  en  urgent  1759.  487. 

*  1041.  Gleiche  Einfassung  zwischen  den  Worten  des  Av. 
kleine  o,  nach  Bernensis  ein  Blümchen. 

Im  Rev.  zwischen  den  Worten  —  Punkte. 
War  mein  N°  1042.  a. 

*  1042.  Wie  1041,  nur  hinter  der  Jahreszahl  ein  o. 
War  mein  1042.  b. 

*  1043.  Fast  wie  1042,  nur  hinter  Bernensis  ein  -f-. 
War  mein  1042.  c. 

*  1044.  Eine  muschelförmige  Einfassung.  Im  Wort  MO- 
NETA das  0  sehr  gross. 

Im  Av.  nach  Bernensis  ein  Blümchen  an  einem  Ast. 
Im.  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 
War  mein  N°  1038. 

1045.  Fast  gleich,  nur  im  Wort  Benedict vs  ein  M.  Zwi- 
schen den  Worten  des  Rev.  Punkte. 


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War  mein  N«*  1039. 
D'Annone. 

*  1046,  Eine  andere 
War  mein  N*»  1039, 
D'Annone. 

•  1046.  a.  nur  etwas 
Jehova  ein  o. 

War  mein  N«»  1039. 

*  1046.  b.  nur  Punkt 
War  mein  N°  1039. 

*  1046.  c.  eine  ander 
ter  dem  Wort  Bernens 

War  mein  N*^  1040. 

•  1046.  d.  Fast  gleicl 
War  mein  N°  1041. 

•  1046.  e.  Eine  and 
Blümchen,  im  Rev.  z^ 
nach  der  Jahreszahl  ei 

War  mein  N**  1041. 
D'Annone. 

♦  1046.  f.  Gleiche  Eii 
Röschen,  und  oben  eii 
kleine  Punkte,  in  den  A 

War  mein  N°  1041. 

D'Annone. 

3.  ohne  hachures. 

1046.  g.  Ist  mein  eh( 
Blumbwerk  blasonirte 
Stempel,  indem  er  unt( 
den  Worten,  grosse  el 
ganz  kleine  runde,  — 
keine  Unterscheidungs 

D'Annone. 

•  1046.  h.  Im  Av.  z 
Rev.  Röschen. 

D'Annone. 


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— ^^ 


—  250  — 

War  mein  N'  1037. 

S.  Mac^  51,  zu  3  */,  gros.  5gr.  schwer,  10  den.  12 gr.  fein. 

•  1046.  i.  Die  Sterne  grösser,  die  Buchstaben  kleiner  und 
schärfer;  im  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 

War  mein  1037.  a. 

•  1046.  k.  Zwischen  den  Worten  Punkte,  nach  Bernensis 
ein  Blümchen,  im  Rev.  Röschen. 

War  mein  1037.  b. 

•  1046.  1.  Zwischen  den  Worten  Blümchen,  nach  Bernen- 
sis ein  Blümchen  mit  einem  Ast.  Im  Rev.  kleine  o. 

War  mein  1037.  c. 

•  1046.  m.  Zwischen  den  Worten  Sterne,  im  Rev.  Pünkt- 
chen. In  den  Ecken  des  Sfachen  B.  Sternchen. 

War  mein  1037.  d. 

•  1046.  n.  Im  Av.  zwischen  den  Worten  Punkte,  und  ein 
geziertes  Kreuz  nach  Bernensis.  Im  Rev.  zwischen  den 
Worten  Röschen  fast  wie  1046.  k. 

War  mein  1037.  e. 

Noch  bleibt  übrig  Tom.  11,  500.  —  N^  1046.  a.  Ich  weiss 
aber  nidht  wohin  es  gehört. 

1046.  o.  Mein  ehemaliges  N^  1046.  a.  Tom.  11,  500. 

1047.  Der  Bär  ist  anders  nicht  bewaffnet,  als  dass  er  an 
einem  ganz  einfachen  Wehrgehäng,  ein  kleines  Schwerd 
hinten  herunter  hängen  hat ;  am  Halsband  aber  ist  ein  mit 
einem  Federbusch  gezierter  Hut  befestiget,  der  ihm  vom  Na- 
ken  herunter  hängt.  Auf  dem  Rev.  ist  oben  in  der  Cartouche 
ein  G.  angebracht. 

D'Annone,  in  Gold  4  Dukaten  schwer. 
1047.  a.  Tom.  11,  500.  Dreyfache  Dukate  1680. 
1047.  b.  Tom.  11,  500.  Halber  Thaler  1680. 
1050.  a.  Tom.  11,  500.  Vieriel  T/mler  1G80. 
1050.  b.  Tom.  11,  500.  Dito. 

•  1052.  Tom.  11,500. 

•  1053.  a.  Tom.  11,  501.  Dreyfache  Dukate  1684. 

1054.  S.  Verj.  des  deutschischen  Mün::,  Cab.  1771,  page 
29,  N°  4. 


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-  252  — 

Marzel  unbeschnittene lÖ  Schilling. 

D"      beschnittene 6  Plapp. 

Halbe  Marzel  unbeschnittene     ....  4  */,  Schill. 

D**            beschnittene  .....  SV.      » 

Halbe  Mayländer  Dicke 7  */*       » 

Mayländer  Ambrosier  mit  dem  Bischofs 

Kopf 4      » 

Mayländer  Pfenning  mit  Premiss  ...  2      » 

Mailänder  Pfenning  mit  dem  Dübli ....  2      » 

Carling 4  V .       » 

Rollbatzen 17  Angster. 

Mayländer  Plappert  mit  der  Feder,  dem 
F.  oder  dem  Kreuz,  auch  alte  Frankrei- 
cher Plapp.,  item  Zürcher,  Berner,  Frey- 
burger, Solothurner  und  St.  Galler  Plapp.  8        » 

Krayen  Plappert 10        » 

Löwen  Plappert 22        » 

Die  halben  dito 11        » 

Rössler 4  Schill. 

Walliser  anstatt  10  Schill,  nur  ....  4  Vi       » 

WaHiser  mit  dem  Bischofkopf  ....  3       » 

Bellizer,  so  die  3  Länder  schlagen  ...  3      » 

Florentiner,  Veneter,  Mantuaner    ...  16  Angster. 

Etsch  Sechser •   4  */i  Schill. 

Böhmisch,  alte  Plappert,  und  alte  Schlüs- 
sel Plappert.    13  V/,  Angster. 

Kreuz  und  Strassburger  Plappert ...  12  \\        » 

Basel  Plapp 10        » 

Römer  Carling  mit  dem  Sparren,  deren 

drey  für  einen  Carling  geschlagen  sind  9        » 
Burgunder  und  Losner  Plappert  anstatt  8 

nur 7        » 

Savoyer  Blanken 1  Schill. 

Etschkreuzer 9  Haller. 

Alte  Zürcher,  Luzerner  und  Solothurner 

Kreuzer 8      » 


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n 


—  :^54  — 

1105.  b.  Thaler  wie  1105.  nur  NOVA. 
U.  Schulthess. 

•  1108.  Stürmer,  lässt  das  L.  V.  -—  auf  dem  Av.  aus. 
1108.  a.  Tom.  11,  504.  Thaler. 

1113.  a.  Dicken.  Av.  wie  1113.  Rev.  wie  1100. 

ZotHngen. 

1118.  Madai,  4G.58.  Mann,  enargent  1769,  488.  haben  nur 
den  einfachen  Thaler.  Letzterer  hat  1(5  Wappen. 

1118.  Tom.  11,  504.  Doppelthaler  mit  17  Wappen. 

1118.  b.  Ein  schöner  einfacher  Thaler  2  '  ^^  Loth  schwer. 
Ist  dem  N '  1117  in  der  Umschrift  gleich,  aber  der  Soldat  steht 
links.  Die  Jahrzahl  1518  ist  unten  an  der  Thron  Stuffe,  der 
Luzernerschild  hat  die  hachures  in  der  linken  Helfte,  und  ist 
nur  mit  15  Wappen  umgeben.  Das  vom  Twing  Rüsegg  fehlt. 
Sonst  sind  sie  in  der  nämlichen  Ordnung. 

von  Seufferheld. 

1118.  c.  Hinfacher  Thaler,  MONET.  N.  LVCERNEX. 
2  Loth  schwer. 

Hirzel. 

1120.  Rev.  wie  1117.  Die  Hachures  des  Wappens  in  der 
rechten  Hälfte,  die  Linke  ist  glatt.  Hat  10  Wappen;  das  von 
Knültweil  und  Wycken  fehlt.  Man  hat  ihn  auch  in  einfacher 
Thalersdicke  1  ***  'g,  Loth  schwer. 

S.  Hamb.  Verz.  1748,  N^  548,  um  30  Mark  6  s. 

1120.  a.  Tom.  11,  504.  Thaler. 

1120.  b.  Tom.  11,  504.  Dakaie  1507. 

1122.  Tom.  11,505. 

1125.  a.  Tom.  11,  505.  Dirken. 

•  1120.  wie  1125,  etc. 

1132.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken  1617. 

1136.  a.  Tom.  11,  505.  Goldstück  1622. 

•  1137.  Im  Nunwphyl.  Burkhard.  11,  p.  210,  N"  558,  wird 
das  Wort  NOVA  ausgelassen. 

1137.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken  1022. 

1137.  b.  Tom..  11,  505.  Dicken  1632. 

1138.  Ein  anderes  Gepräge  hat  LVCERNENSL 


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Zotfingen. 
1138.  a.  Toir 
1138.  b.  Torr 
1138.  c.  Ton^ 
1138.  d.  Glei 
R.  Schulthes 

1142.  a.  Dop 
schwer.  Auch 
eine  beynahe  o 

Im  Fürsll.  / 
druck. 

1143.  a.  Ton 
1143.  b.  Ton 

•  114G.  Tom 
1147.  a.  Ton 
R.  Schulthes 
1147.  b.  Ton 

•  1148.  Tom. 

•  1151.  Gleic 
NEN  I  SIS  1  1' 

•  1152.  Fast 

•  1154.  a.  Ze 
Seiten  des  dop| 


ad.pag.433. 
sind  im  Münze 
luation  auf  65  1 
VA.  1, 188.  1 
A.  1640,  sal 
falsche  Münze 
von  Beilenz. 


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-  25(>  - 

*  1154.  b.  Tom.  11,  506,  sub.  1154.  a.  Schulpfenning  für 
Bellen^, 

1157.  a.  Tom.  11,  50G.  Thaler, 

1158.  a.  Tom.  11,  506.  Thaler. 

1159.  Stürmer,  liest  SANCT9  MARTIN.  EPIS. 

1160.  Lies  MARTI  9. 

1161.  ist  vor  1157  zu  setzen. 

1162.  Lies  MART19  EP1SC.9.  vermutlilich  der  gleiclie 
mit  1160  und  beyde  verdächtig. 

1163.  Tom.  11,507. 

1165.  a.  Dicken,  wie  1169.  nur  VNDERIA. 
R.  Schulthess. 

1174.  Tom.  11,  507.  Abbildung  unterm  Nahmen  teston  des 
trois  alliances  im  Billon  d'aur  et  d'argent  a  Gand  1552.  8. 

1177.  Thaler.  Ilr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

1178.  a.  Halber  Thaler,  der  Heil,  aufrecht  stehend,  wie 
er  mit  dem  Schwerd  ein  Stück  von  seinem  Mantel  schneidet, 
—  wonach  ein  kniender  Bettler  langt.  Sonst  wie  1177. 

R.  Schulthess. 

*  1179.  Berg  und  Hof  mann  lesen  EPISCOBVS  aber  ver- 
muthlich  irrig.  Billon  d'aur  et  d^argent,  a  Gand  1552,  8. 

1180.  Ist  vermuthlich  der  im  Wolder  de  Zetter  1631.  233. 
und  Arendt  233.  abgebildete  Thaler.  —  Er  hat  zwischen  dem 
Anfang  und  Ende  der  Umschriften  auf  beiden  Seiten  ein 
Kreuz,  und  auf  der  Rückseite  zwischen  den  Worten  SANC- 
TVS  MARTINVS,  eine  herzförmige  Figur,  in  einem  Zirkul 
eingeschlossen.  Vielleicht  ein  Münzmeisterzeichen. 

S.  Lengnich  neue  Nachr,  T.  I,  P.  11,  50. 

*  1185.  Abbildungen  im  Wolder  de  Zetter  1631,  233.  und 
Arendt, 

*  1185.  a.  Tom.  11,  507.  Thaler  von  1561.  Zwischen  den 
Worten  im  Av.  sind  Creuze  anstatt  Sterne. 

1187.  S.  Ver2,  von  Münzen  Hamb.  1777,  p,  238,  N°  3237. 
Verz,  von  Münzen  Magdeb,  1763,  p.  223,  N''  1054. 

*  1187.  a.  Thaler,  wie  1187,  nur  im  Rev.  1561,  anstatt  61. 
1189.  a.  Tom.  11,  507. 


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-  257 


Cri. 


1194  S.  Auserlesenes  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784, 
p.  221,  N"  1415,  wo  irrig  NOSTER,  anstatt  NO.  gelesen 
wird;  denn  ich  habe  das  gleiche  Stuck  aus  dieser  Auction 
gekauft. 

1202.  Gleich  wie  1199,  etc. 

1203.  a.  Dicken,  gleich,  nur  MONETA. 
H.  Schulthess. 

1204.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1616. 

1205.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1617. 

1206.  a.  Dicken,  nur  MON.  —  EP. 
R.  Schulthess. 

1209.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1021. 
1209  b.  Tom.  11,  507.  Dicken  1621. 

*  1213.  Das  Wappen  mit  hachures. 

1213.  a.  Dukate,  gleich,  das  Wappen  ohne  hachures,  und 
sonst  einige  kleine  Abweichungen. 
D'Annone. 

Srhweiz. 

*  1216.  Tom.  11,  507. 

*  1218.  Lies  LABOR  anstatt  AMOR. 

1220.  a,  Dukate  ^^^'^^^^  ^..r^^d  :,^  .,^«  u^^^«k^..nr  t  «k 

S.  Lengnich,  T. 

*  1221.  Dukate, 
D'Annone.  Har: 

1221.  a.  Dukate 
R.  Schulthess. 
1221.  b.  Dicken 
Rev.  TVRRIS  I 

reszahl.  Die  Bilder 
S.  Lengnich,  T. 
1225.  Dicken,  w 


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—  258  — 

122G.  Dakatc,  Die  Jahreszaht  1653  ist  zu  beiden  Seiten 
des  Wappens  getheilt. 

1229.  a.  Dicken,  wie  1229.  nur  ein  Abschnitt  im  Av. 

K.  Schulthess. 

1229.  b.  Dicken.  Av.  MON.  NOVA  SVITENSI8.  1672. 
Der  Wappenschild. 

Rev.  NOM.  DOM.  TVRR.  FORTISS.  Der  gekrönte 
Reichsadler. 


ZotHngen. 


E  SUITENSIS.  Das  Wap- 
i  gehahen,  der  in  einer  Tatze 
lern  ein  Schvverdt  hält.  Im 

ng:PAX  I  OPTIMA  |  RE- 

>  Stempeischneiders. 

hlen. 

IV  geschlagen. 

prämien  von  1784,  in  Tha- 

)as  Wappen  mit  einem  Ei- 
eigen  umgeben,  links  von 
n,  zur  Rechten  ein  ruhender 
den  Kopf  und  Hals  siehet. 
ic/ier. 

/S.  Arnold  von  Winkelried 
3m  Schwerdt.  In  dessen  lin- 
iwerk  miteinander  verbun- 
id  ein  halb  zur  Erde  stehen- 
d  Streitkolbe.  In  einem  die- 
m  Angedenken  dass,  da  die 
[lasle  dem  Pabst  Anastasio 


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—  260  — 

mit  der  Linken,  der  zur  Linken  stehende  hingegen  den  Schild 
mit  der  Linken  anfasset,  den  Reichsapfel  aber  mit  der  Rech- 
ten emporhält.  Beide  Engel  haben  ganz  kleine  Kreuze  auf 
der  Stirne  empor  stehend. 

1234.  auch  CANTONS.  Ist  vermuthlich  irrig. 

*  1235.  Tom.  11,  509.  Der  Engel  hat  vorn  am  Kopf  ein 
Kreuzchen,  um  den  Kopf  einen  Schein,  neben  diesem  fallen 
Strahlen  rechts  aus  dem  umgezogenen  Kranz  herab.  Hat  zu 
Danzig  1767  7  Thaler  6  Kr.  leicht  Geld  gegolten. 

Harscher. 

1236.  Stürmer,  hat  nur  ANTONS. 

1237.  Tom.  11,  509.  Die  Jahreszahl  im  Av.  ist  nur  65, 
nicht  1565. 

Im  Rev.  zwischen  den  Füssen  des  Engels  eine  Schnecke, 
rechts  zvvey  in  einander  geschlungene  fruchtbare  Bäume. 

1237.  a.  Tom.  11,  509.  Thaler. 

1238.  Der  Spruch  ist  aus  Ps.  CXX,  7. 

*  1241.  Tom.  11,  509.  Dicken. 
S.  Weise  2\2S. 

1243.  a.  wie  1240.  nur  mit  der  Jahreszahl  1616. 
R.  Schulthess. 

*  1247.  a.  Thaler,  von  1620,  wie  1247.  nur  ODERAT.  und 

Reichsadler  ohne  Krone,  hingegen  ein 
en  Köpfen. 

Thaler.  Av.  MON.  NO.  CANTONIS  TV- 
fast  wie  1247.  Der  Engel  hat  vornen  am 
m,  aber  keinen  Schein;  er  hält  in  der  rech- 
ihsapfel,  und  liegt  auf  dem  linken  Knie.  — 

ist  das  Wappen,  das  er  mit  der  linken 

nur  OD.  und  PACI.  Der  Reichsadler  ohne 
len  um  die  Köpfe;  zwischen  den  Hälsen 
"g^  Loth  schwer. 
Leu,  d'Annone,  Harscher. 


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—  261  — 

1249.  a.  etwas  in  der  Gravüre  verschieden. 
D'Annor ' 
1249.  b. 
Diese  be 
1253.  a. 

•  1256.  i 
1257.  a. 
1259.  \vi 
1266.  a. 
Av.  In 

GIENS.  I 

Rev.  Di 
schritt. 

Hr.  Ha^ 

•  1268.  ' 
hält  in  der 
Wappen,  i 

S.  Weil 


ad.  pag. 

auch  im  G 
Drey  Gl; 
1269.  a. 

kränz  S.  P 
R.  Schu 
•  1270.  1 
Alle  viel 

nocii  das  * 


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1 


2(\2  - 


AvHAXi;    I. 


sheiT  Leu, 
Hr.  Haupt- 
inet ist  nun 
fte  von  dem 
5  französi- 
;  nämlich  : 
daillen  hat 
lat  dessen 

hs. 

;  von  nichts 
i  Bibliothek 
iu  vervoll- 
Id  und  Sil- 
berne. Die 
iklaus  von 
)  dass  nun 
wird,  aus- 

ahr  auser- 
lles  was  er 
ntlich  reich 

ind  gestor- 

chtlich,  be- 
en.  Es  hat 
besonders 
Igen  Wall, 
nanier  sich 
'ils  von  tei- 


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nem  Silber,  t 
Sammlung  ; 
haus  St.  BlaJ 


Pag.  487. 
Medaillen  au 

Sanders  F 

Droz  J.  P. 

Falt2  Roy 

Pag.  491. 
mann,  ist  au 

Fueter  Chi 
bohren,  wo  *= 
1754,  nach 
zu  Bethlehei 
A"  1769  kam 
seiner  Vater 
regimentstäh 
lernte  beim  j 
viel  Pittscha 
den  Stand  B( 
Steinschneid 
nicht  zu  zeig( 
sich  selbst,  u 
auf  Paris,  ur 
gers  Medaill« 
lieh,  und  dar 
genwärtigen 

Nach  14  M 


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1 


-  264  - 

Bern,  und  hat  seither  eine  ziemliche  Menge  Siegel  und  Pitt- 
schaft,  theils  in  Metall,  theils  in  Stein  verfertiget,  worunter 
einige  Copien  von  Antiken,  wie  auch  zwey  Köpfe,  eins  vom 
Bruder  Nikiaus  von  der  Flüe,  und  das  Bildniss  von  Voltaire 
auf  Kanniol  gegraben,  sich  befinden.  Seine  fast  allzu  häufi- 
gen Bestellungen  haben  ihn  bis  dahin  verhindert,  sich  durch 


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Zeichnungen  ü 
als  eine  alte  F 
allen  Kennzei 
sind  noch  and 
Hingegen  sind 
hat,  so  dass  n 
gerische  Arbe 
Hr.  üon  Stetfei 

S.  Gott.  gel. 
1782.  Juin31(J 
Zeit.  1782.  32J 
Magazin  des 
Murr  Journa 
41.  42. 

Hilcker.  In 
berg  1778.  in  ^ 
vor;  als  N"  11 
der  ich. 

P.  498.  San 

P.  498.  Sei 
Künstlern,  40. 

P.  499.  Stet 
Ingenieur  Hai 

P.  502.  Vo 
26*'"  Merz  174 
wied  zu  seine 
Lehre.  Sie  h; 
Münzen  zu  be: 
wesen,  in  Her 
Stecher  gearb( 
rail  gewiedme 
und  des  Hrn. 
Bevollmächtig 
claus  von  Wa 
stochen. 


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\Vägeh\  ein  Stem[)elschneider  zu  Diessenliofen,  hat  die 
neuesten  Züricher  Münzstempel  geschnitten. 


Anhang;  IH. 


Gebrauchte  Schriften. 

Acta  Eruditoi'imi  noca, 

Anhorn  Bartlome,  Grauhilndtner  Krieg  My. 

Athcnae  rauricae.  Tom.  11,  510. 

V,  5t )3.  Arend  MänzbuclK  Ist  mit  dem  Wolderischen  und 
de  Zettet  Ischen  das  gleiche. 

504.  Bayerisch  Münzrecht,  Tom.  11,  510. 

Beschr,  der  modernen  Münzen  von  Hm,  von  Liebeherr. 
Tom.  11,511.  Der  zweite  Theil  enthält  nur  die  pommerschen 
Münzen. 

Beschreibung  der  Hessischen  Münzen  1784.  4. 

Beschreibung  von  Neuenburg,  1783.  8. 

Besson  nienioires  historiques  stir  le  diocdse  de  Gendve, 

Bibliothek  allgemeine  deutsche, 

neue  der  schönen  Wissenschaften. 

•  le  Billon  d^aur  etdargent,  Gand  1552.  in  8. 
506.  le  Blanc  Paris  1690.  Amst.  1692.  4. 
Bonanni,  2  Vol. 

Boyce  recherches  sur  Vindigenat  Helvetique  de  la  P.  de 
NeuchaleL 

Brückner,  Fortsetzung  der  Wursteischen  Baselchronik, 

Büttinghausen  Beyträge, 

Cameron  Henri  Tarif  genevois  1740.  8. 

•  du  Ca /ige  Historia  Byzantina, 

•  Catalogus  thecae  numismaticae  Hesselianae. 
Catalogus  eines  Münzkabinets,  Leipzig  1737. 

(Fortsetzung  folgt.) 


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I»"«  Ann^e 


REVUE  SÜrföB  ÖE 


PL.   XIII 


70 


71 


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FRAGMENT 


CAS' 


AN( 


83.  PI.  XIII,  fig.  70 
(•rite  sous  le  n«  3  de  n 
garten,  aiiisi  que  cell 
cessivcment  rares ;  c\ 
(luction  de  cetle  piece 

84.  PI.  XIII,  tig.  71. 
Diam.:  0"\04.  Poids: 
ronnöe,  tenant  sur  so 
sa  maip  droite  un  sce 

rJ*.  :  Au  ceiitre  un  ö( 
le  bord,  tri^s  large  et 
l(5gende  rudinnentaire, 
MIUM  gravt^,  ce  (lui 
cju'un  essai.  En  tout 
probahlement  unique, 
a  la  coUection  cantona 
Liehenau  a  eu  TextrO 

'  Suite.  V.jir  Uetutc  ahihhc  ile 


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/■' 


\ 


—  2(kS 


C'est,  eil  somme,  une  mödaille  du  meine  style  que  la  pie- 
mi6re  de  la  stM-ie  de  Baden  et  (|ue  eelle  de  labb^  Silliereisen 
de  Wettingen,  toutes  les  trois  executt^es  par  l'abb^  lui-meme 
qui  ötait  un  habile  artiste. 

85.  PI.  XIII,  tig.  72.  Mödaille  ovale  en  argent.  eoul(}e  et 
ciselt^e.  Poids :  21  gr.  Le  milieu  est  renfli^  et  le  buste  comme 
Töcusson  bien  en  relief.  Le  bord  de  cette  interessante  pi^ce 
est  trös  aminei. 

Buste  de  profil  de  la  sainte  Vierge. 

i^. :  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden  et  la  date  gravöe 
(16— 9G)  des  deux  c6t(3s  de  Ft^cu. 

86.  PI.  XIII,  tig.  73.  Medaille  ovale  en  argent,  frapi)ee. 
Poids :  10,50  gr. 

Oeuvre  tr^s  artistique ;  tetes  de  protil  du  Christ  et  de  la 
sainte  Vierge  juxtaposöes.  Log. :  I  *  ESVS  *  CVM.  MARIA, 
avec  trois  fleurons  ressemblant  i\  des  fleurs  de  lis.  Au 
bas,  on  remarque  la  signature  de  Fartiste,  mais  illisible  : 
AS  MOL  (?). 

rJ".  :  Au  bas  ecu  aux  armes  de  la  ville  de.  Baden  ;  au-des- 
sus  en  trois  lignes  :  ♦S*P*  |  Q*B*D*D*  |  16—53. 

M.  le  D«*  Th.  de  Liebenau  nous  communique  Texplication 
suivante  de  ces  initiales  :  Senatus  Populus  Que  Badensis 
dono  dedit.  La  möme  inscription  se  trouve  sur  la  premi^re 
mödaille  de  Baden,  que  nous  avons  decrile  präcedem- 
ment. 

87.  PI.  XI\',  fig.  74.  Jeton  octogone  uniface  de  la  Societö 
de  tir  de  Bremgarten  en  bronzedorä,  frappö  en  creux comme 
les  bracteates.  Le  lion  des  armoiries  de  la  ville  dresse,  por- 
tant  avec  ses  pattes  de  devant  un  B.  CoUection  P.  Stroeli- 
lin. 

88.  PI.  XIV,  fig.  75.  Jeton  uniface  de  la  Societe  de  tir  de 
Brougg  en  bronze.  La  porte  avec  les  deux  tours,  armes 
de  la  ville  de  Brougg,  gravöe  en  creux.  CoUection  P.  Stra4i- 
lin. 


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REVUE  SÜiVfi  DE  NUMISMATIQÜE 

Ire  ANNfeE  \  PL.   XIV 


^ 


74  75 


76 


77 


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Google 


^•r^ 


f 


89. 
n"  5. 


Ajoi 
Lucer 
ment  < 
Lam^ 
PI.  V] 

90. 
comm 
fig.l8 
autre.» 

91. 
noit  !•( 
dans.l 
NEDI' 

jusqu' 
et  teiif 
onren 
TIVS. 
surtoi 

Du 

Louis 

REVUE  Sl 


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-     ^70  — 

liii,  nou«  a  commuiiiciut^  un  exem|)laire  en  argent,  pesant 
44,70  gl-. 

Rlieinfelden.  Au  point  de  vue  de  la  mödaille  döerite  p.  11 
(PI.  V,  tig.  16*),  nous  trouvons quelques  renseignements de 
plus  dans  le  livre  de  M.  A.  de  Berstett*.  Le  cavalier  est 
hien,  coinme  nous  le  supposions,  le  duc  Bernard  de  Saxe- 
Woimai*  et  Töcusson  ä  gauche  reprösente  ses  armes.  Ber- 
stett  a  du  avoir  sous  les  yeux  un  exemplaire  mal  conserv^. 
parce  quMl  dit  quo  sur  l'öcusson  ä  droite,  il  ne  pouvait  rien 
distinguer.  Notre  empreinte  montre  au  centre  un  arbre.  ä 
gauche  une  main  sortant  des  nuages  et  tenant  un  arrosoir 
pencht^  vers  les  racines  de  Tarbre  ;  ä  dr'oite  une  main  sor- 
tant des  nuages  et  lancant  des  rayons  de  soleil  sur  le  tronc 
de  larbre.  De  Teau  et  du  soleil,  c'estcc  qu'il  faut  pour  faire 
prospt^rer  Tarbre  et  nous  pensons  que  cctte  allögorie  se 
trouve  en  rappoi't  avec  la  lägende  :  Sic  reviresco. 

R. :  La  ville  qui  se  ti-ouve  sur  le  panneau  de  l'autel  est 
Brissach  (Alt-Breisach).  Les  bannieres  avec  les  noms  de 
\  illes  repröscntent  les  victoires  du  duc  Bernard. 


XU.     MKDAILLES  MODERNKS. 

1)^.  PI.  XIV,  fig.  77.  Mädaille  du  tir  UhWnl  ä  Aarau  en 
1S49.  Etain.  Diam. :  0'",035. 

Dans  une  couronne  de  chene  un  faisceau  de  licteur,  au- 
devant  duquel  se  trouvent  deux  fusils  croisös.  Lt^g. :  KID- 
GENa:SSISCHES  FREISCHIESSEN  IN  AARAU  ensens 
contraire  1849. 

nj. :  Guillaume  Teil  assis,  son  arbalete  posöe  ä  cote  de 
Uli,  tenant  dans  sa  main  droite  leväe  la  pomme  traversoe 
par  la  H^che  et  appuyant  sa  main  gauche  sur  Töcusson  fö- 
deral. Collcction  P.  Strd'hlin. 

'n-nadisihütt  FO  raten  Im  nses 
schiißviK  KreibuiK  im  Brtis- 


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'^IW^- 


93.  PL  XIV,  fig. 
(irandeur  exacte  d 
27)  gr.,  variant  entrc 

Ecu   aux  armes 
croix  föderale  rayor 
est  entourö  d'une  C( 
^^  25  JÄHRIGE  Jl 
FESTES.  <§s  en  ser 

r|*.  :  Devant  un  so 
sur  lequel  est  placö 
i-epose  une  döesse  s 
iiant  dans  sa  main  ( 
un  caduc^e.  Exergi 
I  1803.  Signö  au  hi 

De  cette  piöce  de 
rertain  nombre  d'e 
Bovy ;  toutefois  cett 
manque  de  cannelu 

II  vient  d'etre  fraf 
des  pi6ces  en  arger 
sont  assez  röussies 
erreur  les  collectior 
A.  Bovy  s'y  trouve. 
etc.,  sont  exactemei 
tion  de  M.  P.  Stroel 
dant  sur  cette  piec 
ainsi  les  bords  de  h 
daille  authentique,  1 
laurier  offrent  une 
couronne  murale  oi 
point  de  repöre  prir 

94.  Jeton  du  tir  fö 
ü™,02.  Ecu  aux  an 
branches  de  ebene  e 
Au-dessous  dans  u; 


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:r" 


—  212  - 


in  chapeau  a  trois  plumes, 
une  corne  ä  poudre.  Nous 
avec  la  eontremaque  A  au 


1866.  Jeton.  Ecu  aux  armes 
X  branches  de  cliöne  et  d(^ 
:  AARAU. 
bi  une  couronne  de  laurier. 


,  k  Zotingue,  en  1869.  Metal 
^  armes  de  Zofingue.  Leg.  : 
5NFEST     IX    ZOFIXGEN 

II  gauche  sur  r^cusson  fede- 
\.Ipes  qu'on  voit  au  second 
exergueiTHEILER. 

teurs,  ä  Lenzbourg,  1871. 
lUISHES  CAXTOXALGE- 
1)EX23JULY  1871. 
nne  de  ebene  et  de  laurier. 

rs,  c'i  Aarau,  1873.  Etain. 
al  et  celui  du  canton  d'Ar- 
:^bene  et  d'olivier,  liöes  par 
föderale  rayonnante.  Log. : 
SCIIES  OFFIZIERSFEST 
UGUST  1873. 
5g. :  AXXO  1308  WURD' 
EMACHT. 

t-Gall,  en  1874.  Etain.  Elle 
de  St-Gall  et  d'Argovie  en 
5  tirs  fedäraux,  le  premier 
Collection  P.  Strceblin. 

inti6me  anniversaire  de  la 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


I'ö  Annäe 


PL.   XV 


79 


8i 


8i 


MfeDAILLES    ARGOVIENNES 


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spp^'^^^l^^^^rg m^\^,  mi\[\u\^ssaaBBBammm 


Sociöt^  tMörale  de  { 
Diain.  :  0"^,04.  Deu 
(l'Aarau  et  du  cantc 
de  chöne  et  de  lat 
ravonnante.  Log. : 
EIDG.  TÜRNVER 
1832-1882.. 

rT.  :  Deux  gymna^ 
recevant  de  Tautre 
KRAFT  DEM  VAT 

KER  ET   DURUSSEL. 

101.  Föte  föderale 
Diam. :  0°™,03.  Une 
centre  la  devise  des 
FREI  — FROH.  Löj 
eil  sens  inverse  et  e 
LET  —  1  ACUT  188 
TIQUE. 

i^. ;  Dans  une  cou 
lignes:  ZUR  |  FEI 
Signö  au  bas  :  THEl 

102.  Tir  cantonal  < 
1  )eux  öcus  accolös  a 
canton  d'Argovie  poi 
une  croix  föderale  n 
AARGAUISCHES 
FINGEN. 

r[.  :  Entre  deux  rc 
arbre,  le  bourgmeisl 
Sempach,  rapportan 
de  sa  ville  natale,  qu 
de  la  hampe.  Exergi 

103.  Tir  cantonal  j 
Au  centre  6cu  aux 


273  — 


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-  ^74  — 
e  bord,  plus  relev^  :  ERINXK- 

:he  cantonal-schützen- 

MUHI. 

)  cible  surmontöe  d'uii  chapeau. 

eau   de    chasse,  d'une  corne  a 

le  tout  dans  une  couronne  de 

e  födt^rale  des  cadets  ä  Aarau  eii 
laire  en  metal  blanc,  de  0"',022 
3ix  föderale  sur  laquelle  est  pose 
i'iHed' Aarau.  Autour,  dans  uii 
SCHWEIZ.  KADETTENFEST 
HAU.  Dans  les  quatre  angles  on 

Tun  simple  filet  de  points  ;  on  lit 
cnes:  ANS   |   VATERLAND  1 
ESS  DICH  AN  I  DAS  HALTE 
ANZEN  I  HEHZ-  |  EN. 

5  föderale  de  cadets  ä  Aarau  188Ü. 
)33.  Ecu  aux  armes  de  la  ville 
;ouronne  murale.  Leg.  en  deux 
r  *  IN  *  AARAU  ♦  1881)  |  20-22 

canon  et  des  boulets  ;  plus  loin 
i  portant  une  banniöre  födtM-ale 
fusils.  Log. :  UN  POUR  TÖUS. 

adets  ä  Aarau  en  1889.  Laiton. 
vue  de  la  ville  d'Aarau.  prise  du 
pontsuspendu.  Log.:  SCHWEI- 
FEST IN  AARAU.  En  sens  in- 

it  une  piöce  de  canon,  au  fond 
,uche  portant  la  croix  födc^rale. 


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107.  Föte  fedän 
Diam. :  0™,033.  L\ 
unt^cuaux  armes  ( 
^  KADETTENF] 
AUGUST. 

Revers  du  num( 

108.  Comme  ai 
entourant  une  piöc 
peau  fcdöral. 

II  n'a  pas  616  fra 
sont  dues  ä  Tinitis 

109.  PI.  XV,  fi^ 
Premiere  mödaille 
0"\045.  Trophäe  fc 
govie,  surmontö  d 
de  la  yille  de  Bren 
tout  dans  une  c( 
AARG.  KANTOI 
contraire :  BREM' 

R,'. :  Statue  de  H 
remarque  un  6cu  j 
au  fond  le  chateau 
GOTT  ZUxM  SIEC 

HALLWYL  I   1476.  I 

BOYY  et  ä  gauch( 

110  et  111.  D6c( 
blanc.  Diam.  :  O'" 
tference  sur  laque 
LOGE  I  ZUR  I  Bl 

Rev.  Un  compa 
i^toiles. 

La  seconde  m6d 
un  peu  changö.  Lei 
est  tournöe  dans  1( 


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fIFVi  .   ..— «7"^-T:-f--s wTT^     T-— ^-— .-   -  »"'•TJ^aT 


276 


Uä.  Tir  cantonal.  Jeton  en  cuivre,  diam. :  0°',02.  Ecuaux 

lg. :  AARGAUISCHES  KAN- 

ns  une  couronne  de  laurier  et 
Lausanne. 

^ecours  de  Zotingue.  Plomb. 
n  est  exe^eutö  avec  un  coin  de 
s  lettres  Z-0.   CoUection  P. 


ciet(^  de  secours,  ä  Zofingue. 
la  ville  de  Zofingue.  Log. : 
j :  1 :  P  :  CoUection  P.  Stroeh- 


r  de  Zofingue.  Etain.  Diam. : 
ville  de  Zofingue.  surmont(^ 
5g.  :    SCHÜTZENGESELL- 


s  une  couronne  de  ebene  et 
ilin. 

Diam. :  0",()ä.  Croix  föderale 
e  de  lierre.   Log.  au  dessus : 


ir  de  Baden.  Laiton.  Diam.  : 
ille  de  Baden  posö  sur  deux 

hützp:ngesellschaft 


5  une  guirlande  de  laurier  et 
L  cötös  sont  d'une  exöcution 


r  de  Baden.  Laiton.  Diam. 
j  la  ville  de  Baden.  Log. 
T  BADEN  ^% 


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dans 

119 
blanc 
AARi 
vers  1 
et  ch( 
et  la 
plus  ^ 

122 
l)Our  i 
ineyei 

123 
centre 
petit  c 

on  lit 

124. 
Diam. 
mot  a 

125, 
de  bi6 

120. 
Av. :  ] 

Collec 

127. 
pour  E 

128. 
Hl".: 


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n^- 


9:7A  - 


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TlßS  F] 


LEUK 


LA  SOG 

Pendant  les  ( 
1789  ä  1815 Ja! 
d'unitö  et  de  col 
ter  ses  fruits. 
patriotes  de  tou 
l'envi  la  creatio 
ä  augmenter  le 

La  Soci^tö  si 
ment  patriotiqu 

C'est  k  Aarai 
vien  (14-18  ao 
Schützenmeist€ 
rid^e  de  cr6er  i 
de  cette  pensöc 
Guyot  d'Aarau 
la  reali.sation. 

On  dösirait  c 
solennit(^  pour 


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^^x 


la  societc  de  tir  d' Aarau  qui 
3  tit  examiner  en  1823,  par 
auquel  le  gouvernement 
i,  rautorisation  d'organiser 
?4  le  gouvernement  decidait 
3  allocation  de  600  francs. 
1824,  au  milieu  d'un  grand 
le  tous  les  cantons ;  les  8,  9 
röunirent  ä  Tliötel  de  ville 
3  la  societe  en  adoptant  pro- 
;  Statuts  en  22  articles. 
^6s-verbaux  de  la  commis- 
tireurs,  de  pourvoir  ä  Tor- 
rn i824. 

irgöe  de  preparer  Torgani- 
irabiniers. 

)nseiller  d'Etat  Rothpletz. 
d'Etat  Schmiel. 
)el  Tanner. 
-colonel  Imhoof. 
d'artillerie  G.  Herzog, 
-colonel  d'artillerie  Ba^r, 

neister    Frey,    conseiller    de 

meister  Schmid-Guyot. 

Del  Hürner. 

mar. 

personnes,  tireurs  et  ainis, 
s  ä.  Aarau  les 8,  9  et  11  juin, 
jngagees  ä  entrer  dans  la 

s  qui  ont  eu  lieu  dans  ces 
Statuts  prösentö,   lesquels 


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::i81 


Statuts  sont  poi 
moditlcation  de 
c)  Ces  Statuts 

La  dessus  on 

a)  D'inviter  p 
d  Argovie  ä  enti 
döclaration  ecrit 

6)  De  convoq 
avec  la  commisj 
vue  de  choisir  le 
lit*^  D  des  Statuts 

S6ance  levc^e. 


Söance  des  cc 
nisation  de  la  S< 

Presents.  —     P 
Membres : 


Absents.  — 


Conform^men 
des  carabiniers, 
qui,  ä  la  majorit^ 

*  Mpmbres  du  comite 

*  Meinbivs  du  comite 


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I""«  ANNfeE 


J^EVÜE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XVII 


SCEAU    DE   LA   SOClfexfi   F6d6RALE   DES   CARABINrERS 


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w 


?f?fR='5 —      ■*J'J'-'*'     iiJfJj    '  pu 


se  rende: 
destinati 

La  soc 
et  depos( 


La  S 
Societö, 
sceau  p 

Ce  sc 
ä  la  tin  < 
jusqu'ai 

Dösh 
place. 


LA 

Une  c 
Suisse 
croissar 
matique 

Nous 
tiques  si 


Pie 

On  ne 
lote. 


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-  284  — 

2.  TIR   KEDERAL    A    BALE, 

du  lundi  14  au  snmedi  19  mai  1827. 

President  :  M.  Samuel  Minder,  membre  du  Conseil  de  ville  et 
d^putä  au  Grand  Conseil.  President  de  la  Society  de  tir 
des  «  Feuerschützen  » (Neuer  Oberster  Schützenmeister  . 

Pas  de  Souvenir  numismatique. 

3.   TIR    KfiDfiRAL    A   GEN^VE, 

du  lundi  16  au  samedi  21  juin  1828. 

President :  M.  Jean-Louis  Masbou,  syndic. 
(Conseiller  d'Etat  de  1817  ä  1831.) 

Le  seul  Souvenir  numismatique  oHlciel  de  cette  tete  est  un 
jton  de  passes,  en  carton,  vert  au  droit,  blanc  au  rever^. 

Avers:  TIRAGE  FKDKRAL.  Exergue  :  A  GENE  VE 
828.  Au  centre:  Armes  de  Gen^ve  surmont^es  d'un  soleil, 
u  milieu  duquel  se  trouve  IHS. 

II  existe  deux  lögöres  variöt^s  dans  le  dessin,  probable- 
lenl  par  suitede  reports  lithographiques.  Nousles  donnons 
:i  toutes  deux.  La  premiere  (PI.  XVIII,  n°  1)  se  trouve  au 
abinet  numismatique  de  la  ville  de  Geneve ;  la  seconde 
^1.  XVIII,  n**  2)  est  dans  la  collection  Stroehlin. 

Revers  uni. 

Les  exemplaires  annules  par  le  contröle  portent  au 
3vers  les  armes  de  Geneve,  apposöes  au  moyen  d'un 
mbre  humide  (PI.  XVIII,  n''  1). 

Module  0^,030 

II  fut  d6livr6  plus  de  cinquante  mille  exemplaires  de  ce 
(ton,  qui  est  aujourd'hui  presque  introuvable. 

II  existe  aussi  deux  m6dailles  d'or  gravöes  au  burin, 
iöccs  d'un  grand  intöret  historique  qui,  si  elles  ne  sont  pas 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 
Ire  ANNfeE  PL.  XVIII 


M^DAILLES   ET  JETONS   OFFICIELS   D 


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-  2 

purement  officielles,  möritent 
cription.  La  premiöre  a  616  off( 
et  de  la  Carabine,  la  plus  a 
ses  membres  en  souvenir  di 
les  membres  du  comit6  centr 
soci6t6.  Elle  est  suspendue  ä 

La  seconde  dont  le  revers 
le  dessin  et  enti^rement  confc 
miöre,  a  6t6  Offerte  ä  TExer 
membres  de  celui  de  TArqueb 
ne  difförent  que  par  la  dädicac 
ä  la  grande  coupe  de  TExei 
d6pos6e  depuis  la  fusion  dar 
TArquebuse  et  de  la  Navigati 

Voici  la  description  de  ces 

A V. :  Dans  une  couronne  de 
par  un  ruban  sur  douze  lignes 

I  16  AU  21  JUIN  1828.  I  OFFER 
TION  PAR  I  M^  MASBOU  A"  S*' 
l'aRQUEBUSE  et  I  DE  LA  CAR>^ 

I  CENTRAL  DE  LA  SOCifiTfi  |  Sl 

Rev. :  Une  croix  födörale  c 
un  soleil  rayonnant  entre  les 
en  quinze  lignes  :   comitjS  | 

M""   MASBOU   J".    L\    ANC"   SINE 
ODIER  J.    L.   I   «    REPINGON  .1. 
«    COUGNARD  J.  D.  I   «    HOFFM^ 

quatre  lignes  sont  s6par6es  a 

M  BRUN  M^  I  EN  REMPLACEM^  | 

Medaille  unlquegravöesur 
d'une  bordure  garnie  d'une  l 
Or. 

Poids  :  28  gr. 
Mod.  :  0,0435. 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIljUE 


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Google 


-.  '^jrt-  »/**),'»  **"*-  ~^^'~J 


^r^' 


—  :>8()  — 
ndue  ä  la  coupe  de  l'Exercice  de  la  Navigation.  Blav. 

)ans  une  couronne  fermäe  de  laurier  rinscription  en 

S  :    SOUVENIR  I   DU  TIR   F^D^RAL   DU   |   16  AU    21  JUIN 
F'KERT  A  l'eXER^^  DE  l'aRQU''  |   ET  DE  LA  CARABINE  PAR 
SBOU  A"  S''  SEK;'"  COMMIS  |  ANC"  PRESID'  DU  C0MIT6   | 
-  DE  LA   I  SOCI^Tfi  SUISSE  |  DES  CARABINIERS  |  1830  | 

Le  meine  que  la  medaille  pröcedente. 
lle  unique  grav^e  au  burin  sur  deux  plaques,  böliöre. 

:  26,8  gr. 
0,044. 

ndu  ä  la  coupe  de  rExercice  de  TArquebuse.  Blav. 


4.  TIR  k6d6ral  a  kribourg, 
da  hnidi  22  au  sarnedi  27  juin  1829. 

dent  :  M.  Charles  Griset  de  Forei,  Conseiller  d'Etat. 

!S  Griset  de  Forel  6tait  Avoyer  en  charge  en  1847  au 
le  iacampagne  du  Sonderbund  et  c'est  lui  qui  capitula  le 
ibre  entrc  les  mains  du  g^nöral  Dufour,  au  nom  de  TEtat 

Tautoi-isation  du  gouvernement,  la  Commission  du 
pper  par  le  directeur  desmonnaies,  quatre  medailles 
Präsentant  chacune  100  francs  de  Suisse  (fr.  144,93) 
irix  d'lionneur  de  chacune  des  bonnes  cibles  bleue, 
jaunc  et  rouge. 

:     EIDGENÖSSISCHES     EHR-    UND    FREY- 
SEN.  Dans  le  champ :  EHW^NGABE  |  1829. 

^ :  CANTON  FREYBURG. 

lac.  Arinorial  (ientn^oiM.  (leneve.  IS'iO,  i  vol.  ifi-H".  Av.  17  pl. 


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Ecu  couronne ( 
Poids  :  43,9  gi 
Module  0™,043 
PI.  XVIII,  n"  3 
On  se  servit  p( 
de  1813,  en  enle\ 
qui  se  trouvait  a 
Les  coins  sont 


du  Iura 
President :  M.  Cht 

Au  sujet  de  la 
occasion,  voici  ci 
s lasse,  qui  paraii 

Page  313.  Bey 
(Den  9  July  1830 

«  Berne.  A  ro< 
dailleur  Ruetime; 
daille.  L'avers  co 
faisceau  de  licteu 
bines  sont  appuj 
sol  la  corne  ä  po 
et  une  partie  des 
de  la  piöce  porte 
vers,  au  milieu  d" 
«  IMMER  BERE 
mots :  «  ZUM  AP 
FREYSCHIESS 

Ici  un  renvoi 
Tannonce  suivan 


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-  288  — 

Se  recommande  au  mieux  pour  de  nombreuses  com- 

en  argent  tin,  qui  coüte 
procurer  au  magasin 
ucon,  ä  Berne. 

riMEYER,  graveur.  » 
ourd'hui  cette  mödaille 

V. 

isez  röussies,  aussi  ne 
)laires  ayant  supportö 
es  originaux  authen- 

la  monnaie  de  Berne, 
•aveur  lui-möme,  avec 
[  n'est  donc  pas  öton- 
les  premiöres  trappes, 
jnt  des  exemplaires  ä 


le  Tavers,  la  face,  le 
el  se  Irouve  rappele 
:e  a  6t6  frappee ;  nous 
L  description  des  sou- 
X ;  nous  ferons  toutc- 
önöralement  enclins  a 
plus  artistique  d'uno 
jet  et  donne  ä  la  pi6ce 

ist  döcrite  la  m^daille 
le  Journal  traduit  ci- 


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1'^    V 


—  289  — 

6.  TiR  f6d6ral  a  lucerne, 
du  dimanche  /" 

President :  M.  Joseph  Seh 

(Apres  la  capitulation  de 
Uttenberg  fut  president  du 
Lucerne,  qui  remplacait  le 
dont  la  plupart  des  membr 

On  conserve  de  ce  tir 
en  laiton,  Taulre  en  car 
1832,  dans  une  couronn 
bines  en  sautoir,  surmoi 
rameaux  d'olivier  reuni: 
rönne  feuillöe. 

Module  0",024. 

Laiton.  Carton  vert  fo 

PL  XVIII,  n°  5. 

Ce  jeton  existe  aussi  e 
bleu  tbncö.  Ces  frappes 
pour  la  Soci6t6  de  tir  de 

7.    TIR   F 

du  dimanche  13 

President:  M.  Je 
Pas  de  Souvenir  numi? 

8.  TIR  vt 

du  dimanche  3 
(Dates  indiq 

La  distribution  des  pri 

President :  M.  Daniel 
(Ell!  Conseiller  f 

Pas  de  Souvenir  numii 


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—  290  — 

9.    TIR    Fl^D^RAL   A    SAINT-GALL, 

du  df manche  P'  nu  samedi  7  juillet  1838. 
(Dales  du  plan). 

Distribution  des  prix  dimanche  8  juillet- 

ident:  M.  Wilhelm-Mathias  Najff,  Landammann. 
(Elu  Gonseiller  föderal  le  16  novembre  1848). 

.  description  du  jeton  en  laiton  frappö  ä  l'occasion 
te  pour  le  contröle  des  passes : 
Dans  un  cercle  de  grenetis,  une  couronne  formöe 
ranches  de  laurier  röunies;  entre  les  deux  extrö- 
euillage,  au  haut,  une  croisette.  Dans  lechamp,  en 
s :  ST.  I  GALLEN  |  1838. 

:   Dans  un  cercle  de  grenetis   la  croix  föderale 
ie. 

0™,019. 

:,  xf  1. 

ouvons  mentionner,  comme  souvenir  numisma- 

ir  fedöral  de  S^-Gall,  en  1838,  la  in6daille  oflerte 

ies  membres  de  la  sociött^  de  tir  de  Ragatz,  bien 

lit  aucun  caractere  ofticiel. 

[*le  au  droit  la  croix  föderale  posöe  sur  un  soleii, 

iquel  on  lit :  ZUM  EIDG.  FREISCHIESSEN  IN 

LEN  Exergue:  —  1838  — 

:  Dans  une  couronne  de  laurier,  sur  trois  lignes  : 

ABE  I  VON  I  RAGAZ. 

:'ds  du  droit  et  du  revers  de  cctte  mödaille  sont 

relevös  et  fcuillös.  La  croix,  le  soleii  et  ia  couronne 

jment  en  rclief,  tandis  que  les  inscriptions  sont  en 

medaille  est  en  argent  dort^,  la  croix  blanche. 

I  plaquö. 

O'",0o0. 

127  gr. 

:,  n'^  2. 


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[»•e   ANNEE 


REVUE  SÜISSE  DE  NUMISMATIQÜE 


PL.  XIX 


MfeDAILLES  ET  JETONS  OFFICIELS   DI 


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Dans  le  plan  du  tir,  ce  c 
signation  suivante :  54.  De 
des  carabiniers  de  Raga; 
tf  Catalogue  des  tireurs  qui 
de  S^-Gall  en  Tann^e  1838 
est  plusexplicite,  car  il  cont 
.Degrös:  328,  Carton:  N** 
Kisling  d' Aarwangen,  Cai 
quelques  membres  de  la  j 
äfr.  50.-. 

Cette  mödaille  appartier 
wyler,  membre  de  la  Soci( 
cerne. 


10.  TIH  f6[ 

du  dirhanche  12  a 
(Dat( 

Distribution  des  prix  din 

President:  M.  Martin-Jos( 
(Elu  Conseiller  föd 

Jeton  de  passes  semblab 
rinscription  ä  Tavers :  SOI 
Laiton. 

Module  0'".020. 
PI.  XIX,  n°  3. 

Jeton  commemoratif  en 

Avers :  UN  POUR  TO 
föderale  rayonnante,  au- 
plus  bas  deux  mains  joint( 
FRATERNITE,  en  bas  u 
separe  les  mots  :  TIR  FE 

Revers :  Trophäe  d'arm 
faisceau  de  licteur  surmon 


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—  292  — 

une  corne  ä  poudre  et  un  «  waidsac  »  sont  accrochös  au  fais- 
ceau ;  sur  le  sol  un  maillet  et  un  moule  ä  balles. 

Tranche  unie. 

Module  0™,023. 

PI.  XIX,  n°  4. 

Le  revers  de  ce  jeton  a  6t6  employe  plus  tard  comme 
un  revers  d'un  jeton  de  la  soci6t(^  de  tir :  Les  Mousquetaires 
du  Locie. 

II  existe  trois  variötös  de  ce  coin,  reconnaissables  ä  des 
divergences  dans  le  terrain  qui  se  trouve  au-dessous  du 
troph^e. 


11.    TIR   FtoßRAL   A    COIRE, 

da  dimanche  10  au  samedi  IGjuillet  1842. 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix  dimanche  17  juillet. 

President:  M.  Jean-Rodoiphe  Brosi,  de  Klosters  (Prsettigau) 
Bundeslandammann. 

Dans  lesGrisons,  jusqu'en  1851,epoque  de  la  suppression 
des  ligues,  on  appelait  «  Bundeslandammann  »  le  reprösen- 
tant  de  la  Ligue  des  Dix  Juridictions  dans  le  Petit  Conseil, 
tandis  quedes  deux  autres  membres  du  gouvernement,  celui 
qui  y  reprösentait  la  Ligue  de  la  Maison  Dieu  avait  le  titre  de 
«  Bundespraesident  »  et  le  repräsentant  de  la  Ligue  Grise 
celui  de  «  Landrichter  » ;  ce  dernier  devail  etre  catholique. 

Jeton  de  passes,  portant  au  droit  Tt^cusson  föderal  entourt^ 
de  branches  de  laurier  et  de  chöne  unies  et  surmontö  d'une 
tische  pergant  la  pomme.  Revers :  CHUR  |  1842. 

Laiton. 

Module  0™,020. 

PI.  XIX,  n°  5. 

11  existe  un  autre  jeton  dont  voici  la  description  : 

Avers  :  La  croix  föderale  ravonnante. 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


I«*«  Annkk 


PL.  XX 


im 

'  XENEVEv 


KDAILI.KS    ET  JKTONS    OFKICIKLS    DKi^  TIKS    K^DfeRAlIX    DK    LA    SUISSK 


MKD 


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--"^f^^Wy:- 


Revers :  Entre  deu: 
Au-dessus  un  orneme 
Laiton  et  plomb. 
Module  0™,020. 
Fl.  XX,  n°  1. 
Ce  jeton  est  un  essa 

C'est  avec  ce  tir  qu( 
dailles  ofKciels. 

L'öcu  neuf  des  Gri 
casion  porte  ä  Tavers: 
FREISCHIESSEN  If 
composö  de  deux  car 
sautoir  derriöre  Töcus 
une  branche  de  chöne 
au-dessous  une  corne 

Revers.  L6g :  ^ 
SCHWEIZER  FRAN 
pos^es  de  trois  6cus  a 
dee,  de  la  Ligue  Grise 
par  un  ruban  que  te 
mains  dextres,  entrela 
deux  branches  de  chöi 

Cercle  de  grenetis  ; 
creux:  i^  EINTRACl 

Le  croquis  de  cet  6ci 
ä  Coire,  qui,  avec  Vi 
comlt6,  en  fit  exöcuter 
deniers  6  grains  (28  gr 
Täcu  revint  rendu  ä  C 
23  '^,0  kreuzer,  pied 
suisse  ötait  tarifö  aux  ( 
M.  Nett  a  fixö  le  degrö 
la  moyenne  des  frappe 
1813,  par  les  cantons 
Saint-Gall,  Unterwald, 
helvötique. 


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—  2iU  - 

Total  de  la  frappe,  6000  pi6ces. 

Argent. 

Module  0,040. 


12.    TIR    FEDfiRAL   A    BALE, 

du  lundi  P"  au  dimanche  7  juillel  1844. 
(Dates  du  plan). 

►ution  des  prix,  lundi  8  juillet. 

dent :  M.  Samuel  Minder,  membre  du  Petit  Conseil. 

ir  Schützenraeister  der  Feuerschützen- Gesellschaft. 
VIennbre  du  Comitede  laSoci^t^  des  «  Stachelschützen«. 
President  de  la  Corporation  des  forgerons.  Depute  ad- 
oint  a  la  Diete  fedörale  en  1832.  De^pute  principal  ä  la 
Diete  fedörale  en  1833.  (Ne  en  1782.  President  des  deux 
irs  föderaux  de  1827  et  1844,  raort  le  12  avril  1868.) 

)n  de  ce  tir  reprösente  ä  Tavers  les  armoiries  de  la 
^ation,  ornöes  du  chapeau  de  Teil  et  posöes  sur  deux 
s  en  sautoir.  L6g,  :  EIDGENCESISCHES  (sie) 
rZENFKST  IN  BASEL ;  ä  Texergue :  1844. 

^.  Log.:  FREIHEIT,  VATERLAND.  Uancienmo- 
ie  S'-Jacques,  entourö  d'une  grille.  Exergue  :  1444. 

e:  0,023. 
l,  n"  2. 

te  des  exemplaires  de  ce  jeton  contremarquös  de 

Bäle. 

jet  de  la  belle  medaille  de  Bovy  frappöe  ä  Toccasion 

solennit6  patriotique,  nous  traduisons  les  lignes  sui- 

u  nuin^ro  61,  du  samedi  25  mai  1844  de  la  National 

de  Bäle : 

lous  a  montrö  ccs  jours  la  medaille  frappöe  ä  Tocca- 

la  föte  du  quatrieme  centenaire  de  la  bataille  de 

2ques. 


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r-^c^?Fj!«nr? 


—  295  - 

M.  Bovy,  deGeneve,a  produitlä  un  vöritable  clief-d'oeuvi'e : 
il  est  visible  que  le  ßujet  la  enthousiasm^. 

«  Le  droit  montre  un  höros  renvers6  expirant  sur  des 
ruines  et  lovant  encore  de  la  main  gauche  la  baniiiöre  qu'il 
a  sauv6e.  A  cötö  de  lui,  brisees,  sont  les  armes  dont  il  s'est 
servi  dans  le  combat.  La  composition  est  du  jeune  artiste 
bälois,  A.  Landerer. 

c<  L'inscription    au-dessous  du  dessin  est  la  suivante: 

ST.  JACOB  AN  DER  BIRS  26  AUGUST  1444.  A  BOVY  S.  C. 

«  Celle  du  tour :  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZEN- 
FEST ZU  BASEL,  1844. 

«  Au  revers,  dans  un  cercle  oü  setrouvent  les  ^cussons 
des  cantons  qui  ont  pris  part  ä  la  bataille,  on  lit : 

DER 

SCHILD  ZERBROCHEN 

DAS   SCHWERT    ENTZWEI, 

DAS  BANNER 

IN  STERBENDER  HAND. 

TRIUMPK  !  DAS  VATERLAND 

BLEIBT  FREI  ! 

GOTT  SEGNE  DAS 

VATERLAND ! 

«  Cette  mödaille  sera  un  beau  Souvenir  du  glorieux  (^ve- 
nement  et  de  la  föte ;  on  en  a  frapp6  18  exemplaires  en  or  ä 
f.  140,  pour  servir  de  prix,  et  pour  la  vente:  2500  en  argent 
ä  f.  6  et  autant  en  bronze.  » 

Des  dix-huit  m6dailles  d'or,  le  gouvernement  en  offrit  liuit 
en  prix,  dont  sept  sur  des  cibles  au  point,  y  compris  la  cible 
Patrie  (une  par  cible)  et  une  sur  une  cible  tournante. 

(Une  de  ces  medailles  d'or  tut  gagnee  par  un  tireur  de  la 
Chaux-de-Fonds,  M.  Jacques  Chätelain,  dans  la  famille 
duquel  on  la  conserve.  Une  autre  se  trouve  dans  la  collection 
Paul  Strcehlin,  ä  Geneve.) 

On  assure  que,  contrairement  ä  la  notice  de  la  National- 
Zeitung,  les  autres  mödailles  d'or  furent  offertes  comme  Sou- 
venir ä  des  pr^sidents  de  comites. 


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—  21)6  - 

Le  coin  du  droit  se  trouve  ä  Bäle  entre  les  mains  d'un 
particulier. 
Or,  argent,  bronze. 
Poids  de  la  pi6ce  d'argent :  28  gr. 
Module  0'»,038. 

Comme  prix  d'honneur  ä  ce  tir  legouvernement  du  canton 
de  Sclnvytz  fit  frapper  50  ducats  au  millösime  de  1844.  Ces 
pieces  sont  d'une  grande  raretö.  Le  musee  de  la  ville  de 
Zug  en  possöde  un  exemplaire. 

Avers:  CANTON  SCHWIZ.  Lion  debout  ä  drohe  sap- 
puyant  sur  Töcusson  de  Schvvytz  pos6  sur  un  terrain  d'oü 
(troll  une  branche  de  laurier  entourant  la  gauche  de  Tecusson. 

Revers  :  Entre  deux  branches  de  chöne  et  de  laurier 
nouöes  au  bas  d'un  ruban  Tinscriplion  sur  quatre  lignes 
I  CONSERVA  I  NOS  IN  |  PACE.  |  1844.  | 

Ducat  d'or. 

Module  0™,020. 

PI.  XX,  n'^  3. 


13.  TIR  F15D6RAL  a  glaris, 
(la  dimanche  18  au  dimanche  25  juillet  1847, 

President:  M.  Gaspard  Jenni,  ä  Ennenda,  Landammann. 
^Elu  Gonseiller  national  en  Landsgenieinde  du  15  octobre  1848.) 

Le  jeton  de  passes,  en  laiton,  porte  ä  Tavers  les  armes  de 
Glaris,  au  revers  la  croix  fed^rale  rayonnante  surmontant 
le  millesime  1847. 

Module,  0^,020. 

Pl.XX,  n°4. 

II  existe  des  exemplaires  de  ce  jeton  contr-emarquö  d'un 
Saint-Fridolin. 

L'6cu  neuf  de  Glaris  frapp6  ä  cette  occasion,  fut  com- 
inandö  ä  Munich  par  M.  Streiff-Dinner,  prösident  du  Comitö 
des  finances,  major  ä  Tötat-major  föderal,  sur  le  pied  de  7  **  ,. 


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."TRS^— ' 


-  297  — 

piöces  par  Vereinsmark  brüte  de  865/1000  de  tin;  poid^ 
29  gr.,  540. 

Avers.  L6g. :  EIDGENÖSSISCHES  FREYSCHIESSEN 
IN  GLARUS.  Exergue  :  1847.  L'öcusson  aux  armes  du 
canton,  enlourö  de  deux  branches  de  chöne  et  de  laurier 
röunies  par  un  noeud  de  ruban. 

Revers:  La  croix  föderale  surmontöe  de  deux  mains  unies 
et  pos6e  sur  deux  carabines,  quatre  drapeaux  et  deux  fanions 
en  sautoir ;  au-dessous  une  corne  ä  poudre  et  plus  bas : 
40  Btz  ;  le  tout  dans  une  couronne  de  laurier  reli6e  par 
un  noeud. 

Tranche,  en  creux :  .^  EINTRACHT  MACHT  STARK  . 

Total  de  la  frappe,  3200  piöces. 

Module  0",040. 


14.    TIR   FßDfiRAL   A   AARAU, 

du  dimanche  i"  au  dimanclie  8  juiüet  18  J9, 
(Dates  du  plan.) 

President :  M.  Franz  Waller,  Conseiller  d'Etat  et  Conseiller 

national. 

Le  jeton  de  passes,  en  laiton,  porte  ä  Tavers  les  armes  du 
canton  avec  Tinscription :  AARAU  1849,  au  revers  les  armes 
de  la  Confedöration  dans  un  petit  troph^e. 

Module  0"',020. 

PI.  XX,  n^  5. 

La  mödaille  d'argent,  graväe  par  Antoine  Bovy  et  frappee 
dans  l'atelier  monötaire  de  son  fröre,  Marc-Louis  Bovy,  a 
Genöve,  est  au  titre  de  900  1000. 

Avers  :  Les  armes  du  canton  surmontöes  de  la  cioix 
föderale  rayonnante,  le  tout  dans  un  encadrement  forme 
par  une  brauche  de  ebene  et  u 
par  un  ruban.  Log. :  -f-  25-JÄ 
EIDG :  SCHÜTZENFESTES 
1849. 


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—  298  — 

Kevei's.  Leg.  :  kunst  und  fleiss  dks  Friedens  preis. 
I/Argovia  assise  au  pied  d'un  socle  surmont6  d'une 
couronne  murale  et  sur  lequel  on  voit  les  armes  de  la 
ville  d'Aarau.  De  la  main  gauche  la  d6esse  tient  un  ca- 
ducöe,  de  la  droite  une  rame ;  son  bras  droit  est  appuyö  sur 
une  urne  d'oü  s'öchappe  un  cours  d'eau  et  sur  laquelle  on 
lit  AAR ;  eile  est  enlouröe  des  attributs  de  Tindustrie  et  de 
lagriculture.  ATexergue:  canton  aargau  |  1803  |  A.  Bo- 
vy  I  feclt. 

Tranche  cannelöe. 

Module  0"^,037. 

Total  de  la  trappe,  1200  pieces. 

La  frappe  en  bronze  et  celle  en  argent  avec  tranche  unle, 
faites  bien  des  annöes  aprös  la  föte  avec  les  coins  de  cette 
piece,  sont  une  spöculation  priv(^e  sans  caractöre  officiel. 

Mettons  aussi  les  collectionneurs  en  garde  contre  des 
exemplaires  faits,  avec  de  nouveaux  colns,  ä  Stuttgart,  en 
1891,  pour  le  compte  de  la  maison  Aeppli  et  Durrich  de  Zü- 
rich. Ils  sont  reconnaissables  ä  un  döfaut  de  la  couronne 
murale  et  ä  la  tranche  dont  la  cannelure  est  plus  grossiere. 

Disons  encore  en  passant,  ä  titre  de  curiositö,  que  le  Conseii 
föderal,  instituö  par  la  Constitution  föderale  de  1848,  offrit  pour 
(*e  tir  un  don  de  800  francs  en  espöces  dans  un  6tui ;  aujour- 
(Hiui  c'est  une  somme  de  10,000  francs  que  la  Conföd^ration 
alloue  röguliörement  aux  tirs  födöraux. 


15.  TiR  f6d6ral  a  gen^ve, 
du  lundi  7  au  mercredi  16juillet  185 1. 

President :  M.  James  Fazy,  Conseiller  d'Etat. 

Jeton  de  passes,  laiton  et  mt^tal  blanc,  d'aprös  un  seul 
modele. 

Avers:  TIR  |  FKDERAL  |  DE  |  GENfOVE,  dans  un 
cercle  ornö. 


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-^;^^^ 


—  299  — 

Revers :  Petit  trophöe  avec  les  armes  c 
Conföderation :  LIBERTI^  FRATERNITL 

Module  0"^,024. 

PI.  XX,  n«  6. 

La  mödaille,  trappöe  dans  les  ateliers  de 
montre  ä  Tavers  les  armes  de  Genöv-e  su 
carablnes  croisöes,  le  tout  entourö  d'une  b 
une  de  laurier  röunies  par  un  noeud ;  au-des 
soleil  avec  rinscription :  J  H  S  et  plus  bas,  s 
Post  Tenebras  Lux.  L6g. :  TIR  FEDt^R 
JUILLET  MDCCCLI. 

Revers.  Lag. :  GENftVE  CANTON  J 
libertö  debout  ayant  ä  ses  pieds  la  Genöve 
de  remparts,  et  le  lac,  öclairäs  par  le  sole 
droite,  ötendue  sur  la  ville,  tient  une  bi 
de  la  gauche  eile  s'appuie  sur  un  rocher 
de  Genöve  surmont^  du  drapeau  fedöral. 
eiere  F. 

Tranche  unie. 

Or,  Argent. 

Module  ü"\038. 

II  en  a  6t6  trappt  un  exemplaire  en  or, 
commission  du  tir  ä  son  prösident  M.  L.-I 
en  argent ;  une  frappe  en  bronze,  ex^cut^ 
apr^s  la  tete,  avec  les  coins  de  cette  pi^ce, 

On  frappaen  outre  pour  ce  tir  678 
10  francs,  au  millösime  de  1851  et  ä  86; 
20,000  ecus  suisses  de  5  francs,  6galer 
de  1851. 

16.    TIR    F^D^RAL    A    LUCER 

du  (jiinumche  3  au  dimanche  10  j 
President:  M.  Joseph  Isaak,  Conseil 

Le  jeton  de  ce  tir  porte  au  droit  les  f 
et  de'la  Confederation  :    EIDS?     FREI 


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—  >3(X)  — 

LUZERN  1853,  au  revers,  un  trophöe  d'armes  et  de  dra- 
peaux  cantonaux  et  tMeraux. 

Mötal  blanc. 

Module  0'",022. 

PI.  XX,  n^  7. 

U  en  existe  un  essäi,  sur  lequel  les  quatre  drapeaux  qui 
figurent  sur  le  revers  sont  tous  aux  armes  de  la  Conf(5d(^- 
ration. 

Etain. 

Module  0'",022. 

PI.  XX,  n°  8. 

La  m6daille,  frappöe  ä  Tancien  hötel  des  monnaies  de 
Lucerne,  au  Mühlenplatz,  montre  au  droit  la  croix  föderale 
dont  les  rayons  couvrent  toute  la  pi6ce ;  autour  une  branche 
de  chöne  et  une  branche  de  laurier ;  dans  le  champ : 
SCHÜTZENFEST  |  DER  EIDGENÜSSEN  |  IN  LUZERN 
I  1853. 

Revers  :  Arnold  de  Winkelried  tombö  sur  le  champ  de 
bataille ;  le  gönie  de  la  libert6  plane  sur  lui  et  s'appröte  h 
lui  decerner  la  couronne  civique.  Dans  le  champ,  ä  droite, 
j.-B.  KRENER  |  F.  A  Texerguc :  dem  arnold  von  winkelried 

I  DAS.  DANKBARE  |  VATERLAND. 

Argent. 
Module  0™,041. 

Henseler  considörait  en  1883  cet  öcu,  dont  il  a  et6  trappe 
2000  exemplaires,  comme  la  plus  belle  |)i6ce  de  la  särie 
(Bulletin  de  la  Sociäte  suisse  de  numismatique,  1883, 
p.  102.) 

Cette  pi^ce  a  6te  imit6e  par  la  maison  Aeppli  &  Durrich 
de  Zürich,  qui  en  a  fait  graver  de  nouveaux  coins.  Les  imita- 
tions  se  reconnaissent  ä  quelques  dötails  du  revers  et  au 
poids  qui  est  införieur  de  2  gr.  ä  celui  des  exemplaires 
originaux. 


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K«  Annee 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XXI 


MifcDAILLES   ET  JETONS   ÜFFICIELS    DES   TIRS   FEDfeHAUX    DE    LA   SUISSE 


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Ijpr^ 


y 


—  3ü 

17.    TIR    KfiD^Ri 

du  dimanche  P'  au  du 

President :  M.  Simon  Lj 

Le  jeton  porte  ä  Tavers  les 
au  mHieu  d'un  trophöe  d'armei 

Revers.  L6g.  :  EIDS?  FI 
THURN  ;  au  milieu,  en  gros  c 

M6tal  blanc. 

Module  0"\023. 

PI.  XXI,  n*^  1. 

Soleure  ouvre  la  sörie  des 
föderale  et  portant  la  dösignati 
regime  a  dur6  31  ans,  mais  d6j 
nant  toujours  plus  fortes,  le 
Comit^  de  la  föte  de  Lugano,  c 
un  6cu  de  tir  en  paiement  et  qi 
ration  ont  ordre  de  les  refuser. 

L'öcu  de  cette  tete,  frappö  ä ; 
föderal  des  pl^ces  de  5  francs,  *c 
cription  suivante,  en  creux  sui 
nelure:*  EIDGEN.  FREISCHI 
1855* 

Argent. 

Module  0",038. 

II  existe  des  falsitications  su 
tranche  porte  FREISCHIESSI 

18.   TIR   1'ED6R 

du  dimanche  5  au  m 
(Dates  d 

Distribution  des  prix,  mercre 

President :  M.  Albert  Kurz,  Color 

Le  jeton  de  ce  tir  est  en  carte 

REVUE   SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


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-  30:^  - 

Avers  :  au  centre:  1857.  Leg. :  KIDGEN  :  FREISCHIES- 
SI^N  ;  ä  Texergue  :  IN  BERN. 

Revers  :La  croix  föderale  rayonnante,  sans  inscription. 

Le  carlon  est  recouvert  de  papier  vert,  qui  semble  avoir 
ete  dorö.  II  existe  aussi  des  jetons  en  carton  gris. 

PL  XXI,  n°  2. 

L'äcu,  frappö  ä  5191  exemplaires,  mont^e  ä  Tavers  deux 
carabines  en  sautoir  brochant  sur  une  couronne  de  chöne  et 
de  laurier,  et  sur  la  croix  fed^rale  rayonnante,  au  centre. 
Ug. :  EIDGIONÜSSISCHES  FREISCHIESSEN  IN  BERN 
1857.  Exergue :  5  FRANKEN. 

Revers  :  Un  ancien  guerrier  suisse  appuyd  de  la  main 
gauche  sur  son  arquebuse ;  Leg.  :  EHRE  IST  MEIN 
HCECHSTES  ZIEL.  A  Texergue :  Korn. 

Gerde  degrenetis  ä  Taverset  au  revers.  Tranche  cannelee. 

Argent. 

Mod.  0,038. 


19.    TIR    KßDßRAL    A   ZÜRICH, 

du  dinuincltc  3  au  niardi12jüillet  1859. 

President:  M.  le  D""  Jakob  Dubs,  Conseiller  d'Etal. 
lEki  Conseiller  föderal  le  30  juillet  1861). 

II  a  616  frapp6  äla  monnaie  f6d6rale  40,000  jetons  en  laiton 
pour  ce  tir. 

Avers:  EIDGEN.  FREIS€HIESSEN  au  centre  :  IN  | 
ZÜRICH  I  18o9  1  —  1  *. 

Revers :  Deux  carabines  en  sautoir  auxquelles  pend  une 
poire  ä  poudre.  Le  tout  passe  dans  une  couronne  de  laurier. 

Module  0'",020. 

Laiton. 

PI.  XXI,  n°  3. 

/  L'ecu,  frappö  ä  (3000  exemplaires,  montre  ä  lavers  un 
lireuren  costume  moderne,  tcnant  de  la  main  droite  sacara- 


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biiie ;  il  est  debout  sur  u 
L(3gende:  EIDGENO: 
l'exergue :  1859. 

Revers :  L'öcusson  d( 
de  eelui  de  la  Conf6d6r^ 
debout.  En  haut  :  ZUR 

Cercle  de  grenetis  ä 
nelöe. 

Argent. 

Module  0,038. 


20.    TIR 

du  diinanche  30 

Prt^sident:  M.  Fran: 

Deux  jetons,  Tun  en  i 
seul  modöle.  A  v.  Leg. :  E 
FFJST  :  au  centre  dans 
une  croix  föderale. 

Revers:  Trophäe  au 
tedöration. 
Module  0"\024. 
PI.  XXI,  n^  4. 

L'ecu  a  6t6  frappö  ä  ( 

Avers.  Leg. :  EIDGl 
IN  NIDWALDEN.  La 
de  rayons.  Exei'gue  : 

Revers.  Leg. :  ARN( 
de  Winkelried,  ä  Stanz 
Grenetis  ä  Tavers  et  i 
Argent. 
Module  0,038. 


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—  304  — 

TIR   K6d6RAL   A   LA   CHAUX-DE-FONDS, 

'nianrhe  12  au  mardi  21  juillet  1863. 

I.  Ariste  Lesquereux,  membre  du  Grand  Conseil. 
CConseiller  aux  EUits  en  1862.) 

ns  en  laiton  frappös  ä  la  monnaie  föderale. 

oix  föderale  rayonnante ;  au  tour:  TIR  FKDlv 

IX-DE-FONDS.  Exergue  1863. 

3tit  trophee  aux  armes  du  canton. 

020. 

'  5. 

uelques  exemplaires  d'un  projet  de  jeton  en 

quel  les  armes  du  canton  sont  surmontees  de 

Dau  ä  plumes  des  carabiniers ;  ce  projet,  oeuvre 

er,  n'a  pas  6t6  acceptö  par  le  comite  d'organi- 

23. 

'6. 

>p6  ä  6000  exemplaires,  donne  ä  Tavers  un 

carabines    et   de  drapeaux,   supportant    Te- 

)nal  surmontö  de   la  croix    föderale    rayon- 

TIR  FfiDKRAL  A  LA  CHAUX-DE-FONDS ; 

in  petites  lettres  Siber,  au-dessous  en  grandes 

LET  1863. 

ne  röductlon  de  THelvetia  assise  de  Bovy.  En 

ETIA.  Exergue:  5  francs. 

'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelöe. 


8. 


ß.    TIR   KßD^RAL   A   SCHAFKHOÜSE, 

nanche  2  au  mercredi  12  juillet  1865. 

M.  Prüderie  Peyer  im  Hof,  Conseiller  national. 
IS  en  laiton,   frappös  ä  la  monnaie  föderale. 


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-  305  — 

Avers.  L6g. :  EID.  SCHÜTZENFEST  SCHAFFHAU- 
SEN. Armes  de  la  Confödöration  au  centre  d'un  ornement 
ä  quatre  lobes. 

Revers:  Petit  trophöe  aux  armes  du  canton;  ä  Texer- 
gue :  1865. 

Module  0",020. 

PI,  XXI,  n-  7. 

L'öcu  est  frapp6  ä  10,000  ex< 

Avers.  L6g. :  EIDGENÖSSJ 
IN  SCHAFFHAUSEN   18G5. 
sur  la  croix  föderale,  au  centre 
Ex. :  5  Fr. 

Revers:  La  ville  de  Schaff 
femme  assise,  avec  le  tils  de  Te 
tränt  la  pomme ;  ils  ont  la  figi 
oü  Ton  voit  le  Munoth  et  des 
est  inscrit  en  petit  caractöre :  a 
deesse  tient  une  double  couroi 
gauche  s'appuie  sur  un  grand 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  rever 

Argent. 

Module  0,038. 


23.  TiR  f6d6rai 
du  mercredi  10  au  mer 

President :  M.  Charles  Styi 

70,000  jetons  en  laiton,  frapp 
deux  coins,  reconnaissables  ä  ( 
vure  de  T^cusson  cantonal  et  c 
l'entourent. 

Avers  :  La  croix  fedörale  i 
creux:  Schvvyz;  SiUiour:Eidi 
l'cxergue:  1867. 


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—  30()  — 

vers :  Felit  tro|)liee  aux  armes  du  canton. 

iton. 

)dule  O"",«««. 

XXI,  n"  8  et  PI.  XXII,  n°  1. 

^cu,  frappö  ä  8000  exemplaires,  presenle  ä  Tavers  les 
s  de  la  Conföderation  au  centre  d'un  grand  trophee 
fies  et  de  drapeaux.  Legende:  EIDGENÖSSISCHES 
ÜTZIsNFEST  IN  SCHWYTZ  1867;  ä  Texergue :  5  Fi- 
vers.  Leg.  :  KANTON  SCHWYZ.  Une  Imitation  du 
lion  qui  tigure  ä  Tavers  de  la  mödaille  coinm6morative 
bataille  de  Morgarten  par  J.-C.  Hedlinger.  Le  lion  est 
ut,  il  tient  dans  sa  gritTe  dextre  un  glaive  et  s'appuie 
ecusson  cantonal  ornö  d'une  guirlande  de  ebene  dans 
die  est  passee  une  couronne  de  laurier;  ä  terre  sont 
s  un  arc  et  un  carquois  garni  de  flöches,  sur  lequel  le 
pose  une  patte  ;  dans  le  lointain  les  deux  Mythen.  Ex  : 
)vy. 

enetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tranche  eannelöe. 
gent. 
>d.  0,038. 

24.    TIK    FfiD^RAL   A   ZOUG, 

du  dirnanche  11  au  mcrcredi  21  jaulet  186U. 

^resident :  M.  Charles-Joseph  Merz,  Conseiller  national. 

000  jetons  en  laiton,  frapp^s  ä  la  monnaie  federale. 
crs:  EIDGENÖSSISCHES    SCHÜTZENFEST;    au 
e  :  ZUG  |  1861). 

vers :  Petit  tro|)liee  aux  armes  du  canton  surmont6  de  la 
f(^derale. 
)dule  0'",0^0. 

XXII,  n^  2. 

!cu,  frai)p^  a  GOOO  exemplaires,  represente  ä  l'aveis 
i^ussons  du  canton  et   de  la  Conföderation  sommös 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 
Ire  Annkk  Vi.,  XXII 


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-  3()7  ~ 

d'un  chapeau  de  carabinier,  brochants 
bines  en  sautoir.  et  entour^s  d'une  brauch 
branche  de  laurier  röunies  au  bas  par  ur 
EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST 
Exergue :  5  Fr. 

Revers:  Un  guerrier  suisse  debout,  i 
droite  une  hache  d  armes ;  de  la  gauche  i 
de  Zoug  qui  flotte  au-dessus  de  lui.  L6g. 
WING  RETTET  DAS  PANNER  BEI 
1422.  A.  Bovy  Sc. 

Tranche  cannelöe. 

Argent. 

iMod.  0,038. 

25.    TIK    F^DfiRAL    A   ZURIC 

du  dimanche  14  au  mardi  23  jai 

President :  M.  Jakob  Widmer-Hüni,  ä  Horgen, 

70,000  jetons  en  cuivre  rouge,  frapp 
föderale. 

Av.  L6g. :  ^k  SCHÜTZENFEST  -t  ZI. 
1872. 

Revers  :  Armes  du  canton,  surmontöes 
rale  rayonnante. 

Module  0'",020. 

PI.  XXII,  n«  3. 

L'öcu,  frappö  ä  10,000  exemplaires,  i 
les  armes  de  la  Confödöration  sur  i 
montö  d'une  hache  d'armes  et  flanquö  di 
croisöes ;  au-dessus  de  Ft^cusson  une  l 
baute  portant  en  lettres  creuses  :  ALLE 
EINER  FÜR  ALLE;  couronne  de  chene 
tourant  le  tout.  Legende  extörieure  :  EID( 
SCHÜTZENFEST  IN  ZÜRICH  1872.  E 


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—  308  — 

Revers.  Log. :  FÜR  FREIHEIT  UND  VATERLAND. 
La  ville  de  Zürich,  fiörement  drap^e,  tenant  dans  la  main 
gauche  une  couronne  de  feuillage  qu'elle  616ve  au-dessus 
de  sat^te,  pour  convier  les  conf6d6r6s  au  tournoi  pacifique; 
sa  main  droite  est  appuyöe  sur  Töcusson  du  canton,  au 
pied  duquel  on  voit  les  attributs  de  Tindustrie  et  de  Tagri- 
culture.  Exergue  :  F.  Landry. 

Tranche  cannelöe. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

26.    TIR   F6d6RAL    A    SAINT-GALL, 

du  dinianche  19  au  lundi  27  juillet  1874, 
Prc^sident :  M.  Gustave-Adolphe  Saxer,  Conseiller  national. 

Depuis  le  lir  föderal  de  Saint-Gall,  les  jetons  de  passes  ont 
6t6  remplacös  par  des  contremarques  en  papier  ou  en  carton. 

L'6cu,  frappö  ä  15,000  exemplaires  porte  ä  Tavers,  les 
armes  du  canton  surmont6es  de  la  croix  födörale  rayon- 
nante,  brochant  sur  deux  carabines  croisöes,  entouräes 
d'une  couronne  de  chöne  et  de  laurier.  Dessous,  au  second 
plan,  le  cortöge  des  tireurs  sortant  de  la  ville  pour  se  rendre 
sur  Templacement  de  la  föte,  ä  Saint-Fiden.  L6g. :  EID- 
GENÖSS.  SCHÜTZENFEST  IN  ST.  GALLEN.  Ex. :  1874. 

Revers :  Les  premiers  moments  de  la  bataille  de  Morat 
d'aprös  un  tableau  du  peintre  Walch ;  Hans  de  Halwyl,  la  töte 
döcouverte,  le  genou  gauche  en  terre,  tient  de  lamain  gauche 
la  banniöre  des  conföderes  pressöe  contre  son  coeur ;  le  bras 
droit  (^tendu,  il  indique  de  son  6pöe  ä  ses  troupes  en  pri6re 
massöes  au  second  plan,  le  soleil  fendant  la  nue ;  son  heaume 
est  posö  sur  le  sol;  devant  lui  Morat,  lelac  et  le  Mont-Vully ; 
au  bas,  ä  droite:  A.  Walch,  inv.  A  Texergue  :  1474  ä  1476. 
A  Bovy  F*. 

Tranche  cannelt^e. 

Argent. 

Module  0,038. 


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—  309  — 

27.   TIR   FfiDßRAr.    A   LAUS 

du  dimanche  16  au  mardi  25  j 

President :  M.  Louis  Ruchonnet,  Coi 
(Elu  Gonseiller  föderal  le  3  ma 

L'^cu  de  cette  föte  a  6t6  trappö  ä  20,0 

Avers.  L6g. :  TIR  FßDfiRAL  DE  1 
Vue  de  la  cath^drale  de  Lausanne  et 

Revers.  L6g. :  POUR  fiTRE  FORT 
L'Helvetia  et  le  canlon  de  Vaud,  s ymbolh 
se  donnent  la  main,  devant  un  troph6e  c 
d'armes,  de  drapeaux,  des  öcussons  de  1 
canton  ;  au  pied :  1836-1876,  dates  de^ 
de  Lausanne;  au  tbnd  les  monlagnes 
Exergue :  Durussel  |  5  F. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tran 

Argent. 

Mod.  0,038. 


28.   TIR   KßDßRAL   A    B; 

du  diinanche  6  au  lundi  14  ji 

President :  M.  le  Colone!  d'artillerie  R 

L'6cu  a  6t6  frappö  pour  la  premi6re 
plaires ! 

Avers :  Au  centre  les  armes  de  Bä 
basilic  et  entouröes  des  mots:  EIDG. 
IN  BASEL  1879 ;  au  dessous :  5  Fr. 
cription,  les  armes  des  22  cantons. 

Revers :  Jeune  guerrier  suisse  deb 
XV""  si6cle  etappuv  6  de  la  main  droite  : 
derriöre  lui  le  soleil  se  I6ve ;  ä  ses  pied^ 
peintre  dont  le  graveur  a  reproduit  le  d 


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—  310  — 

Leg.  :  DAS  SCHWERT  ZUR  IIAXD  IM  HERZEN 
GOTT.  SO  WIRD  D.  SCHWEIZER  NIE  Z.  SPOTT. 
A  l'exergue :  Durussel. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revei's.  Tranche  cannelee. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

29.  TIR    KfiDfiRAL    A    KRIBOLRG, 

du  dirmuiche  31  juillet  au  niai'di  9  aoüt  1H8L 

President :  M.  Alfred  von  der  Weid,  Colonel  fc^deraL  ancien 
Conseiller  national,  mort  le  29  niars  1881. 

Lui  ont  succödö : 

Comme  Prösidents  d'honneur :  MM.  Jean  Broye.  juge  federai 
et  Henri  Schaller,  prösident  du  Conseil  d'Etat. 

Comme  pr^sidents  effectifs:  MM.  Edouard  Bielmann,  avocal. 
et  Pierre  Boächat,  I)""  medecin,  jusqu'alors  vice-presidents. 

Ecu  frappö  a  30,000  exemplaire.s. 

Avers.  L6g.  :  TIR  FEDERAL  A  FRIBOURG  1881 ; 
vue  de  Fribourg,  le  pont  suspendu  et  la  cathödrale.  La  croix 
fedörale  rayonnante  au-dessus  de  la  ville.  En  exergue :  5  Fr. 

Revers.  ^  Log.  :  ENTREE  DE  FRIBOURG  ET  SO- 
LEURE  DANS  LA  CONFl^DERATION  SUISSE.  La 
Conföd^ration  debout,  abritte  dans  les  plis  de  la  banni(^re 
fedöraie  deployöe ;  ä  ses  pieds  deux  guerriers  suisses  ap- 
puyös  sur  les  6cussons  de  Soleure  et  de  Friboug. 

Exergue:  E.  Durussel  |  1481. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tranche  cannelee. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

30.  TIR    KKD^RAL    A    LUGANO, 

du  dimanche  8  au  feudi  19  juillet  1883. 

President:  M.  Emilio  Censi,  ancien  Conseiller  national. 
Ecu  trappe  ä  20,000  exem|)laires. 


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:;-3JlS^-; 


311 


Avers:  En  haut,  sur  une  banderolle  flottante  e 
TiRO  FEDERALE  IN  LUOANO  1883  A  droite  r^ 
Lugano  surmontö  du  chapeau  de  Teil  et  repos; 
brauche  de  laurier ;  deux  carabines  et  deux  di 
sautoir.  Au  fond,  la  ville,  le  lac  et  les  Alpes. 

Revers.  Lag.:  LIBERTADE  INERME  k  DE 
AGEVOL  PREDA.  (La  liberte  dösarmee  devienl 
la  proie  des  tyrans.)  La  Confödöration  assise 
Tessin,  sur  le  Gothard,  percö  ä  sa  base  et  au  tra> 
passe  un  train.  Exergue :  E  Durussel  |  5  Fr. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tranche  canne 

Argent. 

Module  0,038. 


31.    TIR    FäiD^RAL    A    BERNE, 

du  diinanche  19  au  niardi  28juillet  188 
President:  M.  le  Colonel  Jakob  Scherz,  Conseiller 

Ecu  frappö  ä  25,000  exemplaires. 

Avers.  L6g.:  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜT 
IN  BERN  1885.  Les  armes  du  canton  placöes  si 
rabines  en  sautoir,  entour^es  d'une  couronne  de 
laurier  et  surmont6es  de  la  croix  f6d6rale  rayonr 
5  Fr.  1   C.  Bühler  inv. 

Revers.  Log. :  DEM  BUND  ZUM  SCHUTZ  Dl 
ZUM  TRUTZ.  La  Conf6d6ration  debout,  Tep^ 
main  droite,  s'appuie  de  la  gauche  sur  un  ours  ( 
placer  derriere  eile.  Ex. :  E.  Durussel. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tranche  cani 

Argent. 

Module  0,038. 


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-  312  - 

32.  TiR  k6d6ral  a  gen^ve, 
lanche  24juillet  au  jeadi  4  aoiit  1887. 

M.  Moise  Vautier,  Conseiller  d'Etat  et  ancien 
Conseiller  national. 

5t  le  Signal  d'une  nouvelle  Evolution  dans  la 
des  tirs  födöraux ;  on  abandonne  d^tinitive- 
pour  en  revenir  aux  mödailles. 
est  Toeuvre  de  trois  artistes  genevois :  M.  E. 
n  a  exöcutö  les  deux  dessins,  M.  Ch.  Ricliard, 
ö  la  face  et  M.  Hugues  Bovy,  le  revers.  La 
ite  chez  M.  Louis  Füret,  successeur  de  Marc- 
Lie  Chantepoulet  9,  ä  Gen^ve ;  eile  comporte  14 
n  or,  dont  deux  ont  6t6  remis  en  cadeaux  au 
ir  et  au  directeur  de  tir  et  12  d^livrös  en  primes 
i  ä  la  cible  Genöve,  3903  en  argent  et  4354  en 

3,  les  coins  en  ont  ^t6  donnös  par  le  comitö  du 
i  Genöve,  qui  les  a  deposös  au  cabinet  des 

. :  entre  deux  tilets  :  *  UN  POUR  TOUS 
UN  ^  Sur  un  fond  gironnö-flammö,  une  cou- 
er  et  de  cliöne  ;  par  dessus  sont  places  Taigle 
mont^s  de  Tinscription  IHS  dans  un  soleil,  et 
jcusson  födöral ;  au  bord  :  lossier  inv.  ri- 
srgue :  TIR  FEDKRAL  A  GENI>VE  1887. 

g.  :  TOUT  POUR  LA  PATRIE.  La  ville 
ie  du  levant.  Au  preinier  plan,  Tint^rieur 
Un  citoyen  armö,  en  tenue  du  XVI™^  siecle, 
rde,  le  mousquet  au  poing,  devant  un  canon 
e  lequel  est  appuyö  Ti^cusson  de  Genöve. 
lan,  la  ville  s'ölevant  de  la  Tour  Maltresse, 
|u'aux  tours   de  Saint-Pierre.  Au  fond,   des 


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-:-it-z:^ 


—  313  - 


montagnes.    Exei'gue  :    e.  lc 

1814.    H.  BOVY  F. 

Les  dates  sont  celles  des  j 
bourg,  Berne  et  Zürich,  et  de  1 
Confödßration. 

Tranche  unie. 

Module  0»,045. 

Or.  Argent.  Bronze. 

La  boite  de  montre  ofticiel 
ä  Toiseau  :  au  premier  plan,  s 
gens,  dont  un,  celui  du  milie 
bände  son  arbalöte  et  celui  d( 
Au  deuxieme  plan,  le  papega; 
duquel  pend  une  longue  flamm( 
est  fixö  r^cusson  föderal,  ä  se: 
le  fond  la  ville,  s'6tageant  en  p! 
lard  (d'oü  sort  une  barque,  voil 
de  Saint-Pierre  ;  dans  le  ciel,  i 
au  naturel  dont  le  centre  est  tb 

Mod.  0,0445. 

Argent.  11  existe  des  coquilk 

Cette  boite  a  6t6  grav6e  pai 
par  iM.  E.  Lossier  et  frappöe  p 

II  a  6t6  fait  pour  les  membrei 
mödailles  rarissimes  en  bron: 
m6daille  ofticielle  et  de  la  boite 

PI.  XXII,  n"  4. 

33.  TiR  f6d6ral 

du  dinianche  20  au  mei 

President :  M.  Antoine  Kc 
(Elu  Conseiller  nationa 

On  a  introduit  pour  ce  tir  dee 
blables  ä  des  timbres-poste,  et 
bandes  en  carton  pr^cedemmei 


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6ve  chez  M.  Louis  Füret : 

:nES  SCHÜTZEiNFEST 

5  de  la  ville  de  Frauenfeld 
n6  d'une  couronne  ouverte 
LS  par  un  noeud  de  ruban. 

LVETIA.  L'Helvetia  de- 
0,  elöve  de  la  gauche  un 
ia  assise  qui  la  regarde; 
uts  de  Tagriculture,  tandis 
nes  du  canton.  Au  tbnd  le 
.  Ex.  :  1803  HUGUEs  bovy. 


;ent  (naturel  et  oxyde). 
mze, 
iminium. 

ont  6te  distribuös  comme 
du  tir. 

(entre  deux  traits) : 
rZENFEST  .  1890  • 
un  trophöe  d'armes  de 
surmontö  des  deux  ecus- 
ifeld.  Entre  les  deux  une 
r  une  banderolle  repliöe  : 
JR  EINEN  Le  tout  re- 
ne  et  d'olivier  röunies  au 

Georges  Hantz,  professeur 


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REVUE  SUISSE  DE  NLMISMATIüLE 


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—  315  - 


Les  fnedailfes  offenes  par  les  tireat's  italiens  poiir  le  tir 
federal  de  FrauenfehL 

Pour  le  tir  föderal  de  Frauenfeld  le  gouvernement  Italien 
avait  fait  frapper  sept  m<}dailles,  qui  ont  et(i  remises  au 
comitö  d'organisation,  avec  une  coupe  en  argent  ciselö,  par 
deux  delt^guös  du  minist^re  de  rifttörieur,  charg6s  d'ötudier 
Torganisation  de  nos  tirs,  M.  le  comte  de  Fabrice,  directeur  au 
minist^jre  de  rintörieur  et  M.le  chevalier  Gigante,  son  secre- 
taire. 

La  m^daille  est  identique  ä  celle  que  le  ministere  de  Tin- 
terieur  d'Italie  avait  fait  frapper,  comme  prime,  pour  le  tir 
national  Italien  de  1890  ä  Rome,  avec  cette  difförence,  qu'ä 
lavers  Tinscription  :  PREMIO  |  DEL  MINISTERO  DELL' 
INTERNO  I  ROMA  |  MDCCCXC  est  remplacöe  par  une 
dödicace  aux  tireurs  suisses. 

üne  large  couronne  de  laurier,  garnie  de  rubans  croisös, 
cntüure  la  mödaille  proprement  dite  et  fait  corps  avec  eile, 
ainsi  que  la  böliere  formte  d'une  couronne  murale,  surinon- 
tce  d'un  anneau. 

Av.  L6g.  :  TIRO  FEDERALE  DI  FRAÜENFELD  (sie) 

;c  1890  -:.  ;   au   cenlre  :   AI  |  TIRATORI  |  SVIZZERI  | 
GL  '  ITALIANI 

Revers :  Un  trophee  formö  d'une  cible  surmontöe  de  la 
couronne  royale  et  de  deux  carabines  en  sautoir ;  au-devant 
un  aigle  aux  alles  deployees,  depassant  la  cible  et  portant  sur 
la  poitrine  les  armoiries  italiennes ;  il  tient  dans  ses  serrc^ 
un  cartouche  rectangulaire,  sur  lequel  on  lit  ces  mots,  in- 
scrits  en  creux,  sur  une  seule  lignc  :  pro  patria  et  rege  ; 
au  bas  :  Johnson.  A.  G.  ine. 

Mod.  0,0345. 

( )r,  argent,  bronze. 

PI.  XXIII,  n' 2. 


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1 


—  316  — 

De  ces  sept  mödailles,  Tune  est  en  or,  du  poids  de  67,25  gr. ; 
eile  a  ött^  gagn(^e  par  M.  L.-U.  Ducommun-Jeanneret  ä  la 
Chaux-de-Fonds,  comme  2V  prix,  de  fr.  250,  sur  la  cible 
Patrie-Bonheur ;  eile  appartient  aujourd'hui  au  mödaillier  de 
la  Chaux-de-Fonds. 

Trois  sont  en  argent ;  elles  ont  6t6  röparties  sur  la  meme 
ciHe,  comme  prix  n*'*  198,  228  et  271,  avec  une  estimation 
de  fr.  35  par  pi^ce. 

Ti-ois  sont  en  bronze ;  Tune  ötait  attribuöe  ä  la  clble 
Patrie-Art,  comme  prix  n°  288 ;  les  deux  auti-es  ä  la  cible 
militaire,  sous  n**"  203  et  218. 


34.   TIR   F^DfiRAL   A   GLARIS, 

du  drmanche  10  juillet  au  mercredi  20  juillet  1892. 
President:  M.  le  colonel-brig.  Rod.  Gallati,  conseiller  national. 

La  m6daille  et  la  gravure  de  la  boite  de  montre  ofticielle 
sont  commandees  ä  MM.  Huguenin  fröres,  graveurs  au 
Locle. 


ill 


NÖTIGES  biographiqup:s 

SUR  LES  GRAVEURS  DES  M^DAH.LES  OFKICIELLES  FRAPPEES 
A   l'OCCASION    des   TIRS   FfiDfiRAUX 

Nicolas- Fr ^d^ric  Rutimeier,  bourgeois  de  Berne,  est  nö  a 
Berne  oü  il  a  616  baptise  le  17  mars  1797 ;  il  est  mort  ä 
Mache,  au  Schlössli,  le  8  fövrier  1847. 

Aprös  avoir  terminö  son  apprentissage  dans  sa  ville  natale, 
il  se  mit  ä  voyager  pour  complöter  ses  6tudes  et  söjourna 
successivement  ä  Naples,  Turin,  Gßnes  et  en  Egypte,  oü  il 
passa  quatre  annöes;  il  revint  se  fixer  ä  Berae  comme  gra- 


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-  317  - 

veur  de  cachets  et  depierres  pre^cieuses.  II  ajrrave  un  sceau 
du  Grand  Conseil  de  Berne,  celui  de  la  poste,  celui  de  la  mai- 
son  de  force  et  beaucoup  d'autres  sceaux  officiels.  Sa  mö- 
daille  du  tir  födöral  de  1830  est  bien  r^ussie  et  donne  de  soa 
talent  une  impression  favorable. 


Antoine  Bovy,  n6  ä  Gen6ve  le  14  döcembre  1795,  est  mori 
ä  Rives  de  Pregny  le  18  septembre  1877. 

II  etait  fils  de  Jean-Samuel  Bovy  (1763-1837)  möcanicien 
habile  et  inventeur  ingönieux,  qui  imagina  et  construisit  lui- 
m^me  le  balancier  dont  son  second  fils,  Marc-Louis  Bovy 
(1805-1890)  se  servit  plus  tard  pour  frapper  les  mödailles 
d'Antoine. 

En  1824,  Antöine  Bovy,  aprös  avoir  produit  ä  Geneve 
quelques  oeuvres  d'art,  partit  pour  Paris  oü  il  travailla  pen- 
dant  deux  ans  aü  modelage  et  k  la  sculpture  sous  la  direc- 
tion  de  son  compatriote  Pradier;  il  revint  ä  Gen6ve,  s'y 
maria  et  retourna  en  1830  s'ötablir  ä  Paris,  oü  il  se  fit  natu- 
raliser  Fran(;ais  en  1835.  II  ne  rentra  d6finitivement  ä  Genöve 
qu'en  1873,  mais  il  n'avait  jamais  renonc6  entierement  ä  sa 
ville  natale  et  pendant  trös  longtemps  il  y  passa  röguliere- 
ment  les  6t6s.  Son  oeuvre  est  considärable ;  il  a  exöcutö  pour 
le  gouvernement  fran^ais  et  pour  les  particuliers  un  grand 
nombre  de  mödaillons-portraits  et  de  mödailles  qui  ont  figure 
avec  succös  aux  salons  de  1831  ä  1865  et  lui  ont  valu  de 
nombreuses  distinctions,  entre  autres  la  croix  de  la  L6gion 
d'honneur  en  1843.  II  a  sculptö  quelques  bustes,  en  dernier 
lieu  celui  de  Bovy-Lysberg,  son  fils  bien  aim6,  mort  dans  les 
ann6es  1870,  et  ce  travail,  dit  un  de  ses  biographes,  en  ravi- 
vant  sa  douleur,  lui  causa  de  cruelles  souffrances. 

Un  burin  änergique  et  souple,  une  ex6cution  magistrale 
rachötent  largement,  dit  Pierre  Larousse,  dans  son  grand 
dictionnaire  du  XIX™**  siecle,  ce  que  sa  composition  offre 
parfois  d'indöcis  (?)  et  de  confus  (?).  II  restera  Tun  des 
maltres  de  Töcole  fran^aise  en  son  art,  ajoute  Larousse,  et 

REVUE  SülSSE   DE  NUMISMATIQUE  21 


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—  318  — 

plusieurs  de  ses  travaux  peuvent  eli*e  opposes  sans  d6sa- 
vantage  ä  ceux  des  artistes  qui  ont  illustre  Tart  de  la  gra- 
vure  eil  mödailles  en  France. 

Bovv  est  aussi  Tauteur  des  monnaies  suisses  dites  ä 
VHelcetia  assise,  dont  il  grava  les  coins  en  1850  et  Tun  de 
ses  derniers  travaux  tut  la  gravure  des  coins  de  VHelcetia 
debout,  en  1873,  d'apres  un  dessin  fourni  par  le  Conseil 
föderal. 

Nous  avons  donnö  plus  haut  la  liste  des  m^dailles  6t  des 
ecus  gravis  par  Antoine  Bovy  pour  les  tirs  föd(^raux,  plu- 
sieurs  de  ces  j)ieces  sonl  admirablement  röussies. 


Louis- Etrenne-Andr^  Dorciere.n^  äGeneveen  1805, mort 
ä  Genöve  le  30  a«)üt  1879. 

Elöve  de  D6tallaz,  graveur,  de  Reverdin  protesseur  de 
dessin,  de  Jaquet,  ornemäniste  et  professeur  de  modelage,  de 
Bovet,  ciseleur,  tous  ä  Gen^ve,  il  passa  aussi  quelques  mois 
chez  un  graveur  de  inödailles  ä  Paris. 

Protesseur  ä  la  classe  de  modelage  des  (^coles  d'art  de  la 
ville  de  Geneve  de  1831  ä  1872,  membre  du  Grand  Conseil 
en  1845,  membre  du  Consistoire;  membre  de  la  Sociötö  des 
Arts ;  President  dös  1835,  puis  doyen  de  cette  soci6t6,  Dorciere 
a  compos(^,  dans  ses  trop  rares  moments  de  loisir,  des 
sujets  en  terre  cuite,  fait  des  portraits,  des  bustes  et  des 
statuettes  en  pied  et  d'autres  morceaux  de  sculpture ;  ses 
statuettes  d'Hornung,  de  Diday,  de  Samuel  Darier  sont  con- 
nues ;  on  lui  doit  les  statues  qui  ornent  la  petite  fontaine  prös 
de  r^glise  anglaise  de  Genöve ;  son  oeuvre  la  plus  sörieuse 
est  le  groupe  d'Agar  et  Ismael  qui  tigure  au  musöe  Rath  ; 
son  dei'nier  ouvrage  de  sculpture  est  le  buste  en  marbre  de 
F.-J.  Pictet-de  la  Rive,  qui  orne  Tentrt^e  du  musöe  d'histoire 
naturelle  de  Geneve. 

II  n*a  grave  qu'un  tres  petit  nombre  de  mödailles,  dont  la 


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~  319  - 

ineilleure  et  la  plus  connue  est  celle  du  tir  föderal  de  Gen6ve 
1851,  un  chef-d'oeuvre  de  gravure. 


Jean-Baptiste  Frener  est  n6  ä  Lucerne  le  10  döcembre  1821 

Comme  6löve  de  la  ville,  il  fröquenta  Töcole  du  cöl^bre 
inaitre  de  dessin  Schlatt.  II  se  rendit  ensuite  ä  Töcole  de 
gravure  de  Paris,  puis  ä  G6nes,  Florence  et  Rome.  Rentrö  ä 
Lucerne,  il  n'y  säjourna  que  peu  de  temps  et  repartit  pour 
Munich  et  Berlin.  Un  an  et  demi  aprös,  il  revint  ä  Lucerne 
oü  on  le  chargea  de  graver  T^cu  du  tir  ft^dt^ral  de  1853.  11 
s'acquitta  brillamment  de  cette  täche,  ce  qui  lui  valut  un 
appel  ä  Guatemala  comme  graveur  des  riionnaies  de  la  rö- 
publique. 

II  a  composö  dans  cette  ville  24  statues  de  grandeur  na- 
turelle pour  le  mus6e  national. 

Frener  s'est  fix6  dötinitivement  ä  Guatemala,  oü  il  vit  en 
parfaite  santö,  entourö  d'une  nombreuse  famille,  et  Ton 
assure  qu'il  est  toujours  encore  occup6  ä  la  monnaie  (avril 
1891). 

II  vaut  la  peine  de  noter  ici,  en  passant,  qu'un  autre  citoyen 
suisse,  Marc-Louis  Bovy  ä  Genöve,  vendit  en  1855  au  gou- 
vernement  du  Guatemala  des  presses  mon^taires  d'un  nou- 
veau  syst6me,  invent6  par  lui. 

Les  archives  föderales  consei-vent  une  interessante  lettre 
de  Frener,  dat6e  de  Guatemala,  le  l*""  mars  1857,  portant  le 
timbre  de  la  poste  de  Guatemala  du  3  mars  et  celui  de  Berne 
du  20  avril  1857 ;  en  voici  la  traduction : 

«  A  Monsieur  le  Conseiller  fädöral  Steempfli,  directeur  des 
tinances  föderales  ä  Berne. 

«  Trös  honorö  Monsieur, 

«  J'ai  6t6  informö  que  le  haut  Conseil  föderal  avait  offert  la 
place  de  directeur  de  la  monnaie  ä  M.  Goeldlin  ä  Lucerne  qui 
a  refusö  cet  honneur  par  un  sentiment  patriotique  envers  sa 


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—  320  — 

ville  nalale,  et  que  lä-dessus  le  haut  Conseil  föderal  n'avait 
pas  repourvu  la  place  pour  le  inoment.  Cette  nouvelle  m*a 
engag^  ä  ofTrir  nies  Services  ä  ma  patrie  pour  le  cas  oü  le 
haut  Conseil  föderal  se  döciderait  ä  repourvoir  cette  place  et 
pour  le  temps  oü  j'aurai  mis  sur  un  pied  correct  le  systöine 
monötaire  du  Guatemala,  occupö  que  je  suis  en  ce  momeut, 
ä  graver  les  coins  des  monnaies. 

«  Je  joins  en  outre  une  öpreuve  d'un  coin  de  la  piöce  de 
deux  francs,  avec  type  r6form6,  que  m'avait  commandt^  en 
son  temps  M.  le  Conseiller  föderal  Druey  et  qui  n'a  pas  vu  le 
jour  ä  cause  de  la  mort  de  M.  Druey  et  de  mon  depart  pour 
ce  pays.  Si  la  composition  et  Texöcution  de  ce  coin  conve- 
naient,  je  le  complöterais  et  Tenverrais,  sans  prätention  ä  un 
dödommagement,  pour  que  vous  en  disposiez. 

t<  Par  la  meme  occasion,  j'ai  Thonneur  d'ötre,  avec  partaite 
considöration,  votre  d6vou6, 

Joh.  Bapt.  Frener. 

Graveur  de  la  Monnaie  de  la  H^publique  de  Guatemala. 

(Voie  anglaise)  (franco  Belize). 

«  P.  S.  Franco  Belize !  sans  quoi  les  lettres  ne  sont  pas 
expediöes  d'Angleterre.  » 

II  n'a  pas  6t6  donn6  suite  aux  ofifres  contenues  dans  cette 
lettre,  ni  en  ce  qui  concerne  la  place  ä  repourvoir,  ni  pour  le 
coin  offert ;  Töpreuve  de  ce  dernier,  jointe  ä  la  lettre  ci-dessus, 
montre  une  gravure  soign6e,  mais  une  composition  laissant 
ä  d6sirer,  surtout  en  ce  sens  que  Töcusson  föderal  sur  lequel 
s'appuie  FHelvetia  assise,  est  beaucoup  trop  grand. 


Ferdinand  Korn,  de  Mayence,  vint  en  Suisse,  dans  les 
Premiers  mois  de  1855,  en  qualitö  de  möcanicien  ä  Thotel 
des  monnaies ;  sa  nomination  par  le  Conseil  föderal  date  du 
16  mars  1855 ;  le  döpartement  födöral  des  finances,  que  diri- 
geait  alors  M.  le  Conseiller  föderal  Henri  Druey,  pröavisait 


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—  321  - 

en  sa  faveur  dans  un  rapporl  oü  Korn  est  mentionn6  comme 
mödailleur  et  möcanicien  ä  Mayence,  attachö  pröcödemment 
ä  la  Monnaie  de  Düsseldorf. 

Le  directeur  de  la  monnaie  föderale,  M.  H.  Custei*  ayant 
dömissionnö  pour  le  31  d(^cembre  1856,  le  Conseil  tedöral, 
.sans  repourvoir  immödiatement  le  poste,  ce  qui  ne  parais- 
sait  pas  urgent  pour  la  marche  des  affaires,  döcida  le  5  jan- 
vier  1857  de  charger  provisoirement  M.  Korn  de  la  direction 
de  la  Monnaie. 

Eutin,  le  26  fövrier  1858,  le  Conseil  ft^döral  le  nommait 
directeur  de  la  monnaie  föderale  pour  la  pöriode  du  l*""  avril 
1858  au  31  mars  1861,  mais  döjä  le  28  döcembre  1858  il 
demandait  sa  dömission  pour  le  l"'  avril  1859,  ayant  regu  du 
güuvernement  grand  ducal  de  Nassau  un  a[)pel  ä  Wiesba- 
den, comme  directeur  de  la  monnaie  et  mödailleur ;  la  dömis- 
sion  tut  accordöe  par  le  Conseil  föd(^ral,  en  tout  honneur  pour 
r^poque  indiquee. 

Pendant  son  court  s6jour  en  Suisse,  Korn  a  grav6  les 
^cus  des  tirs  föderaux  de  Berne  1857  et  Zürich  1859 ;  il  a  en 
outre  refait,  en  les  modifiant  un  peu  et  en  y  ajoutant  son  nom 
en  toutes  lettres,  les  coins  des  piöces  de  1  et  2  francs  graves 
en  1850  par  Antoine  Bovy,  ce  qui  provoqua,  de  la  part  de  ce 
dernier  une  vive  röclamation  au  Conseil  fedöral,  en  date  du 
28  juin  1860. 

Voici  dans  quels  termes  s'exprimait  Antoine  Bovy : 

«AM.  Fornerod,  membre  du  Conseil  föderal,  chargö  du 
Departement  des  Hnances. 

«  Monsieur  le  Conseiller, 

«  N 'ayant  pas  regu  de  röponse  ä  ma  lettre  du  18  courant, 
laquelle  vous  priait  en  vertu  de  celle  dont  vous  m'honoriez 
le  16  du  dit  mois,  de  me  faire  parvenir  ä  Genöve  la  valeur 
de  lallocation  de  3000  francs  pour  les  travaux  de  la  pi6ce  de 
deux  francs,  je  crains  qu'il  n  V  ait  quelque  lettre  egaree  et  je 
viens  vous  prier,  Monsieur  le  Conseiller,  de*  me  r6pondre  ä 
ce  sujet. 


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—  322  — 

«  J'ötais  ä  öcrire  ces  quelques  mots  lorsqu'il  m'est  arrivö  de 
la  circulation  une  pi6ce  de  deux  francs  nouvellement  trappte 
sur  les  reproduclions  de  mes  anciens  coins,  et  j'ai  eu  la 
dösagröable  surprise  de  trouver  ä  Texergue,  de  Tavers 
oü  le  seul  blason  a  etö  rafraichi,  un  autre  nom  que  le  mien. 
Je  ne  doute  pas,  Monsieur  le  Conseiller,  que  cela  n'ait 
öchappö  ä  votre  attention,  et  je  viens  de  suite  vousen  avertir 
afln  que  vous  ne  permettiez  pas  un  instant  de  plus  la  conti- 
nuation  d'un  fait  qui  est  un  vöri table  delit  et  qu'il  me  serait 
impossible  de  laisser  passer.  11  suffira  donc  de  röintögrer 
mon  nom  ä  la  dite  piöce,  droit  qui,  vous  le  savez,  Monsieur 
le  Conseiller,  est  imprescriptible  et  dont  je  ne  doute  pas  que 
vous  ne  rötablissiez  Teffet  d6s  que  vous  saurez  ce  qui  a  6t6 
fait.  Je  me  mets  donc  des  k  pi*6sent  sous  Votre  protection 
pour  remettre  les  choses  dans  leur  juste  voie. 

«  C'est  dans  cet  espoir  que  je  vous  prie  d'agreer  Tassurance 
du  respect  avec  lequel  j'ai  Thonneur  d  etre,  Monsieur  le  Con- 
seiller föderal, 

votre  trös  humble  et  trös  d(^vou6  serviteur, 

Antoine  Bovy. 
«  Geneve,  Ie28juinl860. 

Saint-Jean,  propriöte  Baumgartner.  » 

M.  Fornerod  ne  se  pressant  pas  de  repondre,  Bovy 
envoya  le  lOjuillet  de  la  memeannee  une  recharge,  cettefois 
au  Prösident  de  la  Confödöration,  M.  Frey-Herose. 

Eutin  le  8  aoütl860,  le  Conseil  föderal  decidait  ce  qui  suit : 

«  Sur  un  rapport  du  Departement  des  finances,  auquel 
une  semblable  röclamation  a  öt6  adressöe  directement,  et  sur 
sa  proposition,  il  n'est  pas  fait  droit  k  la  demande  de  M.  Bovy 
qui  en  sera  prövenu  par  une  lettre  dont  le  Departement 
soumet  le  projet  ». 

Dans  cette  lettre,  qui  tut  öcrite  k  M.  Bovy  par  la  chancel- 
lerie  federale,  on  lit  entre  autres  le  passage  suivant : 


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—  323  — 

«  Quant  aux  coins  de  1850,  ils  n'ont  pas  6X6  retouchös 
comme  vous  semblez  le  croire,  mais  ils  ont  6t6  entiörement 
detruits  et  il  en  a  6t6  grav6  de  tout  nouveaux  sur  le  dessin 
adopt6  par  le  Conseil  föderal  lors  de  Tintroduction  du  Systeme 
monötaire  de  1850.  La  Substitution  du  nom  du  nouveau 
graveur  ä  celui  de  Tancien  s'explique  donc  sans  peine  ])uis- 
qu'il  s'agissait  d'un  travail  entiöreinent  ex6cut6  par  le  pre- 
mier  et  qu'il  existe,  d'ailleurs,  des  difförences  perceptibles 
entre  les  coins  des  deux  pöriodes  ». 

L'incident  retracö  ci-dessus  forme  Föpilogue  du  söjour  de 
F.  Korn  dans  notre  pays. 


Frit2  Landry.n^  au  Locle  le  26  septembre  1842,  appar- 
tient  ä  une  famille  de  graveurs  ;  il  a  suivi  les  lecons  d'An- 
toine  Bovy,  chez  lequel  il  travailla  ä  Paris,  comme  graveur, 
pendant  un  certain  temps. 

Depuis  1869,  M.  Landry  est  professeur  de  dessin  et  de 
modelage  ä  Töcole  de  dessin  professionnel  pour  ouvriers  et 
apprentis  ä  Neuchätel,  et  depuis  1874  professeur  de  dessin 
au  gymnase  cantonal  et  aux  öcoles  de  la  ville  de  Neucht\tel. 

M.  Landry  est  Fauteur  de  plusieurs  statuettes,  mödaillons, 
bustes  et  mödailles  qui  ont  recu  un  accueil  flatteur ;  nous 
mentionnerons  en  particulier  sa  belle  mödaille  d'Agassiz  et 
celle  d'Alexis-Marie  Piaget  Indöpendamment  de  Töcu  du 
tir  föderal  de  Zürich  1872,  il  a  grav^  ä  Toccasion  du  tir  föde- 
ral de  la  Chaux-de-Fonds  en  1863  une  jolie  m^daille  de 
bronze,  non  ofticielle,  au  module  de  0,035. 

En  1891,  M.  Landry  a  ex6cut6  pour  le  compte  du  gouver- 
nement  de  Neuchätel  une  gründe  mödaille  de  70*"™  de  dia- 
mötre,  destinc^e  ä  servir  de  röcompense  de  la  part  de  la  Re- 
publique  neuchäteloise,  pour  des  actes  de  civisme  extraor- 
dinaires  ;  M.  le  professeur  Louis  Favre  äNeuchiltel  a  d(5crit 
cette  mödaille  et  en  a  fait  Teloge  dans  le  National  suisse  du 
7  octobre  1891. 


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--  324  — 

Edouard  Durussel,  n6  k  Morges  le  16  fövrier  1842,  mort 
a  Prelargier  le  17  mai  1888,  etait  bourgeois  de  Bussy  sur 
Moudon,  canton  de  Vaud. 

A  IWge  de  13  ans,  ses  parents  le  plac^rent  chez  un  graveur 
ä  Zella  prös  Gotha,  oü  il  passa  quatre  annöes,  fröquentant 
les  ecoles  de  Tendroit;  il  se  rendit  ensuite  ä  Berlin,  oCi  il  tra- 
vailla  pour  la  monnaie  royale,  dont  le  directeurchercha  vai- 
nement  ä  ratlacher  ä  ses  ateliers;  il  nV  resta  que  trois  ans, 
ear  la  France  Tattirait  et  sur  la  reconnnnandation  d'Antoine 
Bovy  il  tut  admis  ä  Paris  dans  les  ateliers  de  M.  Paulin-Tas- 
set,  oü  il  passa  (^galement  trois  ans  (1865-1867),  suivant  en 
m^me  temps  les  cours  de  TEcole  des  Beaux-Arts: 

Son  söjour  ä  Paris  lui  tut  tr6s  protitable,  öcrit  M.  Tasset, 
tant  au  point  de  vue  de  Tart  que  de  Tindustrie ;  ä  difförentes 
reprises  il  vint  dans  la  suite  sV  retremper;  ses  progrös 
ötaient  constants. 

En  1869  il  s'ötablit  ä  Berne  et  röussit  au  nnilieu  des 
plus  grandes  dif'Hcultös,  ä  s'y  frayer  un  chemin :  en 
1875,  il  tbnde  son  Etablissement  de  trappe  de  inödailles, 
auquel  il  ajoute  en  1879  la  trappe  des  tbnds  de  montres ;  en 
1881,  il  est  chargö  de  la  gravure  des  poincons  originaux 
pour  le  bureau  föderal  du  contnMe  röcemment  cr6ö ;  en  1887,  il 
estchoisi  comme  « graveur  föderal  des  poincons  du  contröle ». 

Ses  mödailles  sont  nombreuses ;  Celles  des  tirs  födöraux 
Font  fait  connaitre  ^ ;  la  mödaille  du  tir  cantonal  neuchätelois 
ä  la  Chaux-de-Fondsen  1886  est  son  chef-dteuvre  et  Ta  mis 
au  premier  rang. 

En  1888,  le  Departement  föderal  des  Hnances  lui  contia  la 
gravure  de  la  nouvelle  pi^ce  suisse  de  cinq  francs,  travail 

'  Pour  le  tir  feclHral  d«  B«rne,  Dunissel  a  grave,  oulie  IVcii  de  tir,  ime  belle  medaille 
que  le  Journal  de  feie  a  (lualifiee  de  «  medaille  oHicielle  »  et  donc  vuici  la  descriplion 
d'a|)res  ee  Journal  qui  en  a  donne  le  dessin  : 

Avers.  L'ours  debout,  coilTj^  du  chapeau  ä  plunies  des  anciens  suisses,  les  epaules  cni- 
vtMtes  d'une  collerette  de  colte  de  maillo,  l'epee  au  cote  ;  il  tient  dans  la  patte  droite  une 
hallebarde,  tandis  ipie  sa  palte  jjaiiohe  est  appuyee  sur  l'ecusson  fedei'al  qui  est  devant 
lui.  de   face.    Le^   :    FJÜGKNÖSSISCIIES  SCHÜTZENFEST  IN  BEKN.  1885 

Kevers.  Vn  arbaletrier  debout.  en  costume  d'ancien  suisse.  la  main  droite  appuyee  sur 
son  arbalete.  seire  awc  le  bras  jauche  sa  toque  ä  plunies  conlre  la  poilrine.  Une  paysanne 


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—  325  - 

auquel  il  attachait  une  importance  capitale,  aussi  lorsque  la 
maladie  le  contraignit  ä  y  renoncer,  en  conQut-il  un  chagrin 
mortel. 

Sa  derni6re  CBUvre  est  la  m6daille  du  Völo-Club  suisse  qui 
ne  parut  qu'aprös  son  d6cös. 

En  1871,  le  Conseil  f6d6ral  avait  commandö  ä  Durussel  le 
coin  d'une  piöce  de  20  francs ;  on  connatt  cette  gravure. 
reprösentant  ä  Tavers  une  petite  töte  de  la  libertö,  couronnöe 
de  roses  des  Alpes,  entouröe  de  22  ötoiles  et  signöe  au-des- 
sous:  Durussel.  Exergue  :  1871. 

Revers :  Les  armes  de  la  Conf6d6ration  entour6es  de  bran- 
ches  de  chöne  et  de  laurier  ;  au-dessus :  HELVETIA  ; 
Ex. :  20  F. 

Grenetis  ä  Tavers  et  au  revers.  Tranche  cannelöe. 

ür. 

Module  0,021. 

Ce  coin  n'a  6t6  utilisö  que  pour  des  essais,  en  nombre 
restreint ;  la  direetion  de  la  monnaie  Ta  fait  dötruire  en 
döcembre  1890. 

Durussel  est  mort  au  moment  oü  son  talent,  arrivä  ä  mü,tu- 
ritö,  proinettait  ä  la  Suisse  un  artiste  de  grande  valeur. 


Hugues  Bovy,  n6  k  Genöve  le  20  mai  1841  est  tils  de 
Marc-Louis  Bovy,  le  tbndateur  d'un  atelier  de  trappe  monö- 
taire  qui  existe  encore  aujourd'hui  ä  Genöve. 

11  est  ölöve  de  Jaques  Rochat-Chätelain,  graveür  ä  Genöve, 
de  Barthölemy  Menn,  peintre  ä  Genöve  et  de  Dorciöre,  et 

Iwmoise qui  se  tient  en  airiere.  lui  met  sur  la  tete  une  couronne  de  laurier  ;  eile  a  la  main 
Kiiuche  appuyee  sur  une  epee,  ä  laquelle  est  accroche  un  bouclier  aux  armes  du  canton 
de  Benie.  Leg.  :  UEM  BESTEN  SCHUSS  DEN  HÖCHSTEN  PHKIS.  Au  bas  E.  Du- 
russel. 

II  exisle  des  exemplaires  en  argent  et  en  bronze  de  cette  ni^daille,  qui  inesure  0",039  et 
dojit  la  tranche  est  unie. 

IVapres  le  «  Journal  ofliciel  du  tir  federal  1885  »  n"  7,  du  mardi  21  Juillet  4885,  auquel 
<•*•«  notes  sont  emprunlees,  le  dessin  de  Tavei-s  de  la  mt-daille  de  ft^te  ci-dessus  a  ete  com- 
|M)se  piir  M,  C.  Blihler,  d  Beine. 


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—  32()   - 

neveu  d'Antoine  Bovy  qui  a  exercö  sur  lui  une  certaine 
influence. 

11  a  succede  äDorci6rc,  enaoüt  1872,  comme  professeur  a 
la  classe  de  modelage  des  ecoles  d'arl  de  la  ville  de  Genöve. 

De  1863  ä  1890,  Hugues  Bovy  a  sculptö  les  busles  de  huit 
personnages  divers  et  gravö  une  quarantaine  de  mödailles, 
la  plupart  enti^rement  de  lui,  entre  autres  celle  du  tir  föde- 
ral de  Frauenfeld  1890;  quelques-unes  sont  contresignöes 
du  nom  d'un  collaborateur,  comme  celle  du  tir  föderal  de 
Genöve  1887. 

La  belle  mödaille  de  Lincoln,  dont  le  coin  ötait  terminö  le 
11  aoüt  1865,  a  beaucoup  contribuö  ä  (^tablir  la  röputation 
de  cet  artiste,  aujourd'hui  tr6s  en  vogue. 

La  Chaux-de-Fonds,  Octobre  1891. 

Arnold  Robert. 


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BIBLIOGRAPHIE 


Les  Monnaies  de  Gonfk*anchette,  par  Tabbe  Fr^döric  Mar- 
chand. —  Extrait  de  la  Rivlsta  italiana  di  Numismalica,  Milan, 
1891. 

L'auteur  de  cet  opuscule,  rnembre  de  la  Soei6t<3  suissj 
de  Numismatique  *,  est  curcj  ä  Varambon  (d^partement  de 
TAin).  On  a  döcouvert  derniörement  a  Confranchette,  qiü 
est  un  village  pas  tr6s  (^loignö,  paraiMl,  de  sa  räsidenco, 
un  trösor  d'environ  1800  [)etites  piöces  de  billon  du  XVI""' 
si6cle  qui  doit  avoir  61^  enfoui  en  1595. 

M.  Tabbö  Marchand  a  eu  la  bonne  fortune  de  pouvoir 
acquärir  ce  lot  qui,  apr(^s  certains  pr(§16vements,  a  öte  räduit 
ä  1600  pi^ces  et  il  nous  en  donne  une  description  d^taillee, 
coniplöte,  je  dirai  möme  minutieuse,  avec  des  explications 
le  plus  souvent  tres  interessantes  mais  portant  souvent  sur 
des  choses  qui  n'ont  qu'un  rapport  tr^s  doignö  avec  le 
sujet  traitö  ou  qui  devraient  ötre  suppos(5es  connues  de  tout 
numismate  *. 

Ces  monnaies  sont  presque  exclusivement  savoisiennes  ; 
ee  sont  des  quarts  appartenant  aux  rt^gnes  de  Charles  II, 
d'Emmanuel-Phiübert  et  de  Charles-Emmanuel  I,  de  diffc- 
rents  types.  J'y  trouve  une  quantitö  de  variötös  ou  de  va- 
riantes  inödites  de  pi^ces  d^jä  connues  et  class^es,  mais 
pas  de  pi6ces  reellement  nouvelles,  sauf  ce  qui  sera  dit  plus 

*  Poui'*iuoi,  soll  dit  en  p.issant,  n'a-t-il  pas  envoye  cet  articie  a  notre  Revue  philöt  qii  a 
Celle  de  Milan  ?  Ksperons  qu'une  autre  fois  il  voudra  bien  se  souvenir  de  nous. 

*  11  nVtait  pas  necessaire,  par  exemple,*d'expliquer  au  lecteur  les  «»rigines  de  larnmin.' 
de  la  Republitpie  de  Cleneve  non  plus  que  de  raconter  les  evönemenls  qui  s'y  scmU  passes  «mi 


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—  328  — 

loin  des  imitations  ilaliennes.  Malgrö  cela,  ou  plutöt  ä  cause 
de  cela,  je  dois  admirer  l'habilet^  avec  laquelle  notre  coll6- 
gue  a  SU  arranger  ses  matöriaux  de  maniöre  ä  rendre  son 
travail  interessant  et  ä  le  faire  paraitre  ä  son  avantage  ;  un 
de  mes  correspondants  de  .Ligurie  qualifie  eet  opuscule  de 
stupenda  opera  et  cette  appräciation  que  je  trouve  un  peu 
exagöräe,  möme  en  faisant  la  pari  de  la  grandiloquensa  ita- 
lienne,  montre  que  M.  I'abb6  Marchand  est  pass6  maitre 
dans  Tart  de  faire  heaucoup  avec  peu  de  chose.  C'est  un 
modöle  ä  suivre. 

Cette  description  des  cent  et  quelques  num^ros  entre  les- 
(juels  se  röpartit  le  träsor  de  Confranchette  ne  se  laisse  pas 
l)ien  analyser  ;  il  faut  la  lire  d'un  bout  ä  Tautre  ;  les  numis- 
uiates  qui  s'occupent  du  monnayage  de  la  Savoie  y  trouve- 
ront  heaucoup  ä  glaner.  J*ai  lu  entre  autres  avec  intäret  la 
description  de  certains  quarts  frappäs  ä  Gex,  ce  qui  est 
indiquö  par  la  lettre  G  au  revers,  marqu^s  d'un  I  ä  lavers. 
l'ne  de  ces  pi6ces  est  dejä  decrite  dans  le  catalogue  du 
Mus(5e  d'Annecy  (n**  192/16)  mais  la  marque  I  n'y  est  pas 
expliqu^e;  M.  Marchand  pense  que  c'est  Tinitiale  de  Jaque- 
min,  Fran(;ois,  ou  de  Janin,  Claude,  le  premier  prävöt,  le 
second  essayeur  ä  Chamböry  en  1584,  qui  pourraient  avoir 
affermö  la  monnaie  de  Gex  aprös  les  fröres  Doppet  en  1586. 
Pourquoi  n'a-t-il  pas  serrö  la  question  d'un  peu  plus  pr6s  f 
La  comparaison  de  ces  pi6ces  avec  le  sol  du  Musöe  d'An- 
necy  n"*  185/9  oü  Ton  voit  G  ä  l'avers  et  I.  F.  au  revers,  fait 
pencher  la  balance  en  faveur  du  premier  de  ces  officiers 
monötaires. 

Plus  loin,  n«*  81  a  86,  M.  Tabb^  Marchand  döcrit  plusieurs 
quarts  de  Töpoque  de  Charles-Emmanuel  I,  dont  deux  sont 
tout  a  fait  inödits,  oü  les  initiales  du  prince,  C.  E.,  sont 
remplac^es  par  C.  C,  C.  D.,  C.  D.  E.  (ces  deux  derniöres 
lettres  en  monogramme)  et  par  C.  F.,  et  pol6mise  contre 
M.  Rabut  qui  attribue  le  premier  ä  Charles-Emmanuel  II 
et  k  sa  möre  la  rögente  Marie-Christine  et  le  troisiöme  ä 
cette  rögente  seule.  II  propose  d'expliquer  C.  C.  parla  rMu- 


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-  329  — 

plication  de  C,  initiale  de  CAROLVS;  C.  DE.  par  CARO- 
LVS  EMMANVEL  DVX,  ce  qui  parait  un  peu  tir^  par  les 
cheveux,  et  C.  D.  par  CAROLVS  DVX,  ce  qui  se  laisse 
d6jä  mieux  entendre,  et  attribue  ces  trois  piöces  ä  Charles- 
Emmanuel  I.  Paurtant,  quant  il  arrive  au  quart  qui  porte 
C.  P.,  Tauteur  hösite  ä  en  faire  Hommage  ä  ce  prince;  il 
trouve  que  PRINCEPS,  pour  expliquer  le  P.,  ne  serait  pas 
un  titre  süffisant  pour  ce  duc,  et  remarque  que  la  couronne 
qui  surmonte  les  deux  initiales  est  celle  d'un  vicomte ;  il 
pense  donc  que  ce  quart  est  une  contrefat;on  ömanant  de 
quelque  souverain  indi^pendant  voisin  des  Etats  de  Savoie. 
Je  n'hösite  pas  ä  partager  cette  maniöre  de  voir  et  j'irai 
möme  plus  loin  :  je  propose  ä  notre  collögue  de  Tadopter 
aussi  pour  les  quarts  marquös  C.  C,  C.  D.  et  C.  DE.  On 
trouve  en  effet  dans  Promis  *  que  sous  Charles-Emmanuel  I 
les  actes  offlciels  mentionnent  des  imitations  des  monnaies 
de  Savoie  faites  par  les  seigneurs  de  Casale,  de  Masserano, 
de  Guastalla,  de  Sabionetta,  de  Castiglione,  de  Pomponasco. 
de  Dezzana,  de  Cocconato  et  de  Frinco  et  par  Tövßque  do 
Sion  *.  Oril  rögnait  alors  ä  Guastalla  unC^sar  de  Gonzague 
qui  peut  avoir  mis  C.  C.  pour  signifier  CAESAR  COMES 
et  il  est  bon  de  remarquer  (\u'yin  des  quarts  qui  portent  ces 
lettres,  le  n''  83,  a  6tä  frappö  sur  une  pi^ce  d'essai  ou  de 
r^ussite  douteuse  et  qu'on  y  ht  encore  quelques  lettres  de 
la  piöce  qui  a  servi  de  flau,  entre  autres  ceci  :  GON...  Sans 
sortir  de  cette  tämille.il  yavaitä  Pomponasco  unJules-Cesai-, 
celui  qui  a  imitö,  entre  autres,  les  trois  sols  de  Genöve,  qui 
peut  avoir  mis  C.  C.  =  CAESAR  COMES  ou  C.  P.  = 
COMES  POMPONASCI;  ce  n'est  pas  tout :  C.  P.  pourrait 
aussi  signifier  COMES  PYRRHVS,  ä  San-Martino,  ou 
COMES  POVIGLII,  pour  Louis,  souverain  de  ce  petit 
comtö.  II  nVa que  Tembarras  du  choix.  Pour  C.  D.  et  C.  DE., 
c  est  encore  plus  simple  :  COMES  DECIANAE.  Mon  ho- 
norable  confrfere  sera  sans  doute  de  mon  avis. 

*  Monete  dei  Reali  di  Savoia,  lome  I,  page  f  tö. 

'  Limitation  faite  ä  Sion,  d^rlte  pour  la  preml^re  fois  par  M.  Blanchet,  esl  aussi 
i>jpresent«>e  dans  le  tresor  de  Confranchette. 


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—  330  — 

Je  ne  le  cliicanerai  pas  au  sujet  des  quelques  inexactitudes 
qui  peuvent  s'etre  glissöes  dans  son  travail,  par  exemple 
quand  il  dit  que  le  inonnaya^e  etait  döja  en  pleine  activitö  ä 
Chanibörv  au  milieu  du  XII"'^  si^cle  :  c'est  peut-ötre  une 
taute  d'impression,  et  je  terinine  en  lui  ri^iterant  mes  com- 
|)linients  pour  la  maniere  brillante  dont  il  a  debutc^  conime 
auteur  numismate. 

19octobrel891. 

1)'*  L. 


Tavole  descrittive  delle  monete  della  zecca  di  Genova 
dal  1139  al  1814,  1*'  voiume,  1®''  fascicule,  des  Aui  deila 
Socielä  Lfgure  di  Sioria  palria,  G^nes,  1890.  lxii  et  319  pages 
avec  8  pages  lithographiees. 

Voilä  un  ouvrage  de  premier  ordre  attendu  de|)uis  long- 
leinps  et  qui  comble  une  lacune  importante.  II  a  sa  place 
niarquee  dans  toutes  les  bibliothöques  numismatiques  et 
sera  le  bienvenu  non  seulement  des  collectionneurs  de 
nionnaies  g^noises,  mais  aussi  de  tous  ceux  qui,  tout  en 
(^tudiant  de  pröförence  Thistoire  monötaire  d'une  contröe 
d(^tcrmint^e,  däsirent  avoir  une  connaissance  g^nörale  de 
la  numismatique  de  TEurope  occidentale  au  moyen  äge  et 
dans  les  teinps  modernes.  Pas  plus  que  de  nos  jours,  le 
uionnayage  d'un  ^tat  n'ötait  autrefois  indöpendant  de  celui 
de  ses  voisins,  et  ä  cause  de  la  grande  impoi'tance  com- 
inerciale  et  financi^re  delaRepubliquede  Genes,  Tinfluence 
de  cet  atelier  a  ^te  grande  pendant  des  siöcles. 

L'ouvrage  que  nous  analysons  röpond  du  reste  par  la 
fac^on  magistrale  dont  il  a  6t6  con(;u  et  exöcutö  ä  Timpor- 
tance  du  sujet  qu'il  traite;  il  n'est  pas  parfait,  naturellement, 
il  est  loin  d'etre  complet,  fcela  va  sans  dire,  mais  il  est  mö- 
thodiqne,  exact,  minutieux  meme,  et  cependant  ne  laisse 
pas  de  s'ölever  ä  des  vues  g^nörales.  II  s'appuie  sur  les 
documents  mt^talliques  et  manuscrits,  ötudi^s  et  interprötös 


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-   331  — 

avec  beaucoup  de  sagacitö,  et  nous  ne  douton«  pay  qu'il  ne 
reste  pour  Tavenir  la  base  näcessaire  des  ötudes  sur  la 
numismatique  g^noise. 

Le  traitö  classique  que  nous  prösentons  ä  nos  lec- 
teurs  est  le  produit  d'une  collaboration  multiple  :  les 
fondements  de  Tödifice  ont  ötö  posös  par  deux  coUection- 
neurs,  L.  Franchini  et  G.  Avignone  ;  ce  dernier  sur- 
tout,  gräce  ä  sa  riebe  bibliotheque,  a  pu  faire  un  pre- 
mier  classement;  ce  travail  pröliminaire  a  ötö*  rectitiö  et 
complötö  par  M.  Cornelio  Desimoni  qui  a  pu,  en  fouillant 
les  a;rchives  de  Gönes,  dont  il  est  le  surintendant,  calculer 
pour  chaque  pi^ce  le  poids  normal,  le  titre  lögal,  ladösi- 
gnation  officielle  ainsi  que  les  noms  des  premiers  sovra- 
stanä  de  Thötel  des  monnaies.  Quant  ä  la  publication  elle- 
möme,  eile  est  Toeuvre  collective  de  plusieurs  personnes, 
surtoutde  MM.  J.  Ruggero,  Belgrano,  etc.  La  partie  esrsen- 
tielle  Selon  nous,  l'introduction,  est  due  exclusivement  a 
M.  C.  Desimoni,  d^j^  cito.  C'est  un  rösumö  extrßmement 
intöi'cssant  de  Thistoire  monötaire  de  Genes. 

Aprös  quelques  renseignements  sur  les  collections  an- 
ciennes  et  actuelles  et  sur  les  quelques  träsors  däcouverts 
jusqu'ici,  Tauteur  y  passe  en  revue  le  batiment  de  la  mon- 
naie,  le  personnel  qui  y  travaillait,  les  magistrats  chargäs 
de  la  surveillanee,  les  actes  oFficiels  qui  se  rappoHent  aux 
affaires  monötaires,  etc.,  puis  il  abordc  la  question  m^trolo- 
gique  qui  m'a  particuliörement  intöresse^ :  jV  ai  appris  que 
le  marc  de  la  commune,  au  XIII'"*'  siegele,  etait  de  9  onces, 
chose  tout  ä  fait  insolite.  M.  Desimoni  explique  cela  par  la 
circonstance  que  la  livre  gönoise  ^tant  la  plus  petite  de  toutes, 
316  gr.  75,  on  avait  pris  9  de  ses  onces  pour  que  le  marc  ainsi 
formö,  valant  237  gr.  564,  füt  aussi  rapprochö  que  possible 
du  marc  de  Gologne,  valant  233  grammes  et  une  fraction, 
(|ui  ätait  le  plus  räpandu  au  centre  de  I'Europe  et  en  Italic. 
II  en  donne  pour  preuve  que  les  gros  genois  de  4  deniers 
du  XII'"''  siöcle,  dont  le  poids  moyen  est  en  effet  voisin  de 
1  gr.40,  representent  le  denieresterlindont  le  poids  normal 


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—  332  - 

est  de  1  gr.  46,  et  (jue  les.grossi  de  la  tin  du  XIII™*"  si^cle, 
pesant  en  movenne  2,80  ä  2,90,  sont  des  doubles  esterlins. 
Je  ladmets  pleinement  avec  lui,  mais  la  question  des 
poids  qui  ont  servi  d'ötalon  ä  la  monnaie  de  Gönes  au 
moyen  age  me  paralt  plus  compliquäe  que  cela  et  nöcessiter 
de  nouvelles  ötudes.  Je  ne  serais  pasötonnö  si  des  recherches 
ultärieures  prouvaient  que  les  premiers  deniers  g^nois, 
ceux  qui  ont  CVNRADI  au  gönitif  avec  TI  terminö  par  une 
pointe  ä  gauche,  ätaient  ä  la  taille  de 240  ä  un  marc  de  8  onces 
et  que  les  gros  de  6  deniers,  offrant  les  mömes  particula- 
ritös  et  pesant  1  gr.  70  environ,  ötaient  conime  les  piöces 
contcmporaines  de  certaines  villes  italiennes  (Florence, 
Lucques,  Arezzo,  Sienne,  etc.)  des  denni-gros  de  la  livre 
florentine.  Mieux  que  cela :  l'öpoque  oü  se  frappaient  les 
gros  de  4  deniers  dont  il  vient  d'ötre  question  est  aussi  celle 
oü  parurent  les  premiöres  pi6ces  d'or,  les  quartarole,  soit 
quarts  de  genovini,  pesant  0  gr.  89.  Soit  qu'on  suppose, 
comme  le  tait  M.  Desimoni,  que  ces  petites  piöces  avaient 
le  poids  d'un  tari  de  Naples,  soit  qu'on  admette,  ce  qui  me 
parait  plus  simple,  qu'elles  pesaient  un  quart  de  gros  de  la 
livre  de  Florence,  comme  plus  tard,  leur  quadruple,  le 
genovino  ou  ducat,  pesait  un  gros  de  cette  möme  livre,  il 
n'en  est  pas  moins  vrai  qu'on  employait  simultanömenl 
deux  ^talons  difförents,  un  poids  ötranger  pourTor,  lemarc 
de  la  commune  pour  Targent.  Singuli6re  complication  ! 
mais  on  en  voit  bien  d'autres  au  moyen  age  et  plus  tard. 
Voici  p^ut-^tre  un  second  exemple  de  cette  dualitö  :  dans  la 
seconde  moitiö  du  XIII"'*^  si^cle,  les  gros  qui  reprösentent  les 
doubles  esterlins  ont  pour  contemporains  des  genovini  plus 
faibles  que  ceux  qui  les  pröcödent  et  que  ceux  qui  les  sui- 
vent  dans  la  proportion  de  3  ä  4.  A  quoi  cela  se  rapporte- 
t-il  ?  Ces  piöces  auraient-elles  peut-6tre  6tö  calculöes  de 
maniöre  ä  peser  2  deniers  du  marc  de  Troyes? 

Ensuite,  M.  Desimoni  ötablit,  contrairement  ä  l'opinion 
ömise  par  d'anciens  historiens,  que  les  premi6res  monnaies 
de  Gönes  ne  sont  pas  antörieures  ä  la  concession  donnäe 


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—  333  - 

par  Conrad  II,  en  döcembre  1138.  Puis  il  Signale  Tappari- 
tion  successive  des  diflförentes  espöces  d'argent  et  se  donne 
beaucoup  de  peine  pour  prouver  que  ies  quartarole  sont  an- 
törieures  ä  1252  ou  53,  date  des  premieres  frappes  de  florins 
ä  Florence. 

Ensuite  il  ätudie  le  rapport  de  ces  piöces  d'or  aux  raon- 
naics  d^argent,  point  encore  tres  obscur,  et  le  döveioppe- 
ment  des  diverses  esp^ces  qui  furent  successivennent  frap- 
pees  jusqu'ä  la  chute  de  la  Republique,  d'abord  Ies  deniers, 
puis  Ies  gros,  etc.,  en  connmenQant  par  Celles  qui  furent 
ömises  reguliöreincnt  et  en  mentionnant  ensuite  ies  frappes 
speciales  ou  extmordinaires  motivöes  par  Ies  öv^nements 
politiques  et  Ies  changenients  de  ri^gime  (Guelfes  et  Gibe- 
lins). 

Apr6s  cela,  M.  Desimoni  ätudie  ies  donnöes  tiröes  des 
lögendes,  de  la  forme  des  caractöres,  etc.,  qui  permettent, 
concurreinrnent  avec  le  poids  et  le  titre,  de  classer  Ies  mon- 
naies  non  datees,  c'est-ä-dire  celles  qui  sont  antörieures  ä 
1541  pour  Tor  et  a  1554  pour  Targent.  Autant  qu'on  peut 
en  juger,  ce  classement  parait  exact  et  döfinitif  au  moins 
dans  ses  grands  traits  :  cependant  il  pourra  peut-6tre  y 
ütre  apportö  quelques  rectifications  de  detail  par  des  döcou- 
vertes  de  trösors. 

Un  autre  ölement  important  de  Classification  est  i\v6  du 
fait  plus  fr^quent  dans  l'histoire  de  Gönes  que  partout  ail- 
leui-s  des  souverains  ötrangers,  rois  de  France  et  ducs  de 
Milan,  qui  s'emparaient  de  la  ville  et  interrompaient  la 
Serie  des  doges  :  ils  mettaient  sur  le  numöraire  leur  nom 
ou  celui  des  gouverneurs  qu'ils  installaient. 

Une  autre  particularit^  de  Thistoire  mon^taire  de  G6nes, 
en  quelque  sorte  la  contre-partie  de  ceile  qui  pr6c(^de,  ce 
sont  Ies  frappes  ärnanant  de  magistrats  intörimaires  qui 
sous  des  noms  divers,  ä  la  suite  d'une  rövoiution  intörieure 
ou  apres  Texpulsion  des  doininateurs  ötrangers,  adminis- 
traient  TEtat,  gönäralement  pendant  un  temps  trös  court, 
jusqu'au  retablissement  d'un  ötat  de  choses  regulier;  on 

REVUE  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE  22 


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-  335  - 

j)Our  les  eolonies  de  TOrient  ni  aux  relalions  de  la  Zeccui 
avec  la  Banque  de  Saint-Georges,  mais  nous  dirons  quel- 
ques mots  des  falsifications. 

Dans  les  siöcles  passös,  les  choses  ne  se  passaient  pas 
tout  ä  fait  comme  ä  präsent  :  de  nos  jours  ce  sont  seule- 
ment  des  particuliers,  travaillant  isolöment  ou  röunis  en 
associations  de  malfaiteurs,  qui  se  livrent  ä  la  fabrication 
de  la  fausse  monnaie  ;  ils  imitent  plus  ou  moins  bien  les 
coins  officiels.  Au  moyen  dge  et  au  commencement  des 
lemps  modernes  cette  esp6ce  de  faussaires  existait  döjä  et 
le  plus  souvent  on  peut  reconnaitre  leurs  produits  ä  leur 
extrßme  imperfection  sans  avoir  besoin  de  les  essayer.  En 
outre,  chose  qui  n'existe  plus  de  notre  temps,  certalns  sou- 
verains  imitaient  les  types  et  les  legendes  d*autres  Etats : 
ils  frappaient  en  mauvais  billon  ou  en  cuivre  ä  peine  alliö 
des  piöces  que  le  public  illettrö  pouvait  prendre  et  prenait 
en  effet  pour  des  piöces  de  haut  billon  ou  d'argent  des  ötats 
qui  jouissaient  d'une  bonne  röputation  en  ces  matiferes; 
cette  industrie,  certainement  malhonnöte,  mais  point  cri- 
minelle, a  6t6  exercöe  sur  une  grande  Schelle,  surtout  en 
Italie  et  l'ötude  de  ces  contrefagons  interessantes  a  6i6  faite 
par  un  bon  nombre  d'auteurs.  L'ouvrage  dont  je  fais  le 
compte  rendu  cite,  pour  G6nes,  des  exemples  de  Tune  et 
de  Tautre  de  ces  pratiques. 

Mais  il  y  en  avait  une  troisi^me,  beaucoup  moins  connue 
et  peu  ou  point  ötudiöe  jusqu'ici :  c'(^taient  les  frappes  de 
fausses  monnaies  faites  par  les  monnayeurs  eux-m6mes 
dans  les  ateliers  de  TEtat.  Je  me  suis  apercu  depuis  long- 
temps  que  certaines  piöces  du  moyen  äge  d*un  titre  extrö- 
mcment  bas  ressemblent  ä  s'y  mäprendre  ä  des  pi6ces  de 
hon  aloi :  Timitation  est  si  complfete,  allant  jusqu*aux  plus 
intimes  dötails,  jusqu'ä  des  döfauts  du  coin,  qu'il  est  abso- 
lument  impossible  de  supposer  qu'un  graveur,  si  habile 
qu'il  soit,  ait  pu  arriver  ä  un  tel  degräde  perfection  ;  laseule 
explication  c'est  que  les  maitres  de  monnaie,  classe  degens 
assez  peu  scrupuleuse  en  gönäral,  comme  chacun  sait,  se 


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scrvaiont  des  coins  officiels  pour  frapper,  oiitre  Ics  pi^ces 
ayaiit  le  titre  voulu,  dautres  pi^cesd'une  valeurinlrins^que 
a  pou  prös  nulle  qu'ils  melaient  ä  leurs  bröves.  Je  po8s6de 
plusieurs  si)öcimens  de  ce  genre  de  fraude  venant  des  ate- 
liers  de  Savoie.  sous  les  comtes  et  sous  les  ducs,  et  je 
viens  d'en  döcouvrir  un  de  la  Zecca  de  Gönes  :  c'est  un 
gros  du  XIII'"^  si^cle  ä  la  legende  lANVA  et  CVNRADl 
REX  absolument  semblable  ä  la  figure  qui  accompagne  le 
n"*  62  des  taao/e  descrütioe.  Seulement  il  pöse  2  gr.  18  et 
c'est  du  })loinb  m^\6  d'^tain  tenant  35  pour  mille  d'argent  \ 
Je  suppose  que  cette  pi^ce  a  6i6  frappöe  par  le  monnayeur 
avec  du  plomb  argentiföre  qu'on  apportait  ä  la  Zecca  pour 
y  ötre  affine  car,  dans  ces  temps-lä,  ces  Operations  se  fai- 
saient  souvent  dans  le  möme  ötabllssement  que  la  frappe 
des  monnaies.  Le  poids  est  supörieur  de  50  %  <^  celui  de  la 
monnaie  legitime,  et  il  ne  serait  pas  impossible  que  ma  pi^ce 
füt  la  contrefac^on  d'un  gros  de  6  deniers  que  nous  ne  con- 
naissons  que  sous  la  forme  d'un  gros  de  4  deniers.  Ren- 
voyä  ä  Texamen  des  savants  auteurs  dont  j'analyse  Toeuvre 
coUective. 

Autre  chose  encore  est  la  diminution  progresssive  de  la 
valeur  intrins^que  des  monnaies  dans  le  cours  des  ages. 
M.  Desimoni  traite  ce  sujet  avec  beaucoup  de  compätence 
et  mentionne  aussi  les  altärations  occasionnelles  de  eer- 
taines  esp6ces.  II  conclut  de  tous  ces  faits  que  TEtat  de 
Gönes  ätait  un  de  ceux  dont  le  numäraire  ätait  le  meilleur 
et  jouissait  de  la^meilleure  röputation. 

Aprös  cette  introduction  dont  il  n'est  pas  possible  de  faire 
ressortir  tout  Tintt^röt  par  un  rösum6,  puisqu'elle  est  elle- 
m6me  le  ri^sumö  substantiel  de  recherches  considörables, 
vient  la  partie  la  plus  6tendue  de  l'ouvrage,  celle  qui  lui  a 
donnö  son  nom ;  ce  sont  les  tableaux  descriptifs. 

Nous  trouvons  la,  cnumöröes  et  döcritesavec  le  plus  grand 
soin,  sous  une  forme  synoptique,  toutcs  les  piöces  connues 
depuis  les  origines  jusqu'en  1814,  qui  est  la  derniere  annöe 

*  Essai  de  M  M .  Frutiger,  ä  Genfeve. 


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oü  la  Ke|)ul)Iir|UG  de  Genes  ait  frappe  monnaie.  II  y  a  la 
22HS  numäros  et  cependant  tout  n'y  est  pas  ;  j'y  ai  cherchö 
en  vain  plusieurs  vancHes  des  epoques  les  plus  diverses, 
jusques  et  y  compris  1814,  qui  se  trouvent  dans  ma  collec- 
tion  pourtant  minuscule.  Un  petit  reproche  :  on  voudrait 
trouver  plus  souvent  le  titre  effectif  des  monnaies  d^crites  ; 
il  parait  que  les  collectionneurs  n*ont  pas  pu  se  rösoudre  ä 
sacrifier  quelques-unes  de  leurs  piöces,  et  c'est  dommage, 
car  parmi  les  cas  peu  fröquents  oü  Tessai  a  ötö  fait,  il  s'en 
trouve  plusieurs  oü  le  rösultat  diff^re  sensiblement  de  celui 
qu'on  s'attendait  ä  trouver  d*apr6s  les  ordonnances. 

Apr6s  cela  vient  le  tableau  chronologique  des  doges  dits 
perpötuels,  c'est-^-dire  nommös  ä  vie,des  souverains  6tran- 
gers  et  de  leui*s  reprösentants,  jusqu'en  1527.  Cette  nomen- 
clature  a  6t6  stabile  par  feu  Gandolfi  :  eile  est  fondöe  sur 
les  documents  officiels  et  par  cons^quent  assuröe ;  ce  qui 
Test  beaucoup  moins,  c'est  la  relation  que  cet  auteur  a 
eherchö  ä  ötablir  entre  la  särie  chronologique  et  la  sörie 
mötallique,  en  d'autres  termes  la  vraie  maniöre  d'expliquer 
la  numörotation  des  doges.  Je  vais  essayer  de  faire  com- 
prendre  oü  git  la  difficultö.  Depuis  Simon  Boccanegra  (1339- 
1344,  etc.)  jusques  et  y  compris  Georges  Adorno  (1413- 
1415),  il  y  a  22  dogats  mais  seulement  17  doges  difförents, 
parce  que  plusieurs  d'entre  eux,  ayant  6i6  döpos^s  ou  ayant 
abdiquö,  sont  revenus  plus  tard  au  pouvoir  et  möme  par 
deux  et  jusqu'ä  trois  fois.  Les  16  premiers  doges  ne  mettent 
pas  leurs  noms  sur  les  monnaies,  le  17*"«,  Georges  Adorno, 
commence  ä  y  mettre  ses  initiales  et  puisqu'il  existe  des 
monnaies  portant  G.  A.  DVX  lANVENSIVM  XVII,  il  nV 
a  pas  le  moindre  doute  que  c'est  ä  lui  qu*on  doit  les  attri- 
buer,  pas  plus  qu'on  ne  doit  hösiter  ä  attribuer  ä  Boccane- 
gra, malgrö  Tabsence  d'initiales,  celles  oü  on  lit  ces  mots  : 
DVX  PRIMVS.  De  mßme  il  n'y  a  pas  de  difficultö  a  donner 
ä  Barnaba  di  Goano,  successcur  de  G.  Adorno  pendant 
quelques  mois  de  1415  et  ä  Thomas  de  Campofregoso,  suc- 
cesseur  du  präcödent,  de  1415  ä  1421,  les  monnaies  qui 


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poiteiit  H.  n.  (t.  DVX  XVIII  et  T.  D.  C.  DVX  XVIIII;  de 
inöme  aussi  on  doit  donner  ä  Jean  Valente  (1350-1353)  les 
gros  qui  portent  DVX  TERCIVS  et  on  donnerait  ä  Jean 
di  Murta  (1344-1350),  si  l'on  en  trouvait,  des  monnaies  avec 
nVX  SECVNDVS.  C'est  bien  ce  qu'a  fait  Gandolfi  suivi 
par  M.  Desimoni  et  je  ne  vois  pas  ce  qu'on  pourrait  y  ob- 
jecter.  Mais  voici  oü  je  ne  comprends  plus  ces  deux  auteurs : 
ils  se  donnent  un  mal  infini  pour  döcouvrir  ä  quels  doges  se 
rapportent  les  nuinöros  suivants  de  4  ä  16,  non  seulement 
ceux  qui  se  trouvent  effectivement  sur  des  monnaies  exis- 
tantos,  IV,  V,  VI,  VILVIIIetX,maisencore  ceux  (IX  et  XI- 
XVI)  qu'on  n'a  pas  encore  reconnus  sur  des  monnaies.  Au 
lieu  de  cuntinuer  apr^s  TERCIVS  la  sörie  des  numöros 
d'ordre  en  en  donnant  un  nouveau,  plus  fort  d'une  unitö,  ä 
chaque  nouveau  doge  qui  parait  pour  la  premiöre  fois,  ils 
tiennent  compte  de  certaines  röölections  et  en  nögligent  d'au- 
tres,  Sans  r^gle  fixe ;  ils  reconnaissent  comme  efifectif  un 
r^gnequi  n'adurö  qu'un  jour  et  en  ignorent  d'autres  de  möme 
duröe ;  outre  que  cela  est  arbitraire  et  illogique,  cela  conduil 
ä  des  r^sultats  invraisemblables ;  ainsi,  d'aprös  le  tableau, 
Antoniotto  di  Montaldo  (1392-1393)  aurait  eu  le  num^ro  XI, 
tandis  que  Jacques  de  Campofregoso  qui  non  seulemenl 
Tavait  pröcödö  de  1390  ä  1391  mais  en  ötait  möme  s6par6 
par  un  autre  titulaire  aurait  ätö  le  XII"'® !  Je  crois  que  ce 
qui  a  empöchö  de  suivre  tout  bonnement  la  rögle  tracöe  par 
la  nature,  c'est  le  fait  que  Thomas  de  Campofregoso  a  pris 
deux  numöros  dififörents,  XIX  et  XXI  pour  ses  deuxdogats 
söparös  par  celui  dlsnardo  Guarco,  par  le  gouvernement 
des  capitaines  de  la  libertö  et  surtout  par  la  longue  domi- 
nation  de  Philippe-Marie  Visconti,  ce  qui  a  entrainö  nos 
deux  auteurs  ä  supposer  que  Boccanegra  avait  faitdemöme 
autrefois  pour  ses  deux  dogats,  säparäs  aussi  par  ceux  de 
deux  titulaires  gönois  et  par  la  premiöre  conquete  mila- 
naise,  et  ä  lui  attribuer  outre  les  monnaies  qui  portent 
PRIMVS  Celles  qui  ont  QVARTVS,  d'oü  r(5sulte  aussi, 
pour  retrouverle  compte,  la  n6cessit6  de  considerer  comme 


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-  339  - 

nul  et  non  avenu  le  rögne  d'un  des  doges  suiv 
si  rinnovation  imaginöe  par  Thomas  engagea 
trospectivement,  son  prödöcesseur  ä  un  siöcle 
Une  autre  raison  me  parait  6tre  le  fait  qu*en  s 
I6me  plus  simple  que  je  propose  on  se  heurte  i 
sibilitö  apparente  :  il  existe  des  monnaies  d' 
portant  en  toutes  lettres  DVX  lANVENSIV] 
{Sic!)  et  elles  devraient  6tre  attribuöes  ä  Fr6d(5i 
qui,  ayant  ötö  döposö  le  soir  möme  de  sa  n 
n't^tant  jamais  revenu  au  pouvoir  par  la  suite 
pas  eu  le  temps  de  frapper.  Cette  objeetion 
mais  eile  n'est  pas  invincible.  Je  Tai  dit  aille 
de  Lübeck  :  on  ne  peut  pas  se  rejidre  comj 
500  ans  de  distance.  Qui  sait  si  Pagana,  sür 
tion,  n'avait  pas  fait  frapper  d'avance,  pour  l 
comme  don  de  joyeux  avönement,  les  genovini 
qui  nous  sont  parvenus,  les  premiers  destinöj 
les  seconds  ä  la  vile  multitudef  On  a  des  exen 
paratifsde  ce  genre. 

Depuis  1528/les  doges  sont  nommös  pour 
Tauteur  n'en  donne  pas  la  liste ;  en  cela  il  a  rais 
möme  temps  leurs  noms  cessent  de  figurer 
naies.  Cela  6tant,  on  ne  comprend  pas  bien 
passant,  pourquoi  les  marchands  de  monnaie 
la  peine  d'indiquer  dans  leurs  catalogues,  po 
modernes  de  Gönes,  les  doges  sous  lesquels 
frappöes  ;  il  n'y  a  pas  plus  de  raison  de  le  fair 
quer  pour  les  monnaies  des  cantons  de  la  S 
du  landammann  en  eharge  ou  du  premier  synd 

Le  chapitre  suivant  est  consacrö  aux  signe 
les  monnaies  et  aux  lettres  dösignant  les  so 
soprastanti ;  on  les  appelait  aussi  secchierL  ( 
maitres  de  monnaie.  II  en  est  question  dös  Tan 
en  possödons  la  liste,  malheureusement  avec  de 
lacunes,  depuis  1328.  A  Torigine  ils  ötaient  n 
six  mois  ou  une  annöe,plus  tard  pour  plus  lonj 


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—  340  ~ 

qu'cn  1478  il  y  en  a  toujours  doux  ensemhle;  depuis  148() 
il  n  y  en  a  plus  qu'un.  La  connaissance  de  leurs  noins  est 
un  des  (^löments  les  plus  precieux  de  dassement  des  mon- 
naies  non  dat^es,  |>arve  que  ces  fonctionnaires  avaient  Tha- 
bitude  d^s  les  temps  les  plus  reculäs  de  inettre  la  pre- 
mit^re  lettre  de  leur  pr(5nom  sur  les  monnaies.  Au  com- 
luenc^ment  nous  trouvons  Tinitiale  d'un  des  soorastanti  a 
lavers,  eelle  de  son  coll^gue  au  revers ;  plus  tard,  lantot 
on  suit  le  m^me  Systeme,  tantot  on  met  les  deux  initiales 
arcf)Uplt»es  sur  la  m^me  face  de  la  monnaie,  tantut  entin  il 
\\\  a  qu'une  lettre  parce  que  Tun  des  sovrastand  signe  une 
s(h*ie  de  pißces,  Tautre  une  autre  sörie  ;  il  n'y  a  rien  de 
röpulier.  En  1480  et  1481  il  nV  a  plus  qu'un  seul  soorastante 
qui  continue  ä  marquer  ses  (Emissions  de  Tinitiale  de  son 
pr(^nom.  Depuis  1487,  ce  magistrat,  toujours  unique,  y  met 
l'initiale  de  son  nom  de  bapteme  et  celle  de  son  nom  de 
t'amille  et  cela  continue  ainsi  jusqu  a  la  fin  du  XYIII™**  sich- 
ele. Chose  remarquable,  c'est  ä  Töpoque  oü  ces  deux  rö- 
formes  s'opör^rent  A  Gönes,  d'abord  celle  qui  consistait  ä 
n  avoir  plus  qu'un  seul  sovrastante  ii  la  fois,  puis  celle  qui 
lui  fit  mettre  Tinitiale  de  son  nom  de  famillc,  c'est-i\-dirc 
entre  1480  et  1490,  que  Ton  commen(;a  aussi  dans  la  rc^gion 
du  Löman  ä  remplacer  par  des  lettres  les  marques  consis- 
tant  autrefois  en  fleurs  et  autres  objets  choisis  arbitraire- 
ment. 

Aprös  la  liste  des  coUections  principales  de  monnaies 
gönoises  et  celle  des  ouvrages  consult^s  vient  l'explication 
des  planches ;  il  y  en  a  8,  dont  7  reproduisent  les  principaux 
types  de  monnaies  et  la  8'"*^  les  carac^t^rcs  (ju'on  y  lit  rang^s 
chronologiquement  de  1139  h  1488.  L'execution  de  toutes 
(*es  planches  est  excellente. 

18oct(>brel891.  IV  L. 


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^] 


-  341  - 

Die  Auszahlung  des  KaufiBChillings  für  das  Herzog^thum 
Ehstland  in  den  Jahren  1346  und  1347,  par  S.  Alexi.  Ex- 
trait  de  la  Zeilschrift  für  NumismaUk.  Berlin,  1891. 

Ce  travail  interessant  raconte  sous  une  forme  tr6s  conden- 
s6e,  avec  accompagnement  de  tableaux  synoptiques,  une 
Operation  financiöre  importante  pour  Tepoque,  le  payement 
d'une  Summe  totale  de  19,000  marcs  d'argent,  poids  de  Co- 
logne,  pour  prix  du  duch6  d'Esthonie,  vendu  par  le  roi  de 
Danemark  au  grand-maltre  de  Tordre  teutonique.  De  ces 
19,0{X)  marcs,  13,000  reviennent  au  roi  qui  avait  la  posses- 
sion  effective  du  duchö  et  6,000  ä  son  beau-fr6re,  le  margrave 
de  Brandebourg,  pour  la  cossion  de  ses  droits  öventuels  de 
succession. 

Les  payements  ont  lieu  en  plusieurs  fois,  d'abord  ä  Ma- 
rienburg, r^sidence  de  Tacheteur,  et  ä  Röskilde,  un  des  chä- 
teaux  du  vendeur,  sous  forme  de  barres  d'argent.  Puis  — 
et  c'est  lä  que  TatTaire  devient  surtout  interessante  pournous 
—  les  remises  de  fonds  s'effectuent  en  difförents  endroits,  ä 
Marienburg,  ä  Berlin  et  surtout  ä  Lübeck,  en  partie  en  bar- 
res d'argent  comme  lors  des  premiers  termes,  en  partie  en 
espöces  monnayöes  d'argent  et  d'or.  On  apprend  que  le  ven- 
deur tient  surtout  ä  recevoir  de  Targent  en  lingots,  qu'ä  d6- 
faut  de  cela  il  accepte  des  Schillings  d'argent  de  Lübeck,  et 
en  derniöre  ligne  certaines  monnaies  d'or.  L'auteur  explique 
clairement,  en  homme  qui  connait  ä  fond  ces  questions-lä, 
la  valeur  relative  de  ces  difförentes  pi6ces  comparöes  entre 
elles,  et  leur  öquivalence  avec  Targent,  calcul6  au  poids,  Tar- 
gent  pur,  s'entend,  c'est-ä-dire  aussi  pur  qu'on  pouvait  Tavoir 
ä  cette  öpoque-lä.  C'est  fort  instructif.  Ce  que  je  trouve  de 
tr^s  remarquable  dans  cette  tractation,  c'est  le  fait  que  vers 
le  milieu  du  XIV™**  si6cle,  dans  les  pays  voisins  de  la  Balti- 
que,  Targent  ätait  pr6fer6  ä  Tor,  ce  qui  etait  loin  d'6tre  un  fait 
g6n6ral  au  moyen  äge ;  on  ne  peut  pas  dire  qu'il  y  eüt  un 
agio  sur  Targent,  mais  il  etait  recherchö.  Ce  n'est  pourtant 
pas  cela  qui  frappe  le  plus  M.  Alexi ;  ce  qu'il  trouve  de  plus 
curieux,  et  c'est  au  fond  lä-dessus  que  roule  toute  son  etude, 


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'  ni-ipia 


-  342  - 

c'esl  le  retus  des  deux  Chevaliers  danois  charges  de  traitei- 
celte  affaire  de  recevoir  des  florins  de  Lübeck,  tandis  quils 
acceplcnt  des  florins  des  Pays-Bas  et  des  6cus  de  France. 
JI  se  donne  beaucoup  de  peine  et  döploie  beaucoup  d'örudi- 
lion  pour  expliquer  celte  difference  de  traitement  et  il  paraii 
y  avoir  reussi,  tandis  qu'un  auteur  qui  s'ötait  occupö  avant 
lui  de  cettequestion,  M.  Köhne,  avait  renonce  ä  en  trouver 
le  motif. 

Voulant  me  fbrmer  par  moi-mcme  une  opinion  sur  ce  point 
ddicat,  j'ai  repris  toute  la  queslion  ab  ovo  idi  pour  cominen- 
cer  j'ai  revu  les  equations  posees  par  M.  Alexi  et  refait  ses 
calculs;  j\  ai  trouvö  peu  de  chose  ä  redire*.  Mais  en  reli- 
sant  les  textes  (fit^s  par  notre  coll^gue,  pour  voir  en  quels 
termes  ötait  concu  le  refus  d'accepter  les  florins  de  Lübeck, 
j'ai  etö  surpris  de  ne  pas  y  d^couvrir  cette  clause.  Alors, 
avec  la  franchise  qui  doit  toujours  rögner  entre  les  person- 
nes  qui  s'occupenl  de  la  m(^me  science,  j'ai  öcril  ä  ^L  Alexi 
pour  lui  faire  pari  de  mon  embarras  et  lui  demander  un 
eclaircisseinent ;  il  s'est  empresse  de  me  r^Spondi-e  avec  la 
plus  grande  obligeance  que  par  une  fatalitä  Strange  le  com- 
positeur'  avait  oublie  ])reciseinent  le  membre  de  phrase  Ic 
plus  important,  celui  sur  lequel  roule  toul  le  döbat.  Voici, 
d'aprös  la  reclirication  manuscrite  de  Tauteur,  comment  se 
präsente  le  texte  du  document  otTiciel :  et  ubi  arqentum  (c'est- 

*  Le  llonn  de  Flotx^nre  etant  k  la  lailie  de  6\  au  marc  de  cette  ville,  estime  ä  22ß  giTO. 
13,  ne  pesait  pas  3  grrn.  o;>,  niais  seuleinenl  3,r)3.  —  Un  peu  plus  loin,  page  98,  il  est  dil : 
1  *,  j  marc  de  Troyes  :  1  ancienno  livre  romaine  =  72  :  5\.  11  aurait  faliU  dire  que  l'ecu  d'or. 
s«)it  »chUUhh,  soit  encore  vieil  escu.  pesant  ';*»"•  de  marc  de  Troyes  et  le  nolidu«  de  Cons- 
tantin  ',  7»"*  de  livre  romaine,  le  marc  de  Troyes  d'autre  part  ^tant  A  la  livre  romaine  =  3  : 
4,  ou  =  5'i :  72,  le  dit  ecu  etait  egal  ä  un  aolilua  marque  o/?,  ce  que  l'auti'ur  voulait  d^- 
montrer.  Est-oe  une  colncidence  forluite,  ou  cette  parit^  etait-elie  voulue? 

'  Dieu  nous  pr^r^rve  de  nous  r^jouir  d'un  malheur  ou  seulement  d'une  m^saventure 
arrivee  ä  aulrui !  Pourtant  le  r^dacleur  et  les  collaborateurs  de  cette  Revue  et  du  Bulletin 
qui  la  complele,  ayant  eu  souvent  ä  d*^plorer  des  fautes  d'impre!?sion  qui  leur  avaient 
^chapp4  et  ayant  ^\jk  pris  quelquefois  A  partie  par  leurs  amis  ä  ce  prupos,  ne  peuvent  pas 
sempt^cher  de  faire  remarquer  jI  leurs  d^tracteurs  qu'ils  ne  sont  pas  les  seuls  d  avoir  de 
pai*eils  dtisagrements  :  voilä  \m  exemple,  venu  de  Iterlin,  qui  plaide  en  leur  faveur  les  cir- 
constances  atlenuantes.  YX  l'auteur  de  ces  lignes  a  remarquö  dans  un  des  demiers  nume- 
ros  de  la  Reine  fran^nine  de  Smnismatique,  editee  ä  Paris,  ime  faute  d'impression  qui  o)»s- 
curclssait  oompli'temenl  le  sons  d'un  passage. 


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—  34S  — 

ä-dire  les  lingots  d'argent)  in  toto  oel  in  parte  deficeret,  col- 
lectores  seu  receptores  haiusnxodi  pecunie  sine  contradic- 
tfonepro  qualibet  Marca  leoare  debent  L  Vsol,  Lubicen.  dena- 
riorum  legalium  et  valencium,  quibus  veno  deficientibus  pro 
qualibet  Marca  recipient  quinqueflorenos  cum  dimidio  dati- 
008  et  oalentes,  cum  quibus  quilibet  alium  pagare  polest,  flo- 
renis  Lubicensibus  penitus  circumscriptis,  ubi  vero  defectus 
fuerit  inßorenis,  talis  suppleri  debet  cum  scutatis  seu  Clip- 
peis  aureis,  etc.  C'est  de  lä  qüe  M.  Köhne  et  aprös  lui 
M.  Alexi  sonl  partis  pour  dire  que  les  florins  de  Lübeck 
n'ötaienl  pas  acceptös  en  payement.  Eh  bien,  je  me  permets 
de  n'ötre  pas  tout  ä  faii  de  leur  avis. 

Circumscribere  se  trouve  en  effel  avec  le  sens  d'exclure 
dans  les  auteurs  de  la  bonne  latinitö,  mais  c'est  un  sens  dö- 
riv6,  peu  connu  de  ceux  qui  ne  sonl  pas  trös  forts  sur  cette 
langue  et  il  est  peu  probable  qu'il  ait  6t6  connu  des  scribes  du 
XIV™"  siecle,  si  peu  ferrös  sur  le  latin  qu'ils  traduisaient 
payer  par  pagare.  Si,  au  contraire,  nous  supposons  qu'ils 
etaient  de  bons  latinistcs,  ils  devaient  savoir  «jue  circumscri- 
bere dans  le  sens  d'exclure,  rövoquer,  ne  se  dit  pas  des  cho- 
ses  mais  seulement  des  personnes  :  on  ne  dit  pas  circums- 
cribere aliquid;  on  dit  circumscribere  aliquem,  par  exemple 
officio,  exclure  quelqu'un  de  sa  charge.  Ceux  qui  ont  rt^dige 
le  protocole  de  Lübeck  ötaient  des  Allemands :  s'ils  ont  voulu 
dire  que  certains  Goldgulden  etaient  d(^fendus,  exclus,  ils 
auront  \)ens6  en  allemand  que  ces  jM^ces  devaient  etre  ver- 
boten ou  ausgeschlossen  et  il  n\v  a  pas  besoin  d'ötre  bien  fort 
en  Psychologie  et  en  linguistique  pour  deviner  qu'ils  ont  du 
traduire  cela  par  prohibitis  ou  par  e<jcclusis.  N'est-il  pas 
beaucoup  plus  simple  de  prendre  le  mot  circumscribere  dans 
son  sens  primitif  et  litt^ral  d'öcrire  autour?  II  se  dit  d'une 
legende  :  je  trouve  dans  des  ordres  de  frappe  du  moyen  äge : 
erit  scriptum  ou  descriptum  circumcirca,.,,  c'est-ä-dire  la 

l6gende  sera ;  je  trouve  aussi  le  mot  circumscriptio  dans 

le  sens  de  lögende  circulaire  par  Opposition  aux  tigures  ou 
aux  caract^res  gravis  dans  le  champ.  Et  pourquoi  ne  pas 


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—  344  — 

traduire  simplemeiit  fJörenis  lubicensibus  penitus  circums- 
criptis  par  :  les  florins  de  Lübeck  ayant  leur  legende  (circu- 
laire)  entiere,  c'est-ä-dire  intacle  dans  toute  sa  hauteur? 
Cela  reviendrait  ä  dire  qu'on  posait  la  condition  que  ces  flo- 
rins  ne  tussent  pas  rognt^s.  On  rognait  beaucoup  les  mon- 
iiaies  au  moyen  %e  et  dans  plusieurs  pays,  ä  diverses  6po- 
ques,  nous  trouvons  les  peines  les  plus  sövöres  ödictees  con- 
tre  ceux  qui  se  livraient  ä  cette  coupable  Industrie.  Cela  ne 
nous  explique  pas,  ü  est  vrai,  pourquoi  eile  se  serait  exer- 
c(^e,  aux  environs  de  Tan  1346,  sur  les  florins  de  Lübeck  plu- 
töt  que  sur  d'autres  espöces  d'or,  mais  peu  importe :  on  ne 
peut  pas  sc  rendre  coinpte  de  tout  ä  plus  de  cinq  cents  ans 
de  distance. 

Qu'on  veuille  bien  nie  comprendre :  je  ne  prötends  pas  que 
rinterprötation  de  M.  Alexi  soil  tausse  ;  je  dis  seulernent  qu  il 
se  peut  qu'elle  le  soit  et  qu'on  peut  en  proposer  une  autre, 
absolument  difförente,  qui  vautla  peine  d'ötre^'discutöe.  Je  ne 
doute  pas  que  le  savant  auteur  du  travaü  que  je  critique  ne 
consid6re  ä  nouveau  cette  question ;  il  mörite  döjä  les 
plus  grands  öloges  pour  son  zele,  ses  connaissances  eten- 
dues  et  Tesprit  scientifique  qui  Tanirne:  il  y  aura  droit  dou- 
blement  s'il  parvient  ä  lever  Tobjection  que  je  lui  souinets  et 
ä  prouver  qu'il  avait  vu  juste. 

30  septembre  1891.  D^  L. 


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REVUE  SÜISSE  DE  NUMISMATIQÜE 
Ii'o  Ann^e  Pl.  XVI 


GUSTAVE  REVILLIOD 

MEMBRE    DE   LA  SOGifiTE  SUISSE   DE  NUMISMATIQÜE 
Nö  ä  Gen^ve  en  1817.  Mort  au  Caire  en  1890. 


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NECROLOGIE 


GUSTAVE  REVILLIOD 

N6  ä  Genöve  en  1S17.    Mort  au  Gaire,  le  iO  decembre  189(). 

Nous  publions  dans  notre  planche  XVI,  le  portrait  de 
notre  regrettö  coll^gue  Gustave  Revilliod,  gönäreux  dona- 
teur  du  mus^e  Ariana,  ä  la  ville  de  Genöve.  Ce  musöe  in- 
töresse  aussi  les  numismatistes  car  il  renferme  une  petite 
collection  tr6s  choisie  des  m6dailles  et  monnaies,  faite  au 
point  de  vue  artistique.  Gustave  Revilliod  s'est  toujours 
vivement  intöressö  a  la  numismatique  et  a  rassemblö  pen- 
dant  plus  de  trente  ans  des  pi6ces  remarquables.  Son  but 
ätait  avant  tout  de  cröer  une  collection  d'art  qui  put  6tre 
un  moyen  d'ötude  pour  les  graveurs  genevois.  Lors  de  son 
retour  du  grand  voyage  autour  du  monde  qu*il  entreprit  en 
1888  et  1889  ses  amis  lui  offrirent  une  mödaille  en  or  gravöe 
avec  les  noms  des  principales  ötapes  du  voyage. 


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TABLE  DES  MATIEßES 


Pages. 

BuRRi,  A.  —  Une  nouvelle  division  du  Sou  d'or  merovin- 
gien.  Quadrans  inedil  d'Agaune  (Saint-Maurice 
en  Valais) 158 

Cahorn,  A.  —  Medailles  des  R^sidents  de  France  ä  Geneve       122 

PIaller,  G.-E.  —  Schweizerisches  Münz-  und  Medaillen- 

Cabinet.  Fortzetzung 75,  166.  224 

Jecklin,  f.  vup.  —  Beitrag  zur  Münzgeschichte  der  Abtei 

Disentis 56 

Lad^,  A.  —  Un    '  'sor  de  monnaies  du  moyen  äge    ...        20 

—  Le  gueules  et  la  pourpre  romaine,  ötude  d'h^ral- 
dique 105 

—  Une   monnaie  inedite   de   Charles  II,   duc  de 
Savoie 219 

Le  Roy,  L.  —  Edits  et  mandemeots  concernant  les  mon- 
naies ötrangeres  en  circulation  dans  i'ancienne 
principaute-evöche  de  Bäle 136,211 

MoRiN-PoNS,  H.  —  Le  sceau  de  Vautier  Bonjour,  chanoine 

de  Geneve 152 

Reber,   B.   —  Fragments  numismatiques  sur  le  Canton 

d'Argovie  (sw/fe) 1,267 

Robert,  A.  —  Les  tirs  föd^raux  de  la  Suisse  et  leur  numis- 

matique  officielle 279 

Sandmeyer-Millenet,  J.  — Die  numismatische  Sammlung 

von  Herrn  Julius  Meili  (Brasilien  und  Portugal)    .        92 

Vallentin,  Roger.  —  Les  monnaies  d'or  de  compte  en 

usage  dans  le  Dauphine  ä  la  fin  du  XI'"®  siecle  .     .        70 

—  La  Charte  du  Parlement  göneral  des  Compa- 
gnons  du  Sermcnt  de  l'Empire,  tenu  ä  Avignon 

en  1531 189 


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—  11  — 


Dibliographies. 

Pagfs. 

Chautahd,  J.  —  Iniitations  des  monnaies  au  type  esterlin 
frappees  en  Europe  pendant  le  XIII^'^  et  le  AYT"*"  siede 
(A.  Ladö) 97 

Vallentin,  Roger.  —  Pointes  de  fleches  en  bronze  du  Musee 
Calvet.  —  Sauit  avant  i'histoire.  —  Vne  Station 
magdalenienne.  —  Quatre  poids  avignonnais  inedits 
iH.Vulli^ty) 102 

Blanchet,  J.-A.  —  Les  graveurs  en  Bcarn.  —  Jean  Varin, 

noles  biographiques  (H.  Vulliety) 104 

Marchand.  F.  —  Les  monnaies  de  Confrancheite  (A.  Ladö)    .       327 

Tavole  descrittive  delle  monete  della  Zeccadi  Genova  dal 

1139  al  1814  (A.Lade) 330 

Alexi,  S.  —  Die  Auszahlung  des  Kaufschillings  für  das 
Herzogthum  Ehstland  in  den  Jahren  1346  und 
1347  (A.  Lad6) 341 

Necrfdogie. 
Gu-stave  Revilliod 345 


TABLE   DES  FIGURES 


I.  —  Planches  hors  texte. 


PI.      Pages. 


Medaillen  argoviennes  (Ouerre  du  Toggenbourg  et 

scconde    guerre    de  Vill- 

mergen) I  3 

.     .         II  4 

))  .     .       III  6 


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111  — 


Medailles  argoviennes  (Paix  de  Baden). 


))  (Siege  de  Rheinfelden) 

»  (Couvent  de  Muri)  . 

»  (Couvents    de    Muri 

Wettingen .     .     . 
»  (Couvent  de  Wettingen 

»  (llomnies  cel^bres) . 

Trösor  de  monnaies  du  Moyen-öge  (Savoie) 
Le  gueules  et  la  pourpre  romaine.  .  .  » 
Medailles  des  residents  de  France  ä  Geneve 


M6dailles  argoviennes 


(Prix  de  Bremgarten 

Baden)  .... 
(Medailles  diverses) 


et 


et 


de 


de 


IV 
V 
V 

VI 

VI! 

VIII 

VIII 

IX 

X 

XI 

XU 


XIII 

XIV 

XV 

XVI 

XVII 


Gustave  Revilliod 

Sceau  de  la  Society  föderale  des  Carabiniers 

M^^dailles  et  jetons  officiels  des  tirs  fed6raux  de  la 

Suisse  (Geneve,  Fribourg,  Berne,  Lu-. 

cerne) V XVIII 

»        iSaint-Gall,  Öoleure,  Coire)     .....     XIX 
»        (Coire,    Bdle,    Schwytz,    Glaris,    Aarau, 

Geneve,  Lucerne) XX 

»        (Soleure,  Berne,  Zürich,  Stanz,  Chaux-de- 

Fonds,  Schaflfhouse,  Schwytz).  .  .  .  XXI 
»  (Schwytz,  Zoug,  Zürich,  Geneve)  .  .  .  XXII 
»        (Frauenfeld) XXIII 


Pages. 

9 

to 

11 
13 

15 

17 

18 

2ü 

119 

130 

132 

267 
268 
272  • 
345 
283 


284 
290 

293 

301 
306 
314 


II.  —  Figures  dans  le  texte. 

Monnaic  de  l'Abbaye  de  Disentis 60 

iSceau  de  Vautier  Bonjour,  chanoine  de  Geneve    ....  152 

Quadrans  inedit  d'Agaune 158 

Gros  d'Henri  II , 213 

Monnaie  inedite  de  Charles  II,  duc  de  Savoie 219 

Prix  d'6cole  de  Brougg 269 


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—    IV    — 


ERRATA 


Pages. 

32  34"«  ligne.  Au  lieu  de  0,08,  lisez  0,-9^. 

40  14™*'  lig*ne.  Au  lieu  de  7i,  lisez  61. 

110  23"'«  ligne.  Au  lieu  de  /a,  lisez  le. 

132  4"«*  ligne.  Au  lieu  de  XI,  lisez  X[[. 

134  14"*  ligne.  Au  lieu  de  i7ö8,  lisez  1108. 

284  16'"'  ligne.  Au  lieu  de  varicles,  lisez  variantes. 

286  14"*«  ligne.  Au  lieu  de  suspendu,  lisez  suspenduc. 

292  T"«  ligne.  Supprimez  iin. 

296  14'"«  ligne.  Au  lieu  d'un,  lisez  par  i/n. 

296  28""«  ligne.  Au  lieu  de  contremarquc.  lisez  contrcwarqucs. 

297  Intercalez  entre  les  lignes  24  et  25  :  II  en  existe  des  exem- 

plaires  avec  la  contremarque  A  au  milieu  des  armes  du 

canton. 
311     l***  ligne.  Au  lieu  de  handerolle,  lisez  banderole. 
313     14'"«  ligne.  Au  lieu  de  Iricolore.  lisez  bicolove. 

313  22'"«  et  23"«  lignes.  Au  lieu  de  :  Cette  bofte  a  ete  gravee  par 

M.  Georges  Hantz,  dessin^e  par  M.  E.  Lossier  et  frappee 
par  M.  Divonne,  lisez  :  Cette  boite  a  ete  dessinee  par 
M.  Edouard  Lossier,  gravee  par  M.  Di  vorne  et  frappee 
par  M.  Louis  Füret,  tous  ä  Geneve. 

314  31"«  ligne.  Au  lieu  de  a,  lisez  a. 

315  25'"«  et  26"«  lignes.  Au  lieu  de  un  niglc... ;  iL  lient,  lisez  unc 

aigle... ;  eile  lienl. 
317    27"«  et  28"«  lignes.  Au  lieu  de  les  annees  1810,  lisez  iö  /c- 

vrier  1813. 
319     17"«  et  18'"«  lignes.  Au  lieu  de  qu'il  est  loiijours  encore,  lisez 

tjuil  est  encore  acluelkrnenl. 


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REVUE  SUISSE 


N  I T  M  L  S  M  A  T  L  i^  T  J  K 


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Zl'R  SCHWEIZERISCHEN'  MEDAILLENKU.NDE 


I 

Oberst  Alois  zur  Gilgen,  goldene  Hochzeit,  1861. 


Stempelschneider  :  Acers.  Kai-1  Friedrich  Voigt.  —  Re- 
vers, Joh.  Baptist  Frenei*. 

Durchmesser  :  0,037. 

Avers.  Das  gekrönte  Wappen  der  Luzerner  Familie  Zur 
Gilgen.  Rechts  und  links  mit  je  zwei  Buchstaben  vertheilt 
(las  Namensmonogramm :  Z'"'  G''^'^^"  —  D^O''^^^'.  Aussei-halb 
eines  Umkreises,  mit  einer  Verzierung  zu  jeder  Seite,  oben : 
JUBILAFUM,  unten :  29  APRIL  18GL 

Revers  :  Die  Mutter  Gottes  über  der  Erdkugel  stehend, 
wie  sie  mit  dem  linken  Fusse  der  Schlange,  als  dem  Sinn- 
bild des  Bösen,  auf  den  Kopf  tritt.  Zu  beiden  Seiten  schauen 
beflügelte  Engelsköpfe  aus  Wolken  heraus.  Der  Raum  un- 
ter dem  Abschnittstriche  ist  leer ;  links  darüber  steht  der 
Name  des  Stempelschneiders:  krener. 

Dieser  Revers  ist  vom  Stempel  der  Denkmünze  für  die 
Luzerner  Milizen,  die  Theilnchmer  waren  am  Treffen  gegen 

IIKVUE   SUISSE   DE   NÜMISMATIQUE  1 


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die  Freiscliaaren,  vom  8.  Dezember  1844  in  Luzern  und  ist 
nm-  das  letztere  Datum  im  Abschnitte  wegradii-t  worden. 


Oberst  Alois  ^ur  Gihjen,  aus  dem  alten  luzernisehen  Patri- 
ziergcsclilecht  dieses  Namens,  ^Sohn  des  Land vogts  Joseph 
Aurelian  und  dei*  Maria  Ursula   Se^esser  von  Brunegg, 
wurde  geboren  am  2\).  April  178().    1808  zum  Lieutenant  in 
kaiserlicli   französischem  Dienste   brevetirt,  verzichtete  er 
auf  diesen  Huf  zu  Gunsten  seines  Jüngern  Bruders  Ludwig, 
vermäiiltesich  anseinemGeburtstage  1811  mit  MariaBarbara 
Corragioni  d'Orelli,  geb.  1791,  und  kam  1814  an  den  Gros- 
sen Rath.  Nachdem  er  seit  1805  verschiedene  Stellen  bekleidet 
hatte,  stund  er  im  Feldzuge  von  1815  mit  einem  luzernischen 
hifanterie-Bataillon  als  überstlieutenant  und  Kommandant 
der  eidgenössischen  Vorposten  bei  der  Belagerung  und  Ein- 
nahme d(T   französischen  Festung  Himingen,  wo  er  sich 
ganz  besondei-s  ausgezeichnet,  unter  dem  Oberkommando 
Si*.  Kaiserl.  Hoheit  des  FM'zherzogs  Johann  von Oesterreich 
und  lag  auch  zwei  Male  als  Platzkommandant  in  Bei*n  in 
Gai-nison.  Die  Regierung  von  Bern  schenkte  ihm  in  Aner- 
kennung  seiner  Wrdienste  eine   schwere  silberne  Denk- 
münze.   1817  wurde  zur  Gilgen  Amtsstauhalter,  1827  Ver- 
walter des  Büi'gerfoncrs,  18'28  Mitglied  des  hmei-n  oder  Tag- 
lichen Raths  und  des  Appellationsgerichts,  18:i0  Präsident 
dei-  Handelskammer  und   18ii*3  Spitaldirekti)r,  auf  dessen 
Betrieb  die  Spitalschwestern  von  l^esancon  her  berufen  woi*- 
<len.    18:W  folgte  er  >einem  altern  Bi-uder  Joseph  als  Majo- 
rat^herr  der  Familie,  ward  183S  Präsident  der  Korporations- 
\'erwaltung  und  Mitglied  der  Bürgerl)ibliothek-Kommission, 
gelangte  das  folgende  Jahr  abermals  an  den  Grossen  Rath. 
1810  in  den  Armen-  und  Waiseniath  und  nach  gescheiie- 
nem  Regierungswechsel  von  1811  wieder  an  den  Grossen- 
und  in  den  Regierungsrath,  wo  er  si<:h  durch  zweckmässige 
Leitung  des  Post-,  Bau-  und  Finanzwesens  bleibende  Ver- 
dienste erworben.  184*2  sehen  wir  ihn  als  Präsident  des  eid- 
genössischen \'erwaltungsi-athes,  1813  als  Abgeordneter  dci* 


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P3!X- 


-  3  - 

Fostkommission  des  Kantons  Luzern  an  die  Stände  Uri  und 
Tessin  und  1845  als  Postdirektor,  worauf  er  aus  dem  Re- 
gierungsj'atlie  schied.  So  machte  er  alle  Gestallungen  des 
luzernischen  Staatsorganismus  von  1814  an  durch  mit  einer 
nie  rastenden  Thäligkeit,  und  als  die  Siürme  der  Vierziger- 
periode hereinbrachen,  ernannte  ihn  der  Kriegsrath  der  sie- 
ben vevbündelen  Kantone  1847  zum  Oberstbrigadier  bei  der 
ersten  Division  der  damals  ins  Feld  gestellten  Truppen.  Ne- 
ben air  diesen  vielen  Beamtungen  besorgte  zur  Gilgen  drei 
und  zwanzig  Jahre  lang  die  Administration  der  städtischen 
Krsparnisskasse.  Ais  Mitglied  des  füntbrtlich  historischen 
Vereins  seit  1849,  machte  er  demselben  mehrere  Schenkun- 
gen, wie  er  sich  auch  überhaupt  durch  grosse  Freigebigkeit 
auszeichnete  von  denen  besonderer  lu-wähnung  verdient  die 
Schenkung  einer  Monstranz  an  die  Stiftskirche  im  Hof  zu 
Luzern  und  einer  ebensolchen  mit  Kreuzpartikel  in  der  Pfarr- 
kircke  zu  Meggen,  ebenso  einer  Conchiliensammlung  an 
das  Naturalienkabinet  zu  Luzern  und  zweier  goldenen  Denk- 
münzen an  Pabst  Gregor  XVI. 

Am  59  Ai)ril  18G1  feierte  Oberst  zur  Gilgen  seine  goldene 
Hochzeit,  Hess  sich  in  der  Sakristeikapelle  der  Jesuitenkirche 
neuerdings  kopuliren  und  das  hochbetagte  Ehepaar  trat 
hierauf  seine  Hochzeitsreise  nach  Deutschland  an.  Zurück- 
gekehrt schenkte  zur  Gilgen  seinen  Anverwandten,  Fi-eun- 
den  und  Bekannten  die  oben  beschriebene  Denkmünze  in 
Silber,  von  der  aber  auch  ein  oder  zwei  Exemplare  in  Bronze 
vorhanden  sein  sollen  '.  Der  Prägestock  des  Avers  befindet 
sich  im  zur  Gilgen'schen  Familienarchiv.  Am  3.  März  1803 
schied  er  aus  djm  Leben,  beinahe  77  Jahre  alt.  Sein  Portrait 
beündet  sich  in  der  Bildergallerie  auf  der  luzernischen  Bür- 
gerbibliothek und  in  der  Familie. 

(Auszug  aus  dem  zur  (Jilgen'schen  Familien-Aichive.) 

Adolf  Inwyler. 

'  Es  giebt  auch  Exemplare  in  Hrlttania.  Ein  Exemplar  befindet  sich  in  der  Miinz- 
sammlung  von  Herrn  Paul  SlrojhUn  in  Genf.  {lied.) 


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-  4  — 


II 


Betheiligtmg  der  Luzemer  am  Feldzug 
der   Verbündeten  Mächte  gegen  Napoleon  I.,    1816. 


Stempelschneidcr  :  Aoers,  Vom  Vier-Dukaten-  Stempel, 
von  Jonas  Tliicbaud.  —  Rccers.  Kaspar  Joseph  Schwendi- 
mann. 

Durchmesser:  0,031. 

Acers,  Der  oben  mil  einer  Muschel  und  unten  mit  einem 
Rople  geschmückte  Luzernerschild  über  einem  verzierten 
Untersatze.  Zwei  nackte  langbärtige  Männer,  die  um  Kopf 
und  Lenden  einen  Kranz  tragen,  stehen  als  Schildhalter  zu 
dessen  Seiten  und  halten  eine  Krone  über  dem  Wappen.  Der 
rechts  hält  zudem  noch  ein  zu  Boden  gekehrtes  Schwert, 
der  andere  einen  Palmzweig  aufrecht,  als  Sinnbilder  der 
Macht,  Krieg  zu  führen  und  Frieden  zu  schliessen. 

Revers.  Die  personnitizirte  Regierung  von  Luzern  mit 
der  Mauerkrone  auf  dem  Haupt,  giesst  den  Inhalt  einei- 
Schaale  in  die  Flannnen  eines  vor  ihr  stehenden  Opfer- 
altars. —  Am  linken  Arme  trägt  sie  den  Luzernerschild. 
Umschrift :  VOTA  P\^ßLICA  S^"'«^"«  P«p"1"^  Q"'^'  LVCKR- 
NENSIS.  {Durch  den  Willen  des  Volkes  und  der  Behörden 
von  Ludern,)  Im  Abschnitte  auf  zwei  Zeilen  der  Name  des 
Stempelschneiders:  i.  scuwendimann  |  FEcrr 


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o  — 


Gleichzeitig  mit  vorstehender  Medaille  wurde  nachfolgen- 
des auf  ein  do[)pehes  Folioblatt  gedrucktes  Formular  über- 
geben, das  in  Oktavformat  zusammengefalten  und  auf  des- 
sen voi-derster  Seite  mit  der  folgenden  Widmung  bedruckt 
war,  wobei  der  Name  des  Em[)fängers  handschriftlich  ein- 
zutragen war: 


«  Hoheitliche  Zufriedenheits-Bezeugung ' 

an 
Mit  einer  überreichten  Denkmünze  begleitet. 


Wir  Schultheiss  und  Tägliche  Räthc  der  Stadt  und 
Republik  Luzern 

entbieten  anmit  dem  im  Felde  gestandenen  Luzerner-Batail- 
lon Göldlin  Unsern  Gruss  und  wohlgeneigten  Willen  ; 

Oftiziere,  Unteroffiziere  und  Soldaten  ! 

Je  mehr  die  Hegiei-ung  Eurer  Bereitwilligkeit  sich  erin- 
nert, mit  der  Ihr  in  Zeiten  der  Gefahr  dem  Rufe  des  \'ater- 
landes  zu  seiner  Vertheidigung  gefolgt  seid;  je  mehr  Sie  des 
muslerhafien  Betragens,  das  Ihr  alle  weit  aus  die  grösstc 
Zeit  Eures  Kriegs-Dienstes  hindurch  zu  Tage  gelegt,  Eue- 
res früheren  Muthes,  Euerer  Standhaftigkeit  sich  erinnert, 
die  Ihr  mitten  unter  Entbehrungen  und  Gefahren  bewährt, 
und  wodurch  Ihr  Euch  dns  ungetheilte  Lob  von  Seite  Eue- 
ren Herrn  Brigade-Kommandanten,  die  allgemeine  Achtung 
und  Zufriedenheit  erworben  hattet,  je  schmerlicher  muss  es 
nunmehr  auch  Eurer  Regierung  fallen,  durcli  die  Auftritte 
vom  18*^'"  Heumonat,  wodurch  einige  von  Euch,  doch  auch 
weitaus  die  meisten  unter  diesen  blos  aus  Verfühi-ung,  den 
frühern  Ruhm  des  Bataillons  befleckt  haben,  sich  der  hohen 
Freude  beraubt  zu  sehen  :  Euch  allen  in 'sgesammt,bcy  Eue- 
rer Rückkehr  in  die  Heimath,  Ihren  ungetheilten  Beifall,  Ihre 

»  Üie  Oilhographie  der  Aklenstücke  ist  i^ennu  mich  rlt»m  Orij^inal. 


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vollkommene  Zufriedenheit  mit  Euer'm  Betragen  nach  der 
ganzen  Fülle  ihres  Landesväterliciien  Wohlwollens  öffent- 
lich und  feierlich  bezeugen  zu  kömien. 

Es  sind  zwar  bereits  die  Fehlbarsten  aus  Euerer  Mitte 
ausgehoben  worden,  damit  durch  strenge  Bestrafung  der- 
selben der  Gereciitigkeit,  dem  Vaterlande  Genugthuung  ge- 
schehe: allein  noch  verblieben  mehrere  unter  Euch,  die 
durch  augenblickliche  Verblendung,  durch  verrütherische 
Aufstifiungen  sicli  zu  wildem  Misstrauen,  zum  Ungehorsam 
und  zur  Pttichtvergessenheit  hinreis-^^en  Hessen,  und  auf  die- 
sen, —  wenn  sie  auch  schon  gleich  wiedei'um  mit  tiefer 
Reue  über  ihren  begangenen  Fehltritt  zur  PHicht  zurückge- 
kehrt sind,  —  liegt  doch  immer  noch  der  Vorwurf  der  \qv- 
gangenheit. 

Den  Schmerz  den  Ihr  lOuei'er  Regierung  dadurch  verur- 
sacht habt,  vcrsüsst  dagegen  das  ruhmvolle,  |>Hichtreue  und 
ausgezeichnete  Benehmen  Euerer  Offiziers,  das  sie  nach 
dem  einstimmigen  Zeugniss  des  Herrn  Divisions-  und  Bri- 
gade-Kommandanten selbst  mitten  unter  den  Gefahren  be- 
hauptet haben,  die  sie  während  den  unseligen  Auftritten 
vom  18^''"  Heumonat  bedi'ohet ;  es  versüsst  ihn  das  edle  Be- 
tragen derjenigen  Unter- Oftiziei'S  und  Gemeinen,  die  am 
gleichen  Tage  diesem  schönen  Beispiele  nmthvoU  aushar- 
render PHicht  gefolgt  sind;  und  für  alle  diese  fühlt  auch 
Euere  Regierung  um  so  angelegener  in  Sich  die  Aufforde- 
rung: ihnen  öffentlich  das  Zeugniss  ihrer  ganzen  Zufrieden- 
heit zu  Theil  werden  zu  lassen,  sie  Ihres  ungethcilten  Wohl- 
wollens feierlichst  zu  versichern. 

Zu  diesem  Ende  verbindet  Sie  Ihre  Zufriede.iheits-Bezeu- 
gung  mit  einer  Deiikniiln^e,  als  dem  Beweis  der  gerechten 
Achtung  für  sie. 

Diese  Denkmünze  ^qw  demnach  für  diese  Ti'eugebliebenen 
stets  ein  Gegenstand  des  gerechten  Stolzes,  eine  süsse  Er- 
innerung an  die  Tage,  wo  sie  mit  edlem  Herzen  und  uner- 
schütterlicher PHichtbeflisscnheit  ruhmvoll  dem  Vaterlande 
dienten ;  sie  söhne  dieselben  mit  den  bittern  Gefühlen  aus, 


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-  8  - 


Stempelscluicider :  Caspar  Brupacher. 
Durclmiesser  :  0,011. 

Acers.  Gleiche  Darjstellunj?  wie  bei  der  \'oiliergelienden. 

Recers,  Darstellung  und  rnisclirift  {i:leich  wie  bei  der  \'or- 
hergehenden.  Der  Kopf  der  weiblichen  Figur  aber,  reicht 
bis  in  die  Tinschrift  hinauf,  und  trennt  dieselbe  in  zwei  Hälf- 
ten. Im  Abschnitte  aber  steht  anstatt  des  Stempelschneiders 
Namen,  die  Jahrzahl:  MDCCCXV  (1815). 


Im  Jahre  1818  den  12  27  August  bewilligt  der  Schultheiss 
und  Taglichen  Käthe  der  Stadt  und  Republik  Luzern  den 
( )fHzieren,  welche  mit  der  Medaille  des  F'eldzuges  von  18ir> 
beschenkt  worden  sind,  gedachte  Medaille  in  einem  verklei- 
nerten Massstabe  und  mit  der  Jahrzahl  1815  versehen,  tra- 
gen zu  dürfen. 

Der  Kriegsrath  erliess  hierauf  eine  Vei'ordnung,  dass 
diese  Medaille  nur  in  dem  vei*kleinerten  Massstabe  getragen 
werden  dürfe. 

Man  vergleiche  hier  ebenfalls  die  I^hrenzeichen  für  die  aus 
Frankreich  heimgekehrten  Schweizei'-Regimenter  1815. 


Während  des  Feldzuges  gegen  den  franzosischen  Thron- 
ifiuber  im  Jahre  1815  hatten  sich,  in  der  eidgenössischen  Ar- 
mee mehrere  Revolten  ergeben,  so  auch  bei  dem  luzerner- 
schen  Bataillon  Göldlin,  das  zu  der  Brigade  Grafenried  ge- 
hörte. Noch  im  Monat  Mai  hatte  der  Brigadier  ein  eigenes 
Helobungsschreiben  dieses  Bataillone  an  die  Regierung  von 
Luzern  geschickt  und  zwei  Monate  später  s(jllte  es  sich  em- 


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—  9  — 

pöreii.  Nach  dem  Einrücken  der  eidgenössischen  Armee  in 
Frankreich  zeigten  sich  am  17^*""  Juli  die  ersten  Spuren  einei- 
Gährung  bei  dem  Bataillon  Göldlin,  veranlasst  durch  ver- 
schiedene Gerüchte  und  durch  Briete  aus  dei-  Heimath, 
welche  mitgctheill  und  von  Unwissenden  miss\  erstanden 
wurden.  Es  hiess  auf  einmal,  man  wolle  die  Soldaten  auf 
die  Schlachtbank  führen.  Die  OfHziere  suchten  die  Leute  zu 
beschwichtigen  und  es  schien  ihnen  zu  gelingen.  Als  aber 
am  18^^'"  Morgens  die  Truppen  wieder  voi-wärts  marschiren 
sollten,  gährte  es  bei  demselben  Bataillon  wieder  gewaltig. 
Endlich  wurde  aber  doch  von  Levier,  vier  Stunden  vorwärts 
Pontai'lier,  wieder  ruhig  abmarschirt.  Als  man  bald  einem 
Walde  sich  näherte,  erhob  sich  ein  Murren.  Der  Brigadier 
Grafenried,  der  in  der  Nähe  wai*,  und  herbeigeruffen  wurde, 
sowie  die  andein  Offiziere  brachten  es  dahin,  dass  das  Ba- 
taillon sich  wieder  vorwäi'ts  bewegte.  Wie  jedoch  dasselbe 
in  den  Wald  kam,  wurde  auf  einmal  ein  Halt  gerufen,  das 
sogleich  allgemein  wui-de.  Alles  blieb  stecken,  ein  fürciiter- 
liches  Gebrüll  erhob  sich ;  links  und  rechts  wurden  Schüsse 
losgefeuert;  die  Soldaten  wollten  sich  der  Fahne  bemäch- 
tigen. Doch  gelang  es  den  üt'Hzieren,  weitern  Ausschreitun- 
gen zu  verhüten  und  in  Unordnung  erreichte  das  Bataillon 
den  Oi-t  seiner  Bestimmung.  Dreizehn  Soldaten  waren  de- 
sertirt.  Die  Folge  dieses  Autstandes  war,  dass  das  Bataillon 
Göldlin  einige  Tage  nachher  in  Gegenwart  vieler  Truppen 
und  mit  Feierlichkeit  durch  den  eidgenössischen  Obersien 
Gady  entwaffnet  wurde.  Dem  gutgebliebenen  Theile  des  Ba- 
taillons wurden  die  Waffen  zurückgegeben.  Sechszig  der 
Scliuldigsten  aber  behielt  man  zurück.  Sie  wurden  nach 
Bern  abgeführt  und  einem  eidgenössischen  Kriegsgerichte 
übergeben.  Dieses  entliess  «später  einige  dreissig  als  Ver- 
führte. Dreiundzw^anzig  wurdcji  theils  zu  Kettenstrafe,  theils 
zu  Zuchthaus,  theils  zu  Gemeindeeingrenzung  verurtheilt. 
Die  zwei  schuldigst  erfundenen,  Andreas  Haas  von  Mar- 
bach  und  Johann  Kaufmann  von  Winikon  w  urden  zu  sechs- 
zehnjähriger Kettensti-afe  verurtheilt.  Luzern  hatte  vier  Ba- 


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—   10  — 

laillone  zu  diesem  Feldzuge  geliefert,  die  bei  ihrer  Heimkelir 
von  Volk  und  Behörden  aufs  Ehrenhafteste  empfangen  wur- 
den. 

(Aus  K.  PfylTer.  Der  Kanton  Luzt*rn,  1852. > 


Luzern,  den  21.  Juli  1815. 

«  Der  Finanzrath  an  den  täglichen  Kath  der  Stadt  und 
Republik  Luzern. 

Ihro  Gnaden  Herr  Amtschulthciss  ! 
Hochwohlgeborne,  hochgeachte  Hegierungsräthe ! 

FiS  war  von  jeher  gebi-äuchlich,  dass  den  AuszCigern  bei 
ihrer  Hückkunft  von  der  vaterländischen  Grenze  der  Dank 
und  der  Beifall  dei-  hohen  Regierung  zu  erkennen  gegeben 
wurde.  So  erhielten  die  Auszüger  von  den  Grenzfeldzügen 
in  den  Jahren  1805  und  1809  als  besondere  Zufriedenheits- 
bezeugung ein  10  Batzenstück  auf  den  Mann ;  das  Gleiciie 
wurde  gegen  die  Bataillone,  welche  im  verHossenen  Jahre 
im  K.  Tessin  gedient,  beobachtet. 

Gewiss  \\  ird  die  hohe  Regierung  gegen  die  Auszüger, 
welche  den  gegenwärtigen  Feldzug  mitgemacht,  nicht  zu- 
i-ückstehen  wollen,  vielmehr  muss  es  in  ihren  Gesinnungen 
liegen,  denselben,  die  so  viele  Mühseligkeiten  und  Entbeh- 
rungen ausgestanden,  und  sich  durch  ein  musterhaftes  Be- 
tragen so  vortheilhaft  ausgezeichnet  haben,  ihi-e  Frkennt- 
lichkeit  auf  eine  ausgezeichnete  Weise  zu  bezeugen  und 
einen  daherigen  kleinen  Kostenaufwand  nicht  zu  berück- 
sichtigen. 

Der  Finanzrath  hätte  daher  gewünscht  und  schicklich  ge- 
funden, auf  diesen  Anlass  eine  besondere  Denkmünze  ver- 
fertigen zu  lassiMi;  allein  da  die  Sache  Eile  hat,  indem  das 
einte  Auszüger-Bataillon  in  der  näclisten  Woche  schon  zu- 
rückkehren dürfte,  so  schlagen  wir  Ihnen  Titl.  zu  diesem 
Isnde  die  Ausp/'ägung  der  hier  beigelegten  coniponirlen  Me- 
daille vor,  die  auf  der  einten  Seite  das  hohe  Standeswappen 


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1->  

Klier  Miilh,  Euere  Standhaftigkeit,  die  Ihr  millen  unter  Ent- 
belirungen  jeder  Art  immerfort,  jeder  Gefahr  mannhaft  trotz- 
end, bewahrt  habt,  haben  Euch  die  Zufriedenheit,  das  Lob 
und  die  Achtung  der  Herren  Armee-Kommandanten  erwor- 
ben :  und  es  ist  ebendaher  selbst  für  Euere  Regierung  ein 
um  so  angelegeneres  Bedürfniss,  Euch  von  Ihrer  Seite  das 
gleiche  Zeugniss  der  V(jllkommensten  Zufriedenheit  und  des 
Wohlwollens  durch  einen  öffentlichen  Akt  zu  geben. 

Dieses  Zeugniss  der  Zufriedenheit,  diesen  Bevveis  der  ge- 
rechten Achtung  verbindet  die  Regierung  mit  einer  Denk- 
münze, welche  für  Euch  eine  stete  Erinnerung  an  die  Tage 
sein  soll,  wo  Ihr  mit  Ruhm  und  Ehre  im  Dienste  des  Vater- 
landes stundet. 

Dieses  Denkzeichen  soll  immerfort  Euer'n  gerechten  Stolz, 
dem  Vaterlande  als  Männer,  als  Schweizer  gedient  zu  ha- 
ben, erheben,  es  soll  ihn  zur  fortgesetzten  Pflichttreue  für 
Vaterland  und  Ehre  entflammen. 

Es  gab  aber  auch,  neben  jenen,  die  den  frühcr'n,  gleich 
ihren  treu  gebliebenen  Waffenbrüdern,  behaupteten  Ruhm 
der  Treue  und  des  Gehorsams  befleckend,  auf  Augenblicke 
irregeführt,  sogleich  wieder  mit  liefer  Reue  über  ihren  Miss- 
tritt zur  Pflicht  und  Ordnung  zurückgekehrt  sind,  auch 
solche,  doch  nur  einige  wenige  unter  Euch,  welc^he  in  ihrem 
begangenen  Fehler  verharrten,  welche  selbst  Verführer  der* 
andern  wurden;  und  über  diese  soll  streng  gerichtet  wer 
den,  damit  der  Gerechtigkeit,  damit  dem  Vaterlande  Genug- 
thuung  geschehe. 

Kehret  nun  Ihr  biedern  und  getreuen  Söhne  des  Vater- 
landes zu  Euer'n  Famillien  zurück,  und  beweist  Euch  im 
bürgerlichen  Leben  als  eben  so  ruhige  und  treue  Glieder  des 
Staates,  als  Ihr  lOuch  als  wackere  und  gute  Kriegsmänner 
erzeigt  habt. 

Dahin  begleitet  Euch  das  süsse  Bewusstsein  redlich  er- 
füllter Pflicht,  die  Achtung  und  der  Dank  des  \'aterlandes. 
die  schönste  Belohnung  eines  Schweizers  würdig. 


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-  13  - 

Diese  Hoheitüclie  Wohlfjcefallens  -  Erklärung  soll  jedei* 
Kompagnie  vorgelesen,  jedem  Ober-  und  IJnter-Ofrizier,  so- 
wie auch  jedem  Soldaten  be.^onders  zugestellt  und  neben- 
hin, zur  allgemeinen  Kenntniss,  dem  Amtsblatte  beygerückt 
werden. 

Gegeben  in  Unserer  Haths- Versammlung, 

Luzern  den  31  Heumonat  1815 

Der  AmtsscImltheisSs 

Xaver  Keller. 

Nahmcns  des  Täglichen  Ratlis ; 

Der  Staatsschreiber, 

Xaver  Momi.  » 


Luzern,  Dezember  1891. 

Adolf  Inwyler. 


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Verzeichniss  der  im  rstisciien  Mnsenm  zn  Ctmr  anfbew ahrten 
Mnnz-Pfffige-Steipel-Stöcfce  nnil  falzen  (Cylinder). 


Aiit'Lienoninien    irn  Juni   1890,   im  Aiiflrag  der  hohen  Regierung  des 
Kantons  Oraubünden,  von  Major  11.  Caviezel  in  Chur. 


(Die  Aurzcichnung  erfolf,-^!  in  miminerischer  Reilien folge.) 

1.  Avors-Prägesteiiipel  :  oval,  Grösse  2  2,1  oii).,  mit  Per- 
lenkmnz  am  Kand.  Umsclnift :  S.  Lucius  M.  E.  P.  Curie;  in 
der  Mitte  steht  das  Brustbild  des  Bischofs;  derselbe  hält  in 
der  Linken  den  Reichsapfel  und  in  der  Fiechten  das  Scepter 
Das  lockige  Haupt  ist  mit  einer  Blattki-one  geziert;  der 
Bischof  trägt  einen  Brustpanzer.  Dieser  Prägestempel  ist 
ziemlich  gut  erhalten.  Unten  steht  in  einei*  l^llypse  die  Zahl 
«  drei  »  (3);  vei'tieft  eingravii't. 

2.  Avers-Prägestempel :  rund,  Grösse  2  2  cm.,  mit  Perlen- 
ki'anz.  Umschrift  S.  Lucius  M.  K.  P.  Curie,  hi  der  Mitte  das 
Bild  des  Bischofs  mit  den  hisignien,  wie  bei  N"  1,  gleiche 
Krone  und  lockiges  Ilaai*;  gepanzert,  wie  bei  N^  1,  mit  der 
Zahl  \^ ;  vertieft  graviert,  inittelmässig  gut  erhalten,  jedoch 
etwas  angerostet. 

3.  Revers-Stempel:  oval,  Grösse  1,9/2,1  cm.,  mit  Perlen- 
ki-anz,  in  der  Mitte  ein  Oval  mit  Cartouchen- Verzierungen 
und  hischrift  a  zwei  >^  (2,  zwischen  zwei  Stei'nen)  Kreuzer, 
1741.  Der  Prägestock  ist  gut  erhallen,  vertieft  dargestellt. 
Wahrscheinlich  vom  Bis(?hof  Jos.  Benedickt,  Fi'ciherr  von 
Rost  aus  Tirol,  1728-1754,  Bischof  zu  Chur. 


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—  15  ~ 

4.  Avers-Stempel:  rund,  Grösse  2/3 cm.,  mit  PeWenkranz. 
L'mschnft  und  Bild  ganz  gleich  wie  bei  N**  1  und  2;  gut  er- 
halten. 

5.  Hevers-Stempel :  rund,  Grösse  2  2  cm.,  mit  Perlenkranz 
am  Rand.  In  der  Mitte  das  Wappen  mit  dem  gekrönten  dop- 
pelköpfigen Reichsadler,  auf  dessen  Brust  sieht  man  ein 
Herzschild  mit  dem  Steinbock. Umschrift:  CAROL.  VI.  D.  G. 
ROM.  J.  M.  S.,  1735;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten.  (Kaiser 
Carl  VI.  regierte  von  1711-1742.)  Aus  der  Zeit  von  Bischof 
V.  Rost. 

6.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse  2  2cm.,  Perlen- 
kranz, Inschrift  und  Bild  ganz  gleich  wie  N°  1,  2,  4;  gut 
erhalten ;  vertieft  gravirt. 

7.  Revers-Stempel :  Form  und  Grösse  2/2  cm.  Umschrift 
und  Wappen  ganz  gleich  wie  N"  5.  Jahreszahl  1734 ;  gut 
erhalten ;  vertieft  gravirt.  (Bischof  Joseph  Benedickt  von 
Rost.) 

8.  Revers-Stempel :  Form  rund,  Grösse  2  2  cm.  Umschrift 
und  Wappen,  so  wie  Perlenkranz,  ganz  gleich  wie  N"  5 
und  7.  Jahreszahl  1735;  ziemlich  gut  erhalten ;  vertieft  gravirt. 
(\'on  Bischof  Jos.  B.  v.  Rost.) 

y.  Revers-Stempel :  Form,  Grösse,  Perlenkranz,  Umschrift 
und  Wappen  ganz  gleich  wie  N"  5, 7  und  8 ;  gut  erhalten.  Jahr- 
i-eszahl  1733.  (Aus  der  Zeit  vom  Bischof  Jos.  B,  v.  Rost). 

10.  Avers-Stemi)el :  Form,  Grösse,  Perlenkranz  gleich, 
wie  NM,  2  4 ;  gut  erhalten ;  vertieft  gravirt. 

11.  Revers-Stempel:  Form  und  Grösse  1,9/1,9  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift:  JUS.  BEXED.  D.  G. 
CURIE.  S.  R.  J.  P.,mitdem  Waj^pen  des  Freihen*n  Biscliof 
v.  Rost.  Im  Herzschild  der  Steinbock  ;  oben  steht  ein  Krem- 
(»enhut.  (Kit  erhalten ;  vertieft  gravirt.  (v.  Rost  war  Bischof 
von  Chur  v.  13.  Dez.  1728  — 12.  Nov.  1754.)  Der  Krempen- 


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-  10  - 

hut  liat  an  beiden  Seiten  Fangschnüre,  an  denen  statt  der 
heraldischen  G  Quasten  nur  4  solche  angebracht  sind. 

12.  Avers-Stempel  :  Form,  Grösse,  Perlenkranz,  Tm- 
schrift.  etc.  ganz,  gleich  wie  N"*  1,  2.  4,  10;  vertieft  gravirt, 
ziemlich  gut  erhahen  ;  ohne  Jahreszahl. 

13.  Avers-Stempel :  ganz  gleich  wie  N  1,  2,  4.  10  und  12: 
ziemlich  gut  erhalten. 

14.  Revers-Stempel  ist  unkenntlich ;  die  Inschrift  unleser- 
lich ;  Grösse  1,8  1,8.  rund  von  Host  stark  angegangen : 
schlecht  erhalten. 

15.  Avers-Stempel:  Form  rund,  2  2  cm.;  Brustbild:  Ritter 
mit  Brustharnisch,  ohne  Kopfbedeckung,  lockiges  Haar. 
Umschrift :  T.  D.  S.  D.  « in  »  11.  L.  et  G. ;  am  Rand  Perlen- 
kranz ;  vertieft  gravirt.  (Thomas  de  Schauenstein,  Dominus 
in  Haldensiein,  Lichtenstein  und  Grotenstein) :  ziemlich  gut 
erhallen.  Dieses  Stück  wurde  vom  Herausgebei- dieses  Ver- 
zei(^hnisses  aus  dem  Schloss  Haldenstein  gekauft. 

IG.  Avers -Stempel  :  Form  und  Grösse  wie  bei  N"  15; 
Brustbild  gleich  wie  N"  15  ;  Umschrift  :  T.  D.  S.  L.  B. 
Das  «  in  »  steht  auf  der  rechten  Seite  \  und  auf  der 
linken:  II.  I^.  et  G.  (Thomas  de  Schauenstein,  LiberBai'on 
in  Haldenstein,  Lichtenstein  und  (irotenstein.)  Bei  N**  15  da- 
gegen sieht  man  T.  D.  S.  D.  auf  der  rechten  und  das  «  in  » 
dann  auf  der  linken  Seite;  ziemlich  gut  erhalten;  vertieft  gra- 
virt ;  der  Stem|>el  trägt  an  der  Schaflseite  die  Initialen  P.  D. 
(ickauft  wie  N"*  15. 

17.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2  cm.;  am 
Rand  mit  Perlenkranz  versehen;  in  der  Mitte  der  gekrönte 
doppelköpfige  Reichsadler:  Herzschild:  das  Wappen  von 
Federspiel.  Umschrift:  JOH.  AXT.  D.  G.  ROM.  J.  M.  P. 

'  Wenn  hier  \on  der  lechlen  oder  linken  S3ite  gesprochen  wird,  so  ist  dies  siet«  im 
Sinne  der  heraldisolien  HeKehi  zu  verstehen,  d.  h.  von  der  Seite  der  Münze  oder  vom 
Slempelabdrnck  und  nicht  vom  PrägNlook  ans  gesehen. 


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-  17    - 

SEMFEIi  ÄUGST.  Jahrcszalil  1770  am  Fuss  angebracht. 
Stark  von  Kost  angegangen ;  verHeft  gravirt,  aber  schlecht 
und  undeutlich.  (Joh.  Ant.  v.  Federspiel  sass  auf  dem  bi- 
schöH.  Stuhl  zu  Chur  vom  0.  Febr.  1755—27.  Febr.  1777). 

18.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse  2,2/*^,2,  hat  einen 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschift:  T.  D.  S.  «  in  »,  auf  der 
rechten  und  H.  L.  E.  u.  G.  auf  der  linken  Seite.  In  der  Mitte 
steht  ein  Hitter  im  Brustharnisch,  ohne  Kopfbedeckung.  Der 
Kopf  ist  ganz  vom  Rost  angefressen  ;  vertieft,  gravirt  aber 
schlecht  erhalten.  Thomas  de  Schauenstein  in  Haldenstein, 
Lichtenstein  und  Grotenstein.  Gekauft  wie  N"  15  und  IG. 

19.  Revers-Stempel :  Form  rund,  Grösse  2.2  2,2;  am  Rand 
Perlenkranz.  In  der  Mitte  steht  die  gekrönte  Mutter  Gottes, 
in  der  rechten  Hand  das  Zepter  und  auf  dem  linken  Aini 
das  Christus  Kind  haltend.  Umschrift:  «SFB  TIJFM  » 
«  PR.ESIDIFM  »,  wovon  die  ersten  zwei  Wörter  rechts 
von  der  stehenden  Madona  und  das  letzte  linlxs  von  dersel- 
ben stehen;  vertieft  gravirt;  Jahreszahl  17r)7(Bischofv.  Feder- 
spiel). 

20.  Avers-Stempel :  Form  rund,  Grösse  2:Z  2,2,  mit  Per- 
lenkranz am  Rand.  Umschrift:  J.  A.  I).  (J.  F.  C.  S.  R.  I.  D. 
I.  F.  F.  F. :  Brustl)ild  des  Bischofs  verschen  mit  Krngen, 
Cöller  und  BäfF(*hen;  derselbe  trägt  an  einer  Kette  das  Bi- 
schofs-Kreuz, welches  bis  auf  die  Brust  herabreicht.  Langes, 
lockiges  Haar  und  ein  kleiner  Schnurrbart  zieren  des  Bischofs 
Haupt.  Vertieft  gi-avirt;  sehr  gut  erhalten.  Münzstempel  von 
Joh.  Ant.  von  Federspiel,  Bischof  von  Chur  1755-1777. 

21.  Revers-Stempel:  Form  rund.  Grösse  2,2  2,2  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Umschrift:  Jt)H.  ANT.  D.  G.  F.  P.  CUR.  S.  R. 
1.  P.  In  der  Mitte  das  vierfeldigc  Wappen  von  Federspiel  xmi 
Wappenmantel  (Wappenzelt);  im  Herzschild  der  Steinbock, 
oben  derdoppelköpHge.gekrönte  Reichsadler,  welcher  mit  dem 
Rechten  Fange  das  Schwert  und  mit  dem  Linken  das  Scepter 
hält.  Auf  dem  Schild  erblickt  man  den  gekrönten  Fürstenhut 

REVUE  SUISSE  DE  NÜMlSMATK^rE  *  2 


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—  18  - 

mit  Kreuz.reclits  davon  dem  Bischofsstab,  links  das  Schwert. 
Der  Schild  ist  oval.  Umschrift:  JOHANN  ANTON  D.  G.  E. 
P.  CUR.  S.  H.  I.  P.  X'ertiefi  frraviit,  sehr  gut  erhahen.  JoIk 
Ant.  v.  Federspiel  war  Bischi»f  von  Cliur  17r)5-1777. 

22.  Revers-Stempel :  Form  rund,  (irOsse  2:2/2,2  cm.,  gleich 
wie  N"  21 ;  sehr  gut  eriialten. 

23.  Avers-Stempel :  Form  rund,  (irösse  2.5  2,5  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Umschrift:  JOH.  ANT.  D.  G.  EP.  CUR.  S.  R. 
I.  P.  Brustbild  des  Bischofs  im  Mantel  (Talar)  mit  Kette, 
Brustkreuz  und  Bafichen  ;  tragt  langes,  lockiges  Haupthaar, 
sonst  ganz  glatt  rasiei't.  Stempel  sehr  gut  erhalten;  vertieft 
gravirt.  (Siehe  betr.  Bischof  N"  20.  21  et  22). 

24.  Revers-Stempel:  Form  rund.  Grosse  2,0/2,0  cm.,  am 
Rand  ein  Perlenkranz.  Umschrift :  JOS.  BEN.  D.  G.  E.  P. 
CUR.  In  der  Mitte  ein  ovaler  Schild  mit  Cartouche-Verzie- 
rungen  mit  dem  vierfeldrigen\Va|»pen  des  Bischofs,  Freiherr 
V.  Rost.  Herzschild:  das  Gotleshausbundwappen,  der  sprin- 
gende schwarze  Steinbock,  ob  dem  Schild  ein  niedriger 
Krempenhut  mit  den  0  l)ischoniichen  Quasten:  rechisobdem 
Schild,  der  Bischofsstab,  links  das  Schwert :  vertieft  gravirt ; 
sehr  gut  erhallen.  (Siehe  N"  11  betr.  Quasten.) 

25.  Avers  -  Slempel  :  Form  oval,  Grösse  1,2  1,3  cm., 
mit  Peilenkranz.  Brustbild  des  Bisi-hofs  Joh.  A.  v.  F'eder- 
s[»iei  nut  langem,  lorkigem  Haar.  Kleidung,  etc.,  wie  bei 
N  23,  Umschrift :  J.  A.  D.  G.  E.  C.  S.  R.  I.  V. ;  sehr  gut  er- 
hallen; vertieft  gravirt. 

2(3.  Revers- Stempel :  Form  oval,  Grösse  i^ylA  cm.; 
am  Rand  Perlenkranz,  ovaler  Schild  in  der  Mitte  mit 
Cartouche-Verzierung.  Wappen  des  Bischofs  Joh.  Ant.  v. 
Federspiel  (1755-1777).  Her/schild :  der  springenden  Stein- 
bock :  ob  diesem  der  gekrönte  doppelte  Reichsadler.  Im  rech- 
ten Fange  das  Schwert,  im  linken  das  Sce|)ter  haltend ;  ob 
dem  Schild  steht  der  F^ürstenhut,  rechts  hinten  der  Risch.ofs- 


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-  19  - 

.slab,  links  das  Schwert;  ohne  Umschrift;  gut  erhalten;  ver- 
tieft gravirt. 

27.  Revers-Stempel:  Form  oval,  Grösse  1,2/1,3  cm.;  am 
Kand  Perlenkranz.  In  der  Mitte  folgende  hischrifl  : 
«  1  KREUZER  1759  »;  ob  dem  I  ein  fünfeckiger  Stern.  Die 
Inschrift  ist  mit  einem  Lorbeerkranz  umgeben  ;  vertieft  gra- 
virt; sehr  gut  erhallen. 

28.  Avers-Stempel :  Form  rund,  Gi'össe  1,5  1,5  cm.,  am 
Rand  Perlenkranz.  Umschrift  :  rechts  KANTON  und 
/inks  GRAU^BUNDEN,  unten  1842;  in  der  Mitte  die  drei 
Bundesschilder  mit  den  bezüglichen  Wappen,  nämlich  rechts 
das  Graue-,  links  das  X  -  Gerichten-  und  in  der  Mitte 
das  Gotteshausbund  -  Wajipcn;  ob  den  Wappen  drei 
in  einander  verschlungene  Hände,  welche  die  besagten  In- 
signien  halten.  Aus  den  Händen  entsteigen  Lichtstrahlen, 
der  Vorderarm  ragt  aus  einer  kleinen  Wolke  hervor ;  unter 
dem  Wap|)en,  am  Fusse.  sind  ganz  klein  die  Buchstaben 
der  Münzstätte  a.  b.  Links  und  rechts  von  der  Jahreszahl 
sind  zwei  kleine  fünfeckige  Sterne  angebracht;  sehr  gut  er- 
halten ;  vertieft  gravirt. 

29.  Revers-Stempel :  wahrscheinlich  zu  N"  28  gehörend; 
Form  rund;  Grösse  1,5 1,5  cm. ;  am  Rand  ein  Perlcnkranz 
ohne  Umschrift.  Inschrift  in  der  Mitte:  1  G  SCHWEIZER 
BAZEN,  umgeben  von  einem  gutgestochenen  Lorbeerkranz, 
welcher  unten  verschlungen  ist,  ob  diesem  ein  wagrechter 
Strich ;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten. 

30.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse  1,6/1,6  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Wappen  und  LImschrift  wie  N*'  28,  desglei- 
chen die  Buchstaben  der  Münzstätte  a.  b.  und  die  Jahreszahl 
1842,  mit  den  2  Sternen  u.  s.  w.  Die  ganze  Arbeit  erscheint 
in  Reliefform  ;  erhaben  gravirt ;  sehr  gut  erhalten. 

31.  Revers-Stempel:  zu  N°  30,  Form  und  Grösse  gleich 
N^  30,  am  Rand  ein  Perlenkranz ;  in  der  Mitte  die  hischrif  t 


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-  20  — 

1/6  SCHWEIZKR  BAZKN  und  einen  Strich  unten.  Das 
Ganze  ist  mit  einem  Loibeerkianz  umgeben ;  ebenfalls  er- 
haben gravirt ;  sehr  gut  erhalten. 

32.  Avers-Stempel :  Vovin  rund,  (Wösse  2/2  cm.,  Perlen- 
kranz und  Hing  am  Hand.  Umschrift :  KANTON  GRAU- 
BUNDEN.  Die  Schilder  der  3  Bunde  mit  den  bezüglichen 
Bildern  sind  mit  den  Füssen  zu  einem  Dreieck  zusammen- 
gestellt und  diese  mit  einem  Lorbeerkranz  umgeben;  er- 
haben gravirt,  sehr  gut  erhalten.  Werth :  1  "2  Batzen. 

33.  Revers-Stempel :  zu  obigem  Avers.  Form  und  Grösse 
wie  oben,  mit  Perlenkranz  am  Rand,  hischrifi:  1  2  SCHWEI- 
ZER BAZEN  1842 ;  dieselbe  ist  mit  einem  Eichenkranz  um- 
geben ;  erhaben  gravirl ;  sehr  gut  erhalten. 

34.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse 2,3  2,3  cm.,  sonst 
ganz  gleiche  Inschrift,  Wappen,  Perlenkranz,  Ring  und  Lor- 
beerkranz, wie  bei  N*' 32 :  ebenfalls  erhaben  gravirt ;  sehr  gut 
erhalten.  Werth  1  Schw.  Batzen. 

35.  Revers-Stempel  :  zu  X*^  34.  Form  und  Grösse  wie 
oben,  mit  Perlen-  und  Lorbeerkranz  unigeben.  Inschrift  in 
der  Mitte:  1  SCHWEIZER  BAZEN  1842.  Der  Lorbeerkranz 
ist  unten  mit  einer  Schleife  (Band)  zusammengebunden  ;  er- 
haben gravirt ;  sehr  gut  erhalten. 

3().  Avers-Stempel :  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2  cm.,  ver- 
tieft gravirt,  sonst  ganz  gleich  wie  N"'  34 ;  gut  erhalten. 

37.  Revers-Stempel :  zu  N '  3^}.  Form  und  Grösse  wie 
oben,  mit  Perlen-  und  Eichenkranz  umgeben.  Inschrift: 
1  SCHWEIZER  BAZEN.  1842.  Dor  Eichenkranz  ist  unten 
ebenfalls  mit  einem  Band  umschlungen ;  vertieft  gravirt ;  gut 
erhalten. 

38.  Avers-Stem|)el.  Form  rund,  (irösse  1,1)  1,1)  cm., 
mit  Perlenkranz.  Die  3  Wap|>enschilder  sind  zusammenge- 
stellt wie  bei  N"  32,  verbunden  mit  einem  Lorbeerkranz.  Um- 


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—  21 


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09    __ 

und  unten  mit  einer  Sclileife  (Band)  zusammengebunden  ist ; 
unter  dem  Worte  Batzen  ist  eine  kleine  Verzierung  ange- 
bracht; vertieft  gravirt,  ziemlich  gut  erhahen.  Jahreszahl 
fehlt. 

44.  Kevei's-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,3  auf  2,3  cm., 
mit  Doppel-King,  ohne  Perlenkranz.  Inschrift:  1  SCHWEI- 
ZER BAZEN  183(),  mit  einem  Eichenkranz  umgeben,  wel- 
cher unten  mit  einer  Schleife  umschlungen  ist,  oben  reichen 
die  Spitzen  desselben  bis  zur  ZitTer  1 ;  vertieft  gravirt,  sehr 
gut  erhalten. 

45.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,4  auf  2,4  cm., 
mit  Perlcnkranz.  Umschrift:  KAXTOX  GHAUBUNDEN: 
zwischen  diesen  zwei  Wörtern  ist  unten  ein  kleiner  Lor- 
beerkranz angebracht.  In  der  Mitte  stehen  nebenemander 
die  3  Schilder  mit  den  bezüglichen  Bundeswappen,  wie  bei 
N"  28  und  30;  diese  sind  mit  einem  Band  zusammengefloch- 
ten und  werden  oben  von  den  3  verschlungenen  Händen, 
dessen  Vorderarme  aus  einer  kleinen  Wolke  ragen,  festge- 
halten. Am  Fusse  der  Schilder  steht  die  Jahreszahl  182(): 
alles  vei-tiefi  gravirt,  gut  erhalten. 

40.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,4  2,4  cm.,  ver- 
tieft gestochen,  aber  bedeutend  besser  als  bei  N"  45.  Jahres- 
zahl 1807,  sonst  ganz  gleich  wie  obiger;  sehr  gut  er- 
halten. 

47.  Uevers-Stempel.  Form  rund,  (ii*össe  2,5  2,5  cm.,  mit 
einem  Perlenkranz  am  Rand.  Inschritt:  1  SCHWI^IZER 
BATZEN,  umgeben  von  einem  Lorbeerkranz,  in  welchem 
abwechselnd  fünf  Beeren  oder  Punkte  im  Kreise  erscheinen ; 
vertieft  gestochen,  aber  nicht  so  scharf  wie  N"  44;  gut  er- 
halten. 

48.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  wie  N''47;  Wap- 
pen zusammengestellt  wie  bei  N*"  3();  desgleichen  Umschrift 
und  Loi'beerkranz,  am  Hand  aber  ein  Rins:  und  innerhalb 


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demselben  ein  Perlenkran/..   Das  tianze  ist  eine  sehr  gute 
Arbeit  und  gut  erhalten;  vertieft  gestochen. 

49.  Revers-Stennpcl  für  die  Davoser  Bundesfest-Medaille. 
Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.,  mit  do|)|)eltem  King  und 
Perlenkranz;  oben  ein  Dreieck,  das  Symbol  der  l^wigkeit 
(Oh\m),  aus  dessen  Seiten  Lichtstrahlen  entströmen;  inner- 
tialb  des  Dreiecks  befindet  sich  das  allsehende,  ewige  Auge, 
dann  folgt  die  hisdirift  :  BUXDP:SFKST  ZU  DAVOS 
183G.  Ob  dem  Worte  «  zu  »,  welches  zwischen  beiden  Wör- 
tern sich  befindet,  steht  ein  sechseckiger  Stern  und  links  und 
rechts  von  diesem  Verhältnisswort  sind  zwei  ganz  kleine 
Palmenzvveige  angebracht.  Die  Buchstaben  E  und  S  aus 
dem  Worte  Bundes/est  scheinen  nicht  so  tief  wie  die  übrigen 
gestochen  zu  sein.  Der  Avers-Stempel  fehlt ;  derselbe  liat 
bekanntlich  am  Rand  einen  Perlenkranz,  dann  eine  Eichen- 
laubguirlande  und  einen  Ring  mit  Zickzacktiguren.  Die  Um- 
schrift heisst :  IN  DER  EINTRACHT  DIE  KRAFT.  In  der 
Mitte  steht  ein  Dreieckschild  mit  Rauten  und  dem  eidgenös- 
sischen Wappen  (das  quadratische  Kreuz).  Den  Schild  ist 
rechts  mit  einem  Lorbeer-  und  links  mit  eirtem  Eichenlaub- 
Kranz,  res().  Zweig  umgeben,  die  am  Fusse  mit  einer 
Schleife  zusammen  gebunden  sind.  Zwischen  dem  Fusse 
des  Schildes  und  den  Zweigen  sind  die  Buchstaben  H.  B. 
ganz  klein  angebracht.  Am  Hau[)tedes  Schildes  ist  die  halbe 
Sonne  mit  iliren  Strahlen  dargestellt. 

Der  Revers-Stempel  ist  gut  erhalten  und  verlieft  gravirt. 

50.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.  Um- 
schrift :  D.  IN  FURSTENBERG  ET.  FURSTENAU  und  ein 
fünfeckiger  Stern;  am  Rand  ein  Perlenkranz.  Inschrift  in  der 
Mitte:  AD  NORM  AM  CüN  VENT.  17(30.  Umgeben  von  einem 
Palmenkranz,  nämlich  von  zwei  Zweigen,  welche  unten  mit 
einem  Band  zusammen  gewunden  sind.  Vertieft  gestochen; 
sehr  gut  erhalten.  Bischof  Joh.  A.  von  Federspiel. 

51.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.,  mit 


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Peilenkranz.  Umschrift  :  JOH.  ANTONIUS  D.  G.  E.  P. 
CUR.  S.  R.  I.  p.  R.  In  der  Milte  auf  ovalem  Schilde  das 
\  ierfeldrige  \Vai)[)en  des  Bischofs  Joh.  A.  v.  Federspiel  (1755- 
1777).  Herzschild  :  der  Steinbock  (das  Gotleshausbunds- 
wappen  ohne  die  Madona  und  Christuskind);  auf  diesem 
der  gekrönte  dop|)elköptige  Reichsadler,  welcher  im  rechten 
Fang  das  Schwert,  im  linken  das  Scepter  half.  Auf  dem 
Hauptschild  steht  der  Fürstenhut,  auf  dessen  Krone  der 
Reichsapfel  mit  Kreuz  angebracht  ist;  rechts  oben  ist  der 
Bischofsstab,  links  das  Fürstenscliwert.  Das  ganze  Wap- 
pen ist  mit  einem  Wapp^nzelt  (Hormelinmantel)  umgeben. 
Alles  ist  vertieft  gestochen.  Der  Stempel  ist  gut  ei*halten  und 
fein  gearbeitet. 

5?.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.,  am 
Rand  Perlenkranz.  Umschrift :  oben  die  Jahreszahl  17GG 
JOSFPHUS  II.  D.  G.  ROM.  IMP.  SEMP.  AUG.  und  ein 
fünfeckiger  Stern.  In  der  Mitte,  ohne  Schild,  der  do|)pel- 
kö[)tige  Reichsadler  mit  ausgespanten  Flügeln  und  ge- 
streckten PYmge;  die  Kö|)fe  tragen  einen  h.  Reif:  ob  diesen 
schwebt  der  Fürstenhut  mit  Reichsapfel  und  Kreuz.  P'/m 
sehr  gut  gearbeiteter  Prägstoc^k;  gut  erhalten:  veilieft  gra- 
virt.  (Bischof  Joh.  Ant.  v.  Feders])iel  1755-1777.) 

5:3.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  3  auf  3  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift  :  GUBKRT  SALIS  DP: 
H.  L.  F.  FT  G.  Brustbild  mit  Brustpanzer  angethan.  Der 
Stempel  ist  vom  Roste  ziemlich  angeh-essen;  vei-tiefl  gesto- 
chen. Dieser  Prägstock  wurde  vom  Verfasser  vorliegenden 
Werkchens  mit  noch  sehs  andern  Haldensteiner-Stempeln 
am  13.  Februar  188S  gekauft  und  dem  rätischen  Museum 
einverleibt. 

54.  Avers-Stempel.  Foi-m  rund,  Grösse  3,5  auf  3,5  cm. 
Reif  am  Rand,  dann  Perlenkran/,  und  wieder  mit  einem  Reif 
oder  Ring  versehen.  Umschrift:  JOS.  BFNFD.  D.  G.  FPIS- 
COPUS  CURIKXSI.  S.  R.  1.  PRINC.  in  der  Mitte  das  Brust- 


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-   2Cy   — 

was  besser  und  tiefer  gestoclien  als  die  vorgenannten  ;  gut 
erhalten.  Werth  1  Schweizer  Batzen. 

60.  Avers-Prägestock.  Ganz  gleiche  Arbeil  und  Ausfüh- 
rung wie  bei  N"  51);  sein-  gut  erhalten;  vide  N**  30,  40. 
58,  50. 

Gl.  Avers- Prägestock.  Gleich  wie  N"  GO ;  gut  gestochen 
und  in  gutem  Zustande;  vide  N"  3G,  40,  58  et  51). 

G2.  Avers-Prägestempel.  Form,  Gi-össe,  Arbeit,  Umschrift 
und  Ausführung  ganz  gleich  wie  bei  N"  3G,  40, 58, 59, 60  und 
Gl;  in  sehi*  gutem  Zustande. 

63.  Revers-Prägestempel.  Form,  Grösse,  Arbeit,  Umscin*ifi 
und  Ausführung  wie  bei  N"37;  Jahreszahl  1842,  am  Hand 
defekt. 

64.  Revers-Prägestock.  Gleich  wie  N"  37  und  63.  Jahres- 
zahl 1842;  etwas  defekt. 

65.  Avers-Prägcstock.  Form,  Grösse,  Arbeit,  Umschrift 
und  Ausführung  wie  bei  N"  38.  Dies  ist  ein  1  2  Batzen  Präge- 
stock; ist  etwas  angerostet  und  am  Rand  defekt. 

66.  Revers- Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,3  auf  2,3  cm., 
am  Rand  einen  Ring,  versehen  mit  Perlenkranz.  Inschrift : 
1  SCHWKIZER  BAZFN  1836  und  I-B;  reciits  von  der  In- 
schriftein Fichen-und  links  ein  Lorbeerzweig,  welche  unten 
mit  einer  Schleife  zusammen  gebunden  sind;  gute  Arbeit, 
vertieft  gravirt ;  sehr  gut  erhalten. 

67.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  oben,  Jahreszahl 
1836,  gut  erhallen,  Grösse  2,2  auf  2,2  cm.,  verlieft  gravirt. 

68.  Revers-Stempel.  Ausführung  ganz  gleich  wie  N''  67' 
Grösse  2,2  auf  2,2  cm.;  Jahreszahl  1836;  sehr  gut  erhalten; 
vertieft  gravirt. 

69.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  vorgenannte,  Grösse 
2,2  auf 2,2  cm. ;  Jahreszahl  1836;  sehr  gut  erhalten;  Duplicat 
von  N^'  67. 


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-  27  .- 

70.  Revers-Stempel.  G«anz  gleich  wie  N*^  G8,  gut  erhalten. 
Grösse  2,3  auf  2,3  cm.  Jahreszahl  1836;  vei'tieft  gestochen. 

71.  Revers-Stempel.  Grösse  2,2  auf  2,2  cm.  Ausführung 
und  Arbeit  wie  bei  N°63;  Jahreszahl  1842;  am  Rand  defekt, 
vertieft  gravirt.  Werth  1  Schweizer  Batzen. 

72.  Revers-Siempel.  Form  rund,  Grösse  2,1  auf  2,1  cm.; 
am  Rand  Perlenkranz.  Inschrift :  1/2  SCHWEIZER  BAZEN 
1842,  umgeben  mit  zwei  Eichenlaubzweigen,  welche  unten 
mit  einem  Band  zusammengeflochten  sind ;  vertieft  gravirt ; 
gut  erhalten. 

73.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.;  Jah- 
reszahl 1836.  Inschrift,  Arbeit,  Verzierung  etc.,  wie  oben, 
vertieft  gestochen;  gut  erhalten;  mit  Ring  und  Perlenkranz 
am  Rand. 

74.  Revers-Stempel.  Form  run«l,  Grösse  1,9  auf  1,9  cm. ; 
Inschrift  wie  oben;  nur  Perlenki-anz,  ohne  Ring.  Jahreszahl 
1842;  Werth  12  Schweizer  Batzen,  sehr  gut  erhalten,  ver- 
tieft gravirt. 

75.  Revers-Stempel.  Ist  ganz  gleich  wie  oben ;  Jahreszahl 
1842,  vertieft  gravirt,  gut  erhalten. 

76.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N''  74  et  75;  gut  er- 
halten ;  verlieft  gestochen.  Jahreszahl  1842. 

77.  Revers-Stempel.  Gleich  wie  N*^  74,  75  et  70  in  Form, 
Grösse,  Inschrift  und  Ausführung.  Jahreszahl  1842;  sehr  gut 
erhalten. 

78.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich,  N«  74,  75,  76  und  77. 
Jahreszahl  1842;  sehr  gut  erhalten. 

79.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N^  78.  Jahreszahl 
1842 ;  gut  erhalten. 

80.  Revers-Stempel.  Form  ebenfalls  rund,  Grösse  2  auf 
2  cm.  Jahreszahl  1836 ;  am  Rand  Ring  und  Perlenkranz, 
sonst  ganz  gleich  wie  N'*  79;  gut  erhalten. 


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-  28  - 

81.  Revers-Stempel.  Form  und  Grösse  wie  N'^SO,  desglei- 
chen .Jahreszahl,  nur  Perlenkranz,  ohne  King;  ain  Rand 
oben,  bei  der  Zahl  12,  fehlt  ein  ziemliches  Stück,  sonst  gut 
erhalten,  vertieft  gestochen. 

82.  Avers-Stempel.  Ein  12  Schweiz.  Batz.  Form  rund, 
Grösse  2,1  auf  2,1  cm.  Stellung  der  Wappen  der  Bünde 
wie  bei  N'^  38,  40  et  41  ;  desgleichen  Umschrift  Lorbeer-  und 
Perlenkranz;  etwas  angerostet. 

83.  Avers-Stempel.  In  jeder  Beziehung  gleich  wie  N"  82, 
nur  Grösse  1,0/1,9  cm.,  gut  erhalten. 

84.  Aveirs-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.;  sonst 
ganz  gleich  wie  N''  82  und  83,  ebenfalls  vertieft  gravirt ;  gut 
erhalten. 

85.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  wie  N"*  84,  des- 
gleichen Ausführung  und  Umschrift,  nur  etwas  kräftiger  ge- 
stochen ;  gut  erhallen. 

80.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,5  auf  1,5  cm., 
mit  Perlenkranz.  Die  drei  Schilder  mit  den  drei  Bundeswap- 
pen sind  nebeneinander  gestellt,  nämlich  rechts  der  Graue-, 
links  der  X  Gerichten-,  und  in  der  Miite  dei*  Gotteshaus- 
bund-Sdtild ;  d'xe^G  werden  durch  ein  Band  zusammenge- 
halten; oben  sind  zwei  Hände  wagrecht  und  eine  senkrecht 
in  einander  geschlungen  und  halten  die  drei  Schilder.  Die 
Vorderarme  endigen  je  in  einer  Wolke,  wie  bei  dem  1  Ba- 
tzenstück N''  45,  46  und  56.  Umschrift  rechts  :  KANTON, 
links:  GRAUBUNDEN,  unten:  1842,  und  auf  jeder  Seite 
ein  fünfeckiger  Stern.  Ivs  ist  dies  ein  Prägstock  für  16 
Schweizer  Batzen ;  nicht  sehr  tiefgravirt ;  gut  erhalten. 

87.  Avers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N*^  86 ;  oben  bei  der 
senkrecht  angebrachten  Hand  fehlt  ein  Stück  des  Präge- 
stocks ;  Jahreszahl  1842. 

88.  Avers-Stempel.  Ganz  gleicli  wie  N"  86  und  87;  gut  er- 
halten ;  Jahreszahl  1842. 


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^«.  •  I 


-  21)  - 

89.  Avers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N«  86,  87  und  88;  gut 
erhalten ;  Jahreszahl  1842. 

90.  Avers-Stenipel.  Ganz  gleich  wie  N«  86,  87,  88  und  89 ; 
gut  erhalten ;  Jahreszahl  1842. 

91.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,5  auf  1,5  cm. 
Inschrift:  16  SCHWEIZER  BAZEN,  umgeben  von  einem 
Lorbeerkranz;  am  Rand  ein  Perlenkranz,  unten  ein  Stricii; 
gut  erhallen ;  vertieft  gravirt. 

92.  Revers-Prägestempel.  Form  und  Grösse  wie  N"  91, 
neben  dem  Perlenkranz  noch  einen  Ring  am  Rand;  gut  er- 
halten ;  vertieft  gravirt. 

93.  Revers-Prägestempel.  Ganz  gleich,  wie  N*^  91  und  92, 
am  Rand  einen  Ring  ;  gut  erhalten,  vertieft  gravirt. 

94.  Revers-Prägestock  wie  N*^  91,  92  und  93;  vertieft  gra- 
virt; gut  erhallen. 

95.  Revers-Pj-ägestock.  Ganz  gleich  wie  N«  91,  92,  93  und 
94;  verlieh  gravirt;  gut  erhalten. 

96.  Revei's-Prägestock.  Ganz  gleich  wie  N^91,  92,  93,  94 
und  95 ;  vertieft  gravirt ;  gut  erhallen. 

97.  Revers-Prägestock.  Ganz  wie  N«  91,  92,  93, 94,  95  und 
96;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten. 

98.  Avers-Walze  ((Zylinder)  mit  12  Blutzger,  nämlich  sechs 
der  Stadt  Clmr.  Umschrift :  xMONETA  NUOVA  CIJRIAE 
RAETHIA ;  am  Rand  Perlenkranz;  in  der  MiUe  dasChurer 
Stadtwappen  auf  einem  ovalen  Schild ;  auf  dem  gleichen  Cy- 
Wndev  Si^chs  bischöfliche  Blutiger ;  am  Rand  ebenfalls  Per- 
lenkranz; die  Umschrift :  JÜH.  ANT.  1).  G.  E.  P.  CAAi,  R.  I. 
P.,  auf  ovalem  Schild  das  vierfeldige  Wappen  des  Bischofs 
von  Federspiel;  im  Herzschild  der  Steinbock ;  ob  diesem  dei- 
Reichsadler;  rechts  oben  der  Bischofstab,  links  das  Fürslen- 
schwert.  Auf  dem  Hauptschild  der  Fürstenhut.  Form  der 
Erstgenannten,  oval,  (irösse  1,5  auf  1,6  cm.,  der  Letztern 
rund,  Glosse  1,5  auf  1,5  cm.    Diese  Blutzger  sind  auf  der 


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—  30  - 

Walze  so  gestochen,  dass  eine  Münze  der  Stadt  Chur,  dann 
in  der  gleichen  Reihe  eine  solche  des  Bischofs  und  so  ab- 
vvecliselnd  angebracht  sind.  Die  Walze  ist  ziemlich  gut  er- 
halten. 

99.  Avers- Cylinder  mit  11  ßlutzger,  auf  der  gleichen 
Walze  nebeneinander  angebracht.  Form  oval,  Grösse  1,5 
aut  1,0  cm.,  sonst  ganz  gleich  wie  bei  N*"  98,  d.  h.  die  sechs 
Blutzger  der  Stadt  Chur  betreffend;  dann  kommen  fünf 
Blutzger  des  Bischofs  von  Chur  auf  der  gleichen  Walze; 
am  Rand  Perlenkranz;  Umschrift :  JOH.  BKND.  I).  G.  El. 
CUR.  R.  J.  P.,  Grösse  1,5  auf  l,ß  cm.,  ovaler  Schild  mit 
dem  Wappen  des  Freiherrn  Jos.  B.  v.  Rost ;  Herschild :  der 
steigende  Steinbock ;  gut  erhalten ;  verlieft  gravii-t. 

100.  Reveis-Cylindei*.  Form  rund,  Grösse  1,9cm., am  Rand 
Perlenkranz;  Umschrift :  DOMINI  EST  RFGNUM.  Jahres- 
zahl 1740;  in  der  Mitte  ein  Lilienkreuz,  Die  Walze  enthält 
11  Churer  Blutzger;  gut  erhalten;  vertieft  gestochen. 

101.  Avers-Cylinder  mit  11  Blutzger,  nämlich  sechs  der 
Stadt  Chur  m\{  Umschrift  :  MONFTA  NX^ÜVA  CURIE 
RATIE;  am  Rand  Perlenki-anz;  ob  dem  Stadtwappen,  bei 
der  U'mschrift  ein  fünfeckiger  Stern.  Form  oval,  Grösse  1,G 
auf  1,7  cm.,  dann  fünf  Blutzger  des  Bis(*hofs  von  Chur,  Joh. 
Ant.  v.  Federspiel;  Umschrift  u.  s.  w.  wie  bei  N"  98.  Die 
Walze  ist  etwas  defekt ;  vertieft  gravirt. 

102.  Avers-C\  linder.  Form,  Grösse,  Verzierung  und  Um- 
schrift ganz  gleich  wie  bei  N"  99 ;  vertieft  gravirt^  ziemlich 
gut  erhalten. 

103.  Avers-Walze,  ganz  gleich  wie  N«  98, 101  und  102, 
vertieft  gravirt,  ziemlich  gut  erhalten;  enthält  12  Blutzger; 
nämlich  sechs  der  Stadt  Chur  und  sechs  des  Bischofs  von 
Chur. 

104.  Revers-Cylinder,  wie  N'^  100;  enthält  12  Blutzger  der 
Stadt  Chur.  Jahreszahl  1760;  vertieft  gravirt;  ziemlich  gut 
erhalten. 


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-Si- 
los. Avers- Walze,  gleich  wie  N*'98, 101, 102  und  104 ;  ver- 
tieft gravirt ;  ziemlich  gut  erhalten. 

100.  Revers-Cylinder,  wie  N"  100  und  105.  Jahreszahl  17G5, 
vertieft  gravirt;  ziemlich  gut  eihalten. 

107.  Revers- Walze,  wie  N''  100,  105  et  107.  Jahreszahl 
1700,  ebenfalls  mit  dem  Linienkreuz;  vertieft  gravirt;  gut 
erhallen. 

108.  Avers-Walze,  wie  N"  98,  101,  102,  104  und  106;  mit 
11  Blutzger,  sechs  der  Stadt  Chur  und  fünf  dem  Bischofzu- 
gehörend ;  ziemlich  gut  erhalten ;  vertieft  gravirt. 

10t).  Revers- Walze,  wie  N"  100,  105, 107  und  108.  Jahres- 
zahl 17GG,  vertieft  gravirt:  m'ttelmässig  gut  erhalten. 

110.  Revers-Cviinder,  wie  N'*  100,  105,  107,  108  und  109. 
Jahreszahl  1705;  ziemlich  gut  erhalten;  vertieft  gravirt. 

111.  Revers -Cylinder,  wie  N«^  100,  105,  107,  108,  109 
und  110.  Jahreszahl  1700,  ziemlich  gut  erhalten  ;  vertieft 
gravirt. 

112.  Avers- Walze  mit  11  Blutzger,  nämlich  sechs  Ghurer 
mit  der  Umschrift :  :M()NErA  NUOVA-CURIAK  RAKTH. 
und  in  der  Mitte  das  Churer  Stadtwappen,  am  Rand  ein  Per- 
lenkranz, und /r^/^/^mit  der  Umschrift:  JOS.  BKND.  I).  G. 
KP.  CrR.  S.  R.  1.  P.  und  Wappen  des  Bischofs,  Freiherr 
von  Rost :  im  Herzschild  der  Steinbock;  beide  Münzen  gleich 
gross  1,7  1,8;  am  Rand  Perlenkranz  ;  vertieft  gravirt;  ziem- 
lich gut  erhalten. 

113.  Avers-Walze  mit  sechs  Blutzger  der  Stadt  Chur. 
Form,  Grösse  und  Ausführung  wie  N"  98,  101,  104,  etc., 
dann  sechs  mit  der  Umschrift :  JOH.  ANT.  D.  G.  FA\  CUR. 
S.  R.  I.  P.  mit  dem  Wcippen  des  Bischofs  v.  Federspiel : 
Herzschild :  Steinbock,  oben  der  Reichsadler  mit  Fürstenhut, 
Schwert  und  Stab,  ganz  wie  N°98,  101,  etc.,  vertieft  gravirt; 
orut  erhalten. 


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■" '   " "  '^ 


-  32  — 

114.  Avers-Walze  mit  3i  kleinen  Münzen  auf  einem  klei- 
nen gothischen  Schilde  mit  dem  nach  links  springenden 
Steinbock ;  am  Kande  ein  Perlenkranz ;  um  den  Schild 
steht  C.  V.  H.  und  zwar  «  C.  »  rechts,  «7?.  »  links  und  «  V.» 
ob  dem  Schild.  Grösse  1  auf  1,1 ;  gut  erhalten  ;  vertieft  gra- 
virt. 

115.  Avers-Walze  ganz  gleich  wie  oben,  nur  Grösse  1,1 
auf  1,2cm.  Stellung  der  Buchslaben  ebenfalls  gleich;  ver- 
tieft gravii-t ;  gut  erhalten. 

IIG.  Avers- Walze  mit  11  Blutzger,  sechs  der  Stadt  Chur 
und  fünf  vom  Bischof  Joh.  Ant.  von  Federspiel,  gleich  wie 
N"  113.  Grösse  1,5  auf  1.6  cm.;  gut  erhalten;  vertieft  gra- 
virt. 

117.  Avers-Prägestock.  Form  rund,  Grösse  3,3  cm.  mit 
Perlenkran/  am  Hand.  Umschrift  nicht  mehr  deutlich ;  man 
erkennt  noch  die  lateinischen  Buchstaben  S.  L.  B.  IN.  H.  L. 
et  G.  (Schaucnstein  Liber  Baron  in  Ilaldcnstein,  Lichtenstein 
und  Gruttenstein).  Brustbild  mit  dem  Brustpanzer  angelhan, 
ohne  Ko|)fbedeckung ;  vertieft  gravirt ;  stark  angerostet. 
Wurde  ebenfalls  vom  Verfasser  dieses  im  Schlosse  Halden- 
steiii  gekauft.  Verschiedene  von  den  Haldensloiner  Präge- 
stöcken wui'den  schon  früher,  weim  ich  mich  nicht  irre,  nach 
Basel  an  Herrn  1)''  Geygi  verkauft. 

1 18.  Avers-Stempel.  Form  rund, Grösse 5,3, cm. ohne  Perlen- 
kranz. Die  drei  Bundesschilder  mit  den  bezüglichen  IMndner- 
Wappen  nebeneinandergestellt ;  rechts  der  Graue-,  links  der 
X  Gerichten-  und  in  der  Mitte  der  Gotteshaus-Bund-Schild: 
der  letztere  enthält*  nur  den  steigenden  Steinbock ;  derselbe 
ist  unheraldisch  und  ohne  .\hidonna  und  Christuskind  darge- 
stellt. Die  drei  Schilder  sind  durch  eine  Schleife  zusammen- 
befestigt, welche  wie  bei  N"  45, 4(5, 56  und  57  von  drei  Händen 
gehalten  werden ;  vertieft  gestochen :  gute  Arbeit ;  etwas  an- 
gerostet. Diesen  Prägestock  kaufte  Verfasser  dieses  von 
Herrn  Storz,  Nagclschmied  in  Chur,  welcher'  denselben  un- 


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-  3i  - 

grosses  Lilienkreuz.  Die  vertiefte  ausgeführte  Arbeit  ist 
noch  schlechter  als  bei  N''  121  und  122;  offenbar  eine  falsche 
Münzplatte,  sonst  gut  erhalten.  Grösse  der  Münze  3,2  auf 
2,1)  cm. 

124.  Kevers-Platte.  Form  und  Grösse  der  Figur  wie  oben, 
mit  Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift  :  ANDREAS  DUX 
VENITIR  und  Ring;  in  der  Mitte  ein  Lilienkreuz;  etwas 
besser  gearbeitet  als  N'  123,  jedoch  auch  mangelhaft  aus 
geführt,  vertieft  gravirt;  gut  erhalten.  Die  Münze,  resp.  Gra- 
vour,  ist  ebenfalls  auf  einer  Stahlplatte  von  3  auf  3  cm. 
Gi'össe  und  1,4  cm.  Dicke  gestochen;  dieselbe  ist  mit 
einem  3  Gehäuse  eingerahmt.  Ebenfalls  ein  falscher  Münz- 
stempel oder  Platte,  gut  erhalten. 

125.  Revers-Platte.  Form  und  Grösse  wie  X'  124,  mit  Per- 
lenkranz. Umschrift  :  NOXALVX.  DE.  SAIA'S  mit  einem 
schlecht  ausgeführten  Ring;  in  der  Mitte  der  Münze  (Figur) 
ein  Lilienkreuz ;  zwischen  den  Armen  desselben  die  Buch- 
staben P.  L.  A.  G.  Die  Stahlplatte  hat  die  gleiche  Grösse 
und  Dicke  wie  X"  121  und  122,  ist  aber  besser  gravirt ;  etwas 
angerostet ;  wird  ebenfalls  eine  falsche  Platte  sein. 

12(3.  Revers-Platte.  Form  der  Figur  rund,  Grösse  2,4  cm., 
am  Rand  Reif  und  Perlenkranz.  Umschrift :  COXRADUS. 
RIÄ.  ROxM.  C.  G.  und  ein  Kreuz,  hierauf  wieder  ein  Per- 
lenkranz und  in  der  ^htle  ein  xMalteser-Kreuz.  Die  mittel- 
mässsige  Arbeit  ist  auf  einei-  Stahlplatte  von  2,Gauf3cm. 
Fläche  und  1,5  auf  1,G  cm.  Dicke  ausgeführt;  gut  erhalten  ; 
wahrscheinlich  auch  eine  falsche Münzplalte. 

127.  Revers-Platte.  Form  rund;  Grösse  der  Figur  2,8  cm.; 
am  Rand  Ring  und  Perlenkranz.  Umschrift:  FRAXCISCUS 
D.  G.  FRANCORU^M,  REX  und  ein  sechseckiger  Stern 
oben;  in  der  Mitte  ein  Dreieckschild  mit  den  drei  heraldi- 
schen, richtig  gestellten  Bourbonischen  Lilien ;  auf  dem 
Schild  eine  Lilienkrone.  Die  vertieft  ausgeführte  Arbeit  ist 
ebenfalls  auf  einer  mit  zwei  Lötthern  versehenen  Stahlplatte 


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—  35  — 

von  74  cm.  Länge,  4,2  cm.  Breite  und  1  bis  1,2  cm.  Dicke 
gravirt;  war  wahrscheinlich  im  Feuer;  angerostet. 

128.  Revers-Platte.  F'orm  rund  und  Grösse  der  gravirten 
Figur  2,7  cm.,  am  Rand  Ring  und  Perlenkranz.  Umschrift: 
X.  P.  S.  V.  1.  N.  C.  T.  X.  R.  S.  R.  E.  G.  N.  A.  T.  X.  P. 
S.  Imper  und  ein  Kreuz,  hi  der  Mitte  ein  Lilienkreuz;  zwi- 
schen den  Armen  zwei  V  mit  Blattkronen;  ebenfalls  auf  einem 
Platte  von  ganz  gleicher  (Grösse  und  Form  wie  N"127;  ver- 
tieft gravirt ;  angerostet;  mittelmässig  gute  Arbeit.  N'^121, 
122,  123,  124, 125,  126,  127,  128  kommen  aus  Misocco  und 
wurden  von  Herrn  D'  Nicola  dem  rütischen  Museum  ge- 
schenkt, wo  sie  nun  aufbewahrt  werden. 

Dies  sind  sämmtliche  derzeit  im  ratischen  Museum  in 
Chur  vorhandenen  Münzstöcke.  Pro  Memoria  muss  hier 
auch  noch  bemerkt  werden,  dass  in  dieser  Sanrimlung  die 
Prägestempel  des  Schützenthalers  des  im  Jahr  1842  in  Chur 
abgehaltenen  eidgenössischen  Schützenfestes,  sowie  die 
Münzstöcke,  welche  zur  Anfertigung  der  Goldslücke  «  sechs- 
zehn Schweizerfranken  vom  Jahre  1813  »  dienten,  leider  feh- 
len. Bekanntlich  wurden  aus  dem  Gold,  welches  zur  soge- 
nannten « Goldenen  Sonne » ob  Felsberg  am  Calanda gefunden 
wurden,  bloss  72  Goklmünzen  geprägt.*  Die  Prägung  dieser 
Schützen-Medaille  und  besagter  (loldmünze  war  kein  staat- 
liches, sondern  ein  Privatunternehmen,  wesshalb  genannte 
Prägestempel  derzeit  noch  im  Besitze  von  Privatpersonen  sich 
befinden.  Der  Avers- Prägestock  des  Schützenthalers 
ist  in  Händen  des  Herrn  Obcrstlieutenant  Ed.  Salis,  und  den 
Avers-Stempel  zur  Prägung  der  obbesagten  16  Schiceizer- 
f ranken  von  1813  besitzen  die  Erben  des  Hrn.  Bürgermeis- 
ters W.  Cäpeller  sei.,  als  ehemaliger  Inhaber  des  Bergwerks 
zur  «  Goldenen  Sonne».  Beide  Eigenthümcr  sind  in  Chur 
wohnhaft.    Die  Reverstempel  sind  nicht  mehr  vorhanden. 

'  Diese  Goldslücke  Iiaben  wegtMi  ihrer  Flantat  einten  bedetitenden  numismatischen 
Wertlj,  dieselben  werden  der  Zeit  mit  100  Franken  l>ezahll. 


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SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN -C ABINET 

G.  E.  von  Hallkr. 

i 
I 

I 
I 

(Fortsctztnifj,) 

Catalogus  von  Thalcrn.etc.  Berlin  1754. 

Catal.  von  Dresden,  1746.  Ist  dei*  HotVath  Oertel  zu  Di*es- 
den  Sammlung. 

*  Clausens  Män^kabinet. 

Codex  epi Stola ris  Rudolph  i  I. 

Carta  delle  monete  in  Valtellina  1532. 

Lund  Betrug  unter  doppelten  Dritteln.  Ist  auszusti'ei- 
i:hen. 

Daniel  1750--17(35.  16  Bände  in-4.  i 

Denis  Nachr.  von  der  Garetlischen  Bibliothek.  ! 

Dukaten  Cabi/iet  Hamburg  1784.  8.  | 

Edit  des  nionnoyes  en  France  1641.  | 

Esprit  des  Journaux. 

Flug  (Joh.)  Geschichte  des  Bistums  Chur.  ' 

von  Frikke  Burkard  Urbarbuch  der  Herzoge  von  Oest- 
reich. 

501).  Fässlin  Gesch.  Die  Ausgabe  mit  Mgnettes,  denn  die 
meisten  Exemplare  haben  keine. 

Füsslin  Hedlingerisches  Medaillen- Werk.  s.  oben.  | 

Gerbert  Crypta  S.  Blasiana  noca.  \ 

Girard,  histoire  des  o/ftciers  suisses. 

Glafey  anecdota  imperii,  1734.  | 

Göttingische  gelehrte  Anzeigen.  \ 

Goldast.  Scriptores  rerum  alamannicarum. 


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--  37  -* 

Goldast  mit  P/u'L  Lud.  Aathaei  coUectaneis  monetariis. 

Gotha  geL  Zeitungen. 

Grapin,  s.  Recherclies. 

Guic/ienon,  histoire  genealogique  de  Savoye. 

510.  1.  von  Hagen  Original  Münz-Cab.  mit  dem  Namen 
des  Besitzers,  1771.  8. 

2.  Halle  gel.  Zeitung. 

Hagenbuch,  Tom.  11,  510. 

Haller  opera  minora.  Tom.  1. 

Hess  prodromus  monumenlorum  Quellicorum. 

511.  Hirsch,  Münz- Archiv.  9  vol. 
Hottinger  Speculum  tigurinum. 

Hüsgen  Nachr.  von  frankfurter  Künstlern. 

513.  Jacobs,  nicht  Jacobi. 

Jourmal  encyclopedique. 

von  Juvalta.  Geschichte  von  Bändten. 

Kruniz  ökonomische  Encyclopedie. 

Junker.  Tom.  11,  510. 

510.  Kundmann  gel.  in  Münzen,  im  Anhang  zu  dessen 
Heimsuchungen  Gottes  über  Schlesien  in  Münzen  1742,  in 
4  blosse  Collectanea. 

Carl  Benjamin.  Lengnich  Nachr.  Danzig,  Tom.  1,  1780. 
Tom.  11,  1782,  in  8.  534  S.  Tom.  11,  511. 

Desselben  neue  Nachrichten  zur  Bücher-  und  Münzkunde. 
Danzig  in  8.  T.  1,  P.  1,  1781.  P.  11, 17S2.  320  S. 

Beide  Werke  sind  sehr  interessant  für  meinen  Zweck,  be- 
sonders wegen  den  lehrreichen  Berichtigungen  und  Berei- 
cherungen meiner  eigenen  Arbeit,  von  welchen  fast  alle  ge- 
gründet sind,  einige  wenige  aber  nicht  mit  meinem  Plan 
übereinkommen. 

517.  Leuckfeld  ist  durchzustreichen. 

Litteratur  des  catholischen  Deutschlands. 

Luzern  Wochenblatt,  1783. 

Madai.  Die  erste  Auflage  von  Lillienthal,  kam  zu  Königs- 
berg 1725  in  8.  auf  135  S.  heraus.  Enthält  5')4  Thaler,  etc. 

Die  zweyte  Leipzig  1730,  251  S.  etc. 


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"   38  - 

Die  dritte  Königsberg  u.  Leipzig  1735,  8.  1  Alph.  8  Bof^:. 
enthält  1535  Stücke,  etc. 

Die  vierte  Königsberg  u,  Leip:;ig  1747,  in  8.  auf  2  Alph. 
8*/,  Bog.  Heisst  auf  dein  Titelblatt :  Zweyte  und  vermehrte 
Auflage,  und  enthält  2384  Stücke. 

Der  Ober-Steuer-Cassierei*  Reinek  in  Dresden  hat  sie  be- 
sorgt. 

Die  vierte  Fortsetzung  des  Madai\schen  Werks,  so  wenig, 
als  das  Register,  hat  Hr.  con  Madai  nicht  zum  Stand  ge- 
bracht. 

Das  Madnisrhe  Münjs-Cabinel  soll  nach  seiner  Testamen- 
tarischen Verordnung  nicht  getrennt  werden.  Es  i<t  seinem 
innnern  Werth  nach  ein  ansehnliches,  über  Zwanzig  Tau- 
send Thaler  wei'th.  Es  besteht  aus  einer  ziemlichen  Menge 
von  Dukaten,  einer  gar  zahlreichen  Groschen  Sammlung 
und  den  in  seinem  Thalerkabinet  angezeigten  Thalern. 

Magazin  des  Buch-  und  Kansthandels, 

523.  Meyer,  S.  Gott,  gel  An:^,  1778,  Zug  055.  056.  Litter, 
des catholischen  Deutschlands,  T.  III,  221.  222.  Journal ency- 
dop.  1771).  Avril  174. 

525.  Müller  Alterthilnier.  12  Theile, 

Müller  Anzeige.  Tom.  11,  511. 

Münz-  und  Medailten-Kabinet,  ansehnliches  Hamburg 
1780,  in  8.  T.  1,  420.  S.  T.  11,  1780.  58i.  S.  Eine  allerdings 
sehr  ansehnliche  und  merkwürdige  Sammlung  des  Banauier 
Albert  Balemann, 

Das  Verzcichniss  hatt  ein  Hr.  Soth  zu  Hamburg,  gewese- 
ner Unter  Lieut.  mit  vielem  Fleiss  verfertiget. 

Muratori  annali  ditalia, 

von  Muer  Journal. 

Museum  Schweizerisclies. 

Museum  Helv.  28,  partes,  in  7  vol. 

Museum  Septalianum  Detonae,  1604,  in  4. 

Nürnberg  Münzedict  101)3. 
—        gel.  Zeitung, 

520.  Xumis  mala  hislorica  anni  1710, 


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—  r]9  - 

NuniophyL  Holianuin.  Tom.  11,  511. 
Numophylac,  Linkianum  von  Fr,  Sier/m,  Wit^lebe  ver- 
fertiget. 

(Jrdinatiore  del/e  monete  Coirn  VAi), 

OttJoh.  Bapt.  Neujahruud  DanksapungspredigtlllQ.  4. 

:)28.  Pelerk\  Tom.  11,  511. 

*  I^effingcr  ad  VifriariuniVrancoW  1734.  4. 
Bahn  J.  H,  Annales,  Mss. 

Recherches  sur  /es  anciennes  monnoyes  de  Bourgognepar 
Grapin. 

Ruclial  histoire  de  la  Reformation  de  la  Suisse, 
Sammlung  von  T/ialern  etc.  Hamburg  1748. 

—  von  Münzen  etc,  Lübeck.  1759. 

Sammlung,  Tom.  11,  511. 
Sander,  nebst  zweyen  Fortsetzungen. 
Sanders  Reisen,  1784.  8. 
Schoephlini  Aisada, 

530.  Sinder  republ.  des  Suisses.  Tom.  11,  511. 

*  Snelling  Tomas  33.  plates  of  englisli  medales  Land. 
1776.  fol. 

Stoecklin  Augustini  anticpiitatcs  Tabarienses,  Mss. 
Strassburg  gel,  Nachrichtett. 

Stürmer,  Ibli,  in  4.  Die  Ausgabe  von  1585  ist  et\>as  ver- 
mehrt. 

Tableau  de  C histoire  litteraire. 

531.  Tableau  i\  ein  in  allen  Absichten  selir  merkwürdiges 
Werk.  —  Im  ersten  Theil  des  Texts  in  tbi.  293  =  307,  und 
in  4.  stehen  umständliche  Nachrichten  von  Schweizerischen 
Münzwesen ;  die  alle  Aufmerksamkeit  verdienen,  und  meis- 
tens richtig  sind. 

532.  Zum  Thesauro  numismatum  modernorum  geholfen  : 
Die  numismata  liistorica  anni  17 10, 

Norimb.  1720,  in  fol.  87,  S.  die  sehr  selten  sind. 

Untersucknng  über  den  Geldztns,  177().  Ist  meistens  auf 
Bern  und  dortige  Münzen  gerichtet.  S.  Göit,  gel.  An:s.  1770. 
Zug  441.  442. 


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-  40   - 

533.  Ver^.  einer  Sanil.  auscrles.  Aliin^erK  Berlin  17G3. 
S.  Tom.  11,511. 

Ver^.  von  Münzen  Hanib.  1770.  —  8.  S.  Tom.  11,  512. 

Verzcichniss  des  Broynischen  Aliin^kabinels.  Dan:;ig 
1766.  8. 

Verz.  von  Medaillen  1759.  Tom.  11,  511. 

Ver::.  der  Med.  and  Münz.  H,  M.  Richcy,  Tom,  11,511. 

T'^rj.  des  Mimzkahineis  H.  N.  Baumgartners.  Berlin 
1763.  Tom.  11,511. 

IVrj.  ei/fer  Samml,  von  Münzen.  Magd.  1763,  Tom.  11, 
512.  Elias  Caspar  Reinhard  hat  es  verfasst. 

Verz.  von  Münz,  und  Med.  Hamb.  1764.  Tom.  11,  512. 

Verz.  von  Münzen.  Berlin  1765.  Tom  11,  512. 

Vei'z.  einer  Münzsammlung.  Danzig  1768.  Tom.  11,  512. 

Verz.  des  deutscinschen  Münzkab.  Berlin  1771.  Tom.  11, 
512. 

Verz.  einer  SanvuL  von  T/ioJ.  Hamb.  1777  Tom.  11.  512. 

177.  Verz.  eines  Münzvorraths,  Freybarg  1777.  Tom.  11, 
512. 

Vef*z.  von  Münzen.  Hamburg  1747. 

dito,  1766. 

Verz.  V.  Münzen.  Danzig  1767. 

Verz.  V.  Münzen.  Frankfurl  1767. 

dilo.  1769. 

Verz.  eitler  Sammlung  goldener  Münzen.  Hamburg  1781, 
17  Sept. 

Verz.  eines  Münz\'abinets.  Leipzig  1783. 

Voigt  (Adam)  nummi  germaniae  medii  aevi,  qui  in  num- 
mophylacio  Caesareo  Vindobonensi  ad  servantur  Viennae, 
1783.  in  8. 

534.  Waservom  Geld.  S.  Esprit  des  Journ.  1778.  Dec.  420. 
Hallegel.  Zeit.  1778.  634-^636. 

Lengnick  neue  Nachr.  T.  1,  P.  11,  313=318. 

Weise.  Tom.  11,  512.  Der  zwevtc  Band  irsl  bei  weitem 
nicht  so  reichhaltig  für  mich  ausgefallen,  als  ich  gehoffet 
hatte. 


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—  41  — 

Wochenblatt  litterarisches.  Nürnberg  17G9.  S.  9. 
Zapf  monumenta  anecdota  1705,  in  4.  T.  1. 
De  Zetter,  Das  gleiche  mit  Arend  und  Wolder. 

\e/'^eichfus8 
der  Schritten  welche  ich  benutzt  habe. 

Isenschmid  Doctor. 

Basinger t.  Topographie  von  Luzern  sagt  pag.  75.  Hch. 
Stockmann  habe  eine  Sammlung  römischer  Münzen.  Er  führt 
an  Luzern  habe  folgende  Münzen  schlagen»  von  denen  ich 
aber  jiur  die  hier  ansetze,  die  ich  nicht  kenne  und  nicht  ge- 
sehen habe,  alle  andere  genannten  nicht  hier  vernamseten 
besitze  ich  selbst. 

NB.  Gallen  hat  diese  auch  nicht  angeführt. 
10  fache  Ducate     .     .     .     1740 
4     )»  »  ...     1695 

•;    »  «  .     .     .       ? 

20  Batzenstück  von    .      .     1790 
10  »  »       .      .     1749 

Darier,  Tableau  du  titre,  poids  et  valeur  des  difförentes 
Monnaies  d'or  et  d'argent,  qui  circulent  dans  le  commerce 
avec  Empreintes  ;  auquel  on  a  Joint  diverses  tables,  tarifs  et 
regles  utiles  ä  ceux  qui  travaillent  ou  fönt  le  commerce  des 
matieres  d'or  et  d'argent  ainsi  que  la  loi  du  19  Brumaire  an 
VI  relative  ä  la  surveillance  du  titre  et  aux  droits  de  garan- 
tie,  avec  les  loix,  arretes  et  decrels  qui  y  ont  rapport.  Par 
Hugues  Darier  pere  essayeur  du  commerce.  Geneve  1807 
4'^  80  S.  avec  41  planches  in  4'\ 

Supplement  au  tableau  du  titre  poids  et  valeur  des  diffe- 
rentes  monnaies  d'or  et  d'argent  qui  circulent  dans  le  com- 
merce avec  em|M*eintes.  4  pages  4^"  planches  42  ä  52.  par  le 
meme  Darier. 

Bonneville  essayeur  du  commerce  a  Paris.  Traite  des 
monnaies  fol.  avec  beaucoup  de  planches  en  folio. 

Hr.  Münzmeister  Amman  in  Freyburg  hat  dieses  Werk, 
wo  ich  es  gesehen  habe,  es  ist  sehr  schön. 


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—  42  — 

Ver^eichniss  einer  sehr  ansehnlichen  u.  auserlesenen 
Sammlung  von  Gold  u.  Silbermünzen  u.  Medaillen  worun- 
ter die  Sammlung  der  Schweizermünzen  besonders  beträcht- 
lich ist  etc.,  welcher  der  seelige  Herr  Nikiaus  von  Reinhard 
Harscher  besessen  und  nun  zum  Kauf  angeboten  werden. 
Basel  y  Em.  Thurneysen  1803  Pag.  325  —  380  habe  noch 
nicht  gelesen. 

Verzeichniss  sämmtlicher  Medaillen,  welche  von  dem  Kö- 
nigl.  preuss.  Medailleur  Abranison  in  Berlin  verfertigt  sind 
etc.  Berlin  1796  bey  A.  W.  Potsch  in  8.  S.  18. 

Catalogus  numismatum  ab  Jo.  Jac  d'Anone  Phil,  ac  J.  U. 
D.  in  Acad.  Basil.  elc.  nee  non  Helveticos.  Basilea  Calend 
Aug  1806.  8"^  pag  1  —  48. 

Benutzt. 

Verjseichniss 

der  noch  zu  benutzenden  Schriften,  welche  ich  nicht  gelesen 

habe. 

Hirsch,  J.  CH.  Des  deutschen  Keichs  Münz-Archiv,  in 
altern,  mittlem  und  neuern  Zeiten  aus  Archiven  und  Origi- 
nal-Actis  publicis  in  chronologischer  Ordnung,  mit  Real- 
Indice.  9  Bd.  fol.  Nürnberg  17üS  C.  T.  5  fl. 

Cassel,  J.  P.,  Jubelhochzeitmünzen  mit  Kupfern  4"  769,  L. 

10  s. 

Historia  des  medailles  par  C.  Patin  avec  des  medailles. 
12  Paris  695.  Frzb.  12  s. 

Ludewig.  J.  P.,  deutsch  Münzwesen  mittlerer  Zeit,  mit 
Münzen.  8.  Ulm.  752  C.  20  s. 

Bizot  bist,  metallique  de  la  Republ.  de  Hollande  nouv.  Edit. 
avec  beaucoup  des  Medaillen  et  Supplement  3  Vol.  Amster- 
dam 1690.  Frzbd.  2  H. 

Voigt,  A.,  Nummi  Germaniae  medi  aevi  pars  prion  gr.  8. 
Vienne  783.  C.  20  s. 

Hoü'mann  W.,  Güld  und  silberne  Münzsorten,  wie  hebr.. 


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—  43  — 

chald.  pers.  gi-iech.,  röm.,  deutsche  Münzen  vor  und  nach 
Christi  Gebui't  bis  1680,  für  Nahmen,  Gepräge,  Schlag,  Bild 
und  Ueberschriften  gehabt,  deren  Werth  etc.  aus  heil.  Schritt 
mit  einer  Menge  Medaillen.  4  080  P.  höchst  war.  3  H. 

Meyer,  praktische  Münzwissenschaft.  4  Sol.  77(5  C.     12  s. 

Anzeige  der  Beschädigungen  der  Stadt  Züricli,  durch  An- 
dermatt. 302.  8.  Zürich,  br.  4  s. 

Fäsis,  J.  C,  Staats  und  Krdbeschreibung  der  helvet.  Hid- 
genosssdiaft.  4  Bd.  8  Zürich  7GS.  C.  2  (1. 

Bluntschli,  H.  J.,  Merkwürdigkeiten  der  Stadt  und  Land- 
schaft Zürich,  mit  Kpfn.  4  Zur.  742  C.  1  ft.  14  s. 

Tschudi,  Helvetische  Chronik.  2  Till.  fol.   Basel  73G  P. 

3  H.  30  s. 

Mausoleum,  Bernerisches,  oder  Leben  berühmter  Män- 
ner, mit  Porträt.  8.  Bern  740  C.  10  s. 

Meister,  Helvetiens  berühmte  Männer,  mit  Bildnissen  von 
Pfenninger.  2  Thl.  8.  Zur.  71)0  Hlzb.  4  ti.  20  s. 

Monatliche  Nachrichten  Schweizerischer  Neuheit.  Jg.  50 — 
50.  58.  59.  OL  Ol.  02.  03.  05.  00.  07.  09.  70.  73.  79.  80.  81.  in 
4  Zur.  C.  2  fl. 

Helvetische  Bibliothek.  0  Bd.  8.  Zürich  741  Frzbd.     30  s. 

Histoire  de  Geneve  par  Jean  Picot  de  Genöve.  Geneve 
1811.  4  vol.  le  troisieme  Vol.  contient  les  Med.  et  monayes. 

Zu  lesen. 

1197.  Schaumünzen  welche  die  Eidsgenossenschaft  be- 
treffend Beschreibung  30  Bögen  in  4.  schöne  Schrift.   C. 

2  i1.  20  s. 


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44 


7AVEITEU  THEIL 

Basel, 

Münzgeschiclite,  auch  Tom.  11,  513. 

Pag.  1.  Hr.  Falkeisen  hat  vier  verschiedene  Baselmünzen 
voni  Kaiser  Konrad  dem  III.  S.  Brückner,  30,  31,  32. 

2.  BAüSI  ein  selir  zusanimengesetzter 
LESA    Zug  dazwischen. 

Rev.  CHVONRADVS  HEX 

Schöfjflin  N"  7.  Falkeisen. 

Av.  Ein  Kirchthurin,  in  dessen  Mitte  ein  B.  und  zu  den 
Seiten  A  •  S  •  Umschiifi  BASILEA  CIVITA 

Rev.  ein  kleines  Kreuz  in  einer  Rundung.  Umschrift 
CHVONRADVS  REX.  Falkeisen. 

Sthöpfh'n  gibt  am  angezogenen  Ort  N"  3  =  8.  Abbildung 
von  sechs  Baseischen  alten  Münzen. 

A.  1316.  galten  150  Mark  000  Baselpfund. 
•A.  1419.  2  Martij  bestätigte  Bischoff  Hartmann  der  Stadt 
Bnsel,  die  Lösung  und  Ver[)fändung  des  Schlosses  Ölten, 
wie  auch  der  Zölle,  Gerichte  und  Münze. 

p"  3.  Basel  schlug  1378  ganze  Balzen  —  fünfzehn  für  einen 
Gulden. 

p"  9.  A.  1551.  wurden  die  Baselthaler  im  Münzedikt  Kay- 
ser  Carl  des  V.  zu  64  K''  gewüi'diget. 

Goldast.  Ed.  1.  188.  Ed.  11,  190. 

A.  15G1.  nahm  Basel  um  seinen  Münzen  den  Lauf  im 
Reich  zu  geben,  den  doppelten  Adler  mit  dem  Reichsapfel 
auf  der  Brust  an,  wie  solches  N"  1539  zeiget,  u.  s.  w. 

Vermischte  Medailles, 

•X"  1273.  Ryj\  Abbild.  Bruckuer  85.  Ej.  Fortset;:,  der 
War  stets,  Chronik,  p.  56. 
1274.  Av.  Die  Stadt  Ba*^:!  mit  dem  Rhein,  darauf  einige 


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—  45  — 

Schiffe  wie  gewohnt  vorgestellt  sind.  Unten  ein  Todtenkopf, 
auf  welchem  eine  Sanduhr,  rechter  Hand  allerley  Kriegsge- 
räth;  linker  Hand  eine  Garbe  und  verschiedene  Friichle. 
Am  Firmament  sieht  man  einige  Sterne,  und  zwey  gogQii 
einander  stehende  Comete. 

Rev.  Der  Globus  coelestis  mit  den  Sternen,  und  beyden 
gegen  einander  stehenden  Cometen.  Umschrift:  A.  1664,  1). 
7.  V.  25.  Decemb.  seindt  dies^.  ComeL  am  firmamcnt  ^uc 
Basel  gesehen  worden,  mit  cursiv  Schrift,  so  ringsherum  in 
einem  fortgeht. 

Hirzel.  In  zwey  Schiefern  von  Silber,  sehr  wohl  behalten : 
ohngefehr  in  der  Grösse  eines  lialben  Thalers. 

S.  Joh,  Bapt.  Ott  Samml,  von  Medaillen.  Mth.  ad.  1(3G4. 

1278.  Tom.  11,513. 

1279.  Tom.  11,  513. 

*  1280.  Tom.  11,  513.  Hr.  Schuhhess,  zu  8  Dukaten. 

*  1281.  Tom.  11,  513.  in  Silber  V,  Loth.  Hr.  Schulthess  zu 
4  Dukaten. 

*  1282.  Tom.  11,  513.  Falckeison. 

*  1283.  Tom.  11,  513.  s.  Brückner,  104. 
1284.  a.  Tom.  11,513. 

1284.  b.  Av.  völlig,  wie  der  Rev.  N"  1282. 

Rev.  die  Stadt  Basel  wie  der  Rev.  N*  1284.  Falkeisen  m 
Gold  3  \,  Dukaten. 

12S7.  Eine  Buchdrucker,  nicht  Kupferpresse.  Ist  auch  in 
C.  F.  Ges^ners  Bachdruckerkunst.  Tom.  111,  464.  beschrie- 
ben, und  T.  IV.  46.  Tab.  1,  N"  VIII.  abgebildet.  Buxtorf  iiat 
auch  diejenige  veranstaltet,  die  Dassier  auf  das  Buchdrucker- 
jubilaeum  geschnitten  hat. 

121)0.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

M291.  S.  Brückner,  m. 

12Ü1.  a.  Tom.  11,  513.  Hr.  d'Annone  in  Gold  1  *  ,  Dukate 
schwer,  und  in  Silber. 

*  1292.  Hr.  Harsclier  zu  4  Dukaten,  Hr.  Schuhhess  zu 
3  Dukaten. 

*  1293.  Hr.  Harscher  und  d'Annone  zu  3  Duk. 


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—  4()  — 

Lucius  muiiatus  I^artcus. 

121M).  Hr.  Harscher  zu  8  Dukaten.  Hr.  Falkeisen  zu  8'/,  Duk. 
1'298.  a.   Völlig  wie  12US»  nur  in  halben  Thaiers  Grösse. 
cVAnnone.  v.  Seufferheld.  1  Loih  schwer. 
1301.  Tom.  11,514. 
^  1304.  S.  \rm^'2091). 

*  1305.  Tom.  11,  514.  Hr.  Falkeisen  auch  in  Gold  zu  4  Du- 
katen. S.  Weise  2100. 

1307.  a.  Av.  Die  Stadt  etwas  verscliieden,  im  Abschnitt  theilt 
(las  Basel  Wappen  die  Worte  VOR  ALLI^R 

GF      FAR. 

Rev.  Plauens,  wie  gewohnt.  Falkeisen  in  Gold  3  Duk. 
schwer. 

Alordlische  P/enn'nge. 

•  1317.  Tom.  11,  514.  Sihe  Brurkner.  2. 

•  1318.  Tom.  11,514. 
1310.  Brückner,  105. 

•  1322.  Tom.  11,  514. 

*  1323.  Drey  andere  Kü(^hlein  sind  unter  der  Henne  selbst, 
zwey  davon  stecken  ihre  Köpfe  vornen  hervor,  eins  hinten 
u.  s.  w. 

Harscher  in  Gold  10  Dukaten  schwer,  und  in  Silber 
1  ''  „  Loth. 

S.  Brückner  in,  Krü/iiji  oekonom,  Encyclop,  T.  XXIII. 
18.  10.  mit  der  Abbildung.  Tab.  1,  Hg.  13l)(). 

1323.  a.  Tom.  11,  514^ 

1324.  als  irrig  auszusti*eichen. 

1325.  als  irrig  auszustreichen. 

1327.  Tom.  11,  514.  Ist  schöner  und  tiefer  gravirt,  und 
der  seltenste  unter  den  Glukhennen-Thalern. 

D'Annone. 

*  1328.  Hr.  Harscher  in  (lold  2  '  ,  Duk.  und  in  Silber. 

1328.  a.  Wie  132S,  nur  sieht  man  das  Hühnchen  auf  der 
Henne  nicht.  Vielleicht  möchte  dieses  nur  vom  schlechten 


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~  47  — 

Gepriige  lierkommen,  indem  an  Platz  des  Hühnchens  etwas 
ist,  das  nnan  nicht  unterscheiden  kann. 

R.  Schulthess. 

1334.  a.  Tom.  11,  514. 

1334.  b.  Av.  wie  der  Av.  1333. 

Rev.  wie  der  Av.  1334. 

Eine  Zwitter  Medaille. 

R.  Schuhhess. 

•  1335.  Rev.  Der  sitzende  und  betende  Prophet  Daniel  in 
der  Löwengrube,  vor  ihm  fünf  Löwen,  hinter  ihm  einer ; 
über  diesen  an  der  Mitte  der  offenen  Thür  F.  F.  Rechts  ist 
noch  ein  Löwe  hinterwärts  halben  Leibes  zu  sehen,  etc. 

•  1337.  lies  S.  P.  0.  B. 

1338.  als  irrig  auszustreichen. 

134L  a.  Av.  völlig  wie  1341. 

Rev.  Die  Stadt  Basel  im  Prospekt  mit  der  Rheinbrücke^ 
darüber  in  einem  mit  Laubwerk  gezierten  Täfelein  BASI- 
LEA.  über  demselben  die  Wappen  der  acht  Vogteien.  Im 
Abschnitt  1741.  Zwischen  einem  Hörn  der  Fülle  und  einem 
Lorbeerzweig  zu  beiden  Seiten  getheiUl»  — HU.  Rand- 
schrift CONCORDIA  FIRMAT  VIRES.  Ist  eine  Zwitter-Me- 
daille. Falkeisen. 

•  1343.  Falkeisen  und  Harscher  eine  Dukaten  in  Gold  und 
auch  Silber. 

1343.  a Tom.  11,  515. 

1347.  S.  Brückner  105.  Falkcisen. 

1348.  Hr.  d'Annone  in  Gold  6  Dukaten  schwer. 

1349.  als  irrig  durchzustreichen;  da  sie  das  gleiche  mit 
1348  ist. 

1351.  a.  Av.  Eine  links  stehende  Ziege,  an  welcher  ein 
junger  Wolf  sauget,  im  Prospekt  ein  Fluss  und  eine  Land- 
schaft.  Oben  eine  Wolke,  aus  welcher  einige  Strahlen  her- 
vorbrechen, und  unten  F.  F.  L'mschrift: 
DEN  ICH  ERNERT.  — 
HAT  MICH  \  ERZERT. 
Rev.   Ein  gedekter  Tisch,  auf  welchem  ein  brennendes 


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—  48  - 

Liclit  stellt,  um  welches  verschiedene  grosse  und  kleine  Mü- 
ken  schwärmen,  von  welchen  schon  einige  gebrannt  lierun- 
tertallen,  auch  eine  Landschaft  im  Prospekt,  thnschrift: 
FKEFFLKH  MUET.  DUEDT  NIE  LANG  GUET. 

\'ielleicht  auf  die  Bauern  Aufruhr  von  1G53.  ist  in  halben 
Thalei's  Grösse. 

Falkeisen.  Harscher. 

1355.  Tom.  11.515. 

1355.  a.  Tom.  11,  515.  ist  das  gleiche  mit  1336. 

1356.  S.  Brückner,  11,  Falkeisen. 

*  1357.  S.  Brückner,  82. 

1360.  a.  Tom.  11.515. 

1361.  S.  Brückner,  82. 
1361.  a.  Tom.  11,515. 

1367.  S.  Brückner,  11.  der  Rev.  ist  irrig  beschi-ieben.  Siehe 
unter  N"  1386. 

1370.  S.  Brackner,  179. 

*  1373.  Hr.  U.  Schulthess  in  Gold  3  Duk. 

1375.  Tom.  11,  515.  Hr.  Harscher  zu  2  Duk.  S.  Brückner, 
102. 

1378.  Tom.  11,515. 

*  1381.  S. Falkeisen.  VVrj.  von  Man:;en Hamburg  1747.  |).187. 
N'  1017.  als  Frankfurt  und  Sachsenhausen  vorstellend,  7i« 
Loth. 

*  1385.  S.  Brückner.  11. 

13S6.  Rev.  Der  König  David  kniet  nicht  vor  einem  Altar, 
sondern  vor  einem  mit  einem  Teppich  belegten  Tisch,  auf 
welchem  kein  Buch,  sondern  nur  Zepter  und  Kranz  liegen. 

1388.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

1390.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

1393.  a.  Av.  Die  Stadt  Basel  von  einer  andern  Seite. 

Rev.  wie  1393.  R.  Schulthess. 

*  1395.  S.  Brückner,  11. 

*  1398.  Es  ist  noch  ungewiss,  ob  diese  Münze  unter  die 
Baselischen  gehöre.  S.  Brückner,  100. 

*  1397.  S.  Brückner,  11. 


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—  49  — 

Seh  ulpfenninge . 

1402.  S.  Brückner,  79. 
14()ß.  a.  Tom.  11,515. 
1412.  Als  irrig  durchzustreichen. 

1419.  a.  Gleicli,  nur  FVTVHI  anstatt  venientis.  hn  von 
Rosenberg  Kabinet. 

S.  Lengnich  neue  Naehriciuen,  Tom.  1,  P.  11,  54. 

•  1420.  S.  Brückner,  79.  Falivcisen. 

Münzen, 

1421.  Tom.  11,  515.  Goldstück. 

•  1424.  Mlwas  verschieden  im  Basilisk  und  den  Adlers- 
köpfen. Falkeisen. 

•  1425.  a.  Doppelter  Goldgulden,  etwas  vei-schieden  in 
den  Zierarten  des  Heichsai)tels. 

^42S.a.Tom.l\  Mi).  Doppelter  Goldgulden.  R.  Schullhess. 

1430.  a.  Tom.  11,510.  dito, 

1430.  b.  Tom.  11.  510.  dilo,  d'Annone. 

•  1431.  S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781,  404,  irrig  be- 
schrieben. 

•  1431.  a.  Wie  1431,  nur  auf  dem  Rev.  ein  Löwe  zur  con- 
tremarque. 

S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781,  405,  irrig  beschrieben. 
1435.  lies  Mann,  en  or  17()9,  Sept.  77. 
1430.  S.  Voigt  nummi  German,  1.  59. 
Mann,  en  or  1759. 
50.  undeutlich. 
1437.  Tom.  11,510. 

143S.  soll  in  der  Numot/wa  Austriae  übel  ausgedrückt 
seyn.  Voigt,  num,  Germ.  1,  05.  lieset  ROMAXORVM. 

•  1439.  a.  Goldgulden  wie  1439,  nur  ALBERCIITX'S  RO- 
MANO. RKX. 

S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781,  N"  400. 
1440.  a.  Tom.  11,  510.  Goldgulden. 
1443.  S.  Voigt,  num.  German.  1,  74. 

RSVUE  SITKSSE   DE  NTMISMATigCE  \ 


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-  50  - 

Hamburg  Terj.  17.  Sept.  1781. 

X"  467  irrig  besclii-ieben. 

1443.  a.  Tom.  11,  51G.  Goldr/iilderi. 

1448.  a.  Tom.  11,  516.  sub!  1448.  doppelter  Goldgulden. 

•  1453.  In  der  Einfassung  des  Rev.  verschieden.  Falkeisen. 
'  1454.  Ganz  andere  Einfassungen.  Falkeisen. 

•  1455.  In  der  Einfassung  verschieden. 
1455.  a.  Tom.  11,  516.  Goldgulden. 

1457.  Tom.  11.  516.  Doppelter  Goldgulden, 

•  1460.  Tom.  11,  517.  Goldgulden. 
1466.  S.  Brückner,  5. 

•  1471.  S.  Bruchner,  &. 

•  1473.  S.  Bruckner^  6. 

1473.  a.  Tom.  11,  517.  iJukate. 

1474.  a.  Tom.  11,  517.  V,  Duk.  Falkeisen. 

1474  b.   Goldener  Rappen.   Der  Baselstab  ohne  Schild, 
mit  vierumhergeset/.ten  Lilien,  in  einem  Ring  eingeschlossen. 
D'Annoiie. 

•  1474.  c.  Goldener  Rappen,  etwas  verschieden.  Falkeisen. 
1474.  d.  In  Clausens  Mün^kab.  T.  11,  N^  290,  kommt  ein 

(joldslQck  der  Stadt  Basel  von  1  */^  Duk.  mit  der  'Legende 
vor  L\  NOMINE  DoMlNI  ADIVTORIVM  NOSTRVM. 

S.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  1.  P.  11,  56,  57. 

1474.  e.  Halber  JJukale.  Ward  1784  gepräget;  ist  äus- 
serst selten.  Hr.  d'Annone  besitzt  zwey  verschiedene  Ge- 
präge davon.  Beyde  haben  im  Abschnitt  der  Hauptseite  ein 
S.  c  Samson  :)  Falkeisen. 

•1474.  f.  Viertel  IJukate.  A.  1784.  vom  Samson  gestoclien  ; 
ist  ebenfalls  äusserst  selten,  weil  der  Stempel  nach  ausge- 
prägten sechs  Stücken  unnütz  geworden.  Av.  fast  wie  1474. 

Rev.  in  einer  einfachen  Einfassung  7,  I  DUCAT.  |  BA- 
SIL.  d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  g.  Viertels  Dukate.  v.  1784  von  einem  andern 
Stempelschneidei*.  Av.  Der  Basilisk  mei-klich  von  dem  vor- 
gehenden verschieden,  hält  den  ründlichten,  unten  etwas 
zugespizten  Scliild  mit  dem  Stands  Wapen  vor  sich. 


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—  51  — 

Rev.  '  \  I  DUCAT.  |  BASIL.  In  einer  Einfassung  von 
sechs  Bögen. 

Dieser  ist  der  allerseltenstc.  Nur  drey  Stück,  von  denen 
Hr.  d'AnnoneJund  Falkcisen  eins  besitzen,  sind  davon  aus- 
gepräget  worden. 

1474.  h.  Viertels  Dukate,  von  dem  gleiclien  Stempelschnei- 
der,  von  den  vorhergehenden  etwas  verscliieden,  am  Halse 
und  Schwanz  des  Basilisken,  stehen  die  Federn  etwas  em- 
por gesträubt.  Ist  ebenfalls  sehr  sehen,  da  nur  dreyssig  Stück 
ausgepräget  worden. 

d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  i.  Vierieis  iJukate  von  eben  demselben  :  kommt 
dem  N""  1474.  g.  im  Gepräge  am  nächsten. 

d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  k.  Halber  Dakate,  von  dem  jungen  Hr.  Huber, 
einem  Sohn  des  Herrn  Pfarrer  zu  Sissach,  der  sich  gegen- 
wärtig in  Augspurg  aufhält,  geschnitten.  Av.  Der  Basilisk 
hält  einen  ovalen,  sciimalen,  etwas  vertieften  Schild,  mit  den 
Stands  Wappen  vor  sich.  Im  Abschnitt  H. 

Rev.  In  einem  Lorbeerkranz  '  ,  |  DUCAT.  |  BASIL.  | 

dWnnone.  Falkeisen. 

1474.  I.  Viertels  IJukate  von  dem  gleichen  jungen  Künst- 
ler. Av.  etwas  von  dem  vorhergehenden  verschieden. 

Rev.  ohne  Einlassung  »/,  |  DUCAT.  |  BASIL.  | 

d'Annone.  Falkeisen. 

*  1477.  Tom.  11,  517.  Doppellhaler, 

*  1481.  T/taler,  ohne  D.  B.  im  Rev.  Falkeisen. 

*  1483.  Tom.  11,  517.  Thalei\  oben  auf  einer  auf  beiden 
Enden  getheilten  Binde  BASILPL\.  Das  Münster  steht  in  der 
Mitte,  unter  der  Umschrift  des  Rev.  ein  Kreis. 

*  1484.  Thaler,  auf  dem  Rhein  (5  Kähne.  Falkeisen. 
1484.  a.  Tom.  11,517. 

1484.  b.  Thaler  wie  1484.  BASILEA.  ganz  oben  am  Rand 
anstossend,  auf  einem  Band,  daran  unten  an  jeder  Seite  eine 
Quaste.  Das  Münster  ist  auf  der  Rechten.  Auf  dem  Rhein 


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—  o;^  — 

zeigen  sich  8  Kähne.  1  '^3.  Lolh.  Vennuthücli  der  älteste  die- 
ser Art. 

V.  Seufferheld.  d'Annone.  Falkeisen. 

•  1489.  Tlialei\  ohne  I.  D.  B. 

M489.  a.  Tom.  11,  517.  Tlialer.  Av.  fast  wie  1487.  Kev. 
wie  1489,  aber  die  Kinfassung  des  Worts  BASILEA  ver- 
schieden. 

1489.  b.  Thaler.  verschieden  von  1485.  Das  Wort  BASl- 
LI'^A  auf  einem  Band. 

•  1491.  S.  Bruknei\  1^.    Weise  2104, 

Im  Rev.  unier  dem  Baselstab  zu  dessen  beiden  Seiten 
D.B. 

•  1495.  Tom.  11,  517.  Halber  Thaler.  S.  Brückner,  123. 

1490.  als  irrig  durchzustreichen. 

•  1498.  Tom.  11,  .517.  Halber  Thaler. 
1503.  DIken  Berg  73  b.  Sehr  verdächtig. 

•  1504.  Wie  gewohnt,  unten  das  Weinsbergische  Wapen 
etc. 

•  1504.  a,  Goldguldcn,  wie  1504,  nur  im  Av.  FKIDRIC\'S 
KOMANO  IMPER.  Einige  Buchstaben  sind  nicht  mehr 
Mönchsschrift. 

S.  Hamburg  Ver^.  17.  Sept.  1781,  N**  4(38. 
1500.  a.  Tom.  11,  518.  Goldgulden  1497. 
1508.  In  gewöhnlicher  Thalersgrösse.  Abbildung  Zetter. 
Wolder  u.  Arendt,  225. 

•  1509.  Tom.  11,  518.  S.  Brukner,  07.  Falkeisen. 

1511.  Tom.  11,  518.  auszulassen. 

1512.  a.  Tom.  11,  518.  Dicken. 

1513.  Tom.  11,  518.  S.  Brückner  12. 

•  1515.  a.  Tom.  11,  518.  Goldgulden  1500.  S.  Hamburg, 
Ver^.  17.  Sept.  1781,  N""  409,  irrig  besctiricben. 

1515.  b.  Goldgulden  von  1505.  S.  Franhf'urt  Ver::.  1707, 
N''  1020. 

1510.  Tom.  11,  518. 

1518.  a.  Goldgulden,  mit  der  Jahreszahl  1520,  sonst  wie 
NM  521. 


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53 


R.  Schullliess. 

•  1519.  Tom.  11,  518.  Falkeisen. 


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—  54  — 

15G4.  EinPliantnsiestück  u.der  näniliclie  Stempel  wie  1505. 
15()5.  S.  de  Zetter  22i. 

15(57.  a.  Giddenthalei\  wie  j^ewohnt,  nur  mit  der  Jalii*es- 
zahl  84.  R.  Schulthess. 

15G8.  a.  Tom.  11,  519.  Guldenthaler  1588. 
1570.  Tom.  11,  519.  Falkeisen. 
1572.  S.  Bruktiev  5. 

•  1575.  lies  BASILIEX.  Kalkeisen. 
•1577.  Tom.  11,519. 

•  1579.  Tom.  11,519.  Falkeisen. 
•1580.  Tom.  11,519. 

•1584.  Tom.  11,520. 

1595.  a.  Tom.  11,  520.  DieketK 

•1590.  'S.  Brukner  nO, 

1597.  a.  Tom.  11,520.  Tha1ei\  Falkeisen. 

1598.  Thale'\  von  diesem  besitzt  Hr.  d'Annone  zwey  ver- 
schiedene Ge])räpe. 

1601.  a.  Tom.  11,  520.  Tlialer  1628. 
160:i.  a.  Tom.  11,  520.  Dicken,  Falkeisen. 
1605.  a.  Tom.  11,  520.  Dicken. 

•  1611.  S.  Weise  2103.  der  BASlLEENSlS  lieset. 
1611.  a.  Tom.  11,  520.  Halbe  Thaler. 

1611.  b.  Tom.  11,520.  dito. 

•  1612.  S.  Brückner  UO. 

•  1616.  Tom.  11,  520.  Hr.  d'Annone  besitzt  davon  14  ver- 
schiedene Gepräge. 

1616.  a.  Thaler,  wie  1616,  nur  BA81IJK. 
Im  von  Hosenberg.  Kab. 
S.  Lengnich.  T.  1,  P.  11,56. 

•  1()19.  Die  note  ist  auszustreichen. 

•  1620.  Die  note  ist  auszusti*eiclien. 

•  1(>22.  S.  Brukner  112. 

•  1622.  a.  Thaler.  im  Adler  von  1621,  verschieden.  d'An- 
none. 

•  1622.  b.   Thaler,  in  den  Zierathen  ver*schieden.  d'An- 
none. 


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~  50  ^ 

1G57.  Tom.  11,522. 

*  1G57.  a.  DicJcen,  in  der  Grösse  eines  \M  fort,  fast  wie  ein 
Dickthalcr. 

1657.  b.  Dicken  *  ,  Loth  schwer. 

Av.  MOXETA.  NO.  FRIBVRGI.  Mönclisschrift  das  alte 
Wapen.  Rev.  SANXTVS.  MCOLAVMast  ganz  römische 
Schrift,  der  Heilige  mit  dem  Schein  um's  Haupt,  sitzend, 
dem  Stab  in  der  rechten,  und  dreyen  Broden  in  der  linken 
Hand.  d'Annone. 

S.  eine  Abbildung  im  Billon  d'aur  et  d'argent,  Gand 
1552,  in  8. 

1657.  c.  Dicken  vom  gleichen  Gewicht.  Av.  MONKTA. 
NOVA.  FRIBVRGI.  fast  ganz  römische  Schrift,  das  alte 
Wapen. 

Rev.  1657  b.  auch  gleiche  Schrift,  d'Annone. 

*  1658.  Tom.  11,522, 

1659.  a.  Thaler,  Der  Rev.  ist  gleich,  der  Av.  unterschei- 
det sich  dadurch,  dass  dereine  die  Rosenartigen  Unterschei- 
dungszeichen zwischen  den  Worten  der  Umschrift  hat,  wie 
auf  beiden  zum  Ende  der  l'mschrift,  der  andere  aber  nur 
zwey  l  d'Annone. 

*  1661.  a.  Thaler,  etwas  weniges  in  der  Gravüre  verschie- 
den. 

1663.  Tom.  11,  522  ist  das  obige  1657%  also  nur  ein 
Dicken,  sowie  auch  N**  1662  nichts  anderes  seyn  w'ird. 

1()70.  a.  Dicken  nur  NICOLA.  D.  Weise,  2114  nach  einem 
Abguss. 

•1679.  Tom.  11,522. 

1679.  a.  Tom.  11,  522.  Dakate  1591. 

1682.  a.  Tom.  11,  522.  Goldsgulden  1598. 

SoloÜiurn. 

Münzgeschichte,  s.  Tom.  11,  522. 

pag.  144.  Anstatt  seltsamer  Grundsätze,  lies  Ansprüche, 
und  zum  End  des  gleichen  Spruchs  setze  hinzu 


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—  57  — 

Doch  steht  in  dem  Instrument  vom  15.  April  1251,  so  Hein- 
rich Abt  von  Frienisperg  über  die  Ansprüche  des  Stifts  zu 
Sololhurn  verfertigte,  dass  demselben  nebst  andern  dort  er- 
zehlten  Rechten,  auch  das  Münzrecht  zu  Solothurn  zukomme. 
Diese  Urkunde  steht  in  dem  Tabl.  topogi\  de  la  Suisse,  in  4, 
T.  11.  preuves  pag.  XCII--XCV. 

S.  auch  vom  Solothurnischen  Münzrecht  Hafner  Solofh, 
Schauplatz,  11, 101, 117-=12lM32, 135.  Auch  verdienen  tbl- 
gen<le  zwey  l'rkunden  hier  eingerückt  zu  werden. 

Hier  die  Beilage,  g.  h. 

1694.  a.  Tom.  11,  523,  lies  MONLMKN  |  TUM  BIONFv 
VOLIlN  I  TL«  • 

1703.  a.  Tom.  11,  523.  Dukaten. 

1707.  a.  Tom.  11,  523.  Dichen. 

*  1708.  a.  Thaler,  fast  gleich,  es  belinden  sich  aber  nur 
12  Wapen  darauf.  Der  Heil,  hält  mit  der  rechten  Hand  das 
angegürtete  Schwerd,  an  der  rechten  Seile  zeiget  sich  ein 
kleiner  Dolch.  Das  Bild  ist  mit  rosenformiger  Isinfassung  um- 
geben, fast  wie  N^  1723. 

170vS.  b.  von  der  völligen  Grösse  des  Thalers,  aber  nur 
lialb  so  dick  und  ein  Loth  schwer.  Av.  wie  1708.  a.  auch 
nur  12  Wapen  und  römische  Schrift.  Rev.  wie  1708.  Der 
Heilige  hält  die  Fahne  in  der  rechten,  und  fasset  das  Schwerd 
milder  linken  Hand  an.  Die  Umschrift  ist  Mönchsschrift. 
crAnnone. 

*  1710.  Tom.  11,  523.  Nach  SANCTVS  eineTannzapfen- 
förmige  Figur,  de  Zetter  230. 

1710.  a.  Hr.  d'Annone  hat  ein  Gepräge  da  nach  SANC- 
TVSeinRöschen  steht,  so  wieauch  nachden  übrigen  Worten. 

1711.  a.  Thaler,  etwas  verschieden.  d'Annone. 

1711.  b.  Thaler,  auch  verschieden.  Von  beiden  habe  ich 
Abdrücke. 

1715.  a.  Dicken.  *'  ,,  Loth  schwer.  Hinter  dem  Brustbild 
ein  kleines  Sternchen,  nach  Sanctus  die  Tannzapfenhgur. 
ordentliche  Buchstaben,  aber  VRSVS  *  MAR',  v.  SeufTer- 
held.  d'Annone. 


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-  58  — 

*  1723.  S.  nacli  de  Zetter ^  Wolder,  Arendt  iiM 

Danzlq  Münz.  Verz.  1767,  p.  117,  N'^  IHM),  um  zwey  alte 
Louis  d'or.  Frankfurt  Verz.  1707,  10:^3,  um  10  Kaiser^ul- 
den.  Dan  zig,  Verz.  1708,  V  244,  um  9  Thal.  45  KMeicht 
Geld.  Hamb,  Verz.  1748,  549,  um  21  Mark.  Ist  in  der  That 
sehr  selten. 

1723.  a.  Thaler,  die  12  Wappen,  wie  auf  170^.  a.  eben  so 
gestellt,  doch  ein  anderer  Stempel,  auch  MONETA  SÜLO- 
DOR.  mit  Mönchsschrift.  Zwischen  den  Füssen  des  Heiliijen 
ist  ein  fünfschenklichtes  Blumenkreuz. 

V.  Seufferheld. 

1724.  Wie  N"  1728.  S.  de  Zetter,  Wolders  und  Arendt 
229. 

1725.  a  T/ialer,  noch  etwas  verschieden.  Ich  habe  einen 
Abdruck. 

•  1742.  Lies  SALODO«- 


Schaff  hausen. 

Munzi::eschichte.  Dieses  Ort  prägte  auch  1515  Balzen. 
Hr.  d'Annone  besitzt  einen  von  diesem  Jahr. 

•  1752.  Lies  MEINK  und  KAIXLR 

1750.  Tom.  11,  523.  Hr.  Schulthess  in  Gold  zu  15  Du- 
katen. 

•  1702.  Der  doppelte  Reichsadler  im  Rev. 

1703.  a.  Tom.  11,  524.  \  ,  l)uh:aten. 

•  17()3.  b.  Viertel  Dulcate.  Av.  MO.  NO.  SCAFX'SENSIS 
das  Wapen. 

Rev.  DEVS  SPES  XOSTRA  EST.  Der  Adler  auf  dessen 
Brust  in  einer  Rundung  4.  Gleiches  Stück  ist  auch  als 
Scheidemünze  vorhanden. 

1704.  Lies  SCAFVSENSI. 

1705.  Ist  vermuthlich  mit  dem  Stempel  einer  groschen- 
artigen Münze  ausgeprägt,  mithin  seinei-  Bestimmung  nach 
kein  Dickt  haier. 


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—  59  — 

1760.  Berg  und  Hof  mann  sind  auszustreichen,  hingegen 
zuzusetzen.  Billon  d'aur  et  d'argent,  Gand  1552.  in  8. 

1767.  S.  Berg  74.  b.  Hofmann  11,  Tab.  5*9  zu  m  K-  leiciit 
Geld,  de  Zelter,  Wolder  und  Arendt  228.  In  Kaiser  Karl  V. 
Münz-Kdikt  von  1551,  auf  05  K'  gesetzt. 

•  1708.  Wie  der  Tiialer  X"  1700,  nur  dass  alle  N"  gerade 
sey. 

•  170«.).  Stürmer  lieset  SCAFVSENSIS.  Ilr.  d'Annone  be- 
sitzt ihn  mit  SCAFVSENSIS.  Arendt  ist  auszustreichen. ' 

1709.  a.  Tom.  11,  524.  T/ia/er. 
1774.  a.  Tom.  11,  524.  Dicken. 

1774.  b.  Tom.  11.  524.  Dirken. 

1775.  a.  Tom.  11.  524.  Thaler. 

1775.  b.  Tom.  11.  524.  Tha/er.  d'Annone. 
1775.  c.  Thaler,  nur  SCHAFVSKNSIS.  im  von  Hosen- 
bergischen  Kabinet.  S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11,  58. 
1779.  a.  Tom.  .524.  Thaler.  d'Annone. 
1779.  b.  Tom.  11,  524.  dito. 

1779.  0.  Tom.  11,  524.  dito. 
1783.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

1780.  a.  Tom.  11,  524.  Thaler. 
1780.  b.  Tom.  11.  524.  dito. 
178().  c.  Tom.  11,  .525.  dito.  1024. 
1791.  a.  Tom.  11,  525.  Diclien. 
1791.  b.  Tom.  11,  52.5.  dito. 
1791.  c.  Tom.  11,  52.5.  dito. 
1791.  d,  Tom.  11,  .525.  dito. 
1791.  e.  Tom.  11,  525.  (i//o. 

•  1795.  a.  Tom.  11,  52.5.  Dicken,  fastgleicli,  nur  in  der  Gra- 
vüre verschieden,  und  unförmlichere  Buchstaben. 

1795.  b.  Tom.  11,  525.  Dicken. 
1795.  c.  Tom.  11,  52.5.  dito. 
1795.  d.  Tom.  11,  525.  dito 
179.5.  e.  Tom.  11,  ,52.5.  dito 
179.5.  f.  Tom,  11.  525.  dito 
1795.  g.  Tom.  11,  .525.  dito 


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-  GO  — 

1795.  h.  Tom.  11,  525.  dito 

1795.  i.  Tom.  11,  525.  r///o 
17%.  a.  Tom.  11,  525.  dito 
171M>.  b.  Tom.  11,  525.  dito 
179G.  c.  Tom.  11,  525.  dito 
171Hi.  d.  Tom..  11,  525.  dito 

1796.  e.  Tom.  11,  525.  dito 

1797.  a.  Tom.  11,  525.  dito 
179S.  a.  Tom.  11, 525.  dito 
179S.  b.  Tom.  11,  525.  dito 

•  1799.  a.  Tom.  11,  525.  Thulev  UmG. 


Appenzell, 

MünzgescJiichte.  Tom.  11,  525. 

*  1801.  Die  Jahreszahl  1737  ist  auf  einer  eigenen  Linie. 


Biel, 
Mün/geschichte.  Tom.  11,  52G. 

Bündten. 

'  Münzgeschichtc. 

Fag.  180.  Plund.  20  Schill,  jeder  zu  4  Blutzgern. 

Kronen,  <>,Jucalta  12G. 

Batzen,  diese  mai*Jien  gegen  die  Blulzger  etc. 

Pag.  181.  Livre,  s.  Juva/ta  198.  Handhürhlein  für  Beam- 
tete im  Veltlin2\). 

Im  Corso  de/le  monette  in  valtellina  1532,  \ver*d.  die  Scudi 
Bellinzonesi  und  andere  mit  dem  Adler  zu  4  Ffund  4  Soldi 
gewüi'diget. 

F'olgende  ordinatione  delle  monete  Coira  1549  ist  merk- 
würdig. 

Scudi  di  Bellinzona,  Bazzi 17 

Mezzi  bazzi  di  Friburgo  Con  lanzi 6 


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-  62  — 

Zu  Cliur  lies  der  BischofTund  Stadt  münzen,  so  hat  Freih. 
Thomas  von  Schauenstein,  Hr.  zu  Haldenslein  eine  eigene 
Münz,  die  liessen  die  besten  Münzen  verschmelzen,  und 
machten  G  Bätziger,  Dreybätziger,  die  waren  so  leicht,  dass 
3  Blutzger  ein  Dreybätziger  aufwogend.  Geltlaut':  ein  Unga- 
rischer Dukaten  gälte  s.  5,  8,  ein  Sonnenkrone  s.  5,  8,  ein 
Goldgulden  s.  3,  ein  sbanischer  Dublen  s.  14,  harnach  s.  16, 
e'n  X  dick  s.  1,  ein  Reichsthl''  s.  3,  hernach  s.  4,  ein  Silber- 
kronen s.  4,  20. 

Ks  liessen  zu  Chur  münzen  Licut'  Micliel  Einen  Stadtvogt 
Thoma  Näf,  Hans  Rudolf  und  Hans  Jakob  Wügerich  und 
Heinrich  Baschian,  und  als  man  sich  hernach  dieser  gerin- 
gen Münz  erklagt,  sind  diese  im  Augstc  mit  Weib  und  Kind 
aus  dem  Land,  in  das  Schwabenhmd  hinausgezogen,  gelan- 
gen Argen  am  Bodensee.  Eod.  A"  Ibid.  pag.  307,  308.  Item 
ist  berathschlaget  (von  gem.  3  Bunten)  dass  man  die  drey- 
bätziger, so  manbisanher  zu  Chur  und  Haldenstein  geschla- 
gen, und  noch  im  Land  seyn  mochtend,  wollte  schuldig  seyn 
von  einander  anzunemmen,  was  unter  s.  10  ist,  aber  was 
s.  10,  und  drob  anlauft,  soll  man  nicht  weiter  schuldig  seyn 
anzunehmen,  oder  zu  empfangen,  dann  von  s.  10  einen,  und 
sollen  bey  Verliehrung  Leib,  Leben,  Ehr  und  Gut  ohne  Er- 
laubniss  keine  mehr  geschlagen  werden  in  unseren  Landen. 
Es  soll  auch  hiemit  verbouen  seyn,  bey  Verliehrung  der 
Münz  keine  Dreybätziger  ausseit  dem  Land  aufzuwech- 
seln,  alliier  zu  fertigen,  und  in  unserm  Land  auszugeben, 
und  damit  die  Blutzger  destoeher  im  Land  verbleiben,  sind 
sie  taxii-t  worden,  jeden  für  ein  Kreuzei'.  vide  Ausschreiben 
von  HH.  Häubtern,  u.  E.  Chur  den  4  7""  10-^1. 

1804.  Im  Kev.  lies  PERPET-  uum. 

1815.  Hr.  d'Annone  besitzt  es. 

1810.  Harscher  et  R.  Schulthess,  in  Gold  2  Duk.  schwer. 

M819.  Tom.  11,  5,26. 

1819.  a.  Thaler,  wie  1819,  nur  in  der  Gravüre  und  Punc- 
tuation  zwischen  den  Worten  sehr  verschieden. 

Ich  habe  einen  Abdruck. 


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—  G3  - 

18:J1.  ist  Stürmer  79.  auszustreichen. 
1823.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

*  1828.  Hofmann,  stellt  ihn  verstümmelt  vor. 
183G.  Hr.  d'Annonc  besitzt  ihn. 

1838.  a.  Dukate,  Av.  Das  Stadt  Wappen  in  einem  Schild 
MÜNETA.  NO.  AVR.  CIVITA.  CVRIEXS.  Kev.  Der  ge- 
krönte Reichs  Adler  FERDINAND  II.  D.  G.  RO.  IM.  S.  AV. 

R.  Schulthess. 

Stadt  St.  Gallen. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  52G. 

[).  11)6.  Gewisser  beruhet  das  Münzrecht  auf  K.  Friedrich 
des  III.  Urkunde  von  1451. 
•N^  1849.  Tom.  11,520. 
•18G1.  Hat^*  ,,Loth. 
18G3.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

•  18G4.  Lies  NOVA  und  GALl  das  4  wie  X. 
1861.  a.  mit  NO.  und  GAL.  1507  |  X  I    d^Annone. 
1866.  a.  Wie  18(>6  nur  MONETA.  Zoftingen. 

*  186S.  Lies  OTMARVS. 

1868.  a.  Tom.  11,  526.  DirJcen. 

1869.  a.  Tom.  11,  526.  dito. 
1869.  b.  Tom.  11,  526.  Dicken, 
1869.  c.  Tom.  11,  526.  dito. 

1872.  a.  Dicken  wie  1872,  nur  GALI.  Zoftingen. 
1875.  Abbildung  im  Billon  d'aur  et  d^argent,  Gand  1552, 
in  8.  mit  der  falschen  Ueberschrift  Teston  de  Baern. 

•  1876.  Tom.  11,  527.  Lies  MO. 

(Fortsetz  loy/  folgt.) 


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DU  modp:  de  NOMINATION 


KES 


PRfiVOTS  GENERAUX  DE  LA  MONXAIE  D'AYIGNON 


Depuis  Raymond  V  (1148-1194),  les  comtes  de  Toulouse 
eurent  au  XII'""  et  au  XIII'""  siocles  deux  aleliers  dans  le 
Venaissin,  1  un  ä  Sorgues,  Tautre  a  Mornas,  bien  inoins 
aclif.  Lorsque  le  V^enaissin  passa  sous  la  domination  pa- 
pale,  la  Monnaie  de  Mornas  etait  feruiee  depuis  quelques 
annees,  celle  de  Sorgues  se  Irouvait  en  chömage.  La  pre- 
niiere  piöce  tVap|)Oe  dans  le  Conitat  par  ies  sc^uverains  pon- 
lifes  est  un  double  denier  de  Boniface  VIII  (1291-1303).  Un 
seul  atelier  etant  sufHsant  pour  son  inonnayage,  cc  pa[)e  qui 
avail  röorganise  lofticine  de  Sorgues  ne  songea  i)as  un  seul 
instant  ä  battre  uionnaie  ä  Mornas.  Cest  ä  la  Monnaie  de 
Sorgues  (\i\e  furenl  frappees  toutes  les  especes  pnpales  jus- 
qu'au  debut  du  pontiticat  dinnocont  VI  (1352-13()2).  Cle- 
ment VI  avait  achete  Avignon  en  1318.  Le  3!)  mars  1349,  un 
atelier  tut  installö  de  nouveau  ä  St-Hemy  par  ordre  de  la 
reine  Jeanne  pour  tenii*  lieu  de  eelui  d'Avignon  (ju'elle  venait 
de  pei'dre.  Clement  Yl  aurait  i)u  transferer  dans  lantique 
cite  Tatelier  de  Sorgues;  il  pretera  le  maintenir  dans  ce 
bourg.  Le  1"  juillet  1352,  il  contirma  les  privileges  des  com- 
pagnons.  Innoeent  VI  s'empressa  d  ouvrir  ä  Avignon  une 
ofticine,  ä  laquelle  il  imprinia  une  singuliiire  aetivitö.  Celle  de 
Sorgues  tut  dös  lors  presque  constamment  en  cliomage,  si 
bien  qu'insensiblement  eile  fut  abandonnee  par  les  ouvriers 
et  par  les  monnayers  pour  venir  travaiWer  a  Avignon.  Sa 


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-  05  - 

suppression  ofiicielle  ne  date  au  plu*^  tot  que  du  i)on(iHcat  de 
Clement  VII  (Kobert  de  Geneve)  \ 

Dans  le  Sei'mcnt  de  France,  les  Monnaies  les  plus  impor- 
tantes  ötaient  pourvues  au  XIV"**  siecle  d'un  prevöt  des  ou- 
vriers  et  d'un  prövot  des  monnayei-s.  Le  sceau  appendu  a 
un  acte  du  19  mai  1352  dömontre  qu'il  en  elait  ainsi  ä  la 
Monnaie  de  Tournai*.    L'article  5  du  reglement  de  1354 
mentionne  Texistence  simultanöe  de  deux  prövöts :  « Item 
s'il  y  a  ouvrier  ou  monnoyer  qui  soit  accoustumö  de  des- 
tourbir  Toeuvre  de  nostre  dit  Sire.  ou  de  inetlre  dt^sordre  en- 
tre  les  ouvriers  ou  inonnoyers,  ou  qu'ils  fussent  hutins,  ou 
i-ioteux,  que  le  Prcüostdes  Ouvriers.  s'il  est  ouvrier,  Tenvoie 
cn  quelque  Monnoye  qu'il  lui  plaira  jusques  a  tant  de  temi)s 
comrne  il  vouldra,  par  le  conseil  dun  ouvrier  de  chaquc 
tburnaiseleplussouftisant;  et  le  Pr^oost  des  Monnoyers,  s'il 
est  monnoyer,  |)ar  cette  mesme  maniere,  par  le  conseil  que 
lacommunaute  lui  baillera  » *.  Dans  le  Serment  de  TKmpire,  il 
n'cn  etail  pas  de  meme.  A  Sorgues,  en  1352,  un  prt^vot  unique 
dirigeait  les  ti-avaux  et  ötait  le  juge  naturel  des  compagnons 
sauf  les  trois  cas  röservt^s.  La  Monnaie  pontilicale  d'Avignon 
ne  comptaau  debut  qu'un  seul  prövot ;  Touvrier  le  plus  ancien 
ou  le  pluscapable  ölaitä  la  töte  de  Touvriere,  le  monnayer  le 
plus  j\g6  ou  le  plus  habile  surveillait  le  monnayage  propremcnt 
dit.  L'usage  suivi  dans  le  Serment  de  France  ne  tarda  pas  ä 
etre  adopte  a  Avignon.  Les  Ouvi'iers  et  les  Monnayers  eurent 
respectivement  un  prevot.  L^ancien  Prövöt  unique  conserva 
longtemps  son  titre  de  pr^vot ;  le  prevot  de  fournaise  ou  de 
Touvriöre  et  le  pr6v6t  des  monnayers  etaient  piacös  sous  ses 
ordres.  Un  pr6v6t  g^nt^ral  avait  la  haute  main  sur  les  divers 
ateliers  de  la  Provence  au  moins  d(^s  le  commencement  du 
XIV"""  siecle;  en  1338,  le  pr^^vot  g6nöral  en  fonctions  dut  se 
rendre  ä  Avignon  |)our  la  dt^fense  des  privileges  des  compa- 

*  KOGER  VALLENTIN.  —  /^'«  Statuts  des  pnh'ots  f/eneratt.r  des  Otti^ricvs  et  des  Mou- 
nayers  d' Avignon  et  du  Comtat  Venaissin,  p.  11,  1*2  el  10. 

*  BLANCHET.  —  Sceau  de  la  Monnaie  de  Tournai. 
'  licvue  numismatique'  18H'». 

REVUE  SUISSE  DE  NUMtSMATIgl'E  5 


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-  6G  - 

frnons  *.  Le  |)re\  6t  de  la  Moiinaie  papalc  d'Avignon  prit  ou 
rerut  le  titre  de  prevot  gt^neral  vers  le  milieu  du  XV^'^siöcle, 
ä  la  tin  de  la  legatiou  de  Pierre  de  Foix  (1433-1404)  ou  au 
debut  de  celle  de  Charles  I""  de  Bourbon  (1470-1475),  soii 
successeur  iminediat  apres  une  vacance  de  six  ans.  De  lon- 
gues  recherches  ne  m'ont  pas  perniis  d*elucider  compl^te- 
nienlcette(|uestion.Une  6tude  de  la  Prt^vote  Gönt^rale  d'Avi- 
gnon  et  du  Coinlat  doil,  pour  i^ire  coinplete,  ötre  subdivisee 
en  quatre  parties.  Comment  etaient  nommös  les  Prevöts  Gö- 
iieraux?  Quelle  ötait  i'etendue  de  leur  juridiction  #  En  quoi 
consistaient  leur  rule  et  leurs  prörogatives  f  Quels  ötaient  les 
produits  de  leur  Charge  ?  Le  prosent  nriömoire  traitera  uni- 
queinent  de  leur  inode  de  nomination. 

De  nieme  que  los  distinctions  les  plus  insignitiantes  ou  les 
dignites  les  moins  iin|)orlarites  ont  ete  convoitöes  avec  ardeur 
de  tout  tenips,  de  meine  les  fonctions  purementhonoritiques 
ou  Celles  dont  les  pi*oduits  etaient  modiques  ont  öle  toujours 
tr(^s  enviöes.  Jusqu  a  la  Revolution,  quelques  charges  de 
celte  nature  etaient  regardees  par  certaines  fainilles  comme 
dependant  de  leur  patiimoine, connme  etant Tapanage  de  ses 
uienibres.  Aucun  ino\  en  n'etait  neglige,  aucune  manoeuvrc 
nY^tait  jugee  inutile,  aucune  demarche  n'ötait  epargn6e,(|uand 
il  s'agissait  d'assurer  ä  Tun  des  hoM-itiers  du  ti^ulaire  la  trans- 
mission  de  ces  ofrices.  Etienne  Robin  I",  seigneur  de  Grave- 
son  et  coseigneur  de  Harbentane,  epousa  Marie  de  Posqui6- 
res.  Son  deuxienie  tils  Claude  Robin  tut  gt^nöral  provincial 
des  Monnaies  dans  le  Languedoc,  le  Rouergue,  leQuercyet 
la  Guyenne  et  tut  mariö  en  1504  avec  Guyonne  de  Sauvi- 
gnac,  dont  il  eut  Ktienne  Robin  II,  general  provincial  des 
Monnaies  dans  los  monies  prt»vinces  ä  la  mort  de  son  pere. 
l'"tionne  II  opousa  Marguerite  de  Xöves  (de  Ni^vis);  j'ai  döja 
signalö  la  sovoritö  dont  il  taisait  preuve  dans  ses  fonc- 
tions'. Son  tils  Antoine  Robin,  seigneur  de  Beaulieu  et  de 

•  Archiven  t/c  la  vilie  d'AvKjnon.  Hjite  17,  pn-ce  cot«-««  F,  n*  C. 

*  U0<;KK  VALLENTIN.  —  Pierre  fle  (:o>(cil.<(  et  la  niaitrtüe  de  l'atelicrde  Villeneuvc 
(irvU-l .');«»,  p.  7. 


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i^^IPmOP^iP  III  U      L  ffF>*VT  y , 


67  — 

Restanchiöres  en  Languedoc,  lui  suocöda  en  qualitö  de  g6- 
nöral  provincial,  mais  devint  plus  tard  magistrat.  Tu  autre 
exemple.  Frangois  Börard  de  Labeau  ou  mieux  dit  Labeau 
ötait  avocat  gönöral  de  la  Lögation  d'Avignon.  Son  Hls  Fran- 
cois  II,  Chevalier  de  ['ordre  du  Pape,  le  rempla^a  en  1556. 
Laurent  prit  le  Heu  et  place  de  son  pöre  en  1583  et  transmit 
ii  son  tour  son  emploi  ä  son  tils  Francois  en  16.26.  De  möme 
quatre  membres  de  la  famille  de  Coucils  et  deux  membres 
de  la  famille  de  Pertuis  furent  successivement  investis  de  la 
Pr6vöt6  Gönörale.  Si  les  Pr6v6ls  G^neraux  d'Avignon  n'eu- 
rent  sous  leur  dependance,  jusqu''en  1585,  qu'un  seul  ate- 
lier,  si  leur  circonscription  territoriale  6tait  moins  vaste  que 
Celle  des  G6n6raux  Provinciaux  de  France,  leur  compötence 
etait  bien  autrernent  ^tendue,  leur  role  plus  irnportant,  leurs 
devoirs  plus  nonibi*eux,  leur  responsabilitö  plus  grave. 

La  prävote  gönörale  resta  durant  cent  ans  environ  dans  la 
famille  de  Coucils.  Quelques  donn^es  gönealogiques  trou- 
vent  tout  naturellement  leur  place  ici ;  elles  permettront  d'övi- 
ter  bien  des  r^pölitions.  J'aurai  d'aillcurs  Toccasion  de  dis- 
culer  un  grand  nombre  de  documents  mon^taires  ömanes 
d'Olivier,  de  Jean,  de  Pierre  et  d  autre  Jean  de  Coucils. 

Noble  Olivier  de  Coucils,  dit  Agaftln,  coseigneur  de  Lagnes 
(Venaissin)  ^tait  originairc  du  Piemont.  8a  famille  6tait 
« bonne  et  noble  ».  U  vint  se  fixer  ä  Avignon  vers  l'annöe 
1460  et  non  loin  de  r^glisc  St-Pierre,  oü  il  fut  enterrö.  II  fut 
trösorier  gt^nöral  de  la  ville  en  1477-1478  et  en  1480-1 48L  Le 
l"d6cembre  1485,  le  Conseil  de  celte  ville  le  chargea  de  tenii*, 
conjointement  avec  Berardi  etBarlh^lemy  de  Noves,le  poin- 
con  destinö  h  marquer  les  ouvrages  d'argent  fin  fabriques  ä 
Avignon.  En  1492,  il  ötait  premier  consul.  L'annöe  suivante 
il  devint  viguier;  en  1502,  il  le  fut  de  nouveau.  Le  13  mai 
1493,  il  fut  envoyö  en  qualite  d  ambassadeur  avec  Clement 
de  Cuers  (de  Correis),  clianoine  et  ofticial  de  Farchevechö,  par 
les  conseillers  de  THotel  de  ville  du  rang  des  nobles,  pour 
pr6ter  serment  de  fidelit6,  au  nom  de  la  cito,  au  nouveau 
souverain  pontife,  Alexandre  VI.  Sur  la  foi  d'une  note  ma- 


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—  6S  - 

nuscritode  P.  Acliard,  j'avais  indiquö  cjue  Tun  des  ambas- 
sadeurs  ötait  de  Comis,  lequel  aurait  etö  Prövot  Gt^nöraP. 
Olivier  de  Coucils  avait  au  contraire  ött^  elu  ä  ccs  fonclions 
depuis  plusieurs  annecs.  Ces  döle^ues  presenterent  au  It^gai 
Julien  de  la  Rovore,  en  residence  ä  Rome,  une  requele  qui 
ne  parail  pas  avoii*  öte  accueillie  favorablemeiit.  Ils  lui  de- 
inandt^renl,  contbnnt^nient  ä  leurs  instructions,  d'ordonnei- 
la  cT^^alion  d'archives  de  la  Monnaie,  (!e  (jui  contribueraii  a 
rorneaieut  d'Avignon.  On  it^unirait  dans  un  m(ime  local. 
fermö  avec  deux  clefe  differentes,  les  ecritures  et  autres  actes 
relatifs  ä  roflice  de  Prevot  Genei-al;  une  personne  a  desi- 
^nev  par  le  Legat  recevrait  en  di^pot  une  elef,  Tautre  appar- 
tiendrait  de  plein  droit  au  Prövot  General. 

Kn  1474.  un  Jean  de  CoueiU,  probablement  frere  d'Olivier, 
etait  preinier  consul  d'Avignon. 

Olivier  de  Coucils  etait  banquier  tout  en  6tant  pourvu  de 
Tolöce  de  la  Prevötö  Generale.  Pithon  Cui*t  lui  donne  pour 
feninie  Madeleine  Guigonet,  dunt  il  aurait  euquatre  enfants : 
Nicolas,  Pierre,  Jeanne  et  Marguerite'.  Paul  Acliard  apj)elle 
son  6p()use  Magdeleine  de  Monllerrat,  laquelle  Taurait  rendu 
perc  de  trois  Hls  et  de  quatre  tilles  *.  Malgrt^  les  nonnbreuses 
erreurs  contenues  dans  son  article,  Tancnen  archiviste  de 
Vaucluse  a  ä  peu  pres  raison  pour  une  fois,  mais  Olivier  de 
Coucils  eut  neuf  enCants.  J'ai  retrouvö,  en  effet,  le  testanient 
de  Magdeleine  de  Montferrat,  dato  du  12  aout  1532.  Elle  de- 
mande  ä  reposer  ä  cote  de  son  mari  «...  et  elligit,  corpore 
suo,  sepulturam  in  ecclesia  collegiata  Sancli  Petri  et  tunnba 
in  qua  est  se|)ultus  dictus  quondani  nobilis  Oliverius  de  Co- 
cillis,  ejus  inaritus  »  et  eile  donne  200  (lorins  «  monete  Avi- 
nione  cui*i*entis  »  aux  pauvres.  Suil  Tenumöration  de  quel- 
ques legs  pieux,  tels  que  celui  en  faveur  de  Thopital  de  Ste- 
Marthe.  Elle  lögue  cinq  ecus  pour  une  fois  ä  ses  pelits-fils 
nobles  Jt^i-ome  et  Olivier  Bordini,  freres  germains,  et  Ber- 

'  Id.  Le  ParleniL'nt  GMeral  des  Ouvrieis  et  den  Motinai/ers  du  Serment  de  rEmpir^', 
tenii  ä  AvKjnon  en  mal  iö.it.  p.  1. 

*  Histoire  de  la  nohtcsse  du  Co)ntt'  Venaissin,  t.  I,  p.  23*2. 

•  Bulletin  Uistoriqu'et  archeolo'jique  de  Vaucluse,  IH"',),  p.  22. 


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-  69  — 

nardin  de  Tülle,  un  anneau  d'or  avec  une  turquoise  ä  Jean 
de  Coucils,  son  tils  ainö  \  ä  Nicolas  de  Coucils.  son  deuxi(^ine 
lils,  «'unum  pelliceriuin  in  quo  est  unus  balays,  qui  fuerat 
olim  nobilis  quondam  Nicolay  de  Avaris »,  ä  Pierre,  son 
plus  jeune  HIs,  no  \evs  1511,  puisque  les  lettres  rovales  du 
12  a\  ril  1533,  portent  (|u'il  ötait  alors  i\gö  de  «  vingt  et  deux 
a  vingt  Iroys  ans  ou  environ  » *,  la  somme  de  cent  ecus  d  or, 
a  Nicolas  de  Monlferrat,  son  fr^re,  dix  Horins,  ä  la  chapelle 
que  son  tils  Jean  avait  fait  biYlir  ä  Tinlerieur  de  St-Pierre. 
une  chasuble  de  damas  ou  de  velours  et  un  dais  en  draj) 
(Tor,  borde  de  velours  noir,  ornö  sur  le  devant  des  armes 
des  de  Coucils  et  ä  Tautre  extrömit^  de  l'ecu  des  de  Monlfer- 
rat, et  destinö  ä  ^\re  port(^  au-dessus  du  Saint-Sacrement, 
'orsqu'on  le  soi-tirait  de  Töglise.  KnWn  eile  institue  pour  höri- 
tiers  les  dits  Jean,  Nicolas  et  Pierre  de  Coucils  et  nomme 
pour  exöcuteurs  testamentaires  trois  de  ses  gendres,  Jean 
Garon  ou  Guörin,  Antoine  de  Tülle,  et  Jean  de  Cabassolle, 
docteur  en  droit'.  Le  testament  fait  encore  meniiondes  HUes 
de  la  testatrice  Louise,  Jeanne,  Constance,  Marguerite,  Ca- 
therine et  Isabelle  *. 

La  femme  d'Olivier  de  Coucils  portait  le  meme  nom  qu'une 
tarnille  italienne  illustre,  les  marquis  de  Monlferrat.  Rien  ne 
|)rouve  qu'elle  eut  avec  eile  autre  chose  de  cominun  que  le 
nom,  bien  que  Marguerite  de  Monlferrat,  tille  de  Guillaume, 
marquis  de  Monlferrat,  eut  6pous6  vers  la  meme  t^por|ue  un 

'  Ol)  a  pivtendu  A  tort  que  les  tun(uoises  n'etaient  pas  recherchees  autrefois.  Vuici  ce 
«[u'on  lit  dans  un  manuscnt,  redige  en  i511  par  un  Avignonais  e{  que  M.  Hayle  m'a  com- 
inuiiique.  «  S'en  segon  les  colors  des  pi^res  presiouses  et  le  nun,  et  prinio  ung  diamant  est 
blanr,  ung  rubis  est  roge,  ungiie  tiu'quesse  est  perse  clere,  ungne  heuremaude  est  verde, 
ung  safls  est  pers  escru,  ung  baley  (rubis)  est  roge  clere,  luie  trespasse  (topaze)  est  jaulne, 
ung  saspicilham  ralne,  perles  billes  et  blanclies  et  bien  rondes  ».  De  nu'nne  lors  de  sa  nioit 
en  lo2H,  Odon  de  Jante,  rhanoine  de  Valence  et  abbe  de  St-Felix  |x>ss»'d;nt,  «  unum  anu- 
liun  cum  una  tonpiesa  advaluattun  et  venilituui  Domino  N.  Mistralis...  III  ft'.  d  iAtcU.d^p. 
ile  la  Drönie-Fonils  da  chapUre  de  Sl-ApoUinaire,  compte  n"  :iH.) 

*  ROGER  VALLENTIN.  —  Pierre  de  C<nicUs  et  la  Maitrise  de  l'atelier  de  Villencuve, 
p.  8. 

*  Le  doctorat  annoblissait  ptM-ionnellement  dans  le  Comtat  et  ä  Avijznon  celui  qui  en 
avait  conquis  le  bonnel.  Si  le  lils  avait  eu  egalemenl  le  titre  de  docteur,  tous  les  descen- 
dunts  etaient  reputes  nobles. 

*  Arcliives  de  la  vdle  d'Avif/nun.  Minntefi  de  M*  Girard  Henrici,  1532,  1^  116. 


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—  70  ~ 

etranger,  un  Dauphinois,  Hector  de  Monteynard,  chambel- 
lan  du  Roi  de  France  et  gouverneur  de  la  ville  et  du  comte 
d'Asti,  assassinö  en  1501  ä  Milan  par  le  marquis  de  Cöva. 
11  est  douteux  de  meme  que  Magdeleine  de  Montferrat  eut 
pour  armes  d  urgent  au  chef  de  gueules,  11  existait  entin  en 
Dauphin^  un  tief  mouvant  de  la  baronnie  de  Clermonl  du 
nom  de  Montferrat.  «  paroisse  de  quatre  feux  et  demi,  dans 
le  diocöse,  le  bailliage  et  Telection  de  Vienne  » *.  Mais  Mag- 
deleine  de  Montferrat  n*etait  pas  Dauphinoise,  c'ötait  unc 
Piemontaise.  Son  frere  Nicolas  de  Montferrat  avait  fixe  son 
domicile  ä  Avignon  ;  il  est  fort  possible  qu'il  y  ait  faitsouche. 
11  öpousa  Doucette  de  la  Plane,  quatri6me  enfant  de  Laurent 
de  la  Plane,  docteur-ez-lois,  et  d'Andrivette  Fabri  qui  avaiem 
fait  dresser  leur  conirat  de  mariage,  le  18  uiai  1456,  par  Jac- 
ques Girardi,  notaii-e  ä  Avignon.  En  1493,  Nicolas  de  Mont- 
feri-at  ctait  conseiller  de  Thotel  de  ville  d'Avignon. 

1"  Le  10  juin  1514,  Jean  de  Coucils,  damoiseau,  fils  ain6 
d'Olivier  et  banquier  recut  de  la  ville  dWvignon  5  tlorins 
8  gros  «  pro  liquefactione  aliquorum  testonorum  de  Monte- 
ferrato  et  assayanienlis  factis  de  eisdem  »•.  Nt^ri  Aiinoneti 
et  Charles  de  Clicilus,  changeurs  ou  banquiers,  avaient  fait 
les  essais  avec  lui.  Le  4  juiliet  1520,  un  nouveau  rnandat  de 
4  Horins  7  gros  lui  fut  deüvre  pour  avoir  fait  Tessai  de  tes- 
tons  Italiens  et  d'autres  inonnaies  *.  A  cette  date,  Jean  de 
Coucils  i-ecoit  le  titre  de  prevöt  gencral  des  ouvriers  et  des 
monnayers.  II  lit  batir  de  son  vivant  une  cliapelle  dans  Feglise 
St-Pieri'e. 

Paul  Acliard  aftirme  que  Jean  de  Coucils  succöda  a  son 
pei'c  en  qualite  de  pi-ev6tgeneralen  1531  etavancequ'il  testa 
le  13  dec.  1534.  C'est  la  une  double  crrcui*.  Ce  persoimage 
i^tait  dejä  rcv(}tu  de  cos  fonctions  en  1523;  il  prenait  le  titre 
suivant:  «  Johannes  de  Cocillis,  alias  Agaflini,  doinicellus  de 
Avinione,  prepositus  generalis  oj^erarioruni  et  monetario- 

•  (iVY  ALLARD.  -—  Dictiounaire  Uisluriqtt'  du  Dau]>U'nu\  t.  IT.  p.  178. 
'  Arrlniu;s  de  la  rille  il'Aciuiiün.  Coinples  dt«  löli,  niandat  ii"  75. 
'  Ibidem.  t^Mni>lfS  de  I.ViO,  niandat  n"  191. 


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-  71  — 

• 

rum  Monete  Dornini  Nostri  Pa|)e,  que  in  civitate  Avinionis 
€t  Comitatu  Venayssini  ac  illis  adjacentibus  Sancte  Romane 
Ecclesie  terris  cuditur».  II  t^tait  en  meine  temps  maitre  de 
la  Monnaie  royale  de  \''illeneuve-lez-Avignon,  reouverte  le 
21  juillet  152).  Nommö  niaitre  particulier  pour  six  ans,  le 
2  aoüt  1522,  dösigne  pour  un  an  par  les  gt^nöraux  maitres 
en  1529,  puis  en  1530  pour  Irois  ans,  il  exeira  la  maitrise 
durant  neuf  ans  (1522-1531).  11  emit  en  1522  des  testons  et 
des  demi-testons  et  chaque  ann6e  100  marcs  de  monnaies 
d'or.  Du  24  octobre  1527  au  30  mai  1528.  son  diff(^rent  fut 
une  fleur  de  lys  ä  la  fin  des  legendes;  ä  partir  duOjuin 
1528,  un  1,  initiale  de  son  prenom  Jean,  fut  Substitut  a  ce 
lys'. 

Le  3  janvier  1532,  il  regut  un  mandat  de  10  Horins  pour  le 
concours  de  la  ville  ä  la  construction  de  Vavc  jelö  sur  la  Du- 
rancole  sous  le  rocher  des  Doms,  ä  Tendroit  on  existait  an- 
ciennement  un  tournail*.  Le  9  mai  suivant,  il  passa  procu- 
ration  au  sujel  d'un  proces  avcc  le  scigneur  crAramon  *, 
proc6s  que  s jn  freie  Pierre  poursuivit  au  mois  de  dticembre 
1533*.  .Le  3  mai  1533,  il  pr.3sidait  le  Parlement  des  Compa- 
gnons  d'Avignon.  Le  3  d6c.  1533  son  froi-e  Piei*re  lui  suc- 
c6da  en  qualitö  de  prövot  g(^n(^ral. 

En  deliors  de  ses  fonetions  de  pr^vot  general  des  Compa- 
gnons  d'Avignon  et  duComtat,  JeandeCoucils  fut  proclame 
grand  prövöt  general  des  Ouvriers  et  des  Monnayers  du 
Serment  de  TEmpire,  lors  du  parlement  gent^ral  du  mois  de 
mai  1531,  tenu  ä  Avignon.  Lorsfjue  la  cloture  de  cette  rt^u- 
nion  fut  prononc(^e,  le  livre  des  parlements  genöraux  lui  fut 
conli^,  par  derogatiun  aux  coutumes,  tandis  qu'il  aurait  du 
etre  directeinent  dt^posö  ä  l'atelier  de  la  cite  papale.  Jean  de 
Coucilsest  le  dernier  grand  prevcM  genc^ral  des  compagnonsdu 

^  DK  SAULCY.  Eli'm.  de  Cfiifiiuire  des  utelicrs  unmetaiveft,  p.  1\  et  10 1. 

*  At'chives  de  la  ville  d'Avi'jnoti,  comple  de  1Ö31-1532,  r>.V  mandat  de  Texlraonli- 
naire. 

'  Afinutes  de  M'  AnastatH.  7}0tairi'  ä  ViUen"ni\;,  (^  16,  v".  Proca)'<ttio  in  maijno  rcyift 
consilio  pro  nobili  JoliatDie  de  Cocilis. 

•  Ibid.  fol.  l^(i,  v".  —  Sununaire  apprinüe  jumr  nuhle  Pierre  de  Corilz,  dict  Xyaffiu. 


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Sennent  de  rEinpire,  avanl  la  ^^cission,  quejai^tudioe  dans 
cetie  meine  Recue,  Dejä  un  Avignonais  «  noble  liomme,  ho- 
norable  et  saige,  FnuK-ois  de  Porte  Ayguere  »,  avail  etö  ölu 
prövol  gent^ral  du  Sennent  de  TEnipire,  loi*s  du  parlemeni 
gt^n^ral  de  Valence,  ouvert  le  lOinai  1392.  Les  actes  que  tit 
isceller  Jean  de  Coucils  en  qualite  de  grand  prevot  eontien- 
nent  la  forniule  «Johannes  de  Corillis,  alias  Agattiini,  do- 
micellus  de  Avinone.  Prepo.situs  Generalis  elleclus,  creatus 
et  deputatus  in  Farlamento  Generali  Operarioi-uin  et  Mone- 
lariorum  dicti  Sacramenti  Imperii,  lento  et  celebrato  in  civi- 
tate  predicta  Avinionis,  infia  domum  habitationis  nostre  el 
in  aula  superiori  ejusdem...  »  ',  ou  bien  lorsqu'ils  sont  ecrits 
en  l'ranrais  «Au  noni  de  Dieu  et  de  la  Sainete  Vraye  Croix, 
Xous,  Jehan  de  Cocilz,  dict  Agat'Hn,  damoyseau  d  Avignon, 
Frt^vost  Geni^ial  des  Ouvriers  et  des  Monnoyers  de  Nostre 
Sainet  P^ve  le  Fape  en  Avignon,  conte  de  \'enisse  et  terres 
adjacentes  et  äussi  Grand  Fi*ev6t  Gt^nc^ral  des  Ouvriers  et 
des  Monoiers  du  Sennent  du  Sainet  Empire,  esleu,  creö, 
constitue  et  ordoniK^  au  Parieineni  Göneral,  faict,  tenu  el 
celebre  en  la  dicte  citt^  d'Avignon  » *. 

La  date  exacte  de  son  testament  est  le  13  decembre  1532. 
Flusieurs  des  dispositionsqu'il  renFerme  sont  assez  bizarres 
pour  meriter  d'etre  resumees.  II  demande  ä  etre  inhume  de- 
vant  le  maitre  auiel  de  Teglise  de  St-Pierre,  oü  reposent  d^ja 
son  pere  Olivier  et  ses  aleux;  il  legue  15  Horins  a  celui  qui 
lui  suceödera  comme  |)rövöt  gc^neral  el  aux  compagnons, 
sous  la  condition  de  Taceoinpagner  a  sa  derniere  demeure, 
en  portant  12  tlambeaux  de  cire  et  de  faire  cölebrer  au  bout 
de  l'an  un  ehanter  ä  St-Pierre.  Au  sortir  de  la  cörömonie 
annuelle,  le  pr6v6t  gt^nt^ral  devait  offrir  ä  diner  aux  höritiers 
du  testateur,  aux  ofliciers  de  la  Monnaie,  aux  banquiers  et 
aux  orfevres  de  la  ville.  II  donnait  encore  un  capital  de  2(K} 

'  UOdER  VALLENTIN.  —  fA' parle ment  ff cnt  rat  des  ouvriers  et  des  monuayers  du 
sennent  de  V  Em  iure,  tenu  ä  AvKjnon  en  mai  i.'tSi.  p.  2. 

*  Id.  —  Im  Charte  du  parlenient  (j^nerul  dei  anniht'jnnns  da  serm  'nt  d*  VEmpirCf 
tenu  ä  Avif/non  en  i'>3t,  p.  r>. 


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r 


—  73  — 

ccus,  ä  placer  au  5  7o  ^'J**  1^^  Ville.  pour  la  dolation  d'une 
messe  quotidienne  ä  dire  ä  Sl-Pierre,  tant  quil  resterait  des 
heritiers  du  nom  de  de  Coucils  dit  Agaftin.'Si  ce  nom  venait  a 
s'öteindre,  les  consuls  d'Avignon  seraient  tenus  de  faire  so- 
lenniser  annuellement  une  messe  des  morts  a  St-Pierre,  Ic 
jour  de  la  Sainl-Jean-Baptiste,  avec  luminaire  cl  sonnerie  de 
cloches  Selon  Tusage  adoptö  pour  la  grand'messe  instilu^e 
par  noble  Jean  Teyssier  '.  Sa  mere,  Magdeleine  de  Montfer- 
rat  etait  au  nombre  de  ses  ex^cuteurs  testamentaires. 

Jean  de  Coucils  mourut  celibataire  vers  le  mois  de  novem- 
brel533*. 

IP  Nicolas  de  C  nicils,  co-seigneur  de  Lagnes  (Comtat)  et 
de  Merveilles  (Provence),  se  livra  d'abord  au  commerce.  Au 
mois  de  döcembre  1533,  il  tut  sur  le  point  d'etre  ölu  prövot  g6- 
nt^ral.  Les  consuls  d'Avignon  certitierent  le  2i\  avril  153(3  qu'il 
(^tait  bon  et  loyal  marchand.  En  1540,  il  tut  nomm6  tresoiier 
et  reccveur  gönöral  du  roi  de  France  pour  la  Provence.  II 
öpousa  Magdeleine  de  Rouvillasc,  tille  d'Henri,  seigneur  du 
Barroux  (Comtat)  et  co-seigneur  de  Celles  (Pi(^moni). 

Ses  ent'anls  furent : 

1«  Jean  de  Coucils,  co-seigneur  de  Lagnes  et  de  Merveil- 
les, secrötaire  du  conn^table  de  Luynes,  gouverneur  du  fort 
St-Andre  et  prt^vot  genöral  des  compagnons  d'Avignon 
(1570-1583).  II  succöda  dans  ces  deux  derniers  emploisä  son 
oncle  Pierre  et  prenait  comme  lui  la  qualite  d'ecuyer.  En 
1583,  il  donna  volontairement  sa  demission,  probablement  a 
la  suite  de  deboires  Hnanciers.  Noble  Jacques  de  Noguier  fut 
alors  noinm6  gouverneur  de  St-Andrt^  et  Jean-Michel  de  Per- 
tuis,  [)rev6t  gent^ral.  Jean  de  Coucils  soutint  un  certain  nom- 
bre de  proces  mallieureux.  Le  10  fövrier  1587,  Jean  Blach^re, 
notaire  ä  Bagnols,  recut  de  sop  mandataire  Jean  Dantail, 

*  M.  (Inslave  Bayle  a  dessint»  d'iine  maniere  i'enianinable  la  ciirieuse  fi^^re  de  Jean 
Teyssier  (Textoris;,  dit  Agassa,  Iresorier  peneral  de  la  ville  d'Avignon  au  XIV"'siecle, 
fondateur  du  Cantat  de  tu  Concorde,  celebre  le  lendemain  de  la  feie  de  Sl-Jean-Iiaptiste 
{Meni.  de  l'Acad.  de  Vaaclit^e,  1K81»,  p.  130». 

'  ROGER  VALLENTIN.  —  Treizain  de  mariutje  de  Claude  de  Panisse,  consedler  au 
Parleuifut  de  Provence,  p.  4. 


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—  74  - 

armurierä  Villeneuve,  15  (^cus,  inontant  de  la  condamnation 
prononcee  contre  Jean  de  Coucils  par  le  parlement  de  Tou- 
louse le  14  jaiivier  prerödent  *.  Quelques  jours  plus  tard,  le 
möme  Jean  Danlail  aclieta  de  cc  dernier  «  26  saulm(^es,  4  ey- 
inines  de  bled,  mesure  de  Villeneufve  »  qui  se  trouvaient 
entre  les  mains  de  Jaume  Pi|)et  «  comme  sequestre  döposi- 
taire  par  aucthorite  des  Tr«^soricrs  gönt^raux  de  France  en 
la  g6neralit6  de  Montpellier  »  *.  Un  document  du  4  avril  1591 
nous  le  montre  conseiller  de  THotel  de  Ville  d'Avij):non  \ 

De  Catherine  Rodulf  de  Limans,  Jean  de  Coucils  eut  no- 
tamment  Francoise  de  Coucils.  femine  de  Guillauuie  de  Ca- 
vaillon,  seigneur  de  Malijay. 

2"  Anne  de  Coucils  qui  6pousa  Jean  de  Cabassole  du 
Real,  co-seigneur  de  Barbentane  et  d'Entraigues.  mort  en 
1568. 

3''  Franroise  de  Coucils,  dame  d'une  partie  de  Merveilles, 
marit^e  en  1549  avec  Claude  de  Panisse,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Provence.  J'ai  dejä  signale  qu  un  treizain  de  mariage 
avait  ele  fabrique  ä  celte  occasion  *. 

Ilh  Pierrede  Coucils,  ^cuyei-,  co-seigneur  de  Merveilles. 
11  epousa,  en  1537,  Clcnience  de  Guilhcns,  sixieme  entant 
de  Jean  de  Guilhens  et  d'Isabelle  de  Libellis.  Sa  postörite  se 
i-eduisit  a  une  tille  unique,  Margucrite,  propri6taire  d'une 
partie  de  la  seigneurie  de  Merveilles,  rnarit^e  avec  Claude  de 
de  Pagan.  Kn  1582,  une  nouvelle  alliance  resserra  les  liens 
qui  unissaicnt  les  familles  de  l'oucils  et  de  Guilhens  par 
Tunion  de  Pierre  de  Guilhens  avec  Margucritc  de  Panisse, 
tille  de  Claude  de  Panisse  et  de  Fran(;oise  de  Coucils. 

Claude  de  Pagan  «  Tun  des  gcntilshommes  des  plus  ac- 
coinplis  de  son  teinps  »,  page  d  Henri  111  jusqu  en  1588,  tut 
nomme  cette  annee-lä  lieutiinant  de  la  compagnie  dhomuies 

'  Minnfei  de  M'  Dupuy,  uolaire  a  Villeneuve,  1587,  f'  II'  XLV. 

'  Id.  f  ir  LI. 

'  Arrhige«  de  la  ville  d'Äpignon.  Premier  liere  doi  regietrea  icopie  de  la  coiTespondanc*» 
dos  consuls  de  151)0  ä  1006).  Manuscril  noii  cIussh. 

*  ROdF.H  VALLENTIN.  —  Treitain  de  mariage  de  Claude  de  Panisse,  conseiller  an  Htrle- 
fneni  de  Provence. 


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—    ro   — 

d'arines  du  eoinmandeur  Jules  de  Montmorencv,  Hls  naturel 
du  connetable.  Louis  XIII  lui  accorda  «  apres  de  longs  Ser- 
vices, une  pension  de  3600  livres  »  et  le  Pape  lui  contia  le 
commandement  du  chäteau  de  Pont  de  Sorgues,  lors  du  de- 
ces  de  son  pöi'e,  F'erdiirjnd  de  Pagan.  II  mourut  en  1()'20 
au  chateau  d'Ainboise,  ä  la  suite  du  Roi  de  France,  laissant 
trois  enfants.  Sa  femnie,  Margueiite  de  Coucils,  sei'ait  deve- 
nue,  parail-il,  danie  dlionneur  d'Anne  d'AutricIie;  eile  par- 
vint  a  un  age  avancö.  Elle  avail  etö  mariöe  tardivement  avec 
lui  en  1602  *  et  eut  3  enfants. 

Pierre  de  Coucils  est  une  illusti-ation  Avignonaise.  II  a 
l(^gue  ä  la  poslerite  Texeinple  d'une  vic  glorieuse  et  sans  ta- 
che,  consacr6e  tout  enticre  au  bien  i)ublic  et  ä  la  pratique 
des  vertus  privees.  (Test  principalement  pour  ce  mutifque 
j'ai  public  les  fac-similes  de  trois  signatures  differentes  don- 
nees  par  lui'.  Le  Dicioimaire  historique  de  Barjavel  et  Jes 
Vauclusiens  ou  Dictionnaive  biographique  de  M.  Aubert, 
renferment,  surtout  ce  dernier,  des  notices  consacrees  ä  des 
personnalites,  qui  ne  mcritent  ä  aucun  ögard  les  eloges  ini- 
mod^res  que  ces  auteurs  leur  ont  dccernös.  Le  dcfaut  de 
critique  leur  a  fait  donner  trop  d'extension  ä  cerlaines  bio- 
graphies;  Tignorance  des  sources  de  Thistoire  locale  les  a 
conduit  ä  passer  sous  silence  quelques-unes  des  gloires  des 
plus  pures.  Pierre  de  Coucils  est  de  ce  nombre. 

Son  cursLis  honoruni  tut  des  i)lus  remarquables.  Recu  ou- 
vrier  en  1528,  noinrne  maitre  de  la  Monnaie  d'Avignon  le 
l**'  fevrier  1532  et  de  celle  de  Villeneuve  dös  le  mois  de  niars 
1531,  il  abandonna  sa  residence  ä  Tapproche  de  la  |)este.  a 
rimitation  des  clianoines  qui  s*6taient  installes  dans  la  clm- 
pelle  de  Saint-Xicolas  sur  le  Pont  St-Bönezet  et  de  Marquiot 
Cavalerii,  trt^sorier  d'Avignon  (1529).  J'ai  dejä  etudiö  cet  cpi- 
sode  de  sa  vie^  II  cumula  les  deux  maitrise?:  avec  Teniploi 

»  PITHON  GURT,  l.  II,  p.  31Ö. 

'  ROGKR  VALLENTIN.  —  Dh  dfijrs  (Vinatritction  dn  personnel  dti  JHonnaies  d'Ätignnn  et 
de  VilUnenoe-lei-Aeignon  a  lafin  du  A'»7*  siecU. 

*  Ici.  —  Pierre  d4!  Cottcils  et  la  nnitrisi  de  Vilieneuve  i\Z\i\'ioS3). 


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-   70  — 

(Je  controleur  du  maitre  des  porls  de  la  s^nechaussöe  de 
Beaucaire  *. 

II  exerra  les  fonctions  de  pr^vot  gent^ral  de  1533  a  1570  et 
nun  de  1535  h  1545,  commc  Pa  prötendu  Paul  Achard.  Au 
mois  de  decembrc  1533.  ä  la  suite  de  son  election  en  cette 
(|ualilö,  il  se  döniit  officieusement  de  sa  maitrise  de  Tatelier 
de  Villeneuve.  Son  succe>iseur  et  son  neveu,  noble  Jerönne 
Bordini,  tut  nomine  par  le  Hoi  de  Fi-ance  ä  sa  place  le  13  K- 
vrier  1534,  rnais  avant  son  Installation  les  juges  sur  le  fait 
des  Monnaies  Hrent  dötense  ä  Pierre  deCoucilsdes'occuper 
aTavenir  de  la  Monnaie  de  Villeneuve.  Poursatistaireäleur 
injonction,  ce  dei-nier  se  dt^cida  le  23  tevrier  1534  ä  donner 
pouvoir  iL  M*  Guillaume  du  Puy,  procureur  au  parlement  de 
Paris,  et  a  Antoine  Motet,  bourgeois  de  Villeneuve,  de  «  au 
nom  du  dict  eonstituant  dcciei'er  par  devant  Messeigneurs 
les  juges  dölöguös  par  le  Roy  sur  le  faict  de  scs  monnoyes 
et  partout  ailleurs  oü  il  appartiendra  que  le  dict  eonstituant, 
suyvant  les  dofTences  qui  luy  ont  este  Faictes,  dös  a  prösent 
s'est  dösistö  et  dt^party  et  par  ces  dictes  presentes  se  dt^siste 
et  des|)art  du  faict  de  la  niaislrise  de  la  dicte  Monnoye  de 
\'illeneut"ve  et  Sainct-Andrö-lez-Avignon  et  est  |)rest  de  ne 
s'en  plus  entremeclre  » *. 

Tandis  que  son  l'vcve  aine  se  qualiüait  de  damoiscau, 
Pierre  de  Coucils  prit,  en  1533,  le  titre  ecjuivalant  d'öcuyer: 
«  Piei-re  de  C.)cilz,  dict  Agaftin,  escuyer  d'Avignon,  prevost 
gt}n6ral  des  ouvriei's  et  monoiers  de  Nostre  Sainct  Pere  le 
Pape  en  la  c\\6  d'Avignon,  Conte  de  Venisse  et  terres  adja- 
centes...  »,  ou  «  Nobilis  Petras  de  Cocillis,  alias  Agaftini,  civis 

'  Jlinuteitde  M' Änaataii.  notaire  ä  Villeneuve.  T' 301.  MiUrimouium  Jucobi  Älion*,  Ruppit- 
iiKture,  et  hnneste  pitelle  Johme  Ihiret^,  ßlte  Hectorh  Diirili,  XUlenooe.  «  ....  preseiilibus 
ibidem,  venerabili,  nobilique  et  iliscielis  virisdoinir»(».\ndiva  Cringeli,  Canon iro et sacrista 
ecrjesie  coll^Kiate  Villenov«^,  Petro  de  Cossilz,  coiilrarotullalore  magi^tri  portuuin  senes- 
rallie  Bellicadri,  Anthoni«>  Woteti,  Johanne  Biuneti  juniore.  mo.ieLariis  Villenuve,  elc.  » 
Le  lutiir  el;iit  laboureur  et  la  fnture,  lille  d'iin  laboureur.  Qnoiqu'un  en  ait  dil,  l'interven- 
lion  en  qualitede  temoin  dune  personne  noble  ä  un  conirat  de  manage,  n*impliquait 
nullenient  la  noblesse  de  Tun  ou  de  lautre  des  epoux.  Le  contiat  de  mariage  de  Jacques 
Alzon  est  un  exemple  ä  ajouler  ä  ceux  qui  ont  pu  elre  fournis  contre  celte  th^se. 

*  Miiintes  de  M'  Atiuslaii,  notiire  d  Villetieuee,  f"  2t K".,  2". 


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—  77  ^ 

Avinionis,  prepositus  generalis  monetariorum  et  operario- 
rum  Moncte  in  Civitate  Avinionis  et  Comitatu  Venayissini  ac 
lenis  adjacentibus  ad  Sanctissimum  Dominum  Nostrum  Pa- 
pam  et  Romanam  Ecciesiam  pleno  jure  speclantibus  » 
Pierre  n'^tait  qu'un  surnom;  son  prönoan  vöritable  ötait  An- 
dv6  «  Andreas  dictus  Patrus  »  \ 

Sous  le  nom  de  Capitaine  Agaffin  ou  par  aphörese  de  Ca- 
pitaine  Gat'Hn  et  vulgairement  sous  celui  de  Ca[)itaine  de 
Saint-Andre,  il  se  crea  une  juste  röputation  de  bravoure  et 
d'6ncrgie.  Francois  I"  Tayant  nommö  gouverneur  du 
fort  de  St-Andrc,  ou  pour  se  servir  de  Texpression  du  XX'I"" 
sii^cle  «  cappittennc  et  viguier  de  Sainct-Andre  »,  il  se  prt^- 
senta,  le  22  janvier  1534  «  devant  la  porte  du  chäteau  »,  as- 
sistö  du  notaire  Anastais.  II  declara  qu*il  «  voloit  avoir  les 
clefz  du  dict  cli;\(eau  ».  Le  lieutenant  de  Fiennes  repondit 
«  qu'il  avoyt  les  dicies  clefs  et  qu'il  avoit  estö  pourveu  par 
par  le  Roy  Nnstre  Sire  de  Toftice  de  lieutenant  »  et  demanda 
ä  jouir  paisiblement  de  son  emploi.  Pierre  de  Coucils  röpli- 
qua  que  « luy  mesmc  voloyt  exercer  le  dict  ofKce  en  per- 
sonne et  pour  le  prcsent  ne  voloit  point  de  lieutenant  ».  Son 
lieutenant  consentit  ä  lui  remettre  les  clefs  ;  il  ajouta  :  «  Mon- 
sieur le  Cappitene,  je  vous  baille  vos  clefz,  si  vous  promec- 
tös  de  me  laisser  jouyr  de  ma  dicte  lieutenance  et  contreve- 
nir  })oint  au  mandemcnt  du  Roy  ».  Alors  le  nouveau  capi- 
taine ouvrit  la  porte  de  la  cour  du  chiiteau  et  manifesta  son 
intention  «  qu'il  ne  voloyt,  ne  entendoyt  point  contrevenir  au 
mandement  du  Roy  » *. 

Grace  a  sa  legitime  influence,  Pierre  de  Coucils  parvint  ä 
obtenir  du  Roi  Texpt^dition  des  lettres  de  naturalitö  qu'il 
avait  accordees  a  la  ville  d'Avignon  pour  la  d(^dommager 
des  pertes  occasionnees  par  Tassiette  de  son  camp  sous  ses 
murs.  La  ville  reconnaissante  lui  dölivra  le  12  octobre  1537 

'  liegistfe  da  U  Monunic.  au  Musee  Calvet.  Piooes- verbal  d'inslallation  de  Pierre  de 
Coucils  en  qualile  de  prev»*it  general. 

'  Minutes  dt  M*  knastiis,  noiaire  ä  ViUtHeuve,  P  18'^. 


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^■.1  \   IB.  mmv 


-  78  — 

un  niandat  de  10  ecus  d'or  pour  le  rembourseinent  de  ses 
depenses'. 

Durant  les  guerres  de  reügion,  son  courageetson  habilete 
(^taient  aussi  estimes  par  les  catholiques  que  redout^s  des 
protestaiits.  II  fit  partie  du  conseil  special  r(^uni  ä  Avignon 
en  15GI  pour  deliberer  au  sujet  des  pr^^cautions  ä  prendrc 
pi)ur-  protegcr  la  ville  contre  les  incursions  de  ces  derniers. 
Ün  n'avait  adniis  dans  ce  conseil  que  ceux  «  qui  etoienl  dis- 
tingu(^s  par  la  sngesse  de  leurs  avis  et  qui  au  besoin  en  firent 
valoir  la  justesse  par  leur  valeur  » •. 

I\'"  Louise,  Tainee  des  tilles  d'Olivier,  öpousa  noble  Jac- 
ques Vento,  appartenant  ä  une  famille  originaire  de  Genes 
et  issu  du  preinier  mariage  de  Perceval  Vento  avec  Mar- 
guenle  de  Meri.  En  loM,  eile  etait  deja  morte,  laissant  un 
tils  unique,  noble  Charles  Vento.  La  notice  consacree  par 
Tabbe  Robert  ä  la  fainille  Vento  est  absolunient  incoinplete ; 
cet  auteui',  pourtant  estinie,  se  borne  ä  indiquer  que  Jacques 
Vento  continua  la  posteritö  ^.  Une  alliance  unit  plus  tard 
les  tamilles  Vento  et  de  TuUe,  alliees  toutes  deux  ä  la  famille 
de  Coucils.  Kn  1571,  Marguerite  de  Tülle,  fille  d'Antoine  de 
Tülle,  epousa  F^erre  Vento,  conseilier  au  Parlenient  de  Pro- 
vence. 

Les  armes  des  Vento  etaient  identi(iues  ä  Celles  des  Mo- 
naclü  ou  Monge  d'Ai-les  :  t^chifjuete  d\irgent  et  de  gueules. 

V'  Jeanne  n't^pousa  pas  Jacques  \'enlo,  en  1500,  comme 
le  prt^tend  Pithon  Curt,  mais  noble  Pierre  Gauftridy  ou 
GeotTroi,  alliö  a  la  puissanle  famille  des  De  la  Baume  de 
Suze-la-Kousse.  Antoine  Gauffridy,  seigneur  de  Malijay, 
avait  ete  dejjute  en  1499  avec  Pierre  De  la  Baume,  seigneur 
de  Suze  et  d'aulres  nobles  de  la  principautt^  d'Orange  pour 
assister  aux  6lats  de  cette  princijjaute,  convoqut^s  pour  Tins- 
tallation  de  Jean  II  de  Chalon,  prince  d'Orange.  II  avait 
epouse  Jeanne  de  la  Bauine-Suze  et  eut  deux  Hls,  noble 

*  Archiven  de  la  eilte  d' Avignon,  coinple  de  1537. 

»  FANTONI.  —  litoria  äelUcita  d'Angnvtr,  t.  I,  p.  373  —  P.  JTSTIN,  t.  T,  p.  113. 

^  L'et'it  et  le  nobiliaire  de  U  Proreiice,  t.  III,  |).  221. 


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-  79  — 

Pierre  Gauffridy  et  noble  Alain  Gauffridy,  mort  en  bas-äge 
avant  1512.  Pierre  Gauffridy  fit  don  ä  sa  femme,  Jeanne  de 
Coucils,  de  la  dot  de  sa  möre,  soeur  de  Bertrand  de  la  Baume, 
Chevalier,  seij»neur  de  Suze  '.  Louis  de  Merles  avait  6t6  ma- 
rie  en  troisiörnes  noces,  en  148G,  avec  une  tille  d'Antoine 
Gauffridy  et  de  Jeanne  de  la  Baume.  Douze  enfants  naqui- 
rent  de  cette  union;  ses  deux  premiers  mariages  avaient 
döjä  rendu  Louis  de  Merles  pere  de  huit  enfants.  Les  arehi- 
ves  departementales  de  Vaucluse  renferment  une  proc^durc 
faiteen  1515-1516,  ä  la  requöte  de  Pierre  Gauff'ridy,  gendre 
d'Olivier  de  Coucils*. 

CeUe  famille  de  Gauffridy,  Gauffridi  ou  Geoffroi,  seigneurs 
de  Malijay  (principautt^  d'Orange),  est  parfaitemcnt  distincte 
de  la  famille  Gaufridy,  descendant  des  vicomtes  de  Mar- 
seille, s'il  taut  en  croire  labbe  Robert  de  Briancon.  Elle 
n'avait  encore  de  commun  que  le  nom  avec  Claude  (iaufridy, 
notaire  ä  Avignon  en  159Ü.  Unmembre  de  la  famille  des  sei- 
gneurs de  Trets,  contemporain  du  mari  de  Jeanne  de  Cou- 
cils et  meme  son  homonyme,  Pierre  Gaufridi,  avait  contractu 
mariage  avec  Alaysonne  de  Pinclli. 

La  seigncurie  de  Malijay  (aujourd'hui  dans  la  conjmune 
de  Jonquiei*es)  |)assa  quelques  annöes  plus  tai-d  dans  la  fa- 
mille do  I^anisse.  La  carte  de  1627  de  la  princi|)autc  d'Orange 
lui  doime  letitrc  de  baronnie  et  lui  attribue  une  importance 
c|U*clle  n'avait  ccrtainement  pas'*.  Elle  avait  priinitivement 
appartenu  personnellement  aux  princes  d'Orange,  qui  y  S(5- 
journaient  volontiers  durant  les  chaleurs  de  Tete ;  eile  portait 
egalemenl  le  nom  de  Sauzeret  et  de  SuzeUe.  Par  son  testa- 
meni  du  21  juillet  1314,  Bei-trand  IV,  princc  d'Üi*ange,  donna 
Tusufruit  de  sa  bastide  de  Sauzeret,  dite  de  Malijay,  äsa 
femme  Eleonore  de  Gen(>ve  et  la  nue-propriete  ä  son  ffls 
Raymond.  Le  22  mars  1309,  il  avait  fait  hommage  ä  raison 

'  M:inu9cnt  d'Aitt.'F.an^nii'Hifpolfftg  Curel,  notaire  A  Carpentrus  (1765-17'Jl),  guillolint'  A 
Orange  le  15  juillet  \~J\  (Bibl.  Calvet),  2*  parlie,  p.  110. 
'  ö,  2015. 
'  La  pi'incip^uie  d'O.'anje  et  Cjuäit  de  Vettuscin,  Ainsteloilami,  1627. 


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-     SD  - 

de  cettc  terro  et  de  plusieurs  autres  ä  Charles  IL  roi  de  8i- 
cile'. 

VI^  Constance  t^pousa  noble  Hugues  Bordini,  docteur  en 
droit,  dejä  mort  en  1531.  Kn  lo.'iO,  eile  aurait  6t(i  aftiliee  au 
Serment  de  la  Monnaie.  Elle  eut  deux  HIs  ülivier  Bordini  et 
Jerome  Bordini.  Jt^rome  tut  reru  ouvrier  au  mois  davril 
1531  « tanquam  lilius  dicte  nobilis  Domine  Coastantie,  (ilie 
nobilis  quondam  Olivarii  de  Cocillis  monetarii  et  prepositi. 
dum  viveret,  generalis  opcrarioruni  et  monetariorurn  »*.  II 
remplara  son  oncle  Pierre  de  Courils  a  la  fois  a  la  Maitrise 
de  Villeneuve  et  a  celle  d'Avignon  en  1533.  J'c4udierai  plus 
specialement  sa  via  lorsque  je  traiterai  des  Maitres  Particu- 
liei-s  de  la  Monnaie  papale. 

A  la  date  de  1558,  ülivier  Bordini  habitait  Uzes  et  etait 
prieur  du  prieure  de  Saint- Privat  de  Cayssac,  au  diocese  de 
cetle  ville*. 

Les  armes  des  Bordini  etaienl,  d^izur  ä  trois  bourdons 
i/icgaiix  d'or  poses  cn  burtde,  accoinpagries  de  deux  etoiles 
d^or,  luie  en  clicf  et  lautre  en pointe, 

\W  Marguerite  s'unit  en  1510  a  noble  Antoine  de  Tülle, 
seigneur  de  la  Baume,  d'uno  famille  originaire  de  Cornaro 
(Piemont)  et  qui  avait  pour  blason  d\irgent  au  pal  de  gueu- 
les  Charge  de  trois  jjapillons  dargejit  niirailU^s  d'aj;ur,  Le 
(*ontrat  de  mariage  tut  signe  le  2C)  octobre  1510.  Sept  enfants 
naquirent  de  cc  mariage  :  Julien,  Jean,  Nicolas,  Pierre. 
Claude,  Bernardin  et  Marguerite. 

Antoine  de  Tülle  fui  nomme  gnrde  de  la  Monnaie  d'Avi- 
gnon,  le  31  d^cembre  1538,  par  le  Lögat  Franrois  de  Cler- 
mont.  II  mourut  en  1542.  Son  fils  Nicolas  lui  succ^da  dans 
son  ofHce.  Tous  deux  furent  en  möme  temps  nögociants  : 
«  morcatores». 

VIII"  Catherine  öpousa  noble  Jean  de  Cabassolle,  docteur 

'  OAnTHELEM Y.  —  Ineentaire  chronologique  et  analyHque  de»  eharUs  dtla  nuiisom  d$ B-ihx, 

*  Archhe9  de  laviVe  d'Aoignon,  HH. 

*  Minute»  dt  M'  AnaUaii,  notaire  ä  ViUenenve,  f»  LXX. 


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-  81   — 

cn  droit/ cncore  eil  vie  en  1532,  qui  appartenail  ix  la  inline 
tamille  que  Pierre  Cabassolle,  conseiller  de  lliotel  de  villc 
d'Avignon  en  1493. 

IX"  Isabelle  se  maria  ä  noble  Jean  Guerin  ou  de  Garrön 
ou  de  Garon.  Le  testament,  dt^jä  analyst^.  de  Magdeleine  de 
Montterrat,  donne  les  deux  lerons  Guörin  et  Garon.  Dans 
un  acte  de  1532,  la  forme  Jean  Garon  est  adoptöe ;  le  notaii-e 
r6dacteur,  Girard  Henrici,  y  conslate  avec  raison  que  Jean 
de  Coucils  dit  Agaflin,  Jean  Garon,  Antoine  de  Tülle  et  Henri 
de  Rouvillasc  ötaient  beaux-fröres,  car  Nicolas  de  Coucils 
avait  (^pousö  Magdeleine  de  Rouvillasc,  soeur  d'Henri  *. 

Je  n'ose  pas  idcntitier  le  inari  d'Isabellc  de  Coucils  avec 
Jean  des  Garrons  ou  de  Garon  (de  Garronibus,  Garonis), 
celebre  jurisconsulte  Avignonais  qui  vivait  a  cette  öpoijue. 
En  14G0  et  en  1470,  Georges  de  Garron  tut  priniicicr  de  Tuni- 
versitc  d'Avignon.  Son  tils  Jean  fut  revötu  du  menie  hon- 
neur  ä  trois  reprises  (1495,  1507  et  1512),  la  deuxi^me  t'ois  a 
la  deniande  du  vice-lcgat  Francois  d'Estaing,  a|)res  avoii- 
etudiö  le  droit  ä  Turin  en  1482.  II  fut  recu  doclcur  en  1493 
et  devint  assesseur  des  consuls  d'Avignon  en  1488  et  en 
1511.  11  mourut  auditeur  de  la  Rote  et  fut  enseveli  dans  la 
chapellc  St-Roch  a  Töglise  des  Cordeliers  *.  Boniface  de  Gar- 
ron, son  tils  peut-etre,  fut  egaleinent  primicier  en  1534  et  cn 
1564  et  mourut  cn  1565. 

Un  Raymond  Garron  fut  recu  ouvrier  a  la  Monnaie,  en 
1580,  äliigede  16  ans*. 

Les  de  Coucils  possödorent  un  certain  noujbre  d'immeu- 
bles  aux  Angles  et  ä  Villeneuve.  Oli vier  hvait  acquis  un  vaste 
clos  complanli^  de  vignes  et  d'oliviers,  |)res  de  la  tour  de 
Philippe  le  Bei  « ...x\cta  et  publice  recitata  fuerunt  preniissa 
in  domo  habitationis  dicti  Broti  per  me  notarium,  constructa 
in  Tegulariis  (quartier  des  Tuileries),  subtus  turrim  pontis 

*  Archiees  de  laviUed'ÄoignvH.  Minutes  de  21*  Girard  Henriry.  15:^2,  f  i2\. 
»  BARJAVEL.  —  Dict.  Mit.  etc.  du  departement  de  Äaucluae.  FANTONI,  Moria  della 
cita  d'Avignone,  p.  35. 

'  ROGER  VALLENTIN.  —  L'atelier  mouHaire  d'Äofgnon  en  löSO. 

REVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIOUE  (} 


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—   >;>  — 

\'..  *?r.  «ve.  [  r '.-e  *-.-iu-T.jni  xii.ee  et  •:•!;% ar:v»rum  heredum 
•  I.;  -f-iiin  n  o...^  <  K  \a:-:i  A:ra:*t::ii  •  *. 

O. .'..►,'!*  ».'•.  > 'II  ri-  N;i-»!a-  r.iei.:  j'r::i«i..ule!n?ni  le  com- 
Uisv*:^  it\*^r  ir-  F^ilin  ni  boixeau  lie  Icur  fauiLe.  LeTjuin 
I.VU,  P;»*riv  «1  Tina  p  »uvi.r  a  ii  'i*.e  Henri  de  Rouviiiasc, 
'>/ih'  ui'/i  ä  Avi-Tfi^n  ei  J>*?au-fre:-e  de  Nii*'^a>.  \*jur  re^^ou- 
\rvr  •  ie^  '^»rniii'.'>  d"r  »»u  J  ai^:-?fH  mh  uianriandi^es  »,  diie^^ 
a  ^  ^W'*-^ — -.'»n  de  Jean  par  ■  n-'^^e  Fran  mI^  de  Montesye, 
U  pi"j*J*^i-*  d^•  Phjrn  »nr  ■  •. 

L'ai'^!.erin'jn*^tair.,Mle  Vü'.enoiive  deuieura  in>taile.  un  peu 
p'.jj-  de  dix  an-,  ä  partir  de  l'annee  l.V^V  dans  une  inaison 
ri»Mj\e.  CMn-uui*e  par  Jean,  n^n  l«»in  de  la  Tour  de  Philippe 
!e  Bei.  Le  loyer  annu»^l  en  tut  Hxe  ä  30  livres  tournois.  En 
l."VV>.  Fii.Tie  d  »nne  ä  bail  <a  maisttn  du  Logis  de  la  Cloche, 
-iiU'-e  ä  \'iljeneuve.  au  <|uartier  du  BouPiruet  et  pi-es  du  pont 
Si-B»'nezet  *.  A  la -uite  dun  proces.  dont  je  n*ai  pu  d(}ter- 
in!ii':'r  la  cau-e.  la  runuuune  de  \'illeneuve  fui  condamnee  ii 
iui  pa\  er  une  certaine  Mjinme.  Le  23  juiiiet  ir>S4  «  Crespin 
An.oe,  lun^  des  exarieurs  du  souI  et  livre.  impou^e  par  les 
^•onsuiz  et  coniinunauie  de  Villeneufve-Sainct-Andre-lez- 
A\i;:n  ju  pjur  Ic  payeuient  de  la  S4»mmeadjugeeaufeu  sieur 
cappiiaine  Pierre  «le  Cosiilz,  diet  A^atlin,  ou  ses  lieoii-s,  par 
;irr*'st  du  eunseil  fl'e^^tat  »,  donna  «piittance  en  cette  f|ualit6 
a  Pierre  Fabri,  chanuine  de  Xotre  Dame  des  Doms,  de  la 
<*>mHie  de  37  livn»<,  5  sous,  0  deniers  iournoi>;\  Cne  ile. 
-ituee  dans  le  Hliöne,  un  peu  au  nord  de  Villeneuve,  appar- 
'int  lon^rtemps  a  la  famille  de  Coueils:  eile  etait  appelt^e  vul- 
tzairernenl  «  Ty-^le,  dicte  d'Agaflin  ». 

Une  propriete  sise  approxiniativenient  ä  ejrale  distance 
flAviiL^non  et  du  Puntet  porte  le  noui  de  les  Agussins,  D'apr6s 
la  1*  ^^ende,  les  eors  ((///r/s^menproveneal)  des  personnes  qui 

•  Minute»  lU  M'  Ana^tais,  notaire  ä  VUleneuw,  153'i,  f*  237. 
'  \hu\.  V  2i3. 

*  Minute»  de  M'  Cabmsole,  noUire  ä  VilleHsute,  T  3. 

•  Minute»  de  It  Dupuit,  notjire  ä  Yiüeneute.  Quiltance  pour  le  chapitre  de  Vßglite  MetropS' 
litutne  d'Aeigitou. 

*  Bulletin  kut.  et  archeologique  de  Faitc/iiw,  1879,  p.  22. 


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-  83  - 

s;v  arretent  un  instant  tombent  d'eux-memes ;  selon  une  au- 
tre  tr-adition,  les  cors  qui  sont  coupes  dans  une  halte  faite 
en  cet  endroit  ne  reparaissent  plus.  Faul  Achard  a  pr^^tendu 
sans  preuves  sörieuses  d'ailleurs  que  le  domaine  des  Agas- 
sins  avak  appartenu  ä  la  tamille  de  Coucils  et  que  le  nom 
«  des  Agassins  »  n'etait  qu'une  corruption  de  « les  Agaf- 
fins. » 

Les  armes  de  la  familie  de  Coucils,  dit  Agat'Hn,  ötaient 
d  urgent  ä  trois  tiges  de  nielle  de  sinople,  fleuries  et  bouton- 
nees  de  gueules,  posees  2  et  1.  Pithon  Curt  dit  ii  tort  trois 
plantes  au  lieu  de  (rois  tiges  *.  Nostradamus  s*est  trom])6  de 
son  colö  en  indiquant  que  les  trois  Heurs  de  chaque  tige  sont 
depourpre^.  La  nielle  se  rencontre  fort  rarement  dans  les 
armoiries. 

Les  Premiers  prevöts  gon6raux  furentregulierement  desi- 
gnös  en  seance  solennelle  par  les  suffrages  des  compagnons. 
L'article  1  des  Statuts  le  prouve  surabondamment  «  Fre- 
mierement  que  qui  sie  elegit  (sie)  prevost... » '.  Le  cörömo- 
nial  observö  ötait  sensiblemenl  le  möme  que  celui  usite  pour 
Tölection  des  grands  prevöts  gönöraux  des  compagnons  du 
Serment  de  TEmpire.  Ces  derniers  recevaient  leurs  pouvoirs 
des  delögut^s  des  divers  ateliers,  avec  cette  restriction  qu'une 
meme  Monnaie  dis[)0sait  dune  seule  et  unique  voix,  qu'elle 
eüt  envoyö  un  ou  deux  dölöguös.  Ils  etaient  elus  par  le  sut- 
frage  restreint.  Les  prövots  et  ensuite  les  prövots  gen^raux 
d'Avignon  etaient  au  contraire  designös  directement  par  les 
voix  de  tous  les  compagnons.  Un  document,  ölabore  par  le 
parlement  gent^ral  de  Valencc  de  1392  et  public  dans  un  ou- 
vrage  oü  Ton  peut  ötre  elonnö  ä  bon  droit  de  le  rencontrer  *, 
permettra  de  resumer  succinctement  les  diverses  pi^i-ipöties 
du  choix  et  de  la  proclamation  des  pri^vöts  genöraux  du  Ser- 
ment de  l'Empire. 

*  Hiat.  dt  la  noblMse  du  Comta  Yenaiasin,  t.  I,  p.  232. 

*  L'hisioire  tt  ckronique  de  PfOPt/tce^  p.  ^^5. 

*  ROGER  VALLENTIN.  —  Les  Statuts  des  prevöts  gimraux  d^lvignon  et  du  Comtat  Ys' 
naissin,  p.  1. 

*  GIRAUD.  —  Essai  historique  sur  Vabhai/e  de  S*'Btrnard,  Preuves,  t.  II. 


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■    «^ 


—  84  — 

Lorsque  la  majeure  partie  des  procureurs  setait  renduo 
au  lieu,  oü  devrait  etre  celebrö  le  Farlement  GentM*ai,  lieu 
dösign^  dans  le  parleinenl  precedent,  le  pr6v6t  de  la  Mon- 
uaie  de  ce  boui-g  ou  de  cette  ville  etait  tenu  dalier  retenir  une 
salle  « en  aulcun  couveiit  de  religion  »  et  den  empörter  la 
clef  «  püur  entrer  en  paHemeut  gi^nt^ral »  quand  il  leur  plai- 
rait.  S'il  nV  avail  pas  de  prövot,  le  dötenteur  du  sceau.  le 
depositaire  du  livre  et  le  secri^laire  des  parlements  gi^neraux 
etaient chargt^s  de  celte  demarclie.  Le  jour  de  louvei-ture  du 
Parlement  Genöral,  ies  procureurs  devaient  «  ouTr  messe  ». 
Si  la  journee  etait  trop  avancee,  ils  entraient  dans  une  tiglise, 
Celle  du  eouvent  oü  le  parlement  se  colebrait,  pour  «  en  icelle 
öglise,  cliascun  d'iceulx  faire  dt^voiement  son  oraison  et 
|)riei'e  envers  Nostre  Seigneur  Jhesu  Christ  ».  De  lü,  ils  re- 
gagnaient  la  salle  de  la  reunion  et  dt^posaient  leurs  pouvoirs 
entre  Ies  mains  du  secrötaire,  qui  transcrivait  en  «  un  seul 
feuillet  de  papier  »  Ies  noms  des  procureurs  et  des  Monniies 
represcntöes.  Le  prevOt  du  lieu  et  dans  le  cas  oü  il  n\  en 
avait  pas,  deux  procureuis  choisis  par  leurs  collegues  et  le 
secretaire  recevaient  le  serment  individuel  des  autres  mem- 
bres  du  parlement,  qui  quittaicnt  ensuite  la  salle,  en  contiant 
ä  Tun  deux  le  soin  de  garder  la  porte.  Ce  dernier  avait  en 
outre  pour  mission  d'a|)peler  «  chascun  des  procureux  qüi 
sei-ont  dehors  le  dit  parlement,  Tung  aprez  lautre,  comme 
le  dit  nolaire  et  Ies  procureux  qui  seront  dedans  lui  diront  et 
nommeront  ».  A  toar  de  role  Ies  procureurs  pönötraient  dans 
la  salle,  pietaient  serment,  indiquaient  leui-  vote  au  secrt^- 
taii-e  et  se  retiraient.  Puis  le  prt^vot  du  lieu  ou  Ies  deux  döli^- 
gues  pretaient  serment  entre  Ies  mains  du  secrt^taire  et  vo- 
taient.  F.nfin  «  Ies  deux  procureux  et  le  notaire  si  regarde- 
ront  et  verront  lequel  procureur  aura  plus  de  vois  et  qui  sera 
esleu  a  estre  prevost  general ».  Cette  vöritication  op^rt^e,  Ies 
delögui^s  rentraient  tous  dans  la  salle  et  «  Tun  d'iceulx  pro- 
cureux qui  aui-a  este  ä  recevoir  Ies  vois  et  election  du  dict 
prt^vost,  si  tcra  son  prologue  et  paroUe,  bien  et  venörable- 
ment  en  la  presence  de  tous  Ies  dessus  dis  |)rocureux  et  au- 


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-  85  — 

tres,  en  disant  que  par  la  grace  de  Dieu  et  la  vertu  divine  et 
pour  plus  de  voix  que  lel  N.  a  eulx  ä  la  diete  election,  il  a 
est6  esleu  pr6vost  g^näral.  Lequel  procureur  le  nommera 
par  son  nom  et  en  signe  de  vraye  declion,  Ic  dit  procureur 
(\u\  dira  les  paroUes.  si  ballera  un  chapel  de  fieurs  ou  de 
gaietö  en  la  teste  d'icelui  prevost  general  fjui  sera  esleu  et 
cret^.  FA  adonc  icelui  procureur  fera  la  revöience  au  dit  prö- 
vost  göneral,  ainsi  comnie  il  appartient  de  faire;  et  aussi 
feront  chascun  de  tous  les  procureux  et  tous  les  autres  du 
serment  qui  seront  pr^sens.  Tun  apr6/,  Tautre ».  Le  prövot 
g6n(^ral  invitait  alors  les  delögues  h  entrer  en  söance,  leur 
faisait  pröter  serment  ä  nouveau  et  jurait  «  sus  les  dictes 
Saintes  Evangilles  de  Dieu  que  bien  loyalement,  justement 
et  saintement,  de  tout  son  povoir,  le  dit  parlement  durant, 
il  ordenera,  consellera  et  jugera  tout  ce  qui  sera  a  faire,  a 
ordener,  conseller  et  juger,  sans  faire  nul  fraud.  ne  dt^cep- 
ti()n  en  aucune  maniere  ». 

Cn  chapel  de  Heurs  etait  deposö  sur  la  töte  du  prevot  gö- 
nt^ral.  II  le  conservait  en  signe  d'autoritc  pendant  (|ue  les 
inembres  du  Parlement  Gönöral  lui  faisaient  « la  revörcnce  ». 
Quelques  monnaics  feodales  du  Sud-Kst  de  la  France  nous 
montrent  divers  princcs  ou  seigneurs,  la  tötoorneedemöme 
(Vun  chapel  de  roses:  le  carlin  si  commun  de  Kaymond  IV 
(1340-1393),  prince  d'Orange  (le  prince  assis  avec  un  chapel 
de  roses  et  une  rose  de  chaque  cole  de  la  tete),  un  denier  de 
Louis  II  de  Poitiers  (1373-1419),  (buste  ä  gauche  couronnt^ 
d'un  chapel  de  roses),  un  carlin  d'Hugues  Adhömar  (1360- 
1372)  seigneur  assis  et  couronnö  d\m  chapel  de  roses).  Un 
grand  blanc  de  Louis  11  de  Poitiers,  imite  du  blanc  de  donne 
de  Charles  V,  roi  de  France,  |)orle  encore  dans  le  champ  du 
droit  un  grand  L  oouronnö  d'un  chai)el  de  roses. 

Les  formalites  relatives  ä  la  nornination  des  pr6v6ts  gc^- 
nöraux  d'Avignon  etaient  calquees  sur  le  ceremonial  ob- 
serve  pour  Telection  des  prevots  gen^raux  des  compagnons 
du  Serment  de  TEmpire.  Ün  ne  saurait  songer  a  resumer  les 
phases  de  relecti')n  de  chacun  des  prevots  göneraux  d'Avi- 


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—  86  - 

gnon.  II  suffira  de  presenter  une  analyse  documenlöe  du 
procös-vei-bal  de  eelle  de  Pierre  de  Coucils,  le  plus  illustre 
d'entr^eux  et  qui  d'ailleurs  ful  un  de  ceux  qui  resterent  le 
plus  longlernps  ä  la  (ete  de  la  prevotö  gt^nörale. 

Si  Jamals  une  ölection  a  ötö  mouvementee,  si  jamais  eile 
a  donnö  lieu  ä  de  pi(|uants  incidents,  soulevös  dans  des  con- 
ditions  bizarres,  c'est  bien  eelle  qui  eut  lieu  ä  la  Monnaie 
d'Avignon  le  3  döcembre  15.33.  Noble  Jean  de  Coucils  venait 
de  inourir  «  vaccante  officio  prepositure  generalis  moneta- 
rioruin  et  opcrariorum  monete  Domine  Pape,  que  in  civilate 
Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  cuditur  ».  Quelques  eom- 
pagnons  se  concerti^rent  pour  user  de  leur  droit  traditionnel 
de  designer  son  successeur  «  ...et  ea  oecasione  nonnulli  tarn 
operarii  quam  monetarii  dicte  Monete  volenles  et  cupientes 
juxta  morem  solitum  ad  electionem  novi  prepositi  generalis 
procedere  prout  ad  eos  pertinet  et  spectat  et  sunt  in  posses- 
sione  pacifica  ». 

Les  prövots  generaux  convoquaient  sous  leur  i-esponsa- 
bilitö  les  ouvriers  et  les  monnayers  toutcs  les  fois  qu'ils  cn 
etaient  requis  ou  lors(|u'ils  le  jugeaienl  opportun,  pour  dis- 
cuter  les  atTaires  de  la  compagnie.  Durant  les  vacances  de 
la  pr^votö,  Tautorisation  devait  ötre  au  proalable  sollicitec 
du  Lögat  ou  du  \'ice-Legat  par  Icui*  delögu6.  Un  cei-tain 
nombre  de  com|)agnons  se  rendin'nt  donc,  le  3  decembre 
1533,  ä  une  lieure  matinale  au  Palais  Aposlolique  d'Avignon. 
M"  Girard  Henrici,  secrötaire  de  la  Monnaie,  qu'ils  avaient 
niis  äleur  töte  selon  Tusage,  exposa  le  but  de  leur  requete; 
il  ))ria  le  Legat  d'autoiiser  leur  assemblee  « in  conventu Fra- 
trum  Minorum  ipsius  civitatis  et  loco  solito »,  conformöment 
aux  ordonnances  rendues  «  per  reverendissimos  Dominos 
Legatos  et  Camerarios  Domini  Nostri  Pape  pro  tempore  » 
et  coucht^cs  « in  libro  dicte  Monete  ».  Sur  le  rapport  favora- 
ble  de  Berai'd  de  Labeau,  docteur  ez-droit  et  juge  de  la  cour 
tem[)  )relle  d'Avignon,  qui  invoqua  V  « antiquam  consuetu 
dinem  »,  ils  recurent  une  reponse  favorable.  Le  maitre,  Pierre 
de  Coucils,  fut  deleguö  pour  re«.'evoir  le  sermcnt  ä  preterpar 


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■|^    |IU|     .    p 


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tous  le.s  compagnons.  Girard  Henrici  dressa  imm^diatement 
acte  du  tout  au  Palais  et  « in  aula  de  Mirandula » ;  il  prit 
comme  tc^moins  le  juge  ßt^rard,  auteur  du  rapport  et  noble 
Henri  de  Rouvillase,  bourgeois.  Relativement  aux  reunions 
dans  les  couvents  de  Fröres  Mineurs,  je  ne  peux.  que  ren- 
voyer  ä  ce  que  j'en  ai  d^jä  dit  ailleurs  \ 

Au  sortir  du  Palais,  les  compagnons  suivants  et  deux  au- 
tres  dont  les  noms  ont  etö  omis  sur  la  copie  que  j'ai  decou- 
verte,  se  rounirent  au  Couvent  des  Fröres  Mineurs,  dans  la 
salle  capitulairc,  silut^e  prös  de  la  chapelle  «  Pierre  d*Agaf- 
lin,  maitre,  Jehan  Parent,  pr6v6tdesouvriers.  Peyrot  Droyn, 
prevot  des  rnonnayers,  Antoine  de  Tülle,  garde,  Ponce  Four- 
nier,  Nicolas  Agaftin,  Charles  de  Clielus,  Antoine  Olivier, 
Raymond  Borguignon,  Laurens  Motet,  Jehan  Bonnet,  An- 
toine Motet,  Jt^rome  Bordini,  Gilles  Boverii,  Laurens  Boverii, 
Anthoinc  Bonnet,  Adrien  Olivier,  Anthoine  Barbier,  Claude 
Chantra,  Pierre  Charredon,  Jehan  Perrusii,  Jehan  Laurens, 
Hector  Marcoys,  Claudet  Firmin,  Piei-re  F'irmin,  Pierre  Siro- 
que,  Girard  Henricy  » ;  en  tout  29  compagnons,  y  compris 
le  secretaire  et  Tun  desgardes.  La  r(^ouverture  de  la  Mon- 
naie  et  Tölection  d'un  prevot  gönt^ral  t^taient  precedöes  d'une 
messe  du  Saint-Esprit.  Nos  compagnons  durent  observer 
cette  r^gle  absolue  «  celebrata  prius  missa  de  Sancto  Spi- 
ritu,  ut  est  in  talibus  solitum  ».  Ils  regagn^rent  ensuite  la  salle 
capitulaire  et  Pierre  de  Coucils  fut  reconnu  comme  prosident 
de  la  reunion.  Chacun  dut  preter  entre  les  mains  de  ce  der- 
nier  et  sur  TEvangile  le  serment  de  porter  son  choix  sur  le 
plus  digne  et  sur  quelqu'un  qui  serait  incapable  de  faire  bat- 
tre  des  especes  en  dehors  de  la  Monnaie  et  sans  ordonnance 
du  Lögat,  soit  directement,  soit  indirectement  «  ut,  hominem 
dignum,  sufHcientem  et  ydoneum  ac  expertum,  et  qui  nun- 
quam  faciat  cudi  seu  fabricari  monetam,  per  se,  vel  alium, 
seu  alios,  sub  pena  privationis,  eligerent  ».  Antoine  de  Tülle, 
gai'de,  et  Antoine  Motet  furent  d^signes  pour  assister  le  no- 

*  ROGER  VALLENTIN.  —  Le parUmenf  gencral  des  ouvriers  et  des  inonna/fers  du  Serment 
de  VEmpire  tenu  ä  Avignon  en  mai  1331,  p.  2. 


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taireet  secretairc  dans  la  reception  des  votes  et  leur  di^pouil- 
lement.  La  discussion  des  candidatures  ne  tarda  pas  äconi- 
inencer. 

Noble  Nicolas  de  Coucils,  inonnayer  et  frere  du  prevot 
göiieral  döfunt  eiit  d'abord  la  pi*et'e5rence.  Commc  il  ne  r^si- 
(lait  pas  ä  Avij^non,  quelques  elecleurs  lui  deinandörenl  de 
promettre  des  maintenant  pour  le  cns,  oü  il  röunirait  le  plus 
de  suffrages,  de  veair  y  habiter  ä  bref  delai.  II  repondil  arro- 
gainrnent  qu'on  pourrait  part'aiteuieiit  elire  un  autre  etran- 
ger  quo  lui  et  qu'il  ne  prendrait  rengagement  di^sirö  que  si 
tous  les  elrangeis  consentaient  a  sc  Hxer  ii  Avignon  en  cas 
de  nomination  et  dans  le  delai  detennine  par  la  compagnie. 
Devant  cette  attitude,  on  songea  au  maitre  Pierre  de  Coucils, 
frere  cadet  de  Nicolas  et  president  de  la  reunion.  Ce  dernier 
s'em[)ressa  de  fair-e  valoir  son  insuflisancc,  de  rappeler  Tin- 
compatibilitö  de  la  rnaitrise  d'Avignon  avec  la  prevote  g^nö- 
rale  et  d'avouer  sans  deiour  qu'il  preterait  resler  maitre.  En 
terminant,  il  engageait  avec  desinteressement  ä  voter  pour 
Nicolas  «  nobilcin  Nicolaum  ejus  fralreni,  longe  in  arte  nio- 
nete  peritum,  quem  poterant  eligere».  DelalesdeleguesAn- 
toinc  de  Tülle  et  Antoine  Motet  se  rendirent  ii  la  chapelle 
pour  servir  de  tCnnoins  au  seci*ölaire  Girard  Henricy  «  ad 
electionem,  nominationem  et  dep|)utationem  dicti  novi  pre- 
posiii  generalis,  in  nomine  Dei  ».  Girard  Henricy.  scrutateur, 
se  placa  au  pied  de  rautel.  üurantcetemps,  les  compagnöns 
[)re|)araient  leur  choix  dans  la  salle  capitulaire.  A  tour  de 
role,  ils  entraient  dans  la  chapelle  et  faisaient  connailre  leur 
vote.  Antoine  de  Tülle,  Antoine  Motet  et  Girard  Henricy  vo- 
terent  a  leur  tour.  Le  depouillement  ayant  ete  op^re  avec 
laide  des  deux  delegues  «  tandem  scrijHis  et  signatis  voci- 
bus  singulorum  per  me  notarium  jamdictum»,  il  tut  reconnu 
que  Pierre  de  Coucils  avait  recueilli  22  voix  et  son  fröre,  Ni- 
colas, 7  seulement.  Pierre  avait  donc  eu  la  majorit6  et  Ion 
se  pr^parait  ä  |)roclamer  son  election,  lorsqu'il  se  r^cusa  de 
nouveau  et  de  la  fa(;on  la  plus  categorique,  en  abandonnant 
toutes  scs  voix  a  Nicolas.  Au  grand  otonnement  de  tous,  Ni- 


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~  89  - 

colas  n  hösita  pas  un  seul  instant ;  il  fit  connaitre  immödia- 
tement  son  acce|)tation. 

Ccntbrmt^ment  aux  traditions,  le  secretaire  donna  lecture 
des  Statuts,  que  j  ai  dejä  publies  «  capitula  et  statuta  quae 
prepositi  observare  tenentur  »*.  Nicolas  jura  de  les  obser- 
ver.  Le  [>rev6t  des  ouvriers  et  le  prevot  des  monnayers  re- 
(/urent  son  serrnent,  suivant  les  reglenrients.  11  promit  de 
li-ansf(5ier  son  domicile a  Avignon  dans  le  delai  de  six  mois. 
Son  beau-fVere  Antoine  de  Tülle  et  quelques  compagnons 
ne  tarderent  pas  a  revenir  de  leur  premiöre  surprise;  ils 
proteslörentavec  energie  contre  une  ölection  accoin[)liedans 
ces  c«:)nditions  et  ils  declari^rcnt  qu'ils  nc  pouvaient  recon- 
naitrc  Nicolas  cn  qualitö  de  prevot  göneral  que  s'il  rounis- 
sait  hl  inajoritö  des  sulTragcs.  Ils  requirent  Icsccrötaire  d'in- 
serer  leur  prote^tation.  Le  proces-verbal  des  phascsdu  vote 
fut  redigö  dans  la  salle  capitulaire  « in  diclo  loco  capitulari 
Fratruui  Minorum  »,  en  pPcVsence  de  Frangois  de  TuUe, 
d'Antoine  Massilian  et  de  iSebastien  Billoti,  citoyens  d'Avi- 
gnon. 

Au  sortir  de  Passeinblöc,  Nicolas  et  Pierre  de  Coucils  sc 
rendirent  au  Palais  Apostoliquc,  accompagnc^s  du'secrötaire. 
Ce  dcrnier  exposa  les  faits  au  L6gat  et  le  pria  de  ratitier 
r^lection  de  Nicolas,  bien  que  sept  voix  seulement  se  fus- 
sent  poi'töes  sur  lui  «  approbare,  eniologare  et  confirnnare 
dignaretur,  prout  alii  Legati  et  CameraHi  seu  Gubernatores, 
qui  fuerunt  pro  tem|)orc,  in  similibus  facere  sunt  soliti ». 
Francois  de  Clerinont  se  borna  ä  rt^[)ondre  qu'il  lui  etait  nö- 
(^essaire  d'examiner  le  proces-verbal,de  convo([uer  ses  con- 
seillers  et  de  leur  souniettre  le  cas.  Louis  d'Albe,  abbö  du 
monastere  de  St-Andre,  Jean  de  Panisse,  seigneur  de  Mali- 
jay  et  viguier  d'Avignon,  Barthelemy  Castelan,  archidiacre 
d'Avignon,  Guillaunie  Girard,  clianoine  de  Vaison,  le  jugo 
de  la  cour  teniporelle  de  St-Pierre,  Fran(;ois  Mcrle  et  Jean 
Montaigne,  docteur  ez-droit,  se  reunircnt  pour  cn  döliberer 

*  HOGFZR  VALLENTFN.  —  Les  alalnts  dea  precots  genirnnx  dts  ouvriers  et  des  monnayers 
d'Avignon  et  dn  Comtat  Venaissin, 


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avec  le  Lögat.  Ils  dc^cidörent  que  Tdection  de  Nicolas  de 
Coucils  etail  nulle  et  quo  si  Pierre  de  Coucils  ne  se  dt^cidait 
pas  ä  accepter,  un  nouveau  scrutin  etait  indispensable.  Pierre 
de  Coucils  se  conforma  ä  cette  döcision. 

Le  15  Jan  vier  1534,  le  pr^vöt  des  ouvriers  el  le  pr^vOt  des 
monnayers  se  prösent^rent  au  Palais  pour  rntifier  Telection 
faile  «justeel  canonice».  Pierre  de  (-oucils  s'ötait  Joint  a 
eux.  11  annon(;a  qu1l  avait  rt^signö  sa  maitrise  en  faveur  de 
son  neveu,  noble  Jt^roine  Bordini,  «  sui  ex  sorore  nepotis  » 
et  supplia  le  Lögat  d'ap|)rouver  son  choix,  comme  «  alii  Le- 
gati, Camerarii  et  Gubernatores,  pro  tem))ore,  in  similibus 
facere  soliti  erant ».  II  preta  ensuite,  sur  1  Kvangile  et  entre 
les  mains  de  Francois  de  Clermont,  le  serment  d'exercer 
fidelcment  ses  fonctions  et  de  ne  pas  faire  battre  de  mon- 
naies,  directement  ou  indirectement,  sans  une  autorisation 
prt^alable  «  de  bene  et  tideliter  exercendo  officium  hujusrnodi 
supradicturn  ac  de  non  cudendo,  nee  cudi  faciondo.  per  sc, 
nee  per  aliuin,  aliquod  genus  inonete,  infra  dictam  civitatem 
nee  alias  terras  ecciesie  ».  Girard  Henricy  qui  s'intitula  cette 
fois  clerc  du  diocesc  de  St^nez,  citoyen  d'Avignon,  secrtilaire 
de  la  ville  et  de  la  Monnaie,  notaire  apostolicjue  et  royal,  ccr- 
tifia  avoir  öcrit  de  sa  niain  le  nouveau  proc6s-verbal  au  pa- 
lais  apostolique,  en  pr6sence  de  Pierre  de  Forlivio,  abbt^  de 
St^nanque,  et  de  Guillaunie  Girard  *. 

Pierre  de  Coucils  avait  fait  connaitre  son  acceplation  dans 
la  soiree  du  trois  d^cembre.  C'est  seulement  le  lojanvier 
suivant  que  la  Situation  fut  regularisee  par  les  compagnons 
en  prösence  du  Legat  et  que  le  serment  usitö  fut  prett^. 
Nöanmoins  les  letlres  d'office  portent  la  date  du  4  decembre 
1533: 


Tenenr  des  lettres  dofßre  de  la  dicte  pnlcoste  et  gJ/UTalitc 
des  dictes  Moiinoyes, 

Franeiscus  de  Claromonle,  miseratione  divina  e[)iscopus 

»  Registre  de  la  Monnaie.  f  II,  2*». 


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-  91  - 

Tusculanus,  Sancte  Romane  Ecclesie  Cardinalis,  in  civitate 
Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  pro  Sanctissimo  Domino 
Nostro  Papa  et  Sancla  Sede  Apostolica  in  spiritiialibus  et 
temporalibus  vicarius  generalis  et  ejusdem  Sedis  de  lalerc 
Legatus,  Dilecto  Nobis  in  Christo,  nobili  Petro  de  Cocillis, 
alias  AgafHni,  civi  Avinionis,  Preposito  Generali  Monetario- 
rum  et  Operariorum  Monete  in  Civitate  Avinionis  et  Comi- 
tatu Venayssini  ac  terris  adjacentibus,  ad  Sanctissimum 
Dominum  Nostrum  Papam  et  Romanam  Ecclesiam  |)leno 
jure  spectantibus,  existentium,  Salutem  in  Domino  sempi- 
ternam. 

Justis  petentium  votis  libentes  animo  et  illis  de  quorum 
laudibus  et  experientia  locuplex  landis  testimonium  habe- 
mus,  ea  gratiose  impartimur  que  comodo  et  iionori  suis  ca- 
dere  videntur.  Nuper  siquidcm  ofHcio  Generalis  Prepositure 
Monetariorum  et  Operariorum  Monete  in  Civitate  Avinionis  et 
Comitatu  Venayssini  ac  terris  illis  adjacentibus,  ad  Sanctis- 
simum Dominum  Nostrum  Papam  et  Romanam  K'clesiam 
pleno  jure  expeclantibus,  existentium,  quod  quondam  Johan- 
nes de  Cocillis,  alias  Agaftini»  Monetariorum  et  Operario- 
rum predictorum  Prepjsitus  Generalis,  dum  viveret,  obti- 
nebat,  per  ipsius  Johannis  obitum  aut  alias  vacante.  |)ro 
parte  Monetariorum  et  Operariorum  Monete  predicte  seu 
inajoris  partis  ipsorum.  Nobis  sup[)licatio  existit  quathenus 
cos  ad  novi  Prepositi  electionem  quam  ad  eos  spectai*e  as- 
serebatur,  admittere  et  eligcndi  libertatem  seu  licentiam  et 
facultatem  concedere  dignaremur.  Nos  igitur,  attento  quod 
electio  hujusmodi  ad  dictosMoncitarios  et  Operarios  de  con- 
suetudine,  pluribus  documentis,  pertinere  dignoscitur,  prede- 
cessorum  nostrorum  vestigiis  inherentibus,  recei)to  pi-ius  a 
singulo  ipsorum  Monetariorum  corporali  ad  Sancta  Dei 
ICvangelia  juramento,  de  ydoneo,  probo  et  exi)erto  viro, 
amoi*e,  timore,  gratia,  odio,  rejectis,  eligendo,  ut  ad  electio- 
nem hujusmodi  Prepositi,  sorvatis  in  talibus  servari  solitis, 
devenirent,  de  peritorum  consilio  ücenciam  concessimus  et 
impartiti  fuimus.  Qui  quidem  Monetarii  et  0[)erarii,  te,  Pe- 


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—  02  - 

prefatum,  qui  eliarn  monctarius  cxistis,  in  eoruni  et  dictc 
itePrepositurn  Generalem,  servata  forma  consucta,  con- 
iev  et  unanimiter  elegerunt  et  crcaveriint,  prout  in  ins- 
^nto  per  dilectum  Nobis  in  Cliristo  Girarclum  Henrici, 
IS  Avinionis  secretariuin,  sub  anno  et  die  presentibus, 
ta  receplo,  latius  dicitur  contineri.  Quare.  pro  parte 
jtariorum  et  O[)erarioruin  predictoriim,  Nobis  fuit  hu- 
r  supplicaturn  quathenus  electionem  liujusmodi  raiam 
itam  habere  et  ei  robur  conlirmationis  adjicere  digna- 
r.  Quocirca  Nos  detuisindusiria,  integritateetsuflicien- 
::uplex  laudis  testimonium  habentcs,  hujusmodi  suppli- 
libus  annuentes  electionemquc  predictani  ratam  et  gi-a- 
labenles,  Nostrorum  Vicariatus  et  Legationis  auctori- 
,s  r|uibus  in  hac  parte  fungirnur,  illann  approbamus  et  con- 
rnus  perpetuiqueroboris  lirmitatcnn  obtineredeberede- 
mus  et  quathenus  opus  est  te  ad  dictum  ot'ticium  de 
recipimis  et  admittimus,  dantes  ac  ejus  auctoritate  et 
e  tibi  con(!edentes  plenam  et  liberam  potestatem  perci- 
i,  mandandi,  ordinandi,  omniaque  alia  et  singula  l'a- 
i,  dicendi,  exercendique  de  jure,  privilegio,  consuetu- 
/cl  statutis  ad  dictum  officium  ejusquc  liberum  exerci- 
3xpectunt  et  [)ertinent  et  que  similes  prepositi.  qui  pro 
)re  fuerunt,  facere  et  exercere  consueverunt  et  debue- 
hiandantes  proptera  omnibus  et  singulis  prefati  Sanc- 
n  Domini  Nostri  Pa|)e  et  Sancte  Romane  Ecciesie  in 
te  et  Comitatu  ac  tei'ris  adjacentibus  predictis,  com- 
ntibus  et  subditis,  non  subditis  vero  rogamus  quathe- 
n  et  circa  ea  que  ad  liujusmodi  prepositure  ofticium 
iic  liberum  exercitium  expectant  et  pertinent,  tibi  tan- 
Preposito,  tuisque  justis  mandatis  |)areant  et  obe- 
pnritcr  et  intcndant,  parereque  et  ofedire  studeant; 
lin  sententia<  et  penas  per  te  rite  fcrcndas  in  rebelle^^ 
habebimus  et  faciemus,  Dco  juvante.  inviolabiliter  ob- 
ri.  Tuautem,  sicut  in  te  contidimus  et  ad  Sancta  Dei 
?elia,  tactis  scripturis,  in  forma  consueta,  nostris  in 
)us  de  benc  et  tideliter  dictum  ofricium  exercendo  de 


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-  93  ~ 

tua  parte  vel  alium  seu  alios  tuo  nomine,  alicjuod  genus  mo- 
nete  aurei,  vel  argenti,  aut  alterius  cujusvis  metalli,  ad  te  in 
totum  vel  in  parte  expectante.  cudi  non  faciendo  jurasli  et 
alias  circa  ipsum  ofliciuni  et  illud  conserncnte,  talem  te  ha- 
bere studebis,  (|uarn  apud  pret'atum  Sanctissimum  Dominum 
Nostrum  Papam,  Noscjue  merito  valeas  commendari.  In 
quorum  tidem,  presentes  litteras  per  secretai-ium  Legationis 
Nostre  intrascriptum  fieri  feciums.  Nostricjuc  t-igilli  jussi- 
mus  appentione  convenii-i. 

Datum  Avinione  in  palatio  die  quarta  mensis  decembris 
anno  Incarnationis  Dominice  millesimo  quingentesimo   Ire-, 
gesimo  tertio,  pontiFticatUis  Sanctissimi  in  Christo  patris  et 
Domini  Nostri  Domini  Ciementis,  divina  Providentia  Pape 
septimi,  anno  undecimo. 

Jo.  de  Forlivio. 

Extractum  a  suo  proprio  oi-iginaii  et  cum  eodem  debite 
coUationnato  et  correcto  per  me  Honoratum  Henrici,  filium 
quondam  Gorardi  Henrici,  ejusdem  Monete  secretarii. 

Henry  \ 

En  rösumc,  Telection  des  prevots  genöraux  eut  Heu  a  Fori- 
gine  de  la  maniere  suivante.  La  majeure  partie  des  compa- 
gnons  et  le  sccretaire  de  la  Monnaie  se  presenlaient  de  bon 
matin  au  Palais  pour  notifier  au  Lögat,  au  Camörier,  au 
Vice-legat  ou  ä  leur  lieutenant,  le  döces  ou  la  demission  du 
precedent  titulaire  de  la  prev6t6  gön^rale,  car  ces  fonctions 
ötaient  ä  vie  «  perpctuelles  durant  la  vie  ».  Le  secrelaire  avait 
le  privil^ge  exclusif  de  porter  la  parole.  II  demandait  Fauto- 
risation  de  proc6der  ä  un  nouveau  choix.  Le  represeiitant 
du  Pape  dösignait  le  president  des  Operations  du  sci*utin ;  le 
maitre  de  la  Monnaie  etait  choisi  le  plus  ordinairement.  De 
lii  le  seci'ctaire  priait,  au  nom  des  compagnons,  le  gardien 
du  couvent  des  Fr6res  Mineurs  d'Avignon  de  mettre  ä  leur 
disposition  la  salle  capitulaire  et  de  faire  cel(^brer  dans  la 

»  Rcgiatre  dt  la  Monnaie,  f"  15,  2^ 


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■J  IM.*  »^'pmMir^t^99fmm^ 


—  94   - 

chapelle  du  monast«^re  une  messe  du  Saint-Esprit.  Une  fois 
la  messe  entendue,  le  presidentde  Tassemblee  recevait  dans 
la  salle  ca|)itulaire  le  serment  prete  par  chaeun  sur  TE van- 
ille. Les  com[)agnons  chargeaient  ensuite  deux  d'entr'eux 
d'assister  le  secrötaire  dans  la  reception  et  le  d^pouillement 
des  votes  ;  ils  discutaient  ensuite  la  valeur  des  candidatures. 
Le  secr^laire  s'installait  avec  ses  deux  assistants  au  pied  de 
Taulel  de  la  chapelle  et  cfuique  electcur  leur  faisait  connaf- 
ire  son  vote  ä  tour  de  role.  Le  depouillement  commenrait 
Sans  descmparer,  des  que  les  deux  delegues  et  le  secrötaire 
avaient  vot6  de  ieur  c6t6.  Le  candidat  ayant  röuni  le  plus  de 
sut!rages  elait  prociamö  ^lu.  On  playait  sur  la  töte  du  nou- 
veau  prevot  göneral  un  chapel  de  Heurs  et  tous  les  compa- 
gnons  venaicnt  le  saluer.  Le  sccrt^taire  lul  donnait  ensuite 
lecturc  des  Statuts,  dont  il  etait  tenu  de  jurer  sur  TEvangile 
robservaliou  sans  reserve.  Le  [>rev6t  des  ouvriers  et  le  prö- 
v6t  des  monnayers  recevaient  cc  serment.  Puis  le  nouvel 
elu  et  le  secretaire  se  rendaient  au  Palais  Apostolique.  Ils 
faisaient  part  du  resultat  du  vote  au  L(^gat  et  le  priaient  de 
daigner  le  ratitier.  Le  nouveau  prevut  gc^n^ral  pretait  un  se- 
cond  serment  sur  TEvangile.  entre  les  mains  du  Legat.  Ses 
leitres  d'ofnce  lui  6taieiit  dt^livrees  ultt^rieurement.  Les  com- 
pagnons  clioisissaient  en  toute  liberle  le  plus  digne  ä  leur 
[)oint  de  vue,  mais  la  consecration  definitive  ötait  reservt^e, 
pour  la  forme,  au  representant  du  Souverain  Pontife.  Tous 
les  ouvriers  et  tous  les  compagnons  avaient  droit  de  voter; 
le  maitre,  les  gardes,  le  tailleur,  Tessaveur  et  le  secrötaire 
devaient  justifier  au  prealable  qu'ils  avaient  6tt3  aftilies  au 
Serment,  ind6pendamment  de  leurs  fonctions. 

Pierre  de  Coucils  est  le  dernier  prevöt  genöral  qui  ait  et^ 
(^lu.  Le  co-l6gat  Georges  d'Armngnac  brisa  la  tradition.  II 
pourvut  directement  de  Toffice,  Jean  de  Coucils,  lors  du  de- 
ces  de  son  oncle  Pierre  (1570).  En  1583,  il  agit  de  mßme 
loisque  Jean  eut  donne  sa  demission  par  Tintermödiaire  de 
Uarllielemy  Le  Blanc,  banquier.  II  scrait  fastidieux  de  ren- 
clre  complc  de  Tinstallation  de  tous  les  pr6v6ts  g6n6raux  de 


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Li^npivip  111 


-  95  - 

1570  a  leur  suppression,  d'aulant  plus  que  les  bulles  qui  leur 
elaient  ddivröes  sans  la  participation  des  coinpagnons 
ötaient  coni^ues  dans  le  meine  sens.  II  sufHra  d'^tudierla 
nomination  de  Jean-Michel  de  Pertuis. 

Comrne  si  le  co-l6gat  eut  voulu  cmpOcher  que  la  pr6vöt6 
generale  Hl  un  jour  retour  ä  la  famille  de  Coucils,  il  en  pour- 
vut  le  26  mai  1583,  nolDle  Jean-Miehel  de  Pertuis  et  son  tils, 
Barthölemy,  äg(^  d  environ  dix-huit  ans,  conjointeinent  entre 
eux,  tous  deux  eitoyens  d'Avignon,  mais  absolument  6tran- 
gers  ä  la  Monnaie.  Ce  fait  peut  paraitre  bizarre;  il  n'en  est 
pas  moins  certain.  Les  bulles  afHrrnent  möme  quo  TofKce 
avait  6te  döjä  possede  par  deux  titulaires  simultanäment 
«  per  laycos,  etians  blgamos  »,  que  la  nomination  ätait  une 
des  prt^rogativcs  du  Legat  et  que  la  conHrmation  apparte- 
nait  aux  ouvriers  et  aux  monnayers !  I  Gelte  aeception  du 
mot  bigame  ne  s'est  pas  pcr[)etuee  jusqu'a  nous. 


Teneur  des  sus  cUctes  lettres,  sive  bulles, 

Georgius,  miseratione  divina  tituli  Sancti  Nicolai  in  car- 
core  Sanete  Romane  Ecclesie  i^-esbiter  cardinalis  de  Armi- 
gnaco,  arcliiepiscopus  Avinionis,  illustrissimi  et  revcrendis- 
simi  in  Christo  patris  et  Domini,  Domini  Caroli  eadem  mise- 
ratione divina  tituli  Sancti  Gi-isogoni  ejusdem  Sanete  Romane 
Ecclesie  etiam  presbiteri  cardinalis  de  Borbonio,  in  civitate 
Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  pro  Sanctissimo  Domino 
Nostro  Papa  et  Sancta  Serie  Apostolica  in  spiritualibus  et 
temporalibus  vicarii  generalis  et  in  illis  nee  non  Viennensi, 
l^bredunensi,  Arelatensi,  Aquensi  et  Narbonnensi  provinciis 
illisque  adjacentibus  terris  et  locis,  ejusdem  Sedis  Apostolico 
de  latere  Legati,  Collega,  Dilectis  nobis  in  Christo  Joanni 
Michaeli  Partus  et  Barthoiomeo  etiam  Partus,  ejusdem  Joan- 
nis-Michaelis  tilio,  civibus  Avinionensibus,  Prepositis  Gene- 
ralibus  Üix^rariorum  [et]  Monetariorum  Monete,  que  in  civi- 
tate Avinionensi  et  Comitatu  Venayssini  et  illis  adjacentibus 


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—  DG  -- 

terris,  Romane  Ecclesie  subdilis,  cudilur,  familiaiibui<  No.s- 
tris,  Salutem  in  Domino  sempiternam. 

Grata  familiaritatis  obsequia,  que  tu  Johannes  Michael  No- 
bis  liactenus  impcndisti  et  adhuc  solicitis  studiis  imi>endQrc 
non  desistis  nee  non  sincere  devotionis  affcctus  quem  ad 
Sanclissimum  Dominum  Nostrum  Papam,  Illustrissimum 
Dominum  Legatum  et  Nos  gerere  comprobamini,  ahaquo 
laudabilia  probitatis  et  virtutis  merita,  super  quibus  apud 
Nos  tide  digno  comendamini  testimonio  Nos  indueunt,  ut 
illa  vobisfavorabilitcr  concedamus,  quecommoditatibus  ves- 
tris  tbre  conspichnus  opportuna.  Cum  itaque  ofticium  Pre- 
positure  Generalis  Operariorum  [el]  Monetariorum  Monete 
que  in  civitate  A\  inionis  et  Comitatu  Vcnayssini  et  Ulis  ad- 
jacenlibus  terris  Sancte  Romane  Ecclesie  subditis  cuditur 
et  tamen  per  laycos  etiam  bigamos  obiineri  consuevit,  per 
libcram  resignalionem  Johannis  de  Cocillis.  alias  Agaflini, 
Domini  de  Mervelhes,  nuper  dicte  Monete  Prepositi  Gene- 
ralis, de  illo  quod  lunc  obtinebat,  hodie  per  dilectum  Nobis 
in  Christo  Bartholomeum  Le  Hlanc  bancarium  Avinionis, 
procuratorem  suum,  ab  eo  s[)ecialiter  constitutum,  in  mani- 
bus  Nostris  sponte  factam  et  ]>er  Nos  admissam  vacaveril 
et  vaeet  ad  presens,  Nos  vobis  Joanni  Michaeli  etBartholo- 
meo  asserenti  in  tuo  vel  circa  decimo  octavo  etatis  anno  exis- 
tere,  premissorum  meritorum  vesirorum  intuitu,  specialem 
gratiam  facere  volentes,  vosque  a  quibus  vis  excomnmni- 
cationis,  suspensionis  et  interdicti  aliisque  ecciesiasticis  sen- 
tenciis,  censuris  et  penis  a  jure  vel  ab  homine  quavis  oc- 
casione  vel  causa  latis,si  quibus  quomodolibet  innodatiexis- 
tilis,  ad  effccium  presentium  duntaxat,  consequendo  ha- 
rum  Serie  absolvendos  et  absolutos  tbre  censentes,  oFHcium 
predictum  cujus,  dum  i)ro  tempore  vacat,  electio  persone 
ydonee  ad  illud,  per  pro  tempore  existentem  Legatum  Avi- 
nionensem,  contii-matio  ad  pro  tempore  existentes  monetarios 
et  operarios  dicte  monete  spectat  et  pertinet,  sive  premisso, 
sive  alio  quovismodo  et  ex  alterius  cujuscumque  persona 
vacet,  cum  omnibus  et  singulis  ilüus  stipendiis,  tVanchesiis, 


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—  97  — 

lionoribus,  oncribus,  salariis,  pri  ;ilegiis,  libcrtatibus,  facul- 
tatibus.  exemptionibus,  prerogaiivis,  tavoribus,  gratiis  et  ju- 
ribiis  quibus  dictus  Joannes  de  Cocillis  et  alii  Prepositi  Ge- 
nerales  monete  hujusmodi  utuntur,  potiuntur  et  gaudent  ac 
uti,  potiri  et  gaudere  consueverunt  et  poterunt  quomodolibet 
in  futurum  vobis  ambobus,  Johanrii  Michaeli  et  Bartholoineo, 
patri  et  Hlio  per  vos  et  utrumque  vestrum  quoad  vixeritis  et 
uterque  vestrum  vixerii  simul  vel  separatim  ac  tarn  conjunc- 
tim  quam  divisim,  seu  Substitutes  veslros  sut'ficientes  et  ido- 
neos  ad  nutum  vestrum  ponendum,  tenendum,  regendum 
et  exercendum,  Apostolica  Auctoritate  sufficienti  ad  id  ab 
ejusdem  Sedis  facultate  umniti,  tenore  presentium  concedi- 
rnus  et  assignamus  seu  conferimus  et  de  illo  etiam  providi- 
mus.  Ita  quod  altero  vestrum  Johannis  Michaellis  et  Bartho- 
mei  cedente  etiam  ex  causa  permutationis  vel  decedente  aut 
ofHcium  predictum  quomodolibet  dimittente  vel  amittente, 
üfticium  hujusmodi  cum  omnibus  juribus  et  pertinentiis  suis 
predictis  ad  alterum  vestrum  tunc  superstitem  et  supervi- 
ventem  absque  eo  quod  ex  persona  alterius  vestrum  ceden- 
tis  vel  decedentis,  ut  prefertur,  vaccare  censeatur  et  de  illo 
alii  vestrum  super  vi  ventis  providere  possit  integre  et  pleno 
jure  spectet  et  pertineat  superstesque  et  supervivens  ves- 
trum exercitium  dicti  ofticii  continuare  [)Ossit  et  valeat  et  abs- 
que alia  desuper  facienda  provisione  et  cujusvis  licencia 
minime  petita  vel  obtenta  absque  eo  tam  quod  propter  pre- 
missa  sint  duo  ofticia  sed  ambo  censeamini  unum  etiam  of- 
ticium  exercere  quicquid  secus  super  hiis  a  (juoquam  qua- 
vis  inferiori  auctoritate  scienter  vel   ignoranter  contigerit 
altentare  irritum  et  inane  ejusdem  auctoritate  et  tenore  de- 
cerniums,  mandantes  propterea  omnibus  et  singulis  officia- 
riis,  operariis  et  monetariis  dicte  Monete  et  aliis  que  quibus- 
cumque  in  Civitate  (sie)  et  Comitatu  ac  terris  adjacentibus 
predictis  commorantibus  et  subditis,  quathenus  in  et  circa 
ea  que  ad  hujusmodi  prepositure  generalis  ofHcium  ejusque 
liberum  exercitium  expectant  et  pertinent,  vobis  et  cuilibet 
vestrum  pareant  et  obediant  parereque  et  obedire  studeant, 

KEVUE  SUISSE  DE   NCMIS.MATIQUE  7 


\ 


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-  1)8  - 

contradietores  quoslibet  et  rebelies  per  censuras  ecclesiasti- 
cas  opportune  postpositas  eompescendo,  non  obstantibus 
constilutionibus  et  ordinationibus  apostolicis,  statutis  etiam 
dicte  Monete  juramento  roboratis,  contirmationibus,  privile- 
giisque,  quor|ue  indultis  et  litteris  a|K)stolicis,  ceterisque 
contrariis  quibuscumque.  \'olurniis  autern  quod  vos  ante- 
quam  otticiuni  hujusmodi  exercere  incipiatis  de  illo  bene  et 
lideliter  exercendo  in  manibus  nostris  debitum  in  forma  so- 
lila,  |)restetis  juranientum.  In  quorum  Hdem  et  testimonium 
premissorum  has  presentes  litteras  manu  nostra  sij^natas, 
per  secretarium  Legationis  Avinionis,  subsignari,  sigiilique 
dicte  Legationis  jussimus  et  fecimus  ai)pensione  commu- 
niri. 

Datum  Avinione  in  Palatio  Apostolico,  die  vigesima  oc- 
tava  men^^is  maii,  anno  incarnationis  dominice  millesimo 
quingentesimo  octuagesimo  tertio,  pontiticatus  Sanctissimi 
in  Christo  patris  et  domini  nostri,  domini  Gregorii  divina  Pro- 
videntia pape  decinii  tertii  anno  duodecimos. 

Georgius  cardinalis  colloga. 

Joannis  secretarius  \ 

Noble  Jean-Michel  de  Pertuis,  ou  mieux  Jean-Michel  Per- 
tuis,  car  il  ne  dut  sa  nobiessc  qu'a  ses  fonctions  de  pri^vöt 
general  et  ce  n'est  gucre  que  son  tils  Louis  qui,  le  f)remier 
de  la  famille  prit  la  particule,  avait  ett^  second  consul  d'Avi- 
gnon  en  1573  et  en  1578.  Durant  son  deuxiöme  consulat,  il 
tut  di^legue  par  ses  concitoyens  aupres  de  Gregoire  XIII 
pour  rintormer  du  retablissement  de  la  paix  entre  les  catho- 
liques  et  les  pi-otestants  V  Les  auteurs  sont  muets  sur  sa  fa- 
mille et  les  ai-moriaux  eux-memes  n'en  fönt  pas  mention. 
Paul  Achard  la  pas>?c  sous  silence,  comme  ses  devanciers, 
dans  sa  Lettre  de  Fahrt/  de  Chateaubrun  sur  la  noblesse 
Avif/nonaise,  en  1715.   Jean-Michel  Pertuis   eut  au  moin.s 

'  Brgistre  de  la  M^nnuie. 

*  P.  JUSTIN.  —  Hiatoirc  (Ua  gucrres  exciUcH  (Ums  le  Comte  VcnAtnin  et  <Uin$  le*  ensiron» 
par  les  üuhinüitos  dn  XVI*  siede,  l.  H,  p.  4n. 


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-  99  - 

(leux  Hls,  Bartht^lemy  et  Louis,  dont  Je  parlerai  ci-apr6s.  Un 
de  ses  descendants,  noble  Gabriel  de  Perluis,  se  qualitie  ci- 
toyen  d'Avignon  en  1731  *.  Un  autre,  noble  Jean-Michel  de 
Pertuis,  lieutenant-colonel  dinfanterie  en  rösidence  dans  la 
möme  ville  en  1749,  avait  et6  instituö  legataire  universel  par 
son  Cousin,  noble  Joseph-Franoois  de  Rarriol,  seigneur  de 
Lachenaud,  suivant  testament,  fait  coramparrocho,  et  enre- 
^istrt^  dans  le  protocole  de  AP  Cesar-Artus  Bai  bier,  notaire 
ä  Avignon,  le  5  dt^cembre  1741  *. 

Pierre-Fran(;ois  Pertuis,  chanoine  de  Notre-Dame  des 
Doms,  vicaire-genöral  de  Tarchevöchö  et  qui  jouit  d'une cer- 
taine  reputation  de  science  pendant  la  preiniöre  moitic  du 
XVII™*'  siegele,  parait  ötranger  ä  cctte  tVunille  partaitement 
distincte  de  la  famille  dauphinoise  Pertuis.  dont  les  armes 
etaient  d'a^ur  au  grillen  dor,  ä  la  cotice  de  gueules,  bro- 
chant  siir  le  tout  et  absolument  sans  liens  de  parentö  avec 
la  famille  Pertuis  du  Soissonnais,  dont  Tecu  [lortait  d^a:sur 
d  la  croix  ancree  et  cleclide  drangen t. 

Le  3  juin  1583  dans  la  matinee,  c'est-ä-dire  cinq  jours 
aprös  la  delivrance  des  bulles,  le  Legat  re^ut  le  serment  de 
Jean-Michel  Pertuis  et  de  son  fils  Barthölemy. 

Anno  quo  retro  et  die  tertia  junii  retroacti,  Johannes  Mi- 
cael  Pertus  et  Bertholomeus  etiam  Partus  (sie),  ejus  tilius, 
de  bene  et  tidelitcr  exercendo  retroacti  ofHcii  prepositi  gene- 
ralis (jperariorum  et  monctariorum,  in  manibus  retroacti 
Illustrissimi  el  Reverendissimi  Domini  Cardinalis,  College, 
ad  et  super  Sancta  Dei  Evangelia,  juraverunt,  et  quilibet 
ipsorum  Johannis  Michaelis  et  Bartholomei,  juravit,  et  alias 
debitum  et  solitum  in  forma  prestaveruntjuramentum  et  qui- 
libet ipsorum  etiam  prestavit.  Dequibus  petierunt  instrumen- 
tum. 

Actum  Avenione  in  palatio  apostolico  et  camera  deau- 
rata.  Presentibus  dominis  Marqueto  de  Montauron,  Jullio 
Floraventi  et  Jacobo  de  Benquis,  ejusdem  Illustrissimi  Do- 

»  Archhes  de  la  Dröme.  FUmÜles,  v.  Pei*tuis. 
^  Ibid. 


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—  lOü  — 

mini  coinensalibus  et  domesticis,  testibus  vocaiis  et  rogatis. 

Et  me  Theodore  Johannis  secretanus  Legalionis,  notario 

apostolico  et  regio  subsignato. 

T.  Joannis\ 

A  deux  lieures  precises  de  Tapres-inidi  du  meme  jour,  les 
eoinpagnons  se  r<^unireiit  ä  la  Monnaie  «  assize  en  la  pa- 
roysse  Sainct  Silforien,  au  quartier  de  Salussis  »:  eile  fonc- 
tionnait  dt^jä  en  cet  endroit  eu  1535*.  Elaient  presents  « en 
la  mestrise,  noble  Hierosme  Bordin,  maistre,  Claude  Bordin, 
son  tilz  et  coadjuleurau  dit  estat,  noble  Loys  Alfonce,  garde, 
Pierre  Olivier,  pr^vost  des  ouvriers,  Jelian  Vigne,  Antlioinc 
Borguignon  et  Rodolplie  Garron.  ouvriers  de  la  diete  Mon- 
noye  ».  Jean-Michel  Pertuis  et  Barthelemy,  son  Hls,  se  pre- 
sentörent  et  ils  signilicrent  leurs  bulles  de  nomination.  Thöo- 
dore  Joannis,  sccrt^laire  de  la  Legation  et  de  la  Monnaie  fit 
constater  qu'elles  avaient  «  le  seau  accostumi^  de  la  Löga- 
tion  en  sire  rouge,  dans  unc  boette  de  fer  blanc  » ;  puis  il  en 
donna  lecture  ainsi  que  de  la  prestation  de  sermenl,  faite  le 
matin.  Les  compagni)ns  manifestörent  leur  Intention  de  se 
confornier  aux  lettres  du  co-legat.  II  reconnurent  sans  hösi- 
ter  Jean-Michel  Pertuis  et  Bartheleiny,  son  tils,  pour  prövöts 
göneraux  «  faisant  tous  deux  pour  ung  otlice  »,  sous  la  rt^- 
serve  d'observer  tidelement  « les  |)rivileges,  libertc^s,  immu- 
nites,  chartres,  bonncs,  loüables  et  anciennes  coustumes  de 
la  dictc  Monnoyc  ».  Le  serment  rc^clam^  tut  prötö  sur  le 
champ  «  aux  Sainctz  Evangilles  de  Dieu  ».  Etienne  Bernard, 
cardeur  d'Avignon  et  Pierre  ügier,  monnoyer  de  Tatelier  de 
Grenoble  furent  requis  par  le  sccrötaire  Joannis,  redacleur 
du  pi'occs-verbal  d'installation. 

A  cinquante  ans  d'intervalle,  les  anciennes  traditions  si 
curieuses  et  dont  l'etude  prcsente  tant  d'inieröt,  avaient  non 
seulenient  ete  singuliörement  inoditices  et  alteröes,  niais  en- 
core  elles  avaient  disparu.  Leui*  souvenir  lui-m6me  s'^tait 

'  Regislrea  de  la  Mmnaie. 

'  ROtlER  VALLENTIN.  —  Lei  icua  (Vor  aviynonai»  du  papc  Puul  ///(1535)  p.  15. 


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-  101   - 

eteint.  C'esl  \ä  une  preuve  irrecusable  de  la  d^cadence  com- 
pl6te  du  Sermeni  de  la  Monnaie  d'Avignon. 

Au  XVI'""  si^cle,  on  d^signait  volonliers  un  coadjuteur 
aux  titulaires  des  ofHces.  En  France,  il  etait  interdit  aux  tilu- 
laires  et  aux  coadjuteurs  de  remplir  la  charge  simultan^- 
inent.  Ainsi  des  lettres  de  la  duchesse  d'Angoulöme,  r6- 
gente,  sign6es  ä  Mont(^limar  le  26  aoüt  1525,  ordonn^rent  au 
tresoricr  g(^n6ral  du  Dauphinö,  par  contirnialion  des  lettres 
royales  du  9  fövrier  1522,  de  ne  faire  sa  recette  qu'au  comp- 
toir  ä  ce  destinö  en  la  Trösorerie  de  Grenoble  et  d^fendirent 
il  Aymar  de  la  Coloinbiere  et  ix  Fran(;ois,  son  fils,  pourvus 
en  survivance,  d'exercer  leur  oltice  tous  deux  conjointe- 
ment  \  A  Avignon  et  dans  le  Comtat,  on  avait  adoptä  Tautrc 
Solution.  Noble  Jerome  Bordini,  mailre  de  la  Monnaie,  s'etait 
t'ait  adjoindre  pour  coadjuteur  son  tils,  noble  Claude  Bordini. 
Soit  lors  de  l'installation  de  Jean-Michel  et  de  Bai'thälerny 
Pertuis,  soit  dans  les  parlements  tenus  jusqu'en  1586,  les 
proces-verbaux  nous  inontrent  la  forniule  suivante:  «  No- 
i)les  Hyerosme  Bordin,  inaistre  et  compaignon,  Claude  Bor- 
din, son  filz  et  coadjuteur  au  dict  estat  de  mestrize  et  com- 
paignon ».  De  möme  Jean-Michel  Pertuis  et  son  Hls  Bai-thö- 
lemy  exerc^rent  la  prevotö  generale  conjointement  entr'eux. 
Ils  presidörent  le  parlement  du4juin  1583,  conime  « exer- 
rantz  toutz  deux,  ung  seul  oftice  de  prevost  general  » ;  leur 
quote-part  du  produit  de  la  reception  du  cardeur,  Etienne 
Bernard,  tut  remise  «  aus  dicts  Partus,  exer(,'antz,  tous  deux 
pour  ung,  le  dict  oftice  de  prevost  g^n^ral  ».  Jean-Michel 
Pertuis  rem[)lit  souvent  ses  fonctions  en  personne  et  seul. 
(juand  il  s'agit,  au  inois  de  juin  1583,  de  d(^>igner  un  lieute- 
nant  «  au  dict  estat,  pour  le  faict  de  la  justice  seulement  », 
cette  nninination  emana  a  la  fois  du  pere  et  du  tils. 

Barthelemy  Pei'tuis  rnourut  dans  le  courant  de  l'annee 
1585.  Le  Vice-Legat  Dominique  deGrimaldy  designa  un  nou- 
veau  coadjuteur,  noble  Louis  Pertuis,  second  tils  de  Jean- 

•  CHEVALIER.  —  Ord.  des  rois  de  Ftance  et  autres  princes  souttrainSj  rcluticea  au  Bau- 
phine,  n"  693. 


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-  102  - 

Michel.  Le  mardi  5  novembre  1585,  ä  neuf  heures  du  ma- 
tin,  le  maitre,  noble  Jöröme  Bordint  et  son  tiis  Claude  Bor- 
dini, les  deux  gardes  noble  Louis  Alphonse  et  Jean  Massil- 
lan,  le  taillcur  Antoinc  Gentil,  le  pr6v6t  des  ouvriers  PieiM*e 
Olivier,  les  ouvriers  Jean  Vigne,  Antoine  Bourguignon,  Ko- 
dolphe  Gart-on,  Beaumont  Barbier,  Franrois  Barbier  et 
Etienne  Bernard,  Ic  pr6v6t  des  monnayers  Pierre  Frison  et 
le  monnayer  Raymond  Olivier,  se  trouvörent  röunis  en  par- 
Icment  ä  la  Maitrise.  Noble  Louis  Pertuis  leur  notifia  ^^a  no- 
inination,  qui  avait  re(;u  Tapprobation  de  son  pere.  Le  secr^- 
taire,  Theodore  Joannis,  se  leva  et  lut  les  lettres  patentes, 
revötucs  du  «  seau  accoustuinö  de  la  Lt^gation  en  sire  rouge 
dans  boötte  de  fer  blanc»,  ainsi  que  le  proces-verbal  de  la 
prestation  de  serment «  escript  au  deriere  des  dictes  letres  ». 
Les  ofHciers  et  les  compagnons,  dont  les  noms  prt^cedent, 
obtem|)t^r6rent  volontiers  au  niandement  du  Vice-Legat  et 
rerurent  « le  dict  Louys  present  en  coadjuteur  au  dict  oFtice 
de  pie^vost  genöi-al »,  sous  la  condition  qu1l  observei'a  «  les 
Privileges,  libertös,  iminunitt^s,  chartrcs,  bonnes,  louables  et 
anciennes  coustunies  de  la  dicte  Monnoye».  Le  nouveau 
coadjuteur  le  |)romit  «  aux  Saincts  Evangilles  de  Dieu  pai- 
luy  manuellenient  touches».  Un  proces-verbal  tut  dresse 
Selon  Tusage.  Antoine  Bedcl,  niarchand,  et  Antoine  Dubet. 
Chirurgien,  servii-cnt  de  törnoins. 

Pendant  c|uatre  ans,  le  nom  de  Louis  Pertuis  ne  figuia 
pas  une  seule  fois  dans  les  actes  de  la  Monnaie,  meine  dans 
les  plus  importants,  tels  que  les  lettres  de  secretaire,  les  let- 
tres de  röception  d'un  garde  et  d'un  contregarde,  etc Le 

13  novembre  1589,  il  assista  son  pere  dans  la  presidencc 
d'un  parlement.  II  y  joua  le  principal  role.  Pierre  Frison,  pre- 
vot  des  monnayers,  |)r6s'enta  son  Hls.  C  est  Louis  Pertuis  qui 
les  invita  a  sorlir  du  lieu  de  la  reunion  pour  dölibei'er  sur  la 
demande.  Knfin  c'est  encore  lui  qui  prononca  Tadmission 
du  jeune  Fi-ison,  qui  lui  i-emit  le  maillet  et  qui  lui  fit  preter  le 
serment. 

Lors  de  l'entree  de  Mai-ic  de  Medicis,  femme  dUenri  I\\  a 


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-  103  — 

Avignon,  on  lui  tit  une  magnifiriue  röecption  (ICO.)).  Le  pre- 
yot  general,  Jean-Michel  Pei'tuis,  fit  partie  des  «  gens  expers 
et  entendus  »  designes  par  le  eonseil  de  cclte  ville  puur  sur- 
veiller  lexeculion  des  «  trioniphes  »  '.  11  niounit  vers  1G20. 
Malgre  sa  cjualit^  de  prövot  gonöral,  les  docunients  ötran- 
gers  ä  la  Monnaie,  oü  il  est  qucslion  de  lui,  ne  lui  donnent 
que  le  titre  de  citoyen,  ou  celui  de  boui-geois  d'Avignon. 
Je  reproduis  ä  titre  de  doeuinenl  la  lettre  de  change  sui- 
vante : 

«  A  Paris,  ce  dixiesine  jour  de  juin  1017. 

«  Monsieur,  je  vous  prie  par  eeste  premiere  lettre  de 
«  change  de  payer  ä  quinze  jours  de  ternie  a  Monsieur  Per- 
«  tuis,  bourgeoys  d 'Avignon,  la  sonime  de  niil  trente  livres, 
«  monnoye  de  France,  pour  pareille  sonime  que  jay  receue 
«  comptant  de  Monsieur  S6ve,  consciller  et  secretaire  du 
«  Roy. 

«  Et  ceste  n'estant  ä  aulti'e  tin,  je  demeure  volre  bien  affec- 
«  tionnö  serviteur. 

« Paulet  Villeneuve.  » 

a  A  Monsieur,  Monsieur  Bouchas,  commandant  pour  le 
«  Roy  ä  la  tour  de  Villeneufve-lez-Avignon  » *. 

Son  tils  et  coadjuteur  Louis  lui  succöda  sans  la  inoindre 
difticulti^.  Les  titulaires  de  la  pi*6vötö  recurent  au  XVll™" 
siecle  le  nom  de  general,  au  Heu  de  prövot  genöral.  Louis 
Pertuis  est  Tauteur  de  cette  innovation : 


JjfHAff  flc'r^iff  3^ 


*ja^iif<jL 


*  Laburinthe  Royal  de  VHereule  Oaulois  triomphant,  snr  U  suject  des  fortunea,  bataOlea, 
9ietoire$,  irophees,  triomphes,  mariage  et  autree  faiets  hiroiquea  ei  memorablee  de  Tri«  Auyti$tf 
et  Trh  Chreetien  Prince,  Henri  IUI,  roy  de  France  et  de  Natarre,  representeä  l'entree  iriomphantr 
de  la  royne  en  la  cite  d' Avignon,  le  19  nocenibre  MDC,  oä  sont  contenüee  les  mignifieencee  et 
triomphes  dressei  ä  cet  effect  par  la  dicte  ville,  Chef  Jacques  Bramerean,  impHineur  en  Äeiynon. 
Avant-propos,  p.  II. 

*  Minutes  de  M*  Dupny,  notaire  a  Villeneuee,  V  CLXIX,  Acte  de  protestation  pour  Ji'  Michel 
rertuis,  citoyen  d'Aeignon. 


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-  104  - 

II  resta  g^neral  fort  longtemps,  puisquen  döcembre  1657, 
il  e^i  encore  fait  mention  de  lui.  Tandi.s  que  son  p^re  et  son 
freve  Barthelemy  pi-enaient  quelquefois  la  qualitt^  de  noble 
sans  la  paiiicule,  il  fit  usage  ä  la  fois  de  cette  qualitö  et  de  la 
|)articule,  ä  peu  pres  conslamment.  II  n'eut  pas  de  coadju- 
teur.  Lors  dune  longue  maladie  (1025-1026),  ii  tut  oblig^  de 
negliger  conipletement  ses  fonclions  Sa  gu^rison  ne  parais- 
sant  |)OUvoir  avoir  iieu  que  dans  un  avenir  doigne.  et  quel- 
ques enfants  de  compagnons  demandant  ä  etre  recus  imme- 
diatement  pour  profiler  de  lactivite  de  Tatelier,  atin  d'avoir 
termine  plus  tot  leur  |)eriode  de  ret^ochonnage.  les  officiers 
de  la  Monnaie  prierenl  le  vice-lt^gat  Cosme  Bardi  de  desi- 
gner  quelqu'un  pour  remplacer  provisoirement  leurgen^ral. 
Bardi  porta  son  clioix  sur  Anglesy,  tresorier  de  la  lega- 
tion !'! ! 


Ordonnance  pour  les  ofßciers  de  la  Monoye  dAvignon 
(20janvierl026). 

Avant  este  repi-esentö  ä  Monseigneur  Illustrissime  Vice- 
L(^gat  par  les  oFticiers  de  la  dicte  Monoye,  qu'il  se  prösente 
ä  present  des  jeuncs  gens,  enfants  des  compagnons,  pour 
estre  re(;us  en  la  dicte  Monnoye,  ce  que  ne  se  peult  faire  ä 
cause  que  Monsieur  le  Gönöral  de  la  dicte  Monoye  n'est  en 
estat  d'aller  en  icelle  Monnoye  pour  reccpvoir  les  jeunes 
homrnes  ci  leur  serment,  poyr  ce,  sur  les  röquisitions  des 
gardes,  contregarde  et  prövosts  des  ouvriers  et  monoyeurs 
de  la  dicte  Monnoye  et  aux  tins  que  par  la  multitude  des  ou- 
vriers de  la  dicte  Monnoye  soit  niicux  servie  et  avec  plus  de 
repputation,  mon  dict  Seigneur  lllustrissirne  Vice-L^gat  a 
commis  et  deppute  Monsieur  le  Ti*esaurier  Anglösy  pour 
recepvoir  les  dicts  jeunes  hommes  en  la  dicte  Monnoye  et 
leur  sereinent,  sils  sont  treuves  cap|)ables  et  de  la  qualite 
requise  et  avec  tous  pouvoirs  en  tel  cas  re(iuis,  sauf  ä  pour- 

'  \r chices  de  la  YiUe  dWvignon,  H  H,  n"  it. 


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'T."'  *  *  -'■ 


-  105  — 

veoir  sur  les  esmoluments  que  seront  dus  au  clil  sieur  gö- 
i)(^ral. 

Cosinus  episcopus  et  vicelegatus  '. 

Linteröt  de  Tötude  de  l'histoire  de  la  prevotö  generale  des 
compagnons  d'Avignon  et  du  Comtat  s'affaiblit  singuliöre- 
ment,  lorsque  cette  eliarge  passe  de  la  tamille  de  Coucils 
dans  la  famille  de  Pertuis.  Si,  ä  partir  de  1585,  les  prövots 
göiK^raux  euren!  sous  leur  direction  un  second  atelier,  celui 
de  Carpentras,  oü  il  fut  6mis  durant  quarante  ans  environ 
bon  nombre  d'cspöces,  si  Louis  de  Pertuis  prit  le  titre  plus 
relevö  de  general,  tilre  que  ses  successcurs  conservörent  et 
exagerent  cncore,  le  triste  flöau  de  la  vönalitö  ne  tarda  pas 
ä  s'attaquer  ä  rof'Hce,  contbrm^ment  a  Tusagc  genöral  du 
XV!!'""  siecle.  Les  d6|)lorables  mctiurs  politiques  de  cette 
^poque  conduisirent  les  chets  d'Etat,  comine  les  simples  par- 
ticuliers,  ä  trafiquer  de  tout,  k  rcmettre  les  charges  au  plus 
offrant,  sans  s'inquiöter  de  sa  capacitö,  sans  tcnir  comptede 
sa  nioralite,  sans  prevoir  les  consequenccs  dösastreuscs  d*un 
pareil  systörnc. 

Au  debut  les  prevots  göneraux  ötaient  elus  par  les  com- 
pagnons. Ils  n'avaient  d'autres  d6bours6s  ä  faire  que  le 
montant  de  Texpödition  des  lettrcs  d'oftice,  dölivröes  pour 
la  forme  par  le  Lögat,  lequel  montant  revenait  intt^gralement 
au  secreiaire  de  la  Legation.  Un  siecle  [)lus  tard,  lorsque 
Geoi'ges  d'Armagnac  se  fut  röserv^  leur  nomiuation,  ü  cette 
somme  minime  vinrent  s'ajoulcr  le  coüt  assez  clevö  des  bul- 
Ics  d'investiture.  Quatre-vingt-dix  ans  plus  tard,  une  nou- 
velle  moditicalion  fut  introduite  lors  du  dt^ces  de  Louis  de 
Pertuis.  La  charge  devint  vönale.  Le  nouveau  titulaire  6tait 
tenu  den  rcmettre  le  prix,  ou  mieux  « la  tinance  »,  ä  son  pre- 
deccsseur  ou  a  ses  heritiei-s.  Dans  ces  conditions  il  suffira 
de  consa(!rer  quelques  lignes  seulement  ä  cette  nouvelle  pe- 
liode  de  riiistorique  de  la  prevöt6 gönörale. 

Guillaume  Fallot  fut  general  au  moins  de  1693  a  1G99.  Le 
göneral  en  1(584  est  appele  egalement  Fallot,  mais  son  pre- 

'  At-rhiees  dep'uteinentaUi  de  Yauclnie ;  Proceduren  dit  P^Uuis,  IJ,  r)8t5,  f**  Ca). 


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—  loa  — 

nom  liest  |)as  indirjut^.  Peut-elre  est-ce  la  un  seul  et  meine 
personnage.  En  accjuörant  la  noblesse,  les  Fallot  ajouterent 
ä  leur  nom  celui  de  de  Beauprö.  Plusieurs  d'entr'eux  furent 
tresöriers  gc^neraux  de  la  ville  d'Avignon  au  XVII""'  .si^cle, 
Jacques  Fallot  (1G43-1644),  Annel  Fallot  (1649-1650),  Jean- 
Aubert  Fallot  (1672-1673)  et  Pierre- Vincent  Fallot  (1685- 
1686).  On  trouve  parmi  les  trösoriers  paiticuliers,  Pierre 
Fallot,  trösorier  des  palieres  du  Rhone  et  de  la  Durance 
(1613-1614)  et  Jacques  Fallot,  tresorier  des  bles  (1656- 
1657) \ 

La  Monnaie  d'Avignon  tut  fermt^e  d'une  maniere  detini- 
tive  en  1693  et  les  derniöres  csp^ces  sont  au  nom  du  vice- 
lögat  Marc  Delphini.  II  y  eut  bien  auXVIlI""siecle  plusieurs 
tentatives  pour  fabriquer  des  patats,  mais  elles  n'aboutirent 
pas  pour  divers  motifs.  A  partir  de  1693,  les  produits  deja 
si  modestes  de  la  prevotö  generale  disparurent  complele- 
ment  et  pour  se  servir  de  Texpression  inseröe  dans  divers 
docunients,  eile  n'avait  «  aucuns  gages  qui  y  fussent  attri- 
bues,  ni  aucun  exercice,  que  dans  le  cas  oü  Ton  aurait  tra- 
vaillö  ä  une  Fabrication  de  monnoye  ». 

Los  generaux  n'en  continuerent  pas  moins  ä  battre  mon- 
naie avec  leur  qualite  et  ä  ceder  leur  oftice  au  prix  le  plus 
eleve,  dte  qu'une  possession  decennale  leur  avait  donne  la 
noblesse.  Ils  allerent  plus  loin.  Ils  s'intitulerent  pompeuse- 
ment  «gi-and  prövot  et  Intendant  genöi'al  des  Monnoyes  en 
la  dictc  ville  d'Avignon  et  Cointö  Venaissin ».  Moins  la  chai'ge 
etait  lucrative,  plus  le  lilre  portt^  i)ar  ses  possesscurs  etait 
imposant.  La  qualilication  de  grand  prevcM  oude  grand])re- 
vot  g^neral  ötait  i-oserv6e  aux  XIV'"%  X\'""'  et  XVI'"'  siecles 
aux  j)rev6ts  genöraux  de  la  corporation  du  Seinient  de 
1  Kmpire  6lus  tous  les  quatre  ans  dans  les  Parlements 
Göneraux. 

La  Charge  passa  de  la  famille  Fallot  h  la  tamille  Nalys. 
Noble  Antoine-Franrois  de  Nalys,  citoyen  d'Avignon  et  pre- 
vot  genöral,  tut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  un  bref  du 

'  Bulletin  hist.  et  arch.  dt  Vancluse,  l.  IV,  3*  livraison.  p.  253. 


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—  107  — 

pape  Benoil  XllI,  en  date  du24  janvier  1729.  Un  aulre  Na- 
lys  vendit  son  oftice  au  mois  d'avril  1759  ä  Jean-Bai)tiste-Jo- 
seph-Agricol  Roussel  de  Cassagne.  Louis  XV  supprima 
la  prevötö  gönörale  puremeiit  et  simplemenlctpour  toujours 
ä  la  fin  de  Tannee  1768,  durant  roccupalion  teinpoi-aire 
d'Avignon  et  du  Comtat  (juin  1768-1774)  et  sous  le  gouver- 
neinent  de  Jean-Roger  de  Rocliechouard.  A  titre  de  com- 
pensation  et  bien  que  la  pöriode  d^^cennale  ne  tut  pas  coni- 
plötetnent  terminöe,  le  Roi  de  France  dölivra  ä  Roussel  de 
Cassagne  des  lettres  de  noblesse  et  lui  döcerna  la  qualitö 
d'öcuyer. 

Apr^s  une  duröe  approximative  de  trois  cents  ans,  apres 
avoir  subi  bien  des  vicissitudes,  apres  avoir  6tö  radicalement 
transformöe  ä  trois  reprises,  Institution  des  prövots  gönö- 
raux,  cv6ee  sous  la  domination  papale,  fut  abolie  conime 
inutile  par  un  simple  6dit  de  Louis  XV,  lors  de  la  derni^re 
röunion  temporaire  d'Avignon  et  du  Comtat,  ä  la  veille  de 
la  Rövolution.  Les  vice-l6gats,  a  partir  de  1693,  n'eurent 
d  autre  röle  ä  remplirque  celui  que  joue  aujourd'hui  la  clian- 
cellerie  pour  la  vente  des  ottiees  de  notaire,  de  gret'tier  ou 

d'huissier,  etc Ils  approuvaient  la  cession,  dölivraient  des 

bulles  confbrmes  et  faisaient  acquitter  par  le  nouveau  g^n^- 
ral  un  droit  de  sceau. 

Roger  Vallentin. 


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ECC  D'OR  IN£DIT  DES  TßOIS  CANTONS 


Dans  un  manuscril  e<rit  en  majeui-e  partie  vers  1520, 
p  jur  Tusage  d'un  chanpeur  fraiK.ais.  j'ai  i*elevö  la  mention 
suivaiite: 

<<  Kscuz  de  Millan  forgeez  pour  tränte  six  solz  et  ont 
«  cours  pour  quarente,  or  a  vin«rt  et  deux  karactz  et  du 
<•   poix  de  deux  e.stellins  ung  fellin.  »> 

Sous  ce  texte  se  trouve  une  enipreinte  prise  a\  eo  le  pa- 
|>ier  menie  du  manuscrit  et  dapirs  laquelle  a  ^te  fait  le 
dessin  que  \  «>ici  : 


Kcus  d'Uri,  de  Schwvtz  et  d'Unterwald.  Au-dessus,  double 
aigle  couronnee,  surniontee  de  deux  clofs  en  sautoir,  et, 
au-dessus,  d'un  soleil. 

R  +  ;SÄX'Ve  :  G3^VS; :  ßKVCriSK  :  GT  :  ßGI)G- 
OIOT  :  Croix  tieur-de-lisee. 

Cet  ecu  au  soleil  est  inconnu  a  Haller  ainsi  qu'^  MM. 
Th.  von  Liel»enau  et  A.  Saltler  (Die  von  tW,  Schwyz  und 
Untericalden  gemeinschaftlich  geprägfen  Münzen,  dans  le 


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—  109  — 

Bull,  de  la  Soc.  suisse  de  Numismatique,  VII,  188S,  p.  113 
et  114). 

Cetle  interessante  pi^ce  est  flguröe  au  folio  \'III-'^^III  du 
Ms  qui  porte,  ix  la  bihliothöque  Nationale  de  Paris,  la  cote  : 
Fr.  Nouv.  Acquis.  G^^8y. 

J.-Adrien  Blanchkt. 


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AXCIENNE  MONXAIE  BRfiSILIENNE 


La  |)iece  donl  nous  donnons  ici  le  dcj^sin  est  la  propri^tö 
du  doeteui*  en  droit  a  la  Faculte  de  Pernambuco  (Br^^sil), 
M.  Antonio  Coelho  Rodrijruez,  f[ui  a  trouvc^  une  heureuse 
occasion  de  Tacheter,  car,  actueüement,  eile  est  excessive- 
inont  rare  et  ne  se  trouve  en  mains  que  de  quelques  collec- 
tionneur>. 


oaaco 


/^S^?^^?5*fe==— 


A/ 


D 


Soll  titre  d'or  la  faisant  rechorcher  pour  la  fönte,  il 
en  a  öte  dctruit  un  grand  nombre.  Exanninons  d'abord  la 
tVa[)pe  de  la  pieco  et  nous  donnerons  ensuite  quelques  expli- 
cations  sur  Thistoire  de  son  origine: 

1 "  A  gauche,  nous  voyons  les  armes  du  Portugal  dont  le 
Brasil  taisait  pai-tie  comme  colonie. 

2""  Le  N 3413,  numero  d  ordre  indiquant  la  quantit6  frap- 
p6e  dans  THötel  de  la  inonnaie  pour  Tannee  1809,  millösioie 
([ui  suit  le  numero. 

3"  Plus  loin,  sur  la  ni6me  ligne,  Tempreiiite  V.  C.  H.  indi- 


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r 


—  111   - 

que  rH6lel  des  nionnaies  qui  a  trappt^  la  pi6ce,  la  ville  et  la 
province,  Vil/a  Rica,  province  de  Ceroes. 

4^  Sur  la  seconde  li^ne,  Toifue  23,  c'est-a-dirc  frappee  au 
titre  de  23  Karats, 

5"  Hnliii  le  poids  -l-T-OO,  indiquant  qae  la  piöce  p^se  une 
once  et  7  oetavos.  (ronee  bresilienne  de  l'epoque  valait  gr,  28. 
75,  ce  qui  donne  gi\  53.60  pour  une  once  7  oetavos.) 

La  valeur  d'or  de  la  piöce  ci-dessus.  chiffi-oe  ä  fr,  3434 — 
le  k'  de  24  k'^  est  de  p\  178, 

Lorsque  le  Bresil  etait  une  colonie  du  PorlugaK  la  circula- 
tion  de  la  monnaie  d'or  etait  tres  restreinte,  son  commerce 
etant  monopoüsö  par  deux  gi*andes  compagnies  commercia- 
les,  dont  les  directeurs  et  agents  clierchaient  toujours  ä  ne 
pas  payer  leurs  acliats  en  especes  monnavees,  mais  seule- 
ment  cn  marohandises  provenant  de  la  Mölropole. 

Ce  manque  de  numöraire  continua  encore.  meine  aprt^s  la 
decouverte  de  mines  d'or  dans  les  provinces  de  Ceraes,  Ba- 
hia  et  Goyaz  et  les  Brt^siliens  faisaient  le  payemcnt  de  leurs 
achats  a  1  interieur  en  se  servant  de  Tor  en  poudre.  Getto 
poudre  d'or  etait  renfermt^e  dans  des  tiacons  d'une  dimen- 
sion  convenlionaelle  repröseniant  une  valeur  cn  francs,  ou 
micux  en  reis,  milreisou  contos,  reconnue  dans  les  cchanges 
(*omm3  mjnnaie.  Ce  modc  de  faire  suscitait  beaucoup  de 
t'raudes  et  de  nombreux  marchands  etaient  trop  souvent  le- 
sös  dans  leurs  intert^ts.  Pour  faire  cosser  cct  etat  de  choses, 
le  g(juvernement  i)ortugais  crea  deux  Hotels  des  monnaies, 
dVxftinage  et  d'essai ;  un  a  Baliia,  Tautre  a  Villa  Rica  (aujour- 
d'liui  Ouro  Preto)  et  c'est  ä  ce  dernier  que  la  i)iece  a  ^te 
frap|)ee. 

Cette  nouvelle  monnaie  mit  tin  aux  öchanges,  achats,  etc., 
cn  poudre  d'or  et  aux  fraudes  ci-dessus  relatces.  En  outre, 
eile  i'endit  plus  facile,  au  gouvernenjent,  la  perception  de 
Timpot  sur  Textraction  de  Tor  au  Bresil,  impot  qui  etait  de 
20  ^  Q  do  la  valeur  de  Tor. 

A  rcj)()que  (1809)  de  la  frappe  de  cette  monnaie,  Toctavo 
d'or  a  23  karats  valait  1333  reis  portugais,  la  piece  valait 


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—  112  — 

par  conser|uenl  20.000  rt^is  et  circulait  pour  celte  valeur  dans 
la  colonie  du  Brasil. 

Les  rois  de  Portugal  Hxaieiit  eux-mömes  la  valeur  de  Toc- 
tavo  d'or  et  la  changeaient  souvent,  isuivant  les  besoins  du 
Tresor  m6tro|X)litain. 

Vax  1822,  \e^  Bresiliens  s  etant  rendus  ind(3pendanls  du 
Portugal,  les  pi^ces  frappöes  avant  cette  t^puque  ireurent 
plus  de  coui*s  lögal  et  le  nouveau  gouvernement  tit  frapper 
de  nouvelles  monnaies  comme  eelles  en  usage  dans  les  au- 
ti'es  pays,  c*est-ä-dire  rondes,  de  titre  inf^örieur  a  23  karats. 
etc.,  etc.  Ajoutons,  qu'apres  lind^pendance,  la  valeur  du 
reis  bresilien  tut  fix^c  ä  la  moitit^  de  celle  du  r^is  portugais. 
Pour  eviter  d^^crire  des  chiffres  fantastiques  en  r6is,  pour 
un  million  de  reis,  on  indique  un  conto  de  r^^is  dont  la  valeur 
est  de  /h  2830.  (Lois  de  1817,  41),  67,  70,  73,  etc.)  Lor  mon- 
nay6  au  Bresil,  depuis  le  d6cret  du  2S  juin  1849  jusqu  en 
lS7i),  selevait  ä  92/^contos  et  72t660  rt^is  ;  Targent  mon- 
naye,  pendant  la  ineme  periode  ä  16J42  contos  et  254.257 
reis.  Un  milreis  vaut  actuellement  fr,  2,83, 

M.  Coelho  Uodriques  a  bien  voulu  nous  donner  une  j)artie 
des  renseigneinents  concernant  Ihistoire  de  cette  piece. 

J.  Gl'illai'met-Valther. 


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ENCORE  LE  SCEAU  DE  YAUTIER  B0^70UR 


Dans  le  petit  memoire,  auquel  la  Reoue  stüsse  de  numis- 
matique  a  bien  voulu  donner  asile,  j'ai  constatö  Texistenee 
au  quatorziöme  siede  de  deux  chanoines  de  Genöve,  Pierre 
et  Vautier,  portaiil  le  nom  de  Bonjour,  mais  il  m'avait  6te 
impossible  de  fixer  le  Heu  de  leur  origine,  et  de  trouver  sur 
CHX  le  moindre  renseignement  biographique.  J'ai  ätö  plus 
heureux  tout  räcenmienl  en  feuilletant  la  Notice  historique 
sur  labbaye  de  Talloires,  d'oprds  des  docunients  nouveau^x 
etinMits,  par  Jules  Philippe,  un  livre  ((ui  a  paru  ä  Cham- 
berv,  il  y  a  trente  ans.  L'auteur  a  donnö  un  interet  particu- 
lier  k  son  travail  en  publiant  un  invenlaire  analytique  des 
archives  aujourd'hui  dispersöes  de  cet  antique  monastöre, 
catalogue  dresse  en  1720  par  Tabbö  Dom  Franrois  Sarra- 
sin.  Voici  les  actes  sur  lesquels  nous  appelons  Tattentioii 
de  nos  lecteurs  (p.  121  et  suivantes) : 

N""  9.  Institution  faitte  en  1307  par  Aymond  (^vöque  de 
Genöve  en  faveur  de  Pierre  Bonjour  pr(}sent(^  par  le  prieur 
de  St-Jorioz '  a  la  eure  dudit  lieu,  laquelle  avec  tous  ses 
fruits  et  revenus  appartient  d'anciennett^  audit  prieur. 

N*'  23.  Institution  en  1313  de  Vautier  Bonjour  dans  la 
(*ure  de  St-Eustache*  par  Pierre  öveque  de  Geneve  en  con- 

'  Saint-Jorioz,  pres  de  Duingt,  lac  d  Annecy. 

'  Saint-Eustache,  canton  d'Annecy,  bureau  de  poste  de  Duingt. 

REVUE   SUISSE   DE   XUMISMATIQUE  8 


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--  114  - 

söquence  de  la  nomination  et  prt^sentation  de  Jean  de  Liil- 
lier  j)rieur  de  St-Joi*ioz. 

N*^'  27.  Traiisaetion  en  131G  eutre  Jacques  prieur  de  Tal- 
luire  d*une  part  et  Pierre  Bonjour  eure  d'Annecy  au  iioni 
de  son  c'^glise  d'autre  sur  leurs  difftM-ents  concernant  Torla- 
tanerie  soit  Thopital  de  nouveau  construit  oü  Ton  avoit  fait 
un  oratoire  au(juel  on  faisoit  une  (|uantit(^  d'oblations  donl 
le  susdit  prieur  avoit  la  moitit\  et  pr(^tendoit  rpie  Tautre 
moitie  pen-eue  par  ledit  eure  tient  Heu  de  celle.s  (jui  luv  etoit 
deues  a  Teglise  ;  pour  regard  de  r|Uov  il  fut  prononeö  (pie 
ledit  cui't^  payeroit  annuelleineut  eiu(|uante  sols  genevois 
au  susdit  i>rieur  pour  iout  le  droit  i\\\\\  avoit  auxdites 
oblations,  (*e  qui  fut  apj)rouv(5  par  Pierre,  evecpie  de  Ge- 
neve. 

N"  30.  Institution  en  131S  du  (*ure  de  St-Eustaehe  par 
Pierre  evesque  de  Geneve  eusuitte  de  la  prösentalion  qu'eii 
tit  le  prieur  de  St-Jorioz. 

Ainsi  donc  un  Pierre  Bonjour  a  6\^  cur6  de  Saint  Jorioz 
et  (!'est  lo  menie,  je  suppose,  qui  Ta  öte  plus  tard  d'Annecy  : 
\'autier  Bonjour  a  ett^  curö  de  Saint  Eustache,  toujours 
dans  lesenvirons  du  mönie  lac,  et  ne  parait  pas  etre  reste 
longtemps  ä  la  tete  de  ce  j)resl)ytere,  puisqu'il  avait  deja  un 
suecesseur  en  1318. 

Tout  cela  ne  prouve-t-il  pas  que  les  Bonjour  avaient  une 
honne  Situation  en  Savoie ;  n'est-ce  pas  la  qu'il  faul  eher- 
eher  leur  herceau,  et  Thypothese  de  leur  translation  au  cha- 
l)itrede  Geneve  n'est-elle  pas  des  plus  vraiseniblahles? 

Si,  comnie  il  y  a  tout  lieu  de  le  eroire,  ce  mcme  Vautier 

a  (^te  reellement  investi  a  Saint-Pierre  de  la  dignite  cano- 

niale,  je  ne  nie  trornpais  pas  en  faisant  remonter  au  pre- 

mier  tiers  du  quatorzieme  siecle  le  seeau  qui  porte  son 

nom. 

Hcnrv  Morin-Pons. 


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MEDAILLE  INEDITE  DE  STRASBOURG 


Monsieui*  le  Directcur, 

Comme  il  est  toujours  inte^ressant  de  porter  a  la  connais- 
sance  des  amateurs  la  dcscription  d'une  medaille  inödite, 
je  nie  permets  de  vous  remettre  ci-joiiit  le  croquis  de  deux 
pla(iuettes  eii  argcnt,  que  j'ai  acquises  pour  nm  collection 
strasbourgeoise. 

II  est  th'ident  que  pour  un  collectionneur  d'alsaciennes, 
quand  on  parle  d'iiiödit,  on  entend  indiquer  que  la  piöce  ne 
se  trouve  ni  dans  Fouvrage  de  Berstett,  ni  dans  celui  si 
remarquahle  de  MM.  Engel  et  Lehr.  Je  ne  Tai,  du  reste, 
pas  trouvee  non  [)lus  dans  la  bibliotheque  nuinismatique 
deM.  Adolphe-E.  Cahn,  de  cette  ville,  oü  j'ai  consultö  les 
catalogues  parus  depuis  une  einquantaine  d'annees. 


L'avers  est  le  type  connu  de  la  medaille  des  20  cor|)ora- 
tions  du  graveur  F.  Fechter,  repi'oduite  dans  Touvrage  de 
MM.  Engel  et  Lehr,  pl.  xxxvni,  5,  inais  non  döcrite  avec; 
un  diamfetre  de4ä,5,  ni  avec  la  legende  3ti»ciiiftlg,  au  Heu  de 
Zwanzig,  etc. 


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I  umiL HU 


—  11(>  — 

Quant  au  revers,  c'est  la  vue  de  la  ville  prise  du  coto 
nord,  s't^lendant  depuis  l'öglise  Saint-Nicolas  in  nndis  et 
la  porte  des  Pelieurs  juscju'au-delä  du  faubourg  blanc, 
inais  au-dessus  de  laquelle  ne  se  troux  e  pas  comme  d'ha- 
hitude :  STHASBVRG.  A  gaurhe,  Till,  sur  laquelle  deux 
bateaux,  dont  Tun  avec  un  et  Tautre  avec  deux  rameurs. 
Dans  le  fond  T^glise  Saint-Guillaume  et  celle  de  Saint- 
Etienne,  i)uis  devant  la  rathödrale  le  couvent  des  Domini- 
(Nains  (Teinple  Ncuf ),  le  I^ennigthuvn  sur  le  Barfusserplats, 
la  double  porte  des  Juifs,  etc.  Sur  la  droite  les  ^glises 
Saint-Piene,  Saint-Jean,  Saint-Thonias,  etc.  Dans  le  fond 
a  gaucbe,  trois  montagnes  de  la  Foret-Xoire  ;  dans  eelui  a 
droite,  trois  autres  montagnes  des  Vosges ;  sur  les  glacis 
on  voit  des  hommes  ä  clieval  et  a  pied,  des  chiens.  etc.,  etc. 

Au-dessus,  dans  les  nuages,  Dieu  le  P^re,  en  manteau 
flottant,  btHiit  la  ville ;  de  chaque  cötö  se  trouve  un  ange 
tenant  une  banderolle  ensemble,  sur  lacjuelle  on  lit  : 
PAX  VOBIS ;  au-dessus  de  cette  banderolle  ömergent 
deux  autres  tetes  d'ange.  A  l'exergue  se  trouve  la  legende 
connue:0  WIK  WOL  IST  DERSELBKX  ST  AT,  etc., 
mais  en  caracteres  allemands  au  lieu  de  latins.  Entre  la 
vue  et  l'exergue  :  iohann  georg  lvtz  fecit.  La  gravure 
est  excessivement  fine  et  soigne^e,  et  le  diamötre  de  42,5. 

Comment  se  fait-il  que  ce  coin  si  joli  n'ait  pas  servi 
comme  les  autres  de  Lutzf  faudrait-il  en  chercher  le  motif 
dans  le  geste  önergique  de  Dieu  le  Pdve  envers  la  flöche  de 
la  catbt^drale,  qui,  dans  son  vol  audacieux  a  Tair  de  le  me- 
nacer?  Est-ce  que  ces  deux  plaquettes  auraient  ornö  une 
boite  Offerte  ä  un  personnage  plus  ou  moins  illustre,  et  le 
coin  en  aurait-il  ^[6  brisö  ensuitef  ou  bien  encore  ce  coin 
aurait-il  simplement  6t6  perduf 

Quoi(|u'il  en  soit,  le  voici  signalö  avec  amateurs  de  mö- 
dailles  alsaciennes. 

Veuillez  agröer,  etc.. 

Francfort  sM.,  fövrier  1892.  Jules  Feist. 


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EDIT  RELATII'" 


AU 


DESCßlEMENT  DES  MONNOYES 


DU 


VAÜLVILLERS,  FRANCMOiNT  ET  MONTOYE 

Communiqrie  par  M,  L.  Z^  Roy, 


(18  Juiilet  1554.) 

Charles  par  la  clivine  clemence  Empereur  des  Romains, 
tousiours  Auguste,  Roy  de  Germanie,  de  Castille,  deNaples, 
de  Sicile,  etc.,  Duo  et  Conte  de  Bourgoigne,  Charrolois,  etc., 
Dominateur  en  Asie  et  Afrique,  etc.  A  nos  baillifs  d'Amonl, 
(FAval,  Dole  et  celuy  de  Luxeul,  leurs  lieutenans  et  chacun 
d'eux,  salut.  De  la  part  de  nostre  am6  et  feal  Nicolas  Vaul- 
chard,  gönöral  des  monnoyes  de  nostre  dit  Cont6  de  Bour- 
goigne, nous  a  est6  remonstre,  que  combien  sur  plusieurs 
plainctes  et  dolöances  faittes  k  nos  tres  chers  et  feaux  Ics 
President  et  gens  tenant  nostre  Cour  souveraine  de  parle- 
ment  k  Dole,  des  grands  abus  qui  se  commettoyent  es  mon- 
noyes que  Ton  tbrgeoit  eslieux  de  Vaulvilliers  et  Francmont, 
nous  ayons  n'aguieres  interdit,  prohibe  et  d^fendu  ä  tous 
d'apporter,  envoyer  ny  employer  en  nostre  dit  Conte  aucunes 
des  dittcs  monnoyes,  en  quelque  sorte  et  maniere  que  ce 
tust  et  ä  tous  nos  suiets  et  habitans  en  iceluy  Conte  en  j)ren- 
dre  et  recevoir,  k  peine  de  Tamender  aibitrairement,  et  de 


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-  118  - 

contiscation  d'icelles  monnoyes  :  ayons  aussi  interdit  et  dö- 
fendu  aux  Seigneurs  de  Francmont  et  de  Vaulvilliers,  leurs 
serviteurs  et  ofticiers,  et  autres  quels  qu'ils  soyent,  battre, 
faire  battre  ny  forger  ey-apres  monnoye,  iusques  autreinenl 
en  fusl  ordonne,  ä  peine  de  cinq  cens  marcs  d'argent,  ä 
commettre  par  eux  et  chacun  d'eux,  et  a  nous  applicables, 
en  cas  de  desobeissance;  neantmoins  Ton  ne  cessoit  faire 
battre  et  forger  monnoye  es  dits  lieux,  et  d'en  a[)porter  et 
employer  en  ce  dit  pays ;  et  d'abondant  que,  que  Ton  en  for- 
geoit  d'autre  nouvelle  au  lieudeMontioye,  (jui  estoit  sembla- 
blement  defectueuse  en  poix  et  aloy,  (lui  se  comnien^oit 
estendre  par  ce  dit  pays,  au  grand  preiudice,  interest  et 
doinniaige  de  tout  le  publicque,  nous  requerant  estre  sui*  ce 
pourveu  selon  Texigence.  Pour  ce  est-il  que  nous,  ce  consi- 
dere,  desirant  pourveoir  u  ce,  pai*  advis  et  deliböration  de 
nos  dits  tres  chers  et  feaux  les  Presidents  et  gens  tenans 
nostre  dilte  Cour,  avons  renouvelle  et  renouvellons  nos 
dittes  prohibitions  et  defense  d'apporter,  envoyer  ny  emi)loyer 
en  nostie  dit  Contc  aucune  des  dittes  monnoyes  tant  de 
Francmont,  Vauvillers,  que  Montioye;  et  ä  tous  nos  dits 
suicts  et  habilans  en  prendre  ny  recevoir,  a  peine  de  Tarnen- 
der arbitrairement,  et  de  conliscation  d 'icelies.  Et  d'abondant. 
interdisons  et  defendons  de  nouvel  ausdits  seigneurs  de 
Vauvilleis,  Francmont,  son  fils,  leurs  serviteurs  et  ofticiers 
et  ä  tous  autres  quels  qu'ils  soyent  battre,  faire  battre  ny  for- 
ger cy-apres,directemenlou  indirectement,  aucune  monnoye, 
iusfjues  autrement  en  soit  oixlonne,  ä  peine  de  mil  marcs 
(Fargent,  ä  commettre  i)ar  eux  et  chacun  d'eux,  a  nous  appli- 
cables, en  cas  de  contravention  et  desobeissance,  et  ä  tous 
nos  suicts,  de  s'entremettre,  niesler  ny  emi)escher  aucune- 
ment  des  dittes  monnoyes  es  dits  lieux,'  ä  peine  de  cinq  cents 
livres,  et  d*en  estre  chassiez  arbitrairement  Ordonnant  änos 
procureurs  general  et  liscaux  ou  leur  Substituts,  eux  infor- 
mei'  a  toute  diligence  des  transgressours  et  desoböissans 
ausdittes  prohibitions  et  defenses,  et  ce  par  advis  d'advocat 
fiscal  faire  et  dresser  poursuitte  contre  eux  teile  qu'il  appar- 


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-    119  — 

tiendra.  Si  vous  mandons,  et  ä  cliacun  de  vous,  que  faites 
|)ublier  ces  präsentes  ä  son  de  trompe  par  tous  les  sieges  et 
ressors  de  vos  balliages,  et  aux  foires  et  marchez  d'iceux,  a 
tin  que  personne  n'en  prötende  cause  d'ignorance.  Et  pour 
ce  que  Ton  pourroit  avoir  affaire  de  costes  en  plusieui-s  et 
divers  üeux,  nous  voulons  que  aux  vidinnus  ou  copie  d'icelle, 
faits  et  collationnez  et  signez  par  le  grefHer  ou  son  comniis, 
ou  Tun  de  nos  secretaires  ou  übellances  de  nos  ditsbailliages, 
fov  soit  adioustee  comme  au  präsent  original.  Donne  audit 
Dole,  soubs  le  scel  de  nostre  ditte  Cour,  le  dix-huitienie  jour 
du  mois  de  juillet,  Tan  degrace  mil  cinq  cens  cinquante-qua- 
tre  de  nostre  Empire  le  vincinquienie,  et  de  nos  rögnes  de 
Castille  et  autres,  la  trente-neusieme.  Signet,  E.  Barnard. 

(Extrait  du  Revveil  d'avcvns  edicts  stutvts). 

States  et  mandemehts  pvbliez  et  obserce^  ou  Conte  de 
Bourgoigne.  Communication  de  M.  J.  Gauthier,  archiviste 
departemental  du  Doubs. 

Y 

MANDEMENT  DU  PRINCE  EVßQL'E  GUILLAUME,  CONCERNANT 
LA  VALEUR  DE  CERT AINES  MONNAIES 

[20  oclohre  1623) 

Gvillavme  par  la  grace  de  Dieu  Evesque  de  Basle  Prinee 
du  S.  Empire  etc.  A  nos  etc.,  Salut.  Selon  la  diversitc  el 
changement  des  occurences  iournallieres,  il  taut  recourrir  ä 
des  remedcs  divers  pour  le  proftit  et  utilite  publique.  C'est 
pourquoy  nous  estant  venu  a  notice  qu'apres  nos  Edicts  et 
Mandements  cy  devant  publies  par  provision  sur  le  descry 
ei  reglement  des  monnoyes  il  se  treuve  et  recognoist  ou  ä 
loeil  que  certaines  menues  especes  d'argent  inserör  la  dedans 
signamment  les  dcmy  testons  ou  pieces  de  ti'ois  batz  trap- 
pöes  eu  coing  de  Murbach  ou  Fribourr  faibleb  de  poids  et 
alloy  pour  leualuation  que  levr  est  donnö  au  regard  des 
grosses  esjjeces  s'apportent  de  toute  part  en  nos  pays  et 


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—  120  — 

terres  ä  jrrande  quantitö  et  foison  au  grand  pröiudice  de  la 
chose  publique  et  des  aduantage  de  noz  subiects  et  du  pau- 
vre  i)euple  qui  de  peut  prevoir  soii  mal  sinon  apres  lavoir 
receu.  Considerant  aussi  que  les  iournees  et  conterance 
tenue  sur  ce  fait  avec  les  Princes,  Seigneurs,  Estats  et  Villes 
voisines  ä  laquelle  desirons  nous  contormer  fust  expresse- 
ment  traitte  et  reserue  que  telles  pieccs  de  trois  batz  ne  se 
devoient  einployer  oudebiter  en  comerceet  traftic  plusoutre 
que  iusques  au  iour  de  la  feste  des  A|)Ostres  SS.  Simon  et 
Jude,  estant  en  expres  declarees  billon.  A  oeste  occasion 
desirant  d'une  afifeclion  sollicitude  paternelle  obuier  ä  rinco- 
modit6  e  interest  que  noz  bons  subiects  pourroient  ceste 
part  ressentir,  Nous  auons  ordonn(^  et  comande,  ordonnons 
et  comandons  ä  tous  subiects  et  autres  personnesquelconque 
qui  pour  trafHc,  travail,  ou  autrement  comercant  es  pays  et 
terres  de  notre  principautö  que  doresnauant  ils  n  ayent  ä 
employcr,  d^biter,  oü  recepuoir  soit  en  vendant  ou  ön  achep- 
tant,  telles  espöces  de  piöces  de  trois  batz  de  Murbach  ou 
Fribour ;  ainsi  que  telles  pieces  deOendues  soyent  portös  au 
billon  oü  ä  la  banque  de  change  par  nous  ordonnös  qu'auons 
des  quelque  temps  en  (;ä  establie  en  nostre  Ville  de  Pourrent., 
oü  pour  contre  change  ils  recepuront  de  cliascune  piece  six 
rappes  oü  vn  solz  en  bonnes,  lorles  et  grosses  especes  qu*est 
lesiimation  et  valleur  que  telles  pieces  peuuant  auoir.  Prohi- 
bant  et  deffendant  ä  tous  de  quel  listat,  qualitö  et  condition 
qu'ils  soyent,  d'enlever,  changer  oä  distraire  telles  especes 
hoi's  de  noz  pays  et  terres  aü  preiudice  de  la  banque  publi- 
que et  du  billon.  Permettant  toutefois  ä  vn  chascun,  soit 
subiect  oü  autre  qui  le  voudra  faire,  de  pouuoir  employer  en 
payement  achapt  oü  autre  contract  lesd.  pieces  de  trois  batz 
poür  le  prisd'un  solz  la  piece  et  les  pieces  d'vne  batz  frappöes 
aüx  coings  des  cantons  de  Suisse  pour  4  rappes  8  deniers 
la  piece  iusques  autrement  sera  par  nous  ordonn^,  et  ce  en 
consideration  que  iusques  aü  pnt  (present)  n'auons  encore 
peü  battre  de  la  petile  monnoyeä  suftisance,  Sans  toutesfois 


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-  121  — 

voulloir  obliger  personne  de  recepuoir  telles  pieces  si  ce  n'est 
de  sa  volonte.  Si  donnons  en  mandement  ä  tous  officiers  de 
taire  obserucr  ce  que  de  signament  quand  a  la  distraction  et 
change  ä  peine  de  disgrace,  contiscation  et  autres  chastois 
portö.s  en  noz  Edicts  precedents  lesquels  nous  laissons  en 
leur  force  vigueur,  de  valleur  pour  tout  le  surplus  que  cy 
dessus  n'aeste  specifie,  Enioingnanta  touslinuiolable  Obser- 
vation d'iceux  et  de  tous  leur  points  soub  les  peines  de 
chastois  y  contenus.  En  tesmoignage  etc.,  29  octobre  1623. 

{Archiues  de  l'ancien  Evöchd  de  Bäle,  d  Porrentruy.  —  Minute  originale  de  la  niain  du 
Chancelier  du  Prince  Eveque). 


VI 

MONNAIES    AVANT    tjt   l'OBJET    d'ESSAI    LE   9    K^VRIER  1623* 

Anno  1G23,  d.  9  und  10  February  probierdt  ich  under- 
schüdliche  Sordten : 

1.  Urner  Dicken  ano  621,  gebrägt  .    .     10  '  \  loth  6  gran- 

2.  Schafhausser  Dickhen,  621,  halten.     10  */-  loth  7  gran: 

3.  Schafhausser  3.  Bätzner  020,  mit 

einem  Ledigen  Wüder  halt  marckh      8  73  loth  0  gran. 

4.  Schatfhausser  3.  Bätzner  622,  mit 

einem  Wüder  in  geheüsz  halt  .    .  5  loth. 

5.  Züricher  3.  Bätzner  ano  621     ...  8  V',  loth  3  gran. 

6.  Zürcher  Batzen  ano  621       ....  3  loth  11  gran. 

7.  Zuger  Batzen  ano  622 3  loth  6  gran. 

8.  Genffer  Batzen  619    ...._..    .  57.  loth  7  gran. 

9.  Brunndrauter  neuen  Fierer  ano  623 

gebrägt  den  8.  tag  February  halten      3  7f  loth  6  gran. 

(Archive»  de  fanden  Eveche  de  Bäle,  ü  Porrentruy.  —  Minute  originale,  sans  signature). 
*  Vraiseinblablemont  par  XicoUis  Haas,  monnayeur  du  Prince-Evetiue,  ä  Porrentruy. 


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-  122  — 
VII 

MONNAIES   AVANT    ETt    LOBJKT    D  ESSAI    EN    1G24  * 

1.  Die  Osterreiclii^che  Daller  halten  fein  14  Loth, 

gellt  auf  die  harte  Marckh   ....  8  \,  Stückh. 

wird  die  feine  Marckh  uszgemQntzt  14  K.  13  kr. 

2.  Die  Burgundische  Taller  halten  fein.  13  Loth  14  gran., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  9  Stückh, 

wirdt  die  feine  Marckh  uszgeinüntzt  16  R.  42  kr. 

3.  Merfachogrosz  von  Doli  halten  fein  .  9  Loth  2  gr., 

gendt  auf  die  harte  Marckh.    .    .    .  72  Stückh, 

wirt  die  feine  marckh  uszgeniüntzt  25  R.  40  kr. 

4.  Vierfachecardusz  von  Dol  halten  fein  4  Loth  14  gr., 

gendt  auf  die  harte  Marckh     ...  82  Stück, 

wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt  27  R.  28  kr. 

5.  Doblete  Carlslusz  von  Bisantz  halten 

fein 4  Loth  10  gr., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  120  Stückh, 

wirdt  die  feine  Marckh  uszgeniüntzt  21  R.  0  kr. 

().  Doblete  groz  von  Bisantz  halten  fein  7  Loth  7  gr. 

gendt  auf  die  harle  Marckh     ...  83  Stückh, 

wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt  18  R.  0  kr. 

7.  Carolus  von  Doli  halten  fein  ....  3  Loth  4  gr., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  176  Stückh. 

wirdt  die  feine  Marckh  uszgeniüntzt  21  R.  57  kr. 

8.  Carolusz  von  Bisantz  halten  fein    .    .  3  Loth  8  gr. 

gendt  auf  die  hai1  Marckh   ....  176  Stückh. 

wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt  20  R.  30  kr. 

9.  Die  Blanckh  von  Doli  halten  fein    .    .  2  Loth  16  gr., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  352  Stückh, 

wird  die  feine  marckh  uszgemüntzt  24  R.  26  kr. 
10.  Müml)elgartische,Bruntrautischeund 

Baszlerische  2.  ss.  halten  fein  ...  6.  —  (Loth), 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  72  Stückh, 

wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt  15  R.  21  *  .  kr. 

*  Viaisemblablement  aussi  par  Xicolas  Haas. 


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-  123  - 

11.  Mümbelgartische  und  Pruntrautische 

3  Häppener  halten  fein 4  Loth. 

gendt  auf  die  harte  Marckh.    .    .    .  214  Stückli, 
wirdt  die  tcine  marckh  us/.gemüntzt    IG  R.  38  kr. 

12.  Müuibelgartisclie  lialbe  Batz  halten 

fein 7  Loth, 

gendi  auf  die  hart  Marckh  ....   197  Stückig 
wirdt  die  feine  marckh  usgemüntzt    14  R.  58  kr. 

13.  Heidelbergische  Kreitzer  halten  fein      4  Loth  14  gr., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  254  Stückh, 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt     17  R.  5  kr. 

14.  Lusiszheimbische  2.  ss.  halten  fein  .       G  Loth, 

gendt  auf  die  harte  Marckli.'  ...     84  Stückh, 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt    17  R.  49  kr. 

15.  Mürbachische  2.  ss.  halten  fein  ...       G  Loth, 

gendt  auf  die  feine  Marckh  ....  83  Stückh, 

wii'dt  die  feine  marckh  uszgemüntzt  17  R.  45  *  ,  kr. 

IG.  Danische  2.  ss.  hahen  fein G  Loth, 

gendt  auf  die  harte  Marckh     ...  83  Stückh, 

wird  die  feine  marckh  uszgemüntzt  17  R.  45  V,  kr. 

(Archives  de  l'anc'uni  Ercche  de  Bäle,  ii  Porrentruy.  —  Minute  originale,  sanssijinatuiv.) 

VIII 

ORDONNANCE  DU  CHATELAIN   D^ERdlEL,  AU  SUJET 
DES  MONNAIES  DE  BOURGOGNE 

[WjnUlei  1631  . 

Le  Gouverneur  et  Ch  (astel)  lain  d'Ki'gwel,  aux  Maire, 
Juree,  Sautier,  Gouverneur,  ambours  et  generalement  a  tous 
les  comuniei'S  et  paroissiens  de  ce  lieu,  Salut. 

Vous  fesant  entendre  au  nom,  par  Comandement,  et  de  la 
part  de  leur  Kx^'*  Re'"*  et  tres  111"'"  mon  Seig'  Johan  Heinrich 
Kvesque  de  Basle  notre  souverain  prince  et  Seig',  que  se 
prenant  garde  qu'en  ses  quartiers  de  la  Chastellenie  (FErgwel 
riöre  le  ressort  de  ma  charge  et  gouvernement  dempuis 


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—  124  - 

(juelques  annees  encra  et  jusques  a  present  11  sy  est  glissä  et 
Introduit  les  especes  d'argent  de  Borgogne,  non  auparavaiU 
usistees  en  ce  üeu,  Voyant  et  appercevant  Icelies  n'estre 
coursable  par  tout,  a  lexem[)le  de  nos  sirconvoysins,  pour 
öviter  la  perte  et  domagedu  public,  loii  a  bien  voulu  remedier 
a  ce  deffaut,  C'est  pourquoy  Ion  fait  coiiiandement,  Inhibition 
et  deffence  a  tous  et  un  chascuns  tant  en  general  qu'en  pai- 
ticullier,  soit  du  pays  ou  estranger  riere  inon  gouvernement, 
Qu'ils  nayent  a  deslivrer  ny  recevoir  les  cspesces  de  Borguo- 
gne  qui  sont  plus  bas  et  au  dessouhs  d'un  Teston  ou  quart 
de  patagon,  autreinent  qu'a  la  taxe.  reiglement  et  esvaluation 
(jue  s'ensuit,  nomament  les  pieces  de  demy  gros  de  Borguo- 
gne,  quils  appellent  quarolus,  sont  nnis  ä  un  lucerne,  les  pieces 
de  gros  a  deux  lucerne,  Celles  de  deux  gros  a  quattre  lucerne, 
de  quattre  gros  qu'on  nominoit  coniunement  demy  Teston  a 
huict  lucerne,  qu'est  jusi-ement  retrancher  sur  chasque  piece 
la  cinquiesme  parlie,  que  s'il  y  a  autrcs  espesces  ou  monn. 
de  Borguogne  plus  basses  d'un  Test.  Est  retranch^  de 
mesme,  mais  quant  auxpatagons,  demy  patagans,  testonsei 
au  dessus,  Ion  les  laisse  au  pris  des  precedans  reiglements 
et  Jusques  a  ce  que  autreinent  en  soii  ordonne,  Comandant 
a  tous  et  un  chascuns  tant  en  general  fju'en  pticullier  (ju^ils 
ayent  a  tenir  et  observer  inviolableinent  le  reiglement  susdit, 
A  quoi  les  Maire,  Juree,  otHciers  que  autres  de  quel  grade 
qu'il  soit  auront  soigneux  et  tidel  egard,  leur  enjoingnant  et 
comandant  par  leur  sermcnl  et  debvoir  qu'ils  doivent  a  la 
Soigneurie,  prennants  et  apperccvants  quelcuns  deboursant 
ou  recevant  lesd.  especes,  a  plus  haut  pris  que  come  ditest, 
quils  ayent  mettrc  la  main  sur  led.  argent,  le  deslivrer  au 
maire  du  lieu,  pour  estre  eschu  et  contisquö  a  la  Seig'*^*'. 
(jue  si  aucuns  fesoyent  refus  dele  deslivrer,  Ion  le  doitsaisir 
de  sa  personne  pour  estre  exemplairement  chastie  et  punis 
et  punis  de  sa  desobeyssance  et  tenierite,  Et  ceux  qui  en 
auront  apperceu  et  non  auront  fait  debuement  leur  descharge 
et  rendu  leur  devoir  seront  aussi  de  mesme  chastie;  de  quoy 


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—  125  — 

Ion  vous  a  bien  voullu  advertir  afHn  que  personne  ne  pres- 
tende  cause  d'ignorance. 

Donnö   ce  penulüesine  juillet  1631.  Par  ordonnance  et 
coinandement  dud.  Seig""  Chastellain  (Sign^)  J.  Bkynon. 

(Arcfiives  de  l'ancittn  Evichi  de  Bäle,  ä  Porrentruy.  —  De  l'original). 


IX 


MANDEMENT  DU  PRINCE  fivßQUE  JEAN-HENRI 

CONCERNANT  l/6vALUAT10N  DE  CERTAINES  ESPECES 

d'or  ETRANGERES 

i28jiiilUtl632). 

Aux  terines    de   cc  Mandement  ne   seront    autrement 
employös  ni  döbites,  savoir : 

le  ducat  d*or,  que  pour  ....  3  liv.  10  ^, 

le  doublon  d'Espagne,  pour  .    .  6  liv.  10  /?. 

celui  d'Italie.  pour 6  liv.    5  ß. 

le  florin  d'or,  pour 2  liv.    6  ß.  8  (f. 

{Archives  de  fanden  EvecM  de  Bäle,  A  Porrentruy.  —  Extralt  de  la  minule  originale). 


X 


MANDEMENT  DU  PRINCE-6v^QUE  JEAN-FRANQOIS, 
RELATH'  AUX  LOUIS  BLANCS 

{30  novcmbre  1656). 

Au  vu  des  Edits  publiös  dans  les  Etats  voisins,  le  Prince- 
Eveque  de  Bäle  ordonne  ä  ses  sujets  et  rösidents  de  recevoir 
les  Louis  blancs  selon  les  prix  ordinaires,  et  cela  jusqu'ä 
nouvel  ordre.  Toutefois  en  ce  qui  concerne  les  Prangers, 
les  dits  sujets  et  räsidents  ne  seront  pas  tenus  d'en  accepter 
ces  piöces  s'ils  ne  le  veulent  librement. 

(Archives  de  l'ancien  Evechö  de  Bäle,  ä  Porrentruy.  —  Extrait  de  la  minute  originale). 


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^rT^.- 


V2C) 


XI 


MANDEMENT  DU  PRINCE-EVEQUE  JEAN-CONRAD,  CONCERNANT 
LA  VALEUR  DE  QUELQUES  MONNAIES 

[lOjuHU't  7/>XV. 

Nous  Jean-Conrad,  pai*  la  grace  de  Dieu  FA-esque  de 
Basle,  Pi'ince  du  St.  Emi)ire  etc. 

Avant  e^<tc  adverti,  qu^aucun  Kstat  du  voi^inage  ayant 
i*abbaissö  le  prix  des  i)ieres  de  deurV  sof^  de  Roy  et  pareil- 
lement  Ics  demys  escus  au  coing  de  Strasbourg  ;  Xos  subjects 
auroient  fait  et  fönt  encore  dit'Hcultö  de  les  recevoir,  pour 
neuf  rappes  les  Premiers  et  les  auires  pour  vingt  deux  solz 
six  deniers,  sous  pretexte  et  particulierenient  que  par  Xos 
facteurs  ou  commis  du  sei,  on  ne  les  voulait  plus  recevoir 
que  Selon  le  prix  rabbaisse,  ce  qui  aui'oit  deja  cause  beau- 
coup  de  confusien.  A  cet  eflbct,  pour  enlever  tout  desordre, 
Xous  enjoignons  a  tous,  et  un  cliacun  de  Xos  subjects  de  les 
recevoir  cv-aprcs  pour  le  [)rix  de  neuf  rappes  les  pieces  de 
deux  solz  de  Roy,  et  les  demys  escur  pour  vingt  deux  solz 
six  deniers,  come  auparavant,  iusqu'aautre  ordre  et  cepour 
toutes  sortes  de  danreeset  marcliandises,  come  Xousavons 
ordonne  et  ordonnons  que  Ion  les  re^oive  pareillement  pour 
le  sei.  Declarons  touttefois  et  laissons  libre  ä  Xos  dicts  sub- 
jets  au  regard  de  Xos  voisins  qui  ne  regoivent  point  les 
avant  dites  pieces  que  selon  le  prix  rabbaisse,  de  neles  rece- 
voir aussi  d'eux  (|U*au  mesme  prix  rabbaisse.  Ein  foy  de 
quoy  Xous  avons  fait  publier  le  present  mandement,  muni 
de  Xosti'c  sceau.  Donne  en  Xostre  Chasteau  de  Pourrentruy 
le  19"^^juillet  1085. 

{Archives  de  fanden  Evdche  de  Bäle^  ä  Porrentruy.  —  Minute  originale). 


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Iä7 


XII 

MANDEMENT    DU   PRINCE-ßVP'iQUE   JEAN-CONRAD,    PRESCRIVANT 
UNE  NOUVELLE  EVALUATION   DES  KLORINS  d'eMPIRE 

'9  fecricr  1691. 

Par  ce  maudement,  le  Prince-Eveque,  vu  les  difticultös  et 
les  refus  qui  lui  oiit  ete  signales  eii  ce  qui  concerne  les  flo- 
rins  (Venipire,  oi'doniie  ä  ses  sujets  de  recevoir  et  dehiter  ä 
Vaücnir  lesdites  pieces  de  lui  flovin  d'empire  au  prlc  et  tau.v 
de  16  bat^  nionnaie  de  Bas/e. 

Le  inandeinent  fait  toutelbis  cettc  restriction :  «  ...  Nous 
«  n'enlendons  point  d'obliger  Nos  subjets  ä  cettc  observance 
«  de  recei)voii*  les  dictes  pieces  pour  la  mesine  valeur,  des 
«  lieux  voisins  et  Eschangeurs,  si  ce  n'cst  de  ceux-la  qui  en 
«  usenl  de  mesine  a\  ec  Nous,  pour  inaintenir  une  cgalit^  et 
«  bon  voisiiiage.  Mandons...  »  etc. 

(Archivcs  de  landen  Evcche  de  Dole,  ä  Porrentruy.  —  De  la  minute  originale). 

XIII 

ORDONNANCE  CONCERNANT  LES  MONNAIES  d'EMPIRE 
lGi)3. 

Ce  voluniineux  document  in-folio  et  offrant  uu  grand 
noinbre  de  tigures,  a  ete  iinprinie  ä  Nuremberg  et  porte  le 
titre  suivant : 

«  Der  Drey  im  Müntz-Wesen  coirespoiidirender  löblicher 
«  Reichs  Creisrse  Franken,  Bayern  und  Schwaben  jüngsthin 
«  recessirte  Müntz-Ürdnung,  samt  angehängten  vierbeson- 
«  dern  Scheinatibus,  deren  vollgültigen,  dann  deren  bis  auff 
«  50  und  45  Kreutzer  abgewürdigten  und  völlig  verruffenen 
«  Sorten  ». 

«  Gedruckt  und  zu  Hnden  bey  denen  Felszecherischen 
«  Erben,  in  Nürnberg.  Anno  1G93  ». 

(L'e.remplaire  aujc  archives  de  l'ancien  Evechi  de  Bäle). 


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v-*  -»V"^' 


DER  MUNZFÜND  VON  SCHLEINS 


Die  Münzsammlung  im  rätisclien  Museum,  welche  durcli 
Geschenke  und  Ankäufe  schon  seit  einer  Reihe  von  Jahren 
im  Stande  ist  dem  Besucher  derselben  ein  Bild  von  dem  Münz- 
wirrwarr gm.  III.  Bünde  zu  geben,  hat  diesen  Sommer  eine 
werthvolle  und  lehrreiche  Vermehrung  erfahren. 

Am  30.  Mai  1891  fanden  die  Todtengräber  von  Schieins 
eine  Anzahl  Silber-  und  Goldmünzen,  die  durch  die  ener- 
gische und  umsichtige  Vermittlung  des  doHigen  Ortspfar- 
rers,  Herrn  Andreas  Mohr,  sowie  Dank  der  finanziellen 
Unterstützung  des  hochl.  Kleinen  Rathesdes  Cantons  Grau- 
bünden für  das  rätische  Museum  erworben  wei'den  konnte. 
Auf  unser  Ansuchen  hin  stellte  uns  genannter  Herr  nach- 
folgende allgemeine  Einleitung  zu,  der  wir  eine  spezielle 
Münzbeschreibung  nachfolgen  lassen. 


I.  Historisch-topographische  Einleitung. 

Die  Berggemeinde  Schieins,  an  der  tyrolischen  Grenze 
gegen  Nauders  gelegen,  besass  früher  zwei  Kirchen  :  die 
St.  Blasiuskirche,  auf  einem  kleinen  ostseits  von  schlanken 
Lerchen  umringten  Hügel  zu  oberst  im  Dorfe  thronend, 
dient,  obwol  der  dabei  stehende  alte  Thurm  heut  zu  Tage 
keine  Glocke  mehr  enthält,  jetzt  noch  und  seit  Menschenge- 
denken dem  sonntäglichen  Cultus;  —  die  St.  Johannskirclie, 
einen  Büchsenschuss  weiter  unten,  südöstlich,  hart  neben 
den  Wohnungen  gelegen,  brannte  am  G.  März  185G  mit  dem 
grössten  Theile  der  Gemeinde  nieder,  und  steht  jetzt  nur 
noch  als  Ruine  da,  von  dem  ob  ihrem  gegen  Westen  sich 


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n"'f  Annkk 


PI.  l 


r.  Tttevaz  j  er,  oiNsve 


A\ 


DEIV   MÜNZFL'ND    VON    SCH LEINS 


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REVUE  SUISSE  DE  NüMiSMATIQUE 
11"»^'  Annke  .  FM.  II 


A^ 


fTHr¥Oz  A  c-   i.fN/vt 


I)El\   MÜNZFUN b    VON    SCHLEINS 


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REVUE   SUISSE   DE   NUMISMA.T1QUE 

Urne  ANNfeE  PI.  III 


\^K\\    MÜNZFUNH    VON    SCHI.KINS 


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TTT 


—  129  — 

öffnenden  Portale  aufgeführten  und  seit  deni  Brandunglücke 
1856  restauriei'ten  Glockenthurme  mächtig  üben-agt.  Kirch- 
ruine  und  Thurm  sind  ringsum  von  dem  mit  einer  Schutz- 
mauer umschlossenen,  gegen  Süden  zu  sich  erweiternden 
und  sanft  neigenden  Friedhofe  umgeben. 

Auf  diesem  Friedhofe  von  St.  Johann,  ungefähr  2  Vs 
Meter  ostsüdostwärts  von  der  südöstlichen  Ecke  der 
Kirchenmauer,  auf  Höhe  des  Kirchenchores,  an  einer 
Stelle,  die  wol  erst  nachträglich,  seitdem  man  dem  Be- 
gräbnisswesen mehr  Aufmerksamkeit  zuwandte  und  es 
durch  gesetzliche  Bestimmungen  mit  Bezug  auf  Distanz, 
Tiefe  und  Wiederöffnung  der  Gräber  regelte,  von  der  zwei- 
ten Gräberreihe  erreicht  und  occupiert  wurde,  fanden  sich 
sämmtliche  80  Münzen,  und  zwar  5  Fuss  unter  dem  Fried- 
hofrasen, einen  Fuss  unter  den  zum  Vorschein  kommen- 
den Särgen  der  ersteh  Gräberreihe,  und  ebenso  einen  Fuss 
unter  dem  noch  ziemlich  ganz  zum  Vorschein  kommenden 
Gnmdbrette  eines  Kindessarges  im  fi-isch  aufgeworfenen 
Grabe.  Also  hatte  man  auch  früher,  und  kann  ich  beifügen, 
seit  Menschengedenken,  diese  nämliche  Stelle  zu  Gräbern 
benuzt,  aber  leztere  nie  so  tief  gegraben,  weshalb  das  Geld 
nie  zürn  Voi'schcin  kam.  Ein  Spatenstich  nach  Entfernung 
des  Sargbrettes  brachte  es  ans  Licht,  und  zwar  die  vier 
Goldstücke  einzeln,  welche  mit  ihrem  <ilanze  den  Fund  ver- 
riethen,  die  76  Silberstücke  sämmtlich  mehr  oder  weniger 
von  einer  grünlich  grauen  oder  schwärzlichen  erdfarbigen 
Kruste  überzogen,  zum  geringeren  Theile  auch  einzeln, 
wahrscheinlich  vom  Spatenstiche  abgetrennt,  zum  grössern 
Theile  aber  in  zusammenklebender  Holle  in  einem  gelblich 
aussehenden  Stück  Zeug,  vielleicht  Beutel,  gesteckt  oder  ge- 
wickelt, welches  bei  Ablösung  sofort  in  kleine  Stücke  zer- 
fiel, wie  die  Finder  auf  Befragen  es  bei'ichteten.  Ein  Silber- 
stück ward  erst  nachträglich  beim  Zudecken  des  Grabes  ge- 
funden. Lässt  sich  vermuthen,  dass  das  Niveau  des  Kirch- 
hofes mit  der  Zeit  sich  erhöht  habe,  so  wäre  das  Geld,  das 
sich  jezt  5  Fuss  unter  dem  Rasen  befand,  damals  circa  3  bis 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATiyUE  9 


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—  130  — 

4  Fuss  tief  vergraben  worden.  Nun  aber  fragt  es  sich  :  wann 
und  von  wem  1 

Mit  Bezug  auf  das  iconn  lässt  sich  mit  Bestimmtheit  be- 
haupten, dass  es  vor  dem  Jahre  1G21  niclit  geschehen  sein 
kann ;  denn  manche  dieser  Münzen  wurden,  wie  die  Um- 
schriften es  beweisen,  erst  in  diesem  Jahre  geprägt.  Nimmt 
man  an,  dass  diejenigen  Stücke,  deren  Umschrift  keine 
Jahrzahl  enthäh,  und  es  sind  deren  mehrere,  nicht  nach,  son- 
dern eher  vor  1021  geprägt  worden  seien,  so  wird  man 
auch  zugeben  müssen,  das  das  Geld  frühestens  gegen  Aus- 
gang des  Jahres  1G21  an  besagter  Stelle  vergraben  worden 
sein  kann.  Die  äussern  Bedingungen  dazu  sind  nach  Be- 
richt der  Geschiclite  gegeben.  Im  Juli  jenes  Jahres  begannen 
nämlich  in  Schieins  und  Umgegend  die  Repressalien  von 
Seiten  Spaniens-Oestreich  für  das  mit  diesem  Hause  ver- 
schmähte, dagegen  mit  \'onedig  eingegangene  Bündniss. 
Auf  das  Drängen  der  spanisch-östreichischen  Partei  und  der 
\'eliliner  Coryphaeen  erfolgte  noch  während  und  unmittel- 
bar nach  dem  vei-unglückten  Wormserzuge  iMide  Octobers 
der  di*eifach  combinierte  Angriff  Baldirons  auf  das  Unter- 
engadin.  der  nach  mehrtägigem  leichten  Scharmüzcln  bei 
Martinsbruck  zui*  Forcierung  des  Innübergangs  bei  Nairs 
und  zur  Unterwerfung  des  ganzen  Unter-  und  Überengadins 
führte.  Bei  diesem  Anlasse,  im  Angesichte  drohender  Ge- 
fnhr  mag  das  Geld  \on  einem  zur  Flucht  sich  rüstenden  I^ri- 
vaten  oder  Soldaten  auf  dem  Friedhof  vergraben  worden 
sein,  in  der  Absicht,  es  s|)äter  bei  überstandener  (icfahr  wie- 
der hervor  zu  graben.  Oder  es  mag  dies  ebenso wol  im  fol- 
genden Jahre,  1022,  chehen  sein,  etwa  bei  Anlass  des 
am  14.  Juli  vorgefall'  jn,  für  die  Bündner  ungünstigen  Tref- 
fens bei  Chatlur  und  vor  der  darauf  folgenden  Plünderung 
des  Dorfes  Schieins,  oder  auch  s|)äter,  da  am  29.  August 
gleichen  Jahres  1000  Mann  unter  Graf  Alvig  von  Sulz  von 
St.  Gallenkirch  über  Sainas  und  Zeblas  in  Snmnnun  einHelen 
und  hier  alles  nicderbr-annten,  um  dann  am  liO.  des  glei- 
chen Monats  dui-ch  Sani[)uoir  und  Salet  nach  Schieins  zu 


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—  131  — 

gelangen  und  die  Nacht  vom  30.  auf  den  31.  August  in  den 
Kirchen  daselbst  Quartier  zu  nehmen.  Durch  einen  Schlein- 
ser  ward  Rudolf  Salis,  Obercommandant  der  Bündner,  in 
seinem  Hauptquartier  zu  Ardez,  von  dem  Eintreffen  des 
Feindes  benachrichtigt,  wornach  er  800  Mann  von  Ardez 
und  400  Mann  von  Schuls  gegen  Remüs  und  Manas  autbre- 
chen Hess.  Später,  bei  der  schrecklichen  Noth,  welche  in 
Folge  der  wiederholten  Plünderungen,  der  Einäscherung 
der  Dörfer  und  dazu  kommender  Misserndte  herrschte,  steht 
nicht  anzunehmen,  dass  sich  eine  füi*  die  damalige  Zeit  so 
ansehnliche  Summe  Geldes  vorfand,  um  vergraben  zu  wer- 
den. 

Mit  Bezug  auf  die  Frage  «  von  wem  das  Geld  vergraben 
sein  mag  »,  bleibt  den  \'ermuthungen  ein  weit  grösserer 
Spielraum  offen.  Wenig  für  sich  hat  die  Ansicht,  dass  es  in 
unbewusster  Weise,  vielleicht  im  (bedränge,  in  der  Eile,  mit 
einem  Todten,  einer  Leiche,  verscharrt  worden  sei.  Jene 
schrecklichen  Zeiten,  in  welchen  man,  wie  es  zu  Majenfeld  ge- 
schah, geschlossene  Gräber  öffnete,  um  die  darin  verwahr- 
ten Leichen  hervorzuzerren,  zu  verunehr-en,  und  sie  ihres 
Schmuckes  und  ihrer  Kleidung  zu  berauben,  waren  keines- 
wegs dazu  angethan,  mit  einer  Leiche  unwissentlich  ein  so 
wohlverwahrtes  und  ansehliches  Geldpaquet  mit  zu  vergra- 
ben. Viel  wahrscheinlicher  bleibt  es,  dass  das  Geld  wissent- 
lich durch  Verscharren  auf  geheiligter,  leicht  und  sicher 
wieder  zu  erkennender  und  zu  findender  Stätte  für  günsti- 
gere Zeit  versteckt  werden  wollte.  Wurde  das  Geld  von 
einem  feindlichen  Soldaten,  einem  Tyroler  des  Grafen  von 
Sulz  versteckt,  so  war  es  zweifelso^^  's  von  bündnerischen 
Privatleuten  bei  den  ewigen  Plunder  uen  geraubt  worden. 
War  es  dagegen  ein  Bündner,  ein  Privatmann  aus  Schieins, 
oder  ein  zum  Wegzug  genöthigter  Soldat,  der  die  Münzen 
vergrub,  so  wäre  kaum  zu  entscheiden,  ob  derselbe  ein  spa- 
nisch-östreichischer  oder  ein  französischer  Parteigänger 
war.  Unter  den  gefundenen  Münzen  würden  die  20  Stücke, 
welche  vom  Bisthum  Chur,  und  die  8  Stücke  von  der  Stadt 


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—  13^  — 

(.'hur  eher  das  erstere,  dagegen  wieder  die  17  Stücke  Hal- 
densteinischer  Provenienz  das  zweite  wahi'scheinlieher  ma- 
chen. Die  Stücke  aus  St.  Gallen,  Schafliausen,  mögen 
durch  dienstilmende  Kriegsleute  nach  Schieins  gelangt  sein, 
ebenso  die  curbairischen,  curbrandenburgistrhen  und  die 
strassburgischen  Stücke.  Dagegen  möchten  die  Münzen  aus 
Luzern,  üri  und  Schwytz  an  die  Beroldinger  gemahnen, 
welche  1G21  von  den  Bündnern,  die  Unterengadiner  voran, 
so  jcihlings  und  rasch  aus  dem  Lande  hinausgefegt  wurden. 
Sei  dem,  wie  ihm  wollle ;  jedenfalls  beweisen  die  verschie- 
denen Münzstücke,  dass  die  Prägstätten  des  Bischofs  von 
('hur,  der  Stadt  Chur,  und  besonders  die  der  Freiherrschaft 
Haldenstein,  diese  leztei*e  unter  der  gewandten  Leitung  des 
Münzmeisters  Francesco  \'eitemann,  in  jenen  Jahren  eine 
nicht  geringe  Hührigkeit  zeigten,  und  dass  man  damals  in 
Bünden  wie  in  der  übrigen  Schweiz  vortreffliche  Gravüren 
zu  erstellen  verstand.  Dankenswerth  bleibt  es,  dass  die  Hohe 
Bündner  Regiei-ung,  wenn  auch  mit  einem  kleinen  Opfer  an 
die  bedürftigen  Finder,  diese  Münzen,  die  durch  die  Hand 
der  Hauptpersonen  in  jenen  kämpf-  und  drangvollen  Tagen 
des  reformatorischen  und  nachreformatorischen  Jahrhun- 
derts geglitten  haben  mögen,  für  das  bündnerische  Landes- 
Museum  zu  acquirieren  und  dadurch  dessen  bereits  ansehn- 
liche Münzsammlung  um  ein  Erhebliches  zu  bereichern 
wusste. 

Pfarrer  Andreas  Mohr. 


n.  Münzbeschreibung. 

I.  Silber  mOnzen. 

A,  Bisllium  Chur, 

1)  Av.  lOANNES  :  D  :  G  I  EPISCO  :  CUR  '  IGZO  mit 
innerm  linearen  Schriftkreise.  Gekröntes  und  geharnischtes 
Brustbild  des  heiligen  Lucius  nach  1.  mit  Schein,  die  0  der 
Jahrzahl  durchschneidend,  Zepter  und  Reichsapfel.  Unten 


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—  133  - 

innert  dem  Scliriftkreise  in  einem  Schildclien  der  stellende 
Steinbock  nach  1. 

Rv.  SI  :  DEVS  :  PRONOB  :  Q  :  CON  :  NOS  :  innert 
einem  perlen- und  seilartigen  Schriftkreise.  Gekrönter  Doppel- 
adler mit  Scheinen  und  einem  Kreuze  zwischen  den  Köpfen. 
Die  Krone  befindet  sich  im  Schriftkreise.  Sgw.  5,9. 

Inedituin.  Variante  v.  Ti'achselM2I ;  Poolei07,  10^;  Jenner  p.  142\ 

2)  Av.  lOANNES  :  D  :  G-EPIS  :  CVR  :  1  G^O  mit  der 
Reverslegende :  :  SI  :  DP:VS  :  PRO :  NOB :  0 :  CON  •  NOS  : 
sonst  wie  vorige  Nummer,  mit  seilartig  gedrehtem  innern 
Schriftkreise.  Sgw.  G,3. 

Rv. :  SI :  DEVS  :  PRO  :  NOB  :  0  :  CON  :  NOS  :  sonst 
wie  Nr.  1. 

Ineditum.  Sgw.  0.4  Fehlt  in  H.  P.  J.  Erbstein*.  (Taf.  I,  i.) 

3)  lOANNES  :  D  :  G-  EPIS  :  CV  1G21  mit  seilartig  ge- 
drehtem innern  Schriftkreise.  Gekröntes  Brustbild  des  Hei- 
ligen nach  links.  In  Schulterhöhe  die  capitalen  Initialen  S  L. 
Die  Zahl  1  von  1G21  berührt  den  Nimbus  nicht;  die  Zahlen 
()2  berühren  sich  nicht. 

Rv.  SI :  DEVS  :  PRO  NOB.  0.  CON  :  NOS.  Gekrönter 
Doppeladler.  Innerer  Schriftkreis  wie  auf  dem  Avers. 
Ineditum.  Sgw.  5,7.  Fehlt  in  F.  H.  E.  P.  T.,  J.  141. 

4)  Av.  lOANNES  :  D  :  G-EPIS :  CVR  1G2"1  mit  seilartig 
gedrehtem  innern  Kreise.  Die  Zahl  1  geht  durch  den  Nimbus  ; 
die  Zahlen  G2  berühren  sich. 

Rv,  SI :  DEVS  :  PRO  NOB  :  0 .  CON  .  NOS.  Doppeladler 
wie  gewöhnlich. 

Sgw.  ß,5  —  5,7.  Ineditum.  Fehlt  in  H.  P. ;  J.  p.  141.  (Taf.  I,  2.) 

5)  Av.  lOANNES  :  D  :  G :  ~  EPIS  :  CVRIEN  zwischen 

»  C.  F.  Tiachsel,  Die  Mluizen  und  Medaillen  Gmubündens.  Berlin  4867. 

*  Heginald  Stuart  Poole,  A  descriptive  catalogue  of  the  swiss  coins  in  the  South  Ken- 
sington  Museum.  London  1878. 

*  Kd.  Jenuer,  Die  Miuizen  der  Schweiz.  Bern  1879.  (Blose  Aufzählung  der  Münzsorten 
und  Jahrgänge.) 

*  Die  fiilter  von  Schulthess-Rechberg'sche  Münz-  und  Medaillen-Sammlung.  (Als  An- 
hang zum  Thaler  bearbeitet  von  Julius  und  Albert  Erbstein,  Taf.  I,  8  )  Dresden  18G8. 


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Wl^"^ 


-  134  - 

einem  Punkt-  und  Blüthenkreise.  Der  Heilige  mit  Nimbus 
Unten  das  Stiftswappen. 

Rv.  :  Sl  :  DEVS  :  pro  :  XOB  :  Q  :  COX  :  NO  :  mit  in- 
nenn Würfelkreise.  Doppeladler  wie  gewöhnlich. 

Sj^w.  7,0.  Varietät  von  Tr.,  91).  Ineditum.  (Taf.  I,  3.) 

0)  Av.  lOANNES  *  DEI— G  *  EPISCO  *  CVR  zwischen 
2  Perlenkreisen,  deren  innei*er  noch  eine  einfache  Kreislinie 
hat.  Der  Heilige  nach  links  mit  Schein,  unten  das  Stifts- 
wappen ;  ohne  S.  L. 

Rv.  SI  •  DEVS  :  PRO  :  NOB  :  Q.  COX  •  NOS  •  Der  ge- 
krönte Reichsadler. 

Varietät  von  Tr.  l'l  mit  abweichender  Interpunktion. 

Sgw.  7,4  Inedituni.  Fehlt  in  H.  P.  cf.  .1.  141  ;  E.  24^23. 

7)  Av.  •  lOAXNES  •  DEI  •  G- EPISCO  -  CURI :  Der 
Heilige  ohne  S.  L  mit  Zepter  und  Reichsapfel  mit  innerm 
Würfelkreise  zwischen  dop[)ellen  Kreislinien. 

Rv.  l  SI  l  DEVS  :;  PRO  l  NOB  :  Q  l  COX  :  XOS  :  ge- 
krönter Do|^[)eladler. 

Sgw.  7,3.  Inedituni.  Varietät  v.  Tr.  OS.  (Taf.  I,  4.) 


B.  Stadt  C/mr. 

8)  MOXETA  :  CVRIAE  :  RETICAE  mit  einfacher  innerer 
Kreislinie.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Scheinen. 

DOMIXl  :  EST  —  REGXVM  :  1020,  die  0  geht  durch  den 
Ximbus  des  h.  Lucius  mit  Krone,  Ze[)ter  und  Reichsapfel. 

S-w.  0,0.  Fehlt  in  K.  H.  P.  ;  J.  p  87. 

8')  Av.  MOXETA  :  CVRIAE  :  RETICAE  :  umschlossen 
von  einfacher  innerer  und  perlenschnurförmiger  äusserer 
Einfassung.  Gekrönter  Doi)peladler  mit  Scheinen  und  Kreuz 
zwischen  den  Köpfen. 

Rv.  DOMIXl:  EST  •  -  REGXUM  lÜZl  zwischen  Perlen- 
schnur- und  Seileinfassung.  Der  gekrönte  St.  Lucius  mit 
Ximbus,  nach  1.,   mit  Ze|)ter  und  Reichsapfel.    Unten  im 


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-   135  — 

Schrifikreise  ein  Schildchen  mit  dem  springenden  Steinbock 
nach  link.s. 

S^^w.  5,7  —  5,8.  Fehlt  in  Haller  und  E.,  P.  ;  J.  p.  87. 

9)  Av.  *  MONETA  *  CVRIAE  *  RETICAE  *    Im  Uebri- 


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—  13G  — 

Rv.  SVB  :  VMBRA  :  ALARVM  l  TVARVM  :  d  ^tt  •,„ 

doppeltem  Seliriftkreise.  GekrönlerDo[)peladler  mit  Scheinen 
und  Kreuz  zwischen  den  Köpfen. 

S}.rw.  7,1.  Fehlt  in  E.,  H.  Varietüt  von  P.  249,  4,  cf.  J.  p.  92 ;  G.  3i  '. 

2.  Stempel.  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  EHRENFELS;  D  : 
I    II  i6«o  jj^j^  einfacher  innerer  Kreislinie. 

Rv.  SVB  :  VMBRA  :  LARUM  ■  TVA  RUM  :  DV:  sonst 
wie  der  erste  Stempel. 

13)  A V.  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  EHRENFEL^ .  d  •  i  •  h  ig.. 
Brustbild  des  Freiherrn  wie  bei  Nr.  12. 

Rv.  SVB  •  VMBRA  :  ALARVM  :  DX:  mit  gleichhohen 
Lettern.  Reichsadler  wie  oben. 

Sgw.  5,5—5,8.  Fehlt  in  E.  H.  Varietüt  von  P  250,  6,  G.  32. 

14)  Av.  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  FHRENfEL^  ^  ^  * ' '  "  ''''  mit 
seilartig  gedrehter  innerer  Kreislinie  und  verschieden  hohen 
Lettern.  Brustbild  wie  oben. 

Rv.  sVb  :  VMbra  :  ALARVM  TVAR  •  Dne  mit  verschieden 
hohen  Lettern. 

Sgw.  4,6—5,7.  Fehlt  in  E.  II.  und  P. 

15)  Variante  mit  DNE  im  Revers. 
Sgw.  5,0.  Fehlt  in  H.  und  P. 

1«)  Av.  THOMAS  •  L  •  B  •  A  »  •  EHRENFELS  •  D  •  I  •  H  : 
mit  seilartig  gedreliter  innerer  Kreislinie.  Der  Freiherr,  ein 
Brustbild  nach  r.,  baarhäuptig,  hält  in  der  R.  ein  Zepter  ge- 
rade nach  oben  und  stützt  die  Linke  in  die  Hüfte. 

Rv.  SV«  •  VM»RA  ALARVM  TVARVM  DNE  Gekrön- 
ter Doppeladler  mit  Ki*euz  ohne  Scheine. 

Sgw.  7,5.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  cf.  J.  p,  92;  G.  p.  82. 

17)  Varietät  von  N^  IG  mit  der  Reverslegende :  SV^  •  VM^ 
RA  •  ALARVM  •  TVA'^M  •  DNE. 

Sgw.  7,1.  Fehlt  in  E.  H.  und  P. 

18)  Av.  THOMAS  •  L  •  B  •  AB  •  EHRENFELS  DI-  HALD 

die  ungleichhohen  Lettern  innert  einem  äussern  Ger.sten- 

*  D'  .\lfred  GeiKV,  Haldenstein  und  Schauenstcin-Reichenau  und  ihre  Münzprägun- 
gen. Bulletin  VIII.  S.  A. 


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-  137  - 

körn-  und  Innern  Seilkreise.  Brustbild  des  Freiherrn  in 
Rüstung  mit  Rüsthacken,  nach  r.  hält  in  seiner  R.  das  Zepter 
gerade  nach  oben.  Der  unbedeckte  Kopf  berührt  den  innei-n 
Schriftkreis  nicht. 

Rv.  SVB  .  VMBRA  •  ALARVM  •  TVARVM  •  DNE  mit 
gleichhohen  Lettern.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Kreuz  und 
Scheinen.  Auf  seinem  Brustschild  folgendes  herrschaftliche 
Wappen  :  In  geviertem  Schilde  1, 4,  dreimal  gequerter  Platz ; 
2.  zwei  achtzinkige  Steinbockhörner,  3.  ein  siebenzinkiges 
Hörn.  Im  Herzschild  3  Forellen  nach  rechts 

Sgw.  8.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  (^Taf.  II,  7.) 

19)  Av.    •  THOMAS  •  L  •  BABERENFELS  •  D  •  I  •  H  • 
mit  innerer  doppelter  Kreislinie.    Der  Freihen-,  im  Panzer 
nach  rechts,  mit  einer  Kopfbedeckung  die  bis  an  den  obern 
Schriftrand  geht,  hält  mit  seiner  R.  einen  langen  Stab  schräg 
nach  unten. 

Rv.  SVBVMBRA  ALARVM  TVARVM. DN^.    Gekrön- 
ter Doppeladler  mit  Scheinen. 
Sgw.  6,1—0,6.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P. 

20)  Av.  :  THOMAS  :  L  •  B  :  AB  :  EHRENFELs  :  D  :  I  : 
H  .  mit  dreifacher  innerer  Kreislinie  in  Avers  und  Revers. 
Der  Ritter  mit  einer  Koptbedeckung,  welche  den  äussern 
Schriftkreis  nicht  berührt,  hält  in  seiner  R.  einen  langen 
Stab  mit  Knauf  (Zweihänder  f ) 

Rv.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVARVM  DNL  ohne  jede 
Interpunction.   Gekrönter  Doppeladler. 
Sgw.  7,0.  Fehlt  in  E ,  H.  und  P.  (Taf.  II,  8.) 


D.  Stadt  St.  Gallen. 

21)  Av.  *  MO  :  NO  :  CIVI :  SANGALLENSIS  1G19  mit 
innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner.  Der  stehende  Bär 
mit  verziertem  Halsband,  nach  r.  berührt  mit  seinen  Pranken 
den  Innern  Schriftkreis  nicht. 


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-  138  - 

Rv.  *  VNI  *  SOLI  *  DKO  *  GLORIA  mit  innerni  Kreiise 
wie  auf  dem  Avers.    Doppeladler  mit  Scheinen. 
Sgw.  6,8.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  J.  p  81. 

22)  Av.  :  iMO  :  NO  :  CiVI  :  SANGALLENSIS  .  KU*)  mit 
innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner,  der  noch  eine  inner-e 
einfache  Kreislinie  hat,  die  beim  Kopf  und  der  Pranke  unter- 
brochen ist.  Der  stehende  Bär  nach  r.  mit  einfachem  Hals- 
bande berührt  mit  der  r.  Pranke  den  Schrifikreis. 

Rv.  VNI :  SOLI  :  DKO  :  GLORIA  mit  gleichem  Innern 
Schriftkreise  wie  auf  dem  Avers.  Doppeladler. 

Sgw.  7,2.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  «Taf.  11.  0.) 


E.  Stand  Zug. 

23)  Av.  MON  ^  NO  ^  TVGI  —  SAN  ^  OSW  ^  1G09  im 
Perlenkreise  mit  innerer  einfaclier  Kreislinie.  Der  Heilige 
Oswald  nach  1.,  gepanzert  und  gekrönt,  mit  Nimbus,  schul- 
tert mit  der  Rechten  das  Zepter  und  hält  in  der  Linken  einen 
Pocal,  worauf  ein  Rabe,  der  einen  Ring  im  Schnabel  hält. 
Lunten  der  Schild  mit  dem  Standes wappen. 

Rv.  *  CVM  ^  HIS  ^  QVI  ^  OD  ^  PACR  ^  ERAM  ^  PACI 
mit  innerm  Perlenkreise.  Doppeladler  mit  Scheinen  und 
Kreuz  zwischen  den  Köpfen. 

Sgw.  8.7;  Lehr  V.  13',  E.  GG89.  H.  Xr.  i238  (mit  un;.'enauer  Inter- 
punction)  J.  pag.  49.  Fehlt  in  P.  (Taf.  II,  10  ) 

21)  Jahrgang  1615,  mit  Punkten  statt  Dreiecken  zwischen 
den  Worten,  im  Uebrigen  wie  Jahrgang  1()09. 
Sgw.  8,3,  II.  Xr.  1243.  Fehlt  in  E.  P.  ;  J.  pag.  41). 

25)  Jahrgang  1617,  wie  Nr.  24.  Fehlt  in  lO.  P. 
Sgw.  8,2,  H.  Xr.  1^44.  Fehlt  in  E.  P.  ;  J.  pag.  49. 

26)  Jahrgang  1619.  wie  Nr.  24.  Fehlt  in  M.  P. 

Sgw.  6,  4-7,  7,  H   Xr.  1246  ;  J.  pag.  49. 

•  Ernest  Lehr,  Essai  sur  la  numisinaliqiie  suisse,  Lausanne  18'."». 


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—  131)  — 

F.  Stand  Uri. 

27)  Av.  MONr:TA  ^  NO  <^  V-RANIHNSIS  '^^^  mit 
seilartig  gewundener  innerer  Kreislinie.  Doppeladler  mit 
Scheinen  und  Kreuz  bis  in  den  Schriftkreis  reichend.  Unten 
Standeswappen. 

Rv.  SANCT9  ^^  MARTIN9  ^  EPIS  :  mit  seilartig  gewun- 
dener innerer  Kreislinie  wie  auf  dem  Avers.  Der  Heilige  mit 
Inful,  Pedum  und  Schwert. 

S^v.  8,1  ;  E  05,  S5  Fehlt  in  H.  und  P.,  J.  pag.  39.  (Taf.  II,  11.) 

28)  Av.  MONETA  •  NOVA  —  VHANIEXSIS- 1617  mit 
seilartig  gewundener  innerer  Kreislinie  auf  Avers  u.  Revers. 
Doppeladler  wie  gewöhnlich. 

Rv.  SANCT9  MARTINVS  •  EPISCO  :  Der  Heilige  mit 
Schwert  und  Pedum  das  bis  zum  innern  Schriftkreise  reicht. 
Sgw.  7,0.  Fehlt  in  E.  H.  Varietät  von  P.  442,  5.  J.  pag   89. 

G.  Stand  Ludern. 

29)  Av.  MON  +  NO  ^  LV— CERXr:NSIS  mit  innerm 
Kreise  kleiner  Perlen.  Der  gekrönte  Doppeladler,  dai'unter 
das  Standeswap|)en. 

Rv.  SANCT  ^^  LEODIGARI  ^  1()14  mit  Perlenkreis  wie 
auf  dem  Avers.  Brustbild  des  Bischofs  mit  Inful  und  Bohrer, 
nach  links. 

Sgw.  8,3.  n.  1129.  Fehlt  in  E.,  P.;  J.  p.  32. 

30)  Av.  MON  ^'  NO  ^  LVC-ERNENSIS  ^  Doppeladler 
mit  Scheinen  und  Kreuz,  darüber  eine  Rosette. 

Rv.  ^  SANCT  -f  LEODrCARI  IG]  10  -h  Der  Heilige  wie 
bei  Nr.  21). 

Sgw.  8,7.  H.  1131.  Fehlt  in  E.,  P.;  J.  p.  IG. 

31)  Av.  «  MONETA  -f  NOVA  -  LVCERN1':NSI  Doppel- 
adler* wie  bei  Nr.  30. 

Rv.  SANCT9  ^  LEODIGARn^S  -i^  1613  Der  Heilige  wie 
bei  Ni-.  21). 

Sf?\v.  7,9,  Fehlt  in  E.  H.  und  P.;  J.  p.  32.  (Taf.  11,  12. j 


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—  140  - 

H,  Stand  Schaffhausm. 

3?)  Av.  t  MO  ♦  NO  ♦  SCAFVSENSIS  IGll  mit  innenn 
Kreise  kleiner  Perlen.  Der  bekrönte  Bock  springt  nach  r.  aus 
(lern  Stadtthor.  Vor  der  Krone  3  Punkte  ;  über  dem  Thore 
3  Kugeln  deren  2  den  innern  Schriftkreis  berühren. 

Hv.  *  DEVS  *  SPRS  *  NOSTRAEST  mit  gleichem  in- 
nern Kreise  wie  auf  dem  Avers.  Doppeladler  mit  2  Kronen. 

Sgw.  9,4.  Fehlt  in  E.  H.  und  P.;  J.  78.  (Taf.  III,  13.) 

33)  Av.  :  MO  :  NO  :  SCAFVSENSIS  IGll  Der  springen- 
de Bock  ohne  die  3  Punkte. 

Rv.  DEVS  :  SPES  :  N0STRA1^:ST  Der  Doppeladler  wie 
bei  Nr.  32. 

Skw.  8,2.  Fehlt  in  E.  II.;  cf.  J.  73. 

34)  Av.  MOtNO  t  SCAFVSENSIS  Ifilg*  Der  Steinbock 
springt  aus  dem  Stadtthor  über  welchem  3  Kugeln.  Ver- 
kehrte 2. 

Rv.  *  DEVS  :  SPES  NOSTRAEST  Doppeladler  ohne 
ScJieine  und  Krone. 

Sfjw.  7,4.  II.  1771  (?)  cf.  .1.  73. 

35)  Av.  iMO  t  NO  X  SCAFVSENSIS  1(31  c?.  Der  Steinbock 
sp!-ingt  aus  dem  Stadtlhor  über  welchem  die  3  Kugeln  fehlen. 
Verkehrte  2. 

Rv.  *  :  DEVS  X  SPES  NOSTRAEST  X 
Sgw.  8—8,3  Fehlt  in  E.,  11. 

3G)  Av.  MO  X  NO  :  SCAFVSENSIS  1G14.  \Vap|)en  wie 
Nr.  35. 

Rv.  *  DEVS  ♦  SPESVIOSTRAEST.  Doppeladler  mit 
Scheinen. 

S<rvv.  8,1.  Variante  v.  H.  177i  und  P.  33t>,  17. 

J.  Correggio, 

37)  Rv.  SANCT  -  QVIR  -  PRO  -  CO  -  1G17  -  mit  innerm 
Kreise  kleiner  Perlen.  Der  h.  Quirinus  im  bischöflichen  Or- 
nate mit  Kreuz  in  der  R. 


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-   142  — 

mit  innenn  Kreise  schräg  gestellter  Gersienkörner.     Das 
Brandenburgische  Wappen. 

Rv.   STPOCAUCRIADBVKINVR.PRRV- 

mil  innerm  Kreise  wie  auf  dem  Avers.  Dop|)eladler,  auf  der 
Brust  die  Werthzahl  24. 
S}.nv.  4,S— 4,7.  Fehlt  in  E. 

42)  *  CHRISTIAN  DGMBRANDPRVSS  :  Nach 
r.  schauender  Adler,  die  Werthzahl  24  im  Reichsapfel  auf 
der  Brust. 

Rv.  ^  STPÜCA- V.  CRIADPVINVR.PRV: 
Doppelt  geschweifter  Löwe,  nach  r.  stehend,  in  geschweiftem 
Schilde. 

Skw.  4,8.  Ketilt  in  E. 

43j  Av.  CHRISTIAN :  D :  G :  MAR :  BRAN  •  PRUSSIAK 
Adler  nach  r.  unter  den  Flügeln  die  Jahr/ahl  10—21. 

Rv.  wie  Nr.  42. 
Sjxvv.  8,3.  Fehlt  in  E. 

44)  Av.*IOAo  KRo  i)o  Go  MARo  BRAN  o  PRVSSIAE 
IGZl.  Brustbild  des  gepanzerten  und  baarhäuptigen  Mark- 
grafen nach  I. 

Rv.  o  ST  o  PO  o  CA  o  V  o  CR  o  lA....  NVR  o  PR  o  rVo 
Adler  mit  Werthzahl  wie  bei  Nr.  43. 

Sj^^vv.  4,i.  Felill  in  E. 


A^.  Neuhurg  (Pfalz) '. 

45)  Av.  t^MONETANOVA  •  PALATINO  NEOBVR- 
GICA.  Stehender  Löwe  nach  rechts  hält  in  den  Pranken 
einen  Schild  mit  der  Werthzahl  24. 

Rv.  IN  DEO  MEA  CONSOLATIO  Das  fürstliche  Wap 
pen. 

Sj^w.  4,0.  Fehlt  in  E. 

*  cf.  J.  Leitzmann,  Wegweiser  auf  dem  Gebiete  der  deutschen  Münzkunde,  Weissensee 
1869,  pag.  'm. 


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1 


DAS  MüiNZWESEN  IM  LANDE  DER  IIHUCANTIER 


Die  Forscher  der  Neuzeit,  wi^lcluMÜe  Gesehiehtsquellen 
(Ich  Klosters  Pfävers  kritir^ch  prüften,  unterliesseii  hisaiihin 
aus  einer  mir  unbekannten  Ursache  immer  (he  Würdigung 
einer  keineswegs  unwichtigen  S(*hrift,  welche  der  um  UViH 
in  Pfävers  wirkende  Administrator  der  Abtei,  P.  Augustin 
Stöcklin  von  Muri,  dem  Abte  von  Pfävers  dedicirte.  Stammt 
auch  das  \V(U*k  aus  einer  Epoche,  wo  die  historische 
Forschung  in  der  Schweiz  keineswi^gs  in  Blüthe  stand,  so 
ist  das  Buch  des  ehrenwertluMi  Benedictini^rs,  diun  das 
ganze  Archiv  des  Klosters  zur  freiesten  Benutzung  offen 
stand,  doch  insofern  von  Bedeutung,  als  er  uns  zeigt,  dass 
jeni»  KaistM'diplome,  wel(*he  die  spätem  Aebte  von  Pfävers 
zur  Stütze  ihrer  reichsherrlichen  Rechte  übernüssigt^r 
\V(»ise  so  [)lump  fälschten,  im  Jahre  1028  im  Kloster 
Pfävers  noch  gar  nicht  vorhandi^n  waren  '. 

Stöcklin,  geboren  zu  Muri  im  Aargau,  gebildet  an  den 
Schulen  zu  Muri,  Luzern  und  Dilüngen,  seit  1613  Conven- 
tual  von  Muri,  wurde  1024  von  der  Bene(hctin(T-Congre- 
gatioi^Auii  Administrator  der  Abtei  Pfävers  ernannt.  Auch 
nach  der  Wahl  des  Abtes  Jodok  (1020)  blieb  er  bis  1029  in 
in  seinem  Amte.  1029  wurde  Stö(*klin  Pfarrer  von  Muri,  dann 
Decan,  endlich  1041  Fürstabt  von  Disentis.  Kine  Analyse 
sein(»r  Klosterchronik,  deren  einzehi(^  ('apitel,  wie  z.  B.  jene^s 
über  S.  Fintan,  über  B.  Hermanns  de  Schönstein,  Nicol. 
lius(*a  und  über  da  sBad  Pßivers  zuweilen  als  selbständige 
Arbeiten  erwähnt  werden,  gab  schon  Haller  in  der  Biblio- 
graphie III,  N*^  1443. 

»  Ven?U'iche  Bulletin  de  la  Societe  suisse  de  tmmismatique,  1890,  pa^e  122-125. 


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-  145  — 

Stöckiin  hielt  die  von  Strabo  und  Ptolonl^Eus  erwähnten 
Rhucantiei\Rucinates'Po/r<4rno«oder'Por>'//dro/füi*dieähesten 
Bewohner  des  Landes  um  Hapaz.  Hiebei  stutzte  er  sieh  auf 
die  Autorit^et  eines  Gilg  Tschudi,  J.  Stumpf,  Campell, 
Guler,  Josias  Simler  u.  a.  Für  die  Gesehiehte  des  Münz- 
wesens  im  Lande  der  Rhueanticr  berief  er  sich  auf  die  1550 
und  1551  in  Basel  gedruckte  S(*hrift  des  Humanisten  Lorit 
Glareanus  de  asse  et  ejus  partibus,  die  Münzmandate  der 
Kaiser  seiner  Zeit,  die  Urkunden,  Urbarien  und  Necrologien 
von  Pfävers. 

Ist  Stöcklins  Abhandlung  überMünze,  Mass  und  Gewicht 
der  Rhucantier,  welche  das  V,  Capitel  der  Chronik  von 
Pfävers  bildet,  auch  nicht  frei  von  Feldern,  so  verdient  si(» 
doch  die  Aufmerksamkeit  der  Forscher  auf  dem  Gebiete 
der  Numismatik,  weil  sie  zeigt,  wie  nach  und  nach  die 
Kenntniss  dieser  Wissenschaft  sich  erweiterte  und  wie  der 
Beweis  für  die  späte  Entstehungszeit  der  Münzprivilegien 
von  Pfävers,  von  denen  ich  früher  gesprochen,  e  silentio 
zu  erbringen  ist.  Stöckiin  irrt  z.  B.,  wenn  er  sagt,  die 
bischöflich  churischen  Münzen  mit  der  Legende  Ecce  An- 
cilla  Domini  seiem  die  ältesten  Münzen.  Aeller  ist  ja  z.  B.  die 
Legende  auf  den  Blutzgern  von  Chur  Salve  crux  ligna 
(unter  Bischof  (Jrtlieb),  Ave  Regina  Coelorum  zur  Zeit  Bi- 
schof Paul's,  Si  Dens  i)ro  nobis  quis  contra  nos  unter  Bi- 
schof Beat.  Erst  unter  Bischof  Johann  Flugi  kommt  die  voii 
Stöckiin  erwähnte  Legende  auf.  Die  ältesten  bischöflichen 
Münzen  von  Chur  (Bracteaten)  dagegen  tragen  keine  solche 
Sprüche. 

Allzughtiubig  schrieb  Stöckiin  auch  Glareans  Nachricht 
über  die  EntsteliLng  des  Namens  Batzen,  die  Stumpf  zuerst 
in  Umlauf  gesetzt  hatte,  nacli.  Dagegen  sind  de  Ver- 
gleichungen  der  Münzwerthe,  die  z.  B.  W.  von  lüvalta, 
Forschungen  über  die  Feudalzeit  im  Curischen  Rhaetien 
p.  31  und  P.  von  Planta-Fürstiuiau  (XVI.  Jahresbericht  der 
historischen  Gesellschaf-t  von  Graubünden  188G  p.  1—19) 
übersehen  haben,  nicht  ohne  Werth.  Richtig  hebt  Stöckiin 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  10 


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-  14G     - 

auch  die  Graenze  des  Bisthums  neben  jener  des  Züricher 
Münzkreises  hervor. 

Wenn  das  Werk  Stöcklin's,  dessen  Original-Handschrift 
in  der  KantonshihHothek  in  Aarau  drnckfertig,  ja  seihst  mit 
Angabe  des  Druckortes  Augsburg,  vorliegt,  nicht  publicirt 
wurde,  so  Hegt  der  Grund  wohl  darin,  dass  der  Autor  in 
schonungslosester  Weise  z.  B.  von  den  Freiherrn  von 
Hohensax  sprach,  aus  deren  Geschlecht  der  frühere  Abt 
Saxer  entsprossen  war,  für  den  er  die  Administration  des 
Klosters  besorgte,  und  dass  er  nicht  weniger  scharf  das 
Vorgehen  der  Bündner  gegen  den  Erzpriester  Rusca  dar- 
legte*. Ein  solches  Buch  hätte  natürlich  dem  ohnehin  sehr 
angefeindeten  Kloster  nur  die  grössten  Vei-legenheiten  be- 
reiten können.  Nur  die  Capitel  über  das  Bad  Pfävers  er- 
schienen 1631  in  erweiterter  Gestalt  unter  dem  Titel :  Nvm- 
phaeum  Beatissimae  Virginis  Mariae  Fabariensis...  auctorc 
Augustino  Slöcklin. 

Der  eigentliche  Titel  der  Chronik  Stöcklin's  die  Mabillon's 
Eob  erwarb  (Annales  Oi-d.  S.  Benedicti  II,  509)  lautet  : 

Antiti(iuitates  Liberi  et  hnperialis  Monasterii  Fabariensis 
CJrdinis  S.  Benedicti  in  Hhucantia  Finibus  Helvetiae 
Auetore. 

Augustino  Stöcklin  Muren.  Decano  Fabariae  S.S.  Theo- 
logiae  Baccalaureo. 

Augustae  Vindelicorum  A«  Christi  M.  DC.  XXII  X. 
Die  S.  Pyrminii  Episcopi. 
Sui)erioruni  permissu. 

Wir  theilen  hier  jenen  Abschnitt  mit,  der  das  Münzwesen 
behandelt. 

Ca[)Ut  y^''"^- 

De  Moneta,  Pondere,  UIna,  et  Mensui'a  Hhucantiorum. 
Legumlator  Dens  de  statera,  pondere  et  mensuris  severe 

*  Einzelne  stellen  aus  diesem  Capitel  übersetzte  Graf  Th,  Scherer :  Helden  und  Hel- 
dinnen des  christlichen  Glauben,  SchufTtiausen,  p.^J06fl. ;  Eichhorn  Episcopatus  Curiensis 
gab  Auszüge  aus  dem  lateinischen  Originalliericht. 


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—  148  — 

comparabili  dctrimeiilo  monetain  ad  suinmum  valorem 
SListuIit,  et  panlopost  pretiunideprossit  ad  inferius  solitum. 
Initio  Roiiiamaere  gravi  et  appenso,  non  numerato,  rudi 
ac  informi  usani  tradunt,  post  moduin  signato  pecudum 
iiota  [Glarean.  L.  de  asse  c.  13].  Ab  urbe  condita  484  ar- 
gentuin,  aurum  Anno  urbis  54G  (!udi  tierique  coepit.  In 
antiquissiniis  Monetaruin  bovis,  ovis,  aut  suis  Signum 
incussum  liodiecjue  apparet.  Barbaries  Deorum  Dearumve 
inconas  impressit,  et  signuni  Vietoriae,  unde  Victoriatus, 
figurani  bovis,  unde  Parvemia  gerit  bovem  in  ore.  Appressae 
r<unt  et  nunnnis  Mulae  cum  curru,  Bigae,  Quadrigae,  noc- 
tuae,  et  apud  Teutones  Serrae,  a[)ud  alios  Gallinacei. 
lepores,  ursi,  equi,  pavones,  aquilae,  implexaemanus,  apud 
Hebraeos\'irga  Aar(>nisetThuribulum[JanseniusConcoi-d. 
Evangel.[  Kt  argentei  quibus  Hedemptor  emptus  fuerat, 
eftigieni  hominis  adversam  et  integram,  a  tergo  flosculum 
exhibuerunt.  Inscripsit  et  sequens  aevum  et  ambitio  Cae- 
sarum  facies.  Christiana  autem  pietas  spreta  superstitione 

nomen  IC  XC.  x.  vel  Christi  occumbentis  Crucem,  ant 
Sancti  San(*tarie  imaginem  in  alterutram  nummi  facieni 
inoussit. 

Rluwantii e{  Coruantii^  nostri  Alpium  peritissimi  popuü 
et  inhospita  gens  omni  metallorum  genere  facti,  infectoque 
ad  Christi  tempore  pene  semper  caruit,  uti  Strabo  hb.  4  re- 
liqnerat,  iis  autem,  ()ui  sibimet  cibosaliaque  necessariorum 
supeditavere,  resinam,  picem,  taedam,  ceram,  caseum, 
mel  etc.  retribuerunt,  et  quidquid  inter  et  Hcentes  emen- 
tesque  convenit  unquam,  re  qnapiam  alia  exolutum  fuit. 
At  demum  pecunia  el  hancr  inviam  plagam  transcursis  mon- 
tium  iugis  invisit,  et  undequaqiie  terrarum  e  regum  et 
pi'incipum  niarsnppiis  adlecta  rogetaque  fuit. 

Anno  Christi  cir-citer  951  aut  paulum  serius*  Imperator 

*  Die  Consuanetes  oder  Koyffovdyrai  des  Plolemaeus.  VitkI.  D'  Willi.  Gisl :  Quellen- 
biich  zur  Sch\vpizorK«'Schichte  p.  57. 

*  I)ui  rh  Diplom  vorn  lö.  October  951  schenkt  Otto  I.  dem  Bischof  Harlbert  von  Chur 
alle  FiscaleiiikUnfle  der  königlichen  Kammer  m  der  Grafsihaft  Cur  (vergl.  Mohr  :  cod. 
Diplom.  I,  (»91 ;  9r>8  ausdrluklich  noch  iiileKritatem  monetae  (Ibidem  p.  75-7(5). 


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—  149  — 

Otto  Primus  omnium,  quem  memini,  Hartberto  Curiensium 
p]piscopo  ultra  plurima  immunitatum  privilegia  feriundae 
Monetae  Jus  concessit  (Guler  de  Khaelia  1.  7,  Steck.  Urbar 
in  arce  Episcopi  Curiae).  Is  Antistes  auctor  creditur  Plus- 
geroram, quae  vetus  et  propria  inter  tenus  nummos  Rhae- 
torum  peeunia.  Ili  argentei  nummi  una  faeie  Deiparam  cum 


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—  150  — 

tarnen  sive  Ursi  sive  Batzonis  retento  nomine  totam  regio- 
nein, quae  ad  Danubii  et  Rheni  fontes  est,  cumaliquo  eorum 
fluminum  tractu  intra  paucots  annos  impleverunt.  Unde  et 
hodie  quinideni  Ursi  pro  aureo  in  Monetae  appellatione 
manent  per  totam  adeo  regionem. 

Item  Meylandisch  über  ist  5  Plutzger  und  8  lil)er  ist  ein 
Meylandisch  Marck,  auch  Churer  Marck  ist  ein  hber  denar 
Clmrer  Müntz.  l^rbar  Hubrum  et  M. 

Item  pondo  Mediohmense  est  quinque  pir.,  id  est  libra 
Mediohmensis,  et  octo  Ubrae  sunt  Marc^ha  Mediolanensis. 
Instrum.  Arehivii  M.  Fabar. 

Et  I  Hbra  Denariorum  Curiensis  Monetae  est  Marcha 
Curiensis. 

Item  8  librae  Bihal  faeiunt  Churwalensem  Marcam.  Octo 
librae    Mailisch,    Mailascli,    Maikisch,   vel   Meylaendisch 
faeiunt  Churwalensem  Marcam.  Omnes  hae  species  recen- 
sentur  libris  anniversariorum,  Rotulis,  Registris,  Instrr 
mentis  etc. 

Item  8  Ubrae  Mezzenorum,  Mechanorum,  seu  8  librae 
Mercedis  seu  Mezzanorum  sunt  Marca  Curiensis. 

Libra  Denariorum  Curiensium  est  17  Batzionum  cum 
duobus  denariis  iustae  monetae  Imperialis  seu  20  SoHdorum 
Curiensium. 

Libra  Constantiensis  denariorum  est  34  phipart. 

Lil)ra  Men^edis  est  quinque  plapart. 

Libra  Mediolanensis  est  quinque  plapart. 

Libra  Ilallensium  sive  Haller  est  dimidius  tlorenus. 

Libra  alicubi  plures  alicubi  pauciores  habet  uncias. 

SolidusMercedis  in  caseo  sunt  0  casei,  quorun  quilibet 
est  i)  Crinarum  seu  novem  pondo. 

Solidus  Mer(*edis  ingrano  sunt  6  quadrantes  (Viertel)  in 
grano  sive  sesqui  modius  1  V ,  Schöflel. 

Solidus  Denariorum  est  quatuor  Plutzger  vel  14  Denarii. 

Solidus  Mercedis  in  Butyro. 

Solidus  Mercedis  in  carne  porcina. 

St>lidus  Mercedis  in  |)ecunia. 


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—  151  — 

Solidus  Mercedis  in  bono  prelio. 

Solidus  Mercedis  in  farre,  in  fabis,  in  milio,  in  panno 
laneo. 

SinlirliiQ  \TpppprllQ  in  nnnp  milr*])rn 


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-  152-  - 

Ein  Rapp  Sextans. 

Ein  Helbing  uncia. 

lun  guldin  ttorentzerpfenning. 

F^in  Schwitzerijatzen. 

Ein  Schwitzerguldin  est  medius  Coronatus  sive  12  batz. 

Ein  Lewen  est  Irium  batziorum. 

Ein  Justin  7  baz  integer  14  b.  Stiber. 

Aureus  et  Rhenensis  aureus  sive  in  auro  iusti  et  boni 
ponderis  (Wol  scbwer)  multum  differunt,  nam  per  hanc 
tempestatem  auro  tantum  c*revit  valor,  ut  Rhenensis,  hoc 
est  numisma  aureura,  quod  superiori  saeculo tantum  senis, 
denis,  modo  vicenis  septenis  ursis ;  Coronatae  vero  solaris 
hodie  tricenis,  olim  denis  octonis  permutetur,  cuminterim 
aureus  absolute  duntaxat  quindenis  ursis  iustis  olim  ho- 
dieque  oblocetur. 

Aureus  Rhenensis  A"  Christi  1550  pendit  grana  61  et 
valuit  denis  octonis  ursis.  Glareanus  de  Asse  cap.  ult. 

Florenus  ab  Florentia  urbe  Etruriae  insigni  valet  15  bz. 

Talei',  primum  Joachimi  Taler  vocari  acceperant  a  Valle 
D.  Joachimi  quae  ad  Bohemosest  [suntque  nummi  Talarii 
per  omnem  Germaniam  celeberimi]  Vallem  Theudisca 
lingua  Tael  appellat  producta  Syllaba  ac  cii'cumttexo 
accentu.  Hinc  Taler  dennominativum  patrium  a  valle, 
post.  ut  in  Omnibus  unguis  fieri  conspicimus  ablato  geni- 
tivo  Joachimi  synco[)a  Taler  vocari  coepcrunt.  Sicut  Bat- 
zones  sive  IJrsi  primum  Rollibatz  dicebantur,  postea  taedio 
longae  pronuntiationis  Batz  invaluit,  quod  praesens  aevum 
retinet. 

Hi  Talarii  unciales  esse  quondam  debuerant  in  argento 
puro,  eorumve  8  Marcam  argenti  constituere.  Hodie  granis 
scrupulis  et  siciliquis  mire  variant,  öt  indies  magis  ma- 
gisque  adulterant.  Anno  Christi  MDCXXIVdecem  Horenos 
valuit,  et  in  Rhaetiamodo  tres  modo  sex. 

Taler  nostra  aetas  varie  adpellitat  :  Catzuntaler,  Guldi- 
taler,  Aureus  Imperialis,  Dopel,  Richstaler,  Philipstaler, 
Lovstaler. 


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—  154  — 

continetur,  nee  Rhetia  inferius  excurrit  Fabariensem  di- 
tionem,  usaque  est  seinper  Fabaria  Moneta,  pondere,  ulna, 
mensura,  Curiensiburs,  non  vero  Sarunetum. 

D»^  Th.  von  Lieben  AU. 


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—  156  — 

(lerer  Stctten  |  vnncl  jhrer  Müntzverwandten  |  vnns  i  vnnd 
den  vnserenn  |  nachtheyligen  scfiatzunng  abzekommen  — 
nachvolgendt  ynsehens  hierwider  gethan  |  vnd  Ch-dnung 
gemacht  |  So  wir  fürhin  von  den  vnnsereu  wollend  gehal- 
ten werden  |  als  harnach  volgt. 
Datum  am  Sontag  |  den  Ersten  Septemhris  |  1500. 

ORDNUNG    VND    SCHÄTZUNG    DKH   KRONEN 

DEss  Ersten  |  Alls  bisshar  die  Franckenrycher  |  vnd 
Keyserschen  Kronen  ]  (Pistolets  genampt)  inn  vnglychem 
loufi*  1  ynnemmens  vnnd  vssgebenns  gewesen  |  Ist  für  gut 
beredt  vnd  angesehen  |  das  inn  der  dry  Stetten  Oberkeyten 

I  Landen  |  vnd  gepieten  |  Ein  yede  gutte  gewicfitige  Son- 
nen krönen  |  der  Künigklichen  mayestat  zu  Franckrych 
Schlags  I  so  funfftzefien  gran  |  vnd  zwen  pfennig  wigt, 
ihren  gmeynen  Gang  |  im  ynnemmen  vnd  vssgeben  |  vmb 
sechs  vnd  zwentzig  Schwytzer  batzen  habe,  vnd  nit  thürer 
gegeben  |  noch  empfangen  werden  1  Vnd  die  anderen  ge- 
wichtigen Pistolet  oderKeyser  krönen  genampt  |  dero  eine 
yiertzehen  gran  vnnd  zwen  pfennig  wigt  |  vmb  funff  vnnd 
zwentzig  batzen  |  gab  vnd  gäng  syn  sollen. 

Als  sich  aber  der  vngewichtigen  |  beyderley  Kronen  halb 

I  otTtspan  vn  missverstand  zutregt  j  zwüschen  dem  gäber 
vnd  empfaher  |  von  ersalzung  wegen  |  vnnd  nachtrag  dess 
abgangs  am  rechten  gewicht  |  daruf  die  Kronen  geschlagen 

I  Ist  angesehen  |  das  für  yeden  gran  der  Kronen  geringen 
gwicht  I  ein  halber  l)atzen  solle  abzogen  werden  |  von  dem 
ersten  angezelt  |  biss  vff  vier  gran  j  so  zwen  batzen  brin- 
geud  I  WöUiche  Kronen  aber  da  für  vf  mer  dann  vier  gran 
zeliecht  sind  |  die  mag  einer  nemmen  oder  nitt  |  sonders  die 
gäntzlich  zuempfahen  versagen.  Es  soll  aber  sölliche  Gold- 
würdigung I  allein  von  geuieynen  gewärbs  vnnd  hanthie- 
rungssachen  |  dero  sich  der  dryen  Stetten  |  vnderthanen  | 
gegen  ein  andaren  gebruchen  |  verstanden  werden  |  vnnd 
nitt  von  den  Zinss  vnnd  Gültverschrybungen  '  so  vfT  ge- 


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-  158  - 

Tapleistun^  |  Abscheid  zugibt  |  Vnd  die  guten  genämen 
hielaiidläüftigen  Thaler  |  von  der  dryen  Stetten  Vndertha- 
nen  |  ye  einer  vmb  achtzehen  Sehwytzerbatzen  |  wie  sy 
bissshar  gäng  vnd  gab  gsyn  |  genommen  vnd  vssgeben  wer- 
den. 

Diss  ist  (wie  anfangs  gemeldet)  zwüschen  dsr  dryen 
Stetten,  Burgern  vnd  Vnderthanen  |  gegen  einandern  ze- 
halten I  vnd  ein  glychheit  ze  tretTen  angesehen  |  Diewyl 
aber  vnnser  getrüw  heb  Eydgnossen  der  Statt  Basel  j  der 
selben  Müntzverwandten  |  ouch  andere  Stand  dessHychs  | 
dem  vorberurten  |  ouch  anderem  gemuntzten  Gold  vnnd 
Silber  |  ein  geringeren  schlag  |  dann  sy  by  den  dryen  Stet- 
ten löuffig  1  durch  ein  otTen  vssschryben  gelegt  |  ouch  vor- 
berürt  vnd  ander  Gold  vnd  Silbermüntz  |  inn  jhren  Stetten 
vnd  Landen  |  nitt  thürer  dann  jhr  Schätzung  nach  |  empfa- 
hend  |  Hinwider  aver  sy  |  jre  Burger  vnd  Vnderthanen  | 
so  in  der  dry  Stetten  Landen  handthierend  |  sich  im  vss- 
geben  |  erstgemelter  Stetten  höheren  Schätzung  gebruchend 
I  Also  das  sie  hiemit  (iold  vnd  Silbermüntz  |  inn  geringe- 
rem wärdt  yrmemntend  |  vnd  in  höherem  vssgebend  |  zu 
grosser  l)eschwerdt  dero  |  so  mit  jhnen  handthierendt  |  Da 
so  wollend  wir  die  vnseren  gmeinlich  vnd  sonderlich  hie- 
mitt  gewarnet  vnnd  vermandt  haben  |  die  Gold  vnd  Silber- 
müntz nit  thürer  noch  höher  j  von  der  Statt  Basel  Burgern 
I  \'nderthanen  |  Angehörigen  |  Müntzverwandten  |  vnnd 
Stünden  obgemeldt  |  zeempfahen  |  dann  wie  sy  selbs  |  inn 
einer  Statt  Basel  |  vnnd  anderssw^o  im  Rych  glychen  schlag 
gemacht. 

Nämlich  \ 

Ein  Franchrycher  Kronen  \  vmb  xxv.  batzen. 

Ein  Pistolet  Kronen  \  vmb  xxiiij,  batzen. 

Ein  Thaler  \  vmb  xviij.  batzen  \  /.  vierer 

Ein  Franchrycher  dichpfennig  \  vm  v]\  bauen. 

Ein  Eidgnossischen  \  vnnd  Langhaaren  Luttringer  Di- 
ckenpfennig I  vmb  V.  balzen  j.  krützer  \  alles  Berner  wä- 
rang. 


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^^"•WPWliPP" 


—  160  — 

die  selbs  gewürdiget  |  vniid  von  den  vnseren  nitt  thürer 
ernpfahend.)  So  volget  nun  die  selb  Schätzung  harnach. 

Nämlich  \ 

Ein  doppel  iJucaten  \  so  sy  vff  /r  krüf^er  schlag  gevoürdi" 
get  I  2u  vnnser  Müntz  gerächnet  |  vmb  vier  vn  iünfjt::ig  ba- 
tzen  I  ein  krützer  \  vn  ein  vierer. 

Ein  einfachen  Ducaten  \  vmb  xxvij.  balzen  \  vnd  vj\  Benin 
haller. 

Ein  Portugaleser  Ducaten  \  vmb  x,rv,  balzen  \  ztcen  krü- 
tzer  I  vnd  ein  vierer. 

Ein  Sonnen  Kronen  \  vmb  x\rv.  balzen. 

Ein  Pislolel  Kronen  \  vmb  .rxiiij,  batzen. 

Ein  Goldguldin  \  vmb  xx,  balzen  \  j\  krützer. 

Ein  Thal  er  der  guten  \  vmbxviij.  batzen  \  vnd  ein  vierer. 

Ein  Franckenrycher  Dicken  \  vmb  vj.  batzen. 

Ein  Eydgnossischer  Dick  \  vnd  ein  Luttringer  vmb  fünff 
batzen  vnd  ein  krützer  \  alles  vnser  icärung. 

End. 

Getruekt  zu  Bernn,  bv  Bendicht  vhnan. 


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-  1G2  - 

Documenta,  dejssgleichcn  eine  unzertrennte  Reihe  der  Be- 
sitzer dieser  Herschaft,  von  den  ältesten  Zeiten  bis  auf  den 
heutigen  Tag  zu  finden  \ 

2.  Rhätia  illustrata,  contenant  THistoire  ou  les  principaux 
Evcneniens  de  la  Vie  des  Hommes  cölebresqui  ontparu  au 
pays  des  Grisons  jusqu'a  ce  jour '. 

3.  Raetia  htteraria,  ou  Catalogue  de  tous  les  Auteurs 
Grisons,  de  leur  vie  et  de  leurs  ouvrages*. 

Alle  diese  überaus  fleissigen  Forschungen  sind  unge- 
druckt, darum  auch  wenig  benutzt  geblieben  ;  dagegen  sind 
einige  seiner  dichterischen  Erzeugnisse  im  Drucke  er- 
schienen*, freilich  ohne  hohen  poetischen  Werth  zu  be- 
sitzen, wie  denn  schon  Haller*  meint,  diese  Dichtungen 
seien  lehrreich  und  patriotisch,  aber  weit  von  Geliert  und 
Lavater  entfernt. 

Baron  Rudolf  von  Salis  war  aber  nicht  nur  Geschichts- 
forscher und  Poet,  sondern  auch  Numismatiker,  er  besass 
selbst  (( eine  sehr  ansehnliche  Sammlung  von  Haldensteinei- 
Münzen®))  und  unterstützte  die  Herausgabe  v(m  Hallers 
Münzkal)inet  in  vorzüglicher  Weise'. 

Wohl  in  Anerkennung  dieser  gehabten  Bemühungen  um 
das  Zustandekommen  der  beiden  Hauptwerke  überliess 
Haller  seinem  Bündnerfreunde  v.  Salis  vorliegende  Col- 
lectanea  zur  Abschriftnahme,  die  derselbe  dann,  wie  schon 
bemerkt,  dem  ersten  Entwürfe  seiner  Haldensteiner  Chronik 
einverleibte*. 

Haller  hat  bekanntlich  in  sein  Münzwerk  nur  Gold-  und 

'  I  c.  I.  875. 
M.c.  II.  b6V. 
'  l.  c.  II.  364. 

•  I.e.  II.9a5;lV.  843. 
» 1.  c.  IV.  843. 

•  Malier  Münzkabinet  I.  480. 
'  Vorrede  zum  I.  Theil. 

»  Es  i>t  auHallig,  dass  die  Collectanea  Haller  mit  dem  Taufnamen  Theophil  aufrühren, 
während  er  sowohl  in  der  a  Bibliothek  »  als  auch  im  «  Münzkabinet  »  Gottlieb  Emanuel 
genannt  wird.  Den  Identitätsbeweis  beider  Namensformen  erbringen  die  <  Vers  sur  la 
mort  du  grand  Haller,  adresses  ä  son  Als  Theophile  Emanuel  de  Haller,  welche  vom 
Verfasser  der  Bibliothek  II  905  als  aus  Freundschalt  ge^en  ihn  gedichtet  namhaft  macht 


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—  163  — 

grössere  Silbermünzen  aufgenommen.   Die  Beschreibung 
flpr  Sohf  iflf^mnnzpn.  safi^t  ci^v  Autor  in  dpr  Vorrede.  «  wprHp 


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—  \CA  — 


A.  Hflnzan  der  Ff ejkeii schalt  Haldeastein. 

I.  Thomas  der  erste,  Freiherr  von  Ehre/ifels,  Herr  zu 
Haldenstein,  etc. 

1)  Goldgnlden.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREN- 
FELS  I)  .  I  .  H  .  Der  gekrönte  doppelte  Reichsadler,  mit 
dem  Rei<*hsapfel  auf  der  Brust. 

Rev.  JESA'  XATE  .  DEI .  Ql'AESO  .  MEMEX  ME .  Der 
Heyland  in  einem  Stuhl  auf  einem  zierlieh  eingelegten 
Boden  sitzend.  Vor  ihm  kniet  ein  geharnischter  Mann  mit 
einer  Fahne.  —  Ist  in  den  Ruinen  von  Plurs  gefunden 
worden,  hiemit  vor  1018  gepniget  \ 

2)  dito.  Av.  THOMAS  .  LIB  .  BARO  .  IX  .  EHREXFELS. 
D  .  I  .  H .  Der  zweyköpfichte  Reichsadler. 

Rev.  lESV  .  GXATE.  C)  DEI  .  QU.ESO  .  MEMEXTO 
Der  Freyherr  ganz  geharnischt,  mit  blossem  Haupt  und 
gefaltenen  Händen  vor  dem  Mutter  Gottes  Bild  kniend*. 

3)  dito.  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  EREXFELS  ,  D  . 
I  .  H  Der  zweyköpfigte  Reichsadler  mit  dem  Haldenstei- 
nischen  Wapen  auf  der  Brust. 

Rev.  lESV  .  XATE  .  DEI  .  QIJ.ESO  .  MEMEXT()\AE  . 
Der  Heiland  stehend,  einen  Reichsapfel  haltend  und  vor 
ihm  kniet  der  Freyherr  mit  aufgehobenen  Händen '. 

4)  Goldmünze.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREX- 
FELS D  .  IX  .  HALD.  Das  linkssehende  Brustbild  mit 
blossem  Haupt,  geharnischt,  mit  dem  Zepter.  Zu  beiden 
Seiten  1617. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVARVM  DXE  Der 
gekrönte  Dopi>eladler,  auf  der  Brust  das  Wappen.  In  Tha- 
lers Grösse*. 

»  H.  2  3i3. 
'H.  2  3U. 
'  H.  23i5. 
•  Fehlt  in  H. 


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—  16ß  - 

mit  dem  blossen  Haupt  und  starken  Bart,  mit  der  Linken 
den  I)e*xen  haltend. 

Rev.  ARGEN  RECKNS  .  CAVAT  .  IMP  .  AVT  .  SIG  . 
Der  gekrönte  doppelte  Adler,  auf  der  Brust  das  ecartelirte 
Wapen  mit  dem  Mittelschild  *. 

10)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  I)  . 

INH  dessen  links  sehendes  Bildniss  biss  an  die  Schooss 
in  einem  zierlichen  Harnisch,  in  seiner  Linken  einen  Scep- 
ter  haltend  und  seine  Rechte  auf  die  Hüfte  steifend.  In  dem 
Felde  der  Münze  stehet  die  Jahrzahl  1617. 

Rev.  S\'B  .  VMBRA  .  ALARVM  .  TVARVM  .  DNE 
der  doppelte  Reichsadler  mit  dem  freyherrlich  Schauen- 
steinischen  Wappen  auf  der  Brust,  gekrönt  • '. 

11)  Gulden.  -  Av.  THOMAS  L .  B  .  AB  EHREFELS 
D.I.  HALD  .  Das  Brustbild  mit  dem  Degen  an  der  Seite, 
in  der  ausgestreckten  rechten  Hand  einen  Stab  haltend. 

Rev.  SVB  \'MBRA  ALARVM  TVAR\'M  DNE  Der 
gekrönte  doppelte  Adler  mit  dem  Creüz,  auf  der  Brust  das 
Haldenstein'sche  Wapen  *. 

12)  dito,  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  EHRENVE .  D  .  I  HALD. 
Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts  Seite,  in  dem  bis 
zum  Kinn  gebogenen  linken  Arm  einen  Stab  haltend,  mit 
der  Rechten  sich  auf  die  Hüfte  steifend.  Ein  Theil  des  Unter- 
leibs ist  vom  Haldensteinischen  Wapen  mit  dem  Schau- 
ensteinischen  Mittelschild  bedeckt. 

Rev.  SVB  VMBRA  AL  A  RVM  TVARVM  DNE  .  Der 
doppelte  Adler  mit  Kreuz  und  Krone*. 

13)  dito.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D  .  1 .  H  . 
Das  Brustbildniss  mit  etwas  verschiedenem  Harnisch. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARUM  TVAR  :  DNr].    Der  ge- 

»  H.  2  361. 

'  Diese  Reverbesrhreibung  ist  nachträglich  von  gleicher  Hand  eingeflickt;  der  ur 
spri^ngUche  Text  hatte  hier  :  «  Der  Revers  ist  verlohren.  » 
»  Fehlt  in  G.  H. 
•  H.  2  a47. 
»  H.2  3i«. 


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—  168  — 

Hev.  DNS  .  IX  HALDESTAIN  .  Das  Wapen  auf  einem 
französischen  Schild'. 

19)  dito  (vor  1618).  Av.  Das  Brustbild  von  der  rechten 
Gesichtsseite,  mit  einem  Harnisch,  der  linke  Arm  bis  an  die 
Höhe  des  Halses  gebogen,  mit  dem  rechten  steift  er  sich  auf 
die  Hüfte  und  hält  darin  einen  Stab,  welcher  sich  an  die 
rechte  Achsel  anlehnt.  Sonst  wie  vorige  Nummer ;  nur 
EHRENVELS. 

Kev.  DNS  .  IN  HALDENSTAI  .  Das  herrscliaftliche 
Wappen  mit  dem  Schauensteinischen  in  der  Mitte. 

20)  dito.  Wie  voriger,  nur  HALDEN  .  STAIN. 

21)  dito,  Av.  Wie  vorige,  nur  EHRENFELS  • 
Rev.  DNS  .  IN  .  HALDENSTAIN 

22)  dito.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichtsseite,  in 
dem  linken  bis  an  die  Hohe  der  Brust  gebogenem  Arm 
einen  Stab  haltend  und  seine  Rechte  auf  die  Hüfte  steifiFend. 
Die  Umschrift  die  nemliche. 

23)  dito,  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D. 
IN  H  .  Viereckt.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts 
Seite  in  einem  verschiedenen  Harnisch  und  die  gleichen 
Zierrathen. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARUM  TUAR  .  DNE 
Ein  doppelter  Adler  mit  Kreuz  und  kaisserlicher   Crone 
mit  dem  Wapen  auf  der  Brust. 

24)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D.  I.  H. 
Das  Brustbild,  wie  gewohnt. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVMTVA.D?G.  Der  doppelte 
Adler  mit  Kreuz  und  Krone. 

25)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS.  Das 
Wappen. 

Rev.  DOMINUS  IN  HALDENSTAIN  .  Der  doppeUe 
Adler. 

'  G.  kennt  von  den  18  hier  aufgefübi*ten  Varietäten  nur  2. 


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—  170  — 

38)  dito,  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  EHREN  *  Das 
Brustbild  geharnischt  bis  an  die  Lenden,  mit  Haar  und  Bart, 
in  der  Linken  einen  Stab  oben  angefasst  und  auf  die  Lenden 
lehnend,  die  rechte  Hand  auf  die  Hüfte  steifend. 

Rev.  DXS  .  IX  .  HALDENSTAI  .  Das  freiherrhch  Schau- 
ensteinische  Wapen. 

39)  dito.  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  EHRENF  Das 
Kreuz. 

Rev.  DOMINVS  IN  HALDEN .  Das  herrschaftlich  Schau- 
enstein-Haldensteinische  Wapen. 

40)  dito.  Nur  EHREN  \ 


//.  Julius  Ottho,  Freyherr  von  Ehrenfels.  Herr  zu 
Haldenstein,  etc. 

41)  Doppel  Thaler  1637.  -  Av.  I\TJ\'S  OTTO  .  L  .  B  . 
AB.  EHRENFLES  .  D  .  IN  .  HALDENS  *  dessen  zierlich 
geharnischtes  Bildniss  bis  an  die  Schooss  von  der  rechten 
Seite,  in  ausgekämmten  Haaren,  mit  Ober-  und  Unterbarte, 
mit  breitem,  ausgezacktem  Halskragen  und  umgehangener 
Feldbinde,  die  rechte  Hand  auf  den  vor  ihm  liegenden  Helm 
legend,  mit  der  Linken  aber  den  angegürteten  Degen  hal- 
tend. Neben  dem  Helm  in  der  Umschrift  eine  Lihe  in  dem 
Schildgen,  welches  vermuthhch  ein  Münzzeichen  ist. 

Rev.  FERDINAND.  III .  D  .  G  .  ROM  .  IM  .  SEM  .  AV. 
1637.  Der  gekrönte  kayserliche  Adler,  auf  dessen  Brust  das 
freyherrlich  Haldensteinische  Wapen  mit  dem  Schauen- 
steinischen  Mittelschild.  Ist  ein  hauptrarer  und  noch  nicht 
beschriebener  Doppelthaler  *. 

42)  Ducat  1642.  -  Av.  IVLI VS  OTTO  L .  B  .  AB  EHRE . 
D.I.H.  Ein  stehender  geharnischter  Mann,  der  Panache 
zu  seinen  Füssen. 

*  Jenner  93  hat  statt  diesen  3  Var.  v.  J.  7. 
»  H.  2363. 


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—  171  — 
Rev.  FERDIXAN  .  TU  .  D  .  G  .  RO  .  IM  .  S  .  A  .  1fi42'. 


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—  172  — 

Rev.  MON  .  NOVA  .  HALDENSTAIX 

49)  dito.  Av.  IVLIVS.OTTO.L.B.AB  EHRE.D.IH 
Hev.  MON.  NOVA.HALDENSTA 

50)  dito.  Gleich,  nur  D.I. H 
51)^/^0.  Gleich,  nur  D. IN  H.* 


///.   Thomas  IL  Freyherr  von  Ehrenfeh,  Herr  zu 
Haldenstein. 

52)  Ducat  1667.  —  Av.  THOM.LIB.BAR.AB  ERNF. 
DO. IN  HAD.  Das  fast  vöUige  Gesicht  des  Freyherni  mit 
dem  Rabot. 

Rev.  LEOPOLD VS  I.D. G.  ROM.  IM. S.A.  1667.  Fast 
wie  der  von  1642 '. 


IV.  Georg  Philipp,  Freyherr  von  Ehren  fei  s,  Herr  zu 
Haldenstein. 

53)  Goldmüntse  1690.  —  Av.  GEORG.  PHIL. L.B.  AB 
EHRNF.D.I.H.  Das  rechtssehende  Brustbild  in  einer 
langen  Peruciue. 

Rev.  LEOPOLD  I. D.G. ROM. IMP. SEM P.A  1690.  Fast 
wie  der  von  1667.  In  Dickengrösse '. 

54)  Silber  Muntre  1693.  —  Av.  MON.NO\^A.HALDENS 
1693.  Kleine  Silber  müntze  *. 

55)  Gulden  1689.  —  GBORG.  PHIL.  L.  B.  AB  EHRNF. 
D .  I .  H .  Das  zur  rechten  Seite  gekehrte  geharnischte  Brust- 
bild im  Profil,  mit  blosem  Kopf,  langen  Haaren  und  Cra- 
vatte. 

Rev.  LEOPOLD  D.G.  ROM. IMP.  S.A.  1689.   Der  dop- 

*  J.  kennt  statt  5  nur  3  Blutzger  o.  J. 
»  H.  2369. 
>  H.  2373. 
»  Fehlt  In  C. 


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—  174  — 

Der  gekrönte  kayserlichc  Adler  und  auf  dessen  Brust  das 
Ehrenfelsische  Wapen,  unten  |-,  um  beide  Seiten  ist  ein 
schnnaler  Kranz  ringsherum  gezogen.  (S.  Madai  11.  4449) ' 

G\)  dito  1691.  -  Av.  GEORG. PHIL. L.BA.  AB. EHRN. 
F .  D .  I .  H .  Das  Brustbild  von  der  rechten  Seite,  im  Harnisch 
und  Gewand  und  einem  kleinen  Oberbarte,  mit  einer  breiten 
Halskrause. 

Rev.  VERBVM.DOMIXI.MANET.I..ETER1691.  Das 
ecartelierte  Wapen  mit  dem  Mittelschilde  in  einer  zierhchen 
Einfassung,  unten  j .  Beide  Seiten  haben  ringsherum 
einen  kleinen  Kranz  •. 

62)  dito  1692.  —  Wie  (Madai)  ^  4449,  nur  von  1692. 

63)  15  KreuUer  1690.  —  Av.  GEORG. PHIL.L.B. AB 
EHRN. F. D.I. H.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Seite  in 
langen  Haaren  und  einem  keinen  Oberbarte  mit  einer  breiten 
Halskrause.  Der  obere  Theil  des  Körpers  (Büste)  geht  bis 
zu  Unterst  auf  die  Münze  äussert  dem  Kreis,  welcher  das 
Brustbild  oben  von  der  Legende  unterscheidet  und  unten 
durch  das  Brustbild  unterbrochen  wird  *. 

Rev.  LEOPOLD.  L  D.G.ROM  (xv)  IMP.SEMP.AV 
1690  *  Der  gekrönte  doppelte  kayserliche  Adler  und  auf 
dessen  Brust  das  freyherrschaftliche  Schauenstein-Halden- 
steinische  Wapen. 

64)  6  Kreuzer  1687.  —  von  Freyherr  Georg  Philipp'. 

65)  Kreuzer  1681.  —  Av.  GEORG  PHILIP.  BA.  AB 
EH  RF .  B .  L .  B .  Das  Wapen . 

Rev.  MON. NOV.  1681. HALDENSTEIN.  EinKreuz\ 

66)  BMzger  168^.  -  Av. GEORG.  PHILIPP.  A  B  EHRF, 
D.I.H.  Das  Haldensteinische  Wapen  mit  dem  Schauen- 
steinischen  Mittelschild. 

'  H.  2377. 

»  H.  2379. 

'  [  1  ausgelassen. 

»  Var.  V.  K.  56. 

»[J.92(2»!. 

•  Wühl  eher  Bluzger,  fehlt  in  G. 


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—  176  — 

78)  dUo  1673.  —  Av.  GEORG. PHIL. L.B.A. EH. F.D. 
I.H. 

Rev.  MON.NOVA.HALDENS  1G73. 

71»  dito.  Gleich  wie  N"  67,  nur  D.I.H  ♦ 

80)  dito.  Gleich  wie  N"  68,  nur  1673. 

81)  dito.  Gleich  wie  N»  67.  nurHALDENST 

82)  dito.  Gleich  wie  N°  69.  nur  HALDENSTE* 

83)  dito.  Av.  GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHR. F.D. I.H. 
Rev.  MON . NOV . HALDENSTAIN  * 

84)  dito.'  Gleich,  nur  HALDENST* 

85)  dito.  GEORG. PHIL. L.B. AB. EHR. F.D. I.H 
Rev.  MON. NOV.  1681. HALDENSTEIN  ' 


V,  Johann  Lucius  der  erste  von  Salis,  Freyherr  :u 
Haldenstein,  Lichtenstein  und  Grottenstein. 

86)  Blutsger  1714.  1.  St.  —  Av.  MON.NOVA.D.G  ^ 
HALDENS. . .  Das  Schauenstein  fi-eylierrliche  Wapen. 

Rev.  MON.  NO  VA  ^  HALDENS.  D.G  17  *  14  Das 
Kreuz. 

87)  dito  2  St.  —  Av.  MON.NO\A  *  HADTENS.17  *  14 
Kreuz. 

Rev.  MO.  NO  VA.  H  ALTANS  Das  Wapen  wie  oben 
mit  einer  andern  Krone. 

88)  dito  3  St.  —  Wie  N»  86,  nur  MON  :  NOVA. HAL- 
DENS 1).  Das  Wappen ». 

Der  Freyherr  Johann  Lucius  von  Salis,  der  damals  re- 
gierte, Hess  diese  Bluzger  schlagen  durch  den  Münzmeister 
Schlumpf  von  St.  Gallen,  als  ihm  alier  der  Pfarer  des  orls 
Stupan  seine  Tochter  geschwächt  hatte,  gab  ihm  der  Frey- 

'  G.  und  K.  haben  keine  einzige  dieser  8  Varielälen. 

'  Die  ursprüngliche  Hedaction  dieser  Nute  lautete :  •  Dieses  muss  irrig  sein,  weil  der 
Freyherr  Johann  Lucius  von  Salis,  der  damals  regierte,  nie  MUnzen  hat  schlagen  lassen. 
Vielleicht  sind  es  falsche  Bluzger. 


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—  177  — 

heiT  den  Abschied.  Im  Massnerisclien  Process  articul  XMl 
wird  angeführt,  dass  diese  falsche  Gelder  [von  Herrn  Tlio- 
nias  Masner|  sollen  zu  Haldenstein,  oder  in  andern  ge- 
heinien  orten  ü:emachet  worden  seven  '. 


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—   17S  — 

\)2)  Kreuzer  1721.  J St.  —  Av.  G.WS.D.l.HALDEN- 
STKIN 

Hov.  (:AH.VI.I).G.H.1M.S.A.175>1.  Diss  muss  iriif; 
scvii,  weil  A.  1721  der  Kreylierr  Joli.  Lucius  iiocli  in  der 
He^ieiuiiif  war. 

m)  dito  II.  St.  -  MONETA  NOVA  HALDKXSTEIN 
Das  Wa|)en. 

Kev.  LEOPOLD  D.G.HUM.LS. A.  1721.  Diss  muss 
iiiijl  sein  aus  oben  anfrefülnlen  Gründen. 

'M)  dito  III.  St.  -  Ein  Kreuzer  von  (i.  V.  S.  I).  IN. 
HALDEN'. 

<>.->)  dito  1723.  -  Av.  G.V.S.D.LHALDENST 
Hov.  CAK.VLD.G. K. INES.  172.3*. 

<)(>)  dito  1726.  I.  St.  -  G.^■.S.1).LHALDE^•S 
Kev.  (:AK.VI.D.G.H.LS.A.172(;. 

<»7)  dito  172(>.  n.St.   —  Av.  G.V.S.D.LHALDENST 
Kev.  (AK.  VI  D.G.H.IM.S.1720. 

«)S)  dito  1726.  in.  St.  -  Av.  (i.V. S.D. I.HALDEN 
h'ev.  CAK.VI.D.G.K.IMA  172(>\ 

<)9)  dito  1727.  I.  St.  —  Av.  (i. \'. S.D. IN. HALDEN  * 
Kev.  (•AK.VI.D.(4.K.I.M.A  1727. 

100)  dito  1727.  II.  St.  -  Av.  G.V. S.D. I.HALDEN 
Kev.  CAK.VI.D.G.K.I..M.A  1727. 

101)  dito  III.  St.  —  Av.  (ileicli  nur  HALTENST. 

102)  dito  IV.  St.  -  Av.  G . \' . S . D . IN . HALDI:N .     Ein 

Adler  mit  einer  Krone. 

Kev.  (AK.  VI.I).(i.K.LM.A  1727.  Der  doppelte  Koidis- 
adlei-  liekrönl,  auf  dessen  Brust  1  '.  • 

um  dito  172H.  I.  St.  —  Gleich  wie  N"  10.'..  nur  172«*. 

'  I'Vlilt  in  K.  und  (I.  «ler  part/.e  Jahrgan};. 

'  F*  hit  in  li. 

»  In  (1.  feiilt  (Jer  Jahrgang  ganz. 

•  K.  :^\,  IV.  St. 
»  t;.  Iiat  \'\  Var. 

•  l..  hat  C.  Var.,  K.  VIII  Var. 


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—  ISO  — 

r>2)  V.  St.  —  Gleich,  nur  HALl) 

123)  VI.  St.  —  Ditio  file'ich.  nur  HALDK 

124)  VJI.  St.  —  Dillit  gleich,  nur  HALDKN 

125)  VIII.  St.  -  Av.  Gieidi,  nur  HALI) 
Kev.  SPES  MEA  DEVS 

12(5)  IX.  St.  -  (l.V.S-HALDENJ> 
127)  A'.  St.  —  (ileicli.  nur  von  verschiedenem  Präjr ' 
128-134)  XI-XVII  St.  —  Gleich,  nur  HALDENST.  von 
7  ver.-ichiedcnen  Präjren  * 

135)  dito  1726.  I.  St.  -  Av.  (i. D.S. D.I. HALI). 
Hev.  SPES  MEA  DEVS  172(5 

130)  dito  II.  St.  —  Gleich,  nur  HALD.ST 
137,  138)  ///,  IV.  St.  —  Gleich,  nur  HALDENST  von 
2  verschiedenen  Pnifien. 

139)  V.  St.  —  Mit  einer  andern  Zierrath. 

140)  VI.  St.  -  Gleich,  nur  HALDEN' 
Hev.  SPES  MEA  EST  DE\S  172() 

141)  VII.  St.  —  Dito,  nur  HALDENS* 

142)  VIII.  St.  —  Gleich,  nur  HALDE» 

U3)dito  1727.  I.  St.  -  Av.  G.  V.S.D.LH.\LDENS  Das 
Wappen  jiekrönt  in  einer  Einfassung. 
Hev.  SPES  MEA  EST  DEVS  1727.  Das  Kreuz.  * 

144)  //.  St.  —  Gleich,  nur  HALDENST 

145)  ///  SV.  —  Nur  HALDE.    Das  Kreuz  eiugefassi. 
14(>)  IV.  St.  —  Das  nemliche  mit  einer  andern  Zierrath. 

147)  V.  St.  —  Das  nemliche  nur  HALDEN   und  eine 
andere  Zierrath  und  Krone. ' 

'  K.  :>8.  II.  St. 

'  Von  diesem  Jahrgang  hat  tJ.  0,  K.  8  Var. 
'  K  58  IV.  St. 

•  K.  28.  V.  St. 

'  Von  diesem  Jahriiang  lial  O.  7,  K.  8  Var. 

•  K.  58  1  St. 

'  K.  58.  IV.  Sl.  —  Vom  diesem  Jahrsang  hat  G.  U  Var.,  K.  8  Var. 


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—  18:>  — 

doppelle  Adler  mit  der  Krone,  auf  der  Brust  das  Salische 
Geschlechtswappen  mit  dem  Haldenstein'schen  Mittel- 
sclnld.  ' 

148)  dato  de  1768  \ 

141))  dito  1770  \ 

150)  6  Kreuzer  1747,  —  Av.  T.D.S.D.IN.HALDEN- 
STEIX  Das  Salische  und  Haldensteinische  Wappen  mit 
besonderen  Zierrathen  in  ein  ander  verknüpft. 

Kev.  F.S.T.I.D.G.R.IMP.S.A  1747.  Der  ^-ekrönte 
doppelte  Adler,  auf  dessen  Brust  ein  6,,  unten  G.M  :  Georg 
Miller  der  Münzmeister*. 

151)  Fünf  Saldi  1748,  —  Av.  T.D.S.D.LX.H.L  &  G. 
Das  Brustbild. 

Rev.  V.   SOLDI  in  3  Linien,  mit  Zierrathen  umgeben.  * 

152)  Dreik'reiuerl748.  L  St,  —  Av.  T.D.S.D.LX.H.L. 
ET.  (t.  Das  Haldensteinische  und  Salische  ecartelirto 
Wapen  in  einem  ovalen  Schild  mit  Zierrathen  umgeben. 

Rev.  Sl  DEVS  PRONOBISQUICOXTRANOS  Der 
gekrönte  Doppeladler,  auf  dessen  Brust  ein  3. 

153)  dito  II,  St,  —  Av.  T.D.S.D.LX.H  :  L  :  E :  G  Das 
Brustbild. 

Rev.  SOLI  DEO  GLORIA  in  4  Zeilen,  mit  Zierrathen 
umgeben,  unten  ein  3.  \'on  2  verschiedenen  Prägen  (Ego)*. 

154)  Z^xeikreaser  1749.  —  Av.  2  KREUTZER  1749  in 
4  Linien. 

Rev.  Ein  Schild,  worinen  zwey  sc^hwarze  gekrönte  Hör- 
ner, als  das  Haldensteinische  Wapen  ;  oben  H.H  mit  Lor- 
beerzweigen umgeben ". 

'  H.  238^. 
'  H.  2385. 
»  H.  8380. 
'  Es  fehlt  in  G.  diese  Münzsorte  y^.xuz. 

*  Es  fehlt  in  G.  diese  Münzsorte  ganz. 

•  Meyer  ip.  18),  Jenner  (p.  93)  hahen  ntir  1  St. 
■  Fehlt  in  G ;  K.  60. 


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—  183  — 

155)  Albus  1752.  —  Av.  Die  Buclistal)en  T.D.S  in  ein- 
ander geschl un^en  D .  IN .  H ALD .  L .  B . 

Kev.  I.  ALBUS  175ä  in  3  Linien  mit  Zierrathen  *. 

156)  Kreuzer  1758.  —  Av.  T.D.S. D. IN. H.L.B.  Da« 
Brustbild. 

Kev.  I. KREUTZER  1758  in  vier  Linien'. 

157)  Pfennig  o.  J.  I.  SL  —  Das  Liechtensteinische,  Ehren- 
feis'ische  und  Ilohentrinsische  Wappen,  gekrönt,  /.wischen 
zwei  LorheerzAveigen. 

158)  dito  II.  St.  —  Gleich  nur  der  Revers  vollkommen 
leer*. 


B.  Reichenaaische  Müntzen. 

/.  Johann  Rudolf  von  Schauenstein. 

159)  Blutsger  1718. 1.  St.  -  Av.  ICH .  RVD(  )LF .  L .  B .  A . 
E...  Das  übrige  ahgebrochen.  Das  Schauensteinische  Wap- 
pen, die  drei  Fische,  in  einer  sehr  einfachen  Zierrath,  statt 
eines  Schildes. 

Rev.  MON. NOVA. REICHEN. 1718.  Das  Kreuz. 

160)  dito  II.  St.  —  Av.  lOH.RVODOLFVS.L.B.AB. 
ED.R. 

Rev.  Gleich  *. 

161)  ditto  III  St.  —  Gleii^h  nur  R\'ODOLF». 

162)  Pfenninge.  —  Av.  R.  V.S  auf  3  Seiten  eines  span. 
Schildes  mit  dem  Schauensteinischen  Wappen  ^. 

Rev.  Nichts. 

•  Meyer  (p.  I8i,  Jenner  (p.  93|. 
'  K.  p.  60. 

»  Fehlt  in  G. 

•  K.  60,  I  St. 

•  Von  diesem  .lahrgang  hat  G.  3  Var. 

•  Hier  hat  die  Handschrift  eine  Federzeichnung  der  betr.  Münze,  die  aber  so  inigenau 
ist,  dass  sie  nicht  reproducirt  werden  kann.  —  Diese  Munzsorte  fehlt  in  G. 


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184 


//.    Thomas  Franz  von  Schauenstein. 

103)  lJu^atl724.  -  Av.  SOLI  DEO  GLOKIAT.F.V. 
S.L.B.A.E.I.H     Das  einfache  Wapen. 

Rev.  DVCATVS  AVREVS  H.17^4.  Der  doi^pelte  Ad- 
ler«. 

104)  düol727.—  Av.  T()M.FRA.\  .S.L.BAB.E.D.I, 
R.E.D. 

Rev.  DVCATVS  AV.REVS  \T>1   Der  einfache  Adler«. 

1(>5.  dito  1131,  -  Av.  TOMAS.FRANTZ.V.SCHAV- 
WENSTEIN.L.B.AB.E.D.R.  Das  Wappen  mit  dem 
Helm. 

Rev.  CARD.  Vi.  D.  (;.  ROM  .  IMPE.  SEM  .  AUG  .  1731 
Der  gekrönte  Reichsadler*. 

1G())  Dreikveazer  1740.  -  Av.  TH.FR.S.R.I.C. D. 
SCHAV.E.EHR.  Das  Brustbild  mit  langen  Haaren  von 
der  rechten  (lesichtsseite,  in  Harnisch  und  Gewand.  Unter 
dem  Brustbild,  welches  die  Legende  unterbricht,  ist  ein  H. 

Rev.  *  DOM.IN.TAMINS  17(3)40.  ET. RP:iCH ENA V 
Die  zwey  Wapen  neben  einander.  Zur  i*echten  der  doppelte 
Reichsadler  mit  der  kayserl.  Crone.  Zur  linken  das  Schau- 
ensteinische  Wa[)en  mit  dem  Fürstenhut,  diese  sind  durch 
verschiedene  Zierrathen  zusammen  gefügt*. 

ir>7)  Kreuzer  1724.  1  St.  —  Av.  FRA. V.S.L.B. AB.E. 
D.I.R.  Das  Wapen,  die  3  Fische.  Der  gekrönte,  doppelte 
Adler,  auf  der  Brust  ein  1. 

Rev.  MONETA  NOVA  R.17:>4 

1()8)  //.  St.  -  TH.FR.C.D.SCHAV  mit  dem  Ehren- 
felsischen  Wapen  auf  dem  Reiclisadler  und  der  Umschrift 
um  das  Brustbild^. 

'II.  2387. 
»  H.23HS. 
'  Fehlt  in  0.  tind  K. 

*  Jenner  (p.  0'ii. 

*  G.  hat  von  tiicsem  Jahrt^an^i  nni-  l  St. 


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—  180  — 

182)  Zvceyer  Einseitig.  —  Der  Adler  und  3  Fis(*Iie  neben 
einander,  oben  R,  unten  2  '. 

183)  dito,  etwas  verschieden  •. 

184)  ditolliO.  —  Der  doppelte  Adler  und  3  Kiselie,  auf 
dessen  Brust,  unter  denselben  17(2)40*. 

185)  Pfenning.  Einseitig.  —  Das  ecartelierte  Si^hauen- 
steinische  \Va[)en  mit  dem  Mittelschild,  worin  3  Fische. 

///.  Anton  von  Buol-Schauenstein. 

185)  Ducaten  1748.  —  Av.  A. V.  SCHAVEN. L.BAR. 
AB  EH .  KT  B .  D .  IN .  REICH .  et  T.  Das  ecartelierte  Wapen 
mit  dem  Mittelschild. 

Rev.  FRA.N.I.D.G.ROM.IMPER:  SEMP. AVG.1748 
Der  dopj)elte  Adler  *. 

'  K.()l. 
»  K.  ()l. 

•  G.  hat  von  dieser  Münz-^orte  \  Var. 
Fehlt  in  G.  —  H.  23S1). 


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—  188  — 

188U.  nur  auf  dem  Av.  MO.  NO.  st)nst  wie  18<J('.  d"An- 
none. 

18U0.  Ist  die  Citation  Monn.  en  urgent  auszu.^lreichen. 

•  18<>1.  Tom.  11,  524.  Thulcr.  1()2(). 

1891.  a.  Tom.  11,  521.  dito. 

1892.  Abgebildet  in  iMonn.  en  urgent  1769.  492. 

•  1893.  rund  und  viereckt  wie  1892.  S.  Weise  2115. 

1893.  a.  Tom.  11.  527.  Hulber  Tfiuler. 
'  1895.  S.  aucii  Edit  de  164i,  p.  96. 


1895.  a.  Tom.  11,  527. 

Tlialer. 

1897.  a.  Tom.  11,527. 

Dicken. 

1021. 

•  1898.  Wie  1896,  etc. 

189S.a.  Tom.  11,527. 

T/iuler. 

1622. 

1898.  b.  Tom.  11,527. 

rhuler. 

1622. 

1898.  c.    Tlialer,  gleich,  nur  MON.  und  SANXT  GAL- 
LKNSIS.  1()22.  Iin  von  Kosenbergischen  Cabinet. 
S.  Lerigniclh  T.  1,  P.  11.  (>(). 

1900.  a.  Tom.  11,  528.  TImler,  1623. 

19i)0.  b.  Doppelthaler,  von  1024.  Wie  1901,  nur  schwerer 
am  Gewicht.  R.  Schullhess. 

1901.  a.  Tom.  11,  528.  Thaler,  1024. 

Genf. 

Zur  Mün/geschichle. 

|).  215.  Wegen  2  dem  Verbott  der  Genfei-  Münzen  in  der 
Loi  Gombette,  s.  Rech,  sur  les  anc,  mann,  de  Bourgogne  9. 

1124.  Diese  Urkunde,  kraft  deren  das  Münzrecht  dem  Bis- 
tum allein  mit  Ausschluss  des  Graf  Aymo  du  Genevois  bey- 
gelegt  wird,  steht  im  Spon,  hisL  de  Geneve  1730,  in  4  T.  11, 
3-().  Sie  wird  bestätiget  zwischen  Bischoff  Arducius  und 
dem  Graf  du  Genevois  1155.  Spon  1.  c.  9=13  und  vom 
Pabst  Adrian  IV,  1157.  Spon  1.  c.  14  =  20. 

ad  1300.  lies  Jus  monetae  cudendae  spectat  et  spectare 
(lebet,  etc.,  tin.  ult.  lies  consuetudinis,  und  Pag.  21G,  Iin.  1, 
observatae.  Die  gleichen  Urkunden,  so  Spon  11,  79=83  hat. 


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—  181)  - 


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Mjwiijjaviuuli. 


—  190  — 

Dural,  Die  alten  hatten  Korn  2?3  Car.  17  gr.  Schrot  72. 
Grapin  1,  c.  107. 

|).  218.  3  Hvres  argent  cuurant  machen  10  Hör.  10  s.  pe- 
tite  monnoye.  Ein  florin  macht  5  Sols  1)  Den.  argent  cou- 
rant,  105  Sols  de  Horin.  machen  50  Sols  courant  Berenger^ 
VI,  P.  11,  89. 

p.  219.  Henri  Canieron  tarif  Genecois.  Genece,  1740,  8, 
wo  S.  397  bis  413  die  Keduction  des  livres  et  Deniers  mon- 
noye courante  de  Geneve,  en  Florins  Sols  el  Deniers  mon- 
noye de  Geneve  vorkommt. 

Medaillcs, 

1907.  de  Luc  in  Gold. 

1908.  a.  Av.  Der  (jenterschild  in  einer  schönen  Elintas- 
sung,  ob  welchem  das  Monogramma  IHS.  Umschrift  REI- 
PURUCAGKNHVKNSIS.  Rev.  wie  N'>  84. 

Sollte  es  das  N'*  1908  seyn,  die  Gravüre  scheint  dieses  Zeit- 
altci'  anzuzeigen,  so  wie  auch  der  rev. 
Hirzel  im  Abguss  in  Bley. 
1910.  lies  PUBLICUM.  De  Luc  hat  sie  in  Silber. 

•  1911.  lies  \'or  ihr  sind  viel*  Kinder,  davon  drey  geflü- 
gelt etc.  Ist  5  und  mehr  Loth  schwer. 

191.5.  a.  Tom.  11,  528.  auch  K.  Schulthess. 
1917.  Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

*  1918.  Tom.  11,  528,  auf  dem  Harnisch  vornen  auf  der 
Brust  ein  Meduse  Kopf. 

1923.  Tom.  11,528. 

1925.  S.  Journ.  des  Scar.  ed  d HolL  1709,  Mai  570  =  572. 

*  1927.  Anstatt,  alles  von  Silber  lies,  ist  aus  zweyen  dün- 
nen Silberblechen  zusammengesetzt. 

1929.  Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

Schul präniien, 

•  1930.  Tom.  11,528. 

1937.  Tom.  11,  528.  Ist  in  Thalers  Grösse. 


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11)1  - 


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—  192  - 

• 

1979.  s.jnst  wie  1982. 

1983.  Tom.  11.  529.  S.  Weise  211(5. 

1984.  a.  Tom.  11.  529.  Thaler  1023. 

•  1985.  mit  R.  G.  S.  Weige.  T.  11.  p.  281. 

1980.  mit  R.  G.  anstatt  G.  R. 
Zofflngen. 

1988.  a.  Tom.  11,  .529.  iJukufe  1025. 

•  1988.  b.  Thaler.  Av.  GENFA'A  CI\ITAS  1020.  Das 
Wappen  ohne  Einfassung,  mit  dem  gewohnten  Cimier. 

Rev.  POST  TENEBRAS  LVX 

H  der  gekrönte  Reichsadler. 

1990.  Ist  als  irrig  durchzustreichen. 

•  1991.  Wie  1982,  etc. 

•  1993.  Wie  1982  mit  I-C. 

1993.  a.  Halber  Thaler.  Av.  GENE\'A  CIVITAS  1028. 
Das  Wapen  und  darüber  1 H  S. 

Rev.  POST  TENEBRAS  LVX  I-C.  Der  gekrönte  Reichs- 
adler. Im  von  Ro.senbergischen  Cabinet. 

S.  Lengnich.  T.  1,  P.  11.  02. 

19^>5.  wie  nm,  etc. 

199G.  a.  Halber  Thaler  von  1033,  sonst  wie  gewohnt,  das 
Zeichen  ist  ¥.. 

•  2000.  wie  1997  und  K. 

2002.  a.  Tom.  11,  529.  Double  pistole  1037. 

•  2005.  wie  1982,  etc. 

•  2007.  a.  Pistole^  hieher  das  obige  N"  1970. 

2009.  Vielleicht  das  gleiche  wie  2008. 

2010.  wie  2005,  etc. 

2010.  a.  Tom.  11,  529.  Halber  Thaler  KUO. 

2011.  Tom.  11,  .529. 

2012.  wie  2008.  etc.  R.  Schulthess. 
•2013.  wie  2005.  D' AD. 

2013.  a.  Tom.  11.  .530.  Thaler  1041. 

2015.  a.  Tom.  11,  .530.  Double  Pistole,  mit  S.  D.  und  dem 
strahlenden  Namen  Jesu.  De  Luc. 

•  2019.  Av.  POST  TENEBRAS  LVX. 


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—  193  - 

B.  Der  gekrönte  Reichsadler,  auf  dessen  Brust  das  Stadt 
Wapen.  Im  Rev.  auf  einem  viereckten  Täfelein  DV'CATVS 
I  REIPVBL.  I  GENEVEN  |  SIS.  |  1G44.  De  Luc. 
•  2024.  wie  2021. 


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—  194  — 

pag.  291.  S.  vom  Neuenburgischen,  und  damit  verbunde- 
nen Schweizerischen  Münzwesen.  Boyce  Rech,  sur  Cindi- 
genat  Heloet.  de  la  princip.  de  Neufchatel  238  =  259. 

Die  Urkunde  Kayser  Karls  des  VI,  steht  nicht  in  Glasey 
Anecdota  impeni,  wie  man  mir  gesagt  liatte.  Hingegen  steht 
sie  weit  besser  und  richtiger  als  ich  sie  geliefert  habe,  in  den 
TabL  top.  de  la  Suisse  in  4  Tom.  11,  preuve  50,  pag.  37, 
welche  also  vorzuziehen  ist.  S.  auch  gleiches  Werk  11,  627. 
628. 

P.  277,  lin.  13,  von  so  ist  etc.  bis  lin.  15,  auszustreichen. 

Medaillen. 

2080.  a.  Jetton,  in  Silber  '  \  Loth  schwer.  Av.  H.  D.  OR- 
LEANS DVC  D.  LOXGVEVILLK  LITD.  TOVTKVILLE. 

Rev.  BELLI  PACISQVE  MINISTER  1623. 

S.  CataL  thecae  niunisinat.  Hesseliaruv.  p.  270,  N"  43.  de 
Bie  farnilles  de  france,  p.  131,  N.  CXI. 

Lengnich  T.  1,  P.  11,  63. 

2080.  b.  wie  2080,  nur  mit  der  Jahreszahl  1624.  Hr.  Pfar- 
rer L.  Petitpierre  zu  Basel. 

2082.  Tom.  11,  531.  Diese  Prinzessin  war  eine  Tochter 
Heinrich  des  II.  Prinz  von  Conde  und  Conti.  Sie  ward  ge- 
boren den  18.  Herbstmonat  1620,  und  vermahlt  den  3** 
Brachmonal  1642. 

2084.  Hat  in  der  Dresdner  Auction  voa  1780,  22  gg.  ge- 
golten. 

20S5.  im  Rev.  lies  PACIS  anstatt  Belli  und  MART.  anstatt 
MAI.  S.  Lengnich  T.  1,  P.  11,  63. 

2086.  Tom.  11,  Vorrede  pag.  V.  Clause  Münz.  Cab.  IV. 
2070. 

•2088.  Tom.  11,  531.  lies  AVRIAC.  Mein  Exemplar  ist 
6  Loth  1  *  ^  Qu.  schwel*. 

2089.  S.  Beschreibung  von  Neuenbürg  417,  418. 

•  2091.  Tom.  11,  531.  Im  Abschnitt  AUREA  CONDAT 
SECCLA.    Im   Kev.  MAGNANIMÜ  —  NEÜCÜMENSI  i 


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—  195  — 


AD  JUDICATO.  Randschrift  AUREA  PAX  FELIX  CON- 
CORDIA  COPIA  RERUM  ADSIT  3  Loth  3  ',,'  Qu.  schwer. 


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•  2109.  Tom.  11,  531. 

2110.  a.  Halber  Thaler.  Tom.  11.  532. 

Wallis. 

pag.  206.  Die  Baronen  de  la  Tour,  oder  von  Timm  und 
Gestelenburg  im  Wallis,  besassen  als  reichsfreye  deutsche 
Baronen  das  Münzrecht,  wie  man  aus  den  Urkunden  der 
Republik  Wallis  beweisen  kann.  Noch  sieht  man  Silber- 
münzen derselben  in  dem  Münz-Cabinet  der  Stadt  Zotingen, 
und  der  Abtey  Mury,  wie  auch  in  der  Biblioth.  der  Baronen 
von  Zurlauben  zu  Zug. 

S.  Hehetiens  berühmte  Männer  II.  242. 

Bistum  Basel. 

MünzgeschichteT.  11,  297. 

hl  einem  geschriebenen  Verzeichniss  der  Original  Urkun- 
den, wo  sich  im  bischöfflichen  Archiv  zu  Pruntrut  betinden 
sollen,  habe  ich  folgende  hieher  gehörende  bemerkt. 

1146.  15  May.  Bapst.  Eugenius  III.  nahm  BischofT  Ortlieb 
und  die  Kirche  zu  Basel  in  seinem  Schuz,  und  bestätigte  alle 
vorige  Freiheiten  derselben,  worunter  auch  die  Münzge- 
rechtigkeil  in  der  Stadt  Basel  und  dem  ganzen  Bistum. 

1149.  1.  Juny.  Zu  Regensburg,  König  Conrad  III.  bestä- 
tigte den  Bischof  Ortlieb  nebst  anderm  auch  die  Münze  zu 
Basel  und  im  Bistum  Basel. 

Zwischen  1152,  und  115G.  Kayser  Friedrich  ertheilte  dem 
Bischoff  Ortlieb  die  Münzfreiheit  in  der  Stadt  und  Bistum 
Basel,  und  verordnet  wie  es  damit  gehalten  werden  solle. 

1220.  versprach  König  Friedrich  IL  unter  anderm  dem 
Bischoff  von  Basel,  dass  er  in  sein  Münz  und  Zollrecht  ein- 
willigen wolle. 

Zwischen  1243  und  1254  befahl  Bapst  Innocentius  den 
Graf  von  Vroburg  in  den  Bann  zu  thun,  weil  er  dem  Bischoff 
an  der  Münz  Eintrag  gethan  habe. 


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—  197  - 

15^47    90   Dp.ppmh.  7ii  Rn<=;pl  hpmAtifrtp  KAnifir  Karl  (](^r  TV 


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-  198  — 

S.  Pfeffinger  ad  vitriar.  Franeof.  1754,  4.  T.  11, 293.  Tom. 
IIl  402. 

Manilas  in  cita  Joh,  VL 

Epise,  ConstanL  GoldasL  Ser.  Alamann.  1661,  Tom.  1, 
P.  11,250. 

K.  Heinrich  der  III.  hat  zu  lim  den  23.  Jenner  1040,  und 
Heinrich  der  IV.  zu  Lscheim  den  5**  Dec.  lOGl,  dieses  Münz- 
recht bestätiget.  Carl  der  W.  dehnte  diese  Freyheit  aus,  und 
bestirnte  die  Märchen  dieses  Münzbezirks  zu  Dresden,  d. 
27.  Dec.  1349,  von  der  Landquart  bis  an  den  Euter  zu  Chur, 
zu  Castelmaur  und  zu  Vestran.  Diese  Urkunde  steht  in  Cla- 
fey  anecdota  Imperii,  Den  23^*  Jenner  1358,  bewilligte  Carl 
der  IV.  zu  Breslau  dem  Bischoff  Peter,  allerhand  kupferne, 
silberne  und  goldene  Münzen  in  seinem  ganzen  Bistum  zu 
schlagen,  so  sass  nur  solche  in  demselben  Lauf  haben  sol- 
len. Im  Jahr  1^300,  am  St.  Lucien  Tag  zu  Nürnberg  erhielt 
der  Bischoff  vom  gleichen  Kayser  die  Erlaubniss,  Haller 
nach  Augsburger  Währung  zuschlagen.  Diese  Urkunde  steht 
im  Clafey  ane/dota  Imperii  1734,  p.  503,  504,  N"*  384.  In  dem 
Vergleich  zwischen  dem  Bischoff  Johann  III.  und  der  Stadt 
Chur  vom  Jahr  1422,  ward  die  Münze  dem  Bistum  zuge- 
sprochen. Kaiser  Sigmund  bestätigte  zu  Regensburg  das 
Münzrectht  den  15*'  Herbstmonat  1434,  bey  Straf  fünfzig 
Mark  Goldes  gegen  die  Uebertreter.  Auch  ward  vom  Bischoff 
A'*  1472  Jakob  Tagg  aus  Engadin,  welcher  beschnittenes 
und  geringes  (ield  ausgegeben,  um  200.  Gulden  gestraft. 

Die  meisten  obigen  data  habe  ich  aus  Flugischen  Gesch, 
des  Bistums  Chur. 

Münzen. 

•  2134.  a.  Ich  habe  ein  Stück,  so  ein  halber  Dicken  zu  seyn 
scheint.  Av.  BEATVS.  DEIG.  EPS.  CVRIENS. 

Der  gekrönte  Reichsadler,  auf  welchem  der  Wappen- 
schild, unten  der  Reichs  Apfel  worin  12. 

Hev.  SIDEVS  PRO  NOB.  q.  COXT.  NOS. 


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-  200  - 

•  2198.  Gibt  an  Schönheil  dem  erstem  nicht  nach,  und  ist 
noch  weit  seltener,  so  dass  der  BischöfH.  Münzmeister  selbst 
dessen  Daseyn  geläugnet  hat. 

•  2199.  a.  in  Groschens  Grösse  Av.  JOA.  ANT.  D.  G.  EP. 
CUR.  S.  R.  I.  P.  Das  martelierte  Wapen,  mit  dem  Mittel- 
schild, Fürstenhut,  Stab  und  Scliwerd. 

Rev.  SUB  TUUM  PRAESIDIUM.  Die  heilige  Maria  mit 
dem  Jesus  Kinde  auf  dem  Arme,  welches  den  Reichsapfel 
hält,  sie  aber  den  Zepter,  beide  sind  mit  dem  Glanz  umge- 
ben. Sie  ist  gekrönt  und  schwebt  auf  den  Wolken.  Unten 
1767. 

Bistum  Constan:;. 

Münzgeschichte. 

p.  337.  Hr.  General  von  Zurlauben  besitzt  eine  kleine 
etwann  4  jetzige  gute  Groschen  werthe  Münze,  die  erhieher 
rechnet. 

Av.  *  GERARD.  EPS.  COS.  ein  grosses  Creuz. 

Rev.  ein  Kirchgebäude  mit  zweyen  Thürmen,  oben  eine 
Inful  TVRONVS  CIVIS. 

Er  schreibt  sie  dem  Bischoff  Gerard  de  Benar  von  Avi- 
gnon  zu,  der  1307  Bischoff  zu  Constanz  wurde,  und  1318 
oder  1319,  starb.  Sollte  sie  aber  nicht  eine  umgeprägte  fran- 
zösische Münze  sein.  Diess  ist  desto  glaublicher,  da  selbst 
im  Av.  sich  noch  Spuren  ausgelöschter  Buchstaben  zeigen. 

A.  1510,  Hess  Bischoff  Hugo  von  Landenberg  sehr  gute 
Münz  prägen.  Burcelini  ConsL  338. 

Eine  vom  Kloster  Reichenau  so  dem  Bistum  incorporiert 
ist,  geschlagene  Münze  beschreibt  Voigt  nummi  German, 
med.  aerr,  1,  242. 

Ihrer  gedenkt  auch  Tschudi  in  Gallia  Cometa  267. 

Aledaillen, 

2200.  Tom.  11.  Vorrede  p.  V.  Ist  ein  eyförmiger,  ein  Loth 
schwerer  Guss  in  Blev.  Betrifft  den  Bischoff  aus  dem  Hause, 


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—  202  - 

Perrücke  mit  aufgesetztem  Mützchen  im  Ueberschlag  und 
Hermelinmantel,  nebst  vorhängendem  Creuz  etc. 

Bistum  Genf, 

2:216.  a.  Tom.  11,535. 

2217.  Das  G.  M.  bedeutet  gewiss  Mola.  Im  Rev.  lies  D. 
FR.  SALESII  etc. 

2219.  lies  SANCTOS. 

*  2220.  2  '  \  Loth  in  Silber.  S.  CataL  von  Thalern.  Berlin 
1754,  p.  113. 

2221.   Venud  272.  N"  XLV.  hat  nur  den  Avers. 

Bistum  Lausanne. 
Münsgeschichte. 

p.  353.  Die  5  ersten  Linien  sind  auszulassen. 

p.  354.  Die  Urkunde  von  1221,  14.  July  steht  in  Zapf,  mo- 
num  anecdota  T.  1,  117,  118.  Ebendaselbst  p.  189,  und  in 
Gerbert  crypta  S.  Blasiana  nova  138,  steht  die  Urkunde  Kai- 
ser Albrechls  vom  8.  April  1299  (nicht  1298)  worin  er  Lud- 
wigen von  Savoyen  betiehlt,  dass  er  nicht  mehr  zum  Nach- 
theil des  Bistums  von  Lausanne  münzen  solle.  Er  sagt  diese 
Münze  sei  der  Lausannischen  sehr  ähnlich  gewesen. 

p.  354.  ad.  1308,  auch  hat  man  viel  Münzen,  da  auf  einer 
Seite  SEDES  LAVSANNE,auf  der  andern  CIVITASEQS- 
TRI.  Der  alte  Name  von  Nvon  zu  lesen  ist.  Sie  scheinen 
aber  weit  älter  zu  sein. 

ad.  1452.  Dass  wirklich  vom  BischofTGeorgio  de  Salucii-s 
goldene  Münzen  seien  gepräget  worden,  erhellt  aus  der  Ur- 
kunde Herzog  Ludwigs'  von  Savoyen  von  1452,  da  er  die- 
sen Goldmünzen  sub  cugno  ecilesiae  cathedralis  B.  Mariae 
Lausannensis  et  R'»  in  Christo  patris  consanguinei  nostri 
carissimi  D.  Georgii  de  Salutis  dictae  ecclesiae  —  Lausan- 
nensis episcopi  et  comitis  inditae  et  tabricatae  den  freyen 
Lauf  in  seinen  Ländern  gestattet. 


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203  - 


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n 


—  204  - 


Bistum  Sitten, 


Münzgeschichte,  Tom.  11,  535. 

p.  357.  Im  le  Blanc  ed.  dWmsterdam  1693,  in  4.  Tab.  2. 
ad.  p.  78,  N"  47,  stehet  folgende  Münze  abgebildet. 

Av.  Ein  Ko|)f  von  der  rechten  Gesiditsseite  SED\'ZIS  — 
FIT. 

Rev.  Ein  Zirkel,  worin  ein  Kreuz  Umschrift  AERIVS 
—  vermuthlich  ein  Name  des  Mfinzmeisters. 

Hr.  d'Annone  glaubt  aus  den)  Styl  der  Arbeit,  dem  Wört- 
chen FIT  (sedunis  tit)  und  aus  der  Vergleichung  mit  andei-n 
Münzen,  schliessen  zu  können,  dass  sie  wenigstens  um  fünf 
Jahrhunderte  weiter  hinauf,  und  in  die  Zeit  der  fränkischen 
Könige  vom  ersten  Stamm  zu  setzen  seyn  dörffe.  den  Na- 
men Henricus  hält  er  für  den  des  Münzmeisters,  wie  solches 
zu  diesen  Zeit  üblich  gewesen.  Die  Figur  aber  die  einem 
von  zwcy  R.  zusammengesetzten  Monogramm  gleich  siebet, 
hat  viele  Aehnlichkeit  mit  dem  obern  Theil  eines  Kelchs  mit 
seinen  Henkeln,  dergleichen  Kelche  auf  den  Münzen  aus 
eben  diesen  Zeiten  beym  le  Blanc  ed,  de  Paris  1090,  p.  39, 
42,  50,  zu  sehen,  und  so  tiele  auch  der  Nähme  Rudolphus 
weg.  Hr.  d'Annone  will  aber  trachten,  dieses  sehr  schätz- 
bare Stück  noch  näher  zu  bestimmen. 

Diese  Anmerkung  steht  hier  nicht  an  ihrem  rechten  Ort! 
sie  bezieht  sich  nicht  auf  diese,  von  dem  le  Blanc  beschrie- 
bene Münze,  sondern  auf  die  meinige,  von  deren  Tom.  11, 
p.  358,  die  Rede  ist. 

p.  359.  Auch  sollen  die  Freyherren  von  Thurn  und  Geste- 
lenburg das  Münzreclit  gehabt  und  ausgeübet  haben. 

S.  TabL  top.  de  la  Suisse  in  fol.  T.  1,  200. 

Alün^en. 

•  2223.  S.  Wolder,  de  Zetter,  Arendt  120.  —  Saml.  von 
Thalern  Hamburg.  1748,  p.  19,  N°  264,  um  40  Mark  ver- 
kauft. 


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—  ä05  — 


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—  206  — 

2255.  a.  Tom.  11,  536. 

•  2256.  a.  Av.  DEVOTAM  TIBI  SERVA  PATRIAM.  un- 
ten 1783.  Das  Stiftswapen  in  2  Raben  bestehend  in  einer 
schönen  Einfassung,  ob  demselben  die  InfuI,  Rechts  der  Stab, 
Hnks  das  Schwerd. 

Rev.  SPLENDIDA.  SICUT  FULGUR.  Die  Mutter  Gottes 
in  grösstem  Schmuk  mit  der  Krone  auf  dem  Haupt,  auf 
Wolken  schwebend,  auf  beiden  Seiten  mit  Strahlen  umge- 
ben, die  wechselsweise  als  Spitzen  und  als  Keile  vorgestellt 
sind,  trägt  auf  dem  linken  Arm,  das  auch  geschmükte  und 
gekrönte  Jesu  Kindlein,  mit  der  rechten  Hand  hält  sie  den 
Zepter.  Unten  ist  ein  Stern. 

Ist  vom  jetzigen  würdigen  Prälaten  Beat  Knüttel  aus  An- 
lass  der  sogenanten  grossen  Engelweihe  zu  prägen  anbe- 
fohlen worden.  In  Gold  einen  Dukaten  haltend. 


Ahtet/  St.  Gallen. 

Münzgeschichte  Tom.  11,  536. 

p.  378.  Bereits  im  Jahr  947  erlaubte  Kaiser  Otto  der  I.  dem 
Abt  Cralo  zu  Roschach  zu  münzen.  Im  Jahr  1353,  und  1370 
etc.  Gewisser  scheint  es,  dass  dieses  Stift  seit  1204,  ge- 
münzt habe,  da  Abt  Ulrich  von  Saai  für  sich  und  seine  Nach- 
folger in  den  Fürstenstand  erhoben  worden. 

Friedrich  bestätigte  dem  Gotteshaus  die  Münzfreyheit  den 
17.  Aug.  1485  und  Ferdinand  der  II.  den  15.  Weinmonat 
1621. 

p.  379.  Tom.  11,  536.  Fünfzehnkreuzer-Stücke  1781. 

Vier  Kreuzer  1780. 

Zwey  Kreuzer  1780. 

Hier  die  Beylagen.  p,  q,  r,  s,  t. 

'  2259.  Abt  Gallus  alt  ward  gebohren  den  10.  Sept.  1610, 
ward  den  17.  Dec.  1654,  Abt. 

2260.  Abt  Sfondrati  ward  den  18.  Jan.  1644  gebohren  — 
den  12.  Dec.  1605  Kardinal  —  und  starb  den  4.  Sept.  1696 
zu  Rom. 


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—  207  — 

•2S61.  Tom.  11,536. 

2263.  a.  Dukate.  von  1775.  soll  Hr.  Sleinmüller  besitzen. 


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—  208  — 

22G9.  b.  Ebenso,  nur  FRIDOLINVS  SVMMERER  AB- 
BAS  MVRENSIS  1G67. 

Hirzel. 

2209.  c.  ebenso,  nur  HIERÜNYMVS  TROGER  ABBAS 
MVRENSIS  1074. 

Hirzel. 

2209.  d.  so  in  einem  Münzbuch  n)it  2209,  bezeichnet  ist. 
Die  neue  Wappenscliilde  stellen  die  niedern  Gerichte  und 
Herrschaften  Muri,  Bonweil,  Bünzen,  Beinweil,  Schönen- 
werdt,  Tallweil,  Klingenberg,  Sandegg  und  Epishausen  vor, 
so  das  Gotteshhaus  damals  besass. 

2271.  neben  der  Jahreszahl  1720,  der  verworrene  Name 
des  Stempelschneiders  ohngefehr  C.  G.  vorstellend. 

2272.  a.  Hr.  Schulthess  und  Hr.  d'Annone  haben  auch 
einen  ohne  H.  I.  G. 

Abtey  Rheinau. 
Mün:: gesell  ich  te, 

p.  389.  Die  Urkunde  ist  vom  17*'  Aug.  1241.  Sie  steht  in 
Codiee  epistolari  Rudolphi  1,  221,  ganz  abgedrückt. 

Er  nennt  in  derselben  den  Abt  Dilectus  Princeps  noster. 
Es  ist  also  zu  lesen :  versichert  hat,  nicht  versichert  haben 
soll. 

Die  Grafen  von  Sulz  masseten  sich  dieses  Münzrecht  an, 
und  Hessen  A°  1022,  Münzen  mit  dem  Wapen  dieser  Abtey 
und  dem  Hr.  Fintanus  schlagen,  sie  mussten  aber  ihren  An- 
sprüchen entsagen. 

*  2273.  Tom.  11, 530.  Das  Mittelschildlein  entiiält  eine  Lilie, 
als  ein  dem  Haus  zur  Lauben  von  den  Königen  in  Frank- 
reich ertheihes  Ehrenzeichen. 

2273.  a.  gleich,  nur  ABB.  ASRHENOVIENSIS. 
Hirzel. 

*  2275.  Ein  Doppel  Dukate. 

2275.  a.  wie  2275,  nur  GEROLD VS—RHENOW.  in  Gold 
zwey  Duk.  schwer,  im  von  Rosenbergischen  Kabinet. 


^ 


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210  — 

drey  Münzgulden  23  Schilling,  3  Angster,  3  Heller,  oder 
ohngefehr  6  Livres  de  france. 

S.  Lucern  Wochenblatt  1783.  85. 

Collegiatkirche  zu  Luzern, 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  536. 

St(ft  Münster. 

2284.  a.  Tom.  11,  530.  Der  Schild  von  allen  vorigen  sehr 
verschieden,  so  schreitet  der  Löwe  i^echts. 

Im  Rev.  der  Engel  Michael  geharnischt,  kniet  mit  dem 
rechten  Bein  auf  den  Hals  des  Drachen,  halt  in  der  Rechten 
ein  gezücktes  Schwerdt,  in  der  Linken  einen  kleinen  Schild. 
Aufdem  Koi)f  ein  Kreuz  und  um  denselben  einen  Schein. 
—  Scheint  einer  der  ältesten  zu  sein. 

Harscher.  ZofHngen,  in  halben  Thalers  Grösse,  aber  selir 
dünn. 

•  2285.  Tom.  11.  537.  S.  Weise  2121. 

2285.  a.  In  Silber,  nicht  gegossen,  fast  wie  2285.  nur  ist 
kein  Drache  zu  sehen,  sondern  eine  geschwänzte  Teufels- 
larve. 

R.  Schulthess. 

•  2-287.  Tom.  11,  537.  Hr.  Harscher  8  Dukaten  schwer,  der 
Engel  steht  mit  einem  Fuss  auf  dem  Leib,  mit  dem  andern 
auf  dem  Hals  des  Drachen,  welchem  er  mit  beiden  Händen 
ein  Kreuz  anstatt  einer  Lanze  in  den  Rachen  stösst.  Weise 
2120.  d'Annone. 

2287.  a.  wie  2287.  Doch  in  der  Gravüre  verschieden. 
R.  Schulthess.  d'Annone. 
2287.  b.  wiederum  verschieden. 
R.  Schulthess.  d'Annone. 
•2281).  Weise  2ns. 

2290.  Weise  2117. 
•2291.  T.  11,537. 

2291.  a.  in  der  Gravüre  von  2292,  verschieden. 
R.  Schulthess. 


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—  212  — 

•  2302.  Lies  SVIS. 

2302.  a.  Viertel  Thaler.  Av.  BERO.  COM.  DE  LENZB. 
ECCL.  BERON.  FUNDAVIT  A°  720.  Das  Wapen  mit  dem 
Pfauenscliweife. 

Rev.  COLLEGIVxM.  BERO;  SVIS  BENEVOL.  D.  D. 

Der  Engel  trittet  auf  eine  geflügelte  menschliche  Figur,  mit 
einem  Schlangenschwanz.  Er  hält  in  der  Rechten  Donner- 
keile, in  der  Linken  einen  Schild,  auf  welchem  in  die  Runde 
QUISUTDEUS. 

R.  Schulthess. 

•  2303.  Weise  2123. 

2303.  a.  Tom.  11,537. 

2303.  b.  wie  2303.  nur  im  Rev.  unten  zur  Linken  HU.  PB. 
R.  Schulthess. 

p.  403.  Von  der  Geschichte  dieser  Pfenninge  siehe  noch 
Tom.  11,  537. 

Stadt  Constans, 

Münzgeschirhte.  Tom.  11,  537. 

p.  405.  ist  die  letzte  Linie  auszustreichen. 

p.  40G.  Dukaten,  nach  Bucelini  Constantia  334.  sollen  die 
ältesten  von  1494  seyn,  vielleicht  sind's  aber  die  Goldgulden 
N"  2307.  von  denen  er  reden  will. 

Batzen,  Bucelin,  336.  will  sie  seien  zuerst  zu  Constanz, 
und  zw^ar*  1500  geschlagen  worden. 

Schilling,  s.  Bucelin,  323. 

Münzen, 

2308.  Tom.  11,  538. 

2309.  S.  Wolders.  de  Zetter  und  Arendt  211. 

•  2311.  S.  Wolders,  de  Zetter  und  Arendt  211. 

2312.  a.  nur  COSNITZ,  sonst  w^ie  2312,  im  von  Rosen- 
berg. Gab.  S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11. 

2313.  Die  Einfassung  ist  rosenförmig.  S.  Berg  57.  b. 
2313.  a.  wie  2313.  nur  xMO.  —  CIVITAT. 


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1 


—  214         - 

Hause,  Hess  aber  seinen  Sohn  Johann  an  seine  Stelle,  und 
zuletzt  kam  von  allem  wenig  oder  nichts  zum  Stand. 

P.  423.  Nach  der  ersten  Einlage.  Eine  zweyte  Piöce  ohne 
Titel  in  4.  3.  S. 

nach  der  Replic.  _ 

Reoers  Johann  Lud  von  Salis  in  4.  3.  S.  samt  Erinne- 
rung, dan'iber  von  Gubert  von  Salis, 

Herr  Freyherr  Rudolf  von  Salis  ist  leider  zu  früh  gestor- 
ben. 

Frylich  sind  die  Haldensteinischen  Münzen  grösstentheils 
nicht  probhältig,  doch  vvar  es  nicht  alle  mal  der  Münzherren 
Wille. 

Thomas  von  Salis  liess  Dukaten  prägen,  davon  das  Stück 
ihn  auf  zehn  Bündtner  Gulden  zu  stehen  kam,  so  dass  er 
vieles  daran  verlor.  A°  1G90,  und  1691,  ward  in  den  Eidge- 
nössisshen  Abschneiden  von  Baden  festgesetzt,  dass  die 
Haldensteinischen  Münzen  nicht  nur  sollen  verrufen,  son- 
dern sogar  deren  Durchfuhr  durch  das  Eidgenössische  Ge- 
biet vei'boten  sey. 

Aliuuen. 

*2343.  Tom.  11,538. 

•  2354.  Zu  beiden  Seiten  neben  dem  Halse  getheilt  1617. 
Die  Note  ist  durchzustreichen. 

•  2355.  Tom.  11,  538,  auch  DNE,  S.  Monn,  en  or  1759. 
199. 

2356.  Revers  wie  2354. 

2359.  Tom.  11,  538,  über  den  Kopf  im  Av.  die  Jahreszahl 
1620. 
S.  Weise  18T2. 
2359.  a.  Tom.  11,  538,  in  Dirlcen  Grösse. 

•  2360.  S.  Frankfurt  Ver^,  1769. 

S.  13.  a.  7.  Reichsthaler.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn  auch. 

(Fortsetzung  folgt.) 


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—  21G  — 

de  Chamböry  et  dans  celui  d'Annecy  des  vari6t6s  ou  va- 
riantes  de  ce  quart  anonyme  et,  s'il  continue  comine  son 
illustre  devancier  ä  assigner  ä  Tune*  la  date  de  1405  et 
annöes  suivantes,  il  fait  remonter  les  deux  autres,  Tune, 
n°  G4  11,  plus  haut,  lautre,  n*"  65/12,  moins  haut.  En  outre  il 
dit  ces  pi6ces  frapp6es  par  trois  maitres  et  dans  deux  ateliers 
difförents.  Pas  plus  que  le  directeur  du  Musöe  de  Turin,  le 
savant  de  Chainbery  ne  donne  ses  raisons  et  cela  eüt  6t6 
pourtant  autrement  nöcessaire,  d'abord  parce  qu'il  se  met 
en  d^saccord  avec  une  autoritö  seientiflque  de  premier  ordre, 
et  ensuite  parce  qu'il  assigne  des  dates  et  des  origines  tr6s 
diff^rentes  ä  des  piöces  qui  sont,  ä  premiere  vue,  contennpo- 
raines  et  dont  Tömission  ne  doit  pas  avoir  dura  longtemps. 
Ces  quarts  anonymes  m'ont  beaueoup  intrigu6  depuis 
longtemps,  et  comme  un  heureux  hasard  m'a  mis  en  posses- 
sion  de  pi^ces  analogues,  rarissimes  ou  inödites,  dont  les 
unes  semblent  par  leur  style  6tre  contemporaines  du  quart 
connu  depuis  longtemps,  et  Tautre  parait  lui  etre  postörieure, 
j'ai  etudie  ä  nouveau  toute  cette  question  et  je  dösire  entre- 
tenir  le  public  numismatique  du  r^sultat  de  mes  recherches : 
je  ne  pense  pas  avoir  6clairci  enli^rement  cette  question 
difticile;  cependantje  crois  avoir  döblaye  le  terrain. 


Commencons  par  les  descriptions. 

1.  FERT  en  caract6res  minuscules  entre  quatretraits  dis- 
poses  deux  ä  deux.  Pour  n'avoir  pas  besoin  de  le  repöter  il 
est  entendu  que  pour  toutes  les  pieces  qui  fönt  le  sujet  de  cet 
article  les  letlres  sont  gothiques. 

+  CUMES  fleur  ä  5 p^tales  sans  point  central  S ABAVDIE, 
entre  deux  gr6netis. 

i^'.  Croix  formte  de  quatre  lacs  d'amour. 

+  INITALIA  tleur  comme  ä  Tavers  MARCHIO,  entre 
deux  grenetis. 

'  Medaillier  de  Chambery,  n»  63  10 


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—  218  — 

une  möme  ordonnance.  II  n  y  a  donc  pas  la  moindre  appa- 
rence  de  raison  ä  les  söparer  Tune  de  Tautre  pour  les  attri- 
buer,  comme  on  Ta  fait,  ä  des  inaitres  de  monnaie,  ä  des  dates 
et  ä  des  ateliers  diffcrents.  Notons  aussi  que  celte  mani^re 
de  distinguerles  Emissions  en  changeant  les  points  ou  autres 
signes  qui  separent  les  mots  des  legendes  est  habituelle  du 
temps  d'Ain^döe  M,  surtout  ä  la  tin  de  son  regne,  et  ne 
constitue  pas  encore  ce  qu'on  appelle  une  marque  uu  diflf^- 
rent,  c'est-ä-dire  un  signe  apparienant  ä  un  maitre  pendant 
une  Periode  plus  ou  moins  longue  de  sa  carriere  '. 

La  seconde  remarque  qui  s'inipose,  c'est  que  le  quart 
anonyme  dont  je  parle  resseinble  d'une  mani^re  frappante 
au  quart,  signe,  celui-Ia,  d'Amödee  d'Achaie  Hgurt^  sous  le 
n*"  8  ä  la  2"®  planche  de  Promis ;  ou  plutöt,  comme  ce  n'esl 
pas  le  p6re  qui  ressemble  ä  son  fils,  mais  celui-ci  qui  raiJi)elle 
les  traits  de  son  auteur,  nous  dirons  que  le  facies  particulier 
de  notre  quart  se  trouve  reproduit  dans  celui  d'Amedöe 
d'Acha'ie.  Or,  cette  piöce  piömontaise  fait  partie  d'une  st^rie 
comprenant  le  florin  d^)r  petit  j)oids,  le  gros,  le  demi-gros,  le 
quart  et  le  fort,  frappöe  depuis  Temancipation,  en  1377,  du 
jeune  prince  qui  regnait  ä  Turin  jusqu  a  peu  de  mois  avant 
sa  mort,  en  1402.  S(^rie  oü  ce  souvei-ain  cherche  ä  imiter  les 
typesde  son  suzerain,  II  existe,  pour  d 'autres  Emissions,  des 
ordres  de  trappe  qui  prescrivent  en  propres  termes  que  la 
monnaie  d'Achaie  doit  prendre  pour  modöle  celle  de  la 
branche  ainäe;  ici,  nous  ne  connaissons  pas  de  texte  qui 
donne  cet  ordre,  mais  la  res.semblance  est  Evidente:  la  dis- 
position  en  fasce  du  mot  PRIN  sur  l'une  de  ces  pi(^ces  rap- 
pelle  Celle  du  mot  FERT  sur  l'autre ;  la  forme  des  caractöres 
de  ces  deux  mots  est  la  meme:  lettres  hautes,  ä  forme 
carr^e,  sans  appendices  eftilös,  etc. 

Oü  donc,  me  demandera-t-on,  voulez-vous  en  venirf  ä 
ceci :  le  prince  d'Achaie  ne  peut  avoir   imite,  avant  1402, 

*  C*est  du  moins  ainsi  que  les  choses  se  passaient  en  Savoie  et  dans  laregion  du  Libman : 
les  marques  etaient  personnelles.  Ailleurs,  par  exemple  en  France,  elles  appartenaienl  a 
l'atelier. 


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—  219  - 
qu'un  des  quarts  de  Savoie  qui  existaient  avant  cette  date. 

Cftln  narait  niK^ril  rlp.  1a  HIpa    mni's;  r».'p.«5f  nnnrfnnt.  nApp>;mnirA 


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—  220  - 

1405.  D  apr6s  celle-ci  les  quarts  devaient  elre  ä  3  deniers 
20  grains  deloi,  ce  qui  donnerait  thöoriquement,  d'aprösnos 
idees  modernes,  311)  milliömes ;  mais  si  Ton  tient  compte  du 
fait  qu'au  moyen  äge  on  ne  connaissait  pas  d'argent  abso- 
lument  fin  et  que  ce  qu'on  appelait  ainsi  c'ötait  Vargentum 
comitis,  en  France  argentum  regis,  argent  le  roy,  c'est-ä- 
dire  de  Targent  ä  11  d.  12  gi*.,  cela  röduit  le  lilre  ä  306  mil- 
liömes,  et  ce  sans  compter  la  tolörance  qui  avait  pour  effet 
invariable  de  diminuer  la  bonte  de  Talliage.  Un  titre  effectif 
de  328  milli^mes  repr^senie  ä  peu  pri^s,  en  taisant  les  cor- 
rections  voulues,  un  titre  offlciel  de  4  d.  6  gr.,  peut-etre 
möme,  si  on  fait  la  part  un  peu  large  ä  la  tolörance  l6gale  et 
ä  la  mauvaise  foi  bien  connue  des  maltres  de  monnaie,  de 
4  d.  12  gr.,  et  ce  sont  pröcisöment  les  chiffres  qui  sont  pres- 
crits  soit  par  Tordonnance  de  1493  pour  Avigliane,  soit  par 
les  ordonnances  du  regne  d'Amödt^e  VII  et  des  derniers 
temps  d'Amädöe  VI. 

Voilä  donc  un  point  bien  ötabli,  ce  nie  semble :  les  quarts 
anonymes  que  je  viens  de  döcrire  ne  peuvent  pas  avoir  6t6 
frappes  d'apres  Tordonnance  de  1405 ;  ils  doivent  Tavoir  ötö 
d'apr(^s  Celle  de  1493,  pour  Avigliane,  ou  d'aprös  une  de 
Celle  des  rögnes  anterieurs.  Voyons  maintenant  si  Texamen 
des  piöces  qui  vont  suivre  nous  permettra  de  faire  un  pas 
de  plus  dans  cette  voie. 


G.  Un  lacs  d'amour  posö  en  fasce. 

+  COMES  °  SABAVDIE  entre  deux  grönelis. 

R.  Croix  de  Saint-Maurice. 

KloiIeä5rais  INITALIA  ?  MARCHIO  entre  deux  grö- 
netis. 

Billon.  Poids :  0  gr.  55.  Ma  collection.  Variante  inädite  de 
Promis,  Monete  inedite  del  Piemonte.  La  pi6ce  dont  cet 
auteur  donne  le  dessin,  planche  I,  flg.  10,  dififöre  de  la  nötre 
par  un  double  point  avant  SABAVDIE  et  un  annelet  avant 


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—  221  — 

MARCHIO ;  en  outre  on  ne  peut  pas  y  lire  le  commencement 
de  la  legende  du  Rev. 

7.  Comme  la  piece  pröcödente,  avec  deux  differences: 
d'abord  ä  Tav.  et  au  rev.,  un  double  point  au  lieu  d'un  anne- 
let  et  d'un  point ;  ensuite :  ITAIIA  au  lieu  de  :  ITALIA. 


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-  222  — 

(remarquer  surtout  les  M  en  foi-me  de  melon  qui  ne  se  trou- 
verit  plus  en  Savoie  sous  le  vdgne  d'Arrn^dee  VIII  et  de  ses 
successeurs)  et  au  dessin  du  lacs,  tinement  cablö  comme 
ceux  qui  composent  la  croix  des  quarts.  Ces  quarts  et  ces 
viennois  doivent  ötre  contemporains.  Quant  aux  viennois 
anonymes,  nous  ne  |)ouvons  pas,  comme  nous  Tavons  fait 
pour  les  quarts,  les  comparer  aux  pieces  d'Achaie  de  mßme 
d^nomination,  parce  qu'on  n'en  connait  pas  du  r^gne  d'Am^- 
dee,  seul  souverain  dece  nomdecette  princi})aut6,  inaisune 
autre  circonstanee  nous  permet  de  leur  assigner  une  date 
certaine :  ils  sunt  ä  la  fois  trop  lögers  et  de  trop  bon  aloi  pour 
ötre  d'Amödöe  VIII,  comte.  Voiei  un  tableau  qui  indique 
r  les  poids,  calculös  d'aprös  les  ordonnances,  des  viennois 
de  ce  prince  dont  nous  possödons  les  ordres  de  frappe  et 
2'  les  titres  exprimös  en  deniers  et  grains  et  traduits  en  mil- 
liemes,  avec  la  correction  d'un  *  j,*"'  pour  Vargentuni  coniitis, 
mais  Sans  tenir  compledela  tolerance,  en  quoi  nous  nous 
nous  meltons  dans  les  condiiions  les  plus  defavorables  pour 


a  uemunsu-auün . 

Poids : 

Titre: 

1393                   Avigliane  0,946 

1  d.  16  gr.    133  mill. 

1393                   Nyon       0.946 

Id.  lOgr.    133    « 

1395                   Bourg      1,003 

1  d.  12  gr.    120    » 

1399    8fövr.     Savoie    1,003 

1  d.  12  gr.    120    » 

1399  25juil.       Piömont  1,003 

1  d.  12  gr.     120    » 

1405  Savoie  et  Genevois  1,003 

1  d.    6  gr.    100    » 

Ces  chiffres  sont  concluants.  Nos  quatre  viennois  sont 
trop  l(^gers  pour  röpondre  ä  Tune  ou  ä  Tautre  de  ces  ordon- 
nances. Je  sais  bien  que  les  piöces  du  mo\  en  i\ge  sont  le 
plus  souvent  beaucoup  moins  pesantes,  en  fait,  que  le  calcul 
ne  rindique,  mais  ces  exemplaires  sont  parfaitement  bien 
conservös  et  frappes  sur  des  tians  röguliers ;  il  parait  peu 
probable  qu'ils  reprösentent  des  pii^ces  qui  ä  Tötat  normal 
auraient  pese  95  centigrammes  ou  un  gramme.  Cependant 
cet  argument  est  d'une  nature  trop  subjective  pour  que  jV 


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—  223  — 

attache  une  grande  importance.  Par  contre,  j'insiste  d'autant 
plus  sur  le  lilre :  il  y  a  trop  d'öcart  entre  celui  qu'a  trouv6 
l'essayeur,  218,  et  ceux  qu'indiquent  les  ordonnances,  133, 
120  et  100,  pour  qu'on  ne  soit  pas  obligö  de  reculer  la  date 


-  fif* x'.i.'      1_        Ck't  Ci ^ A 


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-  224  — 

de  TEtat  et  fit  battre  monnaie  ä  Pignerol,  ä  son  nom  et  au 
nom  de  son  pupille,  de  13G9  ä  1377.  Nous  ne  poss(^dons  pas 
les  ordres  de  trappe  relatifs  aux  pieces  d' Achale  de  cette 
Periode,  et  quant  ä  celles  de  Savoie,  nous  ne  connaissons 
que  I  ordonnance  de  1309  par  laquelle  il  est  enjoint  ä  Jean 
Pagano,  de  Lucques,  d'^mettre  certaines  monnaies  dont 
aucune  ne  nous  a  ^{6  conservee.  La  suite  manque,  ainsi 
que  les  comptes  de  ce  niaitre  qui  prit  la  fuite  ä  cause  d'un 
meurtre  qu'il  avait  commis.  N'esl-ce  pas  ä  ce  moment-lä, 
entro  1369  et  1377,  que  Ton  doit  placer  la  frappe  des  quarts 
et  des  viennois  qui  nous  occupent  f 

Tout  nous  porte  ä  le  croire.  D'abord  on  peut  tres  bien  con- 
cevoir,  —  et  c  est  le  seul  moment  oü  cette  coTncidence 
curieuse  se  prc^sente,  —  on  peut  trt^s  bien  concevoir,  disons- 
nous,  qu'un  mattre  occupö  ä  frapper  simultanement  pour 
deux  souverains  difKrents  qui  portaient  le  ineme  nom,  ait 
mal  compi-is  ou  interpröte  au  pied  de  la  lettre  un  ordre  qui 
n'6tait  peut-etre  pas  tres  explicite :  on  lui  enjoint  de  frapper 
teile  pi^ce  pour  Amedöe,  prince  d'Achaie,  nommt^  le  premier 
parce  que  cela  se  passe  ä  Pignerol  et  qu'il  est  le  maitre  de 
cöans,  et  la  meme  piOce  pour  le  comte  de  Savoie,  marquis 
en  Italic ;  machinalcment,  car  c'ötait  un  ignorant,  il  met  sur 
la  premiöre  s^rie  de  piöces  AMEDEVS  PRINCEPS 
ACHAIE  et  sur  Tautre  COMES  SABAVDIE  IN  ITALIA 
MARCHIO,  Sans  r^pöter  le  nom  de  baptöme  parce  qu'on  ne 
lui  avait  pas  dit  expressömentde  le  faire.  Si  Ton  prend  pour 
fil  d 'Ariane  quand  on  cherclie  ä  se  retrouver  dans  le  laby- 
rinthe  des  ordres  de  frapi^e  de  ces  öpoques  reculöes,  le  fait 
historique  sur  lequel  on  ne  saurait  trop  insister  que  les  otti- 
ciers  des  monnaies  ötaientquelquefois  de  vrais  artistes,  mais 
surtout  de  ruses  comp6res,  en  general  peu  scrupuleux,  trop 
souvent  positivement  malhonnötes  ou  criminels,  et  en  tout 
cas  des  gens  peu  lettrös  qui  ne  comprenaient  pas  et  ne  cher- 
chaient  pas  ä  comprendre  ce  qu'ils  inscrivaient  sur  leurs 
monnaies,  tout  cela  parait  simple  et  limpidc. 

Cela  ne  nous  explique  pas  encore  pourquoi  il  y  a  FERT 


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•>2b 


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-  22e>  ~ 

Voilä  trois  mterpr*5lations  ür^es  du  latin.  Faut-il  citer 
encore  celle-ci  pour  laquelle  on  se  contente  du  fran<;ais: 
Frappez,  Entre/,  RonipezToutt  C'est  un  pur  enfantillage. 

II  y  a,  ä  mon  sens,  deux  explications  vraiment  sörieuses 
de  FERT ;  ce  sont  celles  ou  on  le  rapproche,  pour  en  trouver 
le  <ens,  soll  de  la  piöce  honorable  qui  meuble  I  ecu  de  Savoie, 
c  ei>t-ä-dire  de  la  croix,  soit  dun  embleme  qui,  pour  ^tre 
accessoire,  n'en  e<^\  |)as  moins  |)resque  inst^parable  de  Tar- 
moirie  elle-m^me,  c'esl-ä-dire  du  lacs  d'amour. 

Dans  le  premier  ordre  d'idees  on  a  dit :  fert  signifie :  il 
porte ;  fert  cruceni,  il  porte  sa  croix ;  ce  serail  une  double 
allusion  ä  J(^sus  et  aux  croises  qui  avaienl  arborö  la  croix  en 
partant  pour  reconqu6rir  Jerusalem,  une  devise  ä  la  fois 
religieuse  et  clievaleresque  comrne  on  les  aimait  au 
moyen  ä^e. 

En  se  plarant  ä  un  tout  autre  poinl  de  vue,  on  a  dit: 
FERT  est  le  complement  des  lacs  ou  ncpuds  d'amour ;  ceux- 
ci  representent  l'ainour  heureux,  FERT  I  amour  rebutt^,  ä 
cause  de  certain  passage  de  Virgile  \  Apres  les  plaintes  de 
Didon  a  sa  sreur  Anna,  le  poete  continue  ainsi : 

Talibus  orabat,  talesque  niiserriina  fletus 
FlORTque  reFERT(|ue  soror ;  sed  nullis  ille  niovetur 
Fietibus,  aut  voces  ullas  tractabilis  audit. 

Ille,  c'estEnt^e.  Cette  Interpretation  n'esl  pas  inadmissible. 
attendu  que  Pamoui'  et  les jeux  d*espril y  relatifs  tenaient,  apres 
laguerre,  la  premiere  place  dans  les  pr^occupations  des  Che- 
valiers et  fonnaient  un  Clement  essentiel  du  cöremonial  des 
joütes  qui  la  rappelaient ;  eile  est  exirömeinent  ingt^nieuse, 
mais  ne  Test-elle  pas  trop,  et  n'est-elle  pas  bien  tir^e  par  les 
clieveux  i 

Maintenant  voici  mon  exphcation,  moins  poetique,  mais 
plus  simple. 

Pendant  la  plus  grande  partie  du  XIV""*  siede,  les  comtes 

'  Aeneis,  lib.  IV,  v.  437-439.  le  Irouve  ce  renseignement  dans  les  Münzstudien  de 
M.  Grote,  O**  volume,  1877,  p.  34i.  Sotre  honoraii-e  ne  dit  pas  si  cette  hypoth^se  est  de 
son  crvl  ou  s'il  l'a  trouvee  ailleurs. 


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227  

de  Savoie  tVappaient  monnaie  sans  suivre  de  Systeme  fixe : 
tantot  ils  imitaient  le  numöraire  de  leurs  voisins,  par  exemple 
celui  des  rois  de  France  ou  des  6v6ques  de  Genöve,  tantöl 
ils  adoptaient  un  type  autonome,  mais  les  difförentes  esp^ces 
quils  ^mettaient  n'avaient  pas  de  rapport  entre  elles,  c'est- 
ä-dire  qu'elles  n'ötaient  pas  les  multiples  ou  les  sous-multi- 
ples  röguliers  les  unes  des  autres ;  en  outre,  pour  chaque 
espöce,  il  y  en  avait  de  bonnes  et  de  moins  bonnes  qu'on  dis- 
tinguait  par  certaines  öpithötes:  ainsi  il  y  avait,  outre  lesfiorins 
au  type  florentin,  ä  peu  prös  aussi  bons  que  ceux  de  cette 
röpublique  et  les  doubles  parisis  qui  n'avaient  pas  tout  ä  fait  la 
mömevaleur  que  ceux  de  France,  des  gros  tournois  et  des  gros 
douzains.  sans  compter  les  gros  maurigois,  des  forts  noirs 
et  blancs,  escucell^s,  ä  Taigle  et  ä  Tt^peron,  et  ainsi  de  suite. 
On  a  peine  ä  comprendre  comment  les  populations  pouvaient 
se  retrouver  au  milieu  de  cette  complication ;  en  tout  cas  le 
numismate  du  XIX*"'  siöcle  est  (Jans  le  plus  grand  embarras 
pour  döcouvrir  la  denomination  qui  convient  aux  piöces  de 
cette  ^poque  et  de  ce  pays  qui  sont  parvenues  jusqu'ä  nous, 
et  souvent  il  n\y  parvient  pas.  Ce  dösordre  monötaire  attei- 
gnit  son  apogöe  un  peu  apres  le  milieu  du  si6cle  sous  Am6- 
döe  VI;  ce  tut  seulement  Am6d6e  VII  qui  cröa,  par  son 
ordonnance  de  1384,  un  Systeme  monötaire  complet  base 
sur  le  tlorin  d'or  petit  poids,  valant  12  gros,  chacun  de  ceux- 
ci  divis6  en  4  quarts  et  en  8  forts,  etc.,  systöme  qui  se  main- 
tint  en  Savoie  pendant  plusieurs  siöcles  et  qui  a  donn6  nais- 
sance  au  monnayage  de  quelques  contröes  voisines.  Pour- 
tant,  d^jä  avant  cette  öpoque,  Am^döe  VI  avait  pris  quelques 
mesures  pour  mettre  un  terme  ä  Tanarchie  monötaire  dont 
ses  peuples  devaient  souflFrir :  il  röduisit  ä  une  seule  toutes 
les  variötäs  du  fort  et  Tappelle  fort,  tout  court.  II  fit  de  möme 
pour  les  quarts  de  gros,  extrömement  difförents  entre  eux 
par  le  type,  le  poids  et  le  titre,  qu'il  avait  fait  frapper  pendant 
la  premiere  partie  de  son  rögne,  et  qui  portaient  des  noms 
trös  variös :  denier  blanc  escucellö,  petit  blanc  escucellö, 
double  de  monnaie  noire,  denier  couronnä.  II  adopta  pour 


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(CS  pieces  un  noiu  quelles  ne  i)ortaienl  pas  avant  lui(notons- 
le  bien.  (*ela  ine  i)arait  important),  celui  de  quart  de  grcs  ou 
de  (|uart  tout  court,  (jui  indi(|uait  clairement  leui*  rapporl  de 
valeur  avec  le  gros.  Cette  reforme  i)arlielle  tut  executt^e 
dan^i  les  ateliers  au  Nord  des  Al|)es  ]mv  Ph.  Baroncelio  en 
vertu  dune  ordonnance  de  1375  fjui  noiis  a  ^te  conserveeet 
dont  nous  connaissons  les  |)roduits*.  Pour  la  partie  de^^ 
etats  du  Conite  de  Savoie  situee  au  Sud  des  Alpes,  nous  ne 
connaissons  |)as  d'ordonnance  seinblable,  relative  ä  cette 
reforrne,  mais  nion  systönie  consisle  ä  en  trouver  le  i)roduit, 
en  ce  (|ui  concerne  le  (|uart,  dans  la  piece  anonyme  decrite 
au  commencement  de  ce  travail  ;  Tatelier  de  Pignerol  ötait 
le  seul  quWmödee  Vi  eüt  ä  sa  disposition  au-delä  desmonts 
et  FERT  n'est  i)asautre  cliose  que  Tindication  de  la  valeur  : 
on  cröe  une  espece  nouvelle,  ou  du  moins  on  la  rögularise  ; 
on  lui  donne  un  nom  nouveau,  celui  de  quart,  rien  de  plus 
naturel,  pour  bien  etablir  cette  innovation,  cjue  d'inscrire  ce 
nom  sur  la  |)iece,  en  latin,  naturellement,  puisque  les  legendes, 
au  moyen  age,  ne  sont  [)as  en  langue  vulgaire.  Or,  dans  le 
latin  de  l'epoque  quart  se  dit  ferto*\  ce  mot  s'applique  an 
quart  de  marc,  au  quart  degros,  au  quart  de  n'importe  quelle 
unite  monetaire  ou  ])ond(ärale,  et  fertesi  Tabreg^  de  ferto. 

II  me  reste  encore  ä  indiquer  ladate  probable  que  j'assigne 
ä  Tt^mission  de  ces  quai'ts ;  les  ditTerences  de  ponctualion 
que  j 'ai  signalees  en  commencjant  et  dont  le  nombre  s'accroitra 
probablement  par  de  nouvelles  decouvertes,  i)ortent  ä  croire 
que  cette  trappe  dura  [)lusieurs  annees  ;  d'autre  part  Tordon- 
nance  en  venu  de  laquelle  eile  eut  lieu  ne  doit  pas  etre  tres 
6loignöe  de  celle  de  1375,  edictee  ä  Bourg  pour  les  ateliers 
du  Nord  de  la  monai'cbie :  entin  la  monnaie  de  Pignerol 
n'ayant  ete  entre  les  mains  dWmedee  VI  que  de  1369  a  1377, 

'  Cette  ordonnance  ne  portait  que  sur  trois  espeoes.  le  gros,  le  ifuart  et  le  fort :  le  gros 
se  trouve  dans  le  grand  ouvrage  de  Promis,  pl,  IV,  fijf.  11  et  li;  le  quart  dans  le  meme 
ouvrage,  1"  table  coniplementaire,  11g.  5 ;  entin,  l'auteur  de  ces  lignes  a  fait  connaltre  le 
fort,  en  deux  variantes,  Revue  sutssf  de  nuniismatiqfte,  181H,  l"  livraison.  pl.  IX,  fig.  1. 

*  Mot  dorigine  germanique;  mem^»  racine  que  Taüemand  VierttH  et  que  l'anglais 
f arthing,  le  quart  du  denier  Sterling. 


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-.  230  - 

les  emplovi^s  du  Pans-Lvon-Mediterranee  portent  ä  leurs 
casquettes  signitient :  plaignez  les  malheureux,  et  je  n'ai 
pas  besoin  de  röpöter  l'interpretalion  bachique  des  trois 
lettres,  abreviation  du  saint  nom  de  Jösus,  qui  forment  le 
centre  du  soleil,  cimier  des  armes  de  Geneve. 

Eh  bien,  je  ine  tigure  qu'au  milieu  du  XIV"'*  siecle,  quand 
on  vit  paraitre  pouf  la  preiniere  fois  les  monnaies  qui  por- 
taient  le  mot  FERT,  indication  de  la  valeur,  cela  ne  tut  gi^nC»- 
ralement  pas  couipris  de  la  petite  rninoritt^  qui  savait  lire. 
mais  que  tout  le  monde,  irii^rne  les  plus  illettres,  remarqua 
ce  type  nouveau;  les  Suisses  allernands  virent  dans  ces 
lettres  en  foi-rne  de  batons  renfermöes  entre  quatre  traits 
l)aralieles  di^p/)ses  deux  par  deux  une  petite  Schelle,  ein 
Leitern,  coinnie  disent  les  tarifs.  En  Savoie  au  conti-aire 
(juelquc  bei  esprit  de  la  suite  du  (^ointe  Verd,  ou  quelque 
nioine  döscjeuvre,  s'avisa  que  ce  pouvaient  etre  les  initiales 
de  fortitudo  ejus  Hliodurn  tenuit;  ce  jeu  d'esprit  eut  du 
succes  ä  la  cour  parce  qu'il  constituait  une  fiatterie  delicaie 
ä  la  memoire  du  grand-pere  du  prince  rognant ;  cela  plut  en 
haut  licu,  et  Amedec  VI,  qui  ne  savait  peut-t^tre  pas  un  mot 
de  latin,  prit  FERT  pour  sa  deviso  ;  de  lui  eile  a  passe  ä  ses 
descendants  :  Amed^e  VII  la  mit  sur  des  pi^ces  d'or,  Ame- 
döe  \'ill  sur  des  demi-gros,  des  quarts  de  gros  et  des  vien- 
nois,  et  cela  s'est  C(jnserv6  jus(|u'ä  nos  jours. 


Ecu  de  Savoie  de  forme  antique  dans  un  contour  qua- 
drilobe. 

4-  DE  ;:  SABAVDIE  entre  deux  grc^netis. 


R.  Croix  alesee  cantonnee  de  4  ci*oisette> 


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-  -^31  — 

4"  DE  deux  cuillers  en  sauloir  SABAVDIK  entre  deux 
grönetis. 

Billon.  Poids :  0  gr.  85.  Blancliet.  Ma  collection. 

Cette  piöce  in^dile  rappelle  de  tous  points  par  les  types  de 


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Ein  gefälscliter  Blnzger  des  Bisthnins  Clinr. 


Herr  Forslcandidat  Bernhard  l^^bün  von  Cliur  überliess 
jün;List  in  sehr  vei'dankenswerther  Weise  dem  Riltischen 
Museinn  nachstehend  abgebildete  Nh'in/.e  : 


Der  Avers  trä^t,  ohne  innern  Schrit'tkreis,  die  Legende  : 
*  *  LKGA  .  (IMI  .  GRIGIONI 

In  geständerteni  Scliildtelde  gewahrt  man  zu  beiden  Seiten 
des  Herzschildes,  worin  der  Steinbock  nach  rechts  springt, 
zwei  gehörnte  nach  rechts  schauende  Thierköpfe. 

Die  Reverslegende,  mit  innerm  Sclirit'tkreisc  versehen, 
lautet : 

v;  DOiM[INE  xMK]  FAC  SALVUM 

Innerhalb  des  Schriftkreises  ein  Blutzgerkreuz.  Dm.  7,o"*™. 
Gw.  (),G3. 

Weisst  schon  äusserlich  die  Farbe  —  die  Münze,  aus 
Messing  gefertigt,  erinnert  an  S|)ielmarken  —  auf  eine 
Fälschung  hin,  so  muss  bei  jedem  Numismatiker  die  Avers- 
legende Zweifel  erregen. 

Nach  derselben  zu  schliessen,  sollte  dies  ein  Bluzger  ge- 
meiner III  Bünde  sein,  was  mit  allen  bisherigen  Erfahrungen 
im  Wiederspruche  Jr^teht.  Allgemein  und  wohl  mit  Recht  nahn^ 
.  man  an,  der  Freistaat  habe  sich  nie  des  Münzregals  bedient ; 
sondern  es  seien  erst  nach  der  Mediationsverfassung  vom 
Jahre  1803  cantonale  Münzen  geprägt  worden. 

Auch  dem  Wappen  ist  der  Stempel  der  Fälschung  aufge- 
drückt, was  sollten  diese  fabelhaften  Thierköpfe  bedeuten  t 


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^33 


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*.  ^»  •  - 


MELANGES 


Les  reunions  des  menibres  genevois  de  la 
Societe  sxdsse  de  numismatique. 

Pendant  les  deux  derni^res  saisons  dhiver,  les  menibres 
g:enevois  de  la  sociöte  se  sont  röunis  tous  les  quinze  jours 
dans  un  local  situö  ä  la  rue  du  Rhone,  ä  Genöve.  Ces  seanees 
tout  ä  fait  familieres  ont  eu  pour  but  preinier  de  ressei-rer 
les  relations  numismatiques  des  difl^rents  menibres  et  de 
faciliter  les  öchanges  entre  collectionneurs.  Peu  ä  peu  les 
causeries  se  sont  generalisees,  des  discussions  ont  ete  sou- 
levöcs  sur  quelques  points  speciaux  et  la  science  cliere  ä 
tous  nos  collegues  en  se  glissant  inter  pocula  a  tini  par  don- 
ner  un  caractöre  plus  interessant  ä  notre  petite  Kneipe, 

Sans  vouloir  relater  tous  les  eclaircissements  qui  ont  6te 
donnes  sur  des  piöces  curieuses  ou  inödites,  nous  d^sirons 
attirer  Tattention  de  nos  collögues  sur  les  faits  les  plus  mar- 
quants  de  ces  deux  semestres  d'hiver. 

Nous  engageons  beaucoup  nos  collegues  d'autres  cantons 
ä  nous  imiter,  car  ces  röunions  ont  eu  des  bons  cotös.  Hlles 
ont  intöresse  quelques  personnes  6trang(^res  ä  notre  soci^tt^, 
dont  la  plupart  se  sont  presentees  comme  candidats.  Elles  ont 
fourni  Toccasion  aux  collectionneurs  de  montrer  quelques- 
uns  de  leurs  tresors  et  ont  attirö  leur  attention  sur  des  piöces 
jusque-lä  nögligöes.  Klles  ont  enfin,  donn6  le  goüt  de  Tötude 
ä  plusieurs  de  nos  membres  qui  n'^taient  que  simples  amas- 
seurs  des  monnaies  et  sont  en  passe  de  devenir  mainte- 
nant  des  savants  numismates. 


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-  235  — 

C'est  dans  une  de  ces  causeries  que  s'est  d6veloi)|)e  le 
premier  germe  de  Fintöressante  6tude  de  M.  Amedt^e  Burri 
sur  le  triens  me^rovingien  d'Agaune. 

MM.  de  Palözieux,  Burri,  Ladt^,  Perron,  Caliorn,  Stroehlin, 
Mayor,  Füret  et  Roche  pour  neciter  que  quelques  noms,  ont 
fait  de  nombreuses  Communications  sur  des  piecesnouvelles 
ou  peu  connues. 

M.  Stroohlin  a  fait  d 'interessantes  expositions  des  mon- 
naies  d'or  genevoises  de  toutes  les  öpoques,  de  la  s^rie  des 
dicken  de  Berne  et  des  mödailles  des  retbrmateurs  suisses. 

M.  Füret,  riiabile  frappeur  en  m^dailles  nous  a  apporte, 
[)resquc  chaque  t'ois,  des  exem|)laires  des  nouvelles  editions 
de  mödailles  en  les  accompagnant  de  commentaires  expli- 
catifs  sur  la  trappe  et  la  gravure.  Nos  collegues  prcsents  ä 
Tassemblöe  generale  de  1890  h  Geneve,  ont  sans  doute 
encorc  prösent  ä  la  mömoire,  la  curieuse  dt^monstration  de 
la  trappe  en  monnaies  et  laimable  invitation  qu'il  fit  alors 
dans  ses  ateliers  de  trappe. 

M.  Roche  nous  a  transportö  au  Brösil,  pays  si  peu  connu 
de  nous  tous,  en  nous  faisant  examiner  sa  st^rie  de  monnaies 
de  cet  empire  et  des  diff^rentes  colonies  portugaises. 

Une  des  söances  les  plus  interessantes  a  eu  lieu  ä  Tocca- 
sion  de  la  fete  de  TKscalade  (12  decembre).  Le  comitö  avait 
pris  rinitiative  d'organiser  ä  cette  occasion  une  petite  expo- 
sition  retrospective  des  documents  historiques  concernani 
cet  evenement,  tels  rpie  vues  de  Genöve,  portraits  de  con- 
temporains  et  monnaies  de  Geneve  et  des  pays  circonvoisins 
pour  lannee  1(302.  Notre  savant  collegue,  M.  Louis  Dufour, 
archivistc  d'Ktat,  nous  a  lu  des  documents  inödits  sur  TEsca- 
lade,  et  M.  Mayor  s  est  charge  d'expliquer  les  vues  expos^es 
en  les  comparant  ä  la  topographie  actuelle.  Cette  reunion 
trös  tre(|uentee  nous  a  montre  que  notre  but  avait  öie  atteint 
et  nous  a  encouragö  k  poursuivre  ces  leunions. 

Dans  une  autre  söance,  M.  Stni^hlin  avait  expose  une 
sörie  iconographique  des  monnaies  de  Tempire  romain  oü 
presque  tous  les  empereurs,  depuis  Jules  Cosar  ü  Romulus 


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—  i3()  - 

ALif::u>^tule  elaient  re|)resentes  par  des  exeinplaires  i-einar- 
quables  par*  leur  conservation  et  leur  patine.  M.  van 
Muyden,  qui  s'est  l'ait  de  ce  doniaine  une  specialite  au  point 
de  vue  artistique  a  roiinnenti^  cette  ex|)osition  de  la  faron 
la  plus  brillante  et  nous  a  montrö  les  rapports  Continus  de 
Tai-t  avec  la  gi-andeui*  et  la  dt^cadence  lomaine. 

Dei'nierenienl  un  sujet  nouveau  et  du  plus  haut  intört^t  a 
occupe  toute  une  seance.  M.  Simon  Perron  et  Paul  Stro^lilin 
ont  oi'ganisi}  une  exposition  de  toutes  les  (t^uvres  de  la 
fainille  des  graveurs  Dassier  et  des  (cuvres  d'Hedlinger, 
les  maiti-es  de  la  gravure  en  medailles  au  XVIU'"'  siecle. 
Cette  exposition  avait  Heu  dans  les  salons  de  M.  Stroehlin  et 
tous  les  exemplaires  sortaientdes  collectionsdes  deuxexpo- 
sants.  Nos  collögues  ont  reniarquö  surtout  les  helles  seines 
tVanoaises,  anglaises  et  roniaines  de  Jean  et  Jean-Antoine 
Dassier,  les  medailles  suödoisesd'Hedlinger  et  en  gtMiöral  la 
Ijeaute  des  exemplaires  exposi^s,  car  chaque  medaille  se 
trouvait  la  dans  tous  les  metaux  connus  et  ä  tous  les  diff^- 
rents  etats  de  trappe.  Le  jour  avanl  Texposition,  M.  Perron 
avait  fait  au  local  des  röunions  une  (.*onterence  excessive- 
ment  deiaillt^e  sur  l'histoire  de  la  famille  Dassier,  et  son  ep< jque, 
11  avait  examine  les  ditTerentes  series  de  IVruvi-e,  mon- 
trant  leur  genese  historique  et  taisant  i-essortir  leurs  qualites 
artistiques.  M.  Perron  collectionne  spöcialement  les  oeuvres 
des  Dassier  et  pröpare  une  monographie  de  leur  (t»uvre. 
Nul  ne  peut  etre  mieux  qualiti^  que  lui  et  c'est  avec  ])laisir 
(|ue  nous  avons  pris  note  de  sa  promesse. 

Les  Dassier  t'orment  une  genöration  de  graveurs  s'(^tant 
transmis  la  tradition  fran(;aise  un  peu  mievre,  un  peu  trop 
decorative  i)eut-etre,  mais  qui  est  le  caractc^re  principal  du 
XVllI'""  siecle.  Jean  Dassier,  le  premier  graveur  de  son 
6poque,  nous  a  laisse  cependant  des  cBuvres  d'une  grande 
nohlesse :  nous  ne  citerons  que  la  serie  des  reformateurs  et 
les  helles  mt^dailles  historiques  de  Gen^ve.  La  serie  des 
hommes  illustres  tVan(;ais  est  plus  vivante,  plus  j^oussee,  et 
il  serait  hien  dit'ticile  de  trouver  parmi  les  graveurs  de  notre 


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—  ^37  — 


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-  2SH  — 

et  rare  teston  de  Philibert  11,  de  Savoie,  frapp6  ä  Geneve  ä 
Tatelier  de  Cornavin.  Les  pi6ces  savoyardes  de  Tatelier  de 
Genöve  doivent  rentrer  dans  la  st^rie  suisse  et  sont  malheu- 
reusement  trop  nögligees  des  amateurs  qui  le  regretteront 
un  jour. 

La  Saison  d'öt6  est  peu  favorable  ä  la  numismatique.  Les 
b^n^dictins  eux-mömes  pröförent  röver  aux  grands  travaux 
Futurs,  sous  les  arbres  en  fleurs  et  laissent  se  couvrir  de 
poussi6re  les  Haller  et  les  Mionnet.  Les  Hallers  et  les 
Testons  dorment  dans  les  mödailliers  et  dame  numismatique 
voit  ses  adorateurs  lui  (^chapper.  Nous  avons  donc  ferme 
notre  poi1e  au  premier  rayon  de  soleilet  nousvous  convions 
lous  Tautomne  prochain  pour  pendre  la  cr^mailli^re  dunou- 
veau  loeal  de  la  sociött^  numismatique  ä  Genöve,  oü  cette 
tbis  dans  nos  meubles,  entour^s  de  notre  respectable  biblio- 
tht^que,  nous  pourrons  discuter  plus  st^rieusement  et  peul- 
6tre  avoir  le  plaisir  de  voir  se  grouper  autour  de  nous  de 

nouveaux  collögues. 

Jean  de  Geneve. 


Medaille  du  Congres  des  Orientalistes. 

Le  Congrös  des  Orientalistes,  dans  chacune  de  ses  ses- 
sions,  distribue  des  mödailles  d'argent  ä  ceux  de  ses  mennbres 
qui  ont  präsente  des  travaux  particuli6rement  remarquables. 
Notre  savant  concitoyen,  M.  Edouard  Montet,  professeur 
de  la  Facultt^  de  thöologie  de  TUniversite  de  Genöve  a  obtenu 
une  de  ces  mödailles  ä  la  Session  de  Londres,  1891  et  nous 
pouvons,  graee  ä  son  obligeance,  en  donner  la  description : 
•  CONGRES  INTERNATIONAL  DES  ORIENTA- 
LISTES Au  centre,  dans  un  tilet  circulaire,  quatre  signes 
symboliques  rappelant  le  but  et  les  6tudes  speciales  du 
Congrös  placös  eux-mömes  dans  des  filets. 

Rev.  :  PREMißRE  SESSION  OUVERTE  A  LA  SOR- 
BONNE LE  1"  SEPTEMBRE  1873    Au  centre,  dans  un 


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—  239  - 

encadrement  circulaire,  en  leltres  gravöes  et  en  cinq  lignes 
accompagnes  de  petits  ornements  :   NINTH  |  MEETING  | 
LONDON  I  1-10  Sept.  |  •  1891  • 

Mod. :  0,041,  argent. 

Cette  distinction  tr6s  flatteuse  dejä  ötait  accompagnee 
d'une  autre,  plus  rare,  un  diplöme  d'honneur  sur  papyrus 
de  rinde  dont  quatre  exemplaires  .seulement  ont  6t4  distribu6s. 
La  medaille  que  nous  venons  de  döcrire  intöressera  les  nu- 
misinates  qui  collectionnent  spöcialement  les  pi^ces  ayant 
trait  ä  Thistoire  et  ä  Tarchöologie 

J.  M. 


Societe  italienne  de  numismatique. 

Le  11  avril  dernier,  une  sociöt^  de  numismatique  s'est 
constituöe  ä  Milan  sur  Tinitiative  de  MM.  Gnecchi.  Nous 
souhaituns  äla  nouvelle  venue  le  meilleursucceset  espörons 
pour  notre  part  entretenir  avec  eile  les  meilleurs  rapports  de 
confraternitö  scientitique.  La  soci6t6  italienne  fait  appel  ä 
tous  les  numismates  s'int^ressant  ä  Tltalie  et  sera  heureuse 
de  rencontrer  leur  adht^sion. 

Le  comitt^  a  6t6  constituö  comme  suit: 

President :  Le  Comte  Nicolas  Pappadopoli,  ä  Venise. 

Vice-President:  MM.  Francesco  et  Ercole  Guecchi,  ä 
Milan. 

Membres  assesseurs:  MM.  Solon  Ambrosoli,  Emilio 
Motta,  Umberto  Rossi,  Carlo  Visconti,  Arthur  Sambon,  Giu- 
seppe Gavazzi. 

Secrötaire:  M.  le  protesseur  Constantin  Luppi. 

Tous  ces  messieurs  sont  d6jä  fort  connus  par  leurs  tra- 
vaux  numismatiques  et  nous  n'avons  pas  ä  en  faire  Töloge. 

La  societö  fonde  un  mödaillier,  une  bibliothöque  et  des 
archives,  ainsiqu'unfonds  capital  pour  encourager  les  publi- 
oations  et  la  gravure  en  medailles.  Elle  vient  de  consacrer 


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—  r^4o  — 

une  <oiinne  de  500  franes  ä  di^cenieren  prix  a  l'aiiteui*  de  ia 
ineilleure  monographie  numisinatique  des  etats  Italiens. 
Le  siege  de  la  societe  est  a  Milan,  10  via  Filodranimatici. 

(Ri'd.) 


Medaille  d' Abraham  Mare  Steven  Scherer. 

Cette  medaille  gravide  en  creux  n'existe  qu'a  un  seul 
exeinplaire  qui  se  trouve  en  possession  de  M.  Cesar  Baillard, 
notaire,  ix  Heignier  (Haute-Savuie).  Celui-ci  l'avait  pretee  il 
y  a  un  certain  nombre  d'annees,  a  un  «  numismatiste  »  gene- 
vois pour  la  decrire.  Le  personnage  peu  scru[)uleux  protita  de 
roccasion  puur  en  faire  des  reproductions  admirablement 
iinitöes  en  plomb.  Heureuseinent,  le  possesseur  avait  pris 
la  pr^caution  de  niarquer  sui*  le  flaue  de  eliaque  cöti^  de  la 
medaille  ses  initiales  c.  b.  qui  setrouvent  reproduites  sur  les 
iinitations. 

Avers.  Leg.  ABK>»  MARE  STEVEN  SCHERER. 

Au  centre,  sui*  trois  lignes  en  itali(|ues  :  2ya  hoaati'  de 
sa    I    ^^oix  illfistra    \    man  ouvrage. 

Revers.  Leg.  CHANTE  LE  12  AOUST  1810  EN  ME- 
MOIRE DE  (sie)  CHCELR  au  centre  sur  deux  lignes  en 
italiques:  ^Ilomtnage    \    au  talent  I 

Med.:  0,0495.  (Red.) 


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^anz  ven-ufene  Sorte,  und  am  schlechten  Gepräge  leicht  zu 
erkennen.  Vielleicht  das  gleiche  mit  2379. 

S.  Xürnberg  Mürueclikc  1093.  T.  XXli,  N '  9.  Weise, 
F.  11,205. 

p.  452.  Die  Schauenstein -Keichenauischen  Münzen  sind 
ohne  genügsame  Bewilligung  geschlagen.  Auch  hat  der  Kay- 
ser  den  Freyherren  die  fernere  Münzung  untersagt,  sowie 
die  Münzen  selbst  von  den  Bündtnern  auch  verboten  sind. 
Hier  thue  ich  nur  der  folgenden  Dukaten  Meldung. 

23(S8.  Im  Av.  an  beiden  Seiten  der  Krone  die  Jahreszahl 
1727  getheilt.  S.  Dukaten  ( abinet  Hamburg  17S4,  p.  2(W. 
N ' 1340. 

Stadt  Baden. 

Vaw  Badner  Pfund  ist  10  Zürich  Schilling,  also  fast  eine 
französische  Livi*e. 

2391.  a.  Av.  Das  Wapen  in  einer  Einfassung.  L'mschr. 
PKAEMllM  DILIGKNTIAE,  unten  H. 

Rev.  wie  der  Rev.  2391  im  Abschnitt  HECKI^R. 

h\  Schulthess. 

2394.  a.  In  Thalers  Grösse  gegossen.  Av.  in  4  Zeilen 
IMiAEMIUM  I  DILIGENTIAE.  |  JL  VENTUTIS  j  BA- 
DENSIS.  —  Oben  ein  Blumenzweig,  unten  das  Stadt  Wa- 
pen, zu  dessen  Seite  ein  Lorbeer-  und  ein  Palmzweig. 

Rev.  Die  heil.  Maria  mit  dem  Jesus  Kind,  auf  dem  linken 
Arm,  und  dem  Zepter  in  der  rechten  Hand. 

R.  Schulthess. 

2391.  b.  wie  2394.  a.  nur  in  halben  Thalers  Grösse. 

R.  Schulthess. 

Bellen:^, 
Schulprämien  siehe  T.  11,  p.  500. 

Diessenhofen. 

p.  454.  Diese  Münzstatt  ist  sehr  alt.  in  dem  Urbarbuch 
der  Herzoge  von  Oesterreich  durch  Burkard  von  Frikke 


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—  243  - 

1301)  verfertiget,  steht  unter  andern  «  diss  sind  die  Nutz  und 
«  Rechte,  so  die  Herrschafi't  liat  an  Lüten  und  an  Gut  in  dem 
«  Ainpt  Diessenhoten,  der  (arten  und  Hofstette  Zins,  dei* 
«  Statt  ze  Diessenhoten,  die  der  Herrschaft  eigen  ist,  gilt 
«  14  hb.  Den.  Da  was  ein  Münze,  die  liand  die  Burger 

«  von  Alter  von  der  Herrschaft  abkauft  um  V.  hb.  Denar 
«  —  die  si  jerHch  gebend  für  die  Münze.  Darüber  hand  si 
«  ouch  Brietle  von  der  Herrschaft. 

Lauis. 

p.  455.  Dieser  ganze  Artikel  ist  folgendermassen  umzuar- 
beiten: 

Im  Jahr  1513,  ward  der  Landvogtey  Lauis,  zu  Baden  auf 
der  Tagsatzung  erlaubt,  im  Namen  dei*  zwölf  regierenden 
(Jrte  Gold  und  Silbermünzen  zu  schlagen,  gegen  eine  jähr- 
liche Abgabe  von  200  Gulden.  Ich  habe  aber  keine  Spur  ge- 
funden, dass  sie  sich  dieses  Vori-echts  bedient  habe,  wohl 
aber  hat  die  Landschaft  seither  dieses  Recht  ausgeübet,  den 
Werth  der  Geldsorten  zu  bestimmen,  welches  meistens  nach 
dem  Mayländischem  Münzfusse  geschiehet,  doch  aber  etwas 
höher;  so  galt  A''  1779,  der  neue  französische  Schild  Louis 
d*or  zu  Lauis  34  liv.  Zu  Mailand  und  zuMendrisaber301iv. 
8  sols.  Zu  Lugganis  gar  37  liv.  4  sols. 

A"  1517,  galt  ein  römischer  Gulden  daselbst     .     17  Batz. 

eine  neue  oder  Sonnenkrone 20     » 

ein  Gulden 16     » 

Drey  Marzeller  für  einen  Dicken. 

l^in  Dukate  50  Gross  oder  10  liv.  zu  5  Gross. 

A"  1531)  ward  das  Pfund  zu  2  Batzen,  8  Heller  gerechnet. 

A''  1552  machten  13  liv.  Im[)erialisch  zu  Lauis  üblich  sechs- 
zig  Schweizerbatzen. 

A'  1051)  bot  der  Fiskal  Maderni  jährlich  20  Silberkroncii 
für  die  Erlaubniss  gewisse  kleine  Münzen  zu  schlagen. 

Ideale  Münzen  sind 

Ducatoni. 


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-  244  - 

CainerkroniMi. 

Silberkronen. 

Jede  zu  8  Ma\  landei*  Pfund. 

Lauiser  Kronen. 

Kronen  in  >>trat**^^eset/,en.  Jede  zu  fünf  Mayländer  Pfund. 

Lu^^^amer  Kronen  zu  zwölf  Terzollisehe  Pfund.  Terzol- 
lisclie  Pfund,  jedes  zu  8  Kreuzer. 

Ein  neuer  französischer  Louis  d'or  giltet  ohn^efehr  neun- 
zig» TerzoHiselie  Ptund. 

Mine  lira  Ter-zuole  macht  S  Soldi  de  Milano,  oder  KX)  ma- 
chen 40  lire  de  Milano. 

Jede  Lira  tlieilt  sich  in  20  Soldi  Terzuoli. 

Siehe  von  diesei-  bloss  idealen  Münze  Muratori  atinah' 
(l  Italitt  T.  VII,  32().  Dermalen  sind  diese  lire  nur  bey  den 
niedern  iStrafgerichten  der  Gemeinden,  dcv  fendotant  im  May- 
ländisr:hen  und  nur  noch  selten  bey  den  Cammer-Rechnun- 
iien  der  italiänischen  Vo^rleyen,  auch  bei  Erlegung  gewisser 
alten  Abgaben  und  bei  Grundzinsen  als  Grundlage  des  Be- 
i-echnungsfusses  üblich. 

Imperialische  Pfund  zu  lO  Kreuzer.  5  derselben  machen 
i  Mayländer  Pfund. 

Mayländer  Pfund  ohngefehr  20  Kreuzer,  hält  20  Soldi,  und 
jeder  Soldo  vier  (juadin. 

Nach  diesen  Mayländer  Pfunden  rechnet  man  fast  in  der 
ganzen  Italiänischen  Schweiz. 

Murfen, 
S.Tom.  11,530. 

A.  Lehcti-Brief, 

der  Ebtissiii  ^uni  Frame  Münster  u.  s,  eüiche  Bürger, 
die  Miinzgerechtigkeit  betrefend,  von  A"  1290, 

Allen  die  disen  Brief  sehent  alshörent  lesen  Chünden  Wii- 
IClisabeth  von  Gottes  Gnaden  Ebtischin  Zürich,  Sant  Bene- 
dichts  Ordins,  in  Chostentzer  Bistom,  dass  Wir  mit  Rate  Un- 


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-  245  — 

sei-  Mane,  des  Vogtes,  des  Haies,  und  der  BQiger  von  Zü- 
i'ich  gemeinliclien.  Unser  Müntze  Zürich  hain  \'erlüben,  Ku- 
dolF  ScIiaHin,  Heinrich  Goldsteine,  und  Chuni*ate  Thyen, 
alsus : 

Si  soll  ussgan  zein  nechsten  Sant  Vei*enuni-Mes,  und  soll 
darnach  Sechs  Jar  weren,  und  mit  bane  san  Züricii  und  im 
Lande,  also  da^s  ein  Schilling  und  drithaler  Pfunt  ein  March 
wegen  soll;  Ist  aber  dass dieselben  Pfenninge  ane  Gewerde 
zwejer  Pfenninge  lichter  sind,  darumb  sun  die  Münzen  Ii* 
Ern  (l^re)  nicht  verloren  han  :  Swenne  aber  das  geschieht, 
dass  Man  dieselben  Pfenninge  versuchet  in  dem  füre,  so  soll 
die  March  mit  Sechzen  Pfenningen  bestan  :  Were  aber  dass 
in  dem  füre  mit  dem  brennen  über  die  Sechzen  Pfenninge 
zwejer  Pfenninge  me  abgienge,  darunter  verlierent  die  Mün- 
zen h*  Ere  nicht :  Und  soll  dasselbe  Silber,  das  Man  da  Ver- 
suchet, gemein  Sill)er  sin,  ane  Geferde :  Vnd  swenne  der 
\'ogt  von  Zürich  die  Pfenninge  Versuchen  wil  das  soll  Er 
nicht  tun  wen  da  der  Kät  ist,  als  der  halb  teil  des  Hatis,  die 
denne  Zürich  sint,  ane  Gewerde  ;  Vnd  sind  och  die  Ime  des 
gebunden  ze  helHnen  usen  Ir  Eit :  Dch  soll  der  \'ogt  \'on  Zü- 
rich die  Pfenninge  nicht  angrifen  ze  versuchene  Ban  an  otTnin 
Wechsel  Zürich,  als  so  Sie  von  dem  Müntz  —  IsenChoment 
uf  die  Ofnen  Strasse;  Vnd  soll  der  Vogt  selbe  mit  der  Haut 
in  (ni)  die  Pfenninge  grifen  und  nemen,  Vnd  soll  die  Ilant 
Von  Ihme  hiui  mit  den  Pfenningen;  Vnd  soll  er  und  der  Hat, 
die  denne  bi  Ihme  sint.  dieselben  Pfenninge  zem  Brande  tra- 
gen, Vnd  soll  Maus  da  versuchen  in  dem  füre  nach  Hechte; 
\'nd  §oll  die  andern  Pfenninge,  da  Er  ingriflen  hat  dem  Hate, 
die  denne  mit  Ime  gant,  bewelhen  olTenliche.  und  mit  Ime 
heissen  tragen  hin  zem  füre:  \'nd  ist  dass  die  Pfenninge 
recht  sant,  so  hein  die  Münzen  Ire  Ere  behept;  Vnd  S(^ll  Man 
Ime  die  Pfenninge  wiedergeben  Alletliche :  Were  abei*  dass 
an  die  Pfenningen,  so  der  \^)gt  in  der  haut  treit,  Inen  misse- 
gienge.  so  Sie  ulTgesetztzet  werdent,  so  soll  Man  denselben 
Pfenningen  nemen,  und  soll  Maus  noch  dannon  zwie  unt 
ver>uchen,  ne  es  den   Müntzeren  zeschaden  sule  chomcn. 


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-  24Ü  ~ 

Vnd  swenne  der  X'ojrt  und  der  Hat  die  Pfenninge  zeni  füre 
tragent,  die  der  Vogt  in  der  Hant  treit  dun  Versuchen,  s«) 
sun  die  Munt/er  zegegen  sie,  üb  Sie  wen;  Vnd  were  dass 
sich  gefugti,  dass  dis  Jarzal  us  Züricli  nicht  \'ogtes  were,  so 
ist  ein  Hat,  der  denne  Zürich  ist,  des  gebunden  uf  Ir  Eit  ze 
lunne  das  ein  Vogt  tun  sollte.  Vnd  daruinbe  dass  dis  stete 
und  \'este  Si  dis  Vorgescliribnun  Jar  Zalus,  so  sint  vier 
gliclie  Briefe  gemahet  dur  gwarsami,  und  bisigelt  mit  Un- 
serni  der  Vorgenanden  Elisabet  Kbtischin,  Hern  Ulriclis  Von 
Rüsegge,  des  Vogtis,  nnd  der  Burgei-  von  Zürich  Ingesigile : 
Dis  beschall  Zürich  in  dem  Jare  do  von  Goctes  Geburth  wa- 
ren zwelfliundeit  und  nüntzig  Jar  an  Sant  Cathrinum  Tage 
do  Indictio  was  iiiy. 

B.  Vertrag 

fleischen  der  Herrschq/i  co/i  Österreich,  BischofJ  \  und  Stadr 
Basel,  und  der  Stadt  Zürich,  itegen  \  des  Münztcesen  con 
A  1344, 

Allen  dien  die  disen  Brief  ansehent  lesent  oder  hörent 
lesen  Kunden  Wir  Ilerman  Von  Landenberg,  Meiner  Giie- 
digen  Herren,  der  Herizogen  von  Österrich  Hauptman  und 
Pfleger  in  li-  Landen  ze  Thurgow,  ze  Argow  und  in  P^lsalztze. 
an  derselben  Miner  Herren,  dei*  Hertzogen  und  Ir  Landen 
slat ;  dei*  Burgermeistei*,  der  Hat  und  die  Burger  Gemeinlicli 
der  Stadl  von  Basel,  an  Unsci-s  Gnedigen  Herren,  Biscbofl* 
.b)hans  von  Basel,  und  an  Unser  stat;  \^nd  der  Burger- 
ineistei*.  der  Hat  und  die  Burger  Gemeinlich  der  Stadt  von 
Zürich,  an  Unsei*  Frowen,  der  Ebtischinne,  und  an  Unser 
stat ;  dass  Wir  mit  gutter  \'orbelrachtung  Linhelliklich,  dui'ch 
gemeinen  Nutz  und  notdurft  detz  Landes  und  Unser  Stecten 
übereinkomen  sie  von  Unser  Müntzen  wegen,  die  Wir  ufge- 
worfen  haben,  datz  die  beliben  sullen  in  allen  dien  dingen 
und  Ordnungen,  als  hienach  geschrieben  stat :  detz  Ersten 
sol  die  Müntze  von  Zovingen  bestan,  also  datz  von  dem  Iure 
ufjeklich  March  Silbers  gan  sullen  vier  Pfunt  Sechse  Schil- 


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—  247  — 

ling  und  Sechse  Pfenning,  der  Pfenningen  so  der  Mimtz- 
ineister  von  Zovingen  machet;  Aber  uf  jekücli  March  in  der 
Müntze  zu  Basel  suHen  gan  ouch  von  dem  füre  vier  Pfunt, 
Sechse  Scliilling  und  Sechse  Pfenning,  und  uPfen  die  Marcli 
in  der  Müntze  Zürich  vier  Pfunt,  Siben  Schillinge  und  Sechse 
Pfenninge,  ouch  von  dem  füre,  der  Pfenningen  so  Man  jek- 
licher  diser  Müntzen  machet ;  doch  sol  Man  dieselben  Züri- 
<!her  March  vinden  bj  Zovingen  und  bi  Basler  March  umb 
vier  Phunt  und  Sibend  halben  Schilling  also  datz  Si  doch  bj 
Zürich  Gewicht  bestände  umb  vier  Phunt  und  Achthalben 
Schilling  als  vorgeschrieben  ist ;  Es  sullen  ouch  dis  vorge- 
nanten Müntzin  (in)  also  bestan,  doch  Si  nüt  gelichtert  noch 
gesell  wechet  werden :  Wcre  aber  datz  Unsere  Münzmeistere 
de  keiner  datz  überfui-e  umb  Sechs  Pfenning,  ane  Gewei'de, 
datz  sölte  Im  weder  an  Lib  noch  an  Gut  gan :  Es  sullen  auch 
die  vorgenanten  Unser  Müntzmeistre  en  keine  March  Silber 
türor  kosten  dene  unb  vier  Phunt  der  Pfenningen  die  in  die- 
sem Vorgeschriebenen  drie  Müntzen  gant,  an  allein  der 
Müntzmeistei*  von  Zürich  der  mag  Sie  wol  kousten  um  vier 
Phunt  und  einen  Schilling,  von  der  Swere  und  des  Ueber- 
schlages  wegen  derselben  Zürichei-  Gewicht;  aber  der  Müntz- 
ineister  von  Zovingen  mag  si  ouch  Chousten  umb  vier  Phunt 
und  vier  Pfenning,  von  der  vernj  und  der  ungelegcnheit  we- 
gen des  weges;  Es  mag  ouch  der  Müntzmeister  von  Basel 
ein  March  Silber  wol  kousten  umb  vier  Phunt  und  Sechse 
Phenning  von  dien  Zunftgenossen,  als  Iv  Recht  ist,  und  von 
nieman  anderem;  Es  en  sullen  ouch  dieselben  Müntzmeister 
en  kein  Silber  umb  deheinen  Guldin  kousten ;  Aber  andre 
Lüte  in  dien  Stecten  und  ufdem  Landemugen  es  wol  kous- 
ten umb  Guldin,  also  datz  es  an  dem  Wechsel  nüt  höher 
Stande  dene  vier  Phunt  umb  ein  March :  Es  ersullen  ouch 
die  vorgenanten  L^nser  Müntzmeistere  mit  Inen  selben,  noch 
mit  h*en  Bocten  ein  keinem  Silber  nach  varn  zekouffenne, 
weder  gen  Fi-iburg  in  Brissgöw  noch  gen  Tetnow,  noch  gen 
Schönow  noch  zu  dekeinem  Silberberg,  ane  Geverde ;  Aber 
anderswa  mugen  Sie  es  wol  kouffen,  also  datz  Si  nüt  me 


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—  248  - 

(lai-unibe  geben  dene  als  vil  als  vorgeschrieben  stat :  Ouch 
stillen  Wir  Gemeinlicli  vorsehen  uf  dem  Lande  und  in  dien 
Stccten,  es  süen  Burger,  Geste,  oder  Wer  es  si,  datz  nieman 
enkein  Silber  türor  kouffen  sol  dene  eine  March  um  vier 
l^hunt  Pfenningen  derselben  Müntzen  :  Wir  sullen  oueh  ge- 
meiniglich und  ernstlich  vorsehen,  datz  nieman  uf  dem  Lande 
noch  in  dien  Stecten  en  keinen  Pfenning  dieser  Müntzen  uss- 
wegen,  sejen,  brenen  noch  beschroten  soll:  Es  soll  ouch  nie- 
man die  alten  Phenning,  die  Man  nutz  har  zc  Beme,  ze  Solo- 
thurn,  und  ze  Burgdorf  geschlagen  hat,  ncmen  noch  geben, 
nocli  ouch  die  Phenning,  die  man  noch  für  basser  daschla- 
gende  wui-de.  Wir  wurden  dene  über  anders  darübei*  ze 
Rate;  aber  die  Müntzmeistcr  und  die  Wechsler  mugen  sool 
dieselben  alten  Phenning  nemen  Also  datz  Sis  brenen  und 
tilginj.  Ouch  verjehen  Wir  die  vorgenanten  Herman  von  Lan- 
denberg, dei*  Land  Vogt ;  der  Burgermeister,  der  Rat  und 
die  Burgere  voti  Basel ;  dei-  Burgermeister  der  Rat  und  die 
Burger  von  Zürich,  datz  Wir  mit  uferhabnen  Händen  und 
mit  Belcrlen  Wui-ten  gesworn  habin  zu  dien  Heiligen,  Werc 
datz  Wir  harnach  dehcimst  emphunden  und  inen  wurden 
datz  dieser  vorgenanten  Stuken  delieines  von  jemanen,  es 
süen  Müntzmeistcr  oder  andern  Lüten  überwarn  wurde  die 
da  vorgeschrieben  stant,  datz  Wir  den  oder  die,  die  es  über- 
furen,  dai'umbe  besseren  sullen  an  Libe  oder  an  Gut,  nach- 
dem als  dii  scJiuld  ist,  und  sich  die  darunder  erkennet  ufV 
den  Eit,  die  darüben  under  Uns  dien  vorgeschriebenen  bil- 
lieh  ze  richtenne  haut  an  dien  Stelten  da  sich  dii  schulde  be- 
vindet.  Wir  sie  oucfi  gemeinlich  übereinkomen,  were  datz. 
Unser  keiner  der  vorgenanten  teilen  an  dem  andern  von 
Unsei-n  Müntzen  und  der  vorgenanten  Stuken  wegen  deheins 
Gebresten  innan  wurden,  datz  AVir  denselben  Gebresten 
einandei-  heimlich  künden  sullen,  der  teil  dei*  sie  emphunde 
dien  an  dien  der  Gebreste  were;  Vnd  sullen  ouch  dieselben, 
dien  es  verbotschafftet  wirt,  darumbe  eigenlich  nachfragen 
und  ervaren,  also  ob  es  sich  mit  dei*  Warheil  l)evindet,  datz 


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-  249  — 

si  sich  oLicIi  daruinbe  erkennen  bi  demselben  Eide  als  vor- 
geschriebene stat.  Wei-e  oucli  dalz  die  von  Brysach  in  Ir 
Müntz  geschlahende  wurden,  so  sullen  Sie  sich  aller  der  He- 
dingen und  Gelübden  verbinden  ze  glicher  Wise  als  ouch 
Wir  L'ns  hievor  an  disen  Brief  verbunden  haben,  nach  der 
Gewonheit  als  Ir  Münlze  stan  soll :  Ouch  vergiche  Ich  dei- 
vorgenant  Herinan  von  Landenberg,  datz  Ich  von  Miner 
Heri'en  wegen  von  Osterrich  gunnen  sol  dien  von  Schönow 
und  von  Totnow  Ir  Silber  ze  turenne  in  wele  diser  drjen 
Müntzen  Sie  wellend  und  ouch  gen  Brisach,  ob  Man  da 
schlahende  wirt :  man  sol  ouch  wissen  datz  diser  vorge- 
schriben  Ordnung  und  dii  Bedinge,  dere  Wir  von  Unsei* 
Müntzen  wegen  überein  komen  sin,  jeklichem  Herren  und 
dien  Stelten  an  dem  Rechten  siner  Müntze  unschedlich  sin 
sol,  ane  Gewerde  :  Were  ouch  datz  Unser  Herren  die  Her- 
tzogen  von  Osterrich  den  Vorgenanten  von  Landenberg  von 
dem  Ambte  vertreten,  so  solle  sich  derselb  Amptman,  der 
nach  Im  gesetzt  wurde,  ouch  verbinden  allen  der  Bedingen 
und  (ielübdee  ze  glicher  Wise  als  vorgeschriben  stat ;  Wooi- 
ten  aber  datz  Unser  Herren  von  Osterrich  nit  gestatten,  und 
sich  dei'selb  Amptman  dahinder  nüt  vei'bunde,  so  Wir  die- 
selben Unser  Herren,  die  Hertzogen  oder  den  Amptmann, 
delz  ermanden,  und  dieselb  Gelübde,  und  Büntnuss,  nacli 
der  Manung,  in  dien  nechsten  vierzehen  Tagen  nüt  also  vol- 
furt  wurde  :  So  wen  Wir  gemeinlich  aller  diser  voi-geschrib- 
nen  Verbüntnus,  Eiden  und  Gelübden  gegen  einander,  ledig 
und  los  :  Were  ouch  datz  deheinem  Teil  under  Uns  harnach 
deheinest  nüt  fugtj  bi  diser  vorgeschribnen  Oi-dnunge  von 
der  Müntze  ze  belibenne,  der  Teil  mag  Sie  wol  widerrulTen. 
und  davon  latztzen,  sinem  l^de  unschedlich  also  datz  die 
Müntzen,  nüt  gelichtert  noch  geschwechet  werden  :  Darumbe 
zu  einem  Waren  steten  und  vesten  Urkunde  aller  diser  voi-- 
geschribnen  Dingen  und  Bedingen  so  han  Ich  der  vorge- 
nant Herman  von  Landenberg,  von  Mine  Herren,  der  Her- 
zogen von  Osterrich  und  Ir  Landen  wegenden  vorgennnlen. 


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—  2r>o  — 

Min  liigesigel  gehenket  an  disen  Briet;  üucli  verjehen  Wir 
<lie  vorgenanten  der  Burgermeister  der  Rat  und  die  Burjrere 
von  Basel,  datz  Wir  zu  Urkunde  der  Warheit  aller  dieser 
vorgecliribnen  Ordnungen  und  Gelübden  Unser  Stact  Inge- 
sigel zu  des  vorgenanten  Unsers  Herren  detz  Bischoffs  und 
Unserer  Händen  gehenket  haben  an  diesen  Brief;  Wir  die 
vorgenanten  der  Burgermeister,  der  Rat  und  die  Buigere 
von  Zürich  verjehen  ouch  offenüch  datz  Wir  zu  einem  Wa- 
ren und  offenen  Urkunde  aller  dieser  vorgenanten  Sachen 
und  V'erbüntnus  Unser  Stalt  Ingesigel  für  die  vorgeschrib- 
nen  unser  frowen,  die  Ebtischinne,  und  für  Uns,  gehenket 
haben  an  diesen  Brief,  dero  drve  geliche  geben  wurden  ze 
Brügge  an  dem  nechstcn  Zinstag  vor  Sant  Vürennen  Tag: 
detz  Jnis  do  man  zalte  von  Goctes  Geburt  Tusent  drü- 
hundert  Jahi-  und  darnach  in  dem  viericn  und  viertzgesten 
Jare. 


C.  Ueccrs 

So  der  Rath  ^ii  Zürich  der  Ebtissiti  \  zum  frautc  MütisH*r 

wegen  des   \   verliehenen   Müntziresen  ge   \   geben :  von 

A- 1350. 

Allen  die  disen  Briet  sehend  oder  hörend  lesen  Künd  Ich 
Rudolf  Brun,  Bürgermeister,  und  Wir  der  Ratt  und  die 
Zuffimeister  der  Stat  Zürich,  und  verjehen  offenlich  datz  Wir 
Unser  (Jnedigen  frowen.  \'ron  tiden  von  Gocies  Gnaden 
h]btischin  Unsers  Goclzhus  Zürich,  erbecten  haben,  datz  Di 
Vns  gunnen  und  verbeugt  hatt  ein  Nüwe  Müntz  in  Unser 
Siact  ufzewerten  und  ze  schlagen  hinen  ze  dem  nechsten 
Unser  frowen  Tag  ze  der  Liechtmis,  und  darnach  dii  nechs- 
ten (Irü  Jar  so  nachenander  koment.  an  alle  Geverd;  Vnd 
won  och  Arm  und  Rieh  derselben  Nüwen  Müntz  in  Unser 
Slact  ze  scl.lahen  nottürfftig  weren ;  Dai-umb  so  gaben  Wil- 
der vorgenanten  Unser  Vrowen.  Kbtischin  zwentzig  Guldin, 
datz  Si  Uns  uf  das  vorgenant  Zile  zeschlagen  erlobt  hat :  Mit 
der  bcscheidenheit.  Wann  och  sich  diiselben  drü  Jar  erluffea 


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-  251  - 

und  geendet  lianl,  datz  Wir  dann  füeor  nüt  schlagen  sulend 
won  mit  willen  und  Gunst  derselben  Unser  Viowen,  der 
I^btischin,  oder  einer  ander  Vrowen  dii  nach  Ir  Ebtyschin 
wurd,  üb  Sie  abgieng,  an  all  Geverd.  Vnd  herüben  datz  dis 
war  und  stel  sj  so  geben  Wir  Ir  disen  Brief  mit  Unser  Sta(*t 
Insigel  offenlich  besigelt,  der  geben  ist  an  dem  nechslen  Tag 
nach  Sant  Hylarien  Tag,  do  Man  zalt  von  Göctcs  Gebui't 
<lrüzehnhundert  Jai-  darnach  in  dem  tun'zigosten  Jar.  Des 
Rattes  Namen  sint,  Herr  Heinrich  Biber,  Herr  Hudger  Ma- 
ncss,  Hicter,  Kberhart  Müller,  Jakob  Müller,  Hudger  Bi-un, 
(iudentz  von  Hostecken,  Fridrich  Nagel.  Peter  Nagel,  Hein- 
rich li^pli,  Hudger  Vink,  Johans  Hentscher  der  Jünger,  Phi- 
lips Sigbot,  Johans  Witzswiler  :  So  sint  diss  der  Zunftmeis- 
ter Namen;  Heinrich  Steiner,  Jakob  Maness,  Johans  Za|)f- 
uer,  Hudolf  Graf,  Hudger  ülehaken,  Berchtolt  Schürmniger, 
Heinrich  Neinsideller,  Johans  Kreislich,  Hartman  Danglj,  Jo- 
hans Schirj,  Peter  Wakerbolt,  Chunrat  Wagner  und  Johans 
von  Schafhusen. 

n.  Keyser  Sigmunds  \  Beslättigungs-Brief  der  Staat  Züricli 
I  Müntzgerechtigkeit ;  Von  A^  1425, 

Wii*  Sigmund  Von  Goctes  Gnaden  Römischer  Küng,  zu 
allen  Zitten  Merrer  des  Hichs,  ze  Ungeren,  ze  Behem,  Dal- 
matien,  Croatien  u.  Küng  Bekennen  und  tund  Kunt  offen- 
lich mit  diesem  Brieff  allen  den  die  In  sehend  oder  hörend 
lesen,  dass  Wir  angesehen  haben  solich  Dienst  und  Trüwe, 
als  Vns  und  dem  Hich  der  Burgermeister,  Hat  und  Burger 
Gemeinlich  der  Stact  zu  Züriche,  Unser  und  des  Hichs  Liebe 
Getreuwe,  oft  und  digk  gethan  haben,  täglich  tun,  und  füi* 
hassen  tun  sollend  und  mögend  in  künftigen  Zitten,  Vnd  ha- 
ben Im  darumb  mit  wolbedachtem  Muth  und  gutem  Hath 
Unser  und  des  Hichs  Lieben  Getreüwen  und  rechter  wis- 
send, die  Müntz  alss  Sie  und  die  Abtye  zuZüric*h  von  langen 
Zitten  hai'bracht  habend,  Gnädiglichen  bekostet,  bestettet,  be- 
vestnen,  contirmiren  und  geben  In  die  och  von  nüwen  in 


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-  252  - 

CiatTt  diss  Biieffs,  von  Komischer  Küngliclier  Macht,  also 
(lass  Sie  schlagen  mögend  eweglich  mit  Zall,  Kornne  und 
Zusatz,  als  dass  von  Allter  harkomen  ist,  in  allen  den  Kreis- 
sen  und  Wibbilden,  die  von  Alller  und  Recht  darzu  gehO- 
lend,  von  Allermenglichem  ungehindert  Vnd  gebiecten  da- 
rum!) allen  und  jeglichen  fürsten,  Geistlichen  und  Wellt- 
lichen,  Graven,  Herren,  Rictern,  Knechten  und  Gemeinden 
aller  Stälc.  Märckt  und  Dörfiern,  und  allen  anderen  vnsern 
un«l  des  Ricohs  Lieben  Getrüwen»  ernstlich  und  vesteglichen 
mit  disem  Brieft",  dass  Sie  die  ehegenanten  Bürgermeister, 
Rat  und  Gemeind  zu  Zürich  nicht  hindei-en  noch  ii'i*ent,  son- 
der sollich  Müntz  nemmen  und  geng  für  sich  gähn  laussent, 
als  Lieb  In  sye  und  des  Riclis  swer  Ungnade  zu  vermyden  : 
Mit  Vrkund  diss  Brietts  versigelt  mit  Vnser  Mojestat  hisie- 
gel.  —  Geben  zu  Tirna  am  t'ritag  vor  dem  Sunentag  Remi- 
niscere,  nach  Christus  Gebührt  vierzehenhundert,  und  dar- 
nach in  dem  fünf  und  zweintzigesten  Jaren,  unser  Rieh  des 
ungrischen  in  dem  Acht  (und  Acht)  und  drissigesten,  des 
liömischen,  in  dem  fünfzehenden,  \iv\  des  Behemschcn  in 
dem  fönffien  Jaren. 


K.  Gemein  eidgenössische  ^ar/ien 

Mün^-Ordiiuurj 

ZiciXsrhen  den  (Jt'then  Zürich,  Lucern,  U/y.S^jhweit^,  Uiidei*- 
icdldeii,  Zurj  a.  Glaris  A,  1425  aufgerichtet, 

Ww  der  Bürgei-meister,  der  Schulthes,  die  Aman,  die  Rät, 
Burger  und  Landlüt  gemeinlich  dieser  Nachbenempten  Stet- 
ten  und  Lendern;  nemlich  Zürich,  Lutzern,  Ure,  ISvvitz,  Un- 
derwalden  Ob-  und  Nid  dem  Kei'nwald,  Zug,  gemein  Anit 
ze  Zug  und  Glarus,  Tun  kundt  und  ze  wissen  allen  denen, 
so  (hsen  BrietTsehent,  lesent,  oder  hörent  lesen.  Als  untzhei; 
etwas  vil  zites  zwüslient  Uns  und  den  Unsern,  Unsern 
Umbsüssen,  ouch  andern  erbei'n  Lülen,  die  dann  zu  Uns 
W'onimng  und  Wandlung  band,  menigerley  li-sal  und  ge- 


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—  ^53  — 

brüsten  ist  gewesen,  umb  und  von  nianiger  band  Münlzen 
Werung  und  vei-scliafft  wegen,  die  dann  sölicli  Zit  in  den 
Landen  by  uns  sint  gewesen,  dass  Wii-  da  all  mit  einander 
geineinlicb  und  besunder  mit  uns  und  der  Cnsei-n  Kat  wis- 
sentlicli  und  wolbedacbt  enkücb,  söligen  gebresten  im  Vor- 
gesln'ibnen  Sacben  ze  ver  komen,  Uns  eigenlicben  baben 
undeiredt  und  geinbarl,  ein  nüw  Müntz  zeslaben  und  out-b 
werung  und  wersbafft  ze  balten  diese  necbsten  Fünfzig  Jare 
so  nacb  Datum  dis  briet's  sbieross  nacb  enander  komenl, 
und  künftig  werdent,  mit  sölicben  Worten,  Stüken  und  Ge- 
dingen  als  das  alles  Von  einem  an  das  andre  bienacb  eigen- 
lieb  versbriben  ist ;  dem  ist  also;  dass  wir  die  Vorgenennten 
Stett  und  Lender,  Ure,  Switz.  Underwalden,  Zug  und  Gla- 
rus  die  Vorgenennten  Unser  guten  Fründe  und  Lieben  Fitl- 
genossen  die  von  Züricb  und  von  Lutzern  ankomen  und  ge- 
bctten  baben,  als  Sy  des  gefryet  und  volmecblig  sint,  dass 
Sy  die  egenanten  Nüwen  Müntzslaben  und  die  mit  Ir  beider 
Stett  Zeieben  wie  Inen  das  gevellig  ist,  zeicbnen,  und  von 
Iroselbs  und  Unser  allerwegen  ussgeben  süllent,  Nemlieb 
Vier  und  zweintzig  Blappbart  für  einen  Rinsben  gülden,  Die- 
selben Blappbai't  oucb  bestan  süllent,  by  dem  balbmen  \'inem 
Silber,  und  süllent  derselben  Blappbart  Vier  und  Nüntzig  ulT 
eingescbülte  Züricb  Marcli  gan, und gesbroten  werden;  dei*- 
selben  Blappbait  jeglicber  gan  und  genonmien  soll  wci'den 
für  Fünfzebn  Stebler  Pfening,  des  gebüi-t  sieb  an  kleinem 
Gelt,  drissig  Scbilling  Stebler  Pfening  für  einen  Guldin ;  sn 
suUent  denn  die  vorgenannten  Unser  Fründ  und  Fidgnos- 
sen  von  Züricb  und  von  Lutzern  angster  Pfening  slaben,  und 
die  oucb  mit  Ir  Stett  Zeieben  zeicbnen,  nachdem  und  Si  be- 
dundet  des  best  zeHnden;  Vnnd  süllent  dieselben  Angster 
Pfening  uss  geben  namlicb  fünfzeben  Scbilling  Angster 
Pfening  für  einen  Rinslien  Guldin,  des  gebürt  sieb  oucb  also 
(hissig  Schilling  Stebler  Ptening  für  einen  Guldin,  Und  sül- 
lend  derselben  Angster  Pfenning  Fünf  und  viei'zig  ulTein  Lot 
gan,  und  gesbroten  werden,  Vnd  süllend  oucb  bestan  und 
funden  werden,  an  vinem  Silber  bv  dem  halben  :  Aber  ba- 


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—  254  — 

ben  wii-  Uns  underredl  und  gecinbart,  dass  wir  die  \^orge- 
nnnnlen  Von  Züricli  und  von  Lut/ern  in  der  Vorbeneniplen 
Müntz  klein  Pfenning,  die  Man  nempt  Stebler  Pfening  slalien 
süllenli  und  ouch  die  ussgeben;  Nämlich  derselben  Stebler 
Ffening  drissig  Schilling  für  einen  Hinshen  Guldin;  dersel- 
ben Siebler  Pfening  süllent  /.wen  und  Sech.-^/ig  uff  ein  Lot 
gan,  und  geshroten  \> erden;  Vnd  süllenl  dieselben  Stebler 
Pfenning  zwen  teil  Kuppt'er  sin,  und  der  dril  Teil  sol  Vin 
Silber  sin,  Vnd  in  allen  discn  VorgeshribnenMüntzen  haben 
Wir  Uns  eingenlichen  underredl;  Meinen  und  wellen  oucli 
ob  dahein  der  Vorgeshribnen  Müntzen  gemacht  wurden,  die 
dann  an  der  usszal  zu  liecht  weren,  als  man  die  versucht,  so 
Sy  ze  blattman  üss  bei-eit  sint.  und  man  Sie  malen  und  bil- 
den sol,  dass  man  dieselben  Liechten  Müntz,  des  weren 
Blapphart,  Angster,  oder  Stebler  Pfening,  die  also  Ir  Gew  icht 
an  der  usszal  mit  an  hettin,  \^orhin  en  Si  gemalet  worden, 
sol  usslesen  so  vil  Untz  des  die  andern  blattman,  nacii  Voi*- 
genant  Unser  Ordnung  swär  gnug  werdent,  und  sol  Man 
dan  die  andere  liechten  usserlessnen  Müntzen  an  alle  widei-- 
red  insetzen  und  brennen :  Wir  haben  ouch  in  vorgeshriben 
Müntzen  und  VershalTt  ander  Frönd  Silber  in  Müntzen  ge- 
werdet und  angeshiagen,  Mit  namen  dass  ein  alter  Meilan- 
slier  Blapphart  der  Vorbenempten  Müntzen  gelten,  und  Man 
den  nemen  sol  einen  tür  Achtzehen  Nüw  Stebler  Pfening, 
einen  Behemshen,  der  gut  ist,  ouch  für  Achtzehen  Stebler 
Pfenning,  einen  Meilenshen  Crütz-Blapphart  für  Sibenzehen 
Stebler  Pfening  einen  Blappharl,  den  man  nemj)!  lichtstok, 
für  dritzehen  Stebler  Pfening,  dry  alt  Meilensch  fünfer  sul- 
lent  gelten  und  genomen  werden  für  Sibenzehen  Stebler 
Pfenning,  denn  ein  Zürcher,  Berner,  ein  Schafhuser  und 
Sani  Galler  Blapphart  die  bisher  und  vor  Datum  dis  Brieffs 
geslagen  sint,  deren  jeglicher  sol  gelten  zwelf  Stebler  Pfen- 
ning: So  sc)ll  man  nemen  ein  Crützer  für  Nun  Stebler  Pfen- 
ning, einen  alten  Nüner  für  Nun  Stebler  Pfenning;  Vnd  die 
Angster  und  Stebler  Pfenning,  so  wie  die  von  Zürich  auch 
die  von  Schafiiusen  und  von  Sant  Gallen,  jetz  kürzlich  mit 


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—  255  — 

enander  des  neclist  vergangen  Jar  uff  ein  Korn  geslagen 
hand,  soll  oucli  in  diser  MQntz  wersliafl  heissen  und  sin, 
Aber  umb  Wirtembei-ger  deren  von  Uhn,  der  von  Costenlz, 
und  umb  all  ander  Frömd  Silbrin  Müntzen  haben  ir  WUns 
ouch  underredt,  dass  jederman  die  von  dem  andern  nemen 
mag,  ob  Er  nit  ein  jeglicli  nach  seinem  Werd,  doch  also  dass 
si  in  Vorgeshribner  Unser  Müntz  und  Wers^haft  kein  Wer- 
shafft  heissen  noch  sin  süUen;  Item  sol  man  nemen  und  ge- 
ben einen  Schiltfranken,  einen  Ducalen  und  einen  üngerishen 
Guldin  die  gut  sint,  je  jeglichen  besunder  für  Acht  und  dris- 
sig  ^Schilling  Stehler  Pfenning  :  Wir  haben  ouc.i  in  dieser 
vorgesribnen  Müntz,  die  Man  nüw  slagen  sol,  als  vorstat, 
ein  March  Vines  Silbers  gewerdel,  und  geslagen  als  Man 
die  an  Vinem  Korn  väien  sol,  für  Siben  Kinsch  Guldin :  Und 
I laben  ouch  daby  betrachtet  und  bekennet,  dass  dieselb  March 
Silbers,  so  Man  die  zu  diser  Müntzwerken,  und  zu  Pfeningen 
usbreiten  sol,  costet  je  die  March  einen  Hinsehen  Guldin,  es 
sie  dem  Münzmeister  und  sinen  Knechten  ze  Lon  darzu  füi- 
andre  Costen  und  Arbeit  so  darüber  get,  des  sie  mit  Saltz, 
Winstein,  Tigeln,  Müntz-Isen,  mit  Kolen  mit  Lichtern,  mit 
dem  Koppfer,  den  Versuchern,  und  dem  Goldsmid  ouch  ze 
Lon,  und  für  andren  Costen  so  darüber  gan  muss:  Dabey 
und  mit  haben  Wir  Uns  ouch  underredt  und  geeinbert,  dass 
Wir  in  Unsern  Stetten  und  Lendern,  ob  dehein  Stett  oder 
Land  under  Uns  selben  einen  Wechsel  uffwerfen  und  ha- 
ben wöite,  dassjeglich  Statt  und  Land  des  wol  tun  mag,  also 
dass  Wir  mit  Uns  selben  und  mit  Unsern  Wechslern  besor- 
gen und  shaffen  sullen  bi  Unsern  Kiden  und  Eren,  dass  allen 
Vorbenempten  und  nachgeshribnen  Unsere  Uberkomnus- 
sen  daselbs  dcselben  an  Unsern  Wechnelen  d<u-zu  allent- 
halben by  uns,  von  Uns  und  Unsern,  und  Menlichen,  wer 
der  ist,  Er  si  eheimsch  oder  Frömd,  umb  einen  Rinshen  Gul- 
din, den  Man  ze  kouffen  geben  wölte,  mit  mer  geben  sol, 
dan  Fünfzehen  Schilling  Angster  Pfenning,  oder  drissig 
Schilling  Stehler  Pfenning  der  egenanten  Müntz  und  We- 


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-  x>r)G  - 

rung.  Wie  einer  die  niiiiet,  und  an  Ir  selben  ist,  nach  vor- 
genieldeten  Worten;  Vnd  ob  einer  X'on  deheinein  Wechslei- 
gern  Guldin  kouffen  vOlte,  und  Er  die  hette,  da  soll  ein  jegli- 
cher Wechsler  an  einem  jeglichen  (luldin,  welicherley  Gol- 
des das  ist.  Vier  Stehler  Pi'enning  ze  Gewinn  nemen  und  nit 
nier,  an  widen-ed,  an  Goverde  :  In  glicher  Wise  soll  man 
umb  ander  Frömd  Gold,  alsdenn  Vorbescheiden  ist,  ouch  nit 
mer  geben,  noch  dieselben  Guldin  türer  nemen  dann  jegli- 
cher Guldin  dafür  und  umb  als  vil  Geltes  als  Er  hievor  ze 
geben  und  ze  nemen  gewerdet  ist  :  Were  aber  dass  jeman, 
wei*  dei-  were,  Frömd  oder  heimsh,  des  bräche  und  überfüre 
in  belicherley  wise,  oder  mit  was  für  Worten  des  dann  be- 
shehe,  und  des  für  Uns  käme,  und  kundtlich  als  offen  wurde, 
(\en  und  dieselben  brüchigen  sullen  und  wellen  Wir  straffen 
und  sol  jeglicher  je  einen  Pfening  welicherley  Müntz  des  ist, 
für  den  andern  ze  buss  geben,  dieselben  bussen  ouch  jegli- 
cher Statt  oder  jeglichem  Land,  do  Sie  gevallen  weren,  sul- 
lent  zugehören.  Sol  ouch  ein  jeglicher  Stett  und  Land  sölicli 
liussen,  da  sie  gevielen,  bi  h-en  geswornen  Eiden  innemen 
und  inziehen,  als  dere  Si  nmgen,  an  widerred,  an  Geverd : 
Wir  liaben  ouch  under  Uns  selben  \'erkomen  und  gesetzet. 
Meinen  und  wellen  ouch,  dass  des  Von  uns  und  den  Unsere, 
u.  \'on  Mennlichen  bi  uns,  gehalten  werde.  Er  sie  Frömd 
oder  heimsh,  also  dass  nieman  dem  andern  enheimen  Gul- 
din, velicherley  Goldes  ist,  in  wechselsweise,  in  keiner 
Kowftcswise,  in  Gesellschaft,  an  Gelt-Schuld,  noch  sust  in 
(lehciner  andern  gevarlichen  wise  türer  geben,  noch  nemen 
sol,  denn  als  vor  begriffen  ist.  Vnd  dess  ouch  nieman  mit 
an  keinerley  Geltes  enheimen  Wechsel  triben  sol  denn  an 
Unser  Stett  oder  lender  off'enen  Wechsel,  by  der  vorgeshrib- 
nen  penn  und  Busse :  ICs  sol  ouch  nieman,  wer  oder  weliche 
die  sint,  dis  vorgenannten  Müntzen,  noch  enliein  andei- 
Münlze  nach  Wershaß't,  die  denn  in  vorgenannter  Müntz 
und  Wershaff  begrilfen  sint,  ershiessen,  ersetzen,  noch  die- 
selben Müntzen  alle,  noch  besunder,  an  noch  in  enhein  an- 


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—  257  — 

der  Fröind  Stell  noch  Land,  dar  man  Sy  denn  in  Müntzen 
oder  sust  getarlichen  ^"e^b^ennen  wölt,  verfüren,  und  also 
damit  Unserni Land  enlVömden:  Wer  aber  dass  jeman,  wer 
der  Were,  Frömd  oder  lieimsh,  diser  vorgeshriben  Sinken 
deh  eines  breche  und  überfure.  und  das  kundlich  wurde,  der 
soll  für  je,  das  Stück  so  Er  gewechselt,  oder  darin  er  über- 
faren  hat,  als  vil  sich  des  nach  Marchzal  gebürt,  als  menig 
ander  sOlig  Slük,  des  sie  Silber  oder  Gold  zu  buss  geben, 
dieselben  busscn  ouch  jegliciiern  Slalt  und  jeglichem  Land 
under  uns,  de  Sie  dann  gevallen  sind,  sullent  zugehören :  Sol 
ouch  jeglich  Slalt  und  Land,  denen  solicli  Buss  gevallen  we- 
ren,  dieselben  Bussen  by  Iren  geswornen  leiden  inzühen  und 
ingewinnen,  als  ver  si  nmngen,  ungevarlich,  als  das  dann 
voi'gelülerl  statt:  Darzu  haben  Wir  ouch  vei'setzct,  meinen 
und  wellen,  dass  en  kein  Müntzmeisler  noch  Goldsmit,  die 
denn  bi  uns  in  unsere  Stellen  und  Lendei-n,  in  Unscrn  Ge- 
richten und  Gebieten,  gesessen  weren,  den  vorbenempten 
Müntzen  und  WcrshafTten,  die  Wir  dann  jetzt  mit  enander 
haben  uttgenommen,  und  hallen  sullent,  iiinanthin  in  diesei- 
vorgeshriben  Jar  Zilen  nicht  siimelizen  noch  brennen  sullen, 
inen  keinerlei  wise:  Es  were  denn  ob  dehein  biderb  Man 
oder  Wipzen  selben  von  Pouchen  Gelt,  deheim  Kleinod  oder 
Silbergeshirr  machen  wollt,  so  mugent  Sie  des  Gellt  derzu- 
mal  brennen,  und  das  Silbergeshirr  davon  machen,  und  nit 
anders;  ungefarlich  ;  Were  aver  dass  nu  deheiner  dawidei* 
täte,  da  soll  aucii  jeglich  Statt  oder  jeglich  Land  die  sinen, 
sodenn  an  sölicher  (^etat  shuld  und  übertarn  hellen,  Gewalt 
haben  ze  straften  an  Lip  und  an  Gut,  nach  Gelegenheit  der 
Sache,  und  sullend  auch  die  Müntzmeisler  imd  (ioldschmid 
schweeren,  dis  Stück  stät  ze  halten,  an  Widei-red,  an  G(^- 
verde:  Wir  haben  auch  Uns  jetzt  mit  iMnlielligen  Hat  eigen- 
lichen  undei*redl,  und  des  geeinbert,  also  wo  jeman  dem 
andere  dehein  jei-lich  Gült  an  Gold  shuldig  were,  darumb  Er 
<lann  Brief  und  Insigel  hat  dess  dajederman  dis  \'orgeshi'i- 
ben  Jar-Zal  us  für  dieselben  jerlichen  Gült  geben  mag  klein 
Pfenning  und  dero  Müntz  so  denn  hievor  in  dieser  Wer- 

HEVUE  SIJISSK   DK   MMISMA TinCE  )7 


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—  258  — 

sliaft  begritTen  ir>t ;  Mit  nainen  des  sicli  gebürt  für  jeglichen 
Guldin  zegeben  drissig  Schilling  Stehler  Pfenning,  und  nil 
Hier.  Vnd  sol  man  euch  dieselben  Gült  an  der  jetztgenanten 
\\'erschaft  sich  bezalen  lassen,  und  die  nemen  an  Wider- 
red; doch  also  mit  uss  besheidnen  Worten,  wenn  des  zu 
shulden  käme,  dessjeman  diesell)en  jei-lichen  Gült  ablösen, 
und  wieder  kouffen  wölt,  das  sol  er  tun  mit  Gold,  ob  das  der 
IIoupt-BrietT  darüber  geben,  imhaltet  und  wiset,  dass  darinn 
für  sie  Houpt  Gut  nieman  gebunden  ist  klein  Gelt  ze  nem- 
men.  Er  tuge  es  denn  gern;  Wo  eben  jeman  dem  andern  sin 
eigen  und  Erb  abkoutTte,  heben  Wir  ouch  beredt,  des  Man 
einem  jeglichen  sol  bezalen  mit  sölichem  Geh  und  sölicher 
Wershaft,  als  das  einer  an  den  andern  bedinget,  an  wider- 
red ;  Wir  haben  auch  daby  l^erett,  ob  des  beshehc,  dass  je- 
man under  uns  und  den  Unsern,  den  Wir  zu  gebieten  band. 
Von  dem  andern  nicht  kouffe.  des  were  Korn,  Haber,  Win, 
(lewand  oder  welicherley  äsiges  und  bruchiges  Gutes,  oder 
was  KoutTmanshafVt  snst  das  anders  were:  \'nd  da  jeman 
an  dem  andern  dingetc  umb  sölich  sie  Gut  Gold  zegeben, 
und  mit  klein  Pfenning,  dass  sölich  geding  nicht  l)inden,  noch 
Krallt  haben  sol,  denn  so  verrene  dass  der  so  kouflt  hette 
und  bezalen  wolle,  nicht  Gold  hette,  so  mag  er  bezalen  mit 
kleinem  Gelt  und  sölicher  Werschaft  als  Vorstatt,  die  ei- 
dann  gelu^ben  mag  ungewarlich,  und  soll  sich  ouch  der  Ver- 
koutter  damit  lassen  bezalen,  abei*  an  Widerred  :  Es  ist  ouch 
beredt,  umb  dass  Man  dessen  Wissenkliches  wissen  muge, 
die  \'orbenem|)ten  Müntzen,  nach  dem  Korn  und  der  Ord- 
imng  als  Si  angesehen  ist  ze  halten,  und  dass  Man  besorgen 
muge  Si  gehalten  werden,  dass  Wir  die  V(^rgenanten  von 
Zürich  und  von  Lutzern  mit  Unsern  Versuchern,  die  Wir 
dann  dei'zu  ordnen  und  shiken,  shaiTen  sullen,  dass  diesel- 
ben \"ersucher,  welichen  das  denn  je  emi)lbhlen  wirt,  einem 
Unserm  Müntzmeister  nit  mer  Geltes  das  ^i  dann  gewertet 
band  untz  in  das  malen  insetze,  und  \'ersuchen  sullen  zu 
einem  mal  denn  Fünfzig  Mar(*h,  oder  Mer  und  Fünfzig  March 
bv  dem  meisten  ane  Gewerde:  Aber  darunder  mair  man  in- 


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—  259  — 

mal  insetzen  und  versuchen  :  Also  wirt  es  nach  vorgeshrib- 
ner  Ordnung  gerecht  funden,  so  sullent  das  die  Versucher 
heisseri  zeichnen  und  malen,  als  sich  das  gebürt  zelunde, 
an  Gewerde:  Wir  haben  ouch  für  basser  gesetzet,  meinen 
und  wellen,  dass  das  gehalten  werde,  dass  alle  und  jcglich 
Unsser  Versucher  und  Goldshmid,  denen  dan  dis  Vorge- 
shriben  Müntz  inzesetzen  und  zu  versuchen  empfolen  wirt, 
sweren  sullent  Liplich  ze  Gott  und  zu  den  Heiligen,  dass  Si 
Iv  aller  bestes  und  bestes,  an  alle  Uflsätz  und  Gewerd,  tun 
sullen,  dass  die  Vorbenempten  Müntzen  an  dem  Korn  und 
an  der  Utzal,  und  an  allen  Dingen  redlich  und  Gerecht,  nach 
\'orbeshribne!-  Unser  Ordnung,  bestanden,  funden  und  us- 
gel)en  werden,  Vnd  dass  darin  von  zwo  deheinem  dehein 
Geverd  noch  unredlicher  Ufsatz  nit  gctriben  werde,  ane  Ge- 
werde. Vnd  nmgent  ouch  Wir  alle  under  enander,  weliche 
Statt  oder  Land  des  tun  wölt  das  vorgenant  Gelt,  das  weren 
Blap))hart.  Angster,  Pfenning  oder  Stehler  Pfenning,  ver- 
suchen, wie  dik  wir  wellen ;  also  dass  das  Gelt,  so  die  vor- 
genanten von  Zürich  müntzen  werden,  als  vorstat,  von  dem 
Stok  dasselbs  ze  Lutzern  sol  genomen  und  versucht  wer- 
den, und  niendert  anderswo,  als  das  von  alterherkomen  ist ; 
Vnd  sullent  ouch  die,  so  dann  darumb  kunt  ist,  das  Gelt  ver- 
suchen, und  niemand  andei's,  und  wenn  Si  de  gerecht  fun- 
den werdent,  damit  so  Man  gnug  geben  haben  Vnd  sol  Man 
dan  fürer  darumb  nieman  ze  reden  an,  sin  Eid  noch  an  sin 
Ere  in  neheinerley  wisc ;  Ouch  so  haben  Wir  Uns  gemein- 
lich, für  Uns,  für  die  Unsern,  für  alle  die  so  zu  l'ns  gehö- 
!"ent,  und  für  dies  den  Wir  zu  gebieten  haut,  sunder  jcglich 
Statt,  und  jeglich  Land,  für  sich  und  die  sinen  Uns  jetzt  er- 
kennet, und  Uns  gegen  enander  versprochen,  und  versi)re- 
chen  ouch  wissenklich  mit  diesem  Brief,  für  Uns  und  die  Un- 
sern, als  davor  bi  Unsern  Ireuwen  und  Eren,  und  bi  den 
Eiden  so  wir  Unsern  Stetten  und  Lendern  gesworen  haben, 
dis  vorgeschriben  Müntzen  und  Werung  mit  allen  vorge- 
shriben  Stüken  und  Artikeln,  als  Vei'n  das  an  Uns  lit  und 


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—  260  - 

geligen  mag,  ungefarlichen,  war  und  stät  ze  halten  und  ze 
volt'üi'en  und  shatTen  gehalten  werden,  und  darinn  keinen 
Absatz  ze  tund,  in  deheinerleyg  wise,  die  vorgeshriben  Jar- 
Zal  uiT,  als  die  nach  Datum  dis  BrielTs  shierost  nachenanan- 
der  kominent,  und  künftig  werdent.  Vnd  ob  des  wei-e,  dass 
die  l.'nsei-n,  oder  jeman  anders,  wer  da  were,  hiewieder 
täte,  dis  bi'äche  und  überfure,  dass  auch  Wir  denn  alle  enan- 
dcr  darinn  sullent  und  wellent  behülffen  und  beraten  sin, 
dass  der  oder  die  so  dai'wieder  täten  darumb  gestrafft  wer- 
den, in  der  masse  als  dan  vorgeshriben  stat,  oder  noch  für 
basser,  aldann  Uns  alle,  oder  der  Merteil  under  Uns,  dün- 
ket,  dass  Er,  nach  Gelegenheit  den  \'ershullen  tSachen,  ze 
straffen  und  ze  büssen  sin,  IJngevarlichen  :  Umb  dass  Wir 
alle  mit  enandei*  desterbas  bi  diser  vorgeshribnen  Münlz  und 
Wershat't  beliben  ;  und  die  gehalten  mugen,  an  Gewerde,  hi 
allen  \'orgeshrii)nen  Sachen  haben  Wir  Uns  ouch  behalten. 
Ob  das  were,  dass  sich  fügte,  dass  jetzt  oder  hienach  dehein 
Ilerre  oder  Stett.  Wer  odei*  Weliche  die  weren,  mit  Uns  in 
die  Vorgenante  Müntz  und  WershatH  gan.  die  uff  vorge- 
UiJUt  Körn  und  werung  slagen  und  halten  w  ölten,  und  die 
\h\s  denn  darumb  \'ers|)rechen,  darin  in  allen  Vorgeshrib- 
nen Unscrn  Ordnungen  und  Meynungcn  gnug  ze  linde,  und 
sich  des  darumb  gegen  Uns  verbrietTen :  derzumer  ob  Uns 
allen,  oder  deheiner  Stett  und  Land  besunder,  deheinerleyg 
hiläll  oder  Unlust  harin  zugezogen,  und  zugefügt  würde,  von 
wclichen  das  were,  es  wäre  vom  Frömdem  Gold,  Von  Sil- 
l)er,  von  Alüntzen,  ouch  von  sölichen  Münzen  und  WershalT- 
ten  alsdenn  hiervon  begi-ilTcn  sint,  oder  in  andere  Sachen 
damit  oder  dadurch  Wir  und  die  Unsern  liai'in  shaden  oder 
gebresten  em|)fahen  möchten  und  damit  Man  Uns  dis  voi*- 
geshriben  Ah'mtzeü  swechen  wölte  oder  geswechet  werden 
möchte,  dass  Wir  darumb  und  in  allen  andern  Sachen,  die 
L'ns  harinn  möchten  zufallen  :  Wii*  alle  und  besunder  mu- 
gent  enandern  erfordei-n  und  ermanen,  mit  Hotten  oder  mit 
l)riciren,  als  dick  das  zu  shulden  kunt,  darumb  ze  'J'agen  ze- 
kommen.   Und  weliche  Statt  oder  Land  under  Uns  umb  sö- 


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-  201  - 

lieh  Sachen,  Uns  die  andern  Eidgenossen  ze  Tagen  nianen, 
sol  und  mag  den  Tag  verkünden  in  Unser  Statt  und  Lender 
in  der  fMdgenoshaft,  an  welichend  Si  dann  der  Tag  bedüncket 
komlich  und  gelegen  sin.  Aber  urnb  Sachen  die  uns  die  Vor- 
benempten  Eidgenossen  von  dieser  unser  Muntz  und  We- 
rung  wegen  allein  antreff;  und  nicht  von  Frömden  Lüten, 
als  Vorstat,  da  sol  und  mag  aber  jeglich  Statt  und  Land  un- 
der  Uns  dien  dan  sölicher  shad  für  käme,  uns  die  andern 
iMdgnossen  alle  ouch  darumb  ze  Tagen  ervordern  und  ma- 
nen  an  die  Stett  oder  in  die  Lender  da  dann  der  shad  ufge- 
standen  und  gelegen  were.  und  niendert  anderswa  hin,  umb 
dass  Man  dasclbs  mit  derselben  Statt  oder  Land  von  der 
shadens  und  gebrestens  wegen,  desser  eigenlicher  gereden, 
und  den  Vorkomen  muge,  doch  harin  uss  gehomen  umb 
das  Gelt  ze  versuchen,  da  sol  Man  tun  ze  Zürich  und  ze  Lu- 
tzern von  dem  Stok  und  niendert  anderswa,  als  Vorbeshri- 
ben  ist.  Ze  sölichen  Tagen  Wir  die  Vorgenanten  Eidgnos- 
sen  alle  und  besunder  dui'ch  unsern  Erbarn  Botten  komen, 
und  die  leisten  sullen  an  den  enden.  Dahin  Sie  uns  nach  vor- 
gemelten  Woi-ten,  Verkünd  werdent,  wie  dick  das  ze  schul- 
den kunt,  und  daselbs  als  Vor'geshriben  Sachen  ansehen, 
und  die  eigenlichen  betrachten,  was  nach  gelegenheiten  darzu 
ze  tunde  Sic  sölichen  shaden,  der  Uns  also  anliegend  wurde, 
ze  vorkomen;  Vnd  was  Wir  Uns  dann  alle,  oder  der*  Mer- 
teil  under  Uns,  umb  deheim  Sach  Uns  in  diser  Sach  beru- 
nent,  erkennendt  oder  ufnement,  dabey  sol  das  aber  bestan 
und  beliben,  und  söllent  ouch  das  enander  gehorsam  sin,  bi 
Unsern  guten  trüwen.  an  Widerred,  an  Gewerde:  Wir  die 
Voi'genanten  von  Lutzern,  Ure,  Switz,  Underwalden,  Zug 
und  von  Glarus  Bekennen  und  Veijehen  ouch  wissenklich, 
als  die  vorgenanten  Unser  guten  Fründe  und  lieben  Eidge- 
nossen, die  von  Zürich,  Uns  ze  lieb,  Von  Unser  t1  issigen 
Bitte  w^egen,  ouch  durch  gemeines  Landes  Nutz  und  Fromen, 
Vorgenant  Müntz  und  Wershaft  mit  Uns  eingangen  sint, 
und  ouch  die  nach  Vorgemeldten  Worten,  ufgenomen  band, 


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—  262  - 

nachdem  und  Sy  je  Müntz  und  die  Herlichkeit  lierbracht, 
und  gen  Uns  in  den  geswornen  Bund  bracht  hand  dass  das 
alles  Inen  soll  gentzlich  an  den  und  an  allen  aadern  Iren 
Freyheilen  und  Kechtungen  an  Irem  alten  Herkomen  unver- 
griffenlich  und  unshedlich  sin,  als  dieselben  unser  Eidgnos- 
sen  von  Zürich  selben  das  mit  uss  bcsheidnen  Worten  uss- 
gelassen  und  vorbchept  hand;  dessgelichen  sol  ouch  uns 
den  jetz-genanten  Eidgnossen  von  Lutzern,  von  Ure,  \'on 
Swilz,  Von  Underwalden,  Von  Zug  und  Von  Glarus  dis 
Überkomnusse  Uns  und  den  Unsern  an  Unsern  Freyheiten 
und  Rechtungen  gentzlichen,  unvergriffenlich  und  unshed- 
lich sin,  als  Wir  Uns  selben  das  ouch  haben  Vorbehept  : 
doch  alwegen  mit  namen  dass  dis  Müntzen  und  Wershatt- 
ten  bestan,  und  gehalten  sullen  werden,  als  Wir  diemitenan- 
dern  haben  ufgenomen  und  versprochen  ze  halten,  als  denn 
hievor  eigenlich  ist  vershriben,  alles  ane  Gewerde.  Und  her- 
über ze  einem  ofTen,  waren,  vesten  und  stäten  Urkunde  aller 
Vorgeshribnen  Dingen  und  Gedingen,  dass  die  von  Uns 
allen  gctrüwlich  gehallen  werden,  so  haben  Wir  die  Vorge- 
nannten von  Zürich,  von  Lulzern,  \'on  Ui-e,  Von  Switz.  Von 
Underwalden,  Von  Zug  und  \'on  Glarus,  unser  jegliche  Statt 
und  Land  Ir  Gemein  Statt  und  Lands  Insigel  an  disen  BrieH 
zwengelich  offenlich  gehengkt, die  geben  sint  an  dem  Acht- 
zehonden  Tag  des  Manodes  Meyen  do  Man  zahlt  Von  Christi 
Geburt,  Merzehen  hundert  darnach  in  dem  Fünf  und  zwein- 
tzigosteu  Jare. 


F .  Fi'pyhcits-Brief 

Eeyscrs   Ca  roh   U  wegen  der  Wah/  eines  \  Reichs- Vogts, 

MünUgererlitigkeit,  Lehen..  \  Hof-Gerichts  u, 

von  .V  1521. 

\V\v  Karl  der  tünfft  von  Goctes  Genaden  Erwellter  Hömi- 
srher  Keyser,  zu  allen  Ziten  Merer  des  Richs  u.  Künig  in 
Germanien,  zu  Chastilien,  zu  Uerogen,  zu  Legian,  beider 


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-  2()3  — 

Sicilien,  zu  Jerusalem,  zu  Hungarn,  zu  Dalmalien,  zu  Croa- 
tien  u.  zu  Nauarra,  zu  Grauaten,  zu  QoUate,  zu  Vallenutz,  zu 
Gallicien,  Majoricarum,  zu  Hispolis,  Sardinie,  Cordubie,  Cor- 
>ica,  Murcic,  Gieniis,  Algara.  Algecire,  zu  Gibraltar  und  der 
Iniisuln  Canarue,  Ouch  der  Insuln  Indiarum  und  Terra» 
Ferina},  des  Mors  Oceani  u,  Ertzliertzog  zu  Österi-eiche,  Her- 
zog zu  Burgundj,  zu  Lottrigy,  zu  Brabant,  zu  Steyr,  Kern- 
den,  Crain,  Limburg,  Lützenburgg,  Geldern,  Wirtenbei-g, 
Calabria,  Athenarum,  NeopatrifB  u,  Grafl*  zu  Habspurg,  zu 
zu  ttandern,  zu  Tyrol,  zu  Görlz,  Parsiloni,  zu  Arthois  und 
Burgund  u,  Pfaltzgraff  zu  Hönigöü,  zu  Holand,  zu  Seeland, 
zu  Phiert,  zu  K\  bürg,  zu  Namur,  zu  Hossilion,  zu  Territan, 
und  zu  Zuphe,  Land-Grafe  zu  Elsass,  Marggrat*  zu  Burgaw, 
zu  ( Jrislannj,  zu  Gethiani,  und  des  Heiligen  Kömischen  Kiclis 
türsl  zu  Schwaben,  zu  Catilania,  Asturia  u.  Herr  in  friess- 
land,  uf  der  Wyndische  Marckh,  zu  Porlenaco,  zu  Bisiaien, 
zu  Munia,  zu  Salins,  zu  Tripoü  und  zu  Mechle  u.  Bekennen 
otTennlich  mit  disem  Brieff,  und  tun  Kunt  Allermeniglichen, 
das  Wir  gutllich  angesehen,  und  bstracht,  die  Getrüwen 
Dienste,  so  Unser  und  des  Richs  Lieben  Getrüwen,  Burger- 
meister und  Rate  der  Stat  Zürich,  Unsern  Vorfarn  am  Riebe 
getan  haben,  und  Uns  und  dem  Riebe  hinfür  zu  tun  sich  wil- 
lig erbieten,  Vnd  darumb  mit  wol  bedachtem  Mut  und  gut- 
tem  Rate  denselben  Burgermeistern  und  Rate  zu  Zürich, 
unnd  (sie)  Iren  Nachkomen  des  Rychs  Vogty  daselbs  zu  Zü- 
rich, mit  aller  Zugehörde,  also  das  je  ein  Burgermeister  und 
l{ate  derselben  Stat  Zürich  uss  Inen  einen  \'ogt  sollen  und 
mögen  nemen  dem  Sy  den  yan  daselbs  über  das  ylut  zu- 
richten lychen,  Vnd  derselb  Vogt  by  Inen  im  Rate  mit  be- 
schlossener Tür  über  schädlich  Lüte,  nach  erkantnus  des 
Merer  Teyls  der  Räten,  über  das  ylut  richten,  und  die  ge- 
melten  Burgermeister  und  Rat  zu  Zürich  solche  ^'ogty  von 
des  Heiligen  Richs  wegen  haben,  halten,  besetzen  und  ent- 
setzen, unnd  die  hinfürr  ewigklichen  nutzen  und  gebruche, 
unnd  ouch  sollchs  tun  sollen  und  mögen,  so  das  Heilig  Riebe 
on  Satz  ist,  von  dem  Riebe  und  Menigklichen  unverhindert. 


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~  204  — 

wie  Sy  dan  des  aUo,  alss  Sy  Unnss  berichten  lassen,  von 
Sechs  Unnssern  Vort'aren  am  Riche,  Römischen  Keyssern 
und  Künigen,  mit  sunderheit  begäbet,  und  Inen  nach  und 
nach  von  andern  Unssern  Vorfarn  das  confirmiert  und  be- 
stett  worden :  hem  ferner  die  Fryheit,  das  die  obgemelten 
Burgermeister  und  Rat  der  Stact  Zürich  mügen  müntzcn, 
Gold  und  Silber,  Kleine  und  Gross,  on  Menigklichs  Hinder- 
nuss,  mit  Zal  Korn  und  Zusatz,  alss  von  alter harkomen  ist: 
Item  Mer  denselben  Burgermeister,  Rat  und  Gemeiner  Stact 
Zürich  Hof  Gericht,  wie  Inen  das  von  Unsern  Vorfaren  am 
Riche  Römischen  Keysern,  und  Künigen,  gegeben  in  allen 
massen  alss  das  die  Brief  von  denselben  Unnsern  Vorfaren 
darüber  ussgangen  loysen  und  Inhalten  Verrer  und  Mer  die 
Freyheiten,  das  ein  Burgermeister  und  Rate  den  der  Stal 
Zürich  die  Lehen  by  Inen,  so  von  dem  Heiligen  Riche,  dess- 
glichen  von  dei'selben  Stat  Zürich  herruchen,  die  syen  Geist- 
lich oder  Weltlich,  lychen  mügen,  Vnd  wo  derselben  Lechen 
halben  Stöss  oder  Irrung  entstunden,  sölchs  von  einem  Bur- 
germeistei-  der  Stact  Zürich,  unnd  denn  Lehens-Mannen, 
die  darzu  bei'ufli  werden  sollen,  berechtiget  werden,  und 
sunst  nienert  andei'shwa,  Lut  den  Freyheli-Brieffen  so  Sy 
darüber  haben;  Alles  und  jedes,  wie  von  einem  zum  Andern 
oben  begi-iffen  siat,  mit  sambt  den  gedachten  BrielTen  darüber 
ussgegangen  Ire  Inhaltungen,  Meinungen  und  Begriffungen 
Gnädigklichcn  eiMiüwert,  contirmiert  und  bestet,  Ernüwen, 
contirmieien  und  bestecten  Inen  die  also  von  Römischer 
Keyserlicher  Macht,  w* üssentlichen.  in  kralTi  diss  Briefs,  was 
Wir  Inen  von  billigkeit  und  Rechts  wegen  daran  zu  ernü- 
wen, zu  conlirmicren  und  zu  bestecten  haben,  Vnnd  mey- 
nen  und  wellen,  das  die  gemeltcn  von  Zürich  und  Ir  Nach- 
komen  daby  belibcn,  und  sii^h  alles  und  jedes,  wie  obstat, 
gebruchen  und  geniessen  sollen  und  mögen,  unverhindert 
Allerinenigklichs,  doch  Unss  und  dem  Riche  an  Unnser  ober- 
keit  unvergriftilichen.  Alles  Ungefarlich.  Mit  Urkund  diss 
Brieffs,  bcsigelt  mit  IJnserm  Keyserlichen  Anhangenden  In- 
sigel,  Geben  in  Unser  und  des  Heiligen  Richs  Stact  Wormbs 


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—  ä()5  - 

den  Sechtzehenden  Tag  des  Monats  Meyg,  Nach  Ci-istj  Ge- 
burt tuntzechcnhundert,  und  im  Ein  und  zwent/igesten  Unn- 
ser  Hiebe  des  Rninischen  im  andern,  unnd  Aller  Ander  im 
Sedissten  Jar. 


G.    Keyscrs  Caroli  IV  Confirmation  uinb  die  Versatzung 
der  Reichs  Münz  in  der  statt  solot/turn  (1363). 

Wir  Karl  von  Goctes  Gnaden  ROmiscbei*  Keyser  zu  allen 
Zeiten  mebrer  des  Reicbs  und  König  zu  Böbeim  bekenen 
und  tliun  Kund  offentlicb  mit  diesem  Brieten  allen  denen  die 
in  anseilend  oder  hörend  lesen,  das  wyr  beyde  mit  briete 
und  mit  ander  Kundschaft  wol  eigentlich  unterweiset  sein, 
wie  das  dem  edlen  Vierich  von  Arburg  seeliges  gedächtnuss 
und  seiner  Ei-ben  und  Nachkomen  unseren  lieben  gethrü- 
wen,  Unnser  und  des  Reichs  Münze,  die  Wir  haben  in  un- 
ser Stact  Solothurn,  versezet  und  verpfändet  ist,  von  dem 
Reiche  mit  gonst  unser  vorvahrende  an  dem  Reiche  für  ein 
Sum  gelts,  als  ir  briefe  weisend,  die  sie  darüber  habend.  Das 
habend  wir  angeselien,  des  Edlen  Peters  von  Torberg  stcttc 
getrüwe  und  nuze  dienst,  die  Er  und  sein  vorvahrende  Uns 
und  dem  heiligen  Reiche  offt  gethan  habend,  und  noch  in 
Künffiigen  zeiten  Ihun  sollend  und  mugend,  und  auch  grose 
Kosten,  die  sie  in  demselben  unsern  dienste  getragen  ha- 
bend, und  haben  dem  eliegenanten  Peter  und  seinen  Erben 
mit  wohlbedachtem  Mute  und  mit  rechter  Wysent,  auf  die 
vorgeschribne  Münze  geben  und  uffgeschlagen  mit  KratTt 
dis  Briefes  also  vil,  das  sy  nu  für  zweyhundert  Maik  lötiges 
Silber  Basler  Gewicht  zu  einem  rechten  (pfandte)  oder  fandte 
stath  und  stehen  soll,  also  das  er  dieselben  Münze  und  alle 
ihre  zugehörunge  nüern  und  nuzen  soll,  als  lang  das  Wir 
oder  unser  Nachkomen  an  dem  Reiche  Keiscr  oder  Köngen 
dieselbe  Münze  und  was  darzu  gehört,  von  hn  oder  seinen 
iM'ben,  umb  zweyhundert  Mark  Silber  wieder  erledigend 
oder  erlösend.   Und  was  er  der  obgenente  Münze,  und  das 


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—  2()()  — 

darzu{i:elu)ret.  die  Weille  müeset,  da<  soll  im  an  den  vorge- 
nanten zweyhundert  Mark  nicht  abgehen,  noch  abgeshlagen 
werden,  wan  wir  in  dieselbe  nüere  und  nuze  durch  seinei> 
diensts  Wille  geben  haben,  und  geben  mit  Urkund  dis  Brie- 
fes versigelt  mit  Unser  Keyserlichen  Majestät  Insigel,  und 
geben  ist  zu  frankentort  uf  dem  Meyne  nach  Christus  Ge- 
burt dreyzehen  hundert  jähr,  hernach  indem  drey  und  sech- 
zigsten jähre  an  der  nechsten  Mittwoche  nach  St.  Bartholo- 
mens  Tag,  unserer  Reiche  des  Komischen  in  demachlzehen- 
den,  und  des  Keyserthumbs  in  dem  neutcn  jähre. 


FI.    Petri  von  Thor  her  g  Übergab,  der  Münz-   an  die  S(a(t 
Solotlmrn  durch  einen  Kauf  (1381), 

Ich  Peter  von  Thorberg  Uicter,  thuen  Kund  allen  den  die 
diesen  Brief  ansehend  oder  hörent  lesen,  nu  u:  hienach.  Als 
der  Allerdurchleüchtigste  Fürst  Mein  Ge  (Gn)  hei-r  seeliger 
gedenknuse  Keyser  Carulus  weiland  Römischer  Keyser  uml 
König  zu  Relieim  mir  in  etzlichen  Ziten  zu  meiner  und  mei- 
ner Erben  hande  unterschicdenlich  versezet  hette  zu  einem 
lechten  |)fande  und  für  ein  pfand  ine  gehaben  die  Münze  der 
Statt  zu  Solethurn,  als  füi*  zweyhundert  Marke  lauters  und 
lediges  Silbers,  als  der  Brief  slat  und  wyset,  den  mir  der  vor- 
genant mein  Gn.  herr  Keyser  Carulus  seeliger  gedenknuse 
darüber  gegeben  liacte :  da  vergib  ich  der  vorgenant  Peter 
von  Torberg  Ricter  otlenlich  an  diesem  Brief:  das  die  wei- 
sen Wohlbescheiden  Leute,  der  Schultheis,  der  Rat.  u:  die 
Burgern  der  vorgenanten  Statt  ze  Solethurn,  dieselben  ir 
Münze  ze  Solothuin  von  mir  band  gelidigel  und  erlöset  umbe 
als  vil  Silbei-s  und  Goldes,  daran  mich  wol  benüeget  umbe 
die  ehegenambte  zweyhundert  Mark  Silbers,  daselb  gutt  sye 
mir  in  rechter  guter  Wei-schaft  band  bezahlt,  und  güetlich 
gewent,  und  ich  bekent  han  in  meinem  scheinbaren  noth- 
wendigen  nuz,  das  ich  otifentlich  verziclien  mit  disem  Brief. 
\'ant  ouch  dieselben  von  Solethurn  mir  zügten.  und  für  mich 


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-  2ß7  - 

brachten  gute  Keyserlich  Briefe ;  die  sy  darumbe  hacten,  und 
oich  hand,  das  sy  des  Reiches  versezte  Güeter  wol  an  sich 
hdigen  und  lösen  möchten,  und  wand  ich  des  verzichtig  bin  : 
harumb  so  verzihe  ich  mich  och  wüssentlich  und  mit  vorbe- 
dachtem Muothe  für  mich  und  für  mein  Erben,  und  gib  utT 
mit  Urkunde  dis  Briefs  in  die  Hände  des  ehegenanten  des 
Schulthesen,  Raths,  und  der  Bürgerin  von  Solethurn,  zu 
ihren  und  ihr  Nachkomen  hande  unterschiedentlich,  alle 
meine  Rechtunge  und  alles  mein  Recht,  so  ich  deheineswegs 
hacte  haben  solte  oder  möchte  an  der  chegenanten  Münze 
von  Solethurn  wand  öch  ich  meinen  Keyserlichen  hepfbriet 
den  ich  umbe  dieselbe  Münze  ine  hacte,  den  vorgenanten 
Burgern  von  Solethurn  in  gegeben,  und  zhandenen  sosen 
han,  und  darumbe  so  loben  ich  der  vorgenant  Peter  von  Tor- 
berg Ricter  für  mich  und  mein  Krben  dieselben  Münze  von 
Solethurn  niemer  mer  angesprochen  noch  wider  ze  forderen 
an  geistlichen  oder  welllichen  Gerichte,  noch  unseres  Ge- 
richtes an  deheinen  Stacten,  noch  niemanden  zgfällene  noch 
Gunste  oder  helfe  darzu  gegeben  den  dieselben  Burger  von 
Solethurn  oder  ire  Nachkume,  darumbe  hienacli  anspre- 
chen, Kümen  oder  beschwehren  wolten  heimblich  oder 
(jtTentlich  mit  deheinen  sachen  by  guoten  Treuwen  one  alle 
Geferd  :  dene  als  ich  öch  etwas  forderunge  und  ansiirach 
hacte  an  die  obgenanten  den  Schulthes,  Rath  und  u  Burgern 
von  Solethurn  von  des  schlag  schazes  wegen  der  ehegenan- 
ten, ihr  Münze  als  sy  etwas  zittes  one  meinen  Gonste  und 
Willen  gemünzet,  und  pfeninge  geschlagen  hactend,  da  ver- 
ziehe ich  Peter  von  Torberg  Ritter  vorgenant  öffentlich  an 
disen  Briefe,  das  ich  hierumbe  wüssentlich  und  wohlbedacht 
mit  demselben  Burgern  von  Solethurn  lieblich  und  guetlich 
bericht  vereinbahrt,  und  verschlicht  gar  und  gänzlich,  wand 
sye  mir  öch  umbe  dieselben  mein  anspräche  gethan  band 
als  mich  wohl  benüeget,  und  darumbe  so  sprechen  und  sa- 
gen ich  für  mich  und  mein  Erben  die  ehegenanten  Burger 
von  Solethurn  und  alle  ihre  Nachkomen  nu  und  jemer  mehr 
(juit,  ledig  und  los,  frylich  mit  Urkunde  dis  Briefs,  umbe  den 


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-  208  — 

vor^cnnntcii  Schlegscliaiz,  den  sie  also  clcheines  weyes  von 
derselben  Münze  ingenoinen  haeten,  es  were  vil  oder  wenig 
und  loben  öch  t'üi*  mich  und  für  niei  Plrben  sie  noch  ihre 
Xaclikonien,  darumbe  und  von  desselben  Schleg  Schatzes 
wegen  niniei-mehr  anzesprechen,  zebekumerene,  noch  zebe- 
schwehrene,  an  geisilichen  oder  an  weltlichen  Gerichten, 
noch  üserend  Gerichtes  an  dheinen  Stätten  noch  nieman  ze- 
gefallene,  der  sie  hierumb  Kümberen  oder  beschwehren 
wolte  heimlich  oder  olTentlich  mit  deheinen  sachen,  und  ent- 
ziehe micli  darüber  mit  rechter  wüsendte  aller  der  Rechten 
und  Freyheiten  so  disen  gegenwartigen  Brief  entzichunge 
und  ufgebunge  deheines  wegen  geschwei'en  oder  vernütten 
möchten,  oder  mit  dem  man  ihre  deheines  Krafftlos  machen 
möchte,  allen  Freyheiten,  und  gefehrden,  funden,  Schirmunge 
und  uszichunge  mit  den  ich  oder  mein  iM-ben  wider  dis  ver- 
zeichunge  ufgebunge  und  wieder  diesen  gegenwärtigen  briet 
gelhun  oder  gereden  möchte  deheinem  (kheinem)  w^eg,  und 
sonderlich  des  Rechten,  das  da  sprüchet  ein  gemein  verzi- 
(dien  verwache  nit  ein  sonderbai-er  sye  dene  voi'gegangen, 
allen  pfrivilegien,  Pabsten  Köngen  und  Keysern  Rechten, 
Land  Hechtes,  Stact  Rechtes,  und  Burg  Rechtes  und  allen 
Rechten  geschribens  und  ungeschi'iebens,  das  ich  mich  alles 
für  mich  und  mein  Erben  verziehen  han,  und  entzeiche  ofient- 
lich  mit  Urkunde  dis  Briefes,  und  Urkunde  herumb  dis  alles 
stecte  zehabene,  und  hiewieder  nüze  zethuen  nu  noch  hie- 
nach ;  h:h  Peter  von  Torberg  Ricter  voi-genanl  mich  und 
mein  Krben.  den  obgenante,  dem  Schulthes,  Rath  und  Bur- 
gern von  Solethurn  und  ihi*e  Nachkomen  unverscheidenlich 
ze  Ivechten  gelten,  und  bürgen  mit  disem  Brief.  Und  sind 
diese  Dingen  gezügen  dis  erbaon  Leute  mit  namen.  Cuno 
von  Sedorf  Schulths  ze  Berne,  Heman  Saffiiton  Schulthes  ze 
Surse,  Jakob  von  Seftingen,  Jolians  von  Krähthal,  Johans 
von  Düesbach,  Niciaus  Gysenstein,  Gillgan  Spielmans,  Jo- 
hans Müleri'on,  Johans  Mater,  Johans  Düetschi  Burgern  und 
des  Raths  ze  Berne  und  ander  erbaren  Leuten  vil,  und  ze 
einei*  wai-heit,  und  CrafTt  aller  der  voi'geschribnen  Dingen, 


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-"  2m  — 

so  han  ich  Peter  von  Torberg  Kicter  vorgenant  mein  Insigel 
für  mich  und  mein  Ei-ben  otlentlicii  gehenkel  an  disen  Brief, 
der  gegeben  war  ze  Berne  an  dem  nechsten  Donstag  vor 
Sant  Verena  Tag  einer  heiligen  Mägd  in  der  jahi-zahle  da- 
man  von  Christus  geburthe  zahlet  thusung  dreihundert  eins 
und  achzig  jähr. 

J.    Charta  C/rici  Comitis  Nooi  castri  cjnajus  moneia  retvo- 
cedit  ad  teinpas  ano  122L 

Uh'icus  comes  et  Bertoldus  Dominus  novi  castri  univei-sis 
praesens  scriptum  inspecturis  etc.  scianl  qui  scii*e  voluerint, 
quod  nos  ex  communi  tilionum  nostrorum  Willehno  Deigra- 
tia  Lausannensi  I^lecto,  civibusque  Lausannensibus  decem 
annis  pi-o  centum  et  tribus  Hbi-is  Lausanensibus,  i)ignori 
inonctam  obligavimus,  quam  ab  l^piscopo  Lausancnsi  ex 
scodo,  apud  novum  castrum  cudere  habebamus,  ita  tarnen 
ut  decem  anis  expleclis  nobis  liceat  eam  redimere,  et  redi- 
mendi  similem  nosti'i  heredis  habeant  libatatem,  solutis(|ue 
centum  et  tribus  libris,  apud  Novum  castrum  habeamus  eu- 
dere  sie  ut  [)i'ius  -  Ne  autein  hoc  intirmari  voleat  etc. 

factum  anno  MCCXXI.  4°  Julij  idius. 

K.  Alberti  ejusdeni  linperatoris  E])istola  ad  Ludocicuin 
Sabauduni,  pro  tueitdis  jaribits  Episcopi  Lausaiiensis 
circa  Monetam,  ano  1298.. 

Albertus  Dei  gratia  Komanorum  Uex  süm[)er  Augustus 
spectabili  viro  Ludovico  de  Sabaudia^  tideli  suo  dilecto  gi'a- 
tiam  suam  et  onme  bonum,  intellexit  nostra  sei'enitas,  quod 
tu  de  novo  monetam,  moneta  Lausanensi  fere  consimilem, 
cudi  facias,  i)rope  terminos  Lausanensis  diocesis.  ac  eliam 
currere  in  terra  tua,  quam  tenes  in  cadun  dicxtesi  Lausanensi 
contra  antiquam  consuetudinem,  nee  noii  in  nostrum  el  im- 
[)erij,  ac  venerabilis  Lausanensis  I^Viscopi,  Principis  nostri 


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—  27()  - 

*  ecclesiie  prajudicium  etgravamen,  ea  pi*oi)ter  fideli- 
e  Cijmmitlimus  et  injunizimus  studio^e,  quatenus  ah 
modi  cesses  [)enitus  et  desistas,  doiiec  corani  inajes- 
:»^tra  edoceas  leiritimis  docuinenlis,  si  quid  tibi  juris 
tat  in  hac*  i)tirte,  lioe  nullatenus  obmiltendo  —  datuin 
eil  (\.  Idus  Aprilis  h*egni  nostri  aiio  primo. 


Xontine  iJo/ninc  Anie/i.  E.  Per  hoc  praesens  publi- 
iisirunicntuni  cunctis  appareat  evidentei*,  quodanoa 
[ate  ejusdem  Doiiiini  Millesimo,  tircentesiino  Nuna- 
j  scxto,  indictiorie  quarta  Die  vero  inensis  Martij  viee- 
lona,  Foiitilicatus  saiictissiini  in  Christo  Patris  et  l)o- 
Dstri,  Doniiiii  BeiKMJicti  divina  Providentia  Pa|)a*  decimi 
in')  secundo.  in  niei  Xo!ai*ii  publici  et  Testiuni  intVa 
)runi,ad  hoc  speciaüter  vocatornin  et  rogatoruni  pnv- 
personalita  (!on.stitutus  Reverendus  in  Christo  Paler 
ninns  Guilhehnus  de  Menthonay,  niiseratione  divina 
nensis  Episcopus,  hahito  pi'ius,  ])r«)nt  asserit,  eonsilii^ 
ura  delil)ei-atione  cum  canonicis  et  civibus  Lausanen- 
ex  una  i)arlo,  et  .\higister  Johanes  de  Quanturio  de 
lano  Monetarius  pro  cudenchi  nioneta  pra^fati  Domini 
)pi  ex  altera.  —  klem  vero  Dnus  Episc-0[)us  concessit 
Ja<;isti'()  Johani  Monetam  suani  cuden(hnn  usque  ad 
anum,  mene  incipiendo  et  continue  futurum  tantu- 
i'\  ivm  ultra  in  modum  et  tbrmam  inferius  ordinatam 
aratam.  —  hl  primo  videücet  dictus  ^kigister  Monc- 
t'acere  debet  et  cudere  scutum  quemlibet  aureum  cum 
prii'dicti  Domini  Episcoi)i  ad  Viirinti  tres  Quarate,  cum 
n  in  le.ire  auri  tini,  et  de  sexai^inla  uno  pro  Marca*'  De 
in  |)')ndere  cum  octavo  unius  quarati"  de  remedio 
3  et  de  duodecim  granis  de  remedio  inpondere;Et 
:*  dictus  ^hl,üister  Johanes  cUire  Mercatoi-ibus  sexa- 
uium  scutum  |)ro  quolibet  Marca  auri  tini,  et  accipiat 
Domiims  Kpiscoi)Us  pro  Domino  (hiodecim  solidos. 


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-  271  — 

habebunt  qe  cursuni  dicti  Scuti  fjuilibet  pro  viginti  soiidis. 
Item  pro  nominatus  Magister  facei'e  debct,  et  cudere  Gros- 
sos  ad  deccm  denarios  Legis  argenti  Regis  in  lege  et  de  octo 
solidis  et  quatuor  denariis  in  ponderc  pro  Marca  de  Troys 
et  tres  granos  plus  vel  minus  in  lege  de  Remedio  et  ad  dimi- 
dium  Denarium  Grossum  de  remedio  in  pondere  pro  Marca, 
et  recipict  dictus  Dominus  P'piscopus  pro  Domino  duos  gros- 
sos  pro  Mai'ca,  ac  etiam  tenetur  dictus  Magister  dare  Mer- 
catoribus  pro  quolibet  Marca  argenti  regis  centum  et  trede- 
cim  solidos,  et  liabebunt  cursum  dicti  Grossi  quilibet  pro 
duodecim  denariis  et  viginti  solidis  i)ro  scuto ;  item  dictus 
Monetarius  magis  fa(*ere  et  cudere  tenetur  medios  gn)ssos 
ad  sex  denarios  in  lege  argenti  Regis,  et  de  decem  solidis  et 
tribus  denariis  in  pondere  pro  Marca  de  Troys  ad  tres  gi'a- 
nos  plus  vel  minus  de  remedio  in  lege,  et  unum  denarium 
grossum  plus  vel  minus  de  remedio  in  pondere,  recipict(|ue 
Dominus  Kpiscopus  pro  Domino  unum  grossum  pro  Marca, 
et  tenetur  Magister  praedictus  dare  Mercatoribus  pro  quoli- 
bet Marca  argenti  Regis  centum  et  tredecim  solidos,  et  liabe- 
bunt  cursum  dicti  medii  grossi  quilibet  pro  sex  denariis. 
Kursus  precdictus  Monetarius  facere  tenetur  et  cudere  Dena- 
rios ad  duos  Denarios  et  sex  granos  argenti  Regis  in  lege 
et  ad  viginti  quinque  solidos  et  septem  denariis  in  pondere 
pro  Marca  de  Troys,  et  habibunt  de  remedio  in  lege  tres 
granos  magis  vel  minus  et  in  pondere  quatuordecim  magis 
vel  minus  pro  Marca,  et  recipiet  pretatus  Dnus  Kpiscopus 
pro  Dominio  sex  Denarios  pro  Marca,  debitque  pnodictus 
Monetarius  Mercatoribus  pro  quolibet  Marca  argenti  Regis 
untum  et  tredecim  solidos,  et  habebunt  cursum  quilibet  pro 
uno  denario  et  duodecim  pro  uno  solido.  Pra3terea  dictus 
Magister  tenetur  facere  et  cudere  obolos  ad  unum  denarium 
et  duo  decim  granos  argenti  Regis  in  lege  et  de  triginta  Sep- 
tem solidum  in  pondere  pro  Marca  de  Troys  ad  tres  granos 
magis  vel  minus  de  remedio  in  lege,  et  ad  octo  obolos  magis 
vel  minus  de  remedio  in  pondere  [)ro  marca,  et  recipiet  pro 
fatus  Dominus  Episco[)Us  pro  Dominio  sex  denarios  pi*o 


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quolibet  inarca,  teneturqucpi-iünoininalusmagistei*  |)i*o  rjuo- 
libet  marcaargenti  regis  dare  niercaloribus  centuin  et  trede- 
ciin  sülidos  ut  supra.  Et  est  [)actutn  et  conventum  iiiicr  pro- 
tatum  Dnuiii  F.piseopuin  et  Magistrum  Johanern  Momvta- 
riuui  i)ravlictuin,  quod  omiiia  remedia  tarn  auri,  quam  argenti 
in  pundere  et  in  lege  in  casu  quo  reperiant  (|LI  ex  agl.  moneta* 
existant  in  pisside  ai)|)Osite  per  custodem  monetee  fiet,  quod 
illa  remedia  monetarum  prcedictarum  sint  dicto  Domino 
Episcopo  quitte  et  pure,  et  teneatur  klein  Magister  illa  reme- 
dia dicto  domino  Kpiscopo  restiturre;  item  ordinatum  est, 
(|Uod  de  dictis  seutis  et  grossis  ae  dimidiis  grossis,  quod 
eustos  dicta}  monetie  ponat  in  pisside  de  quibus  übet  deceu) 
Mai'chis  unam  peciam  tam  auri  (juam  argenti  et  de  majori- 
bu-^mngis  et  de  minoi'ibus  minus  ad  valorem;  Insupei*  est 
ordinatum,  (|Uod  de  denariis  et  ol)olis  jjnedictus  custos  mo- 
netär ponat  in  pisside  pro  quibus  übet  quinque  marchis  dena- 
riorum  unum  denarium  et  de  (juinq's  marchis  obolorum 
unum  obolum  et  de  majoribusmngis,  et  deminoribusminus: 
ndbuc  ordonatum  est,  cpiod  in  dicta  pisside  sint  tros  Claves 
(juarum  prolatus  Dominus  Episcupus  habeat  unam,  dictu> 
Monetarius  aliam,  et  custos  pr<nedictus  i-eliquam ;  Pn^terea 
inter  Heveiendum  in  Christo  Patrem  et  Dnum.  Dnum  Lau- 
sanensem  l^piscopum  |)r<edictum  et  prot'atum  Magistrum 
actum,  pactum  conventum  est  et  ordinatum,  quod  facta  dicta 
moneta  per  dictum  Magistrum  custos  monetae  ant  specialis 
Nuntius  ipsius  Domini  Kpiscopi.  super  hoc  deputandus  de- 
bct  ipsam  monetam  examinare  et  probare  cjuotiescunfjue 
placuerit  dicto  Duo  l^^piscopo*.  et  si  dicta  moneta  bona  repe- 
riatur  in  lege  et  pondere,  pi'ont  su[)ra  oi-dinatumestet  decla- 
ratum  dictus  Domiims  r^pisco|)us  debet  et  tenetur  eandem 
monetam  a  pr'ot'ato  Magistro  i-ecipere,  et  si  forte  dicta  mo- 
neta non  esset  legis  et  [)onderis  ac  ordinationis  in*(odictio 
idem  Magister  tenetur  ipsam  monetam  i'eiundere  et  cudere, 
ut  sit  sul'ticiens  suis  expensis  et  missionibus.  item  debet  dic- 
tus Dnus  l^piscopus  dicto  Magistro  suis  exi)ensis  ministrare 


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—  273  — 

Domum;  Item  ordinatum  est,  quöd  custos  proedictus  i)er 
Dnum  Episcopum  conslilutus,  debei  recipere  super  jure  ma- 
gistri  pra3dicti  pro  quolibet  marca  unum  denariuni;  iiem  ad- 
liuc  ordinatum  est  quod  quando  magister  Iradit  les  Verges 
inonetöe  operariis  et  le  fsion  Monetariis  dictus  custos  mo- 
netee  sil  pra3sens  cum  diclo  Magistro  tarn  in  tradendo  quam 
in  recipiendo.  Kursus  pactum  est  et  ordinatum,  quod  quando 
moneta  erit  facta  Monetarius  tradat.  et  eam  expediat  dicto 
custodi  moneta  ad  examinandum  eam,  et  hoc  priusquam 
tradutur  preedict  Magistro  monetöe;  Insuper  ordinatum  est 
quod  Hat  una  arca"",  in  qua  sint  duee  claves.  quarum  Idem 
Magister  unam  habeat,  et  dictus  custos  aliam,  in  qua  arca 
custodiatur  argentum  et  aurum  Macatorum  et  aliorum  quo- 
rum  cunquc  est  unicuique  quod  suum  restituatur;  amplius 
ordinatum  est  quod  operarii  et  Monetarius  prcnedictus  non 
debeant  possidere,  capere  sue  petere  eorum  salarium  sue 
Mercedem  nisi  de  Moneta  pertecte  fabricata ;  Item  ultra  pro- 
missa  ordinatum  est,  quod  dictus  Magister  Jolianes  reddere 
tenetur,  dicto  Dno  E])iscopo,  Canonicis,  Ciericis,  et  Burgcn- 
sibus  Lausanie  commorantibus  pro  quolibet  Marca  sexaginta 
et  unum  scutum  et  pro  quolibet  Marca  argenti  Hegis  centum 
et  tredecim  solidos,  ita  tamen  quod  supradicti  non  |)0ssin, 
emcre  argentum;  herum  ordinatum  est,  quod  tiant  duo  libri 
papyrei,  quorum  unum  liabeat  custos  dictjB  monetee  et  dictus 
Magister  alium,  in  quibus  scribatur  tota  moneta  quam  dictus 
Magister  cudet ;  hem  vult  proetatus  Dnus  Episcopus  quod 
dictus  Magister  Johanes  et  sui  familiäres  habeant  omnia 
privilegia  et  libertates  quas  habere  debent,  et  hactenus  ha- 
buerunt  monetarii  Lausanenses  ;  proedita  vero  omnia  et  sin- 
gula,  prout  superius  suat  exj^ressa  et  narrata  i>romisit  dic- 
tus Magister  Johanes  juramento  suo  ad  sacro  sancta  Dei 
lOvangelica  praeposita  in  manu  dicti  Dni  I'lpiscopi  corpova- 
liter  et  flexis  genibus  pnestito  et  sub  expressa  obligationc 
omnium  et  singulorum  bonorum  suorum  mobiliam  et  immo- 
biliam  prnesentium  et  futurorum  quorum  cunque  profatum 


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-   274  — 

monetam  modo  formü  et  conditionibus  superius  expressis 
et  adnotatis  bene  et  legaliter  cudere  ac  omnia  et  singula  su- 
perius enarrata  et  sibi  exposita  tirmitu  attendere  coiiiplere 
et  inviolabiliter  observare  et  non  contra  facere  vel  venit-e  per 
se  vel  per  alium  aliqualiter  in  futurum;  et  ad  pra^dieta  Henda. 
complendasque  melius  et  tirmius  attendenda  dictus  Johan- 
nes de  (iuanturio  Magister  Monetarius  pluries  nominatus 
submisit  se  et  bona  sua  omnia  et  singula  Jurisdiction!  colier- 
tioni,  poleslati,  et  compulsioni  Curia»  Domini  et  adjutoris 
Camera»  a|)ostolica>  parvi  Sigilli  montis  [)essulani,  et  omniuin 
ac  singularum  aliarum  Curiarum  tam  ecclesiastarum  quam 
san^ularium,  de  quibus  omnibus  et  singulis  supradictis  Dnus 
Kpiscopus  et  Magister  Johannes  |>ru?dicti  a  me  Notario  pu- 
blico  infra  scripto  sibi  tieri  pubicum  insirumentum  una  cum 
appensione  sigillorum  dicti  Domini  Episcopi  et  Curiae  ofKcio- 
latus  Lausanensis;  acta  sunt  Lausane  in  aula  Donms  Epis- 
copulis  prfrdicti  Domini  f^piscopi  anno,  indictione,  mense, 
(Hc  et  pontiHcalu  quibus  supra,  testibus  ibidem  pra^sentibu-^ 
videlicet  Nobili  viro  Dno  Rt)dulpho  deLangino  Milite  Baillivo 
Lausanne,  Domino  Kodulpho  de  Bona  Canonico  Lausan- 
nensi,  Domino  Aspionc  de  Tamgio  —  Licentiato  in  legihus^ 
ofticialis  Curiac  Lausanensis,  Hcnrico  de  Anassiaco,  Berango 
de  Loriaco,  Domino  Francisco  ("urato  de  BelFol,  Girardo  de 
Alpibus,  Johanne  Raverat.  et  Petro  de  Petra  Clericis,  cum 
pluribus  aliis  tide  dignis  ad  promissa  vocatis  specialiler  et 
rogatis. 

Kgo  vero  Johanes  Drullerey  Clcri(*us  Meldensis  Diocesis. 
[)ublicus  authoritate  hnperiali  Notarius  Curia^jue  ofliciala- 
lus  Lausanensis  juratus  pnrdictis  omnibus  et  singulis,  dum 
sie  tierent  et  agerentur  una  cum  pr<enominatis  testibus  in- 
tersus  praesens  insirumentum  rccepi,  et  in  hanc  forinani 
redegi,  manusfjue  mea  propiia  scripli  et  signo  meaconsento 
signaii,  una  cum  ap[)ensione  sigillorum  pra»diclorum  in  tes- 
timonium  omnium  et  singularum  premissorum,  requisitu.s^ 
s[)eciali(er  et  vocatus. 


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275 


M.  De  Moneta  Anno  1418. 

Anno  Domini  millesimo  decimo  octavo,  sequitur  Monela, 
quam  cuditecit  Reverendus  in  Christo  Paler  et  Dominus  nos- 
ter  Dominus  Guillelmus  de  Chalant  miseratione  divina  Lau- 
sannensis  Episcopus  per  Magist  tum  Johanetum  de  Canturio 
magistrum  monetarum  prelibati  Domini  nunc  Lausane  com- 
morantem,  et  que  monete  eidem  Magistro  cudite  expedivit, 
prout  dec6t  Hugoninus  de  Malbatofonte  Domicellus,  custos 
ex  parte  prelibati  Domini  dictarum  monetaruu),  l^t 
Primo   expedivit    idem    Hugoninus 

custos  eidem  Magistro  die  10'"" 

mensis  Decembris  anno  quo  su- 

pra  in  sextis  18  marcas  ad  10  so- 

lidos  et  3  Denarios  in  pondere  et 

posuit  in  Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  die  21"  predicti  mensis  in  dictis 

sextis  libravit  eidem  magistro  29 

marcas  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondere  et  posuit  Pissidc     .     .       6  dictos  sextos. 
Item  die  22""*  predicti  mensis  in  dictis 

sextis  20  marcas  ad  10  solidos  et 

2  Denarios  in  pondere,  et  posuit  in 

Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  die  23"  dieti  mensis  in  dictis  sex- 
tis 25  marcas  ad  10  solidos,  et  2 

Denarios  in  pondere,  et  posuit  in 

Pisside G  dictos  sextos. 

Idem  die  24'""  dieti  mensis  in  dictis 

sextis  18  marcas  ad  10  solidos  et 

2  Denarios  in  pondere  et  posuit  in 

Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  cadem  die  in  sero  de  dictis  sex- 
tis 10  marcas  et  5  Oncias  ad  10  so- 
lidos et  2  Denarios  in  pondere  et 

posuit  in  Pisside 2  dictos  sextos. 


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-  27G 


Ilem  die  G'  tncnsis  Januarii  anno  quo 
supra  in  diclis  sexlis  25  marcas  et 
2  üncias  ad  10  solides  et  2  Dena- 
i-ios  in  |)ondere  et  posuit  in  Pis- 
side     

Item  die  7"  predicti  mensis  Januai-ii 
in  diclis  sextis  6  marcas  et  2  on- 
cias  ad  10  solides  et  2  Denarios  in 
pondere,  et  posuit  in  Pisside  . 

Item  die  nona  dicii  mensis  in  dictis 
sextis  6  marcas  et  5  Oncias  ad  10 
solides  et  idcm  de  pondere  et  po- 
suit in  Pisside 

Item  die  10'  pradicti  mensis  Januarii 
in  dictis  sextis  18  marcas  et  2  On- 
cias ad  10  solides  et  2  denarios  in 
pondere,  et  posuit  in  Pisside    . 

Item  die  17""'  [ii-edicti  mensis  Janua- 
rii in  dictis  sextis  5G  marc^as  et  \\ 
Oncias  ad  10  Solidos  et  1  Dena- 
rium  in  pondere  et  posuit  in  Pis- 
side     

233  iriaicas  et  2  oncias. 

Item  die  24'""  mensis  Januarii  ano 
qua  supra  in  dictis  sextis  ad  10 
Solidos  et  2  Denarios  in  pondere 
2  marcas  et  posuit  in  Pisside  . 

Item  eadem  die  in  dictis  sextis  ad  10 
solides  et  2  Denarios  in  pondere 
78  marcas  et  2  oncias  et  posuit  in 
])issidc 

Item  die  28"  pi*<iedicti  mensis  Janua- 
rii indictis  sextis  ad  10  s<>lidos  et 
2  Denarios  in  [»ondere  50  marcas 
et  3  Oncias  et  posuit  in  Pisside     . 


6  dictos  sextos. 


1  dicterum  sexterum 


1  dicterum  sexterum 


4  dictos  sextos. 


11  dictos  sextos. 


1  dicterum  sextere. 


15  dictos  sextos. 


10  dictos  sex  tos. 


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—  277  — 


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:^7S  — 


e  34  inarcas  et  posuil  in 

18"  predicii  rnensis  in  Sextis 
-jolidos  el  2  Deiiarios  in  pon- 
S  inarcas  et  1  Onciani  el  po 

Pisside 

21""'  predicii  niensis  in  sex- 
10  solidos  el  2  Denarios  in 
e  ()2  niarcas  et  3  Oncias  el 

in  Pisside 

23**  predicii  mensis  in  diclis 
ad  10  solidos  el  1  Denariuni 
ideie  25  niarcas  et  3  Oncias 

iil  in  Pisside 

niarcas  4  oncias  el  dimidiam. 
25"  niensis  Februarii  pie- 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Da- 
in  pondere  40  inai-cas  1  On- 
t  posuit  in  Pisside  . 
ultima  mensis  pendicti  in 
ad  10  solidos  el  2  Denarios 
rlere  31)  inarcas  et  4  Oncias 

lil  in  Pisside 

lertia  mensis  Martii  anno 

ipra  in  sextis  ad  10  solidos 

inarios  in  pondei^e  106  mar- 

3  Oncias  et  posuit  in  Pis- 

uarta  niensis  Martii  predic- 
lictis  sextis  ad  10  solidos  et 
irios  in  pondere  30  marcas 

üt  in  Pissidc 

septima  predicti  mensis  in 
;extis  ad  10  solidos  et  2  De- 
in pondere  44  marcas  et 
in  Pi^side 


7  diclos  sexlos 


IG  diclos  sexlos 


12  diclos  sexlos. 


5  diclos  sextos 


8  dictos  sextos. 


8  dictos  sextos 


21  dictos  sextos. 


6  dictos  sextus. 


0  dictos  sextos 


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—  279  — 

Item  die  oclavo  predicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondere  104  marcas  et  0  On- 


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—  2>U>  — 

Item  flie  24"  predicii  meiii^is  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dere  110  inarcas  et  [>osuit  in  Pis- 
side     * 22  dictos  sextos. 

12^)3  marcas  et  2  oncies. 

Item  eadem  die  24"  mensis  Martii  ano 
quo  supra  in  sextis  ad  10  solidos 
et  2  Denarios  in  }^K>ndere  40  mar- 
<:as  et  [xjsuit  in  Pisside.      .      .      .     S  dictos  sextos. 

Item  die  28"  predicli  mensis  in  sexlis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dere  42  marcas  ei  posuit  in  Pis- 
side     8  dictos  sextos. 

Item  die  29^  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dere  Ol)  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     20  dictos  sextos. 

Item  die  penultima  dicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondere  02  inarcas  et  dimtdiam 
et  posuit  in  Pisside 12  dictos  sextos. 

Item  cadem  die  in  dictis  sextis  ad 
10  Solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dere 32  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     6  dictos  sextos. 

Item  prima  die  mensis  Aprilis  in  dic- 
tis sextis  ad  10  solidos  et  2  Dena- 
rios in  pondere  150  marcas  et  po- 
suit in  Pisside 30  dictos  sextos. 

Item  die  quarta  predicti  mensis  in 
dictis  sextis  ad  10  solidos  et  2  De- 
narios in  pondere  120  marcas  et 
posuit  in  Pisside 24  dictos  sextos. 

Item  die  sexta  predicti  mensis  in  dic- 
tis sextis  ad  10  solidos  et  2  Dena- 
rios in  pondere  100  marcas  et  po- 
suit in  Pisside 20  dictos  sextos. 


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—  281  — 
Iteni  die  oclava  predicti  mensis  Apri- 


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-  282 


12  (lictos  sextos. 


Hein  die  secunda  mensis  Junii  anno 

que  supra  in  sextis  ad  10  Solidos 

et  2  Denarios  in  pondere  129  niai- 

cas  et  dimidiain  et  posuit  in  l^is- 

side 2()  dictos  sextus. 

Item  die  deciina  piedicti  mensis  in 

sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondere  (52  marcas,  et  posuit  in 

Pisside 

Item  die  10"  niensis  piedicti  in  sextis 

ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dere 85  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     17  dictos  sextos. 

Item  die  24"  predicti  mensis  Junii  in 

sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondere  93  marcas  et  5  oncias 

et  posuit  in  Pisside 

1)32  et  G  Oncias. 


18  dictos  sextos. 


N.  Attestado et  Confirmaiio  Juiis  Cudendi Moneiam  aureum 
per  Ludovicum  Ducein  Sabaudia*  ejusdeimjue, 

Liber  Cursus  ('oncessiis  per  omnes  sibi  subditas  Procüi- 
cias  Tempore  Georgii  de  Saludis  Episcopi  Lausanensis 
ano  lio2, 

Ludovicus  Dux  Sabaudiiie  Chableysii  et  Augusta?  S.  R.  J. 
Princeps  Vicariusque  perpemus  Marchio  in  Italia  Princeps 
Pedemontium  Gehenensis  Boyiaci  (^omes,  Baro  V^audi,  P'ous- 
siniaci  et  Buyesii  (viellei(*lit  Bugesii)  Nince  et  versallarum 
dominus,  universis  serie  presentium  facimus  manifestum, 
((uod  licet  de  anno  piesenti  nostris  mandaverimus  litteris, 
voce  privconis  et  publice  intimari  ne  (|uis  subditorum  nos- 
trorum  mediatorum  vel  imediatorum  aliquas  monetas  auri, 
(|Uce  cuderentur  vel  a  sex  mensibus  ante  ejusmodi  execu- 
tionem  litterarum  euditoe  t\)rent,  exceplis  duntaxat  monetis 


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-  283  - 

serenissimorum  Regis  Franconum  üni  Dalphini  ejus  piirno- 
^eniti  aut  nostris  scualiis  in  terriloriis  nostrisCursum  habere 
solitum  nulli  modo  cursales  et  exponenda3  reciperentur,  et 
alias  prout  in  dictis  lilteris  plenuis  continetur.  Eum  oder  cum- 
r|ue  a  nonnullis  hfesitatum  tbret  an  monetcB  auri  sub  cugno 
EcclesicB  Cathedralis  B^'*^  Marioe  Lausanensis  et  R^'  in  Cliristo 
Fatfis  Consanguinei  nostri  Carissimi  üni  Georgii  de  Salutiis 
<lictöß  Ecclesic©  Lausanensis  Kpiscopi  et  Coinitis  cuditee  et 
tabri(!atfB  oberent  habere  cursum  et  admitti,  liinc  est  quod  de 
juribus,  titulis,  i)ra>nogativis,  hbertatibus,  et  induhis  pröofa- 
toruin  Eclesi^e  et  Episcopi  ad  plenum  irtfonnati,  quibus  nulla 
modo  derogare,  aut  dei-ogatum  fuissc  infendimus  ac  volu- 
nms,  matura  deliberalione  praehabita  attcstamus  nostraein- 
tentiones  non  fuisse,  aut  esse,  ut  monetarum  auri  prsedic- 
\oviv  Eclesijr  et  Episcopi  quovis  niodo  impediretur  aut  impe- 
diatur  cursus.  qum  imo  liarum,  per  tenorem  declaramus  et 
volumus,  ut  in  tota  diiione  nostra  Citra  et  ultra  montana  pro 
suis  veris  liga  et  valore  currant,  exponantur  et  admcttantur. 
Mandantes  propterca  Consiliariis  nobiscum  Chamberiaci 
ultra  montes  residentibus,  vice  domnoqueGebennarUm,  Bal- 
livis  insupei*  et  Procuratoribus  Sabaudiix;  Gebennensis  ce 
Waudi,  ncc  non  singulis  et  universis  et  Generalibus  magis- 
tris  Custodibus  Tesaurariis  ac  caUeris  monetär:  nostrarum 
officiariis  tiidelibus  et  subditis  nostris  mediatis  et  imediatis, 
ipsocumque  ofliciariorum  loco  tenentibus  et  cuilibet  corum- 
dem,  quatenus  ejusmodi  declaratione  et  litteris  pnrdictis 
l^clesia;  et  Episcopo,  Episcopisque  Lausannensibus  eorum 
successoribus  protinus  observent,  teneant,  attendant  et  de 
puncto  ad  purutum  exequeniur.  Nihil  de  Contigentibus  in 
cisdem  obmittendo  litteris  primodictis  non  obstantihus,  quo- 
nicum  illis  quoad  hivc  motu  proprio  et  ex  nostra  certa  scien- 
tia  et  s[)ecialiter  ac  expresse  derogamus,  et  derogatum  esse 
volumus  per  presentes.  Datum  Seisselli  die  vicesima  sexta 
mensis  Junii  ano  Dni  millesimo  quatercentesimo  quinquage- 
simo  secundo.  Lois,  per  Dnu  pr«i»sentibus  Dnis  Jacobo  de 
Turre  cancellario,  magistro  le  Franc  Pra'posito  Lausanensi 


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—  284  — 

inagistro  rer|ueslarii  Antonio  Pioclieti  Cantorc  Gebcnnensi. 
francisco  de  Thomatis  pravsidente  Gebennensi,  Siephano 
Stallier  ([lallier  oder  Italüer),  Mermetto  de  Juria  advocato 
liscnli,  Guilleltno  de  Viriaco  Magistro  Hospilii,  Umberto  Fa- 
bri  Tesaurario  Sabaudini  etc.  etc. 

().  Patente  de  Monnoyeur  de  lEoechc  de  Lausanne  pour 
Henry  Fliette  donee  par  Heymo  de  Montfaiicoii  Eveque 
et  cornfe  de  Lausane  Prince  du  6Y.  Empire  1496. 

Ayino  de  Monte  falcone  niiseratione  divina  Epu.sLausan  : 
et  Coines  S :  R:  1 :  P :  universis  serie  presentiu  fieri  voiumus 
manifestum,  quod  nos  attendentes  ad  scusum,  legalitatem, 
probitalem,  artis  inonetariee  experientiam  ac  alius  laudabiles 
virtutes,  quibus  dilecti  nostri  henrici  Filiet  personam  Hdeli 
relatione  novimus  insignitam  ex  nostra  certa  scientia  impe- 
riali,  Cjua  in  hac  parte  fungimur  autoritate,  eumdem  Henri- 
cum  licet  absentum,  secretario  nosiro  subsignato  pro  eo  sti- 
pulante  et  recipiente,  fucimus  creamus,  et  constituimus  per 
presentes  monetarium  et  operarium  quarum  cunque  mone- 
tarum  tarn  nostrarum,  quam  aliarum  ubilibet  in  sacro  ro- 
mano  impeiio  ludendarum,  videlicet  quandiu  bene  feccrie 
(tuerie)  et  vilju  potietur  humana.  Ipsum  propterea  henricum 
fiurum  nostrarum  concessione  litterarum  dedictomonetario 
oflicio  investientes,  alionumque  ipsius  sacri  R(3mani  imperii 
et  noslrorum  monetarioru  et  operarioned  nomine  prajem- 
nientiis,  praMOgativis,  imunitalibus,  privilegiis,  exemptioni- 
l)us,  francbisiis,  libertalibus  et  comoditatibus  omnibus  de 
cöetero  poüatur.  Dantes  et  autoritate  qua  supra  concedentes 
lacultatem  monetas  quasconque  tam  auri,  quam  argenti  ubi- 
libet in  sacro  Romano  Impeiio  publice  et  libere  cudendiet 
et'Hgaendi  ac  eftigies  sculpendi  omnia  que  et  singula  in  pree- 
missis  et  circa  faciendi  et  exercendi,  quee  ad  dictum  Mone- 
larialus  aut  operaria3  ol'Hcie  necessaria  fuerint  et  opportuna. 
Ipse  enim  henricus  antequa  ad  ejusinodi  ofticia  admittatur 
de  codem  officio  bene  probe  et  tideliter  exercendo  Jura  im- 


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—  285  — 

perialia  et  noslra  pcrquirendo  diligenter  et  servando.  Quas- 
CJMique  inonetas  tam  auri  quam  arj^enti  per  cum  endendas 
lepilitcr  et  sine  tVaude  cudendo  de  illis  que  magistro  parti- 
culai'i  p  mos  quem  dicias  monetas  cudere  contingeril  coinp- 
lum  et  legitimam  raüonem  reddendo  cum  reli(|Uorum  rcsti- 
tutione  plenaiia.  Statuta  quoque  et  Conslitutiones  diciai-um 
monetarum  ad  unguem  sei-vando  omnes  quocjuc  monetas 
quas  minus  justas  vel  bonas  palpaverit  Magistris  el  custodi- 
hus  dictarum  monetaiaim  nevelando,  et  generaliter  omnia 
et  singula  alia  ejusmodi  ofticio  iucumbentia  exerccndo  debi- 
tum  et  assuctum  in  manibus  Vicarii  nostri  generalis  Lau- 
sanensis  cui  ejusmodi  Juramenti  receptioncm  comiltimus 
|)roestare  tcnebitur  Juramentum.  Quo  pncsito  mandanms 
magistris  genei-alibus,  particularibus  et  ordinariis,  laliatori- 
bus,  |)r(f  positis  cust  )dibus  monetariis  et  operariis  ipsaruni 
monetarum  nostrarum  presentibus  et  futuri.s  et  cuiübel  co- 
i'um  (piantum  ad  cum  spectant  etsuosubcrit  otticio,  eceteris 
vero  nobis  non  subditis  attente  royamus  quantenus  ipsum 
lienricum  ad  ejusmodi  ofricium  gratiose  ad  inittant  ac  illud 
per  en  faciant  et  pormittant  tideliter  exerceri,  ipsique  Ma- 
gistri  particularis  et  ordinarii  debitam  operagie  |)ortionenr 
eidem  henrico  tradant  et  distribuaut,  et  alias  ipsum  ejusmodi 
ofticio  illius(|ue  franchisiis  |)riX3eminentiis  liberlatibus  et  imu- 
nitaiibus  universis  plene  frui  faciant  (faciare  vielleicht  f)  et 
gaudere,  has  piseta  sui  formam  et  tenorem  eidem  henrico 
observent  et  in  nullo  contravenient  ac  per  (|Uorum  enter  eril 
faciant  inconcussus  observarii,  quas  in  testimoniu  pr(i?mis- 
sorum  duximus  concedendas  Datas  Thaurini  die  20  mensis 
Maij  ano  i)ni  149(). 

Per  praitatum  Udss  mum  Dnu  (jRUEt  Secict. 

ICpiscopi  et  principem 
(LS.) 


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—  286  - 

P.  Pricilegium  Othonis  Primi  imp,  Abbati  Craloni  conces- 
suni  celebrandi  nundinas  in  Rorschach,  et  ibidem  monetam 
perculiendi  Ana  Christi  947. 

In  nomine  sanctae  et  indviiie  (indivisae)  Trinitatis.  Otto 
divina  favcnte  clentia  (dementia)  Rex.  Quicquid  enim  ulilitati 
Servanum  Die  conferimus,  inde  nos  preemiis  ä  Deo  remune- 
rari  speramus  cl  ei'edimus.  Froinde  universi  Hdeles  nostri 
novei-int,  quod  venerabilis  abba  Monasterij  Sancti  Galli  nn- 
mine  Gralot  per  interventuin  Hdelis  nostri  Herimani  Ducis 
Suevanum  serenitati  nostni^  suggessit.  quendam  locum  no- 
mine Rorchacha  ad  jus  ipsius  Ca3nobij  perlinentem,  merca- 
iLim  ibi  liaberi  ad  Jtaliam  pro  ticiseenlibus,  vel  Romampei* 
gentibus  esse  comodum,  et  utilitali  tVatrum  sub  ejus  regi- 
mire  Deo  militantium  nihilominus  esse  necessai-ium,  et  hoc 
faciendi  apeud  sercnitatem  nostrum  licentiam  postulavit.  Nos 
vero  affabilitis  nostriv  aures  petitioni  illius  accomodantes 
utrorumque,  Monachorum  videliut,  et  hinc  inde  ibi  itimnan- 
lium  neussitati  cc^nsulentes,  ob  spem  divinic  i-emunerationis 
et  cicleste  prannium,  suggcssioni  ejus  anuitnus,  et  merca- 
tum  ihr  habere,  et  per  cussuram  moneta*  ibi  facere  permitti- 
mus,  et  (|ua3cunque  de  ipso  niercato  in  vestigahbus  et  per 
cussura  nomismatis,  vel  in  quilms-libet  debitis  exigenda  sunt, 
ad  jus  Abbatis  et  fratruin  proiBterno  recrompensationis  mer- 
cedc  nobis  i)ro  futura  pertineant.  Kt  ut  \\ivq,  nostra  regalis 
concessio  nulla  oblivione  unquam  oblierari  ant  ullius  ssecu- 
laris  persona»  potentia  valeat  irrum|)i,  prav^eptum  hoc  inde 
conscribi  jussimus,  et  manu  piopria  illud  roborantes,  anuli 
nostri  impi*essione  sigillari  mandavimus. 

Locus  Sigilli  Coesarei  ap|>ressi. 

Signum  Domni  Ottoiiis  Serenissimi  regis. 

Brun  Cancellarius  ad  vicem 
tridei-rici  archi  capellani  recognovi. 

Datum  II  id.  Jun  :  Ano  Incarnationis  Domini  DCCCCXLVll 
Indictione  IUI.  Ano  undecimo  regni  Domini  Ottonis  Serenis- 
simi Regis. 


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—  ^87  — 

Actum  in  Magdeburg  palatio  regio  in  Dei  nomine  feliciter 
Amen. 

Q.  Kayser  Karl  der  IV  bestäUiget  Abbi  Hermann  zu  Sant 
Gallen  alle  desß  Gottskauss  Freyhaiten,  sonderdlich  aber 
das  privdegiuni  Statainnian  Vnd  Rath  zu  Sannt  Gallen. 
Veyll,  Appenzell,  u,  Miintzmaister,  Brott-  Win-  Korn- 
fleisclischetzer  zu  setzen  u,  den  Raist,  alle  Gewicht,  Korn- 
Salz-  Weinmäss,  den  Elstab  zu  bestellen,  u,  cassirt  auch 
alle  privilegia,  die  zum ^  nach  Theyl  dess  Gottshauss  er- 
langt seindt,  oder  werden.  Anno  1353, 

Wir  Karl  von  Gotes  Gnaden  Römischer  Keyser,  zu  allen 
Zeilen  Merer  dess  Reichs,  und  Künig  zu  Beheim.  Bekenen 
und  tun  kunt  offenlich  mit  disem  Brieue,  allen  den  die  ge- 
sehent  oder  horent  lesen.  Das  wir  durch  gantze  stete  truwe, 
die  wir  zu  allen  Zeiten  an  dem  Erwiidigen  und  geistlichen 
Herman  Apte  zu  Sant  Gallen,  unserm  und  dess  Reichs 
t'üisten,  und  lieben andechtigen  erfunden  liaben,  ym  und  sei- 
nem Gotzhauss,  und  seinen  naclikomen  mit  wolbedachtem 
mute,  recfiten  wissen,  Vnd  Kcyserlicher  meclite  Volkomen- 
heit  haben  wir  die  sunderliche  gnade  getan  und  tun  yn  ouch 
mit  CratTt  ditz  Brieues,  das  er  und  sein  naclikomen  ewigc- 
lich  bey  allen  seinen  und  dess  Gotzhauss  gütern,  fieyhciten 
und  rechten  beleiben  sullen,  und  besunder  dass  er  und  sein 
naclikomen,  Stat  Aman,  Rat  zu  Sant  Gallen  Müntzmeislei-, 
Zoll,  Brotschower,  Winschatzer,  Kornschatzei*,  den  Raist, 
und  alle  Gewicht,  das  Kornmess,  das  Salzmess  und  das 
Wynmess,  und  den  Klestab,  haben  nyessen,  besetzen  und 
entsetzen  und  ouch  rechtuertigen  sullen,  als  von  alter  recht 
und  gewonlich  gewesen  ist,  deselbist  in  der  Stat  zu  Sant 
Gallen,  und  ouch  zu  Wil  in  der  Stat,  es  sey  von  seinen  Rech- 
ten, oder  Gerichten,  von  T'wingen,  oder  Bennen,  von  Zin- 
sen, von  Sturen,  von  Krb,  von  Krbschaft,  von  emPfahen, 
von  erschetzen,  von  wellen,  von  gelessen,  und  von  dess 
G:>tzhus  Lüten  und  gütern  zu  Sant  Gallen,  zu  Wil,  zu  Ap- 


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-  ^88  - 

pen/cll,  zu  HuiUwille,  zu  Vrnäsclicn,  zu  Tuffen,  zu  Trogen, 
in  dem  Rvntal,  in  dem  Sundersampt,  oder  wo  sie  gesessen 
seyn  anderswo,  Ks  sey  Vffdem  Lande,  oder  in  unsern  und 
dess  Reichs  Stellen,  oder  in  anderer  füi'Sten  und  Herren 
Sielten,  wo  die  ligen,  und  gelegen  sein,  an  maniclichs  hin- 
dernusse.  Oucfi  von  sunderlicher  Keyserlicfren  miltikkeit, 
so  megen  und  wollen  wir,  wer  das  wir,  oder  unsere  Vor- 
farn an  dem  Riche  Römische  Keyser  oder  Künige,  unsern 
und  dess  Reichs  Stellen,  oder  anderer  fürslen  und  Herren 
Stellen  keynerley  fryheilen  und  gnade  gegeben  hetten,  oder 
wir  oder  unser  naclikomen  an  dem  Riche  sich  vergessen, 
das  wir  yn  die  noch  geben  wurden,  die  da  weren  schedlicli 
dem  vorgenanten  Aple  und  seinem  Gotzhuss,  an  lülen  oder 
an  gut,  oder  an  keynen  seynen  rechten,  wie  man  das  erzelen 
kan.  an  alles  gouerde,  als  sie  das  von  alter  liant  herbrachl 
uff  dise  tzit. 

\'nd  wo  das  geschehe,  oder  geschehen  were  wider  (hese 
obgenanten  friheiten  und  gnade,  die  in  diesem  Brieue  seyn. 
So  nemen  und  tun  wir  sie  ab  mit  i*echler  wissen,  und  Kei- 
serlicher  mechle  volkomenheit,  Vnd  entscheyden,  lulern,  de- 
ren und  Sprechen,  das  sie  mileynander  und  besunder  alle 
unkrefitig  unrl  uniugelich  sein  sullen,  Vnd  tun  si  ab,  Vnnd 
vernichten  sie  auch  gentzlich  Vnnd  gar  an  allen  yren  begrif- 
fungen, n)eynungen,  arlikeln  und  Punkten,  wiesiedarkomen 
seyn  an  alles  geuerde.  Vnd  ob  yemant,  wer  der  were,  der 
also  widei*  diese  obgenant  unser  Friheit  Vnd  gnade  freue- 
lichen  tele,  der  oder  die  sullen  in  unser  und  des  heiligen  Rö- 
mischen Reichs  swere  ungnade,  und  dorzu  cynen  rechten 
ofene  hundert  Pfunt  löliges  goldes,  als  otfte  der  da  wider  tut, 
verfallen  sein,  die  lialb  in  unser  und  des  Reichs  Camer,  und 
das  andere  hnlbteyl  dem  obgenanten  Apte,  sinen  nachkomen, 
und  dem  (iotzhuss,  die  also  überfaren  wurden,  gentzlich  und 
an  alles  mynnernusse  sullen  geuallen. 

Mit  urkund  dilz  l^rieues  versigcll  mit  unserer  Keyserlichen 
Mayesial  Insigel  dar  geben  ist  zu  Präge  nach  Chrisis  ge- 
burte,  drevlzenhundert  Jai*,  dornach  in  dem  diev  und  fünff- 


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-  21M)  — 

richten  oder  Rechten,  von  Twingen,  von  Bannen,  von  Zin- 
sen, von  Sturen,  von  Erb,  von  Erbschaft,  von  emPfahen,  von 
erschetzen,  von  Vellen.  von  gelassen,  und  von  des  Gotzhuss 
lüten  und  gütern  zu  Sant  Gallen,  zu  Wil,  zu  Appenzell,  zu 
Huntwille,  zu  Urnäschen,  zu  Tuffen,  zu  Trogen,  in  dem  Rin- 
tal,  in  dem  sunder  Amt,  oder  wo  sie  anderswo  gesessen 
sein,  es  sey  uflF  dem  lande,  oder  in  unsern  und  des  Reichs 
Steten,  oder  in  anderer  fursten  und  Herren  Stetten,  wo  die 
ligen,  und  gelegen  sein,  an  meniglichs  Hindernusse.  Vnd 
von  sunderlicher  Keiserlicher  mildikeit,  so  wollen  und  mei- 
nen wir,  wer  das  w  ir,  oder  unsere  Vorfarn  an  dem  Riclie 
Römische  Keiser  oder  KQnige,  unsern  und  dess  Richs'stet- 
ten,  oder  anderer  fursten  und  Herren  Stetten  keynerley  fri- 
heit  und  gnade  gegeben  heten,  oder  wir  oder  unsere  nach- 
komen  an  dem  Reiclie  sich  vergessen,  das  wir  yn  die  nocli 
geben  wurden,  die  da  weren  schedlich  dem  vorigen  Apte 
und  seinem  Gotzhuss  an  lüten  oder  an  gut,  oder  an  keinen 
seiner  rechten,  wie  man  das  erzelen  kann  an  alles  geuerde, 
als  sie  flas  von  alter  Hant  herbracht  ufT  dise  Zeit,  und  wo 
das  geschehe,  oder  geschehen  wäre  wider  dise  obgenante 
unsere  friheit  und  gnade,  die  in  diesem  Brief  sein,  so  nemen 
u.  tun  wir  sie  ab  mit  rechter  wissen,  und  Keiserlicher  mechte 
Vollkomenheil  und  entscheiden,  lutern,  deren  und  strechen, 
der  sie  mit  einander  und  besunder  alle  unkrefftig  und  untu- 
gelich  sein  sullcn,  und  tun  sie  auch  ab,  unrl  vernichten  sie 
gentzlich  und  gar  an  allen  iren  Begriffungen,  meynungen 
und  Puncten,  wie  sie  darkoinen  sein  an  aller  geuerde,  Vnd 
ob  ycmant,  wer  der  were  der  also  wider  dise  obgen.  unser 
freiheit  und  (inad  freuelich  tete,  der  und  die  sullen  in  unser 
und  des  Reichs  schwer  ungenad,  Vnd  dorzu  einer  rechten 
Pcne  hundert  Pfunt  lotiges  goldes  verfallen  sein,  die  halb 
in  unser  und  des  Reichs  Camer  und  das  anderhalbteil  dem 
obgenanten  A[)te,  seine  Nachkomen,  und  seinem  Gotzhus, 
die  nllso  libertären  würden,  an  alles  mynnerusse  sullen 
geuallen.  Mit  urkunt  ditz  Brieues  versigelt  mit  unserer üei- 
serlichen  Mayestat  Insigel.    Der  geben  ist  zu  Prag,  nach 


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—  291  — 

Christo  gebuit,  drytzenhundert  Jar,  darnach  in  dem  siben- 
tzigisten  Jare  C  (An  1730  urba:  NV.  PP  <&  C)  an  Sant  Mi- 
chels Tag,  Unserer  Reiche,  in  dem  fünf  und  zvvenzigsten 
und  dess  Keisertums  in  dem  sechzehenden  Jaren. 

Per  Dominum  Imperatorem 
Conradus  de  Sysenheim. 
Reg.  Vvilhelmus  Kortellangen. 

Locus  sigilli  Imperatorii  pendenlis. 

S.  Freyheü  und  Confirmation  von  Kayser  Friderichen  dem 
III  Abu  Vlrichen  gegeben,  von  wegen  des  Markts  und 
Zolls,  auch  Gredhaus,  Tafern,  Umbgelt,  Gewicht,  Mass, 
Elestab  und  Mess,  Broth,  Flaisch,  wein,  und  anders  au  ff 
berichten,  zu  schetzen,  mindern  oder  meren  u.  zu  Bor- 
schach.  Ano  1485, 

Wir  Friderich  (H.  n.  III  elecl  an  1440,  coronalus  1452,  obiit 
1403)  von  Gottes  gnaden  Römischer  Kayser,  zu  allen  Zeiten 
Merer  des  Reichs,  zu  Hungern,  Dalmacien,  Croacien  etc., 
Kunig,  Hertzog  zu  oesterreich,  zu  Steyr,  zu  Kernden  und  zu 
Krain,  herr  ^uf  der  W\ nndischen  March  und  zu  Portenaw, 
Graue  zu  Habsburg,  zu  Tyrol  zu  Ptirrt  und  zu  Kyburg,  Mar- 
graue  zu  Turgaw  und  landgraue  im  Elsass.  Bekenne  öffent- 
lich mit  disem  Brief  und  thun  kund  allermenigklich.  Das 
unns  der  Ervvirdig  unser  und  des  Beichfügt,  und  lieber  an- 
dechtiger  Virich  Abbt  des  Gotzhawses  zu  Sannt  Gallen  hat 
fürbringen  lassen,  wie  in  dem  Markt  zu  Rorschach,  von  alter- 
her  Markt  und  Zoll  gewesen.  Auch  dasselb  Gotzhaws  da- 
selbst je  Müntz  und  slag  gehabt,  und  noch  haben,  und  derzü 
merlich  nyderlag  daselbst  auft'  vvasser  und  land  weren.  Vnd 
Vnns  darauf  diemütigklich  angeruffen  und  gobetten,  das  wir 
ime  und  seinen  nachkommen  dieselben  Marckt  und  Zoll, 
auch  die  Muntz  und  slag,  wie  von  alter  herkumen  ist  zuer- 
newen,  Contirmiren  und  zu  bestetten.  Vnd  derzu  in  dem 
gemelten  Mark  und  an  dem  usfar  daselbst  ein  gemein  Gred- 
haws  mit  hampt  einer  Tafern,  und  allen  andern  notdürffii- 


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_  2[)2  

y^en  Dingen  und  zugeliöiungen  aufzurichten, machen,  liabeu. 
halten,  besetzen  und  zu  entsetzen»  zu  vergönnen  und  zu  er- 
hiuhen  pnedigklich  geruchten. 

Das  haben  wir  angesehen  solich  seindieniütigflei.ssig  bete 
auch  (He  annemen  getreuen  und  nutzlichen  Dinst,  so  sein 
Voi'dere  Abbt  zu  Sannt  Gallen  weilent  \'nnsern  A'orfai-e. 
V^nns  und  dem  heiligen  Reich  getan  haben,  und  Er  hiefur 
in  künftig  wol  tun  mag  und  sol. 

Und  dei'umb  mit  wolbedachten  muote,  guoten  Kate  und 
rechter  wisen  demselben  Abt  \'ülrichen  und  seinen  nach- 
komen  dieselben  Marckt  und  Zoll  zu  Rorschach  Ernewi 
ConHrmirt,  Bestett,  Vnd  dei-zu  in  dem  gemelten  Markt  und 
an  dem  \'nfar  daselbst  ein  gemein  Gredhawse,  mit  sanipi 
einer  Tafern  und  allen  andern  notdürlTtigen  Dingen  und  Zu- 
gehorungcn  aufzurichten,  haben  und  zurhalten,  gedigclich 
gegOnnet  und  erlaubt,  lOrnew  en,  Contirmiren,  Bestetten,  Gön- 
nen und  erlauben  hie  auch  von  Römischer  Keyserlicher 
macht  Vollkummenheit  wissentlich  und  ('rafft  dis  Briefs. 

Also  das  sy  nu  hiefür  sölichen  vorgemelten  Marckt  haben, 
aufrichten  und  halten  Vnd  derselb  Markt,  auch  alle  und  jeg- 
lich  person,  so  den  mit  jrem  gewerb  und  Handel  besuoelien. 
und  darzuo  und  dauon  ziehen,  alle  gnad,  freyheit,  frid,  jre- 
leitt,  Recht  und  gerechtigkeit  haben,  und  sich  der  freyen  ge- 
brauchen und  gemessen  sollen  und  mögen,  die  ander  Marckt 
in  dem  heiligen  Reiche  haben,  gebrauchen  und  geniessen 
von  Re(*ht  oder  gewonheit. 

Das  auch  Kr  und  sein  nachkomen  in  dem  oberürten  Marcki 
Rorschach  bey  sölichem  vorgemelten  Zoll,  wie  sy  den,  als 
öberürt  ist,  von  aller  her  daselbst  gehept  haben,  nur  hinfür 
beleiben,  und  den  wie  zuo  Costenntz,  Lyndaw  und  anderen 
ennden  daselbst  umb  gelegen,  gewonheit,  und  von  alter  her- 
komen  ist.  Von  aller  und  jeglicher  kaufmanschadz,  wer  hab 
oder  guot,  so  daselbsthin  auf  wasscr  oder  land  bracht  und 
gefürt  wirdet  auffheben,  einemen,  und  die  Strassen  dauan 
machen,  pessere  u.  bewaren :  Auch  alle  die  so  sich  sOliehs 
Zollgelts  zuegeben  SPerren  oder  widere  würden,  darumb 


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-  294  — 

artickeln  allen  unnser  Keyserlich  Oberkeitt,  auch  uiinser 
vogtey.  So  wir  und  das  heilige  Heich  von  alter  her  daselbst 
zu  Rorschach  haben,  hiei'inen  vorbehalten,  und  daran  un- 
vergriffenlich  und  unschcdlich. 

Vnd  gebieten  darauf  allen  und  yegllchen  unnsern  und  des 
heiligen  Reichs  Churfürsten,  fürsten,  geistlichen,  und  welt- 
lichen Prelaten,  Grafen,  freyen,  Herren,  Rittern,  Knechten, 
Hauptlewtten,  \'itztehuomben,  Vögten,  Pflegern,  Verwesern, 
Ambtiewtten,  Schultheissen,  Burgermeistern,  Richtern,  Rä- 
ten. Burgern  und  gemeinden,  und  sünst  allenen  anndern 
unsern  und  des  heiligen  Richs  und  erthanen  und  getrewen, 
in  was  wirden,  stattes  oder  wescns  die  sein  ernestlich  mit 
disem  Briefe,  das  sy  den  obgenannten  Abbt  \^olrichen  und 
sein  nachkumcn  zuo  St.  Gallen  an  der  obestympten  unser 
Keyserlichen  gnaden  Ernewung,  Contirmacion,  Besteitung, 
gonung  und  erlaubung  nicht  hindere  noch  jrren,  Sund  sy 
des  alles  oberurten  massen  geruolichen  gebrouchen,  genies- 
sen.  und  gentzlich  debey  beleiben  lassen,  und  hiewider  nit 
tuon,  noch  jemand  zuotuoed  gestatten  in  dhein  weyse,  als 
lieb  einem  jeden  sey  Vnnser  und  des  Reichs  swere  ungnad, 
und  dertzuo  ein  Peiie  nemlich  Sechtzigk  marck  lottigs  gol- 
(les  zuuermciden,  die  ein  jeder,  so  offl  Er  freuenlich  hiewi- 
der tette,  vnns  halb  in  vnnser  und  des  Reichs  Kamer,  und 
den  andern  halben  teile  dem  obgenant  Abbt  Volrichen,  sei- 
nen nachkumcn  und  Gotzhaws  zuo  Sannt  Gallen  unabless- 
lich  zubezalen  verfallen  sein  sol. 

Mi!  urkund  diss  Briefs  besigit  mit  vnnsere  Keyserlichen 
Majestet  anhanngendcm  hisigcl.  Geben  zuo  Costtentz  am 
Sibenntzehenden  Tag  dess  monads  Augusti.  Nach  Cristi 
geburd  viertzehen  hundert,  vud  im  fünf  und  Achtzigisten 
vnnser  Reiche  des  Römischen  im  Sechs  und  viertzigisten, 
des  Keyserthuombs  im  vier  und  dreissigisten,  und  des  Hun- 
grischen  im  Siben  und  zweintzigisten  Jaren. 

ad  mandatum  Domini 
Imperatoris  pugnium 
R.^  Mathias  Wurm. 

locus  sigilli  hnperatorii  pendentis. 


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-  295  - 

T.  Kayser  Ferdinand  der  Ander  confirmiert  Abbt  Bern- 
hardt und  dem  Gottshws  St,  Gallen  die  Iharmarckt  und 
Münt2  Frey  hei  t  SU  Rorschach  von  Othone  dem  I  sa  Abbt 
Cralonis  Zeiten  erlangt.    Anno  162L 

Wir  Ferdinand  (H.  n.  II  Elecl  an  1619  obiil  1637)  der  An- 
der, von  Gottes  gnade  Erwöhlter  Römischer  Kaiser,  zu  allen 
Zeitten,  Melirer  des  Reichs,  in  Germanien,  zu  Hungern,  Bö- 
liaimb,  Dahnatien,  Croatien  und  Sclauonien  U.  König,  Ertz- 
hertzog  zu  Oesterreich,  Hertzog  zu  Burgundt,  Steyi^  zu 
Carndten,  Crain  und  Würlemberg  undc  Graf  zu  Tyrol  undc 
Bekennen  öffentlich  mit  disem  Brief,  und  thuen  kundt  aller- 
menigclich,  das  vnns  der  Ehrwürdig,  unser  und  des  Reichs 
fürst,  und  lieber  Andächtiger  Bernhardt  (H.  n:  electus  1594 
obiit  1630)  Abbt  des  Gottshauss  zu  St.  Gallen  in  underthe- 
nigkeit  zu  erkennen  geben,  auch  in  glaubwirdiger  schein 
fürbringen  lassen,  wass  massen  demselben  und  seinem  Stift 
nach  von  weilandt  unserm  vorfahren  Keiser  üttone  im 
Neunhundert  Syben  und  vieit/igisten  Jahre,  am  Müntz  und 
Jahrmarcks  freyheit  zu  Rorschach  ertheilt  worden,  welche 
von  wortt  zu  wortten  hernach  geschrieben  stehet  und  also 
lautet. 

In  nomine  Sanctoe  et  indivisoe  Trinitatis  otto  di vina  favente 
Cle-mentia  etc.  Signum  Domini  ottonis  serenissimi  Regis, 
Datum  11  Juny  anno  Incarnationis  Domini  DCCCCXLVII  In- 
dict  IV  Anno  undecimo,  Regni  Domini  Ottunis  Serenissimi 
Regis.  Actum  in  Magdeburg  palatio  regio  in  Dei  nomine 
foeliciter  Amen.  Vnnt  uns  darauf  demüetigclich  angerueffen 
und  gebetten,  das  wir,  als  jezt  Regierender  Römischer  Kai- 
ser, solch  inserirt  Privilegium  widerumb  zu  ernewern,  zu 
confirmiren  und  zu  bestetten  gnedigclich  gerueheten. 

Des  haben  wir  angesehen,  ermelts  Abbts  und  seines  Gotts- 
hauss zu  Sanct  Gallen,  demüetig  und  fleissig  pitte,  Auch  die 
angenemen  getrewen  und  willigen  Dienste,  so  sein  vorfor- 
dern und  F>  weiland  Vnsern  löblichen  vorfahren  am  reiche, 
offt  vil  in  mehr  weeg  gehorsamblich  bewisen.  Er  sich  auch 


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-  29G  — 

sainbt  seinem  Gottshauss,  gegen  Vnns,  u.  dem  heyligen 
Reich  hintun-  ijit  weniger  zuthun  sich  gehorsambist  erpeut, 
auch  wol  thun  mag  und  soll.  \'nd  darumb  mit  wolbedach- 
tem  nmeth,  guetem  ralh  und  rechter  wissen,  mehr  gemelts 
Abbts  und  seines  Stifts  zu  St.  Gallen  obinserirle  treyhaiten, 
in  allen  seinen  Puncten,  Klausule,  Articule,  hihalt:  Main: 
und  begreifliungen  gnedigclich  Ernewert,  Contirmirt  und  be- 
stelte,  dasselbig  auch  von  Römischer  Kaiserlicher  Macht 
fiiemit  wissentlich  in  Krafft  diss  BrieflFs,  was  wir  hne  von 
Recljts  und  billigkeit  wegen  daran  (^ontirmiren  und  bestet- 
ten  sollen  und  mögen. 

Mainen,  setzen  und  wollen,  das  solcher  Brief  in  allem  sei- 
nem hihalt,  als  vorstehet  gantz  crälTtig  und  machtig  sein, 
und  sich  dessen  gebrauchen  und  geniessen  sol  und  mag. 
von  allermeinigclich  unverhinderl,  doch  vnns  und  dem  Hei- 
ligen Reich  an  .  unsere,  und  sonst  menigclich  an  seinem 
Rechten  und  gerechtigkaiten,  unvergrifTen  und  unschedlich. 

Und  gepieten  darauf  allen  und  jedem  Churfürsten,  Für- 
sten, Geistlichen  und  weltlichen  Prälaten,  Graven,  freyen 
Herrn,  Rittern,  Knechten,  landtvögten,  Hauptleuten,  Vitz- 
danben,  X'ögten,  Ptlegcrn,  verwesern,  Amptleuten,  Land- 
richtern, schulthaissen,  Bürgermaistern,  Riclitern,  Räthen, 
Burgern,  Gemainden,  und  sonst  allen  andern  unsern  und 
des  Reiclis  underthanen  und  getrewen,  in  was  würden, 
Standt  oder  w  esen  die  sein.  Ernstlich  und  Vestigclich  mit 
dism  Brief.  Und  wallen  das  sy  gemelten  Abbt  Bernhardt 
und  sein  Gottshauss  zu  St.  Gallen,  obberürter  begnadung 
der  Jahrmarkts  und  Müntzfreyheit  in  dem  Markt  Rorschach, 
auch  diser  unser  Kaiserlichen  Ernewerungs  Contirmation 
beruebigclich  beiben,  und  dem  gebrauchen  und  geniessen 
lassen,  daran  nit  jrren  odei-  verhintern  noch  darwider  an- 
fechten oder  besswären,  noch  dass  jemandts  andern  zu  thun, 
gestatten  in  kain  w  eiss,  als  lieb  einem  jeden  sey  vnser  und 
dcss  Reichs  schwäi-e  ungnad  und  Straflf  zu  vermeiden  das 
mainen  w  ir  Ernstlich. 

Mit  urkundt  diss  Briefs,  besigolt  mit  unscrm  Kaiserlichen 


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—  297  — 

anhangendem  Insigel.  Geben  in  unserei-  Statt  Wienn.  den 
lunftzehenden  Tag  des  Monats  Octobris  nach  Christi  Vnsers 
Heben  Herrn  und  seeligmachers  Geburts  sechzehen  hundert 
und  im  ain  und  zwaintzigisten,  vnseres  Reichs,  des  Römi- 
schen im  Dritten,  des  Hungrischen  im  Viertten,  und  des 
Böhmbischen  im  tünfften  Jahren. 

Ferdinand  Ad.  mandatu'"  sac :  cas. 

Vice  R""  Dei  Jo  :  Snicardi  majestalis  proprium 

Archicancellary  et  Hlet :  J.  H.  Pucher  m.  p.  p. 

Mag  :  V\  J.  L.  von  Clm  Gucher  / 

m.  p.  p. 

Tax  zwayhundert  und  fünftzig, 
und  für  Cantzley  Jura  zwaintzig 
Goldgulden. 

Alb.  Mecht  Taxator. 

Registrator  Freysinger  :  od.  Greisinger. 
Locus  sigilli  Imperatorii  pendentis. 


1.  Sfrixuregister. 


Abstrusam  tenebris  tempus  me  educit  in  auras.  25G.  a. 

Acterna  concordia  51.  a. 

A  la  gloire  de  Dieu  2094. 

Aurea  condat  secula  2091. 

Aurea  pax,  felix  Concordia  copia  rerum  adsit  2091. 

BeUi  pacisque  minister.  2080.  a. 

Benedictus  si  Jehova  Deus  auf  Bernermünzen. 

Concordia  firmat  vires  1341.  a. 


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1 


—  298  — 

Den  ich  ernert,  hat  mich  verzert  1351.  a. 
Deus  noster  pugriat  pro  nobis. 
Deus  spes  nostra  est  auf  Schafhauser  Münzen. 
Devotam  tibi  serva  patriam  2250.  a. 

Domine  conserva  nos  in  pace  auf  Basler  und  Zürcher  Mün- 
zen. 

Kxpositus  venerationi  publica}  130.  a. 

Fides  helvetica  14.  a. 
Foedere  helvetico  instaurato  78. 
Fortiter  et  constanter  2208.  a. 
Freflermuth,  thut  nie  lang  gut  1351.  a. 

In  Nomine  Domini  adjutorium  nostrum  1474.  d. 
In  tuendo  tuetur  847  Sq. 
Justitia  et  concordia  auf  Zürcher  Münzen. 
Juventuti  studiosae  1090.  a. 

La  foi  je  maintiens  249  a. 

Lelir  gibt  Ehr  380  a,  1209  a. 

Lex  dei  .sa[)ientiam  praestat  parvulis  1939.  a. 

Libcitas  asserta  15. 

Mihi  sc  se  flectet  onme  genu. 
Monumentum  benevolentue  1094.  a. 

Non  hace  sine  numine  247.  a. 
Nutrisco  extinguo  20.  b. 

Oculi  domini  su[)er  justos  auf  Neuchateier  Münzen. 

Ora  et  Labora  sola  virtus  nobilitat  279.  a. 

Orbis  petulantia  et  insolentia  nutat  ardet  fui'it  243.  a. 

Pax  optima  rerum  1229. 

Fax  vobis  51.  a. 

Poene  injustorum  ante  oculos  positoe  docent  justitiam  210. 

Post  tenebras  lucem  auf  Genfer  Münzen. 

Post  tenebras  lux  auf  ditt. 

Principe  sub  tanto  sacrum  natoque  manebit  78. 

Pro  Christo  et  Patria  2047. 


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—  299  - 

Pro  patria  133.  a. 

Pro  Religione  pro  patria  2209.  b. 

Quis  ut  Deus  2300.  b.,  2302.  a. 

Rectus  est  inmotus  240. 

Si  Deus  pro  nobis  quis  contra  nos  2134.  a. 
Soli  Deo  Gloria  2234.  a. 

Soli  Deo  optimo  maximo  laus  et  gloria  auf  St.  Galler  Mün- 
zen. 
Splendida  sicut  tulgur  2256.  a. 
Sub  tuum  preesidium  2199. 

Turris  fortissima  nomen  Domini  1221.  b. 

Victima  vita  salus  1229.  d. 
Victoria  Laupensis  14.  a. 
Virtuti  debitum  1229.  d. 
Vor  aller  Gefahr  1307.  a. 


II.   Rkgister 
der  merkiciirdigsten  Sachen,  Personen  und  Oerter, 


Abramson  Abrain. 

Appenzell  Canton  Münzen  1801. 

Asper  Hans  139. 

Baden,  Friedenschluss  101.  102. 

—  Stadt  MünzNvesen. 

«      ^_     Schulprämien  1391.  a.  =2394.  b. 
Baleman  Albert. 
Basel,  Bistum  Medaillen  2119.  a  =  2124.  b. 

—  —      Münzen  2124.  c.  =  2133.  a. 


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—  30()  — 

Basel  Bislimm  Münzgeschiclile  d. 
Stadt    Münzgeschichte  d. 

—  —       vermischte  Medaillen  1273  ^  121)3. 

—  -       Lucius  Munatius  Plancus  121K)=13()7.  a. 

—  -      moralische  Pfenninge  1317  =  1398. 

—  -  -       Schulprämien  1402  --  1420. 

—  -      Münzen  1421  -=  KJoO.  a. 
Battier  Jo  Rud  140.  a. 

Bauren  Aufruhr  1351.  a. 
Becklerin  Catharina  203. 
Bellenz  Schulprämien  1154.  b. 
Bern  Stadt  Münzgeschichte. 

—  -      Münzkabinet. 

—  —     Vereinigung  mit  Zürich  1584.  37.  38. 

—  -     Bund  mit  Strasburg  1588.  46. 

—  —     Vermischte  Medailles  742  a  =  758. 

—  —    Oekonomische  Gesellschaft  700.  a,  701.  a. 
—     Waysenhaus  7()2. 

—  -     Sechszehnerpfenninge  770=  789.  a. 

—  —    Aeusserer  Stand  703  et  p. 

—  -     Tischli vierer  804  =  8(K>.  a. 

—  -     Schulpraemien  812  =  933. 

—  —  •  Münzen  944  ==  1069.  a. 
Bernoulli  Daniel  141. 

—       Johanes  142. 
Beron  munster  2284  a  =2303  b. 
Bicoca  Schlacht  28. 
Blaarer  Gerwicus  145.  145.  a. 
Blasien  St.  Abtey  Cabinet. 
Blaurer  Ambrosius  147  =  149.  a. 
Bodmer  Jo  Jacob  150.  150.  a. 

Boltschauser  Jo.  Heinrich  150. 150  a.  240.  241.  242.  363  et  p. 
Bi'eilinger  Jo  Jacob  150. 


0 


Brun  Rudolph  IT 

Brupacher  Cas|).  109().  a.  1229.  d.  2278.  a. 

Bundten  Münzgeschichte. 


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—  :^i  — 

Buncllen  Medaillen  1804  =  1816. 

—  Münzen  1819  =  1838.  a. 
Huchdruckerkunst. 
liullinger  Henr.  154=  161.  a. 
Burcard  Andreas  161.  b. 

Burgdorf  Schulpraemien  89t)  a.  901  a.  904  a. 
Burgund  Hei'zog  Geburt  ad.  1682.  8ä. 

~  —  —     ad.  1751,  105.  106. 

—  Krieg  ad.  1475.  18. 
-        Neutralität!  51.  a. 

Calvinus  Jo.  166=  174. 

Chur  Bistun),  Münzges(»hichte. 

—         —       Münzen  2134.  a.  =2199.  a. 
(Tianijnnus  J.  J.  177. 
Civitas  e(|uestris  S. 
le  Clevc  Jean  178.  a. 
(Jostanz  Bistum  Münzgeschichte. 

—  —       Medaillen  2200  =  2209.  b. 
-       Münzen  2211=2212. 

—  Stadt    Münzgeschichte. 

—  —      Münzen  2308.  a.  =  233().  a. 

1).  D.    S.  E.    175.  a. 
Dassier  Jean  259.  287. 
Diesbach  Gabriel  179. 
Diessenhofer  Münzrecht  S. 
Dyssentis  Abtey. 
Dohna  Grafen  Medaille  2341. 
Dreux  Schlacht  33. 
Droz  J.  B.  2124.  b. 

Kinsidlen  Abtey  Medaillen  2250  =  2255  a. 

—  —     Münzkabjnet. 
l\ngel  Samuel  180. 

Erasmus  lioterodamus  Desiderius  181  ^—  184. 
Escher  Heinrich  185=  189. 


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-  302  — 

Eschcr  Joh.  Baptist. 
Euler  Leonhard  191. 

Falz  Raymund  2091.  a. 
Farell  GuiUaume  19ä. 
Fechter  N. 
Fehrmann  Daniel. 

—  CG. 

de  Fleui-y  Pathengeschenk  40. 
von  der  Flue  Niclaus  III  =  133  a. 
Fontana  Dominieus  194=  197. 
le  Fort  Louis  197.  a. 
Franche  Comt(5  Neutralität  51.  a. 
Frankreich  Bund  1478.  20. 

—  —    1582.  34.  34  a. 

—  —    1602.  53.  54.  54  a. 

—  —    1013.57. 

—  —  1663.  75.  79. 
Pathengeschenk  1522.  29. 

—  —     15^8. 30  =  32  h. 

—  Jetton  von  1637.  62.  a. 

—  Neutralität  t  Burgund51.  a.  S.  auch  Burgund 

Herzog. 
Freyburg  Münzen  1656 —  1682.  a. 
Friess  Johann  198. 
Fraglich  Wilhehn  201. 

Fueg  von  Melans  Hans  und  Magdalena  201.  a. 
Fueler  Crist  14.  a. 
Fuesly  Hans  202,  202  a. 
—      Joh.  Caspar. 

St.  Gallen  Abtey  Münzgeschichte. 

—  -*   Medailles  2259  =-2260. 

—  —     Münzen  2261  =2268.  d. 

—  Stadt  Münzgeschichte. 

—  —    Medaillen  1849. 

—  —    Münzen  1861  =  1901.  a. 


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Google 


-  304  — 

Joris  David  239. 
Italienische  Kriege  21 3=23. 

—  \'()gteyen  Münzgesclüehte. 

Keder  N.  219.  b. 

Lavaler  Jo.  Casj).  240  =  242. 

Lauis  Münzgeschichte. 

Laupenschlacht  14.  a. 

Lausanne  bisthuni  Müuzgcschichte. 

Lengnich  Karl  Benjamin. 

Lilienthal  Michael. 

Luzern  Münzgeschichte. 

—  Medaillen  1085  a  =  1090  a. 

—  Schulpracniien  1092.  1090  a. 

—  Münzen  1 104  a  =  1 154.  a. 

—  Collegiat  Kirche. 

von  Madai  David  Samuel. 

Maier  Conrad  243.  a. 

Manuel  Albrecht  244. 

Marignan  Schlacht  25r^26f). 

Martyr  Petrus  245  =  247. 

de  Mayerne  Thed  Tur(|uct  247.  a. 

Medailleurs  Münznieist.  und  Künstler. 

Meyer  Joh.  Hud()lf  de  Josef. 

Mörikofer  Joh.  Kaspar  332.  b.  7G1.  a.  1939.  a. 

Joh.  Melch.  105.  10(). 
Mola  (;.  2217. 
de  Montfaucon  Aymo. 
Montmirail  2094. 
Morgartenschlacht  14. 
von  Mulenen  Beat  Ludwig  249.  a. 
Münster  im  Aargaü  Stift  22S4.  a.  =  2303.  b. 
Münzbücher. 

—     Cabinete  Nachrichten  davon. 
Mury  Abtev  2269.  a.  b.  c.  d.  -=2272.  a. 


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—  305  — 

Miirten  Münzgeschichte. 

—      Schlacht  18. 
Muscruhis  Wolfgang  250. 

Neuenburg  Münzgeschichte. 

—  Medaillen  2080.  a  =  2094. 

—  Münzen  2101=2110.  a. 

Oecoloinpadius  Jo.  251.  252.  253. 
Oertel  N. 

Osterwald  Jean  Fred.  255. 
St.  Othmarus  134. 

Paracelsus  Theophrastus  25().  a.  258. 
Pictet  Benoit  259. 
Plauens  Lucius  Munatius. 

Hahn  J.  Henr.  2()1.  a. 
Paniler  N. 

Peichard  Elias  Casi)ai-. 
Ifeichonau. 

—  Schanensteinsche  Münzen. 
Hheinau  Ahtey  Münzgeschichte. 

-  —  ^   MedaiHen  2273  =  2277. 

—  —     Kabinet. 
Piedin  Werner  263. 

von  Rodt  Franz  ('onrad  Bischof  von  (Jostanz  2209  S(| 
Roggenbach  Geoi-g  263.  a. 
l{yfAndi*eas  265  a. 

de  Sales.   S.  Francois  2210.  a.  -=2221. 
Samson  Jo  l^h*.  2()6.  a.  b.  276.  1474,  c.  f. 
Schafhanser  Stadt  Medaillen  1752  ^175(). 

—  —     Münzen  17()2=  1799.  a. 
Schauenstein  Reichenauische  Münzen. 
Scheuchzer  Jo.  Jacob  268. 

Schilling  Lorenz. 
Schiner  Matheus2234.  a. 


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-  306  — 

Schlauer  N.  268.  a. 

Schupi)ach  Michel  272. 

Schweiz  Canton  Münzgeschichte. 

—  —       Schulpraeinien  1216  =  1218. 

—  —       Münzen  11()7.  a.  =  1 189.  a.  1220.  a  1229  c. 
Scliweizerbund  Stiftung  1.  2.  3. 

Schwondinian  Caspnr  Josef  Niclaus  15.  133.  a. 

Sernpach  Schlacht  15. 

Sitten  Bistum  Münzgeschichte. 

—        —       Münzen  2223  =  2247.  a. 
Solotfiurn  Stadt  Münzgeschichte. 

—  —     Medaillen  1694.  a. 

—  —     Münzen  1703.  a.=  1742. 
Soth  N. 

Spanischer  Bund  ad  1587.  44. 

Spreng  Jo.  Jac.  276. 

Stam|)fer  Hans  306.  a. 

Stedelin  David  Anton  1229  c. 

von  Stetten  Pnul. 

Strasburg  Bund  mit  Zürich  und  Bern.  46. 

Sulzer  Jo  Gcoi-g  279. 

Sunmier-er  Fridolin  2269  h. 

Teil  Wilhelm  II. 

von  Thurn  und  (Icstelenhurg  Freyherr-en  Münzrecht. 

Toggenhurger  Krieg  98.  99. 

Tomman  Jo.  Heinr.  279.  a. 

Troger  Hicronymus  2269.  c. 

Tronchin  Louis  '^H2,  a. 

Tur(pi(H  siehe  Mayerne. 

Turrotin  J.  A.  287. 

l'nterwalden  M ünzgeschi(*hte. 

—  Schulprnemien  1229.  d. 

—  Münzen  1157.  a.  =  1189.  a. 
St.  Trlian  Ahtey  Schulpraemien  2278.  a. 


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~  307     ~ 

Tri  Münzgeschichte. 

—  Münzen  1157  a.  =  1189.  a.  1194  =  1213.  a. , 
Uri,  Schwytz,  und  IJnterwalden  Münzgeschichte. 
""         "~  ~~  —  Schulpraernien  1154.  b. 

■~  "~  -  —  Münzen  1157  a.  =  1189.  a. 

St.  Ursus  135.  135.  a. 

de  la  Veaux  N. 

Vestner  Georg  Willhelm  161.  6. 

Viretus  Petrus  290  =  292. 

Vitriarius  J.  J.  293. 

Voulaire  Marc  296.  a.  2094. 

Wägeli  N.  Medailleur. 
Wagner  Johanes  293.  a. 
von  Waldkirch  Aegidius  2269.  a. 

Wallis  Bund  mit  den  L.  Catholischen  Orten  de  1696  87    1 
1780. 109.  a. 
—      Münzgeschichte. 
Wasor  Joh.  Heinrich  295. 
von  Wattenwyl  Niclaus  296.  a. 
Weise  Adolf  Christof. 
Werdmüller  Conrad  297.  a. 
Westphälischei'  Friede  67  =  72. 
von  Weistein  Joh.  Rud.  298. 
Witzleben  Fr.  Si^m. 


•6» 


Zofinger-Münzen. 
Zollikofer  Lorenz  304. 
Zürich  Stadt  Münzgeschiclite. 

—  —     Vereinigung  mit  Bern  37. 

—  ~     Bund  mit  Strasburg  46. 

—  -  -     Historis.  u.  Belohnungs.stücke  317.  a=332.  b. 

—  —     Wapenthaler  333.  a.  =  339. 

—  —     Moralische  Denkmünzen  345  a  =  353. 

—  —     xMilitärische  Prämien  358.  a.  =363!  a. 


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-   3()8  - 

—  —     Schulprämien  369.  a.  =  390  a. 

—  — .   Münzen  391.  a.  729.  g. 

—  —     Münzkabinete. 
Zug,  Kanton  Münzgeschichte. 

—  —      Schulprämien  1230.  a. 

—  —      Münzen  1231 .  a.  =  1268 
Zwinghus  IJlricus.  :J0().  =  315. 


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REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


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UNE  MONNAIE  INfiDITE  D'HERACLIUS 


On  n  aime  pas.  en  geiK^ral,  ä  publier  dans  une  revue  scien- 
tiHque  des  picces  pour  lesquelles  tout  est  obscur,  le  pays 
auquel  on  doit  les  altribuer,  le  souverairi  qui  les  a  ömises,  le 
Heu  de  trappe  et  la  denomination  ou  valeur  monötaire;  on  y 
regarde  surtout  ä  deux  fois  quand  on  irest  pas  möme  en 
ölat  de  donner  la  description  des  deux  faces  de  la  pi^ce,  et 
on  hösite  encore  plus  quand  il  s'agit  d'un  de  ces  infiniment 
petits  de  la  numismatique  pour  lesquels  la  plupart  des  col- 
lectionneurs  professent  l'indifförence,  pour  ne  pas  dire  le 
möpris. 

Poui'tant  il  ne  faut  rien  nögliger  ni  rien  dödaigner;  ce  qui 
n'a  en  soi  qu'une  valeur  intime  peut  en  acquörir  par  la  com- 
paraison  avec  d'autres  objets  analogues  et  les  deux  petites 
pi(^ces  que  je  präsente  aujourd'hui  serviront  peut-(^tre  de 
mattiriaux  |)Our  une  construction  future. 

ün  m'a  apportö  il  y  a  quelque  temps  de  Tunisie  un  lot  de 
pelits  bronzes  (rouves  dans  le  sable  du  dösert  ä  peu  de  dis- 
tance  des  ruines  de  Carthage,  la  plupart  trop  nustes  pour 
pouvoir  ötre  delermint^s,  les  autres  appartenant  aux  rögnes 
de  Juslinien  1  et  d'Heraclius  et  aux  «  incertaines  d'Afrique  » 
que  Sabatier  *  classe  ä  la  tin  des  rois  vandales.  Deux  de  ces 
pieces,6videinmentbyzantines,m'ont  parunouvelles;je  neles 
ai  pas  trouvees  dans  Sabatier,  Touvrage  classique  pour  cettc 
partie-lä,  et  plusieurs  pei'sonnes  de  Gen^ve,  de  Francfort  et 
de  Paris,  collectionneurs,  grands  marchands  et  auteurs  ayant 

*  Description  generale  des  monnait-s  byzantines  frappees  sous  les  empereurs  li'Orient, 
par  J.  Sabatier,  Paris,  1862.  —  Tr^s  bei  ouvrage ;  il  est  senlenient  regrettable  que  les  des-' 
criptions  des  monnaies  n'y  soicnt  pas  plus  babituellfmant  accompagnees  de  rindicatiaii 
du  poids. 


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1 


—  310  — 

un  nom  dans  la  science,  m'onl  afHrnie  nen  avoir  jamais  vu 
de  semblables.  Elles  ont  6t6  frappöes  sur  des  Hans  mal 
cenlräs  et  se  completent  Tune  lautre :  elles  ne  sont  pas  du 
mönie  coin  rnais  elles  appartiennent  au  mörne  type  et  une 
seule  description  suffit  pouF  les  deux. 

Avers?  Une  croix  termint^e  ä  ses  quatre  extrömites,  supe- 
rieure,  dextre,  senestre  et  införieure,  par  les  leltres  grecques 
P.  H,  K  et  A. 

Revers?  Ires  indistinct.  Le  croquis  qui  accompagne  celte 
nolice  rend  rimpressionge^nöraIe,tr6s  confuse,  que  donne  la 
vue  de  cette  face  de  la  pi^ce :  il  semble  qu'on  apercjoit  une 
töte,  tournee  ä  gauclie,  mais  il  nV  a  pas  moyen  de  voir  si 
c'est  Celle  d'une  femme  ou  d'un  homme,  si  eile  est  nue,  cou- 
ronnöe  ou  casquöe,  etc. 

Bronze  assez  epais  comparativement  ä  la  sui-face.  Module : 
m.  0,008  ä  0,009.  Poids  :  celle  ou  Ion  voit  le  K  et  pas  TH 
0,51,  Tautre  0,44. 

Ktant  donne  que  Taspect  göneral  de  ces  pieces  est  celui 
des  pelits  bronzes  byzantins,  on  doit  voir  dans  la  croix  ä 
branches  tertnint^es  pai-  des  lettres  le  monogramme  d'un  des 
empereurs  d'Orient  qui  ont  possädö  PAfrique  et  y  ont  frappä 
monnaie  ce  qui  cmbrasse  une  pöriode  de  moins  de  200  ans 
de  Justin  I  ä  Justinien  II  Rliinotmöle  (518-712).  Dans  ces  deux 
siecles  le  seul  nom  d'empereur  qui  puisse  fournir  les  6l6ments 
de  cejnonogramme  semble  ötre  celui  d'Höraclius. 

Pourtant  il  importe  dene  pas  se  contenter  de  cette  impres- 
sion  gönörale  et  de  serrer  la  question  de  plus  prös.  En  effet, 
il  y  a  dans  la  lecture  de  tout  monogramme,  qu'il  soit  du 
moyen  äge  occidental  ou  de  Tepoque  byzantine,  quelque 
cliose  de  conjectural  et  d'arbitraire  et  on  doit  se  demander 
dans  quel  ordre  il  faut  ranger  les  majuscules  qui  le  compo- 
sent  et  d'abord  par  laquelle  il  faut  commencer.  üi',  en  exa- 
minant  les  monogrammes  cruciformes  dontTattribution  apu 
ötre  fixöeavec  certitudeon  voit  que  Tinitiale  occupe  toujours 
i'extremitö  de  la  branclie  supörieure  ou  de  la  brauche  dextre 
(c'est-ä-dire  de  celle  qui  est  ix  gauche  du  spectateur)  et  jamais 


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—  311  — 

Celle  des  branches  senestre  ou  införicure.  Fai*  consöquenl, 
dans  le  cas  qui  nous  occupe,  le  nom  du  souverain  doit  coin- 
mencer  par  un  F  ou  par  un  H. 

Quant  au  P,  un  seul  nom  d'empereur,  dans  loule  la  s6rie 
bvzanline,  commence  par  cetle  lettre  :  c'est  celui  de  Homain, 
psiMANOi\  et  il  est  bien  evident  que  notre  monograinme, 
qui  comporteun  K  mais  nerenferme  ni  M,  ni  N,  ne  peutpas 
avoir  cette  signification. 

Quant  ä  TH,  ce  ne  peut  ötre  que  Pinitiale  d'Höraclius 
»PAKyiios,  mot  dont  les  quatre  premi6res  lettres  tigurent 
dans  notre  monograrnme,  en  sorte  que  la  seule  incertude 
qui  reste  est  celle-ci :  s'agit-il  d*H6raclius  1  ou  d'Höraclius  II  ? 

J'avoue  n'6tre  pas  en  niesure  de  me  d6cider  entrc  les  deux 
liomonyines,  tout  en  penchant  fortement  pour  le  premier  qui 
a  occupö  longtemps  le  tröne,  tandis  que  son  tils  et  succes- 
seur  n'aeu  qu'un  regne  6ph6m6re.  Je  laisse  donc  cette  qucs- 
tion  en  suspens. 

Je  crois  devoir  agir  de  meine  quant  ä  la  dönomination  ä 
donner  ä  ces  deux  petites  monnaies  et  ä  leur  rapport  avec 
le  sou  et  avec  ses  divisions,  le  tiers  de  sou  d'or,  le  miliar^sion 
d'argent  et  le  follis  de  cuivre.  Je  veux  cependant  hasarder 
une  hypothöse  :  la  plus  pelite  espöce  qui  ait  6te  frap[)6e  par 
les  empereurs  d 'Orient,  la  derniöre  unitö  de  leur  Systeme 
monetaire,  etait  le  denier  de  cuivre  soit  nummiu/n  ou 
yovfif^ioy  dout  6000  *  faisaicut  un  sou  d'or,  unit6  superieure. 
Je  pense  que  les  bronzes  minuscules  que  je  viens  de  di^crire 
ne  reprösentent  pas  encore  le  dernier  terme  de  la  serie,  mais 
sont  des  pi^ces  de  2  numinia ;  ce  qui  me  le  fait  croire  c'est 
que  Sabatier  a  döcrit  des  monnaies  encore  plus  i)etites  et 
justement  dans  la  petite  collection  dont  jai  parle  en  commen- 
cant  il  se  trouve  une  piöce  du  module  de  G  ä  7  millimctres  et 
du  poids  de  22  centigrammes.  C'cst  celle-la,  tres  probable- 
ment,  qui  est  le  nummiunu 

Gen^ve,  23  novembre  1892.  D'  Laue. 

'  6000  est  une  moyeone,  car  ce  rapport  a  varie.  Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'enlrer  ineidem- 
ment  dans  la  discussioii  de  cette  question  tres  obscure. 


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.^  i^F.l 


LES  MEDAILIES  DU  Till  CAI^TONAL  DU  LOCLE 

1892. 


Du  7  au  14  acut  de  celte  annee  le  Locle  a  c6l^br(^  le  tir 
cantonal.  Le  souvenir  de  cette  fete,  faisant  suite  ä  celles  de 
Neuchälel  de  1882  et  de  la  Chaux-de-Fonds  de  1886,  est 
eonserv(>  entre  autres  par  les  iiK^dailles  suivantes  dont  une 
est  ofticielle  et  les  autres  proviennent  de  Unitiative  particu- 
li^re.  Nous  ne  parlerons  pas  ici  des  övönements  qui  ont  inar- 
qu^  cette  semaine  de  röjouissance ;  nous  nous  contentons 
de  renvoyer  sur  ce  sujet  aux  cornptes  rendus  des  journaux 
et  ä  la  brochure  speciale,  rödigöe  par  M.  Jaccard,  dont  la 
premiere  planche  reproduit  la  mödaille  ofticielle,  et  sur  la 
couvertui-e  la  holte  de  la  montre  distribuöe  en  prix  concu- 
ramrnent  avec  celle-ci. 

N"  1.  Medaille  ofticielle  en  or,  argent  et  bronze  :  dia- 
nietre  45""". 

II  en  a  ete  fra|)pe  1*557  dont      9  en  or, 

705  en  argent, 
643  eh  bronze. 

Elle  n'a  pas  ete  m»se  en  vente;  on  ne  pouvait  Tobtenir 
qu'avec  un  certain  nombre  de  cartons  et  il  n'en  a  pas  6te 
trappe  en  dehors  de  celles  destinees  au  cornit6  pour  la  d6- 
livrance  des  prix. 

Av.  :     NOiS    lEUX    GlIERRIERS     A    LA    PATRIE. 

nUGlJENIN    KRERES. 

Un  tireur  debout  v^tu  d  une  blouse  de  tii',  serröe  ä  la  taille 
par  un  ceinturon,  salue  de  son  chapeau  qu'il  tient  en  Tair  de 
la  inain  di'oite ;  le  pouce  de  la  main  gauche  est  pass6  sous  la 
bretelle  du  fusil  qu1l  porte  suspendu  ä  son  öpaule  gauche ; 


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HBYUESUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Ih'  Annkk 


Vl.  ' 


/ 


Mkdaili.i:  oiiiciki.lk  dt  tih  cantonal  M:rr,iiATi:i.ois_ 


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—  313  — 

deiTiere  lui  deux  drapeaux  inclines  ä  droite,  au-dessus  de 
l'öcusson  cantonal  pos6  a  lerre;  derriöre  les  pieds  du  tireur 
deux  palines.  A  gauche  de  ce  groupe  central :  Töcole  d'hor- 
logerie  avec  la  statue  de  Daniel-Jean  Richard  et  le  College, 
un  groupe  de  sapins ;  dans  le  fond  une  colline  |)ortant  sur  le 
sornmet  les  sapins  de  TArgillaz;  a  droite  du  groupe  central, 
la  percöe  du  Col  des  Rochcs,  le  tunnel  et  quelques  maisons. 

Rev.  :  7^  TIR  CANTONAL  NKUCHATELOIS  vv  LI^^. 
I.OCLL:.   Suisse.   1892. 

Dans  un  carlouche  les  armes  du  Locle,  surmont^es  dune 
couronne  murale  ä  quatre  tuurs,  ä  cr^neaux ;  ä  gauche  une 
brauche  de  chene  ;  ä  droite  une  branche  de  laurier ;  du  sorn- 
met du  cartouche  partent  sept  tranches  qui  atteignent  le 
rebord  de  la  piece. 

üne  mödaille  doit  s'expliquer  toute  seule.  Celle  que  nous 
avons  sous  les  yeux  fail  surgir  deux  points  d'interrogation. 
Qui  salue  le  tireur,  bien  camp6  du  reste  au  centre  de  1  a vers  i 

Est-ce  Taurore,  un  train  ou  un  cort^ge  d^invit^s  ou  bien 
uncore  un  beau  coup  de  fusil  ? 

Mystere  !  nous  restons  dans  le  vague. 

Le  fond  est  un  peu  charge  :  Töcole  d'horlogerie,  le  collöge, 
la  Statue  de  Jean  Richard,  les  sapins  des  armes  du  Locle, 
ceux  de  l'Argillaz,  le  col  des  Roches.  C'est  beaucoup  et  cc 
n'est  pas  complet;  en  outre  la  percee  du  col  est  beaucouj) 
plus  pittoresque  en  rt^alite.  II  aurait  fallu  la  dessiner  d'apr^s 
nature. 

Le  revers,  qui  nous  contente  mieux,  suscite  cependant 
aussi  une  demande  d'explications. 

Que  signitient  ces  7  tranches  qui  convcrgent  deiriere  le 
haut  du  cartouche  1  Sont-ce  des  rayons  de  soleil,  des  Hammes 
d'un  ancien  dra|)eau  ou  bien  des  jets  de  la  lumit^reelectrique 
qui  eclaire  le  Locle  1  Les  avis  dififereront  lä  oü  il  ne  devrait 
pas  rester  lombre  d'un  doute.  Et  pourquoi  surmonter  les 
armes  du  Locle,  le  second  village  du  monde,  d'une  couronne 
murale  ä  tours  et  creneaux  comme  s'il  s'agissait  d'une  cita- 
delle  de  premier  rang. 

(Planche  IV). 


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-  ;n4  - 

Les  autres  m^dailles  mises  en  vente  au  Locle  n'oflrent 
absolument  rien  de  saillant.  Elles  se  irieuvent  dans  le  cercle 
ordinaire  des  banalites.  11  aurait  6t6  si  facile  de  trouver  dans 
riiistoire  du  Locle  un  Irait  glorieux  et  pittoresque  :  la  «  sa- 
bouläe  des  Boi-gognons  »,  ou  «  les  femmes  du  Cr6t  Vaillant  » 
poui-  ne  parier*  que  de  ceux-lä.  Aussi  nous  nous  contenterons 
d'une  seche  description  : 

N*^  2.  Istain,  33""".  Av. :  A-  TIR  CANTONAL  NKU- 
CHATIOLOIS  AU  LOCLK  w  7  AU  14  AOUT  1892 

Sous  une  couronne  murale  ä  trois  tours  Töcusson  ncu- 
cluYtelois. 

Rev.  :  Une  cible  pereee  de  15  balles  au-dcssous  d'un 
chapeau,  et  sur  deuxfusils  et  deux  branches  de  chöne. 

LAUER  NURNBü 

N^  3.  Etain,  33-"\  Av. :  v:  TIR  CANTONAL  NEU- 
(HATKLOIS   A  DU  7  AU  15  AOUT  1892 

Sous  la  croix  föderale  rayonnantc  löcusson  neuchiltlelois 
sur  une  branche  de  laurier  ä  gauche  et  une  (leur  ä  droite. 

Rev.  :  Dans  une  couronne  de.  ebene  en  ti'ois  lignes  : 
SOUVENIR  I  DU  i  LOCLE 

N"  4.  Elain,  33'"".  Av.  :  Dans  une  couronne  de  laurier 
(^n  sept  lignes  : 

SOUVENIR  I  DU  I  TIR  CANTONAL  I  NEUCHATE- 
LOIS  I  AU  LOCLE  1  DU  7  AU^  14  AOUT  |  1892  | 

Rev.  :  Dans  une  couronne  de  laurier  enlre  une  cible  ronde 
pereee  de  (1  balles  et  un  carrö  deux  fusils  en  sautoir ;  le  tout 
surmonte  d'un  chapeau  moderne  avec  une  aile  de 

VIEUXMAIRE 

N"  5.  Etain.  27"".  Av.  :  i^  TIR  CANTONAL  NEU-. 
CHATELOIS  >%   LOCLE  1892 

Sous  la  croix  fedörale  rayonnante  les  ecussons  accostes, 
a  gauche  du  Locle,  ä  droite  du  canton ;  entre  deux  une  Heur; 
de  lys,  un  point  ou  un  I  ou  la  queue  de  la  pomme  transper- 
c6g  d'une  Heche  de  gauche  ä  droite. 


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—  315  - 

Rev. :  POUR  ETRE  FORTS  SOYONS  UiNiS  *  3-J  * 
Le  serinent  du  Grutli. 

N"  6.  Etain,  23"^.  Av.  :  Comme  le  if  4. 
R. :  NEUCHATEL  Armes  du  canton. 

N"  7.  Etain,  23™".  Av. :  Comme  n^-  4  et  G. 

Rev.:  EINER  FÜR  ALLE!  ALLE  FÜR  EINEN! 

VIEUXMAIRE   * 

Monument  de  Guiliaume  Teil  avec  son  tils. 

Arrötons-nous  sur  cette  devise  allemande  qu'il  n'aurait 
pas  6t6  difticile  a  M.  Vieuxmaire  de  traduiie  en  langage  du 
pays ;  cette  Operation  eut-elle  möme  dil  lui  coüter  un  coin 
de  plus. 

\V.  Wavrk. 


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ZIR  SCHWEIZERISCHEN  MEDAILLENKUNDE 

\os  Adolf  Inwyi^r 


ill 


IK  Paul  Vital  Is^naz  Troxler  1780-1866. 

Arr.t,  Professor  d.  Philosophie  u.  Cesrhichte  v«>n  Luzem. 


Meciaillon  von  Beat  Bodenmüller  in  Einsiedeln. 

Durchrne'^ser :  0,120. 

Acers.  Das  Brustbild  von  der  linken  Seite  und  darüber 
p  aui  \'  iui  [  gnaz  TROXLER.  Unten  das  Wappen  Boden- 
rnQllers  und  zu  dessen  jeder  Seite   vertheilt  die  Jahrzahl 

Mna^cxxni  (isä^).  (Pi.  v.) 

Auf  der  Rückseite  ist  in  gleicher  (irösse  eine  eigens  dazu 
luTgeslellte  Zeichnung  in  Lithographie,  aufgeklebt.  (PI.  VL) 

Dieselbe  stellt  den  Schwur   im   Rütli  nach  einem   von 
Peter  Bruckmann  in  Heilbronn  (1810—1824)   verfertigten 
ovalen  Medaillon  dar. 
L^nter  den  drei  Plidgenossen  steht  der  Vers  in  Cursivschrifl : 

Die  ^mtUich  reinste  Harnion ie 
Sie  fehlt  im  Sehweizerlande  nie 
Für  Ignaz  Troxler  nur  allein 
Soll  jedes  Herz  t?estimmet  sein. 

Ueber  dem  Bilde  im  Halbbogen  die  Aufschrift,  wie  solche 
auch  das  Medaillon  Bruckmann's  trägt :  «  Als  Demuth  weint 
und  Hochmuth  lacht,  da  ward  der  Schweizerbund  gemacht.  » 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIÜUE 


Digiti 


zed_b^Go_ogle  _ 


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:U7  — 

Uebei"  dieser  Aufschrift  auf  einem  ebenfalls  Halbkreis  bil- 
denden Bande  :  «  Andenken  an  unsern  treuen  X'^aterlands- 
freund  Ignaz  Troxler.  Kin  sich  stelsfort  um  sich  selbst 
windender  Bandstreifen  bildet  die  Umrahnmng.  Der  Name 
des  Lilhügi-aphen  :  J.  Fesei*  steht  rechts  unter  dem  Boden- 
abschnitte. 


Medailleur:  C.  Schlee  inBei-n  y  1843.  Durchmesser 0,()r)5. 

Aoers,  Das  Brustbild  Troxlers,  genau  nach  dem  hier 
vorhergehenden  Medaillon  von  Bodenmüller,  nur  in  ver- 
kleinertem Maassstab.  Rechts  die  Anfangsbuchstaben  seiner 
Vornamen  :  P.  V.  I.  links  TRÜXLEii.  Unten  der  Name 
des  aus  Troxlers  Heimathorte  stammenden  aber  in  Bern 
beschäftigten  Bildhauers  :  c.  schf.ee,  der  von  den  Studenten 
Luzern's  den  Auftrag  hatte  die  Medaille  anzufertigen,  vei- 
muthlich  al)er  dieselbe  nacli  Bodenmüllers  Medaillon  nach- 
bildend blos  modellirte  und  dann  die  Stempel  durch  einen 
Graveur  stechen  liess. 

Reoers,  Innerhalb  eines  Lorbeerkranzes  auf  drei  Zeilen 
die  Inschrift:  INTAMiNATIS  |  FULGET  |  HÜNORIBIJS 
(Unbefleckt  leuchtet  seine  Ehre),  l 'nten  zwischen  den  iMid- 
theilen  dei*  Schleife,  welche  die  zwei  den  Kranz  bildenden 
Lorbeerzweige  zusammen  hält  ist  die  Jahrzahl  da  die  Stu- 


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-  318  — 

(lenten  Luzerri  s  ein  Kxeinplar  dieser  Medaille  in  Gold  ihrem 
hochverehrten,  aber  seit  bereits  zwei  Jahren  in  Aarau  wei- 
lenden ehemaligen  Professor,  als  ein  Denkzeichen  ihrer 
Hochschätzung  schenkten. 

Nebst  dieser  E^inen  goldenen,  wurde  nur  noch  eine  kleine 
Anzahl  dieser  Medaillen  in  Zinn  ausgeprägt,  die  nun  bereits 
schon  ziemlich  selten  geworden  sind. 


D'  Paul    Vital  Ignas  Troxler, 


Er  wuide  geboren  zu  Münster  im  Canton  Luzern  am 
17.  August  1780.  Seine  erste  wissenschaftliche  Bildung 
erhielt  der  geistig  reichbegabt^  Knabe  an  der  Stiftsschule 
semer  Ileimalh,  die  er  zwei  Jahre  lang  besuchte  um  hernach 
sich  an  die  Lehranstalt  nach  Solothurn  zu  begeben.  Nach 
abermals  zwei  Jahren  kam  er  an  das  Jesuiten-Collegium 
nach  Luzern  wo  er  verblieb  bis  dann  1798  die  französischen 
Heeie  in  die  Schweiz  einrückten  und  die  Schulen  in  Folge 
dessen  geschlossen  wurden,  worauf  er  als  Sekretär  zum 
neu  ernannten  Regierungsstatthalter  des  Kantons  Luzern 
kam. 

Im  Jahre  1800  zog  er  nach  Jena  um  die  Arzneiwissen- 
schaft zu  studiren  mit  welcher  er  ebenfalls  das  Studium  der 
Philosophie  verband,  welche  zwei  antropologischen  Ele- 
mente nun  seine  ganze Geistesthätigkeit  beschäftigten.  Nach- 
dem Troxler  im  Jahre  1803  zu  Jena  als  Doktor  der  Medizin 
|)romovirt  hatte,  gieng  er  nach  Götlingen  und  nach  kurzem 
Aufenthalt  daselbst  nac.'h  Wien,  wo  er  seine  spätere  Lebens- 
geriossin  kennen  lernte. 

hn  Jahre  1806  kehrte  D'  Troxier  in  seine  Heimath  zurück, 
wo  ihm  der  Huf  seines  ungewöhnlichen  Talents  schon  bereits 
VMi-angegangen,  da  er  bereits  zwei  Jahre  früher  durch  seine 
c<  Versuche  in  der  organischen  Physik,  )>  als  Schriftsteller 
aufgelretten  war.  Da  er  sich  bald  tadelnd  über  die  sanita- 
risclien   l'jnrichtungen    und    den  damaligen  Zustand  der 


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-  320  ~ 

1831  erhielt  er  die  Würde  als  Rektor  der  Universität.  Als 
in  dieser  Zeit  das  Zerwürtniss  zwischen  Stadt  und  Land- 
schaft Basel  erfolgt  war,  wurde  auch  ])'  Ti'oxier  als  Mit- 
glied eines  Revolutionsausschusses  veidächlig,  verhaftet 
und  seine  Wohnung  und  Schriften  durchsuclit.  Nachdem  er 
seine  Vertheidigung  selbst  geführt,  wurde  er  zwar  seiner 
Professur  verlurstig,  sonst  aber  freigesprochen;  worauf  er 
sich  auf  sein  Landgut  «  Aannatte  »  hei  Aarau  zurückzog. 

D'  'i'roxlers  Erlebnisse  hatten  auf  sein  Geniülh  nach  und 
nach  einen  sehr  schmerzlichen  Eindruck  gemacht,  wodurch 
er  auch  der  Wissenschaft  endlich  fast  ganz  entfremdet 
wurde.  Die  Gemeinde  Wohlenschwil  im  Freienamt  schenkte 
ihm  das  Bürgerrecht,  und  bald  darauf  (1832)  *vurde  er  auch 
in  den  grossen  Rath  des  Kantons  Aargau  gewählt.  Als  1834 
die  Akademie  zu  Bern  in  eine  Hochschule  ausgedehnt  wurde 
folgte  \y  Troxier  einem  Rufe  als  Protessor  an  dieselbe  und 
lebte  nunmehi'  wieder  ganz  seiner  Professur,  der  Philo- 
sophie mit  aller  Pflichttreue.  Doch  war  er  allmählig  alt  ge- 
worden und  er  begann  sich  nach  Ruhe  zu  sehnen.  Im  Jahr 
1853  wurde  er  von  der  Regierung  von  Bern  mit  einer  Pension 
ehrenvoll  seiner  Professur  entlassen  und  kehrte  im  Alter 
von  73  Jahren  auf  sein  tandgut  bei  Aarau  zurück. 

Seine  alten  Freunde  und  Bekannten  waren  grossen  Theils 
voran  in  die  Ewigkeit  gegangen,  wesshalb  er  wenig  Besuche 
mehr  hatte.  Als  ihm  aber  in  demselben  Jahre  von  der  medi- 
zinischen Fakultät  der  Universität  zu  Jena  als  Glückswunsch 
zum  50.  Jahie  seiner  Promotion  das  erneuerte  Doktordi})lom 
zugestellt  wurde,  so  erneute  sich  sein  Leben  mit  jugendlicher 
Kraft  und  er  liess  es  sich  nicht  nehmen  im  Jahre  1858  zur 
Jubelfeier  des  3()üjährigen  Bestandes  der  Universität  noch 
)iach  Jena  hinzugehen,  um  dev  Ahnamater  seine  Huldigung 
darzubringen.  Am  22.  Mai  1859  verlor  er  seine  Gattin.  Damit 
war  aber  der  schon  so  hart  geprüfte  Mann  noch  niclit  am 
l^nde  seiner  Leiden,  denn  unter  dem  Drtick  der  Jahre  verlor 
i)v  zuletzt  auch  noch  das  Augenlicht.  Gegen  Ende  Februar 
18GÜ  stellten  sich  bedenkliche  Schwächen  bei  ihm  ein  und  er 


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—  321  — 

fülille  seine  Stunde  nahen,  docli  lebte  er  iinmcr  noch  nach 
.seiner  allen  Gewohnheit  fort  und  genoss  seine  gewöhnlichen 
Speisen  wie  ein  gesunder  Mensch.  Am  G.  März  etwas  nach 
()  Uhr  Morgens  fühlte  er  wieder  eine  Anwandlung  von 
Schwäche.  Er  begab  sich  —  denn  er  war  schon  länger  auf- 
gestanden —  in  sein  Speisezimmer  zu  den  Seini^en,  wo  er 
sich  mit  der  Bemerkung,  dass  er  sich  unwohl  fühle,  an  der 
gewohnten  Stelle  auf  sein  Ruhebett  setzte  und  eines  sanften 
Todes  verschied.  Das  ist  in  wenig  Worte  zusammenge- 
drängt das  Leben  dieses  merkwürdigen  Mannes. 


Benutzte  Quelle  :  .f.  l..  Aehi.    Kin  Nekrologe  auf  IK  I^uaz  Paul  Vital 
Troxler. 


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ZUR  SCHWEIZERISCHEN  MEDAILLEXKÜNDE 

VON  Adolf  Inwylkr 


IV 


Einweihung  der  Schlosskapelle  auf  Meggenhom, 
bei  Luzem,  am  3.  August  1888. 


(iraveur  :  A.  Clasens  Lunardi,  in  Parii" 
Durchmesser :  {)S)22, 


j        Ch/tpe  f/e 


Acers,  Inschrift  auf  neun  Zeilen  :  Souvenir  |  de  la  |  . 
Consecration  |  de  hi  |  Chapelle  |  de  \  Meggenhorn  |  3  Aoüt 
1S8S  (Aiiflfiikm  IUI  die  Kinweiliunji  der  Ka|)ell(»  von  Mc^i^^eiilioni 
am  3.  AujiNsl   ISSS  i 

RiToi's.  Das  llainnicndc  llei'z  Jesu  von  einer  Dornen- 
krone unikrän/t  und  von  Klammen-  und  Lichtstrahlen  um- 
geben. Darunter  aut'einem  I^andedie  Worte  :  ora  pro  nobis 
(Hitte  für  uns). 

Diese  kleine  ^hYlaille  ist  von  Hand  mit  dem  Grabstichel 
v(M-tieft  eingravirt,  mit  Henkel  und  King  versehen  und  wiegt 
sammt  Let/.term  T)  ( iramm.    Sie  ist  in  ein  ro*liledernes  l\lui 


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—  323  - 

geschlossen,  auf  dessen  Deckel  in  Goldbuchstabcn  die 
Worte  aufgedruckt  :  MKGGENHORN  |  3  AOUT  |  1888 
inwendig  im  Deckel  ist  auf  dessen  Seidenfütterung  die 
Firma  des  Lieferanten,  ebenfalls  in  Goldbuchstaben :  A.  Cla- 
sens  Lunardi,  1  rue  de  Choiseul,  Paris. 

Wurde  an  alle  Fcstgeladenen  in  Silber  ausgetheilt. 
Kapeüweilie  auf  Meggenkorn  bei  Luizern. 


Eine  religiöse  Ceremonie  vei*einigte  am  3.  August  1888  die 
Notabilitäten  Luzern's  mit  der  Elite  der  damals  gerade  am 
Vierwaldstättersee  der  Sommci'frische  sich  erfreuenden 
Fremden,  zur  Einweihung  der  Kapelle,  welche  die  neue  Be- 
sitzerin des  Schlosses  «  Meggenhorn  »  Madame  Armand 
Heine  *  durch  die  Architekten  HH.  Oberst  Heinrich  v.  Se- 
gesser-Crivelli  aus  Luzern  und  Heinrich  v.  Fischer  von 
Bern,  hatte  erbauen  lassen. 

Meggenhorn  ist  in  reizendster  Lage  am  Abhänge  der 
Hügelreihe  gelegen,  welche  die  Ufer  des  Küssnachterarmes 
des  Vierwaldstättersee's  begrenzt.  Die  Kaj)elle  ist  dem 
Keichthum  der  Schlossherrin  ents|)rechend  mit  walirhaft 
verschwenderischer  Pracht  über  einer  von  Säulenhallen 
getragenen  Plattform  zur  recliten  Seite  dem  Schlosse  vor- 
springend erstellt.  Durch  seine  Lage  und  mittelalterliche 
Bauart,  im  reinsten  Styl  Louis  XII,  durch  seinen  mit  feiner 
Bildhauerarbeit  versehenen  Balkon  und  das  reiche  Portal, 
ei-innert  die  Kapelle  bis  in  die  kleinsten  Einzelheiten  an  die 
berühmte  Kirche  St.  Peter  in  Caen,  von  der  sie  eine  getreue 
Nachbildung  ist,  mit  dem  Unterschiede  jedoch,  dass  das 
schlank  zugespitzt  eniporsti*ebende  Glockenthürmchen  die 

'  Armand  Heine  war  der  Sohn  eines  Onkels  des  Dicliters  Heinrich  Heine.  Das  einzii^^e 
Kind  des  verstDrln-nen  Armaml  Heine  Kninlein  Marie  I.«juise  Heine  hatte  sieh  nicht  larij^n 
v<»r  der  F'in\veihnngsfeierlicld\eit  mit  Herr  Acliiles  Fonld.  einem  NelTen  des  franz«>^isclien 
Ministers  l'ould,  verlobt.  Eine  Toehb-r  von  Michel  Heine  (Hrnder  Armands)  hat  sich  niehl 
l.mt,'' nacher  mit  dem  jungen  Fiu'st«'n  von  Monaco  vfiloht.  und  zwar  wenij^^c  Tap'  v<  r 
dem  Tode  seines  Vaters. 


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~  324  - 

Mitte  des  Daches  einiiiiiinit,  gleich  wie  bei  der  Sainte- 
('hai)elle  zu  Paris.  Das  innere  der  Kapelle  ist  dem  äussern 
entsprechend  in  ernstem  Style  gehalten,  nicfitsdestowenigei* 
aber  von  prächtigem  Effekt  mit  seinen  sc^höngemalten  Gla^^- 
scheiben,  darstellend  die  Verkündigung  Maria :  die  heilige 
Anna  und  andere  Schutzheiligen  der  Kapelle,  mit  den  nicht 
mindei*  pi-ächtigen  Wandgemälden  und  den  Rautenver- 
zierungen am  Deckengewölbe.  Der  Altar  ist  ebenso  reich 
verziert  und  enthält  ein  Hostiengefäss  in  dessen  Mitte  ein 
aus  lauter  funkelnden  Brillanten  gebildetes  Herz  mit  seiner 
strahlenden  Lichtfülle  an  das  hl.  Herz  Jesu  erinnern  soll. 
Die  Kinweihungsfeierlichkeit  wurde  von  Casp.  Mermillod. 
BischotT  von  Lausanne  und  Genf,  unter  Assistenz  des  neu- 
erwälten  Bischofs  Haas  von  Basel  und  anderer  geistlichen 
Würdenträgei-,  persönlich  vorgenommen,  welcher  während 
einiger  Tage  auf  dem  Schlosse  zu  Gaste  war. 

Unter  den  zahlreichen  Geladenen,  welche  bei  diesem  An- 
lassder  liebenswürdigen  Schlossherrin  und  ihrer  anmuthigen 
'I'ochter  die  Aufwartung  machten,  bemerkte  man  vorzugs- 
weise :  Ihre  königl.  Hoheiten  den  Grafen  und  die  Grätin 
'l'rapani,  die  Fürstin  Zurlo,  den  General  v.  Schumacher,  den 
Oberstdivisionnär  M.  Alph.  Pfyffer  v.  Altishofen,  den  Coui- 
mandeur  d'Orelli  Corraggioni,  päpstlicher  Kammerlicrr. 
die  beiden  Architekten  der  Kapelle,  Herr  und  Frau  Pfyffer 
V.  Heidegg  mit  ihren  beiden  jungen  Töchtern  und  die  Ge- 
meindebehörden von  Meggen  und  viele  Andere  mehr. 

Nebst  diesen  I\ingeladenen,  hatte  Madame  Heine  den 
ausgezeichneten  Gedanken,  auch  alle  Künstler,  Handwerker 
und  Arbeiter  am  Feste  Theilnehmen  zu  lassen,  die  zum  Bau 
der  Kapelle  beigetragen  hatten.  Da  diese  jedoch  nicht  alle 
Theilnehmer  zu  fassen  im  Stande  war,  wurden  vor  derselben 
noch  Zelthütten  aufgeschlagen.  Nach  der  Ceremonie  der 
Einweihung  der  Schlosskapelle  zu  Meggenhom,  die  dem 
hl.  Herzen  Jesu  geweiht  wurde,  fand  die  Firmung  der  beiden 
Töchter  Pfyffer  v.  Heidegg  ebenfalls  durch  Bischoff  Mei-- 
millod  statt,  wobei  die  beiden  Schlossherrinnen  Pathenstelle 


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-  325  - 

einnaliineii.  Hernach  hielt  Bischof  Mennillod  eine  Anspi-ache 
an  die  beiden  Finnkinder  und  an  alle  Anwesenden,  worauf 
dei-  seit  einiger  Zeit  auf  Me^genhorn  weilende  Dominikaner- 
pater Law  die  ei-ste  Messe  am  Altai*  der  neugeweihten 
Ka|)elle  las. 

Nach  Schluss  dei*  i'eligi(')sen  Cei*emonien  fand  im  grossen 
Schlosssaale  der  Kmj)fang  der  Klu-engäste  und  ein  ausge- 
zeichnetes Festmahl  statt.  Während  (he  geladenen  sich  eint* 
Fhrc  daraus  machten,  ihre  iM-gebenheitsbe/eugungen  an 
(he  beiden  gegenwärtigen  bischöHichen  Würdenträger,  so- 
wie an  die  königlichen  Holieilen  den  Grafen  und  die  Gräfin 
Trapani  (hu'zuhringen,  benutzte  Madame  Heine  den  Augen- 
l)lick  um  den)  Bischöfe  Mei-inillod  ein  aufs  reichste  mit 
Ametisten  und  Brillanten  besetztes  Kreuz  an  s(*hwerer  gol- 
dener Kette  darzureichen,  (iie  er  sich  sogleich  um  den  Hals 
legte.  So  wurden  ebenfalls  die  beiden  Firmkinder  von  ihren 
beiden  Fathinnen  Madame  Heine  und  Fräulein  Tochter  aufs 
reichste  beschenkt. 

Als  Andenken  an  die  Feierlichkeit  einhielten  auch  sämmt- 
liche  zum  Feste  geladenen  Gäste,  mit  sammt  den  anwesen- 
den Künstlern,  Handwerkern  und  Arbeitern,  jeder  eine  der 
voi'gehend  dargestellten  Medaillen  in  Silber  nebst  Ftui. 

Unter  dem  Ausdrucke  der  Bewunderung  und  des  Dankes, 
nebst  den  hei*zliclisten  Vei'sicherungen  innigster  Frgeben- 
heit,  vei-abschiedete  sicli  die  Gesellschaft  gegen  '^  Uhr 
Nachmittags  von  ihi'en  gi-ossmüthigen  Festgeberinnen  auf 
Meggenhorn,  um  sich  auf  ein  seit  der  Abreise  von  Luzern 
am  Morgen,  extra  bereit  gehaltenes  Dampfschit!  zubegeben, 
auf  dem  sie  dann  wieder  der  Stadt  Luzern  zugeführt  w  uiden, 
da  ein  jedei-  Theilnehmer  gewiss  noch  auf  recht  lange  Zeit 
sich  dieses  schönen  Festes  und  der  liebenswürdigen  Schloss- 
herrinnen auf  Meggenhorn  in  angenehmster  Frinnerung  be- 
halten haben  wird. 

neiiutzte(Juelleii  :  Diis  Taijhldtt.  von  \a\7m\'\\.  t8SS.  La  iJhcrfr,  i\c 
lM-il)(mr<:,  1>S8. 


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JOHANN  BAPTIST  FßEXER 

Sl»in|M'lsihiMiiitT  aus  Ijizerii. 

■  IIi'»,.i  i|ihi*«4!n-  N'h/  mit  i  iti**iii  l'.'tt»  nI  iiarli  »•in»'i  lMio|.ij:r:i|»hi»*  jirZ«*iohi«*l-  IM.  VI 


\'(»ierst  imiss  ich  meinen  verbindlii^listen  Dank  den  Herren 
Dr.  Tli.  V.  Liebenan.  Staatsarchivar;  Schiffmann,  Bibliothe- 
kar: L.  (  ora'x^^ioni,  Bankprüsident:  Anton  Schnyder,  Gra- 
veur, und  A.  K^ly,  Kunsthandlunj:.  für  ihre  mir  gütifj^t  ge- 
machten Mittheilun^en,  aussprechen. 

Johann  Baptist  Fi-ener  (Sohn  des  Jos.  Frener  und  der 
Maria  HensokM)  war  <kM-  Sohn  einer  alten  luzernerischen 
Familie  und  wurck^  als  das  dritte  jüngste  Kind  von  ac*it  Kin- 
dern am  10.  Dc/eml)or  1<S'^1  in  Lu/ern  geboren.  Da  ^eine 
Fltern  nicht  mit  ii-(hs<hcn  (iüiern  gesegnet  waren,  wurde  er 
im  dniiiuen  Waisenhause  auferzogen  und  genoss  die  da- 
mal>  übliche  Siliulhildung.  Schon  frühe  zeigte  er  Anlagen 
zum  Zeichnen,  darum  wurde  er  dem  tüchtigen  Zeiehnungs- 
lehi-er  Prof.  Franz  Schlati  in  den  Futerrieht  gegeben.  Kr 
maclitc  rasch  gute  Fortsciiritte  im  Zeichnen,  Modelliren,  etc., 
und  schon  als  l<Sjährigcr  Jüngling  modellirte  er  unter  dei* 
Leitung  seines  Lehrers  die  Büsten  dei*  verschiedenen  K(»m- 
ponistcn  und  Dichtern  der  Theaterlacade  der  Stadt  Luzern. 
Bald  nachher  wurde  er  mit  der  Ausführung  de.s  Grabmonu- 
ments von  RegiiMungsrath  Singer  in  der  Säulenhalle  links 
l)ei  der  Hotkiiclu^  in  Lu/.ern  betiaut.  Von  da  ab  wandte  er 
sich  ganz  dem  Giaviren  zu  und  legte  schon  im  Jahre  1842 
durch  einen  Stempel,  das  \Vap|)en  einer  alten  Berner  Fa- 
milie (V.  Vischer)  darstellend.  Zeugniss  von  seinem  Talente 
und  sein(M'  Kunst  ab.  Auch  war  er  durch  zwei  Arbeiten  an 
der  schweizerischen  Kunstausstellung  anno  1S42  vertreten, 
welche  NU^daillen  leider  nicht  näher  genannt  sin(k 


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REVUE    SU.1SSE    DE    NUMISMATIQUE 
U>'Anxkk  .  I'L.  vif 


.lolIANN    HaPTISTK   FllKNKR 


^l.inm^KrlmHd.r  ;..«s  l.../......     «8'^»-1*'2Digitized  by  GoOglC 


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—  327  — 

Zur  weitern  Ausbildung  in  seinem  Fache  erhielt  er  von 
der  Lu/erner  Regierung  Stipendien,  welche  ihm  ermöglich- 
ten vorerst  in  Wien,  die  damals  neugegründete  Academie  zu 
besuchen.  Mit  guten  Zeugnissen  ausgerüstet,  zog  er  im  Früh- 
ling 1844  nach  Paris  und  fand  im  Atelier  von  Antoine  Bovy 
Arbeit  und  wurde  so  sein  Schüler;  derselbe  stellte  ihm  meh- 
rere sehr  gute  Zeugnisse  aus ;  mit  solchen  Mmpfehlungen 
trat  er  Mnde  1844  in  die  Academie  des  beaux-arts  (damals 
königliche  Academie)  als  Schüler,  und  verliess  als  Meister 
in  seinem  Fache  nach  solcher  Ausbildung,  Paris,  im  Oktober 
1845. 

Kv  ging  von  Paris  nach  Rom:  wie  lange  er  sich  hier  auf- 
gehalten hat,  kann  nicht  genau  erörtert  werden,  da  mit  Aus- 
nahme eines  Briefes  an  die  luzei-nerische  Regierung  keine 
weitere  Korrespondenz  hierüber  Auskunft  gibt.  Dort  erhielt 
er  den  ehi-envollcn  Auftrag  für  den  löbl.  Stand  Luzern,  die 
von  Scliwegler  in  Luzern  gezeichnete  Medaille  zur  Erinne- 
rung an  den  Freischaarcnzug,  5.  Dez.  1844  und  31  März  1845, 
zu  stechen.  (Gc[)rägt  wurde  sie  in  Genf  von  Antoine  Bovy.) 

Im  Jahie  1845  zog  ei'  dann  nach  Florenz;  daselbst  verhei- 
ratete, er  sich  mit  Adelheid  ('omucci,  welche  ihm  aber-  schon 
am  :i2'  Februar  1849  starb.  In  Florenz  wurde  er  Tischnach- 
bar des  berühmten  Musikers  Josef  Verdi,  auf  welchen  er 
eine  jetzt  noch  viel  bewundert  Medaille  stach. 

Nach  dem  schweren  Familienungiücke,  welches  ihn  ge- 
troiTen  hatte,  verliess  er-  Florenz ;  wandle  sich  dann  nach 
München,  wo  er  nur  wenige  Wochen  blieb  und  nachher  wie- 
der seiner  \'aterstadt  Luzern  zu.  Kr  erhielt  für  eine  Medaille 
auf  König  Maximiliam  II.  von  Bayern  den  ersten  Preis. 

Anfangs  1850  Hnden  wir  ihn  wieder  in  Luzern,  wo  er  sich 
ein  kleines  Atelier  ei-ölTnete  und  wo  er  die  jetzt  noch  vielbe- 
wunderte Löwendenkmal-Medaillc  schnitt.  Ertrug  nun  den 
(iedanken  sein  Geschäft  zu  erweitern  und  bewarb  sich  darum 
am  15.  Oktober  1850  bei  der  Regierung,  um  die  nun  seit  1850 
nicht  mehr  benutzte  Münze  (d.  h.  das  Haus,  in  welchen  Mün- 
zen geschlagen  wurden),  um  darin  eine  Fabrik  zur  Herstel- 
lung verschiedener  Gegenstände  als  Knöpfe,  Militnrfourni- 


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—  :«8  — 

lüivii,  etc.,  und  zur  Präj^ung  von  Denkmünzen,  etc.,  einzu- 
richten. Ks  wurde  ihm  aber  nicht  entsprochen. 

Kl)ens<)  bewarb  er  sich  für  die  Stelle  eines  Münzgraveurs 
in  Bern  beim  Bundesrathe,  aber  ebenfalls  ohne  Krfolg.  Kv 
arbeitete  i'üstig  weiter,  und  so  entstanden  in  kurzer  Zeit  die 
jetzt  sehr  seltene  Löwendenkmal-Medaille,  wie  auch  eine 
Medaille  auf  das  berner'sche  Bundesfest  (Eintritt  Bernds  in 
den  Schweizerbund  1853).  Im  folgenden  Jahre  1852  erhielt 
er  den  Auftrag  von  der  Schützengesellschaft,  Zeichnungen 
für  den  Thaler  und  die  Schiessmarke  des  im  folgenden  Jahre 
abzuhaltenden  eidgenössischen  Schützenfeste  zu  entwerfen, 
welchem  er  nachkam.  Sein  Entwurf  beliebte  und  er  erhielt 
die  Ausführung  desselben.  Dieses  Kunstwerk  verbi*eitote 
seinen  Namen  in  alle  Gauen  der  Schweiz. 

Vm  diese  Zeit  suchte  die  Hcgier-ung  von  Guatemala  (Cen- 
tral-Amerika),  durch  einen  Herrn  Fuchs  aus  Baden,  Kt.  Aar- 
gau, einen  im  Münzfache  geübten  Graveur.  Durch  Herrn 
Dr.  Robert  Steigei*  in  Luzern  wurde  Frener  demselben  eni- 
pfohlen  und  trat  dann  auch  in  Unterhandlung  mit  ihm  ein, 
welche  zum  Abschlüsse  eines  lOjährigen  Engagements  führ- 
ten. Nachdem  er  noch  die  Herstellung  der  zum  Mimzen  no- 
thigen  Maschinen  beaufsichtigt  hatte,  reisteer  Ende  1854  von 
Luzern  fort  in  seine  neue  Stellung. 

Zuerst  war  er  Stempelschneider  und  im  Jahre  187U  Direk- 
tor dei*  Münzstätte  in  Guateniala  (Central-Amerika),  welche 
Beamtung  er  bis  zu  seinem  Tode,  der  am  30.  Api'il  181);?  er- 
folgte, verblieb.  Er  verheii-atete  sich  dann  wieder  mit  einer 
Tocihter  dev  hochachtbaren  gräflichen  Familie  de  Fernandez, 
aus  deren  l'lhe  mehreri^.  Kinder  hei'vorgingen. 

Ueber  seine  fernem  Kunstwerke  in  seiner  neuen  Heimat 
weiss  ich  nur,  dass  ungefähr  neun  silberne  t'ourantmünzen 
verschiedenen  (icpräges  und  zwei  goldiMie  seinen  Namen 
unter  dem  Kopfe  des  jeweiligen  I^räsidenten  tragen. 

Auf  die  Bes(!hreibung  der  einzelnen  \\'ei-ke,  die  wir  aus 
scmei'   Hand  haben,   werde   i(di   vielleicht   später  zurück- 

'^^""^^^''i'  Franz  Haas  (Luzern). 


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FRAGMENTS  NÜMISMATIQUES 

srr\  LE 

CANTON  D'ARGOYIE 

Vav  H.  Hi:hkr. 


Les  monnaies  du  canton  d'Argovie. 

('(»ntrniivineiit  a  notre  premiero  iiitoiition,  ^o^^^  faisoiis 
siiivre  ici  une  courte  desrription  des  monnaies  du  canton 
(KAr^-ovie.  Dans  le  conrs  de  nolr(»  irnvail  sur  les  niedailles, 
nous  avons  6te  encournge  a  ee  sujet.  et  nous  eroyons  d'an- 
tant  plus  devoir  suivre  celte  direction  (|u'il  en  rösultera  un 
preinier  essai,  crasseinhler  dans  un  senl  opu8(*ule  tout  h' 
nicileriel  numisniaticjue  du  dit  canton. 

Dans  eette  [)artie,  nous  donnerons  des  descriptions  heau- 
coup  plus  soinmaires  que  pour  les  niedailles,  pai'cequc  les 
nioiHiaies  <>nt  öle,  du  moins  en  partie,  Tobjet  de  publications 
assez  ötendues  (voir  la  l)il)lio<4rapliie).  Cependnnt  un  en- 
senible  niölliodi([ue  man(|ue  conipletenient  juscpiVi  present. 
Nous  essaiei'ons  donc  de  conihUM*  hrieveuient  celte  latnuie. 

Nous  conlinu(M-ons  nos  rei-lieirlu^s  sur  la  numisnintlque 
ai'^'<nierme  et  nous  serons  tr<^s  rtH-onnaissant  a  tous  ceux 
ipii  voudi-ont  nous  (*ominunique!'  d(»s  documenls  ou  de  nou- 
velles  pieces.  Nous  en  doinierons  conrjaissance  dans  des 
Supplements.  l)\ni  «nitre  cote,  nous  ne  perdions  pas  non 
j)lus  de  vue  une  seconde  edition  de  noti-e  IravaiK  remanie 
aloi's  totakunent  et  au^inente  le  |)lus  possihle. 


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:3:ii)  — 


Ii:s  DK  ZOFINca'K 


lelairc  de  la  ville  de  Zotini^ue  de 
meine  im  rertain  nomhre  de 
21)7).  Les  indieations  les  plus 
^s  a  ee  sujet  se  trouvent  saus 
ie  M.  le  1)'  H.  Meyer.  IVapr^s 
^sumerons  les  traits  pi'incipaux 
ernentee  et  importante,  vu  la 
lans  lequel  les  moimaies  de  Zo- 
[•tain  momenl.  X'ayaiit  aucime- 
•e  toutes  les  eoiUi'overstvs  (M)ii- 
elles.  iioüs  iie  citerons  (jue  ee 
^iive  eoimiie  etant  frajjpe  pour 
e  prescjue  toujours  dans  les 
exagere  les  faits  eoneeniant 
WS  du  proces  intente  a  la  ville 
larjuelle  la  ville  avait  frappö 
lander  rautoi'isalion  a  l'etat  de 
m  soiitenait  (|ue  rien  ne  prou- 
L^  mouuayer*,  thesecjuellaller* 
i\  Oll  publiait  ä  Zotingue  une 
[les  etudes  tres  approfondies  au 
le.  Seulemeiit  on  ne  sVst  pas 
'^sors  des  arcliives,  ce  (jui  aurait 
}■  en  breche  les  eontradic^teurs, 
suivi-e  des  tradilions  et  d'exa- 
de  monnayt^i'.  C'est  ainsi  <jue 
il  en  entier  a  la  lin  de  notrc  ti*a- 
le  suit(»  apres  la  desti-uetion  de 
issa,  aujourd'hui  le  village  de 
von  en  l'an  575,  Zotingue  deve- 
lus  ancienne  ville  de  THelvcMie 

vs  n.  MeycM-.) 


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-  3;ii  — 

l)urgoiide,  qui  recevait  le  droit  de  inonnayor.  Ensuite  Tau- 
teur  parle  du  rtMiouvelleinent  de  ce  droit  par  Carolus  ( -ras- 
sus  en  883. 

Jusqu'a  prösent,  on  ne  connait  aucune  pi6ce  de  ZoHiigue, 
appärtenant  au  V1II"^^  IX"'^  ou  X™*^  si^cle.  Les  reclKUHihes 
numismatiques  ont  du  reste  prouv(§  que  les  bractöates, 
seule  e.spöcG  de  monnaie  connue  de  Zofingue,  n*ont  fait  leur 
a})parition  qu'au  XU"'"  si(>ele  et  que  leur  öpoque  la  plus 
(lorissante  ötait  le  XIII'"*^  et  le  XI\''"". 

Les  origines  de  la  monnaie  de  Zofinguesont  inconnues, 
il  serait  donc  dösirable  que  la  döcouverte  de  doeuments 
vienne  nous  ^elairer  a  cc  point  de  vue.  ZoHnji:ue  appartenait 
aux  comtes  de  Lcnzbourg,  dont  les  <*omtes  de  Frol)our»i: 
re(;urent  la  ville  cornme  dot  par  uii  mariage  entre  les  deux 
familles  ;  le  monnayage  s'effeetua.  a  ee  (pi'il  parait,  seule- 
inent  apres  rextinction  de  la  inaison  de  Lenzbourg.  Que  les 
eomtes  de  Frobourg  aient  possedö  la  monnaie  de  ZoHn<j:ue, 
eela  ne  fait  pas  l'ombre  d'un  doute,  mais  on  ne  sait  pas  i)ar 
quel  empereur  ee  droit  leur  avait  tM(^  aeeord^.  D'autie  part, 
il  serait  possible  que  l'importante  abbaye  de  S^-Mauricius 
eüt,  eomme  c'^tait  le  cas  pour  beaucoup  d'autres  institu- 
tions  religieuses,  le  di-oit  de  monnayer.  Mais  ces  preuves 
manquent  ögalement.  C'est  seulement  en  1235  qu  apparait 
le  pi'emier  document  (pii  donne  une  preuve  cxacte  de  Texis- 
tenee  d'une  moimaie  a  Zotingue.  Ce  doeument  nomine 
<*onnne  ti^.moin  un  Jean,  «  monetarius  »  de  Zotingue. 

1)  apres  tont  ee  qu'on  sait  ä  present,  il  est  donc  im|>ossibli' 
de  lixei'  la  date  du  droit  de  monnayage  de  Zotingue  ante- 
1 'i(an'(»ment  a  la  lin  du  douzieme  siede.  A  partir  de  1235, 
nous  rencontrons  alors  les  monnaies  de  ZoHngue  dans  de 
nombreux  doeuments.  Un  acte  de  1257,  parlant  de  l'exten- 
sion  du  rayon  des  monnaies  de  Zurieb  aftirme  que  les  mon- 
nait»s  de  Zotinguc  n'avaient  eours  que  dans  la  ville  meme 
et  ne  devaient  pas  en  depasser  Tcnceinte.  On  ne  connait  egale- 
ment  pas  exaetement  la  date  a  laquelle  les  eomtes  de  Fro- 
bourg  ont  vendu  la  ville  aux  eomtes  de  Ilabsbourg.  En  t<Hit 


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—  :YM  - 

cfls.  Zotinguo  i^'est  inise  sous  la  protection  du  comte  l^>- 
(lolplic  de  Hai).shourg  cn  1208,  mais  il  est  sur  aussi  (|ue  les 
eonites  de  Frohourg  conservaient  eneore  lous  leurs  droits 
sur  la  villo  de  /oHn^ue,  la  inonnaie  comprise,  juscpfen 
1^79  en\  iron. 

Tu  document  de  Tabbaye  et  du  comte  Hartmann  de  Fro- 
boLr-g  nomme,  cn  12(U),  «  Hu*ro  et  Henricus  uionetai-ii  eives 
Z<>fing(Misis  »).  et  tm  1?83  on  li-ouve  de  nouveau  nomnie 
H(Mni,  niaitie  de  la  uionnaie  de  Zotin^ue.  In  document  de 
l:?8r)  ivlate  rjue  Tabbaye  devait  a  Teverjue  de  Constanee  an- 
nuelliMuent  cinq  marks  en  ar^ent  du  titre  des  monnaies  d«' 
ZoHngue  (ponderis  Zolinizensis),  oblip:ation  qui  fut  |)ay(}e, 
cette  annee  meine.  |)ar  une  sonnne  uni(|ue  de  130  marks  en 
ar<ient. 

Autour  de  Tan  138').  rempereur  Rodolpbe  dcHabsbour^ 
se  declarait  seigneur  suz(M-ain  d(^  la  ville  de  Zotin;^ue  '  et 
forcait  les  comtes  de  Frobourf»  de  se  soumettre.  Des  ce  mo- 
ment,  ces  dei'niers  devi(Mnient,  juscpi'a  leur  extinction,  les 
sei^neurs  f(^odaux  de  Tendroit. 

Kucore  plusieurs  fois  plus  tard,  nous  trouvons  des  docu- 
ments  «pii  citenl  comme  It^moin  le  monnayeur  de  Zolin<i:ue. 
ainsi  en  138()  Albert  et  Henri,  en  1800  Werner,  1300  Jean  ; 
la  monnaie  ou  le  titre  de  la  monnait»  sont  relates  en  1351. 
1300,  1300,  1358,  1365,  13(>7.  13G8,  1370,  1383,  1405,  etc. 
Comme  on  voit,  les  do(*uments  a  ce  sujet  ne  manquent  uas. 

I)ans  un  a<Me  dont  la  date  est  discutee  (les  uns  la  mettent 
en  1337,  lesautres  1391),  l'assemblee  des  bourgeois  de  Zu- 
rirh  (l(''eide  d'intn-dire  l<vs  monnaies  de  Zolingue  et  de  So- 
hnn-e;  M.  H.  Meyer  pense  que  cette  interdiction  de  la  mon- 
nai(^  de  Zolin^ue  appnrtient  plutot  au  connnencement  du 
Xn''"*"  siede,  eporpie  a  laquelle  les  cUu's  d'Autriche  possi^- 
daient,  outre  Zotingue,  eneore  les  comtes  de  Kybourg,  Ba- 
den, Lenzbour^-,  (4runingen,  Fribourget  Lu(*erne,  de  sorte 
qu'a  (U'tte  epoque  la  monnaie  de  Zofingue  avait  cours  dans 
le  teri'itoire  d(^s  cautons  de  Thurgovie,  Zuricli,  Argovie,  So- 


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Icure,  Lucernc  et  dan^  la  Hautc-Alsace,  en  d  autres  teiines 
depuis  le  Saint-Gothard  jusqu'aux  Vosges,  et  daiis  lautre 
directioiT  du  lac  de  Constance  justju'aux  environs  du 
Leman.  Daus  ces  conditious,  ou  comprend  (jue  la  ville  de 
Zürich  tcichail  de  sauvegarder  ses  intörets  en  iuterdisant 
les  monnaies  de  Zofingue.  La  eoucurreuce  restait  ueanmoins 
iusuruiontable. 

Apres  Zürich,  c'est  Lucerueijui  sedefeud  contre  Tinvasion 
des  monnaies  deZofnigue.  Rudolphe  de  Ilabsbourgcomnie 
roi  des  Romains  avait  aehete  Luc(M*ne  deTahbaye  de  Murbach 
(en  Alsa(!e)enlä91etintroduisit  natui-ellementsamonnaiede 
Zotinguea  la  |>hice  de  celle  de  Zürich,  qui  etait  lamonnaic 
habituelk^  de  la  vilk»  de  Lucerne.  Mais  pendant  le  regne 
des  ducs  Albert  et  Otto,  le  titre  dv  la  monnaie  s'ötait  telle- 
ment  amoindri  que  la  ville  i>rit  des  mesures  contre  ces  pieces 
de  mauvais  aloi.  Menacee  (Tune  guerre  par  les  ducs  d'Au- 
t  riebe,  Lucerne  conclut  son  pacte  t^tcrnel  avec  les  cantons 
primitifs  en  133ä.  Cependant  K*s  ducs  s(»  plaignirent  de  Lu- 
cerne aupres  de  Tempereur  Louis,  (.^elui-ci  provoqua  une 
enquete,  et  le  tribunal  arbitral  nomme  pour  juger  ce  dif- 
förend  condanma  Lucerne  a  accepter  la  monnaie  de  Zo- 
lingue. 

En  1834,  le  procureur  des  ducs  d'Autrichc  conclut  un 
trait^  avec  r^veque  de  Bale  et  Tabbaye  de  Zürich  au  point 
de  vue  de  la  tixation  du  titre  de  leurs  monnaies  et  i)our 
faciliter  un  öchange  amical  entre  les  trois  districts  mone- 
taires. 

Kn  laissant  de  cote  un  grand  nombre  d(^  faits  de  moindre 
importance,  nousrelateronsa  präsent  une  Convention  moiie- 
taire  de  1377,  entre  le  duc  Löopold  d'Autriche,  le  comtc  de 
Habsbourg-Lauffenbourg,  le  comte  Rodolphe  de  Kybourg 
seigneur  de  Berthoud,  la  comtesse  Elisabeth  de  Neuchatel. 
le  seigneur  Hermann  de  Krenkingen,  et  les  villes  de  Haie, 
Zürich,  Berne  et  Soleure.  Le  duc  Leopold  a  signö  cette  Con- 
vention au  nom  de  ses  villes  :  Fribourg  en  Brisgau,  Schaf- 


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—  8;u  — 

fliouso.  Hrisach,  ZotiMti:ueet  Herglieim.  Cocontrnt  fut  iiotn- 
hlenient  cliaii^e  ot  renouvele  en  1387. 

Apies  la  derniere  Convention  inonötaire  du  duc  d'Au- 
tr'iclie  an  nom  de  sa  ville  de  Zofingue.  en  1387,  la  maison 
d'Autriche  commenrait  a  perdre  de  son  autoritö  sur  ses  an- 
cioiines  terres  de  succession,  et  Zolingne  suivait  le  courant 
du  teini)S.  En  14(M)  et  1407,  les  ducs  accorderent  des  liber- 
les  tres  etendues  aux  bourgeois  de  leur  ville,  et  c'est  c\  eette 
epoque  qu'il  faut  classer  les  bractöates,  qui  portent,  tout  en 
conservant  les  insignes  de  leur  princt\  Töcusson  de  la 
ville. 

Hient(>t  apr(^.s,  en  1415,  lorsque  le  Coninle  de  Constance 
eut  decretö  le  bannissenient  du  duc  Frödt^ric  et  que  Teinpe- 
reur  Sigismond  eut  encourag(^  les  Conf6dtM*(3s  i\  pai-tager  les 
pays  de  ce  malheureux  prince,  les  Bernois  avancaient  leurs 
troupcs  jusque  devant  Zotingue.  Kn  pronietttmt  de  sauve- 
gardei*  tous  les  droits  et  tous  les  privileges  des  habitant.s 
de  la  ville,  les  |)orles  furent  ouvertes,  et  la  citt^  si  devouee  et 
Mdele  pendant  des  siecles  a  son  seigneur  le  duc  d'Autrudie 
fut  la  premi(Me  conquise  par  les  Bernois  en  Argovie. 

Pendant  quelque  temps  encorc  la  ville  semble  tenir  avec 
acluii'uenientä  son  droit  de  battre  nionnaie.  Meme  en  1433, 
sursadeinande,  reinpereur  Sigismond  renouvela  par  un  do- 
rument  date  de  Bale,  lancien  privih'^ge. 

Mais  les  tein|)S  et  les  choses  avaient  comi)ltMement 
change  ;  reporpie  des  privüc'^ges  de  villes  et  de  personnes 
ist>lees  ötait  passöe  pour  toujours.  Conime  d'autres  droits 
de  baltrc  nionnaie  suisses,  celui  de  Zofingue  fut  bientot 
oubliö  et  cela  a  tel  point(preii  1730,  lors  du  difTörend  eiUiv 
Zolingne  et  Berne,  cette  derniere  prötcndait  nienie  que 
Zotingue  n'avait  jamais  (>oss(3de  le  droit  de  monnayer. 

Nous  laissons  de  cote  de  nombreux  dt^tails  bistoriques 
sur  les  monnaies  de  Zotingue,  ne  voulant  doruier  ici  (pie 
qu(*lques  principaux  traits,  et  nousrenvoyonsceux(jui  s'in- 
teressent  plus  parti(*ulierenient  a  ce  sujet  aux  publications 
<*itccs  dans  notre  liste  bibliograpliique.  Sur  ce,  nous  pas- 


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REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 
11^'  Annkk  }>!..  VJII 


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II"  Annki«: 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


1>L.  IX 


48 


19 


i9 


27 


ii 


i5 


MoNN.MKs  i»i-:  /()riNt;i;i-;      j\ 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMMIQUE 
II«  Annee  Pl.  X 


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—  835   - 

sons  a  la  description  des  pieccs  ((ue  iious  avons  pu  ras- 
semhler. 

Les  hracteates  de  ZoHiigue  sc  divisent  livs  distincteineiit 
en  deux.  series.  La  plus  anciennc  est  celle  on  les  inoiinaies 
])()rtent  riinage  du  Saint  de  la  ville,  (|ui  est  Saint-Mauri- 
cius  ou  un  autre  type  ecclesiastir|ue.  Ce  soiit  les  pieces 
1-1()  PL  VIII,  (pii  appartiennent  toutes  au  XIII"'**  siecle.  Lors- 
<iue  la  ville  devint  la  i)röprietödela  maisoii  de  Hahsbourg.  le 
saint  ceda  la  place  aux  armes  et  attributs  des  ernpereurs 
<rAutriehe,  couronne,  casque,  et  surtout  pluines  de  paon. 
coinme  on  le  remarque  sur  les  j)ieces  17-ä9  PI.  IX.  Comnu' 
nous  Tavons  faitressortir  dansTintroduction,  11  serait  ini])(>s- 
sihle  d'indiquerdesdates  exactesde  lafi'ai)pedes  uneset  des 
autres,  rnais  il  est  probable  que  la  seconde  serie  api)ai*tient 
au  XI V""  et  au  commencement  du  X^^""  sieele. 

Coinmo  nous  donnons  les  figures  des  bractt^ates,  nous 
rroyons  |)'>uv(>ir  nous  dispenser  d'une  descnjition  detaillee 
de  leur  f.^/nio  et  de  toutes  les  irrögularitesen  general.  L'ou- 
tillage  de  leurfabrication  etait,  non  seulernent  i)Our  Zolin- 
gue,  mais  en  general  tellenient  primitiF(|u'on  ne  trouverait 
pas  deux  pieees  exactenient  de  la  nieme  forme.  Naturelle- 
ment  le  i)oids  varie  egalement.  Quant  a  la  frai>pe,  eile  est 
souvent  assez  negligee.  11  est  meme  arrive  (lue  des  pieci^^ 
fi-appees  avec  le  meme  (*oin  ont  ete  pi-ises  pour  des  varit^- 
tes  differentes,  les  unes  ayant  reussi,  tandis  (\ue  les  autres 
avaient  ete  executöes  saus  soin.  Le  metal  de  la  i>lupai*t  est 
un  argent  assez  mauvais ;  il  varie  aussi  beaueoup  suivant 
les  epoques  |)lus  (^u  moins  ancieimes. 

a)  Les  hracteates  de  /ofingue. 

1)  PI.  VIII,  Hg.  L  (  omine  sur  la  plupart  des  bracteates. 
<>n  voit  ici  un  eoin  rond  sur  une  phujue  d'argent  negii- 
geannnent  L'Oui)ee  en  earre.  Le  buste  (Tun  liomme  portant 
un  diademe,  des  deux  (*ntes  de  la  tete  pendent  de  longues 
boudes  de  cbeveux.  Au  eou  on  ivmarque  une  cliaine  de 


s 


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—  33(>   - 

l^ei'los.  I/'^ende  sin*  le  Und  relumsse  :  ZC)\'I.   Knti-e  le^^ 
lettros  Z  -  ( )  (*t  \'  -  I  uiie  cMoile,  entre  < )  -  V  le  croissaul. 

2)  V\,  VIII,  fio^.  2,  Tetosaiisdiademe.  cliovelurei»lusdove- 
loppt^e,  lo  reste  resseuible  u  la  prc^cödcnte. 

3)  PI.  \  III,  ti*;.  3.  Pii^ce  avec  trois  letes,  dont  deuxdessus 
adossros  Vuno  a  l'autre  et  au  dessous  la  troisic^inc,  celle-ci 
de  faee.  Sur  le  bord  rehausse  la  It^^ende  ZO\'IG. 

4)  PI.  \'III,  tig.  4.  La  meme,  mais  aveeunautre<*üin.  Le 
D'  Meyei"  suppose  (jue  ces  deux  monnaie.s  prouveiil  une 
alliaiice  entre  Zürich  et  Zofin{j:ue,  dans  le  hut  de  les  laisser 
cireuler  lihreineiit  dans  les  deux  ravons  moiK^tairus.  Les 
deux  tetes  dessus  seraient  P'elix  et  Regula,  les  saints  de 
Zürich,  eelle  dessous  le  saint  Maurieius  de  Zofingue.  Se 
hasant  sur  cette  supposition,  Krets(*hmer*  dit  que  la  röunion 
des  saints  des  deux  villes  sur  la  meine  pieee  est  une  preuve 
en  faveur  rinfhienee  de  Rodolphe  de  Habshouig,  proteetcur 
des  deux  villes. 

r>-7)  PI.  \'IIL  fig.  5,  6  et  7.  Figure  ujasculineeourounöe, 
une  chaine  au  cou.  L(^g. :  Z  -  ( ).  C'est  le  type  le  plus  i*epandu 
des  bra(Möates  deZofingue. 

8)  PI.  \'I1I,  fig.  S.  Tete  tournee  a  droile,  portant  un  dia- 
demc.  Leg.  :  Z  -  <). 

9)  PI.  VIII,  fig.  9.  Tete  niaseuline  couronnöe,  ä  gauehe 
une  tleur,  a  droite  un  Z. 

10)  PI.  \'III,  fig.  1().  Te^tede  feinrneaveccouronue  et  voile. 
Leg.  :Z()FIGN. 

11)  PI.  Vllljig.  11.  Tetedefernmeaveecouronne,  voile  et 
chaine  au  cou:  Lt^g. :  ZOVIGN. 

1^)  PI.  MIL  fig.  12.  Töte  defeinmeavecdiadöme,  voile  et 
(*liaine  au  cou.  Leg. :  Z  -  O. 

13)  PI.  VIII,  fig.  13.  Tete  d'une  uonne  en  hahit  de  Tordre 
religieux.  Lt^g.  :  Z  -  (). 

14)  PI.  \'I1I,  fig.  14.  Büste  d'unenonne,  avec  la  chaine  au 
cou.  l/'g. :  Z  -  (>. 

lo)  TM.  \'III,  tig.  15.  Monuaie  ronde,  entouree  d'un  cercle 

'  drolf'H  tihttfn-  l'nr  ^fiinzkum^i\  lH30,  Tli.  II,  p.  ;J07. 


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—  337  — 

de  i)erles.  Tele  de  femme,  de  face,  coiiime  les  c 
dentes,  avec  un  double  diademe,  voile  et  chaii 
Leg.  :  ZO-VI. 

Les  six  derniei-e«  piöces  ressembleiit  beaueou) 
teates  de  Zürich  avec  le  buste  de  Tabbesse.  11 
qu'a  cette  6i)0(|ue  il  re^gnait  uiie  entente  parfaite 
derniöreet  la  ville  de  Zotingue. 

IG)  PI.  Vlll,  fig.  lü.  Unebractöatequele  l)'Me\ 
inalgrt^  sa  forme  extraordinaii*e,  parmi  les  mc 
Zotingue,  parce  qu'il  existe  Un  sceau  avec  h 
«  S.  Maürici»,  montrant  exactennent  la  uieme 
surnotre  braclöate.  II  ne  nous  a  pas  ^\6  possible 
les  choses  de  plus  pres.  L'n  saint  en  habit  long,  i 
autour  de  la  tete,  tenant  dans  sa  main  droite 
et  dans  sa  main  gauche  uiie  bouclier  marqut^  d'u 

Nous  arrivons  ä  präsent  aux  pi(^ces  de  la  secon 
Le  caractore  ecclesiastique  disparait  pour  devc 
ment  civil,  aux  couleurs  d'Autriche. 

17)  PI.  IX,  tig.  17.  Unc  couronne  avec   les 
paon.  En  haut  des  dcux  cxMös  sur  le  bord  rehaui= 

18)  PI.  IX,  fig.  IS.  La  couronne  avec  lesplum 
Dessous  un  Z. 

IDetäO)  PI.  IX,  tig.  11)  et  20.  Couronne  avec 
jjlumes.  Aucune  legende. 

21  et  22)  PI.  IX,  tig.  21  et  22.  Un  casque  o 
portant  Iq3  plumes  de  paon.  Sans  It^gende. 

23)  Pl.lX,  tig.  23.  Bractöate  carröe,  mais  le 
avec  cercle  perle  au  bord.  Au  milieu  la  couroni 
plumes  de  paon. 

24-26)  PI.  IX,  tig.  24,  25  et  26.  Ln  casque  c 
portant  une  aigrette  de  plumes  de  paon.  Trois  pi6 
la  derniere  avec  cercle  perle  au  bord.  Lögendi 
cotes  du  cascjue :  Z  -  0. 

27)  PI.  IX,  tig.  27.  Pi6ce  un  peu  plus  petite  (jue 
Cette  Sorte  ötait  aj)pelee  «  Häbbling  ».  Bord  rc 
milieu  une  couronne. 


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.  'rix.  L'ecusson  <le  la  ville  de  Zotingue, 
les  plumes  de  paon.  Lt^g. :  Z  -  O. 
iiK  Tete  (riionime  portant  la  couronne  a 
out  a  fait  dans  le  genre  des  autres  i)ieces 

igue  uue  sorte de  bracteates,  r^guliereineiit 
p  plus  ö|)aisses  et  plus  lourdes  que  les 
en  age.  Ensuite,  la  comj)ositionen  argent 
3  les  anciennes  pie(*es  fait  surtout  croire 
ees  appartienuent  a  uiie  epoque  beaueoup 
ue  Zolingue  les  a  fait  frapper  pour  son 
'apres  leur  apparence  jamais  ces  pieees 
US  en  citons  seuleinenl  quel(|ues-unes, 
e  davantage. 

30.  Pieee  ave<*  deux  tetes,  mais  cjui  soiit 

inerne  coiu,  seulement  en  le  plaeant  ä 

re  frap|>e  pour  le  second  coup.  C'est  uiie 

tig.  31,  32,  33  et  34  repri^sentant  encore 
s  de  la  nieme  categorie.  <)n  les  reconnait 
tion  niodernisc^e  de  la  gmvure  du  eoin. 
le  sonimes  pas  compl^tement  rassure  a 
II  faudrait  se  proeurer  d'autres  exem- 
*omj)arais()n  tres  etendue,  ehoseque  nous 
Jöcide  a  eutreprendre  par  la  suite.  Pour  le 
outeroiis  seulement  deux  pieees  de  eette 
pii  nous  semblent  bien  porter  le  caehet 
intifjuitt». 
üece  (|ui  se  plaeerait  a  la  suite  de  la  serie 


0.70.  Cabinct  numisniatique  de  Geneve. 


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—  :VM  - 

30)  Piecc  de  la  menie  categorii 
Poi(ls2,0.  Cahinet  numismatic|ue 


37)  M.  le  !)'•  Trachsel,  dans 
suisse  de  Numisinatique,  11"'"  am 
de  ces  grandes  bractöates  cari'öes 
de  la  suite  des  n^-^  5-9.  Le  fait  q 
d'une  trouvaille  importante  de 
authentiques  et  anciennes,  semb 
t(^'ates  caiTöes,  plus  lourdes({ue  le 
parfailemeiH  de»  la  meme  epoque. 

b)  Monndies  du  X 

3S)  PI.  X,  tig.  35.  Ai-gent,  poid 
(),0::^0.  Av. :  L'öi'usson  de  la  ville 
inilieu  de  branehes  de  palmes  et 
dessus  on  remai*que  Tours  de  B 
ville  conquise  a  jugö  utile  de  melt 
que  les  maitres  n'aieiil  pas  ete 
memo  pour  savoir  si  ces  dernier 
trappe,  ce  qui  ensuite  a  ameu6  le 
tioii  plus  haut.  Leg.  :  MONETA 
(iKN.  Hev. :  Daus  une  couronnc : 
PROVI  :  I  DEBIT  |  1722.  Au-des 
ronue :  20  CR.  Pour  la  grandeur 
millimetre,  mais  elles  sont  neanrr 
lo  meme  coin,  seulement  eu  lais: 
large. 

31))  PI.  X,  Mg.  36.  Argem.  Poid 
Av.  :  L'öcusson  de  Zotingue  enl 


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—  ;34()  — 

inier,  surmontö  de  Tours  de  Berne.  Le^-. :  MONET  .  (ylVlT. 
Z(  )KIX(iKN.  Kev. :  Dans  le  meine  genre  que  la  pröcedenle. 
l'ln  l)as:10  (kreuzer). 

40)  PI.  X,  lig.  37.  Billon  sau(!e  Diametre  :  ()"\0ä3. 
Av.  :  Dans  un  cercle  röcnsson  de  Zofingue,  surmonte 
de  Tours.  Lt^g.  :  MON.  HKDIVIVA  ZOFIXGKNS. 
I{e\ .  :  Au  milieu  nne  ci-oix  ornementäe  dans  un  cercle. 
Leg. :  ])()MIX\'8  •  PKÜVIDEBIT  .  1726  et  un  fleuron.  Kn 
(*\ergne  :  C]{.  4  et  un  üeuron.  (M.  Henseler  indique  la  date 
17::?r),  ce(|ui  est  inexact.) 

40")  II  existedeux  vari(31ös,  maisavec  trtis  peu  dedifförenee. 
I/une  niontre,  apr^s  Tindieation  de  la  valeur,  un  fleuron, 
Tautre  un  point ;  sur  celle  derniore  TO  dans  la  syllal)e 
ii  pro  ))  touche  le  rercle  intörieur,  tandis  que  dans  la  premiere 
il  en  est  un  peu  öloignö. 

41)  Dl.  X,  lii».  38.  Diece  de  2  kreuzer  ou  d'un  '/•  hi^^y- 
Av.  :  Kcusson  el  ours  conime  dans  la  prect^dente.  L(^g. : 
MOXET.  XOV.  ZOEIXGEXS.  On  reniarque  un  change- 
nient  dans  celle  legende:  lo  w  rediviva  »  (revivante)  a  fait 
place  au  niot  «  nova  »,  ce  (jui  sonne  deja  d'une  facon  nioins 
provo(|uante  poui*  l(\<  seigneurs  de  Berne,  (jui  ötaient  a 
ci-aindie  dans  ce  tern[>s-la.  Rev.  :  Le  meine  que  sur  la 
piece  i)r6cedente,  a  Texception  pr(^s  que  le  prix  {2  er.) 
n'est  pas  indiquö. 

42)  Dl.  X,  flg.  39.  Diece  d'un  kreuzer.  Av. :  Absolument 
conmie  sur  la  |)rec6dente.  Rev. :  La  croix  un  peu  simplitiee. 
Hiais  la  möme  legende,  date  1722, 

43)  DI.  X.  lig.  40.  Diece  de  *  ,  kreuzer  de  1722.  Avers 
et  revei'S  dans  le  genre  de  la  pr(^c(3dente. 

44)  II  existe  encore  une  piece  heaucoup  j)lus  petite  que  le 
Vt  ki'euzer,  datant  de  1722,  mais  ressemblant  dans  Tavers 
aussi  hien  que  dans  le  revcrs  aux  deux  pieces  pr(3cedentes. 
II  y  en  a  en  billon  sauce  et  en  cuivre.  M.  Ed.  de  Jenner  cite 
<»  Kreuzer  ou  \'ierer  »  de  1710  et  1722,  de  cette  date  deux 
variett^s.  Xous  n'avons  pas  eu  sous  les  yeux  les  nom- 
breuses  variötes  de  monnaies  de  ZoHngue  que  cet  auteur 


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REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 
l[e  ANNfeE  PL.  XI 


«3 


43 


ii 


46 


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5i 


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56  57 


58 


59  6(> 


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Ile  ANNKE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XII 


t>i 


6.1 


e,9 


7^ 


UuNNAlKS    F)|.:    r.ArFENHOUIUi^igi^izedbyCjOOgle 


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REVUE    SUISSE    DE   NUMISMATIQUE 
llc  Annke  Pl.  X[1I 


79 


Si 


80 


83 


m 


81 


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8,^ 


86 


90 


91 


9:< 


93 


96 


98 


MoNNAIKS  DK  LArKF.NBorm;       DigitizedbyVnOOglC 


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REVUE   SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


llc  Annee 


Vl.  XIV 


MONNAIES   DE   LaikENHOCIu;     ^igitizedby  Google 


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—  ;ui  — 

rehitc  et  nous  iie  pouvoiis  clonc  pas  (Mitrcr  en  discnissioii  ii 
cc  siijot.  Au  poiiit  de  viie  de  cctte  potite  pieco,  iious  pensons 
qu'il  faul  la  eonipter  pairni  ies  «  angster  »  oii  «  hidler  ». 


11.      LKS    MONNAIKS    DK    I.AlII*KNH()rH<;. 

Sur  ^lli^5t()il•e  monetaire  de  Laiireiil)ojii-g,  il  existe  une 
moiKJgrapliie  de  M.  J.  Muncli  (pii  iious  disi>eiis{^  d'eii- 
trer  iei  dans  les  details.  II  faiU  y  ajouter  les  travaux  du 
D'  IL  Meyer  et  (|uel(pie8  aiticles  epars  dans  la  litterature 
nuniisniatir|ue.  Xotre  Intention  sera  plutot  de  i)resenter  iei 
un  tahleau  aussi  eoniplet  (|ue  possihle  des  pieees  eonnues. 
taut  des  eonites  de  lIabsl)Ourg-Lautenl)0!n-g  (pie  de  celles 
de  la  ville. 

La  date  exaete  a  la(|uelle  il  a  tMe  f!a|)pe  des  nionnaies  a 
Laufenhourg  est  inconnue.  Les  preiniers  doeunients  (jui 
en  parlent  sont  un<}  hyp()the(|ue  et  urie  coneessi(Mi  dueonite 
Rudolphe  de  Habshourg,  datant  toutes  dmix  du  2i\  nctohrc 

l'ne  lettre  de  faveui- de  r(Mn|)ereur  Charlies  1\\  datee  du 
18  fevrier  1361,  autorise  le  eomte  Rodolphe,  (mi  considera- 
ti(^n  de  ses  grands  sei-vices  rendus  Vi  Tempire,  a  louer  les 
droits  de  peage  sur  terre  lerine  et  sur  le  Hhin,  dans  le  dis- 
triet  de  la  ville  <le  Laufenl)ourg,  n\or  la  uionnaie,  a  la  hour- 
geoisie  de  cetle  vill(\  pour  la  souune  de  (JOOO  llorius.  II 
existe  un  second  acte,  dati'  du  19  avril  1304,  oü  le  eomte 
Hodol|)he  et  la  couitesse  Elisabeth  sedeclarent  parfaittunent 
d'aceoi-d'avec  les  conditions  stipulees  dans  le  contrat  avec 
la  ville,  le  18  fevrier  de  la  uienie  anne(\  II  est  plus  (|U(^  pro- 
i)ai)le  tjue  la  eoinniunaute  de  Laufeid)0urg  (.*oniuien(;a  ini- 
niediattnnent  a  exploiter  ses  nouveaux  di'oits,  aequis  du 
reste  j)our  une  somrne  assez  forte.  KiiMitut  la  nionnaicMle- 
vint  un  vrai  bienfait  pour  la  eonti-ee  et  et)nibla  h(Hu-euse- 
rnent  une  lacune  existantt\jus(juVi  ee  uionient,  de  sortefju'a 
rote  du  rappoi't.  nialgre  le  niauvais  titiuwles  nionnaies  d(^ 


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—  :U2  — 

LaufoiiboLir^,  olles  coiistituaient  uii  vörilnblo  succes  inoi^al 
poin*  la  ville. 

De  son  cote,  le  eointe,  a  pari  encore  le  poiut  (l'hoiineui-, 
(levail  ainereinent  rt^p'eltej*  la  perle  crime  pareille  i-essoiirce, 
et  il  clKMvhait  de  toutc  maniere  a  reconqu^rii*  cot  ancien 
(li'oit  veiidii.  Dansct^  hui  il  s'adressaa  renipei*eui*.  Celui-ci, 
enchaiile  cruii  co\6  de  s'ohligei*  le  comte  de  Hahshour^- 
Laureiihoui'g.  et  de  Taiitre  de  li*ou\ er  uiie  oecasion  de  inon- 
irer  a  la  ville  ses  droits  superieurs,  s'emjjressa  d'accnrder 
au  coinie  un  droit  s|)t^rial  de  rnoiinayera  Laufenbourg.  Cet 
acte  date  du  2'A  ^^rU)\)ve  137.*^  Les  nionnaies  en  arfi:ent  <loi- 
veut  porlei'  \os  armes  du  comte,  et  le  titre  doit  etre  le  meine 
«jue  celui  des  moimaies  de  Bale,  ScliafTouse  et  Zurieh.  Avant 
de  les  mettre  en  eirculation,  le  eomle  doit  faire  veritier  la 
frapjx' par  deuN  conseillers  des  trois  villes  eitees.  L'emi)e- 
reur  nH-ommande.  sous  peine  de  disgrace,  a  tous  les  priu- 
<'(»s,  villes  et  sujets  de  iavoriser  le  comte  dans  son  enlre- 
prise.  A  pai'tii-de  c(^  temps,  les  deux  monnaies  de  celte  ville 
ionctionuent  et  mellent  en  eirculation  une  «^rande  (|uantite 
de  leurs  pi-oduils. 

Mais  cet  etat  de  choses  ne  dura  pas  tivs  longtemps.  Hien- 
töt  les  (*omles  remirent  Icur  nouveau  droit  ä  la  ville  contre 
untM-ei'tainesommea  i)ayerannuellement.  Ce  fait  est  prouve 
l>ai*  un  rccoui's  de  la  ville  d(^  Laufenhoui-g  a  l'empereur 
Maximilien  I,  en  1507. 

Les  hracteales  di*  Laul'enhour^  se  «livisent  donc  en  difie- 
rcnts  ^roup(*s  d  a^(^  ei  de  frapi>e.  Mais  une  Classification  est 
trcs  difticile,  parce  que  sur  plusieurs  points  importants  on 
ne  counah  aucnne  indication.  Comhien  de  temps"  le  comt(^ 
i^t  la  ville  frai)))cr(Mit-ils  simultanement  des  monnaies  dans 
cettc  [xMite  ville  du  moyen-age?  Loi'sque  la  ville  achelapour 
la  seconde  fois  \r  droit  de  nioimaie  au  comte  de  Ilahshouri», 
(»sl-ce  (pTelh*  frapi)ail  alors  deux  soi'tes  de  hracteales,  c'cst- 
ä-dirc  aux  ai-mes  de  la  ville  et  aux  arnuvs  du  comtof  Dnus 
Tactc  imi)erial  du  :i3oct()hre  1.373,  on's'est  tellement  soucie 
i\o  procuiMM-a  lannuvelle  monuaie  du  comtiMlcs  sonori^inc 


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—  34S  — 

uiie  gründe  estiine,  et  oii  la  distiiigua  telleinent  daiis  la 
forme,  qu'oii  ne  coinpi-eiidrait  gu(^ro  ral)andon  iinniediatde 
lous  ces  avantagejs.  Si  los  pi(H*es  de  la  ville  ötaient  d'im 
inauvais  titre  et  })ar  con.stViueiit  mal  reputees,  de  sorte  quo 
pour  doiuicr  eoiirs  aux  nouvciles  [^iece.s  du  comte,  il  fallait 
tonte  la  precaution  et  la  i^ecommandatioii  imperiale,  il  scM-ait 
nalurel  ((ue  la  ville,  apres  avoii*  achetö  le  droit  pom*  la  se- 
conde  fois,  eut  eonserve  striclement  la  forme. 

Malgre  ces  diftieulles  et  la  grande  Variation  anssi  hien 
dans  le  poids  et  le  titi-e  que  dans  le  type,  preuves  (l'unc  lon- 
gue  duree  de  l'aetivite  du  monnayage,  M.  A.  Munch  classitie 
les  hractöates  de  Laufenhourg  dans  les  se|)t  groupes  sni- 
vants  :  1 )  pi^i'iode  do  la  frap[)e  par  les  comtes  de  Hal)sl)onrg- 
Lanfenhourg  juscpiVi  la  miso  vn  gage  a  la  ville  en  VM}i\ 
*i)  la  frai)pe  de  la  ville  et  la  nonvelle  monnaie  des  comtes 
depuis  1373  jns((u'a  la  Convention  monetaireen  1377  ;  3)  pe- 
riode  de  10  ansjnsqn'a  la  nonvelle  Convention  monetaireen 
1387  ;  4)  le  monnayage  depuis  1387  jusqu'a  la  tin  de  la  Con- 
vention speciale  avec'Bale  en  139i) ;  5)  la  |)eriode  de  131)ü 
jusqu'a  la  ci*(5ation  de  la  nonvelle  Convention  appelee  <<  Rap- 
penstiftung »  en  1103;  (>)  la  periode  de  1403-14'-?5;  7)  le 
monnayage  de  la  ville  depuis  1425. 

A  notre  avis  les  indications  exactes  manipient  pour  d«'»- 
terminer  d'une  facon  precise  les  pieces  appartenant  a  cos 
difförentes  c|K>ques.  Xous  reunii;ons  donc  plutot  les  types 
distincts  et  nous  les  classerons  (thronologicpioment  d'apres 
ra|)parence  de  Icur  anciennete. 

a)  Les  bractcates. 

Au  point  de  vue  des  signes  qui  ornent  ces  bractcates, 
elles  Si*  |)artagent  en  deux  grands  groupes.  Le  pi-emici*  |)iv- 
sente  le  lion  des  armoiries  de  la  maison  de  Ilahshourg 
(tig.  41-78,  PL  XI  et  XII).  le  second  commence  par  nur* 
l)etefantasti<pic  avec  une  tete  de  cygnc  (Mg.  70-82,  PI.  Xllh, 
ensuite  le  Corps  a(|uatro  jamhes  disparait,  il  ne  i-oste  plus 


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—  :)44  — 

«juc  le  roll  el  la  toto  du  <\v^iio,  lenant  un  anneaii  daiis  le 
l)t».'.  Ii^  tont  suriuoutant  un  casque  (ii^.  83-^5,  PI.  XIII),  v\ 
tiiial(Miient  im  voit  re  doiiiiei*  soulavec  Taigrette  de  pluinos 
de  paoij  (iig.  *K)-<H).  P!.  XIIIl.  L(»  lion  travcrse  i*»galemenl 
uwo  s('Mio  de  transformalions.  I)'al)ord  on  le  voit,  quoi(|ue 
livs  |)iinutiveni(Mil  torine,  inarchant  a  t|uati-e  [latte.s  (tig.  41- 
57,  PI.  XI)  eusuite  il  vse  pivsente  ä  deux  |)attes  (Hg.  58-()4, 
PI.  XI  et  XII)  et  plus  tard  il  ne  reste  (pu*  la  tele  (lig.  (>r>- 
78,  PL  XII). 

(es  gi<»upes  se  paiiagent  visihleuient  eneore  en  de  plus 
pt'tits,  re  (jui  est  naturel  si  on  pense  (|ue  la  frappe  a  duiv 
en\  irou  un  sieele  et  deuii  et  (pfelle  ap|MUlen;ut  tantöt  au  sei- 
gneui-,  tantut  a  la  ville  et  (pi(»l(|uetois  aux  deux  siniultane- 
nient. 

4.V(il )  PI.  XI,  tig.  41-57.  Toutes  ces  pie('(\<,  irregulierenien4 
rai-ives,  ipielfpietois  hordees  d'un  rercle  perle,  [)Oi'tent  le 
lion,  nuM*()nnaissai)le  a  S(»s  allures,  et  prouve  seulenient  ])ai- 
le  lait  (pi(^  I(»  lion  est  la  bete  hei-aldi(pie  de  la  uiaison  de 
Ilahshoui'g.  Tut»  jjartit*  de  res  pi(>(*es  appartient  eei'taine- 
in(MU  a  la  lout(*  pitMnieit*  tVappe  des  ninnnaies  de  Laufen- 
hourg.  l'ne  des  pieces  les  plus  bizarres  (*st  representee  par 
la  ligur(^  5',^.  A  la  i)la(.'e  de  la  touHe  de  poils  au  bout  de  la 
qu(ni(\  on  v«Mt  iri  une  lleui*  en  forme  de  tulipe. 

()'.^-()S)  PI.  XI  et  XII,  tig.  5<S-()4  ]»resentent  une  serie  de 
se])t  pien^s  oü  le  lion,  <lebo'it,  iTa  |)lus  (|Ui*  les  deux  pattes 
de  «levant.  Aucune  lejixende  ne  se  lait  renian|uer  jusqu'a 
pr('*senl. 

()\)  (M  7t))  PI.  XII,  tig.  ()5  et  (•)().  Deux  bracteates  carrees. 
MViN-  la  ttH(^  du  lion.  Leg.:  L  —  0\\ 

71-73)  PI.  XII,  tig.  iu-C)\).  Pieces  rondcv-^,  av<H*  un  (*ercle 
ptM'le  au  bord.  Tele  de  lion  avee  la  legende  L— -<). 

74  et  75)  PI.  XII,  tig.  70  el  71.  Braeteates  rondcs,  avee 
rerrl(^  pcM'le  au  bord  et  un  double  e(M-el(^  autour  de  la  tete  du 
li(»n.  Leg.:  L--A. 

70-S-2)  PI.  XIL  lig.  7-^-78.  Les  pieees  7::^.  7:J  et  78  earrt^es. 
\c  leste  rond  a\(»e  un  eerele  perle  au  boi-d.Tete  de  lion,  saus 


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-  -  :u:}  — 

leueiide.  Siii*  73-75  iin  point  ou  uiie  j)elite  boule  derriöre  In 
lete. 

81^80)  PI.  XIII,  fig.  70-82.  Freiniere serie  du  se(n)nd^rou[)0 
a \  ec  la  hOte  fanlastique en  eutier,  le  n**  79  a\  er  le  hec  ferme.  les 
tn>is  suivantes  avec  le  hec  oiivort,  la  preiniere  de  forme 
«•arree,  les  n"**  80-82  rond  avec  eercle  |)erl(3aii  hord.  Pliisuite. 
taiidis  f|u'on  reman|ue  utie  esp^ce  de  criniere  sur  le  n""  79, 
Ol)  t)l)serve  SLii- les  trois  aulres  une  lif^ne  dv  |)oints  ronds 
derriere  le  coli  Sur  les  iv'^  81  et  82  se  trouve  de  plus  entre 
le  dos  et  la  rpieiie  un  eerch^ 

87-89)  PI.  XUl,  ti^.  83-85.  Casqueeourouiie,  surinonte  de 
la  tete  de  eygiie  i)ortant  dans  le  hee  un  anneau,  muni  d'uii 
petit  eercle  ou  autre  ap])eiidice.  Ce  möme  fait  se  repete  sur 
les  [)ieces  figurt^es  sous  les  n"^  83  a  9.').  Leg.  :  L  — ()V. 

90  et  91)  PI.  XIIL  Hg.  80  et  87.  Le  menie,  sans  couronne. 
Leg.:  L— ()\\ 

92  et  93)  PI.  XIIL  tig.  88  el  89.  Au  n"  89.  Iecas(|ue  un  \)ru 
varie,  sans  eela  le  meine  ([iu\  les  j)recedents.  Log. :  L— O. 

94  et  95)  PI.  Xlll,  fig.90et  91.  Toujours  le  meme  type.Kn- 
core  un  cliangement  dans  la  legende  :  L  O. 

90  et  97)  PI.  XIU,  11g.  92  et  93.  La  k^gende  a  disparu.  on  ne 
voit  a  sa  place  (\{\\in  cercle,  peut-etre  nn  ( ). 

98  et  99)  PI.  XIII,  tig.  91  et  95.  Tetede  (\vgne  et  cascpie.  Ce 
dernier  finit  derriere  par  un  tleuron. 

100-103)  PI.  XIII,  tig.  90-99.  Ces  (piatre  pieces  |nejsentent 
le  casque  couronne  aveii  une  aigrette  de  pluines  de  paon. 
La  tig.  9t)-98  possedc^  coinine  legende  nn  simple  1,  sur  les 
n""  97  (M  98  avec  une  petite  rosette  dessus.  Sur  l(»s  trois 
I)remieies  on  ohsiM've  aussi  une  espece  de  lueud  ou  de 
nionogramme.  La  tig.  99  presente  une  frappe  (\\trem(Mnent 
primitive  ou  negligee,  avec  la  legende:  L  —  A. 

I))    Manttaies  da  XVI'""  et  AT//""  ,s/cV7c. 

Ai)res  heaucoup  (TanntH^s  d'arrel  de  la  monnaiede  la  ville 
de  Laufenhourg,  celle-ci  rcussit   a  ohtenir  de  Teinpeieur 


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-  ;34(>  - 

Maximilian  I"'  Line  |>ernussi(>n  de  reeonnnencer  la  frappe. 
La  l(Mtie  inipch'iale  du  1)  acut  1503  sli|)ulc  que  cette  ville.  qui 
senible  avoir  eu  specialeinent  la  Sympathie  du  monarciue, 
rra|)]iei'a  les  monnaies  en  ai-^ent  suivantes  :  Fla|)j)arl.  \'ie- 
lei-,  Happen  et  Helhling,  du  meme  titre  que  les  villes  de 
I^'iihour.ü;  et  Brisach.  Cependant  les  deux  dernieres  sorles 
de  monnaies  n'oni  pas  du  elie  fal)ri(|uees  en  grande  <|uan- 
lite,  rar  on  ne.n  connail  *i:uei-e  (|ui  soient  venues  jusqu  a 
nous. 

\a's  villes  de  Frihour^,  Hreisaeh,  Colmar  et  Haie  met- 
taient  nun  seulement  de  la  mauv  aise  volonte  pour  rensei- 
'^wQV  l(M-onseiI  de  la  ville  de  Laufenhourg-  au  point  de  vue 
de  leur  monnaie,  connne  l'ordonnait  la  lettre  imperiale, 
mais  encor(»  lorsqne  Laurenl)Oui'g  frappa  quand  möme  ses 
monnaies,  les  quatr(*  villes  en  question  s'v  opposerent  de 
tontes  leurs  forees  et  la  menacei'ent  d'interdire  aux  mines 
(Tai'gein  de  la  Foret-Xoire  et  aux  \'osges  de  vendre  leurs 
produits  a  la  monnaie  de  Laufenhourg,  ee  qui  aurait  tM(.\ 
parait-il,  a  peu  pres  la  ruine  d(^  ee  monnayage. 

Kn  meme  temps,  ees  quatre  villes  envoyaicnt  a  rem])e- 
i-eur  une  petition  d'un  ton  assez  eavalier,  le  priant  de  sup- 
primer  la  monnaie  de  Laufenbourg.  Mais  pendant  tout  <-e 
temi)s,  les  magistrats  de  cette  derniei-e  ville  n'oubliaienl 
pas  un  instant  de  veiller  a  leurs  intörets.  Dans  une  ptMition 
a  rempereui*,  ils  raeontent  simi)lement  les  mauvais  proeö- 
des  suhis  de  la  pari  des  (|uati'e  villes,  et  ils  fonl  ressortir 
que  particulierement  les  Bal(»is  n'ont  jamais  ehereli(^  qu'a 
etn.*  desagreal)les  a  la  maison  de  Hahsbourg.  L'em|)ereur, 
vex(''  de  voir  ses  ordres  si  peu  res|)e(*tes,  non  seulement 
maintint  les  droits  aeeordes  a  la  ville  de  Laufenliourg  i>ar 
sa  \cUvo.  du  9  aout  1503,  mais  eneore  il  donna  au  gouvcrne- 
ment  l'ordrc^  de  veillei-  ä  ee  (ju  a  Tavenir  |>ersoime  ne  ])Ut 
(Mn[)eclier  ou  gener  la  ville  de  Laufenboui*g  dans  la  labri- 
<-ation  de  sa  monnaie.  La-dessus  les  (piatre  villes  rc^alis^rent 
leur  menaee  :  il  fut  defendu  aux  mines  de  Todtenau,  Hlan- 
scliier  (M  Mass(n(vujx  de  vendiv  de  rarij:ent  brut  a  Laufen-. 


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-  :M7  - 

hoLir^,  de  Sorte  cjiie  celle-ci  se  irouva  dans  riuipossibiliu'» 
<le  continuer  la  frappe.  \'oici  (juek|ues-nnes  des  inon- 
iiaies  de  eette  t^poque,  c\ue  uous  ernpruntons  au  livre  de 
M.  Mumdi: 

104  et  105)  Pl.XIW  fi^^  lOOet  101.  Deux  picVesde  im  plap- 
part  eu  ar^ent  avec  le  inenie avers.  Celui-ei  contieniau  ceiilre 
d(V  sigiies  ornerneutaux  et  ti-ois  tleui-ons,  surehai-^es  de 
Teeussoii  portant  le  lion  de  Hal)sl)ourg,  deljout.  Lej>*.  eiitre 
<leux  cercles  |)erk''s,  en  lettres  g(>thir|ues  :  MONET  : 
X()\'A  :  LOVFKNHKHG  :  et  une  croix.  Hev. :  la  I1<nne 
entiere  de  S^-Jeau-Baptiste  v(Mu  (Tun  lon^*  inanleau,  la  tete 
aureolee,  (?t  tenant  de  lamain  gauclie  im  livre  avee  Tagneau 
dessus.  L(}<r.  on  lettres  <iothi(|iies :  S :  I()HANNP:S:  HAP- 
TISTA  : 

Oiiti-e  ces  deux  tVappes,  il  eu  exisle  d'auties,  mais 
toutes  assez  i-essemhiautes.  Sur  latig.  101  TA  final  du  mot 
I^APTISTA  n'a  })lus  trouve  ]^lace.  Une  piece  semblahle  du 
cahiuet  numismati(|ue  de  (jeneve  pese  ;:^.0  ^w  en  argeut. 

lOGet  107)  PI.  XIV,  flg.  102etlO:].  Deux  pieces  de(loui)le- 
vierei*.  Av. :  Reusson  avee  le  lion  eomme  sur  les  preceden- 
tes  et  entre  les  deux  lignes  perlees  du  hord  ceUe  leg.  : 
MOXKT:  LOVFKXBKRC;  :  en  leltres  gothiques  et  une 
'Toix.  Hev. :  une  <Toix  toucliant  avee  ses  (|uatre  i)ras  au 
hoi'd  de  la  moiuiaie.  Leg.  dans  un  double  cei-cle,  en  lettres 
gothitpies  :  SALVE  :  CH\'X  •   SAX  : 

108)  PI.  XIV,  tig.l04.Vieier.  Av. :  MOXET:  LOVKEX- 
HElKi  et  une  (M-oix.  L'ecusson  avee  le  lion  au  milieu.  Hev. : 
au  milieu  une  croix  ornementec.  Entre  un  double  cercle  la 
leg.  suivanle:  SALVE:  CH\'X  :  SAXCTA  et  une  petitc^ 
<'roix. 

I'jieore  une  derniere  fois  en  1()22  et  1()23,  apres  un  assez 
long  intervalle,  la  ville  de  Laufenhourg  sc  remet  a  frnpper 
monnaie.  Depuis  le  eommcneement  du  XVI'""  siede,  une 
grand(*  eonfusion  s'etait  produite  en  matieie  d(^  uKwuiaie. 
(|ui  peu  a  peu  envidiissent  tont  Tempire.  Le  X\*I1'""  siede 
inaugurait  a  cc  point  de  vue  un  desordre  genei-al.  Ni  empe- 


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—  :^4S  — 

i'i'iir.  ni  ^ouvcrneinent  no  so  trouvait  n  meine  de  remedier 
M  cette  facheuse  et  p(^iii))le  Situation.  Le  eoininerce  souHVait 
parliculiei-eineiit,  les  vjvres  renclH^rissaieiit.  Tont  eela  pro- 
venait  (Tune  profusion  ineroyal^lc  de  toute  sorte  de  Tnon- 
naies,  ine»^ales  daiis  leur  titre,  pliitot  tres  mauvaises  et  ne 
teiiant  (M)in|)te  (raucune  pre.seription  lej^ale.  Le  jjouverne- 
menl  pretendait  ((u'en  ordoniiant  la  frappe  d'une  grand«^ 
<|uantite  de  nioniiaies  courantes  et  d'un  titre  egal  partout, 
il  lH>uri'ait.  siiioii  supprimer  tout  a  fait,  du  inoins  att^uuer 
passahlenieiit  le  mal  par  ee  moyen.  Parmi  les  villes  qui 
reeurent  cet  ordre  se  trouvait  aussi  Laufeid)0ur<;  qui,  c'est 
le  eas  de  dire,  hattait  le  fer  pendant  qu'il  ^tait  chaud.  La 
ville  d(^Ja  pendant  les  negociations  avait  tout  prepare,  de 
Sorte  que  le  jour  meme  de  Toi'dre,  eile  put  commencer  la 
frapi)e.  ("(^lait  hien  heureux,  paree  cpiecpielques  mois  apres, 
le  2\)  aoüt  16?'^,  le  monarque  dem'etait  fjue  toutes  les  mon- 
naies  d'or  et  d'argent  n'auraient,  de  c(»  moment  meme.  plus 
(|n'un  (piart  de  leur  vftleui*. 

( )\\  (•om|)i-end  alors  eombien  le  moimayage  (Mait  perilleux 
pour  une  pctite  ville.  En  elTet,  des  ee  moment  Laufenhourit: 
ne  s'en  est  plus  mele  et  la  fra|)pe  d(\s  monnaiesde  eette  ville 
a  cc^ssi^  ])our  toujours.  Xous  eitonsdet^etleepoque  les  mon- 
naies  suivantes  : 

109)  PI.  XI\',  iig.  105.  Pieee  dequalre  |>lappart.  Av. :  Au 
milieu  un  eeusson  avec  le  lion.  le  (out  entoui'ö  de  cpiehpies 
[K^tils  ornements.  Leg.  :  MO  :  NO :  LAX'FFKXKKRG.  16-^3 
oi  une  eroix.  Kev.  :  Partage  en  ti-ois  |)ai-ties  [)ar  trois  eer- 
«les  perles  ;  du  |)lus  petit  du  milieu,  tpii  eontient  Tagneau. 
partent  quati-e  hi'as  de  la  eroix  qui  partagent  la  legende  de 
deux  lignes  eireulaires  (mi  Imit  parties.  Leg. :  INTEK  j  XA- 
TOS  I  M\'LIEK  I  \M  XON  |  SVRH  |  EXIT  |  lOAX  I 
HAPT  I 

110)  PI.  Xl\',  lig.  lOG.  Piere  de  deux  plappart.Av.:  Assez 
ressemhlant  au  preeedent.  Leg. :  MOXETA.  X(  )VA.  LAVE- 
EEXHI^KO.  Rev. :  S'-Jean  Haptisle  ave<,' Tagneau,  des  deux 


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[['^  Annkk 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XV 


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REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XVI 


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—  M\)  — 

(•«')les  le  millesinie  lG-2.3  v\  ä  ses  pieds  (Z).  Lejj^.  entre  deux 
ceirles  perles  :  S  :  lOANNES  BAPTIST. 

111)  PI.  XI\\tig.  107.  l'n  plappail.  Av. :  Eciissou  de  inouie 
tormc  (jue  .sur:  los  deiix  pieces  precödenles.  Leg.:  MO  Xo 
LAVFFEXBKKG  et   iine  petite  croix.    Hev.  :  A»'   iviiiian 
S'^Jeanavecragneau,  a  ses  jiieds  le  chifTre  I.  Leg. 
AXNES  BAPTIST. 

112)  PI.  XIV.  Hg.  108.  Autres  pieees  d^un  plappj 
iM-Lisson  coinme  sur  Ics  tig.  105-107.  Leg. :  M( ).  NO 
EENBEHGEXSIS.  Rev. :  S^-Jean  vetu  d^iii  long 
dans  Uli  ceirle  perlö,  ä  ses  pieds,  en  exergue  :  IG  H 
S.IOAXES  BAPTIST. 

113)  PI.  XIV.  tig.  109.  Av. :  MO.  N( ).  LAVFFEN 
iiiie  petite  ci'oix.  Le  lion  de  Hal)sl)ourg,  (|iii  est  an 
de  la  ville  de  Laiifen))Ourg.  Hev. :  Büste  de  S^-Jeai 
sur  son  bras  gauelie  Tagneau.  Leg. :  S.  lOANNE 
TIS. 

114)  PI.  XIV,  tig.  110.  Ces  deux  dernieres  pieces  r-um  ur> 
vierei*  ou  lucer.  Av. :  Le  lion  debout  dans  le  cerrle  du  iiii- 
lieu.  Leg. :  MO.  XO.  LAVFEXBERG  *  Rev. :  Dans  le  cei- 
cle  du  niilieu  une  croix  forniee  avec  (piati'e  tleurons.  Leg.  : 
SAL\'E.  SXCTA.  (  RVX  * 


III.      LKS   M()NNAn:s  nr  CANTON   D'AUCiOVIK. 

Nons  passerons  en  revue  aussi  brieveinent  (pie  le  sujet 
le  pennettra  les  monnaies  du  canton  d'Argovie,  institue 
dans  sa  forme  actuelle  en  180*3.  ('ependant  ce  n'est  qu'en 
1805  fjue  la  trappe  des  monnaies  a  commence  pardes  j^eces 
d'un  batz. 

II  est  possible  (ju'il  existe  encoi-e  plus  de  varie^tes  de  cer- 
taines  frapj^es  des  pelites  piöces  que  nous  indiquons.  Mais 
teile  que  nous  la  presentons  Fimage  de  la  numismatique 
de  cette  öpoque  est  compI6te  et  ne  saurait  etre  auginontee 


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—   'ATA)  — 

<|ii(»  |»m'<juol<)iieis  potites  varictrsou  variantes,  ne  [>iTsentaMf 
(UM*  fori  peil  (U'  difToreiice  a\  cc  Celles  (jue  nous  dt^ei-ivons. 

ll.-))  PI.  X\\  W^.  111.  Diain.  39""",  poids  :i()^r.  Av. :  Kcmis- 
sun  du  eaiiton  (rArp>vie,  sunnonte  (rune  helle  couroune. 
Le^.  :  ( 'ANTON  AKCiAT.  Kn  Ims,  entre  denx  tteiirons : 
1H\2.  Hev. :  Vn  aiirjen  Siiisse  del>out  avec  cha|)eau  a  deux 
pliuiK^s,  tenaiit  dans  la  main  gauehe  iine  hallebarde  et  ap- 
piiyanl  la  droite  sur  une  espi\*e  de  boiiclier  sur  lequel  on  lit 
(^ri\ioislignes  :  XIX  |  CAX  |  TONE.  Le-. :  SCHWEIZER  : 
EIDSGENi  )SSENS  :  Em  ex.  :  4.  EHANK  :  Le  bord  crc^nele 
d(\s  denx  eötes  et  la  Iraiiclie  a  beaux  Heurons  tout  au  tour. 

11())  Sur  une  varit'te  de  cette  pieee.  on  remarque  trois 
[►hnnes  au  cliai>eau  du  Suisse  et  le  manche  du  glaive  depas- 
sanl  la  hanipe  de  la  hallebarde.  Sur  l'avers,  les  deux  tlcu- 
rons  enfermant  le  inillesimc*  portent  <'hacun  un  gland  a  la 
place  des  trois  points. 

117)  PI.  XV,  Ijo.  112.  Av.  :Leg.  M'ANTON  ARGAU.  Au 
niilieu  Tceusson  argovien  dans  deux  branches  de  palmier 
et  <le  laurier.  Rev. :  L'ancien  Suisse  assis  sur  un  bloc,  la 
hallebarde  a  droite  et  appuyant  son  l)ras  droit  sur  un  bou- 
clier,  sur  UMjuel  on  lit  en  deux  lignes  :  XIX  |  CANT.  Dans 
la  main  gauchc,  le  Suisse  tient  une  brauche  de  palmier. 
E(^g.  :  SOIIWEIZERICHE  EIDSGENOSSENSCHAFT 
18()U.  En  exergue  :  20  BATZ  :  ( )n  |)arle  (rune  variete,  mais 
je  n'(^n  ai  point  cu  entre  les  mains. 

11S-12())  PI.  XV,  tig.  113.  Piöces  de  dix  batz  de  1808, 
1809  {2  var.)  et  1818.  Av. :  Ecusson  argovien  entourö  de 
dt^ux  l)ranchcs  de  laurier  et  de  palmier.  L(^g. :  CANTON  * 
ARCiAC  Rev.:  Dans  une  coui-onne  de  ebene  en  trois  lignes: 
10  I  RATZEN  I  1801). 

121-128)  PI.  XV,  Hg.  114.  Pieces  de  5  batz  de  huit  difle- 
rentes  annees.  Ce  sont :  1807,  1808.  1800  (2  var.),  1810 
(2  var.),  1811  (2  var.),  1812,  1814  et  1815.  I/öcussonducan- 
ton  dans  deux  branches  de  laurier  et  de  palmier.  L(>g. : 
*  (ANTON  *  ARGAi:  *  Rev.  :  Dans  une  couronne  de 
rhene  en  trois  lignes  :  5  I  BATZEN  |  *  1811  * 


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-  351  — 

iLt's  cleux  Varietes  de  1810  ont  beaueoup  de  resseinblance 
avec  celle-ci.  Sur  le  revers,  les  deux  *5toiles  a  cotö  du  iiiil- 
lesiine  maiiquent. 

129)  Fl.  X\',  t1^.  115.  La  piece  de  5  !)atz  du  concordat 
(3  var.).  Av. :  Ecusson  argovien  eiiti'e  deux  hranches  de 
laurier.  L(^g. :  CANTON  AAHCiAf  1826.  Kn  bas  :  5  HATZ., 
Rev. :  Dans  une  couronne  de  lauriei*  une  croix  a  jour  a\  ec 
de  petits  ornenieuts  dansrintörieur  et  au  milieu  un  C.  Lt^g.: 
DIE  CONCOKDIEH  -  CANTONE  DER  SCHWEIZ  ^ 
(Les  cantons  du  concordat  suisse.) 

Les  trois  varietös  ne  diflf^rent  que  par  des  dt^tails  a  peine 
perceptibles  dans  le  feuillage  ou  dans  la  grandeur  des 
objels. 

130-137)  PI.  XVI,  tig.  116.  Les  pieces  d'un  batz  de  1805. 
180()  (2  var.),  1807  (3  var.),  1808  (2  var.),  1809  (2  var.),  1810 
(3  var.),  1811  (2  var.)  et  1810.  Dans  un  lilet  rond  l'öcusson 
ovale,  couvei-t  d'une  guirlande  de  laurier.  Leg. :  CANTOX 
AARGAL'.  En  exergue  10  RAPEX.  Rev.:  Dans  une  cou- 
vonne  de  ebene  en  trois  lignes  :  1  |  BATZEN  |  1805. 

()n  remarque  qu*en  1805,  le  mot  «  Aargau  »  sWrit  avec 
deux  a,  ensuite  jusqu'en  1826  seulement  avec  un.  ()n  en  est 
revenu  alors  a  Tancienne  ortbograpbe. 

JSeule  la  piece  de  1805  porte  un  ecusson  ovale,  toutes  les 
autres  ont  Töcusson  pointu  en  baut  et  en  l)as  comme  on  le 
voit  sui-  nos  plancbes. 

138)  PI.  XVI,  tig.  117.  La  piece  du  concordat  de  1826.  II  y 
en  a  trois  varietäs. 

Xous  nous  contenterons  des  a  present  de  renvoyer  le  lec- 
teur  simplement  a  la  tigure,  en  abrägeant  de  cette  fa(;on  un 
texte  trop  monotone,  toutes  ces  piecejs  se  ressemblant  beau- 
coup. 

139-145.  PI.  XVI,  tig.  118  et  119.  Le  '  ,  batz  de  1807  (2  var.), 
ISOS.  1809,  1811,  1815,  1829  (2  var.)  et  1831. 

146)  PI.  XVI,  tig.  120.  La  pi^ce  d'un  kreutzer ou 2 '  ,  rappen 
dt*  1831.  Deux  variötes. 

147-152)  PI.  XVI,  tig.  121.  Vn  representant  des  pic\'es  de 


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-  :{r.2  - 

<loiix  rappeii.  Des  pioces  stnnhlablos  ou  jivoc  ties  peu  de 
varitMös  ont  tHt-  frappt^os  cii :  1808.  1811. 1812  Ci  var.).  1813, 
1814(4var.)ell8l6(2var.). 

15."i-ir)(>)Pl.  X\I.  (ig.  122.  LapÜHtcMl'un  i-api»en.  ( »n  eii  <-un- 
iiait  des  millesimes  suivaiUs  :  1809  (2  var.).  1810  (2  var.), 
1811  et  181C)  (2  var.). 


LITTKUATIHK  MMISMATIQUK 

th';nilivs  tilre'i  se  livmvent  mentioiines  daiis  le  f«»iirant  de  notiv  tiavail  et  <ine  noiis  n«' 
jnKt'<»ns  pas  il'iitilit«^  de  ivprtKluire  encoi-e  i(  i.) 


Alte  Zoffinger  Man::,  —  (Jiio  double  paji^e  de  gravure  in 
4"  avec  50  tigui-es  de  l)nuMeales.  C'est  le  bourgmestre  Si(te/\ 
de  Zofingue.  qui,  |)eudanl  la  dis[>ule  engagöe  avec  Börne 
<(iü  dura  si\  ans  a  ])artir  de  1720,  ((ui  a  surtout  fait  Ics  ötu- 
de^  d'archivessur  lamonnaiedeZofingue»  et  c'est  a  lui  (|u1l 
taut  attribuer  cette  double  j)lanehe. 

Hronnkr,  Fi-anz  Xaver.  —  Der  Kanton  Aargau,  histo- 
risch, geographisch,  statistisch  geschildert.  St.  Gallen  und 
Hern  1844.  Vol.  I,  p.  507,  traite  les  niounaies  de  Zofingue, 
de  Habsbourg-Laufenbourg  et  du  canton  d'Argovie. 

Bulletin  de  la  Soriete  suisse  de  nuniisniatiqne.  —  T.  II, 
p.  1.  Bractdates  suisses  inedites.  par  I)'C.-F.  Trachsel. 

Id.,  T.  \\  |).  117.  Hä'aldique,  Sigillographieet  NumismQ' 
tique  de  lArgooie,  par  Ant.  Henselkr. 

Id..  T.  VI.  p.  42.  Ist  der  Aarganer  Thaler  von  1812  unter 


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—  353  — 

die  eidgenösssischen  Si-hützeiillmlerzu  reclinen  ?  ])ar  Ad.  In- 
\vYLi:i{.  —  p.  129.  Das  Münzreclit  von  Brugg,  von  D'  Alf. 
Ghic.v. 

Id..  T.  VIll,  p.  105.  Numismatische  Reminiscetucn  aus 
den  Aargauer  Klöstern,  von  A.  Müncu.  —  p.  174.  Deu,e 
medailles  du  General  Herzog,  par  B.  Hkbi:r. 

Id.,  T.  IX,  p.  121.  Die  Münzen  der  Grafschaft  Lenzburg, 
par  le  13'  Th.  v.  Liebknau. 

Ecus  des)  de  tirs  ßdäraux. —  Die  schwcizeiischen  Scliü- 
Izenthaler.  Verlag  v.  Hofer  und  Burger,  graph.  Anstalt 
Zürich.  PI.  5  prösente  une  figure  de  Y^cu  du  tir  d'Aarau,  en 
1849. 

K.SCHKR,  Albort.  —  Schtceizerische  Münz-  und  Geldge- 
schichte.  Berne,  1881. 

Gesetz  über  die  Umwandlung  der  Geldwährungen  und. 
Münzsorten  in  neue  Schweizerwährung.  Vom  4.  Brachmo- 
nat 1851,  ne))st  5  Umwandlungstafehl. 

Hai.lkr  (von),  Gottlieb  Kmanuel.  —  Schweizerisches 
Münz-  und  Medaillenlcabinet.  Mit  Kupfern.  Bern  1780.  Ver- 
lag der  neuen  typogr.  Gesells(!haft.  Deux  volumes  imprimi^s 
et  un  troisieme  en  manuscrit. 

Jknnkr,  Kd.  —  Die  Miuizen  der  Schweiz  mit  Angabe  je- 
des einzelnen  Jahrganges  und  deren  Vai'iantcn.  Bern  1879, 
Buchdr.  \i.  V.  naller-(ioldschach. 

Meyer,  H.  D'".  —  Die  Bracteaten  der  Schweiz.  Nebst  Bei- 
trägen zur  Kenntniss  der  schweizerischen  Münzrechte  wäli- 
rcnd  des  Mittelalters.  Mit  drei  Münztafeln.  Zürich  1845. 
Meyer  und  Zellei-.  (Mittheil,  der  antiq.  Gesellschaft.  Zürich, 
Bd.  III,  lieft  2.)  Parle  des  monnaies  de  Zotingue  (chap.  1)  et 
de  Celles  de  Ilabsbourg-Laufenbourg  (chap.  V). 

Meyer,  H.  D".  —  Die  Denare  und  Bracteaten  der  Schweiz. 
Nime  Bearbeitung  mit  drei  Münztafeln.  Zürich  1858.  Meyer 
und  Zeller.  (Mittheil,  der  antiq.  Gesellsch.  in  Zürich,  Bd. 


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—  :i54  — 

XII,  Hort::?.)  Les  moiinaies  de  Z«)tingue.  p.  02,  oelles  de 

I^iufeiilH)ur{:,  p.  74. 

*■»  • 

MQll.kr,  J.  —  Der  Aargau,  Seine  polnische,  Hechts-Kul- 
tnr-  und  Siitengeschiehte.  Zürieh.  Druck  und  \'erlag  v. 
Fr.  Schulthess.  Aarau,  J.  J.  Christen  und  H.  K.  Sauerlan- 
der. 1S71.  \cA.  I,  p.  5K8,  traile  les  inonnaies  argoviennes 
dans  une  courte  notiee  histori(|ue. 

Ml  N(  H,  Arnold.  —  Die  Münjse  ^u  Lau/'enbourg.  Beitrag 
zur  (ies<*lücht(*  des  seh\veizeris(*h- oberrheinischen  Münz- 
wesens vom  14.  bis  17.  Jahrhundert.  Nebst  einem  Abriss 
der  (ieschichte  der  Gnifen  von  Habsburg -Laufenburg. 
(Argovia.  Jalurschritt  der  hislor.  Gesells(*haft  des  Kiuitons 
Aargau.  VIII.  Bd.  Aarau.  Sauerländer  1874.) 

MiNdi,  A.  —  Die  Mäfusammlung  des  Kantons  Aargau 
gebildet  aus  den  vereinigten  Münzsammlungen  des  bishe- 
rigen Antiquitäten-Kabinets  zu  Königsfelden,  des  ehemali- 
gen Klosters  Muri  und  der  historischen  Gesellschaft  des 
Kantons  Aargau.  (Argovia.  Jahn*S(*hrin  der  histor.  Gesell- 
schaft des  Kantons  Aargau.  VII.  Bd.  Aarau,  Sauerländer 
1S71.) 

PooLii.  Hkc.inald  Sn  ART.  .1  (lescriptice  catalogue  of  the 
scciss  coins  in  the   South   Kensington   Museum.    London 

187<S. 

Sammlung  merktcürdiger  Medaillen,  A.  1731),  den  11.  Jul. 
:2S.  Woche.  Kine  schöne  Medaille  auf  den  Badnischen  Frie- 
dens-Schluss  1714.  (p.  217-224.) 

Schema  oder  Kurtzer  Kntwurff  l'ber  der  Statt  Zoftingen 
Berechtigung  zu  Müntzen.  in  folgenden  Positionen  vorge- 
stelt  die  aber  laut  hierinnen  notierten  pag.  in  der  Exposition 
weitläufHger  aussgeführt  zu  lesen  stehen.  (Sans  date  ou  in- 
dication  de  l'auteuret  de  Timprimeur).  G  pages  in  petit-fol.. 
(jui  en  XX  paragraphes  relatent  loutes  les  preuves  histori- 
f|ues  (jue  la  ville  de  Zoiingue  possödait  le  droit  de  frapper 
mnnnaie  de|)uis  la  destruction  de  ^'indonissa  en  575  en- 


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—  355  — 

viron.  (He[)roduit  cii  entior  (*omme  t>up|)lement  a  la  suite 
de  rc  memoire.) 

Stumpf,  Johan.  —  Schweytzer  Chronik.  Edition  16()6. 
(ZoHngue,  p.  565 ;  Laufenbourg,  p.  686). 

Lieber  das  Schweherisc/ie  Münzwesen.  12  pages  in  4* . 
(Tirage  a  part  de  «  Zürcher  Mon.-Chronik  ».  Aont  1859.)  A 
la  tin  un  inconnu  a  ajoutö  ä  la  plume  :  ^'erfasser :  Herr  Leon- 
hard  Pestaluz-Römer,  chef  des  Handlungshauses  Salomon 
Pestalu/  zum  Steinl)ock  in  Zürich. 

Wkissknbach,  PI.  —  Städte  und  Landessiegel.  Mitth.  der 
antiq.  Gesellsch.  Zürich.  Bd.  XIII,  1858-1862. 


APPENDICK 


SCHEMA  ODKR  KURTZKll  ENTWÜRFF  ÜBER  DER  STATT  ZOF- 
FIM'.EN  BERECHTIGUNG  ZU  MÜNTZEN,  IN  FOLGENDEN  POSI- 
TIONEN VORGP:sTELT  die  aber  laut  IHERINNEN  NOTIER- 
TEN PAG.  IN  DER  EXPOSITION  WEITE- EU  FEIGER  AUSSGE- 
FÜHRT   ZULESEN    STEHEN. 

I.  DIeStaltZoffingen  war  nach  verstörterHaubt- Statt  Win- 
disch also  ohngeterd  nach  A.  C.  575.  die  erste  und  älteste 
Müntz- Statt  in  dein  Burgundischen  Helvetien,  daher  von 
ihro  geschrieben  wird,  dass  sie  zu  uralten  Zeiten  je  weiten 
eine  Müntz-Statt  gewesen  seye.  Exposit.  pag.  3. 

II.  A.  C.  883.  wird  von  dieser  Statt  auch  gezeuget,  dass 
sie  schon  also  zur  Zeit  Kaysers  Caroli  Crassi  Li(*enz  und 
Authorithet  gehabt  habe  zu  müntzen. 


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^ 


—  :m  - 

III.  Ao,  1285.  unter  Kayser  Kodolho  I.  von  Habspurg,  und 
auch  schon  ui  aelteren  Zeiten  vorher  in  das  Teutsche  Rö- 
mische Keich  hinein  zurechnen,  ist  in  öffentlichen  Schrifften 
nachZoftinger  Müntz,  Gewicht  und  Währung  gerechnet  wor- 
den, pag.  5.  obs.  1. 

IV.  Zoflingen  hat  auch,  wie  ihre  alte  Müntz-Stemptel  er- 
weisen, ihre  Müntz  geschlagen  mit  auffgetruckten  Haübte- 
ren  der  Lands-Fürslen,  demnach  auch  mit  auffgetruckten 
Buchstaben  ihrer  Statt  Nahmens,  als  des  Characters  einer 
Münlz-  berechtigten  Statt.  Exposit.  pag.  5.  obs.  2  p.  6.  obs.  G. 
p.  7.  obs.  ü.  j)ag.  8.  obs.  11.  zu  End. 

V.  Anno  121)5.  hat  Heerzog  Albertus  von  Oestrei(!h  diese 
alte  Rcichs-Statt  Zoftingen,  samt  ihren  schönen  Regalien, 
als  Geleit,  Müntz,  Zoll  etc.  dem  Reich  mit  Feuer  und  Schwert 
entzogen.  Hernach  hat  das  Haus  Oestreich  die  Müntz  an- 
fangs gemissbraucht ;  Solche  auch  hierauff  samt  Geleil,  Zoll 
und  anderen  Rechten,  denen  benachbarten  Graven  und  Her- 
ren vcrpfändt;  Solcher  Verpfandung  ohngeachtet  bleibe  das 
Zoftingen  von  Ao.  121)5.  laut  alten  Oestreichischen  Schrifften 
bis  Ao.  1415.  also  120.  Jahr  allezeit  die  Müntz-Statt,  da  aber 
mit  Erlag  eines  Schlag-Schatzes,  für  die  Pfands-Herren  ge- 
müntzel  worden.  Exposit.  p.  D,  obs.  2,  p.  12, 13,  obs.  11,  12, 
seq.  p.  17,  obs.  30. 

VI.  1411.  Hat  Heertzog  Fridericus  von  Oestreich  der 
Statt  Zoftingen  vergont,  alle  die  auft'ihre  Statt  lautende,  von 
seinen  Vorfahren  aber  änderst  wohin  versetzte  Rechte  wie- 
derum zu  ihrer  Statt  banden  aussherzulösen.  Exposit.  p.  14, 
obs.  17. 

VII.  Ao.  1415.  Ware  zwischen  Hochloblicher  Stall  Bern 
in  Namen  dess  Heil.  Römischen  Reichs  Eins;  und  der  Statt 
Zoftingen  anders  theils  capituliert :  Nach  dem  Zoftingen  120. 
unter  Oestreich,  als  dessen  Municipal-Statt  gestanden,  ist  sie 
davon  wiederum  bebfreyt.  und  sind  die  OestreichischeReclite 
also  vertheilt  worden : 


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—  857  - 

1.  Dass  der  Kayser  die  ihine  und  dem  Heil.  Römischer 
Reich  Ao.  1295.  von  Oesterreich  gewalthätig- entrissene 
Statt  Zoffingen  wiederum  zu  einer  Reichs-Statt  encorbeu, 

2.  Haben  die  Hohen  Eydsgenossen  von  Bern  jedoch  sich 
vorbedingt  das  Oeffhangs-Becht,  krafft  dessen  die  Statt  Zof- 
fingen in  allen  Nöthen  ihnen  beholffen  und  berathen  seyn 
solle;  Samt  dem  Geleit,  wann  es  von  der  Vei-pfändung 
werde  aussgelöst  seyn. 

3.  Alle  übrige  Rechte  ube/\  die  Oestreich  in  und  an  Zof- 
fingen  an  Leuth  und  Gut,  oder  einicher  anderen  Rechtung 
gehabt,  nichts  weiters  auffgetiommen  noch  vorbehalten  (Hie- 
mit  auch  gantz  undisputierlich  die  Müntz)  die  sollen  alle  de- 
nen von  Zoffingen  jürwerthin  aantzlich  verbleiben,  an  ihrer 
Statt  hangen,  und  darum  niemaiul  ^uantworten  haben. 

Über  welche  merckens-  würdige  Articul  zulescn  die  Capi- 
lation  sauit  der  Reversal-Schrifft  de  Ao.  1415.  in  der  Kxpo- 
sition  p.  56,  61,  Lit.  A.  B.  besonders  auch  die  Thesis  IV. 
p.  18.-21.  &c. 

VIII.  Die  Hohe  Kyds-Gnossen  von  Bern  haben  das  Ao. 
1415.  sich  vorbedingte  Geleit,  da  es  versetzt  wäre,  durch 
Auslösung  der  FtandschatTt  volkommen  an  sich  gebracht ; 
Also  hat  Zot'Hngen  Ao.  1427.  wie  andere  v()n  Oestreich  ver- 
setzte Rechte,  besonders  aber  die  Müntz,  auss  der  biss  da- 
hin verschriebner  Pfandschatft  zu  ihrer  Stalt-handen  auc^h 
wiederum  gantz  ledig  an  sich  gezogen.  I^X[)osit.  pag.  63. 
Lit.  C. 

IX.  Mit  welchen  Rechten  Ihr  Gnaden  Hohe  Vorfahren 
das  Geleit  von  der  PfandschatTi  aussgelösst,  völlig  an  sich 
gebracht,  und  daher  ohne  einichen  Anstoss  besessen;  Unter 
gleichem  Rechten  und  Titul  ist  die  Müntz  mit  völliger  Aus- 
lösung des  Pfandschillings  der  Statt  Zofgngen  ledig  heimtal- 
lig  worden,  deren  sich  ilirer  NothdurtTt  nach  zugebrauchen, 
h^xposi.  p.  ()9,  lin.  1,  als  eines  Rechten  so  unter  keiner  Ver- 
jährung  stehet.  Exposit.  Thesi.  VII,  obs.  3,  p.  30.   Welche 


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—  358  — 

tlieure  Wahrheil  keinen  Widerspruch  leiden  mag.  Exposit. 
p.  20,  obs.  3. 

X.  Ao.  141.").  haben  die  Hohen  Mvds-gnossen  von  Bern 
der  Statt  ZofHnfi:en  eine  theure  und  bedenckliche  Verspre- 
rliuTifj  gethati,  und  für  sich  und  ihre  evcige  Nachkommenen 
zu  einer  ewigen  Krafft  und  stäther  ewiger  Zeusaninie  gelobt, 
Sie  bey  ihren  nicht  nur  vorher  schon  erworbenen,  sonder 
auch  noch  zukünfjligen  von  Kayseren  oder  Königen  erlang- 
ten Rechten  mit  gantzen  treuen  zuschirmen  und  handzuhaff- 
ten.   l^xposil.  p.  (52,  J^  2.  und  4.  zulesen. 

XI.  Ao.  14.*W.  naclidem  es  sich  eräugt,  dass  die  von  Zot- 
tingen an  ihrer  Müntz  scheinbarlich  geliindei-t  worden,  sie 
daher  eine  Contirmation,  Schutz  und  Schirm  ihrer  Rechten 
in  genere  so  der  Müntz  in  specie  und  mit  Adamen  begehrt 
haben  :  Hat  Kayser  Sigisinundus  Ao.  14.'^3.  dieser  Statt  eine 
l<rätitige  Contirniation  Schutz-  und  ScIiirm-BrietT  mit  dem 
Atlcstato  gegeben,  dass  sie  ihre  Hechte,  und  auch  die  Müntz 
mit  Namen  redlich  tiergebraclit,  solche  türbas  mehr  krälTtig 
seyn  und  bleiben,  und  die  von  Zoffingen  auch  an  ihrer 
Müntz  von  niemand  mehr  füi'bas  gehindert  werden  sollen. 
Kxposit.  Thesi  VI.  p.  22,  seq.  zu  lesen,  mit  welchem  Nach- 
truck diese  Contirmation  gesehen  seye.  ^'id.  blxposit.  p.  r>(>. 
Kayserliche  Contirmalion-Bull  selbst.  Lit.  D. 

XII.  Die  Conlirmalion  allei-  Reichs-Freyheiten  konte  und 
solle  auch  von  niemand  als  von  dem  Kaysei\  allein  Sou- 
verai//(V/  und  Höchsten  Lands-Fürsten  des  Reichs  ausge- 
bracht werden,  wie  die  Scribenten  über  das  Jus  publicum 
cinmüthig  zeugen,  daher  diese  Stall  Anno  1417.  Ao.  1433. 
und  1442.  in  ihrer  Contirmation  vom  Kayser  allein  wie  be- 
gelii-l  9^o  erhalten  hat,  wie  die  Bullen  attestieren. 

XIII.  l'nd  wie  die  Helvetische,  als  gemeinlich  unter  dem 
Keich  sichende  Ställe  ihre  Müntz  so  wohl  als  andere  hohe 
Regalien  von  den  Kayseren  aussgebrachl ;  Solche  auch  aufi" 
gleichmässige  weiss  erhallen,  als  die  Stall  Zol'lingen  selbsten 
sie  l)ek(3imneii,   haben   jene  selbst   die  Contirmation  ihrer 


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—  859  — 

Reichs-Freyheiten,  so  lang  als  sie  annoch  als  Reiclis-gnos- 
sen  zunenneu  waren,  auch  von  niemand  als  von  Kayseren 
zuerwerben  gehabt :  Wie  dann  die  Nach  Werbung  auch  von 
denen  Holien  Eydgs-gnossen  von  Bern  selbst  bey  dem  Kay- 
ser  Sigmundo  und  Friderico  um  Bestätigung  ihrer  Fi*eyhei- 
len  in  denen  Jahren  1413.  1414. 1434,  1442.  etc.  bey  Sietlero 
zulesen  stehet. 

Wie  lang  hinaus  aber  die  Hohe  Kyds-gnossen  sich  von 
den)  Reich  zu  eximieren  erstmahls  1471.  angefangen,  biss  sie 
endlich  zu  Münster  und  Osnabrug  Ao.  1G48.  nulla-tenus 
mehr  dem  Reich  unterwortTcn  zuseyn  declariert  worden, 
zeugen  die  Scribenten  über  solchen  Zeitlauff;  Welche  Exem- 
tion aber  denen  Capitulierten  Rechten  de  Ao.  1415.  so  wenig 
als  der  Kayser  selbst  etwas  benemmen  könte. 

XIV.  Von  Ao.  1415.,  biss  1(377.  sind  alle  Homagia  vom 
ersten  biss  zum  letsten  änderst  nicht,  weder  Hochoberkeit- 
lirh  begehrt,  noch  ander  seits  von  denen  von  Zoflingen 
prjestiert  worden,  als  nach  denen  Acten  der  Ca[)itulation  de 
Ao.  1415.  welche  zum  Fundament  und  unbeweglichen  Eck- 
stein gesetz  worden  beiderseitigen  erworbenen  Rechten  und 
reciprocierlichen  Zusagungen.  Consule  die  erste  genannte 
Beschreibung  über  dieser  Statt  Müntz-Gereciitigkeit  p.  10. 
17.  18.  in  solchem  Fall  der  Stätten  Itechte  nimmer  für  pne- 
sci'ibiei-t  gehalten  werden  können.  Exj^osit.  Thcsi.  Vll.obs.  3. 
p.  30. 

X^■ .  Anno  1513.  als  die  von  Zoftingen  einen  EingritT  an 
ihren  Freyheiten  des  Reversal  Brietls  de  Ao.  1415.  angefan- 
gen zuempfinden,  und  sich  darüber  um  Schutz  und  Schirm 
beworben,  hat  unser  Gnädiger  Herren  und  Oberen  Höchster 
Geo:«/^  solchen  Briefl' dahin  bestättiget,  dass  er  bey  seinem 
Innhalt  ungeschwächt  verbleiben,  und  was  darwider  auffge- 
richtet  wai-e,  alles  widerruft  heissen  und  seyn  soll.  Exjmsit. 
p.  09.  Lit.  F.  p.  5,  §.  1. 

X\l.  Anno  1()52.  hatte  eine  Hohe  Gnädige  überkeit,  über 
die  agnoscierte  Validitet  des  Kayssrs  Contirmation  de  Ao. 


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—  3()()  — 

14IÖ.  in  specie  and  mit  Namen  der  Münl^  halben,  ein  bc- 
(.lencklichcs  Vidhnus  mit  dem  Zusatz  gegeben:  Dass  sie  die- 
ses Vidimus  bekräffiigen  lassen,  dessen  Ihrer  (won  ZofHn- 
gen)  Xothdiirtj't  nach  sugebrauehen.  ExpoHt.  Thesi  VII. 
|).  äs.  seq.  weitläiütig  zulesen.  Vidimus  selbst,  Exposit.  p.  G8. 
Lit.  E. 

X\'II.  Dieses  Hoch-Oberkeitliche  Vidimus  ist  denen  von 
ZofHiigen  gegeben  worden  in  gnädiger  Erinnerung  dessen, 
was  Ihr  Gnaden  Hohe  Stands- Vor  fahren  Ao.  1415.  gantz 
feyrlich,  pathetiscii  und  religiöse  gelobt  und  zugesagt  haben, 
nämlich  die  von  Zoffingen  gegenwerthig  und  ^ukönff'tig  blei- 
ben zulassen,  wie  bey  allen  vor  hei'  redlich  hergebrachten 
Freyheiten  und  Geiconheiten  ;  Also  sie  auch  mit  ga/itj:e/f 
treuen  ^uschirmen  und  hand:^uha/f'ten  bey  dem,  so  sie  fiirt- 
hin  von  Kayseren  oder  Königen  noch  eru:erben  möchten.  Ex- 
posit.  [).  G1.62.  Lit.  B.  weitlaüHiger  mit  bedenklichen  Expres- 
sionen, aucii  die  gantze  Reversal-Schrifft  zulesen  ist. 

XVIII.  Endlich  sind  die  Acta  der  Capilulation  und  Hevcr- 
salen  auch  Correlativa  oder  so  genau  ineinander  geflochtene 
und  beiderseits,  wie  es  in  dergleichen  Traclaten  gemeinlich 
gescliieliet,  auti  ewig,  das  ist,  zum  wenigsten  auff  beider 
{lo\\{vi\\\\Qrendcn  Partheyen  gleiche  Zeit  Rechnung  gesteh: 
Krafft  dessen  mit  Grund  hat  wollen  gesagt  werden :  So  lang 
hinaus  eine  Hohe  Gnädige  Herrschatft  die  Capitulierte  Hechte 
aulTZof'Hngen  zu  führen  hat,  liahind  die  von  ZofHngen  eine 
gleiche  Zeit  lang  sich  auH'  die  i-eversalische  susagung  grund- 
lich zu  fundiei'on.  Darüber  ein  grosser  Statist  aussgespro- 
clien  :  Es  wäre  der  Menschen  Geschafften  schlechte  Voi- 
sehung  gethan,  wann  die  Pac^ta  der  Königen  oder  Fürsten 
auf!'  schwächeren  Füssen  stehen  sollen,  als  die  I^acta  der 
Utitei'thaneti,  die  ihres  Versprechen  auff  eben  dem  Fuss 
halten,  u^ie  solches  auflgcrichtet  worden. 

XIX.  I'nd  wird  von  Gelehrten  auch  C'hristlichen  llathe 
geberen  also  geschlossen  ;  In  Geschafften  die  sich  berutfen 
auff  I^acten  und  C'^ntracten  werde  ein  mehrers  nicht  ge- 


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^  "^MJi  U-'"    ■■--.-.■  -,.-.~    --  -'--.^f^^^^.- 


-  301  — 

heischt  als  solclie  einem  Hohen  Lands-Fürslen  klarlich  be- 
kant  zumachen,  es  werde  alsdann  dartur  gehalten,  wie  es 
unmöglich  seye,  dass  ein  Hoher  Lands-Fürst  eine  also  feyr- 
liche  Zusag  auss  seinen  Hoch-Fürstlichen  und  erleuchteten 
Augen  setzen  werde. 

Da  eine  Farhtey  als  hier  Zot'Hngen,  mit  keinei*  wissent- 
lichen Transgression,  auch  in  misslichen  Zeiten,  wie  beson- 
ders Ao.  1442.  und  sinther  in  vielen  bedencklichen  beer-  und 
Keiss-Folgen,  auch  anderen  gehorsammen  Entsprechungen 
durch  ihre  Conduite  nicht  werden  Anlass  gegeben  haben, 
änderst  als  nach  denen  pactierten  Angehörungen  angesehen 
zu  werden. 

XX.  Es  wolle  also  eine  Hohe  Gnädige  Herrschallt  >vie 
Dero  Hohe  Schutz-  und  Schirms  Gerechtegkeit  allergnädigst 
accordieren,  auch  zu  Dero  von  Zoffingen  beschwoine  Treu 
und  untertliänige  Ergebenheit  ein  gnädiges  und  vestes  Ver- 
trauen setzen. 

KNDH. 


TABLE 

DKS   FRAC.MKNTS   NUMISMA l'IQUHS    SIR    LK    CANTON    l)'AR(iOVIK 


Lcs  Mcdailles. 

I.  L(.'s  prix  d'ecole  de  Brenigai'len  et  de  Mellin}4:eii   (Btdlcthf 

S()c.  suf'sse  de  nuhif'smati(/ue,  1890) 142 

II.  Los  prix  d'6cole  de  Baden 14o 

III.  Lt\s  prix  d'ecole  de  Broiig«r 141) 

IV.  Lenzhoui'g 15.1 

V.  Zolingue 186 


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-  362  - 

VI.  Cariton  crArj^ovie 189 

VII.  La  ^uerre  du  Toggenbonrg  et  la  seconde  gueri^e  de  Vill- 

niergeii  en  1712  (/^erwe,  18911 1 

VIII.  La  paix  de  Baden 7 

IX.  Sirge  de  Rhein  fehlen II 

X.  Ixs  couvents  de  Muri  et  de  Wettingen 12 

XL  Iloniines  celehres 18 

Anciennes  niedailles  (Supplements; 2()7 

XI L  Medailles  modernes 270 

Les  Monnaies. 

Les  n](»nnaies  (iu  canton  d'Argovie  {Reafe,  1892)     .     .     .  329 

I.  Les  monnaies  de  Zofingue 830 

a)  Les  hraeteates  de  /oiingue 335 

fj)  Monnaies  du  XVIIIe  siecle 389 

11.  Les  monnaies  de  Laufenhourg 341 

rt)  Les  hraeteates 343 

/»  Monnaies  du  XVIe  et  XVIIe  siecle 845 

IIL  Les  monnaies  du  canton         349 

Litterature  numismatique 352 

Appendice  :  «  Schema  » 355 

Tahle  des  matieres 3(H 


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ßEFßAPPES  ET  FALSIFICATIONS 


Les  amateurs  m'oiitsouvent  demand(5  conseil  pour  l'achat 
(Tun  livre  oü  Ton  trouverait  indiquä  toutes  les  lalsifications 
de  moiinaies  et  mödailles  et  les  renseignements  sui*  la 
inanierc  dexlistinguer  les  originaux  des  iiiiitations.  Ce  livre 
ii'existe  pas  et  n'existera  probahlement  jamais,  (*ar  il  n'est 
|)ersoiine  (jui  puisse  se  signaler  a  la  vindicte  publique  et 
aux  attaques  devant  les  tril)unaux,  avec  Tötat  actuel  de 
notre  lögislation,  ((ui  ne  |)rotege  presque  jamais  Taclieteur 
coutre  le  veiideur. 

En  outre,  en  deerivant  minutieusenient  les  poinls  de 
ditferenee  des  |)ieees  originales  d'avec  leurs  iinitatious,  on 
fäciliterait  aux  faussaires  le  nioyen  de  eoiriger  les  points 
defectueux  et  les  imitations  n'en  deviendraient  que  plus 
parfaites.  II  me  semble  donc  (|ue  le  meilleur  moyen  de 
reagir  actuelleuient  coutrt^  la  maröe  montante  des  escrocs 
(^st  de  donner  une  grande  pubüeitö  a  loutes  les  nouvelles 
tentatives. 

Nous  entendons  par  falsification  le  fait  de  eopier  une 
l>iece  soit  en  faisant  graver  de  nouveaux  coins,  soit  en 
leproduisant  la  inödaillt^  par  la  galvanoplastie.  la  fönte,  la 
ciselure  ou  tout  autre  procede.  Xous  assimilons  a  la  falsiti- 
(•ati(^n  tout  ehangenient  fait  a  la  piöce  originale,  en  y  ajou- 
tant  des  inscri|)tions,  corrigeant  la  date  ou  altörant  les 
traits  de  la  gravui*e. 

Les  refrappes  faites  avec!  les  coins  originaux,  sans  altc^rei* 
en  rien  les  coins,  ne  sont  pas  une  action  punissable  ni 
i-epi'öliensible  si  elles  sont  faites  dans  le  but  de  |)rocurer  a 
des  eollectionneurs  des  epreuves  modernes  d'une  niedaille 


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—  3G1  — 

aiK-icinie  mrissime.  Dans  la  regle,  elles  devraierit  ötre 
|>()in(;onriees  d'un  signe  special  (jui  emp^che  toute  con- 
tusion  avec  les  pitM^es  authentiques ;  cela  t^viterait  hien  dos 
alms,  Beaucc>u|)  de  personiics  [)eu  scrupuleuses  se  pro- 
rurent  los  refrappes  et  les  veiident  poiir  des  pie(*es  origi- 
iial(»s  soll  eil  les  usant  artifieiellernent,  soit  en  leur  doniiant 
IHK*  paline  faotiee  ('es  pieces  trompent  Taniateur,  sans 
«(u'il  puisso  a\<^ir  ancnn  moyen  de  controle  |)our  recon- 
naitre  la  non-authenticitö  de  son  exemplaire.  Xous  croyons 
donc  devoirenregistrer  dans  notre  liste  toutes  les  refrappes 
de  monnaies  et  mc^dailles. 

La  i)remiere  lisU»  que  nous  donnons  ici,  neeessairement 
fort  incomplöte,  se  eompose  de  piöces  que  ikuis  avons 
toutes  eues  entre  les  mains  et  dont  nous  poss(^dons  la 
|>lu|)art  dans  notre  (M)lleetion. 

Autant  que  possihle  nous  indiquerons  la  provenance  des 
t'alsifi^-alionset  pour  les  ri^frappes  nous  noterons  si  Topera- 
tion  a  (Me  faite  avec  ou  sans  le  consenternent  des  i)roprie- 
taires. 

Xous  engageons  \  ivenient  les  niust^es  et  les  eollection- 
neurs  a  aclieter  tous  les  coins  de  niedailles  et  de  nioiniaies 
cpi'ils  |)ouri'aient  reneontrer  et  a  les  (k^poser  en  Heu  sür 
pour  eviter  qu'ils  ne  servent  plus  tarda  des  speeulations 
deloyales.  Le  mieux  serait  de  detreinper  les  eoins  et  d'y 
faii-e  une  adjonetion  gravee  un  peu  profondc^ment  dans  un 
ondroit  visihle,  inais  on  riscpierail  souvent  de  les  ahimei- 
poui-  tonjours.  (,'ela  ne  peut  se  faire  |)our  les  eoins  (pii  sont 
destines  a  servir  dans  d'autres  occasions  (tels  (jue  eeux  des 
in(Wlailles  de  prix,  de  soeietös,  et(\).  RecUieoup  de  socicMes 
nu  (rinstitutions,  deeernant  des  niödailles  de  reeonipense. 
en  tont  IVappei-  un  eertain  nombre  et  les  mettent  dans  le 
cnininerce  en  d(*liors  de  eelles  <]ui  sont  dt^eernees.  Ce  pro- 
rede. (»\cellent  pour  eoinbler  les  delieits  d'un  bilan,  ne 
saurait  (ju'etre  forleinent  hlanie  par  le  numisniate.  (,)n 
(Mile\  e  aux  imVlailles  dtM-ei-nees  leui*  valeur  eoniniereiale  en 


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^  ^rj7^V^_W  f^  p^^,*^^^;;:^;«^*- 


-  305  — 

attenuant  leur  raretö  et  l'on  prive  par  la  le.s  lieureu.v  lau- 
i-öals  du  böneficc  de  leur  recompense. 

Daus  Taveuir  uous  continuerons  cet  inveutaire  et  nous 
prious  les  marchands  et  eollectionneurs  de  bien  vouloii- 
uous  sigualer  toules  les  refrai)pes  fahes  avec  des  coius 
origiuaux,  ot  les  falsificatious  faites  avec  des  coius  uou- 
veaux. 

II  est  inipossihle  de  uoter  les  jMtices  surmoulees  ou 
foudues  et  les  jHöees  gravöes  a  la  maiu.  Les  premieres  se 
i*econnaisseut  toujours  et  sout  toujours  des  falsitieations ; 
«(uaud  aux  deruieres,  elles  constitueut  chacune  uue  variete 
uuique  et  elles  ue  peuveut  servir  de  coutröle  pour  la  coni- 
paraisou  avec  d'autres  pi(>ces. 

Les  collectiouueurs  (|ui  a(!lieteut  uue  piece  rare  j)üur  la 
premiei'e  fois  et  ue  Tayaul  Jamals  vue  auparavant,  doiveut 
toujours  deinauderau  veudeur  uue  garantie  d'authenticile, 
([ue  eelui-ci  ue  se  refusera  jamais  a  douner.  S'il  y  a  doute, 
le  meilleur  u)oyeu  de  se  tirer  d'affaire  est  d'euvoyer  la 
I)iece  a  uu  expert  (pii,  moyeuuaut  uue  lagere  rötrihutiou, 
douuei'a  ^ou  a\  is. 

Nous  prions  tous  les  uumisinates  de  re[)roduire,  de 
traduire  et  de  signaler  cet  articie  pour  lequel  Tauteur  ue 
n'M'lamera  naturellemeut  aucun  droit. 


Empire  romain. 

M.  P.  JStettiuer  signale  dans  la  Rioista  di  numismatica 
uue  Serie  de  pi6ces  iinpöriales  frappäes  avec  des  coius  uio- 
dernes  et  sur  des  Haus  autlientiques  souvent  patines,  de 
Sorte  ((u'il  est  ditticile  de  les  rec^.ounaitre.  II  est  ätonuaut 
<|ue  la  (|uesture  romaiue  ue  poursuive  pas  ces  faussaires 
([ui  agissent  au  gmnd  jour  et  fönt  depuis  la  ville  öternelle; 
(\ei<  eiivois  de  raretes  extraordinaires  a  tous  leurs  corres- 
l)ondants.  A  Paris  ils  ont  eu  peu  de  succös.  Voici  la  liste  de 


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—  360  — 

<|iielques-uns  dt»  ces  coins  CD  attendant  la  siiite,  (|ui  saus 
aurun  doute  ne  se  fera  pas  attendre. 

Aureus:  Jules  Cesar,  Auguste,  Jules  Q^sar  et  Oetave. 

Grands  bronze :  Traiiquilline.  Didia  Clara.  Britannicus. 

Movens  bronze  :  Julia  Titi. 

CVs  pieces  ont  döja  ^\e  signalees  par  le  bulletin  numis- 
niatirjue  de  M.  Raymond-SeiTure. 

France. 

II  est  impossible  de  cataloguer  toutes  les  refrappes  de 
UKmnaies  et  mödailles  franoaises  dont  les  coins  sont  döposc^s 
a  la  inonnaie  de  Paris.  Au  XVIII'  siöcle  dejä  on  a  rcfra|)pe 
des  m^dailles  avecles  anciens  coins.  II  est  cependant  assez 
facile  de  reconnaitre  les  refrappes,  les  coins  ayant  6i6  sou- 
vent  retouclies  et  corrig^s  par  suite  de  l'usure.  Les  refrapi^es 
faites  depuis  180()  avec  les  nouveaux  balanciers  sont  plus 
an|:uleuses  aux  lettres  et  dans  les  ])ords  de  la  int^daille.  — 
Les  refrappes  de  la  Ht\stauration  sont  en  un  bronze  jaunc 
tirant  sur  le  laiton  et  tr6s  faciles  a  reconnaitre.  Elles  sont 
plus  recherchees  a  cause  du  mental  de  belle  qualitö.  Sous 
Napolt^on  III  et  la  S"'»^  Kepublique,  les  refrappes  sonl  man- 
<iuees  sur  la  tranche  du  poin(;on  indiquantlemelal,  servant 
actuellement  pour  toutes  les  nicdailles  frappi^es  pour  le 
compte  des  particuliers.  On  recheirlie  les  belles  refrappes 
en  bi'onze  rouge  (bronze  d'alluininium).  Les  jetons  trancais 
du  XVUr'  siecle  ont  cte  refrappes  a  la  demande  de  feu 
Legras  un  grandcollectionneurparisien.  Ils  sont  en  bronze 
rouge  ou  en  bronze  jaune  et  se  reconnaissent  a  leur  forme 
lenticulaire.  Ces  refrap[)es  sont  rechcrcbees.  II  est  acttuelle- 
nient  i)lus  difticile  de  faire  faire  des  refrappes  de  m(^dailles 
anciennes.  Nous  aimorions  nt^anmoins  voir  toutes  les  re- 
frappc  marquces  d'un  poincon  bien  visible  sur  la  tranche. 


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;.4i 


—  3G7  — 

pour  ovitor  toule  tromperie,  lorsqu'elles  tombeiit  eiilre  los 

inaiiis  des  lionmHes.  Les  medailles  originales  seraient  plus 

i-echerchees  des  amateurs  si  on  pouvait  avoir  la  certitude 

de  leuraiithenticitt^.  Un  travail  inti^ressant,  qu'un  fonctioii- 

iiaire  de  la  Monnaie  de  Paris  pourrait  seid  faire,  serait  de 

rechercher  dans  les  comptes,  (|uels  soiit  les  coins  ayant  6te 

retouches  et  de  noter  [)Our  chacun  le  nornhre  et  l'öpoque 

des  refrap[)es.  Mais  il  est  peu  probable  que  (*es  recherches  $ 

aboutissent,  beaucou[)  de  documents  n'ayant  pas  ete  con- 

sei'vös  surtout  pour  la  p^riode  antörieure  a  1830.  Consta- 

tons  aussi  avec  regret  le  peu  d'intoröt,   que  portent  en 

genöralaux  coUectionneurs,  les  fonctionnaires  des  ötablis- 

sements  de  frappe  de  mödailles.  Beaucoup  refusent  nneme 

de  donner  les  moindres   renseignements  et  d'autres  sont 

d'une  si  grande  facilitä  dans  leur  /ele  k  utiliser  les  coins 

(jui  no  sont  pas  leur  propriöte,  (]u'ils  inondent  le  march^ 

numrsmatique  des  refrappes  ridicules,  comme  <*ela  s'est  vu 

a  Rruxelles. 

/'  *'  Republicfue.  Grande  medaille  en  plonib  de  la  prise, 
de  la  Bastille  d'Andrieu. 

Le  faussaire  s'est  ))rocui'ö  le  coin  original  et  en  a  fait  de 
nombreuse  refrappes.  Cet  int(5ressant  personnagc  a  sur- 
moule  aussi  en  grand  nombre  des  mödailles  en  ploinb  de 
la  Periode  revolutionnaire.  11  parait  que  son  Industrie  a  ete 
peu  productive  car  \e  Bulletin  de  numisinaiique  de  AI.  Hay- 
mond  Serrure,  annonce  dans  son  dernier  numero  que  tous 
les  moules  et  coins  sont  actuellemiint  en  vente  sur  les  quais 
a  Paris. 

Louis  XV L  Obsidionales  de  Maestriclit, 

(Kuvre  d'un  faussaire  parisien.  Ce  S(^nt  des  öcus  et  des 
denii-ecus  de  Louis  XVI  contremarqucs  d'une  (5toile(marque 


^^ 


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—  3(>8  — 

de  eette  ville).  Ils  ont  ölä  fal)riqu('»s  a  Paris  en  1870-1877. 
\'()ir  a  ce  sujetla  lirochure  de  M.  Charles  Pröau.  Moniiaies 
obsidionales  de  Maesiricht,  Paris,  1887,  in-S*^. 


Henri  \\  prcHendani. 

Un  coiii  moderne  de  pieoes  de  1  franc  18.*i7.  Ces  pieces 
sont  tivs  ^i'ossierenieiU  frappees  et  se  reconnaissent  menie 
sans  avoir  uii  exemplaire  original  pour  les  comparer. 
Faites  a  Paris  sous  les  aus[)ices  du  inöeöne  bien  connu  des 
Hruxellois,  graiid  ainateur  de  refi-appes  et  imitations.  A  ce 
sujet  sigiialons  eneore  de  faux  pit^forts  de  5  francs,  2  fran(*s 
et  1  franc  de  Henri  V.  Les  [üeces  originales  sont  seines  par 
le  niilien  et  on  a  intercalö  un  gros  flanc  de  trois  k  six 
e|)aisseurs  normales  puis  resoude  les  deux  coupures  ori- 
ginales. On  les  reconnait  en  grattant  I6g6rement  la  tranche 
ou  la  soudure  apparaitra  naturellement. 

Du  meine  Henri  V  il  existe  un  coin  de  5  francs  a  tete  vieille 
nax  ant  aucun  ra[)port  avec  les  frappes  oflfieielles  des  comit^s 
legitimistes.  Meme  fahrique  que  le  1  franc  l&i7  falsitiä.  Fai 
argent  et  en  bronze. 


3^  R6publi({ue.  5  francs  saiyriques  de  Gambetta. 

Cette  piece  de  fantaisie  a  6\^  faite  a  Paris  et  sort  dv  la 
meme  officine  que  les  Hem-i  ^^  Elle  n'a  aucune  origine  ofti- 
cielle.  En  argent. 

5  francs  satyriques  de  Thiei*^. 

Möme  Observation  que  pour  la  prec(^dente.  Cette  piöce 
existe  en  argent  et  en  bronze. 

5  francs  satyriques  de  Mac-Mahon. 
Meme  Observation.  1mi  argent. 


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—  309  - 

5  francs  de  Napoleon  IV, 
Mrine  obsorvati()ii.  Cuivre.  argent,  argent  dorö. 

2  frajics  de  Xapoleon  IV. 
Meine  ol)S(M*vatioii.  (kiivre,  argent,  argent  dore. 
U  existe  des  exemplaires  uniface  en  cuivre. 

1  /ran es  de  Napoleon  IV. 
Meine  Observation.  Cuivre,  argent,  argent  dore. 

50  Centimes  de  Napoleon  IV. 
Meine  Observation.  Cuivie,  argent,  argent  dore. 

25  Centimes  de  Napoleon  IV. 
Meine  Observation.  Cuivre,  argent,  argent  dore. 

Etat  pontiflcal. 

La  Monnaie  papale  a  toujours  ött5  TEldorado  des  re- 
frai)j)es.  Les  monnaies  rares  niais  surtout  les  inödailles  y 
ont  etö  refrai)pees  en  abondance.  C'est  ce  qui  explique  la 
depr(5ciation  toujours  croissante  de  ees  medailles  dont  la 
plu[)art  sont  des  (puvres  d'art  de  prämier  ordre.  Rome  a 
ete  depuis  le  HX*'  siecle  jusqu'a  nos  jours^le  rendez-vous  de 
tous  les  artistes  et  l'on  peut  dire  sans  exagöration  que  tous 
les  bons  graveurs  ont  travaillö  pour  cette  officine.  Les  re- 
fra|)pes  romaines  ne  prösentent  aucun  caractöre  special. 
11  faut  studier  les'  originaux  pour  se  rendre  comptc  des 
retouches  operees  aux  eoins  et  bien  saisir  les  caracteres  de 
modernitö  qui  les  earact(3risent.  Les  refrappes  du  XVIll*^ 
sieele  sont  bronzees  (Fune  belle  eouleur  brun  (tlair,  Celles 
de  notre  sieele  sont  eouleur  ehocolat  ou  en  bronze  rouge. 
Les  plombs  refra|)pes  sont  gent^i'jdeinent  tres  nets,  d'une 
<*<iuleur  noiratre  brillante.  Les  aneiens  plombs  deviennent 
grisatres  et  s'elTritent.  C'est  |)our  eela  f|u'on  les  enduisait 
d'un  vernis  (Couleur  bronze. 


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—  37t   ^ 

or  iion  compris  chms  le  tira^c  et  (|ui  est  dö|)osö  a  la  collectioii 
im|HM-iale  de  rKrinitage  a  St-Peter.^bourg.  Cette  accumula- 
tion  des  matieres  d'or  est  hieirfaite  pour  tenter  les  voleurs 
el  amenera  certainement  luijourou  Fautrc  une  regrettable 
ealaniitö.  L'interöl  iiumisinali(|ue  de  ee.s  pieces  est  absolu- 
ment  nul,  la  medaille  d'or  iiayant  d'intörel  qifen  temps 
([u^elle  rei)resente  une  recompensc  d(^cern(^e  dans  des  con- 
ditions  liis(on(|ues.  S'il  nous  est  j)ermis  d'(^inettre  un  vaai 
ee  serait  de  fondre  ces  lingots  et  d'en  einployer  le  montant 
a  lacliat  de  inoiiumenti«.  immismatiques  importaiits  pour 
eomplöter  les  söries  qui  pr^sentent  le  plus  de  lacunes.  On 
ne  devrait  aussi  faire  que  des  refrappes  dans  un  mötal 
s])öcial  en  les  poinronnant  d'une  inarque  visible.  Ces  copies 
seraient  vendues  aux  collectionneurs  pour  coinjiläter  les 
collections  par  des  re|)roduetioHS  de  piöces  rarissimes  et 
inedites. 

R^publique  de  la  Guyane  independante. 

Piäcc  de  5  francs. 
Vom  parisien  defantaisie.  Argent. 

Suisse. 

Ecu  comm^nioratif  du  &'  centeiiaivc  1891. 

( /oin  fal)ri(iue  a  Paris  sous  les  auspiees  du  me^cene  re- 
venu  de  Bruxelles.  Piece  de  fantaisie  sans  valeur  ofHcielle. 
En  voici  la  description  : 

Avers:  Le^;.  ^  HKLVKTIA  ^  Tete  a  yauehe  de  la  rö- 
pul)li((ue  ornee  d'une  couronne  torinee  de  trois  rangs  com- 
p()st^s  successivent  d't^pis,  de  feuilles  de  ebene  et  de  feuillcs 
de  laurier.  Le  cbignon  su[)porte  une  grosse  grai)pe  de 
perles  et  des  triangles  maeonniques  sont  suspondus  aux 


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—  372  — 

oreilles.  Sims  la  tete  essai.  Eu  oxei**xue  arroiidie  :  SEXTO 
CKNTKNARK)  Le  tout  eiitourt^  d'un  gröuetis. 

liev.  :  Lrcr.  IXMEMOHIAM  PHIMOE  (ONFEDEHA- 
TIONIS  HELVETIORUM  Exer-ue  :  <x  5  F.  <x  Dans  Ic 
(•imm|)  entre  (leux  hraiichos  de  laurieret  do  rh6ne  nouees 
d'un  ruban.  1891  surmont(}  d'une  croix  fedOrale  sur  im 
soleil  rayoniiant.  A  ^aurhe  sous  la  branclie  de  laurier  en 
miims<ules  essai  Le  tout  entouiv  d'uii  gri^netis.  Tranche 
cannelt^e.  Ar^rent  (),():i8. 

Genöve. 

Tir  federal  1851,  Medaille  ofjicietle  de  Dorcidre. 

(  ette  mödaille  a  6\6  refraj)|)ee  en  argent  avec  les  coins 
originaux  et  les  niönies  Hans.  II  n'v  a  absolument  aueune 
difförence  ni  dans  le  poids  ni  dans  la  frappe.  11  est  donc 
iinpossible  de  reconnaitre  les  refra|)pes  des  originaux. 

Pendant  une  periode  transitoire  avant  le  raciiat  de  la 
maison  Marc-Louis  Bovy  a  Geneve  \y<xv  son  possesseur 
actuel  M.  J.-L.  Füret,  latelier  etait  dirige  par  M.  Georges 
Bovv.  Celui-ci  autorisa  plusieurs  personnesji  faire  refrapper 
des  mödailles  deja  difticilo  a  obtenir.  Cette  malheureuse 
afVaire  a  e\6  exploitee  par  des  niarchands  peu  scrupuleux, 
i{U\  surprenant  la  bonne  toi  de  M.  Georges  Bovv,  Tont 
assure  qu'il  n'y  avait  aucun  scrupule  a  voir  a  ce  sujet.  II 
est  actuellement  impossible  de  faire  des  refrappes  dans 
l'atelier  de  M.  Füret,  Tbonorable  directeur  actuel  de  Tan- 
cien  ötablissenient  Bovy.  (Vlui-ci  est  nienie  si  scrupuleux 
(|u'il  ne  garde  pour  lui  (|u'unc  seule  mtVlaille  de  cbaque 
IVappe,  n'en  vend  janiais  et  nefnit  aucunecoquilleou  tirage 
d'amateurs.  JSi  t(jus  les  fi-appeurs  en  medailles  etaient  de 
la  (rempe  de  M.  Füret,  nous  n'aurions  pas  besoin  dWrire 
cet  opuscule  el  les  collectionneurs  ne  seraient  janiais  It^sc^ 
J'apporte  donc  ici  a  M.  Fuivt  Tassurance  de  la  Sympathie 


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■  C^^J.-.'V^,-. 


■ir^->>tg%i»;**w.'j. 


-   373  - 

(\e  fous  et  espere  (|ue  ce  tcmoii;nnge  public  nc  pourni  ipio 
rehausser  encorc  la  haute  rc^putation  r|u'il  s'ost  acipüse  soll 
a  Gcn6\  c  seit  a  rc^frangor. 

Puisque  nous  nous  somnies  laisse  entrainer  ici  daus 
une  digrossiou  uu  pou  lougue  :  qu'il  nous  soit  poi-inis  de 
rallongei*  euoore.  —  Les  (*()ins  de  medailles  et  jetons  ofticiels 
des  tirs  föderaux  suisses  sunt  la  i)ri)pritMö  de  la  Societe 
fed(^rale  des  cai-ahiniers  suisses.  Ceftc  Societö  si  soigucusc 
et  sevei-e  pour  le  controle  de  ses  tirs  devrait  bien  retirer 
ses  coiiis  et  les  mettre  sous  bonue  garde.  Le  inieux  serait 
de  les  aneantir  eu  les  chauffaut  a  blaue  et  les  forgeant 
eusuite  enseinble  pour  les  anöantir.  Ces  inedailles  sont 
donn^^es  en  primes  dans  les  tirs  et  reprösentent  par 
eonst^cjuent  une  valeui*  entre  les  niains  de  celui  qui  les 
a  obtenues.  Les  refrappes  ou  les  contrefaeonsdeces  pieces 
faites  inöme  dans  un  but  honnOte  constituent  doßo  une 
atteinte  a  la  |)ropriete  publi(iue,  exactement  comine  une 
falsitication  ou  röimpression  d'un  litre  d'action  ou  d'obliga- 
tion  au  porteur.  La  societö  des  carabiniers  devrait  doiic 
surveiller  mieux  les  eoins  ä  mödailles  et  meine  i)oursuivre 
les  auteurs  des  refrappes  et  d(^s  falsitieations 

Tir  federal  de  Coire  1842.  Ecu  oißciel  de  4  francs, 

On  nous  a  assure  (|ue  les  eoins  de  eette  piect3  se  trou- 
vaient  ehez  un  bijoutier  de  Coire  et  (|u'il  en  avait  öte  fait 
une  refrappe  de  109  exemplaires.  Kn  controlant  avec  soin 
une  eentaine  d'exeniplaires  qui  nous  sont  pai'venus  res 
derni^res  annees,  avec  des  originaux  autbenticiues,  je  ne 
suis  |)as  arrive  a  voii*  la  nioindre  dilVerence.  Si  donc  re- 
frappe il  y  a,  c'est  une  refrappe  faite  dans  les  nicHnes  condi- 
tions  (jue  pour  le  tir  de  Geneve  en  1S51.  c'(^st-a-dire  ini- 
possible  a  reconnaitrc. 


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—  374  — 

r/'  Icdcrul  de  GeniTC  rn  1828,  jeton  of'/icirl 
et  ('(trton  cevt. 

\ous  (U'ja  si«;iialo  celte  pioce  dcins  le  Bulletin  de 
de  nufnisDKftif/ue  suisse,  el  iious  y  removcins 
iirs.  (V  jeton  lithogrnphie  (Halt  |)ar  sa  natiire 
•\\v  a  iiniter.  II  twiste  deux  ty|)es  du  jeton  authen- 
lyant  r|ue  des  ires  leireres  variantes.  Klle  sont 
lans  le  travail  de  M.  Anu»ld  HMl)ert.  La  fausse 
dilTere  de  ces  deux  ori«rinaux  connus.  Elle  ne 
la  oontreniarque  du  revers  (jui  se  trouve  sur  une 
)  ori^inaux.  ("est  une  des  contrefaeons  les  \)\u^ 
t  i*ec(»nnaiti*e. 

Lucerne. 

'(•es  suivantes  ont  cte  retVappees  a  petit  nombi-e 
[ofisation  de  l'bltat.   penn*  pouvi^ir  en  niettre  un 

V  dans  les  <<>lle<Mions  oflicic^Ues.  Quehiues-unes 
•es  s(mU  entrtH^s  dans  le  conimcfce  et  nous  ont  ete 
ilusieurs  fois  depuis  la  Suisse  allemande  sans 
dication  de  refi-appa^e. 

te  Sans  date.  tete  de  face  casciut^e.  |)etit  module. 

)irce  plus  üi-and  n)odui(\  Hillon. 

V  sans  dale.  au  type  d(^s  l\ts(4ikfeuzei'  tyroliens 
;  <loul)l(\  eeusson  luceinois  a  Tavers.  Billon. 

]•  sans  date,  nienie  type,  inais  ai^le  double  a 
illon. 

LMi  sans  date,  Saint  Leode^^ar  de  faee.  revers  at*- 
^illon. 

loOl)  (s(ail(Mnent  (W)  poni*  la  date)  caractefes  iro- 
Kev.  :    Soli   deo  nloi-ia  ((•a|)itales   nii-i^otliiqnes). 


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w^-^ 


-  M75  - 

Batz  Sans  date  avcc  MOKTA  et  SANCT\'S  LVDl  GA 
HIVS  (capifales  g()ihi(iues).  Ar^ent. 

Plappart  sans  dato,  Saint  Leodi^gar  de  face  assis  snr  son 
trOne.  licv.  :  Quatrc  ecussons  de  Lucerne  forinant  croix. 
(Caraetöres  fj^othiriues.)  Argcnt. 

Piece  de  (|uatr(*  l)atz  1744.  ( -ette  pieee  n'a  jarnais  cMö  (Vap- 
pec  en  ori^^inal,  les  coins  oni  ete  (U)nserves  sans  avoir  Ja- 
mals servi  antericurenient  a  celte  refrap|)e.  Argent. 

Dieken  sans  date  avec  le  huste  niitre  du  Saint  a  droite. 
Rev.  :  MOXKTANOVA  LVCKHNS.  Erusson  espagnol ; 
a  droite  et  a  f2!:au(-he  L  —  \.  Arf>:ent. 

Dicken  sans  date.  Le  saint  mitre  de  tm^e,  legende  go- 
tlit(pie,  meine  revers  (jue  le  i)röcedcnt.  Argent. 

Mödaille  argent  170^^  INTKH  SANCTOS  SORS  ILLO 
Rl^M.  Rev.  :  LVCKRNA  in^:i)IBVS  MKIS.  Coins  i)or- 
tant  deux  traccs  de  brisures  a  Tavers.  Mod.  0,049.  Argent. 
Refrappe  a  six  exemplaires. 

Ahhaye  de  Saint-Uri)ain  pr^s  Lucerne  —  ARB  .  AI)  .  S  . 
VRBANVM.  Armoiries.  —  Mt^daille  de  Prix.  He(*rap|)e  a 
petit  nomi)re.  Argent. 

Neuchätel.  —  Alexandre  Berthier. 

Piece  de  5  Tranes  181..  Deja  signalee  dans  ce  bulletin 
par  notre  coUegue  \L  Michaud  de  la  Chanx-de-Fonds.  Cette 
jnece  est  un  c*oin  moderne  du  mecene  parisien.  II  est  grave 
l)lus  grossierement.  Les  proportions  de  la  tcte  ne  sont  pas 
tout  ^  fait  les  memes.  On  recomiait  aussi  des  dilferences 
au  revers,  sui-tout  au  mot  FRANCS.  Les  ornements  de  la 
couronne  sont  differents.  Sur  la  ti'anche  les  es|)aces  entre 
les  mots  ne  sont  pas  les  meines  que  sur  la  ])wrQ  vei-itahle. 
Ariient. 


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:i7()  — 


Berne. 


7}  Hatz  liS()8.  II  existo  un  ((Uii  inodeinc  tres  hieii  fait.  re- 
<-oniiaissai)l(^  cependant  a  la  tianrlie  et  a  la  diircte des  letlres. 
L'ours  de  l'arnioirie  est  moins  hieii  dessint^  et  les  poils 
presque  periH^udieulaires. 

Conunaiidee  pai*  des  hijoutiers  pnur  faire  des  cuillers  a 
cate,  <*ette  |)ieee  a  eependant  etö  inise  dans  le  «'oinmeree. 
AriiiMil.  l)ron/e. 

P.-Ch.  STR(KinJN. 


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^^ iiiT    '«^"im^ 


üneürte  Blnzger  yon  Johann  Lnzius  nnil  Gnliert  yon  Salis-Halilenstein. 


Sclion  die  Hallei-'sclien  Collectanea  *  weisen  darauf  hin, 
duss  Joiiaiin  Luziiis,  das  erste  Glied  dei*  Familie  von  Salis, 
welches  die  Herrschaft  Haldenstein  inne  hatte,  nicht,  wie 
man*  früher  annahm,  nur  in  den  Jahren  1701-1703  Kreu- 
zer «ieschlagen  hat,  sondern  dass  es  au(!li  Blu/ger  prägen 
liess. 

Könnte  man  auch  an  der  Richtigkeit  dieser  Angaben  zwei- 
feln, weil  bisher  noch  keine  Bluzger  dieser  Zeit  veröilentlicht 
worden  sind,  so  finden  dieselben  nun,  da  der  Schreiber  die- 
ser Zeilen  für  das  Rätische  Museum  einen  solchen  Blu/ger 
erworben  hat,  ihre  vollständige  Bestätigung. 


Das  vorliegende  Stück  erweisst  siel»  als  vi(M*te  \'arietät 
der  Nummern  8()  bis  88  der  Collectanea. 

Av.  iMÜN  •  NOVA  .  I)  .  G  *  HALTDEN  [Sj.  Das 
Schauenstein-Haldensteinsche  \Vai)|)en. 

Rev.  MON  •  NOVA  •  HALDKNS  •  D(;  17  *  14  •  Das 
Bluzgerkreuz. 

Aufiallig  konnte  es  scheinen,  dass  sow  ohl  die  in  den  Col- 
lectanea aufgeführten,  als  auch  der  vorliegende  Bluzger  kei- 
nen Namen  des  Münzherrn,  sondern  auf  beiflen  Seiten  den- 


lifi'Kt'  m(hiisynnti(fni:  II,  2.  32. 

Z.  H.  1»'  (.»Mgy,  nullfthi  VIII.  H— 10. 


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278 


jenigen  der  Münzstätte  tragen;  so  dass  man  nur  mit  Hülfe 
der  Jalir/alil  die  iMnreihung  vornehmen  kann. 

Ausschlaggebend  hiefür,  sowie  für  die  geringe  Zahl  be- 
kannter Prägungen  von  Johann  Luzins,  war  wohl  der  Um- 
stand, da5>s  in  (Vnisc  Zeit  die  Wirren  der  rivalisirenden  Herr- 
schaften Haldenstein-Ueichenau  fielen. 

Wohl  mochte  der  Freiherr  Ji)hann  Luzius  befürclifen,  dass 
es  für  ihn  irgen<l  welche  üble  Folgen  haJ)en  könnte,  wenn 
er  seinen  Namen  auf  die  Münzen  setzen  würde,  daher  er 
ihn  sowohl  auf  den  Kreuzern,  als  auch  auf  den  BInzgern 
wegliess. 

Auf  Johaim  l>uzius  folgte  —  nach  bisheriger  Annahme  im 
Jahi*e  17:^;:^  i>der  ll'r^^  —  sein  Solin  Gubert.  Diese  Notiz  ist 
dahin  zu  bei*ichtig(»n,  dass  Gul)ert  schon  1120  die  Herrschaft 
iune  hatte,  welche  Thatsache  sich  aus  dem  Vorhandensein 
eines  ebenfalls  dem  Uätischen  Museum  einverleibten  BIuz- 
gers  ergiebt,  der  die  Jahrzahl  17:^0  trägt,  überdies  folgt  dann 
noch  der  Bluzger  von  17^:^  Wir  gel)en  hier  die  Beschrei- 
bung derselben : 

ßiluzficrl720.  Av.  G  •  1)  •  S  •  D  •  1  -  HAU)  •  8T  • 
Das  Haldensteinei-  Hörn  mit  Punkt  und  gekröntem  und  ver- 
ziertem Ovalschildc. 


Hev.  SIM'IS  •  MFA  •  DKUS  •  17  ^20'.   Bluzgerkreuz. 

WLU^(jvr  1723,  Av.  G  V  •  S  D  •  l  •  HALDKNSTKIN 
Das  Haldenstciner  Ilorn  ohne  l^mkt  in  gekröntem  und  ver- 
zicM'tem  (Jvalschilde. 

Hev.  ^  SIM'.S  .  MFA   •   lOST  •   DKVS 
kreuz. 


172:1   Bluzger- 


.Icokliii,  Kal.iloj:.  |»;iK. 


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-  279  — 

iMidlifli  mag-  hier  auch  noch  eines  gelalschten  Hluzgers 
aus  der  Zeit  Guberts  Erwälniung  gethan  werden.  Derselbe 
stifnmt  m  Metalffarbe  und  Grosse  mit  den  übrigen  Hluzgern 
überein;  was  ihm  den  Character  der  Fälschung  verleiht, 
das  sind  ein  leei*er  Wappenschild  und  die  sinnlose  Jahres- 
zahl. 

Av.  G  •  D  •  S  .  D  •  I  •  H  .  L  .  D  '  Gekrönter  Wap- 
penschild, ohne  deutliches  Wappenbild. 


Hev.  SPK8  •  MKA  •  DKVS  •  17*70. 

Nach  der  angegebenen  Jahrzahl  wäre  dieser  Hluzger  zur 
Hegierungszeit  Thomas  III.  geschlagen  worden,  der  aber 
schon  174Ü  mit  dei*  Prägung  von  Billon  autgehört  hat,  für 
Gubert  passte  aber  die  Jahreszahl  wieder  nicht,  denn  17.*^ 
folgte  ihm  obengenannter  Thomas  111. 

Chui'. 

F.  Jkcki.in,  Conservator. 


m 


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TABLE  DES  MATIERES 


Pages 

Hlanchkt,  J.-Adrien.  —  Kcu  d'or  inödit  des  Trois  Canlons.      108 
Cavirzel,   Hartmann.    —   Verzeichniss  der  in^    rha^lischen 
Museum  zu  Chur  aufbewahrtcMi  ^^ünz-Pl•ngo-Stom- 

|)el-Ölocke  und  Walzen  (C\  linder 14 

Fkist.  Jules.  —  >[edaille  inedite  d<*  StrashouPfi: 115 

Fluhi,  A.  —  IJernisches  Mimzmandat  von  \'M\ 155 

(luiLLAUMKT-X'AunHKii.  J.  — •  Anclonne  nionnaie  bresilienne  .      110 
Haas.  Franz.  —  Johann  Baptist  Frener,  Stempolschneider 

aus  Luzern .'J"2(> 

Hallkh,  (l.-F.  von.  —  Schweizerisches  Münz- und  Medaillen- 

Cabinet  (Fortsetzun«:^ 'M\,   187.  •2'i1 

Haller.  E.-Th.  —  Collectanea  ad  Hha'tiam  numismatieam 

mit  einer  Kinleiturjg  von  Herrn  F.  von  Jecklin  .     .      H)l 
Inwvleh,  A.  —  Zur  schweizerischen  Mcdaillenkunde. 

1.  Oberst  Alois  zur  (rl|n(»n,  goldene  Hochzeit.  18G1  1 

H.  Beth(»iligung  der  Luzerner  am  Feldzug  der  \'er- 

bündet(Mi  Mächte  gegen  Napoleon  I.  1815.  i 

IH.  l)--  Paul  Vital  Ignaz  Troxier  1780-18t)(;    .     .     .     :H(> 
IV.  Einweihung  der  Schlos?.kapelle   auf   Meggen- 

horn,  bei  Luzern.  am  ',].  August  1888    .     .     .     3"2-2 
Jecklin,  F.  von  —  Der  Münzfund  von  Schieins 1*28 

—  Ein  gefälschter  Hluzger  clo^  Histhums  Chur  .     2;V2 

—  (Voy.  Haller,  E.-Th.) ..161 

—  Tnedirte  Hluzger  von  Johann  Luzius  und  l Hubert  von 

Salis-Haldenstein 377 


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—  II  — 

IjAhK  A.  —  IjOs  iiinnnai<*s  anonymes  d(»s  coniU's  de  Savoie.  'Jl.') 

—     I'ne  njonnaie  inedite  (1  lleradius 3(1** 

Li:  I{()V,  L.  —  Kdit  i'clatif  au  descriernenl  (h^i^  nionnovcs  de 

Vaulvilliei's,  Fi'ancniont.  et  Montoye 117 

LiKHKNAU.  1)''  Th.  VON.  —  Das  M(m/,\v(»sen   Im   I^ande  der 

llluicantiei- li'i 

MoiUN-I*ONs,   If.  —  Eneore  le  sceaii  de  Vautiei*  Honjour.  113 
Ukheu,  H.  —  Fragments  nun)Ismati(|ues  sur  le  canton  (TAi*- 

govie.  —  Monnaies 3"2U 

STiwft:iiLiN,  Paul.  —  Hefrappes  et  falsilications 363 

VvLLKNTiN,  U.  —  Du  mode  de  nom'mation  i\e^  prevöts  grue- 

raux  de  la  Monnaie  d'Avignon (J'i 

Wavhk.  W.  —  Les  me'dailles  du  tir  cantonal  du  Locle  181)-2  312 


Mklanuks 

Les  i'(*unions  des  meml)res  genevois  de  la  Soeiete  suisse  de 

numlsmati(]ue •23i 

Medaille  tlu  Congres  das  Orientalistes 238 

Societ(''  italienne  de  numismati(jue *23') 

Medaille  (TAhraham  Marc  Steven  Seilerei* 2i() 


TABLE  DES  EIGURES 

I.   PLANCllES  HonS  TKXTK 

[»laiiclics  P;tgi'> 

Der  Mim/fund  von  Sehleins I-lII  I2S 

Medaille  oriicielle  du  tir  du  L(  cle  en  18!»2    ...  IV  :U'2 

Medaille  de  D.  \'.  1.  Tro.xler \'-\'l  310 

J.  IJ.  l''r(Mier.  St(Miipelselmrider  aus  Luzern      .     .  \'I1  320 

Monnaies  de  Zolingue VIII-X  33.') 

Mormaies  de  Laufenl>ourg X1-XI\'  3'il 

Monnnii^s  du  eanton  d'Argovie X\  -XVI  3't!) 

Monnaie  inedite  dlleraclius \\  U  3(l9 


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III 


II.    KlUrUKS  DANS  LK  TKXTK 


Mcdaillr  von  Ohrrst  Alois  zur  Gilden,  ^olflunu  lloch/t'il  .      .  1 
^[(Mlaillen  der  Hetheiligunf»  der  Ijuzerner  am   Feldzug  der 

Verbündeten  Machte  gej^f'i)  Napoleon  1 1.  S 

Kcu  d'or  inedit  des  Trois  Cantons 108 

Aneienne  inonnaie  bresiüeniH^ 11(1 

Sceau  de  X'aulier  IJonjour \\\\ 

Medaille  inedite  de  Strasbourg 11.*) 

(Quarts  anonymes  des  Comtes  de  Savoie  .     .  '217,  "i'^l,  '2M) 

Hin  geftilschter  Blutzger  des  nisthums  Chur *2I]'2 

Medaille  von  ir  l\  V.  J.  Troxler Ml 

^^ouvenir  de  la  eonsecration  de  la  chapelle  de  Meggenhorn  .  M^'2 

Uracteates  de  Zofingue :i:{8,  ;];il) 

Hlutzgers  d(»  Haldenstein -277. '278. -27!) 


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3  2044  017  921  750 


^ogle 


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3  ; 


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